THE UNIVERSITY OF ILLINOIS LIBRARY aie, Pelb V.27 ACES LIBRARY o 2 ap] ve in TAC 0 BIOLOGY The person charging this material is re- sponsible for its return to the library from which it was withdrawn on or before the Latest Date stamped below. Theft, mutilation, and underlining of books are reasons for disciplinary action and may result in dismissal from the University. UNIVERSITY OF ILLINOIS LIBRARY AT URBANA-CHAMPAIGN APE A FA à Le 1 ( LU MIRQUT A PE L161—0O-1096 DES sa jure Bee g H : ‘ À Ÿ à il H * : î Ë | net Archive 2013 ne AE t ù 1dumuseum2719muse f FA TYP “ il £ P, . AE MONTE An 4 N # l ' Î | ÿ ” û : ‘ t fi 4 n ll ; | } x we 1 \ - ’ 14 ‘ j 1 t « À frèe r | L ñ Î P F ï ; \ $ BÜLLETIN DU sT DA La 10" MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE | > RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSEUM PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDGGGCGXXI Ed 4 BULLETIN pl DU "HISTOIRE NATURELLE ATIONAL D x Far ?  rAQ 4 r mg, ACES LIBRARY BULLETIN DU | MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. L''LA. _ + EE dé ANNÉE 1991. — N° 1. D) EG a ————— 195". RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM. 27 JANVIER 1921, 9 — PRÉSIDENCE DE MM. E.-L. BOUVIER, ASSESSEUR DU DIRECTEUR, ET L. ROULE, PROFESSEUR AU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. x Présinexr dépose sur le bureau le septième et dernier fascicule du Bulletin pour l’année 1920, contenant les communica- lions faites dans la réunion du 23 décembre 1920. NI. Le Présipenr donne connaissance des nominations suivantes M. Bouvier (E.-L.), Professeur, a été nommé, pour l'année 1921, Assesseur du Directeur (Arrêté dn 10 janvier 1921); M. Gruvez (A.), Professeur, a été nommé, pour l’année 1921, Secrétaire de l'Assemblée des Professeurs (Arrêté du 10 janvier 1921); M. Cosranrix (J.), Professeur, a été nommé Directeur du Labo- ratoire d'Organographie et Physiologie végétales, institué à l'École pratique des Hautes Études (Arrêté du 30 novembre 1920 ); M. Lesarn (A.) a été nommé Préparateur titulaire à la Chaire Muséum. — axxvu. i d'Organographie et Physiologie végétales (Arrêté du 10 janvier 1921); | M. Bouparer, (A.) a été nommé Préparateur titulaire à la Chaire de Zoologie | Mammifères et Oiseaux] (Arrêté du 24 janvier ID M. Paxsarr (G.) a été nommé Préparateur titulaire à la Chaire de Paléontologie (Arrêté du 8 janvier 19421); ; NI. CeriGuezui à été nommé Préparateur stagiaire à la Chaire de Physique végétale (Arrêté du 8 janvier 1921); M. Franquer (R.) a été autorisé à remplir provisoirement les fonctions de Préparateur à la Chaire de Culture, en remplacement de M. Poisson (H.), mis pour un an à la disposition du Ministre des Colonies (Arrêté du 8 janvier 1921); M. Laroucueix (M.-J.) a été délégué dans les fonctions de Pre- parateur au Laboratoire des Pêches et Productions coloniales d'ori- oine animale à l'École pratique des Hautes Études (Arrêté du 10 décembre 1920); MM. Durayer et Ducrer, Surveillants militaires, Rousseau, Au- cuer, Beaucuamp (Henri), BeaucuauP (Frédéric), Garraun, Maza- camp, GuEILLE, Gardiens de galerie, GanprrauT, Gardien de ména- serie, ont été Uitularisés dans leurs emplois (Arrêté du 8 janvier 19921). M. Vicuer (R.), Professeur à la Faculté des Sciences de Caen, a été nommé Correspondant du Muséum, sur la proposition de MM. les Professeurs H. Lrcours et D. Bors (Assemblée des Profes- seurs du 20 janvier 1921); M. Bopex Koss, de Malacca, a été nommé Correspondant du Muséam, sur la proposition de M. le Professeur E.-L. Trouessarr (Assemblée des Professeurs du 20 janvier 1921). \. ze Présinenr a le regret de faire part de la mort de M. le D" Jules Harman, Correspondant du Muséum, ancien Ambassadeur de France à Tokio. M. J. Harman» est décédé subitement à Poitiers, dans le courant de ce HiOIS de Janvier. D'abord médecin de la Marine, attaché à diverses missions me DV LE ou militaires, entre autres à celle de Francis Garnier (1894), M. Hanuano fut, à la suite, Commissaire général civil au Tonkin (1883) ét en Annam, Chargé de mission spéciale au Ghili (1890), et enfin Représentant de la France à Tokio (1894 ). M. Harmann était un fervent naturaliste et le Service de Botanique du Muséum a reçu de lui, en plusieurs envois, près de 3,000 plantes re- cueïllies de 1875 à 1878, dans diverses régions d’Indo-Chine, et 563 des Indes anglaises. Le nom d'Harmandia a été donné par Pierre à un nou- veau genre d'Olacacées ; de nombreuses espèces portent aussi le nom de ce regretté collaborateur et ami du Muséum. M. Hanmaxo a également rapporté du Japon une superbe collection de Champignons. Ses récolles Zoologiques ne sont pas moins importantes, aussi bien en Mammifères et Oiseaux qu’en Reptiles et Poissons. Au point de vue Entomologique, M. le D° Hanmaxo a été l'un des plus _ merveilleux collecteurs qui aient fait bénéficier le Muséum du résultat de leurs recherches. Partout où 1] a séjourné, Cochinchine, Cambodge, Laos, Sikkim, Japon, il a recueilli des matériaux d’études rassemblés avec le soin le plus scrupuleux. Il ne négligeait aucune famille d'Insectes, si humble füt-elle, et l’on peut dire qu’un entomologiste spécialiste n’eût pu mieux faire. I avait formé au Japon un élève, M. Edme Gazois, qui, à son tour, a fait don au Muséum d’une collection de Coléoptères du Japon d'une richesse extrême et entièrement recueillie de ses propres mains. Le Service de Malacologie a reçu également de M. Harwaxo un grand nombre d'échantillons prov enant de l'Inde, de Cochinchine et du Japon : outre des préparations microscopiques , ce sont surtout des Vers (Annélides et Helminthes) et des Mollusques marins, terrestres et fluviatiles (Gépha- lopodes, Gastropodes, Pélécypodes) : parmi des derniers se trouve no- lamment une Nayade du Cambodge, pour laquelle le D° pe Rocnesrune à créé en 1881 un genre Harmandia. PRÉSENTATION ET DON DE COLLECTIONS ET D'OUVRAGES. Note de M. le Professeur H. Lecoure sur le don de l'Herbier Paul Couverc. — Le Service de Botanique a reçu récemment de M. G. Courerc, Ingénieur-hybrideur à Aubenas (Ardèche), un lot im- portant de plantes récoltées au Gambodge et au Tonkin, de 1883 à 188b, par son frère M. le D' Paul Coupsro, Médecin-Major au 2° Zouaves, qui faisait partie du Corps expéditionnaire d’Indo- Chine. RAR: M. le D'° Paul Gouperc, actuellement décédé, était un fervent Botaniste, et, au hasard de ses marches, 1l occupait utilement ses loisirs à l'étude de la flore des régions qu'il traversait. Es Non seulement il a recueilli en Annam, au Cambodge et au Tonkin 1,147 plantes représentées par de beaux spécimens bien préparés, mais il a encore réussi à en déterminer le plus grand nombre, du moins en ce qui concerne le genre. La RAR offerte au Muséum présente un grand intérêt, car elle vient compléter très heureusement les belles collections de Pigrre, Tuorez, Harman, Bon, Baansa, etc., qui sont actuellement ulilisées par les Botanistes du Muséum pour l'établissement de la Flore générale de l’Indo-Chine. M. le Professeur E.-L, Bouvier annonce le don fait par \. René Marrix d'une importante collection de Libellules. M. le Professeur A. Miccor a, comme les années précédentes, lait gracieusement don du dessin artistique qui orne la couverture du Bullenn de 1921 et qui représente un groupe d’Algues : Fucus resiculosus L., Ascophyllum nodosum (L.) Le Jolis, Delesscria sinuosa ‘Good. et Woodw.) Lamour., Rhodymenia Palmetta (Esper.) Grev.. Phyllophora membranifolia (Good. et Woodw.) J. Ap. M. R. Axrnony présente le squelette d’un Cheval de course, lai- sant partie des Collections du Laboratoire d'Anatomie comparée. M. Ed. Laux présente un certain nombre de préparati ailes M. Ed. Ea ésent ta ombre d éparations faites par M. F. Couraunox (montage, dans l'alcool, de divers Invertébrés marins ). M. R. Aron présente les travaux suivants offerts à la Biblio- thèque du Muséum : D' Georges Dinier, Contribution à l'étude anatomique de la +fossa subarcuata» (Paris, 1920). D' Henri Leregvre, Le tubercule de Carabelli (Paris, 1920). R. Axraowy et J. Lrouvisze, Les caractères d'adaptation du rein du Phoque de Ross (Ommatophoca Rossi Gray) aux conditions de la vie aquatique (G. R. Acad. Sciences, 9 août 1920). LJ = ; “ iacoroëir. — Partie de la collection de Mollusques de le D° Jousseaume : 30,000 échantillons ; = Collection Pascal (Mullioques des environs de Paris). Boranique : Puanérocamie. -— Plantes d'Afrique : 1,500 ; Plantes d'Amérique : 2,500 ; _ Plantes d'Asie : 1,1103 Plantes d'Océanie : 7,500. … BoraniQue : Cryprocaie. — Myxomycètes de Roumanie : Champignons des Philippines ; é E Lichens de Tunisie. _ Currure. - Graines et plantes du Jardin Botanique de Kew : 633 espèces ou variétés ; | Graines + Jardin Botanique de Darjeeling : 61 : Graines du Jardin Botanique de La Mortola : 358 ; Plantes, graines et bulbes de l'École HÉbonrnltte de Sant-Mandé, de Jardins Botaniques divers et de MM. Cochet-Cochet, J. de Vilmorin, d'Astis, D' Chassagne, Francisque Morel : 5,000 environ. Fe « — Pazéonrozocrs. -— Fossiles de Madagascar ; à Fe Insectes de l'ambre de la Baltique. . MaxénaroGte. — Collection d'opales offerte par un délégué du Gouvernement Australien. AUS | pp LISTE DES PUBLICATIONS RELATIVES AUX TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE PENDANT L'ANNÉE 1990. | ÂNATOMIE COMPARÉE. Edm. Perrier, Professeur. — La Terre avant l'Histoire e,1 vol. in-8°, 400 p. : La naissance de la Terre; — L'Origine de la Vie; Évolution des grands types du Règne végétal: — Les grands types du Fégne animal : Animaux ramifiés et animaux segmentés; — L'influence des changements d’attitude et la Tachygenèse : l'Origine des Échinodermes, des Mollusques, des Tuniciers et des Vertébrés; — La Terre pendant les périodes primaire, secondaire et Lertiaire ; — Évolution de la forme humaine : ;: — Conclusions. — Collection de AA historique. (Renaissance du Livre, Paris, 1920.) — Traité de Zoologie : Fascicule VI. Batraciens (à l'impression), Masson, édi- teur (M), — Lamarck. Payot, éditeur. (Sous presse.) R. Anrnony. Assistant. L'exorchidie du Mesoplodon et la remontée des testi- cules au cours de la phylogénie des Cétacés. C. R. Acad. Sciences ; 1° mars 1020. —— Les caractères d'adaptation du rein du Phoque de Ross. (Ommatophoca Rossi Gray) aux conditions de la vie aquatique (en collaboration avec J. Lrow- vie). 1d., 2 août 1920. — Les subdivisions du genre Dasypus. Bull. Muséum, 1920. -— Catalogue raisonné et descriptif des collections d'Ostéologie du Service d'Ana- tomie comparée du Muséum d'Histoire naturelle. Fascicule XI : Edentata. Sous-fascicule 1 : Dasypodide, 6h p., 36 fig. Paris, Masson, 1920. —— La conception de chose vivante et le problème de l'espèce. Revue Anthropo- logique , novembre-décembre 1919, 20 p. (Paru en 190.) } M. Edm. Perrier a également achevé complètement la rédaction des fasci- cules VIT, Reptiles et Oiseaux; et VIT, Mammifères, DÉSUE 7 N R, Anrnonx, Assistant. — Gustave Retzius ; notice nécrologique. Revue générale des Sciences, 30 novembre 1919. (Paru en 1920.) — Revue annuelle d'Anatomie (1919). Revue générale des Sciences, 15-30 sep- tembre 1920 (en collaboration avee H. V. Vallois). -— Comples rendus critiques dans la Revue générale des Sciences. (Ouvrages de : A. Cabrera ; G. H. Thayer ; J. M. Mac-Farlane ; E. Locard.) Cr 1% . à D DE td de es dé EE CS LES — Rapport sur le concours du prix Broca (année 1919) à la Société d’Anthropo- logie de Paris. H. Neuviise, Préparateur. — On the Extinction of the Mammouth. Appendix to the Smithsonian Report for 1919. Washington, 1920. Traduction faite avec M. Gerrir S. Mizcer d’un travail paru dans l’Anthropologie , t. XXIX , 1918-1919, p. 193-219, 3 fig. — De l'articulation temporo-maxillare du Macaque (en collaboration avec M. Rerreren), GC. R. Sec. Biologie, 17 avril 1920, p.-515-518. w & "T —— Sur l'appareil respiratoire des Tapirs. Bull. Muséum, 1950, p. 603-609. LA ANEURES L. Semicnox, Préparateur. — Altérations de la forme adulte à la suite d'une activité supplémentaire de la glande séricigène chez Metzneria lapella L. | (Lepidoptère). Bull. Soc. Zool. France, t. XLIV, p. 410. Fa _ —— Coloration simultanée par des mélanges acides polychromes. Bull. Soc. Zool. D France , t. XLV, 1920, p. 73-79. à — Le regonflement par l'acide acétique des larves desséchées. Bull, Soc, de Ê Pathologie végétale, t. VIT, 1920, p. 84-85. 4 V. Varrois, Professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Toulouse. — a L'épiphyse inférieure du fémur chez les Primates. Bull, et Mém. Soc. d'An- * thropologie de Paris, t. X (6° série), 1919, p. #1 à 15 et 8o à 107, Re F 3 fig. (Paru en 1990.) | | "4 E. Lesranc, Professeur d'Anatomie à la Faculté de Médecine d'Alger. —— Note # sur les plexus choroïde chez les Reptiles. Bull. Soc. d'Histoire naturelle de de: PAfrique du Nord, t. X, n° 8 (15 nov. 1919), p. 177-184, 6 fig. (Paru en 1920.) _— Note sur une dualité d'origine du plexus choroïde du ventricule moyen chez Uromastiæ acanthinwrus , in €. R. Soc. Biologie, 20 décembre 1919, » p. (Paru en 1920.) — Note sur l’Anatomie comparée des plexus choroïdes du quatrième ventrieule , des Sélaciens aux Reptiles. C. R. Soc, Biologie, 14 février 1920, 2 p. — Recherches sur les plexus choroïdes des Reptiles. Thèse de doctorat ès sciences, Alger, 1920, 124 p., 56 fig. Ed. Low, Professeur d'Anatomie à l'Université de Varsovie. — Anthropo- : morphologie des muscles. Muscles du tronc. Bull. et Mém. Soc. d'Anthropo- logie de Paris, 1.V (6° série), 1919, p. 416 à 133. (Paru en 1920.) ES taie P. Maruias, Licencié ès sciences naturelles. —— Sur la structure des lèvres des Poissons du genre Chondrostoma (Cyprinidæ). C. R. Acad. Sciences, 14 juin 1920, p. 1464-1465. L. Ginann, Docteur en médecine. — La fossa subarcuata du fœtus et son ves- tige chez l'adulte, comparés à l'enfoncement cérébelleux dans la série des Mammifères. Largentière, Mazelet, 1920. (Société d’'Oiorhino-laryngologie.) G. Dinier, Docteur en médecine. -— Contribution à l'étude anatomique de la Jossa subarcuata. Paris, Legrand , édit., 1920. Thèse de doctorat en médecine. H. Leregvre, Docteur en médecine. —— Le Tubercule de Carabelli. Paris, Jouve et C*°, édit., 1920. Thèse de doctorat en médecine. ANTHROPOLOGIE. D' R. Venxeau, Professeur. — Nouveaux documents sur l'Ethnographie ancienne de la Mauritanie (46 pages, 1 carte, 11 figures). L’Anthropologie. — Stations el sépultures néohthiques du territoire militaire du Tehad (en cvl- laboration avec M. H. Ganex). Id. (A l'impression. ) — Sur la répartition en Amérique des poteries décorées au + champlevé» , Journ. Sue. des Américanistes de Paris, nouvelle série, t. XIL, 1920. — Observations sur les découvertes paléoethnologiques de Miramar. Id. _— Sur des statuettes en lave du Nicaragua. Id, — L'évolution des études américanistes depuis 1895. Id. — Une statuette en bois sculpté de Madagascar. Comptes rendus des séances Institut français d’Anthropologie. — Observations à propos de la fabrication des couteaux en obsidienne dans l'an- cien Mexique. Id. — Compte rendu de la Réunion préparatoire pour la fondation d'un Institut international d'Anthropologie. L’Anthropologie 0). D' P. River, Assistant. — Affinités du Maku et du Puinäve (en collaboration avec C. Tasrevin). Journ. Soc. des Américanistes de Paris, nouvelle série , t. XIT, 1920. _— Les Katukina. Étude linguistique. Id. -— Affinités du Séliba et du Piaroa. Id. () En collaboration avec M. le Professeur Bourse, M. Verneau a continué la pu- blication de la revue PAnthropulogie, dans le tome XXX de laquelle 51 a donné de nombreuses analyses d'ouvrages parus en France et à l'étranger et concernant l'Anthropologie et l'Ethnographie, PORT k F HAUT — D' P. River, Assistant, — Bibliographie américauste, 1920. Id. — Le mouvement américaniste 1914-1920. Revue d’Ethnographie et des tradi- tions populaires, t. 1, 1920. —. La famille linguistique Kayuvava (en collaboration avee M. pe Créqui-Moxr- rorr). International Journal of American Linguishes. New-York, 1920. Recherches sur le volume relatif du crâne et de la face (en collaboration avec . M. Craveu). Comptes rendus des séances Institut français d’Anthropologie. -— Présentation d'une pipe en terre de la côte Nord-Ouest d'Amérique. Journ. Soc. des Américanistes. — Sur les limites orientales de la famille Hinguistique ehibcha. Jd. P. Craveux , Préparateur. —- Recherches sur le volume relatif du crâne et de la face (en collaboration avec le D' River). Comptes rendus des séances Institut français d’Anthropologie. —— Sur une poterie anthropomorphe du Dahomey dénotant une influence ameri- caine. Journ, Soc. Américanistes de Paris. G. Warencor. — Le poids du cerveau en fonction du poids corporel, These de doctorat de Universite. MAMMALOGIE ET ORNITHOLOGIE. B.-L. Trousssirr, Professeur. — Monographie des genres Hemialges el Hyperulpes. * Bull. Soc. Zoolog. France, 1919 (1920), p. 302-391 avec 11 fig. -— La pluralité des espèces de Gorilles. Bull. Muséum, 1920, p. 102-108 el 191-196 avec 10 fig. — L'Echinoprocta rufescens (Hystricidé), décrit par Gray en 1856, retrouvé en Colombie, près de Bogota. Id., p. 448-453 avec 3 fig. À. Mengçaux, Assistant. — Quatre articles relatifs à une enquête sur la dispari- tion du Momeau. Revue franç. d'Ornith., 1920, p. 32, 59, 77 et 118. — Deux articles sur les Oiseaux insectivores. Journal d'Agriculture pratique. J. Beruoz, Préparateur. — Observations critiques sur le chant des Oiseaux en hiver, Revue franc. d'Ornith., 1920, p. 5. — Sur les Oiseaux producteurs de guano au Pérou. {d., p. 44. ZooLocie : Reprices, Barraciexs, Poissons. L. Roux, Professeur, — Le Saumon. Revue Scientifique, 28 février 1920. Le La pisciculture en Alsace-Lorraine. Bull. Soc. centrale d’Aquiculture et de Péche, t. XXVIT, n°° 1-3. L'œcologie actuelle du Saumon atlantique (Sabno salar L.) dans les cours d'eau de notre pays. Bull. Muséum, 1920. L. US, Le A Rouze, Professeur, — La biologie migratrice du Saumon dans le Rhin. Congrès de l'Association française pour l’avancement des Sciences, Stras- bourg, juillet 1920. Notice préliminaire sur les larves de Poissons recueillies par S. A. S. le prince de Monaco dans ses croisières de 1885 à 1891 (en collaboration avec F. Ancec). Bull. Institut océanographique , n° 378. La croissance de l’Alose finte d’après les écailles. C. R. Soc, Biologie, 1920. Les espèces d’Aloses du bassin de la Seine. Bull. Muséum, 19%0: J. Peucecm, Assistant. — Sur deux Cyprinidés nouveaux du Maroc apparte- nant au venre Barbus, in Bull. Soc. Zoolog. France, 1919, p. 321. Sur un Cyprinidé nouveau du Tibesti appartenant au genre Labeo. Id. p. 395. Poissons nouveaux du Mozambique. Id., p. 397. Sur des ossements subfossiles de Poissons des Pays-Bas du Tchad et leur signification. C. R. Acad. Sciences, L: 170, 1920, p. 206. Poissons de la Trinité envoyés par M. Paul Serre. Bull. Muséum, 1920, p- 109. Sur deux Cyprinidés nouveaux d'Algérie et de Tunisie appartenant au genre YP | Phoxinellus. [d., p. 392. - Les Poissons d'ornement exotiques de la Ménagerie des Reptiles. Id, p. 457. Le Poisson-roseau. Rev. Hist. nat. appliquée, 1, 1920, p. 255. Poissons des lagunes de la côte d'Ivoire. Descriptionde deux espèces nouvelles Bull. Soc. Zoolog. Fr., 1920, p. 115. Ostéome vertébral chez un Siluridé. Id. , p. 122. Poissons nouveaux du Haut-Zambèze recueillis par M. V. Ellenberger. /d., p. 148. Poissons de l'Ouham et de l'Oubanghi recueillis par M. Baudon. Description de deux Cyprinidés nouveaux. 1d., p. 245. F. Ancez, Préparateur. — Sur un Saurien nouveau de la famille des Ophio- psisepidés. Bull. Muséum, 1920, p. 4. Liste de Reptiles asiatiques et description d’une nouvelle espèce du genre Amblycephalus. Id., p. 112. Sur une collection de Reptiles et Batraciens de l'tle de San Thomé et de l'ile du Prince et description d'une espèce nouvelle du genre Typhlops. ld.. P- 197: Sur deux Ophidiens nouveaux de la collection du Muséum. 1d., p. 291. Reptiles du Haut-Zambèze et de l'Afrique Australe et description d'une espèce nouvelle du genre Monopeltis. Id., p. 614. DEN M°° M. Éuisautx, — lle biologique des Batraciens. fev. Hist. nat. appliquée, 1920, n° 10 et 11. — Sur une hémogrégarine d’un Lézard Agamidé du Vénézuéla, Tropidurus tor- quatus Wied. Bull. Soc. Path. eæot., novembre 1920. — Les venins du Crapaud accoucheur. Rev. Hist. nat. appliquée, 93 décem- bre 1920. P. Cuapanaun. — Compte rendu d'un voyage en Guinée Française, Bull. Mu- sé , 1920, p. AG. — Reptiles recueillis en Algérie par M. C. Dumont. /d., p. 461. — Description d'un Zyphlops nouveau découvert au Togo par M. le D' Millet- Horsin. Id., p. 463. | — Sur une tête osseuse d’un Crocodilidé d'Afine Occidentale. Bull. Soc. Zoo- log. France, 1920, p. 231. — Compte rendu d’un voyage en Afrique Occidentale. Congrès de l'Association française pour avancement des Sciences, Strasbourg, 1920. - Contribution à Ja Faune her pétologique de l'Afrique Occidentale. Description de trois espèces nouvelles. Bull. Comité d’études hist. et scient. de l'Afrique Occidentale française, 1920, p. 490. EnromoLocis. E.-L. Bouvier, Professeur. — Sur l’origine et la modification de l'instinct des Hyménoptères paralyseurs. Sciencia, vol. XXVI, p. hg-159, décembre 1919. — Revue d’entomologie pour les années 1910-1914. 1°° partie : Biologie, Rev. gén. des Sciences , 31° année, p. h10-418, 30 juin 1920. 2° partie : Struc- ture et physiologie, développement et adaptation. Id., p. 455-462, 15 juillet 1920. — Observations au sujet d'une note de M. de Charmoy sur les Caridines de Vile Maurice. Bull, Muséum, 1920, p. 475 P. Lesne, Assistant. — Notes sur divers Zophosites. Bull. Muséum , 1919, p. 581- 588, et 1920, p. 14-19. — Ténébrionides nouveaux de lAfrique orientale appartenant au genre Hima- tismus. Id., 1920, p. 200-202. — Notes sur les Coléoptères Térédiles. XVIII. Un Bostrychide nouveau de la faune _ yunnanaise. Id. ,p. 295-297, fig. — Quelques Insectes du Pliocène supérieur du comté de Durham. 1d., p. 388- 394 et 484-488. () La Monographie des Atyidés, à laquelle M. Bouvier a consacré plus de quinze ans, est depuis plusieurs mois toute prête; mais c'est un mémoire étendu qui, en raison de la crise, ne peut trouver asile actuellement. 16 — P. Leswe, Assistant. : Un Longicorne indo-malais nouvellement introduit à la Réunion. Bull. Soc. Ent. France, 1919, p. 301-302. . —— Un Chalcidide nuisible à l’Amandier dans la région syrienne. Ann. des Épi- phytes, VI (1919), p. 228-241, fig. 1-14. / —- Une invasion récente de l’Eurytoma des Amandes (E. amygdali End.) dans la région syrienne. Bull. Soc. Pathol. végét., 1920, p. 44-46. — Une ancienne invasion du Botys du Millet (Pyrausta nubilalis Hb.) en France. [d., p. 15-16. — L'utilisation de la chloropicrine pour la destruction des Insectes nuisibles et des Rats. Journ. d’Agr. prat., 1920, p. 162-164. G. Béxaro, Préparateur. -— Description d’une nouvelle espèce du genre Rhys- semus [ Col. Scarab. Aphodiüni]. Bull. Muséum , 1920, n° /. F. Le Cunr, Préparateur. —— Voyage de MM. Ch. Alluaud et R. Jeannel dans l'Afrique orientale. Description de deux formes nouvelles d’Amaurina ansorgei E. | Lépidop. Danaidæ]. Bull. Muséum, 1920, p. 39-ho. — Contributions à l'étude des Æperidæ, Revision des Ægeriidæ de Barbaric (Études de Lépidoptérologie comparée, fasc. XVIT, 14 planches en cou- leurs, 179 figures noires (originales) dans le texte, in-8°, Rennes, 1920. [ Ouvrage couronné par l’Académie des Sciences, prix Savigny.] E. Séçeur, D Re —— Les Moustiques de France. Bull. Muséum, 1920, p. 51-58; p. 141-147; p. 223-230 ; p. 329-899; p. Aog-h1h et p. 512- 519, fig. 1-28. — Liste des Moustiques de la Collection Meigen conservée au Muséum national d'Histoire naturelle. Bull. Soc. Ent. France, p. 26. — Note sur quélques Moustiques peu connus ou nouveaux La: la faune fran- caise. Jd., p. 251-253. ZooLocis : VERS ET CRUSTACÉS. Ch. Gravier, Professeur. — Note préliminaire sur les Crustacés stomatopodes recueillis par le Travailleur et le Talisman. Bull. Muséum , 1920, p.115-118. — Sur une collection de Crustacés recueillis à Madagascar par M. le lieutenant Decary (1°° note), 7 fig. Id., p. 376-383. — Sur une collection de Crustacés recueillis à Madagascar par M. le lieutenant Decary (2° note). Jd., p. 1465-72. —— Madréporaires provenant des campagnes des yachts Princesse-Alice et Hiron- delle IT. Résultats des campagnes scientifiques du Prince de Monaco, 123 p., 16 pl. (4 pl. hth.). Larves d'Actiniaires provenant des campagnes des yachts Princesse-Alice et Hirondelle IT. Id., 24 p. (6 pl., lith). -. La résistance au jeûne chez le Crabe enragé (Carcinus meæenas). Bull. Mu- séum, 1920, p. 623-625. GANT 1 EN L. Face, Assistant. — Rapport sur la Sardine. Office techniqne et scientifique des pêches , notes et mémoires , n° 1. — Engraulidæ et Clupeidæ. Report on the Danish Oceanographical Expeditions 1908-1910 io the Mediterranean and Adjacent Seas, vol. IT, À 9, in-4°, 1h40 p., 50 fig. E. Guevreux. — Note préliminaire sur les Amphipodes recueillis par les expédi- tions du Travailleur et du Talisman (1880-1883) [fin!. Buil. Muséum, 1920, p. 7-14. Darmas (Comte pe}! — Deux nouveaux genres d’Araignées de la famille des Gna- phosidæ. Bull. Muséum, 1920, p. 119-125. L. Beraxn, — Note sur une Araignée de Madagascar (Nemoscolus Waterlotr, nov. sp.) et sur son industrie. Bull. Muséum, 1920, p. 384-388, 5 fig. 11. S. Hansen. — Les Sergestides des expéditions du Travailleur et du Talisman, Bull. Muséum, 1920, p. 477-184. L.-G. Seurar. — Description du Sérongylacantha glycirrhiza Bened. et aflinités du genre Strongylacantha (Trichostrongylidæ). Bull. Muséum, 1920, p. 618-622. MaLAcoLOGE. L. Jousix, Professeur. — Résultats des campagnes scwnhfiques du Prince Albert de Monaco, fascicule LIV : Céphalopodes. 3° série, 1 vol., 93 p., 16 pl., 1920. — Remarques biologiques sur la thermométrie des eaux atlantiques au large d’Ouessant pendant l'été 1920 (en collaboration avec M. Le Daxois). C. R. Acad. Sciences , 22 novembre 1920. — Études préliminaires sur les Céphalopodes recueillis au cours des croisières de S. A.S. le Prince de Monaco, 8° note. Quelques points de l’Anatomie du système nerveux et des statocystes de Eledonella diaphana , in Bull. Insti- tut océanographique, décembre 1920. Ed: Lamy, Assistant. — Les Limes de la mer Rouge. Bull. Muséum {1919}, 1920, p. 633-638. . — Notes sur les espèces rangées par Lamarck dans son genre Modiola. Id, 1920, p. 61-67, 148-154, 231-238. — Révision des Cypricardiacea ex des Isocardiacea vivants du Muséum d'His- loire naturelle de Paris. Journ. de Conchyl., LXIV (1919), 1920, p. 259- 307. — Notes sur les espèces de Mytilus décrites par Lamarck. Bull. Muséum, 1920, p. 330- 3395, 415-499, 520-5a6. — Revision des Lucinacea vivants du Muséum d'Histoire naturelle de Paris (1° et 2° parties). Journ. de Conchyl., LXV, 1920, p. 71-122 et p. 169- 299, — Description d’un Lamellibranche nouveau du Natal. Bull. Soc. Zool. France, ÀLV, 1920, p. 159-154. Muséum. — xxvu à = More L. German, Assistant. — Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équatoriale. LX. Mollusques de la Rhodésie septentrionale. Bull. Muséum, 1920, p.229-28h, 2 fig. — LXI. Limite septentrionale d'extension du senre Limicolaria. Id., p. 526-533, 1 fig. — Contributions à la une malacologique de Madagascar. VIIL. San quelques Bullinidæ de Madagascar. Id., p. 160-165, 4 fig. — IX. Gastéropodes nouveaux de Madagascar (en collaboration avec A. Bavar). /d., p. 155- 199,9 fig. — Histoire océanographique des lacs de lAfrique orientale, Bulletin Institut océanographique , n° 369, 30 mai 1920, in-8°, 20 p. — Mollusques terrestres et fluviatiles [du voyage de M. Guy Babault dans l'Afrique orientale Anglaise |, Paris, 1920, in-4°, 299 p., 114 lg. dans lie texte, 1 carte el A pl. color. BorTawiQuE : ORGANOGRAPHIE ET PHyYsIOLOGIE. J. Cosrantix, Professeur, — Sur les Siphonées calcaires fossiles de Munier- Chalmas. C. R. Acad. Sciences, avril 1920. — Sur la biologie du Goodyera repens (en collaboration avec M. Durour). Revue générale de Botanique, 15 décembre 1920. P.H. Frirez, Assistant. — Sur la présence des genres Gangamopteris et Schizo neura dans les grès de lAnkazomanga Sud Madagascar. C. R. Acad. Sciences , novembre 1920. — Sur les bois silicifiés du Sahara (en collaboration avec M. Cnupeau pour la partie géologique). Bull, Soc. Géol. France , novembre 1920. — Sur la présence de POEillette (Papaver sommiferum, var. migrum) dans le quaternaire de la Provence. Bull. Soc. Géol. France, novembre 1920. — Remarques sur la Flore quaternaire du Midi de la France et du Bassin de Paris. Bull. Muséum, décembre 1920. -— Sur la présence du Phragmites communis et du Nephrodium unitum dans les arolies pleistocènes de Benenitra (Madagascar). €. R, Acad. Sciences, décembre 1920. — Analy:es de travaux de Paléobotanique parus au cours des années 1918-1919 et 1920. Revue critique de Paléozoologie et Paléophytologie de Cossmann et Revue de Géolopie , année 1920. A. Lesarp , Préparateur. — Les Vitamines. Note présentée au Comité de l'Office international d'Hygiène publique, octobre 1920. 4. Macrou, Boursier de doctorat. — Immunité de plantes annuelles vis-à-vis des Champignons symbiotiques. C. R. Acad. Sciences, t. 170, 8 mars 1920. — État organisé des colonies baclériennes (en collaboration avec M. Lecroux ). Ann. Institut Pasteur, 1920. - Sur un mode de formation des calculs de cholestérine (en lt avec MM. Gosser et Lowr). C. R. Soc. Biologie, juillet 1920. EVER | TER . Maônou, Boursier de doctorat. — Revision et publication des «Principes de … Biologie végétale», ouvrage posthume de Noël Bernard (en collaboration avec M. Cosranxmn et M°° Noër Bervarp). 1 vol. de la Nouvelle Collection scientifique, Alcan, édit. ET Analyses des travaux de Botanique et de Pathologie végétale dans le Bulletin # de l’Institut Pasteur. : pu Chronique de Biologie générale dans la Revue du mois. | 4 _J. Porner, Boursier de doctorat. — Sur la généralité de l'asymétrie foliaire chez Jes Mousses. C. R. Acad. Sciences, 23 février 1920. es, _ — La parenté des Andréacées et des Hépatiques et un cas tératologique qui la confirme. Bull. Muséum, avril 1920. A1 ù . — Recherches sur le développement de la feuille des Mousses. Thèse de doc- S torat, 1920. Boranique : PHANÉROGAMIE. H. Lecoure, Professeur. — Deux espèces nouvelles du genre Crateranthus (Lécy- thidacées). Bull. Muséum , 1920, p. 68. - — Sur les principaux caractères de structure des bois. 1d., p. 66. - Faucherea : genre nouveau de la famille des Sapotacées. Zd,, p. 245%. E- Eberhardtia : genre nouveau de la famille des Sapotacées. Id., p. 345. E — Une Sapotacée nouvelle du Congo. Id., p. 534. L _ — Quelques Sapotacées nouvelles d'Afrique et de Madagascar. 1d., p. 647. “ — Les canaux sécréteurs radiaux du bois. C. R, Acad. Sciences, L, 170, p. 533. U — … — Sur la structure étagée de certains bois. C. R. Acad. Sciences , L. 171, p. 705. … — Le genre Letestua de la famille des Sapotacées (ancien genre Pierreodendron Aug. Chev.), in H, Lee. Not. System. , t. IV, p. 1 à - F. Gacnepain, Assistant. — Barringtomia el Decaspermum nouveau. Bull. Mi- de séum, 1920, p. 72. L — Un genre nouveau de Composées, Blumeopsis. Id., p. 75. Æteocephalus , nouveau genre de Composées, Id., p. 17». — Les Blumea et Lagpera constituent-ils deux genres distincts? Bull. Soc. Botan. ‘#4 France, 1920, p. 30. be Revision des Blumea de Kouy-tcheou. /d., p. 66. à — Description d'une Composée litigieuse de Timor, Pterocaulon redolens. Id., « ré - 3 P- 87. — Coup d’œil sur la flore de Portrieux (Côtes-du-Nord). {d., p. 110 — Utilité des herbiers de plantules. 1d., p. 125. ‘#2 F Quatre genres nouveaux de Composées , in H. Lec. No. Syst. (1920), p. 11. 3, RE Ne P. Daxeur, Assistant. — Contribution à l’étude de la Flore forestière de Mada- gascar. Bull. Muséum, 1920, p. 252. — Lauracées de la forêt d’Analamazaotra (Madagascar). Id., p. 547 et 650. Fr. Pezcecriw, Préparateur. — Utriculaires nouvelles de l’Indo-Chine (Lentibu- lariacées). Bull. Muséum, 1920, p. 180. — Le Bombi du Gabon (Parinarium Sargosi Pellegrin, Rosacées). I., p. 349. — De quelques Macrolobium (Légumineuses-Césalpinées) du Gabon. 1d., p. 551. — Plantae Letestuanæ noræ ou plantes nouvelles récoltées par M. Le Testu de 1907 à 1910 dans le Mayombe congolais. (Note préliminaire.) Id. , p. 651. — De quelques facies de la forêt du Mayombe congolais (en collaboration avec M. Sargos). C. R. du Congrès de l'Association française pour l'avancement des Sciences , 1920. — Contribution à l'étude de la Flore de l'Indo-Ghine française : Lentibularia- cées. Bull. Soc. Botan. France, 1920, p. 68. — De quelques bois du Mayombe congolais, 1°° partie. Id. (déc. 1920 ). R. Bexoisr, Préparateur. — Liste de plantes récoltées en Guyane française par M. Wachenherm. Bull. Muséum, 1920, p. 85. — Descriptions d'espèces nouvelles de Phanérogames. Id. , p. 184. — Descriptions d'espèces nouvelles d'Aypoestes de Madagascar. Id., p. 262. — Contribution à l'étude de la flore de la Guyane francaise. Id., p. 351. — Plantes récoltées par M. Wachenheim en Guyane française. 1d., p. 555. — Notes d'herborisations au Maroc. Bull. Soc. Botan. France, 1920. — Les bois de la Guyane française et du Brésil (en collaboration ave: MM. Bs- rix et BETTENFELD). L. Coxrar». — Note sur une graine appartenant au genre Milletia. Bull. Muséun, 1920, p. 660. M°° A. Cauus. — Un Tripigon nouveau d'Asie orientale , à H. Lec. Not. Syst. EV,-p. 14. —- Note sur le genre Themeda Forsk. (Graminécs). Bull. Muséum, 1920, p. 266. -— Note sur la synonymie et la répartition géographique de quelques Themeda. Id., p. L25. — Un Andropogon nouveau”de l'Asie orientale. /d., p. 561. —— Note sur quelques Cymbopogon odorants (Graminées). d., p. 562. — Uue espèce nouvelle de Bambou. 1d., p. 567. — Note sur le genre Pseudosorghum À. Camus. 1d., p. 662. — Note sur le genre Neohusnotia À. Camus. 1. , p. 664. — Note sur le genre Pseudovossia À. Camus. Jd., p. 665. J. Canvor. — Rosacées nouvelles d'Extrêéme-Orient (suite), 22 H, Lee, Not, Syst. D IN, p- 20. LA YES — Note sur des espèces asiatiques du genre Photinia, section Pourthiæa (Ro- sacées). Bull. Muséum, 1920, p. 568. Em. Gapserau. — Observations critiques sur le groupe du Centaurea Jacer L. Bull. Soc. Botan. France . 1920, p. 55. d. Jeaxesrr. — Enumération de plantes d'Orient. Bull. Museum, 1920, p. 666. v ï. y.3 74 LA , Lie Perrier pe La Barnier. — Un nouveau genre de Chlænacées, Bull. Museum . 1920, p. 668. BoTaniQue : CRYPTOGAMIE. _L. Maxeix, Professeur. — L'action nocive des émanations de l'usine de Chedde, dépérissement des Épicea dans la vallée de l’Arve. Annales du Service des Épiphyties, VI, Paris, p. 187-199, carte et fig. texte. : — Notice sur Émile Boudier. Bull. Soc. mycol. Fr., 1920. % F. Gauus, Assistant. — Documents pour servir à l'histoire de la botanique dans l'Ouest de la France : 1. Une lettre inédite de François Bonamy. Quelques remarques sur ses {ravaux botaniques. Bull. Soc. Se. Nat. de l'Ouest «le la France, 3° série, t. V, 1915-1919 (publié en 1920). - P. Bees, Préparateur. — L'Herbier tricolore de Bory de Saint-Vincent. Bull. , Muséum, 1920, p. 429-431. -— Valeur alimentaire et utilisation pratique des Champignons, Demain, n° 81, août-septembre 19920, p. 344-318. Cuurure. 7 : $ “ #3 D. Bois, Professeur. — Les Coleus à tubercules alimentaires. Introduetion aux _ îles Marquises. Revue d'Histoire naturelle appliquée, 1920, p. 22. qe Compte rendu des travaux de la Société nationale d'Horticulture de France _ pendant les années 1914 à 1919. Jour. Soc nat. Hort. France, p. 5. ! l L s * L . . LL _— Le Læhocatleya Fivmini, Revue horticole, p. 30, avec planche en couleur. L° . — Note sur Jules Poisson. Bull. Soc. nat. Acclin., p. 18. , 2° FR …_ — Notes diverses sur le Service de la Culture. Bull. Muséum, 1920, p. 271 L D 908, 43. . — Le Pare du Roucas blanc à Marseille. Bul!. Soc. nat. Acclim., p. 163. = 4) loraisons dans les serres du Muséum. Bull. Muséum, 1920, p. 272 - La Ghilacayote du Mexique (Courge de Siam) : Cucurbita ficifolia Bouché (C. melanosperma Al. Braun) [en collaboration avec M. Génôur]. Bull. Muséum, 1920. p. 675. A 4 -— Les bois phosphorescents, Journ. Soc. sat. Hort. France, 1920, p. 39». À. Guicraumix, Assistant. — Contributions à la Flore de là Nouvelle-Calédonie (XXIX-XXXIV). Bull. Muséum, 1920, p. 77, 85, 174-180, 254-260, 361-308, 434-435. — Matériaux pour la Flore de la Nouvelle-Galédonie (VIIEXH). Bull. Soc. Bot. France, 1920, p. 27-30. h7-5h, 64-64, 121-195. — Siphonogamen, in Sarasin et Roux, Nova Caledonia, Botanique. 1920, p. 113-176 (en collaboration avec H. Semiwz ). —— Cryptéroniacées, in H Lecomte, Flore générale de lIndo-Chine, IL, p. ji 697 (en collaboration avec F. CE — Hamamélidacées, Haloragacées, Callitrichacées, Rhizophoracées. Id., p. 769- 73. -— Les Colocasia. À propos de l'introduction récente du vrai Golocasia indica. Revue horticole, 1920, p, 104-106. — Citranges, Limonangés, Satsumanges. Jd., p. 140=149, 137-189. —— Les espèces cultivées du genre Listrostachys. Bull. Muséum, 1920, p. 574- 578 27 e — À propos d’une Noisette monstrueuse. Bull. Soc. Bot. France, 1950. -— Notice nécrologique sur Louis Leroy. Journ. Soc. nat. Hort. France, 1920, p. 438-hho. | H. Poisson, Préparateur. — Contribution à l'étude des Nepenthes malgaches, Bull. Muséum, 1920, p. 436-443. — Quelques mots sur l’utilisation du Satra de Madagascar. Revue d'Histoire na- turelle appliquée, 1" partie, 1920, p. 1904 O. Caizze, Jardinier en chef, et H. Poisson, Préparateur. — Note sur la culture en plein air de quelques Éhretia et sur l’histoire des espèces horticoles de ce genre. Bull. Muséum, 1920, p. 578-584. J. Génôue, Sous-Directeur du Jardin d’'Expérieñces. — La Cliülacayote du Mexique (Courge de Siam): Gucurbita ficifolia Bouché (en collaboration avec M. Bois\. Bull. Muséum, 1920, p. 695. J. Pouriox, Chef des Serres. — L’/nobulbon saunificum Kränz. Fevue horticole, 1920, p. 64-66. — Les Catasetum ; leur culture. Æd., p. 98-100. PALionroLoeis. Marcellin Bourk, Professeur. —— Les Grottes de Grimaldi, t. 1, fascicule IV, in-4°, avec 91 planches. — Mission scientifique G. de Créqui-Montfort et L. Sénéchal de La Grange : Mammifères fossiles de Tarija, 1 vol. in-4°, avec 26 planches (en colla- boration avec A. Tuévexix). L L J'üe à: AT Es RU £ J w a ST 71 RER “ REN . * : RS EME ei 4 ù 3 à SN: 08 Ma cel in Bouzé, Profésseur. = Les Hommes fossiles, Éléments dé F'aleumtologie humaine, 1 vol. in-8°, Paris, Masson et G° 0). à. Moranb, Préparateur. — Note sur des fossiles du Jurassique supérieur de Dthesur. Bull. Soc. Géol. France, 1920. GÉOLOGIE. R amonp, Assistant. — Les sépultures de Cannes-Écluse (Seine-et-Marne) [au sujet d'uñ rapport de M. A. Héron ne ViizeFosse sur uñé communicalion du D’ Durssrez |. Bull. archéol. du Comité des travaux hist: et scient., année 1919, 1" livr., p. 10-24. Bull Soc. préhast. franç., t. XVIT, p. 217-215, 28 octobre 1920. _— Observations sur les «Rideaux» (à propos d'une communication de M. LE. Genriz). C. R. sommaure des séances de la Soc. géolog. France, 1920. | De. Observations sur les «Dunes dites Barkhañess , les «Dunes paraboliques» et 3 les «Attolls» (à propos d’une communication de M. L. Gewris). 1d. & CR Canprar: — Observations sur la feuille « Montbéliard» de la Carte géologique LL de France au 1/80 000°. C. R. sommaire des séances de la Soc. péol. France, un. 1920, p. 11-43. 2 Observations sur le genre Tiaracerithium Sacco. Bull. Muséum, 1920, p: 277 ia pes Les Batillaria Benson des terrains tertiaires du Bassin de Paris. 14., p. 441, à à 584 et 680. MinérALOoGIE. a” Lacroix, Professeur. — Les roches éruptives du Crétacé pyrénéen et la no- | Ro menclature des roches éruptives modifiées. C. BR. Acad. Sciences, f. 170, p. 685. _— L'éruption de la Katia (Islande) en 1918. /d., p. 261. Æ Une éruption du volcan Karthala à la Grandé Comore en août 1918. 74, ‘3% t. 191, p. 5. | … — Sur l'existence à Madagascar d’un silicate de scandiam et d'yttrium, la thot- veitité. Id.; p. 421. a — Sur les pores réguliers de deux minéraux différents constituant cer- tains fers titanés. 1d., p. 481. £- é ‘4 {Sur une série de roches syénitiques alcalines polassiques à minéraux sodiques DPMEA Madagascar. Jd., p. 954. () M. Bouze a poursuivi, avec M. le Professeur Venngau, la publication de l’An- 46 (t XXX) et il a-repris la publication des Aunales de Paléontologie, destiné à consigner les résultats dés recherches effectuées dans son Labo- D Ce ER Vote À, Lacnoix, Professeur. — Notice historique sur Auguste-Albert de Lapparent . lue dans la séance publique annuelle de l'Académie des Sciences du 20 di- cembre 1920. Jashlut, 36 pages. —- Sur la chromo-hercynite. Bull, Soc. franc. Minéralogie, p. 43. -- Les industries minérales non métallifères à Madagascar. Une broch. in-8° = ARS RIE F 65 pages et Revue Scientifique, 1920, p. 118 et 453. — L'exploration minéralogique des Pyrénées par Dolomieu en 1782. Docu- ments inédits. Bull. Soc. Ramond \), années 1917-1918, p. 120. P. Gaugerr, Assistant. — Revue des espèces minérales nouvelles, Bull. Soc. franc. Minéralogie, t. 43, p. 223. MY. Bmière. — Les éclogites françaises : leur composition minéralogique et chimique, leur origine. Thèse de doctorat, 1920, 1h4a pages, publiée in Bull, Soc. franc. Minéralogie, &. 43, p. 218. PnysiQuE VÉGÉTALE. L. \aouexxe, Professeur, et E. Demoussy, Assistant. —— Sur la distribution et la migration du cuivre dans les Lissus des plantes vertes. €. R. Acad. Sciences, &. 170, p. 87, 12 janvier 1920. -— Sur l'absorption du calcium par les racines des plantes et ses propriétés anti- toxiques vis-à-vis du cuivre. Id., p. 118, 23 février 1920. -- Un cas d'action favorable de cuivre sur la végétation. I., p. 1549, 28 juin 1920. — Action catalytique des sels de cuivre sur l'oxydation à l'air des composés ferreux. 1d., t. 171, p. 65, 19 juillet 1920. — Sur la toxicité du fer et les propriétés antitoxiques du cuivre vis-à-vis des sels ferreux. d., p. 218, 26 juillet 1920. LABORATOIRE COLONIAL. J. Surcour, Chef des travaux de Zoologie. — Contribution à l'étude des Calli- phorinæ testaceæ (Diptères vecteurs de maladies). Nouvelles Archives du Muséum, p. 27-117, ! planches. —- Varialions du Tabanus nemoralis Meig. en Europe et dans l’Afrique du Nord. (W) Outre ces travaux, M. A. Lacroix va faire paraitre un ouvrage en deux volumes in-8° «Dolomieu, sa vie, son œuvre, sa correspondance», dont le premier volume est imprimé, mais ne sera publié qu'avec le second, actuel- lement sous presse, et un ouvrage : «La Minéralogie de Madagascar», en deux volumes in-4°, de Goo pages chacun (avec 50 planches hors teste et 500 figures dans le texte) et dont l'impression est commencée. Sur l'invitation de l'Université de Londres, M. A. Lacroix a fait, en juin 1920, à l'Imperial College of Science quatre conférences sur «Le Voleanisme et la latérilisation» . qui seront publiées ultérieurement, sole. Ut it EE é à nn 7” é fn cbbéttes tt dti & : 2 ne ns ht. s — 95 — _J. Suncour, Chef des travaux de Zoologie. — Description du senre Perissocerus A (Diptères prédateurs ). 0 Recherches anatomiques et biologiques sur l'Organe de Gräber. Le 4 Genera des Tabanides d'Europe et du Globe (publié en Belgique), 170 pages, 5 planches. _ _— Étude générale des OEstrides (en collaboration avec le Professeur Grpogrsr, de Bruxelles, et le Professeur Rousauo, de l’Institut Pasteur de Paris). [ En préparation. | # _ R. Cuuorau, Chef des travaux de Minéralogie. — La nouvelle situation des colonies françaises africaines : Togo, Cameroun. La Géographie, XXNXHT, p- 193-218, 3 cartes. ge. — Les monuments lithiques du Sahara. L’Anthropologie, XXX , p. 111-114, … —— Le Général Laperrine. La Géographie, XXXIIT, p° 462-464. - — La question foncière coloniale d’après une enquête récente. Revue Scientifique "4 24 juillet 1920, p. 431-134. … — La soumission des Zaïans. La Géographie, XXXIV, p. 138-110. _ — Recherches sur les Dunes sahariennes. Annales de Géographie, XXIX, p. 33/- 351, 3 figures. — La culture du blé au Sahara. La Géopraphie , XXXIV, p. 362-306. ra … — Quelques bois silicifiés da Sahara (en collaboration avec P.-H, Frirer). Soc. Géol. France, Séance du 23 novembre. (A l'impression.) Ro Ammonites rapportées d’El-Goléa par M. J. Surcouf, Bull. Muséum, 1920, p. 679. | _ — Les Dunes de Gascogne. La Géographie. : — Études sur le Plateau Mandingue. Annales de Géographie. _— Notes bibliographiques dans la Revue Scientifique, La Géographie et la Revue belge de Géologie. MÉNAGERIS. ‘ ù _ À. Mououer, Assistant. — Quelques autopsies de efièvre charbonneuse» on | æcharbon bactéridien». -— Charbon chez le Lion : guérison. Bull. Mu- Re séum, 1920, p. 990. “0 LR Fièvre aphteuse. Id., p. 595. — Un petit nid d'Orchidées, Rev. d'Hist. Nat. appliquée (Soe. Nat. d'Acclim.), ER 1920, p. 121. _ — Sur les affections des yeux d'origine alimentaire. Id., p. 248 et 96. È — Labelles de Cypripedium Calceolus et d'Ophrys. I., p. 319. = Phénomènes d'atrophie chez les fleurs d'Ophrys conservées dans l'eau. 1d., p. 4/1, COMMUNICATIONS. RESULTAT D'UN VOYAGE D ÉTUDE DE DEUX MOIS ET DEMI EN ANGLETERRE, par M. Fo. Le Cerr. 1 Invité dès la fin de 1919, par M. J.-J. Joicey, à venir étudier les Æve- rüdæ contenues dans ses collections, au « Hill Museum» à Witley (Surrey), J'ai profilé de celte occasion pour réaliser un projet depuis longtemps formé et dont les buts élaient mulliples : 1° D'abord, examiner les très nombreux types d’Æveriidé contenus dans les grandes collections brilanniques, en vue d’une monographie de cette famille dans l'étude de laquelle je me suis spécialisé: 2° Déterminer sur les «Types» du British Museum et de la Collection Joicey les Lépidoptères rapportés dé lPAngola par le comte Jacques de Rohan-Chabot ; 3° Déterminer également un nombre assez élevé de Cossidæ, Arbeldeæ et Hepiahidæ de la Collection du Muséum de Paris ; L° Acquérir éventuellement, pour nos Colleclions nationales, le plus possible des espèces qui leur manquent. À ce programme immédiat s'ajoutait, comme un desideratum personnel, mais d’un intérêt général, l'établissement de relations plus étroites et plus suivies avec les Lépidoptéristes anglais. Depuis la mort de Boisduval (1879) et de Guénée (1880), la Lépidop- térologie française a notablement décliné. Dépassés par les étrangers, nous étions devenus leurs iributaires pour les grands t'avaux d'ensemble : Morphologie, Systématique, Catalogues, etc., que les Anglais et les Allemands étaient à peu près seuls à publier avant la guerre. Nous ne devions de figurer encore en bonne place qu'aux efforts d'un très petit nombre d’'Entomologistes et surtout de M. Charles Oberthür dont les belles publications brillent au premier rang. Quoique les travaux britanniques fussent en général supérieurs, à bien des égards, aux publications allemandes, diverses raisons faisaient qu'on se bornait chez nous à les utiliser sans que s’établissent, entre col- PAT ES Meationneuts, ces relations personnelles si nécessaires aux collaborations | {fructueuses, | Du côté de l'Allemagne, au contraire, nous trouvions des avantages et % Eu commodités incomparables : ouvrages nombreux, à bon marché et en *à français, envois abondants de separata, etc. Et pour ce qui concerne parti- . culièrement la documentation, le commerce entomologique d’outre-Rhin, à parfaitement organisé, nous offrait à des conditions très avantageuses, en . vente ou en échange, dés stocks considérables et fréquemment méturélés d'Insectes de toutes provenances, avec envois à choix (comme pour les _ livres), concours bénévole pour les déterminalions, offres rémunéralrices _ pour la collaboration aux publications allemandes, etc. # _ Petit à petit, donc, mais avec une accélération croissante dans les _ années qui précédèrent la guerre, la Lépidoptérologie française se trouvait E- _ atlirée dans lorbite de la science germanique, et sa vassalilé s’accusail > d'âdtant plus que les Pouvoirs publies se désintéressaient complètement _ de cette branche de la Zoologie, comme de toutes les autres, comme de _ la Science en général et de ses serviteurs. Avec le retour de la paix, le moment paraissait venu de nous libérer de l'emprise allemande, de tenter un effort pour noûs rapprocher de nos … Alliés, et d'assurer à la faveur de ce rapprochement le concours éventuel …. des excellents spécialistes britanniques au Muséum de Paris et aux Lépi- ._ doptéristes français. Je tenais aussi à poser à Londres même la question si importante des . Communications de «Types» entre nos deux établissements nationaux. . Tandis que le Muséum de Paris adresse, en effet, au British Museum ses … «Types» que celui-ci désire étudier, la réciproque nous est refusée, en con- . formité des prescriptions d’un règlement dép ancien, très strict, et auquel - nulle atténuation ne ful apportée, au moins en ce qui concerne les Lépi- doptères. : Enfin il me paraissait ulile aussi d'envisager sur place les possibilités _ d'échanges de doubles et de cotypes. En relations personnelles avec un certain nombre de Lépidoptéristes re et notamment les trois Assistants du service des Lépidoptères _ à l'Entomological Department du Bristish Museum, membre de l'Entomo- Bio Society of London, il me parut que j'étais bien placé pour tenter __ celle entreprise, exigeant par ailleurs beaucoup de temps et d'argent. . Mon mois de vacances annuel ne suflisant pas, mon respecté maitre - M. E:-L. Bouvier m'accorda d'abord une prolongation dont la durée devait Le … dépendre du travail à faire et des résullats obtenus, puis m 'engagea à demander, sous sa recommandation, mon admission à la Maison de l'Institut É de France à Londres (Fondation Ed, de Rothschild) qui venait de s'ouvrir et où je devais étre le quatrième pensionnaire reçu et le premier z0olo- … grise. Enfin ; l'Académie des Sciences ayant attribué le prix Savigny pour ag HS 1920 à ma Aevision des Ævernde de Barbarie, j'en. consacrai le montant à mon séjour outre-Manche, qui dura du 24 septembre au 9 décembre 1420. Dans l'ensemble, les deux programmes ci-dessus ont élé réalisés, mais des circonstances imprévues m'ont empêché de les exécuter en totalité. C'est ainsi qu'ayant constaté, dès mon arrivée à Londres, l'existence d'un certain nombre d'identifications douteuses parmi les Æveridæ de la Collection du British Museum, j'ai accepté, sur l'invitation qui m'en fut cordialement exprimée, de procéder à une revision sommaire de toute la série. Celle-ci étant fort nombreuse (4o tiroirs) et l’examen de ces Lépi- doptères très minutieux à cause de leur faible taille et de la ténuité de leurs caractères, le temps destiné à l'étude des «Types» et aux détermi- nations des spécimens du Muséum de Paris s’est trouvé d'autant plus réduit que J'avais encore à me rendre à Witley, à Tring et à Oxford. Mais je fus amplement dédommagé, et de la manière la plus flatteuse , par mon confrère M. JS. H. Durrant, qui s'offrit à me laisser décrire les formes et genres nouveaux d’Æverüdæ contenus dans la Collection du British Museum. Pour apprécier toute la valeur de cetle attention , il me suflira de rappeler que le seul Lépidoptériste français autorisé jusqu'ici à décrire des espèces appartenant au Musée Britannique fut le docteur Boisduval, lors du voyage qu'il entreprit à Londres en 1853, pour étudier spécialement les Sphingides. Grâce à la permission qui me fut accordée de travailler dans l'Entomo- logical Department jusqu’à 4 heures et demie tous les jours, — y compris le samedi, — j'ai pu prendre beaucoup de notes et relever sur Îles «Originaux> les caractères de vingt-trois genres d'Ægérides, plus ceux de deux genres de Microlépidoptères intéressants à connaître aux points de vue de l’aflinité et de la phylogénie des Æveriide ; mais il m'a fallu laisser de côté un nombre supérieur de types à étudier. L'importance du matériel rapporté par le comte J. de Rohan-Chabot et la nécessité de mettre en valeur le plus rapidement possible les découvertes de l'explorateur français m'ont, d'autre part, obligé d'abandonner la déter- mination des Cossidæ, Arbelidæ et Hepialidæ que j'avais emportés. Rendu libre d'assez bonne heure chaque jour par la fermeture des services du British Museum, j'ai profité de ces loisirs forcés pour faire un cerlain nombre de visites intéressantes et surtout pour explorer, à diverses reprises, les stocks des marchands londoniens. Dans ceux-ei les espèces et les variétés faisant défaut à nos collections ne manquent pas, malheu- reusement les prix des Insectes ont suivi ceux de toutes choses et, aggrä- \és par un change exorbilant, sont devenus prohibitifs pour un établisse- ment dont les moyens financiers sont dérisoires. Néanmoins, aulorisé par M. Bouvier à faire une petite dépense au compte du Laboratoire, et dis- posant aux mêmes fins d’un crédit ouvert par notre généreux bienfaiteur : : 1 L | 2 ss LL. ds. 29 — M. E. Boullet, Associé du Muséum, j'eus la possibilité d'acquérir, dans des conditions avantageuses : 19 Hepialidæ, 10 Cossidæ, 1 Arbelidæ, 12 Cast- made, k Synemonide, 45 Hesperide, et enfin, lors d’une vente publique aux Salles Stevens : deux lots originaux de 143 spécimens en Papillottes, provenant du Toro et du Nyasaland, et contenant entre autres deux espèces fort rares, manquant au Muséum. Prié par le docteur L. N. Barns, dont j'avais fait la connaissance à Witiey chez M. Joicey, j'assistai à la conférence que le célèbre chasseur donna, le 29 octobre 1920, sous les auspices de la «Royal Geographical Society» . sur les résultats de son long séjour dans le Congo belge oriental ct le Ruanda. Cette conférence, extrêmement intéressante à tous égards, valut à son auteur un succès considérable. Non content d'étudier en naturaliste autant qu’en chasseur la Faune des régions qu'il a parcourues à travers tout le Congo belge, et du le Kivu au versant occidental des Monts Ruwenzori, le docteur Barns a ernt- matographié dans leur milieu, outre les paysages, la Flore et les peuplades indigènes , de grands Mammifères : Éléphants, Hippopotames, Antilopes, Zèbres, Bufiles, etc., des Oiseaux et aussi des Insectes : Papillons et Mantes. La beauté des films et leur diversité, l'audace qu'exigea la prise, à cinq ou six mètres seulement dans certains cas, d'animaux aussi dangereux que des Éléphants ou des Buffles, ou encore ÉttéranR du cratère en activité du volcan de Nyrogongo, l'animation singulière de milliers de Papillons attirés par des appâts ou butinant sur des fleurs, faisaient de ces projections un spectacle unique et impressionnant. Le docteur Barns avait très aima- blement consenti, sur ma demande, à résegver éventuellement une seconde conférence à Paris pour les Naturalistes français; malheureusement des obstacles matériels de ce côté-ci de l’eau, et l'obligation pour lui de s'em- barquer à brève échéance pour un nouveau voyage en Afrique, empéchèrent ce projet d'aboutir. Accompagné de mon ami M. G. Talbot, j'ai visité, le 14 novembre, le «Lister Institut» à Londres. Cet illustre établissement est Lrop connu pour que Je m'étende à son sujet; je dirai seulement qu'en ce moment des recherches très importantes s’y poursuivent sur les vitamines, en dehors des travaux habituels de bactériologie, pathologie, etc. Le service entomo- logique y est parfaitement installé et M. Bacot, à qui je suis redevable du meilleur accueil, se mit très obligeamment à la disposition des Natura- listes du Muséum de Paris pour toutes les choses de sa spécialité. Sur l'invitation qui m'en fut faite, j'ai pris part au meeting de la «South London Entomological Society», aux «Hibernia Chambers», le 24 no- vembre. Cette Société s'occupe plus particulièrement de la Faune britan- nique . et j'y vis d'admirables séries de variations et d'aberrations de Lépi- doptères indigènes. Comme «fellow» , J'assistai aussi à trois meelings de l’« Entomological a — : : Society of London» , y rencontrant de nombreux correspondants el collèeues, et j'en profilat pour faire deux communications, l'une sur des « Lépi- doptères nouveaux de Madagascar », l'autre sur l vHétérogénéité probable des caractères génériques entre les deux sexes des Ægerüde du genre Trilochana Moore». Pendant mon séjour au British Museum, le docteur Cockayne procédait à des expériences sur la fluorescence chez les Lépidoptères. Contrairement à ce qu'il pourrait sembler d'abord, ee ne sont pas les espèces les plus brillantes, les plus vivement colorées ou celles À teintes métalliques qui pré- sentent ce phénomène, mais au contraire, et à très peu d’exceptions près, les formes les plus ternes et les plus insignifiantes au point de vue coloris. Le doelcur Cockayne eut l’amabilité de me montrer à diverses reprises des cas caractéristiques, et nul doute que ses recherches n'aboutissent à des résultats d'un grand intérêt. Comme chez nous, les Naturalistes du British Museum ont des réunions périodiques, mais célles-ci sont seulement trimestrielles et, de plus, ont un caractère différent. Ce sont des assemblées intimes, au cours desquelles sont communiquées sans apparat les rentrées importantes ou les décou- vertes notables, et servent surtout à maintenir entre tous les Naturalistes attachés à l'établissement une cordialité et une intimité de rapports tout à fait remarquables. Invité à celle du 1° décembre 1990, j y fus traité le plus amicalement du monde et j'en garde le meilleur souvenir. J'aurais encore bien des choses à citer concernant l'emploi de mon temps à Londres, notamment pour ce qui a trait aux relations, échanges el communications, mais je pense préférable d'en finir tout de suite avee la partie purement scientifique et de passer à la relation de mes voyages à Witley, Tring et Oxford, (A suivre. ) ÉENRE, INKLUENCE DE L'ALIMENTATION SUR LE POIDS DES CORNES f DES CERVIDÉS, par M. Acrren Mouaurr, VÉTÉRINAIRE, La guerre, par suite de la présence au front des ouvriers agricoles et du 4 manque d'engrais, a déterminé une forte diminution dans la production … française des céréales. Le résultat en a été une rareté relative des grains et la réglementation de leur consommation par P État. D’après les livres, la Ménagerie du Muséum a reçu : En 1917: avome, 4,555 küogrammes: orge, 14,825 kilogrammes; … mais, 12,914 kilogrammes; farine de seigle ou d'orge, 2,950 kilogrammes : son, 580 kilogrammes, ce qui donne un total de 35,705 kilogrammes, és lequel le dernier trimestre (date de mon entrée au Muséum et du . début des observations ci-dessous) ne compte que pour 3,905 kilogram- . mes, alors que dans les trimestres précédents la moyenne avait été de 8,925 kiloyrammes environ. En 1918 : avoine, 7,100 kilogrammes; orge, 1,500 kilogrammes: à mais, 52 kilogrammes; son, 685 kilogrammes, soit un tLolal de . 9,810 kilogrammes inférieur de 25,895 kilogrammes à celui de l’année _ précédente. | - En:919: avoine, 13,115 küilogrammes; orge, 4,975 kilogrammes; : _ mais, 1,275 kilogrammes; son, 2,980 kilogrammes, soit un total de _ 292,345 kilogrammes. En 1920 (six premiers mois): avoine, 9,300 kilogrammes:; orge, 1,100 kilogrammes; maïs, 850 kilogrammes:; son, 1,485 kilogrammes, . soit un total de 12,735 kilogrammes. __ Les grains entrés en magasin n'ont pas servi exclusivement aux herbi- _vores de la Ménagerie, car, à certaines époques, les quantités reçues ont _ été données en grande partie aux Chevaux de service. La Girafe, qui par _ sa beauté et sa grande valeur méritait plus que d'autres animaux d'être … conservée en bonne santé, en a constamment consommé; de plus, il a … paru utile de n’en pas priver totalement un Cerf Sika, un Cabiai et des Oiseaux. . Les foins de prairie (fréquemment en balles), souvent lavés, de qualité inférieure ou mauvaise, on été pour les herbivores la base de l'alimen- . tation. Les carottes, betteraves, topinambours, herbe de pelouses ou de ne parcs ne sont entrés dans la ration qu'en proportions insignifiantes. Le sel marin a été donné pour essayer d'éviter la faim de chlore et de sodium, si impérieuse chez les herbivores. Ceci dit, Je crois utile de rappeler des faits suivants connus relatifs aux cornes de Cervidés. Les Cerfs de nos forêts (que je prends d’une façon générale comme Lypes) entrent en rut, suivant leur age, à des dates différentes d’une même saison (les vieux y étant les premiers). De même ces animaux, d’après les données des Chasseurs, mettent bas leur tête (perdent leur bois) sur oxi- mativement selon la même règle et ainsi que suit : Grands vieux Gerfs, vers la fin de février; dix Cors (7 ans), milieu de mars: dix Cors jeunement (6 ans), milieu d'avril; jeunes Gerfs, mai. Un vieux Cerf a généralement sa tête refaite, c’est-à-dire ses bois re- poussés, au commencement de juillet et cherche dans le courant du même mois, en se frottant aux arbres (toucher au bois) , à faire tomber la peau qui les recouvre, peau très vasculaire d’abord dans la période d’accrois- sement, puis desséchée quand les bois sont relaits. Les animaux plus jeunes Louchent au bois à des périodes plus éloignées. En résumé, les bois repoussent au moment où la végétation de printemps fournit une alimentation plus abondante et plus variée qu’en hiver. Les observations ci-dessous sont relatives au poids des cornes pro- venant d’an Daim noir, d’un Cerf rusa et d'un Cerf sika, au courant des années 1918, 1919 et 1920. Daim noir. — Né le 30 juillet 1914 (?), d'après les renseignements de ménagerle. 1918.— Chute des bois, le 5 mai 1918. Poids du droit : 610 grammes; poids du gauche : 580 grammes; poids tolal : 1,190 grammes. Longueur moyenne : 0 M. 28. La bête avait sa tête refaite au début de septembre. 1919. — Chute des bois, les 21 et 22 avril. Poids du droit : 275 gram- mes; poids du gauche : 305 grammes: poids total : 580 grammes. Lon- sueur moyenne : Oo m. 46. 1920.— Chute des bois , les 20 et 23 avril .Poids du droit : 510 grammes; poids du gauche : 520 grammes; poids total : 1,030 grammes. Longueur moyenne : © m. 57. Cet animal, sans être gras, a loujours paru en bonne santé, et sans l'énorme diminution du poids des cornes, tombées en 1919, qui est infé- rieur de 610 grammes à celui de 1918, les phénomènes de #alnutrition seraient reslés inaperçus. SEE" Eee Il est à signaler que c’est justement de mars à septembre 1918 (époque de la poussée des cornes tombées en 1919) que la pénurie de grains s’est fait le plus sentir; en effet, pour les six mois, 1l en a été à peine reçu 3,000 kilogrammes(le son a fait complètement défaut), qui ont été absor- bés surtout, comme il a été déjà dit, par les Chevaux de service et la Girafe. Le Daim en a donc été privé, et à ce moment il a dû, selon toute vraisemblance, pour sa pousse annuelle, faire appel en partie aux réserves minérales et azotées de son organisme et par conséquent diminuer le poids du restant du squelette et le poids de ses organes. Quoi qu'il en soit de Vexistence ou non de cet appel, on constate que les cornes tombées l’année vEL ES ACTA Fu Rs _ FAR ETS k eu 4 ARE ESS 4 <: res & Bois de Dam lombés en 1918, 1919, 1920. Le \ . È (De gauche à droite.) En - suivante (1920) ont très sensiblement augmenté de poids; celui-ci — atteint 1,030 grammes, supérieur de 45o grammes à celui de l’année _ précédente. Or la quantité de grains entrée en magasin, de mars à — septembre 1919 (époque de la poussée des bois tombés en 1920), a été È de 10,065 kilogrammes. I a été de plus reçu 1,220 kilogrammes de son. Cette quantité, supérieure de 7.065 kilogrammes à celle de l'année précé- 1 sation et l'augmentation constatée à la pesée. Je crois que l'expérience involontaire ci-dessus relatée ne laisse pas de D] _MusÉuM. — xxvIL. 3 Rte 1 É doute sur l'influence des grains sur la nutrition osseuse en particulier et sur la nutrition générale. Au surplus, voici les chiffres recueillis sur un Cerf rusa placé dans les mêmes conditions que le Daim. Cerf rusa.— Arrivé à la Ménagerie le 1°° août 1907, à l’âge probable d'un an. 1918. — Chute des bois, le 25 mai. Poids du bois droit : 1,165 gram- mes; poids du bois gauche : 1.165 grammes; poids lotal: 2,330 grammes. 1919. — Chute des bois en mai. Poids du bois droit : 760 grammes ; poids du bois gauche : 750 grammes; poids total : 1,510 grammes. 1920. — Chute des bois, le 5 mai. Poids du bois droit : 940 grammes: poids du bois gauche : 1,090 grammes; poids total : 2,030 grammes. Les chiffres ont leur éloquence, et il serait oiseux de répéter pour cet auimal ce qui a été dit pour le précédent. H faut pourtant faire remarquer que ce Cerf avait maigri el avait mauvais poil durant la pénurie alimen- taire. Il a été long à reprendre de l'état. Je crois utile de donner mainte- nant l'observation prise sur un Cerf sika qui forme pour 1918 une contre- expérience , tout au moins partielle des données précédentes. Cerf sika. — Né le 24 juillet 1911. 1918.— Chute des bois, le 25 mai. Poids du bois droit : 220 grammes; poids du bois gauche : 205 grammes; total : 425 grammes. La tête est refaite en fin septembre. 1919. — Chute des bois, le 3 mai. Poids du bois droit: 255 grammes; poids du bois gauche : 245 grammes; lotal : 500 grammes. | 1920. — Chute des bois, le 23 mai. Poids du bois droit : 305 grammes; poids du bois gauche : 280 grammes: total: 585 grammes. On a constaté ici, pour les trois années consécutives, une augmentation constante de poids; or ce Cerf à été parmi les favorisés , car il a reçu chaque jour 125 grammes d'avoine et 60 grammes de son (au moins pendant deux mois et demi) au moment de la pousse des cornes, alors que les ani- maux précédents n’en recevaient pas. Indépendamment de linfluence de ce supplément, peut-être faut-il donner place, au sujet de lutilisation des aliments, à des considérations touchant à l’espèce. Certains êtres tirent parti d’une nourriture qui serait insuffisante qualitativement à d’autres. Pratiquement on les dit «rustiques». L’Ane, le Chameau ont une réputation de rusticité que n’ont pas tous les Chevaux, et parmi ces derniers il est certain que les Poneys d'Islande ou du Thibet, par exemple, peuvent s’entretenir, malgré leur plus grande sur- ni 2 à LA ed & LE À it mhsralhes ae RS — 35 - face (proportionnelle) cutanée, dans des conditions alimentaires ©) où un Cheval de pur sang ou un Boulonnais ne le feraient pas. Il reste maintenant à répondre d'avance à l'objection suivante qui pour- rait être faite : à l’état de nature, les Cerfs n’ont guère de grains à manger, au printemps. En effet, d’après de Girardin ©, ces animaux, suivant les … saisons, s’alimentent de la façon suivante : …. «Après le rut, ils cherchent les boulons des arbustes verts, les fleurs des bruyères, les feuilles de ronce, etc. en hiver ils mangent les herbes … humides et les blés; et lorsque la neige couvre la terre, ils pèlent les arbres À et se nourrissent d'écorce et de mousses; en février et mars, ils vont aux : | gagnages (terres ensemencées); au printemps, ils cherchent les chatons _ des trembles et des marseaux, les fleurs et les boutons du cornouiller; en - été, ils jouissent d'aliments plus variés et plus abondants, mais ils parais- … sent préférer le seigle et la bourgène ( bourdaine ). Le Cerf mange lente- À ment et choisit sa nourriture; le Daim, qui pourtant est plus délicat, prune de beaucoup de choses que le premier refuse, il broute de plus … près el, par conséquent, le bois coupé par sa nn repousse plus diffici- xs _ lement. ” r. | : (4) Un exemple topique a été fourni pendant la guerre par l'Éléphant et l'Hip- — popolame. Le premier, malgré le fourrage donné à discrétion, a beaucoup soufler Le la privation de grains et a considérablement maigri; le second a toujours con _servé un état parfait. @) Les calculs faits (d’après les Tables de Wolff) des quantités d'acide phos- … phorique reçues pendant les huit premiers mois de 191 9 par l'adjonction de grains A la ration ont prouvé qu'à poids égal de nourriture ingérée de foin seul ou de L: avec grains et son, la deuxième ration avait donné au Daim dont il a été _ parlé approximativement 800 grammes d’acide phosphorique en plus. Dans la période sans grains (1918), les animaux ont reçu du fourrage de prai- _ res naturelles à discrétion. Les quantités distribuées ont été, suivant qualité, environ de : Rs Daim : 1,250 à 1,500 grammes; à Cerf rusa : 2,500 à 3,000 grammes: % > . \ # Gerf sika : 1,250 à 1,500 grammes, bi Cette dernière bête, on l’a déjà dit, a eu en plus par jour, pendant deux mois … et demi : avoine : 125 grammes ; et son : 60 grammes. È Pendant la période avec grains (1919), les bêtes ont recu environ : Daiïm : foin, 1,250 grammes; avoine, 250 grammes; son, 120 grammes ; Rusa : foin, 2,500 grammes; avoine, 5oo grammes; son, 2/40 grammes ; Sika : foin, 1,290 grammes; avoine, 250 grammes; son, 120 grammes. - En 1919, le Rusa en mauvais élal a eu de plus un peu de betteraves et de pain pendant {rois semaines. -®) Traité général des chasses à courre et à tir, Paris, 1822. 6 ) LADA Comme on vient de le voir, les aliments énumérés, excepté au moment de la maturité des Graminées, ne comprennent guère de grains secs, mais la chimie végétale nous apprend que, dans la plante, les matières azotées suivent le déplacement du phosphore et que ce dernier est d'autant plus abondant dans la tige que celle-ci est plus jeune. Elle nous dit également que, dans leur jeune âge, les feuilles des plantes herbacées et celles des arbres sont riches en acide phosphorique et qu'il en est de même pour les organes floraux. D'un autre côté, les brindilles de bois que mangent les Cervidés ont les deux tiers de leurs cendres formées par de la chaux et, au moment de l’activité de la végétation, augmentent leur teneur en phos- phore. Dans les graines, l'acide phosphorique et la potasse forment assez sou- vent 60 à 80 p. 100 du poids des cendres. Ci-dessous quelques chiffres d'après la Chimie végétale d'André. | GRAINES. fh20°° BRIE, LA TURC re 9,7 3,0 28,9 DIE AOL RES, RON PEL Dr Nr h7,2 3,2 32,7 ACOLHE SR PASSER ELU TU ET ET Pour ne pas être long, je n'ai pas parlé de la chaux et d’autres corps rencontrés dans les os. Il est de plus bien probable que le manque de vita- mines et le manque de certains acides aminés, nécessaires à la formation de complexes protéinophosphorés de transition ou de dépôt, ont dü également jouer un rôle dans la malnutrition constatée. Ceux que la rétention du phosphore dans l'organisme intéressent pour- ront prendre connaissance des très intéressants travaux de M. J. Alquier sur la question (. L'auteur y a étudié sur le Cheval au repos et au travail, et alimenté de régimes variés, la quantité d'acide phosphorique fixé. Il ressort nettement de ses longues études que, pour +des quantités d'acide phospho- rique très voisines ingérées par 100 kilogrammes de poids vif et variant entre 7 et 11 grammes en chiffres ronds, alors qu'avec une alimentation normale (mélange à base de grains, d’une petite quantité de résidus in- dustriels et de paille d'avoine) les chevaux ont fixé, au cours des- périodes de travail au trot, de 5,6 à 11,8 p. 100 de l’acide phosphorique apporté Rapport scientifique sur les travaux entrepris en 1912. Ministère de l'Instruc- tion publique. Melun, Imprimerie administrative. 37 — - par la ration, les animaux soumis au régime à base de cossettes sèches de — beiteraves sucrières où de mélasses (mélasse-tourbe, paille mélassée) ont E fe dans des conditions similaires de production de travail de 19.4 à 32.6 p. 100 de l'acide phosphorique ingéré. Dans ce dernier cas, pour un _ apport de g à 11 grammes d'acide phosphorique pour 100 kilogrammes de - poids vif, les animaux fixaieat de 1 gr. 9 à 3 gr. 6 (maximum observé) _ de cet élément. À noter que les régimes qui ont provoqué une forte — rétention phosphorée ne diffèrent de ceux qui, à proprement parler, n’ont fait que maintenir l'équilibre phosphoré que par leur forte teneur : - «1° En hydrocarbonés et particulièrement en sucre; _ «2° En acides organiques fixes ou volatils ; «3° En combinaisons potassiques et inorganiques ; «4° En matières azotées non albuminoïdes, en amides, {ous principes . particulièrement abondants dans la betterave et les sirops résiduaires du _ lraitement industriel de cette racine. «Dans la cachexie osseuse de certains animaux, maladie qui consiste … en une déminéralisation progressive de l'organisme, particulièrement du - squelette, poussée jusqu'à ses extrêmes limites, on constate que l'élimi- . nation des phosphates augmente à mesure que l’alcalinité décroit. Lorsque … celle-ci est réduite au tiers de la normale, la phosphalurie est devenue . huit à neuf fois plus forte. » (Alquier..) On comprendra facilement que voulant seulement, à la fin de sa note, — attirer l'attention sur les intéressants faits signalés par M. J. Alquier, je …. n'aie pas cru m'étendre plus longuement à leur sujet et faire part des réflexions de l’auteur. Il me paraît certain, d'autre part, que les prati- ciens pourront tirer des indications thérapeutiques ou diététiques utiles à _ la lecture du travail signalé. 7 LA ROBES. : ee Le Paca ou « TÉPÉSQUINTLÉ », par M. Pau-An. Serre, Assocté pu Muséum. Ï m'a fallu venir au Costa-Rica pour connaître un curieux Mammifère, rongeur et fouisseur, du genre «Paca» appelé dans cette République du nom indien de «Tépèsquintlé» que nous orthographions, en France, « Tépeytzeuitli», alors qu'au Nicaragua on lui donne, je ne sais encore pour quelle raison, le nom vulgaire de « Guarda tinaja» (garde jarre ). Le Tépèsquintlé, de son nom savant Cœlogenys paca (Linn.), se trouve dans tous les pays des Amérique centrale et méridionale, du Mexique au Paraguay. Le corps, renflé en arrière, est couvert de soies longues et raides de couleur brune avec des bandes longitudinales , larges d’un doigt, de couleur fauve. L'animal est assez haut sur palies, mais ses formes sont lourdes et ramassées. Les pattes de devant, plutôt fines, armées de cinq ongles (dont un postérieur peu développé), sont celles d’un remueur de terre; les pattes de derrière, un peu plus longues que celles de devant, sont armées de trois ongles seulement. La tête est celle d’un rat géant avec de gros yeux sortant de leurs orbites. Les oreilles sont petites et la bouche est armée de terribles incisives de rongeur. L'animal est assez laid de forme et de couleur. En lait de queue il ne possède qu'une sorte de moignon, ce qui ne contribue guère à l’embellir. Ce Mammifère qui se nourrit de légumes, de feuilles, de fleurs, de céréales, de fruits, ete., a un faible pour les bananes, la canne à sucre el le fruit de l’avocatier. Il grandit lentement. À l'état adulte, le + Tépésquintlé» mesure au maximum 70 centimètres de long et 35 centimètres de haut. On le rencontre au Costa-Rica vivant par paire, ou solitaire, aussi bien sur la côte où la température est sur- estivale que sur les hautes montagnes ou il règne, la nuit, un froid humide. Cet animal, doté par la nature d’une peau épaisse et gélatineuse, est d'ailleurs peu sensible au froid. Aussi pourrait-on l’acclimater facilement en Europe. Durant l'été, la femelle met bas un ou deux petits seulement. On possède au Muséum de San José de Costa-Rica (où j'ai surtout admiré une magnifique collection de poteries indiennes et une belle molaire pétriliée tout à fait intacte de Mammouth des Andes, trouvée dans la province du Guanacasle), deux spécimens de «Tépesquintlé» assez mal naluralisés, et qui ont perdu, sous verre, leur couleur originelle, ainsi FR | SR qu'un exemplaire vivant qui ne s’est pas développé normalement en capti- - wité. Nourri surtout avec des bananes, cet animal n’est encore, à l'âge de Se spi ans, que de la grosseur d’un chat angora, el 1l cligne des yeux, tel - un myope, douze heures sur vingt-quatre. Cette bête souffre visiblement « de l'éclat de la lumière solaire, faute d’avoir, placé dans sa cage, une . meïlle caisse à savon renversée et percée d'un trou où elle pourrait se S | régi pendant le jour pour y digérer ses bananes. C’est chez l’aimable Chargé d'affaires du Salvator au Costa-Rica que, LR Ja première fois de ma vie, j'ai goûté non seulement à la chair, mais … aussi à la peau rôtie et exquise du «Tépèsquinilé». Le faux filet de ce faux porc est bien supérieur au râble de cochon de lait : aussi les gourmets . de France devraient-ils acclimater le Paca sur les contreforts des Pyrénées, _ voire sur ceux des Alpes. Cet animal, aussi farouche que prudent, ne cherche sa nourriture que . la nuit. Le jour, il dort dans son terrier qui peut atteindre plusieurs mètres … de profondeur et possède toujours deux ouvertures, précaution d’ailleurs inutile comme on le verra plus loin. Pour chasser le Paca de jour, on fait entrer un basset dans son terrier. Dès que la bête se rend compte qu’elle est attaquée, elle se réfugie dans … un recoin de sa demeure souterraine et se hâte de lancer de la terre derrière | “lle, afin d’obstruer le passage souterrain et aussi de mettre le flair de son … assaillant en défaut, On a vu cependant des bassets sortir le Mammifère dont J sil s'agit en le tirant par le groin; mais malheur au Chien qui se laisse saisir par les grandes incisives du Paca! On ne le revoit plus, à moins de … se livrer en toute hâte à des travaux de sape. …. Les chasseurs dépourvus de chiens commencent par chercher, dans les … broussailles, la seconde issue du terrier; puis ils font brüler des brindilles € de bois à l'entrée. La bête chassée par la fumée sort en éclair par le second Lou et s'enferre sur un couteau de chasse présenté ouvert par le chasseur, — ou bien se prend dans un filet. Il est inutile de chercher à l’atteindre avec un projectile d'arme à feu : on la rate immanquablement. .… Quandil a échappé au chasseur, le Paca court vers la rivière, toujours 4 _ située à proximité de son terrier et d’une grande ressource pour cel ‘# excellent nageur qui ne saurait courir longlemps, chargé qu'il est de « graisse. Tel une biche, il descend le cours de l'eau sans bruit, et, dès qu'il _ le peut, s'accroche à une pierre ou à une branche et ne laisse passer que le bout de son nez afin de respirer. Malheureusement, ses ennemis à deux et quatre pattes le cherchent avec opiniätreté et, quand ils Pont aperçu, le … plomb meurtrier a vite fait de l’atteindre et de le blesser mortellement. \ Alors le Paca dont le corps est lourd coule à pie, et le chasseur perd ainsi, - bien souvent, son plomb, sa poudre et son diner. …. Beaucoup de chasseurs préfèrent chasser ce Subongulé de nuit en l’at- | tirant à portée de leur fusil au moyen d'une lampe à réflecteur. er fe Comme la Sarigue (Manicou) et le Poisson, le Paca cède volontiers à la curiosité. Et il en meurt, car le «Brilleux» est sans pitié. Ainsi que je l'ai écrit plus haut, la chair du «Tépèsquintlé» est la plus fine connue au Costa-Rica, pays de montagnes où l’on trouve, en fait de gibier, des Chevreuils à profusion, des Chèvres sauvages (Gabro) et des Sangliers (Gari blanco); des Tapirs et des Pécaris; des Bécassines et des Pigeons lrès voyageurs; une espèce de Pintade (Gongolona); des Poules de montagne et des Lapins de garenne; enfin des Dindons sauvages, dans les forêts vierges de Sarapiqui, el des Canards plus sauvages encore dans les marais du Guanacaste, de. L'hb, ri LT du etat sn A s ag best À 1 Nr FIRE CE | pare Nors SUR DES Orsraux DE PASSAGE DANS LE BASSIN DE LA SEI NE, par M. J. Beruoz. M. Guy Babault. l'explorateur bien connu, nous communique les faits suivants, observés par lui lors du passage d'oiseaux migrateurs dans le bassin de la Seine, durant la première quinzaine du mois de décembre dernier. On remarquera que ces passages correspondent à la période du froid le plus rigoureux que l’on ait encore enregistré cet hiver dans notre pays. Dans la région d’Avallon (Yonne), M. Babault a été surtout frappé par l'abondance considérable de Pinsons des Ardennes (Fringilla montifrin- gilla L.), dont ïl a observé jusqu’à 30 et 4o vols dans une même journée. Ces troupes, qu'il estime composées chacune de 800 à 1,500 individus, n'étaient mélangées d'aucun individu d'espèce différente. Par contre, diverses autres espèces de Fringillidés se trouvaient réunies en troupes beaucoup moins considérables, puisqu'elles ne comprenaient guère que 90 à 100 individus au maximum. L'une d'elles fournit à M. Babault l'oc- casion d’abattre d’un même coup de fusil 3 Verdiers (Chloris chloris | L.]), 9 Pinsons ordinaires (Fringilla cœlebs L.), 1 Bruant proyer (Miharia mi- liaria | L. |) et 1 Moineau domestique (Passer domesticus | L. |), ce qui donne une idée de leur hétérogénéité. D'autre part, la région parisienne elle-même offre asile à bon nombre de Palmipèdes migrateurs. C’est ainsi que M. Babault a observé à Chatou, où il réside, des passages considérables de Canards et d'Oies sauvages, ainsi que de Macreuses noires (OEdemia nigra [L.]). Il a même tué sur les rives de la Seine un individu ® d’une espèce plus rare, le Harle piette (Mergus albellus L.). Cet oiseau, qui niche principalement dans le nord de la Russie et de l'Asie, se montre régulièrement en hiver, mais toujours en petit nombre, jusque dans l’Europe occidentale. Les naturalistes s'accordent à dire qu'il préfère le bord des eaux courantes aux rivages maritimes et aux étangs ; sa présence sur les bords de la Seine, un peu en aval de Paris, n'a donc rien d’anormal, bien qu’elle mérite d’être signalée comme celle d’un hôte hivernal peu fréquent. Reprizes pu HauT-ZAMBEzE ET DE L'AFRIQUE AUSTRALE. DESCRIPTION D’UNE ESPECE ET D'UNE VARIÈTÉ NOUVELLES, paAR M. F, AnGez. L'étude suivante concerne les Ophidiens et les Batraciens donnés au Muséum par M. Elleuberger. Les Lacerliliens appartenant à celte collection ont élé signalés dans une note précédente ©), À l'exclusion d'un exemplaire, Bitis arietans Wagl., qui provient du Pays des Bassoutos (Afrique australe), toutes les espèces ci-dessous ont été recueillies dans le Haut-Zambèze (district de Lealui ). OPHIDIENS. Colubridés.. Zropidonotus olivaceus Peters. — 9 ex. Boodon lineatus D, B. var. À, Bler. Chlorophis irrecularis Leach. — ornatus Boc. Dasypeltis seabra L. var. B, Blor. Tarbophis semiannulatus Smith. L'exemplaire porte quarante-deux {aclies noires sur toule sa longueur. Colubridés.. Psammophis angolensis Boe. — 2 ex. — brenirostris Pet. Exemplaire jeune. Le museau est à peine plus long que ie diamètre de l'œil; la frontale est deux fois un tiers plus longue que large et beancoup plus longue que sa distance du bout da museau. Celubridés,. Dispholidus typus Smith, var, À, Bler. — — — var. D, Bler. Thelotornis K'rtlandu Hall. Calamelaps polylepis Boc. Calamelaps Pellegrini nov. sp. 0) Voir Bulletin du Muséum, 1920, n° 7. , “2 ‘ SM . Rostrale beaucoup plus large que haute; la portion visible du dessus un . peu plus longue que sa distance de la frontale. Narine percée dans la partie antérieure d’une simple nasale. Internasales plus larges que longues, plus courtes que les préfontales. Sur la ligne médiane, le bord de ces dernières . plaques est moitié moins long que le bord externe. Frontale, une fois et _ un cinquième plus longue que large , un peu plus longue que sa distance : - du bout du museau, plus courte que les pariétales. Scutelle sus-oculaire . elite, bordant la partie supéro-postérieure de l'œil. Post-oculaire mi- . nuscule. Cinq labiales supérieures, la deuxième et la troisième bordant …. l'œil, la quatrième, qui est la plus grande, en contact avec la plaque Caiamelaps Pellegrini nov. sp. 1. Tête, face supérieurs. — 2. Tète, vue latérale. 3. Tèle, face inférieure. pariélale; la cinquième, légèrement plas grande que la première, est en confact avec la temporale. Cinq labiales inférieures : la troisième très grande: les trois premières en contact avec les mentonnières antérieures. Mentonnières postérieures largement séparées l’une de l’autre. Écailles sur _ 19 rangs. Ventrales : 177, anale divisée; sous-caudales : 17, sur deux Re rangs. — Brun uniforme sur loutes les parties supérieures; Jjaunûâtre dessous. Un exemplaire. Longueur totale : 280 millimètres; queue, 20 milli- mètres. Coll. Mus. : 1920-109. Type. Colubridés,, Naia Anchietæ Boc. var. barotseensis nov. var. : ne. Écailles sur 15 rangs, sur le cou ainsi que sur le milieu du corps. —. Ventrales : 185: anale entière: sous-caudales : 63. La longueur du …. museau est d'une fois et demie le diamètre de l'œil. Rostrale aussi hante 4 . que large; la partie visible du dessus, triangulaire, est plus courte que sa «lislance de la frontale. Internasales aussi longues que les préfrontales, LS) ARS Frontale une fois et demie plus longue que large; aussi longue que sa distance du bout du museau, elle ne mesure que les deux tiers de la longueur des pariétales. Sus-oculaires aussi larges que la frontale. Nasale divisée, en contact avec les lrois premières labiales. Une pré-oculaire; deux post-oculaires: trois sous-oculaires séparant l'œil des labiales. Sept labiales supérieures, la sixième la plus grande et ensuite la troisième. Temporales : 2 +3, une seule bordant les post-oculaires. Quatre labiales inférieures en contact avec les plaques mentonnières antérieures qui sont beaucoup plus longues et plus larges que les postérieures; ces dernières séparées par des écailles. Gris blanchâtre sur la tête et le corps, dessus et dessous. Le recouvrement de chaque écaille montre, par endroits, une légère bordure postérieure brune. Un large collier brun noirâtre entoure complètement le cou sur une largeur de dix gastrostèges. Un exemplaire. Longueur totale, 430 millimètres; queue, 75 milli- mètres. Coll. Mus. : 1920-110. Les caractères différentiels relevés dans le nombre des rangs d'écailles les proportions relatives des plaques céphaliques et dans la coloration, motivent la distinction, comme variété, de cette forme. elubridés.. Naia nigricollis Reinh. — 4 ex. Elapechis guentheri Boc. Vipéridés... Pitis arielans Wagl. — Pays des Bassoutos. BATRACIENS. Ranidés ........ liana adspersa Tsch. Engystomatidés. Breviceps mossambicus Pet. — 2 ex. Hemisus marmoratum Pet. — 9 ex. Pipidés......... Xenopus lœvis Daud. LNDs Lis PC Ip. LES DEscriPTION D'UNE RAIE SQUATINIFORME , par M. Le D' F. Jucrar. L'embryologie et l'anatomie comparée montrent que les nageoires pec- torales des Raies ne diffèrent pas fondamentalement de celles des Squales. Dans les deux groupes, le squelette cartilagineux est rattaché au tronc par un pédoncule unique dans lequel on retrouve toutes les pièces du basi- pteryglum. Chez les Raies, les nageoires pectlorales très développées s'ouvrent et s’étalent, de chaque côté, en un large et puissant éventail ayant pour base les pièces basiptérygiennes disposées en V, dont la pointe s'articule avec la ceinture scapulaire et dont les branches supportent les rayons cartila- pineux. En raison de l'ouverture de cet éventail, la branche antérieure du V, formée par le propterygium, se dispose parallèlement aux faces latérales de la tête et se soude secondairement à elles, refoulant en bas les fentes branchiales, qui, de ce fait, deviennent ventrales. La branche pos- térieure du V, représentée par le meta et le telopterygium plus où moins confondus, se dirige en arrière et en dehors, ne contractant d’adhérence avec le tronc que dans la région de sa base. En somme, à un certain point de vuc, les Raies sont des Requins aplalis, à nageoires pectorales extraordinairement développées et soudées secondairement aux parties latérales du corps et de la tête, noyant cette dernière dans le disque, et lui enlevant à peu près toute liberté. La Raie faisant l’objet de cette communication est tout à fait différente : elle présente une anomalie des plus curieuses qui l'avait fait considérer par les marchands des Halles comme appartenant à une espèce particulière qu'ils apparentaient, assez judicieusement d’ailleurs, à Ange de mer (Squu- tina angelus Risso) fréquent sur le marché. En réalité, il s’agit d’une femelle adulte appartenant à une espèce fort commune, la Raie bouclée (Raia clavata Rondelet), dont elle possède tous les caractères spécifiques (boucles, dents mousses et plates disposées en séries obliques, lignes d’aiguillons caudaux en nombre impair, etc.). La longueur totale est de o m. 77, la largeur du disque de o m. 51 ; longueur de la tête, o m. 21, largeur, © m. 13; l’on comple o m. 45 du bout du museau à l'extrémité des ventrales. Recueillie sur Ja côte de Bretagne, cette Raie a été envoyée aux Halles de Paris, où je l'ai trouvée mélangée à d’autres animaux de son espèce, pêchés dans la même région. RARES Ce qui fait l'intérêt de cette Raie, c’est que, chez elle, la tête — et par celte expression je désigne, bien entendu, toute la région céphalo-bran- chiale — est entièrement libre; elle reste séparée des aïles par deux pro- fonds sinus (o m. 14) dont les sommets se trouvent à la base du cou, au niveau de la ceinture scapulaire, à l’aisselle même des pectorales. La tête parait très régulièrement conformée : rostre, bouche, narines, yeux, évents, sont normaux et dans leur situation et rapports habituels. Les 5 fentes branchiales existent, mais ne sont pas franchement ventrales ; leurs commissures externes remontent un peu sur les côtés, dans la région branchiale libérée. La 5° fente branchiale droite qui occupe le fond même du sinus est bâillante, tandis que le 5° orifice gauche, situé un peu plus en arrière et en dedans, est resté à l’état de fente. ‘ IL cst évident que celte tête était mobile du vivant de l'animal , et d'au- tant plus que les Raics possèdent une arliculation atloïdo-occipitale qui n'a aucüne raison de manquer 1c1. Les ailes évalement sont normales de forme, de taille et de volume: leurs gros carlilages de base sont droits et faciles à sentir sous la peau. Cette Raie si curieuse ne présente donc en somme qu'une anomalie, défaut de soudure du bord antérieur des pectorales avec la tête; mais cela suffit à lui donner un aspect vraiment extraordinaire. Sa ressemblance avec l’Ange de mer est manifeste, bien qu'elle en exagère encore le type par la conservation des caractères de sa propre espèce (ailes immenses, rostre, région céphalo-branchiale très allongée, etc. ). Il est difficile de considérer comme un retour à l'état ancestral une manifestation semblable, bien qu'il soit vraisemblable que l’évolution de l'espèce ait comporté un stade dans lequel l’altache de la pectorale était encore libre. Sans doute serait-11 plus rationnel, et je m'en tiendrai à celle hypothèse, de ne voir dans ce défaut de soudure, évidemment congénital, qu'un simple accident de développement dû à une cause qui nous échappe. ct assez comparable à celui qui, s'opposant à la soudure des bourgeons maxillaires aux bourgeons incisifs , aboutit à la production du bec-de-lièvre dans notre espèce. Nous n’aurions donc affaire, dans ce cas, qu'à une simple difformité. De telles anomalies ne sont pas fréquentes, et je n’en connais pas d’autres aussi marquées. En eflet, dans les cas relatés jusqu'ici (Raie étoilée du Muséum de Paris, Raie ponctuée du musée Fleuriau, Raïe bouclée signalée par Day dans son British Fishes), la région céphalique et la région bran- chiale font toujours partie intégrante du disque, et les fentes branchiales sont ventrales; seul le rostre se détache en avant des pointes des ailes devenues libres , et l'extrémité antérieure de la Raie est tricuspidée. Ces Raies à ailes incomplètement soudées sont par ailleurs normales. Au contraire, la Raie monstrueuse étudiée par le D' Pellegrin était privée de rostre et de narines, et ses yeux, presque tangents, se trouvaient re- — 11 — D ds : A l'extrémité du museau ! ), Chez cet individu la soudure des ailes, entravée par la monstrucsilé, ne s'était faite que jusqu à hauteur des évents | demeurés en situation normale, et le museau ainsi que l'extrémité des ailes se trouvaient libérés dans les mêmes proportions que sur les Raiïes pré- Dame signalées. _ En définitive, ces quelques exemples montrent qu’il est possible de cr rencontrer des Raies chez lesquelles la soudure des peclorales aux côtés à la tête est incomplète ou nulle. Certaines de ces Raies sont des monstres, Let dans ce cas l’anomalie s'explique sans difficulté. Les autres, au contraire, - sont normales d'apparence, et leur anomalie se réduit à une simple dis- - jonction de parties habituellement réunies; elles peuvent vivre, grandir et . atteindre leur complet développement. Tel est le cas pour la Raie bouclée - adulte dont je viens de donner la description, et qui, par sa tête libre, ses _ branchies cervicales, ses ailes complètement détachées , rappelle si bien bo de mer, espèce voisine, que je n'ai pas cru pouvoir la désigner _ autrement que par eos de #Raie squatiniforme » qui laisse prévoir _loutes ses particularités ?. 0) D' J. Pezze6rin, Sur une Raie monstrueuse de la famille des Gyclo- _ céphaliens (Bull. Soc. zool. de France, 1900). @) Cette pièce, donnée Dmenal au Muséum par M. le D° Jugeat, fait _ partie des collections sous le n° 1920-2297. re TRS f à k ÉTupe DES MouUcHES ET FORMES VOISINES ENTREPRISE SOUS LES AUSPICES DE IR DBASIL ZAHAROFF. Î. LA FERMENTATION DU TAS DE FUMIER AU SERVICE DE LA BASSE-COUR DANS LA LUTTE CONTRE LES Moucuess, par M. E. Rouraun. Les volatiles de basse-cour, les Poules en particulier, doivent être inscrits en premier lieu parmi les auxiliaires naturels de l’hygiéniste préoccupé de la lutte contre les Mouches dans les campagnes. « Poultry will feed upon the larvae and pupae of Musca domestica which they may find in the stable yard and are sometimes of some service in this respect», écrit G. Hewitt dans son traité de la Mouche domestique‘. C’est un fait de notion banale, en effet, que les volailles, friandes d’In- sectes, trouvent dans les larves de cette Mouche, que leur dispensent à l'envi les tas de fumier, un appoint alimentaire notable au cours de l'été. Et cependant l'abondance même des Mouches dans les campagnes est là pour démontrer que la portée utile de cette intervention de la basse-cour est habituellement limitée et qu'un trop grand nombre de larves échappent à l’action destructrice des volailles. On en comprend facilement les raisons : c’est que cette action ne peut s'exercer que superficiellement et non en profondeur, et que, de plus, les surfaces verticales et la base des tas de fumier lui sont inaccessibles dans les conditions ordinaires. Les expériences que j'ai réalisées cet été, et dont le détail est donné ci- après, démontrent que l'on pourrait développer bien davantage le pouvoir larvicide des volailles, en adoptant pour le dépôt des fumiers un dispositif déterminant la concentration spontanée des larves sur une seule surface libre, le plus superficiellement possible. On y arrivera très simplement, comme nous allons le faire voir, en enserrant le tas de fumier entre des murs verticaux, sur une ou plusieurs de ses faces latérales. Les expériences montrent que l’action utile des volailles sera d'autant plus développée que le tas sera plus complètement enclos sur les côtés, le dispositif le meilleur Q) Cambridge : Umiversity Press, 1914. al dune, pr « d k s}- * ù —"49 élant celui de la fosse ouverte, à parois verticales, dont les bords. enserient intégralement le tas de fumier. Les expériences ont été réalisées avec du fumier de Cheval des écuries de l'Institut Pasteur. Ce fumier était prélevé sur le tas du jour, vers la fin de la journée, de manière à assurer sa large contamination par les Mouches. Il était brassé au cours du transport et des manipulations , avant d'entrer en expérience, de manière à répartir les pontes à peu près uniformément ans toute la masse. Expérience 1. — Trois Las de fumier, appuyés contre un mur ver- lical, sont disposés en plan incliné à 45 degrés de manière à offrir aux Poules une surface libre et d'accès facile. L'un de ces tas, «, de 1 m.c. à, servant de témoin, est mis à labri de l'action des volailles qui s'opère sur les deux autres. Le 2° tas, b, de 4 m.c. 5, a ses deux faces latérales à découvert, c’est - à-dive qu'il n’est enclos que sur une seule face. celle qui s'appuie au mur. Cette surface est double de l’ensemble des deux autres. Le 3° tas, c, de 1 m.c. 5 comme le témoin, a comme lui ses deux faces latérales bordées de murs verticaux : 1l est donc enclos sur trois côtés. Trois Poules ont élé maintenues en permanence pendant six jours au contact de ces deux tas b el c sur lesquels elles allaient et venaient libre- ment, sans recevoir d'autre nourriture que les larves de Mouches obtenues par leur grattage. Le septième Jour les deux tas sont, comme le témoin, enclos de mousseline. Les Mouches adultes, à l'éclosion, sont soigneuse- ment recueillies et dénombrées. Le tas témoin « a produit 6,550 mouches: Le tas b, de 4 m.c. 5, a produit 4,340 mouches: Le tas ce, de 1 m.c. 5, a produit 540 mouches. La production relative en Mouches des trois lots peut être représentée par le graphique suivant (fig 1, a, b, c), dans lequel le cubage du tas à été ramené au cubage commun des deux autres. Ge graphique fait ressortir l'eflicacité deux fois plus grande de Paction des Poules sur le {as clos sur les côtés que sur le tas maintenu à découvert — latéralement. IL permet également d'apprécier la valeur vraiment impor- tante de l'action larvicide des Poules dans cette expérience. L'expérience [Il complète la précédente dont elle renforce exactement les conclusions. Exrérience [l. — Trois tas de fumier frais de Cheval de même volume (1 m.c. 5) et de même forme rectangulaire sont disposés : l’un «’ libre- ment à la surface du sol, ses quatre faces latérales étant à découvert suivant le mode habituel: le 2°, b', enserré sur trois côtés entre des murs verticaux ; Muséum. —— xxvur. f Œ: pue le 3°, c', enclos sur ses quatre faces dans une fosse rectangulaire, ouverte supérieurement. Deux Poules seulement ont agi sur l’ensemble des trois tas, dans les inêmes conditions que - précédemment, pendant six jours; puis les tas ont été recouverts de mousseline, et les Mouches produites, recueillies et comptées. Le lot a’, à l'air libre, a produit 9,680 Mouches; Le lot b', clos sur trois côtés, a produit 6,480 Mouches: Le lot c’, clos sur quatre côtés, a produit 4,840 Mouches. L'action des volailles a donc été d'autant plus eflicace qu’elle s’est exercée sur un las de fumier plus complètement enclos sur les côtés. Elle a été deux fois moins eflicace sur le tas élevé à découvert que sur le fumier placé dans a fosse. Le graphique (fig. 1, a'b'c') permet d'apprécier clarement ces résultats. IL résulte donc de ces expériences que plus le las de fumier se trouve à découvert sur ses parties latérales, moins l’action des Poules à la partie supérieure peut être eflicace. Ge résultat doit se comprendre comme inti- mement lié à l’action nuisible des gaz de la fermentation sur les larves de Mouches. Gomme je l'ai précédemment montré, en effet, la larve de Mouche d’un tas de fumier de Cheval doit être considérée comme «vivant sur un volcan» , en ce sens que les gaz à lempérature élevée des parties profondes lui sont mortels. Elle évite leur action nuisible qui se manifeste vers 45 degrés C., en se localisant à la périphérie de la masse en fermen- tation soit à la partie supérienre, soit sur les côtés où , dans cette dernière condition, les volailles ne peuvent l’atteindre. L’occlusion des parties laté- rales du tas a pour effet de concentrer l’action défavorable des gaz chauds sur ces surfaces et d'y proscrire l'accès de l'air extérieur. Il en résulte du même coup le rassemblement des larves sur la seule surface où l'air exté- rieur parvient librement, c'est-à-dire la surface supérieure. Plus l'occlusion des parties latérales est complète, et plus la fermentation intérieure de la masse facilite ainsi l'intervention des volailles, en leur rendant d'autant plus accessible la provende recherchée ©. Il faut conclure de ce que nous venons d'exposer que la disposition du fumier en tas élevés , à l'air libre ou dépassant largement le bord des fosses, disposition courante dans les campagnes, est La plus mauvaise pour l’exploitalion des larves de Mouches par la basse-cour. Cetté disposition ne permet aux volailles qu’une action larvicide très restreinte. Le dépôt du q) res rendus Acad. Sciences , 13 septembre 1915. } Le traitement chimique des fumiers pour la destruction des larves devra s'inspirer également des considérations qui précèdent. On y trouvéra économie de matières ét rendement plus sûr. à tit me sl in UE TA TR CP. le UE PO E — 61 fumier dans des fosses ouvertes, peu profondes, mais à large surface, dont les parois enserrent complètement la masse en fermentation, sur ses parties latérales, permet de doubler au moins le rendement destructeur des vc- lailles en larves de Mouches. Ce rendement peut être considérable si l'on s’en rapporte aux chiffres donnés dans nos expériences. Dans l’expérience 1, on voit par rapport au > b ce a‘ b' c' Fig. 1. — Production relative en mouches des différents lots de fumier, dans les deux expériences. a, b,c, lots de l'Expérience 1; a”, b”, c’, lots de l’Expérience IT. lémoin que plus de 18,000 Mouches ont été détruites par rois Poules en lespace de six jours, ce qui correspond se nsiblement aux trois quarts de la production totale. On peut estimer à plus d'un millier par jour le nombre de larves qui ont été détruites par une seule Poule, dans les premiers jours de la fermenta- lion, sur des tas complètement circonserits sur les côtés par de petits murs verticaux. 5 59 Ces chiffres laissent entrevoir tout l'intérêt qu'il y a à favoriser, par un agencement convenable des tas de fumier, l’heureuse intervention des vo- lailles dans la lutte contre les Mouches. Cet intérêl se présente ici sous un double aspect : au point de vue supérieur de l'hygiène générale se trouve associé un point de vue économique réel dont l'importance sera sans doute, pour l'homme des campagnes. le principal considérant à faire valoir dans la question qui nous occupe. C'est que les larves de Mouches représentent , pour l'entretien de sa basse-cour, une ressource alimentaire de premier ordre et qu'il est sage de bien exploiter. Des expériences actuellement encore en cours me permettront de dé- montrer, dans une note ultérieure, toute la valeur de cette production spon- Lane du tas de fumier pour le développement du poulailler rural, et partant, tout l'avantage qu'il y a à confondre ïeï. dans une même formule d'action anti-mouche, Pintérêt de hygiène et celui des éleveurs. he D Il. La Faune ENTOMOLOGIQUE DES ros$Es n'aisawers DE LA RÉGION PARISIENNE. Les FanNNIA SCATOPHAGES, par M. Pixrne Lesxe. - H n'est pas besoin d'insister sur l'intérêt que peut présenter l'étude de la faune entomologique des fosses d’aisances, nolamment dans les grandes agglomérations urbaines. Les Insectes qui se développent dans les matières excrémentielles de l'Homme en voie de fermentation, ou qui vivent aux dépens de ces mêmes Insectes, sont susceptibles au premier chef de servir de véhicules aux micro-organismes qui pullulent dans ce milieu éminemment putride et peuvent constituer un danger pour la santé pu- blique. Il est done utile de les identifier et de les observer dans les diverses manifestations de leur activité. Dans une première série d'observations poursuivies sur deux fosses de pavillons d'habitation situés l’un à Asnières, l'autre à Villeneuve-Saint- Georges, j'ai cherché à me rendre compte de la physionomie générale de cette faune. Les fosses en question sont des fosses étanches du type habituel, fer- mées par une dalle de pierre lulée au ciment, et mises en rapport avec l'extérieur par une cheminée d'aération débouchant sur le toit du pavillon. La fosse d'Asnières fut ouverte dans la première moitié de mars. Close depuis un cerlain nombre d'années, elle se trouvait alors à peu près com- plèlement remplie. Sur les matières non encore dissociées flottant à la surface des eaux vannes se pressaient en familles nombreuses des larves de Diptères d'assez grande taille, mesurant eñviron 8 millimètres de lon- gueur et bien visibles par suite de leur coloration jaune. Leur corps large, déprimé, muni latéralement d'un système de rames de flottaison ciliées leur permettant de se maintenir à la surface du liquide épais dans lequel elles puisent leur nourriture, et leurs stigmates postérieurs, portés chacun . sur un pédoncule assurant leur émergence au-dessus de la nappe liquide, faisaient reconnaitre en elles des larves d’Anthomyiaires du type du Fannia sealaris F. Pendant leurs périodes d'activité, elles se montrent sans cesse occupées à dilacérer à l'aide de leurs crochets buceaux, par un lravail de piochage el de ralissage, les matières semi-solides sur lesquelles elles se tiennent et dont elles constituent, par suite, un agent très efficace de désa- grégation, CE: +. À 7 \ecueillies et placées en observation, ces larves donnèrent naissance à deux espèces d’Anthomyiaires da genre Fannia (— Homalomyia Rob. Desv.), les À. incisurata Ze. et F. scalaris F., la première espèce étant de beau- coup la plus abondante. Cetle constatation n’est pas sans intérét, car elle nous fait connaître la présence, dans nos fosses d’aisances, d’une espèce (FE. incisurata) qui, à ma connaissance, n’y avait pas encore été signalée, bien qu’elle en soit l’une des formes prédominantes. La fosse ayant été vidée, la partie supérieure de ses parois verticales se montra tapissée de masses d’un brun foncé, en forme de choux-fleurs, et de la grosseur du poing ou des deux poings réunis. Ces masses n'étaient autres que des groupes compacts, à structure plus ou moins radiée, formés de papes de Diptères pour la plupart dressées côte à côte perpendiculai- rement au support. Presque toutes ces pupes étaient écloses ; mais elles présentaient des caractères très particuliers : région thoracique fortement déprimée et amincie en lame, segments abdominaux munis de tubereules épineux , extrémité postérieure du corps atténuée et terminée en une pointe bifide souvent recourbée, représentant la paire de sligmates abdominaux , caractères qui permellaient de les identifier avec celles de la Mouche des urinoirs (Teichomyzu fusca Macq.) . Quelques rares éclosions vinrent d’ailleurs, peu après, confirmer cette attribution. Il y a lieu de noter les habitudes grégaires des larves de Teichomyza, qui, au moment de se transformer, recherchent un support asséché pour se fixer en groupes compacts, en s’accolant étroitement les unes aux autres, oroupes He viendront s'ajouter chaque année un nouveau contingent de pupariums ®, Fait curieux, ces habitudes grégaires se retrouvent chez l'adulte, dont il n'est pas rare d'observer, en certains urinoirs ,.de véri- tables essaims formés de couches d’Insectes superposés. Les amas de pupes de Teichomyza contenaient d’ailleurs une certaine proportion de pupes de F'anni appartenant aux deux espèces mentionnées précédemment, ainsi que des pupes d’un autre Muscide, de taille beaucoup plus petite, se rapportant au genre Limosina (L. fulvipes Meig: ) et dont l'éclosion était déjà en cours: , À ces quatre Diptères s’ajoutaient trois autres habitants des agglomé-— ralions de pupes: un Coléoptère Staphylinide, l'Homalium Allardi Faim. et Bris., un petit Collembole d’un blanc de neige, qui n’a pas été identifié, ct un Acarien de la famille des Gamasides. L'Homaliun appartient à une espèce que les entomologisles capturent rarement el qui est surtout connue comme étant un hôte des fumiers de 0) Les premiers élats de cette espèce ont été décrits et figurés notamment par A. LasouLeëne ( Ann. Soc. entom. Fr., 1867, p. 33-42, pl. V). 2 À, Lasournève (loc. cit., p. 34) a signalé un cas d’obstruction de conduite de fosse Œaisances par des amas de pupes analogues. sr rs mate bé naar +, , à, test l bis ne fe. ff à = _ cle À (EVLPTENN L + LPS Penh Po peer ES M A ete de ve er A EE ge RO tr 2 CR RM ; be NS a volailles. Les fosses d'aisances constituent pour lui un habitat qui n'avait pas encore élé signalé. Dans la fosse d'Asnières, j'ai pu recueillir non seu- lement un certain nombre d'individus adultes, mais aussi une larve offrant les caractères de celles des Homalum et attribuable, selon toute probabilité, à la même espèce. Une seconde fosse, que j'ai pu faire ouvrir et examiner le 11 Janvier dernier à Villeneuve-Saint-Georges, m'a fourni l’occasion de faire de nou- velles constatations, Comme Ja précédente, cette fosse se trouvait presque entièrement remplie; mais les matières liquides y faisaient à peu près complètement défaut, au moins à la surface, qui apparaissait uniformément recouverte d’une sorte de croûte homogène bossuée, semi-solide. Dans un angle seulement sourdait un liquide épais, exhalant une odeur extré- mement fétide, dans lequel abondaient les larves du Fannia incisurate. La eroûte semi-solide était, au contraire, peuplée de myriades de larves céphalées appartenant à l'ordre des Diptères et offrant tous les caractères de celles du Seatops notata L. ®, Elles étaient mêlées de quelques larves de Fannia et de pupes de Muscides de petite taille que quelques captures d'adultes faites sur place, confirmées ensuite par les éclosions obtenues in vibre, me firent attribuer aux Limosina fulvipes Meig. et au L. minutis- sima Zett. On observait en outre plusieurs espèces d’Acariens errant en ces mêmes poils. Comme à Asnières, les angles du plafond de la fosse étaient occupés par des amas de pupes-parmi lesquelles dominaient de beaucoup celles du Leichomyza fusca, généralement rangées cô'e à côte perpendiculairement au support et formant ainsi des groupes radiés. Des pupariums vides assez nombreux de F'annia scalaris, des larves et des pupes de la même espèce , de rares pupes de F, incisurata, d'autres pupes de Limosinu fulvipes et de L. minulissima, enfin des larves de Scatops notata, dont un très petit nombre s'était déjà transformé en nymphes, étaient associées aux pupes de Teichomyza. À ces Diptères s’ajoutait un Acarien carnassier de la famille des Gamasides, que l’on trouvait errant parmi les groupes de pupes. Ces premières observations permettent de se rendre compte que les iatières accumulées dans lés fosses d’aisances constituent un milieu nutritif très favorable à la multiplication de certains Diptères, dont j'ai reconnu six espèces principales : Teichomyza fusca Macq., Fannia incisurata Zelt. E, sealaris K., Limosina fulvipes Meig., L. minutissima Zett., Seatops no- Hi data |, Parmi ces Diptères, les Fannia sont surtout sujettes à être la proie de parasites, qui les attaquent soit lorsque les Mouches sont parvenues à l'état } Ed. Permis (Ann. Soc. entom. Fr., 18h79, p. 43, pl. 1, n° HE et IV) a observé ù / _ s 4 4 y (3 4 à et décrit les premiers états de cette espèce qu'il avait rencontrés en nombre dans ‘les résidus de cocons de Vers à soie abandonnés à l'air libre. SL, Se adulte, ce qui estle cas des Gamasides suceurs de sang, soit lorsqu'elles sont à l’état de larves, comme le font diverses espèces de Ghaleidides. LES FANNIA DES FOSSES D’AISANCES. Le fait que les Fannia incisurata et scalaris se développent Lous deux en abondance dans les fosses , qu'ils vivent dans les mêmes conditions, qu'ils apparaissent ensemble et que leurs femelles sont tellement voisines entre elles qu'on ne leur connaît pas de caractères distinelifs permettant de les reconnaître à coup sûr, m'avait donné à penser qu'on pouvail se trouver en présence d’une seule espèce comportant deux sortes de mâles. Mes élevages ont montré qu'il n’en est rien el que, malgré l'extrême similitude des femelles , il s'agit de deux espèces parfaitement valables. D'une part, tous les mäles provenant d'une ponte donnée n’appar- liennent qu’à une seule forme; d'autre part, les larves d’une même couvée affectent des caractères différents suivant qu'elles doivent donner naissance au type incisurata où au type scalaris. Rien n’est plus suggestif, pour qui s’est efforcé d'identifier les femelles de ce groupe et s’est heurté aux difficultés de leur détermination, que la constatation de ces caractères dif- férentiels offerts par les premiers états des mêmes formes. La larve du Fann'a scalaris, décrite pour la première fois par Bouché !), puis par divers auleurs, a été figurée à différentes reprises”. Elle est caractérisée notamment par son corps déprimé, muni latéralement de rames pennées assez développées, à raison d’une paire par segment depuis le mésothorax jusqu'au 7° segment abdominal. La base de ces rames se continue seulement en avant, sur les flancs du corps, par une carène courte qui est également frangée de prolongements séliformes. Le dernier segment du corps porte trois paires de rames pennées rayonnantes. En outre, chaque segment thoracique et abdominal présente, sur la région dorsale, une paire d'apophyses, courtes, hispides. La larve du Fannia incisurata se distingue de la précédente par son corps plus large, plus déprimé, de coloration plus claire, souvent d'un jaune vitellin, muni de rames de flottaison plus développées en longueur et plus longuement pennées. Les intervalles séparant les points d'insertion des rames sont entièrement frangés de prolongements sétiformes. Enfin le dos de chacun des segments thoraciques et abdominaux, au lieu de porter une paire d'apophyses courtes, montre seulement une pare de boutons chilineux très petits el à peine visibles. On voit que da larve de F. incisurala, par son corps plus élargi et par le 0 P. Fr. Boucaé, Naturg. der Insekt., 83h, p. 60, pl. VE, fig. 5. ® Notamment par Hewirr (The House-Fly, Cambridge, 1914, p. 194-199, fig. 87 et 88), caf bd. dédie: Al. |} Di 042) Sos 20804. 4 | ren die san D à Li + OURS te plus grand développement de son appareil de flottaison, parait être plus parfaitement adaptée que sa congénère à l'existence dans les milieux semi- liquides. Peut-être est-ce 1à la cause de sa prédominance en certaines fosses. Les comptages de larves, de pupes et de pupariums vides de Fannia , prélevés tant à la surface des eaux vannes que sur les parois émergées de la fosse, m'ont permis d'évaluer le nombre des F. incisurata de la fosse d’As- nières à 87 p.100 du chiffre total des l'annia, proportion qui s’est trouvée confirmée par le comptage des mâles obtenus d’éclosion (86 p. 100). Si, à Vileneuve-Saint-Gcorges, les prélèvements, opérés d’ailleurs suivant une autre méthode, n'ont pas donné de résultats concordants, ils montrent cependant aussi la grande abondance relative du Fannia incisurata pen- dant la première moilié de l'année. Des prélèvements journaliers d'adultes, opérés du 24 juin au 19 juillet, en période intensive d'apparition, ont donné 64 p. 100 d'incisurata ; mais le comptage des larves n’a fourni que 43 p. 100 d'individus de la même espèce, Cette contradiction s'explique peut-être par le fait que ce dernier comptage portait en grande partie sur des pupariums anciens pouvant dater d’une autre phase de colonisation de la fosse ou provenir d’une génération saisonnière différente de celle ayant fourni les adultes de juiu-juillet. Quelques prélèvements opérés entre la mi-septembre et la mi-novembre semblent montrer, en effet, qu'à l'ar- rière-saison , la proportion relative des adultes des deux espèces est ren- versée. L'éclosion des adultes, le déploiement des ailes et la pigmentation des léuments ne demandent qu'un faible laps de temps. La pigmentation est acquise en moins de deux heures chez l'incisurata. Dès que leurs téguments sont raflermis. les Fannia entrent en activité el se mettent en devoir de gagner l'air libre, ce qui leur est possible grâce à l'issue que leur offre {a cheminée d'aération de la fosse. L'apparition des adultes débute dans la seconde moitié de mars et bat son plein dès le début d'avril. C'est alors que les mâles, qui sont d'infr- tigables voiliers, commencent leurs longues danses aériennes. Réunis par groupes d'une dizaine ou d’une vingtaine d'individus, le plus souvent auprès d'un arbre voisin de l'habitation, ils décrivent au vol, avec une extrême rapidité, ces trajectoires anguleuses on en crochet qui rappellent le vol des mâles d'une espèce voisine, le Fannia canicularis L., si fréquent dans nos appartements. Des mâles d'éncisurata, de scularis et même d: 0) Bien que le Faunia canicularis ait été signalé comme se développant dan: Î 5 PI les exeréments humains (GC. Gonnox Hewirr, The House-Fly, Cambridge, 1914. ). 190), je ne l'ai jamais trouvé dans les fosses d’aisances, même à l'état isolé. J Je signalerai ici un habitat de cette espèce qui intéresse l'entomologie domes- lique. À plusieurs reprises, j'ai observé les larves de cette espèce, à différents âges, à la surface du fromage de Brie débité dans une épicerie d’Asmières, Re SR canicularis, peuvent participer dans le même groupe à ces danses qui se renouYellent chaque jour pendant toute la belle saison et ne sinterrompent que par la pluie et le grand vent. Les femelles ne prennent point part aux danses des mâles. Elles se éd: nent souvent sur lécorce du tronc on des grosses branches de l'arbre « qui sert aussi de reposoir el d’abri aux mâles, et, si l'on vient à explorer ces troncs avec persévérance, on y découvre parfois des couples de Fannia en train de consommer l'acte de la reproduction. J'ai pu ainsi observer pen- dant le mois d'août, aux environs de Beaune, trois couples de Fannin inci- surala. | Le mâle, posé sur la femelle, embrasse celle-ci de ses patles antérieures au niveau du tiers basilaire des ailes. L’accouplement paraît être assez prolengé et dure. certainement plas de quinze minutes. Malgré les pré- cautions que j'avais prises pour capturer les couples, les Insectes se séparèrent au bout de cet intervalle de temps. Dans chaque cas, le mâle mourut dans les vingt-quatre ieures qui suivirent l'acte sexuel, et les femelles fécondées , elles-mêmes, malgré la nourriture variée qui leur fut offerte, ne supportèrent pas la captivité el ne survécurent que peu de Jours, après avoir refusé de pondre. Il est vraisemblable, qu'à l'inverse de ce qui se produit chez d’autres Diptères, notamment chez la Mouche de l'Asperge (Platyparea pæciloptera Schrank), une période plus ou moins prolongée doit s’écouler, chez le Fannia incisurata, entre la fécondation et la ponte. Je n'ai pu, d'ailleurs, observer d'accouplements entre les jeunes Mouches obtenues d'éclosion. [ei aussi intervient un facteur de maturation sexuelle peu conciliable avec l'état de captivité, dans les conditions habituelles des élevages. La femelle gravide pénètre dans les habitations pour déposer ses œufs. IL n’est pas rare de rencontrer de ces femelles dans les cabinets d’aisances. Un jour, j'ai surpris l'une d’elles en train de procéder à la ponte dans des cabinels situés au premier étage d'un pavillon. Ayant pénétré dans là cuvette, qui était cependant fort propre, elle alignait ses œufs côte à eûle en une plaque continue, d'un blanc de craie, sur l’anneau métallique termi- nant inférieurement la cuvette, au vo’sinage immédiat de l'orifice fermé par la soupape. Mon attention ayant été ainsi allirée, je pus, à différentes reprises, constater le dépôt de plaques d'œufs analogues sur la même pièce métal- lique. Mes notes mentionnent ces observations à la date du 28 mai, du 1: et du 15 juin, du 2 juillet, du 5 et du 26 octobre. Il est intéressant de constater Ja sûreté d'instinct dont fait preuve la femelle des F'annia placée dans les conditions artificielles eréées par Pin- dustrie de l'Homme. Guidée peut-être uniquement par le sens olfactif, elle sail choisir le point précis où ses œufs on les petites larves qi ne PP ONE EN TE TO TE = © larderont pas à en naître auront le plus de chances d’être entraînées vers le milieu nourricier. Les œufs des Fanmia dont il est ici question sont munis de deux larges ailes qui s'étendent sur les surfaces plus ou moins humectées de liquide sur lesquelles ils sont déposés. On doit sans doute considérer ces prolon- _gements comme des organes de flottaison. Ces œufs ne tardent pas à éclore. Une ponte d’incisurata effectuée le 1 juillet vers 13 heures a fourni les jeunes larves en éclosions échelonnées au bout de 35 à 4o heures environ. Le 18 juillet les larves étaient déjà au second âge, el le 28 du même mois elles avaient atteint leur plus grande taille, La première éclosion se produisit le 7 août, six autres le lendemain 8 août, le reste dans les quelques jours qui suivirent, ce qui donne une durée minima d'évolution de 25 jours entre le moment de la ponte et celui de l’éclosion de l'adulte. D'autre part, une ponte de scalaris, composée d'une soixantaine d'œufs. obtenue le 4 juin, avait donné toutes les jeunes larves le surlendemain Ô juin. Le 10 juin toutes les larves étaient déjà au second âge, le 16 au troisième âge. Le 25 elles étaient transformées en pupes, et le 2 juillet survenait la première éclosion de mouches. Trois jours après, la totalité des adultes était éclose. Ici l’évolution avait eu lieu entre les deux limites minima et maxima de 29 et de 31 jours, chiffres concordant avec ceux donnés par Hewitt! et par Graham-Smith ©. Depuis Bouché (1834), il est admis que le Fannia scalaris a deux géné- ralions annuelles. Ce nombre est sans doute un minimum. Dans tous les cas il s'accorde parfaitement avec la durée d'évolution de l'insecte et avec le fait, que j'ai relevé plus haut, d'une seconde période de ponte à l'arrière- saison. WHewr, loc. cit., p. 194. 2) G. S. Granam-Suirm, Flies in relation to disease, Cambridge, 191, p. 35. ne UR M — Brook sur L'Oueurare sexesrraus L. (Diptère), par M. E. Séquyx. L'Onphrale cu Scenopinus fenestralis est une petite mouche noire qui à déja fait l'objet d'assez nombreux travaux systématiques, mais son étude biologique n'a jamais élé approfondie et présente quelques lacunes. Le but de la présente Note cst de préciser certains points du cycle évolutif de cette mouche el d'exposer le résultat de quelques observations. 1. Période d'apparition des adultes. — Dans le nord et l'ouest de la France, l'Omphrale fenestralis ne se montre pas avant le commencement de juin. léclosion des aclaltes se poursuit jusque vers le début de septembre. Fig. 1. — Omphrale fenestralis L. $.X 10. Pendant toute celle période ils se rencontrent surtout dans les apparte- ments , les filatures, les écuries , les étables, ele., généralement sur les fené- tres où ils se promènent lentement, les ailes repliées une sur l'autre et collées au corps ; leur vol est lour: et de courte durée. Gelle espèce est rare dans la campagne: elle paraît vivre le plus souvent au voisinage de l'Homme. ET 2. Nourriture et durée de la vie de l'adulte. — L'appareil buccal de l'O. fenestralis rappelle celui de la Mouche domestique, mais il est beaucou e. PP q j L2 L2 plas réduit. H semble, d'après cette conformation, qu'il pourrait se nourrir TT 22701, CREME soit de matières liquides, soit, comme le dit Léon Dufour, +de quelques atomes mucilagineux ou sucrés, ou d'imperceplibles immondices répandus cà et la». Placées en présence de matières liquides ou en décomposition, les Mouches sont mortes rapidement sans avoir mangé; celles qui ont vécu le plus longtemps étaient celles qui furent placées dans des bocaux contenant «les débris de erins, des chiffons ou ae la poussière provenant d’un nid. La dissection de l'appareïl digestif de ces Omphrale ou de ceux capturés récemment ne révèle rien. Les Omphrale tenus en captivité vivent à peu près aussi longlemps que ceux que lon peut observer en liberté, la durée de la vie ne dépassant presque jamais quinze Jours. Les màles vivent moins longtemps que les femelles, et meurent presque aussitôt après un accouplement. 3. Accouplement. — L'accouplement a lieu très peu de temps après Péclosion et peut se produire pendant toute la période d'apparition des Mouches. Ordinairement le mâle s’élance sur une femelle, s’installe sur son dos et se laisse véhiculer par elle. Les deux Mouches accoupiées ne tardent pas cependant à reprendre leur immobilité habituelle, qui se prolongera pendant des heures. Un même mäle peut s'accoupler avec plusieurs femelles, mais 11 semble que celles-ci ne puissent s’accoupler qu’une fois. h. Ponte. — La ponte de l'O. fenestralis a lieu surtout en plein jour. entre midi et 4 heures du soir, de préférence pendant les journées chaudes el orageuses. Quelques instants avant la ponte, la femelle se promène avec vivacité, s'arrête continuellement pour lécher ses pattes et les passer ensuite sur les ailes à la manière des Mouches domestiques. Après un repos, quelques œufs sont expulsés de l’oviducte ou parfois projetés comme des balles à une distance qui peut excéder la longueur du corps ; la Mouche reste immobile pendant la ponte, Après avoir pondu une dizaine d'œufs, elle se frotte Vextrémité de l'abdomen avec les pattes postérieures et va pondre dans un autre endroit. Six à cent vingt œufs peuvent être pondus par une même femelle, en une seule fois ou par petits groupes, la durée de la ponte de la majorité des œufs contenus dans les ovaires n’excédant généralement pas . une demi-heure. La femelle meurt peu après. Une grande partie des Mouches capturées dans les appartements sont des femelles dont l'abdomen est bourré d'œufs déjà développés; on peut en compter jusqu'à cent cinquante, chiflre qui paraît représenter la totalité des œufs susceptibles d’être pondus. Le nombre des œufs pondus devrait faire de l'O. fenestralis une espèce commune dans les lieux habités; sa rareté relative tient sans doute à la mortalité qui sévit dans les premiers états et à la longueur exceptionnelle de la vie larvaire. 9, Installation de l'œuf, — Dans les maisons, les œufs sont pondus par groupes de 8—10, dans les angles formés par les châssis fixes des fenêtres mt ve ou des portes, entre les lames des parquets, aux plis des couvertures de laine, à la couture des tapisseries ou des matelas, en général dans les en- droits secs où s’accumule la poussière. Les œufs placés à l'humidité se couvrent de moisissures et meurent rapidement. Les œufs de l'O. fenestralis ne sont pas déposés exclusivement dans les habitations. Les larves de cetie espèce sont fréquentes dans les nids de Moi- neaux ou d'Hirondelles, et la capture, exceptionnelle il est vrai, de deux femelles gravides dans la campagne permet de supposer que les œufs peuvent être pondus dans les terriers, nids ou anfractuosités contenant la poussière el les débris organiques nécessaires à l’évolution de la larve. G. L'œuf. — L'œuf n’est envéloppé par aucune matière visqueuse et n'adhère pas aux objets sur lesquels il a été déposé. Il se présente sous la A, œuf de VO. fenes'ralis trois jours après la ponte; — L, œul ägé de ouz: jours; — GC, coque de l'œuf après l'éclosion. — am, amnios ; ca, canaux aérifères ; ch, chorion : emb, embryon ; s, stigmates thoraciques ; st, segments thoraciques ; {, Lète de la larve : td, tube digestif ; 4, troncs trachéens ; vn, vitellus nutritif ; »#. micropyle. forme d'un petit corps ovale ou ovale-oblong de o mm. l5o de longueur sur o mm. 225 de largeur: de couleur faune pâle aussitôt après la ponte, 1l devient très rapidement d’un brun-jaune brillant. La coque est épaisse, lisse, suffisamment transparente pour permettre de voir tous les stades de l'évolution de l'embryon: elle porte à chaque extrémité un petit tubreule percé d'orifices disposés régulièrement, comparables aux canaux aérifères. Ces orifices doivent servir aux échanges gazeux, au moins pendant les pre- miers jours de la vie embryonnaire. Pendant celte période , l'œuf ne présente pas de chambre à air. 7. L’éclosion. — Elle à lieu le plus souvent entre le 13° et 15° Jour à dater du moment de la ponte: elle n’est pas avancée pour les œufs main< À rx di PR PPT PPT AM MN ace né 1Ée di 11 ul doi sé niimtén hé. à mé pé sd da Là 68 — K, te PO … tenus à une température constante de 35-37°, mais peut être retardée d'une facon considérable pour ceux placés à la glacière. Dans ce dernier cas’, la mort survient généralement vers le 4o° jour. Sous la pression du corps de la larve, la coque se déchire transversale- ment au voisinage du pôle céphalique qui se détache complètement ou se - rabat sur le côté à la manière d'un couvercle de boîte. La jeune larve ne porte pas d’appareïl d’éclosion apparent. 8. La larve. — La larve qui vient d’éclore a Ja forme d’un petit ver hel- minthoïde presque hyalin: elle mesure 1 mm. 5 et présente immédiatement tous les caractères de la larve adulte. Le corps rigoureusement lisse el glabre s> compose de 20 segments plus la tête. Celle-ci, de couleur jaune d'or, est fortement chitinisée; elle porte des antennes de 30—/10 articles, des palpe: ‘pas bi-articulés et deux paires de soïes. Les mandibules en Fig. 8. — Larve au premier âge. X 90. _ forme de 1:me de serpette sont accompagnées de deux crochets et de deux fortes épines. Postérieurement la tête présente un prolongement chitineux, articulé à la base, qui s'étend sur toute la longueur du premier segment thoracique. Les trois premiers segments portent chacun une paire de longues soies, le 19° en porte trois paires. Le degnier sewment est échancré postérieure- ment; chacun des deux lobes ainsi formés se termine par deux appendices assez grêles, évasés à l'extrémité, qui fonctionnent à la manière de ven- touses et servent de point d'appui à la larve. Pendant le premier âge, le téyument laisse voir les viscères par transpa- rence. Les organes les plus visibles sont deux grands troncs trachéens qui aboutissent à deux paires de stigmates : la première paire sur le 1° sep- ment, la seconde sur le 17° segment. Les stismates apparaissent dès l’eéclo- sion et ne subissent aucune modification pendant toute la vie larvaire. Lorsque la larve a atteint sa taille maxima (19 millim.), velle paraît dure, peu flexible, presque élastique comme beaucoup de larves d'Élatérides + ROSE (Frauenfeld). Elle se déplace sependant avec une grande agilité en s’aidant de la tête et du dernier segment abdominal. 9. Habitat de la larve. — La larve de l'O. fenestralis passe toute son existence dans la poussière. Elle se rencontre dans les matelas, entre les plis des couvertures de laine inutilisées, sous les tapis. L'habitat le plus fréquent m'a semblé être la bourre des nids de Moineaux où d’Hirondelles. On peut encore la trouver dans les poulaillers, les pigeonniers, les étables et les bergeries ( Bergerie nationale de Rambouillet ). Elle a encore été signalée dans les bolets pourris du Saule ou d’autres arbres (Bouché) et dans les fraises trop müres (Assumus). Ces deux habi- tats semblent exceptionnels, les larves de l'Omphrale ne supportant pas l'humidité. Perris la signale encore dans les vermoulures de divers bois morts; je n’ai pas réussi à la rencontrer ni dans les planchers vermoulus, ni dans les branches mortes, 10. Nourriture de la larve. — La larve mange à l'obscurité, enfoncée dans la poussière. Osten-Sacken aflirme qu'elle est carnassière et fait la chasse aux larves de Tinéites, + peut-être aussi à celles des Atagenus». Perris a trouvé «des larves se repaissant d'une nymphe de Hylotrupes qu'elles avaient à peu près dévorée». Le docteur Cartereau trouve +dans un nid d'Hirondelles de cheminée une pupe de Lucilia dispar Daf. qui avait dû nourrir une larve de S. fenestrahs, car elle contenait un insecte parfait». D'après ce qui précède , le régime carnivore des larves de l'O. fenestralis semble bien établi, mais les observations faites sur les larves de tous les àges ne m'ont pas permis de le constater. Les larves du premier àge placées avec de jeunes chenilles de Teigne provenant d'un matelas, avec des larves de Puces, de Muscides. avec des Acariens et des Podurelles sont mortes vers le 4° jour. Les larves plus ägées meurent rapidement sans avoir attaqué les Chenilles d’une petite Teigne provenant comme elles d’un nid de Moi- neaux. À l'air libre, même insuccès avec des larves des deux premiers stades. Les larves adultes n'atlaquent jamais, en captivité, les pupes de Lucilia, Musca, Calliphora, ou les cadavres de Mouches. Au contraire, les jeuncs larves placées dans la poussière provenant de nids de Moineaux, débarrassée de tous les animalcules qu’elle contenait, se développent normalement ; elles font leur nourriture de cette poussière et en digèrent les matières organiques, Quelques-unes de ces larves sont isolées avec des larves d’Insectes (Teignes ou autres); elles meurent huit jours après ; cette expérience répétée plusieurs fois donne toujours le même résullat. Les larves placées dans des éprouvettes qui ne contiennent que du crin se développent normalement pendant environ cinq mois; d’autres placées dans des vases contenant du crin lavé sont mortes le 45° jour, et celles qui proviennent des flacons où se trouvent des laines teintes arüficiellement ns OU “lai issent voir à Lravers le tégument le tube digestif bourré de matières 3 0 res. # Fa. Durée de la vie laroaire. — La lave de l'O. fenestralis est très Z 2) . sensible aux influences extérieures, LS. 2 14 +e _elle \ résiste mal et meurt facile- UC \ \ ke a hi _ ment. En captivité, une grande QU My ji si 1 e JT / NE y — ne L-- (I 1173 7 RÉ REY ANR 22 partie des jeunes larves périssent au bout de quelques semaines sans que l’on puisse déterminer la cause de la mort. Les larves âgées sont _ plus résistantes. Généralement, sur une ponte de 55-6o œufs, 4 … ou à larves au maximum arrivent … àse transformer en nymphes. . La durée de la vie larvaire n’est ! pas connue avec exactitude, des causes perturbatrices pouvant ra- lentir ou accélérer le développe- ment d’une façon considérable. . D'après ce que j'ai observé, le dé- D bpenent complet des larves. : . Pres le moment où l'œuf vient d'être pondu jusqu’à la nymphos?, ù peut demander 15 à 20 mois, quel- quefois plus. En tout cas, le cycle % pr de l'O. fenestralis manque 5:08 “ À à “. Dés À "19. La nymphe et l’éclosion de l'adulte. — Quelques heures avant 3 la transformation, la larve devient ÿ Cin quiète et agile vivement la partie … antérieure du corps, puis l’immo- END lité survient , la peau se fend sur la ligne médiane des sepments tho- _ daciques, et la nymphe apparait. 2 À à 'éclosion a lieu généralement de mai à août. © D'abord blanche, la nymphe | vient graduellement grise, puis Fig. 4. — Enveloppe nymphale . d'un brun clair uniforme. Elle est après l’éclosion. X 25. 1 1 Muséum. — xxvir. 5 remarquable par les groupes d'épines disposés latéralement sur: les segments abdominaux. Extrêèmement irritable, elle se remue avec vivacité, même s1 . l'on touche le flacon qui la contient. DE Au bout d’un Lemps variable qui oscille de 45 jours à ’ mois suivant la température et la saison, la Mouche sort de la peau nymphale qui éclate sur la ligne médiane du thorax, elle reste environ deux heures immobile à raffermir ses organes, el s'envole. L’éclosion proprement dite dure quelques minutes. 1758. 1800. F 1804. 1834. 1850. E 1851. 1862. 1870. 1881. 1886. 1856. 1887. 1909. 1914. F. Ed. Perris, Insectes du Pin maritime, Diptères, Ann. Soc. Ent. Fr., S.4, CG. O. Warennouse, Trans. Ent. Soc. London, Proc., p. xxxvur. C. R. Osrex-Sacxe, Notes tow. the life Hist. of Sc. fenestralis. Ent. Mont. CG. E. Lerrigur, Bull. Soc. ent. Fr., S. 6, VIT, p. Lxxv (note). C. R. Osrex-Sake, 1d.,S. ( , VIT, p. ox (note). F5 0. . Fr. Boucné, Naturg. der Insekten, p. 46, n° 29. . Durour, Note sur la chrysalide du Sc. fenestralis, Ann. Soc. Ent. Fr., . Durour, Rech. anat. et physiol. sur les Diptères : Mém. présentés par . À. Liné, Systema naturæ, Éd. X, p. 297 (Musca), . W. Mmicex, Nouvelle classification des Mouches à deux ailes. Paris, an x, p. 29 (Omphrale). . À. Larreizce, Hist. Nat. des Crust. et des Insectes. Paris, an xur, XIV, p-. 992 (Scenopinus ). INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. | | | S.92, VIT, p. 493, pl. 6, n° 4. divers savants de l’Acad. des Sc., X, p. 171. R. Semisr, Fauna Austriaca, Die Fliegen, I, p. 169. X, p. 226, 18. Mag, XXI, 51. H. Vennazz, British Fles, V, p. 593. Krôser, Genera Insectorum : Omphralidæ, p. 10. r 4 2 “ON IV er V. Notes BIOLOGIQUES SUR CERTAINS DIPTÈRES, par M. J.-M.-R. Surcour, Cuxr pes Travaux DE ZooLocie AU LABORATOIRE coLoNIAL pu Muséum. 1° NoTE suR LA BIOLOGIE DE STOMOXYS CALCITRANS L. Les Stomoxys où Mouches des écuries ont toujours été incriminées de transmettre aux humains et aux animaux domestiques des maladies graves, d'origine microbienne telle que le Charbon. Des expériences con- … cluantes effectuées en 1914 et relatées à la fin de cette notice mettent en évidence l'importance vectorielle des Stomoxys. L'espèce typique et ses variétés est largement dispersée en Europe, l'Asie Mineure, toute l'Afrique, une partie de l'Asie, le nord de l'Inde, les États-Unis et le Canada, l'Amérique Centrale, le Brésil, l'Uruguay, l'Australie. Mode de vie des adultes. — Aux environs de Paris et en Bretagne où nous avons pu suivre le S. calcitrans L. à l'état de liberté, nous avons pu conslater que les premières éclosions un peu importantes n'avaient pas lieu (en 1920) avant le 16 et le 21 juin; quelques exemplaires avaient élé capturés dès le 25 mai. En Bretagne, les Stomoxys sont extrêmement répandus au mois d'août, presque autant que la Mouche domestique. Les derniers exemplaires de la saison se groupaient au nombre de plus d’une centaine sur un même pan de mur ensoleillé à Arras, le 5 octobre, et dans de semblables conditions à Suippes (Marne), le 8 du même mois. On peut en déduire qu’il y a annuellement deux générations, la seconde . élant de beaucoup la plus importante. Dans le Midi de la France, Ropineau-Desvomny a signalé des Stomoxys recueillis par lui, en très petit nombre, à Nice dès le mois de février. Si ces insectes venaient d’éclore, il y aurait donc vraisemblablement trois géné- rations dans cette région; mais n'est-il pas plus probable que ce sont des éclosions accidentelles, à moins qu’il ne s'agisse d'insectes ayant hiverné? En Algérie, les dates d’éclosions précoces que j'ai pu relever sont celles - du 13 avril 1912 et du 15 avril 1920. Signalons si parfois les Stomoxys se réunissent en grand nombre sur 5. NES les montagnes et constituent de véritables essaims; c’est ainsi que, le 26 juillet 1920, nous avons observé cette espèce vers le sommet du Mont Dore à 1,050 mètres d'altitude où elle butinait sur Saxifraga rotundifoha. Un cas analogue a été constaté par Bezzr dans les Alpes à 3,300 mètres « vers la même dale. Les Stomoxys des deux sexes piquent les humains, les animaux domes- tiques et de basse-cour, d’une façon générale tous les Vertébrés à sang chaud, peut-être aussi s’attaquent-ils aux grands Sauriens, ainsi qu'on l’a vu faire pour les Taons et les Glossines. Les mâles se nourrissent aussi de la miellée qu'exsudent certains végé- taux, mais les femelles sont presque uniquement sanguicoles. Lorsqu'elles cherchent à piquer un quadrupède, on les voit voler sous le ventre de l'animal qu'elles accompagnent longtemps, puis se poser sur les parties les moins défendues qui sont, chez les Chevaux, les épaules et les avant-bras. Les Stomoxys piquent l'Homme pour se nourrir, d'une façon accidentelle plutôt que continue: il est manifeste que partout où il y a de gros animaux « domestiques, ils y trouvent une proie dont ils préfèrent le sang. En Algérie , les animaux de ferme sont moins nombreux qu’en France et les humains bien plus fréquemment piqués, particulièrement aux jambes et aux mains. Rousaup a noté, dans une observation inédite, qu'à Brazzaville où le bétail fait complètement défaut, il a observé les Stomoxys en grande abondance « sur les jambes des Noirs, qu’ils ensanglantaient de leurs piqüres. Les Chiens sont fréquemment attaqués sur les oreilles et le dessus du corps; quand ïls sont harcelés de piqüres, on les voit se lever et tenter” de happer les Stomoxys, puis de guerre lasse, se cacher à l'ombre où ils sont moins tourmentés. Nous avons vu aux Aribs-Litiré (Alger) un Chien de chasse, qui avait pris l’habitude de se réfugier auprès de l'ouverture d’un cellier où il s'abritait ; un Crapaud (Bufo mauritanicus), très familier, sortait souvent, s’approchait du Chien couché et attrapait les Stomoæys et les Mouches qui se posaien! sur lui. Dans les basses-cours, les Stomoxys attaquent les volailles aux parties dénudées, on les voit en nombre sur la crête des Coqs, les caroncules des Dindons et la face des Faisans, malgré Lous les efforts de ces oiseaux pour les écarter. L'acte de la piqure s'exerce de la façon suivante : l’insecte pose l’extré- inité de sa trompe sur sa proie, détermine l'endroit convenable au moyen des soies tactiles de ses deux labelles, puis les muscles du labium actionnent les labelles en portant en avant leurs deux groupes de dents prestomales, qui, bien qu’extrêmement réduites, percent la peau par un mouvement» alternatif. Aussitôt l'ouverture pratiquée, la trompe pénètre comme une gouge dans les tissus, les sclérites situés dans la paroi interne des labelles entre les dents se rapprochent et limitent l’afflux du sang qui pénètre dans ROUES “ Y'hypopharynx. L'appareil buccal est fermé en dessus par le labre-épi _:, aie étroit, triangulaire et coupant. En deux minutes et demie, un Stomoxys de grosseur moyenne esl gorgé de sang s’il n’a pas été dérangé. Nous avons tenté de couserver vivants des Stomoxys, en les faisant piquer des Souris blanches, maintenues contre leur cage, — mais quoi- ls s'abreuvassent largement, nos Insectes sont toujours morts le len- demain ou au plus tard le second jour, s'ils manquaient d’eau pour boire aussitôt après avoir piqué. Nourris d'eau sucrée, ils se maintenaient plusieurs jours. Les Stomoxys abondent à l'entour des étables et des écuries, ils ne piquent pas durant la nuit, on les voit en nombre sur les portails des fermes, au soleil, les aïles à demi ouvertes; s'ils sont dérangés, ils s’en- volent et se posent à quelques centimètres plus loin, les pattes tendues, puis soudain ils s’aplatissent et s’orientent le plus commodément par rapport à la surface verticale sur laquelle ils se tiennent. Osren-Sacken a signalé que les Stomoxrys se plaçaient toujours la tête dirigée vers le haut, à l'inverse de la Mouche domestique. Get été, nous avons tenté de vérifier cette observation en indiquant par un trait de crayon les positions de repos de 129 Stomoæys observés. Il y a eu 74 cas conformes à l'indication d'OsTen-SackeN avec une variation de 15° environ d'écart : dans 32 cas l’Insecte était placé entre 45° et 6o° de la verticale, les 23 autres observés étaient situés au-dessous de la perpendiculaire à l'axe vertical. Les observations ont porté sur cinq jours consécutifs à la 14° heure, du 93 au 27 juin par un temps ensoleillé; 1l serait utile de les continuer à diverses saisons, à des heures différentes et en observant les sexes. Ponte. — Les œufs sont déposés dans le fumier de Cheval, sous les pieds mêmes des animaux; on les trouve dans les interstices des pavés sous les rebords des pierres disjointes, groupés par paquets de soixante environ : “la capacité moyenne de ponte d’une femelle atteint Aoo œufs. À défaut de croltin d’écurie, les Stomoæys pondent le long des fumiers, sur le sol . souillé de débris et d'urine : il est évident qu'ils redoutent l'élévation de . température due à la fermentation. Dans un essai fait cet été à Saint-Servan , un fumier situé au fond d’un jardin avait été recouvert partiellement d'une cage en tulle de o m. 5o de côté ; après trois semaines, le nombre des Siomoæys a été seulement de 27, soit 1,7 p.0/o du nombre des Mouches écloses. Les œufs sont d'un blanc jauntre et mesurent environ 1 millimètre. Le bord supérieur est un peu arqué, l'inférieur Lg rectiligne porte un large sillon médian, rebordé. L’éclosion s'opère en une journée (juillet 1920). A res Larve. — Elle est apode, pointue en avant et mesure à sa naissance 1 millim. 5 ; elle présente l'aspect des autres larves de Muscides. Son complet : développement se produit entre le 17° et le 23° jour, suivant la tempé- rature et les conditions de l'élevage. À cette époque, la larve atteint de « 9 à 11 millimètres; sa coloration est d’un jaunâätre pâle, on aperçoit par » transparence les mâchoires chitinisées invaginées dans le tégument cépha- « lique; le dernier segment porte deux plaques stigmatiques noires, subcir- culaires, où s'ouvrent trois fentes à peine sinueuses. La tête de la larve est constamment en mouvement d'avant eu arrière, ce qui permet « priori de . la distinguer de celle de M. domestica. La transformation en pupe se fait … dans les parties les plus sèches de la cage d'élevage; la durée de cette « dernière période a atteint de 13 à 15 jours dans nos expériences. Le cycle î total depuis la ponte jusqu’à l'imago est donc de 35 à 4o jours. Nous ne savons pas encore comment ni sous quelle forme les Stomoxys calcitrans hivernent. Rôle pathogène. — On sait que, dès 1907, Bourrarp constatait que les Siomoxys communiquaient une trypanosomiase aux Bœufs et aux Chevaux A du Soudan. En 1912, Ronrann et Bouer obtenaient, en Afrique Occidentale ÿ française, des infections à l'air libre, sur le Rat et le Chien, des Trypanosomes sahariens (Soudanense et Evensi) malgré un intervalle de trois jours entre 4 la contamination de l’Insecte et la piqüre. En 1913, Scauserc a montré que le St calcitrans transmettait une infection streptococcique grave aux à Lapins et aux Ovins après un délai de 24 heures; Rosesau et BruEs ont réalisé, chez les Singes, la transmission de la polyomyélite. En 1914, Mirzmain a obtenu des transmissions positives du charbon « chez les Lapins. l Nous bornant à cette brève énumeration, nous pouvons affirmer que le“ rôle des Stomoxys est de la plus haute importance au point de vue de la transmission des maladies et spécialement du charbon chez les Humains et les animaux domestiques. Il est possible que la mortalité si fréquente dans les élevages des Faisans et des Lapins puisse être au moins partiellement attribuable à ces Insectes. Des recherches complémentaires, en voie d'exécution, s'effectuent sur ces points. Ennemis nalurels et procédés de destruction. — Les Stomoxys sont parfois parasités dans la pupe par Nasonia brevicornes Ash (Hym.). [ Obs. inédite de Séguy. | Certains Champignons (Entomophtorées) se développent chez les adultes. Divers Insectes prédateurs les détruisent : 1l faut citer entre autres les Guêpes, les Frelons, les Bembex et les Asilides. Les Oiseaux, les Batra= ciens, les Geckotiens en diminuent le nombre: en outre, le Trombidium. muscarum s'attache aux Stomoxys et les épuise. ve EME FUN Mais le meilleur des procédés de destruction semble indiqué par le mode de vie des larves ; en effet, il faut gratter à fond le sol des écuries et des étables tous les quinze jours, ne pas laisser de crottin entre les pavés, racler soigneusement le long des murs et des seuils, puis laver à grande eau additionnée de 1 p. 100 de crésyl. Le fumier retiré doit être étendu au soleil quelques heures, la chaleur lumineuse fait périr la plus grarde partie des larves; puis il sera mis en fosse profonde maçonnée si possible, la chaleur dégagée par la fermen- tation détruira les larves enfouies un peu profondément, celles qui subsisteront à la partie superficielle du fumier seront rapidement détruites en y laissant venir les volailles de basse-cour. 2° RECHERCHES ANATOMIQUES ET BIOLOGIQUES SUR L'ORGANE DE GRÂBER CHEZ LES LARVES DES TABANIDES, Les larves des Tabanides présentent vers l'extrémité postérieure du corps, sur la face dorsale, un organe signalé pour la première fois par GRÂger et qu'il décrit ainsi, dans Arch. für mikroscopische Anatomie, p. 16 (1879) : «Pour examiner l'organe à sec, il faut placer la larve sur la face ventrale et la fixer de façon convenable. L’organe se trouve dans la ligne médiane de la face dorsale, et plus spécialement au delà de l'extrémité du vaisseau dorsal, immédiatement après la limite eutre le 9° et le 10° segments... C'est une longue vésicule piriforme de 3/10° de millimètre, dont la tête est libre et tournée en avant, la pointe se prolongeant en un tube aminei. Cette vésicule est déjà visible à un faible grossissement; il est diflicile de de ne pas la voir à cause des corpuscules noirs qu’elle renferme. Nous dis- tinguons dans l’organe la vésicule et son tube, puis les nerfs et les muscles qui s’attachent à sa partie antérieure. L'ensemble donne l'impression d’une invag'ination borgne de l’ectoderme; malheureusement , nous n’avons pu lrouver le point d’origine de cette invagination. En tout cas ' elle doit se rapporter au dernier segment abdominal, et n’est en aucune façon en relation avec l'appareil sexuel, ni avec le canal intestinal qui débouche à Pavant-dernier anneau. Il reste avant tout douteux de savoir si la vésicule, . comme nous le soupçonnons . dépend ou non du tévument. » Griger n'avait pas identifié la larve de Diptère qu'il avait examinée ; Henseuy (1904) et LécaizLon (1905-1906) retrouvèrent cet organe chez des larves de Tabanus quatuornotatus Meigen. Pour Hexnseuy, cet organe rentrerait peut-être dans la catégorie des organes chordotonaux ; son avis en cela se rapproche de celui de Griser, pour qui l'organe serait probable- ment auditif, les corps chromatiques étant comparables à des otolithes. LécaizLon , au contraire, sans vouloir se prononcer, pense qu'il s’agit plutôt d'un organe glandulaire, se basant pour cela sur l'expulsion des corpus- ei *) PRÉ 1 cules noirs, qu'il signale en 1906. Les nombreuses dissections que nous … avons faites de cet organe nous conduisent aux observations suivantes : L’organe est bien dorsal, et non ventral ainsi que le figure Beecese. H se trouve placé dans l’avant-dernier segment de la larve, entre le tégument externe et les deux gros troncs trachéens qui aboutissent aux fentes stio- inatiques postérieures. [l s’agit bien de la face dorsale de la larve, car 1e système nerveux, qui est ventral comme chez tous les Arthropodes, est placé sur l’autre face du COFPS. En outre, la position naturelle, spontanée . de la larve, celle à laquelle elle revient dès qu'on la laisse libre de ses mouvements, présente l'organe à la face supérieure du corps. | L'organe s'ouvre à l'extérieur par un orifice qu’il n'est pas toujours aisé de distinguer. Gertaines larves sont plus favorables que d’autres à cette ob- servalion ; il faut pour cela placer la larve dans la position naturelle, entre deux James de verre, et la mettre en extension forcée au moyen d’un petit compresseur. L'extension doit être telle que tous les sepments soient al- longés au maximum et qu'il n'existe plus aucun repli du tégument externe. On aperçoit alors nettement , à la partie extérieure du dernier segment, un peu au-dessous de la couronne des petites épines qui marquent la fin de l'avant-dernier, un orifice en forme de boutonnière (ransversale, auquel vient aboulir l'extrémité élargie du tube qui prolonge l'organe de Gräber. Dès qu'on rend à la larve un peu de liberté, on voit le pli se reformer entre l'avant-dernier segment et le dernier: la boutonnière disparaît dans le repli el n’est plus indiquée que par la fixation, en un point de la paroi, du pied élargi du tube. L’orifice est une simple fente transversale, entourée © d'un mince bourrelet du tégument, à peine indiqué, sans coloration spé- ciale el sans épines. Ces caractères en rendent l'observation particulière- ment difheïle. L'organe est maintenu dans la cavité générale du corps, d’abord par son tube, puis par des muscles qui s’insèrent sur les parois latérales el dorsale du corps de l'organe. À côté de ces trois paires de muscles, Griper signale deux paires de nerfs qui sont munis, à leur point d'arrivée sur l'organe, de pelits amas de cellules. Nous ne déciderons pas s’il s’agit de cellules nerveuses ou de cellules névrogliques (au sens où l'entend CayaL), bien que leurs noyaux soient semblables à ceux des cellules névrogliques des éminences Ge Doyère, dont on voit de beaux spécimens sur les muscles voisins. Le corps même de l'organe est composé de loges, au nombre d’une sim- plement, ou de deux, contenant des corpuscules noirs qui sont immé- diatement bien visibles ; au-dessous de ces loges se trouvent une bourse allongée et enfin le tube, qui se prolonge ainsi que nous l'avons vu et s'ouvre à l'extérieur. Quelquefois, entre la loge inférieure et la bourse, on distingue une loge vidée de ses corpuseules noirs, sous la forme d’un court étranglement an- nulaire de l'organe, De mi Les loges, la boursè et le tube peuvent contenir des corpuscules noirs en nombre variable. Des larves montrent ainsi, à un moment donné, deux loges successives contenant chacune deux perles noires nettement pédi- culées et attachées à la paroi de l'organe du côté ventral; la bourse située en dessous contient ou non des perles semblables, ainsi que le tube, En mettant ces larves en observation pendant des semaines, on voit se dé- tacher de la paroi de leur loge les perles les plus inférieures, qui de- viennent libres et tombent dans la bourse, en même temps que la loge qui les contenait se rétracte et prend lapparence d'un court anneau qui surmonte immédiatement la bourse et précède l’ancienne loge supérieure, la seule qui reste maintenant. Cette loge contient toujours ses deux perles, mais on voit alors grossir la masse des cellules qui surmonte toujours la loge supérieure et constitue le fond de l'organe. Cette masse de cellules ayant pris un développement tel que son volume est devenu supérieur à celui de la loge, on y voit se différencier tn vivo deux sphèrules claires, plus transparentes que toutes les cellules voisines, et rendues bien visibles par leur réfringence différente; les jours suivants, ces sphérules grandissent et se précisent, tout en restant parfaitement incolores. en même temps que régresse la masse des cellules du fond de l'organe. Puis, du jour au lendemain, ces sphérules transparentes prennent la couleur noire caracté- ristique des granules. Chez deux larves de Tabanus autumnalis, cette colo- ration s’est effectuée en une nuit, en même temps que les larves muaient. Dans la bourse et le tube, les corpuscules noirs, bien que leur pédicule leur soit resté attaché, sont absolument libres et non fixés; au cours des manipulations d’un examen de larve vivante, on voit se déplacer amplement les corpuscules noirs dans la bourse. Des examens successifs et des dessins faits à la chambre claire permettent de s'assurer de la descente effective des corpuscules noirs dans le tube. Cette descente a lieu irrégulièrement et par à-coups. Tel organe ne paraîtra pas évoluer pendant quinze jours, puis, du jour au lendemain, toutes les perles de la bourse descendent dans le tube; une nouvelle phase de repos s’observera ensuite. L'élimination des corpuscules est, pour nous, certaine. Chez plusieurs larves, nous avuns observé pendant quelques jours des corpuscules noirs arrivés tout à fait à l'extrémité inférieure du tube, dans la partie qui s’in- sère sur la boutonnière , où les cellules de la paroi, augmentant de nombre et de volume, sous l'enveloppe chitineuse, dessinent un cône dont la base coiffe l’orifice extérieur. À l'examen suivant, les corpuscules noirs avaient été rejetés à l'extérieur. L’expulsion doit être provoquée par les mouve- ments des petits muscles courts qui accompagnent le pied du tube. Nous avons pratiqué des coupes de plusieurs larves, les parois de l'organe sont constituées par trois couches: une couche chitineuse épaisse externe, une couche de cellules, et une très mince membrane chitineuse finement plissée. Dans la paroi de la bourse, on voit très souvent se dessiner un Ml réseau délicat de trachées extrêmement fines, qui doivent arriver à l'organe en même temps que les muscles qui le suspendent et semblent lui im- primer un perpétuel mouvement de va-et-vient. Dans la bourse et les loges, les cellules sont des éléments épithéliaux cubiques disposés sur un seul rang. Celte assise cellulaire et la membrane mince interne constituent les cloisons incomplètes qui séparent transver- salement les loges de la bourse, et les loges entre elles: le fond de l'organe est constitué par des cellules plus grosses, où certaines fixations per- mettent de voir un chondriome en bâtonnets. Chez les larves fixées à un moment favorable de leur évolution, on voit alors s’insérer sur deux cel- lules plus claires et plus grandes un tube microscopique dont la lumière est nettement visible. Ce tube refoule devant lui la mince pellicule chiti- neuse plissée qui double intérieurement l'organe, puis, à l'extrémité libre du tube, se développe une vésicule claire, de contours arrondis, parfaite- ment purs, qui rappelle les bulles de savon; chaque vésicule est entourée d'un sac également clair et transparent beaucoup plus grand qu’elle et de contour irrégulièrement arrondi. Ge sont ces vésicules transparentes qui, nous l'avons constaté, prennent au moment de la mue la coloration noire et deviennent les corpuscules décrits par Griger. Les coupes permettent d'aflirmer que les corpuseules noirs ne sont pas seulement colorés en sur- face, mais dans toute leur masse. Quelle est la fonction de lorgane de Gräber, nous ne saurions le pré- ciser, mais il nous semble qu'il y a un rapport étroit entre la production et l'expulsion des corpuscules noirs et la mue. WT 2re ra pd Er Ps a CCE, LU E DescRIPTION D’UNE NOUVELLE ESPÈCE DU GENRE TRICHIORHYSSEMUS [ Cocroprera APnonuni]|, par M. G. Bévann. Trichiorhyssemus longetarsalis nov. sp. Insecte convexe et d’un brun fauve. Épistome nettement rebordé, largement échancré et à angles obtusément arrondis ; tête présentant une bätiilé sinueuse de granules denses, irrépu- liers et plus accentués en arrière. Côtés et base du pronotum ciliés de soies testacées et claviformes. Anples antérieurs obtusément arrondis, proéminents et marqués de plusieurs gra- nules alignés. Pronotum atteignant sa plus grande largeur un peu en deçà du milieu, orné de bourrelets transversaux plus ou moins rugueux et brillants et séparés par de larges inter- valles granuleux présentant des soies courtes et serrées. Surface des élytres à côtes impaires très accentuées: inter- valles brillants et présentant les soies courtes, caractéristique du genre. Pattes d’un brun rougeätre. Guisses à pores pilifères très denses. Premier article des tarses intermédiaires et postérieurs plus long que les quatre autres réunis (Fig:. 1 ). Longueur : 2 millim. , 5. Bas-Niger, Forcados ©? (Mission Tilho, D' Gaillard). Mu- séum Paris, 1910. Insecte de petite taille, convexe et d’un brun fauve. Épistome nettement rebordé, très largement échancré et à angles obtusément arrondis; les bords de l’échancrure très brillants. La tête présente une bande sinueuse de granules denses, irréculiers et plus accentués en arrière, puis une dépression fron- tale marquée, comme dans la plupart des espèces, de deux carènes obliques inépales. Les côtés et la base du pronotum sont ciliés de soies teslacées et nette- ment claviformes. Les angles antérieurs sont obtusément arrondis, proé- Fig. : ) Enclave française de Forcados dans la Nigéria anglaise. AR). 0 minents, et marqués de plusieurs granuies alignés. Le pronotum atteint sa plus grande largeur un peu en deçà du milieu; sa sculpture présente les caractères suivants : 1° sur le bord antérieur, une ligne feutrée testacée : 2° trois bourrelets transversaux plus ou moins rugueux et brillants, sépa- rés par de larges intervalles granuleux présentant des soies courtes et ser- rées: 3° un double bourrelet encadrant un double intervalle de même nature que les précédents; les deux parties de ce bourrelet sont séparées par un sillon large et profond. Toutes ces sculptures n’atteignent pas le bord latéral du pronotum et, de chaque côté, se Lerminent en converpeant vers une série de fines granulations. Écusson en triangle allongé. Epine humérale accentuée. Surface des élytres à côles impaires très accentuées, à intervalles monili- formes présentant les soies courtes caractéristiques du genre (Fig. 2). O\0 0: AAA Fig. 2, Le mélasternum plan et rugueux est divisé longitudinalement par une carène très nettement accenluée. Arceaux de l'abdomen glabres, brillants, divisés longitudinalement par une ligne en dents de scie et crénelés régulièrement au bord postérieur. Pattes d'un brun rougeñtre. Cuisses à pores pilifères très denses. Tibias antérieurs fortement tridentés(®/; tibias intermédiaires et posté- ricurs carénés et présentant de fines épines. Premier article des tarses in- termédiaires et postérieurs plus long que les quatre autres réunis”. Cette intéressante petite espèce appartient nettement au genre Trichio- rhyssemus ; toutefois, par sa taille, son aspect, la nature de ses côtes ély- trales impaires, elle présente à première vue une grande ressemblance avec le Rhyssemus sexcostatus Smith. Q) Les tarses antérieurs manquant dans l'unique exemplaire que nous possé- dons, il nous est impossible d'en donner la description. @) Je tiens à faire remarquer que, chez toutes les espèces étudiées, le premier article des tarses intermédiaires et postérieurs est égal aux deux suivants réunis, ou à peine plus long. PE: | TER DermaPTÈères Nouveaux pu Muséum De Paris, par M. ze D' Azrreno Borezui. Echinosoma trilineatum nov. Sp. Tête noir brun, hérissée de poils jaunes, clypeus noir, jaune dans la moilié antérieure, lèvre supérieure d’un brun testacé, palpes jaunätres ; médiocrement bombée, sutures postfrontale et médio-postérieure bien dis- tinctes. Articles des antennes bruns, les deux premiers plus clairs. Pronotum noir brun, chagriné, hérissé de soies jaunes; bords latéraux et postérieur ornés d’une tache jaune subtriangulaire. Élytres d’un brun chocolat, hérissés de soies noires, avec une tache d’un ovale allongé au milieu de leur surface, jaunes le long des bords latéraux et postérieur ; courts, à peine plus longs que le pronotum. Ailes peu saillantes, jaunes avec une tache brune dans la moitié posté- rieure. Pattes jaunes, sauf la moitié antérieure des fémurs et la base des Libias, d’un noir brun. Sepments de l'abdomen d’un noir brun, ornés au milieu d’une tache rougeâtre, triangulaire et, sur les côtés, d’une tache de même couleur, rectangulaire se prolongeant en dehors le long du bord postérieur de chaque seyment; très légèrement pointillés, hérissés de soies jaunes le long du bord postérieur : s'élargissant du 1* au 7°, prolongés sur les côtés en pointe plus ou moins obtuse du 5° au 9° et pourvus d’une légère carène longitudinale du 7° au 9°. Dernier sewment brun, rougeâtre sur les côtés et le long du bord postérieur, légèrement ponctué, rectangulaire beaucoup plus large que long, traversé dans toute sa longueur par un faible sillon médian; bord postérieur coupé droit et limité par deux petits tubercules, à peine distincts, au-dessus des racines de la pince. Segments inférieurs de l'abdomen roux, finement pointillés, couverts de poils jaunes. Pénultième segment plus large que long, subtriangulaire, déprimé dans son milieu, le bord postérieur présentant une forte échan- crure médiane triangulaire, Pygidium indistinct. Le SR Branches de la pince rougeâtres; droites, robustes et faiblement con- vexes en dessus dans la première moitié de leur longueur, puis cylin- driques, courbées en anneau allant s’amincissant jusqu'aux pointes qui se superposent. Longueur totale du corps G': 8 millim. 5. Longueur de la pince d': 1 millim. 4. Espèce voisine de Echinosoma forbesi Kirby de Madagascar, s’en dis- tingue par la couleur des antennes, des élytres et de l'abdomen qui, dans E. forbesi, est orné de six séries de taches et non de trois. 1 S de Chambaganour, Inde Méridionale, — Ch. Demaison, 1915. Echinosoma rufum nov. sp. Tête noirâtre, chagrinée, hérissée de courtes soies jaunâtres avec quelques soies noires sur les côtés; lèvre supérieure d’un brun de poix, palpes variés de jaune et de brun. Antennes de 21 articles : les deux pre- miers jaunes, les autres d’un brun de poix. Triangulaire, plutôt déprimée, sutures indislinctes. Pronotum d'un brun noirâtre, largement bordé de jaune sur les côtés latéraux et postérieur; chagriné, hérissé de courtes soies jaunes. Élytres marron, É de soies jaunes entremélées de soies noires; de longueur double du pronotum. À Aïles marron finement bordées de jaune le long de la suture interne et du bord postérieur coupé droit; hérissées de soïes jaunes; peu saillantes. Pattes : fémurs presque entièr ement bruns, jaunes dans leur moitié dis- tale supérieure et inférieure; tibias jaunes, bruns dans le Licrs basal; tarses jaunes. Segments de l'abdomen marron avec le bord postérieur rougeätre, les quatre derniers entièrement rougeâtres, fortement ponctués; allant s'élar- gissant du 1° au 7°, prolongés sur les côlés en pointe plus ou moins ob- tuse du 5° au 9°. Dernier segment rectangulaire, deux fois et demie plus large que long, traversé dans toute sa longueur par un faible sillon mé- dian , déprimé le long du bord postérieur; celui-ci coupé droit, légèrement tuméfié et limité par deux petits tubercules triangulaires au-dessus des racines de la pince. Segments inférieurs de l'abdomen rougeätres, fortement ponctués; par- semés de longs poils testacés. Pénultième segment plus large que long, déprimé le long du bord postérieur, subrectangulaire, avec les côtés laté- raux légèrement sinueux et le bord postérieur fortement concave. Pygidium peu saillant, en forme de trapèze plus étroit dans la partie postérieure, noir, pubescent. | Branches de la pince d’un rouge orangé, écartées et pubescentes à la base : robustes, droites, convexes en dessus dans leur première moitié; Lido be de dar nt M: Re . puis courbées en anneau en dedans, cylindriques et allant s’amincissant jusqu'aux pointes mousses. Longueur du corps, G': 11 millim. 5. Longueur de la pince, S : 1 millim. 6. Espèce voisine de l'E. afrum (Palis), s’en distingue par la couleur des ailes, des pattes et de l'abdomen et surtout par la forme du pénultième seyment ventral dont le bord postérieur est convexe et légèrement arrondi dans l'E. afrum. 1 G'de Haut-Cavally, pays Dyola (Guinée française). — A, Gheva- lier 1910. GEN. Landex Burr. Marcoru Burr, in Journ. R. Micr. Soc., p. 445, pl. IX, fig. 11. London, 1915. Ge genre a été créé par Malcolm Burr pour la Psalis femoralis (Dohrn) dont il a refait la description et donné une figure dans son travail sur Îles Dermaptères de l'Inde ©). Grâce à la courtoisie du Professeur R. Gestro, directeur du Musée civique de Gênes, qui a bien voulu me les communi- quer, j'ai pu examiner les exemplaires de cette espèce recueillis en Birma- nie par le voyageur naturaliste Leonardo l'ea et déterminés par de Bor- mans. Ces exemplaires correspondent à la description originale de Dohrn et à celle de Malcolm Burr, comme leur correspondent deux exemplaires ap- partenant au Muséum de Paris provenant de la région de Yen-Bay (Tonkin), tandis que d’autres exemplaires appartenant au Muséum et provenant de Bangkok (Siam) ainsi qu'un exemplaire de Peradeniya (Ceylan), déter- miné comme Psalis femoralis Dohrn par Malcolm Burr, présentent d’autres caractères et correspondent à la figure donnée par le même auteur pour la Psalis femorals (Dohrn). Je crois, par conséquent, que M. Burr a con- fondu deux espèces différentes : l’une, qui correspond à la description ori- ginale de Dohrn et en grande partie à celle contenue dans la «Fauna of British India», est la vraie Psalis femoralis Dohrn ; l’autre, qui correspond à la figure que M. Burr donne dans le même mémoire pour la Psalis femo- . ralis, est une espèce nouvelle, pour laquelle le même auteur a eu parfaite- meut raison d’instituer un nouveau genre et que je me fais un vrai plai- sir de lui dédier. La Psalis femoralis (Dohrn) n'appartient pas au genre Landex Burr, dont elle diffère par les caractères suivants : 1° La forme des antennes dont les segments s’allongent graduellement du 5° au dernier, mais sont tous cylindro-coniques, non claviformes comme dans le genre Landex ; () Marcouw Burn, in The fauna of British India... Dermaptera. London, 1910, p. 79, T'av. III, fig. 18. £E. AVES 2° Le mesosternum convexe au delà des hanches médianes présente un bord postérieur en forme d’angle obtus, et non décidément arrondi comme dans le genre Landex ; 3° Le metasternum esl tronqué postérieurement, tandis qu’il est convexe et subarrondi dans le genre Landex : L° Les segments de l'abdomen à côtés presque parallèles, le dernier seul un peu rétréci, sont obtusément anguleux sur les côtés du 5° au 9° dans la Psalis femoralis, tandis qu'ils sont dilatés, fortement anguleux sur les côtés du 5° au 9° et pourvus d’une carène qui se prolonge postérieurc- ment en pointe aiguë et courbée en eroc dans le genre Landex ; 5° Les branches de la pince du S de la Psalis femoralis sont triquètres en dessus, planes en dessous, à peu près droites jusque près des pointes où elles se courbent en anneau, la hanche droite un peu plus courte que la gauche. Dans le genre Landex, les branches de la pince sont triquètres en dessus à arêtes bien accusées; concaves en dessous; chez le G', elles sont asymétriques : la branche droite fortement courbéc en dedans, à peu de distance de la base; la gauche presque droite ; chez la ©, elles sont symé- triques, contigues, coniques, presque droites, s'amincissant fortement de la base aux pointes aiguës ; 6° Le pénultième segment ventral de la Psahs femoralis est obtusément triangulaire dans la moitié postérieure avec le bord postérieur plus ou moins tronqué; dans le genre Landex ", il est fortement arrondi dans sa moitié postérieure et pourvu chez le G' d’une carène médiane qui se pro- longe en pointe au delà du bord postérieur; 7° L’armure génitale de la Psalis femoralis rappelle celle dela Psalis insu- lana ©? Borelli: les métaparamères de longueur égale au tiers des propara- mères ont la forme d’un quadrilatère irrégulier se rétrécissant légèrement de la base à l'extrémité supérieure : côté et angle externe faiblement ar- rondis; côté supérieur arrondi; côté interne sinueux, convexe à la base dans les deux tiers de sa longueur, concave à l’extrémité. Sac préputial court, pourvu à l'extrémité de deux protubérances couvertes de petites dents de chi- tine, dont la distale est beaucoup plus grosse que la précédente. Dans le genre Landex ®, les métaparamères sont laminiformes, très longs et étroits, alant s ‘inintissant de la base aux pointes ellilées et recourbées; sac prépu- tial plus long que les proparamères, recouvert dans sa partie terminale de crochets chitineux, contenant une verge très longue et grêle, renflée à la base en une vessie en forme de poire accompagnée d’une longue plaque de chitine échancrée et courbée en croc à la base. () Marcocm Burn, in Trans. Ent. Soc., London, 1915, p. 271, pl. XXXI, fig. 15. @) Inem, in Jour. R. Micr. Soc., London, 1915, pl. XIT, fig. 14. 6) [nem, loc. ct. pl. IX, fig. 11. 1 * 4 1 | AE ste ditlnt donne SR LS RS, Mint Li LS ART | api” Landex burri nov. Sp: _d': Tête un peu plus longue que large, médiocrement bombée dans la partie frontale, sutures peu distinctes, à l’exception de la médio-occipitale ; d’un marron foncé, clypeus jaune, lèvre supérieure d’un fauve ferrugi- neux, palpes jaune grisätre. Antennes de 17 articles : les deux premières, bran testacé; les suivants d’un brun plus ou moins grisätre allant s’éclair- cissant jusqu'aux 4 ou 5 derniers qui sont blanchätres. Le 1° Iony, cylin- dro-conique; le 3°, cylindrique , grêle, long comme la moitié du 1°; le 4, conique, d'un tiers moins long que le 3°; les suivants, claviformes, beau- coup plus minces à la base qu’à l’apex, s’allongeant insensiblement jus- qu'au 7° qui à la longueur du 3°, les derniers à peu près de même ion- gueur, allant s'amincissant lévèrement. Pronotum subrectangulaire, à peine plus large que long, un peu plus étroit que la tête en avant, de même largeur qu'elle en arrière; bords an- térieur et latéraux droits, bord et angles postérieurs faiblement arrondis; médiocrement bombé et traversé par un léver sillon longitudinal dans sa moitié antérieure; déprimé postérieurement et le long des bords latéraux. De la couleur de la tête avec les bords latéraux Jaunes testacé. _Élytres sensiblement plus larges que le pronotum, presque deux fois aussi longs que lui, tronqués postérieurement, d’un brun marron brillant. Ailes de longueur épale à la moitié des élylres, de même couleur avec un point jaune à l’apex. Pattes jaunes testacées, les fémurs plus foncés; premier article tarsal deux fois aussi long que le 3°; le second, de longueur égale à la moitié du 3°. Abdomen d’un marron rougeätre, finement ponctué, parsemé de longs poils testacés, un peu dilaté au milieu, se rétrécissant à peine au delà. Plis tuberculiformes des 3° et 4° seoments indistincts. Segments anguleux sur les côlés et se prolongeant postérieurement en pointe aiguë et crochue du 4° au 9° munis d’une carène longitudinale tranchante, très accusée. Der- nier segment dorsal subrectangulaire, lisse et convexe, pourvu d’un sillon longitudinal dans presque toute sa longueur, rugueux et fortement dé- primé le long du bord postérieur; celui-ci rebordé et légèrement concave entre les racines de la pince, concavité limitée de chaque côté par un pli - tuberculiforme bien accusé qui se prolonge en pointe au delà du bord pos- térieur et est suivi sur l’arête médiane de la pince d’un petit tubercule, Surfaces latérales déprimées et pourvues inférieurement d'une carènelon- gitudinale tranchante. Segments inférieurs pointillés et parsemés de longs poils jaunâtres. Pénultième segment obtusément triangulaire à côtés curvilignes, déprim: Muséum. — xxviI1. 6 Et le long du bord postérieur et pourvu, dans la moitié postérieure , d’un repli tuberculiforme médian qui se prolonge en pointe au delà du bord postérieur. Pygidium peu saillant, conique. Branches de la pince rougeñtres avec les pointes noirätres, subcontiguës à la base; robustes, courtes, triquètres en dessus, légèrement concayes en dessous, allant s’amincissant fortement de la base aux pointe aiguës et entre-croisées, la branche droite foriement courbée en dedans, sa pointe un peu tournée vers le haut; la gauche presque droite, légèrement si- nueuse, sa pointe seule légèrement arquée en dedans; arête interne cré- nelée dans la moitié basale. ® : Segments de l'abdomen faiblement anguleux sur les côtés du 5° au 7°, dépourvus de carènes latérales. Déni sement dorsal plus rétréci postérieurement que chez le G', déprimé en son milieu dans la moitié pos- térieure, replis tuberculiformes moins accusés, prolongés en pointe au- dessus de l’arète médiane des racines de la pince entre lesquelles le bord postérieur est sensiblement concave; carènes latérales inférieures moins accusées que chez le d'. Pénultième segmente yntral triangulo-arrondi, dépourvu de repli tuber- culiforme, Branches de la pince presque droites, triangulaires, les pointes aiguës un peu recourbées en dedans et tournées vers le haut, s’entre-croisant à l'extrémité. Longueur totale du corps : G'10 millim. 5: © 8 millim, 2, Longueur de la pince : 1 millim. 5; ® 1 millim. 2. 1 S'et 1 © de Bangkok (Siam). — Collin de Plancy, 1908. Var. brachyptera. Un exemplaire appartenant au Musée Civique de Gênes, provenant de Somerset? (Australie), qui a été rapporté avec quelques doutes par de Bormans (Dubrony) à la Labidura femoralis Dobrn et figuré par erreur comme 0), Cet exemplaire ne diffère de la forme aïlée que par le me pe d'ailes et la moindre longueur des élytres, d’un tiers plus larges que le pronotum et aussi longs que larges. Longueur totale ré corps S': 10 millim. 6. Longueur de la pince G': 1 millim. 6. Longueur des élytres S : 1 millim. 5. ® À. Dusnowr, in Ann. Mus. Civ. Genova, v. XIV, p. 353-305, fig. errata Q, 1879: | “ L'HEES | (4 suive) PR 0 DéscriPrION DE (CÉTONIDES NOUVEAUX PROVENANT DES CHASSES DE M. L.Burcron Dans LE CoNGo BELGE (1917-1918) ET APPARTENANT AUX COLLECTIONS DU MUSEUM, par M. À. BourGois.. Spilophorus cervinus nov. sp. d. Niger, nitidus, rufo-cinereo tomentosus. Vertice tomentoso, fronte utrinque levier carinato; clypeo transverso, medio calloso, antice sinuato, lateribus rotundatis ; pronoto disco medio lacvi, ulrinque rufo-cinereo maculato, lateribus grosse punctatis; scutello tomentoso, elytris fere totis tomentosis. Long., 13,4 mm.; lat. max., 7,6 mm. Province dé Maniéma : Kindu (1917). Un mâle. Noir brillant, couvert par endroits d'un revêtement tomenteux, oux cendré, très dense. Vertex lomenteux, front ponctué-striolé, légèrement relevé en son milieu, caréné latéralement; clypéus un peu transversal, faiblement gibbeux en son milieu, finement granuleux, sinué en avant, ses angles arrondis. Pronotum transversal, rebordé latéralement, peu atténué en arrière, fortement en avant; disque lisse en son milieu avec, de chaque côté, une dépression ovalaire squamulée; bords grossement ponclués, base fortement sinuée devant l’écusson; celui-ci en triangle recliligne, entièrement tomenteux. Élytres tomenteux, sauf les calus lisses, noir brillant et les déclivités noir mat et dépolies; revêtement traversé par la ponctuation grosse, ronde, pupillée; pygidium faiblement convexe, grossement ponctué, caréné sur son tiers médian, fortement rebordé, rebord replié en dessous. Saillie intercoxale étroite très courte, deux taches au milieu du métasternum et ses côtés tomenteux; abdomen arqué, modérément ponctué, tomenteux vers le milieu des côlés 2-4; tibias et tarses du genre. Phymatopteryx Burgeoni nov. sp. d. P. sculptili Westwood, similiter coloratus, sed fronte utrinque prope oculos, cornu acuto armata; clypeo transverso, antice medio in cornu trian— gulari, apice dilatato, recurvato. Long., 8,5 mm. ; lat. max., 4,8 mm. Province de Maniéma : Kindu (1917). Un mâle. Très brillant, métallique, à squamules blanches ovalaires, larges; dessus mordoré, varié de jaune, dessous marron. Front déprimé, densément striolé, squamulé, portant près de chaque œil une corne aiguë, recourbée endedans et en bas, rattachée par sa base au canthus oculaire; clypéus déprimé, fortement striolé en son milieu , plus finements ur sa large bordure jaune, ses angles arrondis, sa ligne médiane élevée, prolongée en une corne retroussée, triangulairement dilatée à son sommet; menton des Phymatopteryx; antennes rousses. Pronotum de Phymatopteryx avec, en son milieu, une fosselte ronde, isolée; trois autres de chaque côté du disque, confluentes, et, sur chaque bord, une à l’angle médian et une petite à l'angle rique: toutes squamulées et striolées. Écusson lisse, sauf ses angles antérieurs. Élytres à région scutellaire lisse avec quelques rares points squamigères;, partie lisse prolongée en arrière en une côte sinueuse, progressivement rétrécie, jusqu'au calus apical ; dépression juxta-suturale à quatre stries sinueuses, les trois externes abrégées en avant; deux autres côtes mal indiquées, la plus externe longeant la déclivité; sur la première côte un petit calus jaune au milieu, un autre au quart postérieur; sur la seconde, un au milieu; sur l’externe, un après le milieu; dépressions et déclivités densément striolées et squamulées; pygidium inégal, striolé, squamulé , à tache jaune de chaque côté de son sommet, replié en dessous. Dessous, sur ses côtés, et pattes densément striolés, squamulés; milieu du pectus et de l'abdomen lisses, sauf la dépression médiane de ce dernier, qui est finement ponctuée; pattes variées de jaune, tibias antérieurs tridentés. Le type de P. sculpulis Waterh. est une femelle puisqu'il a l'abdomen convexe; je ne crois pas que le mâle que je décris ici appartienne à la même espèce, car les fossettes de son pronotum sont bien plus nombreuses que sur P. sculphhs. Synistovalgus elongatus nov. sp. Niver, nitidus, parallelus. Capite plano, pronoto valde convexo, disco fere laevi, lateribus medio rotundatis, postice sinuatis; elytris quinque striats, fere laevibus, sparsim albo pilosis; propygidio pygidioque convexis, mipgris (S'), vel rubro-brunneis (® ); tibiis anticis in utroque sexu quadri- dentatis. Long., 4-5 mm.; lat. max., 9,6 mm. Province de Maniéma : Kindu (1917). Noir brillant, peu ponctué, pubescence blanc grisâtre éparse en dessus, assez dense en dessous. Tête plane, grossement mais éparsément ponctuée ; clypéus subearré à rebord antérieur rectiligne, peu élevé; pronotum fortement convexe, étroitement rebordé, sa base arrondie, aussi large que D: Du celle des élytres; disque À pônétuation présque nullé, À poils très Ag! éôtés élargis en arc en léur milieu, légèrement sinués ävänt la bä$e; poftant quelques strioles très téntües; angles antérieurs droits; lépèrement sail- lants , les péstérieurs obtus, non arrondis; écusson denséfnent ponctué èt pubestent; à à peu près aussi long que la moitié dé la cornmissure des ély- tres: Étytres parallèlés, à disqué plan; gravé de cinq stries linéäirès; pro: fondes, inponcetuées; l’etterne très abrégée on ätrière; inlerstries portant chacun un rang de poils assez écärtés inclinéS obliquement en-arrière; eôtés retombant à poñctuation obsolète; ponctuation et striolation plüs fortés; poils moins fins ehez la feielle. Propygidium et pygidiüm très convexes; à poils raides; dressés (d'); presque plans; rougé-brun à poils plus gros (®). Destous à pubèscence assez dense, inèlinée ên arfière} ab- demen (G') plan sur les cinq premiers seginéilis ; sixième fortément afqué ét creusé en son milieu ; (®) canvexé à Ségments 5-6 rouge-brüi ; tthias larges; lés antérieurs quadr identés: Synistovaldus palliatus n0V. 8p. Nioro-brunneus; sut dense squamulutus. Gapite Jortiter panelate; tlypro anûce attenuato; pronôto dense puctitô; rufo-sqamulnto; äntive à basi régularité” angustato, angulis posticis fortiter rotundatis; elijtris rufis; flavo- squarrulahs; lateribus nigris; nipro squamulätis; pygidio rnf8; eonve#os tibris anticis quadridentatis. Long. ; 4,8—5 mm: ; lai: maxis 2,823 min. Province de Maniéma : Kindu (191%). Noir brunâtre, plus ou moins foncé; roux par eñidrvils; assez dénsémént couvért dé squamules très petites sur le elypéus, brièvement ovalaires sur le front et le prénotum;, presque rondes sur les élytres, plus régu- lièrement ovales sur le dessous du corps. Tête fégèrement convexe, très fortement ponctuée; clypéus à rebord antérieur légèrement élevé. Pronotum rougeâtre vers les bords, gibbeux « en arrière de son milieu, à ponctuation réliculée, forte, dense, concentrique autour de la gibhosité, à squamules gristres ; base arrondie en are de cercle se raccordant tangentiellement avec les côtés convergents en avant. Écusson br ‘UN, densément squainulé. ga longueur à à peu près égalé à la moitié de la commissure des élytres : ceux-ci à cinq $tries sinueuses ; disque r'OUX , déprimé bordé p par une éôle assez élevée; interstries fortement ponclués portant chacun trois où quatre rangées de squamules pâles; déclivités et moitié postérieure du cinquième interstrie noires, à squamules noires. Propygidium et pygidium convexes, brun-roüge, à squaniules pâlés. Déssous à sjuarulatiôn grisätre , dénse: abdémén (&') à dernier segment lirgement échancré pôur récevoir le repli da pygidiui ; (©) dérniér Ségmént coupé droil aû sommet. Tibias Anté- riéurs (GO êt 9) quadrdentés. ' . ‘Ê D 14 Cet , s“ ‘À « * L "1 ni + F0 tn RD 1 PER SynistoYalgüs sülphüréns nov. Sp. Stéñovalgo bifastiato Kraatz similts, sed pronoto medio postice sulrato, suleo sülphureo-tomientoso ; Scutello, élytris plaga magnu mediune, corpore subtus pygidioqué Sulphüréo-tomentosis. Lonÿ., 3,3 mun.; lat, mat, 4 mm. Forme et taille de S. Gifastiutus Kraatz: Brun ou brun-noir couvert de squamules pâles brièvement ovalaires, avec, par endroits, un revêtement tomenteux soufre clair. Tête presque plane fortement ponetuée el squamulée, sa base arrondie, ses côtés ent convergents en avant; sillon médian toménteux , atténué en avant et disparaissant vers le milieu ke la longueur ; unê fossette arrondie, tomenteusé, au milieu des bords latéraux. Écusson tomenteux, sa longueur égale à la moitié de la cominissure dés élyires. Disque des élytres un peu déprimé, à six stries, l'externe très abrégée en arrière; intervalles ponctués, portant de rares squaules. Une tache toménteuse en triangle rectangle s'étend, s'élargissant, de la faible côte externe à la strie suturale. Propygidium et pygidium tonvexes, densément _tomenteux, lévèrement irisés. Dessous densémerit tomenteux; abdomen _arqué (S') ou convexe (® ); tibias antérieurs quadridentés. Synistovalgus parallelicollis nov. Sp. G. S. unicarinato Moser similis sed pronoto antice haud carinato, postice haud flavo-sulcato. Long. ., A mm.; lat. max., 2,3 mm. Province de Maniéma : Kindu (1917). Noir, assez brillant; tête à ponctuation irès dense püpillée, éonfluente ar endroits, surtout sur le clypéus ; celui-ei un peu élargi en avant, faiblement sinué. Pronotum très densément ponctué, les points polygonaux, pupillés, portant en leur centre une squamule brun grisätre, dressée ; côtés parallèles, base arrondie; une faible dépression transversale en arrière du milieu, parallèle à la base, plus profonde sur les bords. Écusson densément squamulé de blanc, sa long ueur égale à la moitié de là com- issure dés élytrés ; ceux-ci à cinq stries: interstries poñclués assez dénsémént Squärulés, à Squariules dressées, noirâtres ou blanchés, ces dernièrés formant üine fascie tränsveisilé antémédiane ét une bande süturalé comme sui S. unicarinatus Moser ; propybidin à squamules noirés ; pyidiurn et dessous à squaules blänc grisätre; abdomen arqué; libias antérieurs à cinq dénts. — 0— Synistovalgus squamipes nov, sp. G Niger, nitidus, gracili supra subtihiter pilosus, subtus parce squamu- latus ; pronoto elongato, ocello-punctato, elytris utrinque quinquestriatis ; pedibus longius squamulatis. Long., 3 mm. ; lat. max., 9,9 mm. Entre Léopoldville et Stanleyville : Itouri (1918). 2 mâles. Noir brillant, dessus à pubescence très fine, pâle; dessous peu densé- ment squamulé. Tête légèrement convexe, à ponctuation dense, pupillée, pilifère. Pronotum convexe, presque deux fois aussi long que large, à ponctuation dense, grosse, pupillée, pilifère ; base arquée, bien plus étroite que les élytres, fortement avancée entre ceux-c1; côtés presque parallèles avec une dépression oblique vers leur milieu ; angles antérieurs très aigus , les postérieurs très obtusément arrondis. Écusson ponctué, pubescent, sa longueur égale à la moitié de la commissure des élytres: ceux-ci à disque déprimé en son milieu . à cinq stries séparées par des in- tervalles très finement plissés, ponctués, portant chacun un rang de points finement pilifères; propygidium et pygidium convexes, à points cireu- laires un peu espacés, pupillés, pilifères; dessons grossement pouctué, à squamules päles, allongées, assez espacées ; pattes brunes, fémurs et tibias épaissis au bord externe par de longues squamules blanc jaunâtre , claviformes ; tibjas antérieurs paraissant tridentés, Synistovalgqus nitidus nov. sp. Niger, nitidus, haud squamulatus , tenuiter pilosus. Fronte ocellato-punctata ; pronoto elongato , parallelo, ocellato-punctato, lateribus oblique impressis ; elytris depressis, quinquestriatis ; pygido convexo, nitido, ocellato-punctato ; tibis anticis vix perspicue dentatis. Long. , 2,8 mm. ; lat. max., 9,5 mm. Province de Maniéma : Kindu (1917); entre Léopoldville et Stanley- ville (1918); [touri (1918). Tout noir (une femelle brune), très brillant, sans squamules ; dessus à pubescence noirâtre excessivement fine, dessous à poils grisätres très courts. Front légèrement déprimé entre les yeux, à gros points ocellés, clypéus presque carré. Pronotum une fois et demie aussi long que large, sa base arrondie, ses côtés parallèles ; disque à ponctuation ocellée, grosse , confluente vers les bords: une dépression oblique vers le milieu de chaque côté; deux vagues strioles longitudinales médianes sur la moitié posté- rieure. Écusson réliculé-ponctué un peu moins long que la moitié de la commissure des élytres ; ceux-ci assez fortement déprimés, à cinq siries 4 bd "dé dé tt stobé à 2 À U a RER je _ fines, caténiformes, rectilignes, équidistantes ; intervalles portant un rang de poils très fins; propygidium et pydigium convexes, à ponctuation ocellée, peu dense ; dessous à pubescence grisâtre : métasternum et abdo- men (GC) longitudinalement concaves ; pattes parfois brunes; trois dents peu régulières aux tibias antérieurs, Synistovalgus minutissimus nov. sp. Niger, vel piceus, albo-squamulatus. Capite sat dense ocellato-punctato, punctis squamigeris ; pronoto convexo, rotundato, ocellato-punctato, postice medio leviter sulcato ; elytris sex-striatis ; pygidio minutissime rotundalo-squa- mulato. Long., 9—9,/ mm. ; lat. max., 1,3—1,7 mm. Province de Maniéma : Kindu (1917): entre Léopoldvi Île et Stanley- ville (1918); Itouri (1918). Noir, parfois branâtre, à squamules blanches régulièrement distribuées sur tout le corps. Tête à ponctuation ocellée, squamigère, moins distincte sur le clypéus. Pronotum sub-circulaire, échancré en avant, angles anté- rieurs aigus ; ponctuation ronde, ocellée , régulière, à centre squamigère : un sillon longitudinal médian sur la moitié postérieure, Écusson un peu moins long que la commissure des élytres; ceux-ci à six lignes de forts points ocellés formant chaïnette, chacun d'eux portant en son centre une petite squamule blanche ; intervalles à peu près aussi larges que les lignes de points. Pygidium à ponctuation ocellée, peu serrée, portant de très petites squamules blanches , ponctiformes ; son sommet (G') prolongé en arrière en une dent horizontale, triangulaire ; Q arrondi, souvent rou- geâtre. Abdomen (S') excavé, ® convexe; tibias antérieurs faiblement tridentés. Oedipovalgus Burgeoni nov. sp. G' O. fulvo Kolbe, similiter colorato, sed fronte inter oculus tri-fasciculata , pronoto antice tricarinato, disco medio bidentato. Long. 5,6 mm. ; lat. max., 3,9 mm. Province de Maniéma : Kindu (1917). Un mâle. Fauve roussâtre avec deux vagues bandes transversales plus foncées, Pune avant le milieu des élytres, l'autre après ; dessous et fémurs à squa- mules blanches. Front ayant entre les yeux trois fascicules de squamules rousses. Pronotum tri-caréné en avant, les carènes arrondies antérieu- rement , la médiane en arc de cercle : de chaque côté du milieu du disque se trouve une dent obtuse reliée, par une ligne élevée, à chacune des dents caréniformes, squamulées , dressées vers les angles postérieurs. Élytres à 27 SUNCE ponciüation écelléé el sriolaion pêu visiblés ; disque régulièrement et péû déprimé ; une pélite houppé en arrière dé chaque épaule, uüé autré plus longuë au calus apical. Propygidium blanc jaunälre à spiracles aigus ; deux pelites houppes rousses au milieu de son bord postérieur ; pygidium blanc jaunâtre avec une petite houppe vers lé milieu de chaque CÔlé ; Som- met en pointe aiguë, un peu retroussé. Abdomen convexe ; tibias tours à sept dents, la cinquième très grânde ; les autres pétites à peu près égales ; renflement des tibias postérieurs à squamulation roux clair. … ConTRIBUTION À LA Faune ENromoLocrque Du Japon : COLÉOPTÈRES CURCULIONIDES, pAR M. À. Husracies, 3 NOTE. Neomecopus NOV. GEN, /ygopini. Yeux grands occupant presque tout le dessus de la tête, leur inteivallé en « essus linéaire, très étroit en avant et en arrière, élargi, oblong dans e milieu. Antennes à scape atteignant la base de la tête; funicule de | arlicles, le 1* obeonique et plus long que large, les articles 2-6 très rés, fortenient transversaux à parlir du 3° et à peu près de même lar- ir, la massue remarquablement longue, beaucoup plus longue qué les articles du funicule ensemble ; subcylindrique , peu épaisse, un peu issie vers lé sommet, son 1° ‘article aussi ons que, les six ar cles GE e aussi i Tong que le 1° L. funicule et ss long, que le reste de la mas- sa suture avec le 3° article per pendicülaire à l'axe, les 3 et 4° moins ves, courts, le 4° très petit : toute la massue est revêtue d’une fine bescence couchée et, en outre, tout le long de son bord antérieur, d'une nsc de pubescence blanche, serrée, régulière. “ Prothorax sans lobéé Géülaires, bisinué à la base. Ééüssott giänd. Élÿtres ubeylindriques, pas plus larges que le DR isolémient ärrotidis au sommet où ils laissent libre une petite partie du pygidium. … Fémurs linéaires, dentés ; les postérieurs atleigtiant à peine le sommet des élytres ; tibias munis d’un fort onglet à l'angle apical externe et d’une | ouffè dé db! à l'änglé interne. Ongles orands, libres, divariqués. - Pioslérnaim non canaliculé én avant des hinehes antérieures : celles-ci côntigués : häfichés intermédiaires largement séparées , là saillie Hésosler. | rôniquée en ärrièré, ätleignaht leur milieu; métasternum allongé ; es postériéurés très largement séparées, la saillie be entre : ueïnënt tronquée de chaque côté; 2° Seginent ventral à peine long Qué les 3° et 4f réunis, sa suluré avec le 1° droitè. Épimères OR mésothoraciques non ascendants, les épisternes métathoraciques larges et presque parallèles sur leurs bords. Genre facile à reconnaître à sa massue antennaire. L'espèce typique est la suivante. Neomeocopus subarmatus nov. sp. Bran-noir, les antennes ferrugineuses, les pattes testacées, revétu en dessous de squamules ovales blanches ou cendrées, en dessus de squamules linéaires, courtes, flaves et blanches formant de petites taches sur les ély- tres, trois bandes et un ovale dans le milieu sur le prothorax flaves, ces bandes blanches à leur base, l’écusson et une tache suturale rectangulaire contiouë à l’écusson, revêtus de squamules imbriquées plus grandes et blanches. Prosternum armé de chaque côté devant les hanches d’un tuber- cule conique. | Rostre de la longueur du prothorax, modérément arqué, cylindrique, densément et rugueusement ponctué à la base, moins fortement en avant, presque glabre. Antennes insérées vers le milieu du rostre, le scape épaissi au sommet. Prothorax faiblement transversal, régulièrement mais faiblement arrondi sur les côtés, le bord antérieur lévèrement sinué au-dessus du vertex, assez convexe, à ponctuation serrée et superficielle, les interpoints formant des rugosités fines sur le disque , fortes sur les bords. Élytres deux fois aussi longs que le prothorax, peu convexes, les calus huméraux et apicaux peu élevés ; stries fortes, leurs points profonds; inter- stries distinctement granulés, particulièrement les impairs qui sont un peu plus élevés. Pattes rugueuses: fémurs squamulés de cendré, leur dent forte, tri- angulaire ; tibias pubescents, les postérieurs faiblement arqués, les autres droits. Long., 5-5,5 millimètres. Japon : Ibuki près Gifn (3, VI, 1910, E. Gallois). Deux spécimens. Metialma japonica nov. sp. Brun-noir, les antennes, les tibias et les tarses d’un rouge ferrugineux, revêtu en dessous de squamules ovales cendrées, en dessus de squamules linéaires, courtes, flaves, formant sur les élytres de nombreuses petites taches, recouvrant le prothorax sur lequel on distingue quatre taches dénu- dées, dont deux antérieures vagnement arrondies, deux basales oblongues i et obliques à l’écusson; en outre, des squamules cendrées forment une tache triangulaire près de l'angle postérienr dn prothorax, une bordure Ra: LL ë au itour de l’écusson, quelques petites macules le long de la suture, et sur le sommet de cette dernière une tache rectangulaire allongée. … Rosire aussi long que la tête et le prothorax (©), que le prothorax seu- Jement (S') ; triangulaire, droit, caréné, densément ponctué sur les bords, d deusément (S') ou faiblement (©) squamulé jusqu’à l'insertion antennaire; e là au sommet arqué modérément et assez régulièrement (©) ou brus- q uement (S'), lisse, très brillant, très éparsement pointillé, rougeätre au sommet. Tête densément ponctuée, à pubescence plus dense autour des yeux. # Antennes insérées un peu en arrière du milieu du rostre; 2° article du “funicule moins épais et plus long que le 1°, les suivants ne croissant pas largeur, plus longs que larges, la massue cblongue, plus longue que les trois articles précédents réunis. : 4 Prothorax peu plus large que long, faiblement rétréci en avant, les bords latéraux très peu arqués, très lévèrement et étroitément impressionné D derrière le bord antérieur, la base arquée de chaque côté, on lobe médian lépèrement échancré, les angles postérieurs obtus ; assez convexe, muni d'une fine ligne médiane élevée , la ponctuation serrée mais è uperfcielle , les interpoints formant de fines rugosités. Écusson grand, arrondi, squamulé. Élyues en demi-ellipse, peu plus larges que le prothorax à leur base, alus huméral peu élevé, l’apical effacé ; disque subplan, déprimé le long le la suture; stries ponctuées, fines et régulières ; interstries larges, A plans, finement rugueux. Pygidium, en dessus, ponctué et squamulé sur _Jes bords. … Pattes squamulées de cendré, les fémurs postérieurs ornés d'un anneat —… noir ainsi que leurs genoux ; tous les fémurs armés d’une forte dent tri- L D ; tibias antérieurs arqués ; 2° article des tarses plus du double aussi long que large. . Dessous densément revêtu de squamules ovales cendrées, entremélées nn squamules piliformes. ; — Premier segment ventral déprimé au milieu, le cinquième (anal) à _sillonné au milieu au sommet et relevé de chaque côté du sillon en une _ forte bosse squamulée. 4 Long. : G', 4 millimètres ; © , 5 millimètres. …— Japon : Chüzenji types (28-VIT, 1910, E. Gallois). — Kumanotaira près Karuizawa (VIII, 1908, E. Gallois). Neuf spécimens. Apiophorus minor nov. sp. 4 “Q Elliptique, noir, brillant, les antennes et les tarses ferrugineux, revêtu de fines squamules piliformes blanches ou teintées de flave, recouvrant la suture en entier, plus serrées et formant des linéoles sur les insterstriesM dorsaux, ces linéoles formant dans leur ensemble trois facies transversales, une die une basale, larges, une apicale étroite, n’atteignant pas les bords atéraux, le protho: rax à pubescence é éparse sur le disque, plus serrée sur la base où elle forme trois taches, une de chaque côté sur les angles” postérieurs une médiane prolongée : sur l'écusson. Bord apical des élytres … marginé de roux. Dessous à squamules plus grandes, serrées, blanches. Rostre de la longueur du prothorax, peu arqué, ruguensement ponctué et squamulé (S), lisse, DE Le pointillé (8). | du rostre ne Fee premiers ar Fe du funicule peu sa aire È lon: - gueur, suivants à peine plus longs que-arges, la massue ovale, courte, Prothorax conique, plus large que long, les bords latéraux rectilignes, : la base très légèrement bisinuée, deux fois aussi large que le bord antérieur, modérément convexe, la ponctuation fine serrée, peu profons ide. Écusson Û petit, densément squamulé, entouré d’un sillon. £ Élytres un peu plus du double aussi large que le prothorax, leur plus grande largeur aux épaules, révulièrement rétrécis de ces dernières au sommet; calus huméral assez élevé et brillant, l'apical effacé ; conyexes, déprimés sous le calus apical et en avant vers la base; stries es pro- fondes, glabr es ; interstries peu plus larges que les stries, plans, lisses, munis d’un ou rar rangs peu révuliers de poils allongés « et couchés. Pattes élancées; fans sublinéatres. inermes, rugueux et finement squamulés de cendré; genoux roussâtres ; {ibias droits. panctués, armés d’un peut onglet nl externe, tronqués obliquement au sommet el creusés d’une rainure sur jeur face externe pour la réception du tarse ; 1 article des tarses, conique, aussi long que les deux suivants ensemble | le 2° à peine plus long que large, le 3° large et bilohé, l'onychium assez court et terminé par deux bles petits et divariqués. Pygidium, en dessus, arrondi inférieurement et ponctué. Long., 2,2 millimètres. Japon : Kumanotaira près Karuïzawa (VIT, VIT, 1907-1908 E. Gallois). Trois spécimens. Baris rubricatus nov. sp. Allongé, d’un rouge brique foncé, orné en dessus d'un dessin d’un blanc teinté de jaune comprenant une large bande sur les bords du pro- thorax, arquée, élargie en arrière, prolongée sur le 3° interstrie des ély- tres qu’elle recouvre jusqu'au sommet de la déclivité postérieure, une macule près du sommet de ce même 3° interstrie. Rostre un peu plus long que le prothorax, assez fortement arqué, . séparé de la tête par un profond sillon transyersal , épais, graduellement SAT PO aminei en avant, densément mais peu grossièrement ponctué, squamulé à la base, dénudé, lisse, à ponctuation moins serrée vers le sommet. Tête convexe, à ponctuation assez fine, médiocrement serrée, les points recou- verts par de pelites squamules oblongues ; vertex imponctué. - Antennes insérées un peu en avant du milieu du rostre ; 1° article du # unicule aussi long que les 2° et 3° réunis, les articles 2-7 courts, sub- globuleux la massue ovale. : or aussi long que large, régulièrement et assez fortement arrondi sur les côtés, la base bisingée et d’un quart plus large que le bord É 7] intérieur, léoèrement impressionné transversalement en avant, couvert de points médiocres, assez serrés sur le disque, très serrés sur les bords, * es deux bandes latérales formées de squamules ovales-acuminées serrées, en délimitées en dedans, leur bord interne continuant les lignes claires | “des élytres, l'espace compris entre ces bandes légèrement ovale revêtu de petits poils squamuleux. … Élytres peu plus larges et presque trois fois aussi longs que le pro- . thorax, les bords latéraux subparallèles , largement arrondis ensemble au Duet, peu convexes impressionnés sous le calus apical , le calus humé- , [ul peu saillant ; stries étroites, profondes , ponctuées au fond ; interstries - plans, plus larges que les stries, munis d’un rang de points émettant cha- _ cun une très courte soie squamuleuse flaye, couchée , la bande du 3° inter- strie est formée de grosses squamules (plus grosses que celles du pro- D thorer arrondies, légèrement imbriquées et placées sur deux rangs; elle est parfois omparne en arrière d’un rang de squamules semblables sur | es: interstries adjacents. Écusson ponctué, presque glabre. Pattes rugueuses, revêtues de soies squamuleuses appliquées ; fémurs À assez élancés et inermes ; tarses courts ; ; ongles simples et libres. _ Bords de la poitrine et des deux premiers sewments ventraux couverts | de squamules grandes, arrondies serrées, le ne assez brillant, épar- _ sément ponctué et pubescent. Long. , 2,9 millimètres. Mi N Japon : Kioto, types (ma coll. ex À. Grouvelle). "00 TRAVAUX SCIENTIFIQUES DE L'ARMÉE D'ORIENT (1916-1 916). ARACHNIDES, par M. Louis FAce, Assisranr Au Muséum D'HISTOIRE NATUREL LE. Grâce à l’activité du D° River, qui a su stimuler le zèle de nombreux collaborateurs et s'assurer l’aide eflicace de la mission antipaludique, le Muséum national d'Histoire naturelle a reçu une importante collection d’Arachnides, recueillis en Macédoine durant le séjour qu'y firent les troupes françaises de 1916 à 1918. L'intérêt de cette collection tient non seulement au fait qu’elle provient d'une région assez mal connue au point de vue qui nous occupe, inais aussi aux soins qui ont présidé à la récolte. La plupart des captures sont accompagnées des noms précis de localités, qu'il est possible de reporter sur la carte, et qui permettent de formuler quelques observations z00- séographiques. La bibliographie du sujet que nous traitons ici se résume aux deux mé- moires d'E. Siuon relatifs à la faune des Araignées de Grèce, parus en 1884 ( et 1885), et aux travaux qui s’y trouvent cités par le savant arachnologiste. Les nombreuses espèces dont la liste est donnée dans ces publications proviennent de la Morée, de Nauplie, d'Athènes, d’Acar- nanie, de l'ile d'Eubée, de Syra, de Tinos, d’Eleusis, de Naxos, de San- Lorin, de Corfou, de Patras, de Missolonghi, de la vallée de Tempé et du Mont Ossa, en Thessalie. Un certain nombre d'espèces ont aussi été prises en Crète. La liste de ces dernières s’est d’ailleurs trouvée fortement accrue à la suite du: voyage d’Arreus, dont les résultats ont été publiés en 1903 par Kuzezynski . Enfin deux listes de Scorpions et d’Araignées de Cé- phalonie ont été données, l’une par Pavesr en 1901 (in Caruni(®), l’autre en 1904 par SAN Grorar À cet ensemble, qui se rapporte aux territoires appartenant à la Grèce avant la guerre, il faut ajouter une cinquantaine d'espèces recueillies à G) Ann. Soc. ent. France, p. 305. G) Ibid., p. 209. G) Bull. Ac. Sc. Cracovie, janvier 1903, p. 32. 4) Bull. Soc. ent. tal., XXXIIT, p. 75-79. G) Ati Soc. Modena, XXXVI, p. 71. — 97 _Salonique en res par le sergent Denxr, et déterminées par E. Simon !” Ce travail est, à proprement parler, le seul qui ait strictement trait à la ré sion explorée par la Mission antipaludique. Celle-ci, en effet, a borné ses recherches à la partie méridionale de la Macédoine, ne dépassant pas - où à peine — au Nord la frontière de la nouvelle Serbie. Ce champ ni Dot relativement limité, offre cependant la particularité de résenter deux facies entièrement différents ; l’un constitué par la région e Salonique, plaine sèche, aride, à climat méditerranéen spécialement chaud ; l'autre constitué par la région montagneuse , humide et boisée qui Boni à Monastir et participe du climat continental de l'Europe orien- tale. La limite entre ces deux régions pourrait être donnée par une ligne qui suivrait approximativement à l'Est le cours inférieur de la Struma , au Nord le lac Doiran, à l'Ouest le chemin de fer de Vodena à Verria. _ Les principales stations d’où proviennent les Arachnides de Macédoine qui font l'objet de cette étude se classent, à ce point de vue, de la façon | is ; ? RécON DE LA PLAINE : : Salonique — Camp de Zeitenlik, à proximité de onu. — projecteur d'Harmankô] , à proximité de Salonique ; — Mikra, » à l'est et près de Salonique ; — Vertekop, au sud-est de Vodena; —Kara- | _ souli, sur le Vardar, près de la frontière serbe; — Gradobor, au nord- ouest de Salonique — Vassilika (Chalcidique); — Koulakja, au fond du Lis de Salonique. …. Récion monracxsuse : Holéven, à la frontière Serbe, au sud de Monastir; D ou Own, — Vodena ,— Verria, —et Karasinanci , + Ljumnica, Majadag, Gümendze, sur le Vardar, au sud-ouest du lac Doiran. H serait intéressant de voir quel rôle jouent, au point de vue de la … distribution de la faune et de la flore de ce pays, les différences clima- tiques de ces deux zones. Existe-t-il, à leur contact, une barrière suffisante _ pour limiter à la presqu'ile de Salonique, — cette main tendue vers l'Asie. D el plus spécialement à la plaine du Vardar, l'extension vers le Nord — des espèces apparentées aux formes désertiques de l'Orient méditerra- _ néen? = Le matériel dont nous disposons est manifestement trop restreint, la faune des Arachnides de ces régions est encore trop mal connue, pour qu il soit possible de répondre avec précision — en ce qui nous concerne —À} là question posée. On verra cependant, par la liste que nous donnons plus loin, accompagnée de noms de localités, les régions que fréquentent les … différentes espèces rapportées par la Mission. On y verra notamment que À (M Ann. Soc. entom. France, p. 273. Muséum. — xxvii. 7 Lu qe certaines d’entre elles, propres aux plaines sèches et arides, ne semblent pas dépasser la zone de Salonique : l'Opilio coxipunctum (Soer.), rencontré seulement aux environs de Salonique, n'était jusque-là connu que de Syrie; le Nemesiothele Denieri (E. S.), apparenté à des formes d’Asie Mineure, ne se trouve aussi que dans cette région ; il en est de même du Lycosa prægrandis (Hahn et Koch), qui est inconnu sur les hauts plateaux macédoniens, et du Mogrus neglectus (E. S.), véritable forme désertique, dont la distribution semble s'arrêter vers le Nord au pied de la falaise abrupte de Vodena. Parmi les espèces rapportées par la Mission, et signalées pour la pre- mière fois en Macédoine, il se trouve, par contre, au moins deux Arai- onées seplentrionales, — le Teutana castunea (G.), décrit de Suède et répandu en Hongrie, en Galicie et en Transylvanie, et le Tetragnatha punctipes Westr,, de Suède évalement, de Norvège, connu aussi d’Alle- magne, d'Autriche, de Hongrie et de France, — qui s'étendent jus- qu'aux plateaux de Monastir, mais trouvent là vraisemblablement 1a limite sud de leur habitat. Aucune de ces deux formes, en tout cas, n'a été capturée dans la région de Salonique. Nous nous bornerons à ces quelques exemples; mais nous ne doutons pas que le riche matériel recueilli par les soins du D' River et de ses collaborateurs, et appartenant à des groupes zoologiques ou botaniques mieux connus, n'en puissent fournir beaucoup d’autres qui serviront à illustrer la biogéographie de ces régions. LISTE DES ESPÈCES. Le nombre des Araignées actuellement connues de Grèce et de Macé- doine s'élève environ à 230 espèces. Malgré ce nombre déjà élevé, on trouvera, dans la liste ci-dessous, le nom de 4o espèces — dont une espèce et une variélé nouvelles — qui n'avaient pas encore été signalées dans la région. Ces noms sont précédés d'un astérique. ORDRE SCORPIONIDEA. 1. Euscorpius carpathicus (L.). Salonique, Verria, sud de Pogradetz (Albanie ). 2. Euscorpius naupliensis (CG. L. Koch). Salonique. 3. Buthus gibbosus Brullé. Gradobor. tabs. £ dt OS eue 2" #5 Un ; 130 M D ORDRE ARANEZÆ. Sous-Ornre Araneæ Theraphosæ. Fam. AVICULARIID Æ. Sous-Ornre Araneæ ver:æ. : Fan. ULOBORIDÆ. 6. Uloborus Walckenarius Latr. Klorina, Guevgueli. ÿ Fa. DICTYNIDÆ. 7. Dictyna civica (Lue.). Holéven. Fam. FILISTATIDÆ. 8. Filistata insidiatrix (Forsk.). Macédoine. Fan. SICARIIDÆ. … 9. Scytodes thoracica (Latr.). Florina. Fan. DYSDERIDÆ. 40 . Segestria florentina (Rossi). Vodena. Fam. DRASSIDÆ. 4 . * Drassodes signifer (G. Koch). Macédoine. 12. * Scotophœus scutulatus (L. Koch). Salonique, Holéven. 13. * Zelotes Razoumowskyt (Pavesi). Guevgueli. Fam. ZODARIIDÆ. LUA Zodarion frenatum E. S. Macédoine. Fam. PHOLCIDÆ. 1 5. Holocnemus Pluchii (Scop.). Salonique, Florina. 16. * Spermophora pnsle (Dug.). Ljumniéa, ml. timer Di né. -—— 100 — Fan. THERIDIDZÆ. . Euryopis acuminata (Luc.). Vodena. . Theridion ovatum (CI.). Florina. — * nigrovariegatum E. S. Florina. — * tepidariorum G. Koch. Vodena. — * pinastri L. Koch. Vassilika. — denticulatum ( Walck.). Florina. — * Blackwalh O. P. Cambr. Florina. — * Teutana triangulosa punica Luc. Salonique, Camp de Zeïtenlik. — * grossa (G. Koch). Salonique. — * castanea (C.). Florina. . Lüthyphantes albomaculatus (de Geer). Vassilika. — paykuhanus (Walck.). Camp de Zeitenlik, Florina. . Asagena phalerata (Panz.). Ostrovo. . * Robertus arundineti (O. P. Cambr.). Camp de Zeitenlik. . Latrodectus tredecimputtatus erebus Aud. Salonique. Fam. ARGIOPIDZÆ. . * Gonatium hilare (Th.). Florina. . Formicina mutinensis Canestr. Vodena. . Linyphia pusilla (Sund.). Florina. — * frutetorum G. Koch. Ostrovo, Vodena. . * Pachygnatha Degeeri (Sund.). Florina. . Tetragnatha extensa (L.). Mikra. — * obtusa Westr. Holéven. Ostrovo. Vodena. — * punctipes Westr. Holéven. Ostrovo, Florina, . Argiope lobata ( Pall.) Salonique , Holéven, Florina. — * Bruennich (Scop.). Ostrovo, Florina. . Mangora acalypha (Walck.). Mikra, Guevgueli, Florina, Vodena. . * Araneus angulatus CL. Karasouli, Florina, Vodena. — circe Aud. Holéven, Cumendze. — * grossus (G. Koch). Macédoine. — Red (Scop.). Salonique, Guevgueli. — dalmaticus (Dolesch.). Vassilika. — gibbosus (Walck.). Macédoine. — * victoria (Th.). Florina. — * inconspicuus (E. S.). Macédoine. — umbraticus CI. Florina. — sericatus Cl. Holéven. — cornutus C1. Florina. Macédoine. Fc: — 101 — *Araneus cornutus orientahs nov. var. Ostrovo. Mikra, — adiantus (Walk.). Florina. — (Singa) lucina (Aud.). Florina. Fa. THOMISIDÆ. À Xysticus Kochi Th. Macédoine, Florina. — * defectus Gb. Florina. — acerbus Th. Macédoine. ). Thomisus onustus Walk. Holéven, Ostrovo, Florina. . Misumena tricuspidata (F.). Vodena. — vatia (CI.) Holéven, Vodena. . Synæma plorator (O. P. Cambr.). Guevgueli, Florina. * Oxyptila praticola (G. Koch). Mikra. . — * nigrita (Th.). Salonique. . —- confluens (G. Koch). Ostrovo. . Philodromus glaucinus E. S. Vassilika, Koulakja. — aureolus CI. Holéven. RE LL pt Luc. Florina, Vassilika. À — * marmoratus Kulez. Florina. : Tibellus parallelus (C. Koch). Macédoine. * Paratibellus oblongusculus (Luc.). Florina. 4 Fan. CLUBIONIDÆ. 4 73. Chiracanthium Mildei L. Koch. Macédoine. 74. * Agræca pullata Th. Macédoine. - 75. Micrommaia ligurina G. Koch. Camp de Zeitenlik. E 76. * Micaria scintillans Salonique. Fam. AGELENIDÆ. 77. Tepenaria domestica CI. Florina. … 78. — * agrestis Walk. Salonique, Holéven. Fam. PISAURIDÆ. . 79. Pisaura mirabilis (C1). Salonique. Fan. LYCOSIDÆ. 81. — radiata Latr. Gradobor, Florina, Holéven. - 80. Lycosa prægrandis (Hahn et Koch). Projecteur d'Harmankä;. — 102 — . Lycosa albofasciata Brullé, Macédoine. — fuscipes G. Koch. Macédoine. 84. — * nemoralis Westr. Macédoine. 85. — infernalis Motsch. Macédoine. 86. — * leopardus Sund. Mikra. 87. — variana GC. Koch. Macédoine. 88. Pardosa atomaria G. Koch. Salonique, Ostrovo, Florina. 89. — proxima C. Koch. Macédoine. 90. — * agrestis Westr. Ostrovo. 91. — * prativaga L. Koch. Florina. 92. — * palitans E.S. Macédoine. 93. — hortensis Th. Vassihika. Florina. Fam. OXYOPIDZÆ. 94. Oxyopes heterophthalmus Latr. Gradodor, Florina. 95. — lineatus Latr. Guevgueli. Fam. SALTICIDÆ: 96. * Philæus chrysops (Poda). Macédoine. 97. Dendryphantes flavicomis E. S. Florina. 98. * Pseudicius Espereyr nov. sp. Vassilika. 104. 105. 106. 07: 108. 109. . * Mithiol Canestrinii (Can.). Eksisu. . Mogrus neplectus (E. S.). Macédoine (région de Salonique). . Phlegra lineata (C. Koch). Camp de Zeitenlik. . * Heliophanus lineiventris E. S. Camp de Zeitenlik. — Cambridgei BE, S. Vassilika. ORDRE SOLIFUGZÆ. Galeodes græcus G. L. Koch. Karasinanci, Brallo, Vertekop, Mayadag. ORDRE CHERNETIDEA. Chelifer cancroides. Florina. — nodosus. Camp de Zeitenlik. ORDRE PHALANGIDEA. * Opilio coxipunctum (Soer.). Salonique. — parietinus Herbst. Vodena. Zacheus crista variegatus (Lendl.). Florina, Mytilène. (À smvre.) VER. DR — 103 — Lrrosoma ricariA BENED., TYPE D'UNE NOUVELLE SECTION DE FILAIRES OPISTHODELPHES, par M. L.-G. Seurar. En 1872, van Benepen a décrit, sous le nom de Litosoma filaria, un … Nématode mäle d’une grande ténuité, qu’il dit avoir trouvé dans l'estomac — du Vespertiho auritus L. et placé dans un genre dont il n'a pu indiquer les À re L'examen de la cavité abdominale du Rhinolophe grand Fer- _à- Cheval m'a permis de trouver, dans la partie du mésentère attenante à _ l'intestin, de nombreux spécimens d’une Filaire qui paraît bien se rap- = porter à la forme décrite en Belgique ; j'ai pu ainsi reprendre l'étude de . ce Nématode, en préciser les aflinités et reconnaître que le Litosoma filaria RD - … constitue l'espèce-type d'un genre de Filaire opisthodelphe. Litosoma Bencoex. — Filaire à corps hyalin, grêle, plus atténué dans 4 le tiers postérieur de sa longueur. Cuticule transparente, lisse, peu résis- … tante; extrémité céphalique inerme, légèrement élargie. Cavité buccale courte, à parois cuticulaires épaisses, en forme de cône à sommet anté- …. ricur; œsophage court, incolore, d'un calibre uniforme, entouré vers le … milieu de sa longueur d’un anneau nerveux oblique à fibres lâches ; intes- : [2 L 34 FR \2 tin très allongé. Queue de la femelle allongée, digiliforme, ornée à l’extré- . mité de deux pointes divergentes entre lesquelles on distingue deux petits - mucrons ; queue du mâle digitiforme, ne montrant ni ailes caudales, ni … papilles, ornée d’une courte pointe snblerminale. Vulve très petite, non - saïllante, s’ouvrant sur la face ventrale au niveau de l’origine de l'intestin, en rapport avec un ovéjecteur très allongé, courant vers larrière et diffé- rencié, dans sa région initiale, en un court vestibule piriforme ; utérus . parallèles, dirigés vers l'arrière ; oviductes et ovaires entortillés dans la . région postérieure du corps, au delà des utérus ; microfilaires très petites. Spicules très inépaux. Habitat : cavité abdominale des Chauves-Souris. Affinités. — Ce genre se place, dans la section des Filaires opistho- delphes à œsophage court non différencié en deux régions, à côté du genre Thamugadia Seur., dont il diffère avant tout par l'inégalité des spicules. Les Litosoma , d’une part par la simplification de structure des organes ‘4 _ dé la nutrition, PRTA de lèvres buccales, œsophage court non différencié 4 en deux régions musculaire et glandulaire et par la disparition des ailes — 104 — caudales et des papilles génitales du mäle, d'autre part par l'importance et la haute différenciation de l’ovéjecteur, nous apparaissent, dans l'ortho- génèse de ce groupe si singulier des Filaires, comme les formes les plus fortement spécialisées. Dans les lignes qui suivent, nous donnons la description de la Filaire ë abdominale des Rhinolophes, d’après’ les spécimens trouvés en Algérie. Litosoma filaria Benen. — Filaire grêle, filiforme, d’aspect opalescent ; cuticule hyaline, épaisse, mais peu résistante ; l'animal éclate dans l’eau ; elle est lévèrement soulevée, le long des bandes latérales, en une mem- brane étroite; papilles cervicales non apparentes. OEsophage {bulbe de van Bexepen) court, incolore ; intestin très allongé, plus large que l'œsophage à son origine, à contenu granuleux noirâtre, courant sur presque toute la longueur du corps. Femetle. — Corps grêle, allongé, plus atténué dans son tiers posté- rieur. Queue digitilorme, relevée dorsalement. La vulve, orifice elliptique très petit (7 m x 4 a) s'ouvre à la face ventrale du corps, tantôt à la hauteur de la terminaison de l’œsophage, tantôt un peu au delà: elle est en rapport avec un vestibule piriforme (fig. 1) de 75 w de iongueur, à parois musculaires épaisses tapissées d’une forte cuticule ; le sphincter débouche obliquement vers le milieu de la longueur de ce vestibule, dont la disposition rappelle ainsi celle qui est réalisée chez divers Habronema et chez le Setaria equina ; le sphincter, tube cylindrique de 54o y de lon- gueur, à parois musculaires et revêtement cuticulaire interne très épais, passe à la trompe musculo-épithéliate, sans limite bien marquée (fig. 3): la trompe, rectiligne et très allongée (4 millimètres), est d’abord à lu- mière étroite ; la partie distale, plus élargie, de l'ovéjecteur renferme de nombreux embryons (microfilaires) serrés les uns contre les autres. Ultérus parallèles ; leur région distale, plus étroite, fonctionne comme réceptacle séminal, Male. — Corps grêle, plus petit que celui de la femelle; l'extrémité postérieure , plus grêle, est enroulée en une spirale lèche. Queue digiti- forme, à concavité ventrale, relativement allongée, présentant une petite pointe subterminale ventrale (fig. 4). Spicules très apparents, le gauche beaucoup plus allongé (rapport de longueurs : 3) différencié en une moi- tié distale plus large (manche) et une moitié proximale grêle, filiforme ; le spicule droit, plus court et plus large, présente une sorte de spathe aliforme à son extrémité. Habitat : Cavité abdominale du Rhinolophus ferrum-equinum Scures, gueltara (grotte) de Guelt-es-Stel (Algérie), octobre 1920 ; cette Filaire, qui peut passer facilement inaperçue, vit dans la partie du mésentère atte- — 105 — Ê nante à l'intestin; on la trouve parfois accolée à l'estomac, ce qui explique … erreur faite par van Bevenex qui dit avoir rencontré l'unique individu - mâle qu'il a vu dans l'estomac du Vespertilio auritus. Les Rhinolophes | ra ce parasite n’ont pas montré de microfilaires dans le sang. «i 30 * L wa | 290 © o 0 0 Se © es Fig. 1-h. — Litosoma filaria Bevepex. 1. extrémité antérieure du corps de la femelle, vue de profil, montrant l'œsophage et la région proximale de l'ovéjecteur ; 2, extrémité caudale vue de face ; 3, passage du sphincter à la trompe ; 4, extrémité postérieure du corps du mâle, vue de profil. ke (L’échelle se rapporte à la figure 4.) Malgré la description largement insuffisante donnée par l’auteur belge, nous n’hésitons pas, en raison de la similitude des quelques détails ana- … tomiques qu’il donne, à rapporter le parasite trouvé dans les Rhinolophes , — 106 — en Algérie, à celui trouvé par lui. Cette Filaire est probablement la même que la Filaria vespertilionis Ru». signalée par Rupotpar et par Dusanns comme vivant dans la cavité abdominale du Vesperugo discolor (Narr.), mais les quelques lignes de description données par Dusarpin ne permettent pas de l’aflirmer. LiTosomMA FILARIA BENEDEN. Longueur totale.... Diamètre maximum Distance 1° de l’anneau nerveux. à l'extrémité céphalique} 9° de la vulve ....... Cavité buccale OEsophage.... Rapport de la longueur du corps à celle de l’œsophage Embryons (microfilaires) droit Spicules — 107 —- Le cëvrs Tircnemecra Pierre (Duworia Au. Guev.) DOIT ÊTRE RAPPORTÉ AU GENRE Minusors (S4poracées), par M. H. Lecoure. . Le Botaniste Pierre avait cru devoir créer le genre Tieohemella (Notes . sur les Sapolacées, p. 18) pour une Sapotacée dont il ne connaissait que … la graine, envoyée du Gabon en 1881 par le Père Klaine, sous le nom - indigène de Noungou et incorporée à l’herbier Pierre sous le n° 6646. Au . même genre il avait rapporté, sous le nom de T. africana, une graine —. remise au Ministère des Colonies par Aubry-Lecomte (n° 3604 ) et contenue - dans son herbier personnel sous le n° 5633. Pierre avait parfaitement reconnu que cette graine était très différente 4 de celle des Baillonella, mais cependant la création du nouveau genre ne pouvait être que provisoire, puisque les feuilles et les fleurs étaient inconnues. Aussi, ayant reçu plus tard (1904) du Père Klaine, sous le n° 5, des rameaux feuillés du Noungou du Fernan-Vaz, sans fleurs ni fruits, il Ven provisoirement à cette nouvelle plante le nom de Mimusops Vazii, et plus tard Manilkara Klainei mss. La même plante fut signalée plus tard, sous le nom de Lecomtedoxæa Vazti, par M. Dubard (Ann. Inst. col. de Marseille, 23° année, 1915 , p. 32). Or la plante dont il s'agit n’est qu’un rameau feuillé correspondant aux graines étudiées par Pierre et appartenant par conséquent au Tieghemella africana de ce dernier auteur. Sous le n° 6684 de Pierre, on trouve, dans l’herbier du Muséum, des … croquis représentant une graine de Makerou de la Côte d'Ivoire. Pierre n’avait . pas manqué d'observer que ces graines possèdent un tégument très épais analogue à celui des graines de Tieohemella, et, après avoir tout d’abord …. attribué à la plante le nom de Tieghemella ? Heckeliana, il lui donnait en- * suite, avec doute d’ailleurs, celui de Baillonella ? oheliats : en ajoutant : «Le genre Tieghemella ne pouvant étre qu'une Section du genre Baillonella ». Gette dernière opinion paraissait d’ailleurs justifiée, en l'absence de - feuilles et de fleurs, par la forme extérieure des graines. En 1907, M. Aug. Chevalier rencontrait à la Côte d'Ivoire des exem- plaires d’un Makerou dont il avait la bonne fortune de récolter les fleurs _ ét, tout en reconnaissant la similitude de ses graines et de celles étudiées auparavant par Pierre, il créait le genre Dumoria et altribuait à la plante le nom de D. Heckehi (Pierre) Aug. Chev. (C. R. Ac. Sc., 22 juillet 1907). — 108 — Rien ne permet de douter de la valeur de ce genre nouveau, car Pierre ne pouvait en aucune façon, pour une similitude générale de forme con- statée dans les graines de Makerou et de Noungou, affirmer que ces deux graines étaient en réalité fournies par deux arbres appartenant au même genre. Mais s’il pouvait paraître légitime de créer le genre Dumoria pour le Makerou de la Côte d'Ivoire, il faut reconnaître que M. Aug. Chevalier ne se trouvait peut-être pas autorisé de ce fait à transporter l'espèce Tieghe- mella africana de Pierre dans le genre Dumoria, sous le nom de D. africana (Novitates pl. afr., p. 263). H suffit en effet de faire remarquer que la sessilité du calice, mise en avant comme caraclère principal du genre Dumoria, ne se rencontre en aucune façon dans la plante du Congo. C’est l'étude d'une Sapotacée recueillie par M. G. Le Testu dans le pays Bavili (Congo) qui a déterminé M. Aug. Chevalier à faire ce rapproche- ment. Mais il faut remarquer que , dans les observations faisant suite à la description de l’espèce ( Novitates, etc., 1914, p. 264), il ne manque pas de signaler les différences notables qui séparent ces deux espèces de Du- moria , et ces différences apparaîtront encore plus considérables par la des- cription que nous allons donner ci-dessous de la plante étudiée par Aug. Chevalier et dont la contre-partie nous a été communiquée par M. Le Testu. Nous avons cru devoir reprendre complètement cette description : Mimusops AFRICANA (Pierre) H. Lec. emend. Arbor maxima. Ramuli glabri, teretes. Folia glabra, alierna, exstipulata, sæpe ad apicem ramorum conferta; petolus 2,5-3,5 cn. longus supra sulcatus ; limbus subcoriaceus, obovalis , apice rotundatus vel breve acuminatus, margine undulatus, sæpe irregularis, basi acutus, breviter decurrens, 8-16 em. longus, 4-7 cm. latus; costa subtus prominens ; nervi utrinque 16-18 vix prominentes, paralleli, versus marginem confluentes; nervuli supra vix an- conspicui, subtus leviter prominentes, sæpe inter nervos paralleh. Flores axil- lares ,2—3 fasciculati. Pedicellus teres 1 1-15 mm. longus. Sepala 8,2-seriata, externa 4, ovata, basi lata, 6—5 mm. alta, extra glabra , intra pilosa ; interna 4 basi minus lata, extus pilosa, margine ciliata, intus vix glabra. Corolla glabra, plus minus alba; tubus 2 mm. altus; lobi 8, 4, 5—5 mm. alt, bast integri, pars intewra 1,95-2,5 mm. alla, apice trilobulat; lobus medianus basi linearis, medio sæpe regulariter vel irregulariter hastatus, apice fiifornus, lobis lateralibus membranaceis, ovatis apice subacutis. Stamina 8, opposita, filamentis basi crassis fauce insertis, antheris ovatis, 2 mm. altis. Siaminodia alterna 8, fauce inserta, crassa, 4mm. alta, in longitudinem plicata. Pis- tillus 4 mm. altus ; ovarium 8-loculare, superficie 8-costatum, pilosum, apice stylo cylindrico instructum, Fructus inæqualiter ovoideus 8-10 cm. longus, Mimusops africana (Pierre). 1, branche avec feuilles et fleurs, X 2/3; — 2-3, sépales internes et externes vus … par la face intérieure, X 3; — 4, corolle étalée, face interne, X3; — 65, section | transversale d’un lobe; — 6, corolle vue par la face externe, X 3; — 7, une étamine séparée; — 8, pistil, X 4; — 9, une partie de la corolle et différentes formes du . lobe moyen; — 10, fruit, X 2/3; — 11, graine, X 3/4. x — 110 — basi sepalis revolulis instructus ; pericarpium crassum, durumque. Semen sæpe unicum, ovoileo-elonratum; testa durissima crassa, circa 7 cm. longa, 3,9 cm. lata ; cicatrix haud ultra tertiam partem superficie tenens, cirea 5 cm. longa, a summo seminis 1,5-2 cm. distans ; albumen parvum. Congo, pays Bavili, entre Tehibanga et Mayomba; G. Le Testu, sans numéro. Nom indigène : Ndouka. Comme on le voit par la description ci-dessus, la partie moyenne des lobes de la corolle a complètement échappé à Aug. Chevalier, et cependant c’est cette partie qui correspond aux lobes de la corolle des Mimusopées, les pièces latérales étant les appendices. Souvent, en particulier chez les numéros 1972, 2255 et 2304 de Le Testu, le lobe médian est presque toujours complètement filiforme, alors que chez le spécimen pris pour type, dans la figure 9, ces filaments sont élargis vers le milieu en fer de lance plus ou moins régulier el constituent des lobes mieux caractérisés. Les pièces indiquées par Chevalier comme des appendices de la corolle sont simplement des staminodes en forme de gouttière charnue. La graine est bien caractérisée : 1° par lépaisseur exceptionnelle du téoument; 2° par la cicatrice qui occupe seulement une partie de la lon- oueur; 3° par un sillon profond qui entoure cette cicatrice, mais qui n’ap- parait pas extérieurement? par suite du rapprochement de ses lèvres. L'existence de ce sillon, visible quand on opère une section de la graie, rapproche évidemment les plantes que nous étudions de celles qui produisent les graines à sillon très apparent que Chevalier avait rapportées au genre Autranella. Dans une autre note (, nous montrons que des graines exacte- ment semblables à celles des Autranella sont précisément produites par Mimusops Letestur H. Lec. Les caractères indiqués ci-dessus nous autorisent à créer, dans le genre Mimusops, pour l'espèce M. a/ricana, la section Tieghemella. À la même espèce nous rapporterons un certain nombre d’autres Sapo- tacées recueillies par M. G. Le Testu : Tchibanga, n°* 1416 et 1972. Sindara , n° 2304 et 2255. 0) H. Lecomre, Une Sapotacée nouvelle du Congo (Bull. du Muséum, 1920, p. 234). — 111 — DescriPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES DE PHANÉROGAMES, par M. Ravmono Benoisr. I. ESPÈCES DU MAROC. _ Pendant “A 1918, j'ai eu occasion de traverser diverses régions du $ Maroc et d’y recueillir des échantillons botaniques. Parmi mes récolles, . les plantes décrites ci-après m'ont paru encore inédites. “ Erodium Vieillardi R. Ben. nov. sp. Herba acaulis. Folia ambitu lineari-lanceolata, bipinnatisecta, segmentis … secund ordims incisis vel fere luciniatis, pihs albidis patulis complanatis _ sparse vestila. Stipulæ lanceolatæ, acutæ, albido-pellucidæ. Pedunculi erecti es mullo longior es, pubescentia brevr sparsa albida et pihs glanduligeris _ préæsertim ad apicem vestii, flores 8-10 in umbellis dispositos gerentes. … Bracteæ mvolucrantes late ovatæ, albidæ, membranaceæ, Pedicelli calyce cir- … citer triplo longiores. Sepala albo-pilosa, margine scarioso, ad apicem mucro- nata. Petala oblonga, ad basim attenuata, dé apicem late obtusa, trinervia , . rosea, ad basim rubro maculata. Stamina quinque fertilia, filamentis glabris ; - staminodia quinque membranacea, lanceolata, acuta, staminum filamentis … dimidio breviora. Ovarium hirsutum. Carpidia infra foveolam plica concen- | trica notata; cauda intus Julvo-strivosa, gyris circiter 10 torta. . Dimensions. — Feuilles longues de 1 2—16 centimètres; pédoncules longs … de 25-30 centimètres; pédicelles longs de 20-30 millimètres; sépales 4 ones de 6-7 millimètres; pétales longs de 10 millimètres, larges de 3 millimètres; fruit long de 5 centimètres. … Maroc: poste de Mrirt, à environ 80 kilomètres au sud de Meknès … (altitude 1,100 mètres environ), n° 439. 19 mai 1918, _ Gelte plante a d'étroites affinités avec l'Erodium romanum Wild. E mais elle s'en distingue par plusieurs caractères. Les feuilles ont 7-8 lobes . de chaque côté du rachis; ces lobes sont pennatiséqués et leurs divisions _ elles-mêmes étroitement laciniées; les pédoneules, au nombre de 25 à do, sont plus longs que les feuilles et portent 8 à 10 fleurs; les pétales ) _ sont plus étroits que chez l'E. romanum, roses et tachés de pourpre à leur — 112 — base ; les fossettes des carpelles mürs sont pourvues d’un pli très saillant; enfin leur arête fait une dizaine de tours de spire. Cette espèce est dédiée à M. le lieutenant Vieillard, chef du service météorologique du Maroc, qui a bien voulu s'intéresser à mes recherches et les a beaucoup facilitées. Convolvulus leucochnous kR. Ben. nov. sp. Herba perennis, caulibus humifusis, patulis, sparse albopubescentibus. Folia, præsertün inferiora, satis longe petolala, fere cordiformia, limbo in summo petiolo cuneatim protracto, ad apicem oblusa, margine repando, in utraque pagina albo-pubescentia. Flores axillares solitar ; pedunculi pedicellis dimidio breviores. Bracteæ lineares. Calycis segmenta extus dense albo-willosa, inte- riora margine glabro, omnia lanceolata, acuta. Corolla saturate rosea , infun- dhbuhformis, extus ad apicem albo-pilosa. Staminum filamenta inæqualia. Ovart glabri basis disco circumdata. Stigma bifidum. Fructus desunt. Dimensions. — Pétioles grêles, des inférieurs longs de 3 centimètres et demi; le limbe des feuilles les plus développées a 1 centimètre et demi de longueur et 2 centimètres de largeur. Le pédoncule mesure 1 centi- mètre et demi à 2 centimètres; le pédicelle, 4 à 5 centimètres; les bractées. 6 à 8 millimètres. Maroc : Camp d’Aïn Leuh, à 65 kilomètres au sud de Meknès (alti- tude : 1,300 mètres), n° 384. 15 mai 1918. Cette espèce est très voisine des C. althæoides L. et C. Pitardi Batt. ; elle diffère de l’un et de l’autre par ses sépales tous lancéolés et aigus; et, en outre, du GC. althæoides par ses fleurs solitaires, à pédoncule égalant la moitié environ (quelquefois le tiers) du pédicelle, et par la pubescence blanche qui revêt diverses parties de la plante : fine et soyeuse sur le limbe des feuilles, éparse et étalée sur les tiges, les pédoncules , les pédi- celles, les braclées et le sommet de la corolle dans le bouton; plus longue el hérissée sur la face externe des sépales. Elle diffère du GC. Pitardi par ses feuilles à pubescence blanche et ses pédoncules égalant la moitié des pédicelles. Anchusa albo-rosea R. Ben. nov. sp. Herba perennis (?), caule erecto. Folia inferiora in rosulam approæimata, lineari-oblonga, ad basim longe attenuata, caulina oblonga, acuta, decur- rentia, omma setuhs albidis, brevibus, densis, sparse setis e tuberculo ortis hispida. Flores in cymis supra-axillaribus dispositi. Bracteæ foliaceæ caly- cibus æquales, tuberculis setigeris crebre notatæ. Flores breviter pedicellat. Calyx setis inæqualibus albidis ornatus , ad imam basim nervis quinque promu- nentibus præditus, lubo lobis subacutis breviore. Corollæ albo-roseæ tubus in Ie LiDE Jr pre expanso calyce paulo longior, fornicibus elongatis pubescenti-velutinis _Calyx fructifer mediocriter inflatus, lobis tubo subæqualibus. Nuculæ oblique rostralæ trregulariter areolatæ. * RS Dimensions. — Plante de 30 à 4o centimètres environ: calice florifère - long de 7 millimètres; corolle longue de 12 millimètres. Maroc : Camp d’Aïn Leuh, n° 387, 15 mai 1918. — Je l'ai rencontrée . également le 29 juin 1918 auprès du poste de Timaz‘it du Guigou , et le 8 juillet 1918 près du village fortifié d’itze: dans l: vallée de la Haute- Moulouya. Les feuilles caulinaires sont décurrentes sur la tige; les rameaux de M inflorescence se terminent par une fleur et se ramifient à ce niveau en _ deux cymes scorpioïdes. Cette espèce semble se rapprocher de l’Anchusa ochroleuca Bieb. Elle en _ diffère, ainsi que de l’Anchusa atlantica Ball (à en juger d’après la descrip- 3 tion), par ses feuilles caulinaires décurrentes , son indumentum différent et _ ses fleurs blanc rosé. IT. ESPÈCES DE GUYANE FRANÇAISE. Theobroma velutinum R. Ben. nov. sp. Arbuscula ramis junioribus pube ferruginea vestitis, deinde glabris. Fohu …alterna, stipulis deciduis, breviter peholata, peholis pube ferruginea vestitis deinde glubrescentibus, ovalu, ad basim parum inæquilateralia, murgine “obscure subundulato, ad apicem acuminala, paulum bullata, pagina superiore glabra, inferiore velutina, pilis densis griseo-fulvescentibus stellatis vestita. Foha ad basim quinquenervia, præterea utroque latere quinque nervis secun- duris pinnatis prædita. Flores desunt. Bacca ovoidea quinquecostata, dense … pilis stellatis minulis velutina. Semina in quoque loculo 5-6. 1 Dimensions. — Arbuste haut de 3 mètres environ: pétiole de 13 milli- mètres; limbe de la feuille long de 30-32 centimètres, large de 15- 19 centimètres. Gabosses longues de 9 centimètres, ayant un diamètre de 6 centimètres. - Guyane française. J'ai récolté cette plante à 1 kilomètre environ du ‘camp de transportés de Charvein, le long du chemin qui conduit à la 3 proserie de l'Acarouany, le 8 janvier 1914 (n° 916). Ce Theobroma semble se rapprocher du T°, speciosum Willd., mais il en diffère, comme d’ailleurs de toutes les autres espèces du genre : 1° par la forme ovale de ses feuilles, dont la base est largement arrondie, un peu Hé inéquilatérale; 2° par le limbe bullé entre les nervures secondaires; 3° par ; 'indumentum dense de poils stellés, longs de 1 demi-millimètre environ, Muséum. — xxvir, 8 — 114 — qui revêt la face inférieure de la feuille et la rend douce au toucher et veloutée. Les fruits n'avaient pas tout à fait atteint leur complète maturité; ils sont ovoïdes, veloutés, pourvus de cinq côtes saillantes et portés par un pédoncule long de 5 centimètres environ. Lühea maroniensis R. Ben. nov. sp. Arbor, ramis vetustioribus griseis glabris. Folia petiolata, peliolo breviter ferrugineo-tomentoso ; lamina ovata vel oblonga ad basim obtusa vel sub- rotundata ad apicem rotundata, margine integro, pagina superiore glabra, rugosa, inferiore tomento griseo-fulvescente induta. Nervi secundaru utrinque 6-7, infimus utriusque lateris a basi ortus ; nerut el nervul subtus valde pronu- nentes, reticulati. Inflorescentia terminalis, paniculata, in cymulas 4-7 flores desinens. Bracteæ ovatæ vel lanceolatæ, mox deciduæ ; peduncuk et pedicelh ferrugineo-pubescentes. Involucrum breve, foliohs in tubo campanulato, extus pubescente, intus sparse piloso, 6-8 dentuto coalitis. Sepala crassa, oblonga ad basim coalita, extus adpresse pubescentia, intus glabra. Petala lanceolata , ad basim attenuata, exlus adpresse pilosa, intus glabra. Stamina numerosa , monadelpha, ad basin in tubum coalila; exteriora ad staminodia hirsuta reducta. Antheræ oblonse, ad apicem hberæ et acutæ. Ovarium hrsutum ; stylus glaber. Fructus ignotus. Dimensions. — Feuille : pétiole long de 10-12 millimètres; limbe long de 8 à 12 centimètres, large de 4, 5 à 7 centimètres. Inflorescence longue de 20 à 30 centimètres; pédicelles longs de 7 millimètres; involucre long de 4 millimètres; sépales longs de 13 à 14 millimètres, large de 4 milli- mètres; pétales longs de 12 millimètres, larges de 3 millimètres. Guyane française : environs de Godebert; nom vernaculaire : Maho boni; février 1920 [ Wachenheim , n° 116 |. Le genre Lühea n’a pas encore été indiqué en Guyane française, mais il y est cerlainement représenté par plusieurs espèces. Le L. muroniensis est remarquable par son involucre court, presque cupuliforme, denté au sommet; le L. rugosa Pulle, dont je ne connais que la description, en diffère : 1° par la forme des inflorescences dont les der- nières ramilicafions sont des cymes {riflores, tandis que chez le L. muro- mensis ces dernières ramilications sont des cymes unipares; 2° par la forme de l'involucre, qui est tubuleux et long de) millimôtres:; chez le L. maroniensis, 1 est en tube très court, long de 4 millimètres seule- ment. — 115 Alexa Wachenheimi R. Ben, nov. sp. … Arbor ramis crassis. Folia pinnata, septemfoliolata, plabra. Foliola alterne, petiolulata, oblonga, ad bastn rotundato-subcordata, ad apicem acu- - minata, acumine obtuso, marpgine intepro, pagina utraque glabra. Nervi 4 secundaru utrjinque 7-8; venulhi subtus satis prominentes, creberrime ret- - culati. Racemi terminales, simplices ; rachide, pedicellis calicibusque fulvido- velutinis. Brackeæ parvæ triangulares ; pedicelh ebracteolati. Calix satis | coriaceus , extus velulinus, tntus Eden. tubulosus, trregulariter 4-5 sinuato- … dentatus. Petala quinque libera sessilia, alba, extus jai sericea, æquilonga, _ calyce longiora. Vexillum ad apicem cuculatum, bilobum; cætera petala - clongata. Stamina 10 libera, glabra, antheris longifixis. Pishllum sericeum , … stylo glabro. Legumen ignotum. Dimensions. — Folioles à pétiolule long de 6 millimètres; limbe long de —…. 11 à 17 centimètres, sarge de 4.5 à 5 centimètres. [nflorescences longues — de 20 centimètres: pédicelles longs de 22 millimètres. Calice long de 22 — 25 millimètres. Étendard long de ho millimètres, large de 18-20 milli- mètres; ailes longues de 4o millimètres, larges de 8 millimètres; pétales de la carène longs de Ao millimètres, larges de 6 millimètres. . Guyane française : environs de Godebert, janvier 1920 [ Wachenheim, Du 95|. …._ Cette plante est très voisine de l’Alexa prandiflora Ducke, mais elle en diffère par ses inflorescences moins courtes, les boutons plus petits et plus allongés, le calice, tubuleux et non élargi au sommet, de consistance beau- coup moins coriace, glabre en dedans (sauf une faible pubescence fugace au sommet); les pétales sont en outre bien moins larges. — Le genre Alexa n'était représenté jusqu'ici que par deux espèces : l'A. Imperatricis Baker de la Guyane anglaise, et l'A. grandiflora Ducke de … J'État de Para (Brésil). Inga conglomerata li. Ben. nov. sp. Arbor ramis jumioribus brunneis, lenticelhs frequentibus notatis. Folia pin- — nala, tryuga, ad basim inflorescenhiæ sæpe bijuga, vel aliquando unijuga. …— Rachis glaber, teres ; glandulæ sessiles, disciformes. Foliola sessilia vel bre- … vissime petiolulata, lanceolata, ad basim sæpius obtusa, vix inæquilateralia —…« apicem breviler et obtuse acuminala, in utraque pagina glabra. Nervi « secundarü utrinque 7-8 subtus prominentes. Stipule oblonge. Inflorescentiæ 4 aæillares et terminales, ferrugineo-pubescentes. Flores in racemis brevissimis, | longe pedunculatis, ante anthesim capitulum simulantibus, congregati; brac- _ teæ oblongæ striatæ 2-3 racemos ad axillam perentes. Br Ste minulæ ob- ovatæ, extus ferrugineo-pubescentes. Pedicell pubescentes, calice breviores. ù 4 8. = F6 = Calix et corolla extus appresse pilosa; tubus stamineus inclusus. Ovarium glabrum. Legumen ignotum. Dimensions. — Folioles longues de 5-15 centimètres, larges de 3, 5 à 7 centimètres. Pédoncules longs de 30 millimètres; pédicelles longs de 2 à 4 millimètres; calice long de 4 à 5 millimètres; corolle longue de 9 millimètres. ; | Guyane française : enviroi.s de Godebert, bas-fonds; nom vulgaire : pois sucré jaune à grandes feuilles; mars 1920 | Wachenheïm , n° 149]. Cet!e espèce se rapproche de llnga nobilis Wild. et des espèces affines. Ses feuilles ont la première paire de folioles insérées près de la base du rachis à environ 1 centimètre de son insertion sur le rameau. Avant la floraison, chaque grappe semble être un capitule sessile et pubescent, puis le pédoncule s’allonge et les fleurs s’espacent de sorte qu’au moment de l’anthèse elles sont disposées en grappe courte, longuement pédon- culée, æ— 117 —- © Nors SUR L'AiRA GUPANIANA GUSS. var. INCERTA Ces, P455, ET Gr, (GRAMINÉES), par Mie Aimée Camus. à À | nr! L - LA 4 … L'Aira Cupamana Guss. comprend en France deux variétés : » Var. genuina Briquet, Prodr. fl. corse, p. 98 (1910): A. Cupaniana ss. sensu stricto. Épillets à une fleur aristée, l’autre mutique. Très répandue dans la région méditerranéenne et en Corse. | Var. incerta Ces. Pass. et Gib., Comp. fl. it.. p. 59 (1868): A. Cupa- . niana ar. breviaristata Asch. et Gr. Syn. Il, p. 284 (1899); var. floculis … utrinque aristatis Parlat, FL. it. [, p. 259 (1848). Epillets formés de deux . fleurs aristées, à arêtes dépassant nettement les glames, l’une souvent _ plus courte, Cette variété, que M. Briquet considère comme rare en Corse, existe aussi - dans le Midi de la France où sa présence ne paraît pas avoir été signalée - jusqu'ici. La var. éncerta semble plus rare que la var. genuina, nous l'avons vue provenant des localités suivantes : $ Alpes-Maritimes : Menton (de Pomm., mai 1865); Saint-Martin-Vésubie _ (A. Camus). Var: Fréjus (Maire), Fe Tropez, Grimaud, Ramatuelle, . Gassin, assez abondante (G. et A. Camus), Hyères, le Fenouillet (Loret), prie près de Toulon (Huet et Jacquin ). … Hérault : Roquehaute (Duval-Jouve), Aude ; Narbonne (Pourret), — 118 — NOTE SUR QUELQUES ESPÉCES DU GENRE CYRTOCOCCUM STAPF, L4 par Mie Armée Cauus. Le genre Cyrtococcum , créé par Stapf pour le C. setigerum Stapf (Pani- cum setigerum P.B. non Retz., P. patens Rendle), espèce d’Afrique tropi- cale, comprend un certain nombre d'espèces d’Indo-Chine, de Chine, de l'Inde, de la Malaisie, de la Polynésie, de l'Australie, rattachées jusqu'ici à la section Gibbosæ du genre Panicum. Ces espèces présentent entre elles des affinités étroites et forment un groupe bien caractérisé par ses épillets aplatis latéralement, à glumelle inférieure de la fleur supérieure très gib- beuse dorsalement, à glume inférieure très embrassante, à glume supé- rieure cucullée, Parmi ces espèces, citons : C. pilipes À. Camus: Panieum pilipes Nees et Arn. ex Büse in Miqu. PI. Jungh. IT, p. 376: P. hermaphroditum Steud.; P. oæyphyllum Hochst. ; P. trigonum Nees non Retz. | Tonkin, Annam, Laos, Poulo-Condor, Siam, Cochinchine, Inde, Ma- laisie, Australie, Mascareignes, Madagascar. C. trigonum A. Camus; Panicum trigonum Retz. Obs. IT, p, g (excl. syn. Burm. ): P. difforme Roth.; P. oibbum St.; P. radicans Bühse; P. repens et Bur- manni Heyne. Siam, Inde, Ceylan. C. patens À. Camus; Panicum patens L. Sp. 58 (1953); P. radicans Retz; P. obliquum Roth; P. accrescens Trin.; P. velutinum Wild. Chine, Formose, Hong-Kong, Tonkin, Annam, Siam, Cochinchine, Inde, Polynésie, Malaisie. Le Panicum Schmidt Hack., qui paraît assez répandu au Tonkin, en Annam, au Siam, au Laos, en Cochinchine, n’est qu’une variété du Cyrto- coccum patens, auquel il est relié par beaucoup d'intermédiaires. Le Panicum Warburgii Mez n’est probablement qu'une forme appau- viic du Cyriococcun patens. Warburg ct Fackel rattachrient d'ailleurs celle plante comme variété au Pan. patrns. C. longipes À. Camus: Panicum longipes Wight et Arn. in Wight, Cat. 1638; Hook, FI. Brit. Ind., VIF, p. 58. Inde, Ceylan. CG. sparsicomum À. Camus: Panicum sparsicomum Nees ex Steud. Syn. Gram. p. 83. Ceylan. «140 ed été LAS PRES AT + — 119 — \ L Conrrigurions À LA Fiore DE 14 Nouverze-CALÉDONIr, PAR M. À, Guisraumin. XXXIV. Pranres recuriuuies par M. Franc (Suite) ©. a — Simarubacées, D. Muelleri Brong. et Gris. — ? Prony (1654 A). _S. Pancheri Brong. et Gris. — Prony (12 A). Burséracées, … Canariellum oleiferum Engl. — Prony (1595 À, 1918). 4 Ces échantillons sont remarquables parce que les rameaux florifères ont bien des feuilles à une seule foliole comme on les a décrites, mais les rameaux végélatifs portent des feuilles à à folioles, les latérales ayant un - pétiolule de 2 centimètres de longueur, la terminale d'environ 5 centimètres, _ avec le limbe 2-3 fois plus grand. È 3 Méliacées. | te Azedarach L. — Prony (95 A) «Lilas». Dm bijugum Seem. — Dombéa (299 A). … D. canalense CDC. — Prony (1561 A). D. gatopense CDC. — Prony (1757 À). … Carapa obovata BI. — Prony (1628 A). . Flindersia Fournieri Panch. et Seb. — Prony (1738 A). 4 Olacacées. … Olax hypoleuca Baïll. — Prony (1743 A). Lasianthera austro-caledonica Baïll. — Prony (1791) Curieux». Anisomal'on clusiæfolivn Ball. — Prony (1731 A). 1) Voir Bull. Mus. , 1920 , p. 254. = me — Pliencées, lex Seberti Panch. et Seb. — Prony (1878, 1901). Oncotheca Balansæ Baïll, — Prony (1866). Célastracées. rymnosporium Bureaviana Loes. — Prony (1 71 9 À, 1719"). Pterocelastrus maginatus Ball. — Prony (1556 A). KRh amnacées. Ventilago neo-caledonica Schltr. — Prony (1530 À, 1902). Colubrina asiatica Brong. — Prony (1704 A). Alphitonia neo-caledonica Guiïllaum. — Prony (1594 A). Sapindacées. Cardiospermum Halicacabum L. — Pont des Français (2105). Podonephelium Homei Radlk. — La Foa (719 A), (1588 A) «Pomaderris ail». Guioa glauca Radik. — Prony (1515 À, 1763 A), Païta (1545 À). G. microsepala Radlk. — La Foa : Pic Ravaux (775 A). G. villosa Radik. — Prony (26 A). Cupaniopsis apiocarpa Radik. — Domhéa (1547 A). C. fruticosa Radik. — Prony (1584 À, 1779 A). C’est à cette espèce et non au Podonephelium concolor Radlk. qu'il faut rapporter le n° 1341. C. glomeriflora Radik. — Nouméa (1668 A). 5 Storthocalyx Pancheri Radlk. — Prony (1684 À, 1842). Arytera collina Radik. — Nouméa ( 2104 ). Anacardiacées,. Euroshinus elegrans Engl. — Pronv (1583 À, 186 ). Dans sa descriplion , Engler indique que les feuilles ont 3 ou 5 folioles : c'est exact pour l'échantillon qu'il a vu, mais sur une autre part du même numéro il y a jusqu’à 11 folioles, caractère qui se retrouve dans les échan- ” tillons de Franc : le petit nombre de folioles n’est pas le cas général, mais un cas anormal. L’E. eleoans doit donc se placer tout à côté de l'E. verru- cosus dont il diffère principalement par les inflorescences et les pédicelles plus longs. E. verrucosus Engl. — Prony (153*). Ag 7 ue Connaracées. 4 Rourea Balansæana Ball, — Prony (1586 A). Légumineuses. Crotalaria sericea Retz. — Ouen Toro (2103). … C.striata DC. — Prony (1817). … ndigofera Anil L. — Prony (804 À, 1606 A). 4 : Tephrosia purpeura Pers. — Nouméa (2128). Arihroclianthus sanguineus Bail. — Yahoué (99 A). Nephrodesmus albus Schindl. — Téné (786 A). … Desmodium umbellatum DC. — Prony (1593 À, 1593" A). | Clitoria ternatea L. — Nouméa (820 A). … Dalbergia monosperma Dalz. — Prony (1735 A). Derris uliginosa Benth. — Prony (1640"*). Sophora tomentosa L. — Prony (1797 À). _ Cæsalpinia Bonducella Flem. — Nouméa (2001). . CG. Nuga Aït, — Prony (270 A). _ C. pulcherrima SW. — Nouméa (1353 À). …. … Strorckiella Pancheri Brong. et Gris. — Prony (33 A). Cassia occidentahs L. — Prony (1827). _ Adenanthera pavonina L. — Prony (1602 A). Leucæna glauca Benth. — Nouméa (1549 A). Acacia simplicifolia Schinz et Guillaum. — Prony (1637 A). Albizzia Callistemon Guillaum. et Beauvis. — Prony (794). Je ne vois pas de différence avec l'A. tenuispica, pour lequel Harms cite —._ le n° 794 recueilli par Franc à la baie de Prony, baiï2 du Nord. - À. granulosa Benth. — Dombéa (618 A), Prony (1715 A). A. Lebbek Benth. — Prony (1774 A). Serianthes calycina Benth. — Prony (1762 A). Rosacées. * Licania gerontagea Schltr. var. Francii Guillaumin var. nov. À typo di differt Jolis apice oblusis vel obtuse acuminatis, rarius acutis, nun- _ quam retusis, venis superne non prominentibus inferneque vix vel non conspi- à cuis et floribus minoribus. + Prony (1873), très rare. L Mixtirugneces, Argophyllum montanum Schltr. — Prony (1552 A). Codia floribunda Brong. et Gris. — Prony (1671 À, 1775 A). | Not. bois Nouv.-Cal., p. 206 et 274 (1874 )], espèce qu'il faut nettement distinguer du P. ternata Brong. et Gris | Bull. Soc. bot. de France, IX, p. 76 (1862)]. Le n° 226 de Franc, déterminé par Schlechter, Pancheria ternata Brong. et Gris doit être rapporté à cette espèce. P- LL HERT a C. nitida Schltr. — Prony (1501 À, 1585 À, 1686, 1686 À, 1806 A). Pancheria alaternoides Brong. et Gris. — Prony (1564A, 1854 ,1858). — var. lanceolata Pampan. — Prony (1569 À, 1847). P. elegans Brong. et Gris. — Prony (1620 A). P. ferruginea Brong. et Gris. — Dombéa (1976). P. hirsuta Vieïll. ex Pampan. — Prony (172 À, 172° A). P. Seberti Guillaumin nom. nov. — Prony (1843). Cette plante est absolument identique au Panchera ternata Panch. et Seb. P. ternata Brong. et Gris. — Prony (1746 A). Geissois pruinosa Brong:. et Gris. — Prony (81 À) «Pomaderris rouger. G. racemosa Labill. — Païta (1819 A). Spiræanthemum austro-caledonieum Brong. et Gris. — Païta (674 A). Correspond exactement à la description de Pampanini [ Ann. di Bot., If, 5o (1905)] et possède un androcée diplostémone. D'après la des- cription de Brongniart et Gris [ Bull. Soc. bot. France, IX, p. 74 (1862) |, le S. austro-caledonicum aurait des fleurs isostémones ; or, sur le type même, il y a 8-10 étamines ainsi que l’a noté J. Poisson (mss. in herb. Mus. Paris). Cette plante correspond aussi à la description de S, pubescens Pampan. [Ann. di Bot., If, p. 50 (1905)], dont je n’ai pas vu le type; en sorte qu'il est possible que ces deux espèces soient identiques. Cunonia Balansæ Brong. et Gris. — Yaté (2108). C. macrophylla Brong. et Gris. — Prony (291 A). C. purpurea Brong. et Gris. — Prony (106 A). Droséracées, Drosera neo-caledonica Hamet. — Prony (1865). Rhizophoracées. Rhizophora mucronata Lam. — Prony (1656 A). Grossostylis biflora Forst. — Prony (1599 A). C'est à tort qu'on a réuni les C. biflora Forst. et grandiflora Brong. et Gris, qui diffèrent, à première vue, par la taille des fleurs. Le C. biflora semble Gu reste {rès rare, n'ayant été jusqu'ici recueilli qu’une fois Ba- lade, par Vieillard (n° 455). d'oxbrétacées, Lumnitzera coccinea W. et Arn. — Prony (1648 A, 1646 À, 1870). — 123 — Myrtacées. Bæckia ericoides Brong. et Gris. — Prony (1648 A) «Bruyère». Callistemon Pancheri Brong. et Gris. — Prony (459 A). C. suberosum Panch. ex Brong. et Gris. — Prony (229 A). Melaleuca Bonatiana Schlir. — Plaine des Lacs (1760 A). _ M. Leucadendron L. — Nouméa (13 A). _ M. pungens Brong. et Gris. — Prony (1774 A). Tristania Callobuxus Ndzu. — Dombhéa (326 A). T. glauca Panch. ex Brong.. et Gris. — Prony (256 A). *Moorea aquarum Guillaumin nov. sp. … Frutex, fohis anguste lanceolatis ( 1,5-2,5 cm. x 0,3-0,5 em.) supra in- tense viridia, subtus pallidiora, apice obtusa, basi anguste cuneata, breviter {13 mm.) petiolata, primum argenteo-pilosa, deinde supra glabra, infra ap- - presse pilosa (primo aspectu glabra, pilis dhfficillime conspicuis), costa com- …— picua, nervis immersis. Flores sat numerosi, solitarii, terminales vel axillares, … pedicellati, pedicello gracili, apice 2- bracteato, bracteis fiiformibus, 2 mm. longis, receptaculum infundibuliforme, bracteis æquilongum, intus pilosum, … extra appresse argenteo-pilosum ; sepala 5, patula, lanceolata, extra et intus ad marginem pilosa ; petala 5, paiula, ovata, apice obtusa, basi breviter un- Le guiculata , extra argenteo -pilosa, intus glabra, 3 mm. long'a ; stamina cirea 20, … hbera, inæqualia, majora petala subiequantia , Ji rene fhformibus sensim leviterque subulatis, basi pilosis, ovarium receptaculo vix dimidio adnatum, … globosum, apice haud depressum, pilosum, stylo erecto, subulato, stamina minora æquante, stigmate punctiformi, bast piloso loculis 3, ovulis erectis. Fructus semiglobosi, gracilhter pedunculati, sepalis patulis præditi; semina _tantum abortiva vidh. Prony : bords de la Yaté (1788 A), Prony, bords des cours d’eau (1714 A). Rappelle un peu laspect de M. streptophylla Guillaum,, mais s’en dis- üngue par la pilosité des feuilles et des organes floraux et la forme des pétales. M. artensis Montr. — Prony (1569 A). M. buxifolia Guillaum. — Prony (1789 A). M. Deplanchei Guillaum. — Prony (1688 A, 1701 A). AL. foribunda Guillaurm. — Prony (1978). ff. streptophylla Guiliaum. — Prony (1715, 1385, 1785 À). Spermolepis gummifera Brong. et Gris, — (243). Calycorectes rubiginosus Guillaum. — (255 A). Metrosideros oper SFR Labill, — Prony (1685 A), La Foa (703 A). — forma Franc Guillaum. — Prony (696 À, 1685). Xanthostemon aurantiacum Heck. -— Prony (236 À). MOT X. myrtifolium Pampan. — Prony (1794). Rhodomyrtus andromedoides Brong. et Gris. — Prony (1670 A) «Arbre . à carottes ». Myrtus artensis Guillaum. et Beauvis. — Cap N'dua (702 A). : M. emarginatus Panch. ex Brong. et Gris. — Prony (1619 À. M. paitensis Schltr. — Prony (1859). L M. rufo-punctatus Panch. ex Brong. et Gris. — Prony (208 À … Eugenia Gacognei Montr. — Port boisé (1767 A). | E. stricta Panch. ex Brong. et Gris. — Prony (1782, 1784 A). Jambosa pseudo-malaccensis Vieïl. ex Brong. et Gris. — Prony (1928). Syzygium artense Montr. ex Guillaum. et Beauvis. — Prony (1535 A, 1694 A). S. macranthum Brong. et Gris. — Prony (1748 A). . S. multipetalum Panch. ex Brong. et Gris. — Prony (392 À, À æNoirot». S. patens Panch. ex Brong. et Gris. — Prony (1525 À, 1923). S. wagapense Brong. et Gris. — Prony (1783 A). Pilocalyx Baudouini Brong. et Gris. — Prony (1939). Lythracées. Pemphis acidula Forst. — Prony (1644 À). Onagrariacées. Jussieua suffruticosa L. — Prony (537 À). Sanydacées. Homalium kanalense Briq. — Prony (1659 À). Passifloracées. Passiflora fœtida L. — Nouméa : vallée des Colons (840 A). *P. incana L. — Nouméa (103) distribué par Bonati sous le nom erroné de P. quadrangularis L.(,. * P. suberosa L. — Nouméa (1364). Ombhellifères. Apium Ammi Urb. — Prony (1892 ). Q) Cf. Bull. Mus., 1919, p. 217. Aralnées 1 t R. ne — Prony (1897) Chou». TE 1 Se à «Chou». us Brong. et Gris. — Prony (38, 38 À, 16344). 126 — CoccIDIOSE DES SERPENTS. par Me Marie Puisauix. Chez plusieurs espèces de Serpents de diverses provenances mortes pendant l'année 1920 à la Ménagerie des Reptiles du Muséum , nous avons rencontré des coccidies présentant toutes cette double particularité d’ap- partenir au genre Éimeria et d’être localisées dans la vésicule et les voies biliaires. Dans tous les cas aussi, il n'existait que des formes extra-épithé- tiates du parasite, ce qui tient vraisemblablement à ce que les infections coccidiennes évoluent souvent d’une façon simultanée dans l'organisme qu’elles parasilent, et que, ayant dü attendre la mort des animaux pour les examiner, leur infection était à la phase tardive de la multiplication, celle de la mise en liberté des kystes. CoccipiosE DE CERASTES CORNUTUS. Trois sujets provenant d'Algérie étaient parasités et ne présentaient que des kystes localisés dans la vésicule biliaire. Ces kystes à contours régulièrement elliptiques se présentent depuis leurs premières phases, celles où le contenu grossièrement granuleux rem- plit une membrane mince et déformable. Is mesurent à ce stade et suivant leurs deux axes 21 pu sur 15. Arrivés à leurs dimensions définitives el con- tenant 4 sporocystes, ils atteignent 25 y sur 18. Dans un très petit nombre d'entre eux les sporoblastes primitivement granuleux sont développés en sporocystes sphériques, d'un diamètre moyen de 10 x ; mais on peut voir très nettement dans chacun d’entre eux deux sporozoïtes ne présentant encore aucun mouvement, et aucune de ces petites formes mobiles n’était mise en liberté dans le liquide environnant ou dans la membrane du kyste. En 1912, M. Chatton a décrit, chez la même espèce et chez l'espèce voisine Cerastes vipera, une coccidie qu'il appelle coccidium cerastis ( Bull. Soc. Zool. de France, t. 37, 1912, p. 8-10), et qui s’est trouvée localisée aussi dans Ja vésicule biliaire à l'état de kystes. Il est fort probable que malgré les différences de dimensions (48 u x 20) des kystes de la forme observée par M. Chatton, il s’agit de la même espèce, qui pourrait être appelée £imeria Cerastis. Ê | — 127 — Cocciniose De ZAMENIS, sp. ? … Chez une Couleuvre probablement originaire du Brésil, mais dont le ‘à genre seul a pu être déterminé, nous avons rencontré dans la vésicule biliaire, et là seulement, une forme libre de la coccidie et les kystes de . multiplication dont elle provenait. … Kystes. — Les kystes forment un dépôt pulvérulent blanc jaunâtre dans … Ja bile de couleur vert sombre et visqueuse. Ils sont régulièrement ellip- liques et se présentent à tous les stades, depuis l'état uniformément gra- - nuleux de leur contenu jusqu'à celui où ils laissent échapper les quatre . sporocystes ou les huit zporozoïtes qui proviennent de ces derniers. …_ Suivant le stade où on les considère, ils mesurent de 28 à 30 pe suivant - eur grand axe et 15 à 18 suivant leur plus petit diamètre. — Les sporocystes sont sphériques et ont un diamètre de 10 4. On aperçoit nettement dans les plus mürs d’entre eux deux sporozoïtes allongés et . incurvés lépèrement sur un gros reliquat central. De plusieurs d’entre eux nous avons vu sorlir successivement 8 sporozoïtes agiles, se présentant sous la forme de vermicules un peu renflés à un bout et amincis à leur extrémilé antérieure. [ls mesuraient en moyenne 19 # de long sur une épaisseur de 4 à 5 y. L’infection était moyenne et touchait probablement à sa fin. Nous proposons de l'appeler Ermeria Zamenis. Cocciviose Des CoULEUVRES T'ROPIDONOTES. Un lot de 43 Couleuvres (Tropidonotus natrix L., type et variété …— Persa Pallas, Tropidonotus tessellatus Laur.), arrivées d’une ménagerie en mal 1920, sest montré particulièrement infecté par une même coccidie et simultanément parasité par plusieurs espèces de Vers. Un même sujet portait souvent jusqu à 5 parasites différents : une coccidie el quatre espèces de Vers, Cestodes ou Nématodes. Les autopsies, échelonnées depuis cette époque jusqu’à épuisement complet du lot, nous ont montré que 8 sujets seulement étaient indemnes de toutes infections et de tout parasitisme. : 4 portaient à la fois des coc- cidies et des Vers, 14 des coccidies seules, 7 des Vers seuls. Nous nous bornerons, dans cette note, à l'infection coccidienne, particu- lièrement développée chez la variété Persa, à habitat le plus méridional de l'espèce Tropinodotus natrix. Les 4 spécimens de Tr. tessellatus élaient indemnes de coccidie, et un seul d’entre eux était parasité par des Vers, les mêmes chez toutes les Couleuvres, TEA — 1928 — Kystes. — Comme chez la Couleuvre Zamenis, les ookystes se pré-. sentent à tous les stades de leur développement, depuis les plus jeunes à membrane mince, à contenu uniformément granuleux et à noyau unique, jusqu'aux plus mürs qui ont complètement développé leurs 4 sporocystes, contenant ou laissant échapper chacun 2 sporozoîïles. Les plus jeunes kystes ont de 10 à 12 p suivant leur petit axe, 17 à 25 pm suivant le grand: les kystes mürs mesurent 20 et 32 p suivant leurs deux axes. Les sporoblastes sphériques ont de 7 à 11 x de diamètre et les spo- rozoïles qui s’en échappent mesurent 4 à 11 4 de long sur 2 à 1 de dia- mètre. Quand on traite les kystes par un liquide fixaleur, ou qu’on les laisse mourir dans la bile retirée de la vésicule, la déhiscence des Sporocystes s'effectue dans la membrane du kyste, que l’on voit alors remplie par les 8 sporozoïtes différemment orientés. Mais les kystes mettent un temps assez long à s’altérer dans la bile, aussi bien que les sporozoïles à mourir. Après un mois de conservation en pi- pette ouverte, les sporozoïtes élaient encore vivants; après six mois, bien que la bile füt putréfiée, les kystes avaient conservé intacts leur forme et les détails de leur structure. Debaisieux (La Cellule, 1914, t. XXIX, 2° fase., 1 pl), qui a aussi trouvé une coccidie du même geure chez Tropidonotus natrix, donne comme dimensions extrêmes des kystes mürs de 30 à 38 uw pour le grand axe, de 18 à 20 g pour leur petit axe; ce sont Ià des différences trop peu marquées pour faire de la coccidie que nous avons observée chez une tren- taine de sujets une espèce distincte de celle que Debaisieux a dénommée le premier Étmeria Cystis-felleæ. BULLETIN j DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. a —————— ANNÉE 19291. — N° 2. =D = . 196* RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 9h FÉVRIER 1991. PRÉSIDENCE DE M. L MANGIN, DIRECTEUR DU MUSEUM. a ACTES ADMINISTRATIFS. M. ze Présioentr donne connaissance des nominations suivantes : … M. Jousix (L.), Professeur, a été élu Membre de l'Institut (Aca- - démie des Sciences) le 14 février 1921 ; ME Brière (Y.) a été nommée Stagiaire à la Chaire de Minéra- _logie (Arrêté du 14 février 1921); M. Vernrau (R.), Professeur, a été promu Officier de la Légion ; . d'honneur | Service de santé] (Décret du 23 février 1921 ); M. Forrewps (J.), Secrétaire, a été nommé HT de la Légion d'honneur (Décret du 1° février 1921 ) ; M. Rovous (V.), Assistant, a été nommé Chevalier de la Léoion . d'honneur [à titre militaire | (Décret du 4 février 1921 ); …. M. Lecexore (R.), Préparateur en congé, a été nommé Chevalier de la Lépion d'honneur fSous Secrétariat: d'État du Ravitaillement | _ (Décret du 14 février 1991 ); Muséum. — xxvir. 9 — 130 — M. Joie (J.J.), à Witley (Surrey), a été nommé Correspondant du Muséum sur la proposition de M. le Professeur E.-L. Bouvier (Assembléé des Professeurs du 17 février 1921). PRÉSENTATION ET DON DE COLLECTIONS ET D'OUVRAGES. £ M. le Professeur E.-L. Bouvixr présente une série de Papillons rapportés d'Angleterre par M. F. Lx Cerr, et donnés en majeure partie par M. J. J. Jorcey. M. le Professeur Trousssarr présente de la part de M. Eugène Simon, Associé du Muséum, Correspondant de l'Institut, un ouvrage intitulé : Histoire naturelle des Trochilidæ (Paris, L. Mulo, éditeur, 1921), que celui-ci vient de publier. On sait que ce distingué natu- raliste s’élait voué, dès sa Jeunesse, à la recherche et à l'étude des Arachnides, dont il a donné l'histoire naturelle en deux éditions (1864 et 1895). Mais, en 1887, à la suite d’un voyage au Vene- zuela, 1l résolut de varier ses travaux zoologiques en y joignant, par un contraste des plus élégants, l'étude des Oiseaux-Mouches ou Trochilidés, choisissant ainsi, comme 1l le dit lui-même, deux oroupes «aussi dissemblables que possible». Ge nouveau livre de l’auteur est le résultat de trente années de recherches et de soins, pour faire de sa collection de ces merveilleux Oiseaux une des plus riches et des plus complètes qui existent. La Bibliothèque du Muséum possède la maonilique Monographie des Trochilidés de Gould, en six volumes in-folio, renfermant 420 planches, où M" Gould a peint, d’un pinceau prestigieux, et dans le milieu que ces Oiseaux recherchent, toutes les espèces de cette famille connues il y a près d'un demi-siécle. Le livre de M. Simon est le complément indispen- sable de cette monographie qu'il résume et met à jour jusqu’à l'année 1920. La Bibliotheque du Muséum a reçu les dons suivants : 1° De M. Edmond Perrier : La Terre avant l'histoire. Les origines de la vie et de l'Homme. Paris, 1920. 8 Li n — 131 — De M. Paul or Canne, Directeur général des Mines de ’echelbronn : | La source de pétrole jaillissante de Pechelbronn. Paris, 1920; Exploitation du pétrole par puits et galerie. Paris, 1921. 3 De MM. Gienoux et GC. Horruanx : Le Bassin pétrolifère de Pechelbronn. Strasbourg, 1920. he De la Bal lfour Library, Zoological Department, Cambridge re )1 tirages à part d'articles de Revues diverses sur des sujets variés. à 4% Mission pe Grroncourr en Afrique al 1908-1909- ; “ti 1-1912. Documents scientifiques. Paris, 1920. 6 rue des roches et des minéraux de la collection de À. Camous. 1 < F. # pr. DANS | — 132 — COMMUNICATIONS. RESULTATS D'UN VOYAGE D'ÉTUDE DE DEUX MOIS ET DEMI EN ANGLETERRE, par M. Fo. Le Cerr (Suité) ©. C'est à Witley que j'eus le plus à faire; mon séjour s'y prolongea plusieurs semaines, et ce qui suit peut donner une idée de ce que sont les orandes collections britanniques privées et de l’activité du mouvement lépidoptérologique outre-Manche. La collection du «Hill Museum», à Mr. J. J. Joicey, commencée il y a une quinzaine d'années, s’est accrue avee une rapidité étonnante, surtout depuis l'entrée en fonctions, comme «curator», de Mr. George Talbot. Elle occupe deux bäliments séparés et se dresse aujourd’hui en rivale des plus célèbres. Disposant de moyens puissants, Mr. J. J. Joicey a acquis toutes les collections britanniques importantes mises en vente depuis quelques années : Coil. Druce, Coll. Paynor, Coll. Grose-Smith, Coll. Trimen, Coll. Elwes, etc.; puis diverses collections aliemandes (Suflert, Riffarth), comme les précédentes, riches en «Types» et ayant servi de base à des travaux systématiques d’un intérêt souvent très grand ; enfin quelques collections françaises (Ed. Bra- bant-+ A. Constant, Rhopalocères de la Coll, Dognin), moins marquantes assurément, mais dont le départ appauvrit cependant de façon notable le. patrimoine entomologique francais, d'jà très maigre devant de tels concurrents. Des chasseurs spécialement appointés ont exploré ou explorent en ce moment : Haïnan, certaines régions de l'Afrique tropicale, la Nouvcelle- Guinée, l'intérieur de Céram et divers archipels Mélanésiens. De plus, tout ce qui arrive chez les marchands, on est mis en vente à l'étranger ou aux salles Stevens à Londres, est attentivement examiné au profit de la Coll. Joicey. Ainsi les arrivages, lots el choix se succèdent sans interruption, apportant leurs richesses dont les nouveautés sont aussitôt étudiées et viennent grossir un stock de «Types» déjà impressionnant, auxquels () Cf. Bull. Museum, 1991, n° 1, p. 26. F58 «s'ajoutent encore les «Types» achetés par unités (ceux de Niepelt, par exemple) ou les Gotypesr obtenus d'échange. La famille des Æpgeriidæ % est représentée au «Hill Museum» par une importante série contenant, outre les types de Druce, quelques autres de Hampson, Prout, etc., des $ «Cotypes » de la Biologia Centrali Americana, de la Fauna of British India . et de la Coll. Christoph (in Coll. Elwes). - . Je l'ai entièrement revisée el reclassée, \ découvrant plusieurs espèces Lr Eavelles dont certaines constiluent des types de genres nouveaux. Les unes — et les autres seront décrits et figurés dans le catalogue analytique de la L Coll. Joicey, actuellement en préparation. Depuis mon premier voyage en Angleterre, je n'avais pas revu le Tring a Museum que l'on achevait de construire en 1910. Les nouveaux bâtiments, —… terminés depuis quelques années, groupent maintenant dans leurs vastes s. salles, parfaitement organisées, les diverses collections jadis dispersées dans plusieurs maisons de la pelite ville. Sur l'aimable invite de Lord . W. Rothschild, Je passai à Tring la journée entière du dimanche 26 no- ….vembre, y trouvant, comme il y a dix ans, le plus courtois accueil. — Après avoir admiré quelques-unes des immenses séries qui ont valu aux collections de Lord Rothschild leur légitime réputation, Jeus à reviser sommairement les Ægeriidæ paléarctiques, puis mon honorable confrère me remit, pour étude, toutes les espèces indéterminées de cette famille contenues à Tring, auxquelles il ajouta fort obligeamment les «Types» de Felder, Hampson, Bartel et ceux décrits par lui-même. C'est le 2 décembre seulement qu’il me fut possible d’aller à Oxford en compagnie de mon ami G. Talbot. Nous étions les hôtes de M. le Profes- seur E.-B. Poullon, qui préside avec l'éclat que l'on sait aux destinées du Musée de l'illustre Université. En ce qui concerne l'Entomolosie, et parti- cuhièrement les Lépidoptères, le «Hope Department» renferme sur la faune africaine une documentation remarquable el probablement unique aux points de vue du mimélisme, du polymorphisme et de l'hérédité. Les — Rhopalocères de la faune éthiopienne, surtout Papilionidæ, Pieridæ et Nymphalidæ, y sont admirablement représentés. Toute une élite de fonc- tionnaires coloniaux et de missionnaires adresse incessamment au Pro- fesseur Poulton le produit de chasses, d'élevages et d'observations recueillies avec le plus grand soin et d’un très vif intérêt. En ce moment même, le docteur Eltringham, qui élabora sa belle monographie des Acraeidæ à Oxford , achève d’y reviser les Nymphalides africains du genre Neptis. Le Docteur Poullon soumit à mon examen les Æoerndæ du «Hope Department» et me confia les espèces indéterminées, toutes africaines. De même que Mr. Joicey et que Lord W. Rothschild, il adjoignit à cette docu- mentalion les «Types» décrits par Walker, Butler, Westwood, Swinhoë, Hampson, etc., figurant dans les collections soumises à ses soins, — 134 — Il ne me restait plus à voir que les quelques « Types» décrits par Linné, dont la collection est, comme on Le sait, conservée au siège de la « Linnean Society » à Londres. Sous l’égide de mon confrère du British Museum, M. J. H. Durrant, qui m'accompagna à + Burlington Houses » le 7 décembre, j'examinai à loisir, grâce à l’aimable courtoisie du Docteur Jackson, ces vénérables ancêtres. L'éminent Bibliothécaire de la +Linnean Society » voulut bien, de surcroît, nous montrer en détail le Musée des reliques lin- néennes, conservées et classées avec un soin admirable. Conformément au plan que j'avais formé, soit au cours de mes dépla- cements, soit dans leur intervalle, J'entrepris d'assurer au Muséum de Paris la collaboration des divers spécialistes britanniques. Ce n’était guère aisé, car la besogne ne manque pas à ceux qui se sont fait un nom dans leur spécialité, mais là encore je dois rendre hommage à la sympathie qui me fut témoignée. À Witley, le concours du curateur du Hill Museum, M. G. Talbot, nous était naturellement acquis d'avance, et sur son intervention M. J. Joicey mit à notre disposition pour la détermination des Hétérocères ( Noctuideæ principalement) Miss E, A. Prout, chargée spécialement de cette branche au «Hill». Son frère, M. L.-B. Prout, de Londres, le maître incontesté des Geome- tridæ, accepta également d'étudier nos spécimens de cette famille, déjà bien représentée chez nous par la collection de feu Thierry-Mieg et nn cer- lain nombre de types de Guenée. Au British Museum j'eus le plaisir de rencontrer M. Edward B. Meyrick, qui s'occupe spécialement des Microlépidoptères et à la compétence duquel j'avais déjà fait appel. M. Meyrick conseutit, lui aussi, à étudier tous les micros que le Muséum lui adressera. Quant aux trois assistants du service des Lépidoptères à l’Entomological Department du British Museum, ce sont pour moi des amis, et leur concours le plus amical nous est assuré. L'importante question de la communication des + Types» du British Museum fit l'objet de plusieurs entretiens avec mes confrères du «Natural History», mais sa solution ne dépend pas d’eux. Favorables à la communi- cation réciproque des documents d'étude, ils ne peuvent actuellement que se conformer au règlement qui l'interdit. Le Directeur lui-même de ce haut établissement n’a pas le pouvoir de le modifier ni d’en atténuer la rigueur. L'administration des Musées britanniques, et notamment de celui d'Histoire naturelle, est en effet réglée, conjointement avec les départe- ments ministériels intéressés, par des conseils de «Trustees», composés de personnalités éminentes, choisies en dehors des cadres administratifs ofliciels, et aux décisions desquels sont soumises toutes les manifestations actives et les initiatives concernant la vie desdits Musées. Fort heureusement, Lord W. Rothschild occupe parmi les + Trustees » — 135 — à British Museum une place éminente; m'aulorisant de nos relations, je me permis de l’entretenir de nos desiderata en même temps que sir Sidney “Harmer, Directeur du British Museum (N. H.), à la Maison de l'Institut de à France même, où ces messieurs, invilés par mes soins, avaient bien voulu accepter de passer la soirée du 29 uovembre. Sans pouvoir prendre Ld enprpement ou de décision ferme, ces Messieurs envisagèrent, je dois à dire, le sujet en question de la manière la plus tail et la plus on IL suffirait sans doute, maintenant, que la chose fût reprise ofliciellement par le Directeur et le Conseil des Professeurs du Muséum de Paris pour qu’elle ait les plus grandes chances d'aboutir à une solution favorable. Du reste, l'accueil que j'ai reçu partout où je suis allé en Angleterre, “et qui s'adressait , je pense, autant au Français et au Préparateur du - Muséum qu’à l’Entomologiste, prouve combien sont cordiaux pour nous es sentiments de nos voisins et alliés. Un simple fait illustre mieux que 5m mots celte affirmation. Quand j'eus achevé l'étude et le classement de ses Æpgerüde, M. Joicey, “qui savait par mon ami Talbot et les conversations que nous cûmes en- … semble la misère du Muséum et particulièrement du service des Lépido- —… pières, me demanda s'il me serait agréable de rapporter à Paris quelques- unes des espèces qui nous manquent. J'acceptai avec empressement, mais non sans fairere marquer que ce qui nous fait surtout défaut, ce sont des — espèces rares ou de découvertes récentes. Il fut alors convenu que je …reviendrais à Witley pour choisir les spécimens en question, et, les 5 el — 6 décembre, MM. Joicey, Talbot et moi-même nous passämes les journées entières à réunir un magnifique lot de 378 spécimens, dépassant de beau- coup toutes les espérances que j'avais pu concevoir. Vingt-cinq espèces ou races locales, toutes nouvelies pour la collection du Muséum, se trou- : “aient représentées par des «cotypes», et la plupart des autres, connues seulement par un pelit nombre d'individus, soit par des rallotypes» ou des exemplaires provenant des lots originaux , ou bien encore par des . spécimens tirés des grandes collections acquises par M. Joicey. En. résumé, lorsque je rentrai à Paris le 9 décembre dernier, j'y rapportais, outre le don magnifique du grand collectionneur anglais, 4 28 Lépidoptères, donnés également par M. W. Schmassmann d’Enfield, plus de 240 Papillons acquis chez les marchands et aux salles Stevens. 7 Hespérides remis en échange (le premier!) par le British Museum; tous les «Types» et les spécimens indéterminés d'Æyerüde des Musées . de Willey, de Tring et d'Oxford. Les Lépidoptères de la Mission J. de Rohan-Chabot étaient déterminés # "al … et la collaboration des meilleurs spécialistes anglais assurée au Muséum. LL …. La question de la communication des «Types» du British Muséum était _ amorcée favorablement, et celle des échanges avec le même établissement — 136 — résolue en principe puisqu'elle avait reçu un commencement d'exécution et que j'avais créé un précédent. Enfin ma documentation personnelle sur les Æpgeriidæ — but prin- cipal de mon voyage — sans avoir abouti, faute de temps, aux résultats que j'escomptais, se trouvait cependant très larement accrue par le grand nombre de notes et croquis relevés sur une partie importante des «Types» de Walker, Butler, Hampson, etc. En exposant les résultats obtenus au cours de ce voyage, entrepris à titre personnel et sans mandat officiel, j'ai surtout voulu attirer l'attention des Naturalistes du Muséum sur l'intérêt considérable, je dirais même la nécessité qui s'impose aux Naturalistes français de sortir de l'isolement presque slérile où nous nous complaisons, de prendre contact et de nouer des relations aclives avec nos confrères étrangers et surtout britanniques. Les collections anglaises, publiques ou privées, sont d’une richesse incom- parable; nos voisins ne demandent qu'à les mettre à la disposition des travailleurs de chez nous, mais encore faut-il que ceux-ci ne craignent pas de se déranger et de se donner un peu de peine. DE LA + k ? — 137 — SUR CERTAINES DISPOSITIONS VALVULAIRES DES VEINULES SUS-HÉPATIQUES, par M. H. Neuvizze. L'existence de valvules dans l'appareil sus-hépatique est, pour le moins, d'une exirême rareté. Il a été décrit des dispositions valvulaires dans les veines centrales des lobules du Phoque et du Chien, mais ces descriptions laissent bien des doutes sur la nature exacte des dispositions observées. Brissaun et Sapourin( ont mentionné, chez les deux Mammifères pré- cités, dans les vaisseaux collecteurs des capillaires (auxquels ils attribuent, conformément à la manière de voir de SapouriN, non pas la position intralobulaire habituellement admise, mais une position périlobulaire). «des replis comparables, toutes proportions gardées, avec les valvules con- niventes de l'intestin». Dieucaré © à décrit les veines intralobulaires du Phoque comme «présentant un diamètre transversal considérable et très variable, en raison de nombreuses bosselures... se caractérisant par la moindre épaisseur des tuniques veineuses à leur niveau»: aux points rélrécis, ajoute-t-il, «la paroi est plus épaisse et fait dans la lumière du vaisseau une saillie qui esquisse une valvule». Disucaré a figuré la disposition qu'il décrit ainsi; d’après cette figure, il est facile de voir qu'il s’agit de dilatations et de rétrécissements très irréguliers à la fois dans la forme de chacun d'eux et dans leur disposition d'ensemble; celte disposition ne présente aucun arrangement de quelque netteté; si elle forme par places des «esquisses de valvules», celte apparence est bien peu accentuée et son caractère valvulaire est extrêmement douteux. Ayant eu à étudier la vascularisation hépatique des Hippopotames, et ayant constaté, dans certaines de leurs veinules sus-hépatiques, l'existence de véritables valvules, j'ai tenu à comparer ces dispositions à celles que présentent les autres Mammifères aquatiques et ai repris, à celte occasion, l'examen des vaisseaux sus-hépatiques des Phoques. Les pièces plongées directement dans l'alcool ou le formol, sans injection préalable, m'ont paru 9 Sur la constitution lobulaire du foie et les voies de la circulation sanguine intrahépatique (Comptes rendus des séances de la Société de Biologie, 1888, p. 797-762). _ @ Sinus veineux du foie du Phoque (Bibliographie anatomique, 1901, p. 233-238). — 138 — les plus propres à ces recherches : je me suis convaincu, en effet, que les injections vasculaires altèrent trop fréquemment la forme des fins vaisseaux du foie, de même qu’elles entraînent les plus étranges méprises quant au volume des sinus veineux sus-hépatiques. Sur des pièces ainsi préparées, c’est dans les veinules collectrices des veines sublobulaires de Kiernan. et non dans les veines centrales des lobules, que j'ai observé, chez les Phoques, des dispositions pouvant être considérées comme valvulaires. La figure ci-contre (fig. 1) suflit, je crois, à mettre ces dispositions en évidence; elles consistent en renflements réguliers, juxtaposés, trans- formant la veine en une série de cavités sphériques dont le diamètre s'accroît comme le fait ailleurs celui des veines de type banal, et dont la régularité, tant pour chacune de ces cavités que pour l’ensemble qu'elles forment, est frappante. De telles dispositions ne sont pas sans rappeler celles des lymphatiques, mais la structure des parois, et surtout la pré- sence de caiïllots sanguins, lèveraient au besoin tous les doutes. | Chez l’'Hippopotame, ce sont également les veinules collectrices des: veines sublobulaires qui m'ont présenté des dispositions valvulaires bien nettes. Mais ici l’aspect est tout différent : les veinules sont d'apparence normale, sans aucune dilatation. Des replis de la paroi forment, dans des plans normaux à l'axe de la veine, des saillies valvulaires rétrécissant le calibre de celle-ci sans présenter la disposition habituelle des valvules veineuses, dont le type est généralement conforme à celui des valvules sigmoïdes de l’aorte. Ces sortes de valvules partagent la veine en biefs de longueurs inégales. La figure 2 en montrera les caractères essentiels; une comparaison avec les valvules conniventes de l'intestin serait ici assez justifiée. Il semble que ces dispositions valvulaires des veinules sus-hépatiques du Phoque et de l’Hippopotame soient, malgré leur différence d'aspect, foncièrement équivalentes. Je crois impossible de les considérer, les unes et les autres, comme capables d'empêcher complètement le reflux du sang, ainsi que le font les valvules du type sigmoïde. Elles doivent en retarder le cours, et, d'autre part, la progression du calibre vasculaire devant rendre le flux vers les grosses veines sus-hépatiques plus facile que le reflux vers les capillaires du lobule, elles peuvent avoir un rôle adjuvant non népligeable quant à l'accumulation et à une certaine stagnation du sang dans le sinus sus-hépatique pendant les plongées. Les mêmes nécessités existant, à ce point de vue, pour les autres Mammifères aquatiques, il m'a paru intéressant de rechercher si des parti- eularités du même genre s’y observent. Je n’ai pas réussi à en retrouver ehez le Dauphin et l'Otarie; les dispositions sinusiformes sus-hépatiques sont cependant, chez ce dernier Pinnipède, identiques à celles des Phoques, et, dans le Dauphin, où elles sont beaucoup moins accentuées, elles sont assez voisines de celles de l’Hippopotame. — 139 — Voilà donc quatre cas où l'adaptation à la vie aquatique a entraîné la — formation de sinus veineux sus-hépatiques. Des deux cas où les sinus sont —. Le plus développés (Phoque et Otarie), l’un présente des dispositions val- — vulaires dans la profondeur du foie, l’autre ne paraît pas en présenter; et LUE OL Cintraet, phot. Fig. 1. — Phoca hispida sub-sp. sibirica Gm. Coupe du foie, sectionnant longitudinalement une veinule sus-hépatique. X 6. Fig. 2. — Hippopotame. Même préparation, même grossissement. des deux cas où les sinus sont le moins développés, l'un (Hippopo- tame) présente, lui aussi, des dispositions valvulaires, tandis que l’autre (Dauphin) en paraît dépourvu. Il n'y a donc pas corrélation entre l'existence de sinus veineux sus-hépaliques, même très développés, et la RU Et ee présence, dans les veinules sus-hépatiques, de dispositions valvulaires. Celles-ci peuvent, semble-t1l, être considérées comme réalisant un perfec- tionnement intéressant à constater, mais dont l’absence est compatible avec l'accumulation de quantités considérables de sang dans l'appareil veineux sus-hépatique. Baissaun el SaBouri (ioc. cit.) ayant rapproché le Phoque et le Chien quant au détail qu'ils mentionnent (voir p. 137) dans la vascularisation du foie, j'ai cherché à retrouver dans le foie du Chien des dispositions compa- rables à celles du Phoque; or c’est tout au plus si quelques-unes des veinu!es sus-hépatiques de cet animal m'ont présenté des tendances à la formation de replis qui, là où je les ai vus, m'ont paru de simples ébauches de val- vules ostiales. Je ne doute pas de la réalité des descriptions faites par ces auteurs, bien que je n’aie pu les vérifier; je reste seulement persuadé qu'elles se rapportent, ainsi que celles de DieuLaré, à des dispositions dif. férentes, quant à leur détail ct quant à leur siège, de celles que je viens de signaler. | | PR À. |: ME - Sur pes Reprirzs be LA REGION pu GRIBINGUI, par M. F. Acer. Parmi la collection de Reptiles et Batraciens envoyée au Muséum par M. Baudon, Administrateur des Colonies, et comprenant 71 exemplaires, une variété nouvelle doit être décrite. En outre, une étude a été faite sur les variations présentées par deux espèces d'Ophidiens appartenant aux genres Psammophis et Dipsadoboa : 1° Dromophis præornatus Schleg, var. Gribinguiensis var. nov. Deux exemplaires examinés. Ils présentent les caractères de Dromophis præornatus Schlee, sauf : Neuf ou dix labiales supérieures dont les cinquième et sixième ou les sixième et septième bordent l'œil. Temporales : 2 + 2 ou 2 + 3. Postoculaires : 2 ou 3. - Ventrales : 186, 190. Sous-caudales : 126. Collection Muséum : 1921, n° 22-25. L'espèce typique n'a été jusqu'à présent signalée que de l'Ouest Africain au Niger. 2° SUR TROIS EXEMPLAIRES DU GENRE PSAMMOPHIS. Je rapporte ces trois individus au Ps. sibilans L. var. E. Blor. Leur provenance commune, leur aspect et surtout leur système de coloration, qui est identique en tous points sur les trois sujets, incitent à penser qu'ils ne peuvent appartenir qu'à une seule espèce. Cependant lun d'eux, par la largeur de sa frontale, qui égale celle des sus-oculaires, el par sa plaque anale entière, sembleroit ensuite devoir être classé : Psammophis regularis Sternf. Seule, la longueur de la plaque loréale, qui n'est que deux fois plus longue que haute, s'oppose à cette attribution. Il ne paraît cependant pas douteux que cet individu, malgré les seules variations portant sur la frontale et l'anale, appartienne à la même espèce que les deux autres . lesquels présentent l’anale divisée, la frontale plus étroite que les sus-oculaires et tous les caractères de Ps. sibilans Lin. Après l'examen de ces animaux, il est permis de penser que les AE caractères tirés de la largeur de la frontale par rapport aux sus-oculaires, ainsi que ceux de l'anale, ne représentent pas une valeur spécifique, mais ne sont que d'importantes variations. ÉCAILLES ÉCAILLE RANGS mm" re FRONTALE ANTÉRO- par rapport aux sus-oculaires. VEN- c PRÉ- POST- D'ÉCAILLES, ANALES. TEM- | LABIALES. TRALES. DALES. | OCULAIRES. | OCULAIRES. PORALES. 17 176 plus étroite. 17 171 : égale. 17 173 plus étroite. Coloration (en alcool). — Dessus du corps et de la partie médiane et postérieure de la tête, bleu noirâtre uniforme. Dessous : les gastrostèges dans leur partie médiane sont gris ardoise plus ou moins mélangé de blanc. De chaque côté du ventre et de la queue court une ligne noire qui est séparée de la teinte dorsale par une bande blanche occupant la moitié inférieure du rang externe des écailles et la partie latérale des gastrostèges. Le museau, au-dessus, est brun jaunâtre, peu distinct. Les labiales supé- rieures, la face inférieure de la tête et le cou sont blanc rosé; des mou- chelures noires sur les labiales et les côtés du cou. Collection Muséum : 1921, n° 24 à 96. 3° SUR LE GENRE DIPSADOBOA. Un exemplaire jeune, du genre Dipsadobou, que j'attribue à D. uni- color Günth, présente, à peine élargi, le rang des écailles vertébrales. Il se rapproche donc, par ce fait, de D. isolepis Blgr. Mais les 17 rangs d'écailles qu’il possède, au lieu des 19 rangs signalés dans cette dernière espèce, en font une forme intermédiaire aux deux espèces, qui me semble devoir conserver le nom de l'espèce primitive, en considérant que le seul caractère de l'élargissement des écailles vertébrales peut être sujet, dans cette espèce, à d'assez fortes variations. Trois autres exemplaires, adultes, de D. unicolor Günth, de la collection d'Herpétologie du Muséum , pro- venant du Gabon et du Chari-Tchad, ne présentent aussi que 17 rangs d’écailles dont le rang vertébral n’est pas ou est à peine élargi. — 143 — LA VALEUR DES CARACTÈRES SPÉCIFIQUES DANS LE GENRE (GASTEROSTEUS LINNÉ, par M. Léon Bertin, AGRÉGÉ DE L'UNIVERSITÉ. Dans son Systema Nature (1758, éd. 10, p.295), Linné ne cite qu'une seule espèce européenne d'Épinoches à 3 épines dorsales (), Gasterosteus aculeatus. Il avait en vue spécialement des individus cuirassés dans toute la longueur de leur corps (corpus ad caudam utrinque carinatum), mais on ne peut dire s’il connaissail aussi des Épinoches à queue lisse et les confondait sciemment, sous la même dénomination, avec les autres. La même incertitude n'existe pas à l'égard de quelques autres natura- listes de la fin du xvm° siècle. Tout en se conformant à la nomenclature linnéenne, ils savent déjà faire la différence des Épinoches plus ou moins cuirassées, bien qu'ils les désignent loutes sous le même nom de (G. acn- leatus. Prenons un exemple : Bloch, naturaliste berlinois, décrit et figure les Épinoches dans deux ouvrages (1785, Ichthyologie, , p.73, pl. 53, lg. . — 1801, Systema ichthyologiæ, p. 122). Or ïl leur attribue successive- ment 13 et 26 plaques latérales sur chaque flanc. La figure est celle d’un individu complètement armé. D'autre part, les Épinoches à 13 plaques sont dites avoir, en outre, une carène caudale. «J'ai trouvé à la queue, dit Bloch , une peau avancée et plissée, » Avec Cuvier (1829, Règne animal, éd. 2, Il, p. 170), puis Guvier et Valenciennes (1829, Hist. nat. Pt, IV, p. PC 11), commence une nouvelle période dans l'histoire de la systématique des Épinoches. L'espèce linnéenne est subdivisée en plusieurs autres, portant les noms de G. tra- churus, semiloricatus, semiarmatus et leiurus (ou pymnurus), suivant que leur armure est continue, interrompue sur les flancs avec carène caudile ou localisée dans la parlie antérieure du corps. Mais ni Guvier, ni Valen- ciennes ne sont rigoureusement aflirmalifs sur la valeur des nouvelles espèces. Leur différence, disent-ils, «ne tient point au sexe ni à l'âge... Reste à savoir si ce n’est pas une variété qui tienne à d’autres causes». En d'autres termes, il se pourrait que les Épinoches constituassent non des a) Les Épinoches à 10 épines sont plutôt nommées Épinochettes et appar- tiennent au genre Pungitius. SR ll. des t espèces, distinctes, mais des variétés locales ou des races géographiques d’une seule espèce éminemment plastique. Le chef de l'École fixiste ne pouvait d'ailleurs tirer de cette remarque aucune conclusion en faveur du Transformisme. L'influence du milieu sur les êtres vivants n’était encore, de son temps, qu’une vague conception de quelques naturalistes et sans aucune preuve certaine. L'indécision régnail donc sur la valeur taxonomique des différentes formes d'Épinoches. Cela explique que les ichthyologistes postérieurs à Cuvier aient pu se répartir en deux clans opposés : l’un, partisan d'espèces distinctes et indépendantes; le second, aflirmant qu’elles sont unies par toute une série d'intermédiaires. C'est au Muséum de Paris notamment que s’épanouirent , dans la seconde moitié du siècle dernier, avec Blanchard et Sauvage, les idées de la pre- mière sorte. Elles reposaient sur l'étude des collections du Muséum ; aussi pourrons-nous en faire une critique sérieuse dans la suite de ce travail. E. Blanchard (1 866, Poissons des eaux douces de France, p. 174-246) distingue 8 espèces d' Épinoches : les 4 de Cuvier et 4 supplémentaires aux- quelles 1l applique les noms de G. neustrianus, Bailloni, elegans et argen- tahissimus. Les différences portent sur le nombre des plaques latérales, — le nombre des rayons aux nageoires, — la longueur des épines dorsales, a longueur absolue des épines ventrales et leur longueur 1 relative par rapport è à Ja pointe du bassin, — le nombre et la forme des dents au bord des épines. Chacune des espèces d'Épinoches, et surtout G. leiurus , pré- sente un certain degré de variabilité dans la coloration du corps et là denture des épines ; mais il s’agit, selon Blanchard, de variations minimes tenant à l'âge, à la saison ou à la nature des eaux. Quelques années plus tard, Sauvage (1874, Nouv. Arch. Muséum, X), dans un travail manquant d'ailleurs d'originalité et qui n’est qu’une mau- vaise compilation des travaux antérieurs, reproduit le système de Blanchard , en ajoutant toutefois quelques nouvelles espèces dont nous reparlerons ultérieurement. Yarrell (1859, History of British fishes, 1, p. 75-90 ) est le représentant des mêmes idées en Angleterre. L'autre école est Lomé, de plusieurs ichthÿologistes parmi lesquels Thompson, Günther, Gébin, Moreau , Heincke, Regan. W. Thompson (1841, Ann. Mag. Nat. Hist., VIT, p. 95-104) examine un grand nombre d'Épinoches venues des its par lies des Îles Bri- tanniques. Ur il observe, dans la plupart des envois, un mélange des G. trachurus, semiloricatus , semiarmatus et leiurus, c'est-à-dire des 4 espèces cuviériennes. Les deux premières formes prédominent en eau saumâtre (étangs litloraux). G. leiurus, au contraire, est dominante en eau douce et doit être qualiiée de Freshwater Stickleback. Manifestement se fait jour dans la pensée du naturaliste anglais une conception plus ou moins nelle de l'action du degré de salinité sur la forme des Épinoches. Ne dit-il Loi DEL oral, 2 on ‘tré SÉÉ … ME Lo af DR DT UT OT CAE CT das as en note : Le nombre des plaques de l'adulte est déjà indiqué chez le jeune et ne change pas si LÉ pinoche poursuit son développement dans le même lieu. Il ant à savoir si ce nombre resterait constant malgré un changement d'habitat, comme le passage de l'eau douce à la mer». Il re- … marque en outre que les plus grands individus sont pêchés dans les eaux k les plus froides. Jamais encore la température ni la salinité n'avaient été —… considérées aussi explicitement comme des facteurs de la variation des 3 Épinoches. # Géhin est l’auteur d’une Revision des Poissons du département de la # Moselle, avec quelques considérations sur le Darwinisme (1868, p. 49- 0h). … De la comparaison d’un millier d'Épinoches, provenant de plus de 70 ri- —…ières ou étangs, Géhin conclut qu'il lui a été impossible de trouver autre chose qu une seule espèce. «On trouve presque tous les passages, dit-i, d'un type à un autre... Dans toutes les séries se trouvent des individus dont le nombre des plaques semble marquer le passage des espèces à ventre lisse (leurus, Baillon:, ekgans, argentahissunus) aux espèces à ventre Lu ou moins PET ET cuirassé (semarmalus , semiloricatus ()).» Il y a, aux environs de Briey, des intermédiaires entre G. leiurus el semiarmatus ; - aux environs de Sierck, des intermédiaires entre G. elegans par la colora- lion et (. leiurus par les épines et les plaques latérales. Nous parlons ici de Günther (1859, Cat. Acanth. Fishes in British Museum , À, p. 2-7), bien que ce ne soit pas dans l'ordre chronologique , parce que sa conception de la systématique des Épinoches esl très VUISIne — de celle de Moreau dont nous parlerons ensuite. Günther oroupe les Épi- noches dans l'unique espèce G. aculeatus, qu'il divise en un certain nombre de variétés : leiurus, semiarmalus, semiloricatus el trachurus. Mais 1 n’en donne explicitement aucune raison. — Venons à Moreau dont l'Hist. nat. des Poissons de la France (1881, I, … p.102-171) est un monument en ichthyologie. Notre pays, d’après Moreau, … ne renferme qu'une seule espèce d'Épinoches, G. aculealus, comprenant six variétés. En outre sont synonymes, d’une part, G. leiurus, Bailloni, 5 elewans et argentatissimus ; d'autre part, Gr. semiloricatus et neustrianus. Un remarquable mémoire dü à Heincke (1889, C. R. Ac. roy. sciences, Stockholm, XLVI, p. 395-410) mérite qu'on s'y arrête assez longuement. Les recherches de l’auteur ont porté sur 10,000 Epinoches provenant de la mer Baltique et des fleuves tributaires. En outre, elles ont été confrontées avec celles d’autres auteurs : * Les deux formes #rachurus el leiurus sont reliées par d'innombrables échelons et peuvent se trouver mélées non seulement en un même lieu, mais dans la même troupe de poissons (+in demselben Schwarme » ). - 2° La forme trachurus, avec rangée de plaques ininterrompue de la tête PA N., dE D * “4 PS Ds, er” LUS. _ " F hr () G. trachurus n'existe pas dans le département de la Moselle. Muséum. — xxvir. 10 "TT. 146 — à la queue, est la forme prédominante en eau salée. La forme leiurus, avec” queue lisse et seulement quelques plaques dans la partie antérieure du tronc, est la forme prédominante en eau douce. 3° Les individus complètement armés (trachurus) sont de plus en plus 4 abondants à mesure qu'on avance vers le Nord, Les G. leiurus, par contre , sont de moins en moins abondants. La conclusion générale de Heïncke est la suivante : «Les différences entre une grande Épinoche d’eau salée et une petite Épinoche ? à queue lisse d’eau douce sont si considérables, qu'aucun | naturaliste n'hésiterait à en faire des espèces distinctes, si l'on ne trouvait facilement, dans toutes les localités mtermédiaires, tous les passages entre elles par milliers d'exemplaires. » Regan (1909, Ann. Map. Nat. Hist., 8. 8, IV, p. 435) est aussi aflir- matif. Après examen, au British Museum , d’un grand nombre d'Épinoches représentant toutes les espèces décrites, 1l arrive à conclure que la plus grande partie de l'habitat du genre Gasterosteus est occupée par une seule espèce, G. aculeatus, qui est très variable. Suivent de très intéressantes remarques sur la répartition géographique des diverses formes en fonction de la latitude et de la salinité. Dans les régions septentrionales, les Épi- noches sont surtout marines et plus complètement armées. Vers le Midi, au contraire, elles sont de plus en plus fluviatiles et moins complètement cuirassées. Nous nous proposons maintenant d'étudier la variabilité des Épinoches sur les pièces conservées de la collection ichthyologique du Muséum, que M. le Professeur Roule a mis aimablement à notre disposition. Nous ne passerons pas en revue les différentes espèces, car ce serail préjuger de leur valeur systématique. L'examen critique des principaux caractères invoqués pour les distinguer nous semble d’ailleurs d’un intérêt plus considérable. Le plan de cette note est ainsi tout tracé : nombre des épines dorsales, — plaques latérales, — taille, — longueur des épines ven- trales, — denture des épines dorsales et ventrales , — nombre des rayons aux nageoires, retiendront successivement notre attention. L. Nombre des épines dorsales. — Les Épinoches sensu stricto (genre Grasterosteus) ont 3 épines dorsales, dont les deux premières tiennent lieu d’une nageoire antérieure et la troisième est le premier rayon de la nageoire postérieure. Cependant les naturalistes qui ont eu en mains de grandes collections d'Épinoches n’ont point manqué d'observer des individus à 4 épines. Quelques-uns en ont fait des espèces distinctes sous les noms de G. tetra- canthus Guv. Val., G. spinulosus Yarrell, G. quadrispinosa Crespon. Sauvage propose même de Îes élever au rang d'un genre nouveau. IL est d’abord remarquable que les Épinoches à à 4 épines ont été trouvées PET D Abe af" cr: 7 29 147 = | 4 bniou, dans la Moselle. à Bayonne, à Nimes, à Édimbourg , dans la baie “de Kiel, ete. Canestrini (1867, Ann. Soc. Nat., Modena, IX, p. 9) a constaté _ que celte anomalie , comme il dit, est assez commune. Sur 5o Épinoches 4 dos et 2 portant un aiguillon L'RTES entre la ponte épine et la _ troisième. …. Heincke (1889, loc. cit.), d'autre part, a fait une comparaison minu- tieuse de toutes les Épinoches à 4 épines qu'il a pu se procurer. Le dos “le toute Épinoche porte une série de 8 plaques osseuses. Les plaques IT IV et V-VI sont respectivement fusionnées deux à deux. Les 3 épines dor- “sales sont insérées sur les plaques ILI-IV, V-VT et VII, ce que l’on écrit, suivant la formule de Heincke, où les chiffres romains désignent les plaques osseuses et les chiffres arabes représentent les épines : D CN), --(V2Vl)-— VI -— VUL, .. La quatrième épine, quand elle existe, peut se trouver sur les plaques 11, IV, VI ou VIL. Elle n'a donc pas toujours la même valeur morpholo- À sp et ne peut servir de caractère spécifique. On doit la considérer comme D anomalie. A l'opposé des Épinoches À 4 épines ont été décrits des individus à “ épines, la troisième étant rudimentaire ou nulle. Grespon les nomme 46, nemausensis où de Nimes. Il s’agit en réalité, comme pour les Épi- noches à 4 épines, d’aberrations pouvant survenir dans une quelconque ds formes d’Épinoches. à IL Plaques latérales. — Une comparaison des diagnoses spécifiques …. rédigées par Yarrell, Blanchard , Sauvage , Moreau, etc., montre un désac- cord au sujet du nombre des plaques latérales osseuses, Les chiffres cilés sont très différents : r CUT LI TC NP RIT RTE 39 31 30 26 25 1 M0 semaloricalus .. .....:.....,. 23 39 20 1h 13 . MC Héiimiains . .:........... 19 1h 13 12 10 RO UE... 10 7 6 5 { … Nous avons montré (1921, G. R. Ac. Se., L. 172, p. 595) que cela lient en particulier à ce que le nombre des plaques est très variable entre … individus non seulement dé localités différentes, mais d’une même troupe à | s et ventrales. «Les épines, dill, présentent sur chaque espèce des caractères propres dont la persistance et, par suite, la valeur caractéristique été appréciées par la comparaison de centaine d'individus de tous les s.» Il est vrai d'ajouter que Blanchard se contredit à la page suivante avouant que «des comparaisons mullipliées suflisent à convaincre que le développement des dentelures des épines est, dans certains cas, un peu plus considérable qu’à l'ordinaire». Cette contradiction n'est pas la seuie s l'œuvre de Blanchard. D'une manière générale, on reste étonné de “Voir combien son livre sur les Poissons des eaux douces de France, élaboré au Muséum de Paris, sur les collections ichthyologiques de cet élablisse- "+. ment, est en désaccord avec ces collections mêmes. Nous pensons qu’il ne “faut pas attacher une grande valeur aux «comparaisons minutieuses et _multipliées » dont il est parlé à tout instant. Les diagnoses semblent plu- tôt avoir élé rédigées, selon la méthode américaine lee nes sur quelques individus choisis arbitrairement. Elles contiennent toujours des précisions à usoires, incompatibles avec l'extrême variabilité du genre Gasterosteus. - Pour revenir à la denture des épines, nous transcrivons simplement quelques remarques sur les épines dorsales des Épinoches que nous avons …péchées à Roscoff l'été dernier. Ce sont des G. leiurus auxquelles devrait correspondre, par conséquent, la fi PR 33 du livre de Blanchard. Cette figure représente des épines dorsales très renflées à la base et bordées d’un grand nombre de pelites dents qui ne manquent que #vers l'extrémité». Or nos dessins effectués sur les Épinoches roscoviles ont de tout autres cè poeires : l'élargissement de base est progressif; les dents sont grosses } peu nombreuses; enfin c’est toute la moitié terminale des épines, ct non seulement leur extrémité, qui apparait inerme. 1 DVI. Nombre des rayons aux nageoires. — I peut venir à l'esprit que le nombre des rayons aux nagcoires est constant chez toutes les Épinoches bee | d'une même espèce, variable au contraire entre les différentes espèces, et constitue par suite un excellent caractère spécifique. En fait, plusieurs auteurs (Parnell, Yarrell, Sauvage) ont attribué aux quatre espèces cuvié- riennes des formules radiaires rigoureuses (?). Yarrell, par exemple, dis- tingue les formes G. leiurus, semiarmatus et trachurus par le nombre des rayons mous aux nageoires dorsale, pectorales et anale | Cr VOUS LU ORNE An Sn Joe sr. EUR 11P, 8 À. GC. Semiarmaius, .: , 1%... 0 cs re DAC 10 P, 9 A. Gtnaohumus,,, 45205000 TONER 10 P, ç À. Malheureusement ces formules sont fansses, ou plutôt n’expriment que des valeurs moyennes, quelquefois même pas réalisées par le plus grand nombre des individus de chaque espèce. Moreau et Günther sont plus près de la vérité quand ils écrivent des formules radiaires analogues à la sui- vante : 10-19 D, 10-19 P, 8-9 À. Une seconde idée à laquelle on pourrait avoir tendance à se rallier est que le nombre des rayons aux nageoires varie sous l'influence du milicu (température, salinité, elc.) et permet de définir des races locales. N’a-t-on pas, en eflet, reconnu l'existence d’uno race européenne et d’une race amé- ricaine de Maquereaux en comptant les rayons de leurs nageoires dorsales ? Pour des raisons analogues, les Plies de la mer du Nord et celles de 1a Baltique semblent constituer deux races différentes: ainsi que les Anchois de la Méditerranée opposés aux Anchois de l'océan Atlantique. Îl est possible que des faits du même ordre soient à découvrir parmi les. Épinoches, ce que nous montreront plus tard l'étude approfondie de la répartition géographique et l'étude expérimentale de la variation chez ces . animaux, Nous voudrions simplement faire remarquer ici même que nos Epinoches roscovites, péchées d’un seul coup de filet en eau saumâtre, appar- tenant à un banc unique et provenant sans doute d’une seule ponte, offrent cependant une variabilité extraordinaire dans le nombre de leurs rayons. La nageoire caudale a toujours 12 rayons dans sa partie libre, comme che toutes les Epinoches. Les ventrales sont toujours formées d’une épine et : d'un petit rayon mou. Mais les autres nageoires ont un nombre de rayons | variant de 8 à 12 pour la dorsale, de 9 à 11 pour les pectorales et de 7: à 12 pour l’anale. Nous avons même trouvé un individu ayant g rayons à une pectorale el 10 à l’autre. — 151 — >" DescrrPrIoNS ET DIAGNOSES DE (GALERUCINI DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE, . PROVENANT DES RÉCOLTES DE MM. À. Cugvazier gr , FLeury, 5% par M. V. Lapoissière. 1° NOTE. Lætana transverso-fasciata nov. sp. à Types : : 18 exemplaires de la Côte d'Ivoire. Jaune rougeâtre brillant à reflets prourpres sur les un qui sont # ansversalement coupés par une large bande bleu verdâtre: antennes rem- brunies à partir du sommet du cinquième article, poitrine et pattes noires, abdomen jaune testacé ou brun clair. - Tête forte enfoncée dans le pronotum jusqu'aux bords postérieurs des À yeux labre transversal arrondi au sommet el fortement échancré dans son uilieu, bordé dans sa partie arrondie de soies courtes el serrées, et mar- qué sur sa surface de gros pores séligères; sommet des mandibules noir, bistôme avec une rangée de pores séligères sur sa base et quelques poils plus courts recourbés sur la carène faciale qui est étroite et convexe entre ! es antennes, continuée par un sillon léger qui remonte faiblement sur le ertex, calus surantennaires peu saillants, limités en dessus par un sillon | tr asversal net et profond dans son milieu, vertex convexe et lisse; an- “ennes atteignant la moitié de la longueur des élytres, filiformes ®, épaissies du troisième au septième article S', 4 premiers articles enlière- nent jaune rougedtre, les 5-6 noirs au sommet, les suivants entièrement noirs, premier article s'épaississant fortement de la base au sommet, deuxième très petit, quatre fois moins grand que le troisième, 4-5 légère- ment moins longs que le précédent mais plus grands que les 6-10, le dernier allongé cylindrique à sommet acuminé. - Pronotum transversal deux fois plus large que long , bords PRE et base rebordés, bord antérieur échancré, bords latéraux s’élargissant forte- ment dans leur partie antérieure et arrondis au-dessus du milieu, légère- ment obliques vers la base qui est presque droite , angles postérieurs obus, des antérieurs épais, chacun avec un pore sétigète, surface convexe lisse, o “ — 152 — avec quelques points peu profonds vers les angles, creusée en dessous du - milieu d’un sillon transversal profond vers les bords et nul au milieu. mar- quée sur le milieu de la base de deux petites impressions plus profondes chez les Œ. Écusson triangulaire, lisse, sommet obtus légèrement i impressionné. Élytres bien plus larges que le pronotum à la base, allongés, parallèles sur le premier tiers, très faiblement élargis ensuite, s’arrondissant vers le sommet et légèrement obtus à l'angle apical, surface très convexe den- sément et finement ponctuée, marquée d'une légère dépression longitu- dinale en dedans des calus huméraux, d’une autre suturale s’arrêtant vers le premier liers sur une impression transversale oblique, ce qui fait pa- w raître la partie antérieure légèrement bossue. Les élytres sont en outre « comprimés sur la poitrine dans leur partie sous-humérale: ils sont d'un jaune rougetre vif brillant ct coupés en avant du milieu par une large « bande bleue plus ou moins verdâtre, arrondie dans sa partie antérieure coupée presque droit en arrière et s’arrêtant vers le quart postérieure ; cette bande atteint la suture, sauf sur une faible étendue en arrière, et s’ar- rête sur la marge latérale, épipleures étroits disparaissant avant le milieu de la longueur des élytres. Poitrine el pattes noires, prosternum jaune rougeâtre à cavilés coly- loïdes ouvertes en arrière, abdomen jaune-roux ou testacé brunâtre, tous les tibias mucronés au sommet, premier article des tarses postérieurs de la longueur des deux suivants réunis, ongles bifides. Longueur, 9-11 milli- mètres ; largeur, 4,5—5,5 millimètres. d', articles 3—7 des antennes épaissis, premier segment abdominal pro- longé dans son milieu par un petit lobe arrondi concave en dessus et garni de longs poils dressés, dernier segment trilobé, le lobe médian carré forte- ment cilié sur ses bords et creusé d’une fossette lisse sur toute sa surface. L. transverso-fasciata Laboissière se distingue de toutes les espèces con- nues par sa nuance; nous nous sommes étendu un peu longuement sur ses caractères afin de permettre de reconnaître ce genre, plusieurs espèces ayant été jusqu’à ce jour confondues avec les /dacantha. Afrique occidentale : Haute Côte d'Ivoire, bassins de la Haute-Nuon et du Haut Cavally, Danané et ses environs, À. Chevalier, avril 1910. — Haut Sassandra, dans le pays Toura, entre Sanrou et Koualé (F. Fleury), À. Chevalier, 1910. — Dans le pays Dyola, entre Zoanié et Sanrou (F. Fleury), A. Chevalier, 1910. Megalognatha Chevalieri nov, Sp. Types : 28 exemplaires de la Côte d'Ivoire. Noir, élytres bleu foncé ou bleu verdâtre, rarement faiblement bronzé, très finement bordés de testacé de l'angle latéral au sommet, antennes — 153 — noires, les 2—7 articles ordinairement testacé roussätre à la base, parfois presque complètement noirs ou testacés, abdomen testacé jaunätre ou brunâtre jusqu’au brun foncé. Tête noire brillante, parfois le labre et l'épistome finement bordés de lestacé ou de brun. Carène faciale courte, étroite, sillon transversal au- dessus des calus surantennaires profond, antennes atteignant la moitié de la longueur des élytres, pubescentes, les articles de la base brillants, les cinq ou six derniers mats; chez les d', le quatrième article est assez for- tement élargi au sommet, qui est en outre garni d'une forte loufle de poils, 5—6 coniques, le septième présente en dessous une dent abtuse pubescente sur la face supérieure, concave et lisse sur la face inférieure, le huitième sécuriforme concave et lisse en dessous, les 9—10 carénés en dessous vers le sommet, le dernier allongé cylindrique à sommet conique. Pronotum presque carré, à peine plus large que long, bords latéraux faiblement arrondis sur leur moitié antérieure, angles antérieurs glo- buleux, les postérieurs obtus , surface convexe à ponctuation forte et assez serrée, surtout chez les © , les intervalles creusés de points très fins, mar- quée également d’une large impression triangulaire qui fait ressortir le bord antérieur en forme de bourrelet, se continue en ligne lisse sur le mi- lieu et rejoint une autre impression basale plus petite. Écusson en ovale court, convexe, noir lisse avec quelques poils gri- sätres sur la base. Élytres allongés parallèles en avant, comprimés latéralement vers leur milieu , s’élargissant ensuite faiblement en arrière, séparément arrondis au sommet, ordinairement bleu foncé ou verdâtre, plus rarement bronzé avec l'extrême bord apical testacé, leur marge suturale interne s’élargit dans la moitié postérieure en lame horizontale ordinairement brune ou noire, surface convexe densément et ruguleusement ponctuée, marquée d’une légère dépression suturale postscutellaire et d’une autre en dedans des calus qui sont saillants, moins fortement ponctués et plus brillants. Dessous et pattes noirs à pubescence gris jaunâtre, abdomen jaune teslacé ou brun, parfois les deux derniers articles des tarses roux ou bruns. Longueur, 6,5—8 millimètres; largeur, 3—3,5 millimètres. S', Antennes difformes, tibias antérieurs brusquement échancrés avant le sommet sur leur face interne, puis s’élargissant en lame oblique con- tournée en forme de cornet sur laquelle s'insère le premier article des tarses, dernier segment abdominal coupé dans son milieu par un fin sillon, trilobé au sommet ; le lobe médian très oblique rentre dans le pygidium. ®. Antennes et tibias normaux, abdomen souvent très gros et débor- dant les élytres. Afrique occidentale : Côte d'Ivoire : Haut Sassandra, dans le pays Dyola entre Zoanlé et Sanrou (Fleury), A. Chevalier, 1910. — Dans le pays Toura, entre Sanrou et Koualé (Fleury), A, Chevalier, avril-mai 1910. — 154 — Var : Élytres noirs faiblement bordés de testacé sur leur partie poetée rieure . Nes Eux brun foncé, une ©. Megalognatha carinata nov. sp. Types : 8 exemplaires de la Côte d'Ivoire. | Noir brillant, antennes mates à partir du septième article, les deuxième et troisième parfois rougeñtres à la base, élytres bleu foncé ou bleu ver- dâtre, finement bordé de jaune testacé à partir de l'angle latéral, plus fortement à l'apex, dessous noir densément garni de pubescence jaune, abdomen jaune, testacé ou brun. Cette espèce se distinguera de M. Chevalieri dont elle a le faciès et la coloration par les caractères suivants : la ponctuation du pronotum est beaucoup moins forte, à peine marquée, les bords latéraux sont plus net- tement arrondis, les élytres sont également densément et rugueusement ponctués mais plus largement bordés de testacé au sommet; en outre chez les © le bord latéral est orné d’une carène qui commence après le calus huméral et atteint le milieu de la longueur, elle est limitée en dessous et en dessus par une forte impression, la deuxième arquée; celte carène fait défaut chez le G', mais les tibias des pattes antérieures ne sont pas dilatés à leur partie antéro-interne et le quatrième article des antennes n’est ni élargi ni garni d’une toufle de poils à son sommet, les articles suivants présentant les mêmes déformations. Longueur, 7-8 millimètres. Afrique occidentale : Haut Sassandra, dans le pays Toura, entre Sanrou et Koualé. — Pays Dyola, entre Zoanlé et Sanrou (F. Fleury), A. Chevalier, mal 1910. Var. À. ®, pronotum brun roux foncé, deux ©. Megalognata carinata var. rubricolhs nova. ®, pronotum entièrement jaune rougeâtre brillant, labre et épistome bordés de testacé, premier et deuxième articles des antennes roux à la base. Longueur, 8 millimètres, une ®. Afrique occidentale : Haute Côte d'Ivoire, dans le bassin de la Haute Nuon et du Haut Cavally, Danané et ses environs, Chevalier, 1910. Nous avons dans notre collection un deuxième individu © de cette variété provenant de la Guinée. | sv J'< E — 155 — Deruarrires Nouveaux pu Muséum De Paris, par M. Le D' Acrreno Borezur. (Suite.) Psalis purpurea nov. sp. S : Tête bombée d’un noir brillant, sutures frontale et médio-postérieure bien accusées ; parties buccales testacées. Antennes de 14 arlicles, les deux premiers et le troisième, en partie fauves les suivants noirs à l’exception du onzième blanchâtre. Pronotum d’un noir brillant, rectangulaire à peine plus long que large, légèrement convexe dans sa moilié antérieure traversée par un profond sillon médian longitudinal, bord et angles postérieurs légèrement arrondis. Élytres d'un noir brillant avec reflets de pourpre, plus courts que le pronotum qu’ils débordent à peine sur les côtés; coupés droit le long des bords latéranx externes, arrondis à la base le long des bords internes et laissant à découvert un petit écusson triangulaire, bords postérieurs con- vexes, arrondis. Métanotum découvert, son bord postérieur concave. Pattes d’un jaune clair, les faces des fémurs de la première paire ornées d'une longue tache noirâtre, ceux de la seconde et de la troisième paire avec une tache annulaire médiane de même couleur. Segments de l'abdomen d’un noir de poix , luisants, finement pointillés ; légèrement dilatés du 1° au 8°, obtusément anguleux sur les côtés du 7° au 9°. Plis tuberculiformes à peine distincts sur le 3° et le 4° segment. Dernier segment rectangulaire, d'un tiers moins long que large, se rétré- cissant insensiblement d'avant en arrière, légèrement bombé, présentant dans toute sa longueur un sillon médian bien accusé; bord postérieur fauve, coupé droit, limité de chaque”côté par un petit tubercule au-dessus des racines de la pince. Surfaces latérales convexes pourvues sur toute leur longüeur d’une faible carène. Péaultième segment ventral légèrement rugueux, en forme de triangle à côtés curvilignes, bord postérieur lévèrement sinueux. Pygidium conique, peu saillani. Branches de la pince rougeûtres presque conliguës à la base, robustes == 456. =" triquètres et presque droites sur les deux tiers de leur longueur, puis cylindriques se courbant faiblement en dedans et s’amincissant fortement jusqu'aux pointes qui s'entre-croisent, la tranche droite un peu plus courte que la gauche; arête interne lévèrement denticulée sur les deux tiers de leur longueur. Armure génilale rappelant celle de l£uborellia compressa © Borelli. Métaparamères de longueur inférieure an tiers des proparamères, à peine plus longs que larges, en forme de quadrilatère irrégulier, côté externe droit, côté et angles supérieurs interne et externe légèrement arrondis, côlé interne arrondi; sac préputial couvert à l'extrémité de nombreuses dents chitineuses. | ® : Pénultième sement ventral triangulaire avec le bord postéricur” arrondi. Branches de la pince contiguës, triquètres ct presque droites, allant s’'amincissant de la base aux pointes courbées en dedans et entre-croisées. Longueur totale du corps : €, 13 millim. 4; ®, 13 millim. 6. Longueur de la pince : S', 2 millim. 3; ®, 2 millim. 5. Espèce voisine de la Psalis cincticollis Gerst. dont elle diffère par la cou- leur des élytres et des pattes et la forme des métaparamères de l’armure sénitale, qui chez la Psals cincticollis sont plus larges que longs et dont le bord supérieur est sensiblement concave ©. 1 S de la région d’Ouesso (Congo Français). — D'J. Gravot, 1906. 1 © de Bokoué (Congo Français). — Capitaine Fourneau, 1905. ANISOLABIS PLUTO Rehn. À. pluto Reux, Proc. U. S. Nat. Mus., vol. 59, p. 506, fig. 4 (Q), 1905. 1 S'et 2 ® de Kissi, Guinée Française. — À. Chevalier, 1910. Les exemplaires © correspondent exactement à la description originale de Rehn. L’exemplaire G', qui n’a pas encore été décrit, ne diffère de la © que par le nombre plus grand des sewments de l'abdomen. La forme du pénultième segment ventral aussi bien que celle des branches de la pince est identique dans les deux sexes. Longueur totale du corps : S', 18 millim. 1 ; ©, 18 millim. 5. Longueur de la pince : G, 3 millim. 9 ; ©, 3 millim. 5. Cette espèce a été mise en synonymie de l’Anisolabis angulhfera Dobhrn par Malcolm Burr dans le (renera Inseètorum : plus tard, le même auteur, dans son travail sur l’armure génitale mâle des Dermaptères ”, a exprimé } Marcoim Burn, in Journ. Micr. Soc. , London, 1915, pl. XIF, fig. 18, } Inex, loc. cit., pl. XI, fig. 15. °) [new , in Genera Insectorum, Dermaptera , p. 30, 1911. ! Joeu, in Journ, R. Micr. Soc. p. 530, fig. 59, 1915. PS — 451 — | l'opinion que l’exemplaire décrit par Rehn pourrait être la femelle de P'Ani- solabis quærens Burr ou de l’'Anisolabis pagana Burr. Or l'Anisolabis pluto . diffère de l’Anisolabis angulifera : par la ponctuation de l'abdomen, beau . coup plus dense et plus fine; par la forme des sapin de l'abdomen - du &, arrondis sur les côtés et dépourvus de carènes latérales; par le manque de tubercules latéraux sur le dernier segment dorsal; par la forme . de Ja pince et du pénultième segment ventral qui, dans les deux sexes de PA. pluto, est court et largement triangulaire, les côtés se rencontrant postérieurement en angle fortement obtus. La forme du pénultième seg- - ment ventral permet en outre de distinguer l'A. pluto de A. quærens "), dont le pénultième sement ventral est semi circulaire, et de l'A. pagana ?, chez qui il est semi-elliptique avec le sommet faiblement tronqué. L’exemplaire © d'A. pluto décrit par Rehn provient de la Libéria. Euborellia fulviceps nov. sp. Tête plus longue que large, assez plate, lisse, d’un fauve rougeätre, parties buccales jaunâtres, sutures peu distinctes à l'exception de la médio- postérieure. Antennes de 17 articles, le 1°, le 2° etle 15° jaunes, les autres brans ; 3° article subcylindrique long comme la moitié du 1°, le 4° conico- globuleux long comme les 2/3 du 1°, le 5° an peu plus long que le 4°, les suivants coniques S’allongeant el s'amincissant insensiblement jusqu'au dernier, le 7° de Ja longueur du 3 Pronotum plus long que large, te icurement moins larve que la tête, de même largeur postérieurement, faiblement bombé dans L moitié anté- rieure, déprimé le long des bords latéraux et dans la moitié postérieure, traversé dans toute sa longueur par un sillon médian ; bords latéraux droits, divergents et sensiblement relevés, angles et bord postérieur faiblement arrondis. Brun dans la moitié antérieure, les bords latéraux jaunàtres, le tiers postérieur brun-testacé et légèrement TUgUEUX. Élytres lobiformes, ovales, aussi longs que le mésonotum et laissant entre eux à découvert un espace égal au tiers de ce dernier; d’un brun testacé, lévèrement ponctués et rugueux. Métanotum court, son bord postérieur concave, de la couleur des ély- tres, légèrement ponctué el rugueux. Segments slernaux et pattes d’un jaune clair. Segments de l'abdomen d’un marron rougeâtre , plus foncés le long des bords postérieurs, luisants et très finement ponctués. Déprimés et faible- ment dilatés du 1° au 6°, se rétrécissant sensiblement du 7° au dernier ; obtusément anguleux et prolongés postérieurement sur les côtés du 5° () Marcocn Bone, loc. cit. , p. 530, fig. 6o. ®) Inem, loc. cit. , p. 535, fig. 61. — 158 — au 9" Plis tuberculiformes à peine distincts sur le 3° segment, plus mar- qués sur le 4°. Dernier sewment trapézoïdal, se rétrécissant d'avant en arrière, ponctué, faiblement bombé, déprimé et rugueux le long du bord postérieur, présentant dans {oule sa longueur une ligne médiane bien marquée ; hord postérieur sinueux entre Les racines de la pince, surfaces latérales légèrement enfoncées et pourvues dans toute leur longueur d’une faible carène inférieure. Segments inférieurs de l'abdomen d’un marron rougeâtre, pointillés et couverts de longs poils jaunâtres. Pénultième segment rugueux et parsemé de points, en forme de triangle à côtés curvilignes, bord postérieur con- vexe. arrondi. Pygidium conique , peu saillant. Branches de la pince d’un brun rougeätre, ponctuées, symétriques contiguës à {rois arêtes; presque droites, robustes à la base, allant s’amin- cissant jusqu'aux pointes recourbées en dedans qui s’entre-croisent. Longueur totale du corps : G', 12 millim. 7. Longueur de la pince : &', 2 millimètres. Espèce voisine de l'Euborellix compressa Borelli, dont elle diffère par la couleur, la forme des branches de la pince et surtout par la présence d’ely- tres lobiformes. 1 C de Haut-Ogoué, au dela d'Abembé, — R. Ellenberger, 1 912. Anisolabis cavaleriei nov. Sp. d': Tête un peu plus longue que large, médiocrement bombée dans la partie frontale; lisse, parsemée de points peu enfoncés, sutures peu dis- tincles : d’un marron rougeâtre avec le clypeus et les palpes fauves, la lèvre supérieure brun testacé. Antennes de 17 articles, les trois premiers fauves, les suivants bruns, fauves à la base: cylindro-coniques, le 4° d’un tiers moins long que le 5°, le 7° aussi long quele 3°, allant s’amincissant du 6° au dernier. Pronotum rectangulaire, antérieurement de largeur un peu inférieure à celle de la tête, aussi large qu'elle postérieurement ; lévèrement convexe, déprimé le long des bords latéraux, traversé dans les deux tiers anté- rieurs par un sillon longitudinal médian ; bord postérieur coupé droit, angles postérieurs lépèrement arrondis. D'un brun rougeâtre, ferragineux le long des bords latéraux bien relevés; lisse, parsemé de points peu enfoncés. Mésonotum et métanotum d’un marron rougeâtre, lisses, parsemés de points peu enfoncés ; courts, le premier traversé par une faible ligne lon- gitudinale médiane, le second à bord postérieur légèrement concave.] Segments sternaux testacés, typiques du genre. Pattes jaune testacé. — 159 — . Segments de l'abdomen marron rougeâtre, très finement pointillés avec | quelques points plus enfoncés ; dilatés du 1°” au 8°, rugueux et obtusément . angulaires sur les côtés, mais dépourvus de FE A du 4° au 9°. Plis tuber- culiformes du 3° et du 4° segment distincts bien que peu marqués. Dernier segment reclangulaire, sensiblement plus large que long, se rétrécissant _ d'avant en arrière, fablement convexe et légèrement ponctué, rugueux et … fortement déprimé dans le quart postérieur, traversé par un sillon médian | Jongitudinal qui s’élargit en triangle dans le tiers postérieur du segment et présentant de chaque côté une protubérance tuberculiforme à peu de _ distance du bord postérieur, celui-ci fortement épaissi et coupé droit entre les racines de la pince ; surfaces latérales faiblement déprimées et pourvucs … inférieurement d'une carène longitudinale bien accusée. - Pénultième segment ventral rugueux et ponclué en forme de triangle à - côtés curvilignes avec le bord postérieur tronqué. Pygidium non saillant, vertical. Branches de la pince d’un marron rougeâtre; lévèrement écartées à la _ base, robuste, striquètres et faiblement datés du côté interne dans la pre- mière moilié de leur longueur, la branche droite plus sensiblement que la —… gauche; puis elles vont s'amincissant et deviennent cylindriques , se cour- . bant un peu vers le haut, jusqu'aux pointes mousses ; la branche droite courbée en arc en dedans, la gauche un peu plus longue, presque droite _ à pointe seule courbée en dedans. Arête interne légèrement dentelée. Armure génilale : métaparamères terminés en pointe triangulaire, de longueur sensiblement inférieure à la moitié des proparamères, en forme de quadrilatère irrégulier triangulaire au sommet, coupé droit à la base et . sur le côté interne , arrondi dans la moitié basale du côté externe. Sac pré- . putial recouvert de petites dents chitineuses, P x Dernier seginent dorsal plus étroit que chez le mâle, dépourvu de tubercules latéraux. …. Pénultième sement ventral triangulaire avec le bord postérieur faible- _ ment arrondi. — Branches de la pince contiguës, triquètres, droites et robustes allant — s'amincissant régulièrement de la base aux pointes mousses et légèrement courbées en dedans et vers le haut. Arête interne légèrement denticulée. Longueur totale du corps : ', 18 millim. 5; ®, 15 millim. 9. Longueur de la pince : S', 3 millimètres ; ©, 2 millim. 9. Espèce voisine de l’Auisolabis Kudagæ Barr; elle en diffère principalement … par la forme du pénultième segment ventral qui, chez le GS de l'A. Kudageæ , . est échancré postérieurement. et par l’armure génitale mâle qui, chez l'A. … Kudagæ, a une tout autre forme”, 1 d'et 1 © de Kouy Ichéou, — P. Cavalerie, 1910. tot es 7 ï. u) Mazcozm Burn , in Journ. R. Micr. Soc., 1915, pl. XL, fig. 1 — 160 — Narberia tuberculata nov. Sp. S': Couleur générale d’un roux fauve. Tête un peu plus longue que large, sensiblement bombée dans la partie frontale, avec deux points en- foncés entre les antennes: sutures post-frontale et médio-occipitale bien marquées. Antennes typiques de 11 articles d’un jaune grisâtre, le premier plus foncé. Pronotum à peine plus long que large, d’une largeur à peu près égale à celle de la tête, subrectangnlaire avec le bord et les angles postérieurs sensiblement arrondis ; {raversé dans toute sa longueur par un faible sillon médian , de chaque côté duquel on remarque un point enfoncé : moitié an- térieure légèrement convexe, déprimé le long des bords postérieur et laté- raux, ces derniers bien relevés. Élytres de longueur double du pronotum qu’ils débordent de chaque côté de Ja moitié de sa largenr, épaules arrondies, côtés latéraux parallèles, bords postérieurs coupés droit. Aïles peu saillantes de longueur égale au tiers des élytres. Pailes d’un jaune testacé, longues et grèles, le premier seoment des tarses une fois et demie aussi long que le second et le troisième réunis. Abdomen finement pointillé, bombé, dilaté en son milieu, plis tuberculi- formes du 3° et snrtout du 4° segment très accusés. Côtés des 6° au 9° seg- ment obtusément anguleux postérieurement et pourvus dune faible carène granuleuse, plus accusée sur les 8° et 9° segments où elle se termine en un petit tubercuie. Dernier segment trapézoïdal, deux fois plus large à la base qu'à l'apex, bombé, fortement déclive d'avant en arrière, déprimé en son milieu avec un gros point enfoncé à peu de distance du bord postérieur, celui-ci rebordé et faiblement arrondi ; surfaces latérales arrondies présen- tant dans le tiers postérieur du segment une carène saillante pourvue de tubercules. Pénultième segment ventral court, sensiblement arrondi postérieu- rement. Pygidium peu distinct, conique. Branches de la pince subcontiguës, déprimées et horizontales, lévère- ment sinueuses exlérieurement et rebordées en dessus le long du bord interne dans le premier tiers de leur longueur; puis elles vont s’amincis- sant, sont arquée en sellipse allongée et deviennent subcylindriques jusque près de l’apex, à peu de distance duquel elles présentent en dedans une dilatation triangulaire et s’amincissent de nouveau en forme de croc jus- qu'aux pointes aiguës qui s’entre-croisent. Arête interne léoèrement denti- culée et granuleuse de la base à la dilatation triangulaire. ® : Sepments de l'abdomen dépourvus sur les côtés de carènes granu- leuses ; l’exemplaire manque de pinces. RS 161 — Lotale du corps : G', 18 millim. 2 ; ©, 16 millim. 5. ur de la pince : G', 7 millim. », distincte par la présence de carènes granuleuses et de tubereules s des segments de l'abdomen et par la forme de la pince qui > de Kouy-Tchéou, région de Pin-Fa. — Père Gavaleric, 1808. emplaires jeunes dont la couleur claire, d’un roux fauve, est proba- ent due à une mue récente. Muséum. — xxvnr. 11 — 162 — Les Mousriques pe France, par M. E. Sécuy.. Culicinae!'. B. Appareil génital d' : 1° article des forcipules portant des protu=« bérances, des lames ou des épines subapicales. Pièces du pénis très diffé renciées. | | D. — GENRE Culex Linné 1758, Syst. Nat., ed. X, 602. TABLEAU DES ESPÈCES. 1 - (4). Abdomen avec des bandes d’écailles claires à la base des seg- ments. Appareil génital G': 1% article des forcipules avec 1-2 soies en raquette ou foliacées (4° groupe). Fig, 28. — Palpes des Culex Q. 1, C. pipiens L.; — 2-3, C. pyrenaicus ; — h-5, C. hortensis. 2 —(3k Seoments abdominaux à bandes claires étroites. 1°° fourche alaire” à pétiole court. ® : palpes annelés de blanc, de 3 articles (fig. 28-41) \ e d': palpes à poils longs et serrés; 1” arlicle des forcipules avec une G) Voir Bull. du Muséum, 1920: n° 3, p. 293; n° 4, p. 322; n° 5, p. 407% n° 6,.p. 512. D D — 163 — - soie en raquette et 2-8 courtes soies unciformes, Long.: 4,5-5,5 milli- sé 1. GC, pipiens. — (2). Segments abdominaux à bandes claires très larges et blanches. É 1° fourche alaire à pétiole long. ': palpes à poils courts et dispersés ; 1 article des forcipules avec 5-6 longues soies unciformes dont au . moins deux foliacées. Long. : 4-5 millim. 5. 9, C. laticinctus. _ä (1). Abdomen avec les bandes claires situées à l'apex des segments. _ App areil génital : 1° article des forcipules dépourvu de soies en 4 re. (5° groupe.) Fig. 29. — Forcipules de l'appareil génital & du Culex hortensis. “5 — (6). Segments abdominaux à bandes claires dilatées sur la ligne mé- … dio-dorsale. 1° fourche alaire à pétiole long. © : palpes tachetés de blanc au milieu, de 4 articles (fig. 28,4-5). S: 1° article des forcipules por- tant une protubérance chitineuse préapicale (fig. 29). Long. : 4,5— 6 millimètres. 3. G. hortensis. …h — (5). Sesments abdominaux à bandes claires rétrécies sur la ligne … médio-dorsale. 1° fourche alaire à pétiole court. © : palpes sans tache …. blanche, de 4 articles (fig. 28, 2-3). G': 1° article des forcipules sans — protubérance chitineuse, 2 longues soies unciformes. Long. : 4,5- 4 5,5 millimètres. _k. GC. pyrenaicus. QuarRiÈMe GROUPE. _ Larves à siphon respiratoire environ six fois aussi long que large. 1. C. prprexs Linné 1758, L c. 3 commun partout. . Les œufs des Culex sont agglomérés en nacelle après la ponte et flottent à à la surface de l’eau au moyen d’un appendice vésiculeux ou flotteur. A: Bianchi-Lischetti (Physis, IV, 18, 588; 1919) a donné la figure du Dovur de l'œuf d’une espèce de Gulex. Le flotteur des œufs du Culex pipiens diffère assez sensiblement de celui décrit par Lischetti (fig. 30); 4 11. — 164 — il est très caduc et sa chute, en dégageant les orifices micropylaires, pro- voque assez souvent la désagrégation de la nacelle, l'immersion des œufs et la mort de l'embryon. Fig. 30. — Flotteur des œufs du Culex pipiens. a, œuf après éclosion; — b, pôle céphalique de l'œuf muni du flotteur; c, pivot du flotteur et canaux aérifères ; — d, flotteur ; — e, position des œufs sur l’eau. 2. C. Lariacrus Edwards 1913, Journal Asiatic Soc. of Bengal, IX, NB: 40. Fontainebleau, en mai (J. Séguy : Mus. Paris). Gibraltar (C.-E.-P. Fowler); Tunisie : Île Djerba (A. Weiss : Mus. Paris); Syrie : Beyrouth (D' Landrieu : Mus. Paris); Tibériade (D' Annan- dale ). Brazzaville (coll. Seuy : Mus. Paris). Cette espèce est peut-être synonyme du Culex molestus Forskäl 1779, Descriptiones animalium, 85. CINQUIÈME GROUPE. Larves à siphon respiratoire long (ind. = 8 ou 10). 3. C. nortensis Ficalbi 1889, Bull. Soc. ent. ltal., 27-217, 16 (1899). Syn. geniculatus Blanchard 1905 (non Olivier 1791) Moust., 367, 154; — geniculatus Brolemann 1918 (non Olivier 1791) Ann. Soc. ent. Fr., LXXXVIT, 435; — Maillotia pilifera Theobald 1907, M. C., IV, 274; Edwards, B.E.R., IV, 5, 8 (1913). 1.6 +ale, cle Toute la France, en été, avec le Culex pyrenaicus, mais moins commun. Italie, Sardaigne, Sicile (Ficalbi, Blanchard) ; Macédoine (Joyeux); Pales- tine ( Theobald) : Algérie (Ed. Sergent); Soudan (Surcouf : Mus. Paris). NO, © Les larves vivent dans les mares à Anopheles, avec celles du Culex pyre- naicus Brol. Elles diffèrent des larves de cette dernière espèce par les an- te nues grêles, entièrement de couleur sombre (fig. 31, b); le siphon respi- ratoire porte de nombreuses touffes de longues soies. … à Fig. 31. — Plaques mentales et antennes des Culex. a, Culex pipiens; — b, Culex hortensis; — ce, Culex pyrenaicus. h. C. pyrenarcus Brolemann 1918, Ann. Soc. ent. Fr., LXXX VIT, 47: Villeneuve, Bull. Soc. ent. Fr., 55, 6 (1919). … Syn. geniculatus Langeron 1916 (non Olivier, non Blanchard, non Brolemann), Bull. Soc. Pathol. exot., IX, 438; — Sergenti Theobald 1903, M. C., INT, 218 (®). Commun partout, principalement dans l’ouest de la France (mai- _ novembre). … La larve du Culex pyrenaicus est commune dans les mares herbeuses. - Elle est immédiatement reconnaissable à son siphon respiratoire long, j Eu, garni de quelques petites touffes de soies, et à ses antennes dont la partie apicale seule est de couleur sombre (fig. 31, c). - … Les travaux récents sur les faunes locales de l’Europe occidentale men- - tionnent 18 espèces de Culicides piqueurs. L'étude précédente porte ce chiffre à 30 et signale plusieurs espèces nouvelles pour la France, où cer- — 166 — laines paraissent atteindre une des limites de leur distribution géogra- phique. ë Le Stegomyia fasciata, ainsi que les Ochlerotatus Mariæ , O. maculiventris ,« Theobaldia longeareolata et Culex laticinctus existent à demeuré sur les“ bords de la Méditerranée. Ces espèces, dont les deux dernières s'avancent 3 au Nord jusque dans la région parisienne, semblent êlre à la limite sep-« tentrionale de leur aire de dispersion. L’Ochlerotatus nigripes, espèce de Laponie et du Groenland, atteint à Fontainebleau sa limite extrême vers le Sud. Les O. dorso-vittatus et punctor, répandus dans le nord de l Europell et relativement rares en France, n’ont pas encore été signalés dans les” régions méridionales. La plupart des autres espèces, dont quelques-unes « sont domestiques, se trouvent communément dans toute la France. Bien que les observations réunies sur les Moustiques français soient encore incomplètes, elles permettent cependant d’esquisser quelques re- marques générales sur leur habitat le plus fréquent". Ces remarques, réunies dans le tableau ci-contre, serviront de conclusion à ee travail ©). En terminant cetle note, je tiens à exprimer loute ma reconnaissance « à M. le Professeur E.-L. Bouvier pour l'extrême bienveillance avec laquelle il m'a accueilli dans son laboratoire. Cette étude a été faite d’une façon plus complète grâce à ses conseils et à l'intérêt qu'il a bien voulu porter à ce travail. M. P. Lesne, qui a été le premier instigateur de cette étude, et qui a toujours été pour moi le guide le plus éclairé et le plus bien- veillant, a droit à ma vive gratitude. Après m'avoir remis ses notes sur les Moustiques de Macédoine, M. Lésne a bien voulu revoir mon manuscrit et les épreuves. Je suis heureux de le remercier ici, ainsi que M. J. Surcouf qui m'a donné de précieuses indications et m’a aimablement fourni d'in- téressants matériaux d'étude. Je dois à l’'éminent spécialiste M. J, W, Edwards des notes sur les Culex Sergenti, les Ochlerotatus prodotes et punctor; je lui dois aussi plusieurs Moustiques d'Angleterre et la détermination du Culex laticinctus. Je lui adresse mes plus vifs remerciements. Des divergences d'opinion sur l'étude des Culicides ne me font pas oublier que je dois beaucoup à mon savant maître M. le D° Villeneuve, qui ne m'a jamais ménagé les conseils et les encouragements. Je le prie de vouloir bien recevoir ici hommage de ma reconnaissance. Q) T1 convient de remarquer que certaines larves de Moustiques peuvent s'accom- moder d'habitats extrémement différents. ® Les Culex laticinctus, Ochlerotatus nigripes et maculiventris, dont les pre: miers états ne sont pas encore connus, ne figurent pas dans ce tableau. — 167 — “euêrod ap sed ay1od ou mb uoydis ne oqqesseuuosox quomagerpouuut 150 oaaez er (6161) 108041) sexy ded ojm09p Je quowumosgi oquoanosap 299d87 (1 “addote49p uoiq 21107endsei uogdis un 9e4r SOA] ‘AVNIOTIN") “edtoyerid -Sox uoydis sues SOAJET ‘AVATTHHAONY ‘ne9, ANS JUEJO/ eJjoeu ue no osseuI uo soJowoéde snpuod sm (gyr-6y7 “d ‘neorqe] np & odnoxd) xayn") sep odnour *S99H295$0p jueteitmioduo; soxetm S9T SUP : 919 UA ‘4 *puoy} © Ans JUEQUIOY J9 S9dJOURUUE ‘neo,p SsuUOrJ2ejp0n soyrod S9f SUEP JUawajost snpuod sjao : sdumequd ny “y : (cÿys-1975 *d ‘neojqe] np odnouxâ) spy; sop odnoxn ‘NP9] 9p 998} -INS 8, E S9U9N02 ‘JUS -0st snpuod sync sgoydouy | *D70700.100.0110} MP]DQ00YT 19 bi œhp à piluod0g : xaynole 2179 -pnod eipnez JL ‘SOJEUOrpIIQUI SUOLBHI S07 sUCG "sauuodynonu saoydouy ‘mypmnuuv mipogoonx “suadud xon”) "+ "suuuodinonu sopoydouy e soxew se suep JU9ANOIY 98 (odnorë 0) snovuoul d'yo sisuoga0y xomnn Sep ‘(odnois ,g) v7997nn sop soae] So ‘xonn sep odnoxd np sosodso so ha vrrtrateeeeeese ee MPADIYIU] SNYOURYAOUIDT Pen een es ee DEENÉ “Oo “SstUneAEE I Q SNIDMIQ-0SA0P ‘() “SUPIUVI SN1V1010400 | 9P odno4$ np sosgdso so[ sono] ‘sna4ou1) Ssapap t'enParsemnenens ose AO NT MINE) resesesseseeseseeseesee ee: QUDI00 (Q) “sngpound ‘Q “snypmovumyouponb sn1v1047420) HP NOM OUTRE" Es de nr PRG TION QUE" PERTE Re N° A SIND 8n107049)49() °RIrRIPIPR NRA e SAUBI-SRSQIOUIN ‘0 “NN0p ‘Q ‘2DLDIU ‘O “SNIPOUNÉ 8N1020197400) vresseese ee SDINAUOS * SNULYD9 SN01040]49() sessssssssesssee SBU0001Q/0 vihwuopodoyr.10 enesseesesseseesse ee snaqunq{ sojoydouy nessessessssssesssse ee enyn0un/iQ SOJ0ydoup sessssesmessessses + SUUAÏYNIDU S9J0ydouF TC À venostesnomepes-ep ere" HOBTIEEDD 5029087 PDU Poe RE a mn so9adse £ sj9407 79 sioq ‘serreid ‘sdmego ‘sonqeyg xnerT "+++" *"SOIQ1]S0I0J JUAUMIAAISNIIXE 29940 ‘19104 en role 4 + no ad el l 2 EC ONE OR PR TE \sdmeyo sop sorresoduey sou soyrjed je sosso4 | vestes: **SoAN9]} Sep pI0q np S92099I2 IN de tie die ap neo] su£gp quau -RUU0ISR220 NO JO 9p NPAF SUEP JUPUET[ON} -IQUY JUOAIA SOAIP, S9] JUOP Sojesopi so29ds4 +++ *89SI0Q XNOIF SO, suep quoesieqd es seynpe So] ‘Salqie S9p S2SSBASID S9p NO SNOJ} S9P XPH RS PR EE be ne Pt 7 pe UC R : SIBIEUI ‘So9][I0[OSUS UOU ‘SAR? *SPIOIJ XREY “aquepuoqge uore9494 e ‘ S99[[0[0SUe SApAt) XNEF *ENAOÔAUX SATA AT LYHAYH F Rss. ss ais — 168 — TABLE DES NOMS DE GENRES ET D'ESPÈCES U), Aedes Mg......... 141, 143, 145, 147 Aedes HD Ki ere 9293, 225, 326 Abdes (grogpe):-- "AL RTE +167 is SIOphe. TA EN em *- 517 albionensis MceG................ +167 albopunctaius Rdi. 12425... 323 Allotheobaldia Brol........... 515, 516 annulata Schrk....... 52, 53, 57, 149, 515-517,+167. annulipes Mg....... “.s-t02, 220, 297, 328, 320. dnpihpos M ilen CE sense 326 cunüliarsis Macg-- 2... 10 293 Anopheles Mg......... 51, 64, 55, 324, 518,+167. ANOPHREMAE Le T4 Nimes 54 ,+167 utdlains RILLE) ESF CEA 325 Barberi Coquillet............. 57, 324 Hifarcatus D... 51, 05-57,+167 burcatus Me. Hire. die 55 bifurcatus R. Blanch.......:...., 57 CU A NS APS IE PR 293 cantans My... .… 52,144, 296, 326-329 +167. cons NUE eee JE 329 cinereus Mg. ....... 52, 145-147,+167 cloviper Mb. AR ER et 55, 56 Coelodiazesis D. et K.......... 57, 324 communis DeG... 52,53,141, 998, 229, 322, 326, 328, Lo8 et suiv.,+167 concinnus Steph. :5.,........ 0. Log confirataius Atrih:-. 7 Sir res 326 Cols 1555. 143-147, 325, 518 +169 Culer {L.) Fab, Srk2% 2. 54, 145 Guier (groupe). F3 Ta res +167 Culicada Felt....... 145, 225, 396, 413 Culicella (Felt.) Ség..... 514, 515, 518 ,+167. Culicélse Feill. 2:53 2205, 3926 CULICINAE. ...... 54, 55,141, 295, 329, D12,+169 +167. COTE TE 2 - ee - or eiyeepene ko7 Cyclophorus Eysell................ 57 detritus Hal...... ... b2, 53, 229, ho8, h12, 413,+467. : diversus Theob............. «<. 52, 413 dorsalis Mg.......... ... Db3, 4o7, 408 dorso-vittatus Vill. .. 51, 228, 229, ho8, Log, Lk13 ,+166,+167. Ecculex Felt. (subg.) ........ 3922, 3926 Ecculex (Felt.) Hdw..:2282 . 146 echinus Edw.......... 324, 325 +167 fasciata Fabr. 05 115, 993, 224 ,+166 ,+167. Jascitlus. RD. RL... 223 Finlaya Theob. (subg.)... 227, 322, 393 Jlavirostris Mg. ...... d'Anne a .….. B14 fumipennis Steph... 53, 516, 518, 519 Jfuscus 0.5.5 PS RER RTE . 146 geniculatus Oliv. (Aedes).. 52, 145, 227-220, 329-325 ,+167. geniculatus R. BI. (Culex)......... +164 geniculatus Brol. (Culex).......... +164 geniculatus Langeron (Culex)...... +165 glaphyroptera Sch........ 51, 616, 517 Grabhamia Theob. .... meunve rs ED, JA guitatus Curtis. .................. 323 Heconini (Coléoptère)............. 324 hortensis’ Fie...2... 53, 518, +162-165,+167. impiger Walk......,..%3,805es k13 implacabilis Walk............... .. 113 jugorum Villen..... 51,228, 325 ,+167 lateralis My. RE 323 laticinctus Edw. ..... +163 ,+164 ,+166 Lesnei Séguy............ 226, 398 longeareolata Macq... b2, 53, 149, 519, 516,+166 ,+167. maculatus Mg............... 326, 329 maculipennis Mg....... 51, 65-57,+167 ®) Les nombres précédés du signe + renvoient aux pages du présent numéro (n° 2 de 1921, t, XXVIT); les autres se rapportent à la pagination du tome XXVT, 1920, LT _ maculiventris Meq....... 297, 407, Lo8 ,+166. D... .... +164 one B. BI ................. 519 ….Marise Serg............ 227, 407, __ Lo8,+166 ,+167. ….…Megarhinus R.-D................. 394 Da ours Lw...........,....... 328 Oral... ... .... +164 _ morsitans Theob..... 53,141,149, 515, D18. _ memorosa-salina Theob............ L19 rom Mp............... ho9g-414 _ memorosus luteo-vittatus Theob. . .... 413 _ nemorosus-salinus Brol. . ..... 413 ,+167 _ nigripes Zett. (Ochl.)... 228, 999, 3206, 408, 413 ,+166. _ nigripes Eysell. (Anoph.).......... 57 _ nigripes Slaeg. (Anoph.).......... 57 nigripes Theob. (Finlaya)... 323 (note.) nigripes Var. impiger Theob........ L13 Mu Theob...:.-.....,....... 326 niveitaeniala Theob................ 517 DS Mr ..............,.,, 147 Ochlerotatus Arrib. (gen.)..... 51, 142-145, 225, 392, ho7, 514,+167 _Ochlerotatus (Arrib.) Edw. subg. 147, 9293, 393, 320. Ochlerotatus (Arrib.) Edw.......... 145 CORNE 323 Orthopodomyia Theob........ 324 ,+167 Der Adi ................, Lo7 Msrbans Walk: ...........,,.., 512 ob... ., +164 - pipiens L..... 53, 146, 147,+162-165 plumbeus Hal. et St. ...... 51, 55, 57, 324 ,+167. DT heobs. ....,.......,... 333 prodotes Dyar........... ... 4h,+166 _ Pseudotheobaldia Theob......, 514, 617 pulchripalpis Rdi................. ho8 _ punclatus Mg........... ba, 227, ho7, 408 ,+-167. — 169 — punctor Kirby. ... 409-414 ,4166 ,4167 pyrenaicus Brol.......,... 53,518, 162-165 +167. quadratimaculatus Mcq.... 52, 228- 230, 410, 413, 1h, +167. quadrimaculatus Say........,... 55, 56 Richiardi Fic. ........:. 51, 149, 519-514 ,+167. rus Gin. (Aedes).:7..,.2.... 4 146 FANNENS MOBSL. 7-26 m0 ras hah SNINUR AE menace eue h12, 413 spores: Adi, 5 ET, 322, 326 septentrionalis D. et K. (Megarh.).. 324 Sreebaalheob}...:... "1. +165-166 SÉMRRUOM-nine ots o à 000 0 à o1e 324 RAR RU... 0... 516 PE PTE 02. . ho7 Stegomyia Theob........ 141, 143, 144, 293, 224. Spam Theoh ="... .:........ 2923 stenœtrus Theob........... EH A 326 LT Du ON TOORNORE ME PAPERS Log CT OPTION TR DRAP OL 408 purcaut Eheob, rss. << 297, 329 sylvestns Thoeob. :.....:..... 329, 326 Taeniorhynchus Arrib..... 51, 142- 145, 512,+167. Theobaldi de Meï. ..........:..... 518 Theobaldia N.-L. (gen.)... 51, 149, 143, 145, 514, 515. Theobaldia (N.-L.) Ség.(subg.). 515, 517 Theobaldinella R. BI...... 225, 326, 514 Coca False. sa 56 FÉROMAROR DU ne pes so de 0e 32/ variepaius SChrke 50 517 vexans Mg.... 51, 225, 322, 325 +167 vexans-vexans Theob.........,,.... 326 ne ae Sremniaunre 51e à + 56 Waterhousei Theob........... 326, 327 Mie Theo. asus. à 2 ho7 — 170 — INSECTES PIQUANTS ET PARASITES AU Cosra-Riva, par M. Pauz Av. Serre, Associé pu Muséum. Le climat de San José, capitale du Costa-Rica (40,000 habitants), située à 1,160 mètres d'altitude, est assez bon, quoique trop égal (20-28° C.) et trop humide pendant la saison pluvieuse (de mai à novembre). De plus, la saison sèche, qui dure de décembre à la fin d'avril, ramène chaque année un vent violent soufflant du Nord-Est, lequel soulève des tourbillons de poussière, sans oublier les invasions de Puces et de Chiques. L’invasion de Puces est produite par manque d'hygiène et de propreté, aussi par la misère et l'indifférence, les Insectes en question ne résistant pas aux lavages à l’eau créolinée. C'est ainsi que les théâtres el cinémas sont des lieux idéaux de reproduction pour ces Insectes que les spectateurs ramènent dans leurs habitations, voire dans leurs lits, ce qu'apprécient seulement les fabricants et marchands de poudres insecticides. Le Costa- Püica est l'unique pays où, jusqu'ici, j'ai souffert de la promiscuité des Puces. Mais je n'ai pas encore habité Lima ! Les Rats et Souris de ville étant nombreux, et un certain nombre d'Opossums vivant dans les faux greniers, une épidémie de peste bubo- nique aurait vite fait ici de décimer la population. Les Costariciens (même ceux des hauts plateaux) sont en outre dotés de la Puce pénétrante, ou Chique, particulièrement abondante en février et mars, surtout dans les endroits où l’on élève des Pores, les pieds de ces animaux étant généralement farcis de ces Insectes. Les gens du peuple qui, presque tous, déambulent pieds nus, récol- tent souvent les Chiques blotties dans la poussière; mais, dès qu'ils sen- tent une démangeaison suspecte, vite ils sortent ou font sortir le petit animal à peine visible à l'œil nu, avec une épingle quelconque, ni flambée, ni même trempée dans la teinture d’iode! Des Européens ou Américains moins bien renseionés gardent parfois des Chiques entre cuir et chair, le plus souvent autour des ongles, pen- dant plusieurs mois: il convient alors de sortir avec précaution la bourse contenant les œufs déjà pondus par la femelle et de bien désinfecter la plaie avec de l’eau oxygénée ou de la teinture d’iode. Des gens sans culture et sans soin ont perdu la vie à la suite de l'infection de blessures subséquentes à l’extirpation de vulgaires Chiques ! taie + rs — 171 — : Mais un des pires dangers de chaque jour est constitué ici par les _ Diptères piquants. En effet, on a trouvé jusqu'ici, au Costa-Rica, 19 espèces de Moustiques des genres Ædes (7), Anopheles (a) et Culex (10), savoir : ) Ædes tæniorhynchus, À. angustivittatus, À. Dupreer, À, serratus, À. podo- graphicus, À. quadrivittatus. | Ædes argenteus, appelé aussi Ædes culopus, Culex Rossi et Stepomyia fasciata, transmetteur de la fièvre jaune, et assez commun, notamment _ dans le port de Puntarenas (côte du Pacifique). On n’a découvert encore au Costa-Rica que deux espèces d’Anopheles : A. Neivai et A. albimanus, ce dernier considéré comme le pire agent de transmission du paludisme. Cette maladie sévit un peu partout au Costa-Rica, non seulement sur les côtes de l'Atlantique et du Pacifique, mais aussi sur les deux ver- sants du plateau central, notamment à Orotina, Esparta, Surubres, etc. (versant occidental); La Concepcion de Cartago, Turrialba, Matina, Tor- —. tuguero, Sixaola, etc. (versant oriental). Au cours de l’année 1919, une … épidémie de malaria causa de grands ravages à Turrialba et Juan-Vinas. On répandit là pour une valeur de 20,000 francs de pétrole, cette huile … importée étant très chère ici. | … En plus des Ædes et Anopheles, les Naturalistes ont signalé au Costa- …. Rica 10 espèces de Culex, savoir : _ Culex corniger, G. mortificator, C. jubilator, C. proclamator, C. coronator, C. latisquama , C. extricator, C. elevator, G. Jenningsi. Culex quinquefasciatus où fatigans transmet la fièvre dengue et la Filaria Bancrofti, qui produit l’éléphantiasis. M. Anastasio Alfaro, directeur du Muséum national de San José, con- tinue à faire la chasse aux Moustiques et il les fait déterminer par M. H. G. —._ Dyar, du Muséum national à Washington. D'autre part, au Gosta-Rica, les travailleurs à la peau basanée ne font jamais les frais d’une moustiquaire. Ce luxe des citadins les fait sourire. Il est fort heureux pour les Costariciens des classes laborieuses que le remède, d’ailleurs insuflisant, se trouve à côté du mal. En effet, les ruis- seaux sont habités par des pelits Poissons du genre + Pœcilie», Gambusia annectens aussi, par l’Astyanax æneus el le Randia Resant, très voraces de larves de Moustiques. Je ne parlerai que pour mémoire des ravages causés ici par les Ankylostomes, les Cysticerques, très communs chez le Porc et le Bœuf; différents Helminthes et Ascarides lombricoïdes ; le Trichocéphale : sans oublier les Amibes, qui foisonnent dans certaines eaux dites potables, mais contenant près de 6,000 bactéries par centimètre cube. En ma qualité de Naturaliste, je dois, le dimanche matin, prendre des — 172 — précautions spéciales, c’est-à-dire m’enduire les pieds, les jambes, le cou et les mains d’un certain mélange malodorant de ma composition, dont la formule figure ci-après : Huile de goudron. .... 1 once. | \Gaiicois 7: 2000 1/2 once. — de poisson. ..... 1 —- |Salol.......... .... 1/2 — — de Pennyroval... 1 — Eau-de-vie camphrée. . tie — de atronnelle ... 1 — Est-ce assez complet? pour ne pas revenir «at home: couvert de piqures de Moustiques et de moucherons du genre Simulie (purujas) ou sand-flies, ces derniers produisant des tumescences rouges qui donnent de terribles démangeaisons pendant plus d’une semaine, morsures dont les consé- quences sont encore inconnues des savants, ou bien, durant la saison sèche, couvert de «coloradillos» (Rougets, Leptes ou Bêtes rouges) du genre Trombidion, ou de Tiques Rhipicephalus sanguineus, la plus com- mune des six espèces de ces Acariens connus à Costa-Rica. En terminant, j'ajouterai que je me suis à peu près débarrassé des Moustiques dans ma maison d'habitation, en plantant, du côté d’où vient le vent, des Riciniers géants (verts et rouges) dont l'odeur écarte les Moustiques, dotés d’un appareil olfactif très délicat. Je noterai aussi, pour mémoire, un essai malheureux de colonisation entrepris en 1919 dans la province du Guanacaste (versant du Pacifique) par vingt Français, y compris quelques femmes et enfants. Tous ces com- patriotes, ou à peu près, contractèrent la malaria en quelques mois, et tous ont regapné la capitale de San José ou la France. De | ET MIT, 2 TRAVAUX SCIENTIFIQUES DE L'ARMÉE D'ORIENT (191 6-1918). ARACHNIDES , par M. Louis Face, Assisrantr Au Muséum D'HISTOIRE NATURELLE. (Suite.) DESCRIPTIONS ET OBSERVATIONS. ———— Nouesiorueze Deniert (E. S.). ®.— Longueur totale, 18 millimètres. Céphalothorax lisse et complète- - ment glabre, noir verdätre, très large en avant ; mamelon oculaire peu « saillant, yeux antérieurs petits et espacés, yeux médians postérieurs un peu plus petits que les latéraux ; chélicères brun noirâtre ; abdomen brun violacé unicolore dans sa partie antérieure, plus clair dans sa partie posté- rieure , qui est ornée de deux lignes transverses lestacées assez peu dis- tincles: tarse de la patte-mächoire offrant en dessous, à la base, une seule . épine de chaque côté , sans épines ou crins spiniformes mélangés aux poils de la scopula ; denticules de la hanche de la patte-mächoire sur deux ou trois rangs; pas d’épines ou de crins spiniformes aux scopulas des tarses antérieurs; scopulas des métatarses de la seconde paire entières; une ou deux épines latérales internes aux libias antérieurs; deux épines latérales de chaque côté des tibias de la 3° paire; une petite épine latérale interne aux patellas antérieures ; trois épines courtes, dentiformes, unisériées sur la face externe, des patellas de la 3° paire; métatarses de la 4° paire sans épine externe sauf une latéro-apicale; griffes de la 4° paire pourvues de trois à quatre dents basales externes et d’une ou deux internes plus avancées. (Fig. 1.) 3 © provenant de Salonique. Je rapporte, avec quelques doutes cependant, les © dont la description vient d'être donnée au Nemesiothele Denieri (E. S.) " de Salonique, connu jusqu’à présent seulement par le Œ! (%) Ann. Soc. Ent. France, LXXXV, 1916. Voir aussi : Le comte pe Darmas (Ann. Mus. Civ. Genova, 1920). — 174 — D'une part, en effet, le genre Vemesia est représenté dans le «proche 1 Orient» par un très petit nombre espèces. Si l'on fait exception d'une M forme propre au littoral de l’Adriatique (N. radiata Kulez. de Buccari), le N. pannonica Herman est, avec une espèce indéterminée que Cnvzer et 4 | Kuzczrnski (1892-1897) citent de Budapest, la seule espèce de l'Orient européen. D'autre part, le N. Denteri, si remarquable par son éperon tibial en forme de pince, dont le doigt externe est articulé, a l’article apical des Fig. 1. — Nemêsiothele Denieri (E. S.) : grifle du tarse IV, côté interne, X 62. filières supérieures plus long que le médian et acuminé. Ce caractère ex- ceptionnel chez les Nemesia (?, et qui est au contraire normal dans la sous- famille des Avicularünæ, se retrouve chez les individus que nous étudions ici. IL semble donc naturel de rapporter au N. Denieri des femelles prises dans Ja même localité que le type et offrant avec celui-ci de tels points de ressemblance. Dans la collection E. Simon se trouvent 3 ® appartenant à cette espèce el provenant également de Macédoine, ZopaRrION FRENATUM E.S. ®. — h-5 millimètres, — Céphalothorax bicolore : partie thoracique blanc testacé, partie céphalique brun rougeûtre, limitée latéralement par RL Fig. 2. — Zodhrion frenatum E. S. Epigyne, X 50. deux bandes plus foncées convergeant en arrière un peu avané la strie tho- racique ; une fine bordure marginale sur la moitié antérieure du céphalo- G) Voir: Le comte ne Dazmas (Ann. Mus. Civ. Genova, vol. XLIX, 1920). noeud 175 pr . thorax seulement; yeux latéraux des deux lignes subégaux, les postérieurs # distinctement séparés des médians: abdomen noirâtre-violacé en dessus, marqué en arrière au-dessus des filières d’une tache longitudinale testa- Ë . cée, plus ou moins découpée sur ses bords; sternum jaune pâle avec une - très fine bordure rougeâtre; ventre noirâtre-violacé, épigastre et filières - teslacés; sur les flancs, de chaque côté une tache testacée en forme de . croissant aigu à bords nets; fémurs de la patte-mâchoire et des pattes anté- rieures fortement rembrunis, mais ornés sur leur face postérieure d’une . tache testacée occupant presque toute leur longueur; plaque épigastrique … (fig. 2) membraneuse, blanc testacé, marque d’une dépression plus large … que longue, arrondie en avant, limitée en arrière par un rebord droit très … légèrement chitinisé; les réceptacles séminaux visibles par transparence sous la forme de deux points brun rougeàtre larsement séparés. Macédoine : 1 © Le type de l'espèce, 1 S' adulte, provient de Naxos. Dans la collection 3 ES. se trouve également 1 ®, prise à Volos. ARaneus Grossus (GC. K.). Le mâle de cette espèce semble avoir été très rarement capturé; il n’en existe pas, Je crois, d’autre description que celle donnée par E. Sox en 1874 dans le premier volume des Arachnides de France (p. 56). Puisque lans les collections rapportées par La Mission antipaludique de Macédoine Fig. 3. — Tarse de la patte-mâchoire et bulbe vus en dessus, X 16 : À, Araneus angulatus Cl.; — B, Araneus grossus (GC. Koch). figurent, avec l'A. grossus, les À. angulatus CI. et circe Aud., j'ai profilé de l'occasion pour comparer les mâles de ces trois espèces voisines. De bons caractères permettent de les différencier, Le tibia de la seconde paire est pourvu, chez les À. circe et grossus, à l'angle apical interne, d’une — 176 — grosse épine portée au sommet d'un fort tubereule saillant. Cette disposi- tion fait défaut à VA. angulatus. Mais celui-ci se rapproche bien davantage, par la forme de son bulbe, de l'A. grossus. Comme chez ce dernier, le style se termine en pointe aiguë (fig. 3), tandis que celui de l’A. circe est aplati et déprimé sur toute sa longueur. Sa base, par contre, est sinueuse du côté interne et découpée en forme d’apophyse obtuse dirigée en avant, tandis que chez l'A. orossus elle est parfaitement arrondie. La forme du folium de l'abdomen, qui reproduit les dessins observés chez la femelle, suffit d’ailleurs le plus souvent à permettre une distinction rapide et exacte des mâles. ÂRANEUS CORNUTUS Var. orientalis nov. var. L’Araneus cornutus CL. est représenté en Macédoine par la forme typique , dont la coloration et la structure sont identiques à celles des individus de l'Europe occidentale, et par une forme beaucoup plus pâle et générale- ment plus petite, à laquelle je donne le nom d’orientals. Fig. 4. — Branche inférieure de l'apophyse du bulbe X 4» : A, Araneus cornutus C1.; — B, Araneus cornutus orientalis nov. var. Epigyne, vue en arrière X 25 : GC, Araneus cornutus orientalis nov. var. ; -— D, Araneus cornutus CI. Cette variété se distingue par sa coloration : le céphalothorax et les ap- pendices sont blanc testacé, mais l'extrémité des tarses est noire et les métatarses ont un mince anneau noir apical: la base des chilicères est blan- châtre; elles ont également leur 1/3 apical noirâtre: le sternum est brun — 177 — nsi que la partie basilaire de la pièce labiale; l'abdomen est fauve pâle, vec une bande longitudinale ventrale et les filières rembrunies. Le mâle a a même coloration, mais avec le tarse de la patte-mâchoire noir. 4 variété ortentalis se reconnaît encore à quelques détails de structure »s organes copulateurs mâle et femelle. Chez le mâle, la branche infé- ri eure, spatuliforme, de l'apophyse du bulbe est dépourvue de la côte interne saillante qu’elle porte chez l'A. cornutus typique (fig. 4). Quant à Po elle est reconnaissable à la forme du scape de lépigyne. Vu en pur. celui-ci se montre sensiblement plus long que large, très con- e dans sa partie supérieure et creusé en fine gouttière médiane dans sa pa rtie inférieure. Dans la forme typique, il est au contraire plus large que w, moins convexe dans sa partie supérieure, et largement déprimé dans sa partie inférieure. * Deux mâles (6 millimètres de long) et deux femelles (8 millimètres) de elle intéressante variété ont été pris à Ostrovo et à Mikra. (À suivre.) Muséum. — xxvur. 19 — 178 — SUR QUELQUES PAOLADES FIGURÉES PAR VALENCIENNES, par M. En. Lamy. En 1846, dans l'Atlas de Zoologie du Voyage de «la Vénus» (1836- : 1839), publié par Du Petit Thouars, Valenciennes a figuré dans 1a planche 24 plusieurs espèces de Mollusques qu'il considérait comme perforants : le texte correspondant n’a jamais paru, et les auteurs qui, comme Carpenter (1857, Report Mollusca West Coast North America, British Ass. Advanc. Science [1856], p. 203; 1864, Supplem. Report, ibid. [1865], p. 523), ont cherché à identifier ces coquilles, ont cra qu'il | s'agissait uniquement d'espèces Ouest-Américaines. Or, dans les collections du Muséum de Paris, j'ai retrouvé un certain nombre de spécimens qui ont servi de modèles pour ces figures et, en réalité, plusieurs d’entre eux ont été recueillis dans l'Ancien Monde (île Maurice, archipel Salomon) ©. Parmi ces coquilles figurées par Valenciennes, je ne m'occuperai dans celte note que des Pholades ©? () J'avais déjà fait la même constatation pour les Cardita figurés dans la planche 22 du même Atlas (1915, Bull. Muséum hist. nat. Paris, XXI, p. 195). @) Les autres Mollusques représentés dans cette planche 24 par Valenciennes sont tous de la côte Pacifique Américaine, et ils ont été déterminés par Carpenter de la façon suivante : L'Ungulina luticola Val. (fig. 5) pourrait être un très mauvais exemplaire de Petricola robusta Sowerby. [ Pour M. Dall (1900, Tert. Fauna Florida, p. 1195), c'est un spécimen usé de Petricola carditoides Conrad]. Le Corbula luticola Val. (fig. 6) serait probablement le Sphenia fragilis Car- penter. Le Bornia luticola Val. (fig. 7) est le Kellya Laperousei Deshayes [ Chironia |. Le Saxicava clava Val. (fig. 8) est une forme allongée provenant probablement d’un trou de Lithodome et assimilable à la var. leoumen Deshayes du Saæicava pholadis Linné. Le Calyptræa perforans Val. (fig. 9) est une coquille qui vivait également dans une cavité creusée par un Lithodome : c’est le Crepidula exuviata Nuttall mss. = Gr. explanata Gould, simple forme du Crepidula Lessoni Broderip — squama Brod. — mvea C. B. Adams. — 179 — PenrrezLa Conrant Val. (Valenciennes, Voy. « Vénus, Atlas de Zoologie, pl. 24, fig. 1, 1 @, 1 b.) . Carpenter regardait en 1857 (Rep., p. 203) le Penitella Conradi comme nn Pholadidea à appendices postérieurs cupuliformes renflés, qu'il ad- -mettait en 1863 (Suppl. Rep., p. 528) pouvoir être le Pholadidea ovoidea “Gould [Pholas] (1851, Proc. Boston Soc. Nat. Hist., IV, p. 388, pl. 15, 1 | De antérieurement, Conrad (1850, Synopsis Genera Parapholas a. Micill [sie = Penitella], Journ. Acad. Nat. Sc. Philad., 9° s., IT, p. 535) “avait reconnu que Penitella Conradi Val. est synonyme de Pholus penila “Conrad (1837, Journ. Acad. Nat. Se. Philad., VIT, p. 237, pl. 18, fig. 7) — Pholas concamerata Deshayes (1839, Rev. Zool. Soc. Cuvier., Il, p. 357; “840, Mag. Zool. Gueérin-Ménev., 2° s., IT, p. 17), de Californie, et l'examen des types du Penitella Conradi, qui, provenant de Monierey (Du Petit Thouars, 1839), sont conservés au Muséum de Paris, confirme l’iden- … lité de cette espèce avec celle de Conrad. … La coquille de ce Pholadidea (Penitella) penita Gonr. est bâillante en “avant chez les jeunes et fermée chez les adultes par un dépôt calcaire …(callum) : elle est divisée de chaque côté par un seul sillon umbono- “entral submédian en une partie antérieure renflée, ornée de côtes rayon- nantes écailleuses, et une partie postérieure subcunéiforme, siriée , tron- 7” quée à son extrémité qui se continue, pour la protection des siphons, par deux plaques cornées plus ou moins divergentes latéralement; les bords — dorsaux des valves sont très largement réfléchis et appliqués sur la coquille ; “(lorsalement on observe deux plaques accessoires antérieures soudées en avant aux pièces du callum et confluentes en un grand bouclier subqua- | er (protoplaxe), et sur les sommets il y a une petite plaque … médiane (mésoplaxe) acuminée en arrière. Cette espèce se trouve sur la côte Pacifique Américaine, depuis la Cali- f ornie jusqu'au Chili : elle a été indiquée également du Japon par Dunker : ik Index Moll, Mur. Japon., p. 171). PeniTeLzLaA xyLoPHAGA Val. (Valenciennes, loc. cit., pl. 24, fig. 2.) Carpenter a d'abord (1857, Rep., p. 203) considéré le Penitellu xylo- Phaga Val, comme un Pholadidea à appendices postérieurs longs et étroits, “puis (1864, Suppl. Rep., p. 529) il a admis que ce pouvait être l'adulte du Pholas rostrata Val. (loc. cit., pl. 24, fig. 4-4 à). … Mais, avec plus de raison, Tryon (186a, Proc. Acad. Nat. Se. Philad. , 12. 180 XIV, p. 219) a fait remarquer que les coquilles représentées par Valen= ciennes dans sa fi igure 2 sous le nom de Penitella xylophaga ®? ressemblent à des Martesia striata : elles sont conservées au Muséum de Paris et leur examen montre qu'eflectivement aucun caractère ne permet de distinguer de l’espèce Linnéenne ces spécimens qui proviennent de l'Île-de-France (Géré, 1818), pas plus que d’autres déterminés également par Valenciennes et recueillis au Japon (Méder, 1842); ils ont simplement leur extrémités postérieure très prolongée, comme dans les figures 32 a-b de Sowerby - (187, in Reeve, Conch. Icon., XVII, Pholas, pl. VHL). | Ce Martesia striata Linné [Pholas] (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 669)“ est une espèce presque cosmopolite dans les bois flottants : notamment les“ spécimens des Philippines et du Japon ne diffèrent sous aucun rapport de ceux des Antilles et du Brésil : M. von Ihering (1907, Moll. foss. Arsen- line, Anales Mus. Nac. Buenos Aires, XIV, p. 329) signale son existence“ à Rio-Grande-do-Sul, mais ne la connaît pas des côles Argentines et fait observer qu'elle ne se trouve ni au Chili, ni en Nouvelle-Zélande. C'est une coquille ovale-oblongue, close en avant chez l'adulte par un callum : la surface des valves est divisée par un seul sillon oblique en une région antérieure, qui est ornée de côtes anguleuses dentelées, et une ré- ion postérieure, qui est munie de rides concentriques et dont l’extrémité atténuée est plus ou moins prolongée, mais ne présente pas d’appendices cornés; le bord dorsal des valves se réfléchit et se dédouble en une partie appliquée sur la coquille et en une partie saillante formant une apophyse qui se trouve cachée sous le bord antérieur du protoplaxe: celui-ci, placé” sur les sommets, est un large bouclier subquadrangulaire, sur lequel, d'après M. von Ihering (1907, loc. cit., p. 330), on observe, dans les exemplaires jeunes, un sillon médian qui est le vestige d'une ancienne division en deux moitiés; il est suivi, en arrière, d’une pièce étroite el allongée (métaplaxe); sur la face ventrale de la coquille 11 y a également une étroite plaque allongée (hypoplaxe) formée de deux parties symétriques plus ou moins soudées. Au M. striata L. doivent également être rapportés d'autres nombreux exemplaires qui, dans les collections du Muséum de Paris, ont reçu de Valenciennes différents noms restés manuscrits : Penitella incisa ©? | hab.?|, P. silicula ® [Saint-Thomas, Antilles (Hornbeck, 1841)], P. hgnivora QG) L'appellation de Pholas æxylophaga avait déjà été donnée par Deshayess (1835, Anim. s. vert., 2° éd., VI, p. 47) au \ylophaga dorsalis Turton. @ Valenciennes a attribué ce nom de Penitella incisa au type de la variété à du Pholas clavata Lamarck (1818, Anim. s. vert., V, p. 446) : or ce spécimen; conservé au Muséum de Paris avec l'étiquette originale de Lamarck, est un Mar- tesia striata L. G) L'appellation de Pholas silicula avait été employée antérieurement par — 11 — Rio Janeiro |, P. stillata [San Blas, côte Pacifique du Mexique (Liautaud, 1 E. P. larvata [Madagascar (Morand, 1843)], P. pisum | golfe Per- siq 1e (Rang, 1839)], P. phaseolina [ Nouvelle-Guinée (Quoy et Gaimard, 189) | D. part, ces derniers spécimens déterminés par Valenciennes Peni- ella phaseolina ont une coquille courte qui correspond à la forme, de D loupe, décrite par Récluz (1853, Journ. de Conchyl., IV, p. H9, J: I, fig. 1-3) sous le nom de Pholus Beauiana et assimilée par Tryon fais. Proc. Acad. Nat. Se. Philad., XIV, p. 220) au Martesia corhicaria Gray, puis par M. Dall (1902, Proc. (4 S. Nat. Mus., XXXVII, p. 289) an À curta Sowerby : mais, tandis que dans ces deux espèces les strie obliques de la région antérieure sont simplement arquées, elles sont forte | ment anguleuses dans le P. Beauiana, qui, par là, se rapproche nettemen du M. striata, auquel, comme l'avait reconnu P. Eicher (1860, Journ. de Conchyl., V IL, p- 339 ), il doit être réuni en raison de tous ses caractères, notamment existence d’apophyses saillantes aux bords dorsaux réfléchis des valves et présence d’un large protoplaxe à bords irréguliers : c’est, tout au ne. une variété raccourcie ©), PENITELLA TuricErA Val. (Valenciennes, loc. cit., pl. 2h, fig. 3, 3 a, 3 b.) … Le type du Penitella tubigera, représenté par Valenciennes dans les figures 3 de la planche 24 du Voyage de «la Vénus», se trouve au Muséum de Paris : 1l provient des îles Salomon ( Hombron et Jacquinot, 1839). j C’est une coquille close en avant, et divisée de chaque côlé par un sillon en une partie antérieure, ornée de très fines stries obliques arquées (mais non anguleuses comme chez Martesia striata L.), décussées par des costules | rayonnantes , et une parlie postérieure munie seulement de lignes concen- driques ; le bord dorsal de chaque valve se réfléchit sur la coquille dans la région umbonale et se prolonge en arrière par une forte apophyse en forme de crochet; tandis que chez M. striata les deux pièces du callum antérieur se continuent supérieurement en se courbant dorsalement pour venir au contact du protoplaxe, au contraire dans l'espèce de Valenciennes, comme ] amarck (1818, Anim. s. vert., V, p. 445) pour une coquille de l'Ile-de-France ; , à en juger par la bus de Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. 1, fig. 19 a-b), serait un Barnea. É ®) Au contraire, comme nous le verrons ci-après, Penitella tubigera Valence. ‘est une espèce bien différente. « ©) D’après Tryon (1862, Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., XIV, i Fat il en serait de même du Pholas teredinæformis Sowerby (1819 MORE Pu16%3 1849, Thes, Conch., I, p. 490, pl. GVIT, fig. 97-98). À — 182 — on le voit très bien dans sa figure 3, la partie antérieure striée de chaque valve forme supérieurement une petite saillie qui s’interpose entre le callum et le bord dorsal réfléchi de la valve. Ce spécimen, ainsi que le montre la même figure, est contenu dans un tube calcaire conique : ïl ne s’agit pas ici d’une formation adventice (siphonoplaxe) attachée à l'extrémité des valves comme chez les Pholadidea (P. penita Conr. par exemple) el certains Wartesia ( M. cuneiformis Say) , mais d’un tube extérieur aux valves dans lequel la coquille tout entière est logée, * 2 Li £ # ps 7 j - 4 c'est-à-dire d'une disposition semblable à celle qui a été signalée par Conrad « 1837, Journ. Acad. Nat. Se. Philad., VW, p. 237, pl. 18, fig. 6) pour” son Parapholas californica et qu’on trouve également réalisée chez le Para- pholas calva Sowerby (1849, P. Z. 5. L., p. 16», pl. V, fig. 4). Or, sur la face interne de ce tube calcaire, à l'endroit correspondant « au dos de la coquille, on trouve adhérents les restes d’un grand bouclier” (protoplaxe), qui se termine inférieurement par une partie bilobée. En . raison de cette forme du protoplaxe, il me paraît probable que ce Penitella tubigera Val. puisse être homologué au WMartesia obtecta Sowerby [ Pholus | « (1849, Thes. Conch., TI, p. 496, pl. CVIIT, fig. 80-81), de l'Australie et des Philippines Puocas rosrraTa Val. (Valenciennes, loc. cit., pl. 94, fig. 4, ka.) Carpenter (1864, Suppl. Rep., p. 529) pensait que la coquille repré- sentée par Valenciennes sous le nom de Pholas rostrata est probablement le jeune du Nettastomella Darwini Sowerby (1849, Thes. Conch., Il, p, 490, pl. CVIL, fig. 76-77), de Chiloe (?. Cette hypothèse est rendue plausible par l'examen des types de cette espèce de Valenciennes, qui, au nombre de quatre individus provenant de Monterey [ Californie] (Du Petit Thouars, 1839), sont conservés dans les collections du Muséum de Paris : comme l’indiquent les figures, les valves de cette coquille sont divisées en deux régions, l’une antérieure ornée de 0) Le nom de Pholas tubifera avait été employé par Sowerby (1834, P. Z.S. L., p- 713 1849, Thes. Conch., IE, p. 499, pl. CVI, fig. 64-65), antérieurement à Valenciennes, pour une espèce différente qui est un Pholadidea de la Colombie occidentale : chez celui-ci, au contraire, à l'extrémité postérieure des valves, il y a des appendices cornés sur lesquels s'adapte un tube calcaire (siphonoplaxe) qui s’unit donc en continuité avec la coquille elle-même. @ Tryon (1862, Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., XIV, p. 215) avait admis que ce Pholas Darwin Sow. était le jeune de Penitella penita Conr. Mais Carpenter a fait remarquer que c’est une forme différente, pour laquelle il a créé, parmi les Pholadidea , le sous-venre Nettastomella (1865, P. Z. S. L., p. 209) — Nettastoma (1864, Suppl. Rep., p. 605) [non Rafinesque, 1810 ]. — 183 — s rayonnantes, l’autre postérieure munie de lamelles concentriques; le ord de chaque valve se continue en avant par un callus plissé qui, ventra- ment, ne se rejoint pas avec son symétrique, de sorte qu'il reste un très rge bâillement antérieur; d'autre part, en arrière, chaque valve se pro- nge par une longue lamelle calcaire aplatie et acuminée; le bord dorsal es valves se réfléchit sur la coquille dans la région umbonale et se montre longitudinalement comme le callus antérieur, avec lequel il est d’ail- leurs en continuité; cette partie réfléchie tient la place d’un protoplaxe qui né parait ee exister, car il semble n'y avoir aucune pièce accessoire. — 184 — NorE SUR UNE VARIÉTÉ DE SERTULARELLA (SERTULARELLA DIAPHANA MADAGASCARIENSIS), par M. ArmanD BicrarD, PROFESSEUR À LA FACULTÉ DES SCIENCES DE PoiTiERs. L'étude des nombreux échantillons du Sertularella diaphana (AMman) de la collection des Hydroïdes recueillis par l'expédition hollandaise du Siboga m'a conduit à revoir de nouveau certaines formes du Muséum d'Histoire « naturelle de Paris provenant de Madagascar et du Mozambique , et que j'ai . signalées dans un travail antérieur ® sous le nom de Sertularella lata (Bale). « Par la comparaison avec des types ou des formes typiques que m'ont obligeamment communiqués depuis cette époque MM. Bale, d'Australie, et Totton, du British Museum, j'ai été amené à modifier mon opinion première sur le Sertularella lata (Bale) et sur la synonymie indiquée dans » le mémoire cité plus haut. Les échantillons que j'ai désignés dans ce mémoire sous le nom de - S. lata (Bale) proviennent de deux endroits différents : l’un de Fort-Dau- phin, récolté par M. Ferlus, les autres du Mozambique, recueillis par M. Heurtel. Après un nouvel examen, les échantillons du Mozambique doivent être considérés comme appartenant au Sertularella diaphana (Am .) typique, qui est identique au S. hyalina (Allm.)®, mais différent du S. lata (Bale), ainsi que j'ai pu m'en rendre compte par l'observation d’un échantillon de S. lata typique, envoyé par M. Bale. Ce savant naturaliste a montré(® les différences qui existent entre son espèce et le S. diaphana (Allm.), et je n’y reviendrai pas. () Bizzar» (A), Hydroïdes de Madagascar et du sud-est de l'Afrique (Arch. Zool. exp. [4], t. VIT, 1907, p. 346, fig. IV). @) Je remercie M. Torrox, avec lequel j'ai échangé à ce sujet une longue cor- respondance et qui m'a communiqué les éléments nécessaires pour étabhr cette opinion, que j'avais émise dès 1910 (Revision d’une partie des Hydroïdes du British Museum, in Ann. Sc. nat. Zool., t. XI, 1910, p. 14). Baze est aussi arrivé de son côté à cette même conclusion (B4aze, 1919, p.337. Voir la note suivante). G) Baze, Report on the Hydroïda colected in the Great Australian Bight and \ other localities (Biol. Results, Fish. Experiments,. . . « Endeavour» , vol. IE, p. 5, 1915, p. 288), et Further Notes on Australian Hydroiïds (Proc. Roy. Soc. Victoria, vol, XXXI, 1919, p- 337). | — 185 — Quant à l'échantillon de Fort-Dauphin , il présente des caractères spéciaux, qui permettent d'en faire au moins, en l'absence des gonothèques, une variété nettement distincte 0); je propose de l'appeler Sertularella diaphana mada- gascariensis , NOV. Var. La colonie unique de Fort-Dauphin atteint 11 centimètres, elle est polysipho- nique, et la polysiphonie se poursuit presque jusque vers le baut. Dans cette partie distale , on voit des stolons prendre nâäissance au-dessous des hydrothèques, s’allonger vers le bas et contribuer à la polysiphonie de la tige, comme on lob- serve aussi dans l'espèce type. Le tube principal de la tige, dans sa partie libre distale, est divisé en articles nettement marqués, de forme trapézoïde, limités par deux articulations obliques ; chaque article comprend trois bydrothèques , une d’un côté et deux de l’autre ©). Les rameaux, qui atteignent » centi- mètres au plus, sont allernes, monosipho- niques; ils prennent naissance sur la face abcaulinaire de l’hydrothèque supérieure de chaque article, mais leur origine s'étend presque dans tout l'intervalle qui sépare les hydrothèques d’un même côté; ces rameaux montrent à leur bese un renflement suivi d’une constriclion. Ces rameaux sont divisés en arlieles qui, le plus souvent, comprennent trois hydrothèques, mais on rencontre aussi des articles à aire et à deux hydro- Partie de rameau du Sertularella thèques; parfois il s’intercale entre deux diaphana madagascariensis. — articles à trois hydrothèques un article Gr, 46. ne possédant qu’une hydrothèque. À l'ex- trémité des rameaux, ces articles à une seule hydrothèque sont fréquents et, particularité à signaler, le dernier rameau de la colonie ne possède que de tels articles à une seule hydrothèque. ® C’est aussi l'opinion de M. Torrox, à qui j'ai communiqué mes préparations. ®) Cependant, à l'extrémité même de la tige, il existe un article en forme de paral- lélogramme , comprenant quatre hydrothèques et donnant naissance à deux rameaux, — 186 — Les hydrothèques, dont la cavité s'ouvre largement dans celle du rameau, sont concrescentes dans presque toute leur étendue, seule une très faible partie est libre ; elles sont subcylindriques ; leur paroi adcaulinaire est un peu convexe et présente vers le bas un épaississement périsarcal, qui, vu en coupe optique, a la forme d’un bouton ; leur face abcaulinaire présente une faible courbure concave. Leur orifice est pourvu de troïs dents bien développées : deux latérales et une abcaulinaire(); le bord est épaissi, et l'épaississement est en particulier bien marqué pour la dent abcaulinaire. Certaines hydrothèques montrent des restes d’opercule, qui est alors con- slitué par quatre valves. L’angle formé par la direction de l’orifice et l'axe varie de 55 à 70 degrés. Un caractère important de cette variété, c’est que les hydrothèques ne sont pas placés latéralement, comme chez le S. diaphana typique, de façon que leurs plans médians coïncident, mais elles sont toutes tournées vers lune des faces du rameau et leurs plans médians font un certain angle. Ces différents caractères : présence d’articulations nettes et constantes sur les rameaux, existence de trois fortes dents à l'orifice des hydrothèques et disposition particulière de ces hydrothèques, sont, je crois, suffisants pour: permettre d'établir une variété distincte et la séparer des formes typiques. Les caractères spéciaux de notre variété, qui a été récoltée dans la zone littorale, doivent être attribués vraisemblablement à des conditions difié- rentes d'habitat, et l’action du milieu les aurait déterminés. Je dois signaler qu'il existe une forme intermédiaire, provenant aussi de Madagascar et appartenant aux collections du British Museum ; elle possède des dents plus fortes que dans les formes typiques de S. diaphana, mais moins que dans notre variété. Les gonothèques de notre variété auraient peut-être été intéressantes à connaître, maïs elles manquent malheureusement ; celles que j'ai signalées dans mon mémoire de 1907 appartiennent aux échantillons provenant du Mozambique, qui, comme je l'ai dit plus haut, doivent être considérés comme S. diaphana typique. Longueur des hydrothèques. . ,..... . 80-495 Dimensions : à l'ori apte Largeur des hydrothèques (à l’orifice). 250-280 x Pour terminer, je ferai remarquer que j'ai rencontré dans la collection du Siboga une forme intéressante dans laquelle les hydrothèques montrent tous les caractères du S. diaphana typique, mais les hydrothèques des rameaux, au lieu d’être placées latéralement , sont situées dans deux plans perpendiculaires lun à l'autre; je propose de dénommer cette variété spéciale (? S. diaphana orthogona, nov. var. (@) Parfois il semble qu'il y ait un rudiment de dent adcaulinaire. — 187 — Nore pe Morpaorocrs sxrerNe : Le porr pes Fieurers-Pavyans U), par M. J. Cosranri. Le Figuier des pagodes (Ficus religiosa L.) a un port extraordinaire que tout le monde connaît, qui se retrouve dans le F. benshalensis L. Vingt mille hommes peuvent tenir abrités sous certaines de ces plantes. Ces arbres méritaient évidemment de fixer l'attention des peuples primitifs, et on conçoit le rôle extraordinaire de l’#açvattha» ou #pippala» dans le boud- dhisme(?. Je me suis proposé de rechercher quelles plantes présentaient un aspect semblable. À Ceylan, qui a été autrefois le grand centre du boud- dhisme, les deux arbres précédents existent, mais le Ficus religiosa a été importé); il est originaire des parties sub-montagneuses de l'Himalaya. Ï est exclusivement cultivé dans l’[nde. Voici les espèces qui sont signalées par Trimen comme ayant quelques racines aériennes à Ceylan!", sans qu'il s'agisse d’un véritable port de banyan : myosrensis Heyne (racines embrassant le tronc), tomentosa Roxb.., altissima BI. (synonyme de laceifera Roxb.), Trimeni King., retusa L. 0) Les Banyans sont les commerçants indiens qui s'installent à l'ombre de ces arbres, @) Ge sont deux des noms du Ficus religiosa, V'arbre de la sagesse, qui n'a «ni commencement ni fin», qui a «ses racines en haut, ses branches en bas; sur lesquels tous les mondes reposent», Quand naquit GÇakya-Mouni (Bouddha) [vr° siècle avant notre ère], une tige prodigieuse d’açvattha poussait au centre de l'univers. L'arbre s'identifie tellement avec Bouddha, que chaque injure faite à l'arbre l'affecte lui-même, (3) L'arbre Bo, communément planté à Ceylan et invariablement trouvé près des temples bouddhistes , n’est «nulle part sauvage» , dit Trimen (Flora of Ceylon , 90). L'arbre sacré d'Amaradhapura a été apporté de Magadha, dans l'Inde, 288 ans avant J.-O. Dans l'Inde, on regarde le Peepul comme «habité par la triade sacrée : Brahma, Vishnu, Sivan (Warr, Dictionary of the economic products India, IT, 357). Les monuments de l’Inde le reproduisent sortant des temples sur lesquels ïl se développe (Fercusson, History of Indian Architecture. Tree and Serpent Worship., établit que le culte était lié aux sacrifices humains). L’his- torien Marsden (auteur de History of Sumatra), auquel on a dédié le genre Marsdenia (Asclépiadacée) , a été victime de ce culte : ayant voulu faire construire un fort dans l'Inde, il fit détruire pour cela un Banyan ; il fut empoisonné par les brahmanes. ( Watt.) W Trmen, Flora of Geylon. — 188 — Watt (Il, 361) signale le F. Rumphii BI. comme ressemblant étroitement au rehgiosa, généralement épiphyte, très destructeur d’arbres, notamment de teck. King (® indique le consociata BI. avec racines aériennes. Kurz®? signale en Birmanie l'altissima BI. (laccifera Roxb.) comme ayant de nombreuses racines aériennes aussi épaisses que le corps d’un homme ou plus, et formant labyrinthe (comme benghalensis). H ne parle pas des racines aériennes du F. elastica Roxb., tandis que Watt mentionne que cette espèce envoie des branches de nombreuses racines aériennes. Merrill signale l’elastica comme débutant normalement en épiphyte, envoyant vers le bas de nombreuses racines adventives du tronc et des branches. (y a donc des variations de port pour une même espèce: le Ficus benjamina est bien connu à Java comme espèce à nombreuses racines; or Merrill et Kurz ne parlent pas des racines aériennes de cette espèce. M. Lecomte m'en a montré une photographie qui est dans son cabinet (prise à Java) et dont le tronc principal est détruit à la base. Ce qui est plus extraordinaire, c’est que Kurz fait la même omission des racines adventives pour le Ficus religiosa (du Pégu). Le Ficus Rumphi a, selon Kurz, la tige usuellement «root netted». Le même auteur mentionne en Birmanie le F°. excelsa Miq. comme épiphyte et grimpant, couvrant les troncs des autres arbres avec un réseau parfait. À Java, Miquel indique lÜrostioma globosum Mq. comme «radicans», le U. consociatum +arbor vasta, radicibus aeris». Le F. obliqua Forst mérite une mention spéciale. C’est le +baka» de Viti: allié à prohxa des îles de la Société : son port est aussi remarquable que celui du banyan de l'Inde, +aerial roots proping up its branches and form- ing à fantastic maze which no words can describe-(”?. D'abord épiphyte, il tue rapidement son arbre de support ; il peut avoir 456 pieds de circon- férence. C’est un arbre sacré. Le Rev. Moore relate la destruction d’un de ces arbres par un indigène malade, qui espérait ainsi faire plaisir au Dieu des chrétiens. Le Fieus Schlechteri Warb(®) de la Nouvelle-Galédonie a également le port de banyan : il rappelle, dit M. Warburg , une espèce répandue, le F. retusa v. nitida. La photographie que M. Guillaumin a bien voulu nous prêter (dont je le remercie) est très frappante. Les racines sont nombreuses et serrées, mais assez rapprochées du tronc principal. C’est une espèce à 0) Kixe, Ficus (Ann. Jard. Bot. Calcutta, T, 33). @) Korz, Forest flora of British Burma, W, hho-h5h. G) Mernizz, Flora of Manille, 1912. (1) Seemaxx, Flora vitiensis, p. 251. 6) Wansore, Der Kautschukt liefernde Feisenbaum von Neucaledomien ( Tropen pflanzer, 1903, VIT, 1582). au" en … bon caoutchouc (caoutchouc rouge; nom vulgaire +Sa»). I existe aux iles Loyalty. Le Ficus rubioinosa Desfont (Vent. Jard. Malm., t. 114) est une espèce de la Nouvelle-Hollande et de la Nouvelle-Galles du Sud ; d’après Bentham … et Von Müller’), c’est un arbre de taille considérable avec branches s’étalant, jetant des racines ligneuses qui descendent vers le sol, formant des piliers …. comme dans un banyan de l'Inde. Miquel a interprété la planche de Ven- tenat comme F. ferruginea Desf. que Miquel croit d’origine américaine. Cette manière de voir a été repoussée par Bureau et par Bentham et von …. Müller. Ces auteurs identifient avec le rubig'inosa le columnaris de l'île Lord Howe (nom rappelant les racines adventives en colonnes). _ En Australie, ces auteurs signalent F. pumila grimpant, appliqué sur les rochers, les arbres ou les monuments, et alors les branches sont «fré- quemment aplaties ». Le Ficus chrysolæna K. Schum. et Lauterb®, de la Nouvelle-Guinée (Terre de lEmper.-Guillaume) est un arbre de 30 mètres de haut, d'où descendent d’une grande hauteur à une distance pas très grande du tronc un grand nombre de racines adventives. Le port n'est pas précisément celui d’un banyan , mais il a quelques points de ressemblance. Les jeunes pousses sont jaune d’or par les poils, l'écorce devient rouge sang après la chute de ces appendices. Lorsqu'on compulse certaines flores, en particulier ce grand travail de «Flora of tropical Africa», on s’aperçoit combien les documents qui se rap- portent à la morphologie externe sont brefs et incomplets. Un certain nom- bre d’expèces sont signalées comme épiphytes ®?, une autre est qualifiée de parasite (?) (golungensis Hutch.). Une espèce parait très curieuse, à ce dernier point de vue, c’est le Ficus persicifolia Welw., jeune parasite (?) à la façon du Gui croissant sur lAdan- sonia adulte, poussant ses racines autour de son hôte en réseau en confluent à sa surface; mais le Â'icus reprend sa croissance au-dessus et forme un tronc cylindrique et une tête dense (l'écorce est grise comme celle d’Adan- sonia) | Chari, Gabon, Libreville, Angola |. Plusieurs espèces sont arborescentes, susceptibles de s'étendre (Mucusi Welw., gnaphalocarpa À. Rich) ou ont des branches pendantes (varüfoliu Warb.). Le Ficus Lingua est un grand buisson épiphyte avec branches (0) Benræam and von Müzcer, Flora australiensis, VI, 168. @) K. Souum. und Laurensacu, Flora Deutschland Sud.-See, 279. ) Buntingi Hutch. Kisantuensis Warb., ealænsis de Wild., sagittifolia Warb., praticola Mildb et Hutch., camptoneuroides Hutch., ebolowensis Mildb., Lingua Warb., buxifuha de Wild., mallotoides Mildbr., basarensis Warb., arcuatonervata de Wild., Barteri Sprag., Dekdekena À. Rich., Mildbrædi Hitch., artocarpoides Warb. Voir Mizosrean u. Burner, Die afrik. Arten der Gattung Fieus (Engler’s Bot. Jahrb., t. XLVI, 162, 1911). 190 — s'étendant horizontalement. Aucune n’a un port rappelant, même de loin, le port des banyans de l'Inde. En somme, dans ancune de ces descriptions de port, on n’entrevoit un des types analogues à ceux que M. Gravier ? a observés à San Thomé, dont l'un avait crû sur une maison qu’il était en train de détruire par la puissance de ses racines extrémement nombreuses qui s'étaient développées et qui pendaient de la partie supérieure du mur. L'autre espèce permettait de voir un réseau de racines à la surface de la plante servant de support. Deux types analogues ont été publiés par Fedde, sous l'indication de Ficus sp. du Cameroun, comme photographies mises en vente avant la guerre). M. Diguet a observé au Mexique des tiges de Figuiers se développant sur une habitation détruite, mais aucun Ficus américain ne paraît avoir le port banyan Le Ficus laurifoha Lamk. est une espèce indiquée comme américaine, remarquable par ses racines adventives produites le long de ses branches, descendant jusqu’au sol pour s’y implanter. Lamarck( l’a décrite comme espèce «actuellement cultivée au Jardin du Roi» ; on le donne comme Ficus arbor americana, mais Lamarck remarque qu'il n’est peut-être qu'une variété du Ficus indica. Deux échantillons de l'Herbier Lamarck portent la mention indica, et l'autre racemosa, côte de Coromandel. Il n’y a donc pas lieu de considérer cette espèce comme américaine (”, G) Catal. du Laborat. de culture, n° 5495, 5779 (photogr. sur verre) [San Thomé |. @) Fepve, Lichtbilder zur Pflanzengeos. u. Biolog., n° 9-10 (sud du Came- roun ). ®) Catal. du Laborat. de culture, n° 5493. &) Marius, Flora Brasil., IV-L (Urost. leucostictum Miq. ramis erectis, sub- pendentibus ). (@) Lawanox, Encyclop., IT, 495. (5) Contrairement à ce que disent Jaco. el Hémixoo, Man. génér. pl. el arbust., 490 — 191 — UN PIN REMARQUABLE DE L'ANNAM, par M. Henri Lecomr. La famille des Conifères est représentée en Indochine, surtout dans le Laos, le Tonkin et l’Annam, par un certain nombre de genres; mais seuls les Pins paraissent constituer, en certains points, des peuplements presque homogènes et de grande étendue. Au Lang-Bian, par exemple, dans le sud de l’Annam, le Pin à trois feuilles ( Pinus khasya Royle, P. insularis End.) nous a paru très abondant et formant de véritables forêt sur les sommets de 1,200 à 1,500 mètres d'altitude, de Daban à Dalat et ensuite de Dalat à Phunom. Mais, à une plus faible altitude, il est remplacé par un Pin à deux feuilles (Pinus Mer- kusi, de Vriese). Cette dernière espèce se trouve donc localisée dans les régions inférieures du massif montagneux de l’Annam, et la première, dans les parties supérieures. Dans la région montagneuse voisine de Nhatrang, notre correspondant M. Krempf a rencontré un Pin, remarquable par la forme très aplatie de de ses aiguilles, et dont nous avons dû faire une espèce nouvelle sous le nom de : Pinus Krempfi nov. sp. Arbor alta, cortice enodi. Ramuli teretes bracteis obscure decurrentibus instrucli. Folia bina fasciculata, anguste lanceolata, linearia, complanata, 3-4 om. longa, 2 mm. lata, utrinque attenuala, crassitudint 0,4 mm., mar- gine obsolete serratula, ductis resiniferis supra >, sublus 6 instructa ; foliorum fasces bractea dorsali 1, bracteis lateralibus 2 instructi: vagina deficiens. Strobili minuti, plus minus patuli, pedunculo 7-8 mm. longo, valde sufful, ovoidei, 4-5 cm. longi, 3,5-4 cm. diametro ; squameæ IF lignose, rhom- bicæ, 1,5-2 cm. bnge, 1 cm. lalæ, apice crassæ, umboni dorsali instructæ. Somina LETTRE cum ala oblunga cireiter 7 mm. longa, 2 mm. lala. Annam , région de Nhatrang; gorges supérieures du Song mao ; altitude, 1,390 mètres; Krempf, n° 1537. | Cette espèce constitue, d’après M. Krempf, un arbre de grande taille, ne supportant pas facilement les typhons. Les deux caractères principaux de Pinus Krempfii résident dans la largeur inusitée des aiguilles et dans l'absence de gaine à la base des fascicules e L2 F7 LA PE ouf — 192 — foliaires. L'espèce, qui ne peut être confondue avec aucune autre, parait spéciale au massif montagneux de la région de Nhatrang. Les aiguilles, groupées par faisceaux de deux, sont très finement den- telées sur leurs bords. L’épiderme porte des stomales sur les deux faces; Re # Sr Qt) LE, lésque PTE OR Pinus Krempfii H. Lec. 1, rameau avec aiguilles X 1; — 2, un groupe de deux aiguilles X 3; — 3, base du mème; — 4, section transversale d’une aiguille X 30; — 5, un cône X 1; — 6, une écaille séparée X 2; — 7, une graine X 3. mais, s'ils sont très nombreux à la face supérieure, ils sont au contraire très rares à la face inféricure. Les canaux sécréteurs sont au nombre de huit, dont deux seulement sous l’épiderme supérieur et six près de l’'épiderme inférieur. — 195 — Puanræ Leresruanx Novar ou PLANTES NOUvELLES LA Là \ RÉCOLTÉES PAR M. Le TESTu DE 1907 4 1919 DANS LE MAYOMBE CONGOLAIS, par M. François PELLEGRIN. [LG Flacourtiaceæ-Samydeæ. Homalium Le Testui Pellegrin. Arbor 8-15 m. alta. Rami ferruginei glabri, longitudinaliter corrugati, . cribro-lenticellau. Folia, petiolo brevissimo glabro leviter incrassato, supra sulcato, 3-4 mm. longo, oblonga, basi cordata, apice rotundata vel abrupte » brevissime obtuse acum'nata, margine æqual ter dentata, chartacea vel sub- …._ coriacea, glaberrima, utrinque nitidula, 10-15 cm. longa, 6-7 cm. lata, nervis - lateralibus utr'nque 10-11, angulo acuto costæ insidientibus, subrectis, ad —._ marginem evanescentibus, ven's reliculatis utrinque, in sicco, alte prominen- . tibus. Stpulæ caducissime. Spicarum paniculæ laxæ , terminales, basi 1-2 fo- . liatæ, 25-30 cm. allæ; sp'cæ interr uplæ , 12- 16 cm. longæ, rachi sulcati … brevissime dense griseovelutini. Flores in fasciculos + mulufloros dispositi. … Bracteæ 1, bracteolæ 2, subulatæ, minutæ. Receptaculum: campanulato-tubu- … losum, 2 mm. altum, 1-1,3 num. in diamelro, breviter velutinum. Sepala … linearia lanceolata, velutina, 1,5 mm. longa. Petala spatulata, apice obtusa, À … subiruncata, 2 mm. longa, 1 mm. lata, in pr'mis marginibus velut'na. Stamina 5, petalis oppos ta, filamentis fi liformibus stylum subæquantibus ; … stylum He basi velutinum, contcum, apice in ramos 5 revolutos solutum. -F Tuclus. . . | Mayombe bayaka. Arbre de 8-10 mètres. Fleurs blanc jaunâtre. Tehi- _ banga, 14 août 1907 (L. T. 1118). — Fleurs d’un blanc jaunâtre à . odeur fade, arbuste de 15 mètres, Tchibanga, 10 août 1914 (L.T. 1765). ‘# _ Cette espèce est voisine de l'ZZ. africanum (Hook. f.) Bth. Elle s’en dis- Dingre par ses feuilles plus peliles, moins coriaces, au sommet arrondies | Es: ® Voir la première partie, tbid., p. 654 (1920). E Muséum. — xxvir. 13 LS : ou très brusquement terminées en court acumen oblus, par les rameaux roux criblés de nombreux lenticelles, par les inflorescences plus densément pubescentes à fleurs plus pelites, nettement sessiles avec leur réceptacle campanulé-tubuleux et non largement obconique. Les boutons floraux sont pyriformes, plus longs que larges et non obconiques, aplatis au sommel. L'H. Le Testui rappelle aussi par l'inflorescence l'A. riparium Gilg., mais les fleurs en sont différentes et les stipules très caduqués. Guitiferzæ,. Garcinia (Xanthochymus) Le Testui Pellesrin. Arbuscula, 4-5 m. alta, ubique plabra. Ramulh novelli virides, compressi, longitudinaliter sulcati, bialati, alis oppositis, ad nodos alternantibus, 10- 19 mm. lati. Folia opposita, elongato-oblonga, apice rotundata, abrupte in acumen 1 cm. longum producta, bas) attenuala, acula, in petiolum decurrentia, subcoriacea, utrinque principue supra nitida, lete viridia, 30 cm. longa, 10 cm. lata; costa angula, alle prom'nens; nervi laterales 13-18 utrinque subarcuatim adscendentes, ad marginem desinentes ; veinula tenue ret culata. Petiol 3-5 cm. longi, 8-alati, transverse rugosi. Racemi masculi subcorym- biformes terminales multiflores, 6-8 cm. alti, axibus crass's, tetragonis (G. quadrifaria similibus) basi signis pedicellorum disjunctorum impressis. Pedicelli 4-6 cm. longi, bast art culati. Flores omnino glabri. Sepala à, im- bricala, tr'angularia, oblusa, concava, 3 mm. longa, 5 mm. lata Petala 5, obovato-rotundata, concava, 11-12 mm. longa, 10 mm. lala. Slaminum phalanges 5, c'r. 10 mm lonpi, lineares, circa discum spongiosum inserti, una phalange e 20-25 filamentibus apice breviter L'beris composita; antheræ minulæ, didyme. Pays Itsogho : Gultifère: Petit arbre de 4 à 5 mètres à fleurs d'un blane très pur. Glandes jaunes. Ayoumba s. Waka, 15 novembre 1916 (L. T. 2391). Le Garcinia Le Testui Pellegrin, quoique connu seulement par ses fleurs mâles, est une espèce bien caractéristique. Elle appartient à la section Xanthochymus et est voisine du G. quadrifaria (Oliv.) H. Baill. typique dont elle a en particulier la même inflorescence, mais elle s’en distingue à première vue, entre autres caraclères, par ses dimensions beaucoup plus grandes. Garcinia (Tagmanthera) nyangensis Pelleprin. Arbor alla, glab2rrima, ramulis novellis subtetragonis, adultis teretibus. Folia petioliata, petiolo gracili, 5-8 mm. longo, supra sulcato, oblonga basi | | | 1 4 | | 195 — ulenuala acula, apice atlenuata, acuta, in acumen anguslum , sæpe falcatum, 510 mm. longum producta, subcoriacea, 9-11 cm. longa, 3-3,5 cm. lata, costa supra leviter immersa, subtus prom'nente, nervis laleralibus numerosts, patentibus, margine conjunct's, venisque supra vix, sublus tenue sed manifeste prominuhs. Flores masculi omnino glabri, 4-mert, pseudofasciculati, axillares ; out tetragones, arliculati, bracteali, 1-2 mm. lonoi, ped cell oppositi, —3 mm. longi. bracteæ bracteolæque parvule. Sepala externa late ovata, obtusa, concava, 1 mm. longa, 2 mm. lata; interna obovata, rotundata, con- cava, 4 mm. longa, 4 mm. lata. Petala obovata, obtusa, 6 mm. longa, 1 mm. lata. Stamnum phalanges 4, late lineares, 5 mm. longæ, 1 mm. late, apice subtruncatæ, 5-6 antheris sessilibus coronatæ. Rudimentum pist [li obcon'cum, ee truncatum, subquadrangulare. … Région de la Nyanga, dans le Mayombe bayaka: grand arbre à fleurs jaunes. Tchibanga . h août 1915 (L. T. 2076). …. Getle espèce est Lrès voisine du G. m'mfiensis Engler. Elle en diffère “principalement par son port de grand arbre, ses feuilles plus aiguës à la - base. ses fleurs plus longuement pédlicellées dont les quatre pholanges sta- - minales sont plus longues, linéaires, à sommet subtronqué portant chacun . 5-6 anthères sessiles. rues par fentes longitudinal s (les phalanges sont plus courtes, obovées et portent 15 anthères, au moins, chacune, _ dans le G .mimfiens s Enyl.). En outre. le rudiment d'ovaire est ici tronqué el sub juadrangulaire, el non pas irrégulièrement subglobuleux. Garcin'a (Tagmanthera) ngouniensis Pellewrin. Arbor glaberrima, ramulis novellis subtetrasonis, adutis teretibus. Fola L petiolata, pet'olo gracili, 1 cm. longo, supra su cato, cor.acea, late ellipt'ca — basi et apice + atlenuala obtusa vel subacuta, breviter acuminata, acumine … obtuso, 5 mm. longo, lamina (acumine neglecto) 10 cm. longa, à em. lata, costa supra paullum immersa, subtus valde prominente, nervis lateralibus mu numerosis patentibus, tenu ssimis, aperte parallelis, ad marginem in nervum … tenuem anastomosantibus. Cymæ compositæ axillares vel terminales, + con- tractæ, pseudofasciculatæ, mulliflores, 10-20 mm. alle, pedicelli articulati tetragones, bracteolati, bracteolis 1 mm. lonpis, decuss's. Flores mascul, Z-meri, omnino glabri. Sepala externa parva, ovala, obtusa, concava, 2 mm. lata, interna decussa, majora, rotundata, 4 mm. longa, 4 mm. lata. Petala » obovata, obtusa, 8 mm. longa, 5 mm lata. Phalanges 4, petalis oppositæ, “late lineares, 5 mm. longæ, apice rotundatæ, margine supero anther'fero, ; antheris cr. 10, sAa 5:64 hippocrep'cis, loculis 9 parallelis rimi longi- tudinali dehiscentibus. Rudimentum pistilli obconicum , breve, apicé truncatum , DAMiragonn. 19. — 196 — Guttifère à fleurs jaune pâle. Arbre des bords de la N'Gounié, Sindara $ 10 décembre 1917 (L. T. 2248). : De la sertion Tagmanthera, celle espèce est voisine par ses fleurs du G. punctata Oliv., mais s'en distingue par ses influrescences et surtout par la forme de ses feuilles. | Elle est différente aussi des G. balala et Brieyi De Wildman. Sterculiace:z. Scaphopetaium Le Testui Pellegrin. Arbuscula, ramul's teretibus + tortuosis, etiam adults pulverulento-tomen-« tosulis. Folia oblongo-lanceolata, apice attenuata, acuminata, basi trinervia late rotundata, coriacea, glabra (nervis subtus hinc inde tomentosulis exceplis), | 25-35 cm. longa, 8-12 cm. lata ; costa sublus valde prominens ; nervi laterales« utrinque 19— u adscendentes, arcuati ad marginem desinentes, nervi trans versales conspicue reticulati. Petioli 1-1, cm. longi, teretes, pulverulentol tomentosul, supra sulcati. Supule subulalæ, aculæ, caducæ, extus tomen tosulæ, petiolum haud æquantes. Flores numerosi racemosi subfasciculati, “ sæpius aæillares. Pedicelli 1-2 cm. longi, tomentosuli, basi multibracteolati apicem versus articulati. Bracteæ, bracteolæque breves, oblongæ, subulatæ 2-3 mm. longe, extus tomentosule. Calyx bivalvatus, lobis subrotundis, ; 6 mm. longis, à mm. latis, extus puberul's, patentibus. Petala 5, cucullata x margine undulata, extus paullum puberula, 7 mm. longa,. 4-5 mm. lataw 1 Tubus staminens “+ ypyramidatus pentagonus, glaber, 5 mm. altus, apicen 7-8 mm. in diametro, staminodiis bidenticulatis, thecis parvis ovoideo-oblon- gis, oblusis. Ovarium ovoideum, breviter villosum , 5-loculare, multiovulatum 1—2 min. in diametro, stylo tereti glabro 2-3 mm. longo. Fructus. Mayombe bayaka. Scaphopetalum à fleurs rouges et jaunes. Arbre 4 3—4 mètres. Tchibanga, 3 novembre 1914 (L. T. 1830). : Cette espèce appartient à à la section Euscaphopetalum K. Schumann ; elle se range à côté des espèces S. Blackei et Mannii Masters, mais s’en dis-. lingue à à première vue, entre autres caractères, par les feuilles plus grandes, | ovées oblongues, à base large et arrondie. Cola itsoghensis Pellegrin. Arbor 15 m. alta, ramuks teretibus , gracilibus, mox glaberrimis, cortic palido, longitudinahter corrugato, substriato oblect s. Alabastra subglobosa, stellatim villosa. Folia, coriacea, utrinque glabra, nunc longuiscule nunc breve petiolata. Petiolus teres gracil's apice basique incressatus, stellatim villosusw versus indermediam partem mox glaber, 0,6-6 cm. longus. Lamina oblonga, — 197 — nbovata, oblanceolato-oblonga, acumine longiusculo 1-2 cm. longo, apice ipso obtuso, prædita, basi angustata, acuta, demum rotundata, 4-11 cm. longa (acumine neglecto), 2—6,5 cm. lata, costa valida,nervis primariis 5-6 arcuatim wscendentibus, venisque reticulatis utrinque, in sicco, prominentibus. Flores fa asciculati , axillares. Bracteæ obtusæ, concavæ, subscariosæ, extus sparse eviter stellatim villosæ, ciliatæ, 2-3 mm. longæ. Pedicelli graciles, stellatim villsi, versus med'um articulati, 12-18 mm. ri o1. Flores mascuk : calyx extus stellatim villosus, intus subglaber 12 mm. Des , Jere ad basin usque lobos 5 lineares oblongos, acutos, ad marginem crispos divisus. Andro- gynophorum glabrum, 4 mm. altum, teres, vahdiusculum, basi à penicillis pilosis ornatum , apice antheras 10, glabras, 1 mm. longas, simplici serie annulatim adnatas ferens. —. Pays ltsogho. Arbre à fleurs verdâtres de 15 mètres. Coundou, 30 oc- tobre 1914 (L. T. 2167). à …._ Le Cola ‘isoghensis Pellegrin appartient à la section Haplocola, sous- section /ntegrifohæ de K. La Ses feuilles de grandeur très variable, à base tantôt arrondie, tantôt le plus souvent cunéilorme, la rapprochent du Cola diversifola Engler (non De Wildeman), mais ses fleurs sont …leux fois plus grandes (les fleurs mâles ne sont pas décrites dans la dia- …gnose d'Engler). Du GC. flavovelutina K. Schum. le C. sisoghensis Pelleor. diffère ausi, entre autres caractères par les anthères moins nombreuses, “iles lobes du calice plus étroits à poils brun foncé sur le sec el non roux F Eve par les feuilles plus petites , les fleurs moins nombreuses à chaque “fascicule, nées dans notre espèce à l’aisselle de feuilles souvent tombées + déjà au moment de la floraison. Ÿ. . 4 eg à: D DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES DE PHANÉROGAMES, par M. Rayuoxp BEenoisr. Inga alata Ni. Ben. nov. sp. Arbor, ramis jee oriseis. Folia pinnata quadrijuga, aliquando tri- vel quinquejugu. Rach's pubescens, anguste alatus, alis glabris, ad insertionem foliolorum constrictis. G'andulæ parvæ sublurbinatæ. Folola breviter petio- lulata vel subsessilia, lanceolata, ad basim obtusa, parum inæquilateralia, ad apicem acuminala, glabra; costa et nervi secundari utrinque 8-9 in pagina inferiore pubescentia. St'pulæ lanceolatæ velutinæ, c'to dec‘duæ. Inflorescentiæ axillares. Flores sess les in spicis dens's ovoideis, pedunculat s dispositi; sp cæ in poniculis parvis congregatæ. Practeæ lanceolatæ, ferrugineo-velutineæ ;« bracteolæ minutæ, lineares. Calix brevis, pubescens ; corolla sparse puberula. Stamna ad bas'm in tubum exsertum coalta. Ovarium glabrum. Tegumens planum, glabrum, arcuatum , marg'nibus haud incrassatis. Dimensions : Rachis long de 8-19 centimètres. Folioles longues de 7= 13 centimètres, larges de 3—4 centimètres. Galice long de 1 millimètre Corolle longue de 5 millimètres. . Guyane française : Mélinon. | Cette espèce est Lrès voisine des /nga Bourgoni DC. et I. pezzifera Bent. ; elle s'en distingue facilement par ses feuilles à rachis ailé. Hygrophila (Nomaphila) Perrieri R. Ben. nov. sp. Herba caul'bus decumbent bus, ad nodos radicantibus, albo-p'losis. Fol'a breviter jetiolata, ovalia, ad apicem obtusa vel rotundata, utrinque pihs albi vestita. Flores sessiles in cymis laxis axillaribus paucfloris, sæpnus bifurcati congregat. Bract. æ sessiles parve, rotundate. Sepala quinque fere usque ad basim L'bera ; quatuor antica linearia, posticum long'us , spatälatum , ad apic rotundatum vel subtruncatum ; omnia pilis albis vestita. Corolle bilabiatæ tub sensim dilatatus, labium superius breviter bilobum, inferius trilobum. Sta= mina quatuor glabra, duo anter:ora long'ora, in alabastro ad apicem recurva duo poster ora breviora. Ovarium m nutiss me pubescens, ovula quatuor à quoque loculo gerens. Capsula pubescens semina quatuor in loculo gerens, retin culis parvis, acutis. a PAT Ne TE AT Dole él Ce = 1 = Dimensions : Feuilles longues de 32 millimètres, larges de 15 milli- mètres. Sépale postérieur long de 5 millimètres au moment de la floraison, de 6 millimètres à la maturation du fruit. Corolle longue de 13 milli- mètres. Capsule longue de 6 millimètres. Madagascar : Menavava. Bois humides. Août 1900. Plante rampante et radicante; rameaux florifères redressés. Corolle bilabiée. Lèvre supérieure un peu renversée en arrière et bilobée à l'extrémité; linférieure à trois lobes profonds, élalés, un peu obliques vers le bas. Coralle violette : palais . blanc avec deux laches jaunes et des bandes violet foncé à la base du lobe médian. | Perrier de La Bathie, n° 1080.] Cette plante se rapproche beaucoup de H. lœvis Lindau; elle s’en dis- lingue par son indumentum de poils blancs, par ses feuilles ovales, par ses fleurs plus petites et par le sépale postérieur spatulé. Lansssania oligandra R. Ben. nov. sp. Arbor ram s junior bus gracilibus, minute puberuls. Folia alterna, stipulis parvis, lanceolatis, acuts, mox deciduis prædita, satis brevler petiolata, lanceolata, ad basim acula, ad ap'cem in acumen obtusum desinentia. Nervi secundarii 9-8 in utroque latere, ante marg'nem anastomosantes. Venuli promi- nentes, laxe reticulati. Receptaculum turbinato-angulatum, vir:de, brev ss me velutinum, ad basim bracteis 3 vel 4 brevibus, delto'deis, late obtusis involu- cratum , 4-9 bracteas sim les passim in lateribus gerens. Flos femineus un'eus, centralis, profunde immersus, perianthio ind'stineto ; ovario uniloculari, ovulum unicum sub apice loculi pendulum gerente ; stiomatibus duobus exsertis. Flores masculi 2-3 ad receptaculi ap cem inserti; per 'anthio trilobato : lobo uno ma- jore semi orbiculari, duobus aliis m'noribus. Stamina 2 vel 3 in alabastro erecta, filament s brevibus crassis ovoideo-compressis, antheris parvis ‘diver- gentibus. Fructus ignotus. Dimensions : Pétiole long de 4 millimètres. Limbe long de 6-7 centi- mètres, large de 20-25 millimètres. Pédoncule long de 10 millimètres. Réceptacle long de 5 millimètres. Guyane francaise. Je n'ai vu qu'un seul individu de celte espèce dans la grande forêt aux environs de Gourdunville; 27 août 191 h,n° 1573. Cet arbre appartient au genre. Lanessania qui, jusqu’ à présent , n'était représenté que par une seule espèce : le L. turbinata H. Baïll. Le L. oli- gandra en diffère : 1° par ses feuilles beaucoup plus petites el à nervalion bien différente; 2° par le nombre de ses fleurs mâles (2 ou 3 au lieu d’une vinglaine) par capilule. — 200 — Les BarizvariA BENSoN DES TERRAINS TERTIAIRES DU BASSIN DE PARIS (Fin), PAR M. RENÉ CHaRpiar. BARTONIEN. Batillaria calcitrapoides Lamk., du Lutétien, a donné Batillaria Bouei Desh. | Batillaria echinoïdes Lamk., du Lutétien, a donné Batillaria pleurotomoides Lamk. Barizarra Bouer Desh. Les cinq premiers tours de cette coquille sont carénés à leur partie anté- rieure. Leur ornementation consiste en trois petits cordons plats de même largeur que les sillons qui les séparent. Sur beaucoup d'individus, ces cordons sont lisses; l'ornementalion longitudinale — les côtes axiales — n'apparaissent que quelques tours plus haut. À partir du 6° tour, la carène antérieure disparaît, les tours deviennent convexes, les cordons primitifs accusent leur relief, s’ondulent sous la poussée de 8-9 côtes longitudinales, pius saillantes à leur partie posté- rieure. De plus, de chaque côté de la suture qui est canaliculée et un pen flexueuse, ainsi qu'entre chacun des cordons primitifs, apparaissent un ou deux bourrelets secondaires. À mesure que la coquille grandit, les côtes se résorbent à leur partie antérieure pour former avec le cordon postérieur une carène saillante, aiguë, qu'elles découpent en épines obtuses et tran- chantes. Le cordon médian se résorbe comme chez Batillaria calcitrapo'des, et ne se distingue bientôt plus des bourrelets secondaires. Par contre, le cordon antérieur accentue progressivement son relief et se découpe en granulations _épineuses, dont le nombre est presque deux fois plus grand que celui des grosses épines postérieures. Le bourrelet secondaire qui borde antérieurement la suture a une évo- lution parallèle à celle de ce dernier cordon: comme lui, il accentue son relief et se découpe en petites granulations épineuses. Le dernier tour est très convexe, même sur les jeunes individus, et porte, en plus de l'ornementalion des tours adultes, une quatrième rangée 7 PRES — 201 — de petites épines. Le sinus du labre est très aigu et placé dans le prolon- gement de la ligne des épines principales. Il n'y a rien de particulier à dire des bords droit et gauche des canaux de la columelle : rien ne les distingue de ceux des autres Bat llaria. VARIÉTÉS. Batillaria Bouei présente de nombreuses variétés. La plupart ont été décrites par Deshayes comme espèces distinctes. Dans son premier ouvrage, on en comple cinq : Bat. b carinata Desh. Bat. subcanaliculata Desh., Ba’. clandestina Desh., Bat. Sowerbyi Desh. et Bat. coronota Desh. Dans son second ouvrage, trois seulement subsistent, Deshayes ayant réuni Bat. subcanaliculata à Bat. bicarinata et Bat. coronata à Bat, Bouer. BAT. BICARINATA et SUBCANALICULATA Desh. Dans ces variétés, le cordon postérieur apparaît plus tard que dans la forme Lype (vers le 8-9° tour). et le cordon méd an, au lien de se résorber, croît parallèlement au cordon antérieur, dont l'évolution est normale. Ces deux derniers sordons donnent à leurs intersections avec les côtes des épines . qui restent toujours plus grandes que celles du cordon postérieur. Variété subcanalhculata. — Lorsque ce cordon persiste, on a la variété subcanaliculata. Variété bicarinata. — Lorsque ce cordon n'est plus indiqué que par un bourrelet très mince qui se distingue à peine des bourrelels secondaires, on a la variété bicarinata. Bar. ccanpesrina Desh. Les individus de cette variété présentent avec moins de relief l’ornemen- talion transversale soit de la forme type, soit de la variété précédente, mais leur ornementation longitudinale en est bien différente. Les côtes, au lieu de se résorber à leur partie antérieure pour former une carène avec le cordon postérieur (forme Bouei), ou de suivre l'évolu- tion inverse (forme bicarinata), restent épales et bien ia pets sur toute _ leur longueur. Cependant, sur le dernier tour de certains individus âgés. les côtes brusquement suivent leur évolution normale, l'accélèrent à tel point qu'il suffit d’un demi-tour de spire pour qu'elles aient reformé avec le bourrelet a postérieur une carène _———. et 'épineuse comme dans jé ce Len Bar. Sowergyt Desh. Tous les tours de spire de cette variété restent plans comme ceux de son | jeune âge : de ce fait, sa forme rappelle un peu celle des Cerith næ. Son ornementalion est ceile de Bat. Bouei type : les cordons y sont bien indi- | Ë L 2 4 : 3 É | qués, mais les côtes ayant pen de relief, les épines — même celles du cordon postérieur — sont peliles. Les individus qui s’éloignent plus où moins d’une de ces formes sont nombreux : ils constituent une longue suite d'intermédiaires entre chacune d'elles. Je possède cependant un individu qu'il est difficile d’intercaler dans cette série. Par ses caractères généraux, c'est un Batillaria; par ceux de ses 5-6 premiers tours, c'est un Bouei. Mais au début de l’âge adulte, versle 7° lour, on voit les cordons moyen et postérieur se résorber pour arriver à se confondre avec les bourrelets secondaires. Le cordon antérieur seul subsiste, évoluant comme dans la forme Lype, c'est-à-dire se déconpant sur les deux derniers tours en 15-18 granulalions épineuses pen saillantes. | Les côles ont peu de relief et suivent une évolution inverse de l’évolution norinale : elles se résorbent à leur partie postérieure. Je n'ai pas «nommé» cel unique exemplaire. Provisoiiement, je l'ai placé à la suite d'une série de Boue dns laquelie j'ai groupé tous les «malvenus» de celle espèce. IL n°y a peut-être pas, en effet, non seulement de Bat llar a, mais de Cerithidæ qui comprennent autant d'estropiés que le Boue'. J'en ai notamment rassemblé une dizaine à ornementation type et provenant de diverses localites, dont le dernier ou les deux derniers Lours sont détachés des autres et semblent vouloir se dérouler comme des Tena- godes. 2 Bar. PLeuroTomoIDEs Lamk. Boussac a, dans sa thèse (oc. cit.), fait une étude très minuticuse de celte espèce et de ses nombreuses variétés. Je ne m'altarderai donc pas à leur description. Bat. pleurotomoides est la forme bartonienne de Bat. echinoides, qui est elle-même la forme lutétienne de Bat. biserialis du Cuisien. L'évolution de « J'ornementation est la même chez ces trois espèces. me: J'ai déjà fait remarquer, d'autre part, qu'il ; y a de telles ressemblances entre certains individus de ces trois espèces qu'il est impossible de les séparer si l’on ne tient compte de leur gisement. Je terminerai par une simple remarque. La description qué donne de Bat. pleurotomoides M. _Cossmann, dans le 4° fascicule de son Catalogue illustré, ne.concorde pas avec celle donnée par Deshayes dans. son premier ” Tr Te 4. ON PL RS Z! — 203 — ouvrage, t. 21, p. 345 : «Sa spire est composée de 1 15 tours légèrement - convexes, sur lesquels on voil constamment deux séries transverses de pelits _ tubercules obtus» (Deshayes ). «Se reconnaît à sa forme allongée, étroite, et à l'unique rangée de Deenies écartés de ses deruiers Lours» (M. Cossmann). Dans sa remarquable thèse, J. Boussac appelle Cerithium pleurotomoides Dies ceux où «loules les rangées tuberculeuses persistent dans l'adulte et même sur le dernier tour» (p. 64). … C'est également mon avis. Dans des notes précédentes, j'ai toujours - appelé «formes typ ques» celles qui conservent chez l'adulte l'ornementation du jeune âge. La coquille décrite par M. Cossmann n’est pas le C. pleuro- - tomoïdes-type, mais la variété à un seul rangd'épines, ou la mutation Godint de Boussac. ; | TABLEAU PHYLÉTIQUE DES DATILLARIA CARACTÉRISTIQUES DU CALCAIRE GROSSIER ET DES SABLES MOYENS DE L'ÉOCÈNE. Lopien.... rustica BARTONIEN.. ... Bouei et var. pleurotomoides et var. 152-7 152-8-10-11 152-1 calcitr apoides ———cchinodes subacuta biserialis 152-30 152-16 Variétés 0), Bat. Godini Bouss. — C'est la forme bartonienne de Bat. pleurotomoides sur les derniers Lours de laquelle a disparu le cordon moyen. Bat. lineolata Desh. — Dans cette variété, les tubercules situés sur chaque cordon sont très obtus et semblent vouloir se souder: un, du cordon - postérieur, avec son correspondant du cordon moyen. Cela vient de ce que . les côtes qui les ont formés ne se sont pas entièrement résorbées entre les _ cordons. 4 () On voudra bien, pour plus de détails, se reporter à l'ouvrage de J. Boussac _ (loc. ci., p. 43-U8). 2 JU 4 Bat. Pervinqu'erei Bouss. — Cette variété est si voisine de la précédente qu'il y a avantage, à mon avis, à les réunir sous le même nom, le pos ancien , c'est-à-dire Bat. lineolata Desh. M Bat. rustica Desh. — C'est la mutation ludienne de Batillaria l'neolata. Dans cetle variété, l'ornementalion transversale est pour ainsi dire nulle; c’est à peine si les cordons moyen et postérieur ont marqué leur passage sur les côtes. Laboratoire de Géologie du Muséum. BULLETIN DU » MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1921. — N° 3. Dé 197° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 7 AVRIL 1921. PRÉSIDENCE DE M. L MANGIN, DIRECTEUR DU MUSEUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. Le Présinenr dépose sur le bureau le 1° et le 2° fascicule du — Bulletin pour l’année 1921, contenant Îles communications faites … dans les réunions du 27 janvier et du 2/4 février 1921. M. Le PrRésinenr donne connaissance des faits suivants : . M. Simon (L.-J.), Professeur, a été nommé Directeur du Labo- - ratoire de Chimie organique, institué à l'Ecole pratique des Hautes . Etudes (Arrêté du 28 février 1921); D N. Benoist (R.) a été nommé Préparateur titulaire à la Chaire . de Phanérogamie (Arrêté du 14 mars 1921 ); M. Beruioz (J.) a été nommé Préparateur titulaire à la Chaire de . Mammalogie (Arrêté du 14 mars 1921); M. Lanceuze (Ch.) a été nommé Sous-Brigadier des Gardiens … (Arrêté du 2 mars 1921); … M. Boucronner (0.) à été nommé Gardien de ménagerie (Arrèté _ du 4 mars 1921); Muséum. — xxvir. 1h NET MM. Virerer (V.), Goucer (N.) et Momwriep (G.) ont été nommés Gardiens de galerie (Arrêté des A et 15 mars 1921). Un congé d'un an, à dater du 1°” mars 1921, a été accordé à M. Joumix (L.), Professeur de Malacologie, chargé temporairement de la Direction de l'Office Scientifique et Technique des Pêches institué au Sous-Secrétariat d'État de Ta Marine marchande (Arrêté du 8 mars 1921). M. Lamy (Ed.), Assistant, a été chargé du cours de Malacologie à titre de suppléant de M. Jourix (Arrêté du 18 mars 1921). Un congé d’un an a été accordé à M. Gui (L.), Préparateur à la Chaire d’Anatomie comparée (Arrêté du 5 mars 1921). M. Jucrar (F.), Vétérinaire aux Halles, a été nommé Correspon- dant du Muséum, sur la proposition de M. le Professeur L. Rouze (Assemblée des Professeurs du 17 mars 1921); M. Lapourer a été nommé Correspondant du Muséum, sur la proposition de M. le Professeur R. VERNEAU (Assemblée des Pro- fesseurs du 17 mars 1021). FI PRÉSENTATION ET DON D'OUVRAGES. M. A. Menrcaux présente le 3° cahier du tome V des Mémoires concernant l'Histoire Naturelle de l’Empire chinois par les Pères de la Compagnie de Jésus, qui lui a été envoyé par le P. Courtois pour la Bibliothèque du Muséum. Ces mémoires forment déjà une collection importante de 5 vo- lumes et 21 fascicules avec une quantité considérable de planches noires ou coloriées sur les Mollusques et les Mammifères. Le 3° cahier du tome V traite des Oiseaux du musée de Zi-Ka-Wei qui proviennent de plusieurs sources. C'est le P. Heupe qui con-. mença cette collection; elle augmenta jusqu'à sa mort, mais comme il n'avait pu s’écarter souvent des voies fluviales, elle contient peu d'oiseaux de montagnes. Après sa mort, le musée continua à s'en- richir, mais surtout de spécimens d'oiseaux de la mission du Kiang- nan, c'est-à-dire des deux provinces du Kiang-sou et du Ngan- hœæ1. Le musée possède déjà 397 espèces, mais en explorant les îles de 4 msi Es & ss A Let NT l'embouchure du Fleuve Bleu et les marécages, 11 y aurait certai- nement encore à faire de très bonnes acquisitions en Sauvagine. Le P. Courrois donne beaucoup de notes très intéressantes; 1l décrit les nombreux nids qu'il a réussi à authentifier ainsi qu’une grande quantité d'œufs. Le texte est accompagné de 3 fascicules . de planches, dont 14 pour les nids et les œufs et 30 pour les Oiseaux représentés’ en couleur. Le 4° fascicule va bientôt paraitre. Ces planches proviennent de photographies directes d'Oiseaux mon- tés, malheureusement parfois défectueux. Ges photographies , toutes faites par l’auteur, ont servi de base à des reproductions photocollo- oraphiques, qui ont été alors coloriées à la main. Get ouvrage nous rendra service, car nous ne possédons sur les Oiseaux de la Chine que l'ouvrage de David et Oustalet. La publication de chacun de ces fascicules a été faite à Shanp- haï et a pris deux ans de travail à la mission et sous la direction du P. Courtois. | La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants) : Bulleun de la Société de Pathologie végétale, tomes T à VI (tout ce qui a paru) [Don de M. le Professeur L. Maxcix, Président de la Société |. Marcellin Boue, Les hommes fossiles, Éléments de Paléontologie humaine. Paris, Masson, 1921, in-5°. Auguste Doucor, Chemin de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée. Profil en long géologique passant dans l'axe des voies de lavage entre le boulevard de Bercy et la rue Nicolaï. Paris, 1919-1920, in-fol. plano. À. Camous, Liste des Aloues maritimes de Nice (avec Supplément dans Riviera scientifique, 5° année, n° 3). Nice, 1912-1918, 2 bro- chures in-8°. Wm. F.E. Guruey and S. À. Miscer, Description of some new e- nera and species of Échinodermata from the Coal measures and Subcarbo- mferous rocks of Indiana, Missouri and lowa (Reprinted from the Journal of the Cincinnati Society of Natural History, vol. XIE, 28 avril 1890), in-8°, pl. ü) M. le Bibliothécaire demande avec insistance que tous les envois destinés à la Bibliothèque du Muséum soient faits à l'adresse suivante : Bibliothèque du Muséum, 8 , rue de Buffon, Paris, v° (à l'exclusion de toute autre). 14. — 208 — Jusrus, France et Pologne dans les voies de l'alliance. Paris, 19921, brochure in-8°. E. Bueniow, Les anses malpishiennes des Lampyrides (Extrait du Bul- letin de la Socièté Zoologique de France, tome XLV, n° 3-7). Paris, 1920, brochure in-8°. F. H. Harou, Natal Museum. Catalogue of a collection of rocks and minerals from Natal and Zululund. Pietermaritzhurg, 1909, in-8°. Ernest Warren, The Mammals and Birds of Natal (Extract from Natal Guide). S. XL n. d., gr. in-8°. Éniob'ec ? — 209 — COMMUNICATIONS. SUR L'APPAREIL RESPIRATOIRE DES CÉTACES, par M. H. Neuvirse. [ Cette note est destinée à compléter celles où je me suis déjà efforcé de préciser la nature des adhérences pleurales que présentent, soit normale- ment, soit d’une manière seulement fréquente ou particulièrement intéres- sante, certains Mammifères ®. C'est done à un point de vue très particulier que je vais trailer ici de l'appareil respiratoire des Célacés. Depuis longtemps, 1} est connu que certains Célacés présêntent des adhérences pleurales et que leur appareil pulmonaire offre en outre des particularités au nombre desquelles il y a lieu de citer la présence de -olandes» spéciales. La première de ces données à été parfois amplifiée: il a été ainsi avancé que les Cétacés présenteraient une oblitération par- lielle de la cavité pleurale. Il importe de préciser les faits qui ont reçu cette interprétation et de voir dans quelle mesure ils peuvent se relier à certains autres avec lesquels ils ont provoqué des comparaisons. Ce fut d’abord la présence, chez les Cétacés, de grosses rglandes», facilement visibles, liées plus ou moins étroitement à l'appareil pulmonaire, qui frappa l'attention. Telles sont celles que mentionna Huwrer (1787) dans la région du médiastin postérieur, sans préciser les espèces sur les- quelles porte celte observation. Jackson (1845) en a mentionné d’autres à Ja partie «antéro-inférieure» des poumons da Globicéphale, et leur attri- bua sinon une origine neltement pathogène, tout au moins des caractères d’altération ?; il convient de remarquer que Jackson ne signale aucune de (} Sur un fœtus d'Éléphant d'Afrique (Remarques et comparaisons). Bulletin du Muséum, 1919, p. 95-102. Sur l'appareil respiratoire de l'Hippopotame. Jbid., p. h392-h37. me l'appareil respiratoire des Tapirs. Tbid., 1920, p. 603- sde | Divers auteurs ont depuis, à la suite de Mure, admis que Jackson et Wir Laws ont pris ces «glandes» pour des formations tubereuleuses. Je n’ai pu retrou- ver le passage de Wicziaws auquel il est fait ainsi allusion. En ce qui concerne Jaokson , 1l ne saurait y avoir de doute : il considère ces glandes comme +diseased, mais il précise que l'appareil pulmonaire de son Globicéphale , quoique très altéré et infiltré d'une substance qu'il regarde comme intermédiaire au pus et à la lymphe , ne présentait ni hépatisation , ni «any well-marked tubereulous deposit», 2" MS ces glandes dans les trois autres Gélacés qu'il décrivit en même lemps que le Globicéphale : Cachalot, Marsouin et fœtus de Dauphin. Guzuver (1853) les a retrouvées à la partie «sterno-ventrale» des poumons chez un Cétacé qui est probablement encore un Globicéphale; ïl les décrivit avec un peu plus de détails et leur trouva toutes les apparences de «glandes 1ympha- tiques». Murig, qui les a également observées sur le Globicéphale, les à revues ensuite (1871) au sommet «post-ventral» des poumons du Grampus rissounus ; 11 nie leur existenée dans les genres Phocaena et Delphinus. Ge même auteur, en 1874, a précisé les rapports de ces glandes chez le Globi- céphale, en mentionnant la réunion des deux poumons, à leur niveau, par un «bridge of pleural membrane», et en ajoutant qne celui-ci est relié au diaphragme; 11 les figure en outre exactement. Warsox et Youxe (1880) décrivirent des glandes similaires et semblablement placées chez le Beluga, où ils mentionnent la réunion des pointes sternales des deux pou- mons par une «pleural membrane... bridge-ike»; mais ils n’ont pas: observé, semble-t-il, d'ahérence avec la paroi sternale ni avec le dia- phragme. , Avec Axperson (1878), ces queslions commencèrent à se préciser. Chez l'Orcella fluminalis , 1 a retrouvé la réunion des deux poumons déjà connue chez le Globicéphale et qui allait l'être chez le Beluga. Chez le Platanista gangetica, 1 ne retrouva pas cette particularité et n'y observa pas de glandes à la partie antérieure des poumons, dont il mentionne le caractère irrégu- lièrement crénelé. Ayant trouvé, sur cette dernière espèce, des glandes à la racine des poumons et à la base du cœur (Huwrer en avait déjà mentionné en celle région), il les considère comme +similar in kind» avec celles de la partie antérieure des poumons de l'Orcella ; cependant , parmi elles , il en regarde certaines comme #evidently answers to the thyroïd bodies». H ob- serva enfin des masses glandulaires plus ou moins étendues à la surface . des séreuses pulmonaire et péricardique. Les délails structuraux' fournis par Anprrson sont beaucoup moins concluants que ses détails topogra- phiques. À propos de celles du Plataniste, il qualifie les glandes annexées à l'appareil pulmonaire de glandes lymphatiques modifiées, sans que l'on puisse voir quelles modifications il leur a trouvées; pour certaines même. il hésite entre le thymus, les corps thyroïdes et de vrais ganglions lym- * phatiques. Tels sont, dans leurs plus grandes lignes, les renseignements les plus essentiels sur les adhérences pulmonaires des Cétacés. Ce sont les ganglions lymphatiques pulmonaires — car 1l convient de donner ce nom aux glandes dont il s’agit — plutôt que les phénomènes d'adhérence, qui ont fixé l'atten- tion des Célologistes. Remarquons tout de suite à ce sujet que l'observation in situ des poumons des Cétacés est souvent difficile, et que l'extraction de ces organes est souvent laborteuse. Bien que très résistantes, les adhérences en question peuvent être rompues ou détruites alors que les ganglions — 911 — subsistent; leur existence, et surtout leurs dispositions exactes, peuvent donc facilement passer inaperçues. : 4 Lu À ïe Civrracr, phot. L à Fig. 1. — Delphinus delphis. $ [el 2 Coupe de l'adhérence réunissant le poumon P au diaphragme D. O, G, cavité pleurale; G, G, G, ganglions lymphatiques ; a, a ,artères ; », veine, coupée j obliquement en un point de flexion: », nerf. L'adhérence s'étend, au niveau du dia d phragme, entre les deux astérisques. X 5. … Des données précédentes, et de ce que j'ai vu moi-même, il résulte … {out d'abord que les adhérences pleurales des Cétaçés sont très peu éten- — 919 — dues, qu'elles sont en outre limitées à une région, toujours la même. et qu'elles peuvent être de deux sortes : diaphragmatico-pulmonaires , et interpulmonaires. Je suis porté à considérer les premières comme très fré- quentes chez les Cétodontes, où leur absence, si elle se vérifie indiscuta- blement dans certaines espèces, restera probablement exceptionnelle; les secondes le sont beaucoup moins, et on ne les connaît jusqu'ici que dans un très petit nombre d'espèces. Ce que j'ai .vu de cette dernière sorte d'adhérences sur le Globicéphale m'a démontré qu’elles sont sujettes à d'importantes variations individuelles, probablement dues, en grande partie au moins, à l’âge. Je ne crois possible de conclure à leur absence, dans une espèce déterminée, que d’après l'examen d'un certain nombre de sujets à divers âges, et cet examen est loin d’être facile. Les dispositions anatomiques connexes de ces adhérences sont également variables ; je me bornerai à en citer les exemples suivants. Comme je le mentionnais ci-dessus, Murie a trouvé des ganglions à la pointe slernale des poumons du Grampus et du Globicéphale: il considère ces ganglions comme «certainement absents» chez le Marsouin et le Dau- phin. Or je les ai maintes fois observés dans cette dernière espèce, d’après laquelle ont été établies les figures ci-jointes. Par contre, sur un Grampus griseus où existait de chaque côté une adhérence du poumon avec le dia- phragme, mais où il n'existait pas de pont membraneux interpulmonaire , je n'ai pu retrouver, au voisinage de cette adhérence, les gros ganglions signalés par Mure. En ce qui concerne les ganglions 1lymphatiques pulmonaires des Céta- cés, il y a lieu de faire une distinction entre les ganglions, particulière- ment volumineux, que l’on peut considérer ici comme spéciaux — ce sont ceux des pointes sterno-diaphragmatiques — et les ganglions voisins du pédicnle des poumons, mentionnés par Hunrer et Anpersox. Ge dernier auteur a eru à l'identité, et à une sorte de balancement , entre ces deux groupes ganglionnaires; il considère en effet le second, observé par lui sur le Plataniste, comme représentant le premier, qu’il avait vu sur l’'Orcella. L'examen d'espèces banales, comme le Dauphin, prouve que ces deux groupes peuvent coexisler, avec, pour chacun d'eux, des variations indivi- duelles qui ne sauraient étonner. Ghez la plupart des Mammifères, sinon chez tous, le médiastin postérieur est normalement très riche en ganglions lymphatiques : chez l'Homme, celte région a même été considérée comme l’une des plus riches à ce point de vue. La variabilité individuelle de ces ganglions médiastinaux est bien connue: ce sont des variations du même ordre que présentent les Célacés. La présence des ganglions spéciaux de la région sterno-diaphragmatique n’est pas absolument liée à celle du pont membraneux reliant parfois, en cette région, les deux poumons ; ceux-là peuvent exister sans celui-ci. Mais, dans l’état actuel des connaissances, l'inverse paraîtrait inexact : Je — 213 — ne crois pas qu'il ait été signalé de pont membraneux interpulmonaire san$ ganglions en rapport avec lui. D'après les données acquises, et d'après Crwrnacr, phot. Eee F°S Fig. 2. — Delphinus delphis. Coupe d’une partie de l'adhérence diaphragmatico - pulmonaire, au voisinage immédiat du poumon; le bord de celui-ci est visible à la partie inférieure de la figure, dont la presque totalité est occupée par un ganglion. X 14,5. mes propres observations, je crois en tout cas que la présence de ces gan- glions est généralement liée à celle de l’adhérence diaphragmatico-pulmo- el naire. étendue comme une lame entre le bord interne ou antérieur de la La chaque poumon ©? et la partie adjacente du diaphragme, et ren gnant en outre le sac péricardique vers la pointe du cœur. Dans sa partie la plus voisine du sternum, cette adhérence est très vascu- laire. On y trouve, en effet, un tronc artériel et un tronc veineux diverse- ment subdivisés, desservant des plexus sterno-diaphragmatiques plus ou moins développés, beaucoup moins importants que ceux de la région thora- cique dorsale. C'est au contact étroit de ces vaisseaux, sur lesquels je vais revenir, et non seulement contre les poumons, mais étendus dans l'épais- seur de l’adhérence, entre les pointes sternales dés poumons et le dia- phragme, comme le montre la figure 1, que l’on observe les ganglions pulmonaires spéciaux des Cétacés, pour lesquels nous: voyons se vérifier ainsi la donnée d’après laquelle les ganglions lymphatiques sont toujours situés sur le trajet de gros troncs vasculaires. Le nombre, la forme, le volume et, Jusqu'à un certain point, la position de ces ganglions sont extrêmement variables d’individu à individu. Tantôt ils se divisent en de nombreux ganglions, relativement petits; je les ai vus, par contre, se réduire de part et d'autre, sur un Dauphin de très grande taille, à deux ganglions, dont l’un, de forme presque prismatique, arrondi à ses extrémités, occupait la partie antérieure de l’adhérence, près du sternum, et mesurait 6 centimètres de long sur 2 cent. 5 .de large et 2 cent. 2 d'épaisseur, el dont l’autre, de forme cylindroïde, à peu près aussi long que le précédent et de moitié plus étroit, s’étendait au-dessous (ou en arrière) de ce dernier, le long de l'insertion diaphragmatique de l’adhérence. Quoi qu'il en soit des détails de leur disposition, ces ganglions restent, comme je le mentionnais ci-dessus, en rapports étroits avec des vaisseaux spéciaux, que Muni a figurés parhellement chez le Globicéphale. Axperson a signalé chez lOrcella, de chaque côté, en cette même région, une «énorme veine»; ces deux veines se réunissaient pour déboucher par un orifice commun dans la partie droite de la veine cave inférieure +immédia- tement au-dessous du point où elle atteint le cœur» ; il a observé que l'ir- rigation artérielle de cette région est sous la dépendance de l'artère mam- maire interne, mais il n’a pu, ajoute-t-il, examiner les plexus vasculaires du thorax. Je me suis assuré, notamment sur le Dauphin, que les vais- seaux spéciaux de cette région desservent directement des plexus sterno- diaphragmatiques. Sur un Dauphin et un Grampus, où j'ai pu suivre entièrement les veines de l’adhérence, elles suivaient le bord interne ou antérieur de la base des poumons et débouchaient séparément dans Îa G) La base des poumons des Cétacés forme une sorte de quadrilatère auquel on peut distinguer un bord interne ou antérieur, un bord externe, un bord pos- térieur et un ho dorsal. Ë “ LAS ESS 1 Lin: “a: # on tion dits de + à its dal. ce it dt és 217 veine cave par deux orifices à peu près symétriques, situés juste au-dessus du diaphragme et empiétant même parfois un peu sur son épaisseur; ces orifices élaient munis de valvules ostiales. Sur le Grampus dont il s’agit, long d'environ 3 mètres, ces veines avaient un diamètre voisin de 2 centi- mètres; leur trajet, de la veine cave au point où elles se divisaient, c’est- . à-dire à leur émergence du poumon, était long pour chacune d'environ 20 centimètres. De telles veines font d’abord penser aux diaphragmatiques inférieures de l'Homme et des Quadrupèdes, mais il ne paraît pas possible de les leur identifier. Les veines «diaphragmatiques» des Gétacés débouchent dans la veine cave au-dessus et non au-dessous du diaphragme, et, au lieu d'étendre leurs principales ramifications sur la face inférieure de celui-et, comme le font typiquement les diaphragmatiques inférieures, elles ont pour caractère . essentiel de longer le bord interne ou antérieur de la base des poumons, et de-ne se ramifier qu'ensuile dans le diaphragme et la paroi sternale. - Elles n’ont, en tout cas, rien de commun avec les dia phragmatiques supé- rieures , qui appartiennent au système des veines innominées. Ces vaisseaux paraissent donc bien spéciaux. L’adhérence diaphragmatico-pulmonaire qui semble liée à leur cours si particulier est physiologique : comme nous le montrera l'examen de sa structure, dans l’état où elle se présente chez les Célacés actuels aucune réminiscence de caractères pathogènes ne semble possible à son sujet; elle apparaît d’ailleurs bien avant la naissance, car je l'ai retrouvée sur un fœtus de Dauphin (d'espèce indéterminée) long de 33 centimètres. Chez ces animaux à respiration diaphragmatique, le rôle d’une telle adhérence est facile à comprendre. H y a lieu de se rappeler que la cavilé thoracique des Cétacés est de forme particulière : elle est très allongée. Leur dia- phragme est très oblique; sa voussure présente des dispositions spéciales. Toutes ces particularités sont concomitantes de celles qu'offrent les pou- mons. L’inspiration doit être ici assez laborieuse, et l’adhérence de la base de chaque poumon avec le d'aphragme, très près du plan médian, c'est- à-dire au sommet de la voussure diaphragmatique, ne peut que la rendre particulièrement puissante. Plus curieuse encore paraît l'adhérence interpulmonaire qui, traversant le médiastin antérieur, jette un pont membraneux entre les deux poumons. À ma connaissance, aucun auteur n'a cherché à approfondir la nature de celte particularité. Sa comparaison avec des faits présentés fréquemment par les Solipèdes me semble permettre de la comprendre. Je me propose de développer cette manière de voir dans une seconde partie de ce travail , où je donnerai en même temps quelques détails structuraux sur les dispo- sitions anatomiques dont je viens de traiter. — 216 — OBSERVATIONS SUR CERTAINS Poissons pes côres ne Manacascar, PRESENTANT UNE ADAPTATION À LA LOCOMOTION TERRESTRE, par M. G. Perir. Sur divers points des côtes de Madagascar, partout où j'ai rencontré des formations rocheuses battues par la mer (dans l'Est, à Tamatave : accumu- lation artificielle de blocs de granit pour pare-courant et brise-lames, à Mahambo, lazafo, Ténérive ; dans le Nord-Ouest, à Nosy-Bé), Jai eu l'oc- casion d'observer de petits Poissons, de couleur noirâtre, grisâtre ou vert sombre, qui, à marée hante surtout, s’agilent vivement sur les parois de la roche ou se blottissent d’une manière curieuse dans les anfractuosités. Ces Poissons appartiennent à la famille des Blenniidés et au genre Salu- ras. J'en ai recueilli, jusqu'ici, trois espèces différentes !? Les pécheurs créoles — et aussi les Européens — leur donnent le nom de «cabots-sauteurs». Les indigènes de la côte est et les Saint-Mariens les appellent +salelo» ou «sabelo»; les Sakalaves, dans le Nord-Ouest, «ki- lrantra». Îls n'avaient point échappé à l'attention des anciens explorateurs. On les reconnait bien dans la description que François Gauche, au cours de la relation de son voyage à Madagascar (1651), donne de ces Poissons qui sautent aussitôt dans l’eau, ne pouvant vivre œlleurs. . . lorsque le flot de la mer les jette sur les rochers. . . ». Or les Salarias sont intéressants précisément parce qu'ils sont capables d'échapper pendant un certain temps au milieu aquatique proprement dit. et par la facon dont ils se comportent alors : par leur mode de station, de progression hors de l’eau. Les Salarias stationnent sur les rochers, souvent sur une paroi presque verticale, dans des endroits exposés à la vague et au ressac, ou bien dans les anfractuosités, les creux des roches également atteints par le flot, enfin dans des lieux plus abrités, à peine humectés par lécume. Ainsi immo- biles (j'en ai observé pendant plus d’un quart d'heure à la même place), d'une couleur assez terne, on peut les prendre, même de près, pour un défaut, une cassure de la roche. (0) Les Poissons dont il est question dans cette note seront adressés au Labo- raloire d'Ichthyologie du Muséum, ou réservés, pour y être étudiés par nous dès notre retour. — 217 — Leur face ventrale , dans la partie antérieure du corps, du moins jusqu'un … peu en arrière des pectorales, ne repose pas en général sur la roche. Cette … partie est, au contraire, légèrement redressée, soutenue en cette attitude par les nageoires ventrales et pectorales. Les premières, attachées immédiatement sous la gorge, en avant des pectorales, réduites d’ailleurs chacune à deux rayons réunis à leur partie proximale, rigide, libre à leur partie distale, molle, sont dressées et s'écartent obliquement l’une de l'autre, de dedans en dehors. Les pectorales s’écartent latéralement du corps. La partie basale de la nageoire forme une sorte de moignon, très pelit, très court, détaché des flancs. H se continue par des rayons, d’abord rigides, dont la partie distale reste molle. La nageoire, segment radical et extrémité distale des rayons mis à part, s'étale sur le support. Cette attitude de redressement de la partie antérieure du corps chez les Sularias -en station s’accentue lorsque l'animal, inquiet, s'apprête à se déplacer. La queue de l'animal au repos peut être dans le prolongement du reste du corps. Très souvent elle se replie à droite ou à gauche, en formant avec lui une demi-boucle plus ou moins accusée. Les Salarias prennent volontiers cette position pour se blottir dans les anfractuosités. On peut en voir aussi, dans une encoignure de la roche, queue repliée, le corps presque verticalement dressé, pectorales et ventrales appuyées contre la paroi, maintenant écartée de celle-ci, à quelques millimètres, la partie antérieure du corps. Mais le reploiement latéral de la queue, parfois accessoire de la station , est un temps essentiel du déplacement chez les Salarias. Lorsqu'une vague forte les roule sur leur rocher, ils se rétablissent et sont capables d'avancer de quelques centimètres par mouvements saccadés de leur queue, succes- sivement contournée et ramenée en arrière. Le Poisson rampe. Menacé, l'animal s'enfuit par détorsion, détente brusque de sa queue qu'il a latéralement ployée. C’est l'exagération du mouvement précédent qui amène le saut. Par bonds successifs, le Poisson est rapidement hors d'atteinte sur un rocher voisin. Ces bonds ne sont pas réguliers. [ls varient d'amplitude d’après la vigueur de l'impulsion, et cette série de torsions et de détorsions fait dévier l'animal à droite ou à gauche de sa direction première. Parfois même, il se trouve complètement retourné et se présente, au moment d’un nouveau bond, face à la place qu'il vient de quitter. La longueur de ces bonds varie de 20 centimètres, et moins, à 70 centi- mètres, rarement plus. Dans le déplacement par saut, les pectorales servent de point d'appui à l'animal qui va s’élancer, et dans une certaine mesure favorisent cet élan. Dans le très court temps d'arrêt qui sépare chacun des bonds, elles contri- 218 — buent, par une sorte de gauchissement , à rétablir l'aplomb de l'animal qui va sauter à nouveau. Lorsque les Salarias en fuite sautent des rochers dans la mer ou sont emportés par la vague, le retour dans le milieu aquatique n’entraine pas | le retour au mode de progression dans l’eau. Les Poissons continuent à se- déplacer par sauts, par le même mécanisme qui leur permet le saut sur la terre ferme, Mais, dans ce cas, les bonds, plus légers, plus rapides, plus courts aussi, se succèdent presque sans arrêt. L'animal, aidé par l'eau, rejailhit sur elle. C'est une progression par ricochets. ; À marée basse. dans les flaques ou les petits lacs creusés dans le roc, on " retrouve les Salarias blottis sous des pierres enfoncées dans des cavités étroites. Inquiétés, ils échappent en sautant lorsque l’eau est peu profonde. Sinon ils nagent, presque au ras du fond, par secousses, séparant chaque temps de nage, court, d'un arrêt plus ou moins long sur le fond, jusqu'à ce qu'ils aient trouvé un nouvel abri où ils se dissimulent en reployant leur queue. Les Salarias sont donc des Poissons essentiellement littoraux, adaptés à la progression sur les rochers parmi lesquels ils vivent et qui découvrent plus ou moins à marée basse. Cette progression se fait par reptation et surtout par bonds. Les nageoires ventrales, jugulaires, jouent un rôle essentiel de soutien. Les pectorales, dont la partie radicale présente une indication de décolle- ment, contribuent à soutenir l'animal, à redresser la partie antérieure de son corps. Elles ont aussi un rôle plus actif : point d'appui pour le saut, elles favorisent l'élan, rétablissent l'équilibre du Poisson qui a sauté. Le corps des Salarias est étroit, présentant un aplatissement dans le sens transversal. Les yeux, mobiles, saillent un peu à fleur de tête. La nageoire dorsale se coupe, plus ou moins nettement selon les espèces, en deux parties. Dans le nord-ouest de Madagascar, dans les vastes plaines boueuses dé- couvertes à marée basse, où poussent les Palétuviers, dans les parties de ces plaines les plus voisines de la mer, vivent des Poissons présentant, comme les Salarias, mais à un degré beaucoup plus poussé, une adaptation remarquable à la progression hors de l’eau. Ces Poissons, de la famille des Gobiidés, sont des Périophtalmes. Je uen ai trouvé jusqu'ici qu'une seule espèce. C’est, je crois bien , le Periophtalmus Koælreuteri C.V. Les Sakalaves de la région les confondent avec les Salarias el les appellent, comme ceux-ci, « Kitrantra ». Sur le sol humide et mou, autour des flaques sans profondeur, sous les faisceaux des racines adventives des Palétuviers, parmi les innombrables lerriers de Crabes fouisseurs, stationnent et se promènent les Périophtalmes. Car les Périophtalmes ne rampent pas : ils progressent par mouyements de leurs membres antérieurs, adaptés à la marche sur le sol. — 219 — Le Périophtalme en station maintient la partie antérieure de son corps au-dessus du sol, en se dressant, comme le Salarias, mais d’une manière beaucoup plus accusée, sur ses ventrales et ses pectorales. …. Les premières, insérées entre le point d'attache des pectorales au corps, “ont chacune la partie proximale de leurs six rayons rigide. Les pectorales en forme de palettes, sont franchement écartées du corps. Leurs rayons, - restés seulement mous à leur extrémité distale, s’articulent par leur extré- mité proximale à une partie radicale très nette, assez longue, détachée des s parois du corps, articulée elle-même avec la ceinture pectorale. Lorsque - celle partie radicale est ramenée en avant, sa face antérieure vient s’appli- - quer contre une membrane qui prolonge assez largement en arr rièr e le bord _ postérieur de lopercule. Gette disposition des pectorales permet le soutien, le redressement du _ corps et la marche sur le sol Le Périophtalme qui, dressé sur ses ventrales et ses peclorales, se dis- pose à marcher, dirige celles-ci en avant; prenant par leurs rayons rigides … point d'appui sur le sol, elles attirent à leur suite le reste du corps. La … partie radicale du membre, alors ramenée en arrière, a sa face postérieure . plus ou moins près des flancs. Dans ce mouvement , dont la répétition est rapide, les pectorales n’agissent pas alternativement, mais simultanément. Au moment où l'animal progresse, les nageoires ventrales sont soulevées avec loute la partie antérieure du corps. Elles ne reviennent en contact … avec le sol que lorsque le Poisson à terminé sa précédente avance, c’est- à-dire pendant que le membre se meut d’arrière en avant pour prendre un nouveau point d'appui. Chez un Périophtalme de taille moyenne, la dis- lance d’un point d'appui des pectorales au point d'appui suivant mesurail environ 1 centimètre. La marche peut être aidée par un faible mouvement de l'extrémité de la queue. Legplus souvent, la partie postérieure du corps se maintient rigide. La face ventrale, à partir du tiers moyen du corps, peut trainer sur le sol. Mais, comme je l'ai observé souvent, toute la face ventrale de l'animal, depuis l'extrémité antérieure jüsqu'en arrière de la nageoire anale, d’ail- leurs réduite, quitte le sol. Entre les pectorales et la nageoire caudale, le Poisson arque son corps en lui imprimant une assez forte convexité dor- sale. Il en résulte une grande rigidité. Le Périophtalme repose donc sur le sol : en avant, par ses pectorales actives, et, à un moment précis de la marche, par ses ventrales; en arrière, par le bord inférieur de la nageoire caudale, dont les rayons, rigides, sont écourtés et comme usés. Les évolutions des Périophtalmes sont des plus intéressantes à suivre. On les voit quitter le sol détrempé pour s’aventurer sur les racines des Palétu- mers, les suivre parfois jusqu'au tronc d'où elles naissent. On en voit, dressés sur leur queue, embrasser de leurs membres antérieurs les jeunes — 220 — pousses, accrochés à des pierres, la queue plongeant dans l’eau, attitude depuis longtemps notée par les observateurs. D'ailleurs les Périophtalmes, comme les Salarias, se déplacent égale- ment par sauts sur le sol, provoqués par la détente de leur queue repliée latéralement. Mais la conformation des pectorales permet dans ce cas, de la part de celle-ci, une aide, une impulsion beaucoup plus active que chez les Salarias. J'ai d’ailleurs vu des jeunes se déplacer, par bonds ceurts, d'une pierre à une autre très voisine, sans le secours de la délorsion cau- dale, par l’action des pectorales. De plus, les Périophtalmes se déplacent en ricochant sur l’eau: leur corps, dans ce cas, est plus nettement dressé que ne l’est celui des Salarius. J'ai constaté qu'une série de ricochets pouvait être interrompue par un lemps de nage, assez court, pendant lequel le Poisson maintient sa Lête hors de l’eau et conserve sous l’eau une posilion très oblique par rapport à la surface. Le Périophtalme revient, brusquement et d’une manière curieuse, au mode de progression par ricochets. 2 Les yeux du Périophtalme, assez gros, très rapprochés l’un de l’autre, font saillie hors de la cavité orbitaire, mais, très mobiles, peuvent y être ramenés. La nageoire anale est réduite. Les rayons ventraux de la nageoire caudale sont raccourcis: les deux derniers surtout, plus forts d’ailleurs et plus rigides. Il y a nettement deux nageoires dorsales. Comme les Salarias , les Périophtalmes sont des Poissons essentiellement littoraux, adaptés à vivre sur les terres où ils nichent et que la mer découvre périodiquement. Leurs nageoires pectorales, par le décollement particulière- ment net de leur partie radicale, leur servent de pattes pour progresser sur le sol, et ces pattes-nageoires prennent d’ailleurs assez bien l’aspect de membres antérieurs. Ces Poissons, comme les Salarias, utilisent sur le sol la progression par sauts, dans laquelle les pectorales ont un rôle actif, et, sur l’eau, la pro- gression par ricochets. Le genre de vie des Salarias et des Périophtalmes, la lbs de leur appareil branchial et operculaire permettant le maintien de l'animal hors de l’eau, leur mode de progression sur la terre ferme, offrent autant de caractères intéressants d'adaptation à la vie aérienne. I est même légitime de dire à la vie arboricole>», en prenant cette expression dans un sens très général, synthétique, comme la fait M. Anthony, qui réserve une place aux «Téléostéens marcheurs» dans son mémoire de 1912 sur la mor- phologie générale des «caractères d'adaptation à la vie arboricole chez les Vertébrés » ("). Helville, 25 décembre 1920. () Ann. des Sc. nat., Zool., 1912. — 221 — Rgvisron pu cer Przecoraynenus Wacouarr (DIPTÈRES PIQUEURS DE LA FAMILLE DES Tasaninæ ), par M. J.-M.-R. Surcour, CHEF DES TRAVAUX DE ZOOLOGIE AU LABORATOIRE COLONIAL pu Muséum. Historique : Le genre Pelecorhynchus fut créé par Macouarr (1850) pour - un Diptère piqueur de l'Australie (Nouvelle-Hollande) appartenant au . grand groupe des Tabanides. Ayant étudié sommairement l'insecte qu'il - «écrivait sous le nom de P. maculipennis, 11 méconnut chez celui-ci la pré- . sence d’éperons à l'extrémité des tibias postérieurs et se trouva embarrassé … pour situer le genre Pelecorhynchus. - L'incertitude de la description de Macquart amena Taomsox à donner un nom nouveau à l'espèce typique et à former pour elle le genre Coenopnyga, - qu'il décrivit correctement; 1l mentionna en outre que les antennes sont subulées et les stigmates postérieurs ovales. Caractères du genre : Aucun des deux auteurs n’avait cependant mis en évidence que la cellule anale est ouverte et limitée latéralement par une nervure sinueuse. C’est le seul exemple connu dans les 2,000 espèces de _ Tabanides actuellement décrites. Distribution géographique : Le genre Pelecorhynchus Macquart est — presque exclusivement australien, sauf deux espèces provenant du Chili. Les . dix espèces qu'il comporte se répartissent ainsi : 1. P. crarpennis Ricardo. — Australie. 2. P. nisrivcrus Taylor. — Nouvelle-Galles du Sud. 3. P. emisracoines Walker. — Australie. h. P, ruzvus Ricardo. — Australie. D. P. rusconicer Walker.— Australie et Nouvelle-Galles du Sud. 6. P. macucrpennis Macquart. — Australie-Tasmanie. = C. Macumpennis Thomson (1868). — Sydney — P, ornarus Schiner, — Australie. P. Personarus Walker. — Australie. I Muséum. — xxvir. 15 — 222 — P. mieripennis Ricardo. — Australie-Tasmanie, Nouvelle-Galles du P. Trzivarpt Taylor. — Australie. . P. Darwin Ricardo. — Chili. . P. vusres Macquart. — Chili. = P, auranriacus Ricardo. — Chili. On peut grouper ces dix espèces dans le tableau dichotomique suivant : 2 Aïles et corps noirs, les deux premiers sepments abdominaux à épaisse pilosité blanche. Q : long.: 16 millim. 5. P. Tillyardi Taylor. 2 Aïles portant des laches ou des bandes sombres... .:..:.. : Aïles sans taches ni bandes, parfois teintées de jaunätre... 5. Thorax avec des bandes ou des tachés., PNR à. Thorax sans bandes ni taches......,...,.:, EPS ee AT PO: Abdomen noir à bandes transverses rousses. Aïles à taches bru- nes. C': long.: 15-20 millimètres. . .... .. P.eristaloides Walk. Abdomen roux-orangé à bande médiane noire. Aïles avec des taches brunes et des taches orangées. © : long. : 14 millimètres. P. distinctus Tayl. pasdés ce TÈE ete + de Aïles à taches brun pâle. Pilosité de la parlie antérieure des # DAC HUMAN ns red rete ee P. maculipennis Macq. Aïles à taches brun sombre. Pilosité de la partie antérieure des flancs rougeâtre. &'9: long.: 18 millimètres. P. nigripenms Ric. Aïles roux pâle à extrémité apicale obscurcie. Corps roussätre en dessus avec une ligne abdominale dorsale noire. Dessous et palles noirs, larses jaunes. ©: long.: 16 millimètres... P. fulvus Ric Aïles hyalines,. parfois teintées partiellement de jaunâtre... 6. Abdomen noir brillant. Thorax brunâtre à poils noïrätres sur les côtés. Pattes noires. S'Q: long.: 16-18 millimètres. ù P. fusconiger Walk. Abdomen brun rougeätre brillant. Fhorax de même, à poils rouges sur les côtés. Pattes roux jaunâtre. ©: long.: 15 millimètres. P. claripennis Ric. Corps noir en dessus, des bandes longitudinales thoraciques et des taches abdominales, blanches. S'® long. : 15 millimètres. P. Darwin Ric. Insecte couvert d’une pilosité fourrée, d’un roux orangé vif. Pattes jaune-roux. © : long.: 15-16 millimètres.. P. vulpes Macq. — 223 — Biologie : Rien n’est connu des états premiers de ces insectes. Anatomie : L'armature génitale de ce genre est remarquablement forte et . trapue, et peut donner de bons caractères de différenciation générique. . Nous prendrons comme type le P. Darwini Ricardo. Les lamelles externes ont la forme d’un trapèze dont tous les côtés pré- senteraient d’élégantes ondulations. Les lamelles internes ont une partie basilaire (p. b.) plus robuste, munie » sur: le côté médian de deux apophyses épineuses dont l'inférieure (a.1.) sert - de point d'attache à la paroi externe de la face dorsale du capuchon du pénis ; la partie apicale (p. a.) présente une large dent ondulée qui corres- - pond à l’angle externe de la même pièce, dans le genre Tabanus. L’angle … interne est représenté par une courte et forte saillie tronquée à son extré- mité ; il existe, en outre, une saillie latérale également tronquée, presque aussi développée que la précédente et prenant naissance sur la face interne . de la pièce. Le capuchon du pénis se distingue à première vue de toutes les pièces correspondantes chez les Tabanides par la présence de deux longues et fortes épines divergentes qui surmontent son apex. - ILest constitué essentiellement par un manchon de deux pièces: une ventrale (v.c.) et une dorsale ( d.c.). Celle-ci, la plus développée, est une lame repliée sur elle-même, dont le pli est tourné vers l'extrémité apicale - libre de l'organe; les bords libres se dirigent vers l’intérieur de l'abdomen. - Cette pièce dorsale supporte à son apex les deux longues épines divergen- 25% — 2924 — Les (d. «.) que nous n’avons lamais rencontrées que dans ce senre. Entre les deux épines, le milieu de la pièce est excavé d'un demi-cercle raccordé à la base des épines par un petit angle saïllant. La lame externe de cette pièce dorsale se rattache, comme nous l'avons dit plus haut, à l’apophyse inférieure de la pièce basilaire des lamelles internes, dont le bord latéral, enroulé sur lui-même, est soudé à celui de la pièce ventrale (v. c.). Cette dernière | est réduite à une lame membraneuse en forme de fer à cheval ; à cause de sa faible chitinisation, elle est soluble dans la lessive de potasse. La pré- paration anatomique de ces diverses parties de l'appareil génital doit s’opérer dans de l’eau non alcalinisée, pour éviter de voir disparaître tous les tissus de jonction. Le pénis et ses guides se trouvent enchässés entre les deux lames du capuchon ; les guides sont de simples tiges chitineuses, dont la base s'ar- licule vers le renflement basilaire du pénis. Celui-ci est extrêmement simple ; il a la forme d’un fuseau assez court qui surmonte le canal déférent. Au point de jonction, il présente une couronne sur la saillie de laquelle les guides prennent point d'appui. BIBLIOGRAPHIE. Macouanr, Dipt. exot. supp. 4, p. 25 (1850). Tuomsox, Eugenies Resa D. p. t., p. 449 (1868). Wazker, List. Dipt. Brit. Museum, vol. 1, p. 192 (1831). Loëw, Dipt. Sudafrika’s (1860). Ricamno, Aun. Mus. Nat. Hist. (7), vol. 5, p. 103 (1900). Austen, Ann. Mus. Nat. Hist. (8), vol. 1 (1908). Surcour et Gonzazez-Rincones, Diptères vulnérants du Vénézuéla, vol. 2, p. 89 (1912). TRAVAUX SCIENTIFIQUES DE L'ARMÉE D'ORIENT (1910-1918). Opovares, par M, René Marin. Libellula depressa L. — Sud de Monastir; Macédoine : Excisson. Libellula fuloa Müller. — Macédoine : Verpia; Zemlak. Diplax pedemontana Aioni. — Sud de Monastir, Décrite du Piémont, 1 comme aussi de Belgique (Campine), de Suisse, de quelques localités en . Allemagne, de Sibérie ; n'était pas signalée des Balkans. Diplax sanguinea Müller. — Salonique ; sud de Monastir. Diplax flaveola L. — Macédoine ; sud de Monastir. Diplax meridionalis De Selys. — Salonique ; Macédoine ; sud de Monastir ; golfe de Corinthe. Diplax striolata Charp. — Salonique; sud de Monastir : Serbie ; Mytilène. Orthetrum cancellatum L. — Macédoine : Ostrovo. Orthetrum albistylum de Sélys. -— Macédoine : bords du Vardar. Espèce signalée sur un ou deux points de la France, assez commune dans une localité de l’Indre, en fin juin. Trouvée aussi en Autriche et dans les Bal- kans. Très commune au Japon. Orthetrum brunneum Fonscol. — Sud de Monastir: Macédoine, nom- breuses localités ; Salonique. Crocothenus erythrea Brullé. — Macédoine; environs de Salonique. Cordulia ænea L. — Macédoine: environs de Zenova. Somatochlora flavomaculata Vanderl.— Forina ; route de Zemlak. Espèce oénéralement assez rare. Gomphus simillimus de Sélys. — Salonique: golfe de Corinthe. Onychogomphus forcipatus L.— Chalcidique : Vassilica ; sud de Monastir ; Macédoine. Cordulegaster annulatus Latr. — Macédoine. Æschna miata Latr. — Macédoine: environs de Salonique. Æschna pratensis Müller. — Macédoine; environs de Salonique: Albanie. Æschna rufescens Vanderl. — Macédoine : Verria, Mayadag. Anax Parthenope de Sélys. — Salonique; plaine du Vardar. Calopteryx virgo L. — Macédoine; Verria; Vodena; route de Zemlak. — 226 — Calopteryx splendens Harris. — Macédoine : Vodena; Florina; sud de Monastir ; Excisson : Salonique ; Albanie. Epallage fatima Gharp. — Mytilène. Espèce spéciale à la péninsule Bal- kanique (Grèce, Turquie, ete.). Une autre espèce du même genre à la même répartition. | : Lestes viridis Vanderl. — Macédoine; Salonique. Lestes virens Charp.— Sud de Monastir ; Holeven ; Macédoine : Florina. É Lestes barbara Fabr. — Macédoine ; Salonique. Lestes fusca Vanderl. — Sud de Monastir ; Holeven ; Macédoine. Ischnura elesans Vanderl.— Macédoine ; Salonique; sud de Monastir. Platyénemis pennipes Pallas. — Salonique; Chalcidique: Macédoine ; Albanie ; Mytilène. . Agrion pulchellum Vanderl. — Salonique ; Macédoine. Agrion puella L. — Macédoine. Agrion Lindeni de Selys. — Salonique ; Macédoine. Pyrrhozoma tenellum Devillers. — Salonique. Erythrioma najas Hansem. — Sud de Monastir. Travaux sorsnririques DE L'Armée p'OrreNr (1910-1918). ARACHNIDES, par M. Louis Face, Assrsranr Au Muséum D'HistToiRE NATURELLE. (Fin.) OxvpriLa conrLuens (C. Koch). L'Oxyptila confluens (CG. K.) paraît être une espèce très commune en Grèce et dans l’Europe orientale. I est cité dans la plupart des travaux de .. faunistique ayant trait à cette région; mais 1l n’y est {toujours question que des femelles. Le mâle, qui doit avoir une existence très courte, ou des … mœurs particulières, semble avoir échappé à la plupart des chercheurs (). C'est donc aux récoltes de la Mission antipaludique, parmi lesquelles se trouve un ©. confluens S', que mous devons de pouvoir compléter la description de cette espèce. d. — Céphalothorax chagriné noir, avec les traces d’une large bande thoracique fauve, contenant elle-même une étroite bande longitudinale noirâtre, diversement découpée; abdomen semblable à celui de l'O. horticola (G. K.), mais plus obscur ; sternum, pièces buccales, ventre brun noirâtre ; pattes antérieures noires avec les métatarses et les tarses jaunes; pattes postérieures jaunâtre-testacé, variées de brun; patte-mächoire entièrement noire; fémurs [ pourvus d’une ou deux courtes épines en dessus et d’une . épine semblable sur la face antérieure; fémurs IL et IL avec une épine en dessus; fémurs IV inermes ; tibia de la patte-mâchoire (fig. 5) pourvu de trois apophyses : une supero-externe portée sur une dilatation de l'article, épaisse, cylindrique, noire, fortement chitinisée, un peu sinueuse et di- rigée en avant; une intermédiaire lamelleuse, testacée, en forme de bis- cuit, deux fois plus longue que la précédente et accolée au bulbe; une infé- rieure, à peine plus longue que la supérieure, plus faiblement chitinisée, dirigée en avant, et légèrement recourbée à l'extrémité; style noir épais à la base qui donne naissance à une apophyse dont l'extrémité aiguë arrive U) Dans la collection E. Simon se trouvent 4 mâles de cette espèce, pris à Men- ton; mais leur description n’a pas encore été publiée. Lo e au bord tarsal interne; extrémité du style finement serrulée à son bord antérieur se terminant en une pointe courte, fine, aiguë, coudée à angle droit, dirigée en arrière et reposant sur le tutaculum. 1 individu €, pris à Ostrovo. Cette espèce, voisine de l'O. horticola (G. K:), s’en distingue non seule- ment par sa coloration, mais aussi par la forme des apophyses tibiales et Fig. 5. — Extrémité de la patte-mächoire 4, côté externe; bulbe et tarse droits vus en dessous X 56 : À, Oxyptila horticola (C. Koch); — B, Oxyptila confluens (C. Koch). la structure du bulbe. Chez l'O, horticola (CG. K.) l'apophyse supéro-externe du tibia est lamelleuse: l'apophyse intermédiaire est large ,divisée en deux lobes par une profonde échancrure; l’apophyse de la base du style est en forme de corne robuste, dressée, faisant saillie en arrière; le style est lui- même très allongé, entourant complètement le tarse et se terminant sous un conducteur en forme d'S renversé, qui remplace le tutaculum absent. Lycosa PræGrannis Hahn et Kock. Cette belle Lycose, qui représente en Grèce le groupe du L. tarentula (Rossi), est extrémement voisine du L. Cambridgei E. S. de Syrie et d'Asie Mineure. Il est même probable que cette dernière espèce n’en est — 229 qu'une variété méridionale, généralement reconnaissable à la pièce mé- “diane de l'épigyne moins élargie et à la tache noire ventrale de Pabdomen plus grande, arrivant presque jusqu'aux filières. ParDosa. Les Pardosa de Macédoine méritent une mention spéciale. Toutes les “espèces rapportées par la Mission antipaludique se trouvent (sauf peut-être le P. atomaria K.) dans l’Europe occidentale; mais les individus orientaux diffèrent généralement de nos individus indigènes par une coloration plus foncée. C’est le cas notamment du P. proxima K. dont les fémurs, surtout - les antérieurs, sont concolores et fortement rembrunis; c'est aussi le cas du P. palitans dont le céphalothorax est entièrement noir, à peine éclairci au bord marginal. Quant au P. agrestis (West.), dont Dauc (1908) a fait - plusieurs sous-espèces , les individus de Macédoine se rapprochent un peu de la forme typique; mais ils ont cependant la première dilatation de la bande _ médiane du céphalothorax prolongée en avant en longue pointe eflilée, comme dans la var. pseudo-monticola. Enfin, on peut se demander si le P. strigillata E. S. ne serait pas une …— simple variété de coloration du P. atomaria G. Koch. J'ai examiné avec soin _ les organes copulateurs mâles et femelles de la forme de Grèce et les ai trouvés identiques dans toutes leurs parties à ceux de la forme occidentale. La coloration est, par contre, nettement diflérente : les bandes latérales … lu céphalothorax du P. atomaria sont beaucoup moins nettes, plus souvent … interrompues; l'abdomen est orné de 5-6 bandes transverses obscures el … étroites dont la première seule est interrompue sur la ligne médiane; entre chacune de ces bandes se trouve une série transverse de petits points noirs : …. le ventre est grisätre, un peu rembruni au milieu; le sternum est noir et présente quelquefois une tache médiane, étroite, longitudinale, testacée, dans sa moitié antérieure; les hanches, les fémurs sont plus fortement achetés de noir, tandis que les anneaux deviennent peu distincts ou font … entièrement défaut aux tibias el aux métatarses; la teinte générale est pri- sätre et non fauve-testacé ou rougeâtre, comme chez le P. strigillata. La … figure qu'en donne C. Koch (1848, fig. UE est d’ailleurs parfaitement _ exacle. Pseudicius Espereyi () nov. sp. ®. — Longueur 5 millimètres. — Céphalothorax en dessus à pubes- - cence gris-blane, mêlée de poils roux, bande marginale blanc pur; cils et Q) Je suis heureux de pouvoir dédier cette espèce au maréchal Franchet d’Es- | _perey, commandant en chef de l'Armée d'Orient, qui a su encourager les re- . cherches scientifiques au cours de la haute mission qui lui fut confiée, — 230 — barbes blancs : abdomen en dessus à pubescence gris-blane mélée de poils roux, en arrière et de chaque côté deux accents noirs obliques, séparés par une bande blanche: ventre entièrement blanc à pubescence longue; sternum el pièces buccales brun fauve à pubescence blanche: paltes jaune testacé, yeux comme Ps. encarpatus (Walck.); fémurs inermes; tibias I pourvus Fig. 6. — Épigyne vu en dessus X 42. À, Pseudicius Espereyi nov. sp.; — B, Pseudicius encarpatus ( Wañek. ). d'une épine inféro-interne vers le milieu, tibias Il inermes, tibias IT et IV pourvus d’une épine infero-apicale; métatarses [| pourvus en dessous de 2-2 épines, les internes plus fortes, métatarses Il pourvus de 2 épines externes et d’une interne, ou de 1-1 épines, métatarses III inermes, méla- Fig. 7. — Pseudicius Espereyi nov. sp. Fémur I, face interne, et poils sensoriels du fémur I droit du Pseudicius encarpalus (Walck.) X 8ñ. larses IV pourvus de 4 épines infero-apicales; épigyne en large plaque noire fortement chitinisée, creusé d’une fossette profonde (fig. 6), divisée à sa partie antérieure par une carène médiane surbaissée. Les fémurs de la première paire, comme ceux des espèces appartenant au g. Pseudicius, sont pourvus sur leur face interne (fig. 7), près de l’ex- {Vate » démiéalié in — 231 — _ trémité apicale, de 6 poils sensoriels, analogues à ceux trouvés par E. St- mon (1901, p. 454) sur les tibias des Thiodina. Us sont ici disposés en deux - rangées, l’une supérieure composée d'un poil unique, l’autre. inférieure » composée de 5 poils très rapprochés par leur base, et donnant, à la loupe, l'aspect d’une fine serrula. Vassilika (Grèce) 1 ©. . Le Ps. Espereyi, très voisin du Ps. encarpatus (Walck.), s’en distingue . par sa coloration, par la structure de l’épigyne dont la carène médiane est _ très surbaissée et incomplète et auquel manquent les deux tubereules noi- râlres caractéristiques du Ps. encarpatus. I se distingue en outre de cette . espèce par le nombre des poils sensoriels des fémurs Ï qui est de 1/5 , tandis - que chez le Ps. encarpatus il est de 1/7 dans les deux sexes (fig. 7). DenprypnanTes rLAvICOMIS E. S. Gelte espèce, propre à la Grèce (Athènes, Syra), a été rapportée de Florina par la Mission antipaludique. Il n’en existe d’autre description que celle donnée par E. Smox en 1884. La femelle, seule esnnue, se caractérise par ses cils blancs, avec une touffe jaune au-dessus des yeux médians; par ses barbes blanches, la pu- bescence simple, blanche à reflets dorés, de son abdomen, lequel est orné Fig. 8. — Épigyne vu en dessus X 42. A , Dendryphantes rudis (Sund); — B; Dendryphantes flavicomis E. S. dans la’ partie postérieure de quelques taches symétriques blanches, obliques; par son céphalothorax à pubescence blanche; par ses pattes jaune testacé à pubescence blanche: par son épigyne creusé (fig. 8) d'une fossette presque entièrement oblitérée par une pièce médiane, beaucoup plus longue que large et à bords latéraux concaves. Le D. Javicomis E. S. se distingue facilement du D. rudis Sund, dont il est surtout voisin, par sa HARalion et par la forme de la pièce Mbies de l'épygine. Le G' de cette espèce demeure inconnu, Mocrus neczecrus E.S. Le Mogrus neglectus E. S., espèce caractéristique de la région médi- lerranéenne orientale, paraît extrêmement abondant en Macédoine, à en juger par le nombre considérable de ses nids rapportés par la Mission anti- paludique. Ces nids, qui rappellent un peu ceux des Chiracanthium, sont construits au sommet de Jones ou de Graminées, dont les tiges sont rapprochées et maintenues par une toile blanche très résistante. C’est dans la coque ainsi formée que la femelle pond et que se fait l’éclosion des Jeunes. — 233 — D&scRIPTION DE SCALIDXÆ NOUVEAUX , par Feu E. pe Boury il). Scala (Sodaliscala) opposita nov. sp. . Habitat. — Port Alfred (Afrique du Sud). Type : Goll. Muséum Paris, - n°3314 (donné par M. W. H. Turton, 1919). . Goquille de couleur blanche, médiocrement solide, allongée, assez for-- _ lement conique , imperforée. Suture peu oblique, assez profonde, pas très . ouverte, non perforée. Protoconque cassée (sur un jeune individu : 2 tours 1/2 à 3, lisses?). Tours nor- maux au nombre de 7, convexes. à accroissement peu rapide, ornés de côtes axiales, pas très obliques, minces, lranchantes , peu saillantes , présentant un: légère expan- sion à leur sommet ; intervalles paraissant lisses, mais en réalité munis de quelques stries spirales burinées, très peu apparentes. Dernier lour comptant 16 côtes. Base peu oblique, peu convexe, dénuée de tout cor- don à la périphérie et recouverte en partie par les côtes 4,44 (Sodaliscala ) qui viennent se réunir à la columelle où le funicule co- opposita de Boury. lumellaire est très réduit et à peine apparent. Ouverture Gross. A fois. assez grande, obronde, légèrement subquadrangulaire, à grand axe moyennement oblique. Péristome double : péristome interne mince, foliacé, mais très apparent. Labre plan, pas très oblique. Long. 8 mm.; diam. max. 3 mm. 8; alt. max. anfr. 4 mm. 5. Rapports et différences. — C'est du S. comprehensa de Boury, de Nou- velle-Calédonie, que cette coquille se rapproche le plus, mais chez la forme Néo-Calédonienne la coquille est moins conique et les côtes sont plus serrées. () Le regretté Correspondant du Muséum E. pe Boury avait reçu, en novem- bre 1919, de M. le lieutenant-colonel W. H. Turron quelques Scalaires, parmi lesquelles 11 avait découvert trois espèces nouvelles : leurs descriptions ont pu être … relrouvées dans les manuscrits légués par lui au Laboratoire, de Malacolopie, et elles sont publiées ici sur le désir de M. Turrov, qui a bien voulu donner au Muséum les types de deux de ces espèces. ss Te Scala (Hyaloscala) reconducta nov. sp. Habitat. — Port Alfred (Afrique du Sud). Type : Coll. Muséum Paris, n° 3319 (donné par M. W. H. Turton). Coquille de très petite taille, assez fragile, un peu transparente, allongée, subulée, très conique, imperforée. Suture peu oblique, peu profonde, larsement ouverte, non perforée. Protoconque : il reste 2 tours lisses. Tours normaux au nombre de 6, peu élevés, médiocrement con- vexes, ornés de côtes axiales peu obliques, serrées, peu élevées, tran- chantes, non réfléchies, non auriculées, qui s’enfoncent dans la suture à leur sommet; intervalles lisses. Dernier tour comptant environ 17 côles. Base peu convexe, pas très oblique, dénuée de cordon à la périphérie. Funicule celumellaire très réduit. Ouver- Lure de taille moyenne, obronde, très lépèrement ovale, à grand axe peu oblique. Péristome double : péristome interne constitué par une sorte d’enduit. Long. 4 mm. 5; diam. max. à mm. 5 ; alt. max. anfr. Scala (Hyalo- Mere scala) reconducta de Boury. Re | # Gross. env. 7 fois. Jiapports et différences. — La coquille des régions Sud- Africaines qui ressemble le plus à celle-ci est le S. eborea Smith, mais sa taille est plus grande, sa forme est infiniment plus étroite, plus subulée, plus conique, et ses côtes, beaucoup plus nombreuses, sont tranchantes. Le S. Jukesi Forbes — lactea Krauss, des mêmes régions, es plus voisin : si l’on en examine les très jeunes individus, qui, par leur laille, rappellent le S. reconducta, on voit que celui-ci est beaücoup plus subulé, que les côtes axiales sont plus épaisses, moins élevées et plus écar- tées : la suture est un peu moins profonde et la surface est encore bien plus lisse et brillante. Scala (Acrilla) recreata nov. sp. Habitat. — Port Alfred (Afrique du Sud). Type unique : Coll. de M. W. H. Turton. Coquille microscopique, probablement pas adulte, d’un blanc un peu sale, assez fragile, allongée, fortement conique, imperforée. Suture peu oblique, peu profonde, largement ouverte, imperforée. Tours embryon- naires : il reste 2 Lours coniques qui semblent lisses. Tours normaux au nombre de 3 et 1/2, moyennement convexes, léyèrement coupés carrément à leur base et à leur sommet. Côtes axiales serrées, pas très obliques, 235 — assez épaisses, peu saillantes, non réfléchies, s’enfonçant dans la suture ; espaces intercostaux lisses, brillants, laissant cependant voir sous un très fort grossissement des stries spirales excessivement fines noyées dans le vernis. Dernier tour portant 24 côtes environ. … Base oblique, à peu près plane, entourée par un cordon cireumbasal aceusé et saillant. Disque orné de côtes rayonnantes beaucoup plus fines que les côtes longitudinales auxquelles elles correspon- dent. Funicule columellaire très réduit. Columelle pro- éminente en avant. Ouverture assez grande, obronde,. à grand axe légèrement oblique, un peu versant en avant. Péristome double : péristome interne continu, éduit à une couche de vernis. Long. 5 mm.; diam. max. 1 mm.; alt. max, anfr. 1 mm, 5. Scala (Acrilla) E recreala de Boury. … Rapports et différences. — Par sa forme très conique Gross. 8 fois. et subulée, celte petite coquille ne peut être confondue avec les Jeunes des S. acuminata Sow., stoica de Boury, explanata de B. el præfulsens de B., dont les tours sont bien plus convexes et la forme moins F pointue. L'espèce # plus voisine serait le S. minor Sow., que l’on recueille . à Port Shepstone (Natal), mais qui a les côtes infiniment plus grosses el moins nombreuses. — 236 … PR Te Les Cuames DE LA Mer Rouce (D'APRÈS LES MATÉRIAUX RECUEILLIS PAR M. 1e D" Jousssaume), par M. En. Lamy. Comme l'ont fait remarquer von Martens (1880, in Môbius, Beitrage Meeresf. Mauritius u. Seychellen, p. 323) et M. H. Lynge (1909, Danish Exped. Siam, Mar. Lamelhbr., Mém. Acad. R. Sc. et Lettr. Danemark, 7° s., V, p. 264), la détermination des Chama est toujours malaisée : indépendamment du fait que les diagnoses et les figures publiées sont souvent trop insuflisantes, les espèces sont extrêmement variables : non seulement la coquille de ces Bivalves fixés est fréquemment déformée et recouverte de corps étrangers, mais elle prend un contour et une orne- mentation différents selon l'habitat, suivant que l'animal vil dans des eaux plus ou moins profondes, par suite calmes ou agitées. De plus, la délimitation des espèces, déjà difficile en présence de spéci- mens isolés, devient presque impossible quand on se trouve en face de séries très nombreuses, telles que celles composant la riche collection faite dans la mer Rouge par M. le D' Jousseaume : car alors on peut rencontrer tous les termes de passage d’une forme à l’autre, si bien que la distinction entre espèces et simples variétés est une question qui devient dans certains cas insoluble. CHama Lazarus Linné. En 1801, dans le Système des Anim. s. vert., p. 131, Lamarck avait, - avec raison, maintenu l'appellation de Ch. lazarus Linné à la coquille des Indes Orientales correspondant aux figures 507-509 de Chemnitz (1784, Conch. Cab., VIT, p. 141, pl. LE), tandis qu'il avait proposé le nom de Ch. imbricata®) pour l'espèce Américaine représentée par Chemnitz, fig. 514-515 (pl. LIT), sous la dénomination de Ch. macerophylla. En 1819, dans l'Histoire naturelle des Anim. s. vert., VI, 1° p., p. 93. Ce nom Chama imbricata, déja employé par Chemnitz (1784, loc: cit., p. 100 et 122, pl. XLIX, fig. 495) pour une coquille qui est un Tridacna (T, gigas Lk.), a été repris ultérieurement par Broderip (1835, Trans. Zool. Soc. Lond., 1, p. 304, pl. XXXIX, fig. 2) pour une Chame du Pacifique (Lord Hood’s Island ). ARGUS à: 5 RUES par suite d’une confusion inexplicable, il appelle au contraire Ch. lazarus non pas l'espèce Linnéenne de ce nom, mais le Ch. macerophylla Chemn., « tandis qu'il nomme Ch. damæcornis le véritable Ch. lazarus L. —._ Cette identité du Ch. damæcornis Lk. avec le vrai lazarus L., reconnue “par Deshayes (1835, Anim. s. vert., a° éd., VI, p. 580), a d'ailleurs été confirmée par Hanley (1855, ‘20 Linn. C onch., p. 89) d’après le type — même de la collection de Linné. « Cette espèce à lamelles foliacées allongées se rencontre dans tout l'océan Indien, de l’île Maurice aux Philippines 0). +Hab. — Suez, Obock, Aden, subfossile : Djibouti : ce n’est que dans cette dernière localité que j'ai trouvé cette espèce vivante, représentée par un exemplaire dont la valve inférieure. en forme de corne d’abondance, _ décrit presque deux tours de spire, tandis que sur la valve supérieure on retrouve à plat le même enroulement.» (D° J.) … Ce très bel individu dont parle M. le D' Jousseaume, et qui n'était adhé- rent que par une faible partie de sa coquille, a la région umbonale colorée en jaune dans les deux valves, et offre en outre, sur la valve supérieure, — rois rayons d’un rouge brunâtre. CH. pRæTExTA Reeve. — Dans ses notes manuscrites, M. le D’ Jousseaume cite comme provenant _ de Djibouti une Chame qu "1 nomme Ck. sinuosa Broderi ip, et il ajoute : À: ni ai porté à la détermination de cette espèce une attention particulière, el 2 je ne crois pas m'être trompé en assimilant les individus trouvés à Dji- … bouti à l’espèce qui a été figurée par Broderip (1835, Trans. Zool. Soc. …Lond., I, p. 303, pl. 38, fig. 6) et qui serait des côtes du Brésil d'après 4 cet auteur. ” … Or l'habitat AREA du Ch. sinuosa est confirmé par M. Wm. H. Dall (1903. Tert. Fauna Florida, p. 1403), qui fait même, mais avec doute, _ cette forme synonyme du Ch. macerophylla Ghemn., et, par suite, je ne pense pas pouvoir accepter l'opinion du D' Jouseaume: …. Par contre, les spécimens qu'il a recueïllis me paraissent correspondre à °le figure “je Clessin (1889, Mart. u. pes SE Cab., 2° éd. , Chamu, L "42 Cons, it VIT, fig. 16). en lui stibuant lle Maurice comme _ localité. Cette espèce, à bord interne lisse, possède une coquille jaune päle, 2, no Le Ch. macrophylla signalé du golfe Persique et de la mer d'Oman par … MM. Melvill et Standen (1906, P. Z. 5. L., IT, p. 840) est probablement non 3 pas os de Chemnitz, mais ce Ch. damæcornis Lk. — lazarus L. Muséum. — xxvir. 16 LS ornée de lamelles concentriques dentelées se prolongeant du eôté posté-. rieur en grandes squammes roussâtres en dessous. Hab. — Djibouti, Aden. Cu. imsricatTA Broderip. Le Ch. imbricata Broderip (1835, Trans. Zool. Soc. Lond., 1, p. 304, pl. 32, fig. 2) a été signalé du golfe de Tadjourah par M. R. Anthony (1906, Bull. Mus. hist. nat., XX, p. 498). Gette espèce se nou par la présence, sur la valve supérieure , d’une dépression très fortement marquée allant du sommet au bord postéro- inférieur ; la valve supérieure, qui, dans la région umbonale , est dépourvue de sculpture ou ornée seulement de fines stries obliques, présente, sur la région postérieure, des séries transverses de petites écailles, tandis que vers le bord ventral il existe des lamelles foliacées imbriquées très serrées ; la valve inférieure présente des rides grossières obliques avec lamelles imbriquées : la couleur est blanche, en général avec une tache pourpre au sommet du crochet de la valve supérieure ; les écailles blanches sont sépa- rées par des intervalles d’un pourpre foncé : l'intérieur des valves est blan- châtre avec bord souvent pourpre noirâtre; ce bord est lisse, excepté dans le voisinage de la charnière. Je rapporte à ce Ch. imbricata Brod. plusieurs Chamés recueillies dans la mer Rouge par M. le D' Jousseaume et, en particulier, je lui rattache comme variélé une forme dont il donne, dans ses notes manuscerites, la description suivante sous le nom de Chama Sawignyi : «Lesta dextrorsa, suborbicularis, crassa, opaca, lutea, nate prominente affxa ; valva superior convexa, laminata, lamellis appressis imbricatis, pos- licis majoribus, in seriebus duabus dispositis ; valva inferior transversim costulata, margine squamoso; testa intus alba nitida, limbo levi luteo et violaceo maculato ; dens cardinalis fortis in valva inferiore denticulatus. «Massaouah, un individu en bon état de conservation : long., 57 mm.; laro., 36 mm.; épaiss., 34 mm.; Aden, un exemplaire roulé : long., 65 mm.; larg., 47 mm.; haut., 46 mm.» (D'J.) Cette variété Savigny est caractérisée surtout par l’existence, sur la valve inférieure , de côtes noduleuses blanches séparées. par des intervalles d'un brun rouge. Hab. — Massaouah, Djibouti, Aden. Cu. Brassica Reeve. Le Ch. brassiea Reeve (1847, Conch. Icon., pl. VE, fig. 31) a été égale- ment mentionné du golfe de Tadjourah par M. Anthony (1906, Loc. cit. , — 239 — p. 493) et je lui assimile une Chame de Périm donnée en 1894 au Muséum de Paris par M. le D' Jousseaume et plusieurs autres spécimens de Djibouti qui, dans sa collection, étaient étiquetés avec point d'interrogation Ch. ch- nensis Chemn. Ces échantillons ressemblent surtout à la coquille figurée par Glessin (1889. Conch. Cab., p. 21, pl. 9, fig. 1) sous le nom de Ch. brassica et qui, quoique ayant une forme assez différente de celle représentée par Reeve, appartient cependant bien à la même espèce, d’après M. J.-G. Hidalgo (1903, Estud. prelim. fauna malac. Filipinas, Mem. KR. Acad. Cienc. Madrid, XXT, p. 380). Extérieurement ce Ch. brassica Rve. est de couleur blanche avec deux rayons bruns, dont le supérieur correspond à une dépression, et elle est ornée d’écailles très nombreuses teintées de rose. [Intérieurement elle est blanche, plus ou moins maculée de pourpre rose sur le bord, qui, ainsi que le fait remarquer E.-A. Smith (1885, Rep. «Challenger» Lamellibr., p. 171), est lisse et non crénelé, comme dans beaucoup d’espèces. Hab. — Djibouti, Périm. Cu. REerLExA Reeve. Chez le Ch. reflexa Reeve (1846, Conch. Icon., pl. IV, fig. 16), la valve inférieure est garnie de lamelles irrégulières imbriquées ; la valve supérieure, rouge pourpre, sauf dans la région umbonale qui est blanche, est ornée d’épines courtes , recourbées, disposées à la fois en séries concentriques et en séries longitudinales : ces dernières sont surtout très nettes sur la région postérieure, où les épines offrent une coloralion blanche ou jaune pâle : l'intérieur des valves est blanc, teinté de rouge pourpré ou brunâtre vers le bord ventral, qui est finement crénelé. Par l'ensemble de ces caractères, ce Ch. reflexa montre une certaine ressemblance avec le Ch. Broderipi Reeve (1846, Conch. Icon. , pl. T, fig. 9), de coloration orangée avec squammes blanches. Le Ch. foliacea Quoy et Gaimard [non Gmelin | (1835, Voy. « Astrolabe» Zool., LIT, p. 478, pl. 78, fig. 19), du moins tel que l'a figuré Reeve (1846, Conch. Icon., pl. IF, fig. 8), paraît une forme analogue, en raison de ses rangées postérieures d’écailles blanches, et il en est de même du Ch. carditæformis Rve., qui, malgré ce qu'en dit Reeve (1847, Conch. Icon. pl. VI, fig. 33), semble devoir sa forme oblongue à un cas de crois- sance accidentel. D'après M. Hidalgo (1903 , Estud. prelim. fauna malac. Filipinus, p.370), de ce Ch. foliacea Q. et G. est également très voisin le Ch. divaricatu Reeve (1846, Conch. Icon., pl. IV, fig. 20), auquel M. le D' Jousseaume (1888, Mém. Soc. Zoolog. France, 1, p. 210) a rapporté une valve supérieure _ recueillie à l'ile Cameran par M. le D' Faurot. 106. Ta Enfin , parmi les Chames signalées de la mer Rouge, on peut probable- ment rapprocher encore du Ch. reflexa Rve. deux formes : 1° le Ch. Meyeri Jonas (1846, Zeuschr. f. Malak., HT, p. 127 ), qui offre des côtes rayon- nantes garnies de squammes recourbées, de couleur rouge brique dans la région antérieure, tandis que sur la région postérieure elles sont blanches, plus grandes et disposées en trois séries longitudinales ; 9° le Ch. Claasseni Jonas (1846, sud. , p.127), à coquille rouge ornée de squammes blanches disposées suivant des lignes rayonnantes. [ssel (1869, Malac. Mar. Rosso, p. 79), qui indique à Lort ces deux espèces comme sinistrorses, admet qu'elles se distinguent l'une de l’autre en ce que la valve inférieure serait aplatie el mince dans Meyert, profonde et renflée chez Claasseni. Hab. — Suez, Massaouah, Djibouti, Périm, Aden. Cu. ASPERELLA Lamarck. Dans la collection du Muséum de Paris, Lamark a rapporté trois coquilles à l'espèce nommée par lai Ch. asperella (1819, Anim. s. vert., VT. 1° P.; p. 99). La 1°, entièrement blanche en dehors et en dedans, et la 2°, teintée extérieurement de rose dans la région umbonale et intérieurement de pourpre dans la région postéro-inférieure, me paraissent êlre, comme Je l'ai dit antérieurement (1917, Bull. Mus. hist. nat. Paris, XXII, p.265), des spécimens de Ch. spinosa Broderip (1835, Trans. Zool. Soc. Lond., I, p- 306, pl. 38, fig. 8-9). Le 3° individu, qui est le type de la variété D signalée par Lamark, me semble, par sa couleur entièrement blanche, sa forme oblongune et ses épines plus courtes, correspondre au Ch. Jukesi Reeve (1847, Conch. Icon. , pl. VIE, fig. 39), qui ne serait donc qu'une variété du Ch. asperella Lk.— spinosa Broderip. D'autre part, d’après E.-A. Smith (1885, Rep. « Challenger» Lamellibr. , p. 172), il n’existerait aucune bonne raison pour séparer de Ch. Jukesi Rve. le Ch. pellis-phocae Reeve (1847, Conch. Icon., pl. IX, fig. 54) et le Ch. fibula Reeve (1846 , ibid., pl. V, fig. 27). Mais, de plus, si l’on compare la figure de Ch. pellis-phocæ avec celles données par Reeve pour le Ch. spinosa (1847, Conch. Icon., pl. VIT, fig. Ah), et aussi avec celles de Broderip (1835, loc. cit., pl. 38, fig. 8- 9), il paraît bien difficile de séparer ces deux espèces !?. ( J'ai également déjà fait observer (1917, Loc. cit., p. 205) que la figure 518 de Chemnitz, qui représente, d'après M. Lynge (1909, Danish Exped. Siam , Mar. Lamellibr., p. 265) une coquille des îles Nicobar, concorde avec la figure donnée par Broderip pour le Ch. spinosa junior et non pas, comme l’a admis Clessin (1889, Conch. Cab., p. 12), avec le Ch. florida Lk. des Antilles. — 941 — On pourrait admettre comme forme typique du Ch. asperella (== spinosa — pellis-phocæ) une coquille à sommet teinté de rose el à épines très serrées qui sont souvent brunes sur la région postérieure et à intérieur des valves maculé de pourpre; peut-être conviendrait-il alors de conserver le Ch. Jukesi à titre de variété ? | Quant au bord interne des valves, qui, indiqué comme lisse chez pellis- os. est chez spinosa également entier d’après Broderip, à peine crénelé pour Reeve, finement crénelé selon Clessin, il semble bien être loujours crénelé chez toutes ces formes quand on à affaire à des exemplaires en bon élat de conservation. Hab, — Djibouti. Cu. AsPERELLA Lamarck var. Juxesr Reeve. A côté du Ch. asperella typique, nous venons de voir qu'on pourrait maintenir le nom de Ch. Jukesi Rve. pour une variété entièrement blanche, de contour oblong et à épines courtes. _Hab. — Suez, Souakim, Massaouah , Obock, Djibouti, Périm, Aden, Cu. AsSPERELLA Lamarck var. uNIcoRNIS Bruguière. Bruguière (1792, Encycl. Méthod., Vers, T, p.389) a donné le nom de Ch. unicornis au Ch. cornuta (pars) Chemnitz (1784, Conch. Cab., VIT, p. 150, pl. LIL, fig. 519-520). Ces figures, aussi bien que les figures 516 etb17, représentent des variétés caractérisées par l'allongement du ervchet de la vaive fixée, qui, d’après Deshayes (1835, Anim. s. vert., 2° éd., VT, p. 283), appartiennent au Ch. sryphoides L. et au Ch. lazarus Lk. (non L.) [= macerophylla Ghemn. |, c’est-à-dire à deux espèces différentes. Ce ne sont du reste pas les seules qui peuvent présenter cette déforma- tion. En particulier, Broderip (1835, Trans. Zool. Soc. London, 1, p.306 ) a signalé que dans son Ch. spinosa le sommet de la valve inférieure est fré- quémment développé comme dans le Ch. unicornis Brug., et, étant admis que, sous ce dernier nom, Bruguière comprenait des espèces différentes, il n’est donc pas surprenant que l’une d'elles puisse être précisément ce Ch. spinosa Brod. — asperella Lk. Déjà, comme je l'ai dit antérieurement (1906, Bull. Muséum Hist. nat. Paris, XI, p. 309), dans une série nombreuse de Ch. spinosa provenant des îles Gambier (L.-G. Seurat, 1905), j'avais constaté la présence d’é- chantillons ayant le crochet de la valve inférieure enroulé en spirale très saillante et d’ailleurs plus ou moins teintés de violet à l'intérieur : ils correspondent donc à la description donnée par Clessin (1889 Conch. Cub., p.15) pour le Ch. unicornis Brug., espèce à laquelle M. Ch. Hedley (1899, — 242 — Mem. Austral. Mus., HE, p, 506) a rapporté une coquille de Funafuti (îles Ellice ). : Or, parmi les Chames de la mer Rouge recueillies par M. le D’ Jous- seaume, se trouvent également des spécimens chez lesquels le crochet de la valve inférieure se prolonge en un talon très proéminent plus ou moins tordu , tandis que la valve inférieure est plate et operculiforme ; ces échan- tions, qui offrent par suite l'aspect extérieur de certains Ostrea, sont à rattacher évalement au Ch. asperella — spinosa. Hab. — Aden. (À suivre.) — 913 — Onservarions sur DES ÉcniNonermes DE Mapacascar, par M. R. Decary. 1° ÉCHINIDES. CENTROSTEPHANUS SAVIGNYI Aud. Gette espèce est très abondante sur toute la côte Est de Madagascar. Son habitat est très variable. Tantôt (Diégo-Suarez) elle vit dans les anfractuosités des rochers; tantôt (Mananara)( on la trouve, par suite 4 . de l'absence d'abris, sur les bancs de sable, où elle forme parfois des oroupements de 100 ou 200 individus serrés côte à côte et entremélant leurs longs radioles. À Diégo-Suarez, il nous a été donné de constater l'existence d’un Poisson vivant en commensalisme avec le Centrostephanus Savign yü. I s’agit d'un petit Percoïde, l'Apogon endelkatoema Bleeker Ÿ?, qu on rencontre toujours au voisinage de l'Échinide; quand il est poursuivi ou inquiété, il vient se réfugier au milieu de ses radioles où il se trouve à l'abri. Déplace-t-on lentement à la main lOursin en le saisissant par un piquant, l’'Apogon se déplace en même temps, et on peut ainsi placer en même temps dans un filet l'Échinide et son commensal. PseunosoLeriA Inprana Ap. Cet Échinide, signalé déjà à la Réunion et à Maurice, ne l’a pas encore été, à notre connaissance, à Madagascar. Je lai rencontré à Mananara où il est rare. Il vit au voisinage du récif corallien, dans les endroits ne découvrant . qu'aux grandes marées, sur les fonds pierreux parsemés de débris de D piers. Cette espèce aux courts radioles se dissimule parfaitement en se recou- vrant, surtout aux environs du pôle apical, de nombreux débris de coquilles ou de Polypiers qu'elle maintient en place à l'aide de ses organes ambu- lacraires. (1) Province de Maroantsetra, à l’entrée de la baie d’Antongil. @) Détermination de M. J. Pellegrin. — 24h — 9. STELLERIDES. J'ai recueilli à Mananara et dans ses environs (à la pointe sud de Ja baie d’Antongil) une cinquantaine de Stellérides, parmi lesquels figurent quelques échantillons «en comète», ainsi que d’autres ayant des bras en train de se régénérer. C À ce sujet, je signale que j'ai trouvé un jour à Seranambe, près de Mananara, un endroit où gisaient dans l’eau, immédiatement au-dessous du niveau des plus basses marées, des centaines de bras coupés de Stel- lérides, vivants, mais sur lesquels la pousse des jeunes bras n'avait pas encore commencé. Quelle avait pu être la cause d’une pareille autotomie en masse ? Je ne sais; mais, en tout cas, elle est si fréquente chez certains genres de Stellérides, les Linckia notamment, qu’on peut se demander s’il n’y a pas R un mode de reproduction normal de ces espèces. et, dues dd mdr tés ÉRRÉEEUSRC et ETS LAS 2 s " les se à er MD REMARQUES SUR LA VIE AUTOTROPHE ET LA VIE SYMBIOTIQUE, par M, J, CosrTanrTin. Je me suis proposé d'essayer l'extraction des Champignons endophytes de quelques plantes cultivées dans les serres, appartenant à la famille des Orchidées. J'ai recherché ces endophytes dans les racines sou- - terraines du Cattleya labiata var. autumnalis. Un examen attentif de ces organes, fait en novembre dernier, en procédant à de nombreuses sections à partir de l'extrémité, m'a convaincu que cette plante végétait sans Champignon. L'examen de la plante dans les serres n’indiquait pas une vépétation vigoureuse, mais elle ne paraissait pas malade. C'est un individu d'une importation directe qui a été faite par M°° Godrefroy- Lebœuüf (introduction 16 juillet 1904, 15 toufles, 10 en bon état). Quand les plantes ont été introduites, au début, elles avaient un magnifique aspect et elles ont fleuri admirablement autrefois, avant la guerre. Pendant les hostilités, les plantes ont soulfert, d’abord du froid, puis de l'absence de substratum nourricier qui est normalement composé de fibres de Polypode et de Sphagnum, qu’il était impossible de se procurer. On à pu. grâce à des soins actifs et habiles, les empêcher de mourir, mais leur mode de végétation ne paraît plus normal. Un autre individu de la même variété était formé d’une touffe vigou- reuse, couverte de racines aériennes qui sortaient du pot. Deux racines - qui étaient près de la surface et collées à la paroi du vase ont été exa- \ minées à nouveau, et là gncore aucun Champignon endophyte n'a été rencontré. Cette constatation pose la question de la vie autotrophe pour ces plantes. Johow !? a constaté pour une plante holosaprophyte, le Wulschlægelia aphylla, qu'elle peut étre complètement dépourvue de Champignon. Le Psilotum Wiquetrum , qui est non pas une Orchidée, mais une Lycopidinée, est connu comme vivant en symbiose; il a été examiné par Noël Bernard, qui n’y a …. pas trouvé traces de Champignons ; l'individu qu'il a eu l’occasion d'étudier ®) Jomow, Die chlorophyllfreien Humuspflauzen nach ihren biologischen und anatomisch-entwickelungs-geschichtlichen Verhältnissen (Jahrb. für wiss. Bot., t. XX, 1889). @) N. Benxarp, L'évolution dans la symbiose (Ann. Se, nat., 9° série, t. IX, | p. 178). — 26 — provenait des serres du Muséum, où il était installé depuis nombre d'années, où il véyétait en apparence normalement, mais cependant sans jamais fructifier ?. Des Ficaires , des Arum , ordinairement infestés, peuvent végéter plusieurs années sans Champignons; c’est un fait que M. Gallaud © a observé et qu'il mentionne dans sa thèse. On sait que Noël Bernard a établi, pour le Bletilla hyacinthina, que cette espèce peut être élevée sans Ghampignon; même dans ce cas, l’inoculation d'un Rhizoctoma repens à une influence heureuse sur le développement : qui est nettement accéléré et d’autant plus activé que le Champignon est lui-même plus virulent. M. Magrou(, en suivant l'évolution de la mé de terre, a confirmé ce qu'avait vu Noël Bernard, que dans les types cultivés les tubercules ne possédant pas de Champignons et étant destinés à être ensemencés dans des terrains neufs doivent fatalement finir par s'affranchir de la sym- biose. Malgré cela, par l’ensemencement à l’aide du Champignon endophyte du Solanum duleamara, a-étahli avec rigueur que la tubérisation de cette plante est liée à l’action du Champignon. Des résultats analogues ont été étendus au cas de l’Orobus tuberosus et du Mercurialis perennis. Il semble donc que, dans un certain nombre de cas, constituant encore à l'heure actuelle une minorité, les artifices de la culture peuvent contri- buer à affranchir les plantes symbiotiques de la symbiose. L'art inconscient du cultivateur est de réaliser les conditions qui permettent à la plante de ne pas péricliter des suites de cet affranchissement. L’investigation que j'avais faite du Cattleya ne m’ayant pas permis d’at- teindre le but primitif que je visais, je me suis adressé à une autre espèce, et cette fois avec un plein succès. C'est le Vanda tricolor, dont les racines souterraines ont été examinées. Le premier résultat m'a d’abord un peu surpris et troublé : le Cham- pignon était nettement observable dans les racines développées à l'intérieur du substratum (car les racines aériennes en sont complètement dépour- G) Il serait évidemment intéressant de voir si ces pieds de Cattleya sont encore aptes à fleurir ou si l'absence de Champignon entraîne la stérilité. @ Garraun, Études sur les Mycorhizes endotrophes (Rev. génér. Bot. , t. XVIT, 190). G Macnou, L’immunité dans la symbiose (Ann. Inst. Pasteur, t. 39 , p. 37). — Symbiose et tubérisation chez la Pomme de terre (Comptes rendus Acad. Se. , t. 158, 1914). — Les Champignons endophytes des Solanum (Bull. Soc. Pathol. comparée , janv. 1914). — Immunité des plantes annuelles vis-à-vis des Champignons sym- biotiques (Comptes rendus Acad. Sc. , t. 170, p. 616, 1920). (&) N. Bervarp, Remarques sur l'immunité chez les plantes (Bull. Inst. Pasteur, t. VIT, 1909). — L'origine de la Pomme de terre (Bull. Soc. acad. d’Agricult. de Poitiers ; 1909). — Les mycorhizes des Solanum (Ann. Sc. nat. Bot., 9° série, 1911, p. 299). e QUEUES Li facilement discernable(), et l’on voit très bien que l'endophyte est localisé surtout sur Ja face qui frotte contre la poterie”. Les premiers semis sur Mes milieux ordinaires (carotte, gélose et décoclion d’ Orchidées ) sont restés purs, mais rien ne s’est développé. La cause de ce premier insuccès tenait à ce que la température du laboratoire était insuflisante. En portant les | ubes de culture à la température de 21 degrés, J'ai eu un développement “ qui ne m'a laissé aucun doute, par l'aspect du Champignon , qu'il s'agissait l'un Rhizoctoma. Ce mycelium est brun ocracé. Le semis à été également M réussi sur les milieux gélosés de M. Burgeff, additionnés de 0,05 p. 100 … l'amidon; la culture a été entreprise sur gélose et décoction du compost des horticulteurs, c’est-à-dire parties égales hachées de fibres de Polypode … (peat des Anglais) et de Sphagnum. Enfin le report de ces Champignons —… obtenus d'emblée purement a été réussi sur le mélange haché de Polypode - et de Sphagnum en tube stérilisé. ; Sur les milieux gélosés, l’aspect est toujours le même et très carac- ….(éristique; le mycelium rampe sur le substratum , il s'élève contre la paroi du verre et, dans la partie supérieure du tube où la gélose s'amincit au D biseou, il s'étale superficiellement en dépassant le milieu nourricier et Ë forme une auréole. Malgré la multiplicité de ces essais qui donnaient tou- ÿ _ jours le Champignon et lui seul, la proportion des tubes qui restaient purs mais où il ne se développait rien était considérable : 15 des pement, par … exemple; 16 des seconds. …. La culture en report sur le compost horticole donne un développement É riche où les sclérotes brun clair mesurant 1 à 2 millimètres, quelquefois 3 par coalescence, apparaissent en grand nombre, surtout dans la partie profonde du tube. — Le semis direct sur le compost placé dans la serre, en ayant soin de …. mettre double bouchon de coton, n’a conduit qu'à un résultat néoatif. - Le nombre de ces essais a d’ailleurs été limité. Un ensemencement a été fait dans des circonstances assez particulières qui méritent d’être rapportées. Des racines apportées le 6 novembre dans - le laboratoire ont séjourné longtemps dans la boîte de Botanique, puis ; abandonnées pendant plusieurs jours à l'air libre, à la dessiccation , dans le - laboratoire qui a été soumis à des alternatives de température ; à la section , - la chair de la racine était noire. Sur quatre tubes ensemencés dans ces - condilions, trois ont poussé et purement; le quatrième tube n’a rien donné, . mais il n’élait pas contaminé. Les caractères du Champignon ainsi obtenus sont ceux du Rhizoctonia (M Fait déjà mentionné par Noël Bernard. ®) Ceci explique l'intérêt qu'il y a, au moment du rempotage, à détacher ces racines qui adhèrent au pot sans les briser. « — 248 — : mucoroides N. Bernard. C’est une nouvelle confirmation de l'exactitude des“ faits avancés par ce savant trop tôt enlevé à la science. | ; C'est en février et mars 1905 que Noël Bernard a trouvé cette espèce. Il mentionne qu'il a pu lextraire du Vanda tricolor et du Phalænopsis \ amabilis. I ajoute, fait assez singulier, qu'il a extrait des racines d'un. Ophioglossum vulgatum pris dans une plate-bande du Jardin des Plantes de Caen un Champignon analogue et dans un tube seulement. Il a cru d'abord à un mélange accidentel de tubes ou à une erreur d’étiquetage: mais, après mür examen, il coneluait qu'il s'agissait d’une forme inactive du À. mucoroides vivant «dans le sol du Jardin des Plantes de Caen «x contact des racines d'Ophioglosses». Il ajoutait en note : «Je n’ai aucune raison de penser que ce Ghampignon ait vécu dans les racines: celles-ci renferment, comme on sait, un Cham- pignon que je n'ai pas réussi à isoler.» Il y a là une énigme qu'il serail évidemment intéressant d’élucider. | La remarque précédente qui mentionne l’insuccès dans le travail d’ex- traction des Champignons de racine dans le mémoire qui devait être le couronnement de la carrière d’un expérimentaleur aussi habile montre qu'il s’agit d’une opération qui n’est pas toujours aisée et qui peut même conduire parfois à un insuccès complet. — 219 — DIATOMEES GONTENUES DANS LES DÉPÔTS CALCAIRES DES SOURCES THERMALES D’AnrsirAB8e ( Mapacascar). PAR M. AucusTe Amossé. - Je donne ici la liste des Diatomées contenues dans un calcaire des sources thermales d’Antsirabe (Madagascar) que M. le professeur L. Mangin a bien voulu me confier pour en faire l’étude et en dénombrer les es- à 4 de débris vévétaux . de sablé et de Dihtomées. Die traitement par l'acide sulfurique, j'ai obtenu les Diatomées à peu près pures, à part quelques petits grains de sable assez rares. Les espèces contenues sont communes aux sources thermales. D’autres vivent dans les eaux saumâtres et même assez salées, comme par exemple Je Campylodiscus Clypeus Ehr. signalé par E. Belloc dans les Chotts d’AI- gérie ainsi que le Surirella crumena Bréb. (Le Diatomiste, vol. Il, p. 221). - La détermination de certaines espèces n'a pas élé sans difficultés. En . effet, elles sont quelquefois si variables qu’elles passent par plusieurs formes d’une espèce à à l’autre sans que l’on puisse trouver le point de cou- pure qui les sépare; en particulier, le Caloneis bacillaris Greg. var. stauro- neiformis. Le dépôt contient beaucoup d’Anomoconeis qui ont été trouvés dans les “lacs salés d'Égypte (0'Muller, El. Kab. +Hedwigiar, Band. XXXVII, 1899). : Je joins à cette liste une planche des formes nouvelles ou critiques que J'ai trouvées. Raphidées. FE Navicuza cuspinara Kütz. — CIN. D. 1, p.109 ; N. fulva Donk. Br. D., pl. 6, fig. 9? — Frustulia cuspi- “data Kütz. Syn., pl. 2, fig. 26. — Nav. cuspidata Kütz. Bac., p.94; pl. 3, fig. 4, 4 —_ W. Sm. B. D. 1, p. 47; pl. 16, fig. 131. — Donk. Br. D., p. 39; pl. 6, | L'échantillon a été recueilli à Antsirabe, sur les hauts plateaux de Mada- gascar, à l'émergence d'une source bicarbonatée sodique, renfermant une petite — 250 — fig. 6. — Grun. Banka D., pl. », fig. 16. — Fresenius Senckenb. Abh. 4, pl. 4 fig. 18. Strôse Klicken, fig. 22. — V. H. Syn., p. 100: pl, 12, fig. 4. —- Nav Keinickeana Rabh. Alg. Sachs. N : 0 802 (1 859). — Vanheurchia cuspidata Bréb. Ann. Soc. phyto. et micropr. de Belgique, vol. 1, p.205 (1868). — Nav. cupidat Kütz. A. S. At, pl. 511, fig. 32, 34-36. — Weisse Diat. des Bad., fig. 29. — Nav. fuloa, fig. 28. Var. LANCEOLATA Grun. Grun. Oest., 1860, p. 529.— O'Mul. El. Kab., p. 310, pl. 12, fig. 18. Var. ammieua Ehr. Nav. ambigua Ehr. Am. 2: 9, fig. 9? — Kütz. Bac., p. 95; pl. 28 fig 66. —" W. Sm. B. D. 1, pl. 16, fig. 149. — Donk. B. D., p. 39, pl. 6, fig. 5. — Pedi- eino schia D., pl. », fig. 4, 6. — V. H. Syn., p. 100, pl. 12, fig. D. -- À. . AU, pl 911, fig. Aa-h7. —- Nav. sphaerophora Donk. B. D., pl. 5, fig. 10? <4 Nav. birostrata Greg. M. I: 3, p. ho, pl. 4, fig. 15 (1855). — Nav. quarnerensis Grun. Verh. 1860, p. 530, pl. 3, fig, 8? — Vanheurkia ambigua Bréb., Ann. Soc. phyto. et micro. de Belgique, 1, p. 206 (1868). . Id. f* supcarrrarTa O’Mul. O'Mul. EL. Kab., pl. 12, fig. 16, 17. Navicuza ixrLarTa Donk. CL N. D. 1, p. 139. — Donk. B. D., p. 21; pl. 5, fig. 9. NavicuzA ryGmaAzA Kuütz. ‘ C. N. D. 2, p. 65. — W. Sm. B. D. 2, p. 91. — Donk. B. D., p. 10; pl. 1; fig. 10. — À. S. Nords., pl. 1, fig. 43. At, pl. 70, fig. 7. — V. H. Syn., p. 94; pl. 10, fig. 7. — Nav. manutula W. Sm. B. D. 1, pl. 31, fig. 274. Navicuza murrica Kuütz. var. GôPperTIANA Bleisch. CL N. D. 1, p. 129. — V.H. Syn., p. 95, pl. 10, fig. 18, 19. NavicuLA Puruza Kutz. CL. N.D.1, p.131. — V. H., pl. 15, fig. 15. — Kütz. Bac., p.93; pl.80, fig. ho, — O, Mul, Nyas. Hedw., vol. 8, 1910, pl. 1, fig. 2. — Stauroneis Wit- quantité de chlorures et de sulfates : cette source dépose un peu de calcite pulvé- rulente ou conerétionnée. Température de l'eau à sa sortie + 36° C. Cet échantillon m'a été envoyé par M. Perrier de La Bathie. (Note de M. Alfred Lacroix, professeur de minéralogie au Muséum.) — 251 — trochii ï Ldt. Spitab. D., p. 38:.pl. ©, fig. 15? — Stauroneis latrica Gutwinsky, Mat. fl. Galieyi, 1890, p. 24; a 1, fig. 20? STAURONEIS PaoenicenTeroN Ehr. var. AmpuiceprAa Ehr. CL N. D. 1, p. 149. — St. amph. Ehr. Am. 1:2, fig. 9? M. G., pl. 1h, fig. 18? — Hérib. D. d'Auvergne, p. 77, pl. 3, fig. 18 (1893). — S£. gracilis -W. Sm. B. D., pl. 19, fig. 186. — St. boryana. Pant., vol. 3, pl. 5, fig. 78. — _ St. lanceolata Grun. Verh., 1860, p. 563. = Navicuza civcrA Ehr. # ELEN: Di. B0= NH Synt; p.82 :pl.7 fig. 13,14. — À. S.:Atl.. - Pl. 299, fig. 26-30. Nords., pl. », fig. 23, 24 (sans nom). — Pinn. cincta Ehr. “ M. G.10:2, fig. 6. — Pinn. Heufleri Pedicino Ischia, pl. 2, fig. 17. — Nav. - Kützingiana H. L. Smith. Am. 2. J. M., 1898, p. 13, fig. 3. Var. aveusra Grun. …. C.N.D.2,p. 17. — N. angusta Grun. Verh., 1860, p. 528, pl. 5, fig. 19. » — N. cari v. angusta V. H. Syn., pl. 7, fig. 17. Pinnularia (Esox Ehr. var.) Madagascarensis nov. sp. (Fig. 1.) Valve linéaire renflée au centre et aux extrémités qui sont nettement . coniques à angle émoussé. Côtes écourtées, sauf aux extrémités où elles . atteignent le raphé, et parcourues par une étroite bande peu visible. Aréa - axiale large. Aréa centrale arrondie. Raphé bifide non complexe. Longueur, - 12 à 14 cdm. Largeur, 2 cdm. 5 avec 8 côtes en 1 cdm. Peu fréquente. F°® curta nov. (Fig. 2.) - Diffère du type par sa forme plus courte, par ses renflements médian - et terminaux qui sont nuls ou peu marqués, par son aréa plus étroite et . renflée unilatéraléement au centre. Longueur, 9 à 10 edm. Plus fréquente que le type. Cette forme, la dernière surtout, se rapproche du Pinnularia Olivieri … Hérib. Diat. fos. d'Auvergne, 2° mémoire, 1903, pl. 9, fig. 23, mais en diffère par ses extrémités. C'est une forme intermédiaire entre les Pinnularia Esox Ehr. et Major per. — 252 — PINNULARIA STAUROPTERA Grun. var. INTERRUPTA Cl. CL S.N. D. 2, p. 83. — Nav. Stauroptera Grun. Verh., 1860, p. 916; pl. 4, fig. 18 et 19. Fr. Jos. Land., pl. 1, fig. 18. — À. S. Atl., pl. 54, fig. 44. LL. Syn., pl. 6, fig. 7. — Nav. abaujensis Pant. 2, pl. 3, fig. 54. PINNULARIA HUNGARICA Grun. CLS. N. 2, p. 16. — Pin. pygmaea Ehr. M. G. 10: 1, fig. 9. — Nav. hun- garica Grun. Verh., 1860, p- 539, pl. 3, fig. 30. Foss. D. Oster. Ung., p. 196, pl 30, fig. À D "p'07 ANOMOEONEIS SPHÆROPHORA Kutz. Status auxosporeus O’Mul. f constricta. Je représente , figure 5, une forme contractée du frustule sporongial représenté par O’Müller dans ses Diatomées d’EI. Kab., pl. 12, fig. 1, 2. J'ai observé deux frustules complets ; sur l’un, la striation était normale, l'autre portait de courtes stries marginales, et le long du raphé. Sur le reste de la valve, il n’y avait que quelques perles éparses : c’est celui que Je représente figure 5. E* rostrata O'Müll. O'Müller El. Kab., p. 303; pl. 12, fig..3-5. — A. S. Atl., pl. 49, fig. 51. Abondante. Var. Güntheri O'Mull. O'Müller EL. Kab., pl. 12, fig. 6-7. Anomoeoneis (sphaerophora var. ) Mangini nov. sp. (Fig. 3.) Valve elliptique lanceolée à extrémités largement subrostrées. Aréa axiale étroite. Aréa centrale inépalement dilatée des deux côtés du nodule. Striation comme dans l'A. sphaerophora Kütz. Stries au nombre de 16 en 1 cdm. Longueur de la valve, 10 à 15 cdm; largeur, à cdm. 8. Cette forme ressemble à l'A. sphaerophora var. Güntheri Müll., mais la différence de taille est considérable et ne permet pas de les identifier. D'ailleurs j'ai signalé VA. Güntheri dans le dépôt et je n'ai pas trouvé de formes intermédiaires. Je dédie cette forme à M. L. Mangin, Directeur du PAS en sou- venir des malériaux qu'il a eu l'amabilité de me procurer. Le | L L 4 l À - - 1 constricta var, id, { minor nov. { curta nov. X 640; id. X 850; — 4. ’Mul. is X 800; — 8. Caloneis 17 0 AT TEULNTTLTAUIL CNT EN gini nov. haeophora status auxosporeus 0 llaris Greg. var. stauroneiform NT ET Em ni À ; | - NL AURA 14 CU TRUE Éd vf ASC OTE MT Pc, 118; Madagascarensis nov. X 640; — 2. È = so E. $ . s ss 2 2.2 er \ HIHI Er 3 È Èè . etes til il u & © OS be AU ARAU ss S = ss £ : - > S S S 6 4 : [} HAE es à 8 QE “ LL LEE } Ï Ç = D È Lo . RER TE — : : pr RAT LX | DE Pen A LEE = © Sa ITTETIERNNET Drfééins La = = = > n et j TT > È | € à Æ dE MORT ETES = er co . Sy + 10 X .® is" os 9 | © S XIE S — 254 — F® minor nov. È (Fig. 4.) | Valve elliptique lancéolée, à rostres nuls ou à peine marqués. Longueur de la valve 6 à 8 cdm. 5 ; largeur, 3 cdm. | Cette forme ressemble aux var. du Güntheri O'Mül. Mais je fais ici les mêmes remarques que pour le type. Anomozoneis Mazmwvaupr F. Hérib. F. Hérib. Diat. fos. d'Auvergne, 1902, pl. 7, fig. 6. Var. minor nov. var. Valve elliptique lancéolée. Stries diminuant brusquement d'intensité au üers de leur longueur à partir de la marge, et formant ainsi deux faux sillons comme dans VA. sculpta. Longueur, 3 à 4 cdm; largeur, 1 cdm. 4. Cazoweis SizicuA Ehr. var. minuTA Grun. CL. S. N. D.1, p. 52. — Nav. ventricosa var. minuta ? Grun. V. H. Syn., pl. 12, fig. 26. CALONEIS: FASCIATA Lagstr. - CL. S. N. D. 1, p. 50. — Lagst. Spit. D., pl. 2, fig. 11. — V. H. Syn., pl. 12, lig. 39. — Nav. fontinalis Grun. V. H. Syn., pl. 12, fig. 33. — Nav. Bacillaris var. inconstantissima Grun. V. H. Syn, pl. 1°, fig. 28. — Nav. Lacunarum Grun. V.H., pl. 12, fig. 31. — Stauroneis Bacillum Grun. Verh., 1863, p. 155, pl. 4, fig. 10. Caloneis bacillaris Greg. var. stauroneiformis nov. (Fig. 6-7.) Cette forme, fig. 6-7, ressemble à la var. thermalis Grun. en V.H. Syn., pl. 12, fig. 27 a, mais en diffère en ce que les stries sont interrompues des deux côtés de la valve à la partie médiane. Elle est très variable comme taille et comme forme. On trouve des formes de transition avec le Cal. fasciata Lag., ainsi que des frustules plus grands que le type et plus larges (voir fiy. 8) et qui passent au Cal. botinica CI. CI. Syn. N. D. 1, p. 61; pl. 3, fig. La. FrusTuLIA RHOMBoIDES Éhr. var. saxonica Rabh. - CL. S. N. D. 1, p.193. — Frustulia saxonica Rab. Grun. Banka D., pl. 1, fig. 13. — Nav. crassinervia Bréb. en W. Sm. B. D. p. 47, pl. 31, fig. 271. — — 955 — ee. Verh., 1860, p. 548; pl. 5, fig. — Donk. B. D., p. ha; pl. 6, } fig. 12. Dreconeis EzLiprica Kuütz. C1. S. N. D. 1, p. 92. — Nav. elliptica Kütz. Bac., p. 98; pl. 30, fig. 55? — BH: Syn., pl. 10, fig. 10 (fig. supérieure). — A. S. Atl., pl. 7, fig. 29, 392. — Nav. elliptica var. minor Grun. Foss. D. Osterr. Ung., p. 145. — Nav. elliptica VW. Sm. B. D. 2, p. 93. —- Nav. ovalis W. Sm. B. D. 1, p. 48; pl. 18, fig. 153 a? 43 | MasrocLora ELLIPTicA Ag. var. PUNCTATA Cl. MDAN-D. a, p. 153. AmpHORA ACUTIUSCULA Kütz. | D EUS.N. D. 2, p.121. — Kütz. Bac., pl. 5, fig. 32. — V. H. Syn., pl. 1, . fig. 18. — À. lineata Greg. D. of. Clyde, pl. 12, fig. 70. — A. S. Atl., pl. 26, fig. 59. — À. striata Pant. 2, pl. », fig. 31. Ampxora ovaLis Küt. var. Penicuzus Kuütz. | CL. S. N. D. 2, p. 105. — Cymbella? Pediculus Kütz. Bac., pl. 5, fig. 8. — - À. ovahs à Pediculus V. H. Syn., pl. 1, fig. 6. — À. ovalis y affinis minor V.H. …—_Syn., pl. 1, fig. 4-5. — À. minutissima W. Sm. B. D., p. 20, pl. 2, fig. 30. — “À: boreahs Schum. P. D. 1 Nachr., p. 23, fig. 31. — À. n. sp.? A. S. All, _ pl 26, fig. 102. CyMBELLA cymBirormis Kutz. … CL S.N.D. 1, p. 172. — Frust. cymb. Kütz. Linn. 8, p.539, pl. 13, fig. 10. —… Coccon. cymbiforme W. Sm. B. D. 1, p. 76; pl. 23, fig. 220 ? — A. S. Atl., pl 9: fig. 76-79; pl. 10, fig. 13. — V. H. Syn., p. 63; pl. 2, fig. 11 a, b,c. CymBELLA pusizza Grun. A 2 SM rl 9 , fig. 36, 37. — V. H. Syn., AE rh CymBELLA cistuza Hempr, CI, S. N. D. 1, p. 173. — Bacil. cistula Hemp. et Ehr. Symb. Phys. phyto. : pl 2,4, fig. 10. — Coc. cistula W. Sm. B. D., pl. 23, fiy. 221. — A.S. Pro- bet., fig. 16, pl. 10, fig. 1-5, 24-26. — Cymb. cistula V. H. Syn., p. 64, pl. », 4 Gg. 12-13, — C. cistula var. maculata À. S. Atl., pl. 71, fig. 21. — CG. cistula var. Jusidium Herib. et Per. D. d'Auvergne, pl. 3, fig. 12. — G. articum HS Au, pl. 72, fig. 25. — Cocc. cornutum Greg. M. J., vol. 4, pl. 1, fig. 11 RI1856)? .- 17° _ 956 — GomPHONEMA iNTRicATUM Kuütz. var. picHoroma Kütz. CI. S. N. D. 1, p. 182.— G. dich. Külz. Syn. D., p. 569, fig. 48; Bac. p. 85; pl. 8, fig. 14. — W. Sm. B. D., pl. 29, fig. 241? — G. intr. var. dichot. N.H. Syn., p. 125, pl, 24, fig. 30-31. — Gomph. pulvinatum Al. Br. en Rah. Süssw. | D., p. 58 (1853). — V.H. Syn,, pl. 24, fip. 32-34. RoicospnEniA curvaTA Kuütz. CL S.N.D, 2, p. 165. — G. curvatum Kütz. Linnaea 10, p. 567; pl. 16, fig. 51. — W. Sm. B. D., p. 81; pl. 29, fig. 245-246. — Rhoicos. curvata V. H. Syn., pl. 26, fig. 1-3. — Gomphonema marinum W, Sm. B. D. 1, p. 81; pl. 29, fig. 246. ACHNANTES LANCEOLATA Bréb. CL. S.N.D. 9, p. 191. — Achnanthidium lanceolatum Kütz. Spec. Algarum , p. 54. — W. Sm. B. D. 2, pl. 37, fig. 304. — Achnanthes lanc. Grun. À. D. p.23. — V. H. Syn., p. 131; pl. 27, fig. 8-11. — Strauroneis truncata Schum. Preuss. D. 1. Nachtr., p. 22, fig. °8. Achnantes exigua Grun var. capitata nov, var. Diffère des figures en V. H. Syn., pl. 27, fig. 29-30 et A. S. All, pl. 24e, fig. 17-18, par les extrémités qui sont non seulement rostrées, mais capitées. D'après les auteurs, cette forme vit bien dans les sources d'eaux miné- rales très chaudes. (A suivre.) tt, ie ann à Éd asie di = M de Conrrisurion À La Fiore DE LA Nouvezze-CaLéDonIE , par M. A. GuizLaAuMiN. XXXV. GRAINES DE LA COLLECTION DU LABORATOIRE DE CULTURE. Le Laboratoire de Culture du Muséum possède, dans sa riche collection de graines commencée par M. Cornu, une belle série provenant de la Nou- velle-Calédonie. Le D" Gervais (1887), le D' Heckel (1888), MM. Mairot (1899), - Moriceau, H. de Touzalin, et surtout MM. Gouharoux (1892), directeur —_ de l'Intérieur en Nouvelle-Calédonie, V. Perret!) (1887-1900 ), inspec- “ teur de la transportation et directeur de la colonie pénitentiaire de la Dom- = hbéa, et G. Nicolas (1908), agent de la Société française des Nouvelles-Hé- - brides, ont contribué à réunir ces matériaux. Dans l’état actuel de nos connaissances, une partie importante reste “ innomée, mais voici la liste des graines et des fruits que j'ai pu déter- _ miner: Anona reticulata L. — (Perret n° 10.) — Cultivé. — — var.? — (Perret n° 15), graines analogues mais plus petites. _ Cultivé. | Pittosporum suberosum Pancher. — (Heckel n° 9, Gouharoux.) Montrouziera sp. — (Heckel. ) Calophyllum Inophyllum L. — (Gervais.) Thespesia populnea Cav. — (Mairot, n° 39 bis.) Sterculia sp. — (Heckel, n° 2.) … Élæocarpus persicifolius Brong. et Gris. — (Perret, 1895 et sans date, - n°53.) | Rhyssopteris timorensis BL. — ( Perret.) Canarium sp. — (Nicolas.) Ge n'est pas le C. Balansæ Engl. et il n’a » été signalé en Nouvelle-Calédonie qu’une autre espèce C. trifoliolatum Engl. dont le fruit est inconnu. Ximenia americana L. — (Gouharoux, Perret, 1895 et 1897.) Carapa obovata BI. — (Gouharoux, n° 63.) L &) M. Perret a publié en 1883 un catalogue des plantes utiles et d'ornemrit - réunies dans l'établissement de Koé (Journal Soc. Hort. France , p. 33h). — 258 — Storthocalyx sordidus Radik. — (Gouharoux.) Elattostachys apetala Radik. — ( Perret.) Semecarpus atra Vieïll. — ( Perret.) Desmodium umbellatum DG. — (Nicolas. ) Mucuna gigantea DC. — (Perret. ) Guilandina Bonducella L. — (Perret, n° 1.) Intsia Mælibei Vieill. — (Nicolas. ) Abbizzia fulgens Benth. — (Perret, 1889.) Melaleuca Leucadendron L. — (Perret. ) Pleurocalyptus Deplanchei Brong. et Gris. — (Gouharoux.) Myrtus artensis Guillaum. et Beauvis. — (Perret, 1894, n° 2.) Syzygtium multipetalum Panch. — (Gouharoux, Perret.) Barringlonia neo-caledonica Vieill. — (Perret, 1897) «arbre de 1/2 gran- deur, ‘bords des cours d’eau, feuilles longues, obovales, annees 116 se colo- rant en violet à la maturité des fruits». Melustoma denticulata Labill. — (Perret, n° 66.) Gardenia Aubryi Vieil. — (Perret, 1894, n° 2.) Gardenia Oudiepe Vieill. — (Moriceau. } Timonius eximius Schltr. — (Perret, 1891. n° 24 et sans date ni nu- méro, de Touzalin, n° 1, Gouharoux.) Mesa novo-caledonica Mez. — (Perret, n° 54.) Planchonella Endlicheri Guillaumin. — (Heckel, n° 5.) P. Wakere Pierre. — (Perret, n° 20.) P. sp. — (Perret) espèce à très petit fruit. Mimusops parvifoha R. Br. — Nouvelle-Calédonie (Perret, n° 39); iles Loyalt (Perret, 1894) « Téléwengueth». Maba sp. — (Heckel, Perret, 1890, n° 10.) Ochrosia sp. — (Heckel.) Ipomæa Batatas L. — (Perret, 1894.) Duboisia myoporoides R. Br.— (Perret, 1900, n° 37.) Myristica fragrans Houtt. — (Nicolas. ) — Gultivé. Hernandia cordigera Vieill. — (Heckel, Perret) «arbre de forêt, 1" gran- deur, fleurs axillaires, graine dans une enveloppe pulpeuse, ouverte à la partie supérieure, non adhérente, odeur de pomme prononcée». Aleurites moluccana Wild. — (Perret, 1894, 1895), Canala (Chéne- val, Exp. univ. 1900). Fontainea Pancheri Heck. — (X, n° 84.) Casuarina equisetifolia Forst. — (Heckel, n° 31.) C. Deplancheana Miq. — (Perret. ) Canna indica L. — (Perret, 8.) Chambeyronia macrocarpa Vieïll. — (Perret. ) Campecarpus fulcita O. Becc. — (Perret, 1888, n° 12.) Cyphosperma Vieillardi Wendi. ex Benth. et Hook. — (Mairot, n° 3a bis.) ‘4 Mo — 259 EE x | éinu peduneulatus R. Br. — (Heckel, n° 29.) icholæna rosea Nees. — (Mairot, n° 32 bis) «plante fourragère intro- LE rare ÈS Hook. — (Perret, 1895.) _ Dacrydium araucarioues Brong. et Gris. — (Perret? n° A6! n° 68.) d on neo- -caledonica Dee — D n° 13. ) Fruits rive à - é LI E.] À . - \ \ L * 1 | EUR e 2 Ne * DER IR Re ut & "OT AMIS "PARA NE + x" 2 Là I AT SRE ia D - ; pa 7 Qi LE FAC Va + d! — 260 — La cucrure pu Cacaoyer Au Cosra-Rica, par M. Pauz SERRE, | Assocré pu Muséum, Consuz DE France À Cosra-Rica. On a exporté du Gosta-Rica, en 1919 (dernières statistiques parues), 1,699,145 kilogrammes de fèves de cacao d’une vaieur de :1,159,555 co- lons or (un colon or— 61/2 cents américains), contre 183,895 kilo- grammes seulement en 1910, ce qui est évidemment peu sur une produc- tion mondiale de 300,000 tonnes environ. La quasi-totalité de ces fèves a été absorbée par le marché de New-York. Une des premières plantations-modèles appelée «Cambo» fut créée en 1900, sur le versant Atlantique, par M. Henry Peyroutet, ancien chef de section à la Compagnie du canal de Panama. H s’agit, comme on le voit, d’une culture nouvellement introduite dans le pays, mais qui certainement s'y développera par la suite étant donné qu'on plante généralement des Cacaoyers dans les bananeraïes quand le sol commence à s’épuiser après quatre ou six ans de culture, ou quand y appa- rait une maladie produite par un cryptogame. Je noterai ici, en passant , que les fortes racines rampantes des Cacaoyers nuisent quelque peu aux Bananiers dont elles soulèvent parfois le tronc simplement posé sur le sol. Sur le versant humide de l'Atlantique , le grand «trust» de Boston «Uni- ted Fruit Co.» posséderait déjà 4,660 hectares de Cacaoyères et les particu- liers 3,640 hectares, alors que sur le versant du Pacifique, plus sec, on ne louve encore qu'une centaine d'hectares plantés de ces précieux arbres. Le «trust» précité songe d’ailleurs à couvrir les 9,000 hectares de bana- neraies épuisées et abandonnées du district de Santa-Clara (versant Atlan: tique) de Cacaoyers des meilleures variétés 0, 0) Is y plantent aussi un curieux végétal appelé «Balsa» : la «Balsa» blanche (Ochroma limonensis) est connue dans le commerce anglo-saxon sous le nom de «Cork-wood». Ge bois, le plus léger connu, et qui pousse très vite, peut en effet remplacer le liège dans beaucoup d'occasions; coupé en pelits morceaux, il con- stitue un parfait isolant pour réfrigérateurs ; on l'emploie aussi dans la construction des bouées de sauvetage et même des aéroplanes (les ailes en pâte de ce hois compressée sont, parait-il, très solides en même temps que légères). L'espèce rouge (Ochroma velutina), moins intéressante, mais qui donnerait certainement une bonne pâte à papier, pousse sur le versant du Pacifique. be t É sq + hs SE ER SO CES RS ne nd dt ut es Là ce n'a dé oèe & … à pin dé nds — 961 — Ainsi que je l'ai écrit dans ma notice sur La Culture du Cacaoyer à La Trinité, le planteur doit concentrer son attention sur quatre points principaux : a. Le choix d’un terrain: b. La sélection des graines; e. Le soin des jeunes plants pendant les dix-huit premiers mois; d. L’ombrage. Choix d’un terrain. — On estime ici que le terrain des forêts vierges - abattues et brülées, où le Bananier s’est bien comporté pendant quatre années au moins, convient ensuite au Cacaoyer. Dans la région de l’Atlantique et dans les endroits où l’on ne trouve ni argile compacte, ni terres siliceuses * ou graveleuses, ou bien eucare des eaux stagnantes impossibles à drainer, les terres sont généralement favorables au Cacaoyer. Le sol idéal est celui des vallées, constitué par de riches dépôts alluvion- naires mélangés à une cerlaine quantité d'argile. À défaut d’agronomes habiles dans l’art des analyses agricoles, on s'en tient encore ici à l’aspect physique des terres. Sélection des graines. — La preuve est faite que les variétés du Cacao créole «Matina» (du district du même nom) à grosses fèves blanches, importées probablement au temps de l'occupation espagnole, sont dégéné- rées au point de ne donner que 50 grammes de fèves par arbre et par an: aussi plante-t-on maintenant les variétés « Forastero+ qui montrent plus de vitalité et donnent plus de fruits, mais, il faut l’avouer, d’une qualité un peu inférieure aux espèces «Criollo ». Plusieurs variétés de « Forastero» importées au Gosta-Rica du Vénézuéla et de la Trinité sont cultivées ici, savoir : « Calabacillo», + Amelonado» , “Sangre de Toro», etc. Cette dernière variélé donne les meilleurs résultats, bien que ses. graines soient d’une qualité inférieure aux deux premières. Il s’agit certainement d’un hybride obtenu spontanément au Costa-Rica du croisement des espèces « Matina» et «Matinita» (espèce de la Trinité à fèves plus petites, ce qui lui a valu ce diminutif), car la variété «Sangre de Toro» possède les caractéristiques des espèces «Forastero» pour la vitalité, et «Criollo» pour la qualité des graines. L’hybride en question a été distribué un peu partout, au Costa-Rica notamment dans les régions du Sarapiqui et du Guanacasto. La coque de la cabosse est épaisse et solide comme celle du + Forastero»; elle est généralement rouge, mais certains arbres donnent des fruits de couleur jaune. Les graines sont grosses et de couleur violet elair, alors que () Imprimée aux frais du gouvernement de la Guadeloupe. — 962 — les graines du véritable «Forastero» sont violet foncé. On trouve parfois : dans les fruits des graines de cette dernière couleur, ou bien des graines blanches, ce qui vient corroborer ce qui précède. Cet hybride est très résistant aux maladies. On choisit pour la reproduc- tion les plus belles et les plus grosses cabosses, müres à point, et lon n'utilise que les plus grosses graines trouvées au milieu. Soins des jeunes plants. — Durant les dix-huit premiers mois de leur existence , les Jeunes plants de Cacaoyer sont excessivement délicats et néces- sitent beaucoup de soins. Pendant douze mois au moins, l'herbe doit être soigneusement sarclée au «machete» dans un rayon d'un mètre autour des pieds afin d'assurer la libre circulation de l’air. Le sol ameubli et arrosé est recouvert ensuite de feuilles sèches de Bananiers avec un espace libre de quelques pouces aulour de chaque pied afin d'empêcher, à cet endroit, toute fermentation. Ces feuilles gardent la terre humide, retardent la crois- sance des mauvaises herbes et, plus tard, se transforment en fumier. Les sarclages ont lieu, selon les endroits , tous les 2, 3, 4, 5 ou 6 mois. Les jeunes plants attaqués par des insectes ou écrasés par la chute d'un Bananier d'ombrage sont remplacés aussitôt par des jeunes plants du même âge, sortant des mêmes pépinières. L'arbre est étêlé à l’âge de 12 à 18 mois, afin de diriger la sève vers les branches latérales; mais cette opération ne doit pas être faite trop tôt sous peine de nuire à l'apparence générale du futur arbre. La seconde taille à lieu quand le système des branches est suflisamment développé. On ne laisse que 3 ou 5 branches équidistantes (rarement 4) et les plus fortes, afin de bien balancer l'arbre. Cette opération est faite au moyen d’un cou- teau très aflilé, et les blessures sont immédiatement recouvertes de coaltar: Ensuite on se contente de supprimer les gourmands au moment du net- toyage du terrain. Selon les endroits, on plante ici des graines sur place, ou bien l'on transplante des jeunes plants. Les deux systèmes ont leurs avantages et leurs inconvénients; aussi les emploie-t-on concurremment dans les grandes plantations. On plante généralement à un écartement de 12 X 12 pieds. Cependant dans les endroits où , le sol étant léger, un fort ombrage est nécessaire pour retenir l'humidité du sol, on plante à 10 X 10 pieds. Le travail est généralement entrepris par contrats. Avant de planter les graines, on les fait tremper dans un récipient rempli d’eau dans laquelle on a fait dissoudre de la cendre de bois (10 livres de cendre pour 115 litres d'eau). La potasse contenue dans la cendre débarrasse la graine de sa pulpe et la met à l'abri des attaques des insectes. De plus, cette immersion accé- lère la germination, Les graines sélectionnées doivent être plantées verticalement, la partie — 263 — pointue tournée vers le ciel. Une graine plantée horizontalement donne un arbre débile, et celle plantée avec la pointe en bas lance les racines vers le sol. Le sol est ameubli à une profondeur d’un pied environ, mais les graines ne sont enterrées qu'à un pouce seulement de la snrface. On plante géné- ralement au même endroit de 3 à 5 graines espacées de 9 à 12 pouces, afin de garder plus tard le sujet le plus vigoureux, et l’on arrache les autres. D'autre part, on plante à la même époque les graines dans les pépinières - situées à l'abri du vent et à peu de distance d’un ruisseau pour les arro- sages journaliers en cas de sécheresse. Certains planteurs utilisent des boîtes de carton placées sur un clayage de bambous de 3 à 4 pouces de diamètre afin d'assurer la circulation d’air et sous un abri formé également de bam- bous et couvert de feuilles de Bananiers. À la Trinité, on emploie des tubes de gros bambous. I faut se garder de mettre une terre légère dans les boîtes de carton, car le système de racines s’y développerait trop vite. Une terre aroïleuse, bien pulvérisée, est prélérable. La graine doit être placée au See de la boîte, et celle-ci doit avoir un trou dans sa partie inférieure afin d'assurer l'écoulement de l’eau. La germination commence dès le second ou le troisième jour, et, après quinze jours , les cotyiédons sont tout à fait hors de terre. Les plantules de Cacaoyer étant attaquées par les insectes, les rats et les . lézards, 1l convient de surveiller attentivement les pépinières et de prendre des mesures pour limiter les déprédations de ces animaux. Généralement on transplante par temps couvert ou de petite pluie, quand la jeune plante a atteint une hauteur égale à celle de la boîte, c’est- à-dire au moment où la racine maîtresse va atteindre le fond de ladite boîte. Le carton ayant été enlevé, on plante la motte dans un trou suffisam- ment profond pour que la tige se trouve à la même hauteur que dans sa boîte. I faut se garder de faire des trous trop profonds. Selon les endroits, on plante de 325 à 500 arbres à l'hectare. Les pépinières d'arbres d’ombrage (Guajiniquil) doivent être préparées en même temps que celles des Cacaoyers ou même quelques mois à l'avance. Les graines sont plantées à une distance de 6 pouces les unes des autres et “ à 1 pouce de profondeur. On ne les sort du péricarpe qu'au moment de _les planter, car une graine sèche de cette essence germe très rarement. Les jeunes arbres n'ont besoin que d’un sol riche, profond et bien meuble; _ils se passent d'ombrage. On déplante les jeunes arbres par jour de’pluie, quandils ont 7 ou 8 mois, . pour les intercaler au milieu des jeunes Cacaoyers. — 264 — Ombrage. — Le Gacaoyer aime non seulement les terrains humides, mais aussi les lieux ombragés. Pendant les deux ou trois premières années de sa vie, le Cacaoyer doit pousser à l'abri des forts rayons solaires et, à cette période, le Bananier ou toute autre plante de la famille des Musa est pour lui l'abri temporaire idéal. Ensuite il convient de remplacer les Bana- niers, qui épuisent le sol et dont l'ombre est devenue insuffisante, par des arbres appropriés (Guajiniquil ou Guaba), dont le nom scientifique est Inga eduls, etc. Cet arbre, qui pousse très vite, a des branches s’étalant à quelques mètres au-dessus des Cacaoyers, et ses feuilles, en tombant, em- pêchent la croissance des herbes et enrichissent le sol. Les Erythrina (lmmortelles) de La Trinité n’ont pas donné de très bons résultats au Costa-Rica , notamment dans les terres humides ; de plus, leurs branches se cassent facilement par grand vent et en tombant endom- magent les Cacaoyers. On laisse trois rangs de Cacaoyers entre les arbres d’ombrage permanents et on les espace de 36 pieds linéaires. Parfois l'ombrage est trop grand après quatre ou cinq années; mais il peut être régularisé au moyen de la taille. Les arbres brise-vent ne sont pas utiles au Costa-Rica, comme au Nica- ragua, par exemple; cependant, sur quelques plantations, on a planté, à cet eflet, des Samans (Pithecolobium Saman). Maladies. — Les principaux ennemis du Cacaoyer sont les insectes, la mousse et autres parasites. En outre, il y a plusieurs maladies des racines, du tronc, des branches, des feuilles et même des cabosses. Vingt pour cent environ des jeunes arbres sont attaqués entre l’âge de six mois et d'un an par un ver (gusano) qui mange le bourgeon supérieur, puis perfore l'intérieur de la tige qui sèche aussitôt. I fut un temps où l'on coupait celle-ci suffisamment bas pour la débarrasser de linsecte rongeur : mais les arbres avaient alors une vilaine forme. On préfère maintenant remplacer aussitôt l'arbre malade. On ne se sert encore ici que de la bouillie bordelaise, laquelle est consi- dérée comme une panacée. Les plantations sont nettoyées par des Noirs de la Jamaïque et par des indigènes trois et quatre fois par an; puis, quand l'ombrage ralentit la croissance de l'herbe, une ou deux fois seulement. Un arbre adulte de huit ans et au-dessus donne, au Costa-Rica, de trois à quatre livres anglaises (460 grammes) de fèves par an. On sèche les fèves au soleil après les avoir fait fermenter pendant trois ou quatre jours. Les paysans costariciens ignorent le procédé vénézuélien, qui consiste à tremper les fèves dans un bain d’ocre, afin de les protéger du «mildew», et aussi d'en augmenter frauduleusement le poids. MOBULLETIN | DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1921. — N° 4. D —————————— ———— —— — ——————— 198" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 28 AVRIL 1921. 0 PRÉSIDENCE DE M. E.-L. BOUVIER, ASSESSEUR DU DIRECTEUR. ACTES ADMINISTRATIFS, M. ce Présipenr donne connaissance des nominations suivantes : M. V. Roxoze est délégué dans les fonctions d’Assistant de la Chaire de Physiologie oénérale (Arrêté du 18 avril 1921); M. le D' F. Jousseauue a été nommé Associé du Muséum, sur la proposition de M. le Professeur L. Jourix (Assemblée des Profes- seurs du 21 avril 1991); M. Guy Barauur a été nommé Associé du Muséum, sur la propo- siion de M. le Professeur E.-L. Bouvier (Assemblée des Professeurs du 21 avril 192 tk. M. Le Présipenr annonce que M. Paul Serre, Associé du Muséum, va quitter le Costa-Rica pour occuper le poste de Consul de France d’Auckland (Nouvelle-Zélande). Get «avancement vers les antipodes» - n’est sans doute point celui qu'était en droit d'attendre l'homme ardent - etplein de zèle qui fut le serviteur passionné de son pays dans les nom- … breux postes qu'il occupa aux points les plus divers du globe. Partout Muséum. — xxvit. 18 — 266 — M. Serre fut soucieux des intérêts commerciaux et scientifiques de la France ; partout, en véritable apôtre, 11 se donna tout entier pour satisfaire ces intérêts, et certainement agira-t-1l de même en Nouvelle-, Zélande. En ce moment moins que jamais nous ne saurions oublier les services que nous a rendus ce dévoué Collaborateur; il nous a fait jusqu'ici près de 300 envois et, non content d'enrichir nos collections de matériaux inestimables, 1l s’est fait un devoir de nous procurer des amis cénéreux toutes les fois que nous avions besoin de ressources : à Cuba, par exemple, pour la souscription Lamarck, et à Trinidad pour alimenter notre cantine durant la terrible guerre. Le Muséum se fait un devoir d'adresser à M. Paul Serre lexpression de sa gratitude et de ses sentiments les plus cordiaux. PRÉSENTATION ET DON DE COLLECTIONS ET D'OUVRAGES. M. le Professeur E.-L. Bouvier fait connaître que, grâce à l’inter- veption de M. Ed. Cuevreux, M. le Colonel Reverrécar, de Bône, : a donné au Laboratoire d'Entomologie, en assumant généreusement tous les frais du transport, une très importante collection de Lépi- doptères réunie par son fils, le Lieutenant Pierre Revertégar, mort pour la Patrie aux Dardanelles. Ïl annonce également que M. Davin, de Vincennes, a donné une collection de Lépidoptères de la région Parisienne. M. le Professeur H. Lecoure présente et offre à la Bibliothèque du Muséum, au nom des auteurs, l'ouvrage suivant : Mission d'études M forestières envoyée dans les colonies françaises par les Muustères de la Guerre, de l'Armement et des Colonies, tome IV : Les bois du Cameroun, par M. le Commandant A. Berri, avec la collaboration de MM. F. Graver et Fr. PezceGrin. Paris, 1920. M. Louis Face présente, pour être. offerts à la Bibliothèque du » Muséum, de la part du D' Johs. Scaminr, Directeur du laboratoire _Garlsberg de Copenhague, les volumes actuellement parus du Report of the Danish oceanographical expeditions 1908-1910 to the Mediterranean and adjacent Seas. | A 1 = 167 Le volume I eentient une introduction du D' Schmidt, leader de Pexpé- ….lition, 6 mémoires relaifs à l’hydrographie de la Méditerranée et une étude sur les fonds marins. Le volume Il traite des Pleuronectes et de la ….lérive des bouteilles flottantes jetées à la mer au cours de l'expédition. Le volume IIT concerne les Sternoptychidæ (Argyropelecus et Sternoptyx), les Isopodes, les Cumacés, les Gammariens et les Aloues calcaires. Le volume IV est consacré aux Poissons, espèces côtières et certaines formes - benthiques; le volume V aux Scopélides, aux Hypériens, aux Algues et aux Phanérogames marines; le volume VI, le dernier paru, aux Clupéidés, aux Lepadogaster et aux Péridiniens du groupe des Ceratia. Le D' Johs. Schmidt à droit à tous nos remerciements pour l'offre géné- reuse, qu'il vient de faire à la Bibliothèque du Muséum, d’une publication de nature à intéresser tous les biologistes et en particulier les biologistes français, puisqu'ils y trouveront l'étude de matériaux recueillis, pour la plupart, dans nos eaux riveraines. La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants : Louis Rouze, Etude sur le Saumon des eaux douces de lu France. Paris, 1920, in-8°. RW. Hecxer, de la Johns Hopkins University (Baltimore) : The relation of Medical Zoology to public health problems (Reprin- # from the Journal of the American Association , vol. 75, p. 1603- 1010). Chicago, 1920, in-8°; 2° Surveys of the intestinal nn of Man, in health and diseases (Reprinted from the Scientific Monthly, FR 1921). S.L., 1921, in-8° ; 3° Medical Ziclogy in Europe (Reprinted from Science, vol. LIT, n°1396). Baltimore, 1920, in-4°. Robert W. Heenxer and William W. Corr. Diagnosis of Protozoa and Worms parasitie in Man. Balimore, 1921, in-16. Gustavo Leonarpr. Monoprafia delle Coccinigie italiane (Opera pos- tuma). Portici, 1920, in-8°, Service géographique de l'Armée : Carte de l'Europe au 4 000 o00° avec les nouvelles frontières (en 4 feuilles). — 268 — COMMUNICATIONS. NOTE SUR UNE COLLECTION D'OISEAUX PROVENANT DE LA CHINE MÉRIDIONALE, par M. J. Beruioz. Les Oiseaux dont il est question dans cette note ont été recueillis par le Père Cavalerie dans les provinces chinoises de Kouy-Tchéou et du Yun- nan et fournissent ainsi un aperçu intéressant sur la faune de la Chine méri- dionale. Cette faune est nettement apparentée à celle de la région orientale; mais elle offre aussi un mélange de types paléarctiques nombreux, et ce fait se conçoit aisément si l'on considère que ce pays est un lieu de pas- sage et de séjour temporaire pour les Oiseaux migrateurs de l'une et l’autre de ces faunes. Étant malheureusement dépourvu de tout renseignement précis au sujet des spécimens en question, nous nous contenterons d’énumérer les espèces auxquelles ils se rapportent, en insistant seulement sur quelques-unes d’entre elles, d’un intérêt plus particulier : Falconidés. — Circus cyaneus (L.) ® : — Accipiter nisus (L.) Œ':; — Aquila heliaca Sa. juv.; — Nisaelus fasciatus (Veïll.) juv.; — Cerchneis tnnunculus (L.) ®. Tous ces rapaces sont abondamment répandus dans la région paléarctique. Strigidés. — Bubo bubo (L.); — Glaucidium Wlhitelyi (Swinh.); — Strix aluco nivicola Hodgs. Corvidés. — Colœus dauricus (Pall.) et sa variété mélanique C. d. neglectus (Schl.), tous deux nichant dans le nord de Ja Chine et la Sibérie; — Nucifraga hemispila Vig., représentant dans la région himalayenne notre casse-noix vulgaire: — Ürocissa erythrorkyncha (Gm.). Oriolidés. orientale, Oriolus difjusus Sharpe, loriot très répandu dans Îa région Dicruridés. — Buchanga atra (Herm.); — Buchanga leucogenys Wald. | | | | — 269 — Sturnidés. — Poliopsar cineraceus (Temm.): — Aethiopsar cristatellus _(Gm.). Fringillidés. — Jringilla montifringilla L.; — Chloris simica L.; — (is . . , . … Kimberiza elegans Temm.; — Emberiza spodocephala Pall.: — Emberi:a cia 1 ; yunnanensis Sharpe. Motacillidés. — Motacilla Hodysoni Blyth; — Motacilla Renune Pall. ; — Motacilla borealis Sund. Nectariniidés. — Aethopyga Dabryi (Verr.), bel Oiseau très particu- _ lier à cette région de la Chine méridionale. Zostéropidés. — Zosterops simplex Swinh. Laniidés. — Lanius Schach L., belle espèce de grande taille: — Lanius lucionensis L.; — Lanius tigrinus Drap. Turdidés. —— Turdus Naumanni (Temm.) et Turdus fuscatus (Pall.), tous deux très répandus en Extrême-Orient; — Petrophila cyanus (L.); — Henicurus sinensis Gould; — Ruticilla aurorea (Gm.): — Rhyacornis fulioi- nos& (Vig.); — Chimarrhornis leucocephala (Vig.); — Notodela leucura (Hodgs.); — Janthia cyanura (Pall.), espèce cantonnée, comme la plupart . des précédentes, dans les districts montagneux du sud de la Chine et du Tibet: — Oreicola ferrea (Hodgs.); — Copsychus saularis (L.). Timéliidés. — Myophoneus cœruleus (Scop.): — Dryonastes sanmo (Swinh.): — Trochalopteron canorum (L.): — Babax lanceolatus (Verr.), rare espèce propre au sud de la Chine. | Pycnonotidés. — Pycnonotus ranthorrhous And. Campophagidés. — Campophaga melanoptera Rüpp: — Pericrocotus roseus (Vieil.) S et ?, espèce propre à l'Himalaya et qui ne semble pas avoir encore été signalée en Chine, bien qu'elle figure en abondance parmi les Oiseaux étudiés ici; notons que plusieurs individus G ont la bande frontale rose très élargie el étendue sur le vertex jusqu’au niveau des yeux ; — Pericrocotus cantonensis Swinh. , espèce de couleur terne, particulière au sud de la Chine. Muscicapidés. — Muscicapa laurostris RafMi.; — Xanthopygia cyano- melæna (Temm.) S et ®; — Sioparola melanops (Vig.), re -mouche des plus communs en Chine; — Terpsiphone Incei (Gould) et ? ; le plumage du S adulte de cette espèce est d’un brun roux sombre à reflets pourprés : _ — Culhicicapa ceylonensis (Sw.). Upupidés. — UÜpupa epops L. — 270 — Picidés. — Picus Guerini Malh., forme tout à fait intermédiaire entre le P. canus Gm., du nord de l’Europe et de l'Asie, et le P. occipitalis Vie, de l'Inde; — Dryobates Cabanisi Malh.; — Dryobates hyperythrus subrufinus Cab. et Heine, variété chinoise se distinguant du type, propre à l'Hima- laya, par la couleur du dessous du corps d’un brun roux moins vif. Capitonidés. — Megalæma virens (Bodd.). Cuculidés. — Cuculus micropterus Gould; — Cuculus canorus L.:; — Cacomantis merulinus (Scop.); — Eudynamis honorata (L.), &, & et ju. Phasianidés. — Gennœus nycthemerus (L.) G'; — Chrysolophus Amhers- tiæ Leadb. G'; à côté de ce beau Faisan, il faut signaler deux hybrides avec $on congénère, le Faisan doré, Chr. pictus (L.), tout à fait semblables à ceux que l’on obtient fréquemment dans nos volières. Parridés. — Hydrophasianus chirurgus (Scop.). Rallidés. — (rallinula chloropus (L.); Gallicrex cinerea (Lath.); — Amaurornis phœnicura (Forst.): — Hypotænidia striata (L.); — Limno- bœnus fuscus (L.); celte dernière espèce n'avait pas encore été signalée dans la région chinoise; elle appartient, comme les trois précédentes, à la faune indienne et indo-malaise. Charadäriidés. — Microsarcops cinereus (B1yth); — Vanellus vanellus (L.); — Squatarola squatarola (L.); — Gallinago gallinago (L.). Ardéidés. — Ardea cinerea L.; — Nycticorax nycticorax (L.); — Buto- rides javanica (Horsf.);— Ardeola Bacchus (Bp.); — Ixobrychus [= Ardetta] cinnamominus ( (rm. ). Ciconiidés. — (Cicoma nigra (L.); — Pseudotantalus leucocephalus (Gm.); ces deux Oiseaux ne sont représentés dans cette collection que par des exemplaires jeunes. Anatidés. — MNettion crecca (L.) © ; — Dafila acuta L. Q : — Merganser squamatus Gould &!. Cette dernière espèce mérite de retenir tout particulièrement l'attention, car elle paraît être d'une grande rareté. Décrite pour la première fois par Gould (Proc. Zool. Soc., 1864, p. 184) d’après un individu Gimmature, qui en resta longtemps le seul représentant connu, il n’en existe encore dans les Musées qu’un très petit nombre d'exemplaires. Le plumage de l'adulte n’est guère connu que depuis une vingtaine d'années, par la des- cription et la figure qu’en a données O. Grant (The Ibis, 1900, p. 602 et pl. XIE), d'après un couple de cet Oiseau capturé dans la province de De (04 Ps rte RAR EN SPÉRRCE | 5 À È à . — 271 — Hunan (Chine méridionale). Un autre individu & a, depuis lors, été signalé (Buturlin, Mess. Orn. Mosk., 1910, p, 265, et The Ibis, 1911, p. 182) “ comme ayant été tué en Daourie, dans la vallée inférieure de Amour. L’exemplaire que nous mentionnons en cette note est un Œ en plu- mage de noce, tout à fait semblable à celui qui a été figuré par O. Grant. De taille relativement faible, il est parfaitement distinct des autres espèces de harles par sa longue huppe de plumes eflilées (dont quelques-unes ont plus de 10 centimètres de longueur), par la couleur blanc rosé uniforme des parties inférieures et l’absence de collier cervical de même couleur, enfin par les dessins noirâtres du dos et des flancs. Il est curieux de noter que ces deux &, tués en hiver dans la Chine mé- ridionale, sont parés de leur plumage de noce, tandis que celui de Sibérie, signalé par Buturlin et tué en été, est revêtu d'un plumage terne analogue au plumage d'hiver des autres harles et des ©. Mais nous ne connaissons pas assez les habitudes de cette espèce, très vraisemblablement migratrice comme ses congénères, pour pouvoir en lirer des conclusions de quelque intérêt. OUELQUES CAS DE TUBERCULOSE AVIAIRE, par M. Acrren Mouquer. Les vétérinaires en général considèrent les lésions de tuberculose pul- monaire comme exceplionnelles chez les Oiseaux domestiques. Je crois que cela est dû, au moins dans une certaine mesure , aux causes suivantes : 1° Beaucoup d'animaux sont sacrifiés jeunes pour lalimentation ou sont supprimés s'ils paraissent malades, de sorte que les lésions du pou- mon n’ont pas le temps de se produire ; 9° Les adultes (Poules pondeuses), usés à la fois par le surmenage de ponte et la maladie, quand ils la contractent, meurent ou sont sacrifiés avant l'infection pulmonaire. Les conditions de vie étant différentes chez les oiseaux de ménagerie, les altérations du poumon paraissent plus fréquentes chez eux, comme la petite statistique suivante, insuflisante d'ailleurs pour une démonstration complète, semble l'indiquer. En trois ans et demi, 178 Oiseaux d'espèces et d’âges divers sont morts à la Ménagerie du Muséum. Sur ce nombre 83 ont succombé aux suites d'accidents ou n'ont pu être autopsiés. Sur les 95 qui restent, 10 sont morts de tuberculose avec lésions évidentes, contrôlées microscopi- quement ( et sur ces 10, deux ont présenté des lésions pulmonaires cer- taines. Je vais vous donner le résumé succinet de trois cas dont un concer- nant l’endocarde. GRUE CENDRÉE (Grus cinerea Bechstein). — Entrée à la Ménagerie le 10 avril 1910, morte le 3 décembre 1919. Commémoratifs. — N'a jamais été signalée malade; trouvée morte; à loujours couché dehors même par les plus grands froids. Autopsie. — Maigreur extrême. L'abdomen à la palpation semble rem- pli par un corps dur résistant à la pression des doigts. H l'était en effet totalement par la masse énorme, que je vous présente, qui le comblait QI est probable que des lésions tuberculeuses lrès discrètes, ne se remar- quant pas à l’autopsie, ont dû exister chez des animaux morts d'autres infections. — 973 — comme les albumines coagulées remplissent un œuf dur. Celle masse, véri- table agglomérat, ressemblant à la dureté près à un béton, est composée de nodules caséeux variant des dimensions d’un grain de mil à celles d’une grosse noix. Dans l’agglomérat sont compris des ganglions qui, pour Ja plupart, ne sont plus reconnaissables et le foie qui est devenu énorme. Les nodules sont réunis les uns aux autres par du tissu conjonetif ou de petites portions de tissu sain; après énucléation, qui d’ailleurs se fait très facilement, ils laissent une loge vide à paroi conjonctive. Tout le tube digestif a élé déplacé et rejeté par la masse caséeuse autant que faire se pouvait, dans la partie postérieure de la cavité abdominale. I existait des lésions de même nature mais moins étendues dans les poumons et les reins. Les recherches faites dans les masses caséeuses ont montré très peu ou pas de bacilles ; la mise en évidence de ces derniers a dû être faite dans de jeunes lésions, Le volume de ces productions pathologiques m'a paru assez rare pour que je vous apporte la pièce en faisant remarquer combien grande a été la lutte de l'organisme contre le bacille. CanarD caRozIN (Aix sponsa Linné}. — Entré en Ménagerie le 17 août 1919, mort le 7 janvier 1921. Autopsie. — Maigreur. Très nombreuses masses caséeuses, des dimen- sions d’un grain de mil jusqu'à celles d’un testicule de coq, dans les poumons. Foie et reins criblés de peuts Lubercules. Ganglions abdominaux _ caséeux atteignant parfois le volume d’un petit œuf de poule. Les lésions les plus curieuses ont été rencontrées sur la cornée droite. À son centre, celle-ci, sur une étendue circulaire de quelques millimètres, forme une saillie ressemblant à première vue à une phlyctène. Cette saillie se diffé- rencie nettement par sa teinte blanchâtre de la partie saine périphérique et transparente. En faisant une petite pression latérale, une lame de cornée altérée se soulève très facilement et laisse voir une surface blanchâtre, humide mais sans liquide vésiculeux. Les réactions inflammatoires de la conjonclive sont à peine visibles, mais dans le coin interne de l'œil formant cul-de-sac il existe un exsudat blanc légèrement jaunâtre ayant le volume d'un petit pois. Les frottis faits avec la partie malade de la cornée et l’exsudat ont mon- tré des bacilles de Koch en énorme quantité. Quelques bacilles et cocei non déterminés y étaient mélangés. Hocco (Crax alector Linné). — Entré en Ménagerie le 24 juillet 1903, mort le 21 avril 1918. Autopsie. — Ventricule succenturié : plein d'aliments. oi. Intestin : lésions d'entérite aiguë. Cavite abdominale : pas de tuberculose assez prononcée pour avoir attiré l'attention. Cœur : oreillette gauche ; il existe au niveau de l’orifice des veines pul- monaires deux petits choux-fleurs blanchâtres ayant d’une façon générale Ja consistance, la friabilité et l'aspect de bourgeons charnus exsangues. Au milieu de leur masse on constate des régions plus denses, un pen zonées, ayant une consistance fibrino-caséeuse. Ces excroissances sont entourées de masses plus pelites et translucides. Valvule auriculo-ventriculaire gauche : épaissie et parsemée, surtout sur la face supérieure, de granulations friables et également translucides qui sont de même remarquées sur certains cordages. Jrifice aortique : présente une ulati ux précédentes de (4) hiq ent ranulation analogue a édentes d la grosseur d’un grain de mil. L'examen bactériologique a prouvé que ces lésions étaient tuberculeuses. Pattes : sont pour des causes diverses plus ou moins déformées dans la région du tarso-métatarse et des doigts. Les écailles épidermiques sont déplacées, soulevées et forment en avant de chaque métatarse une pro- fonde gouttière irrégulière. Des phalanges manquent à plusieurs doigts. Une verrue à aspect corné existe sur lun des métatarses et s'étend en pro- fondeur jusqu'au niveau de l'os. Le bacille de Koch a été trouvé dans les matières provenant de cette verrue. Telles sont les trois courtes observations de tuberculose qui m'ont paru dignes d’être signalées : la première par le volume des néoproductions, la seconde par sa kératile et la troisième par l'existence de lésions sur l'endocarde. — 975 — TyYPHoSR AVIAIRE (A urrucne 8T Mri4 \), par M. Acrren Mouaourr. On a beaucoup parlé depuis quelque temps de Typhose aviaire ( Fow/ typhoid des Nord-Américains) qui aurait pour agent le Bacterium sangui- narum de Moore (1898), lout semblable, dit d'Hérelle, à la mobilité près, au bacille d'Eberth. Je vais dans cette Note vous dire ce que j'ai observé chez une Autruche et un Milan noir qui sont morts dans des conditions de rapidité identiques. Le bacille rencontré chez chaque animal a-t-1l constitué une infection primaire ayant amené la mort ou ne s’est-1l développé qu'après préparation du terrain par un autre microorganisme? L'avenir nous le dira sans doute, mais jusqu'à présent il me semble bien probable que les bacilles isolés ont été les causes déterminantes des morts foudroyantes observées 1”. AUTRUCHE FEMELLE. — Du poids de 50 kilogrammes, âgée de 15 mois environ , offerte par le Service de l'élevage du Maroc le 15 décembre 1920 et autopsiée le 24 janvier 1921. Commémoratifs. — Paraissait bien portante le 23 janvier, se promenait et avait mangé comme d'habitude. Morte dans la nuit du 23 au 24. Autopsie. — Cadavre encore un peu chaud, en bon état de graisse. Cavité abdominale : à son ouverture une chose frappe vivement : tout le péritome est de couleur «violet prune foncé». La teinte est moins nette et G) Autre cas du même genre : en mai 1920, une femelle de Cygne blanc, en train de couver et en bonne santé, la veille, était trouvée morte un matin. À l’au- topsie, entre autres choses, il existait de la congestion et de linflammation in- testinales. Le sang du cœur, pour des recherches particulières entreprises à ce moment par le D' Nicolle, servit à notre confrère Bouffanais à faire des ense- mencements qui donnèrent une culture pure d’un bacille du groupe Coli. Une personne à compétence universelle avait trouvé pour cette mort une explication bien simple : inanilion ! À noter que sur 178 Oiseaux morts à la Ménagerie depuis trois ans et demi par causes diverses, 3 ont présenté des lésions d’ensé- rite souvent hémorragique. Dans les autopsies des Coli et des bactéries ovoides ont été fréquemment rencontrés. Sont seuls relatés dans la présente communi- cation les cas dans lesquels une culture , avec un prélèvement fait dans le cœur, à élé tentée. — 2716 — tire sur le rouge dans la région près du foie ; tout le tube gastro-intestinal, à l'exception du ventricule succenturié et d’une petite partie duodénale qui est «rouge violacé», a pris extérieurement la teinte signalée pour le péri- Loine et cela avec une uniformité qui, à première vue, pourrait faire croire, à une personne étrangère aux autopsies, à une coloration non pathologique el propre à l'espèce. Les vaisseaux des épiploons et mésentère, ceux superficiels de l'intestin dessinent d'énormes arborisations presque noires. La muqueuse intestinale recouverte, surtout dans le grêle, de mucosités d’un jaune sale, a pris l'aspect d’un velours rouge très foncé. Les phéno- mènes congestifs y sont lellement intenses qu'ils ont rendu la membrane d'une friabilité extrême. Dans aucune autopsie, sauf dans quelques cas de congestion intestinale du Cheval où la muqueuse prend dans certaines régions l'aspect d’une boue hémorragique, je n’ai rencontré hyperhémie aussi accentuée de tout le tube digestif. | Le ventricule succenturié et le gésier renferment des aliments récemment mangés, les deux ont leur muqueuse recouverte d’un enduit jaunâtre mais paraissent sans altérations au moins macroscopiques. Le péritoine et les sacs aériens contiennent un peu de sérosité jaune, très riche en albumine avec, en suspension , des globules rouges et blancs. Pancréas : apparaît à l'extérieur lout moucheté d’hémorragies; ces lésions se retrouvent abondantes à la coupe. Foie : n'est pas friable et a sa couleur normale dans la plus grande par- tie de sa surface. Dans certains endroits existent des plaques décolorées , d'un ton ocre foncé, dont les bords plus ou moins couleur de groseille passent peu à peu à la teinte normale. Au bout de six heures cel organe avait pris dans loute son étendue une teinte jaune marron. Reins : décolorés. Cœur : flasque, myocarde plus päle qu'à l'état normal mais encore assez résistant aux tentatives de dilacération. Poumons : les deux poumons (le droit plus que le ganche) sont conges- tionnés d’une façon intense dans une erande partie de leur étendue. Les parties congestionnées +rouge foncé» se différencient nettement des parties saines qui sont rose tendre. A la coupe les premières ont un aspect tout particulier : sur un fond sanglant et sombre apparaissent nombreuses et disposées en trou d’écu- moire de grosses mouchetures noires qui sont des vaisseaux ou des bronches sectionnés et gorgés de sang. Recherches bactériologiques. — Dans l'intestin les microorganismes sont nombreux mais des bacilles mobiles, se colorant souvent aux extrémités et ne prenant pas le Gram, sont les plus abondants. — 2977 — Des cultures sont tentées à la température du Laboratoire (celui-ci ne possède ni éluve, ni autoclave) sur gélose peptone et sur gélose lactosée tournesolée, deux avec des prélèvements faits dans l'intestin el une troi- sième avec du sang recueilli aseptiquement dans le cœur. Toutes trois donnent des colonies; pour abrépger, je ne parlerai que des deux sur gélose colorée (provenant de cœur et intestin). Toutes deux disloquent le milieu, font virer au rouge le tournesol, ce qui semble indiquer la présence d’un coli-bacille et toutes deux ensuite font revirer le rouge au bleu, ce qui est une réaction du paratyphique B. Ces résultats déjà intéressants ne me donnèrent que satisfaction incom- plète, mais les moyens d'investigation du Laboratoire ne me permirent pas de pousser plus loin mon étude. C’est alors que, sachant que mon très aimable collègue, M. Truche, de l'Institut Pasteur, s'occupait de typhose, je lui remis ma culture provenant du cœur. Voici ce que mon confrère a trouvé dans ses examens : 1° Culture pure ; 2° D'une façon générale le bacille trouvé est plutôt Co, cependant les cultures en milieu liquide ne donnent qu'une odeur modérée pouvant le rapprocher de certains paratyphiques B ; 3° Agolulination : 1 : Avec sérum T = ——, faible au 1/200 ; 100 , 1 Avec sérum para À — —— ; 100 Avec sérum para B, très faible au 1/100. Résultats en somme peu démonstralifs. Action sur les sucres : Gélose lactosée Lournesolée = Virage Gélose rouge neutre = Virage, Lait tournesolé — Rougit el coagule, Petit-lait = Rougit, Gélose au plomb = Rien. Le bacille ici est nettement Cob. En résumé, dit mon confrère, le bacille n'est nt un vrai typhique nt un vrai Gui, dans le sens strict du mot, mais il est bien proche de ce dernier. Mic noir. — Entré à la Ménagerie le 4 septembre 1920, trouvé mort le 14 février 1921. Autopsie. — La cavité intestinale entière est remplie d'un magma san- guin, la muqueuse est enflammée. Le Joie est friable, de couleur rouge sale. — 278 — Bactériologie. — Du sang du cœur et un peu du contenu d'un ganglion abdominal sont mis en culture sur gélose lactosée tournesolée. Les colonies développées donnent sur le milieu les mêmes réactions que celles signalées au paragraphe «Autruche», et le bacille observé se comporte dé même à l'état frais ou aux colorants sous le microscope. Dans ces conditions, bien que les recherches n'aient pas été poussées aussi loin que pour l’Autruche, je crois pouvoir dire que le Milan est mort d’une infection de même nature. Il est bon de faire remarquer que les deux Oiseaux ont succombé à une vingtaine de Jours d'inlervalle, qu'ils vivaient dans des locaux distincts et éloignés et que leur alimentation était forcément de nature différente. L’Autruche recevait de l'orge écrasée, dé l’avoine, du son, des bet- teraves, des carottes, des choux, de la salade, des coquilles d’huître et du soufre. Le Milan noir recevait du mouton, du veau ou du bœuf, la première de ces viandes étant la plus communément consommée par les oiseaux de prole. Bien que des aliments végétaux où animaux puissent aussi bien les uns que les autres être souillés par des bacilles du groupe Eberth Col, il parait bien probable que, parmi les choses capables d’infecter, l'eau dans le cas présent a du jouer le rôle nocif. Coxczustons. — Les nombreux cadavres examinés et les”études faites à l'Institut Pasteur par M. le vétérinaire Truche permettent de dire que les microbes rencontrés dans la typhose aviaire ressemblent morphologi- quement au B. Col ou au bacille d’'Eberth. Leurs actions sur les sucres sont variables. Tantôt le bacille cultivé est Coh, tantôt il est typhique, para À ou para B. L’agplutination donne également des résultats discor- dants. Dans ces conditions et jusqu’à plus ample informé, ïl est bon d'en rester pour les diverses infeclions rencontrées, ressortissant au groupe Eberth Col, au terme + [Infections Goli-bacillaires» de Nocard ét Leclainche in « Traité des maladies microbiennes des animaux». M. Truche prépare un vaccin polyvalent qui jusqu'à présent donne des résultats encourageants. (S'adresser à l’Institut Pasteur.) î “4 — 279 — Descéiprion pe Céronibes vouvzaux recugrzuis PAR M. L. Burcgon AU ConNGo BELGE ET APPARTENANT AUX COLLECTIONS DU MusEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE, par M. À. BourGoix, 2° NOTE. Coenochilus strigatus nov. sp. S Niger, sat nitidus ; pronoto fere orbiculari, regulariter dense punctato, disco medio suleato, lateribus rotundalo-angulatis ; scutello minus punctato, lateribus sulcatis ; elytris sulcis duobus primis bistriatis, externis interruptis : pygidio convexo, denssissime longitudinaliter sinualim strigillato ; pectore lateribus grosse, episternis minus de tiler punctatis ; segmentis ventralibus me- dio leviter depressis, laevibus, lateribus punclato- striatis ; tibiis onibus ex lus imermibus, posticis apice ‘ntus incrassatis, breviter pilosis. Long, 16 mm. 5; Lat. max. 6 mm. 8. Province de Maniéma : Kindu (1917). Tout noir, assez brillant en dessus, davantage en dessous, à ponctua- tion dense, fine, ronde, bien marquée, régulière, les points séparés sur le dessus par un intervalle à peu près double de leur diamètre. Tête absente; pronolum aussi long que large, anguleusement arrondi sur les côtés, sa base faiblement échancrée devant l'écusson; disque à sillon médian pro- fond, formé d’une succession de gros points ronds, langents, atténué à ses extrémités, commençant au tiers antérieur el n’atteignant pas la base. = Écusson à ponctuation peu dense, corrodé sur ses bords en un sillon large et profond. Élytres à suture pas plus élevée que les intervalles costiformes ; deux premiers sillons très régulièrement gravés en rainure, commençant au niveau de la pointe de l'écusson ; l’interne se perdant près de la suture, avant le sommet, le second derrière le calus apical; le fond de chacun d'eux gravé de deux stries continues excessivement fines qui séparent trois intervalles très ténus; la côte qui longe en dehors le deuxième sillon rejoint — 250 — la côte humérale au calus apical ; elles enclosent deux lignes tiretées sépa- rées par un étroit intervalle: ponetuation latérale excessivement dense et fine, striolawe au sommet. Dessous glabre, à ponctuation très fine an mi- lieu, plus grosse et pupillée sur les côtés du pectus, striolaire sur ceux du ventre: tibias postérieurs, vers leur sommet, dilatés en dedans et portant une brosse de poils courts. Coenochilus carinipes nov. sp. ©. N'oer, nitidus, dense punclatus; pronoto lateribus marginahs , antice rotundatis, postice sinuatis ; basi [ere recto, bi-1mpresso, elytris quinquestriatis hibus omnibus quadratis, striatis, carinat s. Long. 14 millimètres; lat. mar., 6 millimètres. Kindu (1917). Noir, brillant, dessous lirant sur le brun, à ponctuation ronde, fine ; dense, régulièrement distribuée. Tête rugueuse, à carène obtuse, transver- sale, clypéus dilaté et échancré en avant comme chez les espèces voisines; pronotum convexe, peu plus large en son milieu que long, ses côtés rebor- dés, arrondis en avant, sinués en arrière: angles postérieurs obtus, base rectiligne portant deux impressions finement striolées; écusson peu ponctué à sommet très aigu. Élytres assez convexes, à cinq stries profondes n’attei- onant ni la base ni le sommet; les deux premières portant en leur fond deux stries fines séparées par un étroit espace pointillé; dans les autres, ces stries sont interrompues et remplacées par des points ovalaires ou très allongés; la cinquième moins nette, et confluente en arrière avec une sixième très abrégée en avant: sulure et intervalles finement, densément et régulièrement ponctués, celle ponctualion devenant progressivement striolaire, sur les déclivités, vers le sommet; les strioles sont très fines el très drues au bord postérieur. Pysidium brun, peu convexe, très densé- ment el finement ponctué, à pubescence éparse, courte, dorée. Métaster- num très finement et très densément ponctué, à pubescence dorée assez longue; ventre convexe finement el densément ponctué; fémurs striolés, à pubescence rousse, très courte, au bord interne; tibias équarris , fortement sillonnés, à arètes et carènes tranchantes; carène externe des antérieurs dilatée en pelle bidentée au sommet, concave en dessous. G. strigosus et C. carinipes sont décrits sur des individus défectueux trouvés morts dans des toiles d'araignées. — 281 — Psoudastoxenmus NOV. GEN. …. (ren. Astoxeno approrimatum, sinaliter exstructum, sed clypeo antice recu vale, medio lobato. Pseudastoxenus favosus nov. sp. S Niger, haud nitidus, luteo-variegatus et squamosus ; fronte utrinque inter 3 _oculos breviter transversim carinala ; pronoto transverso, lateribus rotundato Déngulare, disco sinuatim striolato ; elytris depressis, SAR -puncialis. Long. 12 mm. 7: lat. max. 6 mm. 8. …. Noir, terne, dessus densément varié de jaune terreux et de squames - roussätres, d'aspect cireux. Tête rugueusement ponctuée-striolée; canthus - oculaires prolongés par une brève carène entre le front et le clypéus; ce - dernier incliné, à rebord tranchant, peu élevé sur les côlés, mais forte- - ment retroussé en pointe en avant; face visible du menton en bouclier plan, allongé, à striolation éparse, obsolète: antennes noires à sommet … brun. Pronotum transversal, atténué fortement en avant et en arrière, - anguleusement arrondi vers le milieu des côtés; ceux-ci, ainsi que la base, « rebordés jusqu'au tiers antérieur; surface sinueusement et fortement _striolée en travers; écusson équilatéral, ses côtés fortement incurvés, son sommet très aigu. Élytres sans côtes, largement déprimés vers la suture, plus profondément en avant, couverts de gros points varioliques, peu - visibles sur les déclivités où le revêtement squameux est dense; pygidium convexe, squameux. Dessous éparsement squameux, à striolation latérale assez dense mais confuse, surtout sur l'abdomen; celui-ci un peu déprimé et finement ponclué en son milieu; tibias antérieurs tridentés. les autres “bidentés au bord externe; tarses à peu près égaux aux tibias. Pseudastoxenus Burgeoni nov. sp. ©. Nigro brunneus , opacus, squamulis munutis brunneo-priseis vestitus, “ubique densissime punctatus. Fronte plana, clypeo subquadrato, medio levi- ler elevato ; pronoto transverso, hexagono, lateribus angulatis, haud margi- .natis ; elytris medio depressis, lateribus anguste griseo-trifasciatis. Long. 10 millimètres; lat. max. 6 millimètres. |. Kindu (1917). Brun noir, mat, partout couvert de squamules grisätres très fines et d'une ponctuation ronde, fine, bien nette, très dense, réunie par endroits en strioles longitudinales dans les dépressions des élytres. Muséum. — xxvrr. 19 — 282 — Tête plane, sans carènes, clypéus légèrement transversal, faiblement rebordé sur les côtés, à angles arrondis; bord antérieur retroussé en une pointe peu élevée arrondie au sommet; menton en écusson subcarré, ob- solètement striolé en travers. Pronotum convexe, transversal, hexagonal, à angles antérieurs aigus, postérieurs presque droits ; côtés anguleusement dilatés vers leur milieu, non rebordés; base convexe. Écusson équilatéral à côtés incurvés, angle postérieur très aigu. Elytres sans côtes netles, déprimés vers la suture, cadlus arrondis, saillants; déclivités arrondies | portant chacune sur leur moitié postérieure trois étroites fascies squameuses grisätres, ternes ; pygidium plat, déprimé de chaque côté et à son sommet vaguement caréné en long. Pattes ponctuées et squamulées comme le reste du corps; tibias ayant tous deux dents obsolètes au bord externe; tarses à peu près égaux aux libias. Mecaspidius NOV. GEN. Q. Ovatus, crassus, sat convexus. Capite quadrato, clypeo rectangulart, longitudine duplo latiore, antice valde marginato, nec sinuato nec lobato. Pro- thorace transverso , trapezoidali, basi circulariter rotundato , lateribus ante ba- sin excisis; scutello elongato, acuto; elytris inaequabilibus , angulis posticts leviter acutis ; processu mesosterni sat lato, leviter prominulo, antice rotundato; tibiis anticis extus oblique truncatis, obsolete bidentans. Mecaspidius cinereus nov. Sp. Q. Niger, opacus, griseo-veshlus , grosse punctatus , breviter prlosus. Long. 10 millimètres; lat. max. 6 mm. 7. Kindu (1917). Noir, terne, grossement ponctué, à revêtement tomenteux grossier, gris | cendré et à poils brun roux, dressés, très courts. Tête carrée à points : ronds, profonds, séparés par un intervalle à peu près égal à leur dia- mètre; clypéus rectangulaire deux fois aussi large que long, à rebord : épais en avant, antennes noires: menton transversal, terminé en triangle obtus. Corselet raboteux, à ponctuation grosse, ronde, dense, à base bi- impressionnée, fortement avancée en arc de cercle entre les élytres; côlés : convergents en avant, non rebordés , échancrés en are sur leurs tiers pos- térieur ; angles postérieurs obtus à sommet net; écusson une fois et demie aussi long que large, à côtés concaves et sommet aigu. Elytres à surface très inégale, raboteux , profondément déprimés sur la moitié antérieure du disque; à gros points ronds isolés ou réunis, visibles par endroits, plus ou moins alignés sur le disque; calus nuls, sommet légèrement sinué — 1983 — dé chaque côté de l'angle sutural. Pygidium plat, à surface inégale, ar- “rondi au sommet. Pointe mésosternale assez large, légèrement saillante, arrondie subogivale; ponctualion et revêtement à peu près pareils en des- “us et en dessous; pattes comprimées, tibias épais à bord externe tranchant ; les antérieurs obliquement tronqués au sommet en dehors, lroncature “obsolètement bidentée; tarses épaux aux tibias. Gette espèce, assez différente des autres Crémastochilides, ressemble “par sa coloration et la forme générale de son corps à certains Curculionides du genre Mecaspis. Au . Genuchus ruficornis nov. sp. n… Q Niger, nitidus, elongatus ; capite levier impressa, utrinque post oculos “iransverstm , in fronte medio fortius carinata; clypeo vertical, fortiter gib- “boso, antice sinualo, antennis rufis ; pronoto a basi rotundato-angustato ; elytris singulis quadri-striatis, striis geminatis intervallis fortiter punctatis ; pygidio brunneo, depresso, medio longitudinaliter carinato. " Long. 7 mm. 6; lat. max. 5 mm. 5. Kindu (1917). … Noir, brillant, allongé, fortement ponctué. Tête mate, à ponctuation “très dense, vertex convexe, séparé, par une carène obsolète, de la dépres- sion frontale; côtés du vertex transversalement carénés au-dessus et un —peu en dedans des yeux, les carènes tranchantes, n’atteignant ni les bords ni les yeux ; clypéus vertical portant en son milieu une forte gibbosité “terminée à son sommet par une carène tranchante qui limite en avant le milieu du front; bord antérieur du clypéus largement, échancré ; antennes rousses. Pronotum transversal, largement arrondi à la base, atténué en “avant, à ponctuation grosse, ronde, pu pillée dans le sillon médian et de chaque côté des étroits espaces lisses qui le limitent, rugueuse , très dense, “sur les côtés et en avant. Écusson triangulaire, striolé en long, à mince rebord lisse; élytres à disque inégal, gravés chacun de quatre doubles st wies profondes, plus ou moins caténiformes ; intervalle sutural à points allongés. le plus souvent alternés sur deux rangs ; le suivant avec une rangée de points presque semblables, obliques, pupillés sur leur partie rieur : le troisième plus Jarge que le second, portant deux rangées le points et, en son milieu, ainsi que le cinquième, une tache squameuse : se: le quatrième étroit, avec un seul rang de points ; le cinquième, moins élevé, limite la déclivité latérale densément couverte de points ronds pupillés plus ou moins réunis en strioles transversales ; sommet rougeâtre. Pygidium incliné, saillant, déprimé, rougeâlre, à carène longitudinale noire, sommet en ogivé surbaissée, obtuse. Tibias antérieurs au bord ex- . 10: = 08 terne sinués plutôt qne dentés; médians et postérieurs ayant une petite M tache rouge vers leur milieu et une petite épine externe au bord jnférieur | de cette tache. ; Lissogenius simplicipes nov. Sp. SG Niger, sat niidus, cicatricibus elhpucis dense signalus, haud luteo- variegatus ; tarsi G-articulati, anticorum articuls omnibus simplicibus , ultimo | haud constricto, Long. 7 millimètres ; lat. max. à mm. 8. Kindu (1917). | Noir, assez brillant, sans trace de reliefs jaunâtres, densément couvert. d'une forte ponctuation plus ou moins ovalaire, formant une réticulation dense sur la tête et le pronotum. Vertex très convexe, carène frontale in- terrompue en son milieu ; clypéus finement rebordé, ses côtés parallèles en arrière, convergenis en avant; échancrure apicale peu profonde. Pro- notum à surface inégale, ses côtés arrondis en leur milieu, sinués en avant, plus fortement en arrière ; les angles postérieurs marqués par une très petite dent ; base rectiligne, lisse en son milieu, pas plus large que l'écusson : celui-ci densément couvert de gros points pupillés. Disque des élytres inégal, déprimé en avant, relevé au milieu, plan en arrière, COU- vert de gros signes ovalaires allongés, séparé des déclivités par une côte obtuse, ponctuée comme le reste de la surface; déclivités densément cou- vertes de gros points polygonaux aussi longs que larges ; pygidium con- vexe, faiblement caréné sur la moilié basilaire de sa ligne médiane, à ponctuation ronde. Pectus à gros points arrondis; segments ventraux à peine déprimés, à gros points ronds ; tibias antérieurs obsolètement bi- dentés: tarses à cinq articles subcylindriques, les antérieurs n'ayant pas le cinquième article divisé par un étranglement : ongles mobiles très - petits. | DrAGNoses DE GALERUCINI NOUVEAUX RECUEILLIS DANS L'ANGOLA PAR L4 Mission Ronax-Cnasor (1914), par M. V. LABoissièRe. Apophylia angolensis nov. sp. … Noir, épistome, base des antennes, sommets des cuisses et Libias au - moins en dessous, testacés , élytres vert doré qrillant, sommet de la tête, -pronotum, élytres et dessous du corps recouverts d’une fine pubescence . couchée, grise. | Æ Tête forte, partie antérieure lisse, partie supérieure convexe coupée par un sillon longitudinal peu profond et couverte d’un réseau de points très serrés de grosseur moyenne: antennes filiformes, deuxième article moitié -moins long que le troisième, quatrième aussi grand que les deux réunis. - Pronotum environ deux fois plus large que long , bords latéraux légèrement arrondis, angles antérieurs globuleux les postérieurs arrondis, surface convexe couverte de points semblables à ceux du dessus de la tête, marquée … (l'une impression transversale au-dessus du milieu plus profonde latéra- lement, de son centre part un léger sillon qui rejoint sur la base une large dépression transversale. Élytres parallèles, séparément arrondis au sommet, couverts de points plus larges que ceux du pronotum , les intervalles rugu- . eux. Long. : 6-6 millim. 5. …— d', ongles bifides dernier segment abdominal creusé au sommet d’une . profonde impression triangulaire. ®, ongles appendiculés. . Dans le Benguela : Capelongo-Dongo, décembre. Megalognatha Rohani nov. sp. Noir brillant, labre et épistome bordés de flave ou de fauve, palpes . jaunes, écusson plus où moins testacé au sommet, élytres jaune citron - foncé, abdomen testacé premiers segments bruns à la base, au moins - Jatéralement, De ©, antennes difformes, premier article très épais, septième fortement - élargi au sommet, formant en dehors un avancement triangulaire, huitième ; sécuriforme , neuvième triangulaire prolongé en pointe au sommet. — 286 — Pronotum carré, bords latéraux faiblement arrondis, angles antérieurs droits, saillants, les postérieurs arrondis, surface couverte de gros points varioliques et marquée d’une forte impression transversale au-dessous du M bord antérieur se prolongeant en triangle vers le milieu, et d’une autre au-dessus de la base ; élytres densément et finement ponctués. Long. : 6 millim. 5-7 millim. 5. Dans le Benguela : de Capelongo à Dongo, décembre. Luperodes pygidialis nov. sp. Lait. bal" Jaune blanchätre brillant, sommets des mandibules, partie supérieure « du vertex, écusson, métathorax, hanches postérieures , extrême base des mélatarses postérieurs, dernier segment abdominal et pygidium noirs ; la … suture des élytres est finement bordée de noir un peu plus largement sur . le milieu , une bande brune assez large longe le bord latéral sur sa moitié postérieure sans atteindre le sommet, la base est bordée de noir du côté interne, celte tache est invisible de dessus ; antennes brunes à partir du sixième article, les deuxième et troisième articles sont égaux en longueur, le quatrième un peu moins long que les deux réunis. Pronotum deux fois plus large que long, surface couverte d’une ponc- tuation fine, peu profonde, les intervalles ruguleux: écusson triangulaire lisse ; élytres à ponctuation fine, les intervalles ruguleux; pattes grêles, tibias mucronés; métatarse postérieur plus long que les trois autres articles réunis. Long. : 3 millim. 5. Dans le Benguela : de Dongo à la rivière Cubango. Ergana vittata nov. sp. Noir, antennes à partir du cinquième article, sept taches sur le pro- notum, écusson , bords latéraux, suture et une bande longitudinale sur le milieu des élytres ainsi que les cuisses noirs, pronotum jaune testacé, élytres rougeätres. En ovale.court, convexe, antennes atteignant à peine le premier tiers des élytres, deuxième article court, le troisième d’un tiers plus long, les suivants légèrement plus grands : pronotum deux fois plus large que long, bords latéraux légèrement arrondis en arrière, fortement convergents en avant, base arquée , angles antérieurs obliquement tronqués, les postérieurs obtus, surface convexe à ponctuation fine éparse, jaune testacé, marquée de sept taches noires ou brunes placées : une très petite de chaque côté sur le bord latéral, une anté-scullaire, deux au-dessus de la base’entre la médiane et celles du bord , une de chaque côté du milieu au-dessous du bord anté- rieur, les cinq taches du disque parfois réunies en forme d'M; élytrés arrondis aux épaules , parallèles en arrière, rétrécis à partir du dernier tiers — 287 — n, * LL _ jusqu'au sommet où ils s’arrondissent séparément, surface convexe, densé- ment et fortement poneluée, les intervalles ruguleux, bordure suturale noire étroite, la marginale couvre les épipleures et n’atteint pas le sommet, la bande médiane, plus large, part de la base, se courbe sur les calus et “descend sur le milieu de l’élytre jusqu'au quart postérieur; dessous (saufles - bords réfléchis du pronotum qui sont jaunes) noir, couvert d’une pubescence - très dense, grise ; prosternum visible entre les hanches, cavités cotyloïdes . fermées ; cuisses légèrement renflées, noires, tibias testacés. Long. : 4 7 millimètres. | Dans le Benguela: de Capelongo à Dongo et de Dongo à la rivière Cubango. Barombia quadrilineata nov. sp. - Jaune d'ocre brillant, tête rougeâtre, pronotum jaune pâle, élytres jaune blanchätre, antennes à partir du quatrième article, une tache en demi-cercle ou cordiforme sur le vertex, écusson, suture, bord latéral et - deux bandes longitudinales sur chaque élytre, tibias et tarses noirs; parfois … sur le pronotum cinq taches un peu plus foncées que la nuance normale. | Elliptique, très convexe, pronotum trois fois aussi large que long , bords latéraux rectilignes, convergents en avant, base largement arquée, angles . antérieurs obtus, épaissis, les postérieurs aigus, surface convexe finement … et peu profondément ponctuée ; élytres très convexes, finement et assez —… densément ponclués, complètement entourés d’une fine bande noire et ornés de deux autres bandes longitudinales, l’une partant de la base en dedans du calus huméral et s’arrétant avant le sommet, l’autre placée entre celle-ci et la suture n’atteignant ni la base ni le sommet; proslernum È visible entre les hanches, cavités cotyloïdes entr'ouvertes: pattes grêles, - tibias terminés par une épine très longue aux postérieurs, métatarse posté- … rieur aussi long que la moitié du tibia et plus grand que les trois articles . suivants réunis. Long. : 5 millim. 25-6 millimètres. …._ Dans le Benguela: de Capelongo à Dongo et de Donpo à larivière Cubangeo. Barombia benguelensis nov. sp. Forme du précédent , un peu moins convexe ; jaune testacé légèrement « rougeätre sur la tête et le pronotum, brillant, sommets des mandibules noirs, antennes filiformes, trois premiers articles jaune testacé, lisses, quatrième brun clair, les suivants noirs, pubescents, écusson brun clair, — élytres jaune pâle complètement entourés de noir plus largement sur la … base et le sommet ; la bande basale forme une grande tache qui couvre le … calus et s'étend en arrière en forme de bande longitudinale sur le premier tiers, bande qui est plus rapprochée du bord latéral que de la suture; chaque - élytre est orné après le milieu d'une large fascie irrégulière transversale — 288 — n'atieignant ni la suture ni le côté. Dessous jaune testacé pâle, poitrine brune. Long. : 4 millim. 9. Dans le Benguela: Capelongo près Lucequé. Haut Gunene en décembre. GEN. Rohania Nov. Génotype : Rohama apicalis nov. sp. :_ d', forme allongée, grêle. Tête plus large que le pronotum en compre- nant les yeux qui sont très grands, occupant tout le côté, saillants: antennes aussi longues que le corps, pubescentes à partir du troisième article, pre- mier claviforme, deuxième petit globuleux, troisième et suivants grands légèrement courbés. Pronotum à peine plus large que long, bords latéraux faiblement arrondis en avant et légèrement convergents en arrière, angles antérieurs saillants en dehors, les postérieurs droïts où un peu obtus; surface coupée sur le milieu d'un sillon transversal plus profond latéra- lement. Ecusson triangulaire à sommet obtus. Élytres allongés, subparallèles, arrondis séparément au sommet; épipleures larges prolongés jusqu'à l'angle latéral. Prosternum nul entre les hanches, prolongé en arrière en une saillie, près des extrémités de laquelle s'arrêtent tes sommets des épimères : cavités cotyloïdes entr'ouvertes. Pattes allongées, tibias mutiques, métatarse des deux paires antérieures dilaté en forme d'U légèrement resserré au sommet, celui des postérieurs presque aussi long que les trois suivants réunis ; ongles dentés dans leur milieu, la dent interne plus courte que l'externe. Le genre Rohania a l'aspect des Platyxanthites ; il s’en différencie par le sillon prothoracique entier, les cavités cotyloïdes non complètement fermées et les ongles dentés. Rohania apicalis NOV. Sp. . d', noir, à reflets bronzés par places, mandibules — sauf leurs sommets — palpes, antennes, sommets des cuisses, et larses jaune testacé, élytres châtain clair, base, bord latéral, épipleures et sommet noir bronzé; la bordure basale ne dépasse pas la longueur de l'écusson, celle des côtés est étroile el diminue progressivement en arrière; la tache apicale occupe environ le sixième de lélytre. (0) Nous possédons dans notre collection une deuxième espèce : Rohania megal- ophtalma nov. sp. g', noir, labre noir bordé de flave, partie antérieure de la tête vert brillant, le reste du dessus du corps bleu violet brillant, antennes noires, premier article vert métallique, cuisses noires, tibias et tarses bruns fortement pubescents. Chez celte espèce les yeux sont énormes, de couleur'gris argenté, l'intervalle compris entre leur bord externe est aussi grand que la base des élytres. Long. : 4 millim. 5. Afrique équatoriale : Fort-Sibut, dans le Haut-Chari, — 9289 — Vertex garni de poils clairs extrêmement fins; pronotum à peine arrondi — latéralement, angles postérieurs légèrement obtus, surface lisse, brillante ; élytres finement ponctués, les intervalles ruguleux. Long. : 6 millimètres. Dans le Benguela: de Dongo à la rivière Gubango. GEN. Huillania NOV. Génotype : Huillama foramina nov. sp. . d, forme ovale allongée, tête presque aussi large que le pronotum en comprenant les yeux qui sont moyens, ovalaires et assez convexes: palpes maxillaires à troisième article renflé très gros, le quatrième petit, conique ; - antennes atteignant le milieu des élytres, pubescentes à partir du troisième - article, premier claviforme, deuxième lenticulaire, plus large que long, troisième el suivants plus grands et arqués. Pronotum transversal, une fois et demie plus large que long, bords latéraux arrondis, faiblement convergents en arrière, angles antérieurs épaissis , les postérieurs obtus, chacun pourvu d’un pore sétigère; surface très convexe, voütée dans son milieu, marquée - sursa moitié antérieure d’une forte dépression sur laquelle sont percés quatre …… pores non piligères, les deux antérieurs un peu plus écartés et moins gros … que les postérieurs qui sont placés sur la base du bourrelet situé en arrière de « la dépression. Écusson triangulaire, bords légèrement curvilignes. Élytres légèrement ovalaires, séparément arrondis au sommet : surface très convexe, —. marquée d'une impression en dedans des calus, épipleures larges se rétré- … cissant progressivement en arrière, s’arrétant non loin de l'angle apical. Cavités cotyloïdes antérieures ouvertes, pattes assez robustes, tibias mu- tiques, ongles appendiculés. Le genre Huillamia possède les caractères généraux des Platyxanthites et surtout l'aspect ; il s’en éloigne par la forme spéciale du pronotum et les cavités cotyloïdes ouvertes. PA Huillania foramina nov. sp. Dessous — moins les bords réfléchis du pronotum et les épimères prothoraciques — sommets des mandibules, partie supérieure de la tête noir brillant ; écusson brun ; le reste jaune ochracé brillant. Vertex réticulé, pronotum réticulé vers les angles postérieurs et marqué de quelques … points autour de la dépression antérieure ; élytres à ponctuation microsco- … pique et éparse sur le disque, plus forte le long de la suture. Long. : 5 millimètres. - Dans le district de Huilla : de la rivière Cutchy à la rivière Guelei, janvier. y — 290 — Hemixantha foveolata nov. sp. Noir brillant ; bouche, palpes, antennes et pattes fauve pâle; tête noire on brun roux, élytres châtain clair. ®, tête moins large que le pronotum, antennes de la moîïtié de la longueur du corps, carène faciale déprimée et ponctuée au sommet. Pro- notum une fois et demie plus large que long; bords latéraux arrondis, angles antérieurs saillants en dehors, les postérieurs obtus; surface peu convexe, couverte d’une ponctuation assez forte, les intervalles réticulés et marqués de points plus fins, creusée de trois impressions irrégulières, une antéscutellaire et une dé chaque côté vers le milieu. Élÿtres couverts d’une ponctuation fine assez serrée, les inter valles finement réticulés. Bong: | 8-9 millimètres. Dans le Benguelà : de Capelongo "à Gubango, décembre. ‘à Dongo et de Dongo à là rivière Hemixantha rugosa-nov. sp. - Testacé, sommets des mandibules et milieu du labre noirs, tête légè- rement ochracée avec de chaque côté, en arrière des yeux, une grande tache brun clair remontant obliquement pour se joindre à son homologue sur le sommet du vertex; milieu du front également marqué d'une tache un peu plus foncée que le reste de la Lêle; pronotum testacé pâle: écusson brun: élytres jaune blanchätre ; abdomen testacé roussätre; antennes jaune ochracé et lisses sur les deux premiers articles, les suivants pubescents et plus pâles. Forme du précédent ; pronotum dépourvu de fossette mais couvert d’une ponctuation assez forte et presque rugueuse ; élytres à ponctuation dense. les intervalles ruguleux, marqués à partir du milieu d’une impression qui s'étend au-dessus du bord latéral et atteint le sommet: cette partie de l’élytre parait lévèrement carénée. Long. : 9 millim. 5. Dans le Benguela : de Dongo à la rivière Cubango. Hemixantha similis nov. sp. Testacé clair, antennes, poitrine, abdomen et paltes noirs; sommets des hanches et milieu de la poitrine brun clair: une tache allongée sur le milieu du pronotum et écusson brun foncé. Antennes allongées atteignant le tiers postérieur des élytres. Front éparsément ponctué ; pronotum à ponctuation assez forte, peu serrée ; surface des élytres couverte de points fins et serrés: intervalles réticulés, ruguleux. Long. : 6 millim. 5. Dans le Benguela : de la rivière Cubango à la rivière Gutchy. — 291 — * FAUNE ENTOMOLOGIQUE DES ÎLes CANARIES. SéJour pe M. P. Lesvr paws 14 GRanne Cawamie (1902-1908 )U), IL. DiPTÈRES PIQUEURS. par M. E. Sécury. _ Les Diptères piqueurs rapportés par M. P. Lesxe de son voyage aux Îles Canaries sont en petit nombre mais présentent un double intérêt. On remar- quera immédiatement l'absence des Tabanides et la présence d’un certain nombre de Moustiques et de Simulies. Parmi les Culicides plusieurs espèces - atteignent dans l'archipel leur limite extrême de dispersion vers le Sud. Culicidæ, Guuex PiPiENS L. — Las Palmas, décembre, janvier et février, dans les maisons; Tafira, février et mars. 3 d', 29 ©. Cu Lex LaTicincrus Edwards. — Las Palmas, dans les habitations, en janvier. ©. Parait propre à la région méditerranéenne; son aire d’ha- bitat s'étend de la région parisienne au Soudan. Cuzex morrensis Ficalbi. — Las Palmas, au début de février, ©. Espèce signalée du Soudan (J. Surcouf); en France , elle se trouve ordinairement associée au Culex pyrenaicus Brol.; elle est commune dans certaines 1lo- calilés méditerranéennes. Auves ARGENTEUS Poiret. Syn. Siepomyia fasciata (Fabr.) auct.; calopus Blanchard 1905, Moust., 2 49; toxorhynchus Macquart, 1838, Dipt. Exot., 1, 35; elegans Ficalbi, 1890, Bull. Soc. ent. Lal., XXE, 59 ; anguste-alatus Becker 1908, Mit. Zool. Mus. Berl., {V, 1, 1; albopalposus Becker 1908, L. c. Las Palmas, en décembre et janvier, dans les maisons. %) Voir Bulletin du Muséum, 1908, n° 7, p. 358. — 292 — Agpes DETRITUS Haliday. — Tafira, 23 mars. Espèce nouvelle pour les Îles Canaries où elle paraît atteindre sa limite de dispersion vers le Sud. L'exemplaire (©) capturé par M. P. Lesne est de couleur très sombre. Aepes puncTaTUs Meigen. — Tafira, 13 mars 19038. ©. Espèce distincte de l’Aedes maculiventris Macquart. Non encore signalée des Îles Canaries. Assez commune dans le bassin méditerranéen. Tueorazota ANNULATA Schk. — Las Palmas, ©. Cette espèce parait atteindre dans cette localité une de ses limites extrêmes vers le Sud. Exemplaire de grande taille, de couleur aussi foncée que ceux que l'on peut capturer en France. THEOBALDIA LONGEAREOLATA Macquart. Syn. Culex spathipalpis Rondani 187 ; Culex serratipes Becker 1908, L6., I 2mo. Environs de Tafira, en février, mars et avril, 4 Q. Espèce très commune dans la région méditerranéenne. Chypre, Madère, Tenerife, Transvaal, Colonie du Cap. Simulidæ ‘|. Simulium canariense nov. sp. — Environs de Tafra, Barranquillo de Siete Puertas, 5 avril. d'. Tête large sphérique; yeux roux; antennes, palpes et pièces buccales brun jannätre. Antennes : 3° article séparé du 2° par un pédoncule (fig. 1, b); palpes de 5 articles. le 5° très long, filiforme, la cavité du 3° article très petite (fig. 1, d, z). Thorax noir, couvert d’une légère pu- bescence d’un blond doré, deux taches argentées aux épaules : flanes gri- ‘ sâtres; balanciers jaunes; ailes hyalines à nervures jaunâtres. Pattes d’un brun noir; les deux paires antérieures unicolores, la paire postérieure annelée de jaune : extrémité apicale des fémurs et moitié basale des tibias jaune; métatarse presque entièrement de couleur jaune, l'extrémité apicale seule de couleur brune, moitié basale de l’article suivant jaune, les autres articles bruns. Le bord antérieur du métatarse est armé d’une double ran- gée d'épines assez fortes, plus serrées à la base; entre ces deux rangées d'épines une crète de petites dents courtes, serrées les unes contre Îles autres: cetle crête occupe toute la longueur du métatarse (fig. 1, f, g): 0) Nous avons cru devoir conserver à cette famille le nom sous lequel elle est communément désignée. Le terme Melusinidae employé par quelques auteurs ne semble pas s'appliquer exactement ici. Cf Meigen, Nouvelle classification des Mouches à deux ailes, Paris, 1800, 19, 21. "aÿt | MES grilles petites, à talon épais (fig. 1, :). Abdomen noir; une collerette lon- guement ciliée de poils jaunâtres au premier segment. L'appareil génital est remarquable par le 2° article des forcipules (fig. 1, x), le 3° article est épais, court (y), les appendices inférieurs et intermédiaires couverts d'épines. Long. : 3 millimètres-3 mill. 5. & Plus pâle que le . Abdomen à pilosité grisätre, Thorax brun à pilosité jaunâtre. Antennes claires, plus fortes que chez le à 3° article séparé du 9° par un pédoncule (fig. 1, &). Palpes épais de trois articles, les 4° et 5° articles Er. 4. — Srnulium canariense. a. b, antennes; c, palpe Q ; d, palpe 4; 2, ouverture de la cavité du palpe; e, patte postérieure Q ; f, patte postérieure 4; g, extrémité apicale du métatarse montrant la crête dentée; h, extrémité apicale du Uübia montrant l’appendice chitineux en spatule ; i, une grifle isolée; j, appareil génital 4; y, troisième article des forcipules ; x, deu- xième article des forcipules. — Toutes les figure; au même grossissement, excepté les détails g, h et i. atrophiés; le 3° article présente une cavité qui occupe la presque totalité de son volume, cette cavité s'ouvre sur la face externe de l’article par un large orifice (fig. 1,e,z). Métatarses postérieurs épais à épines bien développées, la crête dentée intermédiaire très forte (fig. 1, e), expansion (erminale courte n’atteignant pas l'échancrure de Par:icle suivant; griffes simples de longueur démesurée. Appareil génital : appendices terminaux (cerques) courts, arrondis, très finement villeux. Long. : 3 millimètres à 4 millimètres. La forme des pattes permet de placer celte Simulie dans le groupe du S. equinum. Elle diffère immédiatement de tous les membres de ce groupe : Chez le &, par la forme des antennes, des larses postérieurs, les grilles , l'appareil génital, etc. LE re e Chez la ® par la forme des antennes, les palpes de trois articles, les mélatarses postérieurs , les griffes, ete. Simulium submorsitans nov. sp. — Environs de Tafira, Barranquillo de Siete Puertas, 5 avril. 1 G(lype). . Brun sombre à pubescence gris clair. Face et front gris ardoïsé. An- tennes brunes, glabres. Palpes à 3° article très velu , présentant une pétite ouverture sur la face externe. Thorax noir à reflets brun clair, quelques rares poils dorés. Balanciers bruns. Ailes arrondies à nervures peu distinctes. Pattes entièrement brunes, de couleur plus sombre aux articulations ; tarses antérieurs et intermédiaires simples, non dilatés; cuisses postérieures pré- sentant à la limite du tiers moyen et du tiers basal un hourrelet formé Fi6. 2. — Simulium submorsitans . k, palpes; z, ouverture de la cavité du troisième article; . antenne ; m , patte postérieure > n, détail de la crête du métatarse; 0, une griffe isolée ; p, appareil génital. — Toutes les figures sont dessinées au même grossissement, excepté les délails n et 0. d'impressions transversales; mélatarses postérieurs grêles à expansion ter- minale bien développée, présentant une double rangée d’épines au bord antérieur; entre ces deux rangées une crète de petites dents très aigües serrées les unes contre les autres el occupant toute la longueur de l'article. Grifles courtes et simples à double talon. Abaomen brun noirâtre, ventre gris. Appareil génital : premier article des forcipules épais, le deuxième et le troisième très courts; appendices inférieurs présentant une expansion médiane chitineuse, en carène, bordée par une pièce triangulaire velue munie de deux prolongements latéraux libres. Long, : 3 millimètres à 3 mill. 5. Cette espèce se place avec la précédente dans le groupe du Simulium equinum. Plusieurs femelles d’une Simulie, qui semblent, se rapporter à cette espèce, ont été capturées par le D' Normand en Tunisie, Le Kef (1911). — 295 — SIMULIUM ORNATUM Var. rAsCIATUM (Meigen) Roubaud. — Tafira, a1 fé- vrier 1903. Simulium pseudequinum nov. sp.—Montaña de Tafira, 6 février 1 903: Tafira, 15 avril 1903 (in copula); Bas Barranco Guiniguada, 12 jan- vier 1903. : AA TE + Cette espèce est très voisine du Sinulium canariense, l'appareil génital & présente cependant quelques caractères qui ne permettent pas de réunir _ces deux espèces. Le deuxième article des forcipules ne présente pas des impressions aussi fortes que chez le S. canariense, le troisième article est plus court, les appendices inférieurs et intermédiaires ne portent pas d’épines. Les autres caractères rapprochent cette espèce du S. equinum, elle en diffère par la forme du métatarse dans les deux sexes; les C' se distinguent immédiate- ment par la longueur des griffes et par l'appareil génital. Plusieurs exemplaires © de cette espèce provenant de la même localité ont été déterminés par M. E. Roubaud comme S. lineatum Meigen var. Je crois qu'il faut rapporter ces exemplaires au 3. pseudequinum. Is ont été capturés au même endroit et en même temps. D’après les observations de M. P. Lesne faites à Tafira à la mi-avril, celte espèce vole en essaim autour de la têle des promeneurs. L’accouplement a lieu au vol, par les temps calmes. Un certain nombre de couples étant tombés dans son parapluie de chasse, M. Lesne vit la femelle se dégager aussitôt de l’étreinte du mâle et reprendre son vol. SIMULIUM OBREPTANS Edwards. — Environs de T'afira, Barranquillo de Siete Puertas, 5 avril. Anthomyid:æ. Lyperosia minura Bezzi. — Environs de Talira, Santa Clara, en mars. 1e: Il s’agit bien ici du Lyperosia minula, non encore signalé des Canaries. Becker de son voyage en 1906 a rapporté une espèce d'Hæmatobia qu'il n'a pas déterminée spécifiquement. L’exemplaire du Lyperosia que M. Lesne a capturé est identique aux exemplaires qui proviennent du Nord de l'Afrique. SroMoxys cALciTRANS L. — Plusieurs ©. Tafira, 16 et 30 mars; Montana de Tafira, 6 février; environs de Tafra : San Francisco da Paula, 19 avril; environs de Las Palmas, jardins de San José, 28 janvier. HKippohoscidæ. Hippososca EquiNA L. — Montana de Tafira, 6 février et 30 mars. — 296 — ILE. Diprères : Psrcaonin#, par M. À. Tonvoir. Psycnoba ALTERNATA Say 1894. Tipula phalænoides Scop. 1763 Trichoptera phalænoides Meig. 1804. Psychoda phalænoides Meig. 1818. ? Psychoda tripunctata Macq. 1838. Psychoda sexpunctata Curt. 1839. Psychoda marginepunctata v. Ross. 18ho. Psychoda beng'alensis Brun. 1908. Celle espèce appartient au genre Psychoda sens. rest. de Eaton {1904) , caractérisé par les rangées de poils dressés sur les nervures s'étendant jusqu’au bord de l'aile et aussi par la dimension des appendices inférieurs des genitalia du mäle, qui sont notablement plus longs que le 9° sternite qui les por te, assez fortement renflés à la base et effilés à l'extrémilé, qui n'offre qu'une seule spinule squamiforme. Ps. aliernata se distingue des espèces voisines par la présence de petites toufles de poils foncés à l’extrémité de certaines nervures et notamment au bord intérieur de l'aile à l'extrémité de R,, R, et R,, parfois aussi à celle de R; au bord postérieur, à l'extrémité de M, Cu, et A. Ces trois dernières, qui sont les plus distinctes, sont donc disposées de deux en deux nervures, tandis que celles du bord antérieur sont contigues et parfois peu ou point dislinctes. Antennes de 15 articles, ceux du flagellum bulbeux avec un long col, les trois derniers conligus allant en diminuant de grandeur vers l'extrémité de l'antenne, le dernier extrêmement petit. Taille très variable : longueur d’aile de 1 mm. 1/2 à 3 millimètres; le mâle, en général, plus petit que la femelle. Tafra, dans les habitations, en février. Espèce cosmopolite. — 9297 — TeLuaroscopus MERIDIONALIS Eaton. ? Psychoda albipunctata Williston. Psychoda legnothisa Speiser. Antennes de 16 articles, aussi longues que la largeur des aïles ; les . articles du flagellum bulbeux, terminés par un col aussi long que te bulbe et portant fous un verticille bien fourni de poils blanchätres. - Vestiture du corps. et des ailes brunâtre, celle du thorax fréquemment . composée de poils à extrême sommet blanc. - Ailes larges, peu aiguës; au sommet aboutit l'extrémité de R,, les bifurcations de R,R, et MM, assez proches de la base de l'aile, la dernière _ notablement plus rapprochée encore que la première. . La vestiture de laile comporte un certain nombre de taches blanches, > au bord notamment, à l’extrémité de toutes les nervures, sauf à celles de R, et À ; d’autres sont réparties sur le disque à l'extrémité des rangées _ des poils dressés sur les nervures. Les caractères les plus saillants de celte espèce sont : 1° la coloration … jaunâtre d’une partie des poils dressés des ailes et particulièrement ceux . du pétiole de la fourche R,R, et 2° la vestiture des pattes qui offrent aux senoux une tache ocellée, aux libias antérieurs une frange interne et externe, tandis que sa face antérieure présente un semis d’écailles irisées « qui tranchent nettement sur le fond brun; d'autre part, les tarses posté- rieures sont pourvues d’une frange dorsale, longue sur le métatarse et - allant en diminuant sur les articles de l'extrémité. Longueur d’aile variant ‘de 2 millimètres à 4 mm. 1/2. Las Palmas et Tafira, dans les habitations, en décembre, janvier et février. — Espèce répandue dans toute l'Afrique, le bassin de la Méditerranée, l'Amérique centrale et méridionale. Muséum. — xxvit 20 — 298 — IV. Diprères : Trpuzipx , PAR M. C. Prerre. Geranomyia annulirostris nov, sp. S' Entièrement d’un jaune pâle légèrement grisâtre. Clypeus à bande annulaire brune. Thorax à trois bandes longitudinales foncées. Abdomen plus foncé, avec le bord inférieur des tergites clair, presque blanchâtre. Fémurs annelés de brun à l'extrémité. Balanciers jaunes. Aïles jaunâtres, Fig. 1. — Geranomyia annubirostris. à nervures assez pales, avec trois pelites taches brunes au bord antérieur. Transverse médiocubitale à la base de la cellule discoïdale. Nervure axil- laire arquée à l'extrémité. Lobes de l’hypopygium très développés. Longueur : 6 millimètres. Types au Muséum de Paris. Grande Canarie. Environs de Las Palmas, jardins de San José, en janvier. Cette nouvelle espèce se place près de G. Bezzi Alex, (de l'ile Djerba, Tunisie), qui a aussi le clypeus annelé de brun. Dicranomyia punctipennis nov. sp. d Gris ardoisé. Palpes et antennes noirâtres, ces dernières avec les articles de la base épaissis, surtout le deuxième qui est court et conique. Mesonotum à trois bandes brunes, peu distinctes. Abdomen gris brun, mat. Hypopygium ferrugineux à lobes très développés. Hanches, tro- chanters et pattes jaunâtres. Extrémité des tibias un peu épaissie brunâtre. Balanciers jaune päle à massue tachée de pris. Aïles claires, allongées, à petites taches linéaires, grises, pâles, la première près de la base de l'aile, — 299 — Ja deuxième à la base de la bifurcation de R', la troisième, plus déve- Joppée, formée par le ptérosligma. Nervures transverses bordées de gris, mais peu distinctement. Fig. 2. — Dicranomyia punctipenms. © semblable au S, Tarière jaunâtre, robuste, à pointes recourbées. Longueur : SG’, 7 millimètres : ©, 8 millimètres, . Type au Muséum de Paris. HÉrande Canarie : PET en TE et en mars. Tipula flavolutescens n6v. sp. G' Ferrugineux. Antennes assez courtes, avec les articles du flagellum -annelés de noirâtre à leur base. Mesonotum à quatre bandes brunes bordées . de foncé, les médianes rapprochées, élargies vers le pronoltum. Pleures gri- sâtres ainsi que les hanches. Abdomen un peu plus foncé vers l'extrémité. - Hypépygium rappelant celui de T. oleracea L. Lamelle terminale inférieure Fig. 3. — Tipula flavolutescens nov. sp. profondément fendue, le fente s’évasant vers le haut en triangle et garnie sur les bords de longs poils qui s’entrecroisent. Appendice intermédiaire allongé, velu à la base, du côté interne et à l'extrémité. Balanciers à massue brune. Ailes très développées , roussâtres, à bande longitudinale antérieure un peu plus foncée, suivie d’une zone adjacente claire, étroite, 20. — 300 — peu perceptible. Pattes longues, avec l'extrémité des fémurs, des tibias et les tarses légèrement brunätres. Ptérostigma allongé, bien distinct. © de même couleur que le S. Tarière à lamelles supérieures fines, à extrémité émoussée, les inférieures robustes. Pattes presque aussi longues que celles du G!. Longueur : , 23 millimètres : ©, 5 millimètres. Types au Muséum de Paris. ; Grande Canarie : Talira, en mars (® ); La Angostura, en avril (‘). Cette nouvelle espèce se place à côté de T°. oleracea L. Tipula Lesnei nov. sp. d'ferrugineux. Palpes noirâtres, clypeus jaunâtre. Antennes plutôt lonvues, à 3° article de la longueur des deux premiers réunis. Chaque article du flagellum un peu renflé à la base et annelé de brun. Thorax gris jaunâtre. Pronotum à quatre bandes foncées, les médianes rapprochées , élargies vers le pronotum, les latérales moins distinctes, plus courtes. Pleures gris jaunâtre. Abdomen ferrugineux, à lignes dorsales et costales Fig. 4. — Tipula Lesnei nov. sp. noirätres, brun à l'extrémité. Bord postérieur des tergiles et des slernites gris. Ventre jaunâtre. Hypopygium redressé. Lamelle terminale supérieure profondément échancrée, formant deux dents obtuses. Lamelle basale infé- rieure bien dégagée, avec une mèche de poils sur le milieu. Lamelle termi- nale inférieure fendue largement et présentant une ouverture quadran- gulaire où apparaissent très visiblement les appendices inférieurs. Deux pointes latérales dirigées vers le haut, et les appendices intermédiaires très développés caractérisent celle nouvelle espèce. Pattes jaunâtres, fines, longues, surtout les postérieures. Tibias et tarses un peu plus foncés. Hanches et trochanters ferrugineux. Aïles grisâtres, unicolores, à reflets irisés. Bord antérieur plus foncé. Pas de lunule blanche avant le ptéro- 4 tAbE'S — 9301 — stigma qui est bien marqué. Cellule discoïdale pentagonale, allongée. Deuxième cellule postérieure très courtement appendiculée. Balanciers à ge Jaune, massue noiràtre. ® d’un ferrugineux plus foncé que le . Antennes courtes de la lon- ‘gueur de la tête et du clypeus, à articles ovales. Pronotum à bandes longi- _ tudinales peu distinctes. Ailes réduites à deux moignons plus courts que les balanciers. Pattes courtes, robustes, velues. Tarière très caractéristique, courte, à lamelles supérieures triangulaires, pointues, larges à la base. Longueur : G', 11 à 12 millimètres: ©, 15 millimètres. _ Grande Canarie: Tafira, en février et mars. Types au Muséum de Paris. - … Je dédie à M. P. Lesne cette nouvelle espèce qui prend place dans le groupe lasciculate. He, Ve V. OBSERVATIONS SUR DEUX ESPÈCES DE TIPULIDES, par M. P. Leswr. Hasrrar bu Geranomyia annubirostris Pierre. — J'ai rencontré cette espèce seulement à Las Palmas, pendant le mois de janvier, dans le quartier de jardins qui s'étend immédiatement au sud de la ville, entre celle-ci et le cimetière catholique. Sur Îles murs bas de pierres sèches qui bordent d’étroits chemins, des amas de branches coupées de Cactus abritent de nombreuses toiles d’un intéressant Arachnide, le Cyrtophora citricola Forsk. C'est presque exclusivement dans ces toiles que se tenaient les Geranomyia, volant parmi les fils, se posant sur les toiles et s’y comportant comme en un habitat normal, sans être inquiétés par les Araignées, ni paraître se soucier de la viscosité des fils. Vers le coucher du soleil, ces Diptères se montrent très actifs, circulant au vol ou imprimant à leur corps, suspendu sur ses longues pattes, un mouvement d’oscillation très particulier. AGCOUPLEMENT ET PONTE DU lipula Lesnei Pierre. — Une dizaine de mâles ont été capturés à Tafira dans l'intervalle du 5 février au 4 mars. Ayant trouvé, vers le début de la même période, la curieuse femelle aptère de cette espèce, et l'ayant placée en observation, j'ai pu observer, le 8 février, son accouplement avec l’un des mâles qu'elle avait attirés. Ce mâle fut introduit à 5 h. 23 du soir dans la cage où était enfermée la femelle. Aussitôt celle-ci avait grimpé sur la paroi verticale d’un treillis métallique et se tenait là immobile, la tête dirigée vers le haut. Le mäle se précipita sur elle au vol et l'acte sexuel commença aussitôt. Une fois l'intromission opérée, le mäle se laissa tomber en arrière, et son corps resta suspendu verticalement, à l'opposé de celui de la femelle, pendant toute la durée de l’'accouplement qui fut exactement de 3 h. 20 m. dans le cas observé. Au bout de ce temps, la femelle se dégagea, cherchant fébrilement une issue pour s'échapper: mais n’y parvenant pas et poussée sans doute par un impérieux besoin de pondre, elle se mit en devoir de déposer ses œufs dans le sol du pot à fleurs où elle était prisonnière. Pour pondre, elle s'élève et s’abaisse alternativement sur ses longues pattes, et, poussant peu à peu l’abdomen en arrière, elle enfonce dans la terre son ovipositeur en forme de plantoir. La pénétration dans le sol est facilitée par les mouvements propres que décrit l'extrémité de l'abdomen dans le plan vertical et par les mouvements alternatifs d’é cartement et de rapprochement des deux rmâchoires» constituant l’ovipositeur. — 303 — Unpescrreen Grave-Fires 1N ras Paris Museum (Tirurinx, Diprera ): Part III, By CHarLes P. AÂLExANDER. Ph. D., Urbana, Il., U.S. A. The present report is a continuation of the two preceding papers under this generai title. The species discussed at this time are largely from China and Mongolia where they were collected by Dr, Vaillant, Dr. du Chazaud, Père David and Père Cavalerie. The discovery of the female sex of the Alaskan Ornithodes harrimani Goquillett is of exceptional interest. The writer would express his thanks to Dr. Bouvier and Mons. Séguy for their continued interest in the progress of this report. OLD WORLD SPECIES. SUBFAMILY LIMNOBIINAE: TriBe ERIOPTERINI. GENUS Erioptera Meigen. Erioptera (Acyphona) gobiensis nov. sp. General coloration light grey; lateral margins of praescutum yellow ; pleura yellowish, variegated with grey ; wings yellowish subhyaline, the eprd indistinctly seamed with darker; cell 1 st M2 closed, or open by atro- _ phy of outer deflection of W3; anal veins divergent, abdominal segments annulated brown and obscure yellow. Male. — Length about 5 mm.; wing, 5-5.2 mm. Female. — Length 6 mm.; wing, 6-6.5 mm. Rostrum very small : palpi short, brown, the basal segments yellowish. Antennae dark brown, the apex of the first segment yellowish ; second sca- pal segment large, widened distally; flagellar segments short, crowded. Head grey, very narrowly and indistinctly paler adjoining the inner margin of eyes. — 304 — Pronotum yellowish laterally, Menosotam light grey with a very narrow, capillarv, brown stripe that is sometimes obliterated ; lateral maroins of praescutum broadly and conspicuously light yellow ; tuberculate pits and pseudosutural foveae dark, about on a level; scutal lobes dark grey, the median area lighter grey: scutellum grey anteriorly, margined posteriorly with obscure yellow; postnotum broadly grey medially, yellowish laterally. Pleura yellow, variegated with grey. Mesosternum dark grey. Halteres yellow. Legs with the coxae yellow, the bases infumed ; trochanters yellow : femora brownish yellow, the tips broadly infuscated : tibiae an metatarsi obscure yellow, tipped with brown ; remainder of tarsi dark brown. Wings yellowish subhvaline, the cord and outer end of cell 1st M faintly seamed with darker; à brown spot at end of 1: veins brown. Venation : Se ending just before r ; Sc far from tip of Sci, approximately opposite origin of Rs, in some cases a little beyond, in others a little before this origin ; Rs long, straight ; r on Ro less than its own length beyond the fork Of Ro+3; Ra: and r-m subequal ; cell 1st Mo usually open by the atrophy of the outer deflection of M3 : »m punetiform ; basal deflection of Cu before the fork of M, this distance greater than one-half its length ; vein nd À straight, the two anal veins being strongly divergent. In some cases the crossvein 1s atrophied so the distal section of W3 lies free in the membrane. Abdomen dark brown, the caudal margin of the segments broadiy obscure yellow: genitalia in both sexes reddish yellow. Male hypopygiunm with two pleural appendages, the largest Lriangular in outline, the broad base of this triangle forming the distal margin, blackened and provided with a few setae; outer pleural appendage pale, flattened triangular, about as long as the inner appendage. At the base of each pleurite on inner face a blackened lobe whose outer margin and apex are covered with abundant denticles. Gonapophyses appearing as four slender pale horns, the two longest being divergent apically. What seems to be the ninth tergite appear as two flattened black lobes that are conspicuously separated on the median line, the caudal and proximal margins of each lobe with a series of microscopie, appressed teeth. Habitat. — Mongolia (Gobi). Holotype, &, Cha-Tchéou, marais de Pa-hou-lian, May 1909 (Dr L. Vaillant). Allotopotype, ®. Paratopotypes, 20 S ®. Type m the collection of the Paris Museum. The reference of this species to Acyphona is provisional. The insect, together Æ. (A.) areolata Siebke of Northern Europe and other species, does not seem to be consubgenerie with true Acyphona. — 305 — Erioptera (Empeda) vaillanti nov. sp. General coloration brown ; halteres yellow ; wings greyish ; Se compara- tively short, fa not oblique; cell 11 M2 closed ; basal deflection of Cu before the fork of W. Female. — Length about, 3.8 mm.; wing, 4.6 mm. Rostrum and palpi dark brown. Antennae dark brown. Head dark » grey. Pronotum whitish testaceous. Mesonotal praescutum pgreyish brown, unmarked; tuberculate pits lying slightly caudad of the level of the pseu- dosutural foveae, shiny black, separated from one another by a distance about equal lo one-half the diameter of one; pseudosutural foveae shiny black; posterior margin of scutellum obscure yellow. Pleura reddish brown, sparsely grey pruinose. Halteres yellow. Legs with the coxae and trochanters obscure yellow ; femora brown, the bases paler; tibiae and tarsi hght brown. Wings fainily greyish, highly iridescent; stigma lac- king ; veins pale brown. Only a single wing remains on the unique type. Venation : Se comparatively short, ending before midlength of Rs, Sc2 not far removed from tip of Sc1 (as in the subgenus); r faint, Ro43 less than - its own length beyond the end of Ris; Ro 43 longer than Ro but shorter … than À3; Ro intermediate in obliquity between Æ. (E.) flava and E.(E.) nubila ; cell 1st Mo closed; m about one-half the outer deflection of W : ! L basal deflection of Cui before the fork of M, the distance about equal to m». Abdomen light brown, the valves of the ovipositor horn-colored. Habitat. — Mongolia (Gobi). Holotype, ® , Cha Tchéou à Kan Tchéou, Nan Chan, versant nord, alti- lude 1000-2000 meters, June 1909 (Dr. L. Vaillant). Type in the collection of the Paris Museum. GENUS Gonomyia Meigen. Gonomyia (Ptilostena) reticulata nov. sp. General coloration brown; halteres yellow with brown knobs ; legs brownish yellow, the tarsi dark brown; wings subhyaline with a reticulate pattern of brown dots along the veins; Sc long, Sc2 opposite the origin of Rs; Ra and Ro in punctiform contact at Wing-margin; à supernumerar y … crossvein in cell /i3. Female. — Length, 7 mm.; wing, 7 mm. Type badly discolored by grease. — 306 — Head, rostrum and palpi dark. Antennea bicolorous, about the basal half of each flagellar segment dark brown, the apex conspicuously yellow. Thorax dark, badly discoloring any possible pruinosity. Halteres elon- gate, yellow, the knobs brown. Legs with the coxae and trochanters brown; femora and tibiae brownish yellow, the tips slighty darkened ; tarsi dark brown, the metatarsi paler. Wings subhyaline with a brown reliculate pattern of abundant spots and dots, these series of dots lying along the veins and extending into the cells; centers of the cells washed with pale brown ; the dots in the costal cell are darker and heavier ; larger brown spots at stigoma, origin of Às and at ends of veins À3 and Ru: 5. Venation : Se long; Sci extending to just beyond midlength of Rs, Sc2 far removed from tip of Se, opposite origin of Ris ; R1 and Re in punctiform conctact at wing-margin ; a strong supernumerary crossvein in cell R3 at the bend of 3, the latter almost in a line with this crossvein ; cell M2 open by the atrophy of the outer deflection of M3 ; basal deflection of Cw1 nearly its own length before the fork of M. Abdomen dark brown, the sternites paler brown. Habitat. — Mongolia (Gobi). Holotype, ©, Cha Tchéou à Kan Tchéou, Nan Chan, versant nord , alti- tude 1000-2000 meters, June 1909 (Dr. L. Vaillant). Type in the Collection of the Paris Museum. The only other species of Gonomyia known with a supernumerary cross- vein in cell R3 is (r. jucunda Loew of Europe, a very different fly. — 307 — Les Cnames 6 14 Mer Roucr (n’APRÈS LES MATÉRTAUX REGUEILLIS PAR M. LE D" Joussraume), par M. En. Lamwry. (Fin.) Cu. Asrersa Peeve. Reeve a figuré sous le nom de Ch. planata (1846, Conch. Icon., pl. V, fig. 25) deux spécimens accolés, l’un orné de petites épines, l’autre fruste, chez lequel elles sont devenues obsolètes, si bien que cette espèce est sur- tont caractérisée par sa coquille blanche avec un ou deux rayons ferrugi- neux partant du sommet. Or ce mode de coloration est très net sur un grand nombre de spéci- mens qui ont été recueillis dans la Mer Rouge par M. le D’ Jousseaume et dont la sculpture a d’ailleurs aussi disparu par usure. Je crois donc pouvoir les identifier à ce Ch. planata où plutôt au CA. aspersa Reeve (1846, Conch. Icon., pl. V, fig. 94), car M. J.-G. Hidalgo (1903, Estud. prelim. fauna malac. Filipmas, p. 375) a fait remarquer que ces deux formes ont d’étroites affinités et que, étant donnée la variabi- lité des individus dans une même espèce de Chama, les caractères indiqués par Reeve ne sont guère suffisants pour justifier une séparation spéci- fique, D'autre part, comme je l'ai fait observer antérieurement (1917, Bull. Mus. hist. nat., XXIIT, p. 264), à ce Ch. aspersa Reeve pourrait corres- pondre le Ch. ærupinosa Lamarck (1819, Anim. s. vert., VI, 1° p., p. 99). Il s’agit, du reste, évidemment encore d’une coquille très voisine du Ch. spinosa Brod.— asperella Lk., car, en particulier, dans la figure 9 donnée par Broderip (pl. XXXVII) on trouve également indiqués deux rayons rougeâtres partant du sommet : le Ch. aspersa pourrait done, lui aussi, être plutôt une variété qu’une espèce autonome. Hab. — Suez, Massaouah, Djibouti, Aden. # Cu. rraquu Reeve. Parmi les Mollusques récoltés dans la Mer Rouge par M. le D’ Jous- seaume, je rapporte au Ch. fragum Reeve (1847, Conch. Icon., pl. IX, 22 SUERSE fig. 48) des Chames offrant les caractères suivants : la valve supérieure est garnie de lamelles concentriques minces se prolongeant en épines : celles-ci sont disposées en lignes rayonnantes et forment, notamment sur la région postérieure, deux rangées d'écailles plus développées, tandis que dans la région antérieure, vers le bord de la coquille, elles deviennent tubuleuses ; la valve inférieure présente également des écailles tubuleuses; la coquille est blanche ou parfois jaunâtre, les deux rangées postérieures d’écaïlles et les épines tubuleuses de la région antérieure sont colorées en rouge vineux : celte teinte se retronve d’ailleurs plus ou moins sur la valve inférieure ; l'intérieur des valves est blanc avec le bord finement crénelé. Ce Ch. fragum a été signalé de la Mer Rouge par M. Shopland (1902, Proc. Maluc. Soc. London, V, p. 178) et M. Siurany (1905, Nachrichisbl. Deutsch. Malak. Ges., XXXVIL, p. 139), du golfe Persique par MM. Melvill et Slanden (1906, P.Z.8. L., p. 84o) et du golfe de Siam par M. Lynge (1909, Danish Exped. Siam, Mar. Lamellibr., p. 264) qui pense que le Ch. granulata Glessin (1889, Conch. Gab., p. ho, pl. 17. fig. 4) est aussi probablement la même espèce. Hab. — Périm, Aden. Cu. rRAaçuM Reeve var. Douvizcet Jousseaume. Dans certains spécimens du Ch. fragum 11 arrive souvent que, par suite d'usure, la sculpture se trouve plus où moins effacée et alors, sur ces coquilles devenues frustes, l'emplacement des deux rangées postérieures d'écailles colorées en rouge vineux n'est plus indiqué que par une fascie rayonnante où la coloration s’atténue el devient simplement rose. Ces exemplaires frustes, offrant sur la valve supérieure un rayon rose partant du sommet et sur le bord de la valve inférieure une zone de même couleur, ont été étiquelés par M. le D' Jousseaume dans sa collection CA. Douvillei, et ce nom peut être conservé comme celui d’une variété facile à reconnaître. Hab., — Aden. Cu. zimeucza Lamarck. Le Ch. limbula est décrit par Lamarck (1819, Anvm. s. vert., VI, 1% p., p. 9) comme une coquille dextrorse, épaisse, à sculpture Me à limbe interne violet. Cette espèce, dont les types sont conservés au Muséum de Paris (1917, Lamy, Bull. Mus. hist. natur., XXII, p. 206), est certainement la forme du golfe de Tadjourah assimilée par M. R. Anthony (1906, Bull. Mus. hist. nat., XT, p. 493) au Ch. iostoma Conrad (1837, Journ. Acad. Nat. Se. Philad., VIE, p. 256) : elle parait, en eltet, correspondre à cette coquille bite + — 309 — des îles Sandwich. telle qu’elle a été figurée par Reeve (1846, Conch. Icon. pl, fig. 7)°. in (1889, Conch. Cab., p. 34, pl 15, fig. 1-2) à décrit sous le nom de Ch. Bulowiana une Sue nn i0 tof fée dans la collec- tion Bulow et indiquée comme provenant de la Mer Rouge: il s’agit d'une monstruosité du type unicornis et la figure cst trop insuflisante pour per- mettre de se prononcer sur son idenlité. Quant à une autre forme de la Mer Rouge appelée par Clessin (1 889, ibid., p. 45, pl. 18, fig. 1-2) Ch. porosa, ce semble bien n'être Fe un ostoma — limbula. Hab. — Suez, Massaouah, Obock, Aden. Cu. CorBierer Jonas. Reeve signale que du Ch. iostoma Conrad se rapproche étroitement, bien qu'étant sinistrorse, son Ch. Ruppelh (1847, Conch. Icon., pl. VE, fig. 30 a-b), de la Mer Rouge : d'après MM. Bucquoy, Dautzenbers, Dollfus (1892, Moll. du Roussillon, 1, p. 310), celle espèce de Reeve cest représentée dans les figures 8 1-3 de la planche XIV de Savigny (1817. Descr. Ép ypte, Planches, Moll.), qui ont été rapportées à tort par Audouin (1827, Descr. Épvypte, XXII, p. 218) aa Ch. pryphoides Linné ©. À la coquille dessinée dans ces mêmes figures de Savigny, Jonas (1846, Zeitschr. f. Malak., WT, p. 126) a donné le nom de Ch. Corbierei et von Martens (1880, in Môbius, Beitr. Meeresf. Mauritius, p. 323) a donc fait, avec raison, Ch. Ruppelli synonyme de Ch. Corbierei, que L. Vaillant, de son côté (1865, Journ. de Conchyl., AUT, p. 117), a assimilé au C4. iostoma Conr. ©) D'autre part, le Ch. cérnucopia Reeve (1846, Conch. Icon., pl. IV, fig. 22), espèce évalement de la Mer Rouge et de même sinistrorse, a été identifié par Issel (1869, Malac. Mar. ne p. 68) au Ch. Corbieret et par M. R. Sturany (1901, Exped. « Polu= Lana Roth. Meer., Denkschr. K. Akad. Wiss. Wien, LXIX, p. 283) au Ch. Ruppelli. G) Le Ch. producta Broderip, rattaché par Reeve au Ch: iostoma, est une espèce différente qui se rencontre dans le volfe de Tehuantepec. @) MM. Bucquoy, Daulzenberg, Dollfus (1892, loc. cit., p. 312) admettaient également qu'à ce Ch. Ruppelli Reeve pourrait être rapportée la figure 99° de Chemnitz (1786, Conch. Cab., pl. 116), sur laquelle Lamarck a fondé son Ch. radians, mais, comme on le verra plus loin, la coquille représentée par Chemnitz me paraît différer notablement. G) Dans la collection du Muséum de Paris on trouve éliqueté par L. Vaillant «Ch. 1iostoma Conr. — Corbierei Jon.» un carton qui porte cinq échantillons : un seul simistrorse est un Ch. Corbierei (— Ruppelli), les autres dextrorses sont deux Ch. reflexa Rve et deux Ch. asperella Lk. (= spinosa Brod.). — 310 — De ces divers rapprochements on peut conclure qu'il est possible que le Ch. Corbierei = Ruppelli = cornucopia (? soit simplement la forme sinis- trorse du Ch. limbula Lk. — iostoma Conr. ©). Hab. — Suez. Cu. rimpriara Reeve. Parmi les Mollusques recueillis dans la Mer Rouge par M. le D Jous- seaume, Je crois pouvoir rapporter au Ch. fimbriata Reeve (1847, Conch. Tcon., pl. VIT, fig. 41) des Chames sinistrorses dont la coquille, ayant le bord interne crénelé et ornée de lamelles concentriques ondulées est d'un blanc jaunâtre uniforme. Ainsi que je l'ai dit antérieurement (1917, Bull. Mus. hist. nat., XXU, p. 268), cette espèce de Reeve me paraît être la forme rattachée par Lamarck comme variété b à son Ch. ruderalis (1819, Anim. s. vert., VI, 1" p., p. 96; 1841, Delessert, Rec. cog. Lamarck, pl 13, fig. 5 ab). Hab. — Djibouti, Aden. Cu. rRapraxs Lamarck. D'autres Chames sinistrorses de la Mer Rouge, fort semblables par leur sculpture aux exemplaires de l’espèce précédente, présentent du côté pos- lérieur une teinte rouille : elles me semblent correspondre à la forme figurée par Reeve (1846, Conch. Icon., pl. IV, fig. 19) sous le nom de Ch. radians Lk, et mentionnée par Clessin (1889, Conch. Cab., p. 36, pl. 16, fig. 1) comme provenant de l'Océan Indien. 0) A. H. Cooke (1886, Test. Moll. Suez, Ann. Mag. Nat. Hist., 5° s., XVIII, p. 96) identifie au Ch. cornucopia les spécimens déterminés par Mac Andrew (1890, Rep. Test. Moll. Suez, Ann. Mag. Nat. Hist., k° s., VI, p. 447) foliacea Quoy, reflexa Rve. et Ruppelli Rve., et 11 fait remarquer la très grande ressem- blance non seulement de ces quatre espèces, mais aussi de mvalis Rve., brassica Rve. et rubea Rve. : nous avons vu plus haut qu'en tout cas refleæa et brassica sont bien distincts de cornucopia (— Ruppell). @) L'existence d’espèces inverses ou simistrorses dans les Chama a été récem- ment révoquée en doute par M. Nils Odhner (1917, Res. Mjôbergs Swed. Exp. Australia, K. Svenska Vetensk. Handl., LIT, p. 8), qui admet qu’elles constituent un genre nouveau Pseudochama, basé sur des différences dans la charnière , l’onto- génie et l'anatomie : c’est ainsi que pour le Chama pulchella Reeve, cité comme se fixant indifféremment par l’une ou l’autre valve, il fait de la forme sénestre une espèce distincte qu’il nomme Pseudochama similis, tandis qu'il croit pouvoir rap- porter au Ch. lazarus L. la forme dextre. On peut cependant se demander sil ne s’est pas trop hâté de généraliser un cas spécial. L'anomalie tératologique d’un être offrant un organisme inversé par rapport à la disposition normale se ren- contre dans tout le règne animal et a été signalée même chez divers Lamelli- dr) — 311 — Cet habitat était d’ailleurs celui admis par Lamarck (1819, Anim. s. vert., V1,1"°p., p. 96), bien qu'il ait établi cette espèce sur la coquille que Chemnitz a représentée dans la figure 992 (1796, Conch. Cab., EX, p. 145, pl. 116) en l’indiquant des Indes Occidentales (Sainte-Croix ) M. MM. Bucquoy, Dautzenbere, Dollfus (1892, Moll. du Roussillon, IX, p. 312) pensaient que dans cette figure de Chemnitz il s'agissait peut-être du Ch. Ruppelli Reeve, mais celui-ci, qui, comme nous l'avons vu, est probablement la forme sinistrorse du lmbula — iostoma, à une sculpture mutique el est coloré intérieurement de pourpre surtout vers les bords. Au contraire, le Ch. radians, du moins tel que le décrit Reeve, qui semble avoir bien eu en vue la coquille représentée par Chemnitz dans sa - figure 992, est orné de nombreuses lamelles concentriques serrées et est teinté radialement de brun ferrugineux sur la région postérieure qui pré- sente une dépression allant du sommet au bord postéro-inférieur. Hab. — Aden. branches, notamment chez Lucina, Mytilus, Astarte. En particulier, pour les Chama, je puis citer ce fait que, dans la collection du Muséum de Paris, un lot de trois coquilles de Gh. venosa Reeve, qui proviennent de l'isthme de Panama (achat Portier, 1838), renferme deux individus dextrorses et un simistrorse. [ Cet exemplaire sénestre appartient bien au Ch. venosa et nullement au Ch, janus Reeve, comme on pourrait le supposer. ] (0) Cette même figure 992 de Chemnitz a été citée par Bruguière pour son Ch. sinistrorsa, maïs celui-ci est probablement (1917, Lamy, Bull. Mus. hist. nat., XXII, p. 266) identique au Ch. cristella Lk., qui, d’après Lamarck, correspondrait plutôt à la figure 993. — 312 — PLANTES DE LA SIRÈRIE SEPTENTRIONALE RiPPORTÉES PAR M. 1e LigureNaNr De vaisseau Huuw, par M. P. Daweury. - Toutes les plantes qui composent”eette petite collection ont été récoltées à l'embouchure de l'Obi entre le 64° et le 71° 30’ de latitude Nord, surtout au cap Taian, au mois d'août 1919 : Arenaria arctica Stev. — Oxytropis campestris D. CG. — Matricaria in- odora DL. — Artemisia borealis Pall. — Valeriana capitata Pal. — Ledum palustre L. « decumbens. — Polemonium pulchellum Bge. y macranthum. — Myosotis syloatica Hoffm. — Lagotis Stelleri Rupr. — Rumex acetosella L. — Salix glauca L. — Salix arctica Pa? — Eriophorum latifolium Hoppe. — Eriophorum Scheuchzeri Hoppe. — Deschampsia cæspitosa P. de Beauv. var. 8 setifolia Koch. (Gette dernière espèce est une petite"variété de 20 cen- timètres récoltée sur l'Ile Blanche. ) — 313 — À ÉNUMERATION DE PLANTES DE MacÉDoINE, par M. En. JEanperr. Le Service de Botanique du Muséum a reçu de M. le docteur Berton un paquet complémentaire de plantes dont voici la liste : Renonculacées. Thalictrum lucidum L. — Forêt d'Hortiak, 800 mètres. . Crucifères. Lepidium latifolium L. — Plateau d'Hortackoj, 500 mètres. Caryopholilées. Silene densiflora Urv. — Kirecko; , 4oo mètres. Acéracèces. Acer monspessulanum L. — Kirecko;, Goo mètres. Légumineuses. Melilotus alba Desr, — Langaza, 100 mètres. Galega officinahis L. — Langaza. à Coronilla emeroides Boiss. et Spr. — Mont du Prophète-Elie , 300 mètres. Vicia angustifoha L. — Kireckoj, 535 mètres. Rosacées. . Potentilla argentea L. — Hortiak, 1000 mètres. Crassulacées. Sedhm caespitosum D. C. — Mont du Prophète-Élie. S. hispanicum L. var., eriocarpum Boiss. — Mont du Prophète-Élie. Ombellifères. Sanicula europæa L. — Forêt d'Hortiak, 800 mètres. Muséum. — xxvir. 21 Etre Composées. Centaurea diffusa Lam. — Hortackoj, 500 mètres. Pienomon Acarna Cass. — Mont du Prophète-Élie, 500 mètres. Xanthium italicum Moretti. — Lac de Langaza près Ajvaril. Campanulacées. Campanula athoa Boiss. et Heldr. — Hortiak, 1,000 mètres. Primulacées. Lysimachia punctata L. — Ravin humide, au nord du Mont du Pro- phète-Élie, 500 mètres. Cyclamen neapolitanum Ten. — Commun, Kireckoj, Hortiak. Oléacées. Fraxinus Ornus L. — Kireckoj, 700 mètres. Asclépiadées, Vincetoxicum fuscatum Rchb. — Crête aride du Mont du Prophète-Élie, au-dessus du bois de Kirecko]j, dans les rochers, 600-700 mètres. Scrofulariacées. Serofularia Scopoli Hoppe. — Hortiak, 1,000 mètres. S. nodosa L. — Hortiak, 800 mètres. Linaria genistifoha Ml. — Route d'Hortacko] à Azrameri, 700 mètres. L. commutata Bernh. — Mont du Prophète- Élie. L. Pelisseriana Mill. — Hortiak, 4oo mètres. Dipitalis lævigata W. K. — Mont du Prophète-Élie, 600 mètres. D. lanata Ehrh, — Mont du Prophète-Élie, 600 mètres. Lentibulariées. Utricularia vulgaris L. — Ruisseaux au nord du Mont du Prophète-Elie. Verbénacées. Vitex Agnus Castus L. Bords du lac de Langaza près d’Ajvaril. Labiées. Calamintha officinalis Mœnch. — Hortiak. Phlomis Samia L. —— Bois de Kirecko], 650 mètres — 319 — | Lamium maculatum L. — Aquedne d'Hortackoj, 500 mètres. . Salvia viridis L. — Crête aride du Mont du Prophète- Élie, 650 mètres. Teucrium scordioides Schreb. — Langaza, 100 mètres. … Leonurus Cardiaca L. — Hortackoj, 600 mètres. Stachys tenuifolia Pall. — Rochers schisteux, pente nord du Mont du Prophète- Élie, 600 mètres. * Plombaginées, Plumbago europaea L. — Horteckoj, 550 mètres. Illécébracées. - Herniaria incana Lam. — Kireckoj, oo mères. Santalacées. Thesium divaricatum Jan. — Hortackoj, 500 mètres. Phytolaccacées. L ë Phytolacca decandra L. — Largaza. Orchidées. Cephalanthera ensifolia Rich. — Hortiak, 4oo mètres. Liliacées. Asparagus acutifolius L. — Mont du Prophète-Élie. Gnétacées. Ephedra campylopoda G. A. M. — Hortiak, 350 mètres. « Cette plante a les rameaux allongés, un peu rudes et pendants. — “Le docteur Berton a observé une autre espèce à rameaux dressés, Mont du DE rophète-Élie. Le Jujubier, Zizyphus sativa Gaerln., de la famille des Rhamnacées, - a été observé à proximité des Hirisres de granit, entre Bounardjik et Philippopoli; en février, les rameaux brillants, rougeâtres , n'offraient plus “à les stipules spinescentes; une de ces épines est dressée, droite où à peine arquée, longue de 2 centimètres; l’autre est crochue, recourbée en bas, longue seulement de 5 millimètres. 31, — 316 — SUR TROIS CYPERUS NOUVEAUX DE MADAGAscar, s par M. H. CHERMEZON. Au cours de la revision des Cypéracées de Madagascar, j'ai rencontré, dans l'Herbier du Muséum, un Cyperus dont la position exacte était diffi- cile à établir, par suite de l’état incomplet des exemplaires ; ceux-ci en effet, récoltés par Grevé et par Perrier de la Bâthie, consistaient seulement en | sommités fleuries; il était, par conséquent, impossible de se rendre compte de la nature feuillée ou aphylle de la plante, ainsi que de la forme des gaines et du rhizome, caractères des plus importants dans la section Papyri, où cette espèce semblait devoir être rangée. M. Perrier de la Bâthie a bien voulu étudier sur ne cette plante assez répandue dans l’ouest de l'ile et m'en envoyer une série d'exemplaires récoltés à divers états et accompagnés de renseignements très détaillés. J'ai pu voir alors qu’il s'agissait bien d’une espèce nouvelle de la section Papyri, fort intéressante à divers égards; on trouvera ci-dessous sa descrip- tion , ainsi que celles d’une espèce également nouvelle de la section Éxaltati et d'une plante vraisemblablement hybride entre les deux premières. Cyperus volodioides nov. sp. (Sect. Papyri). Perennis, rhizomale crasso, lignoso, caules contiguos Jerente. — Caulis subvalidus (apice 2-3 mm. diam.), 40-80 cm. long., apice scabriusculus, trigonus vel subtriqueter, basi subbulbosus. — Folia plerumque ad vaginas stramineas reducta; vagina suprema adpresse cylindrica, lævis, 10-25 cm. long. , in laminam + reductam 1-5 em. long. (rarius evolutam 10-20 cm. long..), 3-6 mm. lat., abrupte contracta. — Bracteæ involucrales 4-6, scaberrime , erectæ demum subpatentes, inæquales, infima 15-40 cm. long., 3-10 mm. lat. — Anthela composita, densiuscula, 5-10 cm. diam., 5-8-radiata; radii primarit inæquales, maximus usque ad 4-7 (rarius 12-15) cm. long., sub- graciles, erecti, læves, ocreis stramineis brevibus ; radu secundari 3-5 , erecti vel patentes, brevissini ; spicæ densiuscule, 3-5 cm. long., mulhsprculatæ. — Spiculæ approximatæ, erectæ demum rectangulatim patentes, compress® , line- ares, 6-15 mm. long., 1-1,5 mm. lat., 16-24-flore ; rhachilla alata, alis lanceolatis M yalinis. — e dense imbricate, ovatæ, haud mucronatæ, 2-5 mm. long., tenues, margine vix scariosæ , lateribus aureo-luteis vel slra- mineis obsolete 3-nervatis, carina obsoleta levi viridula 3-nervata. — Sta- — 317 — mina 3; antheræ lineares apice mamillatæ haud setiferæ. — Stylus profunde 3-fidus , ramis exsertis. — Achænium oblongum, breviter apiculatum , trigo- num valde compressum, 1/3 glumam æquans, fuscum. Ambodiroka (Perrier de la Bâthie, 120), Mevatanana (Perrier de la Pâthie, 13489 c), Marovoay (Perrier de la Bâthie, 13233 a, 13233 b, 13238 c, 13489 b), Majunga (Perrier de la Bâthie, 13489 a), Moron- _ dava (Grevé, 102). 0 Très voisin de C. mangorensis H. Cherm., dont il diffère par ses tiges très serrées, nettement renflées-bulbeuses à la base, moins scabres, ses _gaines foliaires lisses, ses épis un peu plus courts et son akène oblong un peu plus petit. — Le port rappelle assez C.. Volodia H. Gherm.(?, mais les gaines, non fendues , ne portent jamais le limbe large et papyracé de cette espèce; de plus, les bractées sont plus longues, l’inflorescence plus dense, les épillets un peu plus petits et les plumes sont un peu plus courtes. —…._ La première année, il ne se produit, d’après les observations de M. Perrier de la Bâthie, que des tiges stériles, feuillées, bien que pour- vues de limbes courts. Les années suivantes, la plante est normalement _aphyll; les limbes varient, en eflet, de 1 à 5 centimètres de longueur, mais restent étroits et d'apparence rudimentaire. En saison sèche, il n’y a …pénéralement que des anthèles stériles assez petites, avec des bulbilles à «… l'aisselle des bractées ; en saison humide, on rencontre, soit des anthèles - stériles plus grandes sans bulbilles, soit des anthèles” abondamment flo- …rifères. Exceptionnellement il se développe parfois des limbes assez longs “(10-20 cm.), bien que toujours assez étroits, par exemple sur les pieds qui — repoussent après avoir été brülés, ou sur les individus qui fleurissent à contre-saison sous l'influence d’une irrigation accidentelle ou de toute . autre cause ©. Cyperus densispicatus nov. sp. (Sect. Éxaltati). …—. Perennis, rhizomate crasso lignoso. — Cauls validissimus (apice 10- 10 mn. diam.), . .. long", levis, trigonus, basi haud bulbosus. — Folia + numerosa, caule breviora, 10-20 mm. lat., plana, nervis principalibus 3, margine ac carina scabra ; vaginæ breves, purpurescentes. — Bracteæ invo- — (4 Comme pour celte espèce, le nom indigène est Volodia. : @) II existe d’autres exemples d’espèces normalement aphylles et qui présentent «parfois des limbes plus ou moins développés (C. expansus Poir., C. corymbosus Rottb., etc.); le fait doit étre assez général et sous la dépendance de variations analogues dans les conditions d'existence. () La taille est certainement élevée, probablement comparable à celle de C. dives et C. immensus , qui atteignent 1 à à mètres, et parfois plus. — 318 — lucrales 6-8, scabræ, erectæ vel subpatentes, longæ, infima usque ad 50 cm. long., 25-30 mm. lat. — Anthela composita, rigida, densa, 25 cm. diam., 1 8-12-radata; rad primari inæquales, maximus usque ad 15 cm. long., « validissimi (2-3,5 mm. diam.), + erecti, lœves, ocreis stramineis 2-3 cm. long. longe bidentatis ; radii secundari 5-8, erecti vel subpatentes, inæquales, usque ad 3-4 cm. long., spicæ + pedicellatæ, 3-5 cm. long., 12-15 mm. lat., densissimæ, multispiculalæ. — Spiculæ valde approximatæ, rectangulatim patentes vel subreflexæ , parum compressæ , lanceolato-lineares, 6-9 mm. long. 1-1,9 mm. lal., 12-18-floræ ; rhachilla alata, alis anguste lanceolatis auran- tiaco-luteis. —- Glumæ densiuscule 1mbricale, ovatæ; breviter mucronatæ, « 2 1m. lonp., tenues, margine haud scariosæ , lateribus haud lucidis stamineo luteis obsolete 3-nervatis, carina obsoleta levi viridula 3-nervata. — Stamina 3 ; antheræ lineares, haud setiferæ. — Stylus profunde 3-fidus , rumis exsertis. — Acheænium (juvenile) ellipsoideum, breviter apiculatum , trigono-compressum , 1/2 glumam æquans. Marovoay (Perrier de la Bâtie, 13203). Diffère de C. dives Del. et C. immensus C.-B. Clarke, dont il a le port très robuste, par ses épillets peu comprimés, lancéolés-linéaires, et ses glumes moins densément imbriquées, non luisantes, plus päles, à mucron court. Cyperus insidiosus nov. sp. (Sect. Exaltati). Perennis, rhizomate crasso lisnoso. — Caulis validus (apice 6 mm. diam.), Jere 1 m. lonp., lœvis, subtriqueter, basi haud bulbosus. — Foha pauca, caulem æquantia, 15 mm. lat., plana, nervis principalibus 3, margine ac carina scabra; vaginæ infimæ breves, supremæ adpressæ cylindrice, levis, 20 cm. long. — Bracteæ involucrales 6-8, scabræ, erectæ vel patentes, in- æquales ; infima usque ad 50 cm. long., 10-15 mm. lat. — Anthela composita, 15 cm. diam., 5-6-radiata; radi primarii inæquales, maximus usque ad 10 cm. long., subgraciles, suberecti, læves, ocreis stramineis bidentatis bre- vibus; rad secundarii 4-6, brevissimi; spicæ densiuscule, 2-3 cm. long., multispiculatæ. — Spiculæe approximatæ, rectangulatim patentes, compresse, lineares, 10 mm. long., 1-1,5 mm. lat., 19-16-floræ ; rhachilla alata, ahs lanceolatis hyalinis vel pallide luteis. — Glumeæ dense imbricatæ, ovatæ, bre- viter mucronalæ, 2,5 mm. long., tenues, margine haud scariosæ, lateribus aureo-luteis obsolete 3-nervatis, carina obsoleta lævi viridi 3-nervata. — Stamina 3; antheræ lineares, haud setifere. — Stylus profunde 3-fidus, ramis exsertis. — Achænium (juvenile) ellipsoideum, breviter apiculatum, trigono-compressum, 1/3 glumam æquans. Marovoay (Perrier de la Bâthie, 13233 d). Lt EUR ss Plante in‘ermédiaire à divers égards entre C. volodioides H. Cherm. et C. densispicatus H. Cherm.— La gaine supérieure longuement cylindrique, l'anthèle à rayons primaires grêles et à épis relativement pas très denses, les épillets assez comprimés et d’un jaune doré rappellent tout à fait C. volodioides. Par contre, la tige lisse et non bulbeuse, les feuilles bien développées, à limbe long et large, les glumes biiévement Amucronées son des caractères qui se retrouvent dans C. densispicatus. — Bien que la plante ressemble plus à première vue à C. volodioides, elle doit cependant être classée dans la section Exaltati à cause de ses glumes et de ses feuilles, dont le limbe est parfaitemenl développé et n’a pas cette apparence rudi- mentaire que conservent toujours les limbes, même les plus longs, des formes feuillées de C. volodioides. M. Perrier de la Bâthie, n'ayant rencontré qu’une touffe unique de cette plante, croissant en compagnie des deux précédentes, suggère que c’est peut-être un hybride; bien qu'il soit naturellement impossible de rien …._ affirmer, cette hypothèse me semble extrêmement plausible. — 320 — DIATOMÉES CONTENUES DANS LES DÉPÔTS CALCAIRES DES SOURCES THERMALES + MES D'ANTSIRABE ( Mapacascar), pAR M. AueusTe Awossé. (Fin.) Pseudo-Raphidées. Ruopazonta ciBseruLA (Ehr.) var. Van Heure O. Mül. O'Mul. El Kab., pl. 10, fig. 11. — V. H. Syn., pl. 32, fig. 11-13. — A.S. Atl., pl. 255, fig. 13-21. EprraemiA ARGUS (Ehr) Kütz. = E. alpestris Kütz. Bac., p. 34; pl.-5, fig. 16; pl. 7, fig.«7; pl. 29, fig. 55. . — Sm. S. B. B, pl. 1, fig. 5. — Grun Ost., p. 329. — V.H. Syn., pl. 31, fig. 15. — A.S. Atl., pl, 251, fig. 1-6. Var. LONGicoRnIs Grun. — Ep. longicornis Sm. B. D. 1, p. 13; pl. 30, fig. 247. — Pritch. Infus., p. 760, pl. 15, fig. 6-9. — A. S. Atl., pl. 251, fig. 15. — O’Mul. Bac. Nyassa- lande. Englers Bot. Jah., vol. VIT (1905), pl. 1, fig. 15. Eunoria pecrinaLis (Kütz) var. vENTRIcOSA. V.H. Syn., pl. 33, fig. 19 b. — A. S. AU., pl. 271, fig. 24. SyYNEDRA BICEPS Kutz. A. S. AU., pl. 303, fig. 10-15. — Sy. ulna var. longissima ( W. Sm.) Sm. S. D. 1,p. 72, pl. 12, fig. 95. — Brun. D. Alpes et Jura, p. 126, pl. 4, fig. 21. — V.H. Syn., pl. 38, fig. 3. SYNEDRA PULCHELLA Kuütz. A. S. Atl., pl. 300, fig. 19-22. — V. H. Syn., pl. 4o, fig. 28-209. OU FRAGILLARIA CONSTRUENS (Er. ) Grun. V. H. Syn., pl. 45, fig. 26 c. d. -— À. S. Al, pl 296, fig. 29-25, lo-4a, hi-46. -— Brun. D. Alpes et Jura, p. 120, pl. 4, fig. 9-10. — Stauroswra con- struens Ehr. Pritch. Infus., p. 790, pl. 4, fig. 35. FRAGILLARIA BREVISTRIATA Grun. V. H. Syn., pl. 45, fig. 82. — A. S. Atl., pl. 307, fig. 10-14. FragizLarta PiNNATA Ebr. var. rriGoxa (Brun et F. Herib.). A. S. Atl., pl. 296, fig. 62-69; pl. 297, fig. 34-41. — Hérib. Diat. d’Au- vergne = Fr. pacifica var. trigona, pl. 1, fig. 8. Denricua vazipA Pedicino. V. H. Syn., pl. 49, fig. 5. TagezLaRIA FENESTRATA (Lyngb.) Kütz. Kütz. Bac., pl. 17, fig. 22; pl. 18, fig. 2; pl. 30, fig. 73. — V. H., pl. 52, fig. 6-7. — Brun. D. Alpes et Jura, pl. 9, fig. 13. — A. S, At, pl. 269, fig. 11-13. Hawrzsouia Ampayoxis Grun. V. H. Syn. pl. 56, fig. 1. — Nitz. amph. Brun Diat. Alpes et Jura, pl. 5, fig. 28. — Eunotia amphyoxis Külz. Bac., pl. 29, fig. 443; pl. 30, fig. 1. NirzscniA LEVIDENSIS (Sim. ). V. H. Syn., pl. 57, fig. 15. J'ai trouvé de nombreux exemplaires de cette espèce qui sont plus grands que ceux indiqués par Van Heurck. et qui atteignent 7 cdm. au lieu de 5. NairzscHIA TABELLARIA Grun. V. H. Syn., pl. 60, fig. 12-13. Nirzsemia LiNEaRIS (Ag.) W. Sm. V. H., pl. 67, fig. 13-15. ER Le NitzscHIA INTERMEDIA Hantz. . NV. H,Syn.; pl.‘ 69, figi10.' Nirzscaia amPHIBTA Grun. V. H. Syn., pl. 68, fig. 15-17. Nirzscara Frusruzun (Kütz) Grun. ve 1 V. H. Syn., pl. 68, fig. 28-29. . NirzscHiA INCONSrICUA Grun. - V. H. Syn., pl. Go, fig. 6. SURIRELLA OVALIS Bréb. A. S. At, pl. 04, fig. 1-3. — V. H. Syn., pl 73, fig. 2. — Kütz. Bac, pl. 30, fig. 64-65. SURIRELLA CRUMENA Bréb. V. He Syn.; pl 73, fig. 1 — A. S. AU, pl. 26, fig. 8-0. SURIRELLA OVATA var. UraEnsis Grun. A. S.. Atl., pl. 24, fig. 11-15. Cameyconiscus czvreus Ehr. | Ebr. Mikr., pl. 10, I., fig. 1. — Weisse, Guano, pl. 1, fig. 14; Dial. des Bades, pl., fig. 1. — Kütz. Bac. pl. », fig. V, 1-6. — V. H. Syn., pl. 75, lig. 1. — AS. AU. pl. 54, fig. 7-8; pl. 55, fig. 1-3. — Deby, rev. of. genus Camp., pl. 9, fig. 50. ire dé Fe | Crypto-Raphidées. MEeLosirA CRENULATA Kütz. var. Am8IGuA Grun, NE Sya., pl. 88, fig. 13. — A. S. Atl., pl. 181, fig. 19. MeLosirs GranuLara (Ehr.) Ralfs. var. PRocERA. V. H. Syn., pl. 87, fig. 15. — A. S. Atl., pl. 181, fig. 57-58, — 323 — Mecosira serosa Grey. | Grev. Desc. Rare Diat. Trop. South. Hemisphère New Phil. JF. Edim., vol XIV, 1866, De tr ug — V H. Syn., En fig. 10-16. — A. S. All; pl. 182, A, 18 . La- hh. à MELosiRa ROESEANA Rab. var. Hamapryas (Ehr.) Grun. © V. H.Syn., pl. 80, fig. 14-16. MEezosira Oamaruensis Grove et Sturt. DAS. AU, pl 175, fig. 3! = Les formes observées le plus souvent sont : Campylodiscus Clypeus Ehr., Surirella ovalis Bréb., Nitzschia levidensis Sm. et Anomoeoneis sphaer he . rostrata , très commun. fs C DAÈM L eo A | BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. a —— ANNÉE 1991. — N° 5. Qu —— 199° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 2 JUIN 1921. ss —— PRÉSIDENCE DE M. L MANGIN, DIRECTEUR DU MUSEUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. ze Présinenr dépose sur le bureau le 3° et le 4° fascicule du Bulletin pour l’année 1921, contenant les communications faites dans les réunions des 7 et 28 avril 1921. M. ue Présinenr donne connaissance de la nomination de M. Creyx comme Ouvrier taxidermiste (Arrêté du 24 mars 1921). Il a le regret de faire part de la mort de M. Touraun, Garçon du Laboratoire de Cryptogamie, décédé le 2 juin 1921. M. ze Présipenr annonce que l’Assemblée générale de la Société des Amis du Muséum s'est tenue, le 26 mai 1921, dans le grand Amphithéâtre du Muséum, sous la présidence de M. Edmond Per- RER, Directeur honoraire, en l'absence de M. Léon Bourcrois, Pré- sident de la Société, empêché pour raisons de santé. Après un discours de M. Edm. Perrier sur la vie du Muséum pendant la guerre et une allocution de M. le Directeur L. Maxai, M. P.-V. Masson, Trésorier, a présenté son rapport sur la situation financière de la Société et a fait connaître la liste des gratifications Muséum, — xxvn. 23 — 326 — accordées aux plus méritants des employés du Muséum. Puis M. G. Graxninier , Secrétaire général, a donné lecture de son Rap- port moral sur les actes de la Société. La séance s’est terminée par une causerie de M. le Professeur À. Gruvez sur les Péches en haute mer, accompagnée de projections cinématographiques. PRÉSENTATION ET DON DE COLLECTIONS ET D'OUVRAGES. M. Le Présipenr fait connaître que le Laboratoire de Cryptogamie a pu acquérir la collection de Mousses de M. J. Canpor. M. le Professeur Lecomre annonce que le Bryologue bien connu M. T. Husxor a fait parvenir récemment au Service de Botanique une collection de Phanérogames recueillies par lui à la Nouvelle- Grenade et aux Antilles pendant un voyage d'exploration accompli en 1068. La Bibliothèque du Muséum a reçu les dons suivants : De M. le Professeur Marcellin Boure : Mammifères fossiles de Tarija [avec la collaboration de À. Tnévenin | (Mission scientifique G. de Créqui-Montfort et E. Sénéchal de La Grange). Paris,1990, in-/°. De M. le Professeur A. Gruvez, deux ouvrages : À travers la Mauritanie occidentale (en collaboration avec R. Cau- DEAU). Paris, 1909-1911, 2 vol in-8° ; L'industrie des pêches sur la côte occidentale d'Afrique. Paris, 1913, in-0°. De M.R. Anrnony : T'nomas Ho»ses : Lévathan, traduction fran- çaise, tome [: De l’homme. Paris, 1991, in-8°. De M. Auguste Broca : Chirurgie de guerre el d'après-guerre, Paris, 1921, in-8°. — 321 — - De MM. Cu. Azcuaun et R. Jrannez, deux livraisons des Résultats scientifiques de leur Voyage en Afrique orientale (1911-1912) : Crustacés, IL : Decapoda, par E.-L. Bouvier ; Arachnides, [V : Araneæ (2° partie), par L. BerLann. De M. P. Carton : La Météorologie agricole dans les pays tropi- caux, en Indo-Ghine en particulier. Saïgon, 1921,1in-8°. - De M. Gérard pe La Bassreière : Essai sur le chant de quelques » Oiseaux. Huisseau-sur-Cosson (Loir-et-Cher), 1913, in-8°. De M. Paul River : 6 tirages à part. - De MM. Gurowsxi, Edward Loru, Benjamin Gecerisz, Jan Masew- ” sx1, Bussez : 7 tirages à part (texte polonais). De M. Paul Serre, Consul de France au Costa-Rica, les six volumes ou brochures suivants : Ecanro Prano : Nuestra señora de Ujarrds. San José, 1920, in-6° ; Luramer (Maria Jimenez) : Contribucion al estudio de las frutas de Costa Rica. San José, 1921, in-4°; OrLÉaNs-BraGance (Prince Louis) : Sous la Croix-du-Sud. Paris, 1912, 1in-8°; Renoz (Ch.): Les Antilles. Bruxelles, 1902 , in-8°; Guide du Touriste aux Antilles françaises. Paris, 1913, in-12; Memoria de la Secretaria de hacienda y comercio, correspondiente 3 al año 1919. San José, 1920, in-8°. 29. COMMUNICATIONS. CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES CHAMÆLEONS DE MADAGAscar, par M. F. Acer. M. Lamberton, Secrétaire de l’Académie malgache, à Tananarive, en- voya récemment au Laboratoire d'Herpétologie du Muséum deux collec- tions importantes de Chamæleontidés. M. le Professeur Roule ayant bien voulu m'en confier l'étude, je signale en ce qui concerne le premier envoi, lequel contenait une centaine d'individus, une forme que le Muséum ne possédait pas encore ( Ch. malihe Günth, 1 ex. S'); en outre, une espèce nouvelle que je dédie avec grand plaisir au donateur. L'étude de ces exemplaires m'a conduit à examiner les riches matériaux déjà possédés par le Muséum, ainsi que les travaux assez. nombreux qui ont été faits sur ce groupe. J'ai pensé être utile aux Naturalistes en éla- blissant un tableau dichotomique et récapitulatif, accompagné de quelques croquis démonstratifs, pour ‘implifier les recherches parmi la trentaine d'espèces propres à Madagascar. [ n’est pas fait état, dans les caractères différentiels des espèces, de Ja présence ou de l'absence de la poche axillaire. Bien qu'il me paraisse que cette particularité ait, dans certaines formes une constance assez grande, je ne puis cependant admettre, en raison des variations relevées, qu'elle ait une valeur spécifique; c'est donc à dessein qu'il n’en est pas fait men- tion. En ce qui concerne certaines espèces signalées antérieurement : Ch. melanocephalus Gray, bien qu'ayant été signalé à Madagascar, où il a dû être importé, ne paraît pas devoir êtr attribué à la faune de Pile; il ne figure donc pas dans la liste; par contre, Ch. cephalolepis Gunth et Ch. Jaksoni Blgr. y prennent place d’après les indications de Boettger (. Le tableau suivant comprend trois sections, basées sur la présence ou l'absence de la crête gulaire et des lobes occipitaux : Secrion |. Lobes occipitaux absents; crêle gulaire présente: Secrion ÎT. Lobes occipitaux absents; crête gulaire absente; Secrion III. Lobes occipitaux présents. () Reise in Ostafrika (1903-1905), von Prof. Vorrrzxow, Band III, Heft },. 1908. # & Se REMY : Fu POPB ETS POSE UR re AES — 329 — SECTION Î. Fig. 1. — Museau de Ch. cephalolepis Gunth, montrant les deux tubereules coniques du mâle. 19. 2. — Partie antérieure du corps de Ch. verrucosus Cuv. 6 à Casque Fig. 2 Partie ant | ps de CI C LyE | élevé; appendice rostral absent; écailles temporales et pariétales développées ; proportions des tuberecules antérieurs de la crête dorsale ). Fig. 3. — Partie antérieure de Ch. Oustaleti Mocqu. (écailles temporales et pariétales modérées; proportions des tubercules antérieurs de la crête dorsale). Fig. 4. — Tête de Ch. rhinoceratus Gray, montrant la forme de l'appendice 1ostral du mâle. Fig. 5. — Tête de Ch. pardalis Cuv. (type à casque bas). Les deux «eanthus rostralis» réunis surplombant la marge labiale chez le mâle. Fig. 6. — Ch. guentheri Bler, et son apophyse rostrale. Lobes occipitaux absents; crête gulaire présente 0. {Voir fig. 2,3, /, 5,6). & (0) Mais peu distincte chez Ch. rhinoceratus. D | ! a. Une double série de granulations sur la ligne verté- à brale. Appendi ce rostral absent. L Casque à peine élevé. Crête pariétale forte. Écail- lure uniforme ou hétérogène. Faible crête gulaire … formée de granules coniques, agrandis. Bande blanche du menton à l'anus; une autre, légère, de chaque côté du corps. Ch. lateralis Gray. 1. Crête ventrale absente. b. Ligne vertébrale surmontée antérieurement de 6 ou 7 tubercules coniques également distants les uns des autres. Appendice rostral absent. Casque peu élevé. Crête pariétale basse, mais forte. Écaillure hétérogène , avec une rangée de plus grands tubercules sur les côtés. Une large bande jau- nâtre, estompée sur les flancs. (Mâle inconnu.) Ch. semicristatus Boettg. e. Appendice rostral présent, impair, long de 3 diamètres orbitaires. Casque faiblement élevé. Crête pariétale fortement comprimée, coupante. Écaillure hétérogène, avec, sur les côtés, des rangs irréguliers, parallèles, de plus grandes scutelles. Une petite bande latérale blanche: deux lignes noires de l'orbite à la tempe. Queue beaucoup plus courte que la longueur de la tête et du corps ensemble. Ch. monoceras Boelle. 2. Crête ventrale présente. A. KEcaillure homogène. a. Casque peu élevé, large, arrondi postérieurement; crête pariétale forte. Museau terminé par une paire de tubercules coniques , pointant en avant, débordant la marge labiale chez le S'(fig. 1). Crête dorsale for- mée antérieurement de quelques tubercules coniques isolés. Ch. cephalolepis Günth. b. Casque élevé, non comprimé en arrière. S avec un ap- pendice rostral osseux, impair, fortement comprimé, arrondi à l'extrémité. Crête dorsale peu distincte. Ch. Labordi Grandidier. B. Écaillure hétérogène. «a. Casque très élevé, ve à postérieurement ; crête pariétale forte. a. Une rangée de scutelles latérales, très agrandies, bien distinctes, Plaques temporales et pariétales très grandes, bordées de fins granules. Tubercules. anté- rieurs de la crête dorsale (au nombre d’une trentaine environ) plus hauts que le tiers du diamètre orbitaire, chez l'adulte. Écaillure très nettement hétérogène. Appendice rostral absent (fig. 2). Ch. verrucosus Cu. b. Une rangée de scutelles latérales agrandies ou peu dis- tinctes. Plaques temporales et pariétales modérées. Tubercules antérieurs de la crête dorsale (au nombre d’une cinquantaine environ) ne dépassant pas, comme hauteur, le quart du diamètre orbitaire, chez l'adulte. Écaillure modérément hétérogène. Appendice rostral absent (fig. 3). Ch. Oustaleti Mocqu. e. Crête dorsale formée d’écailles plus ou moins coniques. d'avec un appendice rostral long, osseux À la base, flexible à l'extrémité qui est arrondie (fig. 4). Écail- lure nettement hétérogène. Une bande latérale, claire (femelle inconnue). Ch. rhinoceratus Gray. d. Casque tombant presque perpendiculairement sur la ligne du dos. Crête dorsale formée de tubercules coniques, isolés. Un rang longitudinal d’écailles agrandies sur les côtés du corps. Un appendice ros- tral présent, concave au-dessus, tranchant en dessous , un peu moins long que le diamètre de l'œil. La crête pariétale forte en avant se perdant en arrière. Ch. Voeltzkowi Boettg. B. Casque peu élevé, crête pariétale forte. Casque large, arrondi postérieurement, plat de chaque côté de la crête pariélale. Crête dorsale présente. Les deux «canthus rostralis» réunis formant un bourrelet surplombant de peu la marge labiale (fig. 5). Une bande claire longitudinale sur les côtés du corps. Ch. pardals Cuv. b. Casque anguleux postérieurement. Crête dorsale pré- sente. G'avec une apophyse rostrale osseuse, longue d'un demi-diamètre orbitaire (fig. 6), légèrement indiquée chez la ©. Teinte noirâtre sans bande claire latéralement. Ch. guentheri Bler. (À suivre.) — 93932 — : | NOTE SUR UNE ESPÈCE NOUVELLE D ÉUMOLPIDE (Co. CHRYSOMELIDES) DE LA CHINE MÉRIDIONALE, par M. J. Beruioz. Dans un pelit lot de Coléoptères provenant du sud de la Chine et acquis récemment par le Laboratoire d'Entomologie du Muséum, l’espèce sui- vante, qui appartient à l’un des genres les plus remarquables de la triba des Eumolpides, nous a paru encore inédite et digne d’être signalée. Nous nous faisons un plaisir de la dédier à M. Lesne, Assistant au Laboratoire d'Entomologie, qui nous l’a communiquée : Heteraspis Lesnei nov. sp. Corps ovalaire, convexe, à épaules saillantes, entièrement d'un brun sombre à reflets bronzés sur les élytres, cuivreux sur le thorax et les pattes, et recouvert d’une pubescence de deux sortes, l'une hérissée, formée de longs poils noirätres, assez épars, — l'autre couchée, beaucoup plus courte, formée de poils d’un cuivreux doré brillant, très denses sur les élytres et orientés suivant différentes directions, simulant ainsi des ondes et des dessins irréguliers el laissant à découvert de nombreux espaces punctiformes dénudés. Tête et pronotum très densément et rugueusement ponctués. Yeux enliers: antennes assez longues, faiblement épaissies vers le sommet, rou- gealres , surtout à la base. Pronotum convexe, presque globuleux, ses rebords latéraux marqués seulement par une fine carène peu distincte. Élytres sensiblement plus larges à la base que le pronotum, arrondis au sommet, à poncluation assez dense, mais non rugueuse, plus forte à la base qu'en arrière. Tibias rougeätres, carénés et longuement pubescents, les intermédiaires échancrés au sommet sur le bord externe; fémurs anté- rieurs finement dentés en dessous. Ongles divergents et bifides. — Long. : 6,5 muillim. Habitat : Sud-ouest de Kouy-Tchéou. Cet Insecte frappe dès l'abord par la disposition et les caractères si par- üiculiers de sa pubescence, qui ne lui octroient quelque analogie parmi ses congénères qu'avec PL. japana Motsch., du nord de la Chine et du » : : $ | $ s 8 À CU | ” — 333 — Japon, l'A. morosa Lef. , de Siam , l'A. evanescens Baly, des îles de la Sonde, et surtout VA. cupreata Baly, de Malacca, auquel il ressemble beaucoup par son aspect, sa coloration et la ponctuation rugueuse du pronotum. Mais nous ne connaissons que fort peu d'exemplaires de cette dernière espèce, et l’H. Lesnei, d’une provenance d’ailleurs toute différente, paraît s’en distinguer aisément par les espaces dénudés des élytres qui lui donnent en quelque sorte l'apparence d’être couvert de gros points varioliques. Cest certainement un des types les plus particuliers de ce beau genre Heteraspis, dont on a déjà décrit plus de 35 espèces, loutes caractéris- tiques de la région orientale et des contrées avoisinantes. Ce genre est sur- tout défini, comme l’on sait, par la longue pubescence hérissée qui recouvre les técuments, par les tibias intermédiaires échancrés au sommet sur le bord externe, et par les crochets des tarses divergents et bifides. : — 3934 — DESCRIPTION DE (CGÉTONIDES NOUVEAUX RECUEILLIS PAR M. L. BurGEoN AU CONGO BELGE ET APPARTENANT AUX COLLECTIONS DU MusEum“ NATIONAL D HISTOIRE NATURELLE, par M. À. Bourcoin. 3° NOTE. Pileotrichius NOV. GEN. Corpus ubique confertissime lanug'inosus et squamulatus ; pronoto lateribus in tertia parte posteriore valde dilatatis et breviter spinosis, ad basin coarc- talis, angulis posticis obtusis. Pileotrichius Burgeoni nov. sp. ® Ttristiculo Kraatz vicinus sed supra griseo-fulvus, subtus albo-tomen- tosus, elytris medio sinuatim griseo-fasciatis. Long. 7 mm. 4-8 millimètres; lat. max. k mm. 3-4 mm. 6. Kindu (1917 ). Entièrement tomenteux, à ponctuation forte et dense ; tête, pronotum et élylres à revêtement gris fauve, blanc grisätre sur le reste du corps. Clypéus anguleusement échancré, ses angles arrondis; pronotum très den- sément réliculé, lransversal, à peu près aussi large à la base qu’au som- met; ses côlés rebordés en arrière jusqu’au tiers de la longueur où ils sont fortement dilatés et armés d'une petite épine aiguë au-dessus de laquelle se Lrouve une brève carène, parallèle à la base, non rattachée à cette épine; sur le disque une vague ligne droite longitudinale et, de chaque côté, une autre ligne sinueuse d'un fauve clair; écusson demi-cireulaire, fauve grisalre. Élytres à ponctuation dense, à séries de gros points ovales et stries voilées par le revêtement; le bord verlical antérieur et un point au tiers antérieur, près du bord externe jaune clair ; une fascie très sinueuse, gris pale, s'étend au milieu sur toute la largeur, à peine interrompue par la suture; la ponctuativn plus visible sur cette fascie ; sommet régu- APRES: — 399 — lièrement arronti. Propygidium à squamulation ovalaire, concolore avec le fond; brun sur sa moitié antérieure, blanchâtre sur l’autre moitié, excepté au milieu qui est étroitement brun; pygidium convexe, à poils courts, épais, dressés, concolores avec le fond; une petite tache brune, presque carrée , de chaque côté de son milieu; sommet arrondi. Dessous à revêtement très dense, unicolore; abdomen convexe, à dernier segment très ponctué, glabre en son milieu; segments 2-5 à tache brune sur la ë moitié antérieure de leur partie dorsale ; pattes brunes, à revêtement et poils jaune clair ; tibias antérieurs tridentés. Pileotrichius austerus nov. sp. Opacus, tomentosus, squamulatus supra brunneus, infra lacteo-flavus ; pro- noto lacleo et griseo-marginato, lateribus medio spinosis, pysidio brunneo Ü ; » PYE » apice lacteo. Long. 7 millimètres (G')- 8 millimètres (© ); lat. max. k mm. 5(S)- 5 millimètres (® ). Kindu (1917). Entièrement couvert d'un revêtement tomenteux mat, voilant une ponc- lualion dense ; revêtement brun café en dessus, crême et grisâtre sur les bords du pronotum, la moitié postérieure du propygidium , le sommet du pygidium , le dessous du corps et les pattes. Tête presque plane, à squa- mules dressées brunes (S') ou grisätres (© ); elypéus échancré en angle droit, ses angles arrondis; antennes brunes. Pronotum régulièrement convexe, transversal, à squamulation dense, dressée, grisätre en avant; côtés arrondis en avant, rétrécis en ligne droite à partir des trois cinquiè- mes de la longueur où ils portent une petite épine latérale; un peu au- dessus de celte épine se trouve une carène assez courte, parallèle à la base: en arrière de cette carène, les côtés sont blanc crème. Elytres unicolores, à revêtement brun, fentré, sans squamules distinctes, à lignes de points ronds et ovales. Propygidium laiteux sur sa moilié postérieure, couvert de squamules ovales, appliquées, concolores avec le fond: pygidium à squamulation courte, dressée, concolore avec le fond ; régulièrement con- vexe, brun sur sa moitié basilaire, cette tache brune bilobée en arrière, à lobes arrondis. Dessous et pattes à squamulation brièvement ovale, appli- quée, concolore; abdomen convexe à seoments 2-5 bruns sur la moitié antérieure’ de leur partie dorsale; tibias antérieurs tri-épineux, les autres inermes au bord externe ; tarses bruns, antérieurs et médians à peu près égaux aux libias, les postérieurs presque doubles en longueur (comme dans l'espèce précédente ); tarses postérieurs du mâle à peine plus longs 336 — que ceux de la femelle ; forceps à paranères égaux. Chez des individus que je suppose appartenir à l'espèce décrite par Kraatz sous le nom de tristi- culus, le paramère droit est bien moins large que le gauche. 0 Synistovalgus elegans nov. sp. S. gracih Kraalz similis sed pronoto antice leviter carinato, postice medio en elytris regulariter squamulatis, propygidio pygidioque sparsim squa- mulalis. * Long. 3 millimètres — 3 mm. 2: lat. max. 1 mm. 8. Noir brillant (SG), brun’ foncé (©), à squamules blanches, peu drues, régulièrement distribuées. Tête presque plane, fortement ponctuée ; clypéns plus long que large, lévèrement déprimé en long , son bord antérieur recti- ligne ; antennes brunes. Pronotum allongé, ses côtés presque parallèles, sa surface impressionnée aux angles antérieurs et postérieurs, au milieu des côtés et en arrière de son milieu : densément ponctué, la ponctuation groupée en strioles obliques ; une ligne longitudinale lisse, légèrement saillante en avant, suivie dans la dépression par une double strie; angles antérieurs aigus, les postérieurs très arrondis; base en arc de cercle ; écusson densément squamulé, sa longueur plus petite que la moitié de la commissure des élytres. Elytres déprimés sur le disque, ayant chacun cinq doubles stries caténiformes, équidistantes , entre la suture et la côte hor- dant la déclivité ; interstries portant chacun un rang de squamules blan- ches, ovalaires, allongées, dirigées latéralement et laissant entre elles un intervalle un peu plus grand que leur largeur ; déclivités ponctuées comme le disque, mais sans lignes nettes, avec la même squamulation, mais les squamules dirigées vers le haut, ou en dedans; rebord très étroit, au- dessous duquel se trouve une fine ligne argentée, brillante, bien visible surtout en arrière. Propygidium et pygidium à ponctuation ronde, pu- pillée, chaque point portant en son centre une très petile squamule arrondie; ces squamules séparées par un intervalle à peu près double de leur diamètre; pygidium convexe, sans dent au sommet (C'), rougeâtre el fortement saillant (® ). Dessous plus densément squamulé que le dessus, à squamules plus courtes. Métasternum et abdomen (S') fortement dépri- més en leur milieu ; cinquième segment fortement courbé, presque vertical au sommet, avec une échancrure à rebord lisse dans laquelle on peut dis- tinguer le sixième segment ; métasternum et abdomen (®) convexes, rou- geätres. Tibias antérieurs tridentés dans les deux sexes, avec souvent une petite dent supplémentaire, plus ou moins visible, entre la médiane et la terminale. + ÿ *] (| £ F4 À $ À o L : i Eee | — 9337 —. Pour ne pas multiplier les genres, j'ai fait rentrer dans le genre Synisto- valgus Kolbe tous les Valgides africains qui n'ont pas de carènes élevées . sur le pronotum et dont le scutellum a environ le tiers de la longueur _ totale des élytres (ou moitié de la commissure). En suivant la voie tracée … par Kolbe(Srew. ent. Zeit [1897], p. 184-215). j'eusse dû créer plusieurs genres nouveaux, notamment pour S. palliatus, S. elongatus, S. squamipes, — 398 — CoLÉOPTÈRES NOUVEAUX DES CoLLecrionNs Du Mus£um, par M. Maurice Pic, CorREsPONDANT pu Muséum. Les types des espèces décrites ci-après font partie des collections du Muséum national d'Histoire naturelle ©. Ptinus (Eutaphrus) Meloui nov. sp. (Fam. Ptinidæ). Oblongus, rufus, elytris ad medium piceis, his albido bifasciatis. Oblong, roux avec les élytres foncés sur leur milieu entre deux fascies blanches transversales. Tête médiocre, densément revêtue de pubescence squamuleuse blanche ; antennes peu longues ; prothorax pas très large, étranglé près de la base latéralement et peu élargi postérieurement, sans carène lisse basale, assez fortement élevé en dessus au milieu, la gibbosité étant sillonnée et pileuse en arrière, avec sur les côtés une courte dent émoussée et pileuse; élytres assez larges et relativement courts, à stries ponctuées de points forts et intervalles étroits, ornés, avant et après le milieu , de bandes transversales squamuleuses blinches un peu sinuées avec quelques petites macules squamuleuses disposées çà et là, notamment près de la suture, et des rangées régulières de longs poils roux dressés. Pattes grêles. Long.: 4 millimètres. Sénégal : Saint-Louis, 1906 (G. Melou ). Voisin de P. subelongatus Pic; gibbosité prothoracique moins élevée, pubescence élytrale autrement disposée et antennes plus claires. Eurygenius attenuatus nov. sp. (Fam. Pedilidæ). Parum elongatus, postice valde attenuatus, nigro-subaenescens, antennis pedibusque brunnescentibus. G) Dans la collection Pic se trouvent des cotypes de Hylophilus v. trinolatus, Malachius David, Carphurus tonkineus et C. explanatus, Larus Marche, Serandi et Harmandi, dont les descriptions paraîtront ultérieurement. OP De NL — 339 — Peu allongé, très alténué en arrière, noir à reflets bronzés avec les à membres brunâtres: orné d’une pubescence grisätre, peu rapprochée avec ê N de longs poils clairs dressés. Tête ruguleuse, un peu plus étroite que le prothorax; tempes assez courtes, yeux assez gros et très écartés ; antennes — grêles, peu longues ; prothorax court, fortement dilaté, arrondi en avant, …_ irrégulhèrement ponctué; écusson grand, tronqué au sommet, pubes- F. cent; élytres un peu plus larges que le prothorax, courts, très rétrécis À postérieurement, à ponctuation ruguleuse dense; pattes robustes, assez D courtes. ? Long. : 5 millimètres. “ Madagascar : Province de Morondava et de Tuléar, 1907 (J. Descar- pentries ). \ Paraît voisin de Æ. griseopubens Frm., et semble en différer par la structure du prothorax et par les élytres nettement rétrécis à l'extrémité. Leptaleus nitidissimus nov. sp. (Fam. Anthicidæ). Elongatus, nitidissimus, nigro-metallicus, antennis pedibusque pro majore parte lestacers. Allongé, très brillant et peu ponctué, orné antérieurement de quelques longs poils clairs dressés; noir à reflets métalliques avec les membres en majeure partie testacés. Tête assez grosse et longue, obconique en arrière avec une impression occipitale ; antennes longues et grêles, rembrunies, à : base testacée ; prothorax long et étroit, dilaté-arrondi en avant, un peu étranglé en dessous du milieu, à peine élargi en arrière dans sa partie postérieure ; élytres pas très larges et assez longs, subarrondis au sommet ; pattes longues et grêles, teslacées avec le sommet des cuisses et des tibias rembruni. Long. : 3 millim. 5. Soudan : Founnia, 1909 (A. Bonhoure). Espèce très distincte par sa coloration ; à placer près de L. Klugi Laf. € Anthicus (Stenidius) saigonensis nov. sp. (Fam. Anthicidæ ). Elongatus, testaceus, antennis apice, capite thorace pro majore parte ely- lrisque piceis, his testaceo bifasciatis, fasciis ad suturam junctis. Allongé, brillant, finement pubescent de gris, testacé avec l'extrémité des antennes, la tête, le prothorax moins la base et les élytres d’un noir de poix, ces derniers ornés de deux bandes obliques testacées qui se Joi- ET DRE — 340 — gnent sur la suture. Tête pas très grosse, arquée postérieurement ; an- tennes longues, un peu épaissies et foncées vers l'extrémité ; prothorax assez long, dilaté-arrondi en avant , droit sur la base, densément ponctué ;: élytres allongés, à épaules peu marquées, faiblement déprimés en avant, subarrondis au sommet, modérément ponctués ; pattes pas très longues avec les cuisses un peu épaissies. Long. : 3 millimètres. Saigon Cochinchine, novembre 1919 (A. Bonhoure). Ressemble à À. vittatus Luc. , tête moins grosse, rétrécie et arquée der- rière les yeux, élytres à bandes testacées jointes sur la suture. Anthicus Bonhourei nov. sp. (Fam. Anthcidæ). Oblongus, nitidus, rufus, membris testaceis, abdomine, elytris antice et postice lestaceo maculatis. Oblong, brillant, éparsément revêtu d’une courte pubescence prise, roux avec les membres et l'abdomen plus clairs, élytres ornés d’une macule antérieure, éloignée de la suture, et d’une large postérieure mal limitée commune et apicale, celles-ci testacées. Tête large, tronquée-échancrée postérieurement, à ponctuation forte et rapprochée, yeux petits, très éloi- gnés du bord postérieur de la tête; antennes assez courtes et gréles, à peine épaissies à l'extrémité ; prothorax peu large et court, dilaté-arrondi en avant, faiblement étranglé près de la base, densément ponctué; élytres larges, courts, atténués à l'extrémité, assez fortement et densément ponc- tués ; pattes courtes et minces. Long.: 3 millimètres. Tonkin : Hanoï, juin 1909 (A. Bonhoure). Ressemble à À. flavonotatus Pic, mais antennes à dernier article mince et subovalaire, avant-corps un peu brillant et moins densément ponctué. élytres plus robustes, etc. (À suivre.) + frite sminébatt, 2: à « td Lin ah figncshdan. = me Tu ni ae à hab Le M æ - L. — 91 — DESCRIPTIONS DE COLEOPTÈRES HEÉTÉROMERES ET MALACODERMES Nou- VEAUX RECUEILLIS DANS L' ANGOLA PAR LA Mission Rouan-Cnaror (1919), par M. Maurice Pic. Malacodermes. Lampyris Rohani nov. sp. Angustatus, fere opacus, pallido-testaceus, capite, thorace in disco postice elytrisque nigro-picers , his palhdo marpginatis. Long. : 6-8 millimètres. Étroit, presque opaque, testacé pâle avec la tête, une macule discale postérieure au prothorax et les élytres d’un noir de poix ou grisâtre; mem- bres et abdomen parfois en partie et vaguement rembrunis. Yeux grands; prothorax pas très long, un peu rétréci en arrière, subarqué et faiblement angulé au milieu en avant, plus ou moins noir sur le disque en arrière et subsillonné-impressionné en avant, au milieu orné en partie d'une ponc- tuation granuleuse ; écusson long, un peu tronqué au sommet ; élytres un peu plus larges que le prothorax , assez longs , ornés de côtes qui s'effacent aux extrémités, foncés et étroitement bordés de testacé pâle; segments de l'abdomen peu prolongés sur les côtés ; pygidium un peu échancré de chaque côté, dernier segment abdominal sinué et un peu échancré au milieu. La var. diversicolhs n'a pas le prothorax angulé sur son milieu antérieur, il est peu impressionné en avant et présente une sorte de carène anté- rieure. Angola (Muséum de Paris et coll. Pie). Peut se placer près de L. longicollis E. OI., de forme plus étroite avec le prothorax différent et les segments abdominaux peu prolongés sur les côtés en arrière. Muséum. — xxvII. 33 Le JA Luciola tetrasticta var. nov. brevemaculata. Thorace pallido, postice breve nigro maculato, abdomine testaceo, elytris testaceis, in disco pro parte obscuris. Angola (Muséum de Paris). Selasia Chaboti nov. sp. Parum elongata, nitida, testacea, elytris postice late nigris. Long.: 5-7 millimètres. Peu allongé, brillant, testacé avec les élytres largement noirs postérieu- rement. Tête avec les yeux à peu près de la largeur du prothorax, excavée en avant, antennes pas très longues, longuement flabellées, à troisième article long, muni au milieu d’un long appendice ramiforme; prothorax transversal, droit sur les côtés, éparsément ponctué, angles postérieurs saillants, muni d’une carène (ou d'un pli) latérale, oblitérée en avant: écusson grand, triangulaire ; élytres peu plus larges que le prothorax, pas très longs, subparallèles, courtement rétrécis à l'extrémité, irrégulière- ment ponctués avec quelques traces de stries, la coloration testacée, trian- gulairement disposée sur la base, se prolonge étroitement sur la suture : paltes assez robustes. Angola (Muséum de Paris et coll. Pic). Voisin de S. Auberti Pic, prothorax plus droit sur les côtés et muni d'une carène latérale et troisième article des antennes non triangulaire. Hétéromères. Synallecula Rohani nov. sp. Long. : 8 millimètres. © Major, oblongo-elongata, depressa, luteo sat sparse pubesce: 18, rufa, oculis et antennis apice nor is, tibuis subarcuatis. Grand, oblong-allongé , déprimé, orné d’une pubescence Jaunâtre assez espacée, roux avec les yeux et les antennes largement noirs à l'extrémité. Tête assez grosse, en partie densément ponctuée, épistome tronqué en. avant et bordé de jaune, yeux très écartés ; antennes longues et grêles ; prothorax en demi cercle, très rétréci en avant, déprimé,. un peu impres- Tv D gèvd dl: dos r — 343 — sionné devant l'écusson, peu fortement et densément ponctué sauf sur le —… milieu antérieur, angles postérieurs émoussés; écusson grand, subtrian- gulaire, à ponctuation peu écartée ; élytres à peine plus larges que Ie pro- thorax, assez longs, atténués postérieurement, à faible impression post- seutellaire, finement striés, les stries en partie effacées en avant, avec les intervalles déprimés ayant plusieurs rangées de points; palles assez courtes, cuisses un peu épaissies, Libias faiblement arqués. Angola (Muséum de Paris). Espèce très distincte par sa grande taille jointe à sa forme non parallèle: Notoxus cucullatus var. nov. Rohani. Satis robustus, capite thoraceque in disco late nigris, illo robustissimo, elyhis piceis, antice late et postice breve testaceo maculatis. Angola (Muséum de Paris). Anthicus (Aulacoderus) Chaboti nov. sp. Oblongus, nitidus, nig'er, mediocre griseo pubescens. Long.: 3 millimètres. Oblong, brillant, modérément pubescent de gris, entièrement noir. Tête large, subtronquée postérieurement , antennes assez longues et grèles, à quatre derniers articles un peu épaissis, terminal peu long ; prothorax . assez court, fortement élargi-subanguleusement en avant, à sillon trans- versal, assez rapproché de la base; élytres subovalaires, fortement rétrécis postérieurement, un peu dentés au sommet, à ponctuation fine et rappro- chée, épaules arrondies ; pattes assez grêles. Angola (Muséum de Paris et coll. Pic). Voisin de À. Achillei Pic, en diffère par la forme plus trapue, les épaules bien arrondies et la coloration générale noire. — 344 A new species or PacuycystA (Hem.-Hr.)), By Carz J. DRAkE. The genus Pachycysta, founded by Champion in Transactions of the Entomological Society of London, 1898, p. 59 and 60, plate IT, fig. 6 and 64, 1s represented by a single species, P. diaphana Champ. , from the Amazons, S. À. Among numerous American Tingidae received from the National Natural History Museum, Paris, France, for determination, there are {wo specimens of an undescribed species of Pachycysta from Bolivia, S. A. The insect is named in honor of Dr. G. G. Champion, who has done such excellent work with tropical and neotropical American Tingidae. Pachycysta Championi nov. sp. (fig. « and b). Easily distinguished from its only congener, diaphana Champ., by its larger size, the narrower shell-shaped paranota, and the much widened . discoidal area distally. In the genotype, the discoidal area is narrowed | towards the apex. Length, 4.38 mm.; width, 2.6 mm. General color light testateous, the areolas mostly hyaline. Body. legs and antennae light ferruginous, the apical seyment of the latter almost entirelv fuscous. Rostram very long, reaching almost to the posterior margin of the second ventral segment. Pronotum pale reddish brown, finely punctured, tricarinale , each carina strongly foliaceous and with a single row of hyaline areolas, the lateral carinæ curved inwardly and partly covered by the base of the hood ; the posterior extension distinetly reticulated. Paranota very broad, shell-shaped, much more narrowly rounded externally than in diaphana. Hood extending almost to the middle of the pronotum, rather highly raised and narrowed towards the crest. Antennæ densely pilose, the first segment about two and a half times the length of the second, the third two and a half times the length of the G) Contributions from Department of Entomology, New York Stale College of Forestry, Syracuse, N. Y., U. S. A. PRIOR OR VPN COR TT VO PR CL — 949 — fourth. : Elytra with the costal area broad, with two Lo three rows of large hyaline areolæ ; subcostal area biserate, the areolæ about equal to those of the discoidal area in size ; sutural area unequally reticulated, the areolæ quite large distally : discoidal area bounded by a distinetly raised nervures, With six rows of areolæ al its widest place à litile beyond the middle ». . Fig. 1. — Pachycysta Champion nov. sp.; a, dorsal view of adult ; b, lateral view of hood, paranota and pronotum. (Drawn by W. P. Osborn.) Nervures of paranota and elytra (sparse on distal portion) clothed rather thickly with fine pallid hairs. Legs and abdomen beneath clothed with fine pale ferruginous haïirs. Wings extending a litle beyond the tip of the abdomen, € Two specimens; Cochabamba, Bolivia, S. A., coll. Noualhier, 1898. Type (figured) in the National Natural History Museum, Paris, France. Paratype in my collection. The latter, probably discolored in the killing bottle, is a little darker than the type. — 346 — Unpescrigen Crane-Fiies 1x rue Paris Museum (Tipuunz, Diptera ) : Part III (Continued), BY CHARLES P. ÂLEXANDER, Ph. D, Ürbana , HS SUBFAMILY TIPULINÆE. Trise TIPULINI. GENUS Fipula Linnaeus. Tipula poliocephala nov. sp. General coloration grey, the mesonotal præscutum with three brown stripes; antennæ of male moderately elongate; wings tinged with brown, the broad costal margin and stigma dark brown ; a conspicuous obliterative area before the stigma ; abdomen brown, the lateral margins of the tergites broadly pale; male hypopygium with the caudal margin of the ninth tergite produced caudal into two parallel, blackened lobes, their tips spinulose. Mare. — Length about 10,5 mm.; wing, 12,8 mm. Frontal prolongation of head light grey above, brown laterally; nasus tufted with vellow bristles; palpi brown. Antennæ of male rather elon- gate, if bent backward extending about to the base of the. second abdo- minal segment; scapal sewments yellowish testaceous, flagellum brown ; flagellar segments elongate-cylindrical, the basal enlargement inconspi- cuous. Head brownish grey, clearer grey on occiput. Pronotum grey. Mesonotal præscutum grey with three indistinct brown siripes, the median stripe narrowly bisected anteriorly. Pleura clear light grey; dorso-pleural membranes obseure yellow. Halteres brown. Legs with the coxæ light grey; trochanters obscure yellow: femora 4 v À É. Le » > ( à mA EL À % a al SRE = brownish yellow, the Lips dark brown; tibiæ and metatarsi brown, the tips darker brown: remainder of tarsi dark brown. Wings with a brown tinge, the costal margin and stigma dark brown; the brown margin includes cells C, Se and most of and à ; r-m and deflection of Ri+5 seamed with brown; area caudad of vein Cu brown; a broad and conspicuous - obliterative area before the stigma, extending from cell 1st R1 through cell 15t M) into the base of cell M,; veins dark brown. Venation : Ses indi- cated basally, far from the tip of Sc»; Rs long, arcuated at origin; tip of Ro persistent; cell 1st M2 long and narrow, broadest at proximal end ; petiole of cell M1 about equal to m; m-cu short, at about one-fifth the length of cell /st M°; cell and À rather narrow. Abdominal segments dark brown, the lateral margins of the tergites broadly clay-colored. Male hypopygium with the ninth tergite incompletely fused with the slerno-pleurite, the suture indicated but not entirely distinct ; suture between pleurite and sternite relatively short and straight, Ninth tergite large, the caudal margin bearing a triangular plate that is weakly attached to the basal part of tergite, this plate tapering caudally, terminating in two parallel, blackened lobes that are microscopically spinulose at their tips. Area between tergile and pleurite on caudal aspect of hypopygium membranous. Pleural appendages simple ; outer appendage a small, elavate structure, covered with setæ; inner pleural appendage a complex lobe, appearing to consist of {wo flattened triangular lobes that ave not blackened, the proximal one hatchet-shaped and forming an arm of the outer appendage. Pleural suture straight. Ninth sternite restricted, notched medially, the caudal margin of each side with a small, setiferous area. Eighth sternite unarmed. Habitat. — China. Holotype : S', Se-Tchouen, 1875 (Père A. David) Collector’s No. 891. Type in the Collection of the Paris Museum. Tipula subcarinata nov. sp. General coloration light grey; anlennal scape orange, flagellar segments deeply incised beneath; wings whitish subhyaline, elouded with pale and dark brown; abdominal tergites yellowish, narrowly trilineate with dark brown; male hypopygium simple in structure, the ninth tergite with a conspicuous rounded notch, the lateral lobes obluse; ninth pleurite elon- gate, the tip produced into a small, black tooth; eighth sternite unarmed. Male. — Lengh about, 15-16 mm.;, wing ,15-15,5 mm. Frontal prolongation of the head reddish, grey pruimose. Antennæ with — 318 — the scapal segments orange; flagellar segments very indistinetly bicolo- ious, the large, globular, basal enlargement of each segment black, the remainder of each segment dark brown; flagellar segments rather deeply incised beneath. Anterior part of vertex pale: remainder of vertex grey with an indistinet median brown line. Mesonotum light blue-grey, the præscutum with four darker brownish grey stripes, the intermediate pair separated by a capillary pale line, these latter stripes sometimes obsolescent near suture; scutellum light grey with an indistinct median brown line; postnotum light grey. with an oblique brown line extending from the lateral-anterior angle caudad and slightly proximad. Pleura light grey, the mesepisternum more blue- grey. Mesosternum blue-prey. Halteres pale brownish yellow, the knobs dark brown with pale apices. Legs with the coxæ pale grey prui- nose; trochanter s yellow; femora brownish yellow, gradually darkening . to tip, tibiæ light brown, the tips darkened; tarsi dark brown. Wings whitish subhyaline, cells C and Se yellow; stigma brownish yellow; a brown cloud at origin of Rs and along the cord; wing-membrane clouded with pale brown, this including the wing-apex in cells Ro and R3; most of cells Mi to My and ond À, and the centers of cells Cui, Cu and 151 À; cells À and À; almost uniformly subhyaline; cell M with a large brown cloud at distal end and another fainter cloud near midlength; veins dark brown. Venation : R2,3 longer than distal section of R9; petiole of cell M; variable in length, from longer to shorter than #m; m-cu puneti- form, at midlength of cell /st Mo. Abdominal tergites yellowish, narrowly trilineate with dark brown, the sublateral brown stripes broader than the narrow lateral margins? shghtly pruinose; median stripe very narrowly interrupted at the posterior mar- gins of the sepments; sternites obscure yellow with a broad but 1ll-defined median brown stripe. Male hypopygium with the ninth tergite flattened, the caudal margin with a very broad U-shaped notch, the lateral lobes thus formed obtusely rounded; dorsal surface of tergite with two low and indistinet carinæ, converging posteriorly. Ninth pleurite large, elongate, jutting caudal of the lergite; viewed from the side, narrowed apically, the apex on the proximal face with a small blackened looth; outer pleural appendage broad, narrowed at base, widened distally, the outer surface with abundant setæ; inner pleural appendage simple in structure, the cephalic face blackened and with a deep notch before the apex, cutting off a short apical lobule that juts into the notch of the ninth tergite. Ninth sternite narrow, With a U-shaped median notch. Eighth sternite unarmed. Penis-puard, viewed from beneath, elongate-tringular, broad-based , nar- rowed to the acute tip. Habitat, — Mongolia. RS ES CS 7 0 0 PO à Holotype : &, Ruines de Khara-Balgassoun , - July 1909 (Dr. du Chazaud ). Paratypes : 1 ©, Erden-dzou, July 1909; 2 G’s, Vallée près de la Kouré de Bandie, altitude 1500 meters, July 1909; 2 G's, Vallée du Pamir-Gol, AM. de g. de lOrkhon, July 1909 (Dr. du Chazaud). Mission de Lacoste. Type in the Collection of the Paris Museum. Tipula edentata nov. sp. ; General coloration grey : antennæ obscure yellow, the terminal flagellar segments darker; vings reduced to small, oval pads that are shorter than the halteres; abdominal tergites orange-yellow, narrowly trilineate with dark brown; ovipositor of the type of T. artica, the tergal valves without . distinct teeth. Female. — Length about, 18 mm.; wing, 1,8 mm. Frontal prolongation of head hot grey; nasus distinct; palpi brown. Antennæ with the scapal segments yellow ; basal flagellar segments obscure brownish yellow, gradually passing into brown at the tip of the organ, the base of each sewment à little darker than the apex. Head light grey, the vertex marked with brown medially: vertical tubercle indicated. Mesonotum brownish grey, the entire disk of the præseutum practically unicolorous, the margins pale. Pleura grey. Halteres obscure yellow, the knobs brown. Leps with the coxæ sparsely pruinose; trochanters obscure yellow; femora and tibiæ light brown; the bases paler; tarsi brown ; legs comparatively stout. Wings reduced to small, oval pads that are slightly shorter than the halteres; wings brown, the anal cells paler. Venation distorted ; costa and radius with numerous macrotrichiæ. Abdominal tergites obscure orange-yellow, narrowly trilineate with dark brown; sternites brownish yellow with a narrow and indistinet me- dian brown line. Ovipositor of the type cf Tipula artica ; tergal valves flat- tened , the outer margins without distinct teeth. Habitat. — Mongolia. Holotype : ®, August 1909 (Dr. du Chazaud). Mission de Lacoste. Type in the Collection of the Paris Museum. Tipula mongolica nov. sp. General coloration grey, the mesonotal præseutum with three brown stripes; femoral tips breadly darkened; wings grey, the cord seamed with — 390 — brown; cell 15 Ma narrow, m-cu near the fork of M; abdominal terpites orange-yellow with two broad, brown sublateral stripes. Female. — Length, 14 mm.; wing, 13 mm. Frontal prolongation of head light grey above, brown laterally; nasus and palpi brown. Antennæ dark brown, the flagellar segments subeylin- drical, the basal enlargements inconspicuous. Head obscure grey with a very indistinct median brown line. Mesonoial præscutum grey with threc brown stripes, the median one entire or nearly so; remainder of mesonotum grey, the posinotum lighter. Pleura clear light grey, the dorso-pleural membranes obscure yellow. Halteres brown, the knobs dark brown. Legs with the coxæ light grey: trochanters brown; femora obscure yellow, the tips broadly infuscated : libiæ brown, the tips gradually infuscated ; tarsi dark brown. Wings with a' greyishtinge, the costal region indistinctly darkened; stigma light brown ; cord faintly but distinctly seamed with brown, very evident along the Dal deflection of Cu; obliterative area extending from before the stigma across cell 1st Ma into the base of cell Ms; the area behind vein Cu light brown; vins dark brown. Venation : Rs long , arcuated at base: B2+3 about equal to the distal section of R; cell 1st M2 narrow, the ends parallel; petiole of cell M1 subequal to »; m-cu long and conspicuous, immediately beyond the fork of M. Abdominal tergites orange-yellow with two very broad, dark brown sublateral stripes, these much broader than the dorsomedian stripe en- closed; lateral margins about one-half as broad as the sublateral brown stripes; sternites clay-colored , more plumbeous toward the tip of abdomen. Ovipositor with the tergal valves long, slender, divergent apically, the tips feebly expanded; sternal valves much shorter, very compressed, the tips obluse. Habitat. — Mongolia. Holotype : ©, Massif montagneux entre les vallées de la Fola et de l'Orkhon, altitude 1250 meters, June 1909 (Dr. du Chazaud). Mission de Lacoste. Type in the Collection of the Paris Museum. dt del at bé fa 4 Nores sur LA BioLoG1e DE Nemesioruece Denieni (E. S.) | Aracawx. AvicuLaRuN# |, par M. Pierre DENIER. Nemesiothele Denieri E. S. ® à été capturé en 1916, d'avril en juillet, dans deux localités voisines de Salonique : d’abord le long de la route de Salonique à Sédès (kil. 16), dans les vallons situés au sud de la nouvelle École d'agriculture; plus fréquemment sur les hauteurs du camp français de Zeïteulik, et en particulier dans les friches dominant à l'Ouest le lit du Dendropotamos. Dans ces deux localités, le terrain est sablonneux et sec; la végétation, clairsemée, est composée en majeure partie de graminées élalées sur le sol. Je n'ai rencontré N. Denieri (E.S.) que sur les pentes douces, assez in- clinées cependant pour permettre le ruissellement des eaux; ces pentes élaient toujours orientées vers l'Est. Le N. Denieri creuse dans le sol, généralement à l'abri d’une toulle de plantes, un terrier perpendiculaire à la surface inclinée; ce terrier n'est muni d'aucun opercule et ses bords se confondent avec le terrain; 1 apparaît comme le trou laissé dans le sol par la pointe d'une canne; le dia- mètre de l'orifice est d'environ 12 millimètres. Le terrier est long de 18 à 22 centimètres; il est sensiblement rectiligne, le sol ne contenant guère de graviers; ses parois sont entièrement garnies de soie; ce tissu est beau- coup plus épais près de l'orifice et vers le fond du nid, lâche dans la parlie moyenne; le terrier n’est jamais ramifié; les terriers ne sont géné- ralement visibles qu'en gravissant la pente. Les S'et les ® se tiennent ordinairement à l'entrée du nid pendant les heures chaudes du matin et du soir; j'ai vu des individus s'éloigner de plu- sieurs centimètres de l’orifice du terrier; N. Denieri E. S. reconnait d’assez loin l'approche de l’homme ou des animaux; lorsqu'il est attaqué, il se rélugie au fond du terrier; la fumée du tabac ne l'en fait pas sortir; il mord fréquemment la paille introduite dans son trou, et sa caplure est (4) Ann. Soc. Ent. Fr., LXXXV, 1916, p. 273 (g‘); Comte px Darwas, Ann. Mus. civ. Genova, 1920, p. 60; L. Face, Bull. Mus. nat. Hist. nat., Paris, 1921, P- 175, fig. 1(9). 359 facile; sa morsure doit être provoquée; elle est moins douloureuse que celle de Chiracantium punctorium, par exemple. L’espècee st Lrès commune; dans les friches signalées plus haut, j'ai noté par places un terrier au mètre carré; les soldats de l’armée d'Orient en ont avec moi délerré plusieurs cine dans le seul camp de Zeïtenlik. Je suppose que celte espèce doit être très commune un peu partout en Macédoine désertique. J'ai cru utile de faire connaitre l’habitat de cette espèce, qui, avec N. Varrialei Dalmas d'Asie Mineure, appartient à un genre très voisin du g. Nemesia, mais en diffère non seulement par les caractères anatomiques, mails encore, ainsi qu on le voit, par l’absence d’opercule au terrier. Cet opercule ne manque jamais chez . vrais Vemesia. he TEE PARTIES _— Gr Hrabtez SUR DEUX ESPÈCES DE CIRRIPÉDES DU GENRE ACASTA LEAcn VIVANT À LA CÔTE FRANÇAISE DES SOMALIS, par M. CH. GRAVIER. Durant ma mission à la Côte française des Somalis (1904), j'ai recueilli plusieurs espèces de Cirripèdes , dont deux du genre Acasta Leach qui étaient fixés sur une Eponge vivant dans les récifs du Pingouin et du Météore (Djibouti), à une vingtaine de mètres de profondeur. L’une de ces espèces paraît être nouvelle, l’autre est l'Acasta cyathus Darwin. Toutes deux étaient établies dans la zone corticale d’une Éponge que M. le Professeur E. Topsent a bien voulu étudier ; je tiens à l'en remercier vivement ici. L’éminent spécialiste la rapporte à la famille des Renierinae, dont la syno- nymie est fort embrouillée. Acasta armata nov. sp. Les Cirripèdes du genre Acasta sont caractérisés extérieurement par leur muraille composée de six pièces, plutôt minces, et surtout par leur base en forme de coupe plus ou moins profonde. Ni les parois de la mu- raille , ni la base ne sont poreuses. Dans la masse de débris variés qui obs- true l’orifice de la muraille de l’un des spécimens, je trouve un Annélide Polychète de la famille des Phyllodociens, de plus d’un centimètre de lon- gucur el dont l'extrémité céphalique , située en profondeur, est macérée et n'a plus de tégument; le tube digestif est à nu. Ce Ver était probablement une proie caplurée par le Girripède. Il a été recueilli en tout 22 exem- plaires. La hauteur totale des plus grands d’entre eux ne dépasse guère 12 millimètres, la plus grande largeur es, de 8 millim. 5. Quant au rapport de hauteur de la muraille à la base, il est très variable, la base ayant une profondeur relative qui varie d'un individu à l'autre; ce rap- port oscille entre 3 et moins de 3/2. Le rapport de la largeur à la base des pièces caréno-latérales à celle des rostro-latérales est comprise entre moins de 1/4 et un peu plus de 1/3. De chaque côté, la muraille est percée de deux fenêtres sensiblement de même largeur entre la carène et la caréno-latérale d’une part, entre la caréno-atérale et la rostro-latérale d'autre part ; une troisième fenêtre, plus large et moins haute que les précédentes et fermée comme elles par une fine membrane, s'ouvre entre ee ous la rostro-latérale et le rostre (fig. 1). Dans ces pièces de la muraille, en général, la paroi proprement dite est nettement distincte de l'aile et du rayon correspondants ; les ailes sont très partiellement recouvertes et les rayons très partiellement recouvrants. C’est dans les ailes et les rayons contigus que sont ménagées les fenêtres. La base a la forme d’une coupe arquée plus ou moins irrégulière, de profondeur variable suivant les indi- vidus ; elle est exceptionnellement terminée en pointe mousse. On ne voit à sa surface aucune dépression longitudinale correspondant à la séparation des pièces de la muraille: il n’en est pas de même chez les autres espèces du même genre. Chez les jeunes et chez quelques adultes, elle présente de fines stries parallèles au bord libre : mais, en général, la base est irré- gulièrement et parfois fortement corrodée, ce qui semble être dü à l’action des spicules (monaxons) de l’Éponge qui sert de support au Cirripède. La muraille paraît être simplement superposée à la base. Chez les exemplaires conservés dans l'alcool, les pièces de la muraille semblent avoir glissé sur le bord de la base et coiffent complètement celle-ci. Sur le bord libre de la muraille, on observe des soies chitineuses, à extrémité infléchie en général vers l'extérieur (fig. 2). Ges soies sont de tailles diverses ; leur répartition n'est pas homogène. Chacune des pièces de la muraille en a au moins une, et le plus souvent plusieurs; l’une d'elles, celle du milieu, est alors plus robuste et plus longue que les autres. grâce à la couleur jaune clair de ces soies, on peut suivre par transparence leur prolongement dans les pièces calcaires de la muraille, très profon- dément vers la base. L'ensemble de ces soies constitue, pour le Cirripède, une véritable défense qui s'ajoute à celle qu'offre le système operculaire avec ses soies chilineuses implantées sur le bord occluseur du scutum et sur le bord carénal du tergum. Ces soies de la muraille peuvent retarder l'échéance fatale où l'Éponge, en s’accroissant à sa surface va recouvrir complètement le Cirripède inclus dans sa masse. Les plus grandes de ces soies présentent, le long de leur partie libre, chez deux des exemplaires recueillis à Djibouti, des ramifications latérales peu nombreuses et irrégu- lièrement réparlies. Chez les autres espèces du genre Acasta, on n'a pas encore signalé, à ma connaissance, de telles soies autour de l'orifice de la muraille. De forme triangulaire, le scutum (fig. 8) a le bord antérieur ou occlu- seur presque rectiligne , avec des soies chitineuses courtes et épaisses, déve- loppées surtout dans la région moyenne. Sur ce bord, comme sur le bord tergal, la calcification n'est pas complète ; il y a une bande périphérique qui demeure chitineuse et qui s’élargit fort dans la région du sommet. La partie calcaire, sur le bord tergal, montre une encoche profonde où vient se loger la saillie correspondante du tergum. Le bord basal est irrégulière- ment connexe. La cavité où s’insère le muscle adducteur du scutum est assez profonde, et elle se continue, en s’atténuant fort et en s'élargissant RENE ions 399 Resa J9:) FETE vers le bord basal. La cavité du muscle dépresseur, près du bord basal, est moins profonde. Le tergum a une forme allongée (fig. 9). Le bord carénal est armé de soies chitineuses un peu plus développées que sur le bord occluseur du LL omm2 | IS NES A LÉ Z ,e \ 1777 SITE D ee Là à à Acasta armata nov. sp. 1, Un des plus grands spécimens recueillis à Djibauti. — 2, Bord libre de la mu- À raille, avec les soies dont il est armé. — 3, Palpe du labre. — 4, Mandibule. — —. 5, Màchoire. — 6, Palpe de la lèvre inférieure. (Les figures 3, 4, 5, el 6 sont dessi- - néee au mênre grossissement.) — 7, Cirres de la première paire. seutum. Sur le bord scutal est une saillie qui s'engage dans une dépres- sion correspondante du scutum. Il n'y a pas d’éperon caractérisé. Les crêtes peu marquées du muscle dépresseur s'élalent en éventail au voisinage du bord carénal. | - Au labre bilobé se ‘rattache, de chaque côté, un palpe labial en forme de languette épaisse, de couleur violette, toute couverte de soies et munie 306 — en outre, à son sommet, d'une louffe de longues soies pennées (fig. 3). Les mandibules ont leur bord libre découpé en cinq dents de taille décrois- sant du haut vers le bas (fig. 4); à partir de la seconde, ces dents sont doubles. Les mâchoires sont des lames minces, délicates (fig. 5), dont le bord libre, rectiligne, est pourvu de fortes soies, véritables épines ; la pre- mière de ces soies, la plus grande, est un peu incurvée vers le bas. Les deux palpes de la lèvre inférieure (fig. 6), au contact l’un de l’autre, en forme de languettes, sont un peu calcifiés. Chacun d’eux porte une longue Acasla armata nov. sp. 8, Seutum. — 9, Tergum. — 10, Extrémité distale d'un cirre de la quatrièms paire. | touffe de soies robustes ; sur les bords qui se regardent, les soies, très denses, sont plus fines. | Des deux rames de la première paire de cirres, l’antérieure est beau- coup plus longue que la postérieure (fig. 7), comme chez les autres espèces du genre Acasta. Ces appendices, de couleur violacée, de forme assez trapue, un peu aplatis, sont munis de soies très longues, particulièrement sur les faces des deux lames qui se regardent. Les deux rames de la seconde paire sont presque égales; l’interne, cependant, est un peu plus longue que l'autre; elles ont les mêmes caractères et la même coloration que celles de la première paire. Celles de la troisième paire sont bien plus longues que celles de la seconde, un peu plus grêles et colorées de la même façon. elles de la quatrième paire sont beaucoup plus longues que celles des trois paires précédentes et faiblement colorées. Les articles sont très longs ct armés de soies fort développées (fig. 10); mais il n’y a pas trace de ces crochets qui existent chez quelques espèces du genre Acasta, comme A. spongites (Poli), A. sulcata (Lmk), A. cyathus Darwin. etc. Les cirres des cinquième et sixième paires ressemblent fort à ceux de la quatrième. Très développé, le pénis s’eflile graduellement de la base au sommet, avec des stries transversales serrées ; à sa base, il existe une sorte de petit ergot à pointe libre mousse. À sa surface, les soies deviennent de plus en plus nombreuses au voisinage de l'extrémité libre. Par les fenêtres de la muraille, le Cirripède décrit ci- essus se rapproche de l’Acasta purpurata Darwin et plus encore de PAcasta fenestrata Darwin ©. Il s'éloigne de celui-ci par le moindre développement des pièces caréno- latérales par rapport aux latérales, par la forme de la base et aussi par les soies dont est muni le bord libre de la muraille ; de plus, ici, la forme spéciale du tergum diffère nettement de celle du tergum de l’Acasta fenes- tata et aussi de celle du tergum des autres espèces d’Acasta actuellement connues. À cause des soies dont est hérissé le bord libre des pièces de la muraille, je propose d'appeler l'espèce décrite plus haut Acasta armata. Acasra cyaTaus Darwin. 1854. Acasta cyathus Darwin, À Monograph on the Sub-Class Cirripedia, p. 312, pl. 9, fig. 3a-3c. Dans l'Éponge contenant l'Acasta armata-décrite ci-dessus, j'ai recueilli un exemplaire unique d’Acasta cyathus Darwin, très reconnaissable à la forme de la base qui, au lieu d’être en coupe souvent profonde, est plane ; ici elle est même déprimée dans sa région centrale. Chez le spécimen rapporté de Djibouti, la paroi de la plaque caréno-latérale est extrêmement réduite en largeur ; les plaques latérales sont relativement très étroites aussi. C’est d’ailleurs un des caractères de l'espèce d'avoir des rayons beau- coup plus larges que les parois. Un autre caractère que ne mentionne pas Darwin est que, chez l’Acasta cyathus, les épines sont disposées en rangées transversales irrégulières sur les parois. Au voisinage de la base, ces épines sont très longues sur l’exemplaire de Djibouti. Darwin a signalé cette espèce à Madère et dans les Antilles (Indes OCCI- dentales) ; one de lexemplaire du British Museum est. inconnue. A. Gruvel ® y ajoute la Nouvelle-Galles du Sud ; N. Annandale (® a men- lionné son existence à Ceylan; elle vit aussi à Djibouti, de sorte qu’elle habite les trois grands océans Atlantique, Indien et Pacifique. @) Ch. Darwiw, À Monograph on the Sub-Class Cirripedia, 1854, p. 316, pl. o, fig. 7a-7c. @) À. Gruvez, Monographie des Cirrhipèdes ou Thécostracés, Paris, 190, p- 299, fig. 287. , G) N. Ananas, Report on the Girripedia, Ceylon Pearl Oyster Fisheries, 1906, Suppl. Report, n° XXXI, p. 1/4. Muséum, — XXVII al — 398 — SUR LES ANNÉLIDES POLYCHÈTES pu GENRE Îrairime Marenzezzer, Famisze pes Euniciexs, par M. Cu. GRavigr. Au cours de recherches bibliographiques extérieures à la taxonomie, mon attention a été attirée sur un singulier Polychète qui occupe une place à part dans la famille polymorphe des Euniciens. En 1902, von Marenzeller © fonda le genre Jphitime pour un Annélide dont l'aspect rappelle celui des Mollusques Nadibranches de la famille des Æolidiens, et dont l'habitat est très particulier. Le Polychète étudié par le zoologiste autrichien a des branchies ramifiées qui couvrent presque en- lièrement la face dorsale du corps, comme le font les appendices dorsaux chez certains Æolidiens ; il a été recueilli, dans le Japon méridional, par Düderlein à l'intérieur de la cavité branchiale du fameux Crabe géant, le Macrocheira Kämpferi de Haan, dont F. Doflein ©? nous a fait connaître l'attitude : ce Crustacé marche comme sur de longues échasses (ses pinces peuvent avoir près de 2 m. 50 chacune): ses immenses pattes grêles, marbrées de rouge vif, ne peuvent le porter que dans l’eau tranquille : il vit du reste à des profondeurs assez grandes, de 300 à 350 brasses (540- 630 mètres). La cavité branchiale du Crustacé paraît être le gite perma- nent de l'Iphitime Doderleini Marenzeller. Ce Polychète semble mener une vie semi-parasitaire, qui peut-être retentit sur son appareil masticateur étudié en détail et figuré par Marenzeller, et qui a subi ‘quelque rédnction par rapport au type normal. Les branchies ramifiées dichotomiquement ont une dizaine de filaments dans leur plein développement, vers le 25° seg- ment chez les individus adultes. Elles présentent un caractère spécial tout à fait exceptionnel chez les Annélides Polychètes. L'intestin envoie dans chaque segment typique des cæcums qui s'étendent dans les branchies et se ramifient dichotomiquement comme celles-ci ; les éléments génitaux y pénètrent également. À l’époque de la maturité , une masse énorme d'œufs . contenus dans les filaments branchiaux se trouvent 1à dans des conditions QE. Marenzezzer, Südjapanische Annaliden, IIT, Aphroditacea-Eunicea (Denksch. mathem.-naturwiss. Klasse Akad. Wissensch., Bd LXXIT, Wien, 1909, P. 5700 0e. 27% 8 ;/GD; @) F. DorzeiN, Ostasienfahrt, 1906, p. 253 (fig., p. 212). se.” : ro : 2 1: Ji rss No 0 UT ME NE ve, nn - AU — 399 — très favorables, au milieu du courant d’eau qui traverse constamment la cavité respiratoire du Crustacé. Dix ans plus tard, en 1912, À. Izuka © décrivait le même animal sous le nom très approprié de Cœlobranchus Porn Le naturaliste | ja ponais à “eu à sa disposition des matériaux d'étude p'us abondants et mieux con- servés que E. v. Marenzeller, dont il n’a pas connu le mémoire de 1902; il a pu compléter sur certains points la description de ce dernier auteur, notamment pour les appendices prostomiaux, pour la morphologie et la structure des branchies. Marenzeller indique pour la longueur de lanimal 61 millimètres, et pour le maximum de largeur 3 mm. 5 ; [zuka a eu entre les mains des spécimens avant jusqu'à 120 millimètres de longueur et i 5 5 millimètres de largeur. Le nombre des filaments branchiaux croit avec la taille, sans s'élever au-dessus de 10. Le mâle est généralement plus petit que la femelle et possède un nombre moindre de segments : de 150 à 180 segments chez le mâle, de 165 à 210 chez la femelle. Les individus examinés par Izuka avaient l'habitat indiqué par Marenzeller ; ils avaient été pris sur les branchies de Macrocheira Kämpferi de Haan vivant dans les profondeurs de la baie de Sagami. Le nom donné par E. von Marenzeller au Polychète dont il est question ici à la priorité; par conséquent , le nom de Cælobranchus doit disparaitre le Cœlobranchus papillosus Izuka (1912) n'étant autre que l'Iphitime Dôder- leinii Marenzeller (1902). Une autre espèce du même genre, décrite en 1914 par P. Fauvel ©? sous le nom d’/phitime Cuenoti, a un tout autre habitat et mène une existence relativement bien plus indépendante. L’exemplaire unique de cette espèce a été trouvé par M. Cuénot sur un Hydraire attaché lui-même à la face dorsale d’une Araignée de mer (Maia squinado Rond.) du bassin d’Arca- chon. Cet unique spécimen, qui mesure 12 millimètres de long, 3 milli- mètres de large, a été envoyé à M. P. Fauvel, après avoir été fixé à l'alcool, coloré au carmin aluné et monté au baume, un peu déformé, sans doute, par la préparation à laquelle 11 a été soumis. La description très précise … accompagnée de figures, donnée par Fauvel, montre que le Polychète d’Ar- cachon appartient bien au genre Jphitime Marenzeller et qu'il est même très voisin de l'espèce japonaise. Le caractère indivis des branchies tient probablement à ce qu'il s’agit ici d’une forme jeune. [zuka a constaté, en effet, que le nombre des filaments de chaque branchie varie avec âge; ainsi, chez les exemplaires d'environ 30 millimètres de longueur, les bran- M) À. Izuxa, The Errantiate Polychaæta of Japan (Journ. Coll. Sc., Imper. Uni- vers. Tokyo, 1912, vol. XXX, art. 2, p. 135, pl. XV, fig. 1-7). @) P. Fauvez, Un Eunicien énigmatique /phitime cuenoti n. sp. (Arch. zool. expér. et génér., 1914, t, 53, Notes et Revues, n° 2, p. 34-37, fig. A,B,C,D, E,F, dans le texte, 2h. 360 — chies sont toutes formées d’un seul filament ; chez ceux de 60 millimètres environ , elles ont 2 ou 3 filaments chez ceux de 75 millimètres, elles en ont lou 5 ; enfin chez les adultes chargés de produits génitaux, de 120 milli- mètres de longueur, elles en ont une dizaine. Fauvel ne parle pas, en eflet, des éléments reproducteurs ; la présence de tels éléments dans les branchies eût sûrement frappé un Annélidologue si bien informé, d'autant que E. von Marenzeller mentiônne le fait dans son mémoire de 1902. Il faut donc attendre qu'on ait retrouvé d'autres exemplaires de la même espèce pour Juger ‘de la position systématique de celle-ci vis-à-vis de lphi- lime Dôderleinu. H n’en est pas moins intéressant de constaler la présence sur les côtes françaises d’un Polychète qui n’est actuellement connu qu’au « Japon. Le fait n’a d’ailleurs rien de bien surprenant , car un grand nombre de Polychèles ont une aire de distribution extrêmement vaste. Ainsi, par exemple, les Nereis pelagica L., Nereis diversicolor O. F. Müller, Nereis Dumerilii Audouin et Milne Edwards, qui vivent sur nos côtes, existent également dans les mersdu Japon. — 3601 — NOTES SUR LES ESPÈCES DE SAXICAVA DÉCRITES PAR LAMARCK, par M. Ep. Lamy. . Le genre Suxæicava Fleuriau de Bellevue, 1802, était placé par Lamarck, en 1818 (Anim. s. vert., V, p. 499), avec les Petricola et ies Venerupis, dans sa famille des Lithophages, comprenant des Mollusques bivalves: qui … habitent des trous creusés dans les rochers, mais qui ne sont pas tous eux- mêmes perforants et dont le mode de vie se retrouve également dans d’autres groupes (Tapes, Cypricardia, Lithodomus , Pholas , ete. ). Dans les Saxicava, Lamarck rangeait cinq espèces, mais 1l convient d'y réunir le genre Hiatella, classé par lui dans sa famille des Cardiacées. HiATELLA ARCTICA. (Lamarck, Anim. s. vert., VI, 1°° part., p. 30.) Dans le genre Hiatella, établi par Daudin (1802, Bose, Hist. Nat. Cog., HI, p.120), Lamarck plaçait le Mya arctica Linné (1767, Syst. Nat., éd. XI, p. 1113), rangé par Bruguière (1792, Encycl. Méthod., Vers, I, p. 411, pl. 234, fig. 4 a-b) parmi les Cardita. D'autre part, après avoir cité parmi les Solen (Anim. s. vert., V, p.453) le Solen minutus Linné (1767, loc, cit., p. 1115), figuré par Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, p. 67, pl. VI, fig. 51-52), Lamarck mentionnait . à nouveau cette même forme dans la synonymie de l’Hiatella arctica. En réalité, comme l’a reconnu Deshayes (1835, Anim. s. vert., 2° éd., p. b7etp. 4h), ce Mya arctica, dont l'identité avec le Solen minutus a été admise par Linné lui-même (1855, Hanley, /psa Linn. Conch., p. 32), est un Saæicava ), et le genre Hiatella doit être supprimé. Ce S. arctica possède une coquille nettement inéquivalve, presque close “(n’offrant qu’une légère échancrure du bord ventral pour le passage du * byssus), à région postérieure pourvue, sur chaque valve, d'une carène rayonnante garnie de squamules, et à charnière munie de dents (une petite "dent cardinale sur la valve droite et deux sur la gauche ). G) Locard (1898, Exp. scient. « Travailleur» et « Talisman», Moll. test., 1], “p. 124) a cru devoir maintenir comme deux espèces distinctes le Saxicava arctica, qui correspondrait à une forme courte et ramassée, et le S$. minuta, qui aurait une coquille plus étroitement transverse. Le SRE Getle espèce, qui vit fixée au moyen de son byssus à la surface des pierres ou de grandes coquilles, a une distribution à peu près cosmopolite. D'une part, elle est répandue dans toutes les mers septentrionales de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique. Elle se trouve, en effet, dans la Médi- terranée et dans l'océan Atlantique depuis la Norvège jusqu'aux Canaries et aux Açores : on l’a signalée à Sainte-Hélène et au cap de Bonne-Espé- rance. Elle a été indiquée aussi de Sibérie, du Japon et sur les deux côtés de l'Amérique du Nord. D'autre part, M. von Ihering (1907, Moll. foss. Argentine, Anal. Mus. Nacion. Buenos Aires, XIV, p. 323) lui identifie le S. australis Lk., de l'Australie, et il considère évalement comme de simples variétés de S. arc- tica le S. antarctica Phil. , le S. meridionalis d'Orb., le S. chilensis Hupé et: diverses soi-disant espèces de la province Magellanique décrites par Roche- brune et Mabille sous les noms de fripida, Lebruni, mollis. Si l'on admet {outes ces synonymies, il en résulte que, dans l’hémi- sphère Sud, le S. arclica a été trouvé dans l'Australie méridionale , à la Nou- velle-Zélande, dans la région antarctique , aux îles Kerguelen, à la Géorgie du Sud , au détroit de Magellan et des deux côtés de l'extrémité australe de l'Amérique du Sud, d’une part en Patagonie et dans le Brésil méridional, d'autre part au Chili. SAXICAVA RUGOSA. (Lamarck, Anim. s. vert., V, p. 501.) Le S. rugosa Linné | Mytilus| (1767, Syst. Nat., éd. XIT, p. 1156), qui est considéré par plusieurs auteurs, nolamment Jeffreys (1865, Brit. Conch., UE, p. 82) et E.-A. Smith (1885, Rep. «Challenger» Lamellibr., p. 78), comme une variété de S. arctica, se dislinguerait, d'après MM. Buc- quoy, Dautzenberge, Dollfus (1896, Moll. Roussillon, I, p. 595), par des caractères conchyliologiques, joints à des différences de mœurs et d'habitat : sa coquille est sensiblement équivalve et bâillante tout autour, excepté dans la région des sommets, les carènes rayonnantes de la région postérieure sont obsolètes ou font entièrement défaut, et on ne voit aucune trace de dents à la charnière. Ce S. rugosa, qui vit dans la Méditerranée et l'océan Atlantique depuis les côtes de Norvège jusqu'au détroit de Gibraltar, n'émet pas de byssus et se loge dans les anfractuosités des rochers où à l'intérieur des trous creusés dans les pierres par des Mollusques perforants (Zirfæa, par exemple); de plus, il est parfaitement capable de creuser lui-même le grès : ou le calcaire et d'y pratiquer une galerie dans laquelle, en l'absence de byssus , il s'attache par succion (1912, Miss B. Lindsay, Aun. Mag. Nat. Hist.,-6 5,1% spor:1 2 To — SAXICAVA GALLICANA, (Lamarck, loc. cit., p. 501.) Comme l’a reconnu Deshayes (1835 , Anim. s. vert., à° éd., VT, p.152), “le S. gallicana Lamarck doit être rattaché au S. rugosa comme simple … variété, à coquille subquadrangulaire et de taille moins grande. SAXICAVA PHOLADIS. (Lamarck, loc. cit., p. 502.) Chez le S. pholadis Linné [ Mytilus | (1767, Mantissa Plant., Il, p. 548), — qui, pour certains auteurs, n’est aussi qu'une variété de S. arctica,. la coquille est équivalve comme S. rugosa, mais ne bäille qu'aux deux extré- mités ; sa surface est fortement plissée et présente du côté postérieur, à proximité du crochet sur chaque valve, une carène rayonnante, mais non épineuse et s’effaçant vers l'extrémité; la charnière est dépourvue de dents, ainsi que chez S. rugosa. À cette espèce sont rattachés par Hanley (1849, Cat. Rev. Biv. Shells, p. do) comme synonyme le S. distorta Say (1822, Journ. Acad. Nat. Sc. Philad., 1, p. 318) et par Carpenter (1857, Rep. Moll. West Coast N. America, p. 202 ; 1864, Suppl. Rep., p. 528 et 637) comme variété le S. legumen Deshayes (1839, Rev. Zool. Soc. Cuvier, Il, p. 358; 1841, Mag. Zool. Guérin-Ménev., 2° s., IT, pl. 29), de Californie, auquel serait assimilable le Saxicava clava Valenciennes (1846, Voy. «la Vénus», Atlas Zool., pl. 24, fig. 8), établi sur un individu allongé qui vivait probable- ment dans une cavité creusée par un Lithodome. Le S. pholadis est une forme septentrionale : Nouvelle-Zemble, Spitz- berg, Norvège, îles Færoær, nord des Îles Britanniques, Terre-Neuve, Groenland, détroit de Davis, mer de Behring, Californie. SAXICAVA AUSTRALIS. (Lamarck, loc. cit., p. 02.) Deshayes (1835, Anim. s. vert., 9° éd., VE, p. 153) a reconnu que la même espèce de Saxicava a été décrite par Lamarek sous les Lrois noms de Corbula australis (Anim. s. vert., V, p. 495), de Saxicara australis et de Saxicava veneriformis. Hanley (18492, Cat. Rec. Biv. Shells, p. 51) pensait que cette opinion en ce qui concerne le Corbula australis était en désaccord avec la figure donnée pour cette forme par Blainville (1825, Man. Malac., p.561, pl. 78, ñg- 3 ). * Mais l'examen des types de ces trois soi-disant espèces, qui sont con- MR A servés au Muséum de Paris sur quatre carlons éliquelés de la main de Lamarck, donne entièrement raison à Deshayes. Sur un premier carton, avec l'inscription «Corbula australis», il y a trois échantillons, dont deux ont sensiblement la même taille, 36 x 24 milli- mètres ©, et le troisième est un peu plus petit, 32x20 millimètres : ils ont été rapportés de Nouvelle-Hollande en 1803 par Péron et Lesueur. Un deuxième carton porte un individu de la même provenance, déter- miné «Corbule australe var. jeune» et mesurant 24 X 14 millimètres. Sur un troisième carton sont fixés cinq exemplaires nommés « Saxicava australis», dont les dimensions varient de 27 X 15 à 17 X 11 millimètres © et qui ont été recueillis à l’île des Kanguroos également par Péron et Lesueur. Enfin, sur un quatrième carton, on trouve un spécimen de 39 x 24 milli- mètres provenant de cette même localité et étiqueté par Lamarck « S. veneriformis . Or toutes ces coquilles apparliennent à une seule espèce, et même nous verrons ci-après que Île Petricola linguatula Lamarck me paraît n'être éga- lement que la forme jeune de ce S. australis. - Il faut d’ailleurs remarquer que dans les ] jeunes individus du S: australis on observe, ainsi que chez le S. arctica, des épines sur les carènes dont est munie la région postérieure : aussi NL. von Ihering (1907, Anal. Mus. Nacion. Buenos Fe XIV, p. 324) regarde-t-il le S. australis, de l’Aus- tralie méridionale, comme identique au S. arctica : E.-A. Soit (1884, Rep. Zool. Coll. « Alert», p. 93), en effet, a reconnu que dans la Nouvelle- Galles du Sud on trouve des spécimens qui ne peuvent se distinguer des exemplaires des mers seplentrionales. Cependant les individus Australiens ont, à l’âge adulte, une. coquille plus renflée, surtout vers les sommets , et alteignent une taille plus grande : ils consliluent ainsi un terme de passage au S. Angasi À. Adams (1865, Mar. Moll. Fauna S. Austr., P. Z. S. L., p. 643) que, du reste, M. Ch. Hedley (1918, Check List Mar. Fauna N. S. Wales, Journ. a. Proc. Soc. N.S. Wales, LT, p. 31) rattache comme variété au S. australis. SAXICAVA VENERIFORMIS. (Lamarck, loc. cit., p. 502.) Ainsi qu'il vient d’être dit, le S. veneriformis, dont le type (39 x 24 mm.) existe au Muséum de Paris, a été élabli par Lamarck sur un spécimen de S. dustralis. G) Ils correspondent à la figure 3 de la planche 78 de Blainville. G) Le plus grand de ces échantillons est la coquille représentée par Blain- ville (1825, Man. malac., p. 572, pl. 80 bis, fig. 4) avec le nom de Saxicava australs. — 36 — PETRICOLA LINGUATULA. (Lamarck, loc. cit., p. 505.) Le type de cette espèce, conservé au Muséum de Paris, est un individu mesurant 15 x 7 millimètres qui, recueilli au Port du Roi George (Aus- tralie) par Péron et Lesueur (1801), a été nommé par Péron + Mya sole- noides», puis par Lamarek « P. hinguatular , et une valve droite plus petite, . 9x » millimètres, rapportée par ces mêmes voyageurs , a été étiquetée par _ Lamarck «Petr. languette». Comme l’a reconnu Deshayes (1835, Anim. s. vert. ,2° éd., VI, p.160), _ l’examen de ces échantillons montre que cette espèce est un Saricava très . semblable par la forme et la couleur au S. rugosa, et par suite il s'agit très probablement de spécimens jeunes du S. australis. LE er LISTE DE PLANTES RÉCOLTÉES PAR M. WacneNuerm EN GUYANE FRANÇAISE, < par M. Raymonwn BEnoisr. M. Wachenheim , surveillant principal de l'Aministration Pénitentiaire, a fait récemment parvenir au Muséum un nouvel envoi de plantes récoltées en Guyane française aux environs du camp de transportés de Godebert ; la liste suivante est l'énumération d’une partie des espèces contenues dans cette collection : Davilla aspera R. Ben. , n° 230. Anaxagorea acuminata Saint-Hil., n° 266. Paypayrola guianensis Aubl., n° 269. Trigonia lævis Aubl., n° 258. Clusia cuneata Benth.., n° 211. Clusia nemorosa Mey., n° 87. Tovomita Melinonu Vesque, n° 256. Tovomita guianensis Aubl., n° 236, 255. Symphonia globulifera Aubl., n° 246. Marcogravia coriacea Vahl, n° 192. Byrsonima densa DC., n° 219. Dichapetalum pedunculatum H. Baill., n° 238, 250, 254. Tapura guianensis Aubl., n° 210. Ptychopetalum olacoides Benth., n° 214. Heisteria cauliflora Sm., n° 173, 239, Salacia macrophylla Miq., n° 215. Serjania paucidentata DC., n° 184. Pterocarpus draco L., n° 163. Ecastaphyllum monetaria Pers., n° 202. Parkia velutina R. Ben., n° 157. Pithecolobium pedicellare Benth., n° 237. Inga sciadion Steud., n° 187, 265. Inga pezizifera Benth., n° 195. Inga stipularis DC, n° 208. Inga Thibaudiana DG., n° 176. Tnga setifera DG., n° 261. Licania heteromorpha Benth., n° 235, 253. :. OH = Licania leptostachya Benth., var. aæillhiflora Sagot, n° 217. Moquilea guranensis Aubl., n° 198. Sparattanthelium Melinoms H. Baïll., n° 199. Cassipourea œwanensis Aubl., n° 190, 205, 2b2, 259. Eugenia lapakumensis Berg. , n° 180. Adelobotrys scandens Aubl., n° 172. Adelobotrys ciliata Tr., n° 167. Micomia Plukenetii Naud. , n° 200. Miconia tschudyoides Cogn., n° 160. Miconia racemosa DC., n° 177. Bellucin Aubletii Naud., n° 218. Gurania spinulosa Cogn., n° 155. Gurania cissoides Cogn., n° 154. Gurania diversifoha Cogn., n° 159. Gurania subumbellata Cogn., n° 181. Helmontia simphicifolia Cogn. , n° 171. Helmontia leptantha Gogn., sans numéro. Capirona leiophlæa R. Ben. nov. sp. Arbor ramis junioribus rufo-pilosis. Supulæ intrapeholares, elonpate, aculæ in facie interiore glabræ, in exteriore pilis rufis sparsis vestitæ. Folia opposita, petiolata, oblong'a, obtusa, ad basim fere obtusa, pagina superiore glabra, inferiore pis sparsis rufescentibus vestita. Inflorescentiæ terminales , paniculatæ, pedunculis elongatis, pedicellis brevissimis. Calix ore patulo, quinquesinuatus, exlerius rufo-pilosus, interius dense rufo-vestitus ; lacinia altera interdum in laminam foliaceam longe petiolatam oblongam, obtusam , coloratam expansa. Corolle tubus subgibbosus, subtubulosus superne sensim ampliatus, intus ad insertionem stuminum annulo piloso ornatus ; lobi quinque subæquales. Stamina quinque ad sextam tubi inferiorem partem inserta, fila- mentis glabris ; antheræ filamentis parum longiores. Calicis pars libera ova- run inferum æquans vel parum superans. Stylus glaber ; stigmata duo lamel- losa, appressa. Fructus ignotus. Dimensions : limbe des feuilles long de 13 à 20 centimètres, large de 8 à 12 centimètres. Longueur totale de l'ovaire et du calice : 10 à 12 milli- mètres. Corolle longue de 33 millimètres. Guyane française : environs du camp de Godebert [ Wachenheim n° 215 | ; Saint-Jean-du-Maroni : 8 mai 1914 | Benoist n° 1192 |. Cet arbre atteint une hauteur totale de 25 mètres; le fût est de 19 mètres environ; son diamètre, de Ao centimètres. Il est remarquable par son écorce verte et absolument lisse. Le bois est blanc jaunâtre et assez tendre, "F0 — L'espèce décrite ci-dessus se distingue du C. decorlicans Spruce : 1° par Jes poils fauves qui revêtent la face externe des stipules et la face infé- rieure de la feuille, ainsi que la face externe du calice ; 2° par ses feuilles à limbe non décurrent sur le pétiole ; 3° par son calice à partie libre égalant au moins la partie soudée de l’ovaire. Le C. Huberiana Ducke du Para, récolté par Ducke (n° 11865 et 17126) diffère du C. leiophlæa par son calice beaucoup plus évasé, à 5 dents très petites, glabre extérieurement dans sa partie libre. En outre, chez les échantillons du C. Huberiana que j'ai examinés, aucune fleur ne possède d'appendice calicinal, mais ce fait peut n'être qu’accidentel. Isertia paroiflora Vahl, n° 197. Cephælis Kappleri Miq. n° 189. Zschokkea guyanensis Müll., n° 247. Mulouetia tamaquarina DC., n° 196. T'abernæmontana undulata Vahl, n° 204. Angadenia coriacea Miers, n° 153. Arrabidæa candicans DC., n° 156. Rhytiglossa acuminatissima Miq., n° 185. Ægiphila lævis Aubl., n° 188. Marsypianthes hyptoides Mart., n° 207. Myristica Hostmanni Benth., n° 240, 264, 275. Piper geniculatum Sw., n° 182. Piper aduncum L., n° 161. Piper brachystachyum DC. , n° 179. Sagotia racemosa H. Baill., n° 233, 257. Trema micrantha -Blaume, n° 152. Pourouma aspera Tréc., n° 271. Lacistema grandifolium Schinzl., n° 185. Cyrtopera longifolia Reichb. f., n° 158. Costus congestiflorus Rich. , n° 178. Costus cylindricus Jacq., n° 164. Ischnosiphon gracilis Kærn., n° 165. Pariana campestris Aubl. , n° 193. t La f j j 5 | | 2 k ; : :, — 369 — NOTE SUR QUELQUES GENRES DE (RAMINEÉES, par Mie À. Cauus. Dans le genre Rottboelha, tel qu'il était compris par Hackel et un cer- lain nombre d'auteurs, on peut distinguer trois groupes à inflorescence cn grappes subcomposées disposées en panicules ou digitées; ce sont les genres figurant dans le tableau suivant : à. Grappes disposées en panicule ; épillets sessiles à fleur inférieure stérile. 1. Thyrsia Stapf. B. Grappes digitées ; épillets sessiles à fleur inférieure fertile. a. Pédicelle nettement articulé. 2. Phacelurus Griseb. b. Pédicelle non articulé. 3. Pseudophacelurus À. Camus. Ï. GENRE Thyrsia Stapf. Thyrsia Stapf in Prain, FL. Trop. Afr. v. 1x, p. [ (1917), p. 48 ; sous- genre Thyrsostachys Hack. in DC. Suites Prodr. VI, p. 283 (1889). Ce genre comprend trois espèces d'Asie et d'Afrique tropicale : A. Articles et pédicelles claviformes, très renflés au sommet. a. Épillets de 3-4 millimètres; grappes nombreuses. 1. T. thyrsoidea À. Camus. b. Épillets de 5-6 millimètres ; grappes peu nombreuses. 2. T. inflata Stapf. B. Articles et pédicelles subelavitormes ; épillets de 4 millimètres. 3. T. huillensis Stapf. 4. T. ruvrsomwga À. Camus: Aotthoelhia thyrsoidea Hackel, {. c. ; R. Zea Clarke in Journ. Linn. Soc. XXV, p. 86 (1890). — Inde, Indo-Chine. 9. T. inrcara Stapf, L. c., p. 49. — Congo belge. 3. T. auicensis Stapf, L. c.; Rottboelliu huillensis Rendle. — Angola. — 310 — IT. GENRE Ébaéetétus Griseb. Phacelurus Griseb., Spicil. FL. Rum. 2, p. 423 (1844); Phohiurus Trin. in Spreng. Neue Entdeck. 2 , p. 67 (1821); non Fund. (1820) ; sous-genre Phacelurus Hack., L c., p. 279 (1889), p. p. Ce genre se distingue de tous les genres voisins par les pédicelles de ses épillets articulés non seulement sous le callus de l’épillet, mais encore à environ 3 millimètres sous l'épillet, au tiers supérieur du pédicelle. Ce caractère se retrouve dans le genre Pseudovossia À. Camus. P. nicrrarus Griseb. L. c.; Rottb. digitata Sibth. et Sm. FI. graec. t. 92 (1806); Pholiurus græcus Trin., L c.; Rottb. Sandorw Friv. in Flora (1835), p. 335. — Grèce, Macédoine, Asie Mineure. II. GENRE Pseudophacelurus À. Camus. Pseudophacelurus À. Camus ; sous-genre Phacelurus Hackel, L. c., p. p. Racemi subcomposih, racemoso-dipitati, rhacheos parum fragilis, sub- lenacis ; articuli recte disjungentes ; disjuncti apice plan, non appendiculati ; pedicell lhiberi. Spiculæ binæ, muticæ, omnes conformes, bifloræ, flore supe- riore À, inferiore S vel in pedicellatis ambo . Spiculæ sessiles a dorso com- pressæ : gluma [°" coriacea vel herbaceo-coriacea, marginibus inflexa, cari- nis marginalis ; I" 1°" æquans, dorso-carinata ; ILE hyalina vel membranacea , palea hyalina ; IV® membrenacea vel hyalina, ejus palea glumam æquans. Spi- culæ pedicellatæ sessiles æquantes : gluma I" a latere compressa, superne carina media instructa. Ce genre comprend deux espèces de l’Asie orientale rattachées par Hackel au sous-genre Phacelurus du genre Rottboelha. Le genre Pseudopha- celurus se distingue nettement du genre Phacelurus, créé pour le P. digi- tatus, par les pédicelles continus, non articulés, se détachant, seulement à maturité, de l'épillet. Dans les espèces du genre Pseudophacelurus , le rachis commun est nu sous les grappes spiciformes inférieures et ne porte pas une ou plusieurs paires d'épillets distants comme dans le Phacelurus digitatus. A. Glume inférieure des épillets sessiles à dos plan, 11-13 nervée; glume inférieure des épillets pédicellés subcarénée au sommet. 1. P. speciosus À. Camus. B. Glume inférieure à dos profondément canaliculé, à nervures peu mar- quées ; glume inférieure des épillets pédicellés nettement carénée. 2. P. latifohus À. Gamus. : 4. P. sreciosus A. Camus; Rottb. speciosa Hack., L c., p. 282. — Chine. Inde. 0 YÉE-s mitrle pad t jé ao de. — 371 — 2. P. Larirouius À Camus; Rottb. latifolia Steudel in Flora (1846), p. 21; Zschæmum latifolium Miq. Prol. FI. Jap., p. 179 ; non Kunth. — Chine , Japon. IV. GENRE Peltophorus Desy. Peltophorus Desv. ap. P. Beauv. Agrost. p. 119 (1812) et an Journ. Bot. 1 (1813); p. 73. Ce genre est bien caractérisé par ses grappes spiciformes plus ou moins fragiles, comprimées, les articles soudés avec le pédicelle, à disjonc- tion droite, les épillets sessiles différents des pédicellés, au moins comme sexe, la glume inférieure très largement ailée. Les espèces de ce genre vivent dans les contrées tropicales de l’Asie et de l'Afrique. À. Plantes vivaces ; glume inférieure très obtuse. a. Grappes spiciformes de 7-8 centimètres ; feuilles longuement acu- minées : épillets pédicellés un peu plus longs et plus étroits que les sessiles. 1. P. sulcatus Stapf. b. Grappes spiciformes de 4-5 cm; feuilles acutiuscules; épillets pédicellés égalant à peu près les sessiles, 2. P. Myurus P. Beauv. B. Plantes annuelles. a. Glume inférieure des épillets sessiles terminée par deux mucrons divergents. 3. P. divergens À. Camus. b. Glume inférieure des épillets sessiles acuminée ou aristée. a. Glume inférieure des épillets sessiles munie de 3-6 rides transversales échinulées ou verruqueuses ; callus obscur. h. P. acuminatus À. Camus. B. Glume inférieure munie de 3 rides transversales: callus annulaire ciliolé. D. P. Talboti À. Camus. 1. P. suzcarus Stapf., L. c., p. 59. — Congo belge. 2. P. Myurus P. Beauv., Apr. Expl. pl. p. 14, t.91,f. 11; Manisuris Myuros L. Mant. 2, p. 300 ; Rottb. Myurus Benth. in Journ. Linn. Soc. 19, p. 68. — Inde. 3. P. piverGEns A. Camus; Rottb. diversens Hack., L. c., p. 291. — Asie. h. P. Acuminarus À. Camus; Rottb. acuminata Hack., [. c., p. 291. — Inde. 5. P. razsorr À. Camus: Rottb. Talbou Hook. f. F1. Brit. Ind. var, p. 155, — Inde: NOTE SUR LES ESPECES ASIATIQUES DU GENRE SEHIMA FORSK, par Mie À. Canus. Le genre Sehima créé par Forskal pour le S. ischæmoides comprend plusieurs espèces ratlachées autrefois au genre /schæmum et bien dis- tinctes par leur grappe spiciforme unique et par la présence constante d’une arête à la glume supérieure de l'épillet sessile. Ce genre diffère du genre Digastrium (sous-genre Digastrium Hackel) par les articles du rachis et les pédicelles linéaires ou presque, à peu près parallèles et non obovales-ventrus. En Asie, les espèces de ce tableau sont à rattacher au genre Sehima : À. Épillet sessile à glumelle inférieure de la fleur supérieure lobée et aris- tée entre les lobes ; chaumes simples ou presque. a. Glume inférieure de l’épillet sessile munie de 6 côtes, déprimée à l'endroit de la nervure médiane et à la base étroitement sil- lonnée dans la dépression translucide. 2. Plante vivace ; épillets sessiles de 8-9 millimètres ; arête très légèrement ciliée: épillets pédicellés lancéolés-acuminés, de 9-11 millimètres , à glume inférieure à peine 2-dentée. 1. S. nervosum Stapf. B. Plante annuelle; épillets sessiles de 9-14 millimètres ; arète distinctement ciliée; épillets pédicellés étroitement lancéolés, longuement acuminés, atteignant 16 millimètres ; glume infé- rieure munie de 2 dents longuement sétacées. 9. S. ischæmoides Forsk. b. Glume inférieure de lépillet sessile sans côtes, non ou à peine déprimée à l'endroit de la nervure” médiane, ni silonnée, ni translucide, à 2 nervures très vertes, rameuses au sommet. 3. 9. notatum À. Camus. B. Epillet sessile à glumelle inférieure de la fleur supérieure munie d’une arête naissant du sommet. h. S. sulcatum À. Camus. | RE TES, M — 3713 — … 1. S. nervosuu Stapf. ; S. macrostachyum Hochst.; Andropogon nervosus …— Rottl.; À. striatus Klein ; À. tacazensis SL. ; A. macrostachys And.; Ischæ- . mum laxum R. Br.; I. laxum a. genuinum Hack.; 1. nervosum Thw.; 1. … macrostachyum Rich. ; Pollinia striata Sp.; Hologamium nervosum Nees. Inde. — Annam : Cameran (Balansa). — Siam : Doi Sootep (Kerr). — Chine, Australie, Afrique tropicale. "4 x ISCHÆMOIDES Forsk.; S. Kotschyi Hochst.; TI. inscalptum Hochst.; —. Andropogon Sehima St.; À. lineatus St.; À. schangulensis Rupr. ; À. inscalp- tum And.; À. rhynchophorus Stapf. Yémen , Arabie, Inde. — Afrique tropicale. 3. S. norarTuM À. Camus; Zschæmum notatum Hackel. Inde. — A. S. suzcarum À. Camus; /schæmum sulcatum Hackel. 4 Inde. Muséum, — xxvir. 25 — 37h — Quezoues CnampicNons DE Mapacascar, par M. N. Parouicrarp. La liste suivante est l’énumération des Champignons récemment envoyés de Madagascar, pour les collections du Muséum, par M. Decary et par M. H. Poisson. Je remercie M. le Professeur Mangin d’avoir bien voulu m'en confier la détermination. Basidiomycètes. Auricularia polytricha (Mont.) Sacc. Podaxon termitophilus Jum. et Perrier de La Bâthie. — Petite plante très voisine du P. aegyptianus Mont.; elle en diffère principalement par son péridium plus allongé, pointu et écailleux. Geaster Decaryi nov. sp. G. exoperidio griseo-argenteo subnitenti, 5-7-fido, tenui, laciniüs ovato- lanceolatis, siccitate involutis, rigidis; endoperidio globoso, sessili, levi, brunneo; peristomio indeterminato, inaequaliter lacero; sporis verruculosis, brunneis, 9-19 x diam. Hab. ad terram arenosam. La plante sèche se présente sous l'aspect d’une boule d’un gris argenté, de 10 à 20 millimètres de diamètre, glabre, avec quelques fibrilles bru- nâtres autour de la base. Lorsqu'elle est étalée, son diamètre est de 3 à h centimètres. Le péridium externe, mince et rigide , est divisé jusqu'aux deux liers, en 5-7 laciniures ovales-lancéolées, d’un brun roux sur la face interne, qui est lisse. Parfois une couche membraneuse, d’un roux clair, ceinture la base de l’endopéridium à la manière de ce que l'on voit chez le G. triplex. Le péridium interne est sessile, globuleux, brunätre et s'ouvre à son sommet par un osliole simplement déchiré sur les bords, non saillant, ni strié, ni sillonné, non entouré d'une aréole déterminée. La gleba, dans la plante adulte, est brune et pulvérulente; le capillitium est abondant, formé de filaments simples ou peu rameux, partant de la paroï, épais de 7-10 y, atténués ou arrondis à l'extrémité. Les spores, brunes, rondes et verru- queuses, sont relativement volumineuses (9-12 y). ut do bn des ee Lit” ee 40 * 31) — Cette espèce touche à l’Astraeus hygrometricus par son exopéridium rigide, son ostiole et ses grosses spores; elle est très semblable au G. flori- formis (G. delicatus), dont elle diffère par ses larges spores et son capilli- tium épais. Cyathus Poeppigt Tut. — Sur la toile pourrie d’un vieux sac. Cyathus affinis Pat. Schizophyllum commune Fr. Lentinus stuppeus KI]. — villosus KI. — dactyhophorus Lév. Microporus æanthopus (Fr. ). — — var. Florideus Berk. — affinis (Nees.). — microloma (TÉv.) — carneo-niger Berk. — sanguineus (Linn.). Leucoporus gallo-pavonis (Berk.) — brunneo maculatus (Lloyd). Leucoporus fulvipes nov. sp. L. terrestris, erectus, stipitatus, carnoso-lentus. Pileo umbilicato, plabro, cristato-rachato, brunneolo ; stpite central dein excentrico, cylindraceo, pan- noso , luteo-fulvo ; poris medus, mveis ; contextu albo. De 5 à 10 centimètres de haut, coriace, dur et rigide (sur le sec). Stipe dressé, cylindracé, épais de 5 à 8 millimètres, égal. tortueux vers la base et incrusté de sable, plein, à trame blanche recouverte d’une croûte mince continue; rigide, portant sur toute son étendue une villosité courte d'une couleur jaune fauve ou cannelle. Chapeau de 2 à 3 centimètres de diamètre, en entonnoir, sinué sur les bords, mince, rigide, d’abord en- tiee, puis fendu d’un côté et unilatéral, glabre, brun rougeâtre, portant des crêtes rayonnantes; marge obtuse, un peu courbée; croûte très mince sur toute la surface. Face inférieure (hymenium) d’un blanc pur, se tachant de bistre au toucher, d'abord nue et ridée, cratérelliforme, puis porée. Pores anguleux, étirés radialement, moyens, à cloisons minces el entières. Tubes très courts (1/2 millim.), blancs. Spores non observées, mais à peu près surement blanches. Villosité du stipe de filaments très courts, jaunes roussâtres. L. ? discipes Berk. Lenzites Pahson Fr. — aspera KI. Poria vaporaria Fr, — 316 — Trametes roseola Pat. et Har. — occidentahis KI. — cinnabarina Jacq. — Meyeni KI. — cingulata Berk. Trametes Decaryi nov. sp. T. pileo sessili, dimidiato, coriaceo, velutino, convexo-plano, zonato- sulcato, albido dein pallide fusco, poris mediis, laceratis, ochroleucis ; contextu fibroso-sericeo, albo. Hab. ad truncos Persicae, ete. Plante de 10-15 centimètres de large, insérée par un écusson décur- rent, à marge droite et aiguë, à chapeau couvert d’un velours court et persistant, marqué de sillons peu profonds, très nombreux surtout en avant; dans les jeunes spécimens la couleur est blanche, dans les individus âgés elle prend une teinte noisette claire. La face inférieure est roussâtre pâle, blanchäâtre sous la marge stérile. Les pores sont lacérés et divisés en lamellules anastomosées à leur base, anguleux, larges de 1/2 à 2/3 de millimètre. Trame fibreuse, d’un blanc pur. Ce champignon est très voisin du Trametes (Irpex) maæima Mont. , il en diffère par sa couleur, le duvet fin et persistant du chapeau, sa trame blanche et par ses pores qui sont deux fois plus grands. Coriolus caperatus (Mont. ). | — hirsulus (Pers.) et var. polyzonus Pers. — vellereus (Berk.). — versicolor (Fr.). Phellinus hicnoides (Mont. ). — scruposus (Fr.). Xanthochrous oblectans (Berk.). Ganoderma lucidum (Leyss) Karst. — Curtisi (Berk.). — Amboinense (Rump.). — rivulosum Pat. et Har. — colossum (Fr.). — applanatum (Pers. ). Phylacteria terrestris (Fr.). Stereum hirsutum (Fr.). Ascomrycètes. Daldinia concentrica (Bolt. ). Hypocreella Reineckiana P. Henn. DE Lieu — 311 — SUR UN NOUVEAU CRUSTACÉ DÉCAPODE DES TERRAINS JURASSIQUES, par M. Pauz Fiscuer. Les Décapodes jurassiques sont assez rares pour que l'on puisse signaler leur présence dans des gisements où ils avaient échappé aux investigations de chercheurs avertis. : D’Archiac, Édouard Piette et mon père, Henri Fischer, qui a été mon premier maitre, ont successivement fouillé le Bathonien de lAisne et des Ardennes sans y rencontrer de Crustacé; plus heureux, j'ai eu la chance de trouver dans une carrière située entre l’hôpital et la vallée d’Aouste, près Rumigny (Ardennes), un propodite de patte thoracique de Décapode. Mais, avant de le décrire, je veux fixer la position stratigraphique de l’affleurement qui me l'a fourni. Les auteurs qui se sont occupés du Bathonien de l’Aisne et des Ardennes ont divisé cette formation de la façon suivante”. Reposant sur le Bajocien : zone à Ostrea acuminata (— Fuller s earth); oolithe miliaire; Calcaires jaunes; Calcaires blancs inférieurs ; Calcaires blancs supérieurs à Ahyncho- nella decorata (ces quatre termes étant homologues de la grande Oolithe des Anblais) ; Calcaires blancs supérieurs à Verinea patella ; Calcaires marneux inférieurs ( puissance max. : 1 m.); Calcaires marneux supérieurs ( puissance : 8 m.). Ces trois termes représentent probablement le Forest Marble et le Cornbrash. Au-dessus, les grès verts de l’Albien sont directement trans- gressifs. Le fossile dont je parle provient de la couche des Calcaires marneux inférieurs, qui est parfaitement reconnaissable et bien en place; il ne peut être tombé d'une autre couche, puisque la carrière où je lai trouvé est creusée dans un affleurement des Calcaires marneux, et que ses assises supérieures ne comprennent pas même la totalité des Calcaires marneux supérieurs qui ne sont pas fossilifères. Il n’est donc pas douteux que le Crustacé n'ait vécu dans la zone néritique du Bathonien supérieur; il pré- sente d’ailleurs la fossilisation caractéristique des Ostrea ampulla, Avicula echinata, Pecten vagans, Chenopus camelus, au milieu desquels je lai rencontré. C'est un propodite droit, de petite taille, bien qu'ayant appartenu à un ) Voir E. Prerre, Bulletin de la Societe géologique de France, 2° série, t. XIT, p- E 16D5. — 318 — animal adulte ©? : longueur, o centim. 7 (y compris le doigt fixe); largeur, o centim. 4. Il est trapu , presque carré, à relief marqué. Bord inférieur arrondi: bord supérieur légèrement caréné et orné de six denticulations. Le test a disparu, à l'exception d’une petite surface où 1 est encroüté; le moule interne ne porle pas d'autre ornement. Le dactylopodite manque, sa cavité d'insertion est grande; l'articulation avec le carpopodite est oblique. L'extrémité du doigt fixe a été cassée depuis la récolte. La morphologie comparée de la seule pince est impuissante à fixer la position systématique d’une forme nouvelle; mais, à défaut d'autre matériel, je tenterai d’in- diquer les rapports de celle pince avec celles des différents groupes de Propodite d’un Brachyure (?) jurassique sp. indét., vu de profil et par la face interne. Grossi 4 fois. Décapodes mésozoïques, ayant pu, grâce x l’extrême obligeance de M. Cot- treau , consulter amplement les collections et la bibliothèque de PaléonLo- logie du Muséum. Je remercie également M" Tortellier, de la Société géologique de France, et M. Lanquine, chef des travaux pratiques à la Faculté des sciences, qui m'ont donné l’occasion de puiser d’utiles rensei- onements bibliographiques. Comparaison avec les divers groupes de Décapodes. Macroures : Astacomorphes. — Le genre Eryma a des pinces plus longues, ornées de gros tubercules à articulation carpopoditaire droite. Dans le genre Mapila, la pince d’une espèce callovienne, M. parvula Oppel, a une taille de même ordre (un peu plus exiguë), même carène tuberculée du bord supérieur, section analogue, mais est un peu plus allongée, beaucoup moins différenciée au point de vue des sillons articu- 0) Il est à remarquer d’ailleurs que la faune des Calcaires marneux inférieurs est représentée par des fossiles assez petits; par exemple, les Avicula echinata et Ostrea ampulla, qui manquent dans le Bathonien moyen, ont une taille plus considérable dans le Bathonien inférieur que dans les Calcaires marneux. | 1 SCA culaires et, autant qu'on peut le voir sur les figures d'Oppel, s'articule avec le carpopodite par un bord droit où à peine oblique. Le genre Etallonia diffère bien davantage. Thalanassidés. — Les pinces de certaines Callianassa ont le même aspect général, mais sont plus aplaties à l'exception du Calhanassa suprajurensis Etallon, qui présente une forme globuleuse analogue : les bords externe et interne sont tranchants, l'articulation avec le carpopodite se fait par un bord droit comme chez les Astacomorphes de cette époque. Dans les autres groupes des Macroures, j'ai fait la comparaison avec les … genres Cancrinus, (rlyphaea, Eryon, Mecochirus, Penaeus, Bylgia, Drobna, — Placulla, Dusa, Æger, Hefriga, dont les pinces sont éloignées de celles de 4 mon type. ep a NÉ RP 7: DUAL É F4 . # Anomoures. — Le Pagure figuré par A. Milne-Edwards ( Ann. Sc. nat., Zool. , h° série, t. XIV, pl. 16, 1861) a même forme, même insertion oblique, il est plus orné et mieux caréné. Mas les Anomoures, si l’on en croit les traités, ne sont connus avec cer- titude que depuis le Crétacé supérieur pour le genre Galathea et depuis l’Eocène pour le genre Pagurus. Bracuvures. — Comme me l’a fait remarquer M. le Professeur E.-L. Bou- vier, qui a bien voulu examiner le spécimen, la première impression que donne ce fossile est celle d’une pince de crabe. Toutefois les formes isochroniques, telles que Protocarcinus longipes Woodw. du Forest Marble ou les Prosoponidæ crétacés, sont beaucoup moins différenciés quant à leur pince, qui est longue et sans sillon dans les formes avec lesquelles Jai pu faire la comparaison. M. Bouvier pense que j'ai peut-être affaire à une pince de Prosoponidé; la forme d'insertion avec le carpopodite vient à l'appui de cette vue. Il convient d’ailleurs de remarquer que l’on ne connaît la pince d'aucun Prosoponidé jurassique , à l'exception des petites pinces du Jura bran, qui ont été figurées par H. von Meyer et Quenstedt (Handbuch der Petrefaktenskunde, 3° édition, pl. XXXL, fig. 2h), et que Zittel met en doute quant à l'attribution aux Prosoponidés. Parmi ces der- niers, seul le Prosopon (?) elong'atum Meyer (du «Jura blanc», c'est-à-dire plus récent ) possède une pince comparable au fossile que j'ai trouvé, bien qu'elle soit également plus allongée. Mais les figures de Meyer sont fort médiocres. Terquem et Jourdy (1869, Monographie de l'étawe Bathonen dans la Moselle) signalent dans le Bathonien inférieur de Fontoy des pinces «presque microscopiques » appartenant à des Brachyures, sans qu'il soit possible d'indiquer le genre auquel il conviendrait de les rapporter » ©. G) Je regrette de n'avoir pu me procurer une note dans laquelle Handlirsch (Verh. Zoo. Bot. Gesellschaft Wien, Bd. 64, 1914) décrit un «Æ£uthycarcinus» du Trias vosgien. — 9380 — Autant que j'en puis juger par mes recherches bibliographiques, les plus anciens représentants connus des diverses formes dont je viens de m'occuper appartiennent aux lerrains suivants : Magila : Callovien (M. Pichleri Oppel 1862, M. parvula Oppel 186» ); Callianassa : Oxfordien inférieur (C. subtilis Krause 1908): Galathea : Maestrichtien ; Pagurus : Éocène : | . Protocarcinus : Forest Marble; Prosopon : Bajocien (P. rostratum Meyer, Peticlere, 1900 ). | Mon étude s'appuie malheureusement sur un trop faible fragment pour que j'ose des déduclions phylogénéliques ou simplement systématiques qui seraient plus que hasardeuses. espère que des fouilles ultérieures me per- mettront de compléter l’étulle de cette forme nouvelle. Bien que la comparaison avec les espèces jurassiques pour l'aspect géné- ral rapproche notre fossile des trois suivants : Callianassa suprajurensis Etallon, Magila parvula Oppel et peut-être Prosopon (?) elongatum Meyer, il faut remarquer que, tandis qu’il ne semble pas y avoir d’articulation carpopoditaire nettement oblique chez les Macroures des sédiments secon- daires, les Brachyures actuels présentent souvent ce caractère, que l'on observe précisément dans notre échantillon. 381 LA Au SUJET DE DEUX CÉRITHES DE L ÉOCÈNE DE LA LOIRE-ÎNFÉRIEURE : C. CampBonense Vass. er GC. pracANTHINA. Cossm., par M. RENÉ CHaRprar. # (Laboratoire de M. le Professeur Paul Lemoine. ) È Dans son étude sur les Mollusques de la Loire-Inférieure (tir. à part, t. 1, p. 190), M. Cossmann classe le C. Campbonense de Vasseur dans le sous-genre Batillaria. à ne suis pas de l'avis de notre confrère. :. Campbonense est un Potamides. + - suflirait d’ailleurs pour s’en convaincre d'examiner son péristome ; il 3 ral …. de 1 — est très voisin de celui des Exechestoma : c’est dire implicitement qu'il est assez éloigné de celui des Batillaria. Mais cette raison ne me satisfait point, car je ne considère pas la forme du péristome comme un critère de premier ordre. L'expérience montre ne chez certaines espèces vivantes, elle varie avec les conditions d'habitat!) et d'autre part l'examen d'un grand nombre d'échantillons d’une même espèce fossile apprend que cette forme peut varier assez sensiblement © que l’on tire d’une coupe passant par l’axe columellaire. Chaque tour de spire y offre en effet une section où sont nettement visibles les gouttières, les dents, les sillons internes, ainsi que les plis de À mon avis, les critères les plus sûrs pour la détermination sont ceux la columelle. Or, si l’on veut bien se rendre compte que cette section est évidemment identique à celle de l'animal vivant, — le contour externe de l'une coïncidant exactement avec le contour interne de l'autre, puisque la coquille est une sécrétion cutanée, — on admettra que son examen est du plus grand intérêt pour la détermination. En procédant ainsi, on ne fera plus seulement appel aux particularités tirées de la surface externe de là coquille, de son ornementation , mais à un facteur nouveau et primordial : la morphologie même d’une partie de l'animal disparu. J'ai déjà mentionné, dans une note précédente, que les nombreuses pré- parations qui ont été faites suivant cette méthode m'ont permis de consla- | L. Vicnaz, Quelques observations sur les Limnea stagnalis Lamk. (Feuille des jeunes Nat., 1908-1909, p. 157-158). C®) Par exemple chez Batillaria Bouei Desh. — 9382 — ter qu'une classification uniquement basée sur la forme de la section des tours de spire coïncide exactement. dans ses lignes principales, avec la classification adoptée par les malacologistes, classification basée sur les caractères que présente l'animal vivant. Aux paléontologistes ces coupes fourniront donc de précieux renseignements, et elles leur permettront de distinguer facilement les unes des autres les coquilles ayant appartenu à des Cérithes, à des Potamides ou à des Batllaria. Pour en revenir à C. Campbonense, par la section de ses tours de spire en forme d'amande, dont la pointe est antérieure et appuyée contre la columelle, c’est un Polamide et non-une Batillaria, loutes les espèces de ce dernier genre ayant leur section régulièrement ovale. Je crois devoir insister en outre sur d’autres points encore. Pour classer C. Campbonense dans les Batillaria, M. Cossmann fait appel à un autre cri- tère. Il écrit (op. cit., même page, R. D.) qu'il a rapporté cette espèce aux Batillaria « à cause de l’échancrure du labre vis-à-vis de la couronne d’épines, criterium certain chez les espèces de ce genre». Ce criterium n'est pas aussi certain que l’affirme M. Cossmann. On s’en rendra facilement comple en observant quelques échantillons d’une espèce commune dans le Bassin de Paris : C. pleurotomoides Lauk. On sait que cette espèce a deux formes, l'une à un seul rang de granulations, l’autre à deux rangs. Dans la première forme, le sinus considéré se trouve souvent en dessous de l'unique rangée de granulations et quelquefois en dessus, tandis que dans la seconde il est toujours placé entre les deux rangées. J'ajouterai qu'il est regrettable que notre confrère n'ait pas eu à sa dis- position, ainsi qu'il le dit lui-même , un bon exemplaire de C: Caumpbonense. Il y aurait vu que l’échancrure du labre n’est pas vis-à-vis de la couronne d'épines, mais en dessous. On ne peut done donner comme criterium cer- lain la posilion du sinus du labre, pas plus que sa forme ou sa profon- deur. Au sujet de celle-ci, on abéarers qu'il est des Potamides — par exemple, Potamides semicoronatus Lauxk. — dont le labre est bien plus échancré que celui des Batillaria. Quant à l’espèce que M. Cossmann a décrite sous le nom de Batillaria diacanthina, c'est également un Potamide. Il n’y a pas licu d'en faire une espèce distincte de Potamides Campbonensis Vass., c'en est simplement une variété qui présente un dédoublement du cordon d’épines. Je dirai, si l'on veut bien me permettre cette comparaison , que Potamides diacanthinus est à Potamides Campbonensis ce que l'ancien Potamides catenatus était à Potamides cristatus Lawk. : rien de plus. — 303 — CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES ÎLORES TERTIAIRES D'APRÈS LES MATERIAUX DU Muséum D'HISTOIRE NATURELLE, par M. P. H. Frirez, Assistant au Muséum. L FLore pLaisaxcIENNB pu Pas pe La Moueuno (Cawrar ). Rugus cossius L., FossiLis. Le genre Rubus, signalé par Laurent" dans les argiles de Niac (Cantal ), où il est représenté par une espèce que l’auteur considère comme — nouvelle et qu'il désigne sous le nom de À. niacensis Laur., n'avait pas été ra IR TPS à rencontré jusqu'ici dans les cinérites du Pas de la Mougudo (Cantal). Je signalerai donc une très belle empreinte [ Coll. Mus. n° 12968 | qu'il me semble impossible de distinguer des feuilles du À. cæsius L. actuel. Comparée à ces dernières, elle ne s’en différencie que par des nuanres insignifiantes et paraît particulièrement voisine d’une feuille de cette espèce donnée par Laurent comme terme de comparaison (loc. eut, pl. IL, fig. 3) et récoltée sur les bords du Rhône. Myrsine Marryr Laur. Du même gisement, je citerai encore une feuille que je crois devoir rapporter au Myrsine Martyi Laur., espèce rare, dont la connaissance est due aux trouvailles de M. Marty. L’échantillon du Muséum [n° 12969 |] représente un organe plus trapu que celui figuré par Laurent ©. G) Laurewr, Flore plaisancienne des argiles cinéritiques de Niac (Ann. Mus. lust. nat. Marseille, Géol., t. XII, p. 54, pl. VITE, fig. 4, 5, 1908). @) Laurenr, Flore pliocène des cinérites du Pas de la Mougudo (Loc. cit., t. IX, p. 229, fig. A6, et pl. XVII, fig. 3, 1904-1905). — 9384 — IT. FLrore BurDiGaLreNNe De GErGovIE (Puy-nr-Dôme). Parmi les matériaux légués au Muséum par M. le marquis de Saporta se trouve une petite série d'empreintes provenant de Gergovie (Puy-de- « Dôme) dans laquelle J'ai pu reconnaitre les espèces suivantes : Quercus elæna Ung. [12938 |°. Myrica aff. acuminata Ung. [12940]. — Lignitum Sap. [12939 |. — — var. angusta [12579], pl. IE, fig. 29. Engelhardtia Brongniart Sap. [12565*], pl. V, fig. 53. Cinnamomum lanceolatum Heer |12580", 12583", ?|. — Puch Heer [12584 |. Pisonia Bilinica EU. [12941]. Mesa Julieni N. Boul. [12586 |, pl. VIE, fig. 89. Diospyros brachysepala À. Br. [12585 |, pl. VII, fig. 86. Olea Noti Ung. [12947 |. Andromeda venulosa Sap. [12942 |. Arala sp. N. Boul. [12579°|, pl. X, fig. 130. Trapa Pomelu (Sap.) N. Boul. [12561-12564 |. Liquidambar Europæum À. Br. [12943]. Cassia subolandulosa EU. [12565 |. — tenella Heer [12944"|]. — phaseolites Heer [12945 |. Calpurnia Europæa Sap. [12573], pl. IX, fig. 103. Acacia Parschlugiana Ung. [12568 |. — inœqualis Heer [12946 |. — maicrophylla Ung. [12574]. — Meyran Heer [12575 |. Mimosites gergoviensis N. Boul. [12567]. | Rhus Brunneri Fisch-Oost [12566 |, pl. IX, fig. 97. Zizyphus Ungeri Heer [12582 |, pl. X, fig. 192. Celastrus elænus Ung. |12580° |. Plusieurs de ces échantillons ont été figurés par l'abbé Boulay dans son mémoire sur la flore de Gergovie®?. Je fais suivre de la référence biblio- graphique le nom des espèces auxquelles ils se rapportent ; celles-ci, nom- mées par le marquis de Saporta antérieurement à la publication de labbé G) Les numéros entre crochets sont ceux sous lesquels les échantillons sont inscrits au Catalogue de la Collection du Muséum. @ N. Bouray, Flore fossile de Gergovie (Ann. Soc. Scient. de Bruxelles, t. XXII, p. 6-82 (1898-99). — 9389 — Boulay, faisaient partie, d’après ce dernier, de la collection Julien, à la- quelle appartenaient également les échantillons figurés par Boulay sous les noms de Myrica banksiæfolia : pl. IV, fig. 41, 49, 43; Myrica lonrifolia : “pl. IV, Gg. 45; Myrica lignitum Sap., var. lœvigata (Myrica leviguta Heer): pl. LT, fig. 31. En dehors des espèces déjà signalées, J'en citerai d’autres qui ne sont pas ou ne sont qu'incomplètement mentionnées dans le travail précité. Ë Ge sont : EnceznarpriA BRONGNIARTI Sap. Quoi qu'en pense Boulay, qui en donne un dessin peu exact (pl. V, . fig. 53), ce fr uit ressemble bien à ceux de l'Eng. Brongniurti, et en parti- . culier aux figures de cette espèce données par Unger (Syll., LIL, tab. XVI, fig. 10-11) sous le nom d'Eng. macroptera Brong. sp., mais sous un F … mal plus réduit. Les lobes ne sont pas acuminés au sommet, comme ceux de l'Eng. oxyptera Sap., auquel Boulay le compare de D ue ANDROMEDA (Leucornor) VENULOSA Sap. PE NES FURERSEREERICET ENTER Correspondant vraisemblablement à l’une au moins des empreintes aux- — quelles l'abbé Boulay fait allusion, page 65 , et qu’il considère comme ne se — prétant pas à une détermination rigoureuse. Il me semble néanmoins pos- sible, malgré l'état fragmentaire de l'empreinte, dont la nervation est, par à contre, très nette, de la comparer avec la feuille de Saint-Jean-de-Garguier, — décrite et figurée sous ce nom par de Saporta ©). … Cette empreinte, en outre, n’est pas sans analogie, quant aux détails de la nervation, avec les feuilles figurées par Heer ©? sous le nom d'Echto- mum cuspidatum, espèce également signalée dans les gypses de Gargas par de Saporta ; mais seule la connaissance du sommei et de la base de … l'organe pourrait lever le doute sur la légitimité de celte dernière attri- bution. AraLia sp. N. Boul. Dans la figure donnée par l'abbé Boulay (pl. X, fig. 130), la netteté des détails est exagérée. En réalité, le mauvais état de conservation de cette empreinte interdit toute tentative de détermination générique certaine : elle ne représente, sans doute, que la partie inférieure d’une feuille du Myrica lignitum , espèce très répandue à Gergovie. (1) De Saponra, Études, 2° part. (Ann. Sc. nat., Bot. (3°), t. IL, p. 111, pl. IV, D fig. 15. | | @) Heer, Klor. tert. helv., t. LIT, pl. CLIV, fig. 4, 5 — 386 — Ocea Nori Unger. Je rapporte, mais avec doute, à l’Olea Noti Ung., espèce aquitanienne L de Cumi (ile d'Eubée), une empreinte de la coll. de Saporta présentant de grandes analogies, tant par sa forme et ses proportions que par les détails de la nervation avec les feuilles signalées sous ce nom par Unger ©, et en # particulier avec celles représentées pl. X, fig. 6 et 8, de son mémoire. A M mon avis, d’ailleurs, quelques réserves sont à faire quant à la détermina- « L tion générique d'Unger en ce qui concerne cette dernière espèce, qu'il M compare aux Ô. exasperata Jacq. et O. verrucosa Link. actuels du Cap. À CASSIA SUBGLANDULOSA Ettings Tert. fl. v. Häring, p. 89, tab. xxx, fig. 48-55. C. Zephyri Ettings, loc. cit., p. 90, t. XXX, fig. 1-8. C. Feroniæ Eltings, loc. cit., p. 91,t. XXX , fig. g=t1. Foliole isolée, d'une conservation parfaite, mesurant 38 millimètres de longueur, y compris le pétiole, sur 9 millimètres de largeur, et qui, par sa forme générale, se confond presque avec l'espèce d’Ettingshausen, à la- quelle je réunis les Cassia Zephyri Ett. et Feroniae Ett., qui ne s’en écar. tent que par des caractères insignifiants et se rencontrent dans les mêmes « gisements. La nervation est très nelte sur la foliole de Gergovie, alors qu’elle fait entièrement défaut dans les figures de Heer et d’Ettings- hausen. Cassra TENELLA Heer. Une petite foliole, isolée, me semble devoir être rapportée, par ses di- mensions el sa forme, à l’espèce de Heer; elle est particulièrement voisine de celles représentées par cet auteur, pl. CXXXVIIE, fig. 38°. Cette espèce n'a pas élé signalée par l'abbé Boulay. CassrA PHASEOLITES Heer. J'identifie avec cette espèce une foliole, de taille relativement grande , mutilée au sommet et à la base, mais pouvant être néanmoins facilement comparée aux figures de Heer : F1. tert. helv., t. IE, pl. CXXXVIIT, fig. 2 et 12. L'abbé Boulay a déjà signalé, de son côté, la présence à Gergovie G) Uxçer, Die foss. Flor. v. Kumi (Denkschrift. d. K. K. Akad. d. Wissench., Bd. XXVIT, Wien, 1867). ROUTES du Cassia lignitum Ung., espèce qui d’ailleurs est assez éloignée de eelle de Heer. Acacra iæquauis Heer. Fragment de feuille comportant quatre à cinq paires de folioles corres- . pondant par leur forme et leur dimension à celle que Boulay figure pl. IX, fig. 112, et à celle de Heer, pl. OXL, fig. 24. Acacia ParscnLuGIANA Ung.. A. Meyrati Fisch-oost. F1. tert. helv., t. IT, p. 131, pl. 140, fig. 16-18. En ce qui concerne les fruits, je réunis ces deux espèces qui ne se dis- tinguent que par des nuances insensibles. En effet, dans l’une comme dans l’autre, le légume est allongé linéaire, comprimé, atténué en pédon- cule à la base, toruleux ou subtoruleux, arrondi an sommet ; les semences sont ovales ; la taille seule est un peu plus forte dans le premier que dans le second. Ces deux types sont signalés à Gergovie : le premier par de Sa- porta, le second par l’abbé Boulay. à A # pe PNEF EST PIPENNS + ru" à AcacrA SotzkrANA Unpg. 2 " A. cyclosperma Heer. F1. tert. helv., t. IIT, p. 130, pl. 139, fig. 6o-63. Comme pour les précédents, les léoumes attribués à ces deux espèces ne peuvent être séparés spécifiquement. A la lecture des diagnoses qui leur sont consacrées, on ne constale aucune divergence dans les caractères énoncés : toutes deux présentent un légume comprimé, allongé linéaire, subtoruleux, plus ou moins longuement pédonculé à la base, acuminé ou rostré au sommet, polysperme et à graines orbiculaires. La taille ne varie que de quelques millimètres. . Peut-être pourrait-on réunir les deux espèces précédentes, qui ne dif - fèrent entre elles que par la forme du sommet du légume : plus où moins arrondi dans l’A. Parschlugiana et acuminé ou rostré dans l'A. Sotzkiana, car, sur les figures de Heer se rapportant à ces espèces, ces caractères ne semblent pas constants. Conclusions. — [Les quelques espèces ajoutées ici à la liste de celles — «léjà connues viennent accentuer la valeur de la remarque faite par l'abbé …. Boulay, quant à la discordance constatée entre la série stratigraphique et —. la succession des flores fossiles. Le dépôt à plantes de Gergovie appartient stratigraphiquement à l'étage Bardigalien ; mais, à ne considérer que l’as- …_ sociation végélale qu'il renferme, on serait tenté de le classer dans l'étage _ Aquitanien. = Le même fait se produit à la fin du Lutétien, où les formes végétales — 908 — qui se rencontrent dans le +Banc vert» du calcaire grossier supérieur mon- irent, en majorité, les plus grandes analogies avec celles qui constituent la flore des gypses d'Aix, du moins à en juger par les matériaux que j'ai. pu examiner. Un cas analogue se présente en ce qui concerne la flore des «grès à Sabalitesr de l'ouest de la France, considérés comme Bartoniens par la plupart des auteurs, et celle des «grès de Belleu», qui sont indubitable- ment d’âge cuisien (Yprésien supérieur). Je me propose d’ailleurs de revenir sur ce sujet au cours de cette étude. (À suivre.) M De ve Mi fe TAN Bien fn MAL MR : * re L SEE D . s?- LM. RS 4 vi. #2 te D es di A do CLÉ ES de #5 — 389 — OBSERVATIONS SUR LA RESISTANCE DES VÉGÉTAUX À L'ASPHYAIE, par MM. L. Maquenne et E. Deuoussy. Les plantes entières, grâce à la respiration intracellulaire, sont capa- bles de résister pendant un certain temps à l’asphyxie ; il en est de même, quoique à un moindre degré, pour leurs différents organes : le fait est sur- tout remarquable pour les racines , lorsqu'elies se trouvent en présence de nitrates, ainsi que le montre la pratique de la submersion des vignes phylloxérées. Il ne faut pas cependant que ce régime se prolonge au delà d'une certaine limite, car il en peut résulter des conséquences fächeuses ; c'est le cas des plantations urbaines, spécialement étudiées à ce point de vue par M. L. Manpgin sur les grandes voies et les jardins de la ville de Paris ; leur dépérissement est alors dû tant au manque d'oxyg ène qu'à l'accumulation d’acide carbonique dans un sol trop compact, où l'air ne se renouvelle pas. Nous avons été amenés à nous occuper de cette question par cette observation fortuite que l’eau de la Seine, telle qu'elle est distribuée”dans nos laboratoires, ne renferme pas trace d'oxygène en dissolution. C'est pourquoi il est impossible d'y faire germer aucune semence, alors que dans l'eau de bonne qualité, ainsi que l’un de nous l’a fait voir, il y a plus de quarante ans, en collaboration avec notre vénéré maitre Dehérain. l'expérience réussit toujours, au moins pour les graines dont le volume n'est pas trop considérable. Nous avons d’abord recherché comment les feuilles vertes, détachées de leur souche, se comportent en l'absence d'oxygène, et, pour reconnaitre, sans avoir besoin de recourir à l'épreuve de la plasmolyse, le moment où elles périssent , nous nous sommes adressés aux espèces noircissantes qui, comme nous l'avons démontré antérieurement, ne changent de couleur qu'après leur mort, quelle qu’en soit d'ailleurs la cause. Rappelons seu- lement à ce sujet que leur noircissement, qui toujours est le résultat d'une action diastasique, s'effectue, suivant les espèces, de deux manières diffé- rentes ; chez l’Aucuba, il est déterminé par le dédoublement d'un glucoside particulier, l’aucubine de Bourquelot et Hérissey, réaction qui se manifeste en toutes circonstances, aussi bien en présence qu'en l'absence d'oxygène ; chez la plupart des autres espèces, comme le Poirier, le Figuier, le Troène, le Lilas ou le Lierre, il résulte de l’action d’une oxydase sur quelque prin- cipe indéterminé contenu dans la feuille et, par conséquent , ne peut se pro- Muséum. — xxvir. 26 — 390 — duire qu’au contact de l'air. De là des effets différents qui peuvent paraître singuliers et même contradictoires, si l’on n’esl pas prévenu. C’est ainsi que lorsqu'on maintient une feuille d’Aucuba dans le vide ou dans un tube rempli d'eau non renouvelée, à l'obscurité, on la voit noircir spontanément dans l'espace de trois ou quatre jours, et d’abord, si elle est immergée, par sa partie inférieure, parce que c’est dans les couches profondes du liquide que l'oxygène fait surtout défaut. Dans les mêmes conditions , une feuille de Poirier, pourtant plus sensible puisqu'elle périt en moins de deux jours, ne change pas d'aspect, mais elle noircit dès qu “après l'avoir extraite du tube où on l'avait enfermée on l'expose à à l'air, ce qui permet aux oxydases d'entrer en fonction. Dans les deux cas, l'asphyxie était complète; mais si lon opère en plein jour, les choses se passent tout autrement : les feuilles d’Aucuba ou de Poirier, dans le vide ou dans l’eau confinée, restent intactes, ne manifestant plus aucune colo- ration pendant plusieurs semaines : c’est qu'alors la fonction chlorophyl- lienne, s’exerçant sur l'acide carbonique produit par la respiration , dégage une quantité d'oxygène suflisante pour entretenir la vitalité de la feuille. C'est là un fait d'autant plus digne d'intérêt que cette quantité est naturel- lement fort petite, et c'est ce qui nous a conduits à rechercher ce qui arrive lorsqu'on maintient longtemps sous l’eau aérée un organe végétal quel- conque, par exemple une graine ou une feuille, voire même une jeune plantule en voie d'accroissement ; à cause de la faible solubilité de l'oxygène, la quantité utilisable de ce gaz est alors très minime, au plus égale à 1/30 de celle qui se trouve, sous la même pression, dans le même volume d’air. Pour mencr à bien cette étude, il nous fallait un moyen d’avoir sûrement et à volonté de l’eau parfaitement aérée; nous y avons réussi à l'aide d’un dispositif expérimental très simple qui nous a donné pleine satisfaction, et dont nous croyons pouvoir recommander l'emploi dans tous les cas sem- blables. L'appareil se compose essentiellement d'un aspirateur, actionné par une petite trompe à eau, qui puise le liquide dans le tube où baignent les graines ou les feuilles et le fait circuler, en même temps que de nom- breuses bulles d’air formant chapelet, dans un long serpentin où il se sature et se dépouille de l'acide carbonique respiratoire qu'il contenait ; de à 1l revient à son point de départ, pour rentrer dans le même cycle qu'il par- . court ainsi indéfiniment, sans nécessiter aucune surveillance. . Avec cet appareil, il est facile de répéter toutes les expériences dont nous venons de parler ; s’il est au repos, les feuilles y noircissent par asphyxie, à l'obscurité, comme précédemment: celles d’Aucuba, en trois ou quatre Jours; celles de Poirier, lorsque après deux jours on metle liquide en mouvement, ce qui leur apporte l'oxygène nécessaire au fonctionnement de leurs oxydases. Mais si l'on établit la circulation dès le début de l'expérience, les feuilles restent vivantes pendant près d'un mois, ce qui prouve que l’eau leur fournit assez d'oxygène pour empêcher l'asphyxie : fait important à CREER nee | FORT EUR LE >» on, 1 h — 391 — _ signaler, car il nous apprend en outre que la fonction respiratoire est … encore plus nécessaire à l'entretien de la vie des plantes vertes que la fonc- tion chlorophyflienne. Dans les mêmes conditions, les graines germent parfaitement bien, à { l'exception seulement de celles qui sont trop volumineuses pour que l’oxy- _ gène qui ne leur arrive qu’en petite quantité parvienne jusqu’au centre de jours réserves. Avec le Colza, le Blé et même les Pois, l'évolution s'effectue _ d’une façon tout à fait normale et finit par donner, à la lumière, des plan- . tules aussi longues que celles qu’on obtient dans le même temps à l'air - libre, atteignant par exemple une quinzaine de centimètres en un mois. — Ces plantules sont normalement constituées, bien vertes et parfaitement turgescentes ; elles portent des stomates, renferment des bulles sazeuses dans leurs vaisseaux comme les plantes aériennes, enfin, ce qui montre qu’elles n'ont pas souffert de ce régime contre nature, continuent à croître régulièrement si, après les avoir retirées de l'appareil, on les repique en terre. C'est la première fois, croyons-nous, qu'on obtient un pareil dévelop- | pement, à partir de graine, de plantes immergées, et c'est pourquoi nous avons cru devoir signaler le fait dès maintenant. Nous ne savons pas si, en prolongeant davantage encore leur rer dans l’appareïl et remplaçant l’eau par une solution nutritive, on arriverait à voir ces jeunes plantes assimiler et augmenter leur poids; nous nous proposons de faire l'expérience, et nous ne manquerons pas d'en faire connaître les résultats s’ils sont favorables. BULLETIN DU à. : MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. — ANNÉE 1921. — N° 6. = 200 RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. D. 30 JUIN 1991. —- Ç—— PRÉSIDENCE DE M. L MANGIN, DIRECTEUR DU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. e Présinenr dépose sur le bureau le 5° fascicule du Bulletin … pour l'année 1921, contenant les communications faites dans la - réunion du 2 juin 1921. . M. 1e Présipent donne connaissance des fais suivants : M. Ramowo (G.), Assistant à la Chaire de Géologie, a élé admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite (Arrêté du 2 juin D 1921); - M. Onoz (J.) a été nommé Préparateur titulaire à la Chaire de Minéralogie (Arrêté du 30 mai 1921); M. Lecenore (R.), Préparateur à la Chaire de Physiologie géné- . rale, a donné sa démission (Acceptation ministérielle par arrèté du _ 28 mai 1921); M. Maracawr (L.), Gardien de galerie, a été nommé Garçon du Laboratoire de Cryptogamie (Arrêté du 14 juin 1921); Musécu. — xxvir. 27 — 394 — M. Créqui ne Mowrrorr (G.) a été nommé Associé du Muséum, sur la proposition de M. le Professeur M. Bouze (Assemblée des Professeurs du 19 mai 1921); M. Trasur (L.), Directeur du Service botanique de l'Algérie, a été nommé Correspondant du Muséum, sur la proposition de M. le Professeur D. Bois (Assemblée des Professeurs du 19 mai 1921). PRÉSENTATION ET DON D'OUVRAGES. M. le Professeur H. Lecoure offre, pour la Bibliothèque du Muséum, le fascicule 7 du tome IT de la Flore générale de l’Indo- Chine, publiée sous sa direction (Myrtacées (fin), par F. Gacnepann ; Melastomacées, par À. Guiczaunix ; Lythracées, par F. Gacnepann ; Pu- nicacées, par F. Gacnepain et À. GuizLAumin). M. R. Anrnowy offre, pour la Bibliothèque du Muséum, les mé- moires suivants : 1° Catalogue raisonné et descriptif des Collections d'Ostéologie du Service d'Anatomie comparée du Muséum d'histoire naturelle : Mammifères, Fascicule préliminaire ; 2° La poche gutturale du Tapir (Extrait du Bulletin de la Société des Sciences vétérinaires de Lyon, n° 4, 1920); 3° La forme reptilienne du spermatozoïde du Pangolin et sa Signi- fication [en collaboration avec M. Ch. Caawry | (C. R. Acad. Sciences, 2 mai 1921). La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants: De M. le Professeur À. Lacroix : Minéralopie de la France et de ses colonies, tome V, 2° supplément et index géographique. Paris, 1913, in-8° ; De M. Georges Pexnerier : Discours sur l’évolution des connaissances en histoire naturelle, IV° Partie, xvir et x1x° siècles, Zoologie (Actes du Muséum d'histoire naturelle de Rouen, xxiv à xxvi). Rouen, 1920, in-8°; / | | 1 4 4 — 395 — De M. Étienne Aupoun, un lot de 27 ouvrages, qui portent surtout sur la chimie, la métallurgie, la géologie, les mines, les voyages, et parmi lesquels on peut citer : Da Cosra, Le Portugal au point de vue agricole. Lisbonne, 1900, in-/° ; Dumowr »'Urvizze, Voyage pittoresque autour du monde. Paris, 1834-1835, 2 vol. de texte et 2 d’allas ; Nivorr (E.), Géologie appliquée à l'art de l'ingénieur. Paris, 1887- - 1889, 2 vol. ; PinkerTon et Wazokenazr, Abréoé de séooraphie moderne. Paris, 1811,2 vol. et un atlas; Dausuisson, Des mines de Freibero en Saxe et de leur exploitation. Leipzig, 1802 ; Mariorre, Traité des mouvements des eaux et des corps fluides, édité par La Hire. Paris, 1718 ; Derrance, Extraction du cuivre, de l'argent et de l'or par la voie humide. Paris, 1897 ; Deurscn DE La Meurrue, Le pétrole et ses applications. Paris, EUR Sanre-CLaire-Devizze, De la métallurgie du platine et des métaux qui accompagnent. Paris, 1861 ; Caewun. La houille et ses dérivés. Paris, s. d.; SonnABEL, Traité de métallurgie générale, traduit par L. Gautier. Paris, 1904; Guicuer (L.), Étude théorique et étude industrielle des alliages mé- talliques. Paris, 1904-1906, 2 vol. ; Wurrz, Technique bactériologique. Paris, s. d. ; Serres (Marcel px), Essai sur les arts et les manufactures de l’em- pire d'Autriche en 1809 et 1810. Paris, 1814-1815, 3 vol. 27" — 396 — COMMUNICATIONS. SUR L'APPAREIL RESPIRATOIRE DES CETACES. par M. H. Neuvire. IL 0), Je me propose d'examiner ici certains délails structuraux de l'appareil respiratoire des Cétacés, notamment en ce qui concerne les adhérences pleurales, et de rechercher ensuite leur signification. Comme espèce, j'aurai surtout en vue le Dauphin commun. La parlicularité physiologique essentielle des poumons des Cétacés est non pas de posséder une élasticité extrêmement puissante, mais de présenter une résistance spéciale. [ est facile de s’en rendre compte lorsqu'on ouvre la cavité thoracique d’un de ces animaux. Tandis qu'en pareil cas les pou- mons des Mammifères s'affaissent, en général, d’une manière considérable, dépassant de beaucoup les limites physiologiques de l’état d'expiration, ceux des Cétacés s’affaissent moins; extraits de la cage thoracique, ils se tiennent mieux aussi dans leur forme normale : ce ne sont pas là des faits d'élasticité, mais de résistance. La caractéristique des poumons des Cétacés est donc de résister à l’affaissement. Gette propriété est en rapport avec des détails de structure particuliers, au premier rang desquels il faut men- tionner la persistance, déja connue, des cartilages bronchiaux jusque dans les dernières ramifications bronchiques. Ce n’est pas sous forme d'anneaux que ces cartilages persistent ainsi, mais sous celle de plaques et de nodules, de plus en plus réduits jusqu'aux ramifications ultimes, où le cartilage n'existe plus qu’à l'état de nodules épars ©. 0 Voir 1° partie dans ce Bulletin, 1921, n° 3, p. 209-215, 2 figures. @ Il est d'autant plus intéressant d’ opposer ce fait à celui que présentent les Éléphants que l'on a cru à tort pouvoir rapprocher l'adhérence pleurale des Cétacés de l’oblitération totale de la cavité pleurale des Éléphants ; chez ceux-ci, l'inverse de ce qui a lieu chez ceux-là, les bronches, dès leur pénétration dans les poumons, sont dépourvues de cartilages. ; Lud Gr dd nn nn dE ci). L EN LUS on LI ?. sé sf e\ y 71 + 2 6 LA7 — 397 — La plèvre présente, chez les Cétacés comme ailleurs, une épaisseur variable. Sur un Dauphin commun de taille moyenne, j'ai trouvé à la plèvre viscé- rale, dans ses parties les plus minces, une épaisseur de 30 y; sur le même sujet, je lui ai trouvé, en d’autres parties, jusqu’à 150 y. Si l’on se remé- more que Vermorez, qui a longuement étudié la plèvre humaine), lui attribue une épaisseur de 50 à 140 x, il devient facile de se convaincre que la plèvre des Cétacés ne présente pas une épaisseur particulièrement grande. La trame conjonctive de cette plèvre, très dense, et sa richesse en fibres élastiques, lui communiquent peut-être une force spéciale. Ces der- nières fibres s’agencent, là où je les ai observées, en plusieurs plans dis- tincts; il m'a paru, typiquement, que le plus externe de ces plans est le plus fort et peut être considéré comme formant une limitante externe. Dans la profondeur de la membrane, c’est-à-dire contre les alvéoles pulmo- naires, règne une autre couche de fibres élastiques presque aussi forte, par places, que la précédente; elle m'a paru beaucoup moins régulière ; sous cette réserve, elle peut être considérée comme une limitante interne. Je nai pas vu (le fibres lisses dans la plèvre du Dauphin (il en a cepen- dant été mentionné chez les Cétacés) et n'y ai pas observé d'importantes formations lymphoïdes en dehors des ganglions spéciaux. Je n'ai pu relrouver ici ce que M. Arcau» a distingué, sous le nom d’endoplèvre chez d’autres Mammifères ©?. J'en reviens maintenant à l’adhérence en forme de lame qui réunit chaque poumon au diaphragme et au sac péricardique (voir 1" partie ). Dans son ensemble, cette adhérence est constituée par un prolongement de la plèvre viscérale au delà du bord interne, ou antérieur, de la base de chaque poumon, prolongement qui va rejoindre les parties adjacentes. Elle se réduit, comme structure, à l’adossement de deux feuillets pleuraux, entre lesquels s’observe un tissu sous-pleural particulier. C'est plus spécia- lement dans sa région antérieure, voisine du sternum, que l’adhérence contient les ganglions spéciaux sur lesquels j'ai déja donné quelques ren- seignements topographiques et sur la nature desquels je reviendrai à la fin de cette note. Les figures 1 et 2 de la première partie de ce travail donnent un aperçu de la différence d'épaisseur de la séreuse au niveau du bord du poumon et sur la partie adjacente de l'adhérence; dans cette dernière région, lépaisseur est de 200 à 300 y; sur l’adhérence même, il devient impossible de distinguer ce qui appartient en propre à chacun des deux feuillets adossés. À l’état où je l'ai observée, l'adhérence présente, chez des Dauphins G) Alph. Vermorez, Recherches anatomiques et expérimentales sur l’inflammation pleurale. Thèse de Paris (Médecine), 1898. Voir p. 12. @) R. Arçaup, Sur l’endoplèvre (Comptes rendus des séances de la Société de biologie, 1919, p. 857-859). — 398 — de diverses tailles, une épaisseur d'environ 1 millimètre dans les parties où elle est en extension ; rétractile comme elle l’est, elle offre, dans les autres parties, une épaisseur très variable, pouvant avoisiner 3 millimètres. Dans sa structure, deux faits attirent d’abord l'attention : ce sont l’im- portance des formations élastiques et les caractères de la vascalarisation. Les formations élastiques sont fondamentalement ici celles de la plèvre, avec une importance proportionnelle à celle de l’épaississement. Des fibres nombreuses, étroitement juxtaposées, représentent. dans la partie de la plèvre qui recouvre l’adhérence, la limitante externe ci-dessus mentionnée. Ï n’y a plus ici de limitante profonde ; au-dessous de la précédente, et présentant des anastomoses avec elle, s'étendent de nombreuses fibres élastiques , tantôt éparses et généralement alors entrecroisées , tantôt formant par leur juxtaposition des plans, moins homogènes que celui de la limi- tante, mais cependant parfois très bien marqués. Il convient, pour se rendre le meïlleur compte de ces dispositions, d'examiner l’adhérence à divers états d'extension. À celui de demi-extension, elle forme une lame assez mince où la trame conjonclive habituelle des séreuses paraît encore un peu plus dense que dans la plèvre. Il n’y a pas ici d'orientation assez nelte des faisceaux conjonctifs, et il existe surlout trop d'éléments élas- tiques, pour que l’on puisse dire que cette lame est formée, au sens strict, de tissu fibreux; il n'y a même pas stratification de ces faisceaux suivant des plans bien définis, comme dans les membranes fibreuses typiques. Le tissu dont il s’agit peut, je crois, être considéré comme fibro-élastique. Par place, il présente en outre un aspect réticulé, et l’on peut dire qu'il offre ainsi bien des intermédiaires entre le tissu conjonctif banal et le tissu réticulé. Ces caractères du tissu d’adhérence peuvent êlre considérés comme une simple exagération de ceux de la plèvre. C’est l'élément graisseux, qui, de tous les éléments de celle-ci, semble se développer le plus particulière- ment dans l'épaisseur de l’adhérence. On y trouve en effet des îlots de tissu adipeux, très irrégulièrement distribués, mais qui ne paraissent manquer en nulle région. Au pourtour des ganglions Iymphatiques , des éléments propres, sou- vent mal délimités des précédents, forment la capsule de ces ganglions. Les fibres musculaires lisses, dont je n’ai pas plus observé l'existence dans l'adhérence pleurale du Dauphin que dans la plèvre même, prennent une part importante à la formation de cette capsule, où leur extension rappelle les dispositions bien connues que présente notamment le Bœuf. La figure 1 ci-jointe contribuera à les mettre en évidence. De nombreux vaisseaux parcourent letissu d’adhérence. Indépendam- ment de la grosse vascularisation spéciale, due à la présence des vaisseaux «diaphragmatiques» (voir 1" partie), on constate, à la snrface de l'adhé- rence, une vascularisation plus fine, dépendant de celle de la plèvre même. | ; | 1 | + 14 LS. >: PR e LA v LT Fr Cinrnacr. phot. Fig. 1. — Delphinus delphis. Coupe d’une. partie de l’adhérence diaphrag- matico-pulmonaire , au voisinage immédiat d’un ganglion lymphatique. En bas et à droite, la coupe intéresse une petite partie de ce ganglion, à la surface de laquelle le vide du sinus périphérique est bien visible, sous forme d’une zone claire; au delà, surtout vers la gauche, s’observe une zone épaisse de fibres musculaires lisses, entrecroisées, présentant en son milieu un assez gros vaisseau rectiligne. Des vaisseaux flexueux occupent la périphérie de cette zone ; il s'en trouve également dans la partie supérieure de la figure, à côté de vais- seaux plus larges; dans cette dernière partie, la coupe commence à présenter l'aspect caverneux complètement réalisé sur la figure 2. X 60. — 00 — Extérieurement, la membrane présente, en bien des points, un aspect 3 plexiforme, et, sur les coupes, son apparence est parfois rendue caver- neuse par la richesse de la vascularisation. Les veinules y dominent en général, mais les artérioles restent loujours nombreuses. Telles sont les dispositions que montrent les figures 1 et ci-joiutes. Fig. 2. — Delphinus delphis. Coupe d’une partie de l’adhérence diaphrag- matico-pulmonaire, dans une région de celte adhérence où n'existent pas de ganglions lymphatiques. X 60. Sur la première de ces figures, ce sont surtout de petits vaisseaux flexueux qui fixent l'attention. Ils appartiennent à la capsule du ganglion dont une partie est visible au bas et à droite de cette figure, ousont en — 401 — - rapports étroits avec cette capsule. La figure 2, qui reproduit une coupe … d'une partie de l’adhérence située au delà des ganglions, représente plus - particulièrement le tissu d’adhérence lui-même; dans la partie coupée règnent encore de nombreux vaisseaux : les uns, béants, sont facilement reconnaissables comme artérioles; à côté d’eux se montrent des veinules, aux parois plus au moins affaissées, et aussi des espaces d'aspect simple- ment lacunaire, qui sont des coupes de vaisseaux lymphatiques. La structure des vaisseaux sanguins me parait digne de remarque. L’intima des artérioles ne présente, dans son ensemble, rien de vrai- ment particulier; leur media, où musculeuse, est parcourue de fibres élas- tiques épaisses et nombreuses; enfin, dans leur externa, des fibres élas- … tiques nombreuses et fortes, juxtaposées, et dont la direction est surtout . longitudinale, prennent une prédominance telle que cette externa se présente comme une gaine élastique. Les limites de celte gaine sont difficiles à pré- ciser en raison de l'extension des fibres, d'une part vers la media, d'autre part vers le tissu conjonctif ambiant; sur beaucoup de ces artérioles , son épaisseur est à peu près la moitié de celle de la musculeuse. Prenant pour exemple une artériole dont la section, ovale, mesure extérieurement . o mm. 5x0 mm. 37, et dont les parois mesurent de 60 à 70 nu, les di- verses couches ci-dessus mentionnées ont des épaisseurs respectives d’en- —. viron à g pour l'intima, 30 à 4o p pour la média, et 20 à 25 et même … 30 x pour l'externa ; ce sont les dimensions indécises de l'intima qui cau- sent ici les principales différences et entrainent les diflicultés de mensu- ralion. Sur d’autres artérioles, plus fines, les fibres élastiques restent nom- breuses et fortes, mais ne s'agencent pas en couches aussi distinctes. Dans les parois des veinules, surtout des plus larges, les fibres élas- tiques sont encore abondantes; elles y sont généralement moins fortes que dans les artérioles. Les fibres lisses ne sont présentes que dans certaines de ces veinules ; là où je les ai vues, elles se réduisaient à une très mince couche interne, circulaire. La facilité avec laquelle les tissus vasculaires réagissent aux conditions mécaniques qu'ils subissent est bien connue ; expérimentalement, il a été possible de faire acquérir à un segment artériel une structure veincuse, et - réciproquement. Nous avons, je cro’s, dans les vaisseaux du tissu d'adhé- rence pleurale des Cétacés, une preuve naturelle de cette malléabilité des tissus vasculaires : ces vaisseaux acquièrent une structure capable de leur donner une résistance et une élasticité qui leur sont également indis- pensables. Nulle part, dans l’adhérence même ni dans ses vaisseaux, je n'ai réussi à trouver des fibres élastiques réellement lamellaires. De l’ensemble de ces détails relatifs à la structure de l’adhérence, il est permis de dégager des conclusions. De par l'agencement de ses faisceaux conjoncüfs, cette membrane réunissant l’un des bords de chaque poumon — 402 — au diaphragme et au sac péricardique (voir 1" partie) doit être fort ré- sistante: ses fibres élastiques et ses ilots graisseux lui donnent, en outre, une malléabilité certaine. Il est donc permis de la considérer comme for- mant un mode d'union des plus solides et des plus souples entre les pou- mons et le diaphragme, et de lui reconnaître la possibilité anatomique de jouer un rôle important dans les phénomènes d'inspiration, ainsi que je l'ai avancé dans la première partie de ce travail. Ces données générales étant fournies quant à la structure de l'adhérence, il convient d'examiner celles des ganglions qui contribuent à la caracté- riser, Ce qui précède démontre que, contrairement aux descriptions qui en furent faites et à leur nom de glandes pulmonaires, ces ganglions ne sont pas strictement pulmonaires ; ils peuvent empiéter plus ou moins sur le parenchyme des poumons, mais ils s’échelonnent souvent entre ceux-ci et le diaphragme et certains peuvent même être exclusivement diaphragmatiques. : Au point de vue structural, ils m'ont présenté tous les caractères de pan glions lymphatiques : dans ous ceux que j'ai examinés jusqu'ici, je n’ai rien pu voir qui s'écartät de ces caractères, et ils m'ont permis de vérifier, une fois de plus, des faits parfois encore controversés. L'existence de parties syncytiales, avec formation de vides, ou caverni- sation, par fusion protoplasmique, y est manifeste. Si tous les stades de l'évolution des éléments syncytiaux ne peuvent être suivis sur les pièces dont j'ai disposé, en raison de leur état de fixation, les termes caracté- ristiques de cette évolution, c’est-à-dire la formation de lymphocytes, puis celle de globules rouges par dévénérescence hémoglobique de leurs noyaux , n’en est pas moins saisissable. Sur des préparations teintes à l’hématoxyline- éosine, certains noyaux sont noirs; d’autres, colorés en un rose caracté- ristique, sont reconnaissables comme hématies formées ou en voie de for- mation; sur certains de ces derniers éléments, la partie hémoglobique et la calotte anhémoglobique sont discernables. Dès les centres germinatifs, le contraste entre les noyaux hématoxylinophiles et les noyaux éosinophiles est très net, et dans les sinus périphériques, la présence d’hématies est évidente. Enfin, il se trouve ici de ces débris de noyaux colorés par l’héma- toxyline, qui, sous le nom de tingible Kôrper (FLemwwe), ont donné lieu à maintes discussions, et qui achèvent de renseigner sur l’évolution des éléments. Bref, les traces essentielles des phénomènes décrits par M. Éd. Rerrerer dans les ganglions des Mammifères terrestres se retrouvent sur le Dauphin. L’explication donnée de ces faits par M. Rerrerer permet d’ailleurs de saisir d'emblée le rôle de l’appareil lymphatique pulmonaire des Gétacés. Chez ces animaux, en effet, le sang est très abondant : depuis Hunrer jusqu’à nos contemporains, il n’est pas de cétologiste qui n’ait constaté cette particularité, bien connue des baleiniers. Le sang, abondeat et ré- — 103 — parti dans des plexus nombreux, baigne largement les lissus et prend avec - cux un contact particulièrement élendu; il leur abandonne plus facile- … ment ainsi un oxygène dont les conditions de respiration des Cétacés ne . permeltent pas le renouvellement fréquent et régulier. Cependant, la rate, - organe si important quant à la formation du sang, est très réduite chez … ces animaux. Les études poursuivies par M. Rerrerer sur le rôle sangui- . formateur de la rate et l’analogie de ce rôle avec celui des ganglions lym- - phaliques éclairent tous ces faits; elles font comprendre quelle est ici - l'importance physiologique des ganglions 1ymphatiques et permettent de s'attendre à en trouver de nouveaux ou de particulièrement développés, » capables de contribuer à compenser à ce point de vue l'extrême exiguïté de la rate. C’est à cela que semble répondre l'appareil lymphatique joint - aux organes respiratoires des Cétacés, de même que diverses autres … masses ganplionnaires spéciales à ces Mammifères , ou spécialement impor- _ {antes chez eux. J'examinerai, dans une prochaine note, avec quelques autres détails structuraux, la question si curieuse de l’adhérence interpulmonaire qui constitue, chez certains Cétacés, une sorte de pont membraneux réunis- sant les deux poumons et sur laquelle j'ai donné quelques détails préliminaires dans la première partie de ce travail. — 04 — Poissons DE GUINÉE FRANÇAISE RAPPORTÉS PAR M. P. CnaBanNau», PAR M. Le D' Jacques PELLEGRIN. M. Paul Chabanaud, lors de son voyage en Guinée française (1919- 1920), a recueilli une pelite collection de Poissons qui renferme quel- ques formes intéressantes ou qui n'avaient pas encore élé signalées dans ces régions. Les échantillons ont été récoltés dans le marigot de Kérouané, en rap- port avec le Milo, affluent de droite du Haut-Niger, dans le marigot de N’Zérékoré, qui appartient au bassin du Haut Saint-Paul, enfin à Dixine, aux environs de Konakry. On en trouvera ci-dessous la liste par famille avec l'indication de la pro- venance. MORMYRIDÆ. Mancusenius GAILLARDI Pellerin. — Kérouané. CHARACINIDÆ. SARCODACES 0D0Ë£ Bloch. — N’Zérékoré. NanvæTuiors uniTÆNIATUS Günther. — N'Zérékoré. CYPRINIDÆ. BarBus SPURRELLI Boulenger. — Kérouané. — _rRisPILUS Bleeker. — N’Zérékoré. SILURIDÆ. HgreroBrancaus isopTerRus Bleeker. — N'Zérékoré. CYPRINODONTIDÆ. Hapzocaizus sexrasciaTus Peters. — N'Zérékoré. DO CICHLIDÆ. Hewicuromis rascraTus Peters. — Dixine. TrisarrA MeLANOPLEURA À. Duméril. — Kérouané, N'Zérékoré. GOBIIDÆ. à Ervorris nana Boulenger. — N'Zérékoré. - Perropuraazmus Koezreurert Pallas var. Parrcio Bloch Schneider. — Dixine. Le Marcusenius Gaillardi Pellegrin, voisin du M. Lhuysi Steindachner, - du Sénégal, est un petit Mormyridé que j'ai fait connaître ©? d’après des À spécimens rapportés de Bol, sur le lac Tchad, par le D’ Gaillard, attaché — à la mission Tilho. Les aflinités sont considérables entre la faune ichtyo- - logique du Tchad et celle du Niger, et il n'est pas étonnant de trouver . encore une espèce commune aux deux bassins. Le Barbus Spurrelli Boulenger est un petit Barbeau, voisin du B. ablabes - Bleeker, décrit il y a quelques années par M. Boulenger © d’après des spé- …. cimens de Sierra-Leone et de la Côte de l'Or. Son habitat s'étend maintenant . jusqu'au Haut-Niger. À L’Eleotris nana Boulenger ®, comme son nom l'indique, est une forme mi- … nuscule, qui d'après l’auteur qui l’a fait connaître atteindrait seulement 35 … à 36 millimètres. Un des exemplaires rapportés par M. Chabanaud me- - sure une taille un peu supérieure : 45 millimètres. Les types provenaient du Haul Nil. J'ai signalé la présence de l'Eleotris naine dans le Chari, + d'après des échantillons recueillis à Bangoran, par le regretté D' Decorse, — qui accompagnait la mission À. Chevalier. Le Poisson décrit de l'Ouellé … (Haut-Congo) par M. Boulenger !” sous le nom d'£. uellensis ne paraît pas …_séparable. Les matériaux rassemblés par M. Chabanaud montrent que … l'habitat de cette curieuse petite espèce comprend non seulement les bas- 1 sins du Nil, du Tchad et du Congo, mais encore l'Afrique occidentale. —. (1) Bull. Mus. Hist. nat., 1909, p. 212 et Les Poissons du bassin du Tchad, - 1914, p. 51, pl. I, fig. 2. =.) Pr. Zool. Soc., 1913; p. 51, pl. Il, fig. 1. G) Ann. Mag. Nat. Hist. (7), VUL, 1901, p. 446. (Rev. Zool. Afr., Il, 1913, p. 161. — 106 — CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES CHAMÆLEONS DE MADAGAScARr (Suite), par M. F. Axcez. : . æ me * loss clin méhaset boire Slt tion ao ie SE SEcTIoN II. | | Lobes occipitaux absents. Crête gulaire absente. Crète ventrale absente. Casque bas ou peu élevé. A. Écaillure hétérogène. a. Une double série de granulations sur la crête verté- brale. Trois bandes longitudinales blanches de chaque côté du tronc et une bande médio-ven- trale de même couleur. Crête pariétale distincte ; pas d’appendice rostral. Ch. Campani Grand. b. Trois appendices céphaliques cornés (1 rostral et 2 pré-orbitaires) chez le S', faibles ou seulement indiqués chez la ®. Crête pariétale forte, bifur- quée en avant. * Ch. Jackson Bilor. B. Ecaillure homogène. a. Une double série de granulations sur la crête ver- tébrale. Casque non relevé, dans le prolonge- ment du dos (fig. 7). Appendice rostral absent. Écaillure du corps et des membres très fine. Crête pariétale distincte, mais faible. Ch. Lambertoni ® nov. sp. … U) Voir p. 328. ( @) Voir description à la suite du tableau. — 07 — b. Appendice rostral absent, Museau pointu. Crêtes pariétale et latérale nulles. Un léger pli trans versal derrière l’occiput. G'avec casque assez relevé et arrondi postérieurement et une crête dorsale; © avec casque non relevé et sans crête dorsale. Une large bande blanche médio-ventrale, séparée en deux par une zone grise, se pour- suivant sur la partie antérieure de la queue. Ch. gastrotaenia Bler. a«. Appendice rostral dermique, simple, comprimé, plus ou moins flexible, présent dans les deux sexes. 1. Appendice court, arrondi à l'extrémité. c. Crête pariétale indistincte. Crête dorsale absente chez la ®, formée sur la partie antérieure du dos chez É S de tubercules mous, isolés, spini- formes.(fig. 8). Écaillure finement nes Ch. nasutus Dum. et Bibr. d. Crête pariétale distincte, mais faible. Crête dorsale absente chez la ©, formée sur la partie anté- rieure du dos chez le de quelques tubercules isolés, non spiniformes. Écaillure grossièrement granuleuse. Ch. fallax Mocqu. 2, Appendice rostral, long, pointu. e. Crêtes pariétale et latérale indistinctes (fig. 9). Appendice rostral plus court chez la ©. Ch. gallus Günth. £. Appendice rostral présent chez le S' seulement. 1. Appendice unique, osseux, simple à la base, bifide à l'extré- mité. f. Écaillure fine. Casque étroit, anguleux postérieu- rement. Tubereules de la crête dorsale assez irréguliers chez le G', absents chez la femelle. Appendice rostral long (fig. 10). Ch. furcifer Vaill. et Grand. g. Écaillure granuleuse. Casque bas, dans le prolon- gement du dos. Tubercules de la crête dorsale coniques, réguliers, comprimés. Deux taches blanches, visibles de chaque côté du corps sur — 108 — une ligne longitudinale claire. Deux lignes blanches sur la partie médio-ventrale de Ja gorge à l'anus, prolongées sur le tiers antérieur de la queue. Ch. Chauvini®) Methuen et Hewitt. 2. Appendice rostral double. Crête latérale entourant les bords postérieurs du casque qui est plat, large, arrondi postérieure- ment, peu élevé. h. Crête pariétale distincte, mais faible. Crête dorsale formée de quelques tubercules isolés sur la partie antérieure du dos. Appendices longs, osseux, comprimés, plus ou moins divergents à l’extré- mité, rapprochés à la base. Écailles du tronc très fines. Bande blanche médio-ventrale. Ch. minor Günth. i. Crête pariétale indistincte. Crête dorsale formée chez le G'de quelques tubercules isolés sur la nuque, absente ou faible chez la ©. Appendices comprimés , divergents, osseux, écartés à la base. Écailles du tronc assez grandes. Bande blanche médio-ventrale, se prolongeant sur la-face posté- rieure des cuisses et un peu sur la queue. Ch. Willsi Günth. ]. Crête pariétale indistincte. Crête dorsale bien dis- tincle sur le tiers antérieur du dos. Appendices longs, osseux, parallèles, comprimés (fig. 1 1 ). Écailles assez grandes. Pas de bande blanche médio-ventrale, mais une ligne claire de chaque côté du ventre. Ch. bifidus Brongn. U) Les auteurs de cette espèce émettent l'hypothèse que cette forme pourrait peut-être représenter Ch. furcifer jeune. Le Muséum a reçu un Chamæleon, envoyé de Tananarive par M. Lamberton, qui concorde en tous points avec la description et la figure de Ch. Chauvini. L'examen de cet individu qui, à l'excep- tion de son léger processus rostrel, présente les caractères de Ch. gastrotænia, me porte à croire qu'il ne s’agit pas de Ch. furcifer jeune. Ne serait-ce pas sim- plement une anomalie ou une variété de Ch. gastrotænia ? L'examen ultérieur de matériaux plus nombreux permettra sans doute de répondre à ces deux hypo- thèses différentes. ; L É J A L LA Sgcrion II. Fig. 7. — Tête de Chamæleon Lambertoni, nov. sp., montrant la forme du … casque et du museau, les crêtes pariétale et latérale. ‘ “ ” Fute Fig. 8. — Tête de Chamæleon nasutus Dum. Bibr. g avec son appendice _rostral simple, court, arrondi, flexible et les tubercules mous, isolés, spiniformes de la partie antérieure du dos. Fig. 9. — Tête de Chamæleon gallus Günth. & avec son appendice rostral simple, long, pointu, flexible. Fig. 10. — Tête de Chamæleon furcifer. Vaillant et Grand. g‘ avec son appen- dice rostral simple, long, bifide à l'extrémité et son casque anguleux postérieu- rement. . Fig. 11. — Tête de Chamæleon bifidus Brongn. & avec ses deux appendices longs, osseux, parallèles, comprimés. Section II. : Fig. 12. — Tête de Chameæleon brevicornis Günth. Type à lobes occipitaux très développés, formant capuchon (encoche séparant les lobes à leur partie supé- rieure); scutelles agrandies sur les lobes. Fig. 13.— Tête de Chameæleon Parson Cuv. Type à lobes occipitaux peu déve- loppés, latéraux (un simple pli de la peau derrière les tempes); casque tronqué postérieurement. Scutelles différenciées de la région vertébrale. Muséum. — xxvi1. 38 — 10 — SECTION JL. Lobes occipitaux présents. A. Lobes très développés formant capuchon sur la nuque ct les côtés du cou. 1. Les deux lobes léoèrement en contact à leur partie supérieure, derrière le sommet du casque, séparés ensuite par une en- coche. Scutelles couvrant les lobes occipitaux beaucoup plus grandes que celles du dessus de la tête (fig. 12). Crêle latérale entourant tout le casque qui est peu élevé et anguleux postérieurement. d'avec un appendice rostral plus ou moins long, osseux, foriné par l'union des 2 «canthus ros- tralis». Écaillure hétérogène sur les côtés du corps etles membres. Des tube agrandis sous le milieu de la gorge et du ventre, chez l'adulte. Ch. brevicornis Günth. Émilie Vs: RS bois dtéte tit dit Ti. dt. Dé 2. Les deux lobes complètement réunis, ne formant qu’une seule pièce. Pas de crête gulaire ni ventrale. a. Casque présentant postérieurement une longue et étroite pointe osseuse. Une très légère encoche sur le bord pos- lérieur et supérieur du capuchon. b. Scutelles des lobes occipitaux sensiblement égales à celles du dessus de la tête. Savec deux appen- dices osseux, comprimés latéralement, large- ment séparés, divergents. Museau long, aplati. Écaillure peu distinctement hétérogène. Ch. cucullatus Gray. B. Casque sans pointe osseuse en arrière. Pas d’encoche sur le bord supérieur et postérieur du capuchon. c. Sculelles des lobes occipitaux égales ou plus petites que celles du dessus de la tête. avec un appen- dice rostral i impair, plus ou moins long, osseux. Écaillure peu distinctement hétérogène. Ch. Gt Günth. d. Scutelles couvrant les lobes occipitaux plus petites que celles du dessus de la tête. Dans les deux sexes, un appendice rostral impair, non osseux, ét Les + ARR QE Er Er RES — A1 — flexible. Ecaillure peu distinctement hétéro- gène. avec une crête dorsale de tubercules mous , distants les uns des autres. Ch. Bœtigerti Blgr. B. Lobes occipitaux peu développés, latéraux (formés par un simple pli de la peau en arrière des tempes | voir fig. 13 ]), non en contact à leur partie supérieure. Casque large, postérieurement tronqué ou arrondi, jamais pointu. Scutelles longeant la ligne vertébrale de chaque côté, plus grandes et d’un dessin différent de celles qui garnissent les côtés du corps. Pas de crête gulaire ni ventrale. 1. Côtés du corps couverts de fines granulations mélangées avec des tubercules distinctement agrandis et aplatis. Lobes se levant bien sous la pression du doigt. a. Surface post-orbitaire supérieure, plane. Museau du d'avec deux grands appendices, osseux, comprimés latéralement, divergents, dirigés vers le haut. Ch. Oshaughnessyi Günth. 2. Côtés du corps avec écaillure homogène. b. Pas de tubercules agrandis, parmi les autres, sur les membres. Lobes bien distincts au toucher. Sur- face post-orbitaire supérieure plane. Museau du d'avec deux grands appendices osseux, com primés latéralement, divergents, dirigés vers le haut. Casque peu élevé (lig. 13). Ch. Parsoni Cuv. c. Des tubercules agrandis, parmi les autres, principa- lement sur les membres antérieurs. Lobes se relevant peu sous la pression du doigt. Surface post-orbitaire supérieure présen- tant un renflement de chaque côté de la crête pariétale, qui est très légère. Museau du Gavec deux appendices osseux, globuleux, débor- dant peu la lèvre supérieure. Ch. globifer Günth. Chamæleon Lambertoni, nov. sp. Appendice rostral et lobes occipitaux, absents. Casque non relevé, arrondi postérieurement, presque dans le prolongement du dos. La dis- 38. — 112 — tance entre la commissure de la bouche et la partie postérieure du casque égale la longueur entre cette commissure et la narine. Crête latérale du casque, légèrement distincte tout autour de celui-ci. Crête pariétale basse, peu distincle, formée par une dizaine de granules arrondis, mais non plus grands que les scutelles voisines. Écaïlles couvrant le dessus de la tête, plates, irrégulières en grandeur. Museau un peu moins long qu’un diamètre orbitaire, sa longueur égale la largeur du casque entre les deux yeux. Les deux æcanthus rostralis», assez tranchants, se perdent en avant sur la marge labiale, sans se rejoindre. Écaillure homogène, très fine, sur le corps et les membres (environ 70 granules peuvent être comptés dans le milieu d’un des côtés, entre le dos et le ventre. Sur la ligne verté- brale une double série de granules non différenciés des granules envi- ronnants. Pas de crête gulaire ni ventrale. Pas de processus au tarse. Queue plus courte que tête et corps ensemble. Une bande blanche du menton à l'anus, légèrement prolongée sous la queue. Un exemplaire. Longueur totale : 108 millimètres. Queue : 50 millimètres. Madagascar (Tananarive). Donateur : Lamberton. Type. Collect. Mus. n° 1921-2609. : Par suite de la disposition des granulations en double série sur la crête dorsale, cette forme se rapproche de Ch. lateralis Gray et Ch. Campam Grand. Elle se sépare de la première, principalement par l’absence de la crête gulaire et de la seconde par son écaillure homogène et son système de coloration diflérent. .: re dote sad méisisimmtemadisianéitété RS — DESCRIPTIONS DE DEUX GENRES NOUVEAUX DE MELASIDÆ (Cor..) DE LA Cozzecrion pu Mus£um D'HisToiREe NATURELLE DE Paris, PAR M. E. FLeurraux. SOUS-FAMILLE : EueneminÆæ, Baryus nov.gen. Dédié à la mémoire de Bar, entomologiste, «Mont pour LA France». Corps oblong, cylindrique. Tête convexe. Epistome grand, rétréci à la base. Antennes courtes, moniliformes; à 3° article insensiblement plus long que le 2° et que le 4°. Pronotum plus long que large, parallèle, arrondi tout à fait en avant. Écusson quadrangulaire. Élytr es arrondis au sommet, subitement roulés en dessous et subcomprimés à l'extrémité à la façon des F'arsus. Prosternum large, n’affleurant pas le niveau du pronotum en avant. Saillie longue et eflilée. Sutures prosternales obliques, dirigées au-dessous de l'angle antérieur du prosternum. Propleures triangulaires, peu étendus; bord inférieur aussi long que l'interne. Sillons antennaires étroits et profonds, rebordés en dedans. Épisternes élargis en arrière, nuls en avant. Épipleures des élytres nettement limités, rétrécis en arrière. Hanches postérieures plus larges en dehors qu’en dedans. Dernier arceau ventral largement arrondi. Tarses filiformes, à 4° article normal. Voisin de Mesogenus et de Stethon. En diffère par l'épistome plus long ; les élytres roulés et comprimés au sommet; les hanches postérieures élargies en dehors; le dernier arceau ventral arrondi. Les articles des antennes sont plus courts que chez Mesogenus. Les épisternes sont nuls en avant, alors que chez Stethon ils sont entiers et parallèles. B. meridionalis nov. Sp. Long. : 5 millimètres. Entièrement d’un brun rougeâtre. Pubescence jaune peu apparente, presque nulle. Tête rugueusement ponctuée, sub- sillonnée au milieu. Épistome aussi large À la base que l'espace compris entre le fond de son échancrure et l'œil. Pronotum rugueusement ponctué, — A1 — faiblement sillonné au milieu, marqué de deux impressions puncti- formes de chaque côté vers la moitié. Élytres rugueux, finement striés. Dessous à ponctuation moins serrée, non rugueuse, plus fine sur l’ab- domen. Pattes plus claires. RéPuBLIQUE ARGENTINE, province de Santiago del Estero: bords du Rio Salado, environs d’Icano (E.-R. Wacxer, 1909). Un exemplaire. SOUS-FAMILLE : Melasinæ. Aubaïilius nov. gen. Dédié à la mémoire d’Ausarz, enfomologiste, «Mort pour LA FRANCE ». Corps oblong, convexe. Tête convexe. Epistome rétréci à la base, dépri- mé, un peu infléchi horizontalement, mais continuant à peu près la courbure du front. Antennes robustes, dépassant peu la base du prothorax : 1 article épais, environ aussi long que les quatre suivants réunis; 2° très court; 3° un peu plus long; 4° à 8° courts comme le 2°; 9° à 11° très longs, le 9° aussi long que les 5 à 8° ensemble, 10° et 11° à peine plus courts. Pronotum légèrement moins long que large à la base, rétréci en avant, sinué sur les côtés; angles Re divergents, Écusson qua- drangulaire. Élytres rétrécis au sommet, striés. Prosternum rétréci en arrière, saillie prosternale courte et aiguë. Propleures triangulaires. Épi- sternes parallèles à peu près aussi larges que les éisiane des élytres. Hanches postérieures élargies en dedans. Dernier arceau ventral arrondi. Pattes assez robustes ; tarses minces, à 4° article normal. Présente l'aspect d’un Oisocerus : Taille petite; épistome moins hori- zontal et moins profondément déprimé; antennes non flabellées; saillie prosternale courte et pointue; hanches postérieures plus brusquement élargies en dedans. Par ses antennes à trois derniers articles beaucoup plus longs que les autres, ce genre est à rapprocher de Euryptychus. A. Decorsei nov. sp. Long. : 6 millimètres. Entièrement d’un brun clair rougeâtre. Pubes- cence jaune. Tête à ponctuation serrée et rugueuse. Pronotum rugueux , marqué de deux fossettes légères au milieu. Élytres rugueux et striés. Dessous ponctué, plus fortement sur le propectus que sur le métasternum et l'abdomen. Coco, Brazzaville, Mission Chari-Tchad (D° J. Decorse, juillet 1904 ). Un exemplaire. tnt aus né. den tttte à 4 dé. nat Lil à Li. ts she 4 dns be. 1 1 sion eménet. 4 he ts à SU ons à SE de Sd RL D — ND — COLÉOPTÈRES NOUVEAUX DE LA FAMILLE DES HYLOPHILIDES, 3 par M. Maurice Prec. Fokiophilus nov. gen. Collo nullo, oculis valde emarginatis ; antennis infra oculis insertis, graci- bus, articulis pro majore parte globulosis, articulo 3° mediocre et simplice ; pedibus gracilibus. Ce genre des Hylophilides est très caractérisé par la structure de ses antennes (ces organes rappellent un peu celles du genre Dasycerus Brogn.) avec le 2° article globuleux et épaissi, le 3° médiocre et simple, les suivants minces à la base et épaissis globuleusement à l'extrémité, ciliés, dernier à peine plus épais que le précédent : elles sont insérées en devant et un peu en dedans des yeux qui sont très échancrés et transversaux ; la tête est très accolée au prothorax, celui-ci est subtransversal, les pattes sont grèles. Lé Tokiophilus applicatus nov. sp. Oblongus, antice attenuatus, nitidus, griseo pubescens, testaceus, oculis, antenms pro parte mpris, infra corpore pro parle piceo; elytris ad medium et apice nigro fasciahs ; capite fortiter et dense punctato ; thorace punctato-gra- nulato, postice arcualo-impresso ; elytris antice ad saturam distincte impressis, Jortiter punctatis. Long. : 2 millimètres environ. Japon : Environs de Tokio, 1906 (J. Harmand). Hylophilus tamatavensis nov. sp. Oblongus, nitidus, griseo pubescens, rufus, elytris pallidioribus, antennis ad medium piceis. Oblong, brillant, orné d’une pubestence grise écartée, soulevée, roux avec les élytres de coloration plus claire, antennes foncées sur les trois — 16 — avant-derniers articles. Tête grosse, à peine plus large que le prothorax, à forte ponctuation, yeux grands, un peu rapprochés en avant et assez dis- tants du bord postérieur de la tête; antennes longues, assez épaisses, dernier article court, tronqué obliquement au sommet; prothorax subcarré, à angles antérieurs arrondis, fortement et assez densément ponctué; élytres | assez courts el larges, fortement impressionnés antérieurement , à ponclua- tion écartée, plus forte en avant; pattes simples et grêles, cuisses postérieures un peu épaissies. Long. : 3 millimètres. Madagascar : Tamatave, 1904 (Ch. Alluaud). Peut se placer près de A. grandipes Pic, forme plus robuste, antennes de coloration différente, pattes postérieures un peu épaissies. Hylophilus simplex nov. sp. Oblongus, pruinosus, testaceus, antennis pedibusque testaceis. Oblong, revêtu d’une pubescence pruineuse, lestacé, membres com- pris. Tête plus large que le prothorax, tronquée postérieurement, yeux gris, assez gros, rapprochés du bord postérieur de la tête mais très éloignés entre eux; antennes courtes, épaissies à l'extrémité, dernier article court, tronqué au sommet; prothorax un peu plus long que large, rétréci en avant, faiblement impressionné à la base; élytres un peu plus larges que le prothorax, peu longs, subparallèles antérieurement, à faible dépression antérieure; pattes courtes et minces, postérieures peu plus fortes. . Long. : 2 millimètres environ. Madagascar : Forêt de la côte Est, 1901 (Ch. Alluaud). Peut se placer près de H. mauritiensis Pic, qui a les élytres ornés d’une macule apicale noire nette. Hylophilus superbus v. nov. trinotatus. Rufus, capite pro parte et thorace antice obscuris ; elytris testaceis, antice nigro maculatis, ad medium et postice nigro et undulato bifasciatis. Madagascar : Pays Androy Sud, 1900 (Ch. Aluaud) ". Variété caractérisée par la coloration spéciale des élytres. Hylophilus (Elonus) tovarensis nov. sp. Oblongus, fere opacus, piceus ; antennis pedibusque pro parte rufis ; elytris: ad humeros et apice rufo notats. G) Figure aussi dans la collection Pic. Frs — 17 — Oblong, presque opaque, courtement pubescent de gris, noir de poix avec les antennes et partie des pattes rousses, élytres marqués de roux aux épaules et vers l'extrémité. Tête courte, derrière les yeux un peu rétrécie puis subtronquée-échancrée, yeux grands, rapprochés en avant et un peu éloignés du bord postérieur de la tête; antennes testacées, assez robustes, longues, à dernier article très long, cylindrique, subacuminé au sommet; prothorax subearré; élytres larges et courts, fortement impressionnés longi- tudinalement sur le disque, noir de poix, mais maculés de roux aux épaules et à la suture vers l’extrémité; pattes rousses avec les cuisses et tibias postérieurs en partie foncés, tous les tibias arqués, les quatre cuisses antérieures minces et les postérieures épaissies. Long. : 3 millim. 5. Vénézuéla : Colonie Tovar, 1888 (E. Simon). Voisin de À. forticornis Chp. , en diffère par les tibias intermédiaires non coudés, mais simplement arqués, le prothorax plus court, la coloration différente des élytres. Hylophilus laticeps v. nov. brunescentipennis. Modérément large, roux-brunâtre avec l’avant-corps noir, les pattes et antennes testacées. Tête peu plus large que le prothorax, qui est subcarré ; élytres pas très larges et relativement longs, impressionnés derrière l’écusson. 4 Long. : 2 millimètres. Bolivie : Cochabambo, 1917 (P. Germain). Diffère de H. laticeps Champ., qui ne m'est connu que par la descrip- tion, au moins par la coloration plus claire des élytres. Hylophilus Harmandi nov. sp. Elongatus, parum nitidus, priseo pubescens, nigro-piceus, antennis pedi- busque pro parte testaces. Allongé, peu brillant, revêtu d'une pubescence grise peu serrée et soulevée, noir de poix avec les membres en partie testacés. Tête un peu plus large que le prothorax’, tronquée postérieurement, à ponctuation pas très forte, rapprochée, yeux grands, assez éloignés entre eux et ne tou- chant pas le bord postérieur de la tête; antennes testacées, pas très longues. grêles, à 2° arlicle peu épais, un peu plus court que 3°, celui-ci et suivants allongés et à peu près égaux, dernier peu épais, subtronqué en oblique au sommet; prothorax petit, carré, ponctué comme la tête, à — 18 — angles antérieurs arrondis et postérieurs un peu saillants; élytres bien plus larges que le prothorax et longs, subparallèles en avant, fortement déprimés en avant, à ponctuation plus ou moins forte et rapprochée ; pattes grêles, les postérieures seulement un peu plus fortes, foncées avec les quatre cuisses antérieures et partie des tarses testacées. Long. : 3 millim. 5. Indes : Dardjeeling.. Sans doute voisin de H. himalaicus Chp., coloration différente et forme probablement plus allongée. Hylophilus Bonhouri nov. sp. Oblongus, nitidus , griseo pubescens , castaneus ; elytris apice testacers ; capite nioro, membris lestaceis, pedibus mgro annulatis. Oblong, brillant, orné d'une pubescence grise soulevée, châtain avec la tête foncée, le sommet des élytres, les antennes, palpes et pattes testacées, ces dernières étant annelées de noir sur les tibias, avec les cuisses poslé- rieures un peu rembrunies au sommet. Tête grosse, plus large que le prothorax, tronquée en arrière, yeux très grands, rapprochés en avant et touchant presque le bord postérieur de fa tête; antennes longues, pas très fortes, dernier article un peu épaissi et tronqué obliquement au sommet; prothorax subcarré, plus étroit que la tête, à angles antérieurs arrondis, à ponctuation forte et peu écartée; élytres bien plus larges que le pro- thorax, assez longs, subparallèles en avant, atténués postérieurement, assez fortement et peu densément ponctués, à dépression antérieure moyenne; cuisses antérieures longues et courbées, tibias un peu arqués, tibias intermédiaires un peu courbés à Ja base, cuisses postérieures épaissies et tibias un peu épaissis. Long. : 3 millimètres. Congo, 1919 (Lefèvre, in coll. Bonhoure). Voisin de 17. cephalotes Pic, coloration plus foncée, antennes entièrement testacées, pattes de structure différente. CT I ON Ve) MA : — — 119 — Descriprions De LÉpipoPprères Nouveaux De Manacascar, par M. Kn. Le Cerr. & RHOPALOCÈRES. Fan. PIERIDÆ. Pinacopteryx Lambertoni nov. sp. d'. — Aïles blanches, les supérieures avec la base sablée de noirâtre, ce semis plus dense et plus foncé couvrant la côte jusqu’à une tache apicale de même couleur, étroite, coupée très obliquement et finissant en ligne mince à l'extrémité de la nervure 4. Base des inférieures étroitement sau- poudrée de noirâtre. Dessous des deux paires uniformément blanc avec quelques écailles noires sur l'angle des discocellulaires et la base de la côte des ailes inférieures mêlée d’un petit nombre d’écailles jaune orange. Tête couverte d’écailles et de poils noirs et blancs; yeux bordés de blanc postérieurement; antennes noires, parsemées de rares écailles blanches en dessus, massue concolore à sommet seulement un peu plus clair et bor- _dée extérieurement en dessous d’une ligne d’écailles blanches. Palpes plus courts que chez les autres espèces du genre, blancs avec deux lignes longitudinales noires. Thorax noir en dessus, couvert de poils blancs, blanc uniforme en dessous. Abdomen gris noirâtre de la base au sommet en dessus, blanc latéralement et en dessous. Pattes blanches à tibias et tarsse longés par deux fines lignes noires. Envergure : 4o millimètres. Type : 1 ©, (?) Manomainty, Madagascar, ex E. Lamberton (1920), Coll. Muséum de Paris. Cette espèce se place près de Pinacopteryx narena Sm. dont elle dif- fère par la réduction du noir à la base et à l’apex des ailes supérieures, l'absence de jaune et de tache submarginale sur l'intervalle 3 en dessous des mêmes ailes, le dessous des inférieures semblable au dessus et dé- . pourvu de taches submarginales brun gris. — 1920 — HÉTÉROCÈRES. Fan. SYNTOMIDÆ. Thyrosticta angustipennis nov. sp. ®. — Tête jaune avec les côtés du vertex et le dessus du front noirs ; palpes jaunes à la base (2° et 3° articles brisés); antennes noires (en partie brisées); collier jaune, taché de noir au milieu du bord distal. Thorax noir largement taché de jaune en dessus; jaune en dessous avec une tache latéro- pectorale médiane noire, ptérygodes jaunes à sommet noir. Abdomen jaune d’ocre, pourvu d’une large tache triangulaire noire sur le premier tergite et d'une rangée médiane de taches noires, augmentant de grosseur du deuxième au sixième tergites; septième noir. Pattes entièrement jaunes. Aïles supérieures noires avec une tache ovalaire jaune, obliquement allon- gée de la nervure 1 à la côte, et quatre taches semi-hyalines : une, carrée, sous l’extrémilé de la cellule; une antéapicale, piriforme, coupée par les nervures 6 et 7; une discale, assez large, en ovale un peu étranglé, cou- pée par la nervure 4; la quatrième, grande, irrégulière, vaguement tra- pézoïdale, étendue au voisinage du bord dorsal et faiblement jaunâtre. Dessous semblable, avec toute la base et la quatrième tache lavées de jaune. Aïles inférieures courtes et étroites, d’un jaune plus vif à la base qu’à la côte et sur le disque, bordées d’une bande noire irrégulière, assez étroite, étranglée entre les nervures 3 et 5 et ne dépassant pas l'extrémité de 1°. Dessous semblable. Envergure : 27 millimètres. Type : 1 ®, Fianarantsoa, Madagascar, ex. E. Lamberton (1920), Coll. Muséum de Paris. Espèce appartenant à la section II du genre (Hampson, Catal. of Lepid. , Phal. I, p. 130, 1898) et voisine de Thyrosticta agatha Obt. près de laquelle elle se place. Thyrosticta melancholica nov. sp. ®. — Tête noire; genæ marquées de deux petits points blancs, à la base et au sommet; antennes, palpes, thorax et pattes noirs; abdomen noir, pourvu d’une rangée pleurale de taches blanches, décroissant de grosseur de la base au sixième segment. Ailes supérieures noires, à 4 taches blanches : une, petite, plus haute que large, au delà du milieu de la cel- lule; une antéapicale, arrondie entre les nervures 6-7; une discale, grande, cie di ti NC 27 Mie: «ét int, > nu MS 47 PUR TS ESS ONE ORNE RP PTT sc ti. Mal su à atom te Ds ne dé dé Sn). À LE nr L | — 121 — en trapèze arrondi entre les nervures 3 et 5; la dernière, punctiforme, entre la nervure 1 et la cellule, juste au-dessus de l’origine de 2. Dessous semblable. Ailes inférieures noires, avec une tache blanche, arrondie, entre le mi- lieu du bord interne et la cellule, et une seconde très petite, punctiforme, diffuse en dessus, plus marquée en dessous, entre les nervures 5-7. Franges des deux paires concolores. Envergure ; 22 millimètres. Type : 1 ©, Fianarantsoa, Madagascar, ex. KE. Lamberton (1920 ), Coll. Muséum de Paris. Très proche de Thyrosticta mærens Obt., des Antakares, mais plus petite, _ plus noire, à taches blanches moins nombreuses et moins grandes sur les ailes et le corps. Fam. ARCTIADÆ. Issoropus nigrodorsalis nov. sp. ® — Téte rouge écarlate; palpes concolores à troisième article noir ;: antennes noires. Thorax rouge écarlate. Abdomen noir bleu en dessus, de . la base au sixième tergite; dernier tergite, côtés du premier, pleuræ et ventre rouge écarlate. Pattes noir bleu avec les hanches rouge écarlate. Ailes supérieures jaune orange, à base et marge de la côte lavées de rouge écarlate ct traversées par deux larges bandes noir verdàtre luisant : une médiane, à bords parallèles, occupant le tiers médian de l’aile ; une terminale de même largeur mais coupée obliquement et excavée entre les nervures 1 et A. Ces bandes sont reliées à la côte et au bord dorsal par un fin trait noir; la bande jaune qu’elles enserrent est moins large que la moitié de la bande noire médiane; un point noir est placé, à la base, sur la racine de la nervure radiale. Ailes inférieures jaune orange, bordées d’une bande noir mat, égale au tiers de leur largeur. Dessous semblable au dessus mais avec les bandes noires des deux paires un peu plus étroites, sans rouge et sans point noir à la base des supérieures qui sont en outre dépourvues de reflet verdâtre. Franges concolores. Envergure : 37 millimètres. Type : 1 ®, Fianarantsoa, Madagascar, ex. E. Lamberton (1920), Goll. Muséum de Paris. | Se distingue d’Issoropus tricolor Bür., type et seule espèce du genre, décrite également de Fianarantsoa, par le reflet vert des parties noires, la bande médiane beaucoup plus large, la bande jaune discale moins large que la moitié de la précédente, et l'abdomen noir en dessus. — 122 — Fam. LYMANTRIADÆ. Dasychira chelonia nov. sp. SG — Tête noire mêlée de poils jaune orangé en avant, principalement sur les côtés du front et sous la base des antennes où ils dominent. Tho- rax noir en dessus, également parsemé de poils jaune orangé, plus abon- dants à l’extrémité des ptérygodes et sur les côtés du métathorax. Abdo- men jaune d'ocre à 3°, /°, 5°, 6° et 7° tergites bordés de noir à la base; 8° avec deux taches noires Es Dessous du corps Jaune orange terne, ou jaune d’ocre, excepté la partie antérieure du thorax et la base des hanches antérieures qui sont noires. Pattes noires en dessus, jaunes en dessous avec les éperons concolores et les tibias médians et postérieurs mélés de jaune en dessus. Ailes supérieures blanc crème à base noire, traversées de la côte au bord interne par une large fascie noire médiane, incurvée à son bord in- terne, très élargie et dilatée du côté externe, vers le disque, entre les ner- vures 3-5 et enserrant deux taches blanches : une, ovale, costale, au- dessus de l'extrémité de la cellule; une autre, grande, occupant l'angle 1 inférieur de la cellule, la base de Fintervalle des nervures 3-4 et descen- dant en pointe sur le pli, entre les nervures 1 et 2. Sur le disque s'étend, en outre, entre la bande précédente et la marge, une seconde bande for- mée de grosses taches noires réunies, commençant entre les nervures 3-4 ] et aboutissant au bord interne où elle s’élargit notablement. Dessous jaune orange lerne uni, avec un point noir submarginal entre les nervures 1-2, M une {ache noire allongée à la base de la côte, et un court trait de même couleur, très étroit, au point d’aboutissement de la bande médiane du dessus. Ailes inférieures entièrement jaune orange sur les deux faces. Franges des deux paires concolores, coupées de quelques poils noirs au- ArréS dessus de l'angle anal aux inférieures. | ® — Diffère du mâle par la réduction des lignes noires aux ailes supé- rieures où persistent seulement une mince ligne antémédiane courbe, un point noir entre la base des nervures 4-5, un autre avant l'angle anal au 4 bord interne, el un sur le disque entre les nervures 3-4. Le jaune domine sur les pattes et de plus la région antérieure du thorax et les plé esclag rygodes — sauf la pointe — sont blanc crème. Lt dr? Envergure : &', 74 millimètres ; ©, 83 millimètres. Types : 1 S', 1 ®, Madagascar, Coll. L. et J. de Joannis. Un second couple de cette espèce, à dessins noirs des ailes supérieures un peu plus réduits chez le , et plus développés chez la © , existe dans la Collection du Hill Museum, à Witley (ex Coll. E. Brabant). 4 Mit. Lane SET AMD En du hits M PS US LS nt NS D — 193 — Lymantria Joannisi nov. sp. S — Tête et thorax gris roussàlre; côtés du front noirs; base des antennes gris Jaunâtre ; palpes de cette couleur avec la face externe noire ; antennes à lige roussâtre et pectination brun noir. Abdomen jaune rous- sâtre, lavé de rose à la base et longé en dessous d’une fine ligne médiane noire. Dessous du corps jaune roussâtre, lavé de rose sur les côtés du tho- rax el sur le premier sternite: pleuræ tachetées de noir. Plaque jugulaire rose; hanches antérieures noires: tibias et premier article des tarses des …— pattes antérieures gris roussâtre plus ou moins mêlés de noir en dessus; dessous des libias, du premier article des tarses et les trois suivants en entier, noirs; cinquième article jaune roussätre; tibias médians jaune roussâtre en dessus, mélés de noir en dessous; premier article des tarses concolore, à dessous noir; tibias postérieurs jaune roussàtre avec une ligne noire externe, coupée de roussâtre entre les deux paires d'éperons ; deuxième, troisième et quatrième articles des tarses de ces pattes et des précédentes noirs , le cinquième jaune roussätre. Ailes supérieures gris roussätre, un peu variées de blanchätre sur le disque et à la marge, traversées par des lignes brunâtre pâle peu indi- quées, très festonnées, formant des pointes sur les nervures, plus nettes vers la côte et au bord interne, où l’on distingue des traces assez nettes d'extra basilaire, antémédiane, et coudée; la subterminale est représentée par une série d’ares noirs disposés en ligne très sinueuse dans les inter- valles des nervures, et dont les mieux marqués sont les 2 antéapicaux et les 2 inscrits entre le pli et la nervure 5. Une série de 10 points noirs mar- ginaux placés entre les plis et les nervures s'étend de l'angle dorsal à l’apex. Dessous jaune roussâtre lavé de rose dans la cellule et sur le disque avec 5 points noirs à la côte, des points marginaux plus petits qu’en dessus, un arc discocellulaire noir et deux arcs subterminaux de même couleur entre les nervures 5-7. Ailes inférieures légèrement prolongées au bord externe entre les ner- vures 2-4, rose incarnat vif sur la base et l’espace abdominal, noirâtre sur tout l’espace médian, vers l’apex, et au-dessus de l'angle anal; sur cette leinte noirâtre les nervures s'inscrivent en gris rosé; cette couleur couvre la côte et descend sur le disque jusqu’à la nervure 6. Bord externe étroi- tement gris roussâtre coupé par des prolongements diffus de l'aire noi- ratre, excepté entre les nervures 2-4, et marqué, comme aux supérieures , d’une série internervurale de traits et de points noirs. Dessous gris rous- sâtre, lavé de rose avec un point discocellulaire noir, une ligne maculaire d’arcs noirs antéterminaux et des points noirs marginaux plus petits qu’en dessus. Franges des deux paires concolores. Envergure : 55 millimètres. Type : : S', Madagascar, Coll. L. et J. de Joannis. CG) mes SUR UN DECAPODE MACROURE DES MERS INDO-PACIFIQUES (HymenocerA ELEGANS Hezrer), PAR M. Cu. GRaAvier. En 1919, M. le Lieutenant R. Decary a fait parvenir au Laboratoire de Zoologie (Vers et Crustacés) une belle collection d'animaux qu'il avait recueillis dans la baie de Diepo-Suarez et dans les terres avoisinantes, à Madagascar ©). Doué d’un ardent tempérament de naturaliste, M. R. Decary, devenu administrateur colonial, continue ses recherches durant les loisirs que lui laissent ses fonctions et 1l a adressé récemment, au même Labora- toire, tout un lot d'espèces HN te provenant des récifs de la côte orientale de Madagascar. Parmi les Crustacés des récifs, aux teintes si riches et si variées , que nous a envoyés M. R. Decary, 1l est un Décapode macroure qui mérite une men- tion toute spéciale à cause de sa remarquable coloration et de ses singuliers caractères morphologiques : c’est l'Hymenocera elegans Heller; un seul exemplaire, une femelle, de celte espèce a été trouvé à Mananara, à l’entrée de la baie d’Antongil. C’est un animal qui, jusqu'ici, paraît très rare. J'ai eu la bonne fortune, en 1904, d'en rapporter un spécimen de la Côte française des Somalis (Djibouti, Récif des Messageries), où il vivait sur un Madréporaire , l'Hydno- phorella contignatio (Forskal). J'ai encore tout frais dans l'esprit le sou- venir des circonstances dans lesquelles j'ai recueilli ce Crustacé, que j'avais aperçu immédiatement de l'embarcation où je me trouvais. Le temps élait, ce jour là (17 mars 1904), absolument calme; il n’y avait pas une ride à la surface de la mer, et l’eau avait cette transparence cristalline toute spé- ciale aux endroits où prospèrent les Coraux des récifs. Voici les notes de couleur que je pris sur l'animal vivant : «Coloralion éclatante. Sur les antennules, taches ocre jaune, avec zé- brures plus foncées ; sur les parties blanches, ponctuations ocre. Maxilli- pèdes : article basilaire, aire centrale claire entourée par une zone plus sombre, bleue; 2° article, ponctuations couleur saumon, en avant, taches oculiformes saumon à portion centrale blanche ; 3° article, taches saumon. Deuxième paire de pattes thoraciques : fond saumon clair avec taches plus sombres, à réserve centrale blanche, à bordure bleu foncé. Autres appen- 4) CF Bull. Mus., 1920, p. 376-383, p. 4165-47. PO JEU SEPT Le — 125 — _dices thoraciques : alternativement zones bleues (indigo) et zones blanches. - Céphalothorax et abdomen : sur le fond blanc, taches ocre brun foncé, avec - un liseré bleu foncé fondu vers le centre de la tache. Taches bleues sur le telson. » … Et Heïler, dans sa description de l'Hymenocera elegans, dit, d'après les . indications fournies par le collecteur, Frauenfeld, que le corps est d’un . blanc grisdtre, avec des taches d’un gris sale ! 1), L’exemplaire que j'ai rapporté de la côte des Somalis, une femelle ovi- père, a été examiné et déterminé par G. Nobili ©; je ne l'ai pas retrouvé . dans les collections du Muséum. Gelui que nous a envoyé M. R. Decary, et qui est écalement une femelle chargée d'œufs, vient donc à nouveau com- bler une lacune dans nos collections de Crustacés. Le Décapode en ques- . lion, dont le genre constitue à lui seul une famille distincte (H ynenoce- _ridae), mériterait d’être l’objet d’une monographie ou, tout au moins, … d’une étude plus approfondie que celles qui ont été faites jusqu'ici. Le …— genre Hymenocera ne compte actuellement que trois espèces : Hymenocera - Latreillei (Guérin), des Seychelles, Hymenocera picta Dana, trouvé à Raraka (iles Paumotu) et Hymenocera elegans Heller, de la mer Rouge, qui est peut- —…. étre à identifier à l’Hymenocera Latreillei Guérin ©. | Avec ses vastes expansions membraneuses aux antenuules, à la première … paire de pattes ambulatoires et surtout aux pattes-mâchoires externes, lHymenocera elegans est certainement lun des Macroures les plus étranges que l’on connaisse. On ne sait rien de sa biologie. Je ne l'ai vu qu'à G) «Die Kürpertarbe ist graulichweiss, im Leben, nach der Angabe Frauen- … feld's, durchsichtig, schmutzigorau pgefleckt.» (C. Hezzer, Beitrage zur Crusta- —… ceenfauna des Rothenmeeres, Sitzungsber. Akad. Wissensch., Wien, Bd XLIV, 1878, p. 264, Taf III, fig. 9-14.) @) G. Nos, Faune pndlopique de la mer Rouge, Décapodes et Stomato- _ podes (Ann. Soc. natur., Zool., 9° sér., t. IV, p. 69). G) Récemment, R. Bass a décet sous le nom de Hymenocera ? ceratophthalma une nouvelle espèce de Crustacé provenant de Satsuma, au Japon (Diagnosen — neuer ostasiatischer Macruren, Zool. Anzeiger, Bd. 2, 1913, p. 236). Il —… était difficile de se représenter exactement l'animal dont il s'agit d’après la dia- …— jnose préliminaire, sans figures, donnée par le zoologiste allemand. Néanmoins, … certains caractères du Crustacé japonais (extension de la crête rostrale jusqu'au bord postérieur de la carapace, grande longueur et gracilité des pédoncules ocu- _ laires, prolongement en forme de corne au-dessus de l'œil, longueur de la pre- …. mière paire de péréiopodes, etc.) justifient la réserve de l'auteur allemand qui … n'avait rapporté qu'avec doute le Décapode en question au genre Hymenocera. R. Balls a, depuis, publié une étude plus développée, accompagnée de figures —… — que je n'ai pu me procurer — sur le Crustacé japonais qui, dans le mémoire — de J. G. de Man (Decapoda ot the Siboga Expedition, PartIV, 1920, p. 188), est classé dans le genre Phyllognata Borr. et devient, par suite, le P. cera- _tophthalma (Balls). Muséum. — xxvu. 29 — 126 — l'état de repos sur le Madréporaire où il se trouvait quand je l'ai recueilli. Avec des palettes aussi développées aux appendices signalés plus haut, il doit pouvoir nager au moins aussi facilement que les Crevettes de nos côtes. Son port rappelle, du reste, celui des Palémonidés ; sa forme est plus lourde, mais il paraît être bien mieux armé qu'eux pour la natation. En ce qui concerne les pattes abdominales, Heller se contente de dire qu’elles sont conformées normalement. G. Nobili fait observer avec raison, à ce sujet, que si la chose est vraie pour le mâle, il n’en est pas de même pour la femelle. Ces appendices n’ont pas encore été décrits en détail, ni figurés jusqu'ici; ils ont cependant des caractères bien particuliers. La partie basilaire du premier appendice abdominal se compose de deux ar- ticles bien développés : un premier article assez court sur lequel s'appuie, presque à angle droit, un second article relativement grêle, à section tri- Hymenocera elepans Heller. 1, Patte abdominale de la première paire. — 2, ‘Paille abdominale de la seconde paire. angulaire, et se dilatant un peu au voisinage de son insertion sur le pré- cédent. Le second article porte à son extrémité distale (fig. 1): 1° Un exopodite lamelleux, s’élargissant en spatule dans sa partie ter- minale et un peu plus long que l'article basilaire ; 2° Un endopodite en forme de fouet. Les arêtes de l’article basilaire distal , le sommet, les côtés de l’endopodite, tout le pourtour de l’exopodite sont garnis de longues soies ramifiées pennées. Dans le second appendice abdominal, les deux articles basilaires ont les mêmes caractères que dans le précédent. Ici, l’endopodite a, comme l'exopodite, la forme foliacée membraneuse (fig. 2). Sur le bord interne de l’endopodite, qui est plus large que l’exopodite, on voit se détacher, à une certaine distance de l'articulation, un fouet qui n’est que la partie terminale libre de l’endopodite resté soudé, sur la plus grande partie renmttont-2iderient. find of. pement ni gs cent. él a de die PF rmtls LÉ D Li. on à i< C — 127 — de sa longueur, à la membrane qui s’est développée sur son bord externe. Les bords de ces appendices sont garnis de soies comme ceux du 1° ap- pendice abdominal. La troisième paire d'appendices ressemble à la seconde et est au moins aussi développée; je ne retrouve pas, sur l’exemplaire examiné, la partie libre du fouet de l’endopodite. La quatrième paire est semblable aux deux précédentes, mais moins développée; le fouet de l'endopodite est bien net. La cinquième paire, de mêmes caractères que la précédente, est encore plus réduite ; les lames foliacées sont relativement plus étroites. Les grands appendices foliacés des quatre premières paires d’appen- dices abdominaux se recouvrent mutuellement de chaque côté et d’un côté à l’autre de l'animal. C’est surtout aux longues soies pennées du second article basilaire que s’attachent les œufs. Au niveau du cinquième segment abdominal, le corps se rétrécit fortement et se coude brusque- ment, de sorte que les insertions des appendices correspondants sont bien plus rapprochées que dans les segments précédents. D'autre part, les plèvres membraneuses sont très développées, particulièrement sur les second , troisième et quatrième segments abdominaux, sur le troisième surtout. H se constitue ainsi une cavité incubatrice presque aussi parfaite que celle qui est réalisée par les lames des segments thoraciques chez les Iso- podes. Iei, cette cavité est close, sur les côtés, par les plèvres; sur la face ventrale, par les lames foliacées des quatre premiers seoments abdominaux ; en arrière, par celles du cinquième segment. L’Hymenocera elegans est une forme indo-pacifique vivant dans les récifs de Coraux. Elle a été, en effet, signalée à Tor (Mer Rouge) par Heller, dans le Mozambique (île Matemmo) par Hilgendorf0), à l'ile Maurice par Ortmann ”, à Amboine par Ortmann(, à Ternate par de Man, à Djibouti par G. Nobili, et elle a été recueillie récemment à Mananara, sur la côte orientale de Madagascar, par M. R. Decary. (0) Hiseexnorr, Die von Hrn W. Peters in Moçambique gesammelten Crusta- ceen (Monatsber. der K. preuss. Akad. Wissensch., 1878, p. 828). @) A. Onrmans, Die Decapoden-Krebse des Strassburger Museums (Zool.Jahrb. , Abt. für Syst., V, 1890, p. 511). 6) A. Orrmann, Crustaceren (Z0ol. Forschungsreisen in Australien und dem malayischen Archipel (Denksch. medic.-naturwiss., Jena, 8° Band, 1894, D): @, J. G. ve Max, Die von H. P' W. Kükental im indischen Archipel gesam- melten Dekapoden und Stomatopoden (Abhandl. Senckenb. Gesellsch., pl. XXY, 1902, p. 822, pl. XXV, fig. 52-5aa). — The Decapoda of the Siboga. Expédition (Part IV), 1920, p. 191. 20 « LTHOBUE NoTE SUR DEUX CIRRIPÉDES DE LA CÔTE FRANÇAISE DES SoMALS, par M. Cu. GRAVIER. En 1904, un dragage à une vingtaine de mètres de profondeur, dans la baie de Tadjourah, près de Djibouti, m'a procuré deux fragments d'Antipathaires sur lesquels s'élaient fixés de nombreux Girripèdes du genre Dichelaspis; entre ceux-ci, on voit de petits groupes de Balanes que je rapporte, avec quelque réserve, au Balanus galeatus Darwin. Dichelaspis sociabilis nov. sp. Le capitulum est de forme allongée, étiré assez brusquement dans sa partie terminale; 11 ne dépasse guère » millim. 5 en longueur et 3 milli- mètres en largeur. Ses deux valves sont minces, translucides. Le pédon- cule presque cylindrique, à section circulaire, est, en général, plus court que le capitulum chez les adultes ; il présente, à sa surface, de très faibles sailllies disséminées irrégulièrement. Le segment occluseur du seutum (fig. 1) est plus long que le latéral, auquel il se soude dans sa partie basi- laire très rétrécie. Le segment latéral est profondément échancré sur le bord qui regarde la carène, ce qui donne au scutum une apparence ti- partite. Assez développé, le tergum a un large lobe carénal saïllant. La carène, étroite, s'articule à sa partie inférieure avec une pièce terminale un peu incurvée vers le haut (fig. 2), dont la région médiane s’élargit en arrière, où elle est échancrée. Très étendu, le bord libre des mandibules (fig. 3) a quatre dents dont les deux supérieures sont bien plus développées que les deux autres qui sont dédoublées. Les palpes labiaux sont en forme de languettes pourvues de longues et puissantes soies dans leur partie astérieure. Le bord libre de mâchoires (fig. 4) présente, en haut, deux fortes épines incurvées vers le bas, au-dessous desquelles on voit une profonde échancrure et un large lobe muni de grosses soies arquées el. d’un bouquet de soies plus courtes et plus fines. On observe une brisure daus le revêtement chitineux des appendices caudaux (fig. 5), ce qui leur donne une apparence biarticulée. En réalité, cette brisure est toute superficielle. Le sommet de l’appendice porte un — 129 — bouquet de très longues soies. En outre, une soie plus courte s’insère sur le bord externe du pseudo-article terminal. Darwin a signalé cette fausse seomentation chez le Dichelaspis pellucida Darwin. ZuwQ 1, Capitulum. — 2, Pièce terminale de la carène. — 3, Mandibule. — A, Mà- choire. — 5, Appendice caudal. La première paire de cirres est assez distante de la seconde. Les deux rames qui la constituent, beaucoup plus courtes que celles des autres paires, ont, l’antérieure, 6 articles, la postérieure, 7. L'article terminal de chaque rame porte, à l'extrémité distale, trois grosses épines sensiblement équidistantes. Au niveau de la séparation des articles, il existe une cou- ronne de longues soies grêles. Les rames de la seconde paire sont un peu plus longues et beaucoup plus fines que celles de la première; le dernier article de chacune d'elles est armé d’une grosse épine. Les soies, longues et ténues, sont disposées par bouquets, à plusieurs niveaux dans la hau- teur de l’article; en outre, il y a, sur le côté convexe, un petit faisceau de soïes inégales et moins grandes que les précédentes, à la séparation des — 130 — articles. Les paires suivantes de cirres sont beaucoup plus longues que la seconde et assez semblables à celle-ci. Très gros, le pénis s’efile br que ment dans sa partie terminale. Le Dichelaspis de Djibouti, qui me paraît nouveau et que je propose d'appeler D. sociabilis, ressemble beaucoup, extérieurement, au Dichelaspis Warwicki J. E. Gray, d'après la description de Darwin. Mais la pièce terminale de la carène n’a pas la forme d’un disque plat, comme chez l'espèce de Gray. Il y a, en outre, des différences entre les deux espèces, dans le pédoncule, dans la mâchoire et dans les cirres. D'autre part, le Dichelaspis de Djibouti a des similitudes avec le D. equina Lanchester® qui a une carène divisée nettement en deux parties et ce caractère a une grande constance, suivant N. Annandale®. Les pièces terminales des ca- rènes sont très dissemblables dans les deux espèces en question. Gomme le fait remarquer cet auteur [qui plus tard® a regardé D. Warwicki et D. equina comme synonymes], on ne peut considérer les Dichelaspis qui vivent dans la cavité branchiale des Crustacés Décapodes comme de véri- tables parasites). À ces Crustacés, dont le tergum peut ne pas être cal- cifié, M. Pilsbry(° réserve le nom de genre Octolasmis J. E. Gray. Balanus galeatus Darwin. La base calcaire concave de cette Balane est adaptée à la forme cylin- drique de l'axe d’Antipathaire qui lui sert de support. Le grand axe de cette base, non orienté en général, suivant l'axe du squelette, mais plus ou moins obliquement sur lui, ne mesure guère que À mullimètres en moyenne, le pelit axe, 3 millim. 5. L’apex du tergum, coupé carrément, repose sur celui de même forme du seutum (fig. 1 et 2). C’est là une forme très spéciale des plaques operculaires, que je ne vois réalisée que chez Ie FL. Fe Darwin. Le labre présente, de part et d’autre de l’échancrure médiane, 3 dents d'un côté, 2 de l’autre. Les mandibules ont 5 dents dont G) Ch. Darwin, À Monograph on the Sub-Class Cirripedia , 1851 , p. 120, pl. I, fig. 6-6 D. @) VW, F. Laxcnesrer, On the Crustacea collected during the «Skeat Expedi- tion» to the Malay Peninsula (Proc. Zool. Soc. London, 1902, vol. IF, p. 375, pl. XXXV, fig. 7-7 d). G) N. Anvaxpaze, Report on the Cirripedia (Ceylon Pearl Oyster Fisheries, 1906, suppl. Rep. n° XXXI, p. 139). &) N. Anvannaze, An Account of the Indian Cirripedia pedunculata, Part I, family Lepadidae (sensu stricto) [Mem. of the Ind. Museum, Vol. IT, 1909-10, p, 104]. 6) N. AnnanDaze, loc. cit., 1909-10, p. 110. (6) H. A. Prrserx, The Rte (Cirripedia) contained in the Collections of the U. S. Nat. Mus. (U. S. Nat. Mus. Bull. 60, 1907, p. 93). i | | — 31 — la taille va en décroissant de la partie antérieure à la partie postérieure, sans compter l'angle postérieur qui est lui-même échancré (fig. 3); sauf la 1° dent, toutes les autres sont dédoublées. Les mâchoires ont leur bord libre non échancré, armé de 9 épines inégalement développées (fig. 4). Des deux rames de la 1° paire de cirres, la postérieure est un peu plus …… longue que la moitié de l’antérieure. Celles de la 9° paire sont larges et | e on || n. y) 2 1, Seutum. — 2, Tergum, — 3, Mandibule. —" 4 ,"Mächoire. courtes. Celles de la 3° paire, plus grêles et plus longues, sont sensiblement égales. Les trois dernières paires sont beaucoup plus longues et plus fines que les précédentes et recourbées en crosse en avant. Le pénis est fort long et graduellement étiré à partir de la base. Je ne.rapporte qu'avec doute le Balanus sommairement décrit ci-dessus au Balanus galeatus (L.?) Darwin. Ce qui m'y décide, c’est la forme spé- ciale du scutum et du tergum. Ici le développement des Balanes a peut-être été contrarié par celui des Dichelaspis qui se pressent en foule sur le même support. Le B. galeatus à déjà été signalé dans le Pacifique et dans l'Atlantique. TR NT DR UT CR PNR Re ORNE — 132 — NOTES SUR LES ESPÈCES RANGÉES PAR LAMARGK DANS SON GENRE PETRICOLA, 1801, par M. En. Lamy. Le genre Petricola a élé créé par Lamarek en 1801 (Système Anim. s. vert., p. 121)et la première espèce qu'il v citait, et qui, en conséquence, doit être prise pour type, est le Venus lithophaga Retzius. auquel il attri- buait le nom de Petricolu sulcata : cette appellation ne figure pas en 1818 dans l'Histoire naturelle des Animaux sans vertébres, mais on doit identi- fier à l'espèce de Retzius quatre formes décrites dans ce dernier ouvrage sous les noms de Petricola striata, P. costellata, P. roccellaria, P. rupe- rella, et il en résulte que, comme l’a reconnu Lamarck lui-même, il faut réunir à Petricola le genre Rupellaria que Fleuriau de Bellevue avait établi en 1802 (Journ. de Physique, LIV, p. 347) pour deux espèces, d’ailleurs identiques , le À. striata et le R. reticulata, ce dernier nom étant synonyme de Venus lithophaga Retzius © Outre deux formes fossiles, P. exilis, de Pontlevoy, et P. chamoides ©) d'Italie, Lamarck range dans les Petricola onze espèces vivantes : PETRICOLA LAMELLOSA. (Lamarck, Hist. nat. Anim. s. vert., V, p. 503.) Bien que Lamarck ait placé affirmativement (1818, loc. cit., p. 507) le Donax irus L. dans son genre Venerupis, il cite cependant avec doute cette espèce Linnéenne dans la synonymie de son Petricola lamellosa. Ù MM. Wnm. H. Dall (1900, Tert. Fauna Florida, p. 1057) et Jukes-Browne (1910, Proc. Malac. Soc. London, IX, p. 215) ont choisi, au contraire, le P. lan- cida (Chemn.) Gmel. pour type du genre Petricola, auquel, par suite, ils assi- milent Naranio Gray, tandis qu'ils considèrent P. lithophaga Retz. comme type ee section Rupellari ia. } Cette espèce pourrait, d’après Bronn (1848, Index Palæont., H, P- 950}, h identifiée au P. lithophaga et, selon M. G. Dollfus (1911, FF quat. mar. Sénégal, Mém. Soc. Géol. France, Paléont., XVIIT, p. 7), elle fait transition au P. pholadiformis Lk. À ; | & È 4 # — 133 — Deshayes (1832, Encycl. Méthod. Vers., UT, p. 746) signale, en effet, quelque analogie entre le Venerupis trus et ce P. lamellosa, qu'il croyait, avec Lamarck, une forme encore vivante dans la Méditerranée : mais c’est, en réalité, une espèce fossile de l’Astesan, identique d'ailleurs au Petricola rupestris Brocchi | Venus | (1814, Conch. foss. Subapenn. , I, p.559, pl. 14, fig. 1), dont Lamarck lui-même le rapprochait. P. ocnRoLEucA. (Lamarck, loc. cit., p. 503.) Ainsi que l’a fait observer Deshayes (1843, Traité élém. Conch., T, 1" p., p.376), Lamarck a classé dans deux genres différents, sous les noms de Petricola ochroleuca et de Psammotæa tarentina (loc. cit. , p. 518), une même espèce, de l'Océan Atlantique et dela Méditerranée, qui est, en réalité, le Tellina fragilis Linné (1758, Syst. nat., éd. X, p.674), type du genre Gastrana Schumacher, 1817 (— Fragilia Deshayes, 1843). P. SEMI-LAMELLATA. (Lamarck, loc. cit., p. 503.) Cetle petite forme des environs de la Rochelle, fivurée par Delessert … (1841, Recueil cog. Lamarck, pl. 4, fig. 10 a-c) et maintenue par Locard (1892, Coq. mar. côtes France, p. 25h) comme une espèce distincte, plus … courte et plus haute que le P. hithophaga Retz., n’est, pour MM. Bucquoy, dur 161,4 TUE & is RE PEPTE- de tue ? L'ouré tu … Dautzenberg , Dollfus (1893, Moll. Roussillon, IE, p. 445), qu'un des nom- - breux synonymes de l'espèce de Retzius. P. LucinaLis. (Lamarck, loc. cit., p. 504.) Comme l’a reconnu Deshayes (1835, Anim. s. vert., 9° 6d., VI, p.157), le P. lucinais Lk., dont le Muséum de Paris possède le type (mesurant 18 X 16 mm.) rapporté par Péron et Lesueur du Port du Roi George (Australie), est la même espèce que le Venus divaricata Chemnitz (1788, Conch. Cab., X, p. 357, pl. 172, fig. 1666-1667). ® Chemnitz avait déjà employé (1782, Conch. Cab., VI, p. 317, pl. 30, fig. 316) le nom de Venus divaricata pour une espèce très différente appartenant au genre Crista de Romer : quant à son Venus divaricata guinaica (Ibid., p.318, pl. 80, fig. 317-318), c'est le Crassatella contraria Gmelin, ES MM QE D'autre part, en 1801 (Système anim. s. vert., p. 121 ) Lamarck citait le Venus lapicida Chemnitz (1788, tbid., p. 356, pl. 179, fig. 1664-1665) sous le nom de Petricola costata, qui ne figure pas dans l'Histoire naturelle des animaux sans vertèbres. Par suite, Hanley (1843, Cat. liec. Biv. Shells, p. 52 et 53) a admis l'existence de deux espèces distinctes : l’une, de Nouvelle Hollande, le P. di- varicata Chemnitz — divergens Gmelin | Venus (1790, Syst. Nat., éd. XIII, p. 3269) — lucinalis Lamarck; l’autre, des Indes Occidentales, le P. lapi- cida (Chemnitz) Gmelin — costata (Lamarck) Gray (1825, Ann. Philos., 2.5, LR; p: 100)! Toutes deux présenteraient une striation en zigzag, mais chez lapicida elle serait beaucoup plus faible ou même obsolète et, par contre, il s’y dé- velopperait de fortes côtes rayonnantes postérieures, qui feraient défaut chez divaricata. En réalité, ainsi que le dit E.-A. Smith (1884, Rep. Zool. Coll. « Alert», Moll., p. 98), on ne peut découvrir aucune différence spécifique entre les exemplaires d'Australie et ceux des Antilles : V. divaricata doit être réuni à Venus lapicida en une seule espèce qui est le type de la section Naranio Gray, 1853, et qui se reconnait immédiatement à la striation en zig-zag dans les individus jeunes, à laquelle s'ajoutent chez l'adulte, sur la région postérieure , des rides radiales grossières. Ce Mollusque, qui perfore les coraux, se rencontre d’une part en Amé- rique, depuis la Caroline du Sud jusqu'aux Antilles, d'autre part dans . l'Océan Indien, depuis la Mer Rouge jusqu’en Australie. P. sTRIATA. (Lamarck, loc. cit., p. 504.) D’après MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1893, Moll. Roussillon, IT, p. A5o), si l’on compare avec une nombreuse série de spécimens les figures données par Delessert (1841, Recueil Cog. Lamarck, pl. 4) pour les quatre espèces des environs de la Rochelle nommées par Lamarck striata, costellata , roccellaria, ruperella, on constate qu’il s’agit simplement de diffé- rences individuelles présentées par des échantillons appartenant tous au Petricola hthophaga Retzius | Venus | : en particulier, les diverses conforma- tions indiquées par Lamarck pour les charnières résultent de brisures accidentelles des dents, qui sont fort fragiles ©”. G) Ge fait s’observe chez d’autres espèces de Petricola. Jonas (1844, Zertschr. f. Malak., p. 185) avait distingué un sous-genre Choristodon (ayant pour type » C.typicus Jon.), dans lequel les dents auraient été rattachées au plateau cardinal par une couche de cartilage ; mais M. Dall (1900, Tert. Fauna Florida, p. 1057). | URSS ei Le P. striata Fleuriau de Bellevue (1802, Mém. Moll. Lithophages, Journ. de Physique, LIV, p. 347 et 354; 18h41, Delessert, loc. cit., fig. 1 1 «-c) est la seule forme qui mérite d'être conservée comme une bonne - variété, en raison de sa coquille oblongue, de grande taille, à sculpture radiale consistant en costules plus fines et plus nombreuses que chez le à type. P. cosTELLATA. (Lamarck, loc. cit., p. 50h.) Le P. costellata Lk. ( Delessert , loc. cit., fig. 12 a-c) ne se distingue que _ par ses côtes rayonnantes plus fortes et déterminant des crénelures le long du bord ventral. P. ROCCELLARIA. (Lamarck, loc. cit, p. 504.) Le P. roccellaria Lk. (Delessert, loc. cit., fie. 13 a-c) paraît identique au type même de Retzius (1786, Mém. Acad. R. Sc. Turin, WT, Mém. des Corresp., p. 11 et p. 14, fig. 1-2), qui est une coquille ovale, peu rostrée en arrière et pourvue d’une sculpture radiale assez grossière, Ce P. hithophaga habite la Méditerranée et l'Océan Atlantique depuis les côles d'Angleterre jusqu’au détroit de Gibraltar. P. RUPERELLA. (Lamarck, loc. cit., p. 505.) Le P. ruperella Lk. (Delessert, loc. cit., fig. 14 a-c) présente une forme un peu plus rostrée à l'extrémité postérieure. P. PHOLADIFORMIS. (Lamarck, loc. cit., p. 505.) Le P. pholadiformis Lk., qui est le type de la section Petricolaria Sto : liczka, 1870, possède une charnière de Pétricole, mais se montre exté- rieurement très semblable à une Pholade, par sa coquille allongée, cylin- … drique, ornée de côtes très épaisses et dentelées sur la région antérieure , mais devenant plus petites et parfois s’oblitérant presque complètement vers l'extrémité postérieure. … pense que. c'est là nn caractère pathologique : il arrive parfois que la dent cardi- nale antérieure gauche ou la dent cardinale postérieure droite se trouve, par —… suite d’une fracture, séparée de sa base et alors, pour réparer l'accident, une - sécrétion de conchyoline vient resouder et maintenir en place la partie brisée. } — 136 — Cette espèce, qui vit sur le rivage Atlantique américain depuis l'ile du Prince-Édouard jusqu'aux Antilles et également en Afrique Occidentale (Sénégal), a été importée en Europe, où elle s’est acclimatée depuis 1893 sur les côtes orientales de l'Angleterre (comté de Kent) et ultérieurement sur le continent aux environs d'Ostende et de Dunkerque (1911, G. Dollfus, Mém. Soc. Géol. France, Paléont., XVII, p. 47). P. FABAGELLA. (Lamarck, loc. cit., p. 505.) Les types de cette espèce de la Nouvelle-Hollande sont conservés au Muséum de Paris avec étiquette manuserite de Lamarcek : ils consistent en deux individus mesurant respectivement 20 X 14 et 15 X10 mm. Ils ont une coquille renflée et arrondie en avant, atténuée et bâillante en arrière, ornée de côtes longitudinales inégales (plus grosses sur la ré- gion postérieure) et décussées par des stries transversales , et 1] me semble qu’on peut identifier à ce P. fabagella Lk. , d'une part, la coquille des mers de Chine appelée par Deshayes (1854, Sowerby, Thes. Conch., Il, p. 775, pl. CEXVI, fig. 15) Petricola chinensis et, d'autre part, la forme de la mer Rouge assimilée au P. typica Jonas par L. Vaillant, puis décrite comme espèce nouvelle par Issel (1869, Malac. Mar Rosso, p. 61, pl. I, fig. 6) sous le nom de Petricola Hemprichi ® P. LINGUATULA. (Lamarck, loc. cit., p. 505.) Comme je l'ai dit antérieurement (1921, Bull. Mus. hist. nat., XXVIT, p.365), Deshayes (1835, Anim. s. vert., 2° éd. , VI, p. 160) avait reconnu quele P. linguatula Lk.— Mya solenoides Péron est un Saricava, et l'examen des types de celte espèce, qui existent également au Muséum de Paris (un individu de 15 X7 mm. et une valve de 9X5 mm.) , permet de reconnaître que ce sont probablement des spécimens jeunes de S. australis Lk. G) D’après Sowerby, cette espèce aurait été décrite dans les « Proc. Zool. Sue: 1853»; mais cette référence est erronée. @) I ne faut pas confondre avec ce Petricola fabagella Lamarck le Tapes faba- gella Deshayes (1853, P.Z. 8. L., p. 10), espèce également Australienne, que M. Jukes-Browne (1914, Proc. Malac. Soc. London, XI, p. 92 ) range dans le sous- genre Pullastra Sow., rattaché par lui aux Venerupis. | à F. 1 at : ! | £, “à . o . \ > — 137 — Une JucLaNDacéE pu GENRE CARYA EN INDOCHINE, par M. Henri Leconure. M. Lemarié, le distingué Directeur des Services économiques du Tonkin, nous faisait parvenir, il y a quelques mois, des rameaux fleuris, puis des fruits d’un arbre du Tonkin désigné par les indigènes sous le nom de Mây chau. Une planchette de bois, qui accompagnait l'envoi, se trouvait étiquetée sous le nom de «Noyer du Tonkin». La plante, en effet, appartient bien à la famille des Juglandacées, mais non pas au genre Juplans (Noyer). H s'agit, en réalité, du genre Carya de . la même famille, qui paraissait, jusque dans ces dernières années, confiné dans l’Amérique du Nord. Cependant, en 1912 déjà, M. Dode ( Bull. Soc. dendrol. de France) décri- vait sommairement, sous le nom de Carya sinensis, une noix envoyée du Kouy tchéou (Chine) par le Père Cavalerie. Sargent (PI. Wilsonianæ , [IT, pars 1, p. 187, en note), après examen des ligures de Dode, avance qu'il s’agit probablement non d’une Juglandacée, mais d’une Euphorbiacée du genre Aleurites. Nous avous examiné la noix étdiée par Dode et nous pouvons confirmer qu'il s’agit réellement d'une Juglandacée; mais, n'ayant vu que la noix, nous ne pouvons nous prononcer sur le genre. De son côté, Sargent (loc. cit., p. 187) décrit un Carya dont il n’a pu examiner que des rameaux feuillés et des fruits, mais dont les fleurs sont inconnues. Ge Carya, récolté par F. N. Meyer dans le Chekiang (Chine), a reçu le nom de Carya cathayensis Sargent. Le nombre des étamines dans les fleurs mâles, toujours inférieur à 10, la forme du fruit et de la graine, la déhiscence de la pulpe, la pilosité des anthères, l’absence de prolongement supérieur du connectif, la forme de linflorescence, les caractères spéciaux de la fleur femelle, la présence d’une . moelle continue dans les branches (alors que cette moelle est interrompue . chez les Juglans et Pterocarya), tous ces caractères réunis font de notre plante du Tonkin reçue par l'intermédiaire de M. Lemarié un Carya que nous décrirons sous le nom de Carya tonkinensis, et nous ferons remar- quer qu'il s’agit en réalité du premier Carya authentique décrit complète- ment et appartenant à un autre continent que l'Amérique du Nord. NE PUS — 138 — Carya tonkinensis nov. sp. Arbor. Ramul tenues subfusci vel parce cinerei, novelh squamis luteo- aurantiacis obtecti, demum subolabri et sparse lepidon, lenticellis dispersis instructi. Folia alterna, 5-7 foholata, peholo incluso 15-25 cm. longa; peloh primo puberuli, squamis luteo-aurantiacis obtecti; foliola subsessilia , papyracea, primo squamis luteo-auranhiacis obtecta, demum subglabra, costa media pilosa, axillis nervorum dense pilosis ; foliola lateralia opposita, ovato- lanceolata, basi subrotundata, apice acuminala, acula, margine simpliciter serrala, non cihata; foliolum terminale lanceolatum , bas attenuato-cuneatum ; nervi 20-29 jugt subparalleli, versus marginem arcuatim confluentes ; fohola inferiora minora, tantum basi inæqualia, usque 19 cm. longa, # cm. lata; superiore usque 14-15 cm. longa, à cm. lata. Flores mascuh amentacer, aments a recent innovatione duo oppositis, vel tres, duo oppositis. Florum masc. perigonium à-lobum; pedunculus subteres 1/2 mm. longus; lobi duo laterales, pilosi, dorso lepidoti, 1 mm. longt, tertius posterior, plus minus abortivus, angustus, dorso lepadotus. Slamina 5-6 intra parigomum toro inserta, 2-seriala; filamenta brevissima, hbera; antheræ pilosæ, 0,5-0,75 « mm. altæ ; connectioum supra loculos non productum. Spicæ femineæ breves, terminales, paucifloræ. Florum femineorum perigonium simplex, cum ovario usque ad stylum connatum, cupuliforme, subtetragonum, extus villosum, « apice 4-dentatum, dente altero anteriore in æstivahione exteriore, plerumque longiore, verisimiliter bracteal, dentibus duobus lateralibus, posteriore dente in æstivalione interiore; stylus subnullus; stigmala duo, rachi opposita, basi carnoso-papillata, persistentia. Fructus subsphæricus, apice basique depressus, 2,8 cm. latus, 2,4 cm. altus. Exocarpium 4-valvum, dehiscens, carno- sum, 2-3 mn. crassum, exlus Squamosum, squanus luteo-aurantiacis. Nux subsphærica, depressa, apice apiculata, obscure -costata, valuis > shgma- tibus oppositis, pericarpit apice uniloculare, basi 4-loculare. Embryo-oleaceus, apice simplex, basi 4-lobatus , teoumento rubello vel subfusco instructus; radi- cula superu. Tonkin, région de Son la, sur la Rivière Noire. Nom vernaculaire : «May chau». D’après M. Lemarié, l'arbre vit disséminé dans la forêt; il fleurit au mois de mai et la cueillette des fruits se fait en septembre. Les amandes sont employées à la fabrication d’une huile d'éclairage. Ce Carya est remarquable par la forme globuleuse déprimée de ses fruits. La pulpe, avant la déhiscence, est dépourvue des quatre côtes plus où moins aliformes que possèdent certaines espèces. Cette pulpe se détache de la noix en quatre valves (parfois (rois) souvent inégales et qui restent fixées à la noix par la partie inférieure. KES 2 7 Lanlé ne M Vesque Carya tonkinensis, F. Lec. 1, Rameau avec une feuille, trois chatons mäles et deux fleurs femelles X 2; — 2, Une fleur mâle X 12; — 3, Une fleur mâle vue de dos X 12; — 4, Une élamine X 18; — 5, Une fleur femelle X 6; — 6, Une fleur femelle coupée en long X 6; — 7, Une noix X 5; — 8, La même encore entourée par la pulpe; — 9, Section trans- versale de la noix vers le haut; — 10, Section transversale de la noix vers le bas. 40 La noix est presque lisse extérieurement; elle porte simplement des siriations dirigées irrégulièrement suivant les méridiens, avec quatre petites côtes méridiennes correspondant aux lignes de déhiscence de la pulpe. Au sommet de la noix, après la séparation de la pulpe subsiste une petite saillie circulaire qui correspond à la partie supérieure de la fleur femelle et aux stiwmates. La ligne de déhiscence de la noix alterne toujours avec les lignes de déhiscence de la pulpe. La noix est très épaisse (plusieurs millimètres en certains points) et très dure. Elle comporte à l'intérieur deux cloisons en croix et incomplètes en haut, de telle sorte que la cavité est unique en haut et quadruple en bas (voir fig. 9 et 10). L’amande, réduite au tégument et à l'embryon, est remarquable par son tégument pourvu des stomates si caractéristiques des téguments séminaux des Juglandacées. Ge tégument est formé de 6-8 assises de cellules à mem- branes minces, avec une assise interne formée de cellules tabulaires. L’em- bryon parait très riche en huile. Bois. — Le bois fourni par l'arbre est gris rougeâtre avec un cœur plus rouge; il rappelle assez bien le Noyer. Sections transversales : Zones annuelles marquées par des assises de vaisseaux plus grands et plus nom- breux. Vaisseaux assez régulièrement répartis en dehors des lignes de sépa- ration des zones annuelles, généralement isolés, parfois en séries radiales de 2-3, les plus grands mesurant 250-300 y de diamètre. Fibres à mem- brane assez épaisse. Parenchyme ligneux en zones circummédullaires élroites, 1 irrégulières, pourvues de nombreuses cellules plus grandes que les autres et occupées chacune par un cristal d'oxalate de calcium. Rayons médullaires de 2-4 files de cellules. En section longitudinale tangentielle, on voit que les rayons sont formés de 3-4 séries de petites cellules vers leur milieu et terminées en haut et en bas par des prolongements d’une seule file de cellules notablement plus grandes. Les fibres et les vaisseaux sont à trajet un peu onduleux. De place en place, une cellule parenchymateuse se montre notablement plus grande que les autres et contient un cristal. Ge bois diffère du bois de Noyer par la grandeur de ses vaisseaux, par l'existence des zones con- centriques de parenchyme cireummédullaire et par les grandes cellules à cristaux. Les deux premiers caractères 12 rapprochent des bois de Carya d'Amérique, connus sous le nom de Hickory. tn dal CU 2 HAN = Un Genre Nouveau pe Moracéss, PAR M. F. GAGNEPAIx. Dimerocarpus Brenieri Gagnep. nov. gen., nov. sp. Arbuscula monoica, erecta, ramosa, cortice rufo. Ramuscul tenues, undu- lat virides, glaberrimi. Folia disticha, alterna, oblanceolata apice abrupte tenuiterque acuminata , basi attenuato-obtusiuscula 5 glaberrima : margine den- tata, dentibus obtusis ; nervi pinnati, secundari 9-10 utrinque, prope marginem arcuatim confluentes , venulis transversaliter dispositis rete laxum efformantibus ; petiolus glaber, brevis; shpulæ laterales, triangulæ, minute, mox caduce. Inflorescentia S : spicæ axillares, amentiformes, sohtariæ, rarissime bas Jemuneæ , pedunculo subnullo ; bracteæ minutissimæ , orbiculares, peltatæ ; flores minuti, axin haud perfecte tegentes, lineam lateralem angustam nudam dese- rentes. Perianthium 4-partitum , sepalis sub hberis ovalo-acutis, dorso pubes- centibus vix imbricatis. Slamina 4, filamentis incurvis, dein resurgentibus ; antheræ primum reversæ, orbiculares, basi ad apicem filamenti afixæ, rimis 2 dehiscentes, biloculures, introrsæ. Ovarium subnullum. Infl. ® spicata, pau- ciflora, aæillaris, floribus cirea 6 , remotiusculis, bracteis more S'. Perianthium manimum, H-partitum, seomentis decussatis subæqualibus , obovatis vel ovatis, dorso aux Ovarium sessile, exsertum , rectum ; sti ylus centralis , supra medium bifidus, ramis intus shomutosis , nn ns ovulum 1, sub | apice affixum, pendulum, anatropum. Fructus subglobosus, didymus, sessilis, basi an foholis perianthu accrescenhibus inclusus ; pars una stylum gerens, viridis fertilisque supra perianthium persistens , allera fluva carnosa PNR solida, caduca ; semem unicum in pericarpio chartaceo inclusum , complanatun , dorso convexum , ovoideo-acutum ; albumen o , vel parcum ; cot: seohés subcar- noso-foliacæ, latissimæ , contortuplicatæ, radicula minuta, suprema, subacuta. Arbuscula 1,70 m. alta, ramusculis 1-1,5 mm. crassis. Folia 13-10 cm. longa, 7-3 lata, petiolo 5 mm. longo, stipulis 4 mm. longis. Spice S 3 cm. loñgæ per anthesin 1 late, bracteis 0,5 mm. , alabustris 2 mm. diam., sepala 1,9 mm. longa. Spice © 7,5 mm. longæ, per anthesin 5 mm. latæ. & Peri- Muséum. — xxvi. 30 TT «- anthi partes 1,5 mm. longæ. Staminum filamenti 2,5 mn. longi, antheræ 1 mm. diam. ® Perianthu partes 2-2,5 mm. longæ. Pistillum 5 mm. longum. Fructus 15 mm. altus et latus, 10 mm. crassus ; perianthii partes accrescentes, extimeæ 8 mm. longe, intime 13 mm. longe, 19 latæ; semina 10 mm. longa lataque. Ce genre nouveau a été envoyé en Jeunes boutures par M. Brenier, sous- directeur de l’Agriculture au Tonkin. Il est parvenu aux serres du Muséum le 9 août 1909, sous le nom de Bleckrodea tonkinensis Eberhardt et Dubard el a fleuri pour la première fois le 5 mars 1921, en chatons mâles, don- nant ensuite des inflorescences © le 17 mars, sur le même individu, et enfin des fruits mürs le # mai. Un second pied, dans la même serre, n'a donné que quelques inflorescences, les unes G', et une ©. On sait que le Bleckrodea tonkinensis Eberh. et Dub. a formé le genre nouveau Teonongia tonkinensis Stapf in Hook. {Jcones plantarum , tab. 2947.) C’est donc sous ce dernier nom que la plante figurait récemment dans les serres. Mais quelques différences dans la forme et la serrature des feuilles avec la pl 2947 ont inspiré des doutes sur la détermination correcte, doutes qui à la floraison ont été pleinement justifiés. Le nom que je propose pour ce genre nouveau vient de trois mots orecs : ds, deux; uépos, partie; xapm6s, fruit. Il fait allusion au fruit formé de deux parties : l’une, qui porte le style, est la seule fertile et se reconnait en outre par sa teinte verte; la seconde, presque égale, jaunâtre, charnue, pleine et stérile, se détache par la base d’abord puis par la suture ventrale et tombe avant la partie fertile qui persiste quelque temps. Ge fait, singulier pour les plantes en général, ne paraît pas exister encore dans la famille des Moracées. En suivant la classification de Bentham et Hooker (Genera, IT, 1, p. 344), on le place forcément dans la sous-tribu 4 des Eumoreæ auprès des genres Pachytrophe, Paratrophis et Pseudomorus. Le Dimerocarpus dit- fère du premier : par l'absence du périanthe fructifère charnu , et par les feuilles dentées. Du second il diffère : par le périanthe très accrü sous le fruit; par l’ovule pendant. Du troisième il diffère : par le périanthe for- tement accrû sous le fruit, par la graine non conforme au fruit. De tous il est nettement distinct par le fruit. Dans l'ovaire, le placenta du Dimerocarpus est relativement épais. Je soupçonne qu'il se développe avec l'ovaire, qu’il repousse l'enveloppe de l'ovaire, se soude à elle et contribue à former cette masse stérile du fruit qui égale presque la partie fertile et s'en sépare à la maturité. Sans avoir de renseignements précis sur la patrie de ce genre, par la fonction et la résidence de M. Brenier, l'expéditeur, par le nom d’abord attribué à cette plante (tonkinensis) , tout fait supposer que le Dimerocarpus est du Tonkin et probablement des environs de Hanoï. Dimerocarpus Brenieri Gagnep. gen. et sp: n. 1, Rameau fructifère pr. n.; — 2, Chaton mäle en place, avec amorce de feuille et süpule, gr. n.; — 3, Bractée en écusson X 10; — 4, Fleur mäle, vue en dessus X 10; — b, Sépale-et étamine X 10; — 6, Anthère déhiscente, vue de face X 10; — 7, Inflo- rescence femelle x 4; — 8 et 8’, Les quatre pièces du périanthe vues en dedans X 4; — 9, Coupe longitudinale de l'ovaire X 10; — 10, Fruit mur X 2, à droite se trouve la moitié charnue et stérile; — 11, Moitié charnue et stérile montrant en raccourci les faces ventrale et basilaire; — 12, Une graine vue par la face ventraleX a; — 13, Coupe transversale de la gr. X 2; — 14, Sa coupe longitudinale X 2. A0 — A4 — PLantTæ LETESTUANX NovÆ où PLANTES NOUVELLES RÉCOLTÉES PAR M. Le TEsTu DE 1907 À 1919 - DANS LE MAYOMBE CONGOLAIS, par M. Francois PELLEGRIN. lu! #02 Sterculiaceæ (Suite). Scaphopetalum ngouniense Pelleorin nov. sp. - Frutex humilis, ramulis modice vahdis tereibus, saepe tortuosis, novellis villosis mox glabris, longitudinaliter corrugatis. Fola breviter petolata, petiolo villoso, subterete, supra sulcato, 6-8 mun. longo, obovato-oblonga, apice late obtusa, acuminata, acumine longiuscule obtuso, mucronulato, 1,9-2 cm. longo, basi attenuala, acuta, rarius obtusa, subcoriacea, vix trinervia, costa, subtus excepta, glabra, 16-23 cm. longa, 5-7,5 em. lata, costa valida, nervis 8-10 utrinque angulo obtusissimo a costa abeuntibus maroinem versus arcualim adscendentibus sublus prominentibus venulisque rticulatis ulrinque in sicco conspicuis. Stipulæ subulatæ, hinc inde villose, 4-5 mm. longæ. Tnflorescentiæ breviter villosæ e lisno vetere (etiam e rhizomate | Le Testu]) natæ. Pedunculus flagelhformis, 10-15 cm. et ultra longus, apice cymam mullifloram gerens. Pedicell 3 cm. longi, graciles, villosi. Bracteæ, bracteolæque acute subulaiæ, villosulæ, 3 mm. longe. Lobi calycis 2 vel 3, elliphcr, acuti, cymbiformes, 7-8 mm. longi, exlus breviter villosuli ; petala 5, cucullata, apice 3-dentata, longitudinaliter siriala, extus papillosa, calycem subæquantia. Tubus stamineus obpyrami- dalis pentagonus, 6 mm. altus, hinc inde papillosus, staminodus bidenti- culatis, antheris parvis, ovoideo-oblonpis, obtusis. Ovarium ovoideum, sub- costatum, villosum, à —loculare, loculis S—10 ovulatis, 1,5 mm. in dia- metro, stylo fiiformi, glabro, 2 mn. longo coronatum. Fructus... M Voir pour la première partie, Bull. Mus., p. 654 (1920) et p. 193 (1921). à + RE ST nr T7. ne lie se Re UD «Pays Itsogho. Sterculiacea an Scaphopetalum? Fleurs jaunes; inflo- rescences à la base de la ige et même sur les rhizomes; 80 cm. au plus. Ighouma, 7 octobre 1916 (L. T. 2138).» De la section Euscaphopetalum K. Schumann , cette espèce par ses fleurs est très voisine du S. Blacku Mast., mais ses inflorescences sont tout à fait différentes , rappelant celles du S. longepedunculatum Mast. Cola Le Testui Pelleorin nov. sp. Arbor parva, 4 m. alta, foliis ad apicem confertis. Folia magna, bre- viter peholata, petolo crasso subolabro, 1 cm. lonpo, spatulato-oblonga , apice acula, acuminala, ad basin gradatim altenuata, angusta, basi ro- tundata, marginibus irregulariter ondulatis, ulrinque olabra, 50-60 cm. longa, ad apicem 12-16 cm., ad basin 3 cm. lala, costa valida, nervis lateralibus utrinque circiler 20, arcuatis, adscendentibus, prope marginem anastomosantibus, venisque reticulatis utrinque valde prominentibus. Sti- pulæ .… Flores magni, pedicellis subglabris, 1 cm. lonpis, e liwno vetere nascentes. Calyx late campanulatus, extus glabrescens, intus breviter pa- pillosus, 2-92,5 cm. altus, ad cir. 2/5 usque in lobos 5, late oblongos, acutiusculos, marginibus irregulariter flexuosis, breviter villosulis partitus. Flores masculi : androgynophorum 8 mm. altum , teres , slabrum apice 1 4-16 an- theras, umiseriatas, lineares, biloculares, 1,2 min. altas, glabras, pistl- lodiaque 7, glabrescentia gerens. Flores feminer : carpidia 7, 5 mm. alta, 8-7 ovulata, basi coherentia, antheris uniserialibus cincta, hinc inde breviter stellato-pilosa, stylis teretibus, stiomatibusque ad superiores partes lberis coronata. Fructus.. « Sterculiacée hic Petit arbre de 4 m. environ. Feuilles réunies en bouquet à l'extrémité. Fleurs blanc rose sur le tronc. Forêts des Échiras, 10 octobre 1919 (L. T. 2325 ).» De la section Haplocola, malgré ses 7 carpelles ou lieu de 3-5, cette espèce se range dans les Inteprifohæ de K. Schumann à côté des C. seme- carpophylla K. Sch., C. caubflora Mast., C. fibrillosa E. et K., mais s’en distingue facilement par la constitution de la fleur, le nombre des carpelles et la forme des feuilles. Malvaceæ-Bombacez. Bombax Chevalieri Pelleorin nov. sp. Arbor 25-30 m. alla. Ram crassi, + trreguluriter corrugati, lenti- cellati. Alabastra villosa. Folia digitata. Petiolus glaber, 5-8 cm. longus, supra complanatus. Foliola 5, glabra, obovata, lanceolata, apice obtusa vel breviter abrupte subacuminata, basi anguste atlenuata, acuta sed non — A6 — petiolulata, 6-9 cm. longa, 2,3-2 cm. lata, costa valida, nervis latera- hbus 8-10, arcuatim anastomosantibus, sub inconspicuis. Flores ternis vel complures, axillares, 4-5 cm. longi, pedunculo articulato 0,5-1 cm. longo, crasso, breviter tomentosulo. Calyx campanulatus, apice breviter crenatus, lacinüs nullis, 7 mm. allus, extus rare stellato-pilosus, intus breviter se- ticeo-villosus. Petala anguste lanceolata, in æstivatione imbricata, 4-5 cm. longa, 8 mm. lata, basi vix tubo stamineo adnata, alba [Le Testu |, extus stellato-tomentosula, intus marginibus exceptis glabra, + patentia. Tubus stamineus brevissimus, golaber, 5-6 mm. altus; filamenta coccinea, glabra 29-25 mm. longa ; antheræ elliphicæ, 2 mm. longæ. Ovarium 5-loculare, multiovulatum, sessile, subsemi-inferum, ovoideo-conoideum, coccineum, gla- brum ; stylus filiformis, olaber, petalis æquilonpus ; stioma capitatum, sub- globosum. Capsula... «Forêts du Mayombe. Bombax à fleurs blanches. Arbre de 25 m. en- viron. Feuilles coriaces. Nom vernaculaire : Koma. Dabilila, 16 novembre 1908 (L. T.1453), etarbre de 30 m. Fleurs blanches à pistil rouge. Tchi- banga, 10 novembre 1914 (L. T. 1849).» Le numéro (L. T. 1453), est figuré par M. Chevalier dans Les bois du Gabon, pl. LI, et cité p. 77, sans description. Cette espèce diffère des Pu- chira (Aubl.) K. Schum. par les pélales lancéolés linéaires beaucoup plus courts (comme dans la $ Rhodopnaphalon Ulbrich) à peine adnés à la base au tube des étamines ; les pétales sont blancs au lieu d’être cireux et im- briqués dans le bouton et non valvaires. La fleur est assez voisine de celle du Bombax Rhodognaphalon K. Schum. par la forme des pétales imbriqués, mais diffère par le calice velu surtout en dedans et non glabre. Rutacezæ. Citropsis (Limonia pp.) Le Testui Pelleorin nov. sp. Arbuscula, 3 m. alta, ramuls cinereo vwridibus, glabris, + spinosis, gracilibus. Spinæ 1 vel 2 patentes, axillares, 2-3 cm. longæ. Fohia ple- rumque 3 vel 5-foholata. Petolus subteres, glaber, 6-8 cm. longus (vel in folia 5-foholata 12-15 cm. longus), articulatus. Fohola ovata, apice attenuata acuminata, acumine obtuso 1-2 cm. longo, basi obtusa abrupte in petiolulum articulatum 3-4 mm. longum contracta, margine crenulata, rigide membranacea, glanduloso-punctata, 6-19 cm. longa, 3,9-7,5 cm. lata, nervis lateralibus 1, utrinque 6, adscendentibus, procul a marpine arcualim conjunclis, venisque reticulatis tenuibus, subtus prominulis. Pani- culæ breves, aæillares, brevissime tomentosæ, pedunculis 0-8 mm. longis, pedicellis 5 mm. longis, bracteisque ovatis acutis, 1 mm. longis. Calyx cras- sus, glandulosus, extus brevissime villosus, A-lobus, lobo deltoideo, acuto, + tit me dot cat) des ét . + 2 néiatités, tt dt. j E NL IE ent _mun. longo, ad marginem membranaceus. Petala 4, 9 ns ne olabra , oe. concava, apice subangulosa, 7 mm. longa, 3,5 mm. lata. Sta- mina &, filamentis lineari- ones complanatis, breviler villosulis, 4 mm. longis, antheris introrsis, oblongo-sagittatis, apice acute longe acu- minatis, 4 mm. longis. Discus prismaticus apice rs 4-lobus, 1 mm. al- tus, glandulosus, glaber. Ovarium glandulosum, olabrum, obpyramidale, apice sub-4-lobum, 2 mm. altum, M loculare, Rite umiovulatis ; stylus teres, 2-3 mm. altus ; shgma capitatum, sub-/-lobum. Baccæ subglo- bosæ. «Npgounyé : Citropsis. Arbrisseau de 3 m. environ. Fleurs blanches. Feuilles en général trifoliolées à petiole non ailé, Abondant relativement sur les pentes des coteaux, jamais vu dans les endroits humides, Fruit presque sphérique, jaune à maturité. Ndougou, 6 septembre 1918 (L. T. 2266 ).» Cette espèce est très voisine par ses fleurs du Citropsis g'abonensis Pierre (in herb.) = C. gabonensis (Engl.) Swingle, mais les feuilles 3-5 foliolées sont tout à fait diflérentes, à petiole sans aile comme dans le Limonia War- neckei Englér, espèce très distincte du reste par ailleurs de la nôtre et mise par la suite par Swingle dans les Balsamocitrus. Burseracesæ. Pachylobus Le Testui Pellegrin nov. sp. Arbor, ramuls crassis subieretibus, 4-5 mm. in diametro, longitudina- liter striatis longe et diu ferrugineopilosis. Folia subcoriacea, imparipri- mata, 6-juga. Petiolus communis 30-10 cm. longus, subteres vel supra complanatus, longitudinaliter striatus, diu dense ferrugineo pilosus. Fohola breviter petiolulala, petioluhs 3-5 mm. longis dense hrsutis, ovalo-oblonga, basi inæquala, subrotunda, apice abrupte acuminato-caudata, integra, su- pra glabra vel ad costam medium marginesque sparsissime pilosa, subtus præcipue ad costam nervosque primarios dense pilosa, 18 cm. longa, 6,5 cm. lata (foliola minora inferiora 8 cm. longa, 5 cm. lata), costa, nervis la- teralibus T, 7 vel 12, supra vix, sublus distincte prominentibus venisque laxe reticulatis. Paniculæ breves. Pedunculi axillares, fois plus quam tri- plo breviores, valid, pilis stellatis als brevibus, ais longis rigidisque instruch. Bracteæ oblongo-lanceolatæ, 4-5 mm. longæ, pilosæ. Flores bre- vissime pedicellati, pedicellis 1-2 mm. longis. Sepala 3, sublibera extus intusque stellatim villosa, oblongo-lanceolata + obtusa, apice leviter incras- sata, 5 mm. longa, 3 mm. lata. Petala 3, ut in precedentibus sed intus glabra. Stamina 6, glabra, in marginibus disci annularis incrassati in- serta ; flamenta basi leviter incrassata, 1 mm. longa, antheræ anguste — NK8 — deltoideæ, basi cordatæ, 1 mn. longæ. Ovarium ovoideum, glabrum , 2 mm. in diametro, biloculure, loculis 2-ovulatis ; stylus brevissimus, incrassatus ; stioma leviter trilobum. Fructus... «Arbre coupé et repoussé. Inflorescence peu fournie brune. Face interne des pétales jaune. Burseracée. Nom vernaculaire : Mouvendo ; — fruit : Pendo, comestible. (L. T. 2103 ).» | Cette espèce présente des aflinités avec le P. edulis Don, mais elle est beaucoup plus velue et les folioles sont beaucoup plus larges que dans aucune des variétés connues de nous. Elie présente plus de rapports avec le P. Ledermanni Engler, mais les fleurs sont trimères , à pétales plus courts, étamines à filets glabres, etc. Pachylobus heterotricha Pellesrin nov. sp. Arbor elata, 25-30 m. alla, ramulis crassis, longitudinaliter suleatis stellatim ferrugino-pilosis præcipue ad sulcos, 8-10 mm. in diametro. Folia imparipinnata, 7-8 juga. Petiolus communis 30-40 em. longus, basi arti- culatus, longitudinaliter striatus, supra complanatus stellatim ferrugineo— pubescens. Foliola opposita vel sub-opposita, breviter petiolulata, peuolulo 4-6 mm. longo, supra canaliculato dense stellatim ferrugineo-piloso, oblonga, lanceolata, apice attenuata caudato-acuminata, acumine 8-12 mm. longo, basi obtusa vel subrotunda, membranacea, 7-8 cm. longa, 2,5-3 em. lata, supra glabra vel ad cosiam mediam paullum impressam pilosa, subtus pilis stellatis als sessiibus 1-6 ramosis, alñs atroferrugineis, pedunculatis multi- ramosis instructa, costa valida nervis laterahbus I, 10-14, rectis, leviter adscendentibus, procul «a margine arcualim anastomosantibus, venulis ren- culatis subinconspicuis. Paniculæ breves. Pedunculi crassi supra-axillares vel axillares, longitudinaliter striati, 15-20 cm. longi, stellatim pilosi. Bracteæ lanceolato-lineares, pilosæ, 2 mm. longe. Flores subsessiles vel brevissime pedicellati, numerosi. Sepala 3, deltoidea, concava, extus ferru- gineo pilosa, intus glabra, sublibera, 2 mm. lata. Petala 3, leviter in- crassata, ut in precedentibus sed paullo majora. Stamina 6 in marginibus disci inserta; filamenta. lanceolato-linearia, glabra, 1,5 mm. alta ; antheræ delioideæ, obtusæ, basi cordatæ, filamentis plus quam triplo brevwres. -Discus incrassatus, annularis, glaber. Ovarium ovoideum, abortivum. Fructus... «Mayombe bayaka. Burseracée. Arbre pouvant atteindre 1 m. de dia- mètre et 25 m. de haut et plus. Couronne immense. Fleurs jaunes. Fruits comestibles. Tchibanga, 3 février 1915 (L. T. 2007).» Les poils de deux sortes étoilés, les uns peu rameux et de couleur claire, les autres très rameux et roux foncé, forment des mouchetures qui + NW È 3 2 VOTE ER ES PU c_ 1 ps ° à 5 À = VRAQ:— distinguent à première vue cette espèce des deux voisines P. fraxinifolius Engler et P. ferruginea À. Chev. (en herbier ). Meliace:e. Guarea mayombensis Pellegrin nov. sp. Arbor vel frutex. Ramuli juniores pubescentes, dein glabri, prisei, lon- güudinaliter strati, corrugati. Foha imparipinnata, 6-juga. Petiolus com- munis pubescens, profonde striatus, basi subalatus, 40-60 cm. longus. Petiolulus 1-1,5 cm. longus, + incrassatus, pubescens, supra canalicu- latus. Foliola anguste lanceolata, basi acuta, æqualia vel subæqualia, apice gradatim allenuata acute acuminata, utrinque glabra, 30-40 cm. longa, 7 em. lata (foliola inferiora munora 19-14 cm. longa, 4 cm. lata), costa _subtus valida, nervis lateralibus utrinque 25 prominentibus, trabeculisque in sicco conspicuis. Racemosæ laxæ, breves, pauciflores, 5-6 cm. longæ e hono vetere natæ vel rarius axillares. Pedunculi graciles breviter sericeo- villost; pedicelli ad apicem articulah ; bracteæ orbiculares, amplexicaules , emarpginatæ, à mn. altæ, extus sericeovelutinæ ; bracteolæ subsimiles, 4 L2 L - > mm. altæ. Calycis extus pubescentis dentes 4(-5) obtusæ vel rotundutæ, 2 mm. altæ ; tubus 3 mm. altus. Petala 4(-5) oblongo-linearia, apice acuta, extus velutina, intus glabra, 1 cm. longa, 3-4 mm. lata. Tubus stamineus suburceolatus, apice crenulatus, utrinque glaber, 8 mm. altus ; antheræ 8, glabræ, inclusæ, obtusæ—lineures, 2 mm. longæ. Ovarium . gynophorum multo superans, ovoideum, 5-loculare , loculis 1 vel rarius 2 ovu- latis ; stylus teres ; shgma glabrum, discoideum, peltatum. Fructus … « Meliacée à fleurs blanches, inflorescences sur le vieux bois, quelques- unes rares à l'aisselle des feuilles. Celles-ci réunies à l'extrémité des bran- _ches. Mayombe bayaka. Tchibanga, 18 janvier 1915 (L. T. 1990 ).» Espèce-caractérisée par son mode d’inflorescence principalement. — 50 — Deux B4AmBous NOUVEAUX DE L'ANN4M, par M. À. Cuevauer Er Mie A. Camus. Arundinaria pusilla À. Chevalier et A. Camus, nov. sp. Bambusa nana, 0,50-1,50 m. alta. Rhizoma repens, 5-6 mm. diam. Cul- mus foluferus erectus, subherbaceus, solidus, 3-8 mm. diam., cylindricus, glaberrimus, rami verticillat. Vagine ad basin ramulorum squamiformes, coriaceæ , flavescentes, 3-5 cm. longæ, superiores teretes, auriculatæ, margine pilosæ. Ligula parva, membranacea, truncata, glabra. Lamine e basi rotun- dato-subauriculata in petiolum brevissimum glabrum contracta lanceolutæ, rividæ, suberectæ, sensim tenui acuminatæ, 8-13 cm. longæ, 0,8-1 cm. latæ, supra puberulæ vel slabreæ, sublus sparse tomentosæ, margine scabræ, tessel- latæ, nervis primarüs utrinque 3-4, secundarüs inter primarios 2-4-nis. In- florescentia angustata, laxa. Culmus floriferus ereclus, solidus, cylindricus, glaberrimus. Spicule 3-7 em. longæ, lanceolatæ, compressæ, erectæ vel cur- valæ, 7-13-flores, flosculo terminali imperfecto ; rhachille conspicuæ inter- nodüs gracihs, subclavatis, quam glume fertiles 3-plo brevioribus. Glumeæ steriles, 1-2, 7-10 mm. longæ, ovato-subacutæ, plurinerviæ, infima sæpe gemmipara. Glumæ fertiles ovato-lanceolatæ, acuminatæ, 8-16 (plerumque 10-14) mn. longæ, mucronulatæ, glabræ, nervis 17-23 extus prominulis - percursæ. Palea glumä brevior, late lanceolata, obtusa, intepra, plurinervia intra extraque carinas, carinis cihatis. Glumellule 3, obcuneatæ , apice rotun- datæ vel emarginatæ, superne fimbriatæ, ad basin nervatæ. Stamina 6, fila- ments brevibus; antheræ 6-7 mm. longe. Styh 3, subconnati, brevissinu. Stigomata 3, elongata, late plumosa, purpurea. Ovarium oblongum. Caryopsis « crassa, ovoidea, mucronata, sulcata, 7,5 mm. longa, breviter intra valvam paleamque exserta, scutello conspicuo. Annam : Lang bian, Dran, 1000-1200 mètres (A. Chevalier, n°” 40330, ho508, 40600). Ce Bambou s'élève rarement à plus de 1 m. 50 et n’atteint le plus sou- vent que o m. 5o. Son rhizome est traçant et reste à une faible profon- deur; il a des nœuds rapprochés et porte des gaines. Les chaumes pleins ou Pa : — 51 — à cavité très réduite sont les uns feuillés, les autres florifères. Les chaumes “ feuillés sont grêles, certains portent aux nœuds des verticilles denses de 4 rameaux feuillés très grêles, à feuilles nombreuses, rapprochées, larges . seulement de 2-5 millimètres. Les gaines foliaires sont glabres ou glabres- QE nl : | Arundinaria pusilla À. Chevalier et A. Camus. 1, sommet d'inflorescence X 3/4; — 2, épillet, gr. nat.; — 3, glume X 2; — 4, glu- melle inférieure X 2; — 5, glumelle supérieure et article de la rachéole X 2; — 6, la même glumelle vue de dedans X 2; — 7, la même vue de dehors X 2; — 8, 9, glumellules très grossies, — 10, ovaire surmonté du style et des stigmates et entouré de trois des étamines X 6; — 11, 12, les deux faces du caryopse X 2; — 13, sommet d’un rameau feuillé X 3/4; — 14, partie de limbe très grossie; — 15, ligule grossie; — 16, sommet de la gaine et base du limbe très grossis; — 17, rameau muni de petites feuilles à oreillettes poilues X 3/4. centes, à bords poilus, assez étroites, arrondies en deux oreillettes très courtes, glabres, longuement ciliées seulement dans les petites feuilles des rameaux densément fasciculés. Le pétiole dur, de o millim. 75, est articulé sur la gaine. Le limbe très acuminé.est subsétacé au sommet. Les chaumes — 152 — sont brülés chaque année, le rhizome émet alors des tiges florifères. Les chaumes florifères sont hauts de 15-75 centimètres, en moyenne d 20-30 centimètres, naissant ordinairement par faisceaux sur le rhizome ne portant pas de feuilles développées mais des gaines surmontées d'u limbe très réduit. L’inflorescence est formée de 1-8 groupes de 1-5 (ordinai- rement 2-3) épillets. Dans les groupes de 2-3 épillets, l'inférieur est sou= vent sessile, à 1, rarement 2 glumes, la supérieure souvent plus courte que l'inférieure, les autres épillets sans glume, la glumelle inférieure de la fleur inférieure est alors plus allongée. Les épillets qui contiennent 7-19 fleurs ont souvent leurs fleurs inférieures et HOTARRES g et les autres S'. Les fleurs e) ont des anthères brièvement acuminées et érminée) par un poil de 155 200 x, les fleurs G' ont des anthères de forme nor- * male. Les styles courts, à peine soudés à la base, sont munis extérieurement de poils de 80-120 y, aigus au sommet: | Cette espèce, essentiellement sociale, vit dans les forêts-clairières de la . moyenne région de lAnnam, vers 200 mètres d’altitude; elle s'élève" jusque vers 1,000 ou 1,200 mètres sur les contreforts du Langbian. Elle“ constitue souvent l'espèce dominante des savanes à Dipterocarpus hero | latus et D. obtusifolius, excluant ordinairement les autres Graminées là où" elle existe. Ses rhizomes forment dans le sol un lacis très serré et peu pro-" fond. Ce Bambou est très rare dans les formations de Pins. Il fleurit au milieu de la saison sèche lorsque le feu de brousse a consumé les chaumes * florifères feuillés anciens. On voit alors sortir de terre les chaumes florifères bas et grêles. Les chaumes feuillés surmontant les termitières sont seuls” épargnés par l'incendie et vivent plusieurs années ; là ils atteignent jusqu'à « 1 m. bo de haut et portent des verticilles très fournis de petils rameaux feuillés ; les autres chaumes sont le plus souvent annuels, étant complète- ment détruits chaque année par des incendies d'herbes. Les chaumes florifères durent quelques semaines seulement: Les caryopses mûrs sont très rares, parce que des bandes de passereaux s’abattent sur la terre couverte de ce petit Arundinaria et se nourissent de ses graines avant qu’elles ne tombent. Les nouveaux chaumes feuillés se montrent aussitôt après la fructification, à l'approche de la saison des pluies. L’A. pusilla est proche de l'A ciliata À. Camus, mais s’en distingue par » ses épillets bien plus longs, en fascicules bien moins nombreux, les glu- melles inférieures à nervures plus nombreuses et dépassant nettement les glumelles supérieures, surtout dans les fleurs inférieures, enfin par les chaumes florifères très glabres. Cephalostachyum langbianense À. Chevalier et A. Camus, ñov. sp. Culmi 3-7 m. alti, sarmentosi > fistulosi, apice tomentost ; : internodu 20- 29 cm. longi, 12-20 mm. diam. Lamine e basi rotundata lanceolatæ, acuminatæ, AE jcidule, crassæ, glaucæ, 20-40 cm, longe, 3,5-6,5 em. lutæ, supra | ola- | re , subtus sparse pilosæ , margine crassæ , apice scaberrimæ , nervis primarüs rinque 12-13, secundarüs inter primarios 5-7-nis. Petioli 4-5 mm. longi y aginæ apice pilosæ, margine longe ciliatæ, auriculis amplexicaulibus longe : for briatis. Ligula brevis. Pamicula ei ylla, laxa; rachis pilosa ; rami 1,50 m. onpi. Bracteæ ovato-lanceolatæ , acuminate. Spiculæ Jertiles 18-20 mm. lon- ge, lineari-oblongæ, acute, 9 us: flosculo terminal imperfecto. Glumue, steriles 3-4, ovales, obtusiusculæ , puberule, plurinerves, T, circiter 3-4 mm., , 4-6 mm., IL, 8-9 mm., IV, 10 mm. longa. FI. inf. glumella 1 2-15 mm. Dico , woluta, ovata, mucronata, margine cuhata, plurinervis ; palea 9-1 1 mm. longa, ovato-lanceolata, truncatula, apice bicurinata, A-nervis inter carinas, Carinis approximatis cihatis. Glumellule 3, lanceolatæ, fimbriatæ. Stamina 6 ; antheræ 5 mm. longæ, apice appendculatæ, pilosulæ. Ovarium oblongum. Stylus elongatus. Shigmata 3, exserta, 1,9 min. longa. Fructus (immaturus ) obovorideus , longe rostratus. FT. sup. : glumella involuta, lanceolata, acuminata “margine ciliata ; palea O vel involuta, ecarinata. Li Fa ee : À si eu à y ae 7 ait Dis LR Lai, POI OT NT TP TUE PEER EC PERTE UN EL 4 1oME MEET VOL À HER ee CE 4 4 be dc Etes nt 5 à n MSA" | EE ÂMMONITES TURONIENNES DU SOUDAN, par M. R. Caupeau. L'examen d’une petite série d'Ammonites du Damergou , remise en 1911 au Laboratoire de la Chaire de Géologie par le Lieutenant David, a été l'occasion de cette revision des Céphalopodes turoniens du territoire de Zinder. Les échantillons David proviennent de la falaise de Béréré (15° Lat. N. - 6° 37° Long. E. Paris) qui présente la coupe suivante (”: 3° Latérites. 2° Arpiles gypsifères (20 m.) contenant vers leur milieu quelques bancs calcaires de o m. 10 à o m. 20. Ces bancs, très fossilifères, ren- ferment Ostrea Columba Lamarox et O. Olissiponensis Suarpe, avec de nombreuses AÂmmonites. 1° Grès rouges avec quelques huîtres indéterminables. Taomasrres Cauvinr R. Chudeau. 1909. Vascoceras Cauvini R. Cnupeau, Ammonites du Damergou, B. S. G. F., h, IX, p. 67-71, pl. III. 1911. V. nigeriensis H. Woops in Farconer The Geography and Geology of Nor- thern Nigeria, p. 281, pl. XXI, 6 et XXII, » et 5. 1915. V. Durand B. Greco, Fauna cretacea dell Egitto, Paleont. ilalic., XXI, p. 210, pl. XVIIT, 2 et 3, non Thomas et Peron, 1889. C’est à tort que j'ai d’abord rapporté cette forme au genre Vascoceras Cuorrat; H. Douvillé à montré, en effet, que dans les formes dérivées des Pulchelliidées © il fallait distinguer une première série de genres, carac- térisée par un premier lobe latéral symétrique, une seconde où ce lobe s’élargit et devient dissymétrique, sa partie externe se développant davan- tage que l’interne, et une troisième avec des lobes adventifs. Vascoceras appartient à la première série. 0) R. Cnupeau, Sahara Soudanais, Paris, 1909, p. 88, fig. 30. @) H. Douvizxé, Évolution et classification des Pulchellidées, B. S. G. F., L, XI, 1911, p. 285-320, 73 fig. — 64 — La cloison de Th. Cauvini (fig. 1), prise sur un individu de 34 millimètres de diamètre, montre bien la dissymétrie du premier lobe latéral qui descend aussi bas que le lobe siphonal; elle est très comparable à celle de Th. Rol- Fig. 1. — Cloison de Th. Cauvini, X 3,5. Échantillon de Béréré de 35 milli- mètres de diamètre. Hauteur du tour, au niveau de la cloison, 15 millimètres. landi Thomas et Peron telle qu’elle est figurée par Pervinquière ©); la troisième selle est toutefois moins développée dans l’Ammonite du Da- mergou. Mais la cloison de la forme tunisienne est prise au diamètre de 110 millimètres et se rapporte au stade gérontique de Th. Rollandi; Pervinquière figure aussi (/. c., fig. 127, 127 bis et 198) les cloisons d'individus plus jeunes (35, 54, et 75 millimètres de diamètre): les selles sont relalivement plus hautes et plus étroites que dans l’'Ammonile du Soudan. Th. Rollandi et Th. Cauvini sont d’ailleurs deux formes très voisines; chez le jeune, il y a des tubercules ombilicaux (6 à 8 par tour) qui dis- paraissent habituellement au diamètre de 40 à 45 millimètres (B. S. G. F. 4, IX, pl. IIT, 3 et Pervinquière, L. c., pl. XXII, 1, 2 et 7); les côtes siphouales, qui n'apparaissent que chez l'adulte, sont en général mieux marquées chez Th. Cauvini que chez Th. Rollandi el Yombilie y est habi- tuellement plus large : dans six échantillons du Damergou dont les diamètres vont de 83 à 117 ruillimètres, la largeur de Pombilic varie de 29,7 à 29,2 p. 100; dans douze échantillons de Tunisie dont les diamètres sont compris entre Ag et 129 millimètres, la largeur de lombilic varie de 9 à 23 p. 100. Ce ne sont pas des caractères spécifiques dans un groupe aussi variable; ils suflisent cependant pour faire de Th. Cauvini une race géographique de Th. Rollandi, ou peut-être une mutation atteignant un peu plus tôt le stade gérontique, au moins pour la cloison. Quant au V. nigeriensis de Woods dont je n'ai vu que la figure et la 1) L. PERVINQUIÈRE, Études de paléontologie tunisienne, I, Céphalopodes des terrains secondaires, Paris, 1907, p. 343, fig. 129. Figure reproduite in H. Douvizsé (l. c.), p. 311, fig, h8. Re D mt 2 D: tie: de PES OU hits ed PEN L# VTT A ile dt sul © à) LE ‘mines PAT Hyde … description, et qui provient d’une région voisine (Rémé é 4 £ 74 ‘4 t È ; — 165 — 9° 50° Lat. N.- 14° Long. E. ] et Kunini { 9° Lat. N.-13° 50’ Long. E. | dans le bassin de la Bénoué), 1l présente un premier lobe nettement dissymétrique; c’est un Thomasites qui ne diffère en rien du Th. Cauvini; ce nom doit tomber en synonymie. C’est encore la même espèce que Greco signale sous le nom erroné de Vascoceras Durandi , les photographies de la planche XVITT de son mémoire montrent nettement la dissymétrie du 1° lobe latéral. Tuomasires Msszer Pervinquière. 1907. Th. Meslei, Pervinquière, Ét. de paléo. Tome I, p. 345, pl. XXII, 8 et 9. 1915. Th. Meslei, B. Greco, Paléo ital., t. XXI, p. 212, pl. XVIIE, 4. La petite collection David renferme, de celle espèce, un échantillon remarquable (pl. À, 1 et 2); les cloisons, bien visibles sur la photo- graphie, sont toujours du même type, mais avec une troisième selle bien développée, ce qui semble en rapport avec l'aplatissement de la coquille. Par ses flancs plats et sensiblement parallèles, cet échantillon se rapproche de l'espèce de Pervinquière; il en diffère surtout par une plus orande lar- geur de Pombilic et une moins grande hauteur du dernier tour; ces deux caractères sont corrélatifs et se rapportent probablement à une différence sexuelle, les formes à large ombilic étant des mâles. L'échantillon David présente des côtes ventrales assez régulières et lége- rement infléchies en avant; elles sont encore marquées sur la loge d’habi- tation; deux d’entre elles sont particulièrement développées et dépassent le milieu des flancs, annonçant probablement la constriction que l’on observe d'ordinaire dans ces formes au voisinage du péristome. mm. Diamètre. . 46 | 100 Ombilic 10,5| 23 Épaisseur du dernier tour| 36 14 30 Hauteur du dernier tour.| 44 23 5o I, Échantillon David (pl. À, 1 et 2). — Il, Échantillon de Béréré (pl. À, fig. 2-0a). — III, Échantillon de Tunisie, Pervinquière, L. c., p. 345, pl. XXII, 9. — IV, Échantillon d'Égypte, B. Greco, d c., p. 2192, pl. XVII, 4. Se 106 À la même série appartient un jeune que j'avais recueilli à Béréré en 1905 et dont je donne la photographie (pl. À, fig. 2-2'a), les cloisons (fig. 2) et les dimensions (n). La cloison, très étirée, montre une quatrième selle; les côtes ne sont pas encore visibles nettement, mais, en lumière rasante, le moule montre des ondulations. _ Fig. 2. — Cloison de Th. Meslei, X 3,5. Échantillon de Béréré de 46 milli- mètres de diamètre. Hauteur du tour au niveau de la cloison, 19 millimètres. Comme l'avait indiqué Pervinquière (/.c., 346), Th. Meslei n’est qu'une forme extrême du polymorphe Th. Rollandi. Nous aurions donc à distin- ouer au Soudan Th. Rollandi, var. Cauvini pour les formes globuleuses à stade gérontique précoce et var. Meslei pour les formes plates. Thomasites Rollandi, sensu lato, est l'espèce la plus répandue dans le Turonien de Tunisie et du Damergou; elle se retrouve en Nigeria et en Egypte et aussi en Palestine ©. Tnomasires Jorpanr Pervinquière. 1907. Thomasites Jordani, Penvinquière, L. c., p. 347, pl, XXIT, fig. 10-13. 1911. Vascoceras gongrlensis, Woops in Farconer, L. c., p. 282, pl. XXI, 7 et VO CIRE Je n’ai pas d'échantillon de cette espèce, mais autant que l'on peut juger par la figure et la description, lAmmonite de Nigeria est identique à celle de Tunisie; la cloison du premier lobe, à peine dissymétrique, et l’orne- mentation sont tout à fait comparables. L’ombilic est toutefois plus large (22 p.100) dans la forme de Nigeria que dans celle de Tunisie (10 à 18 p.100). On retrouvera probablement cette espèce dans le Damergou. W) Reen, Geology of the British Empure, London, 1921, p. 195. — 67 — Hopzrroïnes Mowrerr Per vinquière. 1907. H. Munieri, Pervinouière, /. c., p. 217, pl. X, 1-2. + 1911. A. nigeriensis, Woops in Farconen, L. c., p. 285, pl. XXII, 3 et XXIV : | 1-D. - Je considère comme le jeune de cette espèce un échantillon ramassé à … Béréré en 1905 (pl. À, lg: 3-8 a). Les cloisons (fig. 3), incomplètement | : 108 | LOTS \ Des Fig. 3. — Cloison d'H. Munieri X 3,5. Echantillon de Béréré, diam. 26 m.m.; hauteur du tour au niveau des cloisons, 12 mm. visibles, sont bien d’un Hophtoides; la région siphonale est tronquée et la forme générale de la coquille est conforme à la description et aux figures de Pervinquière. L'épaisseur est un peu plus forte; dans les échan- …. tillons tunisiens, elle varie de 25 à 32 p. 100, cetle variation ne semblait pas être en rapport avec les variations du diam®tre. Diamètre Hauteur du dernier tour .... Épaisseur du dernier tour..... Ombilic 17 a, échantillon de Béréré; b, échantillon d'Ai el Glaa, Pervinquière; c, H. nigeriensis de Gongila, Woods. — 168 — L'espèce décrite par Woods de Gongila (11° lat. Nord, 13°50' long. Est) ne diffère d'H. Munieri que par une épaisseur plus grande; elle est aussi plus nettement tricarénée. Woods donne les dimensions de 8 exem- plaires (diamètre 44 à 110 millim.), l'épaisseur varie de 4o à 50 p. 100, 4 et ces variations ne suivent pas celles des diamètres; il figure aussi des cloisons; deux d’entre elles (e etg) sont à pr emier lobe nettement dissy- métrique; la dissymétrie est à peine marquée dans les autres. H. nigeriensis n’est qu’une variété épaisse d'H. Munieri. On connait encore, dans la même série, Leomiceras seone Soucer, d'Égypte, de Palestine et de Tunisie, rapportée d’abord au genre Pseudo- tissotia (Pervinquière, L. c., 1907, p. 351). Gette espèce est carénée et bien distincte de H. Munieri. Elle se retrouve probablement dans le bassin d'Uchaux , mais n’a pas encore été rencontré dans le Damergou où elle existe sans doute. Elle est jusqu'à présent une des rares espèces des régions sou- danaises (B. Greco, /. c., 1915, p. 198), qui se retrouve au nord de la Méditerranée. AcanNTHOCERASs GaDpEnt R. Chudeau. 1909. À. Gadeni, Cuupeau, B. S. G. F., 4, IX, p. 71, pl. IT, 6a et 66. J'avais décrit celte espèce d’après un échantillon unique, provenant de Béréré; les cloisons étaient indistinctes et, par suile, l'attribution générique douteuse. Deux échantillons , recueillis au même point par le lieutenant David. ont des cloisons bien conservées du type de celles d’A. rothomagense (H. Do- VILLÉ, B. S. G. F., 4, XIT, 1919, fig. 11, p. 296 ). Je les M (fig. 4 et 5). Fig. 4. — Cloison d'A. Gadenï, X 3,5; hauteur du tour au niveau de la cloi- son, 13 MM. Dans cette espèce, le jeune présente des tubercules ombilicaux, une douzaine par tour, peu élevés, mais assez larges, des tubercules externes transverses, plus petits et plus nombreux et enfin des tubercules sipho- naux. Les tubercules ombilicaux persistent assez longtemps et sont encore 1) K, Roman et P. M4zERAN, Monogr. paléo. de la Faune turonienne du bassin d'Uchaux et de ses dépendances, Arch. Mus. d'Hist. nat. de Lyon, 1920, XI p. 1138, 35 figures, 11 planches. -Jadsa amour ey e quoruedde 1 op owosod np said oanoay os mb oyruouuy À Ù Ï À . sel i # 1 Y aprjod eg — ‘neopny!) [07 “91949 0P ‘OA ‘EU "10 S'AIg UOUNY sopuoyydop — ‘& “014 — ‘neapn!) *[07) 919494 9P ‘YA -Dt, | ‘unof ‘Jeu ‘18 ‘AIO 1/S0J{ SANSDUOU] — "€ “SU — ‘pue ‘109 ‘249494 9P ‘YA 9/6 X AMI W/SIJQ SONSDUOUT — I — 170 — visibles au diamètre de 6o millimètres; quant aux tubercules latéraux et siphonaux, ils disparaissent au diamètre de 45 millimètres environ. Il existe … aussi des côtes, aplaties et mousses, qui s’effacent progressivement de sorte que les derniers tours sont complètement lisses. Fig. 5. — Cloison d'A. Gadeni X 3,5; hauteur de tour au niveau de la ponte 19 mm.; échantillon un peu usé. Cette évolution de lornementation est connue chez quelques Acantho- ceras du Cénomanien, où elle est moins rapide; elle semble plus fréquente dans les Vascoceras turoniens (PervinquiÈre, Etudes de paléontologie tuni- sienne, 1, Céphalopodes secondaires, 1907, p. 331). Aux trois échantillons de Béréré, vient s’ajoûter un quatrième exem- plaire recueilli dans le nord-ouest du Damergou entre Tanout et Guidji- gaoua (Garner, Thèses, 1910, p. 91). mm. mm, Diamètre 4 7h l100 93 108 |100 Ombulic. 5 | 24,8! 25 | 33,7| 25 | 26.8| 33 "830 Épaisseur du dernier tour.| 24 | 39,6| 26 | 35,1| 32 | 34,4! 32,5! 30 Hauteur du dernier tour. | 29 h7,6! 29 | 39.2] 41 | 4h hh4 | ha I, Holotype de Béréré (Sorbonne); IT et IF, Echantillons David (Muséum); IV, Échantillon Garde (Sorbonne). Si on laisse de côté le n° 11, l'ombilie semble s’accroître avec la taille et la hauteur du dernier tour diminuer, bien que la série soit trop courte pour permettre une conclusion. L’échantillon 11 serait un peu abervant; il appartient certainement à la même espèce : les tours internes que j al 1 pu dégager montrent bien l’ornementation caractéristique. Enfin, Woods décrit et figure sans le nommer (. c.,p. 283, pl. XXIIT, 1-2) un Mammites (Pseudaspidocenas) du groupe de M. sahmuriensis Cour- riLLier et M. Footeanus Sroz., groupe cosmopolite signalé sous divers noms (Pervinquière, . c., p. 316-317) en France, en Saxe, en Bohême, au Portugal, dans le désert Libyque, dans l’inde et au Brésil. LAx dos... ap Crée br, DETTE 2 éd 7 LS A on AR ET | | | I PE ST RE CT en CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES ÎLORES TERTIAIRES D'APRÈS LES MATÉRIAUX DU MusEUM D'HISTOIRE NATURELLE , PAR M. P.-H. Fritez, AssisTaNT Au Muséum. INT. Fcore AQuITANIENNE D'Oropo ( GRÈcE ). La flore aquitanienne est représentée, en Grèce, par les deux florules de Coumi (ile d'Eubée) et d'Oropo (partie N. de l’Attique). Dans un mémoire ©) consacré à l'étude de ces florules, et en combinant les matériaux dus aux recherches de Gaudry © avec ceux qu'Unger avait utilisés pour la rédaction de la flore de Coumi ©, de Saporta donne un tableau récapitulatif des espèces reconnues dans ces gisements. Or, sur les 66 espèces indiquées dans ce tableau, 8 seulement proviennent d’Oropo. L'examen d'une série d'empreintes recueillies dans cette dernière localité et léguées au Muséum par de Saporta m'a permis de porter ce nombre à 3b, y compris les 8 déjà signalées; ce sont : Widdringtonia Kumiensis Sap. [12948 |. Glyptostrobus europæus Heer [12852 , 12954]. Sequoia Tournal Sap. [12966 |. *(® Pinus holothana Ung. | 6276, 12949 |. Phragmites œningensis Heer [12950 |. * Sparganium valdense Heer [6275 |. * Myrica arguta Heer sp. [ 6277 |. — hakæfoha Ung. sp. [12853 |. — lignitum Sap. [12951]. — Ungeri Herr [12952 |. ° Alnus sporadum [12953 |. () Da Saporra, Notice sur les plantes fossiles de Coumi et d’Oropo, sm Al. Gaupry, Animaux fossiles et géologie de l’Attique (1862). @) Ad. Bronenrarr, GC. R. Acad. d. Sciences, vol. LIT, 17 juin 1861. De Sa- porta, B. S. G. Fr. (2°), t. XXV, p. 315-327, 1867-68. (8) Uncer, Die foss. Flora v. Kumi auf der Insel Eubœa, Wien, 1867. (1 Les espèces précédées du signe * sont celles qui figurent dans la liste de De Saporta ; les numéros entre crochets correspondent à ceux du Catalogue du Muséum. Pas” | Voei Quercus lonchitis Ung. [12854-12855]. — mediterranea Ung. [12856-12858 |. Quercus Zoroastris Ung. [12859 |. — Oreadum Sap. 12955]. Planera Ungeri Ett. [12860 |. Cinnamomum lanceolatum Heer [12861, 12956-57 |. — Scheuchzeri Heer [12862-19865 , 12958 |. — retusum Heer [ 6281}, Daphnogene Ungeri Heer [12959]. Litsæa delphica Sap. [12960 |. Persea graeca Sap. [12868 ||. Laurus primigenia [12866 |. — Lalages [12867]. * Lomatites aquensis Sap. [12961 |. * Nerium Gaudryanum Brongn. [6283]. Chrysophyllum olympicum Ung. [19869 |. — alticum Ung. [12962 |. * Andromeda vaccinifolia Heer [ 6283 |. * Arala sp. [? 6284 |. Sapindus oraecus Ung. [12963 |. Prunus Æoœea [12959*|. Cassia lonitum Ung. [12966 |. Copaifera Kimeana Ung. [12870 |. Sophora europæa [12964 |. Acer aff. narbonense Sap. [12965 |. Quelques-unes de ces espèces donnent lieu aux remarques suivantes : FA PuraGuiTEs oENINGENS1S Heer:. Bambusium sepultum Unger : Foss. Flor. v. Radoboj, p. 24, pl. V, fig. » (1869) L'empreinte de la collection de Saporta reproduit l'aspect de la plante de Radobo]j. Gelle-ci, peu significative, n’est certainement pas un Bambou ; elle doit être confondue, à mon avis, avec le Phragmites œningensis Heer, et en particulier avec la tige représentée pl. XXIV, fig. 3 de FI. tert. helv.. t. I. Myrica arcura (Heer) Sap. Dryandroides acuminata Heer : FI. tert, helv., t. Il, pl. XCIX , fig. 17, 18, 20, et pl. G, ford: 4 Les feuilles figurées par Heer sous Ie nom de Dryandroides acuminata doivent être, en partie, rapportées au Myrica arguta (Heer) Sap., tout au moins celles qui correspondent aux figures indiquées 1ei. — 73 — Myrica Licnrrum Sap. Myrica hakaefolia (Heer)° Sap. Heer. : Flor. tert. Helv., 1 IT, pl. XCIX, fig. 34, 4. Myrica laevigata (Heer) Sap. (pro parte), FI. tert. helv., t. Il, pl. XCIX, De 5. 6. Banksia Morloti Heer : loc. cit., pl. XCVIIT, fig. 17°. Asclepias Podalyrü Unger (pro parte), Foss. FI. v. Kumi, p. 39, pl. X, fig. 20, AT 09. Nerilinium longifolium Ung. : loc. cit., pl. X, fig. 25. Empreinte reproduisant presque trait pour trait la figure de Heer : loc. cit., t. IL, pl. XCVIIT, fig. 3°. On peut également réunir à cette forme les feuilles du M. luev'gata représentées par les fioures 5 et 6 de la planche 99 de Heer, comme l'a proposé l'abbé Boulay, dans sa flore de Gergovie, ainsi que celle figurée planche 98, figure 17°, sous le nom de Banksia Morlon Heer. Ici, comme dans l'empreinte d'Oropo, qui présente le même _ caractère, l'émargination apparente du sommet n'est vraisemblablement qu'accidenteile. Je propose d'ajouter à la synonymie, déjà très fournie, du M. honitum Sap. une partie des feuilles figurées par Ünger sous le nom d’Asclepras Podalyrü, ainsi que celle nommée Neritinium lonoifolium Ung., organes qu'on ne saurait distinguer de ceux représentés par de Saporta dans sa flore d'Armissan, planche 5, figure 10, sous le nom de Myr. lionitum et même planche, figure 9, sous celui de Myr. hakæfolia. Ges deux dernières répondant à des variantes d’une espèce unique. Myaica Uncert (Heer ). Je rapporte à cette espèce une feuille, mutlée dans sa partie inférieure, et qui peut êlre comparée à celle que Heer donne, sous ce nom, dans sa planche CL, figure 21. Quercus Oreanum Sap. Carpinus betuloides Ung. : Foss. Flor. v. Kumi, p. 24, pl. IV, fig. 1, ». Feuille relativement grande, correspondant aux figures 1 et 2 de la planche 1V de Unger. Les dents marginales sont simples, comme le fait remärquer de Saporta. La, longueur du pétiole est égale au tiers de la hauteur du limbe. Cinnamomum Scueucuzert Heer. Empreinte se rapportant aux formes les plus larges de cette espèce et très voisine de la feuille représentée par Heer dans sa planche XCIV, Muséum - 3xvui. 32 ee 474 RE figure 21. Elle présente aussi quelques rapports avec certaines feuilles … attribuées au C. spectabile Heer. Darnxocexe Unceri Heer. Rerrésentée par deux petites feuilles, organes jeunes qui correspondent au type non lobé de cette espèce, tel que le représente de Saporta dans sa flore de Bonnieux : planche 8, figure 2. Elles sont également voisines des « formes les plus étroites et les plus allongées du Cin. lanceolatum comme il s’en rencontre dans les argiles de Marseille. | Lirsæa DELPHIcA Sap. Daphnogene delphica Sap.: F1. foss. de Coumi et d'Oropo, p. 4, pl. LXIIT, fig. 6. | Ficus Aglajæ Ung.: Foss. Flor. v. Kumi, p. 29, pl. IV, fig. 31, 35. . Eucalyptus Ægœæa UÜng.: loc. cit., p. 57, pl. XV, fig. 1. De Saporta considère le Ficus Aglajæ d'Unger comme synonyme du Litsæa delphica. C’est encore à ce dernier que doit être réuni l'£ucalyptus Ægœa Üng. éliminé de ja liste de Saporta comme trop douteux. Il suffit néanmoins de comparer les figures d'Unger se rapportant à ces espèces pour se convaincre de la similitude qui existe entre elles et le Litsæa del- phica de Saporta. ACER aff. NARBONENSE Sap. Une feuille, malheureusement très mutilée, me paraît cependant com- parable à celles de l’Aquitanien d’Armissan (Aude) décrites par de Saporta sous le nom d'Acer narbonense et en particulier à deux empreintes (Coll. Mus., n° 11149 et 12743) différant un peu du type par la forme du ie plus élarui à la base. ARALIA Sp. Sap. Cette empreinte, dont je n'ai pas pu retrouver le type, correspondrait, d'après de Saporta, à une feuille comparable à celles qui se rencontrent dans l’Aquitanien du midi de la France, à Saint-Zacharie (B.-du-R.) et à Armissan (Aude), et qu'il rapproche des Araliacées à feuilles digitées du genre Sciadophyllum. L'espèce d'Oropo serait particulièrement voisine d’un Sciadophyllum sp. de l'Amérique tropicale. mb ru itams Tin nit ns. bé Sopnora Europzæa Ung. Représenté par une foliole isolée identique à celle que De mes figure … sous ce nom dans sa flore de Bonnieux (Ann. Sc. nal. Bots (5°),.t. VII, pl. 14, fig. 9). | PRE CI - D ee nr age ie Gite À St ét x PA RÉCERE PRTEN ét, 2 TROT — 475 — CASSIA LIGNITUM Ung,, Dalbergia podocarpa Ung. : Foss. FI. v. Sotzka, pl. XL, fig. 1 2. Cassia ambigua Ett. : Foss. FL. v. Wien, Lab. V, fig. 9, 10, 13. Foliole isolée ressemblant par la forme et les dimensions à celle repré- sentée par-Unger sous le nom de Dalberria podocarpa (loc. cit., pl. XL, fig. 12 ). Elleest plus étroite et plus atténuée au sommet que celles figurées par Heer sous le nom de Cassia lignitum auquel Schimper réunit néan- moins l'espèce d'Unger. Il y a lieu de signaler comme nouvelle pour la flore de Cumi une semence pouvant se confondre avec celle de l’Aquitanien du Bois d’Asson (Basses-Alpes), figurée par De Saporta sous le nom de Pinus parnivicula Sap. [6256"] et que cet auteur considère comme analogue à celles du Pinus mops. Soland. Elle est remarquable par la petitesse de la nucule. Sont également nouvelles pour la flore aquitanienne de Grèce : Daphnogene Ungeri Heer, qui se retrouve à Bonnieux. Cassia honitum Ung., mentionné à Hæring, à Radoboj et à Sotzka. Sophora Europæa Heer, également signalé à Bonuieux et Acer cf. narbonense Sap. d’Armissan. Conclusions. — L'étude des matériaux provenant d'Oropo resserre les Jiens qui unissent ce gisement à celui de Cumi, mieux connu. Elle démontre que le nombre des genres et des espèces qui entrent dans la composition de celte association végétale est beaucoup plus réduit que ne le laisse supposer l'étude d'Unger. Elle indique, de plus, que la prépon- _dérance, dans celte association, semble revenir aux Quercinées, aux Myri- cées, aux Laurinées et aux Lépumineuses. ACTE IV. Présence pu Nipanites Burrini BRowG, DANS L’YPRÉSIEN DU Sup-OursT DE LA FRANCE. Grâce à un don de M. le Comte G. O’Gorman, de Pau, la collection de Paléobotanique du Muséum s'est enrichie dernièrement de deux fruits de Nipadites Burtini Brongn., provenant de l'Yprésien de Gan (Basses- Pyrénées). ; Ré pandus en Belgique à différents niveaux de l'Eocène, les fruits du Nipadites Burtini ne s'étaient rencontrés jusqu'ici, en France, que dans le Lutélien, d’une part, à Noïrmoutiers, où le D' Ed. Bonnet (? les signale Q) Ep. Boxer, Contribution à la flore fossile des grès éocènes de Noirmoutiers (Bull. Mus. Hist. nat., 1905, n° 1, p. 59). Le D' Bonnet signale un autre + ME dans les grès à sabalites, sous le nom de Mipadites Parkinsoni Bowerb; d'autre part dans le Bassin de Paris , soit dans le calcaire grossier inférieur de Vanves et d'fssy, où j'en ai moi-même récolté plusieurs exemplaires , soit à Paris (au Trocadéro) dans les marnes sableuses du banc vert». Les fruits de cette provenance, généralement de petite taille, ont été distingués, à tort, par Watelet sous le nom spécifique de Mipadites Heberti Wat. Il est donc intéressant de signaler la présence du N. Burtini à Gan, dans des couches dont les Nummulites, d’après M. H. Douvillé, indiquent nettement l’âge yprésien. Ces deux fruits sont représentés par des moules internes de l'endocarpe mesurant respectivement: l'un | n° 12848 ], 11 cen- timètres de plus grand diamètre sur 12 centimètres de hauteur: l’autre [n°12967], 9 centimètre de grand diamètre sur 8 centimètres de hau- teur. À ce don, M. le Comte O’Gorman a bien voulu joindre quelques fragnients du mésocarpe pr ovenant du même gisement. À propos de celte espèce je ferai remarquer qu'à sa synonymie déjà longue ©? devront venir s'ajouter les genres Castellinia el Fracastoria créés par Massalongo, l'un en 1852 ©, l'autre en 1854. Le premier de ces deux genres comprend 7 espèces et le second pas moins de 15 provenant toutes, sauf une, du Lutétien de M Bolca. Comme je me propose de le démontrer dans une prochaine note, ces nombreuses espèces ne représen- tent vraisemblablement que des variantes du fruit du Mipadites Buruni. exemplaire de cette espèce dans le grès de Bellen (Aisne). Le bloc de grès dans lequel il est inclus ne présente pas l'aspect ordinaire du grès en question; il pro- vient vraisemblablement du banc gréseux de Pernant, dont le grain est plus fin qu'à Belleu même. @) Sewanp et Arrer, Les Nipadites des couches éocènes de la Belgique (Mém. Mus. roy. his. nat. de Belgique , 1. Il, p. 9, 1903). Ces auteurs ont omis ces deux genres dans leur synonymie, bien qu’y faisont figurer le genre Palaeokeura Mass. qui ne se distingue pas de Castellinia Mass. @) Massaroxco, Palaeophyt. rar. (At. Inst. Veneto vol. AIT, sér. IIE, p. 26 1858). ( MassaLoNGo, loc. cit., p.35 (1858) ni ü F { | + ë 3 Ke L ro ui A LU Ê À à | ; \ = | BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1921. — N° 7. Dé 201 RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM. 92 DÉCEMBRE 1991. ss $— PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN, DIRECTEUR DU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. ce Présinenr dépose sur le bureau le 6° fascicule du Bulleun pour l’année 1921, contenant les communications faites dans la réunion du 26 juin 1921. M. ze Présipenr donne connaissance des faits suivants : M. G. Ramoxp a été nommé Assistant honoraire ; M. AgrarD a été nommé Préparateur stagiaire à la Chaire de L 2 A L là Géologie (Arrêté du 7 décembre 1921); M'e Cirracr a été nommée Préparateur stagiaire à la Chaire de Paléontologie (Arrêté du 11 novembre 1921); M. Furox a été nommé Préparateur temporaire à la Chaire d'Anatomie comparée (Arrêté du 17 novembre 1921); M'e Giry a été nommée Préparateur temporaire à la Chaire de Zoologie | Vers et Crustacés | (Arrêté du 2 novembre 1921); M. Caevreaux a été nommé Commis au Secrélariat (Arrêté du 18 août 1921); Muséum. —— xxvis. 33 — 178 — M. Taarau», Sous-brigadier des Gardiens de galerie, a été admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite; M. Tousrau a été nommé Gardien de galerie (Arrêté du 30 no- vembre 1921); M. le D' Genry a été nommé Médecin du Muséum, en remplace- ment de M. le D' Laucier, décédé. M. H. Lecoure, Professeur de la Chaire de Phanérogamie, a été promu au grade d'Officier de la Légion d'honneur. Ont été nommés Officiers de l'Instruction publique : MM. Cuize, Jardinier en chef, Lavé, Chef de Carré, Vaurier, Commis à la Bibliothèque, Durouy , Correspondant du Muséum. Ont été nommé: Officiers d'Académie : MM. Face, Assistant, GuiLLaumix, Assistant, 4 Movuquer, Assistant, Fr. PezueGrin, Préparateur, CoxrarD, Préparateur, PeyreLonGuE, Surveillant général, Guy Basauzr, Associé du Muséum. À été nommé Chevalier du Mérite agricole : M. PeyreLonGus. L'Académie des Sciences a décerné à M. Marcellin Bouze, Pro- fesseur de Paléontologie, le Prix Petit d'Ormoy; à M. P.-H. Frires, Assistant de Botanique (Organographie), une mention honorable (Grand Prix des Sciences physiques), et à M. Cericueuzt, Prépa- rateur de Physique végétale, le Prix de Rufz de Lavizon. Ont été nommés (Arrêté du 8 décembre 1921): Stagiaires : Me Brière, M. Macrou; : + : : # ‘ — 179 — Boursiers de Doctorat (2° année) : MM. Deparx, Lamare, Mor- QUER ; Boursiers de Doctorat (1" année) : MMS Cour, Lewars; MM. Cornoy, Leennanpr, Mowop (1), Ont été nommés Correspondants du Muséum (Assemblée des Professeurs du 20 octobre 1921) : M. pe Rouax-Cuasor, sur la proposition de M. le Professeur E.-L. Bouvier; M. Pran, Directeur du Jardin de Kew, sur la proposition de M. le Professeur D. Bois. M. e Présipenr a le regret de faire part de plusieurs décès : Le Muséum a fait une perte considérable en la personne de M. Edmond Perrier, Directeur honoraire, Professeur de la Chaire d’Anatomie comparée, Membre de lInstitut et de l’Académie de Médecine, qui est décédé le 31 juillet 1921, à l'âge de 77 ans. Sur sa tombe, plusieurs discours ont été prononcés : au nom de l’Académie des Sciences, par M. F. Hexnwecuy, Professeur au Collège de France; au nom du Muséum, par M. le Professeur E.-L. Bou- viser, Assesseur du Directeur ; au nom de la Société de Géographie, par M. Henri Copier, Membre de l'Institut; au nom de la Société des Gens de lettres, par M. Albéric Caaugr; au nom du journal le Temps, par son Directeur M. Em.-Adrien Hégranp. Outre les discours de MM. Hexneeuy et Bouvier, on trouvera plus loin une Notice nécrologique par M. le Professeur Ch. Gravier. M. Adolphe Mucor, Professeur de dessin des animaux, est décédé le 18 décembre 1921, à l’âge de 64 ans. Le jour des obsèques, M. le Directeur L. Mana a rendu, au nom du Muséum, un dernier hommage à cet incomparable dessina- teur d'histoire naturelle, qui, pendant un labeur de plus de qua- rante années, à su joindre au talent habile et délicat d’un excellent artiste la précision scientifique et consciencieuse d’un véritable natu- raliste. 4) MM. Morquer et Leenhardt ont donné leur démission. a: — 180 — M. F. Gacnepain, Assistant au Muséum, a prononcé également une allocution émue, dont voici quelques extraits : Artiste de grande valeur, spécialisé dans l'histoire naturelle, Millot avait. acquis dans ce genre une supériorité sans rivale, qu'il dut à d’heureuses dispositions et à un travail persévérant joints à une formation unique-. ment personnelle. | Milot eut des débuts difficiles. Élevé par son grand-père, prote érudit de la maison Didot, qui fut son premier maître, quand il eut le malheur de perdre son aïeule après son grand-père, le jeune adolescent se trouvait seul dans la vie avec une instruction primaire et sans aucune ressource. I remplit au Muséum les fonctions de Préparateur, dessina beaucoup, et par ses qualités de caractère se fit au Jardin de nombreux amis. Tout en devenant, par ses seuls moyens, un bon dessinateur natura- liste, Millot complétait par ses lectures son éducation première, s’initiait à la littérature française, classique ou contemporaine, qu'il finit par con- naître à fond. Esprit droit, conscience ferme, Millot réunit dans ses œuvres le charme de l’art à la vérité dans la nature. Aucune technique ne lui resta étrangère. Maître incomparable pour le dessin à la plume, il ilustra de nombreux ouvrages de science ou de vul- garisalion, ceux du chirurgien Doyen, celui de H. Beauregard, Nos bétes, celui de Leclerc du Sablon, Nos plantes, V'Illustration, la Nature, etc. Le Larousse illustre, le Larousse pour tous, la revue Le Lane mer illustré contiennent de lui de nombreuses planches ou vignettes en couleur ou en noir. Il avait dessiné les planches de la thèse de M. le Professeur Bouvier. La lithographie en noir cu en couleurs n'avait pas de secrets pour lui : voir Nos bêtes, Nos plantes. Des tableaux muraux de bolanique par MM. Bonnier et Mangin sont de sa main, et les planches lithographiées par lui pour des tire de revue, des particuliers sont innombrables. À citer aussi deux superbes planches en couleur, les Échinodermes et Ja Grenouille, de la collection zoologique R. Perrier et Gépède. L’aquarelle et la peinture à l'huile ont été cultivées très souvent par Millot; l'une lui a donné de beaux sujets, reproduits par la trichromie; l'autre lui a permis de décorer sa demeure d’une quantité de jraysages, véritable régal pour les yeux. Comme Professeur de dessin au Muséum, Müllot était un véritable maître par l'expérience et l’habileté, par les qualités pédagogiques, par le dévouement à ses élèves. Sa conscience élait si grande qu'en corrigeant leurs dessins, il avait le plus grand respect de leur tempérament et de leur personnalité d'artistes et que, malgré le mal quile minait, en juin Ha voulu, par un suprême effort, achever ses cours jusqu'au dermier. À la chaire de dessin, Millot sera diflicilement remplaçable. Sa mort 24 | DRE _ laisse un grand vide au Muséum et d’unanimes regrets dans le cœur de tous ceux qui l’ont connu, c'est-à-dire estimé et aimé. M. René Gaurrau, Chef des travaux de Minéralogie au Labora- toire colonial, a été enlevé brusquement le 7 août 1921, dans sa cinquante-septième année, à la suite d’un accès de paludisme con- tracté aux colonies en service commandé. M. le Professeur P. Lemoine exprime en ces lermes les regrets . qu'inspire celte perte prématurée : Chudeau était l’un de nos meilleurs géologues. Il avait débuté très - jeune, comme Chargé de cours à la Faculté des Sciences de Besançon: mais il avait le goût des déplacements et des voyages lointains; il fut suc- - cessivement Professeur aux Lycées de Bayonne et de Constantine; puis il effectua de grandes et nombreuses explorations dans le Sahara et le Sou- - dan. — On lui doit des découvertes qui sont de tout premier ordre pour l'histoire géologique du globe et les lois de formation des chaînes de mon- lagnes. Mais son dévouement à la science n'avait d'égal que sa modestie; ïl laissa à d’autres le soin de tirer de ces découvertes les conclusions d’ordre . général qu'elles comportaient. Au surplus, il n’aimait pas les vastes hypo- thèses auxquelles les géologues se complaisent et qui sont leur véritable méthode de travail. Il préférait accumuler les faits d'observation et les documents. Son œuvre n’en sera probablement que plus durable; mais, de ce fait peut-être, elle ne lui a pas donné pendant sa vie les satisfactions matérielles et morales auxquelles 1l pouvait lévilimement prétendre. Cest ainsi qu'à la fin d’une carrière si bien remplie, il n'occupait ici qu'une situation modeste et mal rétribuée. Il avait cependant entrepris l'étude systématique des collections d'Afrique que possède la Chaire de Géologie du Muséum. J'espérais qu'un jour une synthèse géologique de l'Afrique sortirait de ces efforts, et nous nous en entretenions souvent. La mort est venue faucher ces espoirs, de même qu'elle l’a ravi à l'affection de … sa femme et de son fils auxquels je transmets, de la part de tout le Muséum, l'expression de la vive sympathie qui allait à René Chudeau. LA . 4 M. Edouard Jeaxperr, Botaniste, Attaché au Service de Phané- rogamie du Muséum d'Histoire naturelle, a été enlevé, après une . très courte maladie, le mardi 29 nombre 1921. M. le Professeur H. Leconte remet la notice suivante : Né à Paris le g mai 1861, M. Ed. Jeanpert avait d’abord occupé une … situation commerciale; mais la passion qu'il avait pour la Botanique ne se conciliait guère avec ses intérêts et, de bonne heure, en compagnie des — 182 —. Botanistes les plus réputés, 11 parcourut la région parisienne. C’est dans les contact journalier de ces Maîtres qu'il acquit peu à peu une connaissance approfondie de notre flore. En 1906, il manifesta le désir d’être attaché aux Services de Botanique. du Muséum et, au mois de mars 1907, il était nommé Préparateur des Hautes Études. | Le 1° juillet 19192, il fut chargé de la conservation de l'important her- « bier Cosson, libéralement donné à notre établissement par le D° Durand. Dès ce moment, la salle de travail de l'herbier Cosson devint le rendez- vous d’une légion de Botanistes, débutants ou chevronnés, qui venaient 1 soumettre leurs trouvailles botaniques à l'impeccable jugement de Jean- « pert. Notre collaborateur donna sa mesure dans la rédaction du Vade-mecum de la Flore parisienne, dont le succès rapide dut lui apporter une lépitime salisfaction. | Non content de connaitre aussi parfaitement que possible la flore de» France, Jeanpert s'était proposé de faire une étude générale des Fougères . du monde entier, et, dans cette branche spéciale de la Botanique, malheu- reusement trop népligée, il avait acquis une incontestable maîtrise. Il faisait partie du Conseil de la Société Botanique de France, et sa con- naissance très sûre de notre flore était tenue en haute estime par tous les « Naturalistes herborisants. C’est done un Botaniste de réelle valeur que perd le Muséum dans la personne de Jeanpert, et le Professeur de la Chaire de Phanérogamie a rappelé devant la tombe les mérites du naturaliste et les qualités de l’homme, | Le D' Félix Jousssaume, Associé du Muséum, s’est éteint le 3 no-. vembre 1 921 dans sa quatre-vingt-seplième année. | Les services rendus par ce regretté savant à notre Établissement sont indiqués dans les lignes suivantes, extraites d’une notice qui a été consacrée à sa mémoire par M. Éd. Lamy dans le Journal de” Conchyliologie (1921, vol. LXVI, p. 80) : Le D' Jousseaume, qui avait commencé dès 1855 une remarquable col- lection conchyliologique, avait entrepris, durant une période qui s'étend. de 1889 à 1900, une série d’explorations sur différents points des côtes de la mer Rouge et du golfe d’Aden , et, déployant l’abnégation, le zèle, la persévérance et la sagacité d’un vrai naturaliste, il était parvenu à ras- sembler non seulement pour les Mollusques, mais aussi pour divers groupes d'animaux, surtout les Invertébrés, Crustacés, Insectes, Annélides, Z00- phytes, ainsi que pour les plantes et les roches, de très nombreux maté- riaux qui sont venus enrichir le Muséum. Parmi ses collections conchyliologiques, deux sont particulièrement in im- es: MN ln portantes : sa collection générale et sa collection spéciale de la mer Rouge. Dans sa collection générale, il faut admirer avec quelle sûreté de coup d'œil il savait discerner d'emblée dans tout un lot d'échantillons la pièce ®& . F , . - rare ou intéressante constituant l'exception, dont une vue exercée et une ñ longue expérience lui permettaient d'apprécier immédiatement les carac- FA o La > p- _tères différentiels. Dans ses récoltes érythréennes, on retrouve évidemment la trace des mêmes qualités, mais, de plus, on est frappé de la peine considérable qu'il a prise. Il ne s'est pas borné à rechercher de beaux échantillons, gloire du … collectionneur, mais il s’est eflorcé de constituer des séries complètes où …_ tous les âges d'une même espèce fussent représentés. Pour les coquilles * minuscules notamment, dont les voyageurs ne rapportent, en général, les - exemplaires que par unités ou tout au plus par dizaines, c’est par centaines … etpar milliers qu'il en a recueilli les spécimens. Et les initiés savent quel travail ingrat et méticuleux nécessitent le triage et le classement des formes microscopiques. Persuadé d’ailleurs que l'existence d'un homme seul est trop éphémère pour réaliser une œuvre aussi considérable que celle dont il avait rassemblé les matériaux, le D’ Jousseaume a désiré assurer leur conservation et éviter leur dispersion, et il a voulu qu'ils fussent mis à la disposition de tous dans un Musée public où ils pussent être facilement consultés : c'est pour- quoi, depuis 1916, il a successivement remis à notre Muséum national les différents groupes constituant l’ensemble de ses collections. | Il a donné ainsi une preuve ultime de la volonté absolue que, pendant - sa longue vie, avec le plus entier désintéressement, il a toujours mani- festé d’être utile aux travailleurs, qui ne sauraient trop lui en demeurer reconnaissants. Le Muséum déplore, en outre, la perte de trois de ses Corres- pondanis : } À ° r . M. Emile Carraruac, qui a rendu de précieux services pour la conservation de nos Collections lors de leur transfert à Toulouse pendant la guerre; M. Alfred Granpinier, Membre de l'Institut, l’éminent explora teur de Madagascar; M. Adrien Dozrrus, Directeur de la Feuille des Jeunes Naturalistes , qui avait donné au Laboratoire d'Entomologie et de Malacologie d’intéressantes collections d'animaux terrestres (Crustacés Iso- podes et Gastéropodes Pulmonés). — 8h — PRÉSENTATION ET DON DE COLLECTIONS ET D'OUVRAGES. M. le Professeur E.-L. Bouvier présente quelques-uns des Papil- | lons les plus remarquables rapportés d'Angleterre par M. F. Le Cerr et offerts, sur sa demande, au Muséum de Pau par MM. F:-J. Joicev, de Witley, W. Scnmassmaxx, d'Enficid, A. Dicxsse, de Londres, Warxins et Tucerr, également de Londres, et enfin par le « Univer- sity Museum» (Hope Departt) d'Oxford. Le nombre total des Lépidoptères de toutes les régions du globe cédés par ces Entomologistes s'élève à plus de 4oo spécimens … dont une soixantaine de cotypes, tous dus à la générosité de « M. J.-J. Jorcey, Correspondant du Muséum. M. le Professeur H. Lecoure offre, pour la Bibliothèque du Mu- . séum, le fascicule 8 du tome IT de la Flore générale de l’Indo-Chine, publiée sous sa direction ((ÆEnothéracées, Samydacées, Homaliacées, Passifloracées, Cucurbitacées, Besoniacées, Datiscacées et Ficoides, par F. GAGNEPAIN). M. Ed. Lau offre, pour la Bibliothèque du Muséum : 1° Un mémoire : Revision des Lucinacea vivants du Muséum d'his- toire naturelle de Paris, 3° et 4° parties (Journal de Conchylio- | logie, t. LXV [1920], n° 3 et A, Paris, 1921); 2° Une brochure : Les Théories explicatives de la perforation par les Mollusques lithophages et xylophages | Leçon faite au Mu- . séum le 21 avril 1921] (Extrait de la Revue Scientifique du 13 août 1921). : | La Bibliothèque du Muséum a recu également les dons suivants : De M. le Professeur E.-L. Trougssarr : La distribution géographique 3 des animaux. Paris, 1921, in-12 (Encyclopédie scientifique); De M. le Professeur Paul Lemoine : La Chaire et les collections de Géologie du Muséum. Paris, RE in-8°. (Extrait de la Revue Scienti- à Jique, 14 mai 1921); nn L \ ON. ee De M. le D' F, Carmen : Les principes directeurs de la Chirurgie contemporaine. Paris, 1921, in-16; De M. A. Berrix : Mission d’études forestières envoyée dans les Colo- nes. Paris, 1918-1920, 5 volumes; De M. J. Laurent : La végétation de la Champagne crayeuse, étude de géographie botanique, t. I. Paris, 1921, in-8°; De M. M. Mascré : Recherches sur le développement de l’anthère chez les Solanacées (Thèse présentée à la Faculté des Sciences de Paris). Paris, 1921, in-8°; fig. ; De M. le D' Edmundo Escowez (Lima) : ° La Escupidera publica como elemento de defensa social efcaz. Madrid, 1920; 9° Trabajos cientificos. Lima, 1919; 3e Le Autoseroterapia integral de las microbiosis humanas. Monte- video, 1920; h° La endoscopia al alcance de todos los präcticos. Buenos-Aires, 1921 ; 5° Les Hémoparasiismes et les hémoporteurs de germes. Paris, 1920; 6° Contribution à l'étude de quelques mycoses au Pérou. Paris, 1920 ; De M. Henry Fairfeld Ossorx : Resemblances and Contrasts between zoologic and palacontologic research in Mammalogy (s. 1. n. d.). In-8° (Reprinted from Journal of Mammalogy. Vol. IF, n° 1 ); De M. Rossez 1 Virk, professeur de zootechnie à l'École supé- rieure A de Barcelone : ° Extrait de contribution à l’ostéologie comparée du Cheval et de plu et Zootechnie de la race asine Catalane. Barcelone, 1921, in-8° ; 2° Determinacid del tipus cefälic en els equids i en els suids (Extret del Bullet de la Institucio Catalana di historia natural, desembre 1920). Palamés, 1921, in-8°; Un lot de thèses provenant de l'Université de Neufchätel (Suisse) avec laquelle la Bibliothèque du Muséum est entrée en relations d'échanges : — 186 — Môccer (Carl) : Zur verpleichenden Anatomie der Siluriden. 1915; Dzinsarowskr (Séverin) : Étude phytogéopraphique de la région de la Nida inférieure. 1915; Monruozcin (Marcel de) : Polymérisation de l'éthylène. 1915; Buzyenin (Lydia) : Contribution à la recherche de larsenic. 1915; [vaxorr (Alexandre) : La réserve mathématique dans l'assurance sur la vie. 1915; Rogert (Henri): Contribution à l'étude du zooplancion du Lac de Neufchâtel. 1921 ; à Burmanx (James) : Étude sur les Guanylthiurées hexasubstituées. 1910; | Wäëxsoue (F. KR.) : Die Bestandteile der Gramineenkeime mit besonderer Berücksichtigung und Untersuchuno der Bestandteile der Maiskeime. 1915 ; SaaLBom (Naima) : Kapillaranalyse Kolloïder Lôsungen. 1910 ; ALTWEG (Hans) : L'action des cyanates d'acyles sur le groupe hy- droxyle. 1910; Baczy\ska (Hélène) : Etudes analomiques el histologiques sur quelques espèces nouvelles de Cestodes d'oiseaux. 1914 ; KREGczY (Alexander) : Über die drei isomeren Aminobenzil-Dia- thylamine und die sich von denselben ableitenden Farbstoffe. 1914; BonxÔTE (Jacques) : Détermination de minimes quantités d'arsenic dans les matières organiques. 1916; Sounerper (Charles) : Etude de quelques ‘iminomonosulfures com- plètement substitués. 1919; WAVRE (Bernard) : Un cas de combustion lente : autoxydation de quelques dérivés de l'acide thionecarbonique. 1918; Pisrorius (Otto) : Ucber das Trithionit (Na,S,0;). 1918 ; Perrer (Henri) : Recherches sur la radioactivité des eaux neufchä- teloises et seelandaises. 1915 ; Leusa (John): Le seoment bucco-æsophagien de + Spelerpes adsper- sus» Peters. 1 916; Moxaro (Albert) : La faune profonde du lac de Neufchâtel. 1919; — 87 — LENcewicz (Stanislaw) : Etude sur le quaternaire du plateau de la Petite Pologne. 1916 ; CLAUSEN (Erik) + Recherches anatomiques el histolopiques sur quelques Gestodes d'oiseaux. 1915; Borkowskr (Roman) : Anatomisch-biologische Untersuchungren über einiven Pteridophyten der Kolumbischen Andenflora. 1913 ; CASTEELS (Jules Joseph) : L'influence de la pression sur les forces électromotrices des réactions réversibles (s. d.) ; Burex (Charles de) : Sur la constitution des alcaloïdes des quin- quinas et sur la désagrégation de la Cinchotine. 1920 ; BonxôrTe (trérald) : Oxydation électrochimique des mononitroto- luènes isomères. 1920 ; Coucox (André de) : Etude de la luminescence du «+ Pseudomonas luminescens ». 1916 ; Pezraton (Maurice) : Constantes physiques du chlore. 1915; Weger (Maurice) : Monopraphie des Hirudinées sud-américaines. 1919; Favre p’Amgrouwian (Sonia) : Spektropraphische studien in der Auraminreihe im ultravioletten Licht. 1914 ; De M. L. Lavaupex : Contribution à l'étude des formes méditerra- néennes du Faucon pèlerin (Extrait de la Revue française d'ornithologie, n° 145-146, mai-juin 1920); De M. Eric Bomar : 1° Cementerio indigena en Viluco (Mendoza) posterior a la con- quista (Anales del Museo nacional de historia natural de Buenos-Aires, tomo XXX ); 2° Encore l’homme tertiaire dans l'Amérique du Sud (Extrait du Journal de la Société des Américanistes de Paris, n. s., {. XI); De MM. Ancsure et Presrar : Catalogue des plantes de la région Bayonnaise (Bayonne, 1918. In-8°); De la Bibliothèque de l'Université royale d'Uppsala : Sweden, historical and statistical handbook, edited by J. Guixeuarp. Stockholm, 1914; ERMSDIEE De M. Rvozo Kancxira : 1° Anatomical characters and identification of Formosan woods. Taihoku, 1921. [n-4°; 2° Identification of the important Japanese woods, supplement to the anatomical characters and identification of Formosan woods. Taihoku, 1921. In-4°; De M. F. »e Fénis : 1° Considérations sur une Chauve-souris de Java, le « Cherromeles torquatus» Horsfield, 1824. Saigon, 1921. In-4° (Extrait du Bulletin agricole de l'Institut scientifique de Saigon, juin 1921); 2° Note sur la formation et la disposition des ménisques intraarticu- laires du genou (Extrait des Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris, novembre 1918); 3° Les langages des animaux et de l'homme considérés comme un Jait biologique. Hanoiï-Haiphong, 1921. In-8°; De M. Léon Rouesr : Le Soja et son lait végétal, applications agri- coles et industrielles. Carcassonne et Paris, 1921. In-8° (Bibliothèque de technique agricole moderne ); De M. J.-H. Jurriaanse : Een nieuwe Attacus-vorm van Bali (Overgedrukt nit het Tijdschrift v. Entomologie, deel LXIV); De M. Edmond GErBaAuLT : 1° Sur le « Sedum acre» de la Hague (Extrait du Bulletin de la Société linnéenne de Normandie, t. HT [7° série |, 1920); 2° Forme heterophylla du «Linaria Cymbalaria» Miller (Extrait du Bulletin de la Société botanique de France, t. XNIT, L° série); De Mi: À. Canus : 1° Etude botanique du « Cistus ladaniferus » L. et du «C. mons- peliensisr L. Grasse, 1920. In-8°; 2° Les fleurs des marais, des tourbières, des cours d’eau, des lacs et des étangs (plantes palustres et aquatiques). Paris, P. Lechevalier, 1921. In-12, pl. (Encyclopédie pratique du naturaliste, V); oui) cie À ttituncacir dent lebé 4 ; “1 : à 4 4 R- Fa L 4 — 489 — De M. Gustave RecezsperGer : Notes sur quelques excursions aux environs de Cauterets. Pau, 1921. In-8° (Extrait du Bulletin Pyré- néen ) ; De D. Joseph M*° Boruz v Picnor et D. Pere AnriGa y Sunyer : Catälech de Insectes de Catalunya. Hymenopteres. (Tenthre- dinae; Ichneumonidae; Chrysidae; Sphegidae; Pompilidae; Sapygidae ; Scolidae; Mutillidae; Vespidae; Apidae.) Barcelone, 1902-1906. 8 brochures in-8°; Du Ministère de lInstruction publique : James-George Frazer : Les origines magiques de la royauté. Paris, 1920. In-A° ; De MM. R. Diner et A. Bouparez : L'art de la taxiderme au _ xa° siècle. Paris, 1921. Gd. in-8°; De M. Paul Serre : 1° Braxco (Narcisso) : Republica de Costa-Rica. . . Memoria de fomento correspondiente al año 1920... San José, 1921; 2° Republica de Costa-Rica. Anuario general de Estadishoo, año 1918. San José, 1920; 3° Estudio sobre la ley del subsuelo, y observaciones à la misma por la Costa Rica oil Corporation. San José 1923; - k° Documentos para la historia de Costa-Rica, publicados bajo la diveccion del Professor don Carlos Gacrvi. San José de Costa-Rica, 1921. In-16; 5° Guarpia (Ricardo Fernandez) : Reseña histérica de Talamanca , San José de Costa-Rica, 1918. In-8°; 6° Guarpia (Ricardo Fernandez) : Castilla historica de Costa- Rica. 2° edicion. San José de Costa-Rica, 1916. In-16; 7° Picano (T. C.) : Primera contribuciôn al conocimiento de las Mycosis en Costa-Rica. San José, 1915. (Anales del hos- pital de San-losé, 1, 1); 8° Republica de Nicaragua. Censo general de 1920. Managua, 1921; 9° Republica de Costa-Rica. Informe de la Direcciôn general de estadistica, año 1920. San José, 1921; — 190 — De M. P. Vayssière : Le « Ver rose» de la capsule du coton. [ Suivi de : À propos du «ver rose» du Cotonnier du Brésil, par V. Cavza.] Paris, Larose, 1921. In-8° (Extrait de l’Agpronomie coloniale, 19921); De M. P. Cnoux : Une nouvelle Asclépiadacée aphylle du Nord-Ouest de Madagascar, Paris, 1921. In-4° (Extrait des Comptes rendus des séances de l’Académie des Sciences ) ; De M. Henri Cornier, de l'Institut : _eS © Voyage de Pierre Dupré de Constantinople à Trébizonde (1803). Paris, 1919. In-8°; ” Voyage à la Chine au xvirr siècle du P. Pierre d’Incarville. Paris, 1919. In-8°; No) (SE © Les iles Canaries en 1847, note de M. Forth-Rouen. Paris, 1919. In-8°; h° Voyages de Pierre Poivre de 1748 jusqu'à 1757. Paris, 1919. In-8°; | ° La Mission Dubois de Jancigny dans l’Extréme-Orient (1841- 18/6). Paris, 1916. In-8°; ° Deux compagnons de La Pérouse. Paris, 1916. In-8°; (SA OS De M. J.-A LesrTace : ° Le mécanisme de la ponte chez «Siahs lutaria» L. (Mepalo- ptera). In-8° (Extrait des Annales de Biologie lacustre, t. X. 1921); ° La ponte et la larvule de Fe Osmylus chrysops » L. ( Planipenne). In-8° (Extrait des Annales de biologie lacustre, 1. X, 1921); 3° Études sur la biologie des Plécoptères. 1. La larve de « Nephelo- pteryx nebulosa» L. Bruxelles, 1921. [n-8°); es LD De M. Florentino Aueenino : Obras completas y Correspondencia cientifica. Vol. I-IT. La Plata, 1913-1914. Gr. in-8°; Feu Paul Harior : 58 brochures et tirages à part; De M. Charles Janer: Considérations sur l'être vivant. I. L’individu , la sexualité, la parthénogénèse et la mort au point de vue orthobiontique. Beauvais, 1921. In-5°; — AIT — De M. Charles-E. Simon : « Giardia enterica », a parasitic intestinal flagellate of man. (Reprinted from American Journal of hygiene, À, 4); De M. Raoul Monranpox : Bibhosraphie générale des travaux Pal- ethnologiques et Archéologiques. France, 1° supplément du tome [. Genève, 1921. In-8°. AVIS. Tous les envois destinés à la Bibliothèque centrale du Muséum, soit à titre de dons, soit à litre d’échanges contre le Bulletin ou les Nouvelles Archives, doivent être adressés : PBrgiroruèque nu Muséum D'HISTOIRE NATURELLE, 8, RUE DE Burron, Paris ( v°). Tout autre libellé peut prêter à confusion avec les différents ser- vices du Muséum et risque, par suite, de provoquer des pertes. EMI DISCOURS PRONONCÉS AUX OBSÈQUES DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR HONORAIRE DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE. (3 AOùT 1921.) DISCOURS DE M. FÉLIX HENNEGUY, MEMBRE DE L’ACADÉMIE DES SCIENCES. Au nom de l’Académie des Sciences, j’apporte à notre éminent Confrère l'hommage suprême de nos regrets. La section d'anatomie et de zoologie, après la perte récente d'Yves Delage, est cruellement frappée par la mort de M. Edmond Perrier, l'un de ses membres qui possédait l'estime et la respectueuse affection de tous. , Peu de savants ont eu une carrière aussi bien remplie, un esprit plus ouvert et une activité Juvénile aussi longue. Reçu en 1864 à l'École polytechnique et à l'École normale supérieure, Edmond Perrier opta pour cette dernière qui lui ouvrait plus directement la carrière scienlifique. Îl entrait en effet, en 1868, comme aide-natura- liste au Muséum d'Histoire naturelle, et c’est dans cet établissement, dont il devenait plus tard le directeur, que s’est déployée jusqu’à sa mort toule son activité. Une voix plus autorisée que la mienne vous dira ce que le Muséum doit à Edmond Perrier. je me bornerai à résumer très brièvement les plus importantes de ses productions scientifiques, dont la valeur le fit appeler dans notre Compagnie, 1l y a trente et un ans, en 1892. Dans sa thèse de doctorat ès sciences, sur les pédicellaires et les ambu- lacres des Astéries et des Oursins, le jeune aide-naturaliste montra l’im- portance de ces organes pour la Robert Il fut amené à reviser la collection des Stellérides du Muséum , à étudier les Étoiles de mer recueillies dans la mer des Antilles et le golfe du Mexique, par les expéditions faites sous la direction d'Alexandre Agassiz, celles rapportées par les missions du Travailleur et du Talisman auxquelles ïl avait pris part. Il se rendit à Londres pour examiner comparativement la collection du British Museum. Cet ensemble de recherches permit à Edmond Perrier d'entreprendre, ne té Tatin =", - “3 193 — ” pour la première fois, un lravail général sur la classification des Astéride et leur distribution géographique , travail aujourd'hui classique. Au cours de ses études, il avait pu constater que l'anatomie des Échino- dermes et principalement la constitution de leur appareil cireulatoire étaient très mal connues. Il alla étudier ces animaux à l’état vivant au laboratoire de Roscoff, fondé par de Lacaze-Duthiers. Le résultat de ses patientes investigations, qui tendaient à modifier à bien des égards l'idée qu'on se faisait de l'organisation des Échinodermes. souleva en Allemagne et en Angleterre de vives discussions qui attestaient l'importance qu'on attachait à ses travaux. Carl Vogt, de Genève, vint exprès à Paris pour examiner les préparations de notre Confrère; il en repartit convaincu de l'exactitude des faits découverts par Edmond Perrier. Sa belle monographie de la | 4 Comatule, dont il avait suivi l'embryogénie, venait, quelque temps après, | compléter ses recherches sur les autres Échinodermes en apportant une È contribution importante à l'anatomie de cet animal encore peu étudié. & Un autre groupe d’Invertébrés, celui des Annélides oligochètes, a été —._ l'objet d'études approfondies de la part d'Edmond Perrier : son nom restera à attaché à l'histoire des Lombriciens où Vers de terre sur lesquels il a pu- 4 blié une série de remarquables Mémoires. Au moment où il entreprit ses : recherches, il n'existait dans la Science que des renseignements épars sur . les Lombriciens terrestres; les espèces indigènes étaient mal définies et d l'on ne connaissait qu'un très petit nombre d’espèces exotiques. Notre : Confrère comprit qu’il était nécessaire de créer une classification de ces £ animaux, basée non plus sur quelques caractères extérieurs dont la signi- £ fication était fort douteuse, mais sur l’ensemble de leur organisation. Après avoir étudié celle-ci avec soin et découvert plusieurs faits anatomiques des plus intéressants , il put établir une classification rationnelle qui fut adop- tée par les naturalistes étrangers et qui est devenue définitive. Tout en poursuivant sur d'autres [nvertébrés, Vers et Mollusques, des recherches de moindre importance, mais dans lesquelles s’aflirmaient ses qualités de véritable zoologiste et d’habile anatomiste, Edmond Perrier ES 1 0 LE era FRS AT er | publiait une série d'ouvrages dans lesquels il faisait preuve d’un savoir È des plus étendus et ou il exposail ses vues originales sur l’organisation des Ÿ animaux. Disciple fervent de Lamarck, de Geoffroy Saint-Hilaire et de Darwin, évolutionniste convaincu , dans son livre sur Les colonies animales et la for- mation des organismes, paru en 1881, il s’eflorça d'établir qu'une propriété commune à tous les animaux inférieurs, la propriété de se reproduire par division ou par bourgeonnement, a été la première cause de toute l’évolu- tion organique. Les êtres nés les uns des autres par ce procédé sont d’abord restés associés, et ce sont ces associations qui portent le nom de colonies. Celles-ci sont devenues ensuite des organismes; leurs différentes parties, ou mérides, se sont de plus en plus spécialisées, leur solidarité est deve- Muséum. — xxvu. 3! sd nd ci à Énnté gas à ed in bis titine de NN LT ee nue de plus en plus étroite; la colonie des mérides, qui semblait être une association d'organismes à peu près indépendants, est devenue à son tour, et graduellement, une unité individuelle dont nous voyons l’image dans les animaux supérieurs. Cet ouvrage, écrit dans un style clair et élégant, eut un: grand retentissement et fit connaître le nom d'Edmond Perrier aw grand! publie: Ses autres: ouvrages, tels: que: lt Philosophie zoologique avant Darwin, Lamurclket le transformisme actuel, A'uravers lémonde vivunt,. La vie en action, en firent un de nos savants les plus populaires. Notre Confrère ne s’est pas borné à des travaux de pure recherche scienti- fique et à des œuvres de haute vulgarisation : il a voulu doter la Science française: d’un: ouvrage qui lui faisait complètement défaut, d'un Prarté de Zoologie: Nul mieux que lui n'était préparé pour entreprendre un labeur aussi ardu. Ses connaissances générales des plus étendues, la clarté qu'il apportait dans l'exposition lui facilitaient cette lourde tâche. Son: Traité, dont près de 3,000 pages ont déjà paru, et qui était sur le point d'être terminé, n'est pas un: simple travail d’érudition, richement documenté, et de compilation, Edmond Perrier en à fait une œavre personnelle: lorga- nisation des animaux y est exposée d'après la conception qu'il avait esquis- sée dans ses Colonies animales, et la classification y est basée sur des dunnées nouvelles et originales. Il faut espérer que ce: monument considérable ne-reslera pas inachevé et que les disciples auront à cœur de terminer l'œuvre du maitre. M. Edmond Perrier éluil'un: de nos contrères les plus anciens, les plus actifs et les plus aimés. Il présida notre Compagnie, en 1919, pendant l'une:des années de la terrible ouerre, etses sentiments pariotiques purent se manifester en plusieurs occasions. Il était membre de la Commission administrative pour la section des sciences pliysiques. L’aménité de son caractère, sa liaule situation scientifique, les fonctions importantes qu'il remplissait dans de nombreuses socielés savantes lui donnaient parmi nous une aulorité particulière: Sa martest un: deuil pour la Science française, dont'il était‘ un des plus éminents représentants, et'une: perte irréparable pour ses nombreux amis: Puissent tous nos regrets apporter un: adoucissement à l'immense dou- leur de ceux qui le pleurent et à qui j'offre respectueusement les condo- léances de l'Académie. DISCOURS DE M. E.-L. BOUVIER, ASSESSEUR: DU DIRECTEUR DE. MUSÉUM. Messieurs, En: l'absence de M: le Directeur: du Muséum, retenu au loin: par ses fonctions, j'ai la charge d'adresser le suprême adieu au Gollègue éminent AT ES qui viént dé disparaître. C'est pour moi, plus qué pour lout autre, nn iriste et douloureux devoir; car ce savant fut mon Maitre voici près de quarante ans qu'il voulut bien m'ouvrir les vores de la carrière scienifique ; et depuis 101$ nous avons vécu côte à côte au Muséum, où Jai pu suivre lé développément de son aclivité si féconde. Au nioment où il quitte pour toujours la maison où il vient de $ "éteindre per melez à son plus ancien disciple dé rappeler brièvement ce qu il a fait pour elle. Édmünd Perrier aima le Muséum de tout son cœur, et comment ne l'eüt- il pas aimé? I y … entra ! une ne fois en 1868, : à 25 ans, comme il n’a pas céssé d élré une des lumières de ni etat Fes il dt le Directeur en 1{00. à la mort du regretté Alphonse Milne-Edwards. C’ést un demi-siècle’ qu la consacré au Muséum. I était fier d'y y avoir pris place, et LE à | tout fait pour s'en rendre digne : pe ses re .. et Te qualités énalée tes personnelles, il en a surement fi ln. Sa vie scientifique fut celle d’un laborieux et d’ un penseur. Toùs ceux qui l ont vu à l'œuvre, rue de Buffon, à l'époque où il se livrait à peu près exclusivement aux recherches, gardent le souvenir de ce travailleur infati- gable qui mesurait pareimonieusement les heures’ des repas : : l’âanatomie, la préparation et l'étude des coupes, l'exécution des dessins où il était passé maître, ne lui laissaient guère de loisirs, sauf le tenips où il faisait pro- fiter son enlourage de à hdi dc des dti dr ES 14. “Rana (Prycuapexa) Bisront Hallow. Guinée : 3 S', 3 ? : Libéria : 4 G', 4 Q. — N° 19921-219 à 235. 15. ParyNoBaTRAcHUS NArALENSISs Smith. Guinée : 2 G', 1 ®: Libéria : 4 S, 5 ©. — N° 1921-90 à 101. 16. “Parynosarracaus RANOIDES Blor ©. Guinée : 6 S', 31 ©, 1 jeune. — N° 1921-102 à 119. 17. “Parynogarracaus BouLexGéeri de Witte ). Localités diverses : 63 ex. — N° 1921-1920 à 130. 18. ArrTHROLEPTIS vARIABILIS Matshie. Guinée : 8 ex. — N° 1920-163 à 165; 1921-1391 à 135, 0) Bull. Com. ét. hist. et se. A.O.F., 1920, p. 494. 2) Ibid., p. 193. ® Déjà en collection sous le nom de Phr. natalensis Sm. 4) Déjà en collection, confondu avec le précédent, te DR: 49. *ArTaROLEPTIS pispAr Peters. N’Zérékoré : 1 ex. — N° 1921-136. 20. *ArTHROLEPTIS GUTTUROSUS Chabanaud !). Sanikolé : 65 S'et ®. — N° 1921-1387 à 1492 et 280 à 282. Types et cotypes. 21. Arrarocepris minvTus Blgr. Guinée : 7 ex. — N° 1921-87 à 89. 99. ArraroLeprTis FEAR Bler. N’Zébéla : 3 ex. — N° 1921-1453. 23. Arrarocepris oGoënsis Blyr. Kérouané : 2 ex. — N° 1921-158. - 24. *ArTaroLEPTIS roKkBa Chabanaud ©. Guinée : 9 ex. — N°* 1921-14 /h à 159. Tvpes. 95. *ARTHROLEPTIS FRATERCULUS Chabanaud (). Macenta : 5 ex. — N° 1921-153 à 157. Types. 26. Rappia concocor Hallow. Localités diverses : 65 S', © et jeunes. — N° 191-159 à 174 et 100. = | 27. RaPpiA CINCTIVENTRIS Cope. __ Guinée : 3 d', 1 ©. — N° 1921-187 à 190. 28. Rappra maRMORATA Rapp. Sanikolé : 10 Œ. — N° 1921-175 à 184. 29. *Rappra soror Ghabanaud !. N’Zérékoré : 1 ex. — N° 1921-185. Tvrs. 30. Meçauixaccs Leprosomus Peters. Localités diverses : 53 ', © et jeunes. — N° 1921-201 à 208. 31. Mecauixazus Fornasinir Bianc. ; Guinée : > S, 1 ©, h jeunes; Libéria : 20 &, 8 ®. — N° 1921-209 à 4 218. | 1 32. Cassina sENEGALENSIS D. B. Dixine : 2 ®. — N°* 1920-1606, 167. 33. * Cassina Wear Blor. 4 Guinée : 2 G'; Libéria, 6 S', 1 ©. — N° 1920-168 à 193. G) Bull. Com. ét. hist. et sc. A.O.F., 1921, p. 452. @) Ibid, p. 454. 6) Jbid., p. 456. (4) Jbid., p. 458. =, { À SR 34. *Hyrampares uyLoives Blor. Guinée : 11 ex.; Libéria : 4 ex. — N° 1990-156 et 459 à 469: 1921-191 à 200. 39. Hyzausares Ausryi À. Dum. N’Zèrékoré: 1 S', 1 Q. — N° 120-157, 158. REPTILES. Emydausauria. 1. CrocopiLus carapHRACTUS Cu. Kérouané: 1 ex. (perdu). 2. OsrEOLAEMUS TETRASPIS Cope. N'Zébéla: 1 tête osseuse. — N° 190-141. Chelonia. 3. CINIXYS HOMAEANA Bell. N'Zébéla: 3 ex. vivants (Ménagerie ). LL. Cinixys BELLIANA Gray. Beyler : 15 individus vivants (Ménagerie). 9. STERNOTHAERUS DERBIANUS Gray. Kérouané: 3 ex. — N° 1920-1492 à 144. Lacertilia., 6. Heminacryzus Brookt Gray. Guinée : 5 .— N° 1920-1921, 122: 1921-283 à 285. 7. AGama coconorum Daud. Localités diverses : 10 ex. — N° 1921-286 à 296. 8. AGaMA saNKkaRANICA Chabanaud (©). Guinée : 19 ex. — N°” 1921-297 à 316. 9. Varanus niLoricus L. Nombreux exemplaires abandonnés en raison du inédiocre intérêt que présente cette espèce. — OEufs. N° 1921-9247. 10. AcanraonacryLus scurezLaTus Duwerui M. Edw. Dakar : 1 Œ. — N° 1920-1235. 11. Masura PerroTeri D. B. Guinée : 6 ex. — N° 1921-317 à 392. () Bulletin du Muséum, 1918, p. 105. — 5923 —. LL bis. * Masvia Perrorerr KEROANENSIS Chabanaud (”. Kérouané: 2 ex. — N° 1921-3923 et 324. Types. 12. Masura macuLiLagris Gray. Localités diverses: 16 ex. — N° 1921-325 à 339 et 363. 13. Masura Rannonr Gray. Guinée : 22 ex. — N° 1921-3140 à 362. ; - 14. Lycosoua (Liozepisma) Arricanum Peters. Guinée : 2 ex. — N° 1921-364 et 365. 19. Lycosoma (Riopa) Ferxannr Burton. N’Zébéla : 1 ex. — N° 1921-124. Ë 16. Lycosoma (s. str.) simucans Vaillant. | Guinée : 19 ex. — N° 1920-125 à 135. 17. CHAMAELEON éracts Hallow. Guinée : 9 S', 11 ©. — N° 1921-3869 à 373. 4 ; 18. CHAMAELEON SENEGALENSIS Daud. Guinée : 3 ex. — N° 1921-366 à 368. Ophidia. 19. TypuLops puncrarus Leach. Guinée : 2 ex. — N°1921-374, 375. 20. Pyrnon SeBar Gmelin. Guinée : 1 ®, 1 jeune. — N° 1921-376 et 377. | 21. * TROPIDONOTUS FULIGINOIDES Günth. | Beyla: 1 ex. — N° 1921-3978. 29. * TropibonorTus vARIEGATUS Peters. Guinée : 7 ex. — N° 1921-3579 à 386. 23. TropPinonorus FErox Günth. Guinée : 25 ex. — N° 1921-387 à 397. 2h. Borurornrnazmus Linearus Peters. N’Zérékoré: 1 ex. — N° 1921-398. 25. Boopon vircarus Hallow. Guinée : 1 ®, 3 jeunes. — N° 1921-3099 à 4o1. 26. Boopon rinearus D. B. Guinée : 16 ex. — N° 1921-40 à 4oo. 27. Boopon ouivaceus À Dum. Diéké : 1 ex. — N° 1921-410. D Buli. Com. ét. last. et sc. A.O.F., 1921, p: 463. LLERRTEe 98. LycoPainium 1rRoraATUM Leach. Beyla : 1 ex. — N° 1991-411. 29. Lycopxinium semrcincruu D. B. Dixine : 1: ex. — N° 1920-1936. 30. Lyxcopminium rascratiom Günth. N’Zérékoré : 1 ex. — N° 1921-419. 31. SImMocEPHALUS POENSIS Smith. N'Zébéla : 1 ex. — N° 1991-13. 32. CHLOROPHIS IRREGULARIS Leach. suinée : 23 ex. — N° 1921-4140 à L923. Guin 39. CHLOROPHIS HETERODERMUS Hallow. Guinée : 4 ex. —- N° 10991-49h à ho. 9 71 34. PHILOTHAMNUS SEMIVARIEGATUS Smith. Guinée : 2 ex. — N° 1921-4928, hag. 3D. (GASTROPYXIS SMARAGDINA Schlep:. ocalités diverses : 8 ex. — N°* 1021—-430 à 435. Localités d 8 LR h3 h35 36. Hapsipopxrys LiNEATA Fisch. suinée : 2 ex. — N° 1991-—436 et 435. 7 37. CORONELLA CORONATA Schlep.. Guinée : 9 ex. — N° 1921-4138 et 439. 38. Grayia SuirHi Leach. Guinée : 13 ex. — N° 1991-40 à 4h. 39. DasyPezris macrors Blgr. Guinée : 5 ex. — N°* 1921-448 à h51. A0. DipsapomorPaus PuLvERULENTUS Fisch. Macenta : 1 ex. — N° 1921-45». A1. Drpsanomorpaus Branniwer Hallow. Guinée : 5 ex. — N° 1921-453 à 457. A2. Dipsapogoa unicozor Guünth. Guinée : 4 ex. — N° 1921-458 à 461. LS. LepropiRA HorAmBoEIA Laur. Guinée : 9 ex. — N° 1921-469 à 465. h4. Lepropira quiNeENsIs Chabanaud ?). Guinée : ', ®. — N° 1920-137 à 140, 1921-466. Type el cotypes. h5. Drouopuis LineaTus D. B. Guinée : 3 ex. — N° 1921-467 et 468. 0) Bull. Com. ét. hist. sc. À. O. F., 1920, p. 491. # né dl à D. LS or. p NV PORT TT IT 107 + ce : : , &. \ : L =. 529 A6. Dromopms PrAronNarus Schlep, Kérouané : 1 ex. — N° 1921-4609. 47. Psammornis siBiLaANs L. Localités diverses : 23 ex. — N° 1991-4790 à 4735. h8. Psammopnis ELEGANS Shaw. Dixine : 1 ex. — N° 1921-474. 49. Tugcorornis Kirrzanor Hallow. Beyla : 1 ex. — N° 1921-4705. 90. Dispaozinus rypus Smith. Dixine : 1 ex. — N° 1921. 91. APARALLACTUS ANOMALUS Blgr. Sanikololé : 1 ex. — N° 1921-478. 92. APARALLACTUS NIGER Blor. Guinée : 8 ex. — N° 1921-4799 à 484. 53. Nara mecanoceuca Hallow. Guinée : 3 ex. — N° 1921-1485 à 487. 04. Dexpraspis virinis Hallow. Guinée : 16 ex. — N°* 1921-4188 à 490. 05. Cavsus rHomBEarus Lichl. Localités diverses : 24 ex. — N° 1921—491 à 493. 06. Brris arreTANs Merr. Guinée : 2 ex. — N° 1921-5601. 97. Brris caBonica D. B. Guinée : 10 ex. — N° 1921-4909. 08. Brris Nasicornis Shaw. Guinée : 14 ex. — N° 1921-500. 99. Araris cuLorecnis Schlep. Macenta : 1 ex. — N° 1921-04. 60. Arracraspis 1RREGULARIS Reinh. Guinée : 3 ex. — N° 1921-4095 à 497. GA. Arracraspis ATERRIMA Güntb. Dixine : 1 ex. — N° 1911-498. Muséum. — AAVII — 926 — SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE DU GENRE CRYPTOCELLUS (Aracuw. : Ricinuzer), par M. Louis FAGE, AssisranT AU Muséum D'HisTOIRE NATURELLE. Un récent envoi provenant du Gosta-Rica, et fait au Muséum par son actif Associé M. Paul Serre, contenait un Arachnide remarquable, appar- tenant à cet ordre des Ricinulei, dont les représentants sont toujours rares et qui demeureencore, à bien des égards, assez mal connu. Deux genres composent à l'heure actuelle tout cet ordre : le genre Cryptostemma, propre aux régions tropicales de l'Afrique occidentale, avec sept espèces du Came- roun, du Togo, de la Sierra Leone, du Congo; et le genre Cryptocellus, avec deux us Cr. Jædus Westw. et Cr. Sas Hans et Sôr., de la province de l’'Amazone, au Brésil. C’est à ce dernier genre qu ‘appartient l'espèce du Costa-Rica, qui est nouvelle et sera décrite plus loin sous le nom de Cryptocellus centralis sp. nov. Nous n’en possédons qu'un seul individu, un mâle parfaitement adulte. Le Cr. fædus n'est représenté, lui aussi, que par un unique exemplaire, une femelle conservée au Musée d'Oxford, et le Cr. Simonis, par l'unique mâle de la collection E. Simon. Cela montre combien pauvres sont nos documents sur ce groupe; mais cela montre aussi la richesse relative du Muséum de Paris qui, grâce au don de la col- lection E. Simon et au dernier envoi de M. Paul Serre, possède deux indi- vidus — les seuls mäles connus — sur les trois actuellement signalés. Dans la magistrale monographie qu'ils ont consacrée aux Ricinuler, Hansen et SüRENSEN ©) ont établi d’une manière définitive les affinités de cet ordre avec les Telyphones, Mais il ressort nettement de la même étude que les Ricinulei ne sauraient être compris dans le même cadre que ceux-ci. [ls s’en éloigaent par toute une série de caractères originaux, dont les princi- paux soni: la présence de neuf sewments abdominaux, au lieu de douze : l'emplacement si particulier des stigmates trachéens sur le céphalothorax ; la formation, aux dépens de celui-ci, d’une plaque antérieure articulée, le cucullus, qui recouvre les chélicères et le dessus des lames-maxillaires ; et enfin la situation, absolument unique chez les Arachnides, de l'organe copulateur mâle, qui est édifié aux dépens du métalarse et du tarse de la troisième paire de pattes. Nous ignorons complètement le genre de vie de ces animaux. Les rares ) Cambridge, University Press, 1914. TT SL, LT j “ Re A ae de is 2 LA lex — 527 individus que possèdent les Musées leur ont été envoyés avec une simple indication d'origine. C’est sans doute une raison de leur rareté dans les collections ; c’est, en tout cas, une profonde lacune qu'il serait intéressant de voir comblée. Certains traits de leur organisation : leurs téguments coriaces, la coaplation remarquable des Er des pattes, se faisant sur une large surface, quand celles-ci sont repliées, la présence de ce cucullus qui peut enfermer, comme dans une boîte, les chélicères et les pièces buccales, correspondent, à n’en pas douter, à un genre de vie très par- ticulier. La structure complexe de l’organe copulateur et sa situation sur la troisième paire de pattes dénotent, en outre, un mode d’'accouple- ment certainement très spécial et qu'il nous est difficile d'imaginer. Espé- rons qu'un collecteur avisé saura faire, sur place, les observations néces- saires pour satisfaire notre légitime curiosité. Par l'épaisseur et la dureté de leurs téguments, ces Arachnides devaient se prêter à la fossilisation. De fait, leurs restes ont été retrouvés dans les couches westphaliennes du Coal-measures de Coseley, près Dudley, en Angleterre, et, en Amérique, dans les assises de l'Alleghany de la série pensylvanienne. [1 existait alors deux genres, qui ont été, à juste titre, réunis aux Ricinulei : le g. Poliochera Scudd., qu’on distingue à peine des venres actuels par la soudure du métatarse et du tarse de la seconde paire de pattes, et le g. Curculioides Buckland, plus éloigné des formes ré- centes 0). Mais il est remarquable, ainsi que l’'observent Hansen et SÜRENSEN, que pendant le long espace de temps qui s'est écoulé depuis la période paléozoïque ] jusqu à nos jours, aucun autre reste fossile appartenant a cet ordre, déjà complètement différencié, ne nous soit parvenu. Cryptocellus centralis nov. sp. ver pe L'espèog : 1 adulte provenant de La Caja, Costa-Rica. Échan- tion unique. Description. — Longueur totale : 5 millimètres. Coloration : brun rou- geälre, rembrunie par places; pubescence courte et blanche ; abdomen marqué de trois lignes transverses équidistantes, limitant les segments principaux, et de deux lignes longitudinales d’un blanc pur ; téouments re- couverts de fines granulations. Céphalothorax à peine un peu plus Jong que large ; bord antérieur légèrement concave; sillon médian occupant les 2/3 de la longueur du céphalothorax, profond et en forme de fossette à la partie postérieure, étroit et superficiel dans la partie médiane, de nou- veau élargi à la partie antérieure ; sillon transverse antérieur interrompu @ Cf. A. Perrunkeviren, Trans. Connect. Acad. vol. 18-1913, et H. J. Hansex, Studies on Arthropoda, 1. Copenhague, 1921. 30. — 528 — sur la ligne médiane et formé de deux arcs récurvés ; un sillon oblique de chaque côté, au niveau des angles sub-médians; à l'aplomb de l'espace intermédiaire entre les trochanters de la première et de la deuxième paire de pattes , et de chaque côté, une tache ovale blanc jaunâtre. Cucullus un peu Cryptocellus centrallis nov. sp. A, Face dorsale®X 8,7 — B, Cucullus, face dorsale, X 12,5. — C, Chelicère gauche vue en dessus, X 40,5. — D, Patte-mächoire droite, X 21,6. — E, Partie antérieure du corps, face ventrale, X 12,5. — F, Derniers articles de la troisième paire de pattes. face antérieure, X 21,6. — G, Idem, face postérieure, X 21,6. plus long que large à la base, convexe en dessus, fortement concave en dessons et sans crête médiane ; en dessus. une très courte et légère dé- pression médiane à la base et une amorce de sillon sub-basal : sillons laté- raux larges et profonds à la base. Abdomen à impressions musculaires for- tement marqués dorsalement et ventralement ; triangle ventral médian du troisième segment, granuleux à sa partie antérieure et sur les bords, lisse x let 14 die muni Dis & | étés) dé gras, bord an NES “of Odile ET n° » bit RL ONE CE TRE UE 0 COL ETES 29 = « AE de nd Le — 529 au milieu. Chélicères à doigt interne deux fois plus long que large à la base, armé d’une grosse dent antérieure suivie de trois dents plus petites ; crochet quatre fois plus long que large à la base, muni de huit à neuf denticulations. Patte-machoire : les deux trochanters granuleux à leur bord postérieur : le fémur aussi large à la base que le deuxième tro- chanter, également pourvu de granulations sur la moitié proximale de son bord postérieur, la moitié distale est amincie et évidée pour recevoir la base renflée du tibia ; celui-ci aussi long que les articles précédents réunis, et terminé par un appendice en forme d'ongle auquel s’oppose la griffe portée par le tarse extrêmement réduit. Pattes-ambulatoires : hanches IT au moins aussi larges à la base que les hanches IIT et deux fois plus larges que les hanches IV ; fémur [ deux fois plus long que le trochanter, qui est de même taille que la patella ; tibia un peu plus court que le métatarse, qui est de même taille que le fémur, tarse globuleux à un seul article ; fémur Il plus épais que fémur Ï, trois fois et demie plus long que le tro- chanter, deux fois plus long que la patella et un peu plus long que le tibia qui est égal au métatarse et au tarse, celui-ci à cinq articles augmen- tant régulièrement de taille du premier au cinquième ; fémur IT un peu plus long que les deux trochanters et plus court que la patella et le tibia, métatarse et larse modifiés en vue de l’accouplement ; fémur IV plus grêle que les précédents, un peu plus long que les deux trochanters et plus court que la patella et le tibia, Fos et tarse égaux un peu plus longs que le tibia, les cinq articles dn tarse augmentant insensiblement de taille du premier au dernier. Tous les fémurs cylindriques , sans pro- tubérance ni apophyse, mais seulement un peu évidés en dessous au 1/3 apical pour recevoir la patella ; tous les tibias également cylindriques, fortement évidés en dessous pour recevoir les métalarses ; tous les méta- tarses incurvés et profondément évidés en dessus pour recevoir les articles du tarse : ceux-ci eux-mêmes évidés pour permettre la flexion du membre. Organe copulateur édifié aux dépens des artictes terminaux de la troisième paire : mélalarse portant à sa partie basale et en dessus une apophyse mobile obtuse plus longue que la moitié de Particle, sa partie distale profondément excavée et pouvant recevoir la base du style: celui-ci, mem- braneux , concave en dessus, échancré à son bord terminal, est inséré sur le premier article du tarse; deuxième article du tarse complètement évidé en dessus et pouvant recevoir dans la cavité ainsi formée le style, dont il épouse les contours externes; troisième et quatrième articles du larse, nor- maux. OgservaTions. — (Cette espèce parait assez voisine du Cryptocellus Jædus Wertw. et s'en distingue principalement : par lornementation du corps, qui n’est ici recouvert que de faibles granulations ; par la disposi- tion des sillons du céphalothorax, notamment du sillon transverse anté- — 30 — rieur, interrompu sur la ligne médiane et dont les parties latérales, seules visibles, sont récurvées ; par la présence de sillons latéraux sur le cucullus ; par ses fémurs droits, celui de la patte-mâchoire sensiblement plus large à la base et pourvu à cet endroit de fortes granulations, celui de la deuxième paire plus épais que celui de la première paire ; enfin par les hanches de la deuxième paire, plus larges à leur bord interne, On remarquera, dans la description ei-dessus, le passage où se trouve indiquée la présence, de chaque côté du céphalothorax , à l'aplomb de l’es- pace intermédiaire entre les trochanters de la première et de la deuxième paire de pattes, d'une tache ovale dont la teinte blanc jaunâtre tranche sur la coloration brune de l’ensemble. Par leur situation, aussi bien que par leur aspect, ces laches rappellent les pores latéraux des Opilionides ; mais, n'ayant eu à ma disposition qu'un individu conservé à sec, et n'ayant pu découvrir à ce niveau l'ouverture des glandes odoriférantes , à laquelle ces pores correspondent, je ne puis homologuer les deux formations. Peut-être s'agit-il simplement d’un organe analogue aux taches Jaunâtres qui existent sur les eôlés du dernier segment abdominal des Oxypoer. Si l'on compare le Cryptocellus centralis au Cryptocellus Simonis, on constate qu'aucun des caractères que Hansen et Sôrexsex considèrent comme des caractères sexuels secondaires propres aux mâles n’est 1c1 pré- sent : le fémur et le tibia de la première paire de pattes sont normaux ; le premier trochanter de la quatrième paire de pattes est également dépourvu d’apophyse, et les articles de la patte copulatrice, sauf le métatarse et le tarse, ne sont nullement modifiés. _ Iest intéressant enfin de voir ce genre Cryptocellus, qui n'était connu jusque-là que du bassin de l’Amazone, représenté aussi dans l'Amérique centrale et occuper ainsi deux territoires bien différents, que séparent ac- tuellement les hautes chaines de montagnes de la Colombie. — 531 — Travaux scrsnririques ne L'Anuée D'OrteNr (1910-1918). HYMÉNOPTÈRES FOUISSEURS, par M. Lucrex BerLano. D’ Rivet. 1 | | bien doués pour le vol. LR lé: ppm Lie ché he : ie. DR. que Platymyrmilla quinquefaseiata, Myzine 9 ni. de. | Mutillidsæ. Myrmilla erythrocephala Latr. — Salonique, » 9, La présente note contient la liste des Hyménoptères fouisseurs recueillis aux Balkans par l'Armée d'Orient grâce à linitiative et à l’activité du Aucune espèce n’esl nouvelle, et l'ensemble est composé de formes qui se rencon{rent à peu près sur loutes les côtes européennes de la Méditer- ranée, ce qui n'a rien de surprenant si l'on considère que ces Insectes, à vol rapide et puissant pour la plupart, sont beaucoup moins limités que d’autres dans leur répartition. Geci ne s'applique pas, bien entendu, aux Mutilles, dont les femelles sont aptères et qui, cependant, sont assez lar- gement réparties; mais étant donné qu'elles son£ toutes, autant que lon sache, des «parasites maraudeurs» qui vont pondre dans le nid d’autres Hyménoptères, on peut admettre qu'elles ont suivi leurs hôtes qui sont Cette série d’Insectes a un grand intérêt pour nos collections qui n’a- vaient reçu que peu de chose des Balkans, en dehors du matériel de l’ex- pédition scientifique de Morée, faite il y a près d’un siècle, et celui de la Mission du Vardar (1909 ). Quelques-unes des espèces sont rares, telles veniculata, Amnophila dives, Sphex pruinosus. L'une même, Psammochares baleunieus, constitue le co- type d’une espèce nouvelle qui sera décrite incessamment par M. Sustera. Platymyrmilla quinquefasciata O1. — Environs de Salonique, 1 Ÿ. Es- signalée de Corse par Sichel et Radoskowski, mais cette provenance douteuse. Mutilla huoralis Petagna, — Macédoine, 2 g, 5 &; Mytilène, 1. M. littorahs, var. grisescens Lep. — Plaine du Vardar, 1 G Mutilla barbara, var. brutia Petagna. — Salonique, 2 ©. Mutilla catanensis Rossi. — Macédoine, 1 ©, Mutilla viduata Pallas, — Golfe de Corinthe, 1 ®, mat « den si éd gs DR Pets bd RES CS, Se pèce peu commune, connue des Balkans, de Syrie, du Turkestan: a été — 532 — Mutilla pusilla Klug. — Sud de Monastir : Holeven, 1 ©. Mutilla quinquemaculata Gyrillo, — Salonique, 1 ©. Mutilla montana Panzer. — Macédoine, 1 G!. Scoliidæ. Myzine geniculata Brullé. — Brod et Bach, sur la Cerna, 1 SG. On sait que les mâles de Myzine sont en général très mal caractérisés; celui-ci est sensiblement plus petit que le type de Brullé, que nous avons dans les collections du Muséum; je crois pouvoir néanmoins le rapporter à celte espèce par ses ailes, assez nettement jaunes, ce qui le distingue des autres Myzine. Tiphia morio F. — Macédoine, 1 S'; Mytilène, 1 © (prise en avril). Tiphia femorata F. — Salonique, 1 &, 1%. Scoha (Triscolia) flavifrons, var. hæmorrhoidalis F. — Macédoine, 1 S, h® ; Mytilène, 9 ©. La forme typique n’a pas été trouvée; en Corse et en Provence, par contre, c’est celle-ci qui domine, tandis que dans les Landes la variété à poils roux paraît commune. Scolia (Discolia) quadripunctata F. — h 5, 1 ©. Elis (Trielis) villosa F. — Macédoine, 2 S'. Es (Trielis) sexæmaculata F. — Macédome, 1 S. Pombpilidsæ. Priocnemis annulatus K. — Macédoine, 2 ®. C’est le «Calicurgue an- nelé» de Fabre, chasseur de grosses Lycoses. Priocnemis fuseus F. — Macédoine : Florina, 1 d, 1 Q. Priocnemis affinis v. d. L. — Albanie, 1 ©. Priocnemis fuscus®? F. — Région d'Iven, 1 S. Cryptocheilus sexpunctatus F. — Salonique, 1 S. Episyron rufipes L. — Macédoine, 1 ©. Anoplius chalybeatus Sch. — Macédoine, 2 d', 3 ©. Psammochares (— Pompilus) quadripunctatus F. — Macédoine, 1 ©. Psammochares orbitatus Costa. — Brod et Bach, sur la Cerna, 1 ©. Psammochares balcanicus Sustera , in hit. — Macédoine : Vertekop, 1 © (cotype). Gette espèce n'était connue que par un exemplaire d'Albanie, le type. dont M. Sustera doit faire incessamment la description. Sphegidæ. Sceliphron (— Pelopaeus) violaceum F.— Golfe de Corinthe : Itea, 9 ©. Sceliphron femoratum F. — Macédoine, 9 ©. G) Je dois la détermination de trois Pompilides : P. fuscus, P. orbitatus et P. balcanicus, à M. Susrera, de Prague. sh à tte "h medit-iéuets vie dit 2 me VOTRE CON PT CNET — 533 — Sceliphron pensile NW. — Macédoine, nombreux exemplaires. Sceliphron tubifex Latr. Sceliphron spinifex L. Ammophila (Psammophila) hirsuta Scop. Ammophila (Psammophila) afiinis Kirby. — Macédoine : Mayadag, 1 ©. Ammophila (Psammophila) Tyder Le Guillou. — Salonique : Macédoine : Bach, sur la Cerna. Ammophila sabulosa L. Ammophila Heydeni Dabib. Ammophila (Eremochares) dives Brullé. — Macédoine : Vertekop, 1 €. Cette espèce, décrite de Morée, connue ensuite d'Afrique du Nord, n'avait pas été signalée des Balkans depuis Brullé. Sphex flavipennis F. — Mytilène ; Macédoine; Salonique, 3 &, 6 ©. Sphex occitanicus Lep. — Macédoine : Litohoron, 1 ®. Sphex pruinosus Germar. — Salonique, 1 ©. Sphex paludosus Rossi. — Sud de Monastir, 1 © ; Macédoine : Plati, 1. Didineis lunicornis F. — Macédoine : Plat, 1 S:. Larra anathema Rossi. — Environs de Salonique, 2 9. Notogonia pompihiformis Pnz. — Environs de Salonique. Notogonia sculptura Kohl. — Macédoine : Vertekop, 1 S!. Stizus tridens F. — Environs de Salonique, 1 ©. Gorytes punctatus Kins. — Environs de Salonique. 1 ®. Astaia boops Schr. — Albanie : environs de Koritza, 1 ': Macédoine : Vertekop, 1 ©. Cerceris tuberculata Villers. — Macédoine : Excisson. 9 ©. Cerceris rybyensis L. Cerceris arenaria L. Cerceris quadripunctata v. d. L. Pemphredon lugubris Latr. — Macédoine : Florima, 1 ©: Sud de Mona- stir : Holeven, 9 ® Trypoxylon scutatum Chev. Trypoxylon clavicerum Lep. et Serv. Crabro (Thyreus) clypeatus L. — Sud de Monastir : Holeven, » — 534 — Mission Ronax-Cuaor, 1914. DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE POLYHIRMA DE L ANGOLA [ Coc. Caraznx |, par M. G. Bénarp. Polyhirma Rohani nov. sp, 5, très élégant, à tête et pronotum peu brillants et à élytres d’un noir foncé velouté. Tête léoèrement plus longue que large, présentant après le labre une dépression feutrée divisée en avant par une carène d’un noir brillant; labre également brillant et fovéolé en avant sur chaque côté; yeux proéminents : tempes courtes et rétréçies en arrière, Pronotum allongé et très rétréci en arrière à angle droit, à ponctuation très fine et serrée, à sillon médian large, profond et densément feutré de soles couchées blanchâtres. Écusson tr langue petit et feutré. Élytres élargis graduellement en arrière, à six côtes minces, très sail- lantes et régulières, et s’arrêtant à la bordure du sommet: intervalles larges divisés transversalement par des espèces de petites protubérances irrévulières ayant l'apparence de taches d’un blanc de neige; ligne sutu- rale bordée de soies couchées blanches, s’arrêtant environ aux trois quarts de la longueur des élytres; bordure latérale couverte d’une püosité d’un oris blanchâtre et s'élargissant graduellement jusqu’à une courte distance du sommet de la suture. Pattes moyennes, densément ponctuées el couvertes d’une pilosité plus ou moins blanche. — Long. 14 millim. 5. Angola; district de Huilla, Menongue, mars 1913, un seul exem- plaire S. — (Mission Rohan-Chabot 1914.) Cette espèce nouvelle, par le feutrage de la ligne suturale s’arrêtant aux trois quarts des élytres, a une certaine analogie avecle Polyhèrma interrupta Fairmaire; mais elle en diffère complètement par son facies général et la sculpture des élytres. Je me fais un plaisir de dédier cette espèce à M. le comte de Rohan- Cha' ot. — 535 — NoTE SUR QUELQUES SILPHIDES ET LIODIDES DE LA COLLECTION (GROUVELLE, par M. G. Porrevin. L'examen d’un magasin de la Collection Grouvelle m'a fourni l’occasion de découvrir quelques Silphides et Liodides nouveaux et de faire les remarques suivantes, qu'il me paraît intéressant de faire connaitre. SILPHIDÆ. Cholevini. Divers Choléviens de la Collection Chevrolat se trouvaient parmi les insectes examinés. Îl y avait en particulier des cotypes de Catops spinipes Murray, C. momihis Murray, C. suturalis Murray et C. ascutellaris Murray. C. spinipes et C. monilis sont des Dissochaetus, comme je l'ai déjà dit (Bull. Mus. Paris, 1902, p. 512). Le premier est une espèce relativement petite (un peu plus de 2 millimètres), d’un brun roussätre plus foncé sur la tête, le pronotum et la partie postérieure des élytres, la tête restant rousse en avant comme à l'ordinaire. Les tibias sont garnis d’épines grêles, longues et nombreuses, caractère qui rapproche cette espèce de D, Geayi Portev. de Ja Guyane; mais elle en diffère nolammei,t par la couleur du pronotum et la massue des antennes plus forte. _ C. monilis est complètement brun-châtain, de forme assez allongée, avec le pronotum un peu rétréci à la base, sans être toutefois plus étroit que les élytres, et faiblement impressionné en travers au-devant de la base, comme chez D. curtus Portev. de Bolivie. Il s’en rapproche également par la pubescence plus rase et les éperons terminaux des tibias plus courts qu'à l'ordinaire, Mais 11 est plus petit, d’une coloration uniforme et d’une forme beaucoup plus allongée. Un Dissochaetus, qui se trouvait à côté de C. ascutellaris, sous le même nom, me paraît constituer une nouvelle espèce, dont voici la diagnose : Dissochaetus parallelus nov. sp. Oblongo-subparallelus, omnino brunneo-rufescens, basi antennarum, pedi- busque dilutioribus. Caput brunneum , antice vix rufescens, minute et dense punclatum , antennis sat erassis , articulo ultimo elongato, sat longe acuminato , — 536 — omnino rufescenti. Pronotum transversum , lateribus antice rotundatis, postice vix angushor, anguls posticis subobtusis, ad basin transversaliter haud im- pressionatum. Elytra ad basin subparallela, deinde sat longe rotundatim atte- nuata , leviter et dense transversim strigrosa. Pedes rubro testacei, tbüs parum el longe spinosis. Long. + millim. 3. Voisin de mobs, mais sensiblement plus petit, avec un pronotum non impressionné en lravers à la base, et les strigosités des élytres fines, ser- rées, peu visibles. 1 seul exemplaire S Venezuela : Caracas (Sallé). Catops suturalis Murray = Nemadus suturalis. Derbent (Motschoulsky ). Catops ascutellaris Murray — Piomaphagus ascutellaris. Venezuela : Ga- racas (Sallé). Les Choléviens de la Collection Grouvelle comprenaient deux espèces nouvelles : Dissochaetus calcaratus nov. Sp. Ovatus, omnino rufescens, capite brunneo, antennis in medio infuscatis, pedibus rufo-lestaceis. Gaput minute et dense punclatum, antice wix dilutior, antennis sat crassis, arhiculis 6°-10° infuscats, ultimo luteo, elongato et acu- minato. Pronotum fortiter transversum, vix postice, antice paulo angustatum , omnibus angulis rectis ad apicem rotundatis. Elytra transversim leviter et dense striosa. Pedes rufo-lestacer, hbis parum el curte spinosis , longissine ad apicem calcaratis. Long. 2 müllim. 5 à 2 millim. 9. Celle espèce, qui est longuement pubescente de gris, doit être proche de D. exiouus Kirsch et D. ovalis Kirsch, du Pérou. Elle en diffère, outre sa coloration, par les éperons des tibias, notamment aux postérieurs, où le plus long dépasse visiblement le premier article des larses. Brésil : Bahia (Fruhstorter ). Ptomaphagus angusticornis nov. Sp. Brunneo-rufescens, capile antice rufo, elytris ad apicem diluhoribus, anten- narum basi rubra, articulo ultimo ad apicem luteo. Oblongus, parum convexus, sat nilidus, antennis rufo-brunneis, clava infumata angustissima, articulo ul- timo sat longe acuminato. Pronotum lateribus antice regulariter rotundatis , angulis posticis acutis el prolongatis. EÉlytra transversim, leviter, sat dense, parum oblique strigosa, ad apicem parum truncata, slria suturah integra. Pedes rubro-brunneï, tarsis posterioribus elongatis, tibus æquahbus, arti- culo primo 2°-5°que simul æquali. 2 millim. 5. 1 © Java oriental = Monts Tengger. 4,000 mètres (Frubstorfer). : | % > sb Hi . à 4 mn. étuis et à Lot lei “hi à. hs à D à nie De LE SMS ES SSL A ET RS it Re. Ft — 937 — Évidemment voisin de L. cilipes Port. de l'Inde méridionale. Il s’en dis- tingue par la couleur et la forme de ses antennes, qui sont entièrement rousses chez cilipes, avec une massue épaisse dont le dernier article est brièvement et obtusément acuminé; ce dernier a en outre le pronotum avec des angles postérieurs presque droits, à peine prolongés, et les élytres très obliquement striolés. Nul doute que l’examen du ne fournisse des caractères distincüfs encore plus tranchés. C’est le premier Cholévien connu des Îles de la Sonde. On remarquera qu'il provient, comme d’ailleurs les Liodides de Ia même contrée décrits plus loin, d’une altitude élevée. SILPHINI. J'ai décrit (Bull. du Mus., 1920, p. 505) sous le nom d’ Pie ( Calo- silpha) Renalae, un SHihide des Îles Malaises. Cette indication assez vague se trouve précisée par la provenance de deux nouveaux exemplaires ; l'espèce appartient aux Îles Célèbes. Je profite de la circonstance pour établir une nouvelle classification de ce groupe de Silphin: métalliques. Les sous-genres que j'avais établis ( Bull. Mus., 1920, p. 396) doivent être élevés au rang de genres, et une nouvelle coupe générique doit être admise pour le groupe de viridis Mots. Voici d’ailleurs un tableau dichotomique de ces genres : 1. Pronotum profondément échancré en demi-hexagone en avant. Corps umicolore, épais, d’un noir bleuätre en dessus. généralement plus franchement bleu en dessous, surtout sur les épipleures. Élytres présentant dans l'intervalle externe un renflement longitudinal simu- lant une quatrième côte, moins accentué et quelquefois absent chez la ®. Extrémité plus ou moins tronquée arrondie G', prolongée sinuée ®. Eusilpha Sem. 1’. Pronotum échancré en avant en courbe plus où moius plate. Corps déprimé. Intervalle externe des élytres sans trace de renflement. Pronotum plus ou moins rouge orangé. 2. Elytres ne présentant pratiquement que deux côtes, l'externe à peu près totalement oblitérée. Élytres atténués en arrière et échancrés obliquement à l'angle sutural G ©, leur arête marginale dilatée et relevée sur toute sa longueur en lame verticale, Fémurs antérieurs et intermédiaires G' échancrés dentés en dessous à l'extrémité. Deutosilpha Port. 2". Élytres avec 3 côtes bien visibles. G Tous les fémurs simples. 3. Élytres à arête marginale simple dans les deux sexes, à gouttière latérale large. leur extrémité nettement tronquée bisinuée. Calosilpha Port. — 538 — 3". Arête marginale simple chez la ®. dilatée en lame relevée à partir du milieu en arrière S. Élytres atténués , tronqués obliquement ou plus ou moins sinués, à goultière marginale élroite. Chrysosilpha gen. nov. Il est à remarquer que les espèces de ce groupe, à très peu d’exceptions près, ont, à l'angle suluro-apical , une petite pointe aiguë. Les deux seules espèces faisant exception à cette règle sont C. formosa Cast. et G. chloro- ptera Cast. qui ont été réunis à tort par les auteurs. Comme complément à ia description de C. Renatae, voici quelques détails sur cette espèce. Le pronotum est fortement impressionné sur la ligne médiane, laquelle n’est pas marquée chez les deux espèces voisines C. wiridis Mots. et C. cæles- lis Dohrn. Gette impression est fortement ponctuée de même que les côtés et la base. [l est écalement moins transverse, moins arrondi sur les côtés et avec les angles postérieurs mieux marqués. Les élytres ont les deux côtes internes très convergentes en arrière, à peu près comme chez viridis. Chez cælesus, elles le sont très peu; de plus, la côte interne est très peu courbée vers l'extérieur en avant, tandis qu’elle l’est très sensiblement chez viridis et encore plus chez Renatae. L’extrémité des élytres du G', chez cette dernière espèce, est émarginée obliquement vers la suture, cette troncature étant très légèrement concave. de sorte que les deux extrémités forment des angles vifs. Les © de cæleshs et de viridis ont les élytres atténués, légèrement pro- longés sinués à l’apex, puis émarginés vers la suture, de sorte que leur extrémité offre un lobe anguleux émoussé à la pointe. J'ai dit plus haut que C. formosa et C. chloroptera avaient été réunis à Lort. En effet, C. chloroptera a le pronotum moins transverse, moins forte- ment rétréci en avant, les taches plus grandes, les antérieures n'étant éloignées que du diamètre de l’une d’elles , le disque beaucoup moins ponc- tué. Les élytres, dont la ponctuation est plus fine, sont d’un vert blenâtre, avec une tendance à tourner au vert; l'insecte est parfois d’un vert doré éclatant, en dessus et en dessous (var. maguifica nov. ). C. formosa à le pronotum plus transverse, plus fortement rétréci en avant, les taches plus petites, les antérieures éloignées du double du dia- mètre de l’une d’elles, le disque ponctué partout, sauf sur les taches, cette ponctuation étant toutefois faible et écartée au milieu. Les élytres ont la ponctuation plus forte et sont d’un bleu plus franc. al A. a? x" 2 sSÈ Jar — 0939 — Unpescrigen CRrAN£E-FLrEs 1N 4e Parts Museum (Tipuzinae, Diprera) : Parr II] (Continued), By Cuarces P. ALExanoer. Ph. D., Urhana, Hl., U. S. A. Tipula bifida nov. sp. General coloration grey: mesonotal praescutum with four brown stri- pes: antennae of male short, basal segments yellowish: tips of femora ar tibiae dark brown, claws of male {oothed: wings pale grey, marmorate with brown and subhyaline: tip of R2 persistent; male hypopygium with the ninth tergite completely bisected medially; ninth pleurite with a con- spicuous black spine; eighth sternite unarmed. Male. — Length about 14 mm.; Wing, 17,5 mm. Frontal prolongation of head pale brownish yellow; palpi brown. An- tennae of male short; scape and basal flagellar segments untformly brown- ish yeliow, the terminal flagellar seoments darkened ; first scapal segment elongate; first flagellar segment shorter than the combined second and third. Head light fawn-yellow, the center of the vertex faintly infu- scated. Mesonotal praescutum light grey with four brown stripes, the inter- mediale pair separated by a capillary line; remainder of mesonotun light orey, (he sculal lobes and à median line on posnotum brown. Pleura light grey. Mesosternum slightly darker. Halteres brown, the knobs darker brown, their apices broadly whitish. Legs with the coxae obscure yellowish bull: troc:anters yellow: femora brownish yellow, the tips broadly dark brown; tibiae light brown, the tips broadly infuscated: re- mainder of legs brown; metatarsi longer than tibiae; tarsal claws of male with basal tooth. Wings pale grey, marmorate with brown and subhya- line; cell C brownish yellow, darkest basally ; cell Se brown ; conspicuous brown; clouds in the base of cells À and W, at origin of Rs, at stigma and surrounding the fork of Rs; the subhyaline areas include a large — 40 — blotch in the basal cells beyond the brown area; an area between the origin of As and the stigma; an interrupted obliterative band beyond the cord, extending from beyond the stigma across cells Ro, R3, R5, 181 Ma into the bases of cells My and Cu; base and apex of cell 2nd À subhya- line. Venation : ha persistent ; petiole of cell M; shorter than m; basal section of M3.,1 about one-half shorter than second section. Abdomen discolored in type, apparently brown with the sternites paler. Male hypopygium with the ninth sternite and lergite fused into an almost complete ring, the suture between them indicated only caudally; ninth pleurite ie Ninth tergite completely divided medially by a pro- found incision, each half with the caudal margin broadly truncated or feebly concave, on the ventro-proximal angle produced ventrad and cau- dad into a blackened lobe whose oblique apex Is provided with microscopie teeth; the dorsal, proximal margin of each tergal half, is provided with an area covered vith yellow setae that are decussate across the median incision. Ninth pleurite complete, suboval in outline, the apex produced caudad , dorsad and slightly proximad into a powerful, black spine. Outer pleu- ral appendage clavate, narrow at base, the cloupats club pale, covred with abundant setae; inner pleural appendage che the chitinized beak juttiug into the median split of the tergite. Ninth sternite with a membranous median lobe subtended on either side by a rounded setiferous knob which is separated from the pleura by the pleural suture. Dorsad of the ninth sternite juts caudad the powerful penis-euard, broad-based , narrowed Lo the acute apex, viewed from the side, broad with an apical and à subapical tooth. Éighth sternite unarmed. Habitat. — China. Holotype, &, Kouy-Tchéou, gan Chouen , September 1913 (Père Gava- lerie ). Type in the Collection of the Paris Museum. Tipula percara nov. sp. General coloration light grey: basal segments of antennae yellow, the terminal segments bicolorous: halteres obscure yellow: legs brownish yellow, the tips of the femora and tübiae darkened: wings with à faint yellowish tinge, variegaled with brown, the base and costal margin broadly bright yellow. Female. — Length 12,6 mm.; wing 12,3 mm. Frontal prolongation of head rather long , ashy-grey above, dark brown laterally: nasus long. Antennae with the scape and basal three or four Hagellar segments yellow: terminal flagellar se>ments bicolorous, the base — 041 — of each being infuscated. Head light grey with a very delicate brown median line that is interrupted Hebida he vertical tubercle. Mesonotum light grey, the brown praescutal stripes barely indicated , the intermediate one more distinet and split longitudinally by à pale line; scutal lobes marked with darker. Pleura light grey, the dorso-pleural membranes obscure yellow. Halteres obscure yellow. Legs with the coxae light grey pruinose; trochanters and femora obscure yellow, the tips of the latter broadly dark brown; tibiae light brownish yellow, the tips rather narrowly darkened:; larsi dark brown, the metatarsi paler. Wings with a faint vellowish tinge, the costal margin and the wing-base bright yellow; stigma dark brown; brown seams at origin of Jis, along the cord, broadest at r-», and along the fork of Cu; wingtip in cells Po, R3: R5 and 15st À faintly darkened; area behind vein Cu obscure yellow variegated with a brown blotch near midlength; veins brown, yellow in the flavous areas. Venation : Se long, Sc2 ending immediately before the fork of Rs: Rs gently arcuated basally ; r about as long as »: petiole of — cell M1 more than one-half R2:3:; m-cu obliterated. Abdomen obscure yellow, darker areas showing through but these apparently caus’d by eggs within the body: sternites infuscated mediallv. Ovipositor with the tergal valves long and slender; sternal valves short and broad. Habuat. — China. Holotype, ®, Kouy-Tchéou, gan Chouen, September 1913 (Père Ca- valerie ). o Type in the Collection of the Paris Museum. Tipula percara 1s most closely related to the Japanese T'. flavocostalis Alexander, differing in the details of coloration and wing venalion, as the longer Se, the large cell 154 M2 the lack of the w-cu crossvein and other characters. GENUS Nephrotoma Meigen. Nephrotoma erebus nov. sp. General coloration black: wings pale vellowish subhyalins, stigma brown; a brown cloud along r-m; veins dark brown. Male. — Length 12 mm.; wing, 9-9,4 mm. Female. — Length 15 mm.; Wing, 11,2 mm. Frontal prolongation of head black: palpi brownish black. Antennae of moderate length, black throughout : flagellar segments in male only slightly enlarged basally. Head black. Mesonotum black, only the extreme humeral regions obscure yellowish brown. Pleura black, the dorso-pleural membranes brownish. Halteres Muséum. — xxvi1. 37 — 912 — black, the apices of the knobs paler, yellowish brown. Legs black, the coxae slightly pruinose; in some specimens the femora are paler, the tibiae brighter brown with the bases and tips narrowly darkened. Wings pale yellowish subhyaline, the Subcostal cell clearer yellow: stigma oval, dark brown: a brown seam along the cord, extending to cell 1st Mo; veins brown. Venation : Ês arcuated, a little longer than the basal deflection of R:45; cell Mi sessible; m-cu obliterated. Abdomen black, the extreme caudal margins of sternites four to six vellowish. Male hypopygium with the outer pleural appendage attenua- ted, brown. Ovipositor with the valves reddish horn-color. Habitat. — Mongolia. Holotype, S, Vallée de l'Orkhon, July 1909 (Dr. du Chazaud). Allotype, ®, Vallée près de la Kouré de Bandie, altitude 1500 meters, July 1909 (Dr. du Ghazaud). Paratopotypes, > Œ’s; paratypes. 2 broken G’s, without exact data, July, August, 1909 (Dr. du Chazaud), Mission de Lacoste. Type im the Collection of the Paris Museum. — 543 — DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES D ACANTHACÉES D'INbo-CHINE, par M. Ravwmow» Bexorsr. Thunbergia Eberhardti A. Ben. nov. sp. ; Frutex scandens, ramis ad nodos pilosis, præterea glabris. Folia petiolata, ovata vel lanceolata, ad basim subcordiformia, ad apicem acuta, margine obscure et remote dentato, aliquando lobato; nervi quinque palmatim e basi orientes. Inflorescentiæ axillares et terminales, parum elongalæ, racemose. Bracteæ lanceolatæ, acutæ, pubescentes, margine dentato, florem unicum ge- rentes. Pedicelh pubescentes; bracteolæ lanceolatæ acutæ pubescentes. Calix cupulifornus, brevis, marpgine inteyro. Gorollæ luteæ tubus superne parum amplatus, oblique truncatus, lobi subæquales, ovati. Stamina quatuor antheris sagitlatis glabris, duo anteriora antheris ad basim longe bicalcaratis, duo posteriora antheris ad basim calcare uno armatis. Discus annularis, ovarium vrllosum. Stylus parce pilosus. Sigma bilabiatum. Capsula et semina ignota. Dimensions : Liane de 10 à 15 mètres. Feuilles longues de 5 à 10 centi- mètres, larges de 3 à 5 centimètres. Bractéoles longues de 14 millimètres, larges de 10 millimètres. Corolle longue de 2 centimètres. Tonkin, Mai ha, province de Hoa Binh (Eberhardt, n° 4327). Cette plante se rapproche beaucoup du Th. Hosser Clarke: elle en dif- fère par ses bractéoles et ses fleurs beaucoup plus petites et par la forme de ses feuilles. Strobilanthes hypomallus R. Ben. nov. sp. Herba caul'bus erectis vel diflusis, glabris. Foha petiohs brevissimis in- shructa, lanceolata vel oblonga, ad apicem obtusiuscula, margine integro, Jacie superiore glabra , inferiore dense albido-lanuginosa. Flores in spicis den- sis, brevissimis, capitatis, axillaribus, sessilibus vel pedunculatis congregati, Bracteæ oblongæ, facie superiore glabra, inferiore pilis sparsis glanduligeris el on parte apicali plus minus extensa dense albido-lanuginosa. Bracteolæ oblongo-lineares, acutæ, sparse plosæ. Sepala quinque parum inæquala linearia, acuta, usque ad mediam partem concrescentia, sparse pilosa. Corolle 97e — oh — tubus ad basim cylindricus, superne ampliatus, digitaliformis ; limbi quinque lobi parum inæquales. Corolla glabra, intus in parte superiore fasciculo pibs longis albidis ornata. Stamina duo antica perfecta, filamentis pilos's, cœtera subnulla. Polhnis granula globosa, costata. Ovarium ad apicem pilosum ; stylus pilosus ; sligma bilabiatum, labio uno minimo, altero elongato, mem- branaceo, cangliculato. Capsula subcylindrica ad apicem pilis albis paucis veshita. Semina ignota. Dimensions : Tiges longues de 15 à 4o centimètres; feuilles longues de 15 à 20 millimètres, larges de 4 à 8 millimètres; sépales longs de g à 10 millimètres; corolle longue de 15 millimètres. Annam : environs de Dalat, 27 novembre 1411 (Lecomte et Finet, n°” 19517 et 1524). Cette espèce est voisine du St. apricus Benth., mais elle en diffère à première vue par son aspect grêle. Les tiges et la face supérieure des feuilles sont glabres et lisses au toucher, complètement dépourvues des poils rudes qui caractérisent le Sé. apricus. Les fleurs sont également bien plus petites dans toutes leurs parties, et les bractées, les bractéoles et les sépales ne portent pas trace des gros poils blanchâtres qui hérissent les mêmes organes chez St. apricus. Enfin la forme du pollen est différente. Strobilanthes brunnescens R. Ben. nov. sp. Frutex ramis tetragonis in faciebus sulcatis, breviter pubescentibus, mox glabris. Folia petiolala, ovata, ad basim et ad apicem acuta, margine undulato- crenato, pagina superiore glabra, inferiore in nervis minute puberula; nervos 12 secundarios in utroque latere gerentia. Flores in spicis solitaris pedunculatis vel sessilibus, aæillaribus, strobihformibus congrewati. Bracteæ ovale, «d basim altenuate, obtusæ , apice extus revoluto, facie infertore minute brunneo- puberula. Bracteolæ oblongæ, acute. Sepala quinque oblongo-linearia, acuta. Corollæ atro-violaceæ tubus ad basim cylindraceus, superne ampliatus , digutali- formis. Stamina quatuor evoluta, antheris oblongis filamentis pilosis. Pollen ellipsoideum costatum. Stylus sparse pilosus; stigma membranaceum elonga- tum , in alabastro circinatum. Capsula ignota. Dimensions : Plante de 1 à 2 mètres: feuilles longues de 15 centi- mètres, larges de 8 centimètres; épis longs de 3 centimètres, bractées longues de 16 millimètres, larges de 11 millimètres; sépales longs de 14 millimètres, larges de 1,5 à 2 millimètres; corolle longue de 30 milli- mètres. Tonkin : entre Gha pa et Muong Xen, 31 octobre 1911 (Lecomte et Finet, n° 493). PAPE Un 2 Li LI A LME din ci — D45 — Strobilanthes polystachyus R. Ben. nov. sp. Frutex ramis tetragonis, in faciebus sulcatis, junioribus brunneo-pilosis, deinde glabrescentibus. Folia petiolata, ovata vel lanceolata, ad basim acuta, ad apicem acuminala, marine undulato-crenato, glabra, nervos 12-13 secun- darios in utroque latere gerentia. Inflorescentiæ axillares, subsessiles, e spicis pluribus strobihformibus compositæ. Bracteæ lanceolato-oblongæ acutæ, pu- bescentes, margine cihiato. Bracteolæ et sepala quinque ad basim libera, oblonga, acuta, pubescentia, margine cihiato. Corolle cæruleæ tubus ad basim cyhndraceus, superne ampliatus divitaliformis. Stamina 4 evoluta, antheris oblongis , filamentis pilosis. Pollinis granula ellipsoidea costata. Stylus prlosus. Capsula ignota. Dimensions : Tiges atteignant une hauteur de 3 mètres et demi: feuilles ayant jusqu'à 33 centimèlres de longueur et 18 centimètres de largeur. Épis longs de 5 centimètres. Bractées longues de 14 millimètres, larges de 5 millimètres. Bractéoles longues de 14 millimètres, larges de 2,5 milli- mètres; sépales longs de 10 millimètres, larges de 1,5 à 2 millimètres. Corolle longue de 35 millimètres. Laos : Tam la: nom vernaculaire : ko sôm mine. La tige émet des racines adventives à 2 mètres de hauteur et plus: les fleurs sont sur les tiges depuis la base jusqu’en haut: fleurs bleues, 24 octobre 1920 (Poi- lane, n° 2165). Celle plante est voisine du St. brunnescens R. Ben. Elle en diffère par ses fleurs disposées en épis oroupés par 10 et plus, et par ses bractées lancéolées. Strobilanthes Poilanei R. Ben. nov. sp, Frutex ramis junioribus pubescentibus, deinde glabris. Folia sessilia vel subsessiliu lanceolata, ad basim attenuata, ad apicem obtus uscula, margine undulalo-crenato, pagina superiore glabra, inferiore pubescenti, in utroque latere nervis 7-8 prædila. Tnflorescentiæ caulem et ramos terminantes ; in quoque inflorescentia flores paucri. Bracteæ 8 per paria dispositæ, lanceolate, ad apicem crenatæ, glabræ, duæ inferiores minores, steriles. Bracteolæ oblongo-lineares, obtusiusculæ, slabræ. Sepala quinque oblong'o-linearia, obtu- siuscula, subæqualia, ad basim parum concrescentia. Corolle albæ tubus ad basim cylindricus, superne ampligtus, digitahformis. Stamina 4 evoluta, an- theris elongatis. Pollinis granula ellipsoidea, costata. Ovarium plabrum ; stylus sparse pilosus. Dimensions : Arbuste grêle de 2 mètres de hauteur; feuilles longues de 8 centimètres, larges de 2,5 centimètres. Bractées longues de 24 milli- — 946 — mètres, larges de 12 millimètres ; sépales longs de 14 millimètres, larges de 3 millimètres. k Cambodge : Montagne de l'Eléphant, sol argileux, tourbeux (altitude 1,000 mètres), 5 août 1919 (Poilane, n° 208). Cette espèce est voisine du St. g'igantodes Lindau, mais elle en diffère par ses feuilles sessiles, ses bractées crénelées et ses fleurs bien plus petites dans toutes leurs parties. Strobilanthes dolichophylla R. Ben. nov. sp. Frutex ramis teretibus, junioribus subtetragonis. Folia breviter petiolata, oblonga, ad basim attenuata, ad apicem obtusiuscula, glabra, in utroque latere là nervis secundarüs 6-8 prædita. Flores in spicis brevissimis, capituliformibus, à terminalibus disposii. Bracteæ lanceolatæ acute, longe albo-pilosæ. Bracteolæ à oblongeæ , acutæ, albo-pilosæ. Sepala oblonga, acuta, subæqualia, libera, pilis = longis albis et als brevioribus glanduliseris vestita. Corolle tubus ad basim 3 cylindraceus, superne ampliatus, digitaliformis. Stamina quatuor antheris ù oblongis, filamentis pilosis. Pollinis oranula cllipsoidea, costata. Ovarium * glabrum. Stylus albo-pilosus. Stigma unilabiatum, labio lanceolato-lineari, È concavo. Gapsula ignota. Dimensions : Feuilles longues de 10-15 centimètres, larges de 11- 18 millimètres. Bractées longues de 15 millimètres. larges de 7 millimètres : bractéoles longues de 5 millimètres, larges de 1 millimètre. Sépales longs de 8-9 millimètres, larges de 1 à 1,5 millimètre. Cambodge : île Ca Tenot près de Sombor, décembre 1875 (Harmand, 157): Strobilanthes comosa À. Ben. nov. sp. Herba caulibus tetragonis in faciebus sulcatis. Folia lanceolata ad basim acuta, ad apicem acuminata, obtusiuscula, margine crenulato, pagina supe- riore sparse puiloso , inferiore in nervis piloso. Flores in spicis laxis axillaribus dispositi. Bracteæ, bracteole et sepala linearia fere fiiformia, pilis glandu- losis vestita. Corolle violaceæ tubus ad basim cylindraceus , superne amplatus , dottaliformis, intus pilis albis in parte dorsali ornatus. Stamina 4 antheris oblongis, filamentis glabris. Pollinis granula ellipsoidea, costata. Ovarium glabrum ; stylus sparse pilosus. Capsula ignota. ne nn dant dec rex: t ni Abies diéhts i aient SET Dimensions : Plante haute de 30 à Lo centimètres. Feuilles longues de 8 à 9 centimètres, larges de 2,5 à 3 centimètres ; bractées longues de 15 millimètres ; sépales longs de 10 millimètres : corolle longue de 28 mülli- mètres. Cambodge : chaîne de l’Éléphant, de 4oo à goo mètres d'altitude ; ee plante herbacée très commune sous bois à partir de hoo mètres : fleurs mauve violacé; 44 janvier 1904 (Geofray, n° 350 ). Strobilanthes sarmentosa R. Ben. nov. sp. Frutex scandens, ramis tetragonis, glabris. Foliu cujusque paris mæquala, subsessilia, lunceolata, ad basim obtusa, ad apicem acuminata, acumine ob- luso, margine crenato-dentato, pagina superiore glabra, inferiore in nervis pubescente. Flores in panicula e spicis lerminalibus et axillaribus paucifloris composita dispositi, subsessiles. Bracteæ et bracteole parve, oblongeæ, glabre. Sepala subæqualia ad basim libera, linearia, acuta, glabra. Corolle violaceæ vel albæ tubus ad basim breviter cylindraceus, superne amplatus, dioital- [ormis ; corolla extus pubescens. Stamina quatuor, antheris oblongis, filamentis sparse pilosis. Pollinis granula sphærica, echinata. Ovarium glabrum ; stylus pilosus, stioma membranaceum, marginibus supra recurvis. Capsula iwnota. Dimensions : Liane atteignant une longueur de 10 mètres. Feuilles ayant jusqu’à 9 centimètres de longueur et 3 centimètres de largeur. Bractées longues de 4 millimètres, larges de 1 millimètre. Sépales longs'de 5,5 milli- mètres. Corolle longue de 35 millimètres. Tonkin : massif du Tam dao, province de Vinh yen, liane de 5 à 10 mètres, fleus violettes (Eberhardt, n° 3709); Vinh yen, liane de h à 6 mètres, fleurs blanches ( Eberhardt, n° 3777). Chacune des deux membranes staminales est accompagnée dans sa moitié inférieure d’une autre membrane plus courte qui se termine brus- quement vers la moitié de la partie cylindrique du tube de la corolle. Cette plante, par son port de liane, s'éloigne de toutes les autres espèces du genre Strohilanthes. Par l'ensemble de ses autres caractères, elle se rap- proche des Sf. rubescens T. Anders. et Sr. boerhaavioides T. Anders.; elle s'en distingue par ses bractées oblongues, ses fleurs opposées sur les axes des épis et sa corolle pubescente en dehors. k Le — 018 — Nore sur Le eENre Dicuanraium Wicceuer, par Mie À. Camus. Dichanthium Willemet in Usteri, Ann. XVIIL (1796), p. 11: Stapf, F1. Trop. Afr., IX, p. 177; Lepeocercis Trin. Fund. Agrost., p. 203 (1820); Diplasanthum Desv. Opusc., p. 66 (1831); Dischantium Kunth, Ennm. pl. I, p. 498 (1833); Agemum Nees in Lindley, Nat. Syst. ed. 2, p. 447 (1836); Steudel, Syn. pl. Gr., p. 395 (1855); Lipeocercis Nees, FI. Afr. austr., [, p. 97 (1841); FAO subgen. Dichanthium Hack. in Fed et Prantl, PA. Il, 2, p. 28 (1887). Le genre Dichanthium est bien caractérisé par ses grappes spiciformes brièvement pédonculées, à épillets par paires, l’un sessile, l’autre pédi- cellé, les épillets pédicellés S ou neutres et mutiques, les sessiles g, sauf dans les paires inférieures où ils sont G', ou neutres, et mutiques, semblables aux pédicellés, les épillets sessiles S à glumelle inférieure de a fleur supérieure très étroite, à arête grêle. | Ce genre comprend des espèces de l'Ancien Continent. TABLEAU DES ESPÈCES. A. Épillets sessiles S à glumelle inférieure de la fleur supérieure très étroite, entière. a. Glume inférieure des épillets C étroitement ailée et carénée au sommet. a. Anthères linéaires, longues de 2-3 mm.; grappes, lors- qu'elles sont plusieurs, à pédoncule de 5-10 mm. * Grappes 1-4: glume inférieure plus ou moins velue.. . 1. D. caricosum À. Camus. ** Grappes 1-2; glume inférieure à bords scabres, le reste très -glabrés. = 27258 9. D. tenue À. Camus. 8. Anthères ovales-oblongues, longues de 0,6-0,9 mm.; grappes 3-20, sessiles ou subsessiles. * Epillets & à glume inférieure légèrement ciliolée sur la € cafène. ="; + SIA CRT 3. 1). affine À. Camus. SCENE: 7 À CESR * Épillets & à glume inférieure poilue-tuberculeuse sur la carène. E Épillets pédicellés aigus ou acutiuscules, lancéolés oblongs . ..... h. D. acuuusculum À. Camus. IT. Épillets pédicellés obtus, obovales-oblongs ou ellip- tiques oblongs. Articles du rachis ciliés des deux côtés.......... 5. D. sericeum À. Camus. Articles du rachis ciliés d’un côté............. 6. D. supercihiatum À. Camus. b. Glume inférieure des épillets S non ailée ni carénée au sommet. 4. Glame inférieure des épillets S sessiles sans rang semi- lunaire de els ; bords des feuilles non révolutés .... 7. D. annulatum Stapf. 6. Glume inférieure des épillets S sessiles munie d'un rang semi-lunaire de longs cils à base tuberculeuse ; bords des feuilles à la fin révolutés. 8. D. papillosum Stapf. B. Épillets sessiles à glumelle inférieure de la fleur supérieure étroite, ne 055... 9. D. ? polyptychum À. Camus. 1. D. caricosum À. Camus ; Andropogon curicosus L., Spec., ed. 9, p. 1480 (1762), excel. syn. Rumph. — Dicanth. nodosum Willem., 1. c., (1796); Androp. aristatus Poiret, Encycel. Suppl. 1, p. 585: À. mollicomus Kunth, Rev. Gram. 1, p. 365, V4 96 (1833); {. incurvatus Koen. ap. Trin. in Spreng. Neu. Entd. IT, p. 91 (1821); A. Koemgu Steudel, Sy- nops. [, p. 381 (1855); Diplasanthum lanosum Desv. Opuse. p. 67, & 5, f. 1 (1831). — Asie orientale, Timor, Maurice. 2. D. tenue À. Camus; Andropogon tenuis R. Br., Prodr., p. 201. — Australie. 3. D. affine À. Camus; Andropogon affhine R. Br., 1. ce. — Australie. &. D. acutiusculum À. Camus: Andropogon acutiusculus Hackel in D. C. Suites Prodr. VI, p. 575. — Port Jackson. 9. D. sericeum À. Camus: Andropogon sericeus R. Br., 1. c.; A. tenui- culus Steudel, 1. c., p. 371; À. chrysatherus F. Mueller in Linnæa, AXV, p. 443 ; À. annulatus F. Mueller, Fragm., VIIL, p. 123 , non Forsk.; A. ju- batus Balansa in Bull. Soc. bot. Fr., XIX, p. 322. — Australie, Philip- pines, Nouvelle-Guinée, Nouvelle-Calédonie. — 550 -- 6. D. superciliatum À. Camus; Andropogon superciliatus Hackel in Enpl. Jahrb., VI, p. 239 ; À. sericeus var. polystachyus Benth. F1. Austr., VII, p. 5830. — Australie, Timor. 7. D. annulatum Stapf, FI. Trop. Afr., IX, p. 178 (1917): Andro- pogon annulatus Forsk. FI. Æpgypt.-Arab., p. 173: A. Bladhü Roxb., F1. Ind., 1, p. 263: A. scandens Roxb., L e., p. 263: À. obtusus Nees in Hook. et Arn. Beech. Voy. p. 243, p. p.; À. comosus Link : in Hort. berol. 1, p. 239, non Spreng.: A. garipensis Steudel, 1. c., p. 379: Lipeocercis annulata Nees, FI. Afr. Austr.. p. 98. — Du Maroc à l'Orient, l'Inde, la Chine, l'Océanie. 8. D. papillosum Stapf, 1. e., b. 179; Androp. papillosus Hochstett. in Schimp. , PI. Abyss. Un. it. n° 526; À. annulatus var. papillosus Rendle in Cat. Afr. PL Welw. IT, p. 150. — Afrique tropicale. 9. D. ? polyptychum À. Camus ; Androp. polyptychus Steudel, L. e., p. 380. — Ceylan. CLIN NU PEN OURS NT CRE — 551 — Un SPropiopocon Nouveau D'ASIE, par Mie À. Camus. Spodiopogon Duclouxii À. Camus, nov. sp. Perennis. Rhizoma crassum. Culmi subrobusti, erecti, 1,20-1,40 m. alti, striali, simplices, 8-nodi, glaberrimi. Laminæ e bast valde angustata lineari- lanceolatæ, 15-25 cm. longæ, 1,2-1,6 cm. latae, longe acuminatæ , cuspidatæ, planæ, supra scaberulæ , subtus pilis adspersæ , margine scabræ ; costa media crassa ; petiolus 5-15 mm. longus. Vaginæ striate, glaberrime. Lioula mem- branacea, truncata, 1,5 mm. longa, paihs shipatu. Pamicula 10-12 cm. longa ; ram verticillati, subpatuli , indivisi, labri, tenues, fikformes , apice incrassati, 1,9-2 cm. longi. Racemi 2-H-articulati, 1-1,2 cm. longi; articuli pedi- cellique spiculæ medium superantes, marginibus parce ciliat. Spicule binæ , primaria pedicellata a pedicello soluta, secundaria sessilis cum racheos arti- culo accumbente decidens. Spiculæ sessiles 5 mn. longe, lanceolatæ, acute , callo pilis spiculæ 3-6-plo brevioribus parce barbato ; gluma I" 4,5-4,8 mm. longa, lanceolata, acuminata, 6-nervis, parce pilosa ; IT" 5 mm. longu, lanceolata, apice bidentula, margine cuiata, 5-nervis ; [IE 4 mm. longa, hya- lina, apice bidentula, inter denticulos aristulata, extus pilosa ; aristula 1 mn. longa, scaberela ; IV*® X mm. longa, hyalina, lanceolata, bifida, lacinis acuminatis ; arista subperfecta, gracilis, 7-8 min. longa ; palea hyalina, sub- bidentula. Stigmata e spiculæ apice exserta. Spiculæ pedicellate : gluma ["* multinervis. Chine : Yunnan-sen, Tchong-chan (Ducloux, n° 4212). — 552 — SUR QUELQUES CYPÉRACÉES NOUVELLES DU CENTRE DE MADAGASCAR, par M. H. Cuermezox. Les quatre espèces nouvelles dont il est question ici proviennent toutes du massif d’ Ho que M. Perrier de La Bâthie vient d’ explorer de nouveau avec succès ; J'y ai Joint la description de deux variétés également nouvelles, provenant d’autres districts de la région centrale, et qui se raltachent toutes deux à des espèces propres à Madagascar. Mariscus andringitrensis nov. sp. (sect. Bulbocaulis). Perennis, dense cæspitosus, radicibus fibrosis. Caulis 25-40 em. lonp., levis, trigonus, basi vaginis longe incrassatus ; bulbus elongato-claviformis, haud angulatus. Folha + numerosa, caule breviora, 2-2 1/2 mm. lat., firma, plana vel plicata, margine ac carina scabra ; vaginæ ample, haud adpresse , tenues, scariosæ, rubescentes, haud carinatæ. Bracteæ involucrales 5-6, ereclæ vel patentes, infima usque ad 5-10 (rarius 15) cm. long. Anthela sim- plex, + contracta, 5-6 radiata, radis 0-2 em. long. ; spicæ breves, 10 mm. long. 12 mm. lat., densæ, 17-25 spiculatæ. Spicalæ confertæ, erectæ vel patentes, lanceolatæ, acute, compressæ, 8-9 mm. long., 2 1/2 mm. lat., 6-10 floræ; rhachlla parum flexuosa, als angustis. (Glumæ fertiles erectæ demum subpatentes, anguste ovato-oblongæ, subobtusæ, 3 1/2 mm. long., tenues lateribus stramineo-rufescentibus plurinervatis; carina angusta, levis, viridula 3-nervata, in mucronem brevem excurrens. Slamina 3; anthereæ oblongæ , breviter apiculatæ. Stylus profunde 3-fidus, ramis exsertis. Achæ- num anguste ellipsoideum vel oblongun , leviter apiculatum, trigonum, 3/5 glumam æquans, subtiliter punctulatumn , fuscum. Massif d'Andringitra (Perrier de La Bâthie, 13641). Voisin de M. Aster (G. B. Clarke) H. Cherm., dont il diffère surtout par ses épillets, lancéolés, plus longs et plus larges, disposés en épis non cylindriques à fleurs plus nombreuses. Pycreus reductus nov. sp. (sect. Puncticulati). Perennis, dense cæspitosus. Caulis subfiliformis, 5-15 cm. long., læv:s, trigonus, inferne foliatus, basi haud bulbosus. Folia pauca, coulem æquantia, PTIT CR CR TE LIRE D si Ge dise — 553 — vix 1/2 inm. lat., setacea, subtrigona, lœævia. Bracteæ involucrales >, inferior erecta usque ad à-7 em. long. Anthela simplexæ, contracta, ad > spicas sub- sessiles reducta, 4-8 spiculata. Spiculæ + radiantes, lineari-lanceolatæ, valde compressæ, 8-15 mm. long., 1 1/2-2 mm. lat., 16-24 flore; rhachilla recta. Glumeæ erecle, ovatæ, oblusæ, 1 1/2-1 3/4 mm. long., firme, haud scariosæ, lateribus fuscis enervatis ; carina angusta, lævis, viridis, 3-nervata, haud excurrens. Stamina 2; antheræ minute, subolobosæ. Stylus profurde 2-fidus, ramis exæsertis. Achænium oblongum, assymetrum, vix apiculatum , biconveæum, 2/3 glumam æquans, regulariter et subtiliter punctulatum , fuscum. Massif d’Andringitra (Perrier de La Bâthie, 13737). Voisin, per son akène oblong et asymétrique. des espèces du groupe de P. polystachyus P. B., et notamment de P. cæspitosus C. B. Clarke, dont il a le port grêle et l’inflorescence appauvrie et contractée: en diffère notamment par ses glumes plus petites, non mucronées et ses anthères subglobuleuses. Cyperus debilissimus Baker var. triqueter nov. var. (sect. Debilissimi ). À typo differt caulibus valde triquetris. - Massif du Manongarivo (Perrier de La Bâthie, 13739). Cyperus nemoralis nov. sp. (sect. Diffusi). Perennis, rhizomate crusso lhignoso. Caulis suboalidus (apice 3 mm. diam.), lo cm.-2 m. long., apice scabriusculus, sublriqueter, basi haud bulbosus. Folia + numerosa, caulem æquantia vel brewora, 5-8 mm. lat., haud coriaceu, plana, margine scabriuscula ; vaginæ fusco-rubescentes. Bracteæ involucrales 4-6, scabriusculæ, erectæ vel patentes, mediocres, infima usque ad 8-15 cm. long., 3-6 mm. lat. Anthela composita, densiuscula, 5-10 cm. diam., 19- 16 radiata ; radu primaru valde inæquales, maximus usque ad 1-3 cm. long. erecti vel patentes, læves, ocreis bidentatis stramineo-fuscis ; radit secundari 6-12, + erecti, 0-2 em. long.; fascicuh 1-9 spiculati. Spiculæ radiantes, compressæ, lanceolatæ, 5-8 mm. long, 2 1/2-3 mm. lat., 1 -20-flore ; rha- chlla exalata. Glume laxiuscule imbricatæ , ovato-lanceolatæ , subacutæ, lon- gtuscule mucronatæ, > 1/2 8 mm. long... tenues, lateribus stramineo-ferruginers plurinervatis, carina angusta læn viridula S-nervata. Stamina 3 ; antheræ lineares, apice setiferæ. Stylus profunde 3-fidus, ramis longe exsertis. Achæ- num ellipsoideum vel obovoideum , breviter apiculatum , trigonum , 1/2 glumam æquans, [uscum. — 594 — Massif d'Andringitra (Perrier de La Bâthie, 2546, 13737 bis). Diffère de C. Baroni G.B. Clarke par ses glumes seusiblement plus grandes, plus fortement mucronées, ni scabres ni ciliées, ainsi que par ses feuilles à une seule nervure principale. Cyperus straminicolor H. Cherm. var. betsileensis nov. var. (sect. Procers). À typo differt anthela densiore, spiculis magis compressis latioribus (3 1/2 mm.), glumis rubro-fuscis. Ambalavao (Perrier de La Bâthie, 13587). Cyperus micrantherus nov. sp. (sect. Tegetales). Perennis, stolonifer, rhizomate brewr gracih. Cauls gracilis (apice 1- 1 1/2 mm. diam.), 20-35 cm. long., lœvis, trigonus, basi haud bulbosus. Folia pauca, caule breviora, 2-5 mm. lat., tenuia, plana vel plicata, nervis principalibus 3, margine ac carina scabriuscula. Bracteæ involucrales 3-5, scabriusculæ, erectæ vel subpatentes , breves , infima usque ad 6-10 cm. long. »>-3 mm. lat. Anthela subs mplex, parva, 1-8 cm. diam., 3-4 radiata ; rad valde inæquales, maximus usque ad 2-5 cm. long, graciles (1/2 mn. diam.), subtrigom, lœves, erecti vel patentes, ocreis stramineis truncatis brevibus ; spicæ brevissime, 3-8 siculatæ. Spiculæ approximate , erectæ, compressæ, sublineares, 15-25 mun. long., 2-2 1/2 mm. lat., 16-30-floræ; rhachilla alata, als anguste lanceolatis hyalinis. Glumæ laxe imbricatæ, subpatentes, lanceolatæ, breviter mucronatæ , 3 mm. long., tenues, margine haud scariosæ , lateribus fusco-purpureis obsolete 1-»-nervalis, curina obsoleta levi viridula 3-nervata. Stamina 3 ; antheræ minute , subellipsoideæ , haud sehfere. Stylus profunde 3-fidus, ramis parum exsertis. Achænium oblongum , breviter apicu- latun, trigonum, 3/5 glumam æquans , fuscum. Massif d’Andringitra (Perrier de La Bâthie, 13643 ). Diffère de GC. tenuispiculatus Boeck. par son anthèle subsimple, à rayons peu nombreux, ses épis Lrès courts et ses épillets bien plus larges, de cou- leur foncée. J'attire l'attention sur la forte proportion de Cypéracées endémiques que présente la région du Centre par rapport à celle de l'Est; dans cette dernière, en effet, la plupart des Cypéracées sont des plantes à extension plus ou moins considérable, Loul au moins à l'intérieur de la zone tropi- cale ; dans le Centre, au contraire, les espèce à aire vaste sont relativement peu nombreuses, généralement eantonnées dans les stations soumises di- rectement à l'influence de l’homme, et par conséquent souvent sans doute d'introduction récente. PR ET PIE Le + te ic ré rousmnth Di dent Der dt pale pee M EE 1 ee À fs 2 of aus -e | DS EL. + à = _… vé Es F6 + PE he les Vie re ER msn a ’2 ie dd — Db5b — FLORAISONS OBSERVÉES DANS LES SERRES DU MUSEUM, DEUXIÈME SEMESTRE 1921 (AUTRES QUE CELLES DÉJÀ SIGNALÉES DANS LES LISTES PRÉCÉDENIES), PAR M. D. Bois. Monocotylédones. Aglaonema oblongifolium Schott ; Aloe mitriformis Mäil., v. æanthu- cantha ; — runcinata Berger : Angræcum Ellis Rchb. f., v. ocei- dentale ; Billbergia X Breauteana Ed. André; — decora Poepp. et End. : — decora X nutans, Var. pernulans Mez : — X nutans X Saunderst ; — X (nutans X speciosa ) : — pallescens Baker ; — pyramidalis Lindi., v. Lodd. : — — var, Croyana; — Saundersi Hort. Bull : — speciosa Thunb. ; — thyrsoidea Mart. : — — y. Lemoiner: — zebrina Lindi. : Bulbophyllum D Ailaum Lindi. : — multiflorum Ridley; Calliphruria Hartwegiana Herb. ; Catasetum macrocarpum Rich. : Ceratostylis teres Rechb. f.; bicolor Cirrhopetalum Thouarsii Lindl. ; Crinum x Powell Baker (longifolium x Moorei) : Cypripedium x Arthurianum Stein : — X aureum J. Hye, var. OEdipe: — X Crossianum Rchb. f.. v bum ; — X frau Idu Brandt ; — X nitens Rchb. f ; — X (Sallieri X Acteus ): Dasyhrion glaucophyllum Hook. : Dendrobium Schinzit Rolle ; Dracæna thahoides Hort. Makoy.: Grongora galeata Rehb. f.; Hedychium coccineum Buch.-Ham. ; Hymenocallis Harrisiana Herb. (Gu- laumin determ. ) ; Keæmpferia Roscæana Wall. ; Karatas coccinea Antoine : — marmorata Baker; Listrostachys dactyloceras Rchb. f,; Luisia trichorrhiza Blame : Octomeria decumbens Cogn. ; Prtcairnia Morel Len. ; Pleurothalhis densiflora Cogn.: Saccolabium dasypogon Tindi. : Ê sup er- = 56 — Sansevieria Aubrytiana Carr. !); Sansevieriu Roxburyhiana Schult. : — hberica Gérôme et Labroy:; Sophronitis cernua Lindi. ; — grandis Hook. f.: Tillandsia viminalis Hemsl. ; — metallica Gérôme et Labroy, v Trichopilia sanguinolenta Rehb. f.; longituba N. E. Brown (Guil- Zephyrahthes candidu Herb. laumin determ. ); Dicotylédones. Achyranthes bidentata Blume : Calhicarpa americana L. : Amphitecna nigripes Baillon ; — macrophylla Vahl. (Guillaumin Anisacanthus virgularis Nees : determ. ); Ardisia guadalupensis Duchass. : Cereus Pringlei S. Waits. ; — latipes Mart.; Ceropepia radicans Schlecht. : Begonia subuillosa Klotz : Chrysanthemum nipponicum Franch. ; Boehmeria biloba Wed1. : Clerodendron Siphonanthus R. Br.: Bœnninghausenia albiflora Rehh. : Cotyledon tuberculata Lam. : MN. E. Brown (Kew Bull., 1913, p, 306) a créé, pour un échantillon d’her- bier recueilli par le R. P. Sacleux (n° 672 in Herb. Mus. Paris), le 5: bapa- moyensis qu'il distingue du S. arborescens établi par Cornu ex Gérôme et Labroy (Bull. Mus., 1903, p. 170, 173, fig. 20) sur une plante vivante envoyée de Zanzibar par le R. P. Sacleux. I rapporte à cette dernière espèce divers échan- tillons d’herbier et des plantes vivantes à Kew; nous ne savons si ces détermina- lions sont correctes, mais 1l est. cerlain qu'au Muséum la plante d’herbier et la plante vivante sont une seule el même espèce; rien d'étonnant donc que la lige (sèche) du S. bagamoyensis soil moins grosse que celle (vivante) du S. arborescens (voir clef dichotomique donnée par N.E. Brown, /. c., p. 189); du reste, sur le S. arborescens vivant, M. Poupion, Chef des serres, à remarqué des tiges variant de la grosseur d’un crayon à celle d’un doigt. $S. bagamoyensis N. E. Brown est donc synonyme de S. arborescens Cornu ex Gér. et Labr., qui n’est peut-être pas identique à celui de N.E. Brown. N.E. Brown ({. c., p. 258) distingue le S. Aubrytiana Carrière (Rev. Hort., 1861, p. 448, 449) — qu'il est tenté FRRuR au S. bracteata Baker —- du S. Aubrytiana Gérèdme et Labroy (L. c., p. 169, 173, fig. 9) qu'il identifie au S. Kirkü Baker (Kew Bull., 1887, p. #, fig. 3). Or c est la même plante qui a été vue par Carrière, par Gérôme et Labroy et qui était cultivée en 1909 sous le nom de S. Aubrytiana; le nom de S. Kiki doit donc tomber en synonymie. Le S. metallica Hort. Bogor. ex Gérôme et Labroy (L. c., p. 170, 173, fig. 0) a été créé sur une plante reçue du Jardin botanique de Buitenzorg, le 1% mai 1900. N. E. Brown prétend qu'une portion du type fut envoyée en plante vivante à Kew en 1903 et en 1906; mais, dans les registres de la Culture, cette espèce ne figure pas dans les listes de plantes ayant été envoyées. N. E. Rrown décrivit en 1919 (L. c., p. #47) une variété longituba; il prétend que le type est une plante envoyée à Kew en 1906 par le Muséum ct ayant fleuri à Kew le 8 no- vembre 1909; or, en 1906, le Muséum n’a pu donner à Kew que des éclats où l ; k DL rs | Fa Le 5 d n étés tés dé dites. «. ic /idmrted 20. déntds ‘cs ea on. là. 1 Desmodium incanum DC. : Euphorbia aphylla Brouss. ; — ornithopus Jacq.: — primulæfolia Baker ; — submamillaris Berger; Ficus aspera Forst. ; Elacourtia Ramontchi L'Hérit.: Heteropteris umbellata À. Juss. ; Hibiscus Éetveldianus De Willdeman ; Hypericum Hookerianum Wight et Arn. ; Isoloma x (botogense x Warsce- wmiczuû ) ; Jasminum heterophyllum Roxb.; — odoratissimum L. ; Kleinia spinulosa Hort. Simon. ©); Labramia Bojeri À. DC.: Mesembryanthemum blandum Haw. : — nochiflorus L.: Monanthes agriostaphys Christ; Oreopanax capitatum Dene et Planch.; Thibautu Dene et Planch. ; Oxalis rhombifolia Jacq. : — 5957 Pachira macrocarpa Walp. ; Pavonia præmorsa Gay. ; Pelargonium maloæfolhum Jacq. — Radula L'Hérit. : Phyllocuctus laufrons Walp. ; Prunus iheifolia Walp.: Psidium cerasoides Cambess. ; Putterlickia pyracantha End. ; Rhus mucronata Thunb.: — pentaphylla Des. ; © — willosa L. : Salvia Reola Cav.; Sinninora discolor Sprague ; Solanum Bauerianum End. : — Khasianum G. B. Clarke: — Rantonneti Carr.; Stenandrium Linden N.E. Br. Streptocarpus grandis N.E. Br. : T'abernæmontana coronaris Wild. ; Fournefortia volubilis L. ; T'ylophora asthmatiea Wight et Arn.; Vernonia coynata Less. que dans Île Catalogue des Cactées, Euphorba, des boutures de S. metallica Lype, pour l'excellente raison qu'il ne possède la variété longituba que depuis le 11 novembre 1909, date à laquelle il l'a reçue de Kew sous un nom inédit. N.E. Brown (/. c., p. 206) identifie le S. Ehrenberpgü Gérdme et Labroy (L. c., p. 169, 173, fig. 18) au S. zanzibarica des mêmes auteurs (/. c., p. 170, 172, 1793, fig. 19). Le véritable S. Ehrenbergu Schweinlurth ex Baker (Journ. Lann. Soc. , XIV, p. 549) existe actuellement au Muséum , mais sans indication de provenance, ni de date de réception (Guillaumiu ). 4) Ce nom n’est pas relevé dans l'Index Kevensis et ne figure (sans description) Aloe, l’'Établissement de Charles Simon, p. 19, Paris, sans date, Ava el plantes grasses diverses cultivées à Muséuu. XXVI I, - 35 — 558 — ConrriBurion 4 LA FLrore De 14 Nouvezze-CALÉDONIE, par M. À. GuILLAUMIN. AXXVEL Pranres recugizcies par M. Franc (Suite) (. : Rubiacées. $ Pikkia campanulata Guillaum. — Prony (1536 À, 1896 A). : B. tubiflora Schltr. — Mont Dzumac (1977). Oldenlanda Crateogonum Guillaum. — Dombéa : Nondoué (2118 } Cælospermum corymbosum Bail. — Prony (1589 A). Gardenia Aubryi Viell. — Prony (1493 A. 1627 A). La résine entre dans la composition du baume néo-calédonien. Atractocarpus helerophyllus Guillaum. et Beauvis. — Prony (1639 À, 1766 À). Guettarda hypolasia Ball. — Prony (272 bis À, 1692 À, 1874). G. speciosa L. — Port boisé (1590 À). Timonius eximius Schltr. — Prony (1577 À) « Pomme acajou. T. glabrescens Sebhltr. — Prony (1755 A). Ixora caubhflora Montr. — Prony (1699, 1699 A). I. Francu Schltr. — Prony (540, 540 A). TI. yahouensis Schltr. — Yahoué (895 A). Chomelia leioloba Guillaum. — Prony (1786). Ch. rhypalostigma Guïllaum. — Prony (1904). Morinda choriophylla Bail. — Prony (1883). M. citrifolia L. — Prony (1796 À) « Fromager». Psychotria cardiochlamys Schltr. — Prony (1623 A). P. lycuflora Schltr. — Farimo (723 À). P. rupicola Schltr. — Prony (1818). P. subuniflora Schltr. — Prony (1719, 1719 À), Mormandia neo-caledonica Hook. f. — Mont Mou (294), Prony (294 A). Spermacocce verticellata L. — Prony (1834 A). nee Ace da g ur AM Tr f | 3 * £ % à & 3 de À & Q) Voir Bull. Mus. 1920, p. 2543; 1921, p. 119. — 559 — Composées, Vernonia cinerea Less. — Prony (1759 À). Épaltes australis Less. — Ouen Toro (2133 ). Helichrysum neo-caledonicum Schltr. — Païta (455 A). Parthenium Hysterophorus L. — Nouméa (628, 628 A). Échpta erecta L. — Prony (1833). Wedela biflora DG. — Prony (220). W. uniflora S. Moore — Lipochoela lifuana Hochr. — Nouméa (2113 ); Prony (1926). Bidens pilosa L. — Nouméa (2131). Glossogyne tenufolia Gass. — Nouméa (2133). Godéniacées, : Scævola Balansæ Guillaum. — Prony (1675 A). | S. Bechit Zhalbr. — Prony (47 À, 1531 À). | S. cylindrica Schitr. et Krause. — Prony (1560 À, 1651 À, 1872, | 1900 ). S. montana Labill. — Port boisé (1983 ). Épacridacées. Leucopogon albicans Brong. et Gris. — Mont Dzumac (62 À ). L. cymbulæ Labill. — Prony (1573 A) r Tiame ». L. dammarifolius Brong. et Gris. — Prony (246). L. longistylhis Brong. et Gris. — Prony (4o7 À, 1660 À). L. sahcifohus Brong et Gris. — Prony (152 À). Dracophyllum amabile Brong et Gris. — Prony (1868 ). D. gracile Brong et Gris. — Prony (1825 A). D. involucratum Brong et Gris. — Prony (1518 A). Plombaginacées. Plumbago zeylanica L. (sans étiquette). Myrsinacées. Rapanea asymmetrica Mez. — Prony (105 À, 1520), bords de la Ouanéoué (105). R. macrophylla Mez. — Prony (1538 A). R. modesta Mez. — Mont Dzumac (525°). R. novo-caledonica Mez. — Nouméa (1379 A). Tapeinosperma robustum Mez. — Prony (1563 A) «Hêtre mouchete ». 58. — 560 — Sapotacées. Ochrothallus Fournieri Dub. — Prony (1742 À) « Cormier ». Chrysophyllum Franci Dub. et Guillaum. — Plaine des lacs (689 A). Ch. lissophyllum Pierre. — Prony (1938). Planchonella Ballonu Dub. — Prony (202 A). P. Balansæana Pierre. — Prony (1729, 1729 A). L P. Baueri Dub. — Prony (1728 A). L P. crebrifolia Pierre. — Prony (1721 A). | P. Endhicher: Guillaum. — Prony (1643 A) « Azou blanc». P. lasiantha Dub? — Prony (1711 À, 1871) « Azou». a P. Sebertiü Dub. — Prony (1523 À, 1682 A). Sarcolepus Balansæanus Pierre. — Prony (1800) « Azou rouge». g Manilkara Pancheri Pierre mss.— Mimusops Pancheri Baïll. — Prony (1617 A) «Bunier». Ébénacées. Maba glauca Montr. — Prony (1504 À). M. parvifolia Schltr. — Prony (1696 À ). Diospyros montana Panch. et Seb. — Prony (1831 A). Styracacées. % Symplocos flavescens Brand. — Prony (16392 A). S. nitida Brong. et Gris. — Col Ravaux (777). Oléacées. # Jasminum pulchrefoliolatum Guillaum. — Prony (1935). Notelea Badula Vielll. — Prony (114 A). Apocynacées. Melodinus Balansæ Baïll. — Prony (97 A). Schlechter (in herb.) a voulu considérer cette plante comme le type d'une espèce nouvelle latifohus, mais les échantillons montrent une très grande variété dans la taille des feuilles. ; M. scandens Schitr. — Nouméa (100 À ). F Rauwolfia semperflorens Schltr. — Prony (1678 A). 4 Alyæia clusiophylla Guillaum. — Plaine des Lacs (1988). î À. laurina Guillaum. — Prony (1727 À). 4 A leucogyne Guillaum. — (1807 À). - Cerbera Odollam Gærtn. — Prony (1830 À) «Faux Manguier». Pterochrosia Vieillardi Baïll. — Prony (545). — 561 — Ochrosia miana Ball. — Prony (1626 À, 1756 A). Alstonia Vicillardi v. Heurek et. Müll. Arg. — Prony (44 A). Tabernæmontana cerifera Panch. et Seb. — Prony (1778 A). Parsonsia variabilis Ball. — Prony (1652" A). Asclépiadacées. Marsdenia ericoides Schltr. — Plaine des Lacs (1864). M. Billardieri Dene. — Prony (575 À). Loganiacées. Fagræa grandis Panch. et Seb. — Prony (621 A) « Tabou» Gentianacées. Erythræa australis R. Br. — Prony (1876). Boraginacées. Tournefortia argentea L. f. — Prony (1550 À, 1795 A). Convolvaulacées. Cd Polymeria pusilla &. Br. — Ouen Toro (2098). Cuscuta australis À. Br.? sur Mimosa pudica L. — T ounghoué (737 À). Solanacées. Solanum auriculatum Aït. — Nouméa (215). Physalis peruviana L. — Prony (302 À, 1770 À). Duboisia myoporoides R. Br. — Prony (871 A). Gesnéracées. - Coronanthera pulchella G. B. Clarke. — Prony (1745 A) Bignoniacées. Diplanthera Deplanchei F. Muell. — Prony (214 A). _ Myoporacées. Myoporum tenuifolium Forst. — Nouméa (1378). — 062 — Verbénacées. Stachytorpheta indica Vahl. — Nouméa (1672 A) « Herbe bleue ER Verbena Bonariensis L. — Prony (1693 A). Premna integrifolia L. — Ouen Toro (2100). Oxera nerufolia Beauvis. — Prony (700 A ), O. palmatinervia Dub. — Prony (54° À). Avicennia officinalis L. — Nouméa (9197). — 563 — Essais DE cucTure DE Pomme DE TERRE au MusEum, PAR M. J. GÉRÔME, Sous-DiRECTEUR DU JARDIN D'EXPÉRIENCES. 1. IMPORTANCE DU VOLUME ET DU POIDS DES FRAGMENTS EMPLOYÉS COMME SEMENCE. La question a été posée par M. Schribaux, Professeur à l'Institut natio- nal agronomique, Membre de l’Académie d'Agriculture !”, dans le but de faire déterminer, par expérience : «1° le poids moyen des fragments qu'il convient d'employer ; 2° le meilleur écartement à leur donner». H a été fait au Jardin d'expériences du Muséum les expériences que M. Schribaux demandait, et dans les conditions qu'il avait indiquées lui- même. La présente Note et les tableaux joints fournissent les résultats obtenus au Muséum et les conclusions que l’on peut tirer de ces essais. La variété employée, Fin de siècle, est bien connue depuis quelques années ; elle fait l’objet de cultures importantes, en vue de l'alimentation, dans diverses régions de France. Les rendements des fragments désignés «petits, moyens, gros» (pesant respectivement 10, 20, 30 grammes) sont comparés à ceux obtenus avec des tubercules entiers du poids moyen de 60 grammes, dans des condi- tions variables d’espacement. Les fragments ont été obtenus en utilisant toujours la partie supérieure du tubercule (sommet végétatif), c’est-à-dire à l'extrémité opposée à son point d'attache sur le rhizome; ils ont été pesés chacun. de manière qu'ils soient bien, selon leur catégorie, de 10, de 20 ou de 30 grammes exac- tement. l Chacun d'eux portait un germe court, trapu, bien développé, les tuber- cules sur lesquels je les ai prélevés ayant été mis le 15 mars à la lumière et placés les uns à côté des autres dans une hoîte plate. La fragmentation a eu lieu la veille de la plantation; les coupes étaient donc cicatrisées lors de la mise en terre et ne présentaient pas de cause G) Comptes rendus de l’Académie d'agriculture de France, v. VIT, n° 4, Paris, 26 janv. 1921, et Revue horticole, 1921, mars, p. 259, et avril, p. 279. 64 — d'infection, comme il aurait pu s’en produire (et comme il s’en produit ) dans une année pluvieuse. j Exceptionnellement, l'année 1991 a été très sèche. Néanmoins, pendant tout le cours de la végétation, les Pommes de terre qui constituaient ces essais n’ont reçu d'autre arrosage que la pluie, cela afin de les placer dans les mêmes conditions que les cultures faites en grande culture, en plein champ. Le terrain dans lequel ont été faits les essais est maigre et très léger; 1l avait porté, les années précédentes, des cultures d’arbustes de pépinière. Labouré très profondément avant l'hiver 1990, sans fumure, il n'avait reçu, avant la plantation, qu'un ameublissement superficiel qui était en même temps un nettoyage. La plantation des tubercules entiers et des fragments a été faite le même jour (le 7 avril 1921). H n'y a pas eu de manque; tous les pieds des divers lots ont poussé normalement. La récolte a eu lieu le 11 octobre. Pour les résultats, voir le tableau n° 1. La constatation la plus importante relevée dans ce tableau est la très forte proportion de petits tubercules, pesant chacun moins de 20 grammes : on le remarque dans les divers lots. Cela est la conséquence de l'extrême sécheresse de cet été. (Voir les colonnes consacrées à la Répartition des "tubercules récoltés, d'après leur poids, dans chaque lot.) Si ces tubercules restés pelits et snutilisables pratiquement avaient pu atteindre des dimensions normales , à la faveur de conditions météorolo- giques meilleures, le poids total de la récolte aurait été d’abord bien supé- rieur à ce qu'il a été, et le classement basé sur le poids des tubercules uti- lisables (le seul vraiment intéressant à envisager) ‘ serait probablement autre que celui donné ci-dessous. Mais les conditions mauvaises (de nature du sol et météorologiques) ayant élé les mêmes pour lous, les essais faits gardent néanmoins une valeur comparative pour les 12 lots PE dans ce tableau. Si l’on envisage le nombre total des lubercules récoltés, les meilleurs lot se placent dans l’ordre suivant : ° Fragments de....... . 10 grammes plantés à 0,14 X 0,50 2° Tubercules entiers de. 60 grammes plantés à 0,40 X 0,50 3° Fragments de... ...:. 30 grammes plantés à 0,33 X 0,50 nn 4° Fragments de........ 30 grammes plantés à 0,25 X 0,90 5° Tubercules entiers de . 60 grammes plantés à 0,50 X 0,950 6) C’est celui indiqué, en dernier lieu, plus loin. “soumis 06 assedop splod af quop xno9 quos (uonequefd ej je uoyemmosuos ef anod) esaygosyqun» sonbrpur sapnooqn se (6) "soudiq Sat oaquo aoedse, | ‘ oweixnop o7 ‘oudif ef ans quomosedsa,[ enbrput a1pigo dermoud org (+) cor | Lr | er | og | oyr| g£L‘coc | g96‘e/s | oLs‘y ccL'e cyr'o 16r‘o e | q'L 06 | ogs | gey‘r| og | oc‘o x gr'‘o cer | Q 69 | 6y | oër| ocç‘cec | nyo‘e6s | cLo‘y 0604 | goc‘o y98‘o. 0 re 92 | 965, |owstr| ec |og‘oxgi'o Fiona OI \ 66r | er | ç L o81| 006‘GGr | o0g‘166 | oog'e oëL‘y y6r‘o LLs‘o Le OF çg | ggr | 008 L og‘o x G&‘o | | \ a. | cle | 9 e 6e | ggr| o0o‘gor | o00‘£Lr | oLcte ogL'e g01‘o,| LLi‘o ç‘s | Lo @y | ggr |ooo*:| re | og‘o x o&‘o à 89 0 G ,7 | cer| ocg vyr | coG‘ygr Gg6‘e coy‘e gre‘o Lyc‘o c'e gr 6y y8r | 999 VA 0G‘o x 0g‘0 }saumeig 0Z) & gg} er |6 ot | +9 o00‘cLr 00G‘yFrG goc‘e 066‘ oce‘o 66y‘o co | Ç‘cr cg Gr | 00C OF oG‘o X 0t°0 = | 89r | + 8 ey | egr| oe‘c6 | oog‘cgs | ‘ggo‘ce eg6‘e Grr‘o &çe‘o ç «1 &G | Los | o0g Lu | og‘o x gs‘o Cu css | y g | 6c | ogr| 966*cer | oon‘ccc | gco‘e coy‘y 168°0 Log‘o | 99‘c gr | gg | gre | gog 6r | oç‘o x gg‘o }"somueis pe gr | 55 | y |'og | oË | vog*cgr | ooo‘gre | ogy'g | oge‘y | ygu‘o | gygro |Let6 | gr] gl | qyr |oop | & | og'o x og'o | Lar | 6 gr | 19 | cer 000L0€ | ooc‘sLe | o16‘y ocy‘G yr9‘o Gyc‘o or 16 | gg | gr6 |ooç or |oc‘oxoy‘o j'sommei? 09 ep cer | ee | 65 | ge | cor] 000896 | oogtece | oge‘c cLg‘9 oLg‘o ygg‘o |eltrrl . ce | 96 | 66r | 007 € 0G‘0 X 0G'0 conne soNaequ], 12 coë | ge | 61 | 6g | c6 | gLo‘Gce | yro‘61e | 009‘ ocL'a 9gL‘o @g6‘o cr| 66 | 1e | gr | ges 9 og‘o x 0g‘0 Ne : u8 Le “480fr4 | -aSouy | ‘aSopry | ‘aSopy | ‘aSopy | ‘aSoyrq | USE Le CH rade (9 CASE 188 () ” > _ j L] e. . 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Shafon Ÿ NOILILAVAAU : SŒIOd ANNHIAON “sa[qerea soouejsip sop e spquepd ‘sprod stop op sjuotugeuy op 91j09 9048 sdomue sapnooqn 9p 970294 ef op uostezedwor) "AUAAHL 4 ANNKOG VT QG 44ALT1N9 VA uns SIVSS'T ‘ ° ‘[ AYAIAYT — 566 — Si, au contraire, on n'envisage que le nombre des tubercules qualifiés ulilisables , les meilleurs lots se classent dans l’ordre suivant : 1° Tubercules entiers de.. 60 grammes plantés à 0,50 X 0.50 2° Fragments de. ...... 10 grammes plantés à 0.14 X 0,50 3° Tubercules entiers de.. 60 grammes plantés à 0,40 X 0,50 h° Tubercules entiers de.. 60 grammes plantés à 0,60 X 0,50 5° Fragments de........ 30 grammes plantés à 0,50 X 0,50 D @- Sous le rapport du poids de la récolte, on a pour le poids total le classe- ment suivant : 1° Tubercules entiers de.. 60 grammes plantés à 0,50 X 0,50 2° Fragments de........ 10 grammes plantés à 0,18 X 0,50 3° Fragments de........ 10 grammes plantés à 0,14 X 0,90 h° Tubercules entiers de.. 60 grammes plantés à 0,60 X 0,50 5° Tubercules entiers de.. 60 grammes plantés à 0,40 X 0,50 Pour le poids des tubercules utilisables, le classement des six meilleurs lots est : 1° Tubercules entiers de.. 60 grammes plantés à 0,50 X 0,50 2° Tubercules entiers de.. 60 grammes plantés à 0,40 X 0,50 3° Fragments de........ 10 grammes plantés à 0,18 X 0,50 h° Tubercules entiers de.. 60 grammes plantés à 0,60 X 0,50 5° Fragments de ....... 10 grammes plantés à 0,14 X 0,50 6° Fragments de........ 20 grammes plantés à 0,40 X 0,50 Dans l'évaluation d’une récolte de Pommes de terre, il importe surtout de connaitre le poids de la récolte utilisable : c’est le produit des deux facteurs qui varient dans ces essais (poids de la semence par pied et nombre de pieds à l’are). Or, en comparant les quatre classements ci-dessus, on constate que les tubercules entiers de 60 grammes, plantés à 0,50 X 0,50, se placent en première ligne à la fois comme poids total de la récolte et comme poids uti- lisable pratiquement. à Une plantation de ces mêmes tubercules faite plas espacée (de même que plus rapprochée) donne des résultats moindres. Les fragments de 10 grammes viennent ensuite (l'écartement de 0,18 étant le plus productif); ces fragments de 10 grammes sont préférables à ceux de 20 et de 30 grammes, Il reste à évaluer la dépense en tubercules, suivant qu'on utilise des tubercules entiers ou des fragments. 4) Excepté pourtant le cas particulier dans lequel on accorde au nombre de tubercules récoltés un plus grand intérêt. | — 567 — Pour un are, il faut 24 kilogrammes de semences, en plantant des tubereules entiers de 60 grammes à 0,50 X 0,50. Pour la même surface, on met en terre 14 kilogr. 280 en utilisant des fragments de 10 grammes plantés à 0,14 X 0,50 (ou 11 kilogr. 100 si l’on plante à 0,18 X 0,50). L'économie de semence est done de moitié environ. Est-ce bien une économie ? et y a-t-il intérêt à chercher à la faire en grande cuiture ? Il est hors de doute qu’en petite culture, sur des petites surfaces travail- lées à la main, il y a intérêt à le faire. Mais en grande culture, là où les Pommes de terre se cultivent sur de grandes surfaces, à l’aide d'instruments mus par les animaux , il faut tenir compte de la main-d'œuvre supplémentaire nécessitée pour la préparation des semences, la plantation plus serrée ; l’arrachage lui-même est beaucoup plus coûteux en raison du plus grand nombre de pieds sur la même sur- face. Il faut compter aussi sur les influences climatériques : années et sols humides et froids au moment de la plantation. D'ailleurs, dans les régions où la Pomme de terre est cultivée en grand, comme c’est le cas pour les Vosges (où elle est à la fois une plante servant à l'alimentation dans une très grande proportion, en même temps qu’une culture industrielle, féculerie, exportation) et où la fragmentation est depuis très longtemps employée par les cultivateurs, celte fragmentahon n’est pas érigée en un système exclusif de culture. Dans ces régions, les tubercules-semences les plus employés sont des tubercules moyens, entiers, auxquels on mélange (quand ces premiers ne se trouvent pas en quantité suffisante) des Pommes de terre coupées ayant sen- siblement le méme poids moyen que les entiers. On rejette la base du tuber- cule; la partie supérieure est coupée dans le sens de l'axe, en 2 ou en 3 parties selon sa grosseur. On a remarqué que les fragments trop petits n'étaient pas avantageux en grande culture. Voici à ce sujet des chiffres d'après des essais faits à la ferme-école de Lahayevaux (Vosges) en 1875 : RENDEMENT À L’HECTARE POIDS DU TUBERCULE PLANTÉ, (semence déduite). in ein... 5,290 lulogr. ee de duos: 18,430 as sie eur uonsss : 29,080 ns sn ci un e A RCE . _2b,060 Ces résultats sont comparables à ceux qui ont été obtenus dans les essais faits cette année au Muséum. Les indications données, il y a soixante-quinze ans, par le grand agronome — 568 — lorrain Mathieu de Dombasle (que l’on peut qualifier de créateur de l'enseigne- ment agricole en France) sont aussi de même nature. Voici ce qu’on peut lire au sujet de la plantation des pommes de terre dans le Calendrier du Bon Cultivateur, 1846, 8° édit., p. 134. « Les grosses pommes de terre se coupent en deux; il est très rare qu'il convienne de les couper en trois ; les moyennes doivent s’employer entières , et l’on ne doit jamais en employer de très petites pour semence, à mois de nécessité. En général, on remarquera que la récolte sera toujours plus considérable lorsqu on a planté de gros tubercules ou de gros morceaux. On a souvent proposé, il est vrai, d'employer seulement à la plantation les pelures de pommes de terre, ou même les yenx et les germes détachés des tubereules : cela réussit dans une terre de Jardin, et lorsque toutes les circonstances se trouvent réunies pour favoriser la végétation; mais, dans des circonstances moins favorables. une grande partie des #ermes pourrissent ou se dessèchent: ceux qui poussent ne donnent qu’un petit nombre de tiges prêles et un produit peu considérable en tubereules. Ce procédé ne doit être recommandé que lorsque la disette en fait une nécessité absolue.» On peut lire aussi dans le Dictionnaire des Jardiniers, de Philippe Miller (traduction française de la 8° édition, 4° volume, p. 556, année 1785 ) : « L'usage commun est de planter les petites racines ou rejetons entiers, ou de couper les plus grosses en morceaux, en conservant un œil ou bouton à chacun. » L'auteur continue en recommandant de ne pas suivre ces usages : + Je pense qu'il faut faire choix des plus belles racines et laisser entre elles un plus grand intervalle. » Comme on le voit, en comparant ces textes, la fragmentation de la pomme de terre était employée déjà assez pour être d’un usage commun à la fin da xvin' siècle, et la question actuelle a intéressé les agriculteurs de lout temps, puisque Mathieu de Dombasle indique qu’on a «souvent proposé » l'emploi des veux et des germes détachés pour la plantation. (A suivre.) ‘ — 569 — OBSERVATIONS SUR QUELQUES Prrcaoporamipes Sacco, DE L'ÉOGENE , (Suite) ©), par M. RENE CHarprar. (LasorarorRe DE M. Le Proresseur PAUL LEMOINE.) L l, Poramines civcrus Brug. Ces nouvelles observations portent sur une centaine d'individus pro- venant de Grignon. L’examen de leur ornementalion n'offre pas de fait nouveau; d’après elle, les P. cincius peuvent être répartis en deux groupes comprenant : | Le premier, les individus à 3 rangs de granulations égales (forme type); Le second, ceux dont les granulations du rang postérieur sont peu ou beaucoup plus grosses que celles des autres rangées (variétés). Je me suis demandé si ces modifications dans l’ornementation ne cor- respondaient pas à des changements dans la morphologie de lanimal, changements ayant nécessairement laissé une trace sur la paroi interne de la coquille. Des coupes axiales m'ont donné les résultats suivants : 1° La columelle des individus de forme type porte très souvent deux plis; l'un, plus saillant que l’autre , existe sur toute la longueur de la colu- melle, alors que le second apparaît seulement vers le 6-7° tour, pour dis- paraître 4 ou 5 tours plus haut. Ces individus à columelle bi-plissée sont plus subulés que les autres; ils sont le point de départ de la variété du Bois-Couet, à laquelle M. Coss- mann à donné le nom de praecinctus ; 2° La modification de l'ornementation dans le sens indiqué plus haut (variété) me paraît consécutive à une évolution — positive ou négative — de l’animal. En effet, la section des tours trilobée dans la forme type se simplifie par atténuation ou disparition des plis de la columelle, du pla- fond et de la paroi, alors que s’accroissent, en raison inverse, les granula- tions du rang postérieur. G) Voir Bull. du Muséum, 1919, n° 7, p. 682. 2 0 = H faut remarquer que l'accroissement de ces granulations est presque toujours accompagné d'un effacement de celles du rang moyen, et d’une modification de la forme générale de la coquille, celle-ci devenant plus trapue. Les individus extrêmes de la variété sont, par conséquent, très voi- sins du 2. semicoronatus Lamk. V®. P. semicoronarus Lamk. + Les individus observés proviennent également de Grignon. D’après leur ornementation, ils peuvent être, comme les P. cinctus, répartis en deux sroupes. Le premier comprend tous les individus à ornementation type (une rangée postérieure d’épines, surmontée de deux rangs de granulations ); le second rassemble ceux sur lesquels s’atténue ou s’efface complètement le rang Intermédiaire de granulations (variété). | Si cette séparation n'est pas intéressante au point de vue de la elassifica- lion, elle l’est, par contre, pour l'étude de l’évolution. F’ai voulu contrôler sur cette espèce les observations faites sur la précédente, c’est-à-dire voir si la modification de l’ornementation externe n'était pas consécutive à une transformation de l'animal. Toujours au moyen de coupes axiales, j'ai pu constater que la dis- parition du pli columellaire eñtrainait une modification dans l’orne- mentation. J'ai multiplié les observations : je n’ai pas encore trouvé d’exception. La section que présentent les teurs de spire de ces individus ne ressemble plus à celle des Ptychopotamides s. s., sauf cependant celle du dernier tour : elle est identique à la section des Tympanotonus. Toutefois 1l est impossible de rapporter même la variété la plus éloignée de la forme type de P. semicoronatus à ce dernier sous-genre. La colu- melle porte toujours, au dernier tour au moins, le pli caractéristique des Piychopotamides. Nous pouvons donc, dans chacune des deux espèces ci-dessus mention- nées, constituer deux séries partant de la forme type pour aboutir à la variété extrême. : Le dernier terme de la première série, un P. cinctus, dont la rangée postérieure de granulations s’est transformée en une véritable couronne, sera très voisin du premier terme de la seconde série, un P. semicoronatus type. Faut-il placer ces deux séries bout à bout et voir dans l'espèce de lia- marck une mutalion ou uue variété de celle de Bruguière? À mon avis, ce serait commettre une grosse erreur; la phylogénie ainsi établie, bien qu'ayant une apparence de vérité, serait fausse. Les deux espèces considérées sont voisines; elles ont vécu à la même TS PT EMET abs d'à 571 — époque, dans les mêmes eaux, et elles ont eu à supporter simultanément les mêmes modifications de milieu. Elles s’y sont adaptées, el cette adap- tation s’est faite dans le même sens. Les caractères plus ou moins accentués de Ptychopotamides qu’elles possédaient lune et l'autre à l'origine se sont atténués progressivement et parallèlement. : C’est là, je crois, la façon la plus rationnelle, la plus «naturelle» d’in- terpréter les observations que j'ai exposées, et c’est pourquoi je place les deux séries constituées dans chacune de ces espèces, non pas bout à bout, mais l’une en dessous de l’autre. VIS, P. rricarinarus Lamk. C’est sur cette espère que lon peut le mieux vérifier le rapport étroit qui existe entre l'ornementation externe et la morphologie de l’animal. Dans ma Note précédente, j'écrivais déjà : «La disparition du ph colu- mellaire (chez P. crispiacensis) à pu se faire parallèlement à la simph- ficahon de l’ornementation externe, et, dans la forme convexe, de la columelle legerement renflée en son nuheu, on pourrait reconnaitre le pli ancestral. » Mes observations récentes, et qui portent sur une cinquantaine de P. tricarinatus latéuiens et bartoniens, m'ont confirmé dans celte opinion. P. tricarinatus du Lutétien est un Ptychopotamides typique : sa section est identique à celle du P. cinctus. Les mutations, crispiacensis, wouastense de Boussac et arenularius de Munier-Chalmas appartiennent au même titre que P. semicoronatus au sous-genre qui nous occupe. I n’y a done pas lieu de conserver, même à titre de section, le sous- genre Potamidopsis qui avait été créé par Munier-Chalmas, et que M. Coss- mann à conservé. Quant à l'espèce P. mixtus Defr. que j'avais rattachée aux Potamidopsis, les nouvelles et nombreuses coupes que j'ai faites me permettent de consi- dérer cette espèce comme une variété de P. tricarimatus. VIT. CG. consuncrum Desh. VII. C. rrocazeare Lamk. ‘ du Bassin de Paris. IX. C. ezecans Desh. M. Cossmann, dans la 7° Jivraison de ses Essais de Paléoconchologie com- parée, p. 120, comprend ces trois espèces de lOligocène dans les Dents nolonus. Des coupes axiales montrent chez toutes trois une section des tours nellement trilobée, ou tout au moins, dans les variétés éloignées de la forme type, une columelle plissée. I faut done les rapporter aux Ptycho- potamides. — 572 — | Je reviendrai ultérieurement sur les espèces de l'Oligocène. Mais les quelques obsersations que j'ai déjà faites sur ces formes stampiennes m'ont permis de contrôler une fois de plus que toute modification dans la morphologie de l'animal amène une modification simultanée et de méme sens dans l’ornementation externe de la coquille. Le fait est particulièrement frappant pour GC. trochleare et pour C. con- Junctum. — 573 — ÉxPLOITATION D'UNE MINE DE CHARBON AU Cosra-Rica, par M. Paus Serre. Associé pu Muséum. Il y à cmquante ans, en 1871, un sieur Manuel-Joaquin Guttierroz dé- couvrait au pied de la colline du «Tablazo» à San Miguel de Desempara- dos, village situé à 15 kilomètres de la capitale de San José de Costa-Rica , un dépôt de lignile compact, appelé ici «anthracite» et formé de veines de 2 à 3 pieds d'épaisseur (?), mais qui ne doivent pas être continues par suite des tremblements de terre. Vers la fin de l’année dernière, deux promoteurs d’affaires, Américains du Nord, MM. Sinclair et Gordon, s’entendirent avec MM. Adolfo Cañas et Ricardo Guell, qui avaient acheté les droits des héritiers Guttierroz, pour la somme de 1,220 colons, afin d'assurer l'exploitation de cette mine. Les ingénieurs en question assurent une redevance de 6 cents américains (100 cents = 12 francs) à MM. Cañas et Gucll et de 25 centimos de colon (100 centimos — 3 francs) à 200 petits propriétaires voisins par tonne de charbon extraite. On croit que le gisement s’élend sur une superticie de 5,000 hectares et que la qualité du lignite s'améliorera à mesure que les mineurs s'éloigneront de la surface; mais, d'ores et déjà, la « Direction des Travaux publics» le déclare de qualité supérieure au charbon américain envoyé ICI. Trois tunnels , dont un de 200 pieds de long, creusés dans la colline sont éclairés à l’acétylène, ce qui doit bien offrir du danger et rendre l'aé- ralion difficile. Les travaux, dirigés par l'ingénieur Gordon, ont été visités par le Président de la République, plusieurs Secrétaires d'État, M. José Balta (proscrit péruvien), Directeur général des mines; puis bénis par le curé de Desemparados. On compte arriver un Jour à extraire suflisamment de lignite pour satisfaire aux besoins locaux, qui sont de 100 lonnes par jour environ, dont 20 consommées par le chemin de fer national qui brüle le plus sou- vent du bois et même du bois vert dans ses locomotives. La Compagnie anglo-américaine du chemin de fer de l'Atlantique, mieux organisée, brüle de l'huile lourde de pétrole; mais, dans le pays de la houilie blanche qu’est le Costa-Rica, les deux chemins de fer seront un jour électrifiés. Le charbon est amené à la capitale dans des charreltes, rappelant le temps de Mérovée, attelées de deux bœufs et contenant une demi-tonne de combustible. | Muséum. — xxvir. 39 — 974 — Plusieurs essais effectués avec les locomotives du chemin de fer national du Pacifique, dont l'administrateur est depuis peu M. Rafael Iglesias, ex- Président de la République, ont donné de bons résultats: mais ce n’est que plus tard qu'on pourra constater l'effet produit sur les chaudières par ce © lignite qui contient du soufre et n’en brüle d’ailleurs que mieux. Si je n'ai pas rendu compte plus tôt de ce qui précède , c’est qu'on esli- mait ici que la campagne de presse menée par MM. Sinclair et Gordon, qui dépensèrent une cinquantaine de mille francs en travaux d'exploration et firent visiter la mine à M. GC. E. Hutchinson, Vice-Président de la + Hut- chinson Coal Company» de Fairmont (États-Unis), ne tendait rien moins qu’à constituer une société et à vendre des actions au mieux. Mais, depuis hier, on vend le charbon du +Tablazo» , dont j'envoie un échantillon au Muséum, dans un dépôt établi dans un faubourg de la capi- tale, même au prix de # 85,00 la tonne ou £ 4,50 le quintal de 46 kilogr. ou bien encore 5 centimos la livre anglaise, ce qui me parait bien cher, car les Américains peuvent livrer leur charbon à Puntarenas au prix de $ 18,00 à $ 20,00 la lonne. = Cependant, dans ce pays où le commerce est devenu ce qu'était la pro- priélé au temps de Proudhon, on vend dans une quincaillerie de la capi- tale le charbon américain du Nord au prix de e 24,00 le quintal de 46 kilogr., soit 522 colons environ où 1487 francs 70 la tonne de mille kilogrammes. Quant à exporter le lignite du Costa-Rica avec profit, ainsi qu'on l'a imprimé ici, alors qu'à Panama on obtient à un prix devenu raisonnable du vérilable charbon américain el colombien de qualité passable, on n'y saurait encore songer. — D1 — SUR UN PROCÉDÉ SIMPLE POUR OBTENIR DU GYPSE CRISTALLISE, PAR M. L. Bourceors. Ayant eu l’occasion fortuite d'observer de petits cristaux transparents au fond d'un vase où des morceaux de plâtre avaient séjourné plusieurs mois à la température ordinaire au contact d'acide azotique et ayant reconnu ces cristaux pour être du gypse, Je me suis efforcé de reproduire à volonté une cristallisation semblable et, après divers essais, me suis arrêté au mode opératoire suivant, susceptible de donner de bons résultats. On mélange 3 volumes d’acide azotique à 4o° B. avec 1 volume d’eau, et, dans celte liqueur portée au voisinage de lébullition, on dissout à satu- ration du sulfate de calcium. La liqueur, décantée ou filtrée sur du coton de verre après refroidissement, commence seulement après une huitaine de jours à déposer très lentement des cristaux dont la formation se pour-- suit pendant plus d’une semaine. Ce sont des cristaux de gypse possédant la forme classique de ceux du bassin parisien, avec les faces 9° (010), m (110), a, (311), a ‘/, (Go3) et la macle habituelle suivant k' (100). Les cristaux allongés suivant la zone du prisme atteignent 15 millimètres de long sur quelques millimètres de large: ils se font remarquer par leur limpidité et n offrent pas l'aspect fibreux ou feutré que présente le gypse cristallisé au sein de solutions d’acide chlorhydrique, de chlorure de sodium ou d’hyposulfite de sodium. Les plus beaux échantillons que j'ai obtenus avaient séjourné trois mois au contact de l'acide azotique et avaient dû s’accroître par suite des variations journalières de la température. | y. 2 | | CONTRIBUTION À L’ÉTUDE DES À LORES TERTIAIRES D’APRÈS LES MATÉRIAUX DU MUSEUM D’HISTOIRE NATURELLE, par M. P.-H. Frirez, Assistant Au Muséun. (Suite. ) IV. Revision DE LA FLORE AQUITANIENNE DE Cour ( Grèce). La série de plantes fossiles de Coumi ( Eubée) envoyée jadis au Muséum par M. A. Gaudry fut d’abord étudiée par Ad. Brongniart'”, puis par de Sa- porta, mais ces auteurs ayant omis d'indiquer les numéros sous lesquels sont inscrits, au catalogue du Muséum, les échantillons dont ils ont parlé, il y a lieu de combler cette lacune, plusieurs des empreintes vues par Brongniart et annotées ensuite par de Saporta ayant été figurées par ce dernier, soit dans son mémoire sur la flore de Coumi et d’Oropo, soit dans le Bulletin de la Société géologique de France”. Cette série comprend les espèces suivantes : Glyptostrobus europæus [6229 |. — — var. gracihs [6230 |. Sequoia Langsdorf, var. Tournali | 6231, 6239 |. Pinus holothana, feuilles | 6233 | (S : pl. LXIV, fig. 1), chaton mâle [6234, 6258*|. — parviicula [6256°]. Phragmites sp. | 6274 |. Myrica lignitum et var. [6236 , 6237, 6240 (S: pl. LXIV, fig. 4, 5), 6241, 6246 |. | — Ungeri [6238-6240 | (S : pl. LXIV, fig. » et 3). — banksiæfoha | 6235, 6239 |. Alnus sporadum [6253 (B. S. G. F. [a°] 1. XXV, p. 318) 6254 var. |. G) An. BroxcxiarT, C. R. Acad. des Sc., t. LIT (17 juin 1861). @) De Sarorra, Bull. Soc. Géol. France (2°), t. XXV, p. 318, fig. 1. 5) Cette référence bibliographique et les suivantes se rapportent au mémoire de pe Saporra : Notice sur les plantes fossiles de Coumi et d’Oropo, in Az. Gaupry : Animaux fussiles ct géologie de l'Attique (1862). , a ee LA — 577 — Quercus mediterranea [6248 , 6260, 6251 |, — lonchitis [6247]. — elæna[6249, 6284 |. —- Zoroastri [6259] (S : pl. LXIV, fig. 8). — Oreadum [6250 |. — Planera Ungeri [6255 |. Cinnamomum lanceolatum | 6245 ]. — polymorphum et var. | 6281 |. — Scheuchzeri | 6257 |. Laurus primigema [6259 (S : pl. LXIV, fig. 6), 6265°]. — Lalages [6249]. Persea Brauni | 6256, 6256"*|]. Baccharites aquensis [6266, 6279]. Bumelia Oreadum | 6262, 6264, 6264", 6268, 6273]. Diospyros præca | 6265 (fructus) |. Andromeda vaccinifolia | 6261 |. — parvula [?]. — narbonensis. Cussonia polydris [6252 ](S : pl. LXV, fig. 1, 2). … Gelastus Andromede [6271 |. Sapindus græcus Carya Brauni [6263]. Terminalia Radobojana [6258 à, b. Glycine glycyside [6270 |. Lepuminosites sp. [6267 |. Comparée à celle de De Saporta et surtout à celle d'Unger, cette liste paraît bien courte: cela tient à ce que ces auteurs, et plus particulièrement Unger, ont beaucoup trop multiplié les espèces : plusieurs de celles-ci font double emploi et peuvent, avec avantage, être réunies sous un même nom, comme je vais essayer de le démontrer dans cette note. PINUS PARVINUCULA Sap. Étud. LE, Ann. Soc. nat. Bot. (5°), t. VIII (1867). Cette espèce est représentée par une semence , conforme à celle figurée par de Saporta (Etudes, DIT, p. 51, pl. HT, fig. 9) et qui provient du g1- sement de Bois-d’Asson (Basses-Alpes) où elle est rare. De Saporta com- pare cette espèce au P. inops Soland. de l'Amérique boréale; elle est carac- térisée par la petitesse de sa nucule. Sa présence dans la flore de Coumi avait échappé aux auteurs qui se sont occupés de ce gisement. PaRAGMITES aff. OENINGENSIS Heer. Sous le n° 627/h sont inscrits deux fragments de tige dont lun rappelle de très près le Poacites angustus Heer ou bien encore le Poacites levis Heer: l'autre, plus important, ressemble à certains fragments de tiges du Phrag- mites œningensis Heer, espèce très commune dans 1e Miocène. Ge sont d’ail- leurs des fossiles très douteux. Myrica LiGntruu Saporta , Ann. Soc. nat. Bot. (5°), t. IV (1865) p. 102. : Les feuilles de Myricées sont abondamment répandues dans le gisement de Coumi, mais la délimitation des espèces, comme l’a dit de Saporta, semble offrir des diflicultés insurmontables. Pour quelques-unes de ces espèces, l'abbé Boulay a tenté un essai synonymique () qui me parait très admissible, et auquel je crois devoir ajouter les espèces suivantes : Myrica Solonis (Ung.) Sap. FL. foss. de Coumi et Oropo, p. 3, pl. XLIV, fig, 4, 5. ; — oxydonta Saporta : Ann. Sc. Ecole norm. sup. (1°),t. Il, p.10, pl. I, fig. 15. À Olea Noti Unger (partim), Foss. FI. v. Kami, p. 38, pl. X, fig. 9, 4 6, 8,10 et 11. Asclepias Podalyri Ung. (partim), loc. cut., p. 39, pl. X, fig. 14, 16, 17. 20 et 23. Neritinium longifolium Ung., loc. cit., p. 39, pl. X, fig. 25. Laurus primigenia Ung. (partim), loc. cit., pl. X. fig. 7 seule. , Les empreintes inscrites par Unger sous les noms d'Olea Noti et d’Ascle- pius Podalyri, que de Saporta écarte de sa liste comme trop douteuses, répondent, dans chacune de ces espèces, à deux types foliaires assez dis- tincts. Dans lun, le limbe est lancéo'é linéaire, longuement atténué sur un pétiole plus ou moins développé suivant Fétat de conservation de l'em- preinte. Dans l’autre, le limbe, relativement plus court que dans le type précédent, est plus brièvement atténué sur le pétiole, qui est ainsi bien distinct. Au premier de ces types, que je réunis au M. honitum Sap., en le com- parant aux feuilles à bord simple que de Saporta figure sous ce nom dans sa flore d’Armissan (pl. V, fig. 9 et 10)se rapportent les figures », 4,6, 8, 10 et 11 de la planche X du mémoire d'Unger et attribuées par ce dernier à lOlea Noti, et les figures 14, 16, 17, 0 et 23 de la même planche, données sous le nom d’Asclepius Podalyrii. Comme on le verra 0) Abbé Bourar, F1. foss. de Gergovie, Ann. Soc. Sc. de Bruxelles, t. XIII (1898-99), p. 44. — 579 — plus loin, c’est à l'Andromeda narbonensis Sap. ou à ses variétés que je com- pare le second des deux types foliaires que je viens de mentionner. C'est encore au M. lgrnitum qu'il faut attribuer, selon moi, le Neritinium longfolium représenté par la figure 25, pl. X, ainsi que la figure 7 de la planche VITE inscrite sous le nom de Laurus primégenia, bien qu'extréme- ment éloignée du type de cette espèce. Quant aux M. Solonis et M. oxydonta, qu'il me semble impossible de séparer, quoi qu'en pense de Saporta, je ne les considère tout au plus que comme variétés du M. lignitum. Peut-être même ne représentent-ils que des feuilles malades, corruguées sur les bords par une cause accidentelle ou l’action des insectes: mais dans leur ensemble ellé me paraissent trop voisines du type pour pouvoir donner lieu à une distinction spécifique. Aznus sporanum Ung. (folium ). Foss. FI. v. Kumi, pl. Ill, fie. 8. Alnus nostratum Unger : Cblor. prot., p. 117, pl. XXXIV, fig. 1. Quercus valdensis Heer, Brongniart : C. R. Acad. Sc., L. LIT (1861). Rhammus brevifohus Ung. (partim), loc. cit, p. 53, pl. XIIL, fig. 3-6. D'abord attribuées par Brongniart à VA. nostratum, les empreintes de Coumi furent, par la suite, rapportées à VA. sporadum par de Saporta, qui en publia des empreintes plus nettes que celle figurée par Unger. Il est impossible de distinguer de celle-ci (pl. IT, fig. 8) les feuilles données plus loin, par le même auteur, sous le nom de Rhamnus brevifolius (pl. XII, fig. 3 et 6, non 1). I y a lieu de rapporter également à FA. sporadum, suivant de Saporta, l'empreinte inscrite par Brongniart sous le nom de Quercus vaidensis [n° 6250 |, qui ne serait qu’une jeune feuille ou une feuille plus petite de cette espèce. Quercus MEDITERRANEA Ung. Foss. F1. Kumi, p. 28, pl. VI, fig. 1-22. Quercus cyclophylla Ung., loc. cit, p. 27, pl. IV. fig. 17. Celastrus Persei Ung., loc. eit., p. 51, pl. XII, fig. 7-9. — oœyphyllus Ung., loc. cit., p.51, pl. XIE, fig. 10-11. Prinos Eubæos Ung., loc. cù., p. 53, pl. XIE, fig. 26. Llex ambigua Ung., loc. cit, p. 52, pl. XIE, fig. 19, 25, Le Q. cyclophylla correspond aux feuilles figurées par Unger sous le nom de Q. mediterranea, pl. VI, fig, 14 et 17. Le Celastrus Persei à celles de la même espèce figurées pl. VE, fig. 4, 7, 14; le Gelastrus oxyphyllus, à celles représentées pl. VE, fig: 8, 10 et 11; le Prinos Eubæwos à celle donnée p. VI, fig. 21; l'Ülex ambigua, à celles reproduites pl. VI, fig. 18 et 21. — 580 —- La collection du Muséum possède un exemplaire (n° 6260 ) déterminé par Brongniart sous le nom de Calastrus Andromedæ Ung., qui n’est en réalité que la contre-empreinte du n° 6248 qui appartient bien au Quercus medhterranea. Comme on le voit par cette liste et le.nombre de figures données de celte espèce, elle était très répandue dans ce gisement et très polymorphe: c’est l’une des espèces les plus caractéristiques de la flore de Coumi. Quercus Zoroasrri Ung. Foss. FI. v. Kumi, p. 28, t. VI. Rhus elæodendroides Ung. (Reise in Griech, p. 179, fig. 47). L'échantillon figuré par de Saporta sous le nom de Rhus elæodendroides n’est autre chose qu’une var. du Quercus Zoroastri, comme il le supposait d’ailleurs lui-même. Cet échantillon porte le n° 6259 dans les collections du Muséum. Par une erreur de numérotage, sous ce même numéro figure l'empreinte représentée par de Saporta (F1. Coum. et Orop., pl. LXIV, kg. 6) sous le nom de Daphnogene delphica, dont ïl fit plus tard le type de son Lütsæa delphica, que je considère comme une simple variante du Laurus primigena Ung. Quercus oREADUM Sap. Ann. Sc. Éc, norm. sup. (2°), t. [Il (1873), p. 15, pl. IL, fig. 11. Carpinus betuloides Ung. (sin minus ex parte), FE. Joss. Kumi, pl. HT, fig. 29-31; pl. IV, fig. 1-5. | Betula Oreadum Ung. (Wiss. Ergebn. ein Reise, p. 160, fig. 13). Fagus pygmæa Ung., loc. cit., p. 28, pl. IV, fig. 19. Apocynophyllum Carissa Ung., loc. cit., p. 39, pl X, fig. 26. Rhamnus brevifolius Ung. (partim), loc. cit., p. 53, pl. XIE, fig. 1 seule. L’empreinte figurée par Unger sous le nom de Fagus pygmæa ne se dis- tingue que par sa taille plus réduite des figures 1 et 2 de la planche IV du mémoire de Unger, rapportées au Carpinus betuloides Ung., c’est-à-dire au Quercus Oreadum de De Saporta, dont elle ne représente qu’une jeune feuille. Sous le nom d’Apocynophyllum Carissa, Unger représente une feuille, de conservation médiocre, qui ne se distingue pas de celles qu'il donne (tab. IV, fig. 6 et 8) sous le nom de Carp. betuloides. La même remarque peut s'appliquer à l'empreinte représentée pl. XII, fig. 1, sous le nom de Rhamnus brevifolius, qui se confond avec celles dési- onées pl. ILE, fig. 29 et pl. IV, fig. 3 el 6, toujours sous le nom de Carpi- nus betuloudes. LISTE DES ASSOCIÉS ET CORRESPONDANTS DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE NOMMÉS EN 1921. ASSOCIÉS. DT IE EP AE CPR EEE 21 avril 1921. D ONE DT (0)... .............:. 19 Mai 1921. Fo LR NE EE 31 avril 1921. CORRESPONDANTS. a PS RE 20 janvier 1921. nn... 17 février 1921. D M. ne... 17 Mars 1921. Tan 0... 17 mars.1921. D on (Comte JnE)5..........,1.....,..... 0 octobre 1921. D NN EE 20 octobre 191. ee... à. 19 mal 1921. nu... 20 janvier 1921. ASSOCIÉ DÉCÉDÉ EN 1921. Jousseauue (D F.). CORRESPONDANTS DÉCÉDÉS EN 1921. CarraizHac (Em.). Dozrrus (Ad.). GRANDIDIER (A.). Harmann (D° J.). — 582 — MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. CONFÉRENCES PUBLIQUES DU DIMANCHE FAÎTES À 15 HEURES DANS LE GRAND AMPHITHÉÂTRE DU MUSÉUM. ANNÉE 1991. 6 mars. Au Pays d'Anpolar. 0. rs SPA M. À. GRuvEL. 15 mars: La Nouvelle-Calédonie.. 2. 0e M. À. GuüisLaumin. 20 murs. Les Poissons Volantss 2. : 22.000. nee M. L. Roue. 10 avril. Les pierres de Madagascar (pierres précieuses, pierres d'ornement , pierres de construction). M. A. Lacroix. 17 avril. Les grandes civilisations du Nord-Ouest de l'Amérique ni Sud PE 1e Sent due RIPUUR M. P. River. — 583 — TABLE ALPHABETIQUE DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉS DANS CE VOLUME. Asrann. Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaire de Géologie... Azexanper (Ch.-P.). Undescribed Crane-Flies in the Paris Museum (Tipu- M... ............ 303, 346, Amossé (A.). Diatomées contenues dans les dépôts calcaires des sources thermales d’Antsirabé (Madagascar). | Figs.]............. 249, Ace (F.). Reptiles du Haut-Zambèze et de l'Afrique australe. Description d’une espèce et d’une variété nouvelles. | Figs.]........ Mesh su acte — Sur des Reptiles de la région du Gribingui...................... — Contribution à l'étude des Chamæleons de Madagascar. [ Fips.]. 398, — Sur un Ophidien mélanique de France appartenant au genre Tropi- NS PT Dé 5 Das « BU a ES FR EEE Awruony (R.). Présentation d'un squelette de Cheval de course. ........ D ION D'ONVFARES Le Line ce ver turc ues sous hi, Aueuer. Nomination de Gardien de galerie. ..,...............,.... Basauzr (Guy). Nomination d’Associé du Muséum.................. + Doaabhon d'Olicier d’Atadémie.: ........,..........,......, Beaucuawp (Fr.). Nomination de Gardien de galerie. ................ Beaucuawp (H.). Nomination de Gardien de galerie. ................ Bévarnp (G.). Description d’une nouvelle espèce du genre Trichiorhyssemus nn amodm)e [fig ....5.......,,,4,..,.:.:.... — Mission Rohan-Chabot, 1914: Description d’une nouvelle espèce de Polyhirma de l'Angola [ Col. Carabidæ]...................... Benoist (R.). Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire de Phanéro- PR EEE — Descriptions d'espèces nouvelles de Phanérogames. ......... 111% — Liste de plantes récoltées par M. Wachenheim en Guyane française... . — Descriptions d'espèces nouvelles d’Acanthacées d’Indo-Chine........ Berzann (L.). Travaux scientifiques de l'Armée d'Orient (1916-1918) : Hyménoptères fouisseurs. . ........,..............,......,: Pages 477 539 320 2 (Por Berzioz (J.). Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire de Zoologie (Mammifères et Oiseaux). ........... ste de AE CRE HE — Note sur des Oiseaux de passage dans le bassin de la Seine......... — Note sur une collection d’Oiseaux provenant de la Chine méri- dionale. : 4". LOST NL RATES — Note sur une espèce nouvelle d'Eumolpide (Gol. Chrysomélides) de la Ghine méridiomale.:. "7.454 AE R ee e R OERE Benrin (L.). La valeur des caractères spécifiques dans le genre Gasterosteus Birrarp (A.). Note sur une variété de Sertularella (Sertularella diaphana madagascariensis). | Fie. ] 2... Re ANR Bonex Koss. Nomination de Correspondant du Muséum.............. Bois (D.). Note sur le Fruticetum du Muséum. .................... — Floraisons observées dans les Serres et l'Orangerie du 1° janvier au 30 JUIN 1901: 2 «ve gene » avec ete De © à SE ES — Floraisons observées dans les Serres : 2° semestre 1921........... Borezzt (A.). Dermaptères nouveaux du Muséum de Paris... ..... 717, Boucuonxer (0.). Nomination de Gardien de ménagerie.............. Bouparez (A.). Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire de Zoologie (Mammifères et Oiseaux)... ...,:..0... SOS Bouze (M.). Prix Petit d’Ormoy (Académie des Sciences)............, Bourésois (L.). Sur un procédé simple pour obtenir du gypse cristallisé. . BourGoix (A.). Description de Gétonides nouveaux recueillis par M. L. Bur- geon au Congo belge (1917-1918) et appartenant aux Collections du Musémine TR NE IR PS ER RS 84, 279, Boury (E. ne). Description de Scalidæ nouveaux. [ Figs.]............. Bouvier (E.-L.). Nomination d’Assesseur du Directeur du Muséum. ..... 2: Présentation de collectiéns "#2. 25000 LORS 130, — Discours prononcé aux obsèques de M. Edm. Perrier... Brière (M'° Y.). Nomination de Stagiaire à la Chaire de Minéra- lopie Se Et ra ER, Sn SRE RS NI AN SERRES 129, Gaizce (0.). Nomination d’Officier de l'instruction publique........... Cauus (M"° A.). Note sur l’Aira Cupaniana Guss., var. incerta Ges. Pass. et Gb, (Graminées). "2 de .5. ORNE SU CES — Note sur quelques espèces du genre Cyrtococcum Stapf............ — Note sur quelques genres de Graminées....................... — Note sur les espèces asiatiques du genre Sehima Forsk............. — Espèces et variété nouvelles de Graminées asiatiques... ........... — Note sur le cenre Dichanthium Willemet............. : ROUTE 209 PRPR A TAT aUT T attentes bons ist té de tin de à dé e NE dt d soit ts à ji où io dté as à L En s 6. ie RE EE à m'a TT PP ES ee s 7 es OU bd Cauus (M'° A.). Un Spodiopogon nouveau d’Asie.................... Cauus (M'° A.) et Cuevazrer (A.). Deux Bambous nouveaux de l’Annam. AN Carpor (J.). Acquisition de sa collection de Mousses par le Laboratoire NN Carrarzmac (Ém.). Correspondant du Muséum. Décès... ............... CemGuezu. Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaire de Physique 5... 4, — Prix de Rufz de Lavizon (Académie des Sciences). ............... Cnasawaun (P.). Mission P. Chabanaud en Afrique occidentale (1919- 1920) : Liste des Batraciens et des Reptiles. ......,... ...... Caarpiar (R.). Les Batillaria Benson des terrains tertiaires du Bassin de Uri... ...,, — Au sujet de deux Cérithes de l'Éocène de la Loire-Inférieure : C. camp- bonense Vass. et C. diacanthina Cossm......:................. — Observations sur quelques Ptychopotamides Sacco de l'Éocène (Suite). . Cugamezon (H.). Sur trois Cyperus nouveaux de Madagascar .......... — Sur quelques Cypéracées nouvelles du Centre de Madagascar. ...... Cugvauer (A.) et Camus (M'° A.) Deux Bambous nouveaux de l'Annam eu... Cuevrgaux (E.). Nomination de Commis au Secrétariat. ............. Caupeau (R.). Chef des Travaux de Minéralogie. Décès. .........,... — Ammonites turoniennes du Soudan. | Figs.].................... Civrracr (M°° R.). Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaire de CE PP ET . Cozrer (N.). Nomination de Gardien de galerie. ................... Gonrar» (L.), Nomination d’Officier d’Académie. .................. Corroy. Nomination de Boursier de Doctorat. ..................... Cosranrin (J.). Nomination de Directeur de Laboratoire à l'École pratique JT NN EN NN EEE — Note de morphologie externe : Le port des Figuiers-banyans. . ...... —— Remarques sur la vie autotrophe et la vie symbiotique. ........... Gouraupox (F.). Présentation de préparations. ..................... Courin (M°°). Nomination de Boursier de Doctorat................. Gréqui ne Mowrrorr (G.). Nomination d’Associé du Muséum ........... Greyx. Nomination d’Ouvrier taxidermiste......................... Gueice. Nomination de Gardien de galerie. ...... mr ee ARR DanGuy (P.). Plantes de la Sibérie septentrionale rapportées par M. le Lieu- Rte tasenu ul... .1..:......,.4......... RU 200 381 — 586 — Davin. Don d’une collection de Lépidoptères. . ...... dia ave de °..1 260 Decary (R.). Observations sur des Échinodermes de Madagascar. ....... 243 Demoussy (E. ) et Maouenwe (L.). Observations sur la résistance des Végé- taux à l'asphyxie. .5..4.5.,,...445.00 en Cole NN 2 Es 38g DeniEr. (P.). Notes sur la Rider de Nemesiothele Denieri E. 8. [ Arachn. Aonltine) 5 6 VE Ps EVA M PATTERNS desde 351 Depare. Nomination de Boursier de Doctorat. ........,.,..........., kg Dozurus ( Ad.), Correspondant du Muséum. Décés..........,....... L83 Drake (C.-J.) À new species of Pachycysta (Hem.-Het.). [Figs.]. 1 3h! Ducrer. Nomination de Surveïllant militaire .......,..,........... 2 Durayer. Nomination de Surveïllant militaire. .................. Le 2 Durouy. Nomination d’Officier de l’Instruction publique. .....,....... h78 Face (L.). Nomination d’Officier d’Académie. ...........,..,...... h78 — Présentation d'ouvrage. 4... 2 LE Ne A CE 266 — Travaux scientifiques de Armée d'Orient (1916-1918) : Arachnides, PAST Sora 2e NT D ISO ONE ISERE 96, 173, 227 — Sur une nouvelle espèce du genre Cryptocellus (Arachn. : Ricmules). Cigs. fes ne 080 NT APP TI ER 226 Fiscuer (P.). Sur un nouveau Crustacé Décapode des terrains jurassiques Higs En er a NS TR toc roue 377 Freuriaux (E.). Descriptions de deux genres nouveaux de Melasidæ (Col.) de la Collection du Muséum ........:.,.,..5. 20 OP h13 Forremwrs (J.). Nomination de Chevalier de la Légion d'honneur: ..,... 129 Franouer (R.). Nomination de Préparateur temporaire à la Chaire de Culture. 2" TR TS nee te 0 NÉE Se ST SS 3 Frirer (P.-H.). Mention honorable (Grand Prix des Sciences Physiques) à l'Académie des Sélénées: 3. 2 4er penses k78 — Contribution à l'étude des Flores tertiaires d’après les matériaux du MUSCUm 22.270072 et ET NC 383, 471, 576 Furox. Nomination de Préparateur temporaire à la Chaire d’Anatomie comparée. .......... Shen Velo Eee ee URSS vise -k77 Gacnepain (F.). Allocution prononcée aux obsèques de M. A. Millot..... 480 — Un genre nouveau de Moracées. ................... PEL Gui (L.), Préparateur. Mise en congé d'un an.................... 206 Ganoriaur. Nomination de Gardien de ménagerie. ..... se 2 Garraun. Nomination de Gardien de galerie....................... a Gawrr (D'). Nomination de Médecin du Muséum.......... ETES h78 ! 4. dé “x … LibiE ét und. dé a dr — 587 — Gérôme (J.). Essais de culture de Pomme de terre au Muséum. | Fig.].. Girx (M'°). Nomination de Préparateur temporaire à la Chaire de Zoologie ee disons oo à Granpipier (A.), Correspondant du Muséum. Décès. ..,.,............ Graver (Ch.). En souvenir de M. Edm. Perrier... ................. — Sur deux espèces de Cirripèdes du genre Acasta Leach vivant à da Côte neue dos Somalis.|Figs.hs. ..4,.:.,....4,,, 460, — Sur les Annélides Polychètes du me Iphitime Marenzeller (famille des PRRIPIONS). 6... 0... LASER PRES PARR O R D TS PRO — Sur un Décapode macroure des mers Indo-Pacifiques ( Hymenocera esse eusas oo — Note sur deux Cirripèdes de la Côte française des Somalis. [ Figs.|. . . Gruvez (A.). Nomination de Secrétare de l’Assemblée des Professeurs. . Guizaumin (A.). Nonunation d'Oficiér d’Académie..........,....,., — Contributions à la Flore de la Nouvelle-Calédomie : XXXIV. Plantes recueillies par M. Franc (Suite.).............. XXXV. Graines de la collection du Laboratoire de Culture ...... XXXVI. Plantes recueillies par M. Franc (Suite). .............. Harmanp (D' J.), Correspondant du Muséum. Décès. .....,........... Henvecux (F.). Discours prononcé aux obsèques de M. Edm. Perrier. . .. Husxor (T:). Don d’une collection de Phanérogames. ............... Husracue (A.). Contribution à la Faune entomologique du Japon : Coléo- ans (35 Note)... ..:,....1..,.,........0 Jeaxvsrr (Ed.), Attaché au Service de Phanérogamie. Décès... ........ — Énumération de Plantes de Macédoine ........................ Joicex (J. J.). Nomination de Correspondant du Muséum............. _ Jousin (L.). Nomination de Membre de l’Institut. .................. M... se opsoucecue Jousseaume (D° F.). Nomination d’Associé du Muséum............... Juesar (D' F.). Nomination de Correspondant du Muséum. ........... — Description d’une Raïe squatiniforme......................... - Lasorsstèng (V.). Descriptions et diagnoses de Galerucini de l'Afrique occi- dentale provenant des récoltes de MM. À. Chevalier et F. Fleury... - Diagnoses de Galerucini nouveaux recueïllis dans l’Angola par la Mis- RE PE h81 313 150 129 306 365 h82 206 h5 191 285 — 588 — Lasoucauix (M.-J.). Nomination comme Préparateur délégué au Laboratoire des Productions coloniales d’origine animale à l'Ecole pratique des Hantes: Btudes 2. "000 ROIS LEE ER CES Lasourer. Nomination de Correspondant du Muséum................. Lamare (P.-J.-H.). Nomination de Boursier de Doctorat........... as Laur (Éd.). Nomination de Chargé du cours de Malacologie. .......... = “Présentation d'onvrages......2,:::0 eee 5, — Notice sur M. le. D' Jousseaume.: 2... 42. OR — Sur quelques Pholades figurées par Valenciennes. ........... EE — Les Chames de la Mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par M;le D'Jousseaume) .5.5.7:5240 7. RER 230, — Notes sur les espèces de Saxicava décrites par Lamarck............ — Notes sur les espèces rangées par Lamarck dans son genre Petricola. . . Lancezse (Ch.). Nomination de Sous-brigadier des Gardiens........... Lauerer (D'), Médecin.du Muséum. Décès :..... 2... MSN Lesarp (A.). Nomination de Préparateur ütulaire à la chaire d'Organo- graphie et Physiologie végétales..." 21.444 2 0 Le Cerr (Fd.). Résultats d’un voyage d'étude de deux mois et demi en AnplSTErre + : LR ae ste de SOCCER 20, — Descriptions de Lépidoptères nouveaux de Madagascar... .......... Lecowre (H.). Nomination d'Officier de la Légion d’honneur........... = Notice sur M.-Ed.-Jeanpert............,..4..1. SR +, /Présentahion d'ouvrages. 5.544 208 22 CNE 266, 394, — Note sur le don de l’'Herbier Paul Couderc. ..............,... —— Le genre Tieghemella Pierre (Dumoria À. Chev. pro parte) doit être rapporlé au genre Mimusops (Sapotacées). [| Figs.].............. — Un Pin remarquable de l’Annam. | Figs.].............. 1... — Une Juglandacée du genre Carya en Indo-Chine. [Figs.]. .......... Leevaarpr. Nomination de Boursier de Doctorat.................... Lecenpre (R.), Préparateur. Nomination de Chevalier de la Légion d'honneur: ... M 222 SR EUR CSSS = «Démission... ent. 68 en ten RER ER CODES Lemaire (M). Nomination de Boursier de Doctorat ................. Lemoine (P.). Paroles de regrets sur la mort de M. R. Chudeau. . ...... Lesxe (P.). La faune entomologique des fosses d’aisances de la région pari- sienne. Les Fannia scatophages. . ...... SR — Faune entomologique des iles Canaries : Observations sur deux espèces de Tipulidesss 2 vel 22 et en ee tee be POSER PS EN CON PRET EN TT ST — 589 — Maçnou (J.-E.). Nomination de LU Cr NO A ET EE Maracaup (L.). Nomination de Gardien de galerie. ................. Mançin (L.). L'activité du Muséum en 1g20........,,,,.....,..... Maouenne (L.) et Demoussy (E.). Observations sur la résistance des Végé- aan etui Martin (R.). Don d’une collection de Libellules..,.................. — Travaux scientifiques de l’Armée d'Orient (1916-1918) : Odonates... Mnius (A) Présentation d'ouvrage, . ........-................ Mont Professeur de Dessin. Décès. .....................,.. — Don d’un dessin pour le titre du Bulletin de 1921............... Mowp1eD (G.). Nomination de Gardien de galerie. .................. Moxor. Nomination de Boursier de Doctorat. ...................... Morousr (R.). Nomination de Boursier de Doctorat.................. Movuquer (A.). Nomination POficier d'Académie. .-..:...::......... — Influence de lalimentation sur le poids des cornes des Cervidés. Mel... .. A nd eo des te mue oo « — Quelques cas de tuberculose aviaire. .......................... — Typhose aviaire (Autruche et Milan) .......................... + ObPmrahons de métiagerte /. 24.0. .........,......,........ Neuve (H.). Sur certaines dispositions valvulaires des veinules sus-hépa- Hames/ Fins h........, TS OP ALT EE — Sur l'appareil respiratoire des Cétacés. [Figs. ]............. 200, — Sur une anomalie lobaire du poumon humain. [ Figs. ].....:....... Oncgz (J.). Nomination de Préparateur titulaire à la Ghaire de Minéralogie . Pansarr (G.). Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire de Paleonto- ParouiczarD (N.). Quelques Champignons EC LENS LITE PR ENERREENE Peucecun (F.). Nomination d'Officier d'Académie. .................. — Plante Letestuanæ novæe ou Plantes nouvelles récoltées par M. Le Testu de 1907 à 1919 dans le Mayombe congolais. ............ 193, Percecnn (D J.). Poissons de Guinée française rapportés par M. P. Cha- MN ER EE LR TT PE Pernir (Edm.), Directeur honoraire du Muséum. Décès... .......... — Discours prononcés à ses obsèques par MM. F. Henneguy et E.-L. Bou- ee dre pee D Vi 6 a nr té h92, Muséum. — xxvu. Lo — 590 — Pair (G.). Observations sur certains Poissons des côtes de Madagascar pré- sentant une adaplation à la locomotion terrestre... ............. Peyreoneue. Nominalion d'Officier d'Académie. ............... SR — Nomination de Chevalier du Mérite agricole. ............ RE Puisazix (M®° M.). Coccidiose des Serpents......... ET Pic (M.). Coléoptères nouveaux des Collections du Muséum............ 2e Descriptions de Coléoptères Hétéromères et Malacodermes nouveaux recueillis dans l’Angola par la Mission Rohan-Ghabot (1914)....... — Coléoptères nouveaux de la famille des Hylophlides............... Pixrre (C.). Faune entomologique des iles Canaries : Diptères : Tipulide. ag et Te 0e PSS Porrevin (G.). Note sur quelques Silphides et Liodides de la Collection Grouvelle. 45 +... 0, 3 de ae sa Pa RTE ES Ramon» (G.), Assistant à la Chaire de Géologie. Admission à la retraite... , — Nomination d'Assistant honoraire. ......... à Le SR RS RéverréGar (C°). Don de la collection de Lépidoptères réunie par M. P. Ré- vertépats. . Lo entente ae SSSR Rouan-Cuasor (J. de). Nomination de Correspondant du Muséam.. ...... RousauD (E.). La fermentation du tas de fumier au service de la basse- cour dans la lutte contre les Mouches. [ Fig.].. .........:...... Rousseau. Nomination de Gardien de galerie... ...................... Roxoze (V.). Nomination de délégué dans les fonctions d’Assistant à la Chaire de Physiologie pénérale. 5... 4525. -— Nomination de Chevalier de la Légion d’honneur................. SÉGuy (E.). Étude sur POmphrale fenestralis L. (Diptère). | Figs.|.. ..... —' Les Moustiques de France. | Figs.].. 2.247 04 2.08 + OO — Faune entomologique des iles Canaries : Diptères piqueurs. [| Figs.] . . Sémicnon (L.). Sur la distinction de différents nucléoles dans l'œuf ovarien. Serre (P.). Nomination de Consul de France à Auckland (Nouvelle- FRS ETS AR TE PRE Et Ce A LL LIT NES = £e Paca ou-eTépésquntiér : +... 27... ,ute. — Insectes piquants et parasites au Costa-Rica. .................... = La culture du Cacaoyer au Gosta-Rica + ,,,.:..,,1,4 VERRE — Exploitation d’une mine de charbon au Costa-Rica. ............. a Seurat (L.-G.). Litosoma filaria Bened., type d’une nouvelle section de Filaires opisthodelphes. [Figs.]..: 54 ...4 445 485 RSR RES — 591 — Simon (L.-J.). Nomination de Directeur du Laboratoire de Chimie orga- nique de École pratique des Hautes Études. ................. Surcour (J.-M.-R.). Note sur la biologie de Stomoæys calcitrans L....... —— Recherches anatomiqués et biologiques sur l'organe de Gräber chez les Le santé ne ne ve due — Revision du genre Pelecorhynchus Macquart (Diptères piqueurs de la ane) ERips.|.:.:....:.......,.:.,.4,.,,. Tuanaur, Sous-brigadier des Gardiens de galerie. Admission à la retraite. Tonnosr (A.). Faune entomologique des iles Canaries : Diptères : Psycho- A e Tourau», Garçon du Laboratoire de Cryptogamie. Décès. ..... ....... Tousgau. Nomination de Gardien de galerie. ...................... Trasur (L.). Nomination de Correspondant du Muséum.............. Trousssarr (E.-L.). Présentation d’un ouvrage de M. Eug. Simon. ...... Vaurier (V.). Nomination d'Officier de l'Instruction publique. ......... Verngau (R.). Nomination d'Officier de la Légion d’honneur........... Vieurer (R.). Nomination de Correspondant du Muséum. ............. Visserer (V.). Nomination de Gardien de galerie. ............. Mer Assemblée générale de la Société des Amis du Muséum (26 mai 1921)... Collections principales entrées au Muséum en 1920.................. Conférences publiques du dimanche en 1921....................... Dons d'ouvrages à la Bibliothèque du Muséum en 1921..... D 490: 207, 9207, 939306, 394, Liste des Associés et Correspondants du Muséum nommés en 1921 par RS EME TOIOBSOUTS. . : 4. ue cesse Liste des publications relatives aux travaux faits dans les Laboratoires du Mn pendant l'année 1920.,...4..,.:,..,..c.. 4... 309 67 71 2931 L84 581 10 ATEN 4 \# Wed. » 4 == = g't , 4. \ | IMPRIMERIE NATIONALE Root on a \TIONAL_ D'HISTOIRE NATURELLE MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1921 N° 7 et dernier. \ PARIS Ce ni ; , PR) T'MDCCCCx XI Le Bulletin du Muséum étant : une bc AT Le âd ment à de courtes notes permettant des-prises de date, son impress rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment pos) dans r int rêt vouloir bien accepter la réglementation suivante : Chaque Auteur n’aura droit qu'à huit pages d'i impression os un m . du Bulletin et l'ensemble de ses notes par an ne saurait excéder tr Toutefois des pages supplémentaires in être accordées aux À gageront à en payer les frais. nd De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum Fins feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun Re LE huit feuilles. SI TAN RER Les communications devront étre revêtues du visa : Cu Fra om Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication si son Auteur désire qu'il en soit tenu compte au Bulletin, ere remise dans les vingt-quatre heures. PORTER te Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et éer s très . lisiblement, ou, de er CN LE seulement au recto de f nil | isolées L CRE His ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes | caractères et signes conventionnels adoptés par l'Imprimerie nationale, par exemp Mots à imprimer en italique ( notament tous des mots latins) + bon a fois dans le manuscrit. : SAS s Mots en petites capitales : soulignés deux fois. Mots en caractères gras (en particulier noms bars no e | d un trait tremblé. | 8 l'est recommandé d’é sviter les blancs dus à l'introduction de caractères , de aire rentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d'espèces). Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements. où par ‘état des manuscrits seront à la charge des Auteurs. V4 PO ER | See Pour chaque référence bibliographique ; on est prié d'indiquer le titre 1e se dique, la tomaison, l’année de publication, la pagmation. +4 H est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou. embran ah ment auquel appartient l'animal ou la À dont il est re ui 48 iQ entre inner à | à qu'ils désirent (à leurs y e Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications Be, être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de qu uoi, Ja publication sera renvoyée au Bulletinsuivent. à En raison des frais supplémentaires qu'elles entraînent, les planches Nes tete rie ne seront acceptées que dans des cas tout à fu ES et vas déc du Bureau. | | 2 à H ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retou dans les quatre jours. Passé ce délaï et dans le cas de corrections trop arr | ou d'ordre technique, Particle sera ajourné à un numéro ultérieur. re ge SOMMAIRE. è SA , Actes administratifs : Dépôt du fascicule n° 6 du Bulletin de 2, VE PEN RER ET _ Nomination de M. G. Ramonn comme Assistant honoraire, ,,...,,,.,.. _ dé M: Asranp comme Préparateur stagiaire à la Chaire de Géologie. . IN de M°° Cuvrracr comme Préparateur stagiaire à la Chaire de Paléonto- | 2 ANNE ADEME GES D AE — de M. Furox comme Préparateur temporaire à la Chaire d’Anstomie DR au... oo... — de M'° Gin comme Préparateur temporaire à la Chaire de Zoologie | NE... = de M, Cuevesaux comme Commis an Secrétariat. ................ Admission à la retraite de M. Tmaraup, Sous-brigadier des Gardiens de D a ue dou Tail... Nomination de M. Toussau comme Gardien de galerie ............... — de M. le D’ Gewry comme Médecin du Muséum. . MP eee ve dan — dé M. H. Lrcoure comme Officier de la Légion Phoebe FR A SES — de MM. Caïsce, Lavxé, Vaurer, Durouy comme Officiers de l’Instruc- tion publique TR LR ae D le dala ae e à des e 06 — de MM. rém Gouraumm, Movouer, Fr. Peregrin, Conrann, Perre- LONGUE, Guy Basauzr comme Officiers d’Académie.. ....,.,..... — de M: Pryreroncus comme Chevalier du Mérite agricole. ........... Prix décernés par l’Académie des Sciences à MM. M. Bouce, P.-H. Frirez, ae a en duo de Nomination de M”° Brière et M. Macnou comme Stagiaires... ........, — "de MM. Deparg, Laware, Morquer comme Boursiers de Doctorat RE ae nee à à 0 0 0 — de M Cour, Lemarme, MM. Corroy, Leenuarpr, Moon comme V8 Bourmérs dé Doctorat (1*.année). :.........2..1........... — de MM. J. nr Romn-Cuavor et Prain comme Correspondants du Muséum . Décès. de M. Edm. Permer, Directeur honoraire. ................... "deM. Ad. Murcor, Professeur de Dessin. .....-.:.............. — de M. R. Cuuprau, Chef des Travaux de Minéralogie LUE UT RER — de M Ed: Jravrenr, Attaché au Service de Phanérogamie. ......... "de M. 41e D: P. Laucier, Médecin du Muséum ................... — de Me DE F: Joussrauue, Associé du Muséum. ................. = de M: Em. Carrauac, Correspondant du Muséum ..,............ de M: À: Granirer, Correspondant du Muséum................ il =— de M. Ad. Dorzrus, Correspondant du Muséum.................. Due prononcés aux us 4 N. le. Pass par M F et Fe -L. Bouvier, RÉ Nr D ARE og bunresreeess 4 SNA PALESTINE TE" APT 1% Tropi aabue serres eee errors eee see ee oo P. Cuaganaup. Mission P. Chabanaud en Afrique Occidentale (1919-1920) : "à Liste des Balracrens et ‘de FE eee RE A GA U 1; L. ne Travaux es de l nié d'Orient (1 me BJ es à noptères Éouissgge. à 4 à à à ea ere Let VUE SSSR G. “rc Mission Rohan-Chabot, 1914 : : Description d'une nouvelle. VY AD 4} AT à G, Ponrevin. Note & sur quelques Silphides el Liodides de la Collection. cm velle. ae eg nie 0 a De Es) re 0 NSP (PAS G 5h. P. ALExaxDER. Undescribed Crane-Flies in the Paris Museum { Trot 2 PT Dé, . it Rate Ness À Sn certes 539 di. NAN RERE FPE TER ERRE à la Flore de la Nouselle Calsdiiie : XXL Plantes recueillies par M. Franc. (Suite.)......... LPS J. Genôme. Essais de culture de Pomme de terre au Muséum. [Fig. ÿ: AY fi R. Canprar. Observalions sur quelques Piychapotamides Sacco de l'Écoène. IA ur Pi Ar Exploitation d une mine de chébion au Costa-Rica. . .. 5 PR L. Bouncgois. Sur un procédé simple pour obtenir du gypse cristallisé.… . P.-H. Faire. Contribution à l'étude des Flores tertiaires d’après les maté- ù 4 MARAL à riaux du Muséum d'Histoire naturelle. . rss pese. . « Liste des Associés et Correspondants nommés en 1921............ … Conférences publiques du Dimanche en 1921....................... 58 )8 Liste alphabétique des Auteurs et des Personnes citées dans le tome XXVIT Wa du Bulletin du Muséum ses... fiers à RS ES AIRE RAIN 4 1à w 1 _ LT 3 0112 0092588