♦ ♦ ^ :% . * * Àa* * * jçL . ^j BULLETIN DU MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM TOME TREIZIÈME 1907 LIBRARY v-FV* V< M* PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCGCCVII i/«/. 13 MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1907 N° 1 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDGGCGVll AVIS. Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages d'impression. Les auteurs sont également priés de remettre des ma- nuscrits mis au net qui puissent permettre la composi- tion rapide. du Bulletin. SOMMAIRE. Pages. \cirs officiels. Rentrée on fonction-. Mise à la retraite 1 Correspondance. Exposition des collections rapportées de la République de l'Equateur par M. le Dr Rivet (Mission géodésique dirigée par le commandant Bourgeois). Présentation d'ouvrages. Nouvelles de la mission Palliot-Yaillant 1 I..-T. EJaht. Epilhalame composé par Luce de Lancival pour le mariage de Georges Cuvier -' — Nouvelles découvertes de l'âge de pierre à la Côte de l'Ivoire Il E. Titoi kssart. Le Zèbre de Grant (Equus Granti de Wiqton), nouvelle acquisition de ia ménagerie du Muséum .') \. Menegaux. Catalogue des oiseaux envoyés en 1906 du Tonkin et de l'Annana par M. Routan b E. Simox. Liste des Trochilid.es observés par M. le Dr Rivet, dans la Répu- blique de l'Ecuador 16 Jacques Pellkgiun. Siluridé nouveau du Fonta-Djalon a3 — Cbaracinidés américains nouveaux 2 5 M 1 • 1 tet. Sur la piqûre «les Scorpions tunisiens 27 Ernest Olivier. Collections recueillies en Perse par M. de Morgan. Coléop- tères : Lampyrides . ., Cvm. Felscbe. Collections de M. Maurice de Rolbscbild recueillies en Abys- sinie et dans l'Afrique orientale anglaise et données au Muséum d'histoire naturelle de I'iiri*. Insecte d'une espèce nouvelle du genre Onilis) 29 Cm. Gbavibr. Sur un Coléoptère (Sphenophorus striatus Fabr.) qui attaque les Bananiers à San Thomé (Golfe de Guinée) 3o F. Silvisthi. Catalogue des \tachilidte de la collection du Muséum '-'is Gy. SzéPLiOETi. Collections faites par \l. le baron Maurice de Rolbscbild dans l'Afrique orientale. Hyménoptères. Famille des Draconidae . '. . . 3û ( Voir la suite juin 1 906. ■> i (1 épaisseur. La seconde, plus longue (06 niillini.) et plus épaisse (q3 miilim.), est réduite dans sa largeur (33 miilim.) par une fracture analogue à celle que j'ai déjà décrite ici même sur une hache du (Jal)on(1). Le bord conservé est droit et adouci; les faces sont égales et faiblement convexes; le bord tranchant est fait de deux biseaux symétriquement al- longés (long., 66 miilim.; larg. , 33 miilim.; épaiss., 2:? miilim. ). La troisième et dernière pièce de la collection Moesch reproduit à peu près le type de la Côte de l'Or qu'on voit dans les collections de Copen- hague et de Leyde et dont j'ai déjà dit quelques mots précédemment'2'. Ce type est surtout bien connu par la communication fréquemment citée de Sir John Lubbock, publiée par la Société d'ethnologie de Londres en 1872 «. Le Zèbre de Gisant (Equus Grantj de Woro.v), VOUVELLE ACQUISITION DE LA MENAGERIE DU MUSEUM, par M. E. Trouessart. La ménagerie du Muséum vient de s'enrichir d'une nouvelle espèce ou sous espèce de Zèbre que l'on n'avait pas encore vue en France. V Equus Granti est, après Y Equus Grevyi, la plus septentrionale de toutes les espèces de Zèbres. C'est aussi une des plus élégantes par ses formes et par les rayures de son pelage. Le Zèbre de Grant est, comme celui de Grévy, entièrement rayé jusqu'au sabot, mais, à l'opposé de ce dernier dont les raies sont très étroites et très nombreuses, le Zèbre de Grant porte des raies noires très larges et par suite peu nombreuses sur le corps, sans aucune trace des raies intercalaires brunes ou ombrées (shadowstripes) , qui caractérisent Y Equus Chapmanni et la plupart de ses variétés. Ces larges raies se détachent nettement sur un fond d'un blanc parfait, à peine légèrement crémeux sur la croupe. Les rayures forment sur les jambes des anneaux complets, étroits et tellement confluents vers le bas, que le boulet et le paturon sont complètement noirs. Le museau est aussi complètement noir. Les oreilles sont remarquable- ment petites, blanches, avec une raie noire transversale peu marquée. La (,) Cf. E.-T. Hamy, L'âge de pierre au Gabon (Bull, du Mus. d'hist. nal.. 1897, P- l55)- ('2> E.-T. Hamy, Rail, du Mus. d'hist. nul., y. i5ô. — Cf. C.-L. Steinhaiikii, Korl Veiledning i det Kgl. Elhnngraph. Mus. kjobenhavn, 1870, in-18, z. ai. W Sir John Lubbock, Note on some Stone Implements fiom \frica and Syria (The Journ. ofthe Anthrop. Instil. qfGreat Britain and Ireland ; vol. 1, appendice, p. xcn-xcvi, pi. (-11, 1879). — 6 — touffe terminale de la queue est noire. Sur le corps, la disposition des bandes et la forme de la selle est la même que chez le Zèbre de Chapmann. C'est pour cette raison que M. de Winton le considère comme une sous- espèce de ce dernier sous le nom à'Equw Chapmanm Granti, tandis que M. Sclater en fait une espèce à part. I ,e Zèbre de Granl habite le Masaïland , la région arrosée par le fleuve Tana et la rivière Theca, jusqu'aux lacs Baringo et Budolf; il s'étend à l'Ouest jusqu'à l'Uganda (au nord du lac Victoria), et vers le Nord-Est jusqu'au Somali et au pays des Gallas. Dans cette région septentrionale de son habitat, il parait qu'il se mêle aux bandes de Zèbres de Grévy, bien qu'il soit d'une taille notablement inférieure. Ce qui est certain , c'est que sur les marchés de FAbyssinie où l'on apporte des peaux, notamment à Abbis-Abeba, on trouve ses dépouilles, dans un même' ballot, confondues avec celles du Zèbre de Grévy. II est donc possible que cette forme si distincte ait été, comme YEquus Grevi/i, connue des Bomains, et qu'elle ait figuré avec lui dans les jeux du cirque. Notre Zèbre de Granl est un étalon qui permettra de tenter des croi- sements avec les femelles iVEqitus zébra et (TEquus Chapmanni que la mé- nagerie possède depuis plusieurs années, et dont l'une d'elles a déjà pro- duit des hybrides de toute beauté. Catalogue des oiseaux envoyés en îyoG du ToNKiy et de lAnnam pab M. BouTiy, PAR M. A. Menegaux. Falconidés. \. Butastur indicus (Gm.). Falco indicos Gmelin (1788), S. N. I., p. 2 64. Bltastur indicus Sharpe ( 1 8 7 G |, Cat. />. Brit. Mus., I, p. 397. 1 échantillon femelle. La Buse aux joues cendrées vit dans l'est de l'Asie , de la presqu'île de Malacca le long des côtes jusqu'au Japon, ainsi que dans l'Jnsulinde jus- qu'à la Nouvelle-Guinée. Elle parait plus rare dans le Ténasserim, au sud d \niherst, que dans la Cochinchine cl le Tonkin. 2. Buteo desertorum ( Daud. ). Falco desertoriim Daudin , Traité , 11, p. 162 (1800); Blanford. Faune B.o/Brit. India, III, p. 3'j3 vi895). Bcteo vulgaris Leach, Syal Cal. Ment. Birck H. M., p. 10 (1816). — plcmipes Hodgson, P. Z. S., p. 87 ( 18/17). — Japomcis Jerdon, Ibis ( 1871 ), p. 337. 1 échantillon , jeune mâle. L'aire de dispersion du Busard commun comprend la plus grande par- lie de l'Europe, de l'Asie cl de l'Afrique. En Asie, il paraît vivre dans l'Himalaya et ne visiter le sud de l'Inde, le Pégou et le Ténasserim et pro- bablement l'Annam et le Tonkin qu'en hiver. Asonidés. 3. Athene cuculoïdes ( Vig.). Noctua cuculoïdes Vigors , P. Z. S. ( 1 83o) , p. 8 , et Gould, Cent. Himal. B.,V\A\. A. cuculoïdes Gray, Gen. B., I, p. 35; Blyth, Cat. Mus. A. S. B., p. 38. Glaucidium cuculoïdes Sharpe, Ibis (1875), p. 259; et id. Cat. Brit. Mus., II, p. 219; Blanford, Faun of Brit. India Bind.,111, p. 3o5. 1 mâle. Existe dans la région himalayenne jusqu'à 2,000 mètres, dans l'Annam, la Birmanie, le nord du Ténasserim; signalé en Gochinchine, il existe donc au Tonkin. Il ne faut pas confondre cette Chevêche avec A. whiteleyi Blyth signalé par A. David et Oustalet dans le sud de la Chine, dont la queue porte un nombre de barres moindre. Anderson ne signale aucune de ces deux espèces au Yunnan occidental. h. Scops elegans (Cass.). Epiiialtes elegans Gassin, Pr. Ac. Phil. (1852), p. i85. Scops semitorques Swinh., Ibis ( i863), p. 267, et ( 1867), p. W). Lempliius glabripes Swinh., P. Z. S. (1871 ), p. 3/i3. — elegans David et Oustalet, Ois. Chine ( 1 875 ) , p. 63 ( pi. VI sons le nom L. glabripes). Scops lettia elegans Sharpe, Cat. B. Brit. Mus. (1877), p. 87. 1 mâle , long, totale , 2 h centimètres ; aile , 1 7 centimètres ; queue , 9 centim. 4; culmen, 1 centim. 9; tibia, 3 centimètres. Ce Petit-Duc à doigts nus se rencontre dans toute la Chine ottomane. On le trouve donc encore plus au Sud, au Tonkin. Il est remplacé dans l'Hima- laya par la forme S. lettia Hodgs. , dont il est très voisin. Cette espèce est nouvelle pour les collections du Muséum. Cuculldés. 5. Cuculus canorus L. G. canorus Linné, Syst. Nat., I , p. 1G8 ( 1 766). t échantillon mâle prescpie adulte. Long, totale, 33 centimètres; aile, — 8 — ai centimètres; queue. 17 centimètres; culmen, 17 centimètres; larse, 17 centimètres. Le Coucou vulgaire vit eu Europe, en Afrique, même en Australie, et clans toute l'Asie. 11 émigré suivant les raisons dans les diverses régions de son habitat. Les quelques différences que présente le plumage n'ont qu'une importance secondaire. RléropidéSi 6. Merops sumatranus Rallie*. Merops sdmatranis Rallies, Trans. Linn. Soc. XII, p. 29/j ( 1891): Sharpe, Cat. B. Brit. Mus., XVII, p. 61. — bicoi.or Gray, H and. liai. />'. . 1. p. 99 1 1869 V. David et Oustalet. Ois. Chiite p. 93 ( 1887 1. 1 spécimen jeune. Signalé du Sud de la Chine à la Cochinchine , et au Siam dans la pé- ninsule malaise, à Java. Sumatra. Roméo. BucérotidéSa Anthracoceros malabaricus { Gm. ). Ri ceros malabaricus Gmelin. Syst. Nat. 1 1788 ). I. p. 35(j. — alrirostris Shaw et Nodd.. ^nt. Mise. ( 1790-1810 i. \l\. pi. 809, Shaw Gen. Zool. | 181 1 ), VIII, p. 18. Hvdrocissa aliîirostris Horslield et Moore. Gai. il. Mua. E. Ind. Go (i85G-i858),II,p. 58g. 1 spécimen. Dimensions : aile, o cenlim. 29; queue, 0 centim. 29: cul- men, 0 m. ikk\ hauteur du bec au niveau de la pointe du casque, 5 cen- timètres. Cette l'orme est de plus petite taille que la forme voisine de l'Himalaya et de l'Inde I. affinis Hutton. On l'a trouvée dans les environs de Cachai- el de Manipour, au Sud, dans le Ténasserim et dans le Siam, Tirant dans la Rasse-Cochinchine et Inderson, dans le Yunnan; mais A. David et Ous- talet ne l'indiquent pas comme existant en Chine. Elle est connue au Tonkin. M. Routau en a reçu des échantillons du Haut Tonkin et de la province de Iloa-Rinh. M. Boutan a pu voir que le \ol de cette espèce se compose de deux temps : dans le premier, l'oiseau donne des coups d'aile rapides et saccadés: dans le deuxième, il plane. L'oiseau affectionne particulièrement les bananes comme nourriture. Méliphagidés. 8. Zosterops simplex Swinli. '/.. simples Swinhoe, P. A. S. | i863), p. ao3, id.t ll>i* 1 i8(i3). [». 29A. 1 mâle. Ce Zosterops ressemble beaucoup à Z.palpebrosa Temm. de L'Iade. Sa présence a été signalée dans toute la Chine, le Vunnau, le Pégou inférieur et le Népaul. Il faut donc y ajouter le Tonkin et probablement les vastes régions qui s'étendent jusqu'à la presqu'île malaise. Aussi très voisin de /. siamensis lllylh de la Cocbinchine (Tirant). Lanildés. 0. Lanius superciliosus Lath. Lanius superoiuosus Latham, liai. Orn. Suppl., ~?.o. n" t!\ ( 1801 1. — phoenicdrus Schrenck . Rets, in imurland, I, p. 384 ( 1 !S(io ). 1 femelle, octobre 1900. La Pie-Grièche à bonnet blanc habite l'Asie orientale. En hiver, elle des- cend dans la presqu'île de Malacca, dans lTnsulinde et aux Philippines, tandis qu'en été elle se rend au nord de la Chine jusqu'au Baïkal, en \Iand- chourie et au Japon. Péricrocotidés. 10. Pericrocotus brevirostris (Vig. ). MltSCIPETA brevirostris VigOI'S , P. Z. S. ( 1 8 3 1 ), p. h 3. P. brevirostris Vig., Gray. Gen. Bird. (i844-i84q), I, p. 289. Spécimens mâles et femelles (certains jeunes mâles avaient encore la tache jaune des rémiges tertiaires). Le Péricrocote à bec court se rencontre dans toute la région himalayenne depuis Gilgit jusqu'à la Birmanie, à 3, 000 mètres d'élévation, et en Chine et même en Mandchourie en été. Tirant ne le signale pas en Cocbinchine, où il existe probablement aussi, puisqu'il a été récolté par Davison au Pé- gon et par Boutan au Tonkin. 11. Pericrocotus roseus (Vieill.). Muscicapa rosea Vieillot, Nouv. Dict. d'Hist. nat.(i8i8), XXI. p. 480. P. roseus Gray, Gen. B.. I, p. -iSsi, et Blyth., Cal., p. io,3. 9 mâles du Tonkin. Répandu dans l'Afghanistan, l'Annam et la Birmanie jusqu'à une altitude de 1,800 mètres; signalé au Pégou et au Ténasserim jusqu'aux îles Merqui, Tirant ne l'a pas rencontré en Basse-Cochinchine, A. David cl Oustalet l'admettent dans les Oiseaux de la Chine, tandis qu'Anderson le signale près de Menangla, dans le Yunnan occidental. Il est intéressant de constater sa présence au Tonkin. 11 s'avance donc vers l'Est beaucoup plus qu'on ne le supposait. A propos de cette série de Pericrocotus. M. Boutan constate qu'on bu a d'abord apporté des Oiseaux avec du jaune seulement . et pas de rouge, et ce n'est que lorsque la saison s'est avancée vers la tin de février (pie le mélange des deux couleurs a commencé. — 10 — 12. Pericrocotus cinereus Lafr. P. cinereus Lafresnaye, Bev. zool., Mil, p. 9/i. 1 mâle. Ce Minivel habite en été le pays au Sud de l'Amourland et do Pembou- chure de la rivière Ussuri; puis la presqu'île de Malacca, Sumatra et Bor- néo, et les Philippines. Il n'avait pas encore été rencontré dans le centre et le nord de PIndo-Chine française. Il parait y être rare, de même qu'en Birmanie, on Oates n'a pu s'en procurer qu'un seul exemplaire près de Pégou, en hiver. (Oates, Birds Brit. Burm. (187%) , ï, p. 262; id., Fauna Imlia. . .) Dicrwidés. 13. Buchanga atra ( Herm. ) Miscicapa atra Hermann . Obs. zool, p. 208 (i8o4). Dicrbrus macrocercus Vieillot, Nouv. Dict. (1817), IX, p. 588. Biciianga ATRA,Blyth et Wald. Birds Burm., p. 129. Dicruris ater, Oates Fauna Brit. imlia, I , p. 3i3 (1889), Sharpe, Cat. Brit. Mus., 111 (1877), p. 2/16. k spécimens du Tonkin : 2 d, 1 9 et 1 jeune. Ces Oiseaux sont très abondants an Tonkin en toute saison. Ils se tiennent au sommet des hauts bambous d'où ils guettent les Insectes. Cette espèce , qui se rapproche du type macrocercus (Swïnh.) de l'Inde et de la Birmanie, a donc une aire de dispersion très vaste de l'Himalaya à Ceylan [B. mitior [Holdw.]) et de l'Afghanistan au Yunnan occidental et au Tonkin, où elle touche l'habitat de la forme B. cathœcus de la Chine. D'après M. Oustalet, il est probable qu'il y a identité entre cette espèce et l'espèce africaine (B. atra assimilis). 14. Buchanga leucogenys \\ alden. B. LEUCOGENvs Walden, Ann. Mag. Nat. hist. (1870). p. 219 (Nagasaki). 1 spécimen. Le Drongo cendré vit du Ténasserim , des îles Mergui et Andaman jusqu'à Malacca au sud; vers le nord et l'est, son aire d'babitat s'étend à la Cochinchine. au Siam à la Chine et au Japon. Muscfcaptdés. 15. Hypothymis azurea (Bodd. ). \Ius< icapa azurea Boddaert , Tabl. PL enl. de Daubënton (1 883), p. 4t. Hypothïhis s/i rea (Bodd.), Anderson, Yunnan Exped. Ares., p. 655. Nombreux spécimens provenant de Tha-a-cap (Hanoï), dont 2 femelles. Ce Gobe-mouches est très abondant à Ceylan, dans l'Inde et dans l'Himalaya, où il ne dépasse pas 1,000 mètres. — 11 — Puisqu'il a été signalé dans la Basse-Cochinchine, le Cambodge, le Laos et lo Yunnan, il u'esl pas étonnant de !•' rencontrer au Tonkin. Il est ;m>si aux Philippines, sur les îles Formose el Haïnan, mais David le dil rare en Chine. Aux îles Audainan, il est remplacé par //. tytleri Beavan. 16. Stoparola melanops (Vig.). MlISCICÀPA MELANOPS \ ijjors (l83i), P. /. S., p. 171. Stoparola melanops Blylb.. CaU, p. 176. 3 spécimens, 2 mâles et 1 femelle. Ce joli Gobe-mouches a une aire de dispersion énorme, car il a été signalé dans l'Inde à l'est de Sindh el an nord de Nilgiries; il est abondant dans la Chine, PIndo-Ghine, le Tonkin et la presqu'île malaise. I 7. Xanthopygia tricolor (Hartl.). MrscicAPA tricolor Haiïlaub, Reo. zool. (i845), p. A06. \antiiopygia leucophrys Blyth., /. A. S. B., XVI, p. i54; David el Ous- taiet, Ois. Chin., p. 118, pi. L\\\. Xanthopygia hylocharis David el Oustaiet, Ois. Chin., p. 1/19. 3 mâles. Son aire de dispersion comprend le Japon, le Sud de la Chine jusqu'à la péninsule malaise. Elle comprend donc le Tonkin et l'Annam. Tirant ne signale pas cette espèce en Cochinchine. Elle paraît ne pas exister dans le Yunnan et la Birmanie. 18. Terpsiphone affinis (Blyth.). Tchitrea affinis Blyth, J. A. S. fi., XV, p. 292; id.,Cat. Mus. A. S. B., p. 2û3. Terpsiphone affinis Salvadori, Ucc. Born., p. 137. 1 spécimen. Habite du Sikkim à l'Annam , an Yunnan , à l'extrême sud de la presqu'île de Malacca , ainsi que Java , Bornéo , Sumatra et Flores. Il faut donc aussi le compter au nombre des espèces tonkinoises ; de plus . Tirant l'avait déjà signalé dans la Basse-Cochinchine et Oustaiet dans le Laos. 19. Rhipidura albicollis (Vieill. ). Platyrhynchos albicollis Vieillot, TN. Dicl. Hist. nat., XXVII, p. i3. Rhipiddra fuscoventris Frank!., P. Z. S., i83i, p. 117. a spécimens. Signalé dans l'Inde, l'Annam, le Yunnan, la Birmanie et jusqu'en Cochinchine par Tuant. Le prince Henri d'Orléans en avait déjà capturé plusieurs échantillons au Tonkin, en 1892. M. Oustaiet met en doute sa présence en Cochinchine, car c'est une 12 — espèce himalayemie qui du Cachemire, du Népaul et de l'Assam s'avance à travers la Haute-Birmanie et le Yunuau jusqu'au Toukin. Saxicolidés. 20. Pratincola maura ( Pall. ). Motacilla maura Pallas , Reise Russ. Rciclis., Il, p. 708 (i773). Pratuccola indica (Pall.) Blyth, .1. 1. S. B., XVI. p. 129 (18/17). An" derson. Yuan. Expéd. , p. 618; A.David et Oust., Ois.Chitiê, p. 167. Hue femelle. Remplace notre Traquet tarier dans l'Inde et l'Extrême-Orient, car il se trouve dans tout l'Himalaya, la Chine, l'Indo-Ghine et le Japon. En Sibérie, on le trouve jusqu'à la Pelchora et l'Oural. Sylviidés. *2 I . Orthotomus sutorius Forst. Motacilla sutoria Forsler, Lui. Z00L, p. 17 (1781)' p'- VIII, et Gme- lin, Syst. Nat., I, p. 337 (i?88>- — longicalda Gmeliu , Syst. Nat., I, p. 96 h (1788). 0. longicaida David et Ouslalet, Ois. Chine, p. 261 (1877). SnoiuA sctoria Sharpe, Cal. Brit. Mus., p. ai5 (i883). Uu spécimen, Hannï. Très abondante à Geylan et dans l'Inde, excepté dans le Sindh et le Penjab, la Fauvette couturière se rencontre dans l'Himalaya jusqu'à 1,000 mètres. Elle vit dans la Birmanie, le sud de la Chine de Canton , à Fout-chéou , de même que dans les iles Formose et Haïuau. Au sud. d'après Davison, on ne la trouve plus au-dessous des îles Mergui. Elle a déjà été signalée dans la Basse-Cochinchine. On devait donc la signaler au Tonkin: M. Boutan la dit très commune à Hanoï dans les haies de bambous et sur les figuiers, ainsi que dans la région montagneuse du delta du Tonkin. à Chi-Né, province de Hao-Binh. Elle construit son nid fin mars ou commencement d'avril. •l'I. Lusciniola iuscatus (I'Iylh.). Pbyllopneoste klscata Blyth. , ./. \.Soc. B. . XI, p. n3| i84a >. et XII . p. i45(i843). Lusciniola klscata Seebohm, ibid. (1880), p. 277. Herbivocdla ki scata Oates, B. />'., I, p. 92. 1 spécimen. Tonkin, Hanoï. Eu hiver, on trouve cet Oiseau au sud de la Chine , à Formose, dans l'Annam et la Birmanie et par conséquent dans la presqu'île indo-chinoise : — 13 — en élé, il émigré vers le nord, dans le sud-est de la Mongolie et le aord de la Chine, et quelques-uns s'arrêtent aussi dans le Népaul el leSikkiru. C <>rvi9 en millimètres, j Queue o.a5o; o.-!3o; 0.2/10 ( Culmen o.o33; o.o3i; o.oS'i Les Pies de l'Asie appartiennent à trois formes : 1. P. p. bactriana Bp qui habite le nord de l'Asie jusqu'à l'Amour el au kamtschalka, à l'est, et au sud jusqu'au Belouchistan et au Cachemire. 2. P. p. botlanensis Deless. qui vit au Sikkim. au Bhoulan et dans IcThi- hel oriental jusqu'au Kansou. 3. P. p. sericea qui se reconnaît à la teinte plus foncée des ailes et de la queue, à la couleur presque bleue des rémiges primaires et des rectrices médianes. Il existe une bande sur le croupion qui est presque toujours grise, rarement blanche. Celte forme se rencontre depuis la Birmanie supérieure jusque dans les lies méridionales du Japon, ainsi qu'en Corée, à Formose et à Haïnan. D'ailleurs, ces formes, variables dans d'assez larges limites comme colora- tion et taille , diffèrent assez peu de la forme typique pour qu'on puisse les considérer comme des formes locales, de simples représentants géographi- ques de la forme typique. 24. Crypsirhina varians (Latlî.). Corvds varians Latham , Ind. Ornith., SuppL (1801), p. XXVI. Glaucopis varians Temminsck, Pi. col. Art. Glaucopis. Temia levaillanti Lesson, Traité a" Ornith., p. oh a. 1 spécimen du Tonkin, janvier et juin. Gel Oiseau existe dans le Pégou inférieur et descend au sud jusqu'aux îles Mergui, ainsi qu'à Java et à Bornéo. A l'est, il a élé signalé au Siam, en Cochinchine ; on ne l'a pas récolté au Yunnam ni en Chine. Il est d'au- tant plus intéressant de constater sa présence au Tonkin où il est rare, au dire des chasseurs. Il parait y résider toute l'année, car on l'y a tiré en jan- vier el en juin. — u — C'ulunibidés. 25. Trenon nipalensis (Hodgs.). Toria nipalensis Hodgson , As. Bcs., p. 16, pi. IX (tète et pied). Trenon nipalensis BIvth. , /. A. S. B., XIV, p. 867; Jerdon, B. India , II, p. 445; Salvadori, Cal. B. B. Mus. (1893), XXI, p. 34. — nasica Sharpe (nec Schlegel), Trans. Linn. Soc. Z00L, I, p. 346 11876, Palawan); Oustalet, Nouv. \rch. Mus., II, p. 990(1886, Hué, Annam). 3 (S et 3 9 provenant de la pointe du Scorpion, côte de l'Annam, de Sanison et de l'île de Benson (Annam), ainsi que du Tonkin. de Thaï - a-ap, près Hanoï et des environs de Con-do, dans le Delta. Ce Pigeon est assez rare dans l'Himalaya oriental où on le trouve à de faibles hauteurs jusqu'au Népaul. Il est peu fréquent dans le Bengale infé- rieur, dans l'Annam, la Birmanie, le Siam , la Cochinchine et la péninsule malaise. A Sumatra, h Bornéo et aux Philippines il existe aussi. Etant donnée son immense aire de dispersion, il n'est pas étonnant de le trouver aussi en Annam el au Tonkin. M. Oustalet a déjà signalé les échantillons rapportés par M. Philip, de l'Annam, sous le nom de T. nasica Schl. , en identifiant ainsi cette forme avec celle des Philippines. M. Boutan assure qu'on le rencontre partout, non seulement sur les grands arbres, mais aussi dans la brousse basse qui couvre les montagnes des régions de l'Annam et du Tonkin couvertes de gros rochers. Il parait ne pas exister au Yunnan oriental . puisque Anderson n'en parle pas. 26. Turtur tigrina Temm. Columba tigrina Temminck et Knip, Pig., I, p. 43 (1808 à 181 1). Peristera suratensis Boie (nec. Gin.), Isis (1828), p. 327. Ti rtur chinensis G. B. Gr. , Gen. B., II, p. 472, n° 9 (i844). Cette espèce se rencontre dans toute la Birmanie, la Cochinchine el l'Insulinde jusqu'à Célèbes. Les individus de !a Birmanie supérieure sont intermédiaires entre cette forme et T. suratensis Gm. En Chine, elle est remplacée par T. chinensis Scop. , dont elle diffère très peu; Anderson ne 'a signale pas dans l'Yunnan occidental. Tirant l'a regardé comme un des oiseaux les plus communs en Cochinchine, sauf dans les forêts épaisses et les régions sans arbres. M. Boutan assure qu'elle est répandue partout au Tonkin et en Annam, où elle est très appréciée des chasseurs. Les Annamites l'élèvent volontiers en cage et la mettent dans les chambres où il y a eu des malades ou qu'ils estiment malsaines. Phasianidés< 27. Polyplectron Germani Elliot. P. germani Elliot, Mis (1 866). p. 56 . et id. \tonogr. Phas. 1 1 879 i, I . pi. 8 — 15 — (cf) [Bien-hoa, Cochinchine] el Ogilvie-Granl, Cat. B. Brit. Mus., vol. XXII, p. 357. L'Éperonnierd'Aubenton, PI. enl., pi. 4o3 1 9). 2 spécimens d*Q «le Phu-Doan sur la rivière Glaire près de Thnyen Quang. M. Boutan en a «levé au laboratoire d'Hanoï qui provenaient de Nha-Trang. Il les nourrissait avec du paddy. Le Chinquis de Germain «pi'on regardait comme spécial à la Cochin- chine où il a été récollé par Pierre, Tirant et Germain, appartient donc aussi à la faune du Tonkin; Anderson ne le signale pas en Yunnan. P. chinquis (Mùll) du Nord-Est de l'Inde se rencontre jusque dans l'Assam et les montagnes du Laos, tandis que P. bicalcaratum L. parait spécial à la presqu'île de Malacca. Tirant ne signale pas le Chinquis dans la Cochin- chine, mais Oates, dans la Birmanie britannique, a récolté un Pohjpleclron qu'il a décrit en i883 sous le nom à'helenae et qui doit être identifié à P. chinquis. D'après le Dr Vassal , il est commun à quelques kilomètres de la mer, dans les forêts avoisinant Nha-Trang (Annam). C'ha ratlri itlés. 28. Sarcogrammus atronuchalis (Blyth.). Sarcogramma atrogularis Blyth., J. A. S. B., XXXI, p. 345 1 1869 ). Lobivanellijs atronuchalis Blyth. Jerdon , B. L, III, p. 6^8 (186 A ). 3 spécimens des côtes de l' Annam entre Vinh et Than-hoa. Son habitat s'étend de la Birmanie et du Yunnan occidental (Anderson), à la Cochinchine (Tirant), à la péninsule malaise et à Sumatra, partout où il y a de l'eau. Son aire de dispersion est donc plus étendue vers l'Est qu'on ne le pensait, puisqu'elle comprend l' Annam et probablement aussi le Tonkin. David et Oustalet ne l'ont pas signalé en Chine. Ce pluvier est de même taille que S. indicus Bodd. avec le bec un peu plus petit. Cette espèce manquait dans les collections du Muséum. M. Bou- tan l'a vu au bord de la mer, tantôt par couples , tantôt par vols de sept à huit individus. Il n'est nullement farouche et se laisse facilement observer, soit au vol , soit au repos. 11 court avec une extrême vélocité sur le sable ou dans les rizières à demi desséchées, afin de récolter des larves d'insectes. Son estomac est presque toujours rempli de grosses larves hexapodes de 3 à h centimètres de long, dont M. Bouton n'a pu encore trouver d'adultes pour déterminer l'espèce. Ardéidés. 29. Ardeola Grayii (Sykes). Ardea Grayii Sykes, P. Z. S. (i83a), p. i58. Ardeola lkucoptera apud Blyth., Cat., p. a8i ; ici. Ibis (i865), p. 38. 3 spécimens. Est répandu depuis le Golfe persique à travers toute l'Inde, l'île de 16 Ceylan, la Birmanie <'l la presqu'île de Malacca. Il se trouve aussi dans les îles .(voisinantes : Andaman, Nicobar, Laquedives. Signalé à l'Est jusqu'en Gochinchine par Tirant, ce Crabier vit donc aussi au Tonkin. 30. Nycticorax griseus L. \ude\ grisea et A. nycticorax L. ( 176G), S. N. L, 207 el 209. \. (,i;ise(s (L. 1 Blyth., J. A. S. R., XV, p. 37:]; id. Cat., p. 281. Nmticoiux nycticorax Sharpe. Cat. H. Brit. M., XXVI, p. i46. Une femelle. Le Bihoreau vulgaire babile le Centre et le Sud de l'Europe et de l'Asie , el toute l'Afrique ainsi que la plus grande partie de l'Amérique du Nord avec les Antilles (Y. naevius Cray). L'espèce d'Australie (A. calédoniens Gm.) en est même peu distincte. Liste iu:s Trochilides observés par M. /./•; D' lin 1:1 l>\\S LA RÉPUBLIQUE DE L'ECUADOR, par M. E. Simon. M. le D' Rivet a rapporté de son voyage une belle série de Trochilides dont nous donnons ci-après le catalogue ; le soin avec lequel le chasseur a noté, pour chaque oiseau, la localité, l'altitude et la date de capture, en fait le principal intérêt. Cette collection offre la plus grande analogie avec celle, beaucoup plus considérable, recueillie en 1 898 et 1899, dans la même région ( et le plus souvent dans les mêmes localités) par MM. C. Hamilton et YY. Goodfellow el publiée par M. H. C. Oberholser (in Pr. U. S. Nat. Mus., XXIX. }). 009) ; il est cependant à noter que leD' Rivet a rapporté deux espèces: btdrodon aequalorialis et Phaethornis Moorei, qui manquent à la liste de ses devanciers. Les localités que nous aurons à citer dans ce travail se rapportent, (Tapies le Dr Rivet, à trois régions fauniques : 1° Région occidentale (basse et chaude), entre le Pacifique et la Cor- dillère occidentale. Province de Los Rios : Rabahoyo (5,n); Palenque, sur le rio Vinces (80"' !; Caracol, Nord de Rabahoyo (1001"). — Province de Manabi : Chones , sur le rio Chones ( 20'" ). — Province du Guayas : La Palma . entre Habahoyo et Cuayaquil (2-3"'); la Soledad (20 à 3o'" ) el Ralzar (100 1. sur le rio Dante. — Province d'Imbabura : Intac. Ouest d'IhaiTa(i200m). — Province du Pichincha : Santo Domingo, Ouest de Ouito (boom)\ San 17 — iNicolas. entre Sanio Domingo et Quito (8oom); Gualea, Y 0. de Quito m. 'oo'"): Nanegal (1,200°) et Nono (i,aoo°), près de Gualea ; Lloa, Ouest de Quito (2,070™); Mindo. Nord do Quito (i,o6om). — Province de Bolivar : Pugzo, Esl de Babalioyo (i,i5i'n); Pucara, Ouest de Gua- canda, ;m\ sources du rio Chambo (2,5oom); Asancoto, Sud de Guaranda (2,5oo'"): (ces deux dernières localités pouvant aussi bien se rattacher à la région suivante). a0 Région interandine (haute et tempérée), comprise entre les deux Cor- dillères. Province du Carchi : Tulcan (2,977™) ; San Gabriel, sur la frontière colombienne (2,874°); vallée du Chota (i,55o°); San Vicente, sur le rio Ghota (i,520™). — Province d'Imbabura : Ibarra (a,aa5°); Uatunlaqui (2,^07°) et Olavalo (2,58i'"), près d'Ibarra. — Province de Léon : mont Lniza (5,3o5°, chasses vers 4, 000); volcan Colopaxi (5, 943'", chasses vers fi,ooo™). — Province du Ghimborazo : Riobamba (2,798™); mont Garihuairozo (5, 106'", chasses vers 4, 000™); mont Altar, Est de Rio- bamba (5,4o4™, chasses vers 4,ooo™). — Province du Pichincha : Aloag (2,922"") ; mont Corazon, Ouest d'Aloag (3,8oo™) ; Malcbingui, Nord de Quito (2,878™); Guapulo (2,690™) et Guallabamba (a,io6m), N. E. de Quito : Quincbe, près Guallabamba (2,664™) : Perucho, sur le rio Gual- labamba (i,83om): mont Atacazo, S. 0. de Quito (4,539™); ^an Grolqui, Sud de Quito (2, 5o 2™); mont Antisana ( 5, 756™, chasses vers 4,ooo™); mont Lalo (3,i6im); Cumbaya (a,4oo™); Pil'o (2,088™); Puembo (•j,/i84m): Tumbaco (2,390°) et Yaruqui (2,585m), à l'Est de Quito. — Province du Tungaragua : mont Tungaragua, S. E. d'Ambato (5,087°, chasses vers 4,ooom). 3° Région orientale. Province du Tungaragua : Patate, Est d'Ambato (a,3oo°) (1): Santa Inès, sur le rio Pastaza (i,a44°). — Province de Pichincha : Oyacachi (2,5oo°); Papallacta, aux sources du rio Maspa (3,t59°). — Province Del Oriente : Baeza (1.900™). LISTE DKS ESPÈCES. 1 . HoiISTEPli \M V Ll DOVICIàE RECTIROSTRTS (Gould ). 1 c?, de San Nicolas. 2. Androdon lequatorialis Gould. 1 d1 adulte, 1 d jeune, de Santo Domingo. Nota. — Le màie adulte a la tète d'un bleu très sombre, presque noirâtre et 0 Patate est situé, comme Ambato, dans la vallée interandine, mais sur les premiers affluents du Rio Pastaza qui est oriental, ce qui parait avoir une grande influence sur la faune. M I SKI M. Mil. — 18 — très légèrement teinté de vert, mais passant graduellement, sur la diujuc, au lileu pur fonce el pou brillant, rappelant celui du Florisuga mellivora. Le mâle moins adulte (sans doute avant sa dernière mue) a la tète garnie en axant de plumes gris noirâtre, en arrière de plumes d'un rouge cuivré-, Gould axait déjà signalé cette différence de plumage (tu Ann. Ma;;. Nat. Hist., 3e sér., XII, i863, p. 8^7), niais sans l'attribuer à l'àjje. 3. Threnetes Fraseri (Gould). 9 jeunes de la région occidenlale basse et chaude : Chones . Nono. h. PuAETHORfllS SYRMATOPHORUS Gould (Pli. Ihrlcpsclii Hartert). !\ c? et 9 de Guallabamba et Gualea. 5. Phaetiioums Moorei Lawrence. 1 étiqueté du Napo. (i. Phaethornis Baroni Hartert. î de Miudo. Nota. — Ces deux derniers ne sonl certainement <|ue des formes locales d'une mémo espèce, dont le nom le [dus ancien parait être /'. affinis Polzen(type du Hio-Negro) et qui se distingue des P. longirostvis (Less. et Del.) et superci- liosut L. (malarix Nordm.) par ses sous-caudales blanches. — Les trois formes principales du P. affinis sont : 1' P. affinis type (Jraterculta Gould, guianenêiê Boucard), des Guyanes, des vallées de l'Amazone et do POrénoque : a" P. affinis Moorei Lawrence, des Andes orientales de la Colombie et de l'Ecuador : V P. affinis Baroni Hartert, de la région occidentale de l'Ecuador. 7. Phaethornis \ ariqu (Bourcier). îod1 et 9, de Santo Domingo, Atacazo, Gualea, Nono. Babahovo, 1 Nom vulgaire : Moscardon. ) N. Phaethornis striigi laris Gould. 1 de la région occidenlale. Ne diffère en rien des oiseaux de Bogota. 9. Eutoxeres aqdila (Bourcier). 9 de Santo Domingo. 1 de la région orientale. Se rapportent à la forme que Salvin et Hartert onl appelée helerura 1 Gould), variété individuelle et non constante de ÏE, aquila. 10. Eitoxeres HETERiR\ (Gould) [= E. Baroni Hartert]. 9 de Gualea. Celte espèce (ou sous-espèce) se distingue de la précédente par ses rec- trices (médianes et latérales) d'un gris olive pâle, caractère indiqué par Gould dans sa description originale, et par les pointes blanches de ses rec- trices latérales plus réduites; mais ce dernier caractère est fort variable. Les rccliices médianes de YE. aquila sont d'un vert bronzé, les latérales d'un noir verdâtre sauf à l'extrémité. — 19 — 11. Florisuga UKLLIVORA ( L.). •*. <3 de Santo Domingo. (Nom vulgaire : Dominicano.) 1 2. Patàgona gigas ( Vieillot). a C?, a 9, delà région interandine. (Nom vulgaire : Traqunio.) L3. Agyrtria viridiceps (Gould). î d* adulle de Gualea, î d* jeuue de Vioces. (Nom vulgaire: Mouja. \ là. Amazilia fcscicaudata jucunda (Heine). 20 c? et 9. de toutes les localités des régions occidentale et interandine. (Noms vulgaires : Platatiero, Platanero chico.) 15. Eucephaia (tr\yi (Delattre et Bourcier). h d\ ç) 9. i jeune. — Commun dans la région occidentale (Babalioyo, Vinces, Chones, Nanegal) et dans la partie Nord delà région interandine (vallée du Chota, Tulcan, San Gabriel, Otavalo). 16. Damophila juliae feliciana (Lesson). 7 c?, 6 jeunes, 3 9. — Commun dans la région occidentale basse et chaude (Babahoyo, Vinces, Palenque); un seul de la région interandine (Guapulo). — Décrit de Guayaquil par Lesson. 17. Ghlorostilbon melanorrhynchus Gould. •>M d*, 6 9. — Région interandine : vallée du Cbola, Guapulo. Pifo, Tumbaco, Cumbaya, Guallabamba, Yaruqui, Puembo, Iliniza et région orientale, bassin du Napo. (Noms vulgaires : Esmeralda, Verde, Verdecito. ) Nota. — - M. Oberliolser indique de Guayaquil, d'après une seule femelle, le C. pumilus Gould, ce qui est conforme à la distribution de l'espèce (type de Citado); mais c'est très probablement par erreur qu'il indique de Baeza le C. (Panyclilora) stenartis Gab. et Heine (espèce des Andes du Venezuela) égale- ment d'après des femelles. 18. TlIALLKAMA VERTICEPS Gould. i d du Napo (région orientale). 2 d* de Santo Domingo (région occi- dentale). 19. ThALUKANIA VERTICEPS UYPOCHLORA Gould. i d1 de Gualea (région occidentale). 20. Thvurania Fannyae (Delallre et Bourcier j. î 9 de Lloa (région occidentale). 21. Petasophora iolâta Gould. xh c? et 9. — Commun dans la région interandine. 22. Okeotrociiilis Ghimrorazo Jamesoni (Jardine). C d\ espèce des liantes régions : 'Iliniza (4,000'"), Alacazo (i,53o/" ). — M — 23. Hemodoxa Jamesonj | Bourcier). 1 d\ •?. 9, de la région occidentale : Santo Domingo, iNouo. 24. ËUGEMA nil'KHATHIV (iould. 9. d jeunes el i 9, de la région occidentale : Sanlo Domingo, Gualea. ~2~). Uki.i\miii:\ lctetiàe (Delattre et Bourcier). i •« d\ G 9, A jeunes. — De toutes les localite's hautes et tempérées de la région interandine et de la région orientale. (Noms vulgaires : Ala blaiica , Cuello a: ni. \ Nota. - Quelques individus d'un vert plus dore, correspondent probablement à Helianthca Hamiltoni Goodfellow (in Bull. Brit. Orn. Chili. \. 1900, p. w.viu 1, il t>>l difficile d'y \oir autre chose qu'une variation individuelle. 26. BoiJRCIERIA FULGID1GDLA Gould. 7 d, G 9. 3 jeunes. — De toutes les localités de la région inler- andine, quelques-uns de Sanlo Domingo (région occidentale). [Noms vul- gaires : Cola blanca, Gargaiita blanca.\ Nota. — B. torquata (Boiss.) parait remplacer le précédent dans la région oriental.'; nous l'avons reçu en grand nombre d'Ambato qui, au point de vue faunique, se rattache à cette dernière région. 27. Latresnaya Sanlae (Delattre et Bourcier). 1 d du Napo. 28. Homophama Wilsohi (Delattre el Bourcier). 3 d de Tumbaco, Mindo, Quito. 29. Docimastes ensifer ( Boissonneau). 3 d , 3 9, de la région occidentale : Gualea, et de la région interandine : Perucho, Puembo. (Noms vulgaires : Picndo, Piro largo.) Nota. — Les Docimastes de l'Ecuador ont généralement le bec un peu plus long <[ue ceux de la Colombie, mais ce caractère étant variable, il n'y a pas lieu de maintenir la sous-espèce D. ensifer Schliephacki (Heine). 30. Aglaeactis gdpreipennis (Bourcier et \lulsanl l. m f et 9, de la région interandine : Aloag, Halo, Alacazn. 1 Nom vul- gaire : Quinde Café.) Nota. — La sous-espèce I. cupreipennis aequatorialis (. jlnvescens tinoclilora, mais nous avons constaté de nombreuses exceptions et nous avons vu des formes intermé- diaires. Les B.flavescent de Mérida au Venezuela ont, au contraire, la bordure apicale des rectrices encore plus réduite que celle des oiseaux de Bogota. 33. Engybte Derbyi (Delattre et Bourcier). 6cf,() 9, de la région interandine du nord de l'Ecuador : Tulcan, vallée du Chota, Hatuntaqui, près Ibarra. (Noms vulgaires : Caliou negro, Habadilla defuego, Rabaditta dorada.) 34. Spathuiu melanantheea (Jardine). se?, 5 9, i jeune. — Mindo, Nanegal, Guapulo, Nono, Cumbaya, Turabaco. (Noms vulgaires : Mosqnito, Tijeritas.) 35. Eriocnemis Mosqierai (Delattre et Bourcier). i de Lloa. (Nom vulgaire : Calzon dorado.) 36. Eriocnemis nigrivestis (Bourcier). i d*, a 9, du Pichincha. 37. Eriocnemis Llciani (Bourcier). n d* et 9, de toutes les localités de la région interandine (Noms vul- gaires : Cahonario, Calzon blanco{l).) L'un des individus provenant de Lloa est atteint de mélanisme; il est d'un noir de suie profond et mat, sauf les touffes larsales qui restent blanches et les sous-caudales qui ont gardé un reflet bleu d'acier. Il est admis aujourd'hui que YE. dyselius Elliot n'est autre qu'un méla- nisme de Y Eriocnemis cupreiventris (Fraser). 38. Urosticte Benjamin (Bourcier). i d, (i 9. delà région occidentale : Intac, de la région interandine : Uoag, Golopaxi; et de la région orientale : Papallacta (nom vulgaire : Cinco reaies). 39. Adei.omyia melanogenys (Fraser) [= I. maculata Gould |. 5 d1 et 9 de la région occidentale : Lloa, Asuncoto: i de la région inter- andine : San-Golqui. W Nous avons reçu d'Ambato, en même temps que de nombreux Eriocnemis Luciani, un E. sapphiropygia Taczanowski, espèce jusqu'ici propre au Pitou. — 22 — 'lO. HeLIANGELUS STROPHIAMiS (Gould). i3 d\ s pentes de la Cordillère occidentale et de la région interan- dine : Santo Domingo, Mindo, Gualea,Pifo, Nanegal. etc. Quelques individus, dont les rectrices médianes sont leinte'es de vert bronzé, correspondent au B. Henrici Boucard, qui n'est qu'une variété in- dividuelle (nullement synonyme de H. laticlavius Salvin qui est beaucoup plus voisin de //. (imelhijslicollis d'Orb. et Lafresnay). /il. Metallura primolina (Bourcier). a d, de la région orientale : Baeza. 42. Metallura tyrianthina qoitensis Gould. 8 d, 5 9, 7 jeunes, commun dans la région interaniline. Tous les individus l'apportés par le D' Rivet appartiennent à la forme quitensis; M. Oberholser signale la forme type dePapallacta (région orien- tale) et nous l'avons reçue d'Ambato. 43. Opisthoprora ecryptera (Loddidgfs). î d'Oyacachi (région orientale). Indiqué tout récemment pour la première fois de l'Ecuador ^de Papal- lacta, un peu en aval et ou sud d'Oyacachi), par M. Oberholser. Jusqu'ici . l'espèce était considérée comme propre à la Colombie. 44. Cyanolesbia coelestis (Gould). 9 d, 5 9, de la région occidentale élevée : Mindo , Gualca , Nanegal , Santo Domingo, Intac, Pucara: 2 d* de la région orientale, bassin du Napo (nom vulgaire : Cola azul). 45. Cyanolesbia Kingi Mocoa (Delattre et Bourcier). î d de Chones , presque au niveau de la mer. Nous l'avons reçu en nombre d'Ambato, et M. Oberholser en cite une longue série de Baeza (région orientale). 46. Psalidoprymna Victori e ( Bourcier et Mulsant). 82 d et 9. Commun dans toutes les localités visitées de la région inler- andine (nom vulgaire : Cola larga). Nota. L'espèce proposée par Boucard , sous le nom de Lésina aequatovialis , ne repose absolument sur rien. 'l7. PsALIDOPRVMNA GRAOILI8 (Gould). 2 d\ i 9, i jeune, de Guapulo, Pifo, Tumbaco (nom vulgaire : Pela- gallo, mos/jurtpin , d'après Oberholser Fino). 48. Bhamphomicron MicRouiuiv.vciu m ( Boissonneau). 2 d et i 9, des Monts Corazon et Tungaragua, au-dessus de ft,ooo'". (Nom vidgaire : Olrispo). - 23 - W. HbliotRU BABKOTI ( lïourcier ». 1 d* et a 9, de la région occidentale liasse et chaude : Balzar sur le Itio Daule. (Nom vulgaire : Angel.) 50. Munis Fannv.e (Lesson). 6 d\ 3 9, 8 jeunes, de la région occidentale : Intac; et de la région interandine : Ibarra, Ôtavalo, Yaruqui, Guapulo, Tumbaco, Cumbaya. (Nom vulgaire : Prclado.) 51. Acestrdra iVIuLswTi (Bourcier ). a d, 3 9, 6 jeunes, de la région interandine ( Tumbaco, Guapulo, Puembo, Cumbaya, et de la région orientale : bassin du Napo. (Nom vul- gaire : Soldtulo.) 52. PoLYXEMCS BOMBOS (Cioilld). 2 cf, de la région occidentale basse et chaude : Vinces: indiqué de (îuayaquil et de Sanlo Domingo par Oberholser. (Nom vulgaire: Cigarillo.) L'espèce est sans doute remplacée dans la région orientale par le /\ licrlepschi E. Simon. 53. Popelairea Gonversi (Bourcier et Mulsant). a d1, î 9, (le Santo Domingo. Nota. Ces Oiseaux ne mo paraissent pas différer de ceux de la Colombie, et je pense qu'il n'y a pas lieu de maintenir la sous-espèce P. Converti aequatoriali* Berlepsch, à laquelle son auteur lui-même a renoncé. SilumdÉ nouveau du Fovta-Djalon , par M. le Dr Jacques Pellegrin. Le curieux petit Poisson de la famille des Siluridés étudié ici et qui pa- raît devoir constituer le type d'un genre nouveau provient des récolles effectuées par M. Auguste Chevalier, au Fouta-Djalon, à Dilinn, localité dont les eaux dépendent du bassin du Sénégal, située à près de 1,000 mètres d'altitude, sur le plateau, entre Timbo et Labé. Il était acccom- pagné de quelques autres petits Poissons que je rapporte à ïEleotria Lebretoni Steindachner. Parmiipliiliiis nov. gen. '''. Corpus nudum, produxtum, cylindratum; caput pellilum; rostrum semicircu- lolum. Dentés parvi, turhinati, numerosi. Cirri (5 : maxillares a, mandihu!ares h transverse dispositi. Narcs distincte distantes, anteriortubulata, posterior valvula obstructa, prope oculuni. Oculi parvi, superi, sino palpebris. Memhran.r hran- W Ktymologie : ïïapà auprès, Amphilius, nom générique de Siluridés. — 2/i — chiostegœ rétro liberœ. Pinna dorsalis, brevis, inediana, sine spina , supra ven- trales pinnas. Afliposa producta, parum elevata, caudali pinna- juncta. Pinna analis brevis; pinna caudalis truncata. Paramphilius trichomycteroides nov. sp. La longueur du corps est contenue 7 fois dans la longueur sans la cau- dale, celle de la tête 5 fois. La tête plus longue que large est recouverte par la peau. Le museau semi-circulaire dépasse à peine la mandibule. Les veux supères , très petits , sans repli palpébral , sont situés au début du deuxième tiers de la longueur de la tête. L'espace interobilaire égale la longueur du museau et fait le tiers de la longueur de la têlc. La narine antérieure tubuleuse est à mi-distance entre le bout du museau et le bord antérieur de l'œil; la narine postérieure très reculée valvulaire se termine au niveau du bord antérieur de l'œil dont elle est séparée par une distance inférieure au diamètre de ce dernier. Les barbillons maxillaires, un peu plus longs que la tête , sont étendus jusqu'à l'insertion des rayons posté- rieurs de la pectorale; les barbillons mandibulaires externes arrivent au même point, les mandibulaires internes, un peu plus courls, atteignent environ l'extrémité de la tête. 11 existe une large bande de petites dents coniques à chaque mâchoire; ou ne distingue pas de dents palatines. L'opercule est nu , l'orifice branchial large. Les membranes branchiostèges complètement libres et séparées en arrière sont unies seulement tout à fait en avant. La dorsale médiane, située à égale distance du bout du museau et de l'origine de la dorsale, comprend un rayon simple, flexible, non ri- gide, et 6 rayons branchus. L'adipeuse longue et basse commence au- dessus du niveau de l'origine de l'anale et se confond avec la caudale. La papille anale se trouve sous la terminaison de la dorsale. L'anale est com- posée de 3 rayons simples et de 9 rayons branchus. Les pectorales hori- zontales comprennent un rayon simple, épais mais flexible, et 6 rayons branchus; leur longueur fait à peine les trois quarts de la longueur delà tête. Les ventrales à 6 rayons sont légèrement plus courtes que les pecto- rales et débutent au-dessous de l'origine de la dorsale. Le pédicule caudal est un peu plus long que haut. La caudale est tronquée. La coloration est uniformément olivâtre sur le dos et sur les cotés, grise et jaune sur le ventre et le dessous du corps. D. I. 6; A. III 9; P. 16; V. I 5. Y 06-243. Coll. Mus. — Ditinn (Foula-Djalon) : A. Chevalier. Longueur : l\S -j- 8 = 56 millimètres. Cette forme extrêmement curieuse, type d'un genre nouveau, n'est cer- tainement pas bien éloignée des Amphilius, dont on connaît actuellement sept espèces en Afrique. Elle se rapprocherait surtout de certaines espèces récemment décrites par M. Boulenger, chez lesquelles la dorsale se trouve — 25 au-dessus des ventrales, comme VA. atesuetuù Bigr. 1904, VA. brevU Blgr. k)oî!, VA. angusiifrons Bigr. 190a. Elle s'en distingue néanmoins facilement par sa narine postérieure très reculée et par sou adipeuse con- tinente avec la caudale, caractère qui la rapproche des Trichomycterus et autres genres voisins de l'Amérique méridionale, fort abondants dans les hautes régions des Andes. 11 n'y a pas là, sans doute, que des apparences morphologiques, car les rapports entre la faune de l'Amérique méridio- nale et celle de l' Afrique tropicale sont maintenant assez bien établis, et les faits confirmant celte manière de voir sont accumulés de jour en jour par les naturalistes. Il est certain, en tout cas, que le genre décrit ici ressemble beaucoup à certaines formes américaines, comme le Pariolius armillatus Cope(l), voisin des Trichomycterus mais sans opercule armé et sans barbillon nasal. Le genre Parampkilius mérite, en outre, d'attirer l'attention, parce qu'il montre combien certains Poissons africains ont de tendances à se rap- procher du groupe des Opislhoptères tel que le comprenait M. Gûnther : il prouve, une fois de plus, que les distinctions établies par les zoologistes s'effacent de plus en plus à mesure qu'augmentent les documents rappor- tés parles voyageurs. N'est-ce pas là, d'ailleurs, le principal intérêt des éludes taxinomiques ? CbâbaginidÉs américains nouveaux . pab M. le Dr Jacques Pellegrin. Continuant la revision des Poissons de la famille des Gharacinidés de la collection du Muséum d'histoire naturelle de Paris, je donnerai dans celle note la diagnose d'une espèce nouvelle du genre Tclragonopterus , l'un des plus vastes du groupe, et la description d'une variété non encore signalée du Macrodon malabaricus Bloch , espèce non pas indienne comme son nom semblerait l'indiquer, mais extrêmement répandue dans toute l'Amérique équatoriale et d'une remarquable plasticité. Tetragonopterus (Astyanax) Riveti nov. sp. Le corps est très fortement comprimé , sa hauteur est comprise presque trois fois dans la longueur sans la caudale : la longueur de la lête quatre fois. La tête est à peu près aussi longue (pic haute. Le diamètre de l'œil est contenu 2 fois 3//» dans la longueur de la tête, la longueur du museau. M Pr. Ac. Nat. Se. Philad., XXIII, 1871-1872, p. a5o. Ce Poisson provient de la rivière Ambyiacu, tributaire de l'Amazone (Equateur oriental). — 26 — ijualre fois. Le maxillaire s'étend un peu au delà o mè- tres d'altitude, versant du Pacifique) [Equateur] : D' Rivet. Longueur, 63+ 16= 79 millimètres. Cette espèce, sur laquelle M. C. Eigenmann, lors d'un récent passage à Paris, a bien voulu attirer mon attention, est surtout voisine de Tetra- gonoplerus mulliradiatus Steindachner de Teffé, sur l'Amazone, dont elle se distingue principalement par son corps plus allongé , et île Telragonopterus hauxwelliams Cope(1), de Pebas (Equateur), dont les rayons sont plus nombreux à l'anale (A. 67, au lieu de A. k\ ). Je dédie bien volontiers cette forme nouvelle au Dr Rivet, qui l'a rap- portée au Muséum. Macrodon malabaricus Blocb var. macrophthalma var. nov. Le diamètre de l'œil égale la longueur du museau et l'espace internrbi- laire et est contenu k fois 1/2 dans la longueur de la tête. La hauteur du corps est contenue 3 fois 2/3 dans la longueur, sans la caudale, la longueur de la tête 3 fois i/5. On compte i3 séries d'écaillés sur le dos, en avant de la dorsale, d'une ligne latérale à l'autre, 9 séries en arrière de la dorsale, o séries entre la ligne latérale et l'origine de la ventrale. La dorsale et la caudale sont tachetées. D. i5 ; A. 1 1 ; P. 1 5 ; V. 8 : Sq. 5 '■' »/4 1/8 l'\ N° A. 9770. Coll. Mus. = Cayenne : Mélinon. Longueur, 975 -f- Go = 335 millimètres. O Pr. Amer. Phil. Soc, XI, 1871, }>. f>fio. 27 La grandeur tout à fait inusitée de l'œil chez cet individu ii extrême- ment variable. Sur un spécimen (n"A. 9754. Coll. Mus.) pris à titre de comparaison, provenant de la même région el de dimensions analogues (longueur, 9Q0 + 6a = 35a millimétrés), le diamètre de l'œil est compris 7 luis dans la longueur de la tête, un peu pins de deux l'ois dans l'espace inter- orbitaire, près de 9 fois dans la longueur «lu museau. Si' Il LÀ PIQURE DES cf. Diffère «les autres espèces du genre par sa taille moindre, son prothorax allongé, fortement ponctué, à côtés rétrécis près de la base, etc. Lampyroïdea persica nov. sp. Ern. Oliv. Klongatii, parallela, rufa, grlseo tomentosa; capite nigro, punctato, impres- W Le Scorpion jaune est certainement le Bulhus auslralis L. et le Scorpion noir le Scorpio mourus L. Pliysalixa d'ailleurs montré (pie le venin de cette der- nière espèce est lieaucoup moins actif que celui de la première (Noie de M. Bou- vier). — 29 — sionnalo; oro et antennis piceo Lestaceis; antennis crassis, prothoraie duplo lon- us; prothoraco rufo, antice fusco maculato, subquadrato, anticc rotundato. postice sinualo, marginato, canaiiculato , crebre punctato, angulis posticis ierc redis : BCutello parvo, triangulari, rufo; elytris prothorace haud lalioribus, elou- jjalis, parallelis, rujjosulis, fuscis, sutura et margine latéral! anguslissi testa- i-eis ; antepenultimo ventris segraento macula mediana eerea ornato. Long. (i-7 niillim. (ihaldée persane, Kelaten, 000 mètres; Tidar, 170 mètres; Poucht-E-Koub (Jalougan, 760 mètres: chaîne Bordière , S.O.deSuseà Ispaban , 60 mètres à 4, Sot» mètres. — 10 d*. Cette espèce se distingue de toutes ses congénères par la forme , 100/1. <*> F. Siltsstbi, Note xiu Machilidee. Redia, vol. III. p. 3->5-3/io, 1 906. a 3 Mwaui.is P0LYP0DA L. Serres du Muséum (1899 ); Allier: Vichy, l'Al'doi siere (coll. Brôlemann , i9oa);Lyons-la-Forêt 1 Brôlemann, (90s); Saint- Vaast : quai de radoub (E.-L. Bouvier, 189g 1: Lyons-la-Forêl: Coteaux secs (A. Doiifus, 1901); Lyons-la-Forêl : Le Castellier (Brôlemann, 1909): Toulon (Lucas, 1891): Alpes-Maritimes : Gorbio (Brôlemann, 1909); Basses-Alpes : Allos, bonis du Verdon (Brôlemann, 190a); Préfailles (Lucas, 1891): Vaucluse : Avignon, Courtine (Brôlemann, 1902): Basses-Alpes : Allos. murs (Brô- lemann ( 1 909.). — Tahgiomi Grassi. — ■ Gard : Cando ( Brôlemann, 190a). '2. Genre Madiîliims S n\. Maciiii.imis Geayi Silv. — Guyane française : Rivière Camopi (Geay, 1900, Type!); Ouanary (Geay, 1900). - kui'esthis Lucas : Maroc : Diabet (G. Buchet, 1897); Var : Le |,e- vandou, Saint-Clair (Brôlemann, 1902). 3. Genhe iMaeliiloidcs Sil\. Machiloides malagassus Silv. — Madagascar : Foret Tanala (Ch. Alluaud, 1 901 ; Type! 1. 4. Genre Petrohiu* Leacfa. Pbtrobius maritimds Leach. — Honfleur (H. Lucas); Finistère : Primel (A. Dollfus, 1901); Saint- Jean-du-Doigt (A. Dollfus, 1901); Palria ignota (1896 ). 5. Genre PracinaHiiliw Silv. Pkagmaciulis co.M'Ucius Silv. — Chine : Inkiaphou, Shensi méridional ( David , 1873, Type !). — excei.sior Silv. — Menton : Borigo (Brôlemann, 190a); Monaco (Brô- lemann, 1902). — italica Grassi. (=Macliilis fastnosa Lucas , 1/. bimacnlala Lucas, et? 1/. crassicornis Lucas). — Algérie: Environs d'Alger (P. Lesne, 1897); Pbilippeville (Théry, 1902): Environs d'Alger (H. Lucas, 18'nj. Machilis bimacnlata Type!); Algérie (H. Lucas, 18/19, M. fastnosa Type!); Basses-Pyrénées : Ahusguy (Brôlemann, 1896); Seine- et-Oise : Carnelle (Brôlemann, 1902); Maine-et-Loire : Saint-Rémy- la-Varenne (R. du Buysson, 1900, 1902); Finistère : Saint-Jean- du-Doigt (A. Dollfus, 1901); Préfailles (Lucas, 1891); Barce- lonnette : Le Martinet (Brôlemann, 1902): Açoresrsur les hauteurs de l'ilôt de Villafranca (Bouvier, 1905). M I SÉl M. XIII. O — M — Pkaemachilis longistylus Silv. — Pékin (A. David. 1892, Type!). — ? meticclosa Silv. — Isère : Bois de Vouiilant, près Grenoble (Brô- lemann, 1902). collbctioss futes par m. le baron maurice de rothschild dans l'Afrique orientale, PAR M. G\. SzÉPLIGETI. Famille des BRACONIDAE. Subf. Braeoninae. Cilyptomorpha Holmgr. G. apicalis nov. sp. 9. Tète arrondie, élargie derrière les yeux, lisse, la face finement ponc- tuée : vertex large et arrondi ; antennes aussi longues que le corps ; scape ovale, le troisième article des antennes un peu plus long que le quatrième: thorax allongé, lisse; métanotum finement rugueux-ponclué; parapsides développés. Stigma étroit, lancéolé, le côté intérieur plus court que l'exté- rieur; première abcisse de la nervure radiale plus courte que la deuxième nervure trans verso-cubitale et un peu plus longue que le diamètre du stigma. Première cellule cubitale et première cellule discoïdale parallèles, deuxième cellule cubitale distinctement élargie vers le dehors, nervure récurrente presque interstitiale , deuxième nervure transverso-cubilale oblique. Pattes grêles; abdomen plus long que la tête et le thorax, avec les côtés presque parallèles; segments i-k finement rugueux: le premier segment un peu pins long que sa largeur au bout, avec un fin sillon de chaque côté. Le deuxième segment plus long que large. La partie antérieure plus étroite où l'on distingue de chaque côté un petit angle lisse avec un sillon près de la marge latérale; l'aréa central manque: deuxième suture large, cré- nelée et faiblement bisinuée. Segments 3-4 transversaux et presque égaux quant à leur longueur, sans angles distinctement séparés, la marge posté- rieure lisse et au milieu avec un petit aréa tuberculiforme. Hypopygium dépassant l'abdomen. Insecte testacé ; antennes noires. Ailes brun clair, l'extrémité des ailes antérieures brune; stigma jaune. Longueur, 11 millimètres ; tarière , 16 millimètres. Sud du lac Rodolphe (Afrique orientale anglaise), 1 exemplaire. — 35 — Siiith. l)oryctiDa«*. l»«-n.li o-oj.-i- YVosmaël. D. interstitialis DOV. s p. 9. Granulé, mat; abdomen lisse à partir du bout du troisième segment. Thorax cylindrique Le premier segment abdominal un peu plus long que sa largeur au bout, plus étroit antérieurement; le deuxième presque carré, plus rugueux, la deuxième suture fine. Nervure récurrente inlerstitiale. (Antennes manquent, ailes défectueuses). Au reste comme le D. protubé- rant Nées. Noir; face en dessus, thorax, i" segment et la base du 9e, rouge foncé; hanches, jambes en dessus et tarses, rougeâtre; la base des tibias blanche. Ailes faiblement enfumées, le bout hyalin; nervures brunes, ner- vures basales et costales noires ; stigma noir avec la base jaune. Longueur, 6 millimètres; tarière plus longue que l'abdomen. Mont Nyro (Afrique orientale anglaise), î exemplaire. Surf. Rhogadinae. Braeliyceiitrus nov. gen. Nervure récurrente interstitiale , métanotum ayant de chaque côté un petit tubercule, nervure parallèle insérée au milieu de la cellule brachiale; la cellule radiale des ailes postérieures manque ; abdomen allongé. Ce genre est apparenté avec les genres Phaedonus Fôrst. et Gyroneuron Kok. , pourtant différent par le manque de la cellule radiale dans les ailes postérieures. M. minutus nov. sp. 9. Tête transversale, marginée, lisse; face large, bombée, mate; cly- péus séparé. Articles des palpes cylindriques. Antennes filiformes, ayant environ 3o articles. Thorax cylindrique, lisse, seulement le métanotum finement chagriné; parapsides seulement par devant développés; méso- pleures avec uu sillon lisse. Stigma étroit, long et lancéolé, le côté intérieur plus court que l'extérieur; cellule radiale très grande, atteignant le bout de l'aile; première abcisse de la cellule radiale très courte; deuxième cellule cubitale plus longue que hauie, rétrécie fortement vers le dehors; nervures aboutissant un peu après la furca. Pattes grêles, les plus postérieures bien longues; éperon très court; articles des tarses cylindriques; ongles simples. Abdomen aussi long que la tête et le thorax, étroit; premier segment mat. aussi long que sa largeur au bout, par devant bien étroit; second segment transversal, finement chagriné et mat; seconde suture à peine visible: 3. — 36 — troisième segment aussi long que le second, mat en avant, le reste comme chez les segments suivants, c'est-à-dire lisse et luisant. Testacé; antennes, écailles et sutures du thorax «levant celles-ci, noires: premier segment noirâtre en dessous; scape rouge en dessous. Ailes hya- lines, nervures et stigma hruns. Longueur, presque 2 millimètres: tarière très courte. Hivière Dohi (Afrique orientale anglaise), 2 exemplaires. Khogas Nées. Rh. nigricarpus nov. sp. 9. Tête transversale, lisse, arrondie derrière les yeux; lace rugueuse vertex faiblement sinué en arrière. Antennes aussi longues que le corps, scape ovale. Mésonotum ponctué, parapsides profonds; scutellum arrondi, luisant, confusément ponctué, avec un sillon de chaque côté atteignant le milieu; mésopleures ponctuées, sans sillon; métanotum passablement plat, finement rugueux, au milieu avec une fine carène longitudinale. Stigma lancéolé, avec des côtés presque également longs; seconde cellule cubitale plus longue que haute, seconde cellule discoïdale [dus longue que la moitié de la première. Cellule radiale des ailes postérieures élargie vers le dehors. Eperon des tibias postérieurs plus court que la moitié du métatarse. Ser- ments i-2 finement rugueux, le troisième ponctué et luisant vers le bout, le quatrième et les suivants très finement ponctués et luisants. Le premier segment aussi long que sa largeur au bout, plus étroit en avant; second segment transversal, plus court que le premier et plus long que le troi- sième. Testacé; antennes noires, scape rougeàtre en dessous; bout des tibias postérieurs et les tarses postérieurs bruns. Ailes presque hyalines: ner- vures brunes, noires au milieu des ailes, jaunes à la base; nervure costale entièrement jaune; stigma noir. Longueur, 9 millimètres; tarière courte. Mont Karoli, Rendilé (Afrique orientale anglaise). 1 exemplaire. Les R. aestuosus Reinh. et praetor Reinh. sont les espèces européennes qui se rapprochent le plus de cette espèce. Description b'p.v Hbmiptèrb (Tessaratominae) VOnVEÂU DU MoZMllKjVE, par M. René Courteaux. Cyclogaster Vassei nov. sp. Dessus du corps vert pâle varié de ferrugineux ou passant presque com- plèlenient au ferrugineux I description (Tapies des individus secs). Tête 37 triangulaire presque aussi longue que large (yeux comprit»), très Légère- ment sinuée en avant des yeux, fortement ridée sur les joncs, celles-ci dépassant l'épistome d'un tiers de la longueur de la lète. Ocelles séparés entre eux par une distance égale à celle qui les sépare des yeux. Antennes jaunâtres ou ferrugineuses, premier article de moitié plus court que le deuxième, troisième article un peu plus long que le deuxième et de moitié plus court que le quatrième. Ces trois derniers articles sillonnés sur leur lace supérieure, le quatrième jusqu'à son tiers apical seulement. Roslrc court, atteignant les hanches antérieures, premier article subégal aux bucculae. Pronolum finement et densément ponctué, muni, sur son quart antérieur d'un sillon transversal interrompu au milieu et d'une légère carène longitudinale à la partie postérieure; marges latérales noirâtres plus fortement ponctuées, finement bordées de flave et légèrement dentées en scie. Écnsson en triangle équilatéral, densément ponctué et fortement ridé, le sommet rembruni. Gorium verdâtre et ferrugineux ou entièrement ferrugineux très pâle , densément ponctué, parsemé de points saillants flaves; marge antérieure flave ou brunâtre bordée de flave, très légèrement dentée. Membrane à nervures longitudinales nombreuses avec quelques points blancs près du bord antérieur. Dessous du corps de couleur variable, comme le dessus. Mésosterniun fortement caréné; métasternum à carène élevée en croix. Abdomen en oval arrondi, très finement ponctué, plus fortement sur les bords, plus large que les hémélytres; connexivum très finement bordé de noir, légèrement crénelé. Pattes inermes, tibias sillonnés. d1 longueur, 3i millim. 5; largeur proth., i5 millimètres; largeur max. abdom., 20 millim. 5. 9 longueur, 3 h millim. 5; largeur proth. , 16 millim. 5; largeur max. abdom., 21 millim. 5. 2 individus : 1 d et 1 9 du bassin inférieur du Zambèze, Vallée du Muza (32° long. E., 180 lat. S., 1,000 à 1,120 mètres d'alt.j, G. Vasse, i9o5. Cette magnifique espèce diffère surtout de G. Delegorguei Spin. par les bords latéraux du pronotum légèrement arqués et non fortement arrondis et par les cories parsemées de points flaves. — 38 Descbiption de trois Diptères vouve \vx du genre Tabanus, DELA ZONE TROPICALE DE lAfRIQUE, par M. Jacques Surcouf, chef de travaux au Laboratoire colonial du Muséum. Tabanus liventipes nov. sp. Type : une femelle récoltée par M. G. Vasse en 1 qo(> : sur la côte du Mozambique; une femelle de même provenance. Longueur de corps i5 millimètres. Espèce voisine de T. claritibialis Ricardo du groupe de T. et formant son homologue dans le groupe de T. thoracinus. Abdomen rouge noirâtre à bande dorsale claire. Thorax noir, ailes hyalines, courtement appendiculées, brunes au bord externe et dans la région apicale. Pattes noires avec tous les tibias blancs. Longueur, i5 millimètres. Tête plus large que le thorax. Yeux verts sans bandes. Face couverte d'une tomentosité jaune cuir à pubescence jaune. Barbe jaunâtre. Palpes blancs à pubescence blanche mélangée de quelques poils noirs isolés sur le côté externe. Antennes: premier article jaune à pubescence noire, deuxième et troisième articles rouge brillant. Bande frontale jaune cuir de la couleur de l'épistome, large, portant une callosité noire, épaisse, quadrangulaire , un peu moins large que la bande et prolongée par une ligne de même couleur, étroite à l'origine puis un peu dilatée. Partie postérieure de la tête étroitement bordée de jaune. Thorax et scutellum recouverts d'une pubescence et d'une tomentosité jaune verdâtre; épaules à pubescence noire, flancs à poils blanchâtres. Poitrine à tomentosité grise et à longs poils mous de couleur grisâtre. Abdomen rouge fauve rembruni sur les côtés depuis le troisième seg- ment, les trois derniers segments presque complètement noirs sauf sur la partie médiane qui reste claire avec une pubescence dorée éparse sur les six premiers segments; parties latérales des segments portant une courte pubescence noire éparse. Chacun des segments est étroitement bordé de poils jaunes peu visibles. Ventre fauve, à pubescence claire, les trois der- niers segments noirs à poils noirs, étroitement marginés de jaunâtre. Hanches noires recouvertes d'une tomentosité grise et portant de longs poils blancs, fémurs noirs à pubescence blanche. Tibias antérieurs blancs dans leurs deux tiers basilaires, tibias médians et postérieurs dans presque toute leur étendue; portant une pubescence — 39 — blanchâtre sur les deux premières paires et jaune sur les tibias postérieurs Jans la partie blanche. Tiers apical des tibias antérieurs, extrémité apicale des autres tibias et tarses noirs à pubescence noire. dallerons brunâtres, balanciers jaunâtres concolores. Ailes hyalines, brunes le long1 du bord costal et enfumées dans la région stigmatique et apicale. Tabanus rufipes Pal-Beau. T. diluthjs var. nov. Type : une femelle provenant de Libreville (Congo français) el recueillie par M. J. Boucher en 1899. Une autre femelle de la même origine. Longueur, 2 5 millimètres. Port et aspect de Tabanus rufipes P. B. et variétés voisines. Tête forte plus large que le thorax , yeux plus gros que chez les autres espèces du groupe. Bande frontale étroite a tomentosité jaune cuir portant une callosité ohlongue non tangente aux côtés de la bande et prolongée par une ligne étroite saillante , canaliculée au milieu qui s'étend jusqu'aux deux tiers de la longueur de la bande. Callosité et ligne brun clair. Joues et barbe jaunes. Épistome jaune buffle, antennes testacées, les deux premiers articles ii courts poils noirs peu denses, dent du troisième article normale. Palpes jaune rougeâtre à pubescence brune non serrée. Thorax et scutellum rougeâtres ne différant pas du type, abdomen allongé, derniers segments châtains. Dessous et pattes comme chez le type du genre, ailes hyalines à nervures jaunes. Bord costal et stigma jaunes de même que le bord des cellules basilaires. Pas de teinte brune aux ailes, même à l'extrême base de l'aile. Tabanus aquilus nov. sp. Type : une femelle de Gambie, récoltée par le D' Best et communiquée par M. le D' R. Blanchard. Longueur, 9 5 millimètres. Ce taon appartient au même sous-groupe que Tabanus grandissimiis Bi- cardo. Ce sous-groupe diffère du groupe de Tabanus Rufipes Pal-Beau et de ses variétés par la forme de la callosité située sur la bande frontale. Chez Ta- banus Rufipes Pal-Beau, la callosité est oblongue , canaliculée dans sa partie élargie et prolongée par une ligne saillante, étroite, bifide dans sa partie la plus élevée el se continuant au moins jusqu'à la moitié de la hauteur de la bande frontale. Chez Tabanus aquihis nov. sp. , la callosité de la bande frontale est ar- rondie, non canaliculée et non prolongée par une ligne distincte. Lorsque — 40 la bande est complèlenienl déplée, on aperçoit un dessin en forme de \ sur le verlex; ce dessin limile à sa partie inférieure une étroite saillie brillante située sur le premier tiers de la bande frontale à partir du vertex. ( îette bande blanche porte des traces de pubescence blanche. Yeux bruns . glabres. Epistome noir brunâtre. Antennes noires à pubescence noire. Partie comprise entre les antennes cl les palpes à pubescence blanc jaunâtre. Joues à pubescence jaunâtre. Palpes brun noir à courte pubescence blanche, éparse; trompe noire à pubescence concolore. Tborax et scutellum brun noir à pubescence latérale brune, peclus sem- blable. Abdomen noir, obconique, généralement glabre, portant quelques poils brun noir sur les bords latéraux et postérieurs des trois derniers segments: flancs et bord des quatre premiers segments à pubescence jaune doré. \ entre noir à pubescence noire éparse, bord postérieur des segments à pubescence jaune. Pattes noires en entier à pelotes noires. Hanches à poils blancs épars, cuisses, tibias antérieurs et médians à pubescence blanchâtre sur la face externe, tibias postérieurs frangés de brun sombre. Tarses médians et postérieurs armés de courts poils rouges à leur face interne. Ailes d'un beau brun à nervures noires, cellule discoïdàle un peu hyaline le long de sa nervure supérieure. Balanciers bruns à lige noire. XoTES SUA LES TaI!ANI S RAPPORTÉS DE l'AfIIQVB TROPICALE, /'i/! M. le Dr Brvmpt, par M. Jacoies Si rcocf, Chef de travai \ ai; Laboratoire colonial ni Muséum. Les diptères recueillis par M. le D' Brumpt et donnés par lui au Muséum national d'histoire naturelle ont permis de contrôler les renseignements parfois insufiisants des voyageurs anciens pour qui une indication précise de localité n'avait qu'une importance secondaire. Certaines espèces de Taons sont étroitement localisées et, vivant soit au bord des eaux, soit dans les montagnes, n'empiètent jamais sur des régions différentes; certaines, au contraire, possèdent une aire d'expansion extrême- ment étendue et. comme le Tabanus tœnioîa Pal-Beau, se rencontrent de 'il l'Ksi ,i l'Ouest de l'Afrique sur nue profondeur de io degrés de chaque côté de l'Equateur. L'exactitude des localités, la précision des époques de capture donnent à cette collection une importance toute spéciale que ne démentent pas le nombre et la qualité des insectes qui la composent. Les Taons recueillis par M. Bruinpt et faisant partie actuellement de la collection du Muséum appartiennent aux espèces suivantes : TwtAMJs iFMCANDs Ç Gray« — Dongou. Rivière Ouellé. Congo belge. T. fasciatus 9 Fabricius. — Entre Boumba et Balomba (11. Congo), janvier 1903. T. biguttatus 9 Wiedemanu. — Entre le Ouabi Chebeli et le Ouel), pays Somali. T. canus 9 Karsch. — Confluent de l'Oubanghi et du Congo, janvier i9o3. T. Ugand.e 9 Bicardo. - - Nombreuses femelles provenant du lit du Da- koto (Ogaden), pays Somali au Sud de Haïrai-, juin 1901, et du confluent de l'Oubanghi et du Congo (janvier 1900). T. auriPES 9 Pal-Beau. - - Quatre exemplaires de Mayomba (Congo français ) , janvier 1 5 o h . T. toeniola 9 Pal-Beau. — Sainte-Marie-de-Balhurst. Gambie anglaise et lit du Dakolo (Ogaden). pays Somali au sud de rïarrar. Juin 1901. T. congoiensis 9 Bic. — Mayomba. Congo français. T. thoiucinus 9 Pal-Beau. — Mayomba, 17 janvier 190/1. T. combostos 9 Bigot. — Mayomba , janvier mjo4. T. par 9 Walk. — Doulilé sur le Mil. Enclave belge de Lada, septembre 190a. T. conformis 9 Walk. — Grand- Bassani. En ville, h octobre 1905. Mayomba, 22 septembre 1900. Massabi. Congo français, 21 sep- tembre 1903. T. ditokniatis 9 Macq. — Entre l'Oued Cliebeli et l'Oueb pays Somali. septembre 1901. Gambie anglaise. Sainte-Marie-de-Belhurst. T. gratus 9 Lœvv. -- Entre l'Oued Chebeli et l'Oueb, septembre 1901 . T. leicostomcs 9 Lœw. — Lit du Dakoto (Ogaden, pays Somali au Sud de Harrar, juin 1901). Ces deux dernières espèces n'étaient connues que du Sud de l'Afrique et manquaient à la collection du Muséum. T. testaceiventris 9 Macq. — Piivière Mouny au nord de Libreville (Gabon), 96 septembre 190.'). — 42 — T. Brumpti nov. sp. Pangoma Magretti 9 Bezzi. — Nombreux exemplaires provenant des rives du fleuve Omo. provinces méridionales de l'Abyssinie. Tabanus Brumpti var. nov. Je dédie cette variété à M. le D Brumpt. qui la rapportée des bords du Benoué. Type : un exemplaire femelle, de la collection du Muséum. Noir, abdomen bleuâtre, ailes hyalines, tibias rouges. Longueur, 19 millimètres; envergure, 38 millimètres. Tête grande, plus large que le thorax. Face brune avec une tomentosité brun jaunâtre et une pubescence brune, plus dense sur les joues. Barbe noirâtre. Palpes bruns à pubesceuce noire très dense sur le côté externe et leur donnant l'apparence d'être noirs; longs avec les parties basilaire et médiane peu renflées. Antennes longues, minces, noirâtres; premier article rougeàtre, à pu- bescence dense d'un noir brillant, second rouge à pubescence noire éparse. troisième à dent médiocre, allongé, recouvert d'une lomentosité blan- châtre. Epistome et bande frontale de même couleur que la face , callosité fron- tale noirâtre, étroite, non saillante, non tangente aux côtés de la bande frontale, prolongée par une ligne étroite. Bande frontale étroite environ cinq fois aussi longue que large. Thorax brun rougeàtre brillant , dessus glabre, côtés couverts de poils noirs; pectus brun rougeàtre à pubescence noirâtre. Scutellum de la cou- leur du thorax. Abdomen court, épais, noir avec une tomeutosité gris bleuâtre, à courte et rare pubescence noire sur les côtés de l'abdomen, plus dense sur les derniers segments. Ailes portant de courts poils noirs épars. Ventre noir à très courte pubescence noire. Pattes d'un rouge brillant. Hanches noirâtres à longs poils concolores. cuisses noirâtres à extrémité apicale rouge, pubescence noire sur les parties sombres, rouge vers l'apex; tibias rouge clair à pubescence fauve, tarses antérieurs noir rougeàtre à pubescence noire, tarses médians et postérieurs rouges un peu rembrunis à l'apex par la pubescence noire du côté externe épaissie vers l'apex. Ailes hyalines, bord costal et stigma jaune brun, extrême base bru- nâtre, nervures jaunes. Balanciers et cuillerons noirâtres. Cette variété de Tabanus mftpes Bal. Beauv. est voisine de T. sanguinipes Hicardo et s'en distingue par ses tibias rouges, sa coloration du thorax brun rouge et sa taille moindre. — A3 — Sun un procédé permettant de préserver les plantations d'arbres DES RAVAGES CAUSES PAR LES LARVES D INSECTES, par M. Philippe Eberhardt. Parmi les ennemis les plus à craindre dans les plantations, il faut compter les larves d'insectes (larves de capricornes le plus souvent), qui creusent, dans les branches el dans le tronc des arbres, des galeries mesurant parfois 70 et 80 centimètres de longueur. Ces galeries entraînent des solu- tions de continuité dans l'appareil vasculaire, ce qui, en peu de temps, amène la mort du végétal. Rien des efforts ont été tentés pour se mettre à l'abri de cette destruc- tion, mais sans succès, et les planteurs en sont réduits à l'heure actuelle à arracher l'arbre atteint et à le brûler. Le moyen est radical; certes on détruit ainsi les larves qui se trouvent dans le végétal brûlé, mais on voit les pertes qu'amène cette façon de faire, et le temps perdu, pendant lequel la production est nulle. Les plaintes que je recueillis, à ce sujet, au Tonkin, l'année dernière, de certaines personnalités indigènes, pour les plantations de mûriers, d'orangers et de thé, m'engagèrent à chercher une solution pratique, et j'entrepris des expériences nombreuses sur des arbres atteints par les larves précitées. Empêcher l'animal adulte de pondre sur l'espèce où il a l'habitude de le faire était une entreprise dont je savais l'irréahsation , aussi m'appliquai-je surtout et simplement à détruire les larves dans les galeries qu'elles s'étaient creusées et à soigner la plante de façon à réparer les blessures causées par l'animal. Après de nombreux tâtonnements , je suis arrivé à une solution simple, qui me donne les meilleurs résultats et dont l'emploi peu complexe , par cela même pratique, est à la portée de tous. La méthode opératoire est variable suivant les parties attaquées du végé- tal, selon qu'il s'agit des branches ou du tronc de l'arbre. i° Dans le cas où, seules, les branches sont atteintes, il est bon parfois de les supprimer purement et simplement , s'il s'agit d'une branche très jeune, et en général elles sont peu touchées; mais si l'on a à faire à un arbre soumis à la taille, il peut être pour celui-ci très préjudiciable de sup- primer un des éléments producteurs , et cela , d'autant plus que , dans le cas où plusieurs branches sont atteintes , on détruit complètement le rap- port du végétal; aussi est-on presque toujours ramené à opérer directe- ment le membre malade. Il faut alors ouvrir largement avec un scalpel et mettre complètement à nu la galerie, puis on extrait avec des pinces la larve que l'on détruit immé- diatement. Reste ensuite à panser la blessure et à la fermer; on est grande- fxlx — ment aidé dans ces régions par la température et l'humidité, deux facteurs qui agissent dans le même sens : celui d'une poussée considérable de végé- tation, et qui permettent ces opérations de chirurgie végétale auxquelles on ne pourrait se livrer sous nos climats européens. La plaie, ainsi largement mise à jour, doit d'abord être nettoyée avec un bout de chiffon passé énergiquement sur toute la surface, de façon à enlever tous les détritus des cellules atteintes par les mâchoires de la larve et les déchets de l'animal; quand la plaie est bien nette, on lave la bles- sure avec la solution suivante que je désignerai par la lettre A : i Formol nû Solution A . < Glycérine '10 ( Eau 85o (ielte solution antiseptique agit de plusieurs façons sur les cellules mises à un : d'abord comme léger cicatrisant (formol), cicatrisation que la glycé- rine empêche d'être trop vive. D'autre part, cette dernière s'oppose à une evaporation trop rapide et du formol et de l'eau, fixant par conséquent l'antisepsie et l'humidité pour un certain temps, pendant lequel les cellules de la couche inférieure à celle en contact avec ce liquide agissent, c'est- à-dire se cloisonnent et se disposent à produire des tissus nouveaux. Il est très important, en effet , que les blessures ne soient pas soumises à un assèche- ment violent produit par le vent et surtout par le soleil , car alors la cica- trisation est non seulement gravement entravée, mais souvent arrêtée de façon complète. A partir de ce moment, en effet, après deux ou trois lavages répartis sur les quinze jours qui suivent l'opération . on voit deux bourrelets s'avancer à l'encontre l'un de l'autre, tendant à fermer la blessure et à réunir les deux bords de la plaie. On peut dès lors abandonner la branche à elle-même; la nature agit seule et reforme complètement le membre opéré en l'espace de six à huit mois. 11 faut avoir soin, si l'on veut crue la cicatrisation se fasse rapidement et normalement , de maintenir la partie du végétal en traitement à l'ombre . car l'action directe des rayons solaires entraînerait une cicatrisation par- tielle: seuls, les bords de la plaie se cicatriseraient, et la cicatrisation s'ar- rêterait là, laissant une ouverture béante entre les lèvres, privant ainsi la portion supérieure de la branche d'une partie notable d'apport de sève, ce qui nuirait à son développement. Dans le cas contraire, l'étude anatomique révèle la création de canaux anastomotiques entre la partie supérieure et inférieure de la plaie reconsti- tuée, qui rétablissent par conséquent complètement la vascularisation entre le haut et le bas de la branche; •?." Dans le cas où le tronc lui-même est attaqué, une difficulté se pré- sente : on ne peut pratiquer dans le tronc comme pour la branche une large ouverture sans risquer sinon de hier le végétal, du moins de lui nuire 45 d'une façon Lelle que le io8. fig. i5 ans, pi. VIII, i(i a-l). 17. pi. IX. Une dizaine d'exemplaires de cette espèce proviennent de dragages dans le Port Gharcotet près de l'île Booth Wandel, à des profondeurs comprises entre 20 et ho mètres. Tous étaient détachés de leur support. Celle es- pèce a déjà été recueillie sur les côtes de Palagonie par l'expédition fran- çaise du Gap Horn, et, plus tard, par l'expédition Nordenskjold en divers points de la région magellanique. Genri IIHîcoMiplioii nov. gen. Helicosiphon biscoeensis nov. sp. Un dragage dans la baie Biscce , à 1 1 0 mètres de profondeur (11 lé- vrier 190/i), ramena à la surface une douzaine de tubes de Serpuliens, les uns avec leur hôte, les autres vides. Ces tubes calcaires, blancs, sont légè- rement tordus en une hélice étroite et allongée; le nombre des tours est au plus de deux. Isolés, paraissant ouverts aux deux bouts, ils sont dès probablement libres. Une couche chitineuse jaune brun les tapisse inté- rieurement. L'un de ces tubes mesure environ 20 millimètres de longueur; l'animal qui l'habite a une longueur totale de 10 millimètres, une lar- geur qui n'excède pas o millim. 95. Ce Serpulien est le type d'un genre nouveau que je propose d'appeler llelicosiphon{l), et qui peut être ainsi caractérisé : Serpulides habitant des tubes isolés légèrement tordus en hélice. Branchies peu nombreuses. Rayon opcr- culigère dépourvu de barbules , élargi au sommet qui est recouvert par un disque corné, circulaire. Membrane thoracique peu développée. Corps asymétrique ; trois faisceaux sètigères thoraciques. Plaques onciales avec crêtes nombi euses , très fines, et une grosse dent obtuse el pleine du côté tourné vers la partie an- térieure de l'animal. Soies uniquement limbées au thorax ; soies ventrales . abdominales , élargies au sommet, à bord libre rectiligne et denté. Par son asymétrie , par le petit nombre des segments thoraciques et à un moindre degré , par la forme de l'opercule et des plaques onciales . ce Serpulien nouveau se rapproche des Spirorbes ; ce serait un Spirorbe héli- coïde géant , à soies thoraciques toutes limbées. à segments abdominaux très nombreux, à tube détordu et libre. A certains points de vue, il rap- pelle le genre .losephclla Caullery et Mesnil(2) qui habite de petits tubes cylindriques , mais fixés et ne formant pas d'agrégats comme les Salmacines "' De èA(|, 1x0$, spirale, atyw, wvos , tube. ) M. Caullery et F. Mesnil, Noie sur deux Serpuliens nouveaux (Oriopsis Metschnikowi n. g. , n. sp. et Joaephella Marenzalleri n. ;;•. , 11. pp.), Zoologisclier Anzeiger, 1 9e' Bd. , 1896, p. 483-48(5. 4. 52 cl donl le genre Rhodopsis décrit récemment par Miss. K. .1. Bussh ' ne diffère guère que par la forme de l'opercule. Par son lube, le Serpulien antarctique rappelle les Ditrupa. L'espèce-type «lu genre nouveau sera V Hélicosiphon biscoeensis n. sp. Suii QUELQUES MOLLUSQUES 1>E LÀ RÉPUBLIQUE DE I, ÊqI ITEUH i Mission do M. le D' Rivet), par M. Lolis Germain. La collection de Mollusques rapportée de la République de L'Equateur par M. le docteur Rivet est assez peu nombreuse. Elle renferme cepen- dant, à côte' de coquilles déjà connues, mais remarquables par leur excel- lent (Hat de conservation , deux espèces nouvelles : le Drymœus Joubini que je prends comme type du nouveau sous-genre Antidrymœus ei le Synap- terpes liiceii qui porte à trois le nombre des espèces, actuellement connues, du groupe Zoniferella Pilsbry. Genre Oleacina Uolten. 1798. Oleacina (Glandina) striata Millier. 177'L Buccinum strialum Mùller, verm. terr, Jlur. hist. : II. p. 1 '19, n° 3g. iS3:i. Achatina dactylos Broderip. Procred. zoolog. sociely London; p. 3a. 1807. Achatina (Glandina) striata Beck, Index Molluscor.; p. 77, n° 2. 18 '19. Achatina MùUeri Reem: , Concholog. Iconica; sp. âT». 1878. Glandina dactylus Miller, Die Binnemollusken von Ecuador, in : Mala- kozool. Blatter, XXV, p. 1G0, n° 3 ; Taf. VII, fig. 2. 1 885. Oleacina (Glandina) striata Trios, Manual of Conclwhgy ; 20 série, Pal- mon. ; I, p. 32, pi. V, fifj. 64. 1887. Glandina striata Coosw, Faune malacologique Equateur, p. 5, n° 3 [Bull, Soc. zoologique de France, XII J. SjiiiIo. Domingo de los Golorados. Lin seul exemplaire jeune. Genre Streptaxis Gray, 1837. Strbptaxis(Ammonoceras) fi.ora Pfeiffer. 1 853. Hélix Flora Pfeikfeii, Monogr. heliceor, vivent.} III, p. io3. 1878. Hyalinia Flora [Miller. Malakozool. Blatter, XXV, p. 161, a" 5. 1 K. J.Bisii, Tubicolous Vnneiids of the tribes Sabellides and Serpulides from the Pacific Océan, Harrison Alaska Expédition, 190'L p. 289. 53 1 885. Streptaans (Ammonoceras) flora Thïor, Wanual of Conchology ; ■•' série, Pulmon. ; I, p. 6A, pi. XXVII, lig. k. 1887. immonoceraa Flora Cousin, Faune malacologique Equateur, p. (id. n° 3. Cerro de San Tadeo, chemin de Pachajal. Un seul exemplaire jeune pourvu di' son épidémie, qui est d'un jaune ambré peu foncé, ass, pi. L, fig. 6. 54 Hélix ( Isomeria). u no Pfeiffer. 1 8f>'i- Hélix Juno Pfkiffer, Monogr. heliceor. vivent.. III, p. 208. 1878. Itomeria Juno Miller, Malakozool. Blâtter, KXV, p. 171, n" 10. 1S87. Isomeria Juno Cousin, Faune malacologique Equateur, p. 70, n" 12. 1889. Helir [Isomeria 1 .hum Pilsbry in : Tryon, Manual 0/ Conchology, ■>.' série, Pulmon., V, p. i5a, pi. XLV, fig. 1 3-i 4. Environs de Mindo. Deux exemplaires. Hélix (Isomeria) bituberu lata Pfeiffer. • 18Ô2. Hélix hituherrulata Pfeiifer . Proceed. zoolog. society London, \>. i53, n"7. l853. Hélix bituberculata Pfeiffer, Monogr. heliceor. vivent., 111, p. 2^12. 1878. Dentellaria hituherrulata Miller, Ma1al;o:ool. Blâtter, XXV, p. 1 05 , n" 1. 1 885. Isomeria bituberculata Cousin, Faune malacologique Equateur, p. 70, n° ît. 1889. Hélix (Isomoria) bituberculata Pilsbry mi : Tryon, Ma/mut 0/ Conchology, a" série, Pulmon., V, p. i55, pi. XLVII. fig. 36-37-38. M. le Dr Rivet n'a pas recueilli cette espèce, mais la variété tridentula décrite, par Miller (l), sous le nom de Dentellaria tridentula. Environs de Mindo. Un exemplaire. • Hélix (Isomeria) Boi rcieri Pfeiffer. i85a. Hélix Bourcieri Pfeiffer, Proceed. zoolog. society London, p. i53, n" (1. 1 853. Hélix Bourcieri Pfkiffer, Monogr. heliceor. vivent., 111, p. 909. 1878. Dentellaria Bourcieri Miller, Malahozoolog. Blâtter. XXV, p. 166, n '1. 1887. Isomeria Bourcieri Coisin , Faune malacologique Equateur, p. 69, n" 5. 1889. Hélix (Isomeria) Bourcieri Pilsbry in : Tryon, Manual af Conchology, ■>' sério, Pulmon., p. 106, pi. XLVIll, fig. 'i()-.">i. Manégal: bords du Rio Guallabamba. Cinq exemplaires de cetle espèce bien connue. Hélix (Solabopsis) selenostoma Pfeiffer. i85s. Hélix selenostoma Pfeiffer, Proceed. zoolog. society London, p. i5a, n° A. i8">3. Hélix selenostoma Pfeiffer, Monogr. heliceor. vivent.. III, p, >'iS. 1878. Psadara selenostoma .Mii.i.kb. Malakozool. Blâtter, X\\,p. i63,n° ■). 1887. Psadara selenostoma Coisin, Faune malacologique Equateur, p. (il), 11 '1. 1889. Hélix (Solaropsis) selenostoma Pilsbry, in : Tryon, Manual qf Conchology, 2e sério, Pulmon.. V, p. 190, pi. LU, fig. 1-2-3. (') Miller (K.), Die Binnenmolluêken von Ecuador, in : Main'. muni. Blâtter. XXV, p. i65, n° 2, Taf. VII, fig. 5 a-c. 55 Cerro de San Tadeo; chemin d<> Pachajal. (In exemplaire en excellent état. Genre Bulimus Scopoli, 1787. BOLIMUS (BoRUs) POPELAIIïIANUS Nyst. i814. liitliiuus popelairiamu8 Nyst, Bm//«.7. I-^. Beaux el grands exemplaires garnis de leur épidémie qui est d'un mar- ron rougeàtre. peu brillant. Test garni de stries fortes, irrégulières et onduleuses. Longueur maximum, i3a millimètres; largeur maximum, H.'? millimètres. Hauteur de l'ouverture, 7.5 millimètres; diamètre, A5 millimètres. Santo Domingo de los Golorados. Deux exemplaires. — Nanegal. Trois échantillons. Bulimus (Porphyrobaphe) irroratos Reeve. 1869. Bulimus irroratus Reeve, Proceed. zoolog. society London, p. iti. pi. Il, fig. 9-10. 1878-1879. Dryptus irroratus Miller, Malakozoolog. Blatter, \\V, p. 179, 11° 1 et XXVI, Taf. V, fig. a a-b. 1887. Porphyrobaphe irroratus Consro , Faune ma1 acologique Equateur, p. 17,11° 8. 1899. Bulimus (Porphyrobaphe) irroratus Pilsrhv in: Tryon, Manual of Con- chology, 2e série, Pulmonata, XII, p. 1 55 , |>l. LU, tig. 33-37- Cette espèce, très remarquablement figurée par de Férussac et Deshaves ;l), est très variable. Miller a figuré (loc. supra cil. , Taf. Y, fig. 2) une variété ilongata qui a également été rapportée par M. le D" Rivet. Le péristome est coloré tantôt en rose brillant, tantôt en orangé plus ou moins vif. Dans les récoltes de M. Rivet les exemplaires à péristome rosé correspondent à la variété elongata. Gualea; 2 exemplaires. Pueutes, chemin de Gualea: 0. exemplaires. Pacto, chemin de Pachajal: 3 échantillons. Genre Plekoelicilus Guilding, 1828, Plekocheilus Taylori Reeve. 18/19. Bulminus Taylorianus Reeve, Conchol. Ironica , pi. LXXXI, fig. 601. O FERUSSAC (de) et Dkshayks, Hist. mil. . Bulimus tequatorius Pfeiffer, Proceed. zoolog. society London, p. i5f>. 1878. Soutalus tequatorius Miller, Malakozool. Blàtter, XXV, p. 19.1, n° 1. 1887. Thaumastus tequatorius Cousin, Faune malacologique Equateur, p. 35, n" a. 1898. Bulimulus (Scutalus) tequatorius Pilsbry in: Tryon, Manual of Concho- logy, ae série, Pulmon., XI, p. 3o, pi. V, fig. i-5. Cette espèce est très voisine des Bulimulus subfasciatus Pfeiffer (1) et Bttli- muhis cotopaœiensis Pfeiffer (2). Il sera sans doute nécessaire de réunir ers trois coquilles sous le même nom spécifique. Paramo du Pichencha; 6 exemplaires. BlLIMULUS (SCDTALUS) CALIGINOSUS ReeVC 18/19. Bulimulus caliginosus Reeve, Concholog. Iconica , fig. 609. 1878. Scutalus caliginosus Millku, Malakozool. Blàtter, XXV, p. 19&, n° h. M Pfeiffer (D1 L.), Descriptions of BÎxty-sii new laml shelis, from Ihe Collection ofH. Cuming; in : Proceed. zoologicat society of London , i85a, p. Go, n° 22. [Bulimus subfasciatus). (2) Pfbifpeb (Dr L.), Descriptions of nineleen new species of land sliolls col- lected by M. Bourcier, consul général, Quito: in : Proceed. zoologicat society London, i852, p. loi, n° 19 [Bulimus Cntopaxiensis). 57 iSSt. Thaumaitut caUginonu Cousin, Faune malacolo/pque Equateur, p. 07, n° <>. i(S()S. Iluliiniiliis (Scutalus) caliginosuê Pilsbbi m : Trton, Matinal oj Concho logy, XI, p. 33, pL IV, fig. 43-44-45. Cratère du Pichencha; un exemplaire. Bulimulus (Scdtalds) catlowlb Pfeiffer. i85-!. Bulimulus catlowiœ Pfeiffer , Proceed. zoolog. society London, p. i54, n° 1 4. 1878. Scutalus catlowiœ Miller, Malahozool. Blâtter, XXV, p. 194, n° 8. 1887. Thaumaitut catlowia Cousin, Faune malacologique Equateur, p. 38, n° 7. i8i|8. Bulimulu» (Scutalus) catlowiee Pilsbry in : Tryon, Manual of Conehology , 2" série, Pulmon., p. 34 , pi. V, fig. G7-68-69-70. Cuguja; un exemplaire. Vallée de Tumbaco; trois échantillons. Genre Drymneus Ailiers, i85o. Drymœus fallax Pfeiffer. i85a. Bulimus fallax Pfeiffer, Proceed. zoolog. society London, p. i53, n" 10. 1878. Gonioslomus fallax Miller , Malahozool. Blàtter, XXV, p. 191,11° 1. 1887. Hamadry as fallax Cousin, Faune malacologique Equateur, p. 3 3, n" 1. i8i|8. Drifjiifpus fallax Pilsbry, in : Tryon, Manual of Conohology, 9." série, Pul- mon., XI, p. ^39, pi. XXIII, fig. 8-10, et pi. XXXIII*, fig. 43-44. Alaspungo, chemin de Gualea; 3 échantillons. Drymœus œquatorianus Smith. 1877. Bulimus (Drymœus) œquatorianus Smith, Proceed. zoolog. society of Lon- don, p. 363, pi. XXXIX, fig. 7. 1879. Otostomus œquatorianus Miller, Malahozool. Blàttei; XXVI, p. 1 q3 , nop,0. 1887. Drymœus œquatorianus Cousin, Faune malacologique Equateur, p. 98, n° i . 1898. Drymœus œquatorianus Pilsbry in : Tryon, Manual of Conchoîogy, 3 e série, ' Pulmon., XI, p. 220, pi. XXXIV, fig. 43-45. Cerro de San Tadeo , chemin de Pachajal ; 1 exemplaire. Cet échantillon se distingue du type tel qu'il a été décrit et figuré par Smith, à sa forme plus élancée avec un dernier tour notablement moins ventru , et à son ou- verture plus anguleuse en bas. II correspond parfaitement à la ligure 4o- hk (pi. XXXVI) du Manuel de Tryon. Cette coquille est une variété elata du véritable Drymœus eequatovianus. Drymœus baezensis Hidalgo. 1869-1870. Bulimus Baezensis Hidalgo, Journal de Conchyliologie, XVII, p. 189 et XVIII, p. 48, pi. I, fig. 3. 58 1878. Drymœns Baezensis Miller, Malakozool. Bltïtter, XXV, p. 190, n° a. 1887. Ihi/mmus Baezensis Coisin, Faune tnalacologique Equateur, p. 28, n° :>. 1898. Drymeeus Baezensis Pilsbry m : Thyoi*, Manual of Conéhohgy, 2 e série, Pulmon., p. 219, pi. WXVI, iig. 'i8-5i. Casitagua, chemin de Calacali: 1 exemplaire orné de quatre bandes brunes bien marquées. Drym/eus quadrifasciatus Angas. 1 878. Bulimus ( Otostomus ) quadrifasciatus AngA8 , Proceed. zoolog. society London . p. 3is, pi. XVIII, fig. a-3. 1 879. Otostomus quadrifasciatus Miller, Malakozool. Bliitter, XXVI, p. 190, n° h. 1887. Drymeeus quadrifasciatus Cousin, Faune tnalacologique Equateur, p. 3i, 11° 19. 1898. Drymanu quadrifasciatus Pilsbry in : Tryon, Manual of Conchology, a" série, Pulmon., XI, p. 2^3, pi. XL1, fig. 92-93. Guila: 1 échantillon. DrvmjEds napo Angas. 1878. Bulimus (Otostomus) napo Ancas, Proceed. zoolog. society London, p. 3i9, pi. XVIII, fig. 4-5. 1879. Otostomus napo Miller, Malakozool. Blàtter, XXVI, p. 190, n° 5. 1887. Drymeetu napo Cousin, Faune tnalacologique Equateur, p. 3o, n° 11. 1898. Drymeeus napo Pilsbry in : Tryon, Manual of Conchology, a' série, Pul- monata, XI, p. ?.kU, pi. XLI, fig. 19-20. Fig. 1. Drymeeus napo Angas. Exemplaire de Cujuga. 11. Grandeur naturelle. Celle espèce est très voisine du Drymeeus quadrifasciatus. On l'en dis- tinguera surtout : par sa forme plus élancée; par son dernier tour plus al- longé; par son ouverture notablement moins oblique et, relativemenl , 59 plus haute; enfin par son lest unioolor, plus brillant. I-*' Drymtnu napo a été mal figure par los autours et, notamment, par Triton. Je donne ici (fig. 1 1 un cliché d'un échantillon typique. Cujuga, t échantillon. Guila, 1 exemplaire. Drvm/rus cbamjelbon Pfeiffer. 1 853. Bulimus Loaensis var. p Pfeiffer, Monogr. helicer. rivent., III, p. /132. 1 855. Bulimus chameeleon Pfeiffer, Proceed. loolog. tociety London, p. 1 t<>. 1878. Thaunuutut chameeîeon Miller, Malakozool. Blàtter, XXV ', p. 193, "" h. 1887. Thaumattut ehamesleon Cousin, Faune macologique Equateur, p. 38, n° 8. 1898. DrymëBUt ambuttut var. chameeleon Pilsury in : Tryon, Manual af Concho- logy, a* s(;rie, Pulmon., XI, p. a64, pi. XLYI, !ig. 68-69. Gasitagua, chemin de Calacali; 2 échantillons. Drysleus sp. Un exemplaire d'un Drymœus en trop mauvais état de conservation pour être déterminé spécifiquement a été recueilli, par M. Rivet, à Cerro de San-Tadeo, le long du chemin de Pachajal. 11 rappelle beaucoup le Dry- mœus hamadryas Philippi (1) du Pérou. Sods-gehre Anlidryinsrus Germain. Je propose de réunir, sous le nom à' Antidrymœus, les espèces sénés Ires du genre Drymœus. Elles sont, actuellement, au nombre de trois seule- ment : Le Drymœus (Antidrymœus) tropicalis Morelet (9) qui habite le Mexique, dans l'état de Yucatan; Le Dri/mœus {Antidrymœus) inusitatus Fulton(", qui vit dans la Répu- blique de Gosta-Rica; Enfin, le Drymœus (Antidrymœus) Joubini Germain, nov. sp. de la Répu- blique de T Equateur. Drymœus (Antidrymœus) Joubini Germain, nov. sp. Coquille senestre, ovato-oblongue, légèrement ventrue, pourvu d'un ombilic presque entièrement recouvert: spire subconique, composée do M Philippi, In : Malakozool, Blàtter, XIV, 1867, p. 68; figuré par Pfeiffer, Nnvit Concholog., p. 3/ii, pi. LXXXI, fig. 1-9. M Morelet, Testac. novissim., I, p. 9 , n° 10. 1869 (Bulimus tropicalis). Figuré par Fischer et Crosse, Etude sur Mollusques du Mexique et du Guatemala , 1, p. 5o4, pi. XX, tig. 7-8. M Fulton in : Tryon, Manual of Qmchology, 2e série, Pulmonata, XI V, 100a, p. 169, pi. XXVI, fig. 'i3. 60 Y s Fig. 2. — Drymteus (Anti- drymœus) Joubini Ger- main. a. Grandeur naturelle. six tours peu convexes, à croissance assez rapide; dernier tour grand. médiocrement convexe, subanguleux à sa partie médiane, formant environ les deux tiers de la hauteur totale; sommet obtus; suture assez marquée: ouverture oblique, ovalaire-allongve, anguleuse en haut, bien arrondie en bas; bord columel- laire d'un blanc légèrement jaunâtre, bien dilaté à sa partie supérieure, largement réfléchi sur l'ombilic; péristome assez largement développé, épanoui, blanchâtre à sa partie interne, d'un / *"\ blanc un peu jaunâtre sur sa partie externe. \ / Longueur: 26 millimètres 1/2; diamètre maxi- mum : 1 2 millimètres 3/4 ; hauteur de l'ouver- ture : 18 millimètres : diamètre de l'ouverture : 8 millimètres 1/2. Test très mince, très fragile, un peu brillant, subtransparent, d'un jaune paille unicolore un peu ambré: stries longitudinales assez tines, légèrement onduleuses, irréguiières: intérieur de l'ouverture jaunâtre. Cette nouvelle espèce ne peut être rapprochée que du Drymeeus invxi-. talus Fullon. On l'en séparera facilement : Par sa forme plus ventrue; par sa spire beaucoup moins allongée, ne comptant que six tours à croissance plus rapide; enfin par son dernier tour beaucoup plus développé et présentant, à sa partie médiane, une arête anguleuse émoussée caractéristique de celle espèce. Genre ©foelisous Beck, 1837. Obeliscus (Protobeliscus) cuneus Pfeiffer. i8.r)9. Bulimus cuneus Pfeiffer, Proceed. zoolog. society London, p. 1.V1, n° iô. i853. Bulimus fairmaireanus Petit de la Saussaye, Journal (var. y mmor). 1887. Obeliscus cuneus CocsiX, Faune malacologique Equateur, p. 5l, n° 1. 1906. Obeliscus (Protobeliscus) cuneus Pilsbrï in : Tryon, Manual of Conçliology ; ae série, Pulmonata; XVIÏI, p. 262, PI. XXXV, 6g. 56-5g. Santo Domingo de los Colorados; un exemplaire. Horongo; 8 échan- tillons; Nanegal, bord du Rio Guallabamba; 8 spécimens. Gekre Sjnapterpes Pilsbry, 1896. Synapterpes (Zoniferella) Riveti Germain, nov. sp. Coquille conoide, très allongée, très étroitement ombiliquée (ombilic réduit à une longue fente presque entièrement recouverte): spire conique — 61 — élevée, composée de 7 tours à 7 leurs i/a médiocrement convexes, à crois- sance lente et régulière, le premier à peine saillant sur les suivants; der- nier tour médiocre; sommet très obtus; suture assez profonde, bien accusée; ouverture oblique, ovalaire allongée, forte- ment anguleuse en haut, un |>ou rétrécie vers la base; bord columellaire blanc, tordu, rélléclii sur l'ombilic, se continuant avec le bord marginal à la manière des espèces du genre Limicolaria ; péristome ' mince, aigu, bordé intérieurement d'un très léger bourrelet bleuâtre. Hauteur: 21-21 millimètres 1/2; diamètre maxi- mum : 8-8 millimètres 8/4; hauteur de l'ouverture: F- 3 _ _ Sunapterpe* () millimètres; diamètre de l'ouverture: k milli- (Zoniferella) Riveli, mètres 1//1. Germain. Exemplaire Test mince, fragile, sub transparent, finement et de Serro de San Ta- irrégulièreinent strié; premiers tours d'un vert jau- ' . ,. 0 l , J . a. Grandeur naturelle. nace, les autres d'un vert fonce très brillant: dernier lour orné d'une bande spirale étroite, d'un blanc pur, prenant exactement naissance au point d'insection du péristome ; intérieur de l'ouverture d'un vert bleuâtre. Gerro de San Tadeo, chemin de Pachajal; trois exemplaires, dont deux si1 rapportent à la variété suivante. Variété bizonalis Germain , nov. var. Goquille de même forme; même test: dernier tour orné de deux bandes blanches, l'inférieure disposée comme dans le type, la supérieure, beau- coup plus étroite, continuée en dessus. Gelte espèce se distinguera du Synaptérpes albobaliealus Dunker(l) par sa forme beaucoup plus élancée; par sa spire plus haute composée de 737 tours 1/2 et non de 6: par son dernier tour proportionnellement moins grand: enfin par sa coloration beaucoup plus foncée et bien plus brillante. Rapprochée du Synaptérpes vesperus Jousseaume(2) notre espèce s'en séparera : Par sa spire plus élevée; par son dernier tour beaucoup plus petit W Donkkr, Molluscis nonnullis lerrestribus Àmericae auslralis; in : Jahrbùcher dnitsck. Malakozoolog. (Jesellsch.; IX, 1882, ]». 378, Tab. XI, tig. 7-8. (Bu/ûntH albobaliealus.) M .Joussevumk (t)r), Mollusques nouveaux de la République de l'Equateur; in : Bulletin Société zoologique de France, Xlf, 1887, PI. III, lig. 2 (Mesembrinus vesperus). 02 cl bien moins globuleux; mais surtout par son bord coiumellaire, qui n'est pas rt presque droit et blanchâtre* comme chez le S. vesperus, mais nettement tordu et dispose comme dans les espèces du genre Limico- laria. Le Synapterpes Ilireti porte à trois le nombre des espèces, actuellement connues, du sous-genre Zoniferella Pilsbry. Genre Bourciera Pfeiffer. i 853. Bourciera helicin/eformis Pfeiffer. i S.")-?. Cyclostoma liclicinœformis Pfeiffer, Proceed. zoolog. socielij oj London ; p. l6t, n" 2. i852. Bourciera helicinœformis Pfeiffer, Monogr. Pneum. viv., [, p. 3ia, n'J 1 : II, p. 168, n° 1. i853. Cyclostoma heliciniforme Martini ot Ghehintz, Sysl. Conchyl. Cabin.; Cy- clost; p. a&3, n° 32/1, PI. XXXII, fig. 8-10. iS-yg. Bourciera helicinœformis Miller, Malakozool. Blâtter; XXVI, p. i«5, n° 1. 1887. Bourciera helicinœformis Cousin, Faune malacologique Equateur} |». 87, n° 2. Gerro de San Tadeo, chemin de Pachajal-, deux exemplaires. Bodrciera Fraseri Pfeiffer. i85g. Cyclostoma (Bourciera) Fraseri Pfeiffer, Proceed. zoolog. society London; p. 28, n° 21, PI. XLIV, fig. 1. 1879. Bourciera Fraseri Miller, Malakozool. Blàtter; XXVI, p. i4l>, n° h. 1887. Bourciera Fraseri Cousin, Faune malacologique Equateur; p. 87, n° 1. Le test est olivâtre, avec une légère teinle rougeâtre; les premiers tours sont roux. L'opercule est d'un marron assez vif, très brillant; l'intérieur de l'ouverture d'un blanc pur. Le Bourciera viridissima décrit par Miller ' est très voisin de cette espèce et ne s'en distingue guère! que par sa taille légèrement pins forte et sa spire, proportionnellement un peu pins haute, composée de cinq tours. Cerro de San Tadeo, chemin de Pachajal; deux exemplaires. Genre Cyelotii» Guilditi;;, 18/40. Gyclotos ouitensis Pfeiifer. 1 85s. Cyclostoma (Cyclotus) Quitense Pfeiffer, Proceed toolog. iociety of London} p. 61, n° 28. W Miller ([)' K.), Die BinneniiM.lInsken von Ecuador; in : Malakozool. BUUter; XXVI, 1879, p. t46, n°3, Taf. V, fig. 5. _ 63 iH."»:i. Cyolostotna Quitetuê Martini cl Chbiinitz, Sy»t. Conokul. Cabinet} Cycln ttom.; p. 34o, n° 355, Taf. XIV, fig. 19-32. 1879. Gyclotiu QuitensU Miller, Malakozool. Blàtter; XX\I, p. i'io, 11" a. 1887. Cyclottu QuitensU Cousin, Faune malacologique Equateur; p. 81, n" 8. Pachajal; deux exemplaires. L'un des échantillons a an lest marron brillant; l'autre possède un lest d'un beau noir. CfCLOTUS Perezi Hidalgo. 1866. Cyclotus Perezi Hidalgo, Journal de Conchyliologie, XIV, p. 344, 11" a, ' PI. XIV, fig. a. 1X79. CyclotUS Perezi Miller, Malakozool. Blàtter, XXVI, p. l&l, 11" h. 18.S7. Cyclolus Perezi Cousin, Faune malacologique Equateur, p. 81, n° 7. Cette espèce parait commune; Maktinb/, l'indique comme abondante à l>aeza. localité où M. le Dr Rivet en a recueilli une quinzaine d'exem- plaires. Genre Cyclophorus de Montioit, 1810. Cyclophokis Nit»R0KA8CiATi)S Miller. 1879. Cyclophorus nigrofasciatus Miller, Malakozool. Blàtter, XXVI, p. l'ia, n° 2, Taf. VII, lig. 5, a-c. 1887. Cyclophorus nigrofasciatus Cousin, Faune malacologique Equateur, p. 85, ' n" 9- Pachajal; deux échantillons. Genre llniii-.ii» h* Swainson, 18&0. Hemisinus guayaquilensis Petit de la Saussaye. 1 853. Melania Guayaquilensis Petit dk la Saussaye, Journal de Conchyliologie, IV, p. i57, PI. V, fig. 6. 1806. Melania osculati Villa, Giorn. malacol., VIII, p. 11 3. 187 4. Bemisinus osculati Brot, m Martini et Chemnitz, Syst. Conchyl. Cabinet; Die Melaniaceen, p. 879, n" il, Taf. VIII, fig. 8-8 a -8/», 187/1. Bemisinus Guayaquilensis Brot, loc. cit., p. 38o, Taf. XXXIX, fig. (5, 6 a. 1879. Hemisinus osculati Miller, Malakozool. Blàtter, XXVI, p. 160, n° 1, Taf. Vil, fig. 6 a-c. (var. jS Saladensis). 1887. Hemisinus osculati Cousin, Faune malacologique Equateur, p. 96 , n" 1. Le nom de Petit de la Saussaye , ayant incontestablement la priorité , doit être repris. Cette espèce, très variable, a été rééditée par Von de m — 64 — Bosch'1 sons le nom de Melania fusco-purtctata el par Trvon(2) sous celui û'Hemisinus Binneyi. Environs de Quito; deux échantillons correspondant à la variété nigra décrite par Miller (loc cit., XXVI, 1879, P- *65). CONTRIBUTIONS i LA FaUNE UALACOLOGIQUE i>e l'Afrique équatomîle, par M. Louis Germain. IX Molli sqi es nouveaux de l'Afmque centrale. (Note préliminaire.) Je ne comptais publier les espèces suivantes que dans mon mémoire, actuellement sous presse, sur les Mollusques de la mission Chari-Tcbad. Malheureusement, l'impression d'un ouvrage aussi considérable que celui de M. A. Chevalier exige toujours d'assez longs délais. Je me vois donc obligé de donner aujourd'hui la description succincte des espèces nouvelles qui seront figurées dans mon travail définitif. Tiupsia MvikA\A Smith. Variété Courteti Germain, nov. var. La variété Courteti se distingue du type de Smith : Par sa spire notablement moins haute, bien que ses tours soient plus convexes et assez nettement étages; par son dernier tour proportion- nellement plus développé présentant, en dessus, une convexité beaucoup plus grande: par son ouverture encore plus oblique: enfin par son test plus finement strié. Diamètre maximum : 1 a millimètres; hauteur maximum : 7 milliin. 1/2: hauteur de l'ouverture : 5 millim. i/V. diamètre de l'ouverture : 5 mil- liin. 3/4. Tête, 28 décembre 1902 | Mission A. Chevalier]. (l) Busch (Von dem), On soine »ew freshwater sliclls from Ecuador and New Grcnada, in the collection of. II. Cumins; in : Proceeil. zoological sociely ofLon- dtm : 1 85g , p. 107, n° 1. <■-> Trvom, Unerkan Journal of Concholagyj II, 1866, p. 8, PI. III, fig. 8. - 65 Ennea Gravieri Germain, 1 1 o v . 8p. On séparera cette nouvelle espèce do ['Ennea latula Martens ' : Par sa taille beaucoup plus petite; par sa forme plus cylindrique et plus élancée; par ses tours plus convexes cl, par suite, séparés par «les sutures plus profondes; par son dernier tour proportionnellement plus développé: enfin par son ombilic beaucoup plus large. Longueur: b' millimètres; largeur maximum : 2 millim. t/a. Cercle de Krebedjé, octobre 1902 | l)r Decorse]. Subulina krebedjeensis Germain, nov. s|>. Coquille assez grande, très allongée, cylindro-conique ; spire très haute composée de 11 tours séparés par des sutures linéaires: sommets obtus; dernier tour légèrement caréné, à peine plus grand que l'avact-dernier; ouverture peu oblique, petite, ovalaire; columelle courte, incurvée: bords réunis par une callosité faible. Hauteur : 18 millimètres; diamètre maximum : k millimètres. Cercle de Krebedjé; octobre 1902 [D1 Decorse]. Physa (ïsodora) Vaneyi Germain, nov. sp. Coquille senestre, ovalaire-ventrue, très étroitement ombiliquée; spire courte, obtuse, composée de £-5 tours, les trois premiers très petits; crois- sauce extra-rapide; dernier tour énorme, formant presque toute la co- quille, légèrement sublrigone; suture peu profonde; ouverture oblique, semi-elliptique, relativement étroite; columelle bien arquée; bords réunis par une callosité blanchâtre assez marquée. Hauteur : 10-12 millim. 1/2; diamètre : 7-8 millimètres; hauteur de l'ouverture : 9-10 millim, 1/2; diamètre de l'ouverture : /i-5 millimètres. Lac Tchad, archipel Kouri; octobre 1903 [A. Chevalier]. Je sms heureux de dédier cette espèce à M. Cl. Vanev, maître de confé- rences à la Faculté des sciences de Lyon, auteur de nombreux et beaux travaux sur les Echinodermes. Physopsis Martensi Germain. Le Dr von Martens (2) a figuré, sous le nom de Physopsis ovoidea, une espèce très différente de celle décrite par Bourguignat (>) sous ce même nom. (1> Martens (Dr E. von), iu Nachr. der Deutsch. Malakozool. Gesellsch.; 189.5, p. 175. (2> Martens (Dr E. von), Beschalte Weichth. Ost Afrih.; 1898, p. 162 , taf. VI, fig. i3. '3) Bocrgdignat (J.-R.), Descript. de div. espèces terr. fluv., etc., Egypte, Abijs- tinie, Zanzibar, Centre Afrique; 1879, p. 16. Ml SÉUM. XIII. I) 66 (lesta la coquille du I)' Martkns, retrouvée par M. A. Chevalier dans ie sud-ouesl du lac Tchad, que j'attribue le n<>m de Physopsis Martensi. Bythinia (Gabbia) neothaumaeformis Germain, uo\ . s|). Coquille très petite, très globuleuse, très étroitement perforée; spire courle. scalariforme, composée de 4-5 tours nettement étalés, séparés par des sutures exlrêmemenl profondes; dernier tour atteignant les 4/5 delà hauteur totale, largement développé dans le sens transversal, fortement hicaréné; ouverture peu oblique, arrondie; opercule inconnu. Hauteur : /j-5 millimètres; diamètre : 3 millim. i/a-/i millim. 1/2. Cette espèce ne peut se rapprocher d'aucune Bythinie connue: elle esl surtout remarquable par son aspect rappelant celui des Neothauma et, plus spécialement, du ISeothauma bicarinatum Bourguignat. . Le Tchad sud-est [A. Chevalier]. Unio (Nodularia) Chivoti Germain, no\. sp. Coquille assez régulièrement ovalaire , 1res comprimée: bord supérieur régulièrement subconvexe: bord inférieur convexe: région antérieure ar- rondie; région postérieure une fois et demie plus longue, terminée par un rostre légèrement tronqué; sommets peu saillants: charnière peu ro- buste. Test marron foncé, présentant des stries d'accroissement fines, très ser- rées, et des rides et cbevrons au voisinage des sommets. Longueur maximum : 01 millimètres; hauteur maximum : 19 milli- mètres. Le Mamoun, pays de Snoussi; mars 1903 [A. Chevalier |. Unio (Nodularia) bangoranensis Germain, nov. sp. Coquille de forme ovalaire allongée , assez convexe: bord supérieur un peu convexe; bon! inférieur très convexe; région antérieure arrondie, légè- rement déclinent;' à la base: région postérieure une fois et demie plus longue, terminée par un rostre médiocre; sommets obtus, un peu com- primés; charnière robuste: impressions musculaires médiocres; ligament court. Longueur maximum : 23-26 millimètres: hauteur maximum : i3 mil- lim. 1/2. Dans le Bangoran, affluent du Ghari [A. Chevalier]. Rapides du Gribingui, janvier u)o3; le Ghari à Fort- Archambault, mai H)o3 [ D' Découse]. - 67 — Spatha rubbns de Lamarck. Variété Chudeaui Germain, nov. var. Cette liés belle variété, longue de ia6 millimètres, hante de 86 milli- mètres et épaisse de hli millimètres, se dislingue du type: Par la position très antérieure de ses sommets; par sa région postérieure plus développée, terminée par une région rostrale régulièrement arrondie; par sa hauteur maximum plus éloignée des sommets; enfin par ses bords supérieurs et inférieurs très divergents. Le Mamoun, pays de Snoussi [A. Chevalier]. Rapides du Gribinguî; mars io,o3 [D'" Deoorse]. Spatha Mabillei Jousseaume. Variété mamounensis Germain, nov. var. Coquille subrectangulaire, comprimée, se séparant du Spatha Mabillei: Par sa forme générale moins allongée; par sa région antérieure plus arrondie; par sa région postérieure bien moins allongée avec un bord plus régulièrement convexe; enfin par son bord supérieur rectiligne , presque parallèle au bord inférieur. Longueur maximum : G î millimètres; hauteur maximum : ko millim. 1/2 ; épaisseur maximum : 2 3 millimètres. Le Mamoun (pays de Snoussi); mars igo3 [A. Chevalier]. Mutelina falemeensis Germain , nov. sp. Coquille médiocrement allongée, bien comprimée; valves minces, fra- giles, bibaillantes; bords supérieur et inférieur très divergents; bord supé- rieur subrectiligne dans une direction nettement ascendante; bord inférieur convexe; région antérieure arrondie; région postérieure deux fois et demie aussi longue que l'antérieure, remarquablement élargie et terminée par un l'ostre élargi placé très haut; sommets petits, peu saillants; ligament long et robuste; empreintes musculaires superficielles. Longueur : 66 millimètres; hauteur maximum : 82 millimètres; épais- seur maximum : 1 3 millimètres. Le fleuve Falémé (Sénégal). Mutelina Mabillei de Rochebrune. Le Dr Fras a recueilli, dans le Niger, une belle variété du Mutelina Mabillei, que je suis heureux de lui dédier. 5. (18 Variété Frasi Germain, nov. var. Coquille beaucoup plus allongée; bonis supérieur et inférieur plus diver- gents ; région postérieure plus développée terminée par un rostre sub- tronqué arrondi placé très bas. Test assez épais, solide, fortement strié. Longueur maximum : 80 millimètres; hauteur maximum : ai milli- mètres; épaisseur maximum : i3 millimètres. McTELINA COMI'LANATA JoUSSeaume. Wec les exemplaires de cette espèce récoltés par M. A. Chevalier dans le Ghari et le Bangoran se trouvait un individu d'une petite forme qu'il fau- dra peut-être élever au rang spécilique quand on en connaîtra un nombre suffisant d'échantillons. Je la décris comme variété du Mutelina compta- nain. Variété curta Germain, nov. var. Coquille de forme moins allongée, la région postérieure étant, pour un égal développement de la région antérieure, beaucoup plus courte: région postérieure bien plus développée en hauteur; bord supérieur légèrement convexe, notablement ascendant et non subrectiligne; bord inférieur lar- gement convexe. Longueur maximum : 2O millimètres; hauteur maximum : i5 mil- lim. 1/2; épaisseur maximum : 8 millimètres. Corbicula Fischeri Germain, nov. sp. Coquille petite, comprimée, subovalaire; région antérieure arrondir: région postérieure à peine plus longue que l'antérieure; sommets proémi- nents; ligament court; charnière assez robuste comprenant, sur la valve droite : ."> cardinales très inégales, A lamelles latérales assez élevées, très fortement serrulées, les antérieures à peine plus courtes; sur la valve gauche : 3 cardinales subégales: 9 lamelles latérales assez élevées, l'anté- rieure aussi longue que la postérieure. Test mince , fragile, d'un marron très clair, orné de stries assez espacées, irrégulièrement distribuées. Longueur maximum : 7-8 millimètres: hauteur maximum : 6-7 milli- mètres; épaisseur maximum : 3 millim. i/s-4 millim. \jh. Le Mamoun (pays de Snoussi) [A. Chevalier]. Je me fa i s un plaisir de dédier cette espèce, remarquable par son aspect de Sphœrium, à M. IL Fischer, auteur d'importants mémoires malacolo- ;;ii|iies. f.9 Poecilosclerides nouvelles RECUEILLIES l'ill LE FRANÇAIS DANS l? AnTARCUQUE , PAU M. E. TûPSENT, CHARGÉ DE COURS A LA FACULTE Di:S SCIENCES PK (IaKN. Tedania Charcoti nov. sj). Celle Éponge est, à n'en pas douter, coiiiniiine autour de l'île Booth- Wandel, car les explorateurs du Français l'y ont plusieurs fois recueillie, tant à la grève que dans les dragages. Massive, irrégulière, elle a une structure assez dense; mais, comme elle est largement canalisée et que sa. charpente manque de consistance, elle est quand même plutôt fragile. Il ne m'a élé donné aucune indication concernant la couleur que, vivante, elle pouvait avoir. Tous les spécimens conservés dans l'alcool sont incolores; le liquide n'est lui-même que légèrement jauni, mais j'ignore s'il n'a pas été renouvelé. Par sa configuration générale et par l'étude de sa surface, l'Eponge olîre une certaine ressemblance avec YHymeniacidon caruncula de nos grèves. Elle est mamelonnée, avec de larges oscules béants, à bords mem- braneux, au bout des mamelons cylindro-coniques les plus hauts; de nom- breux oscules plus petits parsèment en outre ses parties déclives. La surface porte en relief un réticulum irrégulier constitué par un système compliqué de nervures légèrement saillantes à anastomoses fréquentes ; les mailles de ce réseau ont 1 à 2 millimètres de diamètre ; elles sont tendues par une membrane ectosomique mince, percée de stomions microscopiques. L'un des spécimens (du n° 58i) donne sans doute une bonne idée de la taille que l'espèce est susceptible d'acquérir; il mesure, en effet, comme dimensions extrêmes, i/i5 millimètres de longueur, 1 10 millimètres de largeur et 70 millimèlres de hauteur. Les autres sont plus petits ou à l'état de débris. Ses caractères extérieurs ne présentant rien de remarquable, c'est par sa spiculalion que l'Eponge se distingue eu tant qu'espèce nouvelle du genre Tedania. Tout d'abord, elle produit des tornotes, et c'est une re- marque que je n'omettrai pas de faire eu passant que les Tedania à tor- notes n'ont encore élé rencontrées que dans l'hémisphère austral, presque toutes dans les eaux de l'Amérique du Sud; il n'y a d'exception, à ma connaissance, que pour un petit spécimen douteux de Tedania massa Rdl. et I). que le Challenger a recueilli sur la côle orientale de l'Australie (sta- tion i63d). En second lieu, Tedania Charcoti est la seule qui possède deux catégories de microsclères. Spiritlatioii. — 1. Mégasclères : 1. Styles choanosomiques lisses, uu — 70 — peu courbés, longs de o millim. 4a à omillini. 65, épais de omillim. oi3, disposés en réticulalion irrégulière. — a. Tornotea ectosomiques droits ou un peu courbés, cylindriques, à pointes brusques souvent mucronées. longs de o millim. 3o5 à o millim. 34 , épais de o rnillim. oi, tangentiels, solitaires dans les parties les plus minces de l'ectosome, ailleurs fasci- cules. II. Microsclères : 3. Raphides de la catégorie commune, bâtonnets à peu près droits, longs seulement de o millim. 09 à o millim. 19 , épais au plus de o millim. oo-> , finement épineux, comme raboteux, pour mieux dire, sur les deux tiers de leur longueur. La division de la lige en <\eu\ portions inégales, remarquée par Tbiele sur les microsclères correspon- dants d'autres espèces du genre Tedania, se trouve ici poussée à l'extrême : l'une des régions seule se développe, l'autre se réduit, à la suite d'un petit rendement (souvent mal marqué) qui parait représenter le centre réel de la tige, en un court tronçon terminé tout d'un coup par une pointe brève et grêle, de sorte que le rapbide a, au premier abord, un vague aspect d'acantbostyle mince, singularisé par une pointe basale à direction un peu oblique en apparence. Ces rapbides, excessivement abondants par tout le corps, sont en général dispersés sans ordre; pourtant on les voit aussi quelquefois fascicules. — h. Les raphides de la seconde catégorie ne repré- sentent pas une sorte à part de spicules, mais dérivent certainement des précédents ; il n'existe cependant pas entre eux d'intermédiaires de taille ni de forme. Droits ou légèrement courbés, ces autres raphides mesurent o millim. 2 5 à o millim. s 65 de longueur sur un peu moins de o millim. 009 d'épaisseur; un peu raboteux, ils s'effilent progressivement d'un côté; de l'autre, ils s'amincissent aussi, niais soudain se terminent comme en bec de filîte par une pointe brève et grêle; ils ne semblent jamais avoir de nodosité centrale distincte. Nombreux, mais beaucoup moins que ceux de la première catégorie, ils se rencontrent surtout dans l'ectosome et dans le revêtement membraneux des canaux qui en est la continuation, isolément. Provenance. — N° 239, île Booth-Wandel, Port-Charcot, dragage pat- io mètres, 3o mars 1906. Deux spécimens. N° 58i, île Booth-Wandel, marée basse, 29 octobre 1906. Un gros spé- cimen massif. N" 588, île Booth-Wandel, dragage par 20 mètres, 28 octobre 190/1. Fragments. \° 707, île Booth-Wandel, plage. 10 décembre 1906. Deux spécimens. Artemisina Dianae nov. sp. Cette espèce est proche parente «le [rtemisina Ipollinis; il est repen- dant ;iis<; de l'en distinguer, d'autant que I. \pollinis. trouvée d'abord aux — 71 Kerguelen (Challenger), puis plus récemment à l'Est . 72 — marquées, lougs de o millim. 43 à o millim. 5a , épais de o millini. 007 à 0 millim. 009. 11. Mierc-sclères : 3. hochèles palmés grêles . longs de o millim. 01 4 à o millim. 017, excessivement nombreux dans l'ectosome. h. — loxes de deux catégories. Les uns, très grands, dépassent ordinairement la lon- gueur des styles choanosomiques ; ils mesurent en effet, pour la plupart, de 0 millim. 7 à 0 millim. 8 d'envergure, et je n'en ai pas rencontré qni descendissent au-dessous de o millim. 44, mais ils sont en généra] très ouverts; ils ont o millim. oo5 à o millim. 006 d'épaisseur: leurs bouts seuls, d'habitude, sur une assez courte étendue sont épineux, quoique, à l'occasion . leur tige puisse encore montrer çà et là quelques épines per- dues. Les autres, beaucoup plus petits, n'ayant que o millim. 18 et au- dessous d'envergure sur o millim. 0012 et bien moins encore d'épaissi mil sont tantôt épineux aux bouts et tantôt non. Cela dépend sans nul doute de leur gracilité relative, car j'ai vu un toxe de 0 millim. '16 d'envergure qui, n'ayant pas plus de o millim. oo3 d'épaisseur, demeurait absolument lisse. Il n'y a pas lieu, par conséquent, de distinguer deux sortes de loves , mais simplement, d'après la taille, deux catégories d'une sorte unique. Eues appartiennent toutes deux au choanosome et s'y rencontrent assez clairsemées. Provenance. — Je ne possède pas d'indications précises au sujet de la provenance du spécimen type de Irtemisina Dianae. Le flacon qui le con- tenait portait simplement la mention : «-lie Booth-Wandel ». Iophon unlcornis nov. sp. Pour rapporter au genre Iophon cette Eponge qui parait manquer de bipocilles et dont les mégasclères choanosomiques peuvent passer pour lisses „ je dois m'appuyer sur certaines particularités relevées précisé- ment chez des espèces australes de ce genre : Iophon abnormalis Rdl et 1). ne possède point de bipocilles et /. mdiatus Tops, a des styles du choano- some épineux seulement à la base ou même sans épines du tout. Iophon unicornis est représenté par un assez gros spécimen attaché à une toufté d'Algues. Il est brun, massif, dressé, haut de 7 centimètres, épais de 4 centimètres environ, mais de configuration irrégulière. La surface. fort inégale, est limitée par un ectosome lisse qui, par places, tend de vastes cavités sous-dermiques. L'intérieur est caverneux et ses grandes lacunes longitudinales se prolongent à sa partie supérieure en de Longues fistules. Celles-ci, très fragiles, à parois minces et transparentes, ont une charpente complète, composée d'un simple réticulum de mégasclères choanosomiques étendu presque dans un seul plan et portant un revête- ment ectosomique externe et interne que soutiennent des mégasclères propres, épars ou fascicules, toujours tangentiels. L'Eponge est assez cassante. Sa chair renferme des cellules sphéruleuses - 7 •> de o iiiillim. 008 à 0 millim. 01 de diamètre, à sphérules petites, bril- lantes, jaunes, pareilles à celles des lophon de la Manche. Spiculalion. — I. Mégasclères : 1. Styles choanosomiques, courbes ou un peu ûexueux, légèrement fusiformes et mesurant o millim. 135 a 0 millim. A7 de longueur sur o millim. oi5 d'épaisseur en leur milieu. On pourrait, à un examen superficiel, les prendre pour des oxes à pointes brèves ou mieux peut-être pour des tornotes; mais leur courbure éveille l'attention. Il est alors facile de reconnaître que leurs deux extrémités ne se ressemblent pas : constamment l'une d'elles apparaît comme un mucron véritable, se détachant soudain d'une base large; l'autre est la pointe nor- male, peu ellilée, d'un spicule. Le canal axial de ces mégasclères prouve d'ailleurs qu'on doit les tenir pour réellement monactinaux; il pénètre dans leur pointe, tandis que, du côté opposé, il cesse brusquement à quelque distance de l'origine de leur mucron. On se trouve donc en présence de styles, qui seraient lisses sans leur mucron basilaire. Mais, pour moi. ce mucron est équivalent au groupe d'épines que les mégasclères corres- pondants de lophon radiatus portent quelquefois sur leur base; en lui se résume toute l'ornementation des styles de /. unicornis, qui sont décidé- ment des acanthostyles modifiés. La production de ce mucron défensif, conique, long de o millim. 009 à o millim. 01, serait tardive; des styles grêles se rencontrent en effet, qui n'en offrent pas de rudiment, tandis que d'autres, plus épais (o millim. oo/i5), s'en montrent surmontés. Au cours de sa formation, le spicule s'amincit doucement vers le bout qui porte le mucron, et, devenu ainsi fusiforme, ne mesure plus que o mil- lim. 01 1 d'épaisseur au niveau de sa base. 2. — Tylates ectosomiques. Les mégasclères de l'ectosome, gros et courts, ne causent aucune surprise; leur tige lisse, un peu courbée, fusiforme, épaisse de o millim. oi, s'at- ténue de part et d'autre de son milieu pour se renfler de nouveau en deux grosses têtes de o millim. 008 de diamètre, dont l'extrémité seule se hérisse d'un bouquet d'épines; leur longueur totale est, en général, de 0 millim. 2 k. 11. Microsclères : 3. Anisochèlcs habituels, à lobe inférieur prolongé en un éperon aigu à la façon de ceux de lophon radiatus. Se rapportant tous à une seule catégorie, ils mesurent 0 millim. 018 à 0 millim. 02 de lon- gueur. Je ne les ai pas vus réunis en rosettes. Quant aux bipocilles, je n'ai pas réussi à les découvrir; d'innombrables Diatomées gênaient, il est vrai, l'observation, mais je les ai assez patiem- ment chercbés pour me convaincre de leur absence. Provenance. - - lie Anvers, 6 janvier 1906; dragage par a5 mètres de profondeur. lophon pluricornis nov. sp. (Test encore un lophon à acanthostyles presque lisses, mais il possède, 7/i en abondance, des bipocilles. H est en cela plus typicpie que /. unicornig; il l'est, d'autre part, plus aussi que /. radiatus par le manque de rosettes d'anisochèles. La collection en contient deux spécimens sous forme de plaques brun foncé, fragiles, larges d'environ 10 centimètres carrés, épaisses de moins de 2 millimètres. Leur surface, assez égale, se limite par un ectosome lisse, clair, facile à détacher par grands lambeaux. Far transparence de cette mem- brane se voient en toute netteté de larges canaux aquifères exhalants don! la course horizontale aboutit sans doute à des oscules membraneux, et, entre eux. comme des étoiles sombres, les pores, nombreux et presque éqnidistants. Jophon pluricornis est l'une des deux Eponges recueillies en étal de repro- duction par le Français. Spieulation. — I. Wégasclères : 1. Acanthostyks du choanosome. longs de o niillim. 6, épais de 0 millim. 017 à o millim. 018. un peu courbés. non fusiformes, à pointe brève, souvent mucronée, à base à peine amincie (o millim. 016), seule ornée en son sommet de quelques épines faibles. 2. Ti/lotes de l'ectoso rue,, très nombreux, tangentiels, un peu courbés, légèrement fusiformes, longs de o millim. 28, épais de o niillim. 01 en leur centre, bien renflés en deux têtes elliptiques dont l'ornementation , un peu variable, consiste en des épines tantôt confinées à leur extrémité et tantôt distribuées sur toute leur longueur. II. Microsclères : 3. AnisochMes à lobe inférieur prolongé en éperon, disséminés dans l'eclosome et ses dépendances, jamais groupés en rosettes. Les plus beaux atteignent seulement 0 niillim. 026 à o millim. o3 de lon- gueur; les plus petits ne mesurent que 0 millim. o 1 h et s'incurvent comme pour ressembler aux bipocilles. — k. Bipocilles, très nombreux et de belles dimensions, leur longueur étant à peu près constamment de o millim. 011. Provenance. — Nn 719, à la grève de l'île Hooth-Wandel. 10 décembre 190A. \ la description de ces Pœcilosclérides je joindrai celle d'une Axinellide : Axinella supratumescens nov. sp. A eu juger par la collection du Français, celle Avinelle serait à la lois la plus commune, la plus grande et la plus élégante des Eponges littorales de l'extrémité S. E. du détroit de Gerlaehe. Elle a été abondamment re- cueillie, et les spécimens qui m'en ont été remis m'ont probablement montre ses variations principales. Bien développée, comme elle peut le devenir par des fonds de 20 a 3o mètres, c'est une belle Eponge rameuse, haute d'une trentaine de ceuli mètres. Elle étend sur ses supports un système de stolons grêles d'où se dressent plusieurs tiges principales. En montant, chacune de ces tiges 7:» se divise à plusieurs reprises en de longs rameaux qui, s'ouvranl peu, s'entrecroisent et fréquemment s'anastomosent entre eux, l'ensemble figurant ainsi une sorte de buisson. Les liges principales, les rameaux in- férieurs aussi, sont ordinairement cylindriques et minces, leur diamètre \ iniant entre 1 et h millimètres; un peu fermes, ils restent quand même Iticn flexibles. Bientôt, d'ailleurs, les rameaux s'épaississent et arrivent a mesurer de 6 à 10 millimètres de diamètre, sauf vers leur terminaison. où s'effectue surtout l'accroissement en hauteur. On constate qu'ils modi- fient leur structure en même temps qu'ils se renflent : se creusant de vastes cavités que limite un ectosome mince, ils deviennent presque toujours translucides et laissent par transparence apercevoir leur axe. C'est celle particularité des rameaux supérieurs qui me paraît caractériser l'espèce cl qui lui vaut son nom. Les tiges et les rameaux inférieurs ont un axe épais fait de spicules cimentés entre eux par des liens de spongine faibles et, pâles: autour de l'axe s'applique l'ectosome finement épineux. L'axe s'amincit et perd encore de sa consistance dans les rameaux supérieurs; l'ectosome s'en écarte, et des liles radiales paueispiculées les relient, supportant la chair et servant de piliers aux spacieuses lacunes dont celle-ci est creusée. Il résulte de ces dispositions que les rameaux supérieurs sont mous, souples et fragiles: aussi tous les spécimens recueillis sont-ils plus ou moins endommagés. Il n'y a nulle part d'orifices visibles. L'ectosome dans les branches élevées des grands spécimens semble le plus souvent lisse; pourtant il est soutenu par des bouquets de spicules établis au bout des lignes squeletliques ra- diales, mais ces touffes de styles affectent là une tendance à se coucher tangentiellement à la surface générale du corps. Au contraire, elles restent dressées sur loule la hauteur des individus jeunes et plus rarement aussi de certains individus âgés, d'où des différences sensibles d'aspect entre les spécimens. Leur couleur est blanche, dans l'alcool, ou grisâtre: elle n'a point été notée à l'état de vie. Je suppose Axinella supratumescens capable d'une croissance rapide. Mon opinion est basée d'abord sur la délicatesse de sa charpente; ses rameaux compensent leur fragilité dans une certaine mesure par la faculté qu'ils possèdent de contracter des anastomoses avec ceux des tiges voisines: à l'occasion , ils s'attachent de même à tous les corps qu'ils viennent à tou- cher, algues ou petites pierres. En outre, de beaux spécimens ont poussé sur un support sans durée, une simple touffe d'Algues auxquelles se gref- fent leurs stolons. Enfin, des spécimens se rencontrent à la grève, soumis par conséquent à faction destructrice des vagues, à laquelle ils ne sont pas en état de résister bien longtemps. La présence d'une Eponge aussi ra- meuse el aussi délicate à la grève ou par a mètres seulement de profondeur serait même invraisemblable, si la liste des opérations zoologiques du Fran- — 76 — çais n'en faisait foi. Je remarque que plusieurs de ceux qui sont mentionnés comme provenant de la grève ont quelque chose de chélif, dû sans doute à ce qu'ils se sont développés dans des conditions défavorables. 11 est pos- sible aussi que certains autres aient été rejetés par la mer; cela doit se produire fréquemment, car ses stolons grêles ne constituent pas à ixinella supratumescens une attache au support assez solide pour le nombre des rameaux qu'elle pousse et pour la longueur qu'elle atteint. Il n'existe qu'une seule sorte de spicules, des styles lisses un peu courbés . très légèrement fusiformes. Leurs dimensions ne sont pas fixes, leur lon- gueur variant de o millim. 18 à 0 millim. 57 et leur épaisseur de 0 mil- lim. oo3 à o millim. 01 3. Mais d'aussi grandes différences de taille entre ces spicules ne s'établissent pas d'une façon capricieuse ou fortuite : les styles les plus petits forment l'hispidation des tiges principales et des ra- meaux compacts: les plus grands composent les lignes radiales et les touffes superficielles des rameaux renflés. Provenance. — N° ko, ile Wiencke, par 2 mètres; n° 100, baie des Flandres, par 2 mètres: n05 020, 535, 582 , 707, île Booth-\\ andel, plage, marée basse; n05 759, 760, île Wiencke, par 3o mètres; n° 70/1, ile Wiencke, par 20 mètres de profondeur. Recbep.cbes sur le genre Oxera (Vêrbenàcées), par M. Marcel Dlbard. Le genre Oxera est exclusivement représenté à la Nouvelle-Calédonie; il fut créé par Labillardière qui décrivit (1) la première espèce connue, sous le nom d'O. pulchella ; en 1862 , Vieillard t2) publia, d'après son her- bier, 9 autres espèces et élargit un peu les limites du genre pour y faire rentrer les formes nouvelles; il subdivisa alors le genre Oxera en trois sections basées surtout sur la forme de la corolle. Section I. — Corolle campanulée ventrue, h gorge dilatée; élamines exsertes. — Type O. pulchella. Section II. — Corolle campanulée; étamines subexsertes. — Type O. Morierii. Section III. — Corolle tubuleuse, a gorge contractée; limbe subbilabié, — Type O.glandulosa, ' Sert. Austr. Caled., t. I, p. 83, t. 2 s. W Bull. ,SW. lin. de Normandie, vol. VII ( 1861 -186a). 77 Depuis <«'iic époque, aucune revision du genre n'avait été tentée, quoique les matériaux apportés par les divers collecteurs el classés dans les herbiers du Muséum fussent nombreux el pleins d'intérêt. Ce sonl ces do- cuments que je viens d'examiner et J'entends, par largeur moyenne, la largeur correspondant au milieu de la hauteur totale. — 78 — a" 0. bauuica Vieil., 0. Morieru Vieil., 0. roiusta Vieil., avec une variété nouvelle (var. Candelabrum Beauvis), dout je donne la description; 3° 0. cauliflora Deplanche, jusqu'ici non décrite; 4° 0. SESSILIF0L1A, 0. C0RIACRA , 0. l'ALMATINERVIA, 0. SUI.FUREA, 0. PaN- cheri,0. Balansae, soit 6 espèces nouvelles. La troisième section de Vieillard est, au contraire, nettement définie par l'aspect de la corolle; celle-ci est formée par un tube cylindrique étroit el allongé, couronné par des lobes à disposilion bilabiée. D'autre part, la constitution du calice est différente de ce que nous avons vu précédem- ment; celui-ci se compose de 5 sépales assez fortement unis entre eux dans le bouton et qui se séparent plus ou moins imparfaitement lors de l'épa- nouissement; de sorte que le calice, à ce moment, semble formé de 2, 3, k ou 5 pièces suivant les espèces, souvent même suivant les fleurs d'un même échantillon; lorsque le nombre des pièces est inférieur à 5, on se rend facilement compte que certaines d'entre elles représentent deux ou plusieurs sépales. En sorte que, si j'ai dû réunir les deux premières sections de Vieillard, j'étais presque porté à élever la troisième au rang de genre. Les groupe- ments supérieurs à l'espèce étant arbitraires et la constitution de l'andro- cée étant constante dans toutes les formes que j'ai examinées et identique à la disposition réalisée dans la section Campanulata , je me suis contenté de réunir ces formes en une deuxième section dénommée Tubulosa, pour rappeler le caractère essentiel de la corolle. Je propose encore ici des réductions dans les espèces de Vieillard, de sorte que ma 2" section comprend en définitive 3 espèces, à savoir : i° 0. glandulosa Vieill. 20 0. neriifolia Beauvis. , identique cà 0. oblongifolia Vieill. ; identique à 0. ovata Vieil!.; dans cette espèce, j'ai créé 2 sous-espèces : a. 0. neriifolia type, avec 2 variétés nouvelles | artensis, sinuata); b. 0. neriifolia, sous-espèce cordifolia . identique avec ¥0. cordifolia de Vieillard : 3" 0. macrocalyx, espèce nouvelle. J'ajouterai enfin que la disposition des feuilles est constamment opposée dans la section Tubulosa, tandis que j'ai trouvé des types à feuilles répar- ties nettement sur une spirale dans la première section (0. cauliflora, 0. coriacea). 79 si i; ibs collections botaniques faites pau m. al.u ii d en Afrique orientale, par le h. p. sacleux, correspondant dlj muski m. Kn iqo3, M. Ailuaud, dans un voyage qu'il lil de Mombassa au \iclo- ria Nyanza , a exploré botaniquement les principales stations rencontrées par lui sur le parcours du chemin de fer anglais. A 1 oo kilomètres de la CÔle, il a quitté la \oie ferrée pour visiter le massif montagneux du Teita, et de là atteindre le Kilima-ndjaro en territoire allemand. Les localités dont M. Ailuaud a rapporté des spécimens sont les sui- vantes : 1. Sambourou, à 45 kilomètres de la cote, par 3°ûo' de latitude Sud, sur le premier des gradins parallèles au rivage de la mer : steppe ondulée, aride et embroussaillée , à fonds d'argile rouge mêlée de gros sable. 2. Massif du Teita, dans la région de Boura, à 190 kilomètres de Mom- bassa à vol d'oiseau, par 3°3o' de latitude Sud : argile compacte, recou- verte dans les vallées d'une couche épaisse de limon noir, percée en maint endroit par des blocs de gneiss. La mission catholique des Pères du Saint- Esprit, chez lesquels M. Ailuaud s'est arrêté, se trouve vers 1,100 mètres d'altitude; mais elle est dépassée sur les crêtes de l'immense fer à cheval qui l'enserre par plusieurs pics de près de 2,000 mètres; le plus élevé, le Vouria, atteint 2,000 mètres. Les vallées de la montagne sont cultivées et ingénieusement irriguées jusque vers i,/»oo mètres; il ne reste de l'ancienne forêt impudemment abattue par les indigènes qu'une maigre lisière sur le bord des torrents et quelques îlots çà et là dans les endroits escarpés ou moins fertiles. 3. Mont Kilima-ndjaro, vers le 3e degré de latitude Sud, à 3oo kilo- mètres à vol d'oiseau de la côte. Même système de culture, d'irrigation et de débroussaillement qu'au Teita. L'étendue du dégât a été arrêtée là par la plus grande altitude trop froide pour les indigènes, de sorte qu'il a été conservé une épaisse couronne de forêt depuis i,5oo ou 2,000 mètres jusqu'à 3,ooo mètres. A cause des glaciers des pics Kimawenzi (5,355 mè- tres) et Kibo (6,010 mètres), la température est plus humide et souvent plus fraîche qu'au Teita. M. Ailuaud a fait des récoltes dans cinq zones différentes : 1 " zone , celle des cultures , partagée en deux sous-zones : la première de 1,200 à i,4oo mètres; la seconde, plus froide, de i,4oo à 1,800 mè- tres ; 2e zone, celle des forêts, de 2,000 à 3, 000 mètres; 3e zone, celle des prairies, vers 3, 2 00 mètres; fi' zone, celle des bruyères, vers 3,4oo mètres; — 80 — 5e zone ou zone supérieure, des immortelles el du Senecio Johnstoni, de '1,000 à /i,8oo mètres. U. Haut plateau du Kikouyou, à environ 5?.o kilomètres de Moinbassa, vers 1 degré de latitude Sud . et à l'altitude mo\ enne de 1 ,200 à 1/100 mè- tres, région fertile el climat presque tempéré, plutôt sec qu'humide. L'irri- gation artilicielle el aussi malheureusement le défrichement sans mesure sont ici également largement pratiqués. 5. Escarpement du Kikouyou, 1 degré de latitude Sud. C'est le bord oriental de la grande cassure, qui fait suite à la dépression de la mer Rouge cou I innée par la baie de Tadjourah et le long et large couloir marqué sur les caries par une série continue de cratères volcaniques, de steppes salines et de lacs salés ou jadis salés, lacs Stéphanie, Rodolphe , Baringo . Nakouro, Naïvasha, etc. 6. Bords des lacs Naïvasha et Nakouro, au fond de ce vaste effondre- ment, qu'on atteint en cet endroit au bas d'une falaise haute de 3oo mè- tres. Il serait intéressant de constater dans la flore locale la présence d'espèces salines. Malheureusement les conditions du voyage n'ont permis à M. Alluaud de s'arrêter qu'un très court instant, le temps de récolter douze plantes très intéressantes , mais muettes sur le sujet en question. 7. Escarpement du Maou ou falaise occidentale de la dépression. 8. Kisoumou, point terminus du chemin de fer, sur le bord nord-est du Victoria Nyanza, tout près de l'équateur, à près de 700 kilomètres de Moinbassa et à 1,200 mètres d'altitude. De là M. Alluaud a rayonné et visité diverses localités, dont nous trouvons les noms relevés sur plusieurs étiquettes de son herbier, notamment à Nandi et dans l'ile Lousinga. La collection comprend 217 espèces réparties entre 100 genres. L'inté- rêt scientifique qui rend un herbier de ce genre extrêmement précieux est encore accru par l'admirable coup d'œil qu'il présente, tant à cause de la parfaite préparation des sujets que de leur merveilleuse conservation. \n\ détails fournis par la plante, le plus souvent copieusement représente par deux et quelquefois trois spécimens, s'ajoutent ceux donnés par le col- lecteur qui a marqué partout avec une scrupuleuse exactitude la couleur des fleurs et l'habitat. Un cinquième des espèces, soit une quarantaine, sont des acquisitions nouvelles pour le Muséum , qui n'en possédait jusqu'ici aucun spécimen. \ oici la liste de celles de ces plantes dont la spécification a pu être assurée. La plupart appartiennent à des espèces nouvelles décrites récem- ment par les botanistes de Kew(1) et de Berlin (2). Adina rlbrostipijLATA K. Sch. — 207, Kilimandjaro. W Flora of Tropical Africa. (2> Die PJlanzenwelt Ost AJrikas et Beitràge zur Flora von l/h'fea, in Engleb, Bot. Jahrbûcher. — SI \ ueriana volkknsii Engl. — i55, Kilimandjaro. Dipsacis pinnatikidi s Siciiil., var. inlegrifolia Engl. — i5->, Kilima- ndjaro. Vernonia Rothii 0. et H. — 29, Nairobi. Helichrysdm Hôhnelii Schw. — i52, Kilimandjaro, zone supérieure. Polyclinb GRACiLis Oliver. — 3(), Kikouyou, escarpement. Aspilia Holstii 0. II. — 315, Naïrobi. Melanthera Cuanzensis Hiern. — 9.00, Kilimandjaro, zone des cultures. Gyni i;\ Meyeri Joannis 0. H. — 182, Kilimandjaro, zone des cultures. Senecio imscifomus Oliv. — 55, Kisoumou. S. cyaneus 0. H. — 160, Kilimandjaro. S. deltoideus Less. — 6, Kilimandjaro. S. Maranguensis 0. H. — 17/1 , Kilimandjaro, zone des forets. Notonia Schweinforthii 0. et H. — 5, Steppe entre Taveta et Boura. Jasmin» m Hildebraindti Kuobl. — 10, Naïrobi. Swertia Usambarensis Engler. — 83, Landiani, Maou. Souanum Schumanianum Dammer. — 38, Kikouyou, escarpement. Leonotis Elliotii Baker. — 92, Landiani, Maou. Englerodaphne leiosiphon Gilg. — 9, Naïrobi. Cloitya Kilimadscharica Engler. — 202 , Kilimandjaro. Ficus mallotocarpus Warb. — 206, Kilimandjaro, cultures. Disa Stairsii Kranzlin. — i63, Kilimandjaro, prairies. Asparagus Schweinfurthii Baker. — kk, Kisoumou. Anthericum Gregorianum Rendle. — 110, Naïrobi. Ornithogalcm caudatum Aiton. — k , Naïrobi. 11 faut y joindre, comme n'existant pas encore au Muséum : 1 Dalùer- gia; 1 Polycline; 5 Senecio; 2 Heliolr opium; 1 Cyaikula; 1 Thyméléacée ; 1 Ureva; 1 Morœa: 1 Crinum; 1 Acrospira; 1 Cyperus; en tout 1G es- pèces probablement nouvelles dont l'étude devra être reprise en même temps que celles de quelques autres existant déjà dans les documents antérieurs du Muséum , mais non nommées. On peut juger par cet aperçu de la valeur des récoltes de M. Alluaud, tant pour la connaissance générale de la flore africaine que pour l'aug- mentation des collections du Muséum. II est aussi excessivement intéressant de retrouver dans l'herbier de M. Alluaud plusieurs espèces, qui se signalent à l'attention par des pro- priétés spéciales. Une Apocynacée, YAcocanthera Schimperi, Schwenf, est devenue fameuse ici-même, depuis la découverte de son alcaloïde, la oua- baïne, dans le laboratoire de M. Arnaud. L'extrait aqueux de la plante sert aux Somalis et aux Kambas à empoisonner leurs flèches et leurs javelots. L'aire de dispersion de celte espèce est assez considérable, puisqu'elle s'étend depuis le sud-ouest de l'Arabie jusqu'en Afrique à travers l'Erythrée Ml MU H. Mil. (i - 8'2 — el l'Abyssinie, couvrant tout le pays jnsp Si d. Dans la région tout à fait méridionale de Madagascar, \1. Geay a re- cueilli des fossiles a l'Ouest de l'embouchure du Mandrary, au Gap Sainte- Marie, au Faux-Cap et au Cap Audavaka. On savait par les études de M. Baron, les récoltes de M. G. Gràndidier, de M. Decorse que dans celte région existent des calcaires, des grès tendres, des dunes à mollusques terrestres. L'étude de ces dépôts qui s'étendent assez loin de la côte sera développée prochainement, elle est intéressante pour l'histoire des derniers mouvements très intenses de Madagascar. Ces mollusques appartiennent en efïet à des espèces actuellement vivantes dans l'île et figurées par Fischer et Crosse : Bulimus Favanei, Hamesia Crocea, Hélix ( Euryeratera) lbaroemis, Hélix (Helicophanta) bicingulata, IL Souverbyana et Hélix Hova, etc., à des espèces décrites comme fossiles mais probablement identiques à des espèces actuelles : Bulimus Grandidieri Fischer, Cyelostomum Grandidieri Fischer; On les trouve avec des œufs à'jEpyornis dans des p;rès friables à 9 mètres environ au-dessus de la haute mer au Cap Andavaka. Au Faux-Cap on ren- contre les mêmes fossiles dans des calcaires qui sont accessibles seulement à marée basse. On les trouverait d'autre part à 80 mètres d'altitude, dans des calcaires, à 1 kilomètre environ du Cap Andavaka (2). O Les roches volcaniques récentes abondent dans le S. 0. de Madagascar, le principal centre éruptif est le massif de Mikoboko, dont les coulées s'étendent jusqu'à Manera, sur le Fiherenana. Un autre centre, moins important, est sîtué au Nord de Vineta. Les terrains secondaires sont, en général, masqués par les coulées dnns la vallée de l'Onilahy: pourtant M. Geay a trouvé, sur la rive gauche , p. i64. Le m' ''un' envoi comprenait des fossiles peu caractéristiques du plateau d'Ankara (Jurassique inférieur) et une Trigonie clavellée trouvée dans des grès près d" la cime du Tsitandroina au Nord d'Ankirihitra. 11 renfermait en outre quelques coquilles du Crétacé de Majunga. Tous ces fossiles onl été recueillis par M. Perrier de la Bathie, longtemps avant l'exploration «le M. Colcanap. 89 — Coi lis INFÉRIEUR DE U iMaiiwaw. M. Perrier de la Bathie a trouvé sur la rive droite de la Mahavavy entre Anaboringa el Tsialana, à L'Ouest du lac Kinkoni, un fragment de cubitus de grand Sauropode. 11 semble que ce gisement de Dinosauriens nouveau mérite d'être signalé à l'attention «les explorateurs, bien que son âge ne pi lisse être précisé. Région située au Sud di lac Kinkoni. Entre le Plateau d'fkahavo et lu Lac, Kinkoni existent de nombreux gise- ments «le fossiles que M. Gautier, le premier, a vus et où MM. Baronet Mon neyres ont fait d'importantes récoltes qu'a étudiées M. Douvillé(1); M. Perrier de la Bathie y a recueilli beaucoup d'échantillons qu'il a donnés au Muséum, il faut signaler : 1° Des fossiles du Callovieu ou de l'Oxfordien provenant de Mababo, près de la rivière Andranomavo, au pied du plateau de Besieki : Nautilus cf. jumarensis VVaagen , Phylloceras mediterraneum Neumayr, Phylloceras îodaiense Waagen, Cardioceras cf. Schaumburgi Waag. , Peltoceras sp. , Pcrisphinctes hians Waag1., P. cf. frequens Oppel, IViyncJwnella conciliai/ Son., Terebratula jooraensis Kitchin, etc. •■>." (Quelques fossiles, d'un niveau peut-être légèrement plus élevé, trouvés, les uns tout près des précédents, au village d' Andranomavo i \facrocephaliles Maya Sow. , Flabellothyris cf. dichotoma Kitchin), les autres dans un conglomérat ferrugineux près des sources de l'Ambarima- niga (Beîemnites cf. kunknotensis Waag., etc.). o° Sur la rive droite de la Mahavavy, près des chutes du Zony, une riche faune albienne semblable à celle que M. Douvillé a signalée et à celle de Besevo recueillie antérieurement par M. Perrier de la Bathie : Nautilus cf. Bouchardianus d'Orb. , Phylloceras Velledae Michelin, Desmoceras cf. Dupinianum d'Orb., Desmoceras diphyUoides Forbes, icanthoceras ma- millare Schlot, etc. D'autres fossiles moins caractéristiques du Jurassique ou du Crétacé ont été recueillis, sur le Tampoketsa ou à l'Est du Tsitandroina par le même explorateur; ils permettront de mieux savoir les rapports des différences des faunes malgaches avec celles des régions voisines, et de tracer avec plus rie précision la carte géologique de cette partie de l'île si riche en fossiles. Plus nous connaissons de fossiles de Madagascar et plus sont grandes les analogies avec la faune ancienne de l'Inde. (l) Douvillé (H.). Sur quelques fossiles de Madagascar, Bull, de la Suc. géol. de France, V sér., I. IV, 190A, p. 207. 90 r Note sur i \ rocbeb grave dbs i vvirons d'Etamprs {Si i\i:-i:t-()isi >. PAU MM. 'ii question se initivi'. par ce fait 1 1 1 4 - 1 1 . ■, ou dolio!'- do ta portée des passants, qui pourraient la détériorer. • G. Courty. Les pétroglyphes Je Seine-etrOise. Bull. Soc. Préhist. 3 ^F 'I o -qj pa a w *Œ ec ■_ S..i_ cT. U r/i — 4> C 3 o -- es ~ 91 oui été tracées avec des morceaux de grès si ceux-ci n'avaient pu été rencontres aux pieds d'un autre rocher gravé : celui ; il e«t bonde faire remarquer en passant que les petits morceau* de irrès du Bois . Cork. (Tlie Journal 0/ llie Ethnological Society of London.) 9e série, \ol. !l. 1870, p. '100. W Elias Owen. Wchaeologia Cambrentis, vol. I\. i8o?>, \>. 33i. — 92 — fragments, suit de grès, soit d'autres roches. Ne pourrait-on pas voir dans ces incisions diverses une écriture primitive, un langage écrit? Si nous allons plus avant dans la voie des rapports, nous dirons que les dessins rupestres de la Briche rappellent aussi, quant à la forme, certaines inci- sions sur os de l'époque magdalénienne (l). Mais tandis que ces dernières devaient être remplies d'ocre rouge(2), les incisions sur roclie do Bois de la Briche ne paraissent pas avoir été préparées à cet effet. Du fait que nous avons trouvé certaines analogies entre les os gravés magdaléniens (il les dessins sur roche du Bois de la Briche, il ne s'ensuit pas que nous devions rapporter ces dernières à l'époque magdalénienne. Nous supposions plus volontiers (et c'est l'opinion que l'un de nous a émise dès le principe) que les signes rupestres de Seine-et-Oise remonte- raient plutôt à l'âge de la pierre polie (3). Celle manière de voir n'est pas entièrement subjective, car la présence des stations néolitbiques et de mégalithes autour des roches à signes rupestres de Seine-et-Oise incitent à supposer que les tribus de l'âge de pierre ont elles-mêmes tracé ces signes. Aux alentours du rocher gravé de la Briche, nous trouvons la station préhistorique des Petites-Maisons avec un mobilier néolithique, un polis- soir avec deux grandes stries, un abri sous roche ayant servi de polissoir et portant aussi quelques signes gravés, etc. Toutes ces trouvailles sont bien faites pour nous fixer approximativement sur l'âge des signes rupestres. En ce qui concerne les signes du rocher de la Briche, il paraît bien impossible d'en saisir nettement tout le sens; il faut se résoudre à recher- cher, au moyen de dessins rupestres d'une facture plus finie comme ceux de la Scandinavie, par exemple, la figuration de certains objets. 11 serait sans doute imprudent de rapprocher certains de nos pétroglyphes de l'an- cienne écriture Cretoise, et pourtant il y a tels signes rupestres qui ont une grande similitude de forme avec certains caractères crétois. Mais est-ce que dans l'histoire de l'humanité l'homme n'a pas passé par des phases plus ou moins identiques? Est-ce que les mêmes besoins n'ont pas nécessité les mêmes travaux? N'est-ce pas là la raison des ana- logies entre les divers signes primitifs? Nous considérerons donc le rocher gravé du Bois de la Briche comme 1 G. Chadvet. Industrie de l'os et du Lois do renne à la lin des temps qua- ternaires (I .lis le département de la Charente. Bull, mensuel de l'A. F. ■'•■ S., novembre 1906. Congrès de Grenoble. Voir également : A. Vihk. Grotte préhistorique de Lacave(Lot). U inthropologie s l. XVI, 1905, p. '1 1 1 à /199. W On découvre souvent dans les dessins sur os îles magdaléniens des traces d'ocre rouge. ('■> G. Coobtï. Sur les signes rupestres de Seine-et-Oise. Comptes rendu» à 20 centimètres, au niveau de laquelle la peau est décollée sur une profondeur de 1 centimètre (1) (J. Phisalix. Clioléra des Autruches et des Nandous, Bull, du Muséum, 29 avril 1902 et Bull. Soc. d'Acclimat. de France, t. L, 1902. (2) j|nic pHlsAUX Tuberculose viscérale spontanée chez le Nandou. Bull, du Muséum, >S novembre 1908, et Bull. Soc. d'Accl. de France, 1903. - 94 - environ. Elle donne l'impression d'un déchirement survenu par déchirure contre corps aigu, tel qu'un lit de fer dépassant d'un grillage. Cette plaie, un peu sai- gnante, est trop superficielle pour avoir par elle-même entraîné la mort de l'animal, mais elle peut avoir servi de porte d'entrée aux germes infectieux, tou- jours abondants sur le sol d'une ménagerie. Le^ viscères thoraciques et abdomi- naux ne présentent pas de lésions chroniques; l'intestin seul est congestionné. En aucun point du tube digestif on ne trouve de corps étranger, ni de rétrécisse- ment capable d'en obstruer la lumière. Les yeux, les fosses nasales, la bouche paraissent également sains: mais en explorant plus profondément les premières voies digestives et aériennes, on trouve le pharynx et la trachée recouverts par un mucus blanchâtre, épais, qui n'a pas néanmoins le caractère des fausses membranes diphtériques. Bactériologie! Ensemence en bouillon peptoné, le sang, le mucus de la trachée et du pharynx ont donne des cultures ayant même aspect, même odeur, et dans lesquelles le même microbe prédominait. Dans le mucus trachéal en parti- culier, il n'était accompagné que d'un petit coccus dont je l'ai séparé par passage eu péritoine du Cobaye. A la mort de ce dernier, le sang contenait le microbe principal à l'état pur. CARACTÈRES DES CULTURES ET DU MICROBK. C'est un aérobie facultatif; mais qui pousse plus abondamment dans l'air que dans le vide. Sur agar, il forme un revêtement continu et opalin qui s'étend rapidement sur toute la surface libre du milieu. Sur pomme de terre ordinaire acide, la culture est luisante et brunâtre; elle communique cette teinte à la pomme de terre dont elle envahit peu à peu toute la surface. 11 est à remarquer que l'adjonction de glycérine diminue sensiblement h pro- lifération du microbe dans ces milieux. 11 liquétie la gélatine. 11 ne digère pas Y albumine coagulée. Il cultive dans le lait et le coagule en quelques jours à la température de 37 degrés. Dans le bouillon peptoné, il produit en quelques heures un trouble homogène, et développe une odeur spécifique comparable à celle du fromage de Gruyère: cette odeur devient un peu ammoniacale lorsque la culture vieillit. On la retrouve, avec de légères variations d'intensité, quel que soit le milieu employé. A la sur- face des cultures datant de quelques jours, se développe un voile très fin et très fragile qui se fragmente à la moindre Becousse. Dans les milieux peptonés et sucrés, la prolifération du microbe donne un trouble homogène, moins accentué qu'en bouillon : le bouillon glucose seul est acidifié, tandis que les bouillons au maltose, au saccharose et à la mannite con- servent leur réaction alcaline initiale. En eau peptonée, il ne forme pas d'indol. 95 Dans toutes les cultures en milieu liquide, le troubk persiste, bien à 6 heures; un chien pesant 3 kilogr. 5oo qui reçoit 3 centimètres cubes de culture dans la saphène, meurt en 10 heures. La survie augmente avec la taille et l'âge; mais ne dépasse guère ai heures. L'em- poisonnement aigu se traduit aussitôt après l'injection par des nausées, du trem- blement, de la perte d'équilibre; quelques minutes se sont à peine écoulées que l'animal rejette ce qu'il a dans l'estomac, dans l'intestin, dans la vessie-, on note du refroidissement des extrémités et un abaissement de la température rectale. Après une période d'accalmie, les nausées reviennent; il se produit de la diarrhée et des vomissements hiboux. .Malgré cet état misérable, le Chien conserve toute sa connaissance; la température s'abaisse de plus en plus et l'animal meurt par arrêt de la respiration. Ces phénomènes sont dus à la toxine sécrétée par le microbe et sont entretonus par sa pullulalion dans le sang. A l'autopsie, on ne trouve pas de lésions macro- scopiques des organes. H est à remarquer que l'inoculation hypodermique péritonéale ou intra- veineuse d'une dose mortelle de culture est toujours suivie de la pénétra- tion du microbe dans le sang. IMMUNISATION. Les animaux qui ont reçu une dose non mortelle de culture du cocco- bacille du Gasoar présentent, à l'intensité près, les mêmes symptômes que ceux qui en meurent; mais ils sont immunisés contre la dose mortelle injectée ultérieurement. Cette immunité s'établit même assez vite comme je l'ai vérifié sur le Pigeon, le Cobaye et le Chien. Il est vraisemblable que les grands oiseaux réagiraient de même: on pourrait ainsi les vacciner contre l'infection spontanée, si celte dernière prenait une allure épidé- mique. Dans le cas présent, il est probable que le microbe a pénétré par la plaie cutanée du cou, et (pie l'objet aigu qui a causé la blessure a. en même temps, inoculé le microbe pathogène. . . . ''''Il'' Hkni'î Courteaux. Description d'un Bémiptère (Testatâtominao) nouveau du Mozambique ;;i, Jacques Surcouf. Description de trois Diptères nouveaux du genre Tabanus, de la zone tropicale de l'Afrique 38 — Notes sur les Tabanus rapportés de l'Afrique tropicale, par M. le D* Brumpl /,0 Philippe Eberiiaiidt. Sur un procédé permettant de préserver les planta- tions d'arbres des ravages causés par les larves d'insectes 43 Cil. Gravier. Sur les Annélides Polychètes recueillies par l'Expédition ant- arctique française (Térébelliens, Serpuliens) 46 Louis Germain. Sur quelques Mollusques de la République de l'Equateur. ( Mission de M. le D' Rivet.) 52 - Contributions à la Faune malacologique de «l'Afrique équatoriale. IX. Mollusques nouveaux de l'Afrique centrale. (Note préliminaire.). 64 E. Topsent. Poecilosclérides nouvelles recueillies par le Français dans l'Ant- arctique 6q Marcel Dubahd. Recherches sur le genre Oxera (Vcrbenacées) 76 Le R. P. Sacleux. Sur les collections botaniques faites par M. Alluaud en Afrique orientale ^q L. Blaringuem. Espèce et variétés nouvelles de Maïs obtenues après muti- lation et distribuées par le Muséum 83 Armand Theve.mn. Note sur des fossiles rapportés de Madagascar par M. Geay. 8."> — Sur un envoi de fossiles des terrains secondaires de Madagascar 88 G. Courty et P. Embrv. Note sur un rocher gravé des environs d'Élaropes (Seine-el-Oise) q0 M ",0 Phisalix. Sur une septicémie de Casoar o3 BULLETIN DU MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE REUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1907 N° 2 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCGCGVll AVIS. Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages d'impression. Les auteurs sont également priés de remettre des ma- nuscrits mis au net qui puissent permettre la composi- tion rapide du Bulletin. SOMMAIRE. Pages. Actes administratifs. — Correspondance. Nomination aux fonctions de Sous- Dirccteur du Laboratoire des Hautes-Etudes de Botanique et de Préparateur à la Chaire de Botanique. Exécution d'une fonte de la statue de Bullon. Le Dr Lavtchinski se met à la disposition de ses confrères français pour les guider dans le Kamtchatka. M. Hamy nonnné Membre étranger de l'Académie royale de Suède. Envoi de plusieurs caisses de collections d'histoire naturelle. — Présenta- tion d'ouvrages par M. de Nussac et par M. J. Kùnckel d'IIerculais. 97-98 E.-T. Hamy. Chirac et la salle des squelettes du Jardin du Roi (1781).. . . 102 A. Menegacx. Liste des Oiseaux rapportés en 1906 par M. Geay du Sud- Ouest de Madagascar 106 E.-L. Bouvier. Crustacés décapodes nouveaux recueillis ù Païla (Pérou) par le Dr Rivet 1 1 3 W. T. Calman. Sur quelques Cumacés des côtes de France 116 G. de Lapocge. Collections recueillies par M. de Morgan dans le nord de la Perse. Carabes et Calosomes 12& Dr Régimbart. Collections publiées par M. Maurice de Rothschild dans l'Afrique orientale. Dytiscides et Hydraphilides 126 H. d'Orbigny. Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild dans l'Afrique orientale. Onlhophagides « T28 Maurice Pic Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild dans l'Afrique orientale. Malachiides. Anthicides. Lariides i33 Gï. SzÉPLiGATi. Collections faites par M. Maurice de Rothschild dans l'Afrique orientale. Ichneumonides i36 Ch. Gravier. Observations biologiques sur la larve d'un Papillon qui attaque les Cacaoyers à San Thome 139 Surcodf et Dr Aczat. Note sur le Gelechia ocellatella Boyd 1/11 ( Voir la suite à la page 3 de la couverture.) BULLETIN DU MnSElïM INAT10N\L D'HISTOIRE NATURELLE. ANNEE 1907. N° 2. -Cxg>Q 9V REUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 2 6 FÉVRIER I907. LI8R> NEW V I PRESIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR DU MUSEUM. M. le Président annonce la mise en distribution du Bulletin, fascicule n° 7 et dernier de 1906 et du fascicule n° 1 de 1907, contenant les communications faites dans les réunions du 27 no- vembre 1906 et du 29 janvier 1907. VCTES ADMINISTRATIFS. CORRESPONDANCE. Par arrête' ministériel du 8 janvier 1907. M. Chkvalier (A.). Docteur es sciences, Chef de la Mission Chari-Lac Tchad, a été nommé Sous-Directeur du Laboratoire des Hautes-Éludes de Bota- nique. Par arrêté ministériel du 8 janvier 1907, M: Gagnepain a été nommé Préparateur à la Chaire de Botanique (Phanérogamie), en remplacement de M. le Docteur Bonnet, nommé Assistant à la même Chaire. Par dépêche du 21 février 1907, M. le Ministre de l'Instruction .--- publique a informé M. le Directeur du Muséum qu'il a invité Muséum. I s© CD :d Mil. — 98 — M. Carlus (Jean), Statuaire, à exécuter une fonte de la statue de Bulfon. M. le Ministre de l'Instruction publique a informé M. le Directeur du Muséum que M. le Dr Lavtciiinski (F.-F.), attaché au port de Vla- divostock, devant se rendre en mission l'été prochain au Kam- tchatka, se mettait à la disposition de ses confrères français pour les guider dans cette région et leur faciliter les études qu'ils pour- raient entreprendre; sa connaissance de la langue française est de nature à faciliter les correspondances et les relations sur le terrain d'exploration. M. le Directeur annonce que. dans sa séance du 9 janvier 1907. l'Académie royale des sciences de Suède a nommé M. le Professeur Hamy Membre étranger. Par lettre du 3o janvier 1907. M.Buchet (Gaston) annonce ren- voi de plusieurs caisses de collections d'histoire naturelle prove- nant du Maroc. PRESENTATION D'OUVRAGES. En offrant pour la bibliothèque du Muséum les ouvrages dont il est l'auteur, M. G. de Nussac, Sous-Bibliothécaire, s'exprime ainsi: J'ai l'honneur de présenter un ouvrage qui intéresse particulièrement le Muséum : Les débuts d'un savant naturaliste, le prince de l'Entomologie, Pierre-André LatreMe, à Brives, de îyôa à îygS (Paris, Steiuheil, 1907. in-8° de -itib pages avec gravures). C'est le premier volume d'une série d'études documentaires sur ce sa- vant qui a illustré le Muséum. Sa biographie s'arrête au moment où il va entrer dans cet établissement ; mais déjà il était en relation scientifique avec les Professeurs, ses maîtres ou ses lutins collègues; il connut ainsi Billion, Daubenton et Hai'iy, puis Lamarck, Lacépède, Etienne Geoffroy Saint-Hilaire. Caviar, Duméril, Bose. Je reproduis plusieurs lettres ou pièces les concernant. Latreille enrichissait par ses envois de Brive, sa ville natale, les premières Collections entomologiques des galeries de zoologie mises sous les yeux du public. Kn publiant ce livre, j'estime avoir apporté nue certaine contribution à — 99 — l'histoire du Muséum, suivant en cela l'exemple que nous donne sou histo- rien si qualilié, M. le Professeur Hamy. Je dois ici reconnaître l'aide précieuse dont M. Hamy a honoré mon œuvra, ainsi que l'obligeante collaboration (|iie j'ai trouvée au Laboratoire d'Knlomologie, eu particulier auprès de M. P. Lesne; je suis heureux du reste de mentionner ceux qui m'ont accordé leur dévoué concours dans mon avant-propos, adressé en mode de dédicace à M. Edmond Perrier, l'auteur d'un éloge de Latreille prononcé, il y a quelques années, dans une Société de compatriotes. A mou livre 6ur les débuts du naturaliste Latreille, je joins une bro- chure : Essai de bibliographie limousine des sciences naturelles, qui est une nomenclature de travaux de géologie, paléontologie, minéralogie, bota- nique, zoologie et anthropologie, publiés sur le Limousin (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne V M. Kungkel d'Herculais, en offrant pour la bibliothèque du Mu- séum sou ouvrage intitulé : Les invasions des Acridiens vulgo Saute- relles en Algérie, t. I, i8q3-iyoô, in-4° de 182/1 pages, divisé eu deux Parties, accompagné de i3 planches hors texte, de U caries (1 et. de nombreuses figures dans le texte, fait les réflexions suivantes : Nous avons retracé l'histoire des invasions dans l'Afrique du Nord depuis l'époque romaine jusqu'en 1902. Nous avons décrit les procédés traditionnels de destruction des déprédateurs employés par les indigènes à toutes les époques, nous avons exposé les efforts qui, depuis la conquête de l'Algérie jusqu'en 1888, ont été faits pour trouver des moyens de destruction plus efficaces , malheureusement sans succès. Nous avons montré quelles consé- quences terribles avait l'association de la sécheresse et des invasions de sau- terelles pour l'agriculture, déterminant non seulement l'anéantissement des récoltes, mais la disette, suivie trop souvent de la famine et de la misère phy- siologique, cause d'une effroyable mortalité du bétail et des indigènes eux- mêmes. Les pouvoirs publics avaient souci de ne plus voir la colonie frappée de ce cortège de lléaux; ils s'étaient, à toutes les époques, préoccupés d'y porter remède. A notre tour, nous nous sommes pénétré du rôle que nous allions être appelé à jouer (1 888 ) ; désigné par la confiance des Gouverneurs de l'Algérie pour prendre les mesures que nous jugerions, en homme de science, capables d'enrayer une calamité qui désolait le pays par sa fré- quence et menaçait de le ruiner, nous pensons avoir coopéré, autant qu'il était en notre pouvoir, à la sauvegarde de l'agriculture algérienne, princi- W T. H, Alger, 1893, in-6", divisé en deux Parties. Part. I ; Tables générales méthodiques et analytiques, introduction, documents statistiques, 10 cartes 34 planches coloriées ou jjholo|jra\ urées. Part. II : Documents annexes. — 100 — pale richesse de la colonie, et, sous l'égide du grand Pasteur, nous être efforcé de justifier l'épigraphe que nous avons empruntée à un de ses discours académiques. Dix-huit années se sont écoulées depuis que nous avons entrepris l'étude des invasions de Sauterelles; durant cette période, nous avons pu suivre en Algérie les migrations des Stauronotes marocains et des Criquets pèlerins, en Corse, celle des Stauronotes marocains, dans la République Argentine, celles des Criquets américains, en France, celles des Stauro- notes marocains dans la Camargue et du Criquet italique dans onze dépar- tements du Sud-Ouest. Si nous avons acquis des connaissance générales sur la biologie des Acridiens dévastateurs, sur les causes déterminantes de la marche progressive et évolutive de leurs invasions, c'est au profit de l'œuvre entreprise sous les auspices de MM. les Gouverneurs généraux de l'Algérie. L. Tirman e1 J. Cambon. et continuée avec l'appui des Gou- verneurs qui leur ont succédé. Chargé d'organiser la lutte, en Algérie tout d'abord (1888-1898), et ensuite dans les pays où on a fait appel à notre concours, nous avons pensé qu'elle devait non seulement reposer sur la connaissance approfondie des mœurs des Acridiens, mais sur l'application des méthodes scientifiques: nous avons pris soin de prescrire le relevé de tous les lieux de ponte et de les mar- quer sur des Cartes dites "Cartes-croquis-, puis de reporter l'ensemble des indications de ses Cartes-croquis sur des Cartes communales, lesquelles servaient à établir des Cartes départementales qui , à leur tour, permettaient de dresser une Carte de l'Algérie entière constituant la Carie de prévision future de l'invasion; grâce aux tableaux qui accompagnaient ces Cartes, on élait pourvu de renseignements sur la situation ef l'étendue des gisements et l'on élait en possession de données qui donnaient le moyen d'organiser la défense en se procurant les ressources en argent et en se prémunissant d'un matériel suffisant. Grâce à l'application de ces méthodes de prévision, nous avons pu parer à loutes les éventualités ; c'est ainsi que l'on s'est trouvé en mesure de dresser devant les Stauronotes marocains envahisseurs 3oo kilomètres de barrières constituées par 6,000 appareils dits «cypriotes- <•! nue l'on a pu dominer la situation: mais, en 1891, il fallut faire un effort plus considérable encore pour faire face aux invasions successives des Stauronotes marocains et des Criquets pèlerins, en leur opposant 10.000 kilomètres de barrières constituées par 20,000 appareils; ces grands moyens ont permis de se rendre maître du fléau. Nous avoDs indiqué des procédés de destruction plus simples, utilisables là où la propriété est morcelée, la main-d'œuvre peu abondante; nous avons indiqué notamment comme engins des plus recommandâmes les melhafas, ou pièce de toile, qui. suivant une méthode que nous avons rendue très pratique, permettent de capturer aisément les petites bandes de Criquets disséminées dans les cultures. Nous avons également proposé l'en»- — 101 — [iloi de substances insecticides peu coûteuses, dont la préparation el le ma- niement étaient simples et sans danger. L'impartialité nous commandait de parler dos divers engins ou procédés proposés par divers inventeurs pour détruire les Sauterelles jeunes ou adultes; nous avons consacré un chapitre à décrire ceux qui étaient sus- ceptibles d'un emploi possible, parce qu'ils reposaient sur l'observation des habitudes des Acridiens. Les oiseaux sont des auxiliaires précieux, qui rendraient plus de services encore si on ne les exterminait pas avec une lâcheuse imprévoyance; on trouvera d'utiles renseignements sur le rôle important que jouent, comme indicatrices des lieux de ponte des Sauterelles et comme destructrices des œufs et des insectes eux-mêmes, les Alouettes , dont nous avons pris, à juste titre, la défense; nous avons appelé l'attention sur les Elourneaux, les Hirondelles et autres Oiseaux , voire même les Mouettes qui , à l'occasion, rendent dés services signalés. Les insectes ne sont pas moins des collabo- rateurs dont l'intervention est de tout premier ordre, car ils contribuent pour une large part à diminuer le nombre des Acridiens et, par là, à atténuer grandement les invasions. Nous avons fait une foule d'observa- tions originales sur les Coléoptères (Mijlabris, Trichodcs), les Diptères (An- thrax, ldia, Chortophila) , dont les larves s'attaquent aux œufs de Saute- relles, sur les Diptères (Sarcophaga) . dont les larves vivent aux dépens des Acridiens eux-mêmes. Le chapitre consacré à l'étude des Champignons parasites des Acridiens est des plus développé; non seulement s'y trouvent relatées nos observa- tions personnelles sur le Lachnidium Acridiorum, que nous avons découvert sur les Criquets pèlerins-, et sur le rôle qu'il est susceptible de jouer, mais s'y rencontre un exposé de toutes les tentatives qui ont été faites pour utiliser les spores des Cryptogames, cultivés in vitro, pour exterminer les insectes nuisibles, y compris les Acridiens. Nous rappellerons que nous avons appelé l'attention sur les mues répétées des jeunes Acridiens, mues tégumenlaiie, trachéale et intestinale, comme moyens de défense contre l'infestation par les spores des Champignons entomophytes. Nous nous sommes occupé de rechercher et d'indiquer les substances qui paraissent de nature à empêcher les Sauterelles jeunes ou adultes de s'attaquer aux plantes cultivées, et en particulier à la" vigne; nous avons donné également, d'après les Agronomes les plus autorisés, toutes les indications utiles pour opérer la restauration des vignes ravagées. L'utilisation des Sauterelles a été un objet de préoccupation. Nous avons parlé longuement et à diverses reprises delà coutume, conservée à travers les âges , qu'ont les peuplades primitives des régions du globe les plus diverses et même les tribus arabes demeurées au berceau de la race ou établies dans le sud algérien , tunisien et marocain, de se servir de ces in- sectes comme aliment. Nous avons mentionné les tentatives d'emploi des — 102 — Sauterelles comme appât pour la grande pèche, pour remplacer la rogue; nous avons consigné les lia vaux qui ont été exécutés depuisi 866 jusqu'à 1 900 pour déterminer leur valeur comme engrais et nous avons reproduit avec détails les résultats des expériences culturales exécutées sur le blé et par nous-même sur le maïs. Economistes, administrateurs, savants, disons-nous dans la Préface, trouveront dans cet ouvrage une foule de renseignements qui, à tous les points de vue. seront de nature à les intéresser. COMMUNICATIONS. Chirac st la salle des sqvblettes du Jajidw dv Roi (ij3t). Note par M. E.-T. Hamy. La pièce que l'on valir.' et qui vient encore de la collection d'autographes de feu Brenot, où M. de Grouchy en avait pris copie, fait allusion à un fait intéressant de l'histoire de nos collections qu'ignorait G. Cuvier, lorsqu'en i Chirac, étant né à Conques en Rouergue, en i65o, a, vers cette époque, 80 ans. Il est intendant depuis 1718; Anobli par le roi depuis 1738, il devient son premier médecin à partir de 1730. Il meurt à 8a ans, le 1" mars 1782. - 104 — tel que celui-là, la compagnie voudra bien faire délivrer à M. Hunauld ce que je demande pour lui et qu'elle me rendra la justice de croire qu'on ne peut être d'un plus parfait dévouement que je le suis. Messieurs , Votre très humble et très obéissant serviteur, Chirac. Cette lettre est de nature à suggérer quelques réflexions qui ne sont pas sans intérêt pour l'histoire encore si obscure fie l'administration de Chirac. Ce haut personnage, médecin du régent, puis premier médecin du roi, avait pris dans la clientèle parisienne une situation tout à fait à part, et son esprit de domination, son caractère difficile à la cour comme à la ville, lui avaient valu d'implacables inimitiés, dont témoignent notamment certains passages des mémoires de Saint-Simon. Les historiens du Jardin du Roi, A.-L. de Jussieu en particulier, se sont lait les échos des accusations portées par les ennemis de Chirac contre son avarice qui Ac rongeait en nageant dans les biens ». Ses concussions autant que sa uégligence auraient amené un dépérissement momentané de l'établis- sement dont il avait la charge 1 Il me semble qu'il y a lieu d'en appeler dans une certaine mesure de ce jugement bien trop sévère des contemporains de Chirac, et que sa lettre à l'Académie n'est pas d'un administrateur, qui néglige aussi complètement que cela les devoirs de son emploi, surtout si l'on veut bien considérer que l'auteur avait atteint, à cette date, l'âge de 80 ans! D'ailleurs, ne savons-nous pas que, le 1" mars 1782, au jour de sa mort, Chirac laissait le Jardin du Roi aux mains de savants et d'artistes comme le fondateur de l'illustre dynastie des Jussieu, comme Aubryet, le premier des miniaturistes de son temps, comme l'anatomisle Hunault, le chimiste Geoffroy, etc.? Il est bien difficile d'admettre qu'un personnel aussi choisi ait pu produire tant de belles et bonnes œuvres dans un milieu aussi troublé que celui nù nos historiens font agir le malfaisant Chirac, détruisant, suivant l'expression de A.-L. de Jussieu. le bien opéré avec tant de persévérance par Fagon, son prédécesseur! Liste des oiseaux rapportés en 190G par M. Geay, m sud-ouest de Madagascar . par M. A. Menegaux. Parti de Tuléar vers la (in de ioo£, accompagné de sa courageuse femme, M. Ceay a visité Vorondréo, Ambolisatra, les lagunes de Ranobé et le Ras Mnnomby, puis vers le sud, par l'Onilahy et Sarodrano, il s'est rendu au pavs des Mahafalv. Il a exploré ensuite les montagnes, les col- — 105 — Unes et les plateaux où les fleuves du sud-ouest prennent leur source et, dans le pays des Mahafaly, les régions où coulent la Savasy, la Sakoa, la Sakaména et leurs affluents; puis les collines calcaires de Tsilonga, les collines et les plateaux de Voroména, la chaîne de l'Eliva et enfin les pla- teaux du haut Linta et du haut Ménarandra, jusqu'au cap Sainte-Mario au sud. En somme, M. et M016 Geay, pendant dix-huit mois de séjour, ont par- couru plus de 3,ooo kilomètres dans l'intérieur, dans des conditions de fatigue extraordinaire, malgré des difficultés matérielles énormes. Ces régions sont si peu connues , qu'il est dangereux de se fier aux renseigne- ments qu'on obtient, toujours incomplets d'ailleurs, et, de plus, les voyages y sont rendus très difficiles par la chaleur excessive, et très coûteux par ce fait qu'il faut tout emporter, même l'eau pour soi et les bourjanes. Perroquets» 1 . Agapornis madagascariensis (Briss.). Agapornis m. Brisson Ornith., IV, p. 3o,4, pi. XXX, fig. 2 (1760). cf. Bas Fihéréna (province de Tuléar), janvier 1906. Iris rouge, bec gris bleu; aile, 0 m. oo,5: queue, 0 m. oG: cou, o m. o3o: corps et cou. o m. 08: ongles bruns. La teinte vert foncé des rémiges secondaires et des scapulaires est légè- rement lavée de bleuâtre. Les Masikoro lui donnent le nom de Famvoga, ce qui signifie belle- gorge. La Perruche de Madagascar vit par troupes comprenant des miliers d'in- dividus, depuis Nossi-Bé jusqu'au pays des Mahafaly, le long de la cote et sur les hauts plateaux calcaires des Baras. Rapaces. 2. Tinnunculus newtoni Gurney. TiNNiNciLis n. J. H. Gurney, Ibis, (i863), p. 34, pi. II. Jeune cf. Bas Fihéréna (Tuléar). Janvier 1906. Iris brun, ongles brun noir, pattes jaune citron, mandibules gris bleu foncé avec bordure jaunâtre à la base de l'inférieure; aile, o m. 192 ; cou , o m. ohh: corps et cou, o m. 11; queue, o m. 1A1. La couleur de l'iris (qui est jaune chez les adultes) et la présence de bandes transversales noires dans la région interscapulaire indiquent un jeune oiseau, mais le menton et la gorge sont déjà blancs, tandis que le jugulum et la poitrine antérieure présentent moins de bandes foncées. Les Crécerelles malgaches sont surtout abondantes dans la région côtière au voisinage des huttes, où elles peuvent s'emparer de jeunes poussins, ainsi que près des grandes bandes d'oiseaux. 106 — I,aiiiiil«s. 3. Xenopirostria damii (SchL). Vanga d. Schlegel, Conhrib.Nederl. Tijdsch, Vif , p. 82. Un jeune d*. Bas Fihéréna (Toléar). Décembre 1906. Iris brun marron, pattes et bec gris bleu. Longueur totale, a3o milli- mètres: corps et cou, 10: aile, 110: queue, o,5: culmen, 26. C'est un jeune oiseau dont le front est blanc, le piléum noir et dont les parties supérieures sont d'un gris noirâtre. Ces oiseaux habitent non seulement le nord de Madagascar, mais encore la cote Ouest et Sud-Ouest. Ils se tiennent de préférence dans la brousse des collines calcaires côlières , puisque c'est là , près des trous creusés par les habitants, qu'ils trouvent l'eau douce qui leur est nécessaire. Plus près de la côte , l'eau est toujours saumâtre. k. Vanga curvirostris ( L.). Lanus c. Linné, Syst. NaL, I, p. i35 (1766), 12e édit. Une 9. Bas Fihéréna (Tnléar). Décembre 190/i. Pattes gris bleu, bec noir. Longueur totale, 258 millimètres; cou, 35: corps et cou, 10: aile, io3: queue, io5; culmen, 28. Son nom est Vorota, ce qui signifie oiseau-caméleon à raison des variation-; dans le plumage que les indigènes ont observées. Les Vangas de la côte Su>i-Ouest, où ils n'étaient pas signalés, ne pa- raissent avoir aucune tendance au mélanisme comme ceux de la côte Sud- Est. Ce spécimen concorde exactement avec ceux du Nord-Ouest. La couleur blanche paraît même s'accentner. Ils se tiennent dans les mêmes endroits que les précédents. Cucnlidés* 5. Centropus madagascariensis Briss. Guculus m. Brisson, Ornith., IV, p. i38 (1760), pi. XIII, lig. 2, et t. Il, (176.3), p. 80. Une 9. Bas Fihéréna (Tuléar). Décembre 190^1. Iris brun rouge vif: pattes gris bleu, ongles bruns. Nom indigène Toln, qui rappelle son chant, doux comme celui d'une flûte. Le (loucal toulou est très commun dans toute l'île. 0. Coua cristata pyropyga A. Grand. [Guculus r.RisTATis Linné. Lipt, NaL, 1, p. 171 (1766).] (Ioua pyr. A. Grandidier, Rev. Mag. Zool. ( 1 8 (i 7 ) , p. 8(>, 255. 392. Un d* du Bas Fihéréna (Tuléar"), janvier 1906. — 107 — Iris brun noir, mandibules noires, tarses et pnttes noirs. Ces données ne concordent pas avec celles que mentionne M. A. Grandidier, qui dit : Iris rougo, pattes grises, (il n'indique pas la couleur des mandibules). Longueur totale, 890 millimètres; «ou, 60; corps et cou, i3o; aile, 1(>7: queue, a3: culmen, 19: tarse, 48. Ce Coua est très commun dans la brousse des collines calcaires entières du Sud-Ouest, jusqu'aux collines de l'Andrambo et du Vohibé, près Ton- gobory, ainsi que sur les plateaux du pays Mabafoly, au sud des monts Eliva. Vers le nord, A. Grandidier dit qu'on le trouve jusqu'à la baie de Narinda. Coraciidés. 7. Uratelornis chimoera W. Rothsch. Uratelornis ch. W. Rothschild, Novil. Zool. (1896), p. ^79 el (1896), pi. II. Un d* et une 9, d'Ambolisatra (entre Tuléar et Manomby), de'c. 1904. d* Iris brun foncé, bec noir, pattes gris bleu, ongles bruns. d\ 9. Longueur totale, 4 10 et 060 millimètres; longueur du corps, 85 et 75; longueur du cou, 35 et 3o; ailes, 111, 106; queue, 246, 200; culmen, 3i et 28. Les taches noires de la tête et du corps sont moins foncées que sur les échantillons tués par Bastard, le 3o juin 1899. Chez le mâle, les rectrices médianes u'ont presque pas de roux , et le bleu des autres est très effacé. Il en est de môme de la femelle où les dessins des rectrices sont peu nets; les couleurs , y étant moins vives , tranchent peu les unes des autres. Ce sont probablement des individus âgés. D'après Ie6 indigènes , qui leur donnent le nom de Toloranto , ces oi- seaux nichent dan6 des trous du sol et pondent en décembre. Ils sont surtout nombreux à Ambolisatra, où les pâtres de S. M. Rébiby, roi de Masikoro, les chassent à la sarbacane et les plument tout vivants afin de les empêcher de s'enfuir et afin de les conserver en bon état pour le soir, jusqu'à leur retour au campement. 8. Leptosomus discolor (Herm.). Guci'Lus d. Hermann, Tabula Afjinitatum Animalium (1783), p. 186. c? et 9 d'Aoaralava, rives de l'Onilahy (Tuléar). Avril 1906. d Iris jaune paille, bec noir, tarses et pattes jaune orangé, ongles brun noir. Longueur totale, 44o millimètres; cou, 80; corps et cou, 190; ailes, a5o; queue, ao3; culmen, 4a; torse, 28. 9 Iris jaune paille, mandibules supérieures blanc jaunâtre; tarses et patles jaune orangé pâle. Longueur totale, A70 millimètres; cou, 75; corps el cou. 1 8 5 ; aile, 253; queue, 210; culmen, 45: torse, 3o,5. Sa taille — 108 — est un peu supérieure à celle du mâle. Cette Femelle est bien adulte, car les raies sous-alaires sont rousses. Le nom indigène pour les deux sexes est Tséo-tséo, qui rappelle leur cri, lequel est considéré comme étant de mauvaise augure. M. Geay ailirme que, dans le sud de l'Ile, cotte crainte parait très atténuée, car les indigènes le mangent volontiers. (Jet oiseau est localisé daus la bande forestière qui longe la rive droite de l'Onilaln entre Anaralava et Ifonah, à l'est de Tongobory. D est pos- sible qu'il se trouve encore dans les forets du Haut-Manombo, car il ne \it jamais dans la brousse. M. Geay a remarqué que les Fany (Roussettes) vivent par milliers dans les forêts où on le rencontre. Les Courols habitent Madagascar, Mayotte et les îles Anjouan; la forme de la grande Comore est de taille un peu plus forte (L. d. gracile). 9. Eurystomus glaucurus (P. L. S. Mùller). Gor.ACus gl. Millier, Linne's Vollst. futurs., Anhang (1776), p. 86. d\ 9. Montagnes du Bas-Fihéréna (Tuléar), janvier 1906. 9 Iris brun, mandibules jaunes, tarses et pattes brunes, ongles noirs; longueur totale, 3qo millimètres: cou, 60: corps et cou. 160; aile, «21 3: queue, 126; culmen, 97. Jeune d\ iris brun, mandibules jaunes à la base, brunâtres vers la pointe et au culmen. tarses et pattes bruns. Longueur totale, 235 milli- mètres; cou, 60: corps et cou, i5o; aile. 1 65 ; queue. 6a; culmen, 20. Ce jeune est beaucoup plus foncé sur les parties supérieures ; le brun île la région gutturale est encore mélangé de vert; les sus-caudales, la poitrine et l'abdomen sont d'un vert bleuâtre terne, les sous-alaires sont d'un châ- tain clair et ne présentent pas la teinte pourprée de celles de l'adulte. Leur nom indigène est Tsiraraka (oiseau-tonnerre), qui fait allusion à leur cri fort et désagréable. Pendant l'hivernage, de fin novembre à avril, on les trouve dans les collines calcaires côtières. Ils y pondent vers la fin de novembre, car M. Geay a déjà vu des jeunes ayant presque toutes leurs plumes vers le 1 5 janvier. Il est probable que te nombre des œufs n'est que de deux, car M. Geay n'a trouvé que deux jeunes dans an nid. H a même pu nourrir ces deux jeunes avec des Cancrelats et les conserver pendant quelque temps. Ces jolis oiseaux, paraissaient susceptibles d'attachement et l'un d'eux comprenait très bien quand on lui demandait de chanter. Les Tsirarakas sont exclusivement insectivores; ils dévorent parfois des sauterelles, mais ce sont surtout de grosses blattes, qu'ils trouvent sous les arbres à moitié pourris, qui font le fond de leur nourriture. Quand il disparaît de Madagascar, cet Eurystome se rend sur la côte orientale d'Afrique. — 109 — <'orwi«lcN. 10. Corvus scapulatus Daud. (lonvussc. Daudin. Ornith., II (1800), p. a3a. 9 Bas Fihéréna (Tuléar), dëc. 1906. Iris bran marron foncé, pâlies et bec noirs. Longueur totale , &60 milli- mètres; corps, 220; cou, 90. Dans la région de Tuléar, ils sont surtout abondants entre la mer et les collines calcaires du littoral, situées à peu près à 10 kilomètres de la côte. Les indigènes lui donnent le nom de Goaka par imitation de son cri qui est assez semblable a celui des corbeaux d'Europe. Il vit dans toute l'île, à Mayolte et dans toute l'Afrique au sud du Sahara. 11. Falculia palliata Is. G. St.-Hil. Falcujlia p. Is. Geoffroy St.-Hilaire, Bull. Soc. Sciences Nal. (i835). p. 1 1 5 , et Mag. Zool. (i836 ) , pi. XLIX et L. Un d* de Vorondréo, Bas Fihéréna (Tuléar). janvier 1906. Iris brun , mandibules gris bleu, très légèrement teintées de rouge vineux à la base; cette dernière coloration disparaît sur l'individu en peau; tarses et pattes gris bleu. Longueur totale, 320 millimètres ; cou , 5o: corps et cou, 1 35 : aile. 1 55 ; queue, 100; culmen, 58 (corde de l'arc sous-tendu par la mandi- bule supérieure); tarses, 33. Toutes les Falculies, même adultes, que M. Geay a pu voir dans le Sud, avaient le front, la calotte, la nuque et le demi-collier supérieur d'un gris clair, légèrement bleuté, comme le spécimen de Vorondréo, et non blanc; trois rémiges bâtardes, de chaque côté, portent à leur extrémité un fin liséré brunâtre, ce qui semblerait rappeler le liséré du jeune et pourtant ce spécimen a la taille de l'adulte. J'ajouterai que les rectrices, qui sont d'un noir plus ou moins mat, sont striées, comme moirées, dans les divers échantillons que j'ai examinés, de la même manière que la queue du Montas bcnschi. Les Falculies, découvertes par Goudot sur les bords des fleuves du nord de l'île, vivent en troupes nombreuses comprenant plusieurs centaines d'individus, aux sources de la haute Sakaména, près de l'Eliva. D'après M. Geay, elles paraissent se rencontrer surtout aux sources des grands lleuves et dans les parties marécageuses, donc là où il y a de l'eau. Leur vol est très léger, et leur cri parait n'avoir rien de frappant. Les Masikoro et les premiers colons de Maurice et de la Réunion , fixés depuis plus de 20 ans dans le sud, lui donnent le nom de Fandimbéhaly, tandis que les Mahafaly du sud l'appellent Andritika (à moins que ce nom ne s'applique peut-être aussi à Montas bcnschi qui, comme on sait, vit dans la région de Tuléar). — 110 Turdldés. 12. Gervaisia pica (Pelz.). Gopsychis (Turdus) pica, Pelzen Sitz. k. Akad. Wien, XXI (1 858), p. 3 2 3 (ex Natterer M S S). d* juv. Bas Fihéréna (Tuléar). janv. 1906. Iris brun , bec noir ; tarses et pattes bruns , plus pâles en dessous des doigts; ongles bruns. Longueur totale, 170 millimètres; cou, 3o; corps et cou , 80 : aile, y5 ; queue, 82 ; culmen , 1 3 ; tarse, 2&. Cet oiseau est bien un jeune mâle qui passe à la livrée de l'adulte. Les lores sont encore blanchâtres , et les plumes des parties supérieures bordées de brunâtre: la partie antérieure delà gorge est blanche, puis elle est cou- verte de plumes ardoisées bordées de blanc; sur celles du jugulum le boni ultime du blanc se teint de brun. Le ventre, les couvertures inférieures, les axillaires et les sous-alaires sont d'un blanc pur, tandis que les flancs sont teintés de roussâtre vers l'arrière. A la queue, seules les deux paires de rectrices médianes ont une teinte brun noirâtre uniforme, les trois paires externes ayant une pointe blanche d'autant plus larges qu'elles sont plus externes. Ces jolis Oiseaux, dont le chant rappelle celui du rossignol, sont abon- dants dans la brousse des collines calcaires de la zone côtière du sud-ouest. C'ursoriidés. 13. Dromas ardeola Paykull. Dromas a. Paykull, K. Vet.-Akad. Handl Stockh. (i8o5), XXVI, p. 182, i83,pl. VlII(India). c? ad. du Bas Fihéréna (Tuléar), décembre io,o5. Iris brun; mandibules noires; tarses et pattes gris cendré; ongles noirs. Le nom indigène est Tatampano. Les Dromes sont très rares et se tiennent de préférence à l'embouchure des fleuves. C'haradrlidés. \h. Arenaria interpres (L. ). Tritsca 1. Linné, Syst. Nui. (1758) io' éd., p. i48. 2 spécimens de Sarodrano (Tuléar), déc. 1905. Iris brun noir: mandibules brun noir; tarses et pattes jaune orange, ongles bruns. L'un d'eux est un jeune, car les plumes du dos sont bradées de jaunâtre. Le Tourne-pierre est cosmopolite, mais M. Geay le dit rare sur les plages du sud-ouest, où il n'en a vu que quelques paires vivant ensemble. — 111 — 15. Ochthodromus geoffroyi (WagL). Charadids (;. Wagler, Si/si. Avium, Charadiù, Sp. 19. d\ 9 de Sarodrano (Tuléar), déc. 1905. Iris brun noir; mandibules noires; tarées gris cendre. La 9 du Pluvier de Geoffroy a des dimensions un peu plus faibles que celles du mâle. Abondent sur les places le matin et le soir. 16. Aegialites pallidus (Slrickl.). Charadrius p. Strickland, dont. Orn. (i85-2), p. i58 (Damaraland): Ch. tenellus Hartlaub, Fauna Matlog. (1861), p. 72. C?, 9 de Sarodrano (Tnléar); en plumage d'hiver, déc. 1905. Iris brun noir; mandibules noires; tarses et pattes bruns ((S), et gris brun (9); ongles noirs. 17. Terekia cinerea (Gùld.). Scolopaxc. Gïddenstedt, Nov. Comm. Akad. Se. Petrop. (177Û), t. XIX, p. 673, pi. XIX. d*, 9 de Sarodrano (Tuléar), de'c. 1905. Mandibules noires , l'inférieure plus pâle à la base ; pattes couleur chair, ongles brun noir. Ce Terek est cosmopolite ; mais il n'est pas commun sur les plages du Sud. où il vit par petites troupes de 6 à 12 individus. Rallidés. 18. Gallinula chloropus (L.). Folica chl. Linné, Sijst Nat. (1758), I. p. i52. Gall. chl. pvruhcrhoa A. Grandidier, Rev. Mag. Zool. (1867), p. 5; Milne-Ed. et Grandidier. Hist. Nat. Madag. . Ois. (1882), p. 5gA, pi. a4o. ail, 261°. Un spécimen des lagunes de Ranobé, au nord-est d'Ambolisalra . déc. 1906. La région anale et le bas-ventre sont finement mouchetés de blanc. Un mâle du lac lhotry (Tuléar). mars 190O. Iris brun; mandibules rouges à la base, jaune orangé à la pointe; tarses et doigts verdâtres. Nom indigène, Tileosa. Les couvertures inférieures de la queue soûl fauve clair, ce (pii avait engagé A. Grandidier à en faire une sous-espèce sous le nom de pyrrhorhoa. Cette Poule d'eau vit près des eaux de l'intérieur et près des lagunes cô- tières, partout où il y a de l'eau et des herbes aquatiques. Elle est dillicile à avoir à cause des nombreux crocodiles qui infestent ces eaux. Elle vil — 112 — toujours en compagnie des Flamants et de tous les Canards malgaches, entre autres des Canards à bosse (A. gibberifrbns S. Millier). I ..aride*. 19. Sterna média Horsf. Sterna m. HorsGeld, Tram. Linn. Soc, Mil (1820), p. 198. Un d de Sarodrano (Tuléar), décembre 1905. Mandibules jaune orangé pâle, tarses et pattes noirs, doigts jaune citron en dessous; ongles bruns, plus clairs à la pointe. En plumage d'hiver, car le verlex est moucheté de blanc, la nuque et le demi-collier supérieurs sont d'un beau blanc pur. Ces Sternes vivent en bandes nombreuses sur les plages; par milliers, elles suivent le reflux de l'eau pour chercher leur nourriture dans les laisses de la mer, entre l'embouchure du Fihéréna et de l'Onilahy. Il est probable qu' elles vivent aussi, sur toute la côte ouest, à l'embouchure des fleuves. Au sud de l'île , dans la région côtière comprise entre l'Ampalaza et le faux Cap, à l'est du cap Sainte-Marie, M. Geay a rencontré dans le sable des dunes d'innombrables fragments de coquilles d'oeufs dWpyoriiis dont on pourrait ramasser facilement des mètres cubes. On y a trouvé aussi des œufs en parfait état de conservation. Celte région , qui a 1 5o kilomètres à peu près à vol d'oiseau, était sûre- ment une station préférée pour la ponte , à cause probablement de la tempé- rature excessive et de la tranquillité qui y régnaient. Les habitudes d'incubation de ces Epyornis du Sud étaient-elles les mêmes que celles des Autruches? Le souvenir parait s'en être encore con- servé très nettement au pays Mahafaly , car les indigènes ont assuré à M. Geay qu'autrefois on trouvait dans leur pays de gros Oiseaux qu'ils désignent par le nom de Vorompatra. Il est à remarquer que ce nom est le même que celui que Flacourt. en 1661 , a signalé pour un Oiseau de Madagascar qu'il dit ressembler à l'Autruche, «qui se relire dans les lieux déserts et qui fait ses œufs d'une singulière grosseur-. Je profiterai de cette note pour signaler le don d'un Dendrocygne de Madagascar, fait par M. Saulon à nos collections d'ornithologie. M. Saulon ayant reçu un lot de 8 individus de D.fulva (Gm.) veut tenter en France l'acclimatation de celle jolie et intéressante espèce. MM. A. Mime-Edwards et A. Grandidier [ Wisf. Nat. Madatf., Ois. , p. 701 ( 1 8 8 5 ) ] l'ont signalée sous le nom de D. arcuata var. major Jerd; mais Salvadori , in Cat. Birds Brit. Mus. . vol. XXIV , p. 1 52 , a montré , en 1 895 , que cette forme doit être rapportée à l'espèce D.fulva (Gm.). dont l'aire d'habitat est si étendue en Amérique, en Afrique et dans l'Inde. L'élude que j'ai faite m'a amené aux mêmes conclusions. En outre, les dimensions duspé- — 1 13 — cimen donné au Muséum sont supérieures à celle de I). arcuata (Cuv.) et égales à celles qui sont signalées pour D. rufa (Gm.). En somme, les deux espèces de Dendrocygnes que l'on trouve à Mada- gascai'sonl l>. viduala (L.)ou Tsiriry, et D.folva(Gm.) bu Tahia, tandis (jue la forme D. arcuata (Cuv.) vil dans l'Insulinde et jusqu'en Nouvelie- Galédonie. Crustacés décapodes nouveai i RECUEILLIS i PaÏTA (PÉROU) PAR 1/. /./. Dr RlVET, par M. le l)r E.-L. Bouvier. Au cours de la Mission pour la mesure du méridien, M. le D' Rivel a recueilli, à Païta (Pérou), quelques Crustacés décapodes marins, dont deux au moins sont nouveaux et intéressants au poinl de vue des variations spéci- fiques. J'ai brièvement signalé ces deux formes dans une note récente (1; et montré comment elles indiquent la mesure des transformations subies, depuis l'émersion de l'isthme de Panama, par la forme ancienne dont cha- cune d'elles estissne. Celte forme ancienne était sûrement répandue dans la mer Caraïbe et dans le Pacifique oriental à l'époque où existait encore le détroit de Panama ; depuis l'émersion , elle a varié différemment à l'Est et à l'Ouest de l'isthme, donnant naissance à deux formes représentatives qui, sans doute, divergeront de plus en plus, parce qu'elles sout pour toujours isolées, étant subcôtières ou littorales, et d'ailleurs propres aux pays tro- picaux. L'intérêt de ces formes, au point de vue de la variation, c'est qu'elles appartiennent à des genres dont elles sont à peu près les uniques représentants, ce qui exclut toute possibilité d'hybridation ou de mélange; l'un de ces genres, Xiphopeiteus , se range dans la famille des Pénéides; l'autre, hocheles, est un représentant de la famille des Pagurides. Xiphopeneus Riveti sp. nov. (fig. i). Cette espèce présente tous les caractères des Xiphopeneus, tels qu'ils ont été relevés par Smith , avec le formule branchiale propre au X. Krôyeri Heller, jusqu'ici l'unique espèce du genre. \ PATTES. ir l PAT' III rKS-MVCHOIRES. IV III II I Pleurobranchies. . 0 0 1 i i 1 0 0 Arthrobranchies . 0 1 •ï 2 2 3 3 0 Épip. et Poclob . . 0 1 0 1 i Ep. i Ep. i O 1 Ep. + i Ep i i (I) E.-L. Bodvier, Sur le mécanisme des transformations en milieu normal chez les Crustacc's, C. R. Acad. dos Sciimcps, t. CXLIV, 1906. Muséum. — xui. y — 11/j — Les caractères qui distinguent la présente espèce du X. Krôyeri sont les suivants : i" la carène dorsale médiane de la carapace, au lieu d'être «• très légère t., est des plus prononcées, quoique obtuse: 2° le rostre n'est ni aussi long, ni plus long que la carapace, il est notablement plus court, et d'ailleurs très distinctement recourbé vers le haut dans sa partie incurvée: 3° la partie convexe do la carène roslrale est beaucoup moins saillante que dans le V. Krôyeri, et ne présente que 4 dents au lieu de 5, la dent anté- rieure, ou cinquième, restant rudiinentaire; k" le fouet antennulaire infé- rieur égale au plus le quart et non la moitié du fouet supérieur: 5° la carène dorsale du lxe segment abdominal se termine par une petite pointe, coin me celle des segments suivants. Fig. i. — Xiphopeneus Riveti, partie antérieure du côté droit (à peu près de grandeur naturelle). On observe un étroit et fort distinct sillon longitudinal sur les lianes de la région gastrique ; les exopodites des maxillipèdes des deux dernières paires sont de même longueur que ceux du X. Krôyeri, mais largement aplatis: le dernier article des pédoncules antennaires est médiocre et n'at- teint pas le milieu de l'écaillé. Bref, cette espèce présente les affinités les plus étroites avec le X. Krôyeri, mais elle se rapproche davantage des Pénéides normaux . encore que ses pattes postérieures soient du type Xiphopeneus le plus net. Elle représente sur la côte occidentale de l'Amérique le T. Krôyeri, qui est commun au Brésil et dans les Antilles. Je la dédie à M. le Dr Rivet qui l'a achetée sur le marché de Païta. Elle est représentée par deux femelles adultes qui mesurent un peu plus de 170 millimètres, de la pointe du rostre à l'extrémité du telson. Le thély- cum esl un large bouclier tronqué en arrière, qui occupe l'espace compris entre les pattes des deux paires postérieures; il est composé de deux par- ties séparées par un profond sillon transversal convexe en avant : sa partie antérieure est une étroite bande transversale munie d'une crête médiane. — [15 Isocheles Wurdemanni var. pacificua DOV. \ar. (fie. •>. H '.\ |, Le Pagure dePaïta ressemble beaucoup à I '/. Il iinfemanm qui Be trouve, comme on sait, dans le golfe du Mexique; il représente sûrement colle der oière espèce, dont il n'est, à mon sens, qu'une simple variété; il s'éloigne bien davantage de VI. aequimanus Dana, qui, pourtant, proviendrait il«' Valparaiso. Fig. 9. Isocheles Wurdemanni pacifie us, région frontale et ap- pendices céphaliques 5/i. Fig. 3. — Isocheles Wurdemanni pacifiais, chéiipède gauche, face supérieure. Grossi. L7. Wurdemanni ne nous est connu que par une courte diagnose publiée dans le Prodromus de Stimpson. Mais cette diagnose est suffisamment pré- cise pour qu'on puisse constater, entre la variété nouvelle et l'espèce type . quelques différences assez frappantes : ainsi les pédoncules oculaires dépas- sent un peu les pédoncules des antennes , tandis qu'ils n'en atteignent pas l'extrémité dans le type de Stimpson ; — les chélipèdes sont plus longuement et plus fortement pileux dans la variété, où, d'ailleurs, on n'observe plus aucun hiatus entre les doigts des pinces; — le niéropodile, le carpe et le propodite des pattes ambulatoires sont plus que tr granuleux » , étant armés, sur leur face supérieure , de très nombreux tubercules aigus parfois spiniformes; — les doigts des mêmes pattes ne présentent pas 6 ou 7 côtes pilifères et crénelées, mais seulement 5, et encore la côte ou rangée de la 8. — 116 — face postérieure n'est-elle ui proéminente, ni crénelée, ni continue comme les quatre autres ; — enfin le doigt des pattes de la quatrième paire dépasse assez fortement la main, tandis qu'il la déborde à peine dans les exemplaires du Golfe du Mexique. Pour le reste, il y a concordance presque absolue entre la diagnose de StimpsoD et les caractères préseutés par nos spécimens ; il convient de si- gnaler cependant les trois rangées longitudinales de tubercules [dus loris cl plus aigus qui prédominent sur la face supérieure de la main, la dépression peu profonde mais presque inerme qui sépare le bord inférieur du carpe des tubercules aigus et longitudinalement sériés qui occupent le milieu du même article, enfin la torsion légère mais manifeste des doigts des pattes ambulatoires. Trois exemplaires, dont deux femelles sorties de leur coquille. Dans l'une de ces femelles, la plus petite, les deux pinces sont très sensiblement égales; dans la grande, au contraire, la pince droite est un peu moins forte que la pince gauche. Longueur du céphalothorax de ce dernier spécimen. 1 Annalr» Univ., Lyon, XXVI, 1896. M Jour». Linn. Soc. Zool., XXVIII, p. 39/1, 1901. 117 — •[UHjnv.w snixsoxdai •VIVUJ.S01I SIXUSVNI •VSCNI.IS SI'I.IXSVKI * * *- * ■VM)!)Cia SI'IAISVIU •SINU0:i!9N01 vivfiDoaiias.T * * -X- * 'VKlVHlHdOUDVH SISdSVrlAdHY3 •VU11V19 SIdSV'IAdIVY:» •virmiiv sidSï'UdKVDoua •sruvinoinoNn siiovxsvnnyn •yavwoAd vnawno •viflivoNiiax vnauouna •VITXSiaO YINOSdWOXNflYA •SadIONOl SISdOK.13 •IUIsaOOO SISdOMIlS -K- * ■îsiurioa VKaaoa •iisuvs vivnooa •yxvaaas aoNiHdi •VTISNai aOKIIIdl •VSOKIdSIUX aONIHdl •yriaimnd viuxoaoa ■saaiowaoas viuxoaoa C» -m H -3 < O O i-3 * * -*- * S • » aSï o ta s . . . . «3 g <- c «i ^> eu ca =^ 'O ~ ~ J _• é C g g g S S . on i ^ ^ ^.. aj -*f" O "s "s 3s 5 M ■*■* d o> 3 o C -Il es 'X) — - u U Q u » m — J — M 5 ■- tes 3 5b 3 o s- S cj &3 z >, 3 ■■» 2 :._/- — > —- o ~ : « .- 3 o _= * œ > j « u ÙH — "73 CD K es C 3 -4 - 03 - O ce a •=-5 o — * a 2 ■< c £ es e — 3 s- — 5 rj — 118 — Bodotria pulchella (G. 0. Sars). CiiMA pulchella, G. 0. Sars, Archiv. Math. Naturvid, III. |>. /48/j, pi. M, 1878: op. cit. , IV, p. 12/i, pi. LX, 1879. Tous les individus de cotte espèce que j'ai étudiés sont des femelles, et ils différent légèrement, en ce qui concerne les carènes de la carapace (fig. 1), de la description et des figures donne'es par le Professeur Sars. La carène latérale supérieure, au lieu de se relever en dessus vers son bout posté- Fig. 1. — Bodotria pulchella , carapace vue de côté. rieur, court presque eu ligne droite vers le bord postérieur de la carapace. Sur la surface dorsale, une crête crescentiforme transversale réunit les deux carènes supérieures un peu en avant du bord postérieur. Genre: Ipliînoë. La détermination des espèces de ce genre est fort difficile , et presque tous les caractères employés par M. le professeur Sars pour les distinguer offrent de grandes variations. La plupart des exemplaires femelles que j'ai étudiés, provenant des mers européennes, peuvent être groupés comme dans le tableau suivant; mais j'ai aussi trouvé des individus isolés qui sont inter- médiaires, par exemple, entre /. Irispinosa et /. truella, comme je les ai définis. Je n'ai pas vu des individus montrant les caractères de 17. iuermis du professeur Sars. A. Carapace deux fois et demie aussi longue que liaute. Basipodite des pattes de la première paire denté en scie en dehors. /. serrata, Norman. B. Carapace pas plus de deux fois aussi longue que haute. Basipodite des pattes de la première paire presque lisse en dehors. a. Crète dorsale de la carapace portant, vers son milieu, de 2 à fi dents. Basipodite des pattes de la première paire plus long (pie les articles distaux. /. trispinosa (Goodsir 1. h. Crête dorsale dentée en scie dans sa moitié antérieure au moins. - 119 — Hasipodite des pattes de la première paire plus court que l<'s ail ides dis- taux ensemble. /. tenelta, ('•. 0. Sais (avec /. gracilis, (i. (). Sars, non Spence Bâte). Eocuma Dollfusi, nov. sp. (fig. -.>.-'« ). Description d'une femelle immature (lig. •> , .') et A). Longueur du corps, G millini. 45. Fig.fa. — Eocuma Dollfusi, femelle immature vue de côté. La carapace a un peu moins que le tiers de la longueur totale. Sa hau- teur égale la moitié, et sa plus grande largeur, derrière les cornes laté- rales, les 7/8 de sa longueur. La surface dorsale, très bombée en arrière, Fig. 3. — Eocuma Dollfusi , carapace vue d'en liaut. • (Même exemplaire.) Fig. \. — Eocuma Dollfusi: à droite, patte de la ire paire; à gauche, patle de la 2e paire. (Même exemplaire.) est légèrement aplatie en avant. Les cornes latérales sont assez grêles et courbées: derrière elles, le bord latéral de la carapace est marqué d'une carène bien définie, qui s'étend au bord postérieur. Le bord antérieur du — 120 — pseudo-rostre, vu d'en haut, est concave; et les bords antéro-latéraux, en avant des cornes de chaque côté, sont convexes, sans dent antéra-lalérale définie. Le lobe oculaire est petit, et le pigment fait défaut. La surface de la carapace, et du corps en général, est lisse, sans poils ni épines, mais marquée partout d'empreintes superficielles. Le somite de la première paire de pattes est tout à fait caché; celui de la deuxième est soudé à la carapace . ne laissant qu'une fente légère de chaque côté, fente qui ne s'étend pas sur le dos. L'abdomen est grêle; ses somites sont à peu près cylindriques, sans pro- cessus latéraux articulaires. Les pattes de la première paire (iig. 6) sont courtes; leur basipodite est plus long d'un tiers (pie les segments distaux ensemble; le carpopodite est plus long que le propodite et égal au dactylopodite. Les uropodes ressemblent à ceux de E.fevo.r Fischer (Cyclaspis corni- gera Sars). Us sont une demi-fois plus grands que le dernier somite et leurs rames sont presque trois fois aussi longues que le pédoncule. proportions : T ( totale (sans les uropodes) 6,/i5 millim. Longueur . , ( de ta carapace 9,00 Hauteur de la carapace 1,00 , ( de la carapace en arrière des cornes 1,76 Largeur r . ' ( de la carapace au niveau des cornes i,bu Localités. — Baie de la Turballe, dans le sable, 8/87, A. Dollfus. Exem- plaire typique, décrit ci-dessus. Villers-sur-Mer, sable, 9/92, A. Dollfus. Un exemplaire très petit (lon- gueur totale, 3 millim. k. Je prie le distingué carcinologisto A. Dollfus d'accepter la dédicace de celte espèce intéressante. Elle est très voisine de E.ferox Fischer CCyclaspis cornigera Sars), mais s'en distingue aisément par les crêtes latérales hit'ii marquées. Eocuma Sarsii (Kossmann) [fig. 51. CrcLABPis Sarsii Kossmann, Zoni. Ergeb. Reise. . . rothen Meeres, IL. Ite Lief. III, Malacostraca, p. 88-90, pi. IV, lîg. 3, 1880. Eocd.ma Sarsii Caïman, Cumacea, in Herdman's Report Ceyïon Pearl Fishe- ries ( Royal Society 1, IN. Il . p. 166, pi. Il , fig. 35-38, 190/1. CiVCi,ASPoiDi:s corrigera (err., non Sars) Walker, Journ. Linn. Soc. Zoo!., WVIl, p. 296, 1901. Grâce à l'obligeance de M. A. <>. \\ alker, j'ai pu examiner trois des quatre — 121 — individus qu'il a signalée de Cannes sous le nom Cyclaspoides cornigera. Je les trouve identiques, sauf quelques détails mentionnés ci-dessous, avec l'exemplaire unique que j'ai décrit de Geylan. Le plus grand est un mâle immature de 5 millim. 5 de longueur. Les deux autres sont bien plus petits, et probablement des femelles. La sur- face dorsale s'élève, près du bord postérieur, en deux saillies obtuses, au lieu d'une seule comme je l'avais décrit antérieurement. La surface latérale de la carapace n'a pas , comme je l'avais cru , une crête en arrière des cornes latérales. Les petits tubercules de la surface générale sont un peu plus aigus et plus spiniformes. Le somite terminal de l'ab- domen, brisé dans l'exemplaire de Geylan, est plus d'une Ibis et demie aussi long que large. Le basipodite des pattes de la première paire (fig. 5) égale environ les deux tiers de la longueur des segments distaux en- semble; le carpopodite est un peu plus long que le propodite et presque deux fois aussi long que le dactylopodite. Les pattes de la deuxième paire portent une soie terminale très longue et grêle. Les uropodes sont des deux tiers plus longs que le somite terminal; le pédoncule est deux fois aussi long que large et égale la moitié de la longueur des rames. Dans le synopsis des espèces du genre Eocuma que j'ai donné (loc. cit., p. 161), j'ai rangé E. Sarsii avec les espèces qui ont les bords latéraux de la carapace carénés. Il faut rectifier celte erreur et associer l'espèce avec celles dans lesquelles les bords latéraux sont arrondis. Des autres espèces de ce groupe, elle se distingue par la surface rude de la carapace et par la présence d'une dent antéro-latérale bien marquée. Leptostylis Walkeri nov. sp. Description d'une femelle ovigère (tig. 6). Longueur totale, 6 millim. , 5. Forme générale et proportions du corps comme dans L. villosa G.-O. Sars, mais le pseudo- rostre est un peu plus saillant et les dents du bord inférieur de la carapace sont moins distinctement carrées. La surface de la carapace porte seulement quelques longues soies éparses. Les bords Fi{j. 5. — Eocuma Sarsii : en haut, patte de la i'° paire; en bas, patte de la 2e paire. _ 122 antérieurs des deux premiers somiles libres montrent, de chaque côté de la ligne médiane, une saillie arrondie. Telsnn (fig. 8) égalant environ les 4/5 de la longueur du dernier somite. Outre les deux épines terminales, il porte, sur la moitié distale de chaque hord latéral, une rangée d'environ quatorze épines fortes et serrées, (iliaque épine porte au milieu ou plus bas une soie grêle et courbée. Les antennules ont les trois segments du pédoncule de la même longueur et chacun égale les deux tiers de la longueur du fouet. Fig. 6. — Leptostylis Walkeri, femelle vue de côté. Lse pattes de la première paire (tig. 7) sont très longues et grêles, plus longues que la région céphalothoracique du corps. Le basipodite a moins de la moitié de la longueur totale de l'appendice; le propodite est plus long de moitié que le carpopodite et trois fois aussi long que le dactylopo- dite. Les uropodes (fig. 8) sont longs et grêles. Leur pédoncule est à peu près deux fois et demie aussi long que le telson. L'endopodite , un peu plus long que l'exopodite, égale les deux tiers de la longueur du pédoncule, son premier article esl un peu plus long que le troisième et à peu près deux fois aussi long que le deuxième. Le pédoncide porte en dedans une rangée d'environ a3 épines, et l'endopodite en présente 7 sur son premier article, une sur son deuxième et une sur le troisième. Toutes ces épines portent chacune, comme celles du telson, une soie accessoire. Mâle, —Le mâle adulte ressemble beaucoup à celui de L. macrura G.-O. Sars, ayant de chaque côté de la carapace une crête longitudinale den- telée. Il eu diffère nettement par la forme remarquable du telson (lig. 9). La bosse dorsale de celui-ci, trouvée dans les mâles des autres espèces du genre, s'avance ici en saillie large et aplatie sur la partie postérieure du _ 123 — telson, Les valves anales se prolongent en arrière chacune en une dent petite. Les épines latérales et terminales sont plus grandes que dans la femelle; elles sont au nombre de 5 de chaque côté et ont les soies secon- daires plus petites. Fig. 7. Leptostylis Walkeri, temelie, patte de la 1 " paire. Fig. 9. Leptostylis Walkeri, telson du mâle. Fig. 8. — Leptostylis Walkeri, femelle : à gauche, le telson et un uropode; à droite, une épine plus fortement grossie. Localité. — Golfe de Gascogne , près de l'île d' Yeu , dragué par M. R.- L. Ascroft. La profondeur n'a pas été indiquée, mais, d'après le caractère des autres espèces obtenues eu même temps, elle ne doit pas être inférieure à 100 mètres. Je prie M. Walker d'accepter la dédicace de cette espèce remarquable, dont il avait reconnu lui-même les traits caractéristiques. Elle se rapproche de /.. ampullacea (Lilljeborg) et de L. vittosa (G.-O. Sars), par la forme lobée du bord antérieur des deux premiers segments libres , mais elle s'en diffé- rencie nettement par la présence de plus d'une paire d'épines latérales sur le telson. La forme des épines du telson et des uropodes, portaîil — 124 — les soies secondaires, n'esl qu'une exagération d'une disposition qui se trouve ordinairement, péut-êlare toujours, dans ie groupe des Cumacés. Mais, dans tous les autres cas, la soie latérale est extrêmement petite. COLLECTIONS RECUEILLIES PAR M. DE MoBGAN DANS LE NORD DE LA PeRSE. Carabes et Calosomes, Insectes Coléoptères* : C'araltides. PAR M. G. DE LaPOUGE. 1 . C'alosonia. C. sycophanta prasinum ab. nov. Lapouge. Ne diffère du type que par le corselet d'un bleu plus foncé et par les élylres d'un vert d'émeraude. à léger rellet bleuâtre. Elbonrz. Talycb, a 9: Louristan, Kirmancbah, 1^70 mètres, 1 d* 1 9. Celte aberration parait endémique. C. substriatum pumicatum nov. var. Lapouge. Un peu plus petit qaEvermnanni, semblable par la forme générale, les détails de la tête, le corselet et ses rebords, les élytres, le dessous et les pattes, mais tout autrement sculpté en dessus. Tête et corselet à peu près lisses, élytres polis, sans aucune trace de réticulation , même obsolète. Chez un exemplaire, traces imperceptibles de stries, non ponctuées, et de quelques scarifications près de la base, sculpture qui rattache ce Calosome au groupe Panderi: les deux autres parfaitement lisses, sauf la gouttière des élytres, un peu rugueuse. Se distingue de substriatum Mots, par celle absence des stries, et par la couleur verdàtrc ou indigo, à bordures plus claires et brillantes, de la var. persimmm Géh. par l'absence des stries et des rugosités transversales. Dessous indigo. -- Plateau persan occidental, de Zendjan à Ardebil, altitude i,3oo mètres, 3 9. 11 aurait été intéressant de comparer les tarses d'un d1 avec ceux du Glasuiioivi, qui a seulement 2 pulvilli. 2. t'aralms. C. Stroganovi Morgani nov. var. Lapouge. Dent du menton à crête marquée. Corselet plus large en avant et au milieu que celui de la var.persianus , plus rétréci en arrière que celui du Stroganovi — 125 — typique, avec la gouttière large et les angles postérieurs larges et courts >tiseid:ie. Bidessus Rothschildi n<>\ . sp. Longueur, ■>, millimètres. Oblongo-ovalis, sat convexus, infra uiger, antennis pedibusque rufis: capite tenuiter punclulato, antice flavo, postice late iniuscato, dypeo incrassato et elevato ; pronoto llavo, apice auguste et basi in medio bilo- batim nigricantibus, in disco laevi, ante basin parce punclulato, plic.i utrinque profunda, in elylris longius continuata; elytris sat forliter sed remote et irregulariter punctatis, aigris, margine lalerali ante médium — 1 27 — laliore, ante apicem intus lobalo et ad apicem secundom Buturam late reflexo, ud suturam vitta longitudinali versus médium interrupta cl anlice leviter ilexuosa, in disco vitta longitudinali flexuosa longa, llavis. orhatis, stria suturali profunda. d\ nitidus, distincte punclatus. — 9, opaca, subtilissime reticulata, obsolète punctata. La ponctuation sur la tête est iine et obsolète, fine également et éparse en avant du milieu de la base sur le pronotum, beaucoup plus forte, peu serrée et un peu irrégulière sur les élytres: la tète a le clypeus très épaissi et élevé sans interruption: les dessins jaunes des élytres consistent : i° en une bordure marginale amincie à l'épaule, large dans la première moitié, puis un peu plus étroite , émettant un prolongement lobiforme en dedans el en arrière avant le sommet et se redressant largement au bout de la suture: •2° en une bande longitudinale juxta-suturale un peu fiexueuse, s'inlerrompanl au milieu, puis se terminant en forme de tacbe oblongue en avant de l'extré- mité de la bordure; 3° enfin en une bande discale étendue de la base jusqu'aux trois quarts postérieurs, dilatée en dehors au premier tiers, puis fiexueuse au milieu et parfois réunie à la bordure dans sa partie dilatée. r Ethiopie méridionale : Ouardji sur le Haut-Aouache ; Goro. Bidessus geminus Fab. , var. œthiopicus uov. var. Variété caractérisée par la couleur jaune vif de la tête, du pronotum et des élytres, le noir occupant seulement l'occiput, la base du pronotum entre les deux stries et le fond des élytres dont les dessins bien nets et nullement fondus consistent en : i° une bordure latérale bifide depuis le milieu, la bande marginale faisant tout le pourtour et l'interne formant une bande étroite qui près du sommet presque toujours se réunit à l'autre et se réfléchit vers la suture en formant une marque triangulaire; 2° une bande discale longitudinale commençant presque à la base et se terminant en pointe en dedans du milieu et souvent réunie en avant à la bordure: 3° une bande comte juxta-suturale, semblable à la précédente, mais plus abrégée en avant et en arrière. Ethiopie méridionale : Haut-Aouache à Aouardji. Hydropfailidae. Helophorus œthiopicus nov. sp. Longueur, i millim. 76-8 millim. q5. Parum elongatus, non parallelus, elylris leviter ovatis, sat convexus, capite aeueo vel viridi-cupreo , fortiter umbilicato-punctato, rugoso, sutura transversal! an^usta, sulco posteriore lato et profundo; pronoto eodem — 128 — modo colorato et limbilicato-punctato , sulcis quiuque sal profundis, lale- ribus leviter arcuatis et anguslissime luteo limhatis; elytris fusco-griseis anlice leviter melalleseentibus, postice plus minus pallido notatis et hic illi< nigricante maeulatis, sulcis profundis et fortiter punctalis, intervallis convexis 1ère impunctatis, pedibus et palpis pallido rafis, horum ultimo arliculo elongato, paruni clavalo et ad apicem infuscato. Espèce ressemblant beaucoup à notre 11. granularis L. . au groupe duquel elle appartient par la structure et la forme du dernier article dos palpes maxillaires; la couleur est plus verte, plus foncée avec le sommet des élylres plus pâle; les intervalles du pronolum sont moins aplanis mais légèrement convexes, les sillons des élytres sont plus enfoncés, plus forts, à points plus gros, les intervalles sont plus convexes, avec la rangée do points de chacun deux extrêmement fine et peu visible. Ethiopie méridionale : Karssa. Plusieurs individus. Collections recueillies par M. Maurice de Hothsciiild dans l'Afrique orientale liisL'ctcw i i*l«;<>|it«'i-i-s : Ontliopliagides. PAR M. H. d'OrBIGNY. Onthophagidesa Milichus jugatus nov. sp. Nitidulus, niger, interdum fuscus, eapite et prolboracis parte anleriore aeneo-nigris, prothoracis lateribus saepius antice dilutioribus, elvtrorum basi in intervallis a0, h" et 6°-7° atque apice testaceo-maculatis , pygidio rufescente: supra brevissime flavo-|)ul)escens. Capite subtenuiler et dense, antice sparsim punctato, in tertio anleriore carinis duabus transversis, carina longiludinali connexis, instructo, genis carina arcuatim transversa divisis: clypeo sinualo. Prothorace uniformiter, simpliciter, subfortiter et densissime punctato, apud marem anlice transversim subgibboso, declivi- lale antica iitrinque leviter depressa; lateribus postice sinuatis: basi non marginata. Elytris subtenuiler strialis: intervallis planis, uniformiter con- fertim granulatis. Pygidio densissime et fortiter punctato. Longueur, 5-6 millim. 5. Assez brillant, d'un noir brunâtre ou parfois d'un brun plus ou moins Poncé, la tête et le devant du prothorax à léger rellel bronzé, les côtés du — 1*29 — prothorax souvent un peu plus clairs sur l;i région antérieure, les élytreé avec une petite tache teslacée a la hase des 2", k° et h'-']" interstries, el une assez grande tache apicale, le pygidium ordinairement d'un brun rougeatre; massue des antennes leslarée. Tété en partie glabre, prothorax, élytres et pygidium entièrement à très courte pubescence jaune. Épistome profondément sinué en devant : joues 1res peu saillantes et très faiblement arquées; tête ayant sur sa partie antérieure deuv longues carènes trans- verses, relises par une carène longitudinale médiane, la carène antérieure assez fine, formant un angle très obtus et dirigé en avant, alleignant presque le bord externe, la postérieure un peu plus forte, arquée, située vers le tiers antérieur et se prolongeant jusqu'aux joues; en outre, les joues divisées par une carène transverse arquée, située presque dans le prolonge- ment de la carène postérieure; la tête à ponctuation serrée et médiocrement line, sauf le devant de l'épistome éparsement ponctué, l'intervalle des carènes lisse. Prothorax sans rebord à la base; les angles postérieurs bien prononcés et à sommet vif ou presque vif; les côtés assez fortement sinués près de ces angles, brusquement arrondis près des angles antérieurs; le tiers postérieur avec une légère impression longitudinale médiane; le devant un peu gibbeux, légèrement déprimé de chaque côté sur la déclivité antérieure, cf; le devant simple, 9 : toute la surface uniformément garnie d'une ponctuation simple, assez grosse et très serrée , sauf la déclivité anté- rieure d un peu moins densément ponctuée. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement; stries assez étroites: interstries plans, uniformément couverts de granulations très serrées. Pygidium uniformé- ment couvert de grands points extrêmement serrés. Ethiopie méridionale : Endessa sur le Haut-Aouache. Il est très probable que les Ontkophagus signalés par moi (Ami. Mus. civ. di (rénova, XLI, p. 260) du pays Galla (Bottego), sous le nom iïapicalis Fâhrs, appartiennent à cette nouvelle espèce. Elle diffère de Ya[n- calis par les élytres tachés de teslacé à la base du 2 e intersttie, le prothorax entièrement pubescent, ses côtés bien plus fortement sinués près des angles postérieurs, ces derniers plus accusés, sa ponctuation uniforme, sans mélange de points lins sur les côtés. Cette espèce ressemble aussi beaucoup au rhodesianus Péringuey (1906 , Ann.S. Afr. Mus., III, p. 222) décrit de la Rhodesia méridionale: elle en diffère par les élytres sans bandes longitudinales plus claires, mais nettement tachés de testacé à la base, le prothorax à ponctuation un peu moins grosse, le rebord des côtés non crénelé, la tête à ponctuation plus serrée, le dessous des cuisses entièrement noir ou brun. Onthophagus geminatus nov. sp. Nitidulus, capite prothoraeeque cupreo-nigris , elytris pygidioque sub- aeneo-nigris; supra brevissime, in pygidio paulo longius tlavo-pubescens. Muséum. — xiu. 9 — 130 — Capiteconfertim fortiter punctato, clypeo genisque confertim rugosis ; clypeo va sinuato: f route apud marem brevissime, apud feminam longe carinata; vertice duobus tuberculis minutis, leviter transversis , inter oculorum mar- gines anlicos sitis, instruclo. Prolborace uniformiter, siinpliciter, fortiter et densissime punctato, punctorum interstiliis leviter rugosis; lateribus poslice sinuatis; basi non marginata. Elytris tenuiter striatis; inlervallis simpliciler, subforliler et dense vel subdense punclalis, interdura raedio longitudinaliter subelevalo. Pygidio fortiter el densissime punctato. Long. : 4-5 niillim. Assez brillant, tête et prothorax d'un noir cuivreux, le reste du corps d'un noir très légèrement bronzé; massue des antennes testacée. Tête, pro- ihorax el élytres à très courte pubescence jaune, pygidium à pubescence blancbâtre un peu plus longue. Épislome à peine sinué en devant; joues médiocrement saillantes et presque arrondies; front avec une très courte carène (d*), avec une fine et longue carène très faiblement arquée et attei- gnant la suture des joues (9);vertex avec deux petits tubercules légèrement trausverses, assez éloignés l'un de l'autre, et situés entre les bords antérieurs des yeux ou un peu plus en arrière: la tête garnie de gros points serrés, mélangés de quelques points fins, sauf l'épistome et les joues couverts de rugosités serrées. Prothorax sans rebord à la base: les angles postérieurs bien accusés: les côtés nettement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs: la partie postérieure avec une légère dépression longitudinale médiane se prolongeant parfois très finement sur presque toute la longueur, et ordinairement une petite et très faible dépres- sion de chaque côté près des angles postérieurs; le devant sans saillie ni dépression : toute la surface uniformément couverte d'une grosse ponctuation simple, très serrée et légèrement rugueuse. Elytres un peu plus larges que le prothorax, arrondis latéralement , stries étroites; interstries garnis d'une assez grosse ponctuation simple et plus ou moins serrée, leur milieu par- fois un peu élevé en côte longitudinale irrégulière. Pygidium à grosse ponc- tuation très serrée; la carène de la base en arc de cercle. Afrique orientale anglaise : Sud du lac Rodolphe, entre le chemin de fer et le lac. Très voisin du bieallifrons d'Orbigny (1 0,02 , in Ann. Soc. enl. Fr., 1 90 •> . p. 3o) décrit de l'Abyssinie; en diffère parla massue des antennes testacée, le front caréné, même chez le d\ l'épistome el les joues non ponctués. mais garnis de rugosités serrées, la ponctuation du prothorax uniformé- ment très serrée sur toute la surface (au lieu d'être beaucoup moins serrée sur le tiers postérieur). Onthophagus bimetallicus nov. sp. Nitidus; capile prothoraceque cupreo-viridibus, prothoracis lateribus dilate cupreo-maculalis; elytris dilute cupreis, maculis aeneo-viridibus — 131 — minutis , rotundis, irregulariter sparsis; pygidio dilute cupreo; supra glaber, olytris pygidioque hrovissimo llav<>-|Mil>os«eiitil)us. Capite confertim simpliciler et subfortiter punctato, clypeo genisque rugosis; clypeo rotun- dato; fronte paulo ante oculos areuatim carinata; vertice inermi. Prolhorace simpliciler, fortiter et parce punctato; lateribus postice levissime siouatis; basi marginata. Elytris angustissimo striai is; intervallis planis. sparsim granulatis. Pygidio parc*1 et subfortiter punctato. Long. : i3 millim. Brillant, tête et prothorax d'un vert à rellets cuivreux , les côtés du pro- thorax largement tachés de cuivreux rougeàtre clair: élytres d'un cuivreux rougeàtre clair, avec le bord suturai et le cabis humerai d'un vert bronzé, et d'assez nombreuses petites taches rondes, d'un vert bronzé foncé, ayant pour centre un granule, et non situées symétriquement sur les deux élytres: pygidium d'un cuivreux rougeàtre clair: dessous du corps et pattes d'un vert cuivreux, sauf les cuisses intermédiaires et postérieures d'un testacé cuivreux et ayant en dessous une grosse lâche d'un vert bronzé; massue des antennes d'un testacé clair. Tête et prothorax glabres, élytres et pygi- dium à puhescence jaune, très courte et éparse. Epislome régulièrement arrondi en devant; joues médiocrement saillantes, formant en dehors un angle très obtus et arrondi, légèrement sinuées entre cet angle et l'œil: la tête ayant seulement une assez forte carène arquée, située un peu en avant du bord antérieur des yeux et atteignant la suture des joues; l'épi- stome et les joues garnis de rugosités serrées, le reste de la tête à ponc- tuation serrée, simple, peu profonde et médiocrement grosse. Prolhorax très nettement rebordé à la base; les angles postérieurs très largement arrondis: les cotés très légèrement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs; la ligne médiane sans sillon longitudinal: la région des angles postérieurs sans trace de dépression ; le devant sans saillie ni dépression ; toute la surface à grosse ponctuation simple et écartée. Elytres plus larges que le prolhorax, arrondis latéralement; stries très étroites; interstries plans, garnis de granules très épars et irrégulièrement disposés. Pygidium à ponctuation écartée et médiocrement grosse; la carène de la base presque en arc de cercle. Afrique orientale anglaise : Rendilé, mont Karoli (un seul exem- plaire 9). Voisin du plcbejus Klug (i855, in Moimlsber. Aknd. Berl. , i855, p. 653) décrit du Mozambique; en diffère par les parties claires des côtés du prothorax non testacées, mais d'un cuivreux rougeàtre clair, les élytres d'un cuivreux rougeàtre clair, avec des petites taches d'un vert bronzé (au lieu d'être testacés, avec de petites taches noires ou brunes), le pygidium et le dessous du corps métalliques , le prothorax à ponctuation beaucoup plus écartée et composée de points à peu près égaux , les interstries des élytres sans ponctuation entre les granules. — 132 — O. extensicollis rtOV. sp. Nitidulus; capite prothoraceque viridi-aeneis ; elytris testaceis, iutervallo juxtasuturali al(|ue epipleuris nigris; pygidio aeneo-nigro; supra breviler llavo-pubescens, pygidio longe piloso. Capite fere laevi, geuis et clypei parle anleriore rugosis, carina unira, valida, longa, ad médium sita, utrinque retrorsum oblique llexa et prope oculi marginem posticum dente lerminata. instructo: clypeo vix sinualo. Prolhorace tolo conferlim tenuiler gianulalo. antice medio in laminam basi latam, ad apicem dilatalam. apice sinualam. produclo, utrinque profunde emarginato; lateribus pos- ticevalde sinuatis; basi marginata. Elytris vix perspicue striatis; intervaliis planis. confertim lenuissime granulatis. Pygidio confertim tenuiter granu- lalo-punctato : basi non carinala. Long. : 7 millim. 5. Assez brillant: tète et protborax entièrement d'un bronzé verdâtre; élytrestestacés, avec l'interstrie juxtasuturai et les épipleures noirs: pygi- dium. dessous du corps et pattes d'un noir bronzé, sauf les côtés du mé- lasternum. ainsi (pie les cuisses intermédiaires et postérieures, d'un testacé un peu obscur: massue des antennes testacée. Dessus à courte pubescence jaune, en outre, le pygidium garni de longs poils dressés; tibias posté- rieurs garnis de poils remarquablement longs, certains de ces poils égalant environ la moitié de la longueur des tibias. Epistome à peine sinué en devant; côtés de la tête légèrement sinués à la jonction de l'épistome et des joues, ces dernières très peu saillantes et presque régulièrement ar- quées; tête n'ayant qu'une seule carène forte et longue, située vers le milieu, légèrement en arc renversé dans sa partie médiane, se courbant brusquement en arrière de chaque côté , se prolongeant obliquement jus- qu'au bord interne de l'œil, et se terminant entre les bords postérieurs des yeux par une forte dent; la tête très finement pointillée. presque lisse, avec de fines rugosités mélangées de quelques points sur le devant de l'épistome et sur les joues . une bande de gros points sur la face anté- rieure de la carène, et quelques autres points sur le vertex. Prothorax rebordé à la base; les angles postérieurs obtus, mais très prononcés et à sommet vif; les côtés fortement sinués près de ces angles, arrondis entre le milieu et les angles antérieurs, ces derniers très largement arrondis et ne faisant pas saillie en avant; la ligne médiane sans sillon longitudinal; le devant avec une très forte saillie médiane en forme de large lame dirigée en avant, s'avançanl jusqu'au-dessus de la partie postérieure de la têlc, occupant à sa base plus du tiers de la largeur, s'élargissant fortement vers son sommet, fortement sinuée dans son milieu à son bord antérieur, en outre, de chaque côté de celte lame, une profonde échancrure dont l'angle externe est presque vif, mais non prolongé en dent: toute la surface uniformément couverte dr lins granules très serrés, sauf une très — 133 — étroite ligne longitudinale médiane lisse, s'étendanl sur toute la longueur. Elytres à peu près de même largeur que le prothorax, arrondis latérale- ment; stries extrêmement fines et à peine visibles; interstries plans, uni- formément couverts de très fins granules serrés. Pygidium couvert d'une i'ww ponctuation granuleuse et serrée; la base sans carène transverse. Ethiopie méridionale : Haut-Aouache entre Yal>a el Endessa (un seul exemplaire). Très voisin du verticalis Fahrams (1857, apud Bohem.,Ins. Cafïr., 11. p. 3o8) décrit de la région du fleuve Orange; en diffère par le prothorax entièrement d'un bronzé verdâtre, le pygidium entièrement d'un noir bronzé (au lieu d'être en partie testacés), la forte carène de la tête si- tuée plus en avant, la saillie médiane du prothorax beaucoup plus large à sa hase, les échancrures latérales n'ayant pas leur angle externe prolongé eu dent ou en tubercule. Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild^1 dans l'Afrique orientale. Insecte* Coléoptères : Walachîides. Antliicirie*. — I.nriiues. par Maurice Pic. 1. Malacltîidse. Hedybius œthiopicus nov. sp. Satis elongatus, nilidus, griseo pubescens et nigro hirsutus, niger, elytris viridesceutibus, capitë antice, antennis pedibusque pro parte les- taceis d • Assez allongé, brillant, pubescent de gris soyeux et orné de poils noirs dressés, noir avec les élytres verdâtres métalliques, devant de la tète et partie des membres testacés. Tète grosse, creusée sur le front et ornée de longs fascicules pileux noirs, noire postérieurement, testacé flave à partir du devant des yeux: antennes moyennes, testacées en dessous des articles 1, 2 et 6 et 7, testacées sur les articles 3 à 5 et foncées sur les derniers; pro- thorax transversal, presque imponctué, rétréci en arrière, faiblement re- levé sur les bords, noiràbordure postérieure vaguement roussâtre; écusson noir, élytres assez courts, un peu plus larges que le prothorax, presque parallèles, séparément subarrondis au sommet, inégaux sur leur milieu, à ponctuation médiocre plus ou moins rapprochée; dessous du corps noir avec le bord postérieur des segments de l'abdomen clair; pattes assez M Ces insectes font partie des collections du Muséum de Paris. — \u — robustes, noires avec les genoux, les tibias et tarses entièrement, ou eu partie, testac<:s. Longueur, h mill. 5. Ethiopie méridionale : Uomber. Peut se placer près de Yelonyatus Kr. , dont il se distingue à première vue par la tête largement testacée en avant et le prothorax foncé. Pseudocolotes Rothschildi qov. sp. Modice elongatus, fere opacus. griseo pubeseeos, llavo testaceus, oculis, scutello et subtus corpore aigris, elytris nitidis, viridescentibus, latera- Hter anlice flavo limbatis. Un peu allongé, pubescent de gris, la pubescence assez longue et un peu redressée, presque opaque sur l'avant-corps qui est llave testacé; membres de même couleur: écusson et dessous du corps noir; élytres bril- lants, fortement ponctués et d'un vert métallique, à bordure llave étroite latérale allant de la base au delà du milieu. Long., a mill. 6. Afrique orientale : Makanissa. Cette espèce, que je suis heureux de dédier au voyageur qui l'a décou- verte, se rapproche beaucoup de Aitceyi Ab. mais s'en distingue très faci- lement , ainsi que des autres espèces de la région , par sa coloration par- ticulière, largement testacée et notamment par son prothorax immaculé très rétréci en arrière. Pseudocolotes obscuriceps nov. sp. Satis latus, nitidus, griseo-pubescens , niger, anleunarum basi. pedi- bus h aulicis thoraceque testaceis, elytris viridescentibus, lateraliter et ad médium llavo limbatis. Assez large, brillant, pubescent de gris, la pubescence courte et plus ou moins couchée, noir avec la base des antennes, les k pattes antérieures et le prothorax testacés: élytres verdàtres et métalliques, ornés sur leur milieu d'une étroite bordure latérale llave. Tête large, noire, assez densé- meut ponctuée: antennes grêles, noires, avec les h premiers articles tes- tacés; prothorax transversal, peu rétréci en arrière, assez densément et finement ponctué, d'un testacé rougeàtre: élytres un peu plus larges que le prothorax , un peu élargis après le milieu , subarrondis au sommet , à ponctuation pas très forte et un peu écartée ; ces organes sont verdàtres et marqués d'une bordure latérale médiane llave étroite, celle-ci parlant un peu après la base pour se terminer peu après le milieu; pattes anté- rieures el intermédiaires testacées, postérieures presque entièrement noires avec les tarses testacés. Longueur, 9 millim. 3 . Afrique orientale : Makanissa. De forme moins allongée (pie l'espèce précédente et de coloration bien différente; très facile à distinguer, en outre, de [nceyi Ab. par la tête entièrement foncée. — 135 — Ces deux nouveaux Pseudocolotes , et les deux espèces voisines décrites d'Abyssinie par Abeille de Perrin, pourront se distinguer «le la linon sui- vante : i. Prothorax entièrement testacé, immaculé. a i'. Prothorax testacé, maculé sur le disque. Anceyi Ab. 2. Bordure antérieure latérale (lave des élytres partant de la base et prolongée étroitement jusqu'au delà du milieu de ces organes (au moins chez Rothschildi); télé d'un testacé llave antérieurement ou entièrement de celte coloration. 3 2'. Bordure latérale llave des élytres commençant loin de la base, moins étroite; tête entièrement foncée. obscuriceps Pic. 3. Tête bicolore, foncée postérieurement, llave en avant; antennes presque entièrement foncées, pattes postérieures en partie foncées. simius Ab. 3'. Tête entièrement testacé llave ainsi que le prothorax; antennes et pattes entièrement testacées. Bothschildi Pic. 2. Anthicidae» Anthicus aethiopicus nov. sp. Elongatus, nitidissimus , sparse griseo-pubescens, niger, elytris ante et post médium llavo notatis, antennis obscuris, ad basin rufescentibus, arli- culo ultimo testaceo , pedibus pro parte rufo-testaceis. Allongé, très brillant, à pubescence grise espacée, noir avec les élytres bimaculés de llave , les membres en partie d'un testacé roussàtre. Tête longue , subarquée postérieurement, à ponctuation forte près des yeux; antennes grêles, foncées à base roussàtre avec le dernier article, celui-ci peu long, testacé: prothorax plus long que large, fortement et subauguleusement dilaté arrondi en avant, sinué latéralement, un peu élargi vers la base, à ponctuation médiocre espacée; élytres bien plus larges que le prothorax. parallèles , subtronqués au sommet , un peu déprimés vers la base , à ponc- tuation assez forte et un peu écartée , noirs , ornés chacun de a petites ma- cules llaves, isolées, placées l'une avant, l'autre après le milieu: pygidium saillant , foncé ; pattes moyennes , d'un roux testacé avec les cuisses large- ment obscurcies. Longueur, 3 millimètres. Ethiopie méridionale : Kounhi. Voisin de bisignatus Pic, mais plus allongé, prothorax moins robuste et moins élargi en avant, coloration générale plus foncée et macules des élytres dillérentes. 3. Lariidae. Laria (Bruchus) Mauritii nov. sp. Robusta et brevis , sat dense griseo-pubescens et luteo notata , thorace — 136 — brevi antice et postice luteo limbato, olytris rufescentibus , luteo notatis. pedibus testaceis , tibiis posticis valde arcuatis et carinatis. Robuste et court, noir, avec les élytres roussàtres, assez densément re- vêtu d'une pubescence grise, avec le protborax bordé de jaune, les élytres et le dessous du corps ayant des macules pubescentes jaunes. Tète noire, longue, subcarénée; antennes noires, robustes, à derniers articles très élargis et subdentés, terminal peu épais; prolhorax court, diminué en arc en avant, à lobe médian basai arrondi, bordé de pubescence jaune en avant et en arrière; écusson petit; élytres courts et larges, déprimés, à épaules marquées mais arrondies, 1res atténués en arrière, subarrondis au sommet, faiblement striés, roussàtres, pubescents de gris et ornés des dessins pu- bescents jaunes suivants : une macule préscutellaire allongée commune, 2 macules antéapicales , l'interne plus grosse , deux courtes fascies discales isolées, l'une avant, l'autre après le milieu, cette dernière moins oblique que l'antérieure: pygidium long, maculé de jaune; dessous du corps noir, pubescent de gris avec des macules jaunes latérales ; pattes testacées avec les tibias postérieurs rembrunis , ceux-ci fortement arqués et carénés , cuisses postérieures très renflées, denticulées, les antérieures simples. Longueur, k millimètres. Afrique orientale anglaise : Rendilé, mont Karoli. Très voisin de suarczicus Pic ; dessins jaunes presque analogues , se dis- lingue par la pubescence grise qui le garnit et la coloration roussàtre ou testacée des élytres et des pattes. Dédié à M. Maurice de Rothschild. Collections faites phi M. le baron Maurice de Rothschild dans l'Afrique orientale, liiMcirs II > iiM-m >|»i <-■<-•> : Ichneimionide*. PAR M. Gy. SzÉPLIGETI. v Famille des ICHNEUMONIDAE. Subf. Ophioninae. Dicamptiis S^«-|ili^«-«i. D. abessyniensis nov. sp. cf. Gourtement velu. Tète lisse, rétrécie et arrondie derrière les yeux; yeux grands, profondément sinués: face étroite en dessous, bombée eu — 137 — long, joues nulles; clypeus pas séparé; ocelles grands, pas comblés. An- leuues aussi longues que le corps. Thorax finement chagriné et mal; para - psides nuls; scutellum marginé; métanotum seulement avec la carène anté- rieure transversale. Cellule disco-cubitale seulement avec une petite tache chitineuse peu visible ; nervure disco-cuhitale arquée; nervulus interstitial , nervellus profondément brisé. Ongles pectines. Second segment plus court que le premier. Rouge foncé; tête blanche, milieu de la face el pattes à partir des tibias testacés; ailes hyalines, nervures noires, stigma brun jaunâtre. Longueur, 18 millimètres. Ethiopie méridionale, 1 exemplaire. Si bf. Iclineumoniiiae. Amblyteles \t esuraëli A. mandibularis nov. sp. 9. Tête transversale, ponctuée, large et oblique derrière les yeux; man- dibules avec une dent distincte et une seconde à peine visible, munies d'un sillon longitudinal; clypeus grand, ponctué, pas séparé; face ayant, au milieu au-dessous des antennes, une petite élévation en forme d'écusson; front et vertex plus densément ponctués ; joues plus longues que le dia- mètre de la base des mandibules. Antennes courtes, épaisses et tortillées. Mésonotum ponctué; parapsides nuls; scutellum confusément ponctué, luisant, plat, pas marginé; mésopleures densément ponctuées; métanotum rugueux, indistinctement partagé en compartiments; aréa basilaire trans- versale et étroite; aréa centrale grande, ayant 6 côtés, ouverte en dessous; costula indistincte ou tout à fait nulle; la déclivité du métanotum excavée, avec des angles sur les côtés; spiracles longs. Cellule radiale courte et assez étroite ; troisième abcisse de la nervure radiale pas plus longue que la première; aréola ayant 5 côtés, les côtés du haut faiblement conver- gents; nervure récurrente insérée au milieu; nervulus interstitial et oblique, nervus parallelus inséré un peu au-dessous du milieu de la cellule bra- chiale; nervellus profondément et seulement faiblement brisé avec un faible appendice. Pattes assez fortes, hanches simples, éperons courts; ongles simples. Abdomen fuselé, le bout obtus; premier segment courbé, pétiole, arrondi et lisse, postpétiole transversal, deux fois aussi large que long, ponctué-aciculé ; second segment plus long que le troisième, plus étroit antérieurement, densément ponctué, thyridies petites, lunules visibles; troisième segment transversal, finement ponctué antérieurement, lisse en arrière, sans lunule; quatrième et segments suivants lisses; hypopygium arrondi , aussi long ou presque aussi long que le bout de l'abdomen. Noir; tête, mésonotum presque entièrement et premier segment abdo- — 138 — minai, rouge fonce; abdomen, dès le quatrième segment (excepté les côtés) châtain; antennes rougeàtres en dessous: pattes à partir des jambes tes- tacées. Ailes brunes, stigma noir. Longnenr, 10 millimètres; tarière très courte, à peine saillante. Ethiopie méridionale, 2 exemplaires. Si bf. Listrodromiiiae. t'tenoHiare* Forster. Gelmis Tosq. C. flavipennis nov. sp. 9. Finement chagriné el mal. Têle, derrière les yeux . large et oblique, mais rétrécie aux tempes et à l'occiput; yeux saillants, face plus large que longue; clypeus indistinctement séparé ; joues longues, avec un faible sillon. Antennes plus courtes que le corps, faiblement épaissies entre le milieu et l'extrémité. Tliorax plus long que haut: parapsides indistincts; scutellum bombé, marginé seulement sur les côtés, avec pente abrupte latéralement et postérieurement; métanotum bombé-arrondi, l'aréa peliolaris un peu excavée et bordée, les ciïstules petites; spiracles longs. Les côtés du stigma également longs: cellule radiale petite, n'atteignant pas le bout des ailes: l'aréole deltoïde resserrée en dessus; nervulus aboutissant un peu après la furca: nervus parallelus inséré en dessous: nervellus tout à fait profon- dément brisé. Pattes grêles, ongles pectines à la base (les postérieurs manquent). Abdomen grêle et pointu: pétiole luisant, postpétiole ponctué- rugueux; deuxième segment plus long que le premier et beaucoup plus long que large, plus étroit en avant, gastrocèles indistincts; troisième seg- ment presque carré sans lunules; tarière venant d'une tissure ventrale. Testacé: tête et bout de l'abodmen dès le bord postérieur du quatrième segment, noirs: sixième et septième segments avec une tacbe blanche: bords des yeux au front et sur le verlex , ainsi qu'une tache sur chacune des tempes, blancs. Antennes de trois couleurs : testacées à la base, puis noires et devenant blanches au milieu pour devenir noires à nouveau. Ailes et stigma jaunes. Nervures brunes. Longueur, 17 millimètres, tarrière plus courte que le pétiole. Nairobi (Afrique orientale anglaise), 1 exemplaire. Si bf. Mcsosteninac McsuMtenoicles ANlimead. M. trochanteratus nov. sp. 9. Tête transversale, rugueuse, maie, élargie en dessous derrière les veux, rétrécie en dessus, aux tempes; verlex étroit, front avec une carène — 139 — indistincte; yeux grands, joues très courtes; clypeus sans dent. Antennes plus courtes que le corps, épaissies faiblement entre le milieu et l'extré- mité, l'extrémité des articles non épaissie. Thorax plus long que haut, assez court, rugueux; mésonotum densément rugueux ponctué, parapsides pro- fonds, les lobes non bombés; sculellum indistinctement marginé, rugueux; métanotum presque plus large (pie long-, réticulé rugueux, avec deux ca- rènes transversales indistinctes et avec des petits tubercules; spiracïes petits: area basalis oblongue , fermée , stigma ayant trois côtés , avec les côtés internes également longs; cellule radiale ayant trois côtés, courte, n'atteignant pas le bout «le l'aile -.l'aréole pentagonale, la nervure extérieure faible, nervure récurrente insérée au milieu, nervus parallelus un peu au-dessus du milieu de la cellule brachiale; le coin extérieur au bas de la cellule discoïdale est rectangulaire; nervulus interstitial, nervure discocubitale sans appendice; nervellus brisé dessous. Nervure cubitale des ailes postérieures courbée. Pattes grêles, tibias des pattes antérieures faiblement renflés; hanches courtes; cinquième article des tarses aussi long que le troisième. Abdomen lancéolé, segments a-à densément ponctués, les suivants lisses ; premier seg- ment courbé, élargi postérieurement; pétiole plat et lisse, postpétiole court et transversal, rugueux aciculé; deuxième segment aussi long que sa lar- geur au bout, en avant trois fois plus étroit, fliyridies petites; troisième seg- ment égal à la moitié du quatrième. Noir, la moitié supérieure du thorax rouge; anneau des antennes, tro- chanters , segments 6 et 7 de l'abdomen , blancs. Ailes hyalines , nervures et stigma noirs. Longueur, 1 o millimètres, tarière aussi longue que le deuxième segment. Ethiopie méridionale, 1 exemplaire. Si r.r. Paniscinae. Paniscus Schrank. P. aethiopicus nov. sp. 9 Nervulus aboutissant loin après la furca. Thorax mat, le reste comme chez le P. testaceus Grav. 9 exemplaires de l'Ethiopie méridionale : Kottouki Daggaga ; Katchinoa. ObSERVATIOSS BIOLOGIQUES SVn LA LARVE flV.V PaPILLOS (ZeUZERA SP.?) QVI ATTAQUE LES CACAOYERS À SâN TlïOilE (GoLFE DE GUINEE) , par M. Ch. Gravier. A San Thome , certains Cacaoyers sont attaqués , pendant la saison sèche , par la chenille d'un Papillon de la famille des Cossides, du genre Zeuzcru; d'après M. P. Lesne, ce serait très probablement le Zeuiera Coffeae Nietner — 140 — ou une espèce 1res voisine'1 ;'. Celte larve peut atteindre 5 centimètres de longueur et tracer des galeries qui ont jusqu'à 12 millimètres de diamètre et plus de 5o centimètres de longueur. On ne sait rien sur son histoire antérieurement au moment où on la trouve dans la galerie qu'elle creuse dans les branches et où elle possède une taille qui n'est pas inférieure à une quinzaine de millimètres. Il est fort probable, comme le pense Zelmtner, que la femelle dépose ses œufs dans les fentes ou dans les crevasses du tronc: le fait n'a jamais été observé, mais il parait invraisemblable quelle perce l'écorce. Les larves qui eu naissent se dirigent vers les parties supérieures de l'arbre. Chemin faisant, elles trouvent sur leur passage les capsules qui se développent sur le tronc; j'ai pu constater en divers endroits, notamment à Morro Vigia, à Agua Sampaio (Rio do Ouro). que certaines de ces capsules sont envahies par les jeunes Chenilles qui, dans cet habitat, ont des dimensions très limi- tées, toujours moindres que celles de leurs congénères des branches. Il était naturel dépenser que. au moins pour certaines larves, la première partie de l'existence se passe dans les capsules du tronc, d'où elles sortent quand elles sont devenues assez robustes pour s'attaquer aux parties ligneuses plus consistantes. J'ai pu apprécier la valeur de cette hypothèse par une expérience directe, à Morro Vigia, avec le concours dévoué du feitor de cette dépendance de la roça Rio do Ouro , M. Costa. Nous choisîmes plusieurs larves parmi les plus grandes de celles qui vivent dans les capsules attaquées, et nous les posâmes sur un jeune ra- meau intact; l'une d'elles, plus vigoureuse que les autres, attira surtout notre attention. Après avoir erré pendant quelque temps au-dessus et au- dessous de la feuille où elle devait se fixer, elle finit par s'arrêter immédia- tement au-dessous du pétiole. La pénétration se fait toujours en un point de moindre résistance. On vit alors la partie antérieure du corps eflecluer une longue série de mouvements oscillatoires et en même temps, le corps s'envelopper de fils très ténus sécrétés par la larve et comparables à ceux des toiles d'Araignée. Il se constitue ainsi une sorte de cage à claire-voie qui sert d'abri et de point d'appui à la chenille pendant le travail du forage. W Je n'ai malheureusement pu me procurer le mémoire de L. Zelintner [De Zeuzeraboorder (Zeuzera Cojfeae Nietner) Proefstation voor Cacao te Salatiga, n° 2, 1902, p. 1-11), mais le travail de cet autour, avec les illustrations qui raccompagnent, sont reproduits dans l'ouvrage de L. Kindt (Die hultur des Kakao- baumes und seine Schâdlinge, Hamburg, iqo4, j>. 120). L'examen attentif des larves et des nymphes que j'ai rapportées de San l'home, leur comparaison avec les données fournies par L. Kindt, d'après Zehnlner, semblent bien indiquer qu'il s'ajjit ici de Zeuzera Coffeae Nietner qui attaque à Java, où Zehntner l'a étudié, non seulement le Cale, mais aussi le Cacao et d'autres arbres comme VAcalypha marginata Spreng, l'Ânona muricata Dun., etc. Pour être sûr de l'iden- tification, il eût fallu se procurer la forme adulte, ce que je n'ai pu faire. — 141 — Les matériaux résultant de l'opération, analogue» à la sciure de bois, sont retenus par cette toile et obstruent le trou, ce qui protège la larve contre ses ennemis, pendant qu'elle poursuit son œuvre de pénétration. Placée sur le rameau à 3 heures du soir, la jeune larve en question avait, le lendemain matin à 9 heures, creusé dans le tissu mou de la base du pétiole, un trou assez grand pour la loger entièrement, repliée sur elle-même; elle était complètement recouverte par les matériaux provenant du l'orage. Le second jour, elle avait gagné la moelle gorgée de suc, où elle pouvait cheminer plus aisément en continuant son évolution. Par une expérience analogue faite au même endroit, j'ai pu m'assurer du l'ail que la larve, après avoir épuisé une branche, peut passer à une autre, comme l'a indiqué Zehnlner pour le Zeuzera Coffeee. Il est même fort probable qu'elle peut, au besoin, aller contaminer un autre arbre. Dans une note ultérieure j'indiquerai les dégâts produits par celte larve dans les plantations de San Thome et les moyens à employer pour la combattre. Note sur le Gblegbia Ocellatellâ Boyd , pau m.surcouf,chef de travaux al laboratoire colonial du museum, et m. le dr auzat, licencié es sciences. Origine bibliographique. — Le Papillon dont la Chenille attaque la Bette- rave dans le Puy-de-Dôme appartient au genre Gelechia et au sous-genre Lila; son véritable nom est Lila ocellatellâ Boyd. Il a été décrit par Boyd dans V Entomologist Weekly Intclligencij, t. IV, p. 1 43, en 1808; à la suite d'une confusion, on en avait attribué la des- cription à M. Spenton. Dans Y Entomologist Monthhj Magazine, t. XXXI, 1895, p. 82, M. Durant a rétabli l'ordre de la priorité. La meilleure description de la Lila Ocellatellâ est due à M. Edward Meyrick, Assistant au Collège Marborough (1895). Description du Papillon . — Tête rosé-blanchâtre , en arrière parfois grisâtre . troisième article des palpes plus court que le second, ailes antérieures ocracées, quelquefois teintées de grisâtre ou lavées de rose, saupoudrées d'une façon irrégulière de gris noirâtre sur le disque, quatre taches cos- tales et une tache apicale, points noirs quelquefois cerclés de pâle. Premier point discal situé au delà du point plical, une bande pâle mal définie à peu près droite, aux 2/0 de l'aile, points terminaux noirs. Région dorsale pâle, ailes postérieures aussi larges que les antérieures, gris blanchâtres. Description de la Chenille. — Chenille gris jaunâtre pâle, chaque seg- — 142 — mon l avec une série transversale <\o taches irrégulières rouge rosé, points verruqueux noirâtres, tête brun pâle ainsi que i'écusson avec quelques lâches noires. Habitat. — Vit à l'état sauvage dans les bourgeons, les feuilles et les tiges de la Beta maritima en mai et juillet. La Lita ocellatella Boyd est un Papillon essentiellement des zones mari- times chaudes où se rencontre sa plante nourricière, la Beta maritima. Ses points de capture sont les suivants : Littoral méridional de l'Angleterre , Wiesbadeu , département du Nord , île de Jersey, des Chausey, environs de Vannes (Morbihan), Sables-d'Olonno, îles d'Oléron, Landes, Aude, Vaucluse (Vasson). Alpes-Maritimes , Cannes, Puy-de-Dôme, île Madère, Sicile, Dalmatie, Asie Mineure. Algé- rie littorale. De l'examen de ces localités, il résulte que les seuls poiuts continentaux sont le Puy-de-Dôme et Wiesbaden en Allemagne. Quant à cette dernière localité, la preuve n'est pas faite que ce soit réellement cette espèce qui v ait été recueillie. La Lita Ocellatella a déjà élé signalée comme nuisible aux Betteraves en 1876, par M. Ragonneau. d'après les observations faites par M. Mabille,à Billancourt, près de Paris. ( Bulletin delà Société Entomologiquc de France, 1876.) En 1906, elle a été signalée simultanément dans l'Aude par M. Valéry Mayet et dans la Vaucluse par M. Lefort, préparateiu- de M. V. Mayet. Ces Papillons furent déterminés par le R. P. de Joannis, l'entomologiste le plus au courant de cette question. Mœurs de la Chenille. — Quand la Chenille vit sur la Betterave maritime sauvage, elle ne réside pas dans la racine, elle agglomère de petits mor- ceaux de branches, des débris de feuilles et en fait un abri qu'elle fixe à la plante, de là elle circule à l'abri d'un tube de soie vers les différentes parties dont elle fait sa nourriture, elle ne creuse pas dans le collet de longues galeries comme dans la Betterave cultivée. La transformation s'opère dans une légère enveloppe de soie que la Chenille recouvre des dé- bris de toutes sortes qu'elle rencontre, grains rie sable, grains de pous- sière , débris végétaux , débris de tissus , etc. Eclosion. — D'après M. Bankes (Entomoloyisl Monthly Magazine, 189/1 « p. 81), il y a deux époques d'apparition en Angleterre. La Chenille parait en juin, en août et se chrysalide de juin à septembre. La première période d'éclosion a lieu d'août à septembre. Il est probable que les œufs pondus par les premiers Papillons éclosent en automne, l'Insecte passe l'hiver à l'état déjeune Chenille , on le voit ap- paraître «le nouveau au printemps, en avril et mai, il se chrysalide en mai- juin, et éclot en juin-juillet. (Voir M. Bankes, même recueil, p. 188-191.) La Chenille parait vivre exclusivement du collet dans la Betterave cultivée; — 143 — elle y creuse des galeries qui empêchent la Betterave de grossir et la font parfois périr. L'invasion -i 876 . l'invasion de Billancourt s'est arrêtée spontanément, nous avons tout lieu de supposer que celle-ci s'arrêtera de même. D'autre part, (rois petils Hyménoptères, un Apelelesles et deux Braconidcs parasite de la Lita en détruiront un très grand nombre. L'invasion d'un polit Papillon du genre Marcello (portant la mention Marcelin nova species, dans le catalogue de Slaudinger) qui, il y a quelques années, avait produit de grands dom- mages dans la culture des Carottes pour graines, n'a pas eu de suite et s'est spontanément annihilée. Il y a tout lieu de supposer que l'hiver froid que nous traversons et la vie normale que mène Lita Ocellatella amèneront sa disparition à bref délai. Peut-être n'en entendrons-nous plus parler dès l'année prochaine. D'autre part, il s'établira fatalement un équilibre entre les parasites et les Chenilles, et les destructeurs s'accroîtront jusqu'à la réduction et presque à la disparition de la chenille. C'est ce qui arrive notamment pour la Cochenille du Figuier (Cervsplates). Schéma des époques d'apparition de Lita Ocellatella Bovd. ,,, .,, Jam. F4v. Mars, \vril. Mai. Juin. Juill. Août. Sept. Oct. \ov. Dec Chrysalide. Papillon. . . C^^^K KKHB Note sur des Diptères de l'Afrique occidentale recueillis À Kiiati (Soudan) par M. le Vétérinaire PÉcaud, par M. J. Surgolf, CHEF DE TRAVAUX AL LABOIÎATOIRE COLONIAL DU MuSEUM. M. le Professeur Laveran, Membre de l'Institut, ayant reçu récem- ment un envoi de Mouches piquantes de la région de Kliuti (Soudan), a bien voulu me les communiquer. Parmi ces insectes se trouve une variété nouvelle appartenant au groupe des Tabanides, le T. biguttatus Wied. Ce groupe limité au Nord par une ligne passant par Kayes et Karthoum s'étend jusqu'au Cap, et comprend plusieurs variétés voisines, mais malgré cela , nettement différentes et ayant une répartition géographique constante. Le Tabanus biguttatus Wied , dans sa forme typique , se rencontre le long — \ti!i — de tous les fleuves de l'Afrique, sauf dans le bassin du Sénégal et du Niger; il a été décrit sous les noms différents de : T. biguttatus 9 W ied. — Du Cap. T. cerberus 9 \\ alker. — Afrique méridionale. /'. noctis d* W alker. — Afrique. T. triptmctifer Walker. — Port-Natal. La forme d1 dont la pubescence tboracique est brune au lien de jaune doré a été décrite du Cap par Macquart, sous le nom de T. cilipcs. Macqnart dit par ailleurs que plusieurs mâles du Sénégal ont le thorax recouvert d'un duvet blanchâtre avec des poils noirs et quatre lignes blan- châtres peu distinctes. Ces mâles doivent être rapportés à la variété T. v. unimaculatus Macq. Cette variété unimaculatus de taille un peu moindre, d'aspect plus faible, se distingue en outre du type par la coloration blanche de la face et du thorax et les palpes blancs au lieu d'être noirs. — Elle est localisée au Sénégal. La variété nouvelle de T. biguUatus Wied qui prendra le nom de variété croceus Surcouf. présente la taille et l'aspect général de T. v. unimaeulalus Macq. et s'en distingue par une pubescence jaune qui s'étend sur le thorax , le scutellum, la bande frontale, les joues, l'épistome et les palpes. Cette pubescence se répand eu outre éparsement sur le bord postérieur des deux segments abdominaux et sur le bord latéral des trois derniers. Cette variété a été prise avec unimaculatus mais en nombre bien supérieur à Khati (Sou- dan) et établit par sa forme et par son habitat, un passage d'uu grand in- térêt entre le type T. biguttatus et sa variété lixée unimaculatus Macq. Le tableau dichotomique suivant permettra de différencier des variétés du groupe : Pubescence du thorax el de 1» face jaune, palpes bruns, a mouchetures noires sur le thorax, i--!>.'im. Abdomen parfois avec •'! taches médianes blanches. — Afrique orien- tale , centrale el méridionale T. Bisuttatus. Wied. = T. Cerbkhiis. Walili. $ = T. Tbipisctifkk. W. $ = Noctis. W. Pubescence du thorax el de la face jaune, palpes blancs, pas de mouchetures, 16 à ao™. — Soudan var. Ciocbos $ . Surrouf. Pubescence du thorax cl do la face blanche, palpes blancs, ■ pas do mouchetures, i5 à ao". Sénégal var. Dkoiiculitds ? . Macq. f Thorax el faccblancliàlro , abdomen ;i ■■ taches médianes bhiu- \ rlies . palpes bruns. — Sénégal .__... var. DlflMAOBUTUS C? . Macq. d* ( Thorax et faro brun chocolat, abdomen a -j taches médianes blanches , palpes bruns. — Le Cap \ar. CtLiPBS c . Macq. — U5 — Les autres espèce de cet envoi sont : T. ditaeniatus 9 Macq. T. latipes Macq. T. lœmolaV-à\. Beauv. T. 8odus Walker. T. serratus Loëw . T. gratu8 Loëw. T. canus Karscli variété canescens Surcoût. T. rujipes Macq. (verè-)nec T. par Walker, mis en synonymie par les ailleurs ncc T. rujipes vel ruficrus Pol-Beauv. Des Chrysops et des 1 lœmalopola non encore étudiés, de nombreux Stomoœys analogues à la forme commune d'Europe Stomoxys calcilrans. Liste des coquilles marines recueillies par M. Ch. Gravier À lile San Thome (igo6), par M. Edouard Lamy. Pendant sa mission scientifique à San Thome (Afrique occidentale por- tugaise) en 1906, M. Ch. Gravier a récolté un certain nombre de Mol- lusques marins, dont quelques-uns, bien que connus d'ailleurs de la côte occidentale d'Afrique, ne sont pas mentionnés dans les notes et mémoires consacrés par M. A. Nobre à l'étude de la faune malacologique de cette île. 1. Conus testudinarius Martini. 1773. Conus testudinarius Martini, Conch. Cab., II, p. a5o, pi. 55, fijj. 6o5. 18&7. C. testudinarius Mart., Kiener, Coq. viv., g. Cône, p. 177, pi. LV1I, , flg* \b' 1887. C. testudinarius Mart., Nobre, Faune malac. poss. portug. Afrique occid. , Journ. Acad. Se. Lisboa, p. 108. Bella Vista : 1 individu de cette espèce, dont le jeune, pour Kiener, est le C. Grayi Reeve (Conch. Icon., pi. XLVI, fig. 258). 2. Pleurotoma (Sorclla) sinistralis Petit. 1839. Pleurotoma sinistralis Petit, Mag. Zool. Guér. Men, 2e s., I, Moll. , pi. I. i843. P. sinistralis P., Reeve, Conch. Icon., vol. I, Pleurotoma, pi. X, lîg. 81. M. Gravier a rapporté de Ribeira Peixe un seul exemplaire d'un Pleu- rotome sénestre , dont la bouche est malheureusement brisée. Néanmoins, je crois devoir le rapporter au PL sinistralis que Petit a signalé de la côte Ouest d'Afrique. Il a la même forme générale et le même nombre (8) de Muséum. — xiu. 10 — 146 — tours. Sa sculpture consiste également en arides onduleuses* et en « stries transversest; elle est cependant dans cet échantillon beaucoup plus ac- Pleurotoma sinistralu Petit. centuée que ne L'indiquent les figures de Petit. D'autre part, dans ce même spécimen, il existe une aréa subsuturale très nette, et, si ce caractère n'a pas été mis en évidence par Petit, il se constate très bien en revanche dans la figure, assez défectueuse d'ailleurs, donnée par Reeve pour celte es- pèce. La coloration générale grise de cette coquille est ici mêlée de taches, les unes blanches, les autres brunes: l'ouverture est brune intérieurement, mais présente au milieu une zone blanche; la columelle est teintée de violet dans sa partie supérieure. 3. Oliva agdminata Lamarck. 1892. Oliva acuminata Lamarck, Anitn. s. vert., t. VII, p. li'àh. 1878. 0. (Olivancillaria) acuminata Lk., Weinkauff, Conch. Cab., Oliva, p. 56. pi. III, fig. n-i4 et pi. XIV, fig. 6-8. 1887. 0. acuminata Lk., Nobiie, Journ, Acad. Se. Lisboa., p. 108. Bella Vista : 2 ind. h. Oliva (Olivella) leucozonias Gray. 1889. Oliva leucozonias Gray, Zool. Beechey's Voy., Moll. , p. i3o, pi. XX. XVI, fig. ah. i85<>. 0. leucozonias Gr., Reste, Conch. In»)., vol. VI, Oliva. pi. XXIV, fig. 67. Praia das Conchas : 3 individus de celle espèce du Sénégal, que Wein- kanfl' (Conch. Cab., Oliva. , p. 187) regarde comme synonyme à'O.pulchella Duclos, opinion qui n'est pas partagée par Tryon (Man. Conch. , t. V, p. 71). 5. Harpa uoska Lamarck. 1822. Harpa rosea Lamarck, An. s. vert., t. VII, p. 256. 1 853. //. rosea Lk., Dinker, Ind. Moll. Guin. coll. Tains, p. 2.3, pi. IV, fig. 16- 17. 1887. //. rosea Lk., Noure, Journ. Acad. Se. Lisboa, p. 111. Hella Vista : 1 ind. — Mil — 6. Melongena (Pugilina) morio Linné. 1758. Murex morio Linné, Sysi. nat., éd. \, I. I, p. 753. 18/17. l>!lru^a '"<"'" L. , Reeve, Conc. Icon., vol. IV, Pyrula, pi. I, lig. 3. 1887. /'. morio L. , Norre, Journ. Acad. Se. Lisboa, p. 11 3. Bella Vista : 6 ind. 7. Cantiiarus sulcatus Born. 1780. Buceinum sulcatum Born, Test. Mus. Cws. Vind. , p. 2 58, pi. X, lig. 5-6. 1790. B. sulcatum B. , Gmelin, Syst. nat., éd. XIII, t. I, p. 3ûo, 1. 1839. Pnllia varie/rata Graï, Zool. Becchey's Voy.t Moll., p. 112. 1 853. Buceinum lineatum , Dlnker (non Gmclin), Moll. Gain. Tams, p. 19. 1887. Pollia suleata Gm., Norre, Journ. Acad. Se. Lisboa, p. 110. Praia das Conchas : 2 ind.; Ribeira Peixe : 2 ind. 8. Colcmbella rustica Linné. 1758. Voluta rustica Linné, Syst. nat., éd. X, t. I, p. 731. i85g. Columbella rustica L., Reeve, Conch. Icon., vol. XI, Columbella , pi. XXXIII, lig. ail. 1887. C. rustica L., Norre, Journ. Acad. Se. Lisboa, p. 110. Praia das Conchas : 5 ind. ; Fernào Dias : 2 ind. ; Ribeira Peixe : 1 ind. 9. Murex (Phyllonotus) rosarium Ghemnitz. 1788. Murex rosarium Chemnitz, Conch. (lab., X, p. 265, pi. 161, fig. i5s8- 1529. 1887. M. rosarium Ch., Norre, Journ. Acad. Se. Lisboa, p. 112. Bella Vista : 3 ind. 10. Purpura (Thalessa) neritoidea Linné. 1766. Murex neritoideus Linné, Syst. nat., éd. XII, t. II, p. 1219. i846. Purpura neritoidea L., Reeve, Conch. Icon., vol. III, Purpura, pi. III , lig. 12. 1887. P. neritoidea L. , Norre, Journ. Acad. Se. Lisboa, p. 11 3. Ribeira Peixe : k ind. 11. Purpura (Stramonita) haemastoma Linné. 1766. Buccinum haemastomum Linné, Syst. nat., éd. XII, t. II, p. 1202. 1 853. Purpura haemastoma L. , Dunker , Moll. Guin. Tams, p. 21, pi. III, fig. t*j i3. 1887. P. haemastoma L. , Norre, /. Ac. Se. Lisboa, p. 1 i3. Ribeira Peixe : 5 ind. 10. — U8 1:2. Ricincla xodilosa G. B. Adams. i845. Purpura nodulosa C. 15.. Adams, Proc. Bout. S. N. H., p. 2. 1 8 < ') -î . Ricinula nodulosa Ad., Kûster, Conch. Cab. , Ricinula, p. i3, pi. Il, fig. i3. 1894. R. nodulosa Ad., Nobre, l'aune malac. S. Thomé, /lnn. Se. nat. Porto, I, p. 91. Praia das Couchas : 1 ind. 13. Cassis testiculus Linné, var. crumena Bruguière. 1768. Buccinum testiculus Linné, Syst. nat., éd. X, t. I. p. 736. 1792. Cassidea crumena Bruguière, fine. Méth., Vers, t. 1, p. 428. 1 8Ï8. Cassis testiculus var. j3 Beeve, Conch. le., vol. V, Cassis, pi. IV, fig. 10 fl. 1887. C. crumena Brug. , Nobre, 7. 4c. .Se. Lisboa, p. 111. 1906. C. (Caswariu) testiculus L. var. crumena Brug. , Dautzenberg et H. Fis- cher, Moll. Ouest Afriq., Re's. ca//ip. P" de Monaco, fasc. XXXII, P-9- Bella Vista : 1 ind.: Ribeira Peixe : 1 ind. 1 '1. Cypraea spurca Linné. 1758. Cypraea spurca Linné, Syst. nat., éd. X, t. I, p. 72/1. 1 853. C. spurca L., Bunker , Moll. Guin. Tams , p. 3o, pi. IV, fig. 1-6. 1887. C. spurca L., Nobre, J. Ac. Se. Lisboa, p. u4. Ribeira Peixe : 1 ind. 15. Strombos bubonios Lamarck. 1822. Strombus bubonius Lamarck, An. s. vert., t. VII, p. 2o3. i85o. S. bubonius Lk., Beeve, Conch. le., vol. VI, Strombus, pi. XII, fig. 27. 1 887. S. bubonius Lk., Nobre, /. Ac. Se. Lisboa, p. 11 4. Bella Vista : 7 ind. 16. POTAMIDES (TvMPANOTOMUs) RADBLA Linné. 1758. Murex radula Linné, Syst. nat., éd. X, t. I, p. 766. 1866. Ti/mpanotonos radula L., Beeve, Conch. le., vol. XV, Tympanotonos , pi. I, fig. 4. 1887. T. radula L. . Nobre, /. Ac. Se. Lisboa, p. 11 4. Fernâo Dias : 1 ind.; Ribeira Peixe : 2 ind. 17. Pi.anwis lineatus Da Costa. 1778. Buccinum Uneatum Da Costa, Brit. Conc/i.,p. i3o, pi. VIII, fig. 5. i853. Planaxis Herrmannseni Dunker, A/o//. Gutn. Tams, p. îG, pi. II. fig. 33- 34. — IA9 — 1887. /'. Herrmanteni Dkr., Nobre, J. Ac. Se. Liiboa, p. 1 if). 1887. /'. lineatus l);i G., Trton, Man. Conch., vol. I\, p. «78. Praia dasConchas : 12 ind.; Belia \ isla : 8 ind.; Pernâo Dias : 20 in. n5. FernâoDias : 1 ind.; Ribeira Peixc : 3o ind. 19. Tectarium miliare Quoy et Gaimard var. granosa Philippi. i833. Littorina miliaris Q00T et GaImard, Foi/. Astrol. Zool., Il, p. /j84 , pi. XXXIII, fig. 16-ig. i835. /,. striata King, Zool. Journ. , V, p. 345. l85l. L. granosa Philippi, Abb. Conch., III, p. 65, Littorina, pi. VII, fig. l4. i853. L. striata Kg., Dunkkr, Mo//, Gutn. 7am*, p. 10, pi. Il, fig. 4g-5l. 1886. L. striata Kg., Watson, /?ep. Challenger Gastr., p. 575. 1887. Tectarius miliarius Q. et G. var. granosus Phil., Trïon, Ma». Conch., IX, p. i5g, fig. 77. Fernào Dias : 0 ind. — Le L. granosa Phil. , que Bunker et Watson fout synonyme du L. striata Kg., a été' rattache' par Tryou, comme variété, au T. miliaris Q. 20. Scalaria (Opalia) commdtata di Monterosato. 1819. Scalaria lamellosa Lamarck (non Brocchi)-, An. s. vert. , t. VI, •?.' p. , p. 227 1876-1877. S. commntata m Monterosato, Conch. Civitavecchia, Ann. Mus. de. St. N. Genova, t. IX, p. 4ao. 1881. Clathrus lamellosus Lk., de Rochebrune, Mater, faune Cap Vert, Nouv. Arch. Mus., 9e s., t. IV, p. 289. i8(j4. S. commutata Mtrs , Nobre, Faune malac. Madère, Ann. Se. Nat. Porto, p. îkh. Ribeira Peixe : 1 ind. 21. Eulima intermedia Cantraine. 1 835. Eulima intermedia Cantraine. Bull. Ac. Se. Bruxelles, p. 390. 1 836. Melania nitida Philippi (non Lamarck), En. Mail. Sicil., I., p. l57, pi. IX, fig. 17. i844. Eul. nitida Philippi, ibid., II, p. i34. 1881. E. nitida Lk., de Rochebrune, Mater, l'aune Cap Vert, Août». Arch. Mu*., a« s. , t. IV, p. 288. BellaVista: îind. , qui, par sa forme élancée, se rapproche plutôt de — 150 — YE. intermedia Cantr. que de YE. allanhca E. A. Smith (Moil. Su Helena, P. Z. S.L., 1890, p. 978, pi. XXIII, %. a5). 22. Nerita atrata Chemnitz. 1781. Nerita atrata Cuemnitz, Conch. Cab., V, p. 996, pi. CXC, fig. i954-ig55. 1887. N. atrata Ch., Nobbe, /. Ac. Se. Lisboa, p. 116. Fernâo Dias : 80 iud. ; BeiïaVista : 10 ind. 23. Phasianella (Tricolia) azorica Dautzenberg. 1 889. Phasianella azorica Dautzenberg, Faune malac. Açores, Ré*, camp. se. V de Monaco, fasc. I, p. 61, pi. IV, fig. 5. Praia das Couchas : 1 ind. 24. Glanculus Kraussi Philippi. 1866. Trochus Kraussi Philippi, Conch. Cab., Trochus , p. 8a, p. XIV, fig. i4. 1880. T. Kraussi Phil. , P. Fischer, Coq. viv. , Troque, p. 377, pi. GXIV, fig. \h. Ribeira Peixe : 3 ind. — L'un des exemplaires rapportés par M. Gra- vier montre nettement quatre taches blanches rayonnantes , caractère par lequel cette espèce se rapproche, comme le dit le Dr P. Fischer, du T. cru- ciatus L. 25. Clanculus spadiceus Philippi. 18&6. Trochus spadiceus Philippi, Concli. Cab., Trochus, p. 23g, pi. XXXVI, %• 7- 1 853. T. spadiceus Phil., Dunker, Moll. Guin. Tams , p. 17, pi. II, fig. 43-65. 1880. T. spadiceus Phil., P. Fischer, Coq. viv., Troque, p. 390, pi. CXVII, fig. 1. 1887. Clanculus spadiceus Phil., Nobre, J. Ac. Se. Lisboa, p. 1 16. Fernâo Dias : 1 ind. ; Ribeira Peixe : 3 ind. — Ces exemplaires sont bien conformes, par leur coloration d'un brun violacé' et leurs cordons granuleux, à la figure de Philippi. 26. Haliotis rosacea Reeve var. striata Reeve. 1866. Haliotis rosacea Reeve, Conch. le, vol. III, Haliotis, pi. XVI, fig. 60. 1866. //. striata L. , Reeve, ibid., fig. 58. i853. H. tuberculata Dunker (non Linné), Moll. Guin. Tams, p. 33, pi. V, fig. 17. 1887. H. tuberculata Dkr. , Nobre, J. Ac. Se. Lisboa, p. 117. 1890. H. rosacea Rve. var. striata Rve. , Pilsbry, in Tryon, Man. Conch., vol. XII, p. 94. Fernâo Dias : 1 ind. — M. Pilsbry regarde Y 11. tuberculata Dkr. comme • tant identique à 17/. striata Rve, qu'il rattache d'autre part comme va- riété à Y II. rosacea. — 151 — 27. FlSSI RELLA NUBEÇULA Linné. 1758. Patella nubeçula lamé, Syst. nat., éd. X, t. I, p. 7s."). 1 833. Fissurella rosea Dunkkh (non Gmelin), Moll. (Juin. Tam», p. 36. 1886. F. nubeçula D., Bucquoy, Dautzenbebg, Dollfiis, Mail. Iloussillnn, Gastr., p. ft38, p. LUI, 6g. 11-1/1. 1887. F. rosea Dkr. , Nohbe, /. Ac. Se. lAsboa, p. 117. 1890. F. nubeçula L., Pilsbry, in Tryon, Man. Conch., vol. XII, p. 171. Fernào Dias : 10 ind.; Bella Vista : 1 ind.: Ribeira Peixe : 5 ind. — M. Pilsbry réserve le nom de F. rosea Gmei. à une coquille des Indes Occi- dentales et identifie la forme Sud-Africaine, sous l'appellation F. nubeçula L., à l'espèce méditerranéenne, comme l'avaient déjà fait MM. Bucquoy, Dautzeuberg et Dollfiis. 28. Fissurella (Glvphis) gibberula Lamarck. 1829. Fissurella gibberula'Lkukncu., An. s. vert., t. VI, 2e p., p. i5. i853. F. Philippiana Dunker, Moll. Guin.Tams, p. 37, pi. V, iig. a3-a5. 1886. F. gibberula Lk. , Bucquoy, Dautzenbebg, Dollfcs, Moll. Roussillon, Gastr., p. khU, pi. LIV, fig. i-h. 1890. F. gibbemla Lk., E. A. Smith, Moll. Su Helena, P.Z.S.L., p. a/if). 1890. Glyphis gibberula Lk. , Pilsbby, in Tryon, Man. Conch., vol. XII, p. 221. Bella Vista : 9 ind. — Le F. Philippiana Dkr. a été identifié par MM. Bucquoy, Dautzeuberg, Dollfiis el par M. Pilsbry, au F. gibberula Lk. 29. Bulla Mabillei Locard. 1897. Bulla Mabillei Locabd, Exp. Travailleur et Talisman, Moll. Test., t. I, p. 5o, pi. II, fig. 1-9. 1906. B. Mabillei Loc. , Dautzenbebg et H. Fischer, Moll. Ouest Afriq., Res. camp. se. F' de Monaco, fasc. XXXII, p. 9. Bella Vista : 1 ind. — MM. Dautzenberg et H. Fiscber font remarquer que cette espèce est peut-être le B. perdicina Menke (Zeitsch. f. Malak., i853, p. 1/10), forme non figurée. 30. Ghiton canariensis d'Orbigny. i83G. Chiton canariensis d'ORBiGNï, in Webb et Berthelot, Hist. nat. Canaries, Moll., p. 99, pi. Vil B, fig. 16-19. Bella Vista : 5 ind., qui ont été obligeamment déterminés par M. le Prof. Tbiele, de Berlin. 31. Ostrea cucullata Born. 1780. Ostrea cucullata Born, Test. Mus. Cars. Vind., p. 11/1, pi. VI, fig. 11-12. 1785. 0. cornucopiae Ghemnitz, Conch. Cab.. VIII, p. /11, pi. LXXIV, fig. 679. i8/i5. 0. lacerata Hanley, P. Z. S. L., p. 106. — 152 — i 853- 0. guineensis DuNkBR, Moll. Guin. Tams, p. AS, p. VU, fig. ia-18. 1871. 0. lacerans Hani., Sowerbï, in Reeve, Conch. le, vol. XV11I, Ostrea, pi. XXII, fig. 91. 1880. 0. coniucopiae Ch., Dohrn, Beitr. Kenutn. Seeconcli. West Afrika, Jahrb. deutsch. Mal. Ges., VII, p. 181. 1887. 0. guineensis Dkr, Nobre, J. Ac. S. Lisboa, p. 118. 1890. 0. cucullata Boni, E. A. Smith, Moll. Ascension, P. Z. S. L., p. 322. Fernâo Dias : tout un groupe d'individus. — Dohrn a établi l'identité de YO. lacerans Hanl. avec YO. comucopiœ Ch. et il y a rattaché comme forme jeune YO. guineensis Dkr. (non Sowerby); YO. cortuteopiœ a été, en elïet, indiqué de la côte Ouest d'Afrique par Chemnitz, qui le faisait syno- nyme de YO. cucullata, signalé de l'Ascension par M. E.-A. Smith. 32. Melina vdlsella Lamarck. 1766. Ostrea perna Linné, Syst.nat., éd. XII, t. II, p. 1 1 A9. 1819. Perna vulsella Lamarck, An. s. vert., t. VI, p. i4i. i853. hognomum perna L. , Donkbr, Moll. Guin. Tams, p. htt, pi. VIII, fig. 7-10. 1887. 7. perna L. , Nobre, J. Ac. Se. Lisboa, p. 118. 1891. Perna vulsella Lk., Kïsteb, Conch. Cab., Malleacea, p. 3i et 45, pl. XI, %• à. Praia des Couchas : 1 ind.: FernaÔ Dias : 3 ind.; Bella Visla : 2 ind. 33. Pinna rddis Linné. 1758. Pinna rudis Linné, Sysl. nat., éd. X, 1. 1, p. 707. i85i, P. rudis L., Reeve, Conch. le, vol. XI, Pinna, pi. X, fig. 19. i883. P. Paulucciae de Rochebrune, Diagn. Moll. Sénégamb. , Bull. Soc. Philom. Paris, 7' s., t. VII, p. 181. 1887. P. i~udis L. , Nobre, J. Ac. Se. Lisboa, p. 11 8. Bella Vista : 3 ind. 34. Mytilds senegalensis Lamarck. 1819. Mutilus senegalensis Lamarck, An. s. vert., t. VI, p. 122. 18&S. M. variabdis Kralss, Sùdafrik. Moll., p. a5, pi. II, fig. 5. 18.? -89. M. senegalensis Lk., Clessin, Conch. Cab., Mutilus, p. 38, pi. il, fig. 3-4. 1887. M. senegalensis Lk. , Nobre, J. Ac. Se. Lisboa, p. 118. Fernâo Dias : 10 ind.; Bella Vista : 5 ind.; Ribeira Peixe : 9 ind. 35. Lithodomus biexcavata Reeve. 1857. Lithodomus biexcavatus Rebve, Conch. le, vol. X, Lithodomus, pi. IV, fig. 22. 1890. L. biexcavatus Rve. , E. A. Smith, Moll. S" Helcna, P.Z.S.L., p. 3o5. Ribeira Peixe : 1 jeune individu, rattaché avec doute à cette espèce. — 153 — 36. Mactka lisor Adanson. 1757. Le Lisor Adanson, Hiêt. nat. Sénégal, Coq., p, a3l, pi. X.VII, li;;. 16. 17OI'). \tactra glabrata Linné, Syst. nat., éd. XII, t. II, |). t ia5. iS'iS. M.Adansoni Philippi, Zeitsckr.f. Malak., V, p. i5a. iss'i. M. !;lii/irain L, Wkinkaufk, Coiich. Cab., Mactra,j>. 4a, pi. Mil, fijj. 6-7. 1887. 1/. \ilnitsnni l'Iiil., Nobrb, 7. /le. Se. Lisboa, p. 120. Bell;» Vista : une seule valve. 37. Arca Bouvieri P. Fischer. ! S 7 'i - 7 G . <4rca Bouvieri P. Fischer, Journ. de Conclu, vol. XXII, p. 206, et vol. XXIV, p. 289, pi. VIII, fig. 2. 1891. A. Bouvieri P. Fisch., Kobelt, Conch. Cab., Arca, p. 79, pi. XXII, fig. 3-5. 1898. A. Bouvieri P. F., Locard, Exp. Travailleur et Talisman, Moll. Test., II, p. 3 1 1 , pi. XI, fig. 19-23. Ribeira Peixe : une valve isolée. — C'est, me semble-t-il, avec raison que le Dr Kobelt ne croit pas pouvoir séparer de cette espèce Y A. Sanctae-Helenae E. A. Smith (P. Z. S. L., 1890, p. 3o5, pi. XXII, fig. 8). 38. Arca (Barbatia) decussata Sowerby. 1 833. Byssoarca decussata Sowerby, P. Z. S. L., p. 18. 1 853. A. stigmosa Dunker, Moll. Guin. Tams , p. 46, pi. IX, fig. 8-11. 1880. A.stigmosaDkv., Dohrn, Beifr. Kenntn. Seec. West-Afrika, Jarhb. deutsch. Mal. Ges., VII, p. i73. Fernâo Dias : 1 jeune ind. ; Ribeira Peixe : 1 jeune ind. et une valve adulte. — VA. sHgmosa Dkr. a été considéré par Dohrn comme étant un jeune de Y A. eximia Dkr.: mais tandis que ce dernier n'est probablement qu'une forme anormale de Y A. barbata L. , au contraire Y A. stigmosa doit être regardé, d'après la description de Dunker, comme se rapprochant surtout, par sa coloration blanche et sa sculpture, de Y A. decussata Sow. , dont il ne me parait pas même être une variété : en effet, parmi les coquilles récoltées par M. Gravier, deux de petite taille correspondent à la figure (Y A. stigmosa donnée par Dunker et, d'autre part, ne peuvent être séparées d'une valve plus grande, qui est identique à un A. decussata. Cette dernière espèce ne se distingue du reste elle-même de Y A. nivea Chemn. (= candida Gmel. = Helblingi Brug. ) que par un contour plus ovale et uue sculpture plus régu- lière , grâce à l'égale importance qu'y prennent les côtes et les stries d'accrois- sement. 39. Arca (Acar) plicata Chemnitz. 1790. Arca plicata Chemnitz, Conclu Cab., XI, p. zltU, pi. GGIV, fig. -2008. 1891. A. (Acar) plicata Gli. , Kobelt, Conch. Cab., Arca, p. ig5, pi. XLVII , fig. 5. — 154 — Praia des Gonchas : 2 ind. — Cette espèce cosmopolite a reçu différentes appellations : domingensis Lk., sqttamosa Lk., grudata Brod. et Sow. , rfimn'- cata Sow. , donaciformis Rve, etc. . qui doivent faire place au nom plus ancien plicata Ghemn. Liste des Mollusques BECUE1LLIS PAR M. H. GaDEAU DE KeRVILLE. PESDAyT SON VOYAGE ES KlIROVUIRIE, par M. Louis Germain. Au cours de son voyage en khroumirie, M. Henri Gadeau de Kerville a recueilli, entre autres matériaux zoologiques, une intéressante série de Mol- lusques, parmi lesquels un certain nombre n'avaient pas encore été signalés en Tunisie. Je donne ci-dessous une simple liste des espèces rapportées, devant revenir sur ce sujet dans l'ouvrage que M. de Kerville doit consacrer au compte rendu de son expédition. 1. Amalia gagates Draparnaud. 1801. Limax gagates Draparnaid, Tableau Mollusques France , p. 100. Nombreux exemplaires, bien typiques, de la région d'Aïn-Draham. 2. Agriolimax ( Malacolimax ) Kervillei Germain, nov. sp. Animal de grandeur moyenne, assez grêle, un peu allongé, cylindrique, comprimé, nettement mais brièvement caréné à sa partie postérieure ; corps d'un brun jaunâtre , passant au gris pâle vers les bords , orné , de chaque côté de la ligne médiane, d'une bande étroite d'un marron noirâtre; rides dorsales régulières et assez prononcées; bouclier ovale, arrondi en avant et en arrière, absolument libre, en avant, sur les deux tiers de sa longueur, orné de deux étroites bandes marron; tête et cou d'un gris jaunâtre clair: tentacules cylindro-coniques, assez foncés, bleuâtres; piedjaunacé, pâle, surtout vers les bords. Longueur de l'animal (conservé dans l'alcool). 35-&o millimètres. Limacelle ovalaire-oblongue , un peu épaisse, longue de k millim., large de 2-2 millim. 5. Je suis heureux de dédier cette espèce à M. Henri Gadeu de Kerville qui l'a découverte, dans la région d'Aïn-Draham , où elle est assez abondante. 3. Testacella risulcata Risso. 1896. Testacellus bisulcatus Risso, Hist. iialur. Europe méridion., IV, p. 58 [pars.). Sous les pierres, région d'Aïn-Draham. — 155 — h. Olkacina (Poiretia) algiiu Bruguière. 179a. Bulimus algirus Bruguikre, Encyclop. méthod., Vers, p. 364, n° no. Sous les pierres, région d'Aïn-Draham. Dunes de Tabarka. 5. Hyalinia eurabdota Bourguignat. Le type de cette espèce n'a pas été recueilli par M. H. Gadeau de Ker- ville qui a seulement rapporté la variété nouvelle suivante : Variété Gadeaui Germain , nov. var. Coquille de taille plus grande, de forme plus déprimée, planorbique; sutures plus profondes; spire à enroulement plus serré; ombilic plus large, mieux évasé en entonnoir; sculpture différente, beaucoup moins régulière. Diamètre, 8 millim. 5-o millim. j5; hauteur, 3 millimètres. Deux exemplaires recueillis près de l'ouverture de la grotte de Djebel- Gloub. 6. Hélix (Cryptomphalus) aspersa Millier. 177/i. Hélix aspersa Mcixer, Verra, terr.fiuv. hist., II, p. 5g, n° a53. Dunes de Tabarka; région d'Aïn-Draham; environs de la grotte du Djebel-Gloub. Avec les exemplaires typiques se trouvent quelques échan- tillons de la variété alba. 7. Hélix (Cantareus) aperta Born. 1778. Hélix aperta Born, Index Mus. Cœsar. Viadob.. p. 399. Région d'Aïn-Draham; ile de Tabarka. 8. Hélix (Helicogena) melanostoma Draparnaud. 1801. Hélix melanostoma Draparnaud, Tabl. Mollusques France, p. 77. Région d'Aïn-Cherchera. 9. Hélix (Macularia) Constantin*: Forbes. 1839. Hélix constantinee Forbes, Ann. natur. history or magaz., II, p. 9.r>i , n° 8 , pi. XI, fig. 1. Région d'Aïn-Draham ; dunes de Tabarka. 10. Hélix (Frdticicola) lanuginosa de Boissy. i835. Hélix lanuginosa De Boissy, Revue et magas. zoologie, pi. LXIX. — 150 — Je réunis à cette espèce YHelix roseotincta de Forbes(1), qui n'en diffère que par des caractères absolument secondaires. Région d'Aïn-Draham. 11. Hélix (Euparypha) pisana Mûller. 177/1. Hrli.c pisana Miller, Venu. terr.Jluv. histor., II, p. 60, 11" 255. Les Hélix Couturieri, II. Byrsœ, II. Chambardi, II. ihinophila, H. Do- nati, II. Cuttati, H. Monroi, II. pisanella, IL Lesvesquei, H. salemensis, H. gerginensiS) H. subpisana, II. igaroi, H. Olivaresi, H. pisanopsis , II. radesiana, II. carpiensis, II. hamadanica, H. djerbanica, H. lenoleuca, II. zitanensis Leiourneux et Bourguignat, //. barbozana, 11. Machadoi, Lo- card, établis sur des variations individuelles de Y Hélix pisana , doivent pas- ser en synonvmie de cette dernière espèce, ainsi que je le montrerai, avec tigures à l'appui, dans mon mémoire délinitif. Très nombreux échantillons de la région d'Aïn-Draham et des dunes de Tabarka. 12. Hélix (Candidula) apicina de Lamarck. 1822. Hélix apicina de Lamarck, Anim. sans vert. , VI, part. II, p. 9.3. Dunes de Tabarka. 13. Hélix (Xerophila) cretica de Férussac. 1821. Hélix cretica de Férussac, Prodrome, n° 288. Région d'Aïn-Draham. \k. Hélix (Xerophila) fera Letourneux et Bourguignat. 1887. Hélix fera Letourneux et Bourguignat, Prodrome malacol. Tunisie, p. 5o. Région d'Aïn-Draham. 15. Hélix (Xerophila) tabarrana Letourneux et Bourguignat. 1887. Hélix tabarkana Letourneux et Bourguignat, Prodrome malacologie Tunisie , p. 5i. Région d'Aïn-Draham ; dunes de Tabarka. 16. Hélix (Xerophila) Rozeti Michaud. i833. Hélix Rozeti Michaud, Catal. test. Alger, p. (5, n° 16, pi. I, fig. 17-18. Dunes de Tabarka. M Forbes, Land and freshwater Moll. of VI;;.; in : .Lui. natut. history or Magaz., II, p. a5a, pi. XI, fig. 3 (très mauvaises). — 157 — 17. Hélix (Xerophila) Durieui Moquin-Tandon. i SAS. Hélix Durieui Moqdin-Taudon, in : Pfeiffbr, Monogr. heliceor. virent,], p. !\h i, n" ûoi a. Dunes de Tabarka. 18. Hélix (Trochula) psammoica Morelel. 1 85 1 . Hélix psammoica Morblet, Journ. de Conchyliologie, II, p. 350, pi. IX. fig. u. Dunes de Tabarka. 19. Hélix (Trochula) pvramidata Draparnaud. 1800. Hélix pyramidata Draparnaud, Hist. Moll. France, p. 8o, n" k, labl. \, fig. 6. Dunes de Tabarka. 20. Hélix (Trochula) trociioides Poiret. 1792- Hélix trociioides Poiret, Voyage en Barbarie, II, p. 29. Dunes de Tabarka. 21. Hélix (Gochlicella) rarbara Linné. 1768. Hélix barba ra Linné, Systema natur., Ed. X, p. 778. Dunes de Tabarka. 22. Buliminus pupa Linné. 1758. Hélix pupa Linné, System, natur., Ed. X, p. 773. Dunes de Tabarka. 23. Rumina decollata Linné. 1758. Hélix decollata Linné, System, natur., Ed. X, p. 773. Région d'Aïn-Draham ; dunes de Tabarka. 26. Ancïlus (Ancylastrom) costulatus Kiister. 1809. Ancylus costulatus Kïster, in : Anton, Verzeichn. Conchyl., p. 26, n° 1029. Sur les pierres , dans l'Oued el Amor. 25. Ancylus (Ancylastrum) striatus Webb et Berthelot. i833. Ancylus striatus Webb et Bektiielot, Syu. Moll. terr. flur. insul. Canot: , p. 19, un 1. Dans l'Oued el-Amor et dans les oueds de la région d'Aïn-Draham. — 158 — 26. Planorbis (Gyrorjhs) marmoràtcs Michaud. i83o. Planorbis marmoratus Michaud, Calai, test. viv. Algei', p. il, p). I, lift. a8-3o. Oued de la région d'Aïn-Draham , Oued de Tabarka , Oued el-Amor. 27. Planorbis (Gyradlus) nomidiccs Bourguignal. 186A. Pianorbi» numidicui Bodbgdignat, Malacol. Algérie , II, p. 160, pi. X, fig. 26-29. Oued de la région d'Aïn-Draham. 28. Physa (Isodora) contorta Michaud. 1829. Physa contorta Michaud, Actes Soc. linnéenne Bordeaux, III. p. 268, fig. i5-i6. Variété Brocchii Ehrenberg (Symb. phys. Moll., i83i, n° «2). Oued el-Amor, région de Tabarka. Variété Brondeli Bourguignat [Aménités malacolog., I, p. 173, PI. XXI, fig. 11-1 3). Un échantillon jeune , de l'Oued el-Amor. 29. Bythinià Orsinii de Charpentier. i85a. Paludina Orsinii Kvster, Palud., in : Martini et Chemnitz, Syst. Conchyl. Cab., p. 42, pi. IX, fig. 1-2. Oued el-Amor. 30. Bythinià ndmidica Bourguignat. l864. Bythinià numidica Bourguignat. Malacologie Algérie. II, p. 32Ô, pi. XIII, fig. k>i-kU. Oued el-Amor. 31. Amnicola Doi'oteti Forbes. 1839. Paludina Dupotetiana Forbks. Ann. natur. histori/ or magaz. , II, p. a54, pi. XII , fig. 3. Exemplaires typiques de l'Oued el-Amor. 32. Spilerium Ddingoli Bivona. i83g. Cyclas Ddingoli Bivona, Nuovi Moll. Palormo, (iiorn. litter., CXCVIII, p. 1, fig. 1 A et A (cité par Bourguignat). Oued el-Amor. — 159 — Sun UN GENRE NOUVEAU DE PeNNATUUDÉ ( Mesobelemnon nov. g. gracile nov. sp.), par M. Ch. Gravier. Au voisinage immédiat du récif du Météore, dans le golfe de Tadjourah (Côte des Somalis). il existe des sables grossiers où pullulent les Sipuncu- lides et en particulier le Phymosoma Meteori Hérubel. Un dragage effectué daus ces sables, à 20 mètres de profondeur, le 29 février iqo4, m'a pro- curé, avec un grand nombre de Géphyriens, un élégant Alcyonaire de la famille des Kopliobclemnonidae kôlliker. Ce Pennatulidé se présente sous la forme d'une tigelle rectiligne et indi- vise, grêle, dont la longueur est de k centimètres et dont le diamètre ne dépasse en aucun point 2 millimètres. La moitié supérieure ou rachis porle un petit nombre de polypes, l'autre moitié appelée le pédoncule est nue. Dans l'exemplaire en question , celle-ci s'est sans doute fortement contractée sur l'axe rigide de la colonie, dont la région terminale est à nu sur une lon- gueur de 5 millimètres environ. A l'extrémité opposée, l'axe revêtu par une mince couche de sarcosome forme une pointe peu saillante au-dessus du dernier polype. Le pédoncule est cylindrique , mais légèrement dilaté dans sa partie dislale. Ce renflement moins marqué que chez les Virgulaires , en général , est probablement un peu exagéré ici par le fait de la contraction du pédon- cule le long de l'axe de la colonie. On aperçoit à sa surface, qui est lisse, des spicules d'apparence un peu nacrée, de forme allongée, presque tous orientés parallèlement à l'axe et dont le nombre va en croissant vers la région polypifère; on n'en trouve presque point dans la dilatation basilaire. La forme fondamentale de ces spicules pédonculaires est une sorte de bâ- tonnet à double tête arrondie à chaque extrémité, long de 70 à 75 ft, large de 10 à 12; quelques-uns sont en forme de baguette de tambour; des soudures se font assez fréquemment entre ces spicules dont la surface n'offre aucune aspérité. L'axe rigide imprégné de calcaire de la colonie , à section circulaire , situé un peu excentriquement, près de la face dite ventrale, s'effile graduellement à sa partie inférieure et se recourbe vers le haut , de façon que sa région terminale grêle vienne s'accoler à l'axe principal en formant avec lui une boucle. Tout le long de l'axe , s'étendent quatre canaux séparés par deux cloisons cruciales qui s'attachent à la gaine de l'axe et à la paroi. Celle-ci présente, au-dessous de l'épiderme, une couche musculaire dont l'épaisseur s'accroit fortement dans le renflement basilaire du pédoncule, où viennent se terminer, en s'y réduisant beaucoup, les quatre canaux longitudinaux. — 160 — À l'exception d'une très étroite baude médiane ventrale, les polypes s'in- sèrent partout sur le rachis. Naissant à la base de celui-ci, ils s'éloignent de plus en plus les uns des autres et prennent tout leur développement dans la partie supérieure de la colonie. Largement espacés, ils ne paraissent dis- posés ni en séries longitudinales, ni en rangées obliques latérales. Ces polypes sont relativement très grands à l'état adulte; l'un d'eux, bien épanoui, mesure 3 millimètres au moins de diamètre. Les tentacules sont absolument dépourvus de spicules; de longueur médiocre, conservant sen- siblemenl la même largeur dans toute leur étendue, à paroi mince, ils sont munis, de chaque côté, d'une rangée de pinnules trapues, en doigts de gant. L'orifice buccal est de grande taille. La partie du polype située immé- diatement au-dessous des tentacules est également dénuée de corpuscules calcaires: ceux-ci se montrent dans la partie inférieure et spécialement à la base, où ils sont fort nombreux. La première peut s'invagiuer dans la seconde qui lui forme une sorte de calice sur lequel on observe des bandes pigmentées séparées par d'étroites zones longitudinales incolores. Dans l'exemplaire étudié ici , deux polypes sont complètement épanouis ; un troisième l'est à demi; tous les autres sont plus ou moins complètement invaginés; certains ne laissent apercevou- que les extrémités d'un ou de deux tentacules. Il ue s'agit pas ici de calices permanents , à forme définie, comme chez les Protoptolidae Kôlliker. Les plus jeunes polypes situés à la base du rachis se présentent sous forme d'une légère dépression allongée parallè- lement à l'axe, eu général, et au fond de laquelle on voit poindre quelques faibles saillies correspondant à l'ébauche du futur polype. Ces Alcyouaires doivent être très carnassiers. Dans le premier polype, à droite, chez l'animal vu par la face dorsale, un Syllidien a la partie anté- rieure de sou corps engagée jusqu'au niveau du proventricule encore intact et parfaitement reconuaissable; le polype s'est invaginé, uue fois la capture opérée par les tentacules dont les pinnules sont armées de nématocystes. Les siphouozoïdes , peu nombreux, sont répartis, sans régularité appa- rente dans les parties du rachis non occupées par les polypes , tant sur les faces dorsale et ventrale que sur les côtés: ils deviennent de plus en plus rares à la partie inférieure du rachis. Ils sont très reconnaissables à leur pigment brun foncé particulièrement intense à la partie supérieure du rachis. Si on les examine à un grossissement sullisant, on voit, autour de l'orifice circonscrit par huit languettes saillantes, une armature de spicides entremêlés. Ces spicules ressemblent à ceux du pédoncule; un certain nombre d'entre eux ont i3o fx et plus de longueur. Quelques-uns sont aplatis et se terminent par une lame à bord convexe à chacune des extré- mités; des bâtonnets cylindriques arrondis aux deux extrémités ou renflés en baguettes de tambour oit des dimensions notablement inférieures à celles des précédents; ce ue sont peut-être que des formes jeunes de spicules. Par sa forme élancée, par la taille relativement grande des polypes — Mil _ dépourvus de calices véritables cl insérés directement et isolément sur le rachis, en ne laissant à nu qu'une étroite bande ventrale, le Pennatulidé décrit ci-dessus se range dans la famille des Kophobelemiionidae Kôlliker. Il rappelle par sa physionomie le genre Kophobelemnon Asbjôrnsen '', type delà famille; l'absence de spicules dans les tentacules le rapproche davan- tage du genre Sclerobelemnon kôlliker '^ Mais il diflère nettement de ces deux genres : 1" Par la forme de ses spicnles qui sont en quelque sorte intermédiaires entre les hagueltes grêles des kophobelemnon et les plaques courtes à con- tour anguleux, à surface fréquemment verruqueuse des Sclerobelemnon ; 2° Par les caractères des tentacules, dont les pinnules sont heaucoup plus courtes que dans les deux genres ci-dessus mentionnés; ii° Kt surtout par le nomhre heaucoup plus restreint des siphonozoïdes qui, par contre, paraissent être individuellement plus développés. Nous proposons de fonder pour ce Pennatulidé du golfe de Tadjourah le genre Mesobelcmnon , qui sera ainsi caractérisé : Polypes sans calices insérés sur toute la surface du rachis , sauf sur une étroite bande ventrale, sans former de séries longitudinales ou transversales, à tentacules courts munis de pinnules peu développées , dépourvus de spicules. Siphonozoïdes peu nombreux disséminés sur les faces dorsale, ventrale et laté- rales, entre les polypes et de plus en plus rares vers la base du rachis. Pédoncule légèrement renflé à sa base. Axe de la colonie formé par une tigelle imprégnée de calcaire, à section circulaire, se recourbant vers le sommet à sa partie infé- rieure. Corpuscules calcaires de formes diverses clairsemés dans le tégument à la base du pédoncule, plus abondants dans le rachis, particulièrement autour des siphonozoïdes et dans la région basilaire des polypes. L'espèce type de ce nouveau genre sera le Mesobelemnon gracile nov. sp. Sur les PENyATULiDÉs DE LA FAMILLE DES KoPHOBELEMINONID/E KoLLIKER, par M. Gh. Gravier. En i85() , Asbjôrnsen fonda, pour la Pennatula stellifera 0. F. Millier t), le genre kophobelemnon^ qu'il caractérisa ainsi : Polyparium liberum, carnosum, spiculis calcarcis farclum ; rachis clavijor- M Asbjôrnsen, Fauna littoralis Norvegiae , fasc. II, i856, p. 81. W A. Kôlliker, Anatomisch - systematische Beschreibun;j der Alcyonarien, Abhandl. Senck. Natnrf. Geselhch., 8e1' Bd, 1879, p. i3i, pi. XXI, Bg. 18/1 cl i85. M O.F. Mïller, Zoologia Danica, vol. I, p. Uh. — Zool. Dan. Prodr., n° 3076. w A 9bjornsen, Fauna littoralis Norvegiae, fasc. II, l856, p. 81. Mt ski m. — un. 1 1 — 162 — mis, epinnata, latere anleriore solum papillis pohjpiferis, per quatuor séries lon- gitudinales, alternantes, disposais obsilo. Polypi maximi, loti retractiles , octo tentaculis pinnatis circum os ornali. Axis gracilis subcalcareus vel sublapideus. La disposition des polypes en quatre séries longitudinales alternantes n'avait pas la valeur d'un caractère générique comme le fit remarquer Herklots(l) en décrivant une seconde espèce du même genre. Kolliker''' compléta les descriptions d'Asbjôrnsen et d'Herklots. Il fit re- marquer que les polypes peu nombreux, de grande taille, très saillants, donnent au rachis un caractère spécial, d'autant plus que, dans quelques cas. tous les Polypes sont orientés dorsalement, tandis qu'habituellement une partie d'entre eux sont fixés latéralement. Grâce aux spicules particu- lièrement nombreux à la partie inférieure des polypes, il se forme une sorte de calice, de façon qu'un rachis de Kophobelemnon, avec ses polypes rétractés, ne possède jamais une surface unie comme les Lituaria ou les Veretillum. Les siphonozoïdes fort nombreux s'étendent sur toute la surface du rachis, sauf au voisinage immédiat des polypes qui s'enfoncent oblique- ment dans le sarcosome. Kôlliker sépara du genre Kophobelemnon le genre Sclerobelemnon 'x>, qui diffère surtout du précédent par l'absence de spicules calcaires dans les ten- tacules. Les polypes forment de chaque côté 10 à 1 1 rangées de chacune 5 ou 6 individus, montant obliquement vers le haut, en ne laissant libre qu'une étroite zone ventrale , comme dans le genre fondé par Asbjôrnsen. Beaucoup plus serrés les uns contre les autres , surtout au sommet du rachis, ils sont aussi relativement plus petits que chez les Kophobelemnon. Ils pé- nètrent dans le sarcosme normalement et non obliquement par rapport h l'axe: les siphonozoïdes très nombreux occupent toute la surface laissée libre par les polypes. D'autre part, les spicules courts et larges des Sclero- belemnon diffèrent nettement de ceux des kophobelemnon. Le genre Mesobelemnon Gravier (1' n'a pas non plus de spicules dans les tentacules des Polypes qui, de grande taille , peu nombreux, très largement séparés les uns des autres, s'insèrent partout sur le rachis, sauf sur la ligne médiane ventrale, sans offrir de séries alignées. Les siphonozoïdes, en nombre restreint, sont disséminés flans les espaces non occupés par les polypes, sur les côtés comme sur les faces dorsale et ventrale. Les pinnules C Herklots, Notice pour servir à l'étude des Polypiers nageurs ou Pennatulides , 1807, p. a3. (s) A. k'iu ikkii, Anatomisch-systeroalische Beschreibung der Alcyonarien, Abhandh. Senckenb. Naturfors. (Jesellsch., S" Bd, 1873, p. 118. -1' A. k 01.1,1 k Kii , loc. cit., 1872, p. i3i. M Ca. Gbavïeh, Sur un genre nou\eau A. Kôlliker, The Voyage of H. M. S. Challenger. Report on the Pennatulida, 1880, p. 3o. (<" Ibid., p. 9 G. 1 A. Milnes Marshall and G. H. Fowlkb. Report on the Pennatulida tlredged hy H. M. S. «Porcupine», Tramact. of the Royal Suc. uf Edinlwrgh, vol. XXXIII, 1888, p. 453, pi. XXXI et XXXII, tig. 87-88. 1 1 . — 164 — kolliker plaçait le premier d'entre eux à côté du genre Proloptilum kolliker. dont les polypes sont logés dans des calices permanents, à forme définie. Les siphonozoïdes sont ici aussi disposés sur une seule rangée, mais sur la face dorsale. Les tentacules sont munies d'une armature de spi- rilles comme chez les Kophobclvmnon. Les genres Protocnulon et Deutocaulon sont totalement dépourvus de spi- cules; mais chez le dernier, dont on ne connaît pas les siphonozoïdes, les polvpes qui naissent isolément comme chez les précédents, se soudent par leur base de façon à former dans la partie supérieure du rachis de petites feuilles composées de deux ou trois individus. Comme le font remarquer Marshall et Fowler, les genres Deutocaulon et (Uadiscus Danielssen et Koren (1 , dont les feuilles résultent chacune de la soudure de trois polypes, établissent la transition cuire les Junciformcs et les Penniformes de la famille des Vir- gulaires, dont les lames polypifères sont généralement plus étendues. Les genres Stephanoptilus décrit récemment par Roule (,) et Scava Danielssen el Koren 'v sont d'autres chaînons entre les deux tribus des Pennalulidés men- tionnées ci-dessus. Quoi qu'il en soit, les genres kophobelemnon , Sclerobelemnou et Mesobe- tciniion constituent un groupe naturel , homogène , nettement distinct de celui qui comprend les genres lialhyplilum Tliesioides , Sclcroptilum , Protocaulon el Deutocaulon, dont il serait préférable de le séparer pour l'ériger à l'état de famille distincte. PûLYCLADES RECUEILLIS PAR M. Cil. GlMVIER DAIS LE GOLFE DE TiDJOURAH E\ lyoà, par M. Adolphe Meixner, Graz (Styrie). Les matériaux de cette collection de Polyclades ont été recueillis par M. Ch. Gravier pendant les mois de janvier, février et mars 190/1 dans le golfe de Tadjourah (Somalie française); les 36 exemplaires appartiennent ;i i3 espèces, dont 10 se sont trouvées nouvelles. Une description approfondie, au double point de vue morphologique el anatomique, accompagnée de o planches, sera publiée bientôt dans la Zeil- arhrift fur irissenscltaftliche Zoologie. (|) D.-C. Danielssen and J. Koren, The Norvegian Nortli-Atlantic Expédition 1876-1878. Zoology. Pennatulida, i884, p. 57, pi. II, fig. 8-1 3. (,) L. Roule, Note préliminaire sur les Pennatulides recueillies par le Travailleur et le Talisman, dans l'océan Atlantique, au large du Maroc, Bull, du Mu», d'hixl. nnt., igo5, p. 454. Une nouvelle famille d'Anthocoaires, ibid., 1006, p. 130. (3) D. C. Danielssen and J. Koren, The Norvegian North-Atlantic Expédition 1876-1878. Zoology. Pennatulida, i884, p. 4 , pi. I, iig. 1. — 165 — I. Triiiii DBS ACOTYLEA. Famille dks PLANOCERIDAE Lang. Gerbe «tyio««hu>« (Ehrbg.) Lang. Stylochusdjiboutiensis nov. sp. 1 exemplaire conservé dans le formol à 5 p. îoo est étiqueté : «■ I) j i — houti, 19 février 190 A, dragage 20 mètres, récif du Météore; Planaire gris clair avec quelques taches plus foncées ». La forme générale du corps est compacte, ovale, subtronquée aux deu\ extrémités. La longueur est à peu près de 35 millimètres; la largeur, de plus de 20 millimètres. La couleur est grise, passant un peu au rougeâtre, surtout sur la face ventrale. Au* milieu de la face dorsale, se trouvent quelques taches noirâtres et indécises. Les tentacules arrondis sont situés à peu près à 6 millimètres du bord frontal et sont éloignés l'un de l'autre de 4 millimètres environ. Les ocelles occupent presque entièrement l'espace compris enlre les ten- tacules ; ils sont disposés au-dessus du cerveau sur deux lignes parallèles ; à l'extrémité du corps, ils sont distribués irrégulièrement sur plusieurs lignes s'étendant du bord antérieur jusqu'au niveau des tentacules. La bouche se trouve un peu en avant du centre de la face ventrale. Le pharynx richement plissé s'étend au loin vers l'extrémité postérieure ; de chaque côté de lui, les utérus apparaissent à travers la paroi du corps comme des bandes foncées. Les orifices génitaux sont situés à peu près à une distance de 9 milli- mètres de l'extrémité caudale : l'orifice femelle , immédiatement en arrière du mâle. Stylochus salmoneus nov. sp. Le seul exemplaire recueilli, conservé dans l'alcool à 70 p. 100, porte l'étiquette: b Djibouti, 22 mars 190^, récif du Pingouin, dragage i5- 20 mètres; Planaire couleur saumon ». La forme générale du corps est analogue à celle de l'espèce précédente ; la longueur est de 25 à 3o millimètres, la largeur de 20 millimètres. Dans l'alcool . la couleur a viré au jaune d'ocre pâle. L'ornementation a disparu entièrement ; la face ventrale est un peu plus claire que la dorsale. Les tentacules sont distants l'un de l'autre de h millimètres environ, à 5 où 6 millimètres du bord frontal. Malheureusement, ils sont com- plètement rétractés ; aussi, m'est-il impossible de reconnaître la forme et la situation des yeux correspondants. Les yeux cérébraux et marginaux sont disposés comme chez St. djibouùensis. La bouche est située à peu près au centre, à i3 millimètres en avanl de — 166 — l'extrémité caudale. Les orifices génitaux, très voisins l'un de l'autre, se trouvent à une distance de 3 millimètres de la bouche. Stylochis reticwlatis (Stps ?) mini. ? Stylochw retirulatw Stps(l): Stylochoplana nketdata Stps (2' : Pluno- cera (?) reticulata Lang (3). Ije seul individu (pie j'ai pu examiner n'avait pas encore atteint entiè- rement l'état adulte. H est conservé dans l'alcool à 70 p. 100 et porte la mention : tr Djibouti, %h mars 1906: lies Musha, Grand Récif, dragage ao mètres ». La forme est large, ovale , aplatie, le bord est un peu ondulé. La longueur est d'environ 10 millimètres, la largeur de 7 millimètres; sur la ligne médiane, se trouve un renflement longitudinal plat. La couleur est , sur la face dorsale , jaune clair, plus foncé dans le champ central: le dessin se compose d'un réseau très fin de couleur bai foncé, qui forme dans la partie antérieure des mailles plus fines et plus petites que dans les régions latérales et postérieures : dans le champ central, sur- tout, les lignes brunes du filet sont très larges et foncées et ne laissent entre elles que de petites taches claires de la couleur prédominante. En outre, chaque tentacule est entouré à sa base d'un large anneau brun foncé. Le filet se compose de beaucoup de petits anneaux circulaires. ellip- tiques ou polygonaux: ceux-ci se résolvent, examinés à un plus fort gros- sissement, en petits points d'un brun foncé. La face ventrale unicolore est jaune ivoire. Les tentacules cervicaux sont éloignés à peu près de 2 millim. 5 du bord frontal, et sont distants de 1 millim. 5 l'un de l'autre. Malheureusement, ils sont entièrement invaginés, de sorte que je ne puis indiquer d'une manière exacte la situation des yeux correspondants. Les yeux cérébraux forment deux bandes bien définies , qui se résolvent en avant en un groupe peu serré, impair, d'yeux frontaux. Dans les parties latérales du champ frontal, se trouvent aussi quelques yeux isolés. Les petits ocelles marginaux sont irrégulièrement disposés en 3-4 rangées à l'extrémité antérieure et s'étendent en arrière jusqu'au niveau des tentacules. (1) Stimi'sok , \V. , Descriptions of some new Marine Jnvertebrata. Prored. Acad. Nat. Se. Philadelphie, vol. VII, |>. 38i. — PhiladHphia, i855. (2' Stimpson, W. , ProdrOTMU descriptionis aniinatiuat ererlcbraloviim , quae in p.rpedilione ad Oceanum Pacijicaai tteptentrianalem Johanne Hodtferx Ditcr a ïlepu- btica Fédéral a missa obtervuit et desaijisit. Part. I. Tur/iidlaria Denèrotoéla. Ibid., vol. IX. p. 39. — Philadelphia, i8.r>8. M Lang, V., Die Polt/claden (Seeplanarien) de* ft»lje* MM \eapel uiul der «;»- tfvenzcnden Meerenabsclmitte. Eine .\lani>ifraplue. Kauna itnd Flora dos fiolfos von Ni-api'l, ctr. . XI. Monographie. Leipaij;, t88'i. — 167 — La bouche sa trouve on peu on arrière «In centre millimètres 5 et d'une épaisseur de o millimètre I}. Sa couleur est jaune, virant un peu, au milieu, à l'incarnat, d'un jaune pur sur le bord. Prosthiostomum lineatum nov. sp. Le seid exemplaire rapporté est conservé dans l'alcool et accompagné de la note suivante : ailes Musha, 26 janvier îuoi. Planaire trouvée sur un Poriles. Couleur gris brun, n L'exemplaire daus l'alcool se présente sous forme d'un ruban, l'extrémité antérieure est arrondie, l'extrémité postérieure est enroulée; à l'état d'ex- tension, la longueur mesurait plus de 10 millimètres, la largeur, 3 milli- mètres 5 environ. La couleur est gris noirâtre , sur les bords et de chaque coté de la ligne médiane , gris jaune. Cette dernière est formée par une bande colorée de carmin foncé, qui, distinctement délimitée, n'atteint qu'une largeur de o millimètre 1. La disposition des yeux est essentiellement celle de Pr. siphunculus. La bouche se trouve à peu près à une distance de 1 millimètre 5 de l'ex- trémité antérieure; les orifices génitaux sont séparés, le mule se trouve au centre de la face ventrale, le femelle, à moins d'un millimètre en arrière de celui-ci. NûTES SUR QUELQUES }fO\STRUOSITÉS VEGETALES (fASCIAT10\s) ORSERVEES AU LARORATOIRE DE CULTURE E\ igo6 , par M. H. Poisson. Les études de M. Hugo de Vriès sur la mutation, celles si curieuses de M. Blaringhem sur l'influence des traumatismes dans les anomalies végé- tales . enfin le livre de M. Costantin . Le transformisme appliqué à l'agriculture , ouvrage où la question des anomalies chez les plantes est également traitée, ont jeté sur la tératologie végétale un jour tout nouveau, et c'est ce ijiii — 173 — m'engage à présenter à rassemblée des naturalistes quekpies exemplaires recueillis dans le service ou envoyés au laboratoire. Toutes ces anomalies sont des fasciations. N° t. — Plusieurs rameaux de Fusain du Japon, faciès proveuaul des pépinières du Muséum. Ces Fusains sont taillés tous les ans et la mons- truosité s'observe dans ce service depuis plusieurs années. N° a. — Deux exemplaires de Gbicorée sauvage (Cichorium Intybus). fasciés presque sur toute la longueur de la lige qui est large et aplatie. J'ai récolté moi-même ces échantillons au mois de septembre 1 906 ; il s'en trouvait en abondance le long d'un chemin de déblave et près de l'ornière, tandis que dans les champs voisins il y avait des chicorées non fasciées. Les cultivateurs appellent ces Chicorées des plantes écrasées; il y a tout lieu de croire que les roues des voitures traumatisent en effet les plantes et que la blessure engendre la fasciation. Du reste, on trouve souvent des plantes fasciées dans ce genre. La fa- mille des composées contient beaucoup de plantes susceptibles de se défor- mer ainsi : Provenance. — Sixte près de Pont-sur-Yonne (Yonne). N° 3. — Pimprenelle fasciée (Poterium Sanguisorba). La tige est large et aplatie, les feuilles sont petites et grêles, l'inflo- rescence elle-même est anormale au lieu d'un épi serré comme dans le type normal ; elle ressemble plutôt par son large aplatissement à un capitule de de composée. Provenance. — M. Roland Gosselin : Colline de la Paix, Villefranche-sur- Mer, envoyée à M. Bois, assistant à la chaire de culture, le 5 mai 1906. N° k. — La plante suivante est encore une composée , c'est un Chrysan- thème variété Thérèse Mazier, qui était faciée et dont les drageons commu- niqués à M. Bois par un abonné de la Revue horticole, le 1 1 octobre 1906 . sont remarquablement fasciés. Ils ont une apparence d'éventail tout à fait manifeste. La monstruosité, ici, apparaît dans les jeunes rejetons de la plante mère. Sans doute, on ne peut pas dire qu'il y a hérédité, puisqu'il n'y a pas eu reproduction; mais comme on multiplie bien plus le Chrysanthème par drageons que par semis, la plante qui présente une telle anomalie pourrait donner par multiplication d'autres pieds également fasciés. N° 5. — Quelques jours après. M. Bois apportait des jeuues plants de lilas (Syringa vulgaris) également fasciés. Cette plante comme le Fusain se fascie facilement et il existe dans les pépinières du Muséum un autre lilas (Syringa Bretschneideri) . chez lequel la fasciation existe depuis 190 4. — 174 — N° 6. — Lacluca saliva variété romaine. Cette Laitue fasciée fut apportée au laboratoire par M. Rouhaud, chef des pépinières, et provient de M. Hé- naut à Montreuil-sous-Bois. Elle est remarquable par sa fasciation énorme: la tige est. en effet, aplatie sur toute la longueur et l'échantillon mesure un mètre de haut; elle se divise vers la base en deux branches, la plus courte mesure 45 centimètres de long: c'est aussi la plus large (7 centimètres dans sa partie la plus grande^: elle se termine en crosse; l'autre mesure 80 centimètres de long, mais n'a que 2 à 3 centimètres de large. Cet exem- plaire a peu de feuilles et celles-ci sont d'ailleurs très réduites. • N° 7. — Coloquinte fasciée de la base au sommet provenant de Charn- plan (Seine-et-Oise), du jardin de M. Souny, attaché au laboratoire de culture. Cet échantillon n'a présenté l'anomalie qu'après transplantation . opération qui fut faite sur la plante très jeune. La graine fut confiée à Uli sol très riche en humus et exposé au midi. Le repiquage eut lieu dans une terre arable très pauvre, exposée à l'ouest et ombragée; la plante eut vrai- semblablement à souffrir de ce changement de milieu et dès lors commença à se développer en hauteur mais sans se diviser, comme cpla arrive chez les espèces ordinaires. La tige atteignit 1 mètre de haut environ et resta aplatie et fasciée sur uuc largeur de 5 à 7 centimètres: les feuilles naquirent sur cette tige uu peu plus |>etites mais normales de forme. La floraison eut lieu mais ne produisit que des fruits avortés qui restèrent de la grosseur d'une noisette. N" 8. — Champignon de couche fascié; il semble s'agir ici d'une mons- truosité double, mais c'est encore une fasciation; le champignou s'est aplati et élargi. N* 9. — Fleur de Primevère fasciée , don de M "" Juliette Laudy, provenance Thiais, près de Choisy-le-Roi , î/i mai 1906. La fleur en question présente un capitule ovoïde au lieu d'être circulaire et légèrement aplati; il se déve- loppe d'ailleurs sur une tige fasciée. Les fruits fasciés également sont fréquents, les bananes par exemple, plus rarement les cerises, les poires et les pommes. Pendant l'année 1 906 , l'on a reçu au laboratoire 3 fruits d'ananas fasciés (n* 10), dont l'étude a fait l'objet d'une note présentée à la Société botanique de France. Ces exemples montrent que la fasciation est une anomalie extrêmement commune chez les plantes, que les traumatismes (choc, coupures, taille, etc.) sont souvent la cause efficiente de la fasciation. A côté de ces actions, il peut y en avoir d'autres qui agissent quelque- fois, par exemple l'influence des parasites, le brusque changement de mi- lieu , etc. Enfin il est des cas où la cause est difficile à préciser. Certaines familles paraissent plus souvent atteintes que d autres par la 175 - fasciation; c'est le cas des comjiosées, des oléacées, des rosacées, etc., kI dans les régions tropicales du genre ananassa. La vie delà plante n'est gé- néralement pas gênée par cette anomalie, et la fascie se fait sentir parfois jusque dans la graine; c'est ce qui explique les cas d'hérédité constatés par les expérimentateurs. Très souvent, l'anomalie qui s'est montrée une BAnée disparait l'année suivante. Notk additionnelle. — M. Conrard , jardinier au Muséum, m'a signalé qu'au cours de quelques herborisations faites pendant les vacances à Saverne (Alsace) en 1906, il remarqua plusieurs exemplaires i'Helleborut fœtidui fasciés et dont les feuilles anormales ressemblaient auv frondes de certaines fougères. II a pu constater des fasciations également dans la même région sur des Eu- phorhia Cyfariëêias et ailleurs sur des Œnothera Bientôt et Goura Goccinea. SUB QUELQUES CuCVBBlT.icÉES CULTIVEES d'I\DO-ChINE , par M. Cayla, STAGIAIRE AU LABORATOIRE COLOMAL. Dans un article du Bulletin Economique de rindo-Chine(1) ayant trait aux Légumes anuamites, M. J. Lan, sous-inspecteur d'agriculture, s'occupe de la culture de certaines Cucurbitacées indigènes. Une description som- maire de la plante et une détermination, souvent reconnue douteuse, précèdent l'étude des procédés culturaux. Dans un envoi de M. Eberhardt, membre de la Mission scientifique permanente d'Indo-Chine , nous avons eu la bonne fortune de retrouver la plupart des Cucurbitacées décrites dans cet article et de pouvoir les déterminer par comparaison avec les maté- riaux de l'herbier du Muséum. Parmi ces plantes , aucune n'est nouvelle ; tout au plus s'y trouve-t-il peut-être des variétés culturales spéciales à l'indo-Chine. Toutes ont été depuis longtemps signalées dans les cultures de la Chine, d'une part, et de l'Inde d'autre part : certaines n'avaient pas été indiquées en Indo-Chine ou avaient été rapportées à des espèces dont elles sont assez voisines sans doute, mais dont cependant elles diffèrent nettement. Dans cet ordre d'idées, l'exemple le plus frappant que nous ayons rencontré est certainement la Cucurbitacée que les Annamites appellent Bi dao. Sous le nom de Cucurbita Pepo, Loureiro{2) la décrit comme la Courge la plus salubre et la plus agréable de la Cochiuchine. Et depuis (l) Nouv. sér., n° 48, déc. io,o5, p. 1 197-1314. w Flora Cochinchinensis , p. 593. — 176 — Loureiro, on rapporte, en Indo-Chine , le Bi dau an C. Pepo. Cependant M. Lan a su l'en distinguer : il le rapproche du Cucurbita moschata Duch. , sans l'identifier avec lui. Il s'agit en réalité du Benincasa cerifera Savi. Les caractères de l'échantillon reçu no laissent aucun doute à cet égard , quoi- qu'il ait été impossible de noter l'abondante production cireuse pulvéru- lente qui recouvre le fruit à maturité : le fruit avait , en eiïet . été cueilli non mûr. Ainsi la corolle est rotacée, divisée jusqu'à sa base en 5 parties, alors qu'elle est campanule? dans le G. Cucurbita. Quant à la variété, il est à peu près impossible de se prononcer sur cet unique échantillon conservé. Elle est certainement différente de celle signalée dans l'Inde par MM. Paillieux et Bois(1), de même que de la seconde des deux variétés que connaissait Naudin (2) et qui provenait de Chine. Elle se rapprocherait beaucoup plus au contraire, d'après les dimensions du fruit que donne M. Lan, de la première variété de Naudin. Quant à la forme du fruit, elle est très exactement celle (fructus ovato-oblongus ) que Cogniaux '3 attribue au Benincasa hispida Cogn. (syn. de Benincasa cerifera Savi). Le fruit peut être déformé accidentellement sous l'action de certains agents atmosphériques : c'est là sans nul doute que doit être cherchée l'origine de la courbure du fruit envoyé par M. Eberhardt. En raison de la presque unanimité des auteurs à rapporter le Bi dao au Cucurbita Pepo L. , il y a lieu de se demander cependant si les indigènes ne désigneraient pas sous ce nom des Cucurbitacées appartenant à des espèces et même des genres [Benincasa et Cucurbita) différents. D'ordinaire, les Annamites, observateurs précis, attribuent aux plantes des noms diffé- rents lorsque leurs fruits présentent des variations nettes dans la forme, les dimensions, la couleur ou la saveur. En admettant même qu'il s'agisse pour le Bi dao d'une variété du B. cerifera dépourvue de production cireuse, production qui constitue le caractère le plus frappant, l'aspect et la répar- tition des poils sur le fruit sont suffisamment caractéristiques, semble-t-il, pour avoir déterminé de leur part une dénomination spéciale. L'erreur paraît provenir de ce que Loureiro . - - à une époque où le G. Benincasa Savi, n'existait pas. — a rapporté à tort le Bi dao au Cucurbita Pepo L. , erreur qu'après lui tous les auteurs ont reproduite , à l'exception de Co- gniaux(4) qui, dans la synonymie du B. hispida Cogn., donne Cucurbita Pepo Lotir, et non Linn. On peut donc conclure que le Bi dao ne désigne que le Benincasa cerifera Savi et que le Cucurbita Pepo L. doit avoir, en Indo-Cbine, un nom indi- gène différent. M Potager d'un Curieiw, p. 56. M Ann. Se. Nat., lt° «érie, t. XII, «lah. a, |>. <> W De Candoiae, Monogr, Phéner. Cucurbitaceoe, p. 5i4. W Loc. cit. , p. 5 1 3. 177 Deux Cucumis se présentaienl comme variétés] curieuses. VI. linU a bien voulu , à leur sujel , nous donner son in'-s précieux ;ivis. L'un, le Dua bô est une variété de Cucumis melo L. qui rappelle beaucoup la var. Dudaîm Naudiu. Mais le IVuil est plus volumineux d'un tiers que chez les Dudaîms el sa couleur — qu'a pu altérer le formol - esl d'un jaune orangé moins vif, les macules étant identiques. Ces fleiix variations ne permettent pas cependant d'affirmer qu'il s'agil d'une variété nouvelle. L'autre, le Dua gang, est une variété très curieuse du Cucumis melo L. Son fruit ressemble, à s'y méprendre, à certaines variétés de Concombres (Cucumis sativus L.) donl il a la forme, l'aspect el même la saveur: M. Lan indique que les Annamites le consomment comme condiment el les Européens à la façon du Concombre. M. Bois estime que celle variété rappelle beaucoup le Melon blanc du Japon (C. melo L. var. Shiro urï). Cependant le fruit n'a pas la saveur du Shiro uri. Celle saveur se rappro- cherait plutôt, semble-t-il, de celle du C. melo L. var. acidulus Naudin (Melon cucumériforme de l'Inde) (1). ï^audiu en avait reçu des graines de Pondichéry, de J. Lépine, qui avait cru lui envoyer des semences de Con- combre. Il nous a été impossible toutefois d'identifier de façon certaine l'échantillon de M. Eberhardt avec une de ces deux variétés. Les autres échantillons envoyés par M. Eberhardt ne souffrent aucune discussion quant aux espèces botaniques auxquelles il faut les rapporter. Nous pouvons donc nous contenter de donner le nom scientifique qui correspond à chaque dénomination indigène. Bi dao. Benincasa cerifera Savi. Dua ho. Cucumis Melo L. var. Dua gang. Cucumis Melo L. var. Dua hâ'u. Citrullus vulgaris Schrad. Muop ta. Lu\fa cylindrica Bœm. Miiop laîi. Luffk acutangula Roxb. Muôp dàng. Momordica Charantia L. var. Fossiles du Sud-Ouest de Madagascar, par Armand Thbvenin. Des fossiles recueillis au Nord de l'Onilahy par MM. Gautier, fiastard, G. Grandidier et Geay mon lient qur1 la série des terrains secondaires esl probablement aussi complète et aussi fossilifère dans cette région de Mada- W Ann. Se. Nat., 4e série, t. XI. Muséum. — xiu. 12 — 178 — gaacar que dans le N. 0. « le nie(1). Un envoi tout récemment fait par le capitaine Colcanap, commandant du cercle des Mahafaly, au laboratoire de Paléontologie montre que celle série se continue au Sud de l'Onilaln : les fossiles qui composent cet envoi sont d'une merveilleuse conservation. D'après une esquisse de carte géologique au millionième, dressée par cet habile explorateur, les terrains jurassiques allleurent jusqu'à 5o kilomètres au Sud de Tongobory (î). Les gisements de fossiles jurassiques les plus riches sont situés dans la vallée de la Lomaka , où l'on observe : i° A la base, un calcaire oolitique jaune, d'âge callovien-oxfordien , dont le faciès et la fauue sont remarquablement constants à Madagascar. M. Colcanap y a recueilli Perisphineles perdagatus Waagen , Peresphiactes cf, aberrans Waagen et d'autres Ammonites appartenant à des espèces nouvelles et des Oursins (Pygurus, Clypeus, etc.): a" Au-dessus de ces calcaires, des couches plus argileuses renfermanl une faune du Sequanien-kimeridgien : Aspidoceraê cf. acuniliicum Oppel. la- pidoceras auellanum Zittel, Aspidcceras subdi&iractum Waagen (Des Apii/rhus de grande taille, du groupe des cellulosi, qui ont appartenu à l'un de ces Aspidoceras, ont été recueillis dans le même gisement), PhyUoceraa ply- choiciim Quensl . Pliylloceras cf. disputabile Zitl. . Lytoceras saule Oppel, /lltyitcliotwHa moravica Uhlig (variété signalée en Palestine par M. Noelling). L'Albien supérieur et le Génomanien inférieur sont fossilifères entre lîetioky et le Menarandrov ; on y a recueilli : Aeantliocerus Mantelli Sow.. Acanthoceras cf. mammillare Schl. , Puzosia compressa kossm. . TurrUites Gresslyi Pict. et Camp. Dans le lit du Menarandroy, sur le chemin de Betioky à Tuléar, un grès verdàtre contient Puzosia Deuisoniana Stol. , ce qui confirme l'âge turonieo que j'avais attribue à ces eouches d'après des fossiles assez peu caracté- ristiques (tels que des Inocérames recueillis par M. G-eay). Ces terrains secondaires sont recouverts en transgression par l'Ëocène qui parait constituer en majeure partie le vaste plateau calcaire s'étendanl entre la mer et une ligne passant à peu près par le confluent du Menaran- droy et de l'Onilahy, les postes d'Ejeda. d'Ampanihy et le cours inférieur du Menarandra. M. Colcanap y a recueilli en plusieurs points Ostrea pele- cydion Fischer, très caractéristique des assises supérieures aux couches à Alveolines et Orthophragmiva . — Ibidem, 1907, p, 85. W Cette disposition avait été nettement indiquée par M. Boule sur la carie géologique qu'il a publiée en 1900. — I7!> Il eut probable que cette transgression eooène correspond au Lutéiiru supérieur; mais il sérail désirable que les explorateurs puissent trouvât1 des Foraminifères dans les calcaires du pays Maliafaly. M. (lolcanap n'a pas négligé les terrains les plus récents, et il a entrepris des recherches dans un gisement A Mpyomia situe A ao kilométrai environ de la mer, sur la rive droite du Menarandrara. Ses fonctions, dans un pays a pen près inexploré , lui permettront certainement d'enrichir encore Iw collections du Muséum et de faire dans cette région de précieuses observa- tions géologiques et paléontologiques. Sun LES ROCËES ERIJPTIVES RAPPORTEES PAU LE GAP1TAIVE TllÉVEMAI T DE l'Ai>R lit . PAR M. A. DE HoMBII. Le capitaine Théveniaut, au cours de sa Mission de 1906 dans l'Adrar (N. E. de Tombouclou), a recueilli des documents géologiques (fossiles cl roches) qui donnent des notions sur la constitution, jusqu'alors totalement inconnue , de cette région du Sahara et des régions voisines. D'après l'étude des documents paléontologiques , M. A. de Lapparent '' a montré la présence du crétacé' supérieur à Tabankort et à Mabrouk , au Snd et à l'Ouest de la région montagneuse de l'Adrar. Cette dernière, d'après les renseignements verbaux du capitaine Théve- niaut, est elle-même formée par un massif éru ptif où domine le granité. Les roches qu'il a rapportées d'Es-Souq et de Teleya, au cœur de ce mas- sif, et que nous décrivons dans cette note ont été recueillies dans des murs en pierres sèches: quoiqu'elles ne présentent pas d'échantillon de granité même et qu'elles n'aient pas été trouvées en place, la nature de quelques- unes d'entre elles vient confirmer l'opinion du capitaine Théveniaut que l'Adrar est constitué par un massif granitique. Les roches étudiées appartiennent à deux séries. Une série de roches de la famille granitique de couleur claire est composée de microgranites divers: ces roches rubéfiées, jaunâtres, en plaquettes, ont tout à fait la sorte de cachet spécial que l'on est habitué à voir dans le Sahara et dans sa bordure. L'autre série est une série plus basique où dio rites et diabases sont ac- compagnées de microdiorites et de microgabbros ; à l'œil nu . par leur carac- tère mélauocratique, elle» se distinguent de suite de la première. Tous les microgranites proviennent d'Es-Souq et ont ce caractère com- w Sur l'extension des mers crétacées en Afrique, C. R. A. S., t. CXL, p. 84g, ('» février igo5. îa. — 180 — mini de présenter des phénocristaux de feldspath et de quartz: par contre, le second temps est structnrellement très variable. Un échantillon nous offre un exemplaire de microgranile à quartz globu- laire Au premier temps apparaissent des phénocristaux de feldspaths à formes propres, les uus sans macle de l'albite attribuables à l'orthose, les autres avec macles de l'albite et de Garlsbad et où cette dernière est très fugitive: c'est très probablement de l'albite, sans que je puisse préciser cette détermination. Le quartz apparaît en grains à formes hexagonales. Dans la pâte entièrement altérée, on voit des débris d'un ancien silicate ferro-magnésien décomposé au milieu d'un fond principalement constitué • l'éponges de quartz globulaire. Moins altéré . se présente un microgranile à quartz, micropegmaiitique. Les lèldspalhs du premier temps sont uniquement monocliniques; ils sont for- més par des individus qui comprennent micropegmatitiquement des faculos feldspath iques plus biréfringents. Le quartz possède les mêmes caractères nue celui de la roche précédente. Dans la pâte, à côté du feldspath monoclinique, se trouve un quartz abondant, souvent groupé en micropegmatite auréolée autour des feld- spaths ou parfois autour des phénocristaux de quartz. Les deux roches qui suivent possèdent un premier temps semblable à celui du microgranile à quartz globulaire; le deuxième temps est très diffé- rent de celui des deux précédents. Dans l'une (micrograuite à sphérolites feldspalhiques) , la pâte montre de très nombreux sphérolites à croix noire, à allongement négatif, très régulièrement radiés autour d'un centre: ce noyau central est parfois formé par un grain de quartz. Entre les sphéro- lites apparaissent de petits cristaux de quartz et de feldspath. Dans l'autre roche, ce résidu quartzo-feldspathique n'existe plus. Les sphérolites eux-mêmes n'apparaissent qu'à l'état d'ébauche. Tout le fond de la roche est tapissé par des dendrites, très probablement fe'dspaf biques, qui se ramifient de façon à constituer la totalité de la pâte. Ce mode de si inclure est peu connu: je me réserve d'y revenir ailleurs. J'appelle cette roche un microgranile à dendrites. Passons maintenant aux roches de la série non granitique. La diorite (Es-Souq) montre à l'œil nu une mosaïque d'amphiboles noi- râtres et de feldspaths blancs. En plaque mince, la hornblende, en cristaux verdâtres relativement pou allongés et parfois groupés en masse et conte- nant quelques paillettes de biotite, est accompagnée de feldspath plagioclase acide en grandes plaques très nettes, finement maclées suivant la loi de l'albite. Ce feldspath plagioclase est souvent entouré par du mierocline. au milieu duquel il peut paraître placé microperthitiquement. Cependant le mierocline peut appartenir à une venue nettemeul postérieure; on le trouve encore en petites plaques isolées. La inagnélite en grains auto- morphes est assez abondante: la roche contient d'assez gros cristaux de — 181 Bphène. Enfin on constate la présence d'un peu de quartz, qui pourrai! bien être primaire. La microdioriic quàrlzifere à hornblende, de la même localité, œ me parait pas devoir être rapprochée de la roche précédente, L'amphibole du premier temps est eu très gros cristaux, sortes de grains beaucoup plus volumineux que la hornblende de la roche précédente et sans allongement Le Bphène est peu abondant et toujours en petit cristaux : Tapante, qui ne formait que des aiguilles très fines dans le diorite, se trouve ici en assez gros bâton- nets inclus surtout dans la hornblende. La hornblende du deuxième temps présente les niâmes caractères (pie la première; elle est toujours plus ou moins grenue, jamais franchement allongée. A l'œil nu. elle forme de toutes petites mouchetures noires au mi- lieu du feldspath qui n'existe que dans la pâte qui est holocristalline. Ce feldspath est un plagioclase, souvent très décomposé; il n'est pas accompa- gné de microcline. La magnétite n'est que rarement en grains automorphes; elle se trouve plus généralement en traînées dans les fissures ou au contact de deux mi- néraux. Un peu de quartz cimente les divers éléments. Pour ces raisons, cette microdiorite ne nous semble pas devoir être rap- portée à une diorite semblable à la précédente et qui n'aurait pas abouti (filon, contact, etc.); elle doit former des filons indépendants dans celte roche ou dans des roches totalement étrangères. La diabase intcrserlale (Es-Souq) est formée de très nombreux bâtonnets allongés de plagioclase assez basique, comprenant des plages d'augite le plus souvent très décomposée et parfois un mélange d 'augite et de magnétite ; elle n'a qu'en certains points des tendances à un ophitisme peu marqué. Elle esta grain très fin. C'est beaucoup plus probablement une roche de filon que de petit massif. C'est aussi vraisemblablement une roche de filon que le microgabbro que le capitaine Théveniaut a rapporté de Teleya. Le microgabbro a le faciès extérieur d'une roche lamprophyrique à élé- ments foncés non discernables à l'œil nu. En plaque mince, on constate cependant la présence de feldspath plagioclase en association microgrenue avec une augite souvent très décomposée: quelques feldspalhs en cristaux un peu plus développés et allongés sont attribuables à un premier temps très peu différencié. La magnétite, en grains, est assez abondante. Une roche recueillie à Teleya ne peut être rangée dans aucune des deux séries précédentes. A l'œil nu. on voit des cristaux de feldspaths plus ou moins rosés et des lamelles de biotite noire trancher sur le fond terne et grisâtre de la roche. Les phénocristaux, assez abondants, sont formés de plagioclases à formes automorphes, de grande taille, et de cristaux de biotite plus petits (parfois avec inclusions réticulées de rutile) nageant dans une pâle très finement — m — grenue; on constate aussi un peu d'orthose. La pète contient le» mêmes élé- ments avec quartz très abondant formant parfois de fines micropegmatiUît». Le gneiss en assez gros cristaux n'est pas rare. Cette rocho nous semble devoir êlre rapportée à un accident qui aurait rendu plus basique un micro- granite. Ko certains points de la pâle, l'abondance de la biotile et de la niagnétiU» donne l'impression d'un passage à une roche lamprophyrique, \ver ces rodies éruptives de l'Adrar, la mission Théveniaut a rapporté d' \rascber un quart/ilo cimenté par de la rhlorite et parfois de la magnélile. Autopsie de i'éi.éphavt Sahib, mort âd Muséum, le >>.g jawier iqoj, par Mme Phisalix(1>. L' éléphant d'Afrique qui vient de mourir au Muséum était le plus gros des éléphants de son espèce vivant en Europe. Il avait été acheté à Leine (Hanovre), le 18 avril t883, et faisait ainsi partie de la ménagerie depuis vingt-quatre ans. Comme il avait environ G ans à l'époque où il y est entré, il était donc âgé d'une trentaine d'années au moment de sa mort. Celle-ci ayant été entourée de légeudes où l'on associait des suppurations cutanées à la consomption tuberculeuse, il a semblé utile d'en fixer d'une manière plus précise les causes immédiates. Elle est due, comme nous allons le voir, a une affection aiguë dont les symptômes se sont déroulés en six jours, et ont débuté avec l'abaissement brusque de température, survenu le a 3 janvier. Dans l'après-midi de ce jour, le thermomètre marquait 8 degrés quand l'animal est sorti de sa case chaude pour faire sa promenade habituelle dans son parc. Presque aussitôt il a éprouvé du frisson , du malaise, qu'il a manifesté en passant souvent la trompe sur ses épaules et sur son dos, comme pour se frictionner ou pour calmer son mal. Le lendemain, il était triste, abattu, sans appétit. Vers les derniers jours, la lassitude, la dépres- sion, les troubles respiratoires se sont accentués; il avait de la dyspnée, des vertiges fréquents qui l'obligeaient à s'appuyer contre le mur pour garder 1"*' Cette note est, dans son ensemble, une reproduction île celles <|iii ont paru au* €. R. de /Me, des Se. «tu h lévrier 1907, p. a3b' et 381 : M. Eit.PKnRiKit, Mm,PinsALi\. — Autopsie de rKléphantd'AlriqueSahih,mort au Muséum te ay janvier 1907. J'y ai joint quelques détails nécessaires à fixer cer- tains points qui se trouvaient résumés dune manière un peu brève dan» te pmuiei texte. M1"1 Fhisaux. — Les Kléphaots ont-ils une cavité pleurale? & l\- *te. .Se., 3.'» février 1907, p, 'i'iH. 18IJ l'équilibre, Enfin dans la soirée du 99janvier.il B'esl afiaissé doncemenl sur son train centimètres de longueur, s'est trouvée fermée hermétiquement par la face supérieure du foie; d'ailleurs, il n'y avait pas trace d'ascite dans l'abdomen, comme on a pu le vérifier par la suite de l'autopsie. Le liquide ne provenait pas non plus de la cavité péricardique , car si le péricarde avait été perforé à ce moment, ce n'aurait pu être que par la région des pointes qui seule est en rapport avec le diaphragme, et qui était intacte quand les organes ont été retirés ensemble du thorax. Pour ces raisons, je considère donc le liquide qui s'est ainsi écoulé comme un épanchement pleurétique. Au contraire du poumon droit, le poumon gauche était libre sur la plus grande partie de sa surface thoracique; mais son extraction a été rendue plus particu- lièrement difficile, en raison de la situation des adhérences : l'une se trouvait au niveau de l'épaule, et après section formait un relief de quelques décimètres carrés sur la surface lisse et luisante du thorax; l'autre correspondait à la languette pulmonaire contenue dans le sillon costo-diaphragmatique , languette qui était si solidement fixée qu'il a fallu la couper et l'abandonner sur place pour pouvoir retirer le poumon. Ainsi les adhérences observées sur cet éléphant d'Afrique étaient très inégales pour les deux poumons et tout à fait disymétriques comme localisation. Des auteurs , tels que Miall et Greenwood . ■3) Mojsisovics. — \ach. zur Anatomie von Loxodon Africanus (Mitth. (1rs natnrw. Vereins fur Steiermarlc, 1 883 , |>. 171). ",: Hum. -- Memoirs <>/ the Royal Society, vol. V, 1706-1713. Philosoph. tram. uf London . p. 3o3-3oA. (•' Bazin. - Sur l'enveloppe propre du poumon, [nn. franc, et étrangères d'Ana- tntnie ri as constaté d'œdème des membres , ni du tissu cellulaire sous-cutané. Cavité abdominale. Le foie et la rois étaient normaux; des frottis de ces organes ainsi que ceux du lOtlff n'ont pas montré de microbes; les ensemencements du sang sur milieux appropriés sont demeurés stériles. Le tulir digestif était intact et facilement observable en raison de son insuffla- tion naturelle par les gaz intestinaux. La muqueuse, examinée après section, était saine sur toute la longueur. Les reins ne présentaient pas de lésions macroscopiques ou suppuratives; mais la vessie était atteinte; elle contenait quelques litres d'une urine troublée par un abondant dépôt de phosphate de cbauv exempt de pus et de microbes. Sur la muqueuse vésicale, œdématiée par places, et présentant quelques boursouflures pblycténulaires de l'étendue d'une pièce de cinquante centimes, on \ oyait en outre sur plusieurs points un piqueté hémorragique récent. Les orifices «les uretères étaient petits et ne laissaient pénétrer qu'une sonde de 9 millimèlres de diamètre environ. Ainsi on n'a trouvé nulle part de lésions suppuratives, ni aucune trace de tuberculose ou d'autre infection microbienne. Malgré des adhérences assez étendues de pleurésie ancienne, l'Eléphant Sahib n'est pas mort d'une maladie chronique consomptive, car le système musculaire était, comme la plupart des autres organes, en très bon état. Il a succombé à un coup de froid qui a provoqué chez lui uue fluxion de poitrine; celle-ci a été com- pliquée de cystite, également a frigore, qui a ajouté son action toxique propre à celle de l'asphyxie. Les Chats anoures de l'Île de Man , par M. le Dr Gustave Loisel, directeur du Laboratoire d'embryolooie générale et expérimentale à l'Ecole des Hautes-Etudes. (Première note.) L'île de Man, baignée par le courant du CJulf-Stream qui vient se jeter dans la mer d'Irlande, est sans aucun doute un des points les plus inté- ressants de l'Europe à visiter pour un zoologiste. Tout d'abord , ses côtes et surtout la baie de Port-Erin, où se trouve une station biologique très bien installée, sont les endroits les plus favorables pour étudier la faune de la mer d'Irlande; l'île elle-même est un endroit de ponte ou de station- nement pour nombre d'Oiseaux migrateurs venant du Nord; enfin sa faune terrestre présente quelques particularités dont l'étude intéresse tout à la fois la zoologie descriptive, la zoologie géographique et la zoologie géné- rale, ("est ainsi que, au cours de notre récente mission scientifique dans le Royaume-Uni, nous y avons trouvé des Chevaux indigènes de petite taille. — 186 — (i)(1), mais il les l'ail vivre dans les Gor- DOuàiUes et Tiiême dans l'Ile de Wight. On retrouve ensuite l'indication des Chats sans queue de l'fle de Mail dans le Magaz. of nul. history (i83s i, t. V, p. 717). Ces Chats y sont décrits comme étant plus hauts sur pâlies <|iie le Chat commun, mais plus petits et plus faibles; la couleur serait généralement gris clair. Dans leurs mouvements, ils ressemblent plus, dit-on, au Lièvre et au Lapin qu'au chat domestique, peut-être à cause de la grandeur exceptionnelle de leurs pattes postérieures. A partir de cette époque, les auteurs ne font plus que consacrer quelques lignes au Chat de l'île de Man, et ils semblent ignorer, presque tous, le renseignement d'origine donné par Clarke. En 1887, E. Bell(2) parle de ces Chats comme existant en nombre considérable dans les Cornouailles, dans l'île de Man et en d'autres endroits. En 1861, J.-G. Wood<3) les représente comme des rrChats noirs à yeux glauques*; puis viennent de très courtes mentions dans Darwin (4), Saint-George Mivarl(5), II. Lydekker(C), Gerbe (7), Corneviu(8) (qui le nomme Felis cutus anura), Ménégaux (,J) (qui le nomme Felis catus domestica ec«itdata),elc. Cependant Harrison Weir(ID) qui eut l'occasion d'observer plusieurs Chats de Man dans des expositions anglaises, nous en donne une description un peu plus complète et présente même une rréchelle de points» de la variété. Quant aux données anatomiques sur l'état de la région caudale de ces Chats, il faut aller les chercher seulement dans quelques lignes de Saint- George Mivart (loc. cit., p. 46) et dans une dissection faite par Anthony (ll). D'autre part . un certain nomdre d'amateurs ont eu l'idée de croiser les Chats de Man avec des Chats ordinaires et nous ont fait connaître heureuse- ment les résultats qu'ils ont obtenus; tels que, par exemple, Robert Ser- vice, Wilson, Hodgkins, Herbert Youug et de Mortillet. Voici les résultats obtenus dans ces expériences : (1) Le Keuk, Illustrations of natural history, i83o, I, p. 356. ('2) E. Bell, A History of british Quadrupeds, 1 8B7, London, p. 191. ^ fiev. .t. G, Wood. , The illustrated natural History, London, 1861. w Darwin, The Variations of Animais and Plants under domestication, 1868, I,p. 4 7, trad. franc, I, p. 48, et II, p. 70. (5> Saint-George Mivart, The Cat, an introduction to the study of hakbomd Ani- mais espeeialhj Mammals, London 1881, p. 7 et 40. (6) R. Lydekker, A Hand^boolc to the Carnirora, part. I, p. i63. (7) Gerbe, m Brelun, Mammifères, 1. 1, p. 3oo. ] Ch. CornkvilN, Traité de Zootechnie spéciale, 1897, p. 88 et 94. (9) Menegaux, Hist. nat. des Mammifères, l, p. 374. W H. Weir, Our Cat* and ail about them, 1889. ("' Anthony, Sur une Chatte anoure de l'île de Man, Bull, soctfagr. se. et ind. de Lyon, séance du îli avril 1899, et Bull. soc. d'anthrop. de Paris, 4 mai 1890, p. 3o3-3io avec 3 fig. — 188 — R. Service, Chatte Manx et Chat anglais'1' : MOITIE SANS QUEUE. UE QUEUE. QUEUE KMIHII . i r* portée 3 o o 2e portée 9. î o 3e portée î 9 o h* portée o a î !Se portée o î iY portée n o 3 q Mortii.let-Anthow, Chatte Manx et Chats français (*) A QUEUE A LONGUE THONQUKE. QUEUE. i " portée r o 2e portée 5 î 3e portée 3 2 he portée 1 a fi* portée 1 3 6*" portée 3 9 D'après le I)r VVilson (3), sur 9 3 petits issus du croisement de Chattes an- glaises avec des Chats de Man, 17 seulement n'eurent pas de queue: dans le croisement inverse, tous les petits eurent une queue courte. Herbert Youug ' décrit une très belle femelle sans queue , à longs poils , provenant du croi- sement d'une Chatte de Man avec un Chat persan. Enfin M. Hodgkins obtient toujours des Chats sans queue en croisant une Chatte de Man avec des Chats ordinaires, et les petits métis obtenus, croisés eux-mêmes avec des Chats anglais, donnent très fréquemment, dans leur descendance, des petits anoures. En somme , quelque intérêt que présente cette variété de Chat domestique , l'on est obligé de constater que les zoologistes s'en sont à peu près désin- téressés jusqu'ici. Ils n'en ont le plus souvent parlé qu'après ouï-dire et ont laissé le soin d'étudier cette race à des amateurs pourvus d'une érudition et d'un esprit critique parfois insuffisants. Aussi trouve-t-on actuellement de grandes divergences dans les opinions qui existent sur les Chats de l'île de Man. Les uns lui donnent un pelage noir (Wood, Corne- (l) R. Service, Hybrid Manx Cnts : Graduai restoration of tail, The Zoohgiêt , London, 1895, XIX, p. 375. > A. de Mortillet, Chat sans queue de l'île de Man, Bull. une. dfanthrop., 1S93, p. 8-i3 aver fig. (Les résultats obtenus par de Mortillet ont été publiés el discutés par Anthony, lor. cit.) (s) pjr Wii.son, cité par M. Orton, Phytiology of lireedinfi . 1 H f» 5 , p. o. W H. Yonne et Hodgkins, cités par H. Weir, p. 81. — 189 — vin, Gerbe, Menegaux), d'autres un pelage uniformément roux (Anllm- ny)(l), d'autres un pelage variable (Weir). L'absence de queue serait plus ou inoins complète (Weir), ou l>ien ce ne serait pas un caractère fixe, et même Vntliony veut délibérément refuser le qualificatif d'anoure à cette race de Chats. Darwin dit que rr les Chats sans queue de l'Ile de Man diffèrent du Chat commun, non seulement par l'absence de queue, mais par la longueur des membres postérieurs, par la grandeur de la tête et par les mœurs». Par contre, H. Weir remarque que les (mats ont une tète petite, et Morlillet dit que sa Cbatte, à l'exception de sa queue écourtée. ressemble en tous points aux autres Chats. Les croisements entre les Chats de Man et les Chats à longue queue donneraient des résultats variables; dans certains cas , le caractère anoure se présenterait comme un caractère dominant dans la descendance , d'autres fois comme un caractère dominé. Enfin la question d'origine peut donner lieu également à deux opinions : l'une considérant la race anoure comme s'étant formée sur place , l'autre la faisant provenir, par importation , de pays étrangers. La première opinion est basée sur des faits semblables à ceux que l'on trouve dans Bell (loc. cit., p. 191). Cet auteur rapporte que, dans un petit village du Dorsetshire , existait , en son temps , un certain nombre de Chats sans queue qui provenaient, (Usait-on, d'une Cbatte qui avait perdu sa queue par accident. Il cite un second exemple, d'après leLondon's Magazine, d'une autre Chatte auquel semblable accident serait arrivé et qui aurait toujours eu, dans ses portées ultérieures, deux ou trois petits anoures. Mais il est évident que ces observations ne peuvent donner lieu à aucune con- clusion , car on ne sait pas si les Chattes n'avaient point du sang de Chat de Man par leurs ancêtres , ou même si elles n'avaient point été couvertes par des Chats Manx du voisinage. La deuxième opinion repose d'abord sur cette notion historique que l'in- troduction de l'espèce Chat commun en Angleterre est de date relativement récente. Ë. Bell (loc. cit., p. 193) nous dit, en effet, que l'indication de la présence du Chat en ce pays se trouve dans les lois du prince gallois lloeldda (ixe siècle) et qu'il y apparaît comme un animal rare et de date relativement récente (Leges Wallicse. — Penn. I, p. 83). Puis, en ce qui concerne l'île de Man, l'histoire du naufrage que rapporte le Rev. Clarke viendrait préciser l'époque à laquelle des Chais étrangers seraient venus peupler l'île de Man. Ces Chats auraient pu être, en effet, originaires d'un des pays où les auteurs ont signalé la présence de Chats à queue tronquée , plus ou moins semblables à ceux de l'île de Man : du Japon (2) de la Malai- M Pourtant, l'animal que ligure Anthony dans sa note présente un pelage rayé. ^ Voir : Hist. nat. des voyages, Didot. Paris, 175a X,p. 667; — LoiusMetch- nikoff, L'Empire japonais ; Chamfledry, Les Chais, ces deux derniers d'après de MORTILLET, p. 10. — 190 — si© (ï) OD de Crimée1*'. Mais en supposant que l'île de Man ait été dépourvue de Chats vei-s 1820. ce qu'il est déjà difficile d'admettre pour une époque éloignée de dix siècles de l'introduction de cet animal en Angleterre, la question ne nous parait pas encore clairement résolue. L'on ne peut guère comprendre, en elfet. comment les deux ou trois Chats, échappés du navire naufragé, auraient pu prospérer de telle façon que, dix à quinze ans après le naufrage, Le Keux, puis Bell aient pu trouver de ces Chats en abondance, non seulement dans l'île de Man. mais encore, disent-ils, dans les Cor- nouailles et en d'autres endroits. L'on peut donc dire qu'aucune des questions concernant cette variété de Chats n'est actuellement tranchée. Aussi , en allant en Grande-Bretagne , avions nous eu l'idée de rapporter avec nous un couple de Chats de l'ile de Man. Et comme cette lie ne se trou- \ait pas sur l'itinéraire prévu de notre voyage, nous nous étions adressé (ont d'abord à Jamrach, le grand importateur d'animaux sauvages à Londres. II nous répondit qu'il pouvait, en effet, nous fournir des Chats de race pure qui, ajoutait-il, devenaient de plus en plus rares: mais en apprenant à quel prix il voulait les céder (de 3y5 francs à 6a5 francs suivant l'indi- vidu), nous résolûmes d'aller nous-méme à l'île de Man. Nous pûmes trouver à acheter une Chatte , paraissant de race pure et se trouvant dans un état de gestation très avancé. Cette Chatte, âgée de 5 ans, provenait d'un père inconnu et d'une Chatte noire anoure. Elle avait donné jusqu'ici plusieurs portées ne renfermant que des chats anoures, mai» elle avait été couverte cette fois par un Chat à longue queue , car elle nous donna, en cours de route, h petits dont 3 pourvus d'une longue queue et un parfaitement anoure comme sa mère. Nous apportâmes toute la famille jusqu'à notre laboratoire, où elle vécut en bonne santé jusqu'au mois de décembre. Malhetireusement , vers celte époque, le petit anoure qui, du reste, avait moins bien prospéré que les autres jietits, commença à maigrir et mourut de consomption (?) au début de janvier, âgé de i45 jours. Nous ne pouvons présenter ici que sa photographie, en même temps que le squelette de sa région caudale: ce squelette montre que les 3 ou h vertèbres sacrées sont encore libres et paraissent plus [otites qu'à l'état normal : cette région est suivie de •?. à 3 vertèbres corcygiennes, complètement atrophiées et presque entièrement sondées en une seule masse osseuse. Notre séjour à l'île de Man nous a permis d'obtenir d'antres données concernant la race de Chats anoures. C'est ainsi que, nos propres recherches dans l'île et les renseignements qu'ont bien voulu prendre, à notre u gris avec des bandes régulières plus foncées. Nous avons eu l'occasion également «le rencontrer quelques Chats anoures de couleur trico- lore, uoireou plus rarement blanche, mais ces (mats ne sont pas réputés, dans l'île, comme étant de race. Pour la queue, le véritable Maux Cat en est complètement dépourvu on présente sous la peau un filet tendineux noueux ou un peu tordu; corréla- tivement à ce caractère, le train postérieur du Chat est très développé, ce qui donne à l'animal une attitude particulière, surtout dans la course: un certain nombre d'individus, que l'on parait considérer comme de sang mê- lé, ont un moignon de queue plus ou moins développé. D'autre part, nous avons appris aussi que la langue manx possède des expressions spé- ciales pour désigner les Chats anglais qu'on rencontre de plus en plus abondamment dans l'île et les Chats de l'île de Man; elle donne aux premiers le nom de Futnin ou Faman (queue) et aux seconds le nom de Keight. (Ceci semblerait bien indiquer que l'existence de ces Chats sans queue remonte à une époque lointaine. ) Les Anglais de l'île appellent les chats de l'île de Man : rurnpy Cats ou manx Cata. Quant aux croisements de ces Chats avec les (mats anglais, nous en avons observé un cas intéressant: c'était chez un fermier de Craignesh, M. Kelly, dont la Chatte anglaise, couverte par un mâle rurnpy, avait donné 5 petits, tous dépourvus de queue. Le caractère rurnpy se présente donc ici comme dominant, alors qu'il apparaît comme dominé dans le cas de notre Chatte. Par contre, nous n'avons pu obtenir aucun renseignement sur l'origine probable de cette race. Les plus vieux habitants manx du village de Craig- neish, que nous avons fait interroger à ce sujet, nous ont dit qu'il y avait toujours eu de ces Chats dans l'île: mais il est probable que l'on pourrait obtenir d'autres données, en faisant des recherches dans les archives ou docu- ments liistoriques concernant l'histoire de l'île. Pour nous, nous aborderons les différents problèmes zoologiques et bio- logiques que soulève l'existence de cette race si particulière de Chats, tout d'abord en croisant nos Chats uniquement entre eux, de façon à essayer de dégager, à la longue, le type de race pure. Ce sera seulement alors que nous aborderons les expériences de croisement avec nos Chats indigènes. En même temps, du reste, que nous élevions notre famille de Chats manx , nous nous occupions de faire des recherches sur les Chats anoures signalés en d'autres parties du globe. Ces recherches ont déjà été couron- nées de succès; nous avons pu nous procurer, à Paris même, un jeune Chai anoure mâle, de couleur uniformément blanche et né, nous a-t-on assuré, d'un couple de Chats semblables à lui-même. Le seul renseignement que l'on avait sur l'origine de ce couple est qu'il provenait de la Russie; il est — 192 — probable qu'il représente un exemplaire de ces Chats anoures de Crimée dont parle Saint-George Mivart. Comme on peut le voir, cet individu parait complètement anoure; pour- tant on sent sous la peau, à la place de la queue, un filet tendineux long de deux centimètres. Il dillère encore de notre Chatte et cela d'une façon beau- coup plus nette, par la forme et par la grosseur de sa tète et de son cou; mais ce sont peut-être là des caractères sexuels secondaires. Ajoutons que c<" mâle, placé dans la même pièce que nos Chats manx, a manifesté jus- qu'ici, pour ces derniers et même pour la Chatte, une antipathie profonde'1'. "' Les photographies des Chats de Pile de Man, que nous avons à notre labora- toire, paraîtront dans noire Rapport de mission [Nouvelle» archive» (!<■ Missi»;». , fasc. 3, 1007). l'.i ;.■ . •I- Si h f. \<>le mit dis Diptères de l'Afrique occidcnlale i 'i.'{ Edocard li.iMY. Liste des Coquilles recueillies par \f. CI). Gravier à l'Ile San Thbme i i.) Louis Gkhmain. Liste des Mollusques recueillis par AL H. Gadeau de Kerville en Kroumirie , -, ', Ch. Gravier. Sur un genre nouveau de Pennatulidé i ;,,. Sur les Pennatulidés de la famille des Kophobelemnonidœ Kôlliker 161 Adolphe Meixner. Polyclades recueillis par M. CI). Gravier dans le golfe de Tadjourah mt .«a II. Poisson. Notes sur quelques monstruosités végétales (Fasciations) 172 M. Cayla. Sur quelques Cùcurbitaçées cultivées d'Indo-Chinc 17.") Armand Thevénin. Fossiles du Sud-Ouest Je Madagascar 177 A. de Romec. Sur les roches éruptivcs rapportées par le capitaine Tliéve- niaut tle l'Adrar , _n ' / y Mœ' Phisaxix. Autopsie do l'Éléphant Sahib t89 D' Gustave Loisel. Les Chats anoures de lile de Man 1 s."> BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNEE 1907 N° 3 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCGGGVIl AVIS. Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasseï- 5 pages d'impression. Les auteurs sont également priés de remettre des ma- nuscrits mis au net qui puissent permettre la composi- tion rapide du Bulletin. SOMMAIRE. Pages . Ouverture de l'Exposition des Collections rapportées de la République de l'Equateur par M. le Dr Rivet (Mission géodésique dirigée par le Commandant Rourgeois) iq3 Présentation d'ouvrages par M. le Professeur Stanislas Meunier et par M. Anthony 193 et 190 A. Menegaux. Ornithologie : Renseignements pratiques 196 Jacques Pellegrin. Liste des Poissons recueillis à Madagascar par M. F. Geay et description d'une espèce nouvelle 201 P. Lesne. Note sur les Coléoptères Rostrychides de la Guyane française. . . 207 Dr Sicard. Coléoptères Coccinellides recueillis au Japon par MM. Harmand et Gallois 210 Jacques Surcouf. Insectes Diptères : Les ïabanides du Musée royal d'his- toire naturelle de Relgique 212 Ch. Gravier. Sur quelques Parasites des Cacaoyers à San Thome 3l3 — La Méduse du Tanganyika et du Victoria-Nyanza; sa dispersion en Afrique 218 Louis Germain. Note sur la présence du genre Etheria dans les rivières de Madagascar 225 BULLETIN DU MUSEUM NATIONAL D'HISTOIKE NATURELLE. ANNEE l<)0 7. N° 3. «ÎJ^O- 95e ÏŒUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM. 19 MARS I907. PRÉSIDENCE DE M. LÉON VAILLANT, ASSESSEUR DU DIRECTEUR DU MUSEOM. M. le Président annonce que l'inauguration de l'Exposition des collections rapportées de la République de l'Equateur par M. le Dr Rivet (Mission géodésique dirigée par le Commandant Bourgeois) aura lieu le ai mars, à to heures; elle sera faite par M. Rayet, Directeur de l'Enseignement supérieur. LIBRARV NEW YORK PRESENTATION D'OUVRAGES. En offrant pour la Ribliothèque du Muséum un exemplaire du Catalogue sommaire de la Collection de géologie expérimentale du Mu- séum M, M. le Professeur Stanislas Meunier s'exprime de la manière suivante : La Géologie expérimentale , c'est l'art de reproduire les phénomènes géo- logiques par des procédés de laboratoire. Cet art est aussi ancien que la géologie elle-même; dès la fin du xvm6 siècle et au début du xixe, James Hall cherche à reproduire la substance de certaines roches éruptives et la structure de certaines chaînes de montagnes , pour appuyer les théories qu'il proposait pour en expliquer l'origine. Cependant l'expérimentation fut pendant bien longtemps peu cultivée ; M Un volume in-8° de 176 pages avec 167 figures dans le texte, Paris, a 1907. 55 \ < Muséum. — xin. i3 — 19A — elle tomba mémo dans une véritable défaveur. Elie de Beaumont ne craignit pas de qualifier de joujoux les appareils mis en usage : toutefois l'un de ses élèves les plus chers, Bcguyer de Chancourtois , eut recoins, (Tailleurs sans succès, à l'expérience pour tenter d'appuyer la doctrine, aussi injustifiée quelle avait été bruyante, du réseau pentagonal. (lomme dans les diverses branches de l'activité humaine, les choses se lassèrent d'elles-mêmes; tout le monde est d'avis, maintenant, que l'ex- périmentation est indispensable à l'étude complète des phénomènes. On reconnaît aussi, et il importe d'y insister, qu'il n'y a pas de phéno- mène naturel quelque simple qu'on le veuille choisir, qui soit intégrale- ment reproductible par les procédés dont nous disposons. Nos résultats d'expérience, quels que matériels qu'ils soient, no sont que des schémas et presque des abstractions — comme le sont de leur côté les composés dé- finis des chimistes, comparés aux substances naturelles, dont les plus r-pures^ contiennent cependant de tout — comme le sont aussi les solides de la géométrie, comparés aux figures des objets naturels dont ils sont des simplifications outrées. En d'autres termes, nous ne pouvons concevoir un aperçu des faits na- turels qu'en leur substituant des imitations tellement lointaines qu'elles n'en sont vraiment que des caricatures. Mais nos montagnes artificielles et nos imitations de cavernes, bien que n'étant que des caricatures de montagnes et de cavernes (comme les composés formulables des chimistes, ne sont que des caricatures des miné- raux) — nous apportent pourtant un guide précieux dans l'interprétation des choses, et c'est pour cela que, tout en se gardant d'aucune exagération à leur égard, il est certainement très indispensable d'y avoir recours. De même que le quartz devient étudiable quand on lui substitue la silice cristallisée, en faisant abstraction pour un moment de la légion des sub- stances qu'il renferme en quantités relativement faibles — de même les ridemenls obtenus dans l'appareil orogénique permettent d'analyser cer- taines portions de l'ensemble réel des choses et fournit à la théorie des bases très précieuses. Si vous voulez bien jeter un coup d'œil sur nos vitrines, vous verrez que les phénomènes les plus divers ont été dès maintenant abordés par la mé- thode expérimentale. D'abord nous avons eu en vue les résultats d'origine superficielle comme l'érosion et la sédimentation par les eaux pluviaires. les eaux courantes, les eaux lacustres et marines, par le vent aussi. Vient ensuite la série des reproductions minérales parles méthodes de la voie sèche, de la voie humide et de la voie mixte. Puis un ensemhle de produits concernant l'histoire des réactions souterraines profondes : production de la schislosité . des plis, des géoclases ou cassures du sol, et des chaînes de montagnes. Enfin l'étude expérimentale de certains phéno- I9ï mènes relatifs à la géologie comparée ou extra-terrestre et spécialement à celle de Mars, à celle de la Lune el à celle des météorites. II va sans «lire que la place nous a manqué pour loger tous les produits obtenus dansées diverses directions. La lecture du Catalogue donnera une idée de la liés grande activité dépensée aujourd'hui dans le domaine de la géologie expérimentale. M. Anthony offre pour la Bibliothèque son mémoire intitulé : Eludes el recherches sur les Edentés tardigrades et gravigrades. Ce mémoire, précédé d'une introduction, esl di\isé en deux par- lies. La première est relative aux coupes génériques existantes ou à établir dans la famille des Bradypodides; elle est accompagnée d'un index bibliographique se rapportant aussi bien aux Edentés fossiles qu'aux Edentés encore vivants. La seconde partie est consa- crée à la description des attitudes et à l'étude de la locomotion chez les Edentés. Des figures dans le texte et deux planches hors texte contribuent à donner tous les renseignements utiles. Au mémoire est jointe une note présentée à l'Académie des sciences le 28 janvier 1907, qui porte le titre suivant : Les affini- tés des Bradypodidae (Paresseux) et en particulier de VHEMivnADYPvs Mabeyi Antb. avec les Hapalopsidae du Santa-cruzien de l'Amérique du Sud. M. C. Raveret-W'attel, Directeur de la Station aquicole du Nid- du-Verdier, près Fécamp, Chargé de conférences de Pisciculture à l'Ecole nationale des Ponts-ct-Chaussées, offre, pour la Bibliothèque du Muséum, l'ouvrage qu'il vient de publier et qui porte le titre suivant : La Pisciculture : Le Repeuplement des eaux et l'Exploitation des étangs. Cet ouvrage, accompagné de 100 figures explicatives inter- calées dans le texte, comprend des notions générales sur la Pisci- culture (part. I), des indications méthodiques sur les principaux Poissons alimentaires indigènes et sur leur élevage (part. II), des renseignements sur les Poissons exotiques dont on peut tenter l'in- troduction dans nos eaux douces (part. III), une étude complète sur les divers modes d'établissement et d'exploitation des étangs (part. IV), un chapitre relatif aux moyens d'assurer le repeuple- ment naturel ou le rempoissonnement des cours d'eau (part. V). i3. — 1% — COMMUNICATIONS. Ornithologie : Renseignements pratiqi es, par M. A. Menegaux. I. Manière de prendre les mensurations. Les mesures de certaines parties du corps de l'Oiseau sont un des élé- ments d'appréciation auquel les anciens auteurs n'attachaient pas assez d'importance, et qu'ils ont souvent laissé de côté. Mais , depuis , l'expérience a appris que, dans une bonne diagnose, il est nécessaire d'indiquer certaines mesures caractéristiques d'une forme et qu'il est en outre utile parfois d'en signaler certaines autres. Ces renseignements ont donc une grande impor- tance, surtout à notre époque où on étudie avec tant de soin les variations dues aux conditions locales. Seulement il n'est pas suiîisant de savoir quelles sont les mensurations utiles eu nécessaires, il faut encore savoir comment s'y prendre pour les obtenir. Pour éviter les erreurs , il m'a semblé qu'il était bon d'indiquer la meilleure manière de procéder. Il est admis que ces mesures doivent être données en millimètres, aûn d'éviter les erreurs provenant de l'oubli ou du déplacement de la virgule quand ou prend le centimètre pour unité, et aussi afin d'avoir la même unité pour l'Oiseau et ses œufs. 11 est préférable de se servir d'une règle divisée, en bois ou métallique, au lieu d'un mètre à ruban qui s'allonge au boni de peu de temps, et devient ainsi inexact. Pour les mesures précises on emploiera un veruier. Les mensurations qui doivent ou peuvent entrer comme compléments, dans des diagnoses morphologiques, sont : la longueur totale de l'animal. l'envergure, la longueur des ailes, de la queue, du bec tout entier ou en avant de la cire, celle du tarse à laquelle on ajoute souvent celle du doigt médiau et de sa griffe. Toutes peuvent être prises sur l'échantillon monté ou en peau, excepté l'envergure et la longueur totale; cette dernière prise sur un spécimen de collection peut être 1res inexacte suivant le mode de bourrage et surtout suivant le degré d'allongement du cou. La Longueur totale est la distance entre la pointe du bec et l'extrémité de la plus longue plume de la queue, prise sur l'animal (-tendu sur un plan, niais non allongé. Celte donnée a une grande importance si elle est prise sur un animal en chair; c'est donc le chasseur qui doit la consigner dans ses notes. — 197 — Pour l'obtenir, on opère comme l'indique la figure i . On place l'Oiseau but le dos, de telle sorte que le dos et la tète reposent sur la règle divisée; on prend le bec d'une main et les deux pattes de l'autre et l'on tire avec assez de force pour diminuer autant que possible la courbure du cou. Bu faisant coïncider la pointe du bec ou de la queue avec le zéro de la règle, une simple lecture donne la longueur cherchée. (j i 4 5 6 1 H 9 10 \i 12 13 H l(> 16 il 18 ï.) Fig. 1 (î/a). — Longueur totale. La Longueur de l'aile est la dislance qu'il y a entre la courbure carpienne et la pointe dé la plus longue rémige primaire. Pour l'obtenir, il faut soulever un peu l'aile et l'appuyer légèrement sur une règle graduée placée en dessous, dont les divisions donneront facilement la longueur cherchée (fig. »). 2 3 4 5 6 7 8 Fig. 3 (i/i). — Longueur de i'aile. 10 Pour les petits Oiseaux , il est préférable de se servir du compas dont on reporte l'écarlemcnt sur la règle graduée. Ce dernier procédé est toujours le meilleur si l'on craint de détériorer un spécimen précieux. On appelle Envergure la dislance qu'il y a entre les pointes des deux ailes à leur maximum d'extension. Il faut placer l'animal en chair sur le dos, en croix sur la règle divisée, le bec en avant. En saisissant le méta- carpien droit avec la main gauche et le métacarpien gauche avec la main — 198 — droite, on tire avec assez de force. La règle graduée donne facilement l'écart. Avec de grands Oiseaux . il faut tirer très fort et employer la table, le plancher ou un côté de la pièce sur lequel on fait des marques, dont on mesure ensuite la distance. La Longueur de la queue est la distance du coccyx , c'est-à-dire de l'insertion des plumes, au bout de la plus longue rectrice. Que l'animal soit en chair ou mort, à la base de la queue on sent tou- jours un renflement sur lesquels sont fixées les plumes. On place une règle à la face inférieure, de telle sorte que son extrémité s'appuie sur le bord antérieur du coccyx, là où commencent les couvertures inférieures. Le chiffre marqué par la règle à l'extrémité des lectrices indique la longueur (%• 3). 12 3 4 5 Fig. 3 (1/1). — Longueur de la queue. La Longueur du bec est l'espace qui s'étend de la base du front à la pointe , espace mesuré en ligne droite avec les branches d'un compas (ligne P> ( '- , fig. 4, I et 11). Quelques ornilhologisles prennent la longueur réelle du culmen, en suivant la courbe de la mandibule, ce qui est difficile à obtenir: d'autres mesurent le côté de la mandibule depuis les plumes jusqu'à l'extrémilé-. d'autres, la ligne commissuralc des mandibules. Il est plus facile de mesurer la corde qui sous-tend l'arc formé par le culmen. On place une des pointes du compas à la base du front ou de la plaque cornée, base souvent cachée par de petites plumes qu'il faut alors relever un peu, et avec l'autre on louche le bout du bec. Quand le bec est garni à la base d'une membrane molle appelée cire, comme chez les Rapaces, la longueur se prend en ligne droite, en avant do la cire et jusqu'à la pointo. ._ 199 — Dans ces comblions , il importe peu que le l>ec soit courbe ou non. Si le bec est droit, la longueur obtenue est naturellement celle du culmen; ai le bec est courbe, elle est toujours plus courte que le bec lui-même. Mais les nombres donnés par les divers ornithologistes seront toujours comparables entre eux, puisqu'ils sont obtenus de la même manière (flg. 1,1 el II). A Fig. h. — Longueur du bec. La Longueur du tarse est la distance entre les deux extrémités du tarse, c'est-à-dire entre son articulation supérieure avec la jambe et son articu- lation inférieure avec la première phalange du doigt médian. On l'obtient d'une façon plus précise avec le compas qu'avec une règle graduée. Pour ce faire, on place une des pointes du compas à la partie postérieure et inférieure de l'articulation du talon, et l'autre, à la face supérieure, à la base de ia phalange indiquée, ou jusqu'au bord de la dernière écaille du tarse. L'écartement des pointes sera mesuré sur la règle (fig. 5, angle A). La Longueur des orteils, prise aussi avec le compas, est la distance, en ligne droite, qui va de l'articulation avec le tarse, c'est-à-dire de la pre- mière squame jusqu'à la base de la griffe. Certains auteurs y compren- nent encore la longueur de la grille. Pour éviter les erreurs, il sera préfé- rable d'indiquer à côté de la longueur de l'orteil , si la griffe est comprise ou non (fig. 5, angle B). La Longueur de la griffe ou de la serre se mesure en prenant la distance de la base d'insertion de la griffe à la pointe , sans tenir compte de la cour- — 200 — bure. Le nombre indiqué donne la longueur de Taxe sous-tendu qu'on appelle longueur delà griffe (fig. 5, angle G). A.- V .--"' B .-' •• i \ 1 ». 1 \ "*-.. 1 \ *•% '• ^ *^» ï *V <•••. '; Fig. 5. — Longueur du tarse et des orteils. Longueur de la tête. — Il est souvent utile et commode pour la compa- raison avec le bec d'avoir la longueur de la tête. Pour l'obtenir, on mesure la distance, en ligne droite, entre la base du bec à sa jonction avec le front et la limite postérieure de l'occiput. La Longueur du cou est l'espace qui s'étend entre les épaules et la limite postérieure de l'occiput. Ces deux mesures sont très difficiles à obtenir avec exactitude sur les animaux en chair et encore plus sur les spécimens de collection. Les mensurations dont je viens de parler sont les seules qu'il soit utile d'indiquer quand il s'agit de la description des Oiseaux. H est nécessaire d'être familiarisé avec elles. Si l'on s'occupe des nids, il faut indiquer, toutes les fois que c'est pos- sible, les dimensions intérieures, diamètre et profondeur, et les dimen- sions extérieures , diamètre et hauteur. Les œufs sont caractérisés par la longueur du grand et du petit dia- mètre qu'on mesure au moyen de l'instrument à glissière et à vernier, ap- pelé pied de roi ou au moyen d'une règle en bois portant un butoir à l'une de ses extrémités, au zéro, tandis qu'une planchette mobile se dé- place suivant la longueur. L'unité de mesure, ici encore, doit être le millimètre. — 201 — Liste des Poissons RECUEILLIS À MADAGAScAn pmi M. F. Gbay. Description dwne espèce nouvelle, par M. le Dr Jacques Pellegrin. Lors de son dernier voyage à Madagascar, M. F. Geay a recueilli pour le Muséum une importante collection de Poissons ne comprenant pas moins de 56 espèces, dont on trouvera ci-dessous la liste complète accompagnée des provenances exactes et des appellations locales aimablement fournies par le voyageur. Les formes marines à aire de distribution très vaste, et par conséquent fort anciennement connues , sont de beaucoup les plus nombreuses dans cet envoi; néanmoins M. Geay a rapporté également un certain nombre d'espèces d'eau douce, parmi lesquelles un Athérinidé nouveau fort inté- ressant, dont on trouvera la description plus loin, appartenant au genre récent Bedotia Regan(1). Tetrodontidse. Tetrodon hispidus Lacépède. — Récifs de Sarodrano (Tuléar) : botana. — stkllatus Bloch Schneider. — Baie de Tuléar : botana lovo. Diodon hystrix Linné. — Récifs de Tuléar : moroy. Balistida». Balistes rectangulos Bloch Schneider. — Récifs de Sarodrano : sonso. — undulatus Mungo Park. — Tuléar : vontzanja. Ostracionîdse. Ostracion cornitus Linné. — Raie de Tuléar : ombylahyjiakc. — cuBicns Linné. — Baie de Tuléar : takalo. Syngnath idae» *Syngnathus cyanospilus Bleeker. — Source de Sarodrano (Tuléar). Rlursenida». Ophichthys chinensis Kaup. — Récifs de Sarodrano : tona. MuR/ENA flavimarginata Rùppell. — Baie (le Tuléar :fttamtsimbay. — nebulosa Ahl. — Récifs de Sarodrano, baie de Tuléar: kisongohé, la- mérapotaké. O Les noms de Poissons récoltés en eau douce, dans les lagunes, les lacs ou cours d'eau de Madagascar sont précédés d'un astérisque *. Chaque espèce est suivie de la désignation de la localité, dont elle provient et, s'il y a lieu, en ita- lique, de son appellation indigène, recueillie par M. Geay. — 202 — Scombresocidae. Hemiramphos iînifasoiatus Ranzani. — Baie de Tuléar. Pleoronectidse. Achiri s marmorati s Lacépède. — Baie de Tuléar : lanjylanjy. Opliidiidte. FlKBASTIfl IIomei Ricbardson. — Récifs de Sarodrano : zamern. Labrtdse. Cheîmnus trilobatus Lacépèd*'. — Tuléar. Novaclla t.enujra Lacépède. — Récifs de Tuléar : jkmpilévy. Pski doscari s iîataviensis Bleeker. — Tuléar. Cichlidsc. *Paratilapia Poj.leni Bleeker. — Lac de Tongobory (prov. de Tuléar), Moraféuo (prov. de Mananjary). *Ptychochromis oligacanthus Bleeker. — Lagune de l'Ivolina (prov. de Tanialave), lac de Tongobory, Ronomafana (près de Tongobory) : siborocodo. *Pareïroplus polyactis Bleeker. — Lagune de l'Ivolina (prov. de Tama- tave). Centriscidec. Amphisile punctulata Biauconi. — Baie de Tuléar. Atherinidse. *Bedotia Geayi nov. sp. — Moraféno (prov. de Mananjary). Mugllîdse. Mugil C/ERULEOmaci i.ATi s Lacépède. — Baie de Tuléar. * — Shithi Gùnther. — Bas Onilahy : trovoké. * — Kelaarti Gùnther. — Fleuve Onilaky à Tongobory : anlenso. Polynemldse. Polvneaus plebeiis Linné Gmelin. — Baie de Tuléar : fiatzombolava. GobiidsBa *Gobids gidris Ilam. Buchanan. — Lac de Tongobory : tohofoly. * — ocELLARis BroussoQ.net. — Onilhay à Tongobory, Moraféno : îcabo. Periophthalhds Koelredteri Pallas. — Pointe (le Mabafély. Eleotris ii sca Blocb Scbneider. — Lac de Tongobory : tsimangotsohè. — 203 — *Eleotris ophiocepbalus Cuvier et Valenciennes. Lagune de fihéré- iiiina : tsimangotsokê. Acronnrldefia Naseis i M(dn\is Forskâl. — Récifs de Tuléar :fiantzifa. Carangidœ» Caranx fkrdaii Korskâl. — iîaie de Tuléar. "Psettiis argenteus Linné. — Sarodrano (Tuléar). *Equdla edenti la Bloch. — Lagune de Târafata (prov. de Tamatave). Sillaginida*. Sillago sihama Forskâl. — Baie de Tuléar : ambotzoke. Platya;plialidsc. Platycephalus punctatcs Cuvier et Valenciennes. — Baie de Tuléar : thovato. Scorpacnidsc. Pterois zebua Cuvier et Valeuciennes. — Récifs de Sarodrauo : Info. Tëuthidce. Teitiiis oramin Bloch Schneider. — Tuléar. Gerrida*. G erres pimcTATi s Guvier et Valenciennes. — Baie de Tuléar : ambariolm. Sparida*. Grenidens Forskau Guvier et Valeuciennes. — Baie de Tuléar : Jiifo. Chrysophrys sarba Foiskâl. — Baie de Tuléar : Lifo. Lethrinus centdrio Guvier et Valencienues. — Sarodrano . ankêliké. — masiienoides Ehrenberg. — Baie de Tuléar : tsabéaké. — nebi losiïs Forskâl. — Baie de Tuléar : anthity. Pristipomatida?< *Pristipo\ia operculare Playfair. — Lagune de Soauiérauo (prov. de Fort- Dauphin). Therapon jarbuà Forskâl. — Baie de Tuléar : diy. Pomacentrîtla% Glyphidooon sparoides Guvier et Valencienues. — Sarodrano : sùborocodo, * — 204 — Apogonidse. Apogon macropterus Cuvier et Valenciennes. — Baie de Tuléar : tsaro- matjéroké. Apogon aureus Linné. — Baie de Tuléar : tsaramatjéroké. Amrassis Commersoni Guvier et Valenciennes. — Fleuve Onilahy à Tongo- bory : ambara. Scrranidse. Litjanis filviflamma Forskâl. — Baie de Tuléar : takalo. Epinkpheus flayoceruleus Lacépède. — Baie de Tuléar : malily. — miniati s Forskâl. — Tuléar. Plesiop.s mgricans Rûppell. — Récifs de Tuléar. Berycldae. Mvripristis mdrdjan Forskâl. — Baie de Tuléar : moromboho. Quelques-uns de ces Poissons méritent une mention particulière. M. Geay signale que les œufs du Tetrodon atellalm Bl. Schn. sont consi- dérés, à Madagascar, comme vénéneux. Le fait est parfaitement exact; on sait, en effet, que la chair des Tétrodons devient très toxique au moment du frai. Bleeker a déjà incriminé cette espèce. A Batavia, où elle n'est pas rare , il est défendu de la vendre (1). D'après M. Geay également, le Pterois zébra G. V. est venimeux. Il est très redouté des pêcheurs qui le tuent impitoyablement quand ils le ren- contrent. Par contre, sa chair est saine et les Sakalaves la mangent sans répugnance. Les Pterois figurent , en effet , parmi les Poissons capables de produire des accidents par inoculation de venin. Bottard(2) ne rapporte pas moins de 7 observations, à la Réunion, de piqûres de Pterois extrêmement douloureuses et suivies de violentes inflammations. Les Navires, c'est ainsi qu'on appelle les Pterois à la Réunion, paraissent toutefois beaucoup moins dangereux que les Synancées. Parmi les nombreux Cichildés habitant le lac de Tongobory, dans la province de Tuléar, il y a lieu de signaler des différences de coloration appréciables dans la même espèce. C'est ainsi que certains Paratilapio Polleni Bleeker sont brun clair, tandis que d'autres sont presque tout à fait noirs. Un grand nombre de jeunes Pli/chocliromis oligacanthus Bleeker ont été capturés dans la lagune alimentée par les eaux chaudes de la source sulfu- reuse de Ranomafana, près de Tongobory. Plusieurs Poissons, en effet, W Cf. Dr J. Pkllegiun, Les Poissons vénéneux. 1 8 * ) 9 , p. 48. W D' L.-A. Bottard, Les Poissons venimeux. 1889, p. 168. — 205 — peuvent vivre dans des eaux d'une température assez élevée. Dans celle même famille «les Gichlidés, Lacépède(1) a signalé, il y a plus d'un siècle déjà, la présence de Y AsUUotilapia Desfontaincsi Lac dans les sources ther- males de Gafsa (Tunisie). Il n'est donc pas étonnant d<^ voir le même fait se reproduire à Madagascar pour des Poissons du même groupe. Enfin le spécimen de Platycephalw punciatus C. V. rapporté par M. Geay est d'une taille rarement atteinte chez les Poissons de cette espèce; il ne mesure pas moins, en effet, de 52 + 10 = 62 centimètres. Bedotia Geayi nov. sp. La hauteur du corps est contenue 3 fois 3/4 à h fois i/3 dans la lon- gueur sans la caudale, la longueur de la tête 3 fois à 3 fois j/3. La tête est nue. Le museau égale environ le diamètre de l'œil qui est compris 3 fois à 3 fois 1/2 dans la longueur de la tête; la largeur interorbitaire y est con- tenue seulement 2 fois à 2 fois i/3. Les prémaxillaires peu protractiles, à bord antérieur arrondi, sont nettement entaillés latéralement; le maxillaire s'étend jusqu'au-dessous du centre de l'oeil. Les dents petites, villiformes, forment une bande assez large à la partie antérieure de la bouche. Les dents Yomériennes constituent une seule série. Il existe une pseudobranchie. Les écailles, cycloïdes, sont au nombre de 32 à 35 en ligne longitudinale, de 8 à 10 en série transversale. La première dorsale, comprenant k ou 5 épines flexibles , commence à égale distance du bord antérieur de l'œil et de l'origine de la caudale; la deuxième dorsale est composée d'une petite épine et de 10 ou 1 1 rayons mous. L'anale est formée d'une petite épine et de \k à 16 rayons mous. Les derniers rayons de la dorsale et de l'anale atteignent souvent l'origine de la caudale. La pectorale , pointue , égale la distance comprise entre le bout du museau et le bord postérieur de l'œil; les ventrales commencent sous le début du tiers postérieur des pec- torales et atteignent l'anus. Le pédicule caudal est une fois x/h à 1 fois i/3 aussi long que haut. La caudale est tronquée. La coloration est brunâtre sur le dos, jaunâtre sur le ventre. Il existe une large bande longitudinale foncée, surtout bien marquée sur la moitié postérieure du corps et se terminant par une tache noire irrégulière sur la caudale. Cette nageoire est jaune orangé avec le lobe supérieur et le lobe inférieur rouge vineux. Une étroite ligne foncée s'étend tout le long de la racine de l'anale qui est jaunâtre. La base de la pectorale est grisâtre; la mâchoire inférieure noire. D.IV-V-1 10-11; A.li4-i6; P.12; V.I5; Ec.L.long.32-35. W Hist. Poiss., IV, 1803, p. 101, et D' J. Pellegrw, Contribution à l'étude anatomique, biolo /que et taxinomique des Poissons de la famille des Gichlidés, 1906, p. 92. — 206 — Nc 07-35 à 37. Coll. Mus. — Mananjary (Madagascar) : Geay (,). 1 1 spécimens. Longueur de /i S — j — 10 = 58 millimètres à 7/1 -j- '7 — '.I1 milli- mètres. Celte curieuse espèce, que je nie fais un plaisir de dédier à l'intrépide voyageur qui a si souvent enrichi les collections du Muséum, a été recueillie à Moraféno, dans les placers, à une altitude de 3oo mètres environ, aux sources des ruisseaux de la Haute-Malia, affluent du Bas-Mananjary. Ces pelils Poissons vivent dans les filets d'eau, sous les feuilles, à la façon de certains Cyprinodontes , avec lesquels ils présentent des ressemblances morphologiques tout à f ai l remarquables. Le genre Bedolia n'est connu que depuis peu d'années. M. ïate Regan a décrit en i()o3 le Bedolia madagascariensis ^\ d'après un exemplaire unique du Musée de Genève, d'une longueur de 90 millimètres et pro- venant des eaux douces de Madagascar sans désignation de localité précise. Depuis, ainsi qu'il a bien voulu me le faire savoir, il n'a pas revu d'autres spécimens. L'espèce décrite ici parait se distinguer du type du genre par sa tête plus Ion;; ne, son espace inlerorbitaire beaucoup plus large (2 fois à 9 fois i/3 au lieu de 3 fois dans la longueur de la tôle), ses ventrales insérées un peu plus en arrière, son anale plus courte et sa coloration complètement diffé- rente. Elle semble moins éloignée des Atherina que le Bedolia modagasea- riensis et constituerait une forme de transition, mais la disposition de sa bouche, ses prémaxillaires entaillés, la rangent incontestablement dans ce dernier genre. Le Bedolia Gcayise rapproche également du Poisson décrit par M. Sauvage sous le nom à'Eleolris Silcorae{:i) et qui, comme l'avait fort bien vu M. Bou- lcnger'"', est un Athérinidé du genre Atherina. Notre espèce s'en distingue cependant par ses prémaxillaires entaillés, ses dorsales plus courtes (IV-V — I 10-11 au lieu de VII — I i5), ses écailles moins nombreuses en ligne longitudinale (32-35 au lieu de 38), son anale de forme différente et sa coloration. (1) Des spécimens provenant de Madagascar, appartenant déjà à la collection du Muséum, et donnés par MM. Majastre (91-708) et Lanta(648i, A. 8838) ont élé rapportés à YEIeutris Sikorœ Sauvage-, ils doivent être attribués à l'espèce décrite ici. ('2' Revue suisse de Zoologie, II, fasc, 2, i<)o3, p. htCi, pi. XIV, fig. 2. M «Cette nouvelle espèce a élé découverte par M. Sikora; elle habite les riwères du versant Est du grand Massif central. On l'appelle Zona.» Sauvagb. Ilisl. phys. nul. pol. Madagascar, XVI. Poissons, 1891 , p. 5a 1 , pi. XLlVr, lijç. j. M Zool. Record., 189.1.. Boulbkger, Pisres, p. 30. — 207 — Note sur lus Coléoptères Bostrychides de la Guyane française, i'ar M. P. Lesne. Malgré ta richesse el l'exubérance de sa végétation forestière, la Guyane français' paraît être fort pauvre en Coléoptères xylopliages de la famille des Bostrychides. Les trois espèces qu'on y rencontre le plus communes ment (Dinoderus minutus Fabr. , D. bifovcolatus Woll., ïylopsocus capucinus Fabr.)sont plus ou moins cosmopolites dans les régions tropicales, el il est vraisemblable qu'aucune d'elles n'est indigène dans l'Amérique du Sud. On pourrait en dire autant du Xyloperthapicea 01. si l'on était certain que ce Bostrychide africain, aujourd'hui très répandu dans le Brésil oriental, ail été réellement capturé en Guyane. Troisautres Bostrychides trouvés également, dans notre Possession sonl au contraire originaires d'Amérique. Ce sont : un Heterarthron antillien (//. go- nager Fabr.), el deux espèces sud-américaines dont l'aire géographique est d'ailleurs très étendue, les Lichcnophanes plicalus Guér. et Bostrychopsis unchiala Germ. La seule espèce qui paraisse propre à la contrée est un Micrapate [M. quadraticollis Lesne) remarquable par son corps allongé et très paral- lèle ainsi que par un ensemble de caractères tout spécial. Si les diverses formes énumérées plus haut sont assez bien connues au point de vue des- criptif, le Micr. quadraticollis restait imparfaitement défini, et le manque de données sur ses caractères sexuels rendait difficile l'appréciation de ses affinités. L'examen des deux spécimens récemment capturés aux environs de Cayenne par M. E. Le Moult a permis de comhler cette lacune. Ces spé- cimens, qui sont des femelles, offrent, dans 3a conformation de l'apex des élylres et du dernier segment abdominal, des particularités qui mettent en évidence les liens de parenté rattachant l'espèce guyanaise au Micr. ungui- cuîata Lesne (1906), du Mexique méridional, et au Micr. eœigua Lesne (1899), de la Colombie. Le faciès sphaerocéphale de M. quadraticollis con- firme ce rapprochement; mais le développement relatif de l'écusson et la présence d'une pubescence apprimée sur la déclivité apicale des élytres le distinguent absolument de ces dernières espèces. Tels sont les seuls Bostrychides qui, à notre connaissance, ont été ren- contrés jusqu'ici dans la Guyane française. 11 convient, pour compléter la liste des Térédiles subpentamères de notre colonie, d'y ajouter un Dysidide, le Dysidcs obscurus Perty, que l'on trouve assez communément sur les bran- chages morts, et un Lyclide cosmopolite, h L y dus brunneus Steph. Nous donnons ci-dessous la liste des Coléoptères dont nous venons de parler, en indiquant les sources où nos renseignements ont été puisés. La — 208 — plupart ont été fournis par l'examen des récoltes de M. et M"1 F. Geay et de M. E. Le Moult. Bostr.vcliides. 1. Heterarthron gonageu Fabricius 1798; cf. Lesue in Ann. Soc. cnt. Fr., 1906, p. 397. Guyane française (coll. E. Allard >- R. Oberlhiir). 1 cf. C'est probablement le Pohjcaon sp. cité par Prud'homme (Catalogue des Coléoptères de la Guyane française recueillis par M. Prud'homme. Cayenne, Imprimerie du Gouvernement, 1906). Le centre géographique de cette espèce parait être l'ile d'Haïti. 2. Dinoderus minuits Fabricius 1776; cf. Lesne in Ann. Soc. ent. Fr., 1897, p. 829. Guyane française (Prud'homme, etc.). Cayenne, en mars (Dr Vitrac m .Muséum national d'Hist. nat.): Bas-Mahury et Saint-Georges-de-1'Oyapok (F. Geay in Muséum national d'Hist. nat.). Espèce cosmopolite dans les régions tropicales. - — M. Geay l'a trouvée en fendant le bois sec. 3. Dinoderus rifoveolatus Wollaston i 858 ; cf. Lesne in Ann. Soc. cnt. Fr., 1897, p. 328. Cayenne (coll. Ed. Fleuliaux); îlet Le Père (F. Geay in Muséum na- tional d'Hist. nat. (1)). Cosmopolite dans les régions tropicales. h. Lichenophanes PLicATus Guérin 1 844 ; cf. Lesne in Ann. Soc. eut. Fr., 1898, p. /187. Cayenne (coll. E. Abeille de Perrin). Espèce répandue depuis la Colombie et le Venezuela jusque dans le Paraguay et l'Etat de Saint-Paul. 5. Bostrtghopsis uncinàta Germar 182/1: cf. Lesne in Ann. Soc. cnt. Fr., 1898, p. 545. Cayenne (coll. E. Abeille de Perrin). Espèce habitant presque toute l'Amérique du Sud, à l'est des Andes, et descendant jusque dans le nord de la Patagonie. 6. Micr\p\tk ouadraticolus Lesne 1899, m A»»- Soc. ont. Fr. (1898), p. 593 et 597. La taille de celle espèce varie de h millim. 2 à h millim. 7 ; ses carac- tères sexuels secondaires, restés jusqu'ici inconnus, sont les suivants : d* Elylres conjointement arrondis à l'apex. Angle suturai et dernier segment apparent de l'abdomen simples. (1) M. Geay a aussi rencontré cette espère dans les monts Tumuc-Humac, sur le cours supérieur de la rivière Lunier. — 209 — 9 Elytres conjointement angulés à l'apex. Angles suturaux, vus en dessous, formant une sorte de cupule légèrement allongée el ouverte en avant. Dernier segment apparent de l'abdomen [argemenl tronqué en ar- rière et muni, an milieu de son bord postérieur, de trois denticules mousses, arrondis, 1res brillants; ce segment est couvert d'une pubescence fine et très dense et offre une rangée transversale de soies dressées plus rapprochée du bord terminal que de la base. Extrémité postérieure Muséum national d'Hist. nat.). La présence de cette espèce en Guyane demanderait à être confirmée. 8. Xvlopsocus capucinus Fabricius 1781; cf. Lesne in Ann. Soc. cnl. Fr.', 1901, p. 63 1. Guyane française (C. Bar, Prud'homme, Pillaull , etc.); les Roches de Kourou et Gourdonville (E. Le Moult); Bas-Mahury et Saint-Georges-de- l'Oyapok (F. Geay), trouvé en fendant le bois sec. Celte forme, originaire, selon toute probabilité, de la région indo-ma- laise, est le Bostrychide le plus répandu en Guyane. On le rencontre, d'ail- leurs, sur un grand nombre de points de la zone tropicale. Dysidides. 9. Dysides obscurus Perly i833; cf. Lesne in Ann. Soc. cul. Fr., 189/1, p. 19. Saint-Laurent-du-Maroni, en février, et Gourdonville, en décembre (E. Le Moult m Muséum national d'Hist. nat.); Sinnamary et Saint- Georges-de-1'Oyapok (F. Geay in Muséum national d'Hist. nat.). L'aire d'habitat du Dysides obscurus s'étend sur les parties de l'Amérique méridionales situées à l'est des Andes et au nord du Tropique. Muséum. — xui. îft — 210 IiTClides. 10. Lyctds brunneus Stepliens i83o; cf. Schilsky, Kiif. Eur. , XXXVI. Passoura, en février (Le Moult in Muséum national d'Hist. mil.). Espèce cosmopolite dans les régions tropicales et subtropicales. Coléoptères Cogcinellides du Japos, recueillis par MM. Uarmasd et Gallois. Liste et desgriptio\ d'espèces nouvelles, PAR M. LE D' SlCARD. Parmi les CoccineMides recueillis en ioo5, au Japon, par MM. Harmaud et Gallois, et qui font actuellement partie des collections du Muséum d'his- toire naturelle, j'ai trouvé' un certain nombre d'espèces non encore signa- lées de l'archipel japonais, et, en outre, une espèce et plusieurs variétés nouvelles. C'est pourquoi j'ai cru qu'il ne serait pas dépourvu d'intérêt d'en donner la liste. Ces Insectes ont été recueillis aux environs de Tokio (Nippon moyen), à Kiou Siou et à Kafou, mais les récoltes de ces deux dernières localités sont peu nombreuses et moins intéressantes. Les espèces marquées * n'avaient pas encore été trouvées au Japon. Epilachiia Cher. E. niponica Lew. — Tokio. E. 28-MAcuLATA Mots. — Tokio. E. admihabiis Crotch. — Tokio. l'occinella Lin. C. 7-pixcTATA L. v. Brucki, Muls. - — Tokio, Kiou Siou, Kafou. *C. bis si:x iroTATA, m. — Tokio (Cli i ne, Sibérie orientale, Mandcliourie, Amour). C. AXïiiiDis Patl. — Tokio, Kiou Siou, Kafou. C. An. succinea Hope. C. Ail. F11IGIDA Muls. (i. Ai'.. 18-spiLOTA Hope. (.. M;. MIJI.TIPLICATA Mills. C. Ali. HJ-NOTATA Fald. C. AB. SPECTABILIS Fald. C. ab. coNspiciiA Fald(1). Halyzia Muls. H. Cincta Fab. — Tokio. H. 1 2 — gcttata Poda. — Tokio, Kalou. H. 1 0 GUTTATA L. Tokio. H. l5 — GUTTATA F. ■ Tokio. H. Japo.nica Thunb. — Tokio — Kiou- Siou. 11. var. Fkliciae Muls. — Tokio. H. var. dioxea Muls. — Tokio. Ji. var. ancora Weise. — Tokio. H. var. tessellata Weise. — Tokio. Itlione Solskv. I. iie\vspii,ota Hope var. mirabilis Mois. — Tokio. (l) Et un jjrand nombre de variétés intermédiaires. — 2 I I Caria \luls. *G. BOPMBA v;ir. Japiwica var. nov. — Mou Siou ( Inde). C'liiloiii«'ii<'.s Mills. G. l\ plauiata Schvenh. — Kiou Siou. i hiiofiis Lcach. G. iiusTis Fald. — Tokio. (1. similis Ross var. Japonicds Weise. — Tokio. IMatj aaspis lledt. P. Lewisi Weise. - Tokio. *P. var. OBSCUitA var. nov. — Tokio. l\ NIGBA Weise. - - Tokio. iî,ï ((rt. inprs Rotd. II. Japonica Groteh. — Tokio. i^pi'3iiîî<-iM«. Mills. A. ohbicuhjs Gyll. — Tokio. tlllicl.l Ijl'W. A. TWCOLOB llar. - KÎOU Siou. Mcjumiu Kug. S. imi,iciii;i'| s" Lew. — Tokio. S. HAHKJA Weise. Tokio. S. iiokfmanni Weise. - Tokio. S(<-éIioi-i«s \V eise. *S. PCNCTILLCM Weise. — Tokio. (Ku- rope, Asie continentale). Wphus Mills. *N. Galloisi nov. sp. — Tokio. Kodoiia M uts. R. LIMBATA Mlll8. Tokio. li. NAii/E Lew. — ■ Tokio. R. comcoloii Lew. — Tokio. R. RUK0CI1NCTA LeW. Tokio. Sticllolotis Oolcll. S. rufosignata Weise. — Tokio. Caria (callicaria Cr.) superba var. Japonica, var. nov. Semblable au type pour la forme et pour le dessin, avec les taches de la deuxième rangée très grosses. Couleur foncière d'un beau jaune vif, au lieu d'être d'un rouge vermillon , comme dans le type. Semble spéciale à kiou Siou, où elle a été trouvée à l:i fois par M. Harmand et par M. Gal- lois. Platynaspis Lewisi Crotch var. obscurci var. nov. Entièrement noire, avec une tache basale justascutellaire, la tète, les angles antérieurs du prolhorax et l'abdomen de couleur claire. Tokio. Nephus Galloisi. nov. sp. Oblongo-ovalis; pubescenlia albidolutea veslitus, uiger; palpis, antennis pedibusque concoloribus. Elytris nigris macula rubra anle apicali in disco ornatis. De la forme et de la taille du Nephus bipunctatus Kugel et de couleur à 1 Je range celle espèce dans le genre Scipnaus à cause de ses plaques incom- plètes et de son prosternum bu-aréné. Par ses lignes de gros points assez régu- lières, elle entrerait dans le genre ImBOioyimMê (>. 1/1. — 212 — peu près semblable. Il eu diffère par la couleur noire de l'extrémité des élytres, des palpes, des antennes et des membres, par la pubescence de la partie inférieure du corps plus longue, jaune au lieu d'être blanche, par la tache él virale un peu plus antérieure et un peu plus allongée, atteignant presque, par sou bord antérieur, la moitié de la longueur de l'élytre. Tokio. Gallois. h sectes DiptÈbes : Les Tabanides du Musée royal duiistoire naturelle de Belgkjue, par M. Jacques Suhcouf. Le Directeur du Musée royal de Bruxelles a bien voulu communiquer au Laboratoire colonial du Muséum d'Histoire naturelle de Paris ses Tabanides provenant du Congo belge. L'étude de ces insectes confirme ce que nous connaissions de leur répar- tition et nous a permis de comparer un certain nombre de types de Yander Wulp à ceux du Macquart, Bigot et Walker. Les espèces représentées sont les suivantes : Tabanus itUFiPES $ Pal.-Beauv. nrc Macquart. T. biguttatcs $ Wied. variété $ cro- ceits Surcoût". T. BiGiiTTATis Wied. c? • T. pllto Walker Ç . T cakos Karscli, synonyme de T. multi- punctatus Vander Wulp. Le nom de Karsch, plus ancien, doit être employé. T. splendidissimus 5 Bicardo. T. maculatissimus Ç Ma<:q. variété irro- ratus Surcoût. T. latipes Ç Macquart. T. PA9CIATDS Ç Fabricius. T. toeniola $ Pal-Beauv. (îette espèce a été fréquemment décrite sous les noms diiVércnts : T. mbehngattu Macq. ; T. donivitta Walk.; T. longitudinalis Lœv. ; T. virgatus Austen; T. Guineensis (?) Wied. T. quadbigottatus $ Ricardo. T. DiroENUTUS Macquart. Le T. BiPLNcTATiis Vander Wulp. de description plus récente devient synonyme de T. ditœniatus Macq. T. par Walker, d* non précédemment dé- crit. T. rufipes c? Macquart. T. Thoracinos $ P. B. T. combustus $ Bigot. T. TESTACEIVENTMS $ Macq. T. Gabonensis $ Macq. T. Disjui\crus Ç Bicardo. T. bovinos var. tempera lus Ç Walker. T. ianthinus nov. sp. Tabanis RUFIPB8 Macquart d"=? T. pab Walker d*. Ce mâle est le premier connu du groupe de T. rufipes Macq. et Z. par A\ alker. Il a été pris par M. TsclioU'en à Borna (Congo). Un second exemplaire très usé a été recueilli par M. Waelbrocke Kiucbassa (Congo) en 1899. — 213 — Longueur, 10 millimètres; tête beaucoup plus grosse que le thorax, Composée d'yeux confluents, glabres, (les yeux se divisent en deux zones de corneules; la zone des plus grosses, de couleur brun rougi;, comprend toute la partie médiane et supérieure de l'œil; la zone des petites cornieules de couleur foncée se sépare nettement de la première à hauteur du sommet du triangle frontal et se dirige horizontalement presque jusqu'au bord où elle se relève pour entourer la première zone d'un anneau d'autant [dus étroit qu'il se rapproche du vertex. Triangle frontal testacé, antennes rousses, joues et barbe jaunâtres, palpes renflés, oblongs, jaune clair, à quelques poils brunâtres épars. Pièces buccales testacées. Thorax brunâtre hérissé d'une pubescence et d'une tomentosité jaune un peu verdâtre, flancs à poils jaunâtres, poitrine à tomentosité cendrée. Scutellum brunâtre à tomentosité jaune. Abdomen jaune à pubescence jaune et quelques poils noirs épars , der- niers segments abdominaux légèrement rembrunis; ventre jaune clair à courte pubescence jaune. Pattes jaunes en entier à pubescence jaune. Ailes hyalines, bord costal et stigma jaunes, nervures jaunes, pas d'appendice à la 3e nervure longitudinale qui fait un angle obtus. Balancier jaune pâle à disque un peu globuleux (1). Sur quelques Parasites des Cacaoyers À San Thome [Golfe de Guinée), par M. Ch. Gravier. Le Cacaoyer trouve, à San Thome, des conditions de milieu qui lui conviennent admirablement : un climat chaud et humide, un sol profond et riche, de beaux arbres d'ombre empruntés pour la plupart à la forêt vierge qui couvrait toute l'île autrefois. Aussi, n'y a-t-ii pas lieu de s'étonner de la prospérité prodigieuse des plantations qui ont valu à cette merveil- leuse terre équatoriale une haute réputation si méritée à tous égards. Malgré les circonstances éminemment favorables dans lesquelles il vit à San Thome, le Cacaoyer ne s'y trouve pas cependant à l'abri des Parasites, tant animaux que végétaux. Il est d'ailleurs juste de remarquer que les dommages causés par ces êtres malfaisants n'ont pas pris, jusqu'ici, un caractère fort menaçant , mais qu'ils réclament toutefois l'attention des colons si actifs de la rr Perle des colonies portugaises ». 11 ne sera question ici que des maladies qui reconnaissent pour causes (1) Quelques Hœmatnpota et Pangoitia de la collection seront étudiés avec leurs groupes dans quelques mois. — 2U — des êtres vivants. Dans le nord de l'ile, pendant la période hivernale, de juillet à septembre surtout, on voit souvent des arbres de taille variée souffrir et dépérir, à cause de la sécheresse du sol , itfalta Bull, du Mus. d'hitt. na!.. n" ! , 1 < » » ' 7 - — 215 — quelque temps après, H le cycie recommence comme je l'ai indique dans une note précédente ^ . Lorsqu'on découvre le mal à son début, on peu! obturer L'orifice d'en tréedela laneel, plus ellirarement, tuor celle-ci en injectant un insecli ride approprié. Il est plus simple etplus facile de couper la branche ou la partie malade et de la brûler, de façon à détruire les larves. La section doil eue faite nettement et recouverte immédiatement de coaltar pour empê- cher l'invasion d'autres parasites. Si l'arbre est d'une taille assez grande . l'ablation de la partie malade le débarrasse d'un membre inutile et ne peut l'empêcher de poursuivre son développement. On devra anéantir sur place, par le feu, autant que possible, les capsules contaminées, pour empêcher la formation des Papillons, propagateurs du mal. Avec quelque attention de la part des agriculteurs, on peut circonscrire les dommages dus au parasite dont il vient d'être question et qui a lui-même des ennemis naturels. Zehntner a signalé notamment comme attaquant la Chenille du Zeuzera V.oifcœ : un Ichneumon, une Mouche qui ne diffère pas beaucoup de la Mouche domestique et un Champignon qui est probablement une Ento- mophthorée. Comme son nom spécifique l'indique, le Zeuzera Cqffeœ est aussi un ennemi du Café; il ronge également d'autres arbres (Acalypha marginata Spr. , A noua muricata Dun., etc. 11 Les Termites ne s'attaquent pas non plus exclusivement aux Cacaoyers; ils exercent tout aussi bien leurs ravages sur les Caféiers et sur des arbres d'ombre variés. Néanmoins, ils font périr un assez grand nombre de Ca- caoyers et, en certains points, dans le sud de l'île notamment, ils consti- tuent de véritables fléaux, lis pullulent dans certains arbres à un tel point qu'ils font des plus grosses branches une sorte de treillis formé par les rares lames de bois demeurées intactes et séparant les galeries fusionnées. On voit à la surface des troncs envahis une bande terreuse sous laquelle ils cheminent, s'étendant avec quelque irrégularité du pied de l'arbre au point de ramification des principales branches. Lorsque celles-ci sont évi- dées de façon à être presque réduites à leur écorce qui parait indemne, il n'y a évidemment aucun remède. Mais si on s'avise du mal causé avant qu'il ne devienne aussi profond, on peut limiter les dégâts. J'ai vu à Monte- Rosa, chez notre sympathique compatriote, M. Célestin Palanque, de véri- tables sauvetages à ce point de vue : des arbres ayant 10 ans et plus avaient été perforés jusque dans la région médullaire; la partie sillonnée par les Termites avait été enlevée complètement et sur la section faite soi- W Gn. Gravier, Observations sur la larve d'un Papillon qui attaque les Garaoyers à San Thome (Golfe de Guinée), Bull, du Mus. d'hist. nut., 1907, n° 9 , p. i3g. — 216 — gneusement on avait appliqué du coaltar, ainsi que sur une partie plus ou moins étendue du tronc. Et les arbres ainsi traités, après de larges ampu- tations, paraissaient avoir repris leur vigueur et portaient des fruits bien venus et assez nombreux. 11 serait utile de faire disparaître ces traînées terreuses sur le tronc des arbres envahis depuis peu et de couvrir la partie inférieure de coaltar jus- qu'à une cinquantaine de centimètres au-dessus du sol; un tel enduit con- trarierait singulièrement le mouvement d'ascension du parasite vers les parties supérieures de la plante. On peut objecter ici — et la même objection se présente d'une manière aussi plausible au sujet de chaque traitement à proposer — que, pour de grandes plantations comme celles de San Thome, il est impossible de songer à soigner individuellement des arbres malades ; le temps et le personnel feraient défaut. A cela on peut répondre que, pour sauver un arbre en plein rapport, il n'y a pas à regretter un travail qui, en général, ne serait pas long; que, d'ailleurs, il n'y aurait perte de temps qu'en apparence, car, eu abandonnant les choses à elles-mêmes, on est amené lot ou tard à arra- cher l'arbre mort et à le remplacer par de jeunes Cocaoyers. Je crois aussi que, pour les soins à donner aux arbres en souffrance, on pourrait trouver un concours précieux chez les plus intelligents et les plus forts des petits noirs employés à ramasser le rGacao des Rats». 11 serait relativement aisé de les dresser dans cette voie. Gh. S. Banks (1) a préconisé l'emploi du sulfure de carbone contre les Termites; mais cette substance extrêmement volatile est d'un maniement trop dangereux pour être employée dans les régions chaudes du globe. III Quehpies rares Cacaoyers sont presque entièrement couverts par des Coccides de la tribu des Diaspides (Signoret). Dans l'espèce en question, les boucliers sont opaques et tous de forme arroudie: les dépouilles sont fixées au centre. La femelle, de couleur jaunâtre a le corps plus ou moins circu- laire chez les jeunes, fortement rétréci en arrière et presque triangulaire chez les individus plus âgés, avec deux petites languettes terminales. Les arbres attaqués sont isolés et ne paraissent pas trop souffrir de la présence de ces Coccides qui, en couvrant le tronc et les branches principales, ne peuvent cependant qu'être nuisibles. Dans le voisinage immédiat de ces Cacaoyers attaqués par les Coccides, à Monle-Carmo (Rio do Ouro), beaucoup de Papayers (Mamao) sont re- couverts de parasites ayant la même apparence que les précédents. 11 y O Gh. S, IJanks, A preliminary Bulletin un Iimecis ofthe Cacao prepared espe- ciaUyfor the Itenrjit ofthe Farmers, iqo4- — 217 — avait lieu de se demander si les Cacaoyers ne sont pas contamines par les Papayers. L'examen attentif des Coccides de ces derniers montre qu'en réa- lité il s'agit d'une l'orme de la même tribu que celle qui vil sur le Cacaoyer, mais différente néanmoins et se rattachant sans doute à un autre genre. Le bouclier de la femelle, arrondi, est de teinte plus claire (pie dans l'es- pèce dont il est question plus haut, et presque translucide. La femelle, brun foncé, visible par transparence a une forme semblable à celle du Coc- cide du Cacaoyer. Mais le bouclier du mâle est très long, blanc de neige, avec des dépouilles presque centrales. Le mâle est plus allongé et moins fortement coloré que la femelle. Il n'eu reste pas moins vrai que la complexité des plantations de Cacao, avec leurs arbres annexes cultivés pour leurs fruits ou pour l'ombre né- cessaire aux Cacaoyers, peut rendre singulièrement difficile l'étude des parasites de ces cultures. J'ai constaté en quelques points, à Mulundo (Diogo-Vas), notamment, l'existence de Coccides fixés sur les feuilles des Cacaoyers. Peu nombreux , localisés sur le bord des nervures, ils ne paraissaient pas être très fu- nestes aux feuilles qui étaient parfaitement vertes au moment de l'observa- tion. C'était encore une Diaspide, avec un bouclier aplati et des dépouilles fixées latéralement , bien différente d'aspect des précédentes. A Monle-Carmo , j'ai enfin recueilli sur des fruits parvenus à l'état de maturité des Coccides sans bouclier , un peu mobiles , à segments bien dis- tincts, se recouvrant d'une matière cireuse blanche et dont certains indi- vidus sont allongés et fusiformes. Le feutrage blanchâtre qu'elles constituent s'étend particulièrement sur le pédicule et dans les dépressions séparant les côtes de la capsule , en prenant l'aspect de certaines moisissures. Les fruits, peut-être récemment recouverts de ces parasites, n'avaient rien perdu de leurs qualités. Ch. S. Banks a recommandé , pour la destruction des Coccides vivant sur les capsules de Cacaoyers, la rr Kérosène emulsion» , à base de Kérosène, de Whale-oil-Soap et d'eau. 1Y Un certain nombre de Cacaoyers de grande taille, en voie de décrépi- tude, se montrent envahis, à la base de la lige et dans tout le système ra- diculaire, par un Champignon dont on ne connaît actuellement que le mycélium. Ce dernier, de couleur blanchâtre, très développé dans la ré- gion corticale, pénètre en lames rayonnantes jusqu'au centre même de la tige et de la racine. L'appareil sporifère n'a jamais été observé, de sorte qu'il a été impossible jusqu'ici de déterminer ce Champignon. Des études, faites de divers côtés, il semble résulter que le parasite en question est probablement voisin de Y Armillaria mellea, appelé vulgairement « Agaric de — 218 — miel* à cause de la couleur de son chapeau, et qui fait de véritables ravages dans certaines forêts de l'Europe. C'est la, en particulier, l'opinion exprimée récemment par \\ . Busse (1); c'est aussi celle du savant botaniste du laboratoire de cryptogamie do Muséum . M. P. Hariot. qui a examiné at- tentivement les matériaux d'étude que j'ai rapportés de San Thome et qui m'a donné son avis sans connaître celui du spécialiste allemand. Quand on constate le mal causé par le Champignon, il est généralement trop tard pour y remédier. Le plus simple et le plus pratique est de passer par le feu, sur place, les arbres contamines. On éteint ainsi le mal à son foyer même. L'opération étant faite pendant la saison sèche , avant le dévelop- pement des spores qui, en se disséminant, propagent le mal, on peut sauve- garder les arbres voisins. Avec de la vigilance, il est possible de circonscrire sinon de faire disparaître ce parasite qui frappe sporadiquement les Cacao- yers un peu partout. Les maladies mentionnées dans la présente note n'ont nulle part, à San Thome, le caractère épidémique; aucune n'a le degré de gravité de certaines affections qui sévissent sur le Cacao en d'autres points du globe, comme, par exemple, la pourriture brune du fruit au Kameroun-2), aux Antilles et dans l'Amérique du Sud(3>. La Méduse du Tanganyika et du Victoria Nyanza ; sa dispersion en afrique, par M. Ch. Gravier. I Le Dr R. Bôhm, en 1 883 , recueillit à la surface du Tanganyika une Méduse craspédote dont il indiqua les principaux caractères dans une lettre adressée àE. vonMartens {4). En 1891 , M. F. J. Moir, directeur del'rr Afriran Lakes Company n rapporta en Europe quelques exemplaires que R. T. Gùnther étudia 5). Ce naturaliste reconnut dans la Méduse du Tanganyika un type entièrement nouveau qu'il appela Limnocnida tanganyicae. O W. Busse, Bericht ûber du1 pflanzenpathologische Expédition nach Kamerun und Togo (1 f)où-i go5), Beihejlezum «Tropenpjlanzern, Bd VII, OU. 1906, p. i63- 202, mit k Taf. und 8 Textabbild. W P. Phkuss, Ueber Pflanzenschàdlinge in Kameiyin, Der Tropenpjlanzer , i<(o3, n" 8, p. 345-35i. — W. Bussk, lac. cit. (iyo(S). (iJ L. Kindt, Die hulittr dis Kakaobaumes und seine Schàdlinge. Hamburg, 190/1. '4) E. von Mabtens, und B. Bôhm, Ueber eine Qualle im Tanganyika Sec mit Bemerkungeo , Site, naturf. Fr. vu Berlin, i883, p. 179—200. W B. T. Gdntheb, Preliminarj Account <>f the Fresh Water Méduse of Lake Tanganyika, Ann. and Mag. of nui. Hiet., (>"' Ser, t. XI, i8q3, p. 369-975, — 219 — La découverte d'une Méduse dans le grand lac africain avait, pour le» biologistes, un intérêt spécial; elle attira particulièrement l'attention des zoologistes anglais. Ed. Ray-Lankester avail fait connaître, trois ans aupa- ravant, la structure d'une autre Méduse d'eau douce (Limnocodium Sowerbiî) trouvée dans les bassins à Victoria ttegia «les jardins de Kew. Deux expé- ditions furent organisées en 1896 et en 1899. sous les auspices de la irRoyai Society« et de la «Royal Geographical Society », pour étudier la faune des lacs de l'Afrique orientale tropicale. La seconde expédition, celle de 1899, fut particulièrement fructueuse. Son chef J. E. S. Moore donna, en 1903, le compte rendu détaillé des recherches zoologiques faites non- seulement dans le Tanganyika, mais aussi dans les lacs Shirva, Nyassa, Kela, Kiwu, Albert-Edouard, Albert, Victoria et Nivaska (1 :. Des matériaux recueillis, il parut résulter que le Tanganyika seul, outre sa faune d'eau douce, possédait un certain nombre de formes qui lui sont propres et qui présentaient des caractères marins incontestables. Moore désigne collectivement ces dernières sous le nom de crHalolimnic group», pour rappeler l'antagonisme entre leur habitat et leurs allinités. Peu de temps après la publication du ffTanganyika Problem», l'un des plus distingués naturalistes du Muséum, M. Ch. Alluaud, trouva, le 16 septembre 1903, dans la base de Kavirondo, sur la côte orientale du Victoria Nyanza, une Méduse qui doit être identifiée avec la IAmnocnida Tanganyicaem. Comme je le faisais remarquer alors, la découverte de M. Ch. Alluaud était, à tous égards, des plus intéressantes, au point de vue zoogéographique notamment, car elle faisait disparaître l'anomalie apparente qui donnait au Tanganyika une place tout à fait à part parmi les grands lacs'africains. Récemment, Ed. T. Browne (3) a reconnu dans les collections faites dans le delta du Niger en 1903, par Budgetl, cinq spécimens de la même Méduse; ils provenaient d'un lac situé près d'Assay, sur la ri- vière Forcados, une des branches occidentales du Niger, à 10 s milles géographiques de la côte. D'après Browne, les caractères de la Méduse du Niger concordent même mieux, avec ceux que j'ai donnes pour celle du Victoria Nyanza, qu'avec ceux de la description originelle, o-ït bas, however, pi. i3-j'i. — A fiirther Contribution to theAnatomy of IAmnocnida Tanganyicœ, Quart. Journ. ofmier. Se, 3"' Ser., t. XXXVI, 1896, p. 271-298, pi. 18-19. M J. E. S. Moohe, The Tanganyika Problem, 372 pages avec cartes et illustra- tions, London, Hurst and Hlacket, iç.) Ch. Gravier, Sur la Méduse du Victoria Nyanza, G R. Ac. des Se, kjo3, I. CXXXVII, p. 867-869. — Sur la Méduse du Victoria Nyanza et la faune des grands lacs africains, Hall, du Mas. d'hist. nat., 1908, p. 347~35a. (3) E. T. Browne, On the Freshwater Médusa Limnocnida tanganyicœ and ils Occurrence in the River Niger, Ann. and Mag. of nat. Ilist.. vol. 17, 7"' Ser., 190(5, p. 3o'i. — 220 — many more tentacles and sense-organs than are mentioned by Gùnther in the original description of the species , and it cornes nearer to the description given by Gravier of the spécimens found in the Victoria Nyauza.» Browne rappelle à ce sujet que l'existenee d'une Méduse dans le Niger fut décelée, dès 1888, par le Dr Tautain qui en prit une cinquantaine d'exemplaires , près de Bamakou , dans les eaux dormantes du bord du fleuve. Faute de connaissances praliques pour la préparation de ces animaux délicats, il ne put les conserver ni les décrire même sommairement. C'est daus une lettre écrite à Gaston Tissandier et communiquée à la Société zoologique de France, par J. de Guerne(1), que le Dr Tautain consigna ses souvenirs relatifs à la Méduse de Bamakou, dont le diamètre, disait-il, variait de 20 à 25 millimètres. Quoi qu'il en soit, les observations du Dr Tautain et de Budgett, en deux points du Niger si éloignés l'un de l'autre, attestent la présence de la Méduse des grands lacs dans le bassin de cet immense fleuve. II Au cours de l'étude qu'il fit des Gastéropodes du Tanganyika, Moore fut frappé de la ressemblance qu'offrent la plupart d'entre eux avec des fossiles marins du Jurassique. De considérations tirées des documents géolo- giques fournis en grande partie par l'expédition de 1899, et aussi de la faune ichthyologique du Tanganyika et du Congo , cet auteur se crut autorisé à conclure que la région correspondant à ce lac et très probablement à une portion du bassin du Congo était couverte autrefois par une mer jurassique qui se ferma peu à peu et dont les eaux se sont adoucies au cours des temps. Pour lui, les animaux du rrHaloliniiiic groupn ne seraient que les derniers survivants de la faune de cette mer ancienne, auxquels se seraient mé- langés les types d'eau douce, à mesure que la salure diminuait et que les conditions actuelles se réalisaient. La coexistence de ces Gastéropodes à faciès marin avec la Limnocnida tanganyicae et avec un Bryozoaire gymnolème voisin du genre marin Arachnidium semblait corroborer l'hypothèse de Moore. La découverte de la même Méduse dans le Victoria Nyanza venait déjà l'ébranler. De plus, Smith'2' a fait remarquer que Moore s'était exagéré les similitudes qu'offrent les coquilles du Tanganyika et celles du Jurassique et qu'un examen attentif révèle entre elles des différences très nettes, sauf peut-être entre les genres Paramelania et Purpurina. Le savant conchylio- M J. de Guerne, À propos d'une Méduse observée par le D' Tautain dans Le Nifjer, à Bamakou (Soudan français), Bull, de la Soc. zool. de France, vol. 8, 1893, p. 9 2.r). ('2) E. A. Smith, Some Remarks on tlieMollusca of Lake Tanganyika, Proceed. of the Malacol. Soc, vol. VI, part 11, p. 77-10/1, 1 lijj. , i<)o/i. — 221 — logiste rappelle, en outre, que seuls les Gastéropodes du Tanganyika ont une apparence marine, que les Lamellibranches ont franchement L'aspect de ceux qui vivent dans les eaux douces, que, de plus, beaucoup d'espèces d'eau douce comme les Unios ont de très fortes coquilles, tandis que les antres Mollusques de la même classe, vivant dans les mêmes eaux, ont un test mince et que Ton trouve des faits du même ordre chez les animaux marins. Il existe, du reste, dans le lac Nyassa, tout un groupe de Mélaniens dont Bourguignat avait souligné, dès 1889, le caractère crthalassoïde». Browne , pour expliquer l'existence de la Limnocnida tanganyicœ dans le Niger, si loin des vastes nappes de l'Afrique orientale, rappelle une opinion émise récemment par Boulenger '1}. Les documents paléonlologiques montrent que la mer s'étendait sur la plus grande partie de l'Afrique , au nord de l'Equa- teur, pendant la période éocène. En se retirant vers le nord , l'océan soudanien aurait laissé les Méduses dans des régions partiellement émergées, où elles se seraient graduellement adaptées à l'eau douce. De cette façon, il est inutile d'imaginer que ces Cœlentérés venus de l'Océan auraient remonté le Niger pour pénétrer à l'intérieur de l'Afrique. 111 Il est hors de doute que la Limnocnida, comme les autres animaux des grands Jacs, a une origine marine. Mais il ne semble pas nécessaire, pour expliquer sa dispersion en Afrique, de faire intervenir une mer qui serait jurassique suivant Moore, éocène suivant Boulenger et Browne. L'adaptation des animaux marins à l'eau douce n'est pas localisée dans le temps. On peut assister de nos jours à ce phénomène, en divers points du globe, notamment dans les fleuves côtiers des Antilles et de l'Amérique tropicale, comme je l'ai indiqué ailleurs (2). Mais sans rien préjuger quant à l'époque où la Limnocnida tanganyicœ s'est accoutumée à vivre dans l'eau douce, il est permis de croire que ses migrations à travers le continent africain peuvent remonter à une date peu éloignée et peut-être même se poursuivre de nos jours. Si on jette les yeux sur les cartes des diverses régions de l'Afrique dres- sées d'après les résultats des plus récentes explorations, on est frappé de la physionomie très spéciale que présente sur de vastes étendues l'hydrogra- phie de cette partie du monde; les bassins du Nil, du Congo, du Chari et du Niger se pénètrent réciproquement , car ils ne sont pas séparés par des W G. A. Boulenger, The Distribution of african frcshvvater Fishes, Nature, Aug. igo5, p. h 18. W Ch. Gravier, Sur trois nouveaux Polychètes d'eau douce de la Guyane française, Bull. Soc.d'hist. nat. d'Autun, t. XIV, igot , p. 353-388*, 96 fig. dans le texte. — Sur les Annélides Polychètes d'eau douce , C. R. Ac. des Se, t. CXXXV, 1902, p. 98&-Q86. 4)'W lignes do partage des eaux toiles que nous nous les représentons d'ordinaire. Le Nil et le Congo sont, do plus, on relation avec les grands lacs. Le Tanganyika est en communication avec le Congo par le Lonkouga. Le Victoria Nyanza, dont la surface égale presque la moilié de colle do l'Angleterre est. comme chacun le sait, le plus grand des réservoirs où s'alimente le Nil. Les fluctuations constantes du niveau do cet immense lac sont, d'après liuckloy(1), presque entièrement liées aux conditions cliniaté- riques, on particulier aux pluies; elles sont peu affectées par le courant du Nil aux Ripon Falls. Sir Harry Johnston a fait observer à ce propos que quelques cours d'eau tributaires du Tanganyika prennent leur source près du bord sud du Victoria Nyanza, et s'écoulent dans une contrée dont le niveau est très inférieur à celui du lac. Un léger changement de niveau dans la rive Sud-Ouest, qui est plate, inonderait l'Ounyamoue et relierait par suite le Victoria Nyanza au Congo. Le Nil est intimement lié au Congo, n-11 n'y a, en effet, dit A. -H. Dyé* entre les bassins du Congo et du Nil, aucune ligue de démarcation natu- relle, aucune crête montagneuse. L'identité est complète entre les plateaux ferrugineux des hauts affluents do la rivière des Gazelles (Bahr-el-Ghazal) et do l'Oubanghi qui forment un tout. Aussi les traitants nubiens avaient- ils étendu leurs razzias très loin dans !<• bassin du Congo, avant que le cours même du grand fleuve eût été révélé à l'Europe par Stanley - . Entre les affluents de la M'Bomou (dépondant do l'Oubanghi) et ceux du Bahr-el-Ghazal (tributaires du Nil), il n'y a pas de séparation: la liaison est naturelle. De même, les bassins du Chari et du Congo sont en rapport étroit l'un avec l'autre. D'après M. Courtet, chargé spécialement de la topographie dans la mission Chari-Tchad (1909-190/1) — qui a fort obligeamment mis à ma disposition les documents qu'il possède sur la région — il existe entre l'Oubanghi et le Tchad une gouttière jalonnée par la kemo (affluent do l'Oubanghi), la Nana et le Gribingui dépendant du Chari. Une dénivellation de quelques mètres dans les environs de Dekoua mettrait en communication la Kémo et la Nana et, par conséquent, opérerait la fusion entre les deux bassins. Le Niger est également en communication directe avec le Chari et par conséquent avec le Tchad. Entre la Bénoué. affluent du premier, et le Logone, dépendant du second, s'étendent les vastes marais de Toubouri, reliés au Logone par une dépression de 2 ou 3 kilomètres de largeur, d'une vingtaine de longueur, sillonnée par une rivière au cours indécis. D'après M Ii. B. BocUiBir, Colonization and Irrigation in the East Airica Protectorale , The Geograph. Journal, 1900, vol. \\1. n" A, p. 'èhg-B'jb. \.-JI. Du;, L>.' Babr-el-Gliazal ; notions générales sur la province, les rivières, les plateau* et lesmrrais, Ann. de Géoip-., 190a, 3 1 5-338 , 1 carte. - Ttt — le commandant Lenihnt Lieutenant-Colonel Destenave, Le lac Tchad; 1" Partie : le lac, les affluents, les archipels, Revue génér. des Sciences , 190/1, |). 0/19-0(12. W E.-F. Gautieii, Études sahariennes; second article, Ami. de Géographie, n" 80, i5 mars 1907, p. 117-138. (,,) A. Chevalier, Sur l'existence probable d'une mer récente dans la région de Tombouctou, G. R. Ac. des Se, t. cxxxn, 1901 , p. 926-928. — 224 — fort possible aussi que les migrations de cette Méduse se soient effectuées par une tout autre voie, à une époque récente, et se poursuivent même encore de nos jours. 11 est très vraisemblable que des recherches ulté- rieures faites à l'époque où l'animal vit à la surface, permettront de le trouver en des points intermédiaires aux stations fort éloignées les unes des autres qu'on lui connaît aujourd'hui. Si, comme le pense Browne, cette Méduse ne se reproduit pas directement ainsi que le pensait Moore, mais passe par une phase hydroïde, les migrations pourraient se faire en sens inverse des courants, comme le montre l'exemple bien connu du Cordylo- pltora lacustris qui, véhiculé par les Dreyssènes, a envabi les conduites d'eau de certaines grandes villes, de Paris et de Hambourg en particulier. L. Germain (l), qui a étudié les collections rassemblées par Ed. Foà, Foureau-Lamy, A. Chevalier, Lenfant. Lacoin, etc., a mis en évidence l'analogie — qui se poursuit jusqu'aux espèces — des faunes malacolo- giques des bassins du Ghari. du Congo et du Haut Nil; la même homogé- néité est à noter pour les grands lacs (Nyassa, Tanganyika, Victoria Nyanza, Albert Nyanza, Tchad), y compris le lac Rodolphe, d'après les travaux récents de Neuville et Anthony (2). D'autre part, Jacques Pellegrin a montré l'analogie de la faune ichlhyo- logique du Nil et du Sénégal (3); récemment, en étudiant les collections de Poissons rassemblées par la mission Chari-Tchad, il a fait remarquer que le Ghari et le Tchad possèdent beaucoup d'espèces du Sénégal et du Nil, et qu'en outre le Ghari et le Congo ont également des formes commîmes (4). Les considérations qui précèdent, en rappelant la continuité des grandes voies lluviales qui sillonnent le continent noir, permettent de concevoir les migrations d'animaux flottants comme les Méduses et expliquent aussi l'uniformité de la faune d'eau douce de l'Afrique tropicale (5). <') L. Germain, Essai sur la MalaCographie de l'Afrique équatoriale, Âreh. de Zonl. cxpér. et [rénci: , h' série, t. VI, 1907, p. io3-i35. W H. Neuville et R. Anthony, Contribution à l'étude de la faune malacologique des lacs Rodolphe, Stéphanie et Marguerite, Jlull. de In Soc. philom., 9e série, t. VIII, 1906, p. 975-3oo, pi. 11 et 12. W J. Pellegrin, Contribution à l'étude anatomique, biologique et taxino- mique des Poissons de la famille des Cichlidés, Mém. de la Soc. de Zoo/., t. XVI, 190.3, p. ti 1-399, pi- IV— VII. J. Pellegrin, Cyprinodonlidés nouveaux du Congo et de l'Oubangbi, Bull, du Mus. d'hist. nat., t. X, 190'j, p. aat-393. (4) J. Pellegrin, Poissons du Chari et du lac Tchad récoltés par la mission Chcvalier-Decorse, id.} p. 309-3 1 3. M Je tiens à adresser ici mes plus vifs remerciements à M. L. RavbnBAO, direc- teur des Annales de Géographie, et à son collahorateur. M. F. Mm 111:11 e, pour les renseignements qu'ils m'ont si aimablement fournis. — 225 — Note sur la présence dv genre /Etheria dans les rivières de Madagascar, par M. Louis Germain. 11 y a quelque temps (1), M. Perrier de La Bathie adressait au Muséum d'histoire naturelle deux /Elheries qu'il venait de recueillir dans la région tropicale de Madagascar. Ces échantillons, conservés dans l'alcool, étaient accompagnés de la note suivante : <8>o— 9()K RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 3o AVRIL I9O7. PRÉSIDENCE DE M. LÉON VAILLANT, ASSESSEUR DU DIRECTEUR DU MUSEUM. L ; NEW V. BOTANl Gard: ACTES ADMINISTRATIFS. — CORRESPONDANCE. M. le Professeur Maingin a été désigné pour représenter le Mu- séum aux fêles scientifiques qui auront lieu à Upsai à l'occasion du deuxième centenaire du grand Naturaliste Linné. M1"8 Simart a fait don au Muséum de l'herbier constitué au Brésil par son père M. Glaziou. L'Etablissement a reçu : Le 5 avril, 2 caisses (objets de collections, crânes et peaux d'animaux) envoye'es du Mozambique par M. Vasse (G.); Le 18 avril, 10 caisses (collections diverses) envoyées de la Guinée française par M. Chevalier (Aug.). L'Assemblée des Professeurs a été saisie, par l'intermédiaire de M. Perrier (Edmond), Directeur du Muséum, d'une letlre de M. le Maire de Brive annonçant la formation dans cette ville d'un Comité en vue d'ériger un monument à la mémoire du Naturaliste Latreille (Pierre-André), surnommé le a prince de l'Entomologie», qui fut Professeur au Muséum et Membre de l'Académie des Sciences. Les Professeurs et les Naturalistes du Muséum sont invités à assister aux fêtes de l'inauguration fixées au 1 G juin 1 907. Une souscription a été Muséum. — xiu. iG — 230 — ouverte par le Comité, qui a délégué, à Paris, M. de Nussac (Louis), Sous-Bibliothécaire au Muséum, pour recevoir les cotisations. L'inauguration de l'Exposition des Collections rapporte'es de la République de L'Equateur par le Dr Rivet, médecin de la Mission géodésique française chargée de mesurer Tare du me'ridien de Quito, d'abord fixée au 21 mars, a eu lieu le 18 avril, à 10 heures du matin, dans la Galerie de Zoologie du Muséum d'histoire naturelle. M. le Ministre de l'Instruction publique s'était fait représenter par M. Bayet, Directeur de l'Enseignement supérieur, le Général Di- recteur du Service géographique, par le Lieutenant-Colonel Jacques, le Gouvernement de la République de l'Equateur, par son Chargé d'Affaires, M. Dorn y de Alsua; l'organisateur et chef de la Mission, le Lieutenant-Colonel Bourgeois, et les Officiers qui avaient été ses collaborateurs, ainsi qu'une foule de notabilités du monde scienti- fique, membres de l'Institut, Professeurs au Collège de France et à la Sorbonne, délégués des Sociétés de Géographie et de Géographie commerciale, de la Société d'Anthropologie et de la Société' des Américanistes, assistaient à la cérémonie. Les Professeurs du Mu- séum, les Assistants s'étaient joints au Directeur de l'Etablissement pour donner aux visiteurs, sur les objets exposés, les explications techniques qu'ils pouvaient désirer. M. Perrier, Directeur du Muse'um d'histoire naturelle, ayant pré- senté le Dr Rivet à M. Bayet, celui-ci, en termes excellents, félicita non seulement le jeune médecin militaire, mais aussi tous les Offi- ciers de la Mission présents, «qui, par leur courage et leur endu- rance au cours des cinq années que dura leur pénible travail, ont prouvé que le soldat français sait déployer autant d'énergie dans une œuvre pacifique qu'il en montre en temps de guerre ». Son allocution terminée, M. le Directeur de l'Enseignement su- périeur, au nom du Ministre, a remis la rosette d'officier de l'In- struction publique à M. le D' Rivet, en faisant allusion à sa pro- chaine promotion dans la Légion d'honneur par M. le Ministre de la Guerre (nomination faite par décret en date du 6 mai). Les collections rapportées parle Dr Rivet occupent deux grandes salles et se rapportent à toutes les brandies de l'histoire naturelle: Mammifères, Oiseaux, Reptiles et Poissons, Invertébrés, Plantes, s'y trouvent également représentés. L'étude de ces très nombreux échantillons de la faune et de la llore de l'Equateur se poursuit - 281 actuel lement dans les divers laboratoires du Muséum, el d'après les premiers examens des spécialistes, tout l'ail prévoir <|if ils renfermenl de nombreuses espèces nouvelles. I l'est ainsi que l'on pourra voir, dans la vil ri ne de la Mammologie, un Mammifère nouveau, le Wicrocyon lliveti, (|»i ;i fait le sujet d'une communication à l'Académie «les Sciences par M. le Professeur Thoukssaiit, un Canis magellanicuB dont on ignorai! la présence si près de la ligne équatoriale; parmi les Oiseaux, IVI. Mi:\e<;aux a décrit un certain nombre d'espèces nouvelles, et M. Simon a publié le catalogue complet des Oiseaux- Mouches dans le Bulletin du Muséum. Les Reptiles donneront 8 à 10 espèces nouvelles déterminées par M. Mocquart. Une grande Tortue terrestre semble également nouvelle à M. le Professeur Vaillant. Malgré la rareté des Poissons aux hantes altitudes où ont été effectuées les recherches, M. Pellb- (jrin a trouve' une nouveauté parmi les échantillons rapportés. Enfin , parmi les Batraciens, on a rencontré également des formes inté- ressantes et inconnues jusqu'à ce jour. Là où des savants feront plus ample moisson encore, c'est dans les collections entomologiques considérables qui ont été réunies. Les éludes se poursuivent sous la direction de M. le Professeur Bouvier, et, vu leur abondance, ces matériaux demanderont au moins deux années d'études. Signalons un gros Crustacé, présenté à l'Académie des Sciences par M. Bouvier, Crustacé qui, par sa parente' avec d'autres formes également rares qui se trouvent du côté du golfe du Mexique, lui a permis de penser que l'isthme de Panama est de formation relativement récente. Au laboratoire de Malacologie, M. le Professeur Jourin s'occupe activement de l'étude des quelques récoltes faites sur les rives du Pacifique. M. Gravier a trouvé parmi les Anne'lides des formes nou- velles et M. Germain a déjà publié le catalogue des Mollusques gasté- ropodes. L'herbier recueilli entre 3,ooo et 4,5oo mètres permettra enfin des comparaisons curieuses entre la flore des hauts plateaux andins et celle des régions similaires de nos latitudes. M. le Professeur Lecomte fait faire sous sa direction la détermination du millier de plantes rapportées. C'est surtout vers l'anthropologie, l'ethnographie et l'aubiologie que le D1 Rivet a fait porter ses efforts. Les races indigènes ont été soigneusement étudiées, quant à iG. — 232 — leurs mœurs, et trois cents individus de tous sexes, certains âgés, ont été mensurés suivant la méthode de Broca. On pourra voir également toute une série de mannequins représentant les di- vers costumes des Indiens suivant les Provinces, et en particulier une vitrine entièrement consacrée aux Jivaros, race encore sauvage, qui vit sur les hauts affluents de la rive gauche de l'Amazone et qui se sont rendus célèbres par la fabrication de têtes réduites à la grosseur du poing, laites avec les tètes de leurs ennemis. Le naturaliste de la Mission s'est occupé de rechercher quels avaient pu être les ancêtres de tous ces Indiens, civilisés ou sauvages; dans une série de fouilles méthodiques, il a eu l'heureuse chance d'exhumer non seulement une grande quantité de crânes et d'osse- ments, mais un mobilier funéraire entièrement varié et curieux. Ce sont des haches en pierre de toutes formes et de toutes dimensions, casse-têtes, petites idoles, etc., des ornements, des armes, fies outils en cuivre, des parures en argent et en or, de petites figu- rines en os ou en corne et surtout une quantité considérable de poteries de toutes tailles et de toutes formes. L'étude de ces richesses anthropologiques et ethnographiques se poursuit actuellement au laboratoire d'Anthropologie du Muséum, sous la direction de M. le Professeur Hamy. Dès maintenant, il est facile de voir que des nouveautés intéressantes ont été mises au jour au cours de ces fouilles, et que des civilisations, sinon des races différentes, ont occupé, soit successivement, soit simultanément, les diverses régions du haut plateau andin. Des influences méri- dionales indéniables montrent que les Incas ont laissé dans tout le pays la forte empreinte de leur industrie et de leur art, mais d'autres objets semblent venir de civilisation septentrionale, tandis que -certaines formes de poteries paraissent bien appartenir à une civilisation autochtone. En somme, il semble probable que deux cou- rants, l'un venant du Nord, l'autre montant du Sud, se sont ren- contrés dans la vallée interandine équatorienne, vaste couloir ouvert par la nature aux migrations des peuples, et que, d'autre part, une civilisation formée sur place avait acquis un degré de développement vraiment remarquable. Telle est dans son ensemble l'œuvre accomplie par le D' Rivet au cours de ses cinq années de voyage. Les différents services du Muséum qui viennent de s'enrichir de ces collections feront cou- — 233 — naître, par les études <|ui vont être méthodiquement poursuivies, leur valeur au point de vue scientifique. Lettre de M. Chevalier (Aug.), chef de la Mission de l'Afrique occidentale française (Côte d'Ivoire), adressée de Zaranou, le 22 mars 1907 : Les collections que nous formons sont relatives à la faune, à la dore et à la géologie. La flore surtout nous a fourni de précieuses récoltes. Notre herbier comprend i,/ioo numéros se rapportant à environ 1,000 espèces végétales, dont un grand nombre paraissent encore inconnues. Je m'attache à établir leur description d'après les matériaux vivants que nous rencon- trons chaque jour. Cette foret, de la Côte d'Ivoire, dont on a évalué la superficie à 60,000 ki- lomètres carrés, est vraiment d'une richesse incomparable, et c'est une des forêts vierges les plus puissantes et les plus étendues du monde. Je la trouve plus imposante que la grande sylve congolaise. A l'Ouest de nos possessions, elle s'étend sur toute la République de Libéria; à l'Est, sur une partie de la Gold-Coast. Dans cette foret , les animaux sont relativement rares , encore que nous devions excepter les Pucerons et les Fourmis, qui vivent du nectar des plantes et des sucs extravasés par les jeunes feuilles et les jeunes rameaux. Ces Insectes sont représentés par de nombreuses espèces formant des colonies innombrables sur tous les arbres; ce sont les plus redoutables ennemis du naturaliste. Chaque jour, nos bûcherons abattent une dizaine d'arbres dont certains s'élèvent parfois à 5o mètres de hauteur. Lorsqu'un de ces géants s'abat avec des craquements formidahles, je me précipite avec l'avidité du naturaliste collectionneur vers l'extrémité des branche* pour recueillir les fleurs ou les fruits qui permettront de déterminer l'es- pèce , mais souvent assailli par des milliers de Fourmis troublées dans leur repos et qui se vengent par des piqûres douloureuses , je suis obligé de renoncer à ma conquête à moins qu'un Noir, plus courageux ou moins sensible , consente à aller chercher dans l'enchevêtrement des branches tom- bées les rameaux qui permettront d'attribuer à un genre ou à une espèce connue l'arbre qui a retenu notre attention. Cependant il faut prendre les plus grandes précautions pour déterminer qu'elles sont véritablement les branches appartenant à l'arbre abattu qu'on veut étudier, car ses rameaux s'enchevêtrent intimement avec ceux des ar- bres voisins. Les lianes nombreuses dont les sarments terminaux enveloppent la cime de (ous les arbres augmentent encore la confusion. Les branches su- périeures sont en outre chargées d'une masse d'Epipphytes et de Cryplo- — 234 — games, de sorle que l'abatage d'un arbre est souvent pour nous l'occasion de belles et nombreuses récoltes. Je m'estime très heureux d'avoir été choisi pour faire, le premier, l'étude méthodique des espèces composant cette exubérante végétation, et dans aucun autre pays du monde un botaniste n'eût pu trouver un champ d'études aussi vaste et aussi neuf. J'ai du reste l'espoir que ce n'est pas seulement la science pure dont le domaine sera élargi par l'inventaire que nous avons commencé, mais aussi le commerce de nos colonies. Je rends compte chaque mois à M. le Gouverneur général Roume des productions de la forêt sur lesquelles il y aurait lieu d'attirer l'attention des colons. Parmi les essences qui méritent surtout de fixer l'attention se trouve : i° Les bois à Acajou , fournis indistinctement par une espèce de Kliaya et plusieurs espèces dÉntandophragnia de la famille des Méliacées. ainsi que. par une Sapotacée. Pour la bibliographie, les détails et les ligures, voir la note à paraître dans les Archives de zoologie expérimentale (Notes et Revues). — 236 — suie rénale ne se laisse détacher qu'avec ditliculté (1), et une dissection minutieuse ne permet pas d'en débarrasser complètement la surface de l'organe; elle présente, d'autre part, ce caractère particulier, de se réfléchir ua niveau des sillons interlobaires et de se continuer sans interruption dans l'épaisseur du parenchyme rénal (2). Sur les sections parallèles aux laces ventrale et dorsale , le rein offre ainsi l'aspect d'un damier, formé de polygones irréguliers , dont la portion péri- phérique est occupée par de la substance corticale et la portion centrale par de la substance médullaire et qui sont séparés les uns des autres par des septa réfringents, d'aspect fibreux, épais de 1-2 millimètres. En dépit des affirmations de certains auteurs, substance corticale et substance médullaire sont très nettement limitées l'une vis-à-vis de l'autre; c'est donc à tort qu'on chercherait de ce côté la caractéristique du rein des Proboscidiens ; celle-ci semblerait plutôt devoir être fournie par l'absence de papille et l'abouchement direct des tubes droits dans un tubus maximus (P. Camper — J. Hyrtl ). Et, encore , cette disposition n'est-elle pas absolument spéciale à l'Éléphant. Les septa interlobaires, signalés ci-dessus, s'élargissent aux sommets des polygones en une sorte de carrefour triangulaire, dont le centre est occupé par une artère de 1-2 millimètres de diamètre, à limitante interne bien développée; à l'examen microscopique, ils apparaissent formés par des fibres musculaires lisses (1) , entremêlées de libres lamineuses et groupées en faisceaux; ils renferment de nombreux vaisseaux, au voisinage desquels on observe quelques fibres élastiques. L'ensemble, ainsi constitué, se continue directement avec la capsule et est, d'autre part, en rapport avec des trabé- cules fibreux, qui pénètrent dans la substance corticale des divers lobes. En somme, le rein de l'Eléphant est formé d'un nombre variable de lobes, entourés d'une sorte de sangle musculaire. Cette disposition, pour exceptionnelle qu'elle paraisse au premier abord, doit cependant être rap- prochée de faits de structure réalisés chez d'autres Mammifères: divers tra- vaux, en effet, ont mis en évidence l'existence de fibres musculaires lisses aussi bien dans la capsule (Remak, Eberth, Krause) que dans la substance rénale propre (Henle, Eberth, Jardet, Kostjurin, von Ebner). Vraisembla- blement, il s'agit là d'une disposition assez générale qui atteint un déve- loppement remarquable chez l'Eléphant. Toutefois il convient de rappeler ici une notion due à Jardet : sous l'influence des irritations chroniques, les fibres musculaires du rein de l'homme s'hypertrophient; or, bien que l'état n) M. VVatson et A. von Mojsisovics ont observé lo contraire riiez les Eléphants d'Asie et d'Afrique qu'ils ont disséqués. (2) La jeune femelle disséquée par G.-S. Huntiogton parait présenter une dis- position tout autre. W Ce sont les Bindegewebesepta de W. Donitz (?). — 237 — de conservation «le la pièce ne permette pas des conclusions rigoureuses, néanmoins il est probable que celle-ci n'était pas indemne de toute lésion; dès lors, on est conduit à suspecter une hypertrophie anormale du tissu musculaire. On noiera, cependant, cpie les septa contractiles ne sont le siège d'aucun des phénomènes de prolifération et d'immigration cellulaires, de régression, de mortification et de phagocytose qui sont le propre des processus inllammatoires (1). En résumé, le rein de l'Eléphant est un organe plurilobé, intermédiaire aux organes conglobés et pluriréniculés les plus typiques, caractérisé parle développement d'un système contractile cloisonnant (2). Ornithologie : Renseignements pratiques, par M. A. Menegaux. II. Étiquetage et p.kcolte. Tout spécimen doit porter avec lui ses renseignements sur une éti- quette qui le suivra toujours et qui devient ainsi son certificat d'origine et d'authentilicalion, son vrai étal civil. L'étiquetage laisse généralement à désirer dans bon nombre de musées, à cause des indications insuffisantes fournies par le voyageur qui a récolté les spécimens. Une étiquette bien comprise ne consiste pas seulement en un bout quelconque de papier ou de parchemin attaché à la patte portant le nom de l'animal, quand bien même on y ajoute, comme c'est le cas, le nom de la localité d'origine et celui du collecteur. L'étiquette, pour être complète, doit indiquer toutes les particularités se rapportant au spécimen en question, en sorte qu'on doit y trouver les renseignements suivants, écrits de la main du voyageur : 1. Le nom du voyage, de l'exploration ou de l'expédition pendant O La présente description s'applique strictement au spécimen du Muséum , mort dans des conditions bien spéciales. En l'absence de pièces de comparaison provenant d'animaux sauvages tués en parfaite santé, on ne peut songer à établir une démarcation précise entre les faits normaux et les faits pathologiques. P' Le rôle de cette musculature consiste-t-il à assurer l'évacuation de l'urine hors d'un organe volumineux? C'est là une explication vraisemblable, mais en faveur de laquelle on ne saurait faire valoir actuellement aucun fait décisif. (Cf. les expériences de Kostjurin.) On remarquera, d'ailleurs, que certains organes, dépourvus de canaux excréteurs, (la rate notamment), sont également pourvus de fibres musculaires lisses et que l'abondance de ces dernières est sujette à des varia- tions extrêmement étendues suivant les divers types zoologiques. — 238 — lequel le spécimen a été recueilli et, s'il y a lieu, l'indication du Musée ou de l'Institution auquel il est destiné. 2. Le nom du membre de l'expédition qui l'a récolté, alin de stimuler le zèle et les initiatives, car chacun sera ainsi assuré de se voir attribuer ce qui lui est du. 3. Le nom du naturaliste de l'expédition. Ces indications doivent être données avec le plus grand soin , de façon d'abord à fixer les responsabilités, mais encore à donner de l'authenticité aux autres détails. II. Un numéro d'ordre qui doit se rapporter au même numéro inscrit sur le journal de route. Ce numéro facilitera les recherches et l'identifica- tion au cas où le spécimen entrerait plus tard dans une collection générale de musée avec un nouveau numéro de catalogue. 5. La localité, dont on indiquera la latitude, la longitude et surtout Y altitude. Si le temps, parfois trop limité en cours de route, ne permet pas celte inscription, il ne faut pas oublier d'en faire mention une fois pour toutes sur le carnet de route, pour ne pas surcharger sa mémoire. Cette donnée est peut-être la plus importante, car il est bon de s'im- prégner de cette idée, qu'un spécimen dont l'origine est inconnue ou seu- lement incertaine ne peut avoir aucune valeur pour une collection de musée. Il serait même préférable, dans le cas d'incertitude, d'effacer la localité supposée, car de lamentables confusions se sont trop souvent produites dans les ouvrages d'ornithologie, par suite d'indications de localités vagues ou erronées. 6. La distribution géographique générale des Oiseaux est établie de façon à déterminer les zones faunistiques connues, car les ornithologistes savent en général de quelle région ou partie du globe provient un Oiseau donné. C'est pourquoi il ne suffit pas d'inscrire seulement Amérique du Nord , du Sud, France. L'indication doit être beaucoup plus précise et donner le nom exact de la localité où la récolte a été faite. Si ce nom est inconnu, il faut Je faire suivre de celui de la province ou de la ville la plus voisine qui puisse être trouvée sur une bonne carte, en donnant autant que possible la direc- tion, et la distance qui l'en sépare. 7. La date de la récolle : jour, mois, année, de façon qu'on puisse non seulement savoir à quel plumage correspond celui du spécimen (duvet, premier plumage, d'adulte, d'hiver, de noces), mais encore déterminer si l'Oiseau appartient à une espèce sédentaire ou de passage. A la rigueur, on pourrait se contenter d'indiquer par les chiffres I, 11, III, la décade du mois dans laquelle la capture a été faile. 8. Le sexe est une indication fréquemment omise, et pourtant elle est facile à préciser en examinant les organes Internes pendant le dépouillement pour la mise en peau. On se sert de signes conventionnels admis par les ornithologistes de tous les pays. — 239 — d* signifia mâle, 9 lémclle, 1rs deux symboles de Mars el . /Pattes : VJ fCiiffes: { Parties nues : L. lubie : Knvcrg. : Cont. de l'estomac : Régime : Parasites : L'étiquette ainsi libellée présentera, en outre, un grand avantage : elle rafraîchira à tout instant la mémoire du voyageur; elle lui rappellera, pour chaque spécimen, les renseignements qu'il doit indiquer. 11 ne pourra plus avoir l'excuse de l'oubli. Les spécimens, séchés et étiquetés, doivent être placés la tête vers le sommet, dans des cornets, ou roulés dans du papier, avec un petit bâton ayant une longueur assez grande pour que la queue ne soit pas froissée quand on replie le papier sur lui-même pour fermer le cornet ou le rou- leau obtenu. Rien n'est meilleur que du papier écrit ou du simple papier de jour- nal. Quelques naturalistes se dispensent d'attacher des étiquettes et se contentent d'inscrire les renseignements sur le cornet ou sur la ceinture du papier. Ce procédé est défectueux et peut amener des confusions et des erreurs si le déballage dans le Musée n'est pas fait avec tout le soin dési- rable. Le système des étiquettes est de beaucoup préférable et demande à peine un peu plus de temps. Il est bon de compléter la récolte des Oiseaux par celle des nids et des œufs, qui sont indispensables pour l'étude de ce groupe. Dans les pays tempérés , c'est surtout en mai et en été qu'elle se fera pour les Passereaux; pour les Oiseaux de proie, la période dure plus longtemps. Pour les nids , il faudra noter l'endroit où ils ont été trouvés (arbre, broussailles, roseaux, etc.); la hauteur, la place sur l'arbre ou les roseaux, le diamètre intérieur et extérieur, et, de plus, s'efforcer toujours de cap- turer l'Oiseau auquel il appartient, afin qu'il y ait certitude sur l'espèce. 11 en sera de même pour les œufs, car ils présentent trop de variations de grandeur, de forme, de couleur, pour qu'on puisse, à coup sûr, donner le nom de l'espèce dans les laboratoires par simple comparaison avec ceux de l'espèce et des espèces voisines. En d'autres termes , il est impossible de déterminer un oiseau simplement d'après ses œufs. Les œufs seront vidés avec soin. On attribuera un seul numéro aux œufs d'un même nid; comme il est impossible de leur attacher une étiquette, on l'écrira sur la coquille. Il sera le même que celui de l'Oiseau pondeur, si — 'Ihï — ou a pu le capturer; siuou, on ajoutera celui île ce dernier en dénomina- 117 leur quand on l'aura obtenu, par exemple. n° — p^. Par uu deuxième numéro, il sera facile de donner le nombre des œufs et la ponte, taudis qu'un dernier chiffre indiquera, si possible, Tordre de ponte. S'il y a quatre œufs recueillis pour une ponte, les numéros à inscrire 1 1 1 117 seront les suivants : pour le icr. —A kj\ ; pour le 2% -^&/2: Pour Ie3%^|V3,etpourle4%il|V4. On devra ajouter sur la coquille la date (3. 10.06), la localité et l'ini- tiale au moins du nom du collecteur. La fixation du grand et du petit dia- mètre se fera au laboratoire. Quant aux autres renseignements, il seront notés sur le carnet de route. : couleur générale , couleur des taches , etc. L'emballage pour le transport est délicat, à cause de la fragilité des ob- jets. H est prudent de laisser les œufs dans leur propre nid, roulés chacun dans du colon. Ou remplit ensuite le nid avec la même substance, sans presser; puis le tout est enveloppé dans du papier très flexible pour ne rien briser. Tous ces nids sont ensuite mis dans une caisse, mais assez serrés pour être parfaitement immobiles pendant le transport. Ce travail d'étiquetage doit être complété sur le carnet de route , où il faut donner un duplicata de l'étiquette, puis raconter clairement les parti- cularités de la chasse, consigner les observations biologiques qui ont été faites dans la journée, car il est prudent de ne pas se fier à la mémoire, qui demeure fidèle quelques semaines ou quelques mois tout au plus, sur- tout en voyage , où de nouvelles observations viennent quotidiennement se superposer à celles des jours précédents et les estomper, puis les effacer. En inscrivant les numéros de la journée, il faut donc noter tous les faits observés, sur l'abondance ou la variété d'une espèce, sur les habitudes, les diverses circonstances de leur vie, sur l'accouplement, la construction des nids, la ponte, l'incubation, les soins aux petits, la nourriture, les dépla- cements et migrations, les chants, les lieux où se tiennent de préférence les diverses espèces. Il est bon d'y ajouter les conditions météorologiques de la journée, qui peuvent être d'un grand secours pour expliquer certains faits et gestes des Oiseaux. Il est donc nécessaire de tenir le carnet de route au jour le jour, car tous ces faits doivent être notés pendant qu'ils sont frais dans la mémoire, pendant qu'on peut leur donner de la vie en y ajoutant des détails intéres- sants qui permettront d'éviter la sécheresse. D'autre part, il est bon de laisser de côté les abréviations et les signes intelligibles pour l'auteur seulement, car il faut que le carnet puisse être consulté, par conséquent lu et compris par tout le inonde. — 2*3 — Si la voyageur recueille aussi d'autres objets d'histoire naturelle, il est préférable qu'il n'ait qu'une seule série de numéros pour ions les «>l> j«-i ^< qu'il récolte : Mammifères, oiseaux, Insectes, Minéraux, etc. A la fin de son voyage, il aura ainsi un registre de ses recolles l'ail dans un ordre chronologique, avec ses étiquettes annotées régulièrement et es remarques d'ornithologie consignées soigneusement. Les chasses ne doivent pas être des hécatombes, et l'on ne doit tuer que ce qui pourra être être préparé dans la journée, car. dans les pays chauds, la décomposition se fait très rapidement et commence déjà après quelques heures. Le nombre des spécimens récoltés ne sera assez grand que si l'es- pèce a une valeur d'échange. Le naturaliste s'efforcera de récolter un spécimen de chaque sexe en plu- mage normal, en plumage de passage et de jeune. Il cherchera à recueillir toutes les variations anormales, de grandeur, de forme et de couleur pour chaque espèce. Et tout cela pour chaque aire de faune, car les caractères spécifiques et les limites des variations ne peuvent être établis que d'après un assez grand nombre de spécimens, en constituant des séries dans les- quelles sont intercalées toutes les phases intermédiaires. D'autre part, il ne faut pas oublier qu'un Oiseau commun dans une région acquiert une grande importance, s'il est capturé en dehors de son aire ordinaire de distribution, et le nombre des spécimens peut indiquer s'il est commun ou rare à l'époque où on l'a chassé. Les femelles sont ordinairement moins connues et moins nombreuses dans les collections que les mâles. C'est que leur plumage, souvent moins brillant, leur permet plus facilement de se cacher; elles sortent moins el sont très timides quand elles couvent. C'est en plumage de noces que le mâle est le plus téméraire. Toute récolte d'adultes doit être complétée par celle des jeunes, si pos- sible. Si les d1 et les 9 sont différents , les jeunes ont la livrée de la femelle qu'ils quittent graduellement; mais si le c? et la 9 sont identiques, les jeunes diffèrent de l'un et de l'autre. Il sera donc ici intéressant de réunir des séries pour déterminer les passages graduels au plumage de l'adulte. Le meilleur moment de la journée pour chasser, c'est de bonne heure le matin , et tard dans l'après-midi , au moment où les Oiseaux préoccupés de chercher leur nourriture et de faire entendre leur chant sont moins prudents et se laissent plus facilement approcher. Les chasses les plus pro- ductives doivent donc se faire.au moment des plus belles promenades. Pendant les grandes chaleurs du jour, les Oiseaux se reposent à l'ombre et sont difficiles à apercevoir. Les jours nuageux avec température modérée sont aussi favorables, puisqu'il n'y a pas de soleil pour aveugler le chasseur; après un orage, les oiseaux sont gais, vifs et chantent; ils sont facilement observables. — 2àà — Pour rentrer à la maison ou au campement , il faut se munir d'une car- nassière ou d'un petit panier pour transporter les spécimens, afin surtout d'éviter de les mettre dans la poche , qui n'est pas assez profonde et où ils sont sujets à se détériorer. H est bon de ne pas les entasser en grand nombre, à cause de la décomposition et, en outre, afin d'éviter les taches et macules sur le plumage, il faut fermer avec de l'ouate les orifices natu- rels et les trous qu'ont faits les plombs ou les balles. Le voyageur qui aura agi comme je l'ai indiqué n'aura pas été un simple collecteur, un récolteur, mais il se sera comporté comme un vrai naturaliste qui sait apprécier les beautés de la nature, la comprendre et qui l'aime pour elle-même, pour les satisfactions intimes et désintéressées qu'elle procure. DlAGNOSE DUN CoLEOPTERE BoSTRVCHIDE DE l' AMERIQUE DU NoRD (ScOBICIA ARIZ0N1CA NOV. SP.), par M. Pierre Lesne. Le genre Scobicia appartient à ce type zoogéographique dont les repré- sentants sont répartis à la fois dans la région méditerranéenne et dans la zone tempérée ou subtropicale correspondante de l'Amérique du Nord. Si l'on est encore imparfaitement renseigné sur les trois formes américaines actuellement décrites, on sait que deux d'entre elles (S. suturalis G.-H. Horn, 5. declivis Leconte) habitent sur le versant du Pacifique et que la troisième (S. bidentuta G.-H. Horn) se rencontre dans le bassin occidental du Mississipi et au Texas; mais il ne semble pas que l'on ait signalé jus- qu'à présent de représentants du même genre sur les immenses plateaux désertiques qui séparent ces deux légions. L'espèce caractérisée ci-après vient combler cette lacune. Scobicia arizonica nov. sp. Long., d* 5 millira. 5 ; 9 6 millim. Corpus modice elongatum, paral- lelum, totum nigrum, nitidum, pedibus nigris tarsis rufescentibus, anlennarum scapo clavaque brunnois, funiculo info. Caput fronte plus (9) minusve (d*) tenuiter punclata, setis longis llavis, ereclis, utrinque ad oculos ordines obliquos lineares postice convergentes sed laie distantes for- mantibus ornata, medio glabra, tenuiter longitudinaliter sulcala; cïypeo raargine antico inflatulo, utrinque plus (9) minusve (d) distincte den- lato; antennis ut in S. déclive conformais. Prothorax fere quadralus. lale- ribus leviler arcuatus, anteriussubangustalus, angulis omnibus rolundalis, anterioiïbus dente recurvo liaud uncinalo armatis; pronolo secundum — 245 — marginem onlicum verlicaliler Iruncalus ibique pilis tenuibus longis, erectis, apice déflexis, sat dense obtecto, margine ipso desuper inviso, area dorsali postica nilidissinia medio tenuiler vage punctulala. Sciilellum rainutum, subquadralurn. Elytra dorsali 1er dense sat (brliter punctata, pilis iniiinlis adpressis rulis rarissimis adspersa, venis dorsalibus paium expressis, ad basin non inllalis; stria suturali punctata, anlice baud im- pressa, postice ad ambitum declivitati profunde sulciformi ibique costam suturalem prominentem crassam retrorsum dilatatam circumdante; liac nitida, tenuissime punctulala, postice circiter ad declivitalis parlem quin- tam superiorem bidentata, dentibus minutis, remotis, spiniformibus, apice obtusis ; declivitate apicali pilis tenuissimis rufis decumbentibus sat dense obsila , disco nilido, subtilissime punctulalo, marginibus lateralibns grosse perforato-punctalis , ad tertiam partem inferam denlatis, margine inferiori reflexo; sutura in declivitate carinatim elevala haud inflata; an- gulis suluralibus obtusis leviter disjunctis; postepipleuris latis, Uevissimis nitidissimisque, aequahiliter convexis. Tinùe posticœ extus setis longis instructae. d* Pronoli area postica medio tenuiter subradulatim sparse punctata. Elytrorum declivitas apicajis excavata, dente iaterali valido, margine infe- riori quam in 9 latiori; postepipleura latissima. Abdomen tenuiter sub- dense punctulatum, segmento ultimo margine postico integro, pleuris bene expressis apice propinquissimis. 9 Frons quam in c? tenuius laxiusque punctulata. Mandibules setarum longarum penicillo dorsaliter ad basin preditae. Pronoti area postica medio punctis tenuissimis sparsis , simplicibus , notata. Abdomen obsolète punctu- latum, segmento ultimo margine postico medio triangulariter parum pro- funde inciso, pleuris subevanidis, lateraliter ad basin vix conspicuis. Cette espèce habite l' Arizona. Elle rappelle beaucoup, par son faciès, le Scob. declivis Lee; par ses caractères, elle constitue un remarquable terme de transition entre ce dernier et le Scob. bidentata Horn. Cependant elle présente seule, dans le genre Scobicia, celte particularité d'avoir le bord antérieur de l'épistome denté de chaque côté de la base du labre. Nous en avons vu deux exemplaires faisant partie de la collection Mau- rice Pic; l'un de ceux-ci a été offert au Muséum par cet entomologiste. Muséum. — - xiu. — 246 Collections recueillies i>ar M. M. de Rothschild dans l'Afrique orientale anglaise. Diagnottt' «l'un C'cléoptôre du genre L.x-us . par M. Jules Bourgeois. Lycus (Hololycus) Rotschildi DOV. sp. c5* Valdeelongatus, subellipticus, supra subplanalus, brevissime sericeo- pubescens, fereopacus, aurantiaco-lestaceus, ihoracis disco omniuo niacu- laque scutellari aigris; sublus niger, niti diusculus, pedibus aigris; capite nigro, fronte traasvei sim impressa, rostro elongato, tenui, cylindrico, latitudine basali plus quam triplo iongiore; prothorace trausverso, subtra- peziformi vol fere semiiunato, angulis anticis rotuudatis, posticis subucu- lis sed baud productis, lateribus late reflexo-marginatis , disco sat inaequali, longitudinaliter subsulcato, carinula brevissima ad apicem et ante médium basis; elytris valde elongato-ellipticis, medio parum dilatatis, apice singu- latim roluudatis, irregulariter parciusque reticulato-punctatis ( puuctis pa- rum profundis), h coslatis, costis 3 et k miaus elevatis, illa abbreviala, bac ad bumerum cristata, crista parva, postice excisa, supra acute et sat longe spinosa, coslulae longitudinaiis vestigio in intervallis 3 et k saepius appa- rente; abdomine segmeotis 8 conspicuis, penultimo postice fere iutegro, ultimo augustato-triaugulari, bivalvato, forcipe apice mucronato. — Long. i5-i8 millim. ; iat. max. , 7-8,5 millim. 9 A mare differt bumeris baud cristatis, muticis; abdomine segmeotis 7 conspicuis, ultimo subogivali. — Long., 17 millim.; Iat. max., 8 mil- lim. Afrique orientale anglaise : Escarpment, septembre (Maurice de Roth- schild , 1906). 2 d\ 1 9. Espèce remarquable, dans le sous-genre Hololycus, par ses élytres très allongés, peu dilatés dans leur milieu el affectant la même forme générale chez le d* et chez la 9. Sa coloration, entièrement d'un orangé pâle, à l'exception du disque du pronotum et d'une grande tache scutellaire qui sont noirs, lui donne aussi un aspect particulier. _ 2 h 7 — Collections BBCUBILLIBS l'ili M. E.-li. WâONHR 10 Hnisii /•;/' dans i.i lti:ri iti.iniih: \n<;K\rni;. < ol<;o|»f«-ri>s I VmiMH'liiliiles . par M. Albert LéVeillé. 1. Nkmo/omia fui/va Lé\.; Ami. Soc. Fr., iao5, p. A/i. Las Garzas (Chaco deSantafé); La l^ilisa (Chaco de Santiago delEslero). a exemplaires. 2. Airora Wagneri nov. sp. Curta, picea. subnitida; fronte paulo depressa, capile prolhorace). Thea variegata F. var. cilrina, var. nov. Prothorace albido, punctis 5 nigris nolalo; elylris luteis concoloribus. Klytres concolores, sans points noirs. Cette variété se distingue de sim- ples Muls et pura Weise par son corselet taché de cinq points noirs et la couleur noire de la poitrine, de Manda Weise par la couleur jaune citron (et non blanchâtre) des élytres, par l'absence de ligne déprimée à la base du corselet , par la ponctuation beaucoup plus forte et par la couleur des pattes qui sont entièrement jaunes sans taches rembrunies. Kiboscho, Kilimandjaro (Ch. Alluaud, iuo4): sud du lac Rodolphe (M. de Rothschild , 1906). Des deux espèces de Scymnus, l'une toute noire, étant représentée seu- lement par un exemplaire, l'autre à élytres rousses avec la suture et le bord latéral noir (rappelant pour la couleur Hoffmanni Weise du Japon) par deux exemplaires; je n'ai pas voulu risquer de les briser en en faisant un examen approfondi. Voyage de M. Chaules Alluaud dans l'Afrique orievtalr. Description d'un Coléoptère Anthicide du j;cnre \otovnw. par M. Maurice Pic. Notoxus Alluaudi nov. sp. Brevis, satis latus, sat sparse fulvo aut grisco-pubescens , nigro-piceus, metaîlicus, pedibus rufescentibus; cornu elougalo, médiocre crenulalo; 1 limace in disco et postice subruguloso ; elytris apice subrotundatis. Africa orientons. Court et assez large, assez éparsémenl puhescent de flave ou de gris, sans poils redressés sur les élytres, noir de poix à reflets métalliques, — -255 — pattes roussâtres. Tête presque lisse, moyenne; antennes grêles, peu longues, foncées; prothorax court, fortement dilaté-arrondi en avanl, à ponctuation paraissant snbroguleuse sur le disque et en arrière, corne droite et allongée, à peine crénelée ; ély très l>icn plus larges que le prothorax à la base, relativement larges et courts, subarrondis an sommet, fortemenl impressionnés obliquement près de la hase, à ponctuation fine et espacée: dessous du corps foncé; pattes assez grêles, roussâlres. — Longueur, 9 millimètres. Un exemplaire, recueilli par M. Gh. Alluaud, en 1904, à 3, 200 mètres dans la zone des prairies du Kilimandjaro. Très voisin de Mulleri Oued., plus robuste, avec les elytres non oblique* ment tronques au sommet, la ponctuation différente du prothorax, etc. Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild dans l'Afrique orientale anglaise. Coléoptères du genre Seraotia ''', par M. Maurice Pic. Divers Scraptia nouveaux, recueillis par M. Maurice de Rothschild dans l'Afrique orientale anglaise ou l'Ouganda, ont comme caractères communs les yeux noirs , le dessus du corps orné d'une pubescence grise ou flave , les pattes et le dessous du corps testacés ou d'un roussâtre clair, les antennes entièrement, ou au moins testacées, ou roussâtres, à la hase, la ponctuation dense ou peu écartée; trois de ces espèces ont une coloration générale tes- tacée (coloration ordinaire du genre); l'autre a sur les élytres une bande foncée externe qui la rend bien distincte, même parmi les espècs ancienne- ment décrites. Il est inutile de décrire longuement ces espèces nouvelles qui pourront se reconnaître facilement entre elles et se distinguer à l'aide du tableau dichotomique suivant : 1 . Elytres concolores , d'un testacé pâle ou d'un lestacé roussâtre ; un peu ou très brillant; forme allongée, subparallèle. •> 1' Elytres d'un roussâtre clair, ornés d'une bande latérale noire qui part de l'épaule et atteint, en s'élargissant , le sommet; à peine brillant: forme moins allongée, faiblement ovalaire. Longueur, 6-7 millimètres. — Les- ammise. Rendilé (Afrique orientale anglaise). nigrolimbata nov. sp. m (]es diverses espèces font partie des collections du Mus<;uni de Paris. Le Scraptia i*igr$limkat« figure aussi dans la roHeetiou Pic. — 256 — 2. Coloration générale d'un testacé pâle; suture frontale (devant les antennes) indistincte ou fine: ponctuation mojns forte, celle dn prothorax nn peu écartée ou moins marquée. .'! 2' Coloration générale d'un testacé un peu roussâtre: suture frontale (entre les antennes) très marquée: ponctuation plus forte, celle du pro- thorax plus marquée ou plus rapprochée. Longueur, h millim. 5-5 milli- mètres. — Ouganda au Mont Loroghi. ougandensis nov. sp. 3. Suture frontale indistincte;; yeux assez éloignés du bord postérieur de la tête; prothorax ayant sur la base trois fossettes assez profondes, dont une médiane; élytres subtronqués au sommet. Longueur, 6-5 millimètres. — Mont Nyro (Afrique orientale anglaise). Rothschildi nov. sp. 3'. Suture frontale fine mais distincte: yeux rapprochés du bord posté- rieur de la tête; prothorax ayant, de chaque côté, une large impression et sur son milieu une sorte de dépiesssion allongée; élytres acuminés au som- met. Longueur, 2 millim. 8. — Mont Nyro. distinctithorax nov. sp. Les trois premières espèces de Scraptia pourront prendre place près de S. maxitna Pic et la dernière se classer dans le voisinage de S. impressicollix Fairm. Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild dans l'Afrique orientale anglaise. Insectes : Névroptères nouveaux. PAR M. LE Dr H. W. VAN DKR WeELE, DE LeYDE. 1. Tmesibasis Rothschildi nov. sp. Le genre Tmesibasis Mac Lachlan est le plus élégant des Ascalaphides et n'était connu que du Mozambique. Les espèces semblent être très rares et n'ont pas une grande distribution géographique. J'en connais quatre, dont trois sont nouvelles. La distribution du genre s'est étendue en Afrique orientale et centrale jusqu'au Congo belge. L'espèce inédite découverte par M. de Rothschild est représentée par un seul mâle, fort différent de la T. îacerata Uog. du Mozambique. Bile est plus petite que celle-ci et les ailes relativement plus courtes et plus larges; le bord postérieur beaucoup plus élargi au milieu et l'extrémité plus ré- trécie: l'aréa centrale brune, les nervules costales jaunes et réunies en groupes de trois; celles près du ptérostigma sont bifurquées. Ptérostigma de couleur crème avec 4-5 nervules. Membrane vineuse, transparente. On — 257 — distingue un espace hyalin, étroit, avant la partie brune du bord posté- rieur. Le premier allongement de la couleur brune sur le boni antérieur est réuni avec la tache basilaire eu renfermant un espace hyalin, cela dans toutes les ailes; les deux allongements suivants de la couleur brune sont beaucoup plus grands que chez la lacerata. \éra poststigmatiqae brune, avec quelques lâches rondes hyalines et le sommet divisé par une tache hya- line également. Le corps est un peu plus obscur, mais avec le même dessin que chez la lacerata. Valve génitale du mâle avec le sommet plus arrondi. Long, du corps d 26; ailes ant. a5; ailes posl. ao; nerv. cost. ailes ant. 27. Long, de l'abd. d* 19; larg. max. S; larg. max. 0; nerv. cost. ailes posl. 27. Antennes d1 28. Un seul mâle trouvé en Afrique orientale anglaise, Lac Rodolphe (Muséum de Paris). L'espèce est dédiée à M. le baron Maurice de Rothschild. 11 en existe également un mâle du même pays au musée de Londres, et une femelle provenant de l'Afrique orientale allemande, conservée au musée de Berlin. 2. Tomatares Rothschildi uov. sp. Cette fort jolie espèce est voisine du Palpares spectrum Rambur et du Mtpmekon astutus Walker qui sont placés par Mac Lachlan dans le genre Tomatares Hagen. L'espèce nouvelle se distingue du T. spectrum Ramb. par sa petite taille et par les ailes plus richement maculées. Elle est beaucoup plus voisine du T. astutus Wlk. qui habite les Indes, et je crois qu'elle en est la forme représentative africaine, aussi je veux la comparer plus spécialement avec celle-ci. De la même grandeur que Y astutus. Tête noire, le labre et la base des antennes jaunes. Vertex peu élevé, presque plan. Palpes labiaux noirs, assez longs, le dernier article long, un peu épaissi avant l'extrémité qui est très pointue. Antennes noires, assez courtes, un peu plus courtes que le thorax , un peu épaissies vers le sommet. Thorax peu robuste , avec des poils longs, noirâtres; le long du dos avec une très large bande longitudinale roussâtre, les côtés noirâtres ou brunâtres comme la poitrine. Celle-ci avec de courtes lignes blanches à la base des hanches et avec des poils grisâtres. Pâlies noires, longues, assez épaisses, éperons des tibias postérieurs li- néaires , noirs , un peu plus longs que les deux articles basilaires des tarses. Abdomen un peu plus court que les ailes inférieures et de la même lon- gueur dans les deux sexes. Le dos rougeâtre, le ventre noir avec des lignes jaunes au bord postérieur des sternites, les quatre segments basilaires garnis de poils courts , grisâtres. Les appendices supérieurs du mâle jau- nâtres, aussi longs que l'avant-dernier segment, courbés en haut, vêtus de longs poils noirs avec le sommet épaissi et muni de courtes épines noires. — 258 — La valve génitale courte, noire au milieu, jaune sur les bords, en forme de trapèze. Ailes aussi longues et larges , le sommet un peu anguleux , mais non pointu. Les antérieures noires, l'espace costal orné de points çrème- blanchâlre, le ptérostigma de la même couleur; le quart basilaire orné de beaucoup de petites tacbes blanches, dont celle située au bord postérieur esl la plus grande; vient ensuite une fascie large, transversale, n'atteignant pas le bord antérieur; le disque avec des taches de la même couleur dont les antérieures et les postérieures sont les plus grandes. Ailes postérieures presque aussi grandes que les antérieures, le tiers basilaire blanchâtre, excepté les nervures costales qui sont largement bordées de noir; viennent ensuite trois fascies transversales noires, dont une apicale et deux discoï- dales réunies dans le milieu; ces trois fascies atteignent le bord postérieur ainsi que la moitié apicale, qui est noire avec quelques grandes taches blanches. Pelotte du mâle assez grande , brune. Long, corps d ho, 9 ho: ailes ant. 3/i-3q; hh ailes post. 39-87; ho ant. d 9. Long. abd. d 26, 9 97: larg. max. d 11-iat îh larg. max. d 10-19; 12 1/2 anl. 9 9. Patrie : Afrique orientale anglaise : Lesammise, Rendile, mars et avril 1905. (Muséum de Paris.) I\sectes Diptères : Les Tabanides du Musée royal d'histoire naturelle de Belgique. (Deuxième note.) Description de deux espèces nouvelles, par M. Jacques Surcouf, chef des travaux de zoologie au Laboratoire colonial du Muséum. Outre les espèces citées dans la précédente communication, il y a lieu d'indiquer la présence de deux espèce! nouvelles dans la collection de Bruxelles. Nous leur donnerons le nom de T. Severini et de T. ameus. Tabanus ianthinus 9 nov. sp. Surcouf = T. rufocanus 9 Ricardo. Le Musée de Bruxelles ayant bien vonlu coninuiniquer ses Tabanides au Laboratoire colonial du Muséum de Paris pour y être étudiés , nous y avons trouvé une espèce nouvelle qui a été désignée dans le Bulletin du Muséum d'histoire naturelle du mois de mars sous le nom de T. ianthinus , h cause de sa couleur violacée. Pendant ce temps, le T. ianthinus a été décrit in litteris, par M"e Hicardo. sous le nom de T. rufocanus. T\pe 9 dans la collection du Muséum de Bruxelles provenant du Haut- Congo. — 269 — Le colype, dans la collection du British Muséum, provient de Léopold- viiie et a été communiqué par l'Ecole de médecine tropicale de Liverpool I février 190a , 2O7). Espèce brun-rougeAtre à tomentosité gris-bleu sur le thorax et L'abdomen . bande frontale très étroite à callosité étroite et allongée, prolongée par une ligne qui atteint le vertex. Antennes d'un rouge brillant. Pattes rougeatres, tibias antérieurs jaunâtres. Ailes hyalines, teintées de brun. Longueur, 17 millimètres. Voisin de T. obteurissimm Ricardo, auquel il ressemble par la forme de la bande frontale, la callosité, la couleur des antennes, le thorax et l'abdomen rougeatres. la couleur caractéristique de la tomentosité, l'ab- domen très large. Il se distingue de T. mfipps P. B. par la couleur rougr brillant des antennes et la forme de la callosité frontale. Face couverte d'une tomentosité jaune-brun assombrie par quelques poils noirs au milieu, des poils brun-jaunâtre sur les joues et les parties infé- rieures de la face. Barbe noire. Palpes jaune-rougeatre à pubescence noir»*, minces, légèrement dilatées à la base seulement. Antennes d'un rouge brillant, les deux premiers articles à pubescence noire, le troisième article long et mince à dent distincte. Bande frontale étroite , environ huit fois plus longue que large, de codeur brun-noisette, longue, étroite, n'atteignant pas les yeux , prolongée par une ligne élargie qui s'amincit presque jusqu'au vertex. Quelques poils noirs sur la bande frontale et le vertex, yeux glabres. Thorax, scutellum et abdomen d'un brun-rougeâtre mat, revêtu d'une tomentosité grisâtre ou bleu-grisâtre et d'une pubescence noire éparse, thorax sans apparence de bandes, envers de l'abdomen d'un rouge plus sombre avec une tomentosité grise et une pubescence noire. Pectus et flancs rougeatres à poils noirs. Pattes d'un rouge brillant avec une pubes- cence noire qui leur donne une apparence sombre, spécialement aux fémurs et aux tarses; tibias antérieurs plus clairs, jaunâtres ou rougeatres, mais avec une pubescence entièrement noire. Ailes teintées de brun jaune au bord externe , marquées de nervures brunes , stigma brun-jaunâtre. Pre- mière cellule postérieure non rélrécie. Balanciers bruns à disque jaunâtre. Tabanus Severini nov. sp. Type : un exemplaire femelle étiqueté Banana Borna M. Tschoffen ,91. Je dédie cette espèce nouvelle du groupe de T. oanabilis à M. le Dr Se- verin, directeur du Muséum royal d'Histoire naturelle de Belgique. Longueur, i3 millimètres. Tête plus large que le tborax, yeux bronzés, glabres, bande frontale cinq fois plus liaute que large , à côtés légèrement divergents au vertex , de couleur jaune-brunâtre portant à la partie inférieure une callosité rectan- gulaire tangente aux yeux d'un brun brillant et prolongée par une ligue étroiti1 légèrement dilatée, qui s'arrête au milieu de la hauteur de la bande. Epistome jaune-brunâtre, barbe et pubescence blanches. Antennes, premier — 260 — article tronqué obliquement, brun à épaisse pubescence noire, base brune, 2' article brun-rougeâtre, revêtu sur son bord apical de denses soies noires; troisième article noir à tomentosilé noire , rougeâtre à la base. Palpes assez allongés, peu renflés, blancs à pubescence noire, courte et régulière. Thorax brun à quatre bandes de tomentosilé blanchâtre: pubescence du dessus concolore, flancs à poils noirs, pectus à tomentosité cendrée et poils blancs. Scutellum de la couleur du thorax. Abdomen brun portant un triangle blanc sur les 3", k° et 5e segments; ces triangles on! leur base sur le bord postérieur du segment et n'atteignent que la moitié de la hauteur des seg- ments; deux faciès blanchâtres latérales sur les 2e, 3e et 6r segments; les deux derniers segments à pubescence noire, ventre rougeâtre à pubescence noire éparse, le bord postérieur de chacun des segments blanchâtre. Hanches antérieures brunâtres à tomentosité cendrée et pubescence blanche , fémurs brun-rougeâlre à pubescence noire, tibias teslacés. [tins sombres à l'apex, à pubescence blanche dans la partie claire; tarses noirs à pubescence sombre; fémurs médians et postérieurs brun-rougeâtre à pu- bescence nou-e; tibias rougeâtres à pubescence mélangée, tarses bruns à pubescence concolore. Ailes hyalines teintées de brun au bord costal et à la partie inférieure de l'aile, stigma brunâtre; première cellule marginale postérieure fortement rétrécie; balanciers bruns à disque jaune. Note sur les Diptères piqvevrs nu Muséum de Lisbonne. Tabamdes et Muscides, par M. Jacques Surcouf, CHEF DE TRAVAUX AU MUSEUM DHISTOIRE NATURELLE. M. le Docteur Ballhazar Osorio a bien voulu nous communiquer les Dip- tères piqueurs de l'Escola Polytechnica de Lisbonne pour en faire l'élude. Ces Diptères proviennent des colonies portugaises d'Afrique et offrent un grand intérêt , car ils nous donnent des notions nouvelles et plus com plètes sur leur répartition géographique. Les espèces représentées sont les suivantes : 1. Tabanus biguttatus Wied.. variété croceus Surcouf. -- De l'Angola. '2. — pluto 9 Waîker. — Sans localité précise. 3. — latipes Macq. var. «Jricanus Grey. — Duque de Hranganca. La présence de cette espèce dans les régions occidentales de l'Afrique modifie ce que nous connaissions au sujet de la distribution de cette espèce en Afrique. — 261 — Le /. ajricanus de dey a été renommé T. latipes par Macquart et par Lii-H qui ont ainsi consacre successivement une même erreur. Pour simplifier les idées, nous nous sommes arrêtes à la combinaison suivante : le nom de Tabanus ajricanus et de soii synonyme T. latipes fine» désigne les exemplaires à fascie noire à l'extrémité des ailes; le nom de ï. latipes Macq. désigne les spécimens à ailes hyalines à l'extrémité. Jus- qu'à présent . le Tabanus ajricanus (ïrey avait été signalé dans les régions du Nil blanc, Dongou, llganda, Afrique orientale anglaise, Witu, rives de la rivière .luba. Kilimandjaro, Afrique orientale allemande, côte de Mozam- bique, rives du Zambèze et du Pungué, Dclagoa-Bay, Zoulouland, Natal, Madagascar (provenance peu sure): la capture àDuque de Braganca, dans le Haut-Angola, nous fait voir que le T. ajricanus est répandu sur linéaire 1res considérable. 11 est à noter également que l'étude approfondie de la géographie enlo- mologique nous amène à constater que la région du Niger et du Tchad possède une faune très spéciale et des formes adaptées des espèces équato- riales: la région du Congo belge parait établir un passage entre les deux faunes précitées. Le T. ajricanus Grey diffère du T. latipes Macq. par une fascie noirâtre située a l'extrémité apicale de l'aile; par la bande qui traverse la cellule discoïdale et s'étend jusqu'au bord inférieur de l'aile; par la présence de poils noirs répandus çà et là dans la pubescence jaune rouge des segments abdominaux. 4. Tabanus variatus 9 Welker. — Quango, Capella elvens (A.Girard). 5. — DiTfiNiATus 9 Macquart. — Duque da Braganca , Bayao. 6. — gratds 9 Lœw. — Humbc Anchieta. 7. — TESTACEiVENTius 9 Macquart. — Duque de Braganca, Bayao. 8. — cainus 9 Kauscb. — Cabinda . Anchietu. 9. — orscurefumatus 9 Surcouf. — Cabinda. Parmi les Muscides. il y a lieu de citer plusieurs spécimens de Auchme- rotnyia lutcola ou Ver de Gayor provenent de l'Angola , un exemplaire de Auchmeromyia unicolor de l'Angola et de nombreux P y enosoma marginale Med. Cette belle espèce bleue, très voisine des Lucilia. parait jouer un cer- tain rôle de distributeur pathogène, d'après M. Austen(1). En terminant celte courte étude , j'adresse à M. le D1 Balthazar Osorio tous nos remerciements pour la complaisance avec laquelle il a bien voulu nous communiquer sa précieuse collection. C Research Laboratories of the Gordon Mémorial Collège, Khartoum. Muséum. — xui. 18 — i>6i> — Note sur les Tabanidbs africains de la collection m Muséum de Hamboi m,, par M. Jacques Surcouf, chef de travaux de zoologie au Muséum. Le directeur du Muséum d'histoire naturelle do Hambourg ayant bien voulu nous envoversa collection des Tabanides africains, nous y avons trouvé de précieux renseignements et deux espèces nouvelles dont nous publions ici la description. Nour profitons de celte occasion pour remercier M. le Di- recteur du Muséum d'bisloire naturelle de Hambourg, le docteur M. von Brunn, de sa gracieuse complaisance. Les espèces représentées dans celte collection sont les suivantes : 1. Tabasds biguttatus c? Wied. correspondant à la variété c? cilipes de Macquart. — Algoa-Bay. Capland, Dr Brauns. décembre 1898. 2. — obscireflmatis 9 Surcouf. — Ssibange. Soyaux, 2 1 . 1 i885. 3. — Besti 9 Surcouf. — Ssibauge. Soyaux, 21.1 i885. h. — fasciatds 9 Fabricus. — Côte Ouest africaine, Dr H. Ulex, 17.3 1 885. — Afrique occidentale. Korlmann. i4.ia 1901 (par le D' L. Reh). 5. — toemola 9 P. B. — Côte Ouest de l'Afrique, Dr H. Ulex, 17.3 i885. 6. — thoracinus 9 P. B. — Côte Ouest de l'Afrique, Dr Ulex. i7.3 i885. 7. — toematus 9 Macquart. — Algoa-Bay, Capland, Dr Brauns, i5. 12 1898. 8. — gratus d Lœw. — Algoa-Bay, Capland. Dr Brauns, i5.ia 1898. 9. — gratcs 9 Lœw. — Algoa-Bay. Capland, Dr Brauns. i5.i2 1898. 10. — capetnsis 9 Macq. — Port Élizabeth, Capland. D'A. Brauns, i5 . 12 1898. 11. — NiGROJURTis 9 Ricardo. — Côte occidentale d'Afrique, I)r 11. Ulex, 17.3 i885. — Rio Pongo, Sénégal, Dr H. Ulex, 21.2 i885. 12. — oiiscuREiiiRTUs 9 Ricardo. — Ssibange, Soyaux, 21.8 188B. 13. — rufipes 9 P. B. pervasus Walk. — Gabon, Hupfer, 3 . 5 188G, 14. — rufipes 9 P. B. pervasus \\;ilk. — Ssibange, Hupfer, 21.1 i885. 15. — rufipes 9 P. B. pervasus Walk. — Kamerun-Mulkonge-Farm bei Mundama. R. Rohde, ai . îa 1905. — 263 — 16. Tabanus B0FIPE8 9 P. B. petvasus Walk. — Ssibange, Soyaux, 3.3 i885. 17. — conspicuus 9 Eticardo. — Zanzibar. , IX. — conspicuus 9 Ricardo. — Afrique orientale, J. Gordts, 9.8 1896. 19. — congoiensis 9 Hicardo. — Kamerun-Munkonge-Farm-Rohde , 20. 19 1905. 20. — BiQDTTATCs 9 Wiedemann. — Afrique orientale allemande, 1 . 5 1902. 21. — biguttvtus 9 Wiedemann. — Afrique Sud, Fr. Wiengreen, 1.11 189/1. 22. — biguttatus 9 Wiedemann. — Algoa-Bay , Gapland , l)r Brauns , 9 . a 1896. 23. — B1BBARD8 J* Coquebert. — Orau, 0. Schmiedeknecht, 16.11 i895. *lh. — ater 9 Rossi. — Tunis, 0. Schmiedeknecht, 20. t 1899. 25. — alexandrinus 9 Wied. — Tunis, 0. Schmiedeknecht, 16.11 i895. 26. — alexandrinus 9 Wied. — Tunis, 0. Schmiedeknecht, 20.1 1899. 27. — socius 9 Waiker. — Bothaville-Orange, Dr Brauns, 9.10 1899. 28. — toeniola 9 P. B. — Bothaville-Orange, Dr Brauns, 9.10 1899. 29. — gabonensis 9 Macquart. — Gabon, Soyaux, 1881. 30. — gabonensis 9 Macquart. — kamerun-Mukonge-Farm , Rhode, 20. 12 iqo5. 31. — tomentosus c? Macquart. — Tunis, 0. Schmiedeknecht, 20. 1 l899- 32. Tabanus œneus 9 nov. sp. Surcoût'. — Kamerum-Mulkonge-Farm bei Mundame am Mongo. Fluss.R. Rhode legit.vend., 20. 12 1905. 33. Tabanus argenteus9 nov. sp. Sure. — Gabon, Soyaux, 1881. 34. Tabanus capensis 9 Macquart. — Port-Elizabeth , Capland, Dr H. Brauns, 10 1895. 35. — tenuicornis 9 Macq. — Port-Élizabeth, Capland, Dr H. Brauns, 10 1895. 36. Ghrvsops dimidiatus 9 M. W. — Kamerum-Mundano . R. Rohde, 2 avril 1905. 37. — oblique fasciatus 9 Macq. — Algoa-Bay. Capland. Dr H. Brauns, i5 . 1 2 1898. 38. Pan<;onia maculata 9 Meigen. — Tunis et Oran.O. Schmiedeknecht, 20. 1 1899, 16.11 1895. .8. — -2(i/i — 39. Panuonia barbatà 9 Macquart. — Port-Élizabeth. Afrique Sud, D' H. Brautis, i5 . 12 îooG. 40. — varicolor9 Wiedeman. — Aigoa-Bay, Gapland,DrH. Brauns, 17.11 1895. Tabanus argenteus 9 nov. sp. , Sureouf. Type 9 dans la collection dn Musée d'histoire naturelle de Hambourg, recueilli par M. Soyaux en 1881, au Gabon, et portant la mention : Ta- banus gultatus. Celte détermination est inexacte. T. gultatus Wiedemann estime espèce américaine dont la description ne se rapporte nullement à T. argenteus. T. gutlalus 9 : voisin de T. ujjînis. Antennes noires, palpes gris, bande frontale grise, à ligne glabre brune dilatée vers le bas en callosité ovale atteignant les yeux. Bande médiane du tborax linéaire, bandes latérales un peu plus larges, côtés du thorax blancs, abdomen brun noir, à tacbes mé- dianes triangulaires, tacbes latérales triangulaires obliques tangentes aux bords latéraux des segments. Ailes brunâtres. Pattes brun noir, tibias an- térieurs à moitié basilaire blancbe, tibias postérieurs blancs presque jusqu'à l'apex. — Mus., prof. Germar. Longueur, 16 millim. 5. Le Tabanus argenteus nov. sp. appartient au groupe de T. variabilis; il est voisin de T. diversus Bicardo mais s'en distingue par l'absence de toute tacbe latérale et de bandes sur le thorax. Les antennes et la bande fron- tale sont complètement difiérentes. Longueur, 1 1 millim. 5. Brun à ailes hyalines, thorax à bande transversale blanche, troisième et quatrième segments abdominaux à tache blanche arrondie. Tête un peu plus large que le thorax, yeux bronzés, glabres, bande fron- tale cinq fois plus haute que large, élargie au vertex, d'un noir luisant portant une callosité noire, quadrangulaire, saillante en arc concave au sommet et prolongée par une ligne saillante, noir-rougeàtre non dilatée s'étendant jusqu'à mi-hauteur de la bande ; celle-ci est revêtue depuis la callosité jusqu'au vertex, par une pubescence blanc d'argent couchée très fine, visible en regardant l'insecte en dessus; triangle frontal noir, pu- bescence blanche analogue à celle de la bande. Antennes noir brunâtre. Premier article à tomentosilé grise et pubescence hérissée blanche, deuxième article très court, troisième article court, peu marqué, extrémité de l'ar- ticle recouverte d'une tomentosilé jaunâtre. Joues à lomentosité cendrée, recouvertes sur la partie inférieure de poils d'un blanc argenté, barbe de même couleur. Partie postérieure de la tête frangée de courts poils noirs, qui s'étendent un peu sur le vertex. Palpes normaux, noirâtres, recouverts d'une fine pubescence argentée. Thorax gris cendré dans son tiers antérieur à pubescence cendrée, tiers — 265 — médian bran à pubescence noire, tiers apical à lomentosité cendrée el pubescence d'un blanc argenté qui B'étend sur la moitié basilaire «lu sni- ii'lliim. Moitié apicale du Bculelium brunâtre à poils jaunâtres puis noirs à l'apex. Cotes du thorax el poitrine à lomentosité cendrée et pubescence blanc d'argent. Abdomen brun à pubescence noire, troisième et quatrième segments étroitement marqués de blanc, portant au milieu de chaque segment une large tache semi-lunaire d'un blanc argenté à pubescence blanche. Ventre brun, premier segment à lomentosité cendrée et pubescence blanche; les quatre segments suivants marqués de blanc, dernier segmenta poils noirs. Hanches à tomentosité cendrée, cuisses noires à pubescence noire en-dessus, à pubescence argentée au-dessous; tibias antérieurs blancs à pubescence blanche jusqu'à l'apex sur la face antérieure et jusqu'à la moitié sur la face interne, tibias médians et postérieurs blancs à apex rembruni; tarses bruns à pubescence noire sur la face externe el jaunâtre sur la face interne. Ailes hyalines très légèrement leintées de brun, nervures et stigma bruns. Tabanus aeneus nov. sp. Surcouf. Le type 9 fait partie de la collection du Musée d'histoire naturelle de Hambourg et porte comme indication : kamerun Mukonje-Farm bei Mun- dame am Mongo-Fluss-R. Ronde legit vendrdei 20. XII. igo5. M. Rohde a adressé au Musée de Hambourg de nombreuses espèces de Diptères piqueurs de l'Afrique tropicale et ces Insectes sont dans un rare état de conservation, ainsi du reste que tous ceux de la collection de Ham- bourg, quia été obligeamment confiée au Laboratoire colonial du Muséum par son émiuent directeur, M. le Dr M. von Rriinn Le Tabanus œneus établit un passage dans le même groupe entre le T. biguttatus Wiedemann et le Tabanus rujicrus P. R.; au point de vue systé- matique , sa place est immédiatement après Tabanus aquifus Surcouf. Longueur, 2/1 millimètres; brun à ailes brunes et palpes jaunes. Yeux grands , bronzés , bande frontale à bords légèrement divergents au vertex, ciuq fois plus haute que large, brune portant une callosité d'un brun clair brillant, oblongue arrondie à l'extrémité inférieure, non tan- gente aux yeux et prolongée par une ligne saillante étroite qui s'étend presque au vertex. Epistome bran-jaunâtre, joues à poils jaunâtres, barbe semblable. Antennes noires : premier article rougeâlrc à la base à bord apical légèrement arqué, couvert d'une épaisse pubescence d'un noir brillant, deuxième article très court à poils noirs, troisième article noir à dent bien accentuée, partie terminale recouverte d'une fine pubescence noirâtre. Palpes assez longs à peine renflés, à pointe arrondie et non aiguë comme chez toutes les autres espèces du genre, de couleur jaunâtre à pu- bescence blanchâtre mélangée de noir, principalement vers l'apex et le côté externe. Trompe testacce. Thorax rougeâlre, dénudé, portant des poils blancs sur tout le pourtour el quelques poils noirs à la partie antérieure. — 266 — Scutellum rougeâtre à tomentosité jaunâtre et poils blanchâtres ainsi que les côtés du thorax et la poitrine. Abdomen large, arrondi, brun, à courte pubescence noire éparse, portant sur les troisième, quatrième et cinquième segments une tache. blanc-jaun;Ure sur le bord postérieur. La tache du troi- sième segment est triangulaire, l'apex atteignant presque le bord antérieur du segment; la tache triangulaire du quatrième segment est de même lar- geur que la précédente, les angles de la base sont ronds; la tache du cinquième segment est arrondie. Il existe une trace imperceptible au milieu du bord postérieur des deux premiers segments. Ventre uniformément brun noir à pubescence noire. Cuisses d'un noir- rougeàtre à pubescence noire: les cuisses antérieures ont une pubescence mélangée de poils jaunâtres dans la moitié apicale. Tibias antérieurs brun- rougeàtre dans leur moitié basilaire, noirs dans leur moitié apicale: tibias intermédiaires brun rougeâtre plus sombre ; tibias postérieurs brun sombre. La pubescence de la première paire est mélangée de jaune et de noir, celle des autres tibias est noire: tarses brun rougeâtre sombre à pubescence noire. Ailes d'un brun chocolat à nervures brunes, cellule basilaire infé- rieure, cellule discoïdale, cellules marginales postérieures légèrement éclaircies dans leur partie centrale. Ailerons bruns. Balanciers bruns. Disque plus clair. Sur quelques Parasites des Caféiers À San Thomé (Golfe de Gui\Ée), par M. Ch. Gravier. L'île San Thomé est, pour le Cacaoyer, grâce à l'énergie admirable des colons portugais, un des plus grands centres de culture du monde entier. Elle possède aussi d'immenses plantations de Caféiers qui donnent des pro- duits hautement et justement réputés. En 1899, la récolte a fourni plus de 3 millions de kilogrammes de café: depuis, le rendement total a décru pour diverses raisons, tout en conservant une haute importance écono- mique pour la rr Perle des colonies portugaises ». Les Caféiers sont attaqués, à San Thomé, par divers parasites : i° par un Coléoptère du genre Phlaeobius, de la tribu des Anthribides: a" par la fumagine et d'autres Champignons des feuilles; 3° par un autre Champi- gnon qui provoque la pourriture des racines. En certaines régions, ils ont imssi à souffrir, comme beaucoup d'autres arbres — les Cacaoyers notam- ment — des ravages causés par les Termites. I La larve de ce Coléoptère creuse des galeries assez larges, de direction irrégulière, dans la lige des Caféiers de tout âge. Ce serait, d'après mon — 267 — savant collègue, M. P. Lesne, celle (Tune espèce 1res probablement nou- velle du genre Phlaeobiu», de la famille des Anthribides. La même tige est parfois attaquée par un assez grand aombre de ces larves don! les galeries se fusionnent fréquemment. On peut trouver, à l'intérieur du même tronc, dans les cavités obstruées par les débris de perforation, la larve, la nymphe et l'adulte. Le développement tout entier parait s'accomplir dans le même habitat. C'est surtout à Monte Café et, à un moindre degré , dans les plantations voisines, que cet Insecte semble exercer des ravages inquiétants. D'assez grandes surfaces sont, dans cette partie de l'Ile, entièrement décimées. C'est là qu'en compagnie de MM. A. Magro, de Seixas et Lucas, j'ai re- cueilli les divers stades de développement sur des arbres encore en place, avec leurs feuilles, mais déjà fortement menacés. Le fait est intéressant à noter au point de vue biologique, car les autres types de la même famille vivent en général sur les troncs d'arbres malades ou sur des Champignons, tandis qu'ici, les larves de Pldaeobius sp.? pa- raissent bien être la cause du mal. Lorsqu'un Caféier est aussi profondément attaqué que ceux que j'ai vus à Monte Café, il est certain qu'un tel arbre est condamné à mort à brève échéance el que le mieux à faire est de le brider sur place , pour empêcher les Insectes adultes de pondre et de répandre ainsi la maladie dans le voi- sinage. II Les feuilles du Cojfèa arabica, comme celles du Libéria, et parfois aussi les rameaux se recouvrent, en certains points, pendant la saison sèche, d'une couche mince de couleur suie qui, par dessiccation, se détache par plaques. La feuille reste souvent, au-dessous de cet enduit, noire et lui- sante: niais, dans certains cas, le tissu de cet organe est attaqué et noircit à la face inférieure. On désigne ce feutrage noir du à des Champignons sous le nom de fumaginc; sa composition, assez complexe, présente encore aujourd'hui bien des obscurités. M. P. llariol, dont chacun apprécie l'érudition, a reconnu dans la fumagine de San Thomé la forme conidienne décrite par Cooke sous le nom de Torula sphœrclla. A la surface de certaines feuilles (particulièrement chez le Coffea arabica), on remarque de petites taches isolées, à contour arrondi, de couleur jaune brun, qui se montrent recouvertes par les filaments rayonnants du mycé- lium d'un Champignon du genre Meiliola. Sur ces filaments s'en dévelop- pent d'autres, qui, pour les uns, appartiennent à un genre autonome (Podosporium) et qui, pour les autres, ne sont que les formes conidiennes des Meiliola. Os végétations cryptogamiques qui se montrent sur un nombre consi- — -JG8 — dérable de Caféiers, sont presque toujours provoquées par des Pucerons ou des Coccides, dont les sécrétions sucrées servent probablement au déve- loppement des Champignons. On trouve fréquemment à la l'ace inférieure des feuilles couvertes par la fumagine des Coccides isolées, accolées aux nervures, couvertes par un bouclier aplati (1) et appartenant, par consé- quent, à la tribu des Diaspides (Signoret). La fumagine est certainement nuisible au Caféier, car, alors même que le tissu delà feuille reste inaltéré, il n'en est pas moins vrai que la pré- sence d'un tel enduit ne peut avoir que des conséquences fâcheuses au point de vue physiologique. Mais elle n'est pas fatale à l'arbre. A la saison humide, les pluies persistantes débarrassent généralement les Caféiers de leurs parasites foliicoles. La seconde affection parait plus sérieuse, car, lorsque les taches se mul- tiplient, la feuille jaunit, puis se dessèche. Pour lutter contre ces maladies qui n'offrent pas le même degré de gra- vité que certaines autres dues également à des Champignons (notamment que celle due à YHemileia vastalrix Berk. et Br.), il faut s'attaquer à la fois à l'Insecte et au Végétal. 11 est d'abord 1res utile, comme le recommande Delacroix (2), d'élaguer et de brûler sur place les feuilles trop chargées de Coccides. On fera inter- venir ensuite les liquides anticryptogamiques et insecticides. Les Coccides sont protégées, suivant les formes auxquelles ou a affaire, soit par une pellicule plus ou moins résistante , servant de bouclier, soit par une couche cireuse. Il faut percer la première et dissoudre la seconde pour atteindre l'animal. On a proposé divers remèdes, en particulier le lait de chaux (additionné d'alcool pour dissoudre la couche cireuse recouvrant les Coc- cides) et le jus de tabac. Le savant zoologiste du Département de l'agricul- ture aux États-Unis, Biley, recommandait l'emploi du kérosène, produit de distdlation du pétrole. Comme les émulsions au pétrole ne conservent pas longtemps leur homogénéité, il est nécessaire de les employer aussitôt après les avoir préparées. Il faudrait faire l'essai sur quelques arbres, avant d'en user sur une grande échelle, alin de s'assurer que l'émulsion ne corrode pas les feuilles du Caféier. On pourrait également se servir de la bouillie bordelaise qui doit être appliquée fraîche ou, en tout cas. préparée depuis peu. A San Thomé, où la chaux n'existe pas, mais doit être importée d'Europe. — sauf à Porto Alegre et à l'île Rolas, où l'on fabrique de la chaux avec les coquilles et m Diverses espèces de Coccides des genres Lecanium et Ihictylopitts para- sitent les Caféiers en bien des régions où ces arbres sonl cultivés, notamment à Ceylan, dans l'Inde, au Brésil, à Costa Rica, à la Martinique, à la Réunion, aux îles llawaï. <*) (1. Delacroii, Les maladies et les ennemis fi9 — 1rs Polypiers rejelés à la cote; actuellement, cette fabricatu si abandonnée à Porto Alegre, il peut y avoir intérêt à substituer à la chaux le carbo- nate de somle. plus facile à conserver et à transporter. Il sera dune plus pratique, peut-être, à San Thomé, d'adopter la bouillie bourguignonne. Dans le Sud de l'île, où il pleut abondamment, ces bouillies, — qui sont plutôt préventives que curatives, — peuvent èlre lavées par les préci- pitations atmosphériques presque constantes et n'avoir aucune eflicacilé. Pour assurer leur adhérence et, par conséquent, leur action, il suffit d'ajouter un kilogramme de mélasse par hectolitre. III La maladie cryptogamique qui se développe sur les racines des Cacaoyers atteint également les Caféiers. 11 n'est pas invraisemblable de supposer qu'il s'agit, dans les deux cas, du même Champignon ou, tout au moins, de deux formes très voisines l'une de l'autre, car les apparences sont absolument les mêmes. Les obser- vations qui ont été émises précédemment concernant les Cacaoyers (l) s'appliquent donc intégralement ici. CoXTRIBUTIOyS À LA FàUNE MALACOLOGIQUE DE l'AfRKJVE ÉqUATOBIÂLE, par M. Louis Germain. Mollusques nouveaux du lac Tchad. (Mission R. Chudeau.) Au cours de sa belle mission au Sahara et au Soudan, M. R. Chtdeai; a recueilli une collection malacologique du plus haut intérêt. Sur presque tous les points de son itinéraire, l'explorateur a eu soin de récolter des Mollusques et, plus heureux en cela que son prédécesseur F. Foureau, il a pu les rapporter en Europe. Beaucoup de ces documents provenant de régions encore inconnues au point de vue faunique viennent heureusement combler quelques lacunes dans nos connaissances sur la Malacologie afri- caine. (1) Cil. Gravier, Sur quelques Parasites dos Cacaoyers à San Tliomé (Golfe de Guinée), Bull, du Muséum d'hist. natur., 1907, n° 3, p. 2i3. — 270 — Presque toutes les espèces nouvelles proviennent du lac Tchad. M. Ghu- dkau y a également recueilli la plupart des espèces découvertes par les précédents voyageurs et notamment : Planorbis sudanicus Martens, PI. tetragonostoma Germain, PL Bridouxi Boarguignat ; Litnnœa africana Ruppell. L. (cliadiensis Germain; Physa [Isodora) strigosa Martens, Physa (Isod.) tchadiensis Germain, Ph. (Pyrgophysa) Dautzenbergi Germain: I iripara unicolor Olivier; Bythinia (Gabbia) Neumanni Martens; Mclania tuberculata Millier; Mutela angustata Sowerby, var. ponderosa Germain: Mutelina rostrata Rang; Pliodon (Cameronia) Hardeleti Germain: Corbicula Lacoini Germain , etc. II me faut enfin signaler les nombreux échantillons de Planorbula tcha- dicnsis Germain, recueillis en divers points du Tchad et qui présentent un polymorphisme étendu de la dentition sur lequel j'aurai prochainement à revenir. Les Mollusques terrestres sont beaucoup moins nombreux; ils com- prennent surtout des Limicolaires comme les Limicolaria Kambeul Adan- son, L. centralis Germain, L. connectens Martens, etc. Parmi les régions explorées par M. R. Chideai , celle de l'Ahaggar est particulièrement intéressante. Le voyageur y a découvert un exemplaire du Planorbis salinarum Morelet (l). espèce qui n'était connue que des ruisseaux de l'Angola. C'est en vain que M. Chudeau a fouillé les environs de Tit dans l'espoir d'y recueillir de nouveaux Planorbes. Mais je dois ajouter qu'en 1886, M. Palat a envoyé, au laboratoire de Malacologie du Muséum, un grand nombre de Planorbes subfossiles récoltés dans le Touat et qui se rapportent à ce même Planorbis salinarum. Ces coquilles sont souvent déformées, comme on l'observe chez tous les Mollusques vivant dans les cours d'eau surchargés de calcaire et soumis à un régime aussi variable que celui des oueds. A ce cas d'extension géographique, déjà intéressant par lui-même, vient s'ajouter un fait beaucoup plus important. C'est la présence, au milieu de ces Planorbis salinarum, d'un exemplaire du Planorbis Rollandi Morlel (2), M Moiiklet (A.), ^oifnge du Dr. Friederich Welwitsch exécuté par ordre du Gouvernement pirtu^ais dans les royaumes d'Angola ei de Benguella. Mollusque» tmeslres et Jluvialiles; 1868, p. 85, n° 36, Tabl. V, fig. h. Morlet (L.), Diagnoses Molluscorum novarum; Journal de Conchyliologie, XXVIII, 1880, p. 355; \\l\, 1881, p. ^iii: H Description de Coquilles nou- velles; ibid., XXIX, 1881, p. 344, pi. XII, lig. h. — 271 — [orme voisine du PL umhilicalus Millier, d'Europe. .Nous sommes donc ici a la limite septentrionale d'extension de la Faune équatoriale proprement dite, à la zone où se l'ait le mélange entre cette l'aune et celle du Bvslème européen. Les documents recueillis dans ces régi ont* par M. II. Ghddiâi hic permettront d'ajouter de nouvelles données à cet important problème, sur lequel j'aurai à revenir ultérieurement. Succinea tchadiensis Germain nov. sp. Coquille ovalaire, très allongée; spire peu tordue composée de trois tours, les deux premiers extrêmement petits; dernier tour énorme, peu convexe, atténué dans le bas, formant presque toute la coquille; sutures bien marquées; ouverture a peine oblique, oblongue-subpyrilbrme, élargie dans le bas, anguleuse en haut, égalant les 5/6 de la hauteur totale; pé- ristome mince et tranchant. Fig. 19. — Succinea tchadiensis Germ. a. Grandeur naturelle. Hauteur, 11 millimètres; diamètre maximum, 4 millim. 3/4; hauteur de l'ouverture, 8 millimètres; diamètre de l'ouverture, k millimètres. Test subpellucide, fragile, à peu près transparent, d'un corné blan- châtre; stries fines, irrégulières, très onduleuses, visibles du côté de l'ou- verture. N'Guigmi, lac Tchad. Un exemplaire (fig. 19). Succinea Chudeaui Germain, nov. sp. Coquille ventrue, un peu allongée; spire tordue composée de 3 1/2- k tours convexes et à croissance très rapide ; dernier tour très grand , glo- buleux, bien convexe quoique son profil présente, à sa partie médiane, une apparence subanguleuse d'ailleurs peu sensible ; sutures assez profondes; ouverture ovalaire-arrondie, notablement élargie dans le bas, anguleuse en haut, régulièrement convexe extérieurement atteignant les s/3 de la hau- teur totale; péristome mince et tranchant; bords marginaux réunis par une faible callosité blanchâtre. — ïlî — Hauteur, 8 millim. î/s; diamètre maximum, U millim. 1/2; hauteur de l'ouverture, 5 millim. 1/2; diamètre de l'ouverture, 3 millim. i/>. Test mince et fragile, légèrement transparent, d'un corné un peu jau- nâtre; stries extrêmement fines; irrégulières et un peu obliques. N'Guigmi, lac Tchad. Plusieurs exemplaires. Fig. 20. — Succinea Chudeuui Genn. a. Grandeur naturelle. Cette espèce (fig. 20), qui se rapproche surtout du Succinea badin M<>- relel(l) s'en distingue : par sa taille plus petite; par sa forme moins allon- gée; par ses premiers tours proportionnellement plus petits et son sommet plus obtus ; par son dernier tour plus ventru ; enfin et surtout par son ou- verture bien plus arrondie et notablement élargie dans le bas, ce qui ne s'observe jamais chez le Succinea badia. Limnsea Chudeaui Germain , nov. sp. Coquille ovalaire-allongée , très étroitement ombiliquée (ombilic presque entièrement recouvert); spire composée de 4-5 tours peu convexes a crois- sance très rapide; dernier tour très développé, peu ventru, à peine atténué Fig- ai. — Limneea Chudeaui Germain. n. Grandeur naturelle. vers le bas, à profil subrectiligue dans sa partie médiane; ouverture peu oblique, ovale-oblongue, anguleuse en haut, bien arrondie en bas, allei- (1) Morelet (A.), Mollusques terrestres et fluviatiles ; Voyage Welwilsch, elr. : iKGN, p. y&, n" 5, ni. I, lig. 4, — 273 — niant presque les 3/8 de la hauteur; bord externe de l'ouverture snbrecti- ligne; bord columellaire tordu, réfléchi sur l'ombilic ; péristome mince et tranchant; bords marginaux réunis par une faible callosité blanche. Hauteur, ta millimètres; diamètre maximum, (*> millim. i/>j> ; hauteur de l'ouverture, 8 millim. 1/9. ; largeur de l'ouverture, d millimètres. Test assez épais, solide, d'un blanc jaunac<;, très irrégulièrement strié. Bords du lac Tchad, à Kouloua. Le Limnœa Chudeaui se rapproche surtout du Limnœa cxserla Marlens(l) dont on le séparera : par sa l'orme moins allongée; par ses premiers tours proportionnellement moins élevés, séparés par des sutures plus profondes; par sa columelle plus tordue; enfin par la forme particulière de son dernier tour et de son ouverture. Physa (Isodora) Joubini Germain, nov. sp. Coquille d'assez grande taille, assez étroitement ombiliquée, très globu- leuse-ovoïde; spire très courte, fort obtuse, composée de 4-5 tours con- vexes, étages, un peu méplans vers la suture, les premiers très petits et presque enroulés sur le même plan; dernier tour très grand, très globu- leux et fort développé dans le sens transversal, méplan à sa partie supé- rieure; sutures profondes: sommet obtus; ouverture subarrondie, à peine plus haute que large, dépassant légèrement le tiers de la hauteur totale, très anguleuse en haut, légèrement subangulcuse en bas et à bord externe largement convexe; bord columellaire peu tordu, bien dilaté sur l'ombilic: périslome mince et tranchant; bords marginaux réunis par une faible cal- losité blanchâtre. Fig. 23. — Physa [Isidora) Joubini Germain. a. Grandeur naturelle. Hauteur, 1 '\ millimètres; diamètre maximum , i3 millimètres; diamètre minimum, 9 millimètres; diamètre de l'ouverture, 7 millimètres. "' Maktens (Dr. E. von), Ueber einige afrikanischc Binnenconcbylien. 1. Zusàtze zur Uebersicht der Mollusken des Nilgobiets; Malakoznologisehe Blâtter; X.IU, p. loi, n° 28, Taf. III, lig. 8-9 [Limnœus Nala'.cmis Krauss var. exsertus Bfartens], — 274 — Teet médiocrement épais, solide, d'un corné blanchâtre ou jaunaoé peu foncé; stries assez fortes, onduleuses et irrégulières. Intérieur de l'ouver- ture d'un blanc lactescent, un peu briilant. Bords du lac Tchad, à Kouloua. Cette espèce (fig. aa) présente un certain polymorphisme. C'est ainsi que la spire, parfois un peu plus haute et plus étagée, présente, chez quel- ques exemplaires, des tours plus convexes. La columelle est plus ou moins tordue et l'ombilic plus ou moins recouvert selon les individus. Enfin la sculpture est également variable : on observe, chez plusieurs spécimens des stries fortes, extrêmement irrégulières, coupées, sur le dernier tour, par des stries spirales plus fines donnant à la coquille un aspect malléé. Planorbis Chudeaui Germain nov. sp. Coquille petite, très déprimée, très légèrement concave en dessus, presque plane en dessous, avec une concavité centrale régulière; spire com- posée de 4-5 tours à croissance lente et régulière, le dernier médiocre, à peine plus grand que l'avant-dernier, un peu plus convexe dessus que des- sous et présentant deux angulosités très émoussées, l'une en haut, l'autre absolument basale, ce qui donne à son profil une apparence rectangulaire bien nette ; sutures profondes , plus accentuées dessous que dessus ; ouver- ture descendante, oblique, transversalement ovalaire; péristome présentant un bourrelet interne blanc bien marqué ; bords marginaux rapprochés et très convergents. Fig. 23. — Planorbis Chudeaui Germain. a. Grandeur naturelle. Tesl peu épais, assez solide, d'un blanc jaunacé, orné de stries fines, serrées, obliquement onduleuses, à peine plus faibles dessous que dessus. Bords du lac Tchad, à N'Guigmi. HyDROÏDBS RECOLTES l'An M. Ch. GbâFIER À Cl LE DE SâN TbOMB , par M. Armand Billard. Comme je l'ai déjà fait remarquer dans une note précédente (l-, les Hy- droïdes sont rares sur le littoral des régions chaudes et leur taille est très (,) Hydroïdes récoltés par M. Ch. Gravier dans le golfe de Tadjourah (Bull. Mus. Paris, 190/i, p. 48o). — '275 — faible, c'est ce que viennent encore confirmer les récoltes de M. Gh. Gravier sur la côte de l'île San Thomé, qui est situëe sous l'équaleur. Maigre des re- cherches minutieuses, ce naturaliste expérimenté n'a pu trouver que deux espèces et celles-ci sont de faibles dimensions. Seutularia Versluysi Nutting. Sertularia Versluysi Ni tting [190A], Smithson. Inst. IJ. S. nat. Mus. (Spé- cial Bull.), p. 53, pl. I. Bg. 4-9. Desmoscyphus gracilis Allman[i888],Bpp. Scient. Res. ir Challenger» Zoo!., vol. XXIII, p. 71. pi. XXXIV, fig. 2. sa, 2/;, 2c. Desmocyphus in/laïus Versluys [1899], Mém. Soc. Zool. Fiance, p. Z12. Desmocyphus Versluysi Billard [1906] , Actes Soc. linn. Bordeaux , vol. LX1 . p. 7 4. Les colonies fixées sur des Algues ne dépassent pas t centimètre en hau- teur et ne sont pas ramifiées; l'une de ces colonies se terminait par un stolon. L'aire de dispersion de cette espèce est un peu étendue par sa découverte à l'île San Thomé; elle avait été récoltée, en effet, jusqu'à présent aux Ber- mudes (Allnian), aux îles du Gap Vert (Versluys) et au Soudan, Gap Blanc (Billard). Localité. — Diogo Vas, sur des Fucus de la plage. Thuiaria tubuliformis (Mark tanner). Dynamena tubuliformis Marktanner [1890], Anu. k. k. Hof. mus., Bd.V, p. a38, Taf. IV, fig. 10. Thuiaria tubuliformis Nutting [190/1], Smithson. Inst. U. S. Nat. Mus. (Spécial Bull.), p. 70, pl. XI, lig. 1-8. Thuiaria tubuliformis Billard [1906 ], Bull. Mus. Paris, p. 48o, fig. 2. Les échantillons de San Thomé présentent les mêmes caractères et ont les mêmes dimensions que l'espèce type, et que les échantillons récoltés par M. Gravier dans la Mer Bouge (golfe de Tadjourah). Ils étaient dé- pourvus de gonothèques. Cette espèce n'était connue jusqu'à présent que dans la Mer Bouge et sur la côte Ouest de l'Atlantique (Bahama Banks, Floride et Bahia), et on ne l'avait pas encore signalée sur la côte orientale de cet océan. Son aire de distribution est donc largement étendue. Localité. — Bibeira Peixe, sur des cailloux à marée basse. — k276 — Note sur l'herbier de Desvaux , par M. Ed. Bonnet. Sans briller au premier rang- des botanistes qni ont illustré le siècle dernier, A.-N. Desvaux (l) occupe néanmoins une place fort honorable parmi les phytographes de cette époque. Auteur de nombreux Mémoires insérés dans différents Recueils, no- tamment dans le Journal de Botanique dont il était le fondateur, Desvaux avait constitué, comme complément de ses études, un herbier d'environ 25,ooo espèces (2) qui fut acquis en i856 par Alphonse Lavallée: celte collection conservée d'abord à Paris, puis transportée ensuite a Segrez (Seine-et-Oise), y resta jusqu'en 1896, date à laquelle Madame veuve Lavallée l'offrit au Muséum; on peut affirmer que pendant les quarante années qu'il appartint à Lavallée ou à ses héritiers, l'herbier de Desvaux n'avait subi aucune transformation importante et qu'il arrivait au Muséum à peu près dans l'état où l'avait laissé son créateur; il était assez bien con- servé , et quoique les échantillons fussent restés libres dans les feuilles qui les contenaient, comme il avait été fort peu consulté, on n'y constatait que rarement les regrettables transpositions d'étiquettes qui se produisent trop souvent en pareil cas. Cette collection présentait cependant quelques défauts communs, du reste, à la plupart des collections de ce genre commencées, il y a un siècle, les spécimens étaient quelquefois insuffisants, et les localités indiquées d'une façon peu précise; enfin Desvaux y avait introduit, sans en indi- quer la véritable origine, une importante série de plantes recueillies au jardin botanique d'Angers, alors qu'il en était directeur ^; mais ces quel- ques inconvénients étaient compensés par divers exsiccata que Desvaux avait reçus de ses correspondants "< et par la majeure partie des types de genres et d'espèces qu'il avait créés dans les publications auxquelles j'ai l'ait précédemment allusion. 11 existait toutefois dans cet herbier, en ce qui concerne l'un des plus O Destacx (Augustin-Nicaise), né à Poitiers, le 98 août 1786, décédé à Bol- levuo, près Angers, le 12 juillet i856; cf. Bull. Soc. bot. Fr., III, p. 637. (2> L'avis inséré par Desvaux fils dans le Bull, de la Soc. bot. de Fr., I. c. , p. (538, annonçait io,ooo espèces, co qui était certainement exagéré. ^ De 1817 à 182(5, Desvaux suppléa de Tussac retenu à Paris par l'impression de la Flore des Antilles} devenu directeur titulaire en 1826, il resta en fonctions jusqu'en i838, date à laquelle il fut remplacé par Boreau. ('; Les récoltes personnelles de Desvaux avaient été limitées, presque unique- ment, aux environs de Poitiers, de Paris et d'Angers. — 277 — importants Mémoires de Desvaux, ses Observations sur les Graminées l\ une regrettable lacune : les plantes sur lesquelles avaient été établis les nou- veaux genres et les nouvelles espèces décrits dans ce Mémoire manquaient en partie et n'étaient plus représentées «pie par les seules étiquettes, sans aucun échantillon correspondant: or il résultait d'une note manuscrite de Desvaux, qu'à une date qui n'était pas précisée, il avait communiqué à Trinius plusieurs de ses types de Graminées. Je supposais que, par suite d'une née-licence ou d'un oubli , ces plantes étaient restées dans l'herbier de Trinius , mais M. B. Fedtschenko , direc- teur de l'herbier impérial de Saint-Pétersbourg, qui a bien voulu, sur ma demande, faire de minutieuses recherches dans l'herbier de Trinius con- servé à l'Académie des Sciences et aussi dans les collections du Jardin botanique de Saint-Pétersbourg, n'a pu retrouver les types de Desvaux que je lui avais signalés; j'ignore donc, quant à présent, leur destinée, mais dans l'espoir qu'ils ne sont pas définitivement perdus et qu'ils pourront, un jour ou l'autre, se retrouver dans une collection où on ignore leur exis- tence, j'en publie ci-après la liste; les espèces sont énumérées dans l'ordre alphabétique, avec renvoi à la page correspondante des Opuscules; j'y ai ajout/', en outre, la synonymie admise par Desvaux ainsi que quelques indications manuscrites consignées sur ses étiquettes et restées inédites. AimmosTACHïs gracius Desv. Opusc, 7A, tab. 8, %. a. Anatiierom scoparium Desv. Opusc, 70., PEDUNCULATUM DeSV. OpUSC , 70. Andropogoiv juncifolius Desv. ap. Ha- milt. Prodr. pi. Ind. occ. 9, Opusc, , 67' CaLAMAGRESTIS SUBSPICVTA DeSV. OpUSC., 60. CULORIS EEATA DeSV. OpUSC. , ^'i. MACRANTHA DeSV. OpUSC , ^3. — obtusifoua Desv. Opusc, 73. DlGlTARIA BORBON1CA DeSV. OpUSC. , 63. — fascicclata Desv. Opusc , 63. DlPERUIM CYLINDRICUM DeSV. OpUSC , 76, tab. 6, fig. 5; RoTTBOELLIA PEKFO- RATA Roxb. ? Elymus distans Desv. Opusc, 97. Gramerilm convolutum Desv. Opusc, 61, tab. 7. fig. 1; Eriochloa convo- luta Desv. Grvpiiepuorum melicoideum Desv. ap. P. B. Agrostogr., 76, lab. i5, fig. 7; AlRA MELICOIDES All'cll. : TrIODIA MELICOl- des Spreng. Ophiurixella micrantua Desv. Opusc, 7-5, tab. 5, fig. lt. OpLISMENUS ABORTIVDS DeSV. OpUSC., 82; (') Observations sur les Graminées et descriptions de genres et espèces nouvelles de cette famille ; ce travail publié d'abord dans les Mémoires de la Société d'agri- culture d'Angers, t. 1 (i83i), p. 157-312, a clé réimprimé dans un volume in-8n de 338 pages avec 7 planches, édité la même année à Angers, «liez Pavie, sous le litre d'Opuscules sur les Sciences physiques cl naturelles, par A.-N. Desvaux, directeur du Jardin botanique d'Angers, etc.; les Observations sur les Graminées occupent les pages 53- 108 et les planches 4-6; elles contiennent, dans la pagi- nation et la citation des planches, quelques erreurs typographiques que j'ai rec- tifiées dans la liste qui termine la présente Note. Muséum. VIII. »y 278 Aivbropogon souarrosum L. : Ortho- pogon squarrosum Spreug : Panicum A1S011T1TUM R. Br. < li'I.ISMENUS SEMIALATUS DeSV. OpilSC . 81 ; Pamcum semiai.atum R. Br. Panicum atropurpureum Desv. Opusc, 97- CILIATIFOLICM Desv. OpUSC, 88: P. CILIATUM KlHot? — coRDiFOLiini Desv. Opusc, 90; P. ovale Elliot. — ERIOGONCM DeSV. OpilSC , 89; P. pubescens B minor Poir. — gracilescens Desv. ap. Poir. En- ojcL suppl. h, p. 379, Opusc, 90. HIRTICAULUM DeSV. OpUSC , 9O. — lance*foltom Desv. Opusc , 83. — Nov^-Hoi.landi* Desv. Opusc, 83; P. SPINESCENS R. Rr. ; PaRACT ENUM NovjE-Hollandi.e P. B. — ornatum Desv. ap. Hamilt. Prodr. pi. lnd. occ 1 1 , Opusc, 88. PALLID1FOLIUM DcSV. OpUSC. , Sç) ; RIGI- difolium Desv. Opusc, 85;Agrestis RIGIDIEOL1A Poir. SORGHOIDEUM DCSV. B. V1LLOSUM DoSV. Opusc, 92. — Teff. Desv. Opusc, 97; P. colora- tcm Lam. llluslr. n" 903. — Urochloa Desv. Opusc, 82; Uro- chloa panicoides P. B. Agrost. 53 , tab. 1 1, fig î ; Setaria pilifera Spreng. — Waltheri Desv. Opusc, 92 (non Poir nec Pursli); P. latifolium Midi. non L). Paspalum flavum Desv. Opusc, £7. MELANOSPERMUM DeSV. OpilSC , 5g. — milioideim Desv. ap. Poir. Encycl. suppl. h, p. 3i5; Opusc, 5g; P. w- liare Spreng. Paspalum sinuosum Desv. Opusc, 57. Pbhhisetom Antillaiu m Desv. Opusc, 76 ; Setaria \xtillarum Desv.; Panicum Antillarlm Poir. Prionantiiium rigidum Desv. Opusc. , 65. Pterii h klegans Desv. in Jour», de Bot. .1,76, et Opusc. , 7/1 ; Cynosurus blbgaws Desf. — Ruïtachne hotiiroellioides Desv. ap. Hamilt. Prodr. pi. lnd. occ. 1 1 ; Opusc , 75, tab. 6, fig. 1. Saccharum brunneum Desv. Opusc. 65; Eriolïtrum brunneum Desv.. loccit., 66. Setaria corrugata Desv. Opusc. 77; Panicum glaucum Midi.: P. glauccm B Pers ; P. corrugatum ; Elliot? GRANOSA DeSV. OpUSC, ']']. LONGICAUDA DeSV. OpUSC, 77. — maxima Desv. Opusc, 78. — ■ PARADOXA DeSV. VIS»; S. LONG1FLORA Desv. in Mem. Soc Agr. Angers, I, p. i83; Panicum paradoxum R. Br. PILIFERA DeSV. OpUSC, 80. — pyramidata Desv. Opusc, 7S: Pa- nicum caudatum var. Poir. — sulcata Desv. Opusc, 80; Panicum sulcatum Lam.; P. bhacuïatum Poir? — viscidula Desv. Opusc, 80. Sorghum anomalum Desv. Opusc, 73. Tbiboliuh compactum Desv. ms.j T. 111s- pidum Desv., Opusc, 6A, tal). 4, fig. 2; Dactïlis hispida Tbunb. ; Festuca mélangea Spreng. Pour quelques-unes des espèces mentionnées dans cette liste , on peut cependant suppléer à l'absence des types au moyen des synonymes cil<:s el en ayant recours aux herbiers des auteurs mentionnés par Desvaux: tek sont les herbiers de Lamark, de Michaux et de Desfontaines conservés au Muséum de Paris , celui de Palisot de Beauvais conservé dans la collection Delessert au Jardin botanique de Genève, celui de Robert Brown, dont Desvaux avait reçu des douhlcs, et qui a été partagé entre le British Mu- séum elle Jardin de Kew; quant aux Graminées décrite! |>ar Poire! dans le — 279 — Supplément >i l'Enci/otopédie el mentionnées dam la lisie précédente, eHes manquent dans L'herbier de ce botaniste, qui fait aujourd'hui partie de la couecfaoo Coeson, offerte récemment au Muséum par M. Erneal Durand. Enfin une noie d'Alphonse de Candolle (La Phylographie , p. A « > 7 ) * I i (. que les types du Prodr. plant, fnd. OCCtd. de llauiillmi se trouvent dans l'herbier de Desvaux, ee <|iii n'est exact que pour une partie seulemenl des espèces décrites par Desvaux dans l'ouvrage précité. Les Caféiers sauvages de Madagascar, par M. Marcel Dubard. Madagascar et les îles voisines, Mascareignes et Comores, semblent ren- fermer un assez grand nombre d'espèces ou de formes spéciales du genre Coff'ea. Le C. brarhyplii/lla Radlk. appartient à Madagascar et à Nossi-Bé, le C. Macrocarpa A. Rich. et le C. Mauritiana Lam. aux Mascareignes , le G, Humblohanam Baill. et le C. rachiformis Baill. aux Comores. J'ai moi-même eu l'occasion de décrire quatre espèces qui semblent loca- lisées à la montagne d'Ambre, près de Diego Suarez : C. Bonnieri, C. Gnl- Henii, C. Mogeneti^ et C. Augagneuri^l De nouveaux documents, de provenances directes, me permettent aujour- d'hui d'apporter une contribution nouvelle à l'étude des espèces spéciales à Madagascar. ï. G. Augagneuri Dubard. Je n'avais eu entre les mains, jusqu'à présent, que des rameaux feuilles et un seul fruit du C. Augagneuri ; j'avais pu cependant caractériser nette- ment cette spèce par la forme de sa feuille et les particularités de son fruit: eelui-ci est, en effet, piriforme et présente des endocarpes épais et très ligneux. Grâce à l'obligeance de M. Mogenet ., colon à la montagne d'Ambre, je peux aujourd'hui compléter ma description en ce qui concerne la fleur. Les fleurs sont isolées à l'aisselle des feuilles, courtement pédoncuiées et mesurenteiiviroi i5 millimètres de long; chaque fleur est munie d'un invo- (1' Le C. Humblotiana n'est considéré aujourd'hui quefpomme une forme du C. arabica. w M. Dubard, Les Caféiers sauvages de la montagne d'Ambre, Bul. lard. Col., 1" semestre 1905. (3> M. Dubard, Seconde note sur les Caféiers sauvages de la montagne d'Ambre, Bid. Jard. (loi., 2' semestre 190(1. — 280 — lucre formé de trois séries de pièces. Le premier calicule à partir de la base mesure 1 millim. 5 de haut; il est constitué par une sorte de coupe surmontée de k lobes, 2 lobes médians élargis, 2 latéraux beaucoup plus étroits et recouvrant un peu les précédents; le calicule suivant atteint 3 millim. 5 de haut; il est creusé également en forme de coupe profonde et surmonté de k lobes, 2 larges et 2 étroits, alternant avec les lobes cor- respondants du premier qu'il dépasse des deux tiers de sa hauteur; la troi- sième série de pièces est constituée par 2 bractées latérales , complètement incluses dans le calicule précédent et à limbe dilaté en éventail et multilobé (longueur, 1 millim. environ). L'ovaire infère est surmonté d'un calice dépassant légèrement le deuxième calicule et à bord sinueux ; la partie libre du calice est très réduite. La corolle, en forme d'entonnoir, est formée d'un tube de 5 millimètres de long, se terminant par 6 lobes de 6 millimètres. Les étamines, exsertes, s'insèrent à la gorge de la corolle, entre ses lobes; leur filet mesure 1 millimètre et porte une anlhèse filiforme arrondie aux deux extrémités, atteignant U millim. 5 de long, avec insertion dorsale vers le tiers infé- rieur. L'ovaire, haut de 0 millim., est constitué par 2 carpelles, surmonté d'un style de 9 millimètres bifurqué en 2 stigmates dans sa région ter- minale. Cette espèce, par l'organisation de son involucre et les particularités de sa fleur, semble se placer au voisinage du G. brachyphylla Radlk. et du C. Gallienii Dubard. IL C. Alleizetti Dubard , nov. sp. D'AUeizette. Parties boisées des environs d'Anjozorobé (Analabé, Be- tsitra). Les rameaux sont comprimés , rougeâtres et présentent des coulées de matière résinoïde. Les feuilles sont de petite taille, à pétiole très court (o millim. 5), le limbe est coriace, obovale, arrondi ou terminé en pointe très obtuse, très atténué à la base et finissant insensiblement sur le pétiole (dimension moyenne, 35 millimètres sur 10 millimètres); les nervures secondaires forment h à 5 paires, peu saillantes sur les deux faces, reliées par des arcs vasculaires assez voisins des bords du limbe; les nervures tertiaires sont peu saillantes. Chaque feuille porte 2 ou 3 pochettes bien développées, naissant latéra- lement par rapport aux nervures secondaires les plus grosses; chaque pochette se présente ^ous la forme d'une petite ampoule circulaire, souillée dans le parenchyme foliaire, faisant saillie sur les deux faces du limbe, mais particulièrement sur la supérieure, s'ouvrant sur la lace inférieure par un petit pore arrondi, garni de quelques poils sur ses bords; l'ouver- ture est placée dans l'angle aigu que forme la nervure secondaire avec la — 281 — principale, à a millini. 5 de la nervure principale et o miliim. î> de la nervure secondaire; celle-ci change d'ailleurs de direction à l'endroit de la pochette. Généralement, chez les Caféiers, ces organes se forment beau- coup plus près de la nervure principale; la situation des pochettes semble donc ici caractéristique. Les stipules sont cornées et membraneuses, formant des pièces mucro- nulées. Les fleurs sont isolées ou plus rarement par deux (pétiole a millimètres, Heur proprement dite o, millimètres); elles sont munies chacune d'un invo- lucre formé de deux séries de pièces. Le calicule inférieur comprend deux pièces latérales soudées sur les deux tiers de leur hauteur, formant a larges lobes semi-orbiculaires, terminés en pointe très obtuse (hauteur du cali- cule, 2 millimètres); à l'intérieur de ce calicule, on trouve deux pièces alternant avec les précédentes, indépendantes, mesurant chacune î milli- mètre de haut sur 2 millimètres de large, terminées par a lobes sinueux à leur partie supérieure. L'ovaire infère dépasse largement l'involucre; il est couronné par un calice à 6 petites dents très courtes. La corolle mesure environ 5 millimètres; elle est formée d'un tube très court n'excédant guère î millimètre, surmonté de 6 lobes ovales, à préflo- raison tordue; les étamines s'insèrent à la gorge de la corolle, entre les lobes; elles sont constituées par des anthères sessiles, légèrement courbées, s'insérant dorsalement très près de leur base , et mesurant environ 3 mil- lim. 5. Au centre du disque qui surmonte l'ovaire , prend naissance le style surmonté de a stigmates parallèles, volumineux, en forme de massue (style 9 miliim. 5, stigmates a miliim. 5). L'ovaire contient dans chacune de ses 2 loges un gros ovule , à large insertion placentaire avec micropyle infère. Le fruit est inconnu. En résumé, cette espèce est très remarquable par la disposition des po- chettes sur la feuille, par la brièveté du tube delà corolle, par ses étamines sessiles et ses stigmates volumineux. Elle se rapproche du type Lachnostoma par l'organisation de la corolle , mais elle en diffère par l'hexamérie de la fleur, la constitution de l'ovaire, etc. Elle me parait présenter des caractères assez spéciaux pour formel- une nouvelle section du genre (nous l'appellerons Brachysiphon) , intermédiaire entre les Eucojfea et les Lachnostoma. III. G. madagascariensis Drake, mss. Perrier de la Bathie. Fir ingala va? N° 465. Les rameaux sont recouverts d'un liège grisâtre, ponctué de lenli- celles brunes. Les feuilles, de taille moyenne, sont courtement pétiolées — 282 — (3 millim. 5); leur limbe, membraneux, oblong elliptique, est terminé par uq acumen court et arrondi (dimension moyenne, 6o millimètres sur :i.r> millimètres); il est parcouru par 6 à 7 paires de nervures secondaires, me'diocrement saillantes sur la face inférieure, beaucoup mieux marquées que les nervures tertiaires, reliées entre elles par des arcs vasculaires, dis- tants de 3 millimètres du bord de la feuille. Les pochettes sont bien déve- loppées à l'aisselle des nervures secondaires; elles s'ouvrent par un pore allongé, longeant la nervure principale et garni de poils assez abondants: les pochettes situées vers l'extrémité du limbe ont une ouverture presque circulaire. Les stipules eonnées forment des pièces longuement acuminées (4 milli- mètres). Les fleurs sont groupées par 2 ou 3 à l'aisselle des feuilles; elles sont munies chacune d'un involucre spécial. Celui-ci est constitué par 2 calicules emboîtés. Le calicule inférieur ( 2 millimètres) forme une cupule surmontée de h lobes, 2 élargis et émarginés, 2 étroits et dépassant les premiers; les lobes élargis portent un appendice dorsal en forme de languette poin- tue; le calicule supérieur dépasse le premier de presque toute sa hau- teur (3 millimètres): il a la forme d*un entonnoir et son bord est légère- ment ondulé. Le calice dépasse largement ce deuxième calicule; il mesure 3 milli- mètres et dépasse l'ovaire, avec lequel il est soudé, de 2 millimètres; il est terminé en entonnoir et son bord très velu porte 6 petites dents. Les calicules et le calice sont d'ailleurs recouverts d'une pubescence abondante. La corolle mesure 1 2 millimètres avec un tube de 7 millimètres et des lobes lancéolés de 5 millimètres; elle est velue sur ses 2 faces. Les étamines sont insérées à la gorge de la corolle, entre les lobes, à anthères oblongues, arrondies aux extrémités; l'insertion du lilet est dorsale et située vers le milieu du connectif (filet 2 millimètres, anthère 3 millim. 5). L'ovaire est globuleux et surmonté d'un disque très saillant; il ren- ferme 2 loges, contenant chacune un ovule à micropyle infère; le style et les 2 stigmates sont velus et mesurent au total 10 millimètres. Cette espèce est très remarquable par le grand développement de son calice; elle se rapproche à ce titre du G. spathicalyx k.Sch. et forme une transition entre le genre Cojf'ea et les genres voisins à'Ixorèex à calice bien développé. ( lette espèce n'a été que signalée par M. Drake del Castillo dans une conférence sur la flore de Madagascar (l), sans qu'il en ait été jamais public de description. C'est, d'après M. Perrier de La Balhie, un arbre pouvant atteindre 1 o mètres de haut, avec un tronc de ho centimètres de diamètre. fl) Madafrancar mi ééhnA du r\ siècle; parlii> lmtaniquc, p. i.'i'i-i 'i-">. — 288 — Il pousse dans les terrains rocheux , montagneux et boisés des environs de Suberbieville , au voisinage des chutes de L'Ikopa. La fructification com- mence lorsque la plante atteint environ 2 mètres de haut; les drupes mûres sont d'un vert brunâtre, les graines donnent un café d'arôme agréable, mais un peu amer. La floraison a lieu, d'avril à mai ou d'octobre à novembre. La diversité des formes du genre Coffea répandues à Madagascar et dans les îles voisines et les termes de transition qu'on y rencontre avec les genres voisins, paraissent significatives; il devient assez logique d'admettre que la souche même des Caféiers doit être originaire de ces régions; cette hypo- thèse est aussi d'accord avec un caractère physiologique mis en évidence par M. Gabriel Bertrand. C'est l'absence de caféine dans les graines des C. GaUienii, C. Bonnieri, C. Mogentii, dans celles du C. Hvmblotiana et la faible teneur en cet alcaloïde du C. Mauritiana; il serait intéressant de poursuivre les analyses sur les espècs nouvelles que je viens de signaler; malheureusement, je n'en possède pas les fruits. M. Bertrand considère la proportion d'alcaloïde renfermée dans les semences d'une espèce donnée comme sensiblement indépendante de la composition chimique du sol; cette proportion devient par suite un véritable caractère de classification, et l'absence de caféine marque une affinité nouvelle, une véritable conver- gence entre les espèces de Coffea appartenant au groupe malgache et les genres voisins dépourvus de cet alcaloïde. Cette convergence pourrait aider à reconstituer la phylogénie de ce groupe. Sur là détermination nu Sakoa, par M. Marcel Dubard. 11 y a environ un an, l'attention fut attirée sur une écorce tinctoriale rapportée de Madagascar par M. le général Galliéni et désignée sous le nom d'écorce de Sakoa. Ce produit, qui sert aux Malgaches pour teindre leurs vêtements, donne une nuance cachou voisine du Kaki des uniformes an- glais, très sensible à l'action de la lumière et des agents atmosphériques. On s'est préoccupé, à la manufacture des Gobelins, de préparer avec soin la matière colorante et de trouver un mordant qui donne plus de solidité à la teinte. Les premiers essais au bichromate de potassium n'ont pas fourni de bien excellents résultats; mais on espère mieux de l'emploi du fluorure de chrome. ce Les écorces, écrit M. Hubault(l), sont d'un aspect rugueux et rougeâtres W Hubault, Le Sakoa, nouvelle substance tinctoriale. Revue scientifique ( 3 fév. i()0(î). — 284 — intérieurement. Leur face interne, d'abord grise, prend rapidement, au contact de l'air, une teinte rouge foncé. L'écorce se divise facilement, dans le sens longitudinal, en feuillets blanchâtres, qui se colorent sponta- nément à l'air, ce qui indique qu'elle contient un corps très facilement o\\ dable. » M. Hubault, désirant avoir la détermination de l'arbre Sakoa, s'adressa au Muséum, qui dut se récuser en l'absence d'échantillons d'herbier. M. Jadin, d'autre part, se basant sur le nom vernaculaire, Sakoa ou arbre de Cythère, n'hésita pas à rapporter cette plante au Spondias dulcis, Ana- cardiacée originaire de Tahiti et introduite à Madagascar, où elle est très répandue (1). Conservant quelque doute sur l'identification hâtive de cet auteur, le Laboratoire colonial demanda à Madagascar l'envoi de documents complé- mentaires; ceux-ci nous sont parvenus récemment de la région de Tulear et se composent d'échantillons d'écorces, de bois, de fruits et de rameaux feuilles, ne portant malheureusement point de fleurs. Leur examen nous a permis d'éclaircir quelque peu l'origine du Sakoa , par comparaison avec les matériaux de l'herbier de Madagascar et nous a montré, une fois de plus, combien les déterminations basées sur les seuls noms indigènes sont sujettes a erreur. Le Sakoa est bien une Anacardiacée voisine des Spondias , mais appar- tient à une espèce spontanée à Madagascar, ce qui explique qu'on la ren- contre en peuplements importants. Elle se rapporte au genre Sclerocarya , remarquable par sa drupe, qui présente un noyau très dur et une chair peu abondante; c'est le Sel. Cajra, dont Taire d'extension comprend non seulement Madagascar, mais couvre, en outre, une large surface sur le continent africain , entre le lac Nyassa et le Natal. Le nom de Sakoa, comme je le supposais, s'applique à des espèces va- riées de Spondiées présentant, sans doute, des analogies de port et de feuillage; se basant sur certaines ressemblances, les indigènes l'appli- quèrent en particulier au Spondias dulcis, comme l'indique le Rév. Baron dans son Compendium des Plantes malgaches ^ . Bojer créa, d'ailleurs, un genre Shakua (Hort. Maurit.), qui n'est point aujourd'hui conservé et rentre au moins partiellement dans le genre Pouparlia (3). J'ai pu identifier le Sakoa qui fournit l'écorce tinctoriale avec les échan- tillons suivants de l'herbier du Muséum : i° Bernier. — Diego Suarez, N° 187, n. v. Sacoa. Observations. — Grand arbre à bois dur, propre aux constructions ma- (,) Lettre de M. Jadin, publiée dans la Revue scientifique (3l mars 1090). (2> Revue de Madagascar, 190a. (3' E.v.i.Kii cl Pbantl (PJlaHzenfamilien). — 285 — ritimes ; fruit de la grosseur «l'un œuf de poule, contenanl on noyau enve- loppé d'une pulpe acidulée sucrée. 2° Richard. — Tout le Nord de Madagascar jusqu'à la presqu'île d'Ambre, N° 161. (Étiqueté Garuga madagascariensis.) Très gros arbre. 3° Bon i\. — Nord de Madagascar, N° a668, n. v. Sacoa. 4° Hildebrandt. — Majuuga, N° 34 1 h. D'autre part, un certain nombre d'échantillons de l'herbier du Muséum présentent des feuilles à folioles plus petites, plus étroites, terminées en une longue pointe aiguë, à nervures secondaires moins marquées, ner- vures tertiaires plus saillantes (caractères correspondants à un limbe plus mince), à péliolules plus allongés. Ce dernier caractère ne permet point de considérer ces feuilles comme représentant simplement un stade plus jeune, par rapport à celles des échantillons précédemment cités. On pourrait simplement supposer que la différence d'aspect des feuilles esl en relation avec la situation qu'occupaient les rameaux recueillis sur les arbres qui les portaient; j'aurais même conclu de cette façon, si je n'avais trouvé sur plusieurs échantillons des observations qui laissent supposer l'existence d'au moins deux formes, ayant saus doute la valeur de variétés el différant notablement par la taille. Alors que les échantillons précités de Richard et de Bernier provenaient d'arbres de grande taille, le N° 191 de Richard a été recueilli sur un petit arbre au cap Sébastien (Canal de Mozambique). Malgré l'absence d'indi- cations, je considère, comme provenant de la même forme, les échan- tillons de (îrevé(sans numéro), de Baron (N°466i), de Boivin (N° 2192, recueilli à Nossi-Bé). Enfin un échantillon du Dr Decorse vient encore compliquer la question , car il porte la mention suivante : «Sakoa, Mvi, Cylherea ; donne des fruits à gros noyau unique , à pulpe très mince , astringents et agréables au goût, dont la peau dégage une odeur de térébenthine, comme la Mangue. Pousse dans tout Madagascar. Il existe une autre espèce, que je n'ai trouvée que dans le Sud , désignée sous le nom de Sahoamanga ou Sakoa bleu , à cause de la teinte générale de l'arbre dont les feuilles sont comme poudrées de vert de gris; le Sahoamanga est plus petit; ses formes sont asymétriques; il est noueux et tordu; son fruit est plus rond.* Cet échantillon me paraît comparable aux précédents . ce serait donc la petite variété du Sclerocarya Coffra; alors le Sakoa bleu pourrait être une troisième forme, qui n'appartient pas d'ailleurs, bien sûrement, au même genre. Des comparaisons auxquelles j'ai pu procéder, il résulte donc : i° Que le nom de Sakoa s'applique à des arbres divers de la tribu des Spondiées ; — 286 — q° Que l'écorce tinctoriale étudiée à la Manufacture des Gobelins est fournie par le Sclerocarya Coffra; 3° Qu'à côté de l' espèce-type, il existe au moins une forme plus petite ( espèce ou variété), et peut-être bien un plus grand nombre. La réserve que nous avions observée jusqu à la réception des échantillons était donc bien justifiée. Notice sur, l'origine di peuple Songhays (HABITANTS DE /. I REGION DE ToMBOUCTOV ET DBS BOliDS DU NiGEb) . par M. À. Hadn, attaché au Muséum. Le voyageur non prévenu, arrivant pour la première fois dans la région de Djenné et de Tombouctou, constate avec surprise la présence, parmi les habitants autochtones de race Songhay, de nombreux types nigri tiques, présentant des caractéristiques franchement mongoles : les yeux sont bri- dés , les pommettes saillantes ; chez les adultes mâles , on distingue souvent quelques poils longs de moustache, tombant à la façon asiatique, et enfin la barbiche, fort rare chez la race nègre; à part ces caractéristiques, les cheveux sont crépus, la peau présente généralement une pigmentation bien noire, Ni le Dr Barth, qui a cependant beaucoup étudié le passé de Tombouc- tou, ni Félix Dubois, qui mentionne tout spécialement les Songhays dans sa Tombouctou lu Mystérieuse , ne répondent à la question de l'origine du peuple Songhay, trquestion encore fort obscure» , disent les Pères Blancs dans leur préface du Manuel de la langue Songhaij. Un seul point reste acquis, c'est que par le caractère de leurs habita- lious, qui ne ressemblent en rien aux constructions des autres races nigri- tiques, les Songhays pourraient être originaires de l'Egypte. Et, en effet, à Tombouctou, à Djenné et dans les nombreux villages qui longent le Mger, à partir de sa boucle et jusque dans la région de Zinder-Tchad, partout où l'on rencontre des Songhays, on peut voir ces superbes cases eu pisé, à deux étages, rappelant, par leurs caractères , le style des antiques constructions égyptiennes, dont les pylônes sont souvent ornés du Croco- dile sacré des Pharaons. Enfin, par leurs mœurs, ils diffèrent beaucoup de la race nègre proprement dite. Nous en serions encore là de nos simples constatations , que nous n'osions point formuler trop haut, si, au cours de notre dernière campagne au Sou- dan, nous n'avions eu l'occasion de faire un séjour assez prolongé à Tom- bouctou. Au cours de ce séjour, nous eûmes l'agréable surprise de retrou- ver, dans les archives du Cercle, un petit opuscule : Notice ethnographique sur les Songhays, par le lieutenant Moreau. de l'état-major particulier de — 287 — l'Afrique occidentale française, auquel nous empruntons l'hypothèse forl ingénieuse, el encore, nous semble-t-il, fort peu connue. On sail que le Cheval domestique était inconnu en Afrique à l'époque des Pharaons. Or, vers l'an 2980 av. J.-C, l'Egypte fut envahie par des hordes barbares montées venues d'Asie; cette migration est connue sous le nom (l'invasion des llyksos. Ces barbares, venus d'Asie, auraient donc introduit le Cheval domestique sur la terre d'Afrique. Pendant 600 ans suivant les uns , 1 0 siècles suivant d'autres , les Hyksos ont été les dominateurs de la Basse et de la Moyenne-Egypte, lorsque, vers l'an 1700 avant J.-C, ils furent rejetés dans le désert par les Égj p- tiens. Au cours de la longue période de leur domination, les Hyksos firent souche en Egypte; mais la race indigène nigri tique, tout en absorbant à la longue la pigmentation jaune des envahisseurs, ne parvint jamais à effacer les autres caractéristiques de la race mongole. L'exode des anciens dominateurs de l'Egypte vers le Niger dut commen- cer vers le milieu du vne siècle, car c'est vers l'an 765, d'après la légende Songhay, que fut fondé Djenné. Or c'est au vu* siècle que l'Egypte, tran- quille depuis la conquête romaine, eut à subir une nouvelle invasion par le Sud, celle des hordes du khalife Omar. C'est à cette époque que l'on peut donc, avec quelque vraisemblance, attribuer la grande migration des peuplades de la Basse-Egypte, fuyant les bords du Nil et marchant vers l'Ouest jusqu'au moment où ils rencon- trèrent un grand fleuve, le Niger, dont les rives fertiles leur rappelèrent leur ancienne patrie. On peut, dans un même ordre d'idée, supposer que ce furent ces immi- grants qui firent connaître le Cheval domestique aux races soudanaises. En effet, à Tombouctou ainsi qu'à Djenné, les Sohghays entrèrent en contact avec certaines peuplades de race nigritique , qui furent les Mali- Nkés (rameau de la race Mandingue), et dont ils eurent, plus tard, à subir la domination. Or voici le point curieux de la présente hypothèse : dans tous les dia- lectes mandingues, le Cheval porte le nom de 5m (Sou) ou So, qui ne peut être que le préfixe de so-nghays ou le suffixe de hyk-so. Il n'est pas dans notre idée, en exposant cette hypothèse, de résoudre une question des plus complexes. Nous nous contenterons d'attirer la bienveillante attention des savants anthropologues et ethnographes sur l'une des plus intéressantes peuplades de l'Afrique occidentale française et une curieuse coïncidence linguistique. — 288 — La fauxe de l'Etat de Goyaz (Brésil). — Notes dp voyage, par M. G. A. Baer, voyageur naturaliste. L'État de Goyaz, situé au centre du Brésil, manque de moyens de com- munications et n'a encore été exploré que d'une façon incomplète ; nos con- naissances sur ses richesses naturelles sont, pour ce motif, très limitées. De- puis les anciens voyageurs Natterer , de Gastelnau, Aug. de Saint-Hilaire, qui n'avaient vu qu'une faible partie seulement de cette vaste contrée, aucun naturaliste n'y a recueilli de collections zoologiques de quelque im- portance. Cette constatation m'avait décidé à entreprendre un long et fatigant voyage dans ce pays si intéressant à tous égards. Malheureusement , les ré- sultats n'ont pas répondu , au point de vue zoologique , à mes espérances , en ce qui concerne les Insectes surtout. Une longue période de sécheresse a été suivie de pluies diluviennes et persistantes , telles qu'on n'en avait pas vu depuis quarante ans; le pays ayant été complètement inondé, d'une part la circulation était fort difficile et pénible , d'autre part les recherches entomologiques étaient devenues impraticables. Après être débarqué dans le port deSantos, je me suis rendu en chemin de fer, en trois jours et demi, à la ville d'Araguary, point terminus. De cette ville, deux journées de voyage à cheval m'ont condiùt aux mines de diamants d'Agua Suja (Minas Gerâes), où de bons amis ont eu l'obligeance de me procurer un guide, un cuisinier et une demi-douzaine de Mules pour me transporter, avec mes bagages, à Goyaz. J'ai atteint cette ville au bout de trois semaines de voyage à dos de mules, après avoir couché tout le temps dans des Banchos, hangars ouverts de tous les côtés, où j'étais assailli à chaque instant par de nom- breux Chiens et Porcs , qui venaient même la nuit ronger le cuir de mes selles. En parcourant cette contrée, on reste des journées entières sans rencon- trer une habitation et l'on éprouve de grandes difficultés à renouveler ses provisions qui se bornent généralement à des haricots , du riz , du maïs . dé la farine de manioc, de la graisse de porc, du café et du sucre. L'Etat de Goyaz, qui est à peu près grand comme la France, ne possède qu'environ a5o,ooo habitants, y compris les Indiens sauvages dont le nom- bre est encore assez élevé. En suivant les quelques grandes routes de pénétration dans l'Etat de Goyaz, le naturaliste est surpris de la pénurie d'Oiseaux et d'Insectes, même pendant la saison la plus favorable; j'ai Uni par trouver l'explication de ce phénomène : Chaque année, en août-septembre, à la veille des premières pluies de l'hiver brésilien, les indigènes mettent le feu aux prairies dessé- — 289 — chées, lotit le long des grandes roules, parfois sur plusieurs kilomètres de largeur, pour procurer, à l'arrivée des pluies, de l'herbe fraîche aux nom- breux troupeaux uV passage. C'est le momenl où les Oiseaux construisent leurs nids et où les Insectes, à l'état d'œufs ou de larves, vont subir leur transformation dès que surviendront les premiers orages; or ces incendies annuels détruisent une énorme quantité de larves, détériorent les nids, et provoquent l'émigration des Oiseaux. Avec l'herbe desséchée, les buissons sont également brûlés, et quant aux arbres, dont l'écorce et les jeunes pousses sont roussies, leur développement se trouve arrêté; on ne ren- contre plus dans les Cmnpos que des bouquets d'arbres rabougris et tor- dus. En général , les habitants n'utilisent pas les eaux pour irriguer les terres et faire repousser l'herbe; ils n'ont recours, afin de se procurer des pâtu- rages , qu'à la pratique séculaire et universelle des incendies périodiques qui fait subir au pays des pertes considérables en bois de construction et de chauffage et en arbres à caoutchouc; ce procédé désastreux a aussi pour résultat de créer des zones stériles , pour ainsi dire , aux points de vue zoo- logique et botanique, de sorte que, pour effectuer des récoltes, sérieuses le naturaliste est obligé de s'écarter des routes et de suivre les bords des rivières; c'est là. d'ailleurs, seulement qu'il pourra rencontrer des fazendas ou plantations entourées de forêts. On sait que les Passereaux du genre Furnarius , de la famille des Dcn- (hvcolaptiduc , appelés Fourniers, qui sont très répandus dans l'Amérique du Sud , construisent d'énormes nids en terre en forme de four à pain , pesant jusqu'à deux kilogrammes et plus; le mâle et la femelle y travail- lent pendant plusieurs semaines, en apportant alternativement une petite boulette d'argile. Or, en me rendant de Minas Geràes à la ville de Goyaz . j'ai eu l'occasion d'observer un fait curieux, c'est que plusieurs de ces nids appartenant à Furnarius ru fus badius (Licht.) offraient deux ouvertures, dont l'une avait été bouchée ; un changement de saison , modifiant la direc- tion du vent régnant et chassant la pluie dans l'ouverture primitive, l'Oiseau i'avdit obturée. Quelques personnes de Goyaz avaient connaissance de ce fait, que j'ai constaté surtout sur les hauts plateaux (Chapadas) à végéta- tion clairsemée, où les vents ne rencontrant pas d'obstacles sont particu- lièrement violents à certaines époques de l'année. Les habitants m'ont assuré que les Fourniers, qui se font remarquer par leur fort cri et par leur gros nid toujours placé en évidence, ne se rencon- trent dans les environs de la capitale de Goyaz que depuis une trentaine d'années et que, venus du sud-ouest, ils étaient remontés peu à peu vers le nord. M. le l)r H. von Ihéring, le savant directeur du Musée de Sào Paulo, parle de migrations analogues des Furnarius, dans l'état de Sào Paulo (l'. (1) As aves do Estado de Sào Paulo, Heviala do Museu Patdista, 1890, p. 219 et 47a. — 290 — De môme que pour les pâturages, les Goyannais, qui pour la plupart ne connaissent pas la charrue, ont conserve pour la culture «les terres leur funeste système de destruction par le feu, amenant la prompte suppression des forêts ; ils brûlent le bois et ensemencent dans les cendres du maïs , des haricots, du riz, ou plantent des cannes à sucre, du manioc. Après quelques récoltes, ils laissent repousser de nouveaux bois pendant plusieurs années et les coupent à leur tour pour y mettre le feu; la terre finit par ne plus produire qu'une mauvaise herbe, le Capim gordura (MeUnis miim- li/loni Palis, d'après Aug. de Saint- Hilaire(,)), graminée visqueuse, gri- sâtre et fétide , qui s'empare rapidement de tout le terrain et en chasse en- tièrement les autres végétaux. Dans l'intérieur du pays, ces Roças (terres défrichées entourées de forêts) sont envahies fréquemment, malgré la clôture de gros pieux, par de nom- breux animaux sauvages : Pécaris, Cabiais, Tapirs, etc. , causant des dégâts considérables; ainsi, à la Faienda Esperança (à 80 kilomètres au nord-est delà ville de Goyaz) située près des rivières Urubu et Ganastra, le pro- priétaire, tenant compte de ces dévastations, prend toujours la précaution de planter le double de la quantité nécessaire à l'alimentation du person- nel de la Fazenda. Malgré cette précaution . la récolte de racines de ma- nioc a été absolument nulle en 1905, une bande de plusieurs centaines de Pécaris, qui envahissait les plantations chaque nuit, ayant tout détruit. H y a quelques années, le propriétaire de la même Fazenda, remarquant un Jaguar installé dans une Roça pour y guetter les animaux venant man- ger les récoltes , avait donné l'ordre de ne pas déranger ce chasseur ; celui- ci, dans l'espace de quatre mois, débarrassa complètement la plantation de tous ces intrus; mais alors, ne trouvant plus à se nourrir, il s'attaqua aux Cochons domestiques; à regret, il fallut se débarrasser de ce singidier gar- dien des plantations , qui n'avait pas encore été classé parmi les animaux utiles. I^es Jaguars sont encore fort nombreux dans l'intérieur de l'Etat de Goyaz et enlèvent chaque année une grande quantité d'animaux domesti- ques, de Veaux surtout; un intrépide chasseur du nom de Martinho Sil- vestre, gérant de la Fazenda Dumbazinho sur le rio Araguaya, à i5 kilo- mètres au nord-est de Léopoldina, a tué en peu d'années, avec un vieux fusil à baguettes, 106 Jaguars et 5 Pumas, sans avoir reçu une seule égra- tignure. D'autre part, un missionnaire allemand, du couvent de Campininhas, m'a assuré que le major Bellamino, propriétaire de la Fazenda Arraia, si- tuée près des rivières Peixe, Diamantino pequenno, Perdiz. Madrinha, avait lue l'année dernière sur sa propriété, dans le seul mois de mars. ko Jaguars, avec l'aide d'une meute de Gbiens bien dressés. M 1 Oj/age nux sources du rio de S. Francisco e( dans lu province de Goyaz ; Paris, 1867. — 'J91 Les Fatmdeàros ont naturellement un grand interél à se débarrasser de ces Félins, qui font de si terribles ravages parmi leurs troupeaux, mais ils n'y sont guère encouragés parles autorités de Goyaz, car, tandis que dans beaucoup d'autres pays on accorde aux chasseurs de fortos primes pour la destruction des animaux nuisibles, on fait au contraire payer pour chaque peau de jaguar 5,5oo reis brésiliens (environ 9 francs) d'impôt. Comme ces peaux ne subissent d'ordinaire aucune préparation, étant simplement flé- chées au soleil, elles sont presque toujours en mauvais état (détériorées par les Chiens, les Insectes, la pourriture, etc.) et ne se payent guère plus de 5,ooo reis à Goyaz, de sorte que, la plupart du temps, le produit de la vente ne couvre pas le montant de l'impôt. Les habitants de Goyaz sont persuadés qu'il existe dans cet Etat deux espèces de Tapirs, une grande (le Taph-us americanus Briss.) appelée A nia dans tout le Brésil, et une autre plus petite, absolument distincte, appelée Cintré, nom d'origine tupi-guarany. Les Indiens karajàs du rio Araguaya font la même distinction, ïAnla porte chez eux le nom de Koonri et le Churé celui de Koongli-liore ; liorc est un diminutif, ainsi le fusil est appelé mankahuà et le pistolet ou le re- volver mankahuà-liore. Les Karajàs n'ignorent pas que les Tapirs varient de couleur suivant l'âge , ils connaissent également les différences individuelles que présentent certains spécimens adultes , mais ils sont absolument persuadés qu'il existe deux races tout à fait distinctes. Pendant un séjour d'un mois parmi ces sauvages, avec lesquels j'ai parcouru en canot le rio Araguaya, ses affluents et les diverses lagunes qui communiquent avec ce fleuve, j'ai eu l'occasion de les questionner fréquemment sur ces animaux , et je suis arrivé à la conviction qu'il y a réellement deux sortes de Tapirs brésiliens . tandis que jusqu'ici on n'en connaissait qu'une seule, le Tapirus americanus. Les Indiens sont considérés en général avec raison comme d'excellents observateurs , et on peut tenir compte de leurs assertions ; malheureusement , le dialecte des Karajàs est très pauvre et leur connaissance de la langue portugaise trop limitée pour leur permettre de désigner exactement des différences de formes ou de nuances , de sorte que je n'ai pu obtenir du Tapir Churé une description satisfaisante ; ce Tapir est constamment plus petit que l'autre et bien moins abondant, paraît-il. M. E. Liais (1) signale également la présence, au Brésil, d'une deuxième espèce de Tapir, sous le nom de Churé. Dans le Catalogo de mammiferos, publié par MM. Goeldi et Hagmann(3), les auteurs disent à propos du Tapir : n-Il nous semble parfois qu'il existe W Climat, géologie, faune et géographie botanique du Brésil, Paris, Garnier frères, 1872. W Boletim do \Iu*eu Paraense, t. IV, 1906-1906, p. 86. — 292 — deux races sous le rapport de la couleur; parmi ces Tapirs, les uns sont bruns, et ceux venus du rio Punis étaient généralement de cette couleur, d'autres ont des teintes plutôt cendrées. Selon le type de coloration géné- rale et l'existence ou l'absence d'un liséré blanc bordant le bout de l'oreille, les Indiens Tembès qui vivent entre les rivières Gapim et Acara , donnent l'appellation de Tapiyra-linga (Tapir blanc) ou Tapiijra-pixuna (Tapir noir) sans que nous puissions arriver à nous convaincre de la stabilité de ces pré- tendues races différentes ». 11 ressort de tout ceci que trois peuplades indiennes absolument diffé- rentes, les Guaranys, les Karajàs et les Tembès, dont les territoires sont séparés par d'immenses espaces, ont reconnu deux races bien caractérisées auxquelles ils ont donné des noms. Il me parait donc utile d'appeler sur celle question l'attention des per- sonnes qui pourraient se trouver dans des conditions favorables pour l'élu- cider. La chose n'est pas aisée , parce que le Churé semble plutôt rare et assez localisé et que les Tapirs vivent solitaires; ce sont, en outre, des animaux nocturnes et d'une méfiance excessive, se cachant soigneusement dans les fourrés les plus épais de la forêt pendant le jour. On ne peut guère les chasser qu'à l'aide de plusieurs Chiens , et ceux-ci , à cause des Caïmans qu'ils redoutent avec raison , se refusent souvent à pénétrer dans les en- droits marécageux où les Tapirs se tiennent de préférence. La faune ornithologique de l'Etat de Goyaz est très variée et offre beau- coup d'intérêt; j'ai rapporté de ce pays une importante collection d'Oiseaux qui a pris place dans le Musée de l'Hon. W. Rothschild à Tring, où elle est en ce moment l'objet d'une étude consciencieuse, dont les résultats seront publiés dans les Noritates Zoologicœ, édités par cet établissement. Un pre- mier examen de ma collection a déjà permis d'y reconnaître diverses espèces et variétés nouvelles, entre autres un Cardinal, qui a reçu le nom de Paroaria Baeri, et un Dendroeolaptc , Synallaxis Simoni; les descriptions de ces deux espèces nouvelles découvertes à Leopoldina sur le rio Araguaya , ont été publiées dans le Bulletin du Brilish Omithologist's Club, par M. C.-E. Hellmayr, le savant ornithologiste bien connu. En fait d'animaux dangereux . on trouve dans Goyaz non seulement de nombreux Jaguars, mais aussi une grande quantité de Caïmans et de Serpents, tels que le Jararaca (Lachesis Itmccolatus [Lacép. ]), le Crotale, diverses espèces de Serpents corail, le Sueur;/ ou Sicury [Euncctes mminm); ce dernier, qui se rencontre dans beaucoup de rivières, atteint souvent la grosseur du Boa constrictor. A bi Fazenda Esperança , un laboureur, allant pieds nus . ayant été mordu à la cheville par une petite espèce de Serpent corail, toute la jambe enfla considérablement, mais je pus faire aussitôt une injection sous-cutanée de dix centigrammes de sérum Calmelte el le malade guérit assez rapide- ment. — -2«):; - Quelques jours plus tard, dans la même localité, le Cheval de mon guide fut piqué par un Serpent corail el succomba en quelques heures. Enfin, un grand Chien, que nous avions amené de Minas Ocrais pour garder notre campement la ouit, devint la proie d'un Caïman sur 1rs bords de l'Araguaya. Malgré l'abondance de ces bêtes malfaisantes, le voyageur crainl encore plus dans ces contrées les Insectes parasites, les Chiques (Sarcopsylla péné- trons), les Borracîwdos (petits Moucherons imperceptibles du groupe des Simulies), les Carrapatos (Ixodes) gros et petits , les Fourmis, elr. Quant à l'indigène de Goyaz, ce qu'il redoute surtout c'est ['Arfaia (Potamotrygon Dumerili Cast.), la Haie d'eau douce, qui se tient immobile et entièrement recouverte de sable au fond de l'eau; malheur à l'homme sans chaussures qui met le pied sur un de ces Poissons, au passage d'une rivière; la Raie est armée, aux ailerons et à la queue, de terribles éperons barbelés, qui produisent des blessures très difficiles à guérir et souvent mortelles. Lorsque l'eau est transparente, les Goyannais reconnaissent assez facile- ment, à la teinte un peu différente du sable remué, l'endroit où la Haie se tient blottie; mais souvent l'eau est trouble, ou bien les bouviers sont trop occupes à surveiller le passage des troupeaux traversant les rivières, pour faire suffisamment attention. Ces Haies sont malheureusement fort nombreuses et ne servent pas à l'alimentation. Comme la plupart des rivières du Brésil, celles de l'Etat de Goyaz con- tiennent une grande variété de Poissons, lerio Araguayâ tout spécialement. Les Indiens Karajàs qui vivent sur ses bords prétendent que ce grand fleuve, ses affluents et les nombreuses lagunes avec lesquelles il commu- nique, renferment plus de deux cents espèces différentes. Un cacique (Capilâo) de cette tribu m'a donné de mémoire les noms, en dialecte karajà, d'environ soixante-dix espèces avec les noms brésiliens correspondants que ces sauvages connaissent très bien, j'ai eu l'occasion de m'en assurer; ces noms brésiliens sont aussi d'anciens noms indiens (tupi guarany) pour la plupart; de cette liste, une quinzaine de noms seulement étaient d'origine portugaise. En dehors des Poissons qui ont des noms clans le dialecte des Karajàs, ces Indiens en connaissent un grand nombre qu'ils ne se sont pas donné la peine de baptiser, soit à cause de leur très petite taille, soit parce qu'ils constituent une nourriture malsaine. Ce qui frappe particulièrement le voyageur, c'est que les noms donnés aux animaux et aux plantes, par les Indiens, ont en général une significa- tion rappelant un caractère saillant de l'espèce. M. le Dr H. von Jhering a fait la même remarque à propos des Abeilles Muséum. — xiu. ao — 294 — sociales du Brésil fl). Il parle de la connaissance que possèdent de la bio- logie des abeilles sociales les Indiens, qui se présentent connue des obser- vateurs habiles et intelligents , les noms donnés aux diverses espèces d'Abeilles étant presque toujours bien caractéristiques. M. von Jhering ajoute : <0>cj— Richard (A.) et Galkotti (H.), Monographie des Orchidées mexicaines, précédée de < nnsidératinns générales sur la végétation du Mexique et sur les — 305 — rr C'est à cette série que se rapportent également les trois vélins. fort beaux, donnés à la bibliothèque par M"" Richard. Ils représen- tent des Orchidées et sont dus à Mauberfc, à Vanillier et à Mar- chand. ffEn dehors des papiers et dessins de ses parents, M"e Ricuard nous a fait don également du journal de voyage en Abyssinie écrit entièrement de la main du Dr Petit (A.), ainsi que de quelques autres manuscrits de ce voyageur-naturaliste du Muséum, membre de l'importante mission scientifique en Abyssinie (1889-18/11), dont faisaient partie également Lefebvre (Th.), Quartin-Dillon et Vignaud. L'on sait que M. Richard était chargé d'étudier les plantes rapportées par ces voyageurs, ce qui explique la présence entre ses mains des notes de Petit (A.). On sait également que le malheureux Dr Petit trouva la mort en Afrique et qu'on n'a presque rien publié de ses observations. Il y a quelques années, j'ai acquis pour notre collection de manuscrits une lettre autographe de ce voyageur, qui, avec les documents que je signale ici, pourra éclairer d'un jour nouveau l'histoire de la première exploration scientifique de l'Abys- sinien COMMUNICATIONS. Ornithologie : Renseignements pratiques, par M. A. Ménégaux. III. Termes employés en français, en latin, en allemand, en anghis, EN ITALIEN ET EN ESPAGNOL POUR LA DESCRIPTION DES OlSEAUX. Les difficultés qu'éprouve tout amateur d'ornithologie à comprendre le langage des auteurs descriptifs sont souvent assez grandes pour décourager diverses stations où croissent tes espèces d'Orchidées mexicaines; C. R. Acad. Se, t. XVIII, Paris, i844, p. 495. Richard (A.) et Galeotti (H.), Orchidographie mexicaine d'après les échan- tillons, notes et dessins de MM. Galeotti, Linden, Funck et Ghieshrecht. Ann. Se. Nat. (Botanique), t. III, Paris, i8/i5, p. i5. — 306 — et rebuter les commençants qui sont parfois très embarrassés pour trouver les renseignements dont ils auraient besoin sur la terminologie employée, eu sorte que chacun se trouve à peu près forcé de se faire son vocabulaire à soi. Pour faciliter le travail de début, j'ai réuni sur une figure, un peu théorique, les noms employés communément en France pour désigner les diverses régions du corps des Oiseaux. Celle ligure d'un format assez com- mode peut, d'après le procédé employé par M. Charcot pour ses cartes, être collée sur une planchette et recouverte d'une feuille de taffetas gommé de sparadrap, pour être emportée en voyage sans crainte de l'abîmer. En outre, j'ai mis ces termes en concordance avec ceux employés par les ornithologistes étrangers en indiquant leur équivalence technique, afin de permettre à tous d'utiliser et de lire les nombreux ouvrages étrangers. surtout allemands et anglais, qui traitent de cette science. On sait que, pour ces sens spéciaux, il est à peu près inutile d'avoir recours aux dictionnaires , car la plupart sont à ce point de vue d'une insuffisance notoire. 11 était en plus nécessaire d'ajouter les divers termes latins qu'ont tou- jours employés les anciens auteurs dans leurs descriptions. Pour l'alle- mand, la terminologie que j'ai adoptée est celle de Reichenow, de Berlin; pour l'anglais, celle du Catalogue ôf Birds Brit. Mus.; pour l'ita- lien, celle d'Arrigoni, in itïante omithologico. M. A. Cabrera Latorre, agregado del Museo de ciencias naturalas de Madrid, et M. l'abbé Etoc oui été assez aimables pour m'indiquer ces équivalences en espagnol. Malheureusement, les auteurs de chaque pays ne se sont pas toujours mis «l'accord afin d'employer les mêmes dénominations pour désigner les mêmes régions du corps des Oiseaux. H y a eu jusqu'à maintenant un dé- faut d'entente auquel il serait bon de remédier, car les divers termes des- criptifs employés e1 les divers sens qui leur sont attribués, tout en étant un défaut de précision, augmentent énormément les difficultés qu'éprouvent les étrangers à se servir des ouvrages écrits en une autre langue que la leur. Pour chaque auteur, il est presque nécessaire de faire une étude du vocabulaire technique qu'il emploie dans la nomenclature des parties du corps de l'Oiseau , par conséquent il est parfois difficile de bien comprendre une description si on n'a pas l'animal sous les yeux. Ainsi on se demande quelle différence il faut voir entre face supérieure el partie^ supérieures du corps, entre face inférieure et parties inférieures. Le bonnet, pour les uns, comprend le fronl ; pour les autres, pas. Que désignent exactement les mois : calotte , capuchon , devant du cou, haut du cou, bas du cou, dessus el derrière du cou? Parfois, le menton fait partie de la mandibule inférieure, et l'abdomen comprend l'épigastre, le ventre el li région anale. Que faut-il comprendre quand, dans une description, on parle de cou de devant, de jabot, de plastron, d'kypocondres, de lianes, etc.? Ces critiques ne s'adressenl pas spécialement aux auteurs français; dans .-' ■<■■' / • .-• // *; v« • «î. ■ï> (h- tfi'QJ "j" £ £ a)*-* a, c*.s o n3 o. X o S 5 ta 3 5 i <- O ■h a 5 4) a E 1 a; •S B O o » -S » c •8 ce >-. 0 c C O 01 k 1 >». tj S > 5 ? — 307 — les ouvrages écrits en Allemagne, en \ngleterre et en Amérique, on trouve les mêmes divergences: aussi est-il parfois trèB difficile de fixer les termes* techniques équivalents aux termes français. Il est certain qu'il y a là des efforts inutiles qui occasionnent forcément une certaine perte de temps. Aussi j'estime qu'il y aurai! lieu, après en- lente internationale, d'uniformiser la terminologie dansées, diverses lan- gues, et par conséquent de préciser les diverses régions du corps et les termes qui doivenl être employés pour les désigner. C'est le rôle des con- grès d'ornithologie. H s'ensuivrait une ('norme simplification, très profitable aux études de systématique, car elle permettrait une meilleure utilisation des efforts en vue de la résolution des nombreux problèmes qui ont surgi ré- cemment et en vue de l'élude des questions de biologie et de psychologie des Oiseaux. Je me suis parfois un peu écarté, dans ce travail, des idées admises par Reichenow, un des maîtres de l'ornithologie en Allemagne. Ainsi, en français, abdomen est synonyme de ventre: il m'a donc pain logique de ne comprendre sous ce nom que la région qui s'étend de la poi- trine à la région anale, daus laquelle on peut distinguer l'épigaslre et le bas-ventre. De plus, je traduis le mot Unterkôrper par : dessous du tronc, terme plus exact et partant plus précis. Les auteurs français sont loin d'être d'accord sur l'étendue de la ré- gion qu'Us désignent sous le nom de gorge; elle s'étend parfois jusqu'à la poitrine. C'est inexact ; il est donc nécessaire d'admettre , comme les auteurs étrangers, une région intermédiaire entre la gorge proprement dite et la poitrine, et qui, quelquefois, a été désignée sous les noms de Bas du cou en avant ou de Devant du cou. C'est cette région qui constitue le Demi- collier inférieur, et pour laquelle le nom latin àejugulum est très approprié. Souvent, on étend le sens du mot nuque, qui comprend alors le dessus du cou jusqu'au dos. Le sens doit en être restreint, et la portion qui con- fine au haut du dos prend le nom de demi-collier supérieur (semicoll«rc des anciens auteurs). C'est la région qui a reçu parfois le nom de Bas du cou en arrière, etc. Toutes les dillicultés qui pourront se présenter seront assez facilement résolues, car, dans le tableau qui suit, j'ai indiqué souvent plusieurs ter- mes français pour désigner une même région. Le premier est celui qui est le plus clair, le meilleur et qu'on doitemployer de préférence, tandis que les autres ne sont que des synonymes, mais qu'il est bon de connaître, puisqu'on les trouve dans les diagnoses des auteurs. Ce travail a donc en outre pour but de fixer, de stabiliser le sens des mots employés, afin de réagir contre de mauvaises habitudes d'esprit, si préjudiciables à la pré- cision dont se vantent tant les scientifiques. La figure annexée à cette étude permettra à chacun de faire facilement une description, et dispense de donner une définition des termes employé» — 308 — F 11 A N C A I S. Corps Tête Tronc Queue Parties supérieures du corps. Parties inférieures du corps. LATIN. Bec Mandibule supérieure. Mandibule inférieure . Culmen, dos (arête supé- rieure ). Gonys (arête inférieure).. . . Pointe Fosse nasale Narine Ouverture des mandibules (ligne commissurale des mandibules). Commissure des mandibules ( angle , coin de la bouche ). Bord (de la mandibule). . . . Vibrisses Soies, pods Cire Caroncule Tête Front Vertex (sommet de la tête) . Occiput (derrière de la tête). Corpus . . . Caput . . . Troncus. . Cauda. . . . Notacum . Gastracum , ALLEMAND. Bostrum Maxilla , mandibula superior. Mandibula, mandibula infe- rior. Culmen , dorsum Gonys Apex Fossa naris Naris Rictus (rostri hiatus) Angulus oris. Toniium (tonna) Vibrissae Selae Cera Caruncula II Caput. Frons . Vertes. Occiput Kôrper Kopf. Bumpf (Kôrper) Schwanz Oberseite Unterseite Schnabel Oberschnabel , Oberkiefer.. Unlerschnabel , Unterkiefer Firste (des Oberscbnabols Bogen ). Ddle, Ddlenkante Spitze Nasenbôhle , -grube Nasenlocb Scbnabelspalt Schnabelwinckel , Mundwinc- kel. Schneidenrand , Scbneide. . . Scbnabelborsten Borsten , Bartbôrstcben. . . \\ acbsbaut Fleiscbwarze Kopf. Stirn Scheitel Hinterkopf — 309 ANGL M S. Body H.-ad Trunk (Body) Tail Uppcr parts, upper surface.. Lower parts, entire lower surface ou underparts. Beak Upper mandible, upperbeak (maxilla). Lower mandible Culmen , ridge of upper man- dible. Gonys Tip of bill Nasal groove ( nasal fossa ). . . Nostril Gape, wbole commissural line. Corner of the mouth, angle of commissure. Cutting edge of the bill .... Bictal bristles Bristles Cere Caruncle , wattle Head Forebead Crown of the head, middle head. Occiput, back of the head, hind head. 1TAL1KN. Corps Testa Tronco Coda Parti superiori Parti inferiori I Becco Mandibola superiore ou mas- cella. Mandibola inferiore ou man- dibola. Culmine, colmen, dorso.. . . Gonide (spigolo inferiore) . . Apice Fossa nasale Narice Fessura délia bocca, ou boc- cale , ou apertura del becco. Angolo délia bocca, punto commessurale. Margine del becco , tomio, . . Vibrissi Setola Cera Caruncole II Testa Fronte Vertice Occipite ESPAGNOL Cuerpo. Caboza. Tronco. Cola. Parte superior del cuerpo. Parte inferior del cuerpo. Pico. Mandibula superior. Mandibula inferior. Culmen, quilla, dorso del pico. Gonio. Punta. Fosa nasal. Narices. Abertura de las mandibulas. Comisuras de las mandibulas. Borde del pico. Pelos de la nariz, vibrisas. Pelos. Cera. Caruncula. Cabeza. Frente. Vertice. Occipucio. 310 — FRANÇAIS. Piléum (dessus i3e la tèle), capuchon. Calotte, bonnet Devant de la tête (front -)- vertex ). Cou Dessus, derrière du cou, ré- gion cervicale. Nuque (chignon) Demi-collier supérieur (bas du cou, en arrière. Côté du cou Camail Crête Huppe Devant du cou, région gut- turale. Angle mentonnier, mandibu- laire. Menton Gorge Demi-collier inféiieur, jugu- lum, région jugulaire (bas du cou, en avant). Barbillons Lores Trait loral Moustaches (région maxil- laire on de la moustache). Tempes Joue Œil Sourcils, trait sourcilier, raie sus-oculaire, sourcilière. Pourtour, tour des yeux, cercle ophthalmique, ré- gion circumocuiaire. Région parotique, auriculaire (oreilles). Oreillons LATIN. Pileum . Vertex -f occiput Sinciput Collum . Cervix . Nucha Semicollare superior, auche- nium. Parauchenium Pailiolum Cris ta. . Cris ta. . Guttur. Angulus mentalis, myxa. Mentum Gula Juguluni ■ ALLEMAND Oberkopf . Yorderk opi Hais Hinterhals, Oberhafe . . Genick Nacken, Halsband (et li bals [Coq]). llalsseite Muntelchen, Behang-, ken-, Halsfedern. Kamm Haube, Federbusch, Schc Vorderhals, Unterha!^ . . Kinnwinckel. Kinn Keble Ki'opf ( Gurgel ). Palea Kinnlappen, Glocken .... Lorum Zùgel. Ziigelstricli Mystaces, regio malaris. Tempora Gêna . . . Oculus . . Supercilium, striga superci- liaris. Regio ophthalmica. r. oculi. Regio parotica . Bartgegend, -streif, Fed bart. Schlafen W augen toge Augenbraue, Supercili streif. Augengegend, -kreis, -rii Uhrgegcnd, (Ohrdeckcn) ( Ihrlappen, i -scbeiben). — 311 — WCLAIS. Top of the lie Front of the liead Neck .... Hind-neck Nape Lower liind-neck IT VLIKN. Pi! eo. KS|> VGNOL. Calotte . . Sincipite Collo Cervice, regione cervicale. Nuca, regione uçale Àuchenio Site of the neck Hackles of neck (camail) Conih Tuft, crest Fore neck , en tire throat . . . Inlerramal space Collo latéral Mantellina . . Chin Aliddle throat (gorge) ! Lower throat Cresta CiufTo Collo anteriore, parte ante- riore, davanti del collo. Spazio interramale , angola del gonide , myxa. Mento Gola . • I Gozzo ... \ spazio giugulare. Barbiglioni. Redini Lappets bore, loral space , Loral streak Moustachial streak, nialar- Mustacchio , baffi , basette. . stripe, whiskers. Temple Gheck (side of face) Eye Kyebrown, superciliary stripe. Eye-circle Rar-coverls, auriculars 'arte superior del ca- beza. Coronilla. Sincipucio. (luello. Région cervical. Nuca. Base del cuello. Lados del cuello. Collarin. Cresta. Mono. Parte anteiïor del cuello. Angulo mentoniono. Barbilla. ' Garganta. Antecuello. Barbillones. Région naso-ocidar. Mostacho, bigote. Sienes. Mejillas. Ojo. Cejas. Région oftahnica, région ocular. Région parotica. Orejas. — 312 FUANÇAIS. Tronc Dos Epaule Haut du dos Bas du dos Croupion (en dessus), uro- pygium. Manteau (haut -f- bas du dos). Couvertures supérieures de la queue , supracaudales. Poitrine Haut de la poitrine, poitrine antérieure. Bas de la poitrine, poitrine postérieure. Plastron, croissant (sur la poitrine). Aisselles (côtés de la poitrine). Hypocondre et région cru- rale (côtés de l'abdomen). Flancs (aisselle+ hypocondre). Dessous du corps (plus exac- tement du tronc) [poitrine -f- abdomen]. Abdomen, ventre Epigastre Bas-ventre Bégion anale, dessous du croupion. Couvertures inférieures de la queue , sous - caudales. Aile Courbure, pommeau de l'aile (poignet, carpe). Dossier de l'aile. . ; L A T 1 IV. ALLEMAND. III Truncus . Dorsum . Scapulao .... Interscapuluni Tergum. . . Uropygium . Bumpf (Kôrper). Bùcken Schulter Vorder-, Oberriicken. Pallium, stragulum Supra caudales. . . . Hinter-, Unterrùckonys l'arête de la mandibule inférieure qui va jusqu'à la pointe, en par- lant du sommet (Myxa) de l'angle mentonnier ou mandibulaire formé par les deux branches de la mandibule inférieure. La cire est une membrane souvent à coloration particulière, qui recou- vre la base delà mandibule supérieure chez les Rapaces ou entoure la base du bec et les narines, chez les Perroquets, les Pigeons et les Gallina- cés, etc. IL Sous le nom de tête, il faut comprendre le dessus (front, vertex, oc- ciput) et les côtés, avec les sourcils, les lores, les tempes, les oreilles (ré- gion parotique), les joues et les moustaches. Les lores sont l'espace nu ou garni de plumes qui s'étend de l'œil à la pailie latérale et basilaire du bec. Le cou comprend le derrière , le devant el les côtés. Le derrière du cou se divise en nuque et demi-collier, tandis que du devant du cou font partie le menton, entre les deux branches de l'angle mandibulaire, la gorge et lejugulum ou demi-collier inférieur. On désigne sous le nom de camail, chez certains Oiseaux, le Coq en par- ticulier, les plumes du cou, de la nuque et du collier. III. Le tronc (improprement appelé corps) est la troisième région, dont la partie supérieure est formée parle manteau et le croupion, qui s'arrête aux couvertures supérieures de la queue. La partie inférieure est constituée par la poitrine, le ventre, les côtés du corps, comprenant encore les plumes de la région anale, distinctes dessous- caudales. Ces deux parties du tronc sont parfois désignées par les noms de notu- rmii et de gasiraemn. Mais, d'accord avec Reichenow, il est préférable d'étendre le sens de ces deux mots, el de les regarder comme désignant les parties supérieures et inférieures du corps tout entier. Les plumes des reins , quand elles sont bien développées , prenneut sou- vent le nom de lancettes. IV. L'élude de Voile ne demande qu'un peu d'attention, car les rémiges et les tectrices sont faciles à distinguer entre elles et les unes d'avec les au- tres. La flexion de la main sur l'avant-bras se fait à la courbure, endroit qu'on désigne aussi sous le nom de carpe ou de poignet. Les pennes portées par le premier doigt sont les rémiges du pouce; celles portées par les métacarpiens et les autres doigts sont les rémiges pri- maires ou de la main; les pennes portées par le cubitus sont les rémiges secondaires ou de l'avant-bras, tandis que celles du coude prennent le nom de rémiges tertiaires. Les plumes de l'humérus sont les rémiges numérales el les scapulaiies , dilliciles à distinguer. — 319 — V. La queue esl formée par les plumes rectricea ingérées mit le coccyx el par leurs couvertures supérieures el inférieures. Les grandes plumes arquées de in queue du Coq prennenl I»; nom de faucilles. VI. Dans les pattes } il faut distinguer la cuisse (non visible), la jambe, le larse et les orteils. On dil souvent la jambe est rousse, par exemple, pour dire que les [tînmes qui la garnissent ou les culottes sonl rousses. Gomme on le verra, le mol trhallux» sert à désigner le gros orteil, tan- dis que le mot crpollex» (pouce) esl réserve au premier doigt de la main. Poissons du Sud-Cameroun recueillis par la mission Cottes, par M. le Dr Jacques Pellegrin. La mission française dirigée par M. le capitaine Cottes fut chargée, comme on sail, en iqo5-io/)6, de procéder, de concert avec une mission similaire allemande, à la détermination du tracé définitif do la frontière entre le sud de la colonie allemande du Cameroun et le nord du Congo français. C'est une région très intéressante au point de vue ichtyologique , el il est fort heureux que M. J. Gravot, médecin-major des troupes coloniales, atta- ché à la mission Colles, ait pu recueillir quelques spécimens de Poissons, qui out été envoyés au Muséum et seront passés en revue dans cette noie. Dans la liste assez courte des Poissons rencontrés se trouvent, eu ell'el , sinon des espèces nouvelles, du moins deux variétés non encore signalée», ainsi que plusieurs espèces récemment décrites par M. Boulengcr et une forme naine de la famille des Cichlidés que j'ai fait connaître en 1900. Les Poissons ont été récoltés dans trois bassins différents, dans le Haul- hindo, affluent de la rive droite de l'Ogôoué, dans la rivière N'Tem, qui contribue à former le Campo, enlin dans la rivière N'Goko, affluent de droite de la Sangha, tributaire du Cougo. Jlornijritlw. Mormvuops ZANCLiuosTRis Cùiither 1867. — N'Tem. Petrocephalus simls Sauvage 1878. — N'Tem. C'Iiaraciiiidse* Sarcodaces odoë Bloch 179^. — N'Tem. Neoleiwas iMFAseiATis Steindachner 189A. — Ivindo. 33. — 320 — La ligue noire médiane longitudinale est bordée en haut el en bas par une ligne orangée. l'r|iriiii Claiuas Walkeri Giïnther 1896. — Ivindo. N'Teni. Auchbnoglanis Ballayi Sauvage 1878. — Ivindo. M I»n. Mag. \«t. Ilixi- (71. XII, 1908, |). '1H7. — 321 — Une belle série de jeunes spécimens de 26 : 7 33 millimètres à 111 4- a5 = 1 36 millimètres présente tout à fait la coloration indiquée par M. Bouienger (l) pour son Auehenoglanis pulcher de la rivière Lindi,qui oc paraît pas Béparable de l'espèce de M. Sauvage. Le corps esl brunâtre au- dessus, couleur chair au-dessous, avec 5 à 6 séries transversales de larges niaculalures noires, irrégulières, plus nettes chez les petits individus, se divisant plus ou inoins en plusieurs taches ou points chez les plus grands spécimens. Il existe, en outre, deux plages foncées assez étendues de chaque côté, l'une au-dessous de la dorsale, l'autre à l'origine de la caudale. La tête, la dorsale, la caudale sont ponctuées, les autres nageoires uniformé- ment grisâtres. Auohenôglanis Ballayi Sauvage var. Gravoti, var. nov. Le dos est brunâtre, le ventre gris. Le corps est couvert de petites taches : celles-ci , en général plus volumineuses que l'œil , forment k ou 5 lignes longitudinales parallèles sur les côtés. La tête, la première dorsale, l'adi- peuse, la caudale sont étroitement ponctuées. On voit aussi des points sur les pectorales et parfois même sur les ventrales. D. I7; A. III-TV 7-8; P. 18; V. 15. N° 06-319 à 321. Coll. Mus. — N'Tom : Mission Cottes ( Types ). 3 spécimens. Longueur : 120 -f 28 = \h% millimètres, 100 -f- 27 = 127 milli- mètres, 91 + a9 = 1 ï3 millimètres. Cette variété est dédiée à M. le D' J. Gravot, médecin-major des troupes coloniales, attaché à la mission. Synodontis angelicus Schilthuis 1891. — N'Goko. Phractira lindica Bouienger 1902. — lvindo. Cette intéressante espèce est représentée par 6 spécimens mesurant de 39 -f 7 =46 millimètres à 58 + 10 =68 millimètres. Gyprinodontidsc. FuNDiiLus gularis Bouienger 1901. — N'Tem. Une belle série de 82 + 7 = 09 millimètres à £2 4- 14 =56 millimètres comprend des mâles et des femelles, les premiers inconnaissables à leur riche livrée violette et pourpre, les seconds beaucoup plus ternes, gri- sâtres. Cette espèce est connue (,) d'après des spécimens d'Agberi (Sud-Nigeria): elle est très voisine de Fwululus Sjoestedti Loennberg du Cameroun. (0 Pr. Zool. Soc Lond., 1902, I, p. 3(17, pi. XXIX, 1%. •> , ■> a. M Ibii., 1901, p. 693, pi. XXXVll, fîg. 2 et 3. — 32'2 — Haplochilus camekonknsis Boulenger 1903. — Ivindo. Cette forme est représentée par une belle série de spécimens de 1S +6= a/i millimètres à 35+ io = /i5 millimètres. Les types proviennent des rivières Kribi et Ja, au Cameroun. Anabantida». \\\has MACULATirs Tliominot 1886. — N'Tem. — Mii-TiFAsciATus Thominot 1886. — N'Tem, Ivindo, N'Goko. Cieblidte. Nanochromis iumimatis Pellegrin 1900. — N'Tem. Celle petite espèce a été décrite d'après des spécimens de l'Oubangbi. On doit y ramener le Ar. squamiceps Boulenger de la rivière Lindi, affluent du Congo. Elle est représentée par deux spécimens mesurant 33 4- 9 = Aa milli- mètres et 27 + 7 = 34 millimètres, chez lesquels existe une bande longitu- dinale foncée depuis l'œil jusqu'à l'origine de la caudale. La ligne latérale supérieure est régulière, contiguë à la caudale, non interrompue; elle perce 17 écailles, l'inférieure 6 ou 7. Gobiidse. Perigphthalmus Koelreuteiu Pallas, var. PAPiLio Bloch Schneider 1801. N'Tem. Mastacembetbla*. Mastacemrelis cono Boulenger 1902. — N'Tem, Ivindo. Sllli LE GENRE PtTOHOCHROMIS ET SA DIVISION E\ ESPECES, par M. le l)1 Jacques Pellegrin. En 1868, Bleeker0' a fait connaître sons le nom de Tilapia oligacantkus nu Poisson de Madagascar, de la famille des Cichlidés, pour lequel M. Stein- (laclmer"', en 1880, a formé un genre spécial Ptychochrotnu . à cause de la présence d'une papille à la partie supérieure du premier arc branchial. 0) Blbeker, Versl. tfr. Unslerd., 1868, II, p. 3oq. Stbindachnbr, Sitz. lit. Wi»». Wicn, 1880, IAWH (1), p. a/18. — 323 — Depuis, M. Sauvage a décrit le Ptyehœhromù Grandidieri et le P. mada- gmcartmm (1). J'ai montre*1*' que ces doux formes pouvaient être ramenées h l'espèce typique. En effet, celle-ci a été fondée sur «les spécimens jeunes: les deux espèces de M. Sauvage représentent simplement des adultes. En 1899, M. Boulenger (l), qui n'admet pas le genre Ptychoehromis, a signalé, sous le nom de Tilapia betsileana, une nouvelle espèce provenant du Betsileo. Ayant examiné au British Muséum de Londres les deux exem- plaires typiques, longs de 200 millimètres et d'ailleurs en fort mauvais état, j'avais cruw pouvoir les ramener au Ptychoehromis oligacanthus Bieeker. Les riches matériaux ichtyologiques de Madagascar envoyés récemment au Muséum par l'Exposition coloniale de Marseille et qui comprenaient une magnifique série d'une vingtaine d'individus mesurant de g5 + a5= 120 à 200 + 70 = 270 millimètres de longueur, me paraissent démontrer la validité de l'espèce admise par M. Boulenger, dont je pense qu'il sera inté- ressant de fournir maintenant une diagnose tout à fait complète et exacte . reposant sur ces nouveaux documents. Ptychochcomis betsileanus Boulenger. Hauteur du corps contenue 2 fois à 2 fois \/k dans la longueur sans la caudale; longueur de la tête 2 fois 4/5 à 3 fois 1/0 (3 fois î/a d'après Boulenger); une gibbosité frontale plus ou moins marquée, très volumi- neuse chez les vieux sujets (,). Diamètre de l'œil contenu 3 fois 1/2 à k fois 3/4 dans la longueur de la tête, 1 fois i/3 à 2 fois dans l'espace interorbitaire. Préorbitaire plus court que le diamètre de l'œil. Maxillaire étendu jusqu'au-dessous du bord antérieur de l'œil ou presque. Bord pos- térieur du préopercule vertical. Dents delà série externe bicuspides(s) assez volumineuses, au nombre d'une quarantaine à la mâchoire supérieure, d'une trentaine à l'inférieure, suivie de 3 à h rangées de dents bicuspides. k ou 5 séries d'écaillés sur les joues. 10 ou 11 branchiospines pointues à la base du premier arc branchial. Dorsale comprenant XIII-XIV épines (XIV-XV d'après Boulenger) subégales, la dernière contenue 2 fois 1/2 à 3 fois dans la longueur de la tête, et 12-1 k rayons mous, les médians pro- W Sauvage , Bull. Soc. Philom., 1882 (1), p. 17/1, et Hist. Madag. Poiss., 1891, p. Ma. W D' J. Pellegrin, Mem. Soc. Zoo!. Fr. , XVI,"iyo3, p. 367. M Boulenger, Pr. Zool Soc. Lond., 1899, p. 109. W D1 J. Pellegrin, loc. cit. <6> La gibbosité n'existe pas encore cbez les sujets d'une longueur de îao milli- mètres; elle commence à apparaître vers 1A0 millimètres et est déjà Irôs mar- quée à 170 millimètres. Cf. D1' J. Peli.egrik, Sur la gibbosité frontale chez les Poissons du genre Ptychoehromis, C. H. Ac. Se, 97 mai 1907. (°) L'échancrure disparaît parfois aux dents médianes chez les vieux sujets. — 324 — longés jusqu'au delà de l'origine de la caudale. Anale comprenant III épines, la 3e un peu plus longue que la dernière dorsale, et 10-12 rayons mous prolongés comme ceux de la dorsale. Pectorale faisant les a/3 ou les 3/6 de la longueur de la tête (égalant la longueur de la tête d'après Boulenger), n'atteignant pas l'anale. Ventrale arrivant à l'anus. Pédicule caudal un peu plus haut que long. Caudale émarginée. Coloration chocolat, parfois nuancée de clair sous la tète. I). XIII-XIV 12-16: A. III 10-12; Sq. 33-36 f^- V 07. io4 à 108. Coll. Mus. — Madagascar : Exposition coloniale de Marseille. Celte espèce se distingue de Ptychochromis oligaeanhus Bleeker par ses rayons mous plus nombreux (1), ses épines plus courtes à la dorsale et à l'anale, son œil plus petit, son préorbitaire plus étroit; le bord postérieur de son préopercule vertical, au lieu de descendre obliquement en avant, sa pectorale plus courte, et souvent le développement de la gibbosité frontale. Le tableau suivant permettra de différencier facilement les deux espèces à admettre dans le genre Ptychochomis : Dernière épine de la dorsale contenue moins de 2 fois 1/2 dans la lon- gueur de la tête. D. XIII-XIV 11-12; A. III 8-9; Sq. (3i) 32-34 (35) P. oligacanthus Bleeker. Dernière épine de la dorsale contenue 2 fois 1/2 à 3 fois dans la lon- gueur de la tête. D. XIII-XIV (XV) 12-1/.; A. III 10-12; Sq. 33-30... P. belsiïeanus Boulenger. Missioy de M. F. Geay À Madagascar. DlAGNOSB D'VN CoLÉOPTÈRE BOSTRYCI1IDE DV GENRE Al'ATE (A. Geayi nov. sp.), par M. P. Lesm:. Le genre Apate comprend une quinzaine d'espèces dont quelques-unes sont encore inédites, mais qui sont toutes africaines, sauf une seule (/1p. sub- media Walker), localisée à Geylan et sur la cote voisine du Malabar. Jusqu'ici, on n'avait rencontré à Madagascar que deux espèces de ces xvlophages, les Ap. cylindrus (ierslàckcr et A.Jhnoralis Fâhraeus, espèces qui habitent également une grande partie de l'Afrique orientale. Les ré- coltes récemment effectuées dans notre possession par M. F. Geay ont (l' Sur une quarantaine de spécimens de toutes tailles de /'. oKgacanthui Bleeker, j'ai toujours trouvé au plus g ra\ons mous à l'anale. — 32;> — amené la découverte d'une nouvelle forme qui paraît être cantonnée dans les parties méridionales de l'île et dont nous donnons ci-dessous la dia- gnose. Ce qui prête un intérêt particulier à la connaissance «lu nouvel [pâte malgache, c'est que, de tous ses congénères, il est le plus proche parent de l'espèce indienne, dont le différencient seulement quelques particula- rités dans la sculpture de la déclivité apicale et dans la conformation du bord terminal des élylres. Il faut le considérer comme élanl une de ces formes qui, par leurs affinités, expriment bien le caractère généra] de la faune malgache. Apate Geayi nov. sp. 9 Long, circiter ao mill. Corpus elongatum, parallelum, nigrum, pec- lore, abdomine, antennarum funiculo pedibusque rufo-brunneis, clava antcnnarum ferruginea. Caput fronte inerroi. selis longis rufis, erectis. dense circulatim oblecta, vertice antice huviusculo, minutissime subradu- lalim punctulato, poslice tenuiter granulato, medio longiludinaliler brève sulcato. Prothorax subquadratus leviler transversus , postice sensim angus- latus, prouoti area postica haud sulcata, granulis depressis densis, nitidis, imperforatis , squamiformibus pradita. Elytra grosse (basin versus minus forliter) rugoso-punctala , venis dorsalibus cariniformibus postice elevatis, parallelis, ad ambitum declivitatis apicalis acute denliformibus ; declivitate apicali tola subcariosa, forliter confertim punctata, intervallis granulis de- pressis minulis apice perforatis inordinatim instructis; margine apicali incrassato forliter irregulariterque denticulato vel crenulato, angulo sulu- rali spiniformi. d* mihi ignolus. Cette espèce se distingue facilement de ses congénères par la confor- mation et la sculpture de la déclivité apicale des élytres. L'aspect carieux de cette région chez Y Apate Geayi tient à ce que sa surface est perforée de gros points enfoncés assez irrégulièrement distribués et que les intervalles de ces points sont couverts de grains plus ou moins obsolètes et perforés au sommet. Sur chaque élytre, les deux nervures dorsales, qui sont très saillantes en arrière, se terminent chacune, au bord supérieur de la décli- vité apicale, par une dent plus ou moins aiguë. La troisième nervure dis- coïdale (à partir de la suture) est moins saillante et se termine en arrière par un simple tubercule. Le bord apical des élytres, muni de grosses crénelures ou de dents irrégulières, est très caractéristique; l'angle suturai est fortement spiniforme. Ces caractères, joints à une taille relativement élevée et aux particularités de la sculpture du vertex , rendent l'espèce aisé- ment reconnaissable. La femelle seule est connue. Des quatre individus examinés par nous, trois ont été capturés dans le bassin du Fiherena et notamment dans les plaines — 326 — du cours inférieur de ce fleuve, par M. et M™ F. Geay. à qui l'entomologie doit déjà tant de précieuses récoltes. Le quatrième spécimen a été rapporté du nord du pays Androy par M. Charles Alluaud. Tous font partie des col- lections du Muséum. On ne possède encore aucune donnée sur l'habitat précis non plus que sur les mœurs de l'insecte. collectioss becveillies pap, m. màubice de rothschild, dans l'Afrique orientale anglaise. Insectes : Hyménoptères Jlnéillides par M. Ernest André. Odontomutilla voiensia, nov. tp. 9 Nigra, thorace obscure rufo; abdominis segmenta primo macutis dua- bus apicalibus, aureo-sericeis ornalo; segmenta tertio vitta lata, in medio iiiterrupta , aureo-sericea prœdito. Caput subquadratum , thorace paulo angus- tius, rude rugoso-reticulatum , postice viœ arcuatum. Thorax rectanguîarxs , fere quadralus , Umgitudinaliter rugosus, lateribm modice crenulatis. \bdo- men sessile, ovation, segmenta secundo dense sed haud profunde punctalo- rugoso, segmenta ultimo conve.ro, punctato, area pijgidiali nulla. Pedex spi- nosi, calcaribus brunneis. Long., J a millim. Noire, avec le thorax d'un rouge sombre; premier segment abdominal orné, de chaque côté de son bord apical, d'une tache transversale formée de puhescence d'un jaune d'or soyeux, qui empiète un peu sur le segment suivant, ces deux taches séparées par un intervalle un peu plus petit que la grandeur de chacune d'elles; troisième segment recouvert presque en entier par une bande de semblable pubescence, interrompue en son milieu et prolongée jusqu'aux bords latéraux du segment; les segments ventraux deux à cinq éparsements ciliés de poils jaunes. Tout le corps assez aban- damment hérissé de poils noirs, sauf sur les joues, les parties de la bouche, les côtés du thorax, le dessous du corps et le dernier segment dorsal do l'abdomen, où la pilosité est blanche ou jaune. Pattes noires, hérissées de poils jaunes, éperons bruns. Tête subquadangulaire, un peu retrécie en avant, faiblement plus étroite «pie le thorax, nettement prolongée derrière les yeux, avec le bord posté- rieur légèrement arqué et les angles bien accentués: Iront et vertox gros- sièrement ridés réticidés. Yeux grands , elliptiques, distants du bord posté- rieur el des bords latéraux delà teto d'une longueur un peu moindre que — 827 — celle de leur petit diamètre, et plus éloignée de L'articulation des mandi- bules que des angles de l'occiput; antennes robustes, les articles du funi- cule courts, le second à peine plus long que le troisième. Tborax court, presque carré, très insensiblement rétréci en avant et en arrière, ses bords latéraux à peu près rectilignes et faiblement crénelés, sans tubercules par- ticulièrement saillants, son bord antérieur droit avec les angles bien accentués; il est couvert sur le dos de fortes rides Longitudinales, irrégu- lières, qui s'anastomosent [tour former de longues mailles dont le fond est marqué de points enfoncés; pleures concaves, les mésopleures et les méta- pleures presque lisses et luisantes; métathorax tronqué en arrière, inerme el sans onglet scutellaire. Abdomen sessile; premier segment court cupu- li forme, sa carène ventrale indistincte; second segment densément et lon- giludinalement ridé-ponctué en dessus, éparsement et fortement ponctué en dessous où il est muni à sa base d'une carène courte, séparant deux im- pressions transversales; dernier segment dorsal convexe, ponctué, sans aire pygidiale. Pattes armées de fortes épines brunes. Afrique orientale anglaise : Voï, un seul exemplaire. Cette espèce est voisine de Yhorrida Sm. qui offre le même mode d'orne- mentation , mais elle s'en distingue facilement par sa tête à peine moins large que le thorax, par ses yeux plus rapprochés du bord postérieur et, des bords latéraux, par son thorax plus carré; beaucoup moins rétréci en arrière, à sculpture dorsale moins grossière et plus longitudinale, avec les bords latéraux simplement crénelés, sans tubercules saillants, et enfin par le second segment abdominal beaucoup moins grossièrement sculpté. Collections de M. Maurice de Rothschild , RECUEILLIES DANS l'AfRIQUE ORIENTALE. Insectes : Hémiptères ( Hétéroptéres ) nouveaux , par M. René Courteaux. Holopterna antennata nov. sp. d*. D'un brun marron, couvert d'une pubesceace dorée surtout sur la partie antérieure du pronotum, moins abondante sur les hémélytres. Têtequa- drangulaire; yeux saillants; oceiïes très petits, séparés entre eux du double de la distance qui les sépare des yeux. Antennes densément et assez lon- guement pubescentes ; premier article d'un ferrugineux pâle, légèrement plus foncé vers le sommet et un peu plus long que le second : celui-ci avec sa base et son sommet ferrugineux pâle, brunâtre au milieu: le troisième — 328 — article dilaté, à coloration semblable au second et nu peu plus court; qua- trième article subégal au second, entièrement d'un ferrugineux pâle. Rostre ferrugineux , atteignant à peine les hanches intermédiaires. Pronotum rugueux ; angles latéraux dilatés en expansion foliacée, large, dentée, dirigée en avant; les dents très espacées au bord antérieur, moins fortes et plus nombreuses au bord postérieur. Écusson équilatéral . ridé transversalement, L'extrême sommet pâle. Mésoslernum et métasternum avec une ligne dense de pubescence dorée en debors des bancbes. Abdomen un peu plus large que les bémélytres : les angles basilaires des segments pâles. Abdomen, en dessous, muni de cbaque côté, sur les deuxième et troisième segments, d'un tubercule arrondi, noir, brillant. Tibias anté- rieurs et intermédiaires obsolètement dilatés. Cuisses postérieures peu ar- quées, munies au côté interne de petits tubercules plus distincts vers le sommet. Tibias postérieurs foliacés; la dilatation externe plus développée, étroite à la base et s'élargissant jusqu'au sommet, celui-ci tronqué et muni à l'angle externe d'un petit tubercule ; bord interne pourvu d'une dent aux trois quarts à partir de la base. Tous les tarses brunâtres couverts de pu- bescence ferrugineuse ; premier article égal aux deux autres réunis. Longueur, 22 millimètres; largeur entre les angles latéraux du prono- lum, 10 millimètres; largeur de l'abdomen, G millimètres. Étbiopie méridionale : Kounbi (Maurice do Rothschild, 1906), 1 exem- plaire d*. Cette espèce diffère de H. valga Linné par le troisième article des antennes dilaté et par les angles latéraux du pronotum plus largement foliacés, plus distinctement dentés et dirigés en avant. Plectrocnemia Rothschildi nov. sp. d\ Ferrugineux, couvert d'une pubescence assez abondante, surtout sur le pronotum et l'écusson, moindre sur les bémélytres. Tète quadrangu- laire, noire; yeux saillants; ocelles petits et très près des yeux. Antennes entièrement d'un ferrugineux pâle ; premier article d'un cinquième environ plus long que le quatrième, celui-ci subégal au second et très légèrement plus court que le troisième. Rostre noir, atteignant à peine les bancbes in- termédiaires; premier, deuxième et quatrième articles subégaux, le troi- sième plus court. Pronotum ferrugineux , densément ponctué et légèrement rugueux. Bords latéraux obsolètement dentés. Écusson équilatéral, entièrement noir, ridé transversalement. Corium ferrugineux, avec, depuis la base jusqu'au trois quarts environ, une bande mnrginale externe plus ou moins large; clavus avec une bande noire le long de l'écusson. Connexivum ferrugineux. Dos de l'abdomen noir, avec les troisième et quatrième segments ferrugineux au milieu. — 829 — Dessous - domen en dessous muni latéralement, sur les deuxième et troisième seg- ments, d'un tubercule conique, noir brillant, ridé et, sur le quatrième segment, plus [>rès de la ligne médiane et au bord postérieur, de deux tubercules arrondis, ferrugineux. Bords latéraux des cinquième et sixième segments arqués en dehors. Segment génital noir. Toutes les banches, les fémurs antérieurs et intermédiaires et la base des fémurs postérieurs noirs. Fémurs intermédiaires avec deux dents in- ternes au sommet, la plus près du sommet plus petite (pie sa voisine. Tibias antérieurs et intermédiaires ferrugineux. Fémurs postérieurs ferrugineux, sauf la base, arqués, le bord interne muni de petits tubercules, plus distincts et dentiformes vers le sommet. Tibias postérieurs dilatés, noirs, le sommet étroitement ferrugineux; dila- tation interne moins développée que la dilatation externe, très longuement sinuée depuis la base jusqu'aux deux tiers environ où elle se relève légère- ment en dent obtuse, puis sinuée a nouveau jusqu'au sommet: dilatation externe tronquée au sommet et pourvue d'un petit tubercule à l'angle ex- terne. Tarses à longue pubescenec dorée en dessous, surtout le premier article; celui-ci de longueur égale aux deux autres réunis, ferrugineux; deuxième et troisième article brunâtres. 9. La femelle diffère du mâle par son abdomen plus élargi, par les tubercules des deuxième et troisième segments plus petits et plus arrondis, par l'absence des tubercules ronds sur le quatrième segment. Les fémurs postérieurs sont moins épais, presque droits, avec un lobe obtus denti- l'orme commençant au milieu et tronqué près du sommet. La dilatation externe des tibias postérieurs presque droite, sans sinus et par conséquent sans dent. Longueur, 21-26 millimètres; d\ largeur abd., 5-5 millim. 5; 9, lar- geur médiane abd., 7 millim. 5-8 millimètres. Afrique orientale anglaise : Molo, Escarpment, Naivasha, Lumbva. (M. de Rothschild , iqo5.) Nous avons placé cette espèce dans le genre Plectrocnemia, malgré les caractères antenuaires donnés par Stâl (Enum. Hemipt, III, p. 39, 187.3), les autres caractères du genre ne permettant pas de l'en séparer. Notre espèce, qui rappelle par la disposition de sa coloration le P. cru- ciala Dallas, en diffère surtout par la longueur des articles des antennes. Corizus ornatus nov. sp. Couvert d'une longue pubescence tlave. Tête lisse, noire, munie d'un sillon longitudinal sur le disque; les joues, les tubercules antennifères et une ligne transversale en arrière des yeux d'un jaune orangé ou rouge. Antennes noires, le premier article n'atteignant pas le sommet de la tête. Deuxième article deux fois plus long que le premier et légèrement plus court — 330 — que le troisième, le quatrième article le plus long et le plus robuste. Rostre noir, long, atteignant le milieu «lu deuxième segment abdominal: premier article subégal à la tète, les trois derniers articles subègaux. Prouolum orange ou rouge avec une bande transversale au bord anté- rieur et deux taches semi-circulaires accotées au bord postérieur, noires; ces taches cjuelqnefois conlluentes et s'allongeanl jusqu'à la bande anté- rieure formant ainsi on triangle jaune ou rouge sur le disque. Bord posté- rieur en arrière des taches noires étroitement llave ou rouge. Ponctuation du prouolum assez profonde et éparse, sauf le long du bord antérieur, un petit lisseret qui est lis-.'. P]cusson noir, profondément ponctué, les bords latéraux lisses, llaves ou rouges jusqu'au sommet, celui-ci acuminé. Corium hyalin; l'exocorie noire; l'angle apical du corium rouge, sauf l'extrême sommet qui est noir. Membrane hyaline dépassant l'abdomen du tiers de sa longueur. Dessous du corps flave. orangé ou rouge. Sternum de couleur variable. Prosternum avec une tache noire près de l'épaule, mesosternum et meta- sternum avec une tache noire bordée de flave entre le bord antérieur et les hanches: ces taches souvent obsolètes et disparaissant complètement qm-l- quefois. Abdomen rouge ou llave. Pattes de couleur variable : tantôt entièrement noires, tantôt avec les fémurs, en dessous, orange ou rouges, ponctués de noir. Longueur (membrane comprise), 10 millimètres. Afrique orientale anglaise : Foret de Nairobi. Escarpmeul (M. de Roths- child). Celte espèce correspond en partie à la description de G. ruhricosus Bo- livar ( [Bull, soc. Esp. Hist. nat., 1870, [8], p. i3o), espèce que nous ne connaissons pas en nature: notre C. oriiatus n'en est peut-être qu'une \a- riété, mais la description de Bolivar est trop courte pour permettre de l'assurer. Dermatinus Aethiopicus uov. sp. D'un noir mat, éparsement couvert de pubescence blanchâtre. Tête un j>eu moins longue que large (yeux compris), à ponctuation extrêmement fine et serrée. Antennes noires, éparsement poilues, le quatrième article (ouvert d'une courte pubescence blanchâtre, deuxième et troisième ar- ticles presque égaux , le quatrième un peu plus long que ceux-ci et un peu plus court que le deuxième. Rostre atteignant les hanches postérieures; premier article robuste, les autres plus grêles. Prouolum. écussou et cories obsolètiment ponctués. Extrême sommet de l'écusson, bords latéraux du pronotum et bords latéraux des cories antérieurement, étroitement llaves. Dessous du corps finement pubescenl. Pattes avec des poils raides. — 331 — Fémurs antérieur» rendes, convexes, largement et assez profondément sillonués eu dessous, armes à la hase d'une forte dent et, «le chaque côté du sillon, d'une série de petites épines denliforines. Tibias antérieurs arques, d'un ferrugineux obscur. Pattes inlermédiaires el postérieures noires; les tibias quelquefois d'un ferrugineux sombre; premier article des tarses une fois et demi plus lony que les deux damiers réunis. Longueur, G nidlini. 5. Ilarrar; Ethiopie méridionale: Lac Marguerite (M. de Rothschild, iûo5). Rectification. — Nous avons décrit (Bull. Mus. hisi. nchardi 9 S. nec T. Kingsleyi 9 R. T. ClIKWUERl 9 S. T. GutoNKNsis 9 Macq. T. Boueti 9 nov. sp. T. argenteus 9 S.; cotype, le type décrit dans le dernier numéro du liullchn du Muséum appartient à la collection du Musée d'histoire naturelle de Hambourg. — 335 — T. t eniola 9 Macq. T. ivsciati s 7 Fabricius, T. itrjpes 9 Valider Wuip. Rhinomyza dbntigornis '■' \\ ied. Un spécimeD mâle d'un genre nouveau voisin de Rhinomyza avait été considéré comme le mâle de B.denticornis; la communication oui nous a été faite de la collection du Musée du Madrid nous a permis d'\ trouver le véritable mâle de R. dcitticornis; il est très voisin de la femelle |>ar sa taille, son aspect et sa coloration, cl il diffère complètement du mâle présumé, qui coustilue un genre nouveau. De nombreux Hœtnatopota, M use ides, Megarrhinus et Culiddes font partie de cet envoi et sont à l'étude. Si k UM NOUVEL AlCYONIDE DU r.OLFE DE TiDJOUllMI (Saroophytum mycetoides wv.sp.), pas M. Ch. Gravier. Un premier exemplaire de cet Alcyiouidé fut dragué le 20 lévrier îuo/i, à 20 mètres de profondeur, dans le récif du Météore (golfe de Tadjourah, côte française des Somaiis); un autre, de beaucoup plus grandes dimen- sions, fut extrait à 18 mètres de profondeur, du récif du Pingouin, voisin du précédent, le 29 février iqo4. Le premier se présente sous la forme d'un Champignon à chapeau , com- mune à plusieurs genres de la famille à laquelle il appartient. Le pied a un peu moins de ho millimètres de hauteur et 22 millimètres de diamètre moyen. Il s'élargit un peu à sa base, à laquelle sont restés adhérents les fragments de Polypiers morts sur lesquels la colonie était fixée. Le chapeau est une lame de forme arrondie, de 85 millimètres environ de diamètre. $' étendant à peu près également tout autour du pied; son épaisseur décroit graduellement du centre à la périphérie; le bord libre est mince et ondulé. La couleur, à l'état vivant, est d'un brun jaunâtre assez foncé ; les autozoïdes sont de teinte beaucoup plus claire. Entre ces der- niers, dont le nombre , par unité de surface,, va en croissant du centre à la circonférence , on aperçoit , à la surface du chapeau , une mosaïque formée par les siphonozoïdes juxtaposés, séparés les uns des autres par des aligne- ments de spicules. La face inférieure du chapeau a un faciès très différent : elle présente de très fines cannelures convergeant vers le pied. La partie in- férieure de celui-ci est très rugueuse ; elle est recouverte de spicules de taille beaucoup plus considérable que ceux de la région située au-dessus d'elle. Le second exemplaire de la même espèce n'a malheureusement pas été a3. — 336 — ramené intact par la drague. Plus de la moitié de la colonie est restée atta- chée au fond sur laquelle elle vivait. D'après les dimensions du fragment recueilli, le diamètre du chapeau devait dépasser largement 20 centi- mètres. Les autozoïdes sont, à de très rares exceptions près, entièrement à l'état d'extension. La longueur de la partie extérieure au chapeau est, chez les plus grands d'entre eux, de i> millimètres; la largeur de la partie hasilaire. de o millim. 8; celle de la partie terminale, avec les tentacules complète- ment étendus, de 2 millim. 5. Les autozoïdes ont leur paroi soutenue par des spicules en forme de hâtouuets noueux , grêles , longs , en moyenne , de 0 millim. 070 , larges de o millim. 026. Ces spicules sont parsemés et épars dans la région basilaire; mais, à la face inférieure des tentacules, ils sont disposés régulièrement en chevrons emboilés les uns dans les autres, avec leurs sommets tournés vers l'extrémilé libre de ces appendices. Dans la partie terminale des tentacules, ils prennent la forme de granulations d'aspects di- vers et de dimensions variées , très réduites par rapport à la longueur des pré- cédents. Les tentacules, relativement très courts, ne possèdent qu'une seule rangée de pinnules rudinientaires. L'orifice buccal est très étroit. Le pha- rynx ne s'étend guère au delà d'un millimètre au-dessous de la surface et ne mesure pas plus de o millim. 5 de diamètre dans sa partie inférieure. Les cloisons diminuent rapidement de largeur au-dessous du pharynx. Leur bord libre épaissi et ondulé constitue les entéroïdes, relativement peu dé- veloppés. La musculature de ces cloisons est très réduite; elle est constituée par une couche très mince de fibres musculaires qui sont un peu plus denses au voisinage du bord libre, sans former de bourrelet; leur situation est la même que chez les Alcyonium : elles appartiennent à la face qui est tournée vers le siphonoglyphe. Les cloisons dorsales se distinguent des autres par la forme du bord libre; tandis que ce dernier est divisé par un sillon médian et cilié chez elles, il reste entier chez les autres. Toutes les cloisons, tant les dorsales que Jes latérales et les ventrales, se prolongent fort avant dans la cavité des autozoïdes, dont les plus anciens s'étendent jusqu'à la région basilaire du pied. Dans la plus grande partie de leur trajet, les autozoïdes se disposent presque parallèlement à la face supérieure du chapeau; ce sont ces tubes autozoïdaux qui, dans les spéci- mens conservés et légèrement contractés, produisent les cannelures rayon- nantes de la face inférieure. Dans la partie centrale, la plus âgée par conséquent du grand exem- plaire, les cloisons latérales et ventrales présentent, sur leur bord libre, des ovules à tous les états de développement. Les siphonozoïdes. fort nombreux par rapport aux autozoïdes, occupent tout l'espace laissé libre par ces derniers à la face supérieure du chapeau. — 337 — Leurs territoires y sont délimilés par des sortes de murs résultant de l'ac- cumulai ion de spicùles. Par pression réciproque, ces siphonozoïdes conti- gus sont devenus polyédriques; leur contour à la surface esl polygonal et généralement hexagonal. Au centre de chacun d'eux, on voit l'orifice buccal en forme d'ellipse et entouré par un léger bourrelet; par transparence, on aperçoit assez nettement les huit cloisons internes. Les spicùles de la face supérieure sont de forme très irrégulière, avec des protubérances de dimen- sions et de configurations variées sur toutes les faces; leurs dimensions moyennes sont de 70 à 80 (i pour la longueur, de 3o à ko \i pour la lar- geur; certains, exceptionnellement, atteignent 110 p de largeur, avec une extrémité en pointe et l'autre plus ou moins étalée. Ce sont des spicùles de mêmes caractères et de même taille, à peu de chose près, que l'on observe à la face inférieure du chapeau, où leur répartition, très dense, est à peu près homogène. De huit cloisons, les dorsales seules ont leur bord libre épaissi: les deux autres, diamétralement opposées ou ventrales, sont moins développées; les deux autres paires sont encore plus réduites, mais néan- moins sont aussi constantes. Dans le pharynx, le siphonozoïde prend un développement considérable et constitue , à lui tout seul . la moitié de la paroi de ce tube. Les hautes cellules dont il est formé portent de puissants fla- gella qui indiquent l'importance du rôle joué par les siphonozoïdes clans la circulation de l'eau à travers la colonie. Le mésoderme, qui est très développé dans les régions profondes de cet Alcyonidé . renferme de rares cellules pourvues d'un noyau relativement volu- mineux se colorant d'une façon intense par l'hématoxyline ferrique , avec des prolongements en nombre variable, de 2 à h en général. Ces cellules, de très faibles dimensions, largement séparées les unes des autres, ne parais- sent avoir, en aucun point, de rapports avec les cellules de l'endoderme. Les parois des siphonozoïdes, de même que celles des autozoïdes péri- phériques, sont renforcées par des spicùles grêles de forme plus ou moins irrégulière Ces spicùles. qui ont jusqu'à o millim. 45o de longueur, de- viennent plus nombreux dans les parties profondes, voisines de la face inférieure , où ils prennent , en même temps , des dimensions plus fortes. Les spicùles caractéristiques de la région basilaire du pied ont la forme de fuseaux épais, à pointe mousse et quelquefois un peu tordue, ayant jusqu'à o millim. 7.S0 de longueur et o millim. 160 de largeur. Leur surface est toute hérissée de protubérances de grandeur-variée , à contour déchiqueté , disposées sans ordre chez certains d'entre eux, formant grossièrement des rangées transversales ou ceintures dans certains autres. Les siphonozoïdes séparés par de minces cloisons, surtout à la péri- phérie, communiquent entre eux par des fenêtres à contour arrondi, dont certaines ont jusqu'à o millim. a3o dans leurs plus grandes dimensions. Au- tour de ces ouvertures, les noyaux de l'endoderme sont particulièrement denses. — 338 — Les autozoïdes communiquent entre eux et avec les siphonozoïdes par des canaux creusés dans le mésoderme, tapissés par un épilhéliuni colum- naire où les noyaux sont fort serrés. Pour certains d'entre eux , la ciliation apparaît nettement dans les coupes: pour certains autres, elle est absolu- ment indiscernable, ce qui lient peut-être à l'insuffisance de fixation des tissus. Nulle part, on ne voit trace de canaux longitudinaux, à trajet plus ou moins parallèle à celui des autozoïdes sur lesquels se branchent les canaux transversaux aboutissant aux autozoïdes ou aux siphonozoïdes voi- sins, ainsi que Moseley(1 l'a décrit et figuré. Les relations des autozoïdes entre eux ressemblent beaucoup plus à celles que Hickson'2' et Ashworth (l) ont fait respectivement connaître chez VAlcyonium digitatum et chez les Xeniidae, qu'à celles qui ont été indiquées par iMoseley chez le Saroophytm. Toutes les parties de la colonie renferment de nombreuses Zoochlorelles dont il sera question dans une note ultérieure. L'Alcyonidé décrit ci-dessus rentre dans le genre Sarcopkytum Lesson. Dans sa revision de la famille des Alcyonidés, kùkenthal' caractérise ainsi le genre Sarcophytum : Kolonie hutpilzf&rmig. Polypen voHkommen retractil, sehr klein. Mil Dîmorphismus und relativ groszen Siphonozoiden. Keine Scheidung des ento- dermalen Kanalnetzes. Spicula mit mregelmâszig angeordneten Warzen. 11 se distingue nettement des trois espèces du même genre actuellement connues dans la Mer Bouge, S. glaucum Quoy et Gaymard, vav. pauper- cuîum von Marenzeller; S. Ehronbergi von Marenzeller; S. trocheliophorum von Marenzeller décrit par Ehrenberg (i834) sous le nom à'Halcyomum pulmo, et par Klunzinger (18771 yous 'e nom ^e Sarcopliytuvi pulmo. Au point de vue de la forme extérieure, ce Sarcophytum du golfe de Tad- jourah, pour lequel nous proposons le nom de S. mycetoides, ressemble au Sarcophytum philippinensis Wright et Sluder'^. W H.-N. Moseley, «Challenger» Reports , Zoology, vol. ]I , Corals , Heliopora and Sarcophyton , 1881. '2) S.-J. Hickson, Tlio Anatorny of Alcyonium digitatum, Quart. Jour, oj microsc. Se, vol. WWII, part IV, i8g5. M J.-II. VsnwoRTH , Report on the Xeniidae collected by D1 Willey, Zool. Résulta, part IV, 1900. '*' W. Kùkenthal, Alcyonacea, Wissensch. ISrgebn. der deutsch. Tiefste-Expe- dition, i3or Bd, 1906. 'r'> C.-P. Wiught and Th. Studek kChaxlrngbr», Reports, Zoology, vol. XXXI, Alcvonaria, 1889. — 339 — NoTE SUR QUELQUES CORAUX DES nÉcilS DU GOLFE HE TàDJOURAB , PAR M. Cil. (jIIAVIER. [D'après un Mémoire de T. Wayland Vauuiian1', Guatodian, Madreporaria , U.S. National Muséum, and Geoloffist, U.S. Geological Survey.] I M. T. Wayland Vaughan, à qui on doit de fort beaux travaux sur les Polypiers, a bien voulu, sur mes instances, se charger de l'étude d'une partie de la collection de Coraux que j'ai recueillie dans les récifs du golfe de Tadjourah et qui emprunte un intérêt spécial à sou lieu de provenance , intermédiaire entre la Mer Rouge et l'Océan Indien. Le savant naturaliste américain ne s'est occupé que des formes robustes, facilement transportables, comme les Astrea, les Vungia, les Astreopora, les Goniopora, etc. Quant aux colonies ramifiées et parfois si fragiles, comme celles des Acrophora , des Seriatopora, des Stylophora, etc., elles feront l'objet d'un travail ultérieur. Les Polypiers dont il est question ici vivaient dans les récifs du Mara- bout, de la Mission, Bonhoure, du Pingouin et du Météore; j'ai donné la carte de ces récifs dans la troisième partie de mon mémoire sur les Annélides Polychètes de la Mer Rouge [Nouvelles Archives du Muséum d'histoire natu- relle, k° série, t. VIII, 1906, p. 12 5). Sur 3i espèces déterminées par T. Wayland Vaughan, U sont nouvelles, savoir : Physogyra somaliensis nov. sp. — Gravieri nov. sp. Goniopora somaliensis nov. sp. — djiboutiensis nov. sp. Les types de ces espèces nouvelles sont la propriété du Muséum d'his- toire naturelle de Paris; les paratypes ou les fragments de types sont con- servés au U. S. National Muséum (Washington). Genre Physogyra Quelcli. Deux espèces de ce genre étaient seules connues jusqu'ici : Physogyra aperta Quelch, de Banda, et PUrogyra Lichtensteini M. Edwards et Hainie, M T. Wayland Vaughan, Some Madreporarian Gorals from frencli Somaliland , East Africa, collected by Ur Charles Gravier, Proceed. ofthe United States National Muséum, vol. XXXII, 1907, p. 949-366, with plates XVII-XXVI1I. — 340 — dont l'origine est inconnue et qui n'a jamais été figurée. J'ai eu la bonne fortune d'en rapporter deux autres de Djibouti : Physogyra somaliensis nov. sp. — Gravieri nov. sp. Gbnrk Orbicella Dana. Ce genre est représenté dans notre collection par quatre espèces : i° Orhicei.lv Mimkoensis Gardiner. Découver le récemment par J. Stanley Gardiner au cours de son ex- ploration des archipels des Laquedives et des Maldives (1899-1900). 2° 0. ( Leptastrea) indeqdalis klunzinger. Trouvée en premier lieu par Klunzinger dans la Mer Bouge. 3° 0. (Leptastrea) Bottae Milne Edwards et Haime. Connue également dans la Mer Rouge. 4° Orbicella anndligera Milne Edwards et Haime. Cette espèce a été recueillie d'abord dans la Nouvelle-Hollande et la Nouvelle-Irlande et trouvée, il y a quelques années, par J. Stanley Gardiner dans l'archipel des Laquedives et des Maldives. T. Wayland Vaughan l'a dé- crite et figurée à nouveau. Genre C>plia*trea M. Edwards et Haime. Gyphastrea ForskÂliana M. Edwards et Haime. Les récifs des archipels des Laquedives et des Maldives possèdent ('gaie- ment cette espèce, qui aété signalée tout d'abord dans la Mer Bouge. T. Way- land Vaughan en a donné une description approfondie, accompagnée de ligures. Genre Aphrastroa M. Edwards et Haime. Aphrastera deformis Lamarck. .1. Stanley Gardiner a trouvé aussi cette espèce dans les Laquedives et les Maldives. Genre Echinopora M. Edwards et Haime. Echinopora Ehrenbergi M. Edwards et Haime. Un jeune spécimen à' Echinopora était attaché à la base d'un Orbicella Bottée. T. Wayland Vaughan pense qu'il s'agit d'un individu immature d' Echinopora Ehrenbergi, ce qui est d'autant (dus vraisemblable que ce der- nier, dont j'ai rapporté de grands spécimens très typiques, n'était pas rare dans les récifs de la baie de Djibouti. — 3/i 1 — Genre Favit«'M Link. Favitks 8PIN08A Klunzinger. Klunzinger a décrit cette espèce de la Mer Rouge sons le nom de PWb- nastrœa spinosa. '.i m;i Failli Oken. J'ai rapporté, du golfe de Tadjourah, deux espèces de ce genre : i" Favia Okkm M. Fdwards et Haime. Les quatre spécimens de cette espèce présentent des variations considé- rables en ce qui concerne l'épaisseur des septa et des côtes. 2" Favia Swignyi M. Edwards et Haime. Les quinze spécimens de cette seconde espèce offrent à considérer aussi de nombreuses variations. Genre Goniastrea M. Edwards et Haime. Ce genre est également représenté dans notre collection par deux espèces : i ° Gomopora pectinata Ehrenberg, dont les cinq spécimens ont suggéré d'intéressantes remarques à T. VVayland Vaughan. -?,° Goniopora retiformis Lamarck,qui, comme l'espèce précédente, est connue aujourd'hui non seulement dans la Mer Rouge, mais aussi dans les archipels des Laquedives et des Maldives. Genre Maeandra Oken. Deux espèces de Mœandra figurent dans la collection rapportée du golfe de Tadjourah : r Mœandra pachychila Ehrenberg, trouvée déjà dans la Mer Rouge par Ehrenberg et Klunzinger. a" Meandra lamellina Ehrenberg. Une belle série de vingt-deux spécimens de cette Méandrine met en évidence les variations de l'espèce décrites en,détail par Klunzinger. Genre Sclerophyllia Klunzinger. Sci.EROPHYf.uA margariticola Klunzinger. T. Wayland Vaughan a décrit les trois spécimens de cette espèce que j'ai recueillis en 190/1 ; j'en ai rapporté un antre fort bel exemplaire dans l'alcool. — 342 — Genre Sideroslrea de Blainville. Siderastrea Savignyaiu M. Edwards et Haime. Un spécimen typique de cette espèce a été trouvé dans les récits du golfe ilr Tadjourah. Genre Coscinarsea M. Edwards et Haime. GOSCINAR/EA MONILE Foi'skÛl. T. Wayland Vaughan a figuré à nouveau cette espèce de la Mer Rouge. Genre Fungia Lamarrk. Le genre Fungia ne compte pas moins de six espèces dans notre collec- lîon : 1° Fungia (Cvcloseris) pateela Ellis and Solender. — 12 spécimens. 2° — (Gycloseris) cvclolites Lamarck. — 1 spécimen. 3° — plana Studer. — 1 1 spécimens. 4° — coNciNNA Verrill. — 3 spécimens. 5° — fongites Linné. — 16 spécimens. ()° — echinata Pallas. — 9. spécimens. Genre H«rpetolitlia Esehscholtz. Herpetolitha foliosa Ehrenberg. Parmi les six spécimens de cetteespèce, quatre montrent des (rdetarlm)pnt scarsn très distincts. T. Wayland Vaughan a déjà attiré l'attention sur ce phénomène dans un travail antérieur (1). Genre Astreopora de BlainviHe. Astreopora Ehrenbergii Bernard. Un spécimen. Genre Goniopoi-a Quoy et Gaymard. (Quatre espèces de ce genre, dont deux nouvelles, ont été reconnues par T. Wayland Vaughan dans la collection laite à Djibouti en 1 yo4 : ce sont : 1° Goniopara Somaliensis nov. sp. ;>." — Djiboutiensis nov. sp. 3° Goniopora Stokesi M. Edwards et Haime, décrite à nouveau et figurée par T. AVayland Vaughan. 4° — planulata Ehrenberg.' M T. Wayland Vaughan, A Critical Review of thc Literature on the simple Gênera of tlie Madreporaria Fiinjuda, \\illi a Tentative Classification, Proceed. I . S. \at. Mus., Vol. XXVIII, i9i>5, p. 37i-'i-'i. — 3/i3 — I! Kn échange des spécimens d'espèces du golfe de Tadjourah qu'il ne pos- sédait pas, le Muséum national des États-Unis a olïert de» exemplaires des espèces suivantes qui viennent combler d'une manière heureuse quelques- unes des nombreuses lacunes de la collection de Polypiers du Muséum d'histoire naturelle de Paris : A.NISOPSAMMIA profunda Pourtalès. — Géorgie. Utrangia rathbdni T. W. Vaughan. — Brésil. Balanophyllia floridana Ponrtalès. — Key Wesl. Dbltocyathos mucus Micli. — Iles Windward. Desmophyllum ingens Moselej . — Patagonie. Kwia gravira Verrill. — Brésil. Dendrophvllia cornucopia Pourtalès. — Key West. Fiabelli m Ar,Ai!ASTRUM Moseley. — Gaj) Fear. — \N, pi. XXXIII, fig. 94-95. M. le Dr Decorse a recueilli à Kousri (lerriloire du Chari), eu juillet iao3, uu exemplaire de la variété Courteti Germain'1. Je rappelle que celte variété avait été précédemment récoltée (28 décembre 190a) par A. Chevalier, aux environ de Tété, près du Boungoul. Thapsia Lamyi Germain nov. sp. 1007. (Mars) Thapsia Lamyi (Ibrmain, Archives Zoologie expértm. et générale, W série, IV, p. 110 (sans descript.). Coquille très déprimée, planorbique, assez étroitement ombfliquée; spire composée de six tours convexes, très légèrement étages, à croissance régulière un peu rapide, les premiers enroulés sur un même plan; dernier tour grand, légèrement comprimé à sa naissance, beaucoup plus convexe dessous que dessus, non descendant, uu peu dilaté à l'extrémité; suture profonde, très neltement marginée à partir du premier tour; sommet fort obtus; ouverture oblique, semi-lunaire, un peu anguleuse en haut, à bords externe et inférieur largement convexes; péristome mince, fragile; bord collumellaire blanc, notablement réfléchi sur l'ombilic. lus Irreguhères en dessous, (les stries longitu- dinales sont coupées par des stries spirales extrêmement Unes et serins lies régulières, plus accentuées au voisinage immédiat des sutures, pres- que invisibles sur les premiers tours et beaucoup moins utiles en dessous. Kouom, Moyen Cliari, 3i mai 1903 (D'Decorse); dois exemplaires. Genre Tro«*lioiimiiiia Mousson, 1869, Trochonanina Adansonle Morelel. i8ft8. Hélix idansonim Morelet, Revue et magas. Zoologie, p. 35i. i853. Hélix Adantonim Pfeiffer, Monogr. heliceor. vivent., III, p. 59,11" 180. i858. Hélix Adansoniee Morelet, Sériée Gonchyliologiques , I, Côte occid. Afrique, p. i3, n°6, tabl. I, lig. 4. I> 1886. Nanina (Trochozonites) Adantonim Pilsbry, Manual of Conchology, 'Jc série, Pulmonata, 11, p. 5a, pi. WIV, fig. 3. 1889. Trochonanina Adansoniee Rourgi iignat, Mollusques [Jriqûe équatoriale, p. 16. i8i)'i. Nanina cf. Adansoniee Girard, Jornnl se. math. phys. nat. Lisboa, III, p. ao4 , n° 1. 1896. Trochozonites Adansoniee d'Ailly, Mollusques lerr. eau douce Kaméroun, |>. 46. 1907. Trochonanina Andaiwmiee Germain, Etude Mollusques Afrique centrale fran- çaise (sous presse). M. le Dr Decorse avait déjà recueilli à Tété, près du Boungoul , un exem- plaire de cette espèce. Celui récolté à Krébedjé, en novembre 1903, est en excellent état. Les tours, assez convexes, présentent des costulatious très régulières, fortes, oblicpjes, qui se remarquent même sur les tours embryon- naires, ce qui ne s'observe, en dehors de cette espèce, que chez le Trocho- nanina percoslulata Dupuis et Putzeys(1). La sculpture spirale est fortdilli- cile à voir : à un fort grossisement on la retrouve, très effacée, entre les côtes longitudinales. La coquille est , en dessous , très finement striée. Le Trachonanmapercostuïata Dupuis et Putzeys est certainement très voisin du Troch. Adansoniee et n'en diffère que par son ombilic un peu plus large et ses tours plus convexes par suite séparés par des sutures plus profondes. Il habite la partie orientale de l'État indépendant du Congo. Trochonanina reticulata d'Ailly. 1896. Trochozonites reticulatus d'Ailly, Mollusques terrestres eau douce Kaméroun, p. 43, pi. II, fig. 26-3 1. i') Dupiis (P.) et Putzeys (S.), Diagnoses de quelques espèces de roquilles nou- velles provenant de l'Etat indépendant du Congo, etc., in Annales société roy. malacologique Belgique, XXXVI, 1901, p. LIV, lig. a4. — 348 — Cette espèce, qui n'était jusqu'ici connue que de quelques localités du kaméroun, présente des analogies de l'orme avec le Trochonanina pescarinata Martens(,), répandu dans presque toute l'Afrique équatoriale. On l'en dis- tinguera facilement : Par sa forme plus conique élevée: par ses tours plus convexes, sépara par des sutures beaucoup plus profondes, la dernière étant canaliculée et parfois marginée; enfin par son ombilic notablement plus large. D'Aillv, qui a remarquablement figuré cette espèce, la rapproche du Trochonanina ibuensis Pfeiffer(2), mais elle présente avec le Trochonanina percarinata des rapports beaucoup plus étroits. En tous les cas, elle se sé- pare de l'espèce de Pfeiffer par sa forme plus déprimée, par ses sutures plus profondes, par sa carène fort tranchante et par sa sculpture. Les exemplaires recueillis par le Dr Decorse sont absolument conformes à la figuration de d'Aii.l/. Leur test est d'un jaune corné pâle, plus brillant dessous que dessus. La sculpture comprend deux séries de stries : les unes sont longitudinales, onduleuses, obliques, régulières et régulièrement es- pacées, visibles même sur les tours embryonnaires, plus obliques et plus fortes au dernier tour; les autres, qui coupent les premières, sont des stries spirales, moins régulières, plus fines que les stries longitudinales. Elles sont plus denses au voisinage des sutures que sur le resta des tours et se distinguent sur les tours embryonnaires. Ce double mode de striation donne à la co- quille une apparence réticulée très caractéristique. En dessous, les stries spirales sont extrêmement fines et les tries longitudinales, également moins fortes, sont beaucoup plus inégales. Diamètre maximum, 1 1-1 1 millim. 5 ; diamètre minimum, 9 niillim. a5- 10 millimètres; hauteur, 7-7 millim. 2 5. Le manteau de l'animal est maculé de nombreuses taches blanches vi- sibles au travers de la coquille, ce qui donne à cette dernière une appa- rence tachetée. Bords du Cribingui (D' Decorse); un échantillon. Kouom, Moyen-Chari, 01 mai 1908 (D' Decorse): deux exemplaires. Genre Subulina Bock, i83p,, SlBULIXÀ KREBEDJEENSIS Germain. 1 »)<> — . Subulina krebedjeensis Germain, BuUetmMiuéumhut.natar.Pttristn' l,p.G5. 1907. Subulina Icrebedjéenm Germain, Etude Mollusques Afrique centrale fran- çnise, pi. V, fip. 17. l" Mabtbns (Dr. E. von), Die von Prof. Dr. P. Burhliolz in Wcstaftica <;oain- melton land-und susswasser-Molliiskcn : Monatsb. Aliad. Wisscnsch. Berlin, 187(1. p. 2.56, Taf. I, fig. 16-18. (2) Pfeiffer, Symbol. Heliceor., III. iK'16. |>. 66, et Monogr, heUceor. vivent,, 1. 18&8, p. 5i (Hélix ibucnxis). — 349 — Un exemplaire, recueilli près de Heso, à 9.0 kilomètres en amont «lu Fort de Possel (Ilaut-Oubangui). (le nouvel échantillon, de laille plus forte que le type figuré dans mon mémoire précité, présente comme lui un en- roulement régulier très peu rapide: le dernier tour, à peine plus grand que L'avant-dernier, possède également un, angulosité faiblemenl marquée. Enfin le test, d'un marron plus sombre, est orne de stries légèrement plus loties. Hauteur, •). 1 millimètres; diamètre maximum, 5 millim. a5; hauteur de l'ouverture, 5 millimètres; diamètre de l'ouverture, s» millim. 5. Geniu: Homorus Ailiers, i85o, Homorus Courteti Germain, nov. sp. 1907 (Mars). Homorus Courteti Germain, Archives Zoologie expérimentale el gé- nérale, h° série, IV, p. usa (sans descripl.). Coquille conoïde très allongée; spire normalement tronquée, composée de 6 tours médiocrement convexes à croissance régulière, mais assez ra- pide; dernier tour grand, peu convexe, n'égalant pas tout à fait la demi- hauteur; sutures très marquées mais peu profondes, celles séparant les premiers tours absolument rectilignes : ouverture oblique, ovalaire-allongée , très anguleuse en haut, bien arrondie en bas; columelle arquée, oblique- ment tronquée à la base; péristome mince et tranchant; bords réunis par une faible callosité blanche. Fig. a 5. — Homorus Courteti Germain. a. Grandeur naturelle. Longueur, 23-q5 millimètres; largeur maximum, 7 millim. 5-8 mil- lim. 25; hauteur de l'ouverture, 8 millimètres; largeur de l'ouverture, 3 millim. 70-^ millimètres. Muséum. — xui. ûh — 350 — Test d'un corné blond, subtransparenl, orné de stries longitudinales Unes et inégales. dette remarquable esj)èce est surtout caractérisée, en dehors de sa forme, générale, par sa spire naturellement tronquée, exactement comme chez le Rumina decollata Linné, des régions circum-méditerranéennes. La tronca- ture a lieu très généralement au sixième tour à partir de la base; cepen- dant, sur un exemplaire, j'ai observé cette troncature a partir du cinquième tour^. Par ce caractère, tHomorus Courteti se rapproche de YHomorus decollatm \Iorelet'2), mais s'en sépare très facilement : Par sa taille plus petite, par sa forme couoïde et non cylindroïde, par sa suture simple et non submarginée comme dans le decollatus, enfin par son dernier tour régulièrement convexeet non obscurément anguleux à sa péri- phérie comme dans l'espèce de Morelet. krebedjé, novembre 1903 (Dr Decorse) ; h exemplaires. Genre Curvclla Chaper, 18SÔ, Gurvella Guerini Germain , nov. sp. (loquille petite, ovalaire-oblongue, assez étroitement ombiliquée ; spire composée de cinq tours bien convexes à croissance régulière; dernier tour médiocre, un peu atténué en bas; sutures très profondes, d'apparence canaliculée; sommet obtus; ouverture oblongue, suhpyriforme, un peu oblique, très anguleuse en haut, subanguleuse en bas, n'atteignant pas la demi-hauteur de la coquille; bord columellaire très légèrement convexe, réiléchi triangulairenient sur l'ombilic. Fig. 26. — Gurvella Guérira Germain. a. Grandeur naturelle. Longueur, h millimètres; diamètre maximum, s millim i/'i. Test mince, très fragile, transparent , d'un corné clair, orné de stries longitudinales fines, peu régulièrement distribuées, plus accentuées au voi- sinage de la suture. '') Dans l'espèce de Morelet, dont il est question un peu plus loin, la troncature a lieu au quatrième tour à partir de la base. W Morelet (A.), Journal de conchyliologie, 187^, p. 33o [Achatina [Sténo SVra) decollata] et Coquilles terrestres et fluriatiles de l'Afrique équiuoxiale , Journal de conchyliologie, XWIIl. i8K.">, p. •.!.'>, pi. Il, lijj. i5 (Stenogyru invalida). — 351 Cette fort intéressante espèce se distinguera du Curvella ovata Put- /eys<'>: Par sa forme moins allongée, beaucoup plus globuleuse; par ses tours plus convexes et, par suite, séparés par des sutures beaucoup plus pro fondes, si profondes qu'elles préseul eut un aspect nmalirulé: par son ombilic notablement plus élargi, bien (pie le boni columeliaire soit égale- ment réfléchi. Le Curvella Guerini présente également (juelffues rapports avec l<' Cur- vella conoidea Martens -, mais cette dernière espèce en diffère essentiellement par sa taille double, les caractères de ses premiers tours et son mode parti- culier de sculpture. Kouotn, Moyen Gbari, 3i mai ii)o3 (Dr Découse); i exemplaire. Le Curvella Guerini est la première espèce de ce genre signalée dans le bassin du CharL Je suis heureux de la dédier à mon excellent ami M.J.Gi i;m\, préparateur au Laboratoire de malacologie du Muséum. Genre Pliysa Draparnaud ,1801, Piiysa (Pyrgophysa) Dcnkeri Germain. 18/1 5. Phi/sa scalaris Dunkeh, Zeitschr.Jùr tnalal:., p, 16Z1. i85.'5. Bulimus scalaris Dunker, Index Molluscorum Guinaicum injer., p. 8, pi. II, %. 5. i856. Physa scalaris Bourguignat, Aménités malacologiques , I, p. 179. 1862. Isodora scalaris Kister, in Martini et Chemnitz, Syst. eonchyl. Cabinet, éd. a, p. 73, pî. XII, fig. 27-28. 1880. Physa {Pyrgophysa) Dunhcri Germain, bulletin Muséum hisi. natur. Paris, n° G, p. 486. Kousri, août i883 (D' Decorse); 3 échantillons très jeunes. Genre Bythinia Gray, i84o, Bythinia (Garbia) Martreti Germain. 190/1. Bythinia .Martreti Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, n° 7, p. 468. 1907. Bythiniu (Gabbia) Martreti Germain, Etude Mollusques Afrique centrale française, pi. V, fig. 13. Pays Mamoun, mars 1903 (D' Decorse)-; 1 exemplaire muni de son* opercule et conservé dans l'alcool. M Pctzeys(S.), Diagnoses de quelques coquilles et d'un sous-genre nouveau provenant de l'État indépendant du Congo, Annales [Bulletin des séances), Soc. roy. malacol. Belgique, XXXIV, 1899, p. hvm , tig. 10. W Martens (D'E. von), Sdz. ber. der Gesel. nuturf. Freunde . 1892, p. 177; figuré dans les Beschalte Weichihiere (ht Afril;., 1897, p. l29i t'ai'. V, file d' Elhérie a été recueilli, par M. le Dr Dk- corse, dans le Chari. à Fort-Archambault (avril 1908). Genre Spatha Lea, i838, Spatha rubens de Lamarck (Variété Wismani Martens). i883. Spatha Wissmani Martens, Sitzungsber. dur Gesellsch. naturf. Fruende Berlin , p. ^3. i88.r). Spatha Wissmani Martens, Conchol. Mitlh., III, [>. 189, pi. XXVII. 1900. Spatha rubens (pars.) Simpson, Synopsis of Naïades, Proceed. Unit. Stat. nation. Muséum . XXII, p. 896. Je considère le Spatha Wismani comme une variété du Spatha rubens. C'est une coquille de grande taille, subtrigone, possédant une région anté- rieure courte et une région postérieure deux fois et demi aussi longue. Les sommets sont peu proéminents, les impressions musculaires profondes, le ligament très robuste, court et large. Le test, très épais, solide, d'un noir marron brillant très sombre, présente des stries d'accroissement assez fines , irrégulières, devenant lamelleuses vers le bord inférieur. Enfin la nacre est bleuâtre, fortement irisée, surtout vers le bord postérieur. Longueur maximum, io3 millimètres: longueur de la région anté- rieure, 28 millimètres: longueur de la région postérieure, 75 milli- mètres; hauteur maximum, 75 millimètres; épaisseur maximum. 3a mil- limètres. Celle belle coquille provient du moyen Niger (Soudan français), où elle a été recueillie au cours de la mission économique dirigée, en 1809. par M. le général de Trentinian. Excursion algologique du Laboratoire de Cryptogame a Tatiiioc, par M. P. Hariot. Le cours de Cryptogamie de ces deux dernières années avait été, en grande partie, consacré à l'étude des Algues. La meilleure sanction à lui donner était, sans contredit, une excursion à la mer. Telle avait été la pensée de M. le Professeur Mangin. Profitant des vacances de Pâques, qui coïncidaient avec ia grande marée des .'>o, 3i mars et 1" avril, trente personnes s'étaient fait inscrire pour la course de Sainl-Yaast-la-Hougue. Il s'agissait d'observer les Algues marines — 353 — sur place, de s'habituer à leurs formes variées, de se rendre compte des niveaux auxquels elles croissent. Le Laboratoire maritime du Muséum à Tatiliou, qui devait être le centre d'excursion, était on ne peut mieux choisi pour ce luit. Placé sous la haute direction de M. le Professeur Perrier, Directeur du Muséum, son organisa- tion n'a cessé de se perfectionner. M. Anthony, Directeur adjoint, s'était mis avec la plus grande obligeance à notre disposition et a puissamment contribué à la réussite de l'excursion. M. Malard, qui depuis longtemps étudie la végétation maritime de Tahitou et de la région avoisinante, nous a rendu les plus grands ser- vices. Il est désirable qu'il publie les nombreux documents qu'il a recueillis et qui seraient d'un haut intérêt pour l'algologie française. La visite du Laboratoire eut lieu le 3o mars au matin. Très confortable- ment installé sur Pile de Talihou, rien n'y manque : salle des dragages où l'on peut avec la plus grande facilité préparer les algues, salle de collec- tions. H suflirait de bien peu de chose pour en faire un Laboratoire mo- dèle. N'oublions pas que le logement et la table ne laissent rien à désirer. La récolte est facilité par le yacht à pétrole, le Tic-Tac , mis à la disposi- tion des travailleurs. Les dragages et les pêches de Plankton peuvent être ainsi effectués journellement. Les trois journées prévues pour les excursions ont été bien remplies : le 3o mars, visite de Saint-Vaast-la-Hougue; le 3i, course à Gatteville; le ier avril, étude de la llore marine de Tatihou. Le i" avril dans la matinée, M. le Professeur Mangin et quelques-uns des excursionnistes effectuèrent, sur le Tic-Tac, une pêche de Planklon dans le sud et le sud-est de l'île. Les matériaux de la récolte examinés mon- trèrent des Coscinodiscus , des Rhizosolenia , des Chœtoceros, des Biddulphia, le Pyrrocystis Noctiluca, etc. Dans l'après-midi (la basse mer était à 5 heures), par un temps mer- veilleux, la petite caravane faisait d'amples récoltes. Sur les rochers du voisinage de l'ilot , on ramassait en très bon état et en quantité : Ectocarpus siliculosus, Pilayella îittoraïis, Pkylïitis Fascia, Dumonlia jdifortim et la plupart des espèces communes. Sur les rochers qui s'étendent du sud-est au sud-ouest de l'ilot, dans le Nau de la Roche blanche, on a pu recueillir : Entoderma Willrockii, Cla- dopkora arda, Bryopsis hypitoides, Phœostroma œqualc, Eclocarpm sinipli- ciusculus, Cladoatcphua spongiosus , Phœosphœsium puncliforme , Hecatonntia maculans, Chorda Filum (rare), Erythrotrichia ciliaris , Lanrencia obtusa, Polysiphonia nigrescens et atrorubesccus , Dasya coccinea, Spyridia jilamcn- losa, Rhodocorton jloridulum , Corattina rubcns, Rhododermis parasilica , etc. En traversant les grands Herbiers de Zostères , au voisinage des parcs à huîtres, nous rencontrons : Callilhamnion corymbosum, Polysiphonia elongata et clongella , etc. — 354 — \rrivés au liluiu, — passage qui mène à pied sec ;i Saint- Vaast, à marée basse, — nous trouvons, sur les tubes de Sabelles, l'^/rtozonirt reptana . eu outre une série d'Algues bleues fixées sur les cailloux et les rucher; : ('nlollnix pulviii'itn , Isaclix plana , limdaria atra et forme conflinns, elc. Los coquilles abandonnées sont richement parasitées. Ou peut recueillir en OiielqfléS miuutes une partie des espèces décrites par MM. Bornet et Flahaull : llt/clln ra'spilosa, (lamantin palyrhiza, Masligacoleu» textarum, Ostrcobium Quekeiti. La variété rose de cette dernière espèce (Conchoceli* roaea BatteTl) ne parait pas rare. Le» galets sont recouverts (YHildbrandtia, de llnlfsin ilciisin et peut-être de Lithoderma que nous n'avons pu déterminer ,-tver certitude, en l'absence de fructification. Sur la vase abonde le Lyngbya semiplana : sur la digue, près de l'escalier du lîbun.ii la limiie supérieure delà marée, se trouve le curieux Glœocapsa ôrepidinum . rencontré d'abord sur les quais de Cherbourg par MM.Thurèl et Bornet. Les ruisseaux d'eau de mer, situés à une zone assez élevée, qui circulent à travers les parcs, doivent attirer l'attention. L'emplacement est des plus favorables à la végétation des Algues et à leur multiplication rapide. On est totlt élonué d'y rencontrer une zone à Laminaires abritant une riche flore d'Algues rouges, la première protégeant la seconde. Les Algues calcaires sont représentées dans toute la région de Tatihou, outre les Corallines, par de nombreux Lithothamnion Sonderi qui re- couvrent les galets et les coquilles. Le )5o mars, à Saint-Vaast, l'excursiou avait été également fructueuse. A l'anse vaseuse du Cul-du-Loup de Morsalines, abondaient : Bostrychia séorpioidës sur les tiges à'Obione portulacoides , Lyngbya eestuarii, Mono- strotna, etc. Dans les endroits sablonneux, du nord à l'ouest de la Tour du Fmi, on peut récolter toute la série des Fucm, P.elvetia, Ascophyllinn; Parplnjra laeittiata, Polysiphonia fasligiata} Enteromorpha inteatmalis, runudom . Clttdophora rnprstris, etc.; dans la douve du Fort, de luxuriants spécimens d'i/fod Lactuca f. latmima, Au sud-ouest, à la Pointe de l'Épée, le fouillis chaotique des rochers rend l'exploration pénible et quelque peu périlleuse. Les Fucus abondent, avec CJadophora lanosa, les Laminaires, Ghondrus crispa*, Harveyetta pa- rlnjtlcriiHt. Wtodophyllii blfida, Graeilaria confsrvoides , Bhfldythenia palmata, Chyloolddiû hn/ifarinh, Laurencia pinnalifida, Halopithys pinastroides , Polysiphùtiia elongata el mgrescenBf Polyidc* rotundus, CoraUitut, Bhodo- dcrmia eîêganë . ôtc. Du Fort à la plage des Bains, nous sommes en pleine zone des Lamin- nâires et des herbiers de Zostères. Citons parmi les espèces recueillies : / rosporu peninllijbrmiê , Epicladia Flustra, Acroohmto repena et paraaiiica, [acocyolus orbicuîctris , Sphaoelaria rivrosa, Stypooauhn scoptnium, Scy- tosiphon lomentarius, Phœoslroma infestons, Isperococcus bullûèua, El«- — 355 — chista Jlaecida , Cystoseira discors et granulata , Harveyella mirabilis, Chylo- cladia clawllosa, Delesseria alata et Hypoglossum, Laurencia obtusa, Rhodo mêla $ubfu&ca , llalopilbys pinastroidcs , Melobesia farinosa , etc. La course se. termine à la roche de la liécue, avec la récolte des Rivula- ria atra, Calothrùc scopulorum et confervicola. A Saint-Vaast, les rochers sont, par place, littéralement recouverts de Lichina pugureea el de Verrvcaria du groupe du V. maura. Les Algues y présentent souvent une teinte ter- reuse due à un abondant dépôt de Diatomées. La course de Galleville, fixée au 3i mars, était vivement désirée. Le dé- pari eut lieu de Saint-Vaast, à midi, en voitures. Un premier arrêt au pied de la côte de la Pernelle nous permit, après une courte ascension, de con- templer le superbe panorama qu'on découvre du sommet. L'herborisation commence au pied du phare. La flore est merveilleuse, dune remarquable richesse et d'une incroyable abondance. L'eau est lim- pide , les Algues ne sont pas encroûtées de Diatomées comme à Saint-Vaast. Les rochers y sont plats et d'un abord facile, quoique un peu glissants quand ils sont recouverts de Laminaires. Vu nord du phare se déploie la zone des Fucacées. Partout on rencontre : Vlrn Lin: a, Entoderma ri ride, Cladopkora Hutchinsiœ, albida, Codium io- mentosum, Sphaeelaria radicans, Himanthalia iorea, Cystoseira ericoides, barbata, granulata, Halidrys siliquosa, Gymnogongus norvégiens, Aciiito- coccus peltœformis cl simplicifilum , Callophyllis laciniata, Lomentaria articu- lata, Chylocladia ovalis, Plocamium coccineum, Nitophyttum laeeratum, Polysiphonia ihuyoides, Ceramirum rubrum, decurrens, arborescens, cilia- tum , Furcellaria fastigiata , etc. A quelques mètres du phare, nous rencontrons une espèce qui présente le plus haut intérêt. 11 s'agit du Colpomenia sinuosa, qui n'avait pas encore été indiqué dans la Manche. Nous le revoyons à Tatihou et, le 3 avril, on le trouvait aux environs de Cherbourg. La découverte du Colpomenia con- stitue le fait le plus saillant de l'excursion maritime du Muséum. Une petite anse à gravier à l'ouest du phare recèle : Dictyota dichotoma , Plumaria elegans, Delesseria mscifolia. La zone des Laminaires, qui abrite une quantité d'Algues rouges, est localisée entre des îlots de granité qui ne découvrent bien qu'à très basse marée. C'est là qu'on peut recueillir : Bryopsis plumosa, Ectocarpus sim- ples, Isthmoplea spkœrophora, Saccorhiza bulbosa (très rare), Laminaria Cloustoni, Acinetospora fusilla, Halurus equisetifolius , Phyllophora Brodieei, Dilsea edulis, etc. Les Lkhothamnion Sonderi et Lithophyllum incrustons sont remarqua- blement abondants. Dans le voisinage du phare, sous une petite voûte de rocher, croit, à sa seule localité normande, le Chœtomorplta Melagonium. En revenant au ri- vage, nous trouvons : Cladopkora pellucida, parasité par Schmitziella endo- — 356 — vhlœa et Melobesia farinom , Chœtommrpha aei-ea, Streblonema invesliens, Elachista scutulata , Colacolepis incrustons, Phyllophora rubcns, Actinococcus subcutaneus, Ahnfeîtia pHcata avec son parasite Sterrocolax decipiens, Cal- locolax neglectus, Delesseria sanguinea, Grifithsia setcecea, Callithamnion roseum et tetrieutn, etc. Les Bryologues ont pu , pendant les trois journées passées sur le littoral, faire quelques récoltes intéressantes : Potlia intermedia v. littoralis, P. Star- keana f. bracliyodus, P. Heimii, P. Wilsoni et v . viridifoliti , Trichostomiim flavovirens et mutabile , Neckei-a pumila, Cryphca heteromalla, Hypnum resu- pinatum, Lunularia vulgaris, etc. Il n'est pas jusqu'aux Phanérogamistes qui n'aient pu voir sur place quelques espèces étrangères à la Flore parisienne ou qui ne s'y rencontrent que rarement : Cochkuria danica en pleine floraison et 1res abondant , C. «nglicd seulement en feuilles, Cerastium tetrandum, Umbilicus pendulinu* , Sweda fruticosa (une des rares localités de la Normandie), Smyrnium Olu- satrum avec d'abondantes tacbes de Puccinia Smyrnii (OEcidium), Statice Limomum, Spartina stricta, Aspidium angulare, Asplenium lanceolatum, etc. Tous les excursionnistes ont conservé de leur voyage à la mer le meilleur souvenir, et nous serons certainement leur interprète en exprimant toute notre reconnaissance à notre excellent maitre M. le Professeur Mangin , dont l'infatigable obligeance a été mise à une rude épreuve pendant les journées des 3o, 3i mars et 1" avril. Ceux d'entre eux qui ont habité l'île de Ta- lihou sont revenus enchantés du séjour qu'ils y ont fait, et ils contribue- ront certainement à faire apprécier les services que rend le laboratoire An Muséum. Peut-être aussi, et nous le désirons bien vivement, des vocations se se- ront-elles révélées et la science française comptera-t-elle,dans un temps pro- chain, quelques algologucs de plus. Sun QUELQUES MALADIES DES QuiNQVINAS À SàN TbOUB (Golfe de Guinée), par M. Ch. Gravier. Le Quinquina est cultivé avec succès à San Thomé; il couvre les parties élevées de l'île, celles dont l'allilude est supérieure à 900 mètres. Son su- perbe feuillage et son tronc de teinte claire donnent un aspect tout spécial et une jolie note de couleur aux sommets sur lesquels on l'exploite. Sans avoir pour San Thomé l'importance économique du Cacaoyer et du (ia- féier, dont les récoltes se chiffrent par de nombreux millions de francs chaque année, il n'en présente pas moins un grand intérêt pour les colons — 357 — portugais, l^n certains points, il est décimé par i\c<, maladies dont la cause n'apparaît pas encore très clairement aujourd'hui. A Monte Carmo,les tiges de beaucoup de Quinquinas sont couvertes par une Goccide de la tribu des Diaspides, différente de celles du même oroupe qui vivent sur le Caféier et sur le Cacaoyer. Le bouclier est blan- châtre, semi-translucide; les dépouilles sont fixées excentriquement. Les fe- melles sont d'une teinte brun foncé, presque noire, visibles par transpa- rence. Les boucliers sont, eu certains [joints, tellement nombreux qu'ils anticipent les uns sur les autres. Les arbres ainsi soumis â l'action épuisante de ces Insectes piqueurs qui mériteraient une élude approfondie, comme leurs nombreux congénères à San Thonié, périclitent et se dessèchent plus ou moins rapidement , et leurs inflorescences ne se développent pas. Il serait bon, avant que l'arbre ne soit aussi profondément atteint, de badigeonner le tronc avec un lait de chaux additionné de 3 à k p. 100 d'alcool pour favoriser la pénétration du liquide insecticide. La décoction de tabac pourrait aussi être efficacement utilisée. H est une autre maladie qui sévit notamment à Morro Vigia et dont l'origine demeure encore fort obscure. Certains arbres paraissant jusqu'alors parfaitement sains présentent, à un moment donné, une dépression de lécorce suivant une bande assez( régulière d'un centimètre environ de lar- geur et qui , progressant de bas en haut, finit par atteindre le sommet de la tige principale. Dans la région dénivelée , la partie profonde de l'écorce se montre d'une couleur brun foncé contrastant avec le jaune clair des parties saines avoisinantes. Des coupes minces faites dans tous les sens, à divers niveaux, dans les tissus malades n'ont permis de découvrir à M. P. Hariot aucune trace de mycélium. La cause de la maladie ne serait donc pas due à un Champignon. Deux hypothèses restent en présence : 1 " ou bien la maladie est d'ori- gine microbienne, et alors il faudrait faire des cultures avec des matériaux pris sur des tissus frais; il ne serait pas impossible, avec quelque précau- tion, de faire parvenir ici, en prenant les voies les plus rapides, une tige de Quinquina au début de l'affection et encore vigoureuse ; 20 ou bien le mal est purement physiologique et n'est pas dû à l'intervention d'un para- site. La débilité de la plante tient probablement à ce que celle-ci ne trouve pas, là où l'on constate ces symptômes morbides, les conditions favorables à son développement, soit à cause de l'appauvrissement du sol, soit à cause de l'altitude ou de l'exposition qui ne conviendraient pas. Cette se- conde hypothèse paraît être la plus vraisemblable ; elle s'applique peut-être aussi au cas des Quinquinas malades de Monte Carmo. D'une manière générale, un arbre qui se trouve dans les conditions réa- lisant pour lui l'optimum est et demeure vigoureux; il résiste beaucoup mieux à l'attaque des parasites auxquels il est exposé. Les maladies se- — 358 — vissent, chez les plantes comme chez les animaux, snr les individus qui offrent la plus grande réceptivité , sur ceux qui sont dans un état de fai- blesse physiologique ouvrant la porte à tous les ennemis. Les agriculteurs, à San Thomé comme ailleurs, doivent s'efforcer de procurer à leurs arbres la meilleure hygiène possible; ils doivent assurer, en particulier, la libre circulation de l'air et de la lumière dans les planta- tions qui sont, en certains points, bien touffues. Le nord de l'i'le, malgré toute l'ingéniosité des administrateurs des roi as, soutire du manque d'eau pendant la saison sèche: il serait imprudent de poursuivre le déboisement de cette partit-. LeS MARNES SANNOISIENNBS DE VlLLEJUIl (SeINE), par M. Lucien Hamelin. I LABORATOIRE DE M. LE PROFESSEUR StAMSLAS MeUNIEB.) Les couches sannoisiennes de Villejuif ont été décrites sommairement . dès i835, par Cuvier et Brongniart(I); puis, en i855. par Charles d'Or- bigny(5) qui, dans son Tableau synoptique, signale quelques particularités de ces couches. Enfin, en i885, M. G. -F. Dollfus(3) a publié une coupe partielle du sannoisieu de Villejuif. Habitant la localité, je me suis, depuis deux ans, consacré à l'étude de ces couches, qui me fournirent eu plusieurs endroits des coupes exces- sivement intéressantes me permettant de préciser le niveau de calcaire oolilhique de Villejuif et de constater la présence des marnes blanches, considérées, jusqu'ici, comme faisant défaut en cette localité. Par suite de l'absence des marnes vertes en certains points, je décrirai les divers étages de marnes dans l'ordre inverse, c'est-à-dire de haut eu bas. MARNES VERTES. Les marnes vertes ne sont pas visibles aux réservoirs de Villejuif; elles ont glissé' à l'époque pléistocène, ainsi que les marnes blanches. M. La- ville a signalé la présence de ces marnes, glissées, dans le rrLoess» de \ ille- juif. Seule, la marne bleue est visible en ce point. A la carrière -tlhalelier- . rue de Monsivry, elles n'ont qu'une épaisseur de 2 m. 3o, ayant, là aussi, subi un glissement à flanc de coteau. A la carrière de la cote d'Arcueil, elles atteignent une épaisseur de h m. 10 et contiennent, à la partie supé- 1 3. Silex tle Brie démantelés <> 10 4. Calcaire marneux blanchâtre o o.r> 5. Calcaire marneux blanchâtre avec rognons de marne verte o 1 5 6. Gypse en deux couches séparées par un lit de rognons gypseux 0 6o 7. Marne blanche à nodules siliceux o o5 8. Marne verte à rognons calcaires i 55 9. Marne blanche pulvérulente à rognons cal- caires o 07 10. Marne verte à nodules cristallins 1 70 \ 11. Marne verte feuilletée 0 3o 12. Marne jaune verdàtre avec enduit de Li- monite o 35 13. Alternance de marnes feuilletées, blanches, jaunes et vertes (Cyvena convexa à la base) 0 4o 1 14. Marne blanchâtre sablonneuse 0 a5 < 15. Marne feuilletée jaune verdàtre 0 3o ( 16. Marne blanche compacte, avec Dendriles. . 0 7.5 17. Marne vert jaunâtre 1 3o 18. Marne vert jaunâtre, sablonneuse, feuilletée. 0 4o 19. Marne verte compacte o 20 20. Marne verte à ossements de Poissons o 20 21. Calcaire oolithique o 07 22. Marne verte visible sur o '10 FOND DE LA CARRIERE. Coupe , faisant suite à la précédente , relevée dans un puits à la carrière Chatelier (,) : 22 bis. Marne verte om75 23. Marne brune o 7.") . 24. Cypse marneux 1 00 < 25. Marne brune feuilletée . '. 0 o3 bleues. 1 OA r m n _e 26. Gypse marneux 0 70 27. Marne vert foncé 2 00 28. Marne brune 0 80 Gypse. M Document communiqué par M. Chatelier. 562 l'iECHEHCHES SUR LES PHENOMENES MAGNETO -OPTIQUES DANS LES CRISTAUX, par M. Jean Becquerel, Les théories âectroaiqpes conduisant à considérer la matière connue formée par des groupements de corpuscules électrisés, il était important de rechercher expérimentalement, aussi hien clans les corps solides que dans les gaz, la nature des particules dont les vibrations produisent rémission et l'absorption de la lumière. La théorie donnée par M. Lorenlz pour ex- pliques* le phénomène de Zeeman a établi que les atomes des vapeurs peuvent être regardés comme renfermant des électrons négatifs, tout à fait analogues et peut-être même identiques aux corpuscules cathodiques. Je me suis proposé de rechercher si une semblable conclusion pouvait être éten- due aux corps à l'état solide, et je suis parvenu à mettre en évidence, dans certains cristaux naturels, une action d'un champ magnétique sur le mou- vement des électrons11'. Les résultats, notablement différents de cens qui ont été obtenus avec les corps gazeux, soulèvent des problèmes importants et apportent une contribution nouvelle à l'étude de la constitution de la matière , en particulier des corps cristallisés. Le phénomène de la polarisation rotatoire magnétique a depuis long- temps révélé une action du magnétisme sur la propagation de la lumière dans un corps solide, liquide ou gazeux. Or, depuis la découverte de M. Zeeman, les expériences relatives au pouvoir rotatoire de la vapeur du sodium, pour les longueurs d'onde voisines de celles des raies D, ont mon- tré comment la polarisation rotatoire magnétique est liée à l'effet simultané du phénomène de Zeeman et de la dispersion anomale. Il était donc na- turel de penser que, dans les corps solides et liquides, une semblable liaison pouvait exister, c'est-à-dire que le phénomène de Faraday pouvait être corrélatif d'un changement de période du mouvement des électrons. Pour observer un effet du magnétisme sur les bandes d'absorption , je me suis adressé aux corps solides qui possèdent des bandes fines , c'est-à- dire aux cristaux naturels contenant des terres rares. Deux corps, le xeno- lime et la tvsonite ont donné des résultats très nets. Le xenotime ou hussakite, phosphate d'yttrium et d'erbium. est l'un des cristaux présentant les bandes les plus fines; ces bandes sont, pour la plu- part, dues à l'erbium. Les cristaux dont je me suis servi proviennent de Dattas (Minas Geraës). La tysonite, fluorure de cerium, lanthane, (1) Jean Becquerel, Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1906, 20' mars, g avril, 21 mai, 19 novembre, 3 décembre, 10 décembre, afi décembre 1907, 21 janvier, et Radium, février 1907. — 363 — didyme, qui donne principalement le spectre Hu didymc. provient de Pike'a IVak (Goioimto)^ Les cristaux possèdent, comme on le sait, plusieurs spectres d'absorp- tion(,); le xeuotimeet la tysonito, étant uniaxcs, ont seulement deux spectres principaux : un spectre ordinaire, correspondant à des vibrations de Fres ii4-l normales à l'axe optique, et un spectre extraordinaire, correspondant à des vibrations parallèles à l'axe. Dispositif. — Ces spectres seul observes au moyen d'un spectroscope à réseau plan de lîowland (8 centimètres de largeur, 568 traits au milli- mètre). Un même objectif de i'"3o de distance focale eei traversée la fois par les rayons incidents et par les rayons diffractés; le spectre est observé ou photographié' dans le plan focal de l'objectif. La lame cristalline, placée entre les pôles d'un électro-aimant Weiss, dans une monture permettant de l'orienter, est vivement éclairée par un faisceau émané d'une lampe Nernst, et son image est projetée sur la fente du spectroscope. Un rbomboèdre de spath permet d'obtenir deux images conliguës el d'observer simultanément les spectres correspondant à deux vibrations rec- tangulaires. PROPAGATION DE LA LUMIERE NORMALEMENT AUX LIGNES DE FOUIE DU CHAMP MAGNÉTIQUE. Trois cas se présentent, suivant que l'axe optique est parallèle au champ magnétique, parallèle au faisceau lumineux, ou normal à la fois au champ et au faisceau. i° Axe optique parallèle au champ magnétique. On observe simultané- ment les deux spectres , ordinaire et extraordinaire. a. Le spectre ordinaire, formé par les vibrations normales au champ, présente des modifications tout à fait analogues au phénomène de Zeeman dans le cas le plus simple, c'est-à-dire que les bandes donnent des doublets ondes élargissements symétriques. Avec le xénotime , l'ordre de grandeur du phénomène est, pour beaucoup de bandes , notablement plus grand que l'effet Zeeman ; il existe plusieurs bandes pour lesquelles les composantes du dou- blet sont dans un champ de 3oooo unités C. G. S. plus écartées que l'in- tervalle qui sépare les raies D. Ainsi, deux bandes de longueur d'onde, 6Û2(Xf«, 27 et643fxfi, 45, ont donné, dans un champ évalué à a685o uni- tés G. G. S., des écartements d'environ ofjtfx, g4 et Oftpt, 81 entre leurs composantes, et la bande 5^9, i5 unécartement de o;x(x. 69.. Les bandes d'absorption de la tysonite sont beaucoup plus larges que W Les cristaux de tysonite m'ont été aimablement cédés par M. Werlein. (2) MiiMU Becqoerel, Annales du chimie et de pliysique , 6e série , t. XIV, i8 - "Ta S g > *o> w '"" o 2 E 3 y 1* s s - O — y a. _ £ 1 1 » a "S. a eu -Sr o ST5 '■* IV o> en — - .2 »: on h '— S OD> •sa £ es .2 » H3 S la 5 ■- Q -a J - J ce -s! es • -«s « e, . = £ o Q. C E- CD o -a fe 3 ~ es S» "s •s c a g O te O a. a. o c '- a -i — « S, « a S Q C; Q -a > - o x _j a z *o *=. t- a- ^■2-ë — d q t * S X Z O z . c z. -Z 3 a, g éformal t vers o> • la EO ^3.3 £ a. o 0> "3 -(y 5 = - ~ a. a a. g U :.' o = s 2: Sa C > 4 « S 3 -2 a- J C 03 g 'bc'Z .£'3 ■s O 09 bc-r •ï-c-5- œ 3 1- i a Q i-3 Q c> -H S=£ Q Q CD — "<* . S a >* o •o a . .o £ *3 jg ~ -S S a. «i — es as £ -S sa Q, ■d a s* es o .a ~ — Q a s a . a S3 -ta •S" S* C| -sa a. . a.? "i c °-a a1 p 5 Jn « - T- Z ce n "Sa o a vfcg Q oc a - lé o 5 % I 00 OO % ta o I I t — 367 — *j a> = s 3 "S. a^ s „ O'O "t aj y ^ «s S .P--Ï to > 4j U ■ .'. s > a. S <^a > * 3 B o G a» -_ oa *> = s = ce fc- 03 o -2 •- a. o si -a — CJ = = = ■vu r 0Q f- 03 > 03 S — s S > 3 ■ i G- u - a 3 V s a c 3 "03 .2 ce OJ > ■«a "03 co BQ =j ffi J 05 03 w 03 fe 3 a -r - *03 r 6r* 0> 3 <1 3 S. a. s-. B- = = 5 eq — ■ S 3_ s i a S 03 bfi 3 s — = - aï = >-> 'S — > *3 = = Zg H Z O C ^ S 3 — - i C/j 5j — B O a- -S «5 t3 o C3 ^ 03 "3 -q 3 o o 18 H O Q Q X 3 CO % 3 S a m 03 S 91 — O-co ™ - «fl Sh ■a : = 5a ■a , je "-= a n > "43 3 a. i : JD en = = = en o = 03 O = CD o = = ~ 03 a _J _j a 3 s V V — ~ a_-c S -O -03 o -3 ■ r- : s 3 ~ 3 ^! o 3 Q O - 50 - an 3 ai •i v03 3 cL » 1 NU tr'-^j — H a Eh t. CD C - - =^ — o 60 r- >= G**« _ -■ o = = 2 — ^ a eu G- % §3 J. 3 03 3 a eu 5 s C/ï '5b = — "c 3 "03 a = — - = _2 a o Oi a a) S s S W 3 0) 3 3 •a i— = *~ .-^ -3 î= " — fe= -^ Cï = u '7 _ = GO .ti ï; 03 Ci tO- V TZ 5 ^ 72 CO *o -- a eu en chapeau ou la couronne. Nos compatriotes, le prince Roland Bonaparte et M. Flahault, étaient au nombre des promus. Cette cérémonie un peu archaïque de la remise des chapeaux et des cou- ronnes, pendant qu'éclataient les boîtes à mitraille, a bien amené sur nos lèvres un sourire discret, mais bientôt, saisis par la beauté du cadre, par la grandeur de la cérémonie, le sourire a disparu, et nous avons senti, dans cette manifestation un peu étrange, l'âme d'une nation éprise de science et de poésie; elle a bien consenti à se moderniser, mais elle n'a pas voulu abandonner ses vieilles coutumes. Un banquet très animé, présidé par Son Altesse le Prince régent, assisté des membres de la famille royale, a eu lieu dans l'Aida du palais de l'Uni- versité. Ce n'était pas un spectacle banal que celui de la table où les nou- veaux docteurs en philosophie, couronnés de laurier, fraternisaient entre eux. Le lendemain, s5 juin, un pèlerinage avait lieu dans la matinée, àHam- marby, où se trouvent la maison et le jardin de Linné, devenus propriétés nationales et conservés avec un soin jaloux. Dans l'après-midi, l'Académie des sciences de Stockholm nous conviait à son tour à la fête de Linné. Dans la salle de l'Académie nationale de Mu- sique, s'est renouvelé le même cérémonial qu'à Upsal avec le dépôt des adresses par les délégués étrangers. Un banquet terminait la soirée; il a eu lieu au Scansen, sorte de jardin d'acclimatation établi sur une colline do- minant Stockholm et où l'on a reconstitué les vieilles constructions suédoi- ses avec les pittoresques costumes des diverses provinces. Les étudiants de Stockholm vinrent chercher les invités pour les conduire en procession au sommet de la colline du Scansen , au milieu de brasiers allumés comme aux temps préhistorisques et dont les lueurs se mêlaient au magnifique crépuscule, qui, déjà en cette saison, prolonge si longtemps le jour. Cette réunion en plein air, agrémentée de chœurs et de toasts salués par les acclamations des étudiants, sur une colline d'où l'on découvrait Stock- holm et les méandres de son beau lac, était vraiment impressionnante. Il était difficile de terminer cette journée de fête dans un plus beau décor. Le dimanche 26 mai, après une visite dans la matinée au jardin Botani- que créé par le savant botaniste M. Wittrock , les délégués étaient reçus au Palais royal , avec la Haute Société de Stockholm , par le Prince régent assisté de ses frères dont l'un figurait parmi les nouveaux docteurs en phi- losophie. — 374 — Cette réunion intime, rehaussée par le charme «les princesses, parla bienveillante sollicitude «le Sun Altesse le prince régent et de ses frères, a clos les l'êtes du deuxième centenaire de Linné. Pendant ces quelques jours nous avons été frappés de Tordre el de la discipline qui ont préside à loutes les réunions. Toutes les dispositions relatives aux défilés des cortèges, réglées à l'avance, ont été scrupuleusement observées, grâce au concours des étudiants, à l'activité du comité d'organisation. M. le Président de l'Académie des sciences, comte de Môrner; M. le Recteur Schiick et M. An- dersson se sont dépensés sans compter, et nous ne saurions trop les remercier de leurs bienveillantes attentions et les féliciter du succès qui a couronné leurs efforts. Les hommages rendus à Linné ont revêtu une forme moins fugi- tive que ces brillantes journées de fête. L'Université d'LIpsal a publié une série d'ouvrages de Linné annexés aux invitations des promoteurs des diverses séries de docteurs. Etudes sur les Salix de l'Herbier, de Linné, par S. J. Ewauder, annexé à l'invitation de Mgr l'archevêque , promoteur des docteurs en théologie. Pluto Svecicus, de Linné, par M. C. Benedicks, annexé à l'invitation du promoteur de la Faculté» de droit. Dietetik et Collegium dieteticum, de Linné, par M. A. 0. Lindfors, annexé à l'invitation du promoteur de la Faculté de médecine. Melhodus avium Svelicarum, de Linné, par E. Lôimberg, annexé à l'in- vitation du promoteur de la Faculté de médecine. En outre, une série de portraits de Linné réunis avec grand soin ont servi à illustrer un très bel ouvrage sur la vie du savant natu- raliste. D'un autre côté, l'Académie des sciences de Stockbolm a réim- primé les (envies de Linné en quatre volumes et reproduit le volume grand in-quarto, maintenant introuvable, de son Système. Ces divers ouvrages, d'une valeur scientifique, historique et ar- tistique considérables, ont été offerts avec la plus grande libéralité aux délégués étrangers, aux bibliothèques, corps universitaires ou académies dos différents pays. — 375 — LâMÂRCK, D'APRÈS /. I CORRESPONDANCE DE 80W FILS GniLL IVME DE L.iU IRCK. Communication de M. Joubin. M,u0 de Lamarck, veuve de M. Eugène de Lamarck, capitaine de frégate, a bien voulu me communiquer une Ici Ire très intéressante que son beau-père, \l. Guillaume de Lamarck, fils du grand natu- raliste Lamarck, écrivit en i865 à son fils Eugène. Il lui raconte une partie de la vie de Lamarck. La fin de celle lettre a élé sup- primée; elle ne contient que îles détails de famille qui ne peuvent être publics. Je crois devoir prier M"" E. de Lamarck d'agréer nos remercie- ments respectueux pour la communication quelle ;i bien voulu nous faire de cet important document. Lettre de M. de Lamarck, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, en retraite, à son fils, lieutenant de vaisseau, commandant la canonniere la Surprise. 11 juin i8f>5. Mon cher fils , J'ai lu avec plaisir les quelques lignes que tu m'as adressées, extraites d'un ouvrage dont je n'avais jamais entendu parler : Histoire naturelle des professeurs du Jardin des plantes; voilà un singulier titre. On dit histoire de telie ou telle classe d'animaux; l'un des plus importants ouvrages de mon père est intitulé : Histoire des animaux sans vertèbres; mais «histoire natu- relle des professeurs » , cela me paraît un peu fort. Quoi qu'il en soit, l'éloge existe et il est mérité. Au surplus, ce n'est pas le premier que je vois. Néanmoins , le nom de mon père est demeuré dans l'oubli. Je m'indigne quand je vois des statues élevées à Georges Cuvier, à de Jussieu, à Geoffroy Saint-Hilaire, quand je vois les noms de ces savants donnés aux rues qui entourent le Jardin des plantes , quand je vois les bustes de tous les professeurs dans les galeries du Muséum d'histoire natu- relle, sauf celui de mon père. Mais qu'y faire? II. ne suffit pas, pour avoir de la réputation , d'avoir de la science, d'être un génie, ce qui est bien plus rare, il faut encore se faire valoir, se pousser, se produire, flatter surtout les grands. Mon père n'avait pas ce talent-là. De son temps, il y avait deux hommes autour desquels se groupaient tous ceux qui aspiraient à se faire un nom dans la science : c'étaient Laplace et Cuvier. Autour de Laplace se rangeaient tous les géomètres et les physiciens; autour de Cuvier, les naturalistes. Huis de ces deux coteries, point de — 37G — salut. Il va sans dire que mon père n'était (rancune des deux. Il restait dans son coin, ne faisait aucune visite et ne recevait que de rares étrangers et quelques hommes studieux qu'il installait dans son cabinet, leur ouvrant toutes ses collections. Aussi personne ne parlait de lui; ses ouvrages les plus remarquables passaient inaperçus. Ses idées neuves, hardies, trop avancées pour le temps où il écrivait, contribuèrent peut-être aussi à le faire tenir à l'ombre, quand on n'y trouvait pas un motif pour le ridicu- liser. H n'en sera pas toujours de même, je veux le croire. J'ai dit une cause du discrédit qui fut jeté sur les travaux de mon père; cette cause ne fut pas la seule. Il y en eut une bien plus grave : ce fut la dis- grâce dans laquelle il tomba auprès du maître tout-puissant qui régnait alors. Mon père aimait à défricher les terrains incultes, il fuyait les sentiers trop battus. Pour lui, le hasard était un mot vide de sens. Il croyait que dans la nature tout était soumis à des lois aussi certaines que les mathéma- tiques; mais pour les découvrir, il faut observer les faits, les comparer et n'admettre une explication qu'autant qu'elle concorde avec tous les faits observés. L'élude de la météorologie attira son attention. Il s'y livra avec d'autant plus de passion que c'était une science encore dans l'enfance, une science comme il les aimait. Depuis longtemps on faisait bien des observations météorologiques, mais ces observations, personne ne s'avisait de les compa- rer et d'en tirer des déductions. Mon père voulut entreprendre cette tâche. Il y avait alors, au Ministère de l'intérieur, un homme intelligent, un savant distingué, Ghaptal. M. Gbaptal approuva le projet de mon père; il lui affecta un bureau dans son ministère et lui donna des correspondants sur divers points du territoire. Mon père voulut tenir le public au courant des progrès qu'il aurait faits dans l'étude par lui entreprise et, pour cela, publia un annuaire dit météorologique dans lequel il eut la malheureuse idée de joindre, à des mémoires purement scientifiques, des probabilités sur le temps à venir. C'était faciliter la vente du livre, mais c'était aussi fournir une arme à la critique. Les astronomes du Bureau des longitudes, fuiieux de voir un naturaliste exploiter un ebamp qu'ils croyaient leur appartenir, s'empressèrent de saisir cette arme : ils transformèrent les pro- babilités en prédictions et là-dessus ils jetèrent les hauts cris. Un membre de l'Institut faire le Mathieu Lansberg ! . . . On s'adressa à l'empereur pour faire cesser un tel scandale. L'empereur était membre de l'Institut, et ce n'était pas un des titres dont il était le moins lier. Dans une réception pu- blique de l'Institut, il apostropha durement mon père à ce sujet et finit en lui disant : «La botanique ! à la bonne heure!" Dès lors le ministre relira à mon père son bureau, ses correspondances, et la publication de Y Annuaire météorologique dnt cesser. Ainsi la semonce d'un souverain, devant lequel tout le monde tremblait, acheva de mettre au ban des savants un vieillard qui ne demandait rien à personne, qui vivait concentré en lui-même et qui ne poursuivait d'autre but que l'avancement des connaissances humaines. — 377 — l'ourlant, quel était-il ce vieillard? Voyons son passé. Enfant et dernier né d'une nombreuse famille, il avait été envoyé chez les jésuites d'Amiens et destiné à l'état ecclésiastique. Il u'\ avait pas d'autre alternative pour les familles nobles : il fallait être abbé ou militaire. Tous [«salués étaient militaires, il (allait donc que mon père fut abbé. Mais il n'en avait pas la vocation, et quand il apprit la mort de sou père, ses pre- miers mots furent : te Eh bien ! je ne serai pas prêtre!* Il s'enfuit du collège et revint chez sa mère qui, ne sachant qu'en faire, se rendit enfin à ses désirs et l'envoya, à l'âge de quinze ans, à l'année d'Allemagne, com- mandée par le maréchal de Broglie, pour y servir en qualité de volontaire. Il était porteur d'une lettre de recommandation pour le colonel de Lastic, qui le reçut avec un assez vif déplaisir, ne voyant qu'un embarras pour lui dans un apprenti guerrier de cet âge. C'était justement la veille d'une bataille dont j'ai oublié le nom difficile à prononcer. Nous y fûmes battus par la faute du prince de Soubise, qui ne lit pas sa jonction avec le maréchal, ainsi qu'on en était convenu précédemment dans nn conseil de guerre. L'armée française dut se retirer. Mon père se trouvant commander une compagnie de grenadiers, par suite de la mort de tous les officiers et en vertu de sa qualité, fit une action d'éclat qu'il serait trop long de raconter et qui lui valut les épaulettes de sous-lieutenant sur le champ de bataille. C'était bien commencer sa carrière militaire; mais la paix se fit bientôt après, il fallut rentrer en France et prendre la vie de garnison. Je ne l'y suivrai pas. 11 fut forcé de vendre son grade de lieutenant d'infanterie par suite d'une tumeur qui lui vint au cou (1). C'est alors qu'il se fit un changement complet dans sa vie. Non , je me trompe : il y eut un temps plus ou moins long passé au manoir paternel, auprès de sa mère. Ce fut un temps de désœuvrement que l'on voudrait pouvoir effacer de sa vie. Mais enfin sa mère aussi mourut. Il fallut vendre la terre de Bazauiin. 11 ne revint à mon père qu'une très mince légitime. Il fallait vivre, il fallait se faire un état. Mon père se rendit à Paris. H étudia la médecine d'abord, puis il l'abandonna pour la botanique. Cette science lui plut, il y prit goût, il s'y livra avec ardeur. Un jour qu'il se promenait avec d'autres étudiants dans l'École de botanique du Jardin des Plantes, il paria qu'il pourrait faire nommer une plante quelconque par le premier passant, le premier venu, pourvu qu'on lui apprit d'avance les principaux M La bataille mentionnée ci-dessus est celle de Willlngliausen. Un faible déta- chement, dont faisait partie le jeune volontaire , avait été chargé de garder pos- session d'une éminence jusqu'à la dernière extrémité. L'armée française étant vaincue se retirait, abandonnant ainsi les défenseurs du poste avancé, quand on se rappela la petite troupe et ordre lui fut envoyé de rejoindre, si faire se pouvait. Capitaine et lieutenants avaient été tués. Lamarck commandait encore aux sur- vivants sans songer à se rendre. — 378 — caractères qui distinguent les végétaux. Il demanda, pour se préparer, un certain délai qui lui fui accordé, et, au jour lixé, dans celte même École de botanique, au milieu d'une nombreuse assemblée, l'expérience fut faile, réussit et le pari fut gagné. Telle fut l'origine de la Flore française. Le moyen imaginé par mon père consistait dans l'élimination successive entre deux caractères opposés, ce qui est la métbode dichotomique aujourd'hui em- ployée dans toutes les classifications d'histoire naturelle. Le succès de la Flore française fut vraiment prodigieux. Elle fut imprimée aux frais du roi et ouvrit à mon père les portes de l'Académie des sciences. Je passe sous silence quelques autres ouvrages qu'il publia sur la bota- nique et qui mirent le sceau à sa réputation de botaniste, pour arriver à ceux de ses travaux auxquels il attachait lui-même le plus de prix. Le Muséum venait d'être réorganisé. Plusieurs chaires nouvelles étaient ajoutées à celles qui existaient déjà. Les Mammifères, les Oiseaux, les Pois- sons et les Reptiles furent donnés à Geoffroy-Saint-Uilaire et toute la masse des Animaux inférieurs fut donnée à mon père. Personne, Linné excepté, n'avait encore porlé la lumière dans le chaos formé par ces êtres si peu connus. Mon père entreprit de le débrouiller. Il établit d'abord la grande distinction qui partage le règne animal en deux classes : les animaux à vertèbres et les animaux sans vertèbres. Celte classe, qui jusqu'alors avait été à peu près dédaignée, devint d'une telle importance, lorsque mon père y eut apporté l'ordre qui y règne à présent , qu'elle a été jugée trop consi- dérable pour être à la charge d'un seul professeur et qu'elle fait aujourd'hui l'objet de deux chaires différentes. C'est dans ses travaux zoologiques que le génie de mon père prit tout son essor : pour les apprécier convenablement , il faudrait avoir des con- naissances que je n'ai pas ; je ne puis que citer la Philosophie zoologique et l'Histoire des Animaux sans vertèbres. Ce sont là deux monuments qui en appelleront à la postérité de la froideur des contemporains. Cet appel sera-t-il entendu? J'en doule. Rien n'est plus difficile à dé- raciner qu'une opinion préconçue. Les hommes sont comme les moutons, ils suivent aveuglément un maître sans s'inquiéter du chemin oii il les mène. Ils jugent rarement par eux-mêmes et trouvent plus commode d'adopter sans examen des jugements que le temps a consacrés. Il semble que cetle ingratitude des hommes ait été la peine infligée à mon père pour sa négligence dans l'accomplissement de ses devoirs comme chef de famille. Je ne puis disconvenir, en effet, que sa conduite à cet égard ne fut |ias sans reproche. Sans doule, il esl beau de se vouer à la science sans aucune vue d'ambition ou de fortune, mais c'est à la condition que les intérêts de la famille n'en souffriront p;is. Mon père se maria trois fois. Du premier lit, il eut six enfants; du se- cond, deux: du troisième, point. — 370 — La fin de la lettre contient l'histoire des cinq Bis du naturaliste; un seul se maria, l'auteur de celte lettre. Lamarck avait eu, en outre, trois Mlles, dont l'aînée, Rosalie, fut pour lui. aux jours de sa cécité, une secrétaire, presque une collaboratrice aussi intel- ligente que dévouée. M. le Professeur Vaillant (Léon) donne quelques renseigne- ments sur la Mission Pelliot: La Mission quittait Toumshak vers la (in de novembre et arrivait d'abord à Akson le n décembre, puis à Koulcha le 1" janvier. Elle y établit son quartier gémirai pour rayonner dans les environs. Le D" Louis Vaillant put observer, le \h janvier, l'éclipsé totale de soleil, fixer la situation de Kou- tcha et lever le plan de cette ville. On se rendit ensuite à Goum-Toura, localité située à une centaine de kilomètres à l'Ouest, au confluent du Ky- zyl et du Mouzart-Daria , pour pratiquer des fouilles dans le monastère de Douldouracourt , dont le plan a également été levé. Le D' Louis Vaillant se préparait à pousser une pointe au Sud, jusqu'à Cha-yar, sur le Tarim, grand fleuve qui se jette dans la Lob-nor et comptait partir le 13 mai pour cette expédition. On peut croire que tout s'est passé sans encombre, car une dépêche datée de Koulcha, le 9 juin, à 1 1 heures, nous montre qu'à cette époque les voyageurs étaient de retour dans cette ville ou aux envi- rons. Les récoltes d'Histoire naturelle se continuent, plusieurs Oiseaux ont été préparés; les Sauriens commencent à se montrer en certaine abondance, enfin il y a un grand nombre d'Insectes et surtout d'Araignées. La santé générale est toujours excellente dans la Mission. M. Chevalier (Auguste) adresse à M. le Directeur la lettre sui- vante : Sassandra, le G mai 1907. Cher monsieur Perrier, Je suis à la veille de m'enfoncer dans l'intérieur de la grande forêt afri- caine de la Côte d'Ivoire pour un voyage de i,£oo kilomètres qui va me conduire d'abord au Soudan nigérien, puis à la Guinée française. J'ai demandé à M. Roume à rentrer dès que je serais parvenu à Konakn en rapportant avec moi les collections que je formerai en cours de route. Je ne vous donne point de détails sur la marche de ma mission. M. Courlet a reçu mon journal de route et pourra en donner communi- cation à une séance de la Réunion des naturalistes du Muséum. — 380 — L'étude botanique de la forêt vierge m'a donné des résultats inespérés. Je ne crois pas exagéré d'évaluer à 5oo espèces le nombre des arbres ayant plus de i5 mètres de haut qui peuplent la forêt. Nous sommes loin des 3o ou ho espèces d'arbres de nos forêts d'Europe. Dans le fleuve Sassandra , que je vais remonter, le Petit Hippopotame de Libéria est commun. Je ne pourrai évidemment le rapporter avec la grande traversée que j'ai à faire; mais si le Muséum peut faire les Irais de trans- port depuis rembarquement jusqu'à Paris, je crois qu'il sérail p >ssil»le à M. le capitaine Schiller, qui commande le pays, de vous envoyer un exem- plaire vivant. M. Schiffer est plein de bonne volonté et disposé à envoyer au Muséum ce qu'on lui demandera. Le Père Soulié, missionnaire, par M. Henri Lecomte. Le Muséum a perdu, dans la personne du Père Soulié, l'un de ses principaux collaborateurs. Né en i858,à Sainl-Juéry (Aveyron), le Père Soulié, aussitôt après son ordination, parlait pour le Thibet, en i885, connue missionnaire. Arrivé à Ta-tsien-lou en 1886, il se rendait à Batang où il se trouvait dans les derniers jours de l'année. Mais, six mois après, une attaque soudaine l'obligeait à regagner Ta-tsien-lou, d'où il partait bientôt pour Cbapa. C'est pendant son séjour dans cette localité qu'il parcourut les montagnes et les plateaux, faisant partout d'amples récoltes de plantes destinées au Muséum. Désigné ensuite pour le poste de Tongolo, il continua ses fruc- tueuses herborisations jusqu'au moment où il put enfin s'installer de nouveau dans la région de Batang qui lui avait tout d'abord élé assignée. Réintégré à Jargong, il sut bientôt se concilier les sym- pathies des habitants rt^e la région par son caractère et aussi par sa connaissance de la médecine. Continuellement en voyage, il pla- çait sur le dos de son cheval une sacoche destinée à recevoir les plantes intéressantes qu'il rencontrait sur son chemin. Il put ainsi faire une riche moisson de végétaux et en même temps établir une carte du pays qu'il lit parvenir à la Société de géographie et qui lui .valut, en i8o,4, le Prix Milne-Edwards. Malheureusement, le i5 février 1905, attaqué par les Lamas en — 381 — armes, il fut blessé, fait prisonnier, et enfin, le i.r> avril, mis;i mort, au milieu d'une population dont il avait su gagner la sympathie, mais qui n'étail pas en mesure de le délivrer. Nous n'avons pas voulu, au moment où on nous fait parvenir près de 2,000 plantes récoltées en dernier lieu par le Père Soulié, laisser passer celle occasion de saluer la mémoire de ce regretté missionnaire, qui fut un collecteur à la fois sagace et heureux, dont nous avons reçu, eu dix années, plus de 7,000 plantes récoltées principalement au Thibet et parfois à des altitudes considérables. Par ses herborisations, le Père Soulié nous a l'ait connaître, aussi complètement que possible, la flore de celle région , et son nom nous restera comme celui de l'un de nos meilleurs collaborateurs. Le rôle nu Muséum À Madagascar. M. Costantin , communique un extrait d'une lettre reçue par M. Bois, le 1 1 juin 1907, dans laquelle M. F auchère , Sous-Inspec- teur de l'Agriculture à Madagascar, signale la diffusion dans notre possession africaine d'un certain nombre d'espèces dont l'intro- duction a été faite par le Muséum, grâce à l'activité de feu Cornu, Professeur de culture. Tananarive (Madagascar), le 16 mai 1907. J'ai revu ici une quantité de plantes introduites par le Muséum. Celle qui paraît avoir reçu le meilleur accueil des indigènes c'est la Tomate en arbre (Solamm betaceum). On la voit maintenant plantée auprès de toutes les cases et le fruit figure en bonne posture au marché. Les Kakis (Diospyros Kaki) réussissent très bien ; on en récolte qui pèsent 600 grammes. Ce sont des fruits délicieux. Les Mûriers multicaules et des Philippines sont liés répandus, mais on se plaint de la qualité de leurs feuilles, qui laisse à désirer. Les Pommiers viennent aussi très bien et donnent d'excellents fruits. Les Châtaigniers, introduits il y a dix-huit ans par M. Cornu, sont liés beaux. Les jésuites récoltent régulièrement des châtaignes. A. Fauchèue, Sous-Inspecteur de l'Agriculture à Tananarive. — 382 — Instructions pour la récolte, la conservation et l'envoi des i vj- l/.IM ARTICULÉS (IsSECTES , MlLLE-PlTTES , ÀRACIlUlbES, CrUSTACÉs) DEST1\ÉS AI' Ml sÉl M d'BiSTOIRB W7IUEU.C DrPaRIS. Instruments de récolte. — Autant que possible, éviter défaire la capture avec les doigts. Il convient d'avoir recours aux instruments suivants: i" pinces bruxelles douces; 9° filet à papillons; 3° lilet troubleau pour pêcher dans les cours d'eau et les mares; h" para- pluie au-dessus duquel on bat les branches des arbres et des arbustes, les fagots, les rameaux, les branches desséchées, etc.; 5° écorçoir pour fouiller les troncs d'arbres morts, en soulever les écorces ou chercher dans le sol. Comment on tue les animaux récoltés. — La meilleure méthode consiste à introduire les animaux récoltés dans un flacon à cyanure de potassium, au fond duquel on a eu soin de mettre des fragments de papier froissé ou de la grosse sciure sèche et sans poussière pour éviter que les Insectes ne se détériorent et ne se salissent mutuelle- ment. Une fois morts, les animaux doivent être retirés du flacon, sauf toutefois quand ils sont peu fragiles, auquel cas on peut les laisser dans le récipient une journée. Tous les animaux articulés, à V exception des Papillons et des Né- vr opter es, peuvent être mis directement dans la liqueur conserva- trice (alcool ou eau formolée); mais, par ce procédé brutal, on ne tue pas très vite les Insectes à téguments épais. Conservation. i° Conservation en milieu humide. — On doit con- server en milieu humide les larves, les Insectes mous, les Mille- pattes, les Arachnides et les Crustacés. Le meilleur de tous les Liquides conservateurs est l'alcool à 70 degrés; mais on peut em- ployer à la rigueur les eaux-de-vie, tafias et alcools à brûler, voire la solution de formol à 5 p. 100 , cette solution étant de beaucoup le meilleur milieu pour les Orthoptères. Remplir une moitié du récipient avec les animaux; mettre au-dessus des tampons de papier ou de toile pour éviter le ballottement, puis ajouter le liquide con- servateur. Laisser dégorger un jour dans ce Liquide, remplacer en- suite par du liquide frais, puis boucher très soigneusement. On peul très avantageusement tuer et conserver de la sorte, sans aucun triage préalable, les petits animaux qui pullulent dans le> — 383 — débris rcjetésen bordure «les inondations, ou ilc. maculosus, a uue coloration générale grise provenant de ce l'ait que les grandes taches sont d'un blanc pur, et les petites blanchâtres ou lavées de jaune. Les taches des parties supérieures, nuque, demi-collier et dos, sont indistinctes, et, de plus, la taclie blanche de la gorge n'est pas nette. Les stries des tarses descen- dent jusqu'à la base des doigts. Ce Grand-Duc habile toute l'Afrique nord-orientale et occidentale : Seonaar, Abyssinie, Niger, Sierra-Leone. Il a déjà été signalé au Sud du pays des Kitsch : à Lado (Emin), à Redjaf, à JNdoruma, à TEst dans le Somaliland, mais pas encore danss la colonie orientale allemande. Le Laboratoire possède un spécimen rapporte; du Baghirmi par la mission de Behagie. Le noir est plus louer el la taclie gutturale blanche est liés nette. IV. Capitoiii janvier 1906 au village du Gheik. Ces deux spécimens sont des jeunes de l'année précédente en train de prendre la livrée de l'adulte, puisque la saison des amours est en mars. Les sourcils sont rougeâlres et se prolongent jusqu'en arrière des yeux, car la partie externe des barbes de la tache jaune est rouge, tandis que le milieu reste toujours jaune. Il en est de même du front. La teinte roussâtre s'atténue sur les côtés et vers le bas , pour s'effacer à peu près au milieu de la gorge. Chez le jeune d*, les rectrices latérales ont la pointe blanc jaunâtre. — Répandu de l'Ouest de l'Abyssinie au Haut-Nil, au Victoria Nyanza et au Massaïland. Il a déjà été signalé par Heuglin, dans la région du Bahrel Zeraf, et par Sassi, à Mongalla et à Gondokoro. V. Cuculidcs. 10. Centropus monachus Rùpp. Cent. m. Rùppel, Ncue Wirb. J%e/(i835 ), p. 57 el 6a, pi. XXI. Un ad. deDerwish Dem et un jeune d deKanisa; œil rouge; fia janvier. Le jeune d a déjà les caractères de l'adulte, mais présente des stries brun pale sur les couvertures supérieures de la queue; ceci n'est donc pas un caractère spécial aux femelles. Il présente, en outre, des indications de stries sur les grandes couvertures de l'aile. Les trois premières rémiges secondaires de gauche sont encore nettement striées de brun, tandis que, du côté droit , ce sont la première et la quatrième. Les parties supérieures sont foncées; la couleur va diminuant d'intensité jusqu'au croupion. Il n'y a donc pas de séparation entre le dos et la nuque. Quelques taches bleues sur l'occiput et la nuque indiquent le passage à la livrée de l'adulte. Répandu de la Sénégambie et du Gabon au Victoria Nyanza el à la Nubie. Il a été rapporté du Congo (Oubanghi) par Dybowski, où il vit à côté de C. nigrorufus Cuv. , que le même voyageur a rapporté du pays des Babembès (Congo, h juin 1891). — 390 — VI. Laniidés. 11. Nilaus aier (Lath.). Lanics afer Latham, Ind. Ornith. . Supp., Il (1801), XIX. Une 9 de Berbit; œil rougeâtre: in janvier 1906. Cette 9 a la tête d'un gris brun cendré, et le reste des parties supé- rieures d'un brun noirâtre sale. Le haut du dos est isabelle, tandis que le croupion tire plus sur le blanc, malgré la petite bordure noire et isabelle. Les grandes couvertures sont aussi isabelle pâle, ainsi que la bordure externe et la pointe des rémiges secondaires. Les reclrices sont noires, mais il y a plus de blanc à la queue que chez le mâle, et les deux rectrices externes sont tout entières d'un blanc isabelle. De plus, les taches ocreuses latérales sont pâles vers l'arrière, et sur la poitrine les deux bandes forment une sorte de plastron de taches à con- tours assez indécis, ce qui ferait peut-être supposer que cet animal est un jeune. La couleur générale de ce spécimen est plus pâle que celle des diverses femelles avec lesquelles j'ai pu le comparer. La femelle est donc brune là où le mâle est d'un noir brillant, sauf à la queue. Afrique nord-occidentale et nord-orientale. Déjà signalé sur le Nil Blanc, à Khartoum . à Faschoda et à Lado. 12. Laniarius erythrogaster 1 Cretzscbm). Laniis e. Cretzschmar, in Riipp. Atl. (1829), pi. XXIX. Un â des bords du Bahr el Zéraf. Cinq spécimens de Nektet Jaltal; ^'fé- vrier 1906. Un spécimen de Kanisa: février. In d du lac No, au retour: février. Tous ces spécimens ont le piléum et le manteau d'un beau noir bleuâtre qui diffère sensiblement du noir mat d'un échantillon des Bogos ( Abyssinie). Les rémiges et les rectrices sont aussi plus brillantes. Quelques- uns ont les sous-caudales les plus longues teintées de rouge à l'extrémité. Sur les buissons , au bord de tous les fleuves de l'Afrique nord-orien- tale jusqu'au Sud du lac Victoria. Emin l'a signalé un peu au Nord du Bahr el Zoraf. à Lado et à Labore. 13. Lanius nubicus Lcth. Laniis n. Lichtenstein , Verz. Doubl. (i8a3), p. ^7. Un d* adulte, avec les parties supérieures d'un non profond: tué entre Djebel Ein el kanisa. Habite le Sud-Est de l'Europe, l'Asie Mineure. Emigré, en hiver, en Sénégambie et dans le Nord-Est de l'Afrique. Déjà signalé sur le Nil Blanc jusqu'à Faschoda, en avril, par Hawker, et au pays de Magois, au Nord- Ouest du lac Rodolphe, par D. Smith. \k. Lanius exubitorius Prév. des Murs. Lamin i.\. Prévost des Murs, m Lefebvre. 1 oy. Abyss. (i85o), p. 99. Une 9 et trois spécimens du Bahr el Zéraf, lin janvier. Commun dans l'Afrique nord -orientale. Déjà signalé dans la région par — 391 — divers voyageurs. Le Laboratoire en possède deux provenant du Ml Blanc, par d'Arnaud (i8/i.'J), et deux de la même région, par Delaporte ( 1 855 ). Le I)r Decorse a rapporté de Djimtilo (Chari) un spécimen qu'Ouslalet a rapporté à celte espèce. (Bull, du Mus., too5, n° î, p. i4.) VII. 1I« ro|»i«l< n. 15. Melittophagus pusillus ocularis Rchw. ( Merops p. Ruppell, Syst. liebers. ( 1 8 4 5 ) , p. a&.j Mklittophagus p. ocularis Reichnow Ornith. Monats. (1900), p. 8(3. Un adulte de Derwish Dem : fin janvier. Celte sous-espèce est très bien caractérisée par le trait court, bleu qui se trouve au-dessus de la commissure postérieure des paupières. Elle est nou- velle pour les collections. — N'existe que dans l'Afrique nord-orientale. Déjà signalée à l'Ouest de Derwish Dem; dans le Babr el Gazai, à Port-Rek par Schweinfurl, et à (?) Lado, par Emin. 16. Merops nubicus Gm. Merops n. (imelin , Syst. Nai. (1788), I, p. 464. a. Un d* de Berbit; janvier; h. Un spécimen de kanisa, fin janvier; c. Un spécimen donné par M. de Champagne. Les deux premiers (a, b) ont le bas de la gorge et de la nuque d'un bleu noirâtre, qui parait noir sous certaines incidences, comme dans la forme typique, mais le 3' (c) s'en différencie parce que ces deux régions sont d'un bleu net, qui ne parait jamais noir quelle que soit l'incidence; à peine la bordure inférieure de la gorge présente-t-elle quelques reflets noirâtres. En outre, la couleur du dos et des parties inférieures a une teinte carminée beaucoup plus vive. Un spécimen des Galeries, rapporté du Nil Blanc par d'Arnaud, a la nuque rouge (le vert s'arrête donc sur l'occiput), les parties inférieures d'une teinte carminée aussi vive que sur le spécimen c, tandis que le dos est foncé comme chez les autres (a el b). L'aile de c est en outre plus grande que celle de a et b (160 millimètres au lieu de 1/12) et la queue présente aussi cette particularité, sans dépasser les limites assignées à cette espèce. sans les rectrices médianes 116 millim. ( avec les rectrices médianes 186 , ( sans les rectrices médianes 110 a, b, queue ( avec les rectrices médianes 177 11 a l'œil rouge comme M. nubicotdes des Murs Puch. Ce Guêpier habite l'Afrique occidentale , du Sénégal au Niger, l'Oubanghi (Dybowski), Krébédjé (Decorse) et l'Est de l'Afrique depuis l'Abyssinie jusqu'au fleuve Rulîgi, au sud du Massailand; Sassi le dit assez fréquent, surtout au voisinage des troupeaux de moutons et de chèvres et même sur le dos de ces animaux. — 392 — 17. Merops persicus P;ill. Meroi's p. Pallas, Ileisc Rus*. Beichs. Il, Anhang (177.°)). p. 708. Une 9 de kanisa; 3 janvier. Le piléum est «l'un vert olive qui diffère de la couleur do la forum typique. — La plus grande partie do l'Afrique, les régions méditerranéenne et persique. \ III. I |lli|lijlis. 1 8. Upupa epops L. Upupa epops Linné. Syst. Nat. X (1768), p. 117. U. SE\EGAI,ENSIS Swainsoil. Une 9 de Berbit; II février. Un d* de Djebel Ein. Ces deux spécimens ont une coloration qui diffère do celle des spécimens de l'Afrique du Nord (U. e.palltda Erl.). Le manteau est d'un brun rous- sâtre, qui devient noirâtre vers l'arrière, et le bande qui le limite est très étroite. Les barbes terminales des plumes du menton et de la partie anté- rieure de la gorge sont blanches; le reste de la gorge et le jugulum sont assez roux, cette teinte ne s'atténuant que vers la poitrine antérieure où elle est très pâle et terne. Ce sont peut-être des jeunes. Emin a signalé la Huppe au Sud de cette région à Tarrangole el à Wak- kala. D'après Heuglin, c'est non seulement un bote d'hiver dans le Nord- Est de l'Afrique, mais elle niebe en Egypte et en Nubie, en mars el avril. Elle ne parait pas descendre plus au Sud. IX. Coliidés. 1 9. Colius leucotis Riipp. CoLius l. Riïppel, Mus. Senck. III (i845), p. &a, pi. II. 3 spécimens de Kanisa et de Bor: fin janvier. Sur ces trois spécimens, les plumes du menton et de la gorge sont noires, mais elles sont bordées de blanc. L'un d'eux présente sur le demi- collier et surtout sur le haut du dos une striation très indistincte qui fait penser à C. L ajfims Shell. L'aile a une longueur de 100 millimètres, comme chez leucotis. — Ce Coliou habite le Nord-Est de l'Afrique; déjà signalé sur le Sobat par Heuglin. 20. Colius macrourus ( L. ). Laisius m. Linné, Syst. Nat., I (1766), p. 10A. 2 spécimens d'El Hassoya; 12 janvier 1906. OEil noir. Reicbenow (Vol. II, p. 210) indique que l'œil est gris avec un cercle interne rouge. De la Sénégambie au Gabon, et à Test de l' Afrique, de la Nubie jusqu'au Nord du lac Nyassa. X. H<'<*flillid('K. 21. Cerylerudis (L.). Alcedo ridis Linné, Syst. Nat., X (1758), p. 116. Un d* de Berbit; deux arcs noirs sur le jugulum et la poitrine, les 393 — plames du dos, les scapulaires cl les rémiges tertiaires sont largement bor- dées de blanc. Culmen , 55 millimètres. Un (J du Bahr el Zeraf; l'arc pectoral inférieur est peu distinct et les plumes inférieures de la gorge snni bordées de noirâtre, comme chez le jeune. Culmen, 56 millim. 5. En onde, ces deux spécimens ont le marqués de laebos noires allouons. Habite les lies grecques do la Méditerranée, l'Asie-Mineure ju [n'en Perso, et toute l'Afrique éthiopienne. Très comi i. XI. l'urai'iulés. 22. Coracias abyssinicus Bodd. Coracias au. Boddaert, TabL, PI. enl. (178:5), 38. Une 9; 11 janvier 1906. OEil bleu; / abou Gouma, près el Duem. Un jeune de Derwish Dem; lévrier. La couleur bleue descend moins Las sur le dos que chez les adultes. Ce Rollier a été signalé dans toute l'Afrique nord-orientale, sur le Nil Blanc par Bake, et à Lado, au Sud du Bahr el Zeraf, par Emin (février et mars). Cette espèce est représentée par la varié-lé- senegalensis Cm. dans le Nord-Ouest du continent africain. XII. Sturiiid»"'*. 23. Lamprotornis purpuropterus Riïpp. Lamp. purp. Ruppell; S;/sl. Uebers (18/46), p. 64, 75, pi. XXV. 3 spécimens de Kanisa, tués un jour de pluie. Longueur totale, 276, a85, 2 9 5 millimètres: aile, i5i, i5a , 1 r»8 : queue, 1/19, 1 65 , i55: culmen, 19, 20, 21; tarse, 37, 37, 38. 26. Lamprotornis purpuropterus œneocephalus lleujjl. [Lamp. purp. Harllaub,./. Ornitli. (1869), p. 1 1 (partim).] Lampr. oe. Heuglin. Sitzb. Ak. Wien (i856), p. 288 (nom. nud.), /./. 0. (i863), p. 22 (description). Un spécimen du 1 1 janvier 1906; El Duem. Un d\ du 1 1 janvier 1906. OEil jaunâtre; El Duem. Aile, i58, i63; queue, 217. Afrique nord-orientale. Signalé surtout au Nord de l'Abyssinie et sur le cours inférieur du Nil Blanc. — Forme nouvelle pour les Collections. 25. Spreo superbus Rïipp. Lamprotornis s. Ruppell, Syst. Uebers (i845), p. 65, 77. pi. XXVI. Un adulte de Djebel Ein; 16 février 190(1. Do l'Abyssinie à l'Ouganda et au lac Nyassa. 2G. Lamprocolius chalybeus (Hempr. Ebr. ). Lamprot. ch. Hemprich el Ehrenberg , Sytnh. Pliy*. ( 1 8 >8 1 . fol. 1 5, pi. \. Un d adulte, de Berbit. Les couvertures de l'aile portent a l'extrémité dos taches noires veloutées; i5 février. Nord-Ouest e{ Nord-Est de l'Afrique. — 394 — XIII. Dicruridés. 27. Dicrurus afer (A. Lcht. Corvos afer A. Lichtenstein, Cat. rer. nat. Hamb. (1793), p. 10. Corvds assimilis Latham , Ail. Urbers. Vôg., II, p. 5Ô2. Un jeune cf, de Berbit. Un jeune d\ du Bahr el Zeraf; fin janvier. Ces deux spécimens sont des jeunes, car les rémiges primaires sont brunes avec des barbes internes plus claires. La teinte bleue du dos et de la tête est moins vive, le bord de l'aile est taché de blanc, ainsi que la poi- trine postérieure et l'abdomen où les plumes ont la pointe blanchâtre. On admet qu'il habite toute l'Afrique; pourtant, sa présence n'a pas encore été prouvée dans certaines régions du centre. Foa l'a récolté dans la région des grands Lacs , où , dit-il , il vit de minuscules Sauterelles , et Decorse à Fort-Archambault et à Krébédjé. XIV. Corvidés. 28. Corvus scapulatus Daud. Corvds se. Daudin, Traité Ornith., II (1800), p. 2.3a. Un d, d'El Hassoïa; 11 janvier 1906. OEil non-. Un d\ Nil Blanc. Un d*, du Bahr el Zeraf; 16 janvier 1906. Une 9, de Berbit; 1 3 janvier 1906. OEil bleu (?). Le premier spécimen est d'un noir moins brillant que chez les autres. Les rémiges primaires et secondaires sont d'un noir mat, plutôt brunâtre, ainsi que l'abdomen. L'arc dorsal est assez étroit, peu arqué et se raccorde largement au plastron blanc pectoral. La tête est moins brillante et surtout les plumes du demi- collier, qui sont aussi beaucoup plus courtes. Le bec est sensiblement moins haut, mais de même longueur. La taille est la la même que celle des autres spécimens. Serait-ce un passage à la forme C. phaeocephalus Gab. — Toute l'Afrique, au Sud du Sahara, Madagascar. Fréquent au voisinage de lieux habités. XV. Plocéidés. 29. Ploceus (Sitagra) vitellinus (Lcht.). Fringilla v. Lichtenstein, Vert. Doubl. (1823), p. a3. Une 9, de Berbit; 12 janvier. OEil bleu. Une 9, du Bahr-el-Zeraf; i5 janv. La gorge est presque blanche el le reste des parties inférieures couleur isabelle, avec le milieu du ventre et du bas-ventre blanc. La mandibule supérieure est d'un noir intense, tandis que seuls les bords et l'extrémité de l'inférieure sont de cette teinte, le reste étant couleur cornée. Déjà signalé dans l'Ouest de la Sénégambie à la Côte d'Or, et dans le Nord-Est, dans le Kordofan, le pays des Gallas et sur le cours supérieur du Kir jusqu'au lac Albert. Son aire de dispersion est certainement plus — 395 — étendue, car cette espèce a été rapportée (5 9) de Fort-Archambaull par la mission Chari-Lac Tchad (février ioo3). Mais elle a été signalée par Oustalet sous le nom de Ploceus (Plocms) supercUiosus Shell. (V. Bull, du Mus. 1905, n° 1, p. 13, n° 85.) 30. Quelea sanguinirostris aethiopica (Sund.). [Ploceus s. Strickland, P. Z. S. (i85o), p. 5 18.] Ploceus oeth. Sundwall, Oefv. Vet. Ak. Fôrh. (i85o), p. 126. Un d\ de Berbit; 12 janvier 1906. OEil verdâtre. Un cf, du Bahr el Zeraf ; 1 5 janv. Ces deux c? ont les parties inférieures un peu pâles, et le bec d'un rouge qui est foncé à la mandibule supérieure et plus clair à l'inférieure; celle-ci a même la pointe couleur cornée. Ce sont des mâles en plumage d'hiver, d'après Sharpe, puisque la femelle a toujours le bec jaunâtre (Reichenow). Un seul spécimen dans nos collections. Est et Nord-Est de l'Afrique. Déjà signalé dans cette région par Hawker, à Fachoda (mars et avril), et par Emin à Lado (août). 3 1 . Uraeginthus bengalus ( L. ). Fringilla b. Liuné, Sysl. Nat. X (1758), p. 183. Estrelda phoenicotis Swainson , B. W. Afr., I (1837), p. 192, pi. XIX. Deux jeunes (9, d1 (?) du Bahr el Zeraf; fin janvier. Les parties supérieures sont d'un brun plus foncé olivâtre qui diffère de la couleur de l'adulte. Le bleu commence à apparaître aux sous-caudales, à la poitrine, aux sourcils et aux joues. Le bec est plus foncé que chez l'adulte. La moitié ultime du bec est noire, ainsi que le culmen et les to- mia sur les deux mandibules. Les deux rameaux de l'inférieure sont cornés presque au delà de leur point de jonction ainsi qu'une tache en avant et au-dessous des narines. Dans l'un des deux spécimens, ces parties cornées sont encore noirâtre. Il est donc probable que le bec du jeune est noir. De la Séuégambie au Loango et de l'Abyssinie au lac Nyassa. 32. Steganura paradisea (L.). Emberiza p. Linné. Syst. Nat., X (1758), p. 178. Un d\ d'El Hassoya; 12 janvier 1906. OEil noir. Le demi-collier supérieur est à peine teinté de jaunâtre. Afrique tropicale. Déjà signalé à El Duem par Hawker, etc. , et à Krébédjé par Oustalet. XVI. Motacillidés. 33. Budytes melanocephala (Lcbt.). Motacilla m. Lichtenstein, Verz. Doubl. (1823), p. 36. M. Feldeggi Michah. lsis (i83o), p. 81/1. Un juv. de. Kanisa: février 1906. Le plumage de ce spécimen est celui du jeune. Le front , le vertex , les joues et les tempes sont noirs, tandis que l'occiput, la nuque et le demi- — 39G — collier sont grisâtres, cette teinte étant séparée du clos par une fine raie noire. Le menton, la gorge et le jugulum sont jaune vif, tandis que le dessous du tronc est blanc avec des taches jaunes sur les côtés. Niche dans le Sud de l'Europe, le Sud-Ouest de l'Asie, et émigré en hiver dans le Nord-Est de l'Afrique. Déjà signalé au Nord de la région du Bahr el Zeraf, à Fachoda, par Hawker, et au Sud, à Lado, par Eniin. XVII. Pyenonotfdés. 34. Pycnonotus arsinoe (Lcht.). Tiîrdls a. Lichtenstein , Verz. Doubl. (1823), p. 39. Un d*, de Berbit. Pas de petite tache blanche en arrière de l'oreille. Nord-Est de l'Afrique. Nouveau pour les Collections. 35. Pycnonotus tricolor minor Heugl. [Ixos tr. Hartlaub, Ibis (1862), p. 3/ii.] P. nigricans, var. minor Heuglin, N. 0. Afr., I (1869), p. 398. Un d1; 2 janvier 1906; du village du Gheik. Du Nil Blanc au Victoria Nyanza. Sous-espèce nouvelle pour les collec- tions du Muséum. XVIII. Sylvildés (Sylvlinés). 36. Hippolais pallida (Hem p. Ehr.). Clrrdca pallida Hemprich, Ehrenberg, Symb. Phys. (1828), fol. 66. Deux adultes d'EI-Hassoya; 12 janv.-i mars 1906. Œil noir. Les collections n'en possèdent qu'un spécimen qui est le type (?) de la planche LV11I (lig. 1) de Des Murs (sous le nom d'//. elaiea Gerbe). Ces deux spécimens d'El Hassoya ont toutes les parties supérieures beaucoup plus pâles, d'un gris jaune pâle tirant sur une couleur isabelle grisâtre. Les croupions et les sus-caudales sont plus roussâtres. Les flancs sont d'un blanc moins pur. La mandibule supérieure seuJe est noire. Cette forme, assez rare, niche dans le sud de l'Europe et le Sud-Ouest de l'Asie. Hiverne dans l'Est de l'Afrique. Déjà signalée près de cette région. 37. Prinia mystacea Riipp. Prima mistacea Bùppell, Neue Wirb. (i835), p. 110. Une 9 (?) jeune du Bahr el Zeraf, janvier. Les barbes terminales des plumes de la tête sont légèrement lavées de jaunâtre, celles du dos d'un roux olivâtre. Ce spécimen est donc moins gri- sâtre que ceux rapportés par la mission Ghari-Lac Tchad et que divers autres provenant du Sénégal ( Maclaud ). Bec noir, saufla base de la mandi- bule inférieure. — Au Sud du Sahara jusqu'au lleuve Orange. Déjà signalé dans la région à Lado , VVadelai , Port Reck. XIX. ColunibldéN. 38. Turtur ambiguus B. du Boc. Tlutir a. B. du Bocage, Ornith. Angola (1881), p. 386. — 397 — [Ine 9, El Hassoya, i a janvier 1906. Œil doit. Existe partout, jusqu'à Gondokoro. Cette espèce esl aouvelie pour les collections. Le gris du vertex s'atténue sur l'occiput et se mélange an roux vineux, qui prédomine seulement à la base de la nuque, près dn demi- collier. Les joues sont grises depuis la hase du bee jusqu'en arrière 'les yeux, le nioii seul esl nettement blanc , ainsi que le milieu de la gorge; les bonis de celle-ci sont d'un gris dont la teinte vineuse va s'accentuanl jus(|ue sur la poitrine. Celle forme diffère de T. decipiens Finsch Hartl., car relie dernière espèce porto une teinte vineuse sur le piléum et les joues; le . a5o,. Une jeune 9 de Derwish Dem., fin janvier. OEil jaune. Celle couleur concorde avec celle indiquée par Zecli. Ce spécimen a les parties supérieures d'un brun très grisâtre; le piléum brun noir, non strié, la teinte foncée diminuant du front à l'occiput. Les plumes dn menton et de la partie supérieure de la gorge sont déjà noires, mais avec une bordure blanche. Les stries de la gorge sont très nettes et ne descendent pas sur le jugulum. Je trouve dans les collections en peau un spécimen de la même espèce rapporté de PAbyssinie en mai i84o qui a le front blanc et encore la gorge et le menton de cette couleur; de plus, les stries foncées arrivent à la poitrine. — 308 — ll.ibite l'ouest et le nord-est de l'Afrique, depuis le nord du lac Victoria- Nyanza. 42. Oedicnemus senegalensis Sw. Oedicnemis s. Swainson, B. West. Africa, II (1837), P- Q9^. Un spécimen de Nektet-Jaltal , près Gondokoro, 9 février 1906. De la Sénégambie au Loango, et nord-est de l'Afrique (Lado en mars, Redjaf, en décembre par Emin). 43. Totanus littoreus (L. ). Tringv uttorea Linné, Sijst. Nat., X (17B8), p. 1&9. Scolopax glottis Latham , Gen. Si/h. Suppl. I (1787), p. 292. Une 9 d'El Hassoya, du 1 1 janvier 1906. Œil noir. En plumage d'hiver, c'est-à-dire que toutes les parties inférieures sont d'un blanc pur, ainsi que le front, le bas du dos, le croupion et les sus- caudales. La tète, le dos, le dessus du cou sont gris: les rectrices portent des stries grises en zigzag. Niche en Europe et dans l'Asie tempérée; émigré en hiver en Afrique, dans l'Inde et en Australie. Déjà connu au Bahr el Gazai. 44. Tringa minuta Leisl. Tringa m. Leisler, Nacht. Bech. Nat. Deutsch., I(i8ia), p. 7k. Un spécimen d'El Hassoya, 12 janvier 1906. OEil jaune. En pelage d'hiver. Parties supérieures grises, inférieures blanches. Niche en Europe et en Sibérie. Emigré en hiver dans l'Inde et en Afrique. 45. Limosa limosa (L.). Scolopax l. Linné, Sysl. Nat., X (1758), p. 1^7. Se. belgica Gmelin, Syst. Nat., Il (1788), p. 663. Un c5" d'El Duem, 10 janvier 1906. OEil bleu (œil brun Reichenow). En plumage d'hiver. — Europe, Asie, Afrique. 46. Grus grus (L.). Ardea grcs Linné, Sysl. Nat., X (1768), p. i4i. Un adulte du sud de Kartoum, 1 0 janvier. Habite la plus grande partie de l'Europe, hiverne dans le nord et le nord-est de l'Afrique. XXI. Jacanldés* 47. Actophilus africanus (Gm.). Parra africana Gmelin, S. Nat., II (1788), p. 709. Trois spécimens, dont un c? de Bahr el Zeral. Une 9 daSudd, 1" février 1906. Ils proviennent du Sudd, bois de Papyrus dans lequel la colonne Mar- chand s'était perdue. Us sont très timides; dès qu'ils aperçoivent un dan ger, ils se cachent dans les roseaux. Ils sont très fréquents. Habitent toute la région éthiopienne. — 399 — W'II. Ibldfta. 48. Ibis aethiopica ( Lath.). Tàntalus vktii. Latham, înd. Orn., II (1790), p. 70O. Un spécimen adulte, du village du Cheik, lin janvier, chez lequel la région interscapulaire est lavée de grisâtre. Les barbes des rémiges secon- daires et des Bcapulaires sont beaucoup plus courtes que dans les spécimens des collections, et à reflets bien moins brillants. — Dans Joute L'Afrique. ^9. Theristicus hagedash (Lath.). Tàntalus hag. Latham, Ind. Orn., II (1790), p. 709. Un adulte, Goz abou Gouma, 11 janvier 1906. Assez rare. OEil bleu, rouge autour. Cette coloration, en contradiction avec celle indiquée par Reichenow, qui dit : rrOEil brun foncé, entouré d'un cercle étroit, jaunâtre ou presque blanc." Toutes les parties inférieures sont d'un gris brunâtre très pâle. — Tout le continent africain. XXIII. Ciconiidés. 50. Anastomus lamelligerus Temm. Anastomds lam. Temminck, Tabl. PL Col, V (i8a3), pi. CCXXXV1. Un d* adulte de Taufikia , près Fachoda ou Kodok. Un jeune spécimen des collections rapportées par d'Arnaud en juin i843 a le menton et la gorge noirs avec de nombreuses mouchetures blanches , comme sur le devant et le derrière du cou. Il en est de même d'un spé- cimen rapporté par M. de Bonchamps d'Imero en 1899; mais les mouche- tures sur le cou sont beaucoup moins nombreuses. — Le Bec-Ouvert habite l'Afrique tropicale, jusqu'au fleuve Orange, Madagascar. XXIV. Ardéidés. 51. Ardeola ralloïdes (Scop.). Ardea r. Scopoli, Ann., I (1769), p. 88. Un c? du Bahr el Zeraf, en plumage d'hiver. Une 9 du Bahr-el-Zeraf , 11 janvier 1906. OEil blanc. En plumage d'hiver. Région méditerranéenne et toute l'Afrique , Madagascar. 52. Ardea goliath Gretzschm. Ardea g. Grefzschmar, Atlas (1826), 3g, pi. XXVI. Un adulte d'EI Duem, 10 janvier. — Afrique tropicale, Madagascar. 53. Ardea purpurea L. Ardea p. Linné, Sysl. Nat., XII (1766), p. 236. Un adulte , et un jeune du Bahr el Zeraf, avec le front noir et le reste de la tête roux. Les axillaires sont grises et aussi terminées par une large bordure jaune brun pâle. Eiu-ope centrale et mérid., sud-ouest de l'Asie, Afrique, Madagascar. 54. Ardea melanocephala Vig. Ghildr. A. m. Vigorset Ghildren, in Denh. Clapp. Voy. (1826), II, App., p. 201. — 400 — Un d de Bor, i" février 1906. Une 9 de Kanisa. OEil blanc. Une jeune 9 de Derwish Dem. OEil blanc jaunâtre. Une 9 et un spécimen sans renseignements. Toule l'Afrique; accidentellement Algérie et Sud de l'Europe. 55. Bubulcus ibis (L. ). Ardea nus Linné, Syst. !\al., X (1708), p. 1V1. Ardea russata Wagler, S. Av. Ardai ( 1827), p. 178. Deux 9 et un d de Derwish Dem. OEil blanc jaunâtre; lin janvier. Deux spécimens de la même localité; fin janvier. Tous ces individus en pelage d'hiver n'ont (pie les côtés du vertex et de l'occiput plus ou moins teintés de roussâtre pâle. Sud de l'Europe, Afrique, Madagascar. 56. Herodias garzetta (L.). Ardea g. Linné, Syst. Nat., \il (1766), p. 287. Une 9 du Lac No, février îoofi. Fréquent dans toute la région. La petite Aigrette se rencontre dans toute V Afrique, à Madagascar, en Asie et aux Philippines. XXV. Phalaerocoracidés. 57. Phalacrocorax africanus (Gm.). Pelecanus af. Gmelin, Syst. Nat., Il (1788), p. 577. Jeune presque adulte. Rives des fleuves, îles de Papyrus, toute la légion. En Afrique, au Sud du •»e l' expedition antarctiqul suédoise, par m. h. coutièrb. Anebocaris ancylifer nov. sp. Les Anebocaris Bâte sont des larves (YAlpheidœ. Celles dont S. Lo Bianco a suivi le développement en Alpheus ruber ne dépassent pas 6 mil- lim. 4, au moins les spécimens qui m'ont été communiqués. Une espèce, provenant des collections de S. A. S. le Prince de Monaco, mesure i3 mil- limètres, mais celle dont la description suit est la plus grande connue: elle a 16 millimètres de l'extrémité du rostre à celle du toison, et présente d'autres détails non moins remarquables. Le corps est fortement comprimé; les appendices thoraciques sont presque conligus sur la ligne médiane, et les pleurons abdominaux ar- rivent à se toucher par leur bord libre. Les téguments ont la consistance de ceux des adultes, consistance qui contraste avec l'aspect embryonnaire des appendices. Le rostre est notablement plus long que les antennes, les épines sus-orbitaires fortes. H n'y a ni épine gastrique, ni épine car- diaque. Les pleurons abdominaux sont très développés et rappellent ceux des d* de certaines Synalphées , mais avec beaucoup d'exagération , ceux surtout des pléosomites 3 et k , que prolonge en arrière une très forte épine. Les pléopodes sont comme emprisonnés dans l'étroit espace que laissent entre eux ces pleurons. Un détail rappelant les mêmes espèces adultes est la forte épine du sympodite des uropodes. Le telson, au contraire, est encore larvaire. Il porte U paires d'épines sur son bord postérieur, aucune sur sa face supérieure. Les ophtalmopodes vus en dessus sont régulièrement ovoïdes. Vues laté- ralement, les cornées ne sont que faiblement saillantes vers le haut. Comme chez toutes les larves Anebocaris — et aussi les Alpheidœ adultes — les cornéulos sont très grandes et peu nombreuses. Les yeux, sans doute par rétraction du pigment, sont de couleur blanchâtre. Les fouets antennulaires sont encore courts, l'externe avec quelques soies sensorielles. Le fouet antennaire n'a que de faibles traces de segmen- tation; il est très loin d'avoir une longueur comparable à celle des adultes. Tous les appendices buccaux et thoraciques sont sensiblement dans le même état que sur les Anebocaris les plus petits, donnant des Alpheus ruber. Je rappelle seulement la forme simple et indivise des mandibules dépourvues de palpe, forme présente chez toutes les mysis d'Eucyphotes, sauf celles des Hoplophoridœ. — 408 «T "S S o a 0. »ra S," I '- s. ^ 5a ï "3 a -a s = — 409 — Les péréiopode», Ions parallèles, dirigea en avant, on! na aspect lar- vaire frappant. Les pattes de la r° paire sont cependant asymétriques. Va carpe de la a" paire ne porte pas trace de segmentation. Les deux paires suivantes se terminent par un dactyle conique que prolonge une courte soie. H y a des exopodites fonctionnels sur ces appendices, sauf la 5* paire, inoins développés toutefois que sur certaines mysis géantes d'Eucypholes. La 5" paire, de forme si particulière, — présente déjà chez les zoés d'.l/- pheus, — a son dactyle terminé par un très long et fort stylopodite, bar- belé" en dessus dans sa moitié distale. Il y a 5 pleurobranchies et des épipodites dirigés obliquement jusque sur la ke paire de péréiopodes. Parmi les Anebocaris connus, cette larve se rapproche surtout de Y A. ver- sipellis Bate(1), à la condition de rétablir les caractères exacts de l'espèce dont Sp. Bâte a omis la 2e paire de pattes. Il se pourrait qu'elle en représentai un stade plus développé, dont le rostre serait plus long, le stylopodite de la 5e paire plus barbelé, les pleurons abdominaux de forme toute autre, sans que toutefois les appendices bucco-thoraciques aient fait le moindre progrès. Devant l'impossibilité de vérifier ce fait, en raison aussi de l'éloigne- ment des régions de provenance (cap Howe, Australie du Sud, pour Y A. versipellis Bâte; Sud-Géorgie, pour Y A. ancylifer), il me semble préférable de distinguer la nouvelle larve par un nom spécifique provisoire. Sp. Bâte indique sur ses figures la présence de futurs dactyles biunguiculés à l'exté- rieur des dactyles actuels de Y A. versipellis. Mais, d'après quelques exemples de ces larves se préparant également à une mue, je ne suis pas sûr que les dessins de Bâte n'aient pas été un peu forcés dans ce sens. Si les pleurons abdominaux font penser à certaines Synalphées, le rostre rappelle celui des Athanas. Pour Y Anebocaris versipellis, cette attribution pourrait être soutenue, Y Athanas Djiboutensis H. Goulière étant, malgré son nom, répandu jusqu'aux îles Ellice. Mais on n'en connaît pas encore dans la région antarctique sud-américaine. D'autre part, les Athanas adultes atteignant la taille de 16 millimètres sont très rares; je ne sais s'il en existe dans l'espèce Djiboutensis. Le rostre de ¥ Anebocaris ancylifer n'est d'ailleurs pas tout à fait celui des Athanas, il est de section ovale, puis circulaire , et non triquètre. Bien n'indique que le 6e pléosomile doive être articulé comme il l'est sans exception chez les Athanas , les Betœus et plusieurs Hippolytidœ. C'est dire que cette mysis d'Alphéidé ne correspond à rien de connu, même approximativement. La consistance de ses téguments parait indi- quer une précédente mue éloignée. D'autre part , une mue prochaine est visible au moins sur les rames des uropodes , où se dessine ( rame ex- (1) Sp. Bâte, Macroures du Challenger, p. 729, pi. GXXIII, fig. 1 . — MO — terne) une forte épine sulurale rappelant bien celle de la plupart «les Al- plieidœ adultes. Mais aucun changement du même ordre n'est visible sur \o rostre, les antennes ou les pattes thoraciques. Anisocaris puerilis DOV. sp. Qrtmann{1) a étudié Y Anisocaris dromedarhts, long de snàai millimètres el trouvé en plein Atlantique. De l'aspect des pinces de la ir" paire, donl le doigt mobile est court et renflé, Ortmann conclut que l'espèce pourrait être la larve de quelque Alphéidé. Mais le carpe de la a* paire, très court, donne peu de vraisemblance à cette hypothèse. Une raison bien plus déci- sive est la présence d'un exopodite sur la 5e paire. Seuls les adultes des Anisocaris puerilis nov. sp. 1. Type, vu latéralement. — 2. Maxille. — 3. Maxillipède de la î" paire. à. Péréiopodes des paires î à 5 (de gauche à droite). — 5. Epines du telson. Hoplophoridœ et des Pasipkœidœ possèdent ce détail, — à l'exception de quelques Atyidae. — Les Anisocaris ne sont pas des larves de la première famille, où il y a un palpe sur la mandibule de si bonne heure que peut- être la zoé en possède déjà une trace. Par contre, il pourrait fort bien s'agir de larves de Pasiphaeida; , car, indépendamment de la présence d'un exo- podite, la 5* paire est plus courte que la k°, celle-ci elle-même plus courte 1 Ohtnawn, Dekap. u. Schizop. der Planlcton-Expéd., p. nh, pi. IV, lig. 3. — 411 — que la 3*, caractère beaucoup plus prononcé encore chez les adultes de cette famille d'Eucyphote». La forme du rr maxillipèdc, dont L'exopodite est 1res court, n'est pas sans rappeler aussi celui des adultes, et, sur les pinces de ceux-ci , le carpe est également court sur la 1" et la a* paires. Le spécimen «pie j'ai étudié (t 5 millimètres) <'st peut-être an stade plus jeune dé l'espèce d'Ortmann, qu'il rappelle de très près par l'aspect gé- lierai, mais il n'a pas encore de pinces différenciée--. Sur la i" paire de péréiopodes, le propodite montre seulement une trace du doigt fixe de la rature pince, et la a" paire est encore moins avancée. Les pleurons du Ie' pléosomite sont dentelés, caractère qu'on retrouve chez les Pasiphœidse du genre Lcplochela. Le spécimen provient, comme le précédent . de la Géorgie t\u Sud. Retrocaris antarcticus nov. sp. J'ai étudié une dizaine de larves recueillies ensemble dans la même ré- gion «pie la précédente. Elles ressemblent beaucoup aux Retrocaris Ortmann Retrocaris antarcticus nov. sp. 1. Type, vu iatéralement. — 1'. Détails des épines ptérygostomiales. — -a. Maxille. 3. Maxittipède de ta ir" paire. — 4. Un des péréiopodes. qui mesurent de 5 à 16 millimètres. Mais, si elles sont comparables par la taille aux petits spécimens de B. spinosa (5-iq millimètres, alors que les B. antarclitus mesurent 5-6 millimètres), elles en diffèrent par la forme du — 412 — 3* pléosomile, dont la pointe est munie d'épines récurrentes au lieu d'être lisse, et surtout par la 5* paire beaucoup plus forte. Chez les deux espèces d'Ortmann , R. contraria et spinosa{1\ cette 5' paire est semblable à celle des larves d'Alpheidae. Elle est beaucoup plus massive chez les R.antarlicus, et le propodile porte à son extrémité 5-6 longues soies parallèles. Ces larves n'ont aucune patte thoracique différenciée, alors que les R. contraria et spinosa ont des pinces sur les a premières paires, celles de la 2 e paire étant plus fortes, et rappelant par suite les Palemonidx. Comme les Retro- cavis untarticus ont été capturées dans la même station que le Campylonolus vagans, dont la 2e paire est beaucoup plus forte que la i", comme leur crête rostrale rappelle d'assez près celle de cette espèce adulte, il est permis de penser qu'il s'agit de ses Larves, lesquelles atteignent peut- être une taille plus grande, comme le font les autres Retrocaris (R. contraria atteint 16 millimètres). DtAVNOSES b'AmPHIPODES NOUVEAUX RECUEILIIS DANS LES POSSESSIONS FRANÇAISES DE lOcEANIE , PAR M. L. SeUBAT, DIRECTEUR DU LABO- RiTOIRE DE RECHERCHES BIOLOGIQUES DE RlKITEA, par M. Ed. Ghevreux. Stenothoe crenulata nov. sp. Archipel des Gambier : île Mangareva , sur une bouée. Mâle. — Voisin de Stenothoe gallensis Walker. Tête portant un petit rostre et des lobes latéraux assez saillants, obliquement tronqués. Plaques coxales de la deuxième paire très développées, fortement prolongées en avant, bord postérieur concave. Plaques coxales de la quatrième paire beaucoup plus larges que hautes. Angle postérieur des plaques épimérales du dernier segment du métasome prolongé en arrière et aigu. Yeux ronds, assez petits. Antennes d'égale taille, aussi longues que le mésosome. Pre- mier article du pédoncule des antennes supérieures un peu plus long que le deuxième article. Dernier article du pédoncule des antennes inférieures plus court que l'article précédent. Mandibules possédant un rudiment de palpe , représenté par un petit article , garni de deux soies. Lobe interne des maxillipèdes remarquablement petit. Gnathopodes antérieurs semblables à ceux de S. marina (Sp. Bâte). Gnathopodes postérieurs très développés. Article basai courbé, très dilaté dans sa moitié distale, bord antérieur d'abord concave, puis fortement convexe et garni de profondes crénelures. W Oi\tmann, Dekap. u. Schizop. der Plankton-Expéd. , p. 83, pi. V, Kg. 7, pi. VU, 6g, 9. — /it3 — Article méral crénelé au bord postérieur. Lobe da carpe très court, Pro- pode très volumineux, trois fois aussi long que large; bord antérieur con- vexe; boni palmaire un peu concave, presque droit, armé de deux dents au voisinage de l'articulation du dactyle et cilié sur toute sa longueur. Dac- tyle presque aussi long (pie le propode, irrégulièrement courbé, cilié au bord interne. Article basai des péréiopodes de la troisième paire étroit, bord postérieur droit. Article basai des péréiopodes des deux dernières paires modérément dilaté. Pédoncule des uropodes de la dernière paire à peine moins long que la brandie unique, dont l'article terminal, beaucoup plus court (pie le premier article et fortement courbé en dehors, est garni de crénelures et de deux petites dents. Telson deux fois aussi long que large, terminé en pointe aiguë et portant trois paires d'épines et une paire de soies. Longueur, 3 millimètres. Femelle. — Articles basai et méral des gnathopodes postérieurs ne pré- sentant pas de crénelures. Propode ovalaire, bords palmaire et postérieur confondus ensemble et lisses, sauf un groupe d'épines et de soies, sur lequel l'extrémité du dactyle peut s'appuyer. Lilljeborgia proxima uov. sp. Archipel des Gambier : île Mangareva, sur les Huîtres perlières. Femelle. — Très voisine de L. pallida (Sp. Bâte) et de L. brmeorm (Bruzelius). Premier et deuxième segments du métasome et premier seg- ment de l'urosome prolongés en arrière pour former une petite dent dorsale. Tête aussi longue que l'ensemble des trois premiers segments du mé- sosome, portant un petit rostre et des lobes latéraux proéminents, arron- dis. Angle postérieur des plaques épimérales du dernier segment du mé- tasome prolongé en arrière et terminé, comme chez L. pallida, par une petite dent surmontée d'une échancrure arrondie. Yeux assez grands, ovales. Premier article du pédoncule des antennes supérieures beaucoup plus long que l'ensemble des deux articles suivants ; flagellum inarticulé, llagellum accessoire 9-articulé , atteignant les trois quarts de la longueur du flagellum principal. Antennes inférieures plus longues que les antennes supérieures ; cinquième article du pédoncule aussi long, mais moins gros que le quatrième article; flagellum 1 1 -articulé, beaucoup plus long que le dernier article du pédoncule. Gnathopodes ressemblant beaucoup à ceux de L. brevicornis, sauf que le bord palmaire du propode est moins nette- ment séparé du bord postérieur. Dactyle des gnathopodes antérieurs ne portant que deux dents près de sa base. Dactyle des gnathopodes posté- rieurs armé de sept dents. Propode des péréiopodes de la dernière paire un tiers plus long que le carpe. Dactyle styliforme, aussi long que le propode. Branches des uropodes de la dernière paire atteignant plus du double de la longueur du pédoncule. Telson deux fois aussi long que large , presque en- tièrement fendu , chacun des lobes se terminant par deux longues dents — âlh — d'égale taille, entre lesquelles se trouve une grande épine. Longueur, 3 millimètres. Elasmopus spinidactylus nov. sp. Archipel des Gambier : île Makapou , sur les Codium. Mâle. — Corps ne portant pas de dents , mais parsemé de petites soies sur la région dorsale. Veux ovales. Antennes supérieures courtes et robus- tes , articles du pédoncule garnis de longues soies ; deuxième article un peu plus court que l'article précédent. Flagellum beaucoup moins long que le pédoncule , 1 4-articulé. Flagellum accessoire biarticulé , aussi long que le premier article du flagellum principal. Antennes inférieures beaucoup plus courtes que les antennes supérieures. Quatrième article du pédoncule un peu plus long que le cinquième article. Flagellum 8-articulé, à peine plus long que le dernier article du pédoncule. Propode des gnathopodes anté- rieurs ovalaire, beaucoup plus long que le carpe. Propode des gnatho- podes postérieurs très développé, subpiriforme ; face interne garnie d'une douzaine de rangées de longues soies. Bord palmaire armé d'un tubercule et d'une forte dent triangulaire. Dactyle robuste , atteignant les trois quarts de la longueur du propode. Péréiopodes courts, portant tous, à l'extrémité du propode, une épine courbée, analogue à celle que possèdent plusieurs espèces du genre Hyale. Dactyle de tous les péréiopodes très robuste , por- tant une rangée de grosses épines au bord interne. Branches des uropodes de la dernière paire très larges et très épineuses; branche interne n'attei- gnant guère que la moitié de la longueur de la branche externe. Telson beaucoup plus large que long, profondément fendu, chaque lobe étant armé de trois fortes épines. Longueur, 6 millim. 5. Femelle. — Gnathopodes postérieurs de même forme que ceux du mâle et garnis , comme eux , de longues soies sur la face interne du pro- pode, mais moins développés et ne portant pas de dent au bord palmaire. Hyale dentifera nov. sp. Archipel des Gambier : îles Mangareva . Aukena . et Makapou , sous les pierres et sur les Algues du littoral. Mâle. — Plaques coxales des quatre premières paires atteignant le double de la hauteur des segments correspondants. Plaques épimérales du dernier segment du métasome rectangulaires. Yeux très grands, ovales. Antennes supérieures un peu plus longues que l'ensemble de la tête et des trois premiers segments du mésosome. Flagellum 12-articulé, atteignant le double de la longueur du pédoncule. Antennes inférieures dépassant d'un tiers la longueur des antennes supérieures. Pédoncule robuste , dernier ar- ticle beaucoup plus long que l'article précédent. Flagellum 20-articulé. Gnathopodes antérieurs très courts. Lobe postérieur du carpe largement arrondi. Propode quadrangulaire, beaucoup plus long que le carpe. Gna- — il 5 — thopodes postérieurs extrêmement développés, att«>i;; n;mi ;i pr-u [très \.< longueur du mésosome. Propode plus long que les gnathopodes antérieurs et plus «le deux lois aussi loog que large. Bord palmaire portant deux dents, près de l'articulation du dactyle Mord postérieur se prolongeai pour former une énorme dent, qui s'étend jusqu'au milieu du bord pal- maire. Dactyle presque aussi long (pic le propode, obtus à l'extrémité. Péréiopodes courts et robustes, portant tous, à l'extrémité du propode, une épine striée avec laquelle le dactyle peut se croiser, accompagnée d'une épine mobile , aplatie, en forme de cimeterre. Article basai des péré- iopodes des trois dernières paires très dilaté, légèrement crénelé au bord postérieur. Brandie des uropodes de la dernière paire beaucoup plus courte que le pédoncule. Telson triangulaire, fendu jusqu'à la base. Lon- gueur, 3 millimètres. Femelle ovigère. — Antennes plus courtes que celles du mâle. Gnatho- podes antérieurs semblables à ceux du mâle. Gnalhopodes postérieurs de même forme, mais un peu plus grands que les précédents. Hyale pusilla no\ . sp. Archipel des Gambier : ile Mangareva, lagon, sur les Gorallines et les Udotées. Mâle. — Plaques coxales des quatre premières paires un peu plus hautes que les segments correspondants. Angle postérieur des plaques épimérales du dernier segment du métasome aigu. Yeux grands, ovales. Antennes su- périeures un peu plus longues que l'ensemble de la tête et des trois pre- miers segments du mésosome. Flagellum 10-articulé. Antennes inférieures beaucoup plus longues que les antennes supérieures. Dernier article du pédoncule plus long que l'article précédent. Flagellum 16-articulé. Article basai des gnathopodes antérieurs très dilaté dans sa partie distale. Propode piriforme. Article basai des gnathopodes postérieurs large et court. Pro- pode très volumineux, beaucoup plus long que l'article basai et de forme subtriangulaire. Bord palmaire perpendiculaire au bord postérieur et pré- sentant deux tubercules garnis d'épines. Dactyle robuste, aussi long que le bord palmaire. Propode de tous les péréiopodes armé de deux épines striées , crochues à l'extrémité, avec lesquelles le dactyle peut se croiser. Péréiopodes des trois dernières paires courts et très robustes; article basai très dilaté. Branche des uropodes de la dernière paire beaucoup plus courte que le pé- doncule. Telson cordiforme , presque entièrement fendu. Longueur, 2 mil- lim. 5. Femelle ovigere. — Gnathopodes antérieurs et postérieurs ressemblant aux gnathopodes antérieurs du mâle, bien que le propode soit relativement plus allongé. Longueur, 9. millimètres. Hyale affînis nov. sp. Archipel des Gambier : ile Makapou, sur les Codium. — dl6 — )Jàle, — Très voisin de Hyale Maroubrœ Stebbing. Plaques coxales des quatre premières paires un peu plus hautes que les serments correspon- dants. Angle postérieur des plaques épiméralcs du dernier segment du mé- tasome légèrement aigu. Yeux de moyenne taille, arrondis. Antennes su- périeures à peine plus longues que l'ensemble de la tète et des deux premiers segments du mésosome. Flagellum 19-articulé, atteignant le double de la longueur du pédoncule. Antennes inférieures atteignant près du double de la longueur des antennes supérieures. Flagellum 1 y-articulé, plus de deux fois aussi long que le pédoncule. Gnathopodes antérieurs très robustes. Propode volumineux, bord antérieur fortement convexe, bord palmaire assez court, séparé du bord postérieur par une grosse dent arrondie. Dactyle gros et court, fortement courbé. Propode des gnatbopodes postérieurs piriforme. Bord postérieur fortement convexe, presque aussi long que le bord palmaire. Dactyle long et grêle. Propode de tous les pé- réiopodes armé de deux grosses épines striées, avec lesquelles le dactyle peut se croiser. Épine supérieure très grande, cylindrique: épine inférieure terminée en pointe obtuse. Branche des uropodes de la dernière paire aussi longue que le pédoncule. Telson triangulaire, beaucoup plus large que long, fendu jusqu'à sa base. Longueur, 3 millim. 5. Femelle ovigere. — Gnathopodes antérieurs et postérieurs de même forme. Lobe postérieur du carpe anguleux. Propode oblong , plus de deux fois aussi long que large , bord palmaire oblique. Xenocheira Seurati nov. sp. Archipel des Gambier : île Mangareva, sur les Huitres perlières. Femelle. — Corps modérément comprimé. Antennes supérieures aussi longues que l'ensemble de la tète et du mésosome. Deuxième article du pédoncule beaucoup plus long que le premier. Flagellum comprenant 10 articles 1res allongés. rTagellum accessoire biarliculé, plus court que le premier article du flagellum principal. Antennes inférieures très courtes. Flagellum plus court que le dernier article du pédoncule et ne possédant que trois ou quatre articles. Palpe des maxillipèdes quadriarticulé. Carpe des gnathopodes antérieurs bien développé, quadrangulaire. Propode à peine plus long que le carpe, quadrangulaire, un peu dilaté et tronqué carrément à son extrémité. Dactyle grêle, presque droit, beaucoup plus long que le bord palmaire. Article méral des gnathopodes postérieurs très développé. Carpe fortement dilaté en arrière, subtriangulaire, recouvrant presque entièrement l'article méral et fixé au bord supérieur de cet article par son angle supérieur. Bord antérieur de l'article basai , de l'article méral , du carpe et du propode garni d'immenses soies ciliées. Dactyle des pé- réiopodes des deux premières paires aussi long que le propode. Article basai des péréiopodes des trois dernières paires modérément dilaté, bord postérieur lisse, garni de longues soies. Péréiopodes de la cinquième paire — 417 — atteignant le double de la longueur des péréiopodes de la troisième paire. Branches des uropodes de la dernière paire très grêles, subégales, beaucoup plus longues que le pédoncule. Telson tabulaire. Longueur, h millimètres. Mâle. — Propode des gnathopodes antérieurs plus robuste que chez la femelle et subpiriforme. Bord palmaire sépare" du bord postérieur par un petit tubercule, garni d'une épine. Dactyle fortement courbé, à peine aussi long que le bord palmaire. Grubia brevidactyla nov. sp. Archipel des Gambier : île Aukena, île Makaora. — Archipel des Tua- motu : île Pukapuka , île Hikueru. Mâle. — Tête aussi longue que l'ensemble des deux premiers segments du mésosome ; lobes latéraux peu saillants. Plaques coxales de la première paire extrêmement développées, beaucoup plus hautes que les suivantes et prolongées en avant jusqu'au niveau du bord antérieur de la tête. Plaques épimérales du dernier segment du métasome largement arrondies en arrière. Yeux assez grands, circulaires. Antennes supérieures atteignant les trois quarts de la longueur du corps. Dernier article du pédoncule un peu plus long que le précédent. Flagellum accessoire Inarticulé, atteignant les deux tiers de la longueur du premier article du flagellum principal. An- tennes inférieures un peu plus courtes que les antennes supérieures. Der- nier article du pédoncule un peu moins long que l'article précédent. Fla- gellum aussi long que l'ensemble des deux derniers articles du pédoncule. Carpe des gnathopodes antérieurs quadrangulaire ; propode ovale, aussi long que le carpe. Carpe des gnathopodes postérieurs triangulaire, pro- longé en arrière en un lobe étroit. Propode quadrangulaire, un peu plus long cpie large: bord palmaire oblique, portant une grosse dent arrondie près de l'arliculation du dactyle. Dactyle beaucoup plus court que le bord palmaire, très gros dans presque toute sa longueur, puis se rétrécissant brusquement pour se terminer en pointe aiguë. Péréiopodes courts et mo- dérément robustes. Branche externe des uropodes de la dernière paire armée de deux épines crochues. Telson un peu plus large que long. Lon- gueur, 6 millimètres. Femelle. — Gnathopodes antérieurs semblables à ceux du mâle. Carpe des gnathopodes postérieurs triangulaire; propode de même forme que celui des gnathopodes antérieurs, mais un peu plus large. — 418 — Nom svh les Coléoptères Elatérides nu tvpe Paradoxon Pleut., par M. P. Lesnb. 11 y a peu d'années, M. Ed. Fleutiaux a fait connaître (,), sous le nom de Paradoxon, un type d'Élatéïide fort curieux, qui avait été découvert à Ma- dagascar, aux environs de Diego-Suarez. Cet Insecte , remarquable notam- ment par ses formes lourdes, ses pattes courtes et robustes, ses yeux très réduits et le développement anormal du dernier article des antennes , semble organisé pour mener une existence souterraine ou obscuricole. L'examen ultérieur d'une série de spécimens du même Insecte montra qu'il s'agissait d'une forme 9, et, tout récemment, M. Fleutiaux émit l'hypothèse que les représentants du genre Diplophœnicus Candèze pourraient être les d* des Paradoxon (2;. Cette opinion est aussi la nôtre ; mais elle ne s'appuie encore sur aucune observation biologique, pas plus que les re- marques présentées par nous ^ sur l'identité générique probable des 9 Pa- chyeîater avec certaines formes d" considérées auparavant comme appartenant au genre Nomoplcus Candèze i. 1. , formes chez lesquelles les indices de pa- renté sont toutefois plus évidents que dans le cas des Paradoœon et des Di- plopkœnicus. Il importe à ce sujet d'attirer l'attention des naturalistes qui parcourent notre colonie de l'Océan Indien sur l'intérêt qu'il y aurait à re- cueillir des données précises sur l'habitat et les moeurs des divers Elatérides aberrants qui y ont été découverts au cours des dix ou quinze dernières années. Quoi qu'il en soit du rapprochement à établir entre Paradoxon et Dipln- phœnicus, la femelle décrite sous le nom de Parad. aniennale. présente un faciès et un ensemble de caractères tout particuliers , et il était intéressant de rechercher s'il n'existait pas de formes voisines pouvant aider à la rat- tacher au type habituel des Elatérides. En examinant les récoltes faites à Madagascar par MM. Fauchère. Ni- colas et Hoareau, récoltes récemment parvenues au Laboratoire d'Entomo- logie par l'intermédiaire du Laboratoire colonial du Muséum, nous avons eu la surprise d'y rencontrer une femelle voisine du P. antennale et appar- tenant au même type générique , mais dont les antennes offrent une con- formation normale. Nous avons pensé qu'étant donné l'intérêt qui s'attache W Ed. Fleutiaux, Description d'un genre nouveau d'Elatéride de Madagascar, in Bulletin de la Société entomologique de France, ioo3, p. 107. M Cf. Bitllrtm île In Société entomologique de France, 1907, p. 87. W P. Lesne, Note sur le genre Pachyelatir. in Bulletin la Société entomo- logique de France, 1906, p. 172; id., Elatérides de Madagascar. Les mâles attribués au genre Pachyelater, loc. cit., 1906, p. 977. — 419 — à ces formes curieuses et encore très imparfaitement connues, il était utile de signaler ici les caractères de cet Insecte. Paradoxon (9) microps uov. sp. — Loiif*-. , 29 millim. Corpus elongatum, subcylindricum, leviter depressum, glabrum, ru- fescens. Gaput latiuscuium, fronte late depressa, ad marginem anticum obsolète carinata :, lateraliter ad insertionem antennarum leviter auriculaUi , elypeo brevissimo subevanescente, oculis minutis circulaiibus, dejdanatis, corneulis haud perspicuis : instruments cibariis infra vergentibus , labro lato, longitudine circiter quadruplo latiori , antice suhlruncato, mandi- bulis falcatis apice gracilissimis acutissimis- que, margine interno, ut videtur, edeutato ; antennis 1 î-arliculatis, brevibus, protho- racis médium haud superantibus , articulo primo magno, elongato, subcylindrico, ni- tido, subglabro, apice oblique truncato, céleris parvis , obeonicis , leviter hirsute puhescentibus, ultimo longiori, breviter i ./. -il î .-î i •. Paradoxon microns ( $ ). iusilormi, duobus prœcedentibus longitu- ' v ' dine non attingente. Prothorax transver- Avant-corps vu de profil, sus, sutura laterali cariniformi perfecte expressa; pronoto convexo, antice tenuiter marginalo, margine antico medio prominulo, lateraliter sinuato, angulis anticis rotundatis sub- prominulis, lateribus modice arcuatis, postice angustatis subsinuatis, angulis posticis brevibus, acutis, haud extroversis ; prosterno convexo, medio leviter lougitudinaliter sulcato, suturis subrectis, sulcis antenna- riis nullis, parte jugula ri haud prominente. Scutellum subpentagonum , impunctatum, apice obtusissime bidentatum. Elytra subparallela, pos- tice le vissi me ampliata, to-striata, apice singulatim rotundata; epipleuris ad apicem leviter gradatim dilatatis, ibique margine externo incrassato. Metasternum medio lougitudinaliter sulcatum, lobo antico intercoxaU brevi, acuto. Pedes robusti, coxis posterioribus intus sat fortiter dila- tatis dein extremitatem externam versus gradatim attenuatis, postice pro- fonde excavatis; trochanteribus posterioribus magnis, subfusiformibus , apice acutis; femoribus crassis, posterioribus circiter triplo longioribus quam latioribus. scrobe vix expresso, tibiis latis, compressis, pilis brevibus ac rigidis plus minusve erectis undique vestitis, apice calcaribus duobus brevissimis subarcuatis armalis; tarsis brevibus, articulis crassis obeonicis, 1-/1 longitudine et latitudine decrescentibus , subtus pube densa erecta vestitis, ultimo gracili praecedente duplo longiori. Abdomen segmeutibus 5 conspicuis compositum, segmento basah subelongato, medio lœvi, lobo intercoxali brevissimo, tuberculiformi, segmento ultimo triangulari apice Muséum. — un. 29 — V20 — rotundato, fortiter convexo, exasperato. Ovipositoris valvulœ apice valde acuminatte, palpo minuto, lateraliter longe ante apicem inscrlo. Celte espèce diffère du P. anlennale par sa forme moins allongée, ses élytres étant sensiblement plus courts. Les oreillettes sus-antennaires sont moins saillantes. Les yeux sont encore plus petits, nullement convexes et recouverts chacun d'une cornée commune, sans cornéules distinctes. Le labre est tronqué en avant et non arrondi comme chez Yaniennale. Les an- tennes sont notablement plus courtes que chez ce dernier; elles ne dépas- sent pas le niveau du milieu du prothorax au lieu d'atteindre sa base, et leur dernier article, de graudeur normale, est plus court que les deux pré- cédents réunis. La suture latérale prothoracique et le rebord marginal anté- rieur du pronotum sont plus fortement marqués. Le scutellum est moins grand, le prosternum plus longuement sillonné au milieu, le scrobe des cuisses postérieures moins accusé. Le icr segment apparent de l'abdomen est moins court et n'est pas caréné sur la ligne médiane. Enfin les valvules de l'oviscapte sont acuminées, au lieu d'être lobiformes et tronquées à l'apex. Pour les autres caractères, l'Insecte ressemble au P. antennale, avec lequel il pourrait être confondu au premier abord. Les caractères fournis par l'abdomen et par les antennes semblent être l'indice d'une évolution morphologique moins avancée (pie celle représentée par Yaniennale, en même temps que les yeux plus réduits font présumer une adaptation plus étroite aux mœurs lucifuges. Le Paradoxon microps a été recueilli chez les Betsimisaraka du Centre par MM. Fauchère, Nicolas et Hoareau. M. le Dr Bouet a d'ailleurs rencontre1, il y a quelques années, le P. antennale dans la même région. L'habitat de cette dernière espèce s'étendrait donc de la pointe nord de Madagascar jusque dans les contrées voisines de Tamatave(1). Il n'est pas sans intérêt de remarquer que c'est aussi dans les parties nord-orientales de la grande île qu'ont été découverts les représentants d'un autre genre encore plus aberrant, les Pachyelaier, dont nous avons parlé plus haut. Note sur les Diptères du genre H.ematopota de la collection du Muséum. par M. Jacques Surcouf. Les Tabanides africains du genre Hœmatopota n'ont pasencore été étudiés systématiquement. 29 espèces seulement étaient décrites en iyo5-. depuis (1) La taille du Par. antennale (?) varie de a i à 27 millimètres. C'est évi- demment par erreur que la description originale lui assigne une taille de 1 1 à i5 millimètres. — 421 — cette époque, g espèces nouvelles ont été décrites par miss . Quelques-uns de ces Insectes sont très ubiquistes , par exemple : Aspi- diolus hederœ (Vallot), sur des plantes appartenant aux genres Wallichia, Yucca, Agave, Chamœrops; j'ai rencontré aussi cette espèce sur cette der- nière plante dans les jardins du Luxembourg et les serres de l'Ecole nor- male supérieure. Iciinaspis filiformis (Douglas), sur des Napoleona , Ficus, Landolphia, Co/fea, Achras tapota, Pandanus utilis. D'autres espèces sont moins largement réparties bien qu'encore peu spé- cialisées : Chrysomphalus DicTiospERMi(Léonardi), sur Ficus elastica, Howea Forste- riana, Chamaerops humilis, Filicium decipiens. Pinnaspis Brxi (Bouché), sur Pandanus inermis, Pandanus utilis, Areca aliciœ. Parlatoria proteus (Curtis), sur les Vanda et les Cymbidium. Chionaspis biclavis (Comstock), sur Treculia, Alamanda Schottii. Diaspis bromeli*: (Kerner), sur Ànanassa sauva, Dasylirion acrotriehum. Diaspsis Zamiae (Morgan) est limité aux Cycadées, Cycas revoluta, Cycas remeniana, Encephalartos splendens , Encephalartos Altmeniana. Diaspis calyptroïdes (Costa) se trouve surtout sur les Cactées, en parti- culier sur les Opuntia. Enfin, pour quelques-unes , je n'ai pu, jusqu'à présent, les trouver que sur une seule espèce de plante. Aspidiotus ancylus (Putnam), sur Diospyros ebenum. Aspidiotds britannicus (Newstead), sur Chamaerops humilis. Diaspis boisduvalii (Signoret), sur Cocos jlexuosa. Gymnaspis /echïle (Newstead), sur Billbergia. (1) Je m'en suis tenu pour la détermination des plantes à l'étiquette qui les accompagne. — 423 — Pour quelques-unes de ces espèces j'ai pu Lrouver des mâles; je ies si- gnalerai en particulier pour Diaspis caîyptroïdei (Costa). Dans cette espèce , les nymphes mâles sont abondantes mais peu arrivent à réclosion. Newstead (Monogrnphy oj the (loccidœ q/'lhe British Isles, tQo3) déclare n'avoir jamais trouvé de mâles parfaits et ne connaître que la description de Signoret qui dit qu'il est e Saint-Vaast-la-IIocgok.) — 425 — Contributions 1 la faune ualacologique m l'Afrique bqi itobialb, i'\it M. Loi is Germain. XII Sun quelques Mollusques nu Congo. 11 y a quelque temps, M. Koubaud a adressé, au laboratoire de Mala- cologie, une petite collection de Mollusques qu'il venait de recueillir sur les bancs de sable de l'île de M'Bamou, au milieu du Stanley-Pool, non loin de Brazzaville. A côté d'espèces connues et relativement communes, cette collection renferme quelques coquilles qui n'existaient pas encore dans les collections du Muséum et une espèce nouvelle, le Lanistes bica- rinatus. Il est donc permis d'espérer que les prochains envois de M. Rou- iuud augmenteront sensiblement les connaissances que nous possédons sur la faune malacologique de cette partie du bassin du Congo. Ennea albioa Putzevs. 1899. Ennea alSida Putzbts, Annales (Bulletin des séances) société royale mala- cologique Belgique, XXXIV, p. lvi , fig. 5-6. 1901. Ennea albida Dupuis et Putzeys, Annales (Bulletin des séances) société royale malacologique Belgique, XXXVI, p. xli, fig. i5-i6. Cette coquille est parfaitement caractérisée par sa forme générale cy- lindro-conique relativement très allongée, sa spire composée de huit tours séparés par des sutures assez profondes. L'ouverture pyriforme, bien arrondie en bas, possède, sur son bord externe, une dent pariétale plus ou moins prononcée. Le péristome est continu. Le bord externe de l'ou- verture, très nettement réfléchi, d'abord sinueux dans le haut, est légère- ment flexueux et encrassé dans sa partie médiane. Le bord columellaire est dilaté et légèrement réfléchi sur l'ombilic. Enfin les bords marginaux sont réunis par une forte callosité blanche. Hauteur : 7-8 millimètres; diamètre maximum : 9 millimètres; hauteur de l'ouverture : 1 millim. 75-2 millimètres; diamètre de l'ouverture : 1 millim. 5o. Le lest solide, d'un jaune paille très clair, un peu brillant, subtranspa- rent, est orné de stries lamellaires à peine obliques, très saillantes, beau- coup plus fortes au voisinage des sutures auxquelles elles donnent une apparence crénelée particulièrement caractéristique. Seuls, les deux pre- miers tours sont presque lisses. D'après Dupuis et Putzeys, l'anima] est — 426 — translucide, orné d'une ligne dorsale dont la couleur varie du jaune orangé au rouge vif. Cette intéressante espèce n'avait encore été signalée qu'à Nyangwé (Manyéma), dans le Haut Congo, où elle vit dans les plantations de Café. Dcpuis et Putzeys signalent également sa présence dans les interstices de l'écorce du Manguier. VEnnea albida se rencontrera, fort probablement, dans toute l'étendue du bassin du Congo. Brazzeville, 20 avril 1907. Trois échantillons recueillis sous l'écorce des arbres [Roi bai d]. Achatina tincta Reeve. iS4a. Achatina tincta Reeve, Proceed. zoological society of London, p. 55, 18^19. Achatina tincta Reeve, Concholog. iconica, V, pi. XI, fig. 29. 1891. Achatina tincta Dautzenberg . Bulletin acad. royale sciences Belgique, 3e série, XX, p. 567. 190/1. Achatina tincta Pilsbrï, in Tryon, Manual of Conchology, 2° série, Pulmo- nata, XVII, p. 12, pi. XV11I, fig. 21, 22, 2 3. Un très bel échantillon de petite taille (hauteur : 78 millimètres: dia- mètre maximum : 46 millimètres) en excellent état de conservation. Il a été recueilli à Rrazzaville, en décembre 1906. [Roubaud.] Limicolaria jaspidea Morelet. 180G. Bulimus jaspideus Morelet, Journal de Conchyliologie, XIV, p. i55 (non Morelet, i863). 1868. Bulimus jaspideus Morelet, Mollusques terr. et fluv. Welwitsch, \>. ii->, n° 19, pi. Il, fig. 2. 1 X(')8. Limicolaria jaspidea Pfeiffer, Monagr. heKceor. rirent., VI, p. •!<><), n° 23. 190/1. Limicolaria lucalana Pilsbrï, in Tryon, Manual of Conchology, a' série, Pulmonata , XVI, p. 262, n° 20, pi. XXIX , fig. 9, 10, il. Dans son « Manual of Conchology* , M. Pilsrry a changé le nom de Linti- colaria jaspidea en celui de Limicolaria lucalana[X) parce que Morelet avait déjà décrit, en i863, un Bulimus jaspideus m. Mais, comme cette dernière espèce appartient au genre américain Strophocheilus , c'est-à-dire à une famille absolument différente, la confusion me parait impossible. J'ai donc cru devoir rétablir le nom de Morelet. Le Limicolaria jaspidea est une coquille d'un jaune clair sur lequel se Morelet (A.), Séries conchyliologiques comprenant rénumération de Mollus- que» terr. et fluv..., ainsi que la description île plusieurs espèces nouvelles, 3" li- vraison, Pérou, avril iSo'3, p. 180, 11° >o, pi. VIII, lig. 7 [Bulimus jaspideus]. — 427 — détachent des flammules fulgurantes d'un rouge marron fonce5. La colu- melle est «l'un très beau violet brillant. Largeur : 33 millimètres; diamètre maximum : i5 millimètres. Bordo ). Ampullaria leopoldvillensis Putzeys. 1 8 ç) S . Ampullaria leopoldvillensis Putzeys, Annale» (Bulletin '1rs séances) société royalf malacologique Belgique, XXXIII, p. xc, lig. i. Cette espèce, qui ressemble beaucoup à certaines variétés globuleuses de Y Ampullaria speciosa Philippi(1), possède un test épais, solide, d'un marron cbocolat relativement foncé, orné, sur le dernier lour, de zones fauves, peu visibles. Les stries sont fortes, inégales, un peu serrées. Hau- teur : 0,4 millimètres; diamètre maximum : 82 millimètres; hauteur de l'ouverture : 69 millimètres; largeur de l'ouverture : h 2 millimètres (i. Le Stanley-Pool, près de Brazzaville. Un exemplaire (Roubaud). Lanistes ovum Peters. j 835. Ampullaria ovum Peters, Archiv.f. naturg., I, p. 3i.r>. 1 85 1. Ampullaria ovum Philippi, Monogr. Ampull., in Martini et Cuemnitz, System. Conchyl. Cabinet, p. sa, n° 27, Taf. VI, tig. 2, 1 8 6 5 . Lanites ovum Dohrn, Proceed. zoolog. society ofLondon, p. 2 33. 1866. Lanites ovum Pfeiffer, Novitates Concliolog., II, p. 290. 1 K7g. Meladomus ovum Bourguignat, Mollusques Egypte , Abyssinie , Zanzibar, etc. , p. 3G. 1889. Meladomus ovum Bourguignat, Mollusques Afrique équatoriale, p. 173. 1897. Lanistes ovum Martens, Beschalte fVeiehth. Ost. AJrik., p. 166. Un spécimen de très forte taille a été recueilli par M. Roi i;au». Son lest est solide, d'un vert olive, un peu brillant. Il ne mesure pas moins de 53 millimètres de hauteur pour hi millimètres de diamètre maximum et constitue dès lors une variété major très caractérisée, (^ette grande taille rapproche un peu cet échantillon du Lanistes procerus Martens ((), mais cette dernière espèce possède une spire plus élevée, des sutures plus pro- fondes et un dernier tour plus ventru. D'ailleurs, la collection du Muséum !1> Philippi, Monogr. Ampull. , in Martini et Chemnitz, System. Conchyl. Ca- binet, i85i, p. ho, Taf. XI, fig. 2 (précédemment décrit par Philippi dans les Zeitschr. fur. Malais., p. 18). (2) Ces dimensions sont légèrement supérieures à celles du type de Potzeïs qui mesure seulement 88 millimètres de hauteur pour 77 millimètres d<- lai- genr maximum. (:i> Martens, in Pfeiffer, Novitates Conchologicœ , ser. prima, Mollusca e.ttra- marina; 11, 1866, p. 292, Taf. LXXI, fig. i-a. | Lanistes olivacens, variété pro- cerus.] — 428 — renferme deux exemplaires du Lanistes ovum donnés en 1 85 1 par Peters lui-même, <"l parfaitement semblables à la coquille dont il esl ici ques- tion(1). Lanistes bicarinatus Germain, nov. sp. Coquille seneslre, plus large que haute, largement ombiliquée: spire scalariforme , courte, composée de quatre tours à croissance rapide, très étages, présentant à leur partie supérieure uue carène fort saillante limi- tant un méplan suturai relativement large et très prononcé; dernier foin- bien développé, très peu convexe, fortement atténué dans le bas, orné d'une seconde carène, aussi saillante que la première, située à environ h millim. 1/2 de celte dernière et à peine atténuée aux environs de l'ou- verture(3); sommet aplati; suture bien marquée; ombilic très ouvert, en- touré par une angulosité saillante; ouverture oblique, longitudinalement ovalaire, très anguleuse en haut et eu bas et présentant, sur un bord externe, deux angulosités nettement accusées aux points où aboutissent les carènes du dernier tour ; péristome aigu ; bords marginaux réunis par une très faible callosité blanchâtre. Fig. 27. — Lanistes bicarinatus Germain. Échantillon du Congo, à Brazzaville. Grandeur naturelle. Opercule concave à nucléus très excentrique rapproché du bord interne, mince, transparent, d'un corné marron très clair, passant au vert éme- raude aux environs du bord externe, orné de stries concentriques fines et i [-régulières. Hauteur: 21 millimètres; diamètre maximum: 20 millimètres; hau- teur de l'ouverture : 1 6 millim. 1/2 ; diamètre de l'ouverture : 1 1 milli- mètres. Test épais, solide, d'un marron foncé tirant sur le chocolat, plus clair dessous que dessus, orné en dessous de six bandes infra-carénales (ï) d'un 1 Ces exemplaires proviennent de Mozambique. (2) Cette deuxième carène se soude à la suture aux tours supérieurs; des rudi- ments d'une troisième carène intermédiaire s'observent 1res nettement sur les tours supérieurs. (3) Ces bandes s'observent seulement au-dessous de la seconde carène. — 429 — rouge vineux, inégales H inégalement espacées; stries longitudinales assez unes, obliques, irrégulières el serrées. Intérieur de l'ouverture bleuâtre. Les carènes qui ornenl le dernier tour ne sont /ms tranchantes; très sail- lantes, elles oflrenl une section à angles fortement arrondis. Cette remarquable espèce s'éloigne beaucoup de Ions les Lanistes connus. Seul, le Lanistes subcarinatus Pfeiffer pi'ésenle quelques rapports avec nulle espèce, niais il possède une co«iaille beaucoup plus haute «pie large, une ouverture régulièrement ovalaire et un dernier tour convexe sur le- quel la première carène est fort peu marquée et la seconde à peu près complètement oblitérée. Aucun de ces caractères ne saurait s'appliquer au Lanistes bicarinatus. Brazzaville, décembre 1906 (Roubaud). Un exemplaire. Unio (Nodularia) Roubaudi de llocliebrune. 1886. Zairia elegans de Rochebrunb(,\ Sur quelques Lamellibranches nouveaux provenant du Congo et de ses tributaires, Bulletin Société malacolo- gique France, III, p. 12, n° 1 3. 1900. Zairia elegans Simpson, Synopsis of Naiades, Procred. of the Unit. st. na- tion. Muséum, XXII, p. 862 (Inc. sed.). M. Roubaud a recueilli, dans le Stanley-Pool, un exemplaire typique de cette espèce. Je le figure ici (fig. 28). C'est une coquille elliptico-ova- laire, assez ventrue, bien arrondie antérieurement, avec une région pos- térieure presque deux fois aussi longue que l'antérieure. Le test, qui a Fig. 28. — Unio (Nodularia) Roubaudi de Rochebrune (in coll. Muséum). Exemplaire du Stanley-Pool. Grandeur naturelle. une apparence anodontiforme assez accentuée, est mince, d'un vert olive un peu jaunacé vers les sommets et le bord antérieur, orné de radiations vert émeraude étroites et peu nombreuses. Les stries d'accroissement sont médiocres, irrégulières, un peu lamelleuses vers le bord inférieur. La nacre, peu irisée, est légèrement rosée. (1) J'ai dû changer le nom imposé à cette espèce par le Dr de Rochebrune, parce que Lea a déjà décrit, en i83i, un Unio elegans. [Lba, Transact. Amer. jiliilns. society, IV, 1 83 1 , p. 83, pi. IX, iig. i3.] — /i30 — L'exemplaire recueilli par M. Roi bu d mesure 5o millimètres de lon- gueur maximum, ï>5 millim. 5 de hauteur maximum à i5 millimètres des sommets'1 et 17 millim. 5 d'épaisseur maximum. Fig. 39. — Unio (Nodularia) landanenti» Shepman. Copie de ia figure originale de l'auteur. Grandeur naturelle. Shepman a décrit (2), sous le nom (VUnio landanemis , une espèce du Congo qui présente de très grandes analogies avec celle du Docteur de Bochebrune. Je reproduis ici (fig. 29) la figure originale de l'auteur an- glais. On voit qu'il s'agit d'une coquille ayant sensiblement les mêmes caractères, mais de forme plus allongée avec un bord inférieur plus des- cendant. Il est probable qu'il ne s'agit là que d'une seule espèce ; en tous les cas, les caractères de la dentition font incontestablement rentrer ces deux coquilles dans son sous-genre Nodularia. île de M'Bamou, au milieu du Stanley-Pool , près de Brazzaville; jan- vier 1907. Note sur quelques Alcyon aires nr goi.fr de Tadjovrah . par M. Ch. Gravier. Les Alcyonaires mentionnés ci-après proviennent de diverses parties du golfe de Tadjourah (Cote française des Somalis) que j'ai explorées en 190/1 ; ils font l'objet d'un mémoire accompagné de planches qui paraîtra pro- chainement. Ces animaux sont, peut-on dire, les compagnons des Polypes coralliaires ; ils contribuent fortement à l'ornementation des récifs. Tous ceux qui ont pu voir ces êtres dans leur habitat normal, avec leurs formes si élégantes et si variées, leurs colorations si fraîches et si brillantes, en ont conservé une impression profonde et durable. Dans ses rrArabische Ko- rallen», Haeckel parle avec un enthousiasme entraînant et bien compré- W La hauteur, sous les sommets, est de 2^ millimètres. (ï) Sciikpman, A new sj>ecies of l nio; Notes jrom the Leyden Muséum, XIII, 1891, p. 11 3, pi. Mil, lig. 3a-3i. — 431 — lionsible de ces irbezaubernden Korallenhaine wo jedes Thier zur Blume wiid-, qu'il est impossible « l< * décrire. Malgré les recherches ilrs nombreux aaturalistes <|tii. depuis Savigny, ont rapporté tant de matériaux d'étude de la Mer Rouge, il reste encore beaucoup à y trouver. Avec les moyens d'action liés restreints <{ui étaient à ma disposition, j'ai recueilli douze espèces d'Alcyonaires, dont se|>l étaient connues. Cinq sont nouvelles; deux de ces dernières ont nécessité la création de deux nouveaux genres, dont l'un devient le type d'une nou- velle famille. Voici la liste dos espèces contenues dans cette collection qui emprunte un intérêt spécial à son lieu de provenance, intermédiaire entre la Mer Rouge et l'Océan Indien : 1. Sous-ordre dks AI.CIOIMACEA Verrill. 1. Famille des ALGYONIDAE Verrill. Sarcophytum mycetoides nov. sp.(,). 2. Famille des XENIIDAE Verrill. Xenia dmbellata Lamarck. 3. Famille des NEPHTHYIDAE Verrill. LiTHOPHYTIM ARBOREDM Forskàl. Desdroxephthva cirsium Kûkenthal. Dendronephthya lanxifera Holm. Dendronephthya curvata Kûkenthal. Dendronephthya Kûkenthali nov. sp. Dendronephthya formosa nov. sp. II. Famille des SIPHONOGORGIIDAE (Kôlliker) Kûkenthal. SlPHONOGORGIA MIRABILIS KlunzingCP. II. Sous-ordre des Gou^ON .ver. a Verril. Famille des GORGONELLIDAE Wright et Studer. Juncella gemmacea Valenciennes. M Bull, du Mus. d'hist. nat., 1907, n° 5, p. 389. — tâl — 111. Sous-ordre des PEXNATi I.Ailvl Verril. 1. Famille des KOPHOBELEMNONIDAE KôLUker. Mesobelemnon nov. gen. gracile nov. sp.(1). 2. Famille des SCYTALIOPSIDAE nov. fam. Scytaliopsis nov. gen. djiboutiensis nov. sp.(3). Genre Dendronephth.Ya kiikenfhal. Dendronephthya formosa nov. sp. Un fort bel exemplaire de cette espèce a été dragué le 20 février igo4, au récif du Météore, à 20 mètres de profondeur. La forme arborescente de la colonie est très svelte; la hauteur est de 210 millimètres environ; la lar- geur maxima, de 80 millimètres ; la base stérile manque. La tige principale qui s'étend dans toute la hauteur de la colonie donne naissance dans sa région moyenne à une maîtresse branche presque aussi développée qu'elle- même et qui se ramifie à son tour. En outre, à divers niveaux, elle émet des branches de dimensions très variées ; les plus petites sont insérées nor- malement: les autres fonl un angle aigu avec la partie supérieure de la tige. Les Polypes sont groupés par petits bouquets: leur nombre, dans cha- cun de ceux-ci , parfois réduit à 3 ou k . est fréquemment de ô ou 6 , rare- ment d'une dizaine. Us forment un angle de 120 degrés environ avec leur tige basilaire qui est généralement longue de 1 millim. 5 au moins. Les spicules fusif ormes, incolores, couverts de fines pointes, légèrement arqués, qui forment leur armature sont beaucoup moins régulièrement dis- posés que chez beaucoup d'espèces du même genre. Les plus grands d'entre eux n'ont pas plus de o millim. 35 de longueur; aucun n'atteint, il s'en faut, le bord libre des tentacules. Le faisceau de soutien est constitué par de grands spicules teintés en rose, un peu arqués, terminés en pointe mousse à leurs deux extrémités. Les plus grands ont jusqu'à 2 millim. 70 de longueur et o millim. i5o de largeur. Très généralement, il n'y a qu'un seul spicule en saillie sur le polype; celle saillie ne dépasse pas 0 millim. 70 et est même presque tou- jours inférieur à cette longueur. Les spicules de la tige et des branches principales ont les mêmes carac- tères que les précédents; ils sont seulement, en général, un peu plus grêles, très irrégulièrement incurvés; les plus grands ont jusqu'à 3 millim. 5 de M Bull, iln Mus. il'liisi. uni., 1907, n° a, p. i5g. (î) Ibiil., jqoG. n° 5, p. 391. — 433 — longueur; s;ms orientation bien déterminée, beaucoup d'entre eux sonl cependanl transversaux. Ils sonl également teintés on rose. Les tentacules possèdenl chacun deux rangées transversales onaires n'est représenté dans la collection, bien que plusieurs Alcyonidés et Pennatulidés aient été signalés comme vivant dans les mers antarctiques. Thouarella sp. N° 861. Quelques fragments de colonie. Ile Anvers, Baie Biscœ; dragué à 110 mètres. 11 février 1905. Ces fragments ne peuvent donner aucune détermination spécifique pré- cise. Ils paraissent toutefois se rapporter d'assez près à Th. antarctica. Val. It Ii..ji.iI<.ii< -lia peiicliiliiia nov. gen. nov. sp. Colonie ramiûée suivant plusieurs plans, composée d'un tronc principal, dressé et vertical, portant de nombreuses branches horizontales ou pen- dantes, fines et de faible longueur, indivises ou ramifiées. Les brandies s'attachent au tronc suivant une disposition alterne assez irrégulière. L'en- semble de la colonie offre l'aspect d'un écouvillon . ou d'une brosse rince- llacons. Polypes rapprochés les uns des autres, attachés aux branches suivant une disposition alterne assez confuse. Espacés vers la base des branches, ils deviennent plus nombreux et plus serrés vers le milieu et le sommet libre. Aussi la plupart des branches ont-elles une forme de massue {pÔTcxXov, massue), d'où le nom du genre. Armature spiculeuse composée de grandes écailles, dont les supérieures, sur les Polypes, s'arment d'une épine mé- diane d'autant plus longue qu'elles sont placées plus haut. Substance de l'axe cornée et souple, sauf à la base élargie et servant à la fixation . qui est encroûtée de calcaire. N° 638. — Deux grands échantillons, dont un complet. Nos 639 et 660. — Fragments de colonie. Ces échantillons ont été trouvés frais dans des nids de Cormorans à l'île Wandel, le 1 5 novembre 1906. MoPSEA DICHOTOMA L. N° 66 1. — Un échantillon, de même provenance que les trois précédents. Mopsea elongata nov. sp. Branches grêles, longues, peu nombreuses: polypes petits, espacés; spi- cules minimes, irréguliers, très épineux. N° 64 1. — Un échantillon, de même provenance que les précédents. Celte espèce se rapproche beaucoup de M. dichotoma L. Elle s'en écarte par ses branches plus longues, moins nombreuses, moins serrées, ce qui — 439 — lui donne un porl tonl différent, et par ses polypes pins petits, plus espacés. Prihnoisis bamosa. TIiomis. el Rioht. N° 84t. — Plusieurs fragments. Ile Anvers; dragué à 1 10 mètres. Les Pkntopktia malgaches de l'Herbier im Moséi \i ET LA VARIATION DANS UN GENRE EXOTIQUE, PAR MM. COSTANTIN ET GaI.LAND. Le genre Pentopetia , dont on connaît trois espèces autrefois décrites par Decaisne(1), est facilement reconnaissable parmi les Asclépiadées-Périplocées à ses cinq filaments coronulaires insérés entre les lobes des pétales. L'élude de ce groupe, que nous avons pu faire grâce aux matériaux de l'Herbier du Muséum et à l'aide de documents rapportés par M. Geay, nous a paru in- ressante; il nous a été permis de vérifier, une fois de plus, la tendance à la pulvérisation des espèces linnéennes que Ton observe partout à la surface du globe. Ces variations se manifestent principalement dans les caractères sui- vants : i° Dans la forme et les dimensions des feuilles; 2° Dans la pilosité qui recouvre ou non ces organes; 3° Dans la longueur de la coronule; 4° Dans la forme et la pilosité des étamines. Entre les types anciens de Decaisne qui paraissaient si distincts , comme si un abime les séparait, nous avons trouvé une série de formes transition- nelles, de sorte que la conception de l'espèce primitive se trouve assez pro- fondément modifiée. On sait maintenant que les petites espèces ont une importance et une stabilité qu'on ne soupçonnait pas autrefois ; mais nous croyons qu'essayer de les découvrir dans les herbiers , en multipliant indéfiniment les espèces , serait une méthode fâcheuse. La création de petites espèces n'a d'intérêt et ne parait justifiée que lorsqu'on opère , comme Jordan ou M. de Vries , par culture, en suivant les mêmes formes pendant une longue série d'années. D'ailleurs, le travail de pulvérisation de l'espèce devra toujours être accom- pagné du groupement des types , de sorte que l'espèce linnéenne , au sens large, aura toujours sa valeur pratique; malgré cela, il est utile de signaler les variations dans les formes sériées, leur enchaînement et leur subordi- nation. (1' P. androtaemifolia , cotoneaêter et gracilis. — 440 — Le tableau des espèces et variétés anciennes et nouvelles, ([ne nous clas- sons dans le genre Penlopelia ou que nous en rapprochons, va nous per- mettre de saisir l'ensemble de la variation dans ce genre et de comprendre la tentative que nous venons de faire de synthétiser et de subordonner les représentants de ce groupe. Nous avons trouvé, par exemple, entre deux types de Dceaisne, le Pen- topefia androsœmifolia (à grandes feuilles de texture délicate et d'une teinte uniforme sur les deux faces) et le P.gradlis (à feuilles très petites, mais de consistance ferme et fortement colorées à la face supérieure), une série de termes de passage. Avec les variétés multijlora (de Boivin non publiée), lanceolata, ovalifolia, on voit progressivement les dimensions des feuilles si larges du P. androsœmifolia diminuer et la texture de la feuille changer, de- venir plus ferme, se rapprochant peu à peu de la consistance du cuir. De même, le brunissement delà face supérieure des feuilles qui s'ébauche dans le P. androsœmifolia , var. Cowani, s'affirme dans les autres variétés précitées. En même temps que les dimensions et la texture des feuilles varient, leur forme subit des modifications notables. Largement ovalaire, à base en coin ou arrondie dans le P. androsœmifolia type, le contour présente dans le multijlora de Boivin des formes analogues avec des dimensions moindres; le limbe devient lancéolé dans le lanceolata et ovale arrondi dans Yovali- folia. Dans le P.graeilis, les feuilles sont polymorphes : quelquefois ovalaires , très petites, d'autrefois linéaires, et ce dernier exemple peut nous offrir une transition vers le P. graminifoUa , qui a des feuilles tout à fait li- néaires, mais d'une longueur extraordinaire et d'une élroitesse excessive (9 centimètres x 1 millimètre). Dans le genre Penlopelia, tel que nous le concevons maintenant, cette dernière espèce nouvelle paraît placée nette- ment en dehors des autres et constiluerait un stirpe absolument distinct si l'on faisait abstraction de ces feuilles linéaires du P. gracilis. Mais ces der- nières sont petites (2 centim. 5 X 1 millimètre) et elles sont accompagnées de feuilles ovalaires; de plus, les feuilles ne sont pas en fascicules sur la tige par suite d'un raccourcissement des entre-nœuds, comme cela s'ob- serve dans le P. graminifoUa , de sorte qu'on peut dire que cette espèce est bien à part et qu'elle est presque sans lien avec les autres types du genre. La comparaison des formes dans les feuilles de dimensions moyennes (dans le genre) - — ayant 2 à 3 centimètres de longueur — pourrait ame- ner à penser que nous n'avons pas assez multiplié les espèces; après mur examen, nous nous sommes décidés à ne pas élever ces variétés à l'état d'espèce à cause de la constance de l'étamine et malgré la variation de la coronule. Les échantillons nombreux de Y androsœmifolia et bien typiques que nous avons pu étudier, nous ont appris que les caractères lires de ce dernier organe avaient une assez grande constance; d'ordinaire, ces lila- — /l/ll — monts font longuement saillie hors de la corolle ou sonl enroulés en spirales dans le boulon. La longueur relalive de ces ûiaments, par rapport a celle des lobes de la corolle, nous avait d'abord paru constituer un critérium important pour la distinction des espèces*1' ; nous avions été" amenés ainsi à distinguer deux groupes de formes, celles à longues coronules et celles à courtes coronules : dans le premier groupe se placent outre Yandrosœmi- folia, le pilosa, le glabra et le multijhmi ; dans le second, le graminifolia, mnnata, Thouarsi, ovalifolia, lanceolata, gracili» et cotoneaster. Nous recon- naissons cependant que la longueur des filaments de la coronule est sus- ceptible de certaines variations et nous n'avons pas cru devoir séparer la variété cordi/blia des androsœini/blia , dont la coronule est souvent un peu plus courte que la corolle. L'aspect des feuilles du multiflora, de Yorali- folia et du lanceolata sont si semblables qu'y est bien dillicile de les sé- parer, étant donné la grande constance du caractère de l'élamine, qui est surmontée partout d'un appendice étroit, assez long et complètement cou- vert de poils. Ces poils sont, en outre, en général très abondants en dedans du filet de l'élamine; mais ils sont rares et disséminés sur le dos de l'an- thère; ils se multiplient d'une manière exagérée sur celte dernière région dans la variété pilosa, à coronule longue, qui ressemble à s'y méprendre par l'aspect des feuilles à la variété lanceolata où < es poils du dos de l'an- thère existent, mais sont moins abondants, et où l'appendice de l'anthère est plus triangulaire, élargi à la base. L'élamine est, au contraire, à anthère glabre et dépourvue d'appendice étroit et poilu; elle n'a qu'un simple mucron terminal pointu, court, glabre (ou avec un ou deux poils) dans le P. cotoneaster et dans toutes les formes qui se groupe autour de ce type : Thouarsi, Acustelma, Pentopetiopsis. Le caractère de l'étamine paraît correspondre à un caractère de stirpe, car, dans le P. graminifolia si distinct, l'anthère, également glabre, a une forme générale très caractéristique : l'ensemble des étamines groupées au-dessus du pistil a une forme conique, au lieu d'avoir une forme ovoïde arrondie, parce que les anthères sont à dos nettement triangulaires, le mucron ter- minal triangulaire faisant corps et étant en parfaite continuité de direction avec le dos de l'anthère , de sorte que l'ensemble constitue un triangle iso- cèle allongé et le faisceau des anthères un cône pointu. La constance de l'étamine nous amène à rapprocher ainsi des formes que la longueur de la coronule semblerait nettement séparer : multiflora, pilosa, ovalifolia, lanceolata, qui se relient par des transitions insensibles à ïandrosœinifo/ia{i). Cette manière de voir nous amène à penser que dans un stirpe (espèce large), il peut y avoir des variations importantes dans la coronule. centimètres de longneur. — a. feuilles atténuées a la base, typ»; b. feuilles ar- rondies a la base eoriifoKë Gost. el Gall. ; », feuilles épaisses, à face supérouie plus fooeée rar. Comani Cost. et Gall Feuilles tl'abord un peu rotmiwusr» , ia|ii- demeni glabres , anthère a mucron pointa à a-3 poils au bout Anthères très poilues sur le do9 ; feuilles petites, i cent. 5- a cent. 5 , lancéolées ou ovales ; feuilles de a couleurs ■3 Ci. Feuilles glabres; anthère a ap- pendice étroit, ' très poilu.. I*. i ■inHosimiiui m Dcne. P. cotonkastkh »ar. glatira Cost. et Gall. P. ANDBOSAEMIFOI.IA V il I . /n'/'-sd Cost. el Gall. | Coronule plus courte que les lobes de la eorolle (quelquefois 1res courte , repré- sentée par de petits filaments très courts). En Anthère peu ou pas poilue sur le dos; feuilles ovalaircs , 3 centimètres ; fleurs petites nombreuses.. Feuilles très étroites, graminiformes (9 centi- mètres de longueur x î-a millimètres de lar- geur), lasciculées par raccourcissement des entre-nœuds Nervures secondaires très noires , pennées , très apparentes ; face inférieure glabre ; mucron terminal de 1 centimètre de long; feuille de 9 centi- Face supérieure ! mètres x 4 cenlimè- fortement co-/ 1res lorée . . . \ Nervures secondaires non très appa- rentes ; face supé- rieure brillante ; face inférieure d'abord cotonneuse ; mucron de 5 millimètres de long Face supérieure non fortement colorée. . . / Feuilles ovales i5-i8 millimètres de lar- geur ; anthère poilue sur le dos a appen- dice étroit P. ANDROSAEMIFOLIA \ai', tltul- tifhra Boivin. P. GRAWNIF0LIA Cost. et Gall. P. PINNATA Cost. el Gall. 3 "S. Feuilles glabres. 2 te .3 c o o 3 a 3 s Feuilles coton- neuses Feuilles elliptiques ter- minées eu pointe 3-2 cent. 5 ; anthère à appendice élargi en bas Feuilles ovales ou liné- aires ( a5 millimètres x 1 millimètre) .... Coronule allongée. . . . Coronule courte a mil- limètres Coronule nulle ou re- présentée par une petite soie P. cotoneaster var. Thouai si Cost. et Gall. P. ANDROSAEMIFOMA var. COr- difolia. P. ANDItoSAEMIFOLIA Var. Dril- lifolia Cost. et Gall. P. ANDROSAEMIFOLIA Var. /flll- ceolata. P. gbacilis Dcne. P. COTONBASTER Dcne. P. cotoneaster var. {(U.ltelmcl (= Acustelma Grandidieri Bâillon). P. cotoneaster var. Pentopet- iopsis (Pentopetiopsis ovali- folia Cost. et Gall.). lepis, où les organes cnronulaires sont réduits à de petites écailles'1'. Nous laissons do côté, pour le moment, cotte question qui nous entraînerait trop loin de notre sujet. Que le groupe des Pentopelia soit un genre auto- nome ou une section des Crypto/epis , pou nous importe: quelle que soit la solution adoptée sur ce point, son individualité u'en subsiste pas moins complète, et son importance pour la caraetérisation de la llore malgache demeurera entière. Un NOIVEAU CRINUM DU MOZAMBIQUE, PAR M. D. Bois. • Le service de la culture du Muséum a reçu de M. Vasse, chargé de mis- sion, le 8 septembre ioo5, un envoi de graines, de bulbes et de tuber- cules récoltés dans le cours de son voyage en Afrique orientale portugaise. Trois plantes provenant de cet envoi et appartenant à la famille des Amaryllidées viennent de fleurir dans nos serres. L'une est YHœmanthus mukiflorus Martyn, plante répandue dans toute l'Afrique tropicale. La seconde est le Crinum fimbriatulum Baker, remarquable par ses feuilles glauques et ses superbes fleurs d'un blanc pur, teintées de rose carné sur la partie médiane externe des divisions. Ces deux plantes ont été récollées sur les bords du Poungoué , dans la région de Guengère. La troisième constitue une espèce nouvelle dans le genre Crinum (sec- lion Codonocrinum). En voici la description : Crinum Vassei, nov. sp. Bulbo magno ovoideo; foliis lineari-loratis acuminatis margine scabris; scapo compresso; umbellis i5-floris; spathae valvis caducis; pedicellis bre- vissimis; periauthi iufundibuliformi 20 cent, longi, tubo cylindrico roseo curvato, segmentis lineari-lanceolatis tubo paulo brevioribus albis cum stria (vitta) rubra longitudinem mediam decoratis: staminibus limbo dis- tincte brevioribus ; stylo staminibus lougiori segmentis perianthi aequantia , stigmate capitato. Bulbe ovoïde-conique, de 10 centimètres de diamètre, sans col distinct, à tuniques brun clair. Feuilles au nombre d'une dizaine, d'autant plus étroites qu'elles naissent plus près du centre de la rosette, où elles sont (l) Le genre Acu»telma constitue, selon Bâillon, trie passage des écailles des Cryptolepis asiatiques aux longues squames subulées des Pentopetia* [Bull Suc. I,i un. de Paria, II, n" 101, p. 802). — 445 — linéaires; les extérieures ayant de 5o à G<> centimètres de longueur sur 5 centimètres de largeur à la base et se rëtréeissanl graduellement vers la pointe; de couleur vert pùle, à nervures saillantes à la face supérieure et ;'■ bords scabres ( munis de petites écailles rigides). Hampe naissant latérale- ment et atteignant a5 centimètres de hauteur, très aplatie, verte, teintée de brun et glaucescente. Spalhe caduque. (11 n'y en avait aucune trace au moment de l'épanouis- sement des Heurs.) Fleurs légèrement parfumées, disposées en ombelle, au nombre de îO et s'épanouissant successivement de l'extérieur vers le centre de l'inflores- cence, portées par des pédicelles de longueur variable : ceux des Heurs de la périphérie n'excédant pas a5 millimètres, ceux du centre beaucoup plus réduits, presque nuls. Pénanthe infundibuliforme , à tube un peu courbé, de 10 à ia centi- mètres de longueur, de teinte rose; à segments linéaires-lancécolés , longue- ment atténués dans leur partie inférieure : 3 extérieurs plus étroits, de 9 centimètres de longueur sur î centimètre de largeur; 3 intérieurs ayant 10 centimètres de longueur et 9 centimètres de largeur. Toutes les pièces du périanthe sont récurvées au sommet; elles sont blanches, avec une bande rouge clair nettement dessinée sur les deux faces et dans toute la longueur. Elamines et style défléchis dans la même direction. Filets blanc rosé, un peu plus courts que le périanthe, ayant une lar- geur moindre d'environ a centimètres. Anthères linéaires, arquées, brun jaunâtre, de 5 millimètres de longueur. Style rouge vif, atteignant presque la pointe des segments du périanthe. Stigmate capité; ovaire de i5 millimètres de longueur, vert. Fleurs épanouies du 29 mai au 3 juin 1907. Cette espèce doit être placée à côté des Crinum crassipes Baker et pedi- cellntum Pax. Elle se distingue du premier par : les feuilles beaucoup moins larges (5 centimètres au lieu de 10); les pédicelles plus courts; le tube du pé- rianthe courbé au lieu d'être presque droit, rose au lieu d'être vert; les divisions du périanthe plus longues (9 à 10 centimètres au lieu de 7 à 8 centimètres); les étamines nettement plus courtes que le périanthe au lieu d'être d'une longueur presque égale. Elle diffère de C. pedicellalum par : les fleurs plus nombreuses dans l'in- florescence (16 au lieu de 9); les pédicelles beaucoup plus courts (ils ont 5 centimètres de longueur dans le C. pedicellatum); les segments du pé- rianthe nettement marqués, sur les deux faces, d'une bande méthane lon- gitudinale rouge au lieu d'être blancs et seulement teintés de rose sur la face externe ; les anthères plus courtes ( F millimètres de longueur au lieu de 10). 446 Elle se distingue nettement des C. Kirkii Baker, Johnstoni Baker, Lu- rardœ N. E. Brown, el autres espèces voisines dont l'inflorescence est munie dune spalhe persistante de grandes dimensions. Le Crinum Vassei est une plante superbe qui mérite d'être recommandée aux amateurs d'horticulture. Plantes récoltées par M. T. Obalski dans l Amérique dv Nord, par M. Paul Danguy. Cette liste est rémunération des espèces d'un herbier de 1 1 6 échantil- lons entré au Muséum le 21 décembre 1906. Les 82 espèces qu'il renferme ont été récoltées par M. T. Obalski dans la Colombie britannique, sous le Go6 degré de latitude Nord , entre le i5 juin et le i5 août 1906. Renonculacées. . . . ANEMONE MULTIFIDA DC. A. PARVIFLORA Michx. Bamjnculis Escholtzii Schlecht. Caltha LEPTOSEPALA DC. Delphinium scopdlorum A. Gray. Aconitdm Delphinifolium DC. Papavéracées Papaver NODICAULE L. CûRYDALYS ADREA Willd. Crucifères Arabis Drummoxdii A. Gray. A. Holboelli Hornm. A. LYRATA L. Cardamine pratensis L. Drara aurea Vahl. D. INCANA L. D. nemorosa L. Capsella Bdrsa-Pastoris Moench. Lepidium sativdm L. NeSLIA PANICULATA DeSV. Caryophj liées SlLENE ACAULIS L. Stellaria borealis Bigelow. S. LONGIPES Gold. Légumineuses LoPINUS ARCTICIS Watson. OxYTROPIS CAMPESTRIS DC. HeDYSARUM BOREALE Nlltt. Rosacées RlWS ARCTICUS L. R. PEDATCS Sm. Fragaria vesca L. hhl — Kom » PoTENTILLA DIVF.RSIFOLIA Ldllll. P. FRITICOSA L. Sangoisorba CANADENSIS L SORRUS AMERICANA DG. Saxlfragacées Saxifraga tricuspidata Retz. Parnassia fimrriata Smith. Rires Hudsoniancm Rich. C'rassulacées Seddm STENOPETALUM Plirsh. ffinothéracées Epilorium angustifolium L. E. LATIFOLIUM L. Oaibeiiifi^res Heracleum lanatum Michx. Coraacées CORNUS CANADENSIS L. Ruliiacées GaLIUM BOREALE L. Yalérianaeées VALERIANA SYLVATICA Banks. Composées Solidago Virga-adrea L. S. MULTIRADIATA Ait. Erigeron compositum Pwish. Antennaria dioica Gaertn. AcHILLEA MILLEFOLIUM L. Arnica cordifolia Hook. Senecio aureus L. S. triangularis Hook. C'ampanulacées . . . CAMPANULA ScHEUCHZERI Vill. Vacciniacées VACCINIUM ULIGINOSUM L. Éricacées Arctostaphylos Uva-Ursi Sprengl. LeDUM LATIFOLIUM Ait. Pyrola minor L. P. ROTDNDIFOLIA L. Var. INCARNATA DG. P. SECUNDA L. Cientianacées Gentiana AMARELLA L. Polémoniacées PoLEMONIUM CAERULEUM L. P. PULCHELLUM Bge. Boraginées Mertensia PILOSA DG. M. strigosa Greene. Scrophulariacées. . PENTSTEMON CONFERTUS Doilgl. var. CAERIILEO-PURPI reus A. Gray. Gastilleja PALLIDA klll. Pedicularis euphrasioides VVilld. P. GROENLENDICA Relz. P. SUDETICA Willd. Lendhulariées PlNGUICULA VULGARIS L. Salsolacées Blitum CAPITATUM L. Polygonées PoLYGONUM V1VIPARLM L. — M8 — Empètracèes ElMPETRllM N1GRHM L. Salicaeées PoPULUS TREMULOIDES Michx. S\M\ 6LACCA L. Conifères PlCEA SITCHENSis Carr. Orehldacées Habenaria dilatata A. Gray. Spiranthes Romanzoffuna Cham. Joncaréps JuNCUS FALCATUS Mcy. LUZULA PARVIFLORA DeSV. Vai\ MKUNOCARPA BuclmaU. Cypéracées Garex atrata L. var. ovata Boot. Fougères Woodsia OREGANA Eaton. K<|tiisètaeèes EqUISETUM ARVENSE L. E. scirpoides Michx. Lyeopodiacèes .... Lycopodium ANNOîinum L. ApOCYNACEES PRODUCTRICES DE CAOUTCHOUC DU GaBOS SEPTEyTniO.\AL (d'après les échantillons du Dr Gravot), par M. Henri Hua. Le Dr Gravot, membre de la mission de délimitation du Sud-Cameroun, s'est préoccupé de connaître les espèces susceptibles de fournir du caou- tchouc dans la région parcourue entre la Sangha à l'Est et l'Océan atlan- tique à l'Ouest par 2 degrés latitude Nord environ. Les échantillons d'herbier remis au Laboratoire de Botanique (Phanéro- gamie) ont permis une détermination approchée ou précise, suivant qu'ils étaient plus ou moins complets, ou bien qu'ils appartenaient à des espèces bien caractérisées, ou à des espèces pour lesquelles les termes de compa- raison faisaient défaut. Toutes appartiennent à la famille des Apocynacées. Une seule est un arbre, le Funtumia elastica Stapf. (Kichxia elastica Preuss); les autres sont des Lianes appartenant aux genres Landolphia, Carpodinus, Clitandru, Baissea, Motandra. — Le Funtumia domine à l'Est, entre 12 degrés et I k degrés longitude orientale. Les Lianes du groupe des Landolphiées ont été trouvées surtout entre 1 o degrés et 1 1 degrés dans la région marécageuse où se trouvent les sources de l'Ivindo, du Kom et du IVTem. Elles ont été récoltées autour de Minvoul au mois d'août. Les Baissea et Motandra sont d'une localité plus orientale vers les monts de Cristal à l'Ouest de 1 o degrés. II y a donc une substitution d'espèces utiles on allant de l'Est à l'Ouest. Au genre Funtumia correspondent pour une part les échantillons désignés sous le nom de Kôm, donné à la plante dans le bassin du N'Tem; le nom d7ré lui est attribué assez généralement, tandis que les Dzems l'appellent — 449 — I)ô et les Pahouins l>an. Les rameaux Feuilles que nous avons vus sont cer- [ainement blanc et le second N'Gos noir, d'après la couleur de l'écorce. M. Gravot a cru reconnaître les caractères du L. Droogmansiana de Wildeman dans le s — 450 — Felmngos, en se fondant principalement sur l'aspect côtelé du fruit, ce qui est, en effet, le principal caractère donné par l'auteur de l'espèce, pour la distinguer du L. otvariensis. Nous devons dire, au point de vue de la déter- mination des présents échantillons, que nous avons personnellement observé cette particularité sur des fruits de L. owariemis rapportés du Dahomey par M. Le Testu et que nous avons tout lieu de considérer comme le vrai type de l'espèce, tant à cause de son habitat que des caractères généraux des appareils floraux et végétatif. Cette observation n'entraîne pas d'ailleurs dans notre pensée la contestation de l'autonomie spécifique du L. Droog- tnansiana, dont nous n'avons pas vu le type. Elle n'a d'autre objet que d'at- tirer l'attention sur la nécessité où l'on est encore de préciser la multitude de formes qui gravitent autour du type de Palisol de Beauvois avant d'être autorisé à émettre une affirmation absolue devant des échantillons incom- plets. Nous rapportons au genre Carpodinus la Liaue Okôm répandue dans les hauts bassins de l'Iviudo et du NTem. Les feuilles que nous avons, dont quelques-unes très grandes atteignent ho centimètres de long sur ao, les pousses couvertes de longs poils rouges, font penser (pie cette espèce appar- tient au même groupe que le C. hirsuta Hua qu'on retrouve de la Guinée française à la Nigeria. Elle est en tout cas absolument distincte. La descrip- tion n'en pourra être faite que sur des documents plus complets. Il serait du plus haut intérêt de les obtenir, car, d'après le collecteur, c'est la meil- leure source de caoutchouc des vallées de cette région où elle est très com- mune. Le genre Clitandra est représenté par deux espèces voisines du C. cir- rhosa Radlk. : le Ngom, dont le latex est encore utilisable, et le Wa, employé seulement en mélange plus ou moins frauduleux. Le dernier nous paraît conforme au type lui-même, tandis que le Ngom serait une espèce distincte. Les échantillons donnés sous le nom de Singolô appartiennent à deux genres différents, qui ont ceci de commun pourtant, d'appartenu- à la tribu des Echitidées et de donner un produit excellent , quoique peu abondant. L'un est un Baissea, déjà signalé par Thollon comme Liane à caoutchouc , ainsi que nous l'avons mentionné naguère (1) en en publiant la description sous le nom de B. micrantha, auquel il faut substituer celui de B. gracillima Hua, par suite de l'identification à cette espèce du Guerkea gracillima décrit peu auparavant par Schumann sur un exemplaire venant de Yaundé au Cameroun, non loin de la station où ont. été faites les récoltes du Dr Gravot. Il est intéressant, au point de vue géographique, de constater la présence du B. gracillima sur la limite du plateau central de part et d'autre de l'Equateur, Yaundé (Cameroun) étant la station la plus septen- (i) In Huit. Soc. linn., Pari6, a" série, p. 11 (1898). 451 — irionale, Loudima (Congo français) la plus méridionale que l'on ait ob- servées. L'autre Singolô est un Motandra. Au lieu des panicules latérales a élé- ments grêles ri disjoints de l.i plante précédente, on se trouve en présence de panicules terminales très denses, plus courtes que les Feuilles, avec des bractées foliacées, ovales an moins aussi longues que les Heurs. Les carac- tères généraux sont ceux Lin., Mont., App., n" i343. (3) Engleb, Jahrb., XII, 5og; Pjlanzenfam. , IV Th., IAbt. , 1 33 ; Nachtr., p. 279. Endl. , Gen., n° /ja4a. Bail., Hist. des pi., XI. (4) Dubard, Sur la délimitation et les relations des principaux genres d'Illipéées (C. R. A. S., iei sem. 1907). Muséum. — xui. 3i 452 tins qui le séparent des véritables Payena et en établissant ou rétablissant plus solidement quelques genres intermédiaires. Je me propose aujourd'hui d'examiner et de discuter un certain nombre de formes contenues dans l'herbier si riche que Pierre a légué au Muséum et qui rentrent indubitable- ment dans le genre Illipe, pris au sens restreint que je lui applique. Cette discussion nous conduira d'ailleurs à modifier la nomenclature spécifique adoptée jusqu'à présent. 1. I. LÀTIFOLIA Roxb(1>. Je prends comme type de cette espèce l'échantillon de Jacquemont (n° i3a) provenant du Nord-Ouest de l'Inde: il nous fournit les caractères suivants : Feuilles elliptiques ou obovalcs ; limbe terminé en pointe obtuse, légère- ment atténué à la base, environ deux fois plus long que large, membraneux, assez épais; nervures secondaires saillantes, formant une dizaine de paires, reliées entre elles par une nervation transversale. Fleurs groupées en bouquets terminaux, por'ées par des pédoncules trapus et pubescents ; calice constitué par h sépales, en deux paires décus- sées, l'une extérieure, l'autre intérieure, chaque sépale étant recouvrant d'un côté, recouvert de l'autre; le calice est tapissé d'une villosité abon- dante, couleur de rouille. Corolle dépassant assez longuement les sépales, formée d'un tube charnu surmonté de 8 lobes plus courts que le tube, rétrécis à la base, arrondis à l'extrémité: ces lobes sont répartis en deux séries, l'une externe, l'autre interne. L'androcée comprend typiquemmenl a h étamines subsessiles en 3 séries, la première de 8 étamines alternant avec les lobes de la corolle, insérées à la gorge du tube; la deuxième épipétale de 8 étamines insérée à un niveau notablement inférieur; la troisième plus ou moins nettement alternipétale, insérée à un niveau peu différent de la deuxième , parfois incomplète (8,6 ou h étam.). Toutes ces étamines se ressemblent; elles sont velues sur les deux fiices avec déhiscence latérale et leur connectif se termine en pointe subulée très nette. L'ovaire globuleux a normalement 8 loges, parmi lesquelles une ou plu- sieurs peuvent être moins développées ou même avorter complètement; les loges sont situées assez haut au-dessus de la base de l'ovaire et renferment chacune un ovule, fixé vers le sommet de la loge, descendant, mais non pendant. L'ovaire est velu et surmonté d'un style glabre, dépassant médiocrement la corolle. W PL Corom., I, ao, t. XIX. — De Cand., in Prodr. , VIII, p. 198. — 453 — 2. I. Malamioui-m Kôn(,). = I. lougifolia L. Je prends comme ty;ie de cetl«> espèce l'échantillon de Sonnerat pro- venant des Indes Orientales i Herbier Pierre) : Feuiûes elliptiques oblongues ; limbe lancéolé, fortement atténué du coté du pétiole, environ trois fois plus long que large, membraneux, plus mince} nervures secondaires moins saillantes, formant une douzaine de paires, re- liées entre elles par une nervation transversale. Fleurs groupées en bou- quets terminaux, plus petites, portées par des pédoncules grêles, non pu- bescents; calice constitué comme dans l'espèce précédente, mais avec des sépales plus étroits, plus aigus, ne se recouvrant pas dans une même paire, à villosité moins abondante. Corolle dépassant peu le calice, formée d'un tube charnu surmonté de 6 lobes à peu près égaux au tube, rétrécis à la base, arrondis à l'extrémité, à préfloraison presque valvaire. L'androcée comprend typiquement 18 étamines bisériées subsessiles ; la première série de 6 étamines alternant avec les lobes de la corolle, insérée vers la gorge du tube; la seconde de i-} étamines , formant des paires épi- pétales (quelques étamines peuvent manquer dans cette série), insérée notablement plus bas(:,). Ces étamines offrent d'ailleurs à peu près le même aspect que chez 17. latifolia et leur connectif se termine toujours en pointe subulée. L'ovaire est globuleux et présente un nombre très variable de loges, 5 à î o , mais le plus souvent 7-8 ; il est velu ainsi que la base du style qui dépasse beaucoup plus longuement la corolle que dans l'espèce précédente. 3. L longifolia. A.D.G.W. Cette espèce, décrite par De Candolle dans le Prodrome, comme étant 17. longifolia de Linné , parait cependant bien distincte par ses étamines dont le connectif est terminé par un appendice tridenté. L'échantillon 55^2 de l'herbier Pierre (Ceylan) semble correspondre d une façon assez précise à la description du Prodrome. J'y relève les caractères suivants : Feuilles très comparables à celles de 17. longifolia L, sépales étroits, lancéolés; corolle assez élevée, à tube un peu plus long que les lobes; ceux-ci, au nombre de 8-9, sont oblongs, denticulès sur les bords et dé- passant largement le calice; l'androcée comprend 16-18 étamines bisériées; (1) Koen. , /oc. cit. W Li*., Mant., II; App. 563. M La longueur plus réduite du tube de la corolle dans 17. Malabrorum est en relation avec le groupement dos étamines en deux rangées seulement ; il semble que le développement se soit arrêté plus tôt que dans 17. latifolia; les étamines des deux séries internes se détachent alors au même niveau et le tube reste sensiblement égal aux lobes. <4' In Prodr., loc. cit. 3t. la i" série formée de 8 étamines alternipétales *>st insérée à la gorge du tube, la 2e de 8 à 10 étamines épipétales s'insère vers le tiers inférieur, c'esl-à-dire beaucoup plus bas que la première; les anthères sessiles sont velues, à déhiscence externe ou latérale, à terminaison tridentée. L'ovaire comprend 8-9 carpelles; il est côtelé, velu comme la partie inférieure du style qui le surmonte. H semble, d'après l'examen des échantillons précédents, que les trois espèces que nous venons de considérer sont nettement distinctes et que les caractères indiqués en italique suffisent amplement;! les définir. En réalité, les termes de passage paraissent nombreux et conduisent à penser que nous avons affaire simplement à 3 sous-espèces dont les limites sont parfois bien confuses. L'examen des documents de l'herbier Pierre va nous le montrer: 1° Echantillons se rapportant à 17. latifolia : Bélanger. Pondichéry [I loupe marum). — V 5538; H. Pierre. Pondichéry ; échantillon provenant du Musée des Colonies. Observation : corolle présentant 8 à 1 1 lobes ; étamines de a/4 à 3o en 3 rangées, dont la plus interne est plus ou moins incomplète, plus ou moins distincte. IIore. Mitnapore. \\i>erson. Inde (cultivée au Jardin botanique de Calcutta). — IN° 0*391 ; II. Pierre. Observation : Les feuilles sont plus oblongues que dans le type; deux fois et demie plus longues que larges, plus longuement pétiolées, Corolle, 8-9 lobes. Etamines, 21 en 3 séries. Wigiit. Carnatic. — Herbier Martius, Bruxelles. Observations : corolle, 789 lobes; étamines, 25, 28, 3i, 33; ovaire, 8 à 10 loges, dans les fleurs provenant d'une même cyme. Law Stockes. Malabar, Concan. Observation : style velu à la base. Pothier. Jardin botanique de la Réunion. — N° 5119. II. Pierre. Observations : Par ses feuilles longues et étroites, semble se rapprocher de 17. Malabrorum, mais rentre dans 17. latifolia par les autres caractères. Buchanan. Mysore. Observations : Feuilles de 17. latifolia; mais se rapproche beaucoup de 17. Malabrorum par sa corolle à tube plus court, par ses étamines bisériées (16 à 20), par son style velu à la base. Ovaire, 5 à 6 loges. 2e Echantillons se rapportant à 17. Malabrorum : Contert-Lacoir. Pondichéry (Iloupe Marum). 455 Pothikr. Cultivée au Jardin botaoiqne . séïies; style velu à l'extrême base. Lkpink. Pondichéry. — N° 5544, II. Pierre. Observations: Feuilles de 17. malabrorum; sépales plus larges, plus velus; étamines disposées confusément en 3 rangées, à connectif denticulé vers l'extrémité, ce qui forme passage vers 17. longifolia DC. o° Echantillon tératologique : Pothier. Jardin botanique ds la Réunion. N° 5i 19 bis, H. Pierre. Cet échantillon, par ses feuilles, rappelle 17. latifolia; mais ses fleurs sont beaucoup plus petites , à pédoncule grêle et glabre. C'est probablement une forme en voie de mutation, comme semblent l'indiquer certains carac- tères anormaux; c'est ainsi que les étamines (11-1 5) bisériées sont par- tiellement transformées en lames pétaloïdes dans la série alternipétale, que les sépales sont parfois au nombre de 5, que le tube de la corolle est velu. Cette forme se rapproche de 17. latifolia par la forme de la feuille, l'ab- sence de poils sur le style et de 17. Malabrorum par la taille et l'aspect général de la Heur, par la disposition bisériée des étamines, la longueur du tube de la corolle, qui est à peu près égal aux lobes. Conclusion. — Les variations que nous venons de signaler nous auto- risent, semble-t-il, à admettre que toutes les formes que nous avons énu- mérées rentrent dans une même espèce; pour ne rien préjuger sur la forme de la feuille , nous conserverons le nom d7. Malabrorum et nous distin- guerons alors trois sous-espèces corrrespondanl aux trois types que nous avons décrits. i° Sous-espèce latifolia^ = I. latifolia Roxb. a0 Sous-espèce longifolia = /. longifolia L. - I. Malabrorum Kœn. W Cette sous-espèce paraît également comprendre le Bastia villosa Wall, dont les feuilles seraient pubescentes en dessous. — 456 — 3° Sous-espèce Alphmseee {1) = /. longifolia ADC. Aulour de ces (rois formes types, viennent s'en grouper un assez grand nombres d'autres qui établissent des termes de transition de l'une à l'autre, comme nous l'avons vu par l'énume'ralion précédente. Fruit et graine. — Les écbantillons de fruits et de graines étant beaucoup moins nombreux dans l'herbier Pierre que ceux de fleurs et de feuilles, sou- vent isolés et par conséquent moins authentiques, il ne m'est guère pos- sible de préciser les caractères du fruit et de la graine pour chacune des sous-espèces précédemment distinguées. Ces organes semblent d'ailleurs moins variables que les feuilles et les fleurs. Nous nous bornerons donc a quelques indications générales pour l'ensemble de l'espèce /. Malabrorum , prise au sens large. Le fruit est une baie à chair assez épaisse et molle , à forme variable , suivant le nombre de graines qu'il contient , soit aplati s'il est monosperme , plus ou moins sphéiïque, s'il renferme 2 ou 3 graines terminé en pointe oblique plus ou moins accusée. La graine est oblongue, comprimée latéra- lement, fusiforme, arrondie ou pointue aux extrémités, parfois rostrée à la base. V area der axa (1) (surface de soudure avec le placenta) s'étend à peu près d'un pôle à l'autre; le hile est situé vers son tiers supérieur et le micro- pyle à la partie inférieure, indice d'un ovule presque complètement atrope. Le tégument est coriace; l'intérieur de la graine est rempli par l'em- bryon à cotylédons épais, légèrement inégaux, dont l'un embrasse faible- ment l'autre sur les bords; la radicule est courte et à peine saillante. A la surface des cotylédons, on trouve une mince membrane se détachant en une sorte de pellicule plus ou moins complète, dernier vestige de l'al- bumen. Sur quelques Dasyaulus nouveaux d Indo-Chine, par M. Marcel Durard. Le genre Dasyaulus fut créé par Thwaites (3) pour certaines espèces voisines des Bassia, appartenant à la flore de Geylan; il fut ensuite fondu avec le (') Je conserve ce nom trouvé dans les notes de Pierre, car il rappelle l'équi- valence de celte sous-espèce avec VI. longifolia qu'Alphonse de Candolle décrivit dans le Prodrome et qui parait distincte de l'espèce linnéenne. (2) Cet area présente tantôt la forme d'une ellipse très allongée, tantôt une forme moins régulière, élargie à la partie supérieure, étroite et presque linéaire vers le l»;is. Thwaites, Enumeratio plantarutn Zeylania , 1866. - 457 — genre lllipe, qui remplaça dans la nomenclature le genre Boum des Sapo- tacées, dont l'homonymie avec le genre du même nom appartenant à la famille des (îhénopodées n'était pas sans inconvénient. J ai été rond ni I récemment (l) à rétablir, en le précisant. Je genre Dasyaulus qui se distingue des véritables lllipe par des caractères assez importants: nervation de la feuille, brièveté du tube de la corolle, insertion des deux cycles slami- naux au même niveau, présence dans la graine d'un albumen assez abon- dant. C'est à ce genre Dasyaulus que doivent être rapportées plusieurs espèces de Sapotacées, appartenant à la flore indo-chinoise et plus spécialement à la basse Cocbincbiue. Voici les caractères de ces espèces tels qu'ils résultent des documents réunis par L. Pierre. Dasyaulus floribundus Pierre mss. Pierre. Montagnes de Dinh , près de Baria (Cochincbine); 39(16. Annamite : Cày viét ou rot. — Kmer : Srociim. Arbre de i5 à 20 mètres; feuilles elliptiques, oblongnes, terminées en pointe arrondie, atténuées à la base (dimension moyenne : pétiole 17 milli- mètres, limbe 90 millimètres x 4o millimètres); 8-10 paires de costules peu saillantes avec nervation intermédiaire transversolongitudinale. Fleurs groupées en bouquets denses , axillaires ou terminaux , de petite taille (G millimètres), avec pédoncules de 10 millimètres; h sépales (k mil- limètres) en 2 paires décussées, à face externe velue, face interne presque glabre; sépales externes oblongs, sépales internes un peu plus courts, élargis à la base , atténués au sommet. Tnbe de la corolle court (1 millimètre), très velu sur ses deux faces au voisinage de la gorge, surmonté de 8 lobes (4 millimètres) terminés en pointe obtuse, glabres, dépassant le calice et les étamines; îôétamines bisé- riées , mais s'insérant au même niveau , la série externe allernipélale , la série interne épipétale; filets (1 millimètre environ) plus courts que les anthères (3 millimètres), velus comme elles, portant des poils raides et hérissés; connectifs terminés en pointe assez aiguë , loges s'ouvranl par deux fentes latérales. Ovaire velu, globuleux, à 6 loges uniovulées, surmonté d'un style glabre, dépassant peu la corolle (de a à 3 millimètres); ovules ascen- dants insérés sur l'axe vers le milieu des loges qu'ils remplissent. Dasyaulus Thorelii Pierre mss. D1 Thorel. Ubon (Cambodge). — Expédition du Mékong, 2755. Rameaux épais ; feuilles obovales, en coin à la base, à limbe décurrent, coriace (dimension moyenne : pétiole h millimètres, limbe ko millimètres U) M. DiiBAM), Sur la délimitation et les relations des principaux {retires d'IHi- péèes (C.R. A. S., i3 mai 1007). — 458 — x 20 millimètres); (> à ta paires de costules assez saillantes, avec nervation intermédiaire transversolongitudinale. Fleurs en groupes serrés; pédoncules pubescents environ trois fois plus longs que les pétioles. Sépales velus sur leur face externe, oblongs obtus, coriaces, longs de 5 millimètres. La corolle et les étamines manquent sur l'échantillon; ovaire à 7 loges, tomenteuœ, surmonté d'un style de 1 U millimètres, glabre. Cette espèce, malgré ses Heurs incomplètes, est nettement caractérisée par ses feuilles obovées obtuses. courtement péliolées, qui la distinguent des autres espèces de la Basse-Gocbinchine ; elle présente certaines analogies avec le D. mierophyllus de Thwaites. Dasyaulus cochinchenehsis Pierre mss. Pierre. Ile de Phu-Quoc (golfe de Siam); 1806. Annamite : Cày viét. — Kmer Srociim. Arbre de 25 à 35 mètres, feuilles elliptiques, oblongues, légèrement acuminées, atténuées à la base (dimensions moyennes : pétiole 20 milli- mètres, limbe 65 millimètres x 23 millimètres) ; 10-19 paires de costules; très peu saillantes avec nervation intermédiaire transverso-longitudinale. Fleurs groupées en bouquets axillaires ou terminaux, comprenant d'assez nombreuses fleurs , de petite taille ( 5 millim. 1/2 ) , avec pédoncules de 8 millimètres, k sépales [h millimètres) en 2 paires décussées, à face externe velue, face interne glabre, sépales externes oblongs , sépales internes un peu plus courts, elliptiques. Tube de la corolle (1 millim. 1/9 à 1 millim. 3/6) velu intérieurement au niveau de la gorge, surmoulé de 8 lobes de 3 millim. 1/9 arrondis à l'extrémité, glabres: 16 étamines bisé- riées, maiss'insérant au même niveau, la série externe alternipétale, la série interne épipétale; y?/e/s (1 millim. 1/2) presque égaux aux anthères, velus à la base, presque glabres au-dessus; anthères avec quelques poils épais; loges s'ouvrant latéralement, connectif terminé en pointe assez accusée. Ovaire glabre , semi-globuleux , côtelé, à 8 loges uniovulées, surmonté d'un style glabre, dépassant longuement la corolle (6 à 7 millimètres); ovules ascendants, insérés sur l'axe, vers le milieu des loges, qu'ils rem- plissent. Échantillons avec feuilles notablement plus grandes, mais de même forme. 3269. Ile de Phu Ouoc. Dasyaulus ellipticus Pierre mss. Piekre. Cocbiucbine, près de Titiuh; 3273, 6o84. Arbre; feuilles elliptiques, arrondies à l'extrémité, très légèrement atté- nuées à la base (dimensions moyennes : pétiole, 20 millimètres; limbe, — /i59 — 100 millimètres x 5o millimètres); 9-10 Mires de costales peu saillantes., avec nervation intermédiaire transverso-longitudinale. Fleurs groupées en bouquets denses, axiUaires ou terminaux, «le petite (aille, environ 5 millimètres, avec pédoncules velus ( 1 •> millimètres), h sépales 1 '1 niilliin. 5), en 2 paires décussées, à face externe velue, face interne presque glabre, sauf sur les bords et à l'extrémité; sépales externes ovales obi us, sépales internes un peu plus courts. La corolle (l) n'est conservée que dans des fleurs à l'état de bouton, très proebes de l'épanouissement; à cet état, elle mesure 3 millim. 5 de haut avec un tube très court (o millim. 75), pubescent à la gorge, surmonté' de 8 lobes arrondis, glabres sur les deux faces; 16 étamines bisériées, mais s'insérant au même niveau, la série externe alternipétale, la série in- terne épipétale; filets velus et très courts; anthères couvertes de poils raides, à connectif terminé en pointe, à déhiscence latérale. Ovaire glabre, semi-globuleux, à 6 loges uniovulées, surmonté d'un style glabre, dépassant assez longuement la corolle (6 millimètres); ovules ascendants, insérés sur l'axe vers le milieu des loges qu'ils remplissent. échantillon n° 3271. — Feuilles plus grandes, pins longues que dans le type, un peu acuminées; ne parait point constituer une espèce distincte. Dasyaulds firmus Pierre mss. Pierre. Montagnes de Dinh, près de Baria (Cochinchine), 3272. Anna- mite : Met. Arbre de 3o mètres; feuilles acuminées, fortement atténuées à la base (dimensions moyennes: pétiole, i5 millimètres; limbe, 80, millimètres X 32 millimètres); 9-10 paires de costules moyennement saillantes, se dé- tachant de la nervure médiane sous un angle d'environ AÔ degrés, assez rap- prochées, avec nervation intermédiaire transverso-iougitudinale. Fleurs groupées eu bouquets peu denses, axiUaires ou parfois terminaux, de petite taille (5-6 millimètres), avec pédoncules d'environ 12 millimètres, portant quelques poils; k sépales (5 millimètres), en 9 paires décussées, plus ou moins velus extérieurement et intérieurement, ovales, élargis à la base, les sépales internes un peu plus petits. Tube de la corolle court (1 millimètre), à gorge intérieurement velue, tomenteuse, surmonté de 7 à 9 lobes, oblongs, obtus, glabres ou un peu velus extérieurement, dépas- sant peu le calice; \U à 18 étamines, bisériées, s'insérant sensiblement au même niveau , la série externe alternipétale , la série interne épipétale ; filets très variables, parfois presque nuls, parfois presque égaux à l'anthère , velus comme les anthères, portant des poils raides et hérissés; connectifs terminés (n II semble qu'on puisse considérer la corolle à cet état comme très proche de sa dimension définitive; elle ne doit donc guère dépasser le calice au moment de L'épanouissement. — 4G0 — par une pointe plus longue que dans les espèces précédentes: loges s'ou- vrant par deux fentes latérales. Ovaire glabre, peu renflé, surmonté d'un style glabre, dépassant peu la corolle; 5-y loges uniovulées ; ovnles ascendants, insérés sur l'axe, vers le milieu des loges qu'ils remplissent. Observations. — Cette espèce présente des caractères assez mal fixés, tels (jue la villosilé plus ou moins accentuée, parfois nulle, des -j faces des sépales, de la partie externe des lobes de la corolle, la tendance des éla- mines à se transformer en staminodes, la longueur très variable des filets. Les caractères les plus saillants de ces diverses espèces nous conduisent à les grouper dans le tableau dichotomique suivant : A. Ovaire velu : a. Feuille à limbe court (4o millimètres), obové.. . D. Thorrlii. b. Feuille à limbe beaucoup plus long (90 milli- mètres), oblong, atténué aux extrémités D, floribundus. B. Ovaire glabre : a. Ovaire présentant des côtes bien nettes corres- pondant aux carpelles D. cochinchinensis. b. Ovaire sans côtes : -f- Feuilles elliptiques, costules se détachant presque perpendiculairement de la ner- vure principale, anthères subsessiles. . . D. ellipticus. -\- -\- Feuilles très atténuées aux extrémités, costules se détachant presque à 45 degrés de la nervure principale; filets des an- thères plus ou moins longs D. firmus. Recherches sur la constitctios des suBSTAycES lipoïdes, par M. Emile-F. Terroine. boursier de doctorat. * Les intéressantes recherches d'OvERTON et Hans Meyer sur le mode d'action des anestbésiques, de Kies et Sachs sur le pouvoir hémolysant du venin de Cobra, de Baxg, Liebermaxn, Woiilgemuth sur différentes hémo- lysines, de Hewlett, Otto von Fï'rth, etc., sur l'activation du pouvoir lipolytique du suc pancréatique par la lécitbine, d'OvEBTON sur le rôle des membranes lipoïdes dans l'absorption et la sécrétion ont attiré l'at- tention des chercheurs sur la nature et la constitution dos substances lipoïdes. — 46! — Ces susbanees (graisses neutres, Lécithine, eholestérine, etc. ) existent- olles dans l'organisme à L'état de combinaison chimique vraie, à l'état de composés d'absorption? Telle est la question que nous nous sommes posée, prenant comme objet de recherches deux groupes de corps particulièrement étudiés jus- qu'alors : les lécithalbumines et les jécorines. 1 . Recherches sur les lécithalbumines. Liereumann, Roppe-Sevler , Osrorne , Campbell ont décrit des substances extraites de la muqueuse gastrique, du foie, du rein, des capsules surrénales, des jaunes d'œuf, des laitances de poisson et contenant des lécithines et des albumines. Ces corps, appelés lécithalbumines, étaient obtenus par digestion gastrique, c'est-à-dire en milieu fortement acide. Ils sont inso- lubles dans l'eau, insolubles dans les acides, solubles dans les alcalis, les solutions de sels neutres, l'alcool et l'étber. Us se combinent aux bases faibles, rendent acides les solutions de phosphate neutre, se combinent aux radicaux métalliques des sels de métaux lourds. Les auteurs considèrent ces lécithalbumines rr comme de vrais composés chimiques» et Liebermann leur fait jouer un rôle important dans les sécré- tions gastrique et rénale. Nous nous sommes demandé, en présence des propriétés décrites par les auteurs, si ces lécithalbumines, loin d'être des composés chimiques, n'étaient pas uniquement des complexes colloïdaux, fabriqués au cours même de la préparation. Nous avons donc essayé dans ce but de reproduire artiliciellement les lécithalbumines. 1. Substances employées. — Nous avons employé différentes lécithines à l'état d'émulsions très fines à grains microscopiques. Une telle émulsion se montre stable très longtemps; elle est neutre au tournesol, à la phtaléine, au méthylorange; placée dans un champ électrique, elle se transporte au pôle positif; elle précipite par l'hydrate formique et le bleu de toluidine (colloïdes positifs); elle ne précipite pas par le sulfure d'arsenic et le rouge congo (colloïdes négatifs); elle précipite par les acides, par les sels de ma- gnésium , de calcaire et par les sels des métaux lourds. Au total , elle se comporte très nettement comme un colloïde négatif. Pour ce qui est de l'albumine, nous avons employé l'ovalbumine de Poule et la sérumalbumine de Cheval ayant subi une dialyse très pro- longée. 2. Formation du complexe lécithine-albumine. — L'addition à une émul- sion de lécithine d'albumine dyalisée ne détermine aucun précipité; L'addition à une émulsion de lécithine d'albumine alcalinisée ne déter- mine aucun précipité; — 462 — L'addition à une émulsion de lécitliine d'albumine faiblement acidiliée détermine la formation d'un précipité; l'abondance du précipité varie sui- vant la concentration des éléments en présence; pour de certaines propor- tions, la précipitation est totale; le liquide surnageant ne contient plus ni albumine, ni lécitliine; ce précipité se redissout d'ailleurs dans un excès soit d'albumine, soit de lécitliine. Voici, d'ailleurs, un exemple de formation de ce précipité : 1 cent.' émulsion lécitliine à i p. 100 (K= 265. îo-6) + 2 gouttes sérum- N albumine (K = 2^10. io~6) rendue acide par Hcl = précipité total. L'ad- ÎOOO dilion de 20 gouttes de sérumalbuminc détermine la redissolution du pré- cipité. 3. Propriétés de la lécithine-albumine. — Le complexe formé est soluble dans les solutions diluées d'alcalis, de sels de Na et de K, dans les solvants des graisses (xylol, chloroforme, benzine, sulfure de carbone, alcool, éther). La solution saline se transporte en sens inverse de la lécithine; le corps formé est électroposilif; elle est précipitée partiellement par le sulfate de magnésie, totalement par le sulfate d'ammoniaque; elle est incoagulable par la chaleur. Conclusion. — Le corps formé à partir de la lécitliine et de l'albumine possède toutes les propriétés de lécithalbumine. Nous sommes donc eu droil de penser que les lécithalbumines sont des complexes colloïdaux. Dès recherches actuellement en cours montreront, s'il en est bien ainsi, que la teneur en lécithine e| en albumine du complexe formé varie avec la concentration des éléments employés pour sa formation. IL Jécorines. Une substance extraite du foie et plus complète (pie la lécithalbumine a été décrite par Drechsel, Baldi, Wàldvogel et Thitemann, l\ Mayer, Menieutz, Manasse, Siegfried et Mark. Elle contiendrait des lécitbines, des albumines et du glucose. C'est la jécorine. 1. Mode de préparation et propriété des jécorines naturelles. — On broie un foie, on le lave rapidement à l'acétone, on l'épuisé par l'alcool à 99 de- grés. La solution alcoolique est évaporée à 45 degrés, le résiilu dissous dans l'éther mélangé d'eau ; à la solution ainsi obtenue, on ajoute de l'alcool absolu; le précipité qui se forme est la jécorine. La jécorine esl insoluble dans l'alcool pur, l'éther pur, l'acétone pur, le benzol pur: elle est soluble dans l'acide aqueux et l'étber aqueux. Elle 463 donne dans l'eau des émulsions qui se troublent par l'addition d'acides; l'Ile réduit la Loueur de Fehling; chauffée avec l'azotate d'argent ammo- niacal , elle donne une coloration rouge, elle Forme un osasone ayant les propriétés de la glucosasone. La composition est très variable. Les auteurs donnent des chiffres extrê- mement différents : La teneur en G est de 55.79 p. 100 pour P. Mayer et île '.'>().-] pour Siegfried et Mark ; La teneur en I' est de 1.9 p. 100 pour Siegfried et Mark et de h.h pour Manasse ; La teneur en glucose est très variable pour Waldvogd et Tuitemann, parfois nulle pour Manasse. 2. Remarques. — Les procédés employés pour la préparation de lajé- corine utilisent pour l'épuisement du foie soit l'alcool aqueux, soil l'élher aqueux et, pour la précipitation, soit l'alcool sec, soit l'éther sec. On dissout donc le produit grâce à l'eau et on le précipite ensuite endiminuanl la concentration en eau. La proportion de corps précipité dépendra donc de l'équilibre des trois composants : alcool, eau , élher. Le corps, ainsi préparé, a toutes les propriétés des lécitbalbuniines : il ne présente de nouveau (pie le pouvoir réducteur et certains caractères de précipitabilité. Ces faits, ainsi que les différences dans la composition données par les auteurs, ne nous ont pas semblé suffisants pour admettre que la jécorine existe en tant que composé chimique défini. Il y avait donc lieu de se demander si la jécorine n'est pas formée par l'expérimentateur au moment même de la préparation et : i° si les caractères particuliers de précipitabilité des jécorines ne dépendent pas uniquement des caractères de précipitabilité du glucose en solutions alcoolique ou éthérée; 20 si les propriétés qui différencient la jécorine des lécithalbumines ne sont pas dues uniquement à la présence du glucose, et 3° si la com- position de la jécorine n'est pas variable. Pour répondre à ces différentes questions, il fallait tout d'abord tenter de reproduire artificiellement des jécorines ayant toutes les propriétés des jécorines naturelles et : i° comparer la précipitabilité du glucose et celle des jécorines artificielles; 20 voir si l'addition de glucose aux lécithalbu- mines ne leur confère pas toutes les propriétés des jécorines ; 3° si la com- position des jécorines artificielles varie avec les concentrations des éléments qui leur donnent naissance. C'est cette étude que nous avons entreprise. 3. Jécorines artificielles. — H est possible de préparer des jécorines soil dans l'eau, soit dans l'alcool. On peut, par exemple, opérer comme suit: On mélange les trois solutions suivantes : solution alcoolique de lécithine, — 464 — solution alcoolique de glucose faite grâce à l'addition d'une trace d'eau, solution alcoolique d'albumine dialysée faite grâce à la présence d'acide (1). On évapore le mélange à 5o degrés; le résidu est repris par l'éther aqueux, la solution formée précipitée par l'alcool absolu. Le précipité obtenu a toutes les propriétés décrites ci-dessus de jécorines naturelles. Nous avons alors étudié comparativement, d'une part, la précipitation et la redissolution des solutions hydro-alcooliques de glucose par addition d'éther et encore de solutions hydro-élhérées de glucose par addition d'alcool et la redissolution des jécorines artificielles dans les mêmes solvants : il y a un parallélisme complet entre ces propriétés. De plus, et dans les deux cas, la quantité de précipité dépend de la concentration en glucose dans la liqueur primitive. Nous pouvons donc affirmer que les différences qui séparent les lécithal- bumines des jécorines tiennent uniquement à la présence de glucose et que, en particulier, les caractères nouveaux de précipitabilité des jécorines dé- pendent uniquement de la manière de se comporter du glucose en solutions éthérées ou alcooliques. Enfin nous avons pu observer que la composition des jécorines arti- ficielles est variable. Il faut distinguer deux cas : Ou bien la concentration initiale en glucose est faible et alors il y aura , au moment de la précipitation , une quantité très faible et parfois même nulle de lécithalbumine entraînée et, dans ce cas, la concentration en glu- cose est très élevée : Ou bien la concentration en glucose du milieu primitif est relativement élevée; dans ce cas, au moment de la précipitation, la quantité de lécithal- bumine entraînée est importante et la concentration en glucose est, dans un certain rapport, de proportionnalité avec la concentration en glucose du mélange qui lui a donné naissance. . h. Conclusions. — i° 11 est facile de reproduire artificiellement les jéco- rines ; 2° les propriétés qui différencient les jécorines des lécithalbumines , en particulier les caractères de précipitabilité, tiennent uniquement à la présence du glucose; 3° la jécorine est le produit de la précipitation simultanée du glucose et des lécithalbumines ; il se produit, au cours de la W Pour préparer les jécorines, il fallait avoir une solution alcoolique d'albu- mine. Or, l'albumine no précipite pas l'alcool. Nous avons cherché, M. A. Mayer et moi, à redissoudre le précipité dans l'alcool et nous sommes parvenus à obtenir des solutions d'albumine dans l'alcool fort, grâce à la présence des quantités faibles d élecfrolytes. Il semble d'ailleurs qu'il s'agisse là d'un fait général et qu'on peut déterminer la solubilité d'un corps dans un liquide qui ne le dissout pas d'ordinaire par l'addition de traces d'électrolytes. C'est un phénomène que nous avons retrouvé pour l'albumine et l'acétone, le gly<'ogène et l'alcool, le glycogène et l'acétone et dont nous poursuivons l'étude actuellement. — 'i(I5 — précipitation, an entraînement tel, que la composition de lajecorine formée dépend des conditions de la formation et en particulier de la concentration des éléments. CONCLUSIONS GKNBltALKs. I. On peut reproduire artificiellement des corps ayant toutes les pro- priétés des lecithalbuminea et des jécorines, IL Rien n'autorise à considérer les lécithalbumincs et les jécorines comme des composés chimiques définis. Les premiers sont des complexes colloïdaux, les seconds de simples mélanges dus à un phénomène banal d'entraînement. 111. Il est fort probahle que ces substances ne préexistent pas dans l'or- ganisme et qu'elles sont fabriquées au cours de leur préparation. iVoTE SUR UNE ÉPIDÉMIE d'oRIGINE ALIMENTAIRE AYANT SÉVI SUR LES CARNIVORES DU JaRDIN DES PLANTES ET DUE À UN RACILLE ANAERORIE, PAR M. P. ACHALME, DIRECTEUR DU LABORATOIRE COLONIAL. et Mme Marie Phisalix, chef- adjoint des travaux de pathologie DU LABORATOIRE COLONIAL. Du i5 au 20 mars, une genelte, deux coatis, un blaireau et un guépard sont morts avec des symptômes analogues, après avoir mangé d'un quartier de viande de bœuf, en apparence saine, mais qui semble bien avoir été la cause de l'infection, bien que quelques autres carnivores, en ayant éga- lement absorbé , n'aient présenté aucun phénomène pathologique. Nous avons pu faire l'autopsie du blaireau, qui présentait les lésions suivantes : Cavité thoracique. — Le péricarde a un aspect normal et n'adhère en aucun point à la surface du cœur ; il renferme en quantité moyenne un liquide transparent et rosé. Le cœur est normal ; l'endocarde pariétal et valvulaire sain. Le sang con- tenu dans les cavités est visqueux , noirâtre , partiellement dissous et pré- sente en un mot les caractères habituels du sang infectieux. H ne dégage aucune odeur putride. Les deux plèvres sont très fortement congestionnées; elles ne présentent aucune adhérence et contiennent toutes deux un abondant épanchement hémorragique d'apparence récente. Les poumons, d'un rouge sombre et uniforme, présentent une congestion — 466 — massive cl lolale, n'allant toutefois nulle pari jusqu'à l'hépatisation, raa- croscopiquement du moins. Le tissu présente son élasticité normale. Cavité abdominale. — Les lésions congestives observées sur les organes thoraciques se retrouvent sur tous les organes abdominaux, où elles sont rendues plus manifestes par la blancheur des matelas graisseux qui en- tourent les reins et transforment l'épiploon et le mésentère en lames rigides de deux à trois centimètres d'épaisseur. Sur ce fond blanc, les vaisseaux forment des cordons bruns aussi turgescents que s'ils avaient été artifi- ciellement injectes. Le foie est volumineux ; sa couleur est rouge sombre. La raie est énorme et atteint ^5 centimètres de longueur sur une largeur de 10 centimètres environ. V intestin, fortement injecté, forme sur le bord ondulé du mésentère un bourrelet distendu par une abondante diarrhée hémorragique. Les reim sont volumineux et de couleur lie de vin; les capsules surré- nales sont congestionnées. Les organes génitaux présentent les mêmes lésions congestives. En résumé, on ne rencontre, soit dans les organes thoraciques, soit dans les organes abdominaux, que des lésions congestives et hémorra- giques, mais ces dernières sont saisissantes par leur étendue et leur in- tensité. Le guépard, dont nous n'avons pu faire que l'autopsie incomplète, pré- sentait également les mêmes lésions. Examen du sang. — Sur des frottis, on peut facilement déceler la présence abondante d'un bacille volumineux, très analogue, morphologi- quement, au bacillus anthracis et qui semble exister à l'état de pureté. Frottis de la rate. — Sur des frottis faits avec le suc splénique, le même bacille apparaît avec une apparence encore plus grande. Examen histologùfue des organes. — Sur des coupes du foie, du rein, on ne décèle que des lésions congestives intenses, avec une dégénérescence parenchymateuse minime. Dans les vaisseaux , on trouve en abondance le bacille à l'état de pureté. Les coupes du poumon montrent une extravasation alvéolaire purement séreuse par places, et dans d'autres points nettement hémorragique. Le bacille, moyennement abondant dans les vaisseaux, ne se rencontre que d'une manière très discrète dans l'exsudat. Les coupes de la rate montrent une infiltration totale par le bacille, <|iii se présente là avec une abondance extrême, formant un véritable feutrage dans le parenchyme, mis complètement en évidence à l'aide de la thiouine qui, mieux que le bleu de Unna ou la méthode de Glaudius, colore les mi- croorganismes partiellement dégénérés. - /i67 — L'intestin présente lès lésions suivantes : la muqueuse énormément con- gestionnée i'sf presque complètement desquamée, et à sa surface <>n peul reconnaître un magma composa du bacille, qui semble à l'étal de pureté, el des débris épithéliaux ; la tunique musculaire semble pou pénétrée par \c microbe, qui se montre néanmoins très abondant sur la coupe des vais- seaux. La surface séreuse ne présente pas de réaction péritonitique, mais néammoins est assez abondamment envabie par le microorganisme. Etude du bacille pathogène. — Morphologie. — Dans le sang, il se pré- sente sous la forme d'un bacille assez régulier, d'une longueur de 5 à 6 fx sur 1 fi à î fi 5 de largeur; les extrémités semblent légèrement arrondies. Mais, dans les cultures, sa morphologie est extrêmement variée et les formes de dégénérescence qu'il présente sont très nombreuses. Sur les milieux à l'amygdaline, par exemple, ses éléments diminuent à la fois de largeur et de longueur et, se mettant bout à bout, prennent presque l'apparence de streptocoques. En présence d'amidon, au contraire, son volume devient considérable, et sur de vieilles cultures sur eau blanc d'œuf, on rencontre fréquemment des formes filamenteuses dépassant de beaucoup le champ du microscope. Ce pléomorpbisme rappelle beaucoup celui que nous avons signalé dans le bacillus putrificus. Mobilité. — Sporulation. — Dans le sang et dans les cultures, ce bacille s'est toujours montré immobile et, dans aucun cas, nous n'avons pu constater la formation de spores. Coloration. — Ce bacille se colore facilement par toutes les couleurs d'aniline. On obtient de bons résultats avec le bleu de Unna, le bleu de Lôfïîer, la solution de Ziebl , etc. La thionine phéniquée colore très bien même les formes en voie de dégénérescence et ne prenant plus les autres colorants. Il reste coloré par la méthode de Grani et d'une manière plus constante par celle de Claudius. Cultures. — Les cultures sont assez difficiles à obtenir. Cette difficulté tient à deux causes : sa nature anaérobie et ses exigences spéciales au sujet de son alimentation azotée. C'est un anaérobie strict; non seulement il ne se développe pas au contact de l'air, mais il y prend rapidement des formes involutives et perd sa vitalité en quelques heures. Pour le cultiver, nous avons employé la méthode en tubes à essai étirés et scellés après avoir fait le vide à la trompe , préconisée par l'un de nous. Il ne se développe pas à la température ordinaire. L'optimum semble être entre 35 et ko degrés. Milieux solides. — Sur les milieux gélatines (bouillon, eau de tourail- lons), même à l'éluve, nous n'avons pu obtenir aucun développement. Muséum. — Mil. 3a i©8 — Nous n'avons donc pu déterminer lo caractère important basé sur la liqué- facliou ou la non liquéfaction de la gélatine. Sur gélose (eau de louraillons, bouillon), on obtient par piqûre ou par dilution des colonies opaques, punctiformes, dont le développement s'ar- rête rapidement. En surface , si elles sont espacées , on obtient des colonies un peu plus volumineuses, bombées au centre, étalées sur les bords, d'un blanc grisâtre peu caractéristique. Sur pommes de terre, nous n'avons eu aucun développement. MiUeux liquides. — Dans les infusions végétales ou animales, peptonées ou non (bouillons divers, eau de touraillons, de pommes de terre, etc.), nous n'avons jamais eu de développement appréciable. Le moins défavorable de ces milieux semble être l'eau de touraillons, où il se produit parfois un léger trouble. Lait. — Le lait, en culture anaérobie, est coagulé en 36 à 68 heures. Le caillot est volumineux , non rétractile. La culture est abondante mais s'ar- rête vite par suite de l'acidification considérable du milieu. L'acide formé semble être de l'acide lactique. On ne perçoit pas d'odeur butyrique. Eau blanc d'oeuf. — C'est le milieu de prédilection de ce bacille. 11 s'y développe abondamment. L'albumine n'est pas digérée, mais, dans deux ou trois cas, nous avons observé un peu de noircissement qui, suivant notre grande habitude de ce milieu, représente un phénomène précurseur en général de la peptonilication. L'eau préparée de semblable manière avec le jaune de l'œuf donne éga- lement des cultures abondantes. Si l'eau ajoutée ne contient aucune sub- stance hydrocarbonée, la couleur jaune disparait; elle augmente, au con- traire, d'intensité si l'eau contient un sucre fermentescible. Addition de substances hydroearbonées. — Le glucose, le lactose, le sac- charose, la glycérine, l'amidon fermentent sous l'influence de ce bacille. Le saccharose ne semble pas interverti. L'amidon est liquéfié, puis saccha- rifié. Nous nous proposons de revenir sur ces propriétés fermentatives, principalement en ce qui concerne la nature des acides formés, à l'exclusion de tout alcool. AmygdaUne. — L'amvgdaline est franchement décomposée, et l'odeur d'essence d'amandes amères, très facilement perceptible à l'ouverture du tube. Effets pathogènes. — Bien qu'il n'y ait aucun doute sur le rôle du micro- organisme sur le blaireau et le guépard , les effets pathogènes que nous avons pu provoquer ne sont pas en rapport avec l'intensité de l'infection spontanée. Il n'y a pas lieu de s'en étonner, car les bacilles anaérobies sont coutumieis de ces chutes brusques de virulences. _ 469 En tout cas^ nous n'avons obtenu aucune réaction chez le Cobaye ou la Souris par L'injection de cultures de >7i benres. !)<■ même le mélange ks ^LIOTaMI D'ORDI (en (i(t). ( IMMI' HACNKTII.IUK R = i/i3oo. e AA 1 5*0,65** 0,09 + 4,5 x 107 5ai,i3** 0,006 — o,3 x 107 5ai,55** o,o45 + 2,1 X 107 5aa,i5** o,33 + i,6x 108 §99,56 0,39 + i,4 x 108 5a3,66** 0,06 + 2,9 X 10' 5a4,20** o,o4 + i,9X 107 594,58** 0,09 + 4,5 x 107 5a5,n t* ^i a , a 7 0,1 5 o,5o — 7,1 X 107 - 1,6 X 108 643,45 6&7,4o o,44 0,12 - i,4 X 108 + 3,8x 107 65o,56* 0,16 + 5,i X 10' 652,34** «M 9 — 5,9 x 107 653,7o* 0,09 -a,8x 107 654,a5 0,1 1 + 3,4x 107 656,44* 0,98 -8,6x 107 657,16 déplacement de 0,1 vers. le rouge. 658,io* .0,12 + 3,6x 107 TYSONITE. — DÉCALAGES (OKDRg de giundeur). 399»5 0,1 à 0,2 Electrons -|- 5o7,5* 0,1 Electrons -|- 5io,o* 0,1 Electrons — 5i7,6** 0,06 Electrons -)- 593,4** 0,06 Electrons — 676,2, 0,1 Electrons — * Bande forte. ** Bande très forte. — '«72 — Deux explications peuvent rendre compte de ce phénomène : i° Le champ magnétique pourrait, à l'intérieur de certaines régions, atomiques, prendre des valeurs très diverses et même changer de sens. Non seulement on rendrait compte ainsi de la variabilité du sens des déplace- ments, mais si l'on admet, comme le veulent certaines théories, que les électrons sont tous identiques aux corpuscules cathodiques, la variabilité observée dans les changements de fréquence serait également expliquée. D'après la grandeur des changements de longueur d'onde obtenus avec le xénolime, qui doivent être, d'après la théorie de Lorentz, proportionnels au champ magnétique, au carré de la période et au rapport de la chargea la masse des électrons , il faudrait admettre, si l'on prend pour — la valeur 1,86 io', que le champ peut varier dans le xénotime de 200000 unités dans un sens à -jooooo unités en sens contraire, lorsque le champ ex- térieur est seulement de s5ooo unités. 2° Une autre hypothèse, à mon avis plus vraisemblable, est la suivante: les corpuscules absorbant la lumière seraient très différents les uns des autres. // existerait des électrons positifs et des électrons négatifs, pour les- quels le rapport de la charge à la masse atteindrait dans le xénotime la râleur de i,5 à i,6 io\ valeur huit ou neuf fois supérieure au rapport de la charge à la masse des corpuscules cathodiques. Dans la tysonite , les élec- trons correspondant aux bandes sensibles situées dans la partie visible du spectre seraient du même ordre de grandeur que les corpuscules catho- diques. Si cette hypothèse était reconnue exacte, il faudrait alors admettre non seulement qu'il existe dans ces cristaux des électrons positifs, capables de produire l'absorption sélective, mais qu'il existe aussi des électrons négatifs for/ différents des corpuscules cathodiques , possédant une charge plus grande ou une masse plus petite. Le tableau, p. &71, donne les valeurs des décalages observés entre les composantes correspondant à des vibrations circulaires inverses, pour deux des groupes principaux au xénotime et pour la txsonite. Les décalages des bandes fines ont été mesurés avec précision au moyen d'un oculaire à mi- cromètre, mais, pour les bandes larges, les valeurs ne sont qu'approxima- tives. Si l'on évalue comme précédemment le champ magnétique , en mesurant le llux qui traverse une bobine placée entre les pôles, on obtient vraisem- blablement une valeur trop grande, le champ n'étant pas uniforme entre les pôles percés et le cristal se trouvant dans la région où le champ est minimum. Si l'on remarque, comme nous le montrerons d'ailleurs dans l'exposé de la théorie, que, pour les bandes fi nés, le décalage doit être pour îinr même valeur du champ égal à l'écarlement du doublet obtenu quand le faisceau est normal et l'axe optique parallèle au champ, et que, de plus, — 473 — cet écartemenl est proportionnel au champ, on peut, en mesurant avtec précision le décalage des composantes de la bande fine 5aa,i5 et com- parant ce décalage à récarlement du double! précédemment observé (i.i.a I, obtenir une valeur plus exacte du champ magnétique à l'endroit où se trouve le cristal. Pour les nombres renfermés dans le tableau ci dessus, la valeur du champ évaluée avec la bobine a été trouvée égale à i63so, tandi8 qu'évaluée par le déplacement de la bande U •>.•>. pp. i5 , elle serait seu- lement de i43oo; celte dernière valeur est probablement plus exacte. J'ai indiqué dans le tableau les valeurs approchées du rapport de la charge à la masse des électrons en prenant pour le champ la valeur 1 'i3oo. 111. Polarisation rotatoire magnétique Les phénomènes de polarisation rotatoire magnétique dans le xénotûne sont intimement liés aux variations que les bandes d'absorption subissent dans un champ magnétique. L'expérience suivante met en évidence la polarisation rotatoire magné- tique dans une lame normale à l'axe. On fait tomber sur une lame, d'en- viron 1 millimètre d'épaisseur, un faisceau de lumière blanche polarisée rectilignement. Un rhomboèdre de spath, placé devant la fente du spec- troscope, donne dans l'oculaire deux plages conliguës, polarisées dans deux directions rectangulaires, qui ont même intensité si le polariseur est convenablement orienté. En produisant un champ magnétique d'environ i5ooo unités, dont les lignes de force sont parallèles au faisceau incident et à l'axe optique de la lame cristalline, on voit les bandes du spectre or- dinaire d'absorption changer d'aspect. Dans l'une des plages de l'oculaire, toutes les bandes correspondant à des électrons négatifs deviennent plus noires en leur milieu, plus étroites et plus nettes, la luminosité augmen- tant sur les bords; au contraire, les bandes d'électrons positifs deviennent plus pâles et paraissent s'étaler. L'inverse a lieu dans l'autre plage et l'effet change de sens en même temps que le champ magnétique. On observe ainsi que départ et d'autre de chacune des bandes qui donnent un décalage entre les deux composantes correspondant à des vibrations circulaires inverses, le pouvoir rotatoire est positif (dans le sens du courant magnétisant) si la bande correspond à des électrons négatifs, et négatif si la bande correspond à des électrons positifs. Au milieu de chaque bande ou à l'intérieur du doublet formé par les composantes de certaines d'entre elles, le sens de la rotation est inverse du sens de la rotation en dehors de la bande. La polarisation rotatoire magnétique devant résulter de la différence de phase que prennent, lorsque le champ est excité, deux vibrations circu- laires inverses, on peut mettre en évidence cette différence de phase par une modification de l'expérience de MM. \ oigt et Wiechert décrite précé- demment, en plaçant «levant le compensateur une lame quart d'onde in- — 474 — clinée à /i5 degrés sur le compensateur. On constate alors que les lignes noires transversales observées dans le spectre; se disloquent aux environs des bandes; il se produit donc sous l'action du champ une différence de phase entre deux vibrations circulaires que le quart d'onde a transformées en vi- brations rectilignes parallèles aux directions principales du compensateur. Cette méthode a conduit aux mêmes conclusions que l'observation di- recte du pouvoir rotatoire. On retrouve ainsi avec le xénotime la même loi de dispersion qu'avec la vapeur de sodium; on observe de plus que le sens du pouvoir rolaloire dé- pend du sens dans lequel sont déplacées les composantes de la bande, c'est- à-dire du signe de la charge des électrons. Dans l'hypothèse de l'existence d'électrons positifs et négatifs, cette expérience met donc en évidence l'influence du mouvement tourbi/lonnaire des électrons sur la propagation de la lumière dans le cristal. Biréfringence anomale. — Ces phénomènes qui ne sont visibles avec le xénotime que dans le voisinage immédiat ou à l'intérieur des bandes m'ont conduit à étudier la dispersion anomale, que l'on peut observer dans un cristal par la méthode suivante : une lame parallèle à l'axe est orientée de manière que ses directions principales soient parallèles à celles d'un com- pensateur de Babinet , disposé comme précédemment entre deux niçois pa- rallèles ou croisés, de manière que la frange centrale soit normale à la fente. On observe dans le spectre, au lieu des franges de Fizeau et Fou- cault, des lignes obliques qui sont fortement disloquées en traversant les bandes d'absorption. Aux environs des bandes, il existe donc une biréfrin- gence anomale, c'est-à-dire pour les bandes non communes aux spectres or- dinaire et extraordinaire une dispersion anomale soit de la vibration ordi- naire, soit de la vibration extraordinaire, suivant le spectre auquel ap- partient la bande considérée. Pour les bandes communes aux deux spectre», la biréfringence anomale est la différence des dispersions anomales dans chacun des deux spectres. On peut étudier ainsi la dispersion anomale et l'on constate axec le xéno- time et la tysonite que le sens de la dispersion est indépendant du signe des électrons. En allant du rouge au violet, les indices augmentent à l'extérieur de toutes les bandes et diminuent à l'intérieur. Cette conclusion est conforme à la théorie que nous développerons dans une prochaine étude, et d'après laquelle la dispersion dépend du carré de la charge électrique. Les cristaux de tysonite présentent dans tout le spectre un pouvoir rota- toire négatif considérable (i8° pour A = 5io fxfx avec une épaisseur de 1 millim. 7 et un champ de i4ooo unités). Ce pouvoir rotatoire varie un peu plus rapidement que l'inverse du carré de la longueur d'onde. Aux finirons des bandes qui se sont montrées sensibles à l'action du champ — m — magnétique, on observe, quoique beaucoup plus difficilement, un |>ln?no- mène identique à celui que présente le xénotime. c'est-à-dire une augmen- tation de la rotation négative à l'extérieur des bandes d'électrons négatifs et une diminution à l'intérieur des bandes d'électrons positifs. Ce phénomène peut s'observer en orientant le polariseur de manière que, de part et d'autre de la bande que l'on considère, les deux plages données parle rhomboèdre de spath aient la même intensité lorsque le champ est produit. On con- state alors, comme avec le xénotime, que les bandes n'ont pas le même aspect dans les deux plages. 11 résulte de cet ensemble d'observations que le phénomène de la pola- risation rotatoire magnétique paraît bien provenir du mouvement tourbil- lonnaire que prennent les électrons dans un champ magnétique et est dû à l'effet simultané de la dispersion anomale et des modifications subies par les bandes d'absorption. Ces expériences ont fourni des exemples de différents types de disper- sion rotatoire et ont montré en même temps à quelle nature de modification de la bande correspondante chacun de ces types se rattache. IV. Conclusions. En résumé , les phénomènes magnéto-optiques observés avec les cristaux de xénotime, de tysonite et de paiïsite ont conduit aux résultats nouveaux suivants : 1 ° Les bandes d'absorption de ces cristaux sont modifiées par un champ magnétique; l'ordre de grandeur des déplacements, pour beaucoup de bandes notablement plus grand que l'effet observé dans les vapeurs , con- duit à penser que le rapport de la charge à la masse est pour certains élec- trons environ neuf fois plus grand que pour les corpuscules cathodiques; 2° Le sens du phénomène correspond pour certaines bandes à des élec- trons possédant, des charges positives; 3° Les modifications observées, lorsque le faisceau se propage normale- ment aux lignes de force, pour l'absorption de vibrations normales au champ et à l'axe optique, dépendent de l'orientation de l'axe par rapport au champ. Cette dépendance montre expérimentalement qu'il ne suffit pas , dans les cristaux soumis au champ magnétique, de considérer seulement les mouve- ments perpendiculaires à la direction de propagation de la lumière , mais qu'il faut faire intervenir des mouvements parallèles à la propagation du faisceau ; h" Le spectre des vibrations parallèles au champ subit également des modifications exceptionnellement grandes et pour la plupart dissymétriques ; 476 5° Les manifestations 1res variables du pouvoir rotatoire magnétique dans les enviions des bandes sont une conséquence des modifications de ces bandes et de la dispersion anomale correspondante. Psychologie des Poisso\s. Quelques anecdotes. Observations faites au labohatoire ns Tatihou, PAR M. L. Lépinay, MÉDECIN-VÉTÉRINAIRE, PROFESSEUR A L ECOLE DE PSYCHOLOGIE. rrll y a bien quelque prétention pour des Psychologues aussi modeste que nous à prendre la parole dans cette docte Assemblée. Vous nous en excuserez. Nous serons aussi bref que possible. Ce petit travail est la pré- paration de travaux ultérieurs. Il n'a pu être ce qu'il aurait dû , car, chargé par votre éminent directeur M. Perrier de faire quelques études sur la psychologie des Poissons et invité à nous rendre dans cette intention à l'établissement de Tatihou , nous n'avons pu y faire un long séjour et con- séquemment nous livrer à des observations suffisantes. Nous nous en excu- sons auprès du savant qui nous avait honoré de cette mission, l'assurant cpie nous ne manquerons pas cette année de retourner dans ce magnifique laboratoire où nous avons trouvé d'énormes facilités d'études et un accueil particulièrement charmant dont nous ne saurions trop remercier M. le directeur adjoint, le Dr Antony, et M. Malar, chef du laboratoire.» Les Poissons, considérés en général, ne paraissent pas extrêmement in- telligents. Mais si nous avons à notre disposition quantité d'anecdotes sur la prétendue intelligence des Poissons , nous avons peu d'expériences ou d'observations sérieuses. Nous n'en citerons que quelques-unes contrôlées : Un vieux concierge avait un petit Poisson rouge qu'il avait appelé Barnabe; à l'appel de son nom, la petite bêle venait se fixer à l'endroit où le con- cierge mettait sa bouche contre le bocal. Le Poisson venait également se placer dans la main du vieillard lorsque celui-ci plongeait ses mains dans le récipient. Le Dr Warwick parle d'un Brochet qui, étant blessé, fut soigné par lui et lui témoignait une telle reconnaissance qu'il venait vers lui dès qu'il le voyait approcher et venait manger dans sa main. M. Franklin cite également des Poissons qui venaient chaque jour cher- cher leur nourriture des mains d'un garde de l'étang dans lequel ils étaient enfermés et se laissaient prendre sans crainte par la femme de regarde, .sVffaroucharit . au contraire, dès qu'un étranger approchait. — 477 — Au point de vue dos Brochets, notre savant professeur M. Trouessard nous faisait remarquer, il y a quelques jouis, qu ils paraissent peu inlelli- gents, puisqu'ils se précipitent aussi l>ien sur un appài en métal que sur un appât pouvant exciter leur gourmandise. Le même observateur nous rappelait cependant que certains Poissons paraissaient jouir de jugement, puisqu'ils tétaient l'appât avant de l'avaler pour savoir s'il contenait un corps dur et, dans ce cas, s'arrangeaient à attirer la partie comestible, en laissant, bien entendu, l'hameçon. Au laborato re de Tatibou, dans un bassin dont le fond était fourni par un plancher lisse, les Turbots charges de leurs œufe mouraient avant d'avoir pu se débarrasser. Le plancher fut enlevé pour une réparation, lais- sant à découvert les traverses quadrangulaires en maçonnerie qui le soute- naient. On vit alors ces Poissons nager dans un sens, puis dans l'autre, de façon à venir, par un frottement savamment combiné, contre les angles des traverses provoquer l'émission des oeufs dont ils étaient porteurs. Il y avait eu, de leur part, du jugement, de la compréhension et, en consé- quence , une adaptation rapide du nouveau milieu à leurs besoins. On ne peut pas oublier non plus les nidifications des Epinoches, que vous connaissez tous, avec la sollicitude si marquée des parents pour leur progéniture. On ne peut dire que cette nidification est accidentelle quand on lit les passages écrits par le vérilable auteur de la découverte des nidi- fications, feu M. le professeur Lecoq, de l'Ecole vétérinaire de Lyon, qui fait .observer que ce nid n'est pas pris au hasard. Ceux qui se sont occupés de cette nidification ont constaté que le petit Poisson va au loin chercher des brins d'herbe, des débris de végétaux, pour les emporter, les déposer sur la vase et les y fixer à coups de tête. Le Dr Oschiéki attribue une intelligence particulière aux Truites. Il a re- marqué que non seulement elles ne se font pas prendre facilement, mais examinent longtemps l'appât avant d'essayer de le saisir et, en tout cas, le décrochent au-dessous de la jonction avec l'hameçon, sans, bien entendu, s'enferrer. Quand elles ne peuvent arriver au résultat souhaité, elles soufflent sur l'appât et fuient. Un autre observateur, M. Lalfout, a remarqué que, dans l'île deCeylan, à une certaine époque de l'année, la sécheresse fait disparaître l'eau des étangs. Quand la saison des pluies revient, les Poissons reparaissent comme par enchantement. Ils s'étaient simplement enfoncés dans la vase , et on a pu remarquer qu'auparavant un grand nombre franchissaient les étangs non encore desséchés. Ils paraissaient alors doués d'un instinct véritable- ment surprenant, en particulier pour diriger leur course d'une façon sûre. Nous devons aussi au laboratoire de Tatibou quelques renseignements sur la manière de se comporter de certains Poissons. 11 semble que la glou- tonnerie est la partie dominante de leurs actions. Ils sont d'ailleurs anato- miquement construits pour saisir des proies volumineuses et les avaler. On — 478 — cite notamment les Cottus, qu'on a vu attraper des vers ou des Poissons plus grands qu'eux. Si plusieurs ont saisi la même proie , ils usent de tous les stratagèmes pour la ravir à leur voisin ou la rompre et, à cet effet, ils na- gent en hélice pour la tordre, donnent des secousses ou vont même jusqu'à se servir de l'angle coupant des cailloux pour tailler la proie eu exécutant un mouvement de scie. Au même laboratoire, on a pu suivre les ruses de ces Poissons ; elles sont évidemment limitées, mais répondent aux besoins suivants : 1" le désir de s'emparer d'une proie ; 2° le ravissement à un compétiteur. Ou les voit alors se cacher, avoir l'air de suivre une autre proie: ils arrivent à tellement exceller dans ces ruses , qu'ils en sont parfois victimes eux-mêmes. M. Malar a trouvé certain jour deux Cottus morts qui n'avaient pu se dé- gager, le plus grand avait avalé en même temps la proie et la tète du petit Cottus. Au point de vue de la mémoire des Poissons, il est facile de le consta- ter. Ainsi, au laboratoire de Tatihou, les Poissons qui y sont enfermés ré- pondent très bien à un appel qui correspond avec la distribution de nour- riture et même viennent à la vue seule du mouvement de ceux qui sont chargés de la leur distribuer. Us s'accoutument également aux change- ments de vêtements de ces individus, habit noir, blouse blanche, bourge- ron bleu, etc. On a remarqué aussi, dans certaines pèches organisées sur des bancs de Mulets, que les Poissons sautaient par-dessus les tilets. bien qu'on ait pris la précaution de les mettre de plus en plus haut hors de l'eau. Ces pèches n'ayant aucun rapport avec la manière habituelle de prendre les Mulets. on en a déduit que c'est par une observation rapide des nouvelles condi- tions de capture , par un raisonnement spontané, que ces Mulets arrivent à se sauver et graduent leur saut en proportion de la hauteur des filets. Les pêcheurs ont également observé que les Poissons ne se laissent prendre que le premier jour. On peut donc leur attribuer de la mémoire, de l'ob- servation, de la conscience du danger et quelquefois aussi un raisonne- ment simple. M. Malar, chef du Laboratoire de Tatihou, a bien voulu me communi- quer et me demander mon apprécietion au sujet d'un certain nombre de faits concernant l'intelligence des Crabes. Je lui laisserai le soin de publier les observations qu'il a faites, mais je dois dire cependant que la femelle des Maias squinados se pare de la carapace d'Algues avec une remarquable habileté. Cette parure n'est pas faite au hasard; les Algues sont parfaitement traversées par les aspérités de la carapace. Le Dr Fischer, avant apporté dans un aquarium des pétales de fleurs, vit les Maias les saisir et l^s fixer sur leur céphalo-thorax. Les Mutas mâles ne paraissent pas avoir les mêmes intentions de se parer ou de se déguiser. D'après M. Bateson, du Laboratoire de Plvinouth, il n'est pas bien établi — 479 — que ces animaux agissent ainsi pour se confondre avec le milieu, puisque des Crabes revêtus d'Algues vertes ne cherchenl pas forcément des Algues de même couleur; au contraire, des Crabes non revêtus se cachent, se dissimulent au milieu de plantes marines. M. Malar a observe* aussi des Crabes porteurs de deux ou trois feuilles de Laminaires de plusieurs décimètres de longueur et pensent que les La- minaires aident puissamment pour l'affût en laissant venir les proies à portée des pinces. Il fait remarquer que les objets que les animaux se fixent ainsi sont déposés symétriquement, ce qui serait une preuve de l'appréciation de qualité et de quantité par ces groupes d'animaux. On peut aussi penser, en voyant la manière de se parer des femelles, qu'il y a là un acheminement à la coquetterie. D'ailleurs, des naturalistes, entres autres Darwin, l'ont soutenu en examinant les raisons de la protection de la cara- pace. Il n'est peut-être pas très scientifique, mais c'est, en tout cas, cu- rieux de faire un rapprochement entre la coquetterie des Crabes se parant les extrémités et les femmes cherchant surtout à parer leur tête avec des fleurs, des peignes, etc. Nous laissons à l'auteur de ces observations le soin de les développer, ne voulant emprunter, en la circonstance, que ce qui peut servir de base à nos études futures. Il serait possible de citer un grand nombres d'autres observations, et il n'est pas un des auditeurs ici présents qui, grâce à ses études, ne puisse ajouter un chapitre à cette revue de faits et d'observations. Cela tendrait au même but, c'est-à-dire à établir que les Poissons, bien que relativement peu doués au point de vue du système nerveux, présentent néanmoins des manifestations sérieuses d'instinct développé auxquelles viennent s'ajouter des phénomènes de rai- sonnement et conséquemment d'intelligence. Le tout répond évidemment aux deux besoins principaux que nous observons chez tous les animaux : l'instinct de conservation et l'instinct de reproduction. Quoi qu'il en soit, il y a là, à notre humble avis, des éléments suffisants pour constituer une base aux expériences et aux observations que nous nous proposons de faire. Nous reprendrons tout ce qui a été dit et écrit sur la matière et nous es- sayerons, dans le Laboratoire de Tatihou, de provoquer les mêmes mani- festations , de les observer, de les noter et d'en tirer des conclusions. De ce travail, il résultera qu'un certain nombre de ralations seront reconnues fantaisistes, car là encore, comme pour beaucoup d'études psychologiques, l'imagination des observateurs a fait naître des observations inexactes, et il sera possible de bien établir quelle est la mentalité du Poisson; elle sera très intéressante non seulement pour les Psychologues , mais aussi pour les naturalistes et surtout pour les pisciculteurs qui, connaissant mieux les mœurs, les habitudes, les instincts des Poissons, ou les interprétant d'une façon plus rationnelle, pourront en tirer prolits et avantages. Pages . J. Scrcoup. Noie, sur les Diptères du genre Hamatopota 9°7 * ')0i ( Voir la suite à la page S de la couverture.) BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1907. N° 7. — OcQ>cs L1BR* 99" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM. 26 NOVEMBRE I9O7. PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR DU MCSKOM. ACTES ADMINISTRATIFS. — CORRESPONDANCE. M. le Président annonce que le Bulletin , fascicule n° 6 de 1907, a été distribué. M. le Professeur Vaillant (Léon), chargé de la direction des nouvelles Archives du Muséum, annonce que le premier et le se- cond fascicule du tome IX de la quatrième série ont été présentés à la réunion de l'Assemblée des professeurs. Ils contiennent les mémoires de M. Lacroix : Etude mirwralo- gique des produits silicates de l'éruption du Vésuve (avril 190G) et de MM. G. Darboux et C. Houard : Les Galles de Cynipides. Recueil de jigares originales exécutées sous la direction de feu le D' Jules Giraud. Il est accompagné de dix-huit planches dont quinze en couleurs d'après les aquarelles dues à l'habile pinceau de StrohmayerW. M. le Président fait connaître que deux événements faisant honneur au Muséum national d'histoire naturelle se sont accom- plis au mois d'octobre dernier. (1' L'Association française pour l'Avancement des Sciences avait accordé une subvention de 600 francs pour concourir à l'exécution de !a gravure des belles planches de ce travail. Nous rappellerons que la colleclion d'Hyménoptères du Dr Giraud, si riche en Galles et en Insectes gallicoles, a été donnée par lui au Muséum. Muséum. — Mil. 33 — 482 — Le 6 octobre, a été inauguré à Brive un monument élevé à la mémoire de P. À. Latreille, Membre de l'Institut (181A), qui entra au Muséum comme Aide-Naturaliste en 179^1 et devint suc- cessivement Professeur suppléant ( 1819) et enfin Professeur titu- laire (i83o), lorsque, à la mort de Lamark, fut créée la Chaire d'entomologie. M. Bouvier, un des successeurs de l'éminent natu- raliste, délégué par le Gouvernement, l'Académie des Sciences f'5 et le Muséum, a fait ressortir dans les meilleurs termes la part que Latreille a prise dans la science en introduisant dans l'étude des Insectes la méthode, base de toute classification rationnelle, et en recherchant par l'examen des caractères extérieurs les affinités naturelles qui rapprochaient entre eux les Animaux articulés ; il a rappelé, à juste titre, qu'il manifesta sa prééminence dans le classement méthodique des Insectes, ce qui l'a mis hors de pair parmi les Entomologistes qui font de la systématisation l'objet de leurs études (2'. M. Pierre Lesne, Assistant au Muséum, Président de la Société Entomologique, et son représentant, s'attacha à mon- trer qu'un des principaux titres, aux yeux des adeptes de la science des Insectes, est d'avoir coopéré pour une large part à la fondation de la Société Entomologique de France (1832), la première qui ait été créée, et dont il fut le Président d'honneur (3). Le 17 octobre, a eu lieu L'inauguration de fa statue de Bernar- din de Saint-Pierre offerte au Muséum national d'histoire naturelle par feu Eugène Potron. Dans le Grand Amphithéâtre se trouvaient réunis : M. Bayet, Directeur de l'Enseignement supérieur, représen- tant le Ministre de l'Instruction publique; M. le vicomte Melchior de Vogué, Membre de l'Institut, délégué par l'Académie française; M. Luchaire, Membre de l'Institut délégué de l'Académie des Sciences morales et politiques; M. Quinette de Rochemonl, repré- sentant le Service des Phares ; M. Baer, délégué de la Société en- tomologique de France; M. le Professeur Vaillant, représentant le M M. Edmond I'krrikr, Membre de l'Institut, Directeur du Muséum, et corré- zien, avait été désigné j>ar le Ministre et par l'Académie des Sciences pour les représenter, mais un deuil de famille l'empêcha d'assister à la cérémonie. (2) Le discours de M. le Professeur Bouvier sera inséré dans les Nouvelles Archives du Muséum. (S| A l'occasion de cette commémoration, la Société entomologique de France a l'ait restaurer le monument élevé par souscription, en i835, sur la tombe de La- treille, au cimetière du Pèro-Lachaise. — Û88 — Muséum "h A la famille du donateur, Madame V™ Duchemin el sou Mis, ('tait venue se joindre une nombreuse assistance apparte- nant au monde dos Lettres et des sciences. M. de Vogué a célébré, eu maître écrivain, l'auteur des Études delà Nature, qui a doté noire langue d'un chef-d'œuvre Paul et Virginie, montrant qu'il avait (''lé-, en prenant un milieu exotique comme cadre de son roman, le précurseur de Chateaubriand el de Pierre Loti. M. Luchaire a raconté, non sans malice, commenl Bernardin de Saint-Pierre devint membre de l'Académie des Sciences morales et politiques ; M. de Rochemonl a rappelé que le donateur de la statue, dont la vie n'avait élé pour ainsi dire qu'un perpétuel voyage, avait eu la pensée généreuse de doter la France d'un phare de premier ordre qui bientôt se dressera sur les côtes inhospitalières de la Bretagne, dans les parages de l'île d'Ouessant; M. Baer, qui avait avec M. Potron des relations d'amitié, a l'ail l'éloge de cet ami de la nature qui , terrassé par la maladie, se trou- vant condamné à ne plus parcourir les mers, témoignait l'intérêt qu'il portait aux sciences naturelles en étant un auditeur assidu des Cours du Muséum ('2) ; si à cette époque la Société des amis du Muséum eût existé, non content d'être un de ses premiers fonda- teurs, il aurait, sans nul doute, tenu à honneur de lui accorder les plus larges libéralités. M. le Professeur Vaillant avait une tâche difficile, celle de faire ressortir les mérites de Bernardin de Saint- Pierre comme savant et comme naturaliste; il l'a loué d'avoir appelé l'attention sur les choses de la nature en général et d'avoir été le promoteur des études océaniques; il a fait valoir qu'on lui devait la création de la Ménagerie qui a rendu le Muséum si populaire tout en permettant de donner aux artistes des modèles vivants, aux bio- logistes et aux anatomistes des sujets d'études. M. Bayet a fait l'éloge de Bernardin de Saint-Pierre, le dernier Intendant du Muséum , qui, nommé en 1792, eut l'habileté, à cette époque troublée, de sauvegarder par sa sage administration les intérêts matériels et les intérêts scientifiques de l'ancien Jardin du Roi. M. le Président annonce la fondation de la Société des Amis du Muséum national d'histoire naturelle. (l' Remplaçant le Directeur empêché par son deuil. (2) Charles Eugène Potron, par M. Baer. Notice biographique. Annales de la Snc Eut. de, France, igo8. 33. — kU — Voici les premiers articles de ses statuts constitutifs : SOCIÉTÉ DES AMIS DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. I. But et composition de la Société. Art. 1. — L'Association dite : r Société des Amis du Muséum national d'histoire naturelle», fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier à cet établissement, d'enrichir ses collections et de favoriser les travaux scientifiques et l'ensei- gnement qui s'y rattachent. Elle a son siège à Paris. Toute discussion politique et religieuse y est interdite. Aivr. 2. — Les moyens d'action de la Société consistent notam- ment à faire ou à provoquer des libéralités ou des prêts gratuits en vue de développer les collections du Muséum, à acquérir dans l'intérêt de ces collections des objets ayant une valeur scientifique ou historique et jugés dignes d'y prendre place, à procurer gratui- tement les concours nécessaires à ces acquisitions. Art. 3. — L'Association se compose de membres titulaires, de membres donateurs et d'associés du Muséum. Le titre d'associé du Muséum pourra être accordé par rassem- blée des Professeurs du Muséum, sur la proposition du Conseil de la Société, aux personnes qui se seront créé des titres exception- nels envers le Muséum ou envers la Société. M. Gravier (Ch.), délégué du Ministère de l'Instruction pu- blique et du Muséum d'histoire naturelle au Congrès interna- tional de Zoologie de Boston, rend compte en ces termes de la mission qu'il a été chargé de remplir : Le septième Congrès international de Zoologie s'est tenu à Boston (Mass.) du Kj au 26 août 1907, dans le superbe édifice de l'École de Mé- decine de Harvard. Il a été particulièrement brillant grâce au comité d'or- ganisation de Boston et aux divers comités locaux de New-York , Woods Hole, ColdSpring Harbor, Philadelphie, Washington, Buffalo,etc. Nous n'étions malheureusement que cinq zoologistes français; M. Ch. De- péret, Correspondant de l'Institut , Professeur à l'Université de Lyon, représentait la Paléontologie. — /i85 — Les communications soumises au Congrès, au nombre déplus de trois cents, étaient réparties en dix striions : r Biologie générale el Psychologie animait' (Animal Behaviour); a°Anatomie comparée; 3° Physiologie compa- rée; 4° Cytologieet hérédité; 5° Embryologie et Zoologie expérimentale; ('»" Entomologie et Zoologie appliquée; 70 Zoologie générale; 8° Paléozoo- logie; <)" Zoologie systématique; io° Zoogéographie et Thalassographie. A la première section, on a parlé de l'importance de la Psychologie ani- male au point de vue de la théorie de l'évolution; de l'éducabilité des Pa- ramécies; de certains phénomènes psychiques chez les Physes; de l'origine de l'esclavage chez les Fourmis; de la genèse du mouvement du proto- plasma, etc. Les questions relatives à l'hérédité et à l'hybridation ont alimenté aussi bien des discussions. Dans une suggestive conférence, W. Bateson, de Cambridge, a exposé les faits limitant la théorie de l'hérédité. La loi deMendel, la théorie de la mutation, l'hérédité sexuelle, l'insuffisance de la théorie de l'hérédité fondée sur les chromosomes, l'hérédité chez les Pro- tozoaires, chez les Coccinelles, chez les Vers à soie, etc., ont servi de thème à de curieux mémoires et à des controverses troublantes. La Paléozoologie a pris dans ce congrès une extension inusitée, grâce à l'initiative féconde du célèbre Paléontologiste américain Henry F. Osborn. M. Ch. Depéret, de l'Université de Lyon, lut une rfaddress» des plus docu- mentées et des plus appréciées par les spécialistes sur les migrations des faunes tertiaires entre l'Europe et l'Amérique. Dans la dixième section (Zoogéographie et Thalassographie), la théorie de la bipolarité, les conditions de l'existence dans la région antarctique, les problème de la vie abyssale, de nombreuses études de distribution géo- graphique, etc., ont fait émettre des vues souvent ingénieuses et parfois très hardies. Les rares loisirs que les séances du Congrès laissaient aux naturalistes à Boston furent consacrés à la visite des collections et des institutions scientifiques ou scolaires de cette ville savante, notamment au Muséum d'histoire naturelle, à l'Arnold Arboretum, au Wellesley Collège, mer- veilleux collège pour les jeunes filles. Aussitôt le Congrès achevé , nous nous rendîmes à Cambridge (Mass.) pour visiter la célèbre université Harvard et surtout le ir Muséum of Coin parative Zoology», où l'on peut se rendre compte de l'œuvre des deux Agassiz. C'est là que sont les plus belles collections du monde pour la faune abyssale, grâce aux nombreuses et très fructueuses croisières du Blake et de ïAlbatross , conduites par Alexandre Agassiz. A la station biologique de Woods , nous avons pu voir des expériences en grand, sur des oiseaux et des mammifères, principalement chez le Di- recteur, l'éminent professeur C. Whitman, de Chicago. La semaine passée à New-York et dans la région avoisinante fut aussi — 486 — des mieux remplies. La visite à IV American Muséum « fut pour nous d'un haut intérêt. On chercherait en vain ailleurs quelque chose de comparable au -Dinosaur Hall- de ¥ American Muséum, avec son Brontosaurus , son Allosaurus, ses Triceratops, etc. Il faut lire la brochure du Dr W. D. Mat- thew (1) pour se rendre compte des efforts considérables, des recherches de toutes sortes, des sommes élevées que nécessite le montage d'une pièce comme le Brontosaurus qui a vingt-deux mètres de long et plus de cinq mètres de hauteur. L'évolution du Cheval est également l'un des en- sembles les plus précieux de ce grand Musée qui se développe d'une façon intense. Une courte excursion à la rr Carnegie station for expérimental Evolution », située à Cold Spring Harbor (Long lsland) et dirigée par C. B. Davenport, auteur d'importants travaux sur la rrbiometry» nous permit de voir une série d'expériences inspirées par les recherches de Mendel et de Vries. A cette occasion , le Président de la Confédération, Mr Th. Roosevelt, nous accueillit dans sa villa ^Sagamore Hill» (tout près de Cold Spring Har- bor) avec une cordialité touchante. Le Jardin zoologique de New-York, où nous avons passé la journée du 29 août, sera bientôt l'un des plus beaux du monde. Tout y est moderne, confortable, spacieux. Le lendemain , nous étions les hôtes du professeur H. F. Osborn et de Mrs Osborn qui nous recevaient princièrement dans leur superbe château de fcCastie Rock^, si avantageusement situé sur les bords pittoresques de l'Hudson, vis-à-vis West Point (École Militaire). Après avoir visité les Universités de Princeton et de Yale, dont les col- lections paléontologiques sont également très riches, les congressistes se dirigeaient, vers Philadelphie et puis à Washington où ils avaient tant à voir : Parc zoologique , Service de l'agriculture aux Etats-Unis, Labora- toire d'hygiène, Service des pêcheries, etc. Surtout la rrCongressional Li- brary» de Washington. Construite pour sept millions de volumes, elle en contient actuellement un million et demi; elle a coûté plus de trente mil- lions de francs. C'est par une charmante excursion sur le Potomac, jusqu'au borne de (Jeorge Washington, à Mount Vemon, que se terminait notre séjour dans la région, et le vendredi 6 septembre nous étions de retour h New ^ork, d'où nous repartions le lendemain pour les chutes du Niagara, le lac On- Lario et l'Université canadienne de Toronto. C'est là que s'achevait officiel- lement le Congrès; bien des Européens ont continué leur voyage les uns vers le Canada français, les autres vers l'ouest, le Yeilowsto ne Park, les canons du Colorado, etc. (1> W. D. Matthbw, The mounted Skeleton oi' Brontosaurus in tlte American Muséum. — 487 — M. le Professeur Vaillant (Léon) dorme quelques indications sur l'itinéraire suivi par la mission lVlliot-Vaillanl dans la région située au nord du lac Bagratch (Turkestan orientai). Après être resté près de six mois à Koutcha, on en partait le 3 septembre pour gagner Karaschar en passant par Bougour, Tcharkh-tchi, etc., on y arrivait le i3. Là, les voyageurs se divi- sèrent. M. Pelliot se rendait à Toksan, tandis que M. Nouette convoyait directement les bagages sur- Ouroumtchi , point de réu- nion, et que le Dr Louis Vaillant restait à Karaschar pour explorer le lac Bagratch, situé dans le voisinage. Celle opération a présenté de très sérieuses difficultés par suite du manque total d'embarca- tions dans le pays. Il a pu cependant recueillir quelques Oiseaux, un certain nombre de Poissons, mais aucun Mollusque; en revanche, les Insectes et surtout les Araignées abondent; il est parvenu égale- ment, non sans grandes difficultés, à se procurer un crâne mongol. En quittant Karaschar le 2 5 septembre, le Dr Vaillant voyait dans la campagne deux tours destinées, paraît-il, à la se'pulture des en- fants chinois morts avant d'avoir eu la petite vérole. Cette affection est si habituelle et si fréquente qu'un enfant n'est regardé comme véritablement de la famille qu'après avoir subi l'épreuve de la ter- rible maladie; il a droit alors à un cercueil dont les autres ont été privés. Après avoir passé à Tourfan, à Toksan, être revenu vers l'Ouest en traversent à Kourouk un torrent desséche' qui descend du massif montagneux du Bogdo-ola, le Dr Louis Vaillant rejoignit M. Pelliot à Ouroumtchi le 7 octobre. Par décision de l'Assemblée des Professeurs ont été nommés Cor- respondants du Muséum national d'histoire naturelle : MM. Sir Archibald Geime, Secrétaire de la Rot/al Society, à Londres; Fauchère, Sous-Inspecteur de l'agriculture à Madagascar; Mtngaud, Conservateur du Musée d'Histoire naturelle de Nîmes; Petit (Charles-Paul-Michel), à Saint-Maur-les-Fossés. Par arrêté ministériel du 26 septembre 1907, M. Le Cerf (Fer- dinand-Louis) a été délégué dans les fonctions de Préparateur à la chaire d'Entomologie, en remplacement de M. Poujade, admis à la retraite sur sa demande. — -488 — S. M. le Roi de Suède a nommé M. Mangip., Professeur de Bota- nique (Cryptogamie), Délégué du Muséum à la célébration du cen- tenaire de Linné, Commandeur de 2e classe de l'Étoile polaire. Par décret du 29 août 1907, M. le Dr Deljlle (Fernand), Pré- parateur de la chaire d'Anthropologie a été nommé Chevalier de la Légion d'honneur (Ministère de la guerre). Par décision ministérielle ont été nommés stagiaires et boursiers près le Muséum national d'histoire naturelle, pour l'année scolaire 1907-1908 : Stagiaires : MM. Pelourde (2e année) ; Sémichoh (ire année). Boursiers (Doctoral) : MM. Donzelot (2e année); Kollmaw (2e année); Piroutet (2e année); Terrolne (2e année); Cayla (ire année); Coquidé (ir0 année); Huerre (ire année); M. Gérard (ire année, Bourse de voyage). Une collection de 99 bustes d'indigènes du Mexique a été donnée au Service de l'Anthropologie par M. Starr (Frédéric), professeur à l'Université de Chicago. M. Rousseau, jardinier à Montigny-Lencoup (Seine-et-Marne), adresse une lettre intéressante relative au Cèdre, qui existe dans cette localité et n'est autre que le frère de celui qui est le plus bel ornement du Jardin des Plantes. Ces deux Cèdres, en effet, ont été rapportés d'Angleterre, en 178/1, par Bernard de Jussieu; l'un fut planté sur le labyrinthe du Jardin. du Roi; l'autre fut offert à Trudaine, Intendant général des Finances et Directeur des Pépi- nières royales, qui le transporta dans son domaine de Montigny; il appartient aujourd'hui à la Commune qui a eu l'heureuse idée d'aménager autour de lui une agréable promenade. Pour plus de renseignements, nous renverrons aux articles illustrés que M. Rous- seau a publiés sous ce titre : Le Cèdre du Liban de Montigny-Len- coup; le premier dans la Revue horticole, n° 20, 16 octobre 1907; le second dans le Journal d'Agriculture pratique, n° 66, \k no- vembre 1 907. — m) PIIKSKINTVTION i)OIM5\(il«;S. M. le Professeur Lecomtb (H.) présente ei offre à la Bibliothèque du Muséum le lome I de la Flore générale de V Indo-Chine , publiée sous sa direction et sous les auspices du Gouvernement de l'Indo- Chine; la rédaefion est l'œuvre de MM. Foret et Gagnepain. Ce premier volume comprend les llenonoulacées, les Dilléniacées, les Magnoliacées et les Anonacées; il comprend de nombreuses figures dans le texte et là planches hors texte. M. le Professeur Joubin présente et offre à la Bibliothèque du Muséum l'ouvrage de M. Lamy ayant pour titre : Revision des Aiu:a vivants du Muséum d'histoire naturelle de Paris; il présente et offre également pour la Bibliothèque deux nouvelles feuilles des cartes sur lesquelles sont relevés les gisements des Coquilles comes- tibles de nos côtes. COMMUNICATIONS. La généalogie de Lâmârck, PAR LE PROFESSEUR E.-T. HaMY. L'un des (ils de Lamark, interrogé sur la famille de son père par Cuvier qui préparait l'éloge qu'une mort soudaine l'empêcha de prononcer, s'ex- cusait de ne pouvoir répondre convenablement aux désirs obligeants du Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences. Lamarck avait brûlera généa- logie sous la Révolution et ses enfants n'avaient jamais su rien de bien net du passé de leur maison. Ils ignoraient, ce que bien d'autres ont ignoré comme eux, qu'une enquête sur les titres et privilèges, prolongée pendant les dernières années du xvii0 siècle, avait jadis accumulé entre les mains des agents de la Couronne un amas énorme de documents généalogiques , et que ces dossiers, encore augmentés depuis, étaient venus former à Paris, sous la direction des d'Hozier, le célèbre Cabinet des titres. Cuvier, autorisé par les Lamarck (c'était la règle alors), aurait pu com- pulser les copies authentiques de leurs papiers de famille; l'auteur de ces lignes a retrouvé et consulté à son aise tout ce qu'il a voulu de ce précieux — 490 — assemblage de matériaux biographiques, Je cabinet étant aujourd'hui libé- ralement ouvert à tous les chercheurs du Département des manuscrits de la Bibliothèque nationale. L'examen de ces papiers nous apprend d'abord que le nom de Monel, qui est celui de la famille , a été largement disséminé en France et jusque dans plusieurs pays voisins. Il y a eu des Monet en Bigorre et à Pau ; on en trouve d'autres eu Vermandois, en Boulonnais, en Calaisis, en Espagne et dans les Etats de la maison de Savoie. Toutefois la plus ancienne de ces branches est établie dès la première moitié du wi° siècle aux environs de Tarbes. c'est celle d'où est issu notre Lamarck. Dans cette partie du Bigorre vivait alors un certain Laurent (1) de Monet, époux de Marie de Cassagnet (Cassagnès) dont le fils aîné, Etienne, s'unissait par contrat du i5 août i543 à Marguerite de Sacaze. L'ainé des enfants issus de ce mariage. Pierre de Monet. écuyer, seigneur d'Asté(2), rr guidon aux gendarmes de la compagnie du Boi de Navarre», épousait par contrat du 10 mai 1 563 Jeanne de Caussade (1). C'est lui qui a acheté en i5p,2 la terre de Saint-Martin-en-Bigorre (4) dont son fds aîné Etienne, deuxième du nom, a transmis le titre à sa branche, tandis que le cadet Joseph héritait de celui d'Asté qu'avait d'abord porté le père(5). Et c'est Etienne II, qualifié de seigneur et parfois même de baron de Saint-Martin, qui a acquis par son mariage (contrat du 17 mai 1012) avec Marie de La Marque-Ponlacq {C'] fille de «noble Guillaume de la Marque, seigneur de Bretanihe et autres terres et de damoiselle Claude de Parron, sa femme», ce titre de la Marque, devenu Lamarck par une alté- ration relativement récente et peut-être voulue et que devait illustrer à jamais le rénovateur des sciences naturelles. Etienne sert comme a servi son père, et le roi f désireux de recognoistre les bons, fidelles et agréables services que le sieur de Saint-Martin de Bigorre lui a ci-devant rendus et rend journellement » , lui accorde par brevet O Appelé Bernard par l'abbé do Verges, auteur d'une généalogie incomplète et parfois inexacte de la brandie aînée des .Monet, publiée par M. l'abbé .1. Dulac. Cf. les Monet de Bigorre et le naturaliste Lamarck (Rev. de Gascogne, t. XVII, p. 269, 1876, in-8°). (s) Asté, sur la rive droite de l'Adour, un peu en amont de Bagnères-do- Higorre. <3) Caussade, cb.-l. de cant. du Tarn-et-Garonne , à 29 kil. N.-E. de Mon- lauban. ' Saint-Martin-en-Bigorre, village bâti entre l'Adour et la Gespe, à 8 kilo- mètres au sud de Tarbes. Un troisième fds, Raymond Jean a épousé une d'Armagnac et n'a pas laissé de postérité. (c) La Marqne-Pontacq village aux confins des Hautes el Basses-Pyrénées, à 17 kilomètres à l'ouest de Saint-Martin. — 491 — du 3 juin i l)9.i, donné an camp devant SaintJean-d'Angeiy une pension annuelle de 2,000 tt. Son testament, anticipé, rédigé l'année suivante, ren- ferme une clause montrant qu'il esl dès lors propriétaire, par la morl de ses beaux-parents, de la maiton janvier 17/10, major de la place de Péronne. — fm — la généalogie de l'illustre naturaliste. Il ressm-i olairemenl. m <-H'<*l , do l'analyse des éléments ethniques qui se soni combinés chez Lamarck quelque chose do bien remarquable. Le Béarnais primitif s'esl successivement mé- langé de Normand et de Dauphinois et a reçu de sa mère le meilleur sang de la vieille Picardie. Lamarck lient à la montagne [>ar los Monet, les Gastagnès, les Gaussade pyrénéens et par les Lionne subalpins; il tient à la nier par les Fécamp et les Saint- Valéry d'où sortent les Fontaines; il tient à la plaine par tous les autres, Picards, Flamands et Gascons et l'on pont dire qu'il nous apparaît, dans ce milieu familial , comme une véritable s\n- thèse du génie national. Oiseaux de la Guyane française donnés au Muséum par m. rfa, gouverneur des colonies, PAR M. A. MeNEGAUX. Première note. M. Rey, gouverneur delà Guyane, a fait don au laboratoire d'Ornitho- logie du Muséum d'une collection assez importante d'Oiseaux en peau, pré- parés, il est vrai, plutôt pour la parure que pour une collection. Ils ne portent malheureusement aucune indication précise de localité, ni aucune date de capture. Pourtant cette collection, qui compte plus de 100 indi- vidus répartis dans 75 espèces, renferme un certain nombre de spécimens rares, dont quelques-uns sont nouveaux pour cette région ou pour le Mu- séum, et qu'il est utile et intéressant de signaler. M. Simon a bien voulu revoir les Trochilidés. 1. Bucco tomatia Gm. Bucco tom. Gmelin, Syst. nat., L. p. 4o5 (1788). Un exemplaire. — Guyanos française et anglaise , Amazone inférieur. 2. Ghelidoptera tenebrosa tenebrosa (Pall.) Guculus t, , Pallas, Neue Nord. Beylr, III, p. 2. Un exemplaire, dimensions : long. tôt. 160; aile, 110; queue, 18: culmen, 16 million. — Venezuela, Guyane, Amazonie, Pérou. Les dimensions de ce spécimen sont un peu supérieures à celles de Ch. tenebrosa typique; il fait donc le passage à l'espèce Ch. brasiliensis. De plus, la couleur blanche du croupion remonte sur le bas du dos, plus que chez tous les individus que j'ai étudiés , mais elle est en partie cachée par les plumes noires de la région interscapulaire et de l'humérus. Les échantillons de Trinidad et celui que j'étudie ont la poitrine d'un — 494 — cendré noirâtre comme quelques spécimens de Ch. brasiliensis (de Bahia et du Sud du Brésil), tandis qu'un Ch. brasiliensis de Mina Geraes se rap- proche à ce point de vue de Ch. tenebrosa du Demerara. Le ventre et le bas-ventre étant moins fortement pigmentés chez Ch. brasiliensis ont une couleur d'un ocreux pâle, tandis que dans Ch. tenebrosa ces mêmes régions sont d'un châtain brillant. Il n'y a donc là qu'une simple différence d'intensité décoloration, puisque sur un spécimen de Ch. bra- siliensis, du Brésil, on retrouve la couleur châtain brillant, caractéristique de Ch. tenebrosa. On admet que les couvertures inférieures de la queue sont dans la première espèce, toujours d'un gris sale, tandis qu'elles sont, dans la deuxième, d'un blanc pur, et pourtant le spécimen de Bahia que pos- sède le Muséum offre une coloration intermédiaire. Dans les deux espèces, le rachis des sous-caudales est noir, et le bord alaire est parfois teinté d'ocreux pâle. Chez Ch. brasiliensis les couleurs de la poitrine et du ventre sont sé- parées par uu arc pâle, presque blanc, bien distinct sur les côtés, arc qui peut aussi exister chez Ch. tenebrosa, puisque je le retrouve sur le type que j'étudie et sur un autre spécimen rapporté de Gayenne par Fabre en i8i4. La couleur blanche des sus-caudales et du croupion s'étend plus ou moins haut, généralement plus chez Ch. tenebrosa; ainsi chez divers spé- cimens elle mesure : Ch. brasiliensis : 3o , 45, 5o, 45, 55, 45, 55 millimètres. Ch. tanebrosa : 5o, 5o, 6o , ho, 07, et 70 chez le type de Gayenne, (jue j'étudie. Nous avons donc affaire à deux formes du Barbacou à croupion blanc. J'ajouterai qu'un spécimen de Ch. t. brasiliensis provenant de Bahia a le !>as ventre presque blanc , à peine teinté de jaune brunâtre, et que chez le l\ pe de Ch. albipennis de Bonaparte (du Venezuela) que j'ai examiné, l'abdomen est d'un châtain aussi brillant que chez Ch. t. tenebrosa. L'albinisme n'a donc pas atteint cette région. Le spécimen du Pérou, rapporté par Castelnau et Deville, a des dimen- sions très réduites et est d'un noir mat (rémiges primaires et couvertures secondaires); le bord des rectrices est légèrement blanchâtre, c'est pro- bablement un jeune. 3. Vireosylvia chivi (Vieil!.). Sylvia c. Vieillot, Nouv. Dict. XI, p. 1 7A (1817, en Azara, Paraguay). Trois spécimens. — Moitié Nord de l'Amérique du Sud. h. Vireolanius leucotis (Sw.). Mai.àcoîvotijs 1. Swainson, An. in Mena}?. ( 1 838) , p. 3&1. Un spécimen. — Du Bio Negro à l'Equateur. On peut donc le signaler avec certitude plus a l'KsI. dans la Guyane française. Gel animal très rare — /i9!i — n était représenté au Muséum que par deux spécimens de l'Equateur, lun monté, l'autre en peau, appartenant à la collection Boucard. 5. Veniliornis tephrodops ( Wafjl.). Picus t. Wagler, Syst. Iv. Picus, Sp. 'i8 (1827 1. Deivdrobatks t. Cat. /». Hr. Mus., vol. Wlll . p. 35a 1 1890). Une 9. — Guyane, Nord du Brésil et lie Mexiana. 6. Veniliornis Cassini (Maill. ). Mesopicus r. Malherbe, Picidae, 11, p. 65, pi. IAIII 1 i8ii-j). Un cf. — Guy ânes anglaise et française. 7. Celeus rufus (Gen.). Picus r. Gmelin, Syst. Nat.} I, p. 432 (1788). Un d. — Guyanes et les parties nord du Brésil jusqu'à Haïra do Rio Negro. 8. Croccomorphus flavus (Miill.). Picos kl. Millier, Syst. Nat., p. 91 (1776). Une 9. — Guyanes, et le Brésil jusqu'à Baliia au sud, et le nord-est du Pérou. 9. Campophilus rubricollis (Bodd.). Picus rlbr. Boddacrt, Tabl. pi. enl., p. 87 (1780). Un exemplaire 9.— Guyanes et l'Amazonie jusqu'à l'Equateur oriental. 10. Geophlœus lineatus (L.). Picus lin. Linné, 5. Nat., 1, p. 17/i (1766). Un d*. — Du Costa Rica au Pérou; Brésil, Guyanes et Trinidad. 11. Picumnus Buffoni Lafr. Pic. buf. Lafresnaye, Rev. Zool. (i845), p. 0 et 9. Une 9 juv.. — Guyane française. 12. Trogon curucui L. Tr. cur. Linné, S. Nat., XII (1766), p. 167. Tr. collaris Vieillot, Nouv. Dicl. (1817), VIII, p. 3ao. Une 9. — Guyanes, Brésil, Venezuela, Colombie, Equateur et Pérou amazonien. • 13. Tityra cayana (L.). Lanius cayanus Linné, S. Nat., I, p. 187 (1766). Une 9. — Nord de l'Amérique du Sud et Trinidad. 14. Turdus phaeopygus Cab. T. ph. Cabanis, Schomb. Reis. Guian. , II, p. 666 (1868, Brit. Guyane). Un spéc. — Nord de l'Amérique du Sud juscju'au Pérou nord-oriental. — 496 — 1 5. Thryothorus coraya coraya ^Gm.). Turdis c. Gmelin. S. Mat., 1, p. 825 (1788). Une 9. — Guyanes française et anglaise. Cette forme typique est rare. 16. Dendroeca œstiva (Gm.). Motocilla oest. Gmelin, .S'. Nat., I, p. 996 (1788). 2 d*, 1 9. — Amérique du Nord; hiverne dans l'Amérique centrale et le nord de l'Amérique du Sud. 17. Basileuterus mesoleucus Sclat. Basileiterus m. Sclater, P. Z. S. (1 865) , p. 286, pi. IX. lig. 1. Un spécimen. — Guyanes française, hollandaise et anglaise. Cette espèce n'avait pas encore été signalée dans la colonie française. Elle doit être assez rare, car le Muséum n'en possédait aucun exemplaire, ni dans la collection Boucard , ni dans la collection générale. Sa longueur totale est un peu moins grande (12 5 millimètres) que celle indiquée dans le Cat. B. Brit. Mus., ainsi que le culmen ( io,5) tandis que la queue est un peu plus grande (59). 18. Dacnis bicolor (Vieill.). Svlvia bicolor Vieillot, Ois. Amer. sept. (1807) II, p. 32, pi. XC bis, (Cayenne). Dacms plumbea auct. 2 9. — Guyanes, Trinidad. Comme le mâle, la femelle présente aussi deux couleurs bien tranchées. Toutes les parties supérieures, tête, cou, dos, croupion, couvertures de l'aile et de la queue, sont d'un vert olive un peu lavé de jaunâtre sur l'occiput, le demi-collier supérieur et le croupion. Les rémiges primaires et secondaires sont brunâtres et portent au bord externe un liséré verdâtre très lin sur les premières et plus large sur les secondes. Leur bord interne est blanchâtre et les sous-alaires sont blanches. Le bord de l'aile est jaune. Les rectrices sont un peu plus foncées que les rémiges, avec le bord externe verdâtre et des reflets d'un vert bleuté. Sur les parties inférieures, c'est le jaune qui domine. Le menton, la gorge, le jugulum sont d'un beau jaune clair assez vif. La partie médiane de l'abdomen est d'un jaune qui n'est net qu'au milieu, tandis que les lianes sont d'un gris bleuté. Le jaune est peu vif aux sous-caudales. Les lores sont d'un blanc jaunâtre. La mandibule supérieure est noi- râtre excepté au tomium et la mandibule inférieure est blanchâtre, donc plus pâle que chez le mâle. Dimensions : long, totale 106, 109; aile 61, 61; queue ûi, 43; cul- men 11,11 millimètres. M. Hellmayr a bien voulu comparer ces deux spécimens à ceux du inusée de Tring. La collection générale du Muséum possédait 5 spécimens appartenant à — /i97 — cette espèce dont imis adultes provenant : l'un de Gayenne (donné par M. Petit en i865), le deuxième de la collection Verreaux (1873, sans localité d'origine) et le troisième acquis eu 189-.? du comte de Beiiepsch, venait de Bahia. Un jeune d\de la collection Verreaux, porte déjà sur le dos la coloration de l'adulte, mais le jugulum et la partie postérieure de l'abdomen sont encore leintés de jaune. Le cinquième spécimen acquis au comte de Berlepsch, étiqueté 9 sive juv., est encore teinté de vert en dessus, sauf sur le dos qui est déjà bleuâtre; les parties inférieures sont plus jaunes que sur le spécimen précédent. Ce sont deux jeunes mâles en passage. II en résulte qu'on peut affirmer que les mâles portent la livrée de la femelle quand ils sont jeunes. I 9. Cœreba cyanea L. Certhia cyanea Linné, Syst. Nat. , I, p. 187 et 188 (1766), 9 cl <$. 6 9. — Dn sud du Mexique à la Bolivie et au sud-est du Brésil. 20. Cœreba caerulea (L. ). Certhia cerulea Linné, Syst. Nat., I, p. 180 (1766). 4 ?• — Nord de l'Amérique du Sud, Bolivie orientale, est du Pérou. 21. Chlorophanes spiza spiza (L.). Certhia spiza Linné, Syst. Nat., I, p. 186 (1766). h 9. — Guyanes, Trinidad, sud-est du Brésil. 22. Certhiola chloropyga (Cab.). Certh. ch. Cabanis, Mus. Hein., I, p. 97 (i85i). i5 spécimens. — Chez trois d'entre eux. le gris de la gorge descend beaucoup moins bas que chez les autres et les barbes terminales y sont nettement teintées de jaune. Ce caractère s'associe à une couleur moins foncée sur les parties supérieures et à des sourcils moins nels. Ce sont donc probablement des jeunes. — Guyanes, Bas-Amazone, sud-est du Brésil et Bolivie. 23. Phaetornis ruber (L.). Trochilus ri'ber Linné, S. Nat., X, p. 121 (1758). Ph. rufigaster auct. 1 exemplaire. — Guyane française, vallée de l'Amazone. 2&. Phaetornis Moorei fraterculus (Gould). [P. Moorei Lawrence, in Ann. Lyc. , N.-York, vol. VI, p. 258. J P. M. frat. Gould, Monogr. Troch., vol. I, pi. XVIII (Cayenne). 3 exemplaires. — Guyanes et nord du Brésil. 25. Campylopterus largipennis (Bodd.). Trochilus l. Boddaert, Tabl. PL enl., p. 4i. 19. exemplaires, 3 d\ 9 9. — De la Guyane au Bio-Negro. Mijskum. — xiii. 34 — 498 — 26. Florisuga mellivora (L.). Trochilus mkll. Linné , Syfit. liai., éd. 10, p. 121 (17.58). Un d*. — Du Mexique à l'Amazone, Equateur, Trinidad, Tobago. 27. Agyrtria maculata (Vieill.). Trochilus mac. Audebert et Vieillot, Ois. dorés, 1, p. 106, pi. XLIV. I ex. 9. — Du Venezuela à l'embouchure de l'Amazone, Trinidad. 28. Hylocharis sapphirina (Gm.). Trocuilus sapiiirinis Gmelin, Syst. nat,, I, p. ^96 (1788). 3 d* ad., 5 juv. d\ i3 9. — Brésil, Colombie, Venezuela, Guyanes. 29. Thalurania furcata (Gm.). Trochilcs f. Gmelin. Syst. nat., I, p. 486 (1788). I I exemplaires 9. — Guyanes française et anglaise. 30. Lampornis nigricollis (Vieill.). Trochilcs nigr. Vieillot, Nouv. Dict., VII, p. 3&Q (1817). 1 exemplaire 9. — Du Panama au Pérou et au sud du Brésil. 31. Chrysolampis mosquitus (L.). Trochilus m. Linné, Syst. Nat., éd. 10, p. 120 (1758). 1 juv. — Colombie, Venezuela, Guyanes, Brésil jusqu'à Bahia, îles voi- sines du continent. 32. Lophornis ornatus (Bodd.). Trocuilus 0. Boddaert, Tab. PL ml., p. 3q. 1 jeune. — Plaines du Venezuela et des Guyanes, Trinidad. 33. Discosura longicauda (Gm.). Trochilds l. Gmelin, Syst. Nat., vol. 1, p. /i()8 (1788). 1 d\ 5 9. — Brésil, Guyanes. 34. Oryzoborus angolensis ( L. ). Loxia ang. Linné, S. Nat., XII. p. 3o3 (1766). Or. torridis auct. Voir Hellmayr, Nov. Z00L, 1906, p. 19. Une 9. — Nord de l'Amérique du Sud. 35. Spermophila castaneiventris (Cab.). Sporophila c. Cabanis, Schomb. Reis. Guùui., 111, p. 67g (1868). 5 cf, dont un jeune. — Pérou. Colombie, Guyane Bas-Amazone. 36. Spermophila minuta (L. ). Loxia minuta Linné, .S. Nat., I, p. 307 (1760). 2 d*. — Panama, Colombie, Venezuela, Guyanes. Trinidad, Tobago, Para. 37. Volatinia jacarini (L.). Tanagiu jacarini Linné, Syst. Nat., 1, p. 3i6 (1766). — 599 — (i c?, 1 9. — il mâles soni en plumage d'été, 3 en plumage d'hiver, avec les plumes dis parties inférieures plus ou moins bordées de blanc jaunâtre. Amérique centrale el Amérique méridionale jusqu'au Brésil, au Pérou el à la Bolivie. 3, t. XV, pi. 433. ' C. M. L. Popta, Résultats ichtyologiques des voyages de M. le Dr A. Nieu- wenhuis dans le centre de Bornéo, Not. Lcyden Muséum, XXVII, iqo5-i<)oG, p. 66. — 501 — do longueur qui se distingue seulemenl par la coloration du Pimelodus ba- garius Hamilton Buchanan ou Bagarius Yarrelli Sykes. En admettant cette manière de voir, notre spécimen constituerai) alors une variété nouvelle multiponctuée. .le considère comme <)5 millimètres. Chez YHypophthalmichthys Harmandi Sauvage, l'organe suprabranchial récemment signalé par Boulenger(2) est encore plus développe- que chez YHypophthalmichthys molitrix G. V. où il a été étudié. Plusieurs exemplaires à'Elopichthys dahuricua Basilewski ont été re- cueillis. Le Gymnognathus Harmandi Sauvage (3) doit être ramené au A asus ou Elopichthys dahuricus Basilewski , distinct d'après Bleeker (4) du Leucixcus ou Elopichthys bambusa Bichardson. Voici maintenant la description des deux espèces nouvelles recueillies par la Mission : Luciobrama longiceps nov. sp. La hauteur du corps est comprise un peu moins de 5 fois dans la lon- gueur sans la caudale, la longueur de la tête 3 fois i/3. La tête est très allongée , conique , avec un léger aplatissement latéral , elle finit en pointe aiguë; sa hauteur au niveau du centre de l'œil est contenue près de 6 fois dans sa longueur, tandis que tout à fait en arrière sa plus grande hauteur est contenue 2 fois 1/9 seulemenl dans sa longueur. La nuque est très éle- vée, bombée. L'œil est situé très en avant, finissant avec le premier tiers de la tête; son diamètre est contenu 1 1 fois dans la longueur de la tête, un peu plus de 2 fois dans la longueur du museau, 1 fois 1/9 dans l'espace interorbitaire. La bouche est oblique, munie sur les côtés de lèvres fort déve- loppées. Le maxillaire s'étend jusque sous le bord antérieur de l'œil. 11 n'existe aucun barbillon. Le préopercule très large est arrondi postérieure- ment. On compte 5 branchiospiues à la base du premier arc branchial. Les dents pharyngiennes petites, aiguës sont unisériées au nombre de (1) Loc. cit., p. 100. M Ann. Mag. Nat. Uist., 7 (VIII), 1901, p. 187. W Bull. Soc. Zoo/. Fr., i884 , p. 2i4 , pi. VIII, fig. a. '*) Pr. Zool. Soc. Lond., i875, p. 534. — 502 — 5 — 5. La ligne latérale est peu courbée, ses écailles sont uuitubulées. On compte i32 écailles en ligne longitudinale, jf en ligne transversale au niveau de l'origine de la dorsale, 1 1 entre la ligne latérale et la ventrale. L'abdomen est arrondi, non caréné. La dorsale, composée de 10 rayons dont 8 branchus, commence environ à égale distance de l'occiput et de l'origine de la caudale; elle est située à peu près au-dessus du milieu de l'espace séparant les ventrales de l'anale. Les rayons antérieurs sont les plus élevés. L'anale est composée de 1 3 rayons, dont 10 branchus, les antérieurs plus allongés. La pectorale, à 18 rayons, est contenue 2 fois 1/2 dans la longueur de la tête; la ventrale, à l'aisselle de lacpielle se trouve une petite «Vaille, est sensiblement égale à la pectorale. Le pédicule caudal est î fois 1/2 aussi long que haut. La caudale est nettement fourchue; les rayons médians ne font que le tiers des rayons supérieurs et inférieurs. La teinte générale est uniforme, couleur chair, un peu plus foncée sur le dos et le dessus de la tête; le dessous du corps est rosé; les nageoires sont jaunâtres ou orangées. D. 10; A. i3; P. 18; V. 10; L.lat. i39; L. tr. fjj. 07-284. Coll. Mus. — Hanoï : Mission permanente en Indo-Chine. Longueur 080 + 7^ = 455 millimètres. Cette espèce se rapproche par ses nombres de l'espèce type du genre le Luciobrama typus Bleeker(1), du Yang-tsé-Kiang; elle s'en distingue par son corps beaucoup plus élevé (5 fois dans la longueur au lieu de 7 fois i/4), la forme de la tête, les lèvres plus développées, la caudale plus fourchue. Ce Poisson bizarre, dont la tête est tout à fait caractéristique, constitue certainement une des espèces les plus curieuses des eaux douces du Tonkin. Ischikauia lineata nov. sp. La hauteur du corps est contenue 2 fois 6/5 à 3 fois i/4 dans la lon- gueur sans la caudale; la longueur de la tête k fois environ. La bouche est oblique sans barbillons; elle s'étend presque jusque sous le bord antérieur de l'œil. La mâchoire inférieure est légèrement proéminente. Le diamètre de l'œil égale environ la longueur du museau et est contenu 0 fois 1/2 à 3 fois 2/3 dans la longueur de la tête, 1 fois i/4 â 1 fois i/3 dans l'espace interorbitaire qui est convexe. Les branchiospines sont courtes, coniques, au nombre de 10 à la base du premier arc. Les dents pharyngiennes, assez foi tes, crochues, sont disposées en 3 séries 5. 4.2 — 2.4.5. L'abdomen est arrondi en avant . caréné en arrière des ventrales. La ligne latérale (1) P. Ri.kkkf.r, Mémoire sur h-s CynrinoïuVs de Chine. Verh, fcon» Ah Wetens, Amsterdam , 1871, p. 5i. — 503 — décrit une courbe inférieure assez prononcée. On compte 3o-4i écailles en ligne longitudinale, 7 ,/.'_!',' ,,, en ligne transversale, 'i entre la ligne laté- rale et la ventrale. La nageoire dorsale a 10 rayons dont 7 brancbus, le premier rudimentaire, le second conBtituanl mie épine faible, assez courte, le troisième allongé, articulé, égalant le premier rayon branchu. Elle com- mence à égale distance on un peu pins près de l'occiput que de l'origine de la caudale et est située au-dessus de l'espace compris entre l'insertion des ventrales et l'origine de l'anale. L'anale est composa de 19 ou •>.<> rayons. La pectorale pointue égale la longueur des plus longs rayons de la dorsale et dépasse l'origine de la ventrale. Celle-ci, à l'aisselle de laquelle existe une petite écaille pointue, est un peu plus courte que la pectorale et n'at- teint pas l'anus. Le pédicule caudal est aussi long que haut. La caudale est nettement fourchue. La teinte générale est jaune olivâtre, plus claire sur le ventre. Des lignes parallèles longitudinales brunes marquent régulièrement chaque rangée d'écaillés sur le dos et les lianes. Les nageoires, sont grisâtres. D. 10; A, 19-20; L.lat. 3q-4i; L. tr. 7 ^^ , 2. 07-300-301. Coll. Mus. — Tonkin : Mission permanente en Indo-Chine. Longueur 86 + 21 = 107 et 63 + 19 = 75 millimètres. Le genre Ischikauia auquel je crois devoir rapporter ce Poisson, a été fondé il y a quelques années par Jordan et Snyder(1) pour un Poisson du Japon , ïOpsaritchthijs Steenackeri Sauvage , facilement reconnaissable à ses écailles beaucoup plus petites (65 en ligne longitudinale). Ce genre est voisin des Xenocypris de Bleeker représentés par plusieurs espèces dans le Vang-tsé-Kiang. Le Xenocypris macrolepis Bleeker (2) se rapproche le plus du Poisson décrit ici, mais, entre autres caractères, ses écailles sont plus petites (L. long. 5o), son anale plus courte (ia-i3), sa dorsale située plus en avant. Sun LE COMMENSÀLISME D'UN CïiABE PORTUNIBN , LE LlSSOOARCINUS ORBICULAR1S DâNA, par M. E.-L. Bouvier. Au cours de sa dernière campagne à Madagascar, M. Geay a constat.1, en deux circonstances différentes, le commensalisme du Lissocarcmus mbi- cularis Dana avec YHolothuria nigra. Le Crabe, dit-il, se tient sur la partie supérieure de l'Holothurie, au voisinage des tentacules, cl quand, pour une cause ou pour une autre, ces derniers se rétractent, il pénètre dans 0) Pr. U. S. Nat. Mus., a3, 1901, p. 346. ('2> hoc. cit., p. 53. — 504 — leur panache et semble rentrer avec celui-ci dans le corps de l'animal; il faut alors ouvrir l'Holothurie pour apercevoir le Crabe et en faire la cap- ture. Les spécimens rapportés par M. Geay sont de deux sortes : les uns, lâchés de brun sur fond crème, se tenaient sur une Holothurie grisâtre, les autres fréquentaient un individu noir et avaient des taches crème sur un fond tirant au rouge. C'est à coup sur du mimétisme , le test des Holothuries présentant toujours des corpuscules de graviers adhérents qui, par leur ton clair, tranchent sur la teinte générale foncée de l'animal. La même observation a été signalée déjà par M. L.-A. Borradaile dans ses études sur les Crustacés des Maldives (l) ; si bien qu'on doit regarder le Lissocarcinus orbicularis comme un commensal fréquent, sinon habituel de la grande Holothurie noire. An.-WMSIDES RECUEILLIS PAR M. H. NeU VILLE AU SpITZBERG, en Juillet i[)o6 , par M. E. Simon. L'ordre des Araignées n'est représenté au Spitzberg que par quelques petites espèces obscures du groupe des Erigone, qui se trouvent sous les touffes de plantes pendant la courte saison qui permet à la vie de se mani- fester. Les naturalistes qui ont exploré celte froide région en ayant rapporté à peu près les mêmes espèces, il est permis de conclure que leur nombre est très restreint. En 1871, ïhorell a publié les descriptions des espèces recueillies par le professeur F.-A. Smitt, le Dr A. Goës, le professeur A.-J. Malmgren, A. E. Holmgren (Om Arachnider Iran Spetsbergen och Beeren-Eiland , in Ofvers. af K. Vct. Akad. Fôrh., 1871, n° G , p. 683), en tout quelques Acariens et 6 Araignées : LiNviMiiA sobria ( = Lepht hyphantes id.), de Wijde-Bay. Erigone longipalpis Sund. (^Erigone arctica White), de hnbbe-Bay. Erigone psvc.iiroi'hiea (— Engoue id.), de Treurenberg-Bay. Erigone Holmgreni (^ Erigone id.), de l'île Beeren ou Boren (au Sud du Spitzberg). Erigone spetsbergensis (= Typhochraeslus id.) de plusieurs localités du Spitzberg. Erigone glacialis (=Hilaira id.) de lsfjorden. (1) Fainui and geography <>f the Maldive ami Laccadives \rchipelagoet, vol. I, pari. 11, p. 200. — f)05 — Ea 1902, le professeur W. Kulczynski a publié le résultat de l'Expé- dition russe de 1899 an Spiizberg (Zoologische Ergebnisse der Russischen Expeditionen nach Spitzbergen, in Ann. du Musée Zool. de V icad. de» Se. de Saint-Pétersbourg, MI, 1902, p. 335); il mentionne fois en France. — 507 — apice oblique retrorsum in/Iem; striis femoralibw apertie, BtUurii m$tfuttr- nalibus haud manifestis. Long. 3 millim, ■>. Ulongé, oblong, subparallèle, modérément convexe, un pou lui 1 1 -n il , couvert d'une pubescence cendrée, courte, feutrée sur la tête, entremêlée de poils plus longs, testacé pâle; tête, prothorax, à l'exception des marges latérales el d'une tache devant l'écussonetdetrois laclics sur chaque élytres, noirâtres. Trie transversale, subtronquée en avant; labre grand. Prothora plus de deux fois et demie plus large que long, rétréci en avant, très den- sement pointillé: bord antérieur faiblement arqué, angles antérieurs large- ment arrondis, côte's presque droits, base un peu [dus fortement arquée que le sommet, finement rebordée dans le milieu, angles postérieurs arron- dis. Élytres plus du double plus longs que larges ensemble, couverts d'une ponctuation fine et dense, peu régulière, subruguleuse; première tache de chaque élytre scutellaire, triangulaire, grande; deuxième vers le milieu de la suture, dirigée obliquement vers la base, puis recourbée longitudinale- mentvers le sommet de l'élytre; la troisième avant le sommet , semblable à la deuxième, mais terminée à son extrémité par une branche oblique, parallèle à sa partie suturale ; suture étroitement bordée de noirâtre entre les taches et jusqu'au sommet. Stries fémorales des hanches postérieures ouvertes. Sutures métasternales non marquées. — Ghaldée persane, Neima. Voisin de H. Hauseri Kuw., 1893, Soc. eut., VIII, p. 17, mais beau coup plus allongé. Ditoma nitidicollis nov. sp. Elongata , parallela , subconvexa, nitida, tenuiter cinereofubescens , atra, antennis, elutris circa scutellum late ad basin et ad apicem pedibusque rufo-sanguineis. Antennae brèves; articulo uîtimo angustiore praecedente. Pro- thorax snblransversus , basin versus subangustatus , in disco sublaevis , ad la- tera et ad basin fortius punctatus, in longitudinum sex carinatus : carinis internis juxte apicem, brevibus, duabus intermediis integris, medio angulose sinualis et intus cum carina obliqua basilari junctis ; duabus exlernis integris, medio sinua lis; apice medio arcuata, utrinque ad exlremitates stnuata, inter cannas internas et externas pulvinata ; lateribus tenniter pulvinulo-mnrginutis , subrectis, antice intus arcuutis; basi subrecta, ad extremilates sinualu , mar- ginaux et inter carinas intermedias et latera pulvinata. Elytr a parallela, mu- gis ter longiora quam simullala, lineato-punctata ; interrallis altérais ekvatis, punctis valde impressis , quadratis. â millim. Allongé, parallèle, légèrement convexe, brillant, garai d'une pubes- cence cendrée très courte et très épaisse, noir, avec les antennes, la région scutellaire, la base et le sommet des élytres et les pattes d'un rougeàtre peu accentué surtout sur les élytres. Antennes courtes: dernier article de la — 508 — massue plus étroit que le précédent. Tète presque aussi longue que large, peu densement ponctuée, arrondie en avant, fortement impressionnée de chaque côté vers la base de l'antenne; marge intérieure testacée. Prothorax un peu moins long que large, un peu rétréci à la base, presque lisse sur le disque, plus fortement ponctué à la base et sur les côtés, présentant dans la longueur six carènes; les deux internes très courtes, contre le sommet; les deux intermédiaires, entières, sinuées angnleusement dans le milieu et donnant chacune naissance à une carène oblique, interne, attei- gnant la base; les deux externes entières; sommet arqué dans le milieu, sinué de chaque côté vers les extrémités, rebordé en bourrelet entre les carènes internes et externes; côtés finement rebordés en bourrelet, presque droits, arqués en dedans au sommet; base droite, sinuée de chaque côté vers les extrémités, étroitement rebordée par une strie et en plus par un bourrelet entre les carènes intermédiaires et les côtés; angles antérieurs aigus, saillants en avant, postérieurs presque droits non émoussés. Elytres parallèles , plus de trois fois plus longs que larges ensemble , ponctués en lignes; intervalles alternes élevés, points profonds, carrés. — Elbourz (Morgan). Espèce voisine de D. crenata Herbst , peut-être une variété extrême de cette espèce, mais distincte par sa forme beaucoup plus étroite et la sculpture bien plus accentuée de son thorax. Catalogue des Forfjculides des collections du Muséum, PAR M. MâLCOLM BlJRR. (Première partie.) La collection de Dermaptères du Muséum d'histoire naturelle de Paris est des plus riches. Elle renferme 181 espèces, dont 36 étaient nouvelles, représentant 32 genres, dont 2 sont nouveaux. Il y a, en plus, 2 5 espèces douteuses, que je n'ai pu déterminer, soit à cause de leur mauvais état, soit parce qu'il n'y a pas de mâles, les caractères des mâles étant très im- portants pour la distinction des espèces. 1. Genre Apaehys Serville. ApachvsFeae Borm. — Bhoutan : Maria Basti (MK' Durel, B. Oherthùr, 1898), d\ Laos, 1878 (Harmand, 1878), 1 9. Espèce signalée de la Birmanie et du nord de l'Inde. — i»e pressi-s (Beau vois). — Gabon, Forfieuk pkgiata Fairmaire, types. (J. Thompson, i883), 1 9, larve; Fernando-Po, 2 d\ h larves (L. Conradt, 1901). — 509 — Apachys chartaceds Haan. — Singapore, 1 d, 1876 (Raffray etMaindron, 1892). — Bbccard Bormans. — Haut Gavally (Ch. van C;issel, 1899); Porte du Lo, 2 5 kiloni. S. de Guekangoni, 5 IX 99. 1 9. 2. Genre IMplatys Serville. Diim-atvs Conradti Burr. — North Gameroons , Joli. Albrechtshohe, 1 d. Type. — viatou Burr. — Madagascar: Ankazoabo, i9 (E. Bastard, 190-2): Fernan Po (L. Gonradt, 1901). Types. — Raffbati Bormans. — Gôte d'Ivoire, rég. de San Pedro (G. Thoiré, 1900). — Gerstaeckeri Dohrn, var. calidasa Burr. — Inde : Dardjiling, s 9 et deux fragments ( Harmand , 1890). Types de cette variété. — rufescens Kirby. — Dardjling, 1 d (Harmand, 1890). Type. — siva, Burr. — Inde : Dardjiling, a C?, 3 9 (Hamond, 1890). Types. — Groixi Burr. — Presqu'île de Malacca, 1 c?, 3 9 (Errington de la Croix et P. Chape, 1899). Types. 3. Genre Bormansia Verhoeff. Bormansia impressicollis Verhoeff. — Kilima Ndjaro, t d (J. Chanel, 1896). h. Genre Tomopyght Burr. Tomopigia sinensis Burr. — Chine : Pékin, montagnes (A. David, 187-2). Type. 5. Genre Pygidicrana Serville. Pïgidicrana i'allidipennis De Haan. — Java (Deyrolle, 1882). — marmoricrura Serville. — Indes orientales (Barthélémy, i834), 1 cf ; cet exemplaire appartient à la variété qui a les pinces armées d'une forte dent interne; Indes, 1 9; Bhoutan : Maria Basli (R. Oberthur, 1897); Bornéo septentrional, Sandakan, 1 9 et une larve (Montauo et Rey, 1880). — celebensis Borm. — Cambodge, 9 (J. Harmand, 1875). — caffra Dohrn. — Afrique orientale anglaise : Mombasa (Dr. Fernique, 1900). 1 9 cassée. — Finschi Karsch. — Victoria (François, 1893). 1 d et une larve. Alcool. — kallipyga Dohrn. — i 9, Coromandel (Leschenault). — Cumingi Dohrn. — Indes orientales (Donckier, 1900). 1 d. — valida Dohrn. — Indes orientales (Donckier, 1900). — OPHTHALMICA Dohrn. — Annam : Halang, B. Tak. Vang. (J. M. Bel, 1897). — 510 — 6. Genre Pyragra Serville IS'iugra brasiliensis (Gray). — Une femelle qui porte qu;i tre él iquettes : la pre- mière, Thermastris brasiliensis Gary, Brésil, M. Auguste Saint-Hilaire ; puis une seconde, delà main deCh. Brongniart, Pyragra Thermastris brasiliensis .Gray; enfin une troisième, F. brasiliensis Gray; Sud Capitainerie des mines (A. de Saint-Hilaire V, Brésil : Gampos Ge- raes, 1 d*; Sud de la Capitainerie des mines (A. de Saint-Hilaire) Brésil, i 9 (Vauthier, i833); Mexique (Salle, i856); Costa Rica (de Lafon, i884); Minas Geraes; Caracas (Gounelle, i885); Guyane française (C. Bar, R. Oberthur, 1897); Mexique (M. Génin, 1897 V, Darien, 2 9 , -i larves (Geay, 1896). Alcool. — chontalia (Scudder). — Guyane centrale franco-brésilienne (F. Geay, 1899), 1 9; Haut Carsevenne , 1 c?, 1 9 (Geay, 1898). — foscata Serville. — Darien, 1 9 (Geay, 1896). Alcool. Il est probable que cette espèce, ainsi que les P. Saussurei Dolirn et brasiliensis Gray, sont identiques. 7. Genre Echinosoma Serville. Echinosoma Bolivari Rodzianco. — Madagascar : Diégo-Suarez , 1 d* , 1 9 , avril (Ch. Alluaud, 1 896 );Tamatave et forêts d,Alabaketo( Éd. Perrot leg., R. Oberthur, 1896); Région du Sud-Est, vallée d'Amboto, foret de Sakavalana; Fort-Dauphin; vallée du Fanjahira, forèl dTsaka, Janvier et décembre (Ch. Alluaud, 1901 ): Androy septen- trional, Imanombo, juin (Dr J. Decorse, 1901). — sakai.avi m Bormans. — Madagascar : Région du Sud-Est , Fort-Dauphin . 7 c?, 2 9, une larve, janvier (Ch. Alluaud, 1901); Vallée du Fanjahira, 2 d\ décembre (Ch. Alluaud, 1901): Sud-Est, vallée d'Alombo, forêt de Sakavalana , 1 -9, janvier (Ch. Alluaud, 1901); région du Sud, pays Androy, Imanombo, 1 9, septembre (Ch. Alluaud, 1901); côte Ouest, 1 d (Lanz, 1882); Androy septen- trional, Imanombo, 1 9, juin (D1 J. Decorse, 1901); Nossi-Bé, 1 C?, 1 9 (H. Pierron, i885); Gandzahozomera . 1 9 (Lajnie, 1902); Diégo-Suarez, avril (Ch. Alluaud, 1896). — sumatranum Dohm. — Bhoutan, Maria Basli, 1 9 (M*rDurel, R. Ober- thur, 1898); Bengkalis, 1 d* (Maindron, i885V. Tonkin central : environs de Tuyen-Quan, h 9 été, 1 d 2 9 printemps (A. Weiss, 1901); province de Tuyen-Quan : Haute rivière Claire, printemps- été, 1 9 (A. Weiss, 1901); région de Cbim-Hoa et de Tuyen-Quan , i çf été, 1 9 printemps (A. Weiss, 1901). — voRKENSE Dohm. — Nouvelle-Bretagne, 1 9 (Lix). — Westermanni Dohrn. — Tonkin : Pbu-lang-Thuong, 1 9 (M"e Calani leg., A. Dollfns, 1901 I; Tonkin central : environs de Tuyen-Quan. — [)11 — i d1: région de Cliim-lloa et de Tuyen-Quan, 1 d (A. Weiss, 1901). EcHOfosoHÀ iNsui.AMiu Karsch. — Madagascar, côte Ouest, 1 9 (Lan/, 1883). Exemplaire en mauvais état, détermination douteuse. — Wahlrerc.i Dohrn. — Fernando Po (L. Gonradt, 1901); < i;il><>n (J. Thomson, i883). — Wahmîergi Dohrn.? — Bas-Ogooué, entre Lambaréné el la mer, 1 d1; (E. Haug, 1901); Fernando Po (L. Gonradt, 1901). — àfrum (Beauvois)? — Bas-Ogooué, entre Lambaréné et la mer, 1 9 (E. Haug, 1901); petit exemplaire. 8. Echinopsalis Bormans. Echinopsalis sp.? — Darien, 1 9 (Geay, 1896); Guyane franco-brési- lienne, placers du Carsevenne (F. Geay, 1899). 9. Genre Forcipula Bolivar. Forcipula qdadrispinosa (Dohrn). — Siam : Chantaboum à Baltambang, îd*, i9(A.Pavie, 1886); Cambodge, 1 9, 1 d (Harniand, 1875). — Gariazzii Borelli. — Bas-Ogooué, eulre Lambaréné el la mer. 1 d\ 1 9 (E. Haug, 1901). 10. Genre Lahidnra Leach. Laridlra riparia Pallas. — Cette espèce est excessivement variable el ré- pandue dans toutes les parties du monde. La synonymie est très confuse, mais j'ai suivi autant que possible la systématique de W.-F. Kirby, pour les espèces ou races extra-européennes. Forme typique : Europe : Sicile, 1 d (Biberon, i834); France : Landes, Sainl- Séver, 1 d (L. Dufour, 1 8 3 4 ) ; France méridionale, 1 9 (H.Lucas, i833); Sébastopol (Pereyaslavzeva, 1 9, 1899); Portugal (i84o); Gironde, Arcachon (P. Marqueste, 1902); Pyrénées-Orientales, Banyuls-sur-Mer (A. Weiss, 1902); Nord de l'Espagne (H. Lucas, i85a). Afrique. — Egypte (Letourneux, i89o;Bové, 1 833): Suez (Le- neux, 1896). Algérie (coll. H.Lucas, 1849): Bône (Mil ne Edwards i835), de Metlili à Sidi Maklouf 9 avril (P. Lesue, 1897 )• Tunisie: Tunis (Coinde, 1861 ; D' Bonnet, i884);Sfax (Dr Bonnet, i884); Bizerte (J. de Gaulle, 1901); Gabès (coll. Noualhier, 1898). Maroc : Tanger (G. Buchet, 1901); Madère (Webb et Bertbelot, i835); Obok (Dr Jousseaume, 1897); Djibouti (Dr Jousseaume, 1897, M. Maindron, 1898), intérieur de Djibouti (Hermann, 1900); Abyssinie (mission de Boncbamps, Gh. Michel et M. Potier, — 512 — 1899); Sénégal (Robert, i836); Soudan français, sur le Niger (A. Chevalier, 1900); Haute-Sauga (P. A. Ferrière, 1897); Congo (J. Dybowski, 1896); Cap Negro (Duparquet, 1867); Cap de Bonne-Espérance (Verreaux, i835); Madagascar (Catat, 1891): Tananarive (A. Grandidier, 1875 et 1892); Androy. haut Manam- boro, Ambatomaiky (Dr J. Decorse, 1901); Boeni, Maevatanaua (Dr J. Decorse, 1901); ivgion d'Ikongo, Ankarimbelo , forêt Ta- nala (Ch. Alluaud, 1901); région du Sud-Est, vallée du Fanjahira, Soanirano (Ch. Alluaud, 1901). Asie. — Mongolie septentrionale : Kouldia à Ourga, d (Chail'an- jon, 1896); Mandchourie : région du lac Hanka; variété ayant la partie antérieure du corps très pâle et la partie postérieure très foncée (Bohnhof, 1900); Japon 1869; Indes, Pondichéry, 9 d, (Maindron, 1881 ); Kurrachee, viii-ix, 9 d; Mascate, ix, x. (Maindron, 1896); Java, Garoet (B. Oberthur, 1897); Indes, Dardjiling, larves (Harmand. 1890); Chine: environs de Pékin, 2 d\ 1 9 (A. David, 1878); Tonkin (R. Oberthur. 1902). Australie. — (Verreaux, 18&6). Amérique septentrionale. — Savannah (Harpar, 1 863). L\i!ii)URA RiPARU Pallas, var., inermis Brunner. — Algérie: Metlili, à Sidi- Maklouf, i5.ix. 1893. (P. Lesne, 1897); Djibouti, d^Maindron, 1893); intérieur de Djibouti, d (Hermanu, 1900); Madère (A. Fauvel, 1897). — crenata Olivier. — Djibouti, d", 9 (Jousseaume, 1897); Madagas- car : côte ouest, d (Lantz, 1882); Madagascar : Andevoranle. d (Matinaux, 1899); Mayotte, d\ 9 (Dr. Joly, 1900); Congo (Dybowski, 1896); Congo français : Haut et moyen Ogooué, d (H. Pierron. i885): Sénégal, d (Guérin: Maindron, 1881). — KRYTHROCEPiiALA Fabi'icus. — Brésil (Caudichaud. i833); Buenos Aires, 9 (D'Orbigny, i834); Brésil: de Goyaz à Cuyaba. 9 (de Casteluau, 1867); Savanuah, 9 (Harper, i843); Mexique : Cerro San Juan , vivant après les pluies dans les détritus des fourmilières àeY Atlfi fcnens Say, qui cultive des champignons: nov. (L. Diguet, 1898); Chili, 9 (David, i884); Venezuela, 9 (Geay, 1896). — icterica Serville. — Indes: Kurrachee, d9 (Maindron. viii-ix, 1896): Tonkin central : frontière de Chine, Ha-Giaug, d (A. Weiss. 1901); Indes : Pondichéry, 9 (Maindron, 1881V, Balasore, 9 (B. Ober- thur, 1898); Japon : Biou-Kiou, Oshima, d 9 (B. Oberthur, 1898); Pondichéry (Maindron, 1881). — granulosa Kirby. — Japon central, d (Harmand, 1900); Japon, d (Boucard, 1900). - saturai.îs Burmeister. — Bio Grande de San Pedro, d; Guyane fran- çaise: Camopi, d 9 (F. Geay, 1900). — 513 — Labiih m TRI NCATA Kirby. — Australie, i ,'i \ nivaux , i846 ); Melbourne, d*9(i8.r)()); Tasraanie, 9 (Verreaux, 18Û7); Australie, d1 (Von Mueller, 1895). — lividipes Dufour. — Indes : Kurracbee. d1 9, viii-ix. (Maindron, 1896); Pondichéry, d* (Maindron, i883); Cap de Bonne-Espé- rance, cf. — lividipes Ouf. sous-espèce vicina Lucas. — Algérie : Lacalie 'V (II. Lucas, 18/19) types; Alger (Cli. Brongnart, 1891); Marais de l'Oued Reghaia, janvier 1893 et environs d'Alger (P. Lesne, 1897); Maroc . c? (G. Bûche t, 1897): Pondichéry, d (M. Maindron, 1881); Cochinchine, Mitho, 9 (E. Fleutiaux, 1888). Madagascar : (A. Grandidier, 1892); Boeni, Maevatanana (D' .1. Decorse, 1901); région dn Sud, Andrahomana et région du Centre-Sud, vallée de l'Iliosy (Gh. Alluaud, 1901). Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild , dans l'Afrique orientale. 3 ' i 1 y s a 1 1 « 1 s ■ • « - s « PAR M. F. SlLVESTRl, professeur \ l'École supérieure d'agriculture de Portici. Fa M. LEPISMATIDAE. Lepisma paupercula nov. sp. d Flavescens tota. Antennae parte apicali fracta, sed certc quam corporis longitudo bre- viores, arliculo primo parum longiore quam laliore setis brevibus vestito et ad apicem setis sal longis rohuslis instructo, arliculo secundo i/3 la- liore quam longiore setis brevibus et ad apicem setis brevibus robustis aucto, arliculo terlio laliore quam longiore supra sensillis cheticis sub- lilibus tribus et subtus qninque , necnon setis brevibus sal robustis et sal numerosis instructo, articulis /1-9 sensillo chelico infero, alio laterali et alio supero instructis, latioribus quam longioribus et selis brevibus robustis auclis, articulis a decimo in articulinis duobus divisis et sensillis cheticis subtilibus et sensillis astriformibus instructis. Oculi ocellis i4-i5 composili. Palpi maxillares sal brèves, àrticulo secundo fere a/5 longiore quam Muséum. — rai. 35 — 5U — latiore, setis brevibus veslilo et setis noniuiliis robustis in apice incisis instructo, articulo tertio duplo longiore quam latiore et longitudine secun- duni subsequante, articulo ultimo quam penultimus vix longiore et quam tertius i/5 breviore, in apice paullulum atteuuato, rolundato. Palpi labiales, articulo penultimo apice valde dilatato, articulo ultimo inagis dilatato , 2/7 in apice latiore quam longiore. Tliorax quam abdomen G. i/3 brevior et lalior, tergitis in margine anlico et in margiue laterali setis nonuullis auctis, in margine postico setis nullis. Sternita parte mediana longa , in melathorace ad basim parum latiore quam longiore, subtriangulari, apice parum rotundato. Pedes sat lougi et robusti, paris tertii coxa k/\o longiore quam la- tiore, margine externo setis nounullissat longis robustis instructo, articulis céleris setis nounullis auctis. Abdomen partem postremam versus gradatim parum angustius. Tergila 1-9 postice setis duabus sublateralibus instructa. Tergitum decimum lon- gum, paullulum longius quam ad basim latius, trapezoideum, margine postico quam basis magis quam duplo minus lato, sat profunde sinuato , setis duabus robustis lateralibus et duabus submediinis instructo, margi- uibus lateralibus setis nonnullis. Urosterna in margine postico setarum pectine mediano lato et pectine minore laterali instructa. Subcoxae IX angulo interno elongato, triangu- lari , acuto quam externus etiam triangularis acutus duplo longiore , selis pluribus sat longis et sat robustis instructo. Styli IX subcoxarum api- cem internum fere totius longiludinis 2/3 superautes. Paramera subcoxarum apice breviora, fere omnino obtecta, subglandi- Ibrmia. Gerci longitudine? (fracti), tergitum decimum superantes, attenuati. Long. corp. mm. 7, tboracis 2,5;lat. thoracis 2,7. Habitat. Exemplum descriptum ad Kourcbi (Etbiopia australi) M. de Rothscbild legit. Ctenolepisma Rothschildi nov. sp. 9 Golor plus minusvc brunneus. anlennis, pedibus et cercis pallide aunulatis. Gaput supra inspectum ' fere duplo latius quam longius, antice inler antennarurn basim selis numerosis acervalis, sat longis inslrucluin. Antennae longae, attenualae, in exemplis observatis quam corporis lon- <;ilu-arliculali,' articulo tertio (juam secundus 3/8 Ion- — 518 — giore et quam ultimus parum breviore, articulis tenuibus, setis brevibus et nonmillis sal lohgis inslructis. Palpi labiales arliculo penultimo apicem versus gradation latiore, panllu- luni longiore quam latiore, arliculo ultime* i[iiam articuli praecedentis apex aliquanlum latiore, in apice liauil latiore, arliculo loto fere l/6 longiore quam latiore. Thorax quam abdomen vix latior et paullum magis quam duplo bre- vior. Pronotum parte antica setis pluribus, in pectinibus haud disposilis, instructa el marginibus lateralibus etiam setis nonnullis, partim tantum in seriebus transversalibus 2-3 setarum sistentibus, meso- et metanotum setis lateralibus fere ut in pronoto. Sterna parte mediana in metathorace fere î/k ad basim latiore quam longiore. lateribus sat convexis, apice sat rolundato. • Pedes sat brèves, robusti, paris tertii coxa parum magis quam i/3 longiore quam latiore, margine setis sat numerosis, sal longis el sal robus- lis irregulariter longitudinal! 1er î-a seriatis, femore ad apicem seta uua et tibia infra setis tribus sal longis, robustis, brevissime plumatis instruc- tis, praeter setas subtiles et tibiae spiuam apicalem, tarso ad apicem articuli primi et secundi setis 1-2 quam ceterae parum robustiores et parum longiores, praetarsi unguibus lateralibus quam medianus fere duplo longioribus, ad apicem paullulum arcuatis. Abdomen. Tergitum primum setarum trium pectine laterali tantum inslructum; tergita 2-5 praeter setarum pectine laterali, utrimque pectini- bus duobus dorsalibus; tergita 6-8 praeter setarum pectine laterali, utrimque pectine altero dorsali instructa, Tergitum nonum pectinibus destitutum. Tergitum decimum duplo latius ad basim quam longius, sub- trapezoideum , margine postico subrecto vel vix sinuato, angulis posticis rotundatis, marginibus setis sat longis instructis et superficie subpostica laterali setarum 3-4 pectine aucta. Urosternita 3-8 setarum pectine laterali postico instructa. Stylorum paria duo; eorumdem longitudo ? (in exemplo 9 désuni). Subcoxae IX apice triangulari haud multo elongato. Gerci? (fracli). Ovopositores tenues subcoxarum IX. apicem spatio mm. 2 superanles, setis brevissimis subtilibus instructi. (S Stylorum (lig. i5) paria duo; styli IX quam subcoxarum apex magis quam dimidia pars totius longitudinis longiores. Subcoxae IX apice triangulari quam pénis parum longiore et setis sat longis et sat robustis numerosis iustructo. Gerci latérales (partim fracti)mm. 3 lôngi, attenuali. Long. corp. mm. 7, thoracis mm. 2, abdominis 4, antennarum (certe haud integrarum) 6. 35. — 516 — Habitat. Exempla nonnulla plus minusve mutila la ad Tchafianani et Boultah (Ethiopia australi), ad Dire Daoua (Abyssinia), ad Reg. de Daouenle (Somalia). Observalio. Species haec numéro selarum pectinum dorsalium et stylo- niin ad Ctenol. Targionii proxima; sed colore, subcoxarum IX forma et palpi labialis sat bene distincta. Thermobia infelix nov. sp. c? Color? (exemplis observatis squamis et setis fere totis destitutis). Palpi labiales articulo penultimo pyriformi, ultimo interne magis di- lalalo, aeque longo atque lato. Antennae longitudine? (parte apicali abrupta). Thorax quam abdomen fere duplo brevior et paullulum latior, pronotum parte antica setarum pectinibus pluribus obliquis instructo, et ad margines latérales etiam ut meso- et metanolum setarum pectinibus 7-9 aucto. Pedes sat longis, coxis 6/1 3 longioribus quam latioribus ad marginem externum série setarum pectinum i5-ao instructis, praeter setas alias, arti- culis ceteris cerle setis et spinis instructis, sed in exemplis observatis abruptis, tarsi articulo primo et secundo in apice setis paucioribus, bre- vioribus, robustioribus , in inargine incisis armatis, praelarsi unguibus laleralibus sat longis, parum arcuatis, atteuuatis, aculis, ungue mediano breviore. Sterna parle mediana in metatborace aeque longa atqué lata , lateribus parum convexis, apice triangulari. Abdomen. Tergita 2-7 pare uno selarum pectinum dorsali inslrucla praeter alterum latérale etiam in tergito 8° sistente. Tergilum y""1 setarum pectinibus destitutum. Tergitum decimum perbreve fere 3/7 ad basim latiore quam longiore, postice sat rotundatum, selarum pectinibus duobus instructum. Urosternila : tertium setarum pectine mediano, 4-6 pectine mediano et alio utrimque laterali, 7-8 pectine laterali tantum instructis. Stylorum paria duo. Styli segmenti IX longi, tenues, subcoxarum api- cem dimidia parte lotius longitudinis superantes. Subcoxae IX postice liaud mullum elongatae, triangulares , penem spatio sat parvo supe- ranles. (Setae styloriun et subcoxarum in exemplis observatis abruptae.) Cerci? (maxima parte abrupti). Long, corp., mm. 10; lat. thoracis, mm. 9,8; long, antennaruin. mm. 7-? (parte apicali abrupta). Habitat. — Exemplum descriplum et alium 9 parte poslrema corporis deslilulumad Daouenlà (Somali) M. de Rothschild legit. Observatio. — Species haec numéro setarum peclinum dorsalium generi Thcnnobia sensu Escherichi pertinet. In 1er species buius generis distinc- tissima est praesertim forma palpi labialis, neenon charaeleri 60 s aliis. — 517 I'\m. JAPYGIDAE. Japyx Bouvieri nov. sp. Cremeus a segmenlo septimo ferrugineus, cercis fusco limbalis. Corpus setis sat numorosis et sat longis instiuctum. Gaput fere tam latum postice quam longum. Antennae 39-articidalae, apicem versus gradatim magîs attenualae , articuiis i-3 selis nonnuiïis longis robustis instructis, articulo quarto setis paucis Içug-is robustis et nonnulis brevibus aucto, articuiis ceteris série circulari setarum paucarum longa- rum, robustarum et setis nonnullis brevibus 2-3 irregulariter serialis auctis. Seusilla articulorum 4-6, numéro Japigidis consueto, setis subti- libus brevissimis plumatis longis, praesertim in parte supera mediana articuli quarti. Pedes setis parum numerosis longis robustis instructis tibia subtus ad apicem seta robustiore et quam ceterae parum longiore, tarso(terlii pa- ris) quam tibia fere 3/8 breviore, infra setis quam ceterae parum robus- tioribus instructo, praetarsi unguicula mediana breviore. Abdomen. Tergitum sextum angulis posticis haud produclis, tergitum septimum postice uti'imque profunde sinuatum et angulis posticis in pro- cessum sat longum, angustum, acutum productis. Urosternum primum postice in margine ipso et ad marginem setis sat numerosis brevibus, subtilibus instiuctum, organo subcoxali utrimque iu- structum in exemplo observato maxima pro parte retracto et obteclo , lato, setis pluribus brevioribus aucto. Urosterna cetera setis brevibus et brevieribus instructa. Segmentum decimum paullulum longius quam latius, selis lateralibus longis et robustis. Cerci quam segmenti decimi longitudo c. 1/6 breviores , bracbiis crassis, robustis, brachii dexteri dente majore quamdens major brachii laevis ad basim magis approximato, ante dentem majorem bracbio dextero tu- berculis 5 instructo et pone eumdem dentem tuberculis 1 0 ; brachio laevi ante dentem majorem tuberculis i 2 biseriatis et tuberculis minoribus 2-3 , pone denlem tuberculis 7, in bracbio singulo partis apicalis brevi spatio interne integro. Long, corpor. , mm. 9. G; lat. major. 1; long, antennarum (articuiis valde retractis), mm. 2 ; long, cercorum, 0.862. Habitat. — Exemplum descriptum ex Hicka (Ethiopia austr.). Observalio. — Speciesbaec cercorum forma et tergiti septimi et uroslerni primi bene dislincta est. — 518 — Catalogue des Onychophores Dlis COLLECTIONS DU MusÉl M î)' HISTOIRE NATURELLE DE PaRIS par M. E.-L. Bouvier. 1" Famille. — PERIPATIDAE R. Evans. 1" Genre. — Peripatus R.-I. Poeock. Groupe I. — Péripates andicoles. Peripatus ecuadorexsis Bouv. — Equateur : Bulim (Rosenberg, 1901 [1]. Type!). — Laxkesteri Bouv. — Environs de Quito : Paramba [Brit. Mus. (1)]. — tuiserculatus Bouv. — Nouvelle-Grenade : Popayan. [1] (Type!). — Gorradoi Cam. — Environs de Quito : Balzar (Muse'e de Turin, un coty/je capturé par Enrico Festa, 1898 [1]); Guayaquii (Rosenberg, 1903 [8,1]; F. Siivestri, 1901). — Eiseni Wheel. — Mexique : Te'pic (de M. Wheeler, cotypes capturés par ie Dr Eisen, 1899 [6]). — GouDOTi Bouv. — Mexique (Goudot, 18/12-1899 [1] Type!). Groupe II. — Péripates caraïbes. Peripatus jamaicensis Grab. et Gock. — Jamaïque : Bath [cotypcs capturés par Mme Swainson et donnés par M. Sedgwick, 1898 [a]; exem- plaire du Briiish Muséum, 1907). — torquatus Kenn. — Trinidad (Kennel, 1898 [1], Cotype). — Perrieri Bouv. — Vera-Cruz (provient du laboratoire de malacologie, l899 b\ Type!)> — Geayi Bouv. — Haul-Carsevenne (Geay, 1898 [1]. Type!). — Oiiausi Bouv. — Pétropolis près Rio-de-Janeiro (D1 Obaus, 1900 [i| Cotype!). Var. guianensis Evans. : Guyane britannique, près du Ileuve Demerara [Brit. Muséum, 1907. Cotype!). — Sedgwicki liouv. — - Caracas (cotypes capturés par M. Ernst et donnés par M. Sedgwick, 1898 [2]; E. Simon, 1898 [1]); San Esleban (E. Simon, 1898 [3]; Meinert, 1900 [1]). Var. Havayi Bouv. : Guadeloupe (type! capturé par M. Bava y et donné par M. E. Simon — jLi-iFORMis Guild. — Saint-Vincent (e\. de la Brit. expl. Exp. donné par !•■ British \fuseum, 1900 |i|). Var. Smainsonae Gock. : Ja- — 519 — maïque (colype recueilli par M Swainson h donné par M. Sedg- wick, 1898 [i|): Batli 1 Brit. Muséum, 1907 | 1 1]. Peripatds Bbôlemanni l'on \ . — Venezuela : Colonie Tovar (E. Simon, 1898 [i|. Type!); Puerto-Cabello (ex. du D' Karsten donné par le Musée de Berlin, 1900). — Domimcae Poil. — Dominique (cotypes capturés par M. Ramage ei donnés par l'Université d'Oxford, 1899 [2]). — Var. antiguensis Bouv. : Antigua : Barlar près de Warburton (Sedgwick, 1898. Type!). Var. juanensis Bouv. : Porto-Rico : Utuado (ex. capturés par Gundlach et donnés par le Musée de Berlin [2]. Cotypes!). — brasiliensis Boùv. — Brésil : Santarem (Brilish Muséum, 1901 [i|). — im Tuukmi Sciai. — Guyane britannique : Maccasseema (cotypes de Sclater donnés par M. Sedgwick, 1898 [2]); Demerara ( Britislt Muséum, 1900 [1]); Haut-Garsevenne (Geay, 1898 [1]). — Trinitatis Sedgw. — Trinidad ( 2 cotypes donnés par M. von Kennel . 1898; ex. capturés par Uhrich |3j, par Blandford [2], par Lund [h ] et donnés par M. Sedgwick, 1898). — Edwardsi Blanch. — Guyane française : Gayenne, sur les bords de l'Approuague (Lacordaire. i833 (1899) [1]. Type!): intérieur du pays (ex. douteux capturé par M. Léger et donné par M. Simon | îj); Venezuela : Bas-Sarare (Geay, 1896 [3]); Haut-Sarare (Geay, 1899 [5]); Colombie : Daiïcn (ex. douteux et en mauvais état, Geay, l899)- — Simom Bouv. — Caracas (E. Simon, 1898. Type!). — Biolleyi Bouv. — Gosta-Rica : San José (Biolley, igo-j [1]. Type!); Surubres près S. Matteo sur le versant pacifique (Biolley, 1903 [2]); embouchure du Rio Jesus-Maria dans le Pacifique ( Biolley, 1906 [3]). — mcaragiensis var. isthmicoîa Bouv. — Costa-Rica : Environs de San José (Biolley, 1902 [îj. Type!); Gachi (Biolley, 1903 [1]); plaine de Santa Clara sur le versant atlantique ^ Biolley, 1900 [2]); El Jgnilo près S. Matteo sur le versant du Pacifique (Biolley, 1906 I7J); ïurrialba, sur le versant atlantique (ex. capturés par M. Al- faro et donnés par M. Biolley [5]). Groupe 111. — Péripates africains. Pbripatos Tholloni Bouv. — Gabon (Tbollon, i883 [1 ]. Type!); Ogooué : Ngômô (E. Haug, igo3 [1], 190^ [5], 1906): Talagonga près de N'Djolé (beaux exemplaires capturés par M. Ellenberger, 190G. IIe Genre. — Eoperipatus R. Evans. Eoperipatus Horsti Evans. — Presqu'île de Malacca : Etat de Kelanlan {Brit, Muséum, 1907. Cotype!). — 520 — 2e Famille. — PERIPATOPSIDAE E.-L. Bouvier. 111° Genre. — Paraperlpatus S. A\illey. Paraperipatds Novae-Britanniae Will. — Nouvelle-Bretagne (cotype de M. Willey donné par le British Muséum, 1899 [1]). IV' Genre. — Perlpatopsls B. I. Pocock. IV.ripatopsis Sedgwicki Parc. — Knysna (Pnrcell, 1900 [1]. Cotype); Port-Elisabeth (ex. du D' Brauns donnés par le Musée de Hambourg, 1900 [a]); Grahamstown (British Muséum, 1900 [1]). — Moseleyi Wood-Mason. — Colonie du Gap : Pirie Bush près de King William's Town (ex. de M. Stenning); Dias (ex. de Bradford et Seymour provenant du Musée de Dundee, 1899 [1]), Nalal (ex. de .1. H. Ponsonby donné par le British Muséum, 1900 [1]): Eslcourt (ex. capturé par M. Haviland et donné par M. Purcell, 1900 [1]). — clavigera Pure. — Knysna (Purcell, 1900 [1]). — leonina (Pure. — Colonie du Cap : Le Cap (ex. capturés par Wichura et donnés par le Musée de Berlin, 1900 [2]; Raffray, 1901 [1]); Lions Hill (Purcell, 1900 [6]). — Balfouri Sedgw. — Colonie du Gap : (Péringuey, 1901 [1]): envi- rons du Cap (Raffray, 1899 [7], 1901 [1]); SimonsTown (Purcell, 1900 [5]). — capensis Grube. — Colonie du Cap (exemplaire de M. Sedgwick donné par le Musée de Dundee, 1899 [1], Péringuey, 1898 [1]); environs du Cap (Raffray, 1899); montagne de la Table (Raffray, 1898 [3]); Newlands (ex. de M. Purcell donné par le Musée du Cap, 1900 [1]); Rondehvick (ex. de M. Purcell donné par le Musée du Cap, 1900 [1]). Ve Genre. — Oplsthopatus W. F. Purcell. Opisthopatos cinctipes Pure. — Colonie du Cap : Dunbrody, dans le district d'Uitenbage [colypes capturés par M. O'Neill et donnés par M. Purcell, 1900 [2]); Natal : Durban [cotype de la prétendue \ar. nalalensis Bouv., donné par le British Muséum, 1900 [1]). — Blainvillei Gay (Blanchard). — Chili : Corral (exemplaire capturé par M. L. Plate et donné par le Musée de Berlin, 1900 [1]); Villarica (F. Silvestri, 1901 [1 ]). VIe Genre. — Peripatoides R. 1. Pocock. Peripatoides Si ït.ri Dendy. — Nouvelle-Zélande : Stratford (cotype cap- turé par M. Suter et donné par M. Dendy, 1899 [ 1 1). — Novae-Zealandiae Hutton. — Nouvelle-Zélande : Wellington (ex. — 521 — donnés par M. Dendy, 1899 [a]): Dunedin (ex. donnés par M. Dendy, 1 899 | a]); Jararua 1 1 898 | 3 | ). Peripatoides orientais Fletch. — Australie : Nouvelle-Galles du Snd, Moss Wale District (9 exemplaires donnés par M. Dendy, 189g; nombreux exemplaires donnés par M. Steel et provenanl sans douu- du même district, 1899). Vil" Genre. — Ooperlpatus A. Dendy. Ooperipatcs insigms Spencer et Dendy. — Tasmanie : Mont Wellington (Dendy, 1899 [1 ] , Cotype). — Leuckarti Sânger. — Australie : Gouvernement de Victoria, Macedon (Dendy, 1899 \i\). — ovipards Dendy. — Australie : Gouvernement de Victoria, Macedon (Dendy, 1899 I1 1): Mont Baw Baw (Dendy, 1899). Us Odonatoptere du Rhbtien (lias inférieur) de Fort-Mouchard pnès des Arçures (Juba), par M. Fernand Meunier. Il existe encore de nombreuses lacunes dans le groupement systématique des Odonatoptères liasiques. L'aile d'insecte du Rhétien français , décrite plus loin , s'éloigne , à pre- mière vue, des Galoptérygines par la morphologie générale; elle paraît avoir quelques traits de ressemblance, éloignés il est vrai, avec les Agrionines, mais elle diffère des Odonates de ce groupe par la base qui est distincte- ment plus large et par d'autres détails importants du réseau de cet organe (nodus vraisemblablement plus rapproché de sa base et autre topographie des nervures). Le nouveau fossile de Fort-Mouchard présente des caractères rappelant les Protodonates des genres Protagrion et Campykptera (1) Brongniart. Quant à Protomyrmeleon Brunonis Geinitz et Handlirsch (2) , il a l'aspect d'un Agrionide à caractères un peu protodonaliformes. Hanlirsch a raison de dire que dans l'état actuel de la science on ne peut décider si cet articulé M Suivant Handlirsch , G. Eatoni Brg. doit être groupé avec les Megaxcopté- rides. On le sait, feu Ch. Brongniart avait émis antérieurement la même manière de voir. <2> M. A. Handlirsch dit, avec raison, que ce fossile ne doit pas être groupé avec les Myrméléonides. Pourquoi alors donner à la famille le nom de Protomynm- leonidae? — 522 — du lias supérieur do Dobbertin (Mecklemburg) doit être considéré comme un chaînon intermédiaire entre les Agrionines et les Protodonates. Toute- lois, le Paléontologiste de Vienne a eu tort de créer le sous-ordre des Archi- : tjgoplera (l), cet articulé n'étant représenté que par deux ailes dont les caractères, il le reconnaît lui-même, pourraient être beaucoup plus dis- tincts. Le fossile du Jura n'a aucun rapport avec les Caloptérygines , on ne peut le classer parmi les Agrionines ni avec les Protodonates. A mon avis, c'est un Odonatoptère isoptère dont les ancêtres, encore totalement inconnus, étaient peut-être des descendants modifiés des Protodonates. A ne considérer que la largeur de la base de l'aile, ce fossile semble faire la transition entre les isoptères et les anisoptères. Le nodus devait se trouver près de la base de l'aile " comme c'est le cas chez Protomijrmeleon Brunonis Geinitz et Handlirsch. COS. se. Fig. 1. — Restauration de l'aile antérieure de Piroulctia liasina. cos. costale; se. sous-costale; méd. médiane; eu. cubitale; an. anale; rs. secteur du radius. Sur le grès Rhétien de Fort-Mouchard , on ne voit que l'aile antérieure de ce curieux articulé basique. Le radius, très développé, se prolonge au delà de l'apex de l'aile, il en est de même de la sous-costale qui longe parallèlement le bord costal et le radius. Ce dernier comprend deux rameaux : le premier est simple et part un peu au delà du milieu de l'aile; le deu- xième a deux nervures : la supérieure offre deux fourches, l'inférieure n'en (l' A mon avis, on multiplie actuellement beaucoup trop les termes ordres, ^mis-ordres, familles el mêmes genres. Il y a lieu de réagir contre cette tendance qui se remarque surtout en Allemagne et en Autriche et qui complique la science au lieu de la simplifier. (!) tfLeîder sind die beiden gefundencn Stucke et was zu mangelhal't erlialten, uni cine vollkommcn Dcutung der Geaders zu Gestaltcna; Die Foêtilen huekten, 111, Lieférung, p. /171 , pi. XLII, fig. \h. — 523 — a qu'une. A la médiane, s'anastomosent deux nervures. Le cubitus (il est assez faiblement tracé) est fourchu, l'anale est simple. La partie de l'aile avoisi- nant le champ du cubitus et de la nervure anale est pourvue de grandes cellules polygonales (véritable tissu gaull'ré), relies du cenlre de l'organe sont plutôt carrées. Entre le bord costal et le radius, il y a une série de ner- vures transversales très appréciables. Le nouveaux fossile basique français (voir p. .*>•>•>'). pour lequel je pro- pose le nom de Piroutetia liasina en l'honneur du géologue qui l'a trouvé, M. Piroutet, a 4q millimètres de longueur et 9 millimètres de largeur. Il fait partie des collections de Paléontologie du Muséum auxquelles M. Pi- routet l'a offert, et il m'a été obligeamment communiqué par M. le Profes- seur M. Boule. Un nouveau Protoblattiné nu Stephânien de Commentry , par M. Fernand Meunier. Parmi les remarquables documents de Gommentry (Allier) qu'a bien voulu soumettre à mon examen M. le Professeur M. Boule, j'ai observé un curieux fossile que les Paléontologistes, d'il y a dix ans, auraient classé parmi les Homoptères du genre Fulgora (s. 1.), mais qui est, en réalité, un Blattidé du groupe ou tribu des Oryctoblatliniw. Sur les schistes stéphaniens, on trouve beaucoup d'empreintes de Blattinopsis Geinitz. (Fulgorina Brongniart.) Le minuscule Orthoptère, décrit plus loin, se distingue des formes du Houiller, décrites par Ch, Brongniart, et de l'espèce du Permien inférieur de Barkerfeld (Allemagne), Pseudofulgora Ebersi Dohrn, Goldenberg et Handlirsch. Avec le Paléontologiste de Vienne, je suis enclin à croire que ces norao- neures sont des êtres présentant encore des caractères des Paléodictyoptères. Les espèces connues se distinguent de la nouvelle forme par leur grande taille, à l'exception de Microblattina perdita (Scudder), et par la distribu- tion des nervures sur le champ de l'aile. Le nouveau Blattidé s'écarte du genre Anadymone Handl. par le radius partant assez loin de la base de l'aile (il en est très rapproché chez le genre cité). De plus, la sous-costale chez Anadymone atteint le bord costal alors que chez le nouveau type observé elle offre une morphologie, très voisine, de celle de Blattinopsis anlhracina du Mouiller des États-Unis. O 11 aurait été préférable de donner à ce fossile un autre nom générique, puisqu'il n'a rien à voir avec les Homoptères du genre Fulgora. Handlirsch a eu parfaitement raison, pour éviter toute confusion possible, de ranger les Fulgora houillers dans le genre Blattinopsis Geinitz. — 524 — Le Pygmée de Comraenlry se sépare du genre Blattinopsis , avec qui il a cependant de nombreux traits de parenté, par la topographie du champ radial. En effet, chez les Blattinopsis toutes les nervures longitudinales s'attachent à un seul rameau du radius; chez les Blattinopsiella nov. gen. , il y a deux branches ou secteurs : le premier est simple; au deuxième s'anastomose un grand nombre de nervures longitudinales dont les unes sont simples, les autres fourchues. La médiane sort, très distinctement, de la base de l'aile et ne comprend qu'un seul rameau d'où partent trois nervures : la première est simple , les deuxième et troisième sont fourchues , l'extrémité du rameau inférieur de la médiane a aussi une fourche. A la nervure cubitale se montre huit nervures dont les dernières (j'en compte cinq) sont simples. Le champ anal comprend un sillon ou anal furroiv, très appréciable , et dix autres nervures. Les parties de l'aile avoisinant le champ du cubitus et de la nervure anale sont ornées de petites cellules bien visibles. Entre le radius et son premier secteur ou rameau , on voit plu- sieurs petites nervules transversales. Il en est de même entre R1 et R2 (voir le dessin restauré). Blattinopsiella pygmea nov. sp.se distingue donc, à pre- mière vue, des Blattinopsis par la taille et par la présence de deux secteurs au radius dont le premier est simple et le deuxième multinervuré. R: méd CMAuiA, asuL- Fig. a. — Restauration de l'aile postérieure de Blattinopsiella pygmaea à pari le champ anal, qui est moins large, l'élytre (aile antérieure) présente une morphologie analogue. Cos. costale; se. sous-costale; R. radius; IV premier secteur du radius; R2 deuxième secteur du radius; Méd. médiane; eu. cubitus; a. anale. Blattinopsis, Blattinopsiella Anadymone, Oryctoblaltina et Psvtuhjulgora^ sont de curieuses formes de Protoblallinae. ''' Handlirscli crée pour les Oryctoblattina ; Blattinopsis , Anadymone et quel- ques autres fossiles l'ordre des Protoblaltoïdea. A mon avis, on ne doit le consi- dérer que comme une sous-famille des Blattidae — 525 — L'aile postérieure du nouveau nomoneure a 1 !\ millimètres de longueur et 5 de largeur. Sur le schiste, on ne voit qu'une seule élytre (aile anté- rieure), les deux ailes postérieures et l'abdomen, qui est allongé et com- posé de neuf segments. Je n'ai rencontré qu'un unique spécimen de cou( du corps à l'autre. Les cirres anaux sont très développés et de teinte foncée. La trompe, très longue, est couverte de fines papilles très denses, sur le côte dorsal seulement. Par son ornementation , l'espèce décrite ci-dessus rappelle YEnlalia venusia Saint-Joseph , et par ses soies , YEulalia capensis Schmarda. Genre Narphysa Quatrefajjes. Marphysa Schmardai nov. sp. La collection du D' Rivet ne présente, de cette espèce, qu'un exem- plaire en assez bon état de conservation. Dimensions : longueur, 25 milli- mètres; largeur totale, 2 millim. 5; nombre de sétigères, 112. Aucune pigmentation n'est visible sur cet unique exemplaire. Le prostomium est assez profondément divisé en deux lobes; les cinq antennes, de longueur médiocre, sont irrégulièrement et non très nette- ment articulées. Deux yeux de forme allongée sont situés un peu en arrière des antennes latérales. Le premier segment, achète , est presque aussi long que les deux suivants ; le second segment ne porte aucun appendice. Le troisième segment est le premier sétigère. Les branchies apparaissent au i3c segment sous forme d'une petite languette surmontant le cirre dorsal ; elles ne présentent nulle part un grand développement, car elles ne se composent que de une à trois ramifications séparées dès la base et dans l'axe desquelles on dislingue un gros vaisseau. Le mamelon sétigère a la forme d'un cône surbaissé à pointe mousse soutenu par un acicule axial, de chaque côté duquel il existe un faisceau de soies. Dans le faisceau supérieur, on distingue deux espèces de soies : i° des soies aciculaires coudées, sans limbe, ni striation; 20 des soies en peigne à tige basilaire très grêle , à dents très fines et très serrées sur le bord libre. Le faisceau supérieur est formé d'une seule espèce de soies composées à hampe fortement renflée au sommet, à arête de longueur variable terminée en pointe grêle, sans capuchon. Au 39e sétigère, apparaît la soie en crochet, au-dessous du faisceau inférieur; ce crochet bifide à son extrémité porte un capuchon peu développé. Quatre cirres anaux, dont les deux dorsaux sont les plus grands. Muséum. — xm. 36 — 530 — La mâchoire inférieure se compose de deux longues pièces de largeur uniforme, sauf à l'extrémité antérieure qui est un peu élargie. \ la mâchoire supérieure, la première paire de pièces consiste en deux .nies reposant en arrière sur des pièces basilaires élargies qui se juxta- posent sur la ligne médiane; la seconde paire présente sur le bord interne, quatre dents de taille décroissant d'avant eu arrière; la troisième paire est constituée, comme d'ordinaire, par des pièces cornées en arc, à bord libre et convexe finement denté, au-dessus desquelles sont des paragnathes de tailles proportionnées à celles des mâchoires correspondantes ; il y a. une pièce à droite et deux à gauche, comme chez les autres espèces du même genre. Par les caractères des parapodes et des soies, l'espèce décrite ci-dessus se rapproche de la Marplujsa (Eunicc) dcpressa Schmarda, du port d'Auckland ( Nouvelle-Zélande). Coquilles marines recueillies par M. le Dt Nbveu-Lemaire pendant LA MISSION DE CrEQUI MoNTFORT ET SÉnÉcIUL DE LA (tRANGE DANS l'Amérique du Sud (igo3), par M. Ed. Lamy. Le Laboratoire de Malacologie du Muséum a reçu récemment les co- quilles marines récoltées en iqo3 par M. le Dr Neveu-Lemaire pendant la mission de MM. G. de Créqui-Montfort et E. Sénéchal de la Grange dans l'Amérique du Sud. Tous ces Mollusques ont été trouvés sur la côte Paci- fique et, à l'exception de quelques espèces provenant de l'Amérique cen- trale (Gosta-Rica et Panama), ont été recueillis, pour la plupart, au Chili, à Coquimbo, à Guayacan, à Caldera et surtout aux environs d'Antofa- gasta (Playa Blanca et baie de la Chimba) (1). 1. Oi.iva peruviana Lamaivk. i8jo. Otiva peruviana Lamabck, Ann. Mus., vol. 16, p. 317. 1822. 0. peruviana Lamahck, Aniui. s. vert., t. Ml, p. £27. i 835-46. 0. peruviana Lk. , d'Orisignï, Voy. Amer. mér. , Moll. , p. /i 1 9. 1X78. 0. pmivinna Lk., Weinkauff, Conch. Cab., Oliva, p. 96, pi. 20, Gg. 1-6. 1897. Oliva peruviana Lk. . Hidalgo, Mol. Viaj. Pacif., Obrax Malac, IIl,p. 54o. Guyacan, Playa Blanca près Antofagasta, Coquimbo : nombreux indivi- dus subfossiles. M Une liste très incomplète de ces coquilles a été déjà donnée, d'après mes déterminations, par M. Neveu-Lemaire dans le Bulletin de la Société zoolo^ique de France ( îyoi, p. 88). — r>31 — 2. Fasciolahu princep8 Sowerby. i8a5. Faaciolaria prmceps Sowerbï, Cat. Sh. Tankerv., \|>p., p. ivi. 1S/17. F. princeps Su»., Reeve, Conch. le, IV, Fasciol., pi. I, fig. :;. 1893. F.princeps Sow., Ilmu , Cat «iasler. mar. Amer, mer., Obreu Walac. 01, p. 34i. Amérique centrale : 1 individu. 3. Fasciolaria granosa Broderip. 1 83a. Fasciolaria granosa Broderip, P. Z. S. L. , p. 3a. 1867. F. granosa Br., Reeve, Conch. le, IV, Fasciol, pi. III, fig. 6. 1897. F. granosa Br. , Hidalgo, Mol. Viaj. Pacif., Obras Malac. III, p. 679. Amérique centrale : 1 individu. h. Mklongena patula Broderip et Sowerby. i83o. Pyrula patula Broderip et Sowerby, Zool. Jauni., IV, p. 377. i833. P. patula Br. et Sow., Valenciennes , in Humboldt et Bonpland, Rec. observ. ZonL, II, p. 291. 1839. P. patula Br. et Sow., Giuv, Zool. Becchey's Voy., Moll. , p. 11 5. 18/17. P- /"''"la Br. et Sow., Beeve, Conch. le, Pyrula, pi. VI, lîg. 20. 1897. Mehngma jiatulaBr. et Sow., Hidalgo, Mol. Viaj. Pacif., Obras Malac., III, p. /199. Amérique centrale : 1 individu. 5. Nassa (Tiutia) Gayi Kiener. 1 8 3 5 . Buccinum Gayi Kiener, Spée coq. viv., g. Buccin, p. 71, pi. XXI, fig. 79. 1 835-46. Nassa Gayi Kn., d'Orbigny, Voy. Amer, mer., Moll., p. 432. i853. N. Gayi Kn., Beeve, Conch. le, VIII, Nassa, pi. XIII, fig. 87. 1897. N. Gayi Kn., Hidalgo, Mol. Viaj. Pacif., Obras Malac, III, p. 5a5. Playa Blanca, près Antofagasta : 3o individus. 6. Golumbella (Alia) unipasciata Sowerby. i832. Columbella unifasciata Sowerby, P.Z.S.L., p. 11 h. 1839. C. unizonalis Gr.vy, Zool. Becchey's Voy., Moll., p. 129. 1897. C. unifasciata Sow., Hidalgo, Mol. Viaj. Pacif., Obras Malac, III, p. 554. Playa Blanca, près Antofagasta : 1 individu. M. Hidalgo regarde comme une espèce différente le C. unicolor Sow. [—sordida d'Orb.) confondu avec le C. unifasciata par Reeve (i858, Conch. le, XI, Columb., pi. XIX, fig. io5 et 107) et par Tryon ( 1 883 , Mm. Conch., vol. V, p. 116). 7. Trophon (XwTHOcuor.i s) cassidiformis Blainville. i83a. Purpura cassidiformis Blainville, Nouv. Anu. Mus., I,p. a3o. 36. — 532 — i833. P. xanthostoma Bbodebip, P. Z. S. L., p. 8. 1 835-i(i. P. xanthostoma Br., d'Obbigny, Voy. [mér. mér., Moll., p. 437. 1837-38- Fusas futiformis Potier et Michaud, Cal. Moll. Douai, 1, p. 63G, pi. XXXIV, fig. 3-4. i844. Pip-ula ochroleuca Menke mss., Philippi, Abb. Conch., I, p. g4, Pyrula, ' pi. I, fig. 3. 1866. Purpura xanthostoma Br. ,Beeve, Conch. le, III, Purpura, pi. V, fig. a4. 1897. Chorus cassidiformis Blv. , Hidalgo, Mol. Viaj. Pacif., Obras Malao., III, p. 457. Goquimbo : 6 individus fossiles. 8. Murex (Phyllonotus) regius Wood. 1828. Murex regius Wood, Ind. Test., Suppl., pi. V, fig. i3. 1 8 i .") . .1/. regius Wd. , Reeve, Conçh. le., III, Murex, pi. XV, fig. 5y. 1893. M. regius Wd., Hidalgo, Mol. Viaj. Pacif., Duras Malac, III, p. 607. Amérique centrale : 8 individus. 9. Murex (Ocinebra) labiosls Gray. 1828. Murex labiosus Gray, Spicil. Zoo/., I, p. 4, pi. fi, fig. 9. i834. M. crassilabrum Gray mss., Sowerby, Conch. III., Mûriers, lig. 1/1. 1835-46. il/, lal/iosus Gr. , d'Orbigny, Fo^/. Amer, we'r., Moll., p. 453, pi. fia, fig. 8-10. 1 863. M. labiosus . /'. Drlesserliana d'Ouiiignt, ibid., p. 43g, pi. 77, fig. 7. i844. P. Blainvillei Deshates, r'« Lamarck, in. s. vert., 2* éd., t. \, p. 93. i85a. P. pmiciana Sodleyet, Voy. «Bonite», Z»»L, t. IF, Moll., |>. 6\>6, pi. 'u>, fig. i-3. 1897. /'. Delestertiana i)'Orb. , Hidalgo, Mol. Viaj. Pacif. , Obra» Malac, III, p. 448. Playa Bianca, près Antofagasta : 1 individu. 12. Concholepas peruviana Lamarck. 1801. Concholepae peruviana Lamarck, Syst. An. s. vert., p. 70. 1 863. C. peruviana Lk. , Reeve, Conch. le, XIV, Concholepas, pi. I, lig. 1 a-d. 188G. C. peruviana Lk., Manille, Monogr. g. Concholepas, Ann. de Malac, t. II, p. 269, pi. V, fig. 1-2. 1897. C. peruviana Lk., Hidalgo, Mol. Viaj. Pacif., Obras Malac, III, p. 46o. Guyacan : 3 individus; Playa Bianca, près Antofagasta : 48 individus dont 8 spécimens dans l'alcool; baie de la Ghimba : 10 individus. J. Mabille a créé dans le genre Concholepas plusieurs espèces qui ne sont que des variétés ou même des variations individuelles, comme le dit M. Hi- dalgo, Parmi les échantillons rapportés par M. Neveu-Lemaire , quelques- uns seulement ont un contour arrondi avec un bord columellaire largement étalé et correspondent par suite à la forme représentée par Mabille comme étant le vrai peruvianus. La plupart , au contraire , sont des coquilles ovalo- obiongues, à squammes élevées presque toujours continues et se rattachent plutôt au C. imbricfitus Kiïster (in Mart. u. Chemn. Conch. Gab., Concho- lepas, pi. XXXII b, fig. 6-10), qui serait pour Mabille l'espèce figurée sous le nom de peruvianus par Pieeve, bien que différente (?) de celle de Lamarck. 13. Triton (Priene) scaber King. 1 83 1. Triton scaber King, Zool. Journ., V, p. 348. 1 835-46. T. scaber Brod., d'Orbigny, Voy. Amer, mér., Moll. , p. 45o , pi. 62, fig. i3. i83g. Pollia scabrà Kg., Gray, Zool. Beechey's Voy., Moll., p. 111, pi. XXXVI, fig. 16. i844. Triton scaber Kg., Reeve, Conch. le, II, Triton, pi. XI, fig. 34. 1878. T. scaber Kg.. Kobelt, Conch. Cab., Ptirpuraeea, p. 188, pi. 53, fig. 3. 1897. ^ scaopr Kg., Hidalgo, Mol. Viaj. Pacif., Obras Malac, III, p. 474. Playa Bianca, près Antofagasta : 2 ind.; Goquirnbo : 1 1 ind. fossiles. \h. Triton (Priene) rudis Broderip. 1 833. Triton rudis Broderip, P. Z.S.L., p. 6. i844. 7'. rudis Br. , Reeve, Conch. le, II, Triton, pi. XIV, fig. 53. 1878. T. rudis Br., Kobelt, Conch. Cab., Purpuracea, p. 187, pi. 53, fig. 1-2. — 534 — i8g3. T. rudis Br. , Hidalgo, Cat. Gaster. mar. Amer, mer., Obras Malac, III , p. 339. Guayacan, Playa Blanca près Antofagasta, baie de la Chimba : plusieurs individus, dont quelques-uns subfossiles; Goquimbo : 3 ind. fossiles. 15. Dolium (Malea) ringens Swainson. 1822. Cassis ringens Swainson, Bligh. Cat., App. , p. h. i833. Malea latilabris Valenciennes, in Humboldtet Bonpland, Rec observ. zoo]., vol. II, p. 3 2 5. 1 833. M. crassilabris Valenciennes, ibid., p. 327. 1868. Dolium ringens Sw., Beeve, Conch. le, V, Dolium, pi. IV, fig. 5. i8g3. D. ringens Sw., Hidalgo, Mol. Viaj. Pacif. , Obras Malac, III, p. 5gi. Amérique centrale : 1 individu. 16. GvpR.EA cervinetta Kiener. i845. Cypraea cervinetta Kiener, Spéc. coq. viv., g. Porcelaine . p. 76, pi. V, fig. t. 1897. C. cervinetta Kn. , Hidalgo, Mol. Viaj. Pacif., Obras Maine, III, p. 588. 1907, C. cervinetta Kn. , Hidalgo, Monogr. g. Cypraea, Mém. II. Acad. Cienc. Madrid, p. 3oi. Amérique centrale : s ind. Roberts (in Tryon, Man. Conch., t. VII, p. i64) faisait de cette forme une variété du C. exanthema L. M. Hidalgo la regarde comme une espèce bien distincte de la côte Pacifique américaine, tandis que le C. exanthema appartient à la côte Atlantique. 17. Strombus galeatus Swainson. 1 K->3. Strombus galeatus Swainson, Pkilos. Magaz. a. Journ., p. A01. 1825. 5. crenatus Sowerisy, Cat. Sh. Tanherv., App., p. XI\. i85o. S. galeatus Sw. , Reeve, Conch. Je, VI, Strombus, pi. III, fig. 3. 1897. S. galeatus Sw. , Hidalgo, Mol. Viaj. Pacif., Obras Malac, 111, p. 58t. Punta Arenas (Costa Rica): 1 ind.; île de Flamenco (Panama) : 1 ind. 18. Strombus (Monodactvlus) peruvianus Swainson. 1 S 3a- 33. Strombus peruvianus Swainson, /nul. III. , Shells, pi. \\\l\. iSr>o. S. peruvianus Sw. , Reeve, Conch., 7c, VI, Strombus, pi. V, lig. 6. \mrrique centrale : 1 ind. 19. Turritkllà (Haustator) ciiSGULATA Sowerby. 182.'). Turritella cingulata Sowerbt, Cat. Sh. Tanherv., App., p. \lll. l8Ag. T. cingulata Sow. Heeve, Conch. le, \, Turritella, pi. VI, fig. a3. i8i)3. T. cingulata IIidvi.go, (lat. Gaster. Amer mer., Obras Malac, III, p. 370. — 535 — Guayacan : 18 nul. : Playa Blanca, prèfl antofagasta; 10 ind.; baie de la Ghimba : 1 ind.; Goquimbo : 5 ind. fossiles. 20. Littoriisa (Mklarai'Iie) peruviana Lamarck. 1893. Phasianella peruviana Lamajick, An. s. vert., t. VU, p. 53. 1898. Turbo zébra Wood, Ind. Test., Supp., p. 29A, pi. VI, fig. 33. i833. Littorina peruviana LL, Vaiehciennbb, m Bumboldt et Bonpland, Hec. observ. zoolog., vol. II, p. 276. l835-A6. L. peruviana Lk., d'Orbigny, Voy. Amer, mér., Moll., p. 3g3, pi. LUI, fig. 5-7. 18/1 1. Phasianella peruviana Lk., DELE83ERT, Hec. coq., Lamarrk, pi. XXX\II. '•g- 9- 1893. Littorina zébra Wd., Hidalgo, Cat. Gasler. Amer, mér., Obras Malac, III, p. 375. Playa Blanca, près Antofagasta : 70 coquilles et plus de 200 spécimens dans l'alcool. 21. Littorina (Melaraphe) araucana d'Orbigny. i835-46. Littorina araucana d'Orbigny, Voy. Amer, mér., Moll., p. 3g3, pi. LUI, fig. 8-10. 18/17. L. araucana d'Orb., Puilippi, Abb. Conch., II, p. 197, Littor., pi. IV, fig. 5. i8q3. L. araucana d'Orb., Hidalgo. Cat. Gaster. Amer, mér., Obras Malac, III, p. 376. Playa Blanca, près Antofagasta : 2 5 ind. Reeve (Conch. Icon., X, Littor., pi. XVI, fig. 88) a figuré sous le nom de L. araucana une forme qui paraît être plutôt le L. paytensis Philippi (Abb. Conch., II, p. 166, Littor., pi. III, fig. 25). 22. Rissoina inca d'Orbigny. 1 835-46. Rissoina inca d'Orbigny, Voy. Amer, mér., Moll., p. 3g5, pi. LUI, fig. 1 1-16. 1860. R. inca d'Orb., Schwabtz von Mohrenstebn, Fam. Rissoxden, G. Rissoina. p. 4o, pi. I, fig. 1. Playa Blanca, près Antofagasta : 7 ind. 23. Galyptraea (Infundibulum) trochiformis Gmelin. 1790. Patella trochiformis (Imelin, Syst. nat., éd. XIII, t. I, p. 309.3. 1899. Trochus radians Lamarck, An. s. vert., VII, p. il. 1 835-46. Calyptrœea (Tmchatella) trochiformis Gmd.. d'Obbigny, Voy. Amer. mér., Moll., p. 46i, pi. LIX, fig. 3. i83g. Infundibulum radians Lk., Sowerby, Y.ool. Recchey's Voy., Moll., p. l'iS. pi. XXXIX, fig. 10. — 536 — i8()3. Calyptraea radians Lk., Hidalgo, Cat. Gast., Obras Malac, III, p. 367. Guayacan : 7 ind. ; Playa Blanca. près Antofagasta : 36 ind.; baie de la Ghimba : k ind. 1h. Grepiddla arenata Broderip. i834. Calyptraea arenata Broderip, Tram. zool. Soc. Lond., p. 9o5,pl. XXIX. fig.8. 1 835-A6. Crepidula arenata Br. , d'Orbignï, Voy. Amer, amer., Moll., p. 468. 1893. C. arenata Br., Hidalgo, Cat. Gast., Obr. Malac, III, p. 367. Antofagasta : 5 ind. Tryon (Man. Conch., vol. VI1J, p. 1 2 /( ) fait cette espèce synonyme du C. fornicata L., de la côte Est des Etats-Unis, auquel Sowerby (Thés. Conch., vol. V, p. 66) la rattache comme variété. 25. Turbo niger Gray. 1828. Turbo niger Gray, Wood, Ind. Test., Suppl., n° 1. i83g. T. niger Gr. , Sowerby, Zonl. Beechcy's Voy., Moll., p. i43, pi. XXXVI, fig. 1. 1 835-46. T. niger Gr., d'Orbignï, Voy. Amer, mér., Moll., p. 4n, pi. L\ , 6g. 9-11. 189.3. T. niger Gr., Hidalgo, Cat. Gast., Obr. Malac, III, p. 878. Guayacan : h ind. Antofagasta :une trentaine d'individus, dont 30 dans l'alcool. 26. INeomphalius (Ghlorostoma) ater Lesson. i83o. Trochus ater Lesson, Voy. «Coquille* , Zool., t. II, p. 1 44 , pi. XVI , fig. 9. i835-46. T. ater Loss., d'Orbigny, Voy. Amer, mér., Moll., p. £09. l836-38. Monodonta atra Less., Potiez et Miciimd, Gai. Moll. Douai, t. f, p. 319, pi. XXIX, fig. 1/1-1 5. 1 8A8-5i. Trochus atfir Less., Hupé, in Gav, Hist. Chile, Zool., t. VIII, p. 162, pi. IV, fig. 2. 1893. Ghlorostoma atrum Less., Hidalgo, Cat. Gast., Obr. Malac, III, p. 38o. Guayacan : 5 ind.; Playa Blanca, près Antofagasta : ko ind., 5 subfos- siles et une centaine d'exemplaires dans l'alcool: baie de la Ghimba : 1 5 spécimens dans l'alcool. 27. Neomphalu s (Chlorostoma) 1:1 kvomphalds Jonas. i844. Trochus car yomphalus Jonas, Zeitschr.f. Malal,., p. Ii3. 18/16. T. enryotnphalus Jon. , Piiilippi, Conch. Cab., Trochus, p. 1 55 , pi. X\V, fig. 7. i848-54. T. Kienen Hipé, in Gav, Hist. Chile, Zool., t. VIII, p. i44, pi. IV, fig. 1. 1893. Clilorostiima euryomphalus .Ion., Hidalgo, Cat. Gast., Obr. Malac. III, p. 38o. r. Muluc, III, p. 38o. Guayacan : 2 ind.; Coquimbo : 2 ind. fossiles. 29. Neomphalius (Chlorostoma) tiuiientatus Potiez et Michaud. 1 830-38. Monodonta tridentata Potiez et Miciiaud, Gai. Moll. Douai, t. I, p. 3ai, pi. XXIX, fig. 1O-17. i8ç)3. Chlorostoma tridentatum P. et M., Hidalgo, Cat. Gast., Obr. Malac, III, p. 38o. Antofagasta : 3o coquilles, 2 subfossiles et une cinquantaine d'individus dans l'alcool. 30. Fissorella maxima Sowerby. i83/i. Fissurella maxima Sowerby, P. Z. S. L., p. 19 3. i83/i. F. maxima Sowerby, Conclu III., Fissurella, fig. 18. i835. F. maxima Sow., d'Orbigny, Voy. Amer, mér., Moll., p. A75, pi. LXIV, fig. 4-7. 1 845. F. maxima Sow., Philippi, Abb. Conch., II, p. 33, Fissur., pi. I, fig. t. 1890. F. maxima Sow., Hidalgo, Cat. Gast., Obr. Malac, III, p. 38a. Playa Blanca près Antofagasta : 26 ind., dont 6 dans l'alcool. L'un de ces échantillons qu'en raison de son orifice ovalo-arrondi , assez large, je rapporte à cette espèce, a une coquille surélevée, qui le rap- proche plutôt du F. picta Gmelin; d'Orbigny signale effectivement des formes de passage entre les deux espèces. 31. Fisscjrella. concinna Philippi. 186G. Fissurella continua Philippi, Abb. Conch., II, p. 06, Fissur., pi. II, fig. 5. Antofagasta : 3 ind. Cette espèce, regardée par M. Pilsbry (in Tryon, Mm. Conch., XII, p. 1 46 ) comme une variété du F. maxima Sow. , se distingue de celui-ci par ses côtes bien marquées et par son orifice présentant deux dents de chaque côté. 32. Fissurella punctatissima Pilsbry. 1890. Fissurella punctatissinma Pilsbry, in Tryon, Man. Conch., XII, p. i5o, pi. LVIH, fig. a i-a3. 189.3. F. punctatissima Pils. , Hidalgo, Cat. Gast., Obr. Malac, III, p. 383. — 538 — Antofagasta : 5 ind. Ces échantillons sont, par leur bord sombre interne très étroit, confor- mes aux figures données par M. Pilsbry pour cette espèce d'ailleurs très voisine du F. nigra Lesson (i83o, Voy. «Coquille* , Zool., t. II, p. /lia) [=F. violacea Eschscholtz (i833, Rathke, Zool. Atlas, Kotzebue Reise, 5* cah. ,p. ai, pi. XXIII. iig. 6)= F. grandis Sowerby (i835, Conch. ///., Fissur., fig. 48)]. 33. Fissurella limbata Sowerby. i834. Fissurella limbata Sowerby, P. Z. S. L., p. 12 3. 1 835. F. limbata Sowerby, Conch. III., Fissur., iig. 66 et 7/1. i835-/i6. F. limbata Sow., d'Orbigny, loi/. Amer. mér.} Moll., p. li'jh. 1893. F. limbata Sow., Hidalgo, Cat. Gast. , Obi: Malac, III, p. 383. Antofagasta : 3 ind. 34. FlSSlîRELLA LATEMARGINATA Sowerby. i83'j. Fissurella latemarginata Sowerbt, P. Z. S. L. , p. 196. 1 835. F. latemarginata Sowerbt, Conch. lll., Fissur., fig. 69. i83g. F. latemarginata Sowerby, Zool. Beechey's Voy., Moll., p. i48, pi. \XXIX. fig. 8. 1893. F. latemarginata Sow. , Hidalgo, Cat. Gast., Obr. Malac, III, p. 383. Antofagasta : 5o ind. Var. biradiata Frembly. i83A. Fissurella biradiata Frembly mss. , Sowerby, P. Z. S. L. , p. îa'i. i83A. F. biradiata Fr. , Sowerby, Conch. III., Fissur., fig. 2 3. i835-&6. F. biradiata Fr., d'Orbigny, Voy. Amer, mer., Moll., p. 677. i8.")0. F. galericulum Reeve, Conch. 7c, VI, Fissur., pi. XI, Gg. 77. t8g3. F. biradiata Fr. , Hidalgo, Cat. Gast., Obr. Malac, III, p. 383. Antofagasta : 3o ind. 35. Fissurella crassa Lamarck. 1822. Fissurella crassa Lamarck, An. s. vert., NI, 2e p., p. il. i8a5. F. clypeiformis Sowerby, Cat. Sh. Tanherv., App., p. VI. i834. F. crassa Lk., Sowerby, Conch. PL, Fissur., fig. 11. iS.'(5-/i6. F. crassa Lk. , d'Orbigny, Voy. Amer, mér., Moll., p. h 72. iK3t). F. crassa Lk., Sowerby, Zool. Beechey's Voy., Moll., p. î-'iN, pi. XXXIX. fig. 8. i84i. F. crassa Lk. , Delessebt, Rec coq. Lamarck, pi. XXIV, fig. 6. i8 //. l(S()3. F. perunana Lk., HlDALGO, Cat. < i;«st. , 06r. Malin., III, p, 384- Anlofagasta : 1 ind. (/4 siiinc. ) EroyGES CALCAIRES RECUEILLIES PAIt LE FRANÇAIS D I V.s l' 'ANTARCTIQUE [Expédition du D' Chabgot), par M. E. TûPSENT, CHARGE DE COUKS A LA FaCULTK DES SCIENCES DE (ÎAEN. Leucosolenia Lucasi Dendy. Un petit échantillon blanc rosé, attaché à la base d'une Dendritta arctica et composé seulement de quelques tubes assez grêles, lâchement anasto- mosés entre eux. Possédant comme Leucosolenia complicala (Montagu) des triactines à actine impaire plus longue que les autres, L. Lucasi s'en distingue par la possession d'une seule sorte de diactines. La spiculation du spécimen recueilli par le Français ne diffère de celle du type , de Port Phillip Heads(1), que par la taille un peu plus forte de ses polyactines, un peu plus faible de ses diactines. Les triactines, sagittales, ont des actines pointues, dont l'impaire, droite, plus longue, est souvent plus grêle que les autres, qui sont légère- ment arquées, et mesurant, par exemple, sur un beau spicule, o millim. i5 de longueur sur o millim. 007 d'épaisseur à la base, au lieu de o millim. 1 1 à o millim. 12 sur o millim. 01. De petites triactines éparses montrent que l'inégalité est d'autant plus grande que le spicule est plus jeune; en outre , elles apprennent que les actines paires , qiù sont les plus courtes , demeurent aussi les plus grêles. Les tétractines , assez clairsemées , ne diffèrent des triactines que par la production d'une actine supplémentaire , plongeant dans la cavité cloacale ; cette actine gastrique est, d'ailleurs, courte (o millim. o3, par exemple), mince , comprimée et fortement courbée en crochet. Les diactines , enfin, assez nombreuses, sont remarquablement petites et ne déterminent par conséquent qu'une hispidation presque imperceptible. Leur taille ordinaire est de o millim. 095 sur o millim. oo5, mais j'en ai M Dendy (A.), A monograph of the victorian sponges, Part I,Tho organisation and classification of the Calcarea Homocoela, with descriptions of the victorian species. (Transact. roy. Soc. 0/ Victoria, vol. III, P. 1, Melbourne 1891.) — 540 — vu une d'un tiers environ plus for le que les autres. Elles présentent d'habi- tude au bout proximal la courbure brusque signalée par Dendy. U en existe beaucoup de plus courtes encore , en même temps plus lines et plus réfrin- gentes. Mais les unes et les autres sont munies d'un fer de lance , lequel forme à peu près constamment un angle très prononcé sur la tige. A proportion, le fer de lance esl même très développé. Sa longueur est encore plus considérable sur les spicules grêles et il existe de toutes petites diactines où le tubercule basilaire du fer de lance occupe à peu près la lon- gueur du spicule; le tubercule y est relativement gros et fait l'effet de re- présenter une actine avortée d'une triactine dont les deux autres actines se développent inégalement. Provenance. — île Booth-Wandel, 3o mètres, 21 décembre 190 h. Grantia truncata nov. sp. Le spécimen unique, type de cette espèce, blanc dans l'alcool, a la forme d'un cylindre coudé à angle presque droit à 3 millimètres au-dessus de son point d'attache, puis dressé, simple, diminuant seulement un peu de calibre, progressivement, dans son tiers supérieur. Il atteint 3 5 millimètres de hauteur et un peu plus de 2 millimètres de diamètre dans sa portion moyenne. Son orifice cloacal , complètement nu , est largement béant , sa marge se rétrécissant à peine. Vers le milieu du corps, les parois ont de o millim. 6 à 0 millim. 7 d'épaisseur. La surface générale de l'Éponge paraît un peu rude , à peine hispide , les pointes des diactines ne la dépas- sant que de 0 millim. 06 à 0 millim. 08. De même, la cavité cloacale pré- sente une surface très faiblement hispide, car l'actine gastrique des tétrac- tines, qui s'en élève, ne mesure pas plus de o millim. o5 à o millim. 06 de longueur. Les tubes rayonnants autour de celte cavité sont droits, simples, larges de o millim. 1 1 à o millim. i3 ; ils contiennent des œufs en état de segmentation. Leur squelette esl inarticulé, composé des actines radiales, à peu près aussi longues qu'eux , des tétractines et de la portion interne des diactines. Les spicules sont : i° Des diactines à fer de lance, caractéristiques de l'espèce et remar- quables en ce que le fer de lance affecte plutôt la forme d'une massue obliquement entaillée et diversement fissurée à son extrémité. Longues de 0 millim. 4, épaisses de 0 millim. 025, elles sont un peu courbées el tournent leur massue dans la direction de l'orifice cloacal. J'ai observé par places dans la couche corticale des faisceaux de bâtonnets grêles, sans pou- voir décider si ce sont des spicules; 20 Des triaclines superficielles. Tangent ielles, elles se disposent sur plu- sieurs rangs dans l'ectosome et limitent entre elles des pores inhalants étroits. Sagittales, elles tournent pour la plupart leur acline impaire, qui est plus longue et droite, dans le sens aboral. Leurs actines paires, légère- — 5/i I — ment onduleuses, retroussent un peu leur pointe vers L'oscule. L'épais- seur de toutes ces actines est ordinairement «le o miltim. oi3 à la base; la longueur des actines paires varir de o millim. i<> ;'i o millim. 17; 3° Des tétractines, à peu près de même force, mêlées de quelques triac- tines, à actine basale allongée, perpendiculaires à la surface de la cavité cloacale, et envoyant dans cette cavité leur actine gastrique qui est relative- ment courte et un peu plus mince (o millim. 01) (pie l'actine basale (0 millim. 01 5) à son origine. Provenance. — Ile Boolli-VVandel, 8 avril 190/1. Par 4o mètres de pro- fondeur. Sur une Algue. Leucandra hirsuta nov. sp. Un seul spécimen, de petite taille, (ixé sur Iophon pluricornis. Lagéni- lbrrue, il ne mesure que 11 millimètres de hauteur et 3 millim. 5 de dia- mètre dans sa portion renflée. Par en bas, il s'amincit beaucoup jusqu'en son point d'attache. Une belle frange de soies longues et lines borde son orilice. De fortes diactines, implantées obliquement dans la direction de cet orifice avec leur moitié distale recourbée vers le corps, couvrent sa surface générale d'une hispidation haute mais plutôt lâche. La coloration, légère- ment brunâtre, s'éclaircit au voisinage du col. Les parois du corps sont souples, charnues. Une cavité axiale s'étend presque jusqu'en bas, avec un calibre assez régulier de 1 millimètre environ ; sa surface se montre criblée de trous très inégaux. Un ectosome mince, chargé de triactines tangentielles , forme au corps une limite externe nette et continue. Le parenchyme est soutenu par un squelette articulé composé de triac- tines assez faibles, sagittales, à rayon impair tourné vers l'ectosome. La chah1, d'aspect alvéolaire , forme un réseau de corbeilles de 0 millim. 1 de diamètre. Les spicules sont : i° Des diactines acérées, droites, longues (0 millim. 55), mais ne dé- passant pas o millim. oo3 d'épaisseur. Leur pointe distale est presque tou- jours brisée; quand elle demeure entière, une petite protubérance annulaire s'observe à quelque dislance de son extrémité. Ces diactines se localisent dans la frange cloacale; 20 Des diactines beaucoup plus robustes et de taille assez uniforme, longues de o millim. 88, épaisses de o millim. o35 à o millim. oh: droites dans leur moitié proximale, qui, graduellement effilée, plonge dans le parenchyme, elles sont, au contraire, fortement courbées en faulx dans leur moitié exserte avec accentuation de la courbure dans leur dernier tiers; leur pointe libre, tantôt acérée et tantôt obtuse, est marquée, à quelque distance de sou extrémité , d'un bourrelet mal accusé , mais qui permet encore de considérer ces spicules comme terminés en fer de lance. Ces diactines — 542 — s'implantent isolément à une distance assez régulière de o millim. a a l'une de l'autre. Elles sont assez fortes pour qu'à la loupe on remarque bien qu'elles se relèvent vers le haut, puis s'incurvent du côté du corps. Elles servent de spicules de défense externe; 3° Des triactines de taille peu variable, plutôt grêles, leurs actines n'ayant en moyenne que o millim. o 1 d'épaisseur à la base. Les ectoso- miques sont régulières, tangentielles, sans orientation fixe. Les choanoso- miques sont sagittales, à actine impaire plus longue que les deux autres, qui comprennent entre elles un angle ouvert du côté du cloaque. Partout les actines sont pointues, droites ou légèrement arquées, très rarement un peu flexueuses; h" Des tétractines, de même forme et de même type que les triactines, localisées à la limite de la cavité cloacale et des canaux qui y aboutissent. Sagittales , elles ont une actine basale plus longue que les autres ( o mil- lim. ai, par exemple), à pointe tournée vers la base du corps, deux ac- tines tangentielles (de o millim. ig), formant un angle ouvert vers l'oscule et une actine gastrique beaucoup plus courte que les précédentes (o mil- lim. o65), comprimée et toujours recourbée en crochet dans la direction de l'oscule. Provenance. — N° 7 1 9 , à la grève de l'île Booth-Wandel , 1 0 décembre iqo£. Leucandra hirsuta tient de près à L. aspera (Schmidt) Haeckel. de la Méditerranée, et à L. vaginala Lendenfeld, de Port-Jackson (Est Australie). Elle s'écarte de la première par les proportions de ses grosses diactines, moins de quatre fois plus épaisses que les triactines, par la disposition sa- gittale de ses triactines choanosomiques et, d'une façon générale, par l'allure plus raide des actines de ses diverses polyactines. Elle se distingue bien aussi de L. vaginala, qui possède des triactines à actines à pointes mousses et des tétractines à actine gastrique droite et à actine basale plus courte que les deux autres actines tangentielles. On connaît encore d'autres Leucandra hispides des côtes d'Australie, assez voisines de notre espèce : L. australiensis (Carter) Dendy, dont toute la surface est couverte d'un mélange de soies fines et longues et de diac- tines grosses et courtes; L. hispida Carter, qui porte des diactines assez faibles, disposées par touffes, enfin L. echinata Carter, qui produit des triactines de taille fort inégale, les plus grandes avec des actines épaisses de o millim. 075. Leucandra Joubini nov. s p. L'espèce me parait être nettement caractérisée par la possession de trois sortes de diactines. La collection n'en renferme qu'un seul spécimen, blanc dans l'alcool, haut de a8 millimètres, comprimé et tordu, très mince eu haut, d'épais- — 548 — seur inégale vers le bas à cause de bosselures dont il se charge, mais ne dépassant guère 2 millimètres dans ce si-us. alors que sa largeur atleini 6 millimètres. L'orifice cloacai, à lèvres très fines el accolées, se présente comme une simple fenle Longue de 9 millimètres seulement, sans la moindre frange. La surface générale doit à de fortes diactines, oui la dépassent sur la moitié de leur longueur, une hispidation assez haute mais peu serrée. La cavité cloacale est étroite, profonde, anfractucusc ; ses parois, soutenues par un squelette articulé, sans symétrie radiaire, el composé d'éléments assez faibles, sont molles; vers le milieu du corps, elles mesurent o mil- lim. 6 d'épaisseur environ et contiennent, autant que j'ai pu m'en rendre compte, un système aquifère complexe. Les spicules sont : 1° Des triactines cboanosomiques, constituant la majeure partie du squelette iuterne, sagittales, à rayon impair droit, pointu, plus long que les deux autres, qui sont un peu arqués récurvés; ces spicules, en majo- rité, tournent leur rayon impair vers l'ectosome. Leurs dimensions sont assez uniformes: des actines, épaisses de o millim. 012 à la base, l'impaire a 0 millim. 28 et les autres o millim. 19 de longueur; 20 Des triactines ectosomiques de même forme que les précédentes, peut-être moins nettement sagittales. Placées tangentiellement à la surface du corps , elles sont difficiles à voir en place parmi toutes les diactines qui traversent l'ectosome ; 3° Des tétractines, confinées à la surface de la cavité cloacale; elles sont de même force que les triactines , mais leur actine gastrique , un peu cro- chue, demeure brève (0 millim. o5-o millim. 08); 4° Des diactines protégeant la surface du corps à distance et en déter- minant l'hispidation. Ce sont des bâtonnets longs de 0 millim. 8 à o mil- lim. 9, épais de 0 millim. o3, un peu fusiformes, pointus aux deux bouts, assez fortement courbés dans leur moitié exserte et offrant, à environ o millim. 1 de leur bout distal, un bourrelet qui marque la base d'un fer de lance assez mal accusé. Bon nombre de ces spicules se couchent presque sur le corps dont l'hispidation paraît d'autant moins serrée; 5° Des diactines nombreuses, debout, pour la plupart, dans l'ectosome où elles représentent sans doute les Stiibchen-Môrtel de Haeckel. Ce sont des bâtonnets à fer de lance, droits, pointus aux deux bouts et mesurant de o millim. 08 à o millim. 1 de longueur siu o millim. 0010 à 0 mil- lim. oo4 d'épaisseur ; 6° Enfin des diactines longues et très grêles, dépassant o millim. 35 de longueur, mais n'atteignant pas 0 millim. 002 d'épaisseur, presque tou- jours fasciculées, plongées dans le parenchyme perpendiculairement à la surface, que souvent elles arrivent à dépasser. Elles m'ont paru porter un petit nodule, à environ o millim. 1 de leur extrémité distale. Elles res- semblent beaucoup aux diactines sétiformes de Lcucaiulra phillipcnsis Dendy, — 544 — mais elles font défaut autour de l'orifice cloacal, qui demeure ainsi par- faitement nu. Provenance. — Plage de l'Ile ^Yandel (n° 707), 10 décembre 190^1, à la base d'une Axinella supralumescens. L'espèce est certainement voisine de Leucandra phillipensis Dendy, de Port Phillip Heads ; elle s'en distingue surtout par l'existence de Stiibchen- Môrtel dans son écorce. Je la dédie à M. le Dr L. Joubin , professeur au Muséum, qui a bien voulu me ebarger de l'étude des Spongiaires du Fran- çais. OliSERVATIOMi SUE les SâbiacÊes, PAii M. Henki Lecomte. La famille des Sabiacées constitue un petit groupe dont les affinités sont dilliciles à établir n. La présence constante d'un disque dans la fleur, entre les étamines et l'ovaire, les rapproche des Anacardiacées; mais de cette dernière famille elles s'éloignent très nettement par l'absence con- stante de canaux sécréteurs. Les Sapindacées sont dans le même cas; mais, dans cette dernière famille, le disque se trouve situé entre les pétales et les étamines, ce qui constitue une différence importante avec les Sabiacées. D'autre part , il faut remarquer que chez les Sabiacées le disque porte toujours cinq dents et que ces dents paraissent alternes avec les étamines (fertiles ou avortées). Cette disposition est surtout bien visible chez certaines espèces du genre Sabia, telles que S. purpurea Hook.f. et Th., S. yunnanensis Franch. , S. fan- ccolata Colebr. , etc., où l'ovaire est soulevé plus ou moins haut par un lorus au pourtour duquel se distinguent très nettement les saillies formées par le disque. Ce soulèvement très net du pistil rappelle ce qui existe chez plusieurs Anacardiacées, telles que le Gluta et le Mangifera; mais alors que, chez ces dernières plantes, le disque ne présente aucun appendice rappelant des staminodes, chez les Sabiacées il existe toujours des lobes ou des saillies qui alternent avec les étamines. La place occupée par le disque dans la fieur des Sabia et Meliosma nous parait justifier un rapprochement avec les Anacardiacées; mais l'absence de canaux sécréteurs dans la tige et, d'autre part, la forme spéciale qu'affecte l'embryon dans la graine ne permettent pas de faire rentrer les Sabiacées dans cette grande famille. La petite famille des Sabiacées comprend quatre genres seulement : n J.-E. Planchon, Affinités do quelques genres, Ann. se. nat., ive série, t. 11, p. 295. 545 — Meliosma WUime , Sabia Colehr., Oii/ii/nmri/on Schombg. et Phowanlhus Bentb. possédant des étamines nettement superposées aux pétales, lia disque ;i cinq dents ou lobes et un ovaire à deux ou trois carpelles contenant deux ovules par loge. Les deux derniers genres, Ophyoearyon et Phoœanthus sont, localisés en Amérique et ne comprennent chacun qu'une seule espèce que nous ne pos- sédons pas d'ailleurs au Muséum (à l'exception des fruits de Ophyocaryon parado.vum Schombg.) (,). Mais les genres Sabia et Meliosma sont bien re- présentés et se montrent particulièrement abondants en Chine, en Indo- Cbine, au Japon, aux Indes et eu Malaisie. Or si les genres Sabia et Meliosma peuvent être rapprochés dans une même famille, en raison des caractères communs qu'ils présentent dans la fleuret dans la graine, il faut reconnaître qu'ils diffèrent notablement par l'appareil végétatif. Au point de vue du mode de végétation, remarquons tout d'abord que, d'après les renseignements recueillis par les collecteurs, de même que d'après les caractères des tiges, la plante se présente toujours sous la forme d'un arbre chez le Meliosma, tandis que certaines espèces du genre Sabia sont bien évidemment des plantes grimpantes. La tige de toutes les espèces du genre Meliosma est cylindrique, avec des rayons médullaires assez larges qui s'élargissent en éventail dans le liber, mais qui dans ce dernier tissu sont formés de cellules à membrane mince . tandis que les cellules externes seulement de ces rayons possèdent une membrane épaisse et lignifiée. Celle des diverses espèces du genre Sabia est caractérisée par un dévelop- pement remarquable des rayons médullaires, par l'épanouissement et la lignification des cellules constituant ces rayons; enfin par l'extension en dehors du bois de la région lignifiée des rayons médullaires, ce qui a pour conséquence de rejeter en dehors la zone génératrice au niveau de chaque rayon médullaire et de donner naissance, à la surface du bois, à des côtes saillantes correspondant à ces rayons, de telle façon que les rameaux secs, à écorce rétractée, se présentent avec de fines cannelures longitudinales très marquées , dont l'existence constitue un caractère général chez toutes les espèces du genre Sabia. En ce qui concerne la feuille, on ne constate pas des différences moins marquées entre les deux genres. Chez le Sabia campanulata Wall., par exemple , les cellules épidermiques de la face supérieure sont polygonales , tandis que celles de la face inférieure sont à contours nettement sinueux, avec un assez grand nombre de stomates. Dans les feuilles de Meliosma My- riantha Sieb. et Zucc, les cellules épidermiques sont polygonales sur les deux faces, les stomates sont plus grands et beaucoup moins nombreux (1) Snake-nut des Anglais. Muskiim. — xin. 37 — 546 — que chez Sabia campanulata; enfin de nombreuses macles se voient dans le parenchyme, au voisinage des nervures. Le genre Meliosma comprend tout d'abord deux sections très nettes sui- vanl que les feuilles sont simples ou imparipennées, et ces deux sections se trouvent assez abondamment représentées dans les collections recueillies en Asie orientale et en Malaisie. Ces deux sections peuveut être elles-mêmes subdivisées, et il faut recon- naître que beaucoup de diagnoses trop incomplètes doivent être reprises pour permettre l'emploi de cette subdivision. En effet, dans toutes les espèces que nous avons eu l'occasion d'analyser, le calice comprend trois pièces inégales, avec des bractéoles souvent assez rapprochées pour doubler les pièces du calice. En dedans de ce calice complexe, on trouve trois pétales inégaux , allant en se rétrécissant vers la droite du premier au der- nier, c'est-à-dire dans le sens des aiguilles d'une montre. Ces pétales peuvent être arrondis ou nettement émarginés et chacun d'eux porte, à sa face in- terne, une staminode parfaitement caractérisée, dont la partie inférieure est fixée à la base interne du pétale. Sur le grand pétale, cette staminode se montre formée d'une lame portant à sa partie supérieure un large con- nectif avec deux sacs concaves et vides bien marqués , correspondant aux loges de l'anthère, l'une située à droite, l'autre à gauche. Les deux autres pétales, plus petits, portent chacun une staminode incomplète, ue présen- tant qu'une loge vide , à droite sur le deuxième pétale et à gauche sur le troisième, de telle sorte que ces deux staminodes juxtaposées ne portent en somme (rue deux loges; mais leur ensemble est un peu plus développé que la staminode bien développée et à deux sacs qui est superposée au grand pétale. Les trois staminodes recouvrent presque complètement l'ovaire, à l'exception de l'espace occupé par les deux étamines fertiles. Celles-ci , qui sont situées à droite et à gauche , en dedans du grand pétale , comprennent invariablement un filet rubané et , au sommet de celui-ci , un large connectif creusé en coquille, portant dans sa concavité deux loges sail- lantes à déhiscence transversale ou longitudinale. Chaque fdet porte, à la base de sa face externe, un appendice simple ou bilobé, parfois divisé dès son origine, parfois près de sou extrémité libre, tantôt glabre, tantôt cilié, que plusieurs botanistes considèrent comme représentant un pétale. En elfet, chez Meliosma Henryi Diels et chez M. Tkorelii II. Lee, chacune de ces pièces prend la forme d'un pétale délicat, ovale, un peu plus long que rétamine. Chez M. Myriantha S. et Z., cet appendice constitue une laine étroite, beaucoup plus longue que l'étamine, mais toujours simple; le M. Herberti Rolfe possède une pièce d'abord simple, puis échancrée en deux lames assez larges dans sa partie supérieure. Le M. dentata Urban présente deux lames séparées presque dès la base, mais assez larges et ciliées sur leurs bords; enfin, chez la plupart des autres espèces, ces deux laines sont séparées dès la base, étroites, courtes, et non ciliées. Sans doute, il 5/i7 - f;iui convenir que ces appendices staminaui peuvent être considérés comme des pétales plus ou moins avortés, portant à leur lace ventrale des staminée fertiles, de même que les vrais pétales portent des slamiiiodis. el Cette in- terprétation ne se trouve pas en défaut si on admit avec la plupart des botanistes que les tlenrfl des Sabia et Melimnm présentent une disposition cyclique suivant -j/5. En réalité, d'après l'examen de (leurs régulières, dont les Heurs ordi- naires ne sont que le dérivé irrégulier, la (leur d'un Meliosma comprend du dehors vers le dedans 3 sépales (doublés par des bracléoles), 3 pétales al- ternes avec les sépales, 3 étamines pourvues chacune d'une écaille dorsale simple ou double, 3 staminodes Superposées aux pétales et enlin 3 carpelles dont l'un est souvent avorté. Groupement des espèces du genre Meliosma. — 11 est clair que la forme, simple ou composée de l'écaillé staminale échappe davantage à l'influence des conditions extérieures que la forme des feuilles; aussi doit-on utiliser ce caractère pour le groupement des espèces. Meliosma : X A feuilles simples : O Écaille staminale simple. — ovale : M. Henryi, Thorelii. — rubanée, plus longue que l'étamine : M. Myrianlku. O Kcaille staminale double. Fleurs pédicellées : M. squamulala , cuspiilata, Fordii, denlala, tenais , cuneifolia, pilosa. Fleurs sessiles ou subsessiles : M. yunnanenai» , Dïlleniaefolia , ferru- ginea, Harmandiann , pungens, patens, Wigktn, cambndiana , ellip- tica, Herberti , Jruticosa , aimplicijolia , laevis, cuspidata. X A feuilles imparipennées. O Pétales émarginés : M. longicalix. O Pétales arrondis : Ovaire glabre : M. pinnata, Wallichii. Ovaire velu : M. Oldhami , grandifolia. Appareil végétatif du genre Sabia. — Comme nous l'avons vu plus haut, le genre Sabia diffère très notablement du genre Meliosma , en particulier par la tige, qui présente toujours à la surface du bois des cannelures pro- venant de la saillie formée par les rayons médullaires; par les feuilles, qu sont toujours simples, entières et qui présentent constamment une bordure scarieuse ou quelque peu épaissie; enlin par les étamines, qui sont toutes dé- veloppées , au lieu de former trois staminodes , comme chez le genre Meliosma . Mais le pistil est constitué de la même façon, les ovules sont en même nombre et semblablement disposés; le fruit rappelle celui des Meliosma, et de plus la graine sans albumen contient un embryon à axe long et plusieurs fois recourbé, qui est tout à fait caractéristique des Sabiacées. 37. — 548 — Avant d'aller plus loin, signalons, en passant, un caractère du fruit qui parait général. Quand un seul carpelle se développe, ce qui arrive fréquem- ment, il s'accroît latéralement, tandis que le second reste très petit: il en résulte que le style unique et parfois divisé (S. campanulata Wall.) se montre attaché latéralement près de la base du fruit et se dresse oblique- ment. L'appareil végétatif présente, de son côté, une particularité remarquable que nous croyons devoir signaler, pour étendre du moins la liste des plantes qui se comportent de la même façon. Chez les Sabia, nous avons pu constater la présence, à l'aisselle des feuilles, de deux bourgeons superposés, l'un inférieur, le plus rapproché de la feuille, se développant généralement le premier, et un autre superposé au premier et plus tardif. Le bourgeon le plus voisin de la feuille, se développant toujours de bonne heure, manque d'appareil protecteur et ne donne jamais qu'une inflorescence constituée, suivant les espèces, par un pédicelle floral simple ou ramilié. Au-dessus de l'origine de cette inflorescence , se voit une toufl'e d'écaillés ou pérule, qui comprend un nombre variable de pièces et qui est plus ou moins développée suivant les espèces. Ce bourgeon est destiné à se déve- lopper plus tard que le premier et c'est pour cette raison qu'il est protégé. A la base d'un rameau floral, c'est-à-dire d'une inflorescence, on n'observe jamais, au contraire, les cicatrices spéciales qui caractérisent les rameaux provenant du développement des bourgeons pérulés. Chez le Sabia parvijlora Wall., dans une deuxième saison, quand la feuille est tombée, de même que la première inflorescence, probablement dans une deuxième année, le bourgeon pérulé se développe et fournit un rameau feuille; ce rameau porte très nettement à sa base les cicatrices provenant de la pérule et chaque feuille présente à son aisselle deux bourgeons, l'un qui se développe sans tarder pour donner un pédicelle uniflore ou pluriflore et un autre qui se montre au-dessus, sous la forme d'une pérule conique habituellement très nette. A la saison suivante, ce bourgeon pérulé, après la chute de la feuille et du pédicelle floral, se développera lui-même pour donner une ramification de deuxième ordre et ainsi de suite. 11 parait donc exister, entre les deux bourgeons situés à l'aisselle d'une feuille, une division du travail très marquée, le bourgeon sans pérule ne donnant jamais qu'une inflorescence et le bourgeon à pérule se développant toujours plus tard en une branche feuillée. Ces deux cas se présentent avec mie netteté parfaite chez Sabia parvijlora Wall, et chez Sabia llarmandiana Pierre. Un deuxième cas se rencontre chez Sabia Menicosta et chez S. limo- niacea, où les bourgeons non pérulés paraissent manquer ou du moins ne pas se développer : c'est le bourgeon pérulé qui fournit tantôt des — 549 — branches feui liées, tantôt des inflorescences. Dans ce dernier cas, la hase de la panicule axillaire se trouve toujours pourvue de cicatrices prove- nant de la chute des écailles appartenant à la pérulé, el . d'un certain côté', celle panicule présente les apparences d'un rameau feuille portant des pédicelles floraux, car chaque ramification se forme à l'aisselle d'une bractée affectant souvent la forme d'une petite feuille. Il y a ici un cas de réduction de l'appareil végétatif au profit de l'appareil floral. Chez les S.japonica Maxim, et 5. purpurea Ilook. f. et Th., nous avons rencontré des branches fleuries présentant un aspect tout particulier el dif- férant très notablement des branches fleuries ordinaires. En effet, sous l'influence de certaines circonstances, que nous ne connaissons pas, des bourgeons à pérule se sont développés , mais restent très courts; les écailles extérieures persistent, les écailles intérieures se transforment en petites feuilles à limbe 1res mince et de l'axe nouveau, à peine visible, partent des pédicelles floraux. Enfin chez un Sabia recueilli par Oldham à Nagasaki et dont nous avons trouvé des échantillons dans les herbiers de Kew et de Paris, les caractères de la fleur sont ceux du S. japonica Max. ; mais les feuilles primitives du rameau ne se développent même pas et forment des épines à extrémité double qui sont tout à fait caractéristiques. Il nous paraît évident que dans cette forme, dont nous ferons la variété spinosa de l'espèce S. japonica Max., la feuille et le bourgeon non pérulé se soudent pour constituer l'épine, tandis que le bourgeon pérulé fournit le rameau fleuri très court et à petites feuilles que nous avons signalé. Le groupement des espèces est ici beaucoup moins caractérisé que chez le genre Meliosma. Les pédicelles floraux simples ou ramifiés , les pétales caducs ou accrescents, le soulèvement de la fleur par un torus ou la pré- sence d'un disque annulaire, la forme des pétales et la longueur des éta- mines sont les principaux caractères utilisés. Ce genre comprend deux sections très nettes suivant que les pédicelles floraux sont uniflores ou plu- riflores. Sur quelques espèces nouvelles du genre Noronhia, par M. Marcel Dubard. Le genre Noronhia, de la famille des Oléacées, compte actuellement trois espèces, dont les fleurs sont disposées en grappes plus ou moins allongées. Ce sont le N. emarginata Poir. , signalé à Madagascar et à Timor, le N. di- varicata Se. EH., de Madagascar, el le N. Broomeana Horne, de l'île Mau- rice. En examinant les échantillons de l'herbier du Muséum et ceux rapportés — 550 — du centre de Madagascar par M. d'AUeizette, j'ai été conduit à créer trois espèces nouvelles, dont l'ensemble est caractérisé par des inflorescences pauciflores, étroitement condensées à l'aisselle des feuilles. Voici les caractères particuliers de chacune des espèces nouvelles. 1. N. Boivini. Boivin (voyage 18^7-1 85^). - - Jard. bot. de Bourbon. Feuilles coriaces, oblongues elliptiques, à limbe atténué à la base, légè- rement acuminé à l'extrémité; Pacumen présente une petite échancrure terminale; dimensions moyennes : pétiole, h millimètres; limbe, 80 milli- mètres x 33 millimètres; nervures secondaires à peine visibles, comprises dans l'épaisseur du limbe. Fleurs groupées généralement par deux à l'aisselle des feuilles ; pédon- cules Moraux mesurant 8 millimètres; calice à k sépales, soudés à la base, largement ovales, aciuniués, courtement ciliés sur les bords; une paire de sépales opposés est nettement plus développée que l'autre; chaque sépale mesure environ 1 millim. 5 x 1 millim. 5. Corolle renflée, sphérique, à h lobes courts, arrondis et charnus, pré- sentant un diamètre de 6 à 7 millimètres. Deux étamines sessiles, à anthères courtes (1 millimètre); le conneclif est élargi, surtout à la base, les loges sont latérales; les étamines sonL insérées sur une sorte d'anneau à bord entier, qui double la corolle à la base. L'ovaire mesure -2 millimètres de haut; il a la forme d'un troncde cône; le style est court, trapu, terminé par un stigmate bilobé. II. N. linearifolia Boivin mss. Boiviû, n° 2^5 1. — Nord de Madagascar, baie de Rigny; Port-Lewen, parties boisées de la cote. Feuilles coriaces, à limbe linéaire, parfois même presque aciculaire, émar- giné h l'extrémité; pétiole épais mesurant 2 à 3 millimètres; dimensions moyennes du limbe, 60 millimètres x 6 millimètres; nervures secondaires ;i peine visibles, comprises dans l'épaisseur du limbe. Fleurs isolées à l'aisselle des feuilles; pédoncules floraux mesurant 3 millimètres; calice à h sépales, soudés à la base, ovales, ciliés sur les bords, mesurant 1 millim. 5 à 2 millimètres. Corolle renflée, ovoïde, à h lobes courts, arrondis et charnus, présentant un diamètre de h milli- mètres et une hauteur de 6 millimètres. Deux étamines sessiles, à anthères courtes, 1 millimètre; le connectif est élargi au milieu, les loges sont latérales; les étamines sont insérées sur un anneau à bord nettement lobé qui double la corolle à la base. L'ovaire mesure 2 millimètres de haut, il a la forme d'un cône: le style — 551 — est court, en continuité avec I;» Bnrfece de l'ovaire et terminé par un stig- mate bilobé. II F. N. Alleizetti. D" Allcizciic. m" h. — Forêt de la Mandraka, près Tanauarive. Grevé, n° 217. — Nom vernaculaire : Tsi-Laïtsy. Feuilles coriaces, à limbe étroit, ovaie-oblong, émarginé à l'extrémité, pétiole épais mesurant 3 à 4 millimètres; dimensions moyennes du limbe, 60 millimètres X i5 millimètres; nervures secondaires peu visibles com- prises dans l'épaisseur du limbe. Fleurs par petits groupes pauciflores compacts, situés à l'aisselle \it M. André Guillaumir. Les ailleurs qui se sont occupés de l'analomic des Burséracées (1) se scml limités presque exclusivement à l'étude des organes adultes, principalement de la lige; seul M. van Tieghem(2) a observé la structure de la racine de Bursera Simaruba L., à divers degrés de dévelop|)ement au point de vue du système sécréteur. M. Jadin, malgré son désir d'étudier le pétiole et la feuille, a dû y re- noncer faute de matériaux. C'est grâce à l'extrême obligeance de MM. Le- comte et Gostantin, professeurs au Muséum de Paris, de M. Treub, directeur de l'Institut botanique de Buitenzorg, de MM. Haffner etKrempf, du jardin botanique de Saigon, de M. Willis, directeur des jardins de Péradeniya , et du R. P. Klaine , de Libreville, que j'ai pu réunir les maté- riaux nécessaires pour entreprendre l'étude anatomique aussi complète (pie possible de la famille des Burséracées, pensant y trouver de précieuses indications systématiques , surtout lorsque la morphologie ne donne que des résultats indécis. Les graines que M. Treub m'avait envoyées de Java, ayant germé dans les serres du Muséum de Paris , m'ont fourni des sujets d'études d'autant plus intéressants qu'ils n'ont pas été, que je sache, approfondis jus- qu'alors. Je m'en suis tenu, pour le moment, aux Canarium et genres voisins : Pachylobus, Dacrijodes, (lananelhm, Santiria et Scutinanthe {3) . Des recherches faites sur la tige des Canarium, en particulier par M. Jadin, il ressort que toutes les espèces de ce genre présentent dan.* la M Parmi les travaux les plus importants sur i'anatomie des Burséracées, on peut citer ceux de : Marchand, Recherches sur l'organisation des Burséracées , 18G8. Engler, Studien ùber die Verwandtschaftsverhàllnisse der Rutaceœ, Simaru- baceœ und Burseraceœ (Abhand. d. naturf. GeseUschafl zu Halle, XIII, heft 2), 187 A. Moeller, Anatomie dem Baumrinden, 1882. Solereder, Uber dem Systemat. d. Werth der Hohstructur h. Dikot, 188g. Jadin, Contribution à l'étude des Térébinthacées, i8g4. Solereder, Systematische anatomie d. Dikot, 1899. W Mémoire sur les canaux sécréteurs des plantes, Ann. Se. nat. Bot., série 5, XVI, p. 172-17/1. <3) Je n'ai pu me procurer d'échantillons des genres Canariastrum et Santirinpsis dont l'étude devrait prendre place ici. — 554 — tige des faisceaux libéro-ligneux médullaires orientés à contre-sens, c'est-à- dire présentant dn liber interne et du bois externe. Ces faisceaux surnuméraires ont attiré mon attention et je me suis efforcé de suivre leur trajet et de saisir leur mode de formation. Je les ai rencontrés chez l'adulte, non seulement dans la tige, mais aussi dans les stipules, le pétiole et le rachis des feuilles, l'axe d'inflorescence, le pédoncule et les verticilles floraux1'. Une même coupe transversale peut intéresser des faisceaux médullaires de taille fort différente , les uns très gros et abondamment pourvus de bois, les autres, au contraire, repré- sentés par une masse de tissu libérien entourant les organes sécréteurs qui sont en forme de poches fusiformes ou de canaux plus ou moins courts comme dans les faisceaux normaux. Au moyen de séries de coupes, on voit que ces faisceaux surnuméraires ont une longueur fort variable; les uns pouvant passer, par exemple, de la tige dans la feuille et jusque dans le rachis des folioles . tandis que d'autres sont limités seulement à une portion de la tige ou même à quelques centimètres à peine dans le pétiole ou le rachis. On constate également qu'ils se terminent en pointe aveugle à leurs deux extrémités : le faisceau diminue d'abord de grosseur, puis les vaisseaux ligneux de- viennent plus rares jusqu'à disparaître tout à fait : le faisceau est alors réduit à une masse libérienne entourant le canal sécréteur. En continuant la série des coupes, ce dernier disparait lui-même; le faisceau n'est plus représenté que par quelques cellules libériennes qui s'éteignent un peu plus loin. Un pareil faiseeau peut donc être, à bon droit, qualifié d'anormal, puisqu'à aucun moment de son parcours il n'a été placé ni orienté normalement, qu'on ne rencontre pas d'anaslomoscs entre les faisceaux normaux et les faisceaux anormaux et qu'il n'en exisle à aucun moment, comme le montrent les coupes faites a tous les stades du développement (2). Par contre, les faisceaux anormaux présentent souvent des anastomoses entre eux, et il n'est pas rare d'en voir deux et mên.e plus se fusionner en un seul. Ils constituent donc chez les Canarium un système conducteur parti- culier et distinct, dont la formation est , du reste, entièrement différente de celle du système conducteur normal. Quoique étant postérieur à celui-ci, W M. Treub ayant bien voulu m'envoycr des échantillons des espèces nouvelles de Canarium, publiées par M. Hochreutiner dans Planta» Bogorienses exukcatae, j'ai pu y constater également cette particularité. t'2> Dans deux cas seulement : 1° dans une foliole de Canarium commune L. cultivée dans les serres du Muséum; 2° dans une stipule de Canarium Mehcn- bethene Goertn, provenant de Péradeniya, j'ai observé des faisceaux anormaux se fusionnant avec les faisceaux normaux. Les organes étaient pourtant bien con- stitués. 555 il évolue plus rapidement que lui cl peut même acquérir un développement plus considérable. Dans les espèces où les cotylédons persistent longtemps (l), on rencontre, dès cet organe, des faisceaux anormaux; dans toutes les espèces, les feuilles, même la première, en présentent loujours. La lige en possède plus ou moins tôt suivant les espèces; par contre, je n'en ai jamais ren- contré ni dans l'axe hypocotylé, ni dans la racine. Le mode de formation des faisceaux anormaux est en tous points iden- tique à celui qu'a décrit M. Hérail(2} chez Tecoma, quelques Polygonées, Acanthacées, Cumpanulacées et Mclastotnacées. Une ou plusieurs cellules médullaires voisines, souvent situées en face de faisceaux normaux, se divisent dans tous les sens, donnant ainsi nais- sance a de petits amas de tissu parenchymateux présentant des tubes criblés. Un canal sécréteur ne tarde pas à s'y former par schizogénèse , comme dans les faisceaux normaux. Plus tard, enfin, la portion externe du parenchyme se cloisonne tangenliellement, formant une assise génératrice donnant du liber vers l'intérieur et du bois vers l'extérieur. Le tissu envi- ronnant peut se sclérifier et entourer d'une gaine plus ou moins complète le faisceau ainsi formé. La présence ou l'absence de faisceaux anormaux dans tous les organes (sauf l'axe hypocotylé et la racine) ou dans certains seulement semble présenter un certain intérêt au point de vue de la systématique des Cana- rium et genres affines. Ainsi, comme l'avait montré M. Jadin dès 189^ (3), les genres Saniiria et Scutinanthe se distinguent nettement au point de vue anatomique du genre Canarium par le manque de faisceaux anormaux dans tous les organes (,1). Ces particularités anatomiques correspondent du reste à d'im- portantes différences dans la fleur et le fruit. M. Engler, en 1 883 (B), considérait Dacryodes comme un genre distinct et comprenait dans sa section Africnna du genre Canarium le Pachylobus 'iJ De jeunes plants de Canarium microcarpum Willd, ayant 1 1 feuilles, les o° et 10e à 3 folioles et la 11e à 5 folioles, c'est-à-dire plus de 7 mois après leur germination, possèdent encore leurs cotylédons dont les trois lobes sont parfai- tement verts. Par contre, chez Canarium commune L. et Canarium moluccanum Bl. , les cotylédons tombent après l'apparition de la a" feuille, un mois environ après la germination. 11 semble, du reste, qu'il y ait une relation entre l'épaisseur des cotylédons et leur durée. (2) Héiuil, Elude de la tige des Dicotylédones (Annales des sciences naturelles, Botanique, 7' série, II, p. ao3-3i5). M Jadin, loc. cit. W M. HocHREUTINEB a également signalé l'absence de faisceaux anormaux riiez Scutinanthe Boerlagii, lorsqu'il a décrit cette espèce dans Plantae Bogorienses extic- cata, p. 64. (5) Monographiae Phanerogamarum , vol. IV. — 556 — edulis Don et le Canarium macrophyllum Oliv.; en i8()(J(l), il réunit Da- cri/odes et les Canarium de la section Africana en un seul genre Pachylobus , dans lequel il distingue la section Eupachylobus , comprenant les quatre espèces P. Saphu Engl. , P. Bûttneri Engl. , P. edulis Don , P. macrophyllus (Oliv.) Engl., et la section Dacryodes représentée uniquement par P. hcxan- drus Griseb. Engl. Ce rapprochement entre les Pachylobus et les Dacryodes est justifié par la grande ressemblance des fruits, mais n'est-il pas exagéré de n'en faire qu'un même genre? Les espèces de la section Eupachylobus possèdent, en effet, des faisceaux anormaux dans tous leurs organes, sauf l'axe hypocotylé et la racine comme les Canarium, tandis que celle de la section Dacryodes en est tota- lement dépourvue. A ces différences anatomiques en correspondent d'ailleurs d'autres dans la forme du calice et la répartition géographique , puisque les sept espèces de la 1" section (2) sont toutes africaines, tandis que l'unique espèce de la seconde ne se rencontre qu'aux Antilles. A mon avis, il faut donc rendre à Dacryodes son ancienne valeur de genre et considérer Pachylobus (réduit à la section Eupachylobus) comme un autre genre beaucoup plus voisin de Canarium. s te - es a © a a u 9) -a PERICARPE EPAIS. Canarium. / Canariellum. X ^Sculinanllir. PERICARPE MINCE. Pachylobus. A Dacryodes. Santiria. (') Die natûrlichen PflanzenfanUlien, p. 280-257. (2' Depuis 1896, M. Engler d décrit trois nouvelles espèces de Pachylobus : P. Afzelli, Burseraceœ Africanat, II, in Botanische Jahrbûcher, XXVI, 1899, p. 365. P. Barreri, Burseraceae Aj'ricanee, 11, in Botanische Jahrbûcher, XXVI, 1899, p. :$66. P. DAHOHENSIS, Novilates Africanœ, I, p. 9, in Bulletin de la Société botanique de France, L IV ( 1907), Mémoire vin. — 557 — Pour Canariellum Engl. , je n'ai [>u me procurer que des échantillons provenant d'individus adultes, elles inllorsscences m'ont l'ait défaut pour l'élude anatomique; j'ai trouvé des faisceaux anormaux dans les organes foliaires, mais la tige m'en a semblé totalement dépmirvue. L'auatomie, de même que la morphologie de la feuille, de la fleur el du fruit et la répartition géographique, amène donc à considérer ce genre qui correspond au Canarium oleiferum de Bâillon comme distinct, ainsi ontc du Turbot en captivité avait déjà été obtenue au laboratoire de Saint- Vaast eu 1898 par M. Malard et eu 1906 par M. Dantan, alors que partout ailleurs aucun résultat en ce sens n'avait été obtenu. Nous tenons .'1 insister beaucoup suivce point, car il est bien évident que. dans tout essai de piscifacture marine, la ponte en captivité est la première chose à obtenir; on conçoit en effet, sans qu'il soit besoin d'insister davantage, qu'on ne peut songer un seul instant, lorsqu'on se place au point de vue pratique et éco- nomique, à aller recueillir en mer les œufs du Poisson dont on veut faire L'élevage. Du 18 juillet au 3 août, nous avons obtenu six pontes successives, com- prenant chacune plusieurs millions d'œufs normalement constitués. $■<<, ■ ■ • . ,1 I. Œuf fécondé (1" jour). — II. OEul avec blastoderme (a* jour). — III. Œuf avec embryon non pigmenté ( 4* jour). — IV. Œuf avec embryon pigmenté (6e jour). — V. Larve peu de temps après l'éclosion (8e jour). — VI. Larve dont le vitellus a été à moitié résorbé (9* jour). — VII. Larve dont le vitellus a été à peu près complètement résorbé (io" jour). — VIII. Larve complètement dépourvue de vitellus; au cours de la période critique (i'ie jour). — IX. Larve après l'achèvement de la période critique (a3e jour). ;;. (ilobule huileux. — b. Blastoderme. - 0. Embryon. v. Vi- 1 il Ins. — b. lîoucho. — a. â.dus. — a. OEfl. — p. Base d'inser- tion de la nageoire pectorale. Pour ce qui est du passage de la période critique, s'il a été obtenu en 1905 par M. Fabre-Domergue pour des larves de Sole, personne encore ne l'avait obtenu pour le Turbot. Nous avons pu amener une grande quan- — 559 — titë de larves do ce Poisson an delà de la période critique et, pendant tout le cours de cette période, nous n'avons pas perdu plu» d'un individu tur dix, résultat qui dépassa véritablement notre attente. Nous ne croyons pas utile de donner ici les détails techniques de nos recherches, qui oui été relatés dans une communication présentée, le g sep tcmbre par M. Kdni. Perrier à l'Académie des sciences. Disons seulement que, pour obtenir la poule en captivité, nous nous sommes efforcé, con- trairement à ce qui se l'ait d'ordinaire, d'éviter pour nos reproducteurs les dangers de la suralimentation. Disons aussi (pie nous croyons devoir attri- buer notre réussite, au point de vue du passage de la période critique, à l'alimentation précoce des larves, auxquelles, suivant le conseil deM. Edm. Perrier (Congres des Pêches maritimes des Sablcs-a" Olonne , i8g6), nous avons distribué en abondance, sans attendre la résorption complète du vitellus, du Plankton bien vivant péché au large et finement tamisé (1). Étant donnés les résultats que nous avons obtenus cette année avec des procédés qui peuvent être qualifiés de procédés de laboratoire, nous pensons qu'il y aurait lieu maintenant de tenter l'expérience sur une plus grande échelle , en se plaçant en quelque sorte au point de vue véritablement éco- nomique et industriel. Organisation d'une Etude générale du Plankton de la Baie de la Hqugue, par MM. Edm. Perrier et R. Anthony. On n'en n'est plus à essayer de démontrer l'importance considérable des études sur le Plankton au point de vue de la zoologie et de la botanique en elles-mêmes. Au point de vue océanographique, sa composition ne nous renseigne-t-elle pas d'une façon remarquablement précise sur la direction des courants? Au point de vue des applications pratiques enfin, ne savons- nous pas que le Plankton constitue d'une façon exclusive la nourriture des Poissons migrateurs , et , tout ne porte-t-il pas à penser que c'est par sa connaissance plus parfaite que nous pourrons un jour jeter un peu de clarté sur la question si importante au point de vue économique et si obscure encore aujourd'hui des migrations de la Sardine et du Hareng? Dès 1899, dans une phrase prononcée au cours du discours d'ouver- ture du Congrès des Pêches maritimes à Dieppe, l'un de nous a essayé de faire ressortir toute l'importance des éludes planktoniques. «Les organismes rudimentaires qui flottent entre deux eaux et que recueille le filet de Miïller (1> M.Liot, patron mécanicien des bateaux du laboratoire, nous a prêté, durant ces recherches, son concours intelligent et dévoué. — 560 — sont en nombre prodigieux; ce monde trouble à peine la transparence des eaux; il demeure ignoré du marin, et c'est lui cependant qui le fait vivre; ou lui a donné le nom de Plankton. H y a de tout dans le Planklon : des Algues microscopiques, que le soleil fait vivre; des Animalcules qui man- gent ces Algues; d'imperceptibles Crustacés, une multitude de larves qui mangent à la fois les Algues et les Animalcules et, par surcroit, se mangent entre eux. Les Anchois, les Sardines et les Harengs font la chasse à ce frêle gibier; les Poissons ichthyophages suivent, suivis eux-mêmes des Mar- souins. Dans cette course à l'aliment, les Algues microscopiques ou diato- mées donnent le branle. De leur nombre dépend celui des Animalcules que recherchent les Poissons voyageurs et, dans une large mesure, l'arrivée ou le départ de ces Poissons. Or, la multiplication des Diatomées est avant tout réglée par la quantité de lumière qui pénètre les eaux , puis par la tempé- rature, et, dans la mer du Nord, par les variations de salure (pie déter- mine la prédominance, à la surface, des courants saumâlres qui viennent de la Baltique ou des courants salés qui viennent de l'Océan. La compo- sition du Plankton demeure constante sur de vastes étendues, mais y subit des variations périodiques liées aux migrations des Poissons , et qu'il s'agit de bien connaître. Le soleil, seul producteur naturel de la lumière et de la chaleur, auteur principal des mouvements de l'atmosphère et des eaux, apparaît donc, une fois de plus, comme le grand distributeur de la ri- chesse sur nos côtes; mais il a pour ministres de ses largesses des infini- ment petits, dont seuls les naturalistes peuvent rattacher les variations de quantité et de qualité aux causes qui les déterminent (1).» En dépit de leur immense intérêt à tous points de vue, les études sur le Plankton n'ont été, en France, ni suffisamment encouragées, ni suffisam- ment poursuivies. Notre pays, se singularisant d'une façon malheureuse, n'a pas cru devoir se faire représenter aux conférences internationales pour l'exploration de la mer qui se sont ouvertes en 1899, et les labo- ratoires maritimes, dont l'objectif doit être aussi bien les questions de pure science que leurs applications aux industries qui font vivre nos populations côlières, ne semblent pas s'être intéressés autant qu'ils auraient pu le faire à ces importantes questions. De notre côté, nous venons d'entreprendre pour la baie de la Hougue, dans laquelle est situé le laboratoire maritime du Muséum (ile Tatihou), l'organisation de l'étude méthodique et systématique du Plankton. Situé à l'extrémité du Gotentin, au point où finit en réalité la Manche et où commence l'Océan Atlantique , la baie de la Hougue parait être à priori . au point de vue des recherches planktoniques , un lieu particulièrement intéressant. (1) Edmond Pbbrier, Discours /l'ouverture du Congrès des Pèche* maritimes de Dieppe, 1899. — 561 — Pour cette étude, nous nous sommes assuré le concoure des spécialistes les plus autorisés. M. le Professeur L. Mangin, qui a bien voulu se char- ger de L'étude «les Diatomées, publiera (railleurs incessamment ses premiers travaux sur ce sujet. L'étude du Planklon de la baie de la Hougue doit comprendre deux sortes de recherches : 1" Des recherches qualitatives, c'est-à-dire des liste accompagnées, lors- qu'il y aura lieu, de descriptions et de figures; 2° Des recherches quantitatives, c'est-à-dire ayant trait aux variations de quantité absolue et aux variations de composition du Plankton suivant les différents lieux de pèche, les profondeurs, les conditions de saisons, de vent el de température, etc. Les matériaux sont recueillis avec le concours de M. Liol, Patron méca- nicien des bateaux du laboratoire. Les pèches plankloniques de surface, les seules que nous ayons fait pratiquer jusqu'ici, oui été commencées par M. Liot, le 8 février 1907. Elles seront continuées jusqu'en février 1908, comprenant ainsi l'espace des quatre saisons. Elles sont faites dans un lieu constant, à des intervalles réguliers de 1 5 jours , de préférence le matin vers 9 heures et quel que soit l'état de la mer, à l'aide du bateau à pétrole du laboratoire et avec une vitesse qui ne dépasse pas un mille à l'heure. Le point delà mer que nous avons choisi pour les pratiquer est distant d'un mille et demi du fort de la Hougue, lequel forme déjà une presqu'île avancée (Fort de la Hougue par l'église de Quettehou — Bouée de la Dent par le Rocher des Ânes). C'est à partir de ce point de départ que Muséum. — xm. 38 — 562 — commence la pêche que l'on poursuit pendant une demi-heure en se diri- geant vers l'extrémité Nord du haut fond du hanc de la Rade. On par- court ainsi environ 1/2 mille sur des fonds de 19 à 16 mètres à mer basse (voir la figure). Le lieu de pêche est en outre choisi de telle sorte que les courants ordinaires y aient libre accès. La pêche s'effectue à l'aide de deux filets : i° Un filet rappelant ceux de Hensen, lequel est destiné à capturer les organismes d'une certaine taille ; 90 Un deuxième fdet construit sur les indications de nos divers collabo- rateurs et les nôtres. Il est destiné à capturer les organismes plus petits. La toile dont il est confectionné est celle à laquelle on donne le nom de shir- ting. 11 est cylindrique, quoique légèrement plus étroit à son ouverture qu'en son milieu. Sa longueur est de h mètres et son ouverture circulaire , limitée par un cercle rigide, a o m. 20 de diamètre. Son extrémité posté- rieure est fermée par une ligature. Lorsqu'on immerge ce filet, il existe une petite difficulté à l'empêcher de se gonfler d'air. On y parvient en l'immer- geant dans l'eau bien enroulé et en le laissant se dérouler sous l'effet de la vitesse de l'embarcation. Afin d'éviter les remous, les deux filets sont traînés parallèlement à une distance de 6 à 8 mètres du bateau. Les pêches recueillies , après avoir été soigneusement décantées, sont fixées et conservées en partie dans l'alcool à 900, en partie dans l'eau de mer formolée à 5 p. 100, en partie enfin dans les liquides conservateurs indiqués par nos collaborateurs. 11 résulte de celte manière de faire que l'on a également bien fixés et conservés, d'une part, les Protozoaires et les Diatomées, auxquels le formol est souvent préjudiciable , d'autre part, les Cténophores et les Méduses, auxquels il convient parfaitement. Des fractions de ces pêches sont ensuite réparties entre les différents col- laborateurs avec, dans le flacon lui-même, une copie de la note indiquant les principales conditions dans lesquelles la pêche a été faite. La minute de cette note reste au laboratoire. Voici, à titre d'indication, la teneur delà note concernant la pêche du i5 février 1907 : PKCHE 1)U l5 FÉVRIER 1907. Hauteur barométrique : 768. ,., ( de l'air : + k" centigrades. " (de l'eau de mer : + 5° centigrades. Temps : Froid, brumeux, sans pluie, Vent : S. W. Mer : Assez agitée. Temps de la quinzaine : Très froid , avec gros vents N. et N. W, — Pluies. Observations : Néant. — .r)(i3 — Nous espérons pouvoir réunir plus tard, dans on volume spécial sous le titre d'Étude du Plankton de la Unie la pointe Advent | Ice fiord), Spilzberg, 19 juillet 1 906. Saxifraga hirculds fi. — ■ Cap Thordsen (Ice Qord), Spilzberg, '.>i juillet 1 906. Saxifraga nivalis L. — Cap Thordsen (Ice Bord), Spitzberg, ai juillet 190G. Saxifraga iukracikolia W. K. — Cap Thordsen (Ice fiord), Spitzberg, 21 juillet 1 906. Saxifraga decipiens Ehrh. (S. groenlandîca L.). — En face de la pointe \dvent (Ice fiord), Spitzberg, 19 juillet 1906; Cap Thordsen (Ice fiord), Spitzberg, 21 juillet 1906. Saxifraga decipiens Elirli. — Var. caespitosa forma uuijlora (S. eaespitosa VVahlbg groenlandîca). — Cap Thordsen (Ice fiord), Spitzberg, 21 juil- let 1906. Saxifraga oppositifolia L. — Baie de la Recherche (Rell Sound), Spilzberg, 18 juillet 1906; Pointe des Renards (Bell Sound), Spilzberg, 18 juillet 1906), Sassen Ray (Ice fiord), Spilzberg, 20 juillet 1906. Ombellifères. Carum Garvi L. — Hardstadt (Lofoten), \h juillet 1906. Gornacées. Cornus suecica L. — Digermullen (Lofoten), 1 h juillet 1906. Composées. Apargia antumnalis Willd, var. asperîor Wahlbg. — Digermullen (Lofo- ten), 1 4 juillet 1906. Antennakia dioïca Gârtn. — Spitzberg (juillet). Tricacées. Arctostaphyllos alpina Spr. (Arbutus alpina L.). — Lôdingen (Lofolen), ik juillet 1906. Vaccinium vitis-idaca L. — Digermullen (Lofoten), îh juillet 1906. Vaccinium iligixosum L. — Digermullen (Lofoten), 1/1 juillet 1906. Primulacées. Trientalis europaea L. — - Lôdiugen (Lofoten), \k juillet 1906; Diger- mullen (Lofoten), 1 h juillet 1906. Polémoniacées. Polemomum pulchellum Rge. — Advent Bay (Ice fiord), Spilzberg, 19 juillet 1906. — 572 — Boraginées. Mertensia maritima G. Don. — Advent Bay, en face de la pointe Advent (Ice fiord), Spitzberg, 19 juillet 1906. Scrophularinées. Veromca serpyllifolia L. — Digermùllen (Lofoten), \h juillet 1906. Melampvrum pratense L. — Lôdiugen (Lofoten), 1 k juillet 1906; Diger- mùllen (Lofoten), 1 h juillet 1906. Pedicularis hirsuta L. — En face de la pointe Advent (Ice fiord), Spitz- berg, 19 juillet 1906; Sassen bay (Ice fiord), Spitzberg, 21 juillet 1906. Lentibulariées. Pinguicula vilgaris L. — Digermùllen (Lofoten) [tourbières], 1/1 juillet 1906; Lodingen (Lofoten), là juillet 1906. Labiées. Galeopsis tetrahit L. — Lodingen (Lofoten), 1 h juillet 190G. Polygonées. Polygonum viviparum L. — Digermùllen (Lofoten), \k juillet 1906. Oxyria digyna Hill. — Pointe des Renards (Bell Sound), Spitzberg, 1 8 juillet 1 90G ; en face de la pointe Advent (Ice fiord) , 1 9 juillet 1 906. Empétracées. Empetrdm nigrum L. — Lodingen (Lofoten) [petits buissons], \k juillet 1906. Bétulacées. Betdla nana L. — Lodingen (Lofoten), \k juillet 1906. Salicinées. Salix polaris Wahlbg. — Pointe des Renards (Bell Sound), Spitzberg, 18 juillet 1906; en face de la pointe Advent (Ice fiord), Spitzberg, 19 juillet 1906. Orchidées. Satyrium viride L. (Orchis viridis Swarlz). — Lodingen (Lofoten), i4 juillet 1906. Orchis macolata L. (Orchis lapponica Loresl). — Lodingen (Lofoten), \t\ juillet 1906. — 573 — Typhacies. Si'argamum natans L. (2 minimum Bauh. — Heningsvoer (Lofoten i, 3i juillet 1906. Graminées. Phledm alpinumL. — Digermiillen (Lofoteo.), i A juillet n)o(i. Aira caespitosa L., var. violacea. — Harstadl (Lofoten), i'i juillet 1906. Poa tri via lis. — Harstadt (Lofoten), 1 A juillcl i<|o6. Poa alpina L. var. vivipara. — Cap Thordscn (Ice liord), Spitzberg, 31 juillet 1006. Poa anmia L. — Lôdingen (Lofoten), \h juillet 1906. 111. GÉOLOGIE. Déterminations de M. Ramond. Spitzberg. 1. Gneiss. — Ile des Danois. 2. Gneiss. — Ile des Danois. 3. Granit rose. — Ile des Danois. h. Granit rose. — lie des Danois. 5. Pegmatite. — lie des Danois. 6. Quartz de filon avec sidérose altérée. — Fond de la baie de la Recherche (Rell-Sound). 7. Quartz de filon avec sidérose altérée. — Fond de la baie de la Recherche (Bell-Sound). 8. Grès quartzeux avec veine de quartz. — Fond de la baie de la Recherche (Rell-Sound). 9. Quartz grenu et schiste. — Fond de la baie de la Recherche (Bell- Sound). 10. Quartz blanc compact. — Fond de la baie de la Recherche (Rell- Sound). 11. Calcaire compact grisâtre. — Fond de la baie de la Recherche (Bell- Sound). 12. Lignite avec résine fossile. — Fond de la baie de la Recherche (Rell- Sound). 13. Limonite. — Entrée du Rell-Sound, côte Sud près de la pointe des Renards. 14. Argile ocreuse. — Entrée du Rell-Sound, côte Sud. 15. Argile durcie avec pyrite. — Skans Bay (Ice fiord). 1G. Calcaire corrodé grisâtre. — Pied du Mont-Temple (Ice liord). — 574 — 17. Calcaire compact avec bivalves. — Gap Thordsen (Ice fiord). 18. Argile durcie avec pyrite. — Cap Thordsen (Ice fiord). 19. Gneiss rose. — Gap Thordsen (Ice fiord). 20. Gneiss. — Gap Thordsen (Ice fiord). 21. Gneiss avec filon de pegmatite. — Cap Thordsen (Ice fiord). 22. Grès quartzeux. — Roche encaissante du filon de houille exploité en face de la pointe Advent, dans l'Advent Bay (Ice fiord) (1). 23. Lignite (jayet). — Couche superficielle de ce filon. 24. Houille. — Exploitée en face de la pointe Advent. 25. Anthracite. — Même exploitation. Norvège et îles Lofoten. 26. Gneiss rose à grains fins. — Lôdingen. 27. Gneiss à gros grains. — Lôdingen. 28. Pegmatite altérée. — Lôdingen. 29. Dolomie bleuâtre. — Harstadt. 30. Chloriloschiste. — Harstadt. 31. Amphibolite. — Harstadt. 32. Gneiss à gros grains. — Harstadt. 33. Leplynite avec amphibole et chloritoschiste. — Harstadt. 34. Gneiss leptynoïde. — Harstadt. 35. Leplynite. — Harstadt. 36. Gneiss avec petits cristaux de pyrite. — Hœningsvoer. 37. Gneiss. — Hœningsvoer. 38. Gneiss. — Hœningsvoer. 39. Pegmatite rose. — Hœningsvoer. 40. Schiste chloriteux. — Hœningsvoer. 41. Gneiss à grains fins. — Digermiillen. 42. Syénite altérée. — Digermùllen. 43. Syénite. — Digermùllen kollen. 44. Gneiss. — Digermiillen. 45. Eclogite. — Digermiillen. 46. Quartz compact. — Digermiillen. hl . Gneiss rose. — Digermiillen. 48. Gneiss leplynoidc. — Digermùllen. 49. Calcaire cristallin bleuâtre. — Tromsô. 50. Micaschiste avec grenats. — Tromsii. 51. Leptynite avec grenats. — Tromsodal. M Deux exploitations de charbon fonctionnaient ace moment dans l'Iee fjord, l'une à la pointe Advent même, l'autre en face. Elles existent d'ailleurs encore et ravitaillent les baleiniers qui, depuis quelque temps, chassent très active- ment dans les parages du Spitsberg. Y reverra-t-on un nouveau Smeerenburg? — 575 — 52. Leptynite avec amphibole. — Tromsôdal. 53. Leptynite avec amphibole. — Tromsôdal. 5^i. Leptynite avec amphibole (au contact avec quartz compact |. Tromsôdal. 55. Amphibole. — Tromsôdal. 50. Kclogite. — Tromsôdal. Les Chats si\s queue en Toubaine. Lettre de M. E.-G. Saint-Blaïncard. «r Monsieur le Directeur, frJe prends la liberté de vous écrire relativement à un article 3 Faucuère, Sous-Inspecteur de l'Agriculture à Madagascar. Lettre adressée à M. Bois : Le rôle du Muséum à Madagascar 38 1 — Nomination de Correspondant du Muséum 4 87 Felsche (Cari) de Leipzig. Collections de M. Maurice de Rothschild re- cueillies en Abyssinie et dans l'Afrique orientale anglaise. Insectes : Scarabéides. Description d'une espèce nouvelle d'Oxins 29 Fondation de la Société des Amis du Muséum national d'Histoire natu- relle. Premiers articles des statuts . 48 '1 Foret (en collaboration avec M. Gagnepain). Flore générale de V Indo-Chine , tome 1 489 Cadeau de Kerville (Henri). Mollusques recueillis pendant son voyage en Khroumirie. (Liste et description d'espèces nouvelles par M. Louis Germain.) i54 Gagnepain (F.). Nomination de Préparateur à la chaire de Botanique (Pha- nérogamie) 77 — [En collaboration avec M. Foret.] Flore générale de Vhdo-Chine, tome 1 489 Gallaud (E.-L.) [en collaboration avec M. Costantin]. Les Pe>topetia malgaches de l'Herbier du Muséum et la variation dans un genre exotique 43g Gallois (Edme), Interprète attaché à l'Ambassade française au Japon. In- sectes Coléoptères recueillis au Japon. (Liste et description d'espèces nouvelles de Coccinellides, par M. le Dr Sicard.) 910 Geay (F.). Fossiles rapportés de Madagascar. (Note par M. Armand Thévenin.) 85 — 586 — Ge*v(F.). Oiseaux rapportés en 1906 du Sud-Ouest de Madagascar. (Liste par M. A. Menegaux. ) 1 o4 — Poissons recueillis à Madagascar. (Liste et description d'une espèce nouvelle, par M. le Dr J. Pellegrin.) 201 — Insectes rapportés de Madagascar. (Diagnose d'un Coléoptère Bostric bide du genre Apate, A. Geayi nov. sp., par M. Pierre Lesne) 3a4 — Tnsecles recueillis à la Guyane française. (Etude des Coléoptères Bos- trichides , par M. P. Lesne. ) 307 Geikie (Archibald), Secrétaire de ia Royal Society à Londres. Nomination de Correspondant du Muséum 487 Gérard. Nomination de Boursier du Muséum (Bourse de voyage) 488 Germain (Louis). Sur quelques Mollusques rapportés de la Bépublique de l'Equateur. (Fig. 1 à 3.) [Mission de M. le Dr Bivet.] 59 — Contribution à la Faune malacologique de l'Afrique équatoriale. I\. Mollusques nouveaux de l'Afrique centrale 64 — — X. Mollusques nouveaux du Tcbad (Mission Cbudeau). [Fig. 19 à 23. ] 969 — — XL Mollusques recueillis par le DrDecorse en divers points de l'Afrique centrale. (Fig. ih à 26.) 343 — — XII. Sur quelques Mollusques du Congo, recueillis par M. E. Boubaud. (Fig. 27 à 29.) 425 — Liste des Mollusques recueillis par M. H. Gadeau de Kerville, pendant son voyage en Kbroumirie 1 54 — Note sur la présence du genre jEther 11 dans les rivières de Madagascar. 22 5 Giraud (D1 Jules). Publication , par MM. G. Darboux et C. Houard, des planches contenant les figures originales de Galles exécutées sous sa direction et données au Muséum par son fils 48 1 Glaziod. Don de son herbier, constitué au Brésil par sa fille, Mme Simart. 229 Gravier (Ch.), Assistant au Muséum. Sur un Coléoptère (Sphenophorus striatus Fab.), qui attaque les Bananiers de San Thomé (Golfe de Guinée) 3o — Sur les Annélides polychètes recueillies par l'Expédition antarctique française ( Terébelliens , Serpuliens) 46 — Observations biologiques sur la larve d'un Papillon (Zeuzera sp. ?) qui attaque les Cacaoyers à San Thomé (Golfe de Guinée) i3g — Coquilles marines recueillies à l'île San Thomé (1906). [Liste des espèces, dressée par M. Edouard Lamy.) 1 'i.> — Sur un genre nouveau de Pennatulidé (Mesoblemnon nov. g. gracile nov. sp. ) 1 5g — Sur les Pennatulidés de la famlile des Kophobelemnonidœ koliiker. ... 1O1 — Sur quelques Parasites des Cacaoyers à San Thomé (Golfe de Guinée). 21 3 — La Méduse du Tanganyika et du Victoria Nyanza; sa dispersion en Alrique. ( PI. IV. ) 218 — Sur quelques Parasites des Caféiers à San Thomé (Golfe de Guinée) . . 266 — Hydroïdes récoltés à l'île de San Thomé. (Liste des espèces dressée par M. Armand Billard.) 374 — Sur un nouvel Alcyonidé du Golfe de Tadjourah (Sarcophytum myce- toides nov. sp.) 33i) — 587 — GnAviKi; ( ( -li . ). Note sur quelques Coraux des récifs «lu golfe de Tadjourah. 33g — Sur quelques maladies des Quinquinas à San Thomé (Golfe de Guinée). 356 — Sur quelques Alcyonaires du /jolie de Tadjourah 43o — Sur la biologie d'un Alcyonidé (Sarcophytum mycetoîdei Gravier) du golfe de Tadjourah 5>3/i — Compte rendu du 7" Congrès international de Zoologie tenu à Boston ( Mass.) en août 1 907 h%k — Sur les Annélides polychètes rapportés par M. le Dr Rivet, de Payta (Pérou) • 5a5 Gravot (Dr), Membre de la Mission du Sud-Cameroun. (Etude des Apocynacées productrices du caoutchouc, envoyées du Gabon septen- trional , par M. Henri Hua.) 4'i8 Gréiiant (Nestor), Professeur au Muséum. Recherche et dosage du formène cl de l'oxyde de carbone dans l'atmosphère des mines de houille. . 308 GnouvELLE (Antoine). Clavicornes nouveaux recueillis en Perse par M. de Morgan 5of> GuiLLAiiMiN. Les faisceaux anormaux chez les Canarium et genres affines... 553 IIamelin (Lucien). Les marnes sannoisiennes de Villejuif (Seine) 358 Hasiy (Dr E.-T.), Membre de l'Institut, Professeur auMuséum. Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum, d'une brochure intitulée : Noies intime* sur Georges Cuvier, rédigées par le Dr Quoy 1 — Epithalame composée par Luce de Lancival pour le mariage de Georges Cuvier a — Nouvelles découvertes de l'âge de pierre à la Côte d'Ivoire h — Nomination à l'Académie royale des sciences de Suède comme Membre étranger — Chirac et la salle des squelettes du Jardin du Roi (1781) 10s — La généalogie de Lamarck &8() Hariot (P.). Excursion algologique du Laboratoire de Cryptogamie à Tatihou. ( Saint- Vaast-la-Hougue.) 35a — Présentation et don à la Ribliothèque de l'ouvrage intitulé : Instructions pour la récolte des Cryptogames cellulaires 38A IIarmand (Jules). Ambassadeur honoraire. Insectes Coléoplères recueillis au Japon. (Liste et description d'espèces nouvelles de Coccinelhdes par M.leDrSicard.) 210 Haug, Missionnaire protestant. Nomination de Correspondant du Muséum. 3oA Haun (A.), Attaché au Muséum. Notice sur l'origine du peuple Soùghays (habitants de ia région de Tombouctou et des bords du Niger). . . . 28G Hua (Henri). Apocynacées productrices de caoutchouc du Gabon septen- trional (d'après les échantillons du Dr Gravot) A 'iS Hubert (H.). Les grandes régions naturelles de la colonie du Dahomey et dépendances &7'> Huerre. Nomination de Boursier du Muséum 488 Iciies (L.). Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum, par l'entre- mise de M. A.-L. Clément, du Boletin del Ministerio de Agricultura n° 5, t. VII, 1906; Buenos-Aires , 1906. (Description de 5 Diptères nouveaux du Cliaco austral. Etude sur la destruction des Cochenilles.) 2.35 — 588 — Ihering (Von), Directeur du Musée de San Paulo (Brésil). Visite au Muséum et présence à la Réunion des Naturalistes du Muséum (af) juin 1907) Institution Carnegie, de Washington. Echange de publications avec celles du Muséum 38A Joubin (L.), Professeur de Zoologie. Lecture d'une lettre de Lamarck à M. Boucher de Perthes 3oa — Lamarck, d'après la correspondance de son fils Guillaume de Lamarck : Lettre de M. de Lamarck, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, en retraite, à son fils, Lieutenant de vaisseau , commandant la canon- nière la Surprise 375 (Jocbin L.). Délégation de M. le Ministre de Tln^ruction publique pour le représenter au Congrès des pèches de Bordeaux (sept. 1907) 38 '1 Kollmann. Nomination de Boursier du Muséum /188 Kûnckel d'Hercilais (Jules), Assistant au Muséum. Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum de son ouvrage intitulé : Les Invasions des Acridiens, vulgo Sauterelles, en Algérie, t. I, 1893-1906 99 Labroy (Oscar-Henri-Joseph), Chef des Serres, sa Mission au Brésil (Manaos) terminée, reprend ses fonctions au Muséum 1 Lamarck (J.-B.-P.-A.). Lettre adressée à M. Boucher de Perlhes 3oa — Lamarck d'après la correspondance de son fils, Guillaume de Lamarck : Lettre de M. de Lamarck, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, en retraite, à son fils, Lieutenant de vaisseau, commandant la canon- nière la Surprise 37 5 — Sa généologie, par M. le Dr E.-T. Hamy 48g Lamarck (Mme veuve Eugène de). Communication d'une lettre de Guillaume 375 de Lamarck à son fils Eugène de Lamarck 37.") Lamarck (Guillaume), Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées. Lettre à son fils Eugène de Lamarck 07** Lamy (Edouard). Liste des Coquilles marines recueillies par M. Ch. Gravier à l'île San Thomé ( J906). l'if) — Coquilles marines recueillies par M. le Dr Neveu-Lemaire, pendant la Mission deCréqui Montfort et Sénéchal de la Grange dans l'Amérique du Sud (1903), 1" mémoire 53o Lapodge (G. de). Collections recueillies par M. de Morgan dans le Nord de la Perse. Insectes Coléoptères Carabides : Calosomes et Carabes. ... ia4 Lvtreille. Les débuts d'un savant naturaliste, le Prince de V Entomulogie , Pierre-André Latreille , à Briee, de 176*3 à 1798, par M. de Nussac 98 — Inauguration du monument élevé à sa mémoire dans la ville de Brive.. 48a Lavtchinski (Dr), Attaché au port de Vladivostock. Offre de son concours aux naturalistes français qui voudraient l'accompagner dans sa mission au Kamtchatka 9° Le Cerf (Ferdinand-Louis). Délégation de Préparateur au Laboratoire d'Entomologie, en remplacement de M. Poujade ^187 Lecomte (H.), Professeur de Botanique au Muséum (Phanérogamic). Le Père Soulié, Missionnaire 38o — 589 — Lecomte(IL). Présentation du lome I" de la Flore générale de l'Indo-Chine, publiée sous sa direction ot rédigée par MM. Foret <-t Cagnr.pain . . A89 — Observations sur les Sabiacées .Vi '\ Le Moui.t. Insectes recueillis à la Guyane française. (Etude des Coléop- tères Bostrichides , par M. P. Lesne.) 307 Lknnel de la Fabellb et Boucher de Cbevbcosua. Communication d'une lettre de Lamarck à M. Bouclier de Pcrtbes 3oa Lépinay (L.), Médecin vétérinaire, Professeur à l'Ecole de Psychologie. Psycbologie des Poissons. Quel<|ties anecdotes. Observations faites au laboratoire de Tatihou '17G Lesne (Pierre), Assistant au Muséum (Entomologie). Note sur les Coléop- tères Bostrycliides de la Guyane française. (Fig.) 207 — Diagnose d'un Coléoptère Bostrychide de l'Amérique du Nord ( Scobicia arizonica nov. sp. ) 2 kk Lesne (Pierre). Mission de M. F. Geay à Madagascar. Diagnose d'un Co- léoptère Bostrychide du genre Apate (A. Geayi nov. sp.) 3a '1 — Note sur les Coléoptères Elatérides du type Paradoxok Fleut. (Fig.) . . 618 — Insectes Coléoptères de la croisière de Y Ile-de-France en Norvège et au Spitzberg 007 — Délégation de la Société entomologique de France pour la représenter à l'inauguration du monument élevé à Brive à la mémoire de Latreille. 220, Léveillé (Albert). Collections recueillies par M. E.-B. Wagner au Brésil et dans la Bépublique Argentine (Chaco austral). Coléoptères Temnochilides. 267 Linné. Désignation de M. le Professeur Mangin comme Délégué du Muséum aux fêles scientifiques données à l'occasion du deuxième centenaire de ce naturaliste 229 — Lecture de l'adresse lue par M. le Professeur Mangin à Upsal, lors de la célébration du deuxième centenaire de ce naturaliste 3oi — Les fêles du bi-centenaire de Linné à Upsal et à Stockholm (mai 1907), par M. L. Mangin, Délégué du Muséum national d'Histoire naturelle. 371 Loisel (D1 Gustave). Directeur du Laboratoire d'Embryologie générale et expérimentale à l'Ecole des Hautes-Études. Les Chats anoures de l'île de Man i85 Lucet. Nomination comme Assistant de la chaire de Physiologie comparée . h%h Lcchaire, Beprésentant de l'Académie des sciences morales et politiques à l'inauguration de la statue de Bernardin de Saint-Pierre 48a Malard (A.-Eug.). Sur la présence à mer basse de Corymorpha nutans Sars sur une plage de l'île Tatihou 563 Mangin (L.), Professeur de Botanique (Cryplogamie). Délégation pour représenter le Muséum aux fêtes scientifiques données à Upsal, à l'occasion du deuxième centenaire de Linné 329 — Lecture de l'adresse lue à la première réunion des savants venus à Up9al pour célébrer le deuxième centenaire de Linné 3oo — Les Fêtes du bi-centenaire de Linné à Upsal et à Stockholm (mai 1907). 371 Mangin (L.) et Hariot (G.). Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum du mémoire intitulé : Sur la maladie du Rouge du Sapin pectine dans lajorét de la Satine (Jura ) 38i — 590 — Mangin (L.) et Hariot (G.). Nomination de Commandeur de deuxième classe de l'Etoile polaire - 688 Menegaix (A.). Catalogue des Oiseaux envoyés en 1906 du Tonkin et de l'Annam par M. Routan o — Liste des Oiseaux rapportés en 1906 par M. Geay, du Sud-Ouest de Madagascar 1 0 h — Ornithologie : Renseignements pratiques. I. Manière de prendre les mensurations. ( Kig. 1 à 5.) 19G II. Étiquetage et récolte 287 III. Ternies employés en français, en latin, en allemand, en anglais, en italien et en espagnol pour la description des Oiseaux. (PI. III.) 3o3 — Catalogue des Oiseaux rapportés par M. et M. Pli. de Vilmorin. ( PI. 1.). 385 — Oiseaux de la Guyane donnés au Muséum par M. Rey, Gouverneur des colonies. ^9*^ Meunier (Fernand). Un Odonaptère du Rliétien (Lias inférieur) de Port- Mouchard dans les Arçures (Jura). [Fig.] 5 a 1 — Un nouveau Protoblattinb du Stéphanien de Commentrv. ( Pig. ) ">;>3 Meunier (Stanislas), Professeur au Muséum. Présentation et don à la bi- bliothèque du Muséum, de l'ouvrage intitulé : Catalogue de la Collec- tion de Géologie expérimentale du Muséum 5g3 Mixgald (Galien). La Protection du Castor du Rhône hoh — Nomination de correspondant du Muséum «87 Morgan (De). Collections recueillies en Perse. (Liste et description des es- pèces nouvelles de Coléoptères : Lampyrides, par M. E. Olivier). . . 28 — Collections recueillies dans le Nord de la Perse. (Descriptions des \a- riélés nouvelles de Coléoptères : Carabides, Calosomes et Carabes.). 12/1 — Collections recueillies en Perse. ( Description de Coléoptères Clavicornes, par M. Antoine Grouvelle) 5o6 Moutet ( D' ). Sur la Piqûre des Scorpions tunisiens 27 Nedville (H.). Arachnides recueillis au Sptizberg en juillet 1906. (Liste des espèces dressée par M. Eng. Simon.) .^ 5o6 — Collections recueilles au cours de la croisière de Y Ile-de-France en Norvège et au Spitzberg (juillet 1906). — I. Zoologie. Crustacés et Acariens, par M. Sig. Thor-, Arachnides, par M. E. Simon , Coléoptères par P. Lesne; Hyménoptères, par M. R. du Ruysson ; Hémiptères, par M. René Courleaux. — IL Rotanujue. Phanérogames, par M. Paul Danguy. — III. Géologie, par AI. Ramond 564 Neveu-Lemaire (Dr). Coquilles marines recueillies pendant la Mission de Créqui Montfort et Sénéchal de la Grange dans l'Amérique du Sud [ 1903]. (Liste des espèces dressée par M. Ed. Lamy.) 53o Nussac (C. de). Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum de son ouvrage intitulé : Les débuts d'un savant naturaliste, le Prince de l'Entomologie, Pierre-André hatrcill1 . à Brive, de 17G9 à 1798... 98 Obalski (T.). Plantes récoltées dans l'Amérique du Nord (Colombie bri- tannique). [Liste dressée par M. Paul Danguv.j Mb — 591 — Olivier (Ernest). Collections recueillies en Perse par M. de Morgan. Insectes Coléoptères : Lampyrides a8 Obbioni (II. (F). Goilections recueillies par M. le B°" Maurice de Roth- schild dans l'Afrique orientale. Insectes Coléoptères : Oiithopha- gides 128 Pàucot (R.), Boursier de Doctorat. Sur quelques Diaspinées des Serres du Muséum k a a Pécaud, Vétérinaire militaire. Diptères Tabanidcs recueillis à Khali (Sou- dan). Communiqués par M. le Dr Laveran 1 h'6 Pellegrin (Dr .lac(pucs). Siluridé nouveau du Foula Djalon a3 — - Characinidcs américains nouveaux 25 — Liste des Poissons recueillis à Madagascar par M. F. Gcay. Description d'une espèce nouvelle 201 — Poissons du Sud-Cameroun recueillis par la Mission Cottes 3iy — Sur le genre Ptychochromis et la division des espèces 3a a Pei.legrin (Dr Jacques) et Caïla (Victor). Présentation et don à la Biblio- thèque du Muséum de l'ouvrage intitulé : Zoologie appliquée en France et aux Colonies 384 Pellegrin (Dr Jacques). Poissons du Tonkin recueillis par la Mission per- manente française en Indo-Chine. . .' /icm Pelliot-Vaillant. Mission dans l'Asie centrale. Nouvelles données par M. le Professeur L. Vaillant 2 , 379 et '187 Pelodrde. Nomination de Stagiaire du Muséum /188 Perrier (Edmond), Membre de l'Institut, Professeur au Muséum (en collaboration avec M. R. Anthony). Organisation d'une Etude générale du Plankton de la baie de la Hougue 5r>n Perrier de la Bathie. Envoi de fossiles des terrains secondaires de Mada- gascar (Études, par M. Armand Thévenin) 88 Petit (Dr A.). Don par M1Je Bichard de son Journal de voyage en Abvs- sinie et de ses manuscrits 3o5 Petit (Charles -Paul -Michel). Nomination de Correspondant du Mu- séum Zi 87 Pettit (Dr Auguste). Sur la musculature du rein de l'Eléphant d'Afriqne (Elephas [LoxodonJ ajricanus Blumb) •>:;."> Phisalix (M"10), Chef-Adjoint des travaux de Pathologie du Laboratoire colonial. Sur une Septicémie du Casoar o3 — Autopsie de l'Eléphant Sahib, mort au Muséum le 29 janvier 1907. . 18a M™' Puisalix et Achalme (Dr P.). Note relative à une épizootie ayant sévi sur les Antilopes Nylgaut du Jardin des Plantes 396 — Note sur une épidémie d'origine alimentaire ayant sévi sur les Carni- vores du Jardin des Plantes et dus à un Bacille anaérobie 465 Pic (Maurice). Collections recueillies par M. le B°" Maurice de Rothschild. Insectes Coléoptères : Malachides; Anthicides; Lariides i33 — — Coléoptères du genre Scraptia 2 55 — Voyage de M. Ch. Alluaud dans l'Afrique orientale. Description d'un Coléoptère Anlhicide du genre Notoxcs 20& PiRouTET. Nomination de Boursier du Muséum 488 — 592 — Potron (Eugène), Donateur de la statue de Bernardin de Saint-Pierre érigée au Muséum 48a et 483 Poujade (G.-A.), Préparateur à la Chaire d'Entomologie. Admission, sur sa demande, à faire valoir ses droits à la retraite (irr février 1907). 1 Ouinette de Rochemont, Ingénieur représentant le Service des Phares à l'Inauguration de la statue de Bernardin de Saint-Pierre 48a Quov. (Dr). Notes intimes sur Georges Guvier, rédigées pour son ami J. Desjardins, de Maurice, publiées et commentées par le Dr E.-T. Hamy , 1 Ramond, Assistant au Muséum. Roches du Spitsberg, de la Norvège et des îles Lofoten recueillies par M. H. Neuviles au cours de la croisière de Y Ile-de-France 5^3 Raveret-Wattel (C), Directeur de la Station aquicolc du Nid-du-Verdier, près Fécamp. Présentation et don à la Ribliothèque du Muséum de l'ouvrage intitulé : La Pisciculture , le Repeuplement des eaux et l'Exploitation des étangs 1 q5 Reuimbart (Dr). Collections recueillies par M. le Ron Maurice de Rothschild dans l'Afrique orientale. Description d'Insectes Coléoptères : Dytis- cides et Hydrophilides 1 aG Richard (M"''). Don à la Bibliothèque du Muséum : i° des manuscrits du Dr Achille Bichard; a0 des carnets de voyage aux Antilles de Louis- Claude Richard, Membre de l'Institut; 3° des dessins originaux des études de ces deux Botanistes et de 5o planches inédites destinées à illustrer Y Orchiilographie mexicaine, non publiée; 4° du journal de voyage du I)r A. Petit en Abyssinic 3o4 Richard (Dr Achille), Professeur à l'Ecole de Médecine et Aide-Naturaliste au Muséum. Don par M"° Richard de ses manuscrits et de ses dessins originaux (5o planches d'Orchidées) 3o4 Richard (Louis-Claude), Membre de l'Institut. Don par M11' Richard à la Ribliothèque du Muséum des carnets de son voyage aux Antilles et notes diverses 3o4 Rivet (Dr), Médecin de la Mission géodésique française chargée de mesurer l'arc du méridien de Quito. Collections recueillies à Payta (Pérou). [Liste et description d'espèces nouvelles d'Annélides polychètes pur M. Ch. Gravier.] 5a5 — Collections recueillies à Payta (Pérou). [ Description de Crustacés déca- podes nouveaux par M. E.-L. Rouvier. ] 1 13 — Collections rapportées de la République de l'Equateur. (Liste et descrip- tion d'espèces de Mollusques nouvelles, par M. Louis Germain.). . . 5a — Inauguration de l'Exposition des collections rapportées de la Répu- blique de l'Equateur 1 g3 et a3o Romeu (A. de), Chef de travaux au Laboratoire colonial du Muséum. Sur les roches éruptives rapportées par le Capitaine Théveniaut, de l'Adrar 179 — Mission gratuite au Canada (Arrêté ministériel du 20 juin 1907). . . . 384 — 593 — Rothschild (B°" Maurice de). Collections recueillies en Abyssinie et dans l'Afrique orientale anglaise. (Description d'une espèce nouvelle de Coléoptères Scarabéides du genre Onitis par M. Cari Felsche.) .... 29 — Collections recueillies dans L'Afrique orientale. 1 Description des espèces nouvelles d'Hyménoptères: Braconides, par \l. Gy. Szépligeti.).. .. W — — (Description des Coléoptères: Dyliscideset Hydrophilides nouveaux, par le l)r Régimbart.) 126 — — (Description des Coléoptères: Ontliophagides, par M. II. d'Orbigny.). 128 — — (Description d'Insectes Coléoptères nouveaux : Malachides; Anlhi- cides; Lariidcs, par M. Maurice Pic.) i33 — — (Description des espères nouvelles d'Hyménoptères : Iclineumonides, par M. Gy. Szépligeti.) 1 36 — Collections recueillies dans l'Afrique orientale anglaise. ( Diagnose d'un Coléoplère du genre Lycus, par M. Jules Bourgeois.). 266 (Liste et description de Coléoptères : Coccinellides, par M. le Dr Si- card.) aôo — — Coléoptères du genre Schaptia, par M. M. Pic 255 — — Description de Névroptères nouveaux, par M. le Dr H.-W. van der Weele 2 50 — — Description d'une espèce nouvelle de Mutillide, par M. Ernest André 326 — — Description d'Hémiptères Hétéroptères nouveaux, par M. René Courteaux 327 Roubaud (E.). Mollusques recueillis au Congo français. (Liste et description des espèces, par M. Louis Germain.) &25 Roule (Louis), Professeur à la Faculté des sciences de Toulouse. Notice pré- liminaire sur les Alcyonaires de l'Expédition Charcot 687 Rousseau , Jardinier à Montigny-Lencoup. Lettre relative au Cèdre du Liban de Montigny-Lencoup, frère de celui qu'on admire au Jardin des Plantes. (Histoire de l'introduction et indications bibliographiques.). 488 Sacleux (R. P.), Correspondant du Muséum. Sur les Collections botaniques faites par M. Alluaud en Afrique orientale 70 Saint-Blancard (E.-C). Les Chats sans queue en Touraine 075 Sémichon. Nomination de Stagiaire du Muséum /188 Senéciial de la Grange et de Créqui Montfort (Mission de MM.). (Descrip- tion des Coquilles recueillies dans l'Amérique du Sud par M. le Dr Neveu-Lemaire , par M. Edouard Lamy.) 53o Seurat (L.), Directeur du Laboratoire de recherches biologiques de Riki- tea. (Diagnoses d'Amphipodes nouveaux recueillis dans les Posses- sions françaises de l'Océanie par M. Ed. Chevreux.) 4i2 Sicard (Dr). Collections recueillies au Japon par M. Harmand et M. Gal- lois. (Liste et description d'espèces nouvelles de Coléoptères : Coc- cinellides. ) -j 1 0 — Collections recueillies par M. Ch. Alluaud et par M. M. de Rothschild dans l'Afrique orientale anglaise. Coléoptères : Coccinellides 2 5o Silvestri (F.). Catalogue des Mackitidae de la Collection du Muséum.. . . 32 Muséum. — xm. Z10 — 594 — Silvestri (F.)- Collections recueillies par M. le Bon Maurice de Rothschild dans l'Afrique orientale. Thysanoui es 5 1 3 Simart (M"1P). Don de l'herbier constitué au Brésil par son père, M. Gla- ziou 239 Simon (Eugène). Liste des Trochilidés observes par M. le Dr Rivet dans la République de l'Ecuador i G — Arachnides recueillis par M. H. Neuville au Spitzberg en juillet 1906. 5o4 — Arachnides de la croisière de Ylle-dr-Fiance en Norvège et au Spitz- berg 567 Société des Amis du Muséum national d'histoire naturelle. Fondation et premiers articles des statuts 483 et 484 Soilié (Le Père). Notice nécrologique, par M. Henri Lecomte 38o Starr (Frédéric), Professeur à l'Université de Chicago. Donation de 99 bustes d'Indigènes du Mexique au Laboratoire d'Anthropologie . 488 Scrcouf (Jacques), Chef de travaux au Laboratoire colonial du Muséum. Description de trois Diptères nouveaux du genre Tahanus de la zone tropicale de l'Afrique 38 — Note sur les Tabanus rapportés de l'Afrique tropicale par le Dr Brumpt. 4o Sbrcouf et Auzat (D1). Note sur le Getechia ocellatella Boyd. (Lépidop- tère) 1 4 1 Surcocf (Jacques). Notice sur des Diptères (Tabanides) de l'Afrique occi- dentale recueillis à Khati (Soudan), par M. le vétérinaire Pécaud. . i43 — Insectes Diptères : Les Tabanides du Musée royal d'Histoire naturelle de Belgique. (ire note.) 212 — Insectes Diptères : Les Tabanides du Musée royal d'Histoire naturelle de Relgique (ac note). Description de deux espèces nouvelles a58 — Note sur les Diptères piqueurs du Musée de Lisbonne. Tabanides et Muscides 960 — Note sur les Tabanides africains de la Collection du Musée de Ham- bourg 263 — Description d'espèces nouvelles de Diptères piqueurs de l'Afrique tropi- cale (Tabanides) 33i — Note sur les Diptères du genre Heematopota de la Collection du Mu- séum '120 Szépligeti (Gy.). Collections faites par M. le Bou Mauiice de Rolhscbild dans l'Afrique orientale. Hyménoptères. Famille des Rraconides. . . . 34 — — Hyménoptères. Famille des Ichneumonides 1 3(i Terroine (Emile-F.), Boursier du Muséum. Recherches sur la constitution des substances lipoïdes , &60 — Nomination de Roursier du Muséum (2e année) 488 Théveniact (Capitaine). Collections de roebes éruptives recueillies au cours de sa Mission dans l'Adrar (i((o4). [Etude par M. de Romeu.J. ... 179 — Sur un envoi de Fossiles des terrains secondaires de Madagascar fait par M. Perrier de la Rathie 88 — Fossiles du Sud-Ouest de Madagascar 177 Thévenin (Armand). Note sur des Fossiles rapportés de Madagascar par M. Geay 85 — .r)!).r) — Tiior (Sig.). Crustacés et Acariens de la croisière de I Ile-de-France en Norvège et au Spitzberg 566 Topsbni (K.). Pœcilosclérides nouvelles recueillies par le Fratiçaii dans l'Antarctique <>ç, — Eponges calcaires recueillies par le François dans l'Antarctique 53g TnonESSART (Dr Ed.-Louis), Professeur au Muséum. Le Zèbre de Granl (Et/nus Granti) 5 Vaillant (Léon), Professeur au Muséum. Nouvelles de la Mission Palliot- Vaillant dans l'Asie centrale 2 , 379 et /187 — Présentation du premier et du second fascicule du t. IX de la quatrième série des Nouvelles Archives du Muséum 48 1 — Représentation du Muséum national d'histoire naturelle à l'inauguration de la statue de Bernardin de Saint-Pierre 682 Vasse (Guillaume). Collections recueillies au Mozambique en iao5. (Des- cription d'un Hémiptère f Tessaralominac] nouveau, par M. René Courteaux. ) 36 — Envoi de deux caisses de collections recueillies au Mozambique 229 Vasse (Guillaume). L'Éléphant africain et la nécessité de le protéger. ( PI. IL) '101 — (Liste d'Amaryllidées envoyées du Mozambique et description d'une espèce nouvelle de Crinum', par M. D. Bois.) h h '1 Villeneuve (L)r J.). Insectes Diptères de la croisière de Y Ile-de-France en Norvège et au Spitzberg 569 Vilmoiun (M. et Mmc Ph. de). Oiseaux rapportés du Soudan égyptien. (Catalogue par M. A. Menegaux.) 385 Vogué (Vicomte Melchior de), Représentant de l'Académie française à l'Inauguration de la statue de Rernardin de Saint-Pierre 48a Wagner (E.-Pr.). Collections recueillies au Brésil et dans la Bépublique Argentine (Chaco austral). [Liste et description d'une espèce nou- velle de Coléoptères : Temnochilides, par M. Albert Léveillé.] a/47 Weele (Dr H.-W. van der), de Leyde. Collections recueillies par M. Mau- rice de Rothschild dans l'Afrique orientale anglaise. Insectes Né- vroptères nouveaux . . 206 Ao. — 596 — TABLE PAR ORDRE MÉTHODIQUE. ACTES ET HISTOIRE DU MUSEUM. Pages. Acquisition par le Muséum d'un Zèbre de Grant (Equus Granti de Win- loh) r» Admission à la retraite, sur sa demande, de M. Poujade (G.-A.), Prépara- teur à la Chaire d'Entomologie (1" février 1907 ) 1 Attribution à M. Gérard d'une Bourse de voyage (1" année) 488 Bi-cenlenaire de Linné (mai 1907). Lecture de l'Adresse lue par M. le Pro- fesseur Mangin, Délégué du Muséum national d'Histoire naturelle à la première réunion des savants venus à Upsal 3oo — Compte rendu des fêtes du bi-centenaire de Linné à Upsal et à Stockholm par M. L. Mangin, Délégué du Muséum national d'His- toire naturelle "71 Décès du Père Soulié, Missionnaire au Thibet, Collaborateur et Donateur du Muséum (i5 février 1905). Notice nécrologique , par M. Henri Lecomte 38o Délégation du Ministre de l'Instruction publique et du Muséum national d'histoire naturelle à M. Gravier (Ch.) pour les représenter au Con- grès international de Zoologie de Boston (Compte rendu du Con- grès) ''s'1 — de M. le Ministre de l'Instruction publique à M. le Professeur Joubin pour le représenter au Congrès des Pêches à Bordeaux (septembre 1907) 384 — du Muséum à M. le Professeur Mangin pour le représenter aux fêtes scientifiques données à Upsal , à l'occasion du deuxième centenaire de Linné 229 Don par M. Anthony à la Bibliothèque du Muséum des ouvrages suivant- : i° Etudes et recherches sur les Edentés tardigrades et gravigrades ; 20 Les affinités des Bràvypodioe (Paresseux) et en particulier de VHemÏBRADYPUS MâBBYI Anth. avec les HapàlOPSID/B du Santa-Cruzwn de l'Amérique du Sud 1 9° — par M. Anthony à la Bihliothèque du Muséum du mémoire intitulé : Une adaptation du thorax des vieillards aux fonctions respiratoires.. . 384 - par M. Bourgeois (Léon), Assistant au Muséum, d'une notice intitulée : Sur quelques instruments d'optique d'un usage courant dans les labo- ratoire» 2^4 — 507 — Don par MM. Victor Cayla et le Dr Jacques Pellegrin, à la Bibliothèque du Muséum, d'un ouvrage intitulé : Zoologie appliquée en Fronce et aux Colonie» 384 par M. Clémenl (A.-L.), à la Bibliothèque du Muséum, de son ouvrage intitulé : L'apiculture moderne, 70 édition •>•''>•"> — par M. le Professeur Hamy d'une brochure intitulée : Note» intime» sur George» Cuvier, rédigées en 1 836 par le Dr Quoy 1 — par M. P. Hariot, à la Bibliothèque du Muséum, de la publication in- titulée : Instructions pour la récolte des Cryptogame» cellulaires. . . . 384 — par MM. P. Hariot et L. Mangin, à la Bibliothèque du Muséum, du mémoire intitulé : Sur la maladie du rouge du Sapin pectine dans la foret de (a Savine (Jura) 384 — par M. Iches (L.), à la Bibliothèque du Muséum, du Boletin del Mi- nisterio do Agricultura, Buenos-Aires, n° 5 , t. VU, 1906, contenant des travaux entomo logiques personnels 235 — par M. J. Kùnckel d'Herculais, Assistant au Muséum, à la Bibliothèque du Muséum, de son ouvrage intitulé : Les invasions des Acridiens, vulgo Sauterelles, en Algérie 99 — par MM. L. Mangin et P. Hariot, à la Bibliothèque du Muséum, du mémoire intitulé : Sur la maladie du rouge du Sapin pectine dans la forêt de la Savine (Jura) 38 '1 — par M. le Professeur Stanislas Meunier, à la Bibliothèque du Muséum, de l'ouvrage intitulé : Catalogue sommaire de la Collection de géologie expérimentale du Muséum 19° — parle Muséum national (U. S. National Muséum) d'une collection de Polypiers 343 — par M. C. de Nussac, Sous-Bibliothécaire du Muséum, à la Biblio- thèque du Muséum, de son ouvrage intitulé : Les débuts d'un savant Naturaliste, le Prince de l'Entomologie, "Pierre-André Latreille, à Brive, de ijCa à i^qS 98 — par MM. le Dv Jacques Pellegrin et Victor Cayla, à la Bibliothèque du Muséum, d'un ouvrage intitulé : Zoologie appliquée en France et aux Colonies 384 — par feu Potron (Eugène) de la statue de Bernardin de Saint-Pierre. . . 48a — par M. C. Baveret-Batel , à la Bibliothèque du Muséum, de son ouvrage intitulé : La Pisciculture : Le repeuplement des eaux et l'exploitation des étangs 1 9'^ — par M"e Bichard, à la Bibliothèque du Muséum, des manuscrits et des des dessins originaux (5o planches d'Orchidées) du Dr Achille Bi- chard, Professeur à l'École de Médecine et ancien Aide-Naturaliste au Muséum, des carnets de voyage aux Antilles de Louis-Claude Bi- chard, Membre de l'Institut, du journal de voyage en Abyssinie et de manuscrits du Dr A. Petit 3o4 et 3o5 — par M"ie Simart, de l'herbier constitué au Brésil par son père, M. Gla- ziou % 229 — par Soulié (le Père), de 7,000 plantes du Thibet 38o et 38 1 — par M. Starr (Frédéric), Professeur à l'Université de Chicago, au ser- — 598 — vice de l'Anthropologie, d'une Collection de 90 bustes d'Indigènes du Mexique 488 Echange de publications du Muséum avec l'Institution Carnegie de Was- hington 384 Envoi par M. Caille, Chef de l'Ecole botanique, Chargé de mission en Gui- née française, de quatre caisses de collections botaniques 384 — par M. Chevalier (Aug.), de caisses de collections diverses provenant de la Côte-d'Ivoire 229 et 3o4 — par le lieutenant Desplagnes, Chargé de mission dans la Haute-Guinée, d'une caisse d'échantillons destinés au Laboratoire de Minéralogie. . 3o4 Erection d'un monument à Buflon. Désignation de M. Jean Carlus, sculp- teur, comme exécuteur de la fonte de sa statue (ai lévrier 1907).. 97 — d'un monument à Latreille à Bri\e, sa ville natale. Invitation de la Municipalité 229 Compte rendu de la Cérémonie 48a Exposition des collections rapportées de la République de l'Equateur par le D' Rivet (Mission géodésique dirigée par le Lieutenant-Colonel Bour- geois) 1, ig3 et 23o Compte rendu de l'Inauguration a3o Fondation de la Société des amis du Muséum national d'Histoire naturelle. Premiers articles des statuts 483 et 484 Inauguration de la statue de Bernardin de Saint-Pierre, dernier Intendant du Muséum (1792), donnée par M. Eugène Potron 48a et 483 — à Brive, du monument élevé à la mémoire de Latreille, Membre de l'Institut, Professeur au Muséum 48a Instructions pour la récolte , la conservation et l'envoi des animaux articu- lés (Insectes, Mille-Pal tes, Arachnides, Crustacés) destinés au Mu- séum d'Histoire naturelle (rédigées par les soins de M. le Professeur Bouvier) 382 Lettre de M. Chevalier (Aug.), Chef de la mission de l'Afrique occidentale française (Côte-d'lvoire) a33 — de M. Chevalier (Aug.) relative à la grande forêt africaine de la Côte- d'Ivoire 379 — de M. Fauchère, Sous-Inspecteur de l'agriculture à Madagascar, rela- tive à l'introduction de plantes à Madagascar, faite par les soins de feu Maxime Cornu, Professeur de culture 38 1 — de J.-B.-P.-A. Lamarck à M. Bouchot de Perthes 3oa — de M. Lamarck (Guillaume), Ingénieur des Ponts et Chaussées, à son fils Eugène de Lamarck, Capitaine de frégate 37.5 Mission du Lieutenant Desplagnes dans la Haute-Guinée. Envoi d'une caisse d'échantillons destinés au Laboratoire de Minéralogie 3S4 — Pelliot-Vaillant dans l'Asie centrale. Nouvelles et annonces de récolt<> d'animaux données par M. le Professeur L. Vaillant u, 379 et 687 — 599 — Nominal ion de M. de Romeu au Canada • • 3 8 A d,> M. (jayla (Victor) comme Boursier du Muséum national d'Histoire naturelle (iro année) /|K8 de M. A. Chevalier, Docteur es sciences, Chef de la mission Chari-Lac Tchad, de Sous-Direcleur du Laboratoire des Hautes-Études de Bo- tanique ( 8 janvier 1 907 ) 97 de M. Coquidé comme Boursier du Muséum national d'Histoire natu- relle (iro année) ''88 de M. Delille ( D1 Fernand) comme Chevalier de la Légion d'honneur (Ministère de la guerre, décret du 29 août 1907) '188 de M. Donzelot comme Boursier du Muséum national d'Histoire natu- relle (a" année) /|88 — de M. Fauchère, Sous-Inspecteur de l'Agriculture à Madagascar, comme Correspondant. du Muséum ''87 — de Sir Archibald Geikie, Secrétaire de la Royal Society, à Londres, comme Correspondant du Muséum '"87 — de M. le Dr E.-T. Hamy, Membre de l'Institut, Professeur au Muséum, comme Membre étranger, à l'Académie royale des Sciences de Suède ( 9 janvier 1907) 98 — de M. Haug, Missionnaire protestant, comme Correspondant du Mu- séum ^°4 de M. Huerre comme Boursier du Muséum national d'Histoire naturelle (iie année) ••• *88 — de M. Kollmann comme Boursier du Muséum national d'Histoire natu- relle (2e année) i88 — de M. Le Cerf (Ferdinand-Louis) comme Préparateur à la Chaire d'En- tomologie (arrêté du 96 septembre 1907) A87 — de M. Lucét, Vétérinaire, Lauréat de l'Académie des Sciences, comme Assistant de la Chaire de Pathologie comparée , en remplacement de M. Phisalk, décédé • •• 38/| — de M. Mangin (L.), Professeur de Botanique (Cryptogamie), au titre de Commandeur de a8 classe de l'Etoile polaire 488 — de M. Mingaud (Galien), Conservateur du Musée d'Histoire naturelle de Nîmes, comme Correspondant du Muséum 687 — de M. Pelourde comme Stagiaire près le Muséum national d'Histoire naturelle (2e année) ^88 — de M. Petit (Charles-Paul-Michel) comme Correspondant du Muséum. £87 — de M. Piroutet comme Boursier du Muséum national d'Histoire natu- relle (2e année) ^88 — de M. Sémichon comme Stagiaire du Muséum national d'Histoire natu- relle (1" année) 488 — de M. Terroine comme Boursier du Muséum national d'Histoire natu- relle (2e année) '■88 Offre de M. le Dr F.-F. Lavtchinski, Attaché au port de Vladivostock, d'ac- compagner des confrères français dans sa mission au Kamtchatka. . . 98 Organisation d'une Étude générale du Plankton de la Baie do la Hougue, par MM. Edm. Perrier et R. Anthony 5^9 — 600 — Présentation par M. Joubin(L.), Professeur de Zoologie (Malacologie, etc.), de l'ouvrage de M.Lamy, intitulé : Révision des Arca vivants du Mu- séum d'Histoire naturelle de Paris (189 — de deux feuilles des cartes sur lesquelles sont relevés les gisements de coquilles comestibles de nos côtes fi 89 — par M. Lecomte (H.), Professeur do Botanique (Phanérogamio), à la Bibliothèque du Muséum , du tome I" de la Flore générale de Y Indo- Chine, publiée sous sa direction et sous les auspices du Gouverne- ment de l'Indo-Chine et rédigée par MM. Foret et Gagnepain fi 89 — par M. Vaillant (Léon) des 1" et 2e fascicules du tome IX de la k° série des Nouvelles Archives du Musée d'Histoire naturelle '181 Bentrée en fonctions de M. Labroy, Chef des Serres, la Mission à Manaos (Brésil), dont il avait été ebargé par le Ministre des Colonies, ter- minée (icr janvier 1907) 1 Bôle du Muséum à Madagascar. Lettre de M. Fauchère, Sous-Inspecteur de l'Agriculture, relative à l'introduction de plantes faite par les soins de feu Maxime Cornu, Professeur de Culture au Muséum 38 1 ANTHROPOLOGIE, ZOOLOGIE ET ANATOMIE. ANTHBOPOLOGIE. Nouvelles découvertes de l'Age de pierre à la Côte-d'Ivoire, par M. le Pro- fesseur E.-T. Hamy h Collection de 99 bustes d'Indigènes du Mexique donnée par M. Frédéric Starr, Professeur à l'Université de Chicago 'iss Notice sur l'origine du peuple Songbays (Habitants de la région de Tom- bouctou et des bords du Niger, par M. A. flaun) 28G Note sur un roeber gravé des environs d'Etampes ( Seine-et-Oise ) | Pl^ ], par MM. G. Courly et P. Embry 90 ZOOLOGIE. VERTÉBRÉS. MAMMIFÈRES. La protection du Castor du Bhône, par M. Menigaud fiofi Les Chats amoures de l'île de Man, par M. le I)1' Gustave Loisel 1 85 Les Chats sans queue en Touraine, par M. E.-C. Saint-Blancard 575 L'Éléphant africain et la nécessité de le proléger, par M. Guillaume Vasse. fioi \ulopsie de l'Éléphant Salnb, mort au Muséum le 99 janvier 1907, par Mroe Phisalix 189 Sur la musculature du rein de L'Éléphant d'Afrique, Elephas | Loxodon) africanus Blumb , par M. Auguste Pettit 535 La Faune de l'État de Goyas (Brésil). Note de voyage, par M. A.-G.-A. Bacs 288 Le Zèbre de Grant (Equus Granti de Winton). Nouvelle acquisition du Muséum •> — r.ni — OISKAUX. Catalogue des oiseaux envoyés en 1906 du Tonkin et de l'Annam, par \l\!. Boutan et A. Menegaux G Catalogue des Oiseaux rapportés par M. <'t M™" Ph.de Viimorin,du Soudan égyptien, par M. A. Menegaux 385 Liste des Oiseaux rapportés on 1906, par M. Geay, du Sud Ouest de Mada- gascar, par M. À. Menegaux tofi Oiseaux de la Guyane française donnés au Muséum par M. Rey, Gouver- neur des Colonies, par M. Menegaux Ao3 Ornithologie. Renseignements pratiques : I. Manière de prendre les mensurations 1 <)<> II. Étiquetage et récolte 237 III. Termes employés en français, on latin, en allemand, en anglais, pour la description des Oiseaux , par M. A. Menegaux 3o5 Lisle des Trochilidés observés par M. le Dr Rivet, dans la République de l'Ecuador, par M. Eugène Simon 1 0 POISSONS. Characinidés américains nouveaux (de la Collection du Muséum), par M. le Dr Jacques Pellegrin 2:) Liste des Poissons recueillis à Madagascar par M. F. deay. Description d'une espèce nouvelle, par M. le D1' J. Pellegrin 201 Poissons du Sud-Cameroun recueillis par M. le D1' Gravot, par M. le D* I. Pellegrin 3 1 9 Alission permanente en Indo-Chine. Poissons du Tonkin, par M. le Dr J. Pellegrin '' 99 Sur le genre Ptychochromis et sa division en espèces, par M. le D' J. Pel- legrin 322 La Piscilacture du Turbot au Laboratoire maritime du Muséum ( Saint- Vaast-la-Hougue) , par M. R. Anthony 557 Siluridé nouveau du Fouta-Djalon (rapporté par M. le Dr A. Chevalier), par M. Jacques Pellegrin 23 INVERTÉBRÉS. CRUSTACÉS. Diagnoses d'Amphipodes nouveaux recueillis dans les Possessions françaises de l'Océanie par AI. L. Seurat, Directeur du Laboratoire de recher- ches biologiques de Rikitea, par M. Ed. Chevreux 4i2 Sur le commensalisme d'un Crabe portunien, le Litsocarcinm orbicularis Dana, par M. E.-L. Bouvier 5o3 Crustacés décapodes nouveaux recueillis à Payta( Pérou) par M. le Dr Rivet, par AI. E.-L. Rouvier 1 13 Crustacés recueillis au cours de la croisière de l' Ile-de-France en Norvège et au Spitzberg, Copépodes, Amphipodes, lsopodes et Schizopodes, par M. Sig. Thor 56(5 — 602 — Sur quelques Cumacés des côtes de' France (lig. 1 à 8), par M. le Dr W. T. Caïman, Britisli Muséum (Naturat Hitory) 116 Sur quelques larves d'Eucyphotes provenant de l'Expédition antarctique suédoise, par M. H. Coutière ^07 ARACHNIDES. Arachnides recueillis par M. H. Neuville au Spitzberg en juillet 190O, par M. E. Simon 00A Arachnides recueillis au cours de la croisière de Y Ile-de-France en Norvège et au Spitzberg. Liste dressée par M. E. Simon 5O7 Sur la piqûre des Scorpions lunisiens, par M. le D' Moutet, (Extrait d'une lettre à M. le Professeur Bouvier.) 27 INSECTES. Coléoptères. Coléoptères recueillis au cours de la croisière de Y Ile-de-France en Norvège et au Siptzberg. Liste dressée par M. Lesne 5G7 Caféiers attaqués par un Coléoptère Anthribido du genre PhlœoOius dans l'ile de San Thomé, par M. Ch. Gravier 266 Mission de M. F. Geay à Madagascar. Diagnose d'un Coléoptère Bostrychide du genre Apate, par M. P. Lesne 3a£ Notesurles Coléoptères Bostrychidesdela Guyane française, par M. P. Lesne. 207 Diagnose d'un Coléoptère Bostrycbide de l'Amérique du Nord (Scobicia arizonica nov. sp.), par M. Pierre Lesne 2 44 Collections recueillies par M. de Morgan dans le nord de la Perse. Coléop- tères Carabides : Carabes et Calosomes, par M. de Lapouge 124 Collections recueillies en Perse par M. de Morgan. Coléoptères : Clavicornes nouveaux, par M. Antoine Grouvelle 5oG Collections recueillies par MM. J. Harmand et E. Gallois au Japon. Coléoptères Coccinellides. Liste et description d'espèces nouvelles, par M. le Dr Sicard 210 Collections recueillies par M. Ch. Alluaud et par MM. de Bothschild dans l'Afrique orientale anglaise. Coléoptères Coccinellides, par M. le Dr Sicard 2."Jo Sur un Coléoptère Curculionide (Sphenophorus slriatns Fabr.) qui attaque les Bananiers à San Thomé (Golfe de Guinée), par M. Ch. Gravier. 3o Collections recueillies par M. Maurice de Bothschild dans l'Afrique orien- tale : Coléoptères: Dytiscides et Hydrophilides, par M. le D' Bégim- bart 1 26 Collections recueillies en Perse par M. de Morgan. Coléoptères Lampyrides, par M. Ernest Olivier 28 Collections recueillies par M M. tle Rothschild dans l'Afrique orientale anglaise. Diagnose d'un Coléoptère du genre Lyru$, par M. Jules Bourgeois.. 2/16 Collections recueillies par M. Maurice de Bothschild dans l'Afrique orien- tale. Coléoptères: Machilides, Anthicidcs et Lariides I, par M. Mauiice Pic i33 — f>03 — Voyage de M. Alluaud dans l'Afrique orientale. Description d'un Colêoptère Anthicide du genre Notoxua, par M, Maurice l'if a5fl Colleclions do M. Maurice de Rothschild recueillies en Ahyssinie et dans l'Afrique orientale anglaise. Coléoptères : Scarabéides. (Description d'une espèce nouvelle du genre Onitis), par M. Cari Felsche, de Leipzig "'.} Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild dans L'Afrique orientale. Coléoptères : Onthophagides , par M. H. d'Orbigny ia8 Note sur les Coléoptères : Klatérides du genre Paradn.ron Flcut, par M. P. Lesne 4 1 8 Collections recueillies par MM. de Rothschild dans l'Afrique orientale an- glaise. Colêoptère du genre Scraptia, par M. Maurice Pic a.").") Collections recueillies par M. E.-R. Wagner au Brésil et dans la République Argcnline. Coléoptères Temnocliilides, par M. Albert Léveillé 2A7 Orthoptères. Catalogue des ForficuHdes des Collections du Muséum , par M. Malcolm Rurr. 5o8 Catalogue des Macbilides de la Collection du Muséum, par M. Silvestri. . . 3a Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild dans l'Afrique orien- tale. Tbysanoures, par M. F. Silvestri 5i3 Orthoptères. (Pseudo-Néoroptères. ) Les Termites. Ravages dans les plantations de Caféiers et de Cacaoyers dans l'île de San Tbomé, par M. Cli. Gravier Orthoptères fossiles (Orth. amphihioliques). Un Odonoaptèrc du Rhétien (Lias inférieur) du Fort-Mouchard, près des Àrçures (Jura), par M. Fernand Meunier 5a 1 Orthoptères fossiles [Orthoptères proprement dits). Un nouveau Protoblattiné du Stéphanien de Commentry, par M. Fernand Meunier Ba3 Névropières. Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild dans l'Afrique orientale anglaise. Névroptères nouveaux : Ascalaphide et Myrméléontide, par M. le D' W. van der Weele , de Leyde 256 Hyménoptères. Collections faites par M. le Bon Maurice de Rothschild dans l'Afrique orien- tale anglaise. Braconides, par M. Gy. Spépligeti 34 — Ichneumonides, par M. Gy. Spépligeti 1 30 Collections recueillies par MM. de Rothschild dans l'Afrique orientale an- glaise. Hyménoptères Mutillides, par M. Ernest André 3r>G — 604 _ Lépidoptères. \,,v sur le Gelechia ocellatella Boyd, par \1. .1. Surcouf et M. le Dr Auzat. 1 A 1 Observations biologiques sur la larve d'un Papillon (Zeuzera sp.?) qui attaque les Cacaoyers à San Thomé (Golfe de Guinée), par M. Ch. Gra\ ier 1 3q Ses ravages dans les plantations de Cacaoyers de l'île de San Thomé ( Golfe de Guinée) ai4 Hémiptères. Cacaoyers attaqués par des Coccides (Diaspides) dans l'île de San Thomé (Golfe do Guinée), par M. CI:. Gravier ai6 Collections de M. Maurice de Rothschild recueillies dans l'Afrique orientale. Hémiptères (Hétéroptères) nouveaux, par M. René Courteaux 3-.>7 Description d'un Hémiptère (Tessaratominee) nouveau du Mozambique, par M. René Courteaux 3(5 Diptères. Note sur les Diptères de l'Afrique occidentale recueillis à Kliati (Soudan) par M. le Vétérinaire Pécaud, par M. Jacques Surcouf i43 Note sur les Diptères du genre Heematopota de la colleclion du Muséum, par M. Jacques Surcouf 5ao Les Tabanides du Musée royal d'Histoire naturelle de Belgique, par M. Jacques Surcouf : 1" note. Liste des espèces a 19 2e note. Description de deux espèces nouvelles a58 Noie sur les Insectes piqueurs du Musée de Lisbonne. Tabanides et Musci- des, par M. Jacques Surcouf 260 Note sur les Tabanides africains de la Collection du Musée de Hambourg, par M. Jacques Surcouf 262 Description de trois Diptères nouveaux du genre Tabanus de la zone tro- picale de l'Afrique, par M. Jacques Surcouf. 38 Notes sur les Tabanus rapportés de l'Afrique tropicale par M. le Dr Brumpt, par M. Jacques Surcouf. '10 Description d'espèces nouvelles de Diptères piqueurs de l'Afrique tropicale, Tabanus, par M. J. Surcouf 33 1 Iitseclrs nuisibles. Observations biologiques sur la larve d*un Papillon (Zeuzera sp.?) qui at- taque les Cacaoyers à San Thomé (golfe de Guinée), par M. Ch. Gra- vier i3() Sur quelques Parasites des Cacaoyers à San Thomé (golfe de Guinée) | lé- pidoptère : Zeuzera, Termites, Coccides divers, Champignon], par \l. Ch. Gravier " ' :! Sur quelques Parasites des Caféiers (Coléoptère Anthribidc du genre l'hlœobiux) à San Thomé (golfe de Guinée), par M. Ch. Gravier. . . 2G6 — G05 — Sm un procédé permettant de préserver les plantations d'Arbres des ra- vages causés par les larves d'Insectes, par M. Philippe Eberhardt . . 13 ONYCHOPHORES. Catalogue des Onychophores des Collections du Muséum d'Histoire natu- relle de Paris, par M. E.-L. Bouvier 5i8 VERS. Annélides. Sur les Annélides polychètes recueillies par l'Expédition antarctique fran- çaise (Térébelliens, Serpuliens), par M. Ch. Gravier 46 Sur les Annélides polychètes rapportés par M. le Dr Rivet de Payla (Pérou), par M. Ch. Gravier J'^i) Polydades recueillis par M. Ch. Gravier dans le golfe de Tadjourah en 190 4 , par M. Adolphe Meixner loi MOLLUSQUES. Note sur la présence du genre Elhcria dans les rivières de Madagascar, par M. Louis Germain 2ad Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équaloriale, par M. Louis Germain : IX. Mollusques nouveaux de l'Afrique centrale (Note prélimi- naire), rapportés par M. A. Chevalier 64 X. Mollusques nouveaux du lac Tchad (Mission Chudeau) [Fig.]. 269 XL Mollusques recueillis par M. le Dr Decorce en divers points de l'Afrique centrale (Fig.) 343 XII. Sur quelques Mollusques du Congo recueillis par M. Roubaud (Fig.) ;• la5 Coquilles marines recueillies par M. le D1 Neveu-Leraaire pendant la mis- sion de Créqui Montfort et Sénéchal de la Grange dans l'Amérique du Sud (1908), par M. Éd. Lamy 53o Sur quelques Mollusques de la République de l'Equateur (Fig. 1 à 3) [Mis- sion de M. le Dl Rivet), par M. L. Germain 5a Liste des Coquilles marines recueillies par M. Ch. Gravier à l'île San- Thomé (1 906 ) [ Fig. ] , par M. Edouard Lamy i45 Liste des Mollusques recueillis par M. Gadeau de Kerville pendant son voyage en Khroumirie, par M. Louis Germain i54 Un cas de siphon supplémentaire chez une Lutraria elliptica Lmck, par M. R. Anthony &a4 COELENTÉRÉS. Spongiaires. Éponges calcaires recueillies par le Français dans l'Antarctique (Expédition du l)r Charcot), par M. E. Topsent 53g Pœcilosclérides nouvelles recueillies par le Français dans l'Antarctique, par M. E. Topsent 69 — 60G - Antho-, oaires. Sur quelques Alcyonaires du golfe de Tadjourah, par M. Ch. Gravier 43o Note préliminaire sur les Alcyonaires de l'Expédition Charcot, par M. louis Roule 437 Sur un nouvel Alcyonidé du golfe de Tadjourah (Sarcophylum m y ce Inities nov. sp.), par M. Ch. Gravier 335 Sur la biologie d'un Alcyonidé (Sarcophytunt mycelotdes Gravier) du golfe de Tadjourah, par M. Ch. Gravier 434 Note sur quelques Coraux des récifs de l'île de Tadjourah , par M. Ch. Gra- vier (d'après un mémoire de T. Wayland Vaughan) 33g Sur un genre nouveau de Pennatulidé (Mesobelemnon nov. g. gracile nov. sp.), par M. Ch. Gravier Sur les Pennatulidés de la famille des Kophohelemnonitlœ Kolliker, par M. Ch. Gravier .' 161 Ilydroméduses. Hydroides récoltés par j\I. Ch. Gravier à l'île de San Thoiné, par M. Ar- mand Billard 37^1 Sur la présence à marée liasse de Corymorpha nutan» Sars sur un;* plage, de l'île Talihou , par M. A.-Eug. Malard 503 La Méduse du Tanganyika et du Victoria-Nyanza; sa disparition en Afrique (1 Carte), par M. Ch. Gravier 318 BOTANIQUE. Excursion Algologique du Laboratoire de Cryptogamie à Tatihou, par M. P. Hariot 35s Apocynacées productrices de caoulchouc du Gabon septentrional (d'après les échantillons du D' Gravol), par M. Henri Hua H 8 Sur un Arbre à caoutchouc du Tonkin, par MM. Marcel Dubard et Phi- lippe Eberhardt 55 1 Les Caféiers sauvages de Madagascar, par M. Marcel Dubard 279 Les faisceaux anormaux chez les Canarium et genres affines, par M. André Guillaumin 553 Sur les Collections botaniques faites par M. Alluaud en Afrique orientale, par le R. P. Sacleux 79 Un nouveau Crînum de Mozambique, par M. D. Rois 444 Sur quelques Cucurbitacées cultivées d'Indo-Chine, par M. Cayla 175 Sur quelques Dasyaulus nouveaux d'Indo-Chine, par M. Marcel Dubard. . 456 Note sûr l'Herbier de Desvaux, par M. Ed. Ronnet 376 Discussion de quelques espèces du genre Illipo, par M. Marcel Dubard ... 45 1 Espèce et variétés nouvelles de Mais obtenues après mutilation cl distri- buées par le Muséum , par M. L. Rlaringhem 83 Note sur quelques Monstruosités végétales (fasciations) observées au Labo- ratoire de culture en 1906 , par M. H. Poisson 173 — 607 — Sur quelques i spèces du genre Nonmhia, par M. Marcel Dubard 54g Recherches sur le genre O.rrra (Verbénacées), par M. Marcel Dubard. . . . 70 Les Pmtopetia malgaches de l'Herbier du Muséum et la variation dans un genre exotique, par MM. Costantiu <'t Gailaud /':','.l Organisation d'une Étude générale du Planklon de la baie de la Hougue, par MM. Edm. Perrier et R. Anthony 55g Plants récoltés par M. T. Obalski dans P Amérique du Nord, par M. Paul Danguy a M6 Collections recueillies au cours de la croisière de VÎle-ds-Franee en Norvège et au Spitzberg (juillet 1906) par M. II. de Neuville. Botanique. Liste des Plantes Phanérogames, dressée par M. P. Danguy 56g Sur quelques maladies des Quinquinas à San Tliomc (golfe de Guinée), par M. Ch. Gravier 356 Observations sur les Sabiacées, par M. Henri Lccomte 544 Sur la détermination du Sahoa, par M. Marcel Dubard 2 83 PHYSIOLOGIE. Recherches sur la Constitution des substances lipoïdes, par M. Kmile-F. Ter roi ne ''ho Recherche et dosage du Formène et de l'Oxyde de carbone dans l'atmo- sphère des mines de houille, par M. Nestor Grébant 3(i8 PSYCHOLOGIE. Psychologie des Poissons. Quelques anecdotes, par M. L. Lépinay £76 PATHOLOGIE. Note sur une Épidémie d'origine alimentaire ayant sévi sur les Carnivores du Jardin des Plantes et due à un Bacille anaérobie , par M. Pierre Achalme et Mme Marie Physalix 4G5 Note relative à une Épizootie ayant sévi sur les Antilopes Nylgaut du Jardin des Plantes au mois de février 1907, par M. P. Achalme et Mœe M. Phisalix 296 Sur une Septicémie du Casoar, par Mme M. Phisalix g3 PALÉONTOLOGIE, GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE. PALÉONTOLOGIE. Fossiles du Sud-Ouest de Madagascar, par M. Armand Thévenin 177 Note sur des Fossiles rapportés de Madagascar par M. Geay, par M. Ar- mand Thévenin 85 Sur un envoi de Fossiles des terrains secondaires de Madagascar, par M. Armand Thévenin 88 — 608 GEOLOGIE. A Collection recueillie au cours de la croisière de Y Ile-de-France en Norvège et au Spitzberg (juillet 190(1) par M. H. de Neuville. Géologie. Dé- termination des roches, par M. Ramond 573 Les Marnes saiinoisiennes de Villejuif (Seine), par H. Lucien Hamelin. . . 858 Les grandes Régions naturelles de la colonie du Dahomey et dépendances, par M. H. Hubert 07G Sur les Roches éruptives rapportées par le Capitaine Théveniaut de l'Adrar, par M. A. de Romeu 179 PHYSIQl E. Recherches sur les phénomènes magnéto-optiques dans lés cristaux, par M. Jean Recquerel : 1" note 36a 2e note &6p, — 609 — TABLE PAR ORDRE GEOGRAPHIQUE. EUROPE. Angleterre (lie de Man). Pages. Zoologie : Les Chats anoures de l'ile de Alan. (Ktude par M. le D' Gustave Loisel.) (S5 FitANCE. Anthropologie : Rocher gravé des environs d'Ëtampes (Seine-et-Ois"c). [Note par MM. G. Courty et P. Emery.] 90 Zoologie : Les Chats sans queue en Touraine, par M. E.-C. Saint-Blancard 575 — La protection du Castor du Rhône, par M. Galien Mingaud hok — La Piscifacture du Turhot au Lahoratoire maritime du Muséum (Saint- Vaast-la-Hougue), par M. R. Anthony 557 — Coelentérés. Sur la présence à mer Lasse de Corymorpha milans Sars sur une plage de l'île Tatihou 563 — Insectes Lépidoptères. Gelechia ocellata atlaquant la Betterave. (Note par MM. Surcouf et Auzat.) 1 & 1 — Mollusques. Siphon supplémentaire chez une Lutraria elliptica Lmeck, par M. R. Anthony l\ik Zoologie et Botanique : Organisation d'une étude générale du Plankton de la baie de la Hougue, par MM. Edm. Perrier et R. Anthony 55g Botanique : Excursion Algologique du Laboratoire de Cryptogamie à Tati- hou (Manche). [Liste des espèces recueillies dressée par M. P. Ha- riot. ] 35s — Maïs. Espèce et variétés nouvelles obtenues après mutilation , distribuées par le Muséum. (Note de M. L. Blaringhem.) 83 Géologie : Les Marnes sannoisiennes de Villejuif (Seine), par M. Lucien Hamelin , 358 Paléontologie : Insectes. Odonatoptère du Rhétien (Lias inférieur) de Fort- Mouchard, près des Arçures (Jura), par M. Fernand Meunier 5a 1 — Insectes Orthoptères. Nouveau Protoblattiné du Stéphanien de Com- mentry, par M. Fernand Meunier 5a3 ASIE. Inde. Botanique : Discussion de quelques espèces du genre Illipe, par M. Marcel Duhard Muséum. — xm. k\ — 610 — Indo-Chine. Botanique : Cucurbitacées indigènes cultivées, recueillies par M. Eberhardt. (Étude par M. Cayla.) 175 Indo-Chine (Tonkin et Annam). Botanique : Sur quelques Dasyaulus nouveaux, par M. Marcel Dubard. . . . 456 Zoologie : Oiseaux envoyés en 1906 par M. Boutan. (Catalogue dressé par M. A. Menegaux.) 6 Indo-Cuine (Tonkin). Zoologie : Poissons. Collections recueillies par la Mission permanente de rindo-Chine. Liste et description d'espèces nouvelles, par M. le Dr J. Pellegrin ^99 Botanique : Sur un arbre à caoutchouc du Tonkin (Bleekrodea tonkinensis nov. sp.), par MM. Marcel Dubard et Philippe Eberhardt 55 1 Japon. Zoologie : Coléoptères recueillis par MM. J. Harmand et E. Gallois. (Liste et description des Coccineljides , par M. le Dr Sicard.) 210 Perse. Zoologie : Collection recueillies par M. de Morgan. Insectes Coléoptères : Clavicornes, par M. Antoine Grouvelle 5o6 — Collection recueillies par M. de Morgan. Insectes Coléoptères : Lampy- rides. (Etude par M. Ernest Olivier.) 28 — Insectes Coléoptères : Carabides (Carabes et Calosomes). [Etude par M. G. de Lapouge.] 12/1 AMERIQUE. Amérique du Nord : Etats-Unis. Zoologie : Diagnose d'un Coléoptère Bostrychide de l'Amérique du Nord (Scobicia arizonica nov. sp.), par M. P. Lesne 2 M Amérique du Sud : Brésil. Zoologie : La Faune de l'État de Goyaz (Brésil). Notes de voyage par M. G. A. Baer ^88 Chili, Costa Rica, Panama. Zoologie : Mollusques. Coquilles marines recueillies par M. le Dr Neveu- Lemaire pendant la Mission de MM. Créqui-Monfort et Sénéchal de la Grange (1906). [Liste dressée par M. Ed. Lamy.] 53o — 611 — Ecuador Zoologie : Trochilidéa (Oiseaux-Mouches) observés par M. le Dr Rivet. (Liste dressée par M. E. Simon.) 1 (i — Characinidé nouveau recueilli par M. le D* Rivet, par M. le I)r .1. IM- legrin •• •• *5 — Mollusques. Collections recueillies par M. le Dr Rivet. (Liste et descrip- tion des espèces nouvelles, par M. L. Germain.) 52 Guyane française. Zoologie: Oiseaux. Don de M. Rey, Gouverneur des colonies. î" note. Liste dressée par M. A. Menegaux 4y3 — Insectes Coléoptères recueillis par M. et M"10 Geay et par M. E. Le Moult. (Note sur les Coléoptères Rostrichides, par M. P. Lesne.). . . 207 Pérod. Zoologie : Collections rapportées de Payta par M. le Dr Rivet. Annélides polychètes, par M. Ch. Gravier 5a5 — Crustacés décapodes nouveaux recueillis à Payta. (Description des es- , pèces, par M. E.-L. Rouvier.) 1 1 3 République Argentine. Zoologie : Collections recueillies par M. E.-R. Wagner. (Liste et description des Coléoptères Temnochilides . par M. A. Léveillé.) 2^7 AFRIQUE. Adrar. Géologie : Roches éruptives rapportées par M. le capitaine Théveniaul. ( Étude par M. de Romeu. ) 179 Afrique équatoriale. Zoologie : Mollusques. Collections recueillies par M. A. Chevalier. (Descrip- tion des espèces nouvelles, par M. L. Germain.) G4 — La Méduse du Tanganyka et du Victoria Nyanza. Sa dispersion en Afrique, par M. Ch. Gravier 218 Afrique équatoriale. — Lac Tchad. Zoologie : Collections recueillies par M. R. Chudeau. Mollusques nouveaux. (Description par M. L. Germain.) . 269 Afrique orientale : Zoologie : Collections faites par M. le Raron Maurice de Rothschild. Insectes Hyménoptères : Rraconides. (Description des espèces nouvelles, par M. Szépligeti.) ; 34 4i. — 612 — Zoologie : Insectes Hyménoptères : lchneumonides. ( Description des espèces nouvelles , par M. Szépligeti.) 1 36 Afrique orientale anglaise. Zoologie : Mammifères. Le Zèbre de Grant (Equus Granti de Winton). Nouvelle acquisition de la Ménagerie du Muséum 5 — Collections recueillies par M. Ch. Alluaud. (Description d'un Goléoptère Anthicide du genre Notoxus, par M. M. Pic.) a5ft — Collections recueillies par M. CI). Alluaud. (Liste et description de Coléoptères Coccinellides, par M. le Dr Sicard.) a5o — Collections recueillies par M. M. de Rothschild. (Liste et description des Coléoptères Coccinellides, par M. le Dr Sicard.) a5o — Collections réunies par M. Maurice de Rothschild : Insectes Coléoptères : Dytiscides et Hydrophilides. (Description des espèces nouvelles, par M. le Dr Régimbart.) 126 — — Insectes Coléoptères : Malachides, Anthicides, Lariides. (Description des espèces nouvelles, par M. Maurice Pic.) 1 33 — — Insectes Coléoptères : Onthophagides. (Description des espèces nouvelles, par M. H. d'Orbigny.) 1 2 S — Collections recueillies par M. M. de Rothschild. (Diagnose d'un Coléo- ptère du genre Lycus, par M. J. Rourgeois.) 246 — Collections recueillies par M. M. de Rothschild. (Descriplion des Insectes Névroptères nouveaux, par M. le Dr H.-W. van der Weele.) 206 — Collections recueillies par M. M. de Rothschild. (Description d'espèces nouvelles du genre Scraptia, par M. M. Pic.) 2 55 — Collections recueillies par M. M. de Rothschild. Insectes Hémiptères. (Description d'un Hémiptère nouveau du genre Corizus, par M. R: Courteaux.) 32g — Collections recueillies par M. M. de Rothschild. Insectes Hyménoptères. (Description d'une espèce nouvelle de Mutillide, par M. E. André.). 3a6 Botanique : Collections faites par M. Alluaud dans son voyage de Mombassa au Victoria Nyanza. (Etude d'ensemble. Délimitation des zones. Liste des espèces dressée par le R. P. Sacleux.) 79 Afrique tropicale. Zoologie : L'Éléphant d'Afrique et la nécessité de le protéger, par M. Guil- laume Vasse ào 1 — Insectes Diptères : Tabanides. Collection recueillie par M. le Dr Rrumpt. (Liste et description d'une variété nouvelle, par M. J. Surcouf.) ... ho Congo belge. Zoologie : Insectes Diptères du genre Hamatopota (Heematopota Laverani nov. sp. ) , par M. J. Surcouf '■* a 1 Congo français. Zoologie : Insectes Diptères : Tabanides. Collection faite par M. J. Bou- cher. (Détermination d'un Tabanws, par M, J. Surcouf.) 39 — 613 — Zoologie : Mollusques. Sur quelques Mollusques du Congo recueillis par M. Roubaud, par M. L. Germain &a5 Collections recueillies par le Dr Decorse. Mollusques. (Liste et descrip- tion des espèces, par M. L. Germain.) 343 Mission Cottes. (Mission Sud-Cameroun.) Collections recueillies par M. le Dr J. Gravot. (Liste des espèces dressée par M. le Dr J. l'clle- grin.) 3ig Côte d'Ivoire. Anthropologie : Nouvelles découvertes de l'âge de pierre, par M. E.-T. Hamy h Côte d'Ivoire (Basse-). Zoologie : Collections recueillies par M. le Dr Bouet. (Liste de Tabanides et description d'une espèce nouvelle de Tabanus T. Boueli, par M. J. Surconf.) 333 Côte des Somalis (Golfe de Tadjourah). Zoologie : Cœlentérés: Alcyonaires. Genre nouveau de Pennatulidé. (Meso- belemnon nov. g., gracile nov. sp.). [Description par M. Cb. Gra- vier.] l59 — Cœlentérés. Noie sur quelques Alcyonaires du golfe de Tadjourah, par M. Ch. Gravier a3o — Sur la biologie d'un Alcyonidé (Sarcophjtum mycetoïdes Grav.) du golfe de Tadjourah, par M. Ch. Gravier '"34 Sur un nouvel Alcyonidé du golfe de Tadjourah (Surcophytum myce- toïdes), par M. Cb. Gravier. . . 335 Collections recueillies par M. Cb. Gravier. (Note sur quelques Coraux des récifs du golfe de Tadjourah, par M. T. Wayland Vaughan.).. . 339 Turbellariés. Polyclades recueillis par M. Cb. Gravier. (Description des espèces nouvelles, par M. Adolphe Meixner.) '. i64 Dahomey. Géologie : Les grandes régions naturelles de la Colonie du Dahomey et dé- pendances, par M. H. Hubert ^76 Ethiopie. Zoologie : Insectes Coléoptères : Scarabéides. Collections recueillies par M. Maurice de Bothschild. (Description d'une espèce nouvelle du genre Onilis, par M. Cari Felsche.) 99 — Collections recueilles par M. M. de Rothschild. Insectes Hémiptères. ( Description d'espèces nouvelles des genres Holopterna , Plectrocnemia , Corizus Dermatinus , par M. B. Courteaux.) 327 — Collections recueillies par M. M. de Rothschild. Insectes Orlhoptères. Thysanoures , par M. F. Silvestri 5 1 3 — 6U — Fouta-Djalon. Zoologie : Siluridé nouveau recueilli par M. Ang. Chevalier, par M. le Dr J. Pelleg nn. 23 Gabon. Botanique : Colleclions recueillies par M. le Dr Gravot. Apocynacées produc- trices de caoutchouc du Gabon septentrional, par le Dr Henri Hua. 4/i8 Gamme. Zoologie : Insectes Diptères : ïabanides. Collection faite par M. Best. (Des- cription d'un Tabanus nouveau, par M. J. Surcouf. ) 3o Guinée française. Zoologie : Insectes Diptères. (Description de Tabanus nouveaux: T.Boueti, T. Laverani, T. Martini, par M. J. Surcouf.) 33 1 — Collections recueillies par le Dr Decorse. Mollusques. (Liste et descrip- tion des espèces, par M. L. Germain.) 343 A Ile San Thome. Zoologie : Insectes Coléoptères : Curculionide. (Sphenophorus striatus Fab.) attaquant les Bananiers. (Étude par M. Ch. Gravier.) 3o — Insectes Lépidoptères : Chenille de Zeuzei-a? attaquant les Cacaoyers. ( Étude par M. Ch. Gravier.-) i 3g — Mollusques recueillis par M. Ch. Gravier. (Liste des espèces dressée par M. Edouard Lamy.) 1 45 — Collections recueillies par M. Ch. Gravier. (Liste des Hydroïdes, par M. A. Billard.) ' 27* Zoologie et Botanique : Parasites des Caféiers (Coléoptère Antbribide du genre Phleeobius; Termites; Champignons). [Observations par M. Ch. Gravier.] 266 — Parasites des Cacaoyers (Lépidoptère du genre Zeuzera; Termites; Coc- cides divers; Champignons). [Observations par M. Ch. Gravier.].. . 2i3 Botanique : Sur quelques maladies des Quinquinas, par M. Ch. Gravier. . 356 Mozambique. Zoologie : Insectes Diptères : Tabanides. Collections recueilhes par M. Guill. Vasse. (Description d'un Tabanus nouveau, par M. J. Surcouf.).. . . 38 — Insecte Hémiptère. Collections recueillies par M. Guill. Vasse. (Descrip- tion d'une espèce nouvelle de Tessaratominœ.) 36 Botanique : Un nouveau Crinum de Mozambique, par M. D. Bois kkk Soudan égyptien. Zoologie : Catalogue des Oiseaux rapportés par M. et M",c Pli. de Vilmorin, par M. A. Menegaux 385 — 615 — Soudan fkançais. Anthropologie : Note sur l'origine du peuple Songhays (habitants de la ré- gion de Tombouctou et des bords du Niger), par M. A. Haun 28G Zoologie : Insectes Diptères : Tabanides recueillis à Kbali par M. le Véléii- naire Pccaud. (Liste des espèces dressée par M. J. Surcoût-.) ifi3 — Collections recueillies par le D' Decorse. Mollusques. (Liste et descrip- tion des espèces, par M- L. Germain.) 33a Tunisie. Zoologie : Sur la piqûre des Scorpions tunisiens, par M. le Dr Moutet. ... 27 Tunisie (Kbroumirie). Zoologie : Mollusques recueillis par M. H. Gadeau de Kerville. (Liste dres- sée par M. Louis Germain.) i54 Madagascar. Zoologie : Oiseaux rapportés par M. F. Geay. (Liste dressée par M. A. Me- negaux.) 10^ — Poissons recueillis par M. F. Geay. (Liste et description d'une espèce nouvelle, par M. le Dr Jacques Pellegrin.) 201 Poissons. Collections provenant de l'Exposition coloniale de Marseille. (Étude du genre Ptychochromis, par M. le Dr J. Pellegrin.) 32 2 — Crustacés. Collections recueillies par M. F. Geay. Sur le commensalisme d'un Crabe porlunien (Lissocarcinus orbicularis, Dana), par M. E.-L. Bouvier °°3 Collections recueillies par M. F. Geay. ( Diagnose d'un Coléoptère du genre Apate, par M. P. Lesne.) 3ai Insectes. Coléoptères Élatérides du type Paradoxon Fleut. , par M. P. Lesne ^l8 — Mollusques recueillis par M. Perrier de la Bathie. (Note sur la présence du genre Mheria dans les rivières de Madagascar, par M. L. Ger- main. ) "^ Botanique : Les Caféiers sauvages de Madagascar, par M. M. Dubard 279 Les Pentopetia malgaches de l'Herbier du Muséum et la variation dans un genre exotique, par MM. Coslantin et Gallaud 43g — Sur la détermination du Sakoa (Spondiées), par M. M. Dubard 283 Paléontologie : Fossiles rapportées du Sud et du Sud-Ouest par M. Geay. (Étude par M. Armand Théveniu.) 85 — Fossiles rapportés du Sud-Ouest par M. Perrier de la Batliie. (Ktude par M. A. Théveniu.) ; • • • 88 — Fossiles recueillis dans le Sud-Ouest par le Capilaine Cokanap. (Etude par M. Armand Thévenin.) * 7*7 «16 — OCEANIE. Archipel des Gambiers et Archipel de Tuamotou. Zoologie : Crustacés. Diagnoses d'Amphipodes nouveaux recueillis clans les Possessions françaises de l'Océanie par M. L. Seurat, Directeur du Laboratoire de recherches biologiques de Rikitea, par M. Ed. Che- vreux /lia Nouvelle-Calédonie. Botanique : Verbénacées. Recherche sur le genre O.rera. (Révision du genre, par M. Marcel Dubard. ) 76 t TERRES POLAIRES AUSTRALES. Mers antarctiques. Expédition du Dr Jean Charcot : Zoologie : Annélides polychètes (Téréhelliens, Serpuliens). [Description des espèces nouvelles, par M. Ch. Gravier. ] 46 — Cœlentérés. Notice préliminaire sur les Alcyonaires, par M. Louis Roule 437 — Spongiaires. Pœcilosclérides nouvelles. (Description par M. E. Top- sent. ) , G9 — Spongiaires. Etude et description des espèces nouvelles, par M. E. Top- sent 539 Expédition antarctique suédoise : Zoologie : Crustacés. Sur quelques larves d'Eucyphotes, par M. H. Cou- tière /107 TERRES POLAIRES ROREALES. Mers arctiques. A Croisière de Vile de France en Norvège et au Spitzberg (juillet 1906) : Zoologie : Collections recueillies par M. H. Neuville. Arachnides, par M. E. Simon 5o4 et 0G7 — — Acariens et Crustacés, par M. Sig. Thor. 566 — — Coléoptères , par M. P. Lesne 567 — — Hyménoptères, par M. R. du Ruysson 568 — — Hémiptères, par M. R. Courleaux 568 — — Diplères, par M. le Dr J. Villeneuve 569 Botanique : Phanérogames déterminés par M. P. Danguy 56g Goélogie : Roches déterminées par M. Ramond 573 — 617 — TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES ET DES PRINCIPAUX GENRES. VERTERRES. MAMMIFERES. Castor fiher Lin Elcphas (Loxodon) Africanus BIu- mcnbach Equus Granti de Winton OISEAUX. Actophilus africanus Gml Adelomyia melanogenys Fras. . . . dïgialites pallidus Strickl Agapornis madagascariensis Bris. Ageslrura Mulsanti Bourc Aglœactis cupreipennis Bourc et Muls Agyrtria maculata Vieill Agyrtria viridiceps Gould Amazilia fuscicaudata jucunda Heine Ammodromus manimbe Lcht. . . Anastomus iamelligerus Temm. . Androdon œquatorialis Gould . . . Anhinga rufa Lac. Daud Antliracoceros malabaricus Eml. Ardea Goliath Cretz Ardea melanocephala Vig. Ghild. Ardea purpurea Lin Ardeola Grayii Sykes Ardeola ralloïdes Scop Arenaria interpres Lin Athene cuculoïdes Vig Basilenterus mesoleucus Scia t. . . f\oli 398 21 1 1 1 io5 23 20 Zl98 *9 19 499 399 19 £00 8 399 399 399 i5 399 1 1 0 7 A96 Boissoneauxia flavescens Lodd. . . Boissoneauxia Jardinei Bourc . Bourcieria fulgidigula Gould.. . . Bubo maculosus cinerascens Gucr. Bubulus ibis Lin fioo Bucco lomatia Gml A93 21 20 20 388 10 10 395 G 6 /.95 ''97 Bucbanga atra Herm Bucbanga leucogenys Walden . . Budytes melanocephala Lcht.. . Bulastus indiens Gml Buteo desertorum Daud Gampophilus rubricollis Bodd.. Campylopterus largipennis Bodd Celeus rufus Gra 495 Centropus madagascariensis Briss. 1 06 Centropus monacha Bupp 3 89 Certhiola cbloropyga Gab fi97 Ccryle rudis Lin 392 Cbaradrius varius Vieill 397 Chlorophanes spiza spiza Lin ... fi 97 Cblorostilbon melanorhyncus Gould 1 9 Chrysolampis moschitus Lin .... A98 Cœophlœus lineatus Lin fi95 Cœreba cœrulea Lin £97 Cœreba cyanea Lin 697 Colius leucotis Bupp 392 Colius macrourus Lin 392 Coracius abyssinicus Bodd 393 Gorvus scapulatus Daud . 109 et 3g4 Coua cristata pyropyga A. Grand. 166 Crocomorphus flavus Midi i95 Crypsirhina varians Lalh 1 3 618 — Cuculus caiiortis Lin 7 Cyanolesbia cœlestis Gould 22 Dacnis bicolor Vieill 4 96 Damophila Julia? feliciana 19 Dondroeca œstiva Gen flgô Dicrurus ater A. Lcht 3g4 Disrosura longicauda Gm ...... 4 97 Dorimasles ensifer Boissonncau . 20 Dromas ardeola Payk 110 Engyete Derbyi Delat et Bourc. . 21 Eriocnerais Luciani Bourc 21 Eriornemis Mosquerai Delat et Bourc 21 Eriocnerais nigriventris Bourc. . ai Eucephala Grayi , Delat et Bourc. 1 9 Eugenia iniperatrix Goulet 20 Eurystomus glaucurus P. L. S. Muller 108 Eutoxeres aquila Bourc 18 Eutoxeres heterura Gould t8 Falculia palliata S. G. Saint-Hil. 109 Florisuga mellivora Lin.. . 19 et Z198 Gallinula chloropus Lin 111 Gervaisia pica Pelz 110 Grus grus Lin 3 98 Halietus vocil'er Daud 387 Heliangelus strophianus Gould. . 22 Heliantha Lutetiœ Delat et Bourc. 20 Heliodoxa Jamesoni Rourc 20 Heliotrix Bar rôti Bourc 23 Helolarsus ecaudatus Daud .„ . . 387 Heniistephania Ludoviciœ recti- rostris Gould 17 Herodias garzetta Lin 4oo Hippolais pallida Harnp. Ehr . . . 396 Homophania Wilsoni Delat et Bourc 2 0 Hoplopterus spinosus Lin 397 Hylocliaris sapphirina Gm 4 98 Hypolhymis azurea Bodd 10 Ihis ;ethiopica Lath 3gg Lafresnaya Sanke Delat et Bourc. 20 Lauipornis nigricollis Vieillot. . . 698 Lamprocolius chalybeus Hemp. Ehr 3g3 Lamprotornis purpuropterus Bupp 3g3 Lamprotornis purpuropterus œno- cephalus Heugl 3g3 Lanierius erythrogasler Cretzschm 390 Laniu sexubitarsis Prev. des Murs. 890 Lanius nubicus Lath 3go Lanius superciliosus Lath 9 Leptosomus discolor Herm 107 Limosa limosa Lin 398 Lobivanellus senegallus Lin 397 Lusciniola fuscatus Blyth 1 a Lybius Vieilloti Leach 388 Melierax melabates Heugl 387 Melittophagus pusillus ocularis Rchw 391 Merops nubicus Gml 391 Merops persicus Pal! 392 Merops sumatranus Rallies 8 Metallura primolina Bourc 22 Metallura tyriantbina quitensis Gould 23 Milvus œgyptius Gml 387 Myrtis Fannyœ Lesson 2*3 Neophron monacus Temm 386 Neophron percnopterus Lin. . . . 386 Nilaus afer Lath 890 Nyclicorax griseus Lin 16 Ochtodromus Geoflroyi Wagl ... 111 Œdicnemus senegalensis S\v. . . 398 Opisthophora euryptera Lodd... 22 Oreotrochilus Chimborazo Jame- soni Jardine 19 Orlhotomus sutorius Forst 12 Patagnna gigas Vieillot 19 Pericrocotus brevirostris Vig. . . 9 Pericrocotus cinereus Lafr 10 Pericrocotus roseus Vieill g Petasophora iolata Gould 19 Phaetornis Baroni Eartert 18 Phœtornis Moorei Lawrence.... 18 — (119 — Phfrtornis Moorei fratereulus Gould Phestornis ruber Lin Phaetornis slriigularis Gould . . . Pheetornis syrmatophorus Gould. Pheetornis Yaruqui Bourc Phalacrocorax africanus Gml.. . . Pica pica sericea Gould Picumnus Bull'oni Lalr Ploceus vitellinus Lcht Polyplcctron Germani Elliot. ... Polyvemus bombus Gould Popelairea Conversi Bourc et Muls Pratincola niaura Pall Prinia mystacea Rupp Psalidoprymna gracilis Gould . . Psalidoprymna Victoria; Bourc et Muls Pycnonotus Arsinœ Lcht Pycnonotus tricolor minor Heugl. Quelea- sanguinirostris œthiopica Sund Rhampliomicron microrrhyncum Boiss Bhiphidura albicollis Vieill Sarcogrammus atronuchalis Blyt. Scops elegans Gass Spathura melenanthera Jardine. Spermophila castaneiventris Cab. Spermopbila minuta Lin Spreo superbus Rùpp Steganura paradisea Lin Sterna média Horsf Stoparola melanops Vig Terekia cinerea Gùld Terpsiphonc affinis Blyth Thalurania Fannyœ Delat et Bourc Thalurania furcata Gml Thalurania verticeps Gould Thalurania verticeps hypochloa Gould /j97 18 18 18 /ion i3 495 394 23 a3 12 396 22 22 396 396 395 22 1 1 i5 7 21 Z198 498 393 395 112 1 1 1 1 1 1 1 *9 498 19 »9 Thoristicus hagcdash Lath Threnetes Fraserî Gould Tliryotliorus coraya coraya Gml. Tinnunculus Nowtoni Gurney . . Tityra cayana Lin Totanus littoreus Lin Trachyphonus Arnaudi Des Murs. Trenon nipalensis Jlodgs Tringa minuta Leisl Tiogon curucui Lin Turdus phreopygus Cab Turtur, ambiguus B. du Boc. . . . Turtur tigrina Temm Upupa epops Lin Uratelornis chimœra W. Roth. . . Uraeginthus bengalus Lin Urosticte Benjamin Bourc Vanga curvirostris Lin Veniliornis Cassini Math Veniliornis tophrodops Wagl. . . Vireolanius leucotis S\v Vireosylvia chivi Vieill Volatinia Jacarini Lin Xanthopygia tricolor Hart1 Xenopirostris damii Schl Zosterops simplex Swinh POISSONS. AcanthorhodeustœnianalisGùnlh. Acanthorhodeus tonkinensis Vail- lant Achirus marmoratus Lac Ambassis Commersoni Cuv. et Val Amphisile punctulata Bianc Anabas maculatus Thomin Anabas multil'asciatus Thomin.. . Anabas scandens Dald Apogon aureus Lin Apogon macropterus Cuv. et Val. Auchenoglanis Ballayi Sauv Auchenoglanis Ballayi var, Gra- voti var. n 399 18 496 1 0.r) 495 398 389 i/i 398 ig5 495 396 lit 392 107 395 21 392 495 li 95 49^ 494 498 1 1 106 8 5oo 202 204 202 322 3:22 5oo 20^1 20i 320 321 620 Bagarius Yarclli Sykes Balistes rectangulns Bloch Balistes undulatus Mungo Park . Barbus camptacantlius Bleek. . . . Barbus camptacantlius var. Cot- tesi var. nov Barbus camptacantlius deauralus Cuv. et Val Bedotia Geayi Pell. nov. sp. 202 , Caranx fesdar Forsk Carassius auratus Lin Cheilinus trilobatns Loep Chrysophrvs sarba Forsk Clarias macrocephalus Gunlh . . . Clarias Walkeri Gùntli Coilia Grayi Bich Crenidens Forskali Cuv. et Val.. Culter brevicauda Gunlh Culler recurviceps Bicb Cyprinus carpio Lin Diodon hystrix Lin Eleopichthvs dahuricus Basil. . . Eleotris fusca Bloch Eleolris obscura Schlg Eleotris opbiocephalus Cuv. et Val Epinephelus flavocaruleus Lac. . Equula edentula Blocb Fierasfer Homei Bicb Fundulus gularis Boul Gerres punctatus Cuv. et Val. . . (îlyphidodon sparoides Cuv. et Val Gobius giuris Ham. Bucb Gobius ocellaris Brous Ilaplocbilus cameronensis BouL. Hemiculter leucisculus Bleek . . . Homiramphus unifascialus Banz. Hypo])btalmicus Hnrniandi Sauv. lscbikauia lineala Pell. nov. sp. . 5oo, Letbrinus centurio Cuv et Val... /l99 201 201 320 320 5oo ao5 203 499 202 203 ^99 320 5oo 203 5oo 5oo 499 201 5oo 202 5oo 2 03 9o4 203 202 321 203 2 03 202 202 322 5oo 202 5oo 5oa 5oo, Letbrinus masbenoides Ehrb . . , Letbrinus nebulosus Forsk. . . . Labro Garnieri Sauv , Luciobrama longireps Pell. nov SP Lutjanus fulviflamma Forsk. . . . Macrodon malabaricus Blocb var. macrophtaima var. nov Macropus viridiauratus Lacp. . . Mastarembelus goro Boul Monopterus javanensis Laep. . . . Mormyrops zancliroslris Gùnth. . Mugil cjeruleomaciilatus Lacp. . . Mugil Kelaarti Gùntli Muhil Smithii Gùntb Murœna flavimarginataBïipp.. . . Munena cbinensis Kaup Myripristis murdjan Forsk Nanochromis dimidiatus Pellg. . Naseus unicornis Forsk Noolebias unifascialus Steind. . . Novacula tœniura Lacp Ophicbtys cbinensis Kaup Opbiocephalus maculalus Lacp. . Opbiocephalus melanosoma Bleek. Ostracion cornutus Lin Osteochibis vittatus Cuv. et Val. Parabramis bramula Cuv. et Val. Paramphilius nov. gen Paramphilius trichomycteroides Pell. nov. sp Paralilapia Polleni Bleek Paretroplus betsileanns Boul. . . . Paretroplus polyaclis Bleek Periophlahuus Kœnlreuteri Pall. . Periophtalmus Kœulreuteri Pall. var. Papilio Bloch Pcliocephalus sinius Sauv Plirnctura liiulica Boul Ph-esiops nigricans Bùpp Plalyrephalns punctatus Cuv. et Val 2o3 Poiynemis plebeius Lin. 203 203 ^99 5oi 20^1 2t) 5oo 322 5oo 3i9 202 902 202 201 901 204 322 2 03 3ig 202 201 201 A 99 5oo 23 94 209 393 202 202 322 3 1 9 321 204 203 202 — 621 Prislipoma operculare Playf. ... ao3 l'scttus argentens Lin ao3 Pseudoscarus bataviensis Bleek* . 203 Pteroïs zebra Guv. et Val ao3 Ptycbocliroinis betsiloaims Boul. 3a3 Ptychochromisoligacanlhus Bleek. 202 , 324 Sarcodaces odoë Bloch 3ig Silurus azotus Lin 699 Sillago shama Forsk ao3 201 3a 1 Squaliobarbus caudalis Sauv. . . . 5oo Syngnathus cyanospitiu Bleek. Synodontis angclicus Srhilt. . . . TetragonopteruB Rivi'lti Poil. nov. Sp 2 5 Tetrodon hispidus Lacp 20 1 Tetrodonsti'llalus Bloch 301 Teuthîs Oramin Bloch 303 Therapon jarlnia Forsk 20.3 Xenocypris tapeinosoma Bleek . . 5oo INVERTEBRES. CRUSTACES. Décapodes. Anebocaris ancylifer Coût. nov. sp &07 Anisocaris puerilis Coût. nov. sp . h 1 0 Bodotia pulchella G. 0. Sars ... 118 Eocuma Dollfusi Calm 119 Eocuma Sarsii Calm 120 Iphinoe serrata Norm 118 lphinoe tenella G. 0. Sars 119 Iphinoe trispinosa Good 118 Isocheles Weidemanni Stimp var. pacificus Bouv. nov. var. . 1 1 5 Leptoslylis Walkeri Calm. nov. sp. 121 Lissocarcinus orbicularis Dana... 5o3 Retrocaris anlarticus Coût. nov. sp An Xiphopeneus Biveti Bouv. nov. sp 1 1 3 Stomapodes. Mysis oculata Fab 567 Amphipodes. Eiasmopus spinidaclylus Cbevr. nov. sp ki à Gammarus locusta Lin 50(3 Grubia brevidactyla Ghevr. nov. sp '117 Hyale allinis Ghevr. nov. sp. . . . 'i 1 5 Hyale dentifera Chevr. nov. sp . . '1 1 '1 Hyale pusilla Chevr. nov. sp. . . . Ai5 Liiljeborgia proxima Ghevr. nov. sp h 1 3 Orchestia lillorulis Mont 506 Stenothoe crenulata Chevr. nov. sp l\ 1 2 Xenocheira Seurati Chevr. nov. sp à 1 0 Isopodes. Iarea marina Fab 5O7 Copépodes. Calanus linmarchicus Gun 560 ARACHNIDES. Aranéides. Coryphœus spilsbergensis Thor. . 5Ô7 Erigona arclica White 5o5 Erigona tirolensis L. Kock 5o5 Hilaira glacialis Thor. . . 5o5et 5Ô7 Lcplhyphantcs sobrius Thor. . . . 5o5, 5Ô7 622 Oligolophus alpinus Hubst Pardosa liguaria Clerk Pardosa pullata Clerk Salticus scenicus Clerk Typhochraestus (Coryphaeus) spilsbergi 'nsis Thor. . 5o5 et Xystieus cristatus Clerk Acariens. Bdella longicornis Lin Molgus littoralis Lin INSECTES. Coléoptères. Agabus Solieri Aub Airosa Wagneri Lév. nov. sp . . . Amida tricolor Har Ancyrona pygmea Lév. nov. sp. . Anthicus œthiopicus Pic nov. sp. Apale Geayi Lesne nov. sp Aspidimerus orbiculus Gyll Bidessus geminus Fab. var. œthiopicus Régimb. nov. var. Bidessus Rotbscbildi Régimb. nov. SP ;•••• Bostrychopsis uncinata Germ. . . Caria superba var. japonica var. nov. Sic Calosoma substriatum pumicatum nov. var. Lapg Calosoma sycopbanta prasinum La])g ab. nov Carabus Adamsi separatus Lapg. nov. var Carabus cribratus nigratus Lapg. nov. var Carabus Stroganovi Morgani Lapg. nov. var Cliilocus tristis Feld Cbilocus similis Ross var. japoni- cus Weise 567 567 567 567 567 567 567 567 567 9^7 211 2 4g i35 3a5 211 127 126 208 211 124 124 1 25 125 îaâ 2 1 1 211 Chilomenes plagiata Schwenb. . . Coccinella axyridis Pâli, et ses va- riétés Coccinella bis-sexnotata M Coccinella 7-punctata Lin. var. Brucki, Muls Dinoderus bifoveolatus Wollasl.. Dinoderus minutus Fab Ditoma nitidicollis Grouv. nov. sp Dysides obscurus Perty Epilacbna admirabilis Crotcb. . . Epilachna atra Sic. nov. sp Epilachna niponica Lew Epilacbna retigera Sic. nov. sp.. Epilachna Rothschildi Sic. nov. SP Epilachna 28-maculata Mots. . . . Halyzia cincta Fab Halyzia 10-gutlata Lin Halyzia 12-guttata Poda Halyzia i5-guttala Fab Halyzia Japonica Thunb. et ses var Hedybius œthiopicus Pic. nov. sp Helophorus œthiopicus Régimb. nov. sp Heterarthron gonager Fab Heterocerus Morgani Grouv. nov. SP Hydroporus vitlula Aube? Hyperaspis japonica Crotcb Rhône hexaspilota Hopc var. mi- rabilis Motsch Lampyroïdea persica Ern. Oliv. nov. sp Laria Mauritii Pic. nov. sp. . . . Lichenophanes plicatus Guér. . . Lyctus brunneus Steph Lycus Rothschild] J. Bourg nov. 8P Micrapate (piadralicollis Lesnc. . 211 210 210 210 208 208 507 209 210 250 210 25l 252 210 210 210 210 210 210 133 I27 208 5o6 567 21 1 210 28 i35 208 210 266 208 623 Milicliiis jugatus H. d'Orb. nov. Tenebroïdes brevia Lév ■'■h 198 9 '17 '.>. 1 1 Tenebroïdes rubromarginatus Reitt 9/10 Ncphus Galloisi Sic nov. sp. . . . Tenebroïdes rulivenlris Reitt. . . 9&g 9.Vl Tenebroïdes slultns Lév. nov. sp. 9 48 Nyctophila Morgani Ern. Oliv. •Mil) 98 3 9 i3o ORTHOPTÈRES. :MM| Onitis granicollis Felsch. nov. sp Onthophagus bimetallicus H. Onthophagus extensicollis H. 189 Forjiculides. Onthophagus geminatus H. d'Orb. 5og 199 4lQ 91 1 2 1 1" 911 953 211 911 911 21 1 5og Paradoxon raicrops Lesne nov. sp. Platynaspis Lewisi var. obscura 5o8 5o8 Boraiansia impressicollis Ver- hoeff 509 Piatynaspis sexguttala Sic. nov. 5og 5og 5og 5og 5og 5og 5n Diplatys Gerstaeckeri Dohrn. . . . Rodolia concolor Lew Rodolia Hmbata Muls Scobicia arizonica Lesne nov. sp. aM 5n Scraptia distinctithorax Pic nov. 5io 256 Echinosoma insularum Karsh . . . Echinosoma sakalavum Borm. . . 5i 1 Scraptia nigrolimbata Pic nov. 5io 955 256 Echinosoma sumatranum Dohrn. Echinosoma Wahlbergi Dohrn. . 5i 0 Scraptia ougandensis Pic nov. sp. 5n Scraptia Rothschiidi Pic nov. sp. 256 Echinosoma Westermanni Dohrn. 5io 911 Echinosoma Yorkcnse Dobrn . . . 5io 211 5n Solanophila Dregei var. sellata 21 1 Forcipula quadrispinosa Dobrn. . 5n 5l9 9 53 Labidura erythrocepliala Fab . . . 5l9 Spbenopborus stria tus Fahr. . . . 3o 5l9 Stethorus punctillum Weise. . . . 211 5l2 Sticholotis rufosignata Weise. . . 2 1 1 5i3 2/18 Labidura riparia Pallas. 5n et 5l2 Temnochila ebenina Blanch .... 2/18 5l9 Tenebroïdes bipustulalus Fab. . . 2^9 5i3 624 Thysanoures. Ctenolepisma Rotbsrhildi Sitv. nov. sp 5 1 k Japix Bouvieri Silv. nov. sp. . . . 617 Lepisma paupercula Silv. nov sp . 5 1 3 Tlierraobia infelix Silv. nov. sp. 5 16 Machilis acuminothorax Luc. . . 3a Machins alterna tus Silv 3a Machilis Bouvieri Silv 32 Machilis crassicornis Luc 3a Machilis cylindrica Geoff. 3a Machilis polypoda Lin 33 Machilis Targioni Grassi 33 Machilinus Geayi Silv 33 Machilinus rupestris Lucas 33 Machiloides madacassus Silv. ... 33 Petrobius maritimus Leach 33 Prcemachilis confucius Silv 33 Pr.'emachilis excelsior Silv 33 Prœmachiiïs italica Grassi 33 Névroplères. MvRMÉLKONTIDES. Tmesibasis Bolhscbildi V. d. Weele nov. sp Toniatares Rotbscbildi V. d. Weele nov. sp Hyménoptères. Amblyteles mandilmlaris Szépl. nov. sp 137 Brachycentrus Szépl. nov. gen . . 35 Brachycentrus minutus Szépl. . . 3") Ctenocbares flavipennis Szépl. nov. sp i38 Dendrosoter inteistitialis Szépl. nov. sp 35 Formica fusca L 568 Formica rufa L 568 Glyptomorpha apicalis Szépl. nov. sp 34 a56 267 Leptothorax acervoruni Fab. . . . 568 Mesostenoïdes trochanteratus Szépl. nov. sp i3a Myrmica sulcinodis Nyl 568 Odontomutilla voiensis E. And. nov. sp 3a6 Paniscus œlhiopicus Szépl. nov. sp. 1 3g Pczomacbus sp 568 Rhogns nigricarpus Szépl. nov.sp. 36 Lépidoptères. Gelechia orellata Boyd 1 h 1 Zcuzera cofl'eœ Nietner 2 15 Hémiptères. Acanlhocaris sp .">(i-Zelandia? Hut- ton 620 Peripatoïdes orientais Flatch. . . 5 a 1 Peripatoïdes Suteri Dendy 5a o Peripatopsis Balfouri Sedgw. . . . 520 Peripatopsis capensis Grube.. . . 520 Peripatopsis clavigera Purch. . . . 520 Peripatopsis leonina Purch 520 Peripatopsis Moseleyi Wood-Ma- son 520 Peripatopsis Sedgwicki Purch.. . 5ao VERS. innélides. Branchiomma Boulei Grav. nov. sp 5a6 Eulalia personata Giav. nov. sp. . 5a 8 Helicosiphon biscocensis Grav. nov. sp 5j Lesena Wandelensis Grav. nov. SP *7 Lysilia Mac Intoshi Grav. nov. SP *9 Morphysa Schanardai Grav. nov. SP 829 Phyllodoce parvula Grav. nov. sp. 537 Pista cristata 0. F. Millier 48 Polycirrus insignis Grav. nov. sp. 48 Potamilla antarctica Grav. nov. SP *9 Serpula vermicularis Lin 5o Spirorbis Perrieri Caull et Mesn. 5o Terebella Ehlersi Grav. nov. sp. . 46 Thclepus spectabilis Verrill. ... 48 Plathelminthes. Latoceslus marginatus A. Meix. nov. sp 168 Leptoplana concolor A. Meix. nov. sp 167 Notoplana cotylifera A. Meix. nov. sp 167 Pericelis byerlevana Laidlaw .... 171 Prosthiostomum lineat uni A. Meix. nov. sp 172 Prosthiostomum siphuncuius Délie Cliiaje ... 172 Pseudoceros bimarginatum A. Meix. nov. sp 1 69 Pseudoceros Gravieri A. Meix. nov. sp 170 Pseudoceros vinosum A. Meix. nov. sp 171 Stylochus djiboutensis A. Meix. nov. sp i65 Stylochus reticulatus A. Meix. . . 166 Stylochus salmoneus A. Meix. nov. sp 1 05 MOLLUSQUES. Gastéropodes. Achatina tincta Bées 4a6 — G27 — Agriolimax Kervillei germ nov.sp. Amalia gagates Drap *• • • Amnicola Dupoteti Forbes Ampullaria leopoldvillensis Pulz. Ancylus costulatus Kiist Ancylus striatus Wcbb et Bertli . Anlidrynnaeus Joubini Germ. .. Bourciera Fraseri Pfeif Bourciera helicinaeformis Pfeif. . Bulinius irroratus Beevc Bulimus popelairianus Nyst. . . . Buliinulus sequatorius Pfeif. . . . Buliinulus caliginosus Reeve. . . . Buliinulus catlowiœ PU Bulla Mabillei Loc Bytbimia Martreti Germ BythimianeotliaumœfonnisGerm. nov. sp Bytbimia numidica Bourg Bitliimia Orsinii de Cbarp Calyptraea trochiformis Gml .... Cantbarus sulcalus Boni Cassis tesliculus Lin Ghiton canariensis d'Orb Glauculus Kraussi Phil Clauculus spadiceus Phil Columbella unifasciata Sow. . . . Columbella rustica Linn Concholepas peruviana Lcmk. . . Conus testudiiiarius Mart Crepidula arenala Brod Curvella Guerini Germ Cyclopborus uigrofaciatus Mill. . Cyclotus Perezi Hidalgo Gyclotus quitensis Pfeif Cypraea cervinetta Kiener Gypraea spurca Lin Dolium ringens Swaius Drymaeus baezensis Hidalgo .... Drymaeus cbamœleon Pleif Drymœus aequatorianus Smitb. . Drymaeus fallax Pfeif Drymaeus Joubini Germ i.r)A i5 h i58 i:>7 i57 59 6a 62 55 55 56 56 57 i5i 35i 66 i58 i58 535 ih-j 1/18 i5i i5o i5o 53 1 t&7 533 i45 536 35o 63 63 62 53/i i48 53/i 57 59 57 57 59 Drymaeus napo Angas Drymaeus quadrifascialus Angas. Knnea albida Putz Ennea Gravieri Germ. nov. sp. , Kulima intermedia Gant Fasciolaria granosa Brod Fasciolaria princeps Sow Fissurilla crassa Lmck Fissurella crassa Lmck Fissurella lalemarginata Sow. . . Fissurella limbala Sow Fissurella maxima Sow Fissurella peruviana Lmck Fissurella puuctalissima Pils. . . Harpa rosea Lmck Hélix aperta Boni Hélix apicina Lmck Hélix a^persa Miill Hélix barbara Lin Hélix bituberculata Pfeif. Hélix Bourcieri Pfeif Hélix Gonstantinte Forbes Hélix critica de Fér Hélix Durieui Moq.-Tand Hélix equestrata Moric Hélix fera Let. et Bourg. ...... Hélix Juno Pfeif HéUx lanuginosa de Boiss Hebx melanostoma Drap Hélix oreas Kock Hélix pisana Mùll Hélix psammodica M or Hélix pyramidata Drap Hélix Rozetti Micb Hélix selenostoma Pfeif Hélix tabarbana Let. et Bourg. . Hélix trochoïdes Poiret Hemisinus guayaquilensis Pet. de la S Hyalinia eurabdota Bourg Lanistcs bicarinalus Germ. nov. sp. Lanistes ovum Pelers. 58 58 /|2f) 65 1/19 53 1 53 1 538 8 538 538 537 538 537 i'k; 1 5 r> 1 5 6 i55 i:»7 54 5/i i55 i56 ■ 57 53 i56 54 i55 i55 53 i56 107 157 i56 54 i56 1 57 63 i55 4a8 4a7 4a. — 628 — Limmea Chudeaui Germ. nov. sp. Littorina peruviana Lmck Liltorina punclala Gml Melongena morio Lin Murex labiosus Gray Murex regius Woorl Murex rosarium Chemn Namina liepalizon Gould Nassa Gayi Kien Neomphalus aler Les Neomphalus euryomphalus Go- nas Neomphalus luctuosus d'Orb. . . . Neomphalus tridentalus Pot. et Micli Nerita atrata Chemn Obeliscus cuneus Pfeif Oleacina algira Brug Oleacina striala MiiH Oliva acuminala Lmck Oliva leucozonias Gray Oliva peruviana Lmck Phasaniella azorica Dantz Physa contorta Mich. et var. . . . Physa Dunkeri Germain nov. sp. Physa Jonbini Germ. nov. sp.. . . Pbysa Vaneyi Germ. nov. sp. . . Physopsis Martensi Germ. nov. sp. Planaxis lineatus Da Cost Planorbis Chudeaui Germ. nov. SP Planorbis marmoralus Micli .... Planorbis numidicus Bourg Pleckocheiius cardinalis Pfeif. . . Pleckocbeilus Taylori Reev Pleurotoma sinistralis Pelil Polamides radula Lin Purpura chocolatum Dudos. . . . Purpura Delessertiana d'Orb. . . Purpura Inrinalostonia Lin Purpura neritodea Lin Ricinula aodulosa G. IL Ailams. Bissoina inca d'Orb 273 535 i49 1^17 538 532 1 Ifj Mk 53 1 536 536 537 537 i5o 60 i55 53 1/16 1Z16 53o i5o i58 35 1 273 6.") 65 i48 27A i58 i58 56 55 1/1 5 i48 53 a 53 a ,',; 167 1/18 535 Scalaria commutata di Mont. . . Sphœrium Ddingoli Bivona .... Streptaxis flora Pfeif Strombus bubonius Lmck Strombus galcatus Swain Strombus peruvianus Swain .... Subulina Krebedjeensis Germ. nov. sp 65 , Succinea Chudeaui Germ. nov. sp. Succinea tchadiensis Germ. nov. *P Synapterpes Biveti Germ. nov. SP •• Tectarium miliare Quoy et Gaim. Testacella bisulcala Bisso Thapsia calamocbroa Jouas Thapsia indecorata Gould Thapsia insimulans Smith Thapsia Lamyi Germ. nov. sp. . . Thapsia nyikaua Smith et var. 64, Triton rudis Brod Triton scaber King Trocbonanina Adansoniae Mor. . . Trochonanina reticulata d'Ailly. Tropbon cassidiformis Blain.. . , Turbo niger Gray. Turritella cingulala Sow LamcUibranclics. iEtheria elliptica Lmck Arca Bouvieri P. Fischer Arca decussala Sow Arca plicata Chemn Corbicula Fischeri Germ. nov. 169 i58 r 02 t48 534 534 348 271 271 60 i4q i54 344 345 345 3'i(i 346 533 533 3 '17 347 53i 536 9 20 i53 i53 i53 sp. Lithndomus biexcavata Reeve. . . Mactra lisor Adans Melina vulsell Lmck Mutelina complanala Jouss. . . . Mutelina complanata var. curta Germ 68 1 5 :; s53 68 68 fi'29 Mutelina faleemensis Germ. nov. 67 Mutelina Mabillei de Roch. 67 Mutelina Mabillei var. •"rasi 68 1 •"> :> Mytilus scnegalensis Lmck . i'5a 1 .1 1 67 67 Spalha rubens var. Clnu ;>aui Gérai, nov. sp 67 Unio bangoranensis Germ. nov. C)6 Unio Cbi\oli Germ. aov. sp. . . . 66 43n 4 99 COELENTÉRÉS. Acalèphes. Limnocnida tanganyicae lî. T. •118 Hydroides. Sertularia Versluysi Nuttmg.. . . Thuiaria tubulif'ormis Markt. . . Anthozoaires. Anisopsammia profunda Pourt. . Aphrastrea deformis Lmck Astrangia Ralhbuni T. W. Waugh. Astreopora Ehrenbergii Rem.. . . Balanopbyllia floridana Pourt... Coscinaraea monile Fonk Cyphastrea Forskaliana M. Edw. et Hanire Drllocyathus ilalicus Micli Dcndronoplithya curvata Kùkent. Dcndronepbtbya cirsium Kùkent. Dendronephtbya formosa Grav. sp. nov 43 1 et 275 275 343 34o 343 3/12 343 342 34o 343 43i 43i 432 Dendronephtbya KùkenthaliGrav. oov. gp 4.'5 1 et i33 Dendronephtbya lanxifera llolm. 43i Dendrophyllia cornucopia Pourt. 343 Desmophyllum ingens Mos) 343 Echinopora Ehrenbergi M. Edw. el G. Haime 34o Favia gravida Verr 343 Favia Okeni M. Edw. et G. Haime. 34 1 Favia Savignyi M. Edw. ei G. Haime 34 1 Favites spinosa Klunz 34 1 Flabellum alabastrum Alosl .... 34;} Flabellum angulare Mosl 343 Flabellum deludens von Marenz. 343 Flabellum pavoninum Alcock. . . 343 Fungia concinna Verr IVi2 Fungia cyclolites Lmck 34a Fungia echinata Pallas 34a Fungia fungites Lin 34a Fungia patella Ellis et Sol 342 Fungia plana Stuk 34a Goniastrea pectinata Ebr 34 1 Goniastrea reliformis Lmck.. . . 34i Goniopora Djihoutensis T. W. Vaugb. nov. sp 342 Goniopora planula Elir 34a Goniopora somaliensis T. W. Vaugh. nov. sp 34 2 Goniopora Stokesi M. Edw. et G. Haime 342 Herpetolitba t'oliosa Ehr 34a Juncella gemmacea Val 43i Kophobelemnonidœ 161 Litbophytum arboreum Forsk.. . 43 1 Madrepora galapengcnsis T. W. Vaugb 343 Mœandra lamellina Ehr 34 1 Maeandra pacbychila Ebr 34 1 Mesobeleinnon nov. gen. gracile Ch. Gravier nov. sp 1 5q Urbicella annuligera AI. Edw. et G. Haime 34o — 630 Orbicella Kottœ M. Edw. et J. Haime 34o Orbicella indequalis Klunz .... 34o Orbicella minikoensis Gard 34o Pbysogyra Gravieri T. W. Vaugb. 34o Physogyra somalionsis T. W. Vaugh 3 4 o Porites Branneri Batbb 343 Porites Verrilli Rebb 343 Scleropliyilia margariticola Kiuz. 34 1 Scytaliopsis nov. gen. djiboutensi-i Grav 432 Siderastrea stellata Verrill 343 Stephanotrochus diadema Mosl . . 343 Xenia umbellala Lmck 43 1 Spongiaires. Artemisina Dianae Tops. nov. sp. 70 Axinella supratumescens Tops. nov. sp ^4 Grantia Iruncata Tops. nov. sp. . 54o Iopbon pluricornis Tops. nov. sp. 73 Iophon unicornis Tops. nov. sp. . 7 9 Leucandria birsula Tops. nov. sp. 54 1 Leucandria Joubini Tops. nov. sp. 542 Leucosolenia Lucasi Dendy 53g Tedania Cbarcoli Tops 69 PALÉONTOLOGIE. Invertébrés. INSECTES. Blaltinopsiella pygma;a Fern. Meun. nov. sp 52 4 Piroutetia liasina Fern. Meun. nov. sp 5a2 MOLLUSQUES. Acantboceras mamillare Schlot. «8, 89 el 178 AranlborernsMantolli Sow. 85 et 178 Acantboceras vicinale Slol 85 Arantbotbyris multistriata Kitch. 88 Alectryonia gregaria Sow 88 Alectryonia ungulata Schlol 88 Alveolina oblonga Fortis 85 Aspidoceras avellanum ZitieJ. . . . 178 Aspidoceras subdistractum Waag. 178 Beiemnites Kunknotensis Waag. 89 Beiemnites Stoliczkai Waag. ... 86 Bulimus Favanei Fiscber 87 l'nlimus Grandidieri Fiscb 87 Cardioceras Scbaumburgi Waag. 89 Corbula pectinata Sow 86 Cyclostomum Grandidieri Fiscb. 87 Cyrena convexa Brongn 359 Desmoceras Beudanti Brongn.. . 88 Desmoceras diphylloïdes Forbes. 89 Desmoceras Dupinianum d'Orb. 89 Epiaster nutrix Lamb 88 Exogyra flabellata Gold 85 Flabellotbyris dichotoma Kitcli. . 89 Gryphœa vesicularis Sow 88 Hamesia oroeea Fiscb 87 Ilelix bicingulata Fiscb 87 Jlelix Hova Fiscb 87 Hélix lbaroensis Fiscli 87 Heiix Souverbyana Fiscb 87 Inoceramus labiatus Sow 86 Janira tricostata 88 Limnaea slrigosa 35g Lytoceras Adelœ d'Orb 88 Lytoceras sutile Opp 178 Macrocepbalites Grantanuiii Opp. 88 Macrocepbalites macroropbalum Sow 88 Macrocepbalites Maya Sow. 86 et 89 Macrocepbalites Opis Waag. ... 86 Nautilus Bouchardianus d'Orb . . 89 Nautilus giganteus Sow RS Nautilus jumarensis Waag 8g Noetlingia Boulei Laml 88 Notogenus Cuvieri Agns. 35g et 36o Nystia plicala d'Arch 35g Ostrea Grandidieri Fisch 85 — 631 — Ostroa polecydion Pia5 Ed. Lamy. Coquilles marines recueillies par M. le l')r Nrwu-Lemaire pen- dant la Mission de Créqui Monllbrt et Sénéchal de la Grange dans l'Amérique du Sud >*"9 E. TorsEM. Éponges calcaires recueillies par le Français dans l'Antarctique (Expédition Charcot) 539 Henri Lecomte. Observations sur les Sabiacées S'1'1 Marcel Dlbard.' Sur quelques espèces nouvelles du genre Noronhia 5ÛQ Marcel Dubard et Philippe Eberuardt. Sur un arbre à caoutchouc du Tonkin ■••• 5>1 André Guillaumin. Les faisceaux anormaux chez les Canarium cl genres affines 553 R. Anthony. La Piscifacture du Turbot "• ^07 Edm. Perrier et R. Anthony. Organisation d'une Etude générale du Plank- ton de la Baie de la Hougue 'M) Eue Malard. Sur la présence à marée basse de Corymovpha milans sur une plage de Pile ïatihou ,J" H. Neuville. Collections recueillies au cours de la croisière de Pfle-de- France en Norvège et au Spitzberg. Étude par MM, Thor, Eug. Si- mon, Lesue, R. du Buysson, R. Courteaux, Danguy et Ramond. . . 504 E.-C. Saint-Blancard. Les Chats sans queue en Touraine 575 H. Hubert. Les grandes régions naturelles de la colonie du Dahomey 076 Table des matières du volume XUI (1907) 58» ! f- r New York Botanical G»r'I / A ^