(à A4: 0 A tn MAN MAT AA En: SAME vou % 0 4: fl NH À \ 1 7 ET rene CRAN ny à HA LA a K mw RÉ < ALLER RE a ; BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE EE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM —s———— TOME DIX-HUITIÈME 1912 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCCGCOXII Mean Me AU J\ BULLETIN MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1912 N° 1 | PARIS he IMPRIMERIE NATIONALE : MDGGCOXII AVIS. Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages d'impression. Les auteurs sont écalement priés de donner des manu- scrits mis au net qui puissent permetire la composi- tion rapide du Bulletin. Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli- chés des figures qui accompagnent leurs notes en même temps que tie manuscrits. SOCIÉTÉ DES AMIS DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE. NATURELLE (EXTRAIT DES STATUTS). [. But et composition de la Société. ARTICLE PREMIER. L'Association dite Société des Amis du Museum national d'histoire natu- relle, fondée en 1907. a pour but de donner son appui moral et financier à cet élablissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires, serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et l'enseignement qui s’y rattachent. Elle a son siège à Paris. eus ere nie 0 01e. 0 se 0% 5.0 ete ae en 6 8 91% %,> ere + 0%. eee lee + 0 ele ele a) ele 2 + aie ee ARTICLE 9. L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de Membres bienfaiteurs., qui doivent être agréés par le Conseil d'administration. Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisalion annuelle d'au moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme fixe de 150 francs. | Pour être Membre donateur, il faui avoir donné une somme d’au moins 5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins 60 francs par an. Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques ou des objets, meubles où immeubles, ayant une valeur équivalente, soit, pendant dix ans, une cotisation annuelle d’au moins 1,200 francs. (1) S’adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Association, 120, boulevard Saint-Germain. BULLETIN DU MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. LIBRARY NEW YORK ANNÉE 1912. — N° 1. BOTANICAL TARDEN. D G—————————— ———— 129° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 25 JANVIER 1912. —— 7 ——— PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR DU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. ue PrésienT annonce que le fascicule 6 du Bulletin du Muséum a élé mis en distribution. Il donne connaissance des faits suivants qui sont relatifs à diffé- rents services du Muséum : M. Rouxer, délégué dans les fonctions de Chef du Carré fleuriste au Muséum, a été nommé Chef du Carré fleuriste à dater du 1° janvier 1912 (Arrêté ministériel du 22 décembre 1911 ); MM. Gurrera, Licencié ès Sciences (remplacement de M" Fax- par» non acceptante), et Laucrer, Licencié ès Sciences (rempla- cement de M. Brémenr, démissionnaire), ont été nommés Boursiers de Doctorat (1° année) à dater du 1° janvier 1912 (Arrêté ministé- riel du 10 janvier 1912); M. pe Boury, présenté par M. le Professeur Jousin, a été nommé Correspondant du Muséum (séance du 28 décembre 1911). M. Oldfield Taowas, 1° Assistant de Mammalogie au British Muséum. — xvurr. 1 rs ON RARE Museum de Londres, présenté par M. le Professeur TrouessarT, a été nommé Correspondant du Muséum (séance du 18 janvier 1912). M. Le Présipenr fait part du décès de M. Basrarp (1) et de M Caccanar, Correspondants du Muséum. PRÉSENTATIONS D'OUVRAGES. M. le Professeur Jougin présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum une notice inlitulée : Études préliminaires sur les Céphalo- podes recueillis au cours des croisières de S. À. S. le Prince de Monaco; 1" note : Melanoteuthis lucens nov. gen. et sp., ainsi que deux nou- velles feuilles de sa Carte des gisements des Coquilles comestibles des côtes de France. M. le Professeur Lecoure présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum trois nouveaux fascicules du Catalogue des Plantes Pha- nérogames de la Nouvelle-Calédonie et dépendances. M. Raverer-Warez présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum son ouvrage intitulé : Traité pratique de l'élevage industriel du Poisson (Salmonidés), 2° édition. M. Mrcmaur, de la Société des Amis du Muséum, présente et offre pour la Bibliothèque, de la part de M. Morand, Secrétaire de la Société végétarienne de France : 1° le Compte rendu du Con- grès végétarien tenu à Bruxelles en 1910; 2° l'ouvrage de ME le D° J. Toteyko intitulé : L’Enfance végétarienne, Bruxelles, 1911. COMMUNICATIONS. SUR LE POIDS ENCÉPHALIQUE DES MAMMIFÈRES AMPHIBIES, par M. Louis Lapricous. Depuis que j'ai montré, après l'avoir trouvé avec Laugier chez les Vertébrés inférieurs, qu'il faut tenir compte des dimensions de l'œil dans G) Une notice nécrologique sera consacrée à M. Bastard dans un prochain nu- méro du Bulletin. AS La l'appréciation du poids encéphalique, la formule de Dubois ne rencontre presque plus aucun chiffre paradoxal, quand on lui demande d’exprimer le poids relatif de l'encéphale chez les Mammifères !). Parmi les données classiques, la seule énigme qui reste est le cas de l'Éléphant, énigme pour laquelle je n’ai d'ailleurs aucune solut'on à proposer. Mais voici une énigme nouvelle, dont j'apporte en même temps la solu- tion, il me semble, avec la note de M. Legendre, que je vais vous commu- niquer tout à l'heure. Jai publié, il y a environ un an ®, une série de chiffres concernant les Carnassiers. Ces chiffres s'arrangent fort bien, suivant les relations natu- relles des espèces. Je les reproduis ici ©), avec de légères correclions qui tiennent compte de documents nouveaux. J’y ajoute la Loutre, qui appa- rait dans celte série comme neltement aberrante. On voit, en effet, que si son pelit œil la rapproche tout à fait des Mustélidés, vers lesquels sont, en général, ses affinités, en revanche le poids de son cerveau la ferait ranger parmi les Canidés. Or il ne s’agit pas seulement ici de el ssifica- tion, il s'agit de la va'eur fonctionnelle d'un organe. Comparé à la fois aux dimensions du corps et aux dimensions de l'œil, le poids encéphalique de la Loutre la placerait fort au-dessus de tous les autres Carnassiers, si ce poids représentait ici, comme en général, une mesure de la com- plexité des fonc:ions nerveuses supérieures. Mais ces chiffres de la Loutre m'avalent remémoré les chiffres publiés pour les Phoques par l'anato- miste américain Hrdlicka (° Cinq Phoca vitulina, d'un poids moyen de 12.600 grammes, présentent un poids moyen d’encéphale égal à 230 grammes. Ce qui mène à un coefli- cient céphalique de 1,18. Si l’on se rappelle que les Singes anthropoïdes les plus élevés, comme l'Orang, n'atteignent que 0,74, de tels chiffres apparaissent comme bien étranges, quelque opinion qu'on puisse avoir de l'intelligence des Phoques, et quelque grandeur raisonnable qu’on veuille altribuer à leurs yeux. Il n’est pas facile de se procurer des encéphales de Pinnipèdes. Il y a quelques années, j'ai manqué d’un quart d'heure celui de l'Otarie du Jardin qui était morte; je suis arrivé au Laboratoire d’Anatomie comparée au moment où le garçon, occupé à nettoyer le crâne, venait d'en jeter la cervelle aux ordures. Cette année même, il nous est mort un Phoque, malheureusement au moment des vacances. Tout ce que j'ai pu faire a ® La grandeur relative de l'œil et l'appréciation du poids encéphalique. C. R. À. S., 20 juin 1908. ®) CR. À. S., 27 décembre 1910. 6) Voir à la fin de la présente note. ® Ales Hrpzcka, Brain Weight in Vertebrates, Smithsonian Miscellaneoas Collections (Quarterly Issue), vol. 48, Part I, pe 92. y = été d'examiner, dans la galerie d'Anatomie comparée, des crânes divers de ce groupe: cet examen a confirmé en gros les données ci-dessus. Je me suis tourné alors du côté des Cétacés. L’obligeance de M. Magnan m'a mis en possession de la tête d’un Dauphin (Delphinus dubius S) qu'il s'était procuré pour ses recherches sur Fintestin et qu'il avait NES Voici les chiffres ainsi réunis : Boxisiduicorpse te "2 0 TT CR I ; 32.700 gr. L LENS EE ESS OR CE 0 NE or: - 755 ] Diametres OCUIAIrES: 02 CR OU US CEA .- 28 X 33 mn. Le poids du corps et les dimensions de l'œil sont à peu près les mêmes que chez le Mouton, et le poids de l’encéphale dépasse de 100 grammes celui de la Girafe ! Cette comparaison ainsi faite, sans aucune théorie, sans aucun calcul, montre combien cet encéphale est anormalement grand. Si Ton fait le calcul du coefficient de Dubois, on arrive à une valeur supé- rieure à 2! Le rapport est peut-être un peu exagéré chez ce sujet, parce que l'animal était jeune ou pour tout autre cause. Maïs il reste certain que les Dauphins ont, comme les Phoques de Hrdlicka, un encéphale quatre à cinq fois plus grand, toutes choses égales d’ailleurs, que des Mammi- fères assez bien doués. comme le Chien et le Cheval. Nous connaissons peu de chose sur l'intelligence des Gétacés, dont la fréquentation n’est pas facile. Je ne crois pas qu'il faille les déprécier à ce point de vue. Le fait suivant vaut peut-être la peine d’être noté à leur actif. Dans la mer Rouge, en rade de Massaua, me trouvant à bord du yacht Semiramis, à M°° Jules Lebaudy, je vis un jour, par mer parfaitement calme, venir vers le navire une troupe de grands Marsouins (au sens assez large que les marins donnent à ce mot, je n’ai pu définir l'espèce). Avec un fusil de guerre de 11 millimètres, je tirai sur l'un d'eux et l’atteignis à la partie antérieure de la résion dorsale, près de la ligne médiane; la balle avait probablement frappé la colonne vertébrale: l'animal, au lieu de plonger après sa prise d’air, resta inerte à fleur d’eau, continuant à avancer lentement par la vitesse acquise. Je fis mettre rapidement une embarcation à la mer, mais pendant que je l'avais perdue de vue, ma victime avait coulé. Tout à coup, nous vimes émerger, à 30 ou 4o mètres de nous, du côté du large, trois Marsouins étroitement accotés qui replongèrent aussitôt de leur mouvement habituel. Mais nous avions eu le temps de reconnaitre, dans l'animal qui tenait le milieu des trois, le blessé nettement marqué par une plaie saignante. Sa couleur, d’ailleurs, avait changé; il était d’un gris plus pâle que ses compagnons. Nous fimes force de rames dans cette direction, et bientôt nous vimes, de nouveau, les trois Marsouins repa- raitre un instant, le blessé toujours au milieu. Toute la bande était un peu plus loin. Nous suivimes de toute la vitesse possible de nos avirons: et sur une distance de peut-être deux milles, nous pümes voir un grand HE ie NE nombre de fois revenir à la surface, pour respirer, le groupe étroitement uni, formé, à n’en pas douter, de deux individus sains soutenant et sou- levant le blessé entre eux deux. Ce groupe se dirigeait en ligne droite vers le large; il n’effectua aucun de ces virages, de ces détours qui sont fami- liers aux Marsouins:; 1l était en arrière de la bande, manifestement alourdi par son fardeau, mais il gagnait, néanmoins, sur nous, et nous dümes abandonner la poursuite, émerveillés de cette touchante solidarité ©. Je suis donc prêt à accorder un niveau mental assez élevé à nos Dau- phins, mais non pas à les placer tout près de l'Homme, bien au-dessus des Anthropoïdes, comme nous y conduirait la considération du poids de leur encéphale. POIDS COEFFICIENT DIAMÈTRE DE L'ENCÉ- OCULAIRE. PHALE CÉPH. X 100.| OCULAIRE. DES CORPS. grammes. grammes. millim. CANIDÉS. h6,00 73,00 87,00 139,00 MUSTÉLIDÉS. Belette 1,92 Hermine : h,75 Putois j 19,14 Loutre h7,10 VIVERRIDÉS. 17,90 39,00 FÉLIDÉS. 20,00 133,00 %) «On a vu des Dauphins, raconte-t-on, emporter le cadavre d’un des leurs. . . Malheureusement, à tous ces beaux récits il ne manque qu’une chose, la véra- cité.» Breum, Les Mammufères, édition française par Z. Gerbe, t. II, p. 841. pe Le poids de l'encéphale n’est une mesure de la complexité de ses fonc- tions que si les dimensions des éléments conslitulifs demeurent constantes. C'est là explicitement la base primordiale de tout raisonnement sur le poids relatif du cerveau. Ce postulat est sensiblement réalisé pour les Mammifères en général. Si nous considérons que la Loutre, le Phoque et le Dauphin donnent dss chiffres manifestement trop forts, que l'écart sur la vraisemblance s’exagère de la Loulre au Phoque et du Phoque au Dau- phin, on peut se demander si les Mammifères adaptés à la vie aquatique n’ont pas quelque détail de structure. histologique qui alourdit leur sys- tème nerveux, par rapport à la structure normale. En juillet dernier, j'ai signalé ce point de vue à M. Legendre, au mo- ment où il partait pour Conc rneau. J'ai été très heureux de le voir s’y intéresser, el le document qu'il nous apporte me paraît un premier pas important vers la solution du paradoxe que je signale dans la pré- sente note. NOTES SUR LE SYSTÈME NERVEUX CENTRAL D'UN DAUPHIN (Decrninus pecpuis), par M. R. Lecenpre. Le 22 août dernier, les marins du vapeur garde-pêche le Petrel, mis à la disposition de M. Fabre-Domergue, inspecteur général des pêches, rappor- tèrent au laboratoire de Concarneau un Dauphin adulte, Delphinus delphis, qu'ils venzient de tuer au large des îles Glénans. L'animal, atteint d’une balle dans la région dorsale, n’avait pas coulé, contrairement à ce qui arrive d'habitude; il était resté flottant à la surface de l’eau, au milieu d’une nappe de sang qui s’échappait de sa blessure. Un canot du bord, mis à la mer, put le prendre en remorque et le ramener contre le Pétrel, sur le pont duquel il fut hissé. L’hémorragie continua et l’animal fut rapporté à terre, où je fis son aulopsie. Je me proposais de recueillir le sang et l'urine et d'en prendre le point cryoscopique pour ajouter un nouveau chiffre à ceux obtenus par Porter, mais l’hémorragie avait été tellement abondante que je ne pus recueillir le sang nécessaire, el la vessie fut trouvée vide. Le tube digestif, examiné par M. Guiart, fut également trouvé en état de vacuité complète. Je recueillis alors le système nerveux central : encéphale, moelle et ganglions spinaux, afin de les soumettre à l'examen cytologique. Le Dauphin examiné était un adulte mäle ayant les dimensions suivantes : LOTEUEUT ÉOtAIe RE PARMI ANR MN EN PSNSCRREE 1° 83 Longueur de l'œil à la naissance de la queue............. 1 27 DS AU L'animal ne fut pas pesé. L’encéphale, pesé aussitôt après son prélèvement pour fournir de nou- veaux documents à M. Lapicque, donna : Rod He lbnCE pale CNHEP 7. sie eee see ed erree cie ee 792 gr. Poids dur cerveau eo MO FOUR SR ARE BE EE MN ER ENAET I 645 Ces nombres sont de même ordre que ceux qu'avait recueillis déjà M. Lapicque et sont voisins de ceux obtenus par Rapp © chez la même espèce : 670 grammes de cerveau et 150 grammes de cervelet chez un individu long de 1 m. 80. Si l’on fait le quotient du poids de l’encéphale par le poids du corps, suivant la formule de Cuvier, on trouve chez les Dauphins, comme chez les autres Cétacés, d’ailleurs, un poids encéphalique très faible. C'est ce que Petit ® à constaté et ce dont il a conclu que «les Cétacés occupent une place tout à fait inférieure parmi les Mammifères en ce qui concerne ce rapport». Et cela n’a rien d'étonnant, puisque les Cétacés sont parmi les plus gros Mammifères. Mais si l’on applique aux mêmes Cétacés la formule de Dubois K — 0,56? on oblient alors, comme M. Lapicque le montre dans la note précédente, un coeflicient de céphalisation beaucoup plus grand que celui de la plu- part des Mammifères, de tous les Mammifères même, l'Homme excepté, et l'emploi de cette formule conduit à classer les Cétacés, non plus au bas de l'échelle des Mammifères, mais tout au haut, et pour certains même avant les Singes anthropoïdes. La très grande valeur du coefficient de céphalisation n’est d’ailleurs pas spéciale aux Cétacés, mais se retrouve, M. Lapicque l’a montré, chez les Phoques et chez la Loutre, si bien que l’on peut dire que tous les Mammifères aquatiques ont un coeflicient de céphalisation plus grand que celui de leurs voisins terrestres les plus immédiats. Cela ne tient certaine- ment pas à la grandeur de leur œil, qui n’a rien de remarquable. L'examen histologique des centres nerveux du Dauphin, auquel je me suis livré, m'a montré l'importance d’un facteur dont s'était déja préoccupé M. Lapicque, soit seul, soit avec ses élèves Dhéré et Girard, la grosseur des fibres nerveuses. Les centres nerveux des Cétacés présentent un certain nombre de parti- cularités dont la plupart ont été déjà signalées par Owsjannikow, Guld- () Rapr (W.), Die Cetaceen, zoologisch-anatomisch dargestellt, Stuttgard und Tübingen, 1839. @) Per (Auguste), Description des encéphales de Grampus griseus Cuv., de Steno frontatus Cuv. et de Globicephalus melas Traïll provenant des campagnes du yacht Princesse- Alice (Résultats des campagnes scientifiques accomplies par Albert [”, prince de Monaco, fase. XXXI, 1905). Dnqre a berg, Rawitz. Je n’en parlerai pas ici, les réservant pour un prochain mémoire plus étendu. Mais je signalerai la grosseur des fibres de la sub- stance blanche de la moelle et des racines, entre autres, parce qu’elle dépasse de beaucoup celle des autres animaux que j'ai comparés : Homme, Cerf, Chien, Lapin, Souris, et qu’elle intervient certainement dans le poids considérable de l’encéphale et sa conséquence, le très grand coeflicient de céphalisation du Dauphin. Les fibres que j'ai examinées ayant déjà été traitées par les réactifs, et leur diamètre étant très variable, je n’ai pas cru utile d’en faire des mesures précises. La figure ci-jointe donnera une idée suflisante de leur grandeur. Le orand coefficient de céphalisation du Dauphin peut donc être expliqué en partie par la grosseur de ses fibres nerveuses. N'ayant pas encore exa- miné d’autres Mammifères aquatiques, je me garderai bien de dire si ce facteur a la même influence chez tous et quelle part lui revient dans la valeur du coeflicient céphalique. Uxe nouvezze Caauve-Souris DE Mapacascar, LE TRIÆNOPS AURITA G. G., PAR M. G. GRANDIDIER. Cette Chauve-Souris, qui appartient au genre Triænops, a été capturée par M. le D' Mazières aux environs de Diepo-Suarez, dans l'extrême Nord de Madagascar; des trois espèces de ce genre connues jusqu’à ce jour dans la grande île, deux vivent dans la forêt tropicale de la côte orientale, d'où M. Humblot a rapporté les premiers exemplaires, tandis que j'ai recueïlli les individus types de la troisième dans la grotte de Sarondrano , à quelques kilomètres de Tulear, c’est-à-dire dans le Sud-Ouest de notre colonie. On voit donc que non seulement ce nouveau Triænops , comme nous allons le montrer, se distingue de ses congénères par des caractères anatomiques importants, mais aussi par son habitat. Le Triænops aurita n'est représenté dans nos collections que par un unique exemplaire mâle adulte qui malheureusement a été plongé dans le formol, puis desséché accidentellement au cours du voyage, de sorte que, quoique son état de conservation extérieure soit très bon, il a été impos- sible de dégager le crâne de la peau. Néanmoins les caractères externes sont si nets qu'il n’y a aucun doute qu'il faille rapporter ce nouvel animal au genre Triænops. Ses appendices nasaux cutanés se composent d’un fer à cheval formé d’une seule feuille repliée en volute dans sa partie antérieure; au fond du fer à cheval, en arrière, se trouvent trois petites éminences que dominent trois lobes en fer de lance de longueur à peu près égale; sur Pr: Muséum. e l 2 L'] ® ®%} e F > Le = è re e \ e PE à . e 2 .. ? 2 À A : Ë e LEE e 53° « > e . * MONS O & s« A L] ee te & L] , D'ASoRe PA e æ Soie SO ° s s HOMME CHIEN 10p LS ° : (:2 ° A e : eo Fe : É e ei « De 8 : ë e a & EN LF » : é . e 2 me a e : L'APIN : PNTOEE DAUP#HIN À SOURIS Aspect des fibres de la substance blanche de la moelle épinière de différents Mammifères, montrant le diamètre plus considérable de celles du Dauphin. {Dessins faits à la chambre claire, au même grossissement, de la même région de la moelle.) ONE l'éminence centrale se dresse une petite languelte. Les fossettes sont situées, l’une grande et bien ouverte en avant et au pied des trois émi- nénces, et les autres, latérales, à la base du trident. Les oreilles sont proportionnellement très grandes pour une Chauve- Souris de ce genre; pointues à leur extrémité supérieure, très rapprochées sur le sommet du crâne, elles dominent toute la tête; elles sont plus longues que larges et à peine échancrées. À première vue, seules elles sufliraient à différencier le Triænops aurila des autres espèces du genre. La queue est courte, ne dépasse pas la membrane qui forme un angle assez ouvert et non pas aigu comme chez le Tr. rufus ou comme chez Tr. Humbloti. Son extrémité n'atteint pas les pieds, tandis que chez les autres Triænops, elle les dépasse beaucoup. Tête de Triænops aurita G. G., au double de la grandeur naturelle. Le pelage est gris noir sur le dos (la base des poils est presque blanche, tandis que la pointe est fréquemment noire, surtout sur le dos et les reins): le ventre est gris sale. Les poils ne dépassent pas le corps proprement dit et n'empiètent ni sur la membrane claire ni sur l’interfémorale. Le Triænops aurita semble être jusqu’à présent la plus petite espèce du genre. Ses dimensions sont, en millimètres : tête et corps, 35 : queue, 1 5: tête, 16; avant-bras, 45; pouce (ongle compris), 5 ; deuxième doigt, 38; troisième doigt, 6o; oreilles : longueur, 16; largeur, 11; tibia, 20; pieds (ongles compris), 7. La silhouette que nous donnons ci-dessus et qui représente la tête du Triænops aurita au double de la grandeur naturelle n’a pour but que de montrer les proportions relatives de la face et des oreilles, et la disposition de ces dernières. 0 UwEe NouveLze ESPÈCE sugrossice p'Hyroceouys, LH. Bouzer G. G.. PAR M. G. GRANDIDIER. Dans la collection de débris paléontologiques provenant d’Ampasaba- zimba (province de l'Itasy, centre de Madagascar) que l'Académie malgache de Tananarive a bien voulu me confier pour l'étude, lors de mon dernier voyage à Madagascar en 1910-1911, se trouvaient deux fragments de fémur appartenant à un Rongeur encore inconnu; ces os, de taille relati- vement considérable, sont surtout frappants par leur massivité et la puis- sance de leurs apophyses, qui indiquent qu’ils ont appartenu à un animal à musculature très développée. L’un de ces fémurs est presque complet, un des condyles inférieurs seul est brisé; c'est celui qui est représenté sur la figure, à grandeur naturelle, vu par la face postérieure; à titre de com- paraison , à la même échelle et placés de la même manière, j'ai fait figurer à côté un fémur d'Hypogeomys australis G. G.") (espèce subfossile trouvée dans les grottes d’Andrahomana, près de Fort-Dauphin, Sud-Est de Mada- gascar) et un fémur d'A. antimena À. G. ® (espèce encore actuellement vivante sur les rives de la Tsiribihina). La comparaison entre ces trois os s'impose en effet à première vue; l’iden- tité des formes est presque absolue, et, n’était la différence de taille consi- dérable, on serait presque tenté de désigner le nouveau Rongeur sous le même nom spécifique que l'un des précédents; cependant une étude plus attentive, outre la taille, qui à elle seule légitime une distinction nominale, montre quelques variations que le tableau de dimensions met aussi en évidence. Le grand trochanter est relativement plus élevé et domine plus la tête du fémur que dans les autres espèces d'Hypogeomys ; la cavité digitale est proportionnellement plus profonde, mais moins allongée dans le sens ver- tical. Le petit trochanter est plus étalé, plus aplati dans le plan du fémur et sa partie supérieure se rattache à la tête par une puissante extension osseuse qui élargit le col anatomique. Le troisième trochanter est très dé- veloppé: il occupe approximativement le milieu de la diaphyse. Très arrondi en avant, le corps de l'os est aplati à sa face postérieure; les deux faces sont séparées par des lignes âpres dont l’extérieure est la plus tranchante. Ce nouveau Rongeur subfossile de Madagascar est dédié à M. Marcellin Boule, Professeur au Muséum, en souvenir des beaux travaux qu'il a con- G) Description de l'Hypogeomys australis, une nouvelle espèce de Rongeur sub- fossile de Madagascar (Paris, Bull. Mus. hist. nat., 1903, p. 13-15 avec 3 fig.). @) Hypogeomys antimena À. Grandidier (Revue et Magasin de zoologie, XXI, 1869, p. 338). Muséum. Pl Fémurs d'Hypogeomys Boulei, d'H. australis et d'H. antimena vus par la face postérieure (grandeur naturelle), AN 2 sacrés à la faune fossile de notre nouvelle Colonie et en hommage personnel de reconnaissance pour l’affectuenx appui dont il a toujours bien voulu m'honorer au cours de mes études paléontolopiques. TABLEAU COMPARATIF DES PRINCIPALES DIMENSIONS DU FÉMUR D’HYPOGEOMYS BOULEI, D'H. AUSTRALIS ET D’H. ANTIMENA. DÉSIGNATION. H. BOULEI. |H. AUSTRALIS.|\H. ANTIMENA. millimètres. | millimètres. millimètres. du grand trochanter au condyle externe : 193 68,5 Longueur { de la tête au condyle interne 115 { maxima du grand au petit tro- CHANT Se ee RS SRE maxima du corps de l'os minima du corps de los........ Largeur ; : verticale du col du fémur antéro-poslérieure du col du fémur. { antéro-poslérieur de la tête Diamètre | transverse de la tête Longueur de la cavité digitale de la cavité digitale (en son centre). Largeur du fémur au niveau du 3° tro- chanter maxima du fémur aux condyles .. f du fémur entre les condyles.. . ... “paisseur À de la diaphyse au point le plus rétréci À première vue, j'avais pensé à rapprocher l'Hypogeomys Boulei du Myorictes rapeto Forsyth Major ; ce dernier n’est connu que par les os du bassin: mais ayant pu juxtaposer à Londres les deux pièces, il m'a été fa- cile d'écarter de suite cette hypothèse: le Myoricles est un animal sensible- ment plus petit, plus grêle que l'Hypogeomys Boulei. ÂTROPHIE D'UNE CORNE UTÉRINE CHEZ UNE FEMELLE DE COBAYE, par MM. M. Neveu-Lemaire ET G. GRANDIDIER. Au cours de recherches sur l'anatomie du Cobaye, nous avons eu ré- cemment l'occasion d'étudier une femelle dont les organes génitaux étaient G) Forsyra Maror, Myomctes rapeto (Londres, The geological Magazine, mars 1908, p. 98-99 avec fig.). — 12 anormaux. Comme il est toujours utile de signaler les anomalies de ce genre, nous en donnons ici la figure et une description sommaire. Les organes reproducteurs internes chez la femelle du Cochon d'Inde se composent normalement d’un vagin à la suite duquel se trouve l'utérus dont il n’est séparé que par un col peu marqué à la surface externe de T'or- gane. À sa base, cet utérus est simple sur une longueur d’environ 1 centi- mètre; il se divise ensuite en deux Jongues cornes massives et épaisses qui s’amincissent graduellement ] jusqu'à la partie supérieure qui forme les ovi- ductes. À l'extrémité de ceux-ci est le pavillon, dont la large ouverture em- brasse en quelque sorte l'ovaire. fui ze gauche Je réduile & Tes | Ù Dans le cas particulier tératologique qui nous occupe, une seule des deux cornes utérines, celle de droite, s’est développée normalement; celle de gauche au contraire est réduite à un simple cordon fibreux très mince, de telle sorte qu’à première vue l'utérus semble unique, et si la partie supé- rieure de la corne n’était rejetée à droite, on croirait être en présence d’un utérus simple. Le rudiment de la corne gauche se détache de l'utérus au point précis où devrait se produire la bifurcation, mais il ne présente aucune trace de communication avec la cavité utérine; la paroi de l'utérus EUR || Die n'est pas perforée, et, quoique nous ne puissions l'affirmer, fout porte à croire que ce cordon fibreux n’est pas creux. [l se termine par un pavillon atrophié dont les éléments se perdent dans des masses graisseuses. Les deux ovaires de notre Cobaye sont normaux tant comme dimensions que comme forme et position, mais celui de gauche porte à son sommet un kyste de grosseur presque égale au corps de l'ovaire lui-même. Ce Cobaye n’était pas en état de gestation ni de lactation : la corne utérine droite, la seule susceptible de fonctionner, était absolument vide: c’est là une situation très anormale chez les Cochons d'Inde, dont on connaît la prolificité; il se pourrait cependant que cette femelle eût vécu isolée et par suite dans l'impossibilité d’être fécondée; toutefois l’état vraiment extraor- dinaire d’envahissement par la graisse de tous ses tissus et organes porte à croire que cette femelle était inféconde et s’est trouvée par suite dans une condition analogue à celle des animaux domestiques que lon castre pour les engraisser. Nous ajouterons enfin que les mamelles de cet animal étaient si peu développées qu'elles n'ont pas attiré notre attention lorsque nous avons procédé à l'enlèvement de la peau. LE POIDS DES RÉMIGES CHEZ LES OISEAUX , par M. A. Macwaw. Nous avons, dans une Note précédente (, donné le poids des plumes chez les Oiseaux. Nous avons montré quela répartition de ces excrétions tévu- mentaires variait avec le régime alimentaire, les Oiseaux à régime carné en ayant beaucoup plus que les végétariens, ce qui se comprend facile- ment, la plume étant formée de kératine, substance très riche en azote et qui dérive des albuminoïdes. Il nous a semblé intéressant d'étudier la réparti- tion exacte de la plume à la surface du corps de l'Oiseau. Nous nous occu- perons ici des rémiges, c’est-à-dire des plumes attenantes à l'aile et composant la surface porlante. Voici (tableau de la page suivante) les résultats que nous avons obtenus en rapportant ces poids de plumes au kilogramme d'animal suivant les différents groupes constitués par le régime alimentaire. Nous avons ici un classement qui reproduit celui auquel on arrive en . étudiant la quantité totale de plumes. Par conséquent ce sont les plumes des ailes, les rémiges, qui sont de beaucoup les plus pesantes. Cette pré- pondérance n’a rien qui doive surprendre, puisque dès le premier examen QG) A, Macxan, De la quantité de plumes chez les Oiseaux carinatés (Bull. Mus. hist. nat., n° 6, 1911). Prés les rémiges se montrent comme les plumes les plus longues, les plus épaisses, les plus résistantes. Il y a donc des différences de qualité dans la plume d'un même Oiseau, mais elles semblent porter sur les rémiges. Ces dernières ne paraissent pas monirer de différences entre elles, car si leurs divers poids se classent comme les poids tolaux des plumes, ils rap- pellent aussi la surface alaire ©, qui varie dans le même sens, ce qui était évident si l'on n'admettait pas a priori que la qualité de la rémige peut varier. POIDS 3 POIDS MOYEN ORDRES. RÉGIMES. DES CU TORS TOTAL. par kilogr. Palmipèdes marins 64.3 Palmipèdes d’eau douce... 23.9 Gallinacés. Colombins..... 29.1 59.8 34.8 59.8 48.4 33.5 34.9 Rapaces diurnes. ......... Pelils Échassiers Testacivores Rapaces nocturnes Carnivores inseclivores .. Corvidés .......... sapoee Omnivores p { Granivores insectivores.. ASSOTEAUXIe «lee lolo nie ee 0 = 7 & 1 0 5 7 6 5 1 { Insectivores RECHERCHES BIOMÉTRIQUES SUR LES MEMBRES SUPÉRIEURS DES ÜISEAUX. Norte pe M. À. Macxan. Les plumes des ailes ou rémiges constituent chez les Oiseaux la surface portante pendant le vol. Nous avons vu que la quantité de ces plumes ©? variait suivant les différents groupes constitués par le régime alimentaire ou un genre de vol différent, les divers vols paraissant neltement la consé- quence des diverses alimentations. Les Oiseaux à régime carné ont beau- coup de plumes, done de surface portante et pratiquent le vol plané; les végétariens par contre, qui ont peu de plumes, peu de surface portante, sont des oiseaux rameurs. 0) F. Houssay et À. Macxax, La surface alaire, le poids des muscles pecto- raux et le régime alimentaire chez les Oiseaux carinatés (C. R. À. S., 20 no- vembre 1911). ? A. Macxan, Le poids des rémiges chez les Oiseaux (Bull. Mus. hist. nat., n° 1, 1912). tee A nous a semblé indispensable de connaître le poids des membres su- périeurs qui constituent la charpente de cette surface portante. Nous avons pesé les membres supérieurs, les ailes par conséquent débarrassées de leurs plumes et séparées du tronc. Les poids ainsi obtenus ont été rapportés au kilogramme d'animal et classés de la façon employée pour l'étude de la plume : POIDS L POIDS MOYEN des ORDRES. REGIMES, (EÈRE MEMBRES SUPÉRIEURS TOTAL. : par kilogr. Palmipèdes marins Piscivores 130. 913 Palmipèdes d’eau douce... Gallinacés, Colombins..... Rapaces diurnes.......... Omnivores Granivores Carnivores LA Petits Échassiers Testacivores Rapaces nocturnes Carnivores insectivores. . { Corvidés..... .. GAMES LES Omnivores ( Granivores insectivores. . Passereaux s | Insectivores. .......... Nous obtenons une classification assez identique à celle que fournit la plume de l'aile. Il y a cependant de petites différences qu'il va nous être facile d'expliquer. Nous avons montré qu'il y avait lieu de considérer dans l'aile de l'Oiseau la surface et l’envergure !. Celle-ci donne, suivant les différents groupes, un classement qui rappelle celui de la surface alaire. Cependant les Oiseaux aquatiques, les Palmipèdes marins, les Omnivores d’eau douce, les Testacivorés sont remontés, parce que leur surface alaire est faite plus par leur envergure que par leur largeur. En eflet, ces groupes ont des ailes longues et étroites. Il est donc intéressant de remar- quer que le poids des membres supérieurs donne le même classement que l'envergure, ce qui revient à dire que la longueur et par conséquent le poids des membres supérieurs privés de plumes, est directement en rap- port avec la longueur de l'aile et par conséquent l’envergure. G) F. Houssay et A. Macnas, L’envergure et la queue chez les Oiseaux (C. R.A.S., 2 janvier 1912). TO DESCRIPTION DE NOUVELLES ESPÈCES DE GRYLLACRIDÆ ET STENOPELMATIDÆ DU MusEum D'HISTOIRE NATURELLE DE Paris, PAR M. LE D' Acaice Grirrini, DE BoLocxe (Iraux). Je donne ici la description de / espèces nouvelles que j'ai trouvées dans le matériel du Muséum de Paris que j'ai reçu en communication. H s’y trouve aussi d’autres espèces déjà plus ou moins connues, néanmoins assez intéressantes et dignes d'étude, dont j'aurai à m'occuper dans quelques travaux successifs. STENOPELMATIDÆ. GEN. Anostostoma Gray. Anostostoma Merayi nov. sp. ®. Facie omnino specierum subgeneris Papuaisti Griff., sed propter fasti- gum verticis compressum, articuli primi antennarum lattudine angustius , necnon propter ovipositorem apice rotundatum , in genere Anostostomate vero locandum. Statura modica, robusta, pedibus agilibus. Superne atro-castaneum, modice nitidum, capite anterius rufo, pronoto in utroque lobo laterali macula antica et macula postica rufis ornato, mesonoto et metanoto ad latera etiam rufo unimaculatis, necnon seomentis abdominalibus basi anguste rufis ; pedibus rufo-castaneis concoloribus , femoribus superne et apicem versus parum fuscio- ribus. Femoribus omnibus superne inermibus et subtus spinulosis. Ovipositore femore antico perparum longiore, basi lato, dein angustiore, parum incurvo, apice rotundato. millim. Lonpitudoscorports. fu MA ISSN CREER 33 0 | DTONOU. 2. ce le ere OCR CREER PRE 9 2 JET GNACOTUM I Eee CCC 19 7 NP JeMON. DOSCOTUmM. EN PURE 0 OC CIER 26 6 — Hbiar:Iposhicarum ARR PRE ENONCE 25 o OT OR DE OO Oo it Do dl 6 0 0010 0 0 0 à 13 D Habitat : Nova Caledonia. Typus : 1 © (Musæi Historiæ Natur. Parisiensis), indicationem sequen- tem gerens : «Nouvelle-Calédonie, Bouraïl: R. Méray, 1902.» Apud speciem magnam australicam À. australasie propter femora omnia subtus spinulosa et supra inermia locandum. Corpus apterum, sat robustum, modice nitidum. RE ty NE Caput saltem in ® normale, ovoideum, pronoto minime latius. Occiput et vertex convexa, sine sulcis et sine carinis. Apex verticis a supero visus cum fastigio sensim compressus; fastigium compressum, articulo primo antennarum fere dimidio angustius, superne latiuscule et parum profunde sulcatum , concaviusculum, anterius tantum utrinque levissime sulcatum , in medio tumidulum, apice infero angustato cum apice angustissimo fasti- gi frontis contiguo. Fastigium frontis subprominulum, apice angusto su- perne fere acuminato. Maculæ ocellares verticis flavidæ, distinctæ, macula ocellaris frontalis omnino indistincta. Frons nitida, inferius depressa, ibique utrinque minute transverse rugulosa. Sulei suboculares null. Or- gana buccalia normalia. Antennæ robustiusculeæ. Color occipitis et verticis atro-castaneus; color genarum et frontis rufo- castaneus ; clypeus totus et labrum partim atro-castanea ; mandibulæ saltem basi rufo-castaneæ; antennæ castaneæ, articulis primis rufo-castaneis. Pronotum a supero visum perparum longius quam latius, modice con- vexum, marginibus antico et postico subrectis, minute transverse rugu- losis ; sulco post marginem anticum parum impresso, transverso, distincto ; sulco ante marginem poslicum melius impresso, arcualo, anterius con- cavo; sulcoque transverso medio indistincto, ad latera conspiciendo, in medio omnino evanido. Lobi laterales longiores quam altiores, antice pa- rum altiores quam postice, margine infero subrecto posterius valde obli- quato; impressiones 2 irregulares in parte infera loborum lateralium adsunt, una ante medium, altera apud marginem poslicum. Color pronoti atro-castaneus sed utroque lobo laterali maculis 2 vel 3 irregularibus rufis signato, antica, infera et postica, antica cum infera plus minusve conjuncta. Mesonotum et metanotum segmentis abdominalibus similia, lateribus rotundatis, atro-castanea, lateribus macula irregulari rufa signatis. Abdomen superne atro-castaneum, sewmentis basi anguste rufis, hoc colore melius ad latera visendo. Femora omnia superne inermia, subtus spinulosa, seu antica tantum in margine antico (interno) spinulis 3-4 armata, intermedia margine antico spinulis 4-6, margine postico spinulis 0-2, postica margine externo 10-11, margine interno 2-4 perparvis. Lobi geniculares femorum omnium spina geniculari vel subgeniculari armati, excepto lobo externo (postico) femo- rum anticorum mutico. Femora 4 antica subtus subplana, parum sulcala , femora postica basi optime incrassata, latere regulariter, oblique, parallele, striata, apice attenuata sed ibi etiam sat robusta, subtus apice subplana, basim versus melius quamvis semper parum sulcata, margine externo magis laminariter descendente. Tibiæ anticæ foramine utrinque distineto præditæ, marginibus superis punctulatis, externo excepta spinula apicali mutico, interno spina ad me- dium et spina apicali armato, marginibus inferis 5-spinosis. Tibiæ inter- Moséuu. — xvinr. 2 EN Nes mediæ superne marginibus punctulatis, antico 3-spinoso, postico 4-spi- noso, marpinibus inferis 5-spinosis. Tibiæ posticæ superne apicem versus regulariter latiores, fere deplanatæ, spinis utrinque 16, basalibus minutis , apicalibus gradatim leviter majoribus, subtus teretes et tantum spinulis 2 ad medium et spinulis 2 post medium præditæ. Calcaria apicalia adsunt utrinque 2 infera et utrinque 2 supera, hæc longiora, apice fere mucro- nato, mucrone acuto et curvato; calcar internum superum apicale omnibus majus, longitudinem metalarsi (5 millim.) leviter superans. Color pedum rufo-castaneus, femoribus superne et apicem versus nec- non {bis superne partim fuscioribus, castaneis. Venter atro-castaneus. Sterna castanea. Prosternum breviter biden- tatum; mesosternum et melasternum longius bidentata, dentibus meso- sterni inter se sat remotis, metasterni approximatis. Lamina subgenitalis © modice longa, apice rotundata. Segmentum ven- trale ullimum magis rugulosum. Ovipositor breviusculus, rigidus, casta- neus, parum incurvus, sat nitidus, basi crassiusculus, dein compressus et anguslior, valvulis superis valvulas inferas superantibus, apice rotundatis, nteoris. Gex. Diestrammena Brunner. DISPOSITIO SPECIERUM. À. Calcar internum primum metatarso distincte brevius : B. Tibiæ posticæ femoribus posticis longiores. Pedes valde longi. Cor- pus et pedes sensim marmorata : 1. D. zoxcrpes Rehn 1906, Descript. of five new spec. of Orthoptera from Tonkin; Proceed. Acad. Natur. Sciences, Philadelphia, pag. 287-290, fig. 6 (S). Habitat : Tonkin. BB. Tibiæ posticæ femoribus posticis æquilongæ vel breviores. Corpus superne fusco-castaneum, subtus et apice pedum testaceo : 2. D. arrcaus Brunner 1888, Monocr. der Stenopelmatiden : Verhandl. K. K. Zool. Bot. Gesellsch. Wien, Band 38, pag. 299 (©). — Kirby 1906, Synon. Catal. Orthopt., vol. Il, London, pag. 124. — Matsumura u. Shiraki 1908, Locustiden Japans: Journ. Coll. Agricult. Tohohu Imp. Univ. Sapporo, vol. IIT, pag. 77 (S', ® ). Habitat : Japomia. AA. Calcar internum primum metatarso saltem æquilongum : G. Tibiæ posticæ femoribus posticis longiores : Je UON Er D. Corpus testaceum nigro marmoratum. Pedes testacei nigro mar- morali : 3. D. marmorata (De Haan 18h42), Brunner 1888, Monogr. cit., pag. 299, Taf. VIT, fig. 26 (S', ©). — Brunner 1893, Revision du Syst. des Orthopt.; Ann. Mus. Civico Genova, ser. 2, vol. XIIT, pag. 193. — Kirby 1906, Catal. cit., pag. 124. — Matsumura u. Shiraki 1908, op. HD TO; Habitat : Japonia (auctores omnes ); Birmania (Brunner). DD. Corpus brunneum fere unicolor, pedibus sensim marmoratis : 4. D. parpata Rehn 1906, op. cit., pag. 290-292, fig. 7 (S). Habitat : Tonkin. CC. Tibiæ posticæ femoribus posticis æquilongæ : E. Corpus unicolor, piceum, vel pedibus leviter marmoratis : 5. D. unicoror Brunner 1888, Monopr. cit., pag. 299. — Brunner 1893, Op. cit., pag. 193. — Kirby 1906, Catal. cit., pag. 124. Habitat : Vladivostok, Peking, Tenasserim. EE. Corpus fulvo-testaceum , lateribus late atro-castaneo vittatis; pedes unicolores fulvo-testacei : 6. D. elegantissima nov. sp. Habitat : Japonia. Diestrammena elegantissima nov. sp. (fig. 1). S. Fulvo-testacea, lateribus definite et late atro-castaneo vittatis, viths pro- noti, mesonoti et metanoti amplis, segment primi abdominis subnullis, seg- menti secundi latiusculis, sewmenti lertu latissimis, soomentorum sequentium gradalim decrescentibus sed ibi parte media seomentorum plus minusve atrata ; pedibus concoloribus, fulvo-testaceis, femoribus basi parum pallidioribus ; tibis posticis femoribus posticis æquilongis ; calcare primo interno metatarsum æquante. millim. LUDO CO OT OL ONE ER EE CREER EEE 19 © mr OTONON UE SN le et tieleit Paie . 6 8 TJ eMON An IICOTU MS ele eee dolls date 9 2 EN DOS UICONUM NE 21e ee lee eisteleete 2 10) nr D (DIU Te DOS TICONUNR RICE cie eheie dielele celee cie 21 O Habitat : Japonia. Pa jen Typus : 1 S (Musæi Hist. Natur. Parisiensis) indicationem sequentem gerens : «Japon, Nippon moyen, Env. de Tokio, J. Harmand, 1904.» Corpus parum robustum , com- pressiusculum , convexum , arcua- tum, nitidum. Caput pronoto subangustius, sat parvum, vertice parum con- vexo, declivi, fastigio sulco pro- fundo longitudinali in prominen- tias duas subconicas parallelas anterius inferiusque vergentes di- viso, ideoque apice bidentato. Fas- tigium frontis a fastigio verticis remotum, angustum. Oculi de- pressiusculi. Frons transversa, in utroque latere impressa. Clypeus trapetioideus. Labrum subpenta- gonum. Pars supera capitis fulvo-tes- tacea; vittæ postoculares latæ atræ. Pars antica capitis pallide testacea , organis buccalibus pallidioribus, linea lacrimæformi sub utroque oculo atra irregulari descendente , necnon fasligio frontis lateribus incerte atro marginatis. Articulus Fig. 1. — Diestrammena elegantissima g. ultimus palporum circiter 5 mil- lim. longus. Antennæ sat robustæ , fulvo-testaceæ, articulis primis duobus partim fusco vartüis, præcipue ad latera et cireum apicem. Pronotum convexum, nitidum, sine sulçis distinctis, excepto forsan sulco ante marginem posticum , lobis lateralibus impressionibus quibusdam irregularibus præditis et limbatis. Margo anticus truncatus , posticus rotun- datus; lobi laterales sat alti, tamen longiores quam altiores, margine antico rotundato, margine infero præcipue in medio rotundato, angulo postico obtuso. Color pronoti superne fulvo-testaceus, lateribus late atris, lobis latera- Lbus inferius rursus fulvis. Mesonotum nitidum, metanotum minus nitidum: ambo superne fulva , lateribus latissime atra , inferius rursus angusteque fulva. Segmenta abdominalia pubescentia adpressa sericea prædita, jam in metanoto sensim evoluta. Segmentum abdominale dorsale primum totum fulvo-flavescens, tantum lateribus anterius breviter angusteque atro-casta- = fr = neis. Sewmentum secundum fulvo-flavescens, lateribus latiuscule atro- castaneis. Seomentum tertium superne anguste fulvo-flavescens, latere latissime atro-castaneum. Seomenta sequentia brevia, parte supera fulvo- flavida gradatim parum latiore, ideoque colore laterum atro-castaneo gradatim semper minus lato. Pars fulvo-flavida seomentorum abdominalium basalium tantum inter- dum puncta fusca pauca, incerta, vel maculas parvas fuscas incertas præbet; pars fulvo-flavida segmentorum abdominalium apicalium in medio plus minusve, magis magisque, fusco-atra. Lamina supraanalis fusco-atra, fulvo pubescens, concaviuseula, apice -subacuta. Cerci longi, angusti, fulvescentes. Venter pallidius fulvescens. Lamina subgenitalis transversa, apice tota truncata. Pedes longi, haud longissimi, graciliuscult. Femora antica et intermedia subtus inermia; antica apice spinula parva geniculari externa tantum, intermedia spinula geniculari in utroque latere prædita. Tibiæ anticæ superne excepta spinula apicali, intermediæ superne exceptis spinulis 2 apicalibus, inermes; subtus utrinque spinis 3 (apica- libus inclusis) armatæ. Femora postica basi crassa, apice longe attenuata, marginibus inferis externis muticis, internis circiter 6-spinulosis. Tibiæ posticæ superne post basim gradatim planatæ et utrinque multispinulosæ , spinulis in utroque margine hoc modo longitudinaliter alineatis : «series plurimæ (saltem 12) in seriem unicam alineatæ sed parvo intervallo sejunctæ, in quaque serie spinulæ basales semper æqualiter gradatim mi- nores et spinulæ apicales semper æqualiter gradatim majores;» parum ante apicem spinulæ desunt sed utrinque spina apicalis adest, Hæ tibiæ inferius exceptis calcaribus apicalibus muticæ. Calcaria apicalia sunt 6, seu 2 infera parva, 2 lateralia modica (internum majus), 2 supera majora (internum maximum) apice acute mucronata. Metatarsus posticus excepta spina apicali inermis, pubescens." Color pedum uniformis, saturate fulvescens vel obscure testaceus, basi femorum omnium et tibiis anterioribus pallidioribus, testaceis. GRYLLACRIDÆ. GEN. Neanias Brunner. Neanias Harmandi nov. sp. ® Statura media; corpore graciliusculo, nitido ; capite haud magno neque pronoto latiore, pedibus longiusculis. Superne atro-piceus, inferius saturate Jerrugineus ; capite atro-piceo, clypeo, labro et palpis ferrugineis ; fasugro verticis et fronte extra maculas ocellares flavas maculis et punctis ferruginers ornatis ; antennes ferrugineis basi piceis, articulo primo ferrugineo supra et TON subtus piceo annulato ; elytris rudimentariis minimis, picescentibus ; femoribus basim versus tibüsque apicem versus cum tarsis ferrugineis ; ovipositore longis- simo, fere recto, basim versus piceo, apicem versus ferrugineo. millim. Lonpiludo/corponss..:.:.. Lecce Coco CEE — pronoti....... OS DDR SOU OS à c k a IC UJONUM- Ce -c--Le-c-ecLeee CCR CCEEE 10 — _ femor. anticorum .....:... RES DS Go 7 1 — _ femor. posticorum............. ARS 0 D 0 12 5 mo 1 OUIDOSUUTIS. ceci Ne LÉ NIT ANNE Len RL Habitat : India. Typus : 1 © (Musæi Hist. Natur. Parisiensis) indicationem sequentera gerens : «Dardjiling, Harmand 2854-90.» Caput parvulum, pronoto haud latius, ab antico visum ovale sat elon- gatum. Occiput et vertex convexa: fastigium verticis depressiusculum, anterius verlicaliter subconcavum, sub lente punctulatum, lateribus cras- siusculis sed incerte carinulatis, latitudinem primi articuli antennarum minime superans. Frons sat nitida, sub lente minute punctulata, pilis non- nullis sparsis prædita. Sulei suboculares inferius lati. Organa buccalia solito modo confecta. Color capitis atro-piceus nitidus. Maculæ ocellares 3 subæquales solitæ flavæ adsunt, parvulæ. Fastigium verticis prælerea maculas duas etiam parvas, ferrugineas, superne anterius præbet; fastigium frontis etiam maculis 2 parvis ferrugineis ad latera maculæ ocellaris superne versus hanc maculam convergentibus est signatum. Frons sub angulo infero interno utriusque scrobis antennarii maculam parum majorem, laliuseulam, sub- falcatam, ferrugineam, præbet. Clypeus, labrum, palpi, saturate ferru- ginea: mandibulæ atro-piceæ extus bicarinatæ. Antennæ ferrugineæ, basim versus piceæ, arliculo primo ferrugineo supra et subtus neenon margine interno p'cescente. Pronotum sat parvum, tamen sensim longius quam latius, nitidum, totum atro-piceum, tantum lobis lateralibus inferius pone medium plaga incerta rufa signatis. Margo anticus totus rotundatus, perparum promi- nulus, puberulus: sulcus anticus apud marginem anticum situs, expressus, in medio minus quam ad latera; sulculus abbreviatus longitudinalis bre- viusculus, anterius rotundatus, posterius duplex, depressione transversa limitatus; sulcus posticus transversus distinguendus:; metazona convexius- cula, margine postico truncato. Lobi laterales parum adpressi, multo lon- giores quam altiores, subtrapetioidei, margine infero subrecto; sulei soliti optime expressi. Elytra rudimentaria, lateralia, ovato-lanceolata, picescentia, margine apicali in ferrugineum vergente, venulosa. Alæ rudimentariæ minimæ. EN Done Mesonotum et metanotum cum dorso abdominis atro-picea. Sepmenta abdominalia dorsalia atro-picea ad utrumque marginem lateralem inferum maculam ferrugineam præbent haud perfecte delineatam. Pedes longiusculi, agiles et sat robusti, pilosuli. Femora basi saturate ferruginea , dein apicem versus magis magisque picea. Tibiæ picescentes sed apicem versus (præcipue posticæ) in ferrugineum vergentes. Tarsi ferru- ginei. Tibiæ 4 anticæ solito modo spinosæ, spinis longis, ferrugineis. Femora postica basi modice incrassata, apice modice attenuata, subtus spinulis piceis margine externo 5 , margine interno circiter 14. Tibiæ posticæ superne sat longe post basim planiusculæ, margine interno spinis 5, margine externo 5-6, sat parvis, ultimis ab apicalibus sat remotis. Cerci ® ferruginei. Ovipositor longissimus, femore postico subduplo longior, rigidus, angustulus, fere rectus, nitidus, basi atro-piceus, fere ultra medium piceus et picescens, dein gradatim in ferrugineum vergens, marginibus pallidioribus; ejus apex subacutus. Lamina subgenitalis rotun- data, modica. Gex. Gryllacris Serville. Gryllacris Buyssoniana nov. sp. (fig. 2). GS Apud Gr. Bertrandi Boliv. et Gr. abbreviatam Br. propter brevitatem elytrorum locanda. Testacea, abdomine supra atro ; capite arcu occipitali fusco , hoc colore anterius in verticem et posterius in occiput in medio anguste pro- ducto, verticis fastioio maculis > parvis approximatis atris prædito, scrobibus antennarus anguste atro maroinalis, fronte in medio linea Y-formi fusca angusla signata superne maculam ocellarem amplectente, articuhs primis » anlennarum partim atro angusle cinchis vel maculatis ; pronoto concolore testaceo sed circumcirca anguste distinctissimeque atro marg'inato ; elytris griseo- testaceis, vemis venulisque concoloribus vel minime fuscioribus ; pedibus sat lonpis et robustis, pilosulis, concoloribus, testaceo-roseis ; seomento abdomi- nali dorsal apicali S parce et longe fulvo villoso. millim Bénétudolcorporis ma, rss le De EAST nn DTONO Me Se ects ene ee Psisci Does n NC LU TONI Se le ele D opuopoio btp bee Die ME — _femor. anticorum....... RENE Re I ER NNETS 7.4 1. .JeMOr. DOSHCONUM. ..... .. ÉD AE OS ER IE Qi) Habitat : India. Typus : 1 S (Musæi Hist. Natur. Parisiensis) indicationem sequentem gerens : «Bhoutan anglais; R. Oberthür, 1900.» UE No) tre Corpus sat gracile, nitidum. Caput haud robustum, pronoto perparum latius, ab antico visum regu- lariler ovoideum , subelongatum, reclinatum. Occiput et vertex convexa; vertex compressiusculus. Fastigium verticis ante- rius subplanatum , cireumcirca irregulariter levi- terque tumidulum, cum fastigio frontis sine limite contiguum et confusum, latitudinem primi articuli antennarum perparum superans. Maculæ ocellares 3 solitæ parvæ, flavidæ, ovales. Frons depressiuscula, inferius supra clypeum sensim biimpressa. Sulei suboculares inferius distineti. Organa buccalia normalia. Color capitis testaceus. Occiput arcu fusco- atro signatum, hoc colore anterius in verticem et posterius in medium occipitis anguste etiam producto, ideoque occipite maculas 2 testaceas atro-fusco cinctas præbente. Verticis fastigium maculas duas parvas atras irregulares approxi- matas superne convergentes præbens. Scrobes antennarum atro anguste sed distincte marginati. Sub utroque oculo linea irregularis lacrimæformis atrofusca descendit. Frons signatura Y-formi angusta, fusca, ornata, superne maculam ocel- larem amplectente, ramo infero inferius leviter dilatato. Antennæ testaceæ , artieulo primo basi et apice partim anguste atro annulato, secundo basi partim fusco maculato. Pronotum sat parvum, a supero visum parum longius quam latius, lobis lateralibus humilibus, testaceum nebulosum, cireumeirea totum distincte angusteque atro marginatum, hoc colore antice et postice leviter latiore. Margo anticus in medio rotundatus perparum productus; suleus anticus in medio parum expressus; sulculus longitudinalis abbreviatus distinctus, præcipue posterius latus; sulcus posticus incertissimus ; meta- zona brevissima, margine postico recto, limbato. Lobi laterales multo lon- giores quam altiores, posterius minime altiores, angulo antico rotundato, margine infero in medio sensim sinuato, angulo postico sensim truncato, margine postico subverticali posterius obliquato, sat alto, sinu humerali nullo; sulei soliti normales. Elytra brevia, apicem segmenti secundi abdominis non attingentia, ovato-lanceolata, distincte venosa et venulosa, posterius partim incum- bentia ,griseo-testacea, venis venulisque concoloribus vel minime fuscioribus. Rudimenta alarum sub elytris abscondita adsunt. Pedes sat longi et robusti, valde pilosuli, concolores, testaceo-rosei, apice tibiarum brevissime flavicante. Tibiæ anticæ et intermediæ subtus solito modo spinosæ, seu spinis Fig. 2. Gryllacris Buyssoniana & . 4408 AO == utrinque 5 (apicalibus inclusis), basim versus longioribus. Femora postica basi modice incrassata, apicem versus sat longe attenuata sed ibique robus- tiuscula, subtus margine externo spinulis 4, margine interno spinulis 8, omnibus sat parvis, apice perparum fuseis. Tibiæ posticæ superne valde post basim leviter planiusculæ, ibique margine externo spinulis 5-6. marpine interno spinulis 4 , necnon spinis apicahbus solitis instructæ. Tarsi parum robusti. Abdomen superne late atrum, lateribus et subtus testaceum. Sepgmentum abdominale dorsale VIIT perparum productum. Segmentum IX convexum, sat cucullatum, pilis fulvis præditum, marginibus lateralibus levissime laminaribus, margine postico integro, late subrotundato; sub hoc seo- mento omnino absconditi mucrones duo atri robusti, inferi, intus curvati, et partim cruciati, adsunt. Cerei testacei, modice longi, robustiusculi. | Lamina subgenitalis S pilosula, forma subquadrata sed margine postico ample et sat profunde sinuato, lobis rotundatis stylos modicos (parum minus quam 1 mm. longos) apice gerentibus. J'ajoute l’énumération des Gryllacris exceptionnelles, ayant comme la Gr. Buyssoniana les élvtres très raccourcis ou même rudimentaires. Enumeratio specierum generis Grullacridis elytris valde abbreviatis prædi- gene y y 1 larum. À. Species Africæ orientalis : GryLLacris ScnerFLert Griflini 1908, Le spec. afric. del gen. Gryllacris: Studio monografico, Siena, pag. 19-23 (GS ©). — Griflini 1911, Catal. sinon. sistem. Grillacridi africani; Pollett. Mus. Zool. Anat. Comp. Torino, vol. XXVI, n° 634, pag. 15. B. Species indice : | GryLLAGRIS ABBREvIATA Brunner 1888, Monogr. der Stenopelm. u. Grylla- criden; Verkandl. K. K. Zool. Bot. Gesellsch. Wien, Band 38, pag. 335, (®). — Bolivar 1890, Les Orthopt. de S'-Joseph’s College; Ann. Soc. Entomol. France, vol. LXVIIT, pag. 787-788 (S ©). — Kirby 1906, Synon. Catal. Orthopt., vol. IT, London, pag. 141. — Griffini 1909, Int. ad alc. Gryllacris d. Mus. di Bruxelles ; Ati Soc. Ttal. Scienze Nat. Milano, vol. XLVIT, pag. 175-177 (S', forma evolutior ). Gryzracris Berrraxnr Bolivar 1890, op. cit., pag. 786-787, PI. 12, fig. 22 (©). — Kirby 1906, Catal. cit., pag. 145. GryzLacris Buyssontana Griflini 1912: in hac nola descripta et figurata (S). PO GS C. Species sumatrane : GryLLacris riicuraA Zacher. Scandalon ridiculum Zacher 1 909, Ueb. einige Laubheuschr. des Bresl. Mus.; Zoolop. Anzeiver, Leipzig, Band XXXIV, pag. 272 (S'). — Gryllacris ridicula Griflini 1911, Studi sui Grillacr. del Mus. di Genova: Annali Mus. Civ. Genova, ser. 3, vol. V, pag. 104-107. GryzLacris Manrert Griflini 1911, Studi sui Grillacr. del Mus. di Genova, op. cit., pag. 107-109 (C). Nora. — Walker a décrit deux Gryllacris à élytres rudimentaires, savoir : Gr. aliena Walker 1869, Catal. Dermapt. Saltat. Brit. Mus. London, l,p. 177; Gr. sionigera Walker 1871, ibidem, V, p. 19. Ces deux espèces sont à rejeter. Leurs types sont des larves d'espèces à élyires bien développés. On lit en effet dans les diagnoses de Walker des espèces susdites : «Oviduct recurved over the abdomen.» Ce caractère suffirait à ne laisser aucun doute sur l’état larvaire des types. M. le D' Kirby, que J'ai prié de bien vouloir examiner les types de la Gr. aliena Walk. et de la Gr. signigera Walk. conservés au British Museum, m’assure Te 71 s’agit réellement d'exemplaires à l'état de larves. SUR L’HISTOIRE D'UN CRUSTACÉ PARASITE ANNÉLIDICOLE RAPPORTÉ PAR LA 9° ÉXPEDITION ANTARCTIQUE FRANÇAISE, par M. Cn. Gravier. Dans la collection des Annélides Polychètes recueillis par les naturalistes du Pourquoi Pas? se trouvaient trois Polynoïdiens (Harmothoe spinosa Kinbero, Enipo rhombisera Ehlers, Harmothoe Gourdoni Gravier) qui étaient parasités par un singulier Copépode (Herpyllobius arcticus Steen- strup-Lütken), dont l’histoire, très curieuse à divers titres, mérite d'être rappelée. Ce parasite, qui a suscité de vives polémiques parmi les carcinologistes les plus éminents, fut découvert par J. Steenstrup sur un exemplaire de Polynoe cirrosa, du Groenland. Krüyer, à la fin de son mémoire sur les Amphipodes de cette région, dresse le Catalogue des Crustacés groenlan- dais connus jusqu'alors ©. Le dernier de la liste des animaux étudiés par lui-même (n° 58, p. 321) est simplement mentionné comme un Lernéen appartenant à un genre nouveau, découvert récemment par J. Steenstrup sur le Polynoe cirrosa ©). Krüyer fit l'étude de ce Gopépode et lui donna le G@) À. Krôyer, Gronlands Amfipoder (Kongl. Danske Vidensk. Selsk. naturvid. og mathem. Afhandl., 7° vol., 1838, p. 229-326, 15 pl.). ® «58. En ny, endau ubenævnt, Lernæa, som Hr. Steenstrup nylig har fundet paa en Polynoe cirrhosa; den synes at maatte udgjôre en ny Slægt.» AE ne nom de Silenium (S. polynoes); il adressa texte et figures à la Commission chargée de publier, sous la direction de Paul Gaimard , les travaux relatifs au Voyage de la corvette la Recherche. En 1835, la corvette la Recherche, commandée par le Lieutenant de vaisseau Tréhouart, fut envoyée en Islande et au Groenland pour essayer de retrouver la trace de la Lilloise, dont le chef, l'officier de marine de Blosseville, chargé en 1833 d'une mission scientifique sur la côle orientale du Groenland, avait cessé tout à coup de donner de ses nouvelles. Deux naturalistes, Paul Gaimard et Eugène Robert, devaient être débarqués en Islande; au premier, Chirurgien en chef de l'Expédition, étaient dévolues la zoologie, la médecine et la statistique; au second, la géologie, la miné- ralogie et la botanique. La corvelte ne recueillit aucun renseignement sur le sort de la Lilloise et ne put gagner le Groenland à cause des glaces flot- tantes. Le Ministre de la Marine d'alors, l’Amiral Duperré, frappé de l'intérêt des collections rapportées par les naturalistes, décida de renvoyer sur les mêmes lieux une commission scientifique, littéraire et artistique. Au cours du second voyage dans le Nord, la Recherche atteignit le Groenland, n'apprit rien concernant le malheureux sort de la Lilloise, mais accumula de nombreux matériaux. Le Ministre ordonna la publication des études entreprises sur les documents provenant des deux expéditions. La Biblio- thèque du Muséum d'histoire naturelle possède les mémoires relatifs au voyage de la Recherche"); cette publication a trait au récit du voyage, à la géographie physique, à la minéralogie, au magnétisme, à la littérature scandinave, elc.; mais on n’y trouve aucun volume consacré à la z00- logie. Ed. Claparède, dont la verve critique s'exerca parfois si durement vis-à- vis de ses contemporains et nolamment vis-à-vis de Quatrefages, dit au sujet de Krôyer : «11 (Krüyer) réservait sa description et ses figures pour le Voyage de la corvette la Recherche publié, comme on sait, par ordre du Gouvernement français, sous la direction de Paul Gaimard. En effet, Krôyer élait chargé, dans cette immense publication, de la partie consacrée aux Poissons, aux Crustacés, aux Mollusques et aux Acalèphes. Tout le monde connaît la lamentable histoire du naufrage bibliographique des voyages de la Commission géographique du Nord, naufrage dans lequel furent engloutis les labeurs de tant de savants français et scandinaves. La description du Silenium Polynoes (car tel est le nom que Krüyer avait donné à son Crustacé) et les dessins qui l’accompagnaient paraissent êlre enfouis et G) Voyage en Islande et au Groenland, exécuté pendant les années 1835 el 1836 sur la corvetle la Recherche commandée par M. Tréhouart, Lieutenant de vaisseau, dans le but de découvrir les traces de la Lilloise. Publié par ordre du Gouvernement sous la direction de M. Paul Gaimard, président de la Commis- sion scientifique d'Islande et du Groenland. LED oubliés à Paris dans quelque carton poudreux ©.» I serait fort intéressant de savoir où se trouve ce fameux +carton poudreux» , si toutefois il existe encore. En tout cas, grâce au précieux système de fiches du Laboratoire d'Entomologie, on trouve immédiatement, sur les registres d’entrée du Service. les indications suivantes concernant les Crustacés : 1837. N° 60, p. 123. — Crustacés Arachnides recueillis en Islande. (Expédition de la Recherche.) 1839. N°1, p. 177. — Crustacés provenant de l'expédition de la Recherche donnés au Muséum de Paris par M. Gaimard. Ces Crustacés, au nombre de soixante individus, renferment des Palé- mons, des Pagures et une Lithodes arctica. 1839. N° 291, p. 200. — Crustacés, Brachyures et Macroures recueillis par M. Gaimard sur les côtes des terres arctiques (Spitzherg). 1839. N° 31/4, p. 221. — Crustacés du Spitzhberg adressés au Muséum par M. Gaimard. Parmi les genres cités, on voit un seul nom de Copépode parasite : Caligus. En 1861, Jap. Steenstrup et F. Lütken © ont décrit sous le nom d’Her- pyllobius arcticus le Crustacé parasite découvert par le premier de ces deux auteurs. La figure ox (pl. XV) de leur mémoire montre en place le parasite, qui paraît êlre fixé sur la tête d’un Lepidonotus. Les figures 40 &, 7, à sont très instructives: elles représentent les différents facies que le Crustacé peut offrir; la première est relative à un parasite d’un Tere- bellides, les deux autres à des parasites de Lepidonotus. I est surprenant que ces deux excellents naturalistes n'aient pas vu le mâle nain, dont quatre exemplaires sont le plus souvent fixés sur la même femelle: mais ils signalèrent un singulier organe foliacé annexé à la partie profonde du suçoir, situé entièrement à l'intérieur de lhôte, qui échappa à Krôyer, et plus tard aussi à M. Sars, lorsqu'il étudia le Silenium crassirostris ©. Deux ans après, en 1863, H. Krôyer publiait un grand ouvrage sur les Crustacés parasites; il y inséra la description du Silenium Polynoes 4, Ine vit pas l'organe foliacé découvert par Steenstrup et Lütken; il considéra 7 Ed. Craparène, Note sur les Crustacés Copépodes parasites des Annélides et description du Sabelliphilus Sarsii (Ann. des Sc. natwr., 5° série, t. XIIT, 1870, art. N11: p.91) @) J. J. Sm. Srgexsrrur og Ch. F. Lürken, Bidrag til Kundskab om det aabne Havs Snyltekrebs og Lernæer (Kong. Danske Vidensk. Selsk. Skrifter, 5° série, t. V, 1861, p. 426, pl. XV, fig. Lo). 6) M. Sars, Bidrag til Kundskab om Christianiafjordens fauna (Nyt Magaz. Jor Naturvid., 1870, t. XVII, p. 114, Tab. VIIT, fig. 10-15). ®) H. Krover, Bidrag til Kundskab om Snylte Krebsene (Naturhist. Tidssk., 3° série, t. Il, 1863, p. 403, Tab. XVIIL, fig. 6 a-g.) — 29 — . même celte partie du parasite comme n’existant que dans l'imagination de ces zoologistes, comme une création fantaisiste qui ne devait pas prendre place dans la science ®. Il conserva le nom qu'il avait destiné primitivement au parasite que, deux ans auparavant, Steenstrup et Lütken avaient nommé Herpyllobius arcticus. H. Krüyer donne (fig. 6 g) une figure sché- malique du mäle (sans les appendices) ouvert sur la face dorsale, avec l'indication des deux testicules. Plus tard °®?, J. Steenstrup répondit à H. Krôyer et montra que le Sile- ntum Polynoes Krüyer n’est que la «partie postérieure» de l'Herpyllobius arcticus. Krôyer croyait à tort que l'organe foliacé appartient à l’Annélide et non au parasite. Dans la figure 4o e (pl. I), Steenstrup a représenté le parasite en place, perforant l’un des premiers sétigères du corps. Le dos du Polynoïdien est ouvert pour laisser voir la partie antérieure du parasite, qui est très variable, mais qui est ici linguiforme et repose librement dans la cavité générale, sur la trompe de l'Annélide. Claus, dont les nombreux et importants travaux sur les Crustacés sont bien connus, examina attentivement un exemplaire original du parasite de Krôüyer, appartenant au Hofmuseum de Vienne; il regarda l'Herpyllobius arcticus comme une forme très voisine du Silenium ; il demeura sceptique quant à la masse lobée de forme indéterminée attachée au suçoir et signalée par Steenstrup et Lütken; si elle fait vraiment partie intégrante du parasite, celui-ci doit être, selon lui, rangé dans les Lernéens ©. Enfin Levinsen®® a décrit et figuré à nouveau d’une manière plus précise l’Herpyllobius mâle et femelle, d'après des exemplaires provenant du Groenland, où ils vivaient sur deux hôtes : Harmothoe imbricata L. et Polynve scabra OErsted (Eunoe OErstedi Malmgren). Jusqu'ici le parasite, auquel la grande lame foliacée du suçoir donne un aspect assez étrange, n’a été observé que sur des animaux des régions @ «... men fordi Herpyllobius arctieus Stp.-Ltk. er en Fantasidannelse, som Videnskaben ingen Plads har for: hvilket, som jeg mener, klart vil sees af det folgende. » @ J. Sreexsrrup, Om Lesteira, Silenium og Pegesimallus, tre af Prof. D' H. Kroyer opstillede slægter af Snyltekrebs (Kongl. Danske Vidensk. Selsk. Shrifter, 1869, p. 192, pl. IT, fig. 6a, Lo y-e). Ce travail esl résumé en français sous le même titre : sur la Lesteira, le Silenium et le Pegesimallus, trois genres de Crustacés parasites établis par M. Krôyer (Résumé du Bull. de la Soc. roy. dan. des Sciences pour 1869, p. 37-39). 6) GC. Graus, Neue Beitrage zur Kenntniss parasitischer Copepoden nebst Bemer- kungen über das System derselben (Zeitsch. für wiss. Zool., t. XXV, 1875, Sep.- Abdr., p. 18, pl. XXIIE, fig. 26-26, ). 4 G. M. R. Levinsex, Om nogle parasitiske Krebsdyr, der snylte hos Anne- lider (Vidensk. Meddel. fra den naturhist. Foren. à Kjôbenhavn, 1877, p. 363, Tab. VI, fig. 12-18, fig. B dans le texte). 0e boréales (), [1 est très intéressant de le retrouver sur des Polychètes de la région antarctique sud-américaine, où il n’est d’ailleurs pas localisé. En effet, dans son mémoire sur les Annélides Polychètes recueillis par 1a «Southern Cross» au cap Adare (Victoria Land), Willey © mentionne que plusieurs exemplaires de l'Hurmothoe spinosa (Tune des espèces de l’Antarc- tique sud-américaine, sur laquelle J'ai moi-même étudié l'Herpyllobius arcticus) sont infestés de Crustacés parasites attachés au corps du Ver par un processus rostral qui perce le tégument et semble se terminer à l'intérieur de l'hôte par un disque. Il ajoute que, à première vue, ce parasite ressemble plutôt au Saccopsis terebellidis Levinsen du Terebellides Strômi qu'à l'Herpyllobius arcticus et en outre que d’autres spécimens ont, sur la tête, des excroissances particulières, sur la nature desquelles il n'est pas fixé. IH me semble hors de doute, d'après mes propres observations sur les parasites de la même espèce rapportés par le Pourquoi Pas?, qu'il s’agit encore ici de l'Herpyllobius arcticus. Je me propose de justifier cette opinion dans un mémoire, consacré aux (Crustacés parasites annélidicoles de l'Antarctique sud-américaine, qui paraîtra avec les autres publications re- latives à la seconde Expédition antarctique française. SUR L'HABITAT D'UN CRUSTACÉ PARASITE ANNÉLIDICOLE (HerpyLLoBius ARGTIQUS STEENSTRUP-LÜTKEN), par M. CH. GRAVIER. Un Copépode profondément déformé par le parasitisme, l’Herpyllobius archicus Steenstrup-Lütken, se fixe sur certains Polychètes et en particulier sur les Polynoïdiens des genres Harmothoe, Polynoe, Nychia et Enipo. Le corps de la femelle de ce Crustacé est composé de deux parties dont l’une est extérieure à l'hôte et dont l’autre est logée à l'intérieur de celui-ci ; elles sont reliées entre elles par une sorte de rostre ou de suçoir qui perce le @) Mac Intosh paraît avoir trouvé le même parasite sur la Nychia Amondseni Malmgren, espèce septentrionale qui vit également à l'embouchure du Saint-Lau- rent (W. GC. Mac Ixrosa, On the Annelida of the Gulf of St. Lawrence, Ann. of natur. history, 1874, t. 1, p. 269). Mac Intosh dit simplement : «A specimen of Selenium (sic) polynôes , Krôyer, was attached to the ventral aspect of a foot.» Dans tous les cas signalés par les autres auteurs, c’est sur la face dorsale qu'est fixé le parasite. @) A. Wazcey, Polychæta (Reports on the collections of natural history made in the Antarctic Region during the voyage of the “Southern Cross”, 1902, p. 267, pl. XII, fig: 4). 167 0 EE téoument et plonge dans la cavité générale de l’Annélide. La partie exté- rieure du corps est globuleuse ; chez les femelles les plus évoluées, elle est cordiforme et présente à sa surface des sillons qui vont converger, sur la face dorsale, vers une bosse située un peu en avant du bord antérieur; le même aspect se présente, du reste, de chaque côté et sur la face inférieure. Le sucoir est fixé sur la face ventrale, au-dessous du plan où s’insèrent les sacs ovigères. La longueur de cette partie du corps est de 2 millim. 1 : la plus grande largeur, de 1 millim. 7. Les sacs ovigères , qui s’attachent à un cadre chitineux saillant, complexe, ont la forme d’une ellipse dont le orand axe est le double au moins du petit axe. Ils sont remplis d'œufs à contour hexagonal, par suite de la pression qu'ils exercent les uns sur les autres, d’une teinte jaune bien marquée, tandis que le corps du para- site est incolore. Au-dessus du cadre chitineux sont fixés les mâles nains, au nombre de quatre généralement. Les femelles jeunes et celles qui n’ont pas encore pondu conservent la forme sphérique. Le suçoir s'enfonce dans le tégument, sous lequekii se renfle légèrement ; un peu au-dessous de la surface du corps de l’'Annélide, son calibre se dilate brusquement et il se transforme en un cylindre dont la longueur est égale au double environ de celle de la partie étroite. Au niveau où il s’élargit, le suçoir est consolidé par un épais anneau chitineux. Sur le bord distal de la partie renflée s'attache un organe qui, dans son ensemble, se présente comme une feuille pétiolée de forme variable ayant jusqu’à 5 et 6 millimètres de longueur avec un millimètre au moins de largeur maxima. Cet organe interne, relativement si développé, a échappé à plusieurs car- cinologistes éminents, comme Krüyer et M. Sars. Les auteurs scandinaves qui ont découvert et décrit l'Herpyllobius arcticus se contentent de dire qu'ils l'ont trouvé sur le dos des Polychètes. Dans tous les cas que j'ai pu étudier moi-même, l'habitat du parasite est cepen- dant bien déterminé. Tantôt, et le plus souvent, l'animal s'établit sur un seoment de rang quelconque ; tantôt il se fixe sur la tête de l'Annélide. Dans le premier cas, observé chez un exemplaire d'Harmothoe spinosa Kinbero provenant d'un dragage du Pourquoi-Pas? dans la baie Matha (66° 50’ latitude Sud; 69° longitude O. Paris: 380 mètres de profondeur), la face dorsale était envahie par trois de ces Copépodes parasites. Le suçoir perce les tissus de l'hôte au sommet de l'élytrophore, là où s'insère l’élytre. 1 y a sans doute là un point de moindre résistance: la pénétration y est probablement plus facile qu’en beaucoup d’autres régions du corps, où la euticule est plus épaisse et la musculature superficielle plus compacte. L'orientation du parasite par rapport à l'hôte est la même pour tous les trois : les sacs ovigères reposent sur le dos de l’Annélide; le corps est placé vers l'extérieur et s’appuie sur les soies de la rame supérieure. Les trois Herpyllobius femelles avaient élu domicile en des points assez rapprochés les uns des autres: deux d’entre elles avaient pondu. Les élytres corres- DAS) br pondant aux points de fixation étaient absents; ils s'étaient détachés depuis longtemps peut-être: celui du segment qui portait la femelle immature était demeuré en place, mais il était beaucoup plus petit que les autres; il avait subi un arrêt de développement. Le parasite s’installe probable- ment sur un élytrophore démuni de son élytre, ou sur un animal jeune dont la cuticule est encore mince et facilement perforable. Un tout autre habitat est offert par un exemplaire d’Enipo rhombigera Ehlers dragué par le Pourquoi-Pas ? en bordure de la banquise (latitude 70°10’ S.: longitude 80° 50" 0. Paris: 460 mètres de profondeur). Le Copépode est fixé latéralement sur la tête de lAnnélide, dont la partie correspondante est déformée et élargie par le suçoir du parasite. Ge dernier pénètre, sous le cerveau, dans la cavité générale ; la languette annexée au sucoir s'étend jusqu'au neuvième séligère et repose sur la puissante trompe du Polynoïdien. Un autre Polychète, l'Harmothoe Gourdon Gravier, dragué par le Pourquoi-Pas ? entre les Îles Adélaïde et Jenny (latitude 67° 45" S$. ; longitude 70° 45° O. Paris; 25 mètres de profondeur), portait également sur la tête un Herpyllobius arcticus. Le suçoir avait percé les tissus entre les deux yeux, plus près du plan de symétrie que chez T Enipo rhombigera ; la languette intérieure était ici plus longue et plus étroite que chez l'indi- vidu précédent. Jusqu'ici, les divers auteurs qui ont étudié l'Herpyllobius arcticus Vont signalé sur les espèces suivantes : STeexsrruP , KRÔYER : Polynoe cirrata Fabr. Krôyer : Polynoe scabra OErsted (Eunve OErstedi Malmgren). Srgexsrrup et Like : Lepidonotus sp. (?); Terebellides sp. (?). Levinsex : Harmothoe imbricata L.; Polynoe scabra OErsted. Mac Inros : Nychia Amondseni Malmgren. Waiccey, Gravier : Harmothoe spinosa Kinberg. Gravier : Enipo rhombigera Eblers ; Harmothoe Gourdon Gravier. Tous ces Polychètes sont des Aphroditiens de la tribu des Polynoïdiens, sauf le Terebellides, qui est un Térébellien. Comme le montre la liste précédente, l'Herpyllobius arcticus peut se fixer sur des hôtes variés. H en est ainsi d’ailleurs de certains Gopépodes para- sites. Hansen!” en a cité plusieurs exemples chez les Choniostomatidés qui vivent sur les Malacostracés. Le zoologiste danois cite, entre autres, V'Aspidæcia Normani Giard et Bonnier, qu'il a trouvé sur les cinq espèces | d'Erythrops des côtes norvégiennes. E. Ganu © mentionne des faits du même OH. J. Hansen, The Chomostomatidæ, À Family of Copepoda, parasites on Crustacea malacostraca, Copenhagen, 1897. ®) E. Canu, Les Copépodes du Boulonnais; morphologie, embryogénie, taxo- nomie (Travaux du Laboratoire de Wimereux, t. VI, 1892). So ordre chez les Ascidicoles. Ainsi, le Gunenotophorus globularis Costa est assez rare dans la cavité branchiale de Cynthia lurida Thorell; Aurivillius l'a recueilli principalement dans Styela gyrosa Heller, rarement dans Phallusia obliqua Alder et Phallusia mentula Müller. A SUR UN SABLE À FORAMINIFÉÈRES DE L'ILE Faro4 ([1es Wazuis), par M. Cn. Gravier. Au Laboratoire de Malacologie est parvenu récemment un échantillon de sable composé presque exclusivement de Foraminifères et qui a été recueilli par M. le D' Viala, à Faioa, petit îlot situé au Sud de l’île Wallis, qui donne son nom à l'archipel dont elle fait partie. Cette région est cou- verte de récifs qui comptent parmi les plus beaux du globe. M. de Boury a trié dans ce sable, avec quelques exemplaires de Gæcum, un assez grand nombre de coquilles minuscules, dont la plupart appartiennent à la famille des Rissoidæ ou à des formes voisines. J'y ai reconnu également des frag- ments de radioles d'Oursins, quelques rares corpuscules calcaires d'Holo- thuries, des débris d’un Foraminifère fixé sur les Madréporaires des récifs, facilement reconnaissable à sa belle couleur rouge, le Polyhrema minia- ceum L.0) , etc. Le reste, c’est-à-direles 90 pour 100 au moins de l’ensemble, est constitué uniquement par le même Foraminifère, le Tinoporus bacu- latus Carpenter, qui donne au sable sa couleur jaune rougeätre. Ce Foraminifère est très polymorphe ; la plupart des exemplaires se pré- sentent sous la forme de disques épais plus ou moins irréguliers, étoilés, à 4 ou 5 pointes (le nombre de ces dernières descend quelquefois à 3 et s'élève rarement à 8) : quelques-uns sont globuleux ou irrégulièrement gibbeux. Les plus grands d’entre eux ont jusqu’à 1 millim. 7 de largeur. À la surface on discerne un réseau dont les aréoles, de forme variable, mais sensiblement de même grandeur, sont limitées par de fines lignes de relief qui correspondent aux sutures des chambres superficielles. Des tuber- cules translucides, brillants comme des perles, relativement volumineux, assez uniformément répartis, sont situés aux angles de certaines mailles. %) S. J. Hicxsox (On Polytrema and some allied genera. À study of some sedentary Foraminifera based mainly on a Collection made by Prof. Stanley Gar- diner in the Indian Ocean, Trans. Linn. Soc. of London, vol. XIV, Part 3, 1911, p- 413-462, pl. 80-39, 1 figure dans le texte) a montré tout récemment qu’on avait confondu jusqu'ici sous le même nom des formes très variées qu'il a rangées dans trois genres différents : Polytrema s. st., Homotrema Hickson , Spora- dotrema Hickson. Moséuu. — xvurr. 3 M de Les pointes marginales sont courtes, arrondies à leurs extrémités : leur surface est couverte de sillons longitudinaux. Le Tinoporus baculatus Carpenter, dont le sable de Faioa peut être con- sidéré comme une culture pure, appartient à l'importante famille des Rotalidæ, de même que les Polytrema qui l'accompagnent et que les Calca- rina dont, par une singulière conception , Munier-Chalmas voulait le faire dériver par blastogénèse ". Il n’est pas rare parmi les îles coralliennes du Pacifique. Le Challenger ® Ta dragué aux îles Fiji (12 brasses), au Nord-Nord-Est desquelles sont situées les Wallis; au Sud de Papua (6 à 125 brasses), aux îles de l’Amirauté (15 à 35 brasses); on le connaît aussi sur les côtes de la Nouvelle-Zélande, de l'Australie, des Samoa, de Tasmanie et aux Philippines. Vœltzkow ® a mentionné l'importance considérable de certains orga- nismes calcigènes dans les sables calcaires dits coralliens et les boues calcaires des récifs. [ a signalé en particulier le rôle capital joué par les Coccolithes à Aldabra, atoll ovale de 30 kilomètres de long et de 12 kilo- mètres dans sa plus grande largeur, situé à 240 milles N.-0. de la pointe Nord de Madagascar. Selon lui, une grande partie du calcaire marin fut formée, avec des oscillations dans le pourcentage, de Foraminifères, de Coccolithes et d'organismes semblables ; suivant la prédominance où l'absence de tel ou tel groupe, il se constitue des calcaires à Globigérines, de la craie ou du calcaire homogène de récif comme à Aldabra. D’après le capitaine Niejahr”, les mêmes formations existeraient à Cosmoledo (à l'Est d'Aldabra) et à l'ile de l'Assomption (à 25 milles S.-E. d’Aldabra). Ces îles se trouvent dans le groupe des îles Farquhar et Providence (?. Ainsi, l’eau si merveilleusement limpide des régions où prospèrent les Madréporaires les plus typiques paraît être pour certains êtres calcigènes un milieu extrêmement favorable, où il se fait de véritables cultures pures de ces organismes. C’est un des traits, et non l’un des moins caractéris- tiques, des récifs de coraux. Q) C£ Y. Derace et E. Hérouarn, Traité de Zoologie concrète, t. I, La Cel- lule et les Protozoaires, 1896, p. 145. ® H. B. Brapy, Report on the Foraminifera (The Voyage of H. M. S. Chaïlen- _ger, Zoology, vol. IX, 1884, p. 716, pl. CI, fig. 4-7). 6) À. Voœrrzxow, Ueber Coccolithen und Rhabdolithen, nebst Bemerkungen über den Aufbau und die Entstehung der Aldabra-[nseln ( Abhandl. herausg. von der Senckenb. Naturf. Gesellsch., 26° Bd., 1899, p. 467-537). à (5) Reiseberichten der Brigg Herrmann Friedrich, Kap. Niejahr (Ann. der hydrog. und marit. Meteor., herausg. von der Kaiserl. Admiralität, Jahrg. 1876, p. 243-246). [Cité d’après Vœltzkow.] () Ch, Gravier, Les récifs de Coraux et les Madréporaires de la baie de Tad- jourah [Golfe d’Aden] (Ann. de Plnst. océanog., t. IL, fase. 3, p. 18, pl. IT). A ie HELMINTHES REGUEILLIS PAR L'ÉXPÉDITION ANTARGTIQUE FRANÇAISE pu Pourquor-Pas. L CEsrones n’OIsEAux, par MM, À. Rarcuier er À. Henry. A. CESTODES DES SPHÉNISCIDÉS. 1. Anomotænia Zederi (Baird, 1853). Syn. : Tænia Zederi Baird, 1853 ; Tetrabothrium macrocephalum Monti- celli, 1891, pro parte; Prosthecocotyle macrocephala Fuhrm., 1899, pro parte. Ver de teinte blanc jaunâtre, mesurant 5 à 7 centimètres et jusqu’à 8 centim. > de longueur, sur 4 à 5 millim. 5 de largeur maxima. Le scolex, au niveau des ventouses, a un diamètre d'environ 500 pu; les quatre ventouses sont légèrement ovales, mesurant 200 y de long sur 150 à 180 g de large: leur lumière est circulaire, étoilée, parfois trian- gulaire. Le rostre est puissant, claviforme en élat d'extension, piriforme quand il est rétracté; son extrémité antérieure, capitée, est large d'environ 160 get porle 18 crochets en deux couronnes; ces crochets ont une forme analogue à celle du genre Tænia, mais avec la garde lévèrement recourbée vers la pointe de la lame; les plus grands ont une longueur de 106 à 110 x, les plus courts mesurent 70 y. Le rostre est rétraclile dans une poche à double paroi. Le cou est légèrement plus épais que le scolex. Les segments sont plus larges que longs; les premiers se distinguent, en général, à 4-6 millimètres du scolex; ils sont alors larges de 600 pet longs de 65 à 80 p, puis ils augmentent progressivement de largeur et de longueur pour atteindre, vers la fin de la chaine, 4 millimètres à 5 millim. 5 sur o millim. 8 à 1 millimètre; les derniers, prêts à se détacher, sont un peu plus étroils et un peu plus longs. Les anneaux ont une forme trapézoïdale; le bord postérieur de chacun d'eux emboite le quart antérieur environ de l'anneau suivant. Les ouvertures sexuelles sont irré- gulièrement alternes, placées tout à fait en avant du bord latéral et cachées en grande parlie par le rebord postérieur de l'anneau qui précède. La poche du cirre est longue de 60 y, large au maximum de 13 x; le canal déférent est fortement enroulé en dehors de la poche. Les testicules sont nom- breux, dorsaux el réparlis à peu près dans loute l'étendue de l'anneau. Le vagin débouche derrière la poche du cirre; il est entouré de cellules glan- dulaires et présente un volumineux réceptacle séminal fusiforme, se recour- bant vers la face ventrale. L’ovaire, ventral, envoie des ramificalions assez 3. ANG étendues à droite et à gauche jusqu’au voisinage des canaux aquifères: le vitellogène, transversal et étroit, se trouve au bord postérieur du segment. L'utérus. est sacciforme, et les œufs remplissent en entier les anneaux muürs. Les oncosphères ont un diamètre de 35 à 4o y et possèdent deux enveloppes: l’interne, épaisse de 1 #-6, a un diamètre de ha à 48 y; l'externe, très mince, atteint 105 u. Les crochets de loncosphère sont longs de gà 10 pu. - .- Intestin grêle du M chats papou 1[P gra a papua (Forst). Jet du Man- chot antarctique | Pygoscelis antarctica (Forst.) |. Ges vers sont profondément fixés dans la muqueuse, plusieurs individus se trouvant toujours groupés sur le même point. Nous pensons pouvoir rattacher cette espèce au Tænia Zederi Baird, 1893, récolté par une Expédition antarctique anglaise dans l’estomac d’un Pingouin des mers antarctiques (stomach of a Penguin). La figure d’en- semble du Ver donnée par Baird répond bien, en effet, à ce que nous avons observé. et la diagnose sommaire de cet auteur est conforme à la nôtre. Monticelli, réétudiant à Londres le type du Tænia Zederi Baird, n'avait eu affaire qu'à des fragments en mauvais état: cependant, d’après la forme des anneaux et le pore génital entouré d’un cercle ventousiforme, il avait cru pouvoir admettre qu'il s'agissait d’un Tetrabothrius, et peut-être même du T. macrocephalus; mais 1 n'avait pas porté son attention sur la disposition alterne des pores génitaux, qu permet d'éliminer immédiate- ment les formes de ce genre. Divers auteurs ont indiqué comme hôte du Tæmia Zederi un Apteno- dytes sp.: cette indication ne repose sur aucun fondement : Baird a parlé simplement d’un «Penguin»>, c’est-à-dire d’un Sphéniscidé. Nodules parasitaires de l'intestin des Manchots. — Un grand nombre de Manchots (particulièrement le Manchot papou, parfois aussi le Manchot antarctique, mais jamais le Manchot d'Adélie) examinés pendant lexpé- dition, présentaient en quantité, le long de l'intestin, de nombreux kystes dus à la forme jeune de l’Anomotænia Zederi. Ces kystes forment, sur la face externe de lintestin, une excroïssance globuleuse qui peut atteindre jusqu'à un centimètre d'épaisseur. Sur la paroi interne de l'intestin, au niveau de chaque nodule, se trouve une étroite ouverture par laquelle s échappent en bouquet plusieurs fragments de chaînes qui appartiennent chacun à un individu différent. Si l’on ouvre le kyste, on s'aperçoit qu'il est creusé de logettes indépendantes, qui contiennent chacune l’extrémité antérieure du Ver, avec son scolex caractéristique. Mais à ce scolex fait suite un cou extrêmement dilaté, pouvant atteindre jusqu'à 3 millimètres de diamètre et replié ou contourné en divers sens. Quand les Cestodes sont plus âgés, le cou diminue de volume, le kyste 27782 entre-en régression, et l'on ne trouve bientôt plus qu'un bouquet d'adultes profondément fixés en un même point de la muqueuse. Cette réunion si curieuse d'individus porte à penser que chaque colonie a pu prendre nais- sance par le développement sur place d’un Cysticercoïde à scolex multiples. M. L. Gain, qui a recueilli et étudié ces intéressantes lésions, supposait que les individus des kystes étaient des cystiques d’un Cestode vivant à l'état adulte chez des Phoques. Rien ne nous paraît venir à l'appui de cette manière de voir. 9. Tetrabothrius Joubini nov. sp. Cestode très grêle, de 3 à 4 centimètres de longueur sur 450 à 500 x de largeur maxima. Nous n’avons pu examiner qu’un seul scolex logé pro- fondément entre les villosités intestinales et obtenu par le raclage de la muqueuse. Îl est asymétrique: les ventouses, en forme de fente allongée et contournée, sont barrées en avant par une bande transversale musculaire, et prolongées en arrière par un lobule charnu inégalement développé dans les diverses ventouses. Le cou est étroit, long de 100 y environ. Les anneaux sont trapézoïdaux, les premiers longs de 18 à 30 x, larges de 1/0 à 145 pu; les suivants atteignant peu à peu jusqu’à la largeur de 450 à 500 y et jusqu'à 300 x de longueur, de façon que les derniers sont presque aussi longs que larges. Les pores génitaux sont unilatéraux, situés au tiers antérieur du bord de l’anneau, et presque toujours très pro- éminents. Les spécimens étudiés étaient très mal fixés, de sorte que l’organisation interne ne nous est apparue que dans ses grandes lignes. On trouve 5 à 8 gros testicules entourant les organes femelles. Les derniers anneaux ne contiennent pas d'œufs. Intestin grêle du Manchot antarctique | Pygoscelis antarctica (Forst.) |. On a signalé déjà deux espèces de Tetrabothrius chez les Sphéniscidés : 1°: 7, Lutzi Parona, 1901, du Spheniscus magellanicus ; ce parasite, ayant ses pores génilaux alternes, ne peut pas être considéré comme un véritable Tetrabothrius; ° T. eudyptidis Lôünnberg, 1896, du Catarrhactes chryso- come; cette espèce possède 5o à Go lesticules et par ce caractère se dis- tingue immédiatement du Tetrabothrius des Manchots. B. Cesrones Des LaridÉs. 1. Choanotænia dominicana nov. sp. Plusieurs fragments, dont un seul porte un scolex. Ge fragment a une longueur de 14 millim. 5 et une largeur maxima de 850 y. Le scolex à un diamètre de-45o x au niveau des ventouses; le rostellum est bien déve- loppé, presque cylindrique, et possède une poche à double paroi. I porte era oie 10 crochets disposés en une (?) couronne et longs de 30 à 36 y. Le cou est couri, aussi large et aussi long que le scolex. Les anneaux sont étroils: les plus grands que nous ayons observés mesurent 850 y sur 160 y et ne renferment pas encore d'œufs. Les pores génitaux sont presque répu- lièrement alternes. En ce qui concerne l'organisation interne, nous n’avons pu relever comme détail notable que le canal déférent très volumineux et décrivant de nombreuses circonvolutions. Ce Cestode a été trouvé sur le mésentère et les parois externes de l'intestin » (probablement sorti de l'intestin grêle par le coup de feu) d’un Goéland dominicain (Larus dominicanus Licht.). I semble très voisin du Choanotæniarhynchopis Fuhrm. , parasite du Rhyn- chops intercedens, Laridé de l'Amérique du Sud, et nous aurions identifié les deux formes, si celle du Larus dominicanus n'avait les crochets moins nombreux (10 au lieu de 20) et plus longs (30-36 x au lieu de 20 w). 2. Tethrabothrius sp. (?). Plusieurs fragments blanc jaunâtre, très mal fixés, dont un seul avec scolex est long de 5 centimètres et large de 1 millim. 5. Scolex de Tetrabo- thrius long de 275 u, large de 380 #. Pores génitaux unilatéraux. Non autrement déterminable. Intestin grêle d’un Megalesiris antarctica (Less.). C. Cestones bre PROCELLARIDÉS. 1 Tethrabothrius heteroclitus Dies., 1850. Syn. : Tetrabothrium heteroclitum Dies., 1850; Tænia sulciceps Baird, 1859; Amphoterocotyle eleoans Dies., 1804; Tetrabothrium auriculatum Linst., 1888, non Rud.; Hymenolepis sulciceps Parona, 1899; Prostheco- cotyle heteroclita et Pr. sulciceps Fuhrm., 1899: Tetrabothrius heteroclitus Fuhrm., 1908. Intestin grêle de Priocella glacialoides (Smith), Daption capensis (Linn.) et Pagodroma nivea (Gm.), ce dernier représentant un hôte nouveau. 2. ?Tethrabothrius sp. Spécimens grêles, sans scolex, à pores génitaux unilatéraux ; non autre- ment déterminables. Intestin grêle de Pagodroma nivea (Gm.). 3. Tethrabothrius sp. Plusieurs fragments, dont un de 6 centim. 5 de longueur, très longue- ment aminci en avant, mais sans scolex; sa plus grande largeur en arrière est de 1150 y; d'autres fragments montrent des anneaux mürs très courts et très serrés, larges de 3 millimètres et renfermant des œufs. L'onco- Na 0) ee sphère a un diamètre de 39 à 42 x et possède deux enveloppes, l’interne large de 48 à 59 pe et très épaisse (10 x environ), mais transparente, l’ex- terne de 130 p, très mince. Les crochets de l’oncosphère sont longs de 10 à 11 u environ. Les pores génitaux sont unilatéraux. Intestin grêle de Priocella glacialoides (Smith). ConTriIBUTION À LA FLorE DE 14 NouvEzLe-CALÉDONIE, par M. À. GuicLaumin. X. Prantes RECUEILLIES par M. Er M°° Le Rar DE 1900 À 1910. (Suile.) GAMOPÉTALES. (fin.) Ébénacées. Masa rascicuLosa F, Muell. — Mont Dzumac (1038, 1061) d. M. roxosa À. Rich. ex A. Gray. — Fleurs blanches, Prony (492), en fruits. M. parvircorA Schltr. — Petit arbre de 7-8 mètres, Hienghène (sans numéro) ®. Le cotype de Schlechter (n°15533) est un &'; ici l'échantillon porte des fleurs © non encore décrites : Fleurs © isolées, très rarement réunies par paires; calice 3-4 fois plus large que dans la fleur G'; pétales comme dans la fleur G'; pas de stami- nodes ; ovaire ovoide, à poils roux serrés; style aussi long que l'ovaire, à poils roux moins serrés que sur l'ovaire: 3 loges ovariennes bi-ovulées. M. Vreizarnr Hiern. — Arbuste de 4-5 mètres, sentier du mont Dzu- mac, 800-900 mètres (146, 2868), en fleurs, Prony (374), mont Dzu- mac (1065), sans localité (41) en fruits. Les n° 146 et 2868 présentent la pétalodie des étamines, monstruosité déjà signalée par Hiern | Transact. Camb. Philos. Soc. , XIT, part L, p.124] pour le n° 449 de Deplanche. M. vanouexsis Schltr. — Ravin de Magenta (1060) cd‘. Fleurs € encore inconnues groupées par 3-4 à l’aisselle des feuilles ; calice et corolle comme dans la fleur © , trimères; élamines 9, glabres, anthères lancéolées, étroitement acuminées, filets filiformes presque aussi longs que l’anthère, deux fois et demie plus courts que la corolle; ovaire rudi- mentaire globuleux, densément velu, aussi long que les filets staminaux. ie Symplocacées. Sympcocos saprica Brong. et Gris. — Mont Dzumac, sans indication d'altitude (191), à 800 mètres, arbuste de 1 m. 50 (153, 2821), arbre. de 7-8 mètres, entre 1,000 et 1,100 mètres (2861), en fleurs. S. DEFOLIATA Brand. — Mont Koghi | 1,000 mètres] (974). S. FLAVESCENS Brand. — Mont Dzumac (1078) en fleurs, Prony (378, 727) en fruits. Brand | Pflanzenreich, IV, n° 249, p. 55 ] dit que le calice est glabre; ici les lobes ont quelques poils en dehors et des poils nombreux sur les bords. Fruits encore inconnus, subsphériques (8 x 7 millim.), bruns sur le sec, lobes du calice dressés ou subétalés, poilus sur les bords, longs de 2 millim. 5. S. nirina Brong. et Gris? — Mont Dzumac (1070) en fruits jeunes. Oléacées. Jaswnum pinymum Forst. — Île des Pins (109, 134). Norezæa gapuLa Vieïll. — Dombéa (558, 92h), sans localité (270, 457°, 585'). N. euczeowes Schltr. — Arbuste de 3-5 mètres, ravin de la Couvélé, à 700-800 mètres (2481, 2842), en fleurs; mont Dzumac (1073), en fruits; Plum (258 pro parte) en mélange avec N. vaccinioides Schitr. Fruits encore inconnus, ovoïdes (8 X6 millim.), à style persistant, glabres, violacés sur le sec. N. monricoca Schltr. — Mont Mou (203). Cet échantillon, de même que le cotype de Schlechter (n° 15315), a les bractées et les pédicelles floraux courtement mais très nettement poilus et le calice lévèrement velu en dehors et assez velu sur les bords. L’au- teur, dans sa description [ Bot. lahrb., XXIX, p. 230], ne dit rien des bractées et décrit les pédicelles floraux et les lobes du calice comme glabres. N. vacaxiones Schltr. — Mont Dzumac, à 800 mètres (153°); arbuste de 2-3 mètres, dans les rocailles entre 1,000-1,100 mètres (155, 918, 2789), en fleurs; Plum (258 pro parte), en fleurs et en fruits, en mélange avec le N. eucleoides Schltr. Fruits encore inconnus, ovoides allongés (7 x 5 millim.), à stigmate persistant, glabres, bruns, lévèrement violacés sur le sec. Malgré la faiblesse des caractères distinctifs indiqués par Schlechter [loc. cit., p. 229-231] entre le N. vaccinioides et le N. eucleoides, j'en ai toujours constaté la fixité bien que j'aie analysé des fleurs de la base et de DS A LA NERO l'extrémité d’une même inflorescence et des fleurs des différentes inflo- rescences d’un même rameau. Chez N. eucleoides , les étamines sont toujours plus étroites et à filets plus courts que chez N. vaccinioudes ; le style est nul et les 2 lobes stigmatiques étalés ou subétalés couronnent directement l'ovaire chez N. eucleoides, tandis que chez N. vaccinioides le style est dis- tinct et seulement incisé au sommet sans y être le moins du monde élargi en lobes stigmatiques [cf. Schlechter, loc. cit., fig. 22]. L'ovaire est du reste deux fois plus gros chez N. eucleoides que chez N. vaccinioides. Apocynacées. Meconinus Barzansæ Ball. — M. wæouicarus Ball. — M. intermenius Panch. mss. — Prony (741), Plum (257', 265, 269), sans localité (421, 541 pro parte). La description de Baillon | Bull. Soc. Linn. Paris, p. 785 | est incom- plète et assez inexacte : 1° il ne signale pas les nombreuses lenticelles brunes des rameaux, caractère sur lequel il insiste dans la description de son M. inæquilatus, ni 2° les cils du bord des sépales; 3° les récailles» de la gorge de la corolle sont en réalité de petits lobes membraneux et allon- gés; 4° il n'indique pas quel tube de la corolle est plus où moins velu depuis le haut jusqu’à la moitié de la distance entre l'insertion des éta- mines et la base; 5° il ne spécifie pas que les ovules sont disposés sur chaque placenta suivant quatre séries et que ces placentas s'affrontent souvent au milieu de l'ovaire, formant ainsi une fausse cloison; enfin 6° la position des bractéoles n’est pas absolument fixe, car elles sont parfois, souvent même, insérées neltement au-dessous du calice et non appliquées contre lui. RAUWOLFFIA SEMPERFLORENS Schltr. — Prise d’eau de la Dombéa (1025), sans localité (383 pro parte). ALvxra Arrinis van Heurck et Müll. Aro. — Sans localité (209, 507), en fruits. A. srevipes Schltr. — Île des Pins [M"* Le Rat] (95). Baïllon | Bull. Soc. Linn. Paris, 1, p. 776], dans sa diagnose princeps (sub Gynopogon brevipes), ne dit pas que l’inflorescence est une ombelle à 3-5 fleurs très courtement pédicellées (1-3 millim.), que les sépales sont ovales-triangulaires et ciliés sur les bords surtout vers le haut, que le tube de la corolle est velu dans sa moilié supérieure, que les étamines très aiguës arrivent presque au niveau de la partie supérieure du tube de la corolle, que le style est au moins trois fois plus long que l'ovaire et arrive au ni- veau de la partie inférieure des anthères. À. nispærocarpa van Heurck. et Müll. Arg. =! A. “wrcrocarpa Panch. et Seb. — Sans localité (773). DIE A. écaucorayLLa van Heurck et Müll. Arg. — Sans localité (1108°) en fleurs, (652 pro parte), fruit unique. Fruit encore inconnu : pédoncule fructifère, long de 8 millimètres, scabre, pédicelle long de 4 millimètres, scabre, calice persistant, à A lobes triangulaires scabres, carpophore environ moitié plus court que le pédi- celle, moins scabre que le calice, fruit à un seul article, subsphérique (environ 12-13 X 8 millim.), glabre, albumen profondément ruminé, hémisphérique, à 3 sillons du côlé de la convexité, concave de l’autre côté (7 millim. x 5 millim. 5 x 2 millim.). Van Heurck et Müller d’Argovie [ Flora, LIT] ne parlent pas de la sca- brescence des rameaux et de la face inférieure des feuilles due à de très nombreux poils raides et très courts, et disent au contraire que l’arbuste est entièrement glabre dans ses parties végétatives, ce qui est inexact, même sur leur type. Le n° 1108° diffère du type par les feuilles arrondies ou presque à la base, elliptiques et non allongées-obovales, un peu moins coriaces et non glauques. | À. LeucoGyne van Heurck et Müll. Arg. — A. saprrroiA Schltr. — Gywo- POGON SAPTIFOLIUM Baill. — Caricouyé à Païta (756), sans localité (233, 655, 1109’). Un des deux rameaux de ce dernier échantillon présente des inflorescences monstrueuses phyllomanes. Prerocarosia Vieizcarnt Bail. — Dombéa (539, 555, 994). Popocurosa Bazansæ Baïll. — Sans localité (670 pro parte). C'est à cette espèce qu’il faut rapporter le n° 224 de Franc, déterminé par Schlechter comme Alstonia Schumanniana Schltr. ALSTONIA LANGEOLATA van Heurck et Müll. Arg. — Dombéa (529), sen- tier du mont Dzumac (2871), sans localité (678 pro parte). A. Lecouxræ van Heurck et Müll. Aro. — Mont Dzumac (157*), sen- tier du mont Dzumac, 700-800 mètres (2844), dent de Saint-Vincent, 1,445 mètres [M®° Le Rat] (25), sans localité (1085°). À. Lenormanon van Heurck et Müll. Arg.? — Mont Dzumac (1057), sans localité (561, 1084). Cette espèce est très voisine de A. Deplanchei et ses feuilles sont assez . polymorphes. Ainsi que j'ai pu le conslater sur les types signés de Müller (d’Argovie), le principal caractère distinctif semble résider dans la pré- sence chez À. Deplanchei de bractées insérées immédiatement au-dessous du calice et dans leur absence chez A. Lenormandu. Pour cette raison, les n® 462 de Deplanche, 73 de Sebert et Fournier, 73 de Petit, 235 de Franc (sub 4. fipes Schltr. mss.) doivent probablement être rapportés à celte dernière espèce et non à l'A. Deplanchei. dns M ut A. pLuMmosA Eabill. — Païta (506). A. Viecarnt van Heurck et Müll. Arg. = À. Durketmrana Schltr. — Dombéa (512,940, 1039), sans localité (652 pro parte, 1085). Le tube de la corolle est lévèrement et courtement velu extérieurement vers le haut de la partie dilatée ainsi que la base du calice et le haut du pédicelle; il est presque glabre dans les n° 1039 et 1085°. La plante fournit, suivant Schlechter, un caoutchouc de bonne qualité; j'ai constalé que lorsqu'on brise les pédicelles floraux, on voit très nette- ment des filaments d'un caoutchouc très élastique. TABERNÆMONTANA certreRA Panch. et Seb. — Sans localité (347). ParsoxsiA ANGuSTIFOLIA Baill. — Plum (257°). Baillon [ Bull. Soc. Linn. Paris, 1, p. 766] dit que c’est une liane glabre : c'est totalement inexact ( sur ses types aussi bien que dans l’échan- tillon de Le Rat) : les rameaux jeunes et même déjà âgés, les pétioles et les inflorescences sont abondamment velus et les deux faces de la feuille, surtout l’inférieure, sont parsemées de poils. P. Baraxsæ Baill. — Liane très décorative, prise d’eau de la Dombéa (1077). P. carneA Panch. ex Baïll. — Plum (257°), mont Dzumac (169, 499, 611), sans localité (527 pro parte). La description de Baïllon | loc. cit., p. 766 ] est incomplète et inexacte : les feuilles ne sont pas glabres sur les deux faces, mais portent des poils courts et couchés assez clairsemés; la corolle en dedans est garnie à la partie supérieure du tube d’un anneau de poils denses, longs et dirigés vers _ le bas; les filets des étamines sont filiformes, velus sauf à leur partie supé- rieure, les anthères lancéolées-sagittées glabres, les glandes du disque plus longues que l'ovaire, mais de très peu, et le style glabre arrive aux deux tiers de l'anthère. P. corvmgirerA Ball. — Sans localité (688 pro parte). P. acaucescens Bail. — Mont Dzumac (172). Asclépiadacées. MarspeniA Bicarniert Desne. — Mont Mou (342). Hoya neocazenonica Schltr. — Dombéa (368). Loganiacées. Gexrosroua Bazansæanum Baill. — G. corraceum Schltr. — Arbuste de 2-3 mètres, fleurs blanches, sentier du mont Dzumac, 600-700 mètres (2826). den G. THYMELEAGEA Baïll. — Prony (443). En FagrÆa Granpis Panch. et Seb. — Carissa cranpis Bert. ex A. DC. = Facræea Berrertana A. Gray ex Benth. — Dombéa (353), Anse Vata (788), sans localité (1120). Gentianacées. Ervraræa ausrrais R. Br. — Païta (4926). Me semble à peine différent de VE. spicata Pers. Borraginacées. TourneronTia ARGENTEA L. — Anse Vata (264), sans localité (668 ). Convolvulacées. Evozvuzus ALsioies L. — Nouméa, vallée des Colons (671°). * Guscura ausrrauis R. Br. — L'Hermitage au bas du mont Koghi (220), parasite sur Stachytarpheta indica Vahl. Solanacées. SOLANUM AUSTRO-CALEDONIGUM Seem. ?— Prony, au bord de la mer (341). Je n'ai vu aucun type de Seemann, mais celui-ci [Journ. of Bot., T, p. 210 | ne dit pas que le style porte des poils stellés; ici ils sont mani- festes, quoique assez clairsemés. Une bonne partie des fleurs sont transformées en cécidies assez compa- rables à celles de notre Erysimum rhæticum , formant des boules de 4-5 milli- mètres surmontées des lobes du calice, la loge occupée par le parasite s’ouvrant entre ces lobes et les pétales restant courts, cachés par le calice, mais à onglet épaissi. *S, rerranorum R. Br. = S. ivamoenum Benth. — [lot Amédée, ane le sable (143). Ressemble exactement quant aux feuilles et aux rameaux à L'échantitlon de 'U.S. Explorating Expedition , mais a les étamines un peu plus longues (3 millim. 5 au lieu de 3 millim.). D’après la description, il est impossible d'en distinguer le Solanum artense Montrouzier. Duoisia mroporomnss R. Br. — Mont Koghi (367). Gesnéracées, CoronanruerA BARBATA Clarke. — Sans localité (669 pro parte). Certaines feuilles sont arrondies à la base, comme l'indique Clarke [Monog. Phanerop:.; V, P- 172] pour le type, mais la plupart sont seule- ment Da ondies ou même nettement cunéiformes à la base. Hate En Un C. Puzcnezza Clarke. — Arbrisseau, mont Dzumac (340). CG. serrceA Clarke. — Mont Koghi (184, 1018), arbuste de 3-4 mètres, sous-bois des forêts du mont Koghi (2779). +: :: "1: Bignoniacées. DipcanraerA Depzancuet F. Muell, — Mont Koghi (477), sans loca- lité (1121). - | de ER Acanthacées. Hewiérapnis reprans T. And. ex Hemsl. — Feuilles rouge foncé en dessous, vert foncé luisant en dessus, mont Panié (sans numéro). . Pseuneranraemum (Eranruemum Baraxse Baïll. mss). — Prony (784°), arbrisseau, ravin de la Couvélé, dans le haut, 700-800 mètres (2838). P. rusercuzarum Radik. — Île des Pins (136). Myoporacées. Mvoporum crassirouium Forst. — Île des Pins [M®° Le Rat](96). M. renuirouium Forst. ? — Anse Vata (510, 1045). Le n° 510 semble intermédiaire entre le type de Forster (n° 132) et la planche de F. Mueller [ Myop. pl., t. LXXT!, tout en ayant des feuilles plus grandes (6 cenlim. 5 X 1 centim. 5 au lieu de 4 centim. X o centim. 8) et moins aiguës. Le n° 1045 au contraire se rapporte très bien au rameau figuré à droite dans la planche de Mueller, dont les feuilles diffèrent beau- coup de celles du type, qui sont, comme le disent Forster lui-même et À. de Candolle, lancéolées et très aiguës. Le M. acuminatum R. Br., qui est l'espèce la plus voisine du M. tenuifolium, si elle ne lui est pas iden- tique [ cf. Bentham, F1. austral., NV, p. 3, 4], a des feuilles offrant un poly- morphisme analogue. Verbénacées. STACHYTARPHETA INDICA Vahl. — L’Hermitage au bas du mont Koghi (220). VERBENA BONARIENSIS L. — Environs de Nouméa (423). Oxera exaxpuLosa Vieill. — Île des Pins (120) [M"° Le Rat] (101). O. vernroziA Beauvis. subsp. corniroziA Dub. — Mont Dzumac (158). O. ruccuezca Labill. var. Depcancuraxa Dub. — Ravin de Magenta (1051). O. suzrurea Dub. — Païta (1093). CLERODENDRON INERME L. — Anse Vata (337), sans localité (508°). AvicenniA orricinaLts L. — Anse Vata (720). —— 16 == Labiées. “Levcas LavanpuzæroLiA Sm. = L. ziniroztA Spreng.— Nouméa (696). Plantaginacées. Pranraco masor L. — Sur le littoral (4o2). Deux des inflorescences présentent la transformation des bractées infé- rieures en feuilles. *P. rancgocaTa L. — Sur le littoral (4o1). La plupart des épis sont ramifiés à la base; celte anomalie ainsi que celle de l'espèce précédente sont connues en Europe depuis longtemps | cf. Schlechtendal, Bot. Zeit., 1857]. COLLECTIONS BOTANIQUES RAPPORTÉES PAR LA Mission TrLzno DE LA RÉGION Nicer-Tcn4p, par M. Fraxcoiïs PELLEGRIN, SraçiatRE au Muséun. IT. MONOCHLAMYDEZÆ. Nyctaginezæ. Borrmaavia verTicILLATA Poir. — N’Gouri, août 1908; Sénégal, révion du Haut Nil, Kordofan , Ethiopie, Abyssinie, Angola, Mozambique et Asie tropicale. AmarantacezÆ,. Awaranrus GRæISANS L. — Bol, juillet 1908 : Sénégal, Érythrée, Angola, Mozambique. CeLosia LaxA Schum. et Thonn. — Düngass, août et octobre 1907: Haute et Basse Guinée, Haut Nil, Congo belge. Ærva TomenrosA Forsk. — N'Guigmi, mars 1908: Bol, juillet 1908: Sénégal, Tombouctou, Haut Nil, Mozambique. ALTERNANTHERA NODIFLORA R. Br. — Maradi, juillet 1907; Sénégal, Haute Guinée, Haut Nil, Angola, Mozambique et aussi les Indes et l’Aus- tralie. ALTERNANTHERA ACHYRANTHOIDES Forsk. — «Nom indigène : Diehou- soukkel; atteint plus de 2 mètres.» Tibiri, juillet 1907, Dan Thiao, ee octobre 1907; Sénégal, Côte de l’Or, Haut Nil, Cameroun, Angola, Mozam- bique, Asie méridionale, Australie. Salsolaceæ. Sasoza Forskazir Schweinf. — N'Guigmi, mars 1908; Haut Nil, Éry- thrée, Arabie. Polygonaceæ. Pozyeonum LaniGeruM R. Br. — «Nom indigène : anerr alla ou ouer- galla; atteint plus de 2 mètres.» Sans localité précise; Gambie, Sierra Leone, Haut Nil, Congo, Angola, Mozambique. Pozyconum Lzimsarum Meissn. — «Dans les sables», Bol, juillet 1908 ; Sénégambie, Ghari, Kordofan, Angola, Égypte, Asie tropicale. Loranthacez. Loranraus GLoBtrERus À. Rich. (?) — Maradi, juillet 1907, Dan Thiao: Soudan. € Aristolochiaceæ. ArisroLocaiA BRAGTEATA Retz. — rFleurs d'un violet carminé; plante très peu piquante; terrains vaseux humides. » Maradï, juillet 1907 ; Chari, région du Haut Nil, Abyssinie. Euphorbiacezæ. EvpuorBia sANGuiNeA Hochst. — Düngass, octobre 1907: Bosso, février 1908; Somalie, Ouganda, Angola, Mozambique. EuvpnorgrA scorprroLiA Jacq. — Düngass, septembre, octobre 1907: Zinder, décembre 1907: bords de la Komadougou, février 1908 ; N'Guigmi, mars 1908; Bol, juillet 1908; Sénégal, Sierra Leone, Éry- thrée, Abyssinie, Kordofan, Darfour, Nubie. Evpnorsia convorvuLoines Hochst. — Düngass, juillet, octobre 1907: Sénégal, Kordofan, Mozambique. EvpnorgrA BALSAMIFERA Ait. — «Nom haoussa : agoua; usages : la racine bouillie donnerait un liquide à propriétés très purgatives, utilisé par les indigènes comme purgalif ultra-actif; sert de clôtures, de haies vives, autour des villages et des champs de culture.» Terrains relativement humides, mais loin des mares, Zinder, Guidimouni, décembre 1907: Sénépambie, Canaries. CHrozoPHoRA SENEGALENSIS À. Juss. — «Nom indigène : dimiage.» Tibiri, juillet 1907; Düngass, juillet et octobre 1907; Sénégal, Tom- bouctou, Bélia, Rezaf. Curozopnora Brocemraxa Schweinf, (?). — Düngass , août 1907. Me A Es PLYLLANTHUS RETICULATUS Poir. — + Arbuste de brousse. » Djmitilo. août 1907; Afrique tropicale. FLuccea microcarpa Blume. — Dan Thiao ; Afrique tropicale. Urticeæ. Ficus poruzirozta Vahl. «Nom indigène : Yendi, sans localité : Arabie, Abyssinie, Somalie, Li ythrée, Sennar, Chari, Haut Cameroun. Ficus pLarvrnvzua Del. (2). — Maradi, juillet 1907; Bahr el Ghazal, Moyenne Guinée, Haut Sénégal. Ceratophyliaceæ. CERATOPHYLLUM DEMERSUM L. — Dahomey, décembre 1906; Ouacha, novembre 1907; régions tropicales et tempérées. IV. MONOCOTYLEDONES. Taccaceæ. Tacca paxwatieipa Forst. = T,. ivozucrara Schum. et Thonn. — «%Ter- rains de vases argileuses.» Maradi, juillet 1908; Lagos, Nupe, Djur, Abyssinie, Congo, Mozambique. Liliaceæ. GLoriosa supersa L. — «Noms indigènes : Gatari, n’Komage: dans les buissons ou dans les arbres.» Maradi, juillet 1907; Gambie, Nupe, dd Nyassaland et Asie tropicale. Commelinaceszæ. Coumezina Forskazæt Vahl. — Tihiri, juillet 1907; Îles du Cap Vert, Sénégal, Kordofan, Abyssinie, Nubie , Angola, Mozambique. ANEILEMA LANGEOLATUM Benth. — Amadi, juillet 1907; Haut Niger, Nupe, Lagos, Congo. Aroideæ. Pisria Srrartiores L.— «Sur les rives et flottant au milieu du lac», lac: Nokoué, au Dahomey, novembre 1906; «dans les mares», Düngass, sep- tembre 1907; régions chaudes des deux hémisphères. Cyperaceæ. CYPERUS ROTUNDATUS L. — Bol, juillet 1908; Îles du Cap Vert, Séné- gal, Kordofan, Nubie, Erythrée, Congo, Mozambique. TI us Cvperus exazrarus Retz. — Sud-Ouest du lac Tchad, décembre 1907; Chari, Kordofan, Djur, île Saint-Thomas, Sud-Est de l'Asie, Australie, Mexico, Brésil. Pyoreus aveucarus Nees. — Bol, juillet 1908; Chari, Rhodesia, Sud Africain, Inde, Australie et Amérique tropicale. Joncerzus zævicarus C. B. Clarke — Cvperus Lævicarus L. — «Bords de mares à natron», Abqui, novembre 1907; Sénégal, Somalie, Angola, Mozambique et toutes les régions chaudes. Fimerisrvzis msprnuca Kunth. — Düngass, septembre 1907; Sénégal, Ogooué, Haut Nil, Congo, Angola, Mozambique, Sud Africain , îles Masca- reignes, Amérique tropicale. Gramineszæ. Axpropogon ScnoëxanTaus L. (?). — Düngass, août 1907; Afrique, Asie, Australie tropicales. Axpropocon HALePENsIS Brot. — SorGaun HALEPENSE Pers (?). « Mil rouge», Guidimouni-Zinder, novembre 1907 : savanes de l'Afrique tropicale et des révions chaudes. Panicum rurgioum Forsk. — N'Guigmi, mars 1908; Tombouctou, Égypte, Nubie, Socotra. Panicum cocontm L. (?). — + Noms indigènes : istba — sébé — gachi.» Barrorea, Gueskieran, septembre 1908; Îles du Cap Vert, Sénégal, Nupe,. Abyssinie, Congo, Algérie, Egypte, Nubie. Cevcarus carmarricus Delile. — Maradi, juillet 1907; Düngass, août- septembre 1907; Mao, seplembre 1908; Sénégal, Soudan, Ogooué, Abyssinie, Congo et Égypte, Nubie. SPOROBOLUS ROBUSTUS Kunth. — Adéba, septembre 1907; Sénégambie, Grand-Bassam. Îles du Cap Vert, Afrique orientale boréale, Abyssinie, Érythrée, Gabon. Dacrycocreniun æcvpriacun Willd, var. mucronatum Sch. — Bol, juillet 1908 ; Sénégal, Kouroussa, Lagos, Nupe, Chari, Ogooué, Sennar, Kor- dofan, Hyeres Congo et Égypte. Arisrina SIEBERIANA Trin. — Düngass, septembre 1907; Nigeria, Ba- ouirmi, Kouroussa, Kordofan. Cacoris Prieur Kunth. — Mao, septembre 1908; Sénégal, Soudan. Paraemtes coumunis Trin. — Bosso, décembre 1907; Sud-Ouest du Tchad , région méditerranéenne , Maroc, Sénégal , Abyssinie, Congo, Mozam- bique, colonie du Cap. Muséum. — xvurr. A —D0}— V. MARSILEACEZÆ. Marsizea prrrusa Lam. (?). — Guidimouni, novembre 1907: Algérie, Canaries, îles Mascareignes et Afrique tropicale. Vice Foucères RÉCOLTÉES P4r M. D'AzcerzeTTE EN INpo-Cuine, par M. En. JEANPERT. M. d’Alleizette, Officier d'Administration, a récolté, pendant son séjour en Indo-Chine, une série de Fougères dont voici la liste : Microepra SpeLuncæ Moore. — Yen Bay (464), sans localité (349). OnoxrosariA cHinensis J. Sm. — Hanoï (459). Linpsaya HeTEROoPHyLLA Dry. — Hanoï (84). ADIANTUM FLABELLULATUM L. — Hanoï (70, 296). Preris LoncrrourA L. — Yen Bay (462). P. cretica L. — Hanoï (297). P. exstrormis Burm. — Dap Cau (461). P. semrpinxara L. — Yen Bay (469). AspLENIUM ADIANTOIDES C. Chr. — Yen Bay (473). Drpcazivat BANTAMENSE BI. — Ven Bay (294). D. sscucexrun Sw. — Yen Bay (471), Hanoï (348 ). Aspipium susTRiPayLLuM Hook. — Hanoï (347). Neparonium LEUZEANUM Hook. — Mont Bavi (457). N. cicurarium Bak. — Yen Bay (468). NepHROLEPIS coRDIFOLIA Pr. — Yen Bay (465). _Poryronium PRoLIFERUM Roxb. — Hanoï (299). P. rowrinexse Bak. — Hanoï (80, 460). _P. preropus BI. — Yen Bay (295). P. LeiormizoN Wall. — Quang Yen (71). P. ecupricun Thunb. (Gymnogramme Bak.) — Hanoï (458), Yen Bay (4838). ASE AU P. coroxaxs Wall. — Yen Bay (293). ACROSTICHUM AUREUM L. — Quang Yen (300). STENOCHLÆNA PALUSTRIS Bedd. (Acrosricnum scanpexs Hook.) — Hanoï (350). , Lerrocaizus zeyLanicus C. Chr. (Acrosricnum quercirozium Retz.) — Hanoï (470). SIÈGE DES EXCITATIONS DE FERMETURE DANS UN NERF EXCITÉ PAR LA MÉTHODE UNIPOLAIRE, par MM. H. Carpor er H. LauGier. Si on excite par un courant de pile une préparation neuromusculaire, telle que le gastrocnémien et le sciatique correspondant d'une Grenouille, au moyen de deux électrodes identiques placées sur le nerf, on sait que, au moment où l’on atteint les seuils, l'excitation de fermeture se produit à la cathode, celle d'ouverture à l’anode. Si, au lieu de ce dispositif d’excita- tion bipolaire, on emploie le procédé monopolaire consistant à placer seu- lement une électrode sur le nerf et l’autre sur le muscle, on admet géné- ralement que la première électrode, en contact avec le nerf par une surface petite et bien définie, est seule active, au moins dans la limite des inten- sités usuellement employées ; on l'appelle fréquemment électrode active ou différente. Au contraire, l’autre électrode, qui se trouve en réalité à la jonction du nerf et du muscle, a une surface de contact large et mal dé- finie, et la densité du courant est assurément plus faible à son niveau qu'à lélectrode nerveuse: on qualifie généralement cette électrode diffuse d’inactive ou d’indifférente. À priori, il est évident que, quand l’électrode nerveuse est la cathode, le processus d’excitation à la fermeture se produit toujours à son niveau, comme cela avait lieu en excitation bipolaire. Mais quand cette électrode nerveuse est lanode, le problème est plus délicat. Si habituellement l'excitation de fermeture a lieu à la cathode (fermeture cathodique des auteurs), il est possible que, pour des intensités élevées, il se produise aussi une semblable excitation à l’anode (fermeture anodique des auteurs). Or, en prenant la cathode comme électrode musculaire, on tend à élever beaucoup l'intensité correspondant au seuil de fermeture cathodique. Dans ces conditions, il est donc possible que le seuil de ferme- ture anodique apparaisse avant le cathodique. De fait, il est classique d'admettre, tant en physiologie expérimentale qu’en électrothérapie, que l'excitation obtenue en prenant l’anode comme électrode différente est une fermeture anodique; comme on trouve, dans ce cas, un seuil plus élevé que quand l’électrode différente est négative, on exprime ce fail en disant Lo que le seuil de fermeture cathodique est plus bas que le seuil de ferme- ture anodique ; c'est la formule : NFS = PFS de l'électrophysiologie hu- maine. Si celte conceplion classique est exacte, c'est-à-dire si l'excitation de fermelure se produit toujours à l'électrode nerveuse, une mouification de l'excitabilité du tissu à ce niveau doit entraîner une variation des caracté- risliques de l’excilabililé aux fermetures, que l'électrode nerveuse soit posi- tive ou névative. Rappelons que les travaux de M. et L. Lapicque ©? et de Keith Lucas ©? ont moutré que les caractéristiques pouvant servir à définir l’excitabilité d'un tissu sont, d'une part, l'intensité liminaire (ou, à résistance con- stante, le voltage). c'est-à-dire celle qui donne le seuil quand on fait des fermetures de courants rectangulaires indéfiniment prolongés ; d’autre part intervient une certaine vitesse d’excitabilité du tissu considéré. En particalier, l'inverse de cette vitesse d'excitabilité (chronaxie de L'apicque) peut se mesurer expérimentalement d'une façon simple, dans le cas de décharges de condensateurs : on détermine d’abord le voltage liminaire ci-dessus défini, puis on cherche quelle est la capacilé qui donne le seuil de l’excilation, quand on la charge avec le double de ce voltage. Cette capacité mesure, à un facleur constant près, la chronaxie. Or cette carac- téristique, ainsi que le montrent les recherches des auteurs précédents © et de G. Filon®, diminue quand la température s'élève, et cette variation est réversible, [1 en résulte immédiatement une conséquence pour le point de vue qui nous intéresse : quand l'électrode nerveuse est positive, si le processus d'excilation s'effectue bien au niveau de l’anode, une varia- tion de température, localisée à cette région, amènera une variation de chronaxie. Si l'excitation a lieu. au contraire, à l'autre électrode, la varia- tion de température à l'anode n'allérera pas la valeur de la chronaxie. La réponse à la question de la fermeture anodique va donc être immédiate- ment fournie par l'expérience. EXPÉRIENCE DU 7 DÉCEMBRE 1911. Sciatique et gas(rocnémien de Rana esculenta L. — Le muscle et le nerf isolés des centres sont placés dans deux petites chambres de paraffine iso- lées thermiquement. G) M. et L. Laricoue, C. R. 4. S., 11 mai 1903, 20 mars 1905. — Soc. de Biol., 4 avril et 25 juillet 1903, 18 mars 1905, 26 mai et 9 juin 1906, 24 juillet 1909. — Rev. gen. des Scrences, 15 février 1910. @) Keith Lucas, Journ. of Phystol., 1906 : t 34, p. 372; t. 35, p. 103, 320; 1907, p. 1133; 1908, p. 158; 8 mars 1910. @ M. et L. Laricoue, Soc. de Biol., 12 janvier 1907 ; Keïth Lucas, Journ. of Physiol., 1907, t. 36, p.334. 6) G. Firos, Journ. de Physiol. et de Path. gén., janvier 1911. Me Col Excitation par décharges de condensateurs. Électrodes impolarisables , vérifiées égales au galvanomètre. Résistance du circuit de décharge : 10° ohms dont 3 x 10° shuntent le nerf. Le nerf, à l'intérieur de sa chambre, repose sur une des électrodes par une surface très petite (2 —3 mill. q.); au même niveau passe, perpendiculairement au nerf, un tube de verre de 2 millimètres de diamètre environ, dans lequel circule de l’eau à une tem- péralure donnée, de façon à pouvoir faire varier la température de la ré- gion de l'électrode nerveuse, qu'un inverseur de courant permet de rendre positive ou népalive à volonté. Le muscle dans sa chambre, est plongé dans une solution physiologique ® restant à une température fixe de 10° : la seconde électrode vient plonger dans cette solution. Voici, dans ces conditions, les résultats expérimentaux : TEMPÉRATURE | ÉLECTRODE NERVEUSE ÉLECTRODE NERVEUSE de NÉGATIVE. POSITIVE. HEURES. L'ÉLECTRODE © Voltage Voltage nerveuse. EN Chronaxie. iniaine) Chronaxie, degrés. volts. farads 107$. 0,22 9,5 0,23 6,5 0,20 9,5 On voit que, quand l'électrode nerveuse est la cathode, la chronaxie varie avec la température; donc l'excitation de fermeture se produit bien dans ce cas à la cathode (fermeture cathodique), résultat prévu. En revanche, quand l’électrode nerveuse est l’anode, la chronaxie reste invariable : donc la prétendue fermeture anodique ne se produit pas à l’anode : elle doit être , en réalité, une fermeture cathodique qui se passe du côté de l'élec- trode difluse. Pour s’en assurer, il suffit de réaliser la contre-épreuve consistant à chauffer l’électrode diffuse, c'est-à-dire le muscle: on fait, pour cela, cir- culer dans la chambre où il est logé la solution physiologique à différentes températures. Pendant cette partie de l'expérience la température du nerf reste à 13°. (Voir tableau page suivante.) Le résultat est exactement l'inverse du précédent; la chronaxie varie avec la température quand l'anode est sur le nerf, c’est-à-dire quand la cathode est au muscle. Dans le cas contraire, la chronaxie présente scule- ment un léger abaissement systématique complètement indépendant de la température du muscle. Il est donc bien léoitime de conc'ure que dans l'excitation monopolaire, il n’y a pas d’excitalion de fermeture anodique. Dans tous les cas, l'excitation de fermeture se produit à la cathode. Lorsque l’élec- ® NaCI, 6 gr.; KO, o gr. 15; CaCP, o gr. 12 ; H°0 dist., 1000 gr. MU ti trode diffuse est négative, le seuil est généralement plus élevé que quand la cathode est sur le nerf, ce qui s'explique aisément par des considéra- tions de densité du courant. Mais les phénomènes d’inversion (PFS = NFS) apparaissent sous un jour nouveau, puisque, contrairement à l'opinion classique, les deux seuils NF et PF caractérisent l’excitabilité de deux ré- gions différentes du tissu excité pour une même espèce d’excitation (ferme- ture cathodique ). ; TEMPÉRATURE ÉLECTRODE NERVEUSE ÉLECTRODE NERVEUSE de NÉGATIVE. POSITIVE. EE HEURES. k L'ÉLECTRODE Voltage diffuse. Nitee liminaire. Chronaxie. nine Chronaxie. farads 10—$. vols. farads 107$. 12,5 0,37 8,5 11,95 0,59 10,5 0,37 10,0 0,36 9,5 0,37 Eu ce qui concerne le vocabulaire, il importe d'éviter les termes d’élec- trode active ou inactive, différente ou indifférente, qui ne correspondent en aucune façon à la réalité. Les qualificatifs de diffuse et nerveuse, appliqués aux électrodes, nous semblent satisfaisants en ce qu’ils ne préjugent en rien du rôle qu'elles jouent dans le processus d’excitation. Ajoutons que les expériences précédentes fournissent, au point de vue théorique, une intéressante donnée. Les conceptions actuelles (Nernst, Ostwald) font dépendre l'excitation de fermeture d’une variation de concen- tration des ions au niveau de membranes imparfaitement semi-perméables. Or les phénomènes possibles à partir de la fermeture d’un courant sont : à l’anode, une augmentation des ions négatifs, une diminution des ions positifs; à la cathode, une augmentation des ions positifs, une diminution des ions névalifs. Comme toute excitation de fermeture a, d’après ce qui pré- cède, son siège à la cathode, on est en droit d'affirmer que l'excitation de fermeture est liée, soit à une augmentation de concentration des ions posi- tits, soit à une diminution de concentration des ions négatifs, mais non aux varialions inverses de concentration. (Travail du laboratoire de Physiologie générale du Muséum d'Histoire naturelle. ) (h WA l ï SOMMAIRE. Actes administratifs. — Nominations : de M. Rouyer comme Chef du Carré fleuriste, de MM. Gurreta et Laugier comme Boursiers du Muséum, de MM. de Boury et Oldfield Thomas comme Correspondants du Muséum. — Décès de MM. Bastard et Calcanap, Correspondants... Présentations d'ouvrages par MM. Joubin, Lecomte, Raveret- Watel et CIO AS COS ER EC GER ER M tee net REA Communications : L. Lapicour. Sur le poids encéphalique des Mammifères amphibies. . . ... R. Lecewpre. Note sur le système nerveux central d’un Dauphin. PI. I... G. Granpinier. Une nouvelle Chauve-Souris de Madagascar. Fig. . ...... — Une nouvelle espèce subfossile d’Hypogeomys, V'H. Boulei G. G. PI. II. Neveu-Lemaire et G. Granpiigr. Atrophie d'une corne utérine chez une ble de CODEN ER 2er ISERE er Re À. Macnax. Le poids des rémiges chez les Oiseaux................... — Recherches biométriques sur les membres supérieurs des Oiseaux... . A. Grirrini. Descriplion de nouvelles espèces de Gryllacridæ et Stenopel- matidæe du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. ............. 6 Ch. Gravier. Sur l’histoire d’un Crustacé parasite annélidicole rapporté par la 25 Expédition antarclique française. , ......N../1.../0.0.. — Sur l'habitat d’un Grustacé parasite annélidicole (Herpyllobius arcticus SHÉRHSEU pÉLUtReN) RTS ANS Ne Pre RE D — Sur un sable à Foraminiferes de l’île Faioa (Îles Malte) tea ; A. Raurer et À. Henry. Helminthes recueillis par l'Expédition antarclique française du Powrquoi-Pas. 1. Cestodes d'Oiseaux. . .... TE OR À, Guisrauun. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie. X. Plantes recueillies par M. et M”° Le Rat de 1900 à 1g10.............. F. Perrecrin. Collections botaniques rapportées po la Mission Tilho de la némion Niper-EPchad., 2... ...... Hate ee rt io à Ed. Jraxperr. Fougères récoltées par M. d’Alleizette en Indo-Chine...... H. Carnor et H. Laucrer. Siège des excitations de fermeture dans un nerf EXC pan laumethode unipolaire.. =... due Pages. bo 10 AR Res MOST MRC OR AR M NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE 2 ! Can RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM IMPRIMERIE NATIONALE à MDGCCCXIL | ns AVIS. 4 Les auteurs sont priés de a bios se rappeler que l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait ho 5 pages d'impression. Les auteurs sont également priés de donner dés manu ai mis au net qui puissent permettre la composi- uon rapide du Bullenn. Les auteurs sont instamment priés de remettre les ch- .chés des figures qui accompagnent leurs notes en même temps que du manuscrits. ju SOCIÉTÉ AMIS DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE (EXTRAIT DES STATUTS). 1. But et composition de la Société. ARTICLE PREMIER. L'Association dite Société des Amis du Muséum national d’hisloire natu- relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires. serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et l'enseignement qui s’y rattachent. Elle a son siège à Paris. ee + + 0 © + + + + + ee + = + ee 0 + + © © © + © © 0e 4 » + + © « © « 0 © © © © + + + + + © © » + «+ ARTICLE 3. L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par Le Conseil d'administration. Pour être membre iltulaire, 1l nn payer une colisalion annuelle d'au moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versanl une sonne fixe de 150 francs. Pour être Membre donateur, 1l faut avoir donné une somme d'au moins 5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins 6o francs par an. Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la Sociélé, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques ou des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur équivalente, soit, pendant dix ans, une cotisation annuelle d’au moins 1,200 francs ©. () S'adresser pour les versements à M. Pierre Massox, trésorier de l’Association, 1290, boulevard Saint-Germain. BULLETIN DU MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE, ANNÉE 1912 — N° 2. DEC 130° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 29T4C4: 99 FÉVRIER 1912. ARSE PRÉSIDENCE DE M. STANISLAS MEUNIER, ASSESSEUR DU DIRECTEUR DU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. ze Présinenr annonce que les Bulletins n° 6 et n° 7 de 1911 ont été mis en distribution. 11 donne connaissance des faits suivants relatifs aux services gé- néraux du Muséum : M. le D' R. Anrnonv, Préparateur de la Chaire d’Anatomie com- parée, a été nommé Assistant de cette Chaire à dater du 1% fé- vrier 1912, en remplacement de M. le D' H. Gervais, admis à la retraite (Arrêté ministériel du 6 février 1912) ; M. Danran, Préparateur de la Chaire d’Anatomie comparée, a été mis en congé sur sa demande pour la durée d’un an sans trai- tement, et sera suppléé pendant la durée de ce congé par M. Cas- saing (Arrêté ministériel du 31 janvier 1912); Une somme de 3,500 francs a été répartie entre les Voyageurs naturalistes ci-après désignés (Arrêté ministériel du 7 février 1912): M V° Gray, pour frais de recherches de collections diverses en Nouvelle-Calédonie. ......:.................. ,% “4000 fr. Muséum. — xvurr. D 27 Asl%e AO M. le Capitaine Harruanx, pour frais de recherches de collections ZOOOMQUES AU LONKIN... MCE CPE CCEES oo fr. M. l'Abbé Avserr, pour frais de recherches botaniques en CIDRE Es RCE MR ANR 1,000 fr. M. le D: Fowroymowr, Directeur de l'École de Médecine et Pré- sident de l'Académie malgache, pour frais de recherches de fossiles JMAUAG SCA. sc LRR Re Ce CI LCCEE 1,000 fr. M. Paul Serre, Consul de France, après lecture d’un rapport de M. le Professeur Bouvier sur sa candidature, a été nommé par l'Assemblée des Professeurs Associé du Muséum (Séance du 15 fé- vrier 1912). PRÉSENTATION D'OUVRAGES. M. le Professeur H. Lecomre présente et offre pour la Biblio- thèque du Muséum le fascicule 8 et dernier du tome [* de la Flore générale de l’'Indo-Chine. M. le Professeur Maquenxe présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum la Thèse de Chimie soutenue en Sorbonne par M. L.-H. Philippe, Préparateur au Muséum, intitulée : Recherches sur les matières sucrées supérieures dérivées du glucose, Paris, 1912. COMMUNICATIONS. LA cozzecTion DE LEPIDOPTÈRES Du Muséum NATION4z D'HISTOIRE NATURELLE DE PAris, par M. E. Bourzer. H y a déjà huit ans que j'ai entrepris à nouveau le classement de la collection des Lépidoptères du Muséum, en y intercalant la mienne; le tra- vail est aujourd’hui en assez bonne voie pour que je puisse donner ici un aperçu succinct de ce que devient le service lépidoptérologique. En 1904 la collection du Muséum était telle que l'avait installée Lucas ie MPTQDU (aidé de Poujade), des Diurnes aux Saturnides, lors de la création des nou- velles Galeries de Zoologie, et n’occupait que trois cents cadres environ sur les quatre mille huit cents qui lui sont affectés. Les familles rangées ne comprenaient qu’un petit nombre d'individus de chaque espèce, mais présentaient l'intérêt d’avoir été en grande partie déterminées par le D° Boisduval, et d’être les plus riches en spécimens typiques; elles contenaient en particulier un grand nombre de ceux de Godart, de la collection Lacordaire, de Guérin, Blanchard, Lucas, ete. Le reste, composé des envois des Voyageurs et Correspondants du Muséum , des collections et dons divers, renfermait, en mélange, des Diurnes et des Hétérocères et parmi ceux-ci des types de Guénée, Duponchel, Gué- rin, Blanchard, Poujade, etc. ; c’est à trier en grandes divisions ces impor- lants matériaux que s’est passée la première année de notre collaboration avec M. Le Cerf, de fin octobre 1907 à septembre 1908 ©. Grâce à ce travail préparatoire nous étions en mesure d'entreprendre enfin le classement méthodique, que nous avons dès lors poursuivi en commun et dont j'expose ci-dessous les résultats déjà acquis. Notre but est de ranger la collection du Muséum d’après les dernières données de la science actuelle. Au lieu de disposer les familles dans l’ordre généralement adopté, nous avons dû nous occuper d’abord de celles pour lesquelles des monographies récentes ont été publiées. À défaut de mono- oraphies, nous étudions les familles au fur et à mesure de leur apparition dans l'ouvrage du D' A. Seitz sur les Lépidoptères du globe. Malheureusement, les différentes parties de ce vaste travail sont d'iné- gale valeur suivant les aptitudes des divers savants qui les ont rédigées, mais elles n’en constituent pas moins le résumé des travaux de tous nos devanciers, et nous pourrons dire, quand la collection des Rhopalocères sera complètement mise en place, qu'aucun autre Musée ne sera plus au point que celui de Paris. Nous ne pouvons pas avoir la prétention d’égaler jamais en nombre d'exemplaires les grandes collections particulières, trop souvent spécia- lisées, mais nous présenterons un ensemble homogène dont toutes les par- ties seront également étudiées. Sans être aussi riches peut-être que certains Musées étrangers, nos aimables rivaux, uous aurons sur eux l'avantage d'offrir une collection générale facile à consulter. En ce moment les Hespérides et les Satyrides, complètement débrouillés, attendent leur mise en place définitive et peuvent servir à l'étude. Les Nemeobüneæ et Erycinidæ, actuellement terminés, devront être remaniés ulté- rieurement d’après le dernier travail de Stichel qui vient de paraître dans le @) Le Muséum possède encore entre aulres la collection de Lépidoptères euro- péens de feu Jules Fallou et la collection de Microlépidoptères de feu Ragonot, précieuses à plus d’un titre. Genera Insectorum. Les Héliconides sont complètement achevés d’après la monographie de Süchel et Riffarth, ainsi que les Papilionides, définitive- ment rangés d’après les remarquables travaux de MM. Walter Rothschild, Jordan et Aurivillius. Nous en publions dès maintenant le catalogue. Les Piérides sont préparés et leur classement définitif se poursuit sans inter- ruption. Les Néotropides sont à l'étude en ce moment et seront certainement en place avant la fin de l’année. Ï ne nous restera donc plus à classer, pour terminer les Diurnes, que les Acréides (déjà triés), les Danaïdes, les Morphides, les Nymphalides et les Lycénides. Nous estimons qu’un délai de einq années sera suffisant pour l'achèvement du travail entrepris. Le catalogue de la collection sera publié, au fur et à mesure de l’avance- ment de nos travaux, par fascicules, autant que possible trimestriels, accompagnés à la fin de chaque famille par des planches en phototypie représentant les formes nouvelles et les types de la collection. Voici quelques chiffres qui permettront de se rendre compte du déve- loppement pris par la collection; ils ne portent naturellement que sur les familles et sous-familles que nous avons étudiées : Famille : Papilionidæ. Faune américaine : sur 166 espèces décrites, 145 sont représentées par 2,15 spécimens. Faune africaine : 79 espèces décrites, 52 représentées par 2,034 spé- cimens. Faune eurasienne (Ornithoptères exclus) : 186 espèces décrites, 167 re- présentées par 4,360 individus. Sous-famille : Zerynthiinæ. 10 espèces décrites, toutes représentées par 653 individus. Sous-famille : Parnassiinæ. 32 espèces décrites, 27 représentées par 1,470 individus. Sous-famille : Heliconiidæ. 87 espèces décrites, 64 représentées par 1,709 individus. Sous-famille : Dioninæ. 21 espèces décrites, toutes représentées par 751 individus. En terminant ce rapide exposé, nous ne saurions trop remercier M. le Professeur Bouvier de la confiance qu’il -veut bien nous témoigner, ainsi PE) fete que des conseils et des encouragements qu'il ne cesse de nous prodiguer. C’est pour nous un plaisir de travailler sous la direction de ce maître émi- nent qui sait être, pour ses collaborateurs, un ami sans cesser d'être un chef. Nore sur LES CULIcIDES, par M. J. Surcour, CHEF DES TRAVAUX DE ZOOLOGIE AU LABORATOIRE COLONIAL pu Muséum NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE DE Paris. Lors d’une mission pour l'étude des Insectes piqueurs exécutée en Al- gérie pendant les mois de mai et de juin 1911, j'ai recueilli de très nom- breux Moustiques qui ont été soumis au savant spécialiste Fred. V. Theo- bald. Les espèces les plus communes ont été : Theobaldia spathipalpis Rondani et Culex ciliaris Linné. Ce dernier Insecte avait jusqu’à présent été confondu avec Culex pi- piens Linné. Tous les auteurs qui avaient traité de GC. pipiens avaient con- sidéré que C. cihiaris élait une espèce tombée en synonymie. Or ces deux Culex sont nettement différents l'un de l’autre; le Culex ciliaris, dont j'ai recueilli à Rouiba (département d'Alger) 600 exemplaires d'et®, diffère par la présence de trois lignes thoraciques sombres, la taille moindre et l'aspect général. Les larves vivent en Pan te abondance dans les puisards remplis d’eau stagnante. Parmi les espèces de Moustiques soumises à l’examen de sir Theobald et provenant des environs de Paris, se sont rencontrés : 1. CGuzicana nemorosa Meigen variété luteo-vittata Theobald. — Plu- sieurs spécimens recueillis à Nemours. 2. Curicana mertres Zetterstedt. — 1 G Nemours. 291 août 1911. 3. Gurex piprexs Linné. — Paris. Les exemplaires de la région pari- sienne sont identiques à ceux provenant d'Algérie. L. ÆDEs CINEREUS Meigen. — Nemours, 2 ®. En outre, M. Theobald a reconnu une espèce nouvelle qu'il a bien voulu appeler Culicada Surcoufi et dont la description suit : Culicada Surcoufi G ® Theobald.— Tête d’un brun sombre avec des écailles claires, spécialement sur-les côtés, autour des yeux et sur le mi- MG lieu; palpes d’un brun sombre, avec des écailles pâles à l’apex et une bande d’écailles semblables vers le milieu; trompe brun sombre : antennes brunes avec des écailles claires sur le seoment basilaire. Au-dessous des deux tiers postérieurs, la tête montre uniformément de longues écailles courbes, claires, et des écailles noires érigées en vis. Thorax d’un brun sombre avec des écailles brun doré (partiellement dénudé) ; elles sont plus pâles en avant des ailes; flancs brun sombre avec des points d’écailles plates , blanchâtres. Abdomen brun sombre avec des bandes päles enveloppant les deux ex- trémités des segments et couvert d’écailles éparses claires sur sa surface: sur les seoments postérieurs, les bandes sont principalement apicales. Pattes brun sombre, tachetées d’écailles päles sur les fémurs et les tibias; métatarses et tarses sombres avec des bandes basilaires visibles , sauf sur le dernier tarse; ongles de la femelle égaux entre eux et unidentés. Aïles tachetées d’écailles sombres et d’écailles claires. Chez le mâle, les palpes sont aussi longs que la trompe: ils sont bruns avec des poils blonds, qui paraissent sombres vus sous une certaine inci- dence: il y a des écailles päles à la base des deux derniers segments et sur lantépénultième ; le segment apical n’est pas tout à fait aussi long que celui-ci. Antennes à bandes brunes et gris clair avec des verticilles de poils châtains. Pièces génitales formées de longues pinces grêles, incurvées à l'apex ; lobes basilaires très allongés. Ongles de la première paire de pattes inégaux, dentelés l'un et l'autre : ongles des patles médianes inégaux, les plus petits unidentés , les plus grands munis d’une petite dent extrêmement obtuse en avant de la plus grande denticulation. Longueur. © : 6 millimètres; G': 7 millimètres. Habitat : Chaville (5 ® ), Nemours (S'). Observation : Décrit d’après deux femelles et un mâle. Culicada Surcoufi se place près de Culicada cantans. Mais le mâle a des ongles médians plus grands avec une seconde petite dent obtuse en avant du plus grand. Outre la coloration générale plus sombre, les ailes sont tachetées visi- blement; les bandes abdominales sont plus diffuses et deviennent prinei- palement apicales sur les segments distaux. Le docteur Gonzalez-Rincones, chargé de mission à Paris par le Gouver- nement du Vénézuéla, a fait adresser par le Congrès de médecine de la Faculté de Caracas de nombreux Moustiques du Vénézuéla. Parmi eux se M en trouvaient plusieurs exemplaires de Cecrra aryrorarsis Arribalzaga et une espèce nouvelle décrite in litteris par Theobald sous le nom de : Pseudotæniorhynchus venezuelensis Theobald. Tête brune avec des écailles d’un doré clair formant une bordure autour des yeux; palpes brun sombre à écailles blanchâtres à l’apex; trompe brun sombre ornée d’un étroit anneau médian blanchâtre, et de teinte éclaircie à la base des labelles. Antennes brunes, segments basilaires plus clairs. Thorax partiellement dénudé, d’un brun noisette brillant avec deux lignes médianes sombres, d’étroites écailles courbes d’un doré clair et quel- ques rares écailles noires sur les côtés. Abdomen presque complètement noir, sans bandes, avec quelques points latéraux apicaux, blancs, un peu irréguliers. Pattes brun sombre à bandes et taches blanches et blanc jaunâtre; poils clairs, fémurs à taches jaune crème et à bande blanche bien visible près de l’apex ; tibias tachetés de même, apex blanc; articles des tarses à bandes blanches, ces bandes décroissent vers l’apex; ongles évaux et simples. Aïles à écailles sombres, sauf à la base de la nervure costale, près de la base de la première nervure longitudinale; une petite zone pâle à la base des cellules fourchues; une zone d’écailles claires s'étend de la quatrième à la seconde nervure. Longueur : 4 millim. 1/2. Habitat : Caño de la Viuda, Vénézuéla. Observation : Décrit d’après deux femelles. Voisin de Tæniorhynchus albicosta Ghagas, mais la zone d’écailles claires de la base de la première nervure longitudinale est plus réduite, outre la tache d'écailles claires située à la base de la nervure costale. Diffère de T. nigricans Coquillett par les ailes tachetées. Type au Muséum d'Histoire naturelle de Paris. NoTE sur UN DIPTÈRE PIQUEUR DU GENRE STIBASOMA SCHINERI, par M. J. Surcour, CHEF DES TRAVAUX DE ZOOLOGIE AU LABORATOIRE COLONIAL DU Muséum. Parmi les espèces contenues dans la collection du regretté Naturaliste qu'était Poujade, nous avons examiné un exemplaire de Stibasoma qui lui avait été donné par J. Bigot. D (OA ue Cet Insecte portait une notice ainsi rédigée : Genre Shbasoma (Schiner in Fregatta Novara Reise). Nov. sp. © (antennes manquantes) : S. hemiptera nobis J. Bigot. D’après nos recherches, 1 semble certain que la description de S. Lkemi- ptlera n’a jamais été publiée. L'absence des antennes rendant incertain le genre exact, nous ne pou- vions ajouter une description au nomen nudum de Bigot. H y a quelques jours, le D° Mario Bezzi nous a communiqué deux exemplaires de Tabanides américains parmi lesquels se trouvait un Stiba- soma nouvellement décrit par le D° Lutz sous le nom de Stibasoma Willistoni et ressemblant si étroitement à l'Insecte de Bigot que nous estimons pos- sible de décrire celui-ci, parce qu'il s’agit évidemment de deux espèces voi- sines, d'un même genre. Stibasoma hemiptera nov. sp. — Stibasoma hemiptera Bigot, nomen nudum. Longueur du corps : 21 millimètres. Corps brun en entier, ailes brunes sauf l'extrémité apicale hyaline. Tête plus large que le thorax, yeux bronzés, glabres, à cornéules égales. Bande frontale noire, à côtés à peu près parallèles, lévèrement échancrée au vertex, portant une callosité étroite d’un noir brillant, continuée par une ligne étroite jusqu'aux deux tiers de la hauteur de la bande frontale. Triangle frontal brun. Antennes incomplètes , insérées sur une saillie peu visible recou- verte de poils bruns; le premier et le deuxième article sont normaux, ce qui permet d'assurer que l'Insecte n'appartient à aucun des deux genres voisins : Bolbodimyia, dont le premier article antennaire est globuleux, ni Snowiellus , dont la même partie se prolonge par une expansion étroite vers le bas. Palpes de deux articles, modérément longs, terminés en une pointe obtuse, noirs, recouverts d’épais poils rudes de même coloration. Trompe courte à larges paraglosses noirs , charnus; l'appareil buccal, analogue à celui des Taons, comprend un labre, deux maxilles, deux mandibules, un hypopharynx et une lèvre inférieure. Toutes les pièces chitineuses sont rousses. Le dessous de la tête porte de nombreux poils d’un brun cho- colat. Thorax noir recouvert de quelques poils bruns; flancs et pectus sem- blables. Abdomen noirâtre, globuleux en dessus, arrondi de contour, de sept seoments apparents: les segments 2, 3, 4, 5 portent de chaque côté une tache de poils blancs à leur bord postérieur externe; la pilosité générale, d’un brun foncé, est plus accentuée au bord postérieur de chacun des segments. Ventre de même coloration que le dessus de l'abdomen et portant les mêmes mouchetures de poils blancs, semblablement placées. Dee EN Pattes d’un noir rougeâtre; fémurs et tibias antérieurs hérissés de longs poils sur leur côté externe, glabres au côté interne; fémurs médians et postérieurs hérissés de longs poils noirs, qui, sur les tibias, s’ordonnent en deux longues franges épaisses el serrées; tarses bruns en dessus, rouges en dessous. Aïles d’un brun foncé: cellule sous-costale claire dans sa partie médiane; cellules discoïdale, basilaire supérieure, quatrième et cinquième marginales, postérieures, cellule axillaire, légèrement éclaircies au centre; la zone brune se termine par une courbe arrondie qui atteint à peine la fourche apicale de la troisième nervure longitudinale. Cuillerons bruns. Balanciers brun foncé à massue plus claire. Un exemplaire femelle étiqueté: Novæ Holl. Cette espèce se distingue de Stbasoma Willistoni Lutz, du Brésil, par les caractères suivants : 1° La taille plus élevée : 21 millimètres chez S. hemiptera au lieu de 16 à 17 millimètres chez S. Williston ; 2° La coloration générale du corps brun foncé au lieu d’être franche- ment noire: 3° Triangle frontal et longs poils des joues, bruns, au lieu d'être noirs comme chez S. Wallistoni ; h° La présence sur l'abdomen et le ventre de mouchetures blanches latérales qui n'existent pas sur l’exemplaire extrêmement frais de S. Wilh- som ; 5° La coloration brune plus claire, de l’aile, s’arrétant par une courbe régulière, convexe vers l’apex, avant la fourche de la troisième nervure. Chez S. Waillision, la coloration beaucoup plus intense dépasse largement cette fourche, enveloppe complètement la branche inférieure de la troisième ner- vure, incomplètement la branche supérieure et se termine par une courbe irrégulière convexe puis concave par rapport à l'apex de l'aile. La première cellule marginale postérieure est normale chez S. hemiptera et resserrée chéz S. Wallistonr. SUR UN CRUSTACÉ PARASITE D'UN POLYNOÏDIEN DE L'ANTARCTIQUE SUD-AMÉRICAINE ( SELIOIDES TARDUS NOV. SP. ), par M. Cu. GRAVIER. Sur le dos de l’un des trois exemplaires d'Hermadion Rouchi Gravier dragués par le Pourquoi-Pas? à 200 mètres de profondeur dans la baie Marguerite, entre l'ile Jenny et la terre Alexandre [‘ (20 janvier 1909), M. le D' J. Liouville à recueilli un Crustacé parasite qui se range dans le MO pres genre Selioides Levinsen. Cet individu est une femelle de 3 millim. 1 de longueur, 2 millim. 8 de largeur maxima; la hauteur maxima est presque égale à la plus grande largeur. La forme du corps est très renflée : la lar- seur atteint son maximum au niveau de la séparation entre le premier et le second tiers du corps, au second sewment thoracique ; elle s’atténue en arrière. Le dos est très bombé et les régions du corps sont assez distinctes. La cuticule qui recouvre le corps est lisse (fig. 1 ). La tête constitue une masse courte, tronconique, séparée du thorax sur le dos et sur les côtés ; elle est recouverte par une plaque chitineuse qui ne s'étend pas sur l'aire buccale et est dépourvue de replis pleuraux. Dans Fio [e] . 1. — Le parasite vu de profil. le thorax, la segmentation s’efface en avant, sur la face ventrale fort dis- tendue par les ovules. Un cadre chitineux robuste entoure la bouche et porte les pièces de l’'armature buccale. L’anus est terminal. Les vulves s'ouvrent de chaque côté, au sommet de la saillie qui existe en avant de la furca et qui correspond au premier segment abdominal ; elles n’offrent aucune ornementation. Les antennes de la première paire ou antennules sont composées chacune de six articles portant un grand nombre de soies. Celles de la seconde paire, ou antennes proprement dites, sont triarticulées ; l'article distal est muni à son extrémité de trois soies, dont deux très longues. Dans l’armature buccale je ne distingue que deux pièces de chaque côté; en avant, une pièce robuste, fortement arquée, terminée à son extré- mité distale par une dent à pointe mousse; le côté interne et concave porte une lame dentée avec 12 dents, dont la taille décroît du sommet à la base : je l’assimile à une mandibule. La pièce de la seconde paire, également très LOS EL puissante, est biarticulée. L'article basilaire est fort large ; le terminal est court, à bord antérieur arrondi, soutenu par un bourrelet chitineux épais, pectiné sur la face antérieure, Par analogie, je considère les pièces de la seconde paire comme des maxillipèdes ou des secondes mailles internes. Entre les mandibules et les maxillipèdes, j'observe une rangée de papilles cornées , de forme conique, fixées sur une base chitineuse. Le thorax présente, sur la face ventrale, trois paires d’appendices fixées sur les trois premiers segments; ses deux derniers segments sont apodes. La première et la troisième paire sont quadriarticulées ; les deux pattes an- térieures sont de taille moindre que les postérieures et plus rapprochées du plan de symétrie. Elles sont toutes quatre recourbées sur la face ventrale, vers le milieu du corps; lanimal ne peut guère les utiliser que pour s’ac- crocher aux élytres du Polynoïdien sur lequel il vit. Elles sont uniramées ; peut-être doit-on considérer comme un exopodite rudimentaire une forte saillie que présente l’article basilaire sur son bord externe. L'article ter- minal est muni à son extrémité distale de deux très longues soies incurvées et de deux autres plus courtes, à surface couverte de petites pointes. Entre ces deux paires de pattes, au voisinage immédiat du plan de symétrie, on voit deux appendices inarticulés, cylindriques, soudés à la base, se rétré- cissant un peu au-dessous de leur partie terminale en forme de disque, semblables à l’acetabulum de l'Eurysilenium truncatum Krôyer: ce sont les appendices de la seconde paire transformés en organes de fixation sur l'hôte. En arrière de la troisième paire d’appendices thoraciques, des sil- lons très nets séparent l’un de l’autre les deux derniers segments thoraciques apodes. Aucune seomentation n’est visible sur l'abdomen rabattu sur la face ven- trale ; il porte en avant deux renflements latéraux au sommet desquels s'ouvrent les vulves. Les deux branches de la furca sont séparées par une fente profonde dans laquelle débouche le tube digestif. Chaque article basi- laire de la furca porte à son extrémité distale deux soies: une interne, très grosse, à surface couverte de pointes fines comme celles des extrémités des pattes thoraciques, et une externe beaucoup plus fine; il ya, en outre, une soie très ténue insérée près de la base de ces appendices et sur la face externe. Grâce à ses appendices médians terminés chacun par une plaque chitinisée sur son bord et qui fonctionnent peut-être comme ventouses , le parasite se fixe solidement à son hôte. Les pattes de la première et de la troisième paire, relativement débiles, terminées par de longues soies recourbées, ne peuvent servir à une déambulation rapide, encore moins à la natation. D'ailleurs, avec sa forme si lourde, l'animal doit avoir une allure très lente quand il se déplace. Avec sa tête saïllante, ses fortes mandibules dentées en scie le long du bord interne et ses robustes maxillipèdes, peut-être par- vient-il à percer ie téoument de son hôte et à puiser directement sa nour- An riture à l'intérieur de ce dernier. L'observation sur le vivant, seule, nous permettrait d’être fixé sur ces divers points. Le parasite décrit ci-dessus ressemble beaucoup au Sehoides Bolbræi Levinsen ©) trouvé à Egedesminde (Groenland) sur le dos de l’Harmothoe ümbricata L. La forme du Copépode groenlandais est moins lourde que celle du parasite de l'Antarctique ; mais cela tient peut-être à ce que le premier était muni de ses deux grands sacs ovigères s'étendant de chaque côté du corps, tandis que celui du Pourquoi-Pas ? est tout distendu par les ovules qui n'étaient pas encore pondus. La comparaison des deux formes est assez difficile à cause de l'exiguïté des figures données par le zoologiste danois. La carène céphalique paraît être beaucoup plus marquée chez le Sehoides Bolbræi que chez celui de l'Antarctique. Dans l’armature buccale, Levinsen mentionne comme pièce indépendante, entre la mandibule et le maxillipède de chaque côté, un appendice en forme de lame armée au bord postérieur d'un tubercule et de trois petites épines. Je n’ai pas trouvé cette pièce in- termédiaire indépendante, mais seulement une rangée de papilles cornées fixées sur un cadre chitineux. H est possible, à cause des dimensions si faibles de ces différentes pièces de larmature buccale et n'ayant qu'un unique exemplaire à ma disposition, que la pièce médiane m'ait échappé. Ce point est à vérifier. Les appendices sont relativement moins déve- loppés chez le Selioides de l'Antarctique que chez celui du Groenland. Il y a, à ce point de vue, quelques différences de détail entre les deux formes notamment dans l'article basilaire et dans les soies terminales. Les appen- dices de la seconde paire sont nettement triarticulés chez l'espèce de Levinsen et ne présentent pas de division apparente chez celle de l'Antarc- tique. En outre, Levinsen n'indique pas trace de segment en arrière de la troisième paire de pattes du Copépode groenlandais; il ne mentionne qu'une seule soie à l'extrémité de chacune des branches de la furca. Une autre espèce du même genre, que Levinsen désigne simplement sous le nom de Selioides sp.?, a été recueillie sur le dos d’un exemplaire de Nychia cirrosa (Pallas) provenant d'Islande. Le savant danois dit que les caractères du corps étaient les mêmes que ceux du Selioides Bolbræi, mais les sacs ovigères étaient quadrilobés. Est-ce là un caractère spécifique ? R. Horst © a décrit un parasite trouvé sur le dos d’un Polynoe rarispina des mers du Nord de l'Europe et qu'il considère comme nouveau. L'auteur dit que ce parasite offre quelque ressemblance avec le Nereicola, par la forme du corps et des parties buccales, mais qu'il s’en éloigne par ses 0 G. M. R. Levissex, Om nogle parasitiske Krebsdyr, der Snylte hos Anne- lider ( Vidensk. Meddel. fra den naturhist. Foren. 1 Kjôbenhavn, 1877, p. 358. tab. VI, fig. 5-11). ® KR. Horsr, Ueber zwei neue Schmarotzer Krebse (Tidsch. der nederl. Dierk. Vereemg., t. IV, 1879 ,p. 54, taf. IT, fig. 5). sel DRM 7 PR pattes uniramées el par la position singulière des appendices de la seconde paire. Il s’agit, en réalité, à n'en pas douter, d’un Seloides et très proba- blement du Selioides Bolbræi Levinsen, d’après l'excellente figure donnée par le zoologiste hollandais lui-même. À cause des différences signalées plus haut, dont il est difficile d’ap- précier l’exacte valeur, vu le petit nombre d'exemplaires étudiés, il me semble prudent de distinguer l'espèce décrite ici sous le nom de Selioides tardus nov. sp. Levinsen a eu la bonne fortune de trouver un mâle sous la partie posté- rieure de la femelle. Le thorax de ce mäle est pourvu. de trois paires de pattes. La première el la troisième sont biramées et insérées de chaque côté, sur le bord de la face ventrale; la seconde paire, uniramée, triarti- culée, plus forte, est insérée beaucoup plus près que les deux autres du plan de symétrie; l’article terminal, recourbé en crochet, présente au sommet un petit renflement globuleux. C’est très vraisemblablement à l’aide de cette seconde paire d’appendices modifiés que le mâle s'attache au tégument de la femelle. L’analogie de position et probablement de fonction de la seconde paire d’appendices chez le mâle et chez la femelle fournit une indication précieuse quant à la signification morphologique de ces appendices si profondément modifiés chez la femelle ; cette transformation en organes semblables à l’acetabulum des Eurysilenium , servant au parasite à l’attacher fortement à son hôte, est liée à un mode d'existence tout spécial. SUR UN TYPE NOUVEAU DE CRUSTACÉ PARASITE D'UN SERPULIEN DE L'ANTARGTIQUE SUD-AMÉRICAINE (Bacrropus Nov. G. cYSTOPOMATI Nov. sP.), par M. Cu. GRAVIER. Parmi de très nombreux exemplaires de Serpula vermicularis L. recueillis à Petermann par M. le D'J. Liouville, j'ai trouvé deux exemplaires d’un type nouveau de Serpulien que j'ai décrit sous le nom de Cystopomatus Mac Intoshi , Les tubes de ce Serpulien sont extrêmement grêles, irrégulière- ment lordus, ouverts aux deux bouts, couverts de fines stries transversales. Chacun d'eux mesure environ 5 centimètres d’une extrémité à l’autre en ligne droite; il s’eflile graduellement de l'extrémité supérieure, dont le diamètre a o müillim. 6, à l'extrémité inférieure, dont le diamètre est à peine moitié moindre. Le Polychète qui la construit y tient fort peu de ®) Ch. Gravier, Annélides Polychètes, 2° Expédition antarct. franç., 1911; p- 149, pl. XI, fig. 145-152. ï NDS place; il mesure à peine 12 millimètres de longueur, soit moins du quart de la longueur totale. L'un des deux Serpuliens était parasité par un Copé- pode femelle qui occupait une grande partie de la région abdominale du tube digestif. La longueur du corps seul du Crustacé est 2 millim. 2, celle des sacs ovigères un peu moindre, soit, en tout, 4 millimètres au moins pour le parasite d’un hôte dont le corps n’a guère plus de 8 millimètres de longueur, car il est surmonté par un panache branchial qui a près de 4 millimètres de longueur. La largeur assez uniforme du Copépode est de o millim. 35. La forme est donc grêle; la face dorsale est bombée; la face ventrale est lévèrement excavée, particulièrement dans la partie antérieure du corps, de sorte que l'épaisseur est faible (fo. 1). La couleur est d'un jaune ambré. Éa seomentalion du corps est nette, surtout sur les côtés; elle s’atténue et disparaît même complètement dans les régions médiane, dorsale et ventrale. La tête est bien délimitée par un sillon latéral profond; elle porte un prolongement frontal un peu renflé dans sa région moyenne. De longueur sensiblement uniforme, les quatre premiers segments thoraciques portent chacun une paire de pattes; le cinquième sement, un peu plus étroit, est muni d’une paire d’appendices spéciaux inarticulés. Un cadre chitineux très épais entoure lori- fice buccal, qui est quadrangulaire et se rétrécit gra- duellement en profondeur. Dorsalement, un peu en avant de l'insertion des appendices abdominaux, se fixent les sacs ovigères. Les antennes de la première paire ou antennules sont fort développées, insérées de chaque côté et un peu en arrière du prolongement frontal ; Fig. 1. — Le pa- elles sont formées de six articles armés de longues soies. RÉLEMNR EE Celles de la seconde paire ou antennes proprement dites face ventrale. pa PIOR ? beaucoup moins grandes, ne comptent que trois articles , dont le dernier porte deux soies terminales. L’armature buccale est consti- tuée par une paire de mandibules et deux paires de maxillipèdes, les pre- mières biarticulées, les derniers triarticulés. À chacun des quatre premiers segments thoraciques est fixée, ventrale- ment, une paire d’appendices ; la taille de ceux-ci grandit légèrement du premier au quatrième segment, et la base de chaque appendice est un très gros article basilaire renflé dans sa région moyenne et présentant à son extrémité distale les deux branches de l’appendice typique, dont lune (l'exopodite), biarticulée, est rudimentaire. L’endopodite est triartieulé. L'article basilaire est armé, sur sa face externe, d’une puissante épine un peu recourbée, à la base de laquelle on distingue nettement une zone pec- — 69 — tinée. Le troisième article est muni d’une soie et de deux crochets, lun terminal, l’autre subterminal et un peu plus petit ; à la base de chacun de ceux-ci est une zone pectinée semblable à celle du premier article. Quant au cinquième seoment thoracique, il est pourvu, de chaque côté, d'une grande lame à surface convexe vers l'extérieur, orientée un peu obli- quement vers la face ventrale, s’élargissant dans sa partie postérieure ter- minée par deux appendices en forme de crochet et dont le plus petit est le dorsal. Elle s'étend sur toute la longueur du seoment thoracique, de l’ab- domen et au delà, de chaque côté des sacs ovigères , extérieurement à la furca. L’abdomen, très réduit, est insewmenté: les orifices vulvaires sont situés près de son bord postérieur arrondi, qui offre une légère échancrure sur la ligne médiane, immédiatement en avant de laquelle s'ouvre l'anus. Il porte de chaque côté un appendice inarticulé également, aplati en une lame assez large qui se rétrécit en arrière et se termine par une grosse soie in- sérée sur un lobe longuement étiré, de part et d'autre duquel on voit une soie plus petite. Les sacs ovigères ont presque la même longueur que le corps ; les ovules, serrés les uns contre les autres, ont jusqu’à 60 x de dia- mètre et ne sont pas disposés en rangées régulières. I existe plusieurs Crustacés parasites annélidicoles qui, par certains caractères, se rapprochent de celui dont il est question ici. Ce sont : l'Entobius loimiæ Dopgiel, le Seridium rugrosum Giesbrecht, le Donusa clymeni- cola Nordmann, le Rhodinicola elongata Levinsen et même le Clausia Lub- bocki Claparède. Le parasite du Serpulien de l'Antarctique se distingue nettement de tous les précédents par le prolongement frontal, la réduction de l'abdomen , la forme spéciale de ses appendices, et surtout par les caractères très particuliers des grandes lames foliacées du cinquième segment. Ces lames jouent vraisemblablement le rôle de béquilles sur lesquelles s'appuie l'animal pour se maintenir dans le tube digestif de son hôte; le mouvement des matières nutritives dans l'intestin doit tendre à l’entraîner vers l'anus. C'est pourquoi je propose de lui donner le nom générique de Bactropus ". L'espèce décrite ici, dont le mâle, qui mène sans doute une vie libre, reste inconnu, sera le Bactropus cystopomati nov. sp. Avec l’unique femelle de Bactropus que j'ai pu étudier, il est impossible de reconstituer le cycle évolutif de ce parasite. On ne peut faire, à ce sujet, que des conjectures. Les dimensions respectives du Serpulien et du Grustacé interdisent la présence de plus d’une femelle dans le même hôte. [l est fort peu probable que le mâle soit nain et attaché à la femelle; il n’y en avait point, en tout cas, sur la femelle que j'ai examinée. Ce mäle doit avoir une existence entièrement libre. La femelle est obligée de sortir de son hôte, lorsqu'elle est parvenue à l’état de maturité sexuelle, pour être fé- condée; elle est d’ailleurs parfaitement armée pour ramper à l'intérieur du ® De Bdxrpor «béquille», oÿs, modos «pied». CANTON tube où vit son hôte. Incapable de nager, elle doit se maintenir sur le tube et attendre le mäle, qui mène très vraisemblablement une vie pélagique ; ensuite, 11 lui faut retourner dans le même hôte ou en trouver un autre qui ne soit pas déjà parasité. La migration du parasite vers l'extérieur ne peut se faire que du côté de l'extrémité large du tube, c’est-à-dire d’arrière en avant, à travers le corps de l’Annélide. Par suite de la taille du Gopé- pode, il paraît bien difficile à celui-ci de sortir du Serpulien sans l’endom- mager gravement. Peut-être attend-il la mort de son hôte, mort qu'il a provoquée? Combien de temps dure la vie libre que mènent sans doute les larves au début de leur existence? En tout cas, une seule de ces larves peut continuer à se développer chez un Cystopomatus. H y a 1, comme on le voit, un certain nombre de questions qui ne seront résolues que lorsqu'on aura pu saisir les diverses phases de l'embryogénie du Bactropus. Par le grand développement du céphalothorax, par ses quatre premières paires d’appendices disposées pour la reptation, par les caractères des an- tennules, le genre Bactropus doit être rattaché aux Ascidicolidæ Canu avec l'extension donnée à cette famille par Chatton (1904). La famille des Ascidicolidæ est d’ailleurs bien hétérogène; entre le Notodelphys elegans Thorell et l'Aplostoma banyulensis Brément ou lAplostoma sacculus Chatton et Brément, par exemple, il y a une marge considérable. D'ailleurs, le nom de cette famille est mal approprié aux parasites qui la constituent, puisqu'on y à incorporé l'Enterognathus comatulæ Giesbrecht parasite de l'Entedon rosaceus, le Zanclopus cephalodisei Calman parasite du Cephalo- discus Gilchristi, sans compter les Annélidicoles qu'il n’est guère possible, actuellement, de séparer des précédents. Cette famille hétérogène, poly- phylétique, sera sûrement démembrée quelque jour. Giesbrecht (1895) a proposé de réunir les genres ARhodinicolu Le- vinsen, Clausia Claparède, Seridium Giesbrecht en une même famille, celle des Clausiideæ, caractérisée par la forme générale du corps, la segmentation très nette, le thorax avec ses cinq segments typiques, et aussi par les antennes postérieures et par larmature buccale. A ce groupe se rattacheraient le genre Donusa Nordmann et aussi, peut-être, le genre Subellachares Sars, qui ont été trop sommairement décrits. Le genre Bactropus pourrait épa- lement y être incorporé, quoique son abdomen insegmenté soit plus réduit que dans les genres précédents. Giesbrecht fait remarquer que chez les trois premiers de ces genres, la réduction des pattes thoraciques correspond, dans une certaine mesure, à celle du nombre des articles des antennes an- térieures ou antennules. Ge nombre est de six chez Rhodinicola, de cinq chez Clausia, de quatre chez Seridium. Les quatre paires antérieures d’appen- dices thoraciques de Ahodinicola ont des exopodites et des endopodites à trois articles; chez Clausia, les deux paires antérieures ont des branches articulées avec branches externes à trois articles et branches internes à deux articles; chez Seridium, les quatre paires sont bâties de la même façon, D AN ce mais les deux branches de chacune sont très courtes. Ce parallélisme ne se maintient pas chez Bactropus, dont les antennules ont six articles, comme chez Rhodimicola, et dont l’une des branches, aux appendices des quatre pre- miers segments thoraciques, reste rudimentaire. Néanmoins, comme chez les trois autres genres, ces pattes sont tout à fait impropres à la natation ; elles ne peuvent servir qu'à ramper. Nos connaissances sont beaucoup trop insuffisantes actuellement pour qu'on puisse songer à un groupement rationnel des Crustacés annélidicoles. Le mâle d’un certain nombre d’entre eux n’a jamais été vu, on n’a même pas observé les principaux stades du développement de la plupart de ces êtres. On ne peut établir aujourd'hui qu'un rangement provisoire. I n’est pas douteux que seules les études embryogéniques — surtout pour les formes les plus dégradées — permettront de définir plus rigoureusement les espèces et de déterminer leurs rapports. SUR UN NOUVEAU GENRE DE CRUSTACÉ PARASITE D'UN SYLLIDIEN DE L'ANTARCTIQUE SUD-AMÉRICAINE (Tayzacoines nov. 6. SArsi N. sP.), par M. CH. Gravier. Dans les matériaux du dragage fait par le Pourquoi Pus ? ie 20 janvier 1909, dans la baie Marguerite, à 200 mètres de profondeur, se trouvait, avec l'Hermadion Rouchi Gravier qui portait le Selioides tardus Gravier, un autre Polychète parasité évalement par un Crustacé. Sur le dos d’un exemplaire incomplet de Trypanosyllis oivantea (Mac Intosh), M. le D' J. Liouville a recueilli le parasite décrit ci-dessous et qu'il avait soigneusement mis à part dans un morceau de papier où lorigine du Crustacé était men- tionnée: l’hôte et le parasite étaient conservés dans le même tube. De couleur uniformément pâle, le parasite du Trypanosyllis a essentielle- ment la forme d’un sac ou d’une poche ayant 3 millim. 6 dans sa plus grande largeur, 2 millim. 2 de longueur; c'était une femelle adulte qui, normalement, portait deux sacs ovigères; lun d’eux était entièrement dé- taché, l’autre était incomplet (fig. 1). L'une des faces porte en son centre assez fortement déprimé un appen- dice ayant la forme d’une tige un peu renflée dans sa partie moyenne, terminée à son extrémité libre par une plaque chitineuse épaisse sur les bords; c’est ce que M. Sars désigne, chez l'Eurysilenium truncatum, sous le nom d’acetabulum. Sur la face lésèrement excavée qui porte les sacs ovigères, entre les Muséum. — xvur. 6 7 Liu points d'insertion de ces sacs, est un complexe recouvert d’une forte couche de chitine et présentant de prosses saillies disposées symétriquement par rapport au plan passant par l'axe de l’acetabulum et par le centre de figure : de ce complexe (fig. 2). Celui-ci se compose de deux bourrelets médians et de deux paires de bourrelets latéraux; sur le bourrelet gauche le plus proche de l’acetabulum était fixé un mâle dont l’état de conservation laissait mal- Fig. 1. — Le parasite vu par la face qui porte l’acetabulum. heureusement fort à désirer. L’extrémité distale était pourvue d’une seule pointe arquée reposant sur une calotte de chitine; je n’ai pu discerner aucun appendice chez ce mâle. Entre le bourrelet correspondant da côté opposé et le bourrelet médian était un autre mäle de forme un peu plus allongée, en plus mauvais état encore et que je n’ai pu étudier. Fig. 9. — Armature buccale, orientée comme dans la figure précédente. À la base du bourrelet latéral situé en arrière du précédent, dans la ré- gion médiane de ce dernier, était inséré un appendice singulier, fortement chitinisé, masqué en grande partie par le bourrelet et qui était brisé dans sa portion distale à gauche. Celui de droite se montre formé de deux branches élargies à la base dont la partie profonde est enveloppée par une épaisse cupule de chitine , très visible par transparence, lorsque l’ensemble a été traité par une solution alcoolique de potasse qui ne laisse intacte que la chitine; cette base se rattache au cadre de chitine renforcé à la naissance F7 des bourrelets. La branche de droite, rétrécie vers le sommet, se termine en un long appendice qui s’eflile graduellement en s’enroulant sur lui-même et qui porte des soies à son extrémité libre; l’autre branche est, au contraire, élargie dans sa région distale; elle présente du côté tourné vers la pre- mière, un appendice tout à Fe analogue à à l'extrémité effilée de celle-ci: à l'angle opposé est une sorte de talon épais. Sous cette même branche il existe un crochet qui offre encore la même apparence que les parties ter- minales des deux branches principales, et qu'on ne voit nettement que lorsqu'on examine l’ensemble par la face opposée, celle qui est tournée vers le tégument. Le crochet se soude par sa base élargie à la seconde branche. Si on examine à un très fort grossissement l'extrémité étirée et enroulée sur elle-même, qui a les mêmes caractères dans les trois pièces, on constate la présence, à l'extrémité, de trois courtes soies, au-dessus desquelles sont trois autres soies plus longues, insérées en des points très voisins l’un de l’autre, et une quatrième, bien au-dessus des précédentes , d’une longueur intermédiaire entre celles-ci et les terminales. La position de ces pièces, leur orientation, leurs dimensions ne semblent pas indiquer qu'elles jouent un rôle bien actif. IL est fort probable qu'il faut voir en elles les vestiges des pièces buccales régressées par le parasitisme. Le crochet ventral corres- pondrait à la mandibule, et les deux autres pièces aux maxillipèdes. On peut rapprocher, au moins dans une certaine mesure, les bourrelets laté- raux du parasite dont il est siens ici, de ceux que Claparède à re- présentés chez le Sabelliphilus Sarsi et qu'il désigne sous les noms de lèvre supérieure et de lèvre inférieure; le NT génevois considère la première comme résultant de la soudure des deux mandibules, la seconde comme étant constituée par la première paire de maxilles. Quoi qu'il en soit, le Copépode décrit ci-dessus est le premier Crustacé parasite signalé chez les Syllidiens. Le seul Annélidicole qui lui soit compa- rable par la forme générale est l'Eurysilentum truncatum Sars ® que Sars a trouvé sur le dos d'un Polynoïdien : Harmothoe imbricata (L.) | Polynoc currata O. F. Müller]. La femelle de ce parasite a aussi la forme d’un sac dépourvu d’appendices, sauf l’acetabulum , les deux sacs ovigères et le tu- bercule terminal; elle est plus petite que celle de l'Antarctique, puisque la longueur du corps est de 3/4 de millimètre et la largeur maxima de 1 millimètre. Michaël Sars ne parle pas, au sujet de cette dernière, du complexe si développé de bourrelets qui n’eût certainement pas échappé à G) Ed. Czararène, Note sur les Crustacés Copépodes parasites des Annélides description du Sabelliphilus Sarsii (Ann. des Sc. nat., Zool., 5° série, t. XIIE, 1870, art. 11, p. 9, pl. 7, fig. 3). ®) M. Sars, Bidrag til Kundskab om Christianiafjordens Fauna. IT Grustacea. Beskryvelse af nie, paa Annelider snyltende Gopepodeformer (Nyt Mag. for naturv., 17% Bd., 1870, p. 117, Tab. 9, fig. 16-22). 6. NA un observateur aussi sagace et aussi averli: ce qu'il appelle tbercule termunal paraît correspondre, comme position, au bourrelet médian ventral du para- site de l'Antarctique. Le même auteur a pu étudier le mâle qui est fixé à la femelle par un large acetabulum et qui, bien que nettement seymenté, n'a pas non plus d’appendices. Ge mâle porte à son dernier segment deux paires de tubercules et deux longs crochets recourbés l'un vers l'autre à leur extrémité distale. En raison de sa forme de sac, je propose de donner au nouveau parasite provenant de l'expédition du Pourquoi Pas? le nom de Thylacoides " ; espèce vivant sur le Trypanosyllis gioantea (Mac Intosh) sera le Thylacoides Sarsi, en l'honneur du célèbre pasteur de Manger (près Bergen), qui décrivit un autre parasite ayant presque la même apparence que celui de l'Antarctique sud-américaine. LES DIVERS DEGRÉS DU PARASITISME CHEZ LES CRUSTACÉS ANNÉLIDICOLES, par M. Cu. GRavier. Parmi les Crustacés parasites annélidicoles, il en est un certain nombre qui paraissent avoir un air de famille : ils ont une forme allongée, un thorax à 5 seoments nettement délimités, dont les À premiers sont pourvus de pattes articulées plus ou moins développées, des antennules longues et multiarticulées, des antennes plus courtes à 3 articles. On peut les diviser en deux groupes : les uns ont été trouvés à l'intérieur du tube digestif de leur hôte, à l’état d’endoparasites par conséquent ; ce sont : Entobius loimiæ Dosiel et Bactropus cystopomati Gravier; les autres sont ectoparasites, savoir : Donusa clymenicola Nordmann, ÆRhodinicola elongata Levinsen, Seridium rugosum Giesbrecht. Entre ces deux groupes semble se placer lHersihodes latericius (Grube). En 1868, Grube à décrit sommairement ur Copépode, qu'il appela Antaria latericia, vivant sur des Clyméniens à Saint-Vaast-la-Hougue et qu'il retrouva ensuite dans les mêmes conditions à Roscoff. D'autre part, E. Canu récolta, +dans le tube digestif d’un Clyménien abondant dans le sable de la Pointe aux Oies, près d’Ambleteuse >», une femelle immature d’un Crustacé para- site qu'il décrivit sous le nom d’Hersiliodes Pelsenceri et qu'il considérait - comme différent de celui de Grube. Giesbrecht n'hésite pas à admettre l'identité des deux formes; il a fait l'étude approfondie d’un exemplaire de la même espèce, pêché par Lo Bianco devant la Mergellina, à 12 mètres de profondeur, avec le filet trainant. Ainsi l’Hersiliodes latericius (Grube) peut vivre dans les conditions les plus diverses : en toute indépendance, à (0) De Svlaxos «sac», eidos «forme, apparencer A PSE état d'endoparasite, ou à l’état d’ectoparasite. Le cas du Clausia Lubbocki Claparède est évalement très intéressant au même point de vue. Ce Crus- tacé a été découvert à Saint-Vaast-la-Hougue par Claparède, qui le prit au filet fin; il a été étudié à nouveau par Giesbrecht, d’après un exemplaire extrait par Lo Bianco d’un tube contenant différents Vers que D. Carazzi avait recueillis dans des coquilles d’Huitres à Spezia. Le Copépode n'était pas fixé sur un Ver et Claparède le prit également à l'état de liberté. Cepen- dant Giesbrecht est convaincu — et avec raison, semble-t-il — qu'il s’agit d’un parasite, que ce Crustacé ne doit pas abandonner son hôte librement pendant un temps bien long. Ses pattes thoraciques sont, en effet, impro- pres à la natation ; leur constitution indique qu’elles sont plutôt utilisées pour ramper à la surface de l'hôte, auquel le Gopépode s'attache par ses antennes postérieures et sur lequel il se fixe grâce à la cinquième paire de pattes, beaucoup plus développée que les autres. Il semble donc bien que ces Crustacés ne restent pas constamment dans le même habitat. Il se peut fort bien, comme le fait observer Dogiel, que chez un exemplaire mutilé d’Annélide, un Copépode sorte de l'intestin, s'attache à la paroi du corps et devienne ainsi éventuellement ectoparasite: il pense que ce pourrait bien être le cas pour le Seridium rugosum Giesbrecht. Je crois que la re- marque s'applique à d’autres formes; l’autotomie — que le Copépode endoparasite peut vraisemblablement provoquer — s'exerce si fréquem- ment chez les Annélides Polychètes. Lorsque les Monstrillides, parasites des Salmacines, sont parvenus au terme de leur évolution, ils déchirent, pour en sortir, le tégument de leur hôte qui cicatrise rapidement ses blessures. Il est, en tout cas, un fait frappant qui mérite d’être men- tionné : chez ces Crustacés vermiformes, commensaux, parasites internes ou externes, le parasitisme n’a pas causé une dégradation profonde. Sans doute, leurs appendices sont plus ou moins réduits et disposés plutôt pour la reptation que pour la natation ; mais des régressions du même ordre se constatent chez certains Copépodes libres adaptés à la vie limicole et à la replation, comme chez les genres Nannopus Brady, Platychelipus Brady, Huntemannia Poppe. Chez l'Entobius loimiæ Dogiel, l'exopodite et l'endopo- dite paraissent être aussi développés lun que l’autre dans les quatre paires d’appendices, dont les dimensions vont croissant de la première à la qua- trième. En outre, chez les Annélidicoles, dont il a été question plus haut, les antennules sont presque toujours grandes, multiarticulées , couvertes généralement de soies nombreuses; l’armature buccale subit, sans doute, des réductions dans certaines de ses pièces: elle en conserve néanmoins une ou plusieurs paires assez puissantes. Bref, l’ensemble des caractères paraît indiquer’ que le parasitisme permanent n’est pas absolument nécessaire à la plupart de ces formes. Ces Crustacés vermiformes constituent-ils un groupe homogène ? Il se- rait imprudent de l'afirmer actuellement et on ne sera fixé sur leurs afli- LS y nilés que lorsqu'on connaîtra leur développement. Il se peut, en effet, que leur aspect général, qui leur donne un air de parenté, soit simplement dû à la convergence : qu'il soit le résultat de l'adaptation à un mode d’exis- tence tout spécial, à l'intérieur d’un tube étroit. On retrouve ce même aspect chez des Crustacés habitant les hôtes les plus divers : l'Entobius et le Bactropus, parasites du tube digestif des Annélides Polychètes ; l'En- terognathus comatulæ Giesbrecht, qui a le même habitat chez la Comatule; le Mytilicola intestinalis Steuer, chez la Moule: le Zanclopus cephalodisci Calman, chez le Cephalodiscus Gilchristi, etc. La régression causée par la vie parasitaire se fait de plus en plus sentir au fur et à mesure que la fixation sur l’hôte se fait plus stable, plus du- rable. L’Eunicicola Clausi Kurz, qui s'attache à l'Eunice Claparedu si soli- dement, grâce à sa puissante ventouse buccale et à l’armature de soies et de crochets de ses antennes, a une forme plus trapue, plus condensée que les précédents. Ses paltes courtes biramées, malgré leurs soies plumeuses, se meuvent mal dans l’eau; l'animal nage lourdement, en imprimant à son corps des mouvements de vague. Le mâle est semblable à la femelle, mais beaucoup plus petit. Le Sehoides Bolbræi Levinsen et le Sehoides tardus Gravier, avec leur forme ramassée, presque grotesque, adhèrent fortement au dos des Polynoïdiens, leurs hôtes, grâce aux sortes de ventouses dont sont pourvues les pattes de la seconde paire: celles de la première et de la troisième paire, débiles, coudées vers la face ventrale, ne peuvent guère que s’accrocher à l'hôte. La longueur du mâle est le tiers environ de celle de la femelle. Le Melinnacheres ergasiloides M. Sars se fixe aussi par une ventouse pédiculée, un acetabulum, à la Melinna palmata Sars. Ici, les membres ont complètement disparu, mais la segmentation persiste. Toute trace de segmentation disparait en même Lemps que les membres chez le Suc- copsis terebelhdis Levinsen, qui se cramponne au Terebellides Strômi M. Sars par un appendice pétiolé. On ne connait pas les mâles de ces deux espèces. Le corps de l'Eurysilenium truncatum M. Sars, fixé aussi par un acetabu- um à l'Harmothoe imbricata (L.), ne présente plus le moindre vestige de segmentation ni d’appendices; il se transforme en un sac amorphe au- quel s’attachent les mâles pygmées: il en est de même chez le Thylacoides Sarsi Gravier, parasite du Trypanosyllis gigantea (Mac Intosh). La dégra- dation s’accuse encore davantage peut-être chez l'Herpyllobius arcticus Steenstrup et Lütken, parasite de divers Polynoïdiens, qui enfonce profon- dément dans l'hôte un saçoir puissant: ce dernier porte à son extrémité distale un organe foliacé, pétiolé, de dimensions relativement considéra- bles. La même particularité existe aussi, peut-être, comme le présume Levinsen, chez le Bradophila pygmæa Levinsen (parasite de Brada villosa), moins bien connu que le précédent. Enfin chez le Crypsidomus terebelle Le- vinsen, le corps, de dimensions relativement réduites, en forme de poche semi-lunaire , est fixé par sa partie médiane à l'intestin de hôte ( Amphi- LA Ar ME trite cirrata O. F. Müller); les sacs ovigères allongés, insérés sur un pro- cessus conique, traversent le técument de lAnnélide, sur le dos duquel ils pendent librement. Comme on le voit, certains parasites purement externes, comme les Sehoides, Melinnacheres, Saccopsis, Thylacoides, Eurysilenium , et à plus forte raison , ceux dont une partie du corps est extérieure à l'hôte et une autre partie située à l'intérieur de celui-ci, comme les Herpyllobius et les Cri ypsi- domus, sont bien plus dégradés que les Copépodes trouvés entièrement à l’état d’endoparasites comme l'Entobius et le Bactropus. I y a d’ailleurs là une présomption de plus en faveur de Phypothèse émise plus haut relative- ment à ceux-ci, dont l’endoparasitisme n’est pas permanent et qui peuvent se mouvoir à l’intérieur de leur hôte. La cause profonde de la régression, c’est beaucoup moins l'existence ecto- ou endoparasitaire, que la fixation définitive en un point de l'hôte, qui condamne le parasite à l’immobilité complète. CONTRIBUTIONS À LA FAUNE MALAGOLOGIQUE DE L'ÂFRIQUE ÉQUATORIALE, par M. Louis GERMAIN. XXX Sur ouELQuEs MoLLusQuEs RECUEILLIS PAR M. LE D' GRouIER DANS LE LAC ALBERT-ÉDOUARD ET SES ENVIRONS. M. le D' Grower, actuellement en mission dans l'Afrique occidentale, vient d'adresser au Laboratoire de Malacologie du Muséum, une petite col- lection de Mollusques du lac Albert-Édouard. Ce lac, beaucoup moins visité .que ses voisins, le Victoria-Nyanza, le Tanganyika ou le Nyassa, possède une surface d'environ 3,600 kilomètres carrés ©), c’est-à-dire qu'il est con- sidérablement moins étendu que les masses d’eau environnantes, le lac Tan- ganyika atteignant 31,450 kilomètres carrés et le Victoria-Nyanza dépas- sant 83,300 kilomètres carrés. La faune du lac Albert-Édouard est encore peu connue et c’est surtout le D'E. vox Martens qui en a publié les principaux éléments. Le tableau suivant résume nos connaissances actuelles sur le sujet. Les espèces mar- quées d’un astérisque sont, jusqu'ici, spéciales au lac Albert- Édouard. () L'altitude du lac Albert-Édouard est d'environ ggo mètres. e NOMS DES ESPÈCES. REGUEILLIES EEE — VIVANTES. FOSSILES. GASTÉROPODES PULMONÉS. Limnæa undussumæ Martens.... Planorbis sudanicus Martens... Planorbis sudanicus var. major Martens. Planorbis choanomphalus Martens. Planorbis choanomphalus Martens, variété bisulcatus Martens... “Planorbis apertus Martens. . ... + + + NOMS DES EXPLORATEURS. STUHLMANN, 1891. STUHLMANN, 1891. STUHLMANN, 1891. STUHLMANN, 1891 ; { | JE.S. Moore. | STUHLMANN , 1891. | STUHLMANN , 1891. D° GromIER, 1911. GASTÉROPODES PROSOBRANCHES. Ampullaria erythrostoma Reeve, var. Stuhlmanni Martens. Ampullaria ovata Olivier, var. Emini Martens. Vivipara umicolor Olivier, var. conoidea Martens. Bythinia (Gabbia) Alberti Smith. Bythinia | Gabbia) humerosa Mar- tens, Melania tuberculata Müller... ... Melania tuberculata var. Victoriæ Dautzenbero. + + PÉLÉCYPODES. *Unio Stuhlmanni Martens . .... “Unio ngesianus Martens... .... Corbicula radiata Philipp... . .. Spheærium, sp. indet. + + STUHLMANN, 1891. STUHLMANN, 1891. STUHLMANN , 1891. Eux Paca, 1890; ! STUHLMANN, 1891: GROMIER, 1911. STUHLMANN, 1891. { STUHLMANN, 1591; | D° Gromier, 1911. D' GrouiER, 1911. STUHLMANN, 1891. STUHLMANN, 1891. Eux Pacua, 1890; STUHLMANN, 1991 ; J. E. S. Moore; GrowtEr, 1911. STUHLMANN, 1891. DR ONE EE L'examen de ce tableau nous montre, tout d'abord, le petit nombre d’es- pèces spéciales au lac : un Planorbe et deux Unios. Encore est-il possible de retrouver, dans les nappes d’eau voisines, des espèces affines. Tel est le cas du Planorbis apertus Martens, qui possède un représentant (Planorbis Lamyi Germain ) dans le lac Tanganyika. Les Unio Stuhlmanni Martens, et Unio nwesianus Martens, sont également des espèces très. voisines de l'Unio Ba- fn H. Adams ©, de PAlbert-Nyanza. D'autre part, le Planorbis choanomphalus Martens at commun aux {rois lacs Albert-Édouard, Victoria-Nyanza et Tanganyika. Ajoutons que celte curieuse espèce, si nettement caractérisée, à été décrite à nouveau récem- ment par Presron sous le nom de Biomphalaria Smithe ®”. Un fait curieux est l'absence de tout Bullinus du sous-genre 1sidora et de tout Physopsis. IL parait cependant probable qu'une exploration plus com- plète amènera la découverte, dans le lac Albert-Édouard de quelques espèces appar tenant à ces deux genres. Les Prosobranches et les Pélécypodes ne montrent aucun caractère partir culier ; presque toutes les espèces se retrouvent dans le Victoria-Nyanza (”. En résumé, la faune vivante du lac Mlbert-Édouard est sensiblement la même que celle du Victoria-Nyanza. Ajoutons encore que, dans les deux cas, les espèces se font remarquer par la petitesse relative de leur taille. Les sédiments voisins du lac renferment des Coquilles assez nombreuses. M. Gromer a recueilli, dans un bloc calcaire pris à 5 mètres au-dessus du niveau actuel de l'AMbert- Édouard , les espèces suivantes : Bythinia (Gabbia) Alberti Smith ; Melania tuberculata Müller : Corbicula radiata Philippi. Antérieurement le D’ Srunzmanx avait récolté, dans des conditions à peu près analogues, quelques espèces dont on trouvera la liste au tableau pré- cédent. Or tous ces Mollusques vivent encore actuellement dans le lac, et les échantillons fossiles ne présentent, avec les individus vivants, aucune difté- rence appréciable. On est donc en droit d'en conclure que l’Albert- Édouard (German (Louis), Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XI, 1909, p. 256, n°12. ® Apaus (H.), Proceedings Zoological Society of London, 1866, p. 376. (6) Presrox (H. B.), Addition to the non-marine Mollusca from British and German East Africa and Lake Albert-Edward (Annals and Magazine natur. history, sér. VIIT, vol. VI, nov. 1910, p. 535, pl. IX, fig. 26-26 A). (Même certaines variétés assez spéciales comme le Melania tuberculata Müller, var. Victoriæ Dautzenberg. Éoe présentait, à une époque relativement récente, une extension plus consi- dérable qu'aujourd'hui. LimrcocartA RECTISTRIGATA Smith 0). 1880. Achatina (Limicolaria) rectistrigata Smrrn, Proceed. Zoological Society of London, p. 346, pl. XXXI, fig. 2 (seul). : 1909. Limicolaria rectistrigata Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, P+ 270. Très abondante autour du lac Albert-Édouard ©, cette espèce ne présente, dans ces localités, aucun caractère particulier. Je signalerai cependant, à côté du type tel qu'il a été figuré par le D° E. À. Surrx ©? quelques rares in- dividus de la variété melanomphalus Germain ®, primitivement découverte dans la région du Victoria-Nyanza®, et si bien caractérisée par son test jeune clair uniforme présentant, à la base du dernier tour, une étroite bande brune entourant lombilic. Les exemplaires de la variété melanomphalus Germain mesurent 41 milli- mètres de longueur pour 17 millimètres de diamètre maximum et 16 milli- mètres de diamètre minimum. L'ouverture a 17 millimètres de hauteur sur 8 millimètres de diamètre maximum. Les montagnes bordant le lac Abert-Édouard , au niveau du poste belge . de Kasindi: 15 mars 1911 | Growrer |. Les bords Sud du lac Albert-Édouard, poste de Witschumbi: 15 avril 1911 | Gromier |. Praxoreis apertTus Martens. 1898. Planorbis apertus Marrexs, Beschalte Weichthiere Deutsch Ost-Afrikas, p. 149, Taf. VI, fig. 17. 0) Comme dans mes notes précédentes, je ne répèle pas la synonymie des espèces dont j'ai déjà eu l’occasion de parler. Je prie le lecteur de se reporter à la page du Bulletin qui est indiquée à chaque espèce; il y trouvera les indications bibliographiques indispensables. ® Une note manuscrite de M. Gromier dit : «Ces coquilles sont très abondantes, les terrains en sont littéralement couverts.» ) Les spécimens que j'ai entre les mains ont été recueillis morts; aussi les flammules brunes qui ornent le test de cette espèce sont-elles plus ou moins effacées. ( Geruanx (Louis), Contributions... XVII. Sur quelques Mollusques de l'Est africain appartenant au Muséum d'Histoire naturelle de Gênes (Bulletin Muséum Hist. natur, Paris, 1909, n° 5, p. 271). 6) Dans les iles de l'archipel Sesse , où cette variété a été découverte par le voya- geur italien D’ E. Baxon. “As Cette très intéressante espèce, jusqu'ici spéciale au lac Albert-Édouard ; n'avait pas été retrouvée depuis que Srunzuanx recueillit les exemplaires- types décrits par le D'E. vox Martens. Le test est corné clair, subtransparent, orné, en dessus, de stries fines, obliques, serrées et irrégulières ; en dessous, les stries sont plus fortes, moins obliques, également serrées. Sur quelques spécimens on observe, en dessous, comme de petites côtes assez espacées et très irrégulières. La spire, composée de trois et demi à quatre tours à croissance rapide, se termine par un dernier tour grand, franchement dilaté et descendant à l'extrémité. L'ouverture est bien oblique, ovalaire , à bords marginaux rap- prochés et presque toujours réunis par une lépère callosité. Diamètre maximum : 3-4 millimètres; diamètre minimum : 2 1/23 179 millimètres ; hauteur : 1 3/42 millimètres. Le Planorbis apertus Martens, qui semble rare, a été recueilli dans le lac Albert-Édouard près du poste belge de Kasindi: 15 mars 1911 | Gromier |. Byrunia (Gagsra) Azserri Smith. 1888. Bythinia Alberti Surru, Proceed. Zoolopical Society of London, p. 54, n° 6. 1892. Bythinia Alberti Mantes, Siz.-Ber. der Gesellsch. Naturforsch. Freunde Ber- lin, p. 175. 1898. Bythinia (Gabbia) Alberti Marrevs, Beschalte, Weichthiere Deutsch. Ost- Afrikas, p. 190, Taf. VI, fig. 39. Primitivement découvert dans le Victoria-Nyanza par Euin-Pacra (1890 ), puis par Srunzmanx (1891), cette Bythinie a été retrouvée par Sruazmanx (1891) dans le lac Albert- Édouard 0. M. le D° Grower en a recueilli de nombreux échantillons. J'en donne ci-dessous une description plus complète que celle du D' E. vox Marrexs. Coquille petite, subglobuleuse-ventrue; spire courte, composée de quatre tours à croissance très rapide, les premiers petits, bien convexes. le dernier très grand, très ventru-arrondi: sutures profondes, linéaires et obliques; sommet obtus, brillant, à peu près lisse; ombilie étroit, en fente partiellement recouverte par la patulescence du bord columellaire; ouver- ture ovalaire-arrondie, oblique, subanguleuse en haut et en bas; péristome continu , fortement encrassé; bord columellaire bien réfléchi sur l’ombiic. Longueur : 4-4 1/2 millimètres; diamètre maximum : 4 millimètres: diamètre minimum : 3 millimètres; hauteur de l'ouverture : 3 millimètres: diamètre maximum de l'ouverture : 2 millimètres. Test relativement épais, solide, translucide, blanchâtre et assez brillant, ) Aux environs de Kirima, sur la côte Nord-Ouest du lac. RANSONES orné de stries longitudinales très fines, obliques. irrégulières, coupées près des sutures de stries spirales extrêmement délicates et peu nom- breuses. Lac Albert-Édouard, près le poste belge de Kasindi; 15 mars 1911 | D° Growter |. Fossile dans les terrains sédimentaires situés à 5 mètres au-dessus du lac Albert-Édouard . près du poste belge de Witschumbi: 15 avril 1911 [D° Gromrer |. Meraxia rugercuzaTa Müller. 1774. Nerita tuberculata Mürzer, Vermium terrestr. et fluv. histor., IL, p. 191. 1910. Melania tuberculata Germa, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, p. 200. Les exemplaires très nombreux recueillis dans le lac Albert-Édouard sont tous de petite taille, les plus grands ne dépassent pas 20 millimètres de longueur. [ls sont richement flammulés et très variables quant à la sculpture, qui est, parfois, très faiblement marquée. Quelques individus se rapportent à la variété Victoriæ Dautzenberg ®, primitivement décou- verte dans le Victoria-Nyanza par le voyageur français Ch. Azcuau». Les spécimens fossiles sont de taille plus grande et atteignent facilement 29-26 millimètres de longueur. Leur sculpture est saïllante. Quelques-uns sont caractérisés par une spire fort élancée donnant à la coquille une forme générale bien eflilée (longueur : 24 millimètres pour une largeur maximum n'atteionant que 6 1/4 millimètres). Le lac Albert-Édouard, à la station de Kasindi: 15 mars 1911 [ D' Gro- MIER |. | Le Sud du lac Albert-Édouard , poste beige de Witschumbi; 15 avril 1911 | D° Grow |. Fossile dans les terrains sédimentaires situés à 5 mètres au-dessus du lac Albert-Édouard , près du poste de Witschumbi | D° Gromier |. CorgicuLa rADIATA Philippi. 1846. Cyrena radiata Parprr, Abbild. und Beschreib. neuer Conchyl., I, p. 78, Taf. I, fig. 8. 5 1866. Corbicula radiata H. Apaws, Proceed. Zoolopical Society of London, p. 376. 1874. Corbicula radiata Jicxeur, Land- und Süsswasser-Mollusk. Nordost.-Afrik., p. 287, Taf. XI, fig. 10. 1877. Corbicula radiata Swiru , Proceed. Zoological Society of London, p. 718. 0) DaurzevserG (Ph.). Récoltes malacologiques de M. Ch. Arrvau en Afrique occidentale (1903-1904); Journal de Conchyliologie, LVE, p. 23, pl. I, fig. 4-5. eo 1881. Corbicula radiata Suirn, Proceed. Zoological Society of London, p. 295. 1888. Corbicula radiata Suiru, Proceed. Zoological Society of London, p. 95. 1889. Corbicula nyassana Boureuienar, Bulletins Société malacologique de France, p+ 37 (sine descript.). 1906. Corbicula radiata Germais, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, p. 307. Le test, très brillant, est grisätre vers les sommets, brun verdâtre ailleurs, avec souvent une zone marginale d’un beau brun roux: il est ou non orné de rayons bleus ou violets. L'intérieur des valves est d’un violet très brillant sauf vers le bord inférieur, qui est bordé de roux également brillant. Les grands spécimens atteignent 15 millimètres de longueur maximum pour 12-13 mullimètres de hauteur maximum et 8 1/2-9 millimètres d'épaisseur maximum. Les individus fossiles ne diffèrent pas des exemplaires vivants: dans les deux cas, la sculpture est fortement marquée, constituée par des côtes éle- vées, concentriques, serrées et irrégulières. Lac Albert-Édouard, à la station de Kasindi; 15 mars 1911 [ D' Gro- MIER |. Fossile dans les terrains sédimentaires situés à > mètres au-dessus du lac Albert-Édouard , près du poste de Witschumbi | D° Gromier |. CONTRIBUTIONS À LA FAUNE MALACOLOGIQUE DE L' AFRIQUE ÉQUATORIALE, Par M. Louis GERMAIN. XXXI Mozrusoues pu Lac Teuap er Des Pays-Bas pu Tenan. 1 Morcusoues recuriLzis par M. Le Ligurenant SERGE BEsNier. Pendant son séjour aux territoires du Tchad, M. Serçe Besnier, Lieute- nant de cavalerie hors cadre, a recueilli une petite collection de Mollusques qui présente, ainsi que nous allons le voir, un très réel intérêt. Les es- pèces ne sont cependant pas nombreuses et toutes avaient élé rapportées déjà de la région traversée par M. S. Besnier. Je me contenterai donc d'en 25 QE donner une simple liste par localités, renvoyant, pour les détails, aux précé- dents fascicules de ces Contributions. Dans la rivière Gribingui, à Findar, M. S. Besnier a récolté un exem- plaire de Ÿ’Ætheria elliptica de Lamarck ® , espèce d’ailleurs fort abondante dans tous les tributaires du Tchad. Dans une station des Pays-Bas du Tchad, à 50 kilomètres environ à l'Est-Nord-Est d’Amathié, les espèces suivantes ont été réunies : Planorbis Bridouxi Bourgwignat ©: Melania tuberculata Müller © ; Spatha ( Leptospatha) Bourguignati Ancey ( ; Mutela sp. ind. Fragments *. Enfin, et c’est là le point important, M. Brsuer a recueilli à Amathié (sillon du Bahr el Ghazal), à 7 mètres au-dessous du niveau actuel du sol, les Mollusques suivants : (6). Vivipara unicolor Olivier Æïheria! sp. ind. : Spatha sp. ind. Ces Coquilles, bien qu’en très mauvais état de conservation, sont par- faitement reconnaissables. Le Vivipara unicolor Olivier est représenté par deux individus jeunes, entiers, et par d’assez nombreux fragments. Le Spatha est rare et absolument indéterminable spécifiquement: par contre les fragments d’Ætheria sont nombreux et il ne saurait subsister le moindre 0) Lamarcx (De), Annales Muséum Paris, X, 1807, p. 4o1, pl. XXIX et pl. XXX, fig. 1. Le seul spécimen recueilli est une valve de taille médiocre (lon- oueur : 130 millimètres) et de forme plate. La nacre est assez brillante, légère- ment plombée. ® Bouréuiéxar (J.-R.), Iconographie malacolopique lac Tanganika, 1888, pl. L, fig. 9-12; et Histoire malacologique lac Tanganika, 1890, p. 20, pl. I, fig. 9-12 [Planorbis Bridouxianus]. Le seul spécimen récolté est assez typique et de moyenne taille (diamètre maximum : 7 1/2 millimètres). @ Mürzer, Verm. terrestr. et fluvial. histor., I, 1774, p. 191 [ Nerita tubercu- lata]. Deux spécimens de moyenne taille (longueur : 20 et 25 millimètres) de cette coquille si répandue dans le Sahara et le Soudan ont été rapportés par M.S. Besnier. Axe in Boureuivar (J.-R.), Espèces nouv. genres nouv. Oukéréwé et Tan- gauka, 1885, p. 12 et p. 14. Une valve (longueur maximum : 80 millimètres ; hauteur maximum : ho millimètres) et des fragments. La nacre était orangée et le test très irrégulièrement strié. 6) Ces fragments indéterminables proviennent d’une grande espèce, probable- ment Mutela nilotica Sowerby, où Mutelina angustata Sowerby. (@) Orivier, Voyage Empire Ottoman, HT, 1804, p. 68; Atlas, pl. XXI, fig. 9 | Cyclostoma umicolor |. — 8 — doute sur cette identification générique, tous les débris présentant ce test poreux et lamelleux absolument caractéristique des Æthéries. Ainsi, à une époque relativement récente, les Æthéries ont vécu dans le sillon du Babr el Ghazal. Tous les tributaires du Tchad nourrissent donc — ou ont nourri — ce Pélécypode particulier à l'Afrique tropicale qui, jusqu'ici, n’a jamais élé retrouvé dans le grand lac soudanais. D'autre part, la faunule du puits d’Amathié est identique à celle qui vit encore dans les eaux douces de la région. Il faut donc admettre que des apports fluviaux et des dépôts lacustres ont exhaussé très notablement le fond de l’ancien lac, extension du Tchad actuel, qui occupait autrefois les contrées aujourd’hui désignées sous le nom de Pays-Bas du Tchad. 2 Mozzusques recueizris Par M. ce Méoec-Muor Bouirriez. M. le Médeein-Major Bourzzrez vient de faire don , au laboratoire de Mala- cologie du Muséum, d’une collection de Mollusques réunie par lui dans le lac Tchad et les Pays-Bas du Tchad. Toutes les espèces sont connues. Il n’est cependant pas sans intérêt de publier la liste des récoltes de M. le Médecin-Major Bourzutez, car elles apportent de nouveaux jalons à notre connaissance de la zoogéographie de ces régions. Mais, comme j'ai déjà, dans mes précédentes Contributions, signalé ces espèces avec quelques détails, je me contenterai de donner 1c1 une simple liste par localités. I. Lac Tchad. Limnæa africana Rüppell. Bullinus (Isidora) tchadiensis Germain. Planorbis Bridouxi Bourguignat. Vivipara unicolor Olivier. Vivipara unicolor Olivier, forme brangulata Küster. Ampullaria speciosa Philippi ©. Melania tuberculata Müller. Unio Lacoini Germain. Mutela angustata Sowerby, variété ponderosa Germain ©. Corbicula Lacoin Germain. () Les spécimens recueillis, qui sont assez nombreux, atteignent jusqu'a 85 millimètres de longueur pour 82 millimètres de diamètre maximum (l'ou- verture a 62 millimètres de hauteur sur 37 millimètres de diamètre maximum ); leur test est épais, assez pesant, plus ou moins fortement corrodé. @) Les spécimens recueillis sont de taille assez grande [longueur maximum : (1) 132 millimètres, (2) 141 millimètres; hauteur maximum : (1) 60 millimètres, (2) 62 millimètres]; leur test est pesant; les impressions musculaires très pro- fondes et la nacre saumonée, fortement irisée. ee Il. Îles du Tchad. Limicolaria rectistrioata Smith. Limicolaria connectens Martens. III. Pays-Bas du Tchad. M. le Médecin-Major Bouizurez a recueilli, à la surface du sol, dans un sable jaune assez fin, les espèces subfossiles suivantes : Limnæa africana Rüppell. Bullinus (Isidora) strigosa Martens. Bullinus (Isidora) trigona Martens. Bullinus (Isidora) tchadiensis Germain. Planorbis sudanicus Martens. Planorbis Bridouxi Bourguignat. Planorbis Gardei Germain ‘. Melania tuberculata Müller. Corbicula sp. ind. ©. LE JARDIN BOTANIQUE DE BuiTenzore, par M. H. Lecoure. La localité de Buitenzorge se trouve située à une soixantaine de kilo- mètres au Sud de Batavia et au pied de l'ancien volcan Salak, qui mesure 2,911 mètres d'altitude et dont les flancs sont couverts de forêts. La rivière Tjisadane, qui vient du col situé entre le Salak et le Gédeh, coule au pied de la ville. Une autre rivière, moins importante, se trouve située de l’autre côté de la colline basse portant la ville et sépare l’ancien jardin de sa dépen- dance de Tjiviloeng, annexée au Jardin principal en 1891. Fondé en 1817 par Reinwardt, le Jardin de Buitenzorg passa pendant quelques années sous la direction de Blume: puis, au départ de ce dernier, il se trouva sans chef scientifique. Heureusement, le jardinier en chef Teysmann, avec l’aide de ses collaborateurs Hasskarl et Binnendijk, parvint à donner une activité remarquable à l'établissement et c’est à ces trois hommes qu’on doit le classement des premières plantes du Jardin dans un (® Un exemplaire de taille moyenne (diamètre maximum : 4 millimètres), bien conforme au type que j'ai précédemment figuré | German (Louis), Etude sur les Mollusques lerr. et fluviat. recueillis au cours de la Mission de délimita- tion Niger-Tehad, Mission Tilho (Documents scientifiques Mission Tilho, W, 1911, p. 192, pl. E, fig. 33-34-35). % Nombreux spécimens jeunes, spécifiquement indéterminables. HSE Ta ordre déterminé. C’est aussi grâce à l'influence de Teysmann que le bota- niste Scheffer, élève de Miquel, assuma la direction du Jardin pendant une dizaine d'années. C’est pendant cette période que fut fondé l'établissement annexe de Tjikeumeuh, qui est à proprement parler un véritable jardin d'essais. Quand Melchior Treub prit à son tour la direction, à la fin de 1880, l'établissement de Buitenzorg comprenait déjà le Jardin proprement dit, le musée et l’herbier, le Jardin de culture de Tjikeumeuh et la station de montagne de Tjibodas. Mais c'est sans contredit grâce à action de Treub, auquel on avait bientôt adjoint Burek en qualité de sous-directeur, que le Jardin de Buitenzorg prit réellement son essor et qu'il devint un centre bo- tanique universellement connu. Au point de vue de lextension en surface, rappelons que l'ile de Tjivi- loeng fut annexée au Jardin en 1891. Gelte ile, de 19 hectares, qui se trouve située entre deux bras du Tjiviloeng, est actuellement divisée en deux, dans sa longueur, par une allée de Canarium destinée à doubler celle de l’ancien Jardin. C’est dans cette partie nouvelle que se trouve une école botanique comparable à celle de notre Jardin des Plantes. On y voit aussi des carrés comprenant des Anonacées, Dilléniacées, Asclépiadacées, Apocy- nacées, Connaracées, Ampélidacées, Combrétacées, Léoumineuses, Méni- spermacées , ete. Un pont sur le petit bras du Tjiviloeng conduit à un jardin d'essais créé récemment et dont nous parlerons plus tard. Le Jardin augmenté ainsi de l'ile de Tjiviloeng comprend une surface de 58 hectares environ et il se trouve à une altitude moyenne de 265 mètres. Coupé de belles avenues et d’allées plus modestes, il est divisé en sections correspondant aux diverses familles. Près du grand bras du Tjiviloeng on a eu soin d'aménager plusieurs pièces d’eau sur lesquelles on a rassemblé une multitude de plantes aqua- liques et aussi de plantes affectionnant les bords des cours d'eau : Nympheæu, Victoria, Jussieua, Cyperus, Papyrus, Herniniera, Sonneratia, Nip, Acroshichum , etc. x Un peu plus haut se trouve une magnifique collection de Palmiers de tous pays: puis des Pandanacées, des Cycadées, des Fougères, des Or- chidées (sur Plumeria), ete. ©. Mais c’est surtout par la création d’un véritable outillage de travail que M. Treub a réussi à faire de Buitenzorg un centre d'études pour les plantes tropicales. En 1888, il réussit à fonder un laboratoire pharmacologique dont le D' Greshoff devint le directeur. 1) Le sol du Jardinest coupé de tranchées mesurant o m. 70 à o m. 80 de pro- fondeur et situées à 4 mètres environ les unes des autres. Elles ont pour effet d'empêcher la stagnation superficielle des eaux de pluie et surtout de permettre une aération aussi complète que possible du sol. Muséuu. — xvu. 7 tofs) Deux ans après, au moment de la crise survenue dans l’industrie du sucre de canne, surtout par l'apparition dela maladie du +sereh», deux fonc- tionnaires, l'un botaniste (D' Janse) et l’autre chimiste (D° van Romburgh), furent chargés de l'étude des plantes cultivées, et le D' van Romburgh eut son laboratoire installé à Tjikeumeuh, dont il fut nommé directeur. En 1893, un zoologiste agricole fut adjoint aux D Janse et van Romburgh. La même année, un botaniste et un chimiste se trouvaient chargés des études concernant les cultures de Tabac de la côte orientale de Sumatra. Un laboratoire pour l'étude du Thé fut installé dans le même temps. Aujourd'hui les laboratoires comprennent une salle de travail pour les botanistes étrangers, un laboratoire de physiologie, un laboratoire de chimie (récemment agrandi), un laboratoire du thé, un musée de zoologie comprenant surtout les animaux nuisibles aux cultures, un laboratoire de zoologie, etc. À L'herbier se trouve maintenant annexé un musée des produits végétaux ; la bibliothèque est à la porte même de l’herbier et les mêmes bâtiments abritent encore une partie de l'administration forestière, car Treub a réussi peu à peu à grouper ainsi tous les services dépendant plus ou moins de la botanique. L'Ecole d'agriculture de Tjikeumeuh, fondée par Scheffer, avait été supprimée. Une nouvelle fut fondée en 1900 près des laboratoires, et j'ai été frappé de ce fait que les auditeurs des cours d'agriculture sont pour la plupart non pas de tout Jeunes gens, mais des gérants ou des employés de plantations, des instituteurs, etc. Peu à peu, tout en gardant à l'établissement son caractère hautement scientifique , Melchior Treub avait donc réussi à créer des rouages multiples chargés de poursuivre l'étude des problèmes agricoles; et en 1905 (1° jan- vier) de «s’Lands Plantentuin» (Jardin que de P'Ét tat) devenait le «Département de l’agriculture des Indes néerlandaises» (Departement van Landbouw in Nederlandsch - Indié), avec Melchior Treub comme di- recteur. Non seulement le caractère scientifique du Jardin de Buitenzorg se trou- vait gardé dans cet ensemble, mais on peut dire qu'il s'était accentué par le soin qu'avait pris Treub d'y attirer un grand nombre de travailleurs, savants ou simples étudiants, qui venaient non seulement se familiariser avec la flore tropicale si richement représentée à Java, mais encore pour- suivre dans les laboratoires les problèmes les plus variés de la biologie. Treub avait réussi à créer un groupement de particuliers pour obtenir un fonds dont les intérêts ajoutés à un subside du Gouvernement permet- taient d'envoyer tous les ans plusieurs étudiants hollandais passer quelques mois à Java. Plusieurs Gouvernements prirent à cœur de profiter des facilités de travail créées à Buitenzorg, pour y envoyer tous les ans quelques jeunes gens : RON l'Allemagne, l'Autriche, la Suisse, la Russie , la Belgique s’assurèrent ainsi la possibilité d’avoir des travailleurs à Java. Pourquoi sommes-nous obligé de dire que la France, malgré le désir de Treub, ne voulut jamais entrer dans cette voie! I serait trop long d’énumérer ici toutes les publications qui prirent nais- sance à Buitenzorg, sous la puissante impulsion de Treub. H nous suflira de citer les Annales du Jardin botanique de Buitenzorg, les Mededeclingen uilkgande van het Departement van Landbow (communications du Département de l’agriculture), le Bulletin de l’Institut botanique de Buitenzoro, Icones bosro- rienses , etc. Plusieurs de ces publications s’impriment aujourd’hui à l'établissement même de Buitenzorg, où 1l existe un atelier d'imprimerie créé par Treub. Nous n’avons parlé jusqu'ici que du Jardin même de Buitenzorg. Il convient de dire quelques mots des établissements annexes. Dans ces dernières années on a créé au voisinage du Jardin, de l’autre côté de la rivière Tjiviloeng, un jardin d'essais qui est la continuation même du Jardin botanique proprement dit et qui contient des plantations intéressantes de Hevea, Landolphia, Coffea, Theobroma, Musa, Erythroxy- lum, Cola, Palaquium, ele. Le Jardin de Tjikeumeuh, situé aussi près de Buitenzorg, se trouve cependant séparé complètement du Jardin botanique; il fut fondé par le directeur Scheller, prédécesseur de Treub, et il comprenait à ce moment une école d'agriculture qui fut ensuite supprimée, pour être reconstituée plus tard à l'établissement principal de Buitenzorg. Dans ce jardin d'essais nous avons rencontré les plantes suivantes : Ficus (diverses espèces, et en particulier Æ. elastica cultivé pour le caoutchouc), Hevea, Cinnamomum, Tephrosia, Indioofera, Zingiber, Saccharum, Musa, Palaquium, Payenu, Swietenia, Agave, Anacardium, Eriodendron, Sanséviera, Piper, Thea, Dryobalanops, Eusideroxylon, Eletteria, Styrax, Paspalum, Castilloa, ete. Toutes ces plantes sont représentées en quantité suflisante pour que des essais d’exploitalion puissent être concluants. La plantation spéciale d'arbres à gutta de Tjipatir fut fondée par Burck, passa momentanément sous la direction de l'Administration des Forêts, mais revint dans le domaine administratif de Treub en 1900. Il serait insuffisant pour des botanistes d'étudier les plantes rassemblées à Buitenzorg ou dans les jardins d'essais. Il fallait leur ménager la possi- bilité de surprendre la nature dans son cadre. Les excursions dans les forêts qui couvrent les flancs du Salack sont trop longues et Teysmann avait déjà organisé un jardin de montagne sur les flancs du Gedeh, à Tjibodas. Cet établissement était plutôt une forêt aménagée qu'un véritable jardin. Treub fit construire là, en pleine forêt vierge, à 1,100 mètres d'altitude, un laboratoire dont les matériaux furent empruntés à la démolition de l'ancien palais d'été du Gouverneur général à Tjipanas. Cette construction 7° 00 ( comprend un laboratoire spacieux, une bibliothèque et quatre chambres de travailleurs. La forêt environnante constitue une réserve sur une très grande étendue ; des sentiers ont été percés à la hache; on a récolté des matériaux d’herbier, déterminé les arbres de la forêt et inscrit leurs noms sur le tronc. Cette exploration de la forêt a été faite par le botaniste Koorders, à qui on doit d’ailleurs de nombreuses recherches botaniques tant à Java qu’à Bornéo. Nous avons eu le bonheur de passer deux jours entiers à Tjibodas, où M.Koningsberpger, directeur du Jardin botanique de Buitenzorg, et M. Smith, assistant de botanique, avaient bien voulu nous accompagner. Avec eux, nous avons fait les excursions de Tjibeureun et de Huysten Bush , et nous conserverons toujours le souvenir de cette belle forêt aux arbres gigan- tesques abritant une multitude de Fougères, de Broméliacées, d'Orchidées et dont les sentiers couverts de feuilles laissent voir de place en place des Balanophorées aux vives couleurs. Je ne crois pas qu'il puisse exister au monde une station d'étude plus intéressante pour un Naturaliste. Le véritable créateur de tout ce bel ensemble n’a pas eu l’occasion de le diriger plus de quelques années. Il est difficile en effet qu'un homme de science, habitué à la précision des faits et à la rigueur des conclusions, puisse être en même temps un administrateur habile, si l'habileté admi- nistrative consiste à esquiver toutes les responsabilités et à tourner toutes les difficultés sans les résoudre. Quelques années après avoir assumé la direction du Département de l'agriculture, Treub était avisé de sa mise à la retraite et il venait s'installer dans le Midi de la France. C’est là qu’une mort prématurée vint le sur- prendre. En quittant Buitenzorg, il avait laissé échapper cette expression de son désenchantement : «Nul n’est prophète dans son pays.» Nous sommes bien obligé de reconnaître qu'il avait quelque raison, après un effort surhumain d'un quart de siècle, d'attendre non pas la retraite, mais la manifestation légitime de la reconnaissance de son pays pour les services rendus à la Hollande et à la science. En tout cas, l'Administration actuelle du Jardin de Buitenzorg, profondément pénétrée de l'importance des services rendus à la botanique et à l’agriculture coloniale par le véritable fondateur de l'établissement, a décidé la création d’un laboratoire nouveau qui portera le nom de «Laboratoire Treub», et les botanistes de Hollande © et de tous les autres pays n’oublieront jamais les titres qui imposaient Treub à leur admiration. Si, à un moment donné, il ne fut pas le prophète de l’'Admi- 0) Altitude du laboratoire : 4,4go pieds; altitude de Tjibeureun et de Huysten- bush: 5,446 pieds; surface du jardin : 22 hectares; surface de forêt mise en ré- serve : plus de 4oo hectares. @ Voir Wewr, Melch. Treub, 2n-Ann. de Buitenz. APR 11 EU nistration, sa mémoire n'en sera peut-être que plus éclatante, et on verra mieux quels efforts il dut dépenser pour vaincre les résistances accumulées sur ses pas. \ # Conrrieurion À LA FLore pe LA NouvgLzE-CALÉDONIE, par M. À. GuiLLAumiN. XI. Pranres recueiLzuies par M. Er M°° Le RarT pe 1900 À 1910. (Fin.) APÉTALES. Amaranthacées. Deerinera aurissmA F, Muell. — Yahoué (553). “CecosiA ARGENTEA L. — Bord du sentier du col d’Amieu (2815). Chénopodiacées. Cuevoponium Amgrostoines L. — Environs de Nouméa (522), sans loca- lité (754 pro parte). CG. carwarum R. Br. — Biiruu écanpuzosum Moq. — Sans localité (688 pro parte). *SuzÆDa sp.:affinis S. marrrima Dum. — Île des Pins [M"° Le Rat] (99): vie ; : La seule espèce indiquée en Océanie est le S. maritima Dum.—sS. aus- tralis Moq. rencontré en Tasmanie et en Australie. Le présent échantillon est beaucoup plus robuste (la tige atteint 1 centimètre de diamètre) et tout à fait ligneux; les feuilles sont plus petites (généralement longues de moins de 1 centimètre et ne dépassant jamais 1 em. 5); les fleurs et les fruits ressemblent beaucoup à ceux du S. maritima, mais les étamines ne sortent pas du périanthe. A “SALIGORNIA sp. (au sens de Bentham, F1. austral., V, p. 201-2). — Île des Pins [M"° Le Rat] (100). Polygonacées. MueuLenBeckiA PLATYCLADOS Meiss. — Nouméa (348—6090), sans loca- lité (668 pro parte ). FPS 00e Népenthacées. Nepenrues Vigizrarnit Hook. — Mont Koghi (433, 991, 1103), sans localité (1084). Pipéracéese Piper ausrro-cazenontoum CD G. — Yahoué (335), mont Koghi (673). Chloranthacées. AscariNA RUBRICAULIS Solms. — Sentier de Bourail à Houaïlou (1007), sans localité (476 pro parte, 1108"), dent de Saint-Vincent, 1,219 mètres [M°* Le Rat] (34). NMonimiacées. Hepycaria Baunoumt Baïll. — Prony (683), sans localité (518). Lauracées. BeicscHmrenra LANGEOLATA Panch. et Seb. — Prony (784), Anse Vata (788°), sans localité (541 pro parte). Cassyrna riirormis Forst. — Île des Pins (140). Hervaxpra soxora L. — Sans localité (1085°). Protéacées. Beauprea Baraxsæ Brong. et Gris. — 4-5 mètres, fleurs blanches odo- rantes, col du mont Dzumac, 900 mètres (2832). B. eceGaxs Brong. et Gris. — Anse Vata (788°), prise d’eau de la Dombéa (993), sans localité (586°). B. sparauzæroura Brong. et Gris. — Mont Dzumac (10, 699). CexarRuENEs paxiIcuLATA Brong. et Gris. — Mont Dzumac (160°), mont Mou (581), sommet du mont Mou (983). GARNIERA spaTHULæroLIA Brong. et Gris. — Prony (479). Grevizzea Depcancuet Brong. et Gris. — Dombéa (891). G. nererocuroma Brong. et Gris. — Sans localité (476 pro parte). G. macrosracnya Brong. et Gris. — Mont Koghi (996). G. Meissxert Montrouz.—G. Vieizuarnr Brong. et Gris. — Plum (262), sans localité (5/41 pro parte). G. RuBIGINOSA Brong et Gris. — Mont Koghi (597, 722, 1000). STENOCARPUS DAREOIDES Brong. et Gris. — Sans localité (458 pro parte). HONTE S. Mixer Meiss.—S$. eLrGaNs Brong. et Gris. — Plum (273), sans loca- lité (669 pro parte). Le n° 273 correspond tout à fait au S. eleouns , l'autre au S. Milnei; mais les différences foliaires invoquées par Brongniart et Gris [ Bull. Soc. bot. de France, XII, p. 44] (les fleurs sont identiques) sont illusoires : un des types mêmes de Brongniart et Gris (Deplanche n° 215) présente en effet des feuilles seulement pinnatifides et non bipinnatifides. Le polymor- phisme des feuilles semble même beaucoup plus grand : le n° 669 pro parte présente à la fois des feuilles pinnatifides et des feuilles — ce sont les plus nombreuses — entières, longues de 5-7 centimètres x 3 millimètres. S. Trinervis Guillaum. — Lomaria Trivervis Montrouz. — Srenocarpus LAURINUS Brong. et Gris. —S. Laurirozius Panch. et Seb. — Mont Dzumac (h11), Prony (665, 74h). S. uusezLaTus Schltr. — Prony (762), mont Mou (385, 755), mont Dzumac (1092), sans localité (585*, 669 pro parte). Ce dernier échantillon correspond tout à fait à ce que Brongniart et Gris considéraient comme S. Forsteri R. Br. (—S. umbellatus Schltr.) var. Forsteri et qui ne semble être tout au plus qu'une forme. Les n° 385, 755 et 762, comme du reste plusieurs autres dans l'herbier du Muséum (Schlechter 15027, Pancher 420), présentent sur les rameaux, ou plus souvent à l'extrémité de ceux-ci, des galles volumineuses sphériques , atteignant jusqu'à 8 millimètres de diamètre, présentant à leur intérieur des loges verticales, analogues à celles produites sur nos Tilia grandifolia par le Contarinia tiarum. L'ouverture semble se faire par éclatement de la partie supérieure, Kniéaria Dervancuet Vieill. ex Brong. et Gris. — Mont Dzumac (1036), entre 600 et 1000 (2915 ). Lorantacées. “Visoum aneuzarum Heyne. — Mont Koghi (887). V. armicuzaTun Burm. — V. opuxriones L. (Guillaumin, Catal., p. 218). — Bourail (657), parasite sur Cleidion tenuispica ; même localité (418). Santalacées. SANTALUM AUSTRO-CALEDONICUM Vieïll. — Plaine des Lacs (1041). S. Homer Seem. — Îlot F reycinet (619). Exocarpus nrocaeponious Schltr. et Pile. — Dombéa (889), mont Dzumac (689), île des Pins (130). E. puyrcanraomes Endi. — Mont Mou, 1,219 mètres [M®° Le Rat] (27). Var. arrensis Pileer. — Sentier de Bourail à Houaïlou (1009). Dans mon Catalogue, p. 219,11 y a eu confusion : tout ce qui est indiqué E. phyllantoides Endi. est en réalité Æ. neocaledonicus Schltr. et Pilger, et ce qui est indiqué comme £. neocaledonica est E. phyllanthoides, sauf Schlech- ter 15239 et Franc 95. Euphorbiacées. Evpnorgra osLiqua Endi. — Blum (257*). Brernezra BuxiroLiA Bail. — Arbuste, bords du sentier du mont Dzumae, 600-700 mètres, dans les rochers (2835). Payizanraus æxeus Baïll. — Prise d’eau de la Dombéa (938, 1058). P. Bicarniert Müll. Arg. — Prony (44o). P. Bourégorstr Bail. — Table Unio (908). P. supzeuropes Ball. — 1-2 mètres, bords des criques, Tao, près de Hienghène, au pied du mont Panié (sans numéro); Hienghène {sans numéro ). Le premier échantillon, avec ses feuilles grandes et ses fleurs longuement pédicellées (2-3 centimètres), correspond tout à fait au n° 1184 de Vieïllard; le second, au n° 1188 du même collecteur, qui a les feuilles plus petites et les fleurs courtement pédicellées (3-5 millimètres). Peut-être y a-t-il deux espèces distinctes ? P. Vesperrin10 Bail. — Table Unio (906). L'échantillon décrit par Baillon | Adansonia, 1, p. 235 | a les feuilles cordées à la base et aiguës au sommet; les feuilles de celui-ci sont tou- jours atténuées à la base et non cordées, + obtuses, voire même arrondies au sommet; mais une des parts du n° 1200 de Vieillard forme le type intermédiaire , avec des feuilles généralement aiguës au sommet et arrondies, mais non cordées à la base. P. vanouexsis Schltr. — Mont Koghi (888). Breynia nisricna Forst. — Var. nrocarenonica Müll. Arg. — Mont Dzumac (653), sans localité (754 pro parte), île des Pins [M"° Le Rat] (102). LoxéeriA Buxotpes Baill. — Bourail (329 ). Buregavia caruxouLaTA Bail. — Mont Dzumac (204, 217), Caricouyé (Païta) (792), sans localité (797). B. czusracea Baill. — Prony (784°). Crorox insuLARE Baïll. — Sans localité (1108). BaLoGnra ALTERNIFOLIA Bail. — Sans localité (541 pro parte), en fruit. PO es B. Bazansæ Pax. — Arbre de. 5-6 mètres, fleurs blanches, crique de Dogny (sans numéro). Fonranea Pancuert Heck. — Prony (691) &. BocquiLLonta sessiirLora Ball. — Arbuste, prise d’eau de la Dombéa (1017). CLeiprox cLaoxvLoines Müll. Are. — Arbre de 7-8 mètres, plateau de Dogny (sans numéro) d'. CG. macropnyLLun Baill. — Col d’Amieu (44). CG. rexursprca Schltr. — Bourail, parasité par Viscum articulatum Burm. (657), mont Koghi (736), sans localité (383 pro parte, 457"). G. rexuispica Schltr. (?) — Prony (432). CG. Vrsaron Bail. — Dombéa (580) ', Yahoué (434,571) d, mont Koghi (405) d', sans localité (54°, 586°, 672 pro parte) ©, (38h pro parte) S ®. Le n° Ao5 est particulièrement intéressant, car il présente à la fois des feuilles lévèrement serretées et arrondies à la base (comme les types du C. Vieillardu) et des feuilles entières et longuement atténuées à la base (comme les types du C. spathulatum Baïll.). Du reste, Baillon lui-même | Adansonia, IE, p. 221] s’est demandé si le C. spathulatum n’est pas seu- lement une forme du C. Vicillardi, « Præcedentis forsan forma». C'est, ce me semble, à cette dernière opinion qu'il faut se ranger : le n° 405 serait done un GC. Vieillardi Ball. forma spathulata. MacaranGA ALcHoRNEoIDES Pax et Liegelsh. — Caricouyé (Païta) (725, 770) Ÿ. Ces échantillons ont des feuilles tantôt identiques à celles décrites par Pax et Liegelsheim [in Fedde., Repertorium, HT, p. 25-26], tantôt très différentes, portées par un pétiole de 20 centimètres environ, nettement peltées (le pétiole étant inséré à 2 em. 5-3 centimètres du bord du limbe) ovales (30 centimètres X 24 centimètres) ou ovales-lancéolées (ho centi- mètres X 22 centimètres) avec 16-19 nervures de chaque côté de la côte, et le bord non révoluté. C’est à cette espèce qu'il faut rapporter le n° 104 de Franc, recueilli sur les bords de la Dombéa et déterminé par Schlechter comme Cleidion coriaceum, et le n° 2192 de Vieillard, récolté à Wagap; mais aucun de ces deux échantillons ne présente les orandes feuilles décrites ci-dessus. M. corracea Müll. Arg. — Dombéa (579) ©, sans localité (1108°) ile des Pins (124) (e à). M. Vengciaxa Müll. Arg. — Bourail (524) d', sans localité (223, 1508 pro parte) ©. Howazanraus Nurans Pax. — Mont Koghi (366), sans localité (787). O6 Celtidacées. Gezris conrerrA Planch. — Anse Vata (595, 998). Trema Vrevaront Schltr. — Région de la Foa (1100), Nouméa (316, 778), île des Pins [M®° Le Rat] (111). Moracées, Pseunouorus Brunoxraxa Bur. — Île des Pins (119). Artocarpacées. Frous Ausrro-cazenonica Bur. — Mont Dzumac (223). F. nrripirozra Bur. — Bouloupari (867). SPARATTOSYCE DIoica Bur. — Arbre de 15 mètres, route de la Foa à Ca- nala (2820). Urticacées, Procris PepuncuzaTa Wedd. — Bouloupari (sans numéro). CvrnoLoraus nerEeroPayLLus Wedd. — Col d'Amieu (43). Casuarinacéese CasuariNA cHamæcyparis J. Poiss. — Plaine des Lacs (1006 pro parte), en mélange avec C. leucodon. G. Cuxninénamrana Miq. — Dombéa (573), sans localité (1108°). G. Depcaxcneaxa Miq. — Mont Dzumac (182, 658, 624), sentier et forêts du mont Dzumac, 700-800 mètres (2865), sans localité (1084°). Var. crassipexs J. Poiss. — Sans localité (669 pro parte). G. zeucopon J. Poiss. — Plaine des Lacs (1006 pro parte) en mélange avec C. chamæcyparis. CG. poramoruiza Schltr. (?) — Sans localité (458 pro parte, 668 pro parte). Je ne rapporte qu'avec doute cet échantillon très incomplet (sans fruits et pas encore en fleurs) au C. potamophila, dont je n’ai pas vu de type ou de cotype. L'aspect des dents, la taille des entre-nœuds correspondent bien à la description, mais il y a toujours 12 côtes presque invisibles et 12 dents au lieu de 10. MONOCOTYLÉDONES. Zingibéracées. Curcuma LONGA L. — Col d’Amieu (700). “Zwoiser Zeruuser Smith. — Yahoué (397), cultivé. ALPINIA PURPURATA Schum. — Sans localité ni numéro. — 97 — NMusacées. HeziconiA Brnar L. — Bouloupari (sans numéro). Amaryllidacées. = CAMPYNEMANTHE ViRIDIFLORA Baill. — Mont Mou, 1,219 mètres | M“ Le Rat| (39). Dioscoréacées. Dioscorea BuLetrERA L. — Île des Pins (705). Liliacées. SMILAX PLURIFURCATA À. DC. — Prony (466), en fruits très jeunes. S. purPuRATA Forst. — Sans localité (111,541 pro parte). CorDyLiNE N£ocALEDONICA Linden — C. caxwirozra Schltr. — Mont Mou (480). Fleurs ® inconnues : pédicelles longs de 6-7 millimètres, grêles; segments externes du périgone ovales aigus (2 millim. 5 x 1 millim. 3): segments internes allongés, aigus au sommet, atténués à la base, aussi longs que les seoments externes, larges de 1 millimètre environ, glabres ; staminodes longs de 2 millimètres. AsreLiA N£ocaLEDonICA Schltr. — Très rare; se trouve en grande quan- tité sur un espace de quelques ares, au 12° kilomètre, sur le sentier du mont Dzumac, à 900 mètres (287h); forêts du mont Dzumac, 1,000 mètres (149); mont Dzumac sans indication d'altitude (160), dent de Saint-Vincent, 1,445 mètres [ M°* Le Rat] (4), sans localité (1109). ARTHROPODIUM NEOCALEDONICUM Bak. — Bouloupari (sans numéro). “A. PexDuLUM DC. — Bouloupari (sans numéro), en mélange avec le pré- cédent. Se distingue de l’A. neocaledonicum, surtout par les filets des étamines densément laineux dans leur moilié supérieure et glabres dans leur moilié inférieure ; mais l'articulation se trouve sensiblement de même au milieu du pédicelle. Xyridacées. Xvris NeocaLeponicA Rendle. — Mont Mou (703). Flagellariacées. FLaGezLartA Neocazeponica Schltr. — Mont Dzumac (498). Les fleurs présentent bien des filaments lésèrement dilatés à la base et nettement plus longs que les segments du périgone, dont les deux verti- NUS de cilles sont égaux: mais ceux-ci sont arrondis au sommet et non aigus où subaigus. Jonvizzea ELEGANS Gaud. — Endroits découverts, mont Dzumac, Aoo- 600 mètres (2833): même localité, sans indication d'altitude (664). Junecacées. Juveus pazcibus R. Br. — Plaine des Laes (760). Palmiers. MrcrorenTiA Paxcuert Benth. et Hook.(?). — Mont Dzumac (726). Présente des inflorescences entièrement S' et d’autres G' au sommet et © à la base. Pandanacées. FrevceTia GRaMINIFOLIA Solms. — Mont Koghi (530) S', mont Koghi, mont Mou, mont Dzumac, ete. (2900) ©. Eriuridacées. SCIAPHILA DOLICHOSTYLA Schltr. — Forêt sombre entre Caricouyé et la rivière Koëalagoguamba (2925). Najadacées. PorauoGerox pEcrTiIvaTus L. — Anse Vata (767). Ériocaulonacées. ErIOCAULON neocazeponicum Schltr. — Plaine des Lacs (131, 323, 1088). Dans cet échantillon comme dans le cotype de Schlechter (Franc, n° 266), les branches stiomatiques sont trois fois plus longues que le style. *E. sp. nov.! — Plaine des Lacs et île des Pins (2898). Voisin par le port de l'E. australe, mais en diffère par les feuilles poilues vers la base et l'anatomie florale. [1 est vraisemblable que c'est la même espèce que la plante signalée par Seemann | Flora Vitiensis, p. 315 | comme ayant été recueillie à l'ile des Pins par Mac Güllivray. Cypéracées. Pyereus porysracayus Clarke. — Nouméa (429 ). “Leprronia mucronara L. G. Rich. — Plaine des Lacs (614). “Caorisaxpra cympariA À. Br. — Plateau de Dogny (819). Indiquée avec doute par Bentham | Flora austral., VIT, p. 345 | comme ayant été trouvée à l'ile des Pins (probablement par Mac Gillivray), la — 99 — plante a été retrouvée au mont Dore [ Pancher, 323 |, et dans les marais d'eau douce situés à l'Ouest de Messioncoué, près de Port Bouquet | Ba- lansa, 1747 |. Scmpus mucronarus L. — Île Nou, cimetière des condamnés (795). SCHOENUS ARUNDINACEUS Soland. ex Forst. — Plum (271), plaine des Lacs (770). “S. rascrouLaris Nees. — Marais du mont Koghi (618), sans localité (1109°). Ne diffère de la plante du West Australia que par le bec de la gaine souvent plus long (6-18 millimètres), plus aplati à la base et généralement de coloration plus claire. S. Juvensis Clarke. — Sentier du mont Dzumac, 300-500 mètres, dans les endroits arides et ferrugineux (2845), prise d’eau de la Dombéa (942 pro parte), sans localité (1109). S. NEOGALEDONIQUS Clarke. — Prise d’eau de la Dombéa (1091). S. TENDO Hook. — Plateau de Dogny (824 ). Czanium ARTICULATUM R. Br. — Plateau de Dogny (820). CG. Depranener Clarke. — Mont Dzumac (1112), île des Pins | M" Le Rat] (106). *C. ccouerarun R. Br. — Plateau de Dogny (891), prise d’eau de la Dombéa (942), marais entre Caricouyé et le Val Suzon (2854). Bentham | Flora austral., VIT, p. koh, 405 | admet la distinction entre C. glomeratum R. Br. et C. riparium Bühm. — Chapelleria riparia Nees, basée sur ce que, chez le premier, les épillets contiennent 2 ou 3 fleurs et que les feuilles sont cylindriques, tandis que chez le second les épillets ne contiennent qu'une fleur et une fleur incomplète (seulement G‘) ou avortée et les feuilles sont biconvexes à la base. I n'y a là, ce me semble, que des différences bien faibles puisque les bractées et le fruit sont iden- tiques dans les deux cas. C. samarcense Crtz. — Dombéa (320). Gant AsperA Spreng. — Plaine des Lacs (758 ). G. psrrracorum Labill. — Plaine des Lacs (759). Carex inpica L. — Hienghène (sans numéro). Graminées. ImperaTa aRuNDiNAGEA Cyr. — Plaine des Niaoulis au bas du mont Koghi (515), sans localité (668 pro parte). Miscaxraus saponious Anders. — Yahoué (728). — 100 — TauareA sarmENTosA Pers. — Îlol Amédée, dans le sable (142). Cexcurus cazvcuzarus Cav. — Île des Pins (692). Srnvrex mrsurus Labill. — Îlot Amédée (00) d', (195) 9: ile Nou (1014) Q. Lepraspis LAncEOLATA Zoll. — L. uuprosa Bal. — Sous-bois des forêts du mont Koghi (2778). Balansa lui-même, dans l’herbier, réduit son espèce au L. lanceolata Zoll. SPorogozus ivpicus À. Br. — Sans localité ni numéro. Dacryzocrenium æcyprTraeuxm Wild. var. Raprcaxs Bal. — Sans localité (668 pro parte). Eracrosris TENELLA Rœm. et Sch. | Syst, IT, p. 576], non Benth. | F1. Hongkong, p. 431, et Flora austral., VIT, p. 643] — E. PrLvmosa Link. — E. ecvraroscepHara Steud. — Nouméa (695 ). Cette plante est certainement identique aux échantillons recueïllis à Tahiti par Jardin [ cf. Steudel, Syn. Gram., p. 280], par Vieillard et Pan- cher (n° 243) et par Savatier (n° 696, 780). Drake | F1. Polyn. fr., p. 262 | ne cite pas les deux premiers échantillons, mais rapporte TE. ely- throblepharis à VE. pilosa Beauv. [ Agr., p. 71] qui est une tout autre espèce. Cenroreca LAppacea Desv. — Sans localité ni numéro. GREsLANIA ciRGINNATA Bal. — Pic des Sources (929, 930), mont Dzu- mac (596. 1076). Le Greslania multiflora de Püger [apud Schlechter in Bot. Iahrb., XXXIX, p. 23 | est bien voisin de cette espèce. GYMNOSPERMES. Conifères. Açaruis ovara Warb. — Mont Dzumac (970). Araucarta sp. — Mont Dzumac (1104), forme de jeunesse. Popocarpus exiromes Carr. — Mont Dzumac. 1,000 mètres (154, 330); var. cæsriTosus Carr. — Buissonneux ou rampant, de o m. 50 de hauteur au maximum, très épais et touffu, sommet du mont Dzumac dans les rochers (2829 ). P. Novæ Carenonr# Vieill. ex Brong. et Gris — Dombéa (603). P. Novæ Cazenoxie Vieill. ex Brong. et Gris var. Larrrouius Brong. mss. — ? P. LoxcerozroraTus Pilger. — Prony (375), stérile. P. usrus Brong. et Gris. — Arbuste de o m. 20 à o m. 75. rouge vio- lacé, forêts au bas du Pie des Sources (903 ). — 101 — Acmopyze Pancuerr Pilger. — Dacrvpiom Paxcuert Brong.. et Gris. — Ponocarpus PEcTINATA Panch. ex Brong. et Gris. — Mont Mou (697), sommet du mont Mou (980). Acuopyce Pancuert Pilger (?). — Dent de Saint-Vincent, 1,445 mètres [M°*° Le Rat] (11), germinations et jeunes plants. 2 cotylédons linéaires (35 millimètres X 2 millimètres), feuilles oppo- sées, linéaires-lancéolées (15-20 millimètres X 9-3 millimètres), non falciformes, équilatérales à la base, non ponctuées de blanc en dessous. Dacrvpium arAucarioines Brong. et Gris. — Mont Dzumac (633), sans localité (1085 ). D. Baransæ Brong:. et Gris. — Gros arbre de 15-20 mètres. sentier et forêts du mont Dzumac, 700-°,000 mètres (2864), mont Dzumac (sans numéro ). La présente énumération ne contient que des plantes se rapportant à des espèces déjà connues; les Orchidées et les Araliacées n’y sont pas comprises et sont étudiées par des monographes; quant aux espèces nouvelles, elles seront publiées ultérieurement. Les plantes de Le Rat déterminées avant juin 1911 ont été énumérées dans mon Catalogue des Phanérogames de la Nouvelle-Calédonie [in Ann. Mus. Col. Marseille, XIX! et n’ont pas été citées ici à nouveau. Depuis juin 1911 on a cité : Tepurosta Leratiana Harms. — Voh (750), Koniambo (239). Deswonium pexrapuyiium Harms. — Mont Mou (2006), Houaïlou (723). Azsizzra mENUISPICA Harms: — Prony, baie du Nord (142*), mont Coflin (505). [ Cf. Harms in Fedde Repertorium, X, p. 128 et 130.] ScagvoLA Becxit Zahlbr. — Mont Mou (384). S. cycivorica Schltr. et Krause. — Caricouyé (134, 485). S. FRUTESCENS Krause — S. Kogniért Vahl. — Sans localité (302*). [ CF. Krause, Goodeniaceæ in Pflanzenreich, IN, 277, p. 128, 129, 125. | Hepycaria ERYrHRocARPA Perk. — Sans localité (34°). | Cf. Perkins, Monimiaceæ (Nachträge in Pflanzenreich, IV, 101, p. 6).] Nora. — Il n’est pas certain qu'il y ait concordance entre la collection de l’herbier du Muséum de Paris et les 1,141 numéros de celle du Musée botanique de Dahlem-Steplitz près Berlin. Foucères pe Nouvezze-CaLéponre, récozréEes par M. Crigs, PAR M. JEANPERT. Cette importante collection comprend des envois de plantes des années 1898 à 1902; elle a été faite sur l’ordre de M. Feïllet, Gouverneur de la Nouvelle-Calédonie, par un forçat libéré, d’après les instructions de Bernier. L Les échantillons ont été récoltés avec soin: 1ls sont bien fructifiés et ac- compagnés d'étiquettes sur lesquelles le terrain et l'altitude ont été notés: il serait à désirer que ces renseignements fussent plus souvent inscrits sur les étiquettes des collecteurs. Hyuenoruyzzum Depraxcner Mett. — Mont Mou, 1,200 mètres (1343). TRIGHOMANES SAXIFRAGOIDES Pr. — Yahoué, 100 mètres ( 188). T. pazuipuu BI. — Mont Mou, 1,220 mètres (1349 ). T. sruxcrarun Poir. — Ouinguivo, 250 mètres (1097). T. Mae V. D. B. — Me Nou (Houaïlou), 600 mètres (481). T. cauparum Brack. — Pie Malaoui (Yahoué), 600 mètres (482). T. riemum Sw., var. DENTATUM (V. D. B.). — Forêt Nord, 200 mètres (479), Me Maaya, 900 mètres (936 bis). T. riedum Sw., var. ELONGATUM (À. Cunn). — Me Maaya, 900 mètres 96 (936). T. maximun BI. — Ouinguivo, 200 mètres (1053). T. rricmorayzzum Moore. — Petit Kaori de Prony, Aoo mètres (480 ). T. gricomes Hedw.— Mont Mou, 1,220 mètres (1334). Gzeicuenia monuirorms Moore (Stromatopteris Mett.). — Forêt Nord de Prony, 200 mètres (496). G. cmcvara Sw. — Port Boisé (Baie du Sud), 150 mètres (393). G. BrackenminGer Fourn. — Mont Malaoui (Yahoué), 500 mètres (394 ). G. rLaBeLLATA R. Br. Pic Malaoui, 6oo mètres (397). G. zNearis Clarke. — Port Boisé (3g2). CYATHEA ALBIFRONS Vieill. — Mont Malaoui, 300 mètres (373), mont Mou, 1,200 mètres (1340). AzsopyiLa iNrerMEDIA Mett. — Candé, 100-400 mètres (1056). iii | À. Novæ Cacenonix Melt. — Mont Coghis (1099). | Droxsonra Depcaneuer Vieill. — Mont Mou, 1,200 mètres (1535). Il D. rnyrsopreroines Mett. — Chaîne centrale entre Boural et Houaïlou (l (370). ll D. srramnea La Bill. — Kourie, 50 mètres (381). Il Davazzia pusizza Mett. — Forêt Nord de Prony, 350 mètres (486). D. coxriaua Spr. — Me Nou, 500 mètres (39b). | D. pyxiparTa Cav. — Néaria | Houaïlou | (1093 ). 1 D. moruccaxa Luerss. — Me Nou, 300 mètres (372). | Linpsaya Moorer Fourn. — Baie du Sud, 150 mètres (431). | L. rexurrozra Mett. — Mont Malaoui (Yahoué), 300 mètres (427). | L. rerusa Mett. — Ouinguivo, 250 mètres (1108). L. azuracea Mett. — Port Boisé, 100 mètres (432). | L. gronara La Bill — Carénage, 150 mètres (429), Pouéta, | 250 mètres (1104 ). L. nervosa Mett. — Pouéta, 250 mètres (417). L. cuemornes Fourn. — Pie Malaoui, 600 mètres (463). L. exstrozra Sw. — Dumbéa, zone littorale (475). L. Vincaron Mett. — Pic Malaoui (Yahoué). L. pecomposira Wild. — Forêt de Bä (Houaïlou), 400 mètres (1057). ADIANTUM HISPIDULUM SW. — Yahoué (425), rives de la Pouéta, 200 mètres (429). À. ruuvum Raoul. — Pouéta, 100 mètres (42h). À. euLvux var. Novæ Carepowræ (Keyserl.), — Saint-Louis près Nouméa, 100-500 mètres (421). | Hvpozeris renuiroziA Bernh. — Sans localité. CHEILANTHES TENUIFOLIA Sw. — La Foa, 100 mètres (ho7), Dumbéa (ho5). CG. Sregert Kunze. — Houaïlou, 600 mètres (1138). G. pisrans Mett., Nornoræxa R. Br. — Bourail, 500 mètres (1140). C. mmsura Mett., Nornozæxa Dew. — Nouméa, o-300 mètres (403). PeLLæA GERANIFOLIA Fée. — Dumbéa, 0-150 mètres (461). Preris LONGiFoLIA L. — Bourail, 5o mètres (1 Ode), Anu Vata, zone littorale (473 ). Muséum. — xvur. 8 — 104 — P. Baransæ Fourn. — Méa, 600 mètres (1092). P. exsroruis Burm. — Tendéa, 200 mètres (476). P. Novz Cazeronix Hook. — Méa, 600 mètres (386), mont Mou, 100 mètres (1337). P. ruGosuzA La Bill. — Mont Malaoui, 4oo mètres (389). P. ivrermenra BI. — Sans localité (390 ). P. ivcisa Thunb., var. aurTa (BL). — Pic Malaoui (Yahoué), 6oo mètres (388). Prermium AQuicinNum Kuhn, var. EscuzenTun (Forst.) — Bourail, o-hoo mètres (391). Bzecanon Vierarnit Mett. — Sommet de Bà, 600 mètres (436). B. Vesrarpn var. simpLex. — Me Nou, 500 mètres (1060). B. emsum Mett. — Yahoué (457). B. «issu Mett., var. prox. Moorer. — Yahoué, 100 mètres (1107). B. Moore: C. Chr. — Ouinguivo, 250 mètres (1095), mont Malaoui, 250 mètres (43). B. serruLaTum Rich. — Malaoui, 300 mètres (474). B. ogrusarum Mett. — Baie du Sud, 0-200 mètres (439). B. capexse Schlecht. — Forêt Nord de Prony, 200 mètres (438). B. piversirozrum Mett. — Pic Malaoui (Yahoué), 600 mètres (441), Me Nou, 500 mètres (44°). Doopya mepra R. Br. — Dumbéa, 50 mètres (408, 4og, h11). D. caupara R. Br. — Mont Malaoui, oo mètres (413). Aspzenium Nipus L. — Tendia, 4oo mètres (369). A. Viencarpn Mett. — Yahoué, 100-600 mètres (465), Kourou, 50 mètres (1096), Ouinguivo, 250 mètres (1100). A. Vrecarpn var. grpmnaTa. — Mont Mou, 1,000 mètres (1326), Dumbéa, 100 mètres (470), sans localités (169, 1392). A. apranrones CG. Chr. — Néaria, 5o mètres (466), Port Boisé, 100 mètres (A6). A. ADIANTOIDES var. INGISA. — Tendéa, 4oo mètres (467), mont Mou (1324). À. cauparum Forst. — Ni, 600 mètres (1033). A. præmorsuu Sw. — Me Maoya, 1,000 mètres (1102), mont Mou, 200 mètres (1328). Are À. cungarum Lam. — Pic Malaoui Est, 450 mètres (365). À. caserprrræroLium Lam. — Tendia, Aoo mètres (485). À. sorBonicun Fourn. an Hook(?). — Pic Malaoui (Yahoué), 600 mètres (445). À. suLireruM Forst. var. — Mont Mou, 1,220 mètres (1325 ). À. xopucosun Kaulf. — Me Nou, 500 mètres ( 478). À. Novæ Cazepontæ Hook. — Dumbéa, 100 mètres (468), mont Mou (13921). À. saponicum Thunb. — Ouéma, 100 mètres (399). À. sororium Mett. — Mont Arago, 500 mètres (380). AsPIpIUM ARISTATUM SW. — Boromedi, 800 mètres (414), Me Maoya, 800 mètres (1098). À. ciGucarum Kunze. — Ouinguivo, 200 mètres (1099). À. Viexraron Mett. — Me Nou, 500 mètres (1091). À. rgogpexs Lowe. — Mont Malaoui, 500 mètres (416). A. averrexse Fourn. — Saint-Louis, près Nouméa, zone littorale (399 bis). Aspipium parasiTicum SW. — Mont Malaoui (Yahoué), 500 mètres (378). À. cucuzcarTuu BI. — Saint-Louis, 150 mètres et zone littorale (399, Ron): Lu À. rruncaTun Gaud. — Tendéa, 4oo mètres (387). À. viripans Mett. — Yahoué, 50 mètres (415 bis). A. Kawakoruu C. Chr. — Yahoué, 50 mètres (415). À. cicuTarIUM SW. var. SeemANNIt (Fourn.). — Me Nou, 500 mètres (418). À. crourariun var. Mooret (Deparia Hook.). — Kourou, 100 mètres (1055). NepxroLEPis CoRpiFoLIA Pr. — Nouméa, zone littorale (1105), mont Mou, 300 mètres (426), Pouéta, 4oo mètres (426). N. mirsuTurA Pr. — Yahoué, 100 mètres (4oo). Pozxronium Depranener Baker. — Mont Mou, 1,200 mètres (1330). P. crasstrrons Bak. — Mont Mou, 1,200 mètres (1344). P. rexezcum Forst, — Me Nou, 500 mètres (1063). — 106 — P. cowrzuens R. Br. — Yahoué, 100 mètres (457, 158). P. puxcrarum Sw. — Prony, 50 mètres (368). P. Lancroza Mett. — Mont Mou, 1,200 mètres (1332). . P. Brown, Wikstr. — Ouinguivo, 300 mètres (447). P. payuatones L. — Port Despointes, Nouméa, zone littorale (1103). P. Vrenccarpn Mett. — Hauts plateaux du Nord, 350 mètres (504), Sainte-Marie, zone littorale (503). P. rranuzun Sw. — Saint-Louis, 100 mètres (301). P. coxsuearun Kaulf. — Pic Malaoui, 600 mètres (506). Gyavocramme pecipiens Mett. — Mont Malaoui (Yahoué), 600 mètres (hh4), forêt de Bà (1052 ). ANTROPHYUM PLANTAGINEUN Kaulf, — Ouinguivo, 200 mètres (1068). À. Grevizcer Balfour. — Me Nou, 500 mètres (1094). À. sewrcosTaTuu BI. — Ouinguivo, 200 mètres (1068 bis). VirTaRIA ELONGATA SW. — Mont Mou, 1,200 mètres (1351), mont Arago, 600 mètres (446). ù Acrosricuum Vreicrarnir Mett. — Mont Mou, 1,200 mètres (1333), Saint-Louis, 250 mètres (451). A. Wrckesranum Brack.— Kourou Pérou, 500 mètres (477). STENOCHLÆNA SORBIFOLIA J. Sm. — Pouéta, 200 mètres (448). LeprocuiLus cusprparus CG. Chr. — Yahoué, 100-700 mètres (449). L. varraxs Fourn. — Ouimguivo, 150 mètres (453). Hyuwexozepis sprcatA Pr. — Tendéa, hoo mètres (452), mont Mou, 1,200 mètres (1336 ). Tonea Frasert H. et G. — Ouinguivo, 206 mètres (1054). ScxizæA FISTULOSA La Bill. — Plateau du Grand-Lac (Baie du Sud), 300 mètres (497). S. Btr1pA Sw. — Mont Malaoui, 300 mètres (498), Néaria, zone litto- rale (1106). S. picoTomA Willd. var. Forsrert (Spr.) — Méa, 800 mètres (1062), mont Malaoui, 250 mètres (938), mont Mou, 100 mètres (1338). S. DIGITATA SW. — Prony, oo mètres (495). S, LæviGaTa Mett. — Sans localité. — 107 — Lyconrum rericuzaTum Schk. — Carovin, 5o mètres (492), Dumbéa, 5o mètres (h91), Pie Malaoui, 600 mètres (489). Mararria arrenuaTA La Bill. — Nessadioux (Bouraïl), 150-800 mètres (379). OPpmoczossom PeNpuLUM L. — Sans localité. Hecminraosracays ZEyLANICA Hook. — Forêt de Bäâ (Houaiïlou), hoo mètres (1052), Dumbéa (449), Kouroa Pérou, 500 mètres (1058). Lycopopium souarrosun Forst. — Me Nou, 500 mètres (364). L. magie Willd. — Mont Arago (Houaïlou), 500 mètres (366). L. payzcanraun H. et À. — Forêt Nord, 300 mètres (365). L. Pazeewarra L. — Unio, 800 mètres (356). L. cernuun L. — Mont Mou, 800 mètres (1346), Port Boisé, 50 mètres (360). L. careRALE R. Br. — Mont Mou, 1,200 mètres (13929). L. pexsum La Bill. — Pouéta, 50 mètres (362), Forêt Nord (Baie du Sud), 300 mètres (363), mont Mou, 800 mètres (1345), sans localité (361). L. vorusire Forst. — Méa, 600 mètres (358). Tuestpreris rannensis Bernh. — Mont Arago (Houaïlou), 500 mètres (507), mont Mou, 1,200 mètres (1339). Psizoruu rriquerrum Sw. — Contrefort Nord du mont Mou, 800 mètres (1347). SELAGINELLA MEGASTACHYA Bak. — Me Nou (Houaïlou), 500 mètres (359). S. HORDEIFORMIS Bak. — Mont Arago (Houaïlou), 100-800 mètres (357). S. ustA Vieill. — Pouéta, 100 mètres (352), Néaria, 100 mètres (353). S. USTA var. ANGUSTIFOLIA Hier. — Port Boisé, zone littorale (350), contrefort Ouest du mont Mou, 300 mètres (13/41). S. FIRMULA À. Br.(?). — Yahoué (355). AzozLa prxnata R. Br. — Rivière de Fomwhari (259). Equiserum Ramosissmum Desf. — La Foa, o-150 mètres (254). — 108 — Nouvezzes MusciNÉES DE L'ÂFRIQUE TROPICALE, RECUEILLIES PAR M. Avwc. CHEVALIER AU COURS DES MISSIONS SCIENTIFIQUES EN AFRIQUE OCCIDENTALE (1898-1900) ET DE LA mission Caarr- Lac TeuaD (1902-1904), par M. L. Corpière. L — MUSCE Fissidentaceæ. Fissidens (Polypodiopsis) Chevalieri Corb. nov. sp. Dioicus, pusillus, laxe cæspitosus. Caulis erectus, gracilis, inferne incrassatus rubescens, vix 1 cm. altus, basi radiculosus, simplex. Folia circiter 6-Juga, remota, patentia, mollia, subpellucida, sordide viridia, oblongo-ligulata, obtusa vel subobtusa, decurrentia, superiora paulum majora (eire. 1,75-2 mm. longa et 0,5 mm. lata) et minus obtusa, omnia enervia, cellulis magnis, hexagonis (cire. 6o X 24 x), marginalibus bre- vioribus angustisque, subquadratis, in serie unica dispositis. Pedicellus terminalis, plerumque erectus, pallidus, 2 mm. non assequens. Capsula symmetrica, ovalis (0,45 mm. lata et 0,5 mm. alfa, operculo excepto ); operculum conicum, tenuiter rostratum: peristomium perfectum, rubes- cens. Flores masculi terminales, foliis perigonialibus +, incurvatis, sub- æqualibus, basi amplectentibus, antheridiis 19-15. Ad terram, socio Cyathodio aureo-nitente. Haut-Oubangui. — Krebedjé (Fort-Sibut), 11 octobre 1902, leg. Auguste CHEVALIER. Gette jolie petite espèce se rapproche surtout de F. usambaricus Broth. : mais elle en diffère notamment par son tissu foliaire beaucoup plus lâche, à cellules environ deux fois plus grandes (60 X 24 u au lieu de 30 X18 y), le pédicelle presque deux fois plus épais quoique plus court (au plus 2 mm. au lieu de 3 ); les feuilles presque égales dans toute la longueur de la tige, tandis que dans F. usambaricus, elles vont graduellement en aug- mentant de la base au sommet, les inférieures étant deux à trois fois plus petites que les supérieures. Je dois ces renseignements comparatifs à mon ami Thériot, qui a eu le F. usambaricus à sa disposition, grâce à l'obligeance de M. Brotherus. — 109 — Fissidens (Eufissidens sect. Crenularia) Therioti Corb. nov. sp. Dioïicus,, pusillus, gregarius, viridis. Caulis simplex, erectus, cire. + mm, altus. Plantæ sterilis folia conferta 7-9-juga, sicca paulum crispato- secunda, humida stricta patula, 0,5-0,7 mm. longa et 0,15 mm. lata, inferiora subito squamiformia minula acuta, alia lineari-oblonga, ob- tusa, elimbata, nervo pellucido flexuoso sat longe ante apicem evanido, marginibus ubique sed versus apicem distinctius ob cellulas prominentes serrulatis, cellulis parvis valde chlorophyllosis papillosisque, subopacis, rotundato-hexagonis; lamina vera subacuta fere ad 3/4 folii producta, lamina dorsalis e basi costæ anguste oriunda. Planta fertilis gracilior, folis minus densis numerosisque (4-6-juga). Pedicellus purpureus termi- nalis, suberectus, 1 mm. altus, superne arcuatus. Capsula subsymmetrica, oblonga, pallide castanea, leptoderma, 1/2 mm. longa et 1/4 mm. lata, horizontalis vel suberecta. Peristomium normale. Sénéoal. — Embouchure de la Casamance, à Carabane, sur l'écorce des arbres, en compagnie de Calymperes Chevalieri, janvier 1900. Par ses feuilles à sommet arrondi, à nervure pellucide tranchant sur le vert foncé du parenchyme et se terminant assez loin du sommet, à une dis- tance qui égale environ la largeur du limbe en ce point; par la longueur relativement considérable de la « lamina vera », ete., le F, Therion se dis- tingue immédiatement des F. alomoides G. M., sarcophyllus G. M., Fouta- Djalloni Par. et autres petites espèces de la même section. Fissidens (Octodiceras) bessonensis Corb. nov. Sp. Autoicus, aquaticus, tenellus. Caulis filiformis, usque ad 6 em. longus, flexuosus, parce ramosus. Folia remota, lineali-lanceolata, circiter 3,5 mm. longa et 1/2 mm. lata, pallide viridia, ehmbata, marginibus plerumque leniter eroso-crenulatis, nervo angusto flexuoso sub apice evanido, cellulis parvis rotundato-hexagonis levibus; lamina vera ad 1/2 folii producta, apice subobtusa; lamina dorsalis e basi nervi anguste oriunda. Flores nu- merosi axillares; masculi parvi gemmiformes ad 1/2 mm. longi, basi radiculosi, sæpius juxta femineos, raro singuli, antheridiis ovoideis flavo- aurantiacis; feminei in ramulo exiouo demum arcualo squamoso fere ut in Fontinalibus. Folia perichætialia parvula dense imbricata, duo supe- riora majora dilatala concava abrupte breviterque acuminata. Archegonia (cire. 12) et antheridia (4-8) haud paraphysata. Capsula tmmersa subsessilis ovata, 1 mm. longa cum operculo, 2,5 mm. cum ramulo, ore purpureo. Calyptra non visa. Operculum conicum, annulus nullus. Peristomium simplex 16-dentatum, dentes inæqualiter bicrures, cruribus linearibus — 110 — luteo-aurantiacis aut plus minusve binis cohærentibus aut sæpius usque ad basim hberis. Haut-Oubangui. — Besson : le long des rives du fleuve, entre Bangui et le confluent de la Kémo, pendant des branches des arbres à la hauteur atteinte par les crues, 2 septembre 190». Calymperes (/lyophilina À. Stenocycla) Ghevalieri Thér. et Corb. nov. sp. Sterile, minimum. Caulis vix 1 mm. Fôlia ovato- vel oblongo-spathulata, apice rotundo vel breviter acuto, marginibus planis supra vaginam serrulatis, madida stellato-patula, 1-1,3 mm. longa et 1/2 mm. lata. Costa valida papillosa, ad medium 60 x meliens. Teniola distinctissima circa medium folium evanida, e cellulis basilaribus 3- deinde 2- tandem 1-seriatis composita; cellulæ marginales 1-seriatæ; cancellina e cellulis hyalinis 3-4-5-seriatis quadratis vel breviter rectangularibus, 30-45 X 30 pu; cellulæ mediæ et superiores rotundato-quadratæ 7 p, parietibus tenuibus chlorophyllosis subtiliter papillosis. Sénégal. — Carabane : embouchure de la Casamance, janvier 1900, ad truncos, avec Fissidens Therioti Gorb., leg. Aug. Cuevarrer. Cette jolie petite espèce a les feuilles spatulées du C. tenerum G. M. d'Asie, mais elle s’en distingue immédiatement, ainsi que de toutes les autres espèces du groupe «a de Bescherelle, par sa téniole très apparente. Elle ne peut donc être comparée qu'aux espèces du groupe B, qui est représenté en Afrique par les G. occidentale Besch., pallidum Mitt. et Pah- soli Schwæpgr. : elle s’en distingue aisément par les feuilles à bords finement denticulés et surtout par ses cancellines composées seulement de 3-5 séries de grandes cellules égales en largeur, passant sans transition à la té- Ole etc. Calymperes (Hyophilina G. Eurycycla) Gorbieri Ther. nov. sp. Gæspites satis densi: caulis erectus , 3-5 mm. altus. Folia sicca crispata, madida erecto-patentia , lanceolata carinata, 2—2,5 mm. longa et 0,4—0,5 : lata, acumine lato, acuto aut subacuto aut breviter mucronato; lamina marginibus plus minusve incurvatis et undulatis cum cellulis dentiformi- bus 1-seriatis ; teniola usque sub apice producta, basi e cellulis linearibus 3—seriatis, in regione ventrali 4—seriatis composila; vagina margine dentato cellulis hyalinis uniseriatis instructo; cancellina lamina minor, ovata oblongave, e cellulis quadratis vel breviter rectangularibus 8—10-seriatis composila, seriebus costæ vicinis pleramque brevioribus quam sequen- 111 tibus; lamina cellulis rotundato-quadratis dense subüliterque papillosis, 7 um; costa fere a basi valde scabra, infra summum evanida, 70 y basi et 120 u ad medium folium. Pedicellus + mm. longus. Ad arbores. Congo français. — Gabon : Libreville, 5 juillet 1902; Brazzaville, juillet 190». Guinée française. — Conakeysl juin 1902. Sénégal. — Casamance : Sedhiou et Ziguinchor (avec Octoblepharum albidum); Koulaye-Haraye, février 1900. Espèce évidemment voisine de C. subdecolorans Card.: elle en diffère par sa laille plus grêle, ses feuilles plus courtes et moins larges (dans C. subdecolorans es feuilles mesurent 3-3,5 mm. sur 0,6 mm.) et surtout par ses cancellines courtes, dépassant rarement le tiers de la feuille, alors que dans l'espèce voisine elles sont plus développées et égalent souvent en longueur la moitié de la feuille. Cazvmperes (Hyophilina C. Eurycycla) suspecororaxs Card. in Aev. bryol., 35° ann., 1908, p. 67, var. remotifolium Thér. nov. var. À forma typica differt : caulibus tenuioribus; foliis multo remotioribus, madidis patentissimis, subsquarrosis, marginibus planis raro involutis; pedicello longiore (4,5 mm. pro ,5 mm.). À cause de son port à sec aussi bien qu'à l’état humide et de la couleur plus blanchâtre des toufles, cette plante, comparée au C. subdecolorans , donne de prime abord l’idée d’une espèce bien distincte; mais l'examen microscopique ne décèle aucune différence appréciable dans la forme et la structure de la feuille. Aussi avons-nous été amené à la subordonner comme variété au GC. subdecolorans. Erpodiacesæ. Erpodium (Leplocalpe) Therioti Broth. nov. sp. Robustiusculum, pallide viride; caulis repens, per totam longitudinem radicellis longis, fuscis cortici adnatus, dense foliosus, complanatus, cum foliis c. 1,3 mm. latus, vage ramosus, ramis brevibus, patentibus, ob- tusis; folia sicca imbricata, humida patentia, concaviuseula, e basi ovali ovato-acuminata, acutissima, marginibus erectis vel infima basi recurvatis, integerrimis, enervia, cellulis ovali-hexagonis, laxis, e. 30 y longis et c. 15 p latis, alaribus minoribus, subquadratis, omnibus chlorophyllosis , lævissimis, Cætera ignota. — 112 — Sénégal-Gasamance : — Sedhiou, ubi m. Febr. 1900 detex. Aug. Cue- VALIER, | Species distinctissima, a speciebus cæteris sectionis statura robustiore et caule complanato prima fronte dignoscenda. — Broraerus. Neckeraceæ. Phyllogonium Chevalieri Corb. nov. sp. Habitu Phyllogono fulenti simillimum , sed foliis nervo usque ad 1/2 vel 3/4 continuo instructis ex prima fronte distinguitur. Sterile. Haut-Chari.—Dar Banda oriental, pays de Senoussi : berges du Koum- bara, sur troncs d'arbres, 19 janvier 1903, leo. Aug. Cnevazter. La nervure bien marquée, qui atteint au moins le milieu de la feuille, suflit pour distinguer immédiatement le Ph. Chevalieri, non seulement de Ph. fulgens, mais encore de toutes les autres espèces du genre actuellement connues, chez lesquelles la nervure est nulle ou très courte. Dans notre nouvelle espèce, malheureusement stérile, la conduplicature des feuilles est aussi moins accusée que dans le Ph. fuloens. Les autres caractères tirés de l'appareil végétatif ne nous paraissent pas différer sensiblement de ceux de Ph. fuloens, espèce sujette à des variations assez étendues. Neckera (Paraphysanthus) Ghevalieri Broth. et Corb. nov. sp. Autoica! Cæspites satis densi. Caulis primarius repens filiformis, in ramos irregulariter pinnatos divisus; ramuli complanati ascendentes cire. 3 em. _alti et cum foliüis cire. 3,5 mm. lati. Folia caulina disticha, patula, in 4 or- dinibus laxe imbricata, cire. 2 mm. longa et in summo 1 mm. lata, lævia, e basi asymmetrica paulum coarctata auriculataque late ligulata, apice truncato-obtusissima margine superne eroso-crenulato interdum integro, nervo unico elongato tenui sæpe bifurcato ad 3/4 folii evanido, celluiæ parvæ, rotundatæ vel breviter ellipticæ, parietibus crassis, valde chloro- phyllosæ subopacæ, basi longe lineali-rectangulares. Gætera desunt. Haut-Oubangui. — Bords de l'Oubangui, 10 août 1902, leg. Aug. Cne- VALIER. Espèce voisine de N. spurio-truncata G. Müll. in Dus. (Moss. W. Coast Afr., p. 36), mais distincte par son port, la nervure grêle de ses feuilles et le tissu foliaire. S'éloigne de N. disticha Hedw. par son inflorescence au- toique. — 115 — Hookeriacez. Cyclodictyon krebedjense Broth. nov. sp. Autoicum; robustiusculum, cæspitosum, cæspitibus depressis, mollibus, pallide lutescenti-viridibus, nitidiusculis; caulis repens, per totam longi- tudinem fusco-radiculosus, densiuscule foliosus, cum foliis c. 3 mm. latus, subpinnatim ramosus, ramis brevibus, usque ad 1 em. longis, cuvatulis , obtusis ; folia sicca vix corrugata, faciliter emollita, lateralia patula, asym- metrica, oblonga, obtusa , apiculo acuto terminata, marginibus erectis, superne serrulatis, limbata, limbo hyalino, biseriato, apice uniseriato, nervis binis, tenuibus, supra medium folii evanidis, lævissimis, cellulis laxis, ovali-hexagonis, basim folii versus oblongo-hexagonis, parce chloro- phyllosis, lævissimis , dorsalia et ventralia minora, ovato-ovalia, acutius- cula; sela vix ultra 1 cm. alta, tenuissima rubra, lævissima: theca permi- nula, horizontalis, sicca sub ore vix contracta, fusco-rubra: peristomium generis. Cælera ignola. Haut-Oubangui. — Krebedjé (Fort-Sibut), ubi ad hgna putrida 13 sept. 1902 detexit Aug. CnevaLtEr. Species e robustioribus, colore, nervis tenuibus, brevibus, seta brevi, tenuissima necnon theca perminuta oculo nudo jam dignoscenda. — Bro- THERUS. Callicostella Chevalieri Broth. nov. sp. Synoica ; cæspilosa, cæspitibus laxis, pallide viridibus, ætate fusces- centi-viridibus, haud nitidis; caulis elongatus, parce radiculosus, pinnatim ramosus , ramis complanatis, eum foliis usque ad 3 em. latis, arcuatis, brevioribus, usque ad 1,5 em. longis vel longioribus, pinnatim ramu- losis; folia sicca contractula, facilime emollita, lateralia patentia, ovato- oblonga, obtusissima. apiculo robustulo, acuto plerumque terminata, marginibus erectis, superne serrulatis, nervis binis, rufescenti-viridibus, infra summum apicem folii evanidis, dorso superne serrulatis, cellulis parvis, angulato-rotundatis, papilla singula elevata medio instructis, basim versus sensim longioribus, basilaribus oblongis, dorsalia et ventralia pau- lum minora, ovato-oblonga, acutiuscula, apiculata; seta cire. 1,5 em. alta, tenuis, rubra, lævissima; theca horizontalis, minuta, ovalis, brevi- collis atropurpurea: operculum rostratum; calyptra 1gnota. Haut-Chari. — Dar Banda orient., reenum Senoussi : fluvii Koumbara ripæ, ubi 19 Jan. 1903 detexit Aug. Cnevazier. — BROTHERUS. — 114 — La coiffe, dont j'ai vu un seul exemplaire, est dressée, mitriforme- conique, multilobée à la base, brun rougeätre sauf dans la partie moyenne de la pointe; elle couvre entièrement la capsule, et se termine par un bec droit et fin muni de quelques petites papilles aiguës. — L. CorBière. Callicostella emarginatula Broth. nov. sp. Synoica; cæspitosa, cæspitibus laxis, lutescenti-viridibus, ætate fusces- centi-lutescentibus, haud nitidis; caulis elongatus, arcuatus, parce radicu- losus, remote rarius subpinnalim ramosus, ramis complanatis, eum foliis usque ad 2 mm. latis, brevioribus, vix ultra 1 em. longis, strictis aut areuatulis vel longioribus, subpinnalim ramulosis, obtusis; folia sicca pa- rum mulala, facillime emollita, lateraha erecto-patentia, oblonga vel ovato- oblonga, apice lenissime emaroinata, apiculo vix perspicuo vel rotundato, marpinibus erectis, subintepris vel summo apice minutissime serrulatis, nervis binis, crassis, rufescentibus, infra sammum apicem fol evanidis, dorso lævibus, cellulis ovali-hexagonis, 10-15 y longis, basim versus oblongis, omnibus lævissimis, dorsalia et ventralia multo minora, ovata, aculiuscula. Cætera 1gnota. Haut-Chari. — Région des sources du Bamingui, pays de Senoussi, ubi ad rupes 17 Jan. 1903 detexit Aug. CnevaLiER. Species distinctissima, foliis emarginatulis, subintegris, nervis crassis, lævibus necnon cellulis parvis, lævibus prima fronte dignoscenda. Species e robustioribus, ramis arcuatis, foliis lateralibus obtusissimis, apiculo robustulo terminatis, marginibus superne serrulatis, cellulis elevato- papillosis dignoscenda. Var. complanata Broth. nov. var. Robustiuscula, obscure viridis : caulis densius ramosus, ramis valde complanatis ; folia breviora et latiora, cellulis obscuris; seta 1 em. vel paulum ultra, tenuis, rubra, superne scaberula; theca horizontalis, minuta, brevicollis, atropurpurea; operculum subulatum; calyptra fuscidula, su- perne scabra. Haut-Oubangui. — Medius Kemo : Griko, ubi 23 Sept. 1902 detexit Aug. Cevarier. — Broru. — 119 — Rhacopilacezæ. Rhacopilum crassicuspidatum Thér. et Corb. nov. sp. Species habitu et foliorum texto Rh. madagasso Ren. et Rh. plicalo Ren. et Gard. simul similis. À primo folüs minus acuminatis et præcipue sti- pulis ellipticis basi haud cordatis differt ; a posteriore, cujus stipulas basi cordatas habet, foliis haud conduplicatis longius aristalis, stipulis elonga- lioribus cuspide multo longiore (usque ad 1 mm.) et crassissima (54 y limbi egressu, 45 # in medio) distinguitur. Haut-Chari. — Vallée du Boro, pays de Senoussi, 30 déc. 1902 (inti- mement associé à Stereophyllum suineense) , sur vieilles écorces, leg. Auguste CHEVALIER. Hypnaceæ. Isopterygium subaptychopsis Broth. nov. sp. Autoicum:; cæspitosum, cæspitibus depressis, laxis, pallidis, nitidius- culis ; caulis repens, parce radiculosus, vage ramosus, ramis perbrevibus, valde complanatis, dense foliosis, cum folüs cire. 1,9 mm. latis, obtusis ; folia disticha, patentia concaviuscula, caulina ovali- vel ovalo-anceolata , anguste acuminata, marginibus infima basi tantum recurvulis, integer- rimis, enervia, cellulis angustissime linearibus, basilaribus infimis laxis, omnibus lævissimis, ramea brevius acuminata, summo apice parce et mi- nutissime serrulata ; bracteæ perichæti internæ e basi oblonga sensim longe subulatæ, inteserrimæ : seta cire. 1 cm. alta, tenuis, flexuosa, lutescenti- rubra, lævissima ; theca nutans ovalis, cire. 1 mm. alta et cire. 0,75 mm. crassa, brevicollis, lævissima ; operculum e basi convexa apiculatum. Congo français. — Brazzaville, ubi m. Julii 1902 detexit Auc. Cue- VALIER. Species Î. aptychopsi (G. Müll.) valde aflinis, sed caule vage ramoso, theca majore, perfecte ovali, nutante disnoscenda. — Broru. Isopterygium brevicuspes Broth. nov. sp. Species Î. subaptychopst habitu simillima, sed ramis elongatis, foliis su- perne latioribus, brevius acuminatis, theca minore, horizontali necnon operculo altius apiculato diversa. Congo français. — Brazzaville, ad rivulum, ubi 23 Jul. 1902 detexit Aug. CnevaLier. — Broru. — 116 — Isopterygium teretiusculum Broth. nov. sp. , Gracile ; cæspitosum, cæspitibus densis, mollibus, caulibus valde inter- textis, lutescentibus, nitidiusculis ; caulis prostratus, flexuosus, parce fusco- radiculosus, dense foliosus, vix complanatus, divisus, ramis subpinnatim ramulosis, ramulis brevibus, obtusis; folia sicca suberecta, humida erecto- patentia, concaviuseula , ovato-lanceolata, subulato-acuminata, marginibus plerumque anguste recurvis, integerrimis, nervis binis, distinctis vel obso- letis, cellulis elongatis, angustis, basilaribus infimis laxis, sæpe aureis, omnibus lævissimis. Gætera ignota. Soudan français. — Guiri, ad ligna putrida, ubi 14 Maï 1899 detexit Aug. CHEVALIER. Species distinctissima, /. intorto (Palis.) ut videtur aflinis, sed statura robustiore alïisque notis supra allalis facillime dignoscenda. — Broru. IL — MEPAAICÆ. Riceiacesæ. Riccia triangularis Sleph. nov. sp. Sterilis, mediocris, pallide virens. Frons ad 2 em. longa, vix 2 mm. lata, anguste linearis, longe bifurcata, fureis late divergentibus, antice vix canaliculatis, sub apice solum breviter acuteque suleatis, in sectione trans- versa duplo latioribus quam altis, subtriangulatis, postice rotundatis, late- ribus oblique adscendentibus strictis ; squamæ parvæ, purpureæ. Costa hu- millima ; stratum anticum maxime evolutum altissimum. — Sreru. Haut-Oubangui. — Plateau des Ungourras, alt. 650 m., novembre 1902, leg. Aug. CnevaLter. Riccia (/cciella) Ghevalieri Steph. nov. sp. Dioica, mediocris, viridis, gregaria. Frons ad 6 mm. longa, simplex vel furcata, furcis parum divergentibus late linearibus brevibus subplanis, sub apice tantum leniter canaliculatis quadruplo latioribus quam crassis, pos- tice late convexis, als leniter attenuatis obtusis ; costa plano-convexa bene evoluta, strato antico duplo humilior et parum angustior, cavernis anticis sub 20 in frondis diametro. Reliqua desunt nisi pistilla geminatim approxi- mata. STEPIL. Haut-Oubangui. — Plateau des Ungourras, alt. 650 m., nov. 1902, lee. Aug. CuevaLrer. — 117 — Jungermanniaceæe Plagiochila bamingensis Steph. nov. sp. Sterilis, mediocris, flavo-virens, terricola, in terra laxe intricata. Caulis ad > cm. longus, validus, fuseus, simplex vel pauciramosus. Folia remo- tiuscula oblique a caule patula angulo 45°, decurvo-homomalla, maroi- nibus incurvis vel involutis, valde concava, in plano ovata, postice breviter inserta, antice decurrentia, ceterum maxime variabilia, late ovata vel late obcuneata vel subquadrata marginibus repandis vel angulatis, hic illie den- ticulo armatis vel integerrimis. Cellulæ apicales 18 p, basales 18 X 36 pu, trigonis parvis. Folia ramulina vix diversa. — Srepn. Haut-Oubangui. — Région des sources du Bamingui, 17 janvier 1903, leo. Aug. Cuevazier ; Bangui, août 1902, leg. Aug. Cnevarier. Alobiella Chevalieri Sleph. nov. sp. Monoica, mediocris, pallide virens, debilis, in cortice laxe cæspitans. Caulis ad 2 em. longus, pluriramosus, ramis semper posticis longs, fla- vellis nullis. Folia caulina remotiuscula, rarius imbricata, plano-disticha, subrotunda, apice sæpe retusa , basi angustata. Cellulæ apicales 14 X 14 y, basales 14 x 36 x leptodermes. Amphigastria caulina nulla. Perianthia in ramulo breviusculo postico terminalia cylindrica superne pauciplicata, ore truncato leniter contracto crenulato. Folia floralia paucijuga, inferiora squamiformia, suprema amphgastrio alte coalita excipulum sexlobatum formantia, lobis ovatis acutis vel obtusis irregulariter eroso-dentatis. An- dræcia perianthio approximata in ramulis parvis spicata, bracteis minutis 7-10 jugis conferlis inflatis bilobis, lobo antico angustiore subacuto postico rotundato. Congo français. — Brazzaville, marigots, 20 juillet 1902, leg. Aug. CHEVALIER. Proxima À. heteromorphæ ; bene distincta cellulis foliorum multo mino- ribus, perichætio dentato. — Stern. Archilejeunea elobulata Sieph. nov. sp. Autoica, mediocris, virens vel flavo-virens, rarius fuscescens, in cortice laxe cæspitans. Caulis ad 25 mm. longus, debilis, irregulariter multira- mosus. Folia caulina imbricata, recte patula, subplano-disticha, ligulata, leviter falcata, apice rotundata (1,2 mm. longa, medio 0,8 mm. lata). Cellule superæ 18 u, basales 18 X 36 x, trigonis parvis. Lobulus parvus, 118 oblongus, carima substricla, oblique truncatus, angulo mamillato, in foluis caulinis omnino nullus. Amphigastria caulina magna, caule quintuplo la- tiora, transverse inserta, subrotunda, sæpe recurva. Perianthia pyriformia , longe exserta, uno latere innovata, plicis posticis longe decurrentibus, omnibus anguste alatis, alis valide breviterque dentatis ; rostro longiusculo attenuato. Folia floralia caulinis plus duplo longiora, ligulata , lobulo anguste lineari profunde soluto integerrimo. Amphigastriun florale ovato-elipti- cum, foliis floralibus subæquilongum, duplo quidem latins. Andræcia in caule ramisque terminalia, magna, bracteis ad 6-jugis confertis valde con- cavis lobulo postico duplo breviore duploque angustiore apice libero longe protraeto obtuso. — Srepu. Moyen-Oubangui : Bangui et Impfondo (Desbordesville), bords du fleuve, août 1902. — Haut-Oubangui : cercle de Krebedjé (Fort Sibut), sur troncs d'arbres, octobre 1903. — Haut-Chari : vallée du Boro, pays de Senoussi, 30 décembre 1902 (associé à Rhacopilum crassicuspidatum) Auc. CnevaLter leg. Acrolejeunea angustispica Steph. nov. sp. Monoïica, mediocris, brunnea, corticola. Caulis ad + cm. longus, multi- ramosus, ex apice flagelliferus, flagellis ramosis microphyllis. Folia cau- lina conferta, oblique patula , apice rotundata, valde concava, lobulo magno basi lato inflato, longe in marginem excurrente, in folio soluto oblongo- rectangulart , apice grosse bidentato. Cellule superæ 18 x, basales 18x36 y, trigonis parvis superne nullis. Amphigastria obcuneata, sinuatim inserta apice truncato-rotundata caule quintuplo latiora. Perianthia in ramulis ter- minalia numerosa, bracteis intimis conduplicatis bilobis, lobo postico duplo angustiore æquilongo. Amphigastrium florale intimum apice retusum sub- rectangulare, duplo longius quam latum. Andræcia in ramis brevibus microphyllis numerosa, bracteis plurijugis patulis, valde concavis, lobulo oblongo attenuato inflato. Perianthia obovata quinqueplicata, apice trun- cato-rotundata, plicis posticis ad basim usque decurrentibus parallelis. — STEPH. Congo français. — Brazzaville, ubi m. Jul. 1902 detexit Aug. Cneva-. LIER. Cheilolejeunea latiflora Steph. nov. sp. Monoica, olivacea, flaccida, muscis consociata. Caulis ad + em. longus, pluriramosus, ramis microphyllis. Folia caulina 80 p longa, late ovato-ro- tunda, apice late rotundata, recte patula, parum convexa. Cellule superæ 18 m, basales 18 X 27 p, trigonis subnullis ; lobulus caulis diametro pa- — 119 — rum longior, triangulatus, carina stricta, apice truncalo. Amphigastria cau- lina magna, caule triplo latiora, late elliptica, appressa, transverse inserta, apice ad 1/2 inciso-biloba, lobis oblongo-triangulatis obtusis, sinu acuto, parietibus strictis. Perianthia in ramulo brevissimo laterali, ex angusta basi late compresso-plobosa, latiora quam longa, breviter rostrata, plicis posticis areuatis longe decurrentibus humilibus. Folia floralia spathulata, lo- bulo duplo breviore ligulato apice breviter soluto rotundato. Amphigastrium florale lobis foliorum æquilongum, brevissime inciso-bilobum , late ellipti- cum, sinu aculo lobis rotundatis. Andræcia in ramulo laterali, magna, bracteis 3-{-jugis cucullatis. — Srep. Haut-Oubangui. — Krebedjé (Fort-Sibut), ad cortices, ubi 13 Sept. et 11 Oct. 1902 detexit Aug. Caevazrer. Eulejeunea Corbieri Steph. nov. sp. Monoica, parva, pallide virens, muscis consociata. Caulis ad 6 mm. longus, parum ramosus, sub flore innovatus. Folia caulina adulta magna , 6o x longa, recte patula, plano disticha vel parum concava, imbricata, oplime ovata, lobulo subnullo ad plicam reducto. Cellule apicales 18 x, mediæ 27 pm, basales 27 X 36 . Amphigastria caulina adulta transverse inserta, subcireularia, ad medium excisa, lobis late triangulatis, leniter conniventibus, concavis, appressis, acutis. Perianthia in caule ramisque ter- minalia, innovata, oblongo-elliptica, inflata, plicis posticis humilibus longe decurrentibus, rostro parvo. Folia floralia perianthio 1/3 breviora, oblongo- spathulata, apice rotundata, lobulo triangulari parum soluto. Amphigas- trium florale oblongo-ellipticum ad 1/4 bilobatum, rima angusta, lobis triangulatis porrectis acutis. Andræcia maxima, flori approximata, longe spicata, bracteis 6-8-jugis cucullatis. — Srcpu. Haut-Oubangui. — Bangui, ubi m. Aug. 1902 detexit Aug. Cnevarrer. Eulejeunea expansa Sleph. nov. sp. Monoica, mediocris, pallide virens, in cortice dense stratificata. Caulis ad 19 mm. longus, multiramosus, sub flore innovatus. Folia caulina 60 y longa, optime ovata, recte patula, plano-disticha, lobulo subnullo. Cellule apicales 18 a, mediæ 27 a, basales 18 X 36 pu, trigonis nullis. Amphi- gastria caulina magna, caule quintuplo latiora, subcireularia, transverse inserta, vix ad medium biloba, sinu recto acuto, parietibus strictis, lobis late triangulatis porrectis acutis. Perianthia terminalia, uno latere inno- vata, magna, oblonga, apice quam basi triplo latiore, rostro magno, plicis posticis parum divergentibus, infra medium desinentibus. Folia floralia magna, perianthio parum breviora, oblongo-spathulata, obtusa, lobulo Muséum. — xvur. 9 — 120 — magno ad medium soluto anguste oblongo. Amphisastrum florale fois æquilongum, spathulatum, ad 1/3 rima angusta bilobatum lobis acutis. Andrœcia in ramis terminalia, bracteis ad 6-jugis, magnis, confertis. — STEPH. Haut-Oubangui. — Bangui : ad ripas fluvi Oubangui, ubi ad cortices 10 Aug. 1902 detexit Aug. CHevaLtER. Eulejeunea setacea Steph. nov. sp. Monoica, parva, palide virens, in cortice vel terra gregaria. Cauhs ad 5 mm. longus multiramosus. Folia caulina imbricata, recte patula, plano- disticha, ovato-rotundata, 1/2 mm. longa. Cellulæ apicales 18 x, basales 18 X 36 y, leptodermes ; lobulus minutus, plicæformis, longe piliformis, 6 cellulis seriatis formatus. Amphigastria caulina caule vix duplo latiora, appressa, ovata, ad medium excisa, lobis angustis conniventibus. Perian- thia terminalia, uno latere innovata, obovato-obconica, plicis posticis late divergentibus brevibus. Folia floralia perianthio subæquilonga, ovato- oblonga, lobulo parvo oblongo apice exciso unidentato. Amphigastrium florale ovato-oblongum, breviter bidentulum. Andrœcia parva globosa, bracteis bijugis cucullatis. — Srepx. Congo français. — Brazzaville : Stanley-Falls, ad cortices, 26 Jul. 1902. Haut-Oubangui. — Bangui : ad ripas fluvii Oubangui, ubi in terra 10 Aug. 1902 detex. Aug. CnEvaLrer. Frullania ((Galeiloba) 1evicalyx Steph. nov. sp. Monoica, mediocris, brunnea, rigidula. Caulis ad 2 em. longus, vage multiramosus, validus. Folia caulina conferta, oblique patula, valde con- cava et apice arcte decurva, in plano late ovata, 0,85 mm. longa, medio 0,7 mm. lata, apice obtusa, antice caulem vix superantia, appendiculo basali antico nullo. Cellulæ superæ 18 1 trigonis parvis, basales 18X927 y trigonis majusculis. Lobulus in caule primario evolutus, triangulatus, obli- que patens, concavus acutus, in ramis cucullatus, cauli approximatus, erectus, 0,3 mm. longus et latus, vertice rotundatus, ore duplo latiore, truncato, rostro breviusculo decurvo angusto vix prominens. Amphigastria caulina parva 0,3 mm. longa et lata, transverse inserta, medio infero obcuneata, utrinque angulata, apice ad medium inciso-biloba, sinu recto, lobis triangulatis acutis. Perianthia oblongo-elliptica, levia, superne alte acuteque quinqueplicata, rostro majuseulo. Folia floraha intima anguste spathulata, apice rotundata integerrima, lobulo vix breviore lanceolato acuminato acuto, concavo, margine interno supra basim unidentato. 2 HO Amphigashrium florale intimum oblongo-ellipticum, lobulis æquilongum ad medium bifidum, rima angusta obtusa, lobis lanceolatis attenuatis, Andræcia capitata, parva, bracteis paucijugis. — Srepn. Haut-Oubangui. — Bangui, 10 août 1902, le. Aug. Cnevauier. Frullania ((ruleiloba) bangiensis Steph. nov. sp. Dioica, mediocris, brunnea, flaccida, corticola. Caulis ad 5 em. longus, irregulariter longe ramosus; ramis ad 2 em. longis regulariter breviterque pinnulatis. Folia caulina conferta, squarrose recurva, in plano subcireu- laria, antice caulem late superantia, basi antica rotundato-appendiculata. Cellule superæ 18 y trigonis parvis, basales 18<36 y trigonis majusculis, in medio parietum nodulosis, parietibus flexuosis. Lobulus magnus, caule duplo latior, alte cucullatus, cauli subcontiguus, vertice rotundatus, 0,93 mm, longus et latus, ore recte truncato, apice breviter acuteque rostratus. Amphigastria caulina magna, 0,8 mm. lata et longa, subro- tunda, inferne obcuneata, transverse inserta, apice ad 1/3 inciso-biloba, sinu recto lobis late triangulatis obtusis. Perianthia 2,4 mm. longa, ob- ovata, apice truncata, triplicata, rostro valido breviusculo, dense ramen- tacea. Folia floraha oblongo-elliptica integerrima, lobulo æquilongo ad 2/3 soluto, late lanceolato acuminato acutissimo. Amphigastrium florale intimum uno latere lobulo breviter coalitum, obovatum, marginibus den- ticulatis, apice ad medium inciso-bilobatum, rima angusta, lobis porrectis breviter acuminatis. Andræcia ignota. Haut-Oubangui. — Bangui : ad ripas fluvii Oubangui, 10 Aug. 190, le. Aug. Cuevauier. CHAMPIGNONS RECUEILLIS DANS LES CULTURES pu Muséum D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS EN 1911, par M. À. WRoOBLEwSKkI. Deuxièue Nore. Gette liste renferme 79 espèces de Champignons dont 6 nouvelles. PERONOSPORINEZX. 4, Cysropus canpinus Lév. — Sur Barbarea precox, Draba alpine, Arabis niveau et Raphanus satious. 2. Prasuopara viricoca Berl. et de Toni. — Sur Votis vinifera. 3. Peronospors parastricA Tul. — Sur Raphanus sativus. — 1292 — USTILAGINEÆ. k. Ustiaco Maynis Tul. — Sur Zea Mays à feuilles panachées. UREDINALES. 9. PucaniaA éraminis Pers. IT, [IL — Sur Ægilops ventricosa et Æp. triuncialis. 6. P. Cexraureæ Mart. IT, IL. — Sur Ceniaurea phrygia et C. Ja- cobæa. 7. P. puncrara Link. (= P. Gazn Auct.) Il, IE. — Sur Galinum verum. 8. Coreosporium Campanuzæ (Pers.) Lév. IL. — Sur Campanula Tra- chelium, GC. americana, G. sarmatica, Lobelia syphilitica et Wahlenbergia pendula. 9. C. Soncui ( Pers.) Lév. IL. — Sur Sonchus oleraceus. 10. GC. Sexecronis (Pers.) Fr. Il. — Sur Senecio Jacobæa, S. vulgaris, S. gallicus et S. chrysanthemifolius. 41. Cronarriom riBicoLum Dietr. Il, II. — Sur Robes rubrum. BASIDIOMYCETES. 12. Pozxporus 1éxrarius (L.) Fries. — Sur Rhamnus hybrida. 13. P. suzraureus (Bull.). — Sur Tamarix æstivalis. 14. P. squamosus (Huds.). — Sur Sorbus sp. 15. P. mispinus (Bull.) Fr. — Sur Sophora japonica. ASCOMYCETES. 16. Sraærorueca Humuzr var. FuLIGINEA (Schlecht). — Sur Veronica macranthas 17. Unornura Acenis (D. C.) Sacc. — Sur Acer Pseudoplatanus. 18. U. necaror (Schw.) Burr. — Sur Vitis Labrusca et V. vinfera. 19. Microspaæra Berseriis (D. G.) Lev. — Sur Berberis vuloaris. 20. M. Evowyui (D. CG.) Sace. — Sur Evonymus europæus. 21. M. Acx (Wall) — Sur Rhamnus hybrida. 22. M. Moucrorn Lév. — Sur Lycium barbarum. 23. Enysipne Porvaonr D. C. — Sur Geranium pusillum, Heracleum fla- vum et Tripolium incarnalum. — 1935 — 2h. E. Cicnorracearuu D. C. — Sur Lappa major et L. minor. 95. Cravicers purpurea (Fr.) Tul. — Sur Elymus sabulosus, Lolium perenne, L. temulentum et L. italicum. 26. 21. 28. 29, hh. 5. LeprospuxriA cuzmorum Auersw. — Sur Trisetum distichophyllum. L. cuLMIFRAGA (Fr.) Ces. et de Not. — Sur Phalaris arundinacea. L. AmpæiBoca Sacc. — Sur Sorghum halepense. L. LS Ge GE > candida. 6. 47. 48. L9. 50. P 51. FD AEDIMET ETC euLuicoLA (Fr.). — Sur Andropogon argenteus. FUNGI IMPERFECTI. . Payzzosricra saponica Thüm. — Sur Mahonia japonica. 24: . Puoma rezciouLosa B. et Br. — Sur Phyllostachys aurea. 20e: UP: . CULMICOLA Schw. — Sur Andropogon argenteus. Macnozræ Sacc. — Sur Magnolia grandiflora. BIOCELLATA Mont. — Sur Tripsacum dactyloides. ASPHODELINA Thüm. — Sur Asphodeline lutea. . Jasuinr Cke. — Sur Jasminum officinale. . GATALPICOLA Oud. — Sur Catalpa speciosa. . SYRINGIANA Sacc. — Sur Syringa vulraris. Tawariser (Mont.) — Sur Tamarix gallica. . OPHistes Sacc. — Sur Hibiscys syriacus. . CYCLOSPORA Sacc. — Sur Euphorbia dulcis. . ArLAnTI Sacc. — Sur Ailantus glandulosa. . PUSTULATA Sacc. — Sur Acer Pseudoplatanus. . LIRELLOIDES Sacc. et Penz. — Sur Evonymus japonica. . NEBULOSA (Pers.) Mont. — Sur Æthionema pulchellum et Sidalcea . ACUTA Fuck, — Sur Fœniculum vuloare. . ENTEROLEUCA Sac. — Sur Malus (floribunda ?). . Pruni-Lusiranicæ Cke. — Sur Prunus lusitanica. . RUDIS Sac. — Sur Cytisus leucanthus. + INDIGOFERICOLA P. Henn. — Sur Indigofera Dosua. CYTOSPORA ATRA (Bon.) Sace. — Sur Morus alba. 52. CG. cxcra B. et CG. — Sur Armeniaca vulgaris. — 124 — 53. GC. ancps Sace. — Sur Cerasus ilicifolia. 5/4. SPHÆROPSIS COTONEASTRICOLA OV. Sp. — Pycnidiis numerosis, minu- lis, in cortice immersis, epidermide elevata dein fissa cinctis, globosis; conidüs elliptico-obovatis vel oblongis, continuis, rectis, fuligineis, 16—-20X 10-19. In ramulis emortuis Cotoneastri thymifolii. 59. Coniorayrium ozivacEuM Bon. — Sur les feuilles d'Eucalyptus acmi- notdes. 56. C. eLomeruLarum Sace. — Sur Pinus Laricio. 97. CG. aysrerorneum Kawst. et Kar. — Sur Dasyhrion glaucophyllos. 98. Dipronra ramuzicoza Desm. — Sur Evonymus japonicus. 99. D. sarmexrorun Fr. — Sur Menispermum canadense. 60. D. macrosroma Lév. — Sur Ficus carica. 61. D. Zerxovæ nov. sp. — Pycenidiis gregariis, depresse globosis, pa- pillatis, subcutaneo-erumpentibus, nigricantibus, majuseulis ; conidiis ellongato-ellipticis, obtusis, uniseptatis, eguttulatis, leniter constrictis, fuscis. 16-20 X8—10. In ramulis emortuis Zelkovæ crenatæ. 62. D. Cypomæ Sacc. — Sur Cydonia vuloaris. 63. D. Preussr Sacc. — Sur Rubus nutkanus. 64. D. runis Desm. et Kickx. — Sur Cytisus leucanthus. 65. D. Hariorr nov. sp. — Pycnidis gregariis subsuperficialibus, globoso-applanatis, minutis, nigris : conidiis fusoideis vel ellongato-ellipticis, utrinque subattenuatis, uniseptatis, olivaceo-fuscis, 15-29 X6—8. In cau- libus emortuis Doryenii herbaceï. 66. D. Wisrartæ P. Brunaud. — Sur Virpilia lutea. 67. D. Garrcoromes nov. sp. — Pyenidis sparsis, globosis, atris, epi- dermide tectis, erumpentibus; conidiüs ellipticis utrinque subattenuatis, uniseptalis, hyalinis vel chlorinis, 7-8%< 4-5. In ramulis emortuis Calico- tomes hirsuti. 68. Camarosportüm PauLownræ nov. sp. — Pyenidiis sparsis, in cortice sub epidermide nidulantibus, demum subliberis, minutis, globosis, atris : conidus ovato-oblongis, utrinque rotundatis, fuligineis, 2-3 septato-muri- formibus, 12-16 X6-7. In ramulis emortuis Paulowniæ imperialis. 69. GC. incrusrans Sacc. — Sur Rhus typhina. 70. GC. xesexcozum nov. sp. — Pyenidiis initio sparsis vel lineatim serialis, epidermidem longitudinaliter perforantibus, globosis, papillatis, atris; conidis versiformibus ovoideis vel oblongis 2-3 septato-murifor- mibus, fuscis, 19-14 X7-8. In ramulis emortuis Neseæ myrtifoliæ. — 125 — 71. G. Roue ( West.) Sacc. — Sur Robinia Pseudoacaciu. 72. Seprorta Sounanezæ Spes. — Sur Soldanella alpina et S. Weutsteinr.. 73. S. scaprosicoca West. — Sur Scabiosa Columbaria. 7h. S. OEnorneræ West. — Sur OEnothera Lamarckiana. 75. Marsonra Juécannis (L.) Sacc. — Sur Juglans nigra. 76. Pesracozzra neczecra Thüm. — Sur Evonymus japonicus. HYPHOMYCETES. 77. Orniun quercnum. — Sur Quercus pedunculata et Q. Mirbecku. 78. Fusartum Azcn-sarivi Allesch. — Sur Aflium sp. 79. AzrenarrA tenus Nees. — Sur Æoilops ovata et Allium. SUR DES GERMINATIONS MONOCOTYLÉES DE Brassica, par M. Pauz Mouwer. Ayant . à suivre un grand nombre de germinations de Brassica pour des recherches sur l’hérédité, j'ai été très étonné cette année de rencontrer dans mes cultures quatre plants nettement monocotylés. Ces germinations provenaient de graines récoltées en 1910 sur des pieds non autofécondés d’une variété horticole écossaise de Choux-fleurs : « Dwarf Erfürt Mammoth Cauliflowers», de la maison Dobbie & C° d'Édimbourg. Ce Chou-fleur est une forme très hâtive, naine, à inflorescence fasciée particulièrement com- pacte. Les graines furent toutes semées en serre froide dans des terrines à semis, pendant la première quinzaine d'octobre 1911. La levée fut régulière et les plantules furent repiquées dans des pots de 8 centimètres sans fumure, deux semaines plus tard environ. J'ai pu ainsi isoler, sur près de 1,200 graines, les quatre plantules dont je donne ici la description et le numéro : A, — C'est la germination qui est aujourd'hui la plus vigoureuse. Elle présentait d’abord un seul cotylédon très large et à très grand pétiole, placé dans le prolongement exact de ia tigelle. Un bourrelet situé à la jonction du pétiole cotylédonaire et de la tigelle était la seule indication de la présence d’une gemmule interne dans cette plantule. Au fur et à mesure que la germination grandit, le pétiole cotylédonaire éprouva une torsion en spirale sur lui-même. Le canalicule qui existe à la face interne du pétiole cotylédonaire fut ainsi tordu de près de 360°. La gemmule interne, ayant — 196 — réussi à percer à la base du cotylédon unique, se développa sans difficulté, un peu plus lentement toutefois que dans les plantules normales. Elle pré- sente aujourd'hui, deux mois environ après germination, deux feuilles primordiales bien développées, à peine plus chétives que les feuilles des plantules normales du même âge. La gemmule en se développant a com- plètement rejeté sur le côté le cotylédon et, fait curieux , la torsion spiralée du pétiole de celui-ci a complètement disparu. À,, et A. — Germinations analogues à la précédente, mais ne pré- sentant jusqu'ici qu'une seule feuille primordiale développée. La Lorsion du pétiole cotylédonaire a disparu complètement après le développement de la gemmule. A,,. — NH n'existe dans cette plante aucune gemmule apparente; seul un léger bourrelet se remarque à la base du cotylédon. La plantule est done restée dans le premier stade par lequel est passée la germination À... Comme quelques points de mortification apparaissaient sur le cotylédon et que la plantule dépérissait rapidement, nous avons cru pouvoir la sacrifier. Elle a été communiquée à M. le D' Guillaumin , qui en poursuit l'étude ana- tomique. La torsion du pétiole est restée ici considérable et dépassait 360° quand la plantule fut déterrée. Il est à noter que toutes ces germinations, en particulier celle qui fut déterrée pour l'étude anatomique, présentent un système radiculaire beau- coup plus développé que dans le type normal. Des anomalies cotylédonaires de natures diverses sont très fréquentes chez Brassica. C’est ainsi que j'ai pa observer cette année une cinquantaine de plantules présentant des déformations multiples : tricotylie, syncotylie, soudure de feuilles primordiales, ascidies de feuilles primordiales, ete. Aussi il est intéressant de constater que sur plus de 8,000 plantules appartenant à huit variétés différentes qui ont été suivies presque jour- nellement cet hiver, seules quatre germinations monocotylées ont pu être isolées, et toutes dans un lot de graines obtenues au même endroit et appar- tenant à la même variété horticole. Des recherches dans la littérature tératologique ne nous ont pas permis de trouver des cas de monocotylie, soit dans le genre Brassica, soit dans les genres voisins. — 127 — CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DE L'ALIMENTATION NATURELLE DES MAMMIFÈRES, par M. À. Macnan. Les zoologistes ont classé les Mammifères en un certain nombre de fa- milles dont les caractères sont la plupart du temps fondés sur la dentition. Il est vrai que, par cette méthode, on arrive à grouper le plus souvent des animaux de forme identique; mais, si l’on considère les caractères internes, on trouve assemblées des espèces de vie tout à fait différente, Dans ces conditions, la classification qui respecte certains caractères acquis, surtout au point de vue de la morphologie externe, réunit des animaux que leur genre de vie sépare complètement. Afin de poursuivre notre étude sur l'influence du régime alimentaire, nous avons donc été amené à classer les Mammifères d’après leur régime, ce qui réunit la plupart du temps des espèces de même famille. Nous avons obtenu huit groupes dont nous donnons 1ei la liste : I. Ivsecrivores (Cheiroptères), qui se nourrissent d’[nsectes aïlés, petits Coléoptères, Papillons. IL. Carnivores (Carnassiers), qui recherchent les petits Mammifères el les petits Oiseaux. IT. Omunicarnivores. — Ces animaux se nourrissent de petits Mammi- fères, de Reptiles et Batraciens, rarement d'Insectes, souvent de Vers de terre. IV. Ouwivores. — Animaux se nourrissant de tout. V. FRUGIVORES. VI. Piscivores. VIT. Granivores. VIIL. Herrivores. Nous retrouvons là quelques-uns des groupes étudiés par nous chez les Oiseaux ©). Nos Insectivores sont comparables aux individus analogues à Hirondelle. Nos Carnivores rappellent les Rapaces diurnes. Les Omni- ® A. Macxax, Le tube digestif et le régime alimentaire des Oiseaux (Coll. de Morph. dyn., n° 3; Paris, Hermann, 1911). À. Macwax, Documents relatifs à l’alimentation naturelle des Oiseaux (Paris, Hermann, 1911). — 128 — carnivores se rapprochent des grands Échassiers, les Omnivores des Cor- vidés, les Frugivores des Perroquets, les Piscivores des Palmipèdes marins. Nous voilà donc obligé à distinguer encore une fois plusieurs régimes dans les régimes carnivore et végétarien, comme nous l'avons fait chez les Oiseaux. Nous allons justifier notre classification. Nous démontrerons plus tard par l'étude des organes que les résultats de notre travail répondent à la réalité. Insectivores. — Ces animaux, qui sont formés par la classe des Chei- roptères indigènes, sont très difliciles à se procurer. Cette année parli- culièrement, ils étaient très rares, excepté à Paris, où leur capture est impossible. Les individus que nous avons étudiés ont été tués au fusil dans les différentes régions de la France. Nous avons pu nous procurer six f f espèces, dont voici l'énumération : Oreïllard vulgaire ( Plecotus auritus L.). Vespérien sérotine (Vesperugo serotinus Schreber). Vespérien pipistrelle (Vesperugo pipistrellus Schreber). Vespérien de Kuhl (Vesperugo Kuhlu Natterer). Vespertilion de Natterer (Vespertiho Nattereri Kuhl). Vespertilion de Bechstein (Vespertilio Bechsteinii Leisler ). DANSE NRES Le V. pipistrelle et le V. sérotine, l'Oreillard provenaient d'He-et-Vilaine, le V. de Bechstein de la forêt de Sénart et le V. de Kuhl de la Drôme. L'étude du contenu stomacal nous a révélé chez tous ces individus un feutrage chitineux, quelquefois une simple bouillie brune ou noire dans laquelle on distinguait plus ou moins facilement des débris de chitine. Carnivores. — La forêt de Sénart, qui abonde en petits Mammifères. nous à fourni les Belettes et les Hermines. Les Genettes, qui sont des Mammifères très rares, provenaient de la Vienne, où l'hiver dernier on a pu en tirer quelques échantillons. Je donne ici la liste des espèces étudiées : Marte fouine (Martes foina Gmelin ). Belette (Mustela vulgaris Brisson ). Hermine (Mustela herminea L.). . Genette ( Genetta vulgaris G. Cuv.). Renard (Canis vulpes L.). ot F ww N L’estomac de ces individus nous a toujours montré des restes de viande. Chez la Genette, nous avons trouvé des débris de petits Oiseaux. Dans l'estomac du Renard, nous avons constaté trois fois la présence de poils et chair de Lapin et une fois des restes de Poule. Chez la Belette et l'Hermine, l'estomac était rempli de sang et de très — 129 — petites quantités de viande. Nous avons pu faire la même remarque pour la Fouine. Omnicarnivores. — La plupart des espèces que nous classons dans cette famille sont fournies par les Insectivores de la classification usuelle. Je m'élèverai contre leur désinence habituelle. Ni la Musaraigne, ni le Héris- son, ni la Taupe ne sont des Insectivores. Je ne veux pas dire par là que ces espèces ne mangent pas d'Insectes, bien que je n’en aie jamais rencontré dans leur estomac. Ces animaux mangent de petits Rongeurs, des Batra- ciens, des Reptiles et beaucoup de Vers de terre. En voiei lénumération : 1. Hérisson (Erinaceus ewropæus L.). 2, Musaraigne (Crocidura araneus Schreber). 3. Carrelet (Sorex vuloaris L.), k. Taupe (Talpa europæa L.). », Putois (Mustela putorius L.). Chez la Taupe, nous avons trouvé à l’intérieur de l'estomac des Lom- bries. Souvent il s’y trouvait mêlé des débris de Grenouilles et de petits Mammifères. L’estomac du Hérisson renfermait des restes de petits Rongeurs, de Rep- tiles et de Vers de terre. Chez la Musaraigne et le Carrelet, 11 n’y avait que de la viande en diges- tion. J'ai pu cependant me rendre compte par moi-même que dans la nature ces animaux recherchent aussi les Vers de terre. Le Putois se nourrit comme le Hérisson. Tous ces animaux provenaient de la forêt de Sénart. Omnivores. — Ge sont tous les Muridés. [ls mangent de tout : Viande, Poissons, Insectes, Graines: tout leur convient. Nous avons étudié les espèces suivantes : 1. Surmulot (Mus decumanus Pallas). 2. Rat noir (Mus rattus L.). 3. Souris (Mus musculus L.). h. Mulot (Mus syloaticus L.). L’estomac des Surmulots, qui provenaient du Muséum, renfermait une pâtée formée de débris d’élytres, de viande et de graines. Celui des Rats noirs, qui nous ont été envoyés de Bretagne, contenait un mélange de viande et de grains de blé. Les Souris que nous avons disséquées possédaient dans leur estomac une purée ressemblant à celle trouvée chez le Rat noir. Les Mulots, pris dans la forêt de Sénart, mangeaient de tout. Ils avaient ingéré des Insectes, des Vers, de la viande, des fruits. — 130 — Piscivores. — Nous mentionnerons d’abord la Loutre (Lutra vulgaris Erxleben), dont nous n’avons pu nous procurer qu'un seul échantillon et qui est franchement piscivore, ainsi que nous l’a montré le contenu de son tube digestif. Les Dauphins (Delphinus dubius F. Cuvier et Delphinus delphis L.) que nous avons disséqués n’avaient dans leur estomac que des Poissons plus ou moins bien conservés. Frugivores. — Nous n'avons pu en étudier que deux espèces : 1. Blaireau (Meles taxus Schreber). 2. Lérot (Myoxus nitela Schreber). Le Blaireau est difficile à se procurer. Les deux échantillons que nous avons eus provenaient de Provence. Les Lérots étaient originaires de Brunoy, où ils sont très abondants. Dans l'estomac des Blaireaux et des Lérots, nous n'avons trouvé qu’une pulpe de fruits. Un seul Lérot avait du sang dans son estomac. Granivores. — Nous avons disséqué les espèces suivantes : 1. Écureuil (Sciurus vuloaris L.). 2. Campagnol (Arvicola agrestis L.). 3. Gerboise (Dipus ægyptius Hasselq. ). Les Campagnols, originaires de la forêt de Sénart, se nourrissent presque exclusivement de graines. Leur estomac ne contenait qu’une purée dans laquelle on distinguait encore facilement les técuments qui recouvrent les semences. Nous avons fait la même remarque pour la Gerboïse. L'Ecureuil fait transition avec les Herbivores. Cet animal, dont nous avons étudié 22 individus, montrait dans son estomac une purée verdàtre où lon distinguait des restes de cônes de Conifères, de graines et de bourgeons. Herbivores. — Nous nous sommes procuré les espèces suivantes : 1. Rat d’eau (Arvicola amphibius Pallas). 2. Cerf (Cervus elaphus L.). 3. Lapin (Lepus cuniculus L.). k. Mouton (Ovis aries L.). 5. Cheval (Equus caballus L.). Le Cheval et le Mouton sont des animaux d'élevage et sont nourris d'herbage. Lee Les Cerfs, qui ont été tués dans la forêt de Compiègne, avaient leur esto- mac rempli d'herbes, de feuilles. L’estomac des Rats d’eau, originaires d’Ille-et-Vilaine, contenait une pâtée verte formée de filaments d'herbes aquatiques. Celui du Lapin renfermait des feuilles. Nos études s'appuient sur 280 individus répartis en 33 espèces. Ce nombre peut paraître restreint. [1 est cependant suffisant pour permettre d'atteindre à des conclusions générales. D'ailleurs, en France, il n’y a que 83 espèces de Mammifères, dont quelques-unes sont très rares, comme le Loup, l'Ours, le Lynx, le Chat sauvage, le Chamois, le Bouquetin, etc. I est done difficile de dépasser le chiffre auquel nous sommes arrivé. Nous croyons que notre classification est justifiée par l’observation. Certains sujets paraissent peut-être occuper une place inusitée. Ge sont les Insectivores de la classification. Nous sommes en droit d'avancer que ces animaux se nourrissent surtout de Vertébrés. Quelques-uns, comme la Musaraigne, sont presque carnivores et font transition avec ces derniers. NOUVELLES TRACES D’AUTOTOMIE CHEZ DES (CRUSTACÉS FOSSILES, PAR MM. H. Carpor er R. LEGENDRE. L'un de nous!) a déjà attribué à lautotomie la présence exclusive des pinces de Callhanassa Faujast dans les collections paléontologiques. Une nouvelle promenade dans la galerie de paléontologie du Muséum nous a montré des pinces arrêtées à l’ischiopodite chez deux autres espèces de Callianasses moins anciennes, C. macrodactyla et C. Heberti des sables de Beauchamp. Au cours des recherches bibliographiques que nous avons faites à ce sujet, nous avons vu, figurées dans les travaux d'A. Milne- Edwards®, les pinces, toujours arrêtées à l'ischiopodite, de trois autres espèces du même genre, C. cenomanensis des grès verts du Maine, C. antiqua de la craie de Bohême, C. parisiensis des couches du Trocadéro. Voici donc @ R. Lecenpre, Traces fossiles d'autotomie (Bull. Mus. Hist. nat., t. XV, 1909, p. 35-36). @) À. Mixxe-Enwarps, Histoire des Crustacés podophtalmaires fossiles, Paris, 1861; Revision du genre Callianassa Leach et description de plusieurs espèces nouvelles de ce groupe faisant partie de ia collection du Muséum (Nouv. Arch. du Mus., t. VI, 1870, p. 75-102). RO six espèces de Callianasses fossiles, trouvées dans des lieux différents et dans des couches de divers âges qui présentent la même particularité. Alph. Mine-Edwards, qui ne connaissait probablement pas les phéno- mènes d’autotomie, expliquait ce fait ainsi: «Le corps de ces animaux est d’une mollesse remarquable, tous les tésuments sont membraneux, à l'ex- ception de ceux des pattes qui au contraire présentent une grande consis- tance et dont ils se servent pour creuser le sable. Aussi doit-on s’attendre à ne rencontrer que très rarement les carapaces conservées à l’état fossile dans les diverses formations géologiques, tandis que l’on y pourra trouver des pattes. » Cette explication donnée par Milne-Edwards est certainement insuffisante, car la carapace des Gallianasses actuelles est chitineuse et présente une certaine résistance, et de plus, si l'enveloppe des pinces est plus épaisse et plus solide, on ne peut admettre qu’elle s'arrête toujours au quatrième article, au point d'élection de l’autotomie chez tous les Crustacés actuels, et non à l’article basilaire. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU VENIN D'UNE GRANDE Mycaze DE Haïri, LE Paorwicropus Carcerines Pocock, par Me Puisazix. La grande Mygale qui fait l'objet de cette note mesurait 6 centimètres de l'extrémité antérieure des chélicères à l'extrémité postérieure du corps, avec des pattes longues elles-mêmes de 7 centimètres. Elle vécut plusieurs mois en captivité, acceptant comme nourriture des Mouches, des Vers de terre, de très jeunes Souriceaux , qu’elle venait saisir quand on les lui présentait au bout d’une pince; mais refusait constamment d'attaquer des Souris adultes : Souris et Araïgnées se tenaient sur une égale défensive, et en égale méfiance l’une de l’autre. La glande venimeuse peut être mise à nu en pratiquant une fenêtre rectangulaire sur la face dorsale médiane de l’article basilaire de la chéli- cère dont elle n’occupe pas toute la longueur. Elle se présente sous la forme d’un sac cylindrique blanc, demi-translucide, long environ de 8 milli- mètres et d'un diamètre moitié moindre, qui se trouve logé dans une : wouttière formée par les masses musculaires voisines. La glande de chaque chélicère, retirée aseptiquement, et broyée avec du sable fin dans un peu d’eau distillée (1 centimètre cube par glande), a 0) Cette Mygale m'avait été obligeamment donnée par M. le Professeur Bouvier; elle a été déterminée par M. Simon, dont on connait la grande compétence en arachnologie. — 133 — fourni un liquide un peu filant, incolore et légèrement alcalin, qui se montre-plus actif que celui qu'on prépare semblablement avec les glandes de la Mygale de Corse : la macération des deux glandes de la Mygale de Haïti aurait effectivement sufli à tuer une dizaine de Moineaux ou une vingtaine de Souris. Contrairement aussi à ce qu’on observe avec le venin de la Cieniza Sauvagei Rossi, la Souris se montre beaucoup plus sensible que le Moineau, car la dose qui met 46 heures à tuer ce dernier entraîne la mort de la Souris en moins d’une heure. Mais ces données ne sont qu’approximalives, la rareté des matériaux n'ayant pas encore permis d'opérer sur du venin désséché, à des périodes différentes de l’année. Action sur la Souris. — Mort en 1 heure. L’inoculation sous la peau du dos d’une dose de o cc. 29, qui correspond à la macération de 1/5 de la glande, détermine aussitôt une grande douleur qui se traduit par une agitation excessive, des sauts verticaux répétés accompagnés de petits cris brefs. Cette période d’exeitation est courte; elle est bientôt suivie d’une période de calme, pendant laquelle se déroulent les effets généraux du venin sur l'organisme de la Souris. La narcose apparaît la première : la Souris, assise sur son train postérieur, semble indifférente à tout ce qui se passe autour d'elle; si on l’excite, elle avance de quelques pas en se trainant, puis retombe dans la somnolence : elle reste assise, stupéfiée, les pattes antérieures en extension, le museau s’affaissant par petites chutes successives jusqu'à toucher le sol, ce qui provoque des réveils momentanés. Les mouvements respiratoires sont ralentis et irréguliers ; la marche est titubante et ne s'effectue que sous l'influence d’une excitation assez forte. I n’y a ni insensibilité, ni paralysie, mais seulement somnolence mvincible qui immobilise l'animal sur place, ét le fige, pour ainsi dire, dans les positions qu'on lui fait prendre. Une hypothermie marquée survient dès les premiers moments de l'envenimation et aboutit à l'algidité. Un peu avant la mort apparaissent de petites contractions dans les pattes; les mouvements du diaphragme s'espacent, la respiration s'arrête, alors que le cœur continue à battre pendant quelques minutes. Si on ouvre le thorax à ce moment, on trouve que le cœur bat, mais inégale- ment : tandis que les oreïllettes exécutent 174 battements, le ventricule n’en fait plus que 54, et s'arrête bientôt en diastole. Au bout d’une heure tout battement auriculaire a cessé. Action sur le Moineau. — Mort en AG heures. Les symptômes produits par la même dose de venin qu'a reçue la Souris, inoculée sous la peau, évoluent dans le même ordre, mais beaucoup plus lentement. C'est, au début, une courte période d’excitation pendant laquelle le sujet parcourt en volant tous les coins de sa cage; puis il survient, au bout d’une minute environ, la période de narcose, qui dominera toute l’envenimation. MAS ie L'Oiseau semble d’abord étonné : il est immobile sur place, puis on le voit s’affaisser peu à peu sur les tarses, qui reposent par toute leur longueur sur le sol de sa cage. Ce n’est pas là, comme on sait, la simple attitude du sommeil; il se joint effectivement, à la somnolence, de l'affaiblissement musculaire, et la perte du réflexe dipital. Les mouvements respiratoires sont très ralentis, irréguliers et, après une demi- heure, tombent à 30 par minute : Oiseau exécute de petits mouvements continus d'ouverture et de fermeture du bec. La température s’abaisse; prise dans l’aisselle, elle n’est plus que de 37°7 au lieu de Ao) au bout de 10 minutes. La narcose est interrompue parfois par de brefs réveils, pendant lesquels on peut s'assurer que la sensibilité générale n’est pas atteinte, car l'Oiseau cherche à piquer si on le taquine; il se déplace également quand on l’y invite. Ge n’est que vers la fin de l'envenimation que la paralysie des muscles volontaires et du cœur se manifeste. La mort survient au bout de 46 heures par arrêt de la respiration ; le cœur s'arrête ensuite, ventricule en diastole. L'action locale est moins marquée qu'avec le venin de la Mygale de Corse. Ainsi la salive de cette grande Mygale de Haïti se montre d’abord et avant tout narcotique, hypothermisante et paralysante de la respiration ; Yaffai- blissement musculaire et cardiaque, la paralysie ne surviennent que vers la fin de l’envenimation, en même temps que la perte de la sensibilité géné- rale et la disparition des réflexes. Dans la tendance à la différenciation venimeuse de cette salive, le premier degré est marqué, chez la Mygale de Corse, par l’adjonction, au pouvoir diastasique normal, du pouvoir narcotique, qui permet aux Araignées de s'attaquer à des proies volamineuses et de les sucer en toute tranquillité. Les autres propriétés existent déjà, mais ne peuyent être révélées que chez les tout petits Oiseaux dont, comme nous l'avons vu, elles entrainent la mort. ÉRFETS PHYSIOLOGIQUES DU VENIN DE LA Mycare pe Corse (Creniza Sauvacer Rosst), par Me Prisarix. Au mois de juin 1910, M. Besnard, du Laboratoire de M. le Professeur Bouvier au Muséum, a rapporté quelques spécimens vivants d’une Mygale dont l'espèce est spéciale à la Corse, et qu'on trouve, en particulier, aux environs d’Ajaccio. C'est avec ces matériaux, qui m'ont été obligeamment cédés par M. Besnard, que j'ai pu faire les premiers essais qui font l’objet de cette note. Les sujets adultes, sensiblement de même taille, mesuraient en moyenne 0 pee 2 millimètres de longueur, avec des pattes ayant 23 millimètres. ls étaient vigoureux et se mettaient rapidement sur la défensive quand on en approchait la main ou quelque objet. Cette Mygale de Corse a des mœurs assez intéressantes; elle creuse, dans la terre meuble des talus des routes, un terrier plus ou moins cylindrique, qu’elle tapisse de la sécrétion de ses filières, et qui lui sert en même temps de nid. L’orifice externe du terrier est fermé par un disque de soie finement tramé, qui est relié par un point de son bord au bord de l'orifice, et que l’Araignée rabat comme un cou- vercle en fixant ses chélicères sur la face interne du disque et s'y crampon- nant fortement. Extérieurement, le disque a le même aspect que le terrain environnant, ce qui nécessite une certaine habitude pour découvrir la posi- tion des terriers. Avant de sacrifier les Araignées pour en retirer le venin, il m'a paru intéressant de les observer en captivité, et de voir la manière dont elles se comportent vis-à-vis des animaux qui peuvent être sensibles à leurs piqüres ou dont elles font leur proie. I. ErreTs DE LA PIQÜRE ET MODES DE RÉACTION DES VICTIMES. Ces Mygales s’habituent assez vite aux personnes qui les soignent, et, au bout d’une éducation de quelques jours, consentent à venir prendre les proies qu'on leur présente au bout d’une pince. Ogservariox |. — Quand on introduit une Mouche dans la cage de la Mygale, celle-ci fond aussitôt sur la proie, lui plante les chélicères dans l'abdomen, et, au moyen de ses pattes, maintient la victime étroitement appliquée contre sa bouche ct se met à la sucer. Pendant deux ou trois minutes, on voit les pattes de la Mouche battre l'air d’une façon spasmodique; puis les mouvements deviennent rares et s’éteignent en quatre ou cinq minutes. La succion de la proie dure en moyenne une demi-heure; après quoi le cadavre est abandonné. Dans l’action sur les petits Insectes, il est assez diflicile de distinguer parmi les symptômes, peu nombreux d’ailleurs, mais qui aboutissent à la mort, ceux qui sont dus au venin de ceux qui sont dus au traumatisme ou à la succion, chacune de ces actions étant capable à elle seule d’entrai- ner la mort de la victime. Aussi a-t-on pu, en se fondant sur ces seules expériences, contester la venimosité de la salive des Araïnées. Mais si on restreint l'importance des deux derniers facteurs en employant des espèces plus grosses où plus résistantes, il devient facile de constater les effets propres au venin. Ossenvarion IL. — Un jeune Alytes obstetricans (du poids de o or. 50), nou- vellement transformé, est saisi par une Mygale qui, l'enserrant dans ses pattes, lui plante en outre les chélicères dans la peau du dos. Le contact ne dure pas une minute, après laquelle l’Araignée lâche prise (peut-être la peau de l'Alyte était-elle trop amère). Le petit Alyte est très agité: ïl cherche à fuir, et sa peau Muséum. — xvu. 10 — 136 — sécrète abondamment, en même temps qu'elle exhale son odeur d'ail si carac- téristique. Mais cette période d’excitation, due sans aucun doute à la douleur, est bientôt suivie d’une période de narcose pendant laquelle la bestiole paraît simuler la mort: il y a ensensibilité passagère et immobilité complète: la peau prend une teinte agonique caractéristique. Cependant l'animal n'est pas complètement para- Iysé, car en l'excitant fortement on peut lui faire exécuter quelques mouvements. mais il ne commence à remuer spontanément qu'au bout de deux heures envi- A ron, puis revient peu à peu à l'état normal. Ces effets sont constants et se sont reproduits chez tous les jeunes Alytes soumis à la piqure des Myoales. Ossenvarion III. — Dans un cristallisoir en verre. dont le fond a été recouvert de sable fin, dans le but d'éviter des faux pas aux adversaires, j'ai introduit une vigoureuse Mygale et aussitôt après une petite Souris blanche pesant 13 grammes. Le vase a été aussitôt fermé par un disque de verre. L'Araignée a bondi sur la Souris, s’est cramponnée sur l'épaule gauche du petit animal qui, soit par frayeur, soit par prompte tactique, s'est mis à galoper autour du bord externe du cristallisoir comme piste, à la manière d'un Cheval de cirque qui porte son écuyère. Après quelques minutes de ce mouvement de manège, l'Araignée était désarconnée et se reculait vers le bord de la piste où elle prenait la position de défense. La Souris libérée ne semblait éprouver aucune douleur, et sans doute n’avait-elle été qu'enduite de salive, car elle se mit aussitôt à faire activement sa toilette, tandis que l'Araignée se tenait toujours sur la défensive, le buste rétrofléchi et les chélicères écartées au maximum. La Souris, remise en forme, venait de trouver une nouvelle manière d’intimidation, car bientôt elle s’avanca vers l'Araignée, et par des mouvements rapides des pattes antérieures, lui projeta des nuages de sable, lui jeta de la poudre aux yeux, en un mot. profitant en outre du premier moment de surprise pour arracher sueces- sivement et prestement la première et la quatrième patte de droite. Elle opérait avec tant de fougue qu’elle eût désarticulé Araignée et l'eût rendue inutilisable pour des expériences plus précises, si je n'avais séparé les combattants. La Souris n'avait pas été piquée, car aucune trace de pénétration des grosses chélicères n'était décelable sur la peau ; elle ne manifesta aucun symptôme anormal. IT. ErrerTs DE L'INOCULATION. Préparation du venin. — Les glandes venimeuses de la Cteniza sont très petites et n’occupent qu'une minime étendue de l’article basilaire des ché- licères. On les découvre en faisant une incision sur le milieu de la face dorsale de ceux-ci, et en écartant les bords chitineux. Le sac ovoïde qui sert de réservoir au tube olandulaire postérieur peut être séparé des muscles qui l'enserrent; on le prélève aseptiquement et on le broie avec du sable fin stérilisé: puis on le laisse macérer pendant deux heures dans l'eau distillée stérilisée. et on filtre sur toile fine ou sur verre filé. — 137 — 1° Action sur les Oiseaux, le plus souvent mortelle. La quantité de venin correspondant au broyage et à la macération des deux glandes d’une Mygale est inoculée dans le muscle pectoral droit d'un très petit Oiseau d’Indo-Chine (Munia punctulata). Aussitôt il se produit un tremblement généralisé ; Vanimal est halctant:; puis, brusquement, à la période d’excitation fait suite, sans transition, une période de narcose, pendant laquelle l'animal est pris d'un sommeil irrésistible. En même temps, il se manifeste de l'asthénie : lOiseau, bien qu'il puisse effectuer quelques déplacements quand on l'excite, se tient sur le sol de sa cage, le corps affaissé sur les tarses, les pattes écartées et les yeux clos. La respiration est ralentie et irrépulière ; on observe de petits mouvements répétés d'ouverture et de fermeture du bec, et de légères trémulations des ailes. Après des alternatives d’assoupissement et de brusques réveils, la mort survient en moins de vingt heures par arrêt de la respiration. À l'autopsie on trouve le pectoral inoculé jaune et friable, manifestement altéré; mais les vicères ne montrent aucune lésion microscopiquement appré- ciable. Un autre petit Oiseau de l'Inde (Munia atricapilla), inoculé avec la même dose, a présenté exactement les mêmes symptômes que le précé- dent, mais a recouvré la santé. 2° Achon sur la Souris, très faible. Le produit du broyage des deux glandes (soit 1/4 de centimètre cube) est inoculé sous la peau du flanc d'une Souris blanche pesant 12 grammes. Après une légère réaction motrice correspondant à la piqüre, la Souris reste immobile, comme frappée de narcose, et ne se déplaçant que si on lexcite. Mais il n°y à ni paralysie n1 anesthésie générale. Au bout d’une douzaine d'heures seulement la peau de la région inoculée devient suintante ; les poils s'en détachent et il se fait une escarre assez étendue qui, par la suite, a guéri spontanément. Ces phénomènes, très légers sur les petits Mammifères, se sont montrés constants avec le venin des Mygales du même lot capturées aux mois de mai et de juin; #s se réduisent à une digestion des tissus inoculés, et à une narcose passagère. 3° Action sur le Lézard gris, nulle. Un Lézard gris de moyenne taille introduit dans la cage de lAraignée est vivement appréhendé par elle, et saisi par la nuque. Le Lézard aussitôt se roule sur son grand axe, à la facon d'un cheval vicieux qui cherche à désarconner son cavalier; cette tactique déplace un peu l'Araïgnée, et la rend plus accessible à la bouche du Lézard , qui parvient à lui arracher un palpe. Après une trêve momentanée, l'Araignée revient à l'assaut el se précipite à nouveau sur le dos du Lézard, qui ne peut l'atteindre, et montre des signes d'impatience : il ouvre la bouche et remue fébrilement la queue: puis en prend son parti. L’Araignée se retire au bout d’une dizaine de minutes a rès avoir piqué le Lézard à la région dorsale. — 138 — La piqüre n'ayant déterminé aucun symptôme, j'moculai au Lézard la macé- ration des glandes de deux Mygales, sans obtenir d’ailleurs aucun effet patho- logique. H est donc bien manifeste que le Lézard a une certaine résistance au poison de la Mygale, puisque la moitié de la dose qu'il a recue a impressionné la Souris et déterminé la mort d'un petit Oiseau. Le venin de la Mygale de Corse, capturée au mois de mai, n’a pas, comme le montrent les observations précédentes, une activité très grande. Pour les petits Mammifères et les petits Oiseaux, il est surtout narcotique, et son action paralysante frappe d’abord la respiration, puis tardivement le cœur et les muscles volontaires. Il a, de plus, une action digestive manifeste sur les tissus, ce qui était à prévoir, car il représente avant tout une salive, et n’acquiert que secondairement ses propriétés venimeuses SOMMAIRE. loges, ; Actes administratifs. — Nominations : de M. 1e D'R. Anthony comme Assis- j tant de la Chaire d’Anatomie comparée; de M. Paul Serre comme RE Associé du Muséum. — Congé accordé à M. Dantan, Préparateur Le de la Chaire d’Anatomie comparée. — Répartition d’une somme de 3,500 francs entre les Voyageurs naturalistes suivants : M°° V° Geay, M. le Capitaine Hartmann, M. PAbbé Aubert, M. le D° Fontoy- LOT LR PA NE ARE MR CAL AR a, LEA LT AS Et FAIRE 0N Présentation d'ouvrages par MM. H. Lecomte et Maquenne.. …........ ne »0 Communications : ARS E. Bourrer. La Collection de Lépidoptères du Muséum national d’ Histoire Drabure He de Paseo Meur ne NAN ee RE D DAÉRAE 5 0 Méérecour-Notesur les Gulicides 51720 TRE LAURE 150 — Note sur un Diptère piqueur du genre Sfibasoma . ........ ANÉRRR Sels (on Ch. Graver. Sur un Crustacé parasite d’un Polynoïdien de l'Antarctique sud-américaine (Selioides tardus nov. sp.). [ Fig. [............... 63 Sur un {ype nouveau de Crustacé parasite d’un Serpulien de PAntarc- lique sud-américame (Bactropus nov. gen.’ cystopomali nov. sp. ). À NA ERA t A SA ER A 67 ‘ Sur un nouveau genre de Crustacé parasite d’un Syllidien de lAntarc- ; tique sud-américaine (Thylacoïdes nov. gen. Sursi nov. sp.). [Figs.].. 71 110 — Les divers degrés de parasitisme chez les Crustacés annélidicoles. . . . 7! L. Grau. Contributions’ à la Faune malacologique de PAfrique équato- riale : | XXX. Sur quelques Mollusques recueillis par M. le D° Gromier dans de lac Albert-Édouard et ses environs. ................. PNR k XXXI. Mollusques du lac Tchad et des Pays-Bas du Tchad. .... 83 HT: Locours. Le Jardin botanique de Buitenzorg..................... 86 A. Guizzaumin. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie : XI. Plantes recueillies par M. et M°° Le Rat de 1900 à 1910. (Fin.)........ 91. Jeaxperr. Fougères de Nouvelle-Calédonie récoltées par M. Cribs........ 10 A L. Conmère. Nouvelles Muscinées de l'Afrique tropicale, recueillies par M. À. Chevalier au cours des mussions scientifiques en Afrique occi- dentale (1898-1900) et de la mission Chari-Lac Tchad (1902-1904). 108 A. Wrogzewskr. Champignons recueillis dans les cultures du Muséum d’His- 5 toire naturelle de Paris en 1911. (Deuxième Note.)............. 191 Paul Mouxer. Sur des germinations monocotylées de Brassica. ......... 129 (Voir la suite à la page 4 de lu couverture.) nue ai venin .. LPormeque Carcerides Re 0 USÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATUR Hh IMPRIMERIE NATIONALE MDGCCCXII AVIS Les auteurs sont Pie de vouloir ne se rappeler qu . l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages d'impression. _ Les auteurs sont également priés de donner des manu- scrits mis au net qui puissent permettre la composi- tion rapide du Bullenn. Les auteurs sont instamment priés de remettre les ch- chés des figures qui accompagnent leurs notes en même CNE temps que leurs manuscrits. À SOCIÉTÉ 2 DES 4 AMIS DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE (EXTRAIT DES STATUTS). CP DT I. But et composition de la Société. ARTICLE PREMIER. A ouon dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu- _ relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier à à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires. 4 serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et 4 l'enseignement qui s’y raitachent. à Elle a son siège à Paris. | ss een nes eee ot e ee eee ee eee eo ee ee ee ee eee ee ee « ARTICLE 3. L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de Membres bienfaiteurs qui doivent être agréés par le Conseil d'administration. “à Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au ) moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme fixe de 150 francs. ÿ Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d’au moins 5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d’au moins 60 francs par an. Pour être Membre bienfaiteur, 11 faut avoir donné au Muséum, ou à 1a à Sociélé, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques ‘3 ou des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur équivalente, soit, pendant dix ans, une cotisation annuelle d’au moins 1,200 francs 0). ; (1) S’adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l’Association, 120, boulevard Saint-Germain. BULLETIN DU MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1912. — N° 3. Ho NN E W Y G fé Le BOGTANICAL LIRRARY 131° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 28 MARS 1912. PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR DU MUSEUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. ce Présinenr donne connaissance du fait suivant relatif aux services du Muséum : Un nouveau congé d’un an, sans traitement, a été accordé, sur sa demande, à M. Lagroy, Jardinier-Ghef des Serres (Arrêté minis- tériel du 19 mars 1912). PRÉSENTATION D'OUVRAGES. M. Adrien Lucer, Vétérinaire, Assistant de la chaire de Patho- logie générale, présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum les ouvrages suivants ayant pour titre : De l’Asperpillus fumigatus chez les Animaux domestiques et dans les œufs en incubation. — Étude chimique et expérimentale. 1 4 microphoto- graphies. Paris, 1897; Hémoglobinurie paroxystique a frigore du Cheval. Paris, 1910; De l'influence de l'agitation sur le développement du Bacillus anthracis cultivé en milieu liquide. Paris, 1911 ; Notice sur les titres et travaux scientifiques de M. Adrien Lucer (1881- 1909). Reims, 1909. Muséuu. — xvur. 11 Nores sur LES CoLÉOPTÈRES TÉRÉDILES, PAR M. P. Leswr. 9. Un GENRE DE DORCATOMIENS APPARTENANT À LA FAUNE CHILIENNE. L'an dernier, nous avons fait connaître, sous le nom d’Ascutotheca Ger- main , un Dorcatomien habitant les environs de Santiago de Chile et re- marquable par un ensemble de caractères qui en font un des types les plus avancés en évolution de la famille des Anobiides. Récemment, nous avons pu étudier une seconde espèce du même type, originaire également de Santiago. Sa connaissance permet d'améliorer la caractéristique du genre et contribue à compléter l'inventaire des Anobiides chiliens. ‘ GEx. Aseutotheea Lesne 1911. Corpus ovoideum, supra convexissimum, intesumento ad prothoracis latera et elytrorum declivitatem apicalem tenuiter granulato, pube mani- festa appressa indutum. Capite inferne post mentum excavato, excavatione carina laminatim producta postice determinata, oculis minoribus, antennis 11-articulatis, clavatis, artieulo 1° magno, dilatato, funiculo crassiuseulo, clava articulis tribus subæqualibus elongatulis, intus haud productis, liberis, mediocre evolutis composita; palporum maxillarium articulo ultimo cultriformi apice attenuato et acutissimo, labialium triangulari, elongatulo, isosceliformi, apice lamelliformi, transversim recte truncato. Prothorace a basi ad apicem gradatim attenuato, latitudine elytra minore, carina laterali marginem anticum attingente, angulis posticis rotundatis. Scutello minu- tissimo, immerso, vix perspicuo. Elytris striis marginalibus externis cana- liciis duobus notalis, callo humerali nullo, margine externo juxta sep- mentum abdominis ventrale primum ad genua postica recipienda profunde exciso. Coxis anticis (capite cum appendicibus retractis) invisis. Mesosterno in laminam cultratam transversam, angustam, lobi metasternalis incudi- formis margini antico applicatam necnon in pagina corporis ventrali (ca- pite cum appendicibus retractis) conspicuam producto, antice medio haud excavato. Metasterno ad tibias tarsosque medios recipiendos utrinque transversim profunde canaliculato, canaliculi extremitate interna dilatata; parte antica incudiformi versus alæ mesothoracicæ extremitatem processu 0) P. Lesne, Un type générique d’Anobiide appartenant à la faune chilienne ( Revista chilena de Historia natural, XV, 1911, p. 22). — 1A1 — lougo lateraliter prolongata. Abdomine æquabiliter convexo, suturis medio sinuatis ibique subobsoletis, segmento ultimo haud gibboso. CARACTÈRES DISTINCTIFS DES ESPÈCES. Abdomen ad basin fortiter dense punctatum , lateribus et apice dense te- nuiter granulatum, medio modice pubescens. Metasterni area postica medio punctis imprimis tenuibus, latera versus grossis insculpta. Elytra strüs marginalibus duobus sulciformibus (interna subobsoleta) notata, postice seriebus oranulorum obsoletissimis ornata. Long. corporis : 1 millim. 8. À. German: Lesne. Abdomen (quam in À. Germain convexius) latera apicemque versus grosse subreticulatim punctatum, haud granulatum, medio (in sternitis ante- penultimo penultimoque) pube aurea densissima appressa indutum. Metasterni area postica æquabiliter punctata. Elytra striis duobus ex- Lernis canaliciis fortiter insculptis notata, poslice seriebus granulorum octo glabris, ante medium evanescentibus ornata. Long. corporis : 2, 2-9, À millim. A. pubiventris nov. Sp. L'Ascutotheca pubiventris se distingue facilement de l'A. Germain gràce à la sculpture différente du métasternum, de l’abdomen et des élytres, et a Fig. 1. Fig. 2, Elytre droit, supposé étendu sur un plan, chez les Asculotheca pubiventris (fig. 1) et À. Germain (fig. ©). à la pubescence abondante qui recouvre le disque de l'abdomen. Dans leur moitié postérieure les élytres présentent des caractères remarquables. Des grains saillants, mais peu élevés, s’ordonnent en séries longitudinales bien apparentes, simulant des stries. L’illusion est d'autant plus marquée que les intervalles de ces fausses stries n’offrent pour toute sculpture que de fins points enfoncés espacés, et sont recouverts d’une fine pubescence apprimée qui fait défaut suivant les rangées de granules. De place en place, celles-ci présentent des points enfoncés interposés entre les grains. La tête est parcourue de chaque côté par un canalicule arqué partant du bord interne de l'œil, contournant à distance l'insertion de l'antenne et 11% CONS ARTE A PAT EIEPEEN RON ETANE US EEE pee — 142 — délimitant un bourrelet qui s'étend depuis le bord antérieur de l'œil jus- qu'au voisinage de l'insertion du labre; ce canalicule aboutit en avant à une fovéole ponctiforme située en dehors du niveau du bord latéral du labre. L’Asculotheca pubiventris , comme l'A. Germain, à été trouvé à Santiago de Chile par M. P. Germain ®. Ces Insectes se tiennent tous deux sous les pierres, pendant l'hiver. Un tel habitat laisse supposer que les Ascutotheca vivent aux dépens des parties souterraines de certaines plantes, comme c'est le cas pour le genre voisin Chondrotheca®, originaire du Pérou, et dont l'unique représentant (C. asperula Lesne) a été découvert dans les tubercules secs d’une Aroïdée, le Xanthosoma sagitæfolium Schott. Sur Es Pyrocaroinx pv Muséum pr Paris (Héréronëres), par M. Pic, Corresponpanr pu Muséum. Dans les collections recueillies dans l'Inde et au Japon par le D' Harmand, et données au Muséum, se trouve un certain nombre d'espèces de Pyro- chroïdes; en voici l'énumération avec les localités en regard. Les Pyro- chroïdes que j'ai étudiés se rapportent en majeure partie aux espèces décrites par Lewis, soit d'une facon absolue, soit sans présenter de diffé- rences suflisantes pour être distinguées comme variétés, à l'exception d’un exemplaire se rapportant au curieux et intéressant genre Îschalia Pascoe, que je décrirai tout d'abord, comme var. de patagiata Lewis, sous le nom de luteolineatus. ISCHALIA PATAGIATA var. nov. luteolineatus. — Entièrement noir, les élytres ayant un vague reflet violätre avec, sur chaque élytre, une bande longitudinale jaune, étroite, bordant la carène humérale et n’atteignant pas l'extrémité. Environs de Tokio et Alpes de Nikko (J. Harmand, 1901). Cette variété se distinguera facilement de la forme type par la bande jaune réduite, éloignée du bord latéral des élytres. Les autres espèces recueillies par M. J. Harmand sont les suivantes : Pyrocuroa arriPennis Lewis. — Environs de Tokio et Alpes de Nikko. Pyrocuroa vesrirLua Lewis. — Environs de Tokio et Alpes de Nikko. 0) Nous avons étudié trois individus de VA. pubiventris, savoir : deux faisant partie de la collection de M. Maurice Pic, et un troisième appartenant au Muséum et offert à cet établissement par M. Pic. @) Cf. P. Lesxe, Notes sur les Coléoptères Térédiles. — 5. Un hôte des tu- bercules alimentaires d’Aroidées provenant des sépultures anciennes du Pérou (Bull. Mus. nat. Hist. nat., XNI, 1910, p. 305). — 113 PyrocHRoa pEcULIARIS Lewis var. — Environs de Tokio et Alpes de Nikko. Pyrocaroa saponica Heyd. — Environs de Tokio et Alpes de Nikko. Pvrocaroa (Sonizorus) aurirus Lewis. — Environs de Tokio et Alpes de Nikko. Scmizorus RuBRICOLLIS Lewis var. (à prothorax obseurei). — Environs de Tokio et Alpes de Nikko. Depromnes niPonexsis Lewis. — Environs de Tokio et Alpes de Nikko Denpromes ocuzaris Lewis var. — Environs de Tokio et Alpes de Nikko. Cette dernière espèce varie par la coloration de la tête parfois bicolore, tandis que le prothorax est variablement taché de roux. J'ai examiné, en outre, quelques espèces d'origines variées, qui sont : PyRocHROA LIMBATICOLLIS Pic, var. de Chine (De Latouche). Ex collection Fairmaire. Pyrocuroa racraLis Fairm. © (détermination de la main de Fairmaire), de Chine : Kouanpg-Toung (De Latouche). Pyrocnroa LONGA Perty, de Java (J.-D. Pasteur ). Pyrocuroi ersicers Pic var., de Java (J.-D. Pasteur). Macule apicale noire des élytres moins étendue que chez le type. Pyrocuroa (Schizotus) Dohertyi Pic. var., de Java (J.-D. Pasteur), de plus petite taille que Dohertyi Pic type ® , ayant la tête excavée sur le front avec une petite carène entre les antennes, qui sont longuement et étroite- ment flabellées à partir du 4° article. Long., 10 millimètres. Je termine cet article en donnant la description complète d’une espèce, rapportée en 1886 du Sikkim par le D° Harmand, et dont J'ai déjà brièvement parlé dans L° Échange 11927 D LO): Pyrocaroa Harmannr Pie, ©. Satis elongatus, niger, thorace elytrisque dense purpureo pubescentibus; capite postice fere quadrato, thorace brevi, subrotundato, in medio late impresso. Assez allongé, noir avec le prothorax et les élytres densément revêtus de pubescence pourprée. Tête carrée postérieurement, autrement dit ayant les tempes marquées derrière les yeux, transversalement impressionnée entre les antennes, front un peu élevé, orné de quelques poils pourprés, dernier article des palpes subcultriforme; antennes assez gréles, de plus @) Cette espèce a également été recueillie, en 1906, à Kofou, par L. Drouard de Lezey. — 144 — en plus longuement dentées, ou subflabellées, à partir du 4° article; pro- thorax court, pas très large, subarrondi sur les côtés, marqué d’une large impression médiane, et, de chaque côté, d’une impression en demi- cercle ; écusson foncé: élytres bien plus larges que le prothorax, un peu élargis après la base, faiblement rétrécis à l'extrémité avec des traces de faibles côtes; pattes noires. Long., 13 millimètres. Sikkim. Diffère de rubriceps Pic par la tête noire, ayant les tempes marquées, l’écusson obseurci, le prothorax plus arrondi sur les côtés; de pubescens Pie, dont il se rapproche par la forme de la tête, par le revêtement plus rouge, le prothorax moins transversal. NoTE SUR LES TABANIDES DE LA cozrEcTIoN DU Musée Royar D'HISTOIRE NATURELLE DE BELGIQUE. par M. Jacques Surcour, CHEF DES TRAVAUX DE Z/00LOGIE au LaporarToire CoLonraz pu Muséum NATrONAL D'HISTOIRE NATURELLE DE Paris. M. Severin a bien voulu m'adresser quelques Diptères recueillis au Congo belge. Les espèces représentées sont les suivantes : 4. Tapanus ruricrus © Palissot de Beauvois (1821) — Tabanus rufipes Walker (1854) — Tabanus pervasus Walker (1850)—? Tabanus Deyrollei Bigot (1868). 3 spécimens © : D° Mouchet, Congo: 6 spécimens © : D* Mouchet, Kwamouth, août 1911; 2 spécimens ® : D' Mouchet, Kungulu: 4 spéci- mens © : D° Russo, 345 kilomètres de Kindu, pendant la nuit. 2. Taganus sieurrarus © Wiedemann (1830) — Tabanus cilipes S Mac- quart (1838) — Tabanus cerberus © Walker (1848 )=— Tabanus tripunctfer ® Walker (1850)— Tabanus nocts S Walker (1850). 2 spécimens ® : D° Russo, 345 kilomètres de Kindu: 1 spécimen © : D° Russo, 311 kilomètres de Kindu, pendant la nuit. 3. Taganus arripes © Van der Wulp (1855). 1 spécimen 9 : D° Cammermeyer, Boma. h. Taganus rascrarus var. miogripes ® Surcouf (1909). 2 spécimens © : D'Mouchet, Mistandanga, 19 août 1911 ; 1 spécimen © : D' Mouchet, Congo. D. TaBanus rroracinus Palissot de Beauvois (1805) — Atylotus notarum Bigot (1868). — 145 — 1 spécimen ® : D' Russo, 311 kilomètres de Kindu; 1 spécimen © : D' Russo, 345 kilomètres de Kindu; 2 spécimens © : D' Russo, entre Kongolo et Kisale. 6. Taganus rraternus Macquart (1845) = Tabanus bipartius © Walker (1856) = Tabanus trisignatus ® Lœw (1857). 3 spécimens © : D' Russo, entre Kongolo et Kisale; 2 spécimens 9 : D° Russo, 345 kilomètres de Kindu: 3 spécimens © : D' Russo, 311 kilo- mètres de Kindu. 7. Taganus usrus .S © Walker (1850) — Tabanus temperatus Walker (1856) —°? Tabanus bovinus Lœw (1860)—? Tabanus namaquinus Bigot (1868). Malgré l'opinion de Lœw nous estimons que le Tabanus temperatus Wal- ker est différent de T°. bovinus L. Quoique les deux espèces soient voisines et que la variabilité de T. bovinus soit fréquente, même en Europe, nous remarquons que la bande sombre qui porte les triangles clairs abdominaux médians est toujours plus large, plus régulière et complète chez T. tempe- ratus Walker, tandis qu'elle est plus étroite sur le premier anneau de T. bovinus L., outre les différences dans la forme des antennes déjà signalées par Lœw. 3 spécimens ® : D' Russo, entre Kongolo et Kisale. 8. Tagaxus rænioLa © Palissot de Beauvois (1805) — Tabanus guineensis Wiedemann (1824 )=— Tabanus subelongatus Macquart (1845) — Tabanus macrops S Walker (1848) — Tabanus longitudinalis Lœw (1852) — Taba- nus dorsioitta Walker (1850a)— Tabanus virgatus Austen (1900)=—? Ta- banus proximus Gorti (1895). 1 spécimen ® : D' Russo, 311 kilomètres de Kindu. 9. Taganus nissuncrus © Ricardo (1908) ou sp. vic. 1 spécimen © : D' Russo, entre Kongolo et Kisale. 10. Taranus piversus © Ricardo (1908). 2 spécimens ® : D' Russo, 345 et 311 kilomètres de Kindu. 11. Curysozona PERTiNens Austen (1907). 3 spécimens ® : D' Russo, 345 kilomètres de Kindu; 1 spécimen 9 : D' Mouchet, Laboratoire de Léopoldville, 5 mars 1911. 19. Chrysops sp. non encore déterminé. — 146 — NOTE SYNOPTIQUE SUR UN DIPTÈRE DE LA COLLECTION DE Macquarr. La collection du Muséum comprend un Diptère portant deux étiquettes dont la première de la main de Macquart : 1° Mesomyia decora n. g., n. s. Macquart: 2° Tabanus pulchellus. Port Natal (Boheman). H résulte de l’examen de ce type qu'il doit être rapporté au genre Siloius. Le Siloius decorus Macquart, ayant été décrit en 1850, doit comporter la priorité sur son synonyme Siloius decipiens Lœw (1860). SUR UNE ESPÈCE NOUVELLE DE GxpnaLonisous (C. ANDERSSONI NOF. SP.) PROVENANT DE LA SECONDE ÉXPEDITION ANTARCTIQUE FRANÇAISE, par M. CH. GRAVIER. Le dragage exécuté par le Pourquoi Pas? le 21 janvier 1909, au Sud de l'ile Jenny (lat. 68°S.; longit. 70° 20’ W. Paris), à 250 mètres de profondeur, sur un fond de sables verts et de roches, où la température était o° 5 C., a ramené à la surface une forme nouvelle de Cephalodiseus. Ce Cephalodiscus forme une masse ayant 12 centim. 5 de hauteur, 10 centim. 5 de largeur maxima, ! centim. 5 d'épaisseur. Toute hérissée de tubes indépendants les uns des autres, isolés à leur extrémité, mais très généralement groupés par A ou 5 dans leur partie inférieure, la masse en question a un aspect spécial. La disposition des tubes est rayonnée; ceux des parties latérales sont presque tous tordus dans leur région péri- phérique, qui, en général, s'oriente normalement à la surface: ceux qui demeurent obliques à celte surface ont leur orifice incliné sur leur axe. Tous ces tubes sont empâtés dans une masse commune, que la plupart des auteurs appellent le cœnœcium et qui est formée par une sorte de mucus dont la consistance rappelle celui des Polychètes de la famille des Flabelli- gériens. Au-dessus du cœnœæcium, ils restent accolés en groupes de 4 ou 5 (fig. a), exceptionnellement de 7, 8, 9: ces faisceaux se soudent parfois entre eux dans leur répion moyenne. Les orifices des divers tubes de ces derniers ne s'ouvrent pas tous au même niveau; ils divergent dans leur portion distale, de sorte que les orifices sont séparés les uns des autres; très rarement deux tubes restent en contact dans leur partie terminale; alors l’un d'eux se prolonge au-dessus de l'autre. Chaque tube est abso- — 147 — lument indépendant de ses voisins dans toute son étendue: laccolement avec ceux-ci n’a lieu que dans la partie moyenne. Les tubes sont translucides; leur diamètre extérieur moyen varie de 1 millim. 5 à 1 millim. 7, dans leur partie supérieure; en profondeur, à cause de la moindre épaisseur de la paroi, il n’est plus que de 1 millim. » à 1 millim. 3. La longueur de la partie libre des tubes au-dessus du cænœ- cium qui les enveloppe est très variable; elle peut s'élever à 2 centim. 5. La longueur totale des tubes oscille elle-même entre des limites étendues ; a. Faisceau de quatre tubes accolés au-dessus du cœnœcium. b. Un tube entier à demi rempli de sable; au-dessous de ce dernier, on voit les débris de l'individu constructeur du tube et qui était mort depuis un certain temps quand le Cephalodiscus a été dragué. c. Portion plus grossie d’un tube avec l'individu, visible par trans- parence, qui l’a construit. Au-dessous du corps de l’animal, on voit un cordon, le stolon, avec les bourgeons groupés à son extré- mité; l’un des bourgeons, à gauche, est détaché de la masse formée par les autres. ceux de la partie centrale, qui paraissent être les plus anciens, ont jusqu'à 7 centimètres de longueur. Dans la partie située au-dessus du cænœcium, la paroi du tube est lisse à l’intérieur, mais rugueuse avec des bourrelets inépalement développés à l'extérieur. Les inégalités du calibre extérieur sont encore augmentées par des grains de sable adhérents au tube où même — 148 — complètement incorporés à sa masse. (à et là, et même très nombreux en certains points, on voit de petits boudins de sable fin, de dimensions assez uniformes et qui sont peut-être des excréments de Cephalodiscus ; quelque- fois aussi, on y voit des Foraminifères ressemblant aux Polystomella de nos côtes. Le calibre extérieur des tubes diminue un peu de l'orifice à l’extré- mité profonde et aveugle et passe de 1 millim. 6-1 millim. 7 à 1 millim. 2- 1 millim. 3; l'épaisseur de la paroi décroît peu à peu dans le même sens. La paroi de la région voisine du cul-de-sac terminal est très mince, parfai- tement transparente, rougeâtre, dépourvue de toute inclusion de corps étrangers, lisse à l’intérieur comme à l'extérieur. Je n'ai trouvé aucune cloison transversale dans cette partie profonde, à la différence de ce que Ridewood a signalé chez le C. nigrescens. L'individu peut done se mouvoir dans toute la longueur du tube. Le mode de croissance de ce dernier n’est e d. Partie terminale du tube; lignes de suture montrant l'accroissement irrégulier du tube dans cette région. e. Partie profonde du tube; les lignes de suture qui ne se coupent pas montrent que, dans cette région, l’accroissement du tube se fait par anneaux complets. pas le même dans la partie profonde que dans la partie terminale. Dans celle-là les lignes de suture sont plus ou moins distantes les unes des autres et plus ou moins régulières, mais elles ne se coupent jamais, ce qui in- dique que l'animal sécrète un anneau complet sur la partie déjà construite du tube (fig. e). Dans la partie supérieure de ce dernier, les lignes de suture s’entrecoupent de façon assez irrégulière, ce qui indique que animal ne travaille plus là d’une facon continue sur tout le pourtour; il n’ajoute un nouveau dépôt de sécrétion que sur un are plus ou moins étendu (fig. d). I est à noter que dans cette partie du tube, l'épaisseur de 149 — la paroi est beaucoup plus considérable que dans la partie initiale, En admettant que la sécrétion demeure aussi abondante, la même quantité de matière sécrétée ne peut fournir la même étendue de paroi. Si l’on examine la section longitudinale de la paroi du tube, on remarque que les dépôts successifs sur le bord supérieur se superposent assez irrégulièrement, ce qui explique l'aspect raboteux de la surface extérieure. Les animaux sont visibles par transparence à travers la paroï du tube: malheureusement, leur état de conservation laisse fort à désirer et ne per- met pas de les étudier d’une manière approfondie. Le tégument macéré reste adhérent à la paroi du tube quand on cherche à extraire lanimal. Dans quelques très rares tubes, le Cephalodiscus se tenait au sommet, avec le panache tentaculaire épanoui: mais dans tous les autres, l’animal se tenait à des distances variables de l’orifice, fréquemment à 2 et même 3 centimètres de celui-ci; le faisceau des tentacules est presque toujours surmonté d'un petit tampon de sable. D’autres tubes sont en grande partie remplis de sable; alors, il y a presque toujours, au-dessous de ce dernier, des débris de l'individu qui était sans doute mort au moment où le Cephalo- dhscus a été dragué (fig. b). Dans le voisinage des bourgeons, et tout à fait libre, on voit dans certains tubes un œuf volumineux de couleur jaunâtre , de forme allongée, ayant de 1 millimètre à 1 millim. 1 de grand axe et de o millim. 55 à o millim. 6o de petit axe. Les tentacules groupés en un fais- ceau compact occupent toute la capacité du tube. Le corps proprement dit est prolongé par un puissant stolon dont les bourgeons se disposent aussi plus ou moins parallèlement à l'axe du tube; l'ensemble a, dans ce cas, 1 centimètre et même jusqu’à 1 centim. 2 de longueur (fig. c); quelquefois aussi, les stolons des bourgeons se pelotonnent 6 ’enchevêtrent. Le corps seul , sans le stolon, mesure de 4 millimètres à 4 millim. 5 de longueur; les glandes reproductrices sont toujours bien visibles par transparence, à cause de leur position superficielle. [l est impossible d’avoir une idée exacte de la pigmentation de l'animal vivant, à cause du défectueux état de conservation du tégument. La partie antérieure du lobe préoral reste néanmoins assez fortement pigmentée; le stolon l’est moins. La bande rouge du bouclier ou lobe préoral, ici très étendu , n’a pas laissé de trace chez les adultes; on la retrouve nettement chez quelques bourgeons mieux conservés. Quant au stolon, il atteint fréquemment 2 millim. 7 de longueur, en arrière du corps; sa largeur, maxima un peu en arrière de celui-ci, est de o millim. 4. H se renfle lévèrement à son extrémité, de chaque côté de laquelle se développent les bourgeons; ceux-ci sont généralement au nombre de 3 ou 4 au moins, de 8 au plus. Je ne compte que 6 paires de tentacules chez un Jeune bourgeon récemment détaché de l'animal qui l'a produit, sans pouvoir afhrmer que c'est bien là le nombre exact. Je ne puis réussir à les compter chez les adultes. Chez un tout jeune bourgeon, je constate que l'extrémité de l’axe des tentacules n’est pas renflée: il parait 150 — bien en être de même chez les adultes. Au reste, chez le Cephalodiscus morescens, d'après Ridewood , le nombre des tentacules n’est pas constant : il est généralement de 14, mais quelquefois de 16 et aussi de 12. Cet auteur dit en outre que la présence accidentelle d’un très petit tentacule parmi les 13 ou 14 grands, chez un individu complètement développé, suggère que le nombre peut être sujet à s’accroître quand l’état adulte est atteint, Deux fois, j'ai trouvé un individu jeune adhérant fortement à la face extérieure du tube d’où il était très récemment sorti, pour aller sans doute se fixer et construire son tube, car il se dirigeait nettement vers le cæœnœæ- cium. Le stolon ne présentait pas trace de bourgeons. K. A. Andersson a observé des faits du même ordre, sur le vivant, chez le C. inæquatus An- dersson. Un autre tube avait, au niveau de son orifice, un bourgeon qui venait de se détacher, et immédiatement au-dessous de ce dernier, le pro- génileur qui le soutenait en quelque sorte; les tentacules du bourgeon et ceux du parent étaient intriqués les uns dans les autres, comme si la sortie du tube se faisait avec le concours de l’individu-souche. Avec ses tubes absolument indépendants les uns des autres, le Cephalo- discus de l'Antarctique se range dans le sous-genre {diothecia (R. Lankester). et par son facies, il se rapproche des formes rapportées par l'Expédition suédoise, pour lesquelles Andersson a fondé le sous-genre Orthœcus. Il est particulièrement voisin du C. rarus Andersson © provenant du voisinage de la Terre de Graham (64° 36' lat. S.; 57° 42° O.; profondeur : 125 mè- tres. — 62° 55 lat. S.; 55° 56’ long. O.; profondeur : 104 mètres). IL en diffère surtout par le fait que chez le C. rarus, les tubes sont unis entre eux par la partie inférieure seulement et qu'ils sont complètement isolés l'un de l’autre dans toute leur étendue. Il est fort probable que cette espèce peut prendre une taille beaucoup plus considérable (et peut-être un autre facies) que celle représentée par les figures 5 et 6, Taf. 2 du mémoire d’Andersson. Au point de vue du développement relatif du eœænœcium, le Cephalodiscus de Y'Antarctique décrit ci-dessus, que je propose d'appeler C. Andersson, présente un état intermédiaire entre le C. rarus et le G. so- hidus Andersson. UK. A. Axperssox, Die Pterobranchier der schwedischen Südpolarexpedition 1901-1903 nebst Bemerkungen über Rhabdopleura Normani Allman, Stockholm, 1907, p. 12, Taf. 2, fig. 5 et 6. MORE SUR LA RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DES ESPÈCES ACTUELLEMENT CONNUES Du GENRE Grpnaconiscus Mac Ivrosu, par M. CH. GRAVIER. Parmi les Vers à affinités douteuses, il est un petit groupe, celui des Ptérobranches, composé seulement de deux genres (Rhabdopleura Allman et Cephalodiscus Mac Intosh), qui offre beaucoup d'intérêt à tous égards et particulièrement au point de vue de la reproduction et de la multipli- cation. Le dernier de ces genres fut créé en 18892 par W. G. Mac Intosh pour des animaux dragués par le Challenger en 1876, dans le détroit de Magellan, à 245 brasses (44o mètres environ) de profondeur. Le C. dodeca- lophus Mac Intosh du Challenger était demeuré longtemps la seule forme connue, lorsque, en 190%, K. À. Andersson annonça que la même espèce avait été retrouvée par l'Expédition antarctique suédoise (1901-1903) au Sud de l’île W. Falkland. Depuis une dizaine d’années, grâce à l'Expédition de la Siboga dans les Indes néerlandaises et à celles qui ont exploré les contrées anlarctiques, le nombre des espèces décrites s’est singulièrement accru, puisqu'il est passé de 1 à 14. Le mémoire de S. F. Harmer sur les Ptérobranches de l'Expédition de la Siboga, publié en 1905, donne la description de deux espèces nouvelles l'une, C. pracilis, de la côte Est de Bornéo, vit dans la limite des marées; l'autre, C. Sibogæ, de la côte Sud-Est de Célèbes (profondeur : 75-94 mè- tres), est remarquable par le dimorphisme sexuel extraordinaire des indi- vidus; enfin Harmer y a joint l'étude d’une troisième espèce, G. Levinseni, du Musée de Copenhague et provenant du détroit de Corée (profondeur : 183 mètres). Deux ans plus tard, en 1907, W. C. Ridewood publia son travail sur les deux Cephalodiscus nouveaux rapportés du Victoria Land par la National Antarctic Expedition (Discovery, 1901-1904) : C. niprescens Ray Lankester (profondeur : 180 mètres) et CG. Hodgsoni Ridewood (profondeur : 180- 54o mètres). Cette même année 1907 vit paraître l’importante contribution fournie par K. A. Andersson à l’histoire des Cephalodiscus, grâce aux matériaux rapportés par Expédition antarctique suédoise dirigée par 0. Nordenskjüld (1901-1903). Outre le GC. dodecalophus, cette Expédition ne rapporta pas moins de cinq espèces nouvelles de ce genre, provenant toutes du voisinage de la région de Graham, à des latitudes comprises entre 62°55 et 64°36", et des profondeurs variant de 80 à 235 mètres: ce sont : C. æquatus, C. inæquatus, C. solidus, C. densus et C. rarus. En 1908, W. G. Ridewood décrivit sous le nom de C. Gülchristi une — 152 — espèce recueillie au Gap de Bonne-Espérance par Gülchrist (profondeur : 30 brasses ou 55 mètres environ): quelques exemplaires, à de plus grandes profondeurs. Au cours d’une exploration scientifique à Ceylan et sur la côte de Ma- labar (Mahé), A. Schepotieff découvrit une nouvelle forme, C. indicus, dont il publia l'étude en 1908. Enfin, à cette liste il faut ajouter le C. Anderssoni Gravier (1912), rapporté par la seconde Expédition antarctique française (1908-1910), grâce à un dragage au Sud de l'ile Jenny (latitude 68° S.; longitude 70°20"0. Paris: profondeur : 250 mètres), au Sud-Ouest, par conséquent. de la région explorée par l’Expédition suédoise. D’après les explorations récentes, le genre Cephalodiscus parait avoir une aire de répartition extrêmement élendue, puisqu'on l’a trouvé dans la région antarctique proprement dite (Antarctique sud-américaine, Victoria Land), dans les mers subantarctiques (Détroit de Magellan, Îles Falkland , Cap de Bonne-Espérance), à Ceylan et sur la côte de Malabar et enfin dans le détroit de Corée. I est très probable que les explorations futures le feront connaître en bien d’autres points du globe. [ n’en est pas moins vrai que la région de prédilection de ces animaux semble bien se trouver dans les eaux antaretiques et dans les mers subantarctiques. Sur 1 4 espèces actuellement décrites, 10 appartiennent aux régions antarctiques ou sub- antarctiques; 8 habitent Antarctique proprement dite. E. Ray Lankester a divisé le genre Cephalodiscus en deux sous-genres : 1° le sous-genre Jdiothecia, chez lequel les individus vivent dans des tubes distincts, absolument séparés les uns des autres: 92° le sous-cenre Demio- thecia , chez lequel les divers individus habitent dans des tubes qui com- muniquent tous entre eux. Les espèces de l'Antarctique se rangent ainsi dans les deux sous-genres : Sous-genre Demiothecia : C. Hodosoni Ridewood, C. æquatus Andersson, C. inæquatus Andersson ; Sous-genre /diothecia : C. nigrescens Ray Lankester, C. solidus Andersson , C. densus Andersson, C. rarus Andersson (), GC. Anderssoni Gravier. [est à remarquer que c’est dans les eaux antarctiques que les édifices construits par les Cephalodiscus (ceux-e1 ne sont pas des animaux qui vivent en colonies, mais en sociétés) et les individus qui les habitent prennent les tailles les plus considérables. Par exemple, tandis que le C. solidus Anders- son forme des masses presque sphériques de 25 à 30 centimètres de dia- mètre, avec des tubes ayant jusqu'à 10 centimètres de longueur habités par des individus ayant 4 à 5 millimètres de longueur, stolon non compris, le C. indicus Schepotieff se présente sous forme de plaques rondes de 7 à 0) Pour les trois espèces de l'Expédition antaretique suédoise du sous-genre Idiothecia, K. À. Andersson (1907) a fondé un troisième sous-genre : Orthæcus. me 10 millimètres de largeur, de 3 à 4 millimètres de hauteur, avec des indi- vidus dont la longueur ne dépasse pas 2 millimètres. Le C. pracilis Harmer etle C. Sibogæ Harmer sont évalement minuscules à côté des masses édifiées par le C. solidus Andersson et le C. Andersson Gravier. Il y a là un nouvel exemple du gigantisme que présentent de nombreuses formes des groupes les plus divers, dans l'Antarctique. On peut rappeler à ce sujet le rabou- orissement des Polypes hydraires dans la zone torride. En certaines révions des mers antarctiques, à des profondeurs qui ne dépassent qu'exceptionnellement 250 mètres, les Cephalodiscus recouvrent -vraisemblablement des espaces étendus au fond de la mer. L'Expédition antarctique suédoise, au voisinage de la région de Graham (station 94, lat. 62° 55°$S., longit. 55° 57’ O., au Nord de l'ile Joinville), dans un seul coup de filet trainant, ne recueillit pas moins de quatre espèces, toutes quatre nouvelles. Les Cephalodiseus constituaient une partie importante de la prise. Dans le coup de drague du Pourquoi-Pas?, au Sud-Ouest de la même région, les deux espèces rapportées, C. nigrescens Ray Lankester et C. Andersson Gravier, étaient représentées aussi par de nombreux exem- plaires, d’après les naturalistes du bord. Le Cephalodiseus, au moins en certains points, paraît être un des types les plus caractéristiques de la faune antarctique des fonds de moyenne profondeur. HELMINTRES RECUEILLIS PAR L'ÉXPÉDITION ANTARCTIQUE FRANÇAISE pu Pourauor-Pas? IT. Cesrones pe Pnoques, par MM. À. Rarmuer er À. Henry. Des Cestodes ont été recueillis par la deuxième Expédition du D° J. Char- cot chez six Phoques appartenant à quatre types différents. Ces Cestodes, tous du genre Diphyllobothrium Gobbold, 1859, comprennent six espèces : deux se rapportent à des formes déjà décrites, trois sont nouvelles, une reste indéterminable en raison de son peu de développement. À. Cesrone De L'HyprurGA LEProNIx ( BLAINviL ce). Diphyllobothrium resimum nov. sp. Ver long de 2 centim. 5 à 2 centim. 8, sur une largeur maxima de 1 millim. 150 à 1 millim. Loo, exceptionnellement de 1 millim. 700. Le scolex est olivaire, long de 1 millim. » à 1 millim. 4, large de 550 à 660 p, épais de 850 à 9bo y: les deux bothridies, en simples fentes lon- oitudinales, sont dorso-ventrales. La segmentation apparait immédiatement en arrière du scolex; il n'existe donc pas de cou. La chaine est formée d’un nombre peu considérable de segments : dans un exemplaire de 26 milli- mètres, nous en avons compté 66; dans un autre de 28 millimètres, seulement 38. Les premiers atteignent presque d'emblée leur largeur défi- nitive, de sorte que la chaine est à peine plus large en arrière qu’en avant. Les modifications de croissance des anneaux portent surtout sur la lon- oueur : les premiers ne mesurent guère plus de 100 x de long, les derniers atteisnent 800 à 900 x et parfois même dépassent 1 millimètre, devenant ainsi presque carrés. Le bord postérieur de chaque anneau porte un bourrelet qui déborde un peu sur le bord antérieur de l'anneau suivant: il présente presque toujours une arête vive dirigée en avant comme si le bourrelet était retroussé dans cette direction. L'épaisseur des anneaux ne dépasse pas 450 à 4go s. L'ébauche génitale apparait presque immé- diatement en arrière du scolex, et les œufs commencent à se montrer dans l'utérus du 18° au 35° seoment. Les testicules sont petits et nombreux, répartis dans toute la largeur de l'anneau. La poche du cirre, peu déve- loppée, a un diamètre maximum de 60 pu: nous n’avons pas observé de cirre évaginé. Le sinus génital est situé sur la ligne médiane ventrale, vers le cinquième antérieur de la longueur de l’anneau. Le germigène n’a pas été observé avec précision : l'utérus est sacciforme; sa coloration brunätre, due aux œufs, tranche sur la teinte blanche générale du Ver. Le tocostome s'ouvre sur la ligne médiane peu en arrière du sinus génital. Les œufs, ellipsoïdes, possèdent une coque brunâtre assez épaisse et operculée: ils sont longs de 50 à 52 y. larges de 4o à La pr. Un grand nombre d'exemplaires de ce Gestode ont été recueillis dans l'estomac d’un Léopard de mer (Hydrurga leptonix | Blainville |) [femelle pleine |; île Petermann, 1909. Le seul Gestode connu jusqu'à présent chez ce Phoque était le Diphyllo- bothrium quadratum (Linstow, 1892), de la Géorgie du Sud. La longueur de la chaine et les différents détails de structure de ce Ver le différencient nettement de l’espèce qui vient d’être décrite. U B. Gesrones ou Leprowrouorzs Wrenpezzr (Lesson). 1. Diphyllobothrium Wilsoni (Shipley ). Synonymie : Dibothriocephalus Wilsoni Shipley, 1907. Ce Bothriocéphale est remarquable par sa taille très réduite et le petit nombre de ses segments. Il ne mesure, en effet, que 2 millim. 9 à 5 mulli- mètres de long, sur une largeur maxima de 675 à 750 , qui est atteinte au mieu ou un peu en arrière du milieu de la longueur. Le scolex, ovoïde, est long de 450 à 550 y, large de 350 à 4oo n,et présente deux bothridies dorso-ventrales qui sont de simples fentes longitudinales. Pas — 195 — de cou. Les anneaux sont au nombre de 9 à 13; les premiers augmentent rapidement en longueur et en largeur, puis, en arrière du milieu, la lon- oueur seule continue à s’accroitre alors que la largeur diminue; il en ré- sulte que les segments ont une forme trapézoïdale, mais les premiers à grande base postérieure et les derniers inversement. Les anneaux qui ter- minent la chaîne arrivent à être aussi longs que larges. Le dernier est presque triangulaire. L'ébauche des organes génitaux apparaît au quatrième anneau, et dans le cinquième tous les organes sont déjà formés. Les orifices génitaux sont placés sur la ligne médiane ventrale, vers le quart antérieur; le cirre est très finement échinulé; les testicules sont nombreux et petits, répartis dans toute la largeur de l'anneau et limités nettement en avant suivant une ligne transversale qui passe aux environs du pore génital ; ils se raréfient dans l'avant-dernier segment et ont totalement disparu dans le dernier. Dans le cinquième, l'utérus renferme déjà quelques œufs; ceux-e1 augmentent de nombre dans les anneaux suivants, sans jamais dépasser le chiffre de 30 à 35: on n’en trouve plus que très peu dans l’avant-dernier ; le dernier n’en montre plus. Ces œufs sont ellipsoïdes, à coque assez épaisse et brunâtre, mesurant 57 à 65 de long sur 39 à 43 y de large; ils sont operculés. Le Pourquoi-Pas? a rapporté quelques rares spécimens de ce Ver, re- cueillis dans l'estomac d’un Leptonychotes Weddelli (Lesson): femelle très amaigrie ; île Pétermann, 6 avril 1909. Shipley avait décrit ce parasite d’après des échantillons rapportés par l'Expédition anglaise de la Discovery, et recueillis dans l'estomac d’un Phoque de Ross (Ommatophoca Rossi Gray); le Phoque de Weddell repré- sente donc un nouvel hôte pour ce Gestode. 2. Diphyllobothrium perfoliatum nov. sp. Gestode long de 9 à 25 centimètres, atteignant 5 à 7 millimètres de lar- geur maxima, un peu en avant de l'extrémité postérieure; épaisseur, 2 millimètres à 2 millim. 5. Le scolex est ordinairement plobuleux, souvent tronqué en avant; sa longueur est au plus de 1 millim. 25; sa largeur et son épaisseur, de 1 millimètre; les deux bothridies, dorso-ventrales. n'offrent rien de particulier. Le cou est toujours très court, de 5 millimètres environ, et offre fréquemment sur chacun de ses bords latéraux, à 1 ou 2 millimètres en arrière du scolex, une légère saillie. Le nombre des an- peaux est très élevé: ils sont très étroitement serrés les uns contre les autres; dans la partie postérieure de la chaîne, c’est à peine s'ils ont une longueur de 330 y, de sorte qu'il y en à au moins trois par millimètre. Leur constitution est remarquable : au centre, ils sont unis entre eux par une zone restreinte, la périphérie formant une aile membraneuse foliacée qui a souvent plus de 1 millimètre d’étendue (comme dans l’Anoplocephala perfoliata). Dans les fragments étirés, les anneaux s’incurvent transversale- Mouséuu. — xvur. 12 — 156 — ment, de façon à présenter une courbure à convexité antérieure; souvent même cette courbure prend l'aspect d’un accent circonflexe. Le système aquifère est fort développé : les deux canaux aquifères longitudinaux cen- traux sont ondulés, sans anastomoses transversales, et sont séparés l’un de l'autre par un espace égal à celui qui les sépare du bord correspondant; le système périphérique présente un grand nombre de troncs longitudinaux avec nombreuses anastomoses obliques ; dans le scolex il correspond à un tissu aquifère sous-cuticulaire spongieux. Les deux filets nerveux sont placés à 295 u environ en dehors des canaux centraux. Les organes génitaux sont complètement développés et les œufs apparaissent dans l'utérus vers le sixième ou le septième centimètre. Les testicules sont volumineux , cantonnés dans la zone centrale de l'anneau et disposés en une file transversale de 10 à 15 de chaque côté. La poche du cirre est piriforme, longue de 210 à 225 u, large de 125 à 130 x dans son tiers inférieur: le cirre ne s’est ja- mais montré évaginé; 1 ne semble pas garni d'épines. Accolé à la poche, se trouve un bulbe ovoïde long de 150 x, large de 100 à 110 u. Le canal éjaculateur et le vagin s'ouvrent au fond d'un sinus génital. Les ramifica- tions du germigène, d’ailleurs peu nombreuses, sont contenues dans le tiers moyen de l'anneau, autrement dit ne débordent pas les canaux aqui- fères centraux. Les dernières circonvolutions de lutérus sont très élargies, ce qui donne à cet organe une apparence sacciforme. Le tocostome a une situation toute particulière: cet orifice n'est plus ici placé directement en arrière du sinus génital, comme dans la majorité des Bothriocéphales; il est reporté latéralement tantôt à droite, tantôt à gauche du sinus et d’une facon irrégulièrement alterne; cette disposition est due sans doute à une raison mécanique, la longueur des anneaux n'étant pas suflisante pour permettre l'échelonnement sur la ligne médiane de tous les orifices géni- taux. Les vitellouènes, assez développés, sont logés dans les appendices foliacés de l'anneau. Les œufs sont ellipsoïdes , à coque relativement épaisse , brunâtre, avec un opercule à l'un des pôles; ils sont longs de 56 à 64 et larges de 43 à 45 u. Ge Cestode a été recueilli chez deux Phoques de Weddell (Leptonychotes Weddelli |Lesson|). Ghez le premier (n° 5), il occupait la région iléo-cæcale ; chez le second (femelle très amaigrie; ie Petermann, 6 avril 1909), ä était localisé au pylore, où se trouvait fixée une véritable touffe. 3. Diphyllobothrium clavatum nov. sp. Ver long de 8 à 11 centimètres, atteignant une largeur maxima de 3 millimètres à 3 millim. 5 un peu en avant de l'extrémité postérieure: épaisseur, 1 millim. 4oo environ. Le scolex est en massue, arrondi en avant et atténué progressivement en arrière, de facon à s'unir au cou sans démarcation; sa largeur est de 900 à 1,000 x, et son épaisseur un peu plus considérable; les bothridies, dorso-ventrales, en simples fentes, vont — 157 — s’effaçant peu à peu en arrière, pour disparaitre à 2 millim. 6-3 milli- mètres de l'extrémité antérieure. La segmentation de la chaîne débute du 7° au 9° millimètre: le cou est donc relativement court. Les anneaux sont assez nombreux; comme dans l'espèce précédente , ils sont unis entre eux parla seule zone centrale, mais celle-ciest plus développée; par contre , la zone périphérique, en forme d’aile, est moins étendue et beaucoup plus épaisse à la base. En arrière de la chaîne, la longueur des segments atteint et sou- vent même dépasse 500 gx: on en compte donc deux au plus par millimètre. La système aquifère central comprend deux canaux longitudinaux à peine ondulés, sans anastomoses transversales et placés de façon à partager la largeur de l'anneau en trois parties égales. Le système périphérique est assez développé: il comprend 15 à 18 troncs longitudinaux en relation les uns avec les autres par des anastomoses obliques: dans le scolex, ces canaux périphériques forment un réseau sous-cuticulaire très serré. Le sys- tème nerveux est représenté par deux faisceaux longitudinaux particulière- ment délicats, situés à 70 y environ en dehors des canaux aquifères centraux. Les organes génitaux atteignent leur complet développement vers le 7° ou le 8° centimètre. Les testicules, au nombre de 12 à 15 de chaque côté, occupent la zone centrale, où ils sont disposés en une série linéaire transversale. La poche du cirre est longue de 240 w, large de 150 pu, à peine rétrécie en goulot; le bulbe contigu est subglobuleux, de 60 à 70 w de diamètre. Le canal éjaculateur et le vagin s'ouvrent dans un sinus gé- nital en forme de fente longitudinale au sommet d’un mamelon. Le sermi- gène, peu ramifié, s'étend latéralement jusqu'aux canaux excréteurs; l'uté- rus renferme un nombre assez considérable d'œufs à coque ellipsoïde, brunâtre, operculée, longs de 60 à 64 y, larges de 45 à 48 pu. Le tocostome s'ouvre comme dans l’espèce précédente à droite ou à gauche du sinus génital. Les vitellogènes. sont logés à la base de la zone périphérique. Ce Gestode a été trouvé mélangé au précédent dans la région iléo-cæcale d'un Phoque de Weddell (Leptonychotes Weddelh | Lesson |) [n° 5 |. Le Diphyllobothrium perfoliatum et le D. clavatum diffèrent surtout entre eux par les dimensions des anneaux et par la forme du scolex. CG. Gesrone pu Losonon carcivopæaGus (House. Er JAco.). De lintestin d’un Phoque crabier, nous avons eu à examiner deux Cestodes mal conservés longs de 32 centimètres, larges au plus de 3 milli- mètres et qui nous paraissent se rapporter à l'espèce précédente. Leur plus grande longueur semble tenir en partie à un étirement accidentel de la chaîne. Les seoments sont nettement en accent circonflexe. 12, — 158 — D. Cesrones ne L'OmmaAroPnocA Rossr GRAY. 1. Diphyllobothrium antarcticum (Baird). Synonymie : Bothriocephalus antarcticus Baird, 1853; Dibothrium antarc- ticum Dies. , 1863 ; Diplogonoporus antarcticus Zschokke, 1903 ; ? Dibothrio- cephalus antarcticus Shipley, 1903. Cestode long de 4 centimètres à 4 centim. 5, large en arrière de h millim. 5 à 5 millimètres, exceptionnellement de 5 millim. 5; épaisseur, 3 millimètres. Le scolex est lancéolé, long de 2 millimètres à 2 millim. 100, large de 1 millim. 650 à 1 millim. 800, épais de 1 millim. 700 à 1 mil- Jim. 900; les bothridies sont dorso-ventrales et à lèvres remarquables sur- tout en ce qu’elles se terminent brusquement en arrière par deux auricules contournées de façon variable. La seomentation commence à une très faible distance en arrière du scolex, le cou faisant ainsi presque entièrement défaut. Le strobile est à section circulaire dans sa portion antérieure; mais, plus loin, la largeur l'emporte peu à peu sur l'épaisseur jusqu'à atteindre parfois le double vers l’extrémité postérieure. Les anneaux demeurent tou- jours très courts; dans la région terminale de la chaîne, leur longueur n’est encore que de 225 à 240 y; ils sont unis par une large zone centrale, tandis que l'aile ou partie libre est assez étroite. Le système musculaire, très puissant, ne laisse au centre de l’anneau qu’une bande de tissu non contractile, haute de 4oo y environ dans la partie médiane. Le système excréteur central comprend deux canaux longitudinaux assez fortement ondulés et sans anastomoses transversales, distants de 1200 y dans un anneau large de 5 millimètres. Le système excréteur périphérique est représenté par un grand nombre de lacunes anastomosées (15 à 20 sur chaque face) envoyant dans les ailes de petits canaux disposés en un réseau très délicat. Dans le scolex, ce système sous-tépumentaire offre un développement remarquable; les anastomoses y sont fort nombreuses et constituent un réseau serré. Les deux filets nerveux longitudinaux sont placés à 300 y environ en dehors des vaisseaux centraux. Les organes génitaux ne sont complètement développés que vers l'extrémité postérieure du strobile, soit vers le 4° centimètre; sans doute nos exemplaires n’avaient- ils pas atteint leur entier développement. Les testicules sont assez nom- breux, répartis non seulement dans la zone centrale, où on en trouve 1° à 20 de chaque côté, mais encore entre les fibres du tissu musculaire. La poche du cirre est piriforme, longue de près de 500 x, large de 200 x dans son quart inférieur; le cirre ne s’est jamais montré évaginé, mais il ne semble pas garni d’épines; le bulbe, accolé à la poche, est ovalaire, long de 190 y, large de 100 y. Le germigène et l'utérus ont leurs rami- fications confinées entre les deux canaux longitudinaux: le germigène s'étend plutôt dans la moitié postérieure de l'anneau; mais, en raison du — 159 — peu détendue de celui-ci, les deux organes se chevauchent. Les œufs , à coque brunâtre, assez épaisse, operculée, sont longs de 50 à 5h pu, et larges de 33 à 35 u. Les vitellogènes sont répartis dans toute la zone péri- phérique de l’anneau. Ce Cestode a été recueilli dans le gros intestin de deux Phoques de Ross (Ommatophoca Rossi Gray); chez un de ces hôtes, il était logé dans des cryptes de la paroi intestinale. Nous croyons devoir le rapporter au Bothriocephalus antarcticus Baird, 1853, en raison de son aspect général et surtout du caractère particulier fourni par les auricules qui terminent les bothridies. Par contre, nous sommes portés à Lenir pour douteuse l'identification de cette espèce faite par Shipley en 1907, avec des Cestodes recueillis par l'Expédition anglaise de la Discovery dans l'estomac d’un Ommatophoca Rossi. Notre collègue de Cambridge, en effet, qui donne des parasites en question une complète description anatomique, ne signale ni le système périphérique si déve- loppé dans ceux du Pourquoi-Pas? ni les auricules si caractéristiques de l'espèce de Baird. 2. Diphyllobothrium sp.? Le Phoque de Ross nous a aussi donné un Bothriocéphale mcomplète- ment développé et indéterminable, en fragments longs de 1 à 2 centimètres, larges de 1 millimètre environ. NOTES SYNONYMIQUES SUR LES AMPHIDESMA DE LAMARGK, à par M. Enouarp Lamy. Lamarck a nommé Amphidesma en 1818 (Anim. s. vert., V, p. 490) un genre qu'il avait d'abord appelé Donacilla en 1812 (Extrait du Cours de Zoolopie, p. 107) et qu'il définissait uniquement par l'existence de deux ligaments, l’un externe, l’autre interne. Comme il le déclare lui-même, il s'agissait à d’un groupe arüficiel : il y réunissait en effet 16 espèces se rattachant, en réalité, à des genres différents. Une seule, l'Amphidesma vartegata, fait partie du véritable genre Amphidesma , tel qu'il a été restreint et précisé par Sowerby, puis par Deshayes, c’est-à-dire, en tenant compte de la loi de priorité en nomenclature. du genre Semele Schumacher, 1817. Cinq, albella, lactea, Boysi, tenuis, prismatica, sont des Scrobicularia ou des Syndesmya et appartiennent donc à la même famille que les Semele, celle des Scrobicularide. Mais, parmi les autres, trois, cornea, donacillu, glabrella, sont des Mesodesma, purpurascens est un Ervilia, corbuloides un Lyonsia, phaseolina un Thracia, lucinalis un Lucina, flexuosa un Thyasira, a — 160 — nucleola un Lasæa, physoides un K'ellya. Voici, en effet, quelques renseigne- ments synonymiques sur ces diverses formes. 1. AMPHIDESMA VARIEGATA. (Lamarck, Anim. s. vert, V, p. 490.) Reeve (1853, Conch. Icon., VII, Amphidesma, pl. T, fig. 5) et M.E, A. Smith (1885, Rep. «Challenger», Lamellibr., p. 84) ont fait l'Amphidesma variegata Lamarck ® synonyme du Semele obliqua Wood [ Tellina | (1815, Gen. Conch., pl. XLT, fig. 1-2). En 1886 (Rep. «Blake», Moll., Bull. Mus. Comp. Zool. Harv. Coll. Cambr., XIL, p. 279) et en 1900 (Contrib. Tert. Fauna Florida, PE. V, Trans. Wagn. Fr. Inst. Se. Philad., UE, p. 993), M. Wm. H. Dall avait admis cette réunion de l'espèce de Lamarck à celle de Wood, pour laquelle il acceptait, d’ailleurs, l'identification, établie par Môrch (1853, Cat. Conch. Voldi, IL, p. 16), avec le Venus purpurascens Gmelin (1790, Syst. Nar., éd. XIIT, p. 3288). Ce Semele purpurascens Gmel. est une espèce de la Floride, des Antilles et du Brésil, bien caractérisée par l'existence de fines stries qui croisent obliquement les lignes d’accroissement dans les résions antérieure et moyenne des valves. En 1909 (Shells Peru, Proc. U. S. Nat. Mus., XXXVIT, p. 272), M. Dall a conservé l'appellation de Semele variegata Lk. pour une coquille du Chili et du Pérou, déjà signalée dans ces régions, sous ce nom, par Hupé (1854, in Gay, Hist. Chile, Zool., VITE, p. 359, pl. 7, fig. 2). Elle offre, avec un contour et une coloration semblables, la même striation oblique, et c'est surtout à titre de forme géographique, existant dans le Pacifique. qu'on pourrait la maintenir comme distincte de l'espèce de l'Atlantique. 2. AMPHIDESMA DONACILLA. (Lamarck, loc. cit., p. 490.) Le nom d’Amphidesma donacilla à &té donné par Lamarek au Mactra cornea Poli (1791, Test. utr. Sic., TL, p.73, pl. XIX, fig. 8-11). Cette espèce appartient, comme l’a reconnu Deshayes (1830, Encycl. méth., Vers, H, p. 24 et p. 4h), à son genre Mesodesma. Ce Mesodesma corneum Poli — Mesod. donacilla (Lk.) Desh., d'Europe, ne doit pas être confondu avec le Mesodesma corneum (Lk.) Desh., de l'ile Maurice. (Voir ci-après n° 4.) (0) Cuenu (1862, Man. de Conch., p. 80, fig. 346) a placé à tort cet Amph. variegata dans le genre Davwila, de la famille des Mesodesmatide. — 161 — 3. AMPHIDESMA LACTEA. (Lamarck, loc. cit., p. 491.) Récluz (1843, Rev. Zool. Soc. Cuv., VI, p. 293; 1869, Act. Soc. Linn. Bordeaux, XXVIT, p. 53) a aflirmé, d’après l'examen qu'il avait pu faire du type, que l’Amphidesma lactea Lamarck était identique au Serobicularia Cotiardi Payraudeau | Lutraria] (1826, Cat. Moll. Corse, p. 28, pl. I, fig. 20), qui devrait par suite prendre le nom de Serob. lactea Lk. Deshayes (1839-1853, Tr. élém. Conchyl., T, p. 355), trouvant que la diagnose et la synonymie données par Lamarck s’appliqueraient plutôt à un Lucina, craignait que Récluz n'eût été abusé par quelque transposition de coquille. En 1898, dans les Wollusques du Roussillon, Il, p. 627, MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus ont admis l'identité de l'Amph. lactea Lk. avec le Diplodonta rotundata Mie. Mais M. Dautzenberg a bien voulu me communiquer une note manu- scrite qu'il a prise, depuis lors, au Musée de Genève et d’après laquelle le type de l'Amph. lactea est probablement un Syndesmya alba, c'est-à-dire, sinon le Scrob. Cottardi, en tout cas un Scrobiculariidé, conformément à l'opinion de Récluz. LH. AMPHIDESMA CORNEA. (Lamarck, loc. cit., p. 491.) L’Amphidesma cornea Lamarck a été rangé par Deshayes dans son genre Mesodesma. Ce Mesodesma corneum Lk. (1841, Delessert, Rec. Cog. Lamarck, pl. 4, fig. 5) serait, d’après Lamarck, une espèce de l'Île de France, et von Mar- tens (1880, ëx Môbius, Betr. Mecresf. Mauritius, p. 328), en le citant de cette localité, le dit très semblable au Mesod. transversum Desh. (Reeve, Conch. Icon., VII, Mesod., pl. L, fig. 2). Comme il a été dit plus haut, il ne faut pas confondre cette espèce de île Maurice avec le Mactra cornea Poli, de la Méditerranée et de l’Atlan- tique, qui est l'Amphidesma donacilla Lk.— Mesodesma donacilla Desh. — Mesodesma ( Donacilla) cornea Poli (non Lk. nec Desh.). Le nom spécifique cornea, donné par Poli, ayant la priorité pour l'espèce ‘ européenne, la forme africaine, qui paraît d’ailleurs appartenir également au groupe des Donacilla, doit recevoir une nouvelle appellation et je propose celle de Mesodesma pseudocorneum nov. nom. — Mesodesma corneum (Lamarck) Deshayes (ox Poli). — 162 — 5. AMPHIDESMA ALBELLA. (Lamarck, loc. cit., p. 491.) Après avoir affirmé en 1830 (Encycl. méth., Vers, Il, p. 25) que l’Am- phidesme alebelle (sie) — Amph. albella Lamarck était une Lutraire de la section des Ligules ou Lavionons, c’est-à-dire un Scrobicularia, Deshayes déclarait en 1835 (Anim. s. vert., 92° éd., VI, p. 127) que, n'ayant pas retrouvé cette espèce dans la collection du Muséum de Paris, il ne pouvait donner aucun renseignement à son égard. Mais, après que Récluz (1843, Rev. Zool. Soc. Cuv., VI, p. 293) eut émis l'avis que l'Amph. albella lui paraissait être du même genre que l’'Amph. physoides Lk., qu'il plaçait dans les Ærycina Lamarck et qui est rattaché aujourd'hui aux Æellya Turten (voir plus loin, n° 16), Deshayes a fini par admettre également cette opinion et par Ge de l'A. albella une Éricy ne M), G. AMPHIDESMA LUCINALIS. (Lamarck, loc. cit., p. 491.) Lamarck a rapporté le Tellina lactea Linné (1758, Syst. nat., éd. X, p. 676) à deux espèces différentes, son Amphidesma lucinalis et son Lucina lactea (loc. cit., p. 542); d'autre part, tout en mentionnant dans la syno- nymie de ce Lucina lactea le Loripes lacteus Poli (1791-1795, Test. utr. Sic., 1, p. 31, IE, p. 46, pl. XV, fig. 28-29), il cite également ce même Loripes dans celle d’une troisième espèce, son Amphaidesma lactea. Récluz (1869, Act. Soc. Linn. Bordeaux, XXVIT, p. 54), qui a vu les types des trois espèces dans la collection Lamarck, déclare qu’une seule, l'Amphidesma lactea Lk., est bien un Scrobicularidé, identique, affirme-t-1l, au Serobicularia CGottardi (voir ci-dessus, n° 3), mais que les deux autres sont des Lucines. L’Amphidesma lucinalis aurait été, en effet, basé sur un exemplaire de Tellina lactea Poli (non Linné) — Lucina Desmaresti Payr. Quant au Lucina lactea Lk.. Récluz admet son identité au Tellina ee Montagu, qu'il regarde aussi comme différent de celui de Linné et pour lequel il propose le nom de Lucina (Loripes) Gervillei (— L. antiquata Ré- cluz, non Sowerby) © 0) Haxzey (1856, Cal. Rec. Biv. Shells, p. 343) attribue à Récluz une iden- Lification différente, d’après laquelle l’Amph. albellum serait VAmphidesma siculum Sow., synonyme du Serobicularia Cottardi Payr. @ Réczuz réserve le nom de Lucina (Loripes) lactea L. au Tellina lactea Linné (— Loripes pibbosus Scacchi — Lucina fragilis Philipp). — 163 - 7. Ampminesma Boysir. (Lamarck, loc. cit., p. 491.) Le nom d’Amphidesma Boysh, donné par Lamarck au Mactra Boysi Montagu (1803, Test. Brit., p. 98, pl. IT, fig. 7), tombe en synonymie de Syndesmya alba Wood | Mactra| (1802, Trans. Linn. Soc., VE, pl. XVI, fig. 9-12 ). 8. AMPHIDESMA TENUIS. (Lamarck, loc. cit., p. 99.) L’Amphidesma tenuis Lamarek (18h41, Delessert, Rec. Coq. Lamarck, pl. IV, fig. 6) = Mactra tenuis Montagu (1803, Test. Brit., p. 572, pl. 17, fig. 7) appartient évalement au genre Syndesmya et doit prendre le nom de Syndesmya tenns Mto. 9. AMPHIDESMA FLEXUOSA. (Lamarck, loc. cit., p. 492.) Deshayes (1835, Anim. s. vert., 9° éd., VI, p. 128) dit qu'il est à pré- sumer que la Pandore flexueuse de Sowerby est la coquille appelée Amphi- desma flexuosa par Lamarck:; mais celui-ci indique lui-même qu'il a donné ce nom au type du genre Thyastra Leach, c’est-à-dire au Tellina flexuosa Montagu (1803, Test. Brit., p. 72), devenu, par suite, pour les auteurs modernes Thyasira flexuosa Mio. 10. AMPHIDESMA PRISMATICA. (Lamarck, loc. cit., p. 492.) L’Amphidesma prismatica Liamarck — Mya prismatica Laskey (1803, Mem. Wern. Soc., 1, p. 377) est un Syndesmya, qui doit actuellement s'appeler Syndesmya prismatica Lask. 11. AMPHIDESMA PHASEOLINA. (Lamarck, loc. cit, p. 492.) D’après Récluz (1843, Rev. Zool. Soc. Cuv., VE, p. 293) l'Amphidesma phaseolina Lamarck est identique au type du genre Thracia de Leach, c'est-à-dire au Th. papyracea Poli [ Tellina] (1795, Test. utr. Sic., T, p.43, pl. XV, fig. 14,18). 19. AMPHIDESMA CORBULOIDES. (Lamarck, loc. cit., p. Ag.) Ainsi que cela est indiqué dans les Animaux sans vertèbres, t. V, p. ho, el sur le carton portant le spécimen type, qui est conservé au Muséum de — 164 — Paris, le nom d’Amphidesma corbuloides à été donné par Lamarck au My norvepica Ghemnitz (1788, Conch. Cab., X, p. 345, pl. CLXX , fig. 1647- 1648), devenu, comme le dit Récluz (1843, Rev. Zool, Soc. Cuv., VI, p- 293) le type du genre Lyonsia de Turton. 13. AMPHIDESMA GLABRELLA. (Lamarck, loc. cit., p. 493.) L’Amphidesma glabrella Lamarck est un Mesodesma, comme l'ont con- slaté Deshayes (1835, Anim. s. vert., 9° éd., VI, p. 133) et Récluz (1843, Rev. Zool. Soc. Cuv., VI, p. 293). Le Muséum de Paris possède les types de cette espèce, qui, recueillie par Péron à l’«ile aux Kanguroos» (Sud de l'Australie), avait reçu de lui le nom de Mactra glabrata. Lamarck a reconnu qu'il s'agissait d’une forme différente de son Crassa- tella glabrata — Mactra glabrata Gmelin, devenu aujourd’hui le Mesodesma glabrata Gmel., et 11 a proposé pour elle le nom d’Amphidesma glabrella, changé avec raison par Deshayes en Mesodesma slabrella. Tandis que le Mesodesma olabrata, qui correspond exactement à la figure 3 de la planche 257 de l'Encyclopédie méthodique, est une espèce tri- gone, à côtés antérieur et postérieur presque égaux, qui constitue le type du sous-venre Atactodea Dall, 1898 — Eryx Swainson, 1840 (non Daudin, 1802), le Mesodesma glabrella Lk., qui a été représenté par Blainville (1827, Man. de Malac., pl. 78, fig. 6), est subovale, à côté antérieur nettement plus long que le postérieur, et il possède plutôt la forme des Donacilla. Je pense d’ailleurs qu'à ce M. glabrella doit être rattaché comme syno- nyme le Mesodesma obtusa Crosse et P. Fischer (1864, Journ. de Conchyl., XII, p. 350: 1865, sbid., XIII, p. 428, pl. XI, fig. 4), qui a été indiqué d'une localité très voisine (Port Lincoln) et dont la forme, la sculpture, les dimensions sont les mêmes. 1. ÂMPHIDESMA PURPURASCENS. (Lamarck, loc. cit., p. 493.) Deshayes (1839-1853, Tr. élém. Conch., 1, p. 740, pl. XIV bis, fig. 16- 19) plaçait l'Amphidesma purpurascens Lamarck, à côté du Cardium rubrum Montagu, dans le senre Poronia Récluz, devenu actuellement le genre La- sæa Leach, et déclarait que cette espèce, indiquée par Lamarck des côtes de France, était de la Nouvelle-Zélande. Mais Récluz, après avoir rapporté en 1843 ( Rev. Zool. Soc. Cuv., VI, OS ee p. 365) l’Amph. purpurascens Lk. à son cenre Syndosmya (, a affirmé en 1844 (ibid., VIT, p. 328) s'être assuré que cette espèce est, en réalité, le Mya nitens Montagu (1808, Test. Brit. Suppl., p. 165) devenu l’Erviliu mitens de Turton (1892, Düthyra Brit, p. 56, pl. XIX, fig. 4). Cette synonymie a été admise par la plupart des auteurs, notamment Hanley (1842, Cat. Rec. Biv. Shells, p. 43), Locard (1886, Prodr. malac. frane., Moll. mar., p. Ao5), M. Wm. H. Dall (1900, Contr. Tert. Fauna Florida; Pt. V, Trans. Wagn. Fr. Inst. Se. Philad., WE, p. 993) ©. 15. AMPHIDESMA NUCLEOLA. (Lamarck, loc. cit., p. 493.) Récluz (1844, Rev. Zool. Soc. Cuv., VIT, p. 328) aflirme s'être assuré que lAmphidesma nucleola Lamarck a été établi sur un individu d’un Poronia des côtes d'Australie et non de celles de France, comme le dit Lamarck. Le type des Poronia étant une espèce cosmopolite, le Cardium rubrum Montagu, c’est à ce Poronia rubra que Hanley (1842-1856, Cat. Rec. Biv. Shells, p. k1 et p. 343) et Petit de la Saussaye (1869, Cat. Moll. test. mers Europe, p. 44) ont identifié P'Amph. nucleola. En tout cas, que l'espèce soit ou non française, il n'est pas douteux qu'elle appartient au genre Poronia Récluz, c’est-à-dire, pour raison de priorité dans la nomenclature, au genre Lusæa Leach. Récluz pensait que, si Lamarck a indiqué pour l'Amph. nucleola comme habitat les environs de Cherbourg, c’est probablement par suite d’une confusion de localité avec son Amphid. physoides, lequel est, en réalité, le Kellya suborbicularis Mtg. (Voir ci-après, n° 16). | Par suite d’une erreur semblable, Bouchard-Chantereaux (Gatal. Moll. Mar. Boulonnais, p. 15) avait identifié en 1835 à l'Amphad. nucleola Lk. une coquille française que Récluz en 1843 (Rev. Zoo. Soc. Cuv., VI, p. 365) a rapportée à son genre Syndosmya et que Giard (1899, Coup d'œil sur la faune du Boulonnais, p. 31) déclare être, sans aucun doute, le Kellya suborbicularis Mto. ©. 0) Il ne faut pas confondre avec cet Amphid. purpurascens Lk. deux véritables Semele qui ont reçu le même nom spécifique : 1° le S. purpurascens Gmelin | Ve- nus] — Amphid. obliqua Wood [Tellina] (Reeve, Conch. Icon., VIT, Amphid., pl. LE, fig. 5); 2° l’Amphid. purpurascens Sowerby (Reeve, bd. pl. VE, fig. 37), que je propose d'appeler Semele Sowerbyi, nov. nom. ® Jerrreys (1863, Brot. Conch., Il, p. 219 et p. 215) pensait que l’Amphid. purpurascens Lk. était une tout autre espèce, le Montacuta ferruginosa Mtg. G) Réczuz en 1844 (Rev. Zool. Soc. Cuv., VIT, p. 328) a repris le nom spéci- fique de nucleola pour décrire, sous le nom d’Erycina nucleola, une coquille de Cherbourg, qui, d’après Petit de la Saussaye (1869, Gat. Moll. test. mers Europe, — 166 — 16. AMPHIDESMA PHYSOIDES. (Lamarck, loc. cit., p. 493.) D’après l'examen du type existant au Muséum de Paris ®, Récluz (1843, Rev. Zool. Soc. Cuv., VI, p. 293) a reconnu que l’Amphidesma physoides Lamarck est le Kellya suborbicularis Montagu [ Mya] (1803, Test. Brit., p. 39 et p. 564). Conrrieurion À La FLore De 14 Nouvezze-CALÉDONIE, par M. À. GuiLraumin. XIT. Pranres RECUEILLIES par CriBs ET conservées au Muséum De Paris. DIALYPÉTALES. En 1900 a figuré à la Section néo-calédonienne de l'Exposition uni- verselle de Paris un important herbier de la Nouvelle-Calédonie compre- nant près de 2,000 numéros ; depuis il a été remporté à Nouméa : 100 nu- méros environ ont été donnés au Musée de Berlin et 5oo environ (y compris les Cryptogames ©) ont été transmis au Muséum de Paris par le Ministère des Colonies en 1901, 1902 et 1904. Ges collections ont été recueillies entre 1897 et 1903 sur l’ordre de M. Feillet, alors Gouver- neur de la Nouvelle-Calédonie, par les soins de Bernier, alors Conservateur du Musée de Nouméa, qui employa à cet effet le forçat libéré Cribs. Ge dernier explora l'ile des Pins, l’îlot Amédée et plus spécialement la région de la baie de Prony, les environs de Nouméa jusqu'au mont Mou et au p- 43), dont l'opinion a été adoptée par MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (189°, Moll. Roussillon, I, p. 237), est le Montacuta bidentata Montagu. Locarn (1886, Prodr. Malac. franc., Mol. mar., p. 470) a également admis cette syno-. nymie, mais il a cru, d'autre part (1892, Coq. mar. côtes France, p. 272) devoir conserver, comme une bonne espèce du genre Syndesmya, VAmphid. nucleola Lk.; or les coquilles qu’il a nommées Syndesmya nucleolata dans sa collection, actuelle- ment au Muséum de Paris, sont en réalité des Synd. tenuis Mtg. G) Ce type est presque complètement brisé : Hanley (Cat. Rec. Biv. Shells, p. 43 et p. 343), qui l'avait vu en 1843, le dit, d'après Récluz, détruit dès 1856. @ Voir Jeavperr, Liste des Cryplogames vasculaires recueillis par Cribs (Bulletin du Muséum, 1912, numéro de février). — 167 — pic Malaoui, les environs de Bourail et de Houaïlou et la région intermé- diaire, enfin le massif minier du Koniambo. Les échantillons sont soigneusement numérotés, fort beaux, bien pré- parés , et les étiquettes donnent des renseignements sur le port de la plante, la couleur des feuilles, des fleurs et des fruits, la nature du terrain, l’alti- tude, la date, la localité, et souvent des observations sur la couleur et la valeur des bois. 66 numéros ont été cités dans mon Catalogue, et, depuis, Harms en a mentionné un autre, mais je crois nécessaire de les énumérer ici à nouveau à cause des renseignements fournis par le collecteur et qui n'ont pu trouver place dans un simple catalogue. Ranunçculacées. GLemaris ecvonnoines DC. = GC. Proxerin@rt À. Gray. — Terrain schisteux, 100 mètres, Fonwary (744). Dilléniacées, Hissertia purcnezca Schltr. — Terrain ferrugineux et découvert, 300 mètres, Plaine des Lacs (789). Anonacées. XyLopra Pancnert Baïll. — Arbre moyen, hauteur maximum 5 mètres, port droit, à branches étalées horizontalement, fleurs blanches, fruit en forme de prune, violacé, à chair atro-pourpre et graines noires, terrain ferrugineux, 150 mètres, Haut Plateau de Bonne-Anse, Baie de Prony (1299). : Capparidacées. Capparis Drezsrana Schltr., var. NEo-caLeDoNIcA Schltr. — Peu commun , croit en toufles buissonneuses assez lâches et gréles, hauteur moyenne 3 mètres, tronc court, feuilles vert päle, molles, fleurs jaunâtres ou blanches tirant sur le citron, terrain schisto-ferrugineux, 200 mètres, Thiéta près Voh (1315). Violacées. loniium ausrro-cazenonIGun Vieill. — Arbuste de moyenne taille, 6 mè- tres, très grêle, étalé, élancé en tous sens, terrain argileux rouge, 5oo mètres, Mé Nou (1220). L. itcirouium Vieill. — Arbre de moyenne grandeur, assez rameux. terrain schisto-argileux, 100 mètres, vuloo «Chêne blanc», Bourail (1004). — 168 — Malvacées. SIDA RHOMBIFOLIA L. — Hauteur moyenne, o m. 4o, terrain schisteux, littoral, Nouméa (621): terrain argileux, Aoo mètres, Pic Malaoui (620). Urena LoBara L. — Sans localité ni numéro. Sterculiacées. Heririgra Lirrorauis Ait. — Petit arbre du littoral, terrain marécageux, Dombéa (569). Wazruerra iNpica L. — Peu fréquent sur les plaines à Niaoulis, hauteur moyenne o m. 30 à o m. 50, fleurs jaunes, terrain schisteux, zone litto- rale, Dombéa (645). ComMErsoNrA ECHINATA Ait. — Arbrisseau à tronc court. hauteur 2 m. 5o au plus, assez fréquent dans les anciennes cultures, terrain schisto-argi- leux avec rocailles, oo mètres, Farino (1209). MaxweLLiA LEPIDOTA Ait. — Arbre de 6 mètres en moyenne, très droit et fort rameux, fleurs jaunâtres, feuilles vertes en dessus, rousses en des- sous, croît généralement dans les terrains ferrugineux , notamment le long des cours d’eau ou près du littoral, bois assez bon, blanc jaunâtre, Prony, Camp Sebert (1297). Tiliacées. TRIUMFETTA RHOMBOIDEA Jacq. — Fleurs vertes, terrain schisteux, fré- quent dans toute l’île, 50 - 6oo mètres, assez commun aux environs de Nouméa, donne un textile mais trop faible, Nouméa (643, 644). Elæocarpacées. ELæocarpus roTuNDiIroLIUS Brong. et Gris. — Arbre assez gros, hauteur moyenne 10-12 mètres, tronc de o m. ho, cime arrondie, branches étalées, feuillage sombre et abondant, fleurs blanches, fruit gros comme une petite cerise, d’un beau bleu de roi, terrain ferrugineux, 50 mètres, Koné (1255). E. vacanioines Brong. et Gris. — Arbrisseau buissonnant, terrain fer-" rugineux aride, 100 mètres, Bonne-Anse, Prony (749). DusouzeTia campanuLATA Panch. ex Brong. et Gris. — Arbuste de 6 mètres, assez rameux, terrain argilo-ferrugineux, 300 mètres, plateau du mont Arago (1193). D. gzecans Brong. et Gris. — Arbrisseau buissonneux, particulier aux sols arides, terrain serpentineux, 250 mètres, Poro-Koua (1080). — 169 — Linacées. Hugonra serraTA Baiïll. — Terrain argilo-schisteux, 100 mètres, cascade de Yahoué (1143). Malpighiacées. Ryssopreris rimorensis BI. ex Juss. in Deless. — Liane peu commune, le long des cours d’eau , terrain schisteux avec alluvions, zone littorale, bords de la Néra (979). ACRIDOGARPUS AUSTRO-CALEDONIQUS Bail, — Arbuste élancé, grêle, à feuil- lage remarquable par son coloris suivant la nature du terrain toujours ferrugineux, oo mètres, plateau boisé du Carénage, Baie du Sud (69h). Zygophyllacées. Trisuzus mozuccanus Desne. — Propre aux plages sablonneuses du lit- toral, Anse Vata (743). Oxalidacées. Oxais cornicuLATA L. — Plages de sable au bord de la mer, Anse Vata (729). Rutacées. Myrropsis Nov Carenontx Engl. — Arbre de petite taille, 7 mètres, terrain ferrugineux, 50 mètres, Île des Pins (1161). Acronyoura Lævis Forst. — Arbre de taille moyenne, 12 mètres, fleurs blanches, terrain argilo-ferrugineux, 200 mètres, Gol de Tü (1215); arbre de 5 mètres, terrain coralliaire, zone littorale, Île des Pins (1155). Micromezum pugescexs BL. — Arbre de 6 mètres en moyenne, terrain sablonneux, zone littorale, Pointe du Morne, Houaïlou (1162). Aquifoliacées. Puezune Biczarniert Panch. — Arbre de 5-6 mètres, fleurs très petites, d'un blanc jaunâtre, feuillage vert sombre, terrain argilo-ferrugineux, 300 mètres, Haut Plateau de Prony, Baie du Sud (1304). Simarubacées. SURIANA MARITIMA Lee Arbuste très commun sur les [lots de corail et de sable, sur le littoral, [lot Amédée (803 ). Méliacées. Dysoxyzun iripum CDCG. — Arbre de moyenne grosseur, 15 mètres, très droit, fleurs blanches odorantes, bois blanc léger, terrain argilo-ferrugi- neux, 300 mètres (1229 ). — 170 — D. roseum CDC. — Arbre de petites dimensions, tronc élancé, haut de 6 mètres, couronné au sommet d’un bouquet de feuilles, fleurs sur le tronc, généralement à mi-hauteur, terrain ferrugimeux, 50 mètres, Klemsé, Baie du Sud (670). AGLAIA ELÆAGNOIDEA Bthm. — Arbuste assez rameux, très commun sur le littoral aux environs de Nouméa, terrain sablonneux, Port Despointes, Nouméa (769). Célastracées. Gyuvosporia BureavranA Lœs. — Arbre de petite taille, très rameux, cime arrondie, fleurs blanches, abondantes, odorantes, terrain ferrupi- neux, 100 mètres, Néaria (1188). Rhammacées. VexriLago N£o-cALEDONICA Schltr. — Propre aux rives des embouchures, terrain de vase et de sable, zone littorale, Bourail (1006). Diffère du type par les sépales léoèrement ciliés sur les bords à l’extré- mité et les pétales à lobe médian nettement plus petit que les latéraux. Gouania Le Raru Schltr. — Terrain ferrugineux et rocailleux, zone lit- torale, Île des Pins (1153); le long des cours d'eau, terrain schisteux, 100 mètres, Yahoué (638). Bercuemra Fourniert Panch. et Seb. — Fleurs blanchâtres, terrain sablonneux , zone littorale, Bourail (1027). CoLugrina asraricA Brong. — Arbrisseau buissonnant, 2 mètres au plus, terrain sablonneux, littoral, Baie Lebris (120: ). ALparronrA EXCELSA Reiss. — Sans localité ni numéro. À. xerocarpa Baill. — Arbre de taille moyenne, cime arrondie, fleurs jaunes, bois jaunâtre, terrain argileux, 200 mètres, Pic Malaoui (780). Sapindacées. Azcorayzzus Gosse BL — Terrain de schiste et de sable; zone littorale, Baie Lebris (1195). Guioa vicosa Radlk. — Arbre de petite dimension, hauteur 4 mètres au plus, port droit, rameaux presque verticaux, fleurs jaunâtres, terrain argileux, 150 mètres, contrefort N. 0. du mont Mou (1289). G. crenara Radik. — Arbre de petite dimension, très rameux, terrain argilo-ferrugineux, 1,250 mètres, Mé Arembo (1014). Cupaniopsis peTIOLULATA Radlk. — Arbre de taille moyenne, 12 mètres, fleurs blanches; terrain argilo-schisteux , 60 mètres, Yahoué (668). —- 171 — STORTHOCALYX LEIONEURUS RadIlk. — Arbre de taille moyenne, 8 mètres, terrain schisto-argileux, 200 mètres, Pouéta (679). Ecarrosracuys aperaLA Radik. — Arbre de 8-10 mètres, feuillage abon- dant d’un vert foncé, fleurs rouge vif, bois blanc rougeätre à cœur brun, généralement sur les bords des rivières, 100 mètres, grand creek du mont Mou (1261). E. incsa Radlk. — Arbre de petite taille, 8 mètres, droit, élancé, fleurs blanches petites, terrains argileux, 4oo mètres, Tendéa (669). Cupaxiopsis ArcuATA Radik. — Arbre de moyenne taille, droit, élancé, assez rameux, sur les rives des embouchures, terrain de vase, sable et schiste, zone littorale, Dombéa (680). Doponxæa viscosa L. — Arbrisseau propre aux plages du littoral , feuilles exsudant une matière visqueuse, terrain schisto-sablonneux, Bourail (998). Anacardiacées. Semecarpus ATRA Vieill. — Arbre de moyenne grandeur, fleurs brun ver- dâtre, à reflets métalliques, terrain schisto-argileux, 100 mètres, vuloo «Goudronnier», exsude une matière noire assez corrosive et dangereuse pour les yeux, Courail (993). Légumineuses. Desmonium varrans End. — Propre aux sommets des collines couvertes de Graminées, terrain argilo-schisteux, 200 mètres, Condé, Houaïlou (1179 pro parte). UrariA LaGoroniornes Desv. — Peu fréquent sur les plaines à Niaoulis, terrain schisteux, zone littorale, Dombéa (727). Gzyane ragacina Bthm. — Condé, Houaïlou (1179 pro parte). Agrus pRecaToRIUS L. — Assez répandu sur le littoral de la grande île ainsi que sur les îlots intérieurs au grand récif, terrain exclusivement de sable, La Néra (973). STORCKIELLA PaxcHert Baïll. — Arbre de premier ordre, 20 mètres, branches étalées horizontalement, endroits humides et le long des cours d’eau, terrain ferrugineux, 800 mètres, Houaïlou (M. P.); 100 mètres, Néaria (11795); fleurs rouge vif, terrain argileux, 300 mètres, Coulée- Pouéta (672). Rosacées. Licanra éeronracea Schltr. — Arbre de 6 mètres au plus, très commun le long des cours d’eau, fleurs petites, blanches, feuilles vertes en dessus , blanches en dessous, bon bois assez dur et lourd, terrain serpentineux ou Muséuu. -— xvur. 13 — 172 — alluvions serpentineuses avec manganèse, 50 mètres, bassin de Kaféate- Voh (1245). Saxifragacées. ARGOPHYLLUM ELLIPTICUM Labill. — Arbrisseau en buisson, haut de 1 mètre, assez répandu sur les plateaux élevés et découverts, terrain argilo-ferrugineux , 1,000 mètres, Mé Arembo (994). À. raxuu Schltr. — Arbuste grêle, terrain argileux, 350 mètres, Saint- Louis, Mont Koghi (603). A. moxranux Schltr. — Toute la plante se compose d’une tige très dure ayant au sommet 1 à 5 rameaux, hauteur moyenne 1 m. 50, fleurs orangées , feuillage coriacé très cassant, très commun sur les collines fer- rugineuses, 20-190 mètres, Baie des Pirogues, Baie du Sud (1273). Depra maor Baill. — Arbre à port droit, élancé, écorce épaisse, rou- oeâtre, feuillage peu abondant, à l'extrémité des rameaux, fleurs jaune fauve, feuilles épaisses, d’un vert pâle, bois blanc à veines rouge vif, très dense, terrain schisteux, 300 mètres, contrefort Ouest du Mont Mou. Païta (1277). Copia FLoriBunpa Brong. et Gris. — Arbre de petite dimension, souvent à l’état de buisson rameux, terrain ferrugineux, découvert, 1,000 mètres, plateau du Mont Arembo (1012). PancERIA ALATERNOIDES Brong. et Gris, var. LANGEOLATA Pampan. — Arbre de taille moyenne, 10 mètres, terrain argilo - ferrugineux, 300 mètres, Poyo (1211). _P. ezeGaxs Brong. et Gris. — Mé Arembo (1142). Arbuste grêle et très rameux, formant un épais buisson d’une multitude de jets se courbant au-dessus des cours d’eau, formant souvent une arcade entre les deux rives, fleurs blanches, terrain d’alluvion, 50 mètres, Kaféate (1302). P. Exezerrana Schltr. — Arbre de moyenne grandeur, très rameux. tronc très droit, cime arrondie, fleurs blanches, feuillage très dense, ter- rain arpgilo-ferrugineux, Mé Arembo (1011). VESSELOWSKYA SERRATIFOLIA Guill. —— Sans localité ni numéro. Grissois pruInosA Brong. et Gris — Arbre de moyenne taille, 10 mètres, fleurs en grappes rouge vif sur les nodosités du tronc, des branches et des ramules, terrain ferrugineux, 300 mètres, Forêt Nord, Prony (683). G. racemosa Brong. et Gris. — Arbre de moyenne taille, 12 mètres, fleurs sur le tronc, les branches et les ramules, vuloo «Faux Tamanou», terrain argilo-schisteux, oo mètres, Condé, Houaïlou (1160). — 173 — SPIRÆANTHEMUM ELLIPTICUM Vieill. ex Pampan(?). — Arbre d'environ 5 mètres, assez rameux, cime arrondie, feuillage sombre, fleurs blanc jpu- nâtre, terrain ferrugineux, 500 mètres, Camp Sebert, Prony (782). CunontA monrania Schlir. — Arbre de 5-6 mètres, port très droit, très rameux, cime large à rameaux verticaux, malgré le feuillage très dense ne donne pas d'ombre, écorce gris pâle, finement crevassée, feuilles co- riaces vert päle, fleurs blanc jaunâtre, bois assez dense avec veines rouges et noires vers le cœur, terrain argileux, 1,200 mètres, sommet du Mont Mou, Païta (1276). C. purpureA Brong et Gris. — Arbre de taille moyenne, droit, cime arrondie, feuillage blanchâtre, fleurs d’un jaune sale, terrain schisto- ferrugineux, 200 mètres, Pouéta (690). Droséracées. Drosera NEO-cALEDonNICA Hamet. — Assez commun sur les collines ferrugineuses à découvert, notamment sur les points miniers, où elle croît vigoureusement en compagnie du Nepenthes, fleurs blanches, le reste de la plante rouge vif, Boulari, Mont Dore (1293). Myriacées. BÆCkEA ERICOIDES Brong. et Gris — Terrain argilo - ferrugineux , 100 mètres, La Coulée (716 pro parte). B. osrustrozrA Brong. et Gris. et B. pixtrozra DC. — En mélange avec le D. ericoides. Les B. ericoides et B. obtusifolia semblent bien peu distinctes. B. vircara Andr. — Fleurs blanches, terrain ferrugineux avec silice, 100 mètres, Mine Emilie à Kaféate, versant Koné (1252). Cazcisremox Pancuert Brong. et Gris. — Arbre de 8 mètres, à écorce semblable à celle du Niaouli, bois très dur à cœur rouge, terrain ferrugi- neux, 100 mètres, Baie du Sud, Forêt Nord (1269); arbuste ornemental, assez rare, haut de 1 m. 50, propre à la Baie du Sud, terrain ferrugineux sec et aride, 150 mètres, Klemsé, Prony (704). Merareuca Leucanenprox L. — Arbre de taille moyenne, essence domi- nante en Calédonie «Niaouli», terrain schisteux, du littoral jusqu'à 600 mètres, Nouméa (703). M. punGexs Brong. el Gris. — Arbrisseau de 2 mètres, très rameux vers le sommet des branches, écorce analogue à celle du Niaouli, fleurs blan- ches, feuilles subulées, le long des creeks élevés, terrains ferrugineux, 250 mètres, Rivière des Pirogues, Baie du Sud (1275). 113% en Von TrisraniA Gazcoguxus Ndzu. — Arbuste de 4 mètres, très rameux, à tronc court haut de 1 mètre, toujours vert, bois employé par les indigènes pour faire leurs casse-tête, terrain ferrugineux avec rocailles, 100 mètres, Néaria (714). T. czauca Panch. ex Brong. et Gris. — Arbrisseau assez rameux, 3 mètres, tronc court, de o m. 10 au plus de diamètre, bois rouge foncé superbe, assez abondant mais spécial au Sud de l’île, terrain ferrugineux, 300 mètres, Plateau de Prony (710); arbrisseau de 2 mètres, en toulfes buissonnantes très fournies, feuillage vert jaunâtre, fleurs jaunes et odo- rantes, terrain ferrugineux, très aride, 300 mètres, Haut Plateau de Prony, Baie du Sud (1305). Moorra artensis Montrouz. — Arbuste très rameux, ne se rencontre que le long des cours d’eau, terrain argilo-ferrugineux, 100 mètres, Nessa- diou (1005 pro parte). M. canescexs Beauvis. — En mélange avec le précédent. SPERMOLEPIS GUMMIFERA Brong. et Gris. — Arbre de grande taille, 20 mètres, écorce rouge foncé et résineux, fleurs blanches de deux ans en deux ans, vuloo «Chêne somme», du Sud jusqu’à Canala, sur la côte Est seulement ®, terrain ferrugineux, du littoral jusqu'à 150 mètres, Prony, Carénage (1264). Merrosineros oPercuLaTA Labill. forma Franc. — Arbrisseau de 3 mètres, spécial aux rives des cours d’eau, rameux, tronc presque nul, racines baïignant ordinairement dans leau, terrains schisteux, zone des plaines, rarement à 100 mètres, Yahoué (712). Forma LonGtrozrA. — Arbuste de 3 mètres, particulier aux rives des cours d'eau, tronc court, fleurs rouges, terrain schisteux avec gravier, 10 mètres, rives de la Méa (1226). M. porpayreA Schltr. — Arbre de 5 mètres au plus, très rameux, écorce grise, feuillage vert pâle au sommet des ramules, fleurs d’un rouge vifuniforme, bois dur blanc rosé, terrain argilo-ferrugineux, 1,200 mètres, sommet du Mont Mou, versant Est, Païta (1285). XANTHOSTEMON MULTIFLORUM Beauvis., var. Tyricum Pampan., forma ELEGANS Pampan. — Arbrisseau très commun dans les endroits arides et découverts, terrain ferrugineux, 100 mètres, Néaria, Houaïlou (784); arbrisseau quelquefois droit mais généralement déjeté et rampant, jeunes feuilles rouge vif, terrain ferrugineux, parmi les rochers, 50- 600 mètres, Houaïlou (M. P.). 0) I a été cependant trouvé sur la côte Ouest, dans l’île deTaulé, par Deplanche. — 175 — Psinrum Guayava L. — P. pourrerum L. — Arbre dépassant rarement h mètres, fruits énormes, sphériques, agréables au goût, vulo « Goya- vier», terrain schisteux, 100 mètres, Nouméa (705). Myrrus vaccniones Panch ex. Brong. et Gris. — Arbuste de 2 mètres, grêle et rameux, lerrain argilo-ferrugineux, 350 mètres, en lisière des forêts, Baie du Sud (791); arbuste de 5 mètres, droit, élancé, très rameux, terrain de schiste et de sable, zone littorale, Île des Pins (1182) (?). Evgenra BuzLara Panch. — Arbuste à tronc court, droit, fleurs blanches, très fragiles, sur les nodosités du tronc qui en est entièrement recouvert, terrain argilo-schisteux, oo mètres, Tendéa (702). E. Paxouert Brong. et Gris. — Arbre de petite taille, très noueux, terrain argileux, 4oo mètres, Pic Malaoui (711). Se distingue du type par ses feuilles moins larges, plus allongées, atténuées ou subaiguës à l'extrémité. SYZYGIUM MULTIPETALUM Panch. ex. Brong. et Gris. — Arbre de moyenne orandeur, aspect sombre, ne se rencontre que près des cours d’eau, terrain schisto-ferrugineux, zone littorale jusqu'à 200 mètres, Dombéa (567). BairinérontA Monrrouziert Vieill, — Srravanrum iNrecrirozium Montrouz. — Arbre de grande taille, spécial aux cours d’eau des grandes forêts, terrain argileux avec gravier, 500 mètres, Mé Nou (1163). Mélastomacées. Mezasroma maLABATHRICUM, L. — Arbuste rameux, à tronc presque nul, assez répandu sur les plaines à Niaoulis, terrain schisteux, 100 mètres, Dombéa (762). Onagrariacéese Jussioga surrruricosA L. — Très commun sur les plaines humides et autour des marais, fleurs jaunes, terrain schisteux, jusqu’à 6oo mètres, Nouméa (755 ). Samydacées. Homacium KANALENSE Briq. — Arbuste de 3 mètres, tronc court, ra- meux, terrain ferrugineux, 300 mètres, Plaine des Lacs, Prony (68: ). Passifloracées. Diseuma AurantiA Labill. — Plante grimpante assez commune dans les sous-bois , fleurs rouges en dehors, orangées en dedans, terrain schisteux, 100 mètres, Thiéta près Voh (1248). | Ficoïdacées. SESUVIUM PORTULACASTRUM L. — Espèce tracante assez commune sur les plages sablonneuses des bords de Ia mer, vuro +Pourpier sauvage», Anse Vata (772). TerraGonta ExpansA Murr. — Sur les plages de sable, vulgo + Épinard de Bourbon», Magenta (750). @Gmbhellifères, Tracaymexe Homer Seem. — Assez rare, terrain sablonneux au bord de la mer, Magenta (969). HyprocoryLe asrarica L. — Assez fréquent dans les cultures indigènes, zone littorale, terrain de schiste et de sable, Bâa, Houaïlou (1197). Araliacées. Myopocarpus FRAXINIFOLIUS Brong. et Gris. — Arbuste droit, élancé, couronné de feuillawe, surmonté de linflorescence pyramidale, fleurs blanches, terrain ferrugineux, 300 mètres, Plateaux de Prony (676). Var. Logarus Dub. et Vig. — Sans localité ni numéro. Meryra corraceA Baill. Arbuste élancé avec un panache de feuilles au sommet, fleurs jaunes en grappes, très commun dans les forêts à toutes les altitudes et dans tous les terrains, bois blanc. mou, filandreux. Baie du Sud (764). ScHErFFLERA Nono Baïll. — Arbuste droit, de 4-5 mètres, tronc de 8 centimètres de diamètre portant à son sommet un panache de feuilles formant ombrelle, inflorescence et fleurs d’un blanc laiteux, terrain argilo- ferrugineux, 300 mètres, Haut Plateau de Prony, Baie du Sud (1303). FoucÈères RÉCOLTÉES PAR M. ze D" Hosseus DANS LE Siam, par M. En. JEanrerr. Monsieur le D° CG. G. Hosseus, de Bad Reichenhall (Bavière), a fait don au Muséum d’une collection de plantes récoltées pendant son voyage dans le Siam, en 1904-1905. Les Ptéridophytes sont en petit nombre, mais quelques espèces offrent de l'intérêt au point de vue de leur distribution. Anranrum caupaTuM L. — Wang Djao (43). À. Lunuzarun Burm. — Wang Djao (44). — 177 — Davazcra ELEGANS Sw (?). — Koh Yai (87). D. xonosa Hook (Leucosreara Bedd.). — Doi Anga Kette, 2,560 mètres (354). PracrocvriA pxenopuyLa Mett. — Doi Anga Kette, 2,560 mètres (348). AsPLENIUM ENSIFORME Wall. — Doi Sutap, 350-1,700 mètres (211). À. uererocarpum Wall. — Doi Sutap , 1,650 mètres (235). ATayrIuM UMBROSUM Pr. — Doi Anga Kette, 2,560 mètres (348*). Aspinium AGULEATUM SW. — Doi Anga Kette (346). À. Orarra Kunze. — Wang Djao (47). À. preroibes SW. — Wang Djao (89). Pozyponium simpzex Sw. var Hosseusir. — Diffère du type par les sores assez pelits, assez rapprochés les uns des autres, 5 millimètres, plus près de la nervure que du bord; les écailles du rhizome sont ovales ou orbicu- laires, sinuées ou déchirées aux bords, de couleur fauve päle, plus foncé au centre, et munies souvent, principalement celles de la partie supérieure du rhizome, de poils séliformes brunâtres souvent fasciculés; la fronde est plus mince, moins opaque. Virrarra ELONGATA Sw. — Doi Sutap, 1,700 mètres (214). Lycoprum rLexuosum Sw. — Wang Djao (40). Lycoponrum cravarum L, — Doi Anga Kette, 2,550 mètres, dans les Sphagnum (349). SELAGINELLA FULCRATA Spring. — Wang Djao (41). Psizorum rrrquerrun L. — Pahombukgebirge, 2,000 mètres (614*). CARACTÈRES DE LA PROPRIÉTÉ HYPNOTOXIQUE DES HUMEURS DÉVELOPPÉE AU COURS D’UNE VEILLE PROLONGÉE, par MM. R. Lecewore er H. Préron. Nous avons déja montré!” que les chiens astreints à une veille prolongée présentent, en même temps qu'un besoin intense de sommeil, des altéra- tions des cellules nerveuses corticales de la zone frontale du cerveau, et que l'injection de leur sérum ou de leur liquide céphalo-rachidien dans la quatrième ventricule d’autres chiens normaux provoque chez ceux-ci le besoin de sommeil et des altérations des cellules cérébrales. 0) Bull. Mus. Hist. natur., t. XVI, 1910, p. 289 et 343. — 178 — Dans une dernière série d'expériences, nous avons recherché les carac- tères de la propriété ou de la substance qui se développe dans les humeurs de l'animal insomnique. 1° Nous avons opéré sur {rois chiens : L. Robuste ©, 15 kilogrammes. — Chienne à poils ras, très résistante, chez qui le besoin de sommeil n'était pas encore absolument impérieux après 293 heures de veille. À l'examen histologique, il n’y a que de rares cellules en chromatolyse dans la région frontale; régions cruciale et occi- pitale normales. IT. Castor S', 19 kilogrammes. — Au bout de 269 heures de veille, besoin impérieux de sommeil. Couches profondes de la région frontale atteintes par plages (chromatolyse, dédoublement nucléolaire, excentri- cité du noyau et du nucléole, neurophagie); région cruciale normale; altérations occipitales généralisées. UT. Tunis S, 25 kilogrammes. — Au bout de 269 heures de veille, besoin extrêmement impérieux de sommeil. Les grandes pyramidales et les polymorphes de la région frontale sont très atteintes par plages; les régions cruciale et occipitale sont normales. 2° L’injection de leur sérum à d’autres chiens a produit les effets habi- tuels : L Négrito &, 7 kilogr. 3. — Après enlèvement de 4 centimètres cubes de liquide céphalo-rachidien, injection de 4 centimètres cubes du sérum de Robuste à 30 degrés. Besoin de sommeil et somnolence assez nets. À l'examen histologique, aucune altération constatée. IL Piaillard &, 5 kilogr. 5. — Remplacement de 3 centimètres cubes de liquide céphalo-rachidien par 3 centimètres cubes de sérum de Castor, à 38 degrés. Somnolence et sommeil franc. Régions cruciale et occipitale normales; dans la région frontale, quelques polynucléaires dans les vais- seaux, des îlots de cellules en chromatolyse avec excentricité nucléolaire, neurophagie. IL. Carthage ©, 10 kilogr. 8. — Remplacement de 6 centimètres cubes de liquide céphalo-rachidien par 6 centimètres cubes du sérum de Tunis, à 39 degrés. Besoin de sommeil extrêmement intense. Des polynucléaires dans les vaisseaux, régions cruciale et occipitale normales ; dans la région frontale, les couches profondes sont très atteintes (chromatolyse, vacuoli- sation, excentricité du noyau et du nucléole, neurophagie). 3° L’injection de leur liquide céphalo-rachidien a produit des effets analogues : — 179 — L. Nègre S, 5 kilogr. 8. — Remplacement de 4 centimètres cubes de liquide one par A centimètres cubes du liquide céphalo-rachi- dien de Robuste, à 39 degrés. Somnolence lépère. À l'examen histologique, nulle altération cle IT. Teigneuse ®, 9 kilogrammes. — Remplacement de 6 centimètres cubes de liquide céphalo-rachidien par 6 centimètres cubes du liquide céphalo-rachidien de Tunis, à 39 degrés. Somnolence très profonde. Région frontale normale comme la région occipitale; c’est la région cruciale qui est très atteinte (polynucléaires, grandes pyramidales surtout altérées , avec chromatolyse, vacuolisation, excentricité nucléaire et nucléolaire, neurophagie ). L° Ces eflets disparaissent quand on laisse l'animal satisfaire son besoin de sommeil, comme le montrent les expériences suivantes : TL. Toute grise ®, 8 kilogrammes. — Remplacement de 4 centimètres cubes de liquide céphalo- ation par A centimètres cubes du sérum de Castor, à 38 degrés. Somnolence profonde. Sacriliée 21 heures après alors que son aspect est normal. De rares cellules en chromatolyse dans la région cruciale; régions frontale et occipitale normales. IL. Missy ©, 13 kilogrammes. — Après enlèvement de 6 €. c. 5 de liquide céphalo-rachidien, injection de 7 centimètres cubes’ du sérum de Castor. Somnolence et sommeil franc. Se remet quelques heures et survit, normale. 5° La propriété hypnotoxique des humeurs des animaux insomniques disparait après chaullage à 65 degrés : L Maroc , 6 kilogr. but: Remplacement de 3 c. ec. 5 de liquide céphalo-rachidien par 3 c. c. 5 de sérum de Robuste à 39 degrés, après 10 minutes de chauffage à 55 degrés. Somnolence nette. Pas d’altérations cellulaires. IL. Vive ©, 6 kilogr. 8. — Remplacement de 3 c. e. 5 de liquide céphalo- rachidien par 3 c. c. 75 du sérum de Castor à 38 degrés, après 10 mi- nutes de chauffage à 55 degrés. Somnolence. Altérations cellulaires de la région frontale (vacuolisation, chromatolyse, neurophagie rare); quelques cellules atteintes dans la région cruciale; région occipitale normale. [IL Tripoli S, 8 kilogr. 5. — Remplacement de 6 centimètres cubes de liquide céphalo-rachidien par 6 centimètres cubes de liquide céphalo- rachidien de Tunis à 39 degrés, après 10 minutes de chauffage à 65 degrés. Le chien reste normal. FENEET, 6° Nous avons déjà établi que la propriété ou la substance h ypnotoxique — 180 — ne se retrouve pas dans les produits de dialyse: elle ne passe pas non plus dans les produits de l'ultrafiltration : I. Lil ©, 5 kilogrammes — Remplacement de 1 centimètre cube de liquide céphalo-rachidien par 3 centimètres cubes du produit de ultra- filtration par le procédé de Malfitano du sérum de Tunis à 39 degrés. La chienne reste très éveillée et très excitable ; aucune somnolence. 7° Un barbotage suffisamment prolongé d'oxygène dans le sérum fait disparaître la propriété hypnotoxique : L. Panache &, à kilogrammes. — Après enlèvement de 4 c. c. 5 de liquide céphalo-rachidien, injection dans le 4° ventricule de 4 c. c. 75 du sérum de Castor soumis pendant 1 heure au barbotage d'oxygène à 39 degrés. Phénomènes nets de somnolence. Altérations par plages irès nombreuses dans la région frontale, atteignant les grandes pyramidales et les polymorphes (chromatolyse, vacuolisation, parfois aussi dédouble- ment nucléolaire, bâtonnets intranucléaires, neurophagie assez fréquente). IL. Bull S, 9 kilogrammes. — Remplacement de 4 centimètres cubes de liquide céphalo-rachidien par 4 ec. c. 5 du sérum de Castor, soumis pendant 2 heures au barbotage d'oxygène à 39 degrés. Somnolence très légère. Quelques rares cellules en chromatolyse incomplète dans la région frontale; les régions cruciale et occipitale sont normales. [L. Maure S, 7 kilogr. 5. — Remplacement de 4 centimètres cubes de liquide céphalo-rachidien par 4 centimètres cubes du sérum de Robuste, soumis pendant 2 h. 10 au barbotage d'oxygène à 39 degrés. De l'inertie, mais pas de somnolence véritable: une réaction hallucinatoire. Dans les trois régions examinées (frontale, cruciale et occipitale), de rares cellules en chromatolyse (surtout des polymorphes), à nucléole excentrique. IV. Fez. G, 8 kilogrammes. Remplacement de 5 centimètres cubes de liquide céphalo-rachidien par 5 centimètres cubes du sérum de Tunis, soumis 34 heures au barbotage d'oxygène à 39 degrés (à lumière diffuse très faible). Inertie, mais attention très éveillée: pas de somnolence. La région cruciale et la révion frontale (à part de très rares cellules en chro- matolyse incomplète) sont normales: dans la région occipitale, les grandes pyramidales et les polymorphes sont atteintes par plages (chromatolyse, vacuolisation, excentricité du noyau et du nucléole). 8° Quand on traite le sérum des animaux insomniques par l'alcool, G) Dispositif employé par l’un de nous pour l'étude de la survie des cellules ganglionnaires spinales. — 181 — la propriété hypnotoxique se retrouve dans le précipité et peut en étre extraite par l’eau distillée : I Mina S, 10 kilogrammes. — Remplacement de 5 centimètres cubes de liquide céphalo-rachidien par 5 centimètres eubes de la dissolution dans de l’eau physiologique de l'extrait alcoolique, desséché, du sérum de Robuste. Inertie sans somnolence véritable. Pas d’altération cellulaire. IL Dormard S, 7 kilogrammes. — Remplacement de 3 ce. c. à de liquide céphalo-rachidien par 3 ec. c. 5 de la solution dans l’eau distillée du précipitat alcoolique desséché du sérum de Robuste (avec addition de NaCI au taux physiologique). Besoin de sommeil extrêmement intense, et sommeil profond avec respiration ronflante. À l'examen histologique, dans la région frontale et la région cruciale, les grandes pyramidales et les polymorphes sont très atteintes par plages (chromatolyse ,neurophagie , etc. ); quelque rares cellules (grandes pyramidales et polymorphes) atteintes dans la région occipitale. Polynucléaires très nombreux partout dans les méninges et les vaisseaux. Clignard S', 11 kilogrammes. — Après enlèvement de 5 centimètres cubes de liquide céphalo-rachidien, injection de 6 centimètres cubes de la solution dans l’eau physiologique du précipitat alcoolique desséché du sérum de Castor. Besoin de sommeil très intense. Sommeil profond avec respiration ronflante. À l'examen histologique, des cellules éparses atteintes dans la pièce attribuée ©? à la région frontale (neurophagie); régions eru- ciale et occipitale normales. Réaction polynucléaire intense dans les vais- seaux. Galeux S, 8 kilogrammes. — Remplacement de 4 centimètres cubes de liquide céphalo-rachidien par 4 centimètres cubes de la solution dans l’eau physiologique du résidu, insoluble dans l’eau distillée, du précipitat alcoo- lique desséché du sérum de Robuste. Attention bien éveillée. Aucune alté- ration. Follepatte S, 3 kilogr. 7. — Après enlèvement de 5 centimètres cubes de liquide céphalo-rachiden, injection de 5 centimètres cubes de la solution dans l'eau physiologique du précipitat alcoolique du sérum de Tunis. Observation du comportement impossible à cause des troubles provoqués par une profonde piqûre du cervelet. À l'examen histologique, les grandes pyramidales et polymorphes de la région frontale sont extrêmement at- teintes (chromatolyse, vacuolisation, excentricité du noyau et du nucléole, neurophagie); elles le sont plus rarement dans la région cruciale et excep- tionnellement dans l’occipitale. Des polynucléaires dans les vaisseaux. U) La partie antérieure du cerveau ayant été accidentellement écrasée au cours de l'extraction, le repérage de cette pièce ne put être fait avec certitude. — 182 — Résistant S, 20 kilogrammes. — Remplacement de 5 centimètres cubes de liquide céphalo-rachidien par 5 centimètres cubes de la même solution . que pour Follepatte. Besoin de sommeil très intense, avec clignement d'yeux, affaissement des pattes, ete. Dans la région frontale, toutes les cellules sont atteintes: la région cruciale est un peu moins touchée, la région occipitale beaucoup moins. Polynucléaires et mononucléaires dans les méninges. Lil S, 5 kilogr. 7. — Remplacement de 5 centimètres cubes de liquide céphalo-rachidien par à centimètres cubes de la même solution. Besoin de sommeil et somnolence profonde; reprend son activité et son attention au bout de 5 à 6 heures. Les expériences témoins failes avec les liquides d'animaux normaux ne nous ont jamais montré ni besoin de sommeil, ni altérations cellu- laires ©), Nous pouvons donc conclure de ces expériences et de celles que nous avons précédemment relalées que les chiens soumis à une veille prolongée présentent un besoin de sommeil intense et des lésions des cellules ner- veuses corticales, prédominant dans le lobe frontal, ces deux caractères étant différents de ceux qu'on observe après une fatigue prolongée. Ils sont liés au développement dans les humeurs d’une propriété ou d’une substance +hypnotoxique», provenant vraisemblablement de la décompo- sition d’albuminoïdes au cours du métabolisme cérébral. Cette «toxine», transmissible par injection dans le quatrième ventricule, est détruite par chauffage à 65 degrés ou par oxydation prolongée; elle n’est pas dia- lysable; elle est précipitable par l'alcool et soluble dans l’eau distillée. Ges caractères ne permettent pas d'espérer actuellement son isolement. LE POIDS DES RECTRICES CHEZ LES OISEAUX CARINATÉS, par M. À. Macnaw. Nous avons récemment commencé une étude relative à la distribution de la plume sur le corps de l'Oiseau ©. Nous avons montré que le poids © ® CR. Soc. Biol., t. LXXIT, 1912, p. 210, 274, 300. @) A. Macnan, Le poids des rémiges chez les oiseaux. (Bull. Mus. Hist. natur., n° 1, 1912.) À. Macwan, Le poids des ailes chez ies Oiseaux carinatés. (Bull. Mus. Hist. natur.., n° 7, 1911.) À. Macxax, De la quantité de plumes chez les Oiseaux carimatés. (Bull. Mus. Hist. natur., n° 6, 1911.) — 183 — des rémiges élait excessivement variable, suivant les différents groupes d'Oiseaux constitués par des individus de même régime. Il ressortait nette- ment du classement que les Carnivores, comme les Rapaces diurnes par exemple, avaient beaucoup de rémiges, alors que les Granivores, les Omnivores comme les Canards en possédaient beaucoup moins. De plus, le poids des rémiges était nettement *en rapport avec la surface portante de l'animal ©), les individus offrant une grande surface portante ayant un gros poids de rémiges, et inversement. Nous avons repris ces études pour les rectrices, c’est-à-dire pour les plumes de la queue, dont le rôle comme gouvernail est assez bien défini actuellement. Nous avons pesé ces plumes et nous donnons ici les résultats obtenus, suivant les différents groupes, en rapportant ces poids au kilo- gramme d'animal. On remarque de suite que Æ groupes sont caractérisés par une queue extrêmement lépère. Trois de ces groupes sont constitués par des Oiseaux aquatiques : ce sont les Palmipèdes marins, les Palmipèdes d’eau douce et les petits Échassiers. L'autre groupe est constitué par les Granivores, en général assez mauvais volateurs. Tous les autres Oiseaux s’opposent par une queue beaucoup plus pesante. Or nous avons déjà signalé ce fait en étudiant la longueur de la queue chez les Oiseaux ©. POIDS , POIDS MOYEN des ORDRES. REGIMES. RECTRICES TOTAL. par kilogramme. | Rapaces diurnes CaTNiYOres eee ace L94 PasSeRCAU es ete theeialele cles Granivores insectivores....... 83 Passereaux ...| Insectivores 97 Corvidés OMNIVOrCS EE ERP RCE CERE 917 Rapaces nocturnes Carnivores insectivores. . ..... 245 Palmipèdes marins PiscivOres en ere emmieese 1,778 Gallinacés, Colombins Granivores Petits Échassiers Testacivores Palmipèdes d’eau douce Omnivores BDO GS oO & a Ca | Nous avions fait remarquer que les Oiseaux aquatiques avaient, en même temps qu'une queue extrêmement courte, une acuité d’aile très 0) F, Houssay et A. Macxax, La surface alaire, le poids des muscles pecto- raux et le régime alimentaire chez les Oiseaux carinatés. (C. R. A.S., 6 nov. 1911.) ® F. Houssar et À. Macxax, L’enveroure et la queue chez les oiseaux. (C. R.A.S., 2 janv. 1912.) Hu e grande, c'est-à-dire que leur aile est longue et étroite. Il y a là probable- ment la conséquence d’une adaptation à un vol dans une atmosphère spe- ciale sans qu'il nous soit possible de préciser davantage. STRUCTURE ET TRAVAIL SÉCRÉTOIRE DE LA GLANDE VENIMEUSE DE L'HELODERMA susPECTUM CoOPE, par Me Prisazix. J'ai pu, grâce à l’obligeance de M. le Professeur Roule, faire l'étude détaillée des glandes venimeuses chez deux Hélodermes de la ménagerie du Muséum , un individu mâle mort en combat singulier avec une Vipère aspic, l’autre une femelle décédée spontanément d’une salpingite chronique. Cette étude n’a été qu'esquissée par Holm en ce qui concerne le travail sécrétoire. I m’a paru intéressant de la suivre de plus près et de recher- cher les rapports morphologiques et physiologiques qui pourraient exister entre les glandes venimeuses des Lézards et celles des Serpents. Ces ré- sultats paraïtront x extenso dans un prochain mémoire: je me limiterai dans cette note à l’histologie même de ia glande. Technique. — 1° Pour découvrir la glande, il suflit de faire une incision mé- diane sur la peau du menton depuis la symphyse jusqu'au niveau de la commis- sure labiale, puis une seconde incision perpendiculaire à la première vers son ex- trémité postérieure. On relève le lambeau cutané triangulaire en le désinsérant du mince rideau formé par le muscle mylo-hyoïdien antérieur, et de l'expansion tendineuse du temporal. On sectionne ensuite la peau sur le bord externe de Ia lèvre, et la muqueuse buccale sur la crête dentaire, afin de ménager tout le tissu muqueux gingivo-labial qui contient les canaux excréteurs des lobes en avant, et les petites glandes accessoires en arrière. Puis on soulève la glande par son bord inférieur en sectionnant le läche tissu conjonctif qui la sépare de la mandibule, ainsi que les cordons artério-nerveux. 2° Des différents réactifs fixateurs : Lindsay, sublimé acétique, Zenker, c’est ce dernier qui nous a donné, comme à Holm, les meilleurs résultats. Les lobes ont été injectés séparément avant d'être plongés dans le liquide fixateur, afin d'éviter le retard de pénétration résultant du feutrage de la charpente conjonctive. Après fixation de vingt-quatre heures par le Zenker, les glandes ont été lavées, puis mises à séjourner dans l'alcool éthylique à des concentrations croissantes jusques et y compris l'alcool absolu; puis xylol et enrobage à la paraffine. 3° Les coupes ont été colorées par la Safranine, le Muci-carmin, la Thionine, le Bleu polychrome de Unna, l'Hématéine au fer-orange, l'Hématéine-éosine- — 185 — orange, le Triacide d'Erhlich, l'Erhlich-Biondi-Heidenhain, et enfin le Giemsa à l'alcool méthylique, ou différencié par le tanin-orange. La glande est formée de cinq lobes principaux contigus, dirigés obli- quement de bas en haut et d’arrière en avant. Ils ont chacun un canal excréteur distinct qui s'ouvre par un orifice visible dans le sillon gingivo- labial. L'orientation des lobes fait que les orifices externes des canaux excré- teurs sont localisés dans la portion du sillon qui correspond à la moitié antérieure de la glande. Un petit lobe supplémentaire, de la grosseur d’un grain de chenevis, et sans canal excréteur, se trouve, de plus, enclavé dans la portion supéro- postérieure du dernier lobe. La glande est entourée d’une membrane à deux couches : l’une externe réticulée, formée de tissu conjonctif et de fibres élastiques. Elle est tra- versée par les vaisseaux et les nerfs glandulaires, et passe, en la recou- vrant comme un voile, sur la face externe libre de tous les lobes. La couche interne, exclusivement conjonctive, s’infléchit entre ces der- niers, et envoie ses ramifications jusquà l'intérieur des plus fines cloisons interlobulaires, enserrant entre ses lamelles les capillaires et les terminai- sons nerveuses. Cette charpente conjonctive, de même que le derme de la muqueuse gingivale, se colore fortement en rouge par le Triacide d’Erblich. Ce qui permet de la suivre dans les cloisons intertubulaires. ConsTiTurIoN DES LOBES ET DES LOBULES (fig. 1, pl. LIT). Tous les lobes sont constitués de même, formant des ampoules allon- gées, pourvues d’une lumière centrale en fuseau , qui se rétrécit peu à peu pour se terminer en un canal excréteur cylindrique. Les lobules sont placés côte à côte autour de cette lumière centrale, dans laquelle ils déversent leur sécrélion par des ouvertures assez larges pour que chacune puisse être suivie sur une dizaine de coupes en séries faites à 1/300 de millimètre. La coupe verticale et longitudinale passant dans la moitié interne de la glande est la plus démonstrative, car elle comprend tous les lobes, soit en entier, soit partiellement , le plus souvent le derme et les canaux excréteurs avec leur ouverture externe, ainsi que de petites glandes accessoires, qui coiffent le bord supérieur du dernier lobe. Chaque lobule a la forme générale d’un tronc de cône à base périphé- rique convexe: il est formé de tubes sécréteurs de même diamètre, séparés les uns des autres par de fines cloisons dans lesquelles rampent les termi- naisons des nerfs et les capillaires. Ces tubes convergent en se dirigeant obliquement vers l'axe du lobule et — 186 — vers son ouverture dans le canal excréteur. Hs se terminent librement, sans modification de leur épithélium, et en versant directement la sécrétion dans la lumière centrale irrégulière du lobule. Au voisinage de l'ouverture, l’épithélium des tubes se présente de même sans modifications, et quand ses cellules sont claires et à l'état de repos, on pourrait croire à leur transformation prématurée en cellules de revête- ment du canal lobaire. I est facile de voir que ce n’est 1à qu’une apparence, car les lobes se montrant à des degrés divers de leur travail sécréteur, il suffit d'examiner les ouvertures iobulaires dans plusieurs d’entre eux pour voir que chaque lobule conserve la configuration correspondante au stade de son travail. Tuges GLANDULAIRES ET LEUR ÉPITHÉLIUM (fig. 2, pl. IV). 1° État de repos sécrétoire. — L'une des glandes du sujet mort sponta- nément nous a montré cet état dans tous ses lobes, tandis qu’on ne l’ob- servait que sur un ou deux lobes au plus dans les autres glandes. Les lumières tubulaires étaient larges, l'épithélium aplati, et il n’y avait plus de sécrétion à l'intérieur des lobules. Les cellules de revêtement mesurent à cet état 15 x d’élévation sur 10 à 12 de large. Leur noyau est situé à une petite distance de la membrane basale: il a de 7 à 9 w de diamètre et présente, généralement au centre, un gros nucléole, ainsi que de petites granulations périphériques ayant même colorabilité que lui. Nucléole, granulations et membrane nucléaire fixent assez fortement les colorants, tandis que le caryoplasma reste clair. Le protoplasme de la cellule est homogène et ne contient aucune inclu- sion (stade A). La méthode de Giemsa est celle qui permet le mieux de suivre les élapes du travail sécrétoire. Par son emploi, le noyau tout entier est coloré en bleu azur et le proto- plasme en rose saumon très päle. 2° Différents stades du travail. — Au début du travail, il apparaît, dis- séminées dans le protoplasme cellulaire, des granulations arrondies, peu nombreuses, dont le diamètre varie de 1 à 4 x, et qui se colorent faible- ment et comme lui. On n'observe par aucune des méthodes de coloration employées, d’apparences qui permettent de penser à une participation figurée du noyau dans la genèse de ces granulations. Elles augmentent peu à peu en nombre, deviennent plus colorables, et restent toujours acidophiles ; elles semblent distendre la cellule, dont la hauteur augmente jusqu'à 25 y. On a ainsi, dans toutes les cellules d’un tube glandulaire, dont la lu- mière centrale est réduite au minimum, un noyau nucléolé qui conserve les caractères du premier stade, et un protoplasme bourré de granulations 187 devenues fortement colorables (stades B et G). À un stade plus avance, la colorabilité de ces granulations se modifie : par le Giemsa, elle passe du rose au bleu pervenche, puis nettement au bleu azuré du noyau. Cette modification s’effectue d’abord çà et là sur quelques cellules du même tube, puis gagne peu à peu les autres. Mais, en même temps, les granulations deviennent moins nombreuses et plus grosses, comme s’il y avait fusion de plusieurs d’entre elles en une seule. Toute la cellule, y compris son noyau, apparaît alors bleu d'azur, le protoplasme étant très peu colorable; les parois cellulaires sont tout à fait nettes (stade D ). Enfin, au moment où les cellules vont exeréter., il se produit, dans l’as- pect de la cellule, une dernière modification : le noyau reste toujours dis- ünct; mais les granulations bleues diminuent encore en nombre, jusqu’à disparaître complètement. En même temps, il se forme vers l'intérieur de la cellule une masse finement pranuleuse, sombre, qui se colore en bleu violet par le Giemsa, en violet par la Thionine ou le Bleu de Unna. Quelle qu'en soit la position primitive, cette masse émigre vers le pôle apical, où elle s'étale en une zone de 6 à 8 y de large, parallèle au bord libre de la cellule. Lorsque toutes les cellules d’un même tube en sont à ce stade, le tube semble doublé d’un revêtement uniforme. Mais parfois il existe un retard dans l’évolution de certaines cellules, et la bordure des tubes est interrompue par plages. Enfin cette masse passe dans la lumière tubulaire, par rupture de la paroi, en conservant ses caractères de colorabilité et son aspect finement granuleux; elle passe de 1à dans la lumière centrale du lobe correspondant. À cette phase d'excrétion, le noyau reste toujours visible, avec ses carac- tères, au voisinage de la base de la cellule, dont le protoplasme reprend l'aspect homogène correspondant à la phase de repos. Entre la fonte progressive des grosses granulations basophiles, et la formation de ce granulum plus fin et plus condensé qui constitue la sécré- tion, 1l est rationnel d'établir un rapport de cause à eflet. Toutefois, si la fonte des grosses granulations s’est condensée en un granulum plus fin, c'est en changeant de réaction colorante, en empruntant quelque nouvel élément au protoplasme cellulaire, et peut-être à quelque substance dissoute émise par le noyau. LUMIÈRE GLANDULAIRE CENTRALE ET CANAL EXCRÉTEUR (fig. 1, pl. IV). La lumière lobaire est tapissée par un revêtement cellulaire d’une certaine épaisseur qui passe en nappe sur les lobules les plus voisins, dont il n’est parfois séparé que par une mince lame conjonctive; tandis qu'entre les lobules le tissu conjonctif forme au-dessous ‘de lui une couche plus épaisse. Aux endroits où il est le plus mince, le revêtement est formé par trois Muséum. — xvir. 14 — 188 — ou quatre assises de cellules polygonales plus petites que celles des tubes lobulaires, un protoplasme homogène, sans enclaves, un noyau nucléolé avec un réticulum chromatique, le tout se colorant comme les éléments sécréteurs au repos. En d’autres points, l’assise externe de ces cellules s'élève en cellules cylindriques, et se soulève en crêtes recouvertes sembla- blement de cellules allongées en hauteur. Au voisinage des ouvertures des lobes dans le canal, on voit souvent la cloison de séparation de deux tubes voisins s'avancer en éperon vers l’intérieur du canal. Enfin la iumière de celui-ci est plus ou moins comblée par la sécrétion, qui forme une masse bourrée de granulations de tous diamètres. L'épithélium du canal conserve cette confiouration générale sur tout son trajet intralobaire; mais dès qu'il passe dans le derme, où le canal devient cylindrique, il prend une plus grande épaisseur et acquiert identiquement la structure du revêtement libre de la muqueuse gingivale; par le Giemsa, le protoplasme réduit des 6 ou 7 assises de cellules polyédriques qui le forment prend l'éosine, leur noyau le bleu azur, de sorte que l’ensemble tranche nette- ment en un ton bleu violacé sur le ton jaune orange du tissu conjonctif . voisin. Gzanpes Accessoires (fie. 2, pl. Ill; fis. 1, pl. V). Elles se distinguent nettement de la glande venimeuse voisine par leur petit volume, leur disposition en chapelet parallèle au bord de la muqueuse, leur -orande lumière centrale et la sécrétion nuageuse qui en remplit la lumière et qui se colore fortement en bleu azur par le Giemsa. Ce sont des glandes acineuses très peu ramifiées et dont les fins canaux excréteurs sont revêtus, comme ceux de la glande venimeuse, par les cellules superficielles et polyédriques de la muqueuse gingivale. Les cellules sécrétrices du fond de l'acinus forment un revêtement réeu- lier d'éléments qui atteignent de 25 à 4o pu d'élévation et 12 p de largeur à la base. Le noyau sphérique, de 10 à 11 y de diamètre, occupe souvent cette base ou s’allonge en même temps que la cellule. I a un caryvoplasme clair avec un petit nucléole, bien coloré comme la membrane nucléaire, tandis que parfois 1 se montre très riche en chromatine el entouré d’une zone hyaline. Le protoplasme est homogène, sans enclaves d'aucune sorte; 1 fixe uniformément et assez fortement les colorants. Lorsque la cellule entre en travail, on voit apparaître, à l'intérieur de son | protoplasme coloré par le Giemsa en rose saumon, des masses nuageuses d'un bleu azur, qui peu à peu grandissent, envahissent toute la cellule, dont le noyau réduit et aplati est appliqué contre la membrane. Les parois cellulaires deviennent indistinctes et celle du pôle apical disparaît; le même processus intéressant toutes les cellules voisines, la cavité de l’aci- nus se trouve être remplie par la sécrétion. Celle-ci a les réactions histo- chimiques de la mucine. — 189 — À aucun moment il n'apparaît de granulations dans les cellules épithé- liales de ces glandes accessoires, ce qui les différencie nettement de celles des tubes de la glande venimeuse. Ces petites olandes muqueuses, dont l'existence avait été démontrée par l'aspect nuageux de leur sécrétion quand on presse, comme l’a fait Stewart, toute la glande sous l’eau pour en faire sourdre la sécrétion, ne sont pas signalées dans l'étude histologique un peu sommaire que Holm a faite de la glande tout entière. Elles sont probablement les vestiges de celles qu'on observe chez les Lézards, où la glande maxillaire inférieure proprement dite n’est pas développée. Le fait caractéristique et dominant chez l’Héloderme est précisément l'utilisation à la fonction venimeuse de cette glande maxillaire inférieure , qui prend dès lors un grand développement relativement à la taille et au poids de l’animal. Elle atteint en effet les proportions d’une amande, et son poids à l’état frais peut dépasser un gramme; sa longueur est de 25 millimètres, sa hauteur de 12, et son épaisseur de 4 à 6. Le fait est d'autant plus remarquable que chez les Serpents, ce sont les glandes labiales supérieures qui subissent la même modification. Mais de ces glandes il n’existe aucune trace chez les Lézards, et d'autre part, la glande labiale inférieure, si développée chez les Boïdæ, ne se rencontre pas chez tous les Serpents venimeux. Il ne peut donc y avoir homologie par- faite entre les glandes venimeuses de l'Héloderme et celles des Serpents, mais il y a analogie; car le groupe glandulaire labial supérieur chez ces derniers est aussi en réalité formé de deux parties : l’une minime, réduite à un fin chapelet d’acini muqueux, qui longe le bord interne de la lèvre supérieure; l'autre plus développée, formée par une glande tubuleuse dont l'épithélium sécrèle un produit granuleux très toxique. Cette particularité montre bien que chez l'Héloderme, pas plus que chez beaucoup d’autres animaux venimeux, la fonction toxique qui sert à la défense ou à l'attaque n’est primitive : à cette fonction s'adaptent des appa- reils déjà existants, quelles que soient leur position et la nature de leur fonction principale. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. E. D. Cope. Proc. of the Acad. of nat. Sc. of Philad., 1869, p. 5 (où Hel. sus- pectum est défini comme une espèce distincte). J. G. Fiscuer. Anatomische Notizen über Heloderma horridum Wieg., Verhandl. des Vereins für natur. Unterhaltung zu Hamburg, 1882, Bd. V, p. 2-16, pl. IT. J. F. Horu. Some notes on the histology of the Poison Glands of Heloderma suspectum. Anat. Anz., Bd. XIIT, Nr. 3, 1897, p. 80-85. Saurezor. Contributions to the Study of Heloderma suspectum, Proceed. Zool. — 190 — Soc. of London, 1890, p. 148-244, 3 pl. : XVI à XVIII. (Cest l'anatomie d’un spécimen femelle; important travail sur la biologie, l'anatomie générale, avec un chapitre pour l'appareil venimeux.) C. Srewarr. Some points in the anatomy of Heloderma, Proceed. of the Zool. Soc. of London, 1891, p. 119, pl. XI. ExpPLicaTion DES PLANCHES. Prancne Ill. Fig. 1. — Coupe longitudinale et verticale de la glande venimeuse droite de l'Heloderma suspectum. G = 5. On voit en ce” la coupe oblique de trois canaux excréteurs, et en ce la coupe axiale des canaux de deux lobes. pv, iobes de la glande; ml, bord supérieur de la muqueuse du sillon gingivoabial. L'un des lobes principaux, le 3°, est en dehors du plan de la coupe; en gv', le petit lobe supplémentaire sans canal excréteur. # a, glandes accessoires. Fig. 2. — Portion des glandes accessoires de la coupe précédente à un plus fort grossissement. gv, portion moyenne supérieure du 5° lobe au-dessus duquel se trouve superposé le chapelet des petites glandes labiales accessoires g a. En cr, l’orifice externe du canal excréteur de l’une d’entre elles. Prance IV. Fig. 1. — Coupe longitudinale d’une des paroïs du canal excréteur d’un lobe de la glande venimeuse de l'Héloderme; ce, cellules bordantes; 9 v, lobules de la glande venimeuse. Fig. ». — Coupe transversale des tubes glandulaires de la glande venimeuse aux différents stades du travail physiologique : A, au moment où l’excrétion s’achève; un certain nombre de cellules sont déjà au repos; B, au début du tra- vail; G, en pleine élaboration; D, au début de l’excrétion. (Dessins des 2 fig. à la Ch. cl, oc. 4 comp. ob. 6, Sliass.) Prancne V. Fig. 1. — Coupe transversale des glandes labiales accessoires de l’Heloderma suspectum. (Ch. cl., oc. 4 comp. obj. 6, Stiass, tir. 160.) En A et B, après l'ex crétion, au repos; G, en travail excrétoire, alors que la sécrétion remplit toute la lumière glandulaire, où l’on ne distingue plus que quelques noyaux. TE Fig. 2. — Coupe verticale de la peau de la Sirène lacertine. (Ch. cl., oc. h comp. ob. 6, Stiass, t. 160.) a, épiderme; D, sa basale; L, cellules géantes de Leydig à contenu granuleux; ds, couche spongieuse du derme; de, sa couche compacte. vp, assise pigmentaire épaisse à pigment noir, traversée en v par les capillaires; gl, jeune glande granuleuse n’ayant pas encore &Ge canal excréteur; gm, glande muqueuse ouverte; », nerf se rendant à un organe de la ligne laté- rale N; p', cellules à pigment jaune, assez rares. Muséum. — Me Phisalix. Pc. IE. ne AS D a / 7} } 1 y À 1 27/1007 AD Fig. 2. Structure de la glande venimeuse de l’Heloderma suspectum. Muséum. — M°° Phisalix. PLAN: Fig. 2. Structure de la glande venimeuse de l'Heloderma suspectum. Muséum. — Me Phisalix. 1 /) 07 — y © = T'AS à Cl & \! 1# 1497 = LA PEAU ET LA SÉCRÉTION MUQUEUSE CHEZ LE PROTÉE ANGUILLARD ET LA SIRÈNE LACERTINE, par Me Puisazix. Les Batraciens à aire de répartition peu étendue, comme le Proteus Anguinus Gray et la Siren Lacertina Gray, sont encore peu connus, tant au point de vue de la structure de leur peau et de leurs glandes, que de l’action de leurs sécrétions cutanées. Sur des sujets qui m'ont été obligeamment offerts par M. Gadeau de Kerville, j'ai pu comparer à la fois la structure de la peau et l’action des sécrétions. On sait déjà, à propos du Protée , que sa peau ne contient que des glandes muqueuses, et par quelques expériences de Bugnon et de moi-même, que le mucus de ces glandes ne manifeste pas de propriétés toxiques appré- ciables. J'ai pu m’assurer en outre, en employant le mode d’inoculation le plus sévère , la voie veineuse, et les animaux les plus sensibles aux venins, les Oiseaux, que le mucus du Protée est véritablement bien inoffensif : la quantité de ce mucus qui correspond à un Protée, inoculée dans la veine axillaire du Pigeon, ne détermine aucun symptôme. La même expérience, répétée avec le mucus d’une Sirène lacerline, n'a produit qu’un peu de stupeur passagère chez un autre Pigeon du même poids et de la même espèce ; il en a été de même pour un Lézard (Psammo- dromus), qui, après avoir reçu la moitié du mucus correspondant à une Sirène, a présenté pendant CRÉÉE minutes de la stupeur, puis s’est remis complètement. STRUCTURE DE LA PEAU ET DES GLANDES CHEZ LA SIRÈNE. Les sujets mesuraient 22 centimètres de long, ce qui correspond à un àge encore inconnu, mais à l’état jeune toutefois, car l'animal peut attein- dre 67 centimètres d’après les plus grands spécimens décrits. Mais sa croissance est lente, à en juger par celui du Jardin des Plantes, qui, en captivité depuis vingt-trois ans, n’atteint qu'une longueur de 645 milli- mètres, et ne pèse que 600 grammes. La peau a été fixée au liquide de Zenker, les pièces enrobées à la paraffine et les coupes colorées par différents réactifs : bleu polychrome de Unna, Hématéine fuccine-orange, Giemsa tanin-orange, etc. * L’épiderme est celui d’un Batracien aquatique jeune ou d’une larve de Batracien terrestre. D’énormes cellules de Leydig occupent parfois toute la hauteur comprise entre sa couche externe cornée et sa couche interne — 192 — basale. Les cellules de Leydig ont un noyau arrondi, central ou excen- rique, d’un diamètre moyen de 15 x, entouré de fines granulations acidophiles. Les cellules de la couche externe forment une ou deux assises; elles sont aplaties ainsi que leurs noyaux, parallèlement à la surface de l’épiderme. Celles qui remplissent les espaces laissés libres par les cellules de Leydig ont souvent de très gros noyaux ovoïdes de 29 à 35 p de long sur 15 à 18 de large. Elles s’incurvent autour des premières, se moulant sur leur con- vexité. Celles de la basale ont leur grand axe perpendiculaire à la surface cutanée. Dans toutes ces cellules, le noyau occupe la plus grande place dans un protoplasma hyalin, sans enclaves; les cloisons intercellulaires sont minces et infiltrées par les fines granulations des cellules pigmentaires qu’on trouve insinuées entre les cellules épidermiques. En outre, on rencontre des organes de la ligne latérale comme chez les Batraciens larvaires ou aquatiques, et les fins canaux excréteurs des glandes traversant perpendi- culairement l’épiderme. 2° Le derme a un aspect caractéristique qui permet de distinguer à pre- mière vue la peau de la Sirène de celle de tous les Batraciens jusqu'à présent décrits. Ses deux couches sont séparées par un lit pigmentaire épais et plissé ayant environ 20 y d'épaisseur aux endroits où il est simple, plus du double et le triple aux endroits où il se soulève vers la basale. Il forme ainsi vers le haut une série de cupules dans lesquelles reposent par leur fond les acimi glandulaires. Cette couche pigmentaire noire est si opaque qu’on ne distingue aucun détail ni aucun noyau. Mais sur les bords ou sur des coupes très minces, les granulations ovoïdes qui la forment sont distinctes et ressemblent à de oros bacilles mesurant 5 a de long et la moitié de large. La couche de pigment noir n’est interrompue qu’à de rares intervalles par lesquels passent les terminaisons nerveuses et les capillaires. Ses plicatures s'élèvent par endroits jusqu'à la basale. De place en place, on rencontre dans la couche conjonctive sous-basale des cellules à pigment jaune finement granuleux, comme celles qui s’in- terposent aux cellules épidermiques; elles forment souvent des ponts entre les ruptures de la couche à pigment noir, ou bien elles lui sont immédiate- ment superposées. Le pigment noir n'accompagne pas, comme chez la plupart des Batraciens, le réseau capillaire sous-basal. Les capillaires sont rendus très apparents par la grosseur des globules rouges, qui ont environ 35 y de long sur la moitié de large, leur noyau ayant à lui seul 15 y. Dans la couche spongieuse du derme, les acini glandulaires occupent la plus grande place. Au-dessous de la couche pigmentaire noire, la couche compacte du 193 — derme est formée comme à l'ordinaire de faisceaux conjonctifs plissés, parallèles, dans leur direction générale, à la surface de la peau. 3° Les glandes sont de deux sortes : muqueuses et granuleuses, et com- parables pour le stade de leur développement à celles des larves de Sala- maudre âgées de trois à quatre mois. Elles ont des diamètres à peu près les mêmes, ne pouvant dépasser l'espace compris entre le mur pigmentaire inférieur et la basale. Sans doute chez les plus grands sujets la configuration change-t-elle un peu par suite du développement des glandes oranuleuses. Les caractères des unes et des autres sont tout à fait superposables, à la dimension près de leurs éléments, à ceux des glandes de la larve de Salamandre : épithélium régulier et continu, présentant une cavité glandulaire pour les glandes muqueuses. Les noyaux arrondis des cellules ont un aspect homogène, fixent forte- ment les colorants, et ont un diamètre moyen de 10 y. Le contenu sécrété est nuageux, et prend les colorants électifs de la mucine; il se teint en violet par le bleu de Unna ou la thionine, en bleu d'azur par le Giemsa. Ces glandes muqueuses ont déjà leur canal excréteur, alors que celui-ci est à peine ébauché pour les glandes granuleuses. Celles-ci sont donc essentiellement représentées par leurs acini tapissés par de gros noyaux sphériques inégalement développés et mesurant de 20 à 28 p de diamètre. Ces noyaux sont libres ou entourés de granulations nombreuses acido- philes dont le diamètre variable atteint 7 , celui des globules rouges de l'homme. 1 semble, d’après cet état peu développé des glandes, que la taille de 22 centimètres ne correspond pas chez la Sirène lacertine à l’état adulte de l'animal ; aussi faut-il faire des réserves sur l’innocuité de son mucus, car l'examen des organes reproducteurs ne nous a pas permis de juger de la puberté, et il se peut, étant donné l’action stupéfiante peu marquée, il est vrai, mais certaine du mucus, que celui-ci acquière par la suite un pouvoir toxique comparable à celui qu'il présente chez la plupart des autres Batra- ciens. ; Lei Ra'OL ET | fi 3 13 FETN { i € | J MALE LA" i LE + h L. “& o f TAN f : 'ÉTURS N'0 < M SOMMAIRE. Actes administratifs. — Congé d’un an accordé à M. Labroy, Jardinier-Chef PR DS STE ANNE AMEN OA AE AO AN EN GE AE Real Présentation d'ouvrages par M. Adrien Lucet....................... = ‘ Communications P. Lesxe. Note sur les Coléoptères Térédiles. — 9. Un genre de Dorcato- miens appartenant à la Faune chilienne. | Figs.]............... M. Pic. Sur les Pyrochroidæe du Muséum de Paris (Hétéromères)....... J. Surcour. Note sur les Tabanides de la collection du Musée royal d’His- lowematnreleldenbelsique Een. Ce A NEECRREEr sera Note synoptique sur un Diptère de la collection de Macquart........... Ch. Gravier, Sur une nouvelle espèce de Chat (GC. Andersson ON ED) MEDIA OR ET CE RTE RAM ES ae Er se A — Sur la répartition géographique des espèces bee connues du venre Cephalodiseus Mac Intosh. . 4 2..... 12.2 Meme. \ A. Raruer et A. Henry. Helminthes recueillis par l’Expédition antarctique française du Pourquoi-Pas ? — IL. Cestodes de Phoques.......... Édouard Lawv. Notes synonymiques sur les Amphidesma de Lamarck. . .. A. Gurcraumn. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie. — XII. Plantes recueillies par Cribs et conservées au Muséum de Paris. Ed. Jeaperr. Fougères récoltées par M. le D' Hosseus dans le Siam. . ... R. Lecexpne et H. Piéron. Caractères de la propriété hypnotoxique des hu- meurs développée au cours d’une veille prolongée .............. A. Macxax. Le poids des rectrices chez les Oiseaux carinatés.. ......... M” Puisaux. Structure et travail sécrétoire de la glande venimeuse de l'Heloderma suspectum Gope. [ PI. IT, IV et V.]................ — La peau et la sécrétion muqueuse chez le Protée Anguillard et la Sirène Mcenane AVS Re ee ARTE F4 TAN TES ME NNE ENS 140 1492 144 146 146 151 184 191 LE 2 en M NATIONAL D'HISTOIRE NATURELL IMPRIMERIE NATIONALE MDOGCGCXII _ Les auteurs sont priés de ni ic se que l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages d'impression. | Fe Les auteurs sont écalement priés de donner des manu- scrits mis au net qui puissent permettre la composi- tion rapide du Bulleun. _ Les auteurs sont instamment priés de naine les ch- chés des figures qui accompagnent leurs notes en mème | temps que leurs. manuserits. ee SOCIÉTÉ | | AMIS DU MUSÉUM NATIONAL à D'HISTOIRE NATURELLE (EXTRAIT DES STATUTS). l. But et composition de la Société. er ARTICLE PREMIER. L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu- relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires. serres, jardins et bibliothèques et de ct. les travaux scientifiques et l'enseignement qui s’y rallachent. _ Elle a son siège à Paris. ee es 0e 6e © © © © 0 € © © © © € © © © + © © © 0.0 © @i eo a = es © © + + 0e © © © © + + © 0e + © + « © « « » ARTICLE 3. L'Association se compose de Membres titulaires, de Menbres donateurs et de Membres bienfaiteurs ; qui doivent être agréés par le Conseil d'administration. Pour être Membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme fixe de 150 francs. Pour être Membre donateur, il pu avoir dune une somme d'au moins _5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins 60 francs par an. Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à ia Sociélé, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques ou des objets, meubles ou rnatitiles ayant une valeur équivalente, soit, pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs ©. () S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l’Association, 190, boulevard Saint-Germain. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1912. — N° 4. D ap LIBRARY ! f NEW YORK 132" REUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM. 80rANICAL GARDEN. 25 AVRIL 1912. ——_t—— PRÉSIDENCE DE M. LÉON VAILLANT, ASSESSEUR HONORAIRE. ACTES ADMINISTRATIFS. M. ze Présinenr donne connaissance du fait suivant relatif aux services du Muséum : M. Geruain, Docteur ès sciences, a été délégué dans-les fonc- üons de Préparateur de la Chaire de Zoologie (Annélides, Mol- lusques et Zoophytes) pendant la durée du congé, sans traitement, accordé à M. Guérin, Préparateur de ladite Chaire (Arrêté minis- tériel du 26 mars 1912). Un congé d’un an, sans traitement, à dater du 1° mai 1912, a été accordé à M. Carzze, Jardinier-Chef de Carré (Arrêté ministériel du 17 avril 1912). PRÉSENTATIONS D'OUVRAGES. M. le Professeur Cosranrin présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum, de la part des auteurs, l'ouvrage suivant : Les produits coloniaux : Orivine, production, commerce, par MM. G. Gapus, Docteur ès sciences, ancien Directeur général de l'Agriculture en Indo-Chine, 5 Muséum. — xvitr. 15 — 196 — et D. Bois, Assistant au Muséum d'histoire naturelle, Professeur à l'École coloniale. (Un vol. in-18 jésus de 680 pages, avec 202 gra- vures et cartes dans le texte.) À une époque où les colonies ont pris, dans la vie économique des nations, une place considérable, il n’est plus permis d'ignorer leurs richesses propres, c’est-à-dire leurs produits naturels. L’admi- nistrateur, le colon, le commercant, l'industriel doivent connaître les différentes productions coloniales et leur rôle dans le commerce local ou mondial. C'est en vue de répondre à ce besoin de connaissances précises que MM. Capus et Bois ont publié leur ouvrage : Les produits colo- niaux. Ts ont constitué un recueil d'informations scientifiques, économiques, industrielles et commerciales sur les produits colo- niaux provenant des règnes minéral, végétal et animal. Leur ouvrage est donc une sorte d’encyclopédie de la production coloniale géné- rale, qui épargnera à toute personne cherchant des renseignements sur tel ou tel produit les recherches longues et parfois malaisées dans les ouvrages spéciaux et les publications savantes. Le lecteur y trouvera les renseignements qu'il désirera sur l'origine, la pro- duction , la préparation, l'emploi et le commerce de tous les produits originaires des colonies, et particulièrement des colonies françaises. Les produits sont étudiés selon leur origine naturelle, c’est-à-dire qu'ils ont été groupés en trois classes, qui forment trois parties dans l'ouvrage : produits du règne végétal, produits du règne ani- mal et produits du règne minéral; et pour chacun d'eux, on part de l'origine pour aboutir à l'usage pratique que l’on en peut faire. De nombreuses figures accompagnent le texte, et un index alpha- bétique permet de trouver rapidement ce qui se rapporte au produit que l’on se propose d'étudier. Cet ouvrage, unique aujourd’hui en son genre, sera le complé- ment nécessaire de tout enseignement commercial et colonial. I sera de première utilité aux élèves des écoles coloniales, commer- ciales et agricoles; 11 prendra place évalement dans la bibliothèque de l’horticulteur acclimateur, du botaniste, du planteur, de l’indus- triel, du négociant, qui auront ainsi près d’eux un répertoire com- plet et détaillé des richesses naturelles qu'ils doivent exploiter et conserver. — 197 — COMMUNICATIONS. SUR L'ATTITUDE DES ANIMAUX DE LA MÉNAGERIE PENDANT L'ÉCLIPSE DE SOLEIL, par M. Louis Lapicque. Cette courte note a simplement pour but de protester contre la lésende très répandue de la terreur manifestée par les animaux au moment des éclipses. Les récits publiés par la plupart des journaux parisiens, à l’occa- sion de l’éclipse quasi totale du 17 de ce mois, tendraient à confirmer cette légende; ces récits ne sont que des développements littéraires sur le thème légendaire posé a priori. Je suis venu dans la Ménagerie spécialement en vue d'observer les réac- tions des animaux. Je n'ai vu aucun signe d'inquiétude. Le seul phénomène net que j'aie à noter, c’est que les Moineaux sont allés, non pas tous, mais en grande majorité, prendre leurs places accoutumées pour la nuit, notamment ceux qui vont se coucher dans le grand lierre des bâtiments, au 37 de la rue Cuvier. Nos pensionnaires logés de ce côté, Oiseaux ou Mammifères, n’ont, en général, manifesté que la plus complète indiffé- rence. Dans la grande volière, un Paon faisait la roue au moment même du maximum. À ce moment précis, une grande clameur des Paons et des Palmipèdes a retenti pendant quelques secondes; elle m'a paru ne différer en rien des clameurs semblables qui s'élèvent de temps en temps sans aucune raison apparente. M. Sauvinet a noté que les Lions s'étaient tous étendus immobiles comme pour dormir, avec un ensemble qui ne se voit pas d'ordinaire dans la journée. En résumé, l'obscurité relative, qui était d’ailleurs comparable à celle d’un gros nuage passant devant le soleil, a produit chez quelques animaux les réactions du crépuscule, et rien d'autre. L'étrangeté du phénomène astronomique est bien faite pour impressionner des hommes, mais elle paraît inaccessible à des mentalités de bêtes ; les philosophes de la nature doivent avoir, par une tendance assez ordinaire, transposé leurs propres sentiments. En tout cas, pour cette fois, et malgré certains articles qu'on pourrait prendre pour des observations, rien dans la Ménagerie du Mu- 19 — 198 — : séum n’a été de nature à confirmer la légende. M. Trouessart , avec qui j'ai conféré avant de rédiger cette note, est entièrement de cet avis ©). SUR TROIS COLLECTIONS DE REPTILES ET DE BATRACIENS PROVENANT DE L'ARCHIPEL MALAIS, par M. R. Despax, Préparateur Au Muséum. J'ai eu entre les mains un ensemble fort intéressant de Reptiles et de Batraciens provenant de l’Archipel Malais. Les spécimens , au nombre de 137, appartenaient à trois collections distinctes. La première avait été réunie à Java, par les soins de M. Paul Serres, Consul de France: elle se composait de 64 spécimens en parfait état, répartis en 30 espèces. La seconde a été donnée par M°*° la Comtesse de Béarn et comprenait 50 individus et 22 es- pèces; elle provient également de Java. La troisième est parvenue au Mu- séum d'Histoire naturelle par l'intermédiaire du Musée de l'armée, et offre un intérêt particulier : sur 23 échantillons et 17 espèces, elle.contient 2 espèces et 1 variélé nouvelles, ainsi qu'une espèce très rare. L'indication d'origine, bornée à la mention «Indes Néerlandaises» est malheureusèment d’une imprécision regrettable. 0) Sur la demande de M. le Professeur Lapicque, je joindrai à sa note quelques observations personnelles faites en pleine campagne, à Conflans-Sainte-Honorine - (Seine-et-Oise ). Dès que l'éclipse détermina un assombrissement général, les Moineaux com- mencèrent à évoluer pour gagner les lierres où ils ont coutume de venir se cou- cher; pour la première fois de l’année, le Rossignol, chanteur nocturne, se fit entendre; le jour réapparaissant et le soleil recouvrant son éclat, les Moineaux reprirent leur activité ordinaire et le Rossignol se tut. En réalité, les Oiseaux avaient été surpris par un crépuscule prématuré. D’après l'observation faite par M. Alph. Labitte, attaché au Muséum, sur les Abeilles, celles-ci suspendirent leurs travaux, au dedans comme au dehors de la ruche, pendant la période d’assombrissement, accompagné d’abaissement de tem- pérature, et ne recommencèrent leurs labeurs que lorsque le soleil commença à réapparaître et que le réchauffement de l'atmosphère se manifesta. L'impression ressentie par les Oiseaux et les Insectes fut la même; elle fut pas- sagère et déterminée exclusivement par l’obscurcissement momentané du soleil. Nuage ou lune cachant le soleil ont la même influence. J. Kunckel d'Herculais. — 199 — LISTE DES ESPÈCES DE LA COLLECTION PAUL SERRES. Lézards, Geuyra uuricaTA Wieom. Gecko veRTICILLATUS Laur. PrycH0Z00N HOMALOCEPHALUM Crev. Draco vorans L. GonrocrPaazus Küuzr Schlep. CaLorTes su8arus D. B. CG. TYMPANISTRIGA Gray. Maguia murrirascraTA Kubl. Lycosoma caazcines L. L. Teumnexi D. B. Tacaypromus sexLiNEATue Daud. Serpentse Typacops BrAmINUS Daud. T. civgarus Boie. Pozyononropais cEmiNATUSs Boie. TroPIDONOTUS TRIANGULIGERUS Boie, T. prscaror Schn. T. varrarus L. T. surmiarus Schleg. " Lycopon auzreus L. Zauenis korros Schl. CoLuger oxycepHALus Boie. Denpropuis picrus Boie. ABLABES TRICOLOR Schleg. CazamarIA Linz L. Howavopsis BuccaTA L. DipsanomorPaus murrimacuLarus Boie. AMBLYCEPHALUS CARINATUS Boie. — 200 — Ë Ë Patraciens. Rana cuaLconara Schleo. Raacoporus pArDALIS Gunth. R. ceucomysrax Gravenh. LISTE DES ESPÈCES DE LA COLLECTION COMTESSE DE BÉARN. Lézards. Hemipacryzus FRENATUS D. B. GEcxo veRTICILLATUS Laur. Draco vozans L. GoNIOCEPHALUS CHAMÆLEONTINUS Laur. CazorTes sugarus D. B. Tacaypromus sExLINEATUS Daud. Ly@osomA oLIVAGEUN Gray. Serpents. TypaLops zinearus Boie. Tropmonorus sugminIATUS Schleg:. T, virrarus L. Lycopox susancrus Boie. Zawenis Kkorros Schler. Denprorms prcrus Boie. ForponiA LEucoBaLIA Schleo. Dryopais prasinus Boie. Dozropnais iresTinauIs Laur. Batraciens. Rana cmazcoxora Schle. Rnacopnorus LeucomysrTax Gravenh. À. Leucomysrax quaDriLINEATUS Wieom. R. Rernwarprs Boie. Buro meLanosricrus Schn. B. srporcarus Schleo. L'examen de ces deux listes, qui présentent de nombreuses espèces en commun, montre que ces deux collections n’ont ajouté aucune espèce nou- velle à la Faune de Java. Cependant elles comprennent quelques spécimens — 901 — d'espèces considérées comme relativement rares par Ouwens dans sa liste des Reptiles de Java (Bulletin du Département de l'Agriculture aux Indes Néerlandaises à Buitenzore, 1908, n° XX). Par exemple, le Polyodontophis geminatus Boie et T'Ablabes tricolor Schlep., pour la première. La seconde comprend même fordonia leucobalia Schleg., qu'Ouwens ne mentionne pas dans sa liste, mais que le Catalogue de Boulenger indique comme ayant été trouvé à Java, E LISTE DES ESPÈCES DE LA COLLECTION DONNÉE PAR LE MUSÉE DE L'ARMÉE. Lézards. Draco cryptotis nov. sp. Harpesaurus Brccarit Doria. GoxtocePHALUS cHAMÆLEONTINUS Laur. CALOTES cRISTATELLUS Kühl. DenpraGama BourencErt Doria. Lycosow oLivacEum Gray. Serpents. Tropinoxorus carysarqus Boie. Lycopon rascrarus Anders. CoLuger oxycepaaALus Boie. C. mecanurus Schlep. SIMOTES ANNULIFER Blor. var. bipartita nov. var. ABLABES BALIODIRUS Boie. CALAMARIA LUMBRICOIDEA Boie, GC. vermirormis D. B. GC. vermirorms, var. flaviceps Gunth. Calamaria quinquetæniata nov. sp. DryopPais prasinus Boie. La composition de cette liste ne paraît pas de nature à permettre de pré- ciser l’origine de l'envoi. En effet, si Harpesaurus Beccari Doria et Dendra- gama Boulengeri Doria ne semblent avoir été trouvés jusqu'ici qu'à Suma- tra, par contre Simotes annulifer Bler. est propre à Bornéo et Draco eryptotis nov. sp. se rapproche de Draco maximus Blor. également de Bornéo. Les autres espèces sont moins localisées et se retrouvent, à des degrés divers de fréquence, dans toute la région malaise. I est probable que cette petite collection comprend des individus de provenances diverses. Deux espèces sont nouvelles, — 202 Draco cryptotis nov. sp. Un seul individu mâle. Milimètres. Lonsuentitotales 2-2 CCE cree :: 0260070 Queue! 42: LE LENS LEIENUR ARS AS NS SN RS 160,0 HÉLEATIONEUEUT). ER PRE EE CCC Ce 20,0 SN (CÉTONAPO ETES D0 00 TBE DHODOUUHEE e 14,0 Lonrueuridu museau SPP EE CRC EEE CCC LL - 7,9 Éarveuride L'OTDIte. CAPE EEE CUP T ETES CLR 6,5 Tête plus longue que large, museau court, obtus: la partie antérieure de la tête s’infléchit rapidement vers le bas. Narines percées au sommet d’une écaille conique, ouverture nettement supérieure. Diamètre de l'orbite à peine plus petit que la longueur du museau. Tympan écailleux. Écailles Es eress Draco maximus Blor. Draco cryptotis Despax. de la face supérieure de la tête petites, Juxtaposées, lisses ou à peine caré- nées. À la partie antérieure du museau, quelques écailles dessinent en saillie un Ÿ renversé peu distinct. Les écailles du bord sus-orbitaire assez grandes, comprimées, saillantes: l'antérieure plus grande, précédée de quelques écailles en forme de petites pyramides placées sur le canthus rostralis. Une écaille forme un petit tubercule au-dessus du bord postérieur de l'orbite. Un fort tubercule conique de chaque côté de la nuque, un autre plus petit mais bien distinct en arrière et en dessous du premier. Rostrale grande, beaucoup plus large que haute; 14 labiales supérieures. Menton- nière triangulaire grande; 13 labiales inférieures. Fanon plus court que la tête, couvert de petites écailles grossissant un peu à l'extrémité. Le membre antérieur ramené en avant dépasse le museau de toute la longueur des doigts; le quatrième doigt un peu plus long que le troi- sième. Le membre postérieur allongé le long du tronc dépasse à peine l'épaule. / — 1203 — À la face supérieure du tronc, écailles petites, égales, lisses, subimbri- quées. De chaque côté du corps se voient quatre groupes d’écailles plus grandes : le premier à la hauteur des épaules, le second à peu près à la hauteur des aisselles, le troisième vers le milieu du tronc, le quatrième à une assez grande distance en avant de l'insertion des membres postérieurs. Ces écailles sont d'autant plus saillantes qu’elles sont placées plus en ar- rière. À la face inférieure, écailles ventrales un peu plus grandes que les dorsales, imbriquées, nettement carénées; écailles gulaires petites, non im- briquées , saillantes. Écailles des membres régulières, face inférieure de la jambe à écailles nettement carénées; bord postérieur de Îa cuisse bordé d’écailles triangulaires comprimées, plus grandes vers laine, Quelques écailles semblables sur les côtés de la base de la queue. Écaïlles de la queue en dessus, petites $ plus ou moins distinetement carénées ; en dessous, petites écailles vers la base, puis écailles en deux rangs, grandes, très fortement carénées et même acuminées. Coloration (en alcool) : en dessus, cendré bleuâtre, piqueté de points noirs formant parfois des fascies. La teinte s’assombrit à la partie posté- rieure du. tronc; quelques bandes sombres, transversales, irrégulières sur le bras, la jambe, aux articulations des doigts et orteils. Les tubercules de la tête, les groupes d’écailles tuberculeuses des côtés blanc jaunâtre. Des- sous blanc jaunâtre. Membranes alaires en dessus noirâtres à linéolations longitudinales blanchâtres, nombreuses, interrompues; en dessous jau- nätre sale à quelques petites taches noires arrondies. Gorge couleur du dos, à points noirs. Fanon et plis latéraux avec une grande tache noire bordée de jaune. Ce Draco peut être rapproché du Draco quinquefasciatus Gray et du Draco mazximus Boule. Il diffère du premier par la forme du fanon et sa longueur moindre que celle de la tête, par la coloration, particulièrement par l'ab- sence de bandes transversales sur les membranes alaires. H diffère du second par sa taille plus petite, par la forme plus courte du museau, par la longueur du fanon un peu plus court que la tête. Ce Draco figure dans les collections du Muséum sous le n° 12-38. Galamaria quinquetæniata nov. sp. Un seul individu. Longueur totale. ....... Re TR A NE Ta DUT L TN Pongueur dela téte ler Ne Se Rte 8 Longueur de la queue.............. ANA LA A It t ar Écailles en 13 rangs. 178 ventrales, anale entière, 26 sous -caudales en 2 rangs, queue obtuse. La rostrale est aussi haute que large, les pré- frontales grandes, la suture interpréfrontale égalant les deux tiers de la — 904 — longueur de la frontale. La frontale plus longue que large, plus courte que les pariétales ; les sus-oculaires trapézoïdales, à plus grande largeur égale à la moitié de la largeur de la frontale. OEil petit, son diamètre éval seu- lement aux deux tiers de sa distance au bord buccal. Une pré- et une post- oculaire. Cinq labiales supérieures, la seconde plus grande que la pre- mière, la troisième et la quatrième étroites et bordant l'œil, la cinquième très grande. Une très grande temporale derrière la dernière 1abiale supé- rieure bordant la pariétale. Cinq labiales inférieures. La première paire en contact derrière la symphysiale. Deux paires de plaques inter-sous-maxil- laires : la première paire, la plus grande, en contact avec les trois premières labiales inférieures : les plaques de la seconde paire séparées postérieure- ment par une écaille impaire et médiane. Coloration en alcool : brun très clair en dessus, parcouru dans toute ia longueur du tronc par cinq bandes d’un noir bleuâtre iridescent. Une tache jaunâtre placée de chaque côté, à peu de distance en arrière de la tête, interrompt les bandes noires latérales. Deux taches jaunâtres sur la queue, l’une au-dessus de la base, l’autre un peu avant l'extrémité, toutes deux parcourues sur la ligne médio-dorsale par un trait sombre irrégu- lier. En dessous blanc jaunâtre, une tache noirâtre aux côtés externes de chaque ventrale et de chaque sous-caudale. Une ligne brunâtre sur le mi- lieu de la face inférieure de la queue. Calamaria quinquetæniata nov. sp. se rapprocherait de C. Re. Blkr., mais elle en diffère par son museau assez obtus, par son œil dont le dia- mètre est nettement plus petit que sa distance du bord buccal, par le nombre plus considérable de ses ventrales, enfin par sa coloration. Cet individu figure dans les collections du Muséum sous le n° 12-55. SIMOTES ANNULIFER Blor. var. bipartita nov. var. Le collection du Musée de l'Armée contenait un individu qui, bien que différent par plusieurs détails du Simotes annulifer Blgr., ne me semble pas pouvoir être regardé comme spécifiquement différent. Lonoueurtoiales = Ce Rec cer creer 305 milim. Longueur de Jatéte RER IE ER ENT NEO CES 11 Longueur de la queut- "eee --r-------c-cce- 66 l est donc d’une taille très supérieure à l'échantillon étudié par Bou- lenger; ïl est rigoureusement conforme à la description de ce dernier : même disposition et mêmes dimensions relatives des plaques céphaliques. Même système de coloration avec exactement le même nombre d’anneaux noirs enfermant des espaces ovales d’un brun jaunâtre. Enfin le nombre des ventrales est exactement le même (153), tandis que le nombre des sous- caudales est à peine plus élevé dans notre échantillon (53 au lieu de 49). — 905 — H diffère du Simotes décrit par Boulenger par ses écailles en dix-sept rangées longitudinales et par son anale divisée. Ces différences sont très nettes; sont-elles constantes ? Simotes annulifer Blgr. paraît être une espèce très rare, et Je ne sais si l’on connaît d'autre exemplaire que le type; il est donc difficile de décider si l'individu que possède le Muséum de Paris n’est qu'une simple variation individuelle ou, au contraire, appartient à une variété véritable. L'examen de nouveaux échantillons de Simotes annulifer décidera de la validité de la var. bipartila que je crois pouvoir créer au moins provisoire- ment. Cet individu porte le n° 12-49 de la collection. En plus de ces espèces nouvelles, la collection du Muséum s'enrichit d’une espèce très rare qu’elle ne possédait pas jusqu'ici. Harpesaurus BEccartr. (Doria. Annali dei Museo civico di Storia naturale di Genova, 2° série, t. VI, p. 646, 1889.) Cette espèce a été décrite par Doria en 1889, elle avait été trouvée en 1878 par Beccari, qui en avait rapporté un unique exemplaire de Sumatra. Depuis, à ma connaissance, aucun autre individu n’a été signalé; celui que j'ai sous lés yeux répond en tout point à la description très détaillée de Doria. Je me borne à indiquer ses dimensions : Longueur totale...... TS Te ads sels ee 250 millim. Longueur de la tête sous l’appendice nasal... .... La 25 Longueur de l’appendice nasal. ................... 10 Largeur de la tête. .... EE REP RENNES EE CAVE LE 12 Longueur du tronc .. ER RE QE re 2 à En SA 61 Longueur de la queue. ......... SAS ERIEE Sn (01 SUR UNE coLLECTION De Poissons nes Nouverres-HéprInEes D0 D" Carrzior, par M. ce D’ Jacques PeLLeGrin. Une petite collection de Poissons téléostéens, adressée en 1887 au Muséum par le D' Gaïlliot et provenant de Port-Sandwich, dans l'ile de Malicollo (Nouvelles-Hébrides), n'avait alors été examinée que très som- mairement..J’en ai fait la détermination exacte, les Poissons de Polynésie présentant toujours un certain intérêt, bien que leur connaissance ait fait — 206 — des progrès considérables en ces dernières années, grâce surtout aux tra- vaux des ichtyologistes américains ©. Serranidæ........ Pristipomatidæ . . Chætodontidæ Sparidzæ ...... ScorpænidÆæ .. Berycidæ ..... Carangidæ.... @Gobiidæ ...... . Pomacentridæ. Ophichthyidzæ. Balistidæ..... Tetrodontid:æ . LursaNus BENGALENSIS Bloch. Lursanus ciBBus Forskäl. APoGon macroPterus Kuhl et Van Hasselt. APoGon sanGrensis Bleeker. Cniconiprerus LivEaTUs Forskäl. CHILODIPTERUS QUINQUELINEATUS Cuvier et Valen- ciennes. PENTAPUS AUROLINEATUS Lacépède. CÆSIO CÆRULAUREUS Lacépède. CHæTopon vacargunDus Linné. Hexiocaus macroLErIDoTus Linné. LeTarinus HARAK Forskäl. Prerois voziraxs Linné. PELor pIDACTYLUM Pallas. HozocenTrun sammarA Forskäl. Caranx nrppos Lainné. Pserrus ARGENTEUS Linné. Perioraraazuus Kosgzreurert Bloch Schneider. Powacenrrus cyanomus Bleeker. AcanTHOCHROMIS POLYACANTHUS Bleeker, CarrecneLys Gurcnexorr Kaup. Barisres AcuLEATUS Linné. Barisres uxpuzarus Bloch Schneider. Terropon Varenrywt Bleeker. L'espèce la plus intéressante de cette liste est le Callechelys Guichenoti Kaup. J'ai pu comparer le spécimen adressé par le D° Gailliot au type conservé au Muséum et provenant de Taïti. Je crois utile de donner, d’après les deux individus, la description de l'espèce, imparfaitement caractérisée par Kaup ©. G@) Voir à ce sujet : D. S. Jorpax et A. Seaze, The Fishes of Samoa, Bull. Bureau Fisheries, vol. XXV, 1905, p. 173 à 455, pl. XXXIIT à LIT (paru en 1906). @) D'Kaur, Catalogue Apodal Fish Brit. Mus., 1856, p. 28, fig. 13 (tête). TUE Cazcecaezys Guicnexorr Kaup. La hauteur du corps est contenue 35 à 39 fois dans la longueur totale, la longueur de la tête est contenue 10 fois à 10 fois et demie dans la dis- tance comprise entre l'ouverture branchiale et l’anus, 16 fois et demie à 17 fois et demie dans la longueur totale. Le museau est assez pointu. Le diamètre de l'œil est compris 1 fois et demie dans la longueur du museau, 11 à 12 fois dans la longueur de la tête. La bouche s'étend largement au delà du bord postérieur de l'œil. Les dents sont pointues, tournées en arrière. Sur le type il y a bien, comme l'indique Kaup, une seule dent nasale volumineuse, allongée, émoussée et tournée en arrière. Mais il y a des traces d’une seconde semblable et qui a dû disparaître. Sur le spéci- men du D° Cailliot, il y a deux dents nasales volumineuses, l’une d’elles précédée d’une toute petite dent pointue. Ces dents nasales sont largement séparées des dents vomériennes; celles-ci sont bisériées antérieurement, unisériées en arrière. On compte 8 ou 9 dents palatines de chaque côté. I y a bien 24 dents sur le bord entier de la mandibule. L'ouverture bran- chiale est relativement assez grande. La dorsale commence au-dessus de l'angle de la bouche et est fort élevée. L’anale est comprise moins de trois fois dans la longueur totale. Il n’y a pas de pectorale. La teinte générale est jaunâtre ou orangée. Sur la tête il y a de nombreux petits points bruns ou noirs. Des taches plus volumineuses se voient égale- ment en grande quantité sur le corps; elles arrivent à se confondre plus ou moins en arrière et la terminaison de la queue est presque complètement noire. Les taches se poursuivent aussi plus ou moins sur la dorsale, qui est bordée de noir. L’anale est également irrégulièrement bordée de noir. La teinte générale du spécimen du D° Cailliot est plus sombre. N° 2126. Coll. Mus. — Taiti : Dupois ( Type). Longueur : 458 millimètres. N° 87-889. Coll. Mus. — Nouvelles-Hébrides + D° Garczior. Longueur : 498 millimètres. Cette espèce est fort voisine de Callechelys marmoratus Bleeker ®, chez laquelle il y a 4 dents nasales à peu près égales, où le museau est plus long et où la teinte est différente, les taches étant beaucoup moins nette- ment marquées, le corps et les nageoires bruns, marbrés de jaune. @) Bresker, Verh. Bat. Gen., XXV, Muræn., p.37, et Nat. Tydschr. Ned. Ind., VIT, p. 100, et At. Ichthyol. Mureæn., 1864, p. 66, pl. XI, fig, 2. — 908 — Deuxième ExPéDITION DANS L'ANTARCTIQUE, DIRIGÉE PAR LE Î)' CHARCOT, 1908-1910. DiacnosEs D’'AÂMPHIPODES NOUVEAUr, par M. En. CHevreux. LYSIANASSIDÆ. Gaïnella ehelata nov. gen. et sp. Corps très obèse, mesurant 5 millimètres de longueur. Téguments épais et consistants. Tête non rostrée, lobes latéraux très prolongés, subaigus. Plaques coxales des quatre premières paires deux fois aussi hautes que les seoments correspondants du mésosome. Plaques épimérales des deux derniers seoments du métasome régulièrement arrondies en arrière. Premier seoment de l’urosome présentant une profonde dépres- sion dorsale, suivie d’une carène arrondie. Yeux très grands, réniformes. Antennes courtes, subégales. Premier article du pédoncule des antennes supérieures surmonté d’une haute carène, prolongée en avant et arrondie au bord distal. Flagellum g-articulé, flagellum accessoire triarticulé. Gin- quième article du pédoneule des antennes inférieures un peu plus court que le troisième article, qui est beaucoup moins long que le quatrième article. Flagellum 1o-articulé. Épistome ne débordant pas sur la lèvre antérieure. Mandibules peu développées, sans rangée d'épines, processus molaire bien conformé, palpe fixé en arrière, dernier article plus court que l'article précédent. Lobe interne des maxilles antérieures ne portant qu’une spinule distale, lobe externe armé de dix épines: palpe robuste, portant sept épines au bord distal. Lobes des maxilles postérieures d’égale taille. Lobe interne des maxillipèdes très long, acuminé, lobe externe un peu plus court que le lobe interne: palpe extrêmement développé, qua- trième article non dactyliforme. Gnathopodes antérieurs courts et robustes, propode deux fois aussi long que large, se prolongeant inférieurement pour former une pince avec le dactyle. Gnathopodes postérieurs très grêles, un peu plus longs que les onathopodes antérieurs, propode chéliforme. Péréiopodes très courts et très robustes. Article basal des péréiopodes des trois dernières paires ovalaire, non crénelé au bord postérieur; carpe et propode épineux au bord antérieur. Uropodes de la dernière paire très réduits, branche externe uniarticulée, à peine plus longue que le pédon- cule, branche interne rudimentaire. Telson plus large que long, fendu jusqu'à la base, lobes arrondis au bord distal. — 209 — Orchomenopsis Charcoti nov. sp. Corps obèse, mesurant 11 millimètres de longueur chez le mâle. 15 millimètres chez la femelle. Tête, plaques coxales et épimérales, yeux, antennes et pièces buccales semblables à celles d’O. obtusa G. O. Sars, sauf que le lobe externe des maxilles postérieures est beaucoup plus long et plus étroit que le lobe interne. Gnathopodes antérieurs robustes, prolon- gement lobiforme du carpe étroit et anguleux, bord postérieur du propode concave, prolongé inférieurement et formant un angle aigu avec le bord palmaire, dactyle très robuste, beaucoup plus long que le bord palmaire. Péréiopodes des trois dernières paires très courts. Bord postérieur de l’ar- ticle basal des péréiopodes des deux dernières paires portant quelques crénelures, suivies d’une légère concavité. Lobes branchiaux -plissés des deux côtés. Branche interne des uropodes de la dernière paire n’atteignant pas tout à fait l'extrémité du premier article de la branche externe. Telson beaucoup plus long que large, fendu sur les deux tiers de sa longueur, lobes arrondis au bord distal, qui porte deux petites échancrures garnies chacune d'une épine. L'aspect chéliforme des gnathopodes antérieurs de cette espèce la rap- proche d’un autre Amphipode de Antarctique, Orchomenella chelipes A.-D. Walker, avec lequel on pourrait, de prime abord, la confondre. Il n’est donc pas inutile de faire ressortir les principaux caractères qui les distinguent. J'ai comparé, dans le tableau suivant, la femelle décrite par M. Walker avec la femelle draguée par le Pourquoi-Pas ? Orchomenella chelipes. Orchomenopsis Charcot. Yeux ovales. Yeux lagéniformes. Antennes supérieures : Troisième article du pédoneule plus court que le deuxième, premier article du fla- gellum aussi long que les deux sui- vants réunis, premier article du flagellum accessoire deux fois aussi long que le deuxième. Antennes inférieures un peu plus longues que les antennes supérieures, flagellum 12-articulé. Pièces buccales semblables à celles d'Orchomenella nana (Krôyer). Troisième article du pédoncule un peu plus long que le deuxième, premier article du flacellum aussi long que les sept suivants réunis, premier article du flagellum acces- soire deux fois aussi long que l’en- semble des trois autres articles. Antennes inférieures près de deux fois aussi longues que les antennes supérieures, flagellum 27-articulé. Pièces buccales différant de celles d'O. nana par la dent du bord tran- chant des mandibules et par les pro- portions relatives des lobes des ma- xilles postérieures. __ (910 — Gnathopodes antérieurs : Bord antérieur du carpe un peu plus court que celui du propode, lobe du carpe nul (sur la figure), dactyle (sur la figure) à peine plus long que le bord palmaire. Uropodes de la deuxième paire atteignant un peu au delà de ceux de la dernière paire. Telson atteionant à peine l'extré- mité du pédoncule des uropodes de la dernière paire. Bord antérieur du carpe moitié moins long que celui du propode, lobe du carpe étroit, allongé, ter- miné en pointe aiguë, dactyle plus de deux fois aussi long que le bord palmaire. Uropodes de la deuxième paire n’atteignant pas l'extrémité de ceux de la dernière paire. Telson atteignant à peu près le milieu des branches des uropodes de la dernière paire. AMPELISCIDÆ. Ampelisca Bouvieri nov. sp. Eemelle. — Corps comprimé, mesurant 12 millimètres de longueur. Tête un peu obliquement tronquée au bord antérieur, bord dorsal lévère- ment concave. Deux derniers segments du mésosome et les trois segments du métasome portant une carène dorsale, Plaques épimérales du dernier segment du métasome fortement prolongées en arrière et terminées par une dent très longue et aiguë. Premier segment de l’urosome portant une carène dorsale arrondie. Yeux bien distincts, la paire inférieure étant située assez loin du bord antérieur de la tête. Antennes supérieures aussi longues que l’ensemble de la tête et des cinq premiers segments du méso- some, leur extrémité atteignant le milieu du flagellum des antennes infé- rieures. Dernier article du pédoncule des antennes inférieures un peu plus court que l’article précédent, flagellum atteignant le double de la longueur du pédoncule. Dactyle des péréiopodes des deux premières paires attel- gnant le double de la longueur du propode. Propode des péréiopodes de la troisième paire un peu prolongé au bord distal. Propode des péréiopodes de la quatrième paire ne présentant pas de prolongement. Article basal des péréiopodes de la dernière paire beaucoup plus long que l'ensemble des articles suivants, lobe régulièrement arrondi en arrière et se prolongeant au delà de l’article ischial, dactyie atteignant un peu plus de la moitié de la longueur du propode. Branches des uropodes de la dernière paire de taille un peu inégale et ne portant pas de soies ciliées. Telson une fois et demie aussi long que large, portant une paire d’épines distales et deux paires de spinules dorsales. — 211 — PHOXOCEPHALIDZÆ, Pontharpinia uncinata nov. sp. Femelle ovigère. — Corps comprimé, mesurant 6 millimètres de lon- gueur. Plaques coxales des quatre premières paires garnies de soies au bord inférieur. Plaques épimérales du dernier segment du métasome pro- longées en arrière et terminées par un crochet subaïgu. Yeux très grands, réniformes. Antennes supérieures un peu plus longues que la tête, premier article du pédoncule dépassant un peu en longueur l’ensemble des deux arüicles suivants, flagellum 11-articulé, flagellum accessoire 8-articulé. Antennes inférieures un peu plus longues que les antennes supérieures, dernier article du pédoncule plus court et beaucoup plus étroit que lar- ticle précédent, flagellum 1 1-articulé. Gnathopodes antérieurs assez grêles, carpe atteignant les trois quarts de la longueur du propode, qui est étroite- ment ovale. Gnathopodes postérieurs plus robustes, carpe n'atteignant que la moitié de la longueur du propode. Péréiopodes de la dernière paire beaucoup plus courts que les péréiopodes précédents, article basal large- ment dilaté en arrière, crénelé au bord postérieur, prolongé inférieurement au delà de l'extrémité de l’article méral, propode grêle et allongé, dactyle atteignant plus des deux tiers de la longueur du propode. Branche externe des uropodes de la dernière paire possédant un petit article terminal, branche interne aussi longue que le premier article de la branche externe, toutes deux étant garnies de longues soies ciliées. Telson plus long que large, fendu jusqu’à la base, lobes obliquement tronqués à leur extrémité, qui porte trois épines. AMPHILOCHID Æ. Gitanopsis antarctica nov. Sp. Femelle ovirère. — Corps assez obèse, mesurant 3 millim. 5 de lon- gueur. Tête armée d’un rostre fortement courbé, plus long que le premier article des antennes supérieures, lobes latéraux largement arrondis. Plaques épimérales du dernier segment du métasome un peu prolongées en arrière et terminées par un angle arrondi à l'extrémité. Yeux ovales. Antennes supérieures aussi longues que l'ensemble de la tête et des trois premiers seements du mésosome, flagellum un peu plus long que le pédoncule, 10-articulé, flagellum accessoire uniarticulé, rudimentaire. Antennes infé- rieures un peu plus longues que les antennes supérieures, deux derniers articles du pédoneule d’égale taille, flagellum 19-articulé. Lobe interne des maxilles antérieures bien développé. Gnathopodes et péréiopodes plus robustes, mais à peu près de même forme, que chez G. arctica. Branches des uropodes de la dernière paire d’inégale taille, la branche interne Muséum. — xvin. 16 — 2192 — dépassant d’un quart la longueur de la branche externe. Telson n'altei- onant pas l'extrémité du pédoncule des uropodes de la dernière paire. METOPIDÆ. Thaumatelson nasutum nov. sp. Femelle ovigère. — Corps très obèse, mesurant 2 millimètres de lon- gueur. Mésosome deux fois aussi long que l’ensemble du métasome et de l’urosome, quatrième segment plus long que l’ensemble des trois segments précédents. Premier segment de l'urosome prolongé dorsalement jusqu’à la base du telson, deuxième et troisième seoments soudés ensemble. Tête armée d’un petit rostre. Plaques coxales comme celles de T. Herdmani A. O. Walker. Yeux petits, ronds. Antennes supérieures aussi longues que l'ensemble de la tête et des deux premiers segments du mésosome, premier article du pédoncule très volumineux, se prolongeant pour former une sorte de capuchon qui peut envelopper le deuxième article, fagellum 7-articulé, plus court que le pédoncule. Antennes inférieures un peu plus longues que les antennes supérieures, deux derniers articles du pédon- cule d’épale taille, flagellum court, 6-articulé. Palpe des mandibules très court. uniarliculé. Autres pièces buccales et #nathopodes antérieurs comme chez T. Herdmam. Gnathopodes postérieurs atteignant plus du double de la longueur des gnathopodes antérieurs, propode extrêmement développé, fortement prolongé en arrière pour former avec le dactyle un robuste organe chéliforme. Péréiopodes très grèles, article basal de ceux des trois dernières paires non dilaté. Uropodes de la dernière paire très courts, atteignant à peine l'extrémité du pédoncule des uropodes précédents. Telson dépassant de beaucoup l'extrémité des uropodes de la dernière paire. ACANTHONOTOSOMIDÆ. Panoploea Joubini nov. sp. Femelle ovigère. — Corps très obèse, mesurant 7 millimètres de lon- oueur. Dernier segment du mésosome et deux premiers seoments du métasome terminés dorsalement par deux longues dents aiguës. Métasome portant une carène dorsale terminée, dans les deux premiers seoments, : par une petite dent et, dans le troisième segment, par une longue dent aiguë, Angles latéraux postérieurs de tous les segments du mésosome pro- longés en arrière pour former une dent aiguë. Tête très courte, rostre atteignant presque l'extrémité du premier article du pédoncule des antennes supérieures. Plaques coxales des trois dernières paires prolongées en arrière pour former une dent aiguë, particulièrement longue dans les plaques de la cinquième paire. Plaques épimérales du dernier segment du métasome — 213 — terminées en arrière par deux grandes dents superposées, la dent supé- rieure étant de beaucoup la plus longue. Premier article du pédoncule des antennes supérieures très allongé, portant deux dents distales. Dernier article du pédoncule des antennes inférieures beaucoup plus court que l'arüicle précédent. Carpe et propode des gnathopodes postérieurs d'égale taille. Article basal des péréiopodes de la troisième paire présentant un bord postérieur concave, limité en haut et en bas par une dent longue et aiguë. Article basal des péréiopodes des deux dernières paires présentant un bord postérieur d’abord convexe, puis concave dans sa partie distale et terminé par une dent aiguë. Bord postérieur de l’article méral se pro- longeant pour former une longue dent. Branches des uropodes de la der- nière paire lancéolées, subégales, Telson un peu plus long que large, échancré sur le quart de sa longueur. Iphimediella Margueritei nov. gen. et sp. Tête et corps comme /phimedia ; longueur de la femelle, 15 millimètres. Dernier segment du mésosome et les trois segments du métasome portant deux dents, longues et aiguës, au bord dorsal postérieur. Angles latéraux postérieurs des trois derniers segments du mésosome prolongés en pointe aiguë. Rostre beaucoup plus long que le reste de la tête, lobes latéraux bidentés. Plaques coxales des deux premières paires tridentées au bord in- férieur, Plaques coxales des deux dernières paires prolongées en arrière par une dent aiguë. Plaques épimérales des deux derniers segments du métasome terminées en arrière par deux fortes dents. Yeux ovales, petits chez la femelle, très grands chez le mâle. Premier article du pédoncule des antennes supérieures armé de trois dents distales, la plus longue attei- gnant le quatrième article du flagellum, deuxième article armé d’une dent aiguë. Antennes inférieures beaucoup plus courtes chez la femelle, un peu plus longues chez le mäle, que les antennes supérieures, avant-dernier ar- ticle du pédoncule armé de dents distales. Lèvre antérieure arrondie. Man- dibules grosses et courtes, processus molaire petit, premier article du palpe très développé. Lobes de la lèvre postérieure non incisés. Maxilles sem- blables à celles d’/phimedia. Deuxième article du palpe des maxillipèdes non prolongé le long de l’article suivant. Autres appendices semblables à ceux d'Jphimeda. TIRONIDÆ. Alexandreila dentata nov. gen. et sp. Femelle ovipère. — Corps très obèse, mesurant 18 millimètres de lon- sueur, tévuments minces et peu consistants. Bord dorsal du mésosome lisse, premier segment le plus long de tous, chacun des segments portant une paire de dents triangulaires, situées vers le milieu de leur face latérale 16. = Ji — et couchées en arrière. Bord dorsal de chacun des seoments du métasome débordant sur le segment suivant. Premier seoment de l’urosome portant une forte carène dorsale, terminée en arrière par une dent aiguë. Tête armée d’un petit rostre, lobes latéraux et yeux nuls. Plaques épimérales des deux derniers segments du métasome rectangulaires. Antennes supérieures altelonant près de la moitié de la longueur du corps, pédoncule très court, flagellum multiarticulé, fortement cilié, flagellum accessoire rudi- mentaire. Antennes inférieures plus longues que les antennes supérieures. Lèvre antérieure bilobée. Mandibules robustes, lobe tranchant très large, denticulé, processus molaire et rang d’épines manquant, palpe court. Lèvre postérieure possédant des lobes internes. Lobe interne des maxilles anté- rieures très large, garni de 23 soies ciliées. Lobe interne des maxilles pos- térieures deux fois aussi large que le lobe externe. Lobe externe des ma- xillipèdes très développé, dépassant de beaucoup l'extrémité du palpe. Gnathopodes semblables entre eux, non subchéliformes. Péréiopodes longs et grêles, article basal de ceux de la dernière paire profondément échancré au bord postérieur. Branches des uropodes de la dernière paire très lon- gues, lancéolées, branche externe la plus courte. Telson quadrangulaire, aussi large que long, un peu échancré au bord distal. Liouvillea oeulata nov. sen. et sp. Femelle portant des embryons. — Corps obèse, mesurant 9 millimètres de longueur. Dernier seoment du mésosome et les deux premiers segments du métasome portant chacun une dent dorsale. Tête armée d'un rostre recourbé, atteignant l'extrémité du premier article du pédoncule des an- tennes supérieures, lobes latéraux arrondis. Plaques épimérales du dernier sewment du métasome terminées en arrière par une dent aiguë. Yeux très grands, proéminents, occupant presque entièrement la tête. Antennes supé- r.eures aussi longues que le mésosome, pédoncule plus court que la tête, non compris le rostre, fagellum multiarticulé, flagellum accessoire rudimentaire. Antennes inférieures beaucoup plus longues que les antennes supérieures, pédoncule allongé. Pièces buccales conformes aux caractères dela famille des Tironidæ. Gnathopodes assez faibles, subchéliformes, les gnathopodes postérieurs étant plus longs, mais pas plus robustes, que les précédents. Péréiopodes normaux, dactyles longs et courbés. Branche externe des uro- podes des deux premières paires de moitié plus courte que la branche interne. Branche externe des uropodes de la dernière paire très robuste, biarticulée, garnie d'épines et de soies ciliées ; branche interne représentée par un prolongement spiniforme du pédoncule, sans traces d’articulation. Telson arrondi au bord distal et fendu sur le quart de sa longueur. — 215 — CALLIOPIDÆ. Metaleptamphopus pectimatus nov. gen. et sp. Corps modérément comprimé, lisse, mesurant 5 millimètres de lon- gueur. Têle armée d’un rostre allongé. Plaques coxales beaucoup moins hautes que les seoments correspondants. Plaques épimérales du dernier seoment du mélasome arrondies en arrière. Pédoncule des antennes court, flagellum multiarticulé. Antennes supérieures les plus longues, sans fla- gellum accessoire. Lobe interne des maxilles antérieures bordé de 9 soies. Lobe externe des maxillipèces court, palpe très long. Gnathopodes anté- rieurs et postérieurs semblables entre eux, subchéliformes, faibles chez la femelle, très robustes chez le mäle. Péréiopodes grêles et courts, très épi- neux, dactyle très gros à la base, terminé en pointe aiguë et portant, sur la moitié distale de son bord externe, une’ épaisse rangée d'épines pecli- nées. Uropodes de la dernière paire très allongés, leur pédoncule dépassant l'extrémité des uropodes des deux premières paires, branches subégales. Telson entier, arrondi au bord distal. PARAMPHITHOIDÆ. Epimeria similis nov. sp. Femelle ovière. — Corps très obèse, mesurant 30 millimètres de lon- vueur, téguments très épais et très consistants. Premier et deuxième seoments du mésosome d’égale longueur. Chacun des cinq segments sui- vants et des trois segments du métasome portant une forte dent dorsale, aiguë à l'extrémité et dirigée en arrière, et une paire de petites dents laté- rales ; ces dents sont légèrement indiquées dans le deuxième segment du mésosome. Premier sewment de l’urosome portant, comme les segments précédents, une grande dent dorsale et une paire de dents latérales. Deu- xième segment lisse. Troisième segment armé d’une petite dent dorsale, Angles latéraux postérieurs des seoments du mésosome arrondis dans les cinq premiers segments, aigus dans les deux seoments suivants. Angle in- féro-postérieur des plaques coxales de la dernière paire aigu. Plaques épi- mérales des trois seoments du métasome lerminées en arrière par une dent aiguë. Yeux grands, ovales, très proéminents. Premier article du pédon- cule des antennes supérieures beaucoup plus long que le second article. Troisième article terminé par une dent remarquablement longue. Gnatho- podes grêles, semblables entre eux, propode à peine subchéliforme, beau- coup plus court que le carpe. Article basal des péréiopodes des deux pre- mières paires beaucoup plus long que l'article méral. Bord antérieur de l'article basal des péréiopodes de la troisième paire convexe. Branches des uropodes de la dernière paire d’épale laille, quatre fois aussi longues que — 216 — le pédoncule. Autres appendices semblables à ceux d’E. macrodonta À. 0. Walker. Pseudepimeria grandirostris nov. gen. et sp. Femelle. — Corps assez obèse, mesurant 10 millimètres de longueur, téœuments épais et durs. Segments du mésosome surmontés chacun d’une forte dent, largement arrondie dans sa partie distale, et portant sur les côtés deux paires de tubercules coniques. Premier segment du métasome surmonté d’une énorme dent, étroitement arrondie au bord distal, et por- tant six paires de tubiercules. Deuxième et troisième sewments portant, au bord dorsal, une paire de petites dents aiguës, suivie d’une grande dent médiane, et garnis de tubercules latéraux. Bord dorsal du premier segment de l’urosome portant deux dents médianes ; segments suivants armés chacun d'une paire de petites dents dorsales. Plaques coxales des trois premières paires étroitement triangulaires, portant une carène tranchante, parallèle au bord antérieur. Plaques coxales de la quatrième paire très développées, se prolongeant en arrière pour former deux lobes allongés. Plaques coxales des deux paires suivantes affectant une forme prismatique, leur épaisseur étant à peu près égale à leur longueur et à leur largeur. Plaques épimé- rales du dernier sement du métasome terminées en arrière par une dent aiguë et courbée. Antennes subégales, les antennes supérieures possédant un petit flagellum accessoire. Premier article du palpe des mandibules por- tant un petit prolongement denliforme. Lèvre postérieure possédant des lobes internes. Lobe interne des maxilles postérieures un peu plus long que le lobe externe. Troisième article du palpe des maxillipèdes prolongé au delà de Farticulation du dactyle. Gnathopodes semblables entre eux, non subchéliformes, bord interne du dactyle épineux. Péréiopodes courts et robustes, article basal anguleux dans les trois dernières paires. Branches des uropodes de la dernière paire lancéolées, subégales. Telson plus long que large, fendu sur le tiers de sa longueur, lobes aigus à leur ex- trémité. Parepimeria crenulata nov. gen. et sp. Femelle. — Corps comprimé, mesurant 10 millim. 5 de longueur. Cha- cun des seoments du mésosome portant, au bord inférieur, une paire de gros tubercules arrondis; cinq derniers segments armés chacun d’une paire de dents dorsales. Chacun des deux premiers segments du métasome por- tant une grande dent dorsale, entre deux petites dents obtuses. Troisième segment armé d'une dent dorsale aiguë, recourbée en avant. Tête portant un rostre droit, aussi long qu'elle. Plaques coxales des deux premières paires terminées inférieurement par un angle aigu, bord inférieur des plaques de la paire suivante arrondi, plaques coxales des quatrième et cin- quième paires de forme normale. Bord postérieur des plaques épimérales des deux derniers seoments du métasome droit, denticulé. Yeux ovales. Antennes supérieures plus courtes que les antennes inférieures, flagellam — 217 — accessoire rudimentaire. Lèvre antérieure un peu échancrée. Lobe tran- chant des mandibules très petit, processus molaire volumineux, palpe remarquablement grand et robuste, dernier article le plus long. Palpe des maxillipèdes très développé. Gnathopodes de même forme, carpe aussi long que l'article basal, propode un peu plus court, non subchéliforme, dactyle grêle et droit. Péréiopodes courts. Article basal des péréiopodes des deux premières paires très robuste, dilaté dans sa partie distale. Bord postérieur de l’article basal des péréiopodes de la dernière paire crénelé, convexe dans sa partie supérieure, un peu concave dans sa partie inférieure. Uropodes des trois dernières paires atteignant au même niveau, branche externe des uropodes des deux dernières paires plus courte que la branche interne. Telson entier, largement arrondi au bord distal. EUSIRIDÆ. Eusirus perdentatus nov. sp. Femelle. — Corps comprimé, mesurant 33 millimètres de longueur. Trois derniers seoments du mésosome et tous les seoments du métasome armés chacun d’une forte dent dorsale, dirigée en arrière. Bord dorsal du premier segment de l’urosome présentant une légère dépression, suivie d’une carène arrondie. Tête plus longue que l’ensemble des deux premiers seoments du mésosome, rostre bien développé. Lobe postérieur des pla- ques coxales de la cinquième paire beaucoup plus haut que le lobe anté- rieur. Plaques épimérales du dernier segment du métasome à peine arron- dies, presque rectangulaires, peu distinctement crénelées au bord postérieur. Yeux très grands, proéminents, réniformes. Antennes supérieures aussi longues que l’ensemble de la tête et du mésosome, bord postérieur du fla- gellum garni de calcéoles, flagellum accessoire rudimentaire. Antennes inférieures beaucoup plus courtes que les antennes supérieures, dernier article du pédoncule un peu moins long que l'article précédent, flagel- lum à peine plus long, portant des calcéoles au bord antérieur. Premier article du palpe des maxilles antérieures atteignant les deux tiers de la longueur du second article. Palpe des maxillipèdes remarquablement robuste, deuxième article très large, portant quelques dents aiguës au bord distal. Propode des gnathopodes quadrangulaire, plus large que long, bord postérieur un peu concave. Péréiopodes des deux premières paires à peine plus longs que les pnathopodes postérieurs, Péréiopodes des trois dernières paires, très longs et très grêles, subégaux. Branche externe des uropodes des deux premières paires beaucoup plus courte que la branche interne. Branches des uropodes de la dernière paire subégales, étroitement lancéolées, bord interne portant quelques soies eiliées, Telson n’atteignant que le mitieu des branches des uropodes de la dernière paire et fendu sur le cinquième de sa longueur. — 218 — PONTOGENEIIDÆ. Stebbingia gracilis nov. sp. Femelle ovivtre. — Corps grêle et comprimé, mesurant 8 millimètres de longueur. Tête beaucoup plus longue que l’ensemble des deux premiers scoments du mésosome, rostre nul. Plaques coxales des quatre premières paires moins hautes que les seyments correspondants du mésosome, celles de la quatrième paire n'étant pas sensiblement échancrées au bord posté- rieur. Bord inférieur des plaques épimérales du dernier segment du méta- some séparé du bord postérieur par une petite dent obtuse. Yeux grands, réniformes. Antennes supérieures aussi longues que le corps, pédoncule très court, flagellum accessoire absent. Antennes inférieures n’atteignant que la moilié de la longueur des antennes supérieures, dernier article du pédoncule un peu plus court que l'article précédent. Mandibules courtes, lobe lrancaant peu développé, processus molaire très large et très saillant, palpe peu allongé, dernier article de beaucoup le plus long. Lèvre posté- rieure possédant de petits lobes internes. Lobe interne des maxilles anté- rieures bordé de 15 soies ciliées. Lobes des maxilles postérieures subépaux. Lobe externe des maxillipèdes n’atteignant pas le milieu du deuxième article du palpe. Gnathopodes grêles, courts, subchéliformes, propode ovalaire, un peu plus long que le carpe. Péréiopodes grêles, peu allongés. Article basal des péréiopodes des trois dernières paires beaucoup plus long que large, crénélé au bord postérieur, dactyle très robuste, assez fortement courbé. Branche interne des uropodes des trois paires plus longue que la branche externe. Telson à peine aussi long que le pédoneule des uropodes de la dernière paire et fendu sur la moitié de sa longueur. Dans le mémoire, en cours d'impression, consacré aux Amphipodes de _ la deuxième Expédition antarctique française, quelques modifications ont été apportées à la taxonomie des Amphipodes recueillis par la première Expédition : Wandeliu crassipes Ed. Ch. devient : Bircenna crassipes (Ed. Ch.) ; Oradarea longimana À. O. Walk. devient: Leptamphopus Nove Zealan- diæ (Thomson) ; Atylus Walkeri Stebbing devient: Bovallia Walkeri (Stebbing) ; Pontogenein magellanica (Stebbing) devient : Atyloides magellanicus (Stebbing). Enfin, une erreur dans les proportions relatives des branches des uro- podes de la dernière paire de Djerboa furcipes Ed. Ch. est rectifiée et le mâle de celte espèce est décrit. LA Al Cozéoprères nu Maroc, par M. M. Prc, Corresponpanxr pu Muséun. Les Coléoptères faisant l'objet du présent article et qui proviennent des récoltes de M. M. de la Escalera ont été offerts au Muséum d'Histoire na- turelle par M. L. Gentil, Maître de conférences à la Sorbonne, Chargé de Mission au Maroc. Niptodes atricornis nov. sp. Oblongus, convexus, nitidus, nigro-æneus, anlennis nigris, salis va- lidis; pedibus testaceis, femoribus nigro-brunneiïs; elytris distincte striatis, ad basin et post medium parum distincte et transverse albo-fasciatis. Oblong, convexe, brillant, noir bronzé à reflets métalliques, orné d’une pubescence en partie grise ou jaune avec de longs poils épars dressés. Tête assez longue, pubescente de jaune: antennes rapprochées à la base, assez robustes, entièrement noires, à articles plus longs que larges; pro- thorax assez long, subglobuleux en avant, étroit à la base, marqué d’une ponctuation papilleuse un peu rapprochée, lisse dans le fond; écusson très distinct, pubescent de gris; élytres globuleux-ovalaires, à épaules nulles, convexes, rétrécis à l'extrémité, nettement striés avec les stries ponctuées de points médiocres, intervalles assez larges, en partie surélevés: pattes robustes, testacées avec les fémurs obscures. Longueur, 3 millimètres environ. Mogador. Cette espèce rappelle beaucoup N. rotundicollis Luc; elle s’en distineue, à première vue, par les élytres nettement et assez fortement striés, ainsi que par la coloration entièrement noire des antennes. Troglops infurcatus nov. sp. T. Subparallelus, nitidus, griseo-pubescens, testaceus, infra corpore elytrisque nigro-metallicis, antennis pedibusque pro parte nigris; frons excavata, tuberculo minuto armata. Presque parallèle, brillant, orné d’une pubescence grise, courte, espacée sur les élytres, testacé sur l’avant-corps, noir sur le dessous et les élyires, à reflets métalliques sur ces derniers organes; antennes et pattes en partie testacées, en partie foncées. Tête bien plus large que le prothorax, ex- cavée, munie au milieu de l’excavation d’un petit tubercule émoussé, dé- pourvue de tubercules préoculaires et antérieurs avec une large dépression médiane au-dessus de l’épistome; yeux gris ; antennes foncées avec quelques- uns des articles roux à la base et les quatre premiers testacés; prothorax pas très long, fortement élargi sur sa partie antérieure, inerme sur les côtés, partie basale assez étroite, un peu élevée postérieurement sur les élytres ; élytres peu longs , un peu plus larges que le prothorax, faiblement déprimés sur les côtés antérieurs, un peu élargis en dessous du milieu, arrondis au sommet, à ponctuation assez fine et espacée, s’effaçant en arrière: 4 pattes antérieures testacées sauf l'extrême base des cuisses, postérieures presque entièrement foncées. Longueur, 3 millimètres. Mogador. Paraît voisin, par la forme de sa tête, de Tr. canaliculatus Ab., qui ne m'est connu que par la description: distinct au moins par la coloration entièrement testacée de la tête et par celle du prothorax, qui n’est enfumé ni sur les côtés, ni antérieurement. La structure de la tête de cette espèce la distinguera facilement des espèces voisines : furcatus Ab. et capitatus Er. Œdemera abdominalis var. nov. obscuripes l). Les quatre pattes postérieures sont foncées, les antérieures seules restant en majeure partie testacées (la forme type a toutes les pattes plus ou moins testacées); dessus du corps d’un noir bleuté métallique avec les élytres ayant une macule apicale testacée. Mogador. Pseudocolaspis brunneipes var. nov. mogadorensis. Coloration noire à légers reflets bronzés métalliques avec l’écusson d’un cuivreux doré, pattes plus ou moins obscures. Mogador. Voisin de la var. obscuricolor Pic, en diffère par la ponctuation plus forte, ou plus dense, sur le prothorax et les élytres, la coloration dorée de l’écusson. Outre ies nouveautés, je puis mentionner, comme espèces ou variétés déjà connues mais plus ou moins intéressantes, les suivantes : Macrumus Quenenrezpri Pic, de Mogador. Cette espèce a été décrite sur des exemplaires de Tanger. Rmaconycna crocerPennIs Fairm., de Mogador. Décrit du Maroc, sans citation de localité ©. Hexicopus (Azcorarsus) penripes Raffray, de Mogador. C’est une espèce à ajouter à la faune marocaine. Axynorarsus PazciDiTARsIS Fairm., de Mogador. Cette espèce n’est pas signalée du Maroc dans la Monographie d’Abeïlle de Perrin; c’est donc une espèce qui doit s'ajouter à la faune de ce pays. Cyrrosus RurIrRoNS Ab. var., de Mogador. Les exemplaires de Mogador ont les tibias antérieurs non entièrement testacés, métalliques au sommet, et les intermédiaires entièrement, ou en majeure partie, foncés; chez le &, le 1° article des antennes est un peu moins gros et moins prolongé en G) Cette variété, ainsi que la suivante, figure en outre dans ma collection. @) Je possède un exemplaire de cette espèce des chasses de feu Vaucher dans l'Atlas marocain. — 9921 — dessous que d'ordinaire; enfin chez la ® la coloration métallique est un peu avancée sur la tête en dessous des yeux; on peut distinguer ces exem- plaires sous le nom de var. diversipes 1), OEpemerA BarBARA var, DALMATINA Pic, de Mogador. Provenance nouvelle intéressante, cette variété élant décrite, comme son nom l'indique, de Dalmatie. DErmAPTÈREs Nouveaux ou Peu connus pu Muséum ne Paris, par M. Le D' Arrreno BoreLLr, Aine-Narurauisre au Musée Royaz DE Zoococrie De Turiw. Bormansia orientalis nov. Sp. Tête médiocrement bombée, chagrinée, d’un noir de poix avec les parties buccales marron rougeâtre et la moitié antérieure du clypeus jaunâtre; un peu plus longue que large, fortement échancrée en angle obtus le long du bord postérieur, pourvue de deux points enfoncés entre les antennes suivis de deux lignes qui se rencontrent postérieurement en angle aigu: suture postfrontale profonde, suture médio-postérieure marquée d’un sillon longitudinal qui partage le vertex en 2 lobes évaux sur chacun des- quels se rencontre un repli longitudinal qui, de l’angle postérieur de chaque œil, rejoint le bord postérieur. Antennes noirâtres, le premier article marron, le second jaune; typiques du genre. Pronotum de la largeur de la tête, un peu plus étroit postérieurement, plus large que long: bord antérieur convexe, angles antérieurs droits, angles postérieurs arrondis, bords latéraux droits et faiblement réfléchis, bord postérieur droit. Moitié antérieure bombée, traversée par une ligne longitudinale médiane qui rencontre un sillon transversal médian, en forme d’arc avec concavité antérieure; moitié postérieure aplatie. Mésonotum d’un tiers plus court que le pronotum qu'il déborde à peine, côtés arqués en dehors, sensiblement réfléchis, comme carénés, sur toute leur longueur, bord postérieur faiblement concave. Métanotum court, allant s’élargissant d'avant en arrière avec le bord postérieur fortement concave. Pronotum , mésonotum et métanotum d’un brun de poix, finement et den- sément granuleux avec un certain nombre de petits tubercules plus distincts le long du bord postérieur. Pattes courtes : fémurs robustes et carénés, d’un jaune pâle, bruns à Q) Aussi dans la collection Pic, l'apex, ceux de la 2° et de la 3° paire noirâtres dans la moitié basale: tibias et tarses d’un jaune pâle couverts en dessous de nombreux poils jaunätres. Seoments de l'abdomen d'un brun de poix, rougeâtres le long du bord postérieur, finement et densément ponctués, convexes, s'élargissant du premier au dernier dont la largeur mesurée le long du bord postérieur est supérieure de plus d’un tiers à celle du premier. Dernier seoment noir de poix, rougetre le long du bord postérieur; quadrangulaire s’élargissant faiblement d'avant en arrière, pourvu en son milieu à peu de distance du bord postérieur de deux petits tubercules entre lesquels se trouve une faible dépression triangulaire; sur les côtés on remarque, dans la moitié postérieure du segment, une carène bien prononcée, oblique d'avant en arrière et en dehors, qui se prolonge au delà des angles latéraux en une forte dent obtuse, formant avec le bord postérieur un angle obtus. Entre les carènes latérales et les tubercules médians le seoment es£ creusé; son bord postérieur est coupé droit et fortement ourlé en son milieu, oblique et léoèrement échaneré sur les côtés. Pygidium non saillant. Inférieurement d’un fauve rougeätre. Seoments inférieurs de l’abdomen pointillés et couverts sur les côtés de poils jaunâtres ; avant-dernier seoment grand, plus d’une fois el demie plus large que long, quadrangulaire avec les angles et le bord postérieur lar- gement arrondis, recouvrant complètement le dernier segment. Branches de la pince rougeâtres, couvertes d’une pubescence jaunâtre, subcontiguës à la base et munies sur le côté externe d’un repli tubercali- forme très prononcé, subdroites, triquètres et fortement dilatées le long du bord interne de la base à la moitié de leur longueur, puis cylindriques, se rétrécissant faiblement et courbées en dedans jusqu'aux pointes peu aiguës, la droite plus fortement que la gauche et avant celle-ci qui est un peu plus longue: bord interne saillant et denticulé. Longueur totale du corps, S': 16 millim. 5. Longueur de la pince : à droite, 2 millim. 7; à gauche, 3 millim. ». Cette espèce, voisine de la B. meridionalis Burr, en diffère surtout par la direction et la forme des carènes latérales du dernier segment dorsal, qui dans la B.meridionalis correspondent aux côtés externes des branches de la pince, laissant en dehors les angles postérieurs du dernier segment dorsal, tandis: que dans la B. orientalis elles se dirigent obliquement en dehors, de sorte que les branches de la pince sont comprises entre les deux tubercules ter. minaux qui sont comme formant le prolongement des angles postérieurs du dernier seoment. En outre on remarque un seul tubercule médian dans la partie postérieure du dernier segment dorsal de la B. meridionalis, tandis que dans la B. orientalis on en distingue deux séparés par une fable dépression triangulaire. — 2923 — 1 et 1 larve de la province de Gorongoza, tendos du Sungoué, ho mètres d'altitude (Mozambique). — G. Vasse, 1907. BormansrA meripronauis Burr. B. meridionalis : Burr, in Distant’s Ins. Transv., p. 97, pl. V, £. B (1904). Var. pallida, nov. Deux exemplaires, 1 Get 1 ® de l'Afrique orientale anglaise, diffèrent de l’exemplaire type du Transvaal par la couleur plus claire, brun rou- geàtre et non noirâtre du corps et par celle des pattes, entièrement jaunes. Le D' Malcolm Burr, qui a eu la courtoisie de comparer ces exemplaires avec le type conservé au British Museum, m'écrit en outre que les carac- tères présentés par le dernier segment dorsal et par les branches de la pince y sont moins accentués que dans l’exemplaire type. d' et ® de Pori de Seringhéti (de Boura à Tavéta), Afrique orientale anglaise. — Ch. Alluaud, 1904. Echinosoma dentiferum nov. sp. Téte noire, chagrinée, hérissée de poils courts, jaunâtres: parties buc- cales et 1° article des antennes d’un jaune brun. Triangulaire, médio- crement bombée dans la partie antérieure; suture postfrontale profonde, suture médio-postérieure distincte. Pronotum noir, bords latéraux ornés d’une lache jaune subtriangulaire ; chagriné et hérissé de poils jaunes sur les côtés, couvert de petits tuber- cules perliformes dans la moitié postérieure. De forme typique du genre. Elytres noirs, granuleux, hérissés de poils noirs sur les côtés. Ailes noires bornées de jaune brun, granuleuses, peu saillantes. Pattes d’un jaune sale, les deux tiers antérieurs des fémurs et des Libias noirs. Seoments de l’abdomen d'an brun marron, chagrinés, hérissés de poils noirs; allant s’élargissant du 1° au 7°, prolongés sur les côtés en pointe plus ou moins obtuse du 4° au 9°. Dernier segment noir, presque lisse, rectangulaire, plus large que long, traversé dans loute sa longueur par un faible sillon médian et présentant dans les deux tiers postérieurs une grande dépression triangulaire dont la base est formée par le bord posté- rieur du segment. Celui-ci coupé droit et limité par deux petits tubercules, à peine distincts, au-dessus des racines de la pince. Seoments inférieurs de l'abdomen finement pointillés, couverts de poils jaunes. Pénultième segment plus large que long, subtriangulaire, les côtés arrondis dans leur première moilié, le bord postérieur fortement échancré en son milieu. Pygidium peu saillant, rectangulaire, beaucoup plus large que long, pourvu sur chaque angle postérieur d’un petit tubercule perliforme brillant. — 224 — Branches de la pince écartées à la base: droites, robustes, arrondies dans la première moitié de leur longueur, puis fortement courbées en dedans, presque à angle droit, et allant s’amincissant faiblement jusqu'aux pointes peu aiguës qui se superposent; un peu au delà de leur première moitié, elles sont munies sur la face interne d’une petite dent triangulaire. Longueur totale du corps, G': 17 millimètres. Longueur de la pince, : 2 millim. 2. Cette espèce, qui, par la couleur et par plusieurs caractères, rappelle VE. sumatranum (Haan), variété noire de l’Annam, en diffère par la non- ponctuation des segments de labdomen et surtout par la forme des branches de la pince qui ressemblent à celles de TÆ. Bolivari Rodsjk. et sont en outre munies d’une petite dent interne. 1 C de Maria Basti, Bhoutan. — R. Oberthur, 1900. Forciruza Decozv: Borm. F. Decolyi : Bormans, Ann. Mus. Stor. Nat. Genova (2), vol. XX, p- he, 1900. 3 C'et 3 © du Bhoutan anglais. — R. Oberthur, 1900, correspondant à la forme tpica. Var. longipennis, nov. 1 C' du Tonkin avec l’écaille alaire saillante de la longueur du quart de l’élytre, de couleur brun foncé avec l'angle apical interne jaunâtre. Exem- plaire noir de poix avec les paltes jaunes. d' de Bao-Lac (Tonkin). — À. Lajoye, 1901. Forcrpura puexax Kirby. F. pugnax : Kirsy, Journ. Linn. Soc. Lond. Zool., vol. XXIIT, p. 510, pl. XIT, f. 1, 1891. > 'et 3 © de forme typique du Bhoutan anglais. — R. Oberthur, 1900. 1 de la même localité, dont la pince correspond à celle de la forme typique, quoique moins fortement pliée en dedans vers le deuxième tiers de sa longaeur, est dépourvu d’épine latérale sur le 6° segment de T’ab- domen. Var. parallela nov. 2 G' dont les branches de la pince sont distantes, droites et parallèles jusqu'aux pointes courbées en dedans qui se rencontrent, ne présentant aucune trace d’épine après le second tiers de leur longueur ; ces exemplaires sont, comme le précédent, dépourvus d’épine latérale sur le 6° seoment de l'abdomen. Cette variété semble correspondre à la Forcipula trispinosa var. minor Burr; toutelois la taille plus grande et la présence d'ailes saillantes l'en f — 295 — distinguent facilement, à moins que la F, trispinosa Dohrn et la F. pupnax Kirby ne constituent avec leurs variétés que les diverses formes d’une même espèce. Longueur totale du corps : 24 millimètres. Longueur de la pince : 8 millimètres. 2 C' du Bhoutan anglais. — R. Oberthur, 1900. Forcrruza Garrazzr Borelli. F. Gariazai : Borerut, Boll. Mus. Zool. Anat. comp. Torino, vol. XV, n° 381, p: 11000: 1 ® de N'Kogo (Congo français); H. Bonnet, 1903. k ® des rives du moyen Chari, fort Archambault, Mission Chari-Tchad; D' J. Decorse, 1904. Espèce dont on ne connaît qu'un seul exemplaire G'provenant de Ma- dimba ( Congo belge), conservé au Musée zoologique de Turin. Les angles huméraux des élytres sont ornés d’une tache jaune brun ou ferrugineux beaucoup plus distincte que dans exemplaire G type. Branches de la pince presque contiguës, glabres, luisantes, triquètres dans le premier tiers de leur longueur avec l’arête supérieure granulée, droites et faiblement divergentes jusqu'un peu avant les pointes courbées en dedans et contiguës. Arête interne denticulée jusqu’au milieu , puis lisse el armée à peu de distance de l’apex d’une forte dent émoussée, Longueur totale du corps du plus gros exemplaire : 31 millim, 5. Longueur de la pince du plus gros exemplaire : 7 millimètres. Psalis insulana nov. sp. Tête brun marron avec les parties buccales testacées; plus longue que larve, presque plate, sutures indistinctes, angles postérieurs arrondis, bord postérieur droit présentant en son milieu une légère échancrure à droite et à gauche de laquelle se trouve une faible impression Iongitudi- nale qui de l'angle postérieur interne de chaque œil atteint le bord posté- rieur. Antennes de 15 articles : les deux premiers jaunâtres, les autres bruns à l'exception des 11° et 12° et de partie du 13° blanchätres; article 4° globuleux; article 5° cylindro-conique, un peu plus long que large; les suivants, coniques, s’allongeant et s’amincissant insensiblement; les der- niers piriformes. Pronotum brun foncé avec les bords latéraux et postérieur finement ourlés de jaunâtre; de la largeur de la tête antérieurement, un peu plus large que la tête et aussi long que large en arrière. Bord antérieur droit avec les angles aigus, bords latéraux droits faiblement divergents, bord postérieur subarrondi dépassant sensiblement le bord antérieur des élytres; sa surface, lisse et luisante, est léoèrement bombée avec une dépression 226 — transversale vers je milieu et est traversée dans toute sa longueur par une ligne médiane. Élytres une fois et deux tiers aussi longs que le pronotum, qu'ils débordent du tiers de leur largeur, d’un jaune testacé passant au brun le long des bords internes et externes, ponctués ; angles huméraux arrondis, côtés parallèles, bords postérieurs coupés droit. Ailes de la longueur du pronotum, brunes ourlées de jaunâtre le long du bord interne. Pattes d'un jaune clair : fémurs ornés d’une large tache brune médiane, en anneau: tibias bruns dans leur tiers basal. Serments sternaux typiques, jaune pâle. Are brun, luisant, pointillé; un peu dilaté au milieu, rétréci posté- rieurement. Dernier segment plus foncé, marron; trapézoïdal, plus étroit postérieurement, plus large que long: faiblement bombé, légèrement dé- clive d'avant en arrière, irrévulièrement pointillé, léoèrement rugueux le long du bord postérieur :; traversé par un fin sillon longitudinal médian qui s'arrête un peu avant le bord postérieur, faiblement concave. Seoments inférieurs bruns, plus elairs que les supérieurs, finement pointillés; avant-dernier segment orand. lriangulo-arrondi dans la moitié postérieure, orné de quelques points et fourni de rares poils bruns sur les côtés. Branches de la pince d’un brun rougeâtre avec les pointes foncées; presque contiguës jusqu'aux pointes croisées à l’apex, triquètres avec une dépression ronde bien marquée à la base de la face interne; droites et ro- bustes à la base, elles vont s'amincissant jusqu'aux pointes, peu aiguës et faiblement relevées en dessus: bord interne finement dentelé. Longueur totale du corps © : 11 millim. 5. Longueur de la pince © : 1 millim. 5. Espèce voisine de la Ps. femoralis Dohrn et de la Ps. plebeja Dobrn: elle s'en distingue facilement par la couleur et la ponctuation des élytres el par la ponctuation de l'abdomen. C’est d'ailleurs ia première espèce du genre Psalis signalée des îles Comores. 1 ® de la Grande-Comore. — Pobéguin, 1899. GEx. Homæolabis Borelli. Homæolabis Borezu, Boll. Mus. Zool. Anat. comp. Torino, vol. XXVI, n° 640, pe 1, 1911. — Burr, Gen. Îns., fase. 1292°, Dermaptera, p. 28, Bruxelles, 1911. Téte bombée, à peine plus longue que large triangulaire avec les angles postérieurs fortement arrondis; munie de 2 impressions médianes , arquées, enfoncées entre les antennes et d'une tache en relief contre le bord interne de chaque œil. Antennes de 11 articles : le 1° claviforme, deux fois et demie aussi long que le 3°; le 2° très court, cylindrique; le 3° subeylin- drique, plus grêle à la base; le 4° conico-globuleux, d’un tiers plus court que le 3°; le 5° conique, presque aussi long que le 6°, qui est de la lon- gucur du 3°: les suivants s’allongent insensiblement et passent de la forme conique à la piriforme. Pronotum trapézoïdal, plus large postérieurement, muni d'une impres- sion médiane, transversale, large et profonde; bord postérieur coupé droit. Mésonotum muni d'élytres rudimentaires. Métanotum trapézoïdal, un peu plus large que le mésonotum, son bord postérieur faiblement concave. Prosternum à peu près deux fois aussi long que large, coupé droit anté- ricurement et postérieurement avec les bords latéraux légèrement sinucux. Mésosternum étroit, presque ovalaire, dépassant fortement les hanches médianes. Métasternum plus long que large, se rétrécissant fortement d'avant en arrière, avec le bord postérieur sensiblement arrondi dépassant forteme.t les hanches postérieures. L'émurs robustes, un peu plus longs que les tibias : 1° aricle des tarses plus long que le 2° et le 3° réunis: le 2° très court, faiblement prolongé sous le 3°. Abdomen déprimé, légèrement dilaté vers le milieu, puis se rétrécissant faiblement de façon que le bord postérieur du dernier segment est un peu plus large que celui du premier. Plis tuberculiformes des 3° et 4° secments peu accusés. Dernier segment court, transversal, avec le bord postérieur coupé droil. Pénultième seoment ventral orand, triangalo-arrondi. Pygidium non suillant, vertical. Branches de la pince symétriques, subcontiouës à la base; d’abord sub- droites et robustes, elles vont s'amincissant après leur premier tiers Jus- qu'aux pointes émoussées et faiblement courbées qui se rencontrent. Armure géniale : article terminal des paramères en forme de lame, convexe en dehors, arrondie à Fextrémité, de longueur peu supérieure à la moitié de l'article basal. Pénis double, très long, de longueur supérieure à cmq fois celle de l’article terminal des paramères, muni à la base de 2 plaques chitineuses, recouvert dans sa partie terminale de petits crochets ; canal éjaculateur non chilinisé dans sa partie terminale, avec extrémité filforme, recourbée. Genre voisin du genre Tüanolabis Burr; il en diffère par la présence d’élytres rudimentaires et par la forme des pièces de l’armure génilale : dans le genre Titanolabis, l'article terminal des paramères, aigu à Fexlré- mité, est proportionnellement plus court; en outre, la membrane du pénis y est dépourvue de petites dents où crochets qui donnent un aspect cha- griné à celui du genre Homæolabis. Muséum. — xvrr1. 17 HomworozAgrs Mamnproxr Borelli. H. Maindroni Boreuu, Boll. Mus. Zool. Anat. comp. Torino, vol. XXVI, n° 64o, p- 2, 1911. — Burn, Gen. Ins., fase. 199, Dermaptera, p. 28, pl. IT, fig. 15, 15 a, Bruxelles, 1911. S': Téte d'un brun de poix, mandibules et palpes d'un brun testacé, taches en relief d’un brun rougetre : légèrement rugueuse et parsemée de points peu enfoncés: sutures peu distinctes, la médio-postérieure indiquée par un profond sillon de chaque côté duquel s’en trouve un autre qui, du bord postéro-interne des yeux, rejoint le bord postérieur de la tête. An- tennes d'un brun testacé, les derniers articles plus pâles. Pronotum brun de poix, rougeätre le long des bords latéraux, lépère- ment rugueux et parsemé de points peu enfoncés; trapézoïdal, plus étroit que la tête. Sa moilié antérieure, fortement bombée, est nettement séparée de la moitié postérieure, faiblement convexe, par un profond sillon sinueux dont la convexité très prononcée, en angle obtus, est dirigée en avant; moitié antérieure divisée par un sillon longitudinal médian flanqué à droite et à gauche d'un autre sillon plus court; moitié postérieure traversée par une simple ligne longitudinale. Mésonotum muni latéralement de rudiments d'élytres linéaires très étroits dont le bord interne est lépèrement convexe: traversé en son milieu par une ligne longitudinale avec le bord postérieur subdroit. Métanotum un peu plus court que le mésonotum, s’élargissant d'avant en arrière, bord postérieur lécèrement concave; d’un brun de poix comme ie mésonotum , lévèrement rugueux et finement ponctué. Prosternum, mésosternum et métasternum testacés, finement ponctués, Lypiques. Pattes jaunes, le dessous des tarses garni de nombreux poils longs et rudes. « Abdomen brun de poix, luisant, ponctué, la ponctuation plus accusée que sur le mésonotum et le métanotum. Il va s’élargissant faiblement du 1° au 6° segment, puis se rétrécissant léoèrement jusqu'au dernier, dont la largeur mesurée au bord postérieur est de peu supérieure à celle du 1° segment. Plis des 3° et 4° seoments à peine distincts. Côtés des 6° au 9° segments, rugueux et anguleux, prolongés postérieurement en pointe : émoussée du 7° au 9°. Dernier segment subrectangulaire, d’une longueur peu supérieure aux deux tiers de sa largeur; irrégulièrement ponctué, rugueux dans sa moitié postérieure et sur les côtés, où la ponctuation est plus marquée et presque réticulée. Son disque faiblement bombé présente dans sa moitié postérieure une forte dépression médiane traversée par un sillon longitudinal. Seoments inférieurs de l’abdomen d'un marron rougeàtre, fortement — 229 — ponctués. Pénultième segment très légèrement ponctué, parsemé de points plus marqués. Pygidiun non proéminent, vertical. Branches de la pince d’un brun de poix, parsemées de gros points; symétriques, robustes et subcontiguës à la base, allant s’'amincissant gra- duellement jusqu'aux pointes émoussées et peu courbées qui se rencontrent ; arrondies en dessus et horizontales jusqu'aux pointes qui se relèvent vers le haut : bord interne saïllant finement dentelé. Longueur totale du corps : 21 millimètres. Longueur de la pince : 3 millimètres. 1 de Pondichéry. — M. Maindron, 1902. EurorezziA peNIcILLATA Borelli. E. penicillata Borerut, Boll. Mus. Zool. Anat. comp. Torino, vol. XXVI, n° 640, p: 3, 1911. Tête plus longue que large avec les angles postérieurs fortement arrondis, faiblement bombée, lisse avec une tache en relief contre le bord interne de chaque œil, sutures peu distinctes à l’exception de la médio-postérieure, marquée d’une échancrure : d’un noir de poix avec le clypéus jaune, la lèvre supérieure et les palpes testacés. Antennes de 17 articles, les trois premiers jaunes ou testacés, les autres brun grisätre ou olivätre. Pronotum plus long que large, antérieurement de largeur égale à celle de la tête, plus large qu’elle postérieurement : faiblement bombé, déprimé le long des bords latéraux, traversé par un faible sillon longitudinal qui s'arrête un peu avant le bord postérieur, celui-ci légèrement arrondi, ainsi que les angles postérieurs. D'un brun rougeâtre, les bords latéraux jau- nâtres. Élytres léoèrement ponctués et rupueux; aussi longs que le mésonotum sur les côtés, ils vont se rétrécissant peu à peu jusqu'aux bords internes qui se superposent, laissant à découvert le tiers antérieur du mésonotum en forme d’écusson triangulaire, court, dont la base longe le bord postérieur du pronotum. Métanotum finement pointillé, court, son bord postérieur fortement concave. Sewments sternaux lestacés, typiques. Pattes jaune testacé. Seoments de l'abdomen d'un brun de poix, rougeâtres le long des bords postérieurs, finement ponctués avec quelques points plus enfoncés disposés en séries transversales: sensiblement dilatés du 1° au 6°, se rétrécissant du 7° au dernier, qui le long du bord postérieur a la largeur du 1°. Plis tuberculiformes distincts sur le 3° seoment. Côtés des segments rugueux et prolongés postérieurement en pointe triangulaire du 4° au 9°, carénés lon- 17. — 230 — gitudinalement du 5° au 8°. Dernier segment rectangulaire se rétrécissant d'avant en arrière, faiblement bombé, déclive et rugueux postérieurement, présentant dans toute sa longueur une ligne médiane enfoncée; bord pos- térieur sinueux entre les racines de la pince et limité de chaque côté par un léger tubercule. Pénultième seoment ventral rugueux et parsemé de points; en forme de triangle à côtés curvilignes orné au sommet d'un bouquet de poils jaunes, longs et rudes; sa moitié postérieure présente une large carène longiludi- nale très prononcée bordée de chaque côté par une forte dépression. Pygidium non saillant, vertical. Branches de la pince d'un brun de poix, ponctuées: écartées et robustes à la base, triquètres en dessus et dilatées du côté interne dans le premier tiers de leur longueur, la droite plus sensiblement que la gauche; puis elles vont s’amincissant et deviennent cylindriques, se courbant un peu vers le haut, jusqu'aux pointes peu aiguës : la hanche droite courbée en dedans presque en demi-cercle, la gauche un peu plus longue, presque droite, à pointe seule courbée en dedans. ® : Pénultième segment ventral légèrement bombé dépourvu de toulle de poils. Branches de la pince droites et robustes, allant s’amincissant répuhière- ment jusqu'aux pointes qui se touchent, triquètres en dessus jusqu'après leur premier tiers, puis cylindriques et lévèrement courbées vers le haut; bord interne saillant et muni après le premier tiers de leur longueur d'une assez forte dent. Longueur totale du corps, S : 22 millimètres; © : 21 millim. 5. Longueur de la pincette, d': à droite, 3 millim. 3: à gauche, 3 mil- lim. 5; ©: 3 midlim. 5. Cette espèce, qui par la forme des élytres ressemble à Euborellia Green Burr, en diffère par la ponctuation, la forme de la pince, et surtout par la forme du pénultième seoment ventral. Plusieurs exemplaires S © et juv. de Nilghini Coonoor. — R. Main- dron, 1902. Heterolahis nov. gen. Téle convexe, plus longue que large. Antennes (il reste 11 articles) : le 1% long, cylindro-conique, rétréei à la base; le 2° très court, cylin- drique; le 3° cylindrique, ayant à peu près les deux tiers de la longueur du 1*et moitié plus grêle: le 4° cylindro-conique, presque deux fois aussi long que large; les suivants de même forme, s’allongeant insensiblement jusqu'au 7°, qui a la longueur du 3°; les derniers à peu près de même lon- gueur, allant s'amincissant légèrement. Pronotum subcarré; un peu plus large postérieurement qu'antérieure- ment, plus large que long. — 931 — Mésonotum transversal, faiblement convexe. Métanotum convexe, un peu plus long sur les côlés que le mésonotum, allant s’élargissant d'avant en arrière, son bord postérieur fortement concave. = Prosternum à peu près deux fois aussi long que large, fortement échan- cré à l'insertion des hanches antérieures, son bord antérieur arrondi, son bord postérieur coupé droit. Mésosternum subellipüique, aussi large que long antérieurement, un peu plus étroit postérieurement, son bord postérieur fortement arrondi dépas- sant à peine les hanches médianes, Métasternum en forme d’hexagone irrégulier dont les côtés antérieur et postérieur sont de moitié plus courts que les autres, sa longueur peu inférieure à sa plus grande lar- 7 geur, son bord postérieur coupé droit dépassant £ sensiblement les hanches postérieures. Fémurs peu robustes, ceux de la 3° paire un peu plus longs que les tibias; 1° article des tarses plus long que les deux suivants réunis; le 2° court, prolongé en dessous en une toufle de poils, Abdomen convexe légèrement dilaté vers le mi- licu, puis se rétrécissant de telle façon que le bord postérieur du dernier segment est de même largeur que celui du second. Plis tuberculiformes des 3° et 4° segments peu accusés; côtés des 5° au 9° seg- ments fortement prolongés postérieurement en pointe triangulaire. Dernier seoment dorsal court, Fig. 1. transversal, avec le bord postérieur légèrement Het. brasiliensis. concave et les faces latérales arrondies, non ca % Pénis (ca. 21/1). ne b. Armure génitale RAR l (ca. 12/1). Pénultième sement ventral Œ : grand, semi- circulaire, avec le bord postérieur coupé droit; ® : plus allongé, en forme de triangle à sommet arrondi. Pygidium peu saillant. Branches de la pince S : peu écartées, robustes à la base, allant s'amin- cissant jusqu'aux pointes émoussées pliées en dedans et un peu courbées - vers le haut, qui se superposent; © : presque contiguës, triangulaires, robustes à la base, clles vont s'amincissant fortement jusqu'aux pointes aiguës et recourbées qui s’entre-croisent. Armure gémitale : segment terminal des paramères de longueur inférieure à la moitié de l’article basal, en forme de quadrilatère irrégulier allant s'élargissant de la base au sommet avec le côté supérieur oblique, de façon que sa longueur mesurée le long du côté externe est à peu près égale à une fois et un tiers sa plus grande largeur, tandis qu'elle en dépasse sensi- — 932 — blement le double le long du côté interne. Partie terminale de chaque canal éjaculateur chitinisée, renflée à la base en une sorte de vessie allongée: sac préputial dépourvu de dents ou crochets chitineux. contenant une lonoue plaque de chitine qui accompagne la vessie basale de la verge. Genre intermédiaire entre les genres {dolopsalis Borelli et Anisolabis Fieb. ; 1 se rapproche du premier par la forme des articles des antennes et la convexité de l'abdomen, du second par la forme des plaques sternales et des branches de la pince chez le G'; la forme des branches de la pince chez la © rappelle le genre Brachylabis Dohrn. C2 Heterolabis brasiliensis nov. Sp. Œ Téte marron rougeâtre, luisante, glabre, moitié antérieure du cly- péus jaune, lèvre supérieure et palpes d’un rouge fauve. Pentagonale, plus longue que large, convexe, bord postérieur coupé droit, angles pos- térieurs arrondis, partie frontale pourvue derrière la naissance des antennes de deux légères impressions arquées: sutures postfrontale et médiane peu marquées. Antennes de 11 articles? bruns à l’exception du premier fauve. Pronotum subrectangulaire, plus large que long, de la largeur de 1a tête en avant, plus large en arrière; bord antérieur faibiement proéminent au milieu, échancré sur les côtés, bords latéraux droits faiblement réflé- chis, bord postérieur droit, angles antérieurs aigus, angles postérieurs faiblement arrondis. Disque légèrement convexe avec une dépression transversale médiane, divisé en deux parties égales par une ligne lonpi- tudinale. Mésonotum de moitié plus court que le pronotum, faiblement convexe. Métanotum plus court, mais plus large que le mésonotum, son bord pos- térieur fortement concave. Pronotum, mésonotum et métanotum marron foncé, lisses et luisants. Prosternum, mésosternum et métasternum testacés, lisses, typiques. Pattes testacées, les fémurs pourvus en leur milieu d’une large tache brune en anneau, les tibias léoèrement rembrunis à la base; dessous des tarses garnis d’une pubescence jaunâtre. Abdomen marron rougeätre, luisant, ponctué, les points assez espacés et enfoncés. Les segments convexes vont s’élargissant du 1° au 6°, puis se rélrécissant jusqu’au dernier, dont la largeur mesurée le long du bord pos- térieur est à peu près égale à celle du second segment. Plis tuberculiformes des 3° et 4° segments peu accusés. Du 3° au 9°, les seoments sont anguleux sur les côtés, se terminent postérieurement en pointe triangulaire et sont, à l'exception du 9°, munis d’une carène longitudinale tranchante très accusée. Dernier segment subtrapézoïdal, court, presque deux fois aussi large que long, médiocrement bombé, pourvu en son milieu d’une forte dépression triangulaire qui occupe les deux tiers de sa surface et dont la base, formée par le bord postérieur, est limitée de chaque côté par un — 133 — repli tuberculiforme qui se prolonge en un petit triangle saillant, surmon- tant chaque racine de la pince. Bord postérieur épais et légèrement concave entre les branches de la pince; côtés arrondis et faiblement déprimés pos- térieurement. Seoments inférieurs fortement ponctués, lisses et luisants le long du bord postérieur. Pygidium peu saïllant, conique, échancré à l’apex. Branches de la pince marron foncé, séparées par le pygidium; robustes et presque droites, elles vont s'amincissant graduellement jusqu'aux pointes émoussées où elles se courbent l’une vers l’autre et se superposent, la branche droite un peu plus courte et au-dessus de la gauche : triquètres en dessus dans le premier tiers de leur longueur avec une impression très marquée contre la racine à droite et à gauche de larête médiane, puis cylindriques ; d’abord horizontales et plates en dessous, elles se courbent faiblement vers le haut dans leur tiers apical: bord interne lisse. ®: Seoments de l’abdomen moins anguleux sur les côtés du 5° au 7°, et dépourvus de carènes latérales, Dernier segment dorsal plus rétréci pos- térieurement, déclive d'avant en arrière, sans dépression médiane, mais partagé dans toute sa longueur par un léger sillon médian; replis tuber- culiformes peu accusés, prolongés au-dessus de l'arête médiane des racines de la pince entre lesquelles le bord postérieur est sensiblement concave. Branches de la pince presque contiguës, courtes, robustes et triquètres pour un tiers de leur longueur, puis allant s’amincissant sensiblement, presque droites jusqu'aux pointes aiguës et faiblement courbées qui s’entre-croisent; bord interne lisse. Longueur totale du corps : &', 19 millim. 5; © 15 millim. 5. Lon- gueur des branches de la pince : ', à droite, 2 millimètres; à gauche, 2 millim. 25; ©, 1 millim. 75. 1 S'et 1 © de la province de Minas Geraes, 2,100 mètres d'altitude (Brésil). — E. R. Wagner, 1902. Vostox Dugueti nov. sp. Tête pentagonale, un peu plus longue que large, assez plate, les joues légèrement bombées; pourvue derrière la naissance des antennes de deux légères impressions arquées; sutures postfrontale et médio-postérieure dis- tinctes mais peu marquées : yeux grands, leur diamètre longitudinal à peu près égal à leur distance du bord postérieur, bord postérieur faiblement échancré. D’un brun noirâtre, mat, avec le clypéus testacé et les parties buccales d’un brun jaunâtre. Antennes de 17 articles bruns, à l’exception des trois premiers testacés; le 1° gros en cône renversé, le 2° très court cylindrique, le 3° cylindrique , long et grêle, les suivants cylindro-coniques : le 4° éval àla moitié du 3°, le 5° plus long que le 4° d’un tiers, le 6° égal — 234 — au 5°; les derniers s’allongeant faiblement et graduellement et passant à la forme cylindrique. Pronotum subtrapézoïdal; son bord antérieur droit, un peu plus étroit que la tête; bord postérieur arrondi de la largeur de la tête; il est assez convexe au milieu avec une ligne médiane longitudinale dans sa moitié antérieure, aplati sur les bords finement rebordés et dans sa moitié pos- térieure; lisse, d’un brun noir, les bords latéraux ourlés d'une ligne tes- tacée. Elytres d'une longueur presque double du pronotum, d’un tiers plus larges que celui-ci: angles huméraux arrondis, bord postérieur faiblement échancré; lisses, bruns, ornés dans leur moitié externe d'une tache jaune qui occupe les deux tiers de leur lon- gueur. Ailes de longueur égale à la moilié des élytres, jaunes avec la suture et le bord postérieur largement brunâtres. Pattes jaunâtres, face antérieure des fémurs et moitié basale des tibias brunâtres: premier article tarsal aussi iong que le second et le troisième réunis, le second de longueur égale à la moitié du troisième, le premier couvert en dessous d’une pubescence jaunâtre. Abdomen d'un brun de poix, les seoments à côtés Fig. 2. parallèles, médiocrement bombés, très finement ponc- Vostox Dugueti tués, les 5°, 6° et 7° segments finement granuleux le (ca. 7/1). long du bord postérieur. Plis tuberculiformes des 3° et L° segments, courts, peu distincts. Dernier segment rectangulaire, un tiers plus larve que long, faiblement convexe, pourvu d'une fossette médiane à peu de distance du bord postérieur et d’un léger tubercule rugueux au-dessus de chaque racine de Ia pince: bord postérieur épaissi en bourrelet, coupé droit. Pygidium saillant U lame pentagonale, rectangulaire dans sa moitié basale, triangulaire à l’apex: sa surface traversée de toute sa longueur par une côte médiane saillante de chaque côté de laquelle elle est profon- dément creusée. Pénultième segment ventral finement ponctué et rugueux, subrectangu- laire, un tiers plus large que long avec les angles postérieurs arrondis et le bord postérieur très faiblement concave, recouvrant entièrement les lobes du dernier sewment. Branches de la pince pointiliées, d’un jaune ferrugineux; écartées à la base, droites et parallèles dans les deux premiers tiers de leur longueur. puis faiblement recourbées en dedans jusqu'aux pointes émoussées : arron- dies en dessus, légèrement aplalies en dessous, elles sont creusées du côté interne dass la première moitié de leur longueur avec l'arêle supérieure saillante et l'arêle inférieure dilatée et légèrement sinueuse, puis arrondies — 235 — jusqu'aux pointes, finement crénelées le long de la dilatation, puis lisses: un peu avant leur dernier liers elles présentent en dessus une petite dent noirâtre. Longueur totale du corps: 16 millim. 5. Longueur des branches de la pince : 4 millim. 5. 2 S'des environs de Tehuacan , Etat de Puebla (Mexique). — L. Duguet, 1900. Espèce voisine de Vostox brunneipennis Dohrn. dont elle diffère par la forme du pygidium et des branches de la pince. Labia pyropi nov. sp. Téte assez bombée, sutures indistinctes: d’un brun marron avec les par ties buccales testacées. Antennes de 15 articles d’un jaune brun, le 1° plus clair, cylindrique : le 4° aussi long que la moitié du 3°, le 5° un peu plus long que le 4°, le 6° aussi long que le 3°. Pronotum presque carré, plus large que long, son disque bombé avec les bords latéraux et postérieur aplatis, traversé dans sa moitié antérieure par un fin sillon médian longitudinal; de la couleur de la tête. Elytres bruns, luisants, deux fois aussi longs que le pronotum qu'ils débordent un peu de chaque côté, coupés droit postérieurement, Ailes un peu plus longues que le pronotum, brunes avec une grande tache d’un jaune vif à la base. Pattes testacées. Abdomen brun testacé, à côtés presque parallèles, glabre, les plis des 3° et 4° seæments peu accusés. Dernier segment dorsal trois fois aussi large que long, pourvu d’une dépression médiane près du bord postérieur et de deux tubercules assèz mar- qués au-dessus des racines des branches de la pince. Avant-dernier segment ventral grand, laroement ar- rondi postérieurement; recouvrant complètement le dernier. Pygiium saillant, bombé en dessus, rectangulaire avec le bord postérieur aplati, légèrement proéminent et pourvu de trois pointes triangulaires, dont une mé- diane et deux latérales. Branches de la pince écartées à la base, presque Fig. 3. droites dans le tiers basal puis faiblement recourbées Labia pyropi en dedans jusqu'aux pointes; glabres, robustes et fai- (ca. 11/1). blement aplanies en dessus près de la base, où elles sont armées d’une grosse dent triangulaire. supérieure, puis cylindriques avec l’arête inférieure interne saillante el munie un peu après le deuxième tiers de leur longueur d’une dent triangulaire beaucoup plus petite que la précédente. — 9236 — Longueur totale du corps : 9 millimètres. Longueur de la pince : 2 millim. 3. 1 C trouvé dans les mines de rubis de la Haute Birmanie. — R. Ober- thur, 1900. Cette espèce est voisine de la Labia mucronata (St), dont elle diffère par la couleur et surtout par la forme du pygidium et des branches de la pince. GE. Metasparatta Borelli. Metasparatta Borelli, Boll. Mus. Zool. Anat. comp. di Torino, vol. XXVIT, n° 649, fig. 1, 1912. Téte déprimée, cordiforme, de largeur à peu près égale à la longueur, bord postérieur concave. Antennes de 16 articles : le 1* long, étroit à la base, puis cylindrique et épais; le 2° très court, cylindrique; le 3° écal aux trois cinquièmes du 1°, de même forme et moitié plus grêle; le 4° conique, égal aux deux tiers du 3°; le 5° et le 6° cylindro-coniques, à peu près épaux entre eux et à peine plus courts que le 3°; les suivants s'allongeant et s’'amincissant graduellement, les derniers très grêles, piriformes. Pronotum presque ovalaire, un peu plus étroit que la tête, allant se rétrécissant fortement dans le quart antérieur et formant une sorte de cou triangulaire; bord et angles postérieurs faiblement arrondis, bords latéraux légèrement arrondis et rebordés. Elytres linéaires, assez longs. Ailes saïllantes. Prosternum Vaminiforme, deux fois aussi long que large, fortement échanceré à l'insertion des hanches antérieures. Mésosternum trapézoïdal, sa largeur mesurée le long du bord antérieur égale à la moitié de sa longueur, qui est elle-même à peu près égale à la largeur mesurée le long du bord postérieur; ses côtés latéraux divergents et légèrement arrondis, son bord postérieur coupé droit. Métasternum en forme d’hexagone irrégulier, sa plus grande largeur à peu près égale à la longueur: son bord postérieur lépèrement concave, dépassant à peine les branches postérieures et de largeur à peu près égale à celle du bord antérieur. Pattes assez longues : fémurs postérieurs plus grands que les À pre- miers, de longueur égale à celle du tibia et du 1° article des tarses réunis; tibias grêles, cylindriques: 1° article des tarses à peine plus court que le 3°, qui est plus grêle: le second à peine plus court que la moitié du 3°. Abdomen déprimé, ses côtés presque parallèles, plis tuberculiformes des 3° et 4° seoments distincts. Dernier segment grand, rectangulaire. Pénultième segment ventral presque deux fois aussi large que long, rectangulaire avec les angles postérieurs arrondis, recouvrant entièrement les lobes du dernier segment. — 937 — Pygidium bien saillant. Branches de la pince distantes à la base, grêles, de longueur épale au tiers de la longueur totale du corps. Armure génitale : article terminal des paramères de longueur égale à la moitié de l’article basal, fortement plié en angle obtus le long du bord externe: laminiforme, dirigé obliquement de l'extérieur à l'intérieur dans la moitié basale; très étroit, triangulaire avec sommet très aieu dans la moitié apicale. Un seul pénis, qui ne dépasse pas l'extrémité des paramères et est muni à la base d’une lame chitineuse; canal éjaculateur chitinisé dans sa partie terminale, tubuleux. Genre très voisin du genre Mecomera Serville. Les principaux caractères différentiels de ces deux genres sont les sui- vants : Meraspararra Borelli. MrcouerA Serville. Pronotum se rétrécissant brusque- ment dans le quart antérieur, bord et angles postérieurs légèrement ar- rondis. Antennes : L°article conique, court: Pronotum se rétrécissant gra duellement dans la moitié anté- rieure, bord postérieur coupé droit. Antennes : 4°, 5° et 6° articles 5° et 6° articles cylindro-coniques, sensiblement plus longs. Fémurs postérieurs de longueur évale à celle du tibia et du 1° article des tarses réunis. 3° article des tarses postérieurs de longueur peu supérieure à celle du 1°. Bord externe de l’article terminal des paramères fortement plié en angle obtus ©. ovoïdes, courts, de longueur à peu près égale. Fémurs postérieurs de longueur égale à celle du tibia et des 3 articles des tarses réunis. 3° article des tarses postérieurs plus long que le 1* et le 2° réunis. Bord externe de l’article terminal des paramères faiblement concave ©, MErTAsPARATTA cHACOENSIS Borelli. M. chacoensis Borelli, Boll. Mus. Zool. Anat. comp. Torino, vol. XXVIT, n° 649, p- 3, fig. Il (gt), 1912. Téte lestacée, le vertex obseurei de brun , le clypéus et {a lèvre supérieure jaunâtres, les palpes bruns; lisse et luisante. Cordiforme, à peu près aussi large que longue: partie frontale déprimée et pourvue derrière la nais- sance des antennes de 2 légères impressions médianes, arquées; partie occi- ® Borerzr, loc. cit., p. 2, fig. 1. @) F, Zacuer, Entom, Rund, Jahr., XXNIL, p. 179, fig. 4, 1910. — 238 — pitale légèrement bombée, sutures postfrontale et médio-postérieure bien marquées. Antennes de 16 articles, jaune testacé, noirâtres à l'aspex, typiques, veius. Pronotum brun de poix, testacé antérieurement et le long des bords latéraux, de forme typique , un peu plus étroit, mais une fois et demie aussi long que la tête. Légèrement bombé dans les deux tiers antérieurs et tra- versé par une fine impression médiane longitudinale de chaque côté de laquelle se trouve, à la base du cou, un gros point enfoncé: aplati dans son tiers postérieur et le long des bords latéraux. Elytres bruns, chagrinés, luisants: ayant à peu près une fois et demie la longueur du pronotum qu'ils débordent à peine avec leurs angles humé- raux faiblement arrondis, puis s’élargissant un peu jusqu’au bord posté- rieur lévèrement échancré. Ailes saillantes d’une longueur inférieure à la moitié de celle des élytres, chagrinées, luisantes, d’un jaune citron, arrondies postérieurement. Pattes typiques d’un jaune testacé. Abdomen déprimé; segments à côtés parallèles, pointillés, les 3 pre- miers noiratres, les suivants ferrugineux; plis tuberculiformes des 3° et L° segments noirs et bien distincts. Dernier segment rectangulaire un peu plus large que long, lisse et luisant; il présente une forte impression ovale en son milieu, limitée extérieurement par une dépression en forme d'L]; bord postérieur coupé droit. Seoments du sternum d’un testacé noirâtre. Seoments inférieurs de labdomen jaune testacé, fortement ponctués: pénultième segment rectangulaire avec les angles postérieurs arrondis et le bord postérieur légèrement échancré en son milieu, aplati et fourni dans sa moilié postérieure de trois légères dépressions longitudinales. Pygidium saïllant, bombé, rectangulaire à la base puis se rétrécissant vers l'apex en lame fortement échancrée en son milieu, présentant ainsi L pointes triangulaires dont 2 latérales, antérieures, et 2 médianes, posté- rieures. Branches de la pince ferrugineuses, distantes à la base, longues, orêles, presque cylindriques, aplaties en dessous, unicarénées en dessus dans la première moitié de leur longueur, s’amincissant léoèrement dans leur se- conde moitié; presque droites jusqu’au dernier quart de leur longueur, puis faiblement courbées en dedans jusqu'aux pointes qui se touchent; elles pré-. sentent intérieurement 2 petites dents triangulaires dont la première est située à peu de distance de la base et la postérieure après la première moitié de leur longueur. Longueur totale du corps : 16 millim. 5. Longueur de la pince : 5 muillim. 5. 1 G' du Chaco de Santiago dell Estero (Rép. Aroentine), bords du rio Salado. — E. R. Wagner, 1904. Eparchus Cherthuri nov. sp. d': Tétle brune ou d’un brun rougeätre avec les parties buccales fauves, sensiblement bombée dans la partie frontale; deux points enfoncés entre les antennes, sutures profondes, principalement la postfrontale. Antennes typiques de 11 articles jaune brun, les deux premiers plus foncés, les 9° et 10° blanchâtres. Pronotum brun de poix, luisant, aussi long que large, d'une largeur à peu près égale à celle de la tête; presque semi-circulaire; bord antérieur droit avec les angles aigus; sa moitié antérieure bombée traversée par un léger sillon médian longitudinal de chaque côté duquel on remarque un eros point enfoncé; bords postérieur et latéraux plats, ces derniers lestacés el bien relevés. Ébytres bruns, lisses, d’une longueur peu supérieure au double du pro- notum qu'ils débordent de chaque côté de plus de la moitié de sa largeur ; épaules arrondies, plus larges que Papex coupé droit. Ailes un peu plus longues que le tiers de l’élytre, de même couleur, avec une petite tache jaune à l’apex, au bord interne. Pattes d'un testacé rougeätre, les genoux un peu rembrunis, longues; le premier segment des tarses une fois et demie aussi long que le second et le troisième réunis. Abdomen brun de poix, finement pointillé, convexe, dilaté au milieu; plis tuberculiformes du 3° et surtout du 4° segment très accusés; bords latéraux des seoments médians dépourvus de tubercules ou autres prolongements postérieurs. Dernier sement trapézoïdal, deux fois aussi large à la base qu'a lapex, lisse, bombé, fortement déclive d'avant en arrière, légère- NV ment déprimé au milieu près du bord postérieur avec un | tubercule convexe, peu marqué, au-dessus de chaque racine de la pince. Pénullième segment ventral arrondi postérieurement, cou- vrant complètement le dernier. Pygidium indistinct. Branches de la pince ferrugineuses : horizontales, arron- dies et contiguës à la base, de celle-ci jusqu'au tiers de Kio. 4 leur longueur elles sont légèrement sinueuses, un peu con- Dh vexes et rebordées en dessus le long du bord interne, puis ( ca. 1). elles s’amincissent et sont faiblement courbées en dehors, laissant entre elles un long et détroit espace vide jusqu’après le second tiers de leur longueur; là elles se dilatent faiblement et deviennent presque droites jusqu'aux pointes, aiguës et entre-croisées; très finement denticulées en dedans près de la base, puis lisses. ® : Branches de la pince inermes, grèles, presque contiguës, triquètres — 20 — avec l’arête interne très accusée, droites jusqu'aux pointes aiguës, courbées et entre-croisées. Longueur totale du corps : S 19 millim. 5; © 17 millim. 5. Longueur de la pince : S' 7 millimètres; © 5 millimètres. Espèce distincte par l'absence de tubereules latéraux sur les segments de l’abdomen et la forme de la pince horizontale et dépourvue de de ou autres appendices tuberculiformes. 3 d',1 © du Bhouian anglais. — R. Oberthur, 1900. Forficula Sjôstedti Burr. F. Sjôstedti Burr., Trans. Ent. Soc. Lond., p. 116, 1907. Var. fusca nov. Deux exemplaires G de taille supérieure à celle des exemplaires de la forme typique, de couleur brun de poix avec les tarses jaune brun : la ponctuation des seoments de labdomen y est aussi plus prononcée que chez les exemplaires de la forme typique. 2 G de Kiboscho (Kilimandjaro), Afrique orientale allemande : un exemplaire de la forme macrolabia, de la zone des bruyères, à 1,000 mètres d'altitude: l'autre de la forme microlabia, de la zone des forêts, à 1,700 mè- tres. Ch. Alluaud, 1904. Longueur totale du corps de la forme macrolabia : 18 millimètres. Longueur de la pince de la forme macrolabia : 6 millimètres. Sur UN CoPEPODE (ZANGLOPUS ANTARCTIGUS NOV. SP.) PARASITE D'UN CEPHALODISCUS RECUEILLI PAR LA SECONDE EXPÉDITION ANTARCTIQUE FRANÇAISE ET SUR L'ÉVOLUTION DU GENRE LANCLOPUS CALMAN, par M. CH. GRAviEr. En étudiant le Cephalodiscus Andersson Gravier, dragué par le Pourquoi- Pas? à 250 mètres de profondeur, dans la baie Marguerite, entre l'ile Jenny et l'ile Adélaïde (latitude : 68°S; longitude : 70° 20’ W Paris), j'ai trouvé deux Copépodes parasites femelles pourvus tous deux de gros ovules : visibles par transparence et qui appartiennent au œenre Zanclopus Calman. Le plus grand avait 2 millim. 20 de longueur et o millim. 5o dans sa plus grande largeur; le plus petit, dans un meiïlleur état de conservation, 1 millim. 3 de longueur et o millim. 35 de largeur maxima. La forme géné- rale du corps est assez trapue (fig. 1); l'épaisseur de celui-ci est faible; la face dorsale est lépèrement convexe; le revêtement de chitine se prolonge dans les plèvres saillantes de chaque côté. La seomentation, nettement OA marquée sur la face dorsale du thorax, s’atténue dans l'abdomen. Le bord postérieur de chaque segment, sur la face dorsale, est en saillie sur le sui- vant et porte deux courtes soies. La tête, un peu rétrécie en avant, présente de chaque côté une petite saillie qui correspond à l'antennule. Les pattes des quatre premiers seg- ments thoraciques, insérées ventralement, sont invisibles sur la face dor- sale. Le cinquième segment se distingue aisément, grâce à ses grands ap- pendices foliacés latéraux. Le corps se rétrécit graduellement en arrière du thorax. L’abdomen, redressé et recourbé sur la face dorsale, comme pour PT RES 1% LÀ 2 di. « 7L Zi Fig. 1. — L'animal, face dorsale; la Fig. 2. — L'abdomen partie terminale de l'abdomen est vu à un plus fort grossissement. incurvée vers la tête. mieux se loger dans la poche stomacale de l'hôte, porte à son extrémité deux languettes aplaties, avec une grosse pointe terminale à chacune d'elles. Les antennes de la première paire, ou antennules, sont courtes, épaisses , non sewmentées ; chacune d’elles est armée d’une pointe latérale assez longue, léoèrement ineurvée vers la partie postérieure du corps; au-dessus, est une autre dent plus courte, presque de même orientation , et enfin, en de- dans de celle-ci, sur le bord antérieur, est une troisième dent un peu in- clinée vers le côté correspondant. Entre les deux antennules est une saillie médiane arrondie à l'extrémité, invisible quand on examine lanimal sur la face dorsale. En arrière et en dedans des antennules se voient les antennes, 5 — qui se présentent comme deux grosses pointes mousses insegmentées. Le téoument de la face dorsale se prolonge de chaque côté de la tête, de facon à former deux sortes de joues limitées en arrière par un épais bourrelet. C’est entre ces deux joues qu'est comprise l'armalure buccale, d’ailleurs très réduite. Derrière la bouche, percée dans un cadre chitineux qui se prolonge entre les antennes, est une pièce médiane qui forme une puis- sante lèvre inférieure. De chaque côté de la bouche on voit deux pièces à bord arrondi, épaissi et finement strié; je les assimile à des mandi- bules. Aux quatre prenuers segments thoraciques sont fixées autant de paires de patles toutes semblables entre elles. La base de chaque appendice est constituée par un large protopodite qui parait indivis, mais qui présente sur le bord interne une lévère échancrure (fig. 3). L’exopodite, bien dé- veloppé, incurvé vers le plan de symétrie, est pourvu à son extrémité de deux soies inégales un peu arquées: on trouve aussi une soie épaisse sur le bord externe. L’endopodite, indivis également, a la forme d’une feuille dont le bord postérieur est découpé en quatre lobes sensiblement égaux. Le cinquième segment thoracique est muni de chaque côté d’une grande lame dont la concavité est tournée vers le corps et qui est semblable aux lames ovilectrices de certains Copépodes parasites | Ascidicola rosea Thorell, Enterocola Betencourt Canu, Enteropnathus comatulæ Giesbrecht, Hersi- liodes latericius (Grube), etc. |; son bord postérieur porte deux soies. Dans l'abdomen, qui compte cinq segments comme le thorax, le premier sement ou segment génital est mal séparé de celui qui le précède et sur- tout de celui qui le suit: les appendices terminaux ont la forme de lan- guetles présentant en arrière une pointe droite, large et courte (fig. 2). Le Copépode femelle décrit ci-dessus a été trouvé dans l'estomac d’un individu adulte de Cephalodiscus Anderssoni Gravier : il était seul dans cette cavité digestive et avait sa têle orientée vers la partie postérieure du corps. La tête et les deux premiers seoments du parasite étaient directement visibles à l'extérieur, parce que l'estomac de l'hôte élait macéré partielle- ment. Aucun mâle, aucune forme jeune n’accompagnaient la femelle dans le Cephalodiscus, dont les organes génitaux élaient normalement déve- loppés; il n'y avait pas trace ici de ce que Giard appelait «castration para- sitaire», et qui n'est fréquemment, en réalité, qu'un arrêt de développe- ment des cellules reproductrices. Le plus grand des deux Crustacés parasites n'a pu êlre observé en place: il était simplement accolé à l'individu en très mauvais état de conservation qu'il avait parasilé. Dans l'exemplaire de Cephalodiscus en question, le Crustacé était relativement rare; sur une soixantaine au moins d'individus pris dans les différentes parties de ce Ptérobranche, deux seulement étaient envahis par lui. Par sa forme générale, son abdomen recourbé sur la face dorsale, ses appendices thoraciques, le Copépode décrit ci-dessus appartient au genre — 943 — Zanclopus créé par Galman ® pour un parasite qui a le même habitat chez le Cephalodiscus Gilchrist Ridewood, du cap de Bonne-Espérance. Il diffère du Zanclopus cephalodisci Calman : 1° Par sa taille plus considérable; le Zanclopus cephalodisci femelle a une longueur totale de o millim. 55 -o millim. 62; celui de l’Antarc- tique sud-américaine peut avoir plus de 2 millimètres de longueur; 2° Par l'armature buccale; Calman décrit chez le Zanclopus du Cap une lèvre inférieure avec deux grands lobes latéraux; ici ceux-ci sont com- plètement indépendants de la lèvre inférieure, De plus, il n’y a rien chez le RES Fig. 3. — Patte thoracique (3° paire). Fig. 4. — Nauplius. Copépode de l'Antarctique qui corresponde à ce que Calman désigne sous le nom de mandibule et dont la partie la plus importante est extérieure aux lobes latéraux de la lèvre inférieure. Ce que j'ai appelé ainsi — avec réserve — a une tout autre forme et est situé en dedans des lobes latéraux, de chaque côté de la bouche. Chez le parasite de l'Antarctique sud-améri- caine, on ne trouve rien de semblable à ces proéminences arrondies munies d’une soie terminale que Galman considère comme secondes maxilles, par comparaison avec ce qu'on observe chez l'Enterognathus comatulæ Gies- brecht ©); 3° Les quatre: paires de pattes thoraciques présentent beaucoup de s'militude entre elles chez les deux formes de Zanclopus; mais chez le &) W. T. Cazmax, On a parasitic Copepod from Cephalodiscus (Trans. South Afr. Philos. Soc., vol. XVIT, 1908, p. 177-182, pl. XVIII-XIX). ® W. Gressrecar, Mittheilungen über Copepoden. 14. Enterognathus comatulæ, ein neuer Darmparasit (Mc. Zool. Stat, de 14% Bd, 1900, p. 61-79, Taf, 5). [ee] Muséum. — xvu. 1 — 244 — Zanclopus cephalodisci, l'exopodite se termine par une griffe en forme de faucille, tandis que, chez le Zanclopus de l'Antarctique, il porte deux grosses soles lévèrement arquées. 4° Les pièces de la furca, chez le Zanclopus cephalodisci, se terminent en quatre courtes pointes spiniformes dirigées vers l'extérieur; ic1, le bord externe de ces pièces est entier; il n’y a qu’une seule pointe terminale. Hi s'agit done d’une espèce de Zanclopus nettement différente de celle qu'a étudiée Galman ; les hôtes sont d’ailleurs très différents également lun de l’autre. Je propose de l'appeler Zanclopus antarcticus. Calman rapproche le genre Zanclopus des genres Enterocola , Aplostoma , Enteropsis, qui sont des Ascidicoles , et d'Enterognathus, qui vit dans le tube digestif de la Comatule. On peut également le comparer, au point de vue de l'aspect général, aux Crustacés vermiformes parasites des Annélides Polychètes (Entobius, Bactropus, Clausia, etc.), qui. malgré leur air de famille, ne constituent peut-être pas, ainsi que je l’ai fait remarquer !”?, un groupe homogène. À la base des tentacules de l'individu porteur de la femelle la plus jeune, accrochés aux barbules de la base de ces organes, se trouvaient un certain nombre de Nauplius, dont lun des plus grands et des mieux conservés mesurait o millim. 240 de longueur et o millim. 110 de largeur maxima (fig. 4). De forme ovale, un peu rétréci dans sa partie antérieure, ce Nau- plius était pourvu de trois paires d’appendices. Les antérieurs, robustes, uniramés, portent de grosses soies terminales. En arrière de ceux-ci, de chaque côté, il existe deux autres appendices biramés présentant tous deux des encoches qui correspondent à une ébauche d’articulation et un bouquet de très grandes soies terminales qui, à la troisième paire, s'étendent, en arrière, au delà de l'extrémité du corps. Il est extrêmement vraisemblable qu'il s’agit là de Nauplius du Gopépode parasite qui, en tout cas, ne pa- raissent pas différer sensiblement de ceux des Gopépodes libres. IL n’y a pas chez eux de réduction du nombre des appendices comme chez certains Copépodes parasites, l’Achtheres percarum, par exemple, qui n’en a que deux paires. Le fait que des Nauplius ont été trouvés sur les barbules tentaculaires d’un individu parasité par le Zanclopus antarcticus indique qu'il s’intercale une phase de vie libre dans la première partie de l'existence de ce parasite. Avec leurs appendices biramés, armés de longues soïes, ces Nauphus sont capables de se mouvoir et de passer dans un hôte plus ou moins éloigné de leur point d’origine. Au sujet du Zanclopus cephalodisci, Galman dit que les plus jeunes stades qu’il a vus avaient leur seomentation indiquée comme chez 6) Ch. Gravier, Les divers degrés du parasitisme chez les Crustacés annélidi- coles, Bull. Mus. Hist. natur., t. XVIII, 1912, n° ». — 945 — l'adulte et que toutes les formes comprises entre le plus jeune stade observé et l'adulte constituaient une série continue, — sans indice d'interruption, — loutes étant aussi mal douées, au point de vue de la locomotion, que l'adulte. Il semble probable que le Nauplius, après une courte période de vie libre, pénètre dans un hôte du voisinage. D'autre part, Calman n’a jamais trouvé qu'une seule femelle adulte dans un estomac de Cephalodiscus ; j'ai fait la même constatation pour le seul exemplaire de Zanclopus antarc- licus trouvé in situ. Mais le zoologiste anglais a recueilli deux , trois et même quatre larves dans le même estomac, accompagnées ou non de la femelle adulte. Comme le mâle adulte est inconnu, qu’il mène vraisemblablement une vie indépendante, il faut admettre que ce sont des mâles qui s’accu- mulent ainsi ou que, s'il s’agit de femelles, une seule persiste et parvient à maturité. [l y a, comme on le voit, encore bien des obscurités dans le développement du Zanclopus. y aurait iei trois stades dans la vie post- embryonnaire du mâle : 1° un stade Nauplius de vie nageante; 2° un stade copépodiforme endoparasite: 3° un stade de maturité avec vie libre. Ce serait, dans ses traits essentiels, l’évolution que suivraient, d’après Giesbrecht, les mâles d’Enterognathus comatule. Quant à la femelle müre, elle doit se mettre en contact avec le mäle libre. Quitte-t-elle son hôte pour être fécondée par un mâle nageant librement, pour reprendre la vie para- site chez un second hôte qui n’héberge pas déjà une femelle adulte, comme le suggère Calman , ou bien peut-elle, tout en restant dans le même hôte, recevoir l’action fécondante du mâle, pour retourner à sa place primitive et incuber les jeunes ? C’est ce à quoi il est impossible de répondre actuelle- ment. Îl serait fort intéressant de suivre le développement du Nauplius normal qui aboutit à une forme bien adaptée à l’endoparasitisme. SUR LES ESPÈCES DE LAMARCK APPARTENANT AU GENRE MesonssmaA DESn4yes, LA par M. Epouarp Lamy. Le genre Amphidesma, créé par Lamarck en 1818 (Anim. s. vert., V, p. 490), avait été établi par lui dès 1812 (Extrait du Cours de zoolopte, p.107) sous le nom de Donacille, + parce que l’espèce qu’il connut d’abord avait l'aspect d’une donace » : la forme qu'il avait ainsi en vue est son Am- phidesma donacilla, qu'il indique lui-même comme synonyme de WMactra cornea Poli. D’après cela, certains auteurs ont eru devoir conserver ce genre Donacilla en lui donnant comme type le D. cornea Poli. Mais, sous l’un ou l'autre vocable, Donacilla où Amphidesma , Lamarck, comme il le déclare lui-même, désignait un groupe artificiel : il y réunis- 18. On sait en effet des formes qui appartiennent à des genres très différents , et de plus, inversement, il n’a pas reconnu les relations existant entre son Amph. donacilla et des espèces très voisines, qu'il a réparties les unes dans les Mactra, les autres dans les Crassatella. Deshayes, au contraire , a constaté en 1830 (Encycl. méthod., Vers, IT, p. 24 et p.441) que, parmi les divers Amphidesma énumérés par Lamarck, deux, l'A. glabrella Lk. et VA. cornea Lk. (non Mactra cornea Poli) offraient une grande analogie avec l'A. donacilla Lk. (= Mactra cornea Poli) et qu'il en était de même du Mactra donacia Lk. et du Crassatella striata Lk. I a groupé ces formes aflines, auxquelles il en a joint quelques autres, en un genre Mesodesma, dont il a indiqué d’une façon précise les caractères et qui a pour type le Mactra donacia Lk. Voici la liste des espèces qui, créées par Lamarck, sous les noms gé- nériques de Mactra, de Crassatella où d'Amphidesma, ont été placées avec raison dans les Mesodesma par Deshayes (1835, Anim. s. vert., 2° éd., VI, p.133) et dont la plupart sont représentées dans les collections du Muséum de Paris par les types mêmes de Lamarck. 4. Macrra powacra. (Lamarck, Anim. s. vert., V, p. 479.) Le Mactra donacia, étant la première espèce citée par Deshayes (1830, Encycl. Méth., Vers, Il, p.442) comme devant être rangée dans les Meso- desma, est le type de ce genre. L'unique valve qui a servi à Lamarck pour établir cette espèce, dont il ignorait la provenance, est conservée, avec son étiquette originale, dans les collections du Muséum de Paris. Ce Mesodesma donacium Lk., bien caractérisé par sa forme triangulaire très allongée et par sa charnière dont les dents latérales sont striées trans- versalement, se trouve au Pérou et au Ghïli. S1 Deshayes (1830, loc. cit., p. 442) lui attribue pour habitat la Nouvelle- Zélande, c'est sans doute par confusion avec une espèce qui offre un aspect extérieur assez semblable, mais qui, outre un contour triangulo-ovalaire moins étroit et moins allongé, se distingue nettement par ses dents latérales lisses, non striées : cette forme Néo-Zélandaise®, qui appartient au sous- genre Taria Gray, a, du reste, été décrite par Deshayes lui-même en 1843 (Mag. Zool. Guér.-Mén., +° s.,V, Moll., pl. 80) sous le nom de Wesodesma 0) D'Onsienx (1835-1846, Voy. Amér. mérid., Moll., p. 530) avait bien re- connu l'existence de deux espèces distinctes, l’une du Chili, l’autre de Nouvelle- Zélande; mais, croyant à tort que cette deuxième était le véritable donacia, il avait proposé le nom de chilensis pour la première. — 27 — lata®), et il me paraît très probable que c’est elle également , mais à un stade plus jeune, qu'il avait déjà fait connaître en 1830 ( Encycl. Méth., Vers, [l,p.443 ; 1543-1850, Tr. élém. Conchyl., 1, p. 314, pl. 10, fig. 13-14) sous l'appellation de Mesod. Quoyi ®. 2, CRASSATELLA GLABRATA. (Lamarck, loc. cit., p. 482.) Lamarck a donné le nom de Paphia glabrata (1801, Système Anim. s. vert., p.120), puis de Crassatella glabrata (1805, Mém. foss. env. Paris, Ann. du Mus., VI, p. 408; 1818, Anim. s. vert., V, p. 482) à une forme qui est le Wactra glabrata Gmelin, placé par Deshayes dans son genre Mesodesma et devenu aujourd’hui le type du sous-genre Atactodea Dall, 189 (— Paphia Lamarck, 1801, non Bolten, 1798, — Eryx Swainson, 1848, non Daudin, 1802). Le type du Crassatella glabrata Lk., conservé au Muséum de Paris, avec son étiquette originale , correspond bien à la figure 3 a-b de la planche 257 de l'Encyclopédie méthodique, que Lamarck cite comme référence icono- graphique. Cependant Deshayes (1835, Anim. s. vert., 9° édit., VI, p.133) dit que cette figure «appartient à une autre espèce voisine». Mais cela tient à une confusion faite par cet auteur : en effet, il donne comme synonyme au Mesodesma glabratum VErycina complanata Sow.°). ®) D’après M. Wm. H. Darr (1898, Contrib. Tert. Fauna Florida, pt. IV, Trans. Wagn. Fr. Inst. Sc. Philad., NT, p. 912), Mesod. latum Desh. tomberait en synonymie de M. Stokesi Gray mss. ® Ce M. latum Desh. serait, d’après F. W. Hurron (1885, Rev. Rec. Lamel- libr. New Zealand, Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, IX [1 584], p. 519) et M. He Surer (1902, List New Zealand Moll., Trans. New Zealand Inst., XXXIV [1901], p. 221) synonyme de MWesod. ventricosum Gray 1843, in Dixrrensacu, Trav. New Zealand, IT, p. 252). Or Gray, en déclarant que dans son M. ventricosum «the syphonal inflexion does not reach to quite the centre of the disk», indique par lä-même que ce sinus palléal s’avance toutefois assez loin, et d’ailleurs, en 1853 (Ann. Map. Nat. Hist., 2° s., XI, p. 44), il dit explicitement «siphonal inflection elongate» : M. E. À. Suiru (1874, Zool. Voy. « Érebus» a. « Terror», Moll., p. 5, pl. IT, fig. 6) a donc eu raison de s’appuyer sur ce caractère pour re- garder comme distinct de l'espèce de Gray le M. latum Desh., chez qui ce sinus est très peu profond, avec un sommet tronqué et non arrondi. À ceci s'ajoute encore un autre caractère différentiel signalé aussi par M. Smith : chez M. ventricosum la région postérieure présente deux carènes, tandis qu'il n’y en a qu’une, d’ailleurs obtuse, chez M. latum. On ne peut donc accepter l’opinion de Hutton et de M. Suter. @) C’est évalement par erreur que Deshayes cite pour référence bibliogra- phique le nom de Crassatella polta comme étant celui donné par Lamarck, qui, en réalité, avait traduit l’épithète française «polie» par glabrata. — 918 — Or, tandis que le Mes. glabratum Lk. possède une coquille trigone, à surface externe sillonnée, le Mes. complanatum Sow. a une coquille ovale, lisse, recouverte d’un épiderme olivätre. En se basant sur ces caractères différentiels, Hanley a séparé avec raison en 1849 ( Cat. Rec. Biv. Shells, p.38) ces deux espèces : M. olabratum Lk. (Encycl. méth., pl. 257, fig. 3 a-b) et M. complanatum Soxer by (Gen. of Shells, Erycine AA D'après Hanley, ce serait aussi ce M. complanatum Sow. que Reeve, par une confusion analogue à celle de Deshayes, a représenté en 1841 dans sa Conchologia Systematica, pl. XLV, fig. 6, sous le nom inexact de M. glabratum. Reeve, d’ailleurs, a reconnu en 1854 (Conchologia Iconica, VIIL, Meso- desma, sp. 20) qu'il avait fait erreur, mais, pour lui, l'espèce figurée dans la Conchologia Systematica comme étant le M. glabratum serait, en réalité, le M. erycinæum Lk. (voir plus loin, n° 4). 3. CRASSATELLA CUNEATA. (Lamarck, loc. cit., p. 483.) Sowerby (1824, Gen. of Shells, Erycina) pensait que le Crassatella cuneata Lamarck était le Donax plebeia Montagu (1803, Test. Brit., p.107, pl. V, fig. 2 ), forme européenne identifiée actuellement par tous les auteurs au Mesodesma (Donacilla) corneum Poli [Mactra]. Or Lamarck indique pour habitat de son Crass. cuneata les mers d'Australie. Aussi Reeve, qui, en 1841 (Conchol. Systematica, X, p. 65), admettait presque l'opinion de Sowerby, l'a-t-il plus tard reconnue erronée, et il a alors, en 1854 (Conchol. Iconica, VHT, Mesod., sp. 9), assimilé l'espèce de Lamarck à une coquille de Nouvelle-Zélande qui, d’après la figure qu'il en donne (pl. I, fig. 9), paraît très voisine du Mesodesma triquetrum Hanley et qui effectivement a été rangée avec celui-ci par H. et A. Adams (1858, (ren. of Rec. Moll., I, p. 415) dans le même groupe des Anapa Gray, 1853, non 1847 — Ana- pella Dall, 1895, caractérisés par l’absence complète de sinus palléal. Mais cette nouvelle assimilation faite par Reeve ne peut non plus être acceptée; en effet, le type du Cr. cuneala est conservé, avec étiquette originale de Lamarck, au Muséum de Paris : c’est un Mesodesma qui est entièrement différent de la forme représentée par Reeve ©, et d’ailleurs, G) M. Dall a proposé ce nom parce que le type sur lequel Gray avait établi en 1847 son genre Anapa est l'Erycina Petitiana Récluz — Lasæa rubra Mte. @) Cnenu (1869, Man. de Conch., 11, p. 79, fig. 344) a figuré sous le nom d'Anapa cuneata une coquille qui non seulement n’est pas l'espèce de Lamarck, mais qui a même un contour tout autre que celui indiqué par Reeve. — 219 — comme il possède un sinus palléal très net, bien que peu profond, ce n’est même pas un Anapella (), Hanley, de son côté (1842, Cat. Rec. Biv. Shells, p. 38), a identifié au Crass. cuneata Lk. le Mesodesma subtriangulatum Gray, figuré dans le Sup- plement to the Index Testaccologieus de Wood (pi. EF, fig. 10 [Mactra]) et dans l’Animal Kingdom de Griffith (vol. XII, p. 598, pl. 22, fig. 4) 0. Gray, en signalant de la Nouvelle-Zélande (1843, in Dieffenbach, Trav. New Zealand, I, p. 259) ce Mesod. subtriangulatum ®, donne pour réfé- rence bibliographique « Érycina subtriangulata Gray, Ann. Phil,» : or, dans Crassatella cuneata Lk. Typ de Lamarck : valve gauche, face interne. Gross, environ 1 fois et demie, les Ann. of Philos., 9° s., IX, 1895, p. 135, ce nom spécifique est écrit csubanoulata» et, comme seule indication relative à cet Erycina subangulata , on trouve cité en synonymie, avec un point d'interrogation, le Crass. cu- neata Lk. I paraît done y avoir identité entre subangulata et subtrianpulata. 0) Comme on le verra plus loin (n° 5), c’est, parmi les espèces nommées par Lamarck, le Crassatella cycladea qui est un Anapella. @) Reeve (1841, Conch. System., pl. XLV, fig. 3; 1854, Conch. Tcon., VIIT, Mesod., pl. Il, fig. 8), qui a été suivi par Gourp (1870, Rep, Invert. Massachus., p. 80), a identifié ce Mes. subtriangulatum de Wood au M. arctatum Conrad (1830, Journ. Acad. Nat. Sc. Philad., VT, p. 257, pl. XI, fig. 1); mais chez ce M. arctatum, qui d’ailleurs est une espèce américaine, les dents latérales sont striées ; or ce caractère n’est nullement indiqué sur la figure qui représente dans Griffith le M. subtriangulatum, tandis qu’il est nettement visible dans la figure donnée par le même ouvrage pour une autre espèce, le M. denticulatum, que d’ailleurs Gray (1825, Ann. of Philos., 2° s., IX, p. 135) indique comme étant à «dentibus lateralibus serrulatis» : c’est donc à meiïlleur droit que Hawzey ( Cat. Rec. Biv. Sh., p. 39) rapproche du M. arctatum non le M. subtriangulatum, mais le M. denticulatum, qu'il réunit au M. deauratum Turt,, forme extrêmement voi- sine de l'espèce de Conrad. ) Gray cite aussi une autre espèce qui a le même nom spécifique, le Ma- chæna subtriangulata Leach mss., mais qui est synonyme de Mesodesma Noveæ Zelandie Chemn. = Chemnitzi Desh. — australe Gmel. — 250 — ‘Quant à l'assimilation avec le Crass. cuneata, il semble bien qu'il y ait des différences dans la charnière : à en juger par la figure de Griffith, le Mes. subtriangulatun possède une charnière semblable à celle du M. latum Desh. : dans la valve gauche, la dent cardinale est faible et les dents laté- rales en sont rapprochées; au contraire, chez le type du Crass. cuneata, dans cette même valve gauche, dont je donne ici un croquis, la dent car- .dinale est très forte et les dents latérales en sont notablement écartées. D'autre part, au M. subtrianoulatum Gr., qui était donc pour Hanley le Crass. cuneata Lk., a été réuni avec raison, semble-t-il, par M. H. Suter (1902, List New Zealand Moll., Trans. New Zealand Inst., XXXIV [1901], p. 221) le Mesod. spissum Reeve. Cette double synonymie conduit à envi- sager l'identité possible du W. spissum et du M. cuneatum. Or la comparai- son de ces deux formes met en évidence quelques caractères communs. En effet, le type du Crass. cuneata, recueilli à T+ile aux Kanguroos», (Sud de l'Australie), probablement par Péron, est une coquille oblongue, à côté postérieur très court et subcaréné, à test solide, blanc crayeux, d’un aspect subfossile : il montre donc, bien que de taille plus faible (?, une cer- taine ressemblance avec la forme néo-zélandaise représentée par Reeve sous le nom de M. spissum (Conch. Icon., VIT, Mesodesma, pl. IIE, fig. 18). Cependant, outre la différence de grandeur, il faut noter que, tandis que, dans cette figure donnée par Reeve, le bord dorsal est concave de part et d'autre des sommets, qui sont par suite proéminents, il est, dans le type de Lamarck, convexe en avant et en arrière de la région umbonale. Aussi, bien qu’en l'absence de renseignement positif sur la charnière et le sinus palléal du M. spissum, il soit difficile d'apporter à cette comparai- son une conclusion absolument ferme, je crois que le M. cuneatum n’est nullement à identifier au M. spissum Rve. — subtriangulatum Gr. . Au contraire, le type du M. cuncatum me paraît, par son contour, par sa charnière, ainsi que par son sinus palléal, petit et presque triangulaire, se rapprocher beaucoup d’une autre espèce de Lamarck, le Wesodesma gla- brellum | Amphidesma] et il me semble possible qu'il ne soit qu'une forme plus grande et plus épaisse, ou peut-être même simplement un vieil indi- vidu, de ce M. glabrellum, dont les spécimens-types ont été recueillis pré- cisément aussi dans la même localité (voir n° 9). lL. CRASSATELLA ERYCINÆA. (Lamarck, loc. cit., p. 183.) Les types du Crassatella erycinæa, étiquetés par Lamarck, sont repré- sentés au Muséum par un individu complet et une valve isolée. Cette 0) Ce spécimen mesure exactement 29 millimètres de longueur, au lieu des 27 indiqués par Lamarck. — 951 — espèce, classée par Deshayes dans les Wesodesma , a été figurée par Deles- sert (1841, Rec. Coquilles Lamarck, pl. IV, fig. 4 a, b, c). Comme je l'ai dit plus haut (n° 2), Reeve pensait en 1854 (Conchol. Tconica, VIT, Mesodesma, sp. 20) que l'espèce figurée par lui en 1841 (Conchol. Systematica, pl. XLV, fig. 6) sous le nom erroné de Mesodesma glabratum devait être le Mesod. erycinœum Lk. D'autre part, on a vu que pour Hanley cette figure donnée par Reeve en 1841 représenterait en réalité l’Erycina complanata Sow., identifié déjà à tort par Deshayes au Mes. glabratum. Or il semble que Hanley et Reeve ont tous les deux raison et que ce M. glabratum Reeve, 1841 (non Lamarck 1818, nec Reeve, 1854), cor- respond à la fois au Mes. complanatum Sow. et au Mes. erycinæum Lk., c’est-à-dire que ces deux dernières espèces sont synonymes, le nom donné par Lamarck ayant d’ailleurs la priorité pour cette coquille ovale, compri- mée, lisse, revêtue d’un épiderme jaune verdâtre. Comme autre synonyme du M. erycinæum Lk., Deshayes à indiqué le M. diemense Quoy et Gaimard (1834, Voy. « Astrolabe», TT, p. bo7, pl. 82, fig. 12-14). M. Weinkauff (1884, Mart. u. Chemn. Conch. Cab. 2° édit., Mactra, p. 57, pl..20, fig. 1-1 a) a cru pouvoir sans motif dé- clarer cette opinion mal fondée : elle se trouve, au contraire, pleinement confirmée quand on compare aux types de Lamarck les coquilles recueil- lies par Quoy et Gaimard, qui sont également conservées au Muséum de Paris. D. CRASSATELLA CYCLADEA. (Lamarck, loc. cit., p. 483.) Les collections du Muséum possèdent, fixés sur un carton étiqueté par Lamarck, un individu complet et une valve isolée de Crassatella cycladea, qui proviennent du voyage de Péron dans les mers australes ; un autre car- ton porte deux valves dépareïllées de cette même espèce, qui, dépourvues d'étiquette manuscrite de Lamarck, sont cependant mentionnées comme ayant été déterminées par lui et doivent aussi avoir été recueillies par Péron ©. Tous ces échantillons correspondent fort bien à la description de La- marck par leur contour trigone, leur aspect cycladiforme, leurs dents laté- rales allongées et, de plus, ils sont dépourvus de sinus palléal ; ils appar- tiennent très nettement à une espèce qui fait partie du sous-genre Anapella Dall, 1895 (— Anapa Gray, 1853, non 1847) : extrêmement voisine du G) Ultérieurement ce nom paraît avoir été lu «Pérou» et pris, par suite, pour “une indication de localité, ce qui peut expliquer l’erreur commise par Hawzey (1849, Cat. Rec. Biv. Shells, p. 38) qui attribue pour habitat à cette espèce l'Amérique du Sud. — 952 — Mesod. Smithi Gray — M. triquetrum Hanley, elle est peut-être identique à la forme néo-zélandaise que nous avons vu (n° 3) avoir été figurée par Reeve (Conch. Icon., pL Il, fig. 9) sous le nom erroné de Mesod. cuneatum : on pourrait donc conclure à la synonymie du Mes. cuneatum Reeve (non La- marck) avec le Mes. cycladeum Lamarck, tandis que le véritable Mes. cu- neatum Lamarck est, comme je l'ai dit plus haut (n° 3), une espèce toute différente, probablement identique au Mes. glabrellum Lk. 6. CRASSATELLA STRIATA. (Lamarck, loc. cit., p. 483.) Le nom de Crassatella striata a été donné par Lamarck au Mactra striata Chemnitz (1782, Conch. Cab., NT, p. 225, pl. 22, fig. 223-293), placé par Deshayes dans le genre Mesodesma. Dans les collections du Muséum, deux échantillons de Crassatella striata, bien que sans étiquette manuscrite de Lamarck, sont indiqués comme ayant été nommés par lui et comme ayant été rapportés d'Australie par Péron et Lesueur. D’après les diagnoses de Lamarck, chez le Mes. striatum Chemn., n'y a uniquement que les wmbones qui soient lævigah, tandis que chez le Mes. glabratum (Gmel.) Lk., non seulement les wmbones, mais aussi les nates sont plabrati, le reste de la coquille étant, dans les deux espèces, strié concentriquement : on peut se demander, avec M. HH. Lynge (1909, Danish Exp. Siam, Mar. Lamellibr., Wém. Acad. R. Se. et Lett. Danemark, s., V, p. 219), si ce plus ou moins d’étendue de la région sculptée est un caractère suffisant pour justifier la séparation spécifique de ces deux formes. 7. AMPHIDESMA DONACILLA. (Lamarck, loc. cit., p. 490.) L’ Amphidesma donacilla, qui a été établi par Lamarck lui-même comme synonyme du Mactra cornea Poli (1791, Test, utr. Sic., [, p. 75; pl. XIX, fig. 8-11), devenu aujourd'hui le Mesodesma corneum Pol n’a pas été AéCnE d’après un type appartenant aux collections du Muséum de Paris. 8. AMPHIDESMA CORNEA. (Lamarck, loc, cit., p. 491.) De même, ce n’est pas un échantillon du Muséum qui a servi de type à Lamarck pour son Amphidesma cornea, figuré ultérieurement par Delessert (1841, Rec. Coquilles Lamarck, pl. IV, fig. 5 a, b, c) et rangé par Des- hayes dans son genre Mesodesma. Pour ce Mesod. corneum Lamarck, de l'ile Maurice, espèce différente du Mesod. corneum Poli, d'Europe, j'ai proposé récemment (1912, Bull. Mus. Hist. nat. Paris, &. XVIIT, n° 3) le nom de Mesod. pseudocorneum. — 953 — 9. AMPHIDESMA GLABRELLA. (Lamarck, loc. cit,, p. 493.) Comme je l'ai dit antérieurement (1912, Bull. Mus. Hist. nat. Paris, t. XVIIE, n° 3), les types de l'Amphidesma glabrella existent dans les col- lections du Muséum de Paris : ils sont fixés sur deux cartons qui portent, avec des étiquettes de Lamarek, le premier, trois coquilles provenant de l'eile aux Kanguroos» (Sud de l'Australie), le deuxième, un individu com- plet et deux valves dépareillées , ces trois derniers récoltés dans cette même localité par Péron, qui les avait nommés Mactra glabrata. Mais le Mactra glabrata Gmelin — Crassatella glabrata Lk — Mesodesma (Atactodea) glabratum Gmel. (voir plus haut, n° 2) ne saurait, en raison de sa forme trigone, être confondu avec ces spécimens de Péron qui ont un tout autre contour, subovale, à côté postérieur très court et tronqué : aussi Lamarck les a-t-il considérés comme constituant une espèce différente sous le nom d’Amphidesma glabrella. Elle est d’ailleurs, elle aussi, ainsi que cela a été reconnu par Deshayes, un Mesodesma : par sa charnière elle semble se rapprocher des Afactodea et surtout des Taria plutôt que des Donacilla, auxquels elle ressemble cependant par sa forme allongée. Ce Mesodesma glabrellum Lk., qui a été figuré assez exactement par Blainville (1827, Man. de Malac., pl. 78, fig. 6), a très probablement pour synonyme le Mesod. obtusum de Grosse et P. Fischer (1864, Journ. de Conchyl., XIE, p. 350; 1865, 1bid., XIIT, p. 428, pl. XI, fig. 4): si, en effet, on compare la diagnose donnée par ces auteurs pour cette espèce de Port Lincoln : «testa alba, nitida. .. concentrice et minutissime striata; . . . marpgine antico |i. e. postico] truncato-sinuoso. . .» à la description de La- marck : «testa subovali, alba, pellucida, strüs transversis exiouis, latere an- lico [i. e. postico] breviore truncato», on constate que la forme et la sculp- ture de la coquille sont les mêmes; 1l y a également concordance pour les dimensions (diam. antéro-post. 24 millim.) et pour l'habitat (Sud de l'Australie ) ©), D'autre part, comme je l'ai dit plus haut (n° 3), il me paraît possible que ce Mesod. glabrellum et le Mesodesma cuneatum Lk. [ Crassatella |, dont G) D’après Desnayes lui-même (1835, Anim. s. vert., 2° éd., VI, p. 134), son Mesodesma Gaymardi (1830, Encycl. Méth., Vers, IL, p. 444), de Nouvelle-Zé- lande, est peut-être le Mesod. glabrellum Lk. Le Mesod. præcisa Deshayes (Reevr, Conch. Icon., VIT, Mesodesma , pl. IV, fig. 31), de Tasmanie, paraît également très voisin. Enfin le D' Jousseaume (1895, Le Naturaliste, 17° ann., p. 1879), qui dit avoir trouvé à Périm le M. obtusum, a décrit, sous le nom de Mes. sub- obtusum, une forme d’Aden qu’il admet pouvoir être une simple variété, — 254 — le type provient également de l’xile aux Kanguroos», ne soient que deux formes ou peut-être deux stades d'âge différent d’une seule et même espèce, pour laquelle le dernier de ces noms aurait la priorité. CoNTRIBUTIONS À LA FAUNE MALACOLOGIQUE \ DE L' AFRIQUE ÉQUATORIALE, par M. Louis GERMaIx. XXXIT SUR QUELQUES MOLLUSQUES DE LA GUINÉE FRANÇAISE RECUEILLIS PAR M. E. Duporr. Pendant un court séjour dans la. Guinée française, aux environs de Konakry, M. E. Durorr a recueilli une petite collection de Mollusques ter- restres qu'il vient d'offrir au Laboratoire de Malacologie du Muséum. À côté d'espèces connues, mais intéressantes par leur habitat, la série rapportée par M. Durorr renfermait deux espèces nouvelles : l'une est un Helicarion, type d'un sous-venre nouveau | Granularion | dont les autres représentants sont particulièrement répandus au Cameroun; l’autre est un Opeas dont les affinités s'établissent avec quelques espèces du Sénégal. STREPTAxIS ( Eusrrepraxis) Noizis Gray. 1837. Streptaxis nobilis Gray, Magazine of natural History, nouv. sér., I, p. 484. 1911. Streptaxis (Eustreptaxis) nobilis Germax, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, n° 4, p. 227. Spécimens de taille moyenne (hauteur : 21 millimètres à 23 millim. 5; diamètre maximum : 18 millim. 5 à 20 millimètres), au test jaune am- bré orné de stries fortes, assez régulières et très obliques, plus ou moins arquées suivant Jes individus. | Les exemplaires recueillis à l'ile Roum, bien que parfaitement adultes, sont de taille beaucoup plus petite : hauteur : 13 millim. 75-16 milli- mètres; diamètre maximum : 11 millim. 75-12 millimètres. Le test pré- sente le même mode de striation que le type. Ces individus constituent une variété minor Germain. Konakry [M. Durorr, 1910]. Île Boum, près de Konakry [ M. Durorr, 1910]. — 955 — TuapsrA cazamrcuroa Jonas. 1843. Helix calamechroa Jonas in Puirippr Abbildungen und Beschreib. Conchy- lien, T, p. 47, n° 2, tabl. IT, fig. 2 a. 1911. Thapsia calamechroa German, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, HO P>910: Répandue dans toute la Guinée et une bonne partie de l'Ouest africain, celte espèce est assez variable quant à la spire, qui est plus ou moins élevée suivant les spécimens. Le dernier tour, subanguleux chez les jeunes, n’est parfaitement arrondi que chez les exemplaires absolument adultes. Les sutures sont très nettement marginées: en dessus, les stries longi- tudinales sont obliques, très fines, fort serrées et coupées de stries spi- rales extrêmement fines; en dessous la sculpture est la même, mais plus régulière et encore plus délicate. Diamètre maximum : 7-8-9 millimètres; diamètre minimum : 6 mil- lim., 5-7-8 millimètres; hauteur : 4 millimètres-4 millim. 5-5 milli- mètres. Konakry [M. Durorr, 1910 ]. lle Roum, près de Konakry [ M. Dupont, 1910 |. Trocuoxanina (TrocnozoniTEes) razcosa Gould. 1850. Helix talcosa Gouin, Proceed. Boston Society, HT, p. 194. 1853. Helix Folini Preirrer, Monogr. Heliceor, vivent., UT, p. 57 [non Morezer |. 1869. Helix talcosa Prerrer, Novitates Conchologicæ, IT, p. 500, Taf. CVIIT, fig. 7-9. 1876. Trochonanina talcosa var. elatior Marrens, Monatsber. Berlin, p. 257. 1885. Rhysota (Trochozonites) talcosa Trxon, Manual of Conchology; 2° série, Pulmonata; IX, p. 52, pl. XXIV, fig. 2. 1896. Trochozonites talcosus »’Aizzy, Mollusques terrestres eau douce Kaméroun , p- 53. Les quatre carènes filiformes qui ornent le dernier tour de spire sont, chez cette espèce, relativement saillantes. Jai dernièrement montré que les Trochonanina de ce groupe pouvaient avoir une [Trochonanina bifilaris Dobrn, variété], deux [ Trochonanina bifilaris Dohrn |, trois [Trochonanina trifilaris Dupuy et Putzeys], quatre | Trochonanina talcosa Gould] ou même cinq carènes filiformes [Trochonanina quinquefilaris Germain | ©. 0) Germain (Louis), Contributions Faune malacologique Afrique équatoriale ; XXVI. Mollusques recueillis par M. le lieut. Lamolle à Querké, sur la front. franc. du Libéria (Bull. Mus. Hist. natur. Paris, 1911, n° 4, p. 233, fig. 54-55, et pl. I, fig. 1-2). — 956 — Il est probable que ces diverses coquilles appartiennent à un même type spécifique; mais il convient d'attendre, pour formuler une opinion défi- nitive, d’être en possession de matériaux plus nombreux. Le seul spécimen recueïlli par M. Duporr mesure 6 millimètres de hau- teur pour 6 millim. 5 de diamètre maximum. Île Roum, près de Konakry [M. Durorr, 1910 |. GRANULARION Germain, nov. subg. Je classe dans ce nouveau sous-genre un certain nombre d'Helicarions de l'Ouest africain et notamment du Cameroun qui sont tous caractérisés par une granulation très apparente de la surface du corps, par la forme particulière des lobes du manteau et par la sculpture caractéristique des tours embryonnaires de la coquille, sculpture dont on trouvera ci-dessous la description. Le sous-genre Granularion comprend actuellement les espèces suivantes : Helicarion (Granularion) pertenuis d’Aïlly, Contributions connaissance Mollusques terrestres et d’eau douce Kaméroun: Bihang T. K. Svenska vet. Akad. Handl., XXI, part. IV, 1896, p. 30, pl. [, fig. 49-54. Cameroun. Helicarion (Granularion) columellaris Œ'Aily, loc. supra cit., 1896, p. 31, pl. IT, fig. 1-8. Cameroun. Helicarion (Granularion) depressus d'Atly, loc. supra cit., 1896, p. 32. Cameroun. Helicarion (Granularion) subglobosus d’Aily, loc. supra cit., 1896, p. 35, pl. Il, fig. 9-14. Cameroun. Et enfin l’Hehcarion (Granularion) Duporti Germain, nov. sp., de la Guinée française. Helicarion (Granularion) Duporti Germain, nov. sp. Fig. 58. Animal allongé, subtronqué en avant, très allongé-étroit et fortement caréné en arrière: pore muqueux caudal étroitement elliptique à bords fortement plissés: mufle court, nettement chagriné: tentacules cylindro- coniques, d’un brun roux, irrégulièrement et assez fortement chagrinés. Bouche étroite, ovalaire-allongée. Lobes du manteau bien développés, celui de droite atteignant le som- met de la coquille, de couleur marron, recouverts de papilles saïllantes, serrées, irrégulièrement distribuées, produisant une apparence fortement oranuleuse. — 257 — Sole plantaire unicolore, d’un brun jaunâtre pâle, tripartite, les champs latéraux fortement plissés. Corps couvert de petites papilles bien mieux marquées en avant et en arrière que vers la région médiane, d’un brun roux plus sombre en Fig. 58. — Helicarion (Granularion) Duport Germain nov. sp. L'animal vu latéralement; X 1 2/3 environ. Environs de Konakry. dessus et postérieurement que sur les côtés, bordé près du pied d’une zone pâle, unicolore, jaunacée. \ Orifice pulmonaire long de 1 millim. 25 à 4 millim. 5, elliptique- allongé, bordé d’une zone claire. Longueur totale du corps : 34 millimètres; Longueur de la répion caudale : 14 millim. 5-15 millimètres: Hauteur totale de l'animal (y compris la coquille) : 10 millimètres; Largeur maximum de fa sole plantaire : 4 millimètres ; Largeur maximum de la région centrale de la sole plantaire : 1 milli- mètre. Coquille très déprimée, de forme générale ovalaire-allongée; spire com- posée de 3 tours à croissance extrarapide séparés par des sutures bien marquées ; dernier tour énorme, fortement dilaté à l'extrémité; ouverture très grande, bien oblique, subelliptique; bord supérieur convexe dans une direction nettement descendante; bord inférieur arqué; bord colu- mellaire légèrement réfléchi. Longueur totale : 14 millimètres; largeur maximum : 9 millim. 5; hauteur totale : 6 millim. 95: diamètre maximum de l'ouverture : 8 milli- mètres ; hauteur de l'ouverture : 7 millim. 25. Test membraneux-pellucide, absolument transparent, verdâtre ou oli- vätre clair; tours embryonnaires sculptés de stries longitudinales fines coupées par des stries spirales mieux marquées, le tout se résolvant, à un fort grossissement, en rangées de points disposés avec beaucoup de régu- larité et une grande élégance; tours suivants ornés de stries fortes, irré- gulières, assez serrées, bien obliques, donnant à la coquille un aspect plissé. Gette sculpture est beaucoup moins accentuée en dessous qu’en dessus. — 9258 — C'est de l’Helicarion pertenuis d'Ailly que notre espèce se rapproche le plus. Elle possède ésalement un test membraneux, mais, en dehors des caractères particuliers de la coquille, l’espèce de Konakry se distingue par sa taille beaucoup plus grande et son animal très différent. Camayenne, près de Konakry [ M. Durorr, 1910]; 3 exemplaires. Limicozarra Numipica Reeve. 1848. Bulimus numidicus Reeve, Conchologia Iconica, V, pl. LIIT, fig. 351. 1911. Limicolaria numidica Germaix , Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, n° 4, P- 227. Quelques spécimens peu adultes de cette espèce très répandue dans l'Ouest africain ont été recueillis par M. Duporr, à Gamayenne, aux envi- rons de Konakry. LimicocaRIA AURORA Jay. 1849. Bulimus Aurora Jay, Catalogue, p. 119, pl. VI, fig. 2. 1911. Lamicolaria aurora Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, n° 5, p. 321. Un spécimen jeune. Son test, subtransparent, montre une coloration d'un jaune très clair; il est orné de stries fines, irrégulières, un peu flexueuses, avec des stries spirales fines surtout visibles au voisinage des sutures. La columelle est blanche. Camayenne, près de Konakry [ M. Durorr, 1910 |. Limicozarra ruBrcuNDA Shuttleworth. 1856. Limicolaria rubicunda Suvrrzeworru , Notitiae malacolog., p. 45, Taf. VIF, fig. 4-5. 1859. Limicolaria rubicunda Preirrer, Monogr. Heliceor. vivent., IV, p. 583. 1869. Achatina (Limicolaria) rubicunda Marrexs, Maläkozool. Blätter, p. 73. 1876. Limicolaria rubicunda Marrens, Monatsber. Berlin, p. 258, Taf. I, fig. 4. 1895. Limicolaria rubicunda Kosezr èn Manrim et Cnemnirz, Systemat. Conchy- lien-Cabinet, p. 125, Taf. XXXV, fig. 2-5. 1896. Limicolaria rubicunda »'Aizzx, Mollusques terrestres eau douce Kaméroun, p- 72. 1904. Limicolaria rubicunda Prison in Trvon, Manual of Conchology; 2° série, Pulmonata ; XVI, p. 267, n° 28. Un spécimen, d’une très belle coloration rougeätre sur laquelle se détachent quelques flammules longitudinales étroites et peu marquées. — 259 — La columelle est d’un beau violet brillant. Le test, subtransparent, montre des sutures nettement marginées et légèrement crispées. Longueur : 37 millimètres; diamètre maximum : 28 millimètres. Camayenne, près de Konakry [M. Duporr, 1910 |. SUBULINA STRIATELLA Rang. 1831. Helix striatella Raxc, Annales sciences naturelles, XXIV, p. 38, pl. TI fig. 7. 1906. Subulina striatella Pirsery in Trvon, Manual of Conchology; 2° série, Pulmonata ; XVIIT, p. 75, pl. XI, fig. 89-92. 1908. Subulina striatella Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XIV, p. 62. Exemplaires assez nombreux. Leur taille reste médiocre : 16 millim. 5- 18 millimètres de longueur pour 4 millim. 25-5 millimètres de diamètre maximum. Konakry [M. Dupont, 1910 |. Camayenne, aux environs de Konakry [ M. Duporr, 1910 |. Opeas Lemoinei Germain, nov. sp. (, Fig. 59. Coquille très allongée-conique; spire composée de 10 tours médiocre- ment convexes, à croissance lente et résulière, séparés par des sutures profondes ; dernier tour médiocre, peu convexe, ne dépassant pas le tiers de la hauteur totale; ouverture ovalaire-allongée, à peine oblique, angu- leuse en haut, régulièrement convexe en bas et extérieurement ; bord columellaire droit, réfléchi sur un ombulic réduit à une fente étroite. Longueur : 11 millimètres; diamètre maximum : 2 millim. 75; hauteur de l'ouverture : 2 millim. 75; diamètre de l'ouverture : 1 millim. 5. Test assez solide, subtransparent, jaune corné; premiers tours ornés de stries longitudinales fines et irrégulières, les autres avec des stries longitudinales plus fortes, obliques, onduleuses, très irrégulières, saillantes aux sutures qu'elles font paraître légèrement crénelées, coupées de rares stries spéciales fines et irrégulièrement distribuées. Parmi les nombreux Opeas de l'Ouest africain, cette espèce se rapproche surtout de l’Opeas Hamonvillei Dautzenberg ®, du Sénégal. Les deux co- quilles sont remarquables par la présence de rares stries spirales très fines, () Je suis heureux de dédier cette espèce à mon collègue et ami M. P. Lr- MOINE, bien connu par ses beaux travaux géologiques. Muséum. — xvin. 19 — 260 — mais l’Opeas Lemoinei Germain se distingue de l'Opeas Hamonvillei Daut- zenbere par sa sculpture longitudinale plus accentuée et par sa forme Fig. 59. — Opeas Lemoinei Germain, nov. sp. Environs de Konakry; X 7. générale beaucoup plus élancée-conique, avec des tours de spire plus nombreux. Konakry [ M. Duporr, 1910 |. Homorus ivozLurus Gould. 1843. Achatina involuta Gouin, Proceedings Boston Socrety, p. 158. 1847. Achatina Fraseri Parppr, Abbildungen und Beschreib. Conchylien, IX, p. 216, Achat., Tabl. I, fig. 6. 1849. Achatina Fraser: Resve, Conchologia Iconica, V, pl. XVE, fig. 71. 1849. Achatina involuta Reeve, Conchologia Iconica, V, pl. XVII, fig. 88. 1855. Subulina Fraseri H. et A. Anaus, Genera of recent Mollusca, IT, p. 110. 1855. Achatina involuta Prerrrer in Martini et Cuemnirz, Systemat. Conchy- lien-Cabinet, p. 343, Taf. XXXVIT, fig. 21-22. ; 1896. Pseudoglessula involuta »’Aizx, Mollusques terrestres eau douce Kame- roun, p. 109. 1909. Homorus involutus Pizssry in Trvow, Manual of Conchology; 2 Pulmonata; XNIT, p. 150, n° 28, pl. 59, fig. 70-71. LJ série, Voici une espèce qui doit être répandue dans toute la Guinée, et proba- blement dans une grande partie de l'Ouest africain, car on la connaît — 261 — actuellement, en dehors de la Guinée française où elle vient d’être trouvée par M. Durorr et de la Guinée portugaise où elle a été recueillie par le voyageur ilalien Fra, au Cameroun (Siôsrenr, Fraser), au Sierra-Leone (Wezwrrsen) et au Togoland (Bürrner). L'Homorus involutus Gould est encore assez mal connu, la plupart des auteurs, ainsi que le fait justement remarquer »’Arczy ©, ayant décrit ou figuré des individus jeunes. La figure 88 (planche XVIT) de Resve © est la meilleure iconographie que nous possédions actuellement de cette espèce; je ne pense pas, cependant, qu’elle représente ane coquille absolument adulte. Les spécimens entièrement développés atteignent de 30 à 33 milli- mètres de longueur pour 6 millimètres de diamètre maximum. Le voya- geur ilalien Fra a même recueilli, à Bolama (Guinée portugaise), un indi- vidu mesurant 35 millimètres de longueur pour 6 millim. 75 de diamètre maximum, qui est peut-être le plus grand exemplaire connu de cette espèce. La forme varie dans d’assez fortes proportions : d’une manière géné- rale, la coquille représente un tronc de cône très allongé, le sommet étant gros et obtus et les premiers tours sensiblement aussi développés les uns que les autres. Le dernier tour montre une angulosité carénale déve- loppée; mais les individus bien adultes ont tendance à arrondir leur der- nier tour, bien que l'indication carénale reste sensible. De plus. dans ce dernier cas, la coquille est léoèrement rélrécie au voisinage de l'ouverture par suite du peu de développement en largeur du dernier tour. Le test est d’un corné brunätre plus ou moins brillant et orné, princi- palement sur les derniers tours, de flammules longitudinales plus sombres obliquement disposées. Les sutures sont très nettement crénelées aux pre- miers tours. Les stries longitudinales sont irrégulières et fort obliques. Enfin la sculpture embryonnaire signalée par »’Arzzy et que Pizser ©) n’a pu retrouver est particulièrement difficile à observer : on laperçoit cependant à un fort grossissement, mais seulement au voisinage des su- tures. L’Homorus involutus Gould rappelle beaucoup, par sa forme et ses carac- G) Notamment Reeve, Prerrrer, Pairippr, Küsrer. @ Arzy(R. n°), Contributions à la connaissance des Mollusques terrestres et d’eau douce du Kaméroun (Bihang T. K. Svenska vet. Akad. Handl., XXI, part. IV, 1896, p. 110). ® Reeve (L.), Conchologia Iconica, vol. V, 1849, pl. XVIT, fig. 88. (W) Arzzy (R. »°), loc. supra cit., 1896, p. 109. 6) Pizssry dit: « The spiral sculpture mentioned by d’Aïlly. . . [ have not been able to trace in the series of specimens before me from Cape Palmas, which was the original locality of involutan (Manual of Conchology; 2° série, Pulmonata; XVII, 1909, p. 151). 19. — 9262 — tères généraux, quelques espèces de l'Est africain, et notamment les Ho- morus lentus Smith ® et Homorus Sowerbyi Morelet ©. Ce fait intéressant met une fois de plus en évidence les analogies faunistiques qui existent entre l'Est et l'Ouest africains. Enfin j'ai trouvé dans les collections du Muséum ce même Homorus sous le nom d'Helix funiculata Valenciennes, nom resté manuscrit. Les spécimens, qui provenaient du Sénégal, ont élé achelés à un certain M. Micuez, en mars 1837. Konakry [M. Duporr, 1910 |. Camayenne, près de Konakry [M. Duporr, 1910]. GLESSULA LAEVIGATA Pfeiffer. 1854. Achatina lœvigata Preirrer, Proceedings Zoolopical Society of London, p. 294. 1854-1857. Achatina levigata Prerrrer, Novitates Conchologice, 1, p. 32, n° 53, pl. VIIL, fig. 6-7. 1859. Achatina lœvigata Preirrer, Monopraph. Heliceor. vivent., IV, p. 607. 1868. Achatina lœvigata Morezer, Voyage Welwitsch, p. 77. 1899. Homorus levigatus Koser in Marnini et Cuemnirz, Systemat. Conchylien- Cabinet, p. 110. 1910. Glessula lævigata Pirsery in Trxow, Manual of Concholopy; 92° série; Pulmonata; XX, p. 106, n° 87, pl. XIV, fig. 9, 11 et 12. Les plus grands spécimens ont 15 mill. de longueur sur 6 mill. de dia- mètre maximum. Îls sont d’un beau jaune citron, absolument transparents. On observe, chez cette espèce, un assez grand polymorphisme portant sur la forme générale, qui est plus ou moins élancée. Les très jeunes individus sont absolument globuleux-ventrus. Konakry [ M. Durorr, 1910]. Île Roum, près de Konakry [ M. Durorr, 1910 |. 0) Suira (E. A.), Annals and Magazine of natural history, 5° série, VI, 1880, p. !28; et Proceedings Zoological Society of London, 1881, p. 284, pl. XXXIIT, fig. 15 [Subulina lenta]. ® Morezr (A.), Journal de Conchyhologie, 1890, p. 67, pl. I, fig. 3 us gyra sowerbyana). — 963 — NOTE PRÉLIMINAIRE SUR DEUX ESPÈCES NOUVELLES DE DicryoPHyLLUM pu Tonkiw, par M. Fervann PEcourpe. Les deux espèces de Dictyophyllum (Fougères fossiles de la famille des Diptéridinces) qui font l'objet du présent travail sont représentées par deux échantillons provenant des couches inférieures de la mine Hatou (bassin de Hongaÿ, Tonkin), c'est-à-dire de terrains appartenant à l'étage rhétien ©. Ces échantillons, ainsi qu'un certain nombre d’autres de même provenance , mais se rapporlant à des espèces déjà connues, ont été remis par M. Gollion, Directeur des mines de Hongaÿ, à M. le Professeur Le- comte, qui a bien voulu m'en confier l'étude, et auquel je suis heureux d'exprimer toute ma reconnaissance. Dictyophyllum Gollioni, nov. sp. L'une des espèces nouvelles dont je me propose de parler est dédiée à M. Gollion et représentée par une fronde dont le pétiole, non visible, devait former, comme chez la plupart des autres Dictyophyllum, un angle avec le plan contenant les diverses pennes. Celles-ci, dont aucune ne manque dans sa totalité, sont au nombre de 12, dépourvues de leurs extrémités distales et insérées sur deux rami- fications très courtes du pétiole, comme chez le Dictyophyllum spectabile Nathorst ou le Thaumatopteris Münsteri Güppert, par exemple. Leurs portions conservées mesurent de { à 20 centimètres de long et se trouvent réunies les unes aux autres à leur base, durant une distance de 10 à 15 milli- mètres, par une bande de limbe interrompue seulement entre les deux ‘pennes latérales extrêmes. Leurs pinnules, à bords entiers, soudées les unes aux autres sur une longueur de 2 ou 3 millimètres, et séparées dans le reste de leur étendue par d’étroits smus aigus, sont étalées presque perpendiculairement aux rachis qui les supportent et disposées d’une manière tantôt opposée, tantôt subopposée ou alterne. Les plus inférieures d’entre elles, longues de 5 à 8 millimètres, sont arrondies au sommet. Quant aux plus grandes, elles peuvent mesurer au delà de 3 centimètres de long et, dans la région où elles commencent à devenir distinctes les unes des autres, 6 ou 7 milli- mètres de large. Elles sont en outre longuement eflilées dans leur partie distale et A élargies à leur base, ce qui leur donne une forme parüculière et bien Da bbque. Dans les diverses pinnules, la nervure principale est nettement visible O) Cf. Zenver, Flore fossile des gîtes de charbon du Tonkin, p. 241. — 264 — jusqu'au sommet. Dans quelques-unes d’entre elles ‘seulement, il m’a été donné d'observer des nervures secondaires, assez étalées, et anastomosées en mailles polyæonales sensiblement isodiamétriques, à l’intérieur des- quelles je n’ai pu reconnaître d’autres mailles plus petites, non plus que des nervilles libres. Dictyophyllum Vieillardi, nov. sp. La deuxième espèce de Dictyophyllum dont je vais indiquer les caractères essentiels est dédiée à M. Vieillard, Inspecteur de l’agriculture au Tonkin, et, comme la première, représentée par un spécimen unique. 0 NA TAT a ETAT TATA TAN S & - 2 R 4 Fragments de pennes du Dictyophyllum Gollioni, dont la partie basi- laire n’a pas été figurée, et qui montrent la forme spéciale des grandes pinnules (demi-schématique). — p. d., pinnules non con- servées. — Les lignes partant directement des deux rachis prin- cipaux représentent les nervures principales, seules visibles. Sur l’une des faces de ce spécimen, J'ai rencontré 11 pennes pourvues de pinnules, ainsi que la base, extrêmement réduite, du rachis d’une 19° penne. Ces diverses pennes, toutes incomplètes à leur sommet, et dont la plupart adhèrent encore les unes aux autres dans leur partie inférieure, convergent toutes vers un même point, et il semble tout à fait naturel d'admettre qu'elles s’inséraient sur deux courtes ramifications du pétiole, comme chez le Dict. Gollioni. Comme chez ce dernier également, elles sont soudées à leur base, durant une distance d'environ 2 centim. 5, par une bande de limbe dans laquelle les mailles principales du réseau de nervures apparaissent très étirées dans le sens radial. Elles sont en outre incom- plètes à leur sommet, et leurs portions conservées mesurent de 8 centim. 5 à 19 centim. 5 de long. Leurs pinnules, à bords entiers, très proches les — 965 — unes des autres, et séparées par d’étroits sinus aigus, sont opposées ou plus ou moins alternes, el soudées à leur base sur une longueur de 6 à 7 millimètres. Les plus grandes d’entre elles sont dépourvues de leurs extrémités supérieures, et leurs portions visibles mesurent parfois jusqu’à 3 centim. de long. Elles se rétrécissent graduellement entre leur base et leur sommet, contrairement à celles du Dact, (rolhoni. Chez le Diet. Vicillardi, la nervation apparaît beaucoup plus nettement que chez le Dict, Golliom. Les nervures principales se remarquent encore dans toute l'étendue des pinnules, et les nervures secondaires se dis- tinguent parfaitement jusqu’au bord de ces dernières; elles se bifurquent à une distance variable de leurs lieux d'insertion sur les nervures princi- pales, tantôt très près de ceux-ci, tantôt vers leur tiers inférieur ou leur milieu, et elles semblent moins étalées que celles du Dict. Golhiom. Sur la face de l'échantillon en question opposée à celle qui vient d’être décrite, j'ai remarqué la présence de quelques pennes encore fixées au sommet d’un long pétiole et appartenant sans aucun doute au Dict. Viel- lardi. H est même fort possible, d’après les rapports de position que j'ai constatés, qu'elles aient appartenu à la même fronde que celles considérées en premier lieu. Je reviendrai sur ce point intéressant dans un prochain mémoire, où J'étudierai plus amplement, avec photographies à l'appui, les deux espèces nouvelles que je viens de signaler brièvement. En tout cas, la connaissance de ces deux espèces élève désormais à 6 le nombre des types de Dictyophyllum recueillis au Tonkin ©. Nores c£orociQues sur LE Bassix pu Como (Grow), par M. H. Anrsaxpaux, pu LaBoraroire DE M. À. Lacroix. Dans des notes antérieures ©, j'ai montré combien la nature pétrogra- phique du sol est peu variée au Congo français. Un récent voyage effectué au Gabon (avril-août 1911), au cours duquel j'ai visité systématiquement, pendant plusieurs mois, cette région détendue restreinte, connue sous le nom de Como, me permet de modifier cette ma- nière de voir, en raison des documents nouveaux que j'y ai recueillis, et dont l'étude est exposée plus loin. Le Como est essentiellement constitué par le bassin indépendant du petit fleuve côtier : Como, débouchant à proximité de Libreville, au fond G) Voir, pour les quatre espèces déjà connues : Zeizzer, loc. cit., p. 98-117. @) €. R. 4. $., 8 février, 22 mars, 11 octobre, 6 décembre 1909; 20 jui 1910, et Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle, 1911, n° 5. — 266 — du golfe du Gabon ©; ce qui suit montre comment il convient, au point de vue géologique, de rattacher ce petit territoire au restant de notre colonie du Gabon. Le grand pays granitique qui s'étend au nord de l’Ogooué constitue une répion relativement élevée (500 à 6oo mètres en moyenne) qui, au nord de notre colonie, semble aboutir directement à l'Océan, tandis qu’à la latitude de Libreville, elle se termine assez brusquement à quelque dis- tance de la côte, dont elle est séparée par une zone gréseuse d'âge indéter- miné ®, à laquelle fait suite une formation de calcaires secondaires qui se poursuit jusqu'à Libreville. La dernière portion de ce territoire granitique correspond en partie à la région montagneuse désignée sur les cartes sous le nom de Monts de Cristal (dénomination que je ne crois pas justifiée); elle se termine par une bordure de terrains fortement accidentés que limitent à peu près, dans la partie que j'en ai visitée, le Como inférieur et l'Avébé; ces terrains sont essentiellement caractérisés, au point de vue géologique, par les modifica- tions dynamométamorphiques des roches qui les constituent. C'est dans l’ensemble de cette partie occidentale du massif granitique, de sa bordure métamorphique et de la zone gréseuse faisant suite à cette dernière, qu'est établi le bassin du Como. Dans son cours supérieur, depuis sa source jusqu'à Agonenzork en- viron ®, le Como est d’abord torrentueux, puis ses eaux s'écoulent dans une série de biefs que séparent des seuils rocheux occasionnant la forma- 0) À cause de la position et de la relative facilité d’accès de cette région, ses voies fluviales furent très employées lors de la pénétration des régions du nord du Gabon; aussi ce nom de Como fut-il un des premiers répandus dans le monde 9 colonial congolais; toutefois, fort insalubre, pauvre, peuplée d’indisènes inhospi- (e] 9 taliers, et impraticable une partie de l’année, son nom serait sans doute déjà tombé dans l'oubli, sans le caractère de région minière qui lui est attribué depuis : (A E un certain nombre d'années. On a prétendu, en particulier, que celte région était cuprifère. C'est là, à mon sens, une pure assertion; en effet, je n’ai rien observé personnellement me permettant d’ajouter foi à cette croyance, et ne connais aucun argument d’ordre positif venant à son appui. Je crois que c’est à une assimilation, fausse d’ailleurs, de la nature géologique du Como à celle du bassin cuprifère bien connu du Kouïlou-Niari, qu'il faut attribuer l’origine de la crovance en question. 1 q 5 J q @ Au milieu de celte zone gréseuse, d’après les renseignements qui m'ont été fournis, doit se trouver encore une bande de terrains essentiellement métamor- 9 phiques, allongée N. 0.-S.E. ou N.N. 0.-S.S.E.; ces terrains constitueraient une sorte de chaîne montagneuse correspondant pro parte à la ligne de faîte sépa- rant le bassin du Como de celui du Bokoué. (@) Voir le croquis annexé à cette note, établi d’après la carte au 1/200000° 9 du capitaine Colonna, qu’elle reproduit sensiblement à quelques modifications de ? — 967 — tion de rapides. Un peu en aval d'Evanga, les eaux, qui jusque-là se sont écoulées à peu près N.—$., au travers des Monts de Cristal et de leur bor- dure, adoptent une nouvelle orientation moyenne E.-0., sans trop de détours d’abord, jusqu’à Agonenzork, puis de cette localité jusqu'au con- fluent du M'Beï, en faisant des coudes extrêmement brusques et décrivant d'importantes sinuosités. Dans son cours inférieur, à partir d’Agonenzork, le lit du fleuve est à peu près établi, et des embarcations de faible tonnage peuvent y circuler toute l’année. Toute cette dernière partie, où les eaux traversent un terri- toire essentiellement gréseux (orès souvent argileux), est soumise au régime des marées, lequel y subit d’ailleurs d'importantes perturbations du fait du courant fluvial. Une grande partie du cours inférieur du Como constitue donc en quelque sorte un estuaire à ce fleuve (principalement à partir de l'embouchure du M'Beï), manière de voir que confirme la nature profon- dément vaseuse de ses berges dans la section envisagée. Un peu en aval de son confluent avec le M'Beï, son gros affluent de droite, le Como reçoit, à droite encore, l’Avébé, puis l’'Abanga: finale- ment, à hauteur de Kango (Ningué-Ningué), ayant mêlé ses eaux à celles du Bokoué, il se déverse dans le golfe du Gabon. Dans loute cette dernière partie de son cours, la direction moyenne du fleuve redevient voisine du N.—s. Quant au cours du M'Beï, entièrement comparable au cours supérieur du Como, il se poursuit d’un bout à l’autre suivant une direction moyenne N.—$., au milieu des Monts de Cristal et de leur bordure: ce n’est que très près de son embouchure qu'il rejoint la région gréseuse du Como inférieur, De la description sommaire qui vient d'être faite de notre région, Je retiendrai principalement ce fait, que deux orientations, l’une N.—<., l’autre E.—0., caractérisent le sens d'écoulement des eaux du Como et du M'Beï; ces deux orientations sont également, en moyenne, celles d'écoulement des eaux des affluents de ces deux rivières; c'est ainsi que le Missolé, le Bénou, l'Avébé, s’écoulent du Nord vers le Sud, le M'Founane également, et que le Bévone suit un cours à peu près E.-0. La prédominance de ces deux orientations s'explique aisément par les considérations suivantes : Les roches dynamométamorphisées au milieu desquelles s’écoulent en majeure partie les eaux du bassin du Como présentent un litement Nord- Sud plus ou moins accusé, et offrent, par suite, des facies gneissiques ou détail près, introduites dans le territoire que j'ai plus particulièrement parcouru; le périmètre de ce territoire est déterminé par les villages suivants : Ayémé, Agonenzork, Evanga, Ebamo, Elbomara, Ayoulmaban, M’Founé-Mangouma, Ayémé). 1908 — même schisteux plus ou moins accentués ©, sans toutefois qu’on y observe de plis caractérisés. Fréquemment, en outre, les granits à peu près dé- pourvus d'éléments colorés prennent l'aspect de roches porphyriques laminées, ou encore de quartzites; aussi, dans ce cas, ayant le genre de ténacité propre à ces sortes de roches, les voit-on affectées de cassures orientées N.—$., 1à où, sans doute, dans des roches pourvues d'une certaine plasticité, se seraient produits des anticlinaux. Ces cassures, qui ne m'ont Jamais paru s'accompagner de failles nette- ment caractérisées, présentent parfois une ampleur considérable : c’est ainsi, en particulier, qu'en plusieurs points du cours du M'Beï, principa- lement à hauteur de l’ancien village d’Abonzok (pont de lianes), les eaux s’écoulent entre deux parois à pic et très resserrées, d'une roche pourvue d'une très grossière fissilité, et présentant à un certain degré l'apparence d’un microgranit filonien; mais les relations de terrain, aussi bien que l'examen en lames minces, montrent qu'il s’agit en réalité d'un granit puissamment écrasé. Aux mouvements du sol ayant provoqué ces phénomènes est sans doute attribuable également le redressement des couches gréseuses du Como inférieur, dont les bancs, d'orientation N.-$., s'observent à plusieurs reprises en parcourant cette rivière en aval d’Agonenzork. Dans cette hypo- thèse, ces actions tectoniques se seraient donc produites postérieurement au dépôt des roches sédimentaires en question. Enfin, aux cassures N.-$. dont ïl est question un peu plus haut s’en associent d’autres , transversales aux premières, et leur étant subordonnées comme importance; elles affectent aussi bien les roches éruptives que les grès. L'ensemble des observations que je viens d'exposer montre, d’une part, la cause de la prédominance de lorientation N.-$. d'écoulement des eaux de notre bassin, et d'autre part elles permettent également de comprendre pourquoi certaines rivières ou sections de rivières sont orientées E.—0., la raison pour laquelle le Como, en certains points de son cours inférieur, décrit d’incroyables sinuosités par suite d’une succession de coudes extrè- mement brusques, et aussi pourquoi le M'Beï, dans la région de ses chutes, s’écoulant vers le Sud jusqu'à Kingueleï, poursuit brusquement son cours vers le Nord, pour revenir, très peu en aval de son inflexion précédente, à sa direction primitive d'écoulement, ces changements de direction s’effectuant sur un parcours de moins d’un kilomètre ®. G@) En particulier, d'anciennes roches que je considère comme d’anciennes dia- bases écrasées et ouralitisées, correspondent actuellement à de véritables schistes amphiboliques à grain fin. ) A Kingueleï, aux petites chutes (10 à 12 mètres de chute environ, la dénivellation brusque de la grande chute, un peu en amont de la précédente, étant de 35 mètres), sur un parcours bien moindre, d’une quarantaine de “IP XNUPULSTY nil -(uoqen ) owor) np ursseq np 91901091) Pc. VI /Y 01 neas\ PJ[ 423 | VASE 2 'PIAr4QI (sepruraS sep go) 5718 °2p IN 1417 =. ) 4 sou 26ipus suenuos xnrdioumd ÊA sap anbr}Puuÿy9s UorJPS/PUT ------ 2Fr/j4 U7OUEP juourviduz de °5P,//7 % De = Le) (= œ un € = w / = 20e AN NES ! — ; CL NT j Le | sou?) 2P 3° $ à y / 1 u À 4 UEQeu y HE--- CAES [l f 5" û S Layer Suy?r 5214 ù = ne 1 à in # )) à a € ES 1 = ’ odos5T 7 d 2 — 969 — Ces caractères hydrographiques et leur interprétation sont ne pas particu- liers au bassin du Côémo: en effet, dans tout le bassin de l'Ogooué, il semble qu'ils puissent s'adapter également à la majorité des cas; aussi n°y aurait-il pas lieu d'attirer particulièrement l'attention sur le petit bassin envisagé, si l’on n’y rencontrait une série pétrographique considérée comme rare jusqu’à présent, un ensemble de roches rentrant dans le groupe de la Charnockite. En effet, au milieu des granits pressés, généralement roses, très pauvres en éléments ferromagnésiens, et dépourvus d'intérêt pétrogra- phique, j'ai remarqué en assez grande abondance, principalement en bor- dure interne de la zone dynamométamorphisée (à M'Foua, N'Doua, et près de l’ancien village d'Evanga, en particulier), des roches se distinguant des granits avoisinants par une structure relativement peu modifiée, leur couleur grise, leur grain uniforme et de grosseur moyenne, et enfin par leur cassure franchement saccharoïde. Ces roches sont des granits caractérisés par un hypersthène à pléo- chroïsme presque insensible. Ce pyroxène rhombique, peu abondant en moyenne, est associé en général avec un peu de biotite, la prôportion de ce dernier minéral semblant varier en sens inverse de celle de lhyper- sthène: enfin, exceptionnellement, de l’augite apparaît à côté des minéraux colorés précédents. Au milieu de ces granits peu communs, dans des conditions de gise- ment que Je ne suis malheureusement pas à même de préciser, s’observent des roches basiques; ce sont des gabbros ophitiques ou non et des dia- bases, dans lesquels l'élément coloré est représenté par un mélange d’hy- persthène et d’augite en proportions à peu près équivalentes ©). Enfin toutes ces roches à hypersthène renferment une certaine quan- tité de minerai (titanifère. sans doute, à en juger par la présence assez fréquente de sphène secondaire qu'on y voit en lames minces), dont la proportion ne semble pas être en rapport avec celle de l’élément coloré magnésien qui l'accompagne ©. On sait que de semblables roches n’ont été rencontrées jusqu’à présent que dans un très petit nombre de régions : l'Inde, la Norvège, le Canada et les monts Adirondaks, la Guinée et la Côte d'Ivoire enfin. mètres peut-être, on voit les eaux décrire un véritable Z, dont les parties paral- lèles, aux paroïs rocheuses abruptes, ne sont pas écartées de plus d’une dizaine de mètres. G) Les quelques roches gabbroïques et diabasiques que j'ai recueillies dans le bassin du Como, et dont l’état de fraîcheur assure la détermination, sont toutes hypersthéniques. @) A Avoulmaban, près du Bénou, les produits de latéritisation d’une diabase ouralitisée renferment un petit gite d’ilmenite. — 9270 — C’est aux types de la Guinée et de la Côte d'Ivoire que, géographi- quement et pétrographiquement, il convient de rattacher les nôtres, en remarquant toutefois que parmi les échantillons étudiés par M. A. Lacroix figurent des roches à olivine dont je ne connais pas d’équivalents dans le Como, mais que, d'autre part, on voit associées, dans cette région gabo- naise, des roches qui, en Afrique occidentale, caractérisent des régions distinctes; les granits, en effet, m’y semblent correspondre franchement aux Charnockites de la Gôte d'Ivoire, et les gabbros et diabases, par contre, sont plutôt à rattacher aux roches de même nature de la Guinée. L'existence de types pétrographiques considérés jusqu’à présent comme rares, dans une région si voisine de Libreville et ayant été sinon visitée en détail, mais du moins traversée fréquemment par des missions ofh- cielles, des officiers, des administrateurs, des missionnaires, se rendant soit dans le bassin de l’Ogooué, soit dans les régions du Voleu-N’Tem, donne lieu d'espérer que, dans la suite, des études de détail ou d’heureuses trou- vailles permettront de montrer que la nature pétrographique de l'Afrique équatoriale est plus variée et plus intéressante en réalité qu'elle n’a paru l'être jusqu’à ces derniers temps. U) A. Lacroix, Nouvelles archives du Muséum, 5° série, t. IL. Les syénites néphéliniques de l'archipel de Los et leurs minéraux; apercu sur les coins érup- tives de la Guinée et de la Côte d'Ivoire (p. 108-120). SOMMAIRE. Te 5 à : : Pages. Actes administratifs. — Délégation de M. L. Germain dans les fonctions de Préparateur de la Chaire de Malacologie. — Congé accordé à M. Caille, rer ChetdelCanre.s.s: 2 02 RER ee 100 … Présentation d’un ouvrage de MM. G. Gapus et D. Boïs......... 195 et 196 Communications : L. Larrcoue. Sur l’atutude des Animaux de la Ménagerie pendant l’éclipse RO RE A art da ne Re D ST 7 . J. Künexez n'Herncuzus. Observations complémentaires à ce sujet(en note). 198 R. Dsspax. Sur trois collections de Reptiles et de Batraciens provenant de nu. A ipel Male. PRiBS. le 0 4. ire ele JP 400 Jacques Pezzecrin. Sur une collection de Poissons des Nouvelles-Hébrides 26 A D OO ee ee de ee chat le Ne A AO D) E Ed. Cnevroux. Deuxième Expédition dans l'Antarctique, dirigée par le De D' Charcot, 1908-1910. — Diagnoses d’Amphipodes nouveaux.... 208 MBreatoldon ones dUMaroG re as enr o esecese eMDO “4 Alfredo Boreuzr. Dermaptères nouveaux où peu connus du Muséum de 48 , mess l 4 ae M ES A MR EE re DIE SR AE 15 1C I Ch. Gravier. Sur un Copépode (Zanclopus antarcticus nov. sp.) parasite d’un Cephalodiseus recueilli par la seconde Expédition antarctique française et sur l’évolution du genre Zanclopus Calman. [ Figs.|.... 24o Édouard Lawy. Sur les espèces de Lamarck appartenant au genre Meso- HonanDeshaveR eine ne rt ete Louis German. Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équa- toriale. — XXXII. Sur quelques Mollusques de la Guinée française rcuethstpars Me B-Duport[Bigs.| "ere 20h Fern. Perourpe. Note préliminaire sur deux espèces nouvelles de Dictyo- nluradueloninnt 2... do C EE 20 H. Ansanpaux. Notes géologiques sur le Bassin du Como (Gabon). [PI VE]. 65 ce pare RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1912 IMPRIMERIE NATIONALE on MDGGCCXII AVIS... | mo Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que. l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages d'impression. Les auteurs sont également priés de donner des manu- scrits mis au net qui puissent permettre la composi- lion rapide du Bullenn. Les auteurs sont instamment priés de remettre les chi- chés des figures qui accompagnent leurs notes en même temps que leurs manuscrits. SOCIÉTÉ DES AMIS DU MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE (EXTRAIT DES STATUTS). Î. But et composition de la Société. ARTICLE PREMIER. L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu- relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires, serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et l'enseionement qui s’y rattachent. Elle a son siège à Paris. : ARTICLE 3. L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de Membres bienfaiteurs , qui doivent être agréés par e Conseil d'administration. : Pour être Merabre titulaire, il faut payer une colisalion annuelle d’au moins 10 francs. La cotisalion peut être rachetée en versant une somme fixe de 150 francs. Pour être Membre donateur. 11 faut avoir donné une somme d’au moins 500 francs, ou avoir versé pendant dix ans une colisalion d’au moins 6o francs par an. Pour être Membre bienfaiteur, 11 faut avoir donné au Muséum, ou à ia Sociélé, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques ou des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur équivalente, soit, pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 franes ©). (1) S’adresser pour les versements à M. Pierre Masson, Hésorier de l'Association, 120, boulevard Saint-Germain. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1912. — N° 5. DC ——— 133° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM. 30 MAI 1912, ——0<— PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR DU MUSEUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. ce Présinexr donne connaissance des faits suivants qui sont relatifs au Muséum : M. Vicuier, Préparateur de la Chaire de Botanique (Organo- graphie), a été mis en congé sur sa demande à partir du 1% mai jusqu'au 31 octobre 1912 ; M. Charles Azruau» , le Naturaliste-Voyageur, continuant le cours de ses explorations dans l'Afrique orientale, vient de rentrer en France après avoir réussi à faire lascension du mont Kénia, rap- portant de précieuses collections ; il rendra compte des résultats de son voyage dans la prochaine Réunion des Naturalistes du Muséum. M. Surcour, Chef de travaux au Laboratoire colonial, actuelle- ment en mission, téléeraphie qu'il est en route pour le Mzab, à l'effet de faire des recherches zoologiques. M. Le Présinenr entretient ensuite la Réunion de l'Assemblée générale de la Société des Amis du Muséum qui a eu lieu le jeudi 9 mai dans le grand Amphithéätre du Muséum, sous la Présidence Muséum. — xvirr. 20 MAY 5 - 1913 PNOTO de M. Léon Bouresois, Ministre du Travail, Président de la Société, et donne communication du discours ci-joint qu'il a prononcé. DISCOURS DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR DU MUSÉUM, PRONONCÉ À LA SÉANCE GÉNÉRALE DES AMIS DU MUSEUM, Q MAI 1912. Mespaues, Messieurs, Avant toutes choses, je vous demande la permission de remplir un devoir de reconnaissance. Devenu, par pur dévouement au progrès social, à la paix intérieure de notre pays et à son influence extérieure, Ministre du Travail, notre illustre et vénéré Président M. Léon Bourgeois a tenu à nous montrer, en assistant à cette assemblée, que notre Société des Amis du Muséum gardait la place qu'il a bien voulu lui faire dans ses pré- occupations et qu'il n’était arrêté, pour nous donner une marque de sym- pathie, ni par les soins de sa santé heureusement en bonne voie de réta- blissement, ni par les soucis inhérents à un Ministère qui a la lourde mais généreuse tâche de déterminer les bases sur lesquelles peuvent être établies une entente pacifique, une sage coordination de toutes les forces vives du pays, de fonder en quelque sorte une morale sociale digne du xx‘ siècle, grâce à laquelle une juste rémunération de leur contribution à notre grandeur nationale, une part équitable d'indépendance ét d'influence serait assurée à ces Lrois facteurs inséparables, étroitement solidaires de la prospérité nationale : l'intelligence, le travail, le capital. Qu'il en soit remercié | L'histoire de cet établissement trois fois séculaire est une instractive leçon de choses. L'intelligence n°y a jamais fait défaut : elle y est allée plus d’une fois jusqu'au génie, qui crée les sciences nouvelles et étonne le monde par des découvertes inattendues; les immenses collections qui y sont réunies et qu’on vient consulter de tous les pays doivent leur richesse et leur valeur documentaire inestimable au travail ardent et ininterrompu d’une longue suite de générations de savants, et on ne peut devenir un savant sans être avant tout un laborieux. Mais une chose a toujours manqué à cette maison : le capital. Quand elle était rentée sur le produit de la vente des cendres, comme. sous Louis XITE, son existence était confiée à forfait, pour ainsi dire, aux médecins du Roï, qui étaient par cela même incités à la plus parcimonieuse gestion. Lorsque Buffon mourut, à 80 ans passés, après un demi-siècle d’intendance, il avait dû faire environ 250,000 livres de dettes qui furent payées par la Convention. En dehors de lamphithéâtre où nous sommes, construit à sa demande et qu'il eut à peine le temps de voir achever, les bâtiments qu'il laissait et qui sont encore en partie debout étaient tous de — 9735 — vieilles maisons particulières, des villas de banlieue existant déjà sur les terrains dont il avait obtenu l'annexion au Jardin des Plantes. La partie aujourd'hui démolie de la vieille galerie d’Anatomie comparée qui faisait face à la Halle aux Vins n’était qu'un grenier à fourrages : celle qui subsiste encore et lOrangerie, édifiées sous le premier Empire par l'architecte Mo- linos, le furent si légèrement qu'il a failu les étayer précipitamment, il y a une vingtaine d'années ; le même architecte ne fut autorisé à bâtir la ro- tonde des grands herbivores qu'après de nombreuses réductions et peut- être parce qu'il avait introduit dans ses plans une amusante flatterie en disposant ses parcs comme les rayons de la croix de l’ordre récemment créé de la Légion d'honneur ; les animaux n’en furent pas plus au large pour cela. Les autres installations de la Ménagerie n’ont jamais été que des installations de fortune pour jesquelles on n'avait même prévu qu'un système d’égouts tout à fait sommaire ; nous n'avons pu, malgré de nom- breuses retouches successives, arriver à le rendre suflisant pour éviter que les pluies d'hiver ne transforment certains parcs en douloureux marécages. La galerie de Géologie et de Minéralogie, construite pendant le règne de Louis-Philippe, sous le ministère de M. Thiers, est la première con- struction qui ait pris un caraclère véritablement monumental; elle est demeurée un modèle. Pour des raisons diverses, le second Empire bouda le Muséum , et c’est à la troisième République que nous devons les grandes galeries de Zoologie qui furent inaugurées en 1889 par M. Fallières, se Ministre de l'In- struction publique, et les galeries d’Anatomie comparée et de Paléontologie que justement M. Léon Bourgeois, devenu à son tour Grand Maître de l'Uni- versité, ouvrit au public en 1898. Il faut dire que jusque vers 1870 le régime de l'Établissement était loin d'être ce qu'il est aujourd’hui. Le Jardin des Plantes était une sorte de ré- pétition des vieux jardins d’Académus où l’on venait travailler, méditer et se recueillir, où le public n’était admis qu'après avoir rempli diverses for- malités, et lorsque je fus nommé aide-naturaliste, comme on disait alors, en sortant de l’École normale, un poste militaire commandé par un officier étail encore installé au coin de la rue Guvier et du quai Saint-Bernard ; un factionnaire larme au bras veillait à chaque porte, arrêtait au passage les ivrognes , les sens de mauvaise tenue, les porteurs de paquets et les chiens; il était surtout défendu d'entrer ou de sortir avec un bouquet. Tout le personnel logeait dans d'anciennes maisonnettes de blanchisseuses qui s’'échelonnaient le long de la rue Guvier. C’est dans ces étonnantes échoppes qu'habitaient les Geoffroy-Saint-Hilaire, les Cuvier, les Becquerel, les Gay- Lussac, pêle-mêle avec la plupart des aïdes-naturalistes, des préparateurs, des jardiniers et des gardiens. J'y ai encore connu, toute vénérable, M"° Étienne Geoffroy - a Hilaire que, pendant la Commune, sa petite- fille, mère de M"*° Henri Poincaré, y venait visiter, — Henri Milne Edwards, 20. 24 lillustre chimiste Frémy, le botaniste Decaisne, le malacologiste Kiéner, l'anatomiste Emmanuel Rousseau, l’entomologiste Lucas et d’autres encore. De ce milieu d'intimité le Gouvernement appréciait surtout les hommes : le jardinier en chef Thouin était en relations avec Roland : le Premier Consul venait voir Daubenton; l'Empereur le fit plus tard sénateur, tandis qu'il nommait Cuvier Cnerlles d'État, La Cépède orand chancelier de la Légion d'honneur, et qu'il offrait à Coffre Saint Eilore un poste de préfet qui fut refusé. Mais il se désintéressait des installations matérielles et des bâti- ments où le public était trop chichement admis pour songer à protester contre un état de choses qui semblait, au demeurant, facilement supporté par la modestie des savants. Depuis cette époque encore récente, la situation a bien changé. La doctrine de l’Évolution, qui — de quelque façon que l’on comprenne le mécanisme des transformations en formes vivantes — s'élève au-dessus de toutes les discussions et a pénétré tous les domaines de la pensée, a donné le plus puissant essor aux études biologiques; notre expansion coloniale a posé partout des problèmes nouveaux qui ne peuvent être résolus que par une connaissance approfondie de tout ce qui se rattache à la vie ; nous nous sommes trouvés sur tous les points du globe en contact avec des races dont il a fallu scruter la psychologie, étudier les aptitudes et mesurer en quelque sorte le devenir, œuvre brillamment poursuivie par MM. de Quatrefages, Ernest Hamy, Verneau , et aussi notre nouveau collègue M. Lapicque, qui a vu l'Inde en anthropologiste avisé, et joint ainsi Anthropologie à la Phy- siologie; le problème même des races a pris une telle ampleur qu'un Congrès s’est réuni l'an dernier à Londres pour en étudier toutes les faces. L'art de modifier les formes vivantes, de les conserver ou de les adapter à nos besoins est entré dans le domaine scientifique; il a donné naïssance à la génétique et à l'eugénique, qui ont eu également leurs Congrès. Dans les pays neufs où nous nous sommes établis, nous avons rencontré des ma- ladies inconnues en Europe sévissant soit sur les plantes, soit sur les ani- maux, soit sur l’homme lui-même. Deux élèves du Laboratoire si actif de M. le professeur Bouvier sont allés l’un au Congo, M. Roubaud, étudier les Mouches piquantes qui propagent la maladie du sommeil; l'autre, M. Surcouf, dans l'Afrique littorale faire une étude de toutes les Mouches qui se nourrissent de sang. Des terres demeurées à peu près incultes dont il a fallu déterminer la capacité de rendement se sont offertes à nous, aptes . à produire selon leur composition, leur irrigation naturelle, le climat auquel elles étaient soumises, le coton, le caoutchouc, le café, le riz, le manioc, les bananes, la canne à sucre et les cultures les plus diverses. Nous possédons une grande partie de la vaste forêt équatoriale africaine : elle a dû être explorée afin d'organiser tout à la fois sa protection et son exploi- tation méthodique, et il s’y est trouvé des essences capables de rivaliser avec les plus beaux bois qu'emploie l’ébénisterie : palissandre, acajou, bois « 275 — de rose, bois de fer, bois de teck, etc. , que l’un des plus brillants élèves du Muséum, M. Auguste Chevalier, a fait connaître. Dans le but de préciser exactement ce que produit le sol de l'Indochine, un des professeurs de cette maison, M. Henri Lecomte, qui s'est dévoué avec ardeur à la publi- calion d’une flore pratique de ce beau pays, — la première d’une série qui comprendra toutes les flores coloniales, — a passé ses dernières vacances à en explorer les régions les moins connues; il vous dira dimanche ce qu'il a vu. Les productions animales, non moins importantes que les pro- ductions végétales, sont malheureusement menacées par un gaspillage effréné ; je ne reviendrai pas sur les inutiles et lamentables massacres d’Elé- phants, de Rhinocéros, d'Hippopotames, de Girafes, d'Antilopes auxquels se livrent les indigènes armés aujourd’hui de fusils, les chasseurs européens ou américains qui trouvent dans la poursuite ardente de ces beaux animaux un sport nouveau, et surtout les ravageurs à la solde des négociants qui font argent de tout et vendent aux amateurs de curiosités ou donnent aux musées, pour couvrir leurs déprédations d’une couleur scientifique et obtenir des licences spéciales, ce que le commerce ne leur achète pas ; je n'insisterai pas une fois de plus sur l’eflroyable destruction d'Oiseaux qu'a provoquée le goût subit pour les plumes qui s’est emparé des femmes au grand détriment de cette charmante industrie parisienne de la fleur qui faisait vivre tant d'habiles ouvrières ; le Muséum a dû se préoccuper de cette grave question et, d'accord avec la Société d'Acclimatation , renseigner les Pouvoirs publics sur l'urgence des mesures à prendre, en même temps qu'il s'employait, avec M. Gruvel, à organiser la pêche des Poissons; avec M. L.-G. Seurat, à essayer de prévenir l'épuisement des bancs des coquilles nacrières, productrices de perles; de même en dressant la carte des gise- ments huîtriers de notre littoral, M. le professeur L. Joubin a préparé les mesures propres à assurer leur conservation. Un de ses services, destiné à prendre de plus en plus d'importance, celui de M. Mangin, s’est attaché à l'étude des maladies des plantes, tandis que celles des animaux étaient étudiées dans le beau laboratoire que M. Chauveau a organisé en vue de ses recherches sur les rapports entre la production de la force et l’alimen- tation. Enfin, après être allé étudier sur place la terrible éruption de la Montagne Pelée à la Martinique et avoir indiqué les mesures de protection à prendre pour l’avenir, M. le professeur Lacroix s’est rendu, cette année même, à Madagascar et à la Réunion pour se rendre compte de la part prise par les volcans à la constitution de ces îles et inventorier leurs ri- chesses minéralogiques. Ainsi s’est agrandi avec notre expansion coloniale le rôle du Muséum, doté par M. le Ministre Clémentel d’un laboratoire spécial et si bien utilisé pour l'Afrique occidentale par M. ie Gouverneur général William Ponty, dont l'exemple sera certainement suivi. Pendant ce temps, dans d’autres laboratoires, des recherches silencieuses aboutissaient à la découverte du Radium, ténacement préparée par la — 9276 — dynastie des Becquerel, ou à des indications précieuses pour l’agriculture sur la composition des plantes et les phénomènes chimiques dont elles sont le siège comme celles qui sont résultées des travaux de MM. Chevreul, Georges Ville, Cloez, Maquenne, Arnaud, ou des études d’Anatomie végé- lale de M, Van Tieghem. En Géologie, des vues nouvelles sur l’origine des roches étaient apportées par MM. Daubrée et Stanislas Meunier, et dans notre galerie neuve de Paléontologie, MM. Albert Gaudry et Boule insti- tuaient la plus impressionnante évocation des êtres disparus qui soit au monde, œuvre grandiose qu'est venue couronner la reconstitution par M. le professeur Boule du plus lointain de nos ancêtres actuellement connus, l'Homme de la Chapelle-aux-Saints, dont le fruste cerveau a même élé scruté. Tout ce précieux et fécond travail de laboratoire par lequel le Muséum apporte sa contribution à la richesse de notre pays et au progrès de la Science, le public n’en a qu’une connaissance imprécise, bien que son im- portance soit capitale; en revanche, il se presse en foule, tous ses jours de repos, dans nos galeries. Le jardin français dessiné par Thouin, sous la direction de Buffon, développé par Decaisne, Cornu et confié aujourd’hui à la vigilance de M. Costantin ; la ménagerie créée et successivement diri- oée par les deux Geoffroy-Saint-Hilaire, Frédéric Cuvier, les deux Mine- Edwards et que M. le professeur Trouessart conduit présentement avec une incessante sollicitude, tandis qu'après les Duméril et Léon Vaillant, M. Louis Roule donne un essor nouveau à nos collections de Poissons et de Reptiles vivants, sont chaque dimanche la promenade favorite de plus de cinquante mille Parisiens ou étrangers; il a fallu les ouvrir largement à tout le monde. Les portes n’ont plus de factionnaires: elles laissent libre- ment et démocratiquement entrer les braves ouvriers qui peuvent venir respirer le matin, en se rendant à leur travail, comme un parfum de l'air des champs: les porteurs de paquets ne sont plus l'objet de soupçons inju- rieux et les femmes peuvent librement se promener aussi fleuries qu'elles le désirent. Le Jardin des Plantes a cessé d’être un temple mystérieux d'Tsis, et le public y a pris un tel goût, que l’un des candidats aux actuelles élec- tions municipales mettait en tête de son programme électoral : *Ouverture dès le lever du jour du Jardin des Plantes; sa fermeture à minuit; son eclairage nocturne: proposition au Conseil municipal de lui attribuer une subvention qui lui permettrait de devenir le premier établissement du monde dans son genre.» Cest un programme à la dernière partie duquel tout au moins les «Amis du Muséum» ne peuvent que s'associer. Ils ont fait mieux : ils ont donné l'exemple à la Ville de Paris. Hs ont conquis le Gouvernement, et M. le Ministre du Travail me permettra de rappeler ici la séance mémo- rable qu'a tenue le 15 mars dernier le Conseil du Muséum dans le cabinet de M. le Président de la République. Le Conseil était réuni pour décider de — 977 — l'acceptation d’un prix fondé par la Compagnie Sciama pour récompenser l'éleveur qui réussirait à domestiquer l’Aigrette. Aussitôt cette question ré- glée, M. le Président de la République éleva le débat et posa spontanément la grave question de la reconstruction du Muséum, auquel il n’a cessé de ‘témoigner son précieux dévouement. Je n’oublieraijamais la chaleur entrat- nante avec laquelle le Ministre Président de notre Société entra dans les vues de M. le Président de la République, la netteté avec laquelle il exprima la volonté d'aboutir dès cette année et la précision avec laquelle il déter- mina la voie à suivre. C'était un samedi soir; le mardi suivant il y avait Conseil des Ministres , et le mercredi les journaux annonçaient que ce Gon- seil avait autorisé le dépôt du projet de loi engageant les travaux de res- tauration du Muséum, espérés depuis si longtemps. Depuis, M. le Ministre de lInstruction publique est venu se rendre compte par lui-même de ce qu'il y avait à faire. L'Assemblée des Professeurs du Muséum a voté d’acclamation les plus chaleureux remerciements aux Ministres qui ont à intervernir dans cette opération; elle a chargé son Bureau d’aller porter l'expression de sa recon- naissance bien vive à M. le Président de la République, qui, malgré ses hautes fonctions, a tenu à demeurer à son poste tulélaire de Président du. Conseil du Muséum et nous a sauvés de plus d’un danger; mais c’est une joie profonde pour nous tous que pouvoir ici même dire toute notre gra- titude à M. Léon Bourgeois, qui a eu tant de grandes initiatives et sera pour l'avenir le véritable restaurateur de notre métropole des Sciences naturelles. On ne saurait trop chaleureusement l'en applaudir. I est donc permis d'espérer que, dans un avenir prochain, cette maison qui ne s’est jamais abandonnée, qui malgré des difficultés de toutes sortes, grâce au désintéressement, à l'énergie, au dévouement à la science, à la patiente persévérance des maîtres qui l'ont illustrée, n’a cessé de pour- suivre, dans le domaine que la force des choses et la logique des événe- ments lui avaient assigné, sa marche ascensionnelle, connaîtra une splendeur digne du rôle à la fois philosophique et économique qu'elle a joué, digne de Paris dont elle devrait être un joyau, digne de la République qui lui a donné en 1793 son statut actuel et qui va couronner son œuvre. Ce résultat, c’est vous, les Amis du Muséum, qui vous êtes si vaillam- ment groupés autour de notre Président, qui l'avez obtenu; c’est aussi — on ne saurait trop lui en être reconnaissant — la Presse qui fut unanime à réclamer notre restauration et qui, dans la misère où nous avons vécu, a su toujours faire la part des responsabilités et reconnaître les efforts que nous avons faits pour en sortir. Elle a été quelquefois l'écho de vœux personnels qu’il n'était pas facile de réaliser ou qui répondaient à des sym- pathies exclusives à l’écard de certains services ; il est inévitable, en effet, que dans une Société déjà nombreuse les préférences se tournent de di- vers côtés. À la nouvelle que la Société avait consacré des fonds, sollicités — 278 — d’ailleurs spécialement pour cet objet auprès de caisses spéciales, à l'achat d'appareils scientifiques destinés à des recherches de haute importance, qu’elle avait fait l'acquisition d’une pièce absolument unique de Paléonto- logie ou qu’elle avait aidé par un simple prêt un service de Botanique à s'assurer une indispensable bibliothèque, plusieurs membres d’une Société sympathique aux animaux ont cru devoir nous quitter; ils pensaient que les fonds de notre Société devaient aller d'abord à la Ménagerie. Hs peuvent aujourd'hui se rassurer. Qu'ils en soient certains, nous sommes bons pour les animaux! Mais ce n’est pas en nous privant de leur concours qu'ils peuvent augmenter le bien-être de nos pensionnaires: ils réfléchiront cer- tainement. Par une inspiration plus généreuse qui a constitué une heureuse com- pensation, quelques-uns de nos collègues ont, au contraire, ajouté à leur cotisation des dons ayant pour affectation spéciale des améliorations à ap- porter à la Ménagerie, et votre Conseil a pris une initiative qui aura sûre- ment les plus heureux résultats. Il a décidé de fonder un certain nombre de prix destinés aux gardiens de ménagerie et aux jardiniers qui se seront signalés par des soins attentifs donnés aux animaux confiés à leur garde, par des améliorations spontanées apportées à leur bien-être ou à l’aména- œement de leurs parcs, par la bonne tenue de ceux-ci et surtout par des succès obtenus dans l'élevage des animaux ou leur reproduction, par des succès dans l’ornementation florale du jardin, l'introduction , la propa- gation et la création de races ou de variétés nouvelles intéressantes. Le nombre et la valeur de ces prix dépendront de l'importance des résultats obtenus; ils ne seront décernés que pour récompenser des efforts réels, düment constatés, et seront proclamés en assemblée générale. Nous ne saurions vous marquer trop de reconnaissance pour cette inno- vation qui suscitera certainement une féconde émulation dans un person- nel en possession de malériaux exceptionnels dont son intelligence saura tirer un brillant parti. Deux membres du Conseil, M*° Pauline Camps, dont la sollicitude pour les animaux est incessante et toujours effective, et notre Vice-Président, M. Van Broek, que l'on trouve partout où il y a du bien à faire, ont tenu à prendre une part personnelle à la fondation de ces prix. Qu'ils me permettent de les en remercier au nom du Muséum. Dans les travaux de reconstruction qui sont en projet. la Ménagerie occupe d’ailleurs une bonne place. Nous avons visité la plupart des grandes ménageries d'Europe; M. le professeur Trouessart va partir en mission pour étudier le détail des installations et M. l'architecte Pontremoli les examinera avec sa compétence spéciale. Nous ferons, soyez-en assurés, tout ce que nous pourrons pour avoir une Ménagerie à la fois pratique et esthé- tique où les animaux paraîtront des hôtes de Paris et de la Science, et non des prisonniers. Les malades auront leur infirmerie et pourront guérir à loisir sans être génés par le public ou l’impressionner péniblement, et les — 279 — animaux en mue qui paraissent par trop néoligés de tenue seront mis hors de vue. Peut-être pourrons-nous enfin penser à utiliser nos terrains du Bois de Vincennes, lout préparés pour élever des animaux dans des conditions si voisines de la liberté qu’on peut tout espérer des expériences qu'il sera possible d'entreprendre sur l'hérédité, l’origine et le degré de permanence des races ou leurs aptitudes actuelles, problèmes d'ordre général qui en- globent notre propre espèce et touchent de près à ceux qu’il convient d’élu- cider, si l'on veut établir solidement les règles de conduite qui doivent pré- sider à notre éducation physique et morale et régir même les rapports des peuples entre eux. M. Hua, Secrétaire général de la Société, fait ensuite un exposé général des actes de la Société et fait particulièrement ressortir la résolution qu'elle a prise de décerner des récompenses en argent aux Employés du Muséum qui se sont particulièrement fait remar- quer par leur zèle et les bons soins qu'ils ont donnés aux animaux qui leur sont confiés M). M. P.-V. Masson lit le Rapport sur la situation financière de lAs- socialion, d'où 1l ressort qu'elle est satisfaisante et laisse une dis- ponibilité qui permettrait, le cas échéant, comme elle l’a fait déjà, de concourir à l’acquisition d'animaux vivants, de pièces de collec- tons, de bibliothèques dont l'utilité serait manifeste. M. ze Présinenr Léon Bourérois prononce alors une allocution, dont nous regrettons dene pouvoir reproduire les termes exacts, dans laquelle il fait ressortir l'intérêt que le Président de la Répu- blique, qui a voulu, malgré les charges et les devoirs que lui imposent ses hautes fonclions, demeurer Président du Conseil du Muséum, intérêt qui s’est d’ailleurs manifesté au sein même du Conseil des Ministres. M. Le Présinexr annonce en effet que des cré- dits sont demandés par le Conseil aux Chambres pour assurer gra- duellement la reconstruction des bâtiments qui tombent en ruine et édifier de nouvelles Galeries nécessaires pour la conservation et l'accroissement des Collections nationales. *(@ Les Gardiens de la Ménagerie dont les noms suivent ont reçu des gratifica- tions : Jamet (Louis-Marie), 100 francs; Defaux (Pierre-Auguste), 50 francs; Helmus (Ernest-Henri), 50 francs; Clavel (Alexandre-Florian), 5o francs; Sineux (Auguste-Prosper-Pierre), 50 francs. — 980 — La séance s'achève par la projection cinématosraphique d’une série de scènes de Biologie faite par les services scientifiques de la maison Pathé frères); au plaisir des yeux venait s'ajouter celui des oreilles, la musique de la Garde Républicaine exécutant par intervalle des morceaux les mieux choisis de son répertoire. PRÉSENTATION D'OUVRAGES. M. le Professeur Lacroix présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum la thèse que vient de soutenir brillamment une de ses élèves, M'° Tia Stoyanoff, thèse intitulée : Etude minéralogique et chimique des roches éruptives de la montagne de Lozen en Bulyarie. Le Professeur Léon Varzzanr offre à la Bibliothèque du Muséum un tirage à part relatif aux Tortues rapportées par la Mission pour la mesure d'un are du Méridien équatorial, animaux récoltés par M. le D' River, Assistant au Muséum et membre de la Mission. met en même temps sous les yeux de la Réunion des Naturalistes du Muséum ces intéressants exemplaires, consistant en une cara- pace d’un individu supposé femelle du Geoemyda annulata Gray, et un individu jeune, dont la dossière mesure 96 millimètres de long, de la même espèce, enfin un exemplaire du Chelydra Rossi- gnonii Bocourt, dont le Muséum ne possédait que les individus Lypes rapportés par la Commission du Mexique et qui étaient très jeunes, dossière longue de 60 millimètres. L’exemplaire de M. le D: River est au contraire tout à fait adulte; sa dossière ne mesu- rant pas moins de 410 millimètres, c'est jusqu'ici le plus grand spécimen connu, et son étude confirme pleinement la légitimité de l’espèce. Ce travail est accompagné de trois planches litho- graphiques dues au crayon habile et consciencieux de M. Acer, Préparateur au Laboratoire d’'Herpétologie. M. le Professeur Jousix présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum l'ouvrage qu'il vient de publier sur La Vie dans les Océans, ouvrage illustré faisant partie de la Bibliothèque de Philo- sophie scientifique. 0) 1° Le Loir; 2° les Oiseaux dans leurs nids: 3° le Caméléon; 4° Métamor- phose des Insectes : la Libellule, le Dytique; 5° les Crustacés; 6° les Amibes; 7° la circulation du sang; 8° la phagocytose. — 981 — Ï offre également un exemplaire de la Carte des bancs et récifs de Coraux (Madrépores), dont il est l’auteur, insérée dans le tome IV, fase. 2, des Annales de l'Institut océanographique. Il présente et offre enfin l'ouvrage suivant : Deuxième Expédition antarctique française (1908-1909), commandée par le D' Jean Charcot. Sciences naturelles. — Documents scientifiques : Échinodermes , Astéries , Ophiures et Échinides, par M. R. Koehler, Professeur à l'Université de Lyon. In-4°, 1 carte et 16 pl. M. le Professeur Cosranrin présente et offre pour la Biblio- thèque deux nouveaux fascicules de son Atlas des Orchidées cultivées (fase. 5 et 6). M. Philippe Lauzux, Secrétaire perpétuel de la Société des Sciences, Lettres et Arts d'Acen, Président de la Société archéo- logique du Gers, offre à la Bibliothèque le nouveau fascicule qu'il vient de publier et d’annoter, comprenant la suite de la Corres- pondance de Bory de Saint-Vincent. COMMUNICATIONS. PROCAVIA NOUVEAU DU SAHARA ALGÉRIEN, par M. Max KozLwans. Le Laboratoire de Mammalogie du Muséum a récemment reçu de M. Bounhio!, Professeur à la Faculté des Sciences d'Alger, un spécimen de Daman capturé dans le Sahara algérien, Get individu doit constituer le type d’une espèce nouvelle et particulièrement intéressante parce qu’elle provient d’une région où les Damans n'ont pas été rencontrés jusqu'ici. Ceux-ci sont connus dans une grande partie de l'Afrique, sauf dans les régions septen- trionales. Des Procavidés fossiles ont cependant été découverts en Égypte (Fayoum). I n’y a donc pas lieu de s'étonner de rencontrer un Daman, sinon dans la région algérienne, du moins sur les confins méridionaux de cette région. Procavia Bounhioli nov. Sp. La teinte générale de toutes les parties dorsales est d’un jaune de sable un peu porisätre, plus foncé en avant, plus clair sur la croupe. Les parlies inférieures sont d’un blanc grisätre sale. Les membres antérieurs et postérieurs sont de la même teinte que les épaules. La tache dorsale est — 282 — courte, ovalaire, jaune d’or et bien visible extérieurement, sans qu’il soit besoin d’écarter les poils, qui, dans beaucoup d'espèces, la masquent presque complètement. Les poils sont de deux sortes. Les uns sont uniformément jaunes, de la base à l’extrémité: ils mesurent, selon les points, de 3 à 4 centimètres de long; les autres , en général plus longs, plus gros et plus rigides, mais beaucoup moins nombreux, présentent une base noire enfumée de 3 centi- mètres de long environ et un anneau terminal jaune de 1 centimètre. L’extrême pointe est souvent brune. Les poils de la tache dorsale sont d’un jaune d’or uniforme. Enfin quelques longues vibrisses de 6 à 8 centimètres, grosses et rigides, sont réparties çà et là dans le pelage. Le crâne, d’après ses formes, rappelle assez celui de P. Brucei, mais l'orbite est complètement fermée en arrière, comme dans P. dorsalis, par exemple. La dentition de notre P. Bounhioli le rapproche nettement du sous-genre Dendrohyrax. Les incisives supérieures sont longues, très pointues et tranchantes. La première prémolaire est remarquable par son très faible développement : néanmoins elle ne parait pas être caduque chez l'adulte. Sa couronne est unicuspidée et dépasse le maxillaire d’un millimètre environ ; elle ne pos- sède qu'une seule racine. Quant aux autres dents molaires, elles sont orandes , larges et du type hypsodonte. À la mâchoire inférieure, la première prémolaire est également très ré- duite; de plus, elle est insérée un peu en dedans de la série des autres molaires. D'après les renseignements communiqués par M. Bounhiol, les habi- tudes de ce Daman ne semblent pas différer sensiblement de celles des autres Damans d'arbres. [Il aurait cependant, paraït-il, une tendance à prendre des habitudes carnassières, et pourrait même s'attaquer aux jeunes chevreaux. Ses puissantes incisives supérieures, tranchantes et pointues, constituent en effet des armes d'attaque assez dangereuses. Mesures du corps (peau sèche) : Longueur totale : environ 430 millimètres ; longueur de la main : 45 millimètres ; longueur du pied: 65 millimètres. Mesures du crâne : Longueur maxima : 89 millimètres ; longueur basilaire : 83 millimètres; longueur condylo-basale : 88 millimètres; longueur palatine : k7 milli- mètres ; longueur des nasaux : 25 millimètres ; longueur des frontaux : 30 millimètres: longueur des pariétaux: 25 millimètres; largeur maxima des frontaux: 30 millimètres : largeur minima : 22 millimètres ; largeur zygomatique : 53 millimètres ; longueur de la série des molaires supérieures : 33 millim. 5; diastème: 11 millim. 5 ; longueur de la mandibule: 69 milli- mètres: hauteur de la mandibule : 44 mullimètres. à — 1283 — Type: adulte, sexe? Aogghar (Sahara algérien). Muséum de Paris, 1912-b16, peau et crâne. Le MEranisue cnez LES RoncEurs, par M. Xavier RaAspaiL. L'intéressante communication de MM. Lapicque et Legendre, insérée dans le n° 6 de l’année 1911 du Bulletin du Muséum, sur les Rats noirs du Jardin des Plantes, m'amène à présenter sur le mélanisme chez les Ron- oeurs des observations que j'avais faites à Gouvieux (Oise) depuis un cer- tain nombre d'années et que j'avais toujours retardé de publier. Les cas de mélanisme chez les Mammifères et chez les Oiseaux peuvent être considérés comme très rares en comparaison de ceux fournis par l’al- binisme. Mais, alors que ce dernier, dans l’immense majorité des exemples que l’on rencontre, est partiel, le mélanisme, par contre, est complet chez l'individu qui, anormalement, a son pelage ou son plumage ayant viré au noir. Lorsque, il y a une trentaine d'années, j'eus pour la première fois la sur- prise de voir un Rat entièrement noir cohabiter avec des Rats surmulots dans des terriers communs, je commis la même erreur dans laquelle était tombé Cuvier lorsqu'il écrivit : « Les Surmulots n’excluent pas nécessaire- ment les Rats noirs d’où ils s’établissent et j'ai vu ces deux espèces vivre sous le même abri et dans des terriers contigus.» Et il attribuait ce fait à ce que la nourriture, sur ce point, était assez abondante pour rendre le Surmulot tolérant et interrompre la guerre d’extermination qu'il avait commencée contre le Rat indigène, dès son importation. Mais je ne tardai pas à être fixé sur l'identité de ce Rat noir, dont le pe- ‘lage, du reste, ne se rapportait pas à celui attribué par tous les auteurs au Rat noir : de couleur noirâtre en dessus et passant praduellement au cendré foncé en dessous; avec la queue plus longue que le corps, tandis que le Rat en question, que j'étais parvenu à capturer, avait la queue no- tablement plus courte que le corps, ce qui est le cas pour le Surmulot. En effet, peu de temps après, je découvris une nichée de huit jeunes, dont deux étaient d’un noir uniforme, et depuis, presque chaque année, je vois, parmi les Rats attirés par mes volières et mes parquets et que je n'arrive pas à détruire complètement, des Rats atteints de mélanisme, dont je possède des sujets ayant une fourrure d’un superbe noir intense. D'où peut provenir que certains produits du Rat gris deviennent mé- lanos? Dans l’état actuel de nos connaissances, on ne peut que rester dans le domaine des hypothèses pour en trouver la raison. Je citerai une femelle de très forte taille et du plus beau noir, que Je — 284 — détruisis dans un terrier où elle nourrissait neuf jeunes, tous d’un gris uniforme; le fait qu'elle n'avait pas transmis à un seul individu de sa progéniture sa propre coloration est des plus intéressants à noter. Le mélanisme, dans ces conditions, ne se manifeste pas seulement chez le Surmulot, je l'ai constaté évalement chez d’autres Rongeurs. À quelques années d'intervalle, j'ai capturé , à l’aide de la souricière à trous amorcée avec de la noix, deux Mulots (Wus sylvaticus) entièrement noirs; c’est à peine si cette teinte était atténuée sur le dessous du corps qui, chez cette espèce, est d'un blanc nettement tranché du fauve des flancs et du dos. - Je citerai également deux Lapins de garenne noirs, lun rencontré dans la forêt de Lucheux, arrondissement de Doullens (Somme), l'autre dans la forêt de Soignes, près Bruxelles. De Selys-Longehamps, dans sa Faune belre, sisnale également une variété noire du Lapin de garenne en la don- nant comme très rare. Tei, je crois intéressant, au point de vue de la manifestation du méla- nisme, de rappeler les expériences que j'ai poursuivies pendant une dizaine d'années dans le but de démontrer que les Lapins de elapier ont pour souche le Lapin de garenne ou sauvage et que, par suite, il y a unité spécifique entre eux, les premiers ne constituant que des races qui sont devenues constantes et héréditaires comme produit exclusif de la domestication et des sélections successives auxquelles l’homme s’est livré. Mais, en même temps que des mélanos, j'obtins des albinos, qui me permirent de fixer une race ayant la forme, la taille, la chair du Garenne et présentant, avec les yeux rouges, une superbe fourrure du blanc le plus pur, bien supérieure à celle du Lapin polonais et du Lapin russe pour limitation de l'Hermine. J'en ai donné l’histoire, dans une note Sur une race de Lapin albinos, publiée, en 1902, dans le Bulletin de la Société nationale d’Acclimatation. Au début de mes expériences, je m'étais servi de femelles de clapier de toutes tailles et de toutes couleurs. Dès la première nuit de leur mise en iiberté dans le pare, elles furent fécondées, et les jeunes de toutes les por tées qu'elles fournirent avaient exactement le pelage gris du garenne avec une taille intermédiaire. L'emploi que je fis d’une femelle russe allait me donner, tout en con- firmant l'unité spécifique du Clapier et du Garenne, des résultats très inté-- ressants au point de vue du mélanisme et de l’albinisme. Le Lapin russe est d'une taille plutôt au-dessous de la moyenne ; dans son ensemble, il rappelle beaucoup le Garenne, dont il possède la vélocité et comme lui les oreilles petites; son pelage est d’un blanc superbe, sauf le nez, les oreilles, les extrémités des pattes et le dessus de la queue qui sont d’un noir velouté. Cette femelle, que je lächai dans le pare le 17 mai, était née le 6 dé- pes cembre 1894; elle avait un peu plus de cinq mois et ne s'était {rouvée en contact avec aucun mâle. Reprise le 21 mai, elle fit, le 19 juin, treize petits : six entièrement noirs et sept de la teinte des Garennes. . Lächée de nouveau dans le parc, le 16 août, elle fut reprise le 21 sui- vant. Le 16 septembre, dans l'après-midi, elle fit douze petits : huit semblables au Garenne et quatre noirs (ces derniers sont morts, à trois mois, de la tuberculose coccidienne, alors que les gris, qui vivaient avec eux dans la même cabane, furent indemnes ). Mise pour la troisième fois en liberté, le 28 janvier 1896, elle fut reprise le 3 février. Le 28 du même mois, elle commença à faire ses petils, au nombre de neuf : six noirs et trois exactement gris garenne. La durée de la gestation chez le Lapin étant de trente à trente et un jours, cette femelle avait donc été fécondée aussitôt lâché: dans le pare où, à cette époque, les mäles Garernes étaient encore nombreux. Dans ces trois portées, la proportion des noirs et des gris a été très variable. Voici où apparait l’albinisme : Je mis ensemble, le 14 mars 1896, un mâle et une femelle de la portée du 19 juin 1895, par conséquent frère et sœur, tous deux gris garenne. Le 16 avril, la femelle fit quatre petits : trois gris et-un entièrement blanc avec les yeux rouges. Le mâle précédent, dont la cabane se trouvait à côté de celle d’une fe- melle à pelage également gris, de la portée du 16 septembre 1895, parvint à la rejoindre dans la nuit du 26 avril, après avoir accompli un véritable tour de force: pour arriver à ses fins, il avait dû percer un trou dans le fond de sa cabane dont le bois, à la vérité, était peu résistant et, pour pénétrer dans celle de sa voisine, ronger l'angle supérieur de la porte suf- fisamment pour s'ouvrir un passage. Le 27 mai, la femelle donna une portée de cinq petits : trois blancs et deux gris. Le même mâle endiablé, ne reculant pas devant les obstacles, réussit à s'échapper une seconde fois, dans la nuit du 25 mai et put rejoindre avec toute facilité la Lapine russe qu’on avait laissée libre dans le parquet. Le 24 juin suivant, la mère fécondée par son fils, déposa, dans une rabouillère qu’elle avait creusée dans le coin d'un hangar, onze petits : quatre noirs, cinq gris et deux blancs. Par la suite, aucune des générations que J'ai obtenues des descendants d'un mâle blanc et d’une femelle évalement blanche, provenant des portées du 27 mai et du 24 juin, citées précédemment, n’a donné un sujet noir ou gris. Celte jolie race albinos était parfaitement fixée. Les expériences dont je viens de donner les résultats amènent à constater : ne Que la Lapine russe, fécondée trois fois en liberté par un mâle Garenne, a toujours donné, dans chaque portée, des jeunes noirs et des jeunes gris de la teinte du mâle, mais en proportion variable ; Que lorsqu'elle a été fécondée par un de ses fils, de ce même pelage gris, la couleur blanche qui forme presque toute sa fourrure apparaît dans la portée qu'elle fait : sur onze petits, il y en eut deux uniformément blancs comme les autres furent uniformément noirs ou gris. D'autre part, une sœur de cette femelle de Lapin russe, exactement sem- blable, accouplée avec un jeune mâle obtenu du croisement d’une femelle Clapier à pelage gris mélangé de larges taches rousses et d’un mâle Ga- renne, donna une portée de huit petits uniformément d’un très beau noir. Par conséquent, en considérant que les femelles de Lapins domestiques de toutes tailles et de tous pelages, que j'ai fait féconder en liberté par des Garennes, ont toutes donné des jeunes avec un pelage semblable à celui du père, il faut admettre que la coloration noire d’une partie des jeunes fournis, dans les mêmes conditions, par les Lapines russes provient de l’in- fluence seule de ces dernières. H y a là un phénomène bien curieux, car le blanc occupant presque toute la fourrure de cette race qui tourne à l’al- binisme pur par la fréquence des yeux rouges, on peut dire qu'avec le même sujet on passe du blanc ou noir. À noter que dans les générations fournies par les descendants totalement albinos de ces Lapins russes, la coloration noire ne se produit plus. Enfin, il y a lieu de remarquer que les produits du croisement du Lapin de garenne avec les races de Lapins domestiques sont uniformément ou gris, ou noirs, ou blancs, en un mot que pas un seul individu ne présente dans son pelage deux de ces couleurs. Je citerai en passant un cas de mélanisme qui ne persiste pas et qui dis- parait au bout de peu de temps pour faire place à la coloration qui carac- térise la race : Les petits du Lapin argenté naissent entièrement noirs, et ce n'est qu'à partir de deux mois et demi qu’un changement commence à se produire dans leur pelage qui devient d’une jolie teinte gris argenté; la trans- formation commence à se manifester au museau et aux pattes. Aucune modi- lication semblable ne se rencontre chez les sujets mélanos que procréent, de temps à autre, les Rongeurs à l'état sauvage; ïls naissent noirs et restent noirs devenus adultes, tout en ne transmettant pas à leurs jeunes leur propre couleur, ainsi qu'en a donné un exemple remarquable le Rat femelle d'un beau noir velouté, cité précédemment, qui avait fait une portée de neuf jeunes ayant le pelage typique du Surmulot. H resterait à vérifier si l’accouplement d'un mâle et d’une femelle, tous deux mélanos, donnerait des produits évalement noirs, où si la teinte grise de l'espèce ne se main- tiendrait pas quand même. Dans tous les cas, on ne saurait attribuer une similitude de causes à eflets entre les phénomènes de mélanisme qui se manifestent dans les croi- VS Site sements de races si variées de Lapins domestiques et ceux que l'on voit apparaître, à titre exceptionnel, chez des espèces vivant à l’état sauvage et qui conservent immuables, de temps immémorial, leurs caractères spéci- fiques. H est un fait acquis, c’est que le mélanisme, chez les Rongeurs : Sur- mulot, Mulot, Lapin sauvage, est le produit d’une cause accidentelle iden- tique dont il est impossible, quant à présent, de trouver une explication rationnelle. SUR LA DISPOSITION DE L'APPAREIL BRANCHIAL CHEZ UN CÉPHALOPTÈRE (Mogura Ovrersir Mürrer), par M. ce Proresseur Léon VAILLANT. Il est rare d’avoir l’occasion d'examiner les viscères des Poissons Elasmo- branches, car, en dehors de ceux habituellement apportés sur nos marchés , lesquels sont de taille généralement petite, les espèces atteignent le plus souvent un volume si considérable, que les voyageurs ne peuvent songer à les rapporter autrement que mises en peau: aussi ai-Je saisi avec empresse- ment l’occasion qui s’est offerte au Laboratoire d’Ichthyologie du Muséum, dirigée par M. le Professeur Roule, d'étudier sous ce rapport deux exem- plaires, l'un mâle, l’autre femelle, du Mobula Olfersii Muller, espèce appar- tenant à l'un des groupes les plus singuliers de la Sous-Classe, la Section des Céphaloptères ou Diables de mer, exemplaires acquis de MM. Russel, J. Coles, et qui ont élé l'objet déja d’une note très intéressante due à V’Assistant de la Chaire, M. J. Pellegrin, publiée dans le Bulletin de la So- ciélé de Pisciculture et de Péches de cette année ®. La disposition de l’appa- reil respiratoire me parait présenter un intérêt particulier, et c’est sur elle que je désire attirer un instant l'attention de la Réunion des naturalistes du Muséum. Comme cela est la règle chez les Plagiostomes hypotrèmes, l'appareil respiratoire de ce Géphaloptère est constitué par cinq chambres latérales de chaque côté, communiquant avec l'extérieur chacune par deux orifices, l’un pharingien interne en rapport avec la bouche et l’évent , l'autre externe et efférent, placé sous le corps discoïdal, aplati: c'est la disposition connue chez la Raïe. Ces cinq chambres, suivant le type habituel, sont séparées les unes des autres par des cloisons ou diaphragmes qui supportent les bran- chies, cloisons tendues sur un cadre cartilagineux mobile articulé d’une part avec le crâne, d’autre part avec la série des pièces hyoïdiennes pour se G) J. Pérrecri, La pêche des Diables de mer sur la côte Est des États-Unis (Bull. Soc. centrale d'Aquiculture et de Péches, t&. XXIV, p. 1-5, 1912). Muséuu. — xvur. 91 — 288 — prêter à l'ampliation des cavités respiratoires lors de l'inspiration et à leur rétraction lors de l'acte contraire, l'expiration. Ces lamelles branchiales, au nombre de 75 à 80 sur chaque are, empi- lées à la suite les unes des autres de haut en bas et de dehors en dedans. sont pelites aux extrémités de la série, celle d’en bas n'ayant guère plus de 8 à 10 millimètres, tandis qu'au milieu elles n’atteignent pas moins de 28 à 30 millimètres, leur largeur étant de 6 à 7 millimètres; elles sont libres à leur partie supérieure et au bord interne, fixées à la cloison sur presque tout l'étendue du bord externe : elles sont molles et, autant qu'il est permis d'en juger, très vasculaires. C’est d’ailleurs la disposition et la structure, on peut dire classique, indiquées par les auteurs 0). Le reste de la surface de la cloison est occupé par un appareil très différent comme structure et comme destination pyhsiologique, auquel on peut don- ner le nom d'appareil trachéal ®. Gelui-ci occupe la moitié inférieure de la cloison interbranchiale, immédiatement au-dessous de la série des lamelles respiratoires, qui viennent d’être décrites, et juste au-dessus de la tige car- ülagineuse limitant Vorifice afférent pharyngo-branchial (cartilage hypo- hyal, revêtu d’une membrane scléreuse, nacrée, blanche, absolument lisse et nue comme le reste de la cavité buccale). Get appareil trachéal est con- stitué en premier lieu par une série de cloisons fibro-membraneuses, en segment de cercles, au nombre d’une trentaine par rangée, mesurant 15 à 18 millimètres de long à la base aux extrémités de la série, 35 à 38 milli- ( Auguste Dumériz, Ichthyologie générale, 1865, p. 206 et suiv., où la ques- lion se trouve magistralement exposée. ù @) Les organes qui constituent cet appareil ont été signalés par nombre d’au- teurs chez les Téléostéens, cependant il est difficile de savoir précisément quel nom doit leur être appliqué. Ge sont tantôt de véritables dents préhensiles de formes variées, placées au bord interne des arcs branchiaux, tantôt des soïes plus ou moins allongées, rapprochées et formant un crible serré. Les auteurs anglais leur donnent le nom de Gill-rakers, traduction approchée du terme de ratelures adopté par Cuvrer et VazencreNxEs dans leurs descriptions (voir Grande Histoire naturelle des Poissons, t. IV, p. 473 et passim), mais Vazencrenxes ailleurs les appelle tubercules ou crochets pharyngiens (Guvier, Rèone animal illustré : Pois- sons, pl. I, fig. A : {); Henri Mine Enwarps paraît les désigner sous la dénomi- nation de dents et denticulations pharyngiennes (Leçons de Physiologie et d’ Anatomie comparée, 1860, t. VI, p. 125); Kario a employé le mot de éranchio-spines. Au commencement du siècle dernier, Étienne Georrror Samnr-Hirains avait proposé le terme de trachéaux, qui a l'inconvénient d'établir avec la trachée artère des Vertébrés supérieurs une similitude au moins douteuse, laquelle ne peut s’expli- quer que par le parti pris, l'idée fixe de l’auteur touchant l'unité de composi- üon, idée reléguée aujourd’hui dans les souvenirs historiques; toutefois cetle dénomination étant brève et significative jusqu'à un certain point, en indiquant un rapport avec l'appareil respiratoire, semblant d’ailleurs avoir l'antériorité, il me paraît préférable de l’adopter dans cette exposition systématique. — 289 — mètres au centre, où elles sont le plus développées. Ces cloisons sont adhérentes par leur base à la paroi branchiale disposées parallèlement les unes aux autres, avec un écartement d'environ 2 à 3 millimètres et la hau- teur de la cloison peut atteindre 7 millimètres. L'ensemble donne l'aspect d’un fuseau renflé à sa partie moyenne, s’atténuant aux deux extrémités. Leur bord libre est chargé d’une série d’expansions discoïdes, arrondies, auxquelles on peut donner le nom de lamelles trachéales constituant des sortes de petits boucliers dont le nombre varie suivant les dimensions, c’est-à-dire la situation dans la série des cloisons trachéales, celles du centre l’emportant sous ce rapport sur celles des extrémités. Le bouclier trachéal terminal a une forme plus ou moins régulièrement circulaire, mesurant 4 millim. 2 de large sur 3 millim. 7 de long: il adhère à la cloi- son par un raphé exactement médian et linéaire, les autres boucliers sont disposés obliquement de bas en haut et de dedans en dehors pour chevau- cher imbricativement sous le précédent, puis les uns sous les autres, il en résulte que la cloison semble les entamer en leur donnant insertion suivant une section incomplète, médiane, les dimensions sont par suite plus dif- ficiles à mesurer; cependant le neuvième bouclier à partir d’en haut m'a donné environ 3 millim. 8 de largeur sur 2 millim. 3 de longueur, et le dix-septième, l'avant-dernier, 3 millim. 2 sur 1 millim. 9, pour les mêmes dimensions. La série de ces petits boucliers, par suite de leur disposition ne laissant bien voir, sauf pour celui de l'extrémité, que leur tiers et sur- tout leur extrémité inférieurs, donne à chaque rangée verticale l’aspect d’une succession de chevrons symétriques, et l'ensemble des séries rassem- blées sur les ares branchiaux, formant l'appareil trachéal, donne un dessin dont l'aspect ne manque pas d'élégance. La structure histologique de l'appareïl trachéal n’est pas non plus sans intérêt. La cloison, comme je l'ai dit, est de nature fibro-membraneuse, c’est-à-dire de nature conjonctive , mais le tissu est assez serré et, sur certains points, forme des tractus rayonnants vers la périphérie, tractus dans les- quels on reconnait la présence de cellules cartilagineuses. Cette cloison d’ailleurs n’est pas simple dans toute son étendue; à la base elle est dé- doublée de manière à laisser entre deux lamelles un espace triangulaire allongé qui, sur la pièce que nous avons entre les mains, paraît absolu- ment vide. Dans le tiers ou même la moitié supérieure, les deux parties membraneuses s’accolent, se fusionnent, pour ne former qu'une cloison unique. La structure des boucliers est moins simple. C'est encore le tissu lami- neux qui les constitue, mais semblant rester à l'état muqueux pour réunir des organites qui, au contraire, passant à l'état dentineux, lui donnent une solidité particulière. Ces organites se composent d'une base discoïde tan- tôt arrondie, d'autrefois polyédrique, plus où moins régulièrement hexa- gonale, par compression réciproque sans doute, laquelle supporte un stylet 21. 290 — dentineux cylindro-conique; c'est comparable en petit à une bouche de Paie, mais minuscule, car la base discoïde n’a pas plus de o millim. cou à o millim. 018, et le stylet dentineux long de o millim. 027 à o millim. 030 est large à sa base de o millim. 006 à o millim. 007. Telle est la disposition de l'appareil respiratoire sur la face antérieure de la cloison limite d’une des chambres branchidles intermédiaires; la même disposilion existe à la face postérieure, c'est-à-dire que l’on trouve en haut une série de branchies lamelleuses, et au-dessous un appareil trachéal, exactement semblables dans leur structure à ce qui vient d'être exposé: la seule particuliarité importante à signaler est que, comme il a été dit, antérieurement l'appareïl trachéal dans son ensemble présente une surface convexe, tandis qu'ici sur la face postérieure de la cloison ce même appa- reil est sensiblement concave. On comprend facilement l'utilité de cette modification pour que les deux surfaces s'appliquent plus exactement l’une sur l'autre, que les appareils trachéaux puissent en quelque sorte s’intri- quer, se pénétrer les uns les autres formant une masse cribleuse de nature à filtrer de la manière la plus eflicace l’eau qui va arriver sur les branchies pour hématoser le fluide sanguin. Cette fonction épüratrice n’est peut-être pas la seule qu'il ait à remplir. Les Céphaloptères, malgré Ia taille gigantesque qu’ils peuvent atteindre, se nourrissent habituellement, au dire des voyageurs, d'animaux de très mi- nime taille, petits Poissons ®, plankton formé d’alevins (Diguet): ces ap- pareils en obturant ainsi les fentes branchiales internes maintiennent les aliments dans la bouche pour favoriser à la nutrition digestive de animal. C'est une considération sur laquelle des auteurs ont déjà insisté à propos du Rhinodon typicus Smith et du Selache maxima Linné, chez lesquels des appareils trachéaux analogues au point de vue physiologique ont été observés, et l'on n’a pas manqué de rapprocher ces dispositions de celles connues chez certains Cétacés à fanons, tels que les Baleines ©. En terminant je rappellerai l'opinion d'Émile Moreau au sujet de ces appa- rells trachéaux. «lis manquent ordinairement, dit-1l, chez les Plagiostomes, mais pas aussi absolument qu'on le suppose: ils sont même assez développés chez l’Acanthias, YAïguillat commun, ils sont allongés, léoèrement falci- formes, garnis de denticules sur le bord concave: ils sont très remarquables par leur nombre et leur grandeur chez le Pèlerin ‘.» En ajoutant à cette série le Rhinodon typicus Smith, le Mobula Olfersi Müller et très vraisem- 0 J. PerxecriN, 1912, loc. cit., p. 3 et 4. ® L. Varsranr, extrait d’une lettre de M. Diguet (1898, Bull. Mus. Hist. Nat., t. IV, p. 122). } Auguste Dunériz, 1865, loc. cit., p. 154 et 140. GE. Moreau, Histoire naturelle des Poissons de France, 1881, t. E, priguie : — 991 — blablement la Raïe, d’après une figure donnée par Duvernoy en 1829, ne serait-on pas en droit de se demander si une étude suivie plus attentive ne fera pas rencontrer dans tout le groupe cet appareïl ou un appareil ho- mologue pour le filtrage de l’eau, ce qu’on regarderait volontiers comme fondamentalement nécessaire pour la respiration de Vertébrés essentielle- ment aquatiques tels que les Poissons? Les Caripines px L’ice Maurics, D'APRÈS LES ENVoIs FAITS AU Mus£un par M. 1e D' L.-G. Barrau, ” par M. E.-L. Bouvrer. Pour faciliter mes recherches déjà longues sur les mutations des Atyidés, M. le D’ Barbeau a eu la grande obligeance, dont je lui suis reconnaissant, d'offrir au Muséum plusieurs centaines de Caridines recueillies aux envi- rons de Port-Louis, dans l'ile Maurice. Ce riche matériel a une valeur inestimable, car il permet de faire mieux connaître la faune caridinienne de l'île et de mettre en évidence les très importantes variations que présentent les espèces de cette faune. Ces dernières sont au nombre de quatre: C. spathulrostris Richters, C. Richtersi Thallw., C. typa Edw. et une espèce nouvelle que j'appellerai C. Mauritir. CaARIDINA SPATHULIROSTRIS Richters. Jusqu'ici cette espèce n’était connue que par la figure du rostre et la courte diagnose qu'en à données F. Ricurers (Decapoda der Insel Mar- ritius und der Seychellen, 1880, Taf. XVII, fie. 28, p. 163) : «Le rostre est court, spatuliforme; entre la première et la deuxième dent du bord supérieur, il n’y a pas de plus orands intervalles; en dessus 14-22 dents, dessous 4-5.» Lorsque, en 1905. je publiai mes Observations nouvelles sur les Crevettes de la famille des Atyidés, je ne possédais aucun représentant de cette espèce, que je rangeai parmi les formes douteuses (1905, 8/4), la diagnose et la figure données par Richters me paraissant insuflisantes. Elles sont lrop sommaires en effet, mais permettent toutefois de reconnaitre l'espèce, dont j'ai trouvé 55 individus dans les envois de M. Barbeau. La GC. spathulirostris se range parmi les espèces dont l’arceau anten- nulaire ne présente pas de carène et où les épines uropodiales articulée 0 Duvernoy, Du mécanisme de la Respiration dans les Poissons (Ann. Se. Nat. D ASére. UNIV, pv Hp. CD; ) 292 (épines bordant léchancrure de Fexopodite uropodial) sont en nombre médiocre. de 11 à 14. rarement 15. Le pédoncule des antennules est assez long, évalant à peu près les 70 centièmes de la longueur post-orbitaire de la carapace (64 centièmes à 73) au même niveau . L’angle antéro-inférieur de la carapace est un peu plus orand que l'angle droit, avec un sommet arrondi; l’épine infra- orbitaire est médiocrement développée. Les pédoncules oculaires sont assez fortement dilatés dans leur région cornéenne, qui est grande ; ils égalent environ une fois et demie le orand diamètre de cette région et près de deux fois le diamètre basïlaire. L’acicule antennulaire n’atteint pas le bout du 1° article des pédoncules, l’'épmne externe qui termine cet article égale au plus le quart du second. Le pé- doncule des antennes n’atteint pas le milieu de l’écaille ; son article basal forme en dessous un angle aigu et un peu saïllant, mais qui ne se pro- longe ordinairement pas en épine. Les pattes de la 3° et de la 4° paire se distinguent par leur propodite. dont la longueur n'égale pas tout à fait les trois quarts de la longueur préorbitaire des pédoncules antennulaires et évale presque la moitié de la longueur post-orbitaire de ia carapace: les doigts de ces pattes sont sub- triangulaires, armés de 6 à 8 épines et à très peu près égaux au quart de la longueur du propode. Dans les pattes de la 5° paire, le propode égale un peu plus de la moitié de la longueur post-orbitaire de la carapace et trois fois et demie environ la longueur du doigt: ce dernier porte de 45 à 60 épines. Le bord antérieur du premier épimère abdominal est subtronqué presque droit, du moins chez les femelles: les épimères des 4° et 5° segments abdominaux sont subaigus ou aigus; l'angle saillant formé par Particle basilaire des uropodes est relativement court, large, subaigu ou mucroné, avec le bord interne ordinairement un peu convexe. Les œufs sont de moyenne taille, mesurant environ o millim. 75 sur o millim. 45. La GC. spathulirostris ressemble à la C. Richtersi par beaucoup de ses caractères, notamment par ses pédoncules assez longs et nettement dilatés dans la région des yeux; elle s’en distingue par l'angle antéro-inférieur de la carapace, qui est largement arrondi, et par son angle sous-antennaire qui ne se prolonge pas en épine. D'autres analogies et d’autres dissemblances seront signalées plus loin, en étudiant la C. Richtersi. L'espèce est particulièrement voisine des C. madagascariensis Bouvier el 0) On établit ce rapport en mesurant la distance qui sépare le fond de l’échan- crure orbitaire: 1° de la base dorsale du fond des antennules (longueur préorbi- taire des pédoncules); 2° du bord dorsal de la carapace au même niveau, e’est- à-dire sur la ligne même parallèle à l'axe (longueur post-orbitaire de la carapace). — 295 — Grandidieri Bouvier, qui présentent comme elle des pédoncules oculaires dilatés. La première de ces deux espèces malgaches se distingue toutefois assez bien de la C. spathulirostris, ear l'angle antéro-inférieur de la cara- pace est court, peu arrondi, l'angle uropodial est aigu, les épines uro- podiales sont moins nombreuses (9-11) et les doigts des pattes posté- rieures égalent un quart des propodites. Quant à la C. Grandideri, elle n'est peut-être qu'une variété malgache de la C. spathulirostris ; les seuls caractères apparents qui l'en distinguent sont le nombre plus réduit des épines des doigts des pattes, 3 et 4, rarement plus de 5 épines, et l’en- semble également restreint des épines uropodiales (9-10). Les variations de l'espèce sont peu nombreuses et portent principale- ment sur le rostre: celui-ci peut atteindre à très peu près l'extrémité des pédoncules antennulaires ou seulement le bout distal du 1 article de ces pédoncules. Dans l’un et l'autre cas, comme dans tous les intermédiaires, le rostre est fortement caréné et denticulé ventralement au voisinage de sa pointe, mais tantôt sa carène dorsale épineuse peut être droite dans toute son étendue, ou convexe dans sa partie distale. Cette dernière forme, que l’on peut appeler curvtrostris, est celle des types de Richters; l'autre, ou forme rectrostris, est au contraire fort voisine de la C. Grandidieri ; 1 y à naturellement tous les passages entre les deux formes. Les chélipèdes sont peu variables et faibles dans toutes leurs parties, avec des pinces à peine plus larges que le carpe et à peu près de même longueur ; les doigts égalent à peu près la portion palmaire dans les pattes anté- rieures, ils sont un peu plus courts dans les suivantes. Carinina Ricarerst Thallwitz. L'espèce fut décrite de la manière suivante par Ricarers, quila désignait sous le nom de C. serrata, nov. sp.: +Ne se distingue de la précédente (la GC. spathuhrostris) que par la forme du rostre. Le bord inférieur de celui-ci fait une ligne inerme presque droite; il y a en dessus 10 à 14 dents, la première de celles-ci étant plus éloignée de la seconde que les suivantes entre elles.» La carapace, le rostre et les chélipèdes sont bien figurés par l’auteur. Le nom de C. serrata ayant été donné par Stimpson à une autre Cari- dine, Thallwitz l’a changé en celui de C. Richtersi ©. La C. Richtersi appartient au même groupe que la C. spathulirostris, celui où les épines uropodicales sont peu nombreuses (11-13 ordinaire- ment, rarement 9-10, plus rarement encore 14-15), où l’arceau antennu- laire est dépourvu de carène médiane verticale, où les pédoncules anten- nulaires sont relativement courts par rapport à la longueur post-orbitaire ( J. Tuazzwirz, Decapoden-Studien (45h. Kôn. Museum zu Dresden 1890- 1891; p. 37). — 294 — de la carapace (ce rapport étant ordinairement de 0.60 à 0.55 mais pouvant varier entre 0.55 et 0.72), où le doigt des pattes ambulatoires postérieures est plus court que le tiers du propodite. Elle ressemble encore à la C. spathulrostris par ses pédoncules oculaires nettement dilatés en avant quoique plus courts, par l’armature de ses an- tennules, de son angle infra-orbitaire et des doigts de ses pattes ambu- latoires, par la forme des épimères du 5° segment de l'abdomen et par celle de l'article basilaire des uropodes. Mais les deux espèces sont faciles à dis- tinguer, car l'angle infra-antennaire de C. Richtersi se prolonge plus ou moins en épine, l'angle antéro-inférieur de la carapace est court et presque rectangulaire au lieu d’être obtus et arrondi, le bord antérieur du premier épimère de l'abdomen est régulièrement convexe, celui du quatrième seg- ment est presque toujours largement obtus et caractérisé d’ailleurs par son bord central qui se relève en arrière, les doigts des pattes ambulatoires sont plus courts, et n’égalent jamais le quart da propododite, les œufs enfin sont bien plus grands et mesurent d'ordinaire plus d’un millimètre de longueur (1 millim. 16 sur o millim. 7), rarement un peu moins. Ce dernier caractère distingue la C. Richtersi de la C. pareparensis de Man, dont les œufs n’atteignent pas 1 millimètre et dont les doigts des pattes de la 5° paire sont d’ailleurs bien plus longs, puisqu'ils égalent presque le liers du propode. Les autres espèces du même groupe, qui présentent comme elle et comme la C. pareparensis une épine sous-antennaire fort nette, s’en distin- guent aussi aisément : la C. brevicarpalis, par ses pédoncules oculaires à peine plus longs que larges; la C. Jossarum Heller, par sa longue épine an- tennulaire externe qui peut atteindre presque ie milieu du 2° article des pédoncules; la C. serratirostris de Man, par son acicule antennulaire qui atteint ou dépasse le bout distal du 1° article. Variations. — Tels sont les caractères essentiels de la C. Richtersi, mais c’est à lort que j'ai dit (1909, 66) de cette espèce qu'elle rest remarqua- blement constante», l'observation s’appliquait fort bien à certains exem- plaires que j'avais alors sous les yeux, tandis qu’elle ne convient pas du lout à ceux que j'ai pu examiner depuis. Ces derniers, en effet, présentent des variations considérables, moins nombreuses peut-être que celles de la G. brevirostris des Seychelles ©), mais plus étendues parce qu’elles nous conduisent à des individus franchement ortmanniens. Ces variations peuvent frapper le rostre et les chélipèdes. Le rostre est normalement droit, un peu incliné vers le bas, avec une très G) E.-L. Bouvier, Sur la classification du genre Caridina et les variations extraordinaires d’une espèce de ce genre, la Caridina brevirostris St. (CG. R. Acad. des Sciences , t. 154, p. 915, 1912; n° 15, 9 avril 1912). \ à — 295 — légère carène ventrale inerme et une carène dorsale plus forte qui présente un assez grand nombre d'épines (toutes ou presque toutes préorbitaires) et une partie terminale sans armature. Mais parfois il se relève un peu vers la pointe, ou ne s'incline pas, et souvent il présente une carène ventrale fort nette où font saillie des denticules qui peuvent s'élever au nombre de 4. Quand aux épines dorsales, j'en ai compté jusqu’à 19, et je les ai vues se réduire à deux ou trois saillies rudimentarres; leur nombre est assez indépendant de la longueur du rostre, qui tantôt peut atteindre et même dépasser légèrement le 9° article des pédoncules antennulaires, tantôt se réduit beaucoup et ne déborde pas les yeux ; comme il est tou- jours fort élargi à sa base, il forme alors un angle aigu entre les pédon- cules oculaires. Les chélipèdes sont plus variables encore. — Dans la forme normale, ils se terminent par des pinces assez étroites dont les doigts sont aussi longs ou plus allongés que la portion palmaire, laquelle offre des bords opposés subparallèles ou se rétrécit un peu en arrière; dans les pattes antérieures, la portion palmaire est ordinairement un peu rétrécie et médiocrement saillante au voisinage du carpe qui est peu échancré en avant et plus long que large: aux pattes de la paire suivante, le rétrécissement est d'ordinaire plus accentué et le carpe grêle est, pour le moins, aussi allongé que les pinces. — Dans la forme diamétralement opposée, les doigts sont plus courts que la portion palmaire qui est bien plus large près du carpe, les deux pinces sont ovoides, le carpe des chélipèdes antérieures est muni d’une échancrure assez profonde et est aussi large que long ou presque, celui des chélipèdes suivants est à peine aussi long où plus court que la pince. Une forme intermédiaire nous est offerte par les spécimens où la pince posté- rieure est encore assez grêle, non ovoïde, avec des doigts aussi longs où presque aussi longs que la portion palmaire et dont les bords sont sub- parallèles. É Les premiers individus représentent la forme typica de lespèce ; ils sont, en oulre, caractérisés par leurs doigts qui se terminent, dans l’une et l’autre pince, par un long et étroit stylet à bout obtus. Le second type mérite d’être appelé forme apiocheles, parce qu'il est identique avec l'espèce que j'avais décrite jadis sous le nom de C. apiocheles. Dans l'état extrême de cette forme, les pinces des deux paires sont ovoïdes et à doigts courts, terminés tous par un ongle large et fort; dans l'état intermédiaire, qui correspond exactement à la C. apiocheles, la pince postérieure est grêle, portée sur un carpe long et étroit, d’ailleurs avec un stylet digital, ce qui la distingue de la pince antérieure qui est ovoïde avec un fort ongle au bout de chaque doigt. De la forme apiocheles la plus typique (celle où les deux pinces sont ovoïdes avec un ongle terminal sur chaque doigt) dérive certainement l'état ultime de la C. Richtersi, qui est nettement ortmannien. — 996 — Lorsque je publia, en 1905, mes “Observations nouvelles sur les Crevettes de la famille des Atyidés-, je ne reconnus dans la collection du Muséum qu'un petit nombre d'apiocheles, 11 en tout, qui se trouvaient mélées aux exemplaires originaux de la C. typa Edw.: l'un des 11 spécimens présentait tous les caractères du genre Orimannia et fut considéré comme le type d’une mutation que je dénommai Ortmannia Edwardsi. Les cap- tures de M. Barbeau m'ont heureusement permis d'étendre cette importante découverte: elles comprennent, comme on le verra plus loin, 185 €. Rich- tersi de toutes formes (dont 73 apiocheles) et 4 spécimens de la mutation Ortmannia Edwardsi; si bien que le Muséum possède actuellement cinq individus de cette dernière forme. Examinant ensuite les exemplaires que J'avais antérieurement rapportés à la GC. Richtersi et qui provenaient les uns de M. Bordas, les autres de M. Alluaud, je trouvai qu'au lieu d'être peu variables, comme je lavais écrit à tort, ils présentaient les mêmes variations que ceux de M. Barbeau, sans atteindre toutefois la forme apiocheles. IL est bon de relever cette erreur, qui montre avec quel soin on doit examiner tous les exemplaires d'une collection lorsqu'on veut en bien connaître la nature spécifique. Le tableau de la page suivante donne le compte exact des diverses formes que présente actuellement, dans nos collections, la GC. Richtersi. Aïnsi l’'Ortmannia Edwardsi est à peine représentée par 1/20 du nombre des spécimens de la var. apiocheles et par 1/50 du nombre total des Fichtersi; comme d’aïlleurs beaucoup des Richtersi typica se rapprochent plus ou moins, par leurs pinces, de la forme apiocheles, on peut dire que la très grande majorité des exemplaires présentent à divers degrés des tendances ortmanniennes. Vu le nombre très restreint des exem- plaires d’Ortmannia Edwardsi, il semble bien difficile d'attribuer ces tendances à un croisement entre cette forme et la Caridina Richtersi: elles sont, à n’en pas douter, le résullat de variations indépendantes, ainsi que le montre l'exemple, cité ailleurs, de la Caridina brevirostris des Seychelles. Les cinq exemplaires de la mutation Edwardsi se distinguent tous par la forme trapue et presque quadrangulaire de leurs pinces antérieures, par le carpe court et plus large que long de ces pinces, mais ils diffèrent notablement par leurs chélipèdes postérieurs qui tantôt présentent des pinces ovoïdes et un carpe lévèrement plus long que large (type primitif), tantôt des pinces massives comme celles de la première paire et un carpe aussi large que long (exemplaires de M. Barbeau). Dans tous les cas, ces individus sont des Ornannia bien normales, avec les carpes des deux paires échancrés en avant (ceux de la paire postérieure moins que les premiers), et des doigts de même armature terminale. Cette armature est fort singulière ; elle se compose pour chaque doigt de 5 ongles puissants (4 groupés en deux paires et 1 impair terminal); cela rappelle l'Ortman- — 297 — nia Henshawi Rathbun, avec cette différence toutefois que les ongles mul- tiples de l'espèce des Sandwich sont placés sur un rang et non superposés. H n’y a point de passage entre la forme apiocheles et la forme Édiwards:, encore que l’une et l’autre appartiennent sûrement à la même espèce; nous commes en présence d’une mutation commençante qui fait brusque- ment passer du genre Caridina au genre Orlmannia. Voilà le plus orand intérêt des récoltes faites par M. Barbeau. PA : VAR. VAR, VAR. DÉSIGNATION. TYPICA. APIOCHELES. EDWARDSI. I. Exemplaires lrouvés avec les types de Caridina typa.... IT. Exemplaires rapportés de Mau- rice par M. Bornas, 1884. HT. Exemplaires recueillis à Cure- pipe par M. Arruaun, 1904. IV. Exemplaires des environs de Port-Louis, envoyés par M. Banerau : | 1909 8 juin 1910 1910, Rose Hi Maurice{ 1910, rivière des An- GUEST SEE 1910, Saint-Hubert, source des Créoles. . | 1910, grand port. ... ODA Eee LE PEN C’est avec doute que j'avais regardé les types de la €. apiocheles comme provenant des Seychelles; ayant examiné depuis plusieurs milliers de Cari- dines recueillies dans ces îles par M. Stanley Gardiner, je n’y ai trouvé aucun représentant de cette forme qui est, par contre, plutôt commune à Maurice. IL faut donc revenir sur ma supposition première et consi- dérer la variété apiocheles, avec sa mutation Edwardsi et la forme typica de la C. Richtersi, comme particulières à cette île. — 298 — Caripiva Type Edw. C’est également de Maurice, à n’en pas douter, que provenaient les types de cette espèce, car ils se trouvaient mélangés aux exemplaires de la C. Richtersi var. apiocheles. La C. typa est assez larsement répandue: on la trouve à Maurice aussi bien qu'aux Seychelles, et dans les iles avoisi- nantes. C'est une espèce de grande taille et fort peu variable, à rostre inerme en dessus et caréné du côté ventral où il présente assez souvent un certain nombre de denticules. Son caractère propre, que j'ai récemment décou- vert, est la présence, sur l’arceau antennulaire, d’une carène verticale médiane, sailante en lame et presque tranchante. Ce caractère appartient également à quelques autres formes très voisines, qu'on peut distinguer de la manière suivante : Carène médiocrement saillante, core de pÿ et p" à 1'° épine plus petite que les suivantes, le doigt de p° égal au 1/5 du propode (rostre dorsalement épineut)ee eee ere Le CUT eee LIN DEL LCE japonica de Man. bord antérieur du 1°T épimère abdo- minal arrondi, au anple InLe pédoncule antéro-inférieur antennaire de la carapace moins chez laQ.. angulata Bouvier. n’alteint pas largement 2 le bout distal arrondi bord antérieur du du 2° article | (rostre dorsale- | 1°" CPimére ab- an et dominal droit acicule 8 COTES ou concaye, au des tnt AE ; Eczxpra azBA Hassk — E. ergora L. — E. margivara Hochst. — Espèce du littoral, assez répandue dans les sables au bord de la mer, Plum (1288). WevezrA B1rLorA DC in Wight= Worrasronra Forsrerrana Endi. — Assez commun du littoral jusqu'au pied des massifs, peut atteindre jusqu’à h mètres, fleurs jaunes, terrain d’alluvion surtout sableux, Voh (1310). «Herbe à cochon ». WozrasroniA REPENS Panch mss. — Traçant exclusivement sur les plages de sable, îlot Amédée (943). GLossoGyne TENUIrOLIA Cass. — Plaines humides, terrains schisto-argi- leux, 100 mètres, Dombéa (742 pro parte). CenripenA orBicuraris Lour. — Peu fréquent, terrains schisteux arides et dénudés, zone littorale, Nouméa (1199). CenraureA mecrrensis L. — Assez répandu autour de Nouméa, terrain schisteux, jusqu’à 100 mètres, Sémaphore de Nouméa (949). Goodéniacées. ScævoLa Becxir Zahlbr. — Arbuste assez commun dans les forêts de Chêne gomme (Spermolepis gummifera), terrain ferrugineux, 200 mètres, forêt Nord, Prony (748). Epaceridacées. Leucopagox azsicaxs Brong. et Gris. — Arbrisseau de 1 mètre, très rameux, terrain découvert, argilo-ferrugineux, 4oo mètres, Saint-Louis - la Coulée (709). 4) Ce massif s'élève graduellement au-dessus de la plaine par des plateaux suc- cessifs dont chacun, à peu de chose près, semble avoir une flore particulière : la plaine; 1° plateau, à 300"; 9° plateau, à 500"; 3° plateau, à 800"; 4° pla- teau, à 1,000; pics et sommets, à 1,290" (nole de Cribs), — 328 — L. cvmeuze Labill. — Arbuste à tronc presque seul, très rameux, écorce blanche, terrain ferrugineux, 300 mètres, plaine des Lacs (706). L. pauuarirozrum Brong. et Gris? — Arbuste ifès rameux, pouvant atteindre 6 -7 mètres , terrains découverts, ferrugineux, 100 mètres, Cap N'dua, baie du Sud (708). L. saricrrorrum Brong. et Gris. — Arbusle très rameux, haut de 3 mètres en moyenne, feuiilage toujours abondant, terrain ferrugineux, 300 mètres, forêt Nord, Prony (707). Cyaropsis FLoRIBUNDA Brong:. et Gris. — Arbuste buissonnant, 1 mètre, terrain serpentineux, 250 mètres, Poro-Koua (1181). Dracopaycium Ramosum Panch. ex Brong. et Gris. — Arbuste assez rameux, verticillé tantôt à la base, tantôt au sommet, haut de 1 m. 50 - 2 mètres, fleurs blanches, terrain dénudé, ferrugineux , 100 mètres, vallée N'#0, baie du Sud (1267). NMyrsinacées. Rapaea asvmerrica Mez. --- Arbre de petite dimension, bois finement maillé de brun sur fond rose, terrain argilo-ferrugineux, 500 mètres, Saint-Louis (565). TapgrNospermA WAGAPpensE Mez. — Arbre de petite taille, assez élancé, 8 mètres au plus, fleurs jaune pâle, terrain schisto-argileux, 100 mètres, Kourou-Pérou (1221 ). Sapotacées. PLANcHONELLA cReEBRIFOLIA Pierre. — Arbrisseau buissonnant, 3 mètres, tronc court, assez rare, terrain rocailleux avec fer, 100 mètres, Néaria (1203). P. Seserri Dub. — Arbuste, terrain ferrugineux, 300 mètres, forêt Nord, Prony (698), bel arbre d'ornement, port élancé, branches étalées, feuillage à l'extrémité des rameaux, bois cassant, médiocre, terrain ferru- gineux, 300 mètres, haut plateau de Prony (1284); plante propre à la réoion, donnant en abondance un latex blanc très collant. Ebhénacées, Masa ecziprica Forst. — Arbre de moyenne taille, assez étalé, cime arrondie, très dense, terrain schisteux, zone du littoral, marais de Saint- Louis (1293). La forme des feuilles de cet échantillon comme celle des feuilles du n° 1458 de Balansa rappelle exactement celle du A. yahouensis, mais le bois, les fleurs et les fruits sont du M. elliptica et sont comparables aux n® 891 et 562 de Vicillard. Les différences des fleurs avec la planche 35 — 329 — de Labillardière | Sert. austrocal| résident dans la pubescence externe de la corolle, la longueur des filets par rapport à l’anthère et la longueur et la forme du pistillode. Cela semble n'être dû qu’à une différence d'âge : la corolle est d’abord velue dans toute sa longueur, mais plus tard elle se dénude vers le bas en commençant par le côté de chaque pétale. Les étamines ont d'abord un filet 3 fois plus court que Panthère, puis celui-ci devient presque éval, enfin j'ai trouvé le pistillode tantôt conique et moitié plus court que les étamines (cf. Labill., loc. cit., fig. 2), tantôt presque égal à celles-ci avec une masse ovoïde velue correspondant à l'ovaire surmontée d’une partie presque cylindrique et glabre correspondant au style. Oléacées. Jasuvom pioymum Forst. — Liane assez répandue dans les sous-bois, terrain schisto-argileux, 100 mètres, Haute Coulée (779). Orea Taozerir Panch. et Seb. — Arbre de moyenne taille, 10 mètres, cime étalée, fleurs blanchâtres, fruit de qualité inférieure à lolive fran- çaise, terrain schisteux, 50 mètres, Bourail (1225 ). Apocynacées. Meéconnus Buxirouus Ball. — ? M. cecasrromes Bail. — Arbrisseau volubile, zone littorale, terrain schisteux avec sable, Nouméa (931). Je ne trouve guère de différences entre le M. buxifolius etle M celas- troides Baillon [ Bull. Soc. Linn. Paris, T, p. 787] si ce n’est : 1° que le M. buxifolius à en général les feuilles elliptiques et atténuées lévèrement à la base, et le M. celastroides des feuilles ordinairement obovales et non atté- nuées à la base; 2° que le calice est très courtement velu en dehors chez M. buxifolius, tandis que les lobes en sont seulement ciliés sur les bords chez M. celastroides. Quant aux différences indiquées par Baïllon, elles se réduisent à des lobes de la gorge du calice (glandes suivant Baillon) généralement plus nombreux chez M. celastroides que chez M. buxifolius. \ RauwozriA sEmPERFLORENS Schltr. — Arbuste droit, élancé et rameux, 8 mètres, assez fréquent par places, terrain argilo-ferrugineux, 600 mè- tres, Méa (1207). «Bois de Belladone. » AxvxiA nispnærocarpa van Heurck et Müll. Arg. -— Arbrisseau buisson- nant, 2 mètres, fleurs blanches, terrain rocailleux avec fer, zone littorale, Houaïlou (1165). Les feuilles très petites étroites (2 millim.) de longueur variable (1-3 centim.), semblent du reste très variables dans l'espèce. ALSToNIA LANCEOLATA van Heurck et Müll. Aro. — Arbuste droit, élancé, assez rameux, à mètres, fleurs blanches, terrain schiste et argile, 100 mè- tres, Garovin, Houaïlou (1166). 330 — À. Lrcouxiæ van Heurck et Müll. Aro. — Arbuste de 5 mètres au plus, élancé, droit, fleurs blanches très odorantes, terrain ferrugineux, 250 mètres, Poro-Koua (1210). À. Lexormanon van Heurck et Müll. Arg.? — Arbuste à cime étalée, 3 mètres, fleurs blanches, terrain ferrugineux, 300 mètres, plateaux de Prony (582). Remarques confirmant celles faites pour les échantillons de Le Rat (cf. Bull. Mus., 1911) : le même numéro contient à la fois des feuilles ovales (6 centim. 5 x 2 centim. 5) et des feuilles elliptiques très allongées (13 centim. x 2 centim. 5) pétiole non compris, mais il n’y a pas de brac- tées insérées immédiatement au-dessous du calice. À. Viezzarni van Heurek et Müll. Aro. — Arbre de moyenne grandeur, feuillage vert foncé, fleurs blanches, bois jaune, terrain ferrugineux, hoo mètres, massif de Nessadiou, Bourail (581), toutes les parties don- nent un latex très abondant. ParsonsrA Bicrarpiert Ball. — Sarmenteux, grimpant sur les arbres, zone littorale, terrain de schiste, sable et vase, ne se rencontre qu'aux embouchures des rivières, Dombéa (640 ). Il est remarquable sur cet échantillon comme sur le type, que les vei- nules, saïllantes et très visibles à la face supérieure des feuilles, pourtant adultes, sont immergées et non visibles sur les feuilles très âgées. Asclépiadacées. Marspenra Brcrarprerr Desne. — Liane spéciale aux sols rocailleux où elle rampe sur le sol, terrain pierreux et ferrugineux, 100 mètres, Néaria (1184). Gentianacées. Limvanraemum innicum Thw. — Eaux tranquilles, rivière de la Néra, Bourai! (1036 ). Ervrarxa sprcara L. — Fleurs blanches, assez commun sur le littoral de la côte Ouest, terrain sablonneux, Voh (1313); en groupes serrés sous les Niaoulis, spécialement sur les collines abritées, terrain schisteux, jus- qu'à 250 mètres, Nouméa (745). Solanacées. Sozanum Le Rarir Schltr. — Petit arbrisseau de 1 mètre, lâche et diffus, très commun dans les terrains schisteux, fleurs blanches, feuilles vert foncé, 100 mètres, Voh (1249). * Paysazis pERuvIANA L. — Assez fréquent dans les cultures abandon-- nées, terrain schisteux, bo mètres, Bourrail (1224), «Groseillier canaque, » — 331 — * Nicorrana @raucA Grah. — Peu commun, plages sableuses du littoral, plage de Magenta (1035). «Tabac canaque. » Acamihacéess. TaungerGrA ALATA L. — Grimpant dans les haies et parmi les lianes des petites futaies, fleurs jaunes, terrain schisteux, Dombéa (611). Verbénacées. Lanrana camara L. — Introduite par M. Bouton", devenue un véritable fléau, se rencontre aujourd’hui depuis le littoral jusqu'aux plus hauts som- mels où elle barre littéralement le passage, dans tous les terrains. Nouméa (959) STACHYTARPHETA INDICA Vahl. — Très commun dans les terrains bas, hau- teur moyenne 1 m. 20, fleurs violettes, terrain schisteux, zone littorale, Yahoué (653). Oxera rLoriBuNDA Schltr. — Plante grimpanie, terrain coralliaire, zone littorale, île des Pins (1154). O. neruroctA Beauvis. subsp. corprrorra Dub. — Arbrisseau de 1 - 3 mèlres, grimpant quand il trouve un appui, terrain rocailleux et ferrugi- neux, 00 mètres, 2° plateau du Mé Arembo (975). Labiées. Teucrium INFLATUM Sw. — Assez répandu autour des rives marécageuses, terrain schisteux et vaseux, zone littorale, Bourraïl-Kourié (989). Plantaginacées. PLanraco LanceoLaTA L. — Assez répandu le long des routes et des fos- sés, terrain schisteux, 100 mètres. Pont des Français (575). P. masor L. — Particulier aux terrains mélangés de sable marin. Anse Vata (576). © P. Varna R. Br. — Zone littorale, décombres el terrains vagues. Nou- méa (577). 4) D’après Heckel, l'introduction de cette plante serait due aux missionnaires , il y a quelque cinquante ans. — 332 — COEFFICIENT D'EMPOISONNEMENT DANS L'INTOXICATION MORTELLE OXYCARBONIQUE CHEZ DIFFÉRENTS ANIMAUX , par M. Maurice Niccoux. En 1911 nous avons publié, M. le D' Balthazard et moi U), les résultats de nos recherches sur la détermination du coefficient d’empoisonnement — défini par le rapport de la quantité d'oxyde de carbone fixée par le sang à la quantité maxima que ce même sang est capable de fixer — dans l’intoxi- cation mortelle oxycarbonée chez l’Homme. Ces résultats nous ont conduits à cette constatation intéressante que, chez l'Homme, le coefficient d’empoisonnement varie entre 0.60 et 0.70, soit une moyenne de 0.65; la mort survient dès que 65 p. 100, les deux tiers par conséquent de l’hémoglobine totale, fixés à l’état de combinaison oxycarbonée, sont devenus incapables de véhiculer l'oxygène. Le tiers res- tant est insuffisant pour assurer l’hématose et la vie. Cette donnée présente un intérêt physiologique évident. I y avait ce- pendant lieu de se demander si ce résultat acquis pour l'Homme serait de même ordre chez divers représentants de l'échelle animale. On sait combien varie l'intensité de certains processus physiologiques selon que l’on consi- dère un animal d’une espèce ou d’une autre; le Professeur Lapicque a notamment montré que l'intensité des échanges chez les petits Oiseaux acquiert des valeurs considérables, à tel point qu’un animal, le Bengali, pesant 7 grammes environ, est capable de brüler son propre poids d’ali- ment en 24 heures. Est-ce que l’oxyde de carbone, immobilisant une partie de lhémo- globine, origine des échanges, se comporterait chez ces petits animaux comme chez l'Homme, et quelle serait la valeur du coeflicient d’empoison- nement? et, d’une façon générale, quelle en serait-aussi la valeur chez des espèces différentes? C'est ce problème de physiologie comparée que le Professeur Lapicque a désiré voir résolu et dont j'apporte aujourd'hui le résultat. | J'ai dû, tout d'abord, mettre au point une technique appropriée à ce genre de recherches, les masses de sang chez un certain nombre d'animaux sur lesquels j'ai expérimenté étant fort petites ; c’est cette technique que je décrirai tout d’abord pour donner ensuite les résultats qu’elle m’a permis d'obtenir. @ Voir V. Bazrmazar» et Maurice Niczoux, Coeflicient d’empoisonnement dans l’intoxication mortelle oxycarbonique chez l'Homme (Comptes rendus, 1911, t. CLIT, p-1787). — 9333 — Technique. — D'une façon absolument générale, et sans qu'il soit néces- saire d'entrer dans de longs détails, les appareils qui m'ont servi ayant été publiés par ailleurs, j'ai opéré de la façon suivante : 1° Empoisonnement. — L'animal est placé dans une cloche de 15 litres environ pour les petits animaux, de 32 à 35 litres pour les gros animaux (Chiens) (), dans laquelle on fait circuler, grâce à l'appel d’une trompe à eau, le mélange toxique composé dans un grand sac de caoutchouc de 300 litres. On a soin de créer autour de l'animal, dès son introduction, une atmosphère de même com- position que celle du sac par l'introduction d’un volume calculé d'oxyde de car- bone pur. 2° Prélèvement du sang. — L'animal ayant succombé, on le retire immédiate- ment de la cloche, on sectionne la tête ®), on recueille le sang qui s'écoule et on le défibrine par agitation. On en fait deux parts : a et b. 3° Détermination du coefficient d’empoisonnement. — L'échantillon a est soumis ,en présence d’acide phosphorique, à laction du vide obtenue par la pompe à mercure. On opère à 100 degrés, l’oxyde de carbone se dégage, on en détermine la quan- tité soit par la méthode eudiométrique, soit par la méthode à l'acide iodique ©), si les quantités sont très pelites, el on la rapporte à 100 centimètres cubes de sang. L'échantillon D est traité de la même façon après saturation par Poxyde de car- bone obtenue par barbotage et agilation avec ce gaz pur pendant 30 minutes. 6 Le rapport des deux nombres fournit le coefficient d’empoisonnement. Cette technique sénérale est celle que nous suivons depuis fort long- JUGÉE , Il temps au Laboratoire de Physiologie sénérale. Je n'ai eu à la modifier que pour certains points de délail, lorsque la quantité de sang mise en expé- rience a été fort petite. Je me permettrai de les indiquer brièvement. [ 1° La première question que je me suis posée a été de savoir si l'analyse de très petites quantités de sang pouvait fournir des résultats précis. A cet effet, j'ai oxycarboné du sang de porc et, sur un volume notable, j'ai déterminé très exac- tement la proportion d'oxyde de carbone, puis sur un volume très petit de ce même sang, o c.c. b (le sang avait été dilué dix fois avec du sang non oxycar- boné, et j'en ai pris 5 c.c.), j'ai effectué les opérations d'extraction dans le vide et d'analyse de l’oxyde de carbone par l'acide iodique; j'ai retrouvé sensiblement les mêmes chiffres, avec toutefois un léger déficit, dont j'ai tenu compte par la suite dans toutes mes expériences. 0) Voir les détails de l'appareil dans mon mémoire : Décomposition du chloro- forme dans lorganisme (Journal de physiologie et de pathologie générale, 1910, t. XIL, p.657-673). ® Chez les gros animaux : Chiens, Lapins, le sang est obtenu par ponction de la veine cave inférieure. 6) Maurice Niczoux, Dosage chimique de petites quantités d'oxyde de carbone dans l'air (Comptes rendus, 1898, t. CXXVI, p. 746, et Annales de chimie et de physique, 1898, 7° sér., t. XIX, p. 565-579). 2° Quand le volume de sang fourni par animal est très petit, c’est le cas par exemple pour le Bengali, on ne peut songer à oxycarboner le sang par barbotage! Aussi, dans ce cas particulier, le sang était pesé dans un petit tube cylindrique muni d’un bouchon à deux trous traversés par le tube d’arrivée et le tube de sortie de l’oxyde de carbone pur et disposé de telle sorte qu'il n’y ait pas de contact avec le sang; mais, pour être sûr que le sang s’oxycarbone bien ainsi, on laisse au contact le sang et le gaz toxique pendant 24 heures, en ayant soin de renouveler de temps en temps les surfaces du sang en faisant tourner dans la main le tube cylindrique qui le contient. 3° Le sang une fois oxycarboné, pour lintroduire dans le récipient vide, il faut de toute nécessité le diluer (j’emploie l’eau distillée) et opération d'extraction terminée j'ai soin de faire arriver de l’eau saturée d’acide carbonique dans le ballon qui balaye les gaz résiduels de Pespace nuisible inhérent à un appareil d’aussi grand volume que celui que nous employons. Cette technique ainsi suivie et les précautions indiquées rigoureusement prises, les analyses fournissent des résultats exacts susceptibles des erreurs mêmes des méthodes d'analyse mises en jeu; lorsqu'on emploie l'analyse eudiométrique , cette erreur est très faible; lorsqu'on emploie la méthode à l'acide iodique, il faut compter sur une erreur relative de 5 à 10 p. 100. I faut dire qu'étant donnée l'extrême sensibilité de cette dernière, elle est la seule applicable si les quantités de sang mises en expérience sont de l'ordre du décigramme, par exemple. Résultats. — J'ai expérimenté sur le Bengali ®, le Pigeon , la Souris ©, le Rat, le Cobaye ©), le Lapin ®, le Chien ©. Le tableau ci-contre résume les expériences. Avant de discuter ces résultats, je mentionne qu’incidemment j'ai déterminé la quantité de sang chez le Bengali. J'ai employé à cet effet la méthode générale qui consiste à soumettre à la lixiviation par l’eau Les tissus hachés et à comparer colorimétriquement le liquide teinté par l’hémogio- bine à un échantillon de sang additionné d’eau distillée et dont on connaît la dilution. Chez un Bengali saigné qui m'avait fourni o gr. 100 de sang, J'ai trouvé o gr. 53 de sang; chez un Bengali normal, o gr. 65. Ces deux ex périences sont, comme on le voit, absolument concordantes, fournissant : la première o gr. 63, la seconde o gr. 65 de sang pour deux animaux pesant respectivement 7 grammes, ce qui correspond au 1/11° du poids du corps. ) Sporæginthus amandava (femelle). ®) Animaux domestiques ordinaires. 6) Souris blanche provenant d’un élevage de laboratoire. (1) Mus norvegicus, capturé au Jardin des Plantes. PROPORTION OXYDE DE CARBONE | © Z | TEMPÉRATURE | D'OXYDE Une TEMPS. P. 100. DE L’ANIMAL. de carbone des Ce ER Après satura- tion. RS Avant | Après l’expc- | l’expé- rience. | rience. dans URV : : re MORT OU SURVIE. Dans le mélange. D'EMPOISONNE le sang, BENGALI. Mort en Mort en Mort en Mort en PIGEON. Survie après 2h40". Mort en 1"25".... Mort en 8"30°.. SOURIS. Mort en 8"....... Mort en 47" Survie après °°5".. MortenmGo 2.120" Mort en 45"...... COBAYE. h Em Survie après 2° 12", Survie après 3". ... ho m : Survie après 2130 Mort en 2" TOR te LAPIN. Mort en 2"29".... CHIEN. 3,230 | Survie après 2".... 1 “ 3,500 | Mort en 23"......| 18.65| 26.7 () Déterminée sur un ensemble de six individus. Muséum. — xvur. 2! 336 Interprétation des résultats. — Les premiers faits qui se dégagent dE en du tableau résumant nos expériences sont les suivants : ° La constance de la proportion d'oxyde de carbone dans le sang au Re de la mort: 2° La constance du volume maximum d'oxyde de carbone que peuvent absorber 100 centimètres cubes de sang; ce volume n'est autre d’ailleurs que la capacité respiratoire du sang 0 ; 3° Comme corollaire de ces deux premiers points : la constance du coefficient d’empoisonnement. Ces résultats ne sont pas sans surprendre et heurter quelque peu les hypothèses que l’on pourrait émettre, a priori, sur l'empoisonnement oxy- carbonique chez les petits animaux. On pourrait penser — et nous avions ainsi raisonné, le Professeur La- picque et moi-même — que de petits animaux comme le Bengali, pour lesquels l'intensité des échanges est considérable, la moindre soustraction d'hémoglobine — réalisée en définitive par Fimmobilisation à l'état d’hé- moglobine oxycarbonée — serait fatale, d’où il résulterait une faible quantité de CO dans le sang au moment de la mort et un faible coeflicient d'empoisonnement. Ïl n’en est rien. Chez ces petits animaux du poids de 7 grammes, l'oxygène — comme chez l'Homme à l'état normal — est apporté par l’hémoglobine au niveau des tissus en quantité surabondante. Sans doute, les échanges sont plus intenses, mais la rapidité de l’oxygéna- lion de l’hémoglobine est aussi plus considérable, et le luxe d'oxygène reste, somme toute, le même; c’est lui qui permet une vie compatible avec la moitié de l’hémoglobine disponible, la seconde moitié étant bloquée en quelque sorte à l’état d'hémoglobine oxycarbonée, et qui permet encore la résistance même pour des quantités plus faibles que la moitié, puisque la mort survient seulement quand la proportion d’hémoglobine oxycarbonée atteint les deux tiers de l'hémoglobine totale. On pouvait également penser que la taille aurait une influence sur le litre minimum du mélange d'oxyde de carbone et d’air qui produit la mort. Sans doute, ceci s'est montré absolument vrai pour le Pigeon et le Bengali, puisque le mélange à 1/300° est mortel pour le second, indifférent pour le premier), Sans doute aussi, il en est de même pour la Souris et le Rat, comme l'indique le tableau; mais chez le Lapin et le Cobaye, il en est tout autrement : le Cobaye se montre fort résistant et, alors que le mélange à 1/250° est mortel pour le Lapin en 2 h. 29 m., il faut un mélange de 1/100° pour tuer le Cobaye dans un espace de temps comparable : 2 h. 19 m. Enfin il faut noter, chez tous les animaux, l'inquiétude, l'agitation qui Pc aux premières phases de l'empoisonnement, suivies plus ou moins ! La capacité respiratoire est représentée par le volume d'oxygène que peuvent Fe 100 centimètres cubes de sang, et l’on sait que ce volume est le méme pour l’oxyde de carbone. — 9331 — vite d’une somnolence invincible, l'animal reste couché sur le flanc sans présenter le moindre mouvement, et il meurt ou il survit sans que l’on puisse noter de modification à cet état particulier. La température baisse en même temps considérablement, de plusieurs degrés, et le tableau fournit à cet évard des chiffres caractéristiques. [I s’agit là, très vraisemblable- ment, d’un processus de défense, les échanges et corrélativement le besoin d'oxygène se trouvent en effet réduits au minimum, la prolongation de la résistance est ainsi rendue possible; celte hypothèse est à vérifier. IL est enfin une dernière question soulevée par le seul chiffre aberrant du tableau : il s’agit du Rat, vraisemblablement en état de misère physio- logique, qui a fourni les chiffres de 8.46 comme quantité d'oxyde de car- bone au moment de la mort, de 17.5 comme capacité respiratoire, de 0.48 comme coeflicient d’empoisonnement. Si l'on prend les chiffres fournis par l'autre Rat, on trouve respectivement 19.15, 26.4, 0.72. Or l'hémoglobine disponible, ou plus exactement l'oxygène disponible pour 100 centimètres cubes de sang, était, dans le premier cas, de 17.5 — 8.5 =9, dans le second cas, de 26.4 — 19.1— 7.3; chez les autres animaux , il oscillerait entre 8 et 9 en chiffres ronds. Ces nombres sont comparables et il y a lieu de se demander si l’empoi- sonnement ne serait pas caractérisé plutôt par la différence : Quantité de CO maxima — Quantité de GO dans le sang intoxiqué que par le rapport de ces deux quantités, la mort survenant dès que le chiffre de 7 à 9 est atteint. La question est délicate à résoudre : en fait, le nombre aberrant trouvé pour le Rat ne l’est plus du tout si l’on accepte cette hypothèse, et il semble Fa confirmer, mais il est d’autres nombres qui paraissent l'infirmer : 1° J'ai trouvé avec Lacassaone et E. Martin, chez l'Homme, une différence de 12 centimètres cubes d'oxygène disponible; il est juste toutefois d'ajouter qu’il s'agissait d'une personne âgée présentant des lésions pathologiques du cœur, du foie, du rein; +° chez un animal fortement anémié par une prise abondante de sang, dont la capacité res- piratoire était passée de 27.6 à 19.9, la mort est survenue avec 13 c.c. A d'oxyde de carbone, fournissant un coeflicient de 0.67 (comparable à ceux du tableau) et une différence de 19.9 — 13.4 — 6.5 seulement. Les recherches demandent à être continuées. (Travail du Laboratoire de Physiologie générale du Muséum d'Histoire naturelle.) Q) Il est cependant nécessaire d'ajouter que la différence est faible — le mé- lange à 1/250° est mortel pour le Pigeon — par rapport aux conditions physio- logiques. — 9338 — CoNSTANCE DE LA PROPORTION D'HÉMOGLOBINE CHEZ LES HoméoraeruEs EN GÉNÉRAL, (d’après le travail de M. Maurice Nicloux), par M. L. Laricoue. Je désire insister sur le point suivant, qui résulte nettement des dosages très précis de M. Nicloux, et qui, rencontré incidemment au cours de cette recherche sur lintoxication oxycarbonée, apparaît comme une curieuse loi de physiologie comparée. Chez tous les Homéothermes, la proportion d'hémoglobine dans l'organisme est sensiblement constante. On trouve, en effet, toujours la même capacité respiratoire du sang, 24 à 26,etle plus petit des animaux observés, le Bengali, a donné une proportion de sang au poids du corps égale 1/11°, tandis qu’elle est classi- quement de 1/13° chez les animaux usuels des Laboratoires et chez l'Homme, qui pèse 10,000 fois plus. Une même masse d’hémoglobine assure ainsi des échanges d'oxygène qui varient dans la proportion de 1 à 30. Ce résultat assez paradoxal est pourtant en accord avec ce que j'ai ob- servé d'autre part dans des recherches différentes , à savoir que chez des Oiseaux de tailles très diverses, la proportion dans l'organisme soit de fer!”?, soit de plycogène(, ne varie pas. Des orands aux petits Homéothermes, c'est un même mécanisme qui fonctionne avec une activité de plus en plus grande suivant le rapport de la surface au poids. I est probable que les relations géométriques rendent possible cette sur- activité en même temps qu'elles l’imposent par la loi du rayonnement. Ainsi, dans un cycle circulatoire plus petit, les globules sanguins ont besoin de moins de temps pour aller des poumons aux tissus comburants et revenir aux poumons. I est connu, en effet, que la durée de la eireula- lion est d'autant plus brève que l'animal est plus petit. Chaque globule sanguin accomplit ainsi un plus grand nombre de fois, dans l'unité de temps, sa fonction de porteur d'oxygène. D'autre part (ou plutôt en pre- nant le même phénomène sous un autre point de vue), la portion du sang qui se trouve à un moment donné dans l'aorte et les grosses arlères est évidemment beaucoup plus grande chez un Homme que chez un Bengali; or la fonction respiratoire de cette portion du sang est, à ce moment, pour ainsi dire, virtuelle; ses globules ne prennent aucune part aux échanges et doivent attendre leur arrivée aux capillaires pour livrer leur oxygène. 0) Laricque et Perenn, Société de Biologie, 22 mai 1909. ® L. et M. Laricque, Société de Biologie, 11 mars 1911. — 339 — Je vois une indication dans le sens de telles explications purement géo- métriques et physiques dans ce fait que les différences spécifiques et même les différences d'ordre ne se marquent pas dans les chiffres obtenus. Seule la résistance, non pas à l’intoxication, mais à la mort, paraît va- rier d'espèce à espèce. Par exemple, la résistance remarquable du Cobaye. Je remarque que cette résistance s'accompagne d’une forte hypothermie, et je pense qu'elle s'explique par cette hypothermie. Le maintien de la tempé- rature constante est une fonction nerveuse; on comprend que cette fonc- tion, comme les fonctions nerveuses en général. sont plus ou moins éner- giques d’une espèce à l'autre. Quand l’intoxication approche du coeflicient mortel (j'aimerais mieux penser au plus petit reste d’hémoglobine libre compatible avec la vie), les oxydations ne peuvent plus maintenir leur taux normal : l'animal alors, ou bien lutte pour maintenir quand même sa température, et il meurt: ou bien il s’'abandonne au refroidissement: ses oxydations s’abaissent automatiquement à un taux qui permet une vie ra- lentie et, plus tard, si l'atmosphère normale est rendue, le rétablissement. C’est un mécanisme analogue à celui de Phibernation. On peut calculer l’ordre de grandeur des économies de combustion que fait un Cobaye quand sa température s'abaisse de ho à 30 degrés. C’est d'abord toute la marge de thermogénèse; soit chez l'animal en question dans une ambiance de 15 degrés, environ la moitié de ses oxydations totales ou un peu moins; ensuite une fraction de sa chaleur fonctionnelle qui, conformément à la loi de Van t’Hof prise avec un coefficient schéma- tique égal à 2, donne encore une réduction de moitié pour une chute de température de 10 degrés". On est amené ainsi à évaluer qu'à la fin des expériences de M. Nicloux, les oxydations des Cobaves étaient réduites à un tiers ou un quart de leur valeur primitive. On comprend que, dans ces conditions, l’animal puisse résister à une intoxication qui n’est, somme toute, qu'une restriction d'oxygène dans le milieu intérieur. Ces considérations sugoèrent des expériences nouvelles, et c’est surtout à ce litre que je désire les publier. Sur LE GENRE LxmoBorarion Nrrzscn, PAR M. L.-G. Neumann (ne TouLouse). En définissant, dans le genre Liotheum, le sous-genre Læmobothrion (1818), justement élevé par Giebel au rang de genre (1866), C.-L. Nitzsch 1 Voir, pour la justification des bases de ce calcul, la conférence que j'ai faite à la Société scientifique d'hygiène alimentaire, le 8 décembre dernier, et qui paraîtra dans le prochain Bulletin de cette société. 310 — a indiqué, comme lui appartenant, trois espèces : Lin. gioanteum, Em. has- ticeps et Lm. atrum. Je présenterai quelques observations sur les deux pre- mières, qui ont provoqué de notables divergences entre les auteurs, et sur Lin. emarginatum. À. LemosoTHrion GicanTEuM. — (est lespèce-type, la première que Nitzsch ait indiquée. I s'agit de préciser ce que ce nom désigne, et de voir s'il est conforme aux règles de la nomenclature. Piaget (Les Pédiculines, 1880, p. 581) expose ainsi son opinion sur Lm. viganteum : «[l y a longtemps qu'on a remarqué sur les Rapaces un parasite de di- mensions considérables. Scopoli (1763), sous le nom de Pediculus maximus, en a donné (Entom. carmiol., p. 382, 1036) une diagnose déjà détaillée: il provenait d’un Buteo vulgaris. Fabricius l'a nommé jusqu’à trois reprises, dans ses catalogues d’Insectes, Ped. buteonis. Un an avant Scopoli, Geoffroy (Hist. abrégée des Insectes, W, p. 598, pl. XX, fig. 1) l'avait figuré sous le nom de Ped. circi et avait réussi à en rendre assez bien l'habitus; mais les détails manquent totalement. Le Ricinus vulturis de Latreille (Hist. gén. et partie. des Crustacés et des Insectes, VIT, 1804, p. 104) semble devoir être le même Insecte. Turton, dans sa traduction de Gmelin (Gener. system of nature, HT, 1806, p. 696), Stewart (Elem. of nat. lustory, IT, 1817, p. 298) et Stephens (System. Catalogue of British Insects, 1, 1829, p.334) l'ont connu pareillement. Nitzseh (Germar’s Magazin, UT, p. 301) en avait fait une espèce de son genre Læmobothrium. Burmeister (IE, 2" Abt.) répète Nitzsch; Denny répète la diagnose de Scopoli. Giebel a quelque peu étendu la description de Scopoli. Je ne suis cependant pas persuadé que tous ces auteurs aient vu le même parasite, et, qui plus est, je ne suis pas sûr que le Lin. gioanteum de Nitzsch puisse être assimilé avec notre Lm. titan. Les di- mensions du Lm. titan l'emportent de beaucoup sur celles des Læmobothrium provenant des différents Rapaces. Peut-être faut-il regarder les parasites de l'Aquila fulva, de Y'Haliaetos albicilla, des Circus æruginosus, C. cinerascens et du Vultur fulous comme de simples variétés. Du moins, ceux des deux premiers ne diffèrent que dans quelques détails insignifiants. Malheureu- sement Giebel est si peu caractéristique , que l'identification avec les Insectes des Cireus me paraît impossible.» Ce passage expose nettement la question. Lm. giganteum Nch. vit sur Haliaetus albicilla, Circus æruginosus (in- diqués par Nitzsch), C. cinerascens, Vultur fulous (cités par Giebel, d’après la collection de Nitzsch) et Aquila fuloa (recueillis par Giebel). Si les Lm. de ces Oiseaux sont semblables à Lm. titan Piaget, provenant de Milous ætolius (ater), Lm. titan tombe en synonymie avec Lm. piganteum. D'autre part, de ce qui précède il résulte que le nom le plus ancien de l'espèce est Pediculus cirei Geoffroy, qui devient Lm. cirei (Geoffroy). De l'avis de Piaget, les ressemblances sont grandes entre Lm. cirer et — 31 — Lim. titun ; 1 dit n'être pas sûr que les deux espèces puissent être assimilées et il ne donne pas d'autre motif pour légitimer Lm. titan que les dimensions de ce dernier, qui l’emporteraient de beaucoup sur Lm. gioanteum. Or il n’est pas de genre de Mallophages où les dimensions des individus de chaque espèce soient plus variables que chez les Læmobothrion. D'autre part, mes matériaux me permettent de comparer Lm. sisanteum et Lin. titan. En ne tenant compte, pour le moment, que des hôtes cités par les anciens auteurs, J'ai des Lm. de Vultur fulous et de Buteo vulgaris, qui se rap- portent à Lm. giganteum. F'ai un Lim. titan © de Ja collection Piaget, pro- venant de Milvus ætolius: j'en ai d’autres pris aussi sur Milous ætolius, à Toulouse, par M. Lacomme. Je ne vois pas entre ces matériaux de diffé- rences spécifiques. Quant à la taille, le Lin. titan déterminé par Piaget est même plus petit que la plupart des Lm. de Vultur fulous et de Buteo vul- garis ; les Lin. du Milous ælolius de Toulouse ne sont pas’ plus grands que ceux du Vautour fauve et de la Buse commune. Je considère done Ln. titan comme synonyme de Lan. cire (Lin. g'iganteum). E. Mjüberg regarde, au contraire, Lm. gianteum et Lm. titan comme deux espèces distinctes. Pour lui, Lin. titan comprendrait les formes dont le clypéus est tronqué, à bord antérieur rectiligne, à bords latéraux presque parallèles. Lm. gisranteum serait caractérisé par son elypéus à bord antérieur arrondi, à côtés bien divergents en arrière. Ses types de Lm. oivanteum Vi ont été fournis par trois spécimens de Falco tinnunculus. Les Lin. à clypéus convexe en avant et à bords divergents sont fréquents, mais non chez les hôtes désignés par les auteurs pour Lin. piganteum et que j'ai rappelés plus haut; leur Lin. a le clypéus rectangulaire, et celui-ci doit rester la caractéristique de Lim. gisanteum. Quant aux Lm. à clypéus arrondi en avant, ils doivent être rapportés à Lm. hasticeps Nch., qui vit, en effet, sur les Falconides. La collection du Muséum d'histoire naturelle de Paris montre, en un grand nombre de lots, des Lim, gianteun dont l'origine est ignorée pour quelques-uns, erronée pour un (attribué à un Chacal ou un Chien du Be- chuanaland), limitée à la patrie ou à l'hôte pour un trop grand nombre. Voici d’abord les indications plus où moins précises, qui comprennent à la fois la patrie et l'hôte : Gypaète, d’Angola; Grand Charognard (Pseudo- gyps africanus ?), de Diegro-Suarez; Milous æpyptius, Afrique du Sud; Milan, expédition du Talisman; Vautour, d’Obock; Buse, de Djibouti; Cathartes aura, Amérique du Sud. — D’autres lots indiquent seulement la patrie : Maroc, Congo, Asie Centrale, Turkestan, Tonkin, Sumatra, Guatémala. — Un lot abondant provient d’un rGypaète». D’autres collections donnent pour cette espèce les indications suivantes : Neophron percnopterus, des Pyrénées; Vultur fulous, Toulouse: V. fulous, Séoane (?): Guinée; Milous regalis, Arcachon; Milous ætolius, Toulouse: M. ætolius, préparation de E. Piaget; Milous migrans, Rotterdam; Milous — 342 — ater, Wetzlar; Buteo vulgaris, Toulouse; Buteo sp., Açores: «Aigle brun» , Ceylan: Haliaetus sphenurus, Australie du Sud; H. leucocephalus alascanus, Charlotte-Islands ; Buteo albicaudatus, République Argentine (Buenos-Aires) ; Cathartes urubu , Brésil ; Polyborus vuloaris, Amérique du Sud. Nota. — J'ai rattaché à l'espèce très voisine, Lmn. africanum Kellogg (1910), des spécimens recueillis par von Erlanger, dans l'Afrique Nord- Est, sur Pseudogyps africanus et Haliaetus vocifer. B. Læmosorurion nasricers Nitzsch, 1818. — Ce nom déformé en Lm. hastipes par Burmeister (1838) s’est ainsi transmis par les auteurs qui l'ont suivi. Nitzsch l'avait attribué à l'espèce trouvée sur Falco tinnunculus. Denny (18h42) produit, d’après le manuscrit de Nitzsch, Lm. laticolle, qui vit sur Falco subbuteo. La collection de Mallophages du professeur R. Blanchard contient deux préparations de Lm. laticolle envoyées par E. Piaget à Hyslop. Elles permettent de reconnaitre l'espèce à la forme du clypéus, dont le bord antérieur est légèrement convexe, les angles antérieurs un peu arrondis et les côtés nettement divergents. Ce sont les caractères que Mjüberg attribue par erreur à Lm. sisanteum, d’après des spécimens ré- coltés sur Falco tinnunculus. J'ai retrouvé cette forme dans des matériaux fournis par des Faucons de diverses origines : Falco æsalon, Toulouse: F, tinnunculus, Mecklembourg; Falco sp., près Obock; Falco sp., Saint-Louis (Sénégal); Falco sp., de la mer Rouge; Falco p. anatum (?), de Vancouver; F. fusco-cæruleus et F. sp., de la République Argentine; F. peregrinus, du Chili (Coll. E. Porter). D’autres ont été recueillis au Bassoutoland, aux Canaries, à Madagascar, sans indication d'hôtes (Muséum de Paris). Ces matériaux me portent à croire qu'un grand nombre (au moins) d'espèces de Faucons hébergent la même espèce de Læmobothrion, qui serait, par priorité, Lm. hasticeps et non Lm. lauicolle. C. LæmopoTariox EmARGINATUN Piaget (1880). — Gette espèce a été décrite sous sa forme © par Piaget, d’après des spécimens, probablement jeunes, recueillis sur un Gallinula hæmatopus, du Jardin zoologique de Rotterdam. Parmi les Lm. emarginatum que j'ai eus dans les mains, quatre provenaient aussi d'Échassiers : Gallinula sp.. de Haïti (Muséum de Paris), Ibis falcinellus d'Afrique (Coll. Trouessart), Fulica chloropoides du Ghili (Coll. E. Porter), Aramus scolopaceus, de la Guyane (Col. Trouessart). D’autres étaient fournis par des Palmipèdes : Anas oxyura, du Chili (Coll. E. Porter) et Cygnus melanocoryphus, de la province de Buenos- Ayres (Coll. F. Lahille). Deux Gallinacés de la même espèce (Opistho- comus hoazin) et du même pays (Guyane) ont donné des spécimens du même Mallophage (Goll. Trouessart, Coll. Nuttall). Enfin il a encore été recueilli sur un Grimpeur où Préhenseur Ara rauna de la Guyane (Coll. Trouessart. ) «x SOMMAIRE. Actes administratifs. — Mise en congé de M. Viguier, Préparateur de la Chaire de Botanique (Organographie). — Annonce du retour de M. Ch. Alluaud, Naturaliste-Voyageur, de VAfrique orientale. — Nouvelle de M. Surcouf, Chef de travaux au Laboratoire colonial, en mission dans le Sud-Algérien (Mzab). — Compte rendu de l’As- semblée sénérale de la Société des Amis du Muséum : Discours de M. Edmond Perrier, Directeur du Muséum; Exposé des actes de la Société, par M. Hua; Rapport sur la situation financière, par M. P.-V. Masson; Allocution de M. Léon Bourgeois, Ministre du » Pages. -ravails Président de la Société Ra ee. ban a a8t Présentation d'ouvrages par MM. Lacroix, Léon Vaillant, Joubin, Costantin GATE DT) LE AT RACE RE PT MR nn D GE Se NS et Communications : Max Kozzuanx. Procavia nouveau du Sahara aloérien.. ............... Xavier Raspaz. Le Mélanisme chez les Rongeurs. ............ DRE TENS ; Léon Vazcaxr. Sur la disposition de l'appareil branchial chez un Céphalo- ptère (Mobula Olfersii Müller).............. OT Sante E.-L. Bouvier. Les Caridines de l'ile Maurice, d’après les envois faits au Muséum par M. le D' L.-G. Barbeau.................... Gerre — Un type nouveau de Crevelte d’eau douce africaine, la Caridinopsis Che- VHNERANON. HEDANOV Sp: (Rips. CR RS ARE VAR nn D° Srcarn. Descriptions de Coccinellides de la Collection du Muséum de Paris provenant des chasses de M. Germain à Cochabamba (Bo- M) aie ane nie de RE ARR AR RE ANSE IDE AS 0 — Espèces et variétés nouvelles de Coccinellides provenant des chasses de M, Alluaud dans la région du Kilimandijaro et appartenant au Mu- séum d'Histoire naturelle de Paris....... TES EM M ESS ; Éd. Lamy. Note sur le Mesodesma mactroides Deshayes. [ Figs.]. ::....... — Note sur le Semele striata Ruppell FEES ee ne re Louis Germain. Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équa- toriale. — XXXIIT. Descriptions de Mollusques nouveaux de l’He du Prince (solfe de Guinée) et de l’Afrique occidentale. [ Figs.]. . .. .. À, GuicraumiN. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie. — XIIT. Plantes recueillies par Cribs et conservées au Muséum de PARIS EEE ARE Re A on OT RE E SE US Maurice Nrcoux. Coefficient d’empoisonnement dans l’intoxication mortelle oxvcarbonique chez différents animaux... ..................... L. Larrcoue. Constance de la proportion d’hémoglobine chez les Homéo- . thermes en DÉRCRA An ee Ce dr D AR, L.-G. Neuuaxx. Sur le genre Læmobothrion Nitzsch. ................ : 280 319 324 392 3358 339 MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE | MDCCCCXII Les don sont priés de ane bien se rappeler que l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages d'impression. Les auteurs sont également priés de donner des manu serits mis au net qui puissent permettre la composi- tion rapide du Bulletin. Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli- chés des figures qui accompagnent leurs notes en même temps que leurs manuserits. SOCIÉTÉ DES AMIS DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE (EXTRAIT DES STATUTS). Ï. But et composition de la Société. ARTICLE PREMIER. L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu- relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires, serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et l'enseignement qui s'y rattachent. Elle a son siège à Paris. esse eo see ee ee ee ee eee ee ee ee ee ee ee 0e ee 0 ee ee ee © = + ee + à « « ARTICLE 9. L’Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration. Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en veau une somme fixe de 150 francs. Pour être Membre donateur, 1l faut avoir donné une somme d’au moins 5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins 60 francs par an. Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soil, pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs. (1) S’adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l’Association , 120, boulevard Saint-Germain. O = 1919 PAIE BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE. 1912. — N° 6. ee 134° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 97 JUIN 1912. 9 ————— PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR DU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. Le Présibenr annonce que le fascicule 7 et dernier de 1911 et le fascicule 1 de 1912 ont été distribués. M. ve Présinenr donne connaissance du fait suivant relatif au service général du Muséum : Un congé portant sur'la moitié de son enseignement pendant le second semestre de l'année scolaire 1911-1912 a été accordé, sur sa demande, à M. Cnauveau, Professeur de Pathologie comparée. M. Lucer, Assistant de la Chaire, a été nommé Professeur inté- rimaire, pendant la durée du congé accordé à M. Chauveau (Arrêté ministériel du 17 juin 1912); MM. Acrvaun et le D' Jeanwez font un exposé préliminaire du voyage qu'ils viennent d'accomplir dans l’Afrique orientale, dans le but notamment d'explorer le mont Kénia. to [SA Muséum. — xvrrr. — 344 — PRÉSENTATION D'OUVRAGES. M. Henri Poisson, Préparateur de la Chaire de Botanique (Cul- ture), présente et offre, pour la Bibliothèque du Muséum , la thèse qu'il vient de soutenir à la Faculté des Sciences de Paris et ayant pour titre : Recherches sur la Flore méridionale de Madagascar, thèse accompagnée de 16 photogravures. COMMUNICATIONS. Mission GRUVEL SUR LA CÔTE OCCIDENTALE D'AFRIQUE (1909-1910) er Cozcecrion pu Mus£um »'HISTOIRE NATURELLE. LES CIRRHIPÈDES, par M. À. GRuvEL. En même temps que nous avons étudié la Collection des Cirrhipèdes que nous avons rapportée de la côte occidentale d'Afrique, ainsi que ceux appartenant à la Collection du Muséum et provenant de cette partie du monde, nous avons, évalement, passé en revue tous les Girrhipèdes de la Collection du Muséum, de provenances diverses et non encore déterminés. L. CIRRHIPÈDES DE LA CÔTE OCCIDENTALE D'AFRIQUE. PÉDONCULÉS. Faire pes POLYASPIDÉS. Porricrpes cornucopra Leach. — Sur les rochers de la baie de Cansado (baie du Lévrier), assez rare: plus commun dans les anfractuosités des ro- chers à fleur d’eau du Faux Cap-Blanc; enfin, assez rare sur les rochers de la pointe de Bel-Air et du cap Manuel (baie de Dakar). Famizze nes PENTASPIDÉS. Lepas AxsErIFERA L. — Quelques valves recueillies au cours de différents dragages dans la vase molle aux environs de Konakry (Guinée française). — 915 — Très nombreux spécimens vivants, de toute taille, sur des fragments de bambou flottants, dans la lagune de Kotonou (Dahomey). OPERCULES. Famizze nes HEXAMÉRIDÉS. CaraamaLus sTezLATUS Ranz. — Nombreux échantillons dans la baie de Libreville (Gabon) et dans la baie d'Ouloumi (près Libreville), les uns sur des rochers latéritiques du rivage, les autres sur des bois flottants. Ces derniers très corrodés par le roulement, Cu. srezcatus À. — Très nombreux exemplaires recueillis sur des bois flottants dans la crique de Kitombé, près Banana (Congo belge). Cu. penrarus Krauss. — Quelques échantillons sur un cotre dans le port de Konakry (Guinée française). Cu. penrarus K. — Associé à Balanus amplitrite vax. venustus Darw., lagune de Grand-Bassam, sur les tiges adventices des palétuviers. BaLanus TiNTINNABULUM L. var. comuunis Darw. — Sur un cotre dans le port de Konakry. B. muvrwnaguzum L. var. communis Darw. — Recueillies en assez grande quantité sur la bouée du Tonnelier, passe de Konakry (Guinée française). B. minrinnaguzum Darw. — Quelques exemplaires secs, à l'embouchure du Catumbella (Angola portugais). B. rriconus Darw. — Très nombreux exemplaires sur coquilles vides, Crustacés, etc., sur toute la côte atlantique du Sahara. B. rriGonus. — Sur coquilles diverses, baie des Tigres (Angola). B. »erroraTus Brug. — Nombreux individus couverts de Ch. stellutus Ranz, côte atlantique du Sahara (Mauritanie). B. Perroratus Brug. — Sur les rochers de la baie de Cansado (baie du Lévrier). B. perroraTus Brug. — Sur palétuviers , dans la baie de Lobito (Angola), couverts de Bal. trisonus Darw., et associé à Chthamalus dentatus Krauss. B. improvisus Darw. var. AssImILIs. — Quelques exemplaires sur des coquilles rejetées sur la plage de Banana (Congo belge). B. improvisus var. communis. — Banana, sur la plage. B. improvisus Darw. — Sur bois flottants; crique de Kitombé, près Banana (Congo belve). [Q] ot e RO B. mmprovisus Darw. var. assruizis. — Sur bois flottants au cap Trimiris (Mirik des Cartes) et à E1-Mampghar (Mauritanie). B. amparrrire Darw. var. communis Darw. — Sur coquilles, Konakry (Guinée française ). B. ampurrriTe Darw. var. vexusrus Darw., associé à Chthamalus dentaius Kr. — Très nombreux sur les tiges de palétuviers: lagune de Grand- Bassam (Côte d'Ivoire). CneLonosra parTuLA Ranz. — Sur morceaux de bois flottants: baie de Konakry (Guinée française). Cu. paruza Ranz. — Fixés en très grand nombre et de toutes tailles sur morceaux de bois flottants recueillis sur la plage de Jackville (Côte d'Ivoire). | Il. CIRRHIPÈDES DE LA COLLECTION DU MUSÉUM.. PÉDONCULÉS. Fame pes POLY ASPIDÉS. Porzicipes cornucoria Leach. — Ile Branco, deux exemplaires secs. Tonkin. P. mrreza L. — Nouvelle-Guinée (J. D. et O. K. Pasteur, 1906). ScapeLLuM Novzæ-ZeLavnræ Hoœk. — Localité inconnue. Dragages du Talisman. Sc. TENUE Hæœk. — Dans les exemplaires que nous attribuons à cette espèce, le rostre est extrêmement rudimentaire, à tel point qu'il est souvent difficile de le retrouver. Expédition du Travailleur (1880), par 1,900 mètres de fond. Localité inconnue. Scalpellum Pilsbryi nov. sp. — Capitulum avec 15 plaques parfai- tement calcifiées, recouvertes par une cuticule mince, avec des poils extrêmement courts et fins. Carène droite avec l’apex très pointu et brusquement recourbé en avant, portant des côtes longitudinales et quel- ques stries transversales assez espacées. Scuta triangulaires, isocèles, à apex très pointu, d’où partent des côtes et stries très nettes, se dirigeant vers la base, ainsi que quelques stries transversales. Terga quadran- gulaires à apex pointu, avec une arête double, parlant de l’apex, se diri- geant vers la base et délimitant deux régions triangulaires à moitié recou- vertes, dune part par les seuta et de l'autre par la carène. Côtes longitudinales peu marquées sur la moitié carénale seulement. Rostre Muséum. — M. À. Gruvel. Pc. VIT. Civrhipèdes de la Collection du Muséum. Fig. 1. Lithotrya pacifica Borr, — Vue par le côté droit pour montrer les dimen- sions considérables de la carène, qui est en même temps fortement projetée en arrière. Fig. ». Scalpellum Pilsbryi À. Gruv. — Vue par le coté droit. La hauteur des scuta est presque égale à celle de la carène. Fig. 3. Verruca spongicola À. Grav. — Vue par le côté de l’'opereule mobile. Le rostre a une hauteur presque égale à celle de la carène. Côté du scultum et du tergum lixes. Fig. !. La même. x Ée | : : Er n J Q L | ; d à z= a _ P | De : ÿ je = : Le à à OR = 347 — triangulaire, à apex pointu assez fortement recourbé en haut, avec une côte médiane, large et aplatie, allant de l’apex à la base. Deux sous- rostres, formés d’écailles plus développées que les autres et nettement distinctes. Sous-carène triangulaire et pointue, à apex relevé, presque moitié plus petite que le rostre et sans arête médiane. Trois paires de plaques latérales évales entre elles et aussi, à peu près, à la sous-carène, à apex relevé et formant une paire de supra-latérales, une paire de rostro-latérales et une de caréno-latérales. Pédoncule assez court avec écailles à bord libre arrondi, non imbriquées. Dimensions. — Capitulum : hauteur, 11 millimètres; largeur maxima, 10 millimètres. Pédoneule : longueur, 7 millimètres; largeur moyenne, 5 millimètres. Distribution. — Dragages du Talisman (1883), par 882 mètres de fond, au Sud du cap Bojador, sur Bryozoaires. Nous avons donné à cette nouvelle espèce le nom de Pilsbry en l’hon- neur du savant carcinologiste américain qui a contribué beaucoup à la connaissance des Cirrhipèdes. Lirmorrya Varenriana Gray. — Quelques petits exemplaires dans un bloc de corail mort, île Amanu (archipel des Gambier), rapportés par M. Seurat. L. pacrrica Borrod. — Dans les exemplaires que nous avons eus sous les yeux et qui proviennent des récoltes de M. Seurat, dans lile Amanu, le type représenté par Borrodaille est très rare. Le plus souvent, la carène est fortement rejetée en arrière et dépasse la hauteur des terga; de plus, les terga portent une arête saillante allant du sommet à la base. Le disque pédonculaire présente une surface allongée et arrondie aux deux extrémités. : Contrairement à l'opinion de Pilsbry, je pense que l'espèce de Borrodaille est nettement différente de L. nicobarica Reinh. Dimensions. — Hauteur : 30 millimètres; largeur maxima : 10 millim. 5. Famizze pes PENTASPIDÉS. Lepas anserIFERA L. — Nombreux spécimens provenant du cap Saint- Jacques (Cochinchine). L. axserirera L. var. piLararTa. — Fixés sur bouchons et bois flottants, récoltés dans la même localité par le cap. Modest, 1909. L. axsertrera L. — Sur bois flottants, La Havane (M. Serre, 1910). L. axsertrera L. — Quelques adultes et beaucoup de jeunes, recueillis par M. Seurat à l’île Marutea (archipel des Gambier), en 1903. — 318 — L. axserirera L. — Quelques exemplaires, mer Rouge (M. Jous- seaume, 1897 ). L. pgcriara Spengler. — Jeunes individus provenant de la mer des Sar- gasses (Expédition du Talisman, avril 1883). L. peorivara Sp. — Jeunes individus, près de Madère (M. Edwards, 1881). Ces très jeunes échantillons montrent, avec une netteté parfaite, le mode de formation des plaques, qui correspond à ce que nous avons mentionné déjà, il y a fort longtemps, à ce sujet. L. axarirera L. L. ANaTIFERA, var. puNGTATA. — Cap Saint-Jacques (cap. Modest). L. ANATIFERA, Var. DENTATA. — Sur morceaux de bambous flottants, cap Saint-Jacques. L. axamirerA L., var. DExraTA. — Longhaï (Cochinchine), recueillis sur la plage, fixés sur des écorces, par le cap. Modest, 1911. L. ausrrazis Darw. — Tonkin. L. Hizur Leach. — Tanger, sur lièges flottants (M. Buchet, 1901). L. Hire Leach. — Tanger, avec jeunes individus, sur bois flottant. Porcrzasua Kemprert Darw. — Quelques exemplaires sur pattes-mä- choires de Panulirus ornatus Fabr., Mascate (M. Maindron). P. Keuprert Darw. — Sur maxillipèdes de Pan. ornatus Fabr. prove- nant de Madagascar (Geay, 1906). P. Kemprert Darw. — Sur Pan. Burgeri de Haan (Fort-Dauphin), Madagascar. P. Kewprert Darw. —- Sur pattes-mâchoires de Palinurellus Gunlachi v. Mart. var. Wienecki de Man (île Maurice). P. rissum Darw. — Sur pattes-mâchoires de Pan. japonicus v. Siebold (iles Sandwich). FauiLe pes ANASPIDÉS. Acepas Ixpica A. Gruv. — Sur péristome de Pan. japonicus (Japon). OPERCULÉS. TRIBU DES ASYMÉTRIQUES, Face nes VERRUCIDÉS. Vernuca mrisuLeaTA À. Gruv. — Expédition du Talisman (10 juin 1883), par 6922 mètres de fond; Cap Spartel. — 349 — Verruca spongicola, nov. sp. Diagnose. — Plan scuto-tergal mobile à peu près perpendiculaire à la base. Test blanc, très mince et friable; stries d'accroissement parallèles à la base, très fines et à peine saillantes. Scutum triangulaire, étroit, avec une arête articulaire peu saillante limitant le bord tergal; stries d’ac- croissement très fines et à peine sensibles; apex plutôt pointu. Tergum losangique, à apex mousse, avec l’arête axiale carrée et légèrement sail- lante. L’apex du tergum dépasse celui du scutum d'environ un tiers de la hauteur de la première pièce. Stries d’accroissement du tergum fines et saillantes. Carène et rostre à peu près de même hauteur, celle-ci dépassant celle du tergum mobile, ce qui est un caractère unique chez les Verruca connues jusqu'ici; caraclère dû, très probablement, à la protection du test, eflica- cement assurée par l'éponge qui l’enveloppe de toutes parts. Chacune de ces pièces (carène et rostre) porte trois dents articulaires, prolongées par des arêtes à peine saillantes. Tergum et scutum fixes moins élevés que la carène et le rostre, avec la paroi triangulaire; à apex mousse, à stries transversales fines et à peine saillantes, sans stries longitudinales. Les ailes sont larges, triangulaires et finement striées. Dimensions : A. R. à A. C., 9 millimètres: A.T. à B.. 1 millim. 5. Distribution. — Cette très curieuse espèce, pour laquelle nous avons pro- posé le nom de W. spongicola, pour rappeler son habitat, se trouvail au milieu d’une éponge rejetée sur le récif extérieur de l’île Timoë (archipel des Gambier ); elle a été recueillie par M. Seurat. Il existe deux exemplaires, dont le type et un autre dont le plan scuto- tergal a disparu. TrRiBu DES SYMÉTRIQUES. Fame nes HEXAMÉRIDÉS. Curaamazus crrarus Darw.— Île Raïatea (Amanu), archipel des Gam- bier (M. Seurat). G. anrenvarus Darw. — Récif extérieur, Amanu (M. Seurat ). C. scasrosus Darw. — Amanu (M. Seurat). G. irertexrus Darw. — Nombreux exemplaires : Sur les rochers du rivage, archipel des Gambier (M. Seurat ) Sur Picinules, île Nukutavake (M. Seurat) ; Sur rochers, île Akamaru (M. Seurat); Sur rochers, île Puamu (M. Seurat). M) Bazanus mivrinaguzum L. var. comuunis. — Ces échantillons ont été recueillis au Laboratoire de Saint-Vaast, sur un bateau provenant de Madagascar. Toutes ces balanes sont vides et servaient de demeure à de petits Crabes dont l'espèce n’a pas été déterminée. B. rinvrinnaguzum L. var. zeBr4A Darw. — Mélangés aux précédents. B. ivrinwasuzum L. var. communis. — Sur les rochers voisins du Môle, à Tanger (M. Buchet). B. rriconus Darw. — Sur pattes-mâchoires de Pan. ornatus Fabr. Mascate. B. asax. — Sur Panulirus japonicus v. Siebold, Japon. B. roztptrormis Ellis. — Sur support inconnu, par 70 mètres de fond (la base manque), îles Berlingues, expédition du Travailleur (1882). Praryepas pecoraTa Darw. — Quelques exemplaires fixés sur la peau du cou d’une Tortue, Pukapuka (M. Seurat, 1904). Famizze Des TÉTRAMÉRIDÉS. Ecunius simpzex Darw. — Sur fragment de rochers, lagune de Marutea (M. Seurat). Pyreoma Srockest J. E. Gray.— Sur madrépores (Polytrema mimaceum), Timoë (M. Seurat). P. pexrarum Darw.— Lagon de Marutea (Tuamotu), archipel des Gam- bier (M. Seurat ). P. pexraTum Darw. — Sur madrépore (Astræa) du golfe Persique (Bonnier ). CozLecTIONS RECUEILLIES PAr M. Maurice DE RoTascaILD EN ABYSSINIE ET DANS L AFRIQUE ORIENTALE. Coléoptères : Cureulionides . par M. Cur. Aurivinuius. La collection des Gurculionides du baron de Rothschild est riche en es- pèces, mais pauvre en individus. Plusieurs espèces, qui ne sont représen- tées que par un seul exemplaire, sont probablement nouvelles, mais Je n'ai pas jugé à propos de les décrire sans avoir plusieurs exemplaires à ma disposition. , Les Cureulionides des régions explorées par le baron de Rothschild ont été étudiés déjà par Fairmaire, Faust, Kolbe. Heller et d’autres. I est ce- pendant évident que cette faune est riche en Cureulionides et que nous ne connaissons encore qu'un petit nombre des espèces actuellement exis- — 991 — tantes. Les Otiorhynchides sont spécialement bien représentés et les es- pèces du genre Systales sont probablement aussi nombreuses et aussi localisées que les espèces européennes du genre Onorkynchus. CURCULIONIDÆ. Brachycerini. 1. Microcerus sPiniGer Gestro. Voi. 1 ex. 9, BrAcHYCERUS BATRACHUS Gerst. Rendilé : mont Karoli. — 1 ex. Cette espèce a été décrite par Gestro d’après un exemplaire d’Arusa Galla; elle est voisine de B. regius Auriv. de Kilimandijaro, mais bien dis- tincte par la sculpture du prothorax, par la granulation beaucoup plus dense et les taches rouges plus nombreuses et moins grandes des élytres. 3. Brachycerus Rothschildi nov. sp. Oblongo-ovatus, convexus, fronte leviter convexa, haud impressa; rostro crasso capite plus duplo longiore utrinque sulco profundo a ca- pite separato sulcis supra oblique confluentibus, margine utrinque elevato- carinato carinis basin versus convergentibus et evanescentibus et sulco obliquo profundo à basi rostri separatis, dorso inter carinas impresso el profunde reticulato-scrobiculato; prothorace subquadrato antice fere truncato lobis ocularibus obsoletis, utrinque modice dilatato et paullo pone medium tuberculo obtuso armato, ad basin sulcato-constricto, supra æqualiter convexo, confertim verrucoso et sulco profundo in medio cari- nula brevissima subinterrupta instructo, lateribus deflexis dense tuber- eulatis; elytris subovatis, æqualiter convexis, postice fortiter declivibus, paullo ante apicem utrinque ad suturam depressis et apice ipso leviter acuminatis, supra indumento sordide flavescente-griseo vestitis, seriebus duabus irregulariter interruptis tuberculorum inæqualium depressorum, una laterali, allera dorsali, instructis, interstitis granulis minutis indu- mento fere obtectis conspersis ; lateribus deflexis verrucis nitidis brevissime luteo-setosis minus dense obsitis; pedibus indumento sordide flavescente vestitis, obsolete brevissime setulosis, tibiis punctulatis. Long. corporis 25 mm. Afrique orientale anglaise : Kisumu. — 1 ex. L. Brachÿcerus Rudolphi nov. sp. Subangustus, nigrofuscus, dorso elytrorum postice pedibusque indu- mento sordide ochraceo vestitis: fronte leviter convexa sparse punctata == 959 nec sulcata nec foveata; rostro subeylindrico, supra a fronte vix separato, utrinque carina obtusa elevata instructo carinis inter se parallelis et haud interruptis, spatio dorsali late sulcato antice scrobiculato; prothorace sub- quadrato verrucis magnis lævibus subconvexis sat dense obsito, utrinque medio convexo sed haud tuberculato, antice utrinque sat fortiter lobato et supra leviter producto, pone apicem foveato, sulco dorsali præterea parum distincto; elytris subovatis seriebus 11-12 verrucarum vel tuber- culorum valde inæqualium dense obsitis, serie laterali et media dorsali tuberculis postice multo majoribus et magis distantibus compositis, tuber- culis areæ suturalis parvis granuliformibus; pedibus breviter setulosis ; abdomine rude punctato, segmento 2 3° et 4° simul sumptis haud breviore. Long. corporis 16 mm. Au Sud du lac Rodolphe, entre le chemin de fer et le lac. — 1 ex. Brachyderini. 9. BLosyrus sp. Afrique orientale anglaise : au Sud du lac Rodolphe. Un seul individu dénudé et mal conservé. 6. Blosyrus rugulosus nov. sp. Sat brevis, undique dense ferrugineo-squamosus, in elytris paullulum cinereo-variegatus; fronte trisulcata sulcis lateralibus subobsoletis jugis parum elevatis subplanis, leviter punctulatis; rostro brevi, leviter trans- verso, utrinque curvato, a fronte sulco transverso irregulari separato, apice profunde emarginato incisura ad basin rotundata, supra fere plano in medio obsolete carinulato et late leviter impresso, utrinque prope marginem leviter sulcato; prothorace transverso, convexo, apice quam basi latiore utrinque ante medium rotundato et basin versus sensim fortiter angustato, undique subæqualiter rugoso et subverrucoso, medio haud carinato, ante apicem et prope medium obsolete transversim impresso, ad basin truncato; elytris brevibus, convexis, rotundatis, postice fortiter declivibus, profunde seriato-punctatis, interstitis alternis magis elevatis et tuberculis obtusis setigeris obsitis, lateribus pone basin obtuse leviter tuberculato-angulatis ; corpore infra cum pedibus brevissime albido-setuloso. Long. corporis 8mm. ; lat. max. fere 5 mm. Afrique orientale anglaise : Voi. — 1 ex. 7. BLosvrus AByssinicus Auriv. Deux exemplaires mal conservés de Karssa, Éthiopie méridionale, appar- tiennent probablement à cette espèce, que je décris ici(? d'après des exemplaires fraichement capturés en Abyssinie par G. Kristensen. () Blosyrus abyssinicus nov. sp. Dense ferrugineo-squamosus, in elytris parum cinereo- et fusco-variegatus. bo re 8. BLosvrinius vesrirus Fairm. (?). Afrique orientale anglaise : Escarpement. — » ex. Les exemplaires semblent dénudés et diffèrent de la description par le corselet plus uni et sans carinule médiane. 9. Genus ? Un seul exemplaire du mont Loroghi, Ouganda. 10. Genus ? (Tanymecinæ, dans le voisinage de Dereodus). Un seul exemplaire d’une petite (5 mm.) espèce, qui ressemble à une Sitona mais possède de petites vibresses au prothorax, en arrière des yeux. 41. Porvezæis Srunzmannt Kolbe. Afrique orientale anglaise : au Sud du lac Rodolphe, entre le chemin de fer et le lac. — 3 G', 2 ©. Les femelles diffèrent des mâles par le prothorax plus long et plus rétréci antérieurement avec les côtés complètement droits et les angles postérieurs plus aigus. Otiorhynchinsæ. 19. Enryrorracuezus Mevert Kolbe. Afrique orientale anglaise : Escarpement. — 1 ex. 13. Dicasticus nov. sp. ? Afrique orientale anglaise : au Sud du lac Rodolphe, entre le chemin de fer et le lac. — 1 ex. avec des antennes mutilées. 14. Sysrares PoLLINosUS Gerst. Afrique orientale anglaise : River Athi. — 3 ex. 15. Systates bituberosus nov. sp. Elongatus, nigrofuscus, supra fere nudus, opacus apice elytrorum brevissime setulosus, infra tenuiter griseo-pubescens tibiis breviter pilosis, abdomine medio subnitido; rostro capite vix longiore, a capite sulco Iævi arcuato separato, supra medio tenue carinulato carina ante apicem desinente, utrinque marginato et ad basin utrinque intra marginem obtuse oblique costulato , apice obtuse emarginato ; capite inter oculos fovea parva elongata impresso cum rostro subtiliter ruguloso-punctato ; antennarum scapo elon- a BL. ruguloso, cui simillimus, præsertim differt, fronte profunde trisulcata, rostro magis inæquali, prothorace supra in medio distincte carinato et utrinque ad carinam fortius transversim bisulcato, multo magis irregulariter rugoso, elytrisque densius tuberculatis setulis magna parte nigris; seomento ultimo abdominis in medio nigro. Long. corporis 8-9 mm.; lat. max. circiter 5 mm. — 994 — gato, medium prothoracis fere attingente, paullulum curvato, apice leviter imcrassato, funiculi artieulo 1° valde elongato 2-4 simul sumptis vix breviore, 3-6 subæqualibus, 7° quam 6° fere duplo longiore, clava elongata apice articuli 7° vix crassiore; prothorace subquadrato vel paul- lulum transverse, utrinque leviter rotundato, undique confertim granu- loso:; elytris elongatis humeris obtuse rotundatis, apicem versus sensim angustatis , singulis in deelivitate ante apicem ad suturam tubereulo magno obtuso armatis, tubereulis divergentibus superne visis apicem elytro- rum simulantibus, elytris sub tuberculis recte truncatis : elytris profunde punctato-striatis punetis sat parvis, stria 5° a basi usque ad declivitatem profundissime sulcato-impressa, interstitiis latis leviter convexis, opacis, subtilissime granulato-rugulosis vel fere æqualibus: pedibus nigris, femoribus leviter incrassatis: tibiis anticis et intermediis rectis simplicibus, posticis levissime curvatis: abdomine apicem versus fortiter angustato, segmento 1° latissimo paullo inæquali, ultimo subplano. Long. corporis 19 mm., lat. max. ad medium elytrorum 4,7 mm. Éthiopie méridionale : Hiéka. — 1 ex. probablement G. Cette espèce remarquable est facile à reconnaître par les grands tuber- cules apicaux des élytres et par le 7° article de la funicule allongé. 16. Systates Rothschildi nov. sp. Elongatus, angustus, tenue grisescente-pubescens, supra fere nudus, unicolor, nigrofuscus vel brunneus (immaturus!), capite supra parum con- vexo subrugulose punctulato, inter oculos sulcatulo, oculis sat convexis ; rostro capite paullo longiore, et ab hoc suleulo angulato separato, acute tricarinulato, carinula media ante apicem evanescente vel obsolete bifida, apice semicireulariter inciso , supra leviter punctulato, apice parum incrassato; antennis tenuibus, scapo cylindrico summo apice incrassato: funiculi articulis elongatis 1° 2° et 3° simul sumptis fere longiore, 7° quam 6° aliquantum longiore 3° autem breviore; prothorace subquadrato , supra subdepresso, lateribus subrectis, ad basin subtruncato-emarginato angulis posticis distinctis obtusis, supra subtransverse irregulariter ruguloso, - lateribus deflexis substriolatis; elytris oviformibus ad basin valde convexis et prothorace multo altioribus, apicem versus sensim angustatis et decli- vibus, anguste punctato-striatis punctis parum profundis septis granuli- formibus separatis, interstitiis leviter convexis subtilissime rugulosis. . Tibiæ anticæ fere rectæ, simplices, intus denticulatæ; interme- diæ ante apicem intus late et profundissime emarginatæ, ante emar- ginaturam denticulatæ; posticæ leviter curvatae intus denticulatæ. Long. corporis 8-9 mm. ?. Mihi ignota. Ê L Le, % l EE Afrique orientale anglaise : Rendilé, mont Karoï. — 3 Diffère des espèces voisines par la forme du corselet et l’incisure pro- fonde des jambes intermédiaires. 17. Systates vittatus nov. sp. d. Sat elongatus, niger, griseo-pubescens lateribus prothoracis elytris- que dense sulphurescente-griseo-tomentosis dorso prothoracis vittisque binis elytrorum denudatis nigris: capite cum rostro adpresse griseo-pilo- sello fronte fere plana tricarinata, carinula media apicem versus eva- nescente, apice leviter emarginato; scapo antennarum medium pronoti fere attingente, cylindrico, apice leviter incrassato, fanieuli articulo 1° 2° et 3° simul sumptis fere breviore, 7° brevi triangulari 6° haud longiore; protho- race transverso lateribus æqualiter rotundatis, basin et apicem versus angustato, supra modice convexo leviter granuloso et tenuiter griseo-pu- bescente vel adpresse pilosello: elytris valde convexis, antice et postice subæqualiter declivibus, fere omnino ellipticis apicem versus famen paullo magis angustalis, substriatim seriato-punctatis, dense sulphu- rescente-tomentosis, interslitio 2° a basi fere usque ad apicem, tertio cum stria 2° et 3° a basi usque ad declivitatem posteriorem denudatis nitidis nigris vittam postice angustiorem formantibus, interstitiis 6° et 7° cum stria interjacente æquali modo denudatis, vitftam lateralem nigram nec basin nec apicem attingentem formantibus; corpore infra sulphurescente tomentoso ; pedibus griseo-pubescentibus: tibiis omnibus eurvatis, intus brevissime setulosis haud pilosis, præterea autem simplicibus; abdomine ad basin late depresso. Long. corporis Q mm.: lat. max. prope medium elytrorum, 3,5 mm. Afrique orientale anglaise : Lesammise, Rendilé. — 1 ex. Ce beau Systates est bien reconnaissable à sa coloration et à ses élytres très convexes longitudinalement et beaucoup plus élevés que le corselet. 18. Systates opacus nov. sp. d. Opacus, elongatus, angustus, niger, fere nudus elytris pedibusque tantum brevissime et tenuiter adpresse griseo-pilosis; rostro capite vix longiore, ab eo sulco arcuato parum profundo separato, supra tenue tricarinato carina media apicem versus lateralibus basin versus evanescen- tibus: fronte ruguloso-punctata in medio anguste foveata: oculis magnis sat convexis: scapo antennarum elongato cylindrico, apice leviter clavato- incrassato, funiculi articulo 1° valde elongato 2°-4° simul sumptis vix bre- viore, 7° quam (6° fere duplo longiore: prothorace latitudine basali vix lon- giore, utrinque paullo ante medium leviter rotundato, undique confertim granulato et supra in medio obsolete longitudinaliter suleato, omnino nudo: elvtris prothorace haud altioribus, a basi usque ad declivitatem posticam longitudinaliter subrectis, transversaliter convexis , elongato-ovatis margine — 996 — laterali æqualiter leviter curvato, punctato-striatis interstitiis sat latis sub- lævibus et brevissime adpresse pilosis, postice sensim declivibus et con- junctim anguste rotundatis ; corpore infra subnitido, abdomine inter coxas depresso-planato segmento ultimo convexo:; mesosterno antice leviter tuber- culato; pedibus subnitidis adpresse brevissime setulosis, tibiis anticis et posticis pone medium intus leviter emarginatis et curvatis, intus granulato- asperis et breviter setulosis. Long. corporis 9 mm., lat. max. paullo pone basin elytr. 3 mm. Éthiopie méridionale : Hiéka-Bourka. — 1 ex. Par sa forme étroite et allongée cette espèce ressemble au S. elongatus Auriv., mais en diffère par le scape des antennes non comprimé et le 7° article du funicule beaucoup plus long. 19. Systates striolatus nov. sp. Elongatus, niger, supra tenuissime griseo-pubescens elytris nudis aut subnudis, infra distinctius pubescens: capite ruguloso-punctato fronte inter oculos leviter depressa, non autem distincte foveata vel sulcata; oculis modice convexis; rostro a capite obsolete separato, punctulato, ad basin subplano apicem versus leviter concavo, tricarinato carinis lateralibus acutis oculos fere attingentibus, carina media paullo pone medium eva- nescente, utrinque ad basin carinula obliqua abbreviata vix conspicua instructo, apice anguste sed sat profunde emarginato: antennis longis scapo fere cylindrico, haud compresso sed sammo apice leviter incrassato, elongato, medium prothoracis fere attingente, funiculi articulo 1° modice elongato, 2° et 3° simul sumptis vix longiore, articulo 7° densius pu- bescente clavæ fere simili quam 6° paullo crassiore sed parum longiore; prothorace leviter transverso, lateribus paullulum curvatis, granulis sub- depressis confertim obsito, margine apicali nitido lævi, ad basin angustis- sime constricto, subverticali; elytris elongato-ovatis, longitudinaliter modice convexis, ad basin prothorace altioribus, apice fortiter declivibus, regulariter punctato-striatis, punctis quam septis interjectis parum majo- ribus, interstitiis parum convexis, latis, nitidis, transversim subtilissime striolatis vel aciculatis, nec rugosis nec setosis; pedibus brevissime adpresse setulosis, femoribus subnitidis leviter rugulosis, parum incrassatis, tibiis fere omnino rectis intermediis et posticis intus denticulato-serratis ; abdo- mine ad basin ultra medium segmenti 2° profunde late impresso. Long. corporis 9-10 mm., lat. max. 3,5-4 mm. S' Elytra angustiora, a latere visa leviter convexa et apicem versus haud elevata; vittæ fusco-brunneæ angustæ. Metasternum postice et segmentum primum abdominis late depressa, segmentum ultimum fovea magna ro- tundata impressum. Femora postica apicem elytrorum attingentia. Tibiæ modice curvatæ et intus denticulatæ. — 397 — S. Differt elytris paullo angustioribus et abdomine inæquali et depres- sione basali utrinque carinulata. Afrique orientale anglaise : Rendilé et au Sud du lac Rodolphe, entre le chemin de fer et le lac. — 1 d, a Q. 20. SysTATES sp. Afrique orientale anglaise : Kisumu. — 1 d!. Cette espèce est très voisine de la précédente, mais en diffère par le scape des antennes comprimé, le 7° article du funicule plus allongé et les inter- valles des élytres plus convexes. Il est cependant nécessaire de comparer plusieurs exemplaires pour fixer les caractères spécifiques. 21. Sysrartes sp. Afrique orientale anglaise : au Sud du lac Rodolphe, entre le chemin de fer et le lac. — 1 ©. Est peut-être la femelle du n° 20. 22. Systates assimilis nov. sp. Speciebus tribus præcedentibus similis et affinis, niger, supra nudus vel subnudus, infra brevissime adpresse albido-setulosus; capite leviter punctato fronte inter oculos foveolata ; oculis sat prominulis; rostro a capite sulco transverso parum distincto et in medio interrupto separato, supra tricarinato, carinis lateralibus acutis oculos fere attingentibus, carina me- dia antice evanescente, apice late semicireulariter emarginato ; scapo anten- narum compresso curvato, ad basin breviter petiolato, apice leviter incras- sato-clavato ; funiculi articulo 1° modice elongato, 9° et 3° simul sumptis vix longiore, 4°-6° brevibus subturbinatis, 7° quam 6° distincte (SG) vel vix (@) longiore; prothorace plus (®) vel minus (G') transverso utrinque le- viter rotundato, ad basin anguste constricto, undique granulis vel rugis subtransversis, parum elevatis obsito; elytris elongato- (S') vel rotundato- (@) ovatis, modice convexis, punctato-striatis striis minus profundis et punctis parvis, interstitiis latis nitidis subtilissime transversim striolatis, nec granulatis nec rugosis, apice fortiter declivibus et minutissime (vix visibiliter) albido-setulosis; femoribus leviter incrassatis. Long. corporis 8-11 mm.; lat. max. 3,5 (S')-4,5 mm. (©). (G Tibie intus denticulatæ et ante apicem modice emarginatæ. Meta- sternum postice et abdomen fere ad marginem posticum segmenti 2° late depressa, ®. Tibiæ omnino rectæ. Abdomen ad basin subplanum. Éthiopie : Addis-Abbeba. Afrique orientale anglaise : au Sud du lac Rodolphe, entre le chemin de fer et le lac. — 1 ©, 2 ©. 923. Systates variegatus nov. sp. Nigrofuscus, undique squamis griseis dense vestitus et squamis brunneis variegatus, setis omnino destitutus; capite subplano, fronte in medio an- guste sulcata; oculis modice convexis; rostro capite vix longiore et ab eo sulco transverso parum distincto separato, supra subplano carinula tenui media instructo, ad latera autem vix carinato, apice depresso et modice emarpginato; antennis minus gracilibus, scapo maris vix, feminæ leviter compresso, apice parum incrassato ; funiculi articulo 1° elongato 2°-4° si- mul sumptis fere æquilongo, 2° quam 3° duplo longiore, 3°-6° brevibus, 7° parum longiore:; prothorace angusto capite cum oculis parum latiore, latitudine longiore, lateribus subrectis ante medium leviter tumidis, supra vittis duabus latis approximatis fusco-branneo-squamosis et nigro-pranulatis et utrinque vitta brunneo-squamosa ornato; elytris maris anguste, fe- minæ late ovatis, striato-punctatis, stris tenuibus 4° et 5° fortius punctatis, vitüis tribus irregularibus fusco-squamosis in femina valde diatatis ornatis: corpore infra fere unicolore griseo-squamoso, pedibus obscurioribus minus dense squamulosis. Long. corporis 8 mm. , lat. max. 3 (S°)-4 (©) mm. ®. Elytra late rotundata, a latere visa apicem versus valde elevato- convexa, fere inflata; vittæ diffusæ, fere nigræ, in striis albido-macuiatæ. Metasternum et abdomen plana: abdominis segmentum ultimum leviter convexum. Femora postica elytris breviora. Tibiæ rectæ. Éthiopie méridionale : Bauttan, Haut-Aouache de Yaha à Endessa et Barko. — 9 G', 9 9. 24. Systates depressus nov. sp. ®. Feminæ speciei præcedentis sat similis, sed bene distinctus, niger, squamulis flavescente-priseis irregulariter partim densius partim sparse vestitus: capite parum convexo brevissime setuloso, minus dense squamu- loso fronte angustissime sulcatula et linea media denudata nigra; rostro vix à capite separato, supra subplano et carinula media tenui nigra fere usque ad apicem distincta instructo, apice profunde emarginato; scapo antennarum compresso, ad basin breviter petiolato et pone basin curvato- dilatato, apice leviter incrassato, funieulo gracili longo articulis omnibus elongatis, 1° »°et 3° simul sumptis vix longiore, 6° et 7° æque longis; prothorace latitudine paullo longiore, subeylindrico utrinque ante medium levissime rotundato, dense squamoso, supra vittis duabus minus dense squamosis et sparsim granulalis nigricantibus approximatis ornato; elytris late rotundato-ovalibus supra planis vel in medio leviter depressis, ad basin fortiter declivibus et prothorace altioribus, apicem versus haud tumidis sed sutura obtuse elevata, tenue punctato-striatis interstitiis latis et omnino planis, brevissime albido- et nigro-setulosis et flavescente-priseo-squamosis. squamulis ad suturam et. ad laltera densius conferlis, declivitate apicali — 399 — perpendiculari; abdomine subnudo nigro, subplano vel leviter convexo; tibiis omnino rectis, breviter setulosis, intus leviter denticulatis. Long. corporis 9 mm., lat. max. 4,5 mm. Éthiopie méridionale : Tschafianani. — 1 ©. 25. SYSTATES sp. Afrique orientale anglaise : Nairobi. — 1 ©. Très voisin de S. rhinorhytus Auriv., mais probablement distinct. 26. Systates densepunctatus nov. Sp- Niger, sat elongatus, subnudus, elytris sternisque squamis auratis vel ar- genteo-albidis maculatim ornatis, elytris insuper pallido-setosis ; capite fere deplanato fronte tenuissime sulcata ; oculis sat prominulis; rostro sulco sub- transverso a capite separato, tricarinato carina media antice longe furcata, apice impresso et emarginato; antennis longis, scapo subcylindrico apicem versus sensim leviter incrassato , funiculi articulo 1° elongato 2°-4° simul sumptis vix breviore, 3-6 brevibus, 7° quam 6° parum longiore; protho- race transverso , apice quam basi angustiore, lateraliter utrinque eurvato, ad basin constrieto, angulis posticis obtuse prominentibus, undique granu- lis depressis et inter granulis setulis brevissimis adpressis obsito, supra in medio anguste carinato; elytris elongato-ovatis, ad basin pronoto parum altioribus, postice sensim declivibns, punctis magnis profundis in series 17-19 digestis (ad partem vix seriatis) impressis, setis erectis pallidis compressis et maculis irregulariter rotundatis carneo- vel albido-squamosis bi- vel triseriatim dispositis ornatis; corpore infra leviter grisescente-pu- bescente lateribus meso- et metasterni cupreo- vel carneo-squamosis; pe- dibus longe albido-pilosis ; femoribus inerassatis nitidis, infra pilosis; tibiis subrectis, intus ante apicem plus minus emarginatis; abdomine ad basin late. depresso, segmento ultimo convexo prope apicem foveato-depresso. Long. corporis, 9 mm., lat. max. 3 mm. Ouganda : mont Loroghi. — 1 S (1 ®?). Cette espèce appartient au même groupe que la plupart des espèces décrites de la région du Congo. La femelle diffère du mâle par les élytres plus larges et plus arrondis et complètement couverts d’écailles carnées; les pattes n’ont pas les longs poils qu'on trouve chez le mâle. 97. SYSTATES OBESUS Auriv. Éthiopie : Harrar et Karssa. — 3 ex. 28. Sysrates (?) sp. Éthiopie : Addis-Abbeba. — » ex. Muséuu. — xvrx, 36 — 360 — 29. Apuyoxorus pEcrorosus Faust (?). Éthiopie méridionale : Laga Hardine. — 1 ', 1 ©. Les exemplaires sont plus petits que ceux décrits par Faust et ont le rostre plan sans carène chez le mâlé, mais muni d’un sillon distinct chez la femelle. Peut-être une espèce nouvelle. 30. Ischnobrotus nebulosus nov. sp. Breviter ovatus, niger, squamis flavescente-priseis undique dense tectus elytris insuper squamis fuscis et albidis variegatis; fronte plana, medio profunde sulcata, utrinque punctis paucis albido-setulosis impressa; rostro capite vix longiore supra plano nec sulcato nec carinulato, apice fere nudo; oculis paullo elongatis , leviter convexis; antennarum scapo leviter curvato a basi usque ad apicem sensim leviter incrassato, parce adpresse griseo- setuloso; funiculi articulis 1° et 2° æque longis, illo apice paullulo cras- siore, ceteris brevioribus haud transversis; prothorace transverso, basi et apice truncato, utrinque leviter rotundato, remote supra in medio densius nigro-punctulato linea media dorsali pallida; elytris ad basin emarginatis et pronoto haud latioribus , pone basin utrinque recte ampliatis , deinde obtuse rotundatis et apicem versus sensim angustatis. supra a latere visis ad basin pronoto parum altioribus, deinde sensim plus elevatis et apice fortiter declivibus , tenue decemstriatis, striis punctis elongatis parvis instructis, interstitis latis fere planis apice leviter convexis uniseriatim erecte pallido-setulosis setulis in parte basali obsoletioribus, præsertim postice in declivitate fusco-conspersis, interstitio 3° ad basin, 3°-5° prope medium sæpe albido-squamosis; corpore infra et basi femorum grisescen- tibus; tibiis et tarsis plus minus infuscatis: segmento ultimo abdominis maris medio obtuse carinato-elevato. Long. corporis 7-7,5 mm., lat. max. 3-3, mm. Afrique orientale anglaise. — 2 ex. — Ethiopie méridionale : Kounhi. — 1 Ex. 31. CERATOCRATES sp. Afrique orientale anglaise : au Sud du lac Rodolphe, entre le chemin de fer et le lac. — 1 ex. L’exemplaire est tout à fait dénudé, mais semble être voisin de C. Hilde- brandt Har. 32. CERATOCRATES Sp. Afrique orientale anglaise : au Sud du lac Rodolphe, entre le chemin de fer et le lac. — 1 ex. Une petite espèce densément couverte d’écailles grisätres. — 361 — 39. Myllocerus tessellatus nov. sp. Niger, antennis tibiis tarsisque testaceo-brunneis , undique dense priseo- vel virescente-albido-squamosus, vertice plus minus, macula vel vitta lata dorsali pronoti, maculisque rectangulis dorsalibus plus minus confluen- tibus elytrorum nigro-fusco-squamosis; capite punctato; rostro anguste sulcato apice triangulariter inciso; scapo antennarum tenui apice leviter incrassato, marginem anticum pronoti longe superante, funiculi arti- tulo 1° quam 2° longiore, reliquis brevibus; prothorace subeylindrico, la- titudine parum breviore, subquadrato, apice truncato, ad basin utrinque parum emarginato, punctulato et brevissime, vix conspicue setuloso: scutello distincto; elytris ad basin fere truncatis haud lobatis, humeris ob- tusis subrectis, a basi ultra medium subeylindricis, deinde sensim angus- tatis, anguste striatis et in striis punctulatis, interstitiis planis uniseriatim pallido-setosis setis suberectis; femoribus petiolatis, elavatis, inermibus. Long. corporis 3-4 mm. Éthiopie méridionale : Homber, Barko, Bouttan: Laga Hardine. — 6 ex. 34. MyLciocerus sp. Ethiopie méridionale : bBagrat. — 1 ex. mal conservé. 39. MyLLocerus sp. Ethiopie méridionale : Yaba. — 1 ex. 36. MyzLocerus sp. Afrique orientale anglaise : Lesammise, Rendilé, 2 EX, Voisin de M. tessellatus, mais plus obscur avec le dessin presque effacé. 37. Myllocerus niger nov Sp. Parvus, unicolor, niger, fere nudus elytris setis pallidis brevissimis erectis instructis, antennis tibiis tarsisque obscure brunneis: rostro lon- gitudinaliter late sed parum profunde impresso haud canaliculato; pro- noto transverso, utrinque leviter rotundato, apice truncato et elevato- marginato, ad basin utrinque leviter emarginato, disco utrinque ad latera fovea distincta impresso; elytris punctato-striatis, basi fere truncatis, apice rotundatis: femoribus petiolatis inermibus clava nigra subnitida. Long. corporis 2,9 mm. Ethiopie méridionale : Goro Gomotou. — 1 ex.: août. 38. Myllocerus viridis nov. sp. Parvus, fuseus, squamis viridibus in elytris micantibus dense vestitus, antennis pedibusque testaceis femoribus apice plus minus virescente-squa- 26. — 362 — mosis; rostro brevi longitudinaliter late leviter impresso apice late emar- ginato; scapo antennarum marginem anticum pronoti vix superante, funi- culi articulo 1° 2° longiore reliquis brevibus; pronoto subquadrato basi et apice fere truncato, utrinque levissime rotundato, supra utrinque prope marginem foveato; scutello nigro; elytris ad basin fere recte trun- catis, subcylindricis, apice late rotundatis, subtiliter punctato-striatis, in- terstitiis planis haud conspicue setosis; femoribus clavatis inermibus. Long. corporis à mm. Ü Éthiopie méridionale : Tiloa-Tchoba. — 1 ex.: avril. Très voisin de Phyllobius delicatulus Finn. de la Cafrerie, qui appartient aussi au genre Myllocerus, mais bien distinct par l'absence des soies dressées des élytres et par la ponctuation à peine visible du corselet. 39. Myzrocerus sp. Afrique orientale anglaise : Lesammise, Rendilé, — 1 ex.; mars. EREMNIINÆ. 0. Myzroceropsis NEBULOSUS Auriv. Afrique orientale anglaise : Lesammise, Rendilé. — : ex.; mars. HIPPORHININÆ. Al. Hipporninus TENUEGRANOSUS Fairm. Ethiopie méridionale : Karssa. — 1 ex.; mars. TANYRRHYNCHINÆ. Lecanophora Nov. GEN. Caput fere semiglobosum: frons apicem versus angustata. — Oculi ro- tundati, laterales, sat late separati. — Rostrum a capite sulco tenui trans- verso separatum, capite longius, apicem versus levissime incrassatum, paullulum arcuatum; Jlamina dorsalis parallela, subplana. — Scrobes an- tennarum subapicales, supernis, breves, æque late ac oculi separati, pos- tice usque ad oculos sulco lato profundo continuati. — Antennarum scapus teres, apicem versus sensim leviter incrassatus, apicem pronoti vix attin- gens; funiculi articuli 1-3 æquales leviter elongati, 4-7 breves; clava ovala, acuminata. — Prothorax convexus, conicus, apice truncatus, pos- tice in medio leviter rotundatus. — Scutellum deest. — Elytra latissime ovata, subrotundata, ad basin conjunctim emarginata et eviter con- stricla, tenuiter punctato-striata, breviter setulosa, ad basin suturæ utrin- — 303 — que depressione parva marginata eyathiformi instructa. — Metasternum sutura episterni bene distincta instructum. — Abdominis processus inter- coxalis latus, apice fere truncatus, coxis posticis vix latior; sewmen- lum primum postice truncatum, secundum 3° parum longius. — Pedes breves, validi; femora mutica, medio incrassata; tibiæ rectæ vel subrectæ , apice dilatatæ; posticæ corbiculis cavernosis instructæ; tarsorum arti- culi 1° et 2" 3° angustiores, 2" transversus vel subquadratus; unguiculi ad basin connati. Ce genre très distinct est voisin de Symprezorrhynchus Schônh., mais en diffère par la forme du rostre, l’article 2 du funicule pas plus long que le 1°, le 2° sepment abdominal plus court que les deux suivants réunis et les impressions à la base de la suture des élytres. 42. Lecanophora bifoveata nov. sp. Nigrofusca squamis virescente- vel argenteo-griseis vel margaritaceis undique dense tecta; lamina dorsali rostri inter antennas sulcata, ad basin subplana et tenuissime carinulata; oculis subplanis; fronte inter oculos breviter sulcatula; prothorace conico, transverso, latitudine basali fere duplo breviore, utrinque leviter rotundato, remote punctulato: elytris interstitiis planis uniseriatim breviter setulosis, sæpe vitta suturali palli- diore ornalis foveis basalibus nudis nigris; tibiis setulosis , intus denticulatis, anticis intus ante apicem leviter emarginatis. Long. corporis 5-6,5 mm., lat. max. 3-3,5 mm. Afrique orientale anglaise : au Sud du lac Rodolphe, entre le chemin de fer et le lac. — 8 ex. Cetle espèce remarquable a presque complètement le facies de Sphri- godes margaritaceus Gerst. CLEONINÆ. 3. Eumecors LuTuLENTUS Fairm. Afrique orientale anglaise : Lesammise, Rendilé. — 1 ex. 4. Amscysomus 8revis Fabr. Ouganda : mont Loroghi. — 1 ex. Abyssinie : Diré-Daoua. — 2 ex. 5. Pycnonacryzus miris Gerst. Afrique orientale anglaise : Makinda; Rendilé; au Sud du lac Rodolphe, entre le chemin de fer et le lac. — 3 ex. L’exemplaire du lac Rodolphe diffère un peu des autres et appartient peut-être à une espèce distincte. TO net AG. Gosmocasrer LareraLIs Gvllenh. Ethiopie méridionale : Haut-Aouache:; Katchinoa. — 2 ex. h7. Neoczeonus sanwio Herbst. Afrique orientale anglaise : Rendilé et parages du lac Rodolphe. — g ex. Éthiopie méridionale : Haut-Aouache. — 1 ex. Pays Somali : région de Daouenlé. — 1 ex. h8. (renus? spec.? Afrique orientale anglaise : au Sud du lac Rodolphe, entre le chemin de fer et le lac. — 1 ex. L’abdomen est dénudé et la position générique douteuse. 49. Mrcrozarinus HUMERALIS Fairm. Éthiopie méridionale : rivière Moullou. — » ex. Éthiopie méridionale : Gotta. — 1 ex. (immature?). Gette espèce est très voisine de Ï..Lareyniei Jaquel. dont elle n’est pro- bablement qu’une race locale. L’un des exemplaires de Moullou est beau- coup plus étroit que l’autre et semble être le mäle. L’individu de Gotta est testacé et vraisemblablement immature. 90. Larinus abyssinicus nov. sp. Ovatus, niger, supra tenuiter in elytris inæqualiter, submaculatim, infra densius griseo-pubescens, haud pulverulentus: rostro valido sulcis duobus profundis in fronte conjunctis, apicem versus divergentibus et sensim angustatis insculpto, parte media ad basin angusta cariniformi apicem versus valde dilatata et omnino plana nec sulcata nec carinata, lateribus rostri ante oculos inæqualibus et suleatis; fronte ruguloso-punc- tata; prothorace conico, pone apicem constricto, ad basin profunde bisi- nuato, supra acule carinato, ante medium impresso et undique valide rugoso-Inæquali; elytris latis, modice strialis, striis ante medium irregu- lariter foveolato-punctatis, interstitiis planis minute punctulatis et in parte basali leviter punctatis, haud vel obsolete rugosis: funiculi antennarum : articulo 1° 2° vix longiore. Long. corporis 16 mm., lat. max. 8 mm. Éthiopie : Addis-Abbeba. — 1 ex. Voisin de L. mæstus Chevr., mais bien distinct par le dessous du corps pubescent, les segments basals de l'abdomen sans fossettes, le prothorax plus large et les intervalles des élytres non rugueux. as SON —— 51. Lixus sycrerornorus Reiche. Ouganda septentrional : parages du lac Rodolphe. — 10 ex. Afrique orientale anglaise : Escarpement. — 5 ex. Afrique orientale anglaise : Lumbawa. — 1 ex. 92. Lixus saGax Faust (— orsrrazts Kolbe). Afrique orientale anglaise : Lumbawa. — 1 ex. 53. Lrxus sp. Afrique orientale anglaise : forêt de Nairobi. — 1 ex. L’exemplaire est dénudé, mais l'espèce est voisine de rugicollis Boh. 54. Laxus niscocor Boh. Afrique orientale anglaise : Malo. — 2 ex. Ces exemplaires diffèrent du type par la bande latérale blanche du pro- thorax, plus étroite et plus parallèle, et par le rostre plus distinctement ponctué. Cette race locale peut être appelée orientalis. 99. Lixus sp. Afrique orientale anglaise : Lumbawa. — 1 ex. Ressemble à l'espèce précédente, mais en diffère par le prothorax presque conique, l'abdomen sans points dénudés et le rostre plus long et plus arqué. | 56. Laxus sp. Afrique orientale anglaise : Nairobi. — 1 ex.: août. Voisin de L. rugicollis Boh. 57. Lixus Rothschildi nov. sp. Prothorax antice truncatus, haud lobatus, loco loborum longe ciliatus et interdum brevissime dentatus. Elytra apice acuta, non autem producta. Femora inermia; postica apicem segmenti 2° abdominis haud attingen- tia. Oculi late ovati, parum transversi, infra modice angustati. Abdomen punctis vel maculis nudis destitutum. Funiculi antennarum articulus 2" 1° multo longior. — Elongatus, subcylindricus, niger, pube cinerascente, supra tenui et in elytris maculatim disposita vestitus: capite subnitido, punctato, pone oculos striolato; fronte inter oculos foveata rostro paullo angustiore; rostro longo, arcuato, cylindrico, nitido, discrete punctato, inter antennas fovea minuta instructo, ad basin ante oculos utrinque substriolato-rugoso: prothorace subconico lateribus levissime curvatis, ante apicem vix constricto, ad basin levissime angustato angu- 366 — lis posticis subrectis, supra obsolete longitudinaliter sulcato sulco postice distinctiore, undique dense subæqualiter punctato-ruguloso, vix autem granulato, utrinque vitta laterali cinerea sæpe obsoleta instructo; elytris cylindricis, ad basin utrinque leviter rotundato-productis apice anguste rotundatis singulo subacuto, profunde punctato-striatis punctis apicem versus minoribus, interstitiis subplanis dense punctulato-rugulosis, 3° ad basin elevato, area scutelli late depressa, umbone sat distincto; pedibus subnitidis tenue æqualiter pubescentibus, haud annulatis: antennis clava grisea excepta rufescentibus. Long. corporis 11-13 mm., lat. max. 3-4 mm. Afrique orientale anglaise : Lumbawa. — 8 ex.; sept. 58. Lixus aurirus Boh. Afrique orientale anglaise : Lumbawa; Malo. — 5 ex. D9. Lixus raomporpazis Boh. Afrique orientale anglaise : Escarpement. — 1 ex. 60. Lixus sp. Afrique orientale anglaise : Escarpement. — 1 ex. 61. Lixus sp. Afrique orientale anglaise : Escarpement. — 1 ex. APIONINÆ. 62. Cyzas cyanescens Boh. Afrique orientale anglaise : mont Negro. RANCE Ethiopie méridionale : Bouttah. — 1 SG. 63. Aprox (PIEZOTRACHELUS) Sp. Afrique orientale : Makanissa. — 4 ex. Ouganda : mont Loroghi. — 1 ex. 64. Apion (PrEZOTRACHELUS ) sp. Ethiopie méridionale : Kounhi. — 1 ex. 65. Apron (PiezOTRACHELUS) sp. Ethiopie méridionale : Kounhi. — 1 ex. 66. Apron sp. Ethiopie méridionale : Kounhi. — 1 ex. — 367 — ALCIDINÆ. 67. Accines orIENTALIS Chevr. Afrique orientale anglaise : Nairobi et au Sud du lac Rodolphe, entre le chemin de fer et le lac. — 3 ex. _ 68. Alcides quinquesignatus nov. sp. Brevis, subellipticus, valde convexus, supra subnudus, infra squamu- lis et setis flavescente-griseis sparsim vestitus ; capite brevi punctato; fronte subdepressa opaca rugulosa; rostro nitido subeylindrico, parum curvato, prothorace longiore, a basi usque ad insertionem antennarum punctato et tenuissime carinulato, apice punctulato; prothorace brevi, valde trans- verso, apice brevissime constricto tubuloso, granulis magnis subelongatis nitidis sat dense obsito, subnudo, lobo scutellari et strictura apicali utrin- que flavescente-squamosis; scutello transverso nudo, nigro; elytris ovatis bumeris obtuse rotundatis, prothorace vix latioribus, apice obtuse rotun- datis, regulariter foveato-striatis, insterstitiis costatis, alternis paullo distinctius, nilidis, nudis, signaturis 5 griseo-albido-squamosis, depressis ornatis, prima parva punctiformi ad basin interstitii 5’, secunda parva quadrata paullo pone medium interstitii 2’, tertia brevi vittæformi ad me- dium interstiti 5’, depressione interstitii 6 cum quarta, quæ ut vitta angusta a medio interstitii 7 fere ad apicem prolongata est, et quinta angusta ad apicem interstiti 2°: femoribus omnibus infra dentatis; tibiis muticis, anticis infra in medio tantum leviter angulatis. Long. cor- poris 8-9 mm., lat. max. 5 mm. Afrique orientale anglaise : Kisumu. — 2 ex. Cette espèce a presque la même forme que À. interruptus Boh., mais en diffère par la vestiture des flancs du prothorax et du dessous du corps ainsi que par le dessin des élytres. METATYŸGINÆ. 69. Meraryces Hocquarpr Chevr. Ouganda : mont Loroghi. — 1 ex. CRYPTORHYNCHINÆ. 70. Trayporus SENgGALENSIS Fahr, Abyssinie : Diré Daoua. — 1 ©. 71. Iruyporus posrrascraTus Fairm. (?). Afrique orientale anglaise : Rendilé, — 1 ®, Do 72. Ocladius tricarinatus nov. sp. Brevis, late ovatus, valde convexus, nec pilosus nec erecte setulosus elytris autem adpresse fulvo-setosis præsertim ad latera; capite rude punctato, punctis setam brevem gerentibus; rostro leviter arcuato, supra acute tri- carinato Carina media apicem attingente, externis medium vix superan- übus, utrinque carinula apicem versus leviter areuata instructo, inter carinas uniseriatim punctulato, apice irregulariter rude punctato; protho- race valde transverso, conico, supra profunde irregulariter longitudina- liter striato et in fundo striarum punctato, lateraliter foveato-reticulato, sparsim subadpresse setoso: elytris fere globosis, ad basin utrinque subrecte angustatis humeris nullis, foveato-striatis, adpresse fulvo- et flavido-setosis , interstitiis leviter convexis remote et irregulariter transver- sim rugosis; femoribus tibiisque profunde striatis, breviter flavo-setosis. Long. corporis 8 mm., lat. max. 5 mm. Afrique orientale anglaise : Rendilé. — 1 ex.; mars. 75. Camprorainus nystkix Fairm. (?). Ouganda : mont Loroghi. — 1 ex. Afrique orientale anglaise : mont Neoro et mont Karoli. — 2 ex. 7h. Camprorainus sp. Afrique orientale anglaise : mont Negro. = HIEX 75. Spnanasuus camezus GyHenh. Éthiopie méridionale : Haut-Aouache. — 3 ex. BARIDIINÆ. 76. Baris latevittata nov. sp. Subovalis, sat angusta, discrete punctata, brunneo-rufa elytris vitta latissima suturali nigra longe ante apicem desinente ornatis; rostro modice curvato, subeylindrico, apice depresso, ad basin anguste constricto, minute punctulato, capite nitido obsolete punctulato oculis rotundatis; prothorace leviter transverso, apice breviter tubulato, utrinque leviter rotundato angulis posticis subrectis, ad basin biemarginato, undique minus dense discrete punctato; elytris apicem versus sensim angustatis , : apice conjunctim rotundatis et ad suturam levissime emarginatis, ante apicem distincte umbonatis, tenuiter punctato-striatis interstitis planis et minute punctulatis vitta suturali nitida extus male definita, striam 4° fere attingente. Long. corporis 3,5 mm., lat. max. 1,7 mm. Éthiopie méridionale : Kounhi. — 1 ex.; avril. no CALANDRINÆ. 77. CaLANDRA sp. Éthiopie méridionale : près de la rivière Galba. — 9 ex. Voisine de C. linearis, mais le rostre plus long et autrement ponctué. 78. CaLanpra oryzæ L. Éthiopie : Ourbau; Addis-Abbeba. — 9 ex. COSSONINÆ. 79. PENTHARTHRUM ? sp. Éthiopie : Addis-Abbeba. — 1 ex. NOTE SUR LES ESPÈCES RAPPORTÉES AU SOUS-GENRE CapsA H. ET À. Apams, 1856, par M. En. Lau. Dans leur Genera of Recent Mollusca, vol. IT, p. og, H. et A. Adams ont admis, dans le genre Scrobicularia Schumacher, 1817 [ayant pour type S. piperata (Poiret) Gmelin — S. plana Da Costa], un sous-genre Capsa qu'ils attribuaient à Bosc et qu'ils caractérisaient ainsi : « coquille ovale ou subtriangulaire, côté postérieur court, flexueux; charnière avec les dents cardinales petites et lamelleuses , sans dents latérales ». Le genre Capsa est, en réalité, de Bruguière : en 1797, il a inscrit ce nom, dans l'Encyclopédie méthodique, en haut de la planche 231, sur laquelle sont représentées plusieurs espèces disparates, dont celle figurée sous le n° 1 est le Tellina lacunosa Chemnitz (1782, Conchylien- Cabinet, V1, p. 92. pl. IX, fig. 78): ainsi que le D' P. Fischer (1887, Man. de Conchyl., p. 1150), MM. Cossmann et Peyrot (1910, Conch. Néogén. Aquitaine, Act. Soc. Linn. Bordeaux, t. LXIV, p. 284) ont, pour cette raison, considéré cette espèce comme étant le type du genre. © Lamarck, en 1799 (Prodr. nouv. classif. Coquilles, Mém. Soc. Hist. nat. Paris, I, p. 84), a adopté pour type de ce même genre le Tellina angulata Linné. Or le véritable T. angulata Linné (1767, Syst. Nat., ed. XIE, t. I, p- 1116) reste une espèce douteuse. Sous ce nom, Chemnitz (1782, Conch. Cab., NE, p. 89, pl. 9. fig. 74-75) a représenté une forme qu'il croyait être celle de Linné. Mais Rômer (1871, Mart. u. Chemn. Conch. Cab., 2° éd.,: Tellinidæ, p. 209) a fait remarquer que la diagnose linnéenne, 2370 28 s'appliquant à une Telline voisine du T. virgata L., ne saurait convenir au T. angulata Chemnitz. Cependant cette identité entre l’angulata de Linné et celui de Chemnitz a été acceptée par plusieurs auteurs, entre autres par Gmelin (1790, Syst. Nat., ed. XIII, p. 3244) et aussi par Bertin (1878, Rév. Tellinidés, Nouv. Archiv. Mus. Paris, 2°s.,t. 1, p. 330). En particulier, elle a été admise, en 1802, par Bosc ( Hist. Nat. Cog., LIT, p. 18), qui, en indiquant pour type du genre Capsa (qu’il déforme d’ailleurs en Caspa) le T. angulata Linné, mentionne comme référence iconographique de cette espèce les figures 74-75 de Chemnitz. Effectivement, s’il est possible que le véritable T. angulata Linné soit une forme ayant des affinités avec le T. virgata, À n'est pas douteux que ce T. angulata Chemnitz appartient bien au même groupe que le T. lacunosa ©). u Ce groupe devrait, selon MM. Cossmann et Peyrot, conserver le nom générique de Capsa Bruguière, 1797. avec le Tellina lacunosa Chemnitz pour type, tandis que, d’après M. Wm. H. Dall (1901, Synops. Tellinide, Proc. U. S. Nat. Mus., XXIIT, p. 292), il est identique au genre Metis H. et À. Adams, 1856, qui a pour type Tellina Meyeri Dkr. ©. En tout cas, comme l'ont montré divers auteurs, 1 doit être placé, non pas dans les Scrobicularüdæ , mais dans les Tellinidæ. Sur les 15 espèces que H. et A. Adams réunissaient dans leur sous- genre Capsa, 12, en effet : Scrob. alta Conr., auquel ïl faut joindre ®) En 1818 (Hist. Nat. Anim. s. vert., NV, p. 528), Lamarck cite incidemment un « Tellina angulata Gmelin, n° 90 »; mais c’est là une faute d'impression pour angulosa; il indique en effet comme référence iconographique les figures 1654- 1655 de la planche 170 du Conchylien- Cabinet (vol. X, p. 349) : or elles repré- sentent une espèce, appelée par Chemnitz Tellina striata , à laquelle Gmelin a donné le nom d’angulosa (Syst. Nat., ed. XIII, n° 90, p. 3244), tandis qu'il confondait sous celui d'angulata (ibid., n° 4, p. 3229) à la fois les deux angulata de Linné et de Chemnitz. [I y a encore un Tellina angulata Born (1780, Test. Mus. Caes. Vind., p. 38, pl. IT, fig. 5), qui est le Psammobia faeræensis Chemnitz (Tellina sp.) (Conch. Cab., VI, p. 99, pl. X, fig. g1)]. ® Le nom de Capsa a, en effet, été donné à plusieurs autres genres bien distincts. Lamarck, lui-même, l'a employé ultérieurement à 1799 dans deux acceptions différentes : : En 1801 (Système Anim. s. vert., p.125), il indique comme type le Capsa rugosa Lk. — Venus deflorata L., et, par suite, Capsa Lamarck, 1801, est identique | à Asaphis Modeer, 1793 ; En 1818 (Hist. Nat. Anim. s. vert., V, p. 553), il admet comme seuls Capsa les C. lævigata (Chemn.) Gmel. et C. brasiliensis Lk., et, en conséquence, Capsa Lamarck, 1818, est synonyme d’Iphigenia Schumacher, 1817. I y a encore deux genres du même nom : Capsa Humphrey, 1797: Capsa Leach, 1817 — Pullastra Sowerby, 1827. — 971 — S. bianguluta Carp. comme synonyme, Scrob. angulata Chemn., auquel S. inflata Schum. est d’ailleurs identique, Scrob. contorta Desh., Scrob. Deshayesi H. et A. Ad. (— S. spectabilis Desh.), Scrob. ephippium Spengl.. Scrob. lacunosa Chemn., Scrob. obesa Desh., Scrob. producta Carp.®, Scrob. spectabilis Hanl. ®, Scrob. turpida Desh., ont été rangées, avec le Tell. Meyer Dkr. et quelques autres Tellines, dans le genre Mens par Rômer (1871, Mart. u. Chemn. Conch. Cab., 2° éd., Tellinidæ, p. 200-216) et par Bertin (1878, Rév. Tellinidés, Nouv. Archiv. Mus. Paris, 2° s., t. I, p: 329-333). Des 3 espèces restantes, lune, le Scrob. plebeix Hanley, appartient, dans les Tellinidæ également, au genre Macoma Leach. Une autre, le Scrob. Chemnitzi Deshayes, est un Mesodesma, synonyme de Mesod. Noveæ Zelandie Chemnitz | Mya] (1782, Conch. Cab., VE, p. 30, pl. 3, fig. 19-20) — M. australe Gmel. Quant à la 3°, le Scrob. trigonalis Adams et Reeve | Thracia | (1848, Voy. + Samarang», Moll., p. 83, pl. XXIV, fig. 8), c'est bien un Scro- biculariidé, mais il doit être rangé dans le genre Leptomya À. Adams, 1864 (non Conrad, 1867). Quelques autres espèces ont été, postérieurement aux frères Adams, placées à tort par divers auteurs dans ce même groupe des Capsa et doivent occuper une position générique différente. Ainsi, c’est également au genre Leptomya qu'il faut rapporter le Scrobi- cularia (Capsa) adunca de Gould (1861, Proc. Boston Soc. Nat. Hhist., VIIL, p. 28 ; 1862, Otia Conch., p. 167)? et le Scrob. (Capsa) rostrata d'H. Adams (1868, P. Z.S. L., p. 29°, pl. XXVIIE, fig. 15). De son côté, Carpenter (1864, Suppl. Rep. Moll. West Coast North America, p. 554 et 639 ; 1865, Journ. de Conchyl., XIE, p. 133), qui, tout en acceptant le groupe admis par H. et A. Adams, proposait, au lieu (9 Voir, pour cette espèce, la note (3) de la page 372. ® Le Tellina spectabihs Hanley (1844), qui est cette espèce [car Sowerby (1886, an Reeve, Conch. Icon., XVIT, Telhina, pl. VI, fig. 22) dit qu'il appartient à la division du genre Tellina chez laquelle la partie interne du ligament est placée dans une petite fossetle à l’intérieur de la coquille], ne doit pas être confondu avec le Leptomya spectabilis, également de Hanley (1882, P. Z. S. L., p. 576, Journ. Linn. Soc. Zool., XVI, pl. XIT, fig. 7). ®) I ne faut pas confondre ce Scrobic. (Capsa) adunca Gould — Leptomya adunca À. Adams avec le Neæra adunca Gould (Otia Conch., p. 162), qui est le Leiomya adunca À. Ad. [tandis que Leiomya était rattaché par A. Adams aux Leptomya comme sous-genre, il est, pour P. Fischer, une simple section de Neæra — Cuspidaria |. (&) P. Fischer (1871, Journ. de Conchyl., XIX, p. 217) a fait remarquer qu’à ce Scrob. rostrata H. Ad. peut probablement être rattaché le Syndosmya subros- trata Tssel (1869, Malac. Mar Rosso, p. 54, pl. I, fig. 1). 312 — du nom de Capsa, celui de Lutricola BIx., pris d’ailleurs dans un sens restreint , et qui plaçait dans ce sous-genre, à côté du Scrob. ephippium Sol., ses Scrob. biangulata et producta (1855, P. Z.S. L., p. 230) [qu'il disait d’ailleurs en 1864 (Suppl. Rep., p. 526 et p. 554) être synonymes, le 1”, de Scrob. alla Conrad ©), le 2°, de Scrob. Dombeyi Lamarck Oo, y ranpeait également, en 1864 (Suppl. Rep., p. 619), une autre forme, son Scrob. (?) viridotincta (1856, P. Z. S. L., p. 160: 1857, Rep. Moll. West Coast North America, p. 284 et p. 303). M. Wm. H. Dall (1900, Synops. Tellinidæ, Proc. U. S. Nat. Mus., XXII, p. 290 et p. 302) a placé cette dernière espèce dans le sous-genre Arcopagia du genre Tellina et il l'a considérée comme le type d’une nouvelle section Scrobiculina, dont le nom, en raison de l'existence antérieure d’un genre Scrobiculinus Monte- rosato " a été changé en Schumacheria par M. Cossmann (1902, Rev. Paléozool., VIE, p. 52). En résumé, parmi les espèces rapportées au genre Capsa, il n°y a que le Thracia trigonalis Ad. et Rve., le Scrobicularia adunca Gld. et le Scrob. rostrata H. Ad. qui soient des Scrobiculariidés, appartenant d’ailleurs tous trois au genre Leplomya. (0 Dans son genre Lutricola Blainville (1825) comprenait non seulement le Mactra compressa Pult. — Scrobic. plana Da C., maïs aussi les Lutraria de Lamarck. @) Dans les différents mémoires de Carpenter deux fautes d'impression sont à relever au sujet de cette espèce : on trouve dans son Report on Mollusca of the West Coast of North America de 1857, p. 195, Scrob. biangularis pour biangulata, el dans son Supplementary Report de 1864, p. 639, Lutric. alba pour alta. (#) Carpenter indique comme auteur Lamarck, alors qu'il s’agit, en fait, d’un Tellina décrit par Hanley. De plus, d’après M. Dall (1900, Syn. Tellinidæ, Proc. U. S. Nat. Mus., XXII, p. 306 et p. 810), cette espèce, citée par Carpenter sous le nom de Tellina Dombeyi ou de Scrobicularia producta , est, en réalité , le Macoma aurora Hanley et elle est, par suite, différente du véritable T. Dombeyi Hanley, qui est, lui, un Metis. () M. de Monterosato (1889, Journ. de Conchyl., XXXVIIT, p. 29) a proposé ce nom générique pour le Trochus strigosus Gmelin. — 313 — CONTRIBUTION 4 LA FLORE DE LA NouveLce-CALÉDonIr, par M. À. Guicraumin. XIV. PLanTEes RECUEILLIES PAR CRIBS ET CONSERVÉES AU Muséum DE Paris. (Fin.) APÉTALES. Nyetaginacées. Borruaavia REPENS L. — Rampant, propre aux terrains de schiste et de sable, zone littorale, au bord des routes, Port Despointes près Nou- méa (790). Timgroyea arrensis Montrouz. — Arbre atteignant des dimensions énormes, bois mou, filandreux, fruits gluants, terrain schisteux, 200 mè- tres, Poyo-Bourail (663). Chénopodiacées. Caevoponium Amgrostoines L. — Petites toulles le long des chemins, terrain ferrugineux, littoral, Plum (796). Cu. carinaTum R. Br. — Assez rare, peut-être introduit, ne se ren- contre que dans les rues de Nouméa (675). Jeunes pieds non ramifiés. * SALIGORNIA AUSTRALIS Soland. ex Forst. — Couvre des surfaces assez notables dans les marais saumâtres au bord de la mer, vase molle et pro- fonde, Montravel (256). Phytolacecacées. * Ravixa numizis L. — Peu répandu, ne se rencontre que sur le littoral, terrain de sable avec un peu de schiste, Anse Vata (754). Certainement introduit d'Amérique. Polygôonacées. Poryeonum BarBarum L. — Peu répandu, forêts humides, terrain argi- Jeux, mont Mou, 500 mètres (1241). * Facoryrum Escuzenrum Moench. — Assez rare dans les anciennes cul- tures indigènes, terrain de schiste et argile, 200 mètres, Bourail-Kourié (1009). Subspontané. — 914 — MueaLenBeckiA pLATYCLADOS Meiss. — Forme d’épais buissons parfois presque grimpants, fleurs blanches, terrain de sable et schiste, zone litto- rale, Néaria près Houaïlou (795). Introduit? Chloranthacées., AscaRiNA RUBRICAULIS Solms. — Arbuste droit, élancé, rameux, haut de 6 mètres en moyenne; en bordure des grandes forêts, terrain oee 5oo mètres, Bouraké (1198). Lauracées. CassyraA riciFoRmIS L. — Très commun; partout où il existe il étoufle et enserre étroitement les petites végétations; dans tous les terrains, à toutes les altitudes, Montravel (560), sur Casuarina. Protéacées. Beaurrea BaLaxsæ Brong. et Gris. — Arbre de taille médiocre, 5-7 mètres au plus, assez rameux, bois dur, rougeâtre, fleurs blanches, terrain argilo-ferrugineux, mont Arembo, 1,250 mètres (1030). B. sparauzæFoLrA Brong. et Gris. — Arbre moyen, 6 mètres, feuillage très sombre, port droit, assez rameux, fleurs blanches, terrain argileux, mont Mou, 1,200 mètres, Païta (1308) et sans localité ni numéro. GREVILLEA HETEROCHROMA Brong. et Gris. — Arbre de 6 mètres au plus, droit, élancé et généralement accompagné de 3-5 jets partant du pied, fleurs blanches, terrain serpentineux, mont Tahafe, 600 mètres à Voh (1256). G. macrosracayA Brong. et Gris. — Arbuste très élancé, grêle, 6 mètres, fleurs roses à étamines rouge vif, terrain ferrugineux, 100 mètres, baie des Pirogues (695). G. ruononesuA Schltr. — Arbre de 6-7 mètres en moyenne, rameaux en zigzag, feuillage assez rare, fleurs rouge très vif, bois rouge assez dense, terrain serpentineux, mont Tahafe, 650 mètres, Voh (1251). * G. rogustA A. Cunn. in R. Br. — Arbuste de 6-7 mètres, fleurs jaune sombre, terrain schisteux, zone littorale, Nouméa (1300), introduit d'Australie. STENOGARPUS DAREOIDES Brong. et Gris. — Arbre de petite taille, 7-8 mè- tres, assez fréquent, fleurs blanchâtres, terrain rocailleux avec fer, 100 mètres, Néaria (1200). S. Mixer Meiss. — Arbre de petite taille, 6 mètres au plus, terrain rocailleux avec fer, 100 mètres, Néaria (1174). S. uusezLATus Schlir, — Arbuste grêle, élancé, de 3 mètres au plus, fleurs jaunes : terrain ferrugimeux, 100 mètres, Bonne Anse, Prony (697); arbrisseau -dépassant.rarement:2m. 5o très commun sur les collines arides , fleurs jaunes, feuillage vert pâle, terrain ferrugineux, 100 mètres; sommet de Kaféate (1301). “Santalacées. : Exocarpus xro-cazeponius Schltr. et Pilger. — Arbrisseau de 2 m. 56 au plus, rarement avec un tronc appréciable, terrain ferrugineux ‘avec chrome, 50 mètres, île des Pins (1157). Balanophoracées. Hacaerrea AusrRo-cALEDoNIGA Bail. — G' et © (sans numéro). Euphorbiacées. Evpxorgra NEo-caLEDonIGA Boiss. — Assez rare, de loin en loin sur le bord des chemins, zone littorale, terrain schisteux, Voh (1314), terrain de schiste et de sable, Nouméa (758). très commun dans les terrains de schiste et de sable, zone littorale , île des Pins (793). | E, Pancuerr Baill. — Haut de o m: 30, peu fr équent , le long du litto- ral, terrain sablonneux Magenta (955). . Payzcanraus simpcex Relz. var. myrtocLapus Müll. Arg. — Assez com- mun , sols ferrugineux à découvert, 50 mètres, île des Pins (1150). Var. prAtensis Müll.. Ar. — Assez commun, sols schisto-ferrupi- neux et découverts, toujours sous les Niaoulis, du littoral à 500 mé- tres, Boulari (713). Brevnia pisricna Müll. Ar 9. Var. NEO-CALEDONICA Müll. Aro. — Ne dépas- sant jamais o m. Ao, très commun sur les plaines et collines à Niaoulis, terrain schisteux, 50 mètres, Magenta (794). Lowçeria Buxotpes Bail. — Petit arbuste de 1 mètre, assez rameux, terrain pierreux, 5o mètres, île des Pins, pic N’oa (1158). Groron insuLare Baïll. — Arbuste très rameux, tronc grêle, lerrain ferrugineux, 100 mètres, Néaria (1192 ). Cocræux INoruyziun Müll. Arg. — Arbre de taille moyenne, 6-10 mè- tres, très fréquent dans toutes les régions boisées, terrain argilo-schisteux, 100-mètres, Kourié-Bouraïl (1028): Mazcorus repanpus Müll. Arg. — Liane très envahissante , assez répan- due dans des sous-bois, terrain schisteux avec sable, zone littorale, La Néra (1026): : > Te RON EN Muoséuu. — xvur. 27 — 376 — CGzeiuu Tenuisrica Schltr. — Arbrisseau de © m. 50, en buisson lâche et diffus, peu commun, cà et là sur les lisières des hautes futaies, fleurs jaunâtres, terrain argileux avec fer, 300 mètres, hauts plateaux de Prony, baie du Sud (1298). Urticacées. CypHoLopaus HETEROPHYLLUS Wedd. — Petit arbuste droit, assez ra- meux, assez commun le long des cours d'eau et sur les lisières des forêts, terrain argilo-schisteux, 300 mètres, Farino (781). Casuarinacées. Casuarina cHamæcypaRis J. Poiss. — Sans localité ni numéro. G. Cuxnivénawiaxa Miq. — Arbre de 10-12 mètres, assez droit, écorce noirâtre très crevassée, terrain schisto-sablonneux, zone littorale, Voh (1318), arbre de moyenne taille, terrain sableux, îlot Amédée (945). C. Depcancueana Miq. var. crassinens J. Poiss. — Arbre de petite taille, k mètres, particulier aux terrains serpentineux arides et secs, assez rare, Poro, 250 mètres (807). Var. G@enuinA J. Poiss. — Grand arbre de 25 mètres, à port de Pin parasol, spécial au Sud de l'ile, terrain ferrugineux, 300 mètres, plateaux de Prony (805). G. azauca Sieb. — Arbuste de 5 mètres, port droit, très rameux, ra- mules presque verticales, fleurs rouge vif, terrain schisto-ferrugineux, commun sur le mont du Pain de Sucre à Voh, 250 mètres (1319). C. xonircora Forst. — Arbre de petite taille, 6 mètres, à aspect pleu- reur, terrain schisto-ferrugineux, zone littorale, Boulari (808). MONOCOTYLÉDONES. Orchidacées. (Déterminées par M. Finet.) Microsryzis rauriva Reichenb. f. — Sous-bois humides, le long des ra- vins, terrain rocheux, humus épais, 200 mètres, Pouéta (513), assez commun dans les interstices et fissures des roches, dans les hautes forêts, pic Malaoui, 4oo mètres (517). Oseronta Equirans Mutel. — Sur les branches des arbres, pendant la tête en bas, 4oo mètres, Tendéa (536). Liparis pisepaLa Reichenb. f. — Hautes futaies, le long des creeks à eau courante et des cascades, terrain argileux, pic Malaoui, 450 mètres (518). L. pisricua Lindley. — Sur le tronc des arbres, 4oo mètres, Tendéa (921). Denprogiuu cLetsrocamuu Schltr. — Sans localité ni numéro. D. mecacasrrium Reichenb. f. — Sur le tronc des arbres et sur les ro- chers, terrain argilo-ferrugineux, 200 mètres, cascade d’Ouengivo (1218). D. srgarocossum Reichenb. f. — Hampe noire, longue de 2 m. 5o en moyenne, fleurs jaunes à stries rouges au centre, feuilles coriaces, terrain ferrugineux, 300 mètres, hauts plateaux de Prony, baie du Sud (1287), vulgo : Orchis canne. = Eria Karicouyensis Schllr. — Sur l'écorce des gros arbres, dont il en- vahit toute la surface, 200 mètres, Pouéta (549). Taccacces. Tacca pxvanripa Forst, — Très commun, terrain de schiste et de sable, zone littorale, Néaria (1178). Dioscoréacées. Droscorea BuLBIFERA L. — Très répandu dans les anciennes cultures, possède un tubereule souterrain et d’autres aériens au nombre de 10 à 20, terrain schisteux, 50-200 mètres, Kourié-Bourail (558); assez fréquent le long des sentiers de l'intérieur, diffère du précédent échantillon par des tubercules aériens plus nombreux et plus petits, terrain argilo-schisteux, 300 mètres, Carovin (1212). Liliacées, SMILAX PLURIFURCATA ADC. — Terrain argilo-ferrugineux, 200 mètres, Pouéta (554). S. purPuRATA Forst. — Assez fréquent dans les futaies, hampe droite de 1 m. 5o se terminant par une liane s’étalant largement, fleurs jaunes, terrain argilo-ferrugineux, zone littorale, La Coulée (555). * Corpyuine Terminazis Kunth. — Arbuste d'ornement, fleurs violacées, terrain schisteux, littoral, Nouméa (552). ASTELIA NEO-CALEDONICA Schltr. — Sur les rochers ou sur les arbres, pieds disséminés de 2 en 2 mètres ou réunis par 2-3, feuilles vert pâle, fleurs blanches, terrain argileux, sommet du mont Mou, 1,200 mè- tres (1294). ARTHROPODIUM NEO-CALEDONICUM Baker. — Exclusivement sur les rochers des creeks et des cascades, où les racines s’enfoncent entre les fentes, ter- rain d'alluvion et humus, 300 mètres, Tendéa (1015). 27. — Do — La fleur ressemble exactement à celle du n° 1395 de Vieillard, mais l'inflorescence est plus longue et très lâchement ramifiée et les étamines sont olabres à leur extrême base. Cet échantillon semble done intermé- diaire entre ceux de Vieillard et de Schlechter (je n'ai pas vu celui de De- planche signalé par Baker) et ceux de Le Rat. Ces derniers, qui m'ont paru se rapporter à l'A. pendulum DC (que Bentham [F{. Austral., VI, p- 26] ne distingue pas de VA. paniculatum R. Br.) ont en effet les filets staminaux glabres dans leur moitié inférieure. XErRoNEMA Moorer Brong. et Gris. — Spécial au mont Mou, versant N.-0., en masses épaisses sur le sommet extrême du contrefort le plus élevé. feuilles disposées en éventail droites ou en faucille, vert pâle, fleurs rouge foncé ou rouge vif très éclatant, terrain argilo-schisteux et humide, mont Mou, 1,200 mètres (1295). Xyridacées. Xyris NEo-caLEDoNicA Rendle., — Assez commun dans les terrains ferru- oineux, là où il y a des dépressions et épanchements d’eau, fleurs jaunes, feuillage vert pâle, croit en touffes serrées. La gélatine de la base des feuilles rend la marche très difficile dans les montées et les descentes, mont Mou, 1,000 mètres (1270 ). ; C'ommélinacées. ANEILEMA BIFLORUM R. Br. — Très commun dans les hautes forêts, où elle croit en vastes tapis très serrés, terrain argileux humide et ombragé, 500 mètres (1238). Flaÿellariacées. FLaAGELLARIA Neo-cazeponica Schltr. — Sans localité ni numéro. JonnviLcea ELEGANS Gaud. — Très commun dans les forêts humides, sur les hauts sommets, 4-5 mètres en moyenne, fleurs blanc rosé, fruits noirs, croit en touffes comme les bambous, terrain argileux, mont Mou, 1,200 mètres (897). Juncacées, Juxous pazzius R. Br. — En touffes le long des forêts humides, terrain schisteux, zone littorale, Yahoué (889). Pandanacées. FrevaineriA GRAMINIFOLIA Solms. — Assez commun, orimpant sur les troncs des gros arbres qu'il recouvre abondamment. feuillage sombre, fleurs atro-pourpres, terrain argileux, forêt du mont Mou, 200 mètres (1283). — 379 — Lemnaeées. *Leuva ocicorraiza Kurz. — Fonwary (261). Najadacées. (Déterminées par Mile A. Camus.) © Nayas éraminea Del. — Eau courante, fonds caillouteux La Foa (264). PoramocerTon pecrinaTus L. ? — Rivières, en dehors du courant, fonds vaseux, La Foa (265), Fonwarv (255). Échantillons sans fruits. Cxmopocea 1sogriFoLiA Asch. — Dans la mer, en vastes tapis serrés sur les fonds sablonneux, Anse Vata (235). G. serruLaTA Asch. et Magn. — Dans la mer, sur les fonds sablonneux Anse Vata (208). DipLaNTHERA unINERvIS Asch. — Dans la mer, avec les Cymodocea, Anse Vata (229). Cypéracées. Pycreus pozysracuyus Clarke, — Fossés humides, terrain schisteux, zone littorale, Magenta (869), très commun dans les marais, terrain Schisteux, zone littorale, Ouen Toro 0 (870). LepironiA mucronaTa L. C. Rich. — Peu commun, dans les marais Où l'eau n’est pas stagnante, Fonwary (896). KyLunea sreviroLia Rottb. — Assez répandu dans les plaines humides, terrain schisteux, Dombéa (951). K. monocepaara Rottb. — Terrain schisteux, humide, sources, épan- chements d’eau, zone littorale, Anse Vata (862). Errocuaris ausrRocALEDoNICA Vieill. — Indigène, répandu dans les mares stagnantes, terrain schisteux, 100 mètres, Kourou (1236 ). Frwerisryzis compLanaTA Link. — Marais à eau courante, sources, épan- chements d’eau, terrain schisteux, zone littorale, Dombéa (888). F. piuvzra Vahl. — Marais stagnants, terrain schisteux, 100 mètres, La Foa (886). “Var. pLuRISTRIATA Clarke. — En mélange avec le précédent. Plante plus trapue à hampes plus courtes et infloreseence Run plus con- densée que dans le F: diphylla. Sue MUGRONATUS L. — Plaines marécageuses, terrain schisteux , La Foa (893). 380 ABILGAARDIA MONOsTACHYA Vahl. — Collines arides à découvert, terrain schisteux et pierreux, 50 mètres, sémaphore de Nouméa (883). Scmoenus ARuNpivaceus Soland. ex Forst. — Très commun dans les hautes futaies, en touffes pouvant atteindre 3 m. 5o, terrain ferrugineux, 350 mètres, hauts plateaux de Prony (860). S. suvensis Clarke. — En petites touffes sur le sol aride, terrain serpen- tineux, 250 mètres, Poro-Koua (1233). S. Texro Hook. f. — En touffes de 1 mètre de hauteur en moyenne, plateaux ferrugineux et découverts, 300 mètres, Port Boisé (891). Cranrum Depcancuer Clarke. — Propre aux terrains miniers, rocaïlleux avec fer, 300 mètres, plateaux de Prony (873 ); propre aux forêts humides élevées, 4oo mètres, terrain rocailleux avec humus, plateau de Prony, forêt Nord (874), inflorescences plus denses que dans les autres numéros; terrain ferrugineux, zone littorale, Île des Pins (1145). Je ne vois dans ces divers échantillons que des aspects d’une même plante, moins grande et moins floribonde dans les terrains rocaïlleux man- quant de fond, et plus vigoureuse, plus grande et à inflorescence plus abondante là où le terrain est profond et riche en humus. CL. samaïGENSE Crtz. — Hauteur 3 mètres, marais ferrugineux de la baie du Sud (875). Se rencontre aussi dans l’intérieur. Gaania psirracoruM Labill. — Propre aux fonds humides. croît en toufles de 2 m. 50 de hauteur, terrain schisto-ferrugineux, 100 mètres, Baie N'po (872), Carex cerNuA Boot var. LoBozepis Kük. — Peu fréquent, marais des embouchures, terrain schiste et gravier, La Néra (988). Graminées. Coix Lacryma Jogr L. — Particulier aux bords des cours d’eau, où il abonde, hauteur 1 m. 50, terrain schiste et gravier, 100 mètres, Dombéa (854). [mMPERATA ARUNDINACEA Gyril. — Assez répandu sur les collines et le long des routes, terrain schisteux, 50 mètres, Nouméa (836). | *SACCHARUM SPONTANEUM L. — Peu répandu, 1 mètre au plus, terrain argilo-schisteux, 100 mètres, dans les mares, Néoué (1243); indigène, les naturels emploient les hampes pour faire des sagaies légères et pour couvrir leurs huttes avant de mettre la paille; variété plus résistante que l'autre, haute de 5 mètres au plus, terrain arpileux très gras, 100 mètres, Néoué (1940). 381 — Miscanraus saponicus Anders. — En épais buissons dans les plantations indigènes, terrain schisto-argileux, 300 mètres, Yahoué (856). Iscaæmun muricum L. — Sans localité ni numéro. Apcupa murica L. — Très commun le long des cours d’eau, surtout près des irrigations des cultures canaques, terrain argilo-schisteux, 200 mètres, la Douencheur à Bourail (986); terrain schisteux, zone littorale, Port Despointes (954 pro parte). ANDROPOGON ACIGULATUS Retz. — Traçant, très répandu sur les collines à Niaoulis, terrain schisto-argileux, 200 mètres, Dombéa (810). À. cncrus Steud. — Assez répandu partout où croissent les Casuarina , terrain schisteux, 5o mètres, sémaphore de Nouméa (8/41 ). À. oBciquisereis Hack. — Collines arides, terrain schisteux, 150 mètres, Yahoué (822). À. REFRACTUS R. Br. — Peu commun, zone littorale, terrain sablonneux, Port Despointes (828 pro parte). À. Sorcauu Brot. subsp. Hazepexse Hack. — Assez commun, terrain schisteux, zone littorale, collines, Nouméa (85). AnTaisTiriA 1M8ERgIS Retz. — Terrain schisto-sablonneux, Port Despointes (954 pro parte). PasPALUM ScROBICULATUM L. var. — Très commun le long des fossés et même des rues où il existe en abondance, zone littorale, terrain schisteux, Nouméa (825). Panicum æmuLum R. Br. — Plages ombragées du littoral, terrain sa- blonneux, Magenta (819 pro parte), P. sarstruztum Hochst. — En mélange avec le précédent. P. cozonum L. — Très commun, introduit par M. de Greslan, bien acclimaté, fourrage excellent, terrain schisteux, zone littorale, Nouméa (824). P. crus eazui L. var. FRumMENTACEUM Trin. — P, FRuMENTAcEUM Roxb. — Peu fréquent, ne se rencontre que dans les cultures indigènes, terrain schisteux, 200 mètres, Saint-Louis (835). F. Mueller [ Frag. phyt. austral., VIT, p. 198] réunit P.'crus galli et P. colonum; avec Bentham | F1. austral., VIT, p. 479] et Hooker [ FT. brit. Ind., VIT, p. 30-32 |, je crois qu’il vaut mieux distinguer les deux espèces. Dans mon Catalogue (p. 262), j'ai réuni le P. frumentaceum et le P. colonum, mais suivant Hooker (Loc. cit.), il est plus exact de rattacher le P. frumentaceum au P. crus galli comme variété : les n* 273 Pan- — 382 — éher, 1571 Vieillard ::89 Deplanches’ y rapportent. Tous ces échantillons, comme ceux de Cribs, ont été récoltés dans les cultures indigènes. + 5 P. cracise R. Br. — Peu: fréquent, né se rencontte..qu'aux disières des forêts humides, terrain argilo- -schisteux, 100 mètres, Yahoué (844). P: oo eRunya Bali Conan le long Fe cours _ d'eau, terrain schisteux, zone litforale, Bourail (834). Nr Le - P. sanGuinae D. — Assez répandu autour des cultures, hauteur moyenne o m. 60, terrain schisto-argileux, 50 mêtres, La Foa (831). : Serari4 GLAUCA Beauv. —— Assez rare, le long des fossés et des ravines: terrains ferrugineux, zone littorale, Camp Sebert, Prony (820). , s À Cencurus caAzveuLaTus Cav. — Assez rare , dangereux pour les moutons à cause des épillets qui entrent dans la laine, terrain schiste et argile, 100 mètres, Néméara (829). Vulgo : Herbe tue-moutons. * STENOTAPHRUM GLABRUM Trin. — En vastes tapis ès serrés , terrain schiste et sable, zone littorale, Néaria (1 Sha), ro SPINIFEX HIRSUTUS Labill. — Traçant, atteignant 30-) -50 mètres, plages sableuses des îlots du large. ilot Amédée (932, 938 )- | LEPTASPIS LANGEOLATA Zoll. — Peu répandu , terrain argilo “schistéux huïide, dans les forêts, 200 mètres, Yahoué (857). FT A Œ À Arisripa ricosA Labill. — Assez répandu le long des routes. terrain schisteux et sablonneux , zone littorale Nouméa (848) FA Eus SrororoLus ivpicus R. Br. — Très répandu sur le Du des routes, terrain schisteux, zone littorale, Nouméa (843). *S. vrenvicus Kunth — L. Marre LA Nees. Assez répandu sur le littoral, terrain sablonneux avec schiste , zone littorale, Magenta ( 815 ji pos Cyxonox DacryLon Pis. — Nouméa (812 pro parte). t -. GuLoris cyNoponroibes Bal. — Très commun partout, dans la. région Sud notamment, terrain schisteux et sablonneux, zone ‘littorale, Nouméa (812 pro parte). DacryLocrenun EGYPTIACUN Wild. — — Rampant, ‘par ticulier au littoral, terrain schiste et sable, Port Despointes. (817), peu fréquent, _grève de gravier de la rivière de Houaïlou à Néaria (1237). Ces derniers échantillons sont peu rampants, avec inflorescences longues de plus de o m. ho, tandis que les autres sont ;très rampants, peu florifères, avec hampes atteignant à peine o m. 10. Ecusive inoica Gærtn. — Très. commun paitoul , terrain solsteu zone littorale , Nouméa (838 pro parte). * - ragrosris ELONGATA Jaci. — Assez répandu le long des chemins de la baie du Sud, terrain ferrugineux, 300 mètres, plateaux de Prony (849). E. virescens Presl. — Très commun, en tapis le long des chemins, zone littorale, ferrain schisteux , Nouméa (851). © Cenrormeca Larpacsa Desv. — Particulier aux grandes forêts de l’'inté- rieur , terrain argileux, 300 mètres, Ouengivo (833). Paragmires comuunis Trin. — Roseau très abondant aux bords des cours d’eau de la basse terre, hauteur moyenne 4 mètres, terrain alluvion et schiste, 5o mètres, La Foa (855). Forma varigGara (teste Cribs). — Roseau à feuilles striées de blane et de‘vert, hauteur 4-5 mètres, assez répandu dans les cultures et les jardins, terrain schisteux, 50 mètres, Nouméa (853). Li. 4 GYMNOSPÉRMES. Conifères., Acarais. ovaTa Warb. — Arbre spécial aux collines rides, court < blanc at dur, ne une fée ntareent slubte dans RUE terrain ferrugineux ,. 300 mètres, quatrième extension minière de la vallée N'#0 (1390:). . AraucariA Coot R. Br. forme jeune. — Arbre de médiocre grandeur, i 6 mètres au plus, pyramidal, branches étalées horizontalement , longues ie 1-1 m. bo à la base, terrain argileux, 300 mètres, Farino (799 ). ‘ Autre forme de jeunesse probablement de la même espèce. — Sans localité ni numéro. ARADCART monrana Brong. et Gris. — Adulte et forme } jeune, particulier aux sommets des grands massifs, pouvant atteindre jusqu’à ho mètres, exsude en abondance une résine parfumée très blanche, Mé Arembo, 1,290 mètres (972 ). Forme jeune probablement d’Araucarra MuELLERt Brong. et Gris. — Arbre de moyenne taille, 8-10 mètres, pyramidal , branches horizontales, assez rare, terrain ferrugineux, 100 mètres, baie du Nord (800). © Ponocarrus eivromes Carr. var. cæsprrosa Carr. — Arbrisseau buisson- nant de 2 mètres au plus, le long dés ravins, terrain argileux, 500 mètres, Bouraré é (1183). Sin es Dane Piger. — ne de grande dimension, 25 mètres, tronc droit haut de 20 mètres, sans br Me écorce brun foncé, cime es arrondie et largement étalée, feuillage vert sombre, terrain argileux, som- met du mont Mou, 1,200 mètres, versant Est (1309); petit arbre à cime arrondie, bois très lourd et dur comme F'If, terrain argiülo-ferrugineux, Mé Arembo, 1,250 mètres (1007). Dacryprium ARAucARIOIDES Brong. et Gris. — Arbre de petite taille, 5 mètres, tronc droit, cime étalée, chatons © rouge vif de la grosseur d’une merise, très commun sur les plateaux ferrugineux de la baie du Sud, 300-400 mètres (801). Les espèces suivantes ont été publiées par Schlechter | Bot. Jahrb., XL, Beibl. 92 (1908 )] comme existant dans l'herbier de Berlin et sont men- tionnées dans mon Catalogue | Ann. Mus. Col. Marseille, XIX (1911)]°. © Licania ceronroGea Schltr. — Affleurement de serpentine, Kaféate entre Voh et Koné, 50-100 mètres (1248). © Psycaotria LEucANTHA Schltr. et Krause. — Buisson, sommet du mont Tahafe à Voh, 600 mètres (sans numéro). Sozanum Le Rarir Schltr. — Environs de Voh, 50-100 mètres (1249). O S. srrracrozium Schltr. — Tehambonou près Voh, 50 mètres, (1244). © S. vacaionnes Schltr. — Kaféate, 500 mètres (1253). Oxera FLORIBUNDA Schltr. — Région littorale de Île des Pins (1154). GREvILLEA RuoponesmiA Schltr. — Mont Tahafe près Voh, 4oo mètres, (1251). © CasuariNa poramoPpaiLa Schitr. — Au bord des ruisseaux et des rivières, 50 mètres, Kaféate (sans numéro). © C. rexezra Schltr. — Arbre de 5 mètres, Néaria près de Houaïlou, 100 mètres (1176). © C. reres Schltr. — Arbre de 6 mètres et plus, Kaféate entre Voh et Koné, 150 mètres (807). Depuis, Harms [in Fedde, Repertorium, X, p. 129-130 (1911)] a décrit l'espèce suivante : © Trpurosta Le Rarraxa Harms. — Arbuste de 3 mètres au plus, fleurs blanches légèrement rosées, Voh (1250). () Les numéros marqués du signe © n'existent pas dans l'Herbier du Mu- séum de Paris. NoTE À PROPOS D'UN ENVOI DE CacTÉes pu Mexique par M. Dreuer, par M CosrTanTin. M. Costantin donne lecture d’un passage intéressant d’une lettre de ce Voyageur, qui a envoyé ces temps derniers diverses choses au Service de la Culture. Il signalait : 1° Deux Cephalium du Pilocereus alensis Weber. — La laine fournie par ce Cactus présente un certain intérêt. Jadis elle était employée par les indigènes pour la fabrication de feutres; elle est encore employée pour faire certains rembourrages. Elle présente sur la laine animale l’avantage de n'être pas attaquée par les Insectes, ce qui est précieux pour les régions chaudes; la fibre laineuse de ce Cactus est assez élastique et non brisante comme celle que l’on retire des fruits de Bombacées. Actuellement on l'emploie encore pour le rembourrage des coussins et des oreillers dans certaines régions de l'État de Jalisco. À l'époque où l’on employait couramment cette fibre végétale, on avait soin de la récolter chaque année au début de la saison sèche (février, mars), c’est-à-dire au moment où la laine suffisamment müre possédait toute sa souplesse et sa blancheur. 2° Une bouture de Pereskopuntia aquosa. — Le fruit de ce Cactus, qui est cultivé dans nombre de jardins des villages, possède une pulpe légère- ment acide et parfumée. Avec ce fruit on prépare des boissons mucilagi- neuses très appréciées des indigènes. À propos de la communication précédente, M. le Professeur Lecomte ajoute que le Muséum possède déjà de nombreux matériaux susceptibles de faire connaître la flore si spéciale du Mexique. Ces objets ont d’ailleurs été rapportés aussi par M. Diguet lors de ses précédents voyages et ils ont été rassemblés l'an dernier par les soins du Service de Botanique, dans une vitrine de la galerie publique, avec un certain nombre de photographies intéressantes du Mexique. Les visiteurs du Muséum trouveront dans cette vitrine des exem- plaires remarquables de Cereus, Pilocereus, Echinocactus, Pereskopuntia, Opuntia, etc., avec l'indication de leurs diverses applications, dont quel- ques-unes sont assez inattendues. — 9380 — NOTE AU SUJET DE LA FLORAISON, AU MUSEUM, DE L'ÉVONYMUS RADICANS SIEB, par M. J. GÉROME. La floraison de l’Evonymus radicans Sieb. , que j'ai constatée cette année au Muséum, me parait présenter assez d'intérêt pour .être signalée ici; cet intérêt réside dans ce fait qu'elle s’est manifestée (au milieu d’un lot de plantes cultivées sous la forme rampante ét stérile) sur des pieds qui se sont normalement transformés : de l’état rampant ils sont devenus grimpants et ont acquis ensuite l’élat adulte et florifère, état dans lequel les rameaux et les feuilles sont tout différents de ceux des formes: précédentes. C'est ce même fait que l’on observe dans un certain nombre d'autres. plantes, telles que le Ficus stipulata, dont la forme juvénile est mieux connue des jardiniers sous le nom de F, repens ; et cpiayée pour pe les murs de fond des serres. Pendant l'hiver 1888-1889, les pentes arides et très ide de certains points du Labyrinthe (près du grand réservoir, en face du pavillon Chevreul) furent plantées en Ævonymus radicans ile but visé était : d’ob- tenir en ces points, d'une manière permanente, un tapis de verdure; jusqu'alors rien de convenable ne poussait dans ces endroits. Cette plan- tation est en majeure partie en terrain découvert, sauf sous un Houx dont les branches les plus basses, peu éloignées du sol, fournissent aux plantes une situation plus ombragée qu'ailleurs. Ce sont précisement des pieds plantés sous ce Houx qui ont pris d’abord la forme grimpante, et qui finalement ont développé, à la partie supé- rieure de l'arbre, leurs longs rameaux horizontaux chargés des fleurs d'Evon ymus qu’ on à pu examiner cette année; ces rameaux, entremêlés aux branches mêmes du Houx, donnent à ce dernier un aspect bien singulier. La forme grimpante de VEvonymus radicans avait déjà été sisnalée (Revue Horticole, 1879. p. 208, fig. 42), notamment sur un Cerisier et sur un Cèdre. Les rameaux grimpants atteignaient jusqu'à 5 à 6 mètres de hauteur; mais Carrière n'indique pas qu'ils fussent différenciés et florifères. | Que sont devenus les exemplaires ci-dessus rappelés? Je lignore et je n'ai pas eu connaissance que leur floraison ait été signalée par la suite. Les rameaux florifères observés dans la partie supérieure du Houx dont il est question au début de cette note sont donc nés à la suite d'une transformation normale de 'Evonymus radicans vert; et ils sont semblables — 387 — à ceux de l'E. Carrieri Vauvel. Cette forme horticole existe depuis long- temps dans les cultures; elle est un dimorphisme, observé au Muséum, de VE. radicans variegata, bouturé aussitôt apparition , et propagé dep par bouturage (voir Vauvel, Journal de vuloarisation de lHorticulture, 1881, p. 113, et Carrière, Revue Horticole, 1881, p. 373, et 1885, pe 299)": Si les fruits (sur la plante qui eut de fleurir) sont identiques à ceux que fournit l'E. Carrier, on pourra dire avec certitude que cette forme horticole n’est que l’état adulte de VE. radicans Sieb. L'Evonymus radicans Sieb. ne fut d’abord connu que sous sa forme rampante et stérile; c’est sous cette forme qu'il existait dans l’'Herbier de Siebold, communiqué à Miquel lors de la rédaction de son Prolusio flore japonicæ (1865). C'est également sous la forme rampante et stérile, mais à feuilles bordées de blanc, qu'il fut primitivement introduit de Yedo dans les jardins euro- péens, et de plusieurs côtés à la fois; les végétaux d'ornement introduits en Europe à la suite des voyages de Siebold (mort en 1866) ont été géné- ralement répandus par les établissements hollandais et belges: en 1866, le Jardin botanique de Saint-Pétersbourg faisait connaitre quatre variétés de l'Evonymus radicans. Quoi qu’il en soit de la date et des circonstances de l'introduction en Europe, il reste acquis qu'au Muséum, dès 1868, la plante produisait diverses variations, signalées plus tard par Carrière (Revue Horticole, 1878. p.194). En 1881, Maximowiez donna des renseignements très précis sur le mode de végétation de cette plante dans son pays natal, à l’état natur à (Mém. Acad. des Sciences de Saint-Pétersbourg, vol. XXVIL, p. 441); i signala à la fois la forme rampante et stérile, dans les montagnes : Nippon, le Yedo (jardins, variétés panachées) et le Yezo, aux envi- rons de Hakodate, et la forme grimpante -et fruchfere dans les forêts d'Onoma et de ne où elle monte sur les arbres jusqu'à 7 mètres de hauteur. Se On peut en ce moment Din au Muséum côte à côte la forme ram- pante. et la forme grimpante devenue adulte et florifère ; puis, non loin de à, VE. Currieri, provenant de bouture, planté tout près du bâtiment de l'Administration. C’est de cette forme le pied le plus beau qui soit au Muséum et vraisemblablement le plus ancien. Voilà donc réunis, et aussi complets que possible, des éléments d'étude et de comparaison se rapportant à cette curieuse espèce; il serait peut-être difficile de les trouver ailleurs dans des conditions aussi favorables pour: leur observation. C’est en cela surtout qu'est l'intérêt de la floraison que j'ai signalée. 388 — Je crois utile d'ajouter aussi, relativement à l'E. Carrieri, qu'il forme de jolis buissons et peut rendre de grands services dans la garniture de parties accidentées d’un grand parc, et qu'il est plus rustique que le Fusain du Japon ordinaire. Sa valeur ornementale est donc très grande, mais on peut, paraît-il, lui en trouver une autre Des amateurs, propriétaires de grandes chasses, ont songé tout récem- ment à l'utiliser dans les forêts comme cowert à gibier; c'est ce qui résulte d’une demande de renseignements faite, il y a peu de temps, au Service de la Culture au sujet de cette plante. Le Pons pes Tecrrices ET pu Duver cHEz LES Oiseaux, par M. À. Macxaw. Nous avons montré que les Oiseaux possédaient un poids total de plumes très variable par kilogramme d'animal suivant les différents groupes con- stitués chacun par un régime différent. Les Rapaces (Carnivores) en ont la plus grande quantité; les Canards (Omnivores) et les Gatlipecés. Co- lombins (Granivores) en possèdent le moins. En étudiant la répartition des plumes à la surface du corps, nous avons indiqué que les rémiges étaient en plus grand poids chez les Carnivores, les Piscivores et en petites quantités chez les Omnivores ( Canards) et les Gra- nivores ©), Nous avons vu que le classement obtenu ainsi reproduisait celui auquel on arrive en étudiant la surface alaire. De plus, les rémiges étant les plus lourdes des plumes du corps, leur poids était la cause de la similitude du classement obtenu en étudiant le poids total des plumes ou celui des rémiges. De même nous avons montré que les rectrices étaient plus longues et par conséquent plus pesantes chez les Oiseaux de terre, alors que chez les Oiseaux d’eau elles étaient très courtes et peu pesantes ). Nous allons étudier maintenant le poids des plumes qui recouvrent le corps, moins les rémiges et les rectrices. Nous donnons iei les moyennes obtenues suivant les différents groupes. D A. Macxax, De la quantité de plumes chez les Oiseaux carinatés (Bull. Muséum Hist. natur., n° 6, 1911). ®) À. Macnax, Le poids des rémiges chez les Oiseaux (Bull. Muséum Hist. natur., n° 1, 1919). GA, Macxan, Le poids des rectrices chez les Oiseaux carinatés (Bull. Muséum Hist. natur., n° 3, 1912). POIDS POIDS ORDRES. RÉGIMES. __ DES TECTRICES du corps. et du duvet par kilo. ———_—_—_— Rapaces nocturnes Carnivores-insectivores 2438 0 716" o 62 60 97 5o 48 46 45 LA PASSCTAUXA eee craie ie Granivores-insectivores 83 Palmipèdes marins Piscivores)s {327 HAE 1778 Passer eaux see se eee ee Insectivores..... Se ieiinotoie 97 COLDEAUL See ee semestre Omnivores - Le MERCI TET 317 Petits Échassiers. Testacivores . Lo... 513 Rapaces diurnes Carnivores . ...... Ses 494 Canards Omnivores 669 Gallinacés, Colombins Granivores 22%... 362 D ®%® © © © w On ne peut tirer que des conclusions indécises du classement ainsi obtenu. Les tectrices et le duvet recouvrent la surface du corps. On pour- rait penser que, puisque les petits Oiseaux ont proportionnellement plus de surface corporelle que les gros, le poids de ces plumes est en rapport avec cette surface; il n’en est rien. De même ces plumes forment écran au rayonnement de la chaleur cor- porelle. Il est admis que le foie est un des gros producteurs de la thermo- génèse. Il se pourrait qu'il y eût un rapport inverse entre le foie gros pro- ducteur de chaleur et le poids de plumes qui forme écran à la déperdition de chaleur. L'examen de nos moyennes ne nous permet pas de conclure dans ce sens. Le genre de vie ne semble pas non plus avoir d'influence, puisque les Canards (aquatiques) ont peu de tectrices et de duvet alors que les Palmi- pèdes marins en ont beaucoup. Il y a donc lieu de poursuivre des recherches à ce sujet afin d'élucider plus complètement ce problème. LA QUANTITÉ DE SANG CHEZ LES DIFFÉRENTS GROUPES D OISEAUX, par M. À. Macxan. Nos recherches ont porté d'abord sur 104 Oiseaux. Nous avons pour chaque individu recueilli dans une capsule tarée le sang obtenu en section- nant les carotides près de la tête. Ce sang était immédiatement pesé et le poids ainsi obtenu était rapporté au kilogramme d’animal afin d’avoir des nombres comparables. Pour éviter tout d’abord la critique que la saignée n’est jamais complète et que les chiffres obtenus sont peut-être peu comparables, nous avons fait 390 cette opération sur 14 hirondelles. Les chiffres auxquels nous sommes parvenu sont assez voisins, comme le montre le tableau suivant, et ne sont que l'expression de la variation individuelle. Ë LRADSIN RE a HIRONDELLE (Gaenpes URBICA Ua | + POIDS | poips RÉEL | POIDS NUMEROS. Ê DU SANG par kiogr: DU CORPS. DU SANG. = Co O2 Q2 Bb, QD ST I 7 Q =1 © œ ot OI I D O1 NW I 1 I Le] <© J1 © IOIMO MONO OMOMOMOMONOMCMO o Le] © 3 Æ ‘OO bb OC = kb Nous serions donc en droit de prétendre à une précision suffisante et la comparaison de nos résultats pouvait donc être valable. Nous avons dans ces conditions fait la moyenne des poids relatifs de sang suivant les diffé- rents groupes d'Oiseaux, moyennes que nous résumons dans le tableau suivant : LINE RPOIDS ee POIDS |: pu save ORDRES. RÉGIMES, a obtenu par saignee des animaux. p kilo d'animal. D. 4 tb Gallinacés, Colombins _Granivores..... Ne ae ie re « Grands Échassiers............. Omnicarnivores Rapaces diurnes.............. GarniVOreS mie 2e be Passereauxe een re :cemeeerert Granivores-insectivores..... 2: Ct go & Rapaces nocturnes. .:......... Carnivores-insectivores. . : … Paséereaux eee = sn Insectivores . Palmipèdes marins....:....1... Piscivores s-r ec cet Pelits Échassiers.............. Testacivores . :2: 4%. Palmipèdes d’eau douce Canards omnivores.. .,.... Mais pour connaître la quantité totale de sang-contenue dans un orga- nisme, on ne peut employer Îa saignée. En sectionnant les carotides ‘on ne recueille guère d’après les auteurs que les deux tiers du sang. Pour évaluer la quantité totale de sang, nous avons eu recours au procédé de Weccker. Nous avons d’abord pesé le sang qui s’écoulait par saignée. Puis nous avons injecté sous faible pression une solution de NaCI à 7 p. 1000 en comprimant le thorax et frictionnant le corps. Nous avons obtenu la quantité de sang contenue dans cette eau de lavage en comparant sa teinte à celle d’un échantillon connu. En additionnant les poids de sang par saignée et le poids de celui des eaux de lavage, nous avons eu la quantité totale de sang pour chaque ani- mal. Nous avons opéré sur 32 individus, 4 par groupe. Voici les résultats obtenus : : POIDS QUANTITÉ ORDRES. RÉGIMES. MOYEN TOTALE DU SANG du corps. par kilog. Gallinacés, Colombins....... Granivores-- 2er C UE 1985" 0 Rapaces diurnes Carnivores See res GS °J Passereaux Granivores-insectivores.. ...:.. 32 Rapaces nocturnes........... Carnivores-inseclivores. . ..... 294 OÆO1T O0 PASSErEAUX Seche een ales + e Insectivores”. m2..." 31 ee] Palmipèdes marins .......... PiSCIVOreSe RAR EME 531 L Petits Echassiers ............ Testacivores rm ee eee 156 © © Canards Omnivores Lee re D85 Tout d’abord nous ferons remarquer que le classement reste le même, que l’on examine les moyennes du sang obtenu par saignée ou que l’on examine celles du sang total. On constate que chez les gros Oiseaux les carotides laissent échapper par seclionnement presque les trois quarts du sang total alors que chez les petits on ne peut en recueillir qu'à peine les deux üers. Maintenant comment peut-on expliquer les différences de poids relatif de sang selon les différents groupes ? Chacun des groupes étudiés est formé d'individus se nourrissant tous sen- siblement de la même façon. Je ne sais jusqu’à quel point on peut rendre le régime alimentaire responsable des différences que nous avons signalées. En tout cas nous devons remarquer que les Oiseaux qui ont le plus de sang vivent aux approches de l'eau, souvent dans les contrées froides, et que beaucoup d’entre eux sont d'excellents plongeurs. Muséum. — xvIrr. Ci] (ee) SAR S O0 ele ÎNFLUENCE DE DIFFÉRENTS RÉGIMES ALIMENTAIRES SUR LA CROISSANCE DES TRUITES ARC-EN-CIEL, par M. A. Magna. Nous avons dans des recherches antérieures ? mis en évidence les résul- tats très nets qu’on obtient pour la vitesse de croissance en soumettant les Canards à divers régimes alimentaires. H nous a semblé intéressant de reprendre ces expériences avec une autre espèce de Vertébré. Nous avons choisi les Truites arc-en-ciel ( Trutta iridea, W. Gibb.) que nous avons adaptées aux 4 régimes suivants : 1° Insectivores; 2° Piscivores: Carnivores : Végétariens. Les Piscivores, les Carnivores et les Insectivores se sont très bien adaptés à leur régime exclusif. Pour les Végétariens, 11 y eut d’abord des difficul- tés. Nous avons d'abord essayé de les nourrir avec de la farine de maïs, puis avec de la mie de pain. Le vermicelle seul nous permit de poursuivre nos recherches, qui commencèrent définitivement le 18 mai 1911. Les alevins étaient nés le 2 4 mars 191 1°. L'expérience fut mise en marche avec 6o alevins, 15 par régime. Les Insectivores étaient nourris avec des larves de Chironomes. Aux Carnivores nous avons donné de la pulpe de rate de bœuf. Les Piscivores étaient nourris avec de la chair de poissons d’eau douce obtenue par raclage. Enfin les Végétariens se nourrissaient de petits brins de vermicelle de 4 à 5 millimètres de long que nous laissions d’abord gonfler un quart d'heure dans l’eau. Les alevins étaient installés dans de grands aquariums alimentés par de l'eau de source. Les morts furent peu nombreuses. Il n’y a à en citer que a dans chaque régime insectivore, piscivore et carnivore et À parmi les Végétariens. Malheureusement, par suite des fortes chaleurs, l’eau de source fut arrêtée une nuit, du 17 au 18 août 1911, et le lendemain matin toutes les Truites étaient mortes. G) A. Macxax, Sur la croissance de canards soumis à quatre régimes alimen- taires différents (C. R. A. S., 3 juin 1912). ®) Ces alevins nous ont été offerts par M. le Directeur de l’Aquarium du Tro- cadéro, sur l’autorisation de M. le Préfet de la Seine, qui nous a prié de lui com- muniquer le résultat de nos expériences. — 393 — Voici les résultats auxquels nous sommes arrivé relativement à la vitesse de croissance. La longueur des alevins était mesurée régulièrement tous les 18m q 16 dont Vitesse de croissance de Truites en fonction du régime alimentaire. L. Insectivores. — C. Carnivores. — P. Piseivores. — V. Vépétariens. huit jours. 1 était impossible de les peser par suite de leur trop grande fragilité. Pour mieux saisir les résultats, nous allons employer la forme graphique. — 394, — En abscisses pointons à intervalles égaux les temps comptés en semaines. Portons en ordonnées les longueurs correspondantes à chacun d’eux. H saute aux yeux que ce sont les Insectivores qui ont cru le plus vite. Puis viennent les Carnivores, les Piscivores et enfin les Végétariens. Les Insectivores étaient très actifs. Toujours en mouvement, ils se pour- chassaient. Un alevin en retard comme croissance fut dévoré par ses com- pagnons. Îls engloutissaient rapidement les larves de Chironome qu'on leur donnait. Les Carnivores et les Piscivores étaient moins agiles. Quant aux Végéta- riens , leur nourriture ne semblait que peu leur convenir, quoique se pré- cipitant sur les bouts de vermicelle qu’ils prenaient pour des Vers et que lon voyait par transparence dans leur estomac gonflé. Ils étaient peu remuants et toujours cachés sous un coin sombre de l'aquarium. Nous ferons remarquer la concordance qui existe entre la vitesse de croissance des Truites et des Canards. Si l'on ne tient compte que du début de la croissance. on obtient le même classement suivant les différents réoimes : POIDS MOYEN DES CANARDS. | POIDS MOYEN DES TRUITES. EE © — ORDRES. AU DÉBUT AU BOUT AU DÉBUT AU BOUT de l’expérience. | de 2 mois 1/2. | del’expérience. | de 2 mois 1/2. InSeCtVOreS enr ee #. 58 7 28 86r.0 ! Carnivores Piscivores L'influence du régime alimentaire sur la croissance présente done des coïncidences suivant les différentes classes de Vertébrés. Ce fait permet d'espérer la généralité du phénomène. SOMMAIRE. Pages, Actes administratifs. — Congé accordé à M. le Professeur Chauveau. — No- mination de M. Lucet, Assistant de la Chaire de Pathologie com- parée, comme Professeur intérimaire. — Exposé préliminaire par MM. Alluaud et Jeannel de leur exploration du mont Kénia (Afrique GED HAE) NT A EE M LA ee EE ES DR et Die SUR BUTS L'SRNE Présentation d’un ouvrage par M. H. Poisson ....................... 344 à Communications : ; À. Gnuvez. Mission sur la côte occidentale d'Afrique (1909-1910) et Col- lection du Muséum d'Histoire naturelle. — Les Cirrhipèdes ...... 344 Chr. Aumvuius. Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild en Abyssinie et dans l'Afrique orientale. — Coléoptères : Cureulionides. 350 Éd. Lamy. Note sur les espèces rapportées au sous-genre Capsa......... 369 À. Guivaumn. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie. — XIV. -Plantes recueillies par Cribs et conservées au Muséum de IHÉUÉL RE E TAAN SAMS SERRES Re ER RE EMA EAU TT Cosrannn. Note à propos d’un envoi de Cactées du Mexique par M. Diguet. 385 / H. Lecowre. Remarques à propos de ces Cactées.................... 385 J. Gérôme. Note au sujet de la floraison au Muséum de lEvonymus radi- URSS TONNERRE ME RC EE TREt SRE PC EN MARRAINE DEA : 1380 A. Macxax. Le poids des Tectrices et du Duvet chez les Oiseaux........ 388 — La quantité de sang chez les différents groupes d’Oiseaux. ......... 389 .=— Influence de différents régimes alimentaires sur la croissance des Truites EEE EI LI PNA RRÇE SE GR RE : MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM E ANNÉE 1912 su PARIS : IMPRIMERIE NATIONALE MDCCCCXII | ——————————_———————— 00 AVIS. Les auteurs sont priés de vouloir Fe se e rappeler | qu : l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages di impression. Les auteurs sont également priés de donner des manu- scrits mis au net qui puissent permettre la composi- tion rapide du Bulleun. Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli- _chés des figures qui accompagnent leurs notes en même temps que leurs manuscrits. SOCIÉTÉ DES AMIS DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE (EXTRAIT DES STATUTS). [. But et composition de la Société. ARTICLE PREMIER. L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu- relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires. serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et l’enseignement qui s’y rattachent. Elle a son siège à Paris. ARTICLE 3. L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par e Conseil d'administration. Pour être Membre ütulaire, il faut payer une cotisation annuelle d’au moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme fixe de 150 francs. Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d’au moins 5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d’au moins 60 francs par an. Pour être Membre bienfaiteur, 11 faut avoir donné au Muséum, ou à ia Sociélé, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques ou des obi ets, meubles ou immeubles. ayant une valeur équivalente, soit, pendant ne ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs (. (1) S’adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Association 120, boulevard Saint-Germain. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1912. — N° 7. DE 135° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 26 NOVEMBRE 1912. ee —— PRÉSIDENCE DE M. STANISLAS MEUNIER, ASSESSEUR DU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. ce Présipexr annonce que les fascicules 2, 3, 4, 5 et 6 ont PL . . ! . ON , . été distribués depuis la dernière réunion. M. ze Présinenr donne connaissance des faits suivants relatifs au Service oénéral du Muséum : M. Berraxn (Lucien), Licencié ès Sciences naturelles, a été nommé Préparateur stagiaire de la Chaire d'Entomologie, en rem- placement de M. R. pu Buyssox, démissionnaire pour raison de santé (Arrêté ministériel du 13 juillet 1912); M. Vieuer, Docteur ès Sciences, Préparateur à la Chaire de Bo- tanique (Organographie), a été nommé Chef des Travaux au Labo- ratoire colonial de l'École pratique des Hautes-Etudes, en rempla- cement de M. Dusarp, nommé Professeur de Botanique à la Faculté des Sciences de Clermont-Ferrand (Arrêté ministériel du 31 juil- let 1912); M. Poupion (Jules-Alphonse), Chef de Carré, faisant fonction de Sous-Chef des Serres, a été nommé Jardinier-Chef des Serres en E Muséom. — xvrrr, 29 EE — 396 — remplacement de M. Larroy, démissionnaire, chargé par le Gouver- nement brésilien d'organiser des stations agronomiques dans les Etats de Bahia et de Para (Arrêté ministériel du 18 octobre 1912); M. Paire (L.-H.), Docteur ès Sciences, Préparateur de 1a Chaire de Physique végétale, a donné sa démission à dater du 1° octobre 1912; M. Carpor (Léon-Amédée), Apgrégé des Sciences naturelles et Doc- teur ès Sciences, a été nommé Stagiaire près le Muséum pour l'année scolaire 1912-1913; MM. Huueerr (Jean-Henri), Decpuy (Jean-Désiré), Dozcrus (Fer- dinand-Philippe), Lenoir (Maurice-Louis), Licenciés ès Sciences, ont été nommés Boursiers de Doctorat du Muséum (1"° année) pour l'année scolaire 1912-1913 (Bourses de 1,500 francs.). MM. LauGrer (Henri-Élie) , Licencié ès Sciences, Miraxpe (Robert- Jean), Licencié ès Sciences et Ingénieur agronome, Ranpoin (Ar- thur-Ferdinand), Aorégé des Sciences naturelles, ont été nommés Boursiers de Doctorat du Muséum (2° année) pour l’année scolaire 1912-1913 (Bourse de 1,500 francs.); M. Orrivier (Gaston-Maurice), Professeur d'École primaire supé- rieure, a obtenu une Bourse de Voyage; M. Bscquerez (Jean), Professeur de Physique appliquée, a été nommé Chevalier de la Légion d'honneur (Décret du 23 juillet 1912); M. Meunier (Stanislas), Professeur de Géologie, a été nommé Commandeur du Mérite agricole; M. Gacnepain, Assistant de la Chaire de Botanique (Phanéro- gamie), a été nommé Officier de l'Instruction publique (Arrêté du 27 juillet 1912); MM. Béarn, Préparateur de la Chaire d'Entomologie; Miquer, Commis de Secrétariat; Haun, Commis de Bibliothèque; Pouxy, Employé au service de la Culture, ont été nommés Officiers d’Aca- démie (Arrêté du 13 juillet 1912). — 397 — CORRESPONDANCE. Lerrre DE M. 1e D' Cuarcor. À bord du Pourquoi-Pas ? Saint-Malo, 25 août 1912. Mon cher Directeur, J'ai l'honneur de vous annoncer que le Pourquoi-Pas? , ayant terminé sa carrière de cette année, entre en désarmement et que je fais procéder aux travaux nécessaires pour le bon entretien du navire et de son matériel. Malgré le mauvais temps qui fut prédominant pendant ce printemps et cet été, nous sommes revenus sans avoir à déplorer la moindre avarie et sans autre perte de matériel qu’un sondeur Léger. H est certain qu'avec un temps plus favorable les observations scientifiques et les récoltes eussent été plus abondantes; néanmoins nous n'avons pas trop lieu de nous plaindre, puisque notre programme a pu être presque entièrement rempli, que 28 stations zoologiques ont été faites et que nous rapportons des collec- tions assez nombreuses. Je me permets de vous rappeler par quels moyens je suis parvenu à organiser cette croisière et à trouver les crédits suffisants. Le Ministre de la Marine nous a accordé une subvention de 10,000 fr, à condition d'accomplir une mission pour le Service scientifique des péches: le Ministère delAgriculture, sur la demande de M. Violle, membre de l’Institut, 1,000 franes. pour des recherches océanographiques dans le Gulf Stream; le Ministère du Commerce, 25,000 francs et le charbon nécessaire à condition que nous embarquions trois fournées de 15 candidats au brevet de capitaine au long cours, un professeur d’hydrographie et qu'à la fin de la campagne nous prétions le Pourquoi-Pas? pour permettre de faire passer les examens aux jeunes gens embarqués. Enfin aux sommes précédentes j'ai ajouté 10,000 francs de ma poche qui ont été surtout employés pour l'achat de matériel servant aux recherches scientifiques. I est évident que si le Pourquoi-Pas? avait été uniquement armé pour une campagne scientifique, cela eût été préférable, mais malheureusement je me serais trouvé dans l'impossibilité absolue de trouver les crédits né- cessaires, tandis qu’en acceptant la mission d'instruction du Ministère du Commerce, j'ai pu, tout en rendant un service intéressant à notre pays, effectuer une croisière de trois mois, et je dois ajouter que les jeunes gens embarqués, par leur bon esprit, leur zèle et leur bonne volonté, ont puis- 20. — 398 — samment contribué à la réussite de nos recherches. Pendant la période des examens, d’une durée de cinq jours, j'ai tenu à ce que le Ministère du Commerce assurât le navire pour une somme de 300,000 francs, puisque pendant cette période il sortait de son rôle en n’eflectuant aucune recherche d'ordre scientifique. Le Pourquoi-Pas? a été armé du 20 mai au 24 août et sa campagne se divise en deux parties : 1° Une croisière dans l'Atlantique Nord, ayant surtout pour but d’effec- tuer des coupes océanographiques dans le Gulf Stream. environ par 15 de- grés de longitude Ouest au large de l'Irlande, de l'entrée de la Manche et du Finistère; 2° Une croisière de recherches zoologiques et géologiques de Saint- Malo aux Hébrides, des Hébrides aux Féroë, des Féroë à l’île Jan Mayen, de Jan Mayen à la côte Ouest de l'Islande et au détroit de Danmark avec retour par l'Atlantique jusqu’à Saint-Malo. Nous avons pu travailler pen- dant trois jours autour de Jan Mayen et même débarquer dans cette île. L'état-major, pendant la première croisière, se composait du D° Charcot, commandant le navire et chef de la Mission : M. Fleuriais, capitaine au long cours, second du Pourquoi-Pas ?, chargé des observations météorologiques ; M. Doat, professeur d’hydrographie : M. Le Danois, licencié ès sciences, attaché au Service scientifique des pêches, délégué par l'inspecteur général du Service scientifique des pêches, M. Fabre Domergue, chargé des recherches zoologiques: M. le D° Blin, médecin du bord, chargé avec le D' Charcot des re- cherches océanographiques. Pendant la deuxième croisière, M. Gourdon, docteur ès sciences, s’est joint à nous pour les rechérches géologiques, et M®° Charcot pour les études artistiques. Les rapports de MM. Le Danois et Gourdon vous mettront au courant de nos recherches et travaux zoologiques et géologiques en même temps qu'ils vous fourniront une liste des spécimens rapportés: le mien et celui du D' Blin, de nos travaux d'océanographie physique; nous rapportons de plus environ 200 photographies et de nombreuses études à l'huile des Féroë, de l'Islande et de Jan Mayen effectuées par M°° Charcot. MM. Le Danois et Gourdon, qui ont travaillé avec un zèle, un savoir et un dévouement que je ne saurais trop reconnaître, se sont chargés des collections et de leur conservation. Ils ont été puissamment aidés par les autres membres de l'état-major, surtout M. Fleuriais, et par tout l'équipage. Je viens maintenant vous demander, Monsieur le Directeur, de bien vou- loir m'auloriser, comme pour mes deux expéditions antarctiques , à confier toutes nos collections pour leur répartition et leur mise en valeur à M. le Professeur Joubin, qui veut bien se charger de cette tâche. — 9399 — Jose espérer, Monsieur le Directeur, que vous voudrez bien approuver le travail effectué, qui, je vous le répète, eût été meilleur si nous avions bénéficié d’un temps plus favorable et de crédits plus abondants. Nous avons tous fait de notre mieux. Veuillez agréer, je vous prie, mon cher Directeur, l'assurance de mon très respectueux et meilleur dévouement. D’ Cuarcor, Directeur du Laboratoire maritime des Hautes Études (sans appointements), sis au Muséum à bord du Pourquoi-Pas ?. P.-S. Le Pourquoi-Pas?, comme toujours, s’est montré nn excellent na- vire, bien approprié aux recherches scientifiques, et a donné à tous la plus entière satisfaction. Pour revenir de Jan Mayen, nous avons dû traverser les glaces, de sorte que le navire a fait connaissance maintenant avec les glaces des deux pôles. EXTRAITS D'UNE LETTRE ADRESSÉE pu Jarpin BoranNioue DE DaraparA (Guinée FRANÇAISE) PAR M. O. Caire, 0 Muséum, GARGÉ DE So ORGANISATION, À M. Le Proresseur J. CosTanTIN. (Extrait.) Dalaba , le 22 septembre 1912. . … Malgré les difficultés présentes nous sommes arrivés au chiffre de 2,000 semis environ, couvrant plus de 3 hectares; les tracés ne sont pas encore faits et ne le seront que lorsque j'aurai pu lever le plan général et agencer nes terrains, besogne à laquelle je vais procéder dès que les pluies fai- bliront. J'espère pouvoir mettre tout au point ou à peu près d'ici une année et j'estime que si l'effort accompli est continué, on pourra compter beaucoup sur ce nouveau jardin botanique; sa situation à 1,100 mètres d’altitude per- mettra d'y cultiver beaucoup de plantes d'Europe (des pêchers et des pom- miers que J'avais plantés en 1906, qui n’ont eu aucun soin, sont encore vivants; des fraisiers de France se sont pour ainsi dire naturalisés ; depuis mon arrivée j'en ai distribué 500 pieds). Les caféiers y viendront, je crois, très bien; de même de nombreux arbres fruitiers tropicaux... . . Disposant de fort peu de temps, je n’ai pu vous faire davantage d’envois; je ramasse dans mes courses à cheval et aussi chaque fois que je me rends à Ditinn pour toucher les crédits qui nous sont affectés. — 100 — Je continuerai à récolter tout ce que je pourrai pour le Muséum et ferai tout mon possible pour contribuer à l'augmentation de ses collections. Je vous prie d'agréer, Monsieur Costantin, l'expression de mes senti- ments bien sincèrement dévoués. O. Carre. M. pe Giroxcourr, de retour de la mission dont il avait été char- oée, annonce, par une lettre du 22 novembre 1912, qu'il est de retour ayant parcouru la région comprise entre l’Adrar et le Came- roun; il a pu réunir un herbier représentant la flore des cratères volcaniques du Cameroun, à l'altitude de 2,000 à 3,000 mètres (Grand Manengonba), qu'il se propose de remettre au Muséum. PRÉSENTATION D'OUVRAGES. M. le Professeur Stanislas Meunier présente et offre pour la Bi- bliothèque du Muséum l'ouvrage ayant pour titre : Géologie des En- virons de Paris, par Stanislas Meunier, Professeur au Muséum d'His- toire naturelle de Paris; 1 vol. in-8° de 600 pages, illustré de 250 figures, de 24 planches et d’une carte en couleurs. Cet ouvrage est le développement du cours que M. Stanislas Meunier fait au Muséum d'Histoire naturelle, cours se composant de deux parties : leçons d’amphithéâtre, excursions faites le dimanche aux localités qui montrent le terrain à vif. Les carrières au voisinage de la ville, autrefois visitées par les Cuvier, les Brongniart, les Prévost, les Hébert, les Daubrée, ayant presque toutes disparu peu à peu, on est allé en chercher d’autres plus loin, en sorte qu'il n’y a pas un point du bassin de Paris, c’est-à-dire de l'Ile-de-France, et même un peu au delà, qui n’ait été exploré, expli- qué. D'innombrables échantillons de roches et de fossiles, recueillis sur place, sont allés ainsi enrichir les grandes collections du Muséum, les pe- tites collections des élèves. La (Géologie des Environs de Paris, nouvelle édi- tion, si différente de la première, est l’image fidèle de l’évolution que la science géologique a subie depuis une quarantaine d’années. [1 semblé bien que l’œuvre actuelle soit un livre définitif, nécessaire à tout géologue de profession, comme à tout amateur d'histoire naturelle. Ce sera un guide précieux pour ceux qui peuvent aller sur le terrain. Pour les autres, l’abon- dance de l'illustration suppléera à la visite des lieux. Plus de 250 gravures réparties dans le texte mettent sous les yeux du lecteur les caractères des principaux fossiles, ainsi qu'une collection de coupes dont chacune est un — A0 chef-d'œuvre de délicatesse et de précision. Get ensemble constitue, avec les 25 planches en simili-gravure, tirées hors texte, une véritable iconographie stratigraphique de la région étudiée. L'ouvrage se termine par des tables abondantes, véritable dictionnaire géologique, comprenant un index géogra- phique des localités fossilifères , Vade mecum du géologue collectionneur. M. le Professeur H. Lecoure présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum trois fascicules de la Flore générale de l’Indo-Chine : t. IV, fasc. 1, Asclépiadacées, par J. Cosraxnin; Loganiacées, par M. Paul Do; t. VIT, fase. 1, Ériocaulonacées, par \. H. Lecourr; Cypéracées, par M. E.-G. ue fasc. 11, Cypéracées (suite), par M. E.-G. Camus. M. le Professeur J. Cosranrix présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum les fascicules 7 et 8 de son ouvrage : Les Orchidées cul- tivées. M. Harior, Assistant au Muséum, présente et offre pour la Biblio- thèque son mémoire ayant pour titre : Flore alpologique de la Hougue et de Tatihou. M. Harior présente et offre également le mémoire de M. L. Gain intitulé : La Flore algologique des régions antarctiques et subantarc- tiques (Deuxième Expédition antarctique française, 1908-1910, commandée par le D' Jean Charcot. Sciences naturelles. Documents scientifiques), thèse de Doctorat ès sciences. Ë M. le Professeur Lapreque présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum la thèse de Doctorat ès Sciences de M. Henry Carpor, ayant pour titre : Les actions polaires dans l'excitation galvanique du nerf moteur et du muscle, Paris, 1912. M. R. Axrowy, Assistant au Muséum, présente et offre pour la Bibliothèque les Mémoires suivants : Contribution à l'étude morphologique générale des caractères d'adaptation à la vie arboricole chez les Vertébrés ; L’encéphale de l’homme fossile de La Quina; Note sur les ossements recueillis par le D' Laval dans la grotte de Fournet (Drôme ); Le territoire central du Neopallium chez les Primates. ee ES — 02 — COMMUNICATIONS. CozéoPTÈREs CÉTONIINES DE LA Cozcecriox pu Muséux. DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DU GENRE CLEROTA : CL. BopisaTrvA. par M. J. Küncrez D HerCuLAIs. Le genre Clerota, créé par H. Burmeister en 1849 (), est un démembre- ment du grand genre Macronota, tel que le comprenaient Gory et Per- cheron; genre qui, par la suite, a donné son nom à un groupe, celui des Macronotines, lui-même détaché du grand groupe des Gymnétines. Les Gymnétines proprement dits se distinguent au premier examen par un caractère des plus tranchés : le prothorax , lobé à sa base, couvre com- plètement l’écusson, alors que chez les Macronotines le prothorax, égale- ment lobé, ne recouvre que la base de l'écusson. Dans le genre Clerota la saillie sternale est plane et en forme de triangle allongé: dans le genre Macronota, largement compris, cette même saïllie est très courte et robuste. Le genre Clerota a pour type l’ancienne Wacro- nota Budda décrite par Gory et Percheron en 1834, qui est restée jusqu'à ces dernières années la seule espèce connue: elle varie beaucoup dans sa coloration; la disposition , la forme et la dimension des taches qui ornent la tête, le prothorax, les élytres et le pygidium sont des plus diversifiées ; elles peuvent même disparaître entièrement, de sorte qu’on a sous les yeux des Insectes où la couleur noire domine ou est exclusive. Burmeister a distingué d’abord quatre de ces variétés et les a caractérisées; plus tard il a considéré comme une autre variété la Clerota que Hope? et West- wood ( ont décrite et figurée sous le nom de Macronota vittigera. Arrow © a considéré cette variélé comme une espèce ; ïl est à noter que les figures données par Westwood et par M. Arrow ne sont pas semblables quant à la disposition des taches sur les élytres et nous ferons remarquer que déjà, QG) H. Borueisrer, Handbuch der Entomologie, Bd. TT, déc. 18/2, p. 317. @ H. Gonx et A. Percæeron, Monographie des Cétoines et genres voisins, Paris, 1833, p. 310, pl. 61. fig. @ H. Buruæisrer, loc. cit., Bd. III, p. 317. &) H. Burweisrer, loc. cit., Nachträge, p. 807. () Hope, Proceed. Ent. Soc. of Lond., 18h41, p. 34. (@ Wesrwoon, Arcana Entomolopica, t. 1, 1842, p. 104, pl. 28, fig. 6. (M G.J. Arrow, The Fauna of British India ..... Coleoptera Lamellicornia : Cetoniinæ and Dynastinæ, London, 1910, p. 66 et 67, fig. 16. # C. A. Dourx, Exotisches, Stett. Ent. Zeit., Bd. 46, 1885, p. 143. — 1035 — tout en admettant que cette Clerola était une variété, Dohrn a fait res- sortir l'insuffisance de la figure de la planche de Westwood. Nous re- viendrons plus tard sur la validité spécifique de CI. vitigera. La C. Budda doit être considérée comme une espèce propre à l’ile de Java: depuis lors il a été rapporté du Sikkim, de Annam et du Boutan une forme très apparentée. En 1879, Gestro a décrit sous le nom de C. Brakma une espèce venant des montagnes de l'ile de Sumatra ” et, en 1901, M. Moser à donné la description d’une troisième espèce, C. castaneipennis, originaire épalement de Sumatra ©, Les Clerota habitent les régions montagneuses, à des altitudes dépassant même 2,000 mètres. Nous donnons ci-dessous la description et la figure d'une quatrième espèce asiatique. Clerota Bodhisattva nov. Sp- Comparée à la Cl. Budda Gor. et Perch., type du genre, cette Clerota se distingue tout d'abord par ses dimensions; elle est d’un tiers environ plus Clerota Bodhisattva I. K. d'H., femelle. orande: elle mesure en effet en longueur 44 millimètres et en largeur 20 millimètres (dimensions prises aux épaules); si son corps entier est ® R. Gesrro, Nuove Contribuzioni allo studio dei Getonidi Malesie Papuani, Annali dei Mus. Civ. di St. Nat. di Genova, vol. XIV, 27 gennaro 1870. ® J. Moser, Einige neue Cetoniden-Arten, Bert. Ent. Zeitschr., Bd. XLVI, 1901, p. 380. — A0 — aussi uniformément d'un noir brillant, ses élyires portent chacune une large bande longitudinale à contours nettement arrêtés comme l'indique la figure ei-jointe: si d'autre part on regarde ses élytres attentivement, on constate qu'ils ne portent pas, comme chez la C. Budda , des lignes pointillées, mais qu'ils sont absolument lisses, sauf à l'extrémité, où ils présentent de fines plicatures ; les pattes sont proportionnellement plus grêles; lélar- gissement notamment de l'extrémité du tibia des pattes antérieures est bien moins accusé. La description de cette Clerota est faite sur un exemplaire femelle entrée récemment dans la Collection de Cétonines du Muséum et contrôlée sur deux exemplaires obligeamment communiqués, l'un, par M. René Ober- thur, l'autre par M. V. Laboissière: nous lui donnons le nom de Bodhisattva, forme préliminaire qui, par ses incarnations successives, deviendra un Budda, pour rappeler le nom de l’espèce qui a servi de type. L’exemplaire du Muséum provient des régions montagneuses avoisinant Than-Hoa, au nord de l’Annam; celui de M. R. Oberthur est originaire du Tonkin. I sera intéressant de savoir si les exemplaires qui seront recueiïllis plus tard offriront des variations de coloration comparables à celles que présente la Clerota Budda. Comparée, d’après la description faite par Gestro, avec la CL. Brahma, qui est déjà une espèce de grande taille, puisqu'elle mesure 36 millimètres de longueur, la CL Bodhisattva en diffère nettement: la coloration de la CL. Brahma est d'un vert olive très brillant: il existe une ponctuation sur le thorax et sur les élytres, ainsi qu'une striation lamineuse à la région apicale externe des élytres. Comparée d'autre part à la description donnée par Moser de la CL. castaneipennis, on constate que notre Clerota n’a aucun trait de ressemblance : si toutes deux sont de coloration noire, l'espèce de Moser a les élytres d’un brun châtain , ourlés d’une tache noire figurant une M majuscule et présente en outre d’autres particularités distinctives. Nores sur LES COLÉOPTÈRES TÉRÉDILES, par M. P. Leswe. 10. — Les Pso4 cALIFORNIENS. Le genre Psoa présente cette particularité, au point de vue zoogéogra- phique, de ne posséder de représentants que dans l’Europe centrale et orientale et dans l'Anatolie, d’une part, et, d'autre part, en Californie, — 05 — sans qu'il soit possible de séparer les espèces américaines des espèces euro- péennes autrement que par des caractères spécifiques. Les Psoa californiens se distinguent seulement de leurs congénères européens par un système de coloration différent en ce qui concerne les élytres et par de faibles dis- semblances dans les caractères sexuels secondaires du mâle. Ce qui carac- térise essentiellement les espèces américaines, ce sont leurs élytres marqués tantôt de taches métalliques bien délimitées tranchant sur un fond clair, tantôt de taches claires se détachant sur un fond métallique. Les deux espèces néarctiques connues () sont des plus variables sous le rapport de la forme et de l'extension des taches, mais cette variation paraît suivre un processus déterminé. Nous avons pu étudier la variabilité des taches élytrales chez le P. qua- drisignata Horn grâce aux matériaux contenus dans les collections du Mu- { TT nd a Re. à a D. mm" ab. 6. ab. y. ab. &. ab. €. ab. €. Mode d'extension des taches élytrales chez le Psoa quadrisignata Horn. séum national et à ceux qu'ont bien voulu nous communiquer MM. Louis Bedel et René Oberthür. | 1° À l'une des extrémités de la série, les élytres, presque entièrement métalliques, ne présentent qu'une petite tache humérale rouge (aberra- lion æ)°. 2° Une seconde tache apparaît en arrière, sur la pommette apicale, en même temps qu'une petite tache claire se montre sur la suture tout près de l'angle sutural (ab. & — forma typica). Chez le P. quadrisignata typique il existe donc en réalité trois taches claires sur chaque élytre. 3° La tache de l'angle sutural se relie par son extrémité postérieure à celle de la pommette apicale (ab. y). ) P. maculata Leconte (1852) et P. quadrisionata G.-H. Horn (1867). Comme on le verra plus loin, le P. seæputtata Lesne (1906) n’est qu'une aberration ex- trème du P. quadrisignata. ®) Nous n'avons pas eu ce premier terme sous les yeux. Nous le signalons d’après G.-H. Horn (Proc. Am. Phil. Soc., XVIT, 1878,p. 995). — Le mot aberration est pris ici dans l’acception que lui donne A. Semenov (1910). IDR ES 4° Cette dernière tache se prolonge vers la suture où elle rejoint le bout antérieur de la tache marginale apico-suturale, donnant ainsi naissance à une tache préapicale claire de forme annulaire. En même temps, le bord externe de l'élytre devient roux ou rouge depuis le niveau de la tache hu- mérale jusqu'au voisinage de la tache annulaire (ab. à). ‘5° La suture devient rouge dans toute sa longueur et la tache humérale prenant quelque extension au côté interne, une tache scutellaire foncée tend à s’isoler (ab. e). 6° La région basilaire de l’élytre devient rouge dans toute sa largeur sauf quelquefois près de l'écusson; l’indentation claire de la bande margi- nale externe, qui s'est déjà dessinée vers le milieu du bord latéral, s’élargit et se prolonge en dedans jusqu’à atteindre la bande suturale; en même temps, la bordure latérale rouge rejoint la tache annulaire préapicale. De tout le bord externe de l’élytre il ne subsiste de teinte foncée que le long du bord apical. À cet état, chaque élytre présente 3 taches discoïdales mé- talliques plus ou moins arrondies, situées l’une vers le tiers antérieur, la seconde en arrière du milieu, la troisième un peu avant l’apex. Ges taches peuvent se réduire beaucoup jusqu'à arriver aux dimensions minima qu'elles offrent chez la forme décrite par nous sous le nom de Psoa sex- guttata () (ab. &). On ne sait pas si les taches foncées déjà si réduites de cette aberration seæouttata arrivent à disparaître partiellement ou totalement. Il n’est pas im- possible que le fait se produise et que le P. quadrisisnata parvienne de cette manière à réaliser les caractères chromatiques normaux des Psoa européens. D’après les figures données par G.-H. Horn ©, il existe en outre une aberration chez laquelle la tache de la pommette apicale s’unit à la bande marginale externe avant d’avoir fourni la tache annulaire (ab. 7). L'existence de cette forme semble indiquer que le processus de variation étudié ici ne se produit pas dans une direction unique. Chez le Psoa maculata Lec., si lon s’en rapporte aux figures publiées par Horn (oc. cit.), l'élytre possède à l’origine : 1° une tache basilaire claire allongée, de direction longitudinale, émanant du milieu de la base: 2°. une tache discoïdale allongée, longitudinale, située vers le milieu de la longueur de l'organe; 3° une tache virguliforme, de direction également longitudinale, attenante au bord apical; 4° une bande marginale jaune ou blanchâtre comme les taches précédentes et s'étendant de l'épaule au tour- nant apical du bord externe; 5° un fin liséré sutural, également jaune, localisé en arrière (ab. æ). 0) P. Lesxe, Bostrychides nouveaux ou peu connus (Ann. Soc. ent. Fr. [1906], p. 395, fig. 1). ® In Proc. Am. Ent. Soc., XII (1886), p. xv, f. ». — A0 — Les trois taches, en se fusionnant partiellement ou totalement, donnent naissance à une bande médiane longitudinale claire, bande peu régulière, sinueuse et d’inégale largeur, qui fournit généralement une branche re- joignant le liséré sutural (ab. 8). Lorsque les parties claires ont pris leur extension maxima, les seules parties foncées subsistantes sont les suivantes : 1° une tache scutellaire allongée contiguë à la suture; 2° une tache préapicale arrondie; 3° une bande submarpginale irrégulière longeant le bord externe, interrompue ou non en avant du milieu (ab. y). Ge mode de variation diffère complètement de celui de l'espèce précédente. Tandis que chez le quadrisignata les derniers vestiges de la teinte métal- lique occupent la partie médiane de l’élytre à égale distance de la suture et du bord externe, chez le maculata ces mêmes taches foncées sont mar- ginales ou submarginales, la région médiane de l'élytre étant claire dans toute sa longueur. Ges faits peuvent être résumés dans le tableau suivant : ÉLYTRES ÉLYTRES ESPÈCES. À TEINTE MÉTALLIQUE À TEINTE CLAIRE DOMINANTE. DOMINANTE, Psoa quadrisignata. . . | Taches claires localisées | Taches métalliques ran- à la base et au sommet gées suivant la ligne de l'élytre. médiane. Psoa maculata. .....| Une tache claire discoï- | Taches métalliques mar- dale médiane outre les ginales ou submargi- taches basilaire et préa- nales, la ligne médiane picale. étant entièrement claire. Il semble que les termes correspondants des deux séries d’aberrations diffèrent de plus en plus à mesure que s'étendent les parties claires de l'élytre, comme si les deux espèces dérivaient d’une souche commune à taches claires très réduites ou nulles. D'ailleurs , les caractères de coloration mis à part, ces espèces ne se dif- férencient que par les particularités suivantes : Poncluation des élytres montrant une tendance à former des rides trans- verses. — C Flanes du prothorax régulièrement convexes en arrière. — Longueur : 5,5-10,5 millimètres. P. quadrisionatu. Ponctuation des élytres très régulière, n'ayant aucune tendance à for- mer des rides transverses. Ponctuation du pronotum plus forte et plus dense que chez le P. quadrisionata. Corps plus robuste; pattes moins grêles. — C Flancs du prothorax offrant en arrière une carène à crête râpeuse. — 108 — Dernier sternite apparent de l'abdomen moins profondément échancré que chez le P. quadrisionata &. — Longueur : 7.5-10 millimètres. P. maculata. Les Entomolopistes américains avaient primitivement fondé un genre dis- tinct pour les Psoa californiens. Le nom d’Acrepis qu'ils leur avaient im- posé mérite d'être conservé, mais seulement à titre de dénomination de groupe. Les Acrepis sont en effet les seuls Bostrychides connus offrant les phénomènes de variations que nous venons d'exposer, variations si fré- quentes dans d’autres familles de Coléoptères. Ce n’est guère que chez les Psoiens du genre Stenomera que l'on pourrait retrouver parmi les Bostry- chides des faits analogues, mais avec un caractère différent et une ampli- tude moindre. Les autres caractères propres aux Acrepis consistent unique- ment dans la coloration claire, jaune ( P. maculata) ou rouge (P. quadrisi- gnata), des membranes articulaires des sternites abdominaux, et dans le revêtement pileux de ces sternites qui, chez le mâle des Acrepis, est à peu près semblable à celui de la femelle, et nullement constitué, comme chez le mâle des Psoa vrais, far une pubescence apprimée très fine, très dense et comme satinée, qui masque le tégument. L’aire d'habitat des Acrepis s'étend le long du littoral californien depuis la région de San Francisco jusqu’à celle de San Diego et gagne dans lin- térieur les pentes occidentales de la Sierra Nevada (), Ces Insectes sont essen- tiellement caractéristiques de la faune californienne. FE. Blaisdell®? a obtenu le P. quadrisignata dés sarments de Vigne coupés. IL a trouvé de plus la larve et la nymphe de cette espèce dans les parties mortes des Vignes sur pied. Antérieurement, G.-H. Horn avait déjà signalé que le même Insecte vivait aux dépens du bois de la Vigne. Blaisdell ajoute que l'adulte apparait en mars et qu'il vole aux heures chaudes du jour. Chez le P. maculata, d'après les observations de Coquillett ), l'adulte éclôt en hiver dans les branches mortes où sa larve a vécu, mais il n’en sort qu'au printemps. En avril on le trouve en pleine activité. La larve se développe dans le bois mort : branches sèches du Pommier, sarments coupés de la Vigne, tiges mortes d’une Labiée suffrutescente, l'Audibertia G) Voici quelques renseignements à ce sujet : P. quadrisignata : comté de Mariposa (sec. G.-H. Horn), comté de San Diego (E.-E. Blaisdell). P. maculata : San Francisco (sec. Leconte), Santa Barbara et Los Angeles (D.-W. Coquillett). @) Insect Life, V, n° 1 (1892), p. 34. G) Insect Life, IV, n° 7-8 (1892), p. 261. Pie) 22 polystachia. Coquillett a trouvé dans ces conditions Îa larve en octobre, puis la nymphe à la fin de l'automne et en hiver. Ces diverses observations concordent parfaitement avec ce que l’on con- naît des habitudes des espèces européennes et montrent que les mœurs des Psoa sont semblables, au moins dans leurs traits généraux, de part et d'autre de l'Atlantique. Elles confirment notamment la prédilection qu'ont ces Insectes pour le bois de la Vigne. CoLÉOPTÈRES CUCUJIDES NOUVEAUX Du GENRE Psammorcus FAISANT PARTIE DES COLLECTIONS pu MusEun , par M. Anr. GRouvELLE, CorrespoNDaNT pu Muséun. Psammæœcus Alluaudi nov. sp. Oblongus, convexus, nitidulus, pube flava , tenut, subelonoata, valde incli- nala sat dense vestitus, plis longioribus ad latera intermixlis, lestaceus ; capile el prothorace vix rufescentibus ; articulis 6-10 antennarum infuscatis ; in singulo elytro duabus maculis fuscis : 1° macula punctiformi, discoidali post medium, 2° juxta suturam, post primam maculam, elongahssima, extus angulosa. Antennæ subgraciles, 1° articulo duplo longiore quam latore, 2° subelongato, 3° parum elongato, 4° et 5° subæqualibus, vix sesquilon- gioribus quam latoribus, 6° præcedentibus paulo longiore, 7° quadrato, 8° subquadrato, 9° et 10° transversis, 11° subconico, parum elongato. Gaput transversum, occipite dense, fronte subparce punctatum, epistomo lœve, utrinque ad antennæ basin elevatum et in longitudinem striolatum , inter anten- narum bases striatum; epistomo inflexo, subquadrato ; labro minimo; ocubs magnis, prominulis, granis subminimis; lemporibus nullis. Prothorax trans- versus, capile paulo latior, antice vix, postice sat valde angustus, dense ei paulo fortius capite punclatus; margine antico arcuato, utrinque ad extremi- tates subsinuato et unidenticulato ; ang'ulis anticis rotundatis ; lateribus arcuatis, septies denticulatis : 1° denticulato in angulo postico, minimo, 2° ab primo subadmoto, tam elongato quam ad basin lato, 3° longiore quam 9°, #° a terlio subadmoto, paulo breviore, 5° subminimo, 6° et 7° minimis, contiouis, in angulo antico ; angulis posticis obtusis ; basi subarcuata, impressione trans- versa marginata. Elytra ad basin prothorace haud duplo latiora, ovatu, lateribus ampliata, apice conjunctim rotundata, sesquilongiora quam simul in mazæima latitudine latiora , punctato-striata ; strüs ad apicem modice atlenuatis ; intervallis striarum in disco quam punctis haud latioribus , subelevatis ; 1° inter- vallo laterali lato, plano; margtüubus lateralibus ad basin obtuse denticulatis, substricte explanato-marginatis. Long. 2 mill. 2. — A0 — Ovale, moins de deux fois et demie aussi long que large dans sa plus grande largeur, convexe, à peine déprimé sur le disque des élytres, modé- rément brillant, couvert d’une pubescence flave, fine, modérément longue, peu relevée et peu serrée, entremélée sur les côtés de poils plus longs, testacé avec la tête et le prothorax lépèrement fauves, les articles 6 à 10 des antennes noirâtres et trois taches enfumées sur les élytres : les deux premières symétriques par rapport à la suture, discoïdales, ponctiformes, placées immédiatement après le milieu de la longueur, la troisième sutu- rale, très allongée, placée un peu après le deuxième tiers de la longueur. Antennes faiblement épaisses; 1° article environ deux fois plus long que large, °° suballongé, 3° un peu allongé, 4° et 5° subégaux, presque une fois et demie aussi longs que larges, 6° un peu plus long que les précé- dents, 7° carré, 8° subcarré, 9° et 10° transversaux, 11° subconique, un peu plus long que large. Tête environ deux fois plus large que longue, convexe, couverte de points serrés sur locciput, progressivement plus espacés vers l'avant, effacés sur l'épistome, relevée et marquée de chaque côté vers la base de l'antenne de strioles presque longitudinales, atteignant environ le milieu de la longueur de l'œil, striée entre les naissances des antennes, infléchie en avant; épistome trapézoïdal, presque aussi long que large à la base; labre petit; saillie des yeux moins longue que leur diamètre longitudinal; facettes presque moyennes. Prothorax un peu plus large dans sa plus grande largeur que la tête, à peine rétréci au sommet, forte- ment à la base, arrondi sur les côtés, présentant sa plus grande largeur vers le deuxième tiers de la longueur à partir de la base, environ deux fois plus large dans sa plus grande largeur que long , couvert d’une ponctua- tion serrée, un peu plus forte que celle de la tête; bord antérieur arqué, subsinué et unidenticulé de chaque côté, bordé par une très étroite marge lisse, à peine relevée en bourrelet surtout sur les côtés; angles antérieurs arrondis; côtés armés chacun de sept denticules triangulaires : le premier peut à l’angle postérieur, le 2° moins long que large à la base, plus rap- proché du 1% que du 3°, le 3° un peu plus long que large à la base, le h° subégal au 2°, plus rapproché du 3° que du 5°, le 5° petit, plus rappro- ché du 6° que du 4°, les 6° et 7° encore plus petits, contigus, sur l'angle antérieur; angles postérieurs oblus; base subarquée, bordée par une impression Here sale assez bien marquée dans la partie médiane. Écus- son environ sept fois moins large que la base du prothorax. Élytres sub- tronqués à la base, assez largement arrondis aux épaules, alors un peu moins de deux fois plus larges ensemble que le prothorax à la base, ovales, assez élargis sur les côtés, présentant leur plus grande largeur un peu au delà du milieu de la longueur, arrondis ensemble au sommet, environ une fois et demie aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande lar- geur, ponctués-striés; stries un peu atténuées vers l'extrémité, un peu plus fortement marquées sur les marges latérales: intervalles des stries environ — MIT — de la largeur des points sur le disque, subélevés, sans ligne de petits points nettement marqués; 1° intervalle latéral beaucoup plus large que les points, déprimé; siries suturales devenant contiguës à la suture avant le sommet; marges latérales assez étroitement rebordées-explanées. Prosternum épaisse- ment ponctué au milieu, densément de chaque côté devant le milieu du sillon transversal des hanches antérieures, celui-ci bien marqué. Métasternum longitudinalement sillonné, fortement et densément ponctué vers les angles postérieurs. Premier segment de l'abdomen subégal au métasternum, saillant en angle obtus, très larsement émoussé entre les hanches posté- rieures; presque lisse au milieu, éparsement et peu fortement ponctué sur les côtés. Hanches intermédiaires subcontiguës. Madagascar : Suberbieville (Perrier). 3 exemplaires. Collection du Mu- séum de Paris et À. Grouvelle. Psammæcus Fairmairei nov. sp. Breviter oblongus, convexissimus, nitidulus, pube flava subdense vestitus , piceus ; capite, elytrorum basi et in singulo elytro macula suborbiculari, ad secundum trientem longitudinis posila rufo-piceis ; antennis (articuli 7-11 defi- ciunt) pedibusque rufo-piceis; 1° articulo untennarum duplo longiore quam latiore, 2° subquadrato, 3° parum elongato, 4° et 6° sesquilongioribus quam latioribus, 5° duplo longiore quam latiore. Caput transversum, occipite dense, fronte subparce punctatum , epistomo leve, utrinque ad antennæ basin elevatum et oblique striolatum, inter antennarum bases strialum ; epislomo subinflexo, modice lransverso ; labro minimo ; oculis prominulis , œranis minutissimis ; tem- poribus vix indicatis. Prothorax transversus, postice suboalde angustus, dense . et mullo fortius capite punctatus; margine antico medio vix, ad exthremitates magis valde arcuato, medio stricte subpuloinato-marginato, ad extremitates obtusissime denticulato; angulis anticis oblusis; lateribus quinque denticuls armalis : 1° denticulo post angulum posticum, tam elongatum quam ad basin latum, 2° et 3° praecipue 2° quam 1° brevioribus, 4° et 5° minimo, subappro- œimalis, juxta angulum anticum ; angulis posticis late obtusis ; basi arcuata, subpulvinato-marginata. Scutellum triangulare, læve. Elytra ad basin protho- race duplo latiora, humeris late rotundata, lateribus modice ampliata, apice conjunctim late rotundata, 1 et 1/3 longiora quam simul in maxima latitudine latiora, valde strialo-punctata ; strüs ad apicem attenuats ; intervallis striarum in disco et ad latera quam punctis angustioribus, in disco convexis, ad latera subcarinatis, margine laterali strichissime explanato-marginato. Long. : 2 mill. Oblong, à peine deux fois et demie aussi long que large, très convexe, modérément brillant, couvert d’une pubescence flave, assez dense (l’exem- plaire examiné n’est pas frais), brun de poix, avec la tête, la base des élytres et sur chacun de ceux-ci, au delà du milieu, une lache discoïdale arrondie, roux de poix; antennes (les articles 7 à 11 manquent) et pattes Moséuu. — xvrir. 30 A12 — testacées, lépèrement teintées de brun. 1* article des antennes deux fois plus long que large, 2° subcarré, 3° un peu allongé, 4° et 6° une fois et demie, 5° deux fois, plus longs que larges. Tête environ deux fois plus large que longue, peu convexe, assez densément ponctuée sur l’occiput, à peine sur l’épistome, relevée et marquée de chaque côté, vers là base de l'antenne, de strioles lépèrement divergentes, atteignant le milieu de la lon- gueur de l'œil, infléchie en avant en formant, entre les naissances des an- tennes, presque une arête arquée ; épistome très neltement transversal: labre petit; saillie des yeux subégale à leur diamètre longitudinal, facettes petites; tempes nulles. Prothorax un peu plus large dans sa plus grande largeur que la tête, à peine rétréci au sommet, modérément à la base, à peine arrondi sur les côtés, présentant sa plus grande largeur très près du som- met, environ une fois et demie plus large dans sa plus grande largeur que long, couvert d’une ponctuation très serrée plus forte que celle de la tête; bord antérieur faiblement arqué dans le milieu, plus fortement vers les extrémités, à peine rebordé en bourrelet au milieu, très obtusément den- ticulé aux extrémités; angles antérieurs arrondis; côtés armés chacun de cinq denticules: les 3 premiers assez régulièrement espacés, le 1* en avant de l'angle postérieur, aussi long que large à la base, le 2° et le 3°, surtout le 2°, plus petits que le 1°, le 4° plus rapproché du 3° que celui-e1 du 2°, petit, près de l'angle antérieur, le 5° très rapproché du 4°, très petit, sur l'angle antérieur, contigu aux denticules de l'extrémité de la marge antérieure; angles postérieurs largement obtus:; base arquée , presque bordée Per un fin bourrelet. Écusson environ cinq fois moins large que la base du prothorax. Élytres subtronqués au milieu de la base, arqués aux extrémités, larsement arrondis aux épaules, alors environ deux fois plus larges ensemble que le prothorax à la base, ovales, à peine élargis sur les côtés, présentant leur plus grande largeur vers le premier tiers de la lon- gueur, atténués vers l'extrémité et largement arrondis ensemble au sommet, environ une fois et un tiers aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, fortement ponctués sur les stries; ponctuation atténuée vers le sommet; stries ponctuées plus fortes sur les marges latérales que sur le disque; intervalles des stries ponctuées plus étroits que les points, convexes sur le disque, subcariniformes sur les côtés; strie suturale bien marquée jusqu'au sommet. Dessous roux de poix; prosternum fortement ponctué de chaque côté de la région médiane en avant du sillon transversal des hanches antérieures; celui-ci bien marqué, entier; métasternum longi- tudinalement sillonné ponciué vers les angles postérieurs; 1* segment de l'abdomen plus long que le métasternum , St en angle aigu, largement émoussé entre les Manche postérieures; presque denses et fortement ponctué. Hanches intermédiaires subcontiguës. Samoa, 1 exemplaire. Collection du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. TT — IS — Psammæcus Harmandi nov. Sp: Oblongus, convexus, nitidus, pube flava, subelongata, subtenui, inclinata subdense vestitus, subochraceo-testaceus ; articulis 9-10 antennarum nioris ; capile et prothorace vix rufescentibus, in elytris tribus maculis nivris : dua- bus prmis ab utraque parte suturæ , post medium , transversis, inter 2°" striam el intervallum subhumerale, 3° suturali, ultra primam, apice acuminata. Antennæ suboraciles ; 1° articulo paulo magis duplo longiore quam latiore, 2° subelongato, 3° sesquilongiore quam latiore 4°, 5° et 6° subæqualibus, fere duplo long'ioribus quam latioribus , 7° sesquilong'iore quam latiore , 8° parum elon- gato, 9° quadrato, 1 0° subtransverso, 1 1° subconico , sesquilongiore quam latiore. Caput transversum ; occipite dense, fronte parce et minus valde punctatum , epr- stomo læve, utrinque ad antenne basin elevatum et striolatum , inter antennarum bases striatum ; epistomo subinflexo, transverso ; labro haud minimo ; oculis mu- gnis, prominulis, oranis haud minimis ; lemporibus nullis. Prothorax transver- sus, antice vix, postice valde angustus, densissime et multo fortius capite puncta- lus, ane basin transversim el modice impressus ; margine antico arcuato, stricte subpulvinato-marginato ; angulis anticis rotundatis ; lateribus leviter areuatis, denticulis minimis et acutis armatis ; angulis posticis obtusis ; basi subarcuata ; subpulvinato-marginata. Elytra ad basin prothorace duplo latiora, lateribus sat ampliata, apice conjunctim stricle rotundata, minus duplo longiora quam simul in maxima latitudine latiora, valde punctato-striata ; strüs ad apicem parum attenuals ; intervallis striarum in disco quam punctis haud latioribus, subelevats ; 1° intervallo lateral lato; margimbus lateralibus medio substricte explanato-marginals. Long.:2,8-3 mill. Oblong, environ deux fois et demie aussi long que large dans sa plus grande largeur, convexe, subdéprimé sur le disque des élytres, brillant, couvert d’une pubescence flave, assez dense, modérément fine et allongée, inclinée; couleur d’un testacé un peu jaunätre: 9° et 10° articles des an- tennes noirs; tête et prothorax très légèrement rougeûtres; sur les élytres trois taches noires ; les deux premières symétriques par rapport à la suture, placées après le milieu, entre la deuxième strie et la strie subhumérale, transversales; la 3° suturale, commençant après les premières, fortement acuminée au sommet, réunie parfois aux premières par une étroite bande partant de son angle postérieur et aboutissant à l'angle apical, interne de la première tache correspondante. Antennes assez grêles, 1° article plus de deux fois plus long que large, 2° suballongé, 3° une fois et demie aussi long que large, 4° à 6° subégaux, presque deux fois aussi longs que larges, 7° une fois et demie aussi long que large, 8° un peu allongé, 9° carré, 10° sub- transversal, 11° subconique, environ une fois et demie plus long que large. Tête au moins deux fois aussi large que longue, faiblement convexe, cou- verte d’une ponctuation serrée sur l’occiput, progressivement plus espacée 30% — 14 — et plus faible vers l’épistome, lisse sur celui-ci, relevée et obliquement striolée à la base des antennes. striée entre ces bases, légèrement infléchie en avant de cette strie; épistome subtrapézoïdal, un peu plus de deux fois plus large à la base que long; labre un peu marqué; yeux gros, saillants, . à facettes moyennes; tempes nulles. Prothorax à peine plus large que la tête, dans sa plus grande largeur, très faiblement rétréci en avant, plus fortement à la base, arrondi aux angles antérieurs, très faiblement arqué sur les côtés, obtus aux angles postérieurs, faiblement arqué à la base, au moins deux fois plus large dans sa plus grande largeur que long; couvert d’une ponctuation très dense, beaucoup plus forte que celle de la tête, traversé devant la base par une impression médiocrement accentuée; bord antérieur bordé par un très fin bourrelet; côtés armés de denticules moins longs que larges à la base, aigus, irrégulièrement espacés; denti- cules placés sur l'angle antérieur obtus, moins marqués que les aulres; base bordée par un bourrelet, peu accentuée. Écusson environ cinq fois moins large que la base du prothorax. Élytres subtronqués à la base, lar- gement arrondis aux épaules, alors deux fois plus larges ensemble que le prothorax à la base, ovales, assez élargis sur les côtés, présentant leur plus grande largeur au delà du milieu de la longueur, atténués ensuite vers l'extrémité et étroitement arrondis ensemble au sommet, environ une fois el trois quarts aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, fortement ponctués-striés; stries un peu atténuées au sommet; intervalles des stries sur le disque un peu élevés, à peine plus larges que les points ; 1° intervalle latéral très large; points de la strie marginale gros espacés; stries suturales distinctes de la suture jusqu’à l'extrémité de lélytre; marges latérales presque étroitement rebordées-explanées. Proster- num éparsement et assez fortement ponctué de chaque côté de la région longitudinale médiane, lisse sur cette région et sur les marges latérales ; sillons latéraux des hanches antérieures bien marquées, entiers; métaster- num longitudinalement sillonné, très fortement ponctué vers l’angle posté- rieur; un gros point enfoncé de chaque côté de l'impression longitudinale, vers le sommet; 1° segment de l'abdomen plus court que le métasternum, saillant en angle aigu entre les hanches postérieures, faiblement et éparse- ment ponctué sur le disque, plus densément sur les côtés. Hanches imter- médiaires subcontiguës. Inde : Dardjiling (Harmand). 2 exemplaires. Collection du Muséum . de Paris. — 15 — Drprères nouveaux pu NorD AFRICAIN, par M. ce D' J. VizzeNeuve. 1. Dysmachus evanescens nov. sp. Semblable à D. trigonus Meig., mais plus robuste et de taille égale ou supérieure aux plus forts individus de cette espèce. Les poils du front sont en majorité blanchâtres ; les soies dorsocentrales du thorax sont en général très développées, autant que les soies latérales, et, comme elles, d’un blanc un peu sale. Ge qui caractérise celte espèce, ce sont ses ailes hyalines dont les premières nervures qui se dirigent vers le bord postérieur, à savoir la branche inférieure de bifurcation de la 3° nervure longitudinale et les 3 nervures suivantes, s'amincissent jusqu’à disparaître avant de toucher le bord alaire. Je possède 6 exemplaires de cette espèce (5 99, 1 d), qui m'ont été envoyés de Mascara (Oran) par M. le D' Cros. L’individu de Tunisie déter- miné Asilus periscelis Macq. par Bigot dans la collection Valéry Mayet est encore D. evanescens. On pourrait croire qu'il s’agit d’une variété de D. trigonus Meig, — Sans contester combien il est difficile d'interpréter les formes multiples qui se oroupent autour de lespèce de Meigen dans la région qui nous occupe, je pense que le fait de rencontrer une semblable conformation des ner- vures en question chez d’autres Asilides, tels que Selidopogon crassus Macq. et Sisyrnodites brevis Macq., plaide en faveur de la validité de D. evanescens. 2. Sarcophaga Surcouf nov. sp. (fig). 3 GC capturés en mai-juin 1912 à Tilrempt (Algérie), par M. Surcouf, à qui est dédiée cette espèce intéressante. Appareil génital de Sarcophaga Surcoufi nov. sp. \ À s’en tenir aux seuls caractères classiques, on croirait se trouver en présence de S. securifera Villen., en remarquant toutefois que les points noirs de l’abdomen vu obliquement d’arrière sont plus nets et que le pre- mier sement de la protubérance génitale est rougeätre. — 16 — L'armature génitale seule permet de reconnaître Sarcoph. Surcouf. Le forceps n’est pas ramassé comme chez S. securifera mais élancé: au delà du talon, ses branches, brusquement amoindries aux dépens de leur partie postérieure, sont devenues très étroites. Les crochets n’ont guère subi de modifications. Le pénis porte, en avant, 4 faibles lanières membraneuses plus ou moins incurvées sur elles-mêmes : les inférieures généralement en dedans ou en haut, les supérieures en haut. 2 longues tiges droites, chiti- neuses, détachées de l’origine du renflement pénien, surplombent l'organe tout entier jusqu’au-dessus des lanières précitées. Tous ces appendices sont faiblement dilatés en spatule à leur extrémité. 3. Stictodexia Lesmei nov. gen., nov. sp. . Cette espèce est difficile à ranger parmi les formes connues. Celles-ci sont, en eflet, si variées chez les Dexünæ que la plupart des genres ne comptent que la seule espèce qui leur a servi de base. Celle qui nous occupe ici à l'aspect d’une Syntomocera par ses aïles à 1" cellule postérieure pé- tiolée et par sa carène faciale peu élevée; mais les gênes sont nues, les antennes très courtes avec le 3° article à peine plus long que le second (1 fois 1/4), le chète antennaire court-plumeux, la grande vibrisse à égale distance de l'extrémité des antennes et de l'ouverture buccale. On serait tenté de situer cette espèce dans le genre Dexiomorpha Rond. d'autant plus volontiers qu’elle a, comme D. picta, les nervures transversales des ailes ombrées. Il n’est guère possible d'agir ainsi. Le genre Dexiomorpha compte déjà certaines unités réfugiées là faute de mieux et ce serait évidemment contraire à la plus simple logique d’en augmenter encore ie nombre. Aussi suis-je conduit à créer un genre nouveau : Stictodexia, qui fait allusion aux taches des ailes. Aux caractères déjà cités 1l faut ajouter les suivants : Les yeux sont si rapprochés chez le S qu'ils se touchent presque, au voisinage du vertex, tandis que sur la © leur écartement, à ce niveau, mesure environ 7/4 d'œil. Le péristome chez le Cest à peu près égal à 3/4 de hauteur d'œil; chez la © , il est beaucoup plus large (3/2). La © présente ceci de particulier que ses palpes sont raccourcis, dépas- sant de peu le premier seoment de la pipette et qu'ils sont manifestement renflés en massue aplatie ou en palette. Les griffes des pattes antérieures du G' sont très allongées. Les tibias postérieurs ne présentent pas trace de frange de cils. Les tarses sont tou- jours plus longs que les tibias correspondants. La nervure transversale postérieure de l'aile est fortement contournée en 5 et plus éloignée de la petite nervure transversale que du coude de la 4° nervure longitudinale; celui-ci est à angle droit avec un court prolon- — 17 — gement; la nervure transversale apicale est plus faiblement sinuée que la nervure transversale postérieure; elle suit une direction à peu près paral- lèle et va former, en s’abouchant avec la 3° nervure longitudinale, un pétiole qui atteint presque 1/3 de sa longueur. Chétotaxie : 2 soies orbitaires externes chez la ® seulement. Thorax : 3 de. — 3 paires de soies acrosticales au-devant de la suture, la dernière paire en général plus faible et manquant quelquefois. — St. = 2 : 1. Scutellum : 3 soies de chaque côté, les apicales aussi robustes que leurs voisines et entre-croisées. Abdomen : 1° segment nu; 2° sewment avec 2 soies discales et 2 mar- ginales ; 3° segment avec 2 discales et une rangée de soies marginales. Chez les Dextnae la chétotaxie varie facilement. Les soies discales de l'abdomen, par exemple, peuvent être ici débiles et couchées. Ailes : 3-4 cils à l'origine de la 3° nervure longitudinale. Épine costale minuscule et géminée. S. Lesnei, nov. sp. Obscure rufescens, opaca; thorace dorso sordide griseo, nigro-quadri- lineato; abdomine in femina dense cinereo-pollinoso; alis totis obseuris, nervis transv. omnibus nigro-cinctis. Coloration roussätre. Abdomen rougetre chez le S', gris varié de tons obscurs chez la ®. Thorax à pruinosité brunâtre sur sa partie dorsale où se dessinent 4 bandes noires, les latérales en point-virgule; à pruinosité diserète et d’un cendré clair sur les côtés. Scutellum roux, taché de noir sur les côtés. Front d'un brun cannelle. Antennes, palpes et pattes roux ; les fémurs plus ou moins obscurcis par places, presque en totalité sur le S'; une tache obscure à l’origine des fémurs antérieurs du côté interne; tarses noirs. Guillerons d’un blanc sale. Aïles entièrement teintées de gris obseur'; les nervures transversales fortement nimbées de noirâtre; l’espace compris dans la bifurcation de la 1° nervure longitudinale est occupé en avant par une macule sombre et décoloré en arrière ; un espace clair existe également derrière la pelile nervure transversale. Taille : 12-13 millim. Cette espèce mérite de porter le nom de M. Lesne, le savant Entomo- logiste du Muséum de Paris, qui en a pris à individus dans les forêts de Chénes-lièges du mont Edough, notamment à Sainte-Croix-de-l'Edough, par 750 mètres d'altitude, et au lieu dit «le Morkat» (altitude 500 mètres), dans les premiers jours d'octobre 1908. ( À suivre. ) — 118 — NouvELLEs ESPÈCES DE CALLIPHORINÆ DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE, par M. J. Surcour, CHEF DES TRAVAUX DE Z00LOGIE AU LABORATOIRE COLONIAL Du Muséum NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE, Er Me L. Guyon. Dans l'immense famille des Muscidæ ou Mouches, la sous-famille des Cailiphorinæ comprend de nombreux genres dont les larves ont été signalées comme parasites de l’homme et des vertébrés. Ce parasitisme est tantôt purement accidentel, comme c’est le cas pour les observations de myases cutanées dues à Calliphora vomitoria Linné et à Lucilia cæsar Linné : d’autres fois, au contraire, les larves sont si fréquemment trouvées dans des plaies chez l’homme et les animaux supérieurs, que l’on est amené à considérer ce mode d'existence parasitaire comme l’évolution normale des Diptères en question, qu’il s'agisse aussi bien de Chrysomyia macellaria Fa- bricius au Brésil, des Chrysomyia putoria Wiedemann et megacephala Fabri- cius en Afrique, que de certains autres genres, réunis dans le groupe des Calliphorinæ testaceæ, et que nous étudierons ici, le parasitisme constant de leurs larves leur donnant une importance toute particulière. L’étroitesse du front chez les mâles et la forme arrondie du corps sé- parent à première vue le genre Cordylobia Grünberg des genres Auchmero- myia Brauer et Bergenstamm et Bengalia Robineau-Desvoidy, auxquels Rousaup a joint récemment le genre Chœromyia, qui présentent tous trois un front large chez les mâles. Le genre Auchmeromyia, d'après le Profes- seur Bezzr, se distingue par le péristome large et l'absence de macrochætes sur le disque du dernier segment abdominal, caractères opposés au péri- stome étroit et aux fortes macrochætes du disque du dernier segment abdo- minal que l’on relève sur les Bengalia. Mais l'étude chætotaxique de ces diflérents genres nous a amené à con- clure que certains genres comprennent à tort des espèces qui n'y peuvent entrer et que d’autre part de bons caractères différentiels n’ont pas été mis en évidence. Mais nous possédons jusqu'à présent trop peu d'exemplaires de toutes ces espèces aflines pour qu'il soit possible de refaire une classification durable; aussi nous contenterons-nous de donner des indications chæto- taxiques complètes et de noter les différences immédiatement visibles. 1. GENRE Cordylobia GRÜNBERG (1903). On connaît deux espèces de Cordylobia, Yune et l’autre africaines. La larve de Cordylobia anthropophaga Grümberg est connue sous le nom de Ver de Cayor et cause des myases cutanées qui ont été bien étudiées. I en est de même pour la larve de Cordylobia Rodhaini Gedoelst. — 19 — Grâce au Vétérinaire militaire Pécaud, nous avons pu étudier des spé- cimens frais éclos de Cordylobia anthropophaga Grünberg et nous en don- nons une description chætotaxique complète : ® Téte : deux paires de soies verticales, la paire interne convergente, la paire externe divergente ; quelques petites soies postverticales; une paire de soies ocellaires divergentes ; une rangée de 10 à 12 soies orbitaires in- ternes, au bord de chaque orbite; une paire de soies orbitaires externes. Orbites et joues portant de nombreux petits poils noirs. Les deux angles nasaux sont convergents et portent chacun une grande vibrisse. Au-dessus et jusqu’à la moitié de l'arête nasale sont plusieurs rangées de petites vi- brisses. Les soies du péristome sont au nombre de 9 grandes et de 3 petites qui sont les plus inférieures ; en outre, on en retrouve deux ou trois autres placées sur le bord externe des grandes soies. Le péristome porte de très courts poils noirs mélangés à de courts poils jaunes. Il existe au bord occi- pital une rangée de cils postoculaires. Antennes : premier article très court; second subcylindrique portant quelques petits poils noirs et une longue soie égale à la moitié du chæte antennaire ; troisième article plus que double du second, portant une soie antennaire élargie et de coloration jaune à la base, très fine et brun foncé à l'extrémité; cette soie antennaire est plumeuse sur les deux côtés jusqu’au liers apical non compris. Thorax portant trois paires de soies humérales et de soies posthumé- rales, deux paires de présuturales, les internes plus réduites, deux paires de notopleurales, trois paires de supra-alaires accompagnées de deux petites soies de chaque côté, deux paires de postalaires, trois paires d'intra-alaires, l'antérieure très réduite. Quatre dorsocentrales présuturales et quatre postsulurales ; trois acrosticales présuturales et cinq postsuturales dont les deux premières sont plus réduites et plus rapprochées. Seutellum : une paire de dorsoscutellaires préapicales, trois paires de dorsoscutellaires prémarginales dont les paires externes très réduites ; une paire de soies scutellaires apicales, trois paires de scutellaires marpi- nales dont les deux externes plus réduites. Pleuræ : une soie prothoracique et une stigmatique de chaque côté, une rangée de 6-7 soies mésopleurales : en outre quelques soies plus petites insérées dans l'angle antérieur supérieur du mésopleure: le ptéropleure porte quelques soies, comme chez les Glossines, et dont l’une est très grande ; sternopleures avec une soie antérieure et une postérieure; hypo- pleures présentant cinq à sept soies. d': réduction d’une paire de soies verticales ; seulement 9 à 11 orbitaires internes ; suppression des orbitaires externes. — 120 — 2. GENRE Auehmeromyia BRAUER Er BERGENSTAMM (1891). Ce genre a été formé pour une espèce démembrée du genre Ochromyia Macquart, qui, nommée maintenant Auchmeromyia luteola Fabricius, est . connue à l'état larvaire, au Congo, sous le nom de «Ver des planchers». Gette espèce est principalement caractérisée par l'inégalité du second et du troisième seyment abdominal chez les femelles. Certains auteurs ont considéré ce caractère spécifique comme un caractère générique; d’autres (Katalog der paläarktischen Dipteren) ont placé Musca jejuna Fabricius dans le genre Auchmeromyia, malgré ses segments abdominaux subégaux. Mac- QuaRT rapporlait cette espèce au genre Bengalia Robineau-Desvoidy : l'absence de soies sur le dernier seoment abdominal l'en écarterait, si ce caractère avait une réelle importance ; mais nous verrons plus loin qu'Auchmeromyia luteola présente des soies évidentes sur le disque du der- nier segment de l'abdomen, absolument comme Bengalia depressa Walker. D'autre part, la chætotaxie du thorax de Musca jejuna ne permet pas de la faire entrer dans le genre Auchmeromyia, et se montre complètement iden- tique à celle que nous relevons sur Benpalia depressa. De bons caractères différentiels pourraient être donnés par la forme de l'appareil génital mâle ; mais nous ne possédons malheureusement qu’une femelle de Musca jejuna. Brauer et Bercexsraum donnent d'Auchmeromyia luteola les caractéristiques suivantes : « Yeux glabres, à grosses facettes ; angle nasal très peu élevé au- dessus du bord de la bouche, convergent, avec la grande vibrisse croisée. Soies du péristome peu divergentes, courtes. Ongles des mäles allongés. Troisième nervure longitudinale hérissée jusqu'à la nervure transverse médiane, longuement pectinée de chaque côté. Deux fines soies orbilaires chez la femelle, aucune chez le mâle. Pas de carène. Abdomen avec des macrochætes marginales sur les troisième et quatrième segments. Coude de la quatrième nervure longitudinale en angle obtus, un peu arrondi. Bord de la bouche s’ouvrant brusquement. Palpes claviformes. Trompe courte el épaisse. Chez le mâle, le dernier segment abdominal (le cin- quième), de profil cylindrique en dessus, porte en dessous deux styles longs et minces. Avant-dernier sewment présentant une saillie en dessous. Bande frontale, complètement plate, élargie dans les deux sexes; vertex ayant la largeur d’un œil chez la femelle et de deux tiers d'œil chez le mäle. Joues portant des soies courtes. Corps entièrement d’un jaune plombé. Deuxième segment abdominal portant une longue ligne médiane noirâtre, le bord postérieur des troisième et quatrième segments et le cinquième sont noirs en entier; de fines macrochætes marginales jaunes. 10 millimètres. Troi- sième article antennaire triple du second. Second article du chæle anten- naire court. » — 121 — Nos Auchmeromyia luteola, vérifiées par le DJ. Viczexeuve, E. E. Austen et le Professeur Bezzr, présentent de notables différences avec la des- cription ci-dessus. Les mâles ne portent nullement sous l'abdomen «deux styles longs et minces» qui constitueraient un forceps bifide, mais seule- ment un long forceps simple, qui, replié sous l'abdomen, est assez consi- dérable pour avoir son extrémité cachée à l’intérieur du 4° segment, entre les deux saillies (une de chaque côté) que présente ce segment. IL existe bien, outre ce forceps, deux paralobes allongés et minces, mais leurs di- mensions sont considérablement restreintes (ils sont loin d'attendre la pointe de la saillie latérale du 4° segment) et il est peu probable que ce soient eux que Brauer et BerGensraum aient voulu signaler, négligeant ainsi le forceps qui est infiniment plus évident. Les indications de colora- lion ne correspondent pas non plus. Chez les mâles, le 1° segment est jaune, avec, au bord postérieur, une fine ligne brune; le 2° segment porte, un peu avant son bord postérieur, une bande étroite, noir bleuâtre, qui se prolonge en une ligne médiane, presque jusqu'au bord antérieur; le 3° sement est noir bleuätre en entier, sauf une mince bande jaune au bord antérieur ; le 4° seoment porte une bande noir bleuâtre antérieure occupant plus de la moitié du seoment, et laissant la partie postérieure jaune; le 5° segment est jaune en entier. Chez les femelles, le 1° segment est jaune avec une fine ligne brune au bord postérieur; le 2° segment est recouvert par une large zone noir bleuâtre, se prolongeant un peu en triangle, sur la ligne médiane, vers le bord antérieur; cette zone recouvre toujours plus de la moitié du segment et ne laisse quelquefois apparaître que deux taches antérieures jaunes ; le 3° segment est noir en entier, sauf rarement deux petites taches médianes de reflet jaune au bord antérieur ; le 4° segment est noir dans sa partie antérieure et jaune dans sa partie postérieure. Les 3° et ° seyments portent, chez les deux sexes, de fortes macrochætes marginales noires , et non, comme l’indiquent Brauer et BerGensraum, «de fines macro- chætes marginales jaunes»; le ° seoment montre, en outre, chez les femelles, d’évidentes macrochætes discoïdales noires. Les mâles et les fe- melles ont une tache rembrunie à l'extrémité interne des tibias postérieurs ; le dernier article du tarse de toutes les pattes est d’un brun plus foncé que les articles voisins, sur toute sa surface chez les mâles, dans sa dernière moitié seulement chez les femelles. Nous joignons à ces observations une description chætotaxique complé- mentaire : ® Téte : 2 paires de soies verticales, des soies postverticales, 1 paire de soies ocellaires, des cils postoculaires au bord postérieur de la tête, une rangée de 12 soies orbitaires internes au bord de chaque orbite, 1 paire de soies orbitaires externes. Les angles nasaux sont convergents et portent chacun une grande vibrisse croisée. Au-dessus de la grande vibrisse, de nid fines vibrisses noires remontent, le long de l’arête nasale, jusqu’au milieu du 3° article antennaire. Le péristome porte une rangée de 12 à 14 soies; cette rangée est prolongée en arrière presque jusqu'au bord postérieur, où elle se perd dans une longue pubescence dorée. Médiania glabre et profondément déprimée. Péristome recouvert de courts poils noirs. Antennes : Jaune un peu orangé, le 3° article étant le plus foncé surtout à sa partie inférieure. 1° article court, bordé de petits poils sétiformes noirs. 2° article portant de courts poils sétiformes noirs et une longue soie atteignant entre le quart et le tiers du chæte antennaire. Le 3° article, double du second, porte une longue soie antennaire, plumeuse des deux côtés, non compris l'extrémité, sur une longueur inférieure au tiers de la longueur totale. Thorax : 3 soies humérales ; 2 soies posthumérales ; 2 soies présutu- rales; 2 soies notopleurales; 3 soies supra-alaires: 2 soies postalaires; 2 soies intra-alaires: 2 soies dorsocentrales présuturales et 4 soïes dorso- centrales postsuturales: 3 soies acrosticales présuturales et 3 soies acrosti- cales postsuturales. Pleuræ : à soies prothoraciques: 1 soie sligmatique; une rangée de 8 soies mésopleurales, les deux supérieures plus faibles; dans langle an- téro-supérieur du mésopleure, 1 à 3 petites soies: 1 soie sternopleurale antérieure et 1 postérieure; 7, 8 ou 9 soies hypopleurales. Scutellum : 1 paire de soies dorsoscutellaires préapicales, 1 paire de soies dorsoscutellaires prémarginales: 1 paire de soies scutellaires apicales et 3 paires de soies scutellaires marginales. Abdomen : le 3° et le 4° seoment portent de nombreuses et fortes soies marginales noires; le 4° porte en outre plusieurs paires de soies discoïdales latérales, et 1 paire médiane bien évidente. S' semblable; la paire de soies orbitaires externes a disparu, ainsi que la paire de macrochætes discoïdales médianes du 4° segment; les macro- chætes discoïdales latérales subsistent. Nous possédons dans notre collection deux exemplaires mâles d’une variété absolument incolore, provenant du Moyen-Niger, janvier 1907, et recueillis par le D' Garzrarr. E. Rousaun a obtenu par élevage des exem- plaires aussi pâles. Au cours de la Mission de délimitation de la frontière Niver-Tchad, dirigée par le Commandant Tizno, le D° GaicrarD a capturé une Auchmeromyia que nous considérons comme nouvelle et au sujet de laquelle nous avons con- sulté E. E. Ausrex. Nous dédions cette espèce au Commandant Tino. nie Auchmeromyia Tilhoi nov. sp. Type : 1 femelle de Bôl. Juillet 1908. 1 autre femelle, provenant de la même localité, également capturée en juillet 1908. Aspect général plus clair que celui d'Auchmeromyia luteola. 2° seg- ment portant seulement près du bord postérieur une bande noire bleuâtre d’une hauteur égale au septième de la hauteur totale du seoment, interrompue au milieu et prolongée de chaque côté de la ligne médiane par une très mince bande de même coloration, dirigée antérieurement, s’afli- nant vers l'extrémité et atteignant presque le bord antérieur du segment. Chætotaxie d’Auchmeromyia luteola. 13 millimètres, 14 millimètres. e Téte : face lésèrement convexe. Yeux glabres , bruns, à cornéules égales. assez fines. Bande frontale jaune, très légèrement orangée; au vertex, les trois ocelles se détachent en orange vif, sur un triangle de coloration gris plomb. Orbites blanc jaunâtre, portant des soies orbitaires internes noires, une paire de soies orbitaires externes couchées et de nombreux et très courts poils noirs. Bords de la suture orangés. Lunule frontale jaune, un peu orangée, portant deux laches légèrement rembrunies. Joues de la cou- leur des orbites, dépourvues de poils noirs. Angle nasal saillant. Fossetle antennaire profonde, de la couleur des joues, sans carène. Antennes jaune un peu orangé; extrémité du 3° article un peu rembrunie; 1° article : court, portant 3 ou A courts poils noirs: 9° article, triple du 1°, portant de courts et nombreux poils noirs, et une soie noire moindre que le quart du chæte antennaire ; 3° article double du 2°, à extrémité arrondie et portant la soie antennaire ; celle-ci est un peu plus longue que deux fois l'article qui la porte, assez large à la base et fine à l'extrémité; elle est foncée sur un très court espace, puis s’éclaircit et redevient foncée dans sa moilié apicale: elle porte sur sa face supérieure 17 à 20 poils noirs et sur sa face inférieure 15 à 16 poils. Médiania très profondément dé- primées , de la couleur des joues, glabres. Péristome large, jaune un peu orangé, dépourvu de reflet plombé, portant de courts poils noirs, mélan- gés à de courts poils dorés; au bord inférieur et en arrière, le péristome porte une longue pubescence blanc jaunâtre dans laquelle viennent se perdre les soies noires du péristome. Pièces buccales saillantes ; trompe orangée, brillante, portant de courts poils, concolores en dessus, noirs en dessous ; paraglosses ornés de quelques poils noirs assez longs; palpes plus pâles, présentant de nombreuses soies tactiles noires. Thorax : jaune pâle, recouvert de courts poils noirs régulièrement dis- posés ; on voit une zone d'un noir bleuâtre entourant la base des soies dor- socentrales présuturales et s'étendant jusqu'au niveau de la ligne qui join- — 12% — drait la soie posthumérale antérieure et la soie présuturale interne; les soies acrosticales sont insérées sur une zone noir brunätre. En arrière de la suture transverse, les soies dorsocentrales reposent sur une bande noir bleuâtre qui s’estompe et n’atteint pas le scutellum ; vue d’en arrière, cette bande laisse apercevoir une ligne plus foncée, assez courte, sur sa lisière interne, et une autre ligne, plus longue, de même intensité, sur sa lisière externe. Près du scutellum, une région de reflet un peu plombé. Scutellum de même coloration présentant entre son bord antérieur et les soies préapicales et prémarginales une zone de reflet un peu plombé. Pleure et pectus jaunes : stigmates jaune un peu plus clair. Abdomen, formé de quatre seyments apparents, du même jaune que le thorax et uniformément recouverts de très nombreux poils noirs, courts, couchés en arrière et régulièrement disposés. 1° segment court, bordé pos- térieurement d'une très étroite bande noir bleuâtre. 2° segment aussi long que le 1°, le 3° et le 4° réunis (les spécimens examinés sont des femelles); bord postérieur montrant un mince liséré Jaune; puis une bande noir bleuätre, occupant le septième de la hauteur du segment; elle est interrompue sur la ligne médiane et se prolonge antérieurement, de chaque côté de cette ligne, par une très étroite bande de même coloration noir bleuâtre, se terminant en pointe, et atteignant presque le bord anté- rieur, où les deux bandes se réunissent dans un reflet plombé. 3° segment égal au quart du 2°: noir bleuâtre, sauf un liséré et une incision médiane. triangulaire, à sommet antérieur, au bord postérieur, et deux pelites taches de reflet jaune au bord antérieur. 4° segment vu en dessus conique, vu de profil en soc de charrue: noir bleuâtre en entier chez la femelle type: jaune portant seulement deux taches latérales noir bleuâtre chez l'autre femelle, prise évalement à Bôl. Bord postérieur des 3° et 4° seoments portant des macrochætes margi- nales noires; deux paires de macrochætes discoïdales latérales et paramé- dianes sur le 4° segment. Ventre jaune; les bandes noir bleuâtre se continuent en dessous. Pattes jaunes portant des rangées de courts poils noirs régulièrement disposés el de longues soies noires; dernier article des tarses non rem- bruni; pas de tache sombre à l'extrémité interne du tibia postérieur. Ailes hyalines: nervures normales, brunes; costale ciliée jusqu’à l’extré- mité, quatrième nervure recourbée en V. Alulæ hyalins. Balanciers jaunes, à tige très fine et tête très menue. Cette espèce diffère nettement d'Auchmeromyia luteola Fabricius © par la coloration du 2° segment abdominal et la forme générale du corps. — 125 — 3. GENRE Bengalia RoBinrau-Desvorny (1830). Les caractéristiques données par Rosieau-Desvomy étaient les sui- vantes : «Labium triangulare, manifestum, porrectum infra epistoma; palpis interdum apice dilatatis.» Nous avons reçu de M. Arr Haver, Administrateur adjoint des Colonies en Guinée, un grand nombre d'exemplaires sur lesquels nous pouvons redécrire le genre avec des indications chætotaxiques complètes. ®. Téle : deux paires de soies verticales, quelques petites soies post- verticales, une paire de soies ocellaires, neuf paires de soies orbitaires internes, deux paires d’orbilaires externes ; les orbites portent en outre de petites soles qui se continuent encore plus réduites sur les joues. Angles nasaux convergents portant chacun la grande vibrisse ; au-dessous de celle-ci, le péristome présente une rangée de huit à neuf soies. Extérieure- ment à la grande vibrisse, sur l'angle nasal, un groupe de sept à huit soies plus petites que celles du péristome. er Antennes : 1° article très réduit avec quelques soies courtes au bord apical; 2° de taille normale portant une longue soie noire; 3° article triple du 2° muni d'une soie antennaire jaune et épaisse dans sa partie basilaire, fine et noire à sa partie apicale; cette soie est longuement ciliée des deux côtés presque jusqu'au sommet ; les cils sont moins longs et moins nom- breux sur le côté inférieur. Thorax : deux paires de soies humérales, l’externe bien plus développée que l’interne ; une seule paire de soies posthumérales, une seule paire de soies présuturales, deux paires de notopleurales, trois paires de supra- alaires, la médiane réduite, deux paires de postalaires, deux paires d’intra- alaires, lantérieure très réduite, une paire de soie dorsocentrales post- suturales, une seule paire de soies acrosticales postsuturales. Scutellum : une paire de soies scutellaires préapicales, deux paires de scutellaires marginales, une paire de soies scutellaires apicales. Pleuræ : une soie prothoracique, une soie stigmatique, six soies méso- pleurales, l'avant-dernière inférieure plus réduite; une seule soie slerno- pleurale antérieure. Chez un exemplaire de Basse-Guinée nous trouvons sur le sternopleure droit deux soies sternopleurales antérieures très rapprochées et disposées presque horizontalement, la plus antérieure des deux de taille moindre; le côté gauche ne porte plus qu'une seule soie. Une soie sterno- pleurale postérieure bien développée. Six ou sept soies hypopleurales assez faibles. — 126 — Abdomen de coloration jaune brunâtre, le bord postérieur des segments étroitement marginé de noir. Vu d'en arrière, le bord antérieur des segments apparaît d'un blanc argenté. Le 3° segment porte quelques soies marginales assez fortes ; le 4° seo- ment, en plus de ces soies marginales, porte dans la moilié postérieure de son disque et de chaque côté de la ligne médiane une forte soie; sur les flancs, nous trouvons quatre ou cinq soies moins développées. 57 segment chiominal ….. - AU Tomelle fatérale antévieuns Broite. LE sayment abjominal. amet | boit pese (Jhrale) Appareil génital de Bengalia depressa Walker &. ( Grossi 11 fois.) d. Le mäle diffère par la disparition des soies orbitaires externes et le rétrécissement des orbites qui ne portent plus que quelques poils séti- formes, en plus des soies orbitaires internes. Forceps bifide, noir, en forme de deux crochets; paralobes élargis après la base; pénis à extrémité infé- rieure élargie en deux lames (voir la figure). La larve de Bengalia depressa Walker connue sous le nom de larve du Natal déterminerait des myases cutanées analogues à celles produites par le Ver de Cayor. La Bengalia depressa Walker a été décrite de Port-Natal; on la retrouve dans toute l'Afrique occidentale et en Abyssinie (H. Laraam). Nous avons recu du D° Gazrarp, membre de la Mission de délimitation — 127 — de la frontière Niger-Tchad, une espèce nouvelle de Bengaha que nous lui dédions. Il a constaté que les deux exemplaires qu'il a recueillis se nourrissaient des Termites contenus dans une souche pourrie qui venait d’être déterrée (Koulouba, 13 août 1908). Bengalia Gaillardi G' nov. sp. Type màle recueilli à Koulouba (13 août 1908). Un autre mâle capturé au même endroit. Face déprimée, plate en avant, yeux à cornéules assez grosses de cou- leur marron, bande frontale d’un brun chamoiïis rembrunie au vertex où se voient les trois ocelles de couleur claire formant un triangle de colora- tion grise. Orbites d’un blanc jaunâtre plus clair que la bande frontale. Lunule frontale brune ; joues d’un blanc argenté un peu jaunâtre, arête nasale saillante, fossette antennaire profonde. Les deux premiers articles des antennes sont d’un jaune brun vif; le 3° article triangulaire vu de face, plus brun, quadruple environ des deux premiers réunis, porte un long chæte antennaire élargi à la base, jaune brun, avec de chaque côté de longues soies sombres. Médiania blanc grisätre ornée de quelques poils dorés très courts. Péristome blanchätre portant en dessous une barbe épaisse composée de poils d’un blanc argenté. Pièces buccales saillantes, lèvre inférieuse chitinisée, palpes courts clavi- formes jaunes, portant plusieurs grosses soies tactiles noires. Thorax d'aspect jaune grisâtre, formé au milieu d’une large bande brun jaune prolongée presque jusqu’au scutellum qu'elle envahit; de chaque côté de cette zone médiane est une étroite ligne grise qui s’atténue et dis- paraît avant d'atteindre le bord postér ieur ; elle repose sur un fond assom- bri de teinte ardoisée, puis après une autre région de la couleur de la bande du milieu s'étend, limitant le thorax, une large bande d’un gris argenté vue latéralement; elle le circonscrit étroitement au bord postérieur entre les dernières soies acrosticales et le scutellum. Ce dernier, de couleur brun jauntre, est entouré d’une zone blanchâtre mal délimitée. Le thorax et le scutellum sont uniformément revêtus d’une pilosité noire, dirigée en arrière, peu épaisse et régulièrement disposée. Pleuræ et pectus d’un gris cendré. Stigmates thoraciques blancs. Abdomen de quatre segments apparents; lorsque l’Insecte examiné est frais, l'abdomen est gris cendré, à pubescence noire; le bord postérieur de chacun des quatre segments est d’un noir profond; cette coloration remonte en triangle au milieu de chacun des trois premiers arceaux. Bord antérieur Muséuu. — xvnr. 31 one des seoments 2 et 3 argenté. Les pièces génitales sont d’un brun rou- geätre. Ventre semblable. Forceps bifide longuement. Pattes d’un jaune clair, estompé de gris cendré sur les fémurs dans la région médiane externe, à poils noirs. Les trochanters portent de nombreux poils noirs. Aïles hyalines, à nervures brunes; la costale est ciliée presque jusqu'à l'extrémité. La nervation est normale. Aulæ hyalins. Balanciers à tige et massue jaunes. D'après le D'° Mario Bezzi, qui a bien voulu, ainsi que E. E. Austen, examiner cette espèce nouvelle, Bengalia Gaillardi est voisine de Bengala crasstrostris Karsch. Nous remarquons que Benpalia Gaillardi et Bengalia depressa Walker ont un caractère commun, celui de la bifidité des forceps. Ce caractère, s’il était générique (il faudrait étudier, à ce point de vue, les mâles des diffé- rentes espèces contenues dans ce genre), séparerait à première vue le genre Bengalia du genre Auchmeromyia. Un autre caractère de différenciation est fourni par la chætotaxie du thorax ; cette dernière nous porterait à faire entrer, dans le genre Bengalia, Musca jejuna Fasrrcrus. L. GENRE Choromyia RousauD (1911). Rousaun donne de ce genre la diagnose suivante : «Abdomen court, trapu, ovalaire, à segments égaux, arrondi à l'extrémité, à peine plus long que le thorax. Chez le mâle, la longueur égale la largeur; les seg- ments Il, IL, IV, sensiblement égaux; l’hypopygium à mésolobe court, égal au seoment IV. Chez la femelle les segments IT et LIT sensiblement égaux ; le IV° un peu plus plus long, élargi, à contours arrondis, nullement caréni- forme. » Ce genre difière principalement d’Auchmeromyia : 1° Par légale longueur du 2° et du 3° segment abdominal des femelles ; 2° Par la forme plus globuleuse et plus arrondie de l'abdomen. I se rapproche d’Auchmeromyia luteola Fabricius par une disposition sem- blable des macrochætes et la forme du pénis. Le genre Chæromyia comprend deux espèces : C. Boueti Roubaud, dont les larves habitent les terriers de l’Oryctérope du Sénégal et du Phacochère africain ; C. chœærophaga Roubaud, parasite à l'état larvaire du Phacochère afri- Cain. Rougaup rattache en outre , au genre Chæromya, Auchmeromyia pregrandis Austen, espèce de grande taille, à forceps plus long et dont la biologie est analogue. — 129 — Nors sur Es Diprères prouEurs Du K4TANGa, par M. Jacques Surcour, CHEF DES TRAVAUX DE ZooLocie Au LaBoratTorre CoLoniaz pu Muséum. M. Schouteden, Conservateur de la Section d'Entomologie au Musée de Tervueren, nous a adressé quelques Taons provenant du Katanga. Jusqu'à présent les espèces de cette région ne diffèrent pas des espèces rencontrées sur la Côte occidentale. Les espèces représentées sont les suivantes : Tabanus canus ® Karsch, 30-v-19, N'Gombé. T. gabonensis ® Macquart, 30-v-12, N'Gombé. T. sapittarius ® Macquart, 29-v-12, Lu Koléla; 30-v-12, N'Gombé. T. socius ® Walker, 30-v-12, N'Gombé: Kwesi à Kïlo, 10-19-1v-11 (D' Bayer). T tæniola ® Palisot de Beauvois, Balombo, 1-vr-12 ; Léopoldville, 4-v-1 2 ; Malunyia, 3-vr-1 2. T. fasciatus © Fabricius, Kalamu-Boma, 2-vrr-1 1, R. Mayné. T. croceus ® Surcouf, Léopoldville, 4-v-19. T. quadrisignatus ® Ricardo, Vallée Lubumbashi (Buttg). T. par ® Walker : route de Kwési à Kilo, 10-19-1v-11 (D° Bayer). Hippocentrum trimaculatum ® Newstead : route de Kwésï à Kilo, 1 0-1 9-1v-1 1 (D' Bayer). Sur Le GENRE PLeuronon ou Nuanezza S. Woop, AVEC DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE, par M. En. Lamy. S. Wood a créé en 1840 (Mag. Nat. Hist., IV, p. 280, suppl. pl. XII, fig. 1) le genre Pleurodon pour une petite coquille bivalve du Crag anglais appelée par lui Pleurodon ovalis. En 1850 (Crag Moll., Pt. Il, Bivalv., p. 72 et p. 75, pl. X, fig. 4 a-c) il a remplacé le nom générique de Pleurodon par celui de Nucinella ®, en même temps qu'il identifiait complètement son espèce du Crag à une forme U) Dès 1807, Fischer de Waldheim avait employé l'appellation de Pleurodonte pour un groupe de formes du genre Helix. — Postérieurement à Wood, le nom de Pleurodon a été donné à un genre de Mammifères fossiles par Harlan en 184». 31 — 130 — du calcaire grossier du bassin de Paris, le Nucula miharis Deshayes (1824, Descr. coq. foss. envir. Paris, T, p. 235, pl. XXXVI, fig. 7-9), qui deve- nait ainsi le Vucinella milaris. Cependant d'Orbigny, dans sa Paléontologie française ( Terr. Creétac., WA, p. 161, note), avait déjà proposé pour le Nucula maliaris Desh. la création d’un genre Vuculina. Mais Deshayes (1860, Descript. Anim. s. vert. Bass. Paris, 1, p. 824), qui, d’ailleurs, a maintenu comme deux espèces dis- tinctes son N. mibiaris et le N. ovalis Wd. , a préféré, avec raison semble-t-il, adopter Nucinella pour nom générique (. Jeffreys, en 1879 (Shells Korea Strait, Journ. Linn. Soc. London, Zool., XIV, p. 420), a signalé comme existant encore à l’époque actuelle, dans le détroit de Corée, le Nucinella ovalis Wd., qu'il regarde aussi comme distinct du N. miharis Desh.®?. Cette forme, placée jusqu'alors dans les Nuculidæ, est, pour lui, un membre de la famille des Area et c'est égale- ment aux Arcidæ qu'elle a été rattachée par P. Fischer (1886, Man. de Conchyl., p. 979), qui a repris le terme de Nuculina. En 1885, M. E. A. Smith (Rep. «Challenger», Lamellibr., p. 230, pl. XIX, fig. 1-1 b) a indiqué comme vivant aussi au Cap de Bonne-Espé- rance celle même espèce de Wood, pour laquelle il adopte le nom géné- rique de Nuculina, mais qu’il classe dans les Nuculidæ. L'identité de cette forme actuelle avec le fossile du Crag ne paraît pas à M. Wm. H. Dall entiè- rement démontrée. De cette dernière localité sud-africaine, Gould (1862, Otia Conchol., p- 170) avait déjà indiqué un Nuculina pretiosa. En 1870, J. G. Cooper a dragué aux îles Catalina, au large de Santa Barbara, Californie, une autre espèce vivante qui aurait.recu de Carpenter le nom de Nuculina munita ©). 4) Le vocable Nuculina, outre l'usage qu’en a fait Agassiz (1847) pour dési- gner la famille des Nuculidæ, a été employé dans un sens générique par de Filippi pour une pelite coquille bivalve, qui, selon Porro, est un Crustacé Entomostracé, el, d’après le Nomenclator Zoolopicus de Scudder, ce genre Nuculina (de Filippi) Porro est de 1845. Or, si le volume III de la Paléontologie française est daté de 1843, d'Orbigny dans son Prodrome, vol. Il, p. 388, indique son genre Nucu- lina comme étant, en réalité, précisément aussi de 1845. @) Jeffreys observe que Wood, ayant voulu faire allusion à la forme «ovale» de la coquille, aurait dû donner à cette espèce le nom d’ovata (œuf) et non pas : ovalis (ovation) : par suite, Dunker (1882, Ind. Moll. Mar. Japon., p. 225) a cru devoir adopter l'appellation de Nucinella ovata Jeffr. 6) Cette espèce est mentionnée par divers auteurs : E. A. Smith, À. E. Verrill et K.J. Bush, W. H. Dall; mais je n'ai pu trouver la description originale : c’est probablement le Nucinella sp. que Carpenter a cité en 1860 dans les Check Lists of the Shells of North America (West Coast : Mexican and Panamic Province, p. 4) de la Smithsonian Institution. — 51 — En 1886, W. H. Rush a récolté dans le détroit de Floride une espèce appartenant au même genre et décrite sous le nom de Pleurodon Adamsi par M. Wm. H. Dall (1889, Bull. U. S. Nat. Mus., n° 37, p. 42 ; 1898, Contrib. Tert. Fauna Florida, pt. IV, Trans. Wagn. Fr. Inst. Sc. Philad., II, p. 601, pl. 24, fig. 9). En 1898, Félix Bernard (Rech. coq. Lamellibr., Ann. Sc. Nat. Zool., 8° s., VIIT, p. 108) a étudié (outre une forme californienne qu'il dit être probablement le N. munita Gpr.) une espèce indéterminée de la mer Rouge appartenant à ce genre Nuculina, qu’il regarde comme un terme ultime des Arcide. Enfin M. Ch. Hedley a fait connaître un Pleurodon maorianus (1904, Rec. Austral. Mus., V, p. 87, fig. 14), de Nouvelle-Zélande. Aux Pleurodon — Nuculina — Nucinella, placés dans les Nuculidæ par M. Verrill et Miss Bush (1898, Proc. U. S. Nat. Mus., XX, p. 851), dans les Ledidæ par M. Dall, a été rattaché comme sous-genre par ces lrois auteurs, ainsi d’ailleurs que par P. Fischer, le groupe des Cyrilla. Ce dernier genre avait été créé par A. Adams en 1860 (Ann. Map. Nat. Hist., 3° s., V, p. 303) sous le nom de Huxleyia pour une coquille du dé- troit de Corée, appelée par lui A. sulcata, et il le rapprochait des Arcidæ plutôt que des Nuculde. Mais, comme le fit remarquer Reay Greene (1860, tbid., p. 432), le vocable Huxleya avait été déjà employé par Dyster pour un genre de Bryozoaires en 1858, et presque aussitôt À. Adams (1860, loc. cil., p. 478) proposa, pour son Mollusque, de substituer à ce nom générique celui de Cyrilla (. Il a décrit en 1862 (ibid., IX, p. 295) une 2° espèce, Cyrilla decussata, aussi du Japon, mais postérieurement, en 1870, il a reconnu | {este Dall, 1998, Gontrib. Tert. Fauna Florida, pt. IV, p. 598 | que cette forme était en réalité un jeune Lemopsis. En 1898, M. Dall (loc. cit., p. 602) a rapporté à ce sous-genre Cyrilla le Nuculina munita Cpr., de Californie. En 1902, M. Ch. Hedley (Scient. Res. «Thetis», Mem. Austral. Mus., IV, p. 296, fig. 44) a décrit, dans ce même groupe qu’il considère comme un genre de Ledidæ distinct, une 3° espèce, Cyrilla Dali, d'Australie, et en 1911 (+ Endeavour» Scient. Res., Moll., p. 91) il a cité une 4° espèce, également australienne, Cyrilla concentrica Verco. G) En 1868 (Journ. de Conchyl., XVI, p. 42) ïl dit avoir fait ce changement parce que Bowerbank avait déjà donné précédemment le nom de Huxleyia à un Spongiaire. — Ce nom générique a été également employé pour un Infusoire par Claparède et Lachmann (1859), puis pour un Cœlentéré (Hydroïde) par Agassiz (1862). — 132 — À ces différentes formes vivantes de Pleurodon où Nucinella ® j'ajouterai une espèce brésilienne découverte tout récemment par M. de Boury en exemplaires assez nombreux dans du sable coquillier recueilli à Bahia en 1912 par M. P. Serre, consul de France : elle me paraît différer de celles jusqu'ici connues et je la décris ci-après sous le nom de Nucinella Serre. Nucinella Serrei nov. sp. Testa minima, alhor quam lata, oblique ovala, postice producta, sat gibbosa, inœquilateralis, latere antico obtuse angulato, postico expanso rotundato ; lævi- gala, tantum strüs incrementi ornata. Umbones prominuli, antrorsum sub- prochves. Fossula lisamentaris parva ante umbones sita. Cardo dentes cardi- nales paucos (5 in valoa simistra, 4 in dextra), inæquales, prominentes, et dentes laterales posticos (1 in valva simstra, > in valva dextra) elongatos, lamellosos, exhibet. Impressio muscularis postica maxima. Margines haud cre- nati. — Color albido-subuiridis, leviter iridescens, versus umbones aurantio hinctus. Diam. antero-post. : + mm.: diam. umbono-ventr. : 3 mm. , 5; crass. : 1 mm. Nucinella Serrei nov. sp. 1. Valve droite, face externe. — 9. Valve droite, face interne. 3. Valve gauche, face interne. Très petite coquille, plus haute que large, obliquement ovale, allongée en arrière, assez renflée, inéquilatérale, à côté antérieur formant un angle obtus, à côlé postérieur arrondi et très développé ; surface externe lisse, présentant seulement des stries d’accroissement. Sommets un peu saillants, 0) Outre le N. miliaris Desh. et le N. ovalis Wd., quatre autres espèces fossiles de Nucinella ont été indiquées : N. Reussi Deshayes (1860, Descr. Anim. s. vert. Bass. Paris, 1, p. 825) — N. miliaris Reuss [ non Deshayes], Tertiaire de Bohême ; N. calabra Seguenza (1877, At R. Accad. Lincei, CGLXXIV, Mém., 3° s., I, p. 1170, pl. Il, fig. 9-7 d), Tortonien de Calabre ; N. Seguenzæ Dal (1898, Contrib. Tert. Kauna Florida, pt. IV, p. 601) — N. ovalis Seguenza [non Wood | (1877, loc. cit., p. 1170), Astien de Calabre; N. Wood Dall (1898, loc. cit., p. 600, pl. 24, fig. 10), Pliocène de Floride. — 133 — légèrement inclinés en avant. Une petite fossette ligamentaire située en avant des sommets. La charnière comprend des dents cardinales peu nom- breuses (5 dans la valve sauche, 4 dans la droite), inégales, saillantes, et des dents latérales postérieures (1 dans la valve gauche, 2 dans la droite), allongées, lamelleuses. Impression musculaire postérieure très grande. Bords non crénelés. — Cette espèce est représentée dans les récoltes de M. Serre par quelques individus complets et par plusieurs valves isolées : ces spécimens sont décolorés et d’un blanc hyalin, à l'exception d’un échan- tillon assez frais, chez lequel l'extérieur est blanc verdâtre, légèrement irisé, teinté de jaune orangé dans la région des sommets. Cette espèce brésilienne , de très petite taille, diffère du Pleurodon Adamsi Dall, du détroit de Floride, par sa forme moins large, plus régulièrement ovale et par le fait que les dents cardinales n’y sont pas nettement groupées en deux séries distinctes, l’une antérieure, l'autre postérieure. CONTRIBUTIONS À LA FAUNE MALAGOLOGIQUE DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE, par M. Lours Germain. XXXIV. Mozzusoues recugtzuis PAR M. Le D' GarrLarn DANS LA PROVINCE DU BAHR-EL-(GHAZAL (SOUDAN ANGLO-ÉGYPTIEN). La petite collection qui fait l’objet de cette note a été recueillie par M. le D’ Gazrarn, médecin-major de 1° classe des Troupes coloniales, dans une région que sa situalion géographique rend particulièrement intéres- santé. Elle est en effet située aux confins des bassins du Nil et du Congo, étant arrosée, d’une part, par les aflluents du Bahr-el-Ghazal et, d’autre part, par les sous-affluents de l’Oubangui. M. le D° GarzrarD a spécialement parcouru la vallée du Soueh (tributaire du Bahr-el-Ghazal) et celle du Bokou , affluent du M’Bomou, rivière qui rejoint POubangui. Le croquis ci-joint (fig. 62) permet de repérer les points où les récoltes malacolog'iques ont été faites. Les Mollusques signalés ici sont en trop petit nombre pour permettre de formuler des conclusions bien précises. Cependant ils constituent un petit groupe dont les affinités sont surtout nilotiques. Sur six espèces, cinq (Burtoa nilotica Pfeiffer, Limicolaria turris Pfeiffer, Limicolaria flammata 0) Is’agit ici du Babr-el-Ghazal affluent du Nil et non du Bahr-el-Ghazal tributaire du lac Tchad. AO ue Gailliaud, Ampullaria ovata Olivier et Ætheria elliptica de Lamarck) vivent normalement dans la haute vallée du Nil : seule, la sixième (Lanistes pro- cerus Martens) est franchement africaine équatoriale. La région parcourue par M: le D° Garrrann est certainement une zone de transition où s'opère le mélange de la faune de la haute vallée du Nil et de la faune, plus méri- dionale, de la grande province équatoriale. Dans quelles proportions se fait Mere N'Dorou Lire Fig. 62. Carte schématique de la région parcourue par M. le D° Gaïzzarr. ce mélange ? C’est une question à laquelle il est actuellement impossible de répondre. Aussi est-il désirable que des matériaux plus nombreux viennent apporter de nouvelles précisions à la solution de ce problème. Burroa nizorica Pfeiffer. 1861. Bulimus niloticus Prrirrer, Proceed. Zoological Society of London: p. 24. 1890. Limicolaria nilotica Preirrer, Novitates Concholop.; IV, p. 5, Taf. OX, fig. 1-2. — 135 — 188a. Livinhacia nilotica Grosse, Jowrnal de Conchyliologie; XXX VIE, p. 109. 1889. Burtoa milotica Bourçeuienar, Mollusques Afrique équatoriale ; p. 89. 1898. Linicolaria nilotica Marrens, Beschalte Weichth. Ost-Afrik.; p. 94. 1904. Burtoa nilotica Pissenx in Trvon, Manual of Conchology; 2° série, Pulmo- nata ; XVI, p. 30, pl. XXVIT, fig. 5. 1906. Burtoa mlotica Geruais, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris ; XIT, p.171. Un exemplaire subfossile atteignant 108 millimètres de longueur, 68 millimètres de diamètre maximum et 54 millimètres de diamètre mini- mum. L'ouverture a 68 millimètres de hauteur sur 4o millimètres de diamètre minimum. Les stries sont fortes, inégales et assez onduleuses. Nonconta, près Kerchi, dans le bassin du Soueh ; mai 19192 [ D' Garzrar»|. LimicocarrA rurris Pfeiffer. 1860. Limicolaria turris Prrirrer, Proceed. Zoological Society of London ; p. 25, pl. IL, fig. 3. 1866. Limaicolaria turris Preirrer, Novitates Concholog.; 11, p. 162, pl. XLIV, fig. 1-3. 1873. Achatina turris Manrexs, Malakozool. Blätter; XXI, p. 38. 1874. Limicolaria Adansoni Jickert, Land- und Süsswasser-Mollusk. Nordostafrik. ; p. 194, Taf. VE, fig. 3-4 (excl. Synony). 1897. Lünicolaria turris Manrexs, Beschalte Weichth. Ost-Afrik. ; p. 103. 1904. Limicolaria Kambeul var. turris Pivssrx in Trvon, Manual of Conchology ; 2° série, Pulmonata ; XVI, p. 252, pl. XXV, fig. 9-10 et 11. 1907. Lumicolaria turris Germain, Mollusques terr. fluv. Afrique centrale fran- çaise ; p. 83. Deux spécimens jeunes ont été recueillis par M. le D' Garzcarv. Leur spire est très nettement conique et le dernier tour subcaréné, l’angulosité carénale restant sensible jusqu’au bord externe de l'ouverture. L’ombilic n’est pas encore entièrement recouvert. Quant au test, il est partout fine- ment treillissé, sauf sur les tours embryonnaires qui restent lisses. Les deux exemplaires adultes rapportés au Muséum sont subfossiles. Le plus grand, dont la sculpture typique est parfaitement conservée, mesure 104 millimètres de longueur pour 53 millimètres de diamètre maximum et 45 millimètres de diamètre minimum. L'ouverture atteint 50 millimètres de hauteur sur 26 millimètres de diamètre maximum. Rimbio, au bord d'un marigot (bassin du Bokou); mars 1912 [D° GarzrarD |. Noncotina, près Kerchi, bassin du Soueh ; mai 1912 [D' Gaïzuarp|. Limiconarta FLAMMATA Caïlliaud. 1893. Helix (Cochlogena) flammata Carrraun, Voyage à Méroë, ete., IV (1827), p. 265; et Atlas (1823), pl. LX, fig. 5. — 136 — 1890. Bulimus Cailliaudi Prerrer, Zeitschrift f. Malakozool. ; p. 386. 1853. Bulimus numidicus Preirrer, Monopr. Heliceor. vivent. ; IT, p. 386. 1859. Limicolaria numidica Preirrer, Monogr. Heliceor. vivent. ; IV, p. 583. 1877. Lamicolaria flammata Prexrrer, Monopr. Heliceor. vivent. ; VIT, p. 269. 1885. Limicoloria flammata Bourevienar, Mollusques terr. fluv. voyage Choa ; p. 20. 1888. Limicolaria flammata Poxroxera, Bollet. soc. Malacol. Italian. ; XII, p. 73. 1898. Limicolaria Cailliaudi Martens, Beschalte Weichth. Ost-Afrik.; p. 103 (part.). 1904. Limicolaria flammata Pirsery in Trvon, Manual of Concholopy; 2° série, Pulmonata; XVI, p. 289, n° 52. pl. XXIT, fig. 35. Cette espèce, qui est fort polymorphe, a été parfaitement figurée par Carzzraur. Les spécimens recueillis par M. le D' GarzrarD sont bien typiques: leur sommet est lisse; leur test, orné de stries longitudinales fines, serrées, irrégulières, crispées aux sutures et un peu onduleuses, est d’un jaunacé clair, fond sur lequel se détachent des flammules brunes ou lie de vin très apparentes. L'ouverture est subpyriforme étroite ; la columelle bien tordue. Voici les dimensions principales de quelques échantillons : millim. millim. millim. Longueuratoialee TERRE RACE 66 69 70 Diamètre maximum............... 27 1/2 28 27 Diamètre minimum ..::....1..1... 25 25 24 Hauteur de l'ouverture... ........... 28 28 27 1/2 Diamètre de l’ouverture............ 13 13 19 1/2 Bords d’un marigot à Rimbio, bassin du Bokou ; mars 1912 [D' Garrrarn]. Lanisres prRocerus Martens. 1866. Lanistes olivaceus var. procerus Marrexs in Preirrer, Novitates Concholo. ; Il, p. 292, pl. LXXI, fig. 1-2. ’ 1879. Meladomus procerus Boureuiexar, Mollusques Egypte, Abyssinie, Zanz. , ete., p. 3-4. 1889. Meladomus procerus BouneuiGar, Mollusques Afrique équator.; p. 172. 1898. Lanistes olivaceus var. procerus Martens, Beschalte Weichth. Ost- Afrik. ; p. 164. 1901. Lanistes olivaceus var. procerus Dupux et Purzeys, Bullet. séances Soc. malacol. Belgique ; XXXVI, p. Lvinr, fig. 29. 1907. Lanistes procerus Germaix, Mollusques terr. fluv. Afrique centrale française ; p. 531. Un exemplaire mesurant 64 millimètres de longueur pour 48 millimètres de diamètre maximum et 36 millimètres de diamètre minimum. L’ouver- ture a 35 millimètres de hauteur sur 25 millimètres de diamètre maximum. Le test, d’un brun marron très foncé, presque noir, est fortement corrodé sur les tours supérieurs, où l’épiderme est entièrement rongé. Les stries longitudinales, extrêmement irrégulières, sont très saillantes, fortement — 137 — obliques et onduleuses. Enfin l'ouverture, ovalaire-allongée, est très angu- leuse en haut, bien arrondie en bas et extérieurement, et bordée par un péristome subeontinu. Noncatina, près Kerchi, bassin du Soueh; mai 1912 [D Garzraro |. AMPULLARIA OvATA Olivier. 1804. Ampullaria ovata Oxivier, Voyage Empire Ottoman; I, p. 39; et Atlas, pl. XXXI, fig. 1. 1851. Ampullaria ovata Paiciprr in Marnini u. Cuemnirz, Systemat. Conchylien- Cabinet; p. 49, n° 67, Taf. XIV, fig. 5. 1851. Ampullaria Kordofana Panreyss in Paiziprt, loc. supra ct.; p. 4h, n° Go, Taf. XIIT, fig. 1. 1910. Ampullaria ovata Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris ; XVT, p. 200. Test marron olivâtre assez foncé ; intérieur de l'ouverture lie de vin avec bordure d'un jaune orangé; bord columellaire également orangé; nom- breuses bandes étroites, irrégulièrement distantes, peu visibles, plus appa- rentes à l'intérieur de l'ouverture; stries longitudinales très irrégulières, peu obliques; test corrodé aux premiers tours de spire. Voici les dimensions principales de quelques spécimens : millim. millim. millim. millim. HAnLEUTOLAe er ce 6! 65 75 76 Diamètre maximum........... 62 62 70 72 Diamètre minimum........... 48 5o 59 58 Hauteur de l’ouverture........,. l8 51 55 55 Diamètre de l’ouverture....,... 30 32 36 36 Dans la vase desséchée de l’ancien Bahr-el-Ghazal ; juin 1912 [D' Garrrarn|. Æragrra ELLIPTICA de Lamarck. 1807. Ætheria elliptica vx Lamarok, Annales Muséum Paris ; X, p. 4o1 , pl. XXIX, et pl. XXX, fig. 1. 1909. Ætheria elliptica Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris ; XV, p. 276, pl. IL, fig. 35 et pl. IV, fig. 37. Un spécimen recueilli à Khor-Gombella, sur les bord du Soueh, janvier 1912 [D° Gaza» |. RS — CoNTRILCTIONS À LA FAUNE MALACOLOGIQUE DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE, par M. Louis GERMaIxX. XXXV. Ux Uxro NOUVEAU DU BASSIN DU GHARI. M. le général Jourpy m'a dernièrement communiqué quelques Mollusques recueillis par son fils, M. le lieutenant Jourox, pendant son séjour dans l'Afrique centrale française. Ces Mollusques avaient déjà été signalés, à plu- sieurs reprises, soif dans le Chari et ses affluents, soit dans le hinterland voisin. Tel est, notamment, le cas pour les Limicolaria turris Pfeiffer, Ampullaria speciosa Philippi, Spatha (Spatha) chaiziana Rang, qui sont des espèces tout à fait caractéristiques des contrées dont il est ici question. Parmi les Mollusques du Chari se trouvait une espèce nouvelle d'Unio, appartenant au sous-genre Nodularia, YUnio (Nodularia) Jourdyi, que je suis heureux de dédier à M. le lieutenant Jouroy. Unio (Nodularia) Jourdyi (rermain nov. sp. Fig. 63-64. Coquille de forme générale subovalaire-arrondie, assez convexe et à maximum de convexité subcentral; région antérieure courte, arrondie; Fig. 63. — Unio (Nodularia) Jourdyi Germain. Le Chari. X 2. angle antéro-dorsal un peu émoussé; région postérieure légèrement plus développée ; angle postéro-dorsal bien marqué: bord postérieur oblique, se raccordant, sans angle apparent, avec le bord inférieur, qui est largement — 139 — et irrégulièrement convexe ; bord supérieur subrectiligne ; sommets incur- vés et un peu saillants ; ligament long de 8 millimètres, peu robuste, d’un brun marron clair, brillant. Charnière présentant, sur la valve droite, deux lamelles antérieures longues, la supérieure plus haute et une lamelle postérieure subrectilione ; sur la valve gauche, une lamelle antérieure, élevée, mince et tranchante et deux lamelles postérieures d’abord rectilignes, puis incurvées et un peu écartées à leur extrémité libre. Impressions musculaires : l’antérieure faible, la postérieure presque nulle, la palléale indistincte. Longueur maximum: 25 millimètres; largeur maximum : 22 milli- mètres, à 3 1/2 millimètres du sommet; épaisseur maximum : 14 milli- mètres. EDS... Fig. 64. — Unio (Nodularia) Jourdyi Germain. Le Chari; X 2. É3 Test mince, léger, fragile, orné de stries très fines, un peu irrégulières, assez serrées, plus accentuées vers le bord inférieur. Sommets un peu ridés et présentant des tubercules subsphériques, bien saillants, de taille rela- tivement forte, au nombre de 4 sur la valve droite et de 5 sur la valve gauche. Coloration d’un jaune pâle passant au marron clair vers le bord inférieur et sur les régions antérieure et postérieure, légèrement saumonée sur toute la région centrale des valves et vers les sommets. Nacre médiocrement irisée, bleuâtre vers les bords, violacée et à peine saumonée sous les sommets. Le Chari [ M. le lieutenant Jourdy, 1912]. L'Unio (Nodularia) Jourdyi Germain se rapproche surtout de T'Umo — A0 — (Nodularia) æquatoria Morelet®, mais il s’en sépare nettement par sa forme beaucoup plus ovulaire-arrondie, par sa convexité plus centrale et plus développée et par les caractères particuliers de sa sculpture. MozLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES DE L'ASIE ANTÉRIEURE, par M. Lours German (2). 5e NOTE. CATALOGUE DES (GASTÉROPODES DE LA SYRIE ET DE LA PALESTINE. Aucun travail d'ensemble n’a encore été publié sur la faune malaco- logique de la Syrie et de la Palestine. Grâce aux riches matériaux recueillis par M. Hevrr Gapeau ne Kervicce au cours de son dernier voyage zo00lo- gique, J'ai pu combler cette regrettable lacune. Le mémoire où sont pré- sentés les résultats malacologiques du voyage, et qui est actuellement sous presse, embrassera toute la faune malacologique de la Syrie. Je crois utile de donner aujourd’hui une liste de tous les Gastéropodes terrestres et flu- viatiles dont la présence a été constatée dans ces régions. Dans le Catalogue suivant, les espèces marquées d’un astérisque sont celles indiquées, par divers auteurs, soit en Syrie, soit en Palestine, mais dont la présence est douteuse dans ces contrées ®. Je n’ai cité ici aucun synonyme, bien que j'aie élé conduit à réunir un assez grand nombre d'espèces. Toutes ces questions seront traitées dans mon mémoire définitif. Quoi qu'il en sojt, j'arrive, pour les seuls Gastéropodes, au total de 299 espèces vivant actuellement en Syrie et en Palestine. Il est peu pro- bable que les recherches ultérieures accroissent notablement ce chiffre rela- tivement considérable. GENRE LIMAX (Lister) Linné, 1758. 1. Linax ccrarius d’Argenville. 2. L. rLavus Linné. var. Kervillei Germain, nov. var. (Broumana, dans le Liban). var. Horsti Germain, nov. var. (Damas, Syrie). 0 Morerer (A.), Journal de Conchyhologie; XXXIIT, p. 31, pl. Il, fig. 9 (Unio æquatorius). ® Voir le Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle, XVIT, 1911, n° 1, p. 27; n°2,p. 63; n° 3, p. 140, et n° 5, p. 328. ®) La plupart de ces espèces ont été ou mal déterminées, ou confondues avec d’autres espèces voisines. IOQE 117 16. 19. rie GENRE MESOLIMAX Pollonera, 1888. . Mssorimax (?) susrricrus Boureuignat. Genre MALACOLIMAX Malm, 1868. Macacozimax Gecconu Simroth. M. Fesræ Pollonera. M. mirosorymrranus Pollonera. M. pcricrus Bourguignat. GENRE AGRIOLIMAX Mürch, 1868. . AGRIOLIMAX PHOENICIACUS Bourguignat. A. Agresris Linné. var. djeroudensis Germain, nov. var. (Djéroud , Syrie). . À. Acresropsis Pollonera. A . Horsri Germain. var. berzeensis Germain, n0v. var. (Berzé, près Damas, Syrie). . BERYTENSIS Boureuignat. . LIBANOTICUS Pollonera. . DAMASCENSIS (Germain. . NIGROCLYPEATA Germain. . Pazraryt Pollonera. >>> > Gexre AMALIA Moquin-Tandon, 1855. AwaziA BArypA Bourpuionat. Gevre DAUDEBARDIA Hartmann, 1891. Dauperarora (Lipanra) Sauzevr Bourguignat. Genre VITRINA Draparnaud, 1801. Virrina LIBANICA Pallary. GENRE HYALINIA Apassiz, 1837. . Hyauinia (Porrra) cerarra Müller, var. sancra Bourguignat. . H. (P.) camezina Bourouignat. var. pepressA Boettoer. . H. (P.) servrensis Naegeele. . H. (P.) æouara Mousson. . H. (P.) syrraca Kobelt. . H. (P.) proTENSA de Férussac. Var. LAMELLIFERA Blanc. C2 19 31. 39. 36. 37. 36. 39. A0. A1. — 142 — . Hyazinra (Pozrra) sesusrrica Roth. . H. (P.) mreuxa Bourguignat. var. MAJOR Roth. . H. (Remnezza) Sont Boettger. R.) zimanica Naegele et Westerlund. EPA . H. (Virrea) ayparina Rossmässler. V.) carmezrensis Pfeiffer. Genre LEUCOCHROA Beck, 1837. Leucocuroa (AuBeA) canpinisstua Draparnaud. Var. HIEROCHUNTINA Boissier. Var. SUBCANDIDISSIMA Pollonera. Var. SUBFIMBRIATA Pollonera. var. MINUTA Mousson. var. tholiformis Pollonera nov. var. (Djerah, Palestine). . L. (A.) rmerrara (de Férussac) Bourguignat. var. ILLICITA Westerlund. var. Myopa Westerlund. var. vARICOSULA Westerlund. L. (A.) PRoPaerTaRUM Bourguignat. L. (A.) carrosa Olivier. var. AMPaiCyrTus Bourguignat. var. NAZARENSIS Mousson. Var. GRASSOCARINATA Mousson. (SpainererocmiLA) Borssrerr de Charpentier. L. L. (S.) rca Mousson. GENRE PYRAMIDULA Fitzinger, 1833. Pyrammura (PyrammuLa) Rupesrris Draparnaud. P. (P.) mierosocvmirana Bourguignat. P. (Gonxoniscus) Erpezr Roth. GENRE EULOTA Hartmann, 18/4. EvLora circassica de Charpentier. Var. PALLIDA Boettger. var. Maor Westerlund. GENRE VALLONIA Risso, 1826. . VaLLonrA puccnezza Müller. Gexre HELIX Linné, 1758. . Heuix (Garacozuina) LenricuLA de Férussac. . H. (Cryprompnarus) aspersa Müller. See Ne DEMERENE — NAS — . Heux (Hezicocena) PseunoromariA Westerlund. VH AE SH: DH 1H: Hl (H.) zigara Müller. (H.) zucoruu Linné. (H.) Scazærzr Mousson. (H.) sozina Zeigler. (H.) moasrrica Goldfuss. (H.) cncra Müller. var. LIBANICA Kobelt. (H.) ancrosroma Martens. (H.) acmoxa Bourguignat. . (H.) casraxosroma Bourguignat. H.) serzanica Deschamps. H.) nizorica Bourguignat. H.) spmapune Rolle et Kobelt. FH.) Luvwesr Bourguignat. H.) rarazzæ Naegele. H.) sarisrara Bourguignat. H.) ivrwezrum Rolle et Kobelt. FE.) srrummis Kobelt. H.) 1ssica Rolle et Kobelt. H.) Eovarpr Kobelt. H.) avrrocmiexsis Rolle et Kobelt. H.) rrpozrrana Bourguignat. .) PERICALLA Bourguignat. H H.) Jauserri Bourguignat. . (H.) cavara Mousson. var. minor Pollonera nov. var. (H.) Pyexra Bourguignat. . (H.) pacuxa Bourguignat. H .) EnræA Bourguignat. .) racopsis Bourguignat. .) prasiNaTa Roth. .) Dicxuaurr Kobelt, .) xeREGHIA Bourguignat. . (H.) Kisonis Kobelt. AE: (H.) excannexsis Bourguignat. var. coxcoLoR Bourguignat. var. GALILÆA Kobelt. . (HeztcoGena) FIGuLINA Parreyss. var. ALBIDULA Bourguignat. var. zonata (Germain, n0v..var. Muséum. — xvinr. 32 — 4h — 80. Hezix (Levanrina) cæsarrana Parreyss. var. MAxIMA Bourouignat. var. MEDIA Mousson. var. NANA Mousson. var. GONVEXA Bourguignat. var. CARINATA Bourguignat. var. DEPRESSA Pallary. = 81. H. (L.) ranuzensis Rolle. 82. H. (L.) cnanzmewsis Kobelt. 83. H. (L.) Werwerr Rolle. *8. H. (L.) spiriprana Olivier. 85. H. (L.) Hrerosouyua Boissier. var. MAxIMA Bourguignat. var. CARINATA Bourpuignat. var. GLOBULOSA Bourguignat. var. DEPREssA Bourguignat. var. LITHOPHAGA Conrad et Leidy. var. Masanz Tristam. . (L.) Arno Rolle. . (L.) Gersrensranprt Rolle. . (L.) Eræ Kobelt. (L.) Præcezzexs Naegele. (L.) aurrara Olivier. . (ArGHELIx) VERMIGULATA Müller. (Macuzarra) nicrensis de Férussac. . (CmiLosroua) cyczoragris (Deshayes) de Férussac, var. spue- RIOSTOMA Bourguignat. (Tuesa) carrausrana Müller. . (T.) Ourviert de Férussac [— Hezix syrraca Ehrenberg ]. var. GREGARIA Zeigler. . (T.) Rorur Pfeiffer. . (T.) ossrrucra de Férussac. var. APPRESSULA Friwaldsky. var. pisrypa Westerlund. var. collecta Pollonera nov. var. 98. H. (T.) Sonorrs (Zelebor) Pfeifter. 99. H. (T.) carmezrra Tristam. 100. H. (T.) Ezræ Naegele [— Hezix Ezræ Naegele, non Kobelt]. 101. H. (T.) crispuzara Mousson. 102. H. (T.) azsocncra Hesse. 103. H. (Praryrmesa) numuus Ehrenberg. 104. HE. (P.) sproxra Bourguignat. var. 1ArMosa Westerlund. *% © $ OL EReS Sc nf. 105. 106. 107. 108. 109. 110. — A5 — Hezix (PLaTyrnesa) GengzarerHANA Mousson. H. (MerarruricicoLa) BeRyrensis Bourguignat. var. SUBGRANULATA Bourguignat, var. conica Bourguignat [= var. action Westerlund |. var. LEUCOZONA Bourguignat. H. (M.) racmionra Bourguignat. H. (M.?) marceorara Westerlund. H. (Moxacua) sozrruninis Boureuignat. H. (M.?) muscicora Bourguignat. 110 bis. H. (Euparypua) pisaxa Müller. TA 11H27 115. M4: 115. “116. 117. 118. 216097 120. FDL 1122: “193. 124. 195. 126. 127. “ 128. 129 130. 151. H. (E.) Seerzent Koch. var. AvIA Westerlund. var. SUBINFLATA Mousson. var. FAscraTA Mousson. var. IBEROIDES Pollonera. var. ANTILIBANICA Pollonera. var. EREMINOIDES Pollonera, H. (Ganpiuza) xrersecrA Poiret. H. (G.) LancLorsraxa Bourguignat. var. picturata Germain, n0v, var. (G.) mmprogara Mousson. (G.) mreroconrina Westerlund. (G.) coxspurcara Draparnaud, (G.) Arrouxt Bourguignat. (C.) aprana de Lamarck. (Hezicecca) carascazoies Bourguignat. (H.) aserraxs Mousson. (H.) errcerorum Müller. (H.) osvra Zeigler, . (H.) neczecrA Draparnaud. . (XerocrAssA) EREMOPHILA Boissier. H H. H H RERRERESENEE . (X.) Erkeznr Kobelt. var. DiscREPANS Pilsbry. H. (X.) Beanzer Pilsbry. H. (X.) siaica Martens. H. (XeropmLa) cesrrruu Draparnaud. H. (X.) vesrauis Parreyss. var. FOVEOLATA Westerlund, var. AMORRHÆA Pollonera, H. (X.) mesoporamica Mousson, var, azeriNa Westerlund. H. (X.) soppensis Roth. var. MULTINOTATA Mousson. var. SUBKRYNIGKII Mousson. DEEE ESEEEE= B. B. B. B. VB: B. B. B. B. B. AIO DA a (XeropuiLA) BarGesr Bourguignat. RUE ) mizzepuncrTaTA Boettper. .) Krynioxnr Andrzejowski. .) DERBENTINA Andrzejowski. .) vartagizis Draparnaud. .) PALAvASENSIS Germain [— Heux marrrina Draparnaud|]. .) smurara de Férussac. .) PATRIARCHARUM Westerlund. .) PROTEA /eigler. .) CANINA Ancey. .) Davinraxa Bourguionat. .) TURBINATA Jan. a ) caxnroTA Friwaldsky. Var. SUBCANDIOTA Germain. Hhebbeee . H. (Jacosra) amanpa Rosmässler. . H. (J.) syrensis Pfeiffer. . H. (J.) syrosixa Bourguignat. . H. (J.) Lenerert Pfeiffer. var. REGULARIS Mousson. H. (Orezus) ruserouzosa Conrad. var. GONIGO-TuRRITA Boureuignat. . H. (0.) pxiLauna Bourguignat. . H. (0.) PrycnonrA Bourguignat. . H. (TrocauLa) pyrammarTA Draparnaud. . H. (T.) vernicara Westerlund. . H. (CocnciczLA) BArgaRA Linné. Genre BULIMINUS Ehrenberg, 1831. . Buzrnus (Perræus) Lagrosus Olivier. var. KervILLEI Germain. var. pImNuTus Mousson. var. AsPHALTINUS Westerlund. (P.) cranuzarus Westerlund. (P.) susæanus Bourguignat. (P.) spmecrinus Bourguignat. (P.) ruaumasrus Bourguignat. (P.) exocavs Bourguignat. (P.) Lamprosrarus Bourguignat. (P.) sxacasromA Bourguignat. (P.) ruernus Bourguignat. (P.) Courrier Bourguignat. (P.) Fourousr Bourguignat. var. pispisrus Bourguignat. 166. 167. 168. 169. 170. 174. 172. 173. 174. 175. 176. 177 178. 119; 180. 181. 182. 185. 184. 185. 186. 187. 188. 189. 190. 191: 192. 195. 194. 195. 196. — AT — Buzunus (Perræus) carneus Pfeiffer. var. RECONDITUS Pollonera. B. (P.) æazcrexsis de Férussac. var. LIBANOTICA Boettger. (P.) Srresr Preston. P.) sinonresis de Férussac. P.) Nxcezr Boettger. P.) Acsexsis Naepele. P.) Ezræ Naepele. P.) Korsenrr Pfeiffer. P.) syracus Pfeiffer. P.) xeorrus Westerlund. P.) mixrus Westerlund. var. composiTus Westerlund. B. (Pseunorerræus) Loneuzus Rolle. B. (Zesrinus) mrus Westerlund. B. (Z.) ocrcocvrus Boettger. B. (Z.) nerrrrus Müller. B. (Z.) rascrozarus Olivier. var. KURDISTANUS Parreyss. var. Procaaror Heynemann. var. cAnpiDA Pfeiffer. (Z.) eeurneus Pfeiffer. (Exa) 8exsamenricus Roth. (E.) Louis Pallary. (Masrus) erisomus Bourguignat. (M.) casrrum Ehrenberp. (M.) Uriæ Tristam. (M.) pusto Broderip. (M.) pupa Bruguière. B. B. B. B. B. B. B. B. Gexre CHONDRULA (Cuvier) Beck, 1837. Cronprura (Cnowprura) rrexs Müller. var. Lane: Boettger. GC. (G.) rricusprnara Küster. C. (G.) enrmanexsis [ssel. CG. (G.) zisanica Naegele. CG. (C.) crmsonenrara Mousson. G. (C.) seprempenrara Roth. var. MAxIMA Bourguignat. var. ELONGATA Roth. C. (G.) sexpenrara Naegele. . — 48 — 197. Caonpruza ( CaonpruLa) ovuLaris Olivier. var. SULCIDENS Mousson. 198. C. (G.) Brori Clessin. _ 199. CG. (C.) rrrricea Rossmässler. 200. GC. (G.) ramezrirera Rossmässler. 201. GC. (C.) Savcorr Bourguignat. var. ImPREssUs Mousson. 202. CG. (C.) croxprirormis Mousson. 203. C. (Awpmscopus) Lenerert Zelebor. 204. C. (A.) Micro: Bourguignat. Gexre PUPA de Lamarck, 1801. 205. Pupa (Torquizra) rHoDrA Roth. 206. P. (T.) zisaxorica Tristam. 207. P. (Aræa) meprarca Tristam. - GENRE ORCULA Held , 1837. 208. Orcura (Orcuza) norrorux Bruguière. 209. O. (0.) scxraus Friwaldsky. 210. O. (0.) orrxrauis Parreyss. 211. O. (Pilorcula °)) Ravuonnr Bourguignat. Gexre CLAUSILIA Draparnaud 1805. 219. Cravsicra (Evxiva) Scnwerzensacnt Parreyss. 213. C.(E.) careara Parreyss. 214. CG. (E.) pLeuroprycæA Boettger. 215. C. (E.) mosra de Férussac. 216. C. (E.) corpuzenrA Friwaldsky. 217. CG. (Brrorquara) rrorquaTa Friwaldsky. 218. C. (B.) cerrerorux Bourguignat. 219. CG. (AcarayzLa) PRæGRAGILIS Boettger. 290. C. (AzmivarA) rILUMNA Parreyss. var. Tanourinnensis Pallary, in litt., n0v. var. var. MARONITICA Naegele. 221. C. (Crisrararia) Borsstert de Charpentier. 222. C. (C.) Sraunnéert Boettger. var. MAxXIMA Germain. var. MINOR Pallary. 223. GC. (G.) srrancurara de Férussac. 224. C. (G.) saxcra Bourguignat. 1) Pilorcula Germain, nov. subg. — 119 — 295. CrausizrA (CrisTATARIA) vesicaLis Friwaldsky. var. LUTESGENS (Germain, nov. var. 226. C. (C.) Davioraxa Bourguignat. var. FLExUOsA Westerlund. 297. C. (G.) raucraTa Parreyss. var. Barcest Bourguignat. 298. C. (G.) Deresserri Bourguignat. 299. G. (G.) Zeceporr Rossmässler. 230. G. (C.) Cozreaur Parreyss. 231. C. (C.) Azsers de Charpentier. var. supAICA Bourpguignat. 232. C. (C.) pexrrorsa Boettger. 233. C. (G.) Durancvaxa Bourguignat. 234. CG. (G.) pnoenicraca Bourguignat. 235. C. (G.) cexezareruana Tristam. 236. C. (C.) Menzycorri Tristam. 237. GC. (C.) Henexsorai Pfeiffer. 238. CG. (C.) rorrecrA Friwaldsky var. MULTICOSTATA Naegele. 239. C de .) Dupouxt Naepele. 240. GC. (G.) carorreura Letourneux. 241. GC. (OrzicoprycurA) BrcaRINATA Zeipler. G. rusa-paranist Ehrenberg. Jncert. sedis. C. oxysromA Rossmässler. Monstruosité ? GENRE CALAXIS Bourpuignat, 1887. 249, Caraxis HrerosocLymarun Roth. var. Rorat Bourguignat. var. Moussoxt Bourguignat. var. piscrEPANs Mousson. 243. CG. Sauzext Bourguignat. Gexre GÆCILIOIDES (de Férussac) Herrmannsen, 1846. 24h. Cæcicronnes (Gæcmiomnes) Liesviczer Bourguignat. 245. GC. (G.) rorra Mousson. 246. G. (C.) ruuurorun Bourguignat. 247. C. (G.) Kerviscer Germain. 248. GC. (G.) suparca Mousson. 249. C. (C.) Micnox: Bourguignat. GExre SUCCINEA Draparnaud, 1801. 250. Sucanea (Aurmieixa) Preirrerr Rossmässler. sd sci — 150 — 251. Sucanra (AupuiBina) Kervizzet Germain. 252. S. (A.) rca Pfeiffer. Genre LIMNÆA de Lamarck, 1799. 253. Liuvæa (Limnus) sragnazis Linné, forma corponra Bourguignat. 254. L. (L.) Cnanrrer Locard. var. LAGODESGHINA (Bourguignat) Locard. 255. L. (L.) axraca Locard. 256. L. (Ranix) LAcoris Schranck. Var. HYDACHARIYENSIS Germain. 257. L. (R.) PEREGRIFORMIS Locard. 258. L. (Sracnrcoa) Pazusrris Müller. var. sYrIACA Mousson. 259. L. (GarBa) rruncaruza Müller. GExre PLANORBIS (Guettard) Müller, 1774. 260. PraxorBis (Tropiniscus) umsicrcarus Müller. 261. P. (T.) zisaneus Westerlund. 262. P. (Gvrauzus) piscrxarum Bourguignat. var. heterocostata (Germain, nov. var. 263. P. (G.) nomsexsis Dautzenberp. 264. P. (G.) nesraïcus Bourguignat. Genre BULLINUS Adanson, 1757. 265. Buczinus (Isinora) AstaricA Germain. GENRE PHYSA Draparnaud, 1801. 266. Puysa (Puysa) syrraca Germain. Genre ANCYLUS (Geoffroy) Müller, 1774. 267. Axcyzus (Ancyzus) FLuviaricis Müller, var. varraxs Dautzenberg. 268. A. (A.) zrsanrcus Naegele. Genre CYCLOSTOMA Draparnaud, 1801. 269. Cycrosroua (Erica) sLEGans Müller. 270. CG. (E.) Orrvierr Sowerby. GENRE BYTHINIA Gray, 1891. 271. Byrminia (ELoxa) sontexsis Mousson. 272. B. (E.) pnrazensis Conrad. — 51 — 273. Byrainia (ELona) BADtELLA Parreyss. 27h. B. (E.) Hawanerraxa Bourouignat. var. ALBOCINGTA Germain. 275. B. (E.) Saucevr Bourguignat. Genre AMNICOLA Haldeman, 18/0. 276. AunicoLA ByzanTINA Parreyss. 277. À. aepraïcA Bourguignat. 278. A. Mount Bourguignat. Genre BYTHINELLA Moquin-Tandon, 1855. 279. Byrainezza LonGiscarA Bourpuignat. 280. B. Paruyræ Dautzenberg. 281. B. coxreurra Dautzenberg. Genre PYRGULA de Cristofori et Jan, 1833. 9289. Pvreura Barrotst Dautzenberg. 283. P. ef. Evcexiæ Neumayr, Blanckenhorn. Gevre MELANIA de Lamarck, 1801. 284. Mreranra (Mecanones) rusercucaTa Müller. var. FASCIOLATA Olivier. Var. RUBROPUNCTATA Tristam. var. pyrAMIS Busch. var. JuDAICA Roth. var. Rorar Mousson. Gexre MELANOPSIS de Férnssac, 1801 !). 9285. Mezanorsis præmorsA Linné. var. BUCCINOIDEA Olivier. var. BREVIS Mousson. 286. M. cosrara Olivier. var. curTA Locard. var. GRAGILIS Locard. var. luteopsis Germain, nov. var. 9287. M. sorpawrca Roth. 0) Je ne puis admettre, même comme variétés, les innombrables espèces créées dans ce genre par J.-R. Boureuienar et les Naturalistes de son école. On trouvera, dans mon Mémoire actuellement sous presse sur les Mollusques de la Syrie, une étude de ces prétendues espèces. — 152 — 288. Mecaxopsis BuLLI0 Parreyss. var. BIPARTITA Dautzenberg. 289. M. Savzorr Bourguignat. Gexre VALVATA Müller, 1774. 290. Varvara (Givainxa) Sauzeyt Bourguignat. 291. V. (C.) Garzzarnorr Germain. GExre THEODOXIA Denys de Montfort, 1810. 292. Turopoxra FLuviaTILIS Linné. 293. T. Jorpanr Recluz. var. ABERRANS Dautzenberg:. var. TuRRIS Mousson. var. MAJOR Pollonera, n0v. var. in lilt. 294. T. Macru Recluz. 295. T. syrraca Bourguignat. Les ASCIDIENS DE L'ÉXYPEDITION ANTARCTIQUE FRANÇAISE DU Pourquor-Pas?. COMMANDÉE PAR LE D" Cnarcor, 1908-1909. N : 7 OTE PRÉLIMINAIRE, par M. C. Pu. Szuirer, Proresseur À L'UnivERsITÉ D'AmsterDan. 1. Cæsira enodis nov. sp. Stat. 723, 5 échantillons. Les cinq animaux ont à peu près la même grandeur, 10 millimètres de long, 7 millimètres de large et 5 millimètres d'épaisseur. Les deux siphons sont courts et épais, mais distinctement circonscrits. L’orifice buccal est pourvu de 6 lobes et l’orifice cloacal de 4 lobes. La surface de la tunique externe porte de nombreuses excroissances en forme de poils, sur lesquels sont attachés les petits grains de sable gris et noirs, d’où résulte la couleur orise de lanimal. La tunique externe est mince et se déchire très faci- lement. La tunique interne est pourvue d'une musculature relativement forte. Le sac branchial est pourvu de 7 plis étroits. Chaque pli ne consiste qu'en 3 ou au plus 4 côtes longitudinales , assez étroites. Les côtes transver- sales aussi sont étroites et toutes de même ordre. Les stigmates sont arrangés régulièrement en formant des infundibula. Comme d'ordinaire les plis passent sous les centres des infundibula. Toutes les côtes longitudinales et transversales logent de très nombreux corpuscules noirs, qui se trouvent — 153 — aussi dans les vaisseaux de la tunique interne et externe et encore dans les tentacules. Le raphé dorsal est étroit et à bord lisse. L’entonnoir vibratile a un orifice circulaire. Le tube digestif forme une anse très étroite, les deux parties de l'anse situées immédiatement l’une contre l'autre. Dans la cour- bure de l’intestin se trouve le gonade gauche, les testicules entourant en forme de demi-lune l'ovaire. Le gonade droit, un peu plus petit, est situé au dos du sac rénal. Il y a 10 tentacules à peu près de même grandeur et encore quelques-uns tout à fait rudimentaires. La plupart de ces 10 ten- tacules sont simples, sans ramifications quelconques, mais il y en a avec de toutes petites branches, l'un avec une branche à la base seulement, l'autre avec 4 ou >. Tous les tentacules sont noirs, à cause des corpuscules noirs, mentionnés plus haut. 2. Pyura liouvillia nov. sp. Stat. 108, 1 échantillon; stat, 835, 3 échantillons; stat. 84o, 1 échan- tillon. Le plus grand échantillon est long de 32 millimètres, large de 25 milli- mètres et épais de 16 millimètres. Les deux siphons sont courts et épais, mais très distincts: les deux orifices en forme de fente, mais sans lobes distincts. La surface de la tunique externe est sillonnée à la partie basale (ventrale), mais la partie dorsale est lisse à l’œil nu. Sous la loupe, pour- tant, on voit que toute la tunique externe porte de petites protubérances de 15 millimètres de diamètre, qui sont arrangées ordinairement en lignes courbées. Les protubérances peuvent se changer en de petites excavations, dépendant de lafflux du sang. Pour le reste la tunique externe est assez mince, coriace et bien résistante. La unique interne porte une muscu- lature médiocrement forte, et arrangée assez régulièrement en faisceaux, qui se croisent rhomboïdalement. Le sac branchial est pourvu de 6 plis très larges. Chez les animaux plus petits 11 y a 10 à 12 côtes longitudinales, chez le plus grand jusqu'à °0 côtes sur chaque pli. Chez les petits on trouve aussi 2 à 4 côtes entre deux plis, chez les grands jusqu’à 7. Les stigmales sont arrangés très irrévulièrement; il n'y est pas question de rangées, mais souvent on peut observer une certaine tendance à former des spirales. Le raphé dorsal forme une membrane étroite, portant des languettes assez courtes. L’entonnoir vibratile est en forme de fer à cheval; parfois les deux cornes sont recourbées en dedans, parfois l’une en dedans, l’autre en dehors. L’intestin forme une anse, largement ouverte. Chez le plus petit animal il y a 14 tentacules, dont 6 sont grands et 8 plus petits. Les srands et petits sont placés alternativement; seulement le tentacule médio-dorsal est petit, de manière qu’à la côte dorsale il y ait 3 petits tentacules. Chez le plus grand échantillon, le nombre des tentacules s’est augmenté consi- dérablement. Je trouve 12 grands tentacules, alternant avec 12 autres NA = plus petits, mais de différentes tailles. Enfin il y a encore de tout petits ten- tacules de 3° ordre. Tous Îes tentacules ne sont pas ramifiés très profu- sément. Les gonades bien développés des deux côtés, comme d'ordinaire chez les Pyures. 3. Pyura obesa nov. sp. Stat. 1009, 1 échantillon. C’est une Pyure de taille gigantesque, longue de 16 centimètres, large de 13 centimètres et épaisse de 10 centimètres, mais malheureusement l'intérieur est mal conservé. La surface est tout à fait lisse, sans sillons, de couleur blanc sale. Les deux orifices sont sessiles et à 4 lobes distincts. La tunique externe est épaisse et cartilagineuse. Au côté ventral elle peut atteindre une épaisseur de 1 centimètre. La tunique interne avec une mus- culature forte, arrangée à la manière bien connue chez les Pyures. La tunique interne montre les deux siphons courts et rapprochés l’un de l'autre, de même que les deux orifices à l'extérieur. Le sac branchial est bien développé, mais malheureusement très déchiré. I y a 6 plis larges et la distribution des côtes longitudinales correspond à la formule suivante : Raphé dorsal-4 (21) 6 (20) 6 (20) 8 (20) 9 (16) 6 (16) 3-Endostyle. Les ‘côtes transversales sont de trois ordres, arrangées comme ordinai- rement. Dans les mailles formées entre les côtes longitudinales et transver- sales se trouvent 7 à 8 $tigmates. L’endostyle est large et long par suite du développement énorme de la face ventrale. Pour la même cause le raphé dorsal est court. I est représenté par des languettes courtes. Je ne pouvais retrouver l'entonnoir vibratile, parce que cette partie de la tunique et du sac branchial était déchirée. L’intestin est très spacieux et fait une anse assez étroite, comme de coutume chez les Pyures. Le bord de l'anus est plié, mais sans papilles. Il y a 25 tentacules environ, qui semblent être assez petits et peu ramifiés, mais plusieurs sont rompus, de manière qu'il est impossible de fixer leur arrangement. Les gonades sont fortement développés et situés de la façon typique chez les Pyures. 4. Microscomus confluxus nov. sp. Stat. 833, 1 échantillon. Le seul échantillon obtenu est long de 17 millimètres, large de 12 mili- mètres et épais de 10 millimètres. Les deux siphons sont courts, mais assez larges, éloignés l'un de l’autre de 6 millimètres seulement. La sur- face est faiblement sillonnée, sans corpuscules étrangers. La tunique externe est mince, mais coriace, nacrée en dedans. La tunique interne a une musculature assez faible. Le sac branchial est pourvu de 6 plis étroits. Les plis à côté de l’endostyle et du raphé dorsal n'ont que 3 ou A côtes — 155 — longitudinales, les autres en ont 6. Entre les plis il n'y a plus de côtes lon- gitudinales. Sur toute la longueur du sac branchial se trouvent seulement h côtes transversales larges. Les autres vaisseaux transversaux sont tous petits et arrangés très irrévulièrement, formant un réseau irrégulier, dans les mailles duquel se trouvent les stigmates de différente taille, souvent en rangées plus ou moins distinctes, souvent un peu recourbées. Très curieuse est l'embouchure des côtes longitudinales dans la partie postérieure du vaisseau dorsal. Avant de s’emboucher dans ce vaisseau les côtes longitu- dinales de chaque pli se réunissent d’abord deux à deux et confluent enfin en un vaisseau collectif, qui se jette dans le vaisseau dorsal. Au côté gauche encore, les vaisseaux collectifs du 1° et du 2° pli se réunissent en un vaisseau. Pour tous les autres plis il y a un vaisseau collectif pour chaque pli. Le raphé dorsal est étroit et à bord lisse. Aussi l'endostyle est étroit. L’entonnoir vibratile est en forme de S, mais renversée. Il y a 0 tenta- cules plus grands et entre ceux-ci encore environ 10 de beaucoup plus petits. Tous les tentacules ne sont que pauvrement ramifiés et aussi les branches elles-mêmes sont courtes. L’intestin fait l'anse étroite comme de coutume. Dans la courbure de cette anse le gonade gauche. Le gonade droit de la même grandeur. o. Tethyum tholiforme nov. sp. Stat. 804, 1 échantillon. Le seul animal obtenu a une forme de dôme, un peu oblong, attaché par la face basale tout à fait aplatie et entourée d’un bord mince. Avec le bord , l'animal est long de 22 millimètres et large de 18 millimètres, haut de 7 millimètres. Les deux orifices sont sessiles et distinctement entourés de L lobes. L'orifice branchial est situé au centre du dôme; l’orifice cloacal, moins distinet, à mi-chemin entre le centre et le bord du dôme. La surface est granuleuse par les nombreux sillons, c’est-à-dire la surface libre du dôme, mais la partie basale et attachée est lisse, de même que le bord. La tunique externe est coriace, excepté à la partie basale, qui est tout à fait membraneuse et plus ou moins transparente. La tunique interne mince a une musculature très faible. Le sac branchial a 4 plis médiocrement larges. Il y a 6 côtes longitudinales entre deux plis et aussi 6 côtes sur chaque pli, mais souvent il est impossible de tracer nettement où le pli commence. ya 3 à 5 stigmales dans chaque maille. Le raphé dorsal forme une membrane à bord lisse. L’entonnoir vibratile est en forme de fer à cheval, les deux cornes à peine recourbées. L'intestin fait une double anse: l'estomac est strié distincte- ment par plusieurs crêtes ; l’anus sans papilles. Les gonades de chaque côté en forme d’une seule glande ovarienne très longue, qui est entourée à la partie basale de chaque côté d’une rangée — 156 — de plusieurs vésicules testiculaires. Les endocarpes sont assez nombreux et . grands. 6. Tethyum (Styela) serpentinum nov. sp. Stat. 813, 3 échantillons; stat. 835, 7 échantillons. Les plus grands échantillons sont longs de 45 millimètres, larges et épais de 15 à 17 millimètres. Les deux siphons sont courts, plus ou moins distincts, tous deux dirigés en avant et éloignés l'un de l’autre de 10 milli- mètres environ. Les deux orifices ont distinctement 4 lobes. La surface est glabre et absolument sans corps étrangers, faiblement sillonnée, de manière que les sillons sont principalement parallèles à l'axe longitudinal. La couleur dans l'alcool est blanchâtre. La tunique externe est assez épaisse, en partie un peu cartilagineuse mais sans cellules vésiculaires. La tunique interne avec une musculature assez forte. Le sac branchial est bien déve- loppé, avec 4 plis larges. La distribution des côtes longitudinales corres- pond à la formule suivante : Raphé dorsal — 4 (20) 10 (20) 8 (18) 7 (12) 5 — Endostyle. Les côtes transversales de trois ordres. Le nombre des stig- mates dans les mailles est très variable, de manière qu'il s’accroït de la partie dorsale avec 3 ou 4 stigmates dans chaque maille, à la partie ventrale avec 19 à 13. Les stigmates sont longs et réoulièrement occupés par des côtes transversales secondaires. Le raphé dorsal assez étroit et à bord lisse. L’entonnoir vibratile en forme de fer à cheval, arrondi, les deux cornes un peu recourbées en dedans el se touchant l'une l’autre, L’intestin est relati- vement long; l'œsophage est court, mais déjà l'estomac est prolongé et distinctement strié longitudinalement, L’intestin proprement dit surtout est plus long qu'ordinairement et fait deux ou trois tours en spirale, quoique assez irréguliers; le rectum est encore dirigé en avant et débouche dans l'anus, qui a le bord pourvu de 16 lobules digitiformes. Les tenta- cules sont au nombre de 14, à peu près de la même taille. Les gonades en forme de deux longues glandes hermaphrodites de chaque côté. Chaque glande consiste en un tube central (l'ovaire) et en petites branches courbées (les testicules), qui débouchent dans le canal déférent de l'un et de l’autre côté. De petits endocarpes sont attachés à la tunique interne , assez éloignés l'un de l'autre. 7, Tethyum (Styela) quidni nov. sp. Stat. 835, 2 échantillons. Le plus grand des deux animaux est long de 15 mullimètres, large de 10 millimètres et épais de 8 millimètres. Le siphon branchial, long de & millimètres, est un peu ventral et dirigé en avant; le siphon cloacal est plus court, dirigé aussi en avant mais un peu dorsal. L'animal est at- — 157 — taché par la partie basale assez large. Pour le reste la surface est sans corps étrangers, sillonnée surtout transversalement, mais parfois divisée en petits compartiments. La couleur dans l'alcool est gris blanchâtre. La tunique externe est partout mince et coriace, la tunique interne a une mus- culature assez faible. Le sac branchial a 4 plis étroits et la distribution des côtes longitudinales correspond à la formule : Raphé dorsal — 9 (7 à 8) k(7à8)h(7 à 8) 4 (7 à 8) 2 — Endostyle. Dans les mailles il y a de 3 à 7 stigmates allongés, souvent divisés en deux. Les côtes transversales sont de deux ordres, allernant régulièrement. Des côtes transversales se- condaires occupent toujours les mailles. Le raphé dorsal étroit et à bord lisse, l'endostyle aussi étroit. L’entonnoir vibratile est en forme de fer à cheval, avec les deux cornes droites. Le tube digestif a un œsophage court, l'estomac ovoide avec des plis distincts, provenant, du côté gauche, à angles aigus, de l'axe longitudinal de l’estomac à différents points, au côté droit parallèles à cet axe. L’anse de l'intestin est très élroite, de sorte qu'il rejoint l'estomac. Le rectum est courbé en forme de $S. L’anus avec 10 papilles digitiformes. [1 y a en tout 20 tentacules, dont 6 seulement sont assez grands, les autres petits ou très petits, même rudimentaires. Les gonades de chaque côté sont en forme de deux longs tubes ovariens, qui serpentent plus ou moins. Ges deux tubes sont entourés des deux côtés de groupes de vésicules testiculaires. 8. Tethyum insinuosum nov. sp. Stat. 813, 4 échantillons; stat. 835, échantillons. Les 4 échantillons de la station 813 sont de grande taille, longs de 6 centimètres, larges et épais de 2 à 2 centimètres et demi, de forme cylin- drique, attachés par la base. Les deux siphons sont tout en avant du corps, assez courts, mais distincts, l’un tout près de l’autre; les deux orifices à 4 lobes. La surface chez les grands animaux est sillonnée profusément, tellement elle est divisée en petits compartiments. Chez les deux petits animaux de la station 835 la surface est beaucoup moins sillonnée, à peu près lisse. La couleur dans l'alcool est gris jaunâtre. La tunique externe est très mince et coriace, la tunique interne pourvue d’une musculature forte. Le sac branchial a une structure remarquable. IL n’y a pas de plis proprement dits, mais de chaque côté, on trouve A côtes longitudinales très larges. Entre ces 4 côtes il n’y a plus de côtes longitudinales primaires , mais seulement les stigmates. Chez les jeunes animaux je trouve 16 à 18 stigmates, largement ouverts, entre deux côtes et encore 4 ou 5 très étroits et très serrés l'un contre l’autre; derrière il y a indication des plis. Les côtes transversales chez les petits sont de deux ordres, serpentant auprès des côtes longitudinales. Chez les grands animaux le nombre des stigmates s'est augmenté énormément, jusqu’à 90 environ; mais cette ré- Mn gion entre deux côtes longitudinales n’est plus entièrement plate, mais pliée légèrement comme chez Phallusia. Aussi les côtes transversales sont de trois ordres sans compter les côtes secondaires, qui traversent les stig- mates. Plusieurs parties du sac branchial sont très irrégulières chez les grands animaux. Le raphé dorsal et aussi l’endostyle sont étroits, le pre- mier à bord lisse. L’entonnoir vibraüle est en forme de fer à cheval, les cornes droites chez le jeune, contournées en volutes chez les grands. Le tube digestif n’est pas très volumineux; il se recourbe en double anse; l'estomac est pourvu de 20 stries longitudinales. Le bord de l'anus est renflé, mais sans papilles. Les gonades en forme de longs tubes ovariens, un du côté gauche, deux du côté droit. À la partie postérieure ils sont entourés par les groupes de vésicules testiculaires. Plusieurs endocarpes sont attachés à l’intérieur de la tunique interne. Chez les jeunes animaux je trouve 2qQ tentacules encore tout petits, chez les grands 32 de trois tailles différentes , arrangées comme d'ordinaire, tous filiformes. 9. Macroclinum pererratum nov. sp. Stat. 243, 1 échantillon; stat. 1009, 2 échantillons. Les colonies forment de grands lambeaux, ayant jusqu'à 10 centimètres de long et de large ou plus étroits et épais de 5 à 10 millimètres. Elles étaient attachées sur quelque substratum par la face inférieure. La surface libre est gris foncé, à cause des nombreux grains de sable noirs et grisätres, placés dans la tunique externe, qui sont aussi la cause de la rudesse de la surface. Les ascidiozoïdes saillent un peu en forme de petits dômes de la surface et forment de longues lignes plus ou moins régulières, cour- bées et serpentantes, souvent doubles, mais sans former des systèmes distincts. On ne trouve pas non plus d'orifices eloacaux communs. Les ascidiozoïdes sont longs de 8 millimètres, dont 2 millimètres et demi pour le thorax, 3 millimètres pour l'abdomen et 2 millimètres et demi pour le postabdomen. Le postabdomen n’est pas à manche, mais se pro- longe sans incision dans l'abdomen. L’orifice branchial a 6 lobes, l’orifice cloacal a une languette tricuspidale. Le sac branchial, bien développé, a 13 à 14 rangées de stigmates allongés. L'œsophage est long, l'estomac assez petit, pyriforme, à paroi lisse. L'anus, à bord renflé et incisé, mais sans papilles, est silué au niveau du milieu du thorax. Je compte 16 ten- tacules courts, mais forts. Toute la tunique externe est tenace et parlout pourvue de nombreux grains de sable. On en trouve seulement les cellules en forme d’astérisque, point de cellules vésiculaires. 10. Amaroucium vastum nov. sp. Stat. 244, 1 échantillon: stat. 930, 3 échantillons: stat. 731, 2 échan- tillons: stat. 732 , plusieurs débris de colonies; stat. 787, 1 échantillon; slat. 788, 1 échantillon. — 159 — Les colonies forment des masses irrégulièrement arrondies, d’une gran- deur considérable, la plus grande mesurant 20 centimètres en diamètre. La surface est lisse, un peu sablonneuse et d’une couleur gris pâle. Les ascidiozoïdes sont serrés l’un contre l’autre, formant à la surface des compartiments tétragones, pentagones ou hexagones, laissant seulement de minces lamelles de la tunique externe entre eux. Cette division en com- partiments n'est pourtant pas toujours également distincte. Les orifices branchiaux sont à 6 lobes, les orifices cloacaux communs sont assez rares. La unique externe commune est résistante, parsemée de petits grains de sable sur toute son étendue, mais beaucoup plus profusément dans la partie extérieure pour 15 à 18 millimètres d'épaisseur environ, que dans la partie centrale, qui ne contient plus des animaux, mais seulement des prolongements vasculaires. Les ascidiozoïdes sont longs jusqu'à 12 milli- mètres, dont 2 millimètres et demi pour le thorax, 2 millimètres et demi pour l'abdomen et 7 millimètres pour le postabdomen, qui est très étroit. L'orifice branchial a six lobes, l'orifice cloacal a une languette tricuspi- dale. Le sac branchial est pourvu de 14 rangées de 1/4 stigmates longs de chaque côté. L’estomac à 10 plis distincts, de forme quadrangulaire. Derrière l’estomac, l'intestin proprement dit montre encore un renflement avant de se recourber en avant. L’anus est situé à peu près au milieu du thorax. 11. Amaroucium longicaudatum nov. sp. Stat. 1009, 2 échantillons. Le plus grand échantillon est long de 9 centimètres , large et épais de 6 centimètres, formant une masse ovoïde, plus ou moins gélatineuse. Les ascidiozoïdes sont répandus irrégulièrement dans la tunique commune, sans former de systèmes distincts. On peut discerner facilement les ascidio- zoïdes à travers la tunique semi-transparente. Ceux-ci sont longs de 26 milli- mètres environ, dont 4 millimètres pour le thorax, 2 millimètres pour l'abdomen et 20 millimètres au moins pour le postabdomen. L’orifice branchial a 6 lobes, l'orifice cloacal a une languette longue, spatulée à l'extrémité libre, mais non divisée en lobes. La tunique externe est un peu molle et gélatineuse ; elle ne contient que très peu de grains de sable, qui sont un peu plus nombreux à la surface qu'à l'intérieur. I n’y a pas de cellules vésiculaires. Le sac branchial a 20 rangées de stigmates; il est assez court. Dans les rangées au milieu du sac branchial on compte 18 stigmates. L'endostyle est très fort et serpentant. Le tube digestif est assez court. L’œsophage, très court, débouche dans l'estomac globuleux et qui est pourvu de 4 plis profonds. Ensuite l'intestin proprement dit montre encore un gonflement, puis se recourbe en avant, croise l’estomac et se termine dans l'anus au milieu du thorax. Les gonades se trouvent dans la partie anté- rieure, longue de 2 millimètres, du postabdomen. Celle partie est à peu Muséum. — xvnir. 39 — 160 — : près aussi large que l'abdomen, mais la partie ultérieure du postabdomen est très mince et très longue. La tunique interne est pourvue d’une mus- culature très forte, qui se prolonge aussi dans le postabdomen. 12. Cystodites antarcticus nov. sp. Stat. 627, 1 échantillon. La seule colonie forme un disque gélatineux d'un diamètre de 11 milli- mètres et épais de 4 millimètres. La petite colonie ne forme qu'un sys- tème avec un orifice cloacal commun au centre. Les ascidiozoïdes sont longs de 3 millimètres. Le thorax et l'abdomen ont la même grandeur et sont réunis par une partie courte et très étroite. Chaque animal est en- touré d’une couche de disques calcaires qui atteignent un diamètre de 272 millimètres. La tunique externe gélatineuse a de grandes cellules vésiculaires. Le sac branchial montre 4 rangées de stigmates allongés. Les autres organes comme chez les espèces connues de Gystodites. 15. Leptoclinum (Diplosoma) ionginquum nov. sp. Stat. 83, 1 échantillon. La seule colonie forme une masse gélatineuse longue de 20 millimètres et à peu près de la même largeur, attachée autour du tube d’une annélide tubicole. On peut discerner distinctement 3 orifices eloacaux communs, autour desquels les ascidiozoïdes sont arrangés en cercles plus ou moins réculiers. Les ascidiozoïdes, assez grands, longs de 4 millimètres, se pré- sentent comme des taches jaunes ou blanchâtres , dans la masse gélatineuse de la tunique externe. Ils sont divisés en thorax et abdomen, le premier long de 2 millimètres et demi, le dernier de 1 millimètre et demi. L'ori- fice branchial a distinctement 6 lobes; l’orifice cloacal est sessile, ovale, sans lobes et sans languette. Le sac branchial a ! rangées de stigmates longs et étroits. L’endostyle est assez large, le raphé dorsal est en forme de 3 languettes longues. Le tube digestif est assez court, l'estomac glo- bulaire, à paroi lisse. IL y a deux vésicules testiculaires; le canal déférent est droit, sans former de tours spiralés. Il y a 10 tentacules longs, fili- formes et en plus encore quelques-uns beaucoup plus petits. On trouve fréquemment de-jeunes individus en voie de bourgeonnement pylorique. — GT — Notes oN SOME STYLASTERINA iv vue Muséum »p'Hisroire Narurezze DE Paris, y Proressor S. J. Hickson, Maxcuesrer. By the kindness of Prof. Joubin, to whom I wish to express my warmest thanks, I have been allowed to examine in Manchester a collec- tion of Stylasterina belonging to the Muséum d'Histoire naturelle. The following species are represented : STYLASTER TILIATUS H. and E. — 295 metres La Praya, and 275-150 Cape Verde Islands. Erriva aspera Linn. — 633 and 598 M. Cape Verde. ERRINA ANTARGTICA Gray. — Cape Horn. Errina Dagveri Pourt. — 56 M. Azores, 560 M. Fayal, 560 M. Sar- grasses. Errina atlantica, nov. sp. — 998-900 M. Azores, 358 M. $. du Fayal. Pcioporarus symmetricus Pourtalès, — 56 M. Azores. Priogorurus Turuzarus Pourtalès, — 56 M. Azores. STYLASTER TILIATUS Hickson and England. The type specimens of this species were found by the Siboga expedition in 275 metres of water off the Sulu Islands in the Malay Archipelago. The Talisman specimens were found in 275 metres off La Praya and 265-150 metres off the Cape Verde Islands. The occurrence of the same species in two localities so far apart, is a feature of some interest. In such a genus as S{ylaster, however, there is a great deal of difficulty in the determination of specific distinctions, and it is very probable that many of the characters we rely upon to separate the species from one another, will prove to be the effects of diflerent types of environment. I£ is possible that the character, for example, which forms such a strik- ing feature of some of the species of the genus, namely, that the cyclo- systems all open on one surface of the flabellum , is in some way connected with the flow of the currents of water in which the specimens are found. S. tiliatus is one of the species showing this character and S. complanatus of Pourtalès is another. It is of special interest therefore to note the curious coïncidence that the Siboga specimens and the Talisman specimens of S. tiliatus were obtained from water of exactly the same depth 275 metres 33. — 62 — and that the record of the depth in which S. complanatus was found is given at 100-458 fathoms. None of the very numerous littoral and shallow water specimens of the genus that have been described show this character. It is a character confined to specimens from 100 fathoms of water or more. It might be suggested that the Talisman specimens should be referred to the Atlantic species S. complanatus and not to S. tiliatus. 1 have not had an opportunity of comparing the Talisman specimens with the type spe- cimen of S. complanatus, but they certainly do not agree with the original description of it given by Pourtalès. Erria (Lagiopora) aspera Linnæus. This species, described by Linnæus as Millepora aspera, is the species on which Gray founded the genus Errina. The original specimens on which the species was founded and some of the specimens in the British Museum came from the Mediterranean Sea. There can be very little doubt that it is a very variable species and the specimens obtained by the Talisman differ from others 1 have seen in having longer #rooved spines and are therefore more hirsute in appearance. One cannot help noticing the general resemblance the specimens have to those from the Azores attributed to the species Errina Dabneyi, but they differ from them, on eloser examination, by the absence of scales pro- tecting the gasteropores. It is probable however, as Moseley pointed out, that this character is not of much systematic value and the two species may have to be amalogamated. The Talisman specimens came from 633 and 598 metres off Cape Verde. Errina (LaBiopora) ANTARGTIGA Gray. This species, originally described by Gray as a Polyzoon (Porella antarc- lica), was first found in 45 fathoms off the Falkland Islands and subse- quently in 30 fathoms off the coast of Chili. The specimens sent to me were obtained off Cape Horn and agree with the description of the type. The colour is Salmon-pink with the terminal branches paler, and the grooved spines show a tendency to be arranged in rows; but in this respect, as might be expected, there 1s considerable variation. The depth from which they were dredged is not stated. One of the specimens included in this species is a very large example of the species having an expanse of 1 40 mm. and a height of about 90 mm. It is old, water-worn and encrusted with various marine growths so that it is difficult to be quite certain that it belongs to the same species. Mb Muséum. — M. Hickson. Pr: MI: Pliobothrus tubulatus. Azores, 56 metres. Errina Dabneyi. Azores, 56 metres. — 63 — Erriva Dapnevr Pourtalès. The specimens of this species were found in a bottle of specimens col- lected in the Azores, 56 metres, together with a colony of Pliobothrus tubu- latus and some fragments of the calcareous Polyzoon , Jaculina Blanchardi , and also at Fayal 560 metres. The type specimen of this species was obtained by Miss Dabney at Fayal and deposited in the Zoological Museum at Harvard with the label Errina aspera. Pourtalès in 1871 slated that he examined the type specimens of Gray’s species in the British Museum and came to the conclusion that the specimens from Fayal were quite dis- tinct and he gave a brief description of them in a footnote under the name Lepidopora Dabneyi. The genus Lepidopora of Pourtalès was distin- guished from Errina by the presence of a small lip or scale projecting from the cœnenchym over the mouth of the gasteropore. Moseley examined carefully some of the type specimens of Lepidopora and compared them with his own specimens of Errina with the result that he came to the conclusion that Lepidopora could not be separated from ÆErrina and the species attributed to it must be removed to the latter genus. À further study of these species has convinced me that Moseley was quite right and L am in agreement with him that Lepidopora must be merged with Ærrina. At the same time [ must point out that the reasons that have convinced me of the necessity of this step are not those that Moseley put forward. The aflinities of Lepidopora Dabneyi are with the old genus Labiopora rather than with the old genus Errina as defined by Moseley. The structure of the corallum is minutely reticulate and granular, not hard and porcellanous, and there are no well marked cœnenchymal pores. Moreover the spinous processes (nariform processes of Moseley) that shelter the dactylozooïds have the groove turned away from the apex of the branch on which they are situated. In these respects the species resembles the species formerly placed in the genus Labiopora and differs from the species Errina labiata, E. horrida and E, ramosa. But for reasons which T have fully set forth in my paper on the genus Errina T have come to the conclusion, in agreement with von Marenzeller, that Labiopora must be merged with Errian, and [ have arranged the species into three groups : the Errina group, the Labiopora group and the Spinipora group. Errina Dabneyi clearly belongs to the Labiopora group, not to the E7r- rina group of species, but it differs from some of the species included in that group in the absence of the second (unguarded) type of dactylopore. In referring the specimens in the Paris Museum to the species £. Dab- neyi there are two possible sources of error. [ have not been able to com- pare the specimens with the type specimens in the Harvard Museum and — 64 — the description given by Pourtalès is very insuflicient for purposes of com- parison. Moreover the Paris Museum specimens are considerably broken up and it is quite impossible to form an accurate idea of the size and shape of the whole colony. So far as the original description of the colony goes however the identification appears to be correct, and it is confirmed by tbe fact that the type was found in the same locality (the Azores). The following is the description given by Pourtalès : «The Fayal specimens form large flabelliform expansions of great ele- gance, resembling Stylaster flabelliformis. The species is nearly allied to Lepidopora glabra from which it differs by its more crowded branchlets, larger and more numerous tubercles, not confined to the sides of the branches, and rough cœnenchyma. The spread of the corallum is nearly a foot.» The following description applies to the Talisman specimens. Colony profusely branched, probably flabelliform in growth. Branches do not anastomose. Terminal branches delicate and pointed, at a distance of 3 mm. from the apex, about 1,25 mm. in diameter. Gasteropores mainly on one surface of the corallum and about 1,75 in diameter, usually over- hung by a scale. Grooved spines prominent, numerous, sometimes in clus- ters on the terminal branches, with the groove turned away from the apex. In addition to the grooved spines protecting the dactylopores other -spines are present particularly on the posterior surface. Surface of the cœnenchym minutely granular and substance minutely reticulate. Colour pure white. Localities : Expédition du Talisman. Dragage 128. 560 mètres, Fayal, and 56 mètres, Acores. Errina atlantica new sp. This species has some resemblance to the Lepidopora plabra of Pourtalès, but differs from it in the absence of scales protecting the gasteropores. The two outstanding features of the species are: firstly the relatively small number of pores and secondly the tendency for these pores to be arranged rougbhly in rows at or near the sides of the branches as in the genus Distichopora. There is no complete specimen in the collection and of the pieces that are preserved the terminal branches are mostly broken off and lost. The description is therefore to some extent incomplete : Hydrophytum not very profusely ramified nor flabelliform in growth. Terminal branches usually (?) blunt, about 2 mm. in diameter at a distance of 3 mm. from the apex. Secondary branches 3-4 mm. in diameter. Surface minutely granular, not marked by longitudinal striae, substance compact. Gasteropores not protected by scales nor lips, about 0,3 mm. in — 165 — diameter. À style as in other species. Dactylopores protected on the ter- minal branches by very shallow grooved ridges representing the grooved spines of other species. On the larger branches these grooved ridges are absent. Both gasteropores and dactylopores very scarce and principally found on the sides of the branches as in Distichopora. Colour : pure white. Localities : 998-900 m. Azores, 358 m. S. du Fayal. GENUS FPliobothrus Pourtalès. This genus was originally described by Pourtalès (Bull. Mus. Comp. Zool., 7) but more fully investigated and described by Moseley (Challenger Reports, 2). It is not necessary to add anything to the excellent diagnosis given by the latter. The genus can be readily distinguished from other Stylasterina by the following three characters : 1° the absence of styles in both gasteropores and dactylopores; 2° the tubular opening of the dactylopores: 3° the large chambers at the base of the gasteropores. Àt first sight, specimens of Phobothrus might be mistaken for a species Of Errina, but the absence of a slit on one side of the tubular projections that protect the openings of the dactylopores forms a distinction that can be readily seen with a magnifying glass, and the generic distinction can be confirmed by an examination of a section of the branch which is solid in Errèna, but marked by large honeycomb spaces in Phobothrus. Only two species have been described, Pliobothrus symmetricus and P. tu- bulatus. They were both found on the western slopes of the Atlantic Ocean in depths of 98-270 fathoms and according to Duncan P. symmetricus was also found in 500-600 fathoms north of the British Islands (Trans. Zool. Soc., VIII, 1874, p. 336). The principal differences between the two species appear to be that P. symmetricus 1s more robust in growth and the terminal ends of the branches are thick and rounded at the extremity in contrast to the delicate finely pointed branches of P. tubulatus. The tubu- lated dactylopores are more projecting in P. tubulatus than in P. symme- tricus. It is possible that future investigations will prove that the two species cannot be separated, but I am inclined for the present to place one of the specimens collected by the Talisman in the species P. symmetricus and the others in the species P. tubulatus notwithstanding the fact that the latter are not so hirsute as the type specimen is, judging from the figure of it that is given by Pourtalès. All the specimens collected by the Talisman were obtained in the same dredging off the Azores in 56 metres. Manchester, Aug. 10-1912. — 166 — REFERENCES. J. E. Gray (no title). — Proc. Zool. Soc., 1835, p. 85. J. E. Gray. — Notes on Corals from the South and Antarctic Seas (Proc. Zool. Soc., 1872, p. 744). S. J. Hrcxsox and Helen M. Excraxn. — The Stylasterina of the Siboga Expedi- tion, 1909. S. J. Hicksox. The Hydrocoralline genus Errina. (Proc. Zool, Soc., 1912). E. v. Marewzezzer. — Stein- und Hydro-Korallen (Bull. Mus. Comp. Zool., XLUT, 2, 1904). H. N. Moseres. — Zoolopical Collections of H. M. S. Challenger, vol. Il, 1881, p. 50 seq. L. F. pe Pourrarës. — Deep sea Corals. (1. Catalogue Mus. Comp. Zool. Har- vard, 1871). Coxrrieution À 14 Frore DE 14 Nouvezre-CaLÉDONIE, par M. À. Guicraumin. XV. Prantes rRECUEILLIES par M. Bovcrer. L'énumération suivante comprend une cinquantaine de plantes recueil- lies à la baie de Prony, vers 1892-5. La localité a été bien explorée et cela dès les premiers temps; aussi la présente liste ne renferme-t-elle pas d'espèces nouvelles, bien que Bougier ait recueilli le type du Freycinetia neo- caledonica décrit par Warburg. Toutefois, Bougier, étant agent de culture de l'Administration coloniale, a herborisé surtout au voisinage des cultures et recueilli 10 espèces introduites, non encore signalées , dont 9 existaient déjà en Australie. Il y a là une preuve de plus de la surprenante facilité avec laquelle les plantes étrangères à la Nouvelle-Calédonie s’y acclimatent dans les régions littorales ; la flore des régions basses est due en majeure partie à des apports étrangers qui se sont produits à des époques plus ou moins récentes, tandis que celle des régions montagneuses de l'intérieur est très spéciale, présentant une grande majorité d'espèces endémiques. “Brassica uxcea Coss. — Yahoué (cultivé). “CAPSELLA BURSA PASTORIS L. n° 98. “Vioza Parrinir DC. Izex Sererri Panch. et Seb. Cozuriva astarica Bronp. OR AzLorayLLus Gosse BI. Guioa vizzosa Radik. DoponxA viscosa L. CæsazpiniA BonnuceLzLa Flem. AcacrA sprRoRBIS Labill. AcerzztA Parvana Fourn. — Are. Dercancner Fourn. mss. — Acacra De- PLANCHEI Panch. mss. Grissors PRuINosA Brong, et Gris. EuGenra piversiroziA Brong. et Gris. Brvonopsis AFFINIS Copnx. Mecorurra Bauerrana F. Muell. M. ixnica Lour. var. n° 19. GarDpenrA LUGENS Panch. et Seb. Espèce très mal connue, le type! signé de Pancher et Sebert ne présen- tant pas de fleurs et la description de celles-ci étant totalement insuffisante ; on peut la compléter de la façon suivante : Pédoncule très court (6-7 millim. y compris l'ovaire), surmonté de 4-5 divisions velues, inéquilatérales, presque falciformes (10 millim. X 2 mil- lim.) ; tube de la corolle long de 3 centim. environ, étroit, presque cylin- drique (2-3 millim. de diamètre), velu en dehors, surmonté de 4-5 divi- sions ++ inéquilatérales (20-25 millim. X 8-10 millim. ); L'espèce se trouve donc bien caractérisée par son pédoncule floral très court ne dépassant pas o centim. 5 à maturité, ses lobes calicinaux pelits et étroits et son fruit petit sphérique. Le type a été recueilli à Nouméa; des échantillons identiques ont été rapportés de Gatope par Vieillard (n° 2747) et de localités non précisées par Deplanche (n* 258, 395), Pancher (sans numéro) et Vieillard (n° 646). Les échantillons recueillis à Nouméa (Balansa 349), sur le versant occi- dental du mont Mi (Balansa 1 148) et à Lifou (Deplanche 15, Balansa 2019) ne diffèrent du type que par les feuilles qui sont toujours oblongues, en général plus larges et plus grandes (5-10 centim. X 2-4 centim. 5) et moins atténuées à la base et le fruit un peu plus long que large (2 centim. 5- 3 centim. X 2 centim. ). 4) L'échantillon porte le n° 10 his, et non 10 (cf. Pancner et Seserr, Mot. bois. Nouv.-Cal., p. 172), mais l'indice indique seulement la provenance (ef. loc. ait., p. 1lo, en nole). No —— Leucorocox Cyusuzæ Labill. Jasminum ARTENSE Montrouz. Cette espèce n’est connue que par une très courte diagnose de Montrou- zier et le type de celui-ci, mais elle se distingue nettement de toutes les autres espèces à feuilles simples rencontrées en Nouvelle-Calédonie par son calice presque entier à lobes à peine visibles. Le présent échantillon diffère de celui de Montrouzier par ses feuilles coriaces au lieu d’être presque membraneuses et par ses élamines insérées plus bas. ALyxiA LEUCOGYNE v. Heurck et Müll. Arg. — «Koui doui. » CerBera Mançnas L. Arsronia Lexormannir v. Heurck et Müll. Arg. (?) — « Moui. » Corpra Myxa L. ToURNEFORTIA ARGENTEA L. Ipouea Turperaun R. Br. n° 111. SOLANUM NIGRUM L. n° 20. S. TORVUM SW. N° 77. Paysazis mximaA L. *VERONICA ANAGALLIS L. *VerBena orricinaLis L. n° 76. *Leowurus Carpraca L. n° 114. PLANTAGO LANCEOLATA L. *Rumex Biens R. Br. n° 112. “Pozveonuu mous Huds. Nepevraes Vretzzarnt Hook. — Ravins boisés, n° 5. *Urrica incisa Poir. j *VALLISNERIA SPIRALIS L. Suicax purpuraTA Forst. Paxicum rimorexsE Kunth. Eracrosris piosa R. Br. Acarmis ovara Warb. — «Kaori metea.» — 169 — Foucères pe L'INno-Cuine récozrées par MM. Lecoure er Fier, par M. JEANPERT. MM. H. Lecomte et À. Finet ont rapporté de leur voyage en Indo-Chine une belle collection de Fougères dont voici la liste : Dicksonra Baranerz Link. — Dalat (1537). Davaszia TENUIFOLIA Sw. — Lanpgson (388), Chapa (4o9), Phulo (684), Dalat (1454, 1520). D. muersa Wall, — Chapa (485). ADIANTUM LUNULATUM Burm. — Hué (1101 ). À. caupatTum L. — Baie d'Along (755), Tourane (934), Angkor (1767). À. FLABELLULATUM L. — Sans numéro ni localité, Hyporeris renuiroLtA Bernh. — Dalat (1540, 1541). CuetLANTHES TENUIFOLIA SW. — Tourane (861, 1085), Thus Lou (1331), Tu dan mat (1886), Trian (1986). Preripiun AQuILINUN Kuhn. — De Langson à Nam-Binh (292), Charpa (234). Preris Lon@rrozrA L. — Langson (263). P. Peczucina Pr. — Angkor (1748). P. exstronuis Burm. — Tourane (935, 938). P. srauriTA L. — Barka (1201, 1204), Cerarorreris THALICTROIDES Brongn. — Tourane (868), Hué (1309). BLecunum ortenTALEe L, — Langson (134), Phu Doan (718). Woonwarpra saponicA 5m, — Dalat (1593). ASPLENIUM PRÆMORSUM SW. — Dalat (1564). À. variaxs Wall. — Charpa (568). | À À. Beranceri Kunze. — Baie d'Along (743). À. BaNTAMENSE Bak. — Charpa (465). ASPIDIUM SEMICORDATUM Sw. Var. PresLrANuM. — Thua Lun (1515, 929 1339). À. uxpuzaTum Thw. — Charpa (450). — 70 — A. ocuropes Kunze. — Charpa (569). À. pTERoIDES Sw. — Angkor (690). À. meGapayLiun Mett. — Langson (264). À. uropayLLun Christ. — Charpa (482). À. pissecruu Christ. — Barka (1242). À. Leuzeanun Kunze. — Phu Dam (690), Phuto (725). À. PacayPpayLLum Kunze. — Phu Leuc (1338). NepnroLEPis BISERRATA Schott. — Tourane (939), Barka (1193). N. rapicaxs Kuhn. — Saison (1863). Mexisciun TRIPHYLLUM Sw. — Phu Doon (722). Porypopium apNascens Sw. — Baie d’ÂAlong. P. sricricum Mett. — Charpa (575). P. Lixeua Sw. — Sans numéro ni localité. P. susrurruraceun Hook. — Charpa (484). P. cixeare Thunb. — Charpa (583). P. macrospaærum Bak. — Charpa (493, 528). P. preropus BI. var. (Pleopeliis zosteræformis Bedd). — Charpa (593). P. paymatones L. — Tourane (1074, 1178), Hué (1107), Dalat (1563). P. coroxaxs Wall. — Barka (1213). P. Bonn (Christ) nryvarra Christ. — Baie d’Along (757). LeprocuiLus scazpruraTus C. Chr. — Angkor (1796, 1813). Osmunpa sAvanicA BI. — Barka (1198, 1238, 1258). OpnrocLossum eramineum Wild. — Hué (1128). O. PEnuncurosum Desv. — Tourane (1066), Hué (1129, 1130). Lycoponiu cerxuum L. — Yen Bay (623), Hué (1119), Phanrang (1497), Dalat (1531, 1560), Djering (1594), Roug (1905). SELAGINELLA ATROVIRIDIS Spring. — Yen Bay (4o1), Dalat (1539, 1544). S. Wiccoenowir Bak. — Langson (193). S. semicorpaTA Spring. — Tourane (854), Barka (1243). S. PLUMOsA Bak. — Yen Bay (626), Djering (1600), — TL — S. MOxOsPoRA Spring. — Ongieux (1921 ). AzoLLa PINNATA R. Br, — Tourane (853). Marsizea quavrirortara L.(?). Échantillons stériles. — Tourane (1028, 1043), arroyo de Ibrie (1303), Kompot (1651). SALVINIA NATANS Hoffm. — Tourane (1090), Kompot (1670). Isogtes coromanDELINA L. — Tourane (1003). Equiseruu pemice Roxb. — Lanpgson (178, 853). E. pazusrre L. — Charpa (457). LOCALITÉS NOUVELLES DE CHAMPIGNONS RARES OU INTÉRESSANTS POUR LA Ê'LORE FRANÇAISE, par M. P. Harror. PREMIÈRE NOTE. CHYTRIDIACÉES. On n'a jusqu'ici signalé en France qu'un très pelit nombre de Chytri- diacées. M. Maury, professeur au collège de Chalons-sur-Marne, nous en a adressé cette année 13 espèces, appartenant au seul genre Cladochytrium , récoltées autour de Ghalons pendant les mois de juillet, août et septembre. Dix de ces espèces sont nouvelles pour la flore française. Ce sont : Cladochytrium Butomi Büsgen, C. Spargani-ramost Büsgen, C. Tridis de Bary, Heleocharidis (Fuckel) Büsgen, GC. Schroeteri (Krieger), C. Ma- gnusianum (Krieger), C. Menthæ (Schrôter), GC. speciosum (Schrôter), C. majus (Schrôter), GC. Hippuridis (Rostrup). Si l'on ajoute à ces noms ceux des : C. Menyanthis de Bary, C. maculare (Wallr.), GC. vagans (Schrôter), ©. Gerhard (Schrôter), C. cæspins Griflon et Maublanc, €. hemisphæricum (Speg.), GC. Brevierei Har. et Pat., C. Muscari (Poir.), déjà rencontrés en France, on voit que la flore fran- çaise possède actuellement 18 espèces du genre Cladochytrium. Il reste à rechercher, et leur trouvaille est possible et même probable pour la plupart, C. All (Krieger), C. Graminis Büsgen, C. Alfalfæ Lag., C. Flammuiæ Büsgen, C. pulposum (Walln.), C. leprodes (Trabut) Vuil- lemin, GC. Comari (B. et W.) Lag., C. Asphodeli Debray, GC. Urgineæ Pat. Ü — 72 — et Trabut, C. bohemicum (Bubak), GC. Trifoli (Pass.), CG Rubsaameni (Magnus). Le genre Cladochytrium, lel que nous l’entendons ici avec Fischer, comprend les genres Urophlyctis et Physoderma. Quelques espèces ne sont connues que par leurs Dauersporen et leur développement n’a pas été observé. Les espèces de Cladochytrium sont-elles toutes valables? Nous n’oserions pas l’affirmer. Souvent elles ont été basées sur leur présence sur telle ou telle plante nourricière, comme on paraît l'avoir fait pour les Urédinales. Il est probable que des expériences d’inoculation contribueraient à en dimi- nuer le nombre. Par contre il en est qui semblent plurivores, c’est le cas du G. vagans rencontré sur de nombreux hôtes appartenant à des familles n'ayant entre elles aucune affinité. Ce qui fait que les Chytridinées ont été jusqu'ici aussi rares en France, c'est que leur récolte n’est pas des plus faciles. Elles forment — habituelle- ment sur les plantes aquatiques — des taches peu visibles qu'on laisse de côté. Peu nombreuses sont les espèces faciles à observer : G. majus, sur les Rumex; C. Asphodeli; C. Uroineæ; GC. hemisphæricum (plus connu sous le nom de C. Kriegerianum), sur les Ombellifères, en particulier sur le Carum Carvi; C. Menthæ, ete., qui forment des taches compactes ou des sortes de galles sur les organes des plantes qu'elles parasitent. Quelquefois le champignon est hypogé: tels le C. Rubsaameni, qui habite en les défor- mant les racines et les rhizomes du Rumex scutatus, ou le C. Alfalfæ, sur les racines de la Luzerne , à laquelle il nuit, etc. Il faut donc, pour chercher avec fruit des Chytridiacées, s'entraîner d’une façon spéciale, connaître leurs hôtes et — qu'on me passe l'expression — y avoir l'œil. C’est ce qui est arrivé à M. Maury, dont les recherches ont été couronnées de succès. La flore française est moins riche en Synchytrium. Nous ne connaissons pour y avoir été récoltées que les espèces suivantes : Synchytrium aureum Schrôter, principalement sur le Lysimachia Nummu- laria ; S. Anemones (D.G.) Wor.; S. Mercurialis (Lib.) Fuckel: S. Succisæ de Bary et Wor.; S. Taraxaci de Bary et Wor.; S. globosum v. alpestre R. Maire (Alpes-Maritimes ). La présence de lOlpidium Trifolu Schrôter, sur Trifolium repens, est également probable. MYXOMYCÈTES. Bapnamia popuzina Lister. — Sur écorce de Peuplier, Châlons-sur- Marne. 0) Fiscuer, Phycomycetes, in Rabenhorst (Krypt. Fl., p. 131). — 73 — Lycocaca rLAvo-Fuscum (Ehr.) Rost. — Sur arbre pourrissant, dans un jardin à Paris. PÉRONOSPORACÉES. Cxsropus Lepiconr de Bary. — Sur Speroularia marina, Tatihou (Manche). C. Burnarur (Poirault) — Sur Crupina vulgaris, Grasse (Alpes-Mari- times ). SCLEROSPORA GRAMINICOLA (Sacc.) Schrôter. — Sur Setaria, Sézanne (Marne), Ambert (Puy-de-Dôme ). PLaswopara pensa (Rab.) Schrôter. — Sur Rhinanthus : Chälons-sur- Marne, Méry-sur-Seine (Aube), Presles (Seine-et-Oise); sur Odontites chrysantha, Droupt-Saint-Basles (Aube). P. Error (Rab.) Schrôter. — Sur Epilobium montanum : Mériel (Seine-et-Oise), Créteil. P. rmmicoza Schrôter. — Sur Ribes rubrum : Créteil, Meudon, Saint- Cloud. P. pusica (de Bary) Schrôter, — Sur Geranium silvaticum : Le Tholy (Vosges). BasiniopuorA enrosporA Roze et Cornu. — Sur Erigeron canadensis : Fon- tainebleau, Lardy (Seine-et-Oise). Peronospora caxpia Fuckel. — Sur Anagallis cærulea : Saint-Cloud, Chälons-sur-Marne, Méry-sur-Seine et Ville-sur-Terre (Aube); sur Pri- mula : Alençon, Écouen. P. Cucoræ de Bary. — Sur Erythræa pulchella : bois de Verrières, Sevran-Livry, Ville-sur-Terre et Droupt-Sainte-Marie (Aube). P. coxcLomerara Fuckel. — Sur Geranium molle : Boulogne, Fontaine- bleau, Méry-sur-Seine (Aube ). P. crispura Fuckel, — Sur Reseda luteola : Bondy, Droupt-Saint-Basles (Aube), Blangy-sur-Bresle (Seine-Inférieure ). P. Cyparissæ de Bary. — Sur ÆEuphorbia Cyparissias : Boulogne, Saint-Cucufa, Fontainebleau , Méry-sur-Seine (Aube). P. Cyriss Magnus. — Sur Cytisus Laburnum : Mont-de-Rieu (Seine- Inférieure). N’était connu qu’en Allemagne. P. Eurnorsiæ Fuckel. — Sur Euphorbia silvatica : Marly, Pont-sur- Seine (Aube), sur Æ. foliata : Méry-sur-Seine (Aube). EU == P. Fraçaræ Roze et Cornu. — Sur Fraisier : Chaville, Montmorency, Lyon. P. Herxuariæ de Bary. — Sur Herniaria hirsuta : Fuligny (Aube). P. Horosrer Caspary. — Sur Holosteum umbellatum : Méry, Vallant (Aube). P. Kxacrix Fuckel. — Sur Xnautia arvensis : Meudon, Saint-Cloud. P. Law AL. Braun. — Sur Lamium album : Montmorency: sur L. purpu- reum : Lardy (Seine-et-Oise), Méry-sur-Seine (Aube); sur Stachys palus- tris : Méry-sur-Seine (Aube), Cières (Seine-[nférieure). P. Leprocrana Saccardo. — Sur Helianthemum guttatum : Belle-Croix (Fontainebleau), Le Parc-Saint-Maur, Agay (Alpes-Maritimes). P. ceprosperma de Bary. — Sur Mairicaria inodora : Vélizy, Fuligny (Aube); sur Tanaisie : Chaville. Saint-Cloud, Sevran-Livry, Orry-la-Ville (Oise), Chamrosay (Seine-et-Oise). P. Laxariæ Fuckel. — Sur Linaria vulgaris : Poissy, Bouttancourt (Somme): sur L. minor : Baye (Marne): sur Antirrhinum Orontium : Ville- sur-Terre (Aube). P. Mxosonnis de Bary. — Sur Myosotis intermedia : Saint-Cloud, Droupt- Sainte-Marie (Aube); sur un Myosotis au marché aux fleurs; sur Myosotis versicolor : Montmorency: sur Pulmonaria : Marly, Pont-sur-Seine (Aube). P. osovara Bon. — Sur Speroula vulgaris : Aulnay-les-Bondy, Ville- sur-Terre (Aube). P. Porveoxr Thümen. — Sur Polygonum aviculare : Chälons-sur-Marne. P. Porexnzæ de Bary. — Sur Potenhlla Fragariastrum : Nillebon: sur P. reptans : Méry-sur-Seine (Aube). P. purveracea Fuck. — Sur Heileborus fœtidus : Chälons-sur-Marne, Poivres (Aube); sur Helleborus niger : Montmagny. P. Raou de Bary. — Sur Matricaria inodora : Montfort-l' Amaury. P. Rusr Rab. — Sur Rubus cæsius : Méry-sur-Seine, Droupt-Saint- Basles (Aube). P. Ruwics Corda. — Sur Rumex acelosa : Montmagny; Méry-sur- Seine (Aube). P. Scnacaru Fuckel. — Sur Betterave : Verrières-le-Buisson. P. Sencemext Unger. — Sur divers Allium cullivés : Bonneuïl, Gif, Verrières-le-Buisson, Montmagny, Chälons-sur-Marne, très abondant à Coupvray (Seine-et-Marne) en 1911. — 175 — P. Seceranrur Rab. — Sur Scleranthus annuus : Ville-sur-Terre (Aube), Dancourt (Seine-Inférieure); sur Polycarpon tetraphyllum : Agay (Alpes- Maritimes ). P. sorpina Berk. — Sur Scrophularia nodosa : Chaville, Montfort- l'Amaury. P. Varerraxæ Trail. — Sur Valeriana officinalis : Meudon. N'était encore connu qu'en Angleterre et en Suède. P. Vacerranezzæ Fuckel. — Sur les Valérianelles : Chaville, Lardy (Seine-et-Oise), Méry-sur-Seine (Aube). P. Vixcæ Schrôter, — Sur Vinca major : La Napoule (Alpes-Mari- times). Espèce très rare et peu connue, recueillie seulement en Allemagne sur le Vinca minor. P. Viozæ de Bary. — Sur Viola arvensis : Herbisse (Aube), Dancourt (Seine-Inférieure ). P. vioacea Berk. — Sur les corolles du Knautia arvensis : Bois-le-Roi (Fontainebleau); assez abondant autour de Méry-sur-Seine (Aube) et d’Esbly (Seine-et-Marne). On pourrait, comme l'a fait Berlese, réunir les P. obovata et Sclerantha avec le P. alsinearum Casp.; le P. Knautiæ avec le P. Dipsaci Tul.; le P. crispula avec le P. parasitica (Pers.) Tul.; le P. Fragariæ avec le P. Potentillæ de Bary. DIAGNOSES D’ESPÈCES NOUVELLES DE Mousses RÉCOLTÉES à LA CÔTE D'IVOIRE ET À LA GUINEE FRANÇAISE PAR M. À. CHEVALIER, par M. Tuérior, Corresponpanr pu Muséun. SrHacvuu Cuevaziert Warnst. in Sphagnales, 1911, p. 311. Plantæ mediocriter robustæ, cano-virides, 10-12 em. altæ, cæspitibus densis. Hyalodermis caulium stratis 2-3. Gylindrus lignosus flavus, ætate rufulus. Folia caulina lingulata, 1,14-1,3 mm. longa, 0,8-0,9 mm. lata, anguste limbata, apice rotundato subcucullato, sursum fibrosa , interiore superficie fere aporosa, dorso plerumque poris in cellularum angulis supe- rioribus instructa; cellulæ hyalinæ non septatæ. Ramorum fasciculi ramis 4-5; rami patuli plerumque 2, dense tereti-foliosi; folia eorum ovata, breviter acuminata, 1-1,14 mm. ionga, 0,6-0,7 mm. lata, anguste Muséum. — xvirr. 34 — 76 — limbata, apice anguste truncato 3-4 dentato, utroque latere foliorum _pauciporosa, sed multifibrosa. Gellulæ chlorophylliferæ sectione trans- versali rectangulares vel arciformes , ab utroque latere foliorum liberæ. Franzôsisch Westafrika : Elfenbeinküste (Cnevazrer, V, 1907, Herb. Thériot). Campylopus subleptodrepanium Broth. et Thér., nov. sp. Cæspites laxe cohærentes, virides. Gaulis 1-3 em. altus, tomentosus. Folia sicca appressa, interdum secunda, e basi lanceolata sensim subulata , falcatula, marginibus planis, parce involutis, ad apicem canaliculatis, denticulatis, long. 4-5 mm., lat. 0,6-0,7 mm.; costa lata 1/2 folit latitu- dinem basi occupante, breviter excurrente, dorso lævi, in sectione trans- versali e 4-5 stratis cellularum formata, quorum unum anticum e cellulis laxioribus majoribus compositum ; cellulis alaribus hyalinis parietibus angus- tioribus, rectangularibus , auriculas mediocres, parum excavatas efforman- tibus, sequentibus linearibus vel rectangularibus, mediis et superioribus subquadratis, long. 19 a, lat. 10 1. Cætera ignota. Côte d'Ivoire. — Herbier Muséum Paris et herbiers Brotherus et Thé- riot. Très voisin de C. leptodrepanium CG. M. du Cameroun. Celui-ci s’en dis- tingue par ses feuilles plus longues, par le tissu basilaire des feuilles : dans C. leplodrepanium, en effet, les feuilles offrent vers la base un margo hyalin très distinct des cellules voisines, marso qui se prolonge jusqu’au tiers de la longueur de la feuille et qui se compose de 3-6 cellules étroite- ment linéaires. Campylopus (Palinocraspis) Chevalieri Broth. et Thér., nov. sp. Gæspites laxe cohærentes, viridi-nigrescentes. Caulis 2-3 em. altus, e basi ad apicem tomento rufo obtectus. Folia sicca appressa , sæpe secunda, humida valde patula, e basi lanceolata sensim subulata, marginibus valde involutis, superne denticulatis, long. 4-5 mm., lat. 0,7-0,8 mm. ; costa lata, 1/3-1/a folii latitudinem basi occupante, percurrente vel breviter excurrente, dorso breviter lamellosa , in sectione transversal e strato medio cellularum magnarum vacuarum et stereidis ventralibus et dorsalibus pluristratosis composita; cellulis alaribus numerosis (50-60), maximis , ve- siculosis, hyalinis vel purpureis, auriculas magnas inflatas efformantibus, suprabasilaribus rectangularibus, mediis hexagonis, parietibus crassio- ribus, long. 15-20 pu, lat. 8-10 pm, juxtacostalibus pluriseriatis, hexa- gonis, majoribus, parietibus porosis. Cætera ignota. — 177 — Côte d'Ivoire. — Herbier Muséum Paris et herbiers Brotherus et Thériot. Proche voisin de GC. viridatulus G. M., dont il diffère par ses feuilles à bords plus fortement involutés, et surtout par son tissu foliaire composé en grande partie de cellules hexagonales et non carrées ou rectangulaires. Fissidens dendeliensis Broth. et Par. Les auteurs n'ayant pas vu le fruit de cette espèce, nous complétons la description : Pedicellus 5 mm. altus, 0,06 mm. crassus, capsula inclinata, elliptica, subsymmetrica, humida deoperculata 0,8 mm. longa, 0,4 mm. crassa, sporæ læves'7-q x crassa. Source du Niger, Timbikounda, sur la paroi de la fontaine d’où sort le Niger (en mélange avec Fissidens Dubyanus Par. , F. glaucissimus W. et Dub. F. bryum G. M.; 31 janvier 1909). — Herbier Muséum Paris et herbier Thériot. Calymperes Rabenhorstii Hpe et G. M. longemitrata Broth. et Thér., nov. var. À forma typica differt calyptra longiore, long. 5 mm. Afrique occidentale française, Côte d'Ivoire : Bouroukrou, pays des Abé, forêt vierge, sur vieux troncs de Raphia gigantea. — Herbier Muséum Paris et herbiers Broth. et Thériot. Macromitrium (leiostoma) tortifolium Thér., nov. sp. Robustum. Superne viride, inferne ferrugineum. Caulis primarius re- pens, ramis erectis, elongatis, flexuosis, ramulosis, inferne denudatis, 2-3 cm. longis. Folia lanceolata, late et breviter acuminata, apice subito constricto apiculata, plus minus undulata, madida patula-subsquarrosa , siccitate valde torluosa, marginibus basi revolutis, apice crenulatis, 3-3,5 mm. long., 1 mm. lat., costa canaliculata percurrente vel breviter excurrente ; cellulis chlorophyllosis, opacis, parietibus incrassatis, parum papillosis, diam. 6-7 a, basilaribus rectangularibus , hyalinis, verrucosis. Capsula in pedicello rubello , lævi, circa 18-20 mm. longo, erecta, subglo- bosa, badia, nitida, leiostoma, plus minus sulcata. Peristomium duplex. Calyptra nuda. Sporæ valde inæquales, aliæ 15-18 a, aliæ 36 y. Côte d'Ivoire. — Herbier Muséum Paris et herbier Thériot. Espèce très voisine de M. rupifolium G. M.; mais celle-ci est une plante plus grêle, à feuilles moins tordues, plus petites, très ondulées-rugueuses dans la moitié supérieure, au tissu très serré formé de cellules à lumen très petit, à pédicelle plus court. 3h. — 178 — Rhacopilum Chevalieri Thér., nov. sp. Dioicum; sat robustum, intense viride. Cæspites dense intricati. Caulis repens, tomentosus, irregulariter pinnatus, ramis brevibus, planissimis. Folia madida patula, complanata, oblonga, obtuse acuminata, superne irregulariter denticulata vel subintegra, long. 1,8-2 mm., lat. 0,8-1 mm.; costa basi 0,05 lata, superne tenuiore, in mucronem breviusculum (0,25 mm.) abrupte producta, cellulis valde chlorophyllosis, lævibus, pa- rielibus tenuibus, 15-18 longis, 10-12 y latis, inferioribus vix elon- gatis; folia stipularia minora, hastato-lanceolata vel lanceolata, longe aristata, integra, costa in cuspidem longiorem (0,4-0,5 mm.) exeunte. Seta erecta , flexuosa, 1,5 cm. alta, tenuis, lævis; theca melinata vel hori- zontalis, arcuata, angustata, sicca plicata, 4 mm. longa, operculum brevi rostratum (vix 1 mm. long.). Calyptra ignota. Guinée française : cercle de Faranah , village de Boria, 27 janvier 1909. — Herbier Muséum Paris et nerbier Thériot. Notre espèce rappelle, par son port et la forme des feuilles, Rh. Büttner Broth. ; elle s'en distingue par ses feuilles à tissu lisse, ses stipules plus grandes, le pédicelle et l’opercule plus courts. Elle se distingue en outre du Àh. speluncæ G. M. par son port plus ro- buste, ses feuilles plus grandes, et du Ah. capense G. M. également par son port plus robuste et aussi par ses rameaux très aplanis, ses feuilles planes, non concaves, ses stipules à arête moins longue. Isopterygium ivoirense Broth. et Thér., nov. sp. Autoicum. Gæspites depressi, virides. Caulis tenuis, repens, radiculo- sus, ramosus, ramis confertis 4-5 mm. longis, patulis, plus minus com- planatis. Folia patul1, interdum asymmetrica, ovato-lanceolata, longe et tenuiter acuminata, enervia, inteora, maroine irregulariter revoluto, 1 mm. longa, 0,30-0,35 mm. lata; cellulis anguste linearibus, 110-150 y long, 6 y lat., alaribus (6-8) ovoideis vel rectangularibus. Folia perichæ- üalia pauca, longe acuminata, acumine divaricata, integra, enervia; seta lævis, 19 mm. alta; capsula pendula, ovata, sicca sub ore constricta, collo longiusculo attenuala. 0,8 mm. longa (deoperculata), 0,4 mm. crassa. Peristomit duplicis dentes externi 0,36 mm. longi, 0,07 mm. lati, pro- cessus longiores, e membrana tertiam partem longitudinis dentium æquante enali, cils 1-2. Sporæ 19 pu crassæ. Côte d'Ivoire ; Bouroukrou, pays des Abé, dans la forêt vierge, sur les vieux troncs de Raphia ; décembre 1906. — Herbier Muséum Paris et herbiers Brotherus et Thériot. re ee On peut comparer cette espèce à S. aptychopsis G. M. Celui-ci en diffère par ses feuilles à acumen plus court et moins fin, généralement planes aux bords, par ses feuilles périchétiales dressées, plus longues, par sa capsule non atténuée à la base, mais brusquement contractée en un col court. NoTE SUR LES ALGUES RECURILLIES PAR M. L. (ARRETA AUX ÎLES SALVAGES ET CANARIES, par MM. L. Gaix er Rogert MirAnDe. Les Aloues qui font l’objet de cette note ont été recueillies en juin 1911, au cours d’un voyage scientifique, à bord du yacht de M. E. Bretel, par M. L. Garreta, qui a bien voulu nous en confier la détermination. C'est principalement de la Grande-Salvage que proviennent les échan- tillons examinés. Étant donné le voisinage de cette île et du groupe des Canaries, on pouvait s'attendre à trouver une grande analogie dans la flore alsologique de ces deux localités. Nous nous sommes bornés à faire suivre de quelques observations celles des espèces que les auteurs et notamment M°° Vickers®? n'avaient pas encore signalées aux Canaries. LISTE DES ALGUES RECUEILLIES À LA GRANDE-SALVAGE. CYANOPHYCÉES. Microcuzre Grisea Thur. Sur Jania granifera, entre les articles et surtout au point de départ des ramifications où il forme de petites masses calcifiées, simulant à l'œil nu des ecyslocarpes. Espèce non signalée aux Canaries, mais seulement dans l'Atlantique Nord (Le Croisic) et dans la Méditerranée. CaLorarix conrervicoa (Roth) Agardh. Sur de nombreuses Algues, et notamment sur Chondria tenuissimu. Il y a lieu d’attirer l'attention des Naturalistes sur la grande richesse en Cyanophycées de la flore de ces régions. Nous en avons rencontré de très nombreux échantillons, mais qui, récoltés accessoirement, ne se prétaient malheureusement pas à une bonne détermination. Une recherche spécia- 0) M°° A. Vickers, Contribution à la flore algologique des Canaries ( Ann. des Sc. nat., 8° série, Bot., 1. IV, 1896.) — 180 — lement orientée dans ce sens donnerait certainement des résultats inté- ressants. CHLOROPHYCÉES. Ulvacées, EnreromoRPHA INTESTINALIS Link. E. ramurosa Hook. Valoniacées. VALONIA UTRICULARIS Ap. Cladophoracées. Czapornora Nezsiorum Kutz. CaæromorprA ÆREA (Dillw.) J. Ag. Codiacées. Copium ADHÆRENS Ap. PHÉOPHYCÉES. Encéliacées, HypRoCLATHRUS CANGELLATUS Bory. M”° Vickers ne signale pas cette espèce parmi les Aloues des Canaries. Elle fut cependant recueillie par Despréaux en 1839 à la Grande-Canarie, par Bourgeau en 1845 à Ténériffe et par Sauvageau en 1904 à Puerto Orotava (Ténériffe). Leprieur, en 1829, la rencontra sur la côte du Sénégal dans la baie de Gorée. Fucacées, CYSTOSEIRA CANARIENSIS Sauv. CG. Agres-marina (Gruel.) Ap. SarGAssum Desronrainesit ( Turn.) Ap. Dictyotacées. Dicrvora Fascroza (Roth) Lam. Papina pavonra Gaïllon. RHODOPHYCÉES. Cryptonémiales. JanrA GrANIFERA Decaisne. É Céramiales, CALLITHAMNION sp. Ceramium cizraTum Ellis. C. ecnronoru J. Ag. — 81 — CG. eLeçaxs Ducl. Non signalé aux Canaries, mais il en existe dans l'herbier Bornet des échantillons provenant de Madère. Laurencra ogrusa (Huds.) Lamour. CaonprrA TexuissiMA (G. et W.) Agardh. Signalé à Cadix, non signalé aux Canaries. Pozvsipnowia Bronret Dillw. Signalé à Tanger, non signalé aux Canaries. P. ervraræa Schousb. Ricarpra Monracner Derb. et Sol. Parasite sur Laurencia obtusa. Nous l'avons rencontré abondamment représenté et bien fructifié avec ses deux sortes de rameaux dont les uns portent des tétraspores, les autres des cystocarpes. Cette espèce intéres- sante et relativement rare n’a encore été signalée, à notre connaissance, que dans la Méditerranée, l’Adriatique et sur les côtes de Californie. Nous en avons cependant trouvé dans l’herbier Bornet un petit exemplaire pro- venant de la collection Despréaux et récolté à la Grande-Canarie. Sa pré- sence dans l'Atlantique est à souligner, car, étant donné la grande fréquence de son hôte dans cet océan, on peut espérer le retrouver en de nouvelles localités. Rhodyméniales. CarysymenrA uvaRIA (L.) J. Ag, Aux espèces précédentes étaient joints les cinq échantillons suivants provenant de Las Palmas (Grande-Ganarie) : Dasvecanus cLAVÆroRMIS Ag. CyMopoLIA BARBATA Lam. CERAMIUM CLAVULATUM Ag. Lragora viscia (Forsk.) Ag. CLADoPHORA sp. AU SUJET DE LA MORT D'UN JURÆA SPECTABILIS, par MM. CostanTiN ET GÉRÔME. Les réparations ou réfections totales des serres ont souvent pour consé- quence la disparition de vieux exemplaires, même quand ces travaux sont exécutés dans de bonnes conditions. IL est arrivé, pour la réfection d’un des grands pavillons carrés, construits en 1830 (le Pavillon froid), que le travail, commencé pendant l'été de 1908, ne put être terminé que pour l'automne de l’année suivante, et, pendant — 182 — l'hiver 1908-1909, les plantes de cette serre durent être abritées dans des conditions très défectueuses. Pour les exemplaires vivant en pleine terre, comme le Jubæa spectabihs, il fallut établir un hangar provisoire en planches; c’est dans ces conditions que ce Palmier, ayant eu le bourgeon terminal détérioré, a, depuis 1908, dépéri de jour en jour et a dù être abattu dans le courant de cet été 1912. Ce résultat est d'autant plus regrettable que c'était un exemplaire jus- qu'alors de belle venue, et l’un des trois pieds rapportés vivants par Gau- dichaud à la suite des voyages de la Bonite : ces Palmiers arrivèrent à Brest en novembre 1837 et de là furent envoyés au Muséum. L'un d’eux fut plus tard planté à la villa Thuret: il est mort aussi ces années dernières ; il mesurait 7 m. 50 de hauteur el une circonférence de 4 m. 10 à un mètre au-dessus du sol. Le pied du Muséum ne s’est pas autant développé; il avait néanmoins des dimensions déjà respectables, rapportées ci-dessous : 1886. 1896. 1912. Hauteur du tronc au-dessous des feuilles Ne LR Ut 1" 6o 2" 5o L® 70 Circonférence du tronc à la base.. 2 4o 2 57 2 67 Longueur des feuilles... ....... n k 10 7 Nombre de feuilles développées. . 24 37 ” Ces dimensions sont loin d'atteindre celles que l'on peut constater au Chili. On cite, en effet, des exemplaires de 28 mètres de hauteur et ayant un diamètre de 2 mètres !). Mais le développement au lieu d’origine, d’une part, à la villa Thuret et dans nos serres, de l’autre, ne peut être semblable, les conditions étant bien différentes. Actuellement, les plus vieux exemplaires de Jubæa spectabilis existant en Europe sont ceux du Jardin botanique de Lisbonne et ceux des jardins de La Mortola. Ces derniers proviennent de jennes plants expédiés en 1868 par M. Decaisne, Professeur de culture au Muséum, à M. Daniel Hanbury: il en reste un beau pied en pleine terre, au Pavillon froid, de même âge. On ne peut que regretter la disparition d'exemplaires qui font partie de l'histoire du Jardin des Plantes, et signaler les ‘circonstances toutes for- tuites qui l'ont provoquée. 0 Le plus gros des Jubæa spectabilis du Jardin d’Essai du Hamma, près d’Alger, qui compte quatre-vingts ans d'existence, mesure actuellement 4 m. 92 à 1 mètre du sol et 11 m. 50 à la naissance des premières feuilles; sa hauteur totale est de 16 m. 50. Que va-t-il devenir? L’admirable Jardin botanique algérien va très probablement disparaitre, au grand regret des Botanistes et de tous ceux qui s'intéressent aux choses de la nature. (J. K. d'H.) — 183 — apports ENTRE LA PUISSANCE DU VOL ET LE DÉVELOPPEMENT DES POUMONS CHEZ LES OrsEaur, par M. À. Macnaw. Lorsqu'on étudie les Oiseaux carinatés bons volateurs , on s'aperçoit que le poids du cœur varie dans le même sens que le poids des muscles pec- toraux (). Les Rapaces diurnes et nocturnes, les Palmipèdes marins, qui ont une grande surface alaire, possèdent de petits muscles pectoraux, car ils n’ont pas de grands efforts à faire pour se soutenir dans l'air. Ils sont surtout planeurs, ne donnant que de lents coups d'ailes. On remarque de même que leur cœur est petit. Cet organe est fonction de l'effort musculaire. Ce dernier étant faible, le cœur reste petit. Par contre les autres groupes : Passereaux, Canards, Petits Échassiers, Gallinacés, sont des rameurs. Leur petite surface portante ne leur permet pas de planer. Ils sont donc obligés de battre des ailes d’une façon plus ou moins rapide et fournissent un effort musculaire violent. Leurs muscles pectoraux sont alors très puissants, l'effort pouvant être de longue durée. Dans ce cas, le cœur s’hypertrophie; il devient gros. Mais si le cœur représente avec les muscles pectoraux le moteur des Oiseaux , faible chez les Planeurs, puissant chez les Rameurs, il ne faut pas népliger, dans l'étude du phénomène, le poumon, dont le rôle est d’entre- tenir la respiration et dont la fonction doit être différente suivant que . l'Oiseau plane ou rame pendant le vol. Nous avons tué dans la nature 83 Oiseaux volateurs (57 espèces). Nous avons pesé leur cœur vide de sang et leurs poumons naturellement pleins de sang. Les résultats obtenus suivant les différents groupes d'Oi- seaux sont donnés dans le tableau de la page suivante. Nous retrouvons ici encore, pour des individus différents, un classement identique à celui que nous avons déjà publié pour le poids relatif du cœur. Si l’on examine maintenant le poids des poumons, on se rend compte que d’une façon assez rigoureuse le poumon varie comme le cœur. L’explication en est facile à donner. Pendant le vol, chez les Planeurs, les muscles pectoraux font peu d’ef- forts, grâce à leur surface alaire suflisante. Ces Oiseaux planent avec un moteur réduit. Leur cœur, étant donné le faible travail des muscles, est petit et la respiration se fait normalement. Un développement exagéré des alvéoles pulmonaires n’est pas utile; le poumon est peu volumineux. @) A. Macxax, Le poids des muscles pectoraux et le poids du cœur chez les Oiseaux (C. R. de Ass. f. p. l’Av. des Sc., Congrès de Nimes, 1912). — 8h — POIDS POIDS MOYEN | ——————. — —— ORDRES. DU COEUR DU POUMON ar par kilogramme. kilogramme. TOTAL. 276€ 50 450 5o 1,503 Palmipèdes marins 7ho Corvidés 173 Canards LIRE MOMENT RME RENTE 658 Gallinacés et Colombins. .............. 821 Petits HÉchassiers #0. be A UE à 146 Passereaux er tree rene 39 NOR IJOCO UNI EE NX Par contre, chez les Rameurs, les muscles effectuent des efforts violents. Leur surface portante étant trop réduite, ïls sont obligés de battre des aïles de façon énergique. Le cœur a un travail considérable à effectuer; ïl s’hypertrophie. Pendant ce temps, la respiration doit être intense. Le poumon augmente ses dimensions de façon que la quantité de sang à hématoser soit plus considérable dans le même temps. Le poumon est done plus gros que chez les Planeurs. Il grandit en même temps que le cœur, c’est-à-dire qu'il reste lui-même en rapport avec l'effort musculaire à effectuer. Ï y a cependant à faire remarquer que les Oiseaux qui vivent au bord des eaux, Palmipèdes, Petits Échassiers, possèdent par kilogramme d’ani- mal un poids de poumons qui semble supérieur à celui que le travail des muscles pectoraux et du cœur paraît nécessiter. Nous avons pour expliquer ces petites différences étudié ce que devient le poids du poumon chez 70 Oiseaux (62 espèces) qui ont été tués par saignée, Résumons dans le tableau suivant les résultats obtenus : POIDS MOYEN | ——RR—. — —— DU COEUR DU POUMON TOTAL. ar ar kilogramme. kilogramme. ORDRES. Rapaces diurnes..."#."""0".."tcee Palmipedes marins eee eee £ Grands Échassiers. . ... 2... 1.0 Corvidés At 0. LR TAN TRE NTE Gallinacés et Colombins............... Canards 2er 22 Real TEA ee Petits Échassiers 4... eee PASSETEAU Xe Tee Piel ere lala ec lele le sfele Sete lele — 485 — Si nous comparons nos tableaux I et IT, nous constaterons que le classe- ment est le même, ce qui vient encore confirmer les lois que nous avons déjà énoncées : 1° Les Planeurs font peu d'efforts; leur moteur est réduit. Les muscles pectoraux, le cœur, les poumons sont petits; 9° Les Rameurs réalisent de gros efforts. Le moteur est gros. Les muscles pectoraux, le cœur, les poumons s’hypertrophient. Cependant, lorsque le poumon a été privé de sang, ses variations se suivent encore mieux avec celles du cœur. Dans la mort brusque, les Palmipèdes, les Petits Échassiers, Oiseaux fluviatiles ou marins, possèdent des poumons plus lourds parce qu'ayant plus de sang que les autres groupes, leurs organes en ont retenu une plus orande quantité. Morts après saignée, ils semblent se rapprocher de la place qu'ils doivent occuper si la loi que nous avons énoncée s'applique exactement. Peut-être cependant le poumon est-il, dans ce cas, plus volumineux qu'il ne faudrait. La légère hypertrophie que l’on constate pour les Oiseaux d'eau tient probablement à ce que ces espèces qui sont plus ou moins habituées à plonger pour rechercher leur nourriture possèdent un poumon un peu plus développé afin de permettre le séjour dans l’eau. LE POIDS DU FOIE APRÈS SAIGNÉE CHEZ LES ÜISEAUX, par M. À. Macwan. Le poids relatif du foie varie dans une même classe de Vertébrés avec l'espèce et avec l'individu. Si l’on étudie le poids de cet organe chez plusieurs individus d’une même espèce, on constate des variations qui ne sont en général pas importantes. Quelques très rares types sont aberrants et présentent soit pathologique- ment, soit tératologiquement des foies ou très gros ou très petits. Si par contre on s'adresse aux espèces, en essayant s'il est possible de recueillir pour chaque espèce le poids moyen du foie par l'examen de nombreux individus, on voit de suite que les variations sont très grandes non seulement en valeur absolue, mais aussi et surtout en valeur relative. Chez les Oiseaux le poids relatif du foie varie de 10 à 80 ; chez les Mammi- fères de 10 à 100. Par conséquent les variations suivant l'espèce diffèrent des variations individuelles. En examinant les familles d'Oiseaux, on se rend compte que d’une façon générale les espèces sont composées d'individus possédant le même — 186 — genre de vie et le même régime. En étudiant le poids relatif du foie dans ies espèces de chaque groupe, il ressort que pour chaque groupe les es- pèces présentent des poids de foie voisins les uns des autres et plus ou moins éloignés des poids obtenus pour les autres groupes. Nous sommes donc amenés à considérer le régime comme le gros facteur de la variation du foie. En effet cet organe est en rapport direct avec les aliments. Ceux-ci, transformés par l’estomac et l'intestin, sont véhiculés sauf les graisses par la veine porte et se rendent au foie, qui, à son tour, trans- forme les produits de la digestion des albuminoïdes, les sucres ainsi que les composés toxiques. Par conséquent, suivant les différents régimes, le foie est soumis à une activité cellulaire variable. I est naturel de penser que, suivant l'intensité de la fonction, l'organe s’hypertrophie ou reste petit, ce qui confirme ce que nous apprend la clinique. On peut dire : «Qu’à beaucoup de travail correspond un gros organe, qu'à peu de travail correspond un petit or- g'ane. » Prenons les Oiseaux, que nous avons étudiés dans une première note (? : poins MoyEN| 77° ORDRES. RÉGIMES. ; DU FOIE TOTAL. 2» Par kilogramme. Le . . Grands Échassiers........... Omnicarnivores ............. 1,3778" 6o Gallinacés, Colombins Granivores 358 50 Passereaux BACCLYONES ee einieteleie Diele oies 70 Rapaces diurnes............. Carnivores ë 70 Rapaces nocturnes. .......... Carnivores-insectivores . ...... Lo Canards Omnivores 9 00 Insectivores 22227 CLR er 2890 Pelits Échassiers ............ MRestaCivOres Reese ho1 oo &Dm#hmO0 © FR © OS Palmipèdes marins .......... PISCIVORES ER ee eee iee cu 345 30 Nous voyons que les Piscivores, les Insectivores ont un gros foie, que les Carnivores et les Granivores ont un foie moindre. Ces différences sont le résultat d’une réaction à l’auto-intoxication et de la diversité de travail nécessitée par la transformation des aliments. Mais les Oiseaux que nous avons étudiés ont été tués dans la nature. Leur foie était donc plein de sang. On pourrait nous objecter que les diffé-: rences de poids sont dues aux quantités de sang retenues. Nous avons montré ® avec quelques exemples que les variations du foie constatées (0) A. Macnan, Le foie et sa variation en poids chez les Oiseaux (Bull. Mus. Hist. natur., n° 6, 1911). ® A. Macxax, Le régime alimentaire et la variation du foie chez les Oiseaux (C. R. de Ass. f. p. Av. des Sc., Congrès de Dijon, 1911). es iSubee suivant les régimes n'élaient pas dues au sang, ni au glycogène, puisque, en saignant des Oiseaux et en lavant leur foie ou en privant celui-ci de glycogène par le jeûne, on obtenait le même classement que si l’on étu- die les Oiseaux vivant en liberté dans la nature. Nous avons voulu étendre nos recherches à ce sujet. Nous avons opéré sur 58 Oiseaux répartis en b8 espèces. Chaque Oiseau a été tué par sec- tion des carotides. Le foie extrait a été lavé, pesé et le poids ainsi obtenu a été rapporté au kilogramme d'animal, Voici les résultats suivant les divers régimes. Nous avons ajouté les Herbivores que nous n'avions pu étudier la . première fois. POIDS RELATIF du foie après saignée. , POIDS MOYEN ORDRES. REGIMES. TOTAL. Oie, Cygne Herbivores RER EME R ER Grands Échassiers. .......... Rapaces diurnc CEA donoondobaoonos Gallinacés, Colombins ....... Granivores Canards Omnivores Rapaces MOCLUEN ES NE ele eee 9 7 ÿ 7 5 5 9 Palmipèdes marins PiscivOres se met [4 Petits Echassiers HTestacIVOres eme crc Passereaux..... D DD IEEE Insectiyoreshee. RARE" 8 SJ] On est frappé de prime abord par l'identité de classement, qui existe entre les Oiseaux tués dans la nature et ceux morts après saignée. Ici encore les Granivores et les Carnivores ont sensiblement la même quantité de foie; les Piscivores en ont davantage. Les Inséctivores en possèdent le plus. Le régime est donc.bien la cause des variations du foie, variations qui portent sur le parenchyme hépatique lui-même. Mais les différences qui séparent quelques groupes ont changé. Ainsi les Canards ont moins de foie que les Rapaces nocturnes. Les Piscivores et les Petits Echassiers chez lesquels cet organe est développé au maximum lorsqu'ils sont tués brusquement montrent après saignée un foie plus peut que les Insectivores. I nous sera facile d’en donner l'explication. Le sang retenu dans l’or- gane par la mort brusque est la cause de ces résultats. Nous avons montré que si l'on étudie la quantité totale de sang chez les Oiseaux !, on constate 2 groupes : l’un formé des Oiseaux terrestres, @) À. Macxan, La quantité de sang chez les différents groupes d’Oiseaux (Bull. Mus. Hist. natur., n° 5, 1912). — 188 — l'autre constitué par les Oiseaux marins ou fluviatiles. Ces derniers ont en moyenne de 60 à 80 grammes de sang par kilogramme alors que les autres n’en possèdent que de 30 à 50 grammes. Ce sont justement les Oiseaux riches en tissu sanguin, les Oiseaux marins ou fluviatiles, dont le poids relatif du foie modifie lérèrement le classement après la saignée. Chez ces derniers une plus grande partie du poids du foie est constituée par du sang après la mort brusque, par suite de la plus grande quantité totale qui en existe dans le système vasculaire. Le classement général reste d’ailleurs le même. Le régime fait donc bien varier le poids du foie. Nous avons pu d’ailleurs montrer qu'en nourris- sant des Canards avec des poissons, de la viande, des insectes ou des vé- gélaux, les Piscivores et les Insectivores possèdent beaucoup plus de foie que les Garnivores et les Végétariens ©. 6) A, Macxaw, Variations expérimentales du foie et des reins chez les Canards en fonction du régime alimentaire (C. R. 4.5., 8 juillet 1912). SOMMAIRE. Actes admuistratifs. — Nominations : de M. L. Berland comme Prépara- teur stagiaire de la Chaire d’Entomologie, de M. Viguier comme Chef des Travaux de Botanique au Laboratoire colonial, de M. Poupion comme Jardinier-Chef des Serres, de M. Cardot comme Stagiaire près le Muséum, de MM. Humbert, Delphy, Dollfus, Lenoir, Lau- gier, Mirande, Randoin, Ollivier comme Boursiers An Muséum, de M. le Professeur Jean Becquerel comme Chevalier de la Légion d'honneur, de M. le Professeur St. Meunier comme Commandeur du Mérite agricole, de M. Gagnepain comme Officier de l'instruction publique, de MM. Bénard, Miquel et Haun comme Officiers d’Aca- Pages. (LÉ TR TCRE BONE RAR ME RE NES TC EM DO GRR D D Correspondance : Lettre de M. le D’ Charcot... ...... A ANT EC A LA Le NE AS Lettrede MO Calle Re PA Eee SNL A BR NE A Fu Présentation d'ouvrages par MM. St. Meunier, H. Lecomte, J. Costantin, Hariot, L. Gain, H. Cardot et R. Antony... PA PRE AR ANS Communications : J. Kinoxez »'Hercuzas. Coléoptères Cétoniines de la Collection du Muséum. Descriplion d’une espèce nouvelle du genre Clerota : Cl. Bodhisattva. (NUS ETES PAR y) A es P. Lesnwe. Notes sur les Coléoptères Térédiles. — 10. Les Psoa californiens. RÉOESRess aAR ee Nr nr AR COM A ER RERARE é Ant. Grouvezrr. Coléoptères Cucujides nouveaux du genre Psanmæcus faisant partie des Collections du Muséum. ............... AREA . J. Vircexeuve. Diptères nouveaux du Nord Africain. [ Fig. ]....... LR J. Surcour et M°° L. Guyon. Nouvelles espèces de Calliphorine de l'Afrique HiNoccidentales [Fig]. 2000 EN See J. Surcour. Note sur les Diplères piqueurs du Katanga. . ... AE AS Éd. Lamv. Sur le genre Pleurodon où Nucinella S. Wood avec description d'une/espèce nouvelle: | Figs:]::4 "Me A0 Rs Pre ARR L. Germain. Contributions à la Faune malacologiqué de l'Afrique equato- riale : XXXIV. Mollusques recueillis par M. le D° Gaïllard dans la Province du Bahr-el-Ghazal (Soudan anglo-égyptien). [ Carte. j............ XXXV. Un Unio nouveau du bassin du Chari. [ Figs.]............. — Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Asie Antérieure. — 5° Note : Catalogue des Gastéropodes de la Syrie et de la Palestine . ....... (Voir la suite à la page ! de la couverture.) 397 399 hLoo Ve Los hoh hog h15 L18 h29 h29 133 L38 hho C. Ph. Srurrer. Les Ascidiens de l'Expédition antarctique française du Pourquoi-Pas?, commandée par le D° Charcot, 1908-1909. — Note préliminaire... .. PR a dies Le DEN ER RAM PE US FD S. J. Hicxsox. Notes on some Siylasterina in the Muséum d'Histoire natu- retléce bars fPINVIIL TASER SR RE ER À. Guiraumin. Contribution à la Flore de la Nouvelle- Calédonie. — XV. Plantes recueillies par M. Bougier. ...................... Jzaxrerr. Fougères de l'Indo-Chine récoltées par MM. Lecomte et Finet.. P. Harior. Localités nouvelles de Champignons rares ou intéressants pour laore trancaise. = 1Noterte tip vert tee Ne Tuérior. Diagnoses d'espèces nouvelles de Mousses récoltées à la Côle d'Ivoire et à la Guinée française par M. A. Chevalier. ........... L. Gun et Rob. Miraxpe. Note sur les Aloues recueillies par M. L. Gar- réta aux îles Salvagés et Canaries... :.......0/. rer Cosrawnn et GérômE. Au sujet de la mort d’un Jubæa spectæbilis. . ..... © À. Macnax. Rapport entre la puissance du vol et le développement des pou- 1Hons chez les Oiseaux. 2-6 M RU SUR RANCE L52 61 466 169 LE 475 BULLETIN MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSEUM ANNÉE 1912 N° 8 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE $ MDGCCCXII AVIS. Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages d'impression. Les auteurs sont également priés de donner des manu- scrits mis au net qui puissent permettre la composi= tion rapide du Bulleun. Les auteurs sont instamment priés de remettre les ch- chés des figures qui accompagnent leurs notes en même temps que leurs manuscrits. Se. SOCIÉTÉ DES AMIS DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE (EXTRAIT DES STATUTS). Ï. But et composition de la Société. ARTICLE PREMIER. L'Association dite Société des Anis du Muséum national d'histoire natu- relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires, serres, jardins et bibliothèques . et de favoriser les travaux scientifiques et l’enseignement qui s’y rattachent. Elle à son siège à Paris. ARTICLE 3. L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration. Pour être membre ütilulaire, il faut payer une cotisalion annuelle d'au moins 10 francs. La cotisalion peut être rachetée en versant une somme fixe de 150 francs. Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d’au moins 900 francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins 6o francs par an. Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la Sociélé, soit une somme de 10,000 franes, soit des collections scientifiques ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soil, pendant dix ans, une cotisation hauelle d'au moins 1,200 franes(). (1) S'adresser pour les versements à M. Pierre Massox, trésorier de l'Association , 120, boulevard Saint-Germain. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. —— ANNÉE 1912. — N°8. A ————————D{c 136° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 94 DÉCEMBRE 1912. PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR DU MUSEUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. ce Présinenr donne connaissance des faits suivants relatifs au service général du Muséum : M. Ranson (Lucien), délégué dans les fonctions de Préparateur de la Chaire de Mammalogie, a été nommé Préparateur de cette Chaire à dater du 1° décembre 1912 (Arrêté ministériel du 6 dé- cembre 1912); M. Deer (Jacques-Alphonse), pourvu du Certificat de Chimie biologique, a été nommé Préparateur stagiaire de la Chaire de Physique végétale, à dater du 1° Janvier 1913, en remplacement de M. Philippe, démissionnaire (Arrêté ministériel du 21 décembre 1912); M. Pierpont Morcax a été nommé Associé du Muséum (Décision de l’Assemblée des Professeurs du 24 décembre 1912); M. P. Maury, Professeur au Collège de Ghälons-sur-Marne, a été nommé Correspondant du Muséum (Assemblée du 20 novembre 1912); M. le D' Larreux, Directeur du Laboratoire de Gynécologie de la Faculté de Médecine à l'Hôpital Broca, Donateur de Météorites, a élé nommé Correspondant du Muséum (Assemblée du 24 décembre 1912). Muséum. — xvur. 35 — 190 — M. ze Présipexr annonce que M. le Professeur Lacroix est parti pour faire des recherches géologiques en Guinée et aux îles de Los, et que M. M. pe Roue est revenu du Congo, où il a continué ses études concernant la géologie de cet immense territoire. M. le Professeur Stanislas Meunier fait part à la Réunion des Naturalistes du décès de M. le D' Auguste Lapar, Correspondant du Muséum, Chevalier de la Légion d'honneur, ancien Président de la Société d'hydrologie. M. Labat, qui laisse un grand nombre d'im- portants travaux sur l’histoire et les propriétés des eaux minérales, avait fait de nombreux voyages dans toutes les parties de l’Europe et en avait rapporté d'abondantes collections géologiques dont 1l nous a fait don. Îl aimait passionnément le Muséum, dont il a suivi longtemps les lecons et les excursions. Doué d’un esprit très ouvert, d'une âme des plus généreuses, à de nombreuses reprises, ïl a offert au Service de la Géologie une aide bienfaisante, grâce à laquelle nous avons pu acheter des échantillons qui nous manquent. Non seulement il a fait tous les frais d'impression de la deuxième édition de notre Catalogue des Météorites de la Collection du Muséum, mais à la suite de l’inondation de 1910, il a mis à notre disposition une somme d'argent destinée à réparer les dégats subis. Il emporte avec lui nos regrets les plus sincères et nous gar- derons de lui un souvenir reconnaissant. Les Cozzecriows » HerPérorocre Er p’lenrrorociz pu Museum PENDANT L'ANNÉE 1919, par M. Louis Rouze, Proresseur Au Muséuu. Les principales particularités du mouvement de ces collections pendant l’année 1912 sont les suivantes : La série d'Herpétologie s’est accrue de plusieurs pièces intéressantes , provenant de lExtrême-Orient et de l'Afrique. La Malaisie a fourni 45 espèces. Quelques-unes d’entre elles sont nouvelles (Draco cryptotis Des- pax, Simotes annulifer bipartita Despax, Calamaria quinquetiænata Despax). D’autres sont fort rares. Ainsi le Muséum possède maintenant un exem- plaire d'Harpesaurus Beccari Doria, qui est sans doute le second individu connu de l'espèce; quatre exemplaires de Dendragama Boulengeri Doria se sont adjoints au seul échantillon qui existait auparavant. Parmi les espèces — II — de lIndo-Chine, il convient de signaler un superbe exemplaire de Testudo emys Sch. et Müll., cédé par M. le D' Laveran. Enfin, le Japon a donné quelques espèces dignes d'intérêt, notamment de nombreux individus, adultes et larves, d'Onychodactylus japonicus Houtt, Geomoloe Fisher: Boul., Hynobius nigrescens Stej. Le lot africain comprend 45 espèces, dont 24, provenant du Kilimandjaro, ont été données par M. Y. Sjôstedt, Con- servateur du Museum d'Histoire naturelle de Stockholm. La'série d’Ichtyologie s’est surtout enrichie d’espèces d'Afrique, soit marines et dont beaucoup proviennent du Maroc, soit des eaux douces. Mais les travaux de collection ne se sont pas bornés, en ce qui la concerne, à l'entrée d'échantillons nouveaux ou peu communs; ils ont comporté, en sus, des montages et des revisions. Les montages ont élé exécutés sur 55 individus, appartenant à autant d'espèces distinctes; certains d’entre eux sont remarquables par leurs grandes dimensions (Alopias vulpes L., Conger conger L., Lates niloticus), ou par leur valeur systématique (Plecto- gnathes, Salmonides, etc.). Les revisions se sont adressées à l'important groupement des collections situées dans les anciennes galeries, et dont beaucoup renferment des types décrits par les auteurs, notamment par Cuvier et Valenciennes. La tâche, en 1912, a principalement porté sur la famille des Gyprinidés. L'ordre du travail est institué de façon que l'on continue à s’y occuper, de manière à terminer en peu d'années. Les collections contiennent, au total, d’après le répertoire arrêté pour la fin de 1911, 25,996 exemplaires de Reptiles, 11,245 de Batraciens, et 51,600 de Poissons. COMMUNICATIONS. DÉTERMINATIONS DE POIDS ENCÉPHALIQUES ET DE GRANDEURS OCULAIRES cuEZ QUELQUES VERTÉBRÉS Du DanoMEy, par M. G. WArTEeRLor. Sur les conseils de M. le Professeur Lapicque, j'ai recueïlli au Dahomey, où je réside, des encéphales d'animaux divers. La dissection a été faite sur l'animal fraichement tué; l’encéphale était sectionné à la naissance du pre- mier nerf du cou; il était pesé au milligramme, sous cage de verre, au besoin dans la vapeur d’eau. Après la pesée, il était placé pour conserva- tion dans une solution de formol à 4 p.100 additionnée de 8 grammes de sel de cuisine par litre. L’œil était disséqué, et mesuré avec un pied à coulisse sur deux diamètres transversaux; cet œil a été conservé avec l’en- 39. — 192 — céphale. Enfin la dépouille de l'animal, qui avait été pesé entier, était enlevée, formolée, séchée et conservée avec un numéro pour la détermina- tion de l'espèce. Pour les Batraciens et petits Sauriens, animal entier était conservé dans du formol ou de l'alcool. Revenu à Paris, j'ai obtenu la détermination des espèces par l’obligeance de M. le Professeur Trouessart pour les Mammifères, de M. Ménégaux pour les Oiseaux, de M. Despax pour les Reptiles et Batraciens. Je prie ces Messieurs d’agréer mes bien sincères remerciements. J'ai remis à M. le Professeur Lapicque toutes les pièces conservées. Voici les chiffres de mes pesées. Je serais heureux que ces recherches contribuas- sent utilement à augmenter nos connaissances sur le poids de l’encéphale. POIDS EE DE L'ENCÉ- DIAMÈTRE DU CORPS. DE L’ŒIL. grammes. grammes. BATRACIENS. [ gu 70.5 0.171 5.0 Q () 115.0 0.230 11.0 Q 181.0 0.118 6.0 Bana occipitalis ........... ç &) 35.0 0.120 7-0 ? 61.0 0.117 10.0 a (1) L2.0 0.164 9.0 g W) 52.0 0.199 8.0 [ &û 8.5 0.029 1.95 g © 8.5 0.029 1.929 ; (2) 5 5 Xenopus calcaratus. ........ ® 200 FAN nee g: U) 6.5 0.039 1.25 g 6.6 0.020 1.29 g' 9.4 0.027 1.29 SAURIENS, Varanus niloticus. ......... | _&% | 7.500.0 2.40 12.9 (MU) h.7 0.040 Lx 4.5 s . () .5 ! 5 Hemidactylus Brooki. ....... | g DE DOS Pet ie | g & DAS 0.018 RSCUES Qu se, k.o 0.045 HD M Estomac vide. — (®) Estomac vide; œufs. — () Une patte de grenouille pesant S grammes dans l'estomac. — (‘) Estomac plein. POIDS A © , É— DU CORPS. DEP LEPCE DE L'OEIL. DIAMÈTRE ESPECE. grammes. grammes. millimètres. OPHIDIENS. Dipsadomorphus Blandingii. .. 177. Naja melanoleuca . ......... DM TO 11991 PylRonIrTepaus Le Ne ee 2 | 1.045. 780. OISEAUX. Centropus epomidis. ........ Ispidina picta Merops albicollis. . . ROM OMORMCMORRORIOMEINET 13.5 X 14 10 X 8 8.3 X 9.3 06) D OUTIOE) ? 10.0 9 X 9.9 Ceryle rudis OMROMOMOMONMOMOMOR: © Tachorms parvus. ......... Hirundo senegalensis OM ON ONONS Pycnonotus barbatus © X «© ex OO OT © © © © Où Et : Turdus peios » n B D = © © OO OMONOMONONMOMONOOMONOMEOT = Q] Passer griseus Où Ot © © © Spermeste cucullata......... ? (ec ® (cf (oÿ ? g œ oÿ ? ? g Ci ? ? œ d d ? (ÿ d g cÿ d g © © = (1) Estomac plein. — (? Estomac vide. POIDS \ Re ) SDTAMEERE ESPÈCE. SEXE. NDS q ee mu. grammes. grammes. millimètres. OISEAUX. ( Suite.) ç 23.0 1.097 11 X 12 Lanius humeralis. ......... © 30.0 1.160 11 X 19 | e 39.0 1.120 D 1120 Telephonus senegalus ....... | $ tee a EE g 58.0 1.454 110 Cinnyris verticalis.. ........ d' 10.5 0.518 7.0 Cinnyris splendida…. ....... | d 16.0 0.991 7 | c' 67.0 0.83 11.0 Chalcopelia afra........... ® 55.0 o.844 10.9 | d 65.0 0.889 10.5 Milvus Korchun ........... [Re 625.0 6.806 22.5 | cs 198.0 2.426 14.5 Butorides atricapillus. ...... EEE) 160.0 2.310 14.0 | (e 208.0 2.237 14.0 | d' 100.0 1.687 11.9 Limnocoraæ niger. ......... œ 90.0 1.975 11.0 | oc 86.0 1.588 11.0 Parra afmceang. "#7." \ g 148.0 1.453 Es (EC 103.0 1.323 12.9 MAMMIFÈRES. Lepus ochropus.":... 1.0 g 1,485.0 9.333 1520 | & 1,400.0 | 10.148 18.0 Crocidura Schweitzeri. . ..... 82.0 0.545 1-5 Epomorphus gambianus.. .... | æ 309.0 h.327 10.0 | 9 105.0 0.996 2,9 Scotophilus gigas .......... HE, 91.0 0.067 2.5 | d 108.0 1.194 2.3 | Q () 30.0 0.392 2.0 Nicteris macrotis. . ......... (LMOIE) 31.0 0.443 2,0 ç @ 26.0 0.398 2.0 | Q (1) 0 0.220 1.3 Nyctinomus pumilus........ MPONE 12.0 0.232 1.3 oû 19.5 0.228 120 ——————————_————Z 1? Etat de gestation. — (?) Etat de gestation peu avancé. — 195 — REMARQUES SUR LA SÉRIE DE PESÉES ENCÉPHALIQUES RECUEILLIES au Danomer par M. Warercor, par M. Louis Laricque. Les documents que nous apporte M. Waterlot sont intéressants à plus d’un titre. Je voudrais d’abord faire remarquer le mérite de ces observations. Souvent l’approximation au milligramme était nécessaire , la pièce entière ne pesant que quelques centigrammes. Outre une dissection fine, ces pesées nécessitent, dans un climat comme celui du Dahomey, des précautions minutieuses; tantôt, sous les pluies chaudes, il s’agit de défendre sa balance contre la rouille; tantôt, en saison sèche, quand le papier se recroqueville comme dans un four, il faut éviter la dessiccation de la pièce anatomique et opérer dans la vapeur d’eau. M. Waterlot était venu à mon laboratoire, avant son départ, s'initier à la technique dans les conditions ordinaires; il a fort bien compris la nécessité de certaines précautions et s’est ingénié à les réaliser dans les conditions équatoriales ; il est juste de rendre hommage à l'effort et à la patience qu'ont coûtés ces documents. En général , ils sont d'accord avec les lois que j'ai pu dégager des chiffres recueillis sous notre climat. Il était « priori vraisemblable que la faune équatoriale ne présenterait rien de particulier quant aux relations qui unissent les grandeurs corporelles, encéphaliques et oculaires, Encore était-il bon de vérifier cette extension. Les ressources de nos Ménageries, mises libéralement à ma disposition par mes Collègues chaque fois que nous perdons un animal intéressant, ne pouvaient suflire à la vérification ; en effet il s’agit là, en général, non seulement d'animaux morts de maladie et amaigris, mais d'animaux longtemps caplifs, le plus souvent capturés jeunes el ayant effectué dans la réclusion une partie de leur développement. Les relations quantitatives de leurs divers systèmes s’en trouvent faussées dans une proportion qui ne peut être évaluée et corrigée que par la com- paraison avec quelques types lués en pleine vigueur et en pleine sauva- gerie, comme les sujets de M. Waterlot. Mais aussi on trouve des types qui font défaut dans notre pays. Par exemple cet énorme Lézard qu'est le Varan. En attendant que j'utilise pour un travail d'ensemble ces chiffres et ces pièces anatomiques, je veux signaler dès maintenant quelques points où ils nous apportent une contribution particulièrement intéressante. Le Xenopus calcaratus, pelit Batracien qui vit dans la vase, se fait remarquer par des yeux très pelits ; leur diamètre ne dépasse guère 1 malli- mètre. Le poids moyen du corps est de 8 grammes environ, Comparons — 196 — avec le Crapaud accoucheur de nos pays, Alytes obstetricans, qui présente à peu près le même poids, 7 gr. 7 en moyenne, d'après les pesées que j'en ai faites avec M. Laugier ©. L'œil de l'Alytes a près de 5 millimètres de diamètre. L’œil du Xenopus apparaît donc relativement très petit. Or son encéphale ne pèse en moyenne que 2 milligrammes, celui de l’Alytes pèse h1 miligrammes. La relation que j'ai montrée entre les grandeurs oculaires et encéphaliques se trouve ici nettement marquée. Inversement l’'Hémidactylus Brooki présente un œiïl relativement très grand pour un Saurien, un peu plus de 4 millimètres, avec un poids cor- porel moyen de 4 gr. 9; ce sont presque exactement les chiffres qu'a donnés, à Laugier et à moi, notre petite Rainette, Hyla arborea ; le poids de l'encéphale, 43 milligrammes, se trouve exactement le même dans les deux cas, tandis qu'un autre Saurien, notre Orvet, Anguis fragilis, avec un poids corporel de 19 grammes, mais un œil de moins de 3 millimètres, ne nous a donné que 37 milligrammes d’encéphale. Ainsi, des Sauriens aux Batra- ciens, la différence de poids encéphalique, généralement en faveur de ceux-ci, apparait comme liée uniquement au développement visuel. Parmi les Mammifères récoltés par M. Waterlot, le Scotophilus givas présente cet intérêt qu'il atteint un poids corporel de 100 grammes tout en appartenant aux Microchiroptères. Les chiffres qu'il fournit sont en accord avec toute la série des Microchiroptères examinés soit par M. Wa- terlot, soit antérieurement par E. Dubois ou par moi-même. Gette série se différencie nettement, au point de vue des grandeurs encéphaliques et ocu- laires, de la série des Mégachiroptères, que les zoologistes, pour d’autres raisons, considèrent comme essentiellement distincte. La loi du poids encéphalique en fonction du poids du corps parait d’ail- leurs, chez les Microchiroptères, un peu différente, comme Dubois la le premier signalé, de la loi générale applicable aux Mammifères. Les chiffres du Scotophilus gigas confirment cet écart, qui était pour moi jusqu'ici resté douteux. Il se trouve que l'écart est montré, sans théorie et sans calcul, par une autre observation de M. Waterlot. Sa grande Musa- raigne, Crocidura Schweïlzeri, se trouve sensiblement dans le rapport normal avec notre petite Musaraigne, Crocidura aranea, dont le poids cor- porel est de 8 gr. 8, le poids encéphalique de o gr. 170. Si nous portons en graphique chaque espèce au moyen de deux coordonnées, figurant l'une le poids corporel, l’autre lé poids encéphalique, on voit Crocidura aranea tomber sensiblement sur la courbe jalonnée par les Microchiroptères, tandis : que Crocidura Schweitzeri tombe notablement au-dessous de cette courbe. C'est-à-dire que l'encéphale croit plus vite avec la grandeur du corps chez las Chiroptères que chez les Insectivores terrestres. Chez les Chiroptères, la relation est à peu près, comme l'avait avancé (12 Société de Biologie, 20 juin 1908. « : È HR tt ; « \ 1 Et ; } Des Muséum. — M. Neuville. Pr IX Fig. 1. — Esltomac de Lion, présentant une division anormale. Le cardia est Oo à c , ( ; Ÿ ï ; à à droite, le pylore à gauche. (Laboratoire d'Anatomie comparée du Muséum, 0 n° 1912-3098.) Fig. 9. — Estomac normal de Lion, à l’état de vacuité. Le cardia est à droite et le pylore, incomplètement visible, est placé derrière lui. La partie sus-diaphrag- matique de lœsophage est assez fortement dilatée. (Laboratoire d’Anatomie comparée du Muséum, n° 1909-21/h.) Dans ces deux figures, l'échelle est divisée en centimètres. h97 NOT er Dubois avec des documents insuffisants (4 pesées seulement, les poids cor- porels ne variant que de 6 à 33 grammes), la proportionnalité à la surface. Il y aura lieu de creuser cette question pour mieux expliquer la relation générale du poids de l'encéphale au poids du corps. SUR UN CAS DE DIVISION STOMACALE PRÉSENTE PAR UN LION, par M. H. Neuvirze. Je me propose, dans cette Note, de signaler à l'attention des Anato- mistes une anomalie paraissant présenter, outre quelque intérêt propre, un intérêt général résultant des comparaisons qu'elle suggère. Cette anomalie a été rencontrée au cours de la dissection d’un Lion, âgé d'environ quatre ans et demi, mort à la Ménagerie du Muséum en août 1912. Atteint de troubles graves de la locomotion, cel animal fut achevé par le chloroforme. Ses viscères abdominaux ne présentaient aucune lésion macroscopique, mais son estomac, libre de toute adhérence pathogénique et occupant la position habituelle, se présentait sous une forme très parti- culière. La partie dite en anatomie humaine le corps de l'estomac était étranglée en son milieu, dans le sens transversal, de telle sorte que le viscère se trouvait nettement divisé en deux poches : l’une supérieure ou cardiaque, l’autre inférieure ou moyenne, celle-ci précédant la petite tubé- rosité et l’antre pylorique (sensu lato), rélracté comme il l’est toujours sur les carnivores à jeun et n’offrant rien d'anormal (voir PI. IX, fie. 1). Les mésos et la séreuse stomacale élaient normaux; la consistance et l'aspect général du viscère l’étaient également. Son étranglement ne s’eflaçait pas sous la malaxation; il ne s’atténua même pas au cours de l'extraction des organes, bien que celle-ci fût conduite assez lentement. L’estomac, fina- lement séparé avec l’anse duodénale, le pancréas et la rate, du reste de la masse intestinale, put être placé dans un bac de verre sans subir aucune déformation autre que l’affaissement momentané résultant de l'action de la pesanteur. Fixé dans sa forme d'après des procédés appropriés, il put ensuite être étudié à loisir. Cet estomac était complètement vide. Il s’y trouvait, comme cela a gé- néralement lieu chez les Félins, quelques Ascarides | Toxascaris leonina (Linstow)], occupant surtout ici l'antre pylorique. Sa muqueuse ne présentait aucune trace d’ulcération , et, autant que permet de laffirmer un examen à la loupe, elle était parfaitement saine; l'animal n'avait d’ailleurs présenté aucun symptôme de troubles digestifs. La vascularisation de l'organe était normale. Bref, aucune des causes accidentelles invoquées pour expliquer la — 198 — “formation, si fréquente chez l'Homme, de divisions stomacales, ne peut ‘être dans le cas actuel. Il convient, afin de préciser le caractère de l’anomalie en question, de se remémorer les dispositions normales de lestomac du Lion. Celles-ci sont assez peu connues pour que Je puisse croire nécessaire de les décrire briève- ment. L’organe, de forme variable suivant son état de réplétion, doit être examiné à l’état de vacuité. 1 se présente alors dans une position oblique, généralement plutôt transversale que longitudinale et lévèrement incurvée autour de l'axe du corps. Le coude formé au niveau de la petile tubérosité est très accentué et la partie de l’estomac située entre celle-ci et le pylore est Lotalement repliée sur le corps du viscère, parallèlement à la petite courbure et légèrement en arrière, de telle sorte que le pylore se trouve, à peu de chose près, derrière le cardia. L’estomac, ainsi examiné à l'état de vacuité, ne présente qu'un diamètre extrêmement faible. L'une des deux figures ci-jointes fait suflisamment connaître sa forme et ses propor- tions (voir PI. IX, fig. 2). Gomme le montre cette figure, le corps de l’organe porte des dépressions transversales rappelant un pen, à première vue, les sillons présentés par le gros intestin au niveau des valvules et déterminant ses bosselures caractéristiques. Mais ces plis stomacaux n’intéressent que la paroi antérieure de l'estomac et ne répondent à aucune disposition spéciale rappelant celle de l'intestin: ils sont dus à ce que la rétraction des fibres transversales où annulaires l'emporte, suivant certains demi-cercles, sur celle des fibres longitudinales, et leur effet n'est que de restreindre encore le volume de l'estomac rétracté. Cette particularité n’est pas exclusive au Lion; je l'ai plusieurs fois rencontrée sur des Panthères. Par contre, je ne l'ai jamais observée sur le Chat domestique, malgré le grand nombre de sujets examinés, et les Carnivores autres que les Félins ne m’en ont jamais offert d'exemple, ce qui ne signifie d’ailleurs pas qu'ils ne puissent en pré- senter. Ces demi-cercles de contraction sont normalement très fugaces. Une fois la cavité abdominale ouverte, les tractions, et plus encore le ren- versement du viscère, suflisent en général à les effacer définitivement, sur- tout lorsque la dissection n’a pas lieu immédiatement après la mort. L'in- suflation ou l'injection d’un liquide agissent plus efficacement encore; aussi la disposition dont il s'agit ne peut-elle être conservée qu'à l’aide de techniques appropriées. L’anomalie que je signale me semble devoir être étroitement rapprochée de cette particularité de l'estomac vide. Elle parait représenter une exten- sion et une persistance anormales de l’un des demi-cercles de contraction normaux, lequel, à cet état d'extension et de persistance, a provoqué et maintenu la division du corps de l'estomac en une poche cardiaque et une poche moyenne intermédiaire à celle-ci et à la petite tubérosité. La nature de l’anomalie se laisse ainsi déceler. Mais le plus intéressant est de comparer cette malformation à certains NON états anormaux de l'estomac humain, états qu’elle rappelle dès le premier abord et sur lesquels les anatomistes et les pathologistes ont si longuement discuté; je veux parler des biloculations stomacales, assez fréquentes pour que les classiques leur réservent une place dans la description des formes de l'estomac, et dont l’origine, sauf lorsqu'elle est manifestement liée à un état pathogène, reste complètement obscure malgré toutes les recherches ‘qu'ont provoquées les estomacs biloculaires. Au sujet de la fréquence de ceux-ci, je rappellerai seulement que Gzénarp les a rencontrés à raison de trois cas sur quarante autopsies. En ce qui concerne leur ressemblance avec la pièce que je décris, je signalerai notamment que Broca a eu l'oc- casion d'observer deux estomacs biloculaires, d’origine non pathogène, dont les dispositions paraissent avoir été identiques à celle dont il s’agit. J'ajouterai qu'aucun rapprochement n’est possible entre le cas du Lion et celui qui fut décrit, il y a quelques années, par G. Küss, sous le nom d’es- tomac à cellule, dans lequel il s'agissait d’une sorte de hernie de la mu- queuse à travers les membranes musculaires. L'origine et la nature exacte de ces biloculations stomacales humaines ont fourni matière à de nombreuses discussions. Rappeler, à leur sujet, les cas très fréquents d'estomac bi-, tri-, ou quadriloculé qu'offre normalement la série des Vertébrés, puis conclure que ces anomalies représentent des faits de régression, est une manière toute verbale de relier les choses : aucun argument phylogénique n’a été fourni à l'appui de cette façon de voir. Dans un grand nombre de cas, peut-être même dans la majorité de ceux-ci, l'origine pathogène (cicatricielle) de l’anomalie est évidente; il est cepen- dant fréquent de ne pouvoir relever aucune trace de lésion sur les estomacs biloculaires. Le fait est-il alors congénital ou acquis, et dans ce dernier cas, comment est-il acquis ? Admise par les uns, la possibilité d’une origine congénitale est rejetée par les autres. En dépit de très nombreuses recherches, aucune preuve authentique n’est de nature à faire admettre cette possibilité, dont le ca- ractère hypothétique subsiste. Des théories physiologiques et des théories mécaniques ont cherché avec plus de succès à expliquer la formation de ces anomalies. Les premières attribuent la biloculation à une contraction musculaire localisée et permanente: mais la possibilité même de cette loca- lisation et de cette permanence n'est admise jusqu'ici que par hypothèse. Les secondes font intervenir des actions mécaniques extrastomacales, no- tamment des constrictions. De nombreuses observations prouvent que la biloculation peut effectivement reconnaître une origine mécanique: les stalistiques attribuant au sexe féminin les trois quarts des cas d'estomac biloculaire, il n’est que trop facile de voir quelles peuvent être ces constric- tions et comment elles agissent. L'existence, chez un Lion, d’une anomalie semblable, aussi fortement accentuée et au sujet de laquelle aucune cause mécanique externe ne peut — 500 — être invoquée ni aucune lésion relevée, démontre que des causes purement physiologiques peuvent également suflire à provoquer une biloculation très nette, permanente, que permettent même de pressentir certaines disposi- tions normales de l'estomac des Félins et celles aussi que présentent plusieurs Mammifères monogastriques, dont l'estomac accuse une tendance normale, plus ou moins accentuée, à la biloculation. Toutes ces dispositions sont morphologiquement comparables. Si l'on ne peut les considérer comme reliables phylétiquement, elles n'en sont pas moins à rapprocher au point de vue anatomo-physiologique. Elles permettent de voir comment la simple dilatation du tube digestif constituant la forme élémentaire de l'estomac peut, sur des animaux actuels, tendre à se diviser en raison de causes phy- siologiques, et comment ont pu apparaître ces formes compliquées que la division du travail différencie plus ou moins hautement. J'ai l'intention de revenir sur ce sujet. Nore sur oueLoues TrocniLinx pu Marro-Grosso (Bresiz). par M. E. Sox, Corresponpanrt DE L'Insrirur. Les Collections ornithologiques du Muséum se sont enrichies récemment d’une petite série de Trochilidæ rapportés du Matto-Grosso par M. Moc- qquerys. Les localités indiquées par ce chasseur sont : 1° Poconé, au Sud-Ouest de Cuyaba, sur le plateau de Chamba et sur un affluent Ouest du rio Guyaba : 2° S. Luis de Caceres, à TOuest et un peu au Nord de Poconé, sur le rio Paraguay (long. 16°, lat. 60°); 3° Cambara, au Sud de S. Luis de Caceres, sur le rio Jaura, près de son confluent avec le rio Paraguay. LISTE DES ESPÈCES. 1. Puærnorns Prerret (Lesson et Delattre). Poconé; un adulte. 2. EvcPreromexs MacrurA prasina E. Simon. 19 individus, la plupart étiquetés de Poconé, septembre et octobre 1909. Quelques-uns ressemblant à Æ. macrura hirundo J. Gould, du Pérou. 3. AGYRTRIA FIMBRIATA NIGRICAUDA (Elliot). Forme brésilienne de l'Agyriria fimbriata (Gm.). Les maàles adultes, au moins ceux de l'État de Bahia, ont les rectrices médianes entièrement — 901 — noires ou légèrement teintées de bronzé à la base; les jeunes et les femelles ont les rectrices médianes plus ou moins bronzées, mais très variables de teinte. La longueur du bec est aussi un peu variable; voici les remarques que nous avons faites sur les huit individus du Matto-Grosso : 1° G', de Poconé : rectrices médianes bronzé très obscur, passant au noir à la pointe. Bec 17 millimètres. 2° G'jn., deS. Luis : rectrices médianes bronzé-cuivré, passant au noir seulement à l'extrémité. Bec 17 millim. 8. 3° ®, de S. Luis : rectrices médianes entièrement bronzé-olive. Bec 16 millimètres. h° ©, de Poconé : rectrices médianes entièrement bronzé-vert foncé. Bec 16 millim. 5. ; 5° ®, ou jn., de Poconé : rectrices médianes bronzé-cuivré foncé. Bec 17 millim. 4. 6° jn., de Poconé : rectrices médianes bronzé-cuivré-rougetre. Bec 16 millim. 5. 7° ® ou jn., de Poconé : rectrices médianes bronzé légèrement bleuâtre. Bec 16 millim. 9. 8° © ou jn., de Poconé : rectrices médianes vert assez pâle un peu olive. Bec 16 millim. 5. &. Porvrmus rHaumanras (L.). 1 jeune de S. Luis de Gaceres. — Déjà observé au Matto-Grosso par Natlerer, à Guyaba, Caiçara, et Engenpo de Gama (sec. A. v. Pelzeln). 9. Hycocuaris Ruricozuis Maxwezzt Hartert. 12 individus de Cambara, octobre 1908. Cette forme se distingue surtout du type par le bec plus court, mais certains oiseaux de Cambara semblent un peu intermédiaires : 2 ont le bec de 17 millim. 5; 2 de 18 millimètres; 5 de 18 millim. 5; 1 de 19 milli- mètres; 2 de 19 millim. 5, ces deux derniers différant très peu de la forme type (de 20 à 92 millim. 5). 6. Hyrocuanis cyaxus rosrrarTus H. v. Berlepsch. 1 C'de Cambara, octobre 1909. Découvert au Pérou oriental à Rioja; indiqué depuis de Bolivie au Rio Beni. 7. Tuazuranra Baert Hellmayr. Poconé et Cambara, 6 G' (un marqué par erreur ®). — 002 — Le bec est généralement un peu plus long que celui des oiseaux de Goyaz. 8. CHLOROSTILBON AUREIVENTRIS (d'Orbigny et Lafresnaye). 2 C'adultes, 1 jeune et 1 G' de Poconé; 1 jeune de S. Luis de Caceres. Oiseaux plus petits que ceux de Bolivie (types de l'espèce) semblables à ceux du Tucuman. CozEoPpTeREs DU TonNkiN RÉCOLTÉES PAR M. LE CoLoNEz BontFAcyr : Raysoninz, Niriburzinx, Osrowæ, par M. ANT. GROUVELLE. Rhysodes subcaviceps Grouv. 1903, Rev. d’Ent. Caen, p. 122. Un exemplaire présentant dans l’ensemble les caractères du À. subeavi- ceps Grouv., mais à sculpture générale moins prononcée. Cryptarcha Bonifacyi nov. sp. Ovalis, convexa, nitidula, pube flavo-cinerea subparce tenuiterque veslita, pilis flavo-aureis, brevibus, intermixtis, in elytris sublineato-dispositis, picea, capile et prothorace dilutior ; singulo elytro piceo-testaceo bimaculato : 1° ma- cula juxta basin, ad exteriora angulosa , 2° ultra medium , transversa, suturam altingente, stricta, anthce et postice valde irregulariterque dentata. Antenne graciles ; clava oblonga, valde incrassata, 10° et 11° articulis transver- sissimis, 11° paulo angustiore, apice acuminato. Caput transversum, subde- pressum, dense punctulatum ; margine antico arcuato, medio vix truncato. Prothorax transversus, antice valde angustus, dense punctulatus ; margine antico late emarginato ; angulis anticis antrorsum productis ; lateribus arcuates, Jjuxta basin parallels ; angulis postcis acutis, retrorsum produclis ; bast late et haud profunde emarginata, ab utraque parte seutelle breviter sinuata. Scutellum transversum , apice sunbrotundatum , sublæve. Élytra vix longiora quam simul, in maxima latitudine, latiora , humeris obtuse angulosa , apice separatim subacu- minata, dense punctulata. Long. 3,5 mill. Ovale, environ deux fois plus long que large dans sa plus grande lar- geur, convexe, peu brillant, brun de poix, plus clair sur la tête, le pro- thorax et sur les marges des élytres ; dessous du corps encore plus clair ; antennes et pattes testacées, léoèrement teintées de nuance de poix; sur chaque élytre deux taches testacées comme les pattes : la première contre la base, orientée dans la longueur, en forme de bande étroite, anguleuse en dehors; la deuxième au delà du milieu, transversale, atteignant la su- ture, irrégulièrement découpée et lobée en avant et en arrière ; pubescence — 03 — flave cendré, très fine, modérément dense, entremêlée de poils jaune doré, courts, relativement épais par rapport à la pubescence, plus rares sur le disque du prothorax, presque disposés en lignes sur les élytres. Antennes légèrement enfermées à l'extrémité, grêles ; 1° article épais, moins de deux fois plus long que large; 2° moins épais, moins d’une fois et demie plus long que large; 3° grêle, environ quatre fois plus long que large; 4° suballongé; 5° environ une fois et demie plus long que Des 6° et 7° subégaux, transversaux; 8° un peu plus large, plus transversal ; 9° à 11° formant une massue brusque, épaisse, environ deux fois plus longue que large, dont le 1° article est en forme de tronc de cône ren- versé, le 2° est très transversal, arrondi à la base, sinué à l'extrémité, et le 3°, un peu plus long et moins large que le 2°, est arrondi à la base et terminé par un bouton en forme de cône surbaissé, émoussé au sommet. Tète subtriangulaire, arrondie en avant, un peu plus de deux fois plus large à la base que longue, subdéprimée, densément pointillée, lisse sur la marge antérieure, subtronquée en avant: labre caché; yeux non sail- lants. Prothorax rétréei en avant, arrondi sur les côtés, parallèle contre les angles postérieurs, un peu plus de deux fois plus large à la base que long, sensiblement ponctué comme la tête; bord antérieur vu de dessus largement et assez nettement échancré ; angles antérieurs vus de dessus un peu aigus, saillants en avant, vus de face également aigus, finement rebor- dés comme les côtés ; angles postérieurs saillants en arrière, vus de dessus un peu aigus, à peine émoussés, vus de face presque droits; base large- ment et Pb LLent échancrée, brièvement sinuée de chaque côté de l'écus- son. Écusson très transversal, subarrondi au sommet, à peine visiblement alutacé. Élytres arrondis à la base, en angle obtus, à peine émoussé aux épaules, rétrécis vers le sommet, subacuminés séparément à l’extrémité, densément pointillés; stries sulurales fortement marquées au sommet ; pattes relativement larges. Dernier segment abdominal de la femelle pré- sentant à l'extrémité une impression presque en forme de demi-cercle, limi- tant une élévation subcaréniforme. Tonkin N. Hagiang. 1 individu femelle. Collection du Muséum de Paris. Le C. Bonifacyi est voisin, comme forme générale et comme disposition des taches des élytres, du C. strig'ata F.; sa ponctuation est plus serrée, ses pattes sont plus comprimées, plus larges et relativement plus courtes et la femelle présente le curieux caractère indiqué dans la description. Neaspis Bonifacyi nov. sp. Oblonga, paulo mapis duplo longior quam latior, modice convexa, in elytrorum disco transversun vix subdepressa, nitidula, flavo- et flavo-cinerco- pubescens, subdilute castanea. Antenne 10 articulate ; clava triarticulata, spissa. Caput prothoraxæque pilis subelongatis, substratis, incurvatis subdense — 504 — vestita, subaspera, subvalde sed haud profunde subparce punctata. Prothorax antice profunde emarpoinatus ; anpulis anticis acuts, antrorsum productis, valde hebetatis ; basi medio tenuiter, ad extremitates vix perspicue marginata ; lateribus sublate concavo-explanatis. Elytra apice breviter conjunctim rotundata, substrialo-punctata ; punctis quam strüs latoribus ; intervallis alternis latio- ribus, inter puncia transversim subimpressis ; intervallis strictis levissime elevatis ; marginibus lateralibus valde declivibus, sat late concavo-explanats ; pilis in punctis insertis, arcualo-erectis, plus minusve transversim versis ; late- ribus breviter ciliatis. Long. 3,3 miüll. Oblong, un peu plus de deux fois plus long que large, modérément convexe, longitudinalement et étroitement déprimé sur le disque des ély- tres, un peu brillant, marron un peu clair, avec les antennes et les pattes moins foncées, couvert d’une vestiture formée sur la tête et le prothorax de poils flaves, un peu épais, courbés, presque couchés, un peu espacés et sur les élytres de poils semblables à ceux du prothorax, mais un peu plus cendrés, dressés et arqués, insérés dans les points des stries et orien- tés plus ou moins transversalement. Antennes plutôt courtes; 1° article dilaté en dedans, un peu plus large que long: 2° subcarré, léoèrement épaissi; 3° à 7° s’épaississant progressivement et très légèrement, 3° un peu plus long que large, 4° un peu plus long que le 5°, 5° subégal au 5°, 6° subcarré, 7° transversal; 8° à 10° formant une massue subpiriforme, environ une fois et demie plus longue que large, dont les articles sont subévaux. Tête très transversale, sinuée en avant de chaque côté, près du ou lévèrement saillante entre les parties sinuées, subtronquée et un peu infléchie , légèrement et très finement chagrinée, marquée de points rela- tivement gros, superficiels, un peu espacés ; yeux à peine saillants, échan- crant les marges latérales, celles-ci convergentes après les yeux, parallèles avant. Prothorax plus de trois fois plus large dans sa plus grande largeur que long, arrondi aux angles postérieurs, sensiblement sculpté comme la tête, mais presque lisse sur le disque ; bord antérieur largement et pro- fondément échancré; angles antérieurs saillants en avant, émoussés; marges latérales assez largement explanées, subconcaves, partie explanée se re- courbant contre la base ; base tronquée dans le milieu , légèrement et pres- que brusquement saillante en arrière dans cette partie, à peine visiblement rebordée. Écusson plus de deux fois plus large que long, subdemi-cireu- laire. Élytres environ une fois et un tiers plus longs que larges ensemble, brièvement arrondis ensemble au sommet, fortement déclives sur les côtés et largement explanés-subconcaves jusqu'au sommet, ponclués-striés ; points plus larges que les stries; intervalles alternes plus larges, subim- pressionnés transversalement entre les points ; intervalles étroits, légère- ment relevés; bords latéraux non ciliés. Segment abdominal supplémen- taire du mäle transversal, subrectangulaire. — 505 — Tonkin, N. Hagiang. 1 individu mâle. Collection du Muséum de Paris. L'attribution de cette espèce au genre Neaspis est jusqu'à un certain point douteuse. Le N. Bonifacyi Grouv. se sépare des autres espèces par sa forme beaucoup plus large. Diprères Nouveaux pu Norp AFRICAIN, par M. Le D' J. VicLENEUVE. DEUXIÈME NOTE 0), f. Lissoglossa nov. gen. Ce genre est caractérisé par une longue pipette, sétiforme, prolongée par d'étroites labelles ; les yeux velus; la soie antennaire épaissie jusque vers la moitié de son article terminal et présentant à son origine 2 sep- mens allongés et à peu près égaux. La tête rappelle le genre Schineria ; les gênes portent des poils au lieu de soies; la grande vibrisse ne se dis- tingue pas des soies du péristome ou est, au contraire, très développée et croisée avec celle du côté opposé. Les antennes ont tantôt une certaine ana- logie avec celles de Beskia cornuta par la longueur excessive du 3° article, arqué-concave sur son bord antérieur, épaissi vers son extrémité qui s’é- tire en avant pour former un angle proéminent (L. Bequaerti), tantôt une plus grande ressemblance avec Schineria par le 3° article plus court que lépistome, plus large que précédemment et non ou à peine cintré (L. læniata). Dans ce dernier cas, je n'ai pu observer que la © ; dans le premier cas, J'ai connu les 2 sexes, et chez la ©, l'aspect du 3° article diffère un peu de celui qu'il a chez le Set que j'ai indiqué plus haut : il est un peu plus court, avec un épaississement plus régulier et non anguleux à sa terminaison. Îl y a là, à mon avis, une transition entre les deux espèces, qui ont d’ailleurs, en commun, les autres caractères suivants : ailes confor- mées comme chez Zeuxia; pas d’épine costale; 3° nervure ciliée jusqu’à mi-distance, où à peu près, de la petite nervure transversale. Thorax pré- sentant 9 3 soies dorsales ; 2 + 1 soies sternopleurales ; 3 soies mar- ginales de chaque côté du scutellum, les médianes plus faibles et croisées, non redressées. Abdomen allongé et nanti de soies robustes : 2 marginales au milieu du 1% segment: 2 discales et 2 marginales au 2° segment; 2 discales et une rangée marginale complète au 3° segment; plusieurs rangées de soies au dernier sement. ! Voir la Première Note, Bull. N° 7, 1912, p. 415. Muséuu. — xvrrr. 36 — 506 — Le front est large (au moins 2 diamètres d'œil); il y a 2 longues soies ocellaires tournées en dehors, une paire de soies développées de chaque côté du vertex, l’interne 2 fois plus longue que l'externe: les soies fron- tales s’avancent jusqu’à la terminaison du 2° article antennaire, elles de- viennent nombreuses en abordant les gênes et leur assemblage occupe tout l'espace compris entre l'œil et les antennes. Les G G' observés (L. Bequaerti) ont le front large et portent 1-2 soies orbitaires comme les © : les griffes de leurs patles antérieures sont petites. L. Bequaerti nov. sp., C'et ©. Nigricans; antennarum basi palpisque leslaceis; abdomine rubro, inci- suris albidis, vitta media nigra atque interrupta; alis fuliginosis anguste ad originem luridis; pedibus nigris, tibiis rubidis. Taille : 9-10 millimètres. Front saillant, plus long que large: bande médiane noirâtre et mate; les orbites, aussi larges, sont dénudées et d’un noir assez brillant; il en est ainsi jusqu'à la terminaison des soies frontales. Face blanche, réclinée, occiput cendré: la grande vibrisse non différenciée d'avec les soies maroi- nales du péristome. Palpes cylindriques, testacés. Antennes noires, testa- cées dès leur origine jusqu'au pourtour de l'insertion du chète antennaire, celui-ci pareil à Schineria tergestina Rond. Chez le G', les antennes très allongées dépassent le péristome; le 3° article, qui mesure sept à huit fois la longueur du 2° et s'élargit considérablement vers sa terminaison en s’ar- quant sur son bord antérieur, fait penser à Beskia cornuta B.B.; chez la 9, le 3° article est un peu moins long, d'une largeur plus régulière et non ou à peine excayé. Thorax noir, à pruinosité cendrée, discrète en dessus, plus accusée sur les côtés; scutellum noir. Abdomen cylindrique, rouge, avec une bande dorsale noire interrompue par des incisures blanchätres. Protubérance génitale du S rétractée, noire et munie de deux courts appendices velus. Aïles fuligineuses, d’un jaune blafard tout près de leur insertion ainsi que dans la cellule médiastinale, qui est marquée en son milieu d'une tache obscure, et sur l’alule, dont l'extrémité libre est entièrement noire. Cuille- rons blancs, l'inférieur très développé. Pattes noires assez longues: tibias en grande partie rougeätres. Cette belle espèce est dédiée à mon très distingué collègue belge, M. J. Bequaert, docteur ès sciences, qui l’a découverte au cap Falcon et à Saint-Eugène (Oran), en avril-mai 1910. L. tæniata nov. sp., ©. À L. Bequaerti differt thorace leniter cinerascente; abdomine nigri- cante-nilido, limbo antico segmentorum griseo-cinereo; alis tantum grisels. Prsexe M. Villeneuve. Muséum. *(Stoj 97 orssoxd) pyoad op on4 9797 *2ANQUBIIIA À PIDIU] DSS0]D0SSVT "NIVOIYAY ŒUON NE XAVAANON SAAALAIE *(Stof 97 aissoxd) [yoad op onA 9797, “JANOUOINA À 100nbaq DSSO]É08SVT 506 D bore La coloration générale est noire : thorax légèrement cendré bleuâtre; abdomen coupé par trois bandes grises à limites indécises. Scutellum mar- qué de rouge au bout. Aïles grisâtres, plus sales vers le bord antérieur, jaunies vers le voismage de leur insertion. Cette espèce diffère encore par l'aspect de la tête : front moins saillant el plus large que long; les orbites cendrées, plus larges aussi que la bande médiane qui est plus ou moins rougeñtre. La grande vibrisse est longue. Les gênes portent des poils noirs nombreux, tandis que dans l'espèce pré- cédente, ils n'existent qu’au-dessous des soies frontales et sont remplacés plus bas par quelques cils courts, épars et peu distincts. Les antennes sont écourtées et ne dépassent guère le quart inférieur de la face, celle-ci non réclinée; le 3° article, large, mesure environ trois fois la longueur du second. Le chète est allongé : les premiers seoments sont moins longs que dans l'espèce précédente, mais le troisième est trois fois plus long que le second. La coloration des antennes, des palpes et des tibias est la même que chez L. Bequaerti, ainsi que la taille. Santa Cruz-Oran (Algérie) : plusieurs © capturées encore par M. J. Be- quaert, en avril 1910. 2. Sphecapatoclea minor nov. sp., C. À tout l'aspect de Sphecapata albifrons Rond. , avec laquelle il pourrait être confondu si l’on ne prenait pas garde aux caractères génériques, à savoir : front deux fois plus large (lépèrement plus qu'un diamètre d'œil chez le S'); bande frontale triangulaire, étroite, non ou à peine plus large en arrière que les orbites en avant, à fond pâle s'évanouissant presque sous certain jour pour prendre la coloration blanche des orbites; antennes courtes retirées dans une fossette profonde paraissant obscure. 1" cellule postérieure de l'aile fermée à la côte ou très peu avant; pattes antérieures, enfin, raccourcies comme chez Millogramma avec des griffes minuscules. Ilyaici, chez ce d, trois soies orbitaires tournées en avant; anlennes noires et palpes Jaunàtres. Un G' pris par M. Surcouf, en juin 1912, dans loasis de Tilremp (Algérie). 3. Sphecapatodes nov. sen. Ce genre est très voisin de Sphecapaloclea : même aspect des antennes, même longueur de front et aussi pattes antérieures courtes. [1 ne diffère que par la 1° cellule postérieure de l'aile largement ouverte et par l’am- pleur que prend la bande frontale. Celle-ci forme un vaste triangle occu- pant presque toute la largeur du front en arrière, deux fois large à ce niveau comme les orbites en avant. I en résulte que les soies frontales sont siluées beaucoup plus près des yeux que chez Sphecapatoclea. La 36. — 508 — bande frontale à fond pâle s’évanouit plus aisément dans la coloration gé- nérale du front. S. ornata nov. Sp., ©. Cinerea; capite albo, argenteo-micante: abdomine ut in Sphecapata, signato; alarum apice leviter infuscato; protarsis anticis barbatis. Taille : 5-7 millimètres. Cette espèce a encore la livrée générale d’une Sphecapata, mais le front et les gênes sont d’un blanc argenté; la bande frontale a le fond d’un rosé pâle; antennes et leur loge obscures: péristome et occiput cendrés. Palpes testacés. Abdomen court, marqué d'une triple rangée de taches noires triangulaires ; thorax et scutellum réunis notablement plus développés que l'abdomen et d’un gris légèrement ardoisé. Aïles comme chez Sphecapata, une tache ombrée couvrant l'extrémité des cellules cubitales et première postérieure. Pattes noirâtres: protarses des pattes antérieures garnis en dedans de longs poils incurvés au bout. Plusieurs pris en mai, à Tunis, par l'illustre diptérologue, M. Becker. 4. Miltogramma ibericum nov. sp., ©. Cette espèce a les caractères extérieurs de M. tæmiatum Meig. : même conformation de la tête, même linéation du thorax et de l'abdomen. On la distinguera par les orbites d’un jaune pâle de miel, les gênes de même coloration en haut, mais blanchâtres en bas; — par les bandes du thorax plus foncées et plus larges: — par le scutellum noirätre, à peine grisätre dans sa moitié postérieure: — par les bandes noirâtres de l'abdomen qui, étroites de chaque côté, s'élargissent tellement à la partie dorsale que les bandes cendrées n’occupent plus que le tiers antérieur des segments: ces dernières sont coupées par une bande noire longitudinale très foncée aussi. Les tarses antérieurs sont nus chez le S. Enfin l'espèce a l'abdomen plus court, comme ramassé. Je ne pense pas que ce S'se rapporte à M. Contarinii Rond. ®, car la linéation du thorax est différente et les soies buccales se continuent sur tout le pourtour du péristome de la même manière que chez M. tæniatum Meig. Taille : 8-9 millimètres. Je possède deux d': l’un provenant de Barcelone (Espagne), l'autre recueilli par M. J. Bequaert à Birmandreis (Alger), le 8 juin 1910. 5. Gymnopareia (Actia) ægyptia nov. sp. À G. tibiale R. D. differt statura minore; alarum nervo primo per totam longitudinem ciliato, nervis transv. magis approximatis:; tibiis piceis. Taille : 3 millimètres environ. 909 — Celte petite espèce appartient au groupe de celles dont les antennes ont le 3° article non élargi, à bords parallèles ; le 2° segment du chète, un peu allongé (trois fois environ sa largeur), est plus où moins coudé avec le 3° segment, qui est épaissi dans les deux cinquièmes de sa longueur et fine- ment pubescent. Les antennes et le chète sont rougeàtres à leur base; les palpes sont jaunes. Quatre soies dorsocentrales derrière la suture : les trois antérieures courtes, la dernière très longue; scutellum rougeâtre au bout; quatre soies de chaque côté, les apicales courtes et croisées, les latérales postérieures longues et fortes. Abdomen d’un noir brillant, incisures blanches : 1° segment nu, 2° sep- ment avec deux soies marginales dressées, 3° et 4° segments avec une rangée marginale complète. Les pattes sont noires; les tibias sont bruns ou d'un rougeätre obscur. Aïles : nervures transversales très rapprochées, leur écart dépasse un peu la longueur de la nervure transversale postérieure ; 3° nervure longitudinale ciliée bien au delà des nervures transversales ; 1° nervure ciliée sur toute sa longueur, de la façon suivante : cils longs sur sa portion droite, cils fins el serrés sur sa portion terminale oblique, un espace nu séparant ces deux modes de ciliation. Si l'on regarde les ailes par leur face inférieure, on voit un long cil unique à l’origine de la 3° ner- vure longitudinale , tandis que la 1" nervure porte seulement quelques cils non serrés dans sa portion distale oblique. La nervure auxiliaire, sur les deux faces, est nantie de deux cils fins tout près de son abouchement à la côte. Égypte (collection du British Muséum et la mienne). Vole en juillet- septembre. 6. Phryno aprica nov. sp., Get ®. Grisea, setis longis vestita; capite albido-micante; thorace nigro quadri- vitlalo; scutello obseuro, limbo rufescente; abdomine certo situ obscuro tessellato; pedibus nigricantibus; palpis rufis. Taille : 7-9 millimètres. Véritable Phryno , dont la conformation de la tête avec le front très sail- lant, l'œil plus petit, les arêtes faciales plus en relief et garnies dans leur tiers inférieur de nombreuses soies peu développées, accuse une ressem- blance frappante avec Pexopsis. La tête est blanchâtre, avec des reflets presque crayeux même sur la bande frontale brunätre, suivant la position. Antennes entièrement noires, le 3° article mesurant environ sept fois la lon- gueur du second; chèle comme P. vetulu Meis., à laquelle P. aprica res- semble pour le reste, avec les différences suivantes : coloration grise assez uniforme, des poils noirs nombreux immédiatement au-dessous de 1a ter- minaison des soies frontales ; thorax avec quatre bandes noires à égale dis- lance, 3 de. derrière la suture, st. — 2 : 1; scutellum avec deux soies api- cales longues et croisées, non redressées; abdomen plus étroit, avec quelques rares reflets obscurs, ayant même aspect et même disposilion des 910 — soies. Pattes entièrement noires. Nervation des ailes pareille: 1" cellule postérieure de l'aile ouverte étroitement ou même fermée, tendance remar- quable chez les espèces méridionales, africaines en particulier, dont un grand nombre offrent volontiers cette cellule plus ou moins longuement pétiolée. Cuillerons blanchätres. ®. La 9 a le front plus large (à peine un diamètre et demi d'œil) avec deux soies orbitaires: coloration de la tête plus mate, du thorax et du scu- tellum plus cendrée. Alger et Mascara (Oran), en avril. La Calle. W; Hypovoria NOV. subgen. Se distingue du genre Voria par la 1" cellule postérieure de l'aile lon- guement pétiolée : le pétiole égal à l'écart qui existe entre la nervure trans- versale apicale et la nervure transversale postérieure, lesquelles sont d’ail- leurs très rapprochées; — ensuite, par l'absence, sur les gênes, de macro- chètes tournés en bas. H. hilaris nov. sp. , ®. Antennarum basi palpisque totis rufis; nervo 3° longitud. ultra nervum transv. parvum ciliato. Ressemble à Voria ruralis Fall. pour la taille, la coloration et la répar- tition des soies abdominales. En plus des caractères génériques et spéci- fiques déja énumérés, il faut ajouter les différences suivantes : péristome un peu, gênes notablement plus larges, celles-ci presque comme la moilié du précédent: 2° segment du chète anlennaire allongé (deux fois au moins sa largeur): 1° et 2° articles des antennes roux. Aïles : 1° nervure nue; l° nervure prolongée au delà du coude sur une longueur à peu près égale à celle de la nervure transversale apicale; celle-ci et la nervure transversale postérieure parallèles. Une © unique prise à Sfax (Tunisie), le 22 avril 1898, par mon ami M. de Gaulle, qui m'en a fait don. 8. Graphogaster vestita Rond. var. obsigmata nov. var., Get ©. Les exemplaires recueillis à Tunis, en mai, par M. Becker ont une si grande ressemblance avec Gr. vestita Rond. (— maculata Strobl) que j'hésite à les rapporter à une espèce nouvelle. À en juger, d'autre part, par les variétés de coloration signalées par le Prof. G. Strobl (var. melanogaster, var. andalusiaca), il semble bien qu'il n’y ait ici qu’une troisième variété aux taches réduiles, aux reflets obscurs absents, aux soies abdominales plus courtes. On observe la même chose chez les sujets africains du Pachy- ophthalnus sionatus Meip. — 911 — d. Tergum obscur, épaules et côtés cendrés ainsi qu'une bande étroite au-devant de la suture et une bande large au-devant du scutellum; celui-ci obscur aussi, plus ou moins cendré au sommet. 1* seoment abdominal noir; 2° segment avec une bande noire médiane couvrant la paire de soies discales et les deux soies marginales qui lui font suite: cette bande est for- mée par la confluence des taches noires sur lesquelles sont insérées ces soies. Le reste de l'abdomen est d’un cendré uniforme, les pores d'insertion des soies seulement auréolés de noir. On compte 3-4 soies marginales de chaque côté de la bande noire du 2° seoment; une rangée de huit soies en- viron, les deux médianes sises en avant des autres, sur le 3° seoment. Palpes jaunâtres; pattes noires: cuillerons blanchâtres, l'inférieur d’un blanc sale. ®. Entièrement cendrée, très lévèrement flavescente sur l'abdomen: seuls les points d'implantation des soies cerclés de noir, sans confluence. 1* segment nu; 2° sepment avec deux soies marginales dressées au milicu, les autres soies débiles et couchées; 3° sement avec une paire discale près du bord antérieur et une rangée de six-huit soïes parallèle au bord posté- rieur et sise en avant de lui. Bande frontale et la base des antennes d’un roux obseur. Taille : &, k millimètres environ; ®, 5 millimètres faibles. SUR DEUX ESPÈCES DE LAMELLIBRANCHES APPARTENANT AU GENRE ÏATIGiELLA MOonNTEROSATO, par M. En. Lamy. J'ai décrit en 1908 (Journ. de Conchyl., LVI, p. 35, figs.) un Erycina Cuenoti d'après des spécimens recueillis dans le bassin d'Arcachon, devant le phare du cap Ferret, par M. le Professeur L. Cuénot, qui les avait trouvés fixés par un byssus très grêle sur un Sipunculus nudus L. Peu de temps après (1909, Journ. de Conchyl., LVI [1908], p. 253), M. le marquis de Monterosato a identifié ce Mollusque au Lepton glabrum P. Fischer, dont il possède des cotypes identiques, mais qui n'avait été qu'insuffisamment figuré (1873 , in de Folin et Périer, Les Fonds de la mer, tp 69 plull frno). Presque simultanément . M. P. Pelseneer (1909, Phylogénie des Lamelli- branches commensaux, Bull. Acad. R. de Belgique, p. 1146) a fait con- naître comme espèce nouvelle, sous le nom de Montacuta Perezi, une forme commensale sur le Sipunculus nudus, observée par M. Ch. Pérez également à Arcachon, près du cap Ferret. Le fait d’avoir été rencontrées dans la même localité en commensalisme NE | 0 sur le même hôte et la similitude de leurs descriptions permettent de sup- poser qu’il y a identité entre l’espèce de M. Pelseneer et celle recueillie par : M. Cuénot. À Ja synonymie donnée par M. de Monterosato pour le Lepton glabrum il conviendrait donc d'ajouter le nom de Montacuta Perez: Pels. D’après la série des caractères anatomiques que M. Pelseneer a mis en évidence, il range son espèce dans sa famille des Montacutide. Quant à sa place générique, le Leplon glabrum montre dans sa char- nière, telle que je l'ai figurée, des différences assez notables avec celle des véritables Montacuta pour justifier l'opinion de M. de Monterosato, qui a fait de ce Mollusque le type d’un nouveau genre Litioiella. Or, tout récemment, j'ai reçu de M. de Boury communication d’an petit Lamellibranche qu'il avait trouvé dans du sable coquillier recueilli en 1912, à Bahia, par M. P. Serre, consul de France, et cette forme brési- lienne, malheureusement représentée par une valve unique, appartient, sans hésitation possible, au même genre que le Lepton glabrum : elle con- slitue done une deuxième espèce de Litisiella et je propose pour elle le nom de L. Bouryi; en voici la description : Litigiella Bouryi nov. sp. Testa trigono-ovala, transversa, sat lenuis, compressa, valde inæquilaie- ralis, utrinque rotundata, latere antico elongalo, postlico, breviore; striæ incrementi concentricæ numerosæ superficiem ornant. Umbones prominentes, antrorsum inchnati, ab extlremitate antica quam posüca magis distantes. Cardo valve dextre, tantum note, dentem cardinalem unicum anticum , valde prominentem, el dentes laterales elongatos, lamellosos, anticum cardinal proximum, poslicum remolum, cum fossula ligamentari contioua, exhibet. Livamentum internum in fossula elongata, obliqua insertum. Impressiones musculares sat CONSpicue , antica ovalo-oblonga , postica mAgs rotundat. Tmpressio palli integra. — Color? (albus hyalinus). Diam. antero-post. : 11 mm.; diam. umbono-ventr. : 8 mm., 5: crass. valve : 1 mm. Coquille transverse, à contour ovalo-triangulaire, assez mince, compri- mée, arrondie aux deux extrémités, à côté antérieur allongé, à côté posté- rieur plus court; surface externe ornée de nombreuses stries d’accroisse- ment concentriques. Sommets saillants, inclinés en avant, plus éloignés du bord antérieur que du bord postérieur. La charnière comprend sur la valve droite, qui seule a été trouvée, une dent cardinale unique, anté- rieure, redressée perpendiculairement, et deux dents latérales, allongées, lamelleuses, dont l’antérieure est plus rapprochée du centre de la char- nière que la postérieure : celte dernière est accompagnée d’une fosselte allongée et oblique, sur laquelle s'attache le Tigament interne. Les impres- aie sions des muscles adducteurs, qui sont placées relativement haut vers la région dorsale dans l’intérieur des valves, sont assez nettes : l’antérieure est ovale-oblongue, la postérieure est plus arrondie. L'impression palléale Litigiella Bouryi nov. sp. Valve droite, face externe et face interne. est simple. — L'unique valve d'après laquelle cette espèce est décrite élait décolorée et devenue d’un blanc hyalin. Cetle espèce du Brésil est extrêmement voisine du Litigiella glabra P. Fisch. (— Erycina Cuenoti Lamy —? Montacuta Perezi Pels.), d'Europe, el elle en diffère seulement par sa laille un peu plus grande et par sa forme plulôt triangulaire qu'ovale. EÉxuménariox DES PLANTES recurtczies PAar M. R. Cauprau DANS L'AÂHAGGAR, par M. En. Bonwer. M. R. Chudeau, Docteur ès sciences, Membre de la Mission d’études du Transafricain ®, à remis à l'Herbier du Muséum une petite collection de plantes recueillies, à la fin d'avril et au commencement de mai 1912, dans l’Ahaggar; cette partie du pays des Touaregs comprend des hauts plateaux, constitués par des roches cristallines, et des montagnes dont l'altitude, d’après les observations de MM. Villatte et Nieger, oscille entre 2,500 et 3,000 mètres; tels sont : l'oued Titourtourin (2,500 m.), le mont Tahat (2,800 m.), l'Asekrem et l’Ilaman (3,000 m.); on y ren- contre aussi des gorges profondes comme l’Im Mezahren, dans la vallée de loued Tamanracet, dont l'un des versants est très humide et presque constamment abrité des rayons solaires; le 1° mai 1919, M. Chudeau à 0) CF, L'Afrique française, XXII (1912), p. 37. = 514 — noté, sur l’Asekrem, les températures suivantes : à 5 aeures du matin + 4°,5 et à 6 heures du soir + 16°,3. La Flore de cette partie de l’Ahagoar, encore peu connue et dont le Muséum ne possédait aucun représentant, paraît constituée par une assez notable proportion d'espèces communes dans le Tell algérien et le Tell marocain, — quelques-unes même se retrouvent dans l’Europe Centrale, — auxquelles viennent s'ajouter un certain nombre de plantes sahariennes avec quelques très rares espèces spéciales. Le nombre des espèces recueillies par M. Chudeau ne dépasse pas cin- quante et ce petit nombre s'explique, non seulement par la pauvreté rela- tive de la flore locale, mais encore et surtout par cette circonstance défa- vorable qu'au moment du passage de la Mission, en 1912, il n'était pas tombé de pluie, dans l'Ahagoar, depuis l’année 1905 et cette sécheresse persistante avait considérablement entravé le développement de la vépé- tation. Nicezca sariva L. (arabe : Bou-Nafà ; touareg : Si-Kämnin). — Taman- racet, cultivé par les Haratins comme plante médicinale. SISYMBRIUM 1RIOIDES Boiss. — Asekrem. Capparis ovaTA Desf. — Oued In-Debiren. CLeoue ARaABicA L. — Oued Lezzent. CavyLusea canescexs Saint-Hil. — Oued Temez-Lezzent. Resena Durræaxa Gay? — Asekrem. Mazva rorunnirouiA L. — Asekrem. PorycarPxæa FRAgizts Del. — Oued In-Debiren. Paronvcnra cacororayrsa Murb. — Im-Mezahren. Tawarix ninorica Ehrh. — [m-Mezahren. Pecanum Harwara L. (touares : Bender-Tifré). — Oued Titourtourin, Asekrem : C. à 2,500 mètres d'altitude et au-dessus. TricoxezLa Foëxum-eræcum L. (arabe : Helba; touareg : Bedliouen). — Tamanracet, cultivé. Hippocreris cicraTa Wild. — Oued Temez-Lezzent. Deverra razcax Batt. et Trab. — Oued Temez-Lezzent , Asekrem. NocLeriA cHrysocomoipes Gass. — Oued Temez-Lezzent. PozicartA AraBica Cass. — Im-Mezahren. P. Loxcrozra Boiss. — Im-Mezahren. A NE {Na P. azveoLosa Batt. et Trab. — Oued In-Debiren. SANTOLINA Sp.? — Asekrem. SENECIO HOGGARIENSIS Batt. et Trab. — Asekrem. ARTEMISIA CAMPESTRIS L. — Oued In-Debiren; G. C. entre 1,500 et 2,000 mètres d'altitude. Ecriwors spinosus L. — Oued In-Debiren. CENTAUREA TouGourensis Boiss. et Reut. — Asekrem. Nerivm OLeanper L. — C. dans les ruisseaux de l’oued Ilaman, entre 1,900 et 2,000 mètres d'altitude, R. au-dessus, en fleurs le 29 avril. GEzsiA BeToNicIFOLIA Desf. var. — Oued Temez-Lezzent, Taman. TRICHODESMA AFRIGANUM L. — Oued In-Debiren. Ecaium aumice Desf. — Oued In-Debiren. Laivarra rRuricosa Desf. — Oued Temez-Lezzent. Hypris ? fragment indéterminable. — Im-Mezahren Lavanpuca srricrA Del. — Oued In-Debiren. Menrua syLvesrris L. — Im-Mezahren. Bazcora crispa Desf. (sub Marrubio), B. bullata Pom., Batt. et Trab., FT. Alg., 1, 702 exclus. syn. Fontanesii cujus planta typica deest in her- bario Floræ atlant. — Oued In-Debiren, Asekrem. SaLvia ÆGyPTIACA L. — Près du mont Tahat. S. Caupzr Batt. et Trab, — In-Debiren, oued Temez-Lezzent, descend jusqu’au voisinage de Silet. Teucrium Porruu L. — Oued Temez-Lezzent. Axagasis ARTICuLATA Moq. — (Touareg : Baguelli.) — Oued Aouzeb- biouen. Cuexoronium Vuzvarra L. — Im-Mezahren. Evrnorgra ExtGeuaA L. — Temez-Lezzent. ForskHALEA TENAGIssIMA L. — Oued In-Debiren. Poramoceron PERFOLIATUS L. — Dans les canaux d'irrigation à Taman- racet. Juncus marrrimus L. — Oued Aouzebbiouen. Cvrerus Lævicarus L. — Oued In-Debiren. ANDROPOGON LANIGER Desf. — Ïm-Mezahren. EN ve Pozvpogox moxspeLtexsts L. — Oued In-Debiren, var. minor Guss. près d’une flaque d’eau permanente, dans la même locali'é. Arisrina PLUMOSA L. — Oued In-Debiren. SPOROBOLES spICATUS Knth. — Oued Aouzebbiouen. Parpopnorum scagrum Knth. — Oued In-Debiren. Epnepra azTissimA Desf. — Taman. E. rracis Desf. — Âsekrem. Anranrum Gapizzus-Veneris L. — Im-Mezahren. LES COLLECTIONS BOTANIQUES RAPPORTÉES PAR LE Ù)' G. DErEAux DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE, par M. Francois PELLEGRIN. Le fils et la fille du Pharmacien principal de l'armée Odon Debeaux firent don au Muséum d'Histoire naturelle d’une collection de plantes d’her- bier dont M. le Professeur Lecomie, dans ce Bulletin même ®, signala toute l'importance lors de la réception l’année dernière. De nombreuses ré- coltes avaient été faites par le fervent Botaniste Odon Debeaux lui-même, lors de ses fréquents voyages, surtout en Asie. Avec elles se trouvaient une certaine quantité de plantes de l'Afrique tropicale. Ces échantillons végé- taux, d'après les renseignements très aimablement fournis par MM. les Pro- fesseurs Braemer et Flahaut, ont été récoltés par l’un des fils de O. De- beaux, Gaston Debeaux, Médecin sanitaire maritime, au cours de nom- breux voyages sur la côte occidentale d'Afrique, où ce zélé Botaniste trouva malheureusement une mort prématurée. Ces plantes, dont certaines sont arrivées à l'Herbier du Muséum déjà déterminées par M. J. Daveau, sont accompagnées de notes précises, prises sur place avec beaucoup de soin par le collecteur, procurant sur la station de chaque espèce des indications qui manquent souvent dans les herbiers. Il m'a paru intéressant de poursuivre le travail commencé et de donner la liste complète des plantes de l'Afrique Occidentale que l'Herbier du Mu- séum doit au regretté D° Gaston Debeaux : J. DIALYPETALZÆ. Dillemiacezæ. Terracera ALNIFOLIA Willd. — T. sexecazensis DC. — N° 349, «dans les fourrés et les taillisr. 25 et 27 mars 1902: Dahomey : Cotonou. (0H, Lecoure, Les Herbiers Debeaux, in Bull. Mus. Paris (1911), p. 1/6. — 517 — . Terracera oBrusaTa Planch. — N° 329, «dans les taillis». 17 mars 1902; Guinée française : Conakry. Anonacea. Uvaria ecninara À. Chev. — N° 425, «dans les broussailles». 17 juin 1902 ; Guinée française : Conakry. Remarque : Cette espèce, voisine de l'Uvaria Chameæ P. Beauv., s’en dis- tingue facilement par ses fruits, qui sont très verruqueux au lieu d’être presque lisses. Axoxa sexeGaLensis Pers. — N° 336, «lisière des taillis». 16 avril 1902; Dahomey : Cotonou. Menispermaces. Triczisia paTENs Olhv. — N° 319 et 494, rtailis et broussailles». 17 mars et 17 Juin 1902; Guinée française : Conakry. Papaveraceæ. ARGEMONE MEXICANA L. — N° 29, «terrains vagues dans l’intérieur de la ville», 11 décembre 1898; Sénégal : Dakar. Capparidaceæ, CLeouE ctmrara Schum. et Thonn. — N° 403, «terrains vagues autour des habitations indigènes». 10 Juillet 1902; territoire du Muni : Kogo. — N° 120, «terrains sablonneux découverts». 23 mars 1900; Congo : Mayumba. Boscra sexecaLensis Lamk. — N°* 1, 31, 179, «lieux rocailleux dans l'intérieur et autour de la ville». Fleurs le 11 décembre 1898; fruits le 17 mars 1900; Sénégal : Dakar. Portulacacez. Taznum crassiroziom Wild. — N° 341, «terrains sablonneux au milieu des touffes d'herbes». 25 mars 1902; Dahomey : Cotonou. Hypericaceæ:. Visura Leonensis Hook. f, — Hypericum GuINEENsE L. — N° 499, «taillis, brousses». 17 juin 1902; Guinée française : Conakry. HaroNGA mapacascartensis Chois. — N° 39/4 et 394 bis, « dans la fo- rêt». 1° juillet 1902: Gabon : Libreville. Malvacesz. Sipa acura Burm. — S. carriniroztra L. — N° 199, «lieux découverts». 23 mars 1900; Congo français : Mayumba. — N° 144. Gabon : Libreville. — 918 — SIDA CORDIFOLIA L. — N° 348, sierrains découverts». 16 avril 1902: Dahomey : Cotonou; et n° 124, 23 mars 1902; Congo français : Mayumba. Sipa LINIFOLIA Cav. — N° 186, «dans les broussailles. bords des sen- tiers». 19 juin 1900; Gabon : Libreville. Sipa RHOMBIFOLIA L. — N° 181, +bords des sentiers, lieux découverts». 19 juin 1900; Gabon : Libreville. Sipa uRExs L. — N° 200, «terrains défrichés. bords des sentiers». 19 juillet 1900: Gabon : Libreville. Urexa LoBara L. — N° 117 et 117 bis, «terrains découverts». Congo français : Mayumba; Gabon : Libreville; Dahomey : Cotonou. Himisous mirraceus L. — N° 108, «marécagcs au bord de la lagune». 20 et 23 mars 1900; Gabon : Libreville, et Congo : Mayumba. Himiscus paysaoines G. et Perr. — N° 391, «sables au bord de la mer, autour des habitations indigènes». 2 juillet 1902; Gabon : cap Lopez. Hisisous rurcaTus Roxb. — H. surarrewsis L. variété, d’après M. Hoch- reutiner. — N° 135, autour des habitations indigènes». 27 mars 1900: Gabon : Libreville. Gossypium HERBACEUM L. — G. airsurTum L. — N° 148. «auiour des ha- bitations indigènes». 17 mars et 13 juillet 1900; Dahomey : Cotonou. Sterculiacezæ. WALTHERIA AMERICANA L. — «Terrains découverts». 9 mars 1900: Guinée : Conakry. Tiliaceæ. GrewIA carpiniFoLIA Juss. — N° 159 et 351, +laillis au bord de la mer, terrains sablonneux». 13 juillet 1900 et 25 mars 1902: Dahomey : Cotonou. Trivmrerra cornirocra Guill. et Perr. var. tomentosu Sprague = T. semi- TRILOBA var, africana K. Sch. — N° 138, «lieux découverts». 27 mars et 18 juin 1900: Gabon : Libreville. 27 mars 1902; Dahomey : Cotonou. Trivmrerra RHOMBOIDEA Jacq. — N° 118, «dans les fourrés et les taillis». 23 mars 1900: Congo : Mayumba. — N° 180, «bords des sentiers et lieux découverts». 18 juin 1900; Gabon : Libreville. Corcuorus AcuTANGuLUS Lamk. — N° 313, «terrains découverts au bord de la mer». 17 mars 1902: Guinée : Conakry. Malpighiacezæ. Hereroprerys AFRIGANA À. Juss. — N° 402. 10 juillet 1902; bords de la rivière Congoué, territoire du Muni : Kogo. — 019 — Un des échantillons est remarquable par ses feuilles allernes, et non opposées. Zygophyllacezæ. Teiuzus rerrestris L. — N° 161, «sables découverts», 21 avril 1900. Dahomey : Cotonou. Rutacez. ZANTHOXYLUM SENEGALENSE DC. — N° 160, «taillis au bord de la mer». 13 juillet 1900, 16 avril 1902; Dahomey : Cotonou. Oclhnacezæe GompnrA RETICULATA Pal. Beauv. — Ourarsa nericuzaTa Engl. — Moxr- LASMUM RETICULATUM V. T. — N° 309, «brousse au bord de la mer». 17 mars 1902; Guinée française : Conakry. Meliacecæ. MeziA Azeparacu L. — N° 144, «autour de la ville». 6 juin 1900. Guinée : Conakry. Tricurcia Prieureana À. Juss. — N° 178, «près de la ville». 1° mars 1900; Guinée française : Conakry. Hippocrateaceæ. SALAGIA SENEGALENSIS DC. — N° 330 et 330 bis, «taillis et buissons», 17 mars 1902; Guinée française : Conakry, et Dahomey : Cotonou. Ampelidacezæ. Cissus pronucrA Afzel. — N° 19%, «dans les fourrés, en terrains hu- mides». 18 juillet 1900; Gabon : Libreville. Cissus quanraneuLanis L. (?). — N° 163, «lerrains sablonneux». 13 juil- let 1900; Dahomey : Cotonou. Cissus arazioies Planchon (?). — N° 192, «taillis et terrains frais». 18 juillet 1900; Gabôn : Libreville. Sapindaceæ. SErJantA curassavica Radilk. — Pauzinra pixnaTA L — PAULLINIA SENEGA- LENsis Juss. — N° 395, «broussailles». 27 avril 1902: Guinée française : Conakry. Dopoxæa viscosa L. — N° 139, «près la ville». 6 juin 1900; Guinée rançaise : Conakry. — 520 — Anacardiaceæ. SORINDEIA JUGLANDIFOLIA Planchon — Dupuisra sueLanprrozra Rich. — Sans numéro, edans la brousse». 1° juillet 1902: Gabon : Libreville. — N° 311 et 313. 17 mars et 27 avril 1902; Guinée française : Conakry. Connaraceæ. Cxesris FERRUGINEA DC. — N° 389, taillis et broussailles». 17 mars et 17 juin 1902; Guinée française : Conakry. CnesTis oBLONGIFOLIA Baker. — N° 389 bis, «broussailles, lisières des plantations, taillis et clairières autour du poste». 2 et 10 juillet 1902; Gabon : cap Lopez et territoire du Muni. Rourea cocanea Hook. f. — Byrsocarpus coccineus Sch. et Thonn. — Afrique Occidentale, sans étiquette. Acezæa o8ciquaA H. Baill. — Cnesris oBrioua Pal. Beauv. — N° 170, 17 mars 1900; Dahomey : Cotonou. — N° 321, «hroussailles». 17 mars 1902; Guinée française : Conakry. Leguminosæ. CnoraLartA RETUSA L. — N°204 ; «bords des chemins». 19 juillet 1900 ; Gabon : Libreville. CroraLariA FALGATA Vahl. — N° 171, cterrains sablonneux». 17 mars 1900; Dahomey : Cotonou. IxpiGorera mirsuTA L.; DC. — N° 126, «lieux découverts près des habi- lalions». 20 et 23 mars 1900; Congo et (Gabon : Mayumba et Libreville. — N° 159, «terrains sablonneux». 21 avril 1900: Dahomey : Cotonou. InpiGorera mincroria L. — N° 161, «terrains sablonneux». 26 juin 1900; Dahomey : Cotonou. Innicorera Ant EL. — N° 136, «terrains découverts, défrichements». 17 mars et 17 juillet 1900; Gabon : Libreville. Tepgrosra Voceznr Hook. f. — N° 196 et 296, «autour des habitations indigènes au village Louis et au village de Glass, près Libreville, cultivé ou subspontané». 18-19 juillet 1900; Gabon. Tepurosia puRPUREA Pers.; DC. var. pubescens Baker. — N° 158, «ter- rains découverts». 17 mars 1900; Dahomey : Cotonou. SESBANIA PUBESCENS DC. — N° 150, «terrains sablonneux ». 25 juin 1900; Dahomey : Cotonou. — 521 — STYLOSANTHES ERECTA Pal. Beauv. — N° 415, «sables au bord de la mer». 9 juillet 1902; Gabon : cap Lopez. Desmonium maurirranum DC. — N° 188, «lieux découverts, bords des sentiers». 19 juin 1900; Gabon : Libreville. Desmonrum iNcanum DC. — N° 190, «lieux découverts, bords des sen- Liers». 19 juin 1900 ; Gabon : Libreville. Canavazra oBrustroLrA DC. — N° 103, «terrains sablonneux près de la mer». 23 mars et avril 1900; Congo : Mayumba. — N° 149, 17 mars 1900 ; Dahomey : Cotonou. Casanus ipicus Sprengel. — N° 196, «lieux déboisés, autour des habi- tations indigènes». 19 juin, 18-19 juillet 1900; Gabon : près Libreville. ErtosemA @Lomerarum Hook f. — N° 146, «dans les broussailles, les endroits herbeux, les lieux découverts», 27 mars et 18 juin 1900; Gabon : Libreville. Dazsercra saxamiis Hook. f. — N° 317 et 526, «tallis et buissons, broussailles». 27 avril 1902 ; Guinée française : Conakry. Ecasrarnyzium Browner Pers. — N° 143, «taillis autour de la ville». 27 mars 1900 ; Gabon : Libreville. Drepanocarpus LuNATuSs G. F. Meyer. — N° 171, clieux inondés». 19 juin 1900; Gabon : Libreville. Loncrocarpus sericeus H. B. K. — N° 134, «lieux découverts». 27 mars 1900; Gabon : Libreville. — Sans numéro. 11 Juillet 1902; cap Lopez. — N° 457. 17 juin 1902; Guinée française : Conakry. CÆSALPINIA PULCHERRIMA SW. — Porncrana puccherrima L. — N° 153, «près des habitations». 17 mars 1900 ; Dahomey : Cotonou. CæsazrinrA Bowpucezza Roxb. — Guicanpina BonpucezLa L., «bords de la lagune», 23 mars 1900; Congo : Mayumba. ParkinsoniA AcuLeaTa L. — N° 180, «terrains rocheux». 7 mars et 2 mai 1900; Sénégal : Dakar. Cassia Agsus L. —C. Tnonniveu DC. —— N° 147, «lieux découverts», 21 avril 1900. Cassra mrmossornes L. == Cassra micropuy za Willd. — N° 152, «terrains sablonneux». 26 avril 1900; Dahomey : Cotonou. N° 408. 8 juillet 191» ; Gabon : cap Lopez. — N° 119. 23 mars 1900; Congo : Mayumba. Cassra Kimkrr Oliv. — Sans numéro. 12 juillet 1902; Gabon : +Bontia où Bontica» (espèce très voisine du C. mimosoides). Muséuu. — xvur. 37 n0P09 Cassia occnenrazis L. — N° 140, «lieux découverts». 27 mars 1900: Gabon : Libreville. — N° 140 bis, 23 mars 1900: Congo : Mayumba. Mimosa Pupica L. — N° 185, «endroits herbeux, bords des chemins». 27 mars et 18 juin 1900; Gabon : Libreville. SCHRANKIA LEPTOCARPA DC. — N° 149, «dans les buissons, terrains sa- blonneux». 26 juin 1900, 25 mars 1902; Dahomey : Cotonou. Rosaceæ. CurysogaLanus [caco L. — N° 350, «fourrés au bord de la mer, ter- rains sablonneux». 25 mars 1902; Dahomey : Cotonou. Rhizophoraceæ. Dacryzorerazum Barrer: Hook. f. — N° 410, «brousse au bord de la mer». 2 juillet 1902, 2 juin 1903; Gabon : cap Lopez. Combretaceæ. TerminaLiA scurirerA Planchon. — N° 323, «bord de la mer». 17 mars 1902 ; Dahomey : Cotonou. — (?) N° 141. «autour de la ville». 6 juin 1900: Guinée française : Conakry. Conocarpus EREGTUS L. — N° 105, «bords de la lagune». 23 mars 1900; Congo : Mayumba. Myriaceæ. EvceniA quingensis DC = Syzreiuu quineexse Guull. et Perr. — N° 415, æbois autour du poste». 2 juillet 1902; Gabon : cap Lopez. Euvçexia Mrenezri Lamk. — N° 106, «taillis». 23 mars 1900: Congo : Mayumba (introduit). Melastomaceæ. Trisremma icompLEerum R. Br. = T. azsrrcLorum Benth. — N° 409, «an- ciennes plantalions, lieux découverts». 11 juillet 1902; territoire du Muni : Kogo. Frisremma mirrum Vent. — N° 182, «lieux humides et ombragés de la brousse», 18 juin 1900: Gabon : Libreville. DinopnorA sPENNEROIDES Benth. — N° 380, «anciennes cultures, lieux découverts dans les herbes». 11 juillet 1902; Territoire du Muni : Kogo. Dissoris pecumBexs Triana — Merasroma prcumgexs Pal. Beauv. — N° 151, «terrains découverts, pelouses». 20 mars 1900: Gabon : Libre- ville. Drssoris muzrirLora Triana. — N° 404, anciennes plantations dans les herbes». 10 juillet 1902; territoire du Muni : Kogo. Œnmotheraceszæ. Jussieua surrrruicosA L. — Jussieua vicosa Lam. — N° 199, «terrains frais et humides». 17 et 19 juillet 1900; Gabon : Libreville. Jussigua acumiNATA Sw. — N° 145, rierrains marécageux». 27 mars et 19 juillet 1900; Gabon : Libreville. Passifloraceæ. PassirLora mirsuTA Lodd. — Passircora rogrina L. pro parte. — N° 29, «lerrains vagues dans l’intérieur de la ville». 11 décembre 1898. Sénégal : Dakar. OPuiocAuLon cissamPELoIDESs Mast. — Mopxcca cissamreLoipes Planchon. — N° 382, «dans les buissons, endroits découverts». 11 juillet 1902; terri- toire du Muni : Kogo. Cueurbhitaceæ, Apexorus greviroLius Benth. — N° 433, “buissons autour des habita- tions indigènes». 8 juillet 1902; Gabon : cap Lopez. Crrruzzus cococynruis Schrad.— N° 172, «sables maritimes», 17 mars 1900; Dahomey : Cotonou. Mononpica CnaranTiA L. — N° 166, +lerrains découverts secs», 21 avril 1900; Dahomey : Cotonou. MscorariA manraspaTana Coon. — Muxia scagreza Arn. — N° 150, «lerrains découverts». 21 avril 1900; Dahomey : Cotonou. Cucuws Mezo L (?) — N° 151, «ierrains sablonneux découverts». 21 avril 1900 ; Dahomey : Cotonou. Umbelliferæ. Hyprocoryce Boxariensis Lamk. — N° 121, «terrains marécageux au bord de la lagune». 23 mars 1900: Congo : Mayumba. 37. Lo MoD1FICATIONS ORGANIQUES CONSÉCUTIVES CHEZ LES OISEAUX À L'ABSENCE DE VOL, par M. À. Macnaw. Les Oiseaux sont des Vertébrés adaptés à la vie aérienne. De là résulte pour eux une série de modifications organiques en rapport avec leur genre de vie. Les uns possèdent, par suite d’une plus grande excrétion de la plume ©, une surface alaire très étendue qui leur permet de planer. Le moteur, représenté par les muscles pectoraux, le cœur et les poumons, est alors petit ©. Chez d’autres, où la kératine a été excrétée en trop petite quantité par suite d’un régime trop pauvre en albuminoïdes, la surface portante est réduite. Ils ne peuvent se soutenir dans l'air qu’en employant le vol ramé. Le battement des ailes nécessite dans ce cas un effort musculaire violent; aussi leur moteur est gros. Les muscles pectoraux, le cœur et les poumons sont volumineux ©), Toutes ces lois, que nous avons les premiers mis en évidence, s’ap- pliquent à l’ensemble des Oiseaux, classe dont la caractéristique est dans la généralité le vol. Mais il existe un certain nombre d'espèces , qui, primitivement adaptées à la vie aérienne, ont perdu peu à peu cette propriété, les unes en partie par suite de l’excrélion de plus en plus minime de la plume, les autres par une adaptation à un genre de vie nouveau. Ces derniers forment un groupe assez important, celui des Oiseaux tels que les Pingouins. Leur surface alaire est très réduite, comme le montre le premier tableau de la page suivante. Alors que chez les Rapaces nocturnes la surface relative des ailes est maxima et de 23 cq.7 en moyenne, elle n’est que de 8 cq.6 chez les Canards où elle est très petile. Les espèces dont nous donnons ci-après la liste ont une surface portante plus réduite. Elles pourraient encore cependant exé- cuter des vols courts, si la puissance de leur moteur le leur permettait. C’est ce que l’on peut constater pour le Guillemot dont les muscles pecto- raux sont très développés et pèsent 231 gr. 9 par kilogramme d'animal. Mais, ® À, Macxaw, De la quantité de plumes chez les Oiseaux carinatés (Bull. Mus. Hist. nat., n° 6, 1911). ® À, Macxax, Le poids des muscles pectoraux et le poids du cœur chez les Oiseaux, C. R. de l’Ass. f. p. l’av. des Sc., congrès de Nimes, 1912). G@) A, Macxax, Rapports entre la puissance du vol et le développement des poumons chez les Oiseaux (Bull. Mus. Hist. nat., n° 7, 1912). — 525 — d'une façon presque absolue, la plupart d’entre elles ont perdu à un tel point l'habitude de voler que la grande régression de leurs muscles pecto- raux ne leur permet d'y parvenir que difficilement. RAPPORT SURFACE de LA SURFACE ALAIRE à la surface du corps des ailes, 3 Si — ÿ/P2. ESPÈCES. POIDS TOTAL. RÉELLE Macreuse ( OEdemia fusea L.)............. Plongeon (Colymbus septentrionalis L.)..... Guillemot (Uria troile L.)............... Grèbe ( Podiceps cristatus L.)............. Foulque (Fulica atra. L) Poule d’eau (Gallinula chloropus L.)....... Räle de genêts ( Creæ pratensis BechsL).... Coq de bruyère (Tetrao wrogallus L.)...... Pingouin du Cap (Spheniscus demersus L.).. Leurs muscles pectoraux sont très atrophiés, comme l’indiquent les chiffres ci-dessous. POIDS POIDS de ESPÈCES. POIDS TOTAL. des HEC MUSCLES pectoraux par kilogramme REGIOrAURES d'animal. Macreuse (OEdemia fusea L.)............. 1,5785" Plongeon (Colymbus septentrionalis Li.)..... 1,633 Guillemot (Uria troile L.) 888 Grèbe (Podiceps cristatus L.)............. 772 Foulque (Fulica atra L.)................ 794 Poule d’eau (Gallinula chloropus L.)....... 256 » © © [we] Macareux (Fratereula arctiea L.).......... 310 Puffin (Pufinus Anglorum Briss.) 300 Pingouin du Cap (Spheniseus demersus. L.). 3,100 Tinamou (Rhynchotus rufescens Temm.) ... 245 Räle de genèêts (Crex pratensis Bechst)..... 198 Nandou (Rhea americana L.)............. 13,300 Coq de bruyère (Tetrao urogallus L.)..... 3,100 D ONI EE SOS Pour la plupart de ces Oiseaux, le poids des muscles pectoraux est in- suffisant, Leur surface alaire réduite au maximum nécessiterait un moteur — 5926 — plus puissant, celui qu'ils possèdent étant incapable de leur venir en aide. Quelques espèces cependant compensent leur petite surface alaire par des muscles pectoraux très développés qui leur permettent des vols très courts grâce à des battements d'ailes très énergiques. Si nous examinons maintenant le cœur dont le rôle principal parait, chez les Oiseaux volateurs, de soutenir le travail musculaire pendant le vol, nous arrivons à des résultats identiques, donnés dans le tableau ci-dessous : POIDS à POIDS ESPÈCES. POIDS TOTAL. D GOAER DU COEUR. |bar kilogramme. Tinamou (Rhynchotus rufescens Temm.).... 250%" Gélinotte ( Tetrastes bonasia L.)........... 340 Faisan (Phasianus colchicus L.)........... 1,300 Coq de bruyère ( Tetrao urogallus L.)...... 3,100 Räle de genêts (Crex pratensis Bechst) ..... 197 Grèbe ( Podiceps cristatus L.)............. 772 Foulque (Fulica atra L.)................ 430 Poule d’eau (Gallinula chloropus L.)....... 207 Macareux (Fratereula arctica L.).......... 310 Puflin (Puffinus Anglorum Briss.) 200 Macreuse ( OEdemia fusca L.)............. 1,578 Marabout ( Leptoptilus crumeniferus Less.) 6,000 Pingouin du Cap (Spheniscus demersus L.). 3,100 Sarcelle d'été (Querquedula circia L.)...... 370 Nandou (Rhea americana L.)............. 13,300 Les Planeurs comme les Rapaccs nocturnes, qui ont un petit cœur par suite du peu d'efforts qu'ils effectuent pendant le vol, en possèdent 7.3 par kilogramme. Par contre, chez les Rameurs qui battent violemment des ailes, le poids relatif moyen du cœur atteint 13 grammes. Nous constatons que Dee tous les Oiseaux que nous avons udiée dans le tableau ci-dessus, le cœur est très petit. Or lous ces individus ont perdu en grande partie l'habitude de voler. Hs se sont adaptés, les uns à la vie terrestre comme le Tinamou, le Räle de genêts, ou à la vie aquatique comme le Macareux ou la Sarcelle d'élevage dont nous parlons. Ces genres de vie ne nécessitant pas d'efforts musculaires intenses, le cœur reste peu volumineux. Le Nan- dou, cependant, possède 11 grammes de cœur par kilogramme , probable- ment parce qu'il est un Oiseau coureur. Toutes ces constatations viennent à l'appui des lois biologiques que nous avons mises en évidence et qui montrent l'influence réelle de certains fac- teurs, comme l'effort musculaire sur le poids du cœur. | CA [no] =] | VARIATIONS DU POIDS DES REINS APRÈS SAIGNÉE TOTALE CHEZ LES OISEAUX, par M. A. Macnan. Les Physiologistes ont montré que l’excrétion variait avec les aliments ingérés. Il en résulte que le travail effectué par le rein est différent suivant le régime de l'animal. Or, pour un même organe, les différences de travail se manifestent toujours par des différences de poids. Nous avons effectué sur le rein les mêmes recherches que sur le foie. En pesant les reins de cinquante-huit Oiseaux saignés à blanc, nous avons obtenu des nombres que nous avons rapportés au kilogramme d'animal. , POIDS MOYEN POIDS DES REINS ORDRES. REGIMES, TOTAL. PAR KILOGRAMME. .2...00. 2... tetes. ccccLEELCE 96 — et Lrcerr (F.). Catalogue de la Collection de Lépidoptères du Mu- séum national d'Histoire naturelle. I. Papilionidæ : Faune améri- CAINO see rester Le Creer CCC CCE ELCCEEEE Bull. n° 2 Bourçgors (Léon), Ministre du Travail, Président de la Société des Amis du Muséum. Allocution prononcée à l’Assemblée générale ........ 279 Bourx (De). Nomination de Correspondant du Muséum (20 décembre 1014) Rec ccccercecrLecee eee CCEC-CCCL OC ECEEELE 1 Bouvier (E.-L.), Professeur au Muséum. Les Caridines de l'ile Maurice, d’après les envois faits par M. le D° L.-G. Barbeau............. 201 — Un type nouveau de Crevette d’eau douce africaine, le Caridinopsis Che- vaheriinov. gen.; noy.iSp. [Eips-| "0. -e ttc: -CCRCEPEREEE 300 Caizze, Jardinier- Chef du Carré. Mise en congé d'un an pour organiser le Jardin Botanique de Dalabala (Guinée française) [17 avril 1912].. 195 — Lettre adressée du Jardin Botanique de Dalabala (Guinée française). Extrait tete Os ee ele eee eo ee COLLE EESEEE 399 Carzzior (D°). Collection de Poissons envoyée des Nouvelles-Hébrides. Étude par Mile D'EPelleorine eee er et CRRCTerCe ECCCLCCCEr 209 Carcanar, Correspondant du Muséum. Décès. :.............:: 1 Capus (G.), Ancien Directeur général de l'Agriculture en Indo-Chine, et Bois (D.), Assistant au Muséum et Professeur à l'Ecole coloniale. Don d’un ouvrage à la Bibliothèque... ......................-... 199 Carpor (H.), Agrégé des Sciences naturelles et Docteur ès sciences. Nomi- nation de Stagiaire près le Muséum......................... 396 Cannor (H.) et Laurier (H.). Siège des excitations de fermeture dans un nerf excité par la méthode unipolaire........................ 1 Carnor (H.) et Lecenpre (R.). Nouvelles traces d’Autotomie chez des Crus- tacés fossiles: MARNE NE EEE RE RE EEE 131 Cassaixe, Préparateur de la Chaire d’Anatomie comparée. Nomination de Suppléant (31 janvier 1912).............................. 55 Cuarcor (D'). Lettre-Rapport sur les croisières du Pourquoi-Pas? dans l'Océan Atlantique Nord................. AE IQ RCA 397 Cuauveau, Membre de l'Institut, Professeur de Pathologie comparée. Mise ENACONBÉ eee eee lei MES OO LOTO Tao bosacocee 343 Cuevazier (Aug.). Muscinées de l'Afrique tropicale, recueïllies au cours de ses missions scientifiques en Afrique occidentale (1898-1900) et de la mission Chari-Tchad (1902-1904). Descriptions des espèces nou- 108 velles par M. L. Corbière................................. — 537 — Cuevauier (Aug.). Mousses récoltées à la Côte d'Ivoire et à la Guinée fran- çaise. Diagnoses d’espèces nouvelles, par M. Thériot....,....... 475 Cuevneux (Ed.). Deuxième Expédition dans l'Antarctique, dirigée par le D° Charcot, 1908-1909. — Diagnoses d’Amphipodes nouveaux . 208 Cnuvrau, Membre de la Mission d'Étude du Transsaharien. Mollueques recueillis dans le Niger. Étude par M. L. Germain [Fig.]........ 323 — Plantes recueillies dans l'Ahaggar, — Liste dressée par M. le D° E. BONNE DER Na delete lee lee SAN ETES ARE Sonate 10019 Conmière (L.). Nouvelles Muscinées de l'Afrique tropicale, recueillies par M. Aug. Chevalier au cours de ses missions scientifiques en Afrique occidentale (1898-1910) et de la mission Chari-Tchad (1902-1904). 108 Cosraxrn, Membre de l’Institut, Professeur au Muséum. Don à la Biblio- thèque de fascicules d’un ouvrage .. ..... PE RP AA 281 et Ao1 — Note à propos d’un envoi de Cactées du Mexique par M. Diguet..... 385 Cosranrin et Gérôme. Au sujet de la mort d’un Jubæa spectabilis. . ...... 181 Daxrax, Préparateur de la Chaire d’Anatomie comparée. Mise en congé (OMMANNET1012)00 NULS TEEN ARE DENIR SRALENRS 5) Dsseaux (D° G.). Collections botaniques rapportées de l'Afrique Occidentale française. Liste dressée par M. Fr. Pellegrin. . ... PRE RS pe PE A D16 Decpuyx (Jean-Désiré), Licencié ès sciences. Nomination de Boursier de Dodo ee RE ER NS ER LS EPS RU CS 390 Dener (Jacques-Alphonse), pourvu du Certificat de Chimie biologique. No- mination de Préparateur stagiaire de la Chaire de Physique végétale Gridecembre 1910). 2 ue ne A A h89 Despax (R.), Préparateur au Muséum. Sur trois collections de Reptiles et de Batraciens provenant de l’Archipel Malais. ................. 198 Dorzrus (Ferdinand-Philippe), Licencié ès sciences. Nomination de Bour- SICHIdE Doctorat: 2e 4e: - 2. » core ie Se ste it 396 Duronr (E.). Mollusques recueillis en Guinée française. Descriptions par MARGE PE en Et SN AnEt 25! Fea (L.). Mollusques récoltés dans la Guinée portugaise et à l'ile du Prince. Descriptions par L. Germain.............................. 315 Fonrornonr (D'), Directeur de l'École de Médecine et Président de l’Aca- démie malgache. Allocation pour recherches de fossiles... ........ »6 Gacxepaix (F.), Assistant de la Chaire de Botanique (Phanérogamie). No- mination d'Officier de l'instruction publique (27 juillet 1912).... 396 Ganx (L.) et Miranpe (Robert). Note sur les Algues recueillies par M. L. Gar- rela aux îles Salvages et Canaries. ............. RER OL ONE UE 479 Gaizzann, Médecin-major de 1" classe des Troupes coloniales. Mollusques recueillis sur le territoire du Niger et dans la province de Bahr- el-Ghazal (Soudan anglo-égyptien). Descriptions par M. L. Ger- LUE VV A CR A LS POS SR cs GA ER AU AUS AU 318 et 433 Garrera (L.), Licencié ès sciences. Nomination de Boursier du Muséum (HioManvier/1919) AMEN EN NNne ANNESNen en as tt 1 Muséum. — xvul. 38 — 038 — Garnzra (L.). Algues recueillies aux îles Salvages et Canaries. Liste dressée par MM. L. Gain et Robert Mirande..........,....,,,........ Gay (M°° V'°). Allocation pour recherches de collections à la Nouvelle- Calédonie HAE NE AR Ans rat Sete CRE Gerwaix (Louis), Docteur ès sciences. Délégation de préparateur de la Chaire de Zoologie (Annélides, Mollusques et Zoophytes) [26 mars “OT | APR LARGE ue EN PCR AO D AR, — Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équatoriale : — XXX. Sur quelques Mollusques recueïllis par M. le D° Gromier dans le lac Albert-Édouard et ses environs .................,..:... — XXXI Mollusques du lac Tchad et des Pays-Bas du Tchad. L Mol- lusques recueillis par le L' Serge Besnier. IL. Mollusques recueillis par le Médecm=major'bouilliezeie eee LR OR ER RRRE — XXXIL Sur quelques Mollusques de la Guinée française recueillis par Me NF.) Duport- Dis] Rene Nes Mer RSS — XXXIIL. Descriptions de Mollusques nouveaux de l'Île du Prince (golfe de Guinée) et de l’Afrique occidentale. [Fig.]........,,.,...,.. — XXXIV. Mollusques recueillis par le D° Gaillard dans la Province du Bahr-el-Ghazal (Soudan anglo-égyptien). [ Carte. ].............. — XXXV. Un Unio nouveau du bassin du Chari. [ Figs.]............. —— Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Asie antérieure. — 5° Note : Catalogue des Gastéropodes de la Syrie et de la Palestine ........ Gérôme, Jardinier en chef du Muséum. Note au sujet de la floraison au Muséum de l’Evonymus radicans Sieb....................... — et Cosranrix. Au sujet de la mort d’un Jubæa spectabilis. .......... Granninter (Guil.). Une nouvelle Chauve-Souris de Madagascar, le Triænops LOUE A TRES 6 DE M ER SA EE EE RO ES à — Une nouvelle espèce subfossile d'Hypogeomys, V'H. Boulei PI. II. ..... — et Neveu-Leniire (M.). Atrophie d’une corne utérine chez une femelle de Cobaye [pe] 22022 0mmeRN Rent ten Se SUR Gravier (Ch.). Sur l’histoire d’un Crustacé parasite annélidicole rapporté par la 2° Expédition antarctique française .................... — Sur l'habitat d’un Crustacé parasite annélidicole (Herpyllobius archicus Steenstrup-Lutken seen net EEE —— Sur un sable à Foraminifères de l'ile Faioa (Îles Wallis)........... — Sur un Crustacé parasite d’un Polynoïdien de lAntarctique sud-amé- ricaine (Sehoides tardus nov. sp.). [ Fig.]..............4. 00" — Sur un type nouveau de Crustacé parasite d’un Serpulien de l’Antarc- tique sud-américaine (Bactropus nov. gen. Cystopomati nov. sp.). [age] eee RER RRP ENT RE T.E EAPPIAREIERE — Sur un nouveau genre de Crustacé parasite d’un Syilidien de lAntarc- tique sud-américaine (Thylacoïdes nov. gen. Sarsi nov, sp.). [ Figs.].. — Les divers degrés de parasitisme chez les Crustacés annélidicoles. . .., — Sur une espèce nouvelle de Cephalodiscus (C. Andersoni nov. sp.), pro- venant de la seconde Expédition antarctique française [ Figs.]...... — Sur la répartition géographique des espèces actuellement connues du genre Cephalodiscus Mac Intosh........................... — 239 — Gravier (Ch.). Sur un Copépode (Zanclopus antarcticus nov. sp.) parasite d’un Cephalodiscus recueilli par la seconde Expédition antarctique française et sur l’évolution du genre Zanclopus Calman. | Figs.]... 2/0 Grirrin (D' Achille). Description de nouvelles espèces de Gryllacridæ et de Stenopelmatidæ du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. [ Figs.]. 16 Gnouvezze (Ant.), Correspondant du Muséum. Coléoptères Cucujides nou- veaux du genre Psammæcus faisant parlie des Collections du Mu- FD 0 00.0 40 D OO MATE RE HI db era Sono die Log — Coléoptères du Tonkin récoltés par le Colonel Bomifacy (Rhyssodide, Ni ide NO some) Nr RARE CU ARS NN 902 Gnuvez (A.). Mission sur la Côte occidentale d'Afrique (1909-1910) et Collection du Muséum d'Histoire naturelle. — Les Cirrhipèdes. IP, VIlLo 0 86 08 DOUÉ SORA ERA E L ORAN EC PAS SENS 344 Guizzaumin (A.). Contribution à la Flore de la Nouvelle-CGalédonie. — X et XI. Plantes recueillies par M. et M°”° Le Rat de 1900 à Sas (HAS DOME NSEUOOAEAEES PRES PCA RUN A 39 et 91 — XII, XII et XIV. Plantes recueillies par Cribs et conservées au Mu- on do lRRESE SSSGRESRNAANEAE TS 167, 324 et 373 — XV. Plantes recueillies par M. Rougier ........................ h66 Guxox (M'° L.) et Surcour (J.). Nouvelles espèces de Calliphorine de l'Afrique occidentale. [ Fig.]............... OI DE te Bioici dhe h18 Hauv, Commis de la Bibliothèque. Nomination d'Officier d’Académie (a TER AO RER CREER AREA RONA ARIANE ENS tes 396 Hanor (P.), Assistant au Muséum. Don d’un mémoire relatif à la Flore ADO PIQUÉ NES EE Se ui derre creer rheere Loi — Localités nouvelles de Champignons rares ou intéressants pour la Flore NE ES TON EDP AAA ONE ne (LE Hanrmanx (Capitaine). Allocation pour recherches zoologiques au Tonkin,. 56 Hexry (A.) et Raizzer (A.). Helminthes recueillis par l’Expédition antarc- tique française du Pourquoi-Pas ? 1. Cestodes d’Oiseaux. IT. Cestodes DÉRAHOQUES EE ee eee secs e PE 35 et 153 Hicxsox (Prof. S. J.). Notes on some Stylasterina in the Muséum d'Histoire mathnelede Pants PI AVELE|-6 00e RS CERN R SRE RES hGi Hua. Exposé général des Actes de la Société des Amis du Muséum (Récom- penses décernées aux Employés du Muséum).................. 279 Huuserr (Jean-Henri), Licencié ès sciences. Nomination de Boursier du MUSEUM NOYEMDrE 1019). ee ere eco cpl 390 Jeannez (D') et Azzuaun. Exposé préliminaire de leur voyage dans l'Afrique orientale : exploration du mont Kénia....................... 343 Jeanperr (Ed.). Fougères récoltées par M. d’Alleizette en Indo-Chine.... 5o — Fougères de Nouvelle-Calédonie récoltées par M. Cribs..,.......... 102 — Fougères récoltées par M. le D' Hosseus dans le Siam............. 176 — Fougères de l’Indo-Chine récoltées par MM. Lecomte et Finet....,.. 469 Jousix, Professeur au Muséum. Donation d'ouvrages et de Cartes de gise- ments de Coquilles comestibles. . ,..,...,... ............... 2 — 540 — Kozzuaxn (Max). Préparateur de la Chaire de Mammalogie. Procawa nou- veau du Sahara algérien... ...........,.... LCI CCC ECERER 281 Küixokez D'Hercuzais (J.). Observations sur l'influence de l'Éclipse sur les Oiseaux [Ennote. |. 2h RE RAIN CI NESCERS 198 — Coléoptères Cétoniines de la Collection du Muséum. Description d’une espèce nouvelle du genre Clerota : Cl. Bodhisattva. | Fig.]......... Los Lasar (D' Auguste), Donateur et Correspondant du Muséum. Notice nécro- logique par Me St. Meunier... cl CEE L9o Lasroy. Mise en congé (19 mars 1912)et démission (18 octobre 1912). 139 et396 Lacroix, Membre de l’Institut, Professeur au Muséum. Don à la Biblio- thèque de la thèse de M°° Hia Stoyanoff.. .................... 280 — Annonce de son départ pour la Guinée et les iles de Los, en vue de re- cherches géologiques................. SR oc or hgo Lany (Édouard). Notes synonymiques sur les Amphidesma de Lamarck... 159 — Sur les espèces de Lamarck appartenant au genre Mesodesma Deshayes. HOPA TL Ge PRESSE EN eo bb ete Re Co 245 — Note sur le Mesodesma mactroides Deshayes. [ Figs.]............... 312 — Note sur le Semele striata Rüppell. [Fig.] . ..:...1.4..... 000 316 — Note sur les espèces rapportées au sous-genre Capsa Het A. Adams, 1800-02 MER ITUo oo ed ononomd demandes dbéocconDes 369 — Sur le genre Pleurodon où Nucinella S. Wood avec description d’une espécemouvelle. Fig. 2e creer CEECIEE L29 — Sur deux espèces de Lamellibranches appartenant au genre Litipiella Monterosato. [Figs ee Pe Re ER CCC ECTONEREREE 911 Lapicque (D° Louis), Professeur au Muséum. Sur le poids encéphalique des Mammifères amphibies.. .......... DO te Me Docooo +2 a — Sur l’atlitude des Animaux de la Ménagerie pendant l’éclipse de Soleil. 197 — Constance de la proportion d’hémoglobine chez les Homéothermes en HUE PR SN NT ST Sd dou dodocce .. 938 — Remarques sur la série de pesées encéphaliques recueillies au Dahomey par M=WAterlo te EEE CRC EEE CCC CCC CCR RRRUIGE Larreux (D'), Donateur de Météorites. Nomination de Correspondant du Muséum (24 décembre 4912) PRE REC EE CEPRCEE 189 Laucrer, Licencié ès sciences. Nomination de Boursier du Muséum (10 janv. 102 EL NOV MONS). see eee LeeeCEC CU C-CCECERE 1 et 396 Laverer (H.) et Carnor (H.). Siège des excitations de fermeture dans un nerf excité par la méthode umipolaire.. ......,........... 51 Lauzux (Ph.). Don à la Bibliothèque de la suite de la Correspondance de Bory'de Saint-Vincent Ut RER: cce-NeRTT EEE 281 Lecoure (H.), Professeur au Muséum. Donation d'ouvrages à la Biblio- théque es. ARR CAEN RER MET ARCS EE CÉCETEERE 2 et 56 =—.Le Jardin botanique de Buitenzorg 20 0 LRO PENSE 86 — Remarques à propos d’un envoi de Cactées du Mexique par M. Diguet. 385 Lecerr (F.) et Bourzer (E.). Catalogue de la Collection des Lépidoptères du Muséum national d'Histoire naturelle, I. Papilionidæ : Faune amé- MICAINE & 2 Edo ce SEM EN 0e D Ge CNRC EE ls ER Bull. n° 2 « —— DAT — Lecenpre (D'R.). Note sur le système nerveux central d’un Dauphin (Del- phinus delphis). [PL I.]...... PURE SEEL AT NOUS OPA — et Garpor (H). Nouvelles traces d’Autotomie chez des Crustacés fossiles. — et H. Prénox. Caractères de la propriété hypnotoxique développée au cours d’une veille prolongée. ........... EN MORE HP PNEU ENS is Levoir (Maurice -Louis), Licencié ès sciences. Nomination de Boursier du NTSCUME NEC LOT EAN SO PA MERS AQRUTES Le Rar (M. et M°*). Plantes recueillies à la Nouvelle-Calédonie. — Liste et Description par M. A. Guillaumin...... AA te See ENORME Lese (P.), Assistant au Muséum. Note sur les Coléoptères Térédiles. — 9. Un genre de Dorcatomien appartenant à la Faune chilienne. [SE] OR ARE ES SNSRORÉRNREAR EN ERERORE MED CORRE AE 0 M estPs07 calitorniens.| Figs.]. 2%... 4000 Rent Lucer (Adrien), Vétérinaire, Membre de l’Académie de Médecine, Assis- tant de la Chaire de Pathologie générale. Donation de Mémoires et de sa Notice sur ses travaux scientifiques à la Bibliothèque. . ..... — Nomination de Professeur intérimaire de la Chaire de Pathologie com- PRÉC à 0 0 000 0e TR MER PRO OO SRE DO CET DE Macnax (A.). Le poids des rémiges chez les Oiseaux. ................ — Recherches biométriques sur les membres supérieurs des Oiseaux... .. — Contribution à l'étude de l'alimentation naturelle des Mammifères... . — Le poids des rectrices chez les Oiseaux carinatés................. — Le poids des tectrices et du duvet chez les Oiseaux... ............. — La quantité de sang chez les différents groupes d'Oiseaux.......... — Influences de différents régimes alimentaires sur la croissance des Truites ATCECTE CIE Ne ea SU QE Ut NE 2 Dress — Rapport entre la puissance du vol et le développement des poumons chez LESRUS EURE RE ML ne els ee DaDe LAS MASTER SLR EL — Le poids du foie après saignée chez les Oiseaux. ................. —— Modifications organiques consécutives chez les Oiseaux à l'absence de GO 42 A AE ART IR ET TROUPES ASC AU QE — Variations du poids des reins après saignée totale chez les Oiseaux... — Sur les adaptations diverses des poumons chez les Oiseaux. ......... Masson (P.-V.). Rapport sur la situation financière de a Société des Amis duiMuseum. (Conclusion). 1. 22.20 EN CCE NPENMERCERN . Maury (P.), Professeur au Collège de Ghälons-sur-Marne. Nomination de Correspondant du Muséum................................ Meunier (Stanislas), Professeur au Muséum. Nomination de Commandeur du Mérite agricole. ..................................... — Don à la Bibliothèque de son ouvrage: Géologie des environs de Paris. . — Notice nécrologique sur M. le D' Auguste Labat, Correspondant du Mu- SE Ta nt NTI ASS PL PA A ARCS GE Micnaur. Don à la Bibliothèque d'un ouvrage de M. Morand et de celui deM denDiloteyko. ee. se. EME RENE AenENE ES Miranor (Robert-Jean), Licencié ès sciences. Nomination de Boursier du En ANT NEC LIN AS ne ES RG AE Morann, Donation d’un ouvrage à la Bibliothèque... ................. © — 542 — Monçax (Pierpont), Donateur du Muséum. Nomination d'Associé du Mu- séum (24 décembre 1g12)........... sels A0 D . Mouxer (Paul). Sur des germinations Donne lee de Brassica........ Neveu-Lemaie (D° M.) et Granpinier (Guill.). Atrophie d'une corne utérine chez une femelle de Gobaye. [Fig.]......................... Neuwanx (L.-G.), Professeur à l'École vétérinaire de Toulouse. Sur le genre Læmobothrion Nitzsche ee CREER RER EAN EEE nee 5 Neuvizze (H.), Préparateur de la Chaire d’Anatomie comparée. Sur un cas de division stomacale présenté par un Lion. [ PI. IX.]........... Niczoux (D° Maurice), Assistant de la Chaire de Physiologie générale. Coefficient d’empoisonnement dans intoxication mortelle oxycarbo- nique chez différents animaux... 02.000020 Rens Oo Ut b l2 CS re Oruvier (Gaston-Maurice), Professeur d’École primaire supérieure. Obten- tion d'une bourse de voyage... ...... RAR APE Le à SE D 0 Derrsonun (François). Collections rapportées par la Mission Tilho de la région Niger-Tchad. Liste des Plantes. . ...........,........... — Les Collections botaniques rapportées par le D' G. Debeaux de l'Afrique Occidentale française. Liste des Plantes. . ... scies cle shoot Percer (D' Jacques), Assistant de la Chaire d'Herpéologie et Ichtyo- logie. Sur une collection de Poissons des Nouvelles- Hébrides du D':Gaïlliot.. 44e seen ciel seltoetele , Peourve (Fernand). Note préliminaire sur deux espèces nouvelles de Den phyllum (Fougères fossiles) du Tonkin....,.............. ee Perrier (Edmond), Membre de l'Institut, De du Muséum. Discours prononcé à l’Assemblée générale de la Société des Amis du Muséum (9 mai 1912)... soie see os iele aiolole sielslelale so TR SN .. Puis (L.-H.), Préparateur de la Chaire de Physique végétale. Donation de sa thèse à la Bibliothèque. ................. APE DO 40 ae =— Démission (1% octobre 1912)... ,4,..444.004 441000004080 Pmisaux (M°°). Effets D lon du venin d’une grande Me L Haïti, le Phormictopus carcerides Pocock... ........,......,.... — Effets physiologiques du venin de la Mvgale de Corse ( Cteniza Sauvagei Rossi) 2 ee NU TN RER PRET — Structure et travail sécrétoire de la glande venimeuse de l’Heloderma suspectum Cope. [ PI. III, IV et V, Fig. 1.]..... TT 0 00 0 00 — La peau et la sécrétion muqueuse chez le Protée Anguïllard et la Sirène lacertine. [PL V, fig, 2.1... 00008 . Pic (M.), Correspondant du Muséum. Sur les Pyrochroidæ du Macie Œ Paris (Coléoptères'hétéroméres). 4e 0 ARTE — Coléoptères du Maroc. ......,..,.......... POSE 00 Poisson (H.), Préparateur 1e ke CH de Botanique (Culture). Don de sa thèse\a la Bibliothèque: RL Re CR RNRMEREES Pouriox (Jules-Alphonse). Nomination de Jardinier-Chef des serres (Hôtoctobre 1919) 12 RENE SENERRONE ER IRRENTE EE 205 263 — 543 — Razer (A.) et Henry (A.). Helminthes recueillis par l'Expédition antarc- tique française du Pourquoi-Pas ? — I. Cestodes d’'Oiseaux. ...... ARUEStoUes de Phoquesss Le RAR ann EU AR sn ANe Paxon (Arthur-Ferdinand), Agrégé de Sciences naturelles. Nomination de Boursierdu Muséum 1) 0100 Antibes An CA ATARI AUS Raxson (Lucien). Nomination de Préparateur de la Chaire de Mammalogie HOtdécembre tone) AC A ant ra A ARE Raspais (Xavier). Le Mélanisme chez les Rongeurs. .......,.......... Ravener-Warez. Donation d’un ouvrage à la Bibliothèque... .....,..... Romeu (DE): Annonce de son retour du Gongo.....:.:..........4... Rouze (Louis), Professeur au Muséum. Les Collections d’'Herpétologie et d’Ichtyologie du Muséum pendant l’année 1g12................ Rouver. Nomination de Chef du Carré fleuriste (22 décembre 1911)... Serre (Paul), Consul de France. Nomination d’Associé du Muséum (15 fé- MIE RAIQ 0) este mice stmieslele de ee en Sle ee ARIANE RER MUAUC Sicarp (D'). Descriptions de Coccinellides de la Collection du Muséum de Paris provenant des chasses de M. Germain à Cochabamba (Bo- INC) à oil DORA AU A AR LU AN A — Espèces et variétés nouvelles de Coccinellides provenant des chasses de M. Alluaud dans la région du Kilimandjaro et appartenant au Mu- seumidiHistoire naturelle de Paris... 7 Re EN AIIEENAne Szuirer (GC. Ph.), Professeur à l’Université d'Amsterdam. Les Ascidiens de Expédition antarctique française du Pourquoi-Pas?, commandée par le D° Charcot, 1908-1909. — Note préliminaire... ......... Sroyanorr (Ilia), Docteur ès sciences. Don de sa thèse. .............. Surcour (Jacques), Chef de Travaux de Zoologie au Laboratoire colonial. Noteunles Oticides PIN ENTRE ann er Ce ere EN — Note sur un Diptère piqueur du genre Stibasoma, S. Schineri ...... — Note sur les Tabanides de la collection du Musée royal d'Histoire natunclelde Belgique. nent EN Renttnnt — Recherches zoologiques dans le sud de l'Algérie notamment dans le Mzapi(Nouvelle) MERS en Re te SNAN NANNAMRes — Note sur les Diplères piqueurs du Katanga...................... — et ML. Guyox. Nouvelles espèces de Calliphorinæ de l'Afrique occiden- tie MA D Ole ONE GIE SP ER Et a LR 0 D CO Tuérior, Correspondant du Muséum. Diagnoses d’espèces nouvelles de Mousses récoltées à la Côle d'Ivoire et à la Guinée française par MA MIGhevalen seat ie TS I nt a tt AP RE AE Nes Tuowas (Oldfeld), 1% Assistant de Mammalogie au British Museum de Londres. Nomination de Correspondant du Muséum (18 janvier F(DYLIO)} ONE STE EAN DEEE ATOS PR OI AU RES Toreyxo (M le D'). Don à la Bibliothèque d’un ouvrage : L’Enfance végé- LTERIA DID NON ER ENERGIE Vicurer, Docteur ès sciences, Préparateur de la Chaire de Botanique (Organographie). Mise en congé (31 octobre 1912)............ 35 153 396 189 283 2 2 hoo t CRUE NACRE Vieurer. Nomination de Chef des Travaux au Laboratoire colonial de l'École pratique des Hautes Etudes (31 juillet 1912).................. _ Vicceneuve (D° J.). Diptères nouveaux du Nord Africam. — 1" Note. Warercor (G.). Détermination de poids encéphaliques et de grandeurs oculaires chez quelques Vertébrés du Dahomey................ Wroszewsxi (A.). Champignons recueillis dans les cultures du Muséum d'Histoire naturelle de Paris en 1911. Deuxième note......,.... — 215 — TABLE PAR ORDRE MÉTHODIQUE. ACTES ET HISTOIRE DU MUSÉUM. Congé accordé à M. Caille, Jardinier - Chef de Carré, chargé de l’organisa- tion du Jardin Botanique de Dalabala (Guinée française) [26 mars HOMO PANes heate aalole ide of9r ee de ie AN ee ea DEA RE MANN tbe — — à M. Chauveau, Professeur de Pathologie comparée (17 juin 1912). — — à M. Dantan, Préparateur à la Chaire d’Anatomie comparée (5041 NE EC AA PAP OA ANUS une Ga EL OR UE OUI — — à M. Guérin (J.-P.-D.), Préparateur de la Chaire de Zoologie (An- nélides, Mollusques, Zoophytes) [26 mars 1912].............. — — à M. Labroy, Jardinier-chef des Serres (19 mars 1912)......... — — à M. Viguicr, Préparateur de la Chaire de Botanique (Organogra- phe)dumsmanau.31octobre1 912.2. "CRUE RPERPERE Décès de M. Bastard, Administrateur des Colonies à Madagascar, Gorres- DORA UMTS, Re EUR — de M. Calcanap, Capitaine d'infanterie coloniale, Correspondant du NUS URL et Une ce ES Rene — de M. Labat (D Auguste), Chevalier de la Légion d'Honneur, Ancien Président de la Société d'Hydrologie, Correspondant du Muséum. Notice par M. le Professeur Stanislas Meunier. ................ Délégation de M. Cassaing comme Préparateur suppléant de la Chaire d’Anatomie comparée-(31 janvier 1912).................,.... — de M. Germain (Louis), Docteur ès sciences, comme Préparateur de la Chaire de Zoologie (Annélides, Mollusques et Zoophytes) [26 mars 19191 0000 48 400 SE RES Re ne tp ne re ne D Démission de M. Brément, Boursier de Doctorat du Muséum........... — de M. Labroy, Jardinier-Chef des Serres, chargé d'organiser des Sta- lions agronomiques par le Gouvernement brésilien (18 octobre A (EL) da) 01661010 da COOP SIC PACE EL à US GS — de M. Philippe (L.-H.), Docteur ès sciences, Préparateur de la Chaire de Physiquelvégétale|(t%'octobre!1g 1e) ANNEE Don à la Bibliothèque du Muséum par M. Anthony (D° R.), Assistant de la Chaire d’Anatomie comparée, des mémoires suivants : Contribu- tion à l'étude morphologique générale des caractères d'adaptation à la vie arboricole chez les Vertébrés ; L’encéphale de l’homme fossile de La Quina; Note sur les ossements recueillis par le D" Laval dans la grotte de Fournet (Drôme); Le territoire central du Neopallium chez lesiPrmates en SAN LAN, SI S ICT Boo) ROUES A SESOINE RENE Don à la Bibliothèque du Muséum par M. Bois (D.), Assistant au Muséum, Professeur à l'École coloniale, et Capus (G.), Docteur ès Sciences, ancien Directeur général de l'Agriculture en Indo-Chme, de leur ouvrage : Les produits coloniaux : Origine, production, commerce. . — — par M. Capus (G.), de l’ouvrage précédent fait en collaboration avec M. Bois. — Présentation et notice par M. le Professeur Cos- — — par M. Cardot (Henry), Docteur ès sciences, Boursier du Muséum, de sa thèse : Les actions polaires dans l'excitation galvanique du nerf Mmoleuriet du MUSCIE ee A els SNS Te DS SCC CULLEE — — par M. Costantin, Professeur de la Chaire de culture, de fascicules 199 (texte et atlas) de son ouvrage : Les Orchidées cultivées. ... 281 et Hoi — — par M. Gain (L.), Docteur ès sciences, de sa thèse : La Flore algo- logique des régions antarctiques et subantarctiques (Deuxième Expédi- tion antarctique française, 1908-1910, commandée par le D° Jean Charcot, Sciences naturelles, Documents scientifiques).......... — — par M. Hariot (P.), Assistant de la Chaire de Botanique (Gars gamie) de son mémoire : Flore algologique de la Hougue et de Ta- ROUTE ERA tar doc sien ete RIRE CRE LEEE — — par M. Joubin (L), Professeur de la Chaire de Zoologie (Annélides, Mollusques, Zoophytes), de son mémoire : Etudes préliminaires sur les Céphalopodes recueillis au cours des croisières de S. À. S. le Prince dé Monaco en RE ee RS OR CERE — — — de feuilles de sa Carte des Gisements des Coquilles comestibles des Côtes de France... 24000. nn eee tete — — — de son ouvrage : La vie dans les Océans.................. — — — de sa Carte des bancs et récifs de Coraux (Madrépores)....... — — par M. Koehler (R.), Professeur à l'Université de Lyon, de l’ou- vrage suivant : Deuxième Expédition antarctique française (1908- 1909), commandée par le D' Jean Charcot. Sciences naturelles. — Do- cuments scientifiques. Échinoderm : Astéries Ophiures et Échinides.… -- — par M. Lauzun (Ph.), Président de la Société archéologique ie Gers, de la suite de la Correspondance de Bory de Saint-Vincent... — — par M. Lecomte, Professeur de la Chaire de Botanique (Phanéro- gamie), de trois fascicules du Catalogue des Plantes Phanérogames de la Nouvelle-Calédonie et dépendances ......................... ho 280 281 261 19 — — — de quatre fascicules de la Flore générale de l’Indo-Chine. 56 ct Loi — — par M. Lucet (Adrien), Vétérinaire, Assistant de la Chaire de Pa- thologie générale, de ses mémoires : De l’Aspergillus fumigatus chez les animaux domestiques et dans les œufs en incubation, ele. — Hémo- globinurie paroxystique a frigore du cheval. — De l'influence de l’agi- tation sur le Bacillus anthracis cultivé en mulieu liquide. — Notice sur les titres et travaux scientifiques .......... A IT OS DE Sc — — par M. Meunier (Stanislas), Professeur de la Chaire de Géologie, de son ouvrage : Géologie des environs de Paris. ........... HE — — par M. Morand, Secrétaire de la Société végétarienne de France, du Compte rendu du Congrès vépétarien tenu. à Bruxelles en 1910... AT Don à la Bibliothèque du Muséum par M. Philippe (L.-H.), Docteur ès sciences, Préparateur de la Chaire de Physique végétale, de sa thèse : Recherches sur les matières sucrées supérieures dérivées du plucose. . — — par M. Poisson (H.), Docteur ès sciences, Préparateur de la Chaire de Botanique (Culture), de sa thèse : Flore méridionale de Mada- RUSCU MNT ele e ee elathit sais cholet ne ee eines slelitel een — — par M. Raveret-Watel de son ouvrage : Traité pratique de l'élevage industmel\du Poisson (Salmonidés) 5m AR. HAE — — par M. Stoyanoff (Ilia), Docteur ès sciences, de sa thèse : Étude mi- néralogique et chimique des roches éruptives de la montagne de Lozemen (Bulgarie)... ...... OT RO Le AE CU A — — par Toteyko (M°° le D' J.) de son ouvrage : L’Enfance cé HIENN ES een lea sieheis vie e.0 1e sus. ‘ sel ele eloiae CIEL ‘ — — par M. Vaillant (Léon), Professeur Hoaie du Muséum, de son mémoire : Les Tortues rapportées par le D' Rivet, Assistant au Mu- séum, Naturaliste de la Mission de l'Equateur........... D BRAUE Liste des Associés et Correspondants du Muséum nommés par l’Assemblée ESDÉTO ESSEUTSIEN 1911:6b/1912. ee Lee tde dec Ue es Dorrespontants, HéCédés. . +.» 2 21e » = cale ce tele elle nee — des Conférences publiques du Dimanche faites au Muséum en 1912... Nomination de M. Anthony (D° R.), comme Assistant de la Chaire d’Ana- tomie comparée (6 février 1912).....,....,,.. RO ne ic — de M. Becquerel (Jean), Professeur de Physique appliquée, comme Chevalier de la Légion d'Honneur (23 juillet 1912)............. — de M. Bénard (G.), Préparateur de la Chaire d'Entomologie, comme Officier d’Académie (13 juillet 1912)....,....... ie dent — de M. Berland (Lucien), Licencié &s sciences naturelles, comme Pré- parateur stagiaire de la Chaire d'Entomologie (13 juillet 1912)... — de M. Cardot (Léon-Amédée), Agrégé des Sciences naturelles et Doc- teur ès sciences, comme Stagiaire près le Muséum..,.,.......... — de M. Delphy (Jean-Désiré), Licencié ès sciences, comme Boursier de Doctorat du Muséum........, nee DOI LOL LC EE EN — de M. Denet (Jacques-Alphonse), pourvu du Certificat de Ghimie bio- logique, comme Préparateur stagiaire de la Chaire de Physique Vépétale (aiidécembre 1922) 02.6 MC eNE PTRnnAeenenne — de M. Dollfus (Ferdinand-Philippe), Licencié ès sciences, comme Boursier de Doctorat du Muséum.......................,... — de M. Gagnepain, Assistant de la Chaire de Botanique (Phanéroga- mie), comme Officier de l’Instruction publique (27 juillet 1912)... —— de M. Garreta, Licencié ès sciences, comme Boursier de Doctorat du MUSSURERRUENTRTE RENE MN ARE ‘ — de M. Haun, Commis de Bibliothèque, comme Officier d'Acatemie (13 juillet 1912)... arrete) aotlre PUMA “…. — de M. Humbert (Jean-Henri), Licencié ès sciences, comme Boursier deDoctorat du Muséum ..,44:4.. 044443200200 CA ASE 260 533 — 548 — Nomination de M. Latteux (D'), Directeur du Laboratoire de Gynécologie de l'Hôpital Broca. Donaleur de Météorites comme Correspondant Qu MUSEUM MEN UT Ces AE RAR sc en RE TP na 189 — de M. Laugier (Henri-Élie), Licencié ès sciences, comme Boursier de Doctoratidu Muséum .. Me cn er A EUES ELRS ET MA LE 1 et 3906 — de M. Lenoir (Maurice-Louis), Licencié ès sciences, comme Boursier de Doctoratidu Muséum 1 PEAR Eee 390 — de M. Lucet, Assistant du Muséum, comme Professeur intérimaire (AIR ONa) er Ér Eee DO dm a Jens AD 008 0e 943 — de M. Maury (P.), Professeur au Collège de Chälons-sur-Marne, comme Correspondant du Muséum (20 novembre 1912)......... 489 — de M. Meunier (Stanislas), Professeur de Géologie, comme Comman- deuridu Mérite ‘agricole ARE RON ECC PR TERRE 396 — de M. Mirande (Robert-Jean), Licencié ès sciences et Ingénieur agro- nome, comme Boursier de Doctorat du Muséum............... 396 — de.M. Miquel, Commis de Secrétariat, comme Officier d’Académie (autel roma) eee EME NRA een 396 — de M. Ollivier (Gaston-Maurice), Professeur d’Ecole primaire supé- rieure, comme Boursier (Bourse de voyage)................... 396 — de M. Pierpont Morgan, Donateur de collections, comme Associé du Muséum (alidétembre tone) SRE RE APRES RARE RER 189 — de M. Pouny, Employé au Service de la culture, comme Officier d’Aca- démie/fr3juilet 1912). eR entre RER 396 — de M. Poupion (Jules-Alphonse), Sous-chef des Serres, comme Jardi- mier-chef des. Serres (18 octobre 1g12)...................:... 399 — de M. Randoin (Arthur-Ferdinand), Agrégé des Sciences naturelles, comme Boursier de Doctorat du Muséum..................... 3906 — de M. Ranson (Lucien), comme Préparateur de la Chaire de Mamma- looie (6 décembre 1912)......... DUR AS NON RÉ 0 ee 1 à 489 — de M. Rouyer, comme Jardinier-chef du Carré fleuriste (22 décembre 1011) EURE E DOS ID URSS DA Die O0 6 HO 0.0 6 9 6 c 1 — de M. Thomas (Oldfield), 1° Assistant de Mammalogie au British Muséum de Londres, comme Correspondant du Muséum (18 jan- Na 0) MIO due Abe OOo JO OU DROITE D UE 0 ou A à à 1 — de M. Viguier, Docteur ès sciences, Préparateur de la Chaire de Bota- nique (Organographie), comme Chef de Travaux au Laboratoire co- lonial de l'Ecole pratique des Hautes Études (31 juillet 191a)..... 399 Société des Amis du Muséum : Comptes rendus de l’Assemblée générale du Q mai 1912; Discours de M. Edmond Perrier; Analyse de l'Exposé général des actes de la Société fait par le Secrétaire général M. Hua ; du Rapport sur la situation financière fait par M. P.-V. Masson, de l’'allocution prononcée par M. Léon Bourgeois, Ministre du Travail, Président de la Société; liste des Gardiens de la Ménagerie ayant reçu des gratifications ; liste des scènes de Biologie cinématogra- GES AS ONE PS STONE do 0 Ge d 4 SAM ENS De no 271 à 280 Subventions (Répartition des) accordées à des Voyageurs Naturalistes (7 fé- NCA) TEA R IN ROSE MER ER E RENE à SANS — 549 — ZOOLOGIE ET ANATOMIE. — VERTÉBRÉS. MAMMIFÈRES. Une nouvelle Chauve-Souris de Madagascar, le Triænops aurita G. G. LIL CREER Te LES RAS PLAN SE RS Atrophie d’une corne utérine chez une femelle de Cobaye, par MM. M. Ne- veu-lemaire et\G1Grandidier sen ere EN eNerRRsrs Note sur le système nerveux central d’un Dauphin (Delphinus Delphis), par NSRSECDEnUTe.e-.. .......... La peau et la sécrétion muqueuse chez le Protée Anguillard et la Sirène lcentinesspantMmbmsale RIVER RENE CR RCE Contribution à l'étude de l’alimentation naturelle des Mammifères par M. A. MAO HAN PE EC MES ee acc dose be Le poids des rémiges chez les Oiseaux, par M. À. Magnan............. Recherches biométriques sur les membres supérieurs des Oiseaux par M. A. HAGRER de 2 STORIES AE RTE AT ER Ar PP ne EE Le poids des Rectrices chez les Oiseaux carinatés par M. A. Magnan...... Le poids des Tectrices et du Duvet chez les Oiseaux, par M. A. Magnan.. La quantité de sang chez les différents groupes d'Oiseaux, par M. A. Ma- DATE D cecile ee cer cussiscciee Rapport entre la puissance du vol et le développement du poumon chez les Oiseaux, par M. A. Magnane "ne eetee M ERME RCE Le poids du foie après saignée chez les Oiseaux, par M. A. Magnan ..... Modifications organiques consécutives à l'absence du vol chez les Oiseaux, PArIME PAS MRaonan Eee peche Variations du poids des reins après saignée totale chez les Oiseaux, par MERE Man an ne Se see meer Sur les adaptations diverses des poumons chez les Oiseaux, par M. À. Ma- CET OR ABC PEER ER CRE SP EDS pe nn OS Influence de différents régimes alimentaires sur la croissance des Truites arc-en-ciel, par M. À. Magnan............................. Détermination de poids encéphaliques et de grandeurs oculaires chez quelques Vertébrés du Dahomey, par M. G. Waterlot................... — 9096 — Remarques sur la série des pesées encéphaliques recueillies au Dahomey par M. Waterlot, par M. Louis Lapicque...................... 195 Sur le Poids encéphalique des Mammifères amphibies, par M. L. La- RCQUE ARE CRE RRRME RE ES RM IR NE Et CRT 2 Nole sur le système nerveux central d’un Dauphin, par M. R. Legendre. DRM Ne een CR A OR RER 6 — 557 — TABLE PAR ORDRE GÉOGRAPHIQUE. EUROPE. Fnaxce. Pages. Botanique : Champignons recueillis dans les cultures du Muséum d'Histoire naturelle de Paris en 1911, par A. Wroblewski. (Deuxième note.).. 191 — Localités nouvelles de Champignons rares ou intéressants pour la Flore française, par M. P. Hariot. (Première note.).................. h71 Géologie : Géologie des Environs de Paris, par M. St. Meunier (Présentation HERO TA TOMNUTUE":) AMAR ER EE eee hoo ASIE. ASIE ANTÉRIEURE. Zoologie : Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Asie antérieure par M. L. Germain : 5° note. Catalogue des Gastéropodes de la Syrie et de la Balestine ae nn eh on 0 Mn RE TEL UNS hho Indo-Chine : Zoologie : Coléoptères Getontines de la Collection du Muséum. Description d'une espèce nouvelle du genre Clerota : Cl. Bodhisattva de l'Annam et du Tonkin, par M. J. Künckel d'Herculais [ Fig.]............. Los Botanique : Fougères récoltées en Indo-Chine par M. d’Allerzette. Liste duesseepar Mar de Jeanporte RE IN ee Inn ne 5o — Fougères récoltées dans le Siam par M. le D' Hosseus. Liste dressée par MR ICAN PETER EEE TC oc heecenenoccec UC 170 — Fougères de l’Indo-Chine récoltées par MM. Lecomte et Finet. Liste dress éeparMAEdEJeanpert REP ERERC CREER CORRE RER 469 — Notes préliminaires sur deux espèces nouvelles de Dictyophyllum (Fou- gères fossiles) du Tonkin, par M. Fern. Pelourde ............., 263 AFRIQUE. AFRIQUE ÉQUATORIALE. Zoologie : Un type nouveau de Crevette d’eau douce africaine (du Haut Niger), la Caridinopsis Chevalier: nov. gen. et nov. sp., par M. E.-L. BOUM ERRR l aie cole sie de do ele OI ee Ma re 300 — Nouvelles espèces de Calliphorinæ (Diptères) de l’Afrique occidentale équatoriale, par M, J. Surcouf et M°° L. Guyon [Fig.|........... h18 — 998 — Zoologie (Suite) : Note sur les Diptères piqueurs da Katanga (Congo — Contributions à la faune malacologique de lAfrique équatoriale, par M. L. Germain : XXX. Sur quelques Mollusques recueillis par M. le D° Gromier dans le lac Albert-Edouard et ses environs................. XXXL Mollusques du lac Tchad et des Pays-Bas du Tchad. 1. Mol- lusques recueillis par le L' Serge Besnier. ............. Il. Mollusques recueillis par le Médecin-major Bouilliez.. . . XXXIL. Sur quelques Mollusques de la Guinée française recueillis par Dupont See CRE E PEER RE ETC CT ET RERRCE XXXIII. Descriptions de Mollusques nouveaux de l'ile du Prince (Golfe de Guinée) et de l'Afrique occidentale. ..........,..,. XXXIV. Mollusques recueillis par M. le D’ Gaillard dans la province de Bahr-el-Ghazal (Soudan anglo-égyptien)....:.......... XXXV. Un Unio nouveau du bassin du Ghari................... Botanique : Collections botaniques rapportées par la Mission Tilho de la région Niger-Tchad. Liste dressée par M. François Pellegrin. IL... — Les collections botaniques rapportées par le D' G. Debeaux de l'Afrique Occidentale équatoriale francaise. Liste dressée par M. Francois Pel- — Nouvelles Muscinées de l'Afrique tropicale recueillies par M. A. Cheva- lier au cours des missions scientifiques en Afrique occidentale (1898- 1900) et de la mission Chari-Tchad (1902-1904). Liste dressée par Mile Gorbière ie 2eme et EN ER SERRE — Diagnoses d’espèces nouvelles de Mousses récoltées à la Côte d'Ivoire et à la Guinée française par M. A. Chevalier. Liste dressée par M. Thé- Géologie : Note géologique sur le bassin du Como (Gabon), par M. H. Ar- sandaux, [IGarte, PLV] RSS EN eee OR OEERERER AFRIQUE ORIENTALE. Zoologie : Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild en Abyssinie et dans l'Afrique orientale. Coléoptères Curculionides. Liste et des- cription des espèces nouvelles, par M. Chr. Aurivillius. .......... — Espèces et variétés nouvelles de Coccinellides provenant de M. Alluaud dans la région du Kilimandjaro et appartenant au Muséum d'His- toire naturelle de Paris, par M. le D' Sicard........,...,...... A Ize Mauricr. Zoologie : Les Caridines de lile Maurice d’après les envois faits au Muséum par le D' L.-G. Barbeau, par M. E.-L. Bouvier. ..,............. L29 108 291 EN) ES Mapacascar. Zoologie : Une nouvelle Chauve-Souris de Madagascar, le Triænops au- HG Ge par Me GiGrandidier teens Een A Un — Une nouvelle espèce subfossile d’Hypogeomys, V'H. Boulei G.G., par MAG Grandidiers 2 RIRE ERA PDA SES RARE PARLE AFRIQUE OGCIDENTALE FRANÇAISE, Zoologie : Mission Gruvel sur la Côte occidentale d’Afrique (1909-1910). LE DS D Nef (ESPN PE ILes SALVAGES ET CANARIES. Botanique : Note sur les Algues recueillies par M. L. Garreta aux îles Sal- vages et Canaries, par MM. L. Gain et Robert Mirande........., Arrique pu Nonp. Maroc ; Zoologie : Coléoptères du Maroc, par M. M. Pie........,......,...... Sahara : Zoologie : Procavia nouveau du Sahara algérien, par M. Max Kollmann…. Botanique : Énumération des plantes recueillies par M. R. Chudeau dans BAhagrar par Ma Ed Bonnet-2hee een en Mer Algérie, Tunisie, Égypte : Zoologie : Diptères nouveaux du Nord Africain, par le D° J, Ville- AMÉRIQUE. AuÉriQuE pu Norr. Californie : Zoologie : Notes sur les Coléoptères Térédiles, par M. P. Lesne. — 10. Les PsonicalHorniens NRIps SERRE CRE RER PERL SR Rite Mexique : Botanique : Note à propos d’un envoi de Gactées du Mexique par M. L. Di- guet, par M. Costantin. — Remarques à ce sujet, par M. le Profes- seur H. Lecomte eee en DA AE AR GR en Ve pe 3/4 219 281 513 h15 et 505 hoh SU) = AMÉRIQUE DU SUD. Bolivie : Zoologie : Descriptions de Coccinellides de la Collection du Muséum de Paris provenant des chasses de M. P. Germain à Cochabamba (Bo- livie),par M°le DE Sicarde GRR ENTRE RO TEERREE 303 Chili : Zoologie : Note sur les Coléoptères Térédiles par M. P. Lesne, —— Un genre de Dorcatomiens appartenant à la Faune chilienne.............. 1/10 OCÉANIE. Macaisie, JAVA ET AUTRES ÎLES. Zoologie : Sur trois collections de Reptiles et de Batraciens provenant de Archipel Malais (Collection Paul Serres; Collection comtesse de Béarn , Collection du Musée de l’Armée), par M. R. Despax....... 198 Java : Botanique : Le Jardin botanique de Buitenzorg, par M. H. Lecomte. ..... 86 NouveLzze-CALÉDONIE. Botanique : Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie, par M. A. Guillemin : NS XT. Plantes recueillies par M. et M Le Rat. (Fins) SR ARR Re RRCRE 39 et 91 XIT, XIII, XIV. Plantes recueillies par M. Cribs et conservées au Muséum de Paris............ 166, 324 et 373 XX. Plantes recueillies par M. Bougier ......... h6G — Fougères de Nouvelle-Calédonie récoltées par M. Cribs. Liste dressée par M°eanpert PERRET CT ECC EC ECRCEFRORE 109 Nouvezzes-HÉBRIDES. Zoologie : Sur une collection de Poissons des Nouvelles-Hébrides du D° Caïl- liot, par M. le D° Jacques Pelleprin. : . 2.0. 00.4..." 205 [ces Wazus. Zoologie : Sur un sable à Foraminifères de l'ile de Faïoa (Îles Wallis), par M. Ch. Gravier..::.:.: Vu etre RENE RARES 33 — 561 — OCÉAN ANTARCTIQUE. Zoologie : Expédition antarctique francaise du Pourquoi-Pas ?, dirigée par M. le D° J.-B. Charcot (1908-1910) : Diagnoses d’Amphipodes nouveaux, par M. Ed. Chevreux........... Sur l’histoire d’un Crustacé parasite annélidicole, par M, Ch. Gravier [LG] SO RER RO LOL TDR AL OR nine SRE o Sur l'habitat d’un Crustacé parasite annélidicole (Herpyllobius arcticus Steenstrup-Lütken), par M. Ch. Gravier..................... Sur un Crustacé parasite d’un Polynoïdien de l'Antarctique sud-amé- ricaine (Seoides tardus nov. sp.), par M. Ch. Gravier........... Sur un type nouveau de Crustacé parasite d’un Serpulien de l’Antarc- tique sud-américaine ( Bactropus nov. gen. Cystopomati nov.sp.), par MAG GTAVIOR TS 0 RS RS MN a ee AN OT RER Sur un nouveau genre de Crustacé parasite d’un Syllidien de lAntarc- tique sud-américaine (Thylacoïdes nov. gen. Sarsi nov. sp.), par MACHRAGravien MRIgS | en RE ER EC Lt Les divers degrés du parasitisme chez les Crustacés annélidicoles, par MAG AGraviene 2er su nl teinte imite Sur une espèce nouvelle de Cephalodiscus (C. Anderson nov. sp.), pro- venant de la seconde expédition antarctique française, par M. Ch. CT ONNE ATR RREE P EE R eR OGI ne © bout or Sur la répartition géographique des espèces actuellement connues du genre Cephaloniseus Mac Intosh, par M. Ch. Gravier............ Sur un Copépode ( Zanclopus antarcticus nov. sp.), parasite d’un Cephalo- discus recueilli par la seconde Expédition antarctique française et sur l'évolution du genre Zanclopus Calman, par Ch. Gravier.......... Helminthes recueillies par l'Expédition antarctique française du Pour- quoi-Pas ?, par MM. A. Raillet et A. Henry. L. Cestodes d’Oiseaux. . EGestodes dePhoques SR EE ee Les Ascidiens de l’Expédition antarctique francaise. Note préliminaire Dan MAC Ph Sluiter tee RE RER PER ASNRPE 146 191 2/0 39 13 TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES ET DES PRINCIPAUX GENRES. —— VERTÉBRÉS. j _MAMMIFÈRES. / et de Batraciens de l'Archipel Pages. | Malais. Liste dressée par M. R. Hypogeomys Boulei G. Grandi- Despaxe CPAM ER EEE ‘ dier nov. sp. Figs.......... 10 | Calamaria quinquetæniata R. Des- Procavia Bounhioli Max Koll- PAX NOV: Sp... IS MANU? eee 281 | Draco eryptotis R. Despax nov. Triænops aurita G. Grandidier, SD. Pipes de ePUt SRE DATE Fig..................... 8 | Simotes annulifer Blgr, var. bi- partita R. Despax nov. var... OISEAUX. No!e sur quelques Trochilide du DOS OS Matto - Grosso (Brésil), par M. Eug. Simon :::-:...:.. 500 | Sur une Collection de Poissons des Nouvelles - Hébrides du REPTILES. D° Cailliot. Liste dressée par Sur trois Collections de Reptiles M. le D° Jacques Pellerin. .…. INVERTÉBRÉS. STAGES Cirrhipèdes de la Côte occiden- . tale d'Afrique. Liste dressée Alexandrella dentata Ed. Che- par M."A- Gruvel” "FER 0er vreux nov. gen. nov. sp...... 213 | Cirrhipèdes de la Collection du Ampelisca Bouvieri. Ed. Chevreux Muséum. Liste et description HOVASD eee CCC ere 210 par M. A. Gruvel. PI. VII... Bactropus Cystopomati Ch. Gra- Epimaria similis Ed. Chevreux vier nov. gen. nov. sp. Fig... 67 DOVE See - cc see CEE Caridina Mauritu E.-L. Bouv. Eusirus perdentatus Ed. Che- NOV SP... ose ie see 298 VEUX NOV. Sp... see Caridinopsis Chevalieri E.-L. Gainella chelata Ed. Chevreux Bouv. nov. gen. nov. sp. Figs. 300 novel. NOY- SD: EC Cephalodiseus Andersoni Gravier Ginatopsis antarctica Ed. Che- DOYESD OS Ce see cree 146 VTEU NOV. SPC 20 344 316 219 271 208 211 Herpyllobius arcticus Steenstrup- Lutkens #2. Iphimediella Margueritei Ed. Chevreux nov. gen. nov. sp... Liouvillea oeulata Ed. Chevreux DOVANDENS NOV. SD» close Lithotrya pacifica Borr. PI. VIT. Ie, 4 CHRONO OP EPEERE Metaleptamphopus pectinatus Ed. Chevreux. nov. gen. nov. sp.. Charcoti Ed. Chevreux nov. sp.. Orchomenopsis Parapimeria AA Ed. Che vreux nov. gen. nov. Sp.. Panoploea Joubini Ed. oo TOYS Die «ic nel ie Pontharpinia uncinata Ed. Che- Yreux NOV. Sp. : JE Pseudepimeria dore, Ed. Chevreux nov. gen. nov. sp.. Scalpellum Pilsbryi A. Cod Dov.sp. PI: NTIE Fig. ea... : ; Selioides tardus Ch. Gravier nov. se DSC RONA Stebbingia gracilis Ed. Chevreux DOME D Ps eis cie lelie lee cie Thaumatelson nasutum Ed. Che- VRGHXNOVE Spes eee eseo%e » Thylacoïdes Sarsi Ch. Gravier nov. gen. nov. sp. Fig...... Verruca spongicola A. Gruvel nov. sp. PI. VIT. Fig. 3 et 4.. Zanclopus antarcticus Ch. Gra- MONO PSpo Rien URreU. INSECTES. —— Coléoptères. Alcides quinquesignatus Aurivil- TUSÉNOV SD Rene ner Ascutotheca pubiventris P. Lesne 26 et 30 213 312 212 367 063 — Baris latevittata Auriv. nov. sp... Blosyrus rugulosus Auriv. nov. Spa Ne le eee Rudolphi Auriv. nov. sp. Chnoodes Gounelli Sicard. nov.. nigripes Sicard. nov. sp... Clerota Bodhisattva J. K, d'H. Cycloneda Fryi Cr. var. nigricollis Sicard OV Var eee tCe ee Dapolia Lesnei Sicard nov. sp... Dicasticus nov. sp. ? Aurivillius. . Epilachna polymorpha, var. Dec- keni nov. var. Sicard....... chrysomelina var. limbi- collis nov. var. Sicard....... Ischalia patagiata var. luteolinea- ÉUS/NOV. Vale PIC see eee Ischnobrotus nebulosus Auriv. DONSD eee oies eee Larinus abyssinicus Auriv. nov RE den HU Dbdin Auhe Lecanophora bifoveata Auriv DOYS SD eee eee Cie Lixus Rothschildi Auriv. nov. sp. Myllocerus niger Auriv. nov. sp.. viridis Auriv. nov. sp. ... Niptodes atricornis Pic nov. sp.. Ocladius tricarinatus Auriv. nov. OEdemera abdominalis var. ob- seuripes Pic nov. var........ Platynaspis marginata Sicard nov. 368 353 308 360 304 362 365 361 361 919 308 — 964 — Pseudocolaspis brunneïpes var. mogadorensis Pic nov. var... 220 Psoa californiens : Psoa quadri- signata Horn. Figs. ........ Lol Pullus Alluaudi Sicard nov. sp.. 310 —— rufus Sicard nov. sp..... 311 Pyrochroa Harmandi Pic nov. sp. 143 Solanophila Crotchi Sicard nov. FRAC TS 0MooTOE Lo 303 Systastes assimilis Auriv. nov.sp. 357 biluberosus Auriv. nov. sp. 353 densepunctatus Auriv. nov. SD ee cneeec ee 399 depressus Auriv. nov. sp.. 358 ——— opacus Auriv. nov. sp.... 309 —— Rothschildi Auriv. nov. sp. 35/4 ——— striolatus Auriv. nov.sp.. 356 variegatus Auriv. nov. sp. 358 ——— vittatus Auriv. nov. sp.... 355 Troglops infurcatus Pic nov. sp.. 219 Orthoptères. Anostostoma Merayi A. Griff. MOV SD ee Cedee ee 16 Bormansia orientalis Borelli nov. SD A ei eee JS ee 291 meridionalis Burr var. pal- lida Borelli nov. var........ 223 Distrammena elegantissima A. Griff. nov. sp. Fig.:....... 19 Echinosoma dentiferum Borelli HOV-SDe ec LEE 223 Eparcus Oberthuri Borelli nov. SDARIT eco 239 Forficula pugnax Kisby var. pa- rallela Borelli nov. var...... 22/ Gryllacris Buvyssionana A. Griff, HOV- sp. Fig- +... 23 Heterolabis brasiliensis Borelli nov. gen. nov. sp. Fig. 230 et 239 Labia pyropi Borelli nov. sp. Fig. 235 Neamias Harmandi A. Grifi. nov. SES RTS De BR - 21 Psalis insulana Borelli nov. sp... Vostox Dugueti Borelii nov. sp. 229 Lépidoptères. Catalogue de la (Collection de Lépidoptères du Muséum na- tional d'Histoire naturelle de Paris. Fam. Papilionidæ. Faune américaine. Joint au N° 2 du Bulletin. Diptères. Auchmeromyia Tilhoi Surcouf et M°° Guyon nov. sp......... Bengalia Gaïllardi Surcouf et M°° Guyon nov. sp. Fig..... Culicada Surcouf Theobald nov. Dyamacus evanescens Villeneuve DOV- SP: dec Le CELEE h15 Graphogaster vestita Rond. var. obsignata Villn. nov. var... .. ægyptiaca Vill. NOV. SPD..........ssess..e Gymnopareia Hypovoria hilaris Villn. nov. sub- Sen. NOV SD... 6e CRÉÉ Lissoglossa Bequacrti Villn. nov. gel. NOV. SPe- 505-506 tæniata Villn. nov. sp... 506 Mütogramma ïbericum Villn. NOV SD-------- CCC 508 Phryno aprica Villn. nov. gen NOV-SD----------- EEE 909 Pseudotæniorhyncus venezuelen- sis Theobald. {21 PSS Gi Sarcophaga Surcoufi Villn. nov SP FIRE 415 Sphecapatoclea minor Villn. nov. SDoe ses see c2RECE 907 Sphecapatodes orneta Vilin. nov. CI OA SP. ».s. + » « « « 507-508 Stibasoma hemiptera Surcouf HOMME AS eisleleleisioie nie cle 62 Stictodexia Lesneï Vilin. nov. gen. MOV MSP a de à à ds v etoreie oiororete h17 Tabanides de. la Collection du Musée royal d'Histoire natu- relle de Belgique. Liste dres- sée par M. Jacques Surcouf. . PARASITES. Mallophages. Sur le genre Læmobothrion Nitzsch par M. L. G. Neumann. VERS. Platelhelminthes. Anomotænia Zederi Baird..... Choanotænia dominicana Raillet COPHERPMAOVA Species « Diphyllobothrium antarctieum IDR do s MERPIE EE clavatum Raillet et Henry HOVASD EE Meet Re, perfoliatum Raillet et HennYnO Asp Een —— resinum Raillet et Henry HOVASD A ne ces à Wilsoni Shipby ........ Tetrabothrius dominicana Raïl- letiet Henry nov. sp... ..... heteroclita Raïllet et Henry Joubini Raïllet et Henry DO ARS COS CUS MÉNARE MOLLUSQUES. Mollusques en général. Contribu- tions à la Faune malacologique 144 339 153 194 37 38 37 — 565 — de l'Afrique équatoriale par M. L. Germain : Mollusques terrestres et pluvia- tiles de l'Asie antérieure par M. L. Germain : Catalogue des Gastéropodes de la Syrie et de la Palestine led aile Amphidesma de Lamarck (Notes synonyiniques sur) par M. Édouard Lamy............ Ampullaria ovata Olivier var. la- mellosa Germain nov. var. Fig. Bythinia Tilhoi Germain nov. sp. Capsa (Notes sur les espèces rap- portées au sous-genre) par M. Gestroi Germain nov. Sp.............ssssss. Ennea Joubini Germain nov. sp. Curvella Helicarion (Granularion nov. sub- gen.) Duporti Germain nov. Litigiella (sur deux espèces de Lamellibranches appartenant au genre) par M. Ed. Lamy Mesodesma (sur les espèces de Lamarck appartenant au genre) par M. Ed. Lamy.......... Mesodesma macroides Desh. (Sur Nucinella ou Pleurodon (Sur le genre) par M. Ed. Lamy.... Nucinella Serrei Ed. Lamy nov. 77 83 25/ 318 133 L38 ho 318 256 511 312 — 966 — Opcas subpauper Germain nov. Microcosmus confluxus Sluiter Special 321 ON CODO OR S DADOAC QE à 0 € h5k Pleurodon ou Nucinella (Sur le Pyura liouvillia Sluiter nov. sp.. 453 genre) par M. Ed. Lamy..... 29 obesa Sluiter nov. sp.... 454 Semele striata Ruppell (Note sur Tethyum insinuosum Sluiter nov. le) par M. Ed. Lamy Fig.... 316 HOMO EN ec noce à - 457 Streptostele Feai Germain nov. quidni Sluiter nov. sp... 456 ÉD Eire les LOUE 319 serpentinum Sluiter nov. Subulina Feai Germain nov. sp. 320 SP HAE PLATE 456 Unio (Nodularia) Jourdyi Germ. tholiforme Sluiter nov. sp. 455 OV. Sp. FIpS ele 138 | COELENTÉRÉS. TUNICIERS. PT Ascidiens. Anthozoaires. Les Ascidiens de l'Expédition an- Notes on the some Stylasterina tartique française du Pourquor- in the Muséum d'Histoire na- Pas ? commandée par le D° turelle de Paris by Prof. S. J. Charcot, 1908-1909 (Note Hickson. PI. VIIL.......... AG: préliminaire) par M. C.-Ph. Errina atlantica new. sp....... hGA SIHILer) et delete 00 Amarontium longicaudatum Slui- LÉDANOV- Die er Nes -rier 159 EROFOZOSTRESS vastum Sluiter nov. sp.. 458 AU Cæsira enodis Sluiter nov. sp.. 452 Foraminifères. Cystodites antarcticus Sluiler NOV: BD bee ce h60 | Sur un sable à Foraminifères de Leptoclinum (Diplosoma ) longin- l'ile Faioa (Îles Wallis) par quum Sluiter nov. sp. ...... k6o M. Ch. Gravier: Détermination Macroclinum pererratum Sluiter de l'espèce, Tinoporus bacu- DOV= SD eee 458 latus Carpenter ........... 33 BOTANIQUE. Les Collections botaniques rap- Collections botaniques rapportées portées par le D' G. Debeaux par Ja Mission Tilho de la ré- de l'Afrique Occidentale fran- gion Niger-Tchad. Liste dres- çaise. Liste dressée par M. sée par M. François Pellegrin a François Pellegrin . ........ 517 (suite). CREER EEE A6 Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie, par M. A. Guillaumin : X, XI. Plantes recucillies par M. et M”° Le Rat de 1900 XII, XIII et XIV. Plantes recueillies par M. Cribs et con- servées au Muséum de Paris. 39 et 91 166, 324 et 373 XV. Plantes recueillies par MÉNBOUDIOR.. 2. 16 à Énumération des plantes recueil- lies par M. R. Chudeau dans l'Ahaggar par M. Ed. Bonnet. Note à propos d'un envoi de Gactées, du Mexique par M. Diguet. — Remarques à pro- pos de ces Cactées par M. H. Éecomtenti as lenetearerlale Note au sujet de la Floraison au Muséum de l’Évonymus radi- cans Sieb. par M. J. Gérôme. Fougères récoltées par M. d’Al- laizetle en Indo-Chine. Liste dressée par.M. Ed. Jeanpert.. de l’Indo-Chine récoltées par MM. Lecomte et Fine. Liste dressée par M. Ed. Jean- récoltées par M. le D° Hosseus dans le Siam. Liste dressée par M. Ed. Jeanpert... de la Nouvelle-Calédonie récoltées par M. Cribs. Liste dressée par M. Ed. Jeanpert. . Fougères fossiles : Note prélimi- naire sur deux espèces nou- velles de Dictyophyllun du Tonkin par M. Fern. Pelomde. Le Jardin botanique de Buiten- zorg par M. H. Lecomte..... Au sujet de la mort d’un Jubæa 389 176 102 263 86 — 567 — spectabilis par MM. Costantin et Gérôme.. sens Nouvelles Muscinées de l'Afrique tropicale recueillies par M. Aug. Chevalier au cours des Mis- sions scientifiques en Afrique occidentale (1898-1900) et de la Mission Chari-Lac Thad (1902-1904) par M. L. Corbière : Descriptions Acrolejeunea angustipes Steph. Alobiella Chevalieri Steph. nov. Species crois een aie sl ele elle Archilejeunea elobulata Steph. NOV. 18024 ef ef. le tale eu Broth. NOV, SP....sers.sssorsse Callicostella Chevalieri var. complanata Broth.:nov./sp. 24.04 Calymperes Chevalieri Thér. et Gorb. noy.:sp.:.: 2523000 Corbieri Ther. nov. sp... latiflora Steph. NOV. SP,......... eee Cheiïlolejeunea Cyclodietyon Krebedjense Broth. Spore en Eulejeunea Corbieri Steph. nov. Speo: Soie es 6: 0106 19510 1e 1e expansa Steph. NOV. Sp... Fissidens bessonensis Corb. nov. Chevalieri Corb. nov. sp... Therioti Corb. nov. Spete Frullania bangiensis Steph. nov. levicalyx Steph. nov. sp. . Isopterygium brevicuspes Broth. #51 115 117 117 113 11/ 114 110 110 111 Isoptezygium subaptychopsis Broth: noy.:sp.- 42. 44000 teretiusculum Broth. nov. Neckera Chevalieri Broth. et\Corb:inov. SpA e een Phyllogonium Chevalieri Corb. NOV. ISpate 2 ARTE DIPAUE Plagiochila bamagensis Steph. Riccia Chevalieri Steph. nov. sp. ——— triangularis Steph. nov. sp. Diagnoses d’espèces nouvelles de Mousses récoltées à Ja Côte d'Ivoire et à la Guinée fran- çaise par M. A. Chevalier, par M. Thériot : Campylopus Chevalieri Broth et Ther nov Sp eenA Een ——- subleptodrepanium Broth. et Ther-/nOv.(Sp, meet h76 gnons rares ou intéressants Isopterygium ivoirense Broth. et pour la Flore française : Liste Cher: nov: Spie -R ie eut k78 des espèces dressées par M. P. Macromitrium tortifolium Ther. Hariot: RUSSE A Oo: NOV. SP srers ototeteioretetsterorenalase k77 PALÉONTOLOGIE. Une nouvelle espèce subfossile d'Hypogeomys, l’H. Boulei G. G. par M. G. Grandidier. — 568 — 115 119 119 117 115 116 116 k76 10 Rhacopilum Chevalieri Ther. nov. Spa A0 ere MR AIN CRIER Notes sur les Aloucs recueillies par M. L. Garreta aux îles Salvages et (Canaries. Liste dressée par. MM. L. Gain et R'Mirandel 0e Champignons recueillis dans les cultures du Muséum d'Histoire naturelle de Paris en 1911 par M. A. Wroblewski (deuxième note) : Camarasporium neseæcolum Wrobl. nov. sp... ... : 2: 2 —— Paulowiniæ Wrobl. nov. sp. L Diplodia calicotomes Wrobl. nov. Harioti Wrobl. nov. sp... Zelkovæ Wrobl. nov. sp. . Sphæropsis cotoneastricola Wrobl. Localités nouvelles de Champi- Note préliminaire sur deux es- pèces nouvelles de Dictyophyl- lum (Fougères fossiles) du Tonkin par M. Fern. Pelourde. 179 kg: 263. — 969 — TABLE DES FIGURES CONTENUES DANS CE VOLUME. ZOOLOGIE. Mammiferes. Hypogeomys Boulei G. Grandidier (PI. 1[)..............,.......... 10 Triænops aurita G. Grandidier (Tête de).:,:.:.....:::.:.......... 9 Reptiles. DracolmarmusiBlor.(Téte de). NE OR AE RN 202 DincoicmintonsiDespax (Téterde) RE RE ee 2092 Crustacés. buchopus Custopomati Graver..." RE ee NURR 68 Caridinopsis Chevalieri E.-L. Bouvier (Fig. 1, 2,3 et A)... 300,301 et 302 Cirrhipèdes : Lithotrya pacifica Borr. (PI. VIT, fig. 1)................ 346 —— Scalpellum Piisbryi À. Gruv. (PI. VII, fig. 2)..............,... 346 Verruca spongicola À. Gruv. (PI. VIE, fig. 3 et 4).............. 346 Cephalodiscus Andersoni Ch. Gravier (Fig. 5)................ 147 et 148 Sehoidesttardus ONU GLAVIEr: NS PAR EN PR ER NN PR AE IN nn run 64 Hiylaccrdes}SarstiGh.PGrayier (Fig. 1et 2). "000. RR ER ROUEN 72 Zanclopus antarcucus Ch. \Gravier (Fip:).- 22-000 2h41 INSECTES. Coléoptères. Ascutotheca Germarni P. Lesne (Fig. 1 et 2)..........4............ 141 Clerotasbodhieathna Ji KR di LES ONE EN RNA Re ee a nn Lo Psoa quadrisignata Harn (Figs)................................. Lo5 Orthoptères. Dritrammena elegantissima À. Griffini............................. 20 Eparcus .Oberthure Borelli..........%4. 041020 RE APERERLRT OR 239 Crullaeme Buyssonuna A Gris. eR RENE EE EEE RIRE 24 Muséum. — xvu. Lo Heterolabis tbrastliensis Borel MERS RE NE 231 .Labia pyropi Borel er RUE Ne ER EU Re EE AE 235 Vortox Dugueti Borelli. . ...........-.......................... 234 Dipières. Bengalia depressa Walker (Appareil génital de)..................... La6 Sarcophage Surcoufi (Appareil génital de) ......................... h15 Mollusques. Ampullaria ovata Oliv:tvar-Tlamellosa/Gernr ee ANNEE CORRE 324 Crassatularcuneata Lmke eee PETER PRE RECOURS LRERTIERE 249 Helhcaron DuporhiGerm M EME RR SERRE RE CERCLE LEE 257 Lihigiella Bourye Lamy. RECRUE Re te.- RLReE 513 NucnellanSenrerlamy MER RP PERELESE RE CEE ER EE ECEPE 432 Opeas Lemoine Germe-e0r CPE CPR ER REPÉRER DEC CE CCÈRE 260 Semelejuzisa Gren.- ERNEST ee DEEE ECS -Ee PRE 317 SirepiostelelFear\Germ.e eee Re PR RRe eee: CLR 320 Uno ourdyiGerm eee ESSENCE CPR 438 et 439 Carte schématique de la région du Bahr-el-Ghazal parcourue par le D° Gaillard, région où il a recueilli les Mollusques dont M. Germain a publié la listen 0e SERRE EEE LEE RSS ORES 134 Cœlentéres. Errina Dabney Pourtalès (PL IVTID) 0 SR Re CREER L63 Pliobothrus tubulatus Pourtalès (PI: VITE). 20000 10200 SRE 163 PALÉONTOLOGIE. Hypogeomys Boulei G. Grandidier (Fémurs de P)[PLI11............. 10 GÉOLOGIE. Carte du bassin du Como (Gabon) par M. H. Arsandaux. PI. VL......... 268 ANATOMIE. Atrophie d’une corne utérine chez une femelle de Cobaye ............, 12 Estomac de Lion présentant une division anormale (PI. IX, fig. 1)...... L98. Estomac normal de Lion (PL IX fig 2) RC EC L98 Fibres de la substance blanche de la moelle épinière de différents Mammi- féresipar MR /lerendre (Pl) SRE ERENEE EReeCRSREEPEER 8 Structure de la glande venimeuse de l’Heloderma suspectum (PI. HT, IV et V) Structure de la peau de la Siren lacertina...................... O0 bin TP FOUT STE (UN LAON CATALOGUE LA COLLECTION DE LÉPIDOPTÈRES MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS CATALOGUE DE LA COLLECTION DE LÉPIDOPTÈRES DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS PAR E. BOULLET F. LE CERF ASSOCIÉ DU MUSEUM PRÉPARATEUR AU MUSÉUM Ï Faure PAPILIONIDÆ PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDGGCGGXII NOTE EXPLICATIVE. Le nombre toujours croissant des envois et des dons faits au Muséum, l'entrée, au cours des dernières années, des collections de Beaulieu, J. Fallou, G.-A. Poujade, J. Germain, Thibon de Courtry, Lafaury et sur- tout de celle de mon distingué collaborateur, — accrue d'année en année par d’incessantes acquisitions, — ont considérablement augmenté les séries de Lépidoptères du Muséum et rendu nécessaire la refonte complète de la collection dont le classement, ancien et incomplet, ne répondait plus aux idées scientifiques actuelles. Entrepris en commun depuis quatre ans par M. E. Boullet et moi-même , ce travail ne sera vraisemblablement achevé, pour les Rhopalocères seule- ment, que d'ici cinq ans environ, mais plusieurs familles étant actuellement terminées, nous n'avons pas cru devoir attendre la fin du nouveau classe- ment pour faire paraître le Catalogue de la collection de Lépidoptères du Muséum, et nous en commençons dès maintenant la publication, famille par famille (. Comme nous utilisons exclusivement les travaux les plus récents, monographiques de préférence, il s'ensuit que notre classement ne procède pas de l'ordre généralement adopté dans la suite des familles et que celles-ci ne se trouvent étudiées qu'au fur et à mesure de lappa- rition des ouvrages qui leur sont consacrés. Les travaux dont nous nous servons sont loin de s’accorder toujours avec nos convictions personnelles, mais la collection du Muséum étant par dé- finition la collection de tout le monde, nous avons pensé qu'il convenait d'employer pour son rangement les livres, de valeur reconnue, qui sont les plus familiers à nos confrères. 0) Nous décrirons au fur et à mesure qu'elles se présenteront les formes — espèces ou variétés — nouvelles et nous en donnerons les figures sous forme de planches, à la fin de chaqne famille. — ] I — À très peu d’exceptions près, nous avons adopté, en le modifiant un peu, le classement par faunes z00-géographiques, assez artificiel sans doute, mais d’une incontestable commodité. La collection se trouve ainsi divisée en trois faunes: 1° Africaine; 2° Américaine; 3° Eurasienne et australienne (que nous n'avons pas cru devoir sé- ) parer). Nous ne nous sommes écartés de cet ordre que pour certaines sous- familles bien tranchées, caractéristiques d’une faune au moins dans leur ensemble (telles que les Parnassünae, par exemple), ou bien celles dont l'étude aurait trop perdu par suite de la dispersion de leurs peu nom- breuses espèces dans les trois divisions générales ci-dessus (Libytheinae, Nemeobinae). Avant tout, nous nous sommes attachés à déterminer aussi exactement que possible tous nos échantillons. Dans les cas particulièrement embarras- sants, nous avons eu recours au spécialiste dont nous suivions le travail pour identifier les spécimens que nous n'arrivions pas à nommer d’une manière satisfaisante. MM. W. Rothschild et K. Jordan ont ainsi revu une partie de nos Papilios Américains: M. Stichel, certains Héliconides: M. Chr. Aurivillius, plusieurs familles africaines : tous nos Hespérides ont. été vus et classés par notre respecté maitre M. P. Mabille, etc. Appliquant les idées si justes et si fécondes de notre éminent confrère M. Ch. Oberthür, nous avons représenté chaque espèce par le plus grand nombre d'individus dont nous pouvions disposer; j'ajoute que le chiffre des espèces ou variétés qui nous manquent se restreint de jour en jour, M. E. Boullet ne reculant devant aucun sacrifice pour combler, chaque fois que l’occasion s’en présente, les vides de nos séries, que l’intercalation de sa riche collection et ses acquisitions méthodiques avaient déjà beau- coup diminués. Nous avons retrouvé un certain nombre de types; quelques-uns sont dans un état de conservation remarquable: d’autres , déjà défectueux à l'ori- gine ou placés dans des conditions moins favorables, ont beaucoup souf- fert. Certains types paraissent égarés ou détruits, surtout parmi ceux de Godart; c’est le cas en particulier de Papihio Aristor, dont on ne connaît nn LU ME plus qu'un seul individu, se trouvant dans la célèbre collection de M. Ch. Oberthur. D'une manière générale, nous avons étiqueté rype tous les spécimens sur lesquels fut rédigée la description originale d’une espèce. Nous avons réservé le terme co-rvpe aux échantillons qui ont été uti- lisés avec d’autres, qui ne font pas partie des collections du Muséum, pour la description de certaines espèces: c’est le cas, par exemple, d’une partie des exemplaires de la collection Lacordaire, qui ont servi à Boisdu- val pour son Species général des Lépidoptères en même temps que les échantillons de sa propre collection, incluse aujourd’hui dans celle de M. Ch. Oberthur. En ce qui concerne le travail matériel, voici la méthode que nous avons adoptée : Les espèces, placées à la suite les unes des autres dans l’ordre de lou- vrage suivi, sont représentées par un nombre variable d'individus alignés en colonnes verticales séparées par des cordonnets. Les étiquettes nominatives sont placées au bas de chaque colonne et les Papillons piqués immédiatement au-dessus ; lorsque la détermination de cer- tains spécimens nous parait douteuse, nous plaçons ceux-ci dans la colonne de l'espèce ou de la variété à laquelle ïls sont supposés appartenir, mais nettement écartés de l'étiquette ou des spécimens nommés avec certitude. Quand nous ne les possédons que par exemplaires isolés et que leur taille le permet, nous mettons plusieurs espèces, dûment séparées, dans une même colonne, mais jamais plus de trois, de manière à conserver à notre rangement une clarté qui nous paraît indispensable. Chaque étiquette d'espèce ou de variété porte l'indication bibliographique de la description originale; lorsqu'il y a plusieurs colonnes consacrées à une même forme, toutes on une étiquette nominative, mais celle de la première seule porte l'indication bibliographique; toutes les espèces ou va- riétés qui manquent à la collection ont leur étiquette toute faite et piquée à la place qui leur est réservée. Beaucoup de variétés nous paraissent d’une valeur très discutable, mais nous avons tenu néanmoins à les représenter toutes, telles que les tuteurs les ont acceptées : on les trouvera donc mentionnées dans ce Catalogue, tout comme elles figurent dans nos cadres. Nous indiquerons toujours, en tête de chaque famille ou genre, l'ouvrage d’après lequel cette famille ou ce genre auront été classés: le nom de chaque espèce sera suivi du nombre total des individus qui la représentent, variétés comprises ; le détail suivra pour chaque forme. Dans les cadres, les étiquettes de genre sont gris neutre; celles d'espèce ou de variété (ainsi que celle de provenance fixée à chaque individu) sont blanches avec filet et lignes imprimés aux couleurs conventionnelles généralement adoptées : bleu — Afrique: vert foncé — Amérique du Nord; vert clair = Amérique du Sud; noir — Europe; jaune — Asie et Polynésie septentrionale: rouge — Polynésie méridionale et Australie ©. Les types portent à l'épingle, avant l'étiquette de provenance, une pe- tite étiquette rectangulaire imprimée en rouge : rYPe: une autre, iden- tique, est piquée sur le fond du cadre, le long du cordonnet, à droite du spécimen TYPE. En résumé, nous nous sommes eflorcés de rendre aussi facile, aussi claire que possible, la consultation de la collection confiée à nos soins par notre éminent et respecté maître, M. le Professeur Bouvier, et dont nous poursuivons la mise en ordre, dans la collaboration la plus étroite. F. L. C: U) La ligne idéale qui sépare la faune indienne de la faune australienne com- mence au détroit de Lombok, passe entre Bornéo et Célèbes, dans le détroit de Macassar, et se termine entre les Philippines et les îles Sangir et Talaut, au Nord de Célèbes. CATALOGUE LA COLLECTION DE LÉPIDOPTÈRES MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS. D D C———————— Famizre PAPILIONIDÆ. FAUNE AMÉRICAINE. Famille classée d’après : W. Rorusomin et K. Jorpanx, À revision of American Papilios in Novitates Zoologicæ, XIIT, 1906, et K. Jonpax in Serrz, Die Gross- schmetterlinge der Erde, 1909. GExre Papilio. P. COLUMBUS H. S. : 5 ex. °): Cuba, Coll. de Beaulieu (1892) °, 1 S. — Idem, 1896, E. Deyrolle: 1896, O. Staudinger — Coll. Euo. Boullet (1909), + Œ. — Idem, La Havane 7-1v et Santiago de Cuba, P. Serre (1909-1910), 2 P. ASCANIUS Cr. : 7 ex. : Brésil, Coll. Lacordaire (1840), 1 &, 1 ©. — Idem, Rio de Janeiro 1 et x 1884, F. Woillard — Coll. Eup. Boullet (1909), à &', 1 ®. — Idem (ancienne collection ®), 1 &', 1 ®. P. AGAVUS Drury : 17 ex. : Loc. inc. (anc. coll.), à ©. — Brésil, Delulande (s. d.®), à S. — Ce chiffre indique le nombre total des individus qui représentent l’espece, variétés comprises. @) La date entre parenthèses est celle de l'entrée dans la collection du Muséum, les spécimens de la collection E. Boullet portent toujours la date à laquelle ils ont élé acquis et jamais celle de leur entrée dans la collection du Muséum, dans laquelle ils se trouvent intercalés au fur et à mesure du classement; aussi ne la donnons-nous ici qu’à simple litre de renseignement. Le signe suivant >> signifie : «dans la collection de... ». @) La plupart des échantillons de l'ancienne collection du Muséum sont dé- pourvus d'étiquettes, ou ne portent que des indications incomplètes. 4) Loc. ine. = localité inconnue. (5) $S. d. = sans date. Muséum. — Lévinoprènes. 1 LE LONE ei Idem, Rio de Janeiro, Gaudichaud (s. d.), 1 ®. — Idem, Rio de Janeiro, Taveau (s.d.), 1 ?.— Idem, Laurent-Cochelet (1868), 1 S.— Idem, Coll. de Beaulieu (1892), 2 &.—Idem, Rio de Janeiro 18845. Boisacq; 1884. F.Woillard: 1885 , E. Gounelle — Coll. Eup. Boullet (1909), 3 &, 1 ©. — Idem, Coll. J. Germain (1910), 1 &. — Idem, environs de Rio de Janeiro, J. Dupuy (1910), 2 ©. — Idem, F. Le Cerf (1910), à &. P. PRONEUS Hb. : 13 ex. : Cayenne | M. Dumont d’Urville], Coll. Lacordaire (1840), 1 © (type de P. phryneus Lucas). — Mexique (anc. coll.), 1 Œ. — Brésil, achat Becker (1850), 1 S. — Idem, achat Depuiset (1882), 1 S, 1 ©. — Brésil, Minas Geraës, bords du Rio das Pedras, environs de Passa Quatro [1,000 mètres d’alütude], E. R. Wagner (1903), 3 &, 1 ©. — Idem, 1883, K. L. Bramson; Idem, Minas Geraës 1885 , E. Gounelle; Idem, Säo Paulo 1896, 0. Staudinger: Idem, 1908, Rio de Janeiro, H. Rolle — Coll. Eug. Boullet (1009) 51e P. CHAMISSONIA Esch. : 40 ex. : CHAMISSONIA-pr0n0RUS Hoppf. : Brésil, Minas Geraës 1885, E. Gounelle — Coll. E. Boulet (1909), 11O 0: CHAMISSONIA-CHAMISSONIA Esch. : Brésil, Santa Catharina [ex Lesson |, Coll. Lacordaire (1840): 1 S (type de P. eurydorus Luc). Équateur, 1887, Coll. B. Gchrard: Brésil, Sao Paulo 1909, O. Stau- dinger; 1909, G. Ribbe — Coll. E. Boullet (1909), 2 &, 3 ©. — Brésil, Coll. J. Germain (1910), 1 &. CHAMISSONIA-BUNICEUS Hb. : Brésil, Diamantina 1886, B. Sipolis — Coll. E. Boulet (4909), 1 & P. PERRHEBUS Bdv. : 13 ex. : PERRHEBUS-PERRHEBUS Bdy. : Brésil, Santa Catharina, Coll. Lacordaire (1840), 3 GS co-rxpes. — République Argentine, Missions, Villa Lutecia, Haut Parana, environs de San [gnacio, £. R. Wagner (1919), 1 ©. — Pérou, 1909, Doneaster — Coll. E. Boullet (1910), 1 G. PERRHEBUS-DAMOCRATES (Gn. : Brésil, Coll. de Beaulieu (1892), 1 S, 1 ©. — Idem, 1882, E. T. Owen; Rio Grande do Sul, 1886, V. de Bonninghausen; République Argentine. 1899, E. Heyne; 1909, G. Ribbe; Brésil, 1909, W. Rosen- berg = Coll. E. Bouller (1910), 3 Cr 10 P. PHALÆCUS Hew. : 1 ex. : Équateur, Loja 1886, P. Dognin — Coll. E. Boullet (1910), 1 ©. 3 | Q9 | P, PHOTINUS Dbld. : 9 ex. : Guatemala, Auorand (1855), 1 Œ. — Mexique, achat Depuiset (1867), 1 G. — Honduras, achat Deschange (1891), 1 ©. — Mexique, Coll. de Beaulieu (1892), 2 . — Idem, 1895, Am. Pouillon; Idem, Jalapa 1-1884 , E. T. Owen — Coll. E. Boullet (1910), 1 &,3 ©. P. ALOPIUS Gdm. et Salv. : Mexique, Guadalajara , W, Schaus (1912) : 1 d. P. DARES Hew. : 0. P. MONTEZUMA Westw. : 12 ex. : Nicaragua, M. de Lattre (1853), 1 Œ. — Mexique, achat Boucard (1871), 1 , 1 ©. — Mexique, Cerro San Juan, territoire de Tepie, L. Diguet (1898 ),1 S, 3 ©. — Loc. inc., 1895 Am. Pouillon; Honduras, San Pedro Sula 1897, H. Frühstorfer; Nicaragua, 1909, H. Rolle: Costa Rica, 1909, C. Ribbe — Coll. E. Boullet (1910), 2 &, 3. Nota. — Le S de Tepic (L. Diguet 1898) est remarquable par la réduction de ses laches rouges. P. HAHNELI Stgr. : 0. P. TRIOPAS Godt. : 16 ex. TRIOPAS-TRIOPAS Godt. : Guyane française, Caternau®? (s. d.), 1 S, 1 ©. — Idem, la Manà, M. Mélinon (1865), 1 ©. — Idem, Saint-Laurent-du-Maroni et Nouveau- Chantier, E. Le Moult (1910), 1 &, 2 ©. — Idem, même origine — Col. E. Boullet (1910), 2 &, 4 9. TRIOPAS-MITHRAS Grose-Smith : Guyane française, la Manä, M. Mélinon (1865), 1 . — Amazone supérieur, 1896, O. Staudinger: Guyane française, Nouveau-Chantier v-1908, E. Le Moult — Coll. E. Boullet (1910), 2 G. ab. : Toutes les taches jaunes sont devenues blanchätres et presque transparentes : Guyane francaise, Coll. G.-A. Poujade (1909), 1 ©. P. CHABRIAS Hew. : 5 ex. : Haut Amazone, Rio Napo, Sarkady (1879), 1 ®. — Brésil, Obidos, achat Deschange (1893), 1 S.— Amazone, 1896, 0. Staudinger — Coll. E. Boullet (1910), 1 &, 1 ®. — Idem, Coll. J. Germain (1910), 1 ©. A) On trouvera ce nom écrit indifféremment : Caternau ou Gaterneau dans le cours de ce travail; comme il ne nous a pas été possible d'en trouver l'ortho- graphe exacte, nous avons dû nous borner à le transerire tel qu'il figure sur les paillettes. se 2 AR P. COELUS Bdv.: 7ex: Guyane, Coll. Lacordaire (1840), 1 © ryps. — Guyane française, Nouveau-Chantier et Saint-Laurent-du-Maroni 11, vu, i-1908, E. Le Moult — Coll. E. Boullet (1910), 6 ©. P. QUADRATUS Stor. : 0. P. PIZARRO Stgr. : 2 ex. : Î Pérou, 1910, O. Staudinger; Équateur, Macas 1912, H. Donckier — Coll. E. Boullet (1910), : &, 1 &. P. STEINBACHI Rotsch. : 3 ex. : Bolivie orientale | ex Steinbach |, 1907, W. Rosenberg = Coll. E. Boullet (1910) 2100 40. P. KLAGESI Ehrm. : 0. P. ÆNEAS L. : 20 ex. ÆNEAS-ÆNEAS L. : Guyane française, Coll. Feisthamel, 1 S (type de P. Bochus Lucas). — Idem (Caterneau), 1 S. — Guyane hollandaise, Surinam, Coll. de Beaulieu (1892) 16% f. © srecuzaris R. et J. : Guyane hollandaise, Surinam , Coll. de Beaulieu (1892), 1 ®. — Guyane française, Saint-Laurent-du-Maroni 11-1908, E. Le Moult — Coll. E. Boullet (1910), 2 ©. f. © po R. et J. : Guyane hollandaise, Surinam, Coll. de Beaulieu (1892), 1 ®. — Guyane française, Nouveau-Chantier vr-1908, E. Le Moult — Coll. E. Boullet (CIS AUDIT RSS Nota. — La collection contient en outre 3 S'et 2 & (f. specularis) d’un tiers plus petits que les échantillons normaux d’Æneas dont ils ne diffèrent pas autrement; voici leurs origines : Guyane, Coll. de Beaulieu (1892), 3 Œ.— Guyane française, envi- rons de Saint-Georges-Oyapock, F. Geay (1900), 1 ®. — Idem, 11-3908, Saint-Laurent-du-Maroni, E. Le Moult — Coll. E. Boullet (1910), 1 ©. ÆNEAS-MARCIUS Hb : Haut Amazone, Rio Napo, Sarkady (1879), 1 Œ. ÆNEAS-LINUS R. et J. : 0. ÆNEAS-DAMIS R. et J. : 0. f. © pyromezas R. et J. : 0. f. © svcrarta R. et J.: 0. æNEAS-LOcRIS R. el J. : Haut Amazone, Rio Napo, Sarkady (1879), 1 G'. r Or ÆNEAS-BOLIVAR Hew. : Amazone, Säo Paulo, achat Depuiset (1879), 1 Œ. — Amazone supé- rieur, 1910, O. Staudinger — Coll. E. Boulet (1910), 1 ©. P. DARDANUS EF. : 10 ex. : Brésil, M. Vauthier (1833), 1 S. — Idem, Coll. Lacordaire (1840), 1 G. — Idem, M. Pechetio (1854), 1 GS. — Idem, Rio de Janeiro 1884, FE. Woillard; xu-1886, V. de Bonnie 1909, H. Donckier — Coll. E. Boullet (1910), > G', 9 ®. re. F. Le Cerf (1911), 1 &. — Idem (sans autre indication), 2 ©. P. ORELLANA Hew. : 4 ex. : Haut Amazone, Rio Napo, Sarkady (1879), à Œ. — Bolivie, Percy J. Lathy, 1902; Amazone supérieur, 1910, O. Staudinger— Coll. E. Boullet 10) 11 © P. SESOSTRIS Cr. : 28 ex. : SESOSTRIS-ZESTOS Bas : Venezuela, Sallé (1872), 1 S. — Amérique centrale, 1895, Pouillon; Mexique, 1909, C. Ribbe — Coll. E. Boullet (1910), 2 S. SESOSTRIS-TARQUINIUS Bdv. : Amazone, Rio Napo, R.-P. Pozzi (1878), 1 G. — Loc. inc., Coll. de Beaulieu (1892), 1 ®.— West Colombia, Jimenez | 1,600 | 1909, W. Ro- senberpe ; Idem, Juntas, Rio Dagua [ 4oo’ | vur-1907, À. H. Fassl; Panama 1910, H. Donckier — Coll. E. Boullet (1910), 3 &, 1 Q. SESOSTRIS-SESOSTRIS Cr. : Guyane, Coll. Lacordaire (1840), à SG. — Guyane française, R.-P. Danet (1867), 1 ®. — Équateur, achat Boucard (1869), 1 ®. — Amazone, Sao Paulo d'Olivença [ex de Mathan], Coll. de pans (1892), k S', 1 ®. — Bolivie, J. M. Bel (1902), 1 S. — Brésil, Rio Purrus, J. Martins Barbosa (1904), 1 d.— Équateur, J. Mayeul Grisol (1908), 1 S. — Amazone, 1887. Ch. Oberthür:; Bolivie, province del Sara 1909, W. Rosenberg ; Guyane française, Nos Chantier 11-1908, E. Le Mouit — Coll. E. Boullet (1 910), 3 S, 1 ©. — Guyane hollandaise, Aoua et Maroni, Pilersen (1908), 1 ®.— Panama, Coll. G.-A. Poujade (1909), 1 G. — Panama, Coll. J. Germain (1910), 1 S. P. CHILDRENÆ Gray : 14 ex. : Amér. centr., Coll. de Beaulieu (1892), 1 &.— Panama, Coll. G.-A. Poujade (1909), 1 S.— Colombie et Guatemala, 1909, G. Ribbe:; Colom- bie, Chiriqui 1896, O. Staudinger — Coll. E. Boullet (1910), 3 SG! CHILDRENÆ-0EDIPPUS Luc. : Colombie, Coll. de Beaulieu (1892), 3 S', 1 ®.— Idem, Bogota 1886, W. Watkins; Idem, 1899, E. Heyne; O. Staudinger, 1896: Idem, Muzo PES pie [1,500°] 1910, À. H. Fassl — Coll. E. Boullet (1910), 3 &, 1 9. — - Colombie, Coll. J. Germain (1910), 1 P. ERLACES Gray: 13 ex. ERLACES-XANTHIAS R. et J. : Pérou, Pozuzo 1909, W. Rosenberg — Coll. E. Boullet (1910), 3 &. ERLACES-LACYDES Hew. : Pérou , 1910, E. Le Moult — Coll. E. Boullet (1911), 1 Q. ERLACES-ERLACES Gr. : République Argentine, Haut Parana, Missions, environs de San Tenacio, E. R. Wagner (1910), 1 S.— Bolivie, 1910, 0. Staudinger — Coll. E. Boullet (1910), 1 &', 1 9. f. Lucrvosa Btlr. : Pérou, Coll. J. Germain (1910), 1 Œ. — Pérou, Chanchamayo 1882, H. Martinet: Pozuzo et Chanchamayo 1907-1909, W. Rosenberg >= Coll. E. Boullet (1910), 4 G', 1 9. P. BURCHELTANUS Westw.: 0. E"DRUCEL Bur 2er: Equateur, 1902, Perey J. Lathy: Pebas: Haut Amazone, 1910. H. Rolle = Coll. E. Boullet (1910), à &. P. CUTORINA Stgr. : 2 ex. : Amazone supérieur, 1910, O. Staudinger = Coll. E. Boullet (1910), NON OR P. PHOSPHORUS Bates : 2 ex. : PHOSPHORUS-GRATIANUS Hew. : 0. PHOSPHORUS-PHOSPHORUS Bates : À Guyane anglaise, Ida Sabina, Rio Berbica 1v-1907, W. Rosenberg: Amazone supérieur, 1910. 0. Staudinger — Coll. E. Boullet (1910), ©. P. VERTUMNUS Cr. : 36 ex. : VERTUMNUS-YURACARES R. et J. : Bolivie, J. M. Bel (1902), : S. — Bolivie orientale, 1907, W. Rosen- berg = Coll. E. Boullet (1910), 9 œ. VERTUMNUS-DICEROS (Gray : Guyane française, Cayenne (ane. coll.), 1 ®.— Haut Amazone, Rio Napo, BR. P. Sarkady (1879), » Œ. — Guyane française, Maroni, environs du Saut Hermina, Æ,. Geay (1903), 1 ©. — Idem, Cayenne 1884, Prud’homme; Amazone, 1896, O. Staudinger: Guyane française , Nouveau- Chantier, Charvein 1907-1910, E. Le Moult = Coll. E. Boullet (1910), D ICROIOE AU EE VERTUMNUS-AUTUMNUS Slor. : Pérou, Chanchamayo 188, H. Martinet; Idem, 1909, W. Rosenberp, => Coll. E. Boullet (1910), 3 &. VERTUMNUS-VERTUMNUS Cr. : Guyane française, Coll. Lacordaire (1840), 1 &. — Idem, R. P. Danet (1867), 1 ©. — Idem, Cayenne, achat Deyrolle (1875), 1 ©. — Idem, Haut Carsevenne, F. (Geay (1903), 1 SG. — Idem, Pennel (1909), 1 ©. — Idem, Cayenne 1884, Prud'homme; Idem, Charvein, Nouveau-Chantier, Saint-Jean et Saint-Laurent-du-Maroni, Cayenne 1908-1909, E. Le Moult > Coll. E. Boullet (1910), 6 G', 10 ©. P. LYCIMENES Bdv. : 20 ex. : LYCIMENES-LYCIMENES Bdv. : Nicaragua, M. Delattre (1853), 1 . — Mexique, Oaxaca, achats Doucard (1870-1874), 9 ®.— Guatemala, René Guérin (1900), 2 . — Loc. inc., 1887, B. Gehrard; loc. inc., 1895, Am. Pouillon; Honduras, 1696, O. Staudinger — Coll. E. Boullet (1910), 3 S', 1 9. var.? (K. Jordan vide 1910) : Loc, ine., Coll. Lacordaire (1840), 1 Trans. ad. Eervrurus R. et J. : Loc. inc., Coll. de Beaulieu (1892), 1 LYCIMENES-ERYTHRUS R. et J. : Coll. de Beaulieu (1892), 1 ©. — Colombie, 1909, W. Rosenberg; Bolivie, Coroico 1909, H. Rolle: Colombie, Muzo | 800 à 1500°| 1909- 1910, À. H. Fassl — Coll. E. Boullei(1910), 3 &!. LYCIMENES-PARALIUS R. et J. : Loc. inc. (anc. coll.), 1 Q. P. ERITHALION Bdv. : 40 ex. : ERITHALION-ZEUXIS Luc. : Venezuela (anc. coll.), 3 GS, 1 ©, rvprs. — Colombie, Bogota, Lindio (1862), 2 S. — Venezuela, Coll. de Beaulieu (1892), 1 S. — Équateur, Santo Domingo, D° Rivet (1905), 1 S. — Honduras britannique, San Esteban | ex E. Simon | u1-1888, Coll. G.-A. Poujade (1909), à G', 1 ©. — Loc. inc., 1887, B. Gehrard: Jamaïque, 1895, Am. Pouillon ; Colom- bie, Bogota et Rio Negro 1910, H. Frühstorfer: 1910, À. H. Fassl = Coll. E. Boullet (1910), 3 &, 2 ©. ERITHALION-ERITHALION Bdv. : Jamaïque (anc. coll.), 1 ©, co-rxre. — Colombie, Bogota, Lino (1862), » ', 1 ©. — Colombie, Coll. de Beaulieu (1892), 6 S. — Idem, Chiriqui 1896, 0. Staudinger:; Idem, Jimenez | 1,600 | vr-1907, W. Rosen- bers; Idem, Muzo [1,500] 1910, À. H. Fassl — Coll. E. Boullet (1910) 3 S', 9 ®.— Colombie, Magdalena, Madame Brochon (1912), 4 &°. QU Trans. ad. cauca Obt. : Équateur, Coll. J. Germain (1910), 1 S.— Colombie, Jumbo, Cauea et Rio Vittaco [4,400 | 1v-1908, À. H. Fassl: Colombie, 1909, E. Le Moult = Coll. E. Boullet (1910), 3 &. ERITHALION-CAUGS Obt. : Colombie, Manizales, achat Depuiset (1884), 1 Œ. — Idem, Cauca, Coll. de Beaulieu (1892), 1 S. — Idem, Jumba, Cauca |1,000° |, vu- 1909, À. H. Fassl; Idem, 1906, 0. Staudinger — Coll. E. Boullet (1910), CAS. ab.? colore fulvo pro rubro : Colombie, Jumbo, Cauca [1,000], vn-1909, À. H. Fassi = Coll. E. Boullet (1910), 1 ERITHALION-SADYATTES Druce : Trinité, 1910, Doncaster — Coll. E. Boullet (1910), 1 &:. P. POLYZELUS Feld. : 12 ex. : POLYZELUS-POLYZELUS Feld. : Nicaragua, M. de Lattre (1853), 1 ©. — Mexique, achats Salle (1856- 1874), 2 .— Guatemala, Alta et Baja Vera Paz, René Guérin (1900), 1 . — Idem, département de Ghiquimula [| 6oo mètres alt. |, René Guérin (1908), 1 Œ. — Costa-Rica., Coll. J. Germain (1910), 1 S. — Loc. ine., 1887, B. Gehrard; loc. inc., 1895. Am. Pouillon: Honduras, San Pedro Sula 1896, H. Frühstorfer; Honduras et Mexique, 1909, CG. Ribbe: Hon- duras, 1910, Doncaster — Coll. E. Boullet (1910), 5 G', 1 ©. POLYZELUS-TRICHOPUS R. et J. : 0. P. IPHIDAMAS F. : 90 ex. : 1PHIDAMAS-1PHIDAMAS F. : Haute Vera Paz, M. Bocourt (1866), 1 S. — Guatemala, René Guérin (1900), 1 . — Loc. inc., Coll. G.-A. Poujade (1909), 1 S. — Guatemala, Coban 1882, H. de Turckheïm : loc. inc., 1909, Goll. Clements = Coll. E. Boullet (1910), 2 &, 1 ©. IPHIDAMAS-PHALIAS R. et J. : Venezuela, achat Sallé (1854), 1 ®. — Colombie, Bogota, Lindio (1862), 3 S. — Venezuela, Merida, Boursey (1901), 1 ®. — Nouvelle- Grenade, Coll. J. Germain (1910), 1 S.— Venezuela, 1896, H. Donckier ; Colombie, Bogota 1901, H. Frühstorfer: Idem, 1905, Coll. Clements: Idem, 1909, H. Donckier — Coll. E. Boullet (1910), 4 &!. IPHIDAMAS-CALOGYNA R. et J. : Equateur, Paramba | 3.500’ | 1909, W. Rosembere = Coll. E. Boullet (4910) 120: var. ? : Colombie, Chiriqui 1896, 0. Staudinger = Coll. E. Boullet (1910), 1 IPHIDAMAS-ELATOS R. et J. : 0. M 20) Nu JPHIDAMAS-TENEATES R. et J. : Venezuela, Cueuta 1909, Doncaster — Coll. E. Boullet (1910), 1 ©, 1 @. P. ANCHISES L. : 36 ex. : ANCHISES-ALYATTES Feld. : Colombie, Bogota, Lindie (1862), 1 d', 1 ©. ANCHISES-SERAPIS Bdv. : Colombie, Coll. Lacordaire, 1840, 1 &', co-rvre. — Nouvelle-Grenade, . 1886, P. Garnier — Coll. E. Boullet (1910), 1 &, 1 ©. var.? (K. Jordan vide 1909) : Mâle à bande verte exceptionnellement large et dépourvue de points blancs: bande rouge des ailes inférieures no- tablement réduite : Panama, 1909, H. Donckier — Coll. E. Boullet (1910), 1 &. ANCHISEs-0syris Feld. : Colombie, Santa Martha, Fontanier (1852), 1 S. ANCHISES-CYMOCHLES Dbd. : Venezuela, Bas-Obispo, de Naas de Turrüs (1889), 1 S. ANCHISES-ANCHISES L. : Guyane française, Cayenne, achat Deyrolle (1875), 5 S', 5 9. — Loc. inc., 1887, B. Gehrard: Guyane française, 1899, E. Heyne: Idem, Nouveau-Chantier 1908, E. Le Moult — Coll. E. Boullet (1910), 3 G:. ab.?: Femelle avec un reflet pareil à celui du mâle sur les taches rouges des ailes inférieures : Guyane française, Cayenne, achat Deyrolle (1875), 1 ©. Trans. ad. cymocuces Dbd. (K. Jordan, dét. 1909) : Guyane française, Saint-Laurent-du-Maroni 1908, E. Le Moult = Coll. E. Boullet (1910). 1 G. ANCHISES-THELIOS Gray : Amazone, Stevens (s. d.), 1 . — Haut Amazone, Rio Napo, À. P. Sar- kady (1879), 1 S', 1 ©. — Équateur et Brésil | Para |, achats Boucard (1869-1874), 2 d. Ancises-ETiAs R. et J. :. Bolivie orientale, 1910 ,W. Rosenberg — Coll. E. Boullet (1910), » ©. ANCHISES-ORBIGNYANUS Luc. : République Argentine, Corrientes, À. d’Orbigny (1835), 1 S, rvre. — Paraguay, M. Laurent Cochelet (1868), 1 ©. ANCHISES-FOETTERLEL R. et J. : Brésil, Matto Grosso, de Castelnau (1847), 1 S. — Brésil méridional 1910, O. Staudinger; Idem, Minas Geraës 1885, E. Gounelle — Coll. E. Boullet (1910), 2 G', 1 ©. P. NEPHALION Godt. : 20 ex. : Brésil, Delalande(s. d.), 1 &, rvre. — Idem, Coll. Lacordaire (1840), A D NAES 1 S, 2 ®. — Venezuela, Bas-Obispo. M. de Naas de Turris (1882). 1 9. — Paraguay. région d’Asuncion | direction des Andes et du Chaco argentin |, M. Gosset (1902), 1 ©. — Brésil, Minas Geraës | 2,100 m. | et province de Rio de Janeiro. massif de la Tugela | Montagnes des Orgues |, E. R. Wagner (1902), 9 ®.— Brésil, 1883, K. L. Bramson: Idem, 1884. J. Anderego: Idem, 1884, S° Boisacq: Idem, Rio de Janeiro 1884-1885, F.Woillard: Idem . 1887,E. Heyne: 1899, Am. Pouillon: Paraguay. 1909; C. Ribbe — Coll. E. Boulet (4910) 8/c57/10 P. HEDÆ Fetterlé : 0. P. PANTHONUS Cr. : 11 ex. : PANTHONUS-NUMA Bdv. : Guyane anglaise, 1910, Doncaster — Coll. E. Boulet (1910), 9 c. PANTHONUS-PANTHONUS Cr. : Guyane française, Coll. Lacordaire (1840), 1 S. — Guyane française, achat Deyrolle (1875), 2 S. — Idem, environs de Saint-Georges-Oya- pock, F. Geay (1900), 4 S', 2 9. P. AGLAOPE Gray : 3 ex. : AGLAOPE-AGLAOPE (Gray. : Bolivie, province del Sara 1909, W. Rosenberg — Coll. E. Boullet COIN EMIOE A f. © carucres Bates : 0. f. © zysrwacaus Honr. : Bolivie, province del Sara 1909, W. Rosenberg — Coll. E. Boulet (1010)400° AGLAOPE-ARISTEUS Cr. (subsp. dub.) : 0. P. LYSANDER Cr. : 37 ex. LYSANDER-LYSANDER Cr. : Guyane française, Coll. Lacordaire (1840), 1 S. — Idem, la Manà. M. Mélinon (1865), 1 S. — Idem, Cayenne, M. Ch. Oberthür (1878), 1 S.— Idem, Coll. de Beaulieu (1892), 8 .— Idem, environs de Saint- Georges-Oyapock, F. Geay (1900), 1 S. — Guyane hollandaise, Surmam | Aoua et Maroni], Pijtersen (1908), 2 Œ. — Guyane française, Maroni 1908, E. Le Moult — Coll. E. Boullet (1910), 1 S. f. © arpaTEs Stoll : Guyane française, Coll. Lacordaire (1840), 1 ©. — Idem, M. Cater- neau (s. d.), 1 ®. — Idem, Cayenne, achat Deyrolle (1875), 1 ©. — Idem, Coll. de Beaulieu (1892), à ©. — Guyane hollandaise, Surinam [ Aoua et Maroni|, Pijtersen (1908), 1 ©. — Loc. inc., 1887, B. Gehrard : loc. inc., 1896, P. Vuillot — Coll. E. Boullet (1910), 2 © f. © pARsODES Gray : Guyane française, Cayenne, M. Caterneau (18. .?), 1 ©. — Haut Ama- zone, Rio Napo, Sarkady (1879), 3 ©. — Guyane francaise, Cayenne, Coll. J. Germain (1910), 1 ©. Trans. ad f. ® srissonius Hb. : Guyane française, achat Deyrolle (1875), 9 ®. — Idem, Coll. de Beau- lieu (1892), 1 ©. — Idem, Saint-Laurent-du-Maroni, E. Le Moult, 1911 => Coll. E. Boullet (1911), 1 ©. f. ® praissonius Hb. : Guyane hollandaise, Surinam | Aoua et Maroni|, Piytersen ( 1908), 2 ©. — Guyane française, J. Pennel (1909), 1 ©. — Idem, Saint-Lau- rent-du-Maroni et Nouveau-Chantier 1908, E. Le Moult =— Coll. E. Boullet COAD)E 310" P. ECHEMON Hb. : 14 ex. ECHEMON-ECHEMON Hb. : Amazone, M. Stevens (s. d.), > &, 3 ©. — Haut Amazone, Rio Napo, Sarkady (1879), 1 ©. ECHEMON-ERGETELES Gray : Guyane française, Cavenne, achat Deyrolle (1875), » Œ. — Idem, Coll. de Beaulieu (1892), 1 Œ. f. © pisanner Feld. : Haut Amazone, Rio Napo, Sarkady (1879), 3 ©. — Pérou, Chancha- mayo 1909, H. Rolle: Colombie orientale, Rio Negro | 500’ | 11-1910. À. H. Fassl = Coll. E. Boullet (1910), + ©. f, © ERGETELES : 0. P. NEOPHILUS Hb. : 42 ex. : NEOPHILUS-EURYBATES (ray : Venezuela, Naricual, M. Chaper (1885), o &. — Idem, Merida, M. Boursey (1901), 1 &. NEOPHILUS-coNsus R. et J. : Paraguay 1909, C. Ribbe: Bolivie, prôvince del Sara 1910, W. Ro- senberg — Coll. E. Boullet (1910), £ &', 3 Q. NEOPHILUS-ECBOLIUS R. et J. : Venezuela, Naricual, M. Chaper (1885), 1 ®.— Loc. inc., Coll. de Beaulieu (1892), 1 ©. NEOPHILUS-OLIVENCIUS Bates : Amazone (anc. coll.), 1 ©. — Haut Amazone, Rio Napo, Sarkady (1879), 1 ©. — Équateur, Coll. J. Germain (1910), 1 G. — Pérou, 1887, B. Gehrard: Amazone, 1896, O. Slaudinger; Brésil, Jacarapigua 1899, E. Heyne: Pérou, Chanchamayo 1909, H. Rolle; Idem, W. Ro- senberg ; Paraguay, 1909, CG. Ribbe ; Colombie orientale, Villavicencio 1909, À. H. Fassl — Coll. E. Boullet (1910), 6 G 9 ©. Le D A ab. ® aNaxIMENES Feld. : Guyane française, Cayenne, M. de Feisthamel (1836), 1 ©. NEOPHILUS-NEOPHILUS Hb. : Amazone, M. Stevens (s. d.), 1 S.— Guyane française, Coll. Lacordaire (1840), 1 ©. — Idem, P. R. Danet (1867), 1 S. — Idem, achat Dey- rolle (1875), 2 d. — Idem, Maroni 1908, E. Le Moult — Col. E. Boullet (1910), 2 S, 4 9. NEOPHILUS-PARIANUS R. et J. : Guyane française, Cayenne, achat Deyrolle (1875), 2 S. — Idem, Coll. de Beaulieu (1892), à . — Brésil, Sao Paulo 1 896 , O. Staudinger: Idem, 1899, Am. Pouillon — Coll. E. Boullet (1910), 4 Q. P. ZACYNTHUS Fab. : 16 ex. ZACYNTHUS-ZACYNTHUS F. : (Très vieux spécimen avec une simple paillette ronde portant pour toute indication un F manuscrit), 1 Œ. — Brésil, Delalande (s. d.), 1 ®. — Idem, Petitbeau (1837), 1 Œ. — Idem, Coll. Lacordaire (1840), 2 &, 1 ®.— Idem, Coll. de Beaulieu (1892), 1 S,1 ©. — Idem, Rio de Janeiro 1886, V° de Bonninghausen = Coll. E. Boullet (1910), à &. ZAGYNTHUS-POLYMETUS (rod. : Loc. inc. (anc. coll.), 1 &', rype. — Loc. inc. Coll. de Beaulieu (1892) 1 G.— Brésil, Pernambuco, Coll. G.-A. Poujade (1909), 1 &, 1 ©. — Brésil, Bahia 1897, H. Frühstorfer — Coll. E. Boullet (1910), 1 &, 1 ©. P. ARCAS Cr. : 63 ex. ARCAS-MYLOTES Bates : Nicaragua, M. de Lattre (1853), 1 S. — Amérique méridionale, achat Becker (1854), 1 G. — Mexique, achat Sallé (1856), 1 ®. — Brésil, achat Boucard (1874), 1 d', 1 ©. — Venezuela, San Estevan [ex H. de Sagan |, Ch. Oberthür (1878), 1 S. — Guatemala, département de Chi- quimula, 600 mètres d'altitude, René Guérin (1908), 2 d', 1 &. — Honduras britannique, San Esteban [ex E. Simon, 1888], Coll. G.-A. Poujade (1909), 1 G.— Costa-Rica , Suirubès près San Mateo, 250 mètres d'altitude, P. Brolley (1907), 1 S. — Honduras, 1886, Am. Pouillon; — Idem, San Pedro Sula 1897, H. Fürhstorfer; 1905, Coll. Clements : Amérique centrale, 1910, Doncaster — Coll. E. Boullet (1910), 5 &, 3 ©. — Pérou, Coll. J. Germain (1910), 1 &!. ARCAS-MYCALE Godm. et Salv. : Venezuela, San Estevan [ex H. de Sagan, 1878 |, Ch. Oberthür (1878), 1d.—Idem, Naricual, achat Chaper (1885), 1 GS. — Loc. inc., Coll. de Beaulieu (18992), à G.— Honduras britannique, San Esteban | ex E. Simon, 1888], Coll. G.-A. Poujade (1909), 1 &, 1 $. — Nouvelle-Grenade, Carthagène 1886, P. Garnier; loc. inc. , 1887, B. Gehrard; Panama, 1906, — 13 — G. Ficker — Coll. E. Boullet (1910), 3 ©. — Colombie, Moyen Magda- lena, environs d’Antioquia, région de Puerto Berrio, M. Léopold Silz (IG B EM EreR ARCAS-ARRIPHUS Bdv. : Colombie, Veragua, achat Boucard (1875), 4 Œ. — Idem, Gauca San Pablo, M. Badoureau (1880), 3 &, 1 ©. — Venezuela, Naricual, achat Chaper (1885), 1 ®. — Loc. inc., 1887, B. Gehrard; 1910, loc. ine., Doncaster = Coll. E. Boullet (1910), 1 &, 1 ©. ab. G Acarnoxes Kollar : Colombie, Cauca, San Pablo, M. Badoureau (1880), 1 . — Honduras britannique, San Esteban [ex E. Simon, 1888], Coll. G.-A. Poujade (1909), ©. — Loc. inc. 1909, E. Heyne: Colombie, 1909, E. Le Moult ; Idem, Muzo [5oo mètres d'altitude] 1909, A. H. Fassl = Coll. E. Boullet (1910), 3 S, 2 ©. — Colombie, Magdalena, Madame Brochon (1912), AC var. ? : Colombie, San Juan de Cordova, Cienago, M. Mayeul-Grisol (1909), IG QE ARCAS-ARCAS Cr. : Venezuela, Naricual, achat Chaper (1885), 1 S'.— Amérique centrale, achat Becker (1854), 1 ®.— Costa-Rica, 1909 , P. Biolley; Mexique, 1909, G. Ribbe — Coll. E. Boullet (1910). 9 9. ARCAS-ANTHEAS R. et J. : Brésil, achat Boucard (1874), 1 ®. — Colombie, 1887, B. Gehrard; Idem , Pereira Cauca 1909 , H. Donckier: Idem, Jumbo Cauca | 1,000 mètres d'altitude | 1909, A. H. Fassl — Coll. E. Boullet (1910), 3 &, 3 ©. ArcAs-mabillei nov. var. — Aïles supérieures complètement noires de part et d'autre; ailes inférieures avec les taches rouges encore plus ré- duites que elles de la forme précédente; taille petite : Amérique méridionale, achat Pouillon (1890), 1 G'rvre. P. TIMTAS Gray : 4 ex. : TIMIAS-TIMIAS Gr. : Haut Amazone, Rio Napo, Sarkady (1879), 1 S. — Panama, île de Taboga, Coll. G.-A. Poujade (1909), 1 ©. — Équateur, 1901, H. Früh- storfer; Idem, 1910, Doncaster = Coll. E. Boullet (1910), 1 , 110: TIMIAS-POTONE R. et J. : 0. P. PHILENOR L. : 31 ex. PHILENOR-HIRSUTA Skinner : Californie, Marine C°, Coll. G.-A. Poujade (1909), à d. — Californie, Plumas C° [ 900? alt.] 1909 : Geo Franck= Coll. E. Boullet (1910), 9 &', D: re 110 25 PHILENOR-PHILENOR L. : États-Unis, environs de Philadelphie: M. Peale, Musée de Philadelphie (1833), 1 OS, 2 9. — Mexique, M. Demontès (s. d.), 1 Œ. — Idem Coll. Lacordaire (1840). 1 S. — États-Unis, Texas, Rossignol (1882), 1 S. — Idem, (Ohio) et Mexique, Coll. de Beaulieu (1892), 3 &, 1 ©. — Idem, Mexique, Sierra de Nayarit, L. Diouet (1898), 1 d. — États-Unis [Floride], Avon Park 11 et 15-17-1901, John Comstock (1901) : à &', 1 Q. — Lumpkin, Géorgie, 1883, À. W. Latimer: Idem, New-York 30-v-1881. À. Putmann = Coll. E. Boullet (1910), 2 ©. ab. ogsozera Ehrmann : Mexique, Goll. de Beaulieu (1892), 3 Œ. — États-Unis, Baldwin Station 29-vir, G. À. Ehrmann (1901), 2 S.— Idem, Lumpkin, Géorgie 1883, À. W. Latimer; 1905, Coll. Clements=— Coll. E. Boullet (1910), 9 &. — Mexique, Puebla, Fr. Ant. Gineste (1911) : 1 S. ab. wasuurar Weeks : Mexique, Basse Californie, L. Diouel (1895). 2 ©. ab. acaura Obth. : 0. PHILENOR-0RSUA Godm. et Salv.: 0. P. ZETES Westw. : 0. P. DEVILLIERS Godt. : 5 ex. : Cuba, Gundlach (1867), 1 ©. — Idem, la Havane, Paul Serre (1910), 1 . — Idem, 1905, H. Rolle: Idem, 1909, Doncaster = Coll. E. Boullet CIS) ER EN OS P. STRECKERIANUS Ho. : 1 ex. : Pérou, 1910, E. Le Moult=— Co/!. E. Boullet (1910), 1 S. P. ARCHIDAMAS Bdv. : 12 ex. : Chili, Coll. Lacordaire (1840), 1 &, co-rxre. — Bolivie, 4. d'Orbigny (1834), 1 ®. — Chili, M. Pesron (s. d.), 1 S', 1 ©. — Idem, Claude Gay (1837), 1 .— Idem, Coquimbo, Manuel J. Rivera (1907), 1 S. — Idem, Vinà del Mar 10-1885, J. Pigout: Idem, Coll. Clements 1905 — Coll. E. Boullet (1910), 3 G, 2 $. P. POLYDAMAS L. :; 95 ex. : POLYDAMAS-XENODAMAS H. : Martinique, Vente P. Roux (1836), 1 ©. — Idem. Coll. Lacordaire (1840), 1 ©. — Idem, D'° Pornain (1901), : &, 2 ©. — Idem, Obser- vatoire du Morne des Cadets près Saint-Pierre (510 m. alt.) M. Lacroix (1903), 1 S. — Idem, Coll. G.-A. Poujade (1909), 1 S. — Idem. le Marin, 17-1886, G. À. Bordaz = Coll. E. Boullet (1910), a Œ. 1 ©. POLYDAMAS-VINCENTIUS À. et J. : 0. A POLYDAMAS-LUGIANUS R. et J.: 0. POLYDAMAS-DOMINICUS R. et J. : 0. POLYDAMAS-ANTIQUUS R. et J. : 0. POLYDAMAS-LUCAYUS R. et J. : Ô. POLYDAMAS-NEODAMAS Luc. : Antilles (anc. coll.) , 1 S.—Loc. ine., Anné (s.d.), 1 S.— Guadeloupe, Caterneau (s. d.), 1 S.— Idem, Coll. Lacordaire (1840), 4 G', rvrs. POLYDAMAS-POLYDAMAS L. : Loc. inc. (anc. coll.), a .— Brésil, Steti, bords du Rio Paräna, 4. d'Or- biony (1834), 1 ©. — Guyane, Coll. Lacordaire (1840), 1 S. — Nica- FEna de Lattre (1853), 1 . — Colombie, Bogota, Lindie (1862), 4 G — Guyane française, la Manä, Mélinon (1864-1865), 9 S'. — Guatemala. Haute Vera Paz, or (1866), 1 S. — Guyane nos BR. P. Danet (1867), 1 ©. — Paraguay, ne Cochelet (1868); SG: 1-lHaut Amazone, Rio Napo, À. P. Pozzi (1878-1879), 4 œ!. po Urubamba. G. A. Baer (1879), 1 S. — Brésil, environs de Rio de Janeiro, Bonet (1880), 1 S. — Eloi Wiener (1881), 1 d. — Colombie, Bas- Obispo, de Naas de Turis (1889), à ne D' Mottu-Maia (1897), 1 Œ. — Idem, Coll. de Beaulieu (1892), 5 G. — Paraguay, région d'Asuncion, direction des Andes et du Cha argentin, (rosset (1900), 9 d. — Guyane française, Saint-Georges-Oyapock, Æ. Grey (1900), 1 ©. — Bolivie, la Paz, J. de Créqui-Montfort et Sénéchal de la Grange (1903), 1 S. — Brésil, Rio Parrus, J. A. Martins-Barbosa (1904), 1 GS. — République Argentine, Chaco de Santiago del Estero, Rio Salado, environs d'Icäno, et Villa Lutecia, Haut Parana | Missions], £, R. Waoner (1903-1910), 1 S, 1 ©. — Cuba, la Havane, Paul Serre (1909-1910), 7 S, 3 ©. — Brésil, Coll. J. Germain (1910), 1 S. — Brésil, environs de Rio de Janeiro, D" Dupuy (1910), 4 S, 1 ©. — Costa-Rica, environs de Cartago [1,500 mètres d’allitude|, G. Picado (1910), 1 S. — Guyane française, Saint-Laurent-du-Maroni, £. Le Moult (1910), 1 Œ. — Pérou, Chanchamayo 1881, L. Gierra: Brésil, Minas Geraes 1885 , E. Gounelle ; Idem ,1887, V. de Bonninghausen ; loc. inc. , 1895, Am. Pouillon ; Mexique . Jalapa et Venezuela, Caracas 1909, Doncaster — Coll. E. Boullet (1910), 7 d, 1 ©. — Colombie, Moyen Magdalena, région de Puerto Berrio [province d’Antioquia |, Léopold Silz (1911), 1 S. — Brésil, Curityba, P. Lombard (1912) : 1 ®. — Idem, Sao Paulo, Lucet (1912) : 1 ©. POLYDAMAS-POLYCRATES Hoppf, : Loc. ine., Coll. Lacordaire (1840), 1 S. — Haïti, l'abbe Daniel (1883), 1 ®. — Idem, Port-au-Prince, Georges Lion (1910), ; G, — Cuba, Cot- toro [err. loc. ?] 1884, Cabrera Martinez = Coll. E. Boullet (1910), 1 &. POLYDAMAS-JAMAICENSIS R. et J. : Jamaïque, M": Beresford (1891), 1 ©. — Idem, 1905, Coll. Clements ; Idem, 1910, Doncaster — Coll. E. Boullet (1910)15 014 ®! dore P. PHILETAS Hew. : 5 ex. : Équateur, Loja vur-1885, Coll. G.-A. Poujade (1909), 1 G. 1 ©. — Idem, Zamora 4,000 alt., W. Rothschild (1907), 1 Œ. — Idem, San Francisco 1886, P. Dognin — Coll. E. Boullet (1910), 2 &. P. MADYES Dbld. : 10 ex. : MADYES-CHLORODAMAS Gn. : Pérou, Cuzco, Claude Gay (1849), 1 ©. — Idem, Coll. J. Ger- main (1910), 1 S.— Idem, Pozuzo | 800’ alt. |, El Porvenir | 900" alt. | et Huancabamba 1907-1910, W. Rosenberg ; Brésil méridional, Joinville. et Pérou, Huancabamba 1910, H. Rolle — Coll. E. Boullet (1910), 3 S. MADYES-TUCUMANUS R. et J. : 0. MADYES-MADYEs Dbld. : Bolivie, 1896. O. Staudinger — Coll. E. Boullet (1910), 1 S:. P. POLYSTICTUS Btir. : 14 ex. : POLYSTICTUS-JANIRA R. et J. : Brésil. Delalande (s. d.), 1 &. — Idem, Coll. Lacordaire (1840), 1 Œ. — Loc. inc. (ane. coll). à Œ', 1 9. — Pérou, 1910, Doncaster; Brésil, Thérésopolis 1911, H. Donckier — Coll. E. Boullet (1910-1911), 1 S', 1 ©. POLYSTICTUS-POLYSTICTUS Btir. : Paraguay, région d’Asuncion, direction des Andes et du Chaco argentin, Gosset (1900), 1 S. — Paraguay, Coll. J. Germain (1910), 1 ©. — Brésil, Santa Catarina 1896. O. Staudinger ; Paraguay, 1901, Gosset: Pérou, Cuzco [ 2,500’ alt. |, H. Rolle: Idem, 1910, Doncaster — Coll. E. Boullet (1910), 3 S', 2 ®.— Brésil, Curityba, P. Lombard (1912) 1 S°. P. ERACON Godm. et Salv. : 0. P. BELUS Cr. : 25 ex. : BELUS-VARUS Kollar : Loc. inc. (anc. coll.), 1 S. — Golombie, Bogota, Lindig (1862), 5 S.— Guatemala, Haute Vera Paz, Bocourt (1866), 1 S. — Idem, René Guérin (1900), 1 S.— Amérique centrale, Coll. G.-A. Poujade (1909), 1 S. — Equateur, Coll. J. Germain (1910), 1 d. — Guatemala, 1895, Am. Pouillon ; Colombie, 1905, Coll. Clements = Coll. E. Boullet (1910), 2 S. f. © varus Kollar. : 0. f. © Lammus Feld. : Guatemala 1896, Am. Pouillon: Honduras, San Pedro Sula 1896, H. Rolle; Amérique centrale, 1910. Doncaster — Coll. E. Boullet (1910), 3 D. BELUS-BELUS Cr. : Pérou, monts Uzucazeli, Coll. G.-A. Poujade (1909), 1 S. — Idem, Coll, J. Germain (1910), 4 S. — Idem, 1909, Chanchamayo, H. Rolle: PRE 17 Dei Guyane hollandaise, Surinam 1909, G. Ribbe; Pérou, Oroya 1910, Doncaster — Coll. E. Boullet (1910), 3 f. ® rezus Cr. : 0. f, © amazonis R. et J. : 0. f. © amuuius Esp. : 0. BELUS-BELEMUS Bates : Pérou, monts Uzucazeli, Coll. G.-A. Poujade (1909), 1 G. — Idem, Chanchamayo 1882, H. A n Idem, Oroya 1010, Doncaster — Coll. E. Boullet (1910), BELUS-COCHABAMBA W . Pérou, Cochabamba 1910, O. Staudinger => Coll. E. Boullet | (1910). OS P. LAODAMAS Feld. : 9 ex. : LAODAMAS-COPANÆ Reak, : Honduras, achat Deschange (1890), 1 S', 1 ®. — Guatemala, 189, Am. Pouillon — Coll. E. Boullet (1910 ), 1 G!. LAODAMAS-LAODAMAS Feld. : Colombie, Prince Napoléon (1868), 1 &. — Idem, Coll. G.-A. Poujade (1909), 1 S, — Amazone et Paraguay 1909, C. Ribbe; Colombie 1909, W. Rosenberg — Coll. E. Boullet (1910), 3 d. var. : Mäle à taches jaunes très réduites, quelques écailles seulement à l'extrémité de la cellule des ailes inférieures : Colombie, Santa Fe de Bogota 1896, H. Donckier — Coll. E. Boullet (910) 1. f. LAopAmAS-RmiIPiDIUS R. et J. : 0. P. LYCIDAS Cr. : 10 ex. : Haut Amazone, Rio Napo, À. P. Pozzi (1878), 1 S, — Amazone. Coll. de Beaulieu (1892), 1 S. — Colombie, Bogota, Lindig (1862), 3 G. — Loc. inc., achat Depuiset (s.d.), 1 &. — Brésil, Rio Purrus, /. A. Martins- Barbosa (1904), 3 . — Brésil, 1895, Am. Pouillon = Coll. E. Boullel IH MORE P. CRASSUS Cr. : 14 ex. : CRASSUS-CRASSUS Cr. : Guyane française, Cayenne, Calerneau (s. d.), à &, 1 ®.— Brésil, achat Boucard (1874), 1 ©. — Équateur, Wiener (1881), 2 S. — Brésil, en- virons de Rio de Janeiro, D° Dupuy (1910), : ©. — Loc. inc., 1887, B. Gehrard; loc. inc., 1887, E. Heyne: Brésil, Thérésopolis 1896, H. Don- ckier > Coll. E. Boullet (1910), 2 d', 2 9. f. ambigua n. var. — Les taches jaunes des ailes supérieures sont forte- ment réduites et recouvertes par un semis très dense et uniforme d’écailles Muséum. — Lépinoprènes. 2 SR en noires; aux ailes inférieures, une seconde tache blanchätre occupe presque tout l'intervalle 6-7 au-dessous de la plage costale blanchätre habituelle. Brésil, Thérésopolis 1896, H. Donckier— Coll. E. Boullet (1910), 1 C', TYPE. f. G zerius Feld. : Colombie, Bogota, Lindig (1862), 1 S. — Bolivie, 1904, H. Rolle Coll. E. Boullet (1910), 1 g!. P. POLYXENES Fab. : 88 ex. : POLYXENES-AMERICUS Kollar : Pérou , échange Boisduval (1851), 1 S,2 © (types de P. Sadalus Luc.). — Colombie, Bogota, Lindig (1862), 2 x — Nouvelle-Grenade, Manizales, achat Depuiset (1884), 1 ©. — Équateur, Tulcan, D’ Rivet (1902), 6 &, 1 Q®. — États-Unis (? err. loc.), Coll. J. Corne (1910), 1 ®. — Co- onu Cauca 1882, J.-B. Capronnier; loc. inc. . 1887, B. Gebrard ; Canada, Athabaska River 1909, Geo. Franck (? loc. false); Colombie, San Antonio, West Cordillera [2,000 alt.| vr-1909. A. H. Fassl — Coll. E. Boullet (1910)/5107 52; f. mecasivA R. et J. : Colombie, San Antonio, W. Cord. |[1,800' alt. À vi-1909 À. H. Fassl : en Cauca 1910, H. Donckier = Coll. E. Boullet (1910), 2 S, 2 POLYXENES-sTABILIS R. et J, : Panama, 1906, H. Ficker — Coll. E. Boullet (1910), 4 ©. POLYXENES-ASTERIUS Cr. f. G'asrerius Cr. : États-Unis, Milbert (s. d.), 5 d. — Idem, Géorgie, Harper (1843), 1 G. — Nord-Amérique, W. ells (1878), 1 S. — États-Unis, Coll. de Beaulieu (1892), 2 &. — Mexique, Basse Californie, L. Diguet (1895 ), 1 d.— États-Unis, Evanston (Hinois), John Comstock (1901), 1 S. — Idem, Coll. G.-A. Poujade (1909), 1 S. — États-Unis, Coll. J. Germain (1910), 1 d. — États-Unis, Media, Pennsylv. 1889, W. Eashy; Idem, Tien, Ohio 1882, H. A. Morgenroth; Idem, New-York 1889, A. W. Putman; Idem et Honduras 1909, G. Ribbe— Coll. E. Boulet (1910), 8 S. ab. semrALBA Ehrm. : 0. ab. CALVERLEVI GIE 510: f. Pasrerius Cr. États-Unis, New-York, Guex (5. d.), 5 ?. — New-Jersey (ane. coll.), 1 ®.— Mexique, achat Sallé (1856),©.— États-Unis, envir va de Boston, Sallé(1881), 1 S.— Idem, Ohio, Coll. de Beaulieu (1892), 1 ©.— Idem, Coll. Thibon de Courtry (1910), 1 ©. — États-Unis. Géneosl Nebraska 1882, E. À, Dodge; Idem, Média. Pennsylv. 1882, W. ED). Mexique, noue Jalapa 1887, E. T. Owen ; États-Unis 1909, G. Ribbe = Coll. E. Boullet (1910), 6 @. f. curvirascraA Skinner : Guatemala, Augrand (1855), 3 S, 1 ©. — Idem, Vera Paz, René Guérin (1900), 7 S, 1 ®. — Mexique, Jalapa, Coll. G.-A. Poujade (1909), 1 9. — Guatemala, Coban 1882, H. de Turckheim — Coll. E. Boullet (1910), 2 &. — Loc.ine., Coll. Thibon de Courtry (1910), 1 &. ab. AzuNaTA Skinner : 0. f. G'et ® ampzrara Menétr. : Guatemala, Haute Vera Paz, Bocourt (1866), 1 ©. — Mexique, Mexico, Génin (1897), 1 S. — Guatemala, département de Chiquimula, René Guérin (1908), 1 ©. — Mexique, Jalapa 1884, E. T. Owen — Coll. E. Bouller (1910), 1 S. POLYXENES-POLYXENES Fab. : Cuba, 1883, A. Mathieu: Idem. Cottoro 1884, Cabrera Martinez = Coll. E. Boullet (1910), 1 &, 3 ©. POLYXENES-BREVICAUDA Saund. : 0. P. BAIRDI Edw. : 7 ex. : BAIRDI-OREGONIA Edw. : États-Unis . Oregon 1896, Am. Pouillon ; Idem, Vineyard, Utah 1909. Geo. Franck = Coll. E. Boullet (1910), 4 &. BAIRDI-HOLLANDI Edw. : O. BAIRDI-BAIRDI Edw. : États-Unis, Vineyard, Utah 22-vr-1908, Geo. Franck — Col. E. Boullet (1910), 2 S', 1 9. P. NITRA Edw. : 0. P. ZELICAON Luc. : 15 ex. : États-Unis, Californie (ane. coll.), à G ryres. — Idem, achat Becker (1856), 1 d', 1 ®. — Idem, Newcomb (1861), 1 ©. — Idem, achat Lorquin (1866) : 1 Œ. — Idem, de Cessuc (1882), 1 S. — Idem, achat Sallé (1885), 1 S. — Idem, 1882, H. Strecker: Idem, 1885 , E.T. Owen; Idem, Vineyard, Utah 1909, Gco. Franck ; Idem, 1909, G. Ribbe = Coll. E. Boullet (1910), 3 &, 4 8. ab. cororo Wright : 0. 0) Une de ces © , recue de Geo. Franck, sous le nom de P. machaon var. aliaska Scudd., a le point noir de l’ocelle rouge anal peint en rouge en dessus; cette fe- melle falsifiée porte l'indication de localité suivante, évidemment fausse : «Alaska, Unalaska, vin-1909.» Of ee IS INDRA Reak. : 3 ex.: États-Unis, Siskouyou, Calif., W. Rothschild (1907), 3 &. P. MACHAON-arraska Seudd. : À ex. : États-Unis, Alaska 1889, H. Strecker — Coll. E. Boullet (1910), 1 &:. P. THOAS L. : 145 ex. : THOAS-MELONIUS R. et J. : 0. THOAS-OvVIEDO Gundi. : Cuba, la Havane, Paul Serre (1909), 1 S.— Idem, Guantanamo 1909, H. Rolle Coll. E. Boullet (1910), 1 S, 1 9. THOAS-AUTOCLES R. et J. : Bolivie, Yungas, À. d’'Orbigny (1834), 1 S. — Nicaragua, de Lattre (1853), 1 S. — Mexique, Sallé (1856), 1 S. — Guatemala, Haute Vera Paz, Bocourt (1866), 1 S. — Idem, Haute et Basse Vera Paz, René Guérin (1900), 8 Œ. — Idem, département de Chiquimula, René Guérin (1908), 1 ©. — Honduras, Coll. G.-A. Poujade (1909), 1 S.— Venezuela, Bané, Mayeul-Grisol (1910), 1 S. — Honduras, 1896, O. Staudinger ; Idem, San Pedro Sula 1896, H. Frühstorfer — Coll. E. Boullet (1910), 10: THOAS-NEALCES R. et J. : Colombie, Bogota, Lindio (1862), 4 Œ. — Colombie , San Pablo, [Cauca |, riv. San Juan, Badoureau (1880), 1 S. — Costa-Rica, de Lafon (1884), 2 &. — Venezuela, Naricual, Chaper (1885), 1 S. — Colombie, Bas-Obispo, de Nas de Turüs (1889), 2 S', 1 ©. — Colombie et Trinité, 1905, Coll. Clements ; Pérou, 1909, Doncaster : Colombie orientale, Rio Negro [1,200° alt.] 1v-1910, A. H. Fassl=— Coll. E. Boullet (1910), 3 d,19. — Colombie, région de Puerto Berrio, province d'Antioquia. Moyen Magdalena, Léopold Silz (1911), 3 Œ. — Idem, Magdalena, M"° Brochon (1912) : 7 G', 1 ©. THOAS-THOAS L. : Guyane française, Caterneau (s. d.), 1 Œ. — Idem, Cayenne, Eyries (1857), 1 S. — Guyane hollandaise, Surinam, Coll. de Beaulieu (1892), a Œ. — Guyane française, Cayenne, Léon Dreyfus (1906), 6 &, 4 Q. — Guyane hollandaise, Aoua et Maroni, Pijtersen (1909), 2 ©. — Guyane française, Cayenne 1885-1887-1888, Prudhomme: Idem, Saint-Laurent- du-Maroni 1x-1908, E. Le Moult = Coll. E. Boullet (1910), 2 &, 2 ©. THOAS-CINYRAS Mén. : Haut Amazone, Rio Napo, R. P. Pozzi(1878), 4 S.— Pérou, Oxubamba, G. À. Baer (1879), 1 S.— Équateur, Baeza, Expédition française (1880), 1 S. — Équateur, Wiener (1881), 3 G. — ? Pérou, Coll. de Beaulieu (1892), 1 S. — Pérou, env. de Lima, Carlos Porter (1910), 1 &. — Équateur, Coll. J. Germain (1910), 1 G. — Pérou, Oxubamba 1879, to qu G. À. Baer; Idem, Chanchamayo 1882, H. Martinet = Coll. E. Boulet (1910), 2 S. Var. : Loc. inc., Coll. J. Germain (1910), 1 S. — Loc. inc., 1910, Doncaster > Coll. E. Boullet (1910), 1 . THOAS-BRASILIENSIS R. et J. : Loc. inc. (anc. coll.), 1 &, 1 ®. —Loc. inc., Goll. Lacordaire (1840), 1 ©. — Brésil, environs de Rio de Janeiro, Binet (1880), 1 G. — Idem, D" Mottu-Maia( 1891), 2 G.— Paraguay, région d’Asuncion, direction des Andes et du Chaco argentin, Gosset (1900 ),3S. — Brésil, Minas Geraës, env. de Passa Quatro, bords du Rio das Pedras(1,000 m. alt.), E. R. Wagner (1903), 2 S. — République Argentine, Chaco de Santa Fe, bords du Rio de Las Garzas, 25 kilom. à l'Ouest d’Ocampo, E. R. Wagner (1903), 3 SG. — Idem, Haut Parana, Missions, Villa Lutecia, environs d’Icaño, ER. Wagner (1910 ),6 .— Brésil, environs de Rio de Janeiro, D' Dupuy (1909-1910), 11 S', 24 ®. — Idem, Coll. J. Germain (1910), 1 S. — Idem, Rio de Janeiro 1884, F. Woillard: Idem, 1885, S' Boisacq; Para- œuay 1909, G. Ribbe — Coll. E. Boullet (1910), 1 &, 3 ©. — Brésil, Curutyba, P. Lombard (1912) : 1 ©. THOAS-THOANTIADES Burm. : République Argentine, Rosario, /. Claine (1898-1900), 1 &, 4 ©. THOAS-IMPUNCTATA Ribbe (? #n lit.) ; Sous ce nom M. E. Boullet a reçu de G. Ribbe un individu chez lequel la bande médiane jaune des aïles supérieures est très étroite et la rangée des points jaunes submarginaux des mêmes ailes composée de quatre points assez petits, arrondis et disposés en ligne convexe et non concave comme chez les autres formes de P. thoas L. Ces caractères donnent un peu à ce spécimen le facies de P. homothoas R. et J. Un autre exemplaire (ex coll. J. Germain) présente les mêmes modifica- tions, mais à un degré moindre. Brésil, 1909 G. Ribbe=— Coll. E. Boullet (1910), 1 &. — Idem, Coll. J. Germain (1910), 1 . P. HOMOTHOAS R. et J. : 5 ex. États-Unis, Floride 1882 , E. M. E. Idem, 1910, Doncaster; Brésil, 1908, G. Ribbe — Coll. E. Boullet (1910), 6 G. P. CRESPHONTES Cr. : 11 ex. : États-Unis, Géorgie, Delarue de Villuret (1836), 1 ©. — Idem, Coll. de Beaulieu (1892), 4 ®. — Cuba, 1909, H. Rolle: États-Unis, Michigan 24-1v-1883, E. T. Owen = Coll. E. Boullet (1910), 3 &, 3 Q. PAPÆON/Bdv:: 17 ex. : Chili (sec. Bdv. Sp. Gen.), Coll. Lacordaire (1840), 1 G co-rrrs. — NON. ee Panama, Lemoine (s. d.), 1 ®. — Pérou central, Coll. G.-A. Poujade : (1909), 3 S. — Pérou, environs de Lima, Carlos Porter (1910), 1.&. — Bolivie, 1896, 0. Staudinger; Pérou, Callao 1905, Coll. Clements — Coll. Eug. Boullet (1910), ‘ Gi PÆON-THRASON Feld. Colombie, Santa Fe “ Bogota, Lœwy (1850), 1 ®. — Idem, Lindig (1862), 3 Œ. — Pérou central, Coll. G.-A. Poujade (1909), 1 S. — Loc. ine., 1887, Gehrard: 1888, E. Heyne — Coll. E. Boullet (1910), 6419. P. ARISTOR Godt. : 0. P. CATGUANABUS Poey : 4 ex. : Cuba, Holguin et Guantanamo 1905-1909, H. Rolle: Idem, 1910. H. Donckier = Coll. E. Boullet (1910), 3 &, 1 ©. P. ARISTODEMUS Esp. : 10 ex. ARISTODEMUS-ARISTODEMUS Esp. : Cuba, Mayari 28-1v-1883, achat Chaper (1884), 1 &. — Idem, la Havane, P. Serre (1909), 1 &, 3 ©. — Idem, Guantanamo 1909. H. Rolle = Coll. E. Boullet (1910), 1 & ARISTODEMUS-TEMENES Godt. : Antilles (ane. coll.), 1 S'ryre. — Antilles (ane. coll.), 1 S. — Haïti, Saint-Domingue, Monterand (1851). 2 d. P. ANDRÆMON Hb. : 20 ex. : ANDRÆMON-ANDRÆMON Hbn. : Loc. inc. (anc. coll.), 1 . — Cuba, Coll. Lacordaire (1840), s &. — Cuba, Gundlach (1867), 1 ©. — Idem, la Havane, P. Serre (1907 à 1910), 9 &, 3 ®. — Idem, 1889, H. de Turckheim; Idem, Cottoro 1884, Cabrera y Martinez = Coll. E. Boullet (1910), 1 G, » ©. ANDRÆMON-BONHOTEL Sharpe : 0. ANDRÆMON-TAILORI R. et J. : Nous rapprochons de cette forme, qui est peut-être constante aux îles Grand-Caïman , 1 © de Cuba présentant tous les caractères indiqués par R. et J.. en particulier la disparition de la tache jaune cellulaire qui n’est plus représentée que par un point jaune diffus au bord inférieur de la cellule : Cuba, la Havane, P. Serre (1909), 1 ©. P. MAGHAONIDES Esp. : 3 ex Loc. inc. (ane. coll.), 1 ® (ie de P. lycorœus Godt.). — Haïti, Saint- Domingue, Monterand (1851), 2 . P. THERSITES Fab. : 1 ex. : Jamaïque, Percy J. Lathy (AJ), à P. ORNYTHION Bdv. 0. : P. LYCOPHEON Hbn. : 40 ex. : LYCOPHRON-PALLAS (Gray : Loc. inc. (anc. coll.), à G. — Honduras 1906, 0. Staudinger — Coll. E. Boullet (1910), 2 &. LYCOPHRON-HIPPOMEDON Feld. : Colombie, San Pablo, rivière San Juan, Gauca, Badoureau (1880), GO LYCOPHRON-PHANIAS R. et J. : Colombie, Coll. J. Germain (1910), 1 G'. — Pérou 1886 et Amazone supérieur 1910, O. Staudinger; Idem, 1895, E. Heyne = Coll. E. Boullet HOID)MS ICT 1 ©. LYCOPHRON-LYCOPHRON Hbn. : Brésil, Coll. Dujardin, 1 S (type de P. astyalus Godt.). — République Argentine, Chiquilos, À. d’'Orbiony (1834), 1 S.— Brésil, Coll. Lacordaire (1840), 1 S. — Paraguay, région d’Asuncion, direction des Andes et du Chaco argentin, Gosset (1900), 7 G. — République Argentine, Villa Lutecia, Haut Parana, Missions, E. R. Wagner (1910), 4 &. — Brésil, Minas Geraës 1885 , E. Gounelle ; loc. inc., 1888. Am. Pouillon; Paraguay , 1909, G. Ribbe — Coll. E. Boullet (1910), 6 &. f, © opazus Bdv. : Brésil, Coll. Lacordaire (1840), 1 ® vvre. f. © prriraous Bdv. : Brésil, Coll. Lacordaire (1840), 1 © vype. — Paraguay, région d'Asuncion, direction des Andes et du CGhaco argentin, Gosset (1900), 1 ®.— Idem, 1910, Doncaster — Coll. E. Boullet (1910), 1 ©. P. ANDROGEUS Cr. : 46 ex. : ANDROGEUS-EPIDAURUS Godm. et Salv. : Haïti, Saint-Domingue, Montorand (1851), 2 G.— Guatemala, Haute Vera Paz, Bocourt (1866), S. — Mexique, L. Mehedin (1866) : 1 S. — Loc. ine,, Coll. de Beaulieu (1892), 1 . — Guatemala, Coban 188», H. de Turckheim ; Honduras, 1896, O. Staudinger — Coll. E. Boullet (D 10) 21e ANDROGEUS-ANDROGEUS Cr. : Bolivie, Chiquitos, A. d'Orbigny (1834), 1 Œ. — Loc. inc., Coil. Lacordaire (1840), 1 d.— Colombie, Bogota, Lindis (1862), 4 . — Équateur, Wiener (1851), 1 &'.— Loc. inc., 1882, H. de Turckheim : Nouvelle-Grenade, Carthagène x-1886, Garnier — Coll. E. Boullet (1910), a Œ. — Colombie, Magdalena, M" Brochon (1912) : 9 G:. f. ® axproczus Cr. : O. f. © prrANTHUS : Cr. Guyane, Cayenne (ane. coll.), a ©. 2 Open ANDROGEUS-LAODOCUS Fab. : _ Brésil, Delalande(s. d.), 1 ®.— Idem (ane. coll.), 1 ®.— Brésil, Rio de Janeiro, Tayeau(s.d.), 1 G, 1 ®.— Loc. ine., Coll. de Beaulieu (1892), 1 S, 1 ®. — Brésil, environs de Rio de Janeiro, D° Dupuy (1909-1910). 2 , 29. — République Argentine, environs de San Ionacio, bords du Parana, et Villa Lutecia , environs d’Icaño, Missions, £. R. Wagner (1909- 1910), 2 S', 2 ®. — Loc. inc., Coll. J. Germain (1910), à GS. — Loc. inc., 1887, B. Gehrard ; Brésil , 1899. Am. Pouillon : Idem, Santa Leopol- dina, Espirito Santo 1909, H. Rolle: Pérou, 1910, Doncaster — Coll. E. Boullet (1910), 4 &, 3 ©. ® Gynandromorphe : Grande tache jaune irrégulière à la partie inférieure de l'aile supérieure droite, qui présente également une extension anormale des taches jaunes discales ordinaires; tache noire irrégulière dans le bleu de l'aile inférieure droite entre les nervures 5 et 6. (Cet individu a été signalé par Lucas #n Bull. Soc. ent. Fr., 1857, p. xxv.) Brésil, env. Rio de Janeiro, X (1857) : 1 ©. f. limbatus nov. var. Taille moyenne. Ailes supérieures fortement falquées, avec les mêmes dessins que P. androgeus-androgeus ; ailes inférieures avec les échancrures fortement accusées et les queues très longues et minces ; bande noire large- ment écartée de la cellule, presque autant que dans la forme epidaurus Godm. et Salv., mais plus droite du côté interne et s'étendant d’autre part jusqu'au bord de l'aile; pas de trace des ares jaunes, ni d’écailles bleues, ni d'œil anal. Dessin du dessous pâle et fortement réduit. Paraguay, 1910 | Gonzalès coll. |, G. A. Baer = Coll. E. Boullet (1910), 1 Œ TYPE. P. GLAUCUS L. : 32 ex. GLAUCUS-CANADENSIS R. et J. : Terre-Neuve, Dear River vri-1909, Geo. Franck = Coll. E. Boulet (1910), 10 f. poreauis? et f. arcricus? — M. E. Boullet a reçu de Geo. Franck, sous ces deux noms, cinq spécimens des provenances suivantes : Terre-Neuve, Dear River vn-1909, 2 G'(boreahs) et: Canada, Athabask V-1909, 3 O (archcus), que nous ne distinguons pas des exemplaires de petite taille de la forme sg laucus des Etats-Unis. GLAUCUS-GLAUCUS L. : États-Unis, Milbert (1835), 1 S. — États-Unis Coll. Lacordaire (1840), 1 S. — Idem, environs de Boston, achat Sallé (1881), 1 S. — Idem, Coll. de Beaulieu (1892), 1 S. — Idem, New Jersey et Madison, ES NC Wise., Coll. G.-A. Poujade (1909), 3 G.— États-Unis, 1887, B. Gehrard ; Idem, 1905, Coll. Clements — Coll. E. Boullet (1910), » G. f. ® rorvus L. : Etats-Unis, Milbert (1835), 1 ®. — États-Unis, Ohio, Coll. de Beaulieu (1892), 1 ©. — Idem, New Jersey, Coll. G.-A. Poujade (1909), 2 @. — Idem, Media, Pennsylv. vur-1889, W. Easby = Coll. E. Boullet (1910). 1 9. f. Q' eravcus L. : États-Unis, Philadelphie, Jule (s. d.), 1 ©. — Idem, Ohio, Coll. de Beaulieu (1892), 1 ©. — Idem, Dayton Ohio, Coll. G.-A. Poujade (1909), 1 ©. — Idem, New-York 1882, A. W. Putmann: Idem, Tiffen, Ohio 1882, H. À. Morgenroth ; Idem, Media, Pennsylv. vnr-1889 , W. Easby = Coll. E. Boullet (1910), 4 @. ab. rLercuert Kemp. (et trans.) : Amérique septentrionale, Milbert (1835), 1 .— États-Unis, Coll. de Beaulieu (1892), 1 S. — Idem, Media, Pennsylv. 1882, W. Easby; Idem, 1905, Coll. Clements— Coll. E. Boullet (1910), 3 G. PARUTULUS Luc. : 21 ex. : Californie (ane. coll.), » S, mvpes. — États-Unis, Coll. de Beaulieu (1899), à S.— États-Unis, Horsprings VI, Coll. Comtesse de Béarn (1908) . 1,1 ®. — Idem, Maine et Californie, Coll. G.-A. Poujade (1909), 9 Œ. — Idem, Shasta, Californie 24-vr-1883, J. Behrens: Idem, San Bernar- dino , Californie 1884, W. Latimer; Idem, 1885, A. Mathieu ; Idem, Pres- cott, Arizona 1909, Geo. Franck Coll. E. Boullet (1910), 6 &’. Idem: Portland, Oreg. VI, Cremer (1912), 3 . ab. ammoni Behrens : États-Unis, Sud-Californie 1909, Geo, Franck — Coll. E. Boullet (1910), ON j ab. hospitonina nov. ab. : Ailes supérieures courtes, larges et fortement arrondies à l'apex: ailes inférieures à bord externe presque droit; pas de dent à l'extrémité de la nervure 3; queue rudimentaire, mais large et aiguë: aux quatre ailes les dessins noirs sont excessivement développés. États-Unis. île Vancouver 1 909, H. Donckier = Coll. E. Boullet (1910), 1 G', TYPE. ab. ARIZONENSIS Edw. : États-Unis. Californie, Coll. de Beaulieu (1892), 3 S.— Idem, Prescott, Arizona 1909, Geo. Franck = Coll. E. Boullet (1910), 1 &. — Idem, Portland, Oregon vi-1909, Cremer (1912),3 ', 1 ©. P. DAUNUS Bdv. : 13 ex. : Mexique, Coll. Lacordaire (1840), 1 S, 1 ©, co-rvpes. — Idem, Giesbrecht (1844), 1 ©. — Guatemala, Augrand (1855), 2 ®. — Mexique, Léon SOU Er Mehedin (1865), 1 ®. — Mexique, Coll. de Beaulieu (1892), à G, 1 ©. — États-Unis, 1882. H. Strecker: Idem, 1882, E. T. Owen — Coll. E. Boullet (1910), 3 S', 1 ©. P. EURYMEDON Luc. : 10 ex. : EURYMEDON-EURYMEDON Luc. : États-Unis, Californie, achat Depuiset (1850), 4 G vvprs. — Idem. Shasta, Californie v-vr 1863, J. Behrens ; Idem, Oregon 1909, G. Ribbe — Coll. E. Boullet (1910), 3 &, 1 9. EURYMEDON-ALBANUS Feld. : États-Unis. Prescott. Arizona vr-1 909, Geo. Franck = Coll. E. Boullet (41910) "1540 P. ALEXIARES Hopff. : 1 ex. : ALEXIARES-GARCIA R. et J. : 0. ALEXIARES-ALEXIARES Hopif. : Loc.inc., 1887, B. Gehrard = Coll. E. Boullet (1910), 1 Q. P. PILUMNUS Bdv. : 8 ex. : Mexique, Coll. Lacordaire (1840), 9 S, co-rvres. — Idem , Oaxaca, achat Depuiset (s. d.), 1 Œ. — Idem, Génin (1897), 4 S. — Idem, Jalapa 1884, E. T. Owen — Coll. E. Boullet (1910), 1 ©. P. TROILUS L. :21 ex. : Loc. inc. (anc. coll.), 1 &. — États-Unis, Philadelphie (anc. coll), 1 S. — Idem, Coll. Lacordaire (1840), 1 ®.— Idem, environs de Boston, achat Sallé (1881), 1 S. — Idem, New-York, Rossionol (1882), 1 S.— Idem, Coll. de Beaulieu (1892), 4 &. — Idem, 1882, À. W. Putmann; Idem, Media, Pennsylv. 1882, W. Easby; Idem, Saint-Louis, Miss. 1909, C. Ribbe = Coll. E. Boullet (1918), 3 &', 2 Q. ab. rApraTus Streck. : 0. TROILUS-TEXANUS Ehrm. (ef trans.) : États-Unis, Coll. de Beaulieu (1892). 1 S. — Idem, Avon Park (Flo- ride), 17-11, John Comstock (1910), 1 S. — Idem, Ohio 1909, Doncaster: Idem, Floride 1909, Geo. Franck = Coll. E. Boullet (1910), 5 &. P. PALAMEDES Drury : 11 ex. : PALAMEDES-LEONTIS R. et J. : O. PALAMEDES-PALAMEDES Drury : Loc. inc. (ane. coll., paillette marquée G), 2 S. — Loc.ine., Coll. La- cordaire (1840), 1 ®.— Etats-Unis, Coll. de Beaulieu (1892), 3 G', 1 ©. — Idem, Avon Park (Floride) 15-17, John Comstock (1901), 1 S.— Idem, Floride 1882, H. Strecker ; Idem, 1x-188°2 , E. M. Aaron = Coll. E. Boullet (1910)a15%"4 ©: P. HYPPASON Cr. : 19 ex. : HYPPASON-HYPPASON Cr. : Bolivie, 1896, 0. Staudinger; Guyane française, Saint-Laurent-du-Ma- roni 1908, E. Le Moult — Coll. E. Boullet (1910), 3 &'. HYPPASON-HYPPASONIDES Gr.- Sm. : Bolivie centrale, Province del Sara 1910, W. Rosenberg — Coll. E. Boullet (1910), 15 HYPPASON-PTILION R. et J. : Haut Amazone, Rio Napo, Sarkady (1879), 1 GS. — Guyane hollan- daise, Surinam, Coll. de Beaulieu (1899), 1 &. HYPPASON-AMOSIS Cr. : Guyane hollandaise, Surinam, Coll. de Beaulieu (1892), 1 S. — Guyane française, Saint-Laurent-du-Maroni 11-1908, E. Le Moult — Coll. E. Boullet (1910), 1 &,1 ©. HYPPASON-PARAENSIS Bates : Guyane française, Saint-Laurent-du-Maroni et Charvein 1/1-1908, E. Le Moult : Idem, Maroni 1911, H. Donckier — Coll. E. Boullet (1910- 1911), 3 ©. P. PELAUS EF. : 6 ex. : PELAUS-PELAUS FF. : Antilles (anc. coll.). 1 Œ. — Jamaïque, Moore Town 1909, Don- caster = Coll. E. Boullet (1910), 1 &, 1 ©. PELAUS-IMERIUS (God. : Indes orientales (anc. coll.), 1 Œ rvpe. — Idem (ane. coll.), 1 S', 1 ©. P. OXYNIUS Hp. : 3 ex. : Cuba, Gundlach (1867), 1 S', 1 ©. — Idem, Guantanamo 1909. H. Rolle — Coll. E. Boullet (1910), 1 €. P. EPENETUS Hew. : 1 ex. : Equateur, Balsapamba 1909, W. Rosenberg => Coll. E. Boullet (1910), 110 P. CHIANSIADES Westw. : 2 ex. : Haut Amazone, Rio Napo, À. P. Pozzi (1878), 1 S. — Idem, 1896, 0. Staudinger — Coll. E. Boullet (1910), 1 &. P. PHARNACES Dbd. : 4 ex. : Mexique, Dugès (1864), 2 S.— Idem, Basse Californie, L. Diguel (1893), 1 ©. — Idem, 1909, Doncaster = Coll. E. Boullet (1910), 1 &. P. EROSTRATUS Westw. : 14 ex. : Mexique, Coll. Lacordaire (1840), 1 Œ. — Guatemala, Aupgrand (1855),3 &,3 ©.— Idem, Haute et Basse Vera Paz, René Guérin (1900), 00 h G. — Idem, Département de Chiquimula | 600 mèt. alt.], René Guérin 1908) ICT eNCr P. ROGERI Bdv. : 1 ex. : Mexique 1896, O. Staudinger — Coll. E. Boullet (1910), 1 ®, P. ANCHISIADES Esp. : 88 ex. : ANCHISIADES-IDÆUS F. : Guatemala, Augrand (1855), 1 GS. — Mexique, achats Salle 1856- 1860),1,2 ®.— Colombie, Bogota, X... (1859). 1 G'.— Idem, Bogota, Lindig (1862), 3 . — Guatemala, Haute Vera Paz, Bocourt (1866), 1 Œ. — Mexique, achat Boucard (1871), 1 ©. — Pérou, Ürubamba, G. A. Baer (1879), 1 G. — Équateur, Wiener (1881), 1 S. — Vene- zuela, Bas-Obispo, de Naas de Turiis (1889), 1 ®. — Guatemala, René Guérin (1900), 1 S.— Pérou, environs de Lima, Carlos E. Porter (1910), 1 Œ.— Idem, Chanchamayo 1882, H. Martinet: Mexique, Jalapa 11-1884, E. T. Owen; loc. inc., 1887, B. Gehrard; Amazone, 1896, O. Staudinger: Mexique, 1905, Coll. Clements: Colombie, Bogota 1909, Doncaster: Mexique, 1909, G. Ribbe; Costa-Rica, 1909, H. Donckier — Coll. E. Boul le1(1910).16165 3% ANCHISIADES-ANCHISIADES Esp. : Guyane française, Caterneau (s. d.), 1 , 1 ®. — Idem, Coll. Lacor- daire (1840), 3 S. — Idem, Cayenne, Lieutenant Eyriès (1857), 2 Œ. — Idem, achat Deyrolle (1875), 1 ©. — Pérou, Urubamba, G. 4. Baer (1879), 1 d. — Équateur, Wioner (1881), 1 d, 1 ©. — Guyane fran- çaise, Coll. de Beaulieu (1892), 2 &, à ®. — Idem, Rivière Lunier et Haut Carsevenne, F. Geay (1900), 2 Œ, 7 ©. — Guyane hollandaise, Surinam, Pijtersen (1908), 2 ©. — Guyane française, Coll. G. A. Pou- jade (1909), 1 &, 1 ©. — Brésil, Coll. J. Germain (1910), 1 S. — Guyane française, Cayenne 1884, Pradhomme: Amazone supérieur, 1896, 0. Staudinger — Coll. E. Boullet (1910), 2 G, 1 ©. ANCHISIADES-cAPys Hb. : Brésil, Delalande (s. d.), 2 Œ.— Idem, Rio de Janeiro, Lafosse (s. d.), 1 ®. — Idem, Coll. Lacordaire (1840), 1 ©. — Idem, D' Mottu-Maia (1891), 1 . — Idem, Minas Geraës, environs de Passa Quatro, bords du Rio das Pedras [1,000 mètres alt.], £. R. Wagner (1903), à &. — Idem, Thérésopolis, Coll. G.-A. Poujade (1909), 1 ®. — République Argentine, Villa Lutecia, env. San Ignacio, Haut Paraña | Missions], E. R. Wagner (1910-1911), 5 &, 1 ® et plusieurs chrysalides. — Brésil, Rio de Janeiro, D'° Dupuy (1909-1910), 4 &, 3 ©. — Idem, Rio de Janeiro 11-1884, S' Boisacq: Idem, 11-1884, F. Woïllard; Idem, Minas Geraës 1885, E. Gounelle; Idem, 1909, C. Ribbe — Coll. E. Boullet (1910), 3 S, 1 ®.— Idem, Coll. J. Germain (1910), 2 SG. LM ONE, P. ISIDORUS Dbd. : 19 ex. : ISIDORUS-CHIRONIS R. et J. O. ISIDORUS-FLAVESGENS Obt. : Equateur, Wiener (1881), 3 . — Colombie, Grisar (1884), 1 d. ISIDORUS-BRISES R. et J. : . Guatemala, Panzos vir-1882, H. de Turckeim: Colombie, Juntas, Rio Dagua [800 alt. | 1-1909, A. H. Fassl; Pérou , 1910, O. Staudinger — Coll. E. Boullet (1910), 3 &. ISIDORUS-IS1D0RUS Dbd. : Pérou, Chanchamayo 1889. H. Martinet: Guatemala, vn-1882, H. de Turekheim; Pérou, 1909, Doncaster; Idem, Pozuzo | 800° alt.] 1909, W. Rosenberg — Coll. E. Boullet (1910), 5 G. P. RHODOSTICTUS Btlr. : S ex. : RHODOSTICTUS-RHODOSTICTUS Btlr. : Colombie, 1901, O. Staudinger — Coll. E. Boullet (1910), 1 S. RHODOSTICTUS-PACIFICUS R. et J. : Colombie, Jimenez 1909: W. Rosenberg: Idem, Jumbo, Cauca [1.000° alt.] 1909, À. H. Fassl = Coll. E. Boullet (1910), 3 &, 1 ©. RHODOSTICTUS-NYMpHIus R. et J. : Colombie, 1896, O. Staudinger: Idem, Santa Fe de Bogota 1909, H. Donckier: Idem, 1909, Doncaster — Coll. E. Boullet (1910), 3 &. P. HIMEROS Hopff. 6 ex. : HIMEROS-BAIA R. et J. : Brésil, Garnot (s. d.), 1 &. — Idem, env. Rio de Janeiro, D° Dupuy (1910), 1 ®..— Idem, F. Le Cerf (1911), 1 ©. HIMEROS-HIMEROS Hoplf. : Brésil, Coll. Lacordaire (1840), 2 S. — Idem, 1909, Doncaster — Coll. E. Boullet (1910), 1 S. P. LAMARCHEI Ster. : 2 ex. : Bolivie, 1896, O. Staudinger: Idem, 1904, H. Rolle — Coll. E. Boullet (1910), 2 &. P. HECTORIDES Esp. : 43 ex. : Brésil, Coll. Lacordaire (1840), 1 S. — Idem, achat Depuiset (s. d.), 3 Œ. — Idem, Coll. de Beaulieu (1892), 1 S. — Paraguay, direction des Andes et du Chaco argentin, Gosset (1900), 5 S. — Brésil, env. Rio de Janeiro, D° Dupuy (1909-1910), 3 S. — Idem, Coll. J. Germain (1910), 1 S. — République Argentine, Villa Lutecia, env. San Igna- cio, Haut Paraña [Missions], Æ. R. Wagner (1910-1911), 10 S. — Brésil, Rio de Janeiro x-1884, F. Woillard; Idem, 1884, J. Anderepp: Pérou , 1909, Doncaster — Coll. E. Boullet (1910), 3 G. 30 — f. ® ugcrorines Esp. : Brésil, Coll. Lacordaire (1840). 2 ®.— Paraguay, région d'Asuncion, direction des Andes et du Chaco argentin, Gosse! (1900), 2 ®. — Brésil, env. Rio de Janeiro, D" Dupuy (1910), 3 ©. — Idem, Rio de Janeiro 1884, F. Woïllard = Coll. E. Boullet (1910), 1 ©. f. @ caramezas R. et J. : Brésil, Coll. Lacordaire (1840), 1 ®. — Loc. inc., 1909, Doncaster — Coll. E. Boullet (1910), 1 ©. f. © meranra Obt. Paraguay, 1909, Doncaster — Coll. E. Boullet (1910). 1 ©. P. TASSO Ster. : 0. P. GARLEPPT Stpr. : 2 ex. : GARLEPPI-GARLEPPI Slgr. : Guyane francaise, Saint-Laurent-du-Maroni et Nouveau-Chantier 11- 1909, E. Le Moult — Coll. E. Boullet (1910), 2 &. GARLEPPI-INTERRUPTUS Slor. : Ü. P. TORQUATUS Cr. : 27 ex. : TORQUATUS-TOLUS Godm. et Salv. : Colombie, Chiriqui 1896, O0. Staudinger = Coll. E. Boullet (1910), 1 C. TORQUATUS-TOLMIDES Godm. et Saliv. : O. TORQUATUS-ORCHAMUS Bdv. : Colombie, échange Gory (1839), 1 (K. Jordan dét.). — Loc. inc. [ex Dumont d'Urville|, Coll. Lacordaire (1850), 1 G. TORQUATUS-LEPTALEA R. et J. : Brésil, D" Mottu-Maia (1891), 1 S. TORQUATUS-TORQUATUS Cr. : Brésil, bords du Paraña, A. d’Orbigny (1834), 3 Œ. — Loc. inc., 1887, B. Gehrard; Brésil méridional, 1910, 0. Staudinger ; Guyane fran- caise, 1911, E. Le Moult — Coll. E. Boullet (1910-1911), 3 &. f. & rueras R. et J. : Brésil, Coll. Lacordaire (1840), 1 ©. — Idem, D' Mottu-Maia (1891), 1 ®. : f. ® caunius Hb: : Guyane française, Cayenne, achat Deyrolle (1875), 1 ®. — Amazone supérieur, 1896, O. Staudinger — Coll. E. Boullet (1910), 1 ©. f. ® parros Gray : Guyane française, Cayenne, Ch. Oberthür (1878), 1 ©. f. © rLavina Obt. : Brésil, Rio de Janeiro 1884, F. Woillard = Coll. E. Boullet (1910), 1 Q. ne TORQUATUS Var. dubia nov. var. : Pareil en dessus à P. torquatus-tolmides G. et S.; mais le dessous des ailes inférieures, privé complètement de rouge, montre sur la bande noire des taches bleues arrondies plus développées que chez aucune autre forme de l'espèce. Loc. inc., 1909, Doncaster — Coll. E. Boullet (1910), 1 &\, rvrs. TORQUATUS-POLYBIUS SWAINS. : Brésil, Coll. Lacordaire (1840), 3 Œ.— Idem, D° Mottu-Waia (1891), 1 S. — Idem, env. Rio de Janeiro, D° Dupuy (1910), à G. — Idem, Rio de Janeiro 1x-1884, F. Woïllard: Idem, 1884, J. Anderegg: Idem, 1910, O0. Staudinger = Coll. E. Boullet (1910), à &, 1 ©. P. ZAGREUS Dbd. : 5 ex. : Pérou, Chanchamayo 1889, H. Martinet; Idem, Pozuzo 1v-1907, H. Donckier ; Idem , Ghanchamayo 1909, W. Rosenberg ; Colombie, Villavi- cencio | 450” alt. | 11-1911, À. H. Fassl — Colf. E. Boullet (1910-1911), F DO: P. ASCOLIUS Feld. : G ex. AscoLtus-DAGUANUS R. et J. : 0. ASCOLIUS-ZALATES Godm. et Salv. : 0. ascoLrus-AscoLius Feld. : Amazone, «chat Depuiset (1864), 1 ©. — Colombie, Bogota 1886, W. Watkins; Idem, 1905, Coll. Clements: Idem, 1909, H. Donckier = Coll. E. Boullet (1910), 4 S. ASCOLIUS-ROSENBERGI Druce : Équateur, Paramba [3,500° alt.] 1909, W. Rosemberg — Coll. E. Boullet (1910), 1 Œ. P. BACHUS Feld. : 5 ex. : BAcHUs-BACHUS Feld. : Bolivie, 1902, Percy J. Lathy = Coll. E. Boullet (1910), 1 S. BACHUS-CHRYSOMELUS R. et J. : Pérou ; la Merced [ 2,500’ alt.] 1904, Doncaster; Idem, Chanchamayo [1,000° alt. ] 1909, W. Rosenberg Coll. E. Boullet (1910), 2 °. P. HELLANICHUS Hew. : 3 ex. : Paraguay, 1886, V. de Bonninghausen ; Argentine , 1910, 0. Staudinger — Coll. E. Boullet (1910), 1 S, 1 ©. — Uruguay, env. Montevideo, Paul Serre (1911), 1 S:. P. SCAMANDER Bdv. : 16 ex. : SCAMANDER-GRAYI Bdv. : Brésil, Coll. Lacordaire (1840), 1 ® co-rxpr. — Brésil intérieur, achat Depuiset (s.d.), 1 S.— Idem, achat Becker (s. d.), 1 S. — Idem, REMNAUPURE D' Mottu-Maia (1891), 1 S, 1 ©. — Idem, Pétropolis 1886, V. de Bonninghausen = Coll. E. Boullet (1910), 1 &, 1 ®. — Brésid, Säo Paulo, Lucet (1912), 1 S, 1 ©. SCAMANDER-EURYMANDER Hopff. : Brésil, Curityba, P. Lombard (1911), 2 SG. SCAMANDER-lombardi nov. var. : Taille petite, bande discale des ailes supérieures oblique, presque droite, diminuant de largeur de la côte au bord interne où elle se termine très près de l'angle: bande submarginale complète, parallèle au bord ex- terne, composée de points d'égale grosseur et dont le dernier touche presque la bande discale. Aïles inférieures avec lrois dents longues et minces dont la postérieure falciforme. Bande discale large à taches nettes. ovales: bande maculaire submarginale rouge avec les deux taches antérieures jaunes. En dessous, les supérieures montrent une tache jaune dans la cellule. Les taches rouges discales des inférieures sont très petites et entourées d’arcs bleu clair assez larges et bien écrits: le disque est presque entière- ment gris jaunâtre clair. L’abdomen a les plèvres et les valves génitales blanches et les côtés des tergites jaunes comme chez la forme typique Scamander. Brésil, Curityba x-1911, P. Lombard (1911), 1 S rvrs. SCAMANDER-SCAMANDER Bdv. : Brésil |? ex coll. Marchand], Coll. Lacordaire (1840), 1 S' co-rvre. — Brésil, Santa Catharina 1896, O. Staudinger; Idem, Porto-Alèore 1909, H. Rolle — Coll. E. Boullet (1910), à &, 29. P. BIRCHALLI Hew. : 2 ex. : BIRCHALLI-GODMANI R. et J. : Colombie, Chiriqui 1896, O. Staudinger — Coll. E. Boullet (1910), 1 G!, BIRCHALLI-BIRCHALLI Hew. Colombie, 1896, O. Staudinger — Coll. E. Boullet (1910), 1 P. XANTHOPLEURA Godm. et Salv. 1 ex. Amazone supérieur, 1896, O. Staudinger — Coll. E. Boullet (1910), Ho ( f. ® xavrnopzeura Godm. et Salv. : 0. f. © prapnorA Ster. : 0. P. VICTORINUS Dbd. : 4 ex. : VICTORINUS-MORELIUS R. et J. : Mexique, Gerro San Juan, Tepic, L. Diouet (1898), à d. VICTORINUS-VIGTORINUS Dbd. : Mexique, 1895, E. Heyne; Idem, 1896, Am. Pouillon; Honduras, 1909, H. Rolle — Coll. E. Boullet (1910), 3 &. f. © vicrornus Dbd. : 0. f. © ampmssus Hop. : 0. VICTORINUS-VULNERATUS Btlr. : 0. P. CEPHALUS Godm. et Salv. : 0. P. CLEOTAS Gray : 29 ex. : CLEOTAS-ARCHYTAS Hopf. : Loc. inc., 1887, B. Gehrard — Coll. E. Boullet (1910), 1 G. F. © arcnvras Hopff. : 0. f. & panruras R. et J. : 0. CLEOTAS-PHAETON Luc. : Colombie, Bogota, Lindio (1862), 6 &, f. ® pragrow Luc. : 0. f. © syxpemis K. Jord. : 0. ab. ccearcuus Feld. (et trans.) : Colombie, Bogota, Lindis (1862), > S. — Idem, Coll. G.-A. Poujade (1909),1 S.—Loc. ine., Coll. J. Germain(1910), 1 GS. — Colombie, 1886. WV. Watkins; Idem et Venezuela, Merida, 0. Staudinger: Colombie, Bogota 1909, Doncaster: Idem, 1909, Rosenberg; Idem, 1909, H. Donckier — Coll. E. Boullet (1910), 6 CLEOTAS-COROEBUS Feld. : Loc. inc., Coll. Lacordaire (1840), 1 S.— Venezuela, Merida, Boursey (1901), 1 S.— Idem, El Valle | 2,165’ alt. ] 1909, W. Rosenberg — Coll. E. Boullet (1910), 2 g. ab. paiLocLEeoN Feld. : Loc. inc., Coll. de Beaulieu (1892), 1 G. f. © corogus Feld. : 0. f. © proxe R. et J. : Venezuela, 1910, O. Staudinger = Coll. E. Boullet (1910), 1 ®. CLEOTAS-CLEOTAS Gray : Brésil, Pechetto (1854), à S. — Idem, Minas Geraës, ER. Wagner (1902), 1 S. — Idem, Santa Catharina 1896, O. Staudinger: Colombie, Villavicencio [4507 alt.| 1911, A. H. Fassl. = Coll. E. PBoullet (1910- 19114), 9 f. ® czsoras Gray : Brésil, Rio de Janeiro, Binet (1880), 1 ©. f. © arpæa R. et J. : Brésil, Santa Catharina 1896, O. Staudinger = Coll. E. Bouller (1910), 1° Muséum. — Lériporrères. 3 P. ARISTEUS Cr. : 17 ex. : ARISTEUS-ARISTEUS Cr. : 0. ARISTEUS-CTESIADES R. et J. : Équateur, Coll. J. Germain (1910), 1 S. ARISTEUS-BITIAS God. : Loc. inc. (anc. coll.), 2 Œ. — Équateur, achat Boucard (1871), 1 S. — Brésil, F. Le Cerf (1910), 1 S.— Pérou, Ghanchamayo 1884, H. Mar- üinet; Équateur, Loja 1886, P. Dognin; Pérou, 1896, O. Staudinger; Boli- vie, 1903, H. Rolle — Coll. E. Boullet (1910), 6 &. Nota. — Un mâle du Pérou | Coll. E. Boullet | a la bande discale rou- geâtre du dessous des ailes inférieures amincie en son milieu et traversant l'extrémité de la cellule. f. @ grrias Godt. : 0. f © vnerapes R. et J. : 0. ARISTEUS-VILCANOTUS R. et J. : Pérou méridional, 1911, E. Le Moult — Coll. E. Boullet( 1911), 1 G. ARISTEUS-COELEBS R. et J. : Équateur, achat Deschange (1898), 1 &. — Idem [ex P. Dognin], Coll. G.-À. Pouiade (1909), 1 SG. ARISTEUS-LOENEUS Dbd. : Bolivie, 1896, O. Staudinger; Idem, 1903, H. Rolle; Pérou, Cuzco [2,500’ alt. | 1909, H. Rolle — Coll. E. Boullet (1910), 3 &. P. JUDICAEL Obt. : 0. P. GARAMAS Hb. : 12 ex. : GARAMAS-ABDERUS Hopff. : Guatemala, Haute et Basse Vera Paz, René Guérin (1900), 3 g. f. © asnerus: Hopff. : 0. f. © amezras R. et J. : O. GARAMAS-ELECTRYON Bates : Guatemala, Haute et Basse Vera Paz, René Guérin (1900), 3 &. GARAMAS-GARAMAS Hb. : Mexique, Léon Mehedin (1865), 2 Œ, — Idem, achat Depuiset (1867), 1 G. — Idem, Coll. de Beaulieu (1892), à S! f. ® caramas Hb. : 0. f. ® amisa R. et J. Mexique, achat Depuiset (1867), 1 ©. GARAMAS-BARONI R. et J. : 0. GARAMAS-sYEDRA Godm. et Salv. : 0. P. HOMERUS Fab. : 2 ex. : Jamaïque, achat Depuiset (1883), 1 S. — Idem, O. Staudinger, 1910 = Coll, E. Boullet (1910), 1 ©. | DRE NE P. WARCEWICZI Hopff. : 4 ex. : WARCEWICZI-JELSKII Obt. : Bolivie, 1902, H. Rolle — Coll. E. Boullet (1910), 1 G. WARCEWICZI-MERCEDES R. et J. : Pérou méridional | Pozuzo !, El Porvenir 1910, H. Rolle — Coll. E. Boullet (1910), 1 S. WARCEWICZI-WARCEWICZI Hoplf. : Pérou, Chanchamayo 1882, H. Martinet; Idem, 1911, E. Le Moult — Coll. E. Boullet (1910-1911), 2 G. P. GACICUS Luce. : 6 ex. : cAcIGUS-CAcICUS Luc. Colombie (s.d.), X..., 2 Œ'rvpss. — Colombie, Lindip (1862), 1 G — Idem, 1896, O. Staudinger — Coll. E. Boulet (1910), à &, f. © cacrevs Luc. : 0. f. © zapnacur Dewitz : 0. f. @ naïs R. et J. : 0. CACICUS-ORIENTALIS Fassl (2x lu.) : Queues très longues, taches submarginales des ailes inférieures for- tement saupoudrées de noir; celles des supérieures difluses et à peu près nulles vers l'angle interne et dépourvues de rouge. Les dessins jaunes sont réduits et brunâtres : Colombie, Santa Margarita [ West Cordillera, 2,200’ alt.] vu-1909, A. H. Fassl — Coll. E. Boullet (1910), 1 S. cAcIcus-INCA R. et J, : Pérou, El Porvénir | Pozuzo | 1910, H. Rolle = Coll. E. Boullet (1910), MO )e P. EUTERPINUS Godm. et Salv. : 0. P. PAUSANIAS Hew. : 9 ex. : PAUSANIAS-PRASINUS R. et J. : 0. PAUSANIAS-CLEOMBROTUS Streck. : Colombie, San Pablo, rivière San Juan, Cauca, Badoureuu (1850), k &. PAUSANIAS-PAUSANIAS Hew. : Colombie, Bogota, Lindio (1862), 1 S. — Équateur, Boucard (1869), 1 S. — Guyane française, env. Saint-Georges-Oyapock, F. Geay (1900), 1 . — Équateur, Coll. J. Germain (1910), 1 S. — Trinité 1884, Son- thonnax — Coll. E. Boullet (1910), 1 S:. P. MICRODAMAS Burm. : 1 ex. : Paraguay, Laurent-Cochelet (1868), 1 S. RC | LIEGE P. PROTODAMAS Godt. : 13 ex. : PROTODAMAS-PROTODAMAS Godt. : ù Brésil, Delalande (s.d.). 1 S Type. — Loc. inc. (anc. coll.), à S. — Brésil, Rio de Janeiro xn-1883, S° Boisacq = Coll. E. Boullet (1910), 1 G. var. ? — Brésil, 1886, H. B. Môschler; Idem, Thérésopolis 1888, H. Frübstorfer: Idem, 1909, H. Rolle — Coll. E. Boullet (1910), 3 G.. PROTODAMAS-CHORIDAMAS Bdv. : Brésil, Coll. Lacordaire (1840), 1 ©. — Idem, Pechetto (1844), > d.— Idem, Rio de Janeiro 1884, F. Woïllard; Idem, Espirito Santo 1896, H. Frühstorfer — Coll. E. Boullet (1910), 3 G. P. PHAON Bd. : 10 ex. : PHAON-XENARCHUS Hew. : 0. PHAON-ERIDAMAS : Reak. : 0. PHAON-PHAON Bdv. : Mexique, Coll. Lacordaire (1840), 1 S co-rxre. — Idem, achat Salle (1856), 1 ©. — Idem, Campêche, Worelet (1849), 1 S. — Idem, Goll. de Beaulieu (1892), 2 d, 1 ©. ab. uLopos Gray : Honduras, San Pedro Sula 1897, H. Frühstorfer — Coll. E. Boullet MIO) MES ab. raeronawas Feld. : Colombie, Villavicencio | 450° alt.] 1-1911, À. H. Fassl. = Coll E. Boullet (1911), 1 S. ab. merapuaoN Bilr : Colombie, Santa Fe de Bogota 1909, H. Donckier = Coll. E. Boullet (1910), 2 S. ab. pHarax Godm. et Salv. : 0. P. EURYLEON Hew. : 15 ex. : EURYLEON-CLUSOCULIS Btir. : 0. EURYLEON-PITHONIUS R. et J. : Colombie, Bogota, Lindig (1862), 3 &. EURYLEON-EURYLEON Hew. : Colombie, Bogota, Lindis (1862), 2 . — Bolivie, Nord de Cocha- bamba 1909, Swinhoe; Colombie, Cartago, Rio Cauca [1,000° alt.] vu 1909 et Muzo | 800° alt.] v-1910, À. H. Fassl: Idem, Santa Fe de Bogota 1911, H. Donckier = Coll. E. Boullet (1910-1911), 4 &. EURYLEON-HÆNSCHI R. et J. : Haut Amazone, Rio Napo, Sarkady (1879), 1 S. EURYLEON-ANATMUS R. et J. Colombie, Bogota, Lindio (1862), 1 S. — Équateur, Zamora, W. Rothschild (1907), 1 S.— Loc. inc., 1887, B. Gehrard: Equateur. 1909, CG, Ribbe = Coll. E, Boullet (1910), > . SEE VOOR EURYLEON-insidiosa nov. var. — Ailes supérieures portant une grande aire discale blanc verdâtre oblique, s'étendant du bord interne jusqu'à 3 (M°), et une ligne de points antémarginaux diffus dont les mieux marqués sont ceux des intervalles 2-3, 3-4 et 4-5; dessous noir uniforme avec quelques traces jaunâtres le long du bord à l'angle interne. Aïles inférieures avec une large tache rouge, arrondie, atteignant le bord abdominal et pénétrant dans la cellule: les nervures, non écaillées de noir, ne divisent pas cette tache comme chez les autres formes de l'espèce. Points et ares blancs antémarginaux bien marqués; il y a un point rouge à l'angle anal. En dessous, la tache rouge est à peine indiquée vers le bord anal par quelques écailles roses; les petits ares rouges discaux et les points blancs antémarginaux sont bien nets: le bord externe de l'aile montre des dents arrondies el égales comme chez P. hipparchus Stgr., vers lequel cette forme paraît assez nettement faire transition. Haut Amazone, Vallée du Rio Napo, À. P. Sarkady (1879), 1 Œ vre. P. HIPPARCHUS Ster. : 0. P. HARMODIUS Dbd. : 23 ex. : HARMODIUS-ISUs Obt. : Colombie, Cañon del Tolima [1,700° alt.| x-1909, A. H. Fassl — Coll. E. Boullet (1910), 1 HARMODIUS-HALEX R. et J, : Colombie, Villavicencio | 450” alt.] et Rio Negro [ 800’ alt.] 1911-1912, À.-f. Fassl = Coll. E. Boullet (1912), 2 &', 1 ©. HARMODIUS-XENIADES Hew. : Équateur, achat Boucard (1869), 1 S. — Idem, env. d’Ambato [ex P. Fr. Blanc], Ch. Oberthür (1896), 1 S. — Idem, Zamora [ex abbé Gaujon 1886], Coll. G.-A. Poujade (1909), 1 &. — Idem, Coll. J. Ger- main (1910), 1 S. — Idem, Loja 1886, P. Dognin — Coll. Boullet (19107; 4°©, f. ® axprowa R. et J. : 0. f. ® virernea Kirby : 0. Équatear, 1912, H. Donckier => Coll. E. Boullet (1912), 1 Q. HARMODIUS-HARMODIUS Dbd. : Bolivie, Cochabamba 1888-1889 [ex Germain], H. Donckier: Idem, Yungas 1909, W. Rosenberg — Coll. E. Boullet (1910), 3 S: HARMODIUS-IMAUS R. et J, : Bolivie, achat Boucard (1874), 1 S. — Guatemala, Coban 188», H. de Turckheim; Pérou, El Porvenir | 900? alt.] rv-1908, W. Rosenberg: Idem, 1909, Doncaster = Coll. E. Boullet (1910), 6 &!. P. TRAPEZA R. et J. : 3 ex. : Équateur. Chimborazo et Pichincho, Mandeville (1853), à Œ. — Idem, Wiener (1881), 1 S. ni à PSN te P. XYNIAS Hew. : 3 ex. : Pérou, 1909, Doncaster:; Idem, Chanchamayo [1,000° alt.| 1910, W. Rosenberg — Coll. E. Boullet (1910), 3 S. P. ARIARATHES Esp. : 26 ex. : ARIARATHES-ARIARATHES Esp. : Guyane française, achat Deyrolle (1875), 1 S. — Guyane anglaise, 1909, Doncaster = Coll. E. Boullet (1910), 1 g. f. ® arraRaTHES Esp. : Guyane française, Cayenne, achat Deyrolle (1875), 1 ©. — Idem, Saint-Jean et Saint-Laurent-du-Maroni xu-1907, vr-1908, et Gharvein ix-1908, E. Le Moult — Coll. E. Boullet (1910), 4 Q. f, © svmezea R. et J. : 0. ARIARATHES-EVAGORAS Gray : Venezuela, achat Sallé (1854), 1 Œ. — Loc. inc., 1887, B. Gehrard > Coll. E. Boullet (1910), 1 &. ARIARATHES-MENES R. et J. : Amazone, 1896, 0. Staudinger: Brésil, Rio Machado, Matto Grosso, 1910, H. Rolle = Coll. E. Boullet (1910), 2 cg’. ARIARATHES-METAGENES R. et J. : Brésil, Rio Purrus, J. A. Martins-Barbosa (1904), 1 &. ARIARATHES-GAYI Luc. : f. anarous R. et J. — Amazone, 1896, O. Staudinger: Guyane fran- çaise, Saint-Laurent-du-Maroni 1911, E. Le Moult — Coll. E. Boullet (1910-1911), 2 ©. f. cyamon Gray. — Amazone, 1896, O. Staudinger: Bolivie, Province del Sara 1909, W. Rosenberg: Colombie, Villavicencio [ 450? alt.] 11911, À. H. Fassl. — Coll. E. Boullet (1910-1911), 4 S. f. gayi Luc. — Pérou, Cuzco, Claude Gay (1849), 1 S rvre. — Amazone, 1896, 0. Staudinger; Brésil, Rio Machado, Matto Grosso 1910, H. Rolle Coll. E. Boullet (1910), 2 &. f. aristagoras ©) Feld. — Colombie, Villavicencio | 450° alt.| 1911. A.-H. Fassl — Coll. E. Boullet (1911), 1 G:. f. arianus Stgr. — Haut Amazone, Rio Napo, Sarkady (1879), 1 S. — Bolivie, Rio Ica, D' Crevaux (1880), 1 S. — Pérou, 1909, Don- caster; Brésil, Rio Machado, Matto Grosso 1910; H. Rolle — Coll. E. Boullet (1910), 2 G:. ARIARATHES-LEUCTRA R. et J. : 0. ®) Cette forme et la suivante ont été réunies à Gayi Luc. par les auteurs de la Revision of American Papilios, mais nous avons cru devoir les en séparer, car elles paraissent aussi différentes de Gay vera que les autres sous-variélés. = NO) RES P. ILUS Fab. : 1 ex. : Loc. inc. [anc. coll. |, 1 Œ. P. BRANCHUS Dbd. : 8 ex. : BRANCHUS-BRANCHUS Dbd. : Mexique, achat Boucard (1871), 1 Œ. — Idem, Coll. de Beaulieu (1892), 1 S', 1 ©. — Guatemala[ 600 mètres alt. |, département de Chiqui- mula, René Guérin (1908), 2 G. — Idem, Cubilquiz 6-1v 1882, H. de Turckheim = Coll. E. Boullet (1910), à &', 1 ©. BRANCHUS-BELEPHANTES Godm, et Salv. : 0. P. BELESIS Bates : 3 ex. : BELESIS-BELESIS Bates : Guatemala, Coban 1882, H. de Turckheim — Coll. E. Boullet (1910), 2 G. BELESIS-HEPHÆSTION Feld. : Mexique, achat Salle (1860), 1 &. P. THYMBREUS Bdv. : 10 ex. : THYMBREUS-THYMBREUS Bdv. : Mexique [Tlatlecop sec. Bdv. Spec. Gen.], Coll. Lacordaire (1840), 1 C co-rype. — Guatemala, Augrand (1855), 3 d, 1 ®. — Mexique, Coll. de Beaulieu (1892), 1 S. — Guatemala, département de Chiquimula [600 mètres alt. |, René Guérin (1908), 1 S. — Mexique, Jalapa u-1884, E.-T. Owen — Coll. E. Boullet (1910): 1 ©. THYMBREUS-ACONOPHOS Gray : Mexique, achat Sallé (1856), 1 &!. P. LYSITHOUS Hb. : 31 ex. : LYSITHOUS-PLATYDESMA R. et J. : Brésil [ Elisab. Cadix] (s. d.), 1 S.—Idem, Sylveria (ane. coll.), 1 G. — Idem, Coll. Lacordaire (1840), 1 S. — Idem, Rio de Janeiro 1884, F. Woillard = Coll. E. Boullet (1910), 1 S. LYSITHOUS-HARRISIANUS SWNS. : Brésil, Coll. Lacordaire (1840), 1 ®. — Idem, Minas Geraës, env. de Passa Quatro, bords du Rio das Pedras [1,000 mètres alt.), £. R. Wagner (1903), 5 LYsirHOus-0Epi1pus Feld. : Brésil, Espirito Santo 1897, H. Frühstorfer = Coll. E. Boullet (1910), 11G13:1 ©. LYSITHOUS-LYSITHOUS Hb. : Brésil (anc. coll.), 1 Œ. — Idem, achat Becker (s.d.), 1 ©. — Idem, Rio de Janeiro 11-1884, S° Boisacq; Idem, Minas Geraës 1885, E. Gou- nelle; Idem, 1910, 0. Staudinger => Coll. E. Boullet (1910), a &', 1 ©. Queer ab. sRevirasciaTus Weym. : SA Brésil, Coll. Lacordaire (1840), 1 Œ. — Idem, Pechetto (1854), 1 ON AUD: ab. exrexparus Weym. : Brésil, Pechetto (1854), 1 &. LYSITHOUS-RURIK Eschs. : Loc. inc., Coll. de Beaulieu (1892), 1 ®.— Paraguay, région d’Asuncion , direction des Andes et du Chaco Argentin, Gosset (1900), 1 d', 1 ©. — Brésil, Santa Catharina 1895, 0. Staudinger: Idem, 1899, Am. Pouillon: Pérou, 1909, Doncaster: Paraguay. 1910 [ex Gonzalès], G. A. Baer — Coll. E. Boullet (1910), 5 SG. LYSITHOUS-POMPONIUS Hopff. : Brésil, Rio Grande do Sul 1909, H. Rolle — Coll. E. Boullet (1910), 110. LYSITHOUS-EUPATORION Luc. : Brésil, Rio Grande do Sul 1905, H. Rolle — Coll. E. Boullet (1910), 110% P. ASIUS Fab. : 10 ex. : Brésil (anc. coll.), à Œ. — Idem, Delalande (s.d.), 2 Œ. — Idem, Pechetto (1854), à Œ. — Idem, X..., (1891), 1 &. — Idem, Coll. J. Germain (1910), 1 Œ. — Idem, Thérésopolis 1886, H. Frühstorfer: Idem, 1905, Coll. Clements — Coll. E. Boullet (1910), 3 &. P. MARCELLUS Cr. : 39 ex. : MARCELLUS-MARCELLUS Cr. : États-Unis Savannah, Géorgie, Harper (1843), 1 ®. — Idem, Coll. Lacordaire (1840), 2 Œ. — Idem. achat Depuiset (1884), 1 S. — Idem, Coll. de Beaulieu (1892), 1 S, 1 ®. — Mexique, L. Diguet (1896), 1 G. — États-Unis, Coll. de Beaulieu (1892), 4 ©, 1 9 ENTdemr Columbus, Ohio, Coll. G.-A. Poujade (1909), 1 G.— Idem, Ohio 1883, W. W. Hill= Coll. E. Boullet (1910), 1 S', 1 G:. À. Walshi Edw. : Etats-Unis, Grand Rapids, Michigan 1885-1886, E.-A. Hamilton; Idem, Wayne C°, Missouri 30-x-1905 et Saint-Louis vir-1908, Geo. Franck; Idem, 1909, C. Ribbe — Coll. E. Boullet (1910), 4 G', 1 Q. ab. ABBoTI Edw. : Etats-Unis, Avon Park, Floride 15-11, J. Comstock (1901), 4 &. — Idem, Colombus, Ohio v-1908, Geo. Franck = Coll. E. Boullet (1910), 1 ©. f. Jloridensis Hoil. : Etats-Unis, New-York, Rossionol (1882), à G. — Idem. Ohio, Coll. de Beaulieu (4892), 9 Œ. — Idem, Tiffen, Ohio 1889, H. de Morgen- P Pee roth; Idem, Wayne C°, Michigan 27-v-1905: Marco et Miakka, Floride v-1908, Geo. Franck — Coll. E. Boullet (1910), » G', a ©. f. telamomdes Feld. : États-Unis, Coll. de Beaulieu (1892), 1 ®. — Idem, Avon Park, Flo- ride 17-11, John Comstock (1901), 1 Œ. — Idem, Wayne C°, Michigan 27-V-1905: Latily, Pennsylvanie 13-v-1907 et Marco, Floride vi-1908, Geo. Franck = Coll. E. Boullet (1910), 1 G', 9 ©. MARCELLUS-LECONTEL R. et J. : États-Unis, Coll. Lacordaire (1840), 1 . — Idem, Coll. de Beaulieu (1892), 1 S. — Idem, Indianopolis 1882, Aldrich; Idem, Tiffen, Ohio 1882, H. de Morgenroth: Grand Rapids, Michigan 1885, G. A. Hamil- ton; Idem, 1905, Coll. Clements — Coll. E. Boullet (1910), 3 &', 3 9. MARCELLUS-CUBENSIS ? : Cuba, Holguin xn-1, 1906, Geo. Franck = Coll. E. Boullet (1910), 2 ®. P. CELADON Luc : 8 ex. : Amérique du Nord [err. loc. ? |, 1 Œ'rvre. — Cuba, Gundlach (1867), 1 ®,— Idem, Coll. de Beaulieu (1892), 1 ©. — Idem, la Havane, Paul Serre (1909), 1 S', 1 ©. — Honduras [err. loc. ?]|, 1896, O0. Staudinger; Cuba, Guantanamo 1909, H. Rolle = Coll. E. Boullet (1910), 1 S', » ©. P. MARCELLINUS Dbd. : 4 ex. : Loc. inc. (anc. coll.), 1 Œ. — Jamaïque, Coll. de Beaulieu (1892), 1 . — Idem, 1887, B. Gehrard — Coll. E. Boullet (1910), à . P. ZONARIA Bülr. : 2 ex. : Loc. inc. (anc. coll.), 2 Q. P. PHILOLAUS Bdv. : 9 ex. : Mexique, Coll. Lacordaire (1840), 2 S', 1 ®, co-rvrrs. — Guate- mala, Bocourt (1866), 1 Œ. — Amérique centrale, Coll. de Beaulieu (1892), 1 Sd. — Guatemala, Chamiquin vn-1882, H. de Turekheim; Honduras, San Pedro Sula 1895, Am. Pouillon; Idem, 1905, Coll. Cle- ments = Coll. E. Boullet (1910), 4 &. f, ® micer Eimer : 0. P. XANTHICLES Bates : 0. f. © puirexora Haase : 0. P. ARCESILAUS Lue : 4 ex. : Amérique du Nord [err. loc.?], 1 rvpr. — Loc. ine., Coll. de Beaulieu (1892), 9 d.— Venezuela , 1892, 0. Staudinger== Coll. E. Boullet (1910), 11 ©. M Modes P. EPIDAUS Dbd. : 16 ex. : EPIDAUS-EPIDAUS Dbd. : = Nicaragua, de Lattre (1853), 1 GS. — Guatemala, Haute Vera Paz, Bocourt (1866), h &. — Idem, 1895, Am. Pouilton — Coll. E. Boullet (1910), © &. EpipAUS-TEPIcus R. et J. : Mexique, Sierra de Nayarit, L. Diguet (1898), 8 S. EPIDAUS-FENOCHIONIS Godm. et Salv. : Mexique, Oaxaca, achat Boucard (1870), 1 S. P. BELLEROPHON Dalm. : 2 ex. : Brésil, Pechetto (1854), 2 S!. P. AGESILAUS Guér. : 36 ex. : AGESILAUS-NEOSILAUS Hopff. : Loc. inc., 1909, C. Ribbe = Coll. E. Boullet (1910), 1 &. AGESILAUS-FORTIS R. et J. : Haut Amazone, Rio Napo, R. P. Pozzi (1878), 1 S. — Honduras 1896, O. Staudinger; loc.inc., 1909, C. Ribbe = Coll. E. Boullet (1910), 2 AGESILAUS-EIMERE R. et J. : Colombie, San Pablo, Cauca, Badoureau (1880), 1 &. AGESILAUS-AGESILAUS Guér. : Colombie, Bogota, Lindig (1862), 6 S.— Brésil, Coll. J. Germain (1910), 1 S.— Amazone, 1884, E. T. Owen; Nouvelle-Grenade, x-1886, P. Garnier; loc. inc., 1887, B. Gehrard; Colombie, 1896, O. Staudinger — Coll. E. Boullet (1910), 5 S. — Idem, Magdalena, M" Brochon (1912), 1 G. AGESILAUS-AUTOSILAUS Bates : Haut Amazone, Rio Napo, À. P. Pozzi (1878), 2 &. — Idem, BR. P. Sarkady (1879), + &. — Pérou, Urubamba, G.-A. Bauer (1879), 2 O. — Équateur, Wiener (1881),5 Œ.— Brésil, Rio Purrus, J. A. Mar- tins-Barbosa (1904), 1 Œ. — Pérou, env. de Lima, Carlos E. Porter (1910), 3 Œ. — Idem, Chanchamayo 1881, L. Gierra; Guyane anglaise, 1909, Doncaster; loc. inc., 1909, G. Ribbe = Coll. E. Boullet (1910), JC P. GLAUCOLAUS Bates : 1 ex. : GLAUCOLAUS-LEUCAS R. et J. : 0. GLAUCOLAUS-GLAUCOLAUS Bates : 0. GLAUCOLAUS-MELAENUS R. et J. : Colombie, Junta, Rio Dagua [4oo° alt.] 1909, A. H. Fassl= Coll. E., Boullet (1910), 1 . 2 ae) nn P. MOLOPS R.'et J. : 19 ex. : MOLops-MoLops R. et J. : Colombie, San Pablo, Cauca, Badoureau (1880), 3 d. — Équateur, Santo Domingo, D' Rivei (1905), 1 &. MOLOPS-ÆHTERIUS R. et J. : La © jusqu'ici inconnue de P. molops est pareille au G'; nous en pos- sédons un exemplaire de la var. aetherius R, et J. Pérou, Urubamba, G. À. Buer (1879), à G. — Guyane française, ri- vière Lunier, F. Geay (1897), 1 S.—Idem, Cayenne 1888, Prud’homme ; Idem, Nouveau-Chantier 1908-1911, E. Le Moult; Guyane anglaise, Fort Akayma 1909, Doncaster — Coll. E. Boullet (1910), 6 &', 1 ©. MOLOPS-MEGALURUS R. et J. : Equateur, Wiener (1881), 1 G.— Loc. inc., Coll. de Beaulieu (1892), 2 F.— Brésil, Rio Purrus, J.-A. Martins-Barbosa (1904), 1 .—Idem, Petropolis 1909, Doncaster — Coll. E. Boullet (1910), 1 &. P. PROTESILAUS L. : 51 ex. : PROTESILAUS-PENTESILAUS Feld. : Mexique, achat Salle (1860), &. PROTESILAUS-MA CROSILAUS Gray : Honduras, Fontaner (s. d.), 2 G. — Guatemala, Coban 11-n-188», H. de Turckheim; Honduras, 1896, O. Staudinger; Idem, 1909, H. Rolle: Colombie, Gauca 1911, E. Le Moult, Coll. E. Boullet (1910), MOMIE PROTESILAUS-LEUCONES R. et J. : Honduras, Fontanier (s. d.), 1 &. PROTESILAUS-DARIENSIS R. et J. : Costa-Rica, Coll. de Beaulieu (1892), à S.— Idem, 1909 [ex P. Biol- ley], H. Donckier — Coll. E. Boulet (1910), 1 &:. PROTESILAUS-ARCHESILAUS Feld. : Colombie, Bogota, Lindio (1862), 1 S. — Équateur, Santo Domingo, D" Rivet (1905), 1 S. — Colombie, Chiriqui 1896, O. Staudinger; ?, 1887, B. Gehrard; Pérou, 1909, G. Ribbe — Coll. E. Boullet (1910), 5 d'. — Colombie, Magdalena, M" Brochon (1912), à S. PROTESILAUS-PROTESILAUS L. : Loc. inc. (anc. coll.), 1 .— Équateur, Chimborazo et Pichincho , Man- deville (1853), 3 Œ. — Haut Amazone, Rio Napo, R.P. Surkady (1879), 2 Gi — Équateur, Wiener (1881), 2 Œ. — Bolivie, J.-M. Bel (1902), 2 Œ. — Brésil, Rio Purrus, J. A. Maruns-Barbosa (1904), o S. — Équateur, env. de Loja [ex abbé Gaujon 1887], Coll. G.-A. Poujade (1909), 3 S. — Pérou, Coll. J. Germain (1910), 1 S. — Pérou, Ghan- chamayo 1881, L. Gierra; Équateur, Zamora 1886, P. Dognin — Coll. E. Boullet (1910), 4 Sd. — Colombie, Moyen Magdalena, région de ne À UE == Puerto Berrio, province d’Antioquia, Leopold Silz (1911), 4 S.— Idem, M” Brochon (1912), 1 &:. PROTESILAUS-NIGRICORNIS Stgr. : Brésil, Pechetto (1854), 1 . — Loc. inc.. Coll. de Beaulieu (1892), 2 Œ. — Brésil, env. Rio de Janeiro, D° Dupuy (1910), 1 ©. — Brésil méridional, 1910, O. Staudinger — Coll. Æ. Boullet (1910), 1 &. P. HELIOS R. et J. : 0. P. EARIS R. et J. : 0. P. ORTHOSILAUS R. et J. : 1 ex. : Paraguay, 1912, H. Donckier — Coll. E. Boullet (1912), 1 S: P. STENODESMUS R. et J. : 11 ex. : Brésil, Rio de Janeiro 20-11, W. Rothschild (1897),1 S. — Paraguay, région d’Asuncion, direction des Andes, Gosset (1900), 6 Œ. — Répu- blique Argentine, Villa Lutecia, env. San Tonacio, Haut Paraña, Missions, E.R. Wagner (1910), 1 S.— Pérou, 1909, Doncaster — Coll. E. Boullet (910) 00 P. TELESILAUS Feld. : 21 ex. : TELESILAUS-DOLIUS R. et J, : Colombie, Bogota, Lindio (1862), 1 S. — Idem, San Pablo. Cauca, Badoureau (1880). 1 S. — Loc. inc., Coll. de Beaulieu (1892), 1 S. — Brésil, Rio Purrus, /. 4. Martins-Barbosa (1904), 1 G.— Guyane hollan- daise, Surinam 1 886. H. B. Môschler ; Nouvelle-Grenade , Carthagène x-1 886. P. Garnier = Coll. E. Boullet (1910), 4 S.— Colombie, Moyen Magdalena. région de Puerto Berrio, province d’Antioquia, Léopold Silz (1911), 5 G: TELESILAUS-TELESILAUS Feld. : Colombie, Bogota, Lindig (1862), 1 S.— Guyane francaise, Cayenne, Mélinon( 1864), 1 G.— Loc. inc., Coll. de Beaulieu(1892),2 S.— Brésil, Rio Purrus, J.-A. Martins-Barbosa (1904), 3 Œ. — Pérou, Coll. G. À. Poujade (1909), 1 SG. P. MARCHANDI Bdv. : 8 ex. : MARCHANDI-MARCHANDI Bdv. : Mexique, Cordova, achat Boucard (1868), 2 Œ. — Colombie, San Pablo, Cauca, Badoureau (1880), 2 S. — Guatemala, Coban 1882, H. de Turckheim; Idem, Chacoj, Rio Polochie 1905, Col. Clements — Coll. E. Boullet (1910), a d. MARCHANDI-PANAMENSIS Obt. : Colombie. San Pablo, Cauca, Badoureau (1880), 1 &. — Idem, Muzo [1.500° alt.] 1910. A. H. Fassl = Coll. E. Boullet (1910), 1 G:. RAS P. THYASTES Drury : 19 ex. : THYASTES-THYASTINUS Obt. : Equateur, Boucard (1869), 3 @ — Haut Amazone, Rio Napo, RP Sarkady (1879), à S. — Equateur, Wiener (1881),,:1 Si — Idem, Coll. de Beaulieu (1892), 1 G.— Amazone supérieur, 1890, 0. Staudinger — Coll. E. Boullet (1910), 1 &. THyAsTEs-zor0os R. et J. : 0. THYASTES-THYASTES Drury : Brésil, Coll. Lacordaire (1840), 1 S. — Loc. inc., 1887, B. Gehrard; Pérou, 1909, C. Ribbe — Coll. E. Bouller (1910), 3 &. P. DIOXIPPUS Hew. : 7 ex. : Colombie, Bogota, achat Deyrolle (1859), 1 G. — Colombie, Bogota. Lindig (1862), 1 . — Idem, Coll. de Beaulieu (1892), 1 &.— Idem, Bogota, Coll. G.-A. Poujade (1909), à &. — Idem, Bogota 1886, W. Watkins = Coll. E. Bouller (1910), à &. P. LACANDONES Bates : 6 ex. : LACANDONES-LACGANDONES Bates : Guatemala, Haute et Basse Vera Paz, René Guérin (1900), 1 G°. LACANDONES-DIORES R. et J. : Colombie, Coll. J. Germain (1910), 1 G. — Pérou, Chanchamayo 1882, H. de Turckheim; loc.inc., 1887, B. Gehrard: Pérou, 1909, Don- casier; Amazone supérieur, 1910, O. Staudinger — Coll. E. Boullet (1910), 4 G. P. CALLISTE Bates : 10 ex. : CALLISTE-OLBIUS À. et J. : 0. CALLISTE-CALLISTE Bates : Guatemala, Boisduval (s. d.), 1 °° (co-rvre de P. Lorzæ Bdv.). — Costa-Rica, achat de POrza (1869), 5 S. — Idem, Coll. G.-A. Poujade (1909), 2 d. — (Guatemala, Coban 1882, H. de Turckheim = Coll. E. Boullet (1910), 2 S:. P. LEUCASPIS Godt. : 11 ex. : LEUCASPIS-LAMIS À. et J. : ï Colombie, Grisar (1874), 1 S. — Equateur, Baeza, Expédition fran- caise (1880), 1 S. — Idem, Wiener (1881), 1 S. — Idem, Coll. de Beaulieu (1892), 1 S. LEUCASPIS-LEUCASPIS God. : Colombie, Lebas (s. d.), 2 .— Idem, Bogota, Lindig (1862), 1 d. — Idem, Grisar (1874), 1 G.— Pérou, Ghanchamdyo 1882, H. Mar- ünet:; Colombie, 1902, W. Rosenberg — (Coll. E. Boullet. (1910), à Gi. Le AGE P. SERVILLE Godt. : 20 ex. : SERVILLE-ACRITUS R. et J. : Pérou, env. de Lima, Carlos E. Porter (1910), 1 G.— Bolivie, 1896, O0. Staudinger ; Pérou, 1909, Doncaster = Coll. E. Boullet (1910), 3 &. SERVILLE-SERVILLE Godlt. : ; Colombie, Grisar (1874), 2 d. — Equateur, Baeza, Expédition fran- caise (1880), 1 . — Wiener (1881), 7 Œ. — Idem, Coll. de Beaulieu (1892), à S.— Loc. ine., Coll. J. Germain (1910), 1 S. — Pérou, Ghan- chamayo 1889, H. Martinet; Equateur, Zamora 1885, P. Dognin — Col. E. Boullet (1910), 3 &. ab. xanthocellis ab. nov. — OEil de l'angle anal jaune terne comme chez P. columbus Ko. ab. fuloa Obt. Équateur, Wiener (1881), 1 d', rvr. P. COLUMBUS Kollar : 16 ex. : Colombie, Bogota, Lindio (1862), 4 &. — Idem, Coll. G.-A. Poujade (1909), 1 S. — Idem, Coll. J. Germain (1910), 1 S. — Loc. inc., 1887, B. Gehrard: Colombie, 1905, Coll. Clements: Idem, Muzo [800 alt.], x-1910, À. H. Fassl — Coll. E. Boullet (1910), 4 &. — Idem, Magdalena, W°° Brochon (1912), 5 &. ab. Fuzva Obt. : Colombie 1909, Doncaster — Coll. E. Boullet (1910), 1 S!. P. ORABILIS Btir. : 2 ex. : ORABILIS-ORABILIS Btlr. : Colombie, Chiriqui 1896, O. Staudinger — Coll. E. Boulet (1910), oO ORABILIS-1socHARIS R. et J. : Colombie 1910, O. Staudinger — Coll. E. Boullet (1910), 1 &. P. SALVINI Bates : 1 ex. : Venezuela, achat Sallé (1872), 1 S!. P. GALLIAS R. et J. : 5 ex. : Loc. inc. (anc. coll.), 2 S. — Équateur, Sayaraca, achat Depuiset(1874), 1. — Amazone supérieur 1896, O. Slaudinger; Brésil, Rivillachada , Matlo Grosso 1909, H. Rolle = Coll. E. Boullet (1910), 2 &. P. DOLICAON Cr. : 26 ex. : DOLICAON-nEBRUS R. et J. : Nouvelle-Grenade, Carthagène x, P. Garnier (1886), 1 S.— Loc. ine., Coll. de Beaulieu (1892), 1 G'.— Colombie, 1910, W. Rosenberg = Coll. E. Boullet (1910), 3 G. Sig ARR DOLICAON-DEILEON Feld. : Brésil, Vauthier (1833), 1 G. — Idem, Pechelto (1854), 2 G. — Idem, Coll. de Beaulieu (1892), 1 S. — Amérique centrale, 1909, Don- caster => Coll. E. Boullet (1910), 1: &!. DOLIGAON-DOLICAON Cr. : Guyane française, Nouveau-Chantier vi-1908, E. Le Moult — Coll. E. Boullet (1910), 4 &!. DOLICAON-TROMES R. et J. : Loc. inc. (anc. coll.),1 &.— Colombie, Bogota, Lindio (1862), 4 G. — Pérou, Urubamba, G. A. Baer (1879), 1 Œ. — Pérou, Coll. J. Germain (1910), : S.— Pérou, 1896, 0. Staudinger; Idem, Oroya 1909, Don- caster == Coll. E. Boullet (1910), 2 &. DOLIGAON-DEICOON Feld. : Brésil, 1886, H.-B. Môschler; Idem, 1887, B. Gehrard ; Idem, Säo Paulo 1909, Doncaster — Coll. E. Boullet (1910), 3 G. P. IPHITAS Hb. : 5 ex. : Brésil, Delalande (s. d.), 1 S. — Idem, Coll. Lacordare (1840), 1 S. — Idem, Pechetto (1854), 2 S.— Idem, Rio de Janeiro 1896, O. Stau- dinger — Coll. E. Boullet (1910), 1 &. Genre Euryades Burm. E. DUPONCHELI Luc. : 14 ex. : Amér.mérid. (s. d.), 1 ©, rxpe. — Paraguay, Laurent Cochelet (1868), 1 S. — Uruguay, Coll. de Beaulieu (1892), 1 S', 1 ®.— République Ar- sentine, Grand Chaco, province Florencia, bords du Rio Tapenaga, E. R. Wagner (1903), 2 ®.— Idem, Ghaco de Santiago del Estero, bords du Rio Salado, Icaño, E. R. Wagner (1903), 2 &. — Idem, Tucuman et Chaco de Santiago del Estero, Mistol Paso ['env. d'Icaño], £. R. Wagner (1909- 1910), 2 S', 1 ®. — Idem, La Plata 1887, B. Gehrard; Bolivie, 1907, G. Ribbe = Coll. E. Boullet (1910), a G', 1 ©. E. CORETHRUS Bdv. : 5 ex. : Loc. inc., Coll. Lacordaire (1840), 1 S',rvre. — République Argentine, achat E. Heyne (1885), 1 ®.— Brésil, 1885, L. Sonthonnax; Argentine, La Plata 1889, E. Heyne = Coll. E. Boullet (1910), 2 &, 1 ©, Gexre Baronia Salv. L, B. BREVICORNIS Salv. : 2 ex. : Mexique, Guerrero 1911, H. Donckier — Coll. E. Boullet (4914), A ACER LS Wry ti Va alt. à à 1h à | à = 2% - . MA 0e 4 % el É V 5 A 2 PRE E ne |: $ . ire Asa] } ni Un k ES dei Maté sn: $ apr un La rs ET a ii £ je FA bts à £a HA k ES At ® ; 4 3 HE ROUTE "ce Vic f si #à ai A «008 At #4 + eee RAT OR, MR EU de: 10001 | let | Ai or | 2h habit Me 14 ‘(Us Fe UE ANNEE 40 Su à UE " LH EAN) £ es te LAB EL OTDE sol SAVENT got Fcÿt rs: ME UTE € k, Ê æ } ; 1 sh HAE ar RE (nl Fu) MAT ui 3 Det 3 : At ef ed ar À rte le re es { RSS LEE k ie ib | ia 19 UNE } is bains LE ra uue UT BEN l':T HR À lo à | ! PET E A J X HA US ED RER An AR Te | THEN al lee Mon Ël gere) \ = ” Nu nn ‘4 ui sait L * ALT Al f ALERT 4 ? re. f 4 ; HR Den he HOYE M CON à 1 AT sn | 4 dd a o Pa “ ; (é SOMMAIRE. { Actes administratifs. — Nominations : de M. Ranson comme Préparateur de la Chaire de Mammalogie, de M. Denet comme Préparateur stagiaire de la Chaire de Physique végétale, de M. Pierpont Morgan comme Associé du Muséum, de M. Maury comme Correspondant du Muséum, de M. le Docteur Latteux comme Correspondant du Muséum. — Annonce du départ de M. le Professeur Lacroix pour la Guinée et les îles de Los, du retour de M. de Romeu du Congo. — Décès de M. Labat, Correspondant du Muséum : notice nécrologique Pages. par M-le Professeur Stan. Meunier... ... -.:.......... 489 et hgo Les Collections d'Herpétologie et d’Ichtyologie du Muséum pen- dant l’année 1912 par M. le Pro‘esseur Louis Roule............ Communications : G. Waxerror. Détermination de poids encéphaliques et de grandeurs ocu- laires chez quelques Vertébrés du Dahomev................... L. Laricoue. Remarques sur la série de pesées encéphaliques recueillies au Dabomerspar M-"Waterlot-20 "0e eee RE H. Neuvuze. Sur un cas de division stomacale présenté par un Lion, PI. IX, E. Smmox. Note sur quelques Trockilidæ du Matto-Grosso (Brésil). ...... Ant. Grouvezze. Coléoptères du Tonkin récoltés par M:1e Colonel Bonifacy (Rhysodide, Nitidulidæ, Ostomidæ) .....,............ RE NC J. Visceneuve. Diptères nouveaux du Nord Africain (2° note).......... # Ed: Lam. Sur deux espèces de Lamellibranches appartenant au genre Lure ANR ERREUR OIOE ce TA MR En Ace ce Ed. Boxer. Enumération des plantes recueillies par M. R. Chudeau dans Lahaie TSSSSS A RER EL AA nee AMONS Fr. Pezzeenx. Les collections botaniques rapportées par le D° G. Debeaux de l'Afrique Occidentale francaise ................ Re te A. Macnax. Modificalions conséculives à l'absence du vol chez les Oiseaux. —— Variations du poids des reins après saignée totale chez les Oiseaux... —— Sur les adaptations diverses des poumons chez les Oiseaux... ....... Liste des Associés et Correspondants du Muséum.................... Liste des Conférences publiques du Dimanche. ..................... Tables des Matières : Table alphabétique des Auteurs et des personnes citées. Table par ordre méthodique. Actes et Histoire du Muséum........ Table par ordre géographique. ............ D HR Cne b rh et Table alphabétique des espèces et des principaux genres. ....,........ LATE COTES OR Re CS ARR RP ne Lee hgo SERRES RS y! L? Ur RAI TU IN 1 3 5185 00317 7969 W Ee Watt k . sisi CAMERA 6 WE EN KE MARNE TRES tu We pee Ve que SAR ÉAYES LA LA # AN sa A {l AN LANTA NES AUS ARR Lee ne ANNE (ALU ve tai in \ RAA DATES wu ia A w Jen he * NE Sn ARMES raNRaln ie Ë Ê re FLN tt HUE \N En AUTANT né AU LU A Lu Pa d'a QU N va A RAS \