«^^ m 'm BULLETIN DD MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM TOME SEIZIEME 1910 LIBRARY NEW YORK BOTANICAL QARDëN. PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDGGGGX BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1910 N° 1 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCGCCX AVIS. Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages d'impression. Les auteurs sont également priés de donner des ma- nuscrits mis au net qui puissent permettre la composi- tion rapide du Bulletin. Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli- chés des figures qui accompagnent leurs notes en même temps que leurs manuscrits. SOCIÉTÉ DES AMIS DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE (EXTRAIT DES STATUTS). I. But et composition de la Société. Article premier. L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu- relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires, serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travauji scientifiques et l'enseignement qui s'y rattachent. Elle a son siège à Paris. Article 3. L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration. Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au moins 1 0 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme fixe de 1 5o francs. Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins 5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins Go francs par an. Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum , ou à la Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques ou des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur équivalente, soit, pondant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs ^^>. t'' S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Association. BULLETIN DU MISÉUM NATIONAL DH[ST01RE \ AÏUUELLE. ANNEE 1910. — r 1. II.V RÉUNION DES NATURALISTES \)[\ MUSEUM. 22 FÉVRIEK 1910. l'UÉSIDENGE DE M. EDMOND PEI5U1LU, DIRECTEUR DU MCSKUM, ACTES ADMINISTRATIFS. \1, LE Président rond compte des épreuves que le Muse'um a subies par suite de la crue de la Seine qui a dépassé toutes les prévisions; par suite de cet événement inattendu, la Re'union des Naturalistes du Muséum fixée au ^5 janvier n'a pu avoir lieu. Tout le personnel de l'établissement, avec un dévouement dont on ne saurait trop l'aire Téloge. était occupé, en eilet, à parer au désastre, dans la mesure du possible; les uns effectuaient le dé- ménagement des Collections placées dans le sous-sol de la Galerie de Paléontolojjie et dans ceux du Laboratoire d'Anatomie com- parée, déjà envahis par les eaux; les autres se dévouaient pour opérer le sauvetage des animaux de la Ménagerie, notamment des Ours menacés d'être noyés dans les fosses, opération qui n'était pas sans danger. Les ti8 et -jcj janvier, plus de la moitié du Jardin était transformé en un véritable lac, l'Ecole de Botanique était sub- mergée; d'autre part, du côté de la rue de Ruffon, les Laboratoires de Physique végétale, d'Analomie comparée, de Cryptogamie, de Cbimie étaient inondés; à la Ménagerie des Ueptiles. à la Rotonde, les eaux avaient éteint les calorifères; si l'on sefforçait d'épuiser 1 <'aii pour tâcher de les remeltre en service, pour plus de sûrch" l'nii se bâiait d'établir ib's cbaulla|;our elle Assesseur du Directeur, et agréé par M. le Ministre^ de — 3 — rinstmclion publique (Arrèlc du >j/i l'éNiier 1910), à venir oc- cuper ie Cauleuil de sou prédécesseur. Il fait connaître ensuite que M. Angel,. délégué dans les fonctions de Préparateur de la Chaire de Zoologie (Reptiles, Batraciens et Poissons), a été nommé Préparateur de cette Chaire à dater du i"mars 1910 (Arrêté ministériel du 3 février 1910), queM. J.-E.-D. GuÉRiN, Préparateur de la Chaire de Malacologie, est mis de nou- veau en congé, sans traitement, pour un an, à dater du 1^' février 1910, et. que M. Louis Germain, Docteur os sciences. Instituteur adjoint, en congé, est désigné pour remplacer M. Cuérin pendant la durée de son congé (Arrêté ministériel du 17 février 1910). Il mentionne que PAssemblée des Professeurs a désigne MM. Perrier, Stanislas Meumer, Bouvier, Boule, Jouiun, Bec- querel et Verneau pour représenter le Muséum à Pinauguralion du Musée océanographique de Monaco (Séance du 17 février 1910). Il annonce que M. le D"" R. Aisthony, Directeur adjoint du Labo- ratoire maritime du Muséum à Tatihou (Manche), et M. Ber>ard ((Jeorges-Eugène), Pharmacien de i"^^ classe de TArme'e, Conserva- teur du Musée Fleuriau , à La Rochelle, ont été nommés Officiers de rinstruction publique, et que M. Liot, Patron Marinier du Labo- ratoire maritime de Tatihou, a été nommé Officier d'Académie ( 1"' janvier 1910 j. Il se félicite que TAssemblée des Professeurs ait nommé Corres- pondants du Muséum M. J. de Morgan. Délégué général en Perse. Donateur de collections de fossiles recueillis en Perse par son frèie. feu H. de Morgan, et de collections entomologiques réunies par lui également en Perse, ainsi que M, Ebkriiardt. Inspecteur de PAgriculture en Indo-Chine et Précej>teur du Roi dAnnani. dont on a pu lire dans le Bulletin du Muséum les intéressants travaux botaniques (Assemblée du 20 janvier 1910). PRESENTATION D'OUVRAGES. M. le Professeur Léon Vaillant présente wt ollre pour la Biblio- thèque le tome I de la 5" série des NnuveUes Arcliivcs du Musniin d'Histoire nalui-clle contenant : >Siiui>j)sis des Familles, /jenrcs et espèces de Hepùlcs ccailleux et des ilulmàens de Madagascar, par M. F. Mocquaiu). — h — Licfienes inorphologico et analomim disposnil , par M. l'abbé Hue. Liste des Ouvrages et Mémoires jjubliés de iSj') à lyuS, par Henri Becquerel. Liste des Ouvrages et Mémoires publiés de iHHo à kjoH , par le l)-^ Ernest-T. Hamy. Liste des Ouvrages et Mémoires publiés de iHôo à i. 9^)0, et dans les Annnls niid Mni^aziiiP af Nnlin-iil llislurii. Sér. S, vol. IV, n" (ri)cl(il)rr I <)'>(), p. '5Si). _ 7 — étant médian) avec un sixième, très rndimentaire, sur le rebord postéro- externo de la couronne; la 9° niolairo est semblable, mais un peu plus petite, avec le sixième tubercule obsolèlo; la 3° est subtriangulairo, plus réduite et n'a que trois tubercules. Sur la face supérieure du crâne, les apophyses post-orbilairossonl repn'- senl(''es par deux petites pointes aiguës ayant moins d'un millimètie de saillie sur leur bord ])0stérieur, qui est le plus long. A la mâchoire inl'érieure, la i" incisive est très giande, proclive, spa- tulée et creusée en forme de cuiller sur sa face supéro-interne : la a* et la 3° sont très petites, à couronne rabattue en avant (comme chez Ei-iim- cetis)', la canine est petite, semblable à l'incisive qui la j)récède; la première prémolaire, unicnspide, présente encore la même foime; la seconde, encore très petite, mais de forme normale, est faiblement tricuspide: la troisième, très grande et très haute, est nettement tricuspitle avec le tuber- cule médian beaucoup [dus développé et très saillant. Les molaires, plus longues que larges, diminuent de hauteur de la i" à la 3"; la i" a cinq tubercules, dont un antérieur et les autres disposés deux par deux et reliés par une crête transversale; la 3' n'a (pie quatre tubercules, deux et deux: la 3'. plus petite , mais semblable à la seconde . est faiblement rétrécie en arrière. Le palais se termine par un crête transversale épaisse et tranchante, dont les extrémités latéi'ales portent deux apophyses plus saillantes qiie les tubercules de la dernière molaire su[)érieure. En avant de cette crête, les os palatins présentent deux lacunes longitudinales allongées. Ces deux caractères rappellent Erinacpiis , dont la formide dentaire supéiieure est identique à celle de NeoletrncuH. Rapports et différencks. — Par sa iietite taille, inférieure h celle de tous les autres Erinacéidés. le iV^o/c/rrtCJis se rapproche surfout de Porfo- gymuurn truet Mearns '*', des Philippines . dont il présente aussi la formule dentaire ('lo dents seulement). Toutefois le développemcnl relatif de ces dents et la forme du crâne rappellent plutôt le genre Ihjlomijs, bien que ce dernier ait hd dénis comme Gijmnurn, par suite de la présence d'une petite i^rémolaire de plus aux deux mâchoires. Mais la canine très déve- loppée chez (rymmira et Podnfrijmnura , dc'jà moins haute chez Ih/Iomi/s, est tout â fait rndimentaii"e chez Npotnlrnciis. Ce nouveau genre diffère d'Ih/ln- mys par les caractères suivants : la canine et les prémolaires supéi-ieures man(pieiil du talon très accuse chez /:/y/ow/(/.s-,- à la màchoiic iulérieure, chez ilylomys, les incisives décioissent insensiblement de la i" â la S'en gardant leur forme spatulée; chez Nootrlracus , la giamle incisive antt'-rieure {') Mearns, Proc. U. S. NaL, Mus., XXVIII, ii,o5, p. 487; M. W. Lyon Jh. hc. cit., XXXVI, p. Mtf)-fi5Ù, pi. :W) cl 37. — 8 — (ni cuiller est suivie de fle\i\ 1res peliles incisives, de telle soHe qnenlre cette première gr.inde incisixe et la g-rjinde 3' prémolaire, il existe aux o^^/mcM.s actuellement \ i- \anl dans l'Asie centrale. Les seules difïéi-ences ajipréciables sont les sui- vantes : la 9° prémolaire (première dent conservée chez Tetracus) est un peu plus forte que chez Neotetracus ; h 1 " arrière-molaire est moins longue et son tubercule antérieur impair est rudimentaire; à part ces deux points, il y a une lessemblance complète entre les deux mandibules. Lenombieet la forme des dents antérieiu'es du Tetracus nainis étant inconnus, on peut néanmoins déduire de cette comparaison les conclusions suivantes : ") Aymard, Ann. Soc.duPuy, i8'i8, p. 9/1/i; icSip,]). 1 10; tij^uré par Filhoi,, Aiin. Se. GéoL, i88f>,p. 8, pi. VI, fig. 7-9. cl RiUloili. Ji'n llnuirx Kludfs, XXIV, iiilirlc IV (mémo toxte et mêmes figures). — 9 — T>e Telraem nanm du Tertiaire de Fiance cnnstilnait un genre très voisin dn Nootctracus actuei.Pai' suit«, il4?st inliniment vraisemblaMe qu'il avait un pelage mou et dépourvu d'épines comme celui de ce dernier genre; <}nfin. les formes graciles et légèi-es, (pie sa mandibule indicjue, en faisaient an animal tern^slre et non un rrlnseclivctre palustre?!, conmie FilliolTa sup- posé [loc. cit., p. 8). Le (jcotrijijii.'i acutidom Pomel, que Filliol a ligure siu- la même planciie, en le rapprochant avec raison du Teiracus, conslitiiait une seconde espèce dii même genre ou d'un genre très voisin. Le ty|ie du genre NooMrackm est res|)èce suivante : Nfotetr\cijs sinknsis Trouessart, 1909. (Planche I.) Taille un peu supérieiu-e à celle de Mus sylvaticus. Tête conique, allon- gée, avec le nez proéminent au-dessus de la mâchoire inférieure. Oreilles arrondies, très grandes, couvertes de poils ras très fins. Pattes grêles, allongées, les postériem-es plus longues que les antérieiu-es , avec la paitie inférieure de la région tibiale une ou couverte de poils ras. Queue ayant la loilguem- de la moitié du corps, assez grêle, couverte de poils très coui-ls. Cin([ doigts eu avant comme en arrière, munis d'ongles couris, aigus et recoiuhés. relevés de manière à ne pas s'user pai- leur contact avec le sol. Pelage ti-ès doiLv, semblable à celui dllylomys suillnis dorsalis Thomas, mais plus clair, composé de deux sortes de poils, les uns d'un l)run jau- nâtre, les autres noirs. La majorité des poils est d'un brun jaune (gris à leur base): de longs poils noirs, plus gros et plus rares, plus clairs et bril- lants à leur pointe, dépassent le reste du pelage et sont surtout nombreux sur le dos. ])lus rares sui' les flancs. Le museau leinlé de roux. Le dessous est d'un gris clair nettement sépai'é de la coideur du dessus. Les oreilles et les jtattes sont d'un brun plus ou moins foncé, les |)alles antéiieures tein- tées de jaune sur lem- face antérieure. La plante des |>ieds est nue et porb^ si\ tubercules; les doigts sont grêles, le 1" et le 5' |)lus courts, surloul le 1". mais tous pourvus d'ongles bien (hîveloppés. Les ])ieds poitenl des rangées de lines (V.iill(>s en partie cachées |)ai- les poils (pii les recouvrent. DIMENSIONS. uiitlimôd-iv. de la tête et du corps 130 de la queue .'j5 du pied postérieur (sans les ongles). îi.'> Corps : lonijneur / dos oreilles 1 .5 de la partie nue du tibia 1 ."> dont le nez dépasse ta lôvre iiifé- l'ieure 'j — 10 — j Crâne . . millimitres. totale 33 , , basale ^^ liOnmieiir; , ., . 1 basilaire 37 ( comlylo-basilaire 3i Largeur zygomatiqiie 18 ( des os nasaux 1 1 ,5 Longueur< du palais 17 ( de la mandibule inférieure 2 2,5 Hauteur de la branche montante de la mandibule. 9 Habitat. — Ta-tsiên-ioii , province de Setchouen (Chine occidentale), sur le versant oriental du plateau du Tibet, à 9,5^5 mètres d'altitude. — On n'a jusqu'ici aucun renseignement sur les mœurs de ce petit Insectivore , (fui parait vivre en société (sept spécimens). Ses longues jambes indiquent MU animal coureur et sauteiu^ rappelant les Macroscélides africains, qui son I, comme lui , des Insectivores propres aux régions montagneuses. Remarque sur la distribution géographique des Erinaceidm. — En de- hors des véritables Hérissons (Eriiiaceus et genres démembrés) qui sont couverts de piquants et répandus en Europe , en Asie et en Afrique , on ne connaissait jusqu'ici , de cette famille , que trois genres à pelage mou , non é^inevis. : Gymnura , qui habite Sumatra, Bornéo et Malacca , remontant jus- qu'au Tenasserim ; Hyloimjs, qui a la même distribution . ei Podogymnura , qui est des îles Philippines. La découverte de Neototracus , sur la pente orientale du Tibet, recule considérablement vers le Nord l'habitat de ces Erinacéidés dépoiu-vus de piquants, qui étaient représentés en France, à l'époque tertiaire par Tetracus et Gcotrypus. Le Neotctracus établit un lien de plus entre la faune de Bornéo (et des autres îles Malaises) et celle du Tibet. Pour ne parler que des Mammi- fères, j'ai depuis longtemps signalé dans ces deux régions si éloignées la présence d'espèces identiques, telles que : Ursus malayanus , Arctonyx col- laris, Fclis Tommincki, F. marmorata , F. ncbulosa, F. javanensis , etc., ou de même genre (Ncmorrhœdus , Chimarrogah, etc. ). Cette ressemblance des faunes s'explique par la géologie de cette vaste région : Suess a montré que Bornéo se relie à Malacca et à la Gochinchine par un plateau sous-marin que la sonde rencontre partout à 100 mètres de profondeur, et que ce géo- logue appelle l'rf Arc Malais n: un autre plateau, se rattachant également au massif centi-al de l'Asie, sert de piédestal aux Philippines où l'on trouve le Podogymnura. A l'époque tertiaire , un vaste continent reliait les îles de la Sonde à la Chine et au Tibet ; les genres Gymniira, Jlyloinys, Podogyiuiiura et Npotetrncus doivent être considérés comme des survivants, aujourd'hui (lispcrsi's. (Il' cclli" faune tertiaire, — 11 EXPLICATION DES PLANCHES. Planrlie I. — Neotetracux sinpims, aux 9/3 do la grandeur naturelle. (Enretou- rliant la photographie, on a exagéré le tiqui'lé du pelage résultant du mélange des poils jaunes et noirs : ces poils sont beaucoup plus fins.) Types du Muséum de Paris. Planche II. — Tête osseuse de Neotetracm sinemis (grossie deux fois) : i. Crâne vu par-dessus; 2. Crâne vu par-dessous; .H. Crâne vu de profil; tt. Mâchoire inférieure vue de profil; 5. Mâchoire inférieure vue par sa face dentaire. La Ménagerie des Reptiles àv 3i décembre igog, PAR M. Léon Vaillant. A l;i fin (leramiée 1909, le nombre des animaux actuellement vivants à h Ménagerie des Reptiles, d'après l'inventaire établi par M. Bruyère, commis du service, est résumé par le tableau suivant : Emydosauria Chelonia. . . . Lacertilia. . . Opliidin .... Batvachia. . . Pisces ESPECES. INDIVIDUS 3 12 25 96 23 61 96 47 97 387 \h i63 Totaux 118 616 La cnih'clion des EMVDosArRiA, tout en étant moins riche (ju'elle a pu l'être il y a «[uelques ainu-os, est cependant encore suffisante pour l'étude, car les trois espèces qui la composent appartiennent à autant de genres diiïérenls : Jacarctinga sclorops Schneider, Alligator mississipeims Daudin. Crocodilus crocodihis Linné. Parmi les représentants de la seconde espèce se tntiivonl quelques individus entrés h la Ménagerie en i85->. c'est-à-dire depuis cincjuante-luut ans. Il en est de même des Chelonia ou Tortues. Les Cryptodorhm offiont i3 genres représentés par 96 individus. Les Phnnerodorina , 6 genres, j)ar 8 individus: les Pleurodorhw , 6 genres, par i3. Nous possédons encore 9 de nos Tortues éléphantines , dont l'une, entrée en 1899.; pendant les six semaines de la belle saison où elle a été placée dans les parcs extérieurs, celle-ci aurait augmenté de a/» kilogrammes, ayant atteint le poitls de \\\î\ kilogrammes. Mais, avec ces animaux, on sait qu'il faut faire la pari — 12 — de la quanliif^ sonvont consicl(''r;il»lt' dCaii qu'ils peuvent accumuler en [v- serve dans leur vessie nrinaiie. Les Lacertilia, qu'on a souvent de grandes diflîcnités à noui-iir, i-epré- sentent cependant 7 familles. Parmi les espèces les plus iniéi-essantes, il convient de citer Vllelodrrma, animal très rare autrefois même dans les collections , et dont on peut voir actuellement 7 individus . le Macrosciiiclus Coclei, dont nous possédons encore quelques exemplaires. Les Ophidia se repartissent en 6 familles, dont h de Sei-pents non veni- meux { Ap/ioberopliidia) , les autres des Serpents venimeux proprement dits {T/ianatopliidia). Ces derniers appailiennent soit à la famille des Ei.apidk. le Vfl/a haj)' Linné, d'Égyple. soit à celles des Viperid^.. 9 espèces de Fipr» , ■:! de Bitis, 1 Corastes, 1 Lachesis. Les Batraciens sont toujours en grand nombre, parce qu'on y compivud les repi'ésentants de quelques espèces de Grenouilles , telle que les Bami oscnlenta, fi. tempomria, qui sont destinés à la nourriture de nombre d'autres de nos animaux. On peut cependant citer quelques espèces inté- ressantes, comme la Grenouille mugissante [Rana Cateshiana Sbaw), le Xompxis lœvis du Cap, parmi les Salentia, et parmi les Caudati, le Triton InroHus de l'Amérique du Nord, la Salamandre gigantesque du Japon [Me- galobatrachus maximus Schlegei), le Siron lacertina Linné. J'ai entretenu en temps utile la Réunion des naturalistes des observations faites à la Ména- gerie sur la ponte du Xènopùsl/evis^'^ ; le développement s'est parfîiitement el régulièi-ement eiïeclue ; je puis mettre sous vos yeux quelques individus ayant i-evêtu absolument la forme de l'adulte et même acquis déjà une cei-- taine taille, en même temps qu'une série de préparations donnant les différentes phases de la métamorphose '^'. (1' Bull, du Mus. nat. d'Hist. nat., t. XIV, 1908, p. 9o3. '-' A l'occasion de cette présentation, je crois bon d'indiquer ici le procédé em- ployé aujourd'hui dans noire laboratoire pour le luta^fe des bocaux: Autrefois on s'est servi , comme le faisaient nos prédécesseurs, du mastic do ntrier on appliquant ensuite une peau de vessie de porc collée à la gomme ara- bique, puis une lamelle de papier d'étain appliquée de la même façon, (lelte mé- thode, excellente au point de vue du résultat, comme on peut s'en assurer siu- les bocaux restant de l'ancienne collection, avait cependant un inconvénient, c'est d'rtre loufjue et de nécessiter qu'on remanie le bocal trois ou quatre fois. On doit en ellet laisser en repos le mastic une fois posé, pendant quelques jours, pour (|u'il sèche un peu, en veillant à ce que l'alcool ne le touche pas, car ce derniei' liquide dissolvant le corps gras du mastic, il peut s'établir des fuites; il faut en- suite attendre que la vessie, apphquée humide, sèche à son tour. Aussi depuis ces dernières années emploie-t-on de préférence presque partout un lut à base de caoutchouc, qui s'applique à chaud et qu'on régularise avec une lame égale- ment chauH'ée. Après refroidissement, ce qui a lieu très vite, le bocal est prêt thMlnilivement pour la collection et peut être manié sans aucune crainte. Ce (|u'iiii peiil reproclier à ce procédé pour un Inliornloire loi <|U0 celui rl'Hpr|ii''((>!ngi(' ou — IH — r.;i Méii;ig(ui(' ayanl été siuloul coiisliiiilc eu vut.' de ICxliibilioii di-s iM'plilcs. nous ne pouvons l'elativenient avoir qu'un petit uomltie d'espèces de Poissons, encore la plupart si coiuiiuius dans nos rivières, (qu'elles mé- i-itent à peine Tlionneur d'être citées. Nous espérons dans un temps ])lus ou moins ra|)proché que cet état de chose sera changé , euaj)portant quel(|ues juodilications à rinslallation de la salle des aquariums, afin de permettre d'exposer aux yeux du public des espèces exotiques , aujourd'hui assez répan- dues dans le comnKMce jjour qu'on puisse espéier laciletnent se les [)i'o- curer. On a réussi à élever cette année plusieurs pontes de Macropodus viridi-aurutus Lacépède, intéressante et charmante espèce, dont nous de- vons l'introduction à feu Carbonnier. HECTIFIC.lïJOy DU NOM SPÉciFlQUK DE PhHYNOCEPHALUS OlIVIERI DvM. et BlBli., PAR M. F. MOCQUARD. Sous le nom de Phrijiiocephalus OUvirn, les auteurs de V Erpétologie f'énérak ont décrit une espèce dont l'origine lem* a paru inconnue et qu'ils (mt, à tort, considérée comme nouvelle. fLes individus, disent-ils (Erpét. génér., t. IV, p. 619, 1887), d'après lesquels nous avons établi cette se trouvent de grandes ([uantités d'aicool , c'est de nécessiter l'allumage d'mn- liiinpe ou d'un bec de gaz pour maintenir le lut liquide. Depuis plus d'un au, M. Angei , Préparateur au laboratoire, v « substitué l'emploi du lut suivant : Mastic de vitrier 1,000 (grammes. Litharge : 10 p. 100 . soit 100 Noir d'ivoire Brun rouKC \ a. a. i[. s. ('.es deux dernières substances n'ont daiilrc utilité que de donner' au mastic, rendu siccatif par l'adjonction de la litharge, une couleur qui rappelle celle du lut au caoutchouc. Ce mastic s'emploie et se manie comme le mastic ordinaire et se conserve facilement pour l'usage en ayant la précaution, comme pour ce der- nier, de le plonger dans l'eau, lorsqu'on ne s'en sert pas. H faut veiller à ce que l'ouverture du bocal et l'opercule de verre ne soient point humides en les essuyant soigneusement, au moment de l'opération, avec un linge sec. Le durcissement se fait en peu de jours et même , dans nos essais , nous avons , immédiatement après ielutage, renversé im bocal en le laissant sécher l'opercule i-n bas. sans (pi'il en soit résulté aucun inconvénient. Ce nouveau lut ou mastic siccatif aurait donc les avantages de rapidité du lui au caoutchouc, sans nécessiter l'emploi d'une source lumineuse et calorifique, c'est-à-dire simplifiant les choses c( évitant un certain danger. — là — espère. j)rovieQnent du voyage «rOlivier; mais comme ce ualuralisle a visité Tarchipel grec, l'Egypte et la Perse, nous ne pouvons savoir dans lequel de ces pays il les aura recueillis; car nous n'avons rien trouvé, ni dans la relation de son voyage, ni sur l'étiquette du bocal renfermant ces petits Sauriens, ([ui put nous éclairer à cet égard. r Et tous les auteurs (Gray, Blanford, Andei-son, Boulenger, Boettger, Steinrlachner, etc.) qui. depuis, ont l'ait mention de cette espèce, ont adopté cette version et conservé le nom spécifique d'Olivieri. Or, non seulement Olivier, dans la relation de son voyage '^. a indique la [)rovenance précise de cette espèce, mais il l'a nommée, figurée et en a donné une courte diagnoso. en la rapportant au genre Againe. On lit , en effet , dans la relation de son voyage en Perse ( loc. cit. , \ oi. 111 . p. 1 10. édit. iu-4", et vol. V. p. 196. édit. in-8°) : ^-La montagne nommée Sophia ou Sophissai', qui se trouve au delà (de Férabad), est très escarpée. On voit au tiers de sa hauteur les ruines d'un pavillon qui avait été con- struit par un derviche nommé Haïder rrCe pavillon, aujourd'hui ruiné, n'a jamais été bien grand: mais sa position au \ord. des rochers (jui s'avan(;aieut au-dessus et qui intercep- taient, toute la journée, les rayons du soleil, l'eau qui suintait de ces rochers, de beaux Platanes qui s'élevaient aux extrémités de cette solitufle, la vue d'Ispahan et de ses faubourgs , tout concourait à en faire un endroit bien agréable pendant les fortes chaleurs de l'été. Nous aurions pu prendre (le là une esquisse de la ville et de ses environs si nous avions eu nos crayons et nos pinceaux, si nous ne nous étions pas arrêtés trop longtemps, au pied de la montagne . pour ramasser des graines et ])oui' courir après un petit Lézard qui nous parut fort singulier : on eut dit qu'il portait un écusson sur le dos. Nous l'avons représenté pi. 49, fig. 1 '■': il est du genre Agame. Tout son corps en dessus est d'une couleur noirâtre tirant sur le bleu, avec une grande tache sur le dos. d'un gris un peu fauve. La queue a des anneaux alternes noirs et blancs. Il courait par terre avec agilité, et n'était point facile à prendre.'^ Il est donc indéniable que le Lézard recueilli par Olivier pendant son voyage en Orient et décrit pai- Duméril et Bibron sous le nom rappelé ci- dessus provient des environs d'Ispahan; qu'Olivier l'a rapporté au genre Agame en lui imposant le nom spécifique de sculdlata; qu'il en a donné une courte diagnose suffisamment caractéristique, en l'accompagnant d'une bonne figure; enfin, que la priorité du nom spécifique appartient sans conteste à Olivier. Par conséquent, ce Lézard, qui est un Phrynocéphale, <•) Voyage dam l'Empire oïlioman , l'Egypte et la Perse, par G.-A. Olivier, an IX à 1807. ^-' Olivier ajoute ici, en renvoi : figamr scntellata /i/sca. dorito linereo-nifes- cenle, caudii iiigm alOuquc aitniiUilo." [V\. XX.VXll, li{j. 1.) — 15 — doit, eu vertu de la loi de priorité, porter le nom de Pknjnoccpkalm scutel- laltts Oliv, . au lieu de Phrijn. Olivicri D. B. Il y a plus de vingt ans que j'ai reconnu Terreur commise par les auteurs de Y Erpéloloffie générale, et si je ne l'ai pas relevée plus tôt, c'est que l'occasion de le faire ne s'est jamais présentée. MiaSloy GÉODÉSIQUE DE lEqUàTEUR. CoLLECTIOyS HECUILLIES PAR M. LB D" Rivet, C'uléoptères : Céraiul»^citis pauliihim loiigior; corpus siibtus j)ilis griseis decimibentibus iiidulum. — Long., 7,9-8,4 millim. Terme Sud (ait., 2,84o m.), Equateur 1900. — I) ex. cf, 9. Mecometopus Riveti iio\. sp. Niger, elytris sulfureis. bruiineo-vittatis et maculatis, anteniiaruni art. 5-1 1 tarsisque testaceis: caput punctatum. |)ul)e rara grisea indutura, rostro paruni eloiigato, genis ocidis pauUdum longioribus; auteniue tbo- race duplo longiores, postice gradalim incrassatae, setis uounullis sparsiiu hirtse; thorax subglobosus. latitudiiie haud longior. punctis scabris miiiu- tissimis dense cribratus , dorso longitudinaliter obsolète gibbosus — giblja •ji-anis siiljordinatis asperata — ])ubeqiie grisea in disco areani magnani denudalam inciudeiiie leviter oJ)silus; scutelhini triangulare, griseo- ])ubescens: elytra thorace haud iatiora, angusta, paiallela. apice truncata, angulis externis breviter spinosis, vittis duabus brunneis, elongatissimis . 1" subsuturali. ])erparum obliquiter arcuata. infra scutelhun incipiente. postice sensim dilatata et ad quartam parteni posJeiioreni proxime margi- nem externam terminata. 9' subniarginali. infra huraerum incipienle. basi cuneala. postice hneari et usque ad apicem continuata nec non macula juagna sulja|)icali etiam brunnea, nec snturam nec marginem posticani attingente singulatim ornata; femora média breviter dentata, postica me- diocriler sensim incrassata, eiytrorum apicem jiaulo superantia. breviter Itispinosa; tibiae [)0stica; perparum flexuosae: tarsorum posticorum art. 1 cfeteris simui sumptis sesqui longior: corpus subtus subtiliter griseo- pubescens. — Long. . 1 1 miilim. Santo Domingo de Los Golorados (ait., 5 10 m.), Equateur 1906. — 1 ex. Par les taches de ses élylres disposées en bandes longitudinales, cette espèce présente un système de coloration tout à fait exceplioiuiel chez les Mecomelopm '''. '') M. liiceli se trouve aussi en Cloloinhie; toutefois les exemplaires proveuanl de ce pays diffèrenl quelque peu du type. Les ditférences paraissant constantes , cette variété mérite d'être signalée et décrite : Mecometopls RivETi var. pilosa nov. var. Anli>nnarum art. 2-1 1 testaceis, eiytrorum vitta subsuturali brunnea a hasi ad médium lineari deindi' aljrupte obliquiter extus dilatata, macula apicali autice recte truncata, corpore subtus pilis longioribus densius obsito abdominisque soj;- monfis l>asi angusle denudatis a type discodil. Tiio Dagua : 3 ex. (Jollect. Deutsclies Enlomologisclies National Muséum cl Gounelie. — 17 — Trachyderes Bonplandi liov. sp. îNij'er, capile, scapo, thorace peflibusqiie pro parte obscure rubris, elylris \xte castaueo-rufis , autennarum art. 3-6 basi luteo-fiilvis, art. lo (inlerdum) et ii teslaceis; caput scabroso-punctatum , inter anteunas siil- calum, fere glabruin, Inbeiubus antenniferis intus porrectis, occipite exca- valo, longitudinaliter carinato, froiite depressa, genis acute productis; aiilennse 9 corpore haiid longiores, scapo clavalo, sparsim punctato, ai'l. .3-10 paulo dejiressis, a|)ice lateraliter intus augulalis siilcoque longi- ludlnali cainnula acuLa J)ipartito singulatim inipressis, arl. 3 subdilatato: Iborax transversus, su[)ra punctis grossis piliferis sparsim notatus, depres- sionibusque duabus trausversis carina elevata paulo arcuata separatis exca- valus, lateraliter utrinque propter niarginem anticam tuberosus denteque validissimo, falcato, retrorsum spectante, tuberculo niagno antice iii- slrucln arniatus, basi et sul}tus dense flavo-villosus ; scutelUuu magnuTu. Irianguiare, cunealum. grosse sparsim punctatum; elytra latiludine duplo laliora. glaljra, rugulis vermiculatis postice sensim obsolescentibus , spar- sim subtilissimepunctulalis leviter exsculpta, apice conjunctim i-otuiidala: proslernum sulco debili Iransversim aratum, sulei margiue autico carinato et in medio retrorsum angulato, glabro; prosterni processus postice inter coxas longe projectus, anlice leniter declivis, haud truncatus: mesoslerni processus turaidus. aniico obtuse tuberculalus; sterna femoraque infra dense, abdomen sublililer flavo-villosa. — Long., 93-26 millim. Pinullar (ait., 2,900 m.), Equateur lyoS. — 3 ex. 9. Cleodoxus lineaticollis no\ . sp. lîruaneo-terrugineus, pube llavo-grisea dense vestitus; caput sub pube liaiid distincte punctatum, inter autennas concavum, fronte subquadrala, paululum tumida, oculis valde emarginatis, minute grauulatis, lobis inlc- l'ioribus subquadratis genisfjue paulo brevioribus ; autennse corpore sestpii breviores, subtus setis nonnullis laxissime ciliata;, scapo elongalo. basim thoracis fere atlingente, subfusiformi , art. 2-11 ferrugineis, fllilormibus, art. 3 sequeute paulo longiore; thorax transversus, basi recte truncatus punctisque aliquibus transversim dispositis notatus, margine antico perpa- rum arcuato, supra subin;cqualis, viltisque quatuor angustis, inlogris, nigro pubescentibus , duabus niediis, depressis, antice sensim convergen- libus, gibbam dobileni oblongani incbidentibus, duabus cxlcrnis, paralielis, longitudinaliter ornatus, lalcraliter tuberculo valido, obconico, apice inicinato in medio utrinquearmatus, |)osticeque infra tubercuiumarcuatim coarlatus et nigro-maculalus; scuteUum triangulare, apice i-ecte Iruncatum lateraliter nigro-margiuatum; elytra basi thorace iatiora, postice sensim allenuata, convexiuscula , utrin([ue a basi fere ad apicem acute carinata. lalt'raliter abrupte di'clivia. apice singulalirn ()l)li(piiln- bniala , aiigulis Muséum. — xvi. m — 18 — oxloniis valdo spinosis. suliir;ilil)iis iM-evissinie douta lo-pioduclis, basi Jjigibbosa — giljbis validis ciistaqiio magna pilorum nigrorum iiislruclis — jjostice obtuse bicoslata — coslis ïalis, debilibus, antice et postice uigro-inaculalis, a niedio incipientibus et longe ante apicem lerminalis — puuclis postice reniotioiilnis haud dense cribrata guttisque nigiicanlibns precipue super carinas et propter margiues latérales ordinalim dis])osi(is liuc et passiiu ornata; coxœ antica; rotuudatte, extus haud augulaUe, pros- (ciiii proccssu triaagulari vix separatae; mesosterni processus paululum lalior, inter coxas attenuatus, autice vix declivis, postice recte truncatus; aceUd)ula média extus subclausa; l'emora crassa, valde clavata, média el ])Ostica suba-qualia, apice infuscala, postica abdominis extrcmilalem liaud superautia; libia3 basi et apice uigricautes, mediœ extus sulcatte; tarsi pos- tici elongati, ai't. i cfeteris siniul sumptis a^quali, basi testaceo; mclaster- num sparsim punctulatum; abdominis segmentum ultimum elongaUim, Iriangulare , apice luuatum et extus utrinque dentatum. — Long. , 8 millim. ; lat. hum. , 3 millim. Tulcan, Ëqualeur 1901. — 1 ex. (c??). Hebestola macilenta nov. sp. Gracihs, brunueo-feiruginea , labro. anlennarum arl. 3-i 1 basi tar- sisque flavis vel flavo-rufis, pilis sordide griseis haud dense veslila; capul inter anteunas valde concavum, crebre punclatum, fronte trapezoïdali , fere- j)lana , tuberibus antenuiferis magnis , elevatis . oculorum lobis inferioribus subelongatis , genis brevibus; antennae c? corpore plus sesqui longiores, 9 elylrorum apicem paulo superantes. subtus ciliatc-e, scapo gradatim ieniter clavato, fossuiis setigeris sparsim notato, art, k prœcedenle uec non et sequente longiore; thorax latitudine paululum longior, cylindricus, iateraliler ante médium spina parva paulo erecta utrinque armatus, crebre punctatus, supra iiuea tenui griseo-pubescente longitudinaliter bipartilus ; scutelhuu semi-ovale, in medio glabrum et depressum; elytra elongala, |)oslice sensiin subatlenuata . apice obliquiter brevilerque sublruncata, angulis suturalibus rotundalis, externis brevissime productis, dorso depla- nata, punctis magnis denudalis [)oslice obsolescentibus iriegulariter cri- brata setisque brevibus ordinalis parce hirsula; coxœ aulicaî globosœ, pi-ocessu proslornali anguslo ]>erparum separatae; mesosterni processus paulo lati(»r. cuneatus. poslice ohtusus; acetabula média extus clausa; t'emora brevia, giadatim leniler clavata. postica abdomine multo breviora; tibia' média" extus snlcato»,; tarsi appendiculati; tarsorum posticorum art. 1, 9° el 3° simul sunq)tis aKpialis; abdominis segmentum ultimum C? apice roluner). Ressemble à //. Marnludli Pic par sa coloialioii, mais un peu plus al- longé avec la tèle pins grosse cl les tibias à slrnclnre dilTérenle; de forme rappelle aussi H. bipavlilus Pic, des Indes. Hylophilus flabellicornis nov. sp. Parum elongatus, nitidus, griseo-pubescens , nigropiceus, elytris rules- centibus, autennis, liis longe flabellatis, pedibusque pro majore parle les- taceis. Peu allongé, brillant, pubescent de gris, celte pubescence couchée plus ou moins espacée , noir de poix , élytres roussâtres , membres en majeure partie testacés. Tête noire , très grosse, subtronquée postérieurement ; yeux très grands se louchant presque sur le front et atteignant le bord posté- rieur de la tête; antennes testacées, à 1" article arqué, 2' court et très transverse, 3° très long, un peu arqué, 4' court, les 5' et suivants longue- menl flabellés; prothorax foncé, plus clair sur son pourtour, médiocre- ment ponctué, à peine plus long que large, bien plus étroit tp^ie la tête, subsinué latéralement, un peu rétréci en avant, faiblement impressionné en arrière; élytres roussâtres, fortement ponctués, bien plus larges que le prothorax , assez longs, subparallèles, courlement rétrécis à l'extrémité, à dépression antérieure faible; dessous du corps noir de poix, fortement ponctué; pattes testacées avec les cuisses postérieures , ces dernières épaissies, eu parties foncées. Longueur, 2 millimètres et demi environ. Nippon Moyen, environs de Tokio, 1906 (J. Harmand). Espèce remarquable par ses antennes, et très caractérisée ainsi de toutes les espèces de la faune japonaise. Peut se placer près de prctinlcnrnis Champ, Hylophilus singularicornis nov. sp. Oblongus, nitidus, griseo-pubescens, nigro-piceus , antennis pedibusque ])ro majore parte testaceis. Oblong, brillant, ]nibescent de gris, cette pubescence peu serrée , couchée ou très peu soulevée, noir de poix, avec les membres presque entièrement testacés. Tête grosse, assez densément ponctuée , tronquée postérieurement, yeux gros, un peu éloignés sur le front et éloignés du bord postérieur de la tête, antennes testacées à base un peu rembrunie, robustes, épaissies à l'extrémité, 2^ article court. 3' très long, bien plus long que le suivant, dernier court, épais; prothorax un ])eu plus long que large, assez densé- ment ])onctué, rétréci en avant, faiblement impressionné postérieurement; élytres bien plus larges que le prolhorax, décoloration un peu moins foncée siH' l'avant-roips. r(»rlniienl et densément ponctués, un peu — 23 — convexes, assez longs, cDurtement itHrécis postérieurement, à dépression antérieure faible; pattes assez loltustes, tcslacéi^s avec les cuisses p()slé- rieuios un peu épaissies et obscurcies. Longueur, 3 millimètres. Nippon moyen, environs de Tokio, 1906 (J. Harmand). Plus robuste que resjjèce précédente, de coloi-ation pbis foncée avec les antennes non flabellées, etc. Ceiie espèce se distingue , à première vue, des autres jai^onaises par la grande longueur du 3° article de ses antennes. Serait-ce la 9 de llabelli- cornis qui, évidemment, est un (5*? Dans l'indécision, je crois préférable de considérer ce Hylopliilus comme une espèce propre. Hylophilus (Olotelus) Harmandi nov. sp. Parum elongatus, nitidus, griseo-jiubescens , testaceus, capite nigro. tborace 1)runnpscente, antennis pedibuscjue testaceis» Peu allongé. ])ul)escent de gris, cette pubescence fine et concbée en partie pruineuse, testacé fauve, membres compris, avec le protborax bru- nâtre et la tête noire. Tête grosse, fortement ponctuée , tronquée posté- rieurement ; yeux gros , assez rapprochés sur le front et atteignant le boi'd |)08lérie.ur de la tête; antennes testacées, longues, robustes, à 2' article bien plus court que le 3% dernier peu plus long que le précédent; protborax plus étroit que la tête et moins foncé que celle-ci , densément ponctué , un peu plus long que large, rétréci en avant, sinué latérdement, impres- sionné devant la base; élytres bien plus larges que le protborax , fortement et densément ponctués, assez longs, snbparalièles, un peu rétrécis à l'ex- trémité, à dépression antérieure assez nette; pattes grêles, testacées. Longueur, 2 millimètres environ. Nippon moyen, environs de Tokio 1906 (J. Harmand). Voisin de H. rubrivestis Mars; moins allongé, tête plus grosse , coloration un peu difféiente. Hylophilus (Olotelus) Gallois! nov. sp. Brevis et satis latus, subnitidus, griseo, pruinoso-pubescens, nigro- piceus, elytris testaceo maculatis, antennis pedibusque pro majore parte lestaceis. Court et assez large , peu brillant , orné d'une pubescence grise pruineuse , peu dense, noir de poix avec les élytres maculés de testacé, distinctement vers les épaules, indistinctement en dessous du milieu sur leur disque, membres en majeure partie testacés. Télé foncée, assez grosse, siibtronquée postérieurement, à ponctuation assez fortti et espacée; yeux moyens, écartés entre eux, mais tourliant pres(pie le bord postérieur de la tête: antennes testacées, grêles à la base, épaissies à l'extrémit»': -i' article court. — u — globnloux. 3' mime cl allongé, dniiici- bien plus long que le précédent, épais, subacuminé au sonunel: prolliorax loncé, assez densénient ponctué, à peu près de la largeur delà tête, i)i'esque carré, à angles antérieiu's nuls: élytres plus larges que le protboj"tx, assez courts, un peu rétrécis posté- rieuicnient, à itoncluation es|)acée [)lus forle en avant, à épaules sub- airondis avec une très ftuble dépression antérieure; ces organes sont foncé-s et ornés cbacun d'une macule testacée bumérale allongée, un peu voilée par la pubescence, et d'une deuxième discale avant le sommet, celle-ci très voilée par la pubescence grise qui la recouvre , en la rendant même indis- tincte sous un certain jour; pattes grêles, testacées avec les cuisses plus ou moins obscurcies. Longueur, a millimètres. Nippon moyen, environs de Tokio, 1906 (E. Gallois), R(;sscmble par sa forme à certains de nos Oiotelus paléarcliqucs , mais bien dilFérent par sa coloration; peut se placer près de l'espèce précédente. s Dmscriptions DE lOr.MËS \'0l VELLES d'HÉlICOMUES [LÉPIDOPTÈHES RuurAI.OCKP.Es] , PAR E. BOULLET ET F. Le CeRI'. (Deuxième note.) C-omme il .était annoncé dans la première note que nous avons pidiliée ici mê'nic cl sous le mêmie titre (BuUclin n"^, novembre 1909), nous donnons aujourd'bui les descriptions des formes nouvelles de genre Eurides cl aussi celle d'tnie variété d' Heliconiiis (loris L. qm nous paraît des plusintéressanlcs. A la présente note est jointe une planche où figurent quali-e des formes (li'crilcs dans la première partie de notre travail; ce sont : Heliconius numatus-isabellinds Baies forma intermedia E. B. et F. L. (PI. m, %. 3.) HKMcoNHis sYLVANA-sYtvA^'A Cr. fomia Sticheli E. B. et F. L. (PI. III. lig. 1 .) lIiaicoNU s ANr)ERiD\-FORN\RiNA Hcw l'omia Bouvieri E.B. et F. L. (PI. III , lig. 9.) Heliconius burneyi Ilb. Jeannese E. B. et F. L. (PI. III, lig. A.) Heuconids DORis L. var. Le Moulti nov. var. (PI. III, fig. 6.) (Jette nouvelle forme est une transition ou plutôt un intermédiaire cuire le typ(^ Doris-doris à lacbe discab' (d<'s ailes inléMicNrcs") Mené cl les \:iri(''- Ics à laclic discale l'oiige. Muséum. Pl. m. V* Le Cerf del. Formes nouvelles (riléliconides de la Collection du Muséum. — 25 — Parmi les nombreuses xariétés connues et nommées (VII. doris, une seule ius(|u'ici réalisait la superposition des deux types extrêmes de Doris, c'est la var. Àimthiisia Cr.; mais dans cette variété il y a, et de ])eaucoup, prépon- dérance du rouge; en fait, Amatkiisia «est une variété transiens ou cratoiiia chez laquelle la persistance du coloris typique est réduite à quelques traits l)leus plus ou moins accusés et placés entre les rayons rouges. La \ nviélé Le Moulti est Tinverse (VAmatliusia : c'est une Dovis à laclie discale hleue. entre les rayons de laquelle viennent s'enchâsser des traits rouges (|ui n'atteignent pas la cellule; seulement, tandis que, chez Ama- ihiisia , les traces bleues diminuent de longueur et d'intensité de la cote a ers le borti interne, chez Le Moulu, le louge est de beaucoup plus accusé \ers le bord interne et s'atténue progressivement vers le bord antérieur. Chez deux individus, dont celui c^ue nous figurons , on voit aux ailes su- périeures un très léger semis d'écaillés rouges dans la cellule et au bord interne: deux spécimens ont le coloris bleu (et rouge) peu marqué, ia|)- pelant assez les exemplaires de Boris qui font passage à Mctharmina Stgr. Le dessous des quatre ailes est typique. Cette variété est dédiée à j\L E. Le Moult, qui l'a découverte à la Guyane française. 3 d* 1 9, Guyane française, roches de Kourou, décembre, janvier 1909 (Coll. E. Boullet). EcEiDEs CLEOBOEA Geyer var. monochroma nov. var. (PI. III, fig. 7.) Celte variété, d'un faciès très spécial, diffère du type [)ar la couleur du fond, qui est d'un jaune cuir uniforme, et par l'amincissement des dessins noirs demeurés semblables à ceux de Cleobœa-cleobœa Gey. a d*, Haïti, Saint-Domingue, i85i. M. Montgrand. EuEiDES ISABELLA-I8ABELLA Cr, f. perimacula nov. form. (Pi. 111, lig. 5.) Se distingue à'Isabella-isobeUa Cr. par la présence aux ailes supérieures d'une tache jaune antémarginaie surnuméraire dans l'intervalle 3-/i (M^-R^). Comme chez le type, la tache discale noii'e (t. médiane de Slichei) est isolée. La couleur est celle (YIsnhrIJa-isabeHa avec une tendance à raccentuatioii des dessins noirs; chez un mâle et une femelle, la partie des ailes infc-ricures comprises entre les bandes noires basilaire et médiane est fortement lavée de jaune et les nervures 6 et 7 (R^-SC), largement écrites en noir, relienl la bande basilaire à la bande médiane. Les points blancs apicaux des supérieures et marginaux des inférieures sont tous très marqués chez une femelle. Les deux femelles que nous avons sous les yeux ont la tache discale des ailes supérieures surmontée entre 8 et It (M'-R") d'tni jtoint noir bien net. — 26 — a (5* et a 9, Colombie, Jimenez et Pereira, vallée de Gauca : 1896, Ein. Heyne; 1908. W. Rosenberg, G. Ribbe; 1909, II. Donckier (Coll. E. Boullet). EcEiDKS HELicoNioÏDEs Fel(l. var. pseudeanea uov. var. (PI. 111, fig. 8.) Les différences qui séparent cette forme du type sont les suivantes : Aux ailes suj)érieuies, les tacbes jaunes sont réduites ; celle de l'intérieur de la cellule a complètement disparu et l'ensemble rappelle beaucoup comme forme et disposition les tacbes iXEundes eanes, mais, dans notre nouvelle forme, elles sont plus petites, plus carrées et placées plus'prèsdela cellule, en particulier celle qui s'inscrit entre 4 et 6 (R'-R^). Aux ailes inférieures, les rameaux rouges qui, à la base de l'aile, courent sur les nervures et la cellule sont réduits à une mince ligne suivant briè- vement i*", 2 (M"), un peu 3 (M') et le bord inférieur de la cellule. En dessous , les ailes inférieures sont identiques à celles du type et les supérieures reproduisent à peu près le dessus. 1 d, Venezuela, Merida, 1901. M. Bom'sey, Note préliminaire SUR LES CrINOÏDES DU TRAVAILLEUR ET DU TaLISMAN , PAR M. R. KOEHLER, PROFESSEUR DE ZoOLOGIE , ET M. C. Vaney, Maître de Conférences de Zoologie \ la Faculté des Sciences de Lyon. Les Crinoïdes recueillis au cours des expéditions du TiavaiUeur et du Talisman sont au nomljre de douze. En voici l'énumératiou : Bathycrinus Perrieri nov. sp. Bathyorinds recuperatus (Ed. Perrier). Rhizocrinds lofotensis Sai^s. Rhizocrinus Rawsoni Pourtalès. Pentacrinus (Endoxocrinus) Wyville Thomson I Jeffieys. EuDiocRiNus (Pentametrocrinus) atlanticijs Ed. Perrier. Antedon (Crotalometra) flava Koehler. Antedon (Crotalometra) lusitanica Carpenler. Antedon (Crotalometra) porrecta Carpenter. Antedon (Leptometra) phalangium J. Midler. Antedon bifida Pennant. Ar.TiNOMETR* puLciiELLV Pourtalès. — 27 — Nous donnerons seulement ici la desciiption de dtnix Bathycrinus, dont le premier re])résente une espèce nouvelle et dont le second a simplement été liguié, mais n'a pas encore été étudié avec cpielques détads. I^es autres espèces donnent lieu à des considérations intéressantes (jui ne peuvent trouver leur place ici et que nous dévelopj)erons dans notre mémoire délinitif. Nous mentionnerons seulement les stations dans lesrpielles ces esjièces ont été capturées. Bathycrinus Perrieri nov. sp. (lig. i et a). Campagne du Talisman, ^k juin i883. 80° 3' LaL N.; i4° 9' Long. E. Cap Gliir. Profondeur : 9,212 mètres. Un exemplaire. Le l)()cal renfermant cet exemplaire portait l'étiquette Batinjcriiws gracilis, et nous pensons qu'il contient bien le même individu dont Ed. Perrier a parlé dans son article de la Revue scientifique de i885 sur ffLes Encrines vivantes n. Tout en présentant quelques affinités avecle B. gracllis, l'individu s'en sépare par des caractères si nets, que nous cioyons devoir en faire une nouvelle espèce. Nous prions M. le Pro- fesseur Edmond Perrier, Directeur du Muséum, de bien vouloir en accepter la déflicace. L Fiff. ,. Fig. a. La longueur totale est de 26 millimètres. Le calice mesinv 1 millimètre (le bauteur seulement et les bras sont conservés sur une longueur de 8 millimètres; la tige est conservée sur une longueur de -m millimètres. Le calice (iig. 1) présente à la base un anneau presque cylindrique, formé par les basales soudées les unes aux autres et mesurant o,'i iiiillini. iji' lumti'iir sur o,25 milliin. de diamètre ; au-dessus de cet anni-au — 28 — Ijasilaire, se trouve celui des radiales, (jui a la forme d'un tronc de cône dont la hauteur est de 0,6 niillim. ; le diamètre de la petite base est de 0,35 millim. et celui de la grande base de 0,8 millim. Les lignes de suture des radiales sont très apparentes ; la sutuni qui sépare chaque radiale de l'anneau basai est constituée par une ligne courbe dont la con- vexité est tournée vers la tige. Les bras sont au nombre de dix ; les costales et les brachiales soni en contact intime avec leurs congénères par leurs bords latéraux rectilignes. Les deux costales successives mesurent ensemble près de •?. millimètres : la piemière est notablement plus longue que large, taudis que l'axillaire esl à peine plus longue que large; leur face dorsale est lisse, légèi'ement convexe et dépourvue de carène. Tous les bras sont brisés au delà de la troisième brachiale ; la premièi-e de ces pièces est reliée à l'axillaire, ainsi qu'à la seconde brachiale, par une articulation musculaire oblique; la deuxième et la troisième brachiales sont également réunies par une articulation musculaire oblique ; la troi- sième brachiale offre une syzygie sur son bord distal. Les dix-neuf premiers articles (fig. 9) de la tige s'étendent sur une longueur de 0,9 millim. et forment ensemble un troue de cône dont la grande base supporte le calice ; son diamètre est de 0,26 millim.; la petite base a 0,1 5 millim. de diamètre. Ces articles sont constitués par des disques de très faible hauteur. Au delà, la tige offre des segments de plus en plus longs à mesure que l'on s'éloigne du calice ; les articles sont d'abord légèrement renflés en leur milieu et affectent ainsi la foi'me de barillets plus longs que larges; ils deviennent ensuite cyliudiiques. Leur diamètre est de 0,1 5 millim. et leur longueur va en augmentant : elle est d'abord le double de la largeur, mais, dans la partie lerniinale do la tige, la longueur des articles atteint sept fois leur diamètre. Rapports et différences. — Par la forme du calice, le Batlii/crinns Pcr- rieri a des affinités avec le B. Carpenteri Danielssen et Koren , mais il s'en écarte par les articles de la tige en forme de barillets ou de cylindres et ne présentant jamais d'articulations proéminentes, ainsi que par les costales, et les brachiales qui sont beaucoup plus hautes que dans l'espèce de Da- nielssen et Koren. Notre nouvelle espèce se distingue aussi du B. recuperatus (E. Perrier) par la forme des articles de la tige et surtout par la forme du calice ; en. elfet, chez le B. recuperatus, les basales sont visibles et l'auneau qu'elles forment est plus haut que celui du B. Perrieri. Kniin le B. Perrieri se sépare des B. gracilis et />. aldrichianus de l'Atlanlique par l'absence de carène sur les costales et par la structure du calice. — 29 Uatuvcuinis uecupeuatus (Ed. Perrier) [fig. 3]. i885. Uijocrinus reciiparalus E. Pkriueu. Rev. Scient., XXXV, oo mai i8b5, p. 691. 1891. Ilycrinus recuperalus E. Perrikiv. Explorations sous-marines, p. 270, fig. 193. Campagne du Talisman, 26 août 1880. lifi" 20' Lai. N.; 19" 01' Long. 0. N.-E. des Açores. Profondeur: ^i,255 mèlies. Un exempiaiiv. L'unique exem|)laire recueilli est incomplet : le calice est entier, mais les bras sont cassés à une faible distance de leur base et la tige est brisée. Cette dernière est conservée sur une longueur de 19 millimètres; le calice mesure 3,6 millira. et la partie restante des bi'as atteint une longueur de 8 millimètres; une des rami- lications d'un bras dépasse les autres de h milli- mètres. Le calice a la forme de tronc de cône à petite b-ase inférieui-e; le petit diamèlre mesure 1,7 millim. et le plus grand atteint 3,5 millim. Ce calice est composé de deux cercles superposés, formés chacun de cinq plaques à sutures bien marquées et disposées en deux séries alternantes. Le cercle inférieui- est constitué par cinq basales pentagonales dont la largeur est de 1,2 millim. et dont la plus grande hauteur, située eu leur milieu, atteint 1,8 millim.; la ligne de suture entre deux basales a i,5 millim. de hauteur L'anneau supérieur du calice est formé par cinq radiales penta- gonales dont la largeur atteint 1,2 millim. à la base et 2 millimètres vers le sommet; leur ])lus grande hauteur qui se trouve sur la ligne médiane anive à 2,1 millim.; la ligne de suture entre deux radiales ne mesure que 1,8 millim, de hauteur. Le cercle des basales est séparé de celui des radiales par une ligne en zigzag. Les radiales présentent, sur leur bord distal, une légère protubérance médiane. Les bras sont au nombre de dix et ils se l»ifurquent inunédiatement a])rès la deuxième costale. Ils s'ap- pli(|U('nt étroitement les uns contre les autres suivaul des lignes droites. La première costale est allongée, légèicment e\cavée dans sa région médiane, et sa hauteur atteint 3 millimètres; vers l'extrémité distale, sa largeur est plus faible que vers l'extrémité proximalc, car elle ne dépasse pas i,5 millim. La deuxième costale axillaire a 2 millimètres de hauteur et i,.'ï millim. de largeur; son extrémité distale se prolonge en une pointe légèrement surélevée. Fig. 3. — 30 — Les biachiales sont presque carrées et elles mesurent i millimètre do côté: elles sont réunies de deux en deux par des syzygies qui aUeruenl ainsi régulièrement avec des ai'ticulations musculaires obliques. La lige présente deux régions bien distinctes : la partie supéricuic, (pii suppoile directement le calice , est formée d'une trentaine d(> disques très aplatis, dont l'ensemble mesure i,5 miliim. de longueur; quant à la por- tion inférieure de la tige, elle est constituée par des articles renflés en ba- lillets et [)rès de deux fois et demie plus longs que larges. Entre ces pai"- ties extrêmes de la tige , il existe une zone de transition dans laquelle on passe insensiblement des disques aplatis et cylindriques aux segments al- longés en forme de barillets par l'intermédiaire fie disques snibaissés à pa- rois latérales convexes. Au voisinage du calice, les distpies ont 1,9 miliim. de largeur et 0,1 miliim. de bauteur; vers le vingt-neuvième segment, leur hauteur est de o,4 miliim. et leur diamètre 1,2 miliim.; les articles en barillets ont 2 millimètres de longueur et atteignent à peine 1 milli- mètre de diamètre. Cette espèce a ('lé i-eprésenlée pai- M. E. PcMrier dans les Explomliom som-marlncH (fig. 198, p. 276 ), sous le nom (YJlycrinu.s rccnpcralus. Le genre JbjcrmuH a été créé en 1877 par Danielssea etKorenpour une espèce nouvelle de Crinoïde fixé recueillie par l'Expédition Norvégienne dans les mers du Nord : mais dans le volume des Crinoïdes de cette expédition , Da- nielssen reconnaît, après correspondance avec Carpenter et examen par cet auteur de Vlli/criim.s Carpmtcri, que le genre Ilycriniis doit rentrer dans le genre Bathi/crinus. Rapports et différences. — Nous avons rattaché cette espèce au genre Bdthijcrimis en raison du nombre des articles supérieurs de la tige. Les genres Bathjcrhms et Bhizocrinus ne se distinguent que par des ca- ractères peu précis, et les auteurs, tels que Doderlein et Austin Clark, qui ont étudié récemment ces deux genres , ont montré qu'ils se relient par des foimes intermédiaires. La différence principale est basée sur le nombre des articles discoïdaux de la partie supérieure de la tige : les Rlmocrimis n'en possèdent que quelques-uns, tandis que les 7)'«//i/ymrtMs présentent toujouis un grand nombie de ces disques aplatis. Mais les découvertes récentes de Doderlein et d' Austin Clark nous ont fait connaître toute une série de Balhijcriims {B. cmriheus k. Clark, B. equntorialis A. Clark, B. min/mus Doderlein, B. nodipes Doderlein et B. poculum Doderlein ), chez lesquels les disques aplatis de la région supéiieure de la tige sont en nombre relative- ment faible, de 3 à 7 seulement. Ces termes de transition amènent ainsi à concevoir la possibilité d'une fusion de ces deux genres. Le B. récupérâtes (E. Perrier) se lattaclie nettement au genre Bathijcrtniisid que le comprend Carpenter, en i-aison des nombreux disques aplatis constituant la partie su- périeure de la lige. — 31 — Quatre espèces de Bnthycrimis ont été déjà signalées dans lAllantique, ce sont ; B. Gari'knteri Danielssen et Koren. Atianlique. N. et N. E. ' E. ALDP.ICHIANUS Wyville Thomson. Allanliquo écjuatoiial. B. GRAciLis Wyville Thomson. Côtes du Sud de TEui-ope. B. cARiBBEL'S A. -H. Clark. Mer des Antilies. Le Batliycn'iius recuperatus se distingue de toutes les quaire par ses ba- sales à sutures nettement distinctes. Or Dôderlein et Ausiin Clark ont lait remarquer que , chez certaines espèces de BfltA^crmM.s-, les basales offrent des lignes de suture bien nettes, alors que, chez d'autres, les basales sont com- plètement soudées. Le B. recuperatus se trouve être la première espèce de BathycrinKs chez laquelle on a constaté les basales distinctes. Nous saxons que ce caractère ne peut être invocpié pour justifier une séparation géné- rique. Indépendamment de ce cai'actère, le B. recuperatus se distingue du B. caribheus par ses nombreux articles discoïdaux de la région supérieure de la tige. L'absence de carène sur les costales le sépare des B. grncllis et aldrichianus. Le B. recuperatus a beaucoup d'affinités avec le B. (]ar- penteri, mais il s'en distingue facilement par la forme des articles de la tige qui sont eu barillets et n'ont pas d'articulations proéminentes; de plus , les costales et les brachiales ont une forme différente dans ces deux espèces. Rhizocrims Lofotensis Sars. 18 juillet 1889. 42" /j8' -2" Lat. N.; 11" 67' :3o" Long. 0. Profondeur: 697 mètres. Un exemplaire. Rhizocrixus Rawsom Pourtalès. 3i juillet i88-i. 33" 9' Lat. N.: 11" 58' Long. 0. Profondeur : 1 ,900 mètres. Trois exemplaires. 16 juin i883. 3-2" 38'Lal N.: i9"9' Long. 0. Proron(l<'in': iM'^ mètres. Un exemplaire. 9(j aoiU i883. kk" -20' Lal.N.; 19" 3i' Long. 0. Profondeur: A, 255 mè- tres. Fragments de tige. PextacrinijS (Endoxocrinus) Wyvuj.e Thomsoxi Jeffrey s. i7Juin i883. SaSîi'LatN.; 19" 9'Long.O. Profondeur: 1,590 mètres. Quatre exemplaires. 9 juillet i883. 95° 89' Lat N.; 18° 26' Long. 0. Profondeur: i,A35 me- ttes. Deux exemplaires et nombreux fragments. — 32 — 3o août i883. li^° li^' Lat. N.; 6° 99' Long. 0. IVoCoiuleur : i/i8o mè- tres. Dix exemplaires et nombreux fragments. ■5 EuDiocRiNus (Pextametrocrinus) atlanticus Ed. Perrier. i5 août 1881. hW 5' 65" Lat. N.; 9° 82' 3o" Long. 0. Prolomlenr : 1,087 mètres. Deux exemplaires. 16 août 1881. ii-i'ao" Lat. N.; 9° 25' Long. 0. Prolontleur : 896 mètres. Quelques fragments. 17 juin i883. 82° 97' Lat. N.; 12° i5'Long. 0. Pmfondcni- : 1,1 28 mè- tres. Quelques fragments. Antedon (Crotalometra) l'LAVA 1». koelilei-. 9 juillet 188)). 95" 09' Lai. N.: 18" 29' Long. 0. Pi-ofond.Mir :8Sy mè- tres. Deux e\em|)laires. Am'edon (Crotalometra) lusitamca Garpcntcr. id juin 1888. 38" 17'Lat. N.; 11" ao'Long. 0. Profondeur: i,(i;;5 jnè- tres. Quatre exemplaires. Antedon (Crotalometra) porregta Carpenlci-. 80 août 1888. 45" 19' Lat. N.; 6" 29' Long. 0. Profondeui-: 1/180 mè- tres. Un exemplaire. Antedon (LeptOiMEtra) phalangium J. Mûller. 8 juillet 1888. 26" 17' Lat. N.; 17" 12' Long. 0. Profondeur : 2 5o mètres. Très nomjjreux exemplaires. 9 juin i883. 36" 20' Lat. N.; 9" 1' Long. 0. Piofondenr : i9(i nièlrcs. Quelques exemplaires. Antedon bifida Pennaul. Villefrauche. Juillet 1881. Profondeur : 80 mèlres. Deux exemplaires. ACTINOMETRA PULCHELLA Pourtalès. 1882. Cap Penas. Deux exemplaires. 12 juillet 1882. Profondeur : 4oo mèlres. Deux exemplaires. 10 juin 1888. 35" 96' Lat. N.; 9° 9' Long. 0. Profondeur: 717 mèlres. Quelques fragmenis. 9Juillel i883. 25" /n'Lat.N.; 18" iC Long. 0. Profondeur: Aïo juèlres. Cinq exemplaires. 33 Rlchurciies su; le i\Éseau isterxe de Golgi des cellules nerveuses de ganglions spinaux, PAR R. LeGENDUE. \'A\ 1898. Ciolgi signala dans les cellules nerveuses des ganglions spi- naux et de quelques auUes organes un appareil réticulaire interne, distant des surfaces nucléaire et cellulaire et présentant l'aspect de fibrilles ondu- |{''es i-éunies en un r(''seau irrégulier avec des renflements nodaux et cer- taines terminaisons libres. Cet appareil fut retrouvé chez divers animaux par \eratti, Soukhanolf, etc. En 1907, Cajal décrivit dans la plupart des cellules nerveuses un appareil réticulaire analogue au précédent. En 1908. (lolgi indiqua une nouvelle méthode permettant de mettje eu évidence ce réseau avec une grande facilité et, en 1909, Marcora appliqua cette nou- velle méthode à diverses études sui- les cellules nerveuses. Si l'observation répétée du réseau interne a mis son existence hors de doute, non seulement dans les cellules nerveuses, mais encore dans beau- coup d'autres cellules (Pensa, Negri. Gemelli, Veratti, Marenghi, Brugna- telli. Slropeni, Golgi), sou interprétation a donné lieu à plusieurs opi- nions discordantes. Dès 1898. Golgi, tout en déclarant que ce réseau est (lillérent des neurolibrilles, ne voulut pas se prononcer sur sa signification |)robable. Holmgren, Studnicka, Retzius, KoUikei', admirent que cet ap])a- l'cil est un réseau de canalicules semblables à ceux décrits pai' Holmgren sous le nom de Ti'opliosponguim : Soukhanolf. au contraire, insista sur ce l'ait qu'il n'atteint pas la péripliéiie de la cellule; Athias essaya de concilier les deux o[)iuions en supposant que la seule partie interne des canalicules l'st décelée par la méthode de (rolgi; Cajal identifia les deux formations (ju'il réunit sous le nom de conduits de Golgi-Holmgren et les conqtara à la vésicule pulsatile des Infusoires ciliés; Marinesco les considé'ra égale- ment connue analogues. D'autre part . Goldschtnidt et Popolf ont boinologué l(^ réseau interne aux chromidies et aux mitochondries. .l'ai déjà démontré ''' la nature patbohtgique des canalicules de Holm- gren et repoussé leur identification avec le réseau interne; Golgi vient d'af- firmer également que cette comparaison n'a aucun fondement ^"^ J'ai déjà repoussé l'analogie du réseau iiilerne et des mitochondiies '^ ; Golgi '''et '') R. Legendhi;, 6'. U. Soc. liioL, t. bXlV, 1908. C. li. Ahkoc. des Anal., \" Réunion, 1908. Archives d'anutomie microscopique , t. X, 1908. '-^ C. G()L(.i, Sur une fiiio particularité do structure, etc., Irt7i. liai. BioL, t. Ll, 1909. ('' PERBo\(;rn), Coudriosuiui, croniidii eii apparato reticolaro interno, etc. liend. ht. Lomb., Vol. XLl. ''' R. CoLLiN cl M. Lucu:n, Oliservalioris <). • Muséum. — \vi. 8 — U — l'enoucito ^'' vieniiciil de coiilii-mcr (-clic opinion. Mes oljservalions sur les cellules épithélijiles du Lonihiic- et l'exanieii des ligures de couduils de ("lolgi-llolnigien publiées pài- Cajtd m'avaieul conduit à peuser que le ré- seau de Golgi pourrait bien être rriiu aspect particulier du s[)oiigioplasnia. ses vai'icosités étant dues à la substance chroniatophileii. Celle hypotbèse lui contredite par Collin et Lucien'"' qui virent l'appareil léticulaire loca- lisé à la partie centrale de cellules à corps de Nissl j)érij)bériques; elle reçut au contraire une preuve de Marcora'^' qui, tout eu n'admettant pas ridentification du réseau et des corps de Nissl. leiu' trouva de grandes ana- logies : aspect semblable, absence de continuité dans les jn-olongemenls nerveux, répartition analogue dans le protoplasma , laissant libi-es la partie périphérique et le cône d'origine. Dès la publication delà nouvelle méthode de Golgi (1908), j'entrepris des recherches sur le réseau interne des cellules ganglionnaires spinales de (juelques Mammifères. Je m'aperçus bientôt que cette méthode pouvait être simplifiée avec avantage; les meilleures préparations furent obtenues eu suivant la teclDiique de Golgi justpi'au moment de faire les coupes et en s'arrêtant là ; le réseau apparaî! alors en noir sur le fond jaune de la cellule et se détache nettement. Les lésultats obtenus montrent les grandes andogies du réseau de Golgi avec la substance chromatophile. L Analogies morphologiqups. — Le réseau de Golgi n'est un véritable réseau que dans certaines cellules, chez certains animau\. Chez le Chien, il est très contourné et fin; chez le Chevreau, au contraire, il est i-empla- cé dans la plupart des cellules ])ar de gros grains irrégidiers; le Lapin, le Cobaye, le Sunnulot pi-ésentent des formes intermédiaires. On trouve côte à côte des cellules d'aspect très différent; les unes sont parsemées d'une grande quantité de petits points noirs; d'autres ont de gros grains plus ou moins effilés sur les bords; d'autres ont un réseau ou des h-ag- nients de léseau à poinls iiodaux renflés: d'autres encore présentent de véi-ifables pelotons irréguliers, toidus. parsemés de gros gi'ains ou d'an- neaux. Ces difféi-ences d'as])ect ne semblent pas dues à des iriégularités d imprcgnalion. mais bien à des diftéreuces de structui-e réelle; certaines cellules ont un aspect sondjre, des gi-ains nombreux, lui l'éseau dense qui l'ont songer aux cellules sombres que monire la méthode de Nissl. La dis- jiosiliou des grains et des varicosités du léseau est concentrique aux sur- '^' F. Maucoiia, llelier die Beziehungen zwischen dera Binnennetze und den Nisslschcn Korporclion , Anat. Anz., Bd. XXXV, 1909. ^") Je n'ai pu melti-o en évidence do réseau interne cliez HpH.v. "^ F. Marcora, Di una fine aiterazione deilc cellule nervose del nucleo di ori|jin(! del grande ipoglosao consecutiva allô slrappamento ed al laglio del nervo. B(dl. Soc. Med. di l'avia, 1908. — 35 — faces nucléaire et celluiaire; une mince zone |)ériuucléaire est toujours i-os- peclée; la périphérie de ia cellule est également libre de toute granulation sur une épaisseur plus ou moins gi-ande. Le cône d'origine de l'axone ne jirésente aucun grain et la limite de ceux-ci coïncide toujours avec celle de la substance diroinalopliile. Tous ces caractères, el pkis encore l'aspccl général des préparations montient une distribution idenlicpie des deux substances. Ces faits viennent d'ailleurs d'être signalés en ])artie par Mar- cora. IT. Analogies chimiques, — On sait (|ue la substance cbromalopliile dis- paraît pai' l'action des alcalis, soit qu'ils la dissolvent (Eve. Held. Biililer, Ewing) ou qu'ils la rendent incoiorahle (Bethe). Il était intéi'i'ssant de savoir ce que devient le l'éseau interne soumis à la même action. La soude ne pouvant être employée à cause de son action sui' le nitrate d'ai-gent, j'ai utilisé l'anunoniaque à i p. loo agissant pendant une heure soit avant, soit pendant, soit après la lixation. L'action de l'ammoniaque avant la lixation altère heaucoup les cellules; celle après la fixation est prélé- lable. J'ai essayé cette réaction sur les ganglions spinaux du Cobaye, du Siu'mulot et du Lapin, le ganglion symétrique servant de témoignage de la réussite de rinq)régnation , et chaque fois j'ai obtenu la non-coloration du réseau inlnne, les cellules restant d'inie couleur jaune pâle homo- gène. III. Analogies physiologuptes. — Marcora a déjà lait connaître les modifications du l'éseau interne des cellules nerxeuses du noyau d'ori- gine du gi-and hypoglosse consécutives à l'arrachement et à la section de ce nerf. Quatre jours après l'arrachement, le réseau paraît brisé et re- |)oussé, ainsi cjue le noyau, A la périphérie: le centre de la cellule est ho- mogène. Quinze jours après l'opéiation. le réseau n'apparaît plus ipie coiume un amas de |>ctils Iragmenis réunis par de minces et couris fila- mciils coulournés el eiilorlillés. La section du nerf produit des lésions ana- logues mais moins graves. Si l'on rap[)roclie ces oliservalious de celles d(! Nissl, Mai'inesco, Lugaro, Flalaii . van Gehuchicn . etc.. laites par la iiié- lliode de Nissl, on est IVappédi! leui- parallélisme; les troubles commencent vers la 'lo' lieuiv et s'aggravent jus(pi'au i 5° jour: ils cousislent eu dépla- ct'iuf'nt (lu noyau, désagr(''galion . fragmenlation de la suhsiance chroma- lophilc, (pii (l('vi('!il granuleuse; cette chromalolvsc mar<'hi' du cenin- à la périphérie. J'ai fait également deux expériences qui nu)ntrenl les mêmes analogies. Avec laide du D' ihistpiet. j"ai evcilé pendant .'55 minutes la racine posté- rieure d"un ganglion lombaire d'un Chien, le ganglion synu-lricpie servant de lenioiii. Les dillrTences d'aspect du n'-seau dans les t\ou\ ganglions sont très nettes. La plupart des cellules du gaujjiion témoin jiréseulent un l'é- 3. — 36 — seau complet, très contouiué, arrivant jusqu'auprès de la surface nu- cléaire; celles du ganglion excité ont un réseau plus lâche, situé seulenwnl à la périphérie de la cellule, parfois fragmenté. Les expériences de Hodge, Vas, Lamhert, Lugaro, Pugnal, Pick, etc., montrent dans les mêmes conditions une disparition do la substance chromalophile (|ui débute par le centre, laissant un anneau de graïuiles localisé à la périphérie. J'ai, à deux repi'ises , chez un Lapin , greffé sous la peau de l'oreille des ganglions spinaux pris à un autre I^apin . puis examiné pai' la méthode de Golgi et par celle de Nissl l'état de leurs cellules 3, 5, 7, 1 5, 21 et ai heures après l'opération. Les modificalions de la substance chromatophile et du réseau interne marchent paiallèlement. Dans quelques cellules, le réseau se fragmente en petits granules vers la 5" heure; ce changemenl apparaît dans un plus grand nombre de cellules vers la 7" heure et, à ce momeni, certaines sont déjà homogènes; à la 2 4" heure, presque toutes les cellules n'ont plus ni réseau ni grains et sont homogènes. Or, Marinesco a signalé les transformations de la substance chromatophile dans les mêmes condi- tions, aboutissant à l'achromalose vers la ^k' heure; l'achronuitose à la '2 h' heure a été également signalée par Nageotte. Un tel ensemble d'analogies morphologiques, chimiques (vis-à-vis de i'ammonia(pe), physiologiques (section du cylindraxe, excitation élec- trique, greffe), fait penser à une identité de nature. Toutefois, CoUin et Lucien ont pu voir simultanément le j'éseau et les corps de Nissl occupant des positions diiïérentes dans certaines cellules, l'une étant périnucléaire, les autres périphériques. Marcora , qui a fait la même double coloration , les a vu intermédiaires, le corps de Nissl occupant les nuiilles du réseau interne. L'analogie des deux structures ne \a-l-elle donc ])as jusqu'à l'iden- tité ? Il est très ditlicile d'allirmer ou de nier l'identité de ces deux formations, .lai pu reconuaitri,' les faits suivants : 1° Le fixateur de Golgi ne détruit pas la substance chromatophile et n'empêche pas sa coloi-ation par la mé- thode de Nissl; 2° le réseau interne ne se présente pas loujom-s comme un l'éseau, mais a fréquemment l'aspect de granulations plus ou moins elH- lées et liées ensemble ; 3° les doubles colorations du réseau et de la sub- stance chi'omatopbile montrent bien parfois des corps de Nissl à côté des granules ou des lilaments argentiques. mais rien ne permet d'allirmer ({u'ils sont intercalés les uns aux autres ; les gros gramdes argentiques apparaissent alors dans les cellules à gros corps de Nissl, les fins gra- nules et les filaments en réseau dans les cellules à substance chromatophile poussiéreuse ou filamenteuse ; 4" il est possible que l'argent ne se précipite pas sur tous les corps de Nissl , mais qu'il agisse d'une manière incon- stante comme dans beaucoup d'auties circonstances (imprégnation noire de Golgi, imprégnations neiu'olibrillaires). En résumé, la méthode de Golgi ne j)ermel pas dalliiini'r l'identité du — 37 — réseau interne et du réseau spongiapiasmique incrusté de corps de Nissl. Mais elle ne permet pas non plus d'afïlimer leur nature diflérente. Toute- fois les grandes analogies morplioiogiques, le parallélisme des réactions de ces deux structures à divers agents chimiques ou ])liysiologiques plaident fortement en faveur de la pi-emière hypothèse. PiECHERCHES SUR LE yOlBCISSEMEM DES FEUILLES, PAR MM. L. Maquenne et Demoussy. D'anciennes observations ont monlré mie, souvent, les feuilles veiles noii'cissent sous l'influence de la lumière émise par l'arc voltaïque nu et que cet elfet peut èlre empêcJié pai- une simple lame de veire transparent, interposée entre le sujet et la lampe: on en avait conclu que l'inlluence fâcheuse exercée par la lumière éleclri([ue est probablement due aux radia- tions ultra-violettes qu'elle renferme. Nous avons dans ce travail cherché à donner de cette interprétation une preuve expérimentale directe et en même temps l'explication du noircissement chez les plantes mélanifères. La lumière de la lampe à mercui-e d'Herœus (modèle de 8 ampères), (fiii est riche en rayons ultra-violets, provoque ce noircissement dans l'es- pace de '? à P) heures s'il s'agit d'une plante à épidémie mince, 8 à 10 heures si les feuilles sont protégées j)ar une cuticule é|»aisse, et l'elfel s'accentue par la suite.de hii-m^me au point de devenir infiniment plus intense qu'il ne l'était au début; les ombres projetées sur la feuille se des- sinent alors à sa surface avec une netteté comparable à celle d'une épreuve photographique. Cette action consécutive à une insolation même d'assez courte durée tient, comme nous l'avons reconnu, à la mort des cellules (pii ont été frappées par les rayons nocifs : l'examen microscopique montre que le protoplasma y est devenu inerte et en particulier ne réagit plus au contact des solutions salines plasmolysantes. L'action abiotique des radiations id Ira-violettes s'exerce donc sur les cel- lules végétales aussi bien que sur les cellules animales, les cultures niicro- biennes ou le mycélium des Cham|)ignons : c'est pour elles une propriéti' d'ordre absolument général. Le noircissement des feuilles étant, d'après ce qui précède, dû à la mort des cellules insolées, on devait pouvoir le produire sous d'autres in- fluences, capables aussi de détruire l'activité protoplasmi(pie. Et, en elVel. on le voit a|)paraître. avec les ui('nies variations dintensité. par le tem|)s dans l'ail' chargé de vajXMU's de chloroforme ou déllior, ou encore par une application modérée de la chaleur. Le n'-sullat est d'ailleuis aiusi plus l'a- — u — pidement obtenu, et la chloroformisation conslitufi le meilleur moyen de vecoimaîlre et rie cai-actéiiser les espèces mélauifères. L'influence de la chaleur est particulièrement inlërossanlo. Si l'on plonge une feuille do FijOiiiei-, de Lierre, de Troène ou d'Aucuba dans l'eau à 65- 70 degrés pendant une demi-miuule on la voit noii'cir, a])i'ès environ une heure: de niiMue, si on la lrem])e pondant une seconde dans l'eau bouil- lante, mais si on la laisse immergée pendant 2 minutes, elle ne noiiritplus januiis (sauf l'Aucuba, tpii ollVe à ce sujet une particularité curieuse), et si on la fait cniie seulement sur la moitié de sa hauteur, elle noircit seu- lement le long de la ligne fie séparation entre la pai'tie morte et la partie restée vivante. Ceci est la preuve qu'il s'agit d'un phénomène diastasic[ue, s'exerçant seulement après la mort du sujet. Chez le Troène et le Figuier, il semble devoir être attiibué à une oxydase, car leur noircissement exige la présence de l'air; chez l'Aucuba, il est imputable à l'émulsine. rpii, comme l'ont montié MM. Bourquelot et Hérissey, attaque l'aucubine, giucoside spécial à cette es])èce. et la transforme en une matière brune insoluble. Les acides du suc celliilaiie sont d'ailleurs capables de produire à la longue le même elïet, et c'est pourquoi les feuilles d'Aucuba noircissent encore lentement a|»rès qu'on a détruit leurs enzymes par une cuisson |)rolougée. Pour empêcher le noircissement des feuilles d'Aucuba . il est indispen- sable de les dessécher très \ite, en les maintenant par exemple dans le vide, eu |)résence d'acide sulfiu'ique. Si a])rès dessiccation on les plonge dans l'eau froide, elles noircissent à nouveau, parce qu'elles renferment en- core les éléments nécessaires à leur mèlanisation, c'est-à-dire de l'aucu- bine et de l'émulsine. En résumé, le noircissement des feuilles, quelle que soit d'ailleurs la cause qui le détcj-mine, est la conséquence d'une action diastasicfue, qui est généralement, mais pas toujouis, altribuable à une oxydase; l'efTet m se produit qu'a|)rès la mort des cellules, parce que c'est seulement quand le protoplasma a perdu ses ])ropriété osmotiques que la diastase en question et le composé mélanigène peuveiit se diffuser et se rencontrer. Indirecte- ment nos expériences fournissent donc la |)reuve que ces diastases, oxy- dasos ou auti'es, sont localisées dans les tissus végétaux. C'est une vérifi- CTtion nouvelle de la loi posée par M. Guignard relativement aux piaules à énuilsine ou à synaptase et retrouvée tout récemment par l\L Heckel chez les ])lantes à Coumarine, comme le Mélilol. ^ 39 — Sur la Météorite de TnoMSoy , PAR M. LE Professeur Stanislas Meunier. J'ai tout récemment obtenu du Muséum national de Washington et ])ar l'aiinaMe entremise de son savant Conservateur, M. Geoige P. Merrill, un très petit échantillon d'une météorite tombée le 1 5 octobre 1 888 à Thomson , Mac Didlie (1", Géorgie. 11 représentera dans notre collection une chute ex- ceptionnellement peu abondante, car on n'a recueilli qu'une seule pierre pesant seulement 934 grammes. En outre, il offre à l'observation des ca- ractères remarquables. Le principal est la présence, au travers de la sub- stance principale, formée d'enstatite prédominante etd'olivine, de petits filaments de fer nickelé et de fer sulfuré. M. Merrill conclut de ses observations que ces filaments sont de forma- tion postérieure à celle de la roche qu'ds traversent. Il ajoute qu'on ne saurait légitimement y voir ni des injections fondues provenant de la cioûte extérieure, ni des résultats de la fusion de particules préexistantes dissé- minées dans la pierre. rfOn est, dit-il ''\ amené à la conclusion que le sul- fure filiforme doit son origine à quelque corps réducteur ayant agi à tem- pérature certainement peu élevée et à une époque postérieure à celle où la roche a été fissurée^^. Je tiens beaucoup à constater que cette opinion, formulée par un savant qui s'est acquis une juste autorité dans l'étude des météorites, cadre exac- tement avec celle que j'ai émise dès 1872''^ et à laquelle j'ai été ramené par des exemples nouveaux à uu grand nombre de reprises'^', à savoir : que les météorites résultent, non pas d'une opération chimique réalisée d'un seul coup, mais d'une longue série de phénomènes véritablement géologiques. Dans le cas dont il s'agit spécialement ici, il faut admettre que la roche météoritique, produite par des réactions développées à haute température entre des vapeurs comparables à celles qui constituent la photosphère du soleil, a été soumise dans son gisement central à des efforts mécaniques qui y ont ouvert des fissures parfois accompagnées de rejets, comme le sont les cassures terrestres ( ou failles). Il faut reconnaître ensuite que ces fissures (comme nos failles) ont été parcourues [)ar des réactifs analogues à ceux qui, dans notre planète, ont amené la constitution des filons concrétionnés et que, dans le milieu géologique extra terrestre, ils ont de même pro- ('^ Smithsonian Miscellaneous Cnllcctions (^Qtiarterly issua), t. LU. '1° partie, p. '173, avec 9 pianclies. — Washington, décembre 1909. (^' Comptes rendus d La (;avo(l.ot), qui lui ont été données par MM. Armand Mn- l'I Piciiv Kndii'v : ciios soni loin d'être aussi pures que relies provenant de IJellamar. — 42 — ordinaires. Ce sont des cristaux parfaitement définis, parfois volumineux et très variés d'apparence. Citons d'abord de gros rhomboèdres sans modifications, associes les uns à côté des antres et devant sans doute constituer des plaques plus ou moins larges. Viennent ensuite des longs prismes hexagonaux à base lai-ge limi- tée par trois clivages rhomboédriqucs et s'amincissantpi'ogressivement jus- qu'à l'autre extrémité, terminée ainsi en pyramide à trois faces. Nombre de cristaux, d'ailleurs volumineux, et dont la surface est un peu cori-odée el peut être incrustée, ont une allure générale qui rappelle la variété (pie Haiiy a|)pelait imitative et demanderaient une élude spéciale. C'est an voisinage de ces échantillons qu'il faut mentionner des individus polysyuthétiques et des cristaux creux el disposés intérieurement en manière de trémies triangulaires qui contrastent avec leur contour hexagonal exté- riem\ Signalons encore de nombreux cristaiLX el aiguilles fusiforraes à faces un peu coui'ljes et qui pourraient se l'approcher de certaines variétés de Haïiy. Souvent sur ces cristaux s'en sont greffés d'autres latéralement, donnant à l'ensemble un aspect penné. 11 y a lieu de remarquer que la surface de ces diverses catégories de cris- taux varie beaucoup d'un cas à l'autre. Souvent, elle est très lisse, mais raj)- pelle celle de stalactites précédemment mentionnées , étant comme vernissées et jouissant d'un éclat gras. D'autres fois, très fréquentes, les cristaux sont comme prahnés d'un enduit cristallin du plus agréalde effet. Certaines por- tions des grottes doivent avoir leurs parois revêtues de la même croûte nei- geuse, car M. Serre en a rempli tout un carton. Mentionnons un cristal aljsolument recouvert du même pralinage, mais différent tout à fait des autres par sa forme et rappelant l'allure de certains cristaux d'aragonite, mais qui n'est sans doute qu'un solide du clivage de la caicite. Je n'ai pu dans les lignes qui précèdent que donner un simple aperçu des richesses des grottes de Bellamar. Mon but principal a été de rendre hommage au dévouement de M. Serre pour le Muséum et de lui adresser les remerciements du service de la Géologie. Faune malàcologique des imons de Romainville (Seine). PAR M. Paul Jodot. (Laboratoire de M. Stanislas Mehnier.) Il y a quelques années, MM. Espaulard el GhevaUier, de Noisy-le-Sec , découvrirent au piei ipu'iss, «pii paraissent occuper de larges surfaces dan^ la r(i<;inii , ,s(»iil AlusiiuM. — \vr. 'i — 50 — (IfîH ui'tliog'ucisis li'ès ;ici(l(;s (^jiiiciciis j|r;ii)il('s (lyiwmiisrs)-. les silicalesl'eri'o- iiifiguésieus sont liés peu abundaiils. Ils pioseiilcnl do liés belles sections (le microcline. Nombre Atl LE D' BlîRTAUD DU ChAZAUD, MÉDECIN DE LA MakINE, ATTACHÉ À LA MiSSION. Monsieur le Directeur , C'est avec un l'éel plaisir que je viens exposer à la Réunion des Natura- listes du Muséum la relation du récent voyage qu'a accompli M. le Com- — 51 — nuuKiaiil de Lacoste dans la Moiifjolie seplenlrionale, et en faire toimailre les rc'sidtats. Votre ainiabie invitation est pour moi nn honneur; vous me perniellrez de vous en remercier. Permettez-moi d'adresser aussi à iMM. les Professeurs tous mes remer- ciements pour l'aimable accueil (pii m'a été fait dans leurs laboi'aloires avant mon départ de France, tout comme à mou retour, [..es nombreux conseils que j'ai reçus là, les notions nouvelles que j'ai pu acquérir, ni'onl permis d'utiliser d'une façon plus complète les longues journées de notre voyage et d'en rapporter des collections à la fois plus nombreuses et plus intéressantes. ITINÉRAIRE DE LA MISSION. C'est au mois de janvier 1909, que M. de Lacoste me lit part de ses projets de voyage. J'acceptais aussitôt de l'accompagner et le Ministre de la marine voulut bien alors m'accorder un congé d'un an. En hâte, j'arrivai à Paris, et, six semaines après, dans les premiers jours de février, nous prenions ensemble le Noi'd-Express qui devait nous conduire à Moscou. Là devait nous rejoindre M. Zabiëha, notre interprète. Sa grande ha- bitude du pays russe nous a rendu de re'els services: grâce à lui, nos dei- nières emplettes ont été vite achevées et deux jours après son arrivée nous quittions Moscou. iNous n'avons fait que traverser la Sibérie. Un wagon du Transsibérien nous a conduit tout d'abord jusqu'à Verkbné Oudinsk, un peu au di'là du lac Baïkal, et enfin un bateau à roue, qui remontait avec une sage lenteiu' les eaux rapides de la Seienga , nous a permis d'arriver sans ti'op de ditli- culté jusqu'à Kiakhta, ia frontière russo-chinoise. Trois cents kilomètres nous séparaient encore d'Uurga ; nous les avons lait en larentasses, \oitures russes peu confoitables, mais attelées d'excel- lents chevaux, qui ont enie\é cette distance en cinq jours. Nous arrivions enliu à pied d'd'uvre et dans la principale ville de la Mongolie. Ourga est, en effet, une grande ville, non par l'aspect de ses rues étroites et sordides, de ses immenses places, arides comme des champs de manœuvre, ni par ses édifices, mais bien par le nombre de ses habitants. Elle en compte près de 4o,()oo. Située sur la route de Kalgan à Kiakiita, à l'époque oii les grandes ca- ravanes de Chine trans])()rtaienl encore le tlu'; que devaient ccmsommer la Kussie et l'Europe, Ourga était une ville riche el commerçaule; le transsi- bérien a diminué de moitié son chiffre d'affaires, mais, aux yeux des Mon- gols, elle a conservé toute son importance, car c'cîsl leur ville sainN' (pi'lia- bile le fcDieu vivante. Au mois de juillet, à lépcxpic du Sain, lélo ar!e. Ia's Mongols représ(!ntés ici par des Ourionkhaï. des EI(Milhes, y s^oiil en très petit nombivel, conune lou- jiiurs. Ii.ibilcnt des \oiuMes. — 5/( — De Kobdo, nous devions, à travers les monlagiies de F Altaï, rejoindre lîouIoun-Tochoï et de là gagner à Zaissanck la frontière russe. Mais les ren- seignements qui , de toutes parts , nous arrivaient étaient des plus mauvais. La neige déjà tombée en abondance sur les hauts sommets de l'Altaï ren- dait les cols inaccessibles, les roules impraticables, et, de plus, les Mongols refusaient de nous suivi-e, prétextant que l'hiver était déjà trop avancé. Pour toutes ces raisons et surtout pour ne pas compromettre le sort de nos collections amassées avec peine, M. le Commandant de Lacoste se dé- cida à changer son itinéraire et à rejoindre la frontière russe par uu chemin plus direct. Il nous restait à faire Ubo verstes, que nous n'avons franchies , du reste, (pi'avec peine. Dès les premiei's jours , les étapes ont été longues et péni- bles. Le vent, qui soufflait avec violence, rendait la marche difficile et la route, au milieu des montagnes rocheuses, était fort accidentée. Le température diminuait aussi de façon peu agréable. Le maximum de la journée n'était plus que de 5 à 7 degrés au-dessous rie zéro. La nuil, le thermomètre descendait jusqu'à 26 degrés, quelquefois même jusqu'à 99 degrés. Enfin, le 9 5 octobre, nous franchissions le col de Tachento, col de 9,800 mètres, tout voisin de la frontière sibérienne. Deux jours après, nous étions à Kache-Agatche. Notre voyage était terminé. Il nous restait 800 kilomètres pour ariiver à Novo-Nikolaiewsk , la plus pi'oche station du Transsibérien , mais la neige, tombée en abondance, rendait les routes excellentes, les communications faciles. Nous avions changé nos chameaux et nos chevaux contre des traîneaux , et les superbes troïkas des paysans sibériens nous ont permis de franchir cette distance en moins de quinze jours. Le -30 novendîre, notre vie au grand air prenait fin avec un wagon confortable du Transsibérien. Huit jours plus tard, nous arri\ions à Mos- cou et peu après à Paris. OBSERVATIONS FAITES EN COURS DE ROUTE. (résumé.) Celte partie de l'Asie centrale que nous venions de traverser de l'Est à r(hiest, sur une étendue de plus de 3, 000 kilomètres, esl la partie nord- ouest de cette immense colonie chinoise qu'on appelle la Mongolie. Moins aride que le Gobi, moins peuplée toutefois que la Mongolie méridionale, elle a su conserver, avec ses habitants, les Kalknas, toute son originalité, et c'est aujourd'hui la région de beaucoup la plus intéressante. Ses liniiles sont : au Nord, la Sibérie; au Sud, le Cobi; à l'Est, la Mandclioinie; à l'Ouest, la Dzouiigarie. — 55 — Sa superficie est évaluée à pi'ès de 3 millions de kilomètres carri'S, ce qui fait à peu près quatre fois la superficie de la France. Elle est comprise entre le 87' et le 53" degré de latitude Nord, et le 85" et le 120° de lougilude Est. Ourga, Ouliassoutaï, Kobdo sont situés un peu au-dessous du h8° degié de latitude Nord, A8° degré qui traverse la France aux environs de Qiiimper, du Mans, d'Orléans, qui passe eu Europiî un peu au-dessous de Vienne. Mais la Mongolie ne jouit pas précisément du climat de Tiùirope encore moins de celui de la France. Située au centre d'un immense continent, loin d'un grand réservoir de clialeui' mariu, la Mongolie subit tous les ciïels, avantages et désavantages, du climat dit contineiUal. La sécheresses de l'air est extrême et il existe un écart prodigieux non seulement entre les températures des saisons, mais encore entre les températures des dilïe- rentes heures de la journée. D'après les renseignemenls que j'ai pu prendre au cousulat russe, le thermomètre descendait en hiver entre — 95 et — /»o degrés à Ourga, enlr»; _ 25 et — 3o degrés à Ouliassoutaï. Pendant le mois d'août, j'ai pu ob- server au contraire des températures de 3o et de 33 degrés, ce qui fait un écart de plus de 60 degrés. 11 pleut fort peu en Mongolie. Du mois de mai au mois d'octobre, nous n'avons eu à enregistrer que 8 à 10 jours de pluie constante; 011 nous avait cependant dit à Ourga que, pendant les mois de juin et de juillet, les pluies étaient toujours abondantes , presque quotidiennes. Je ne sais si nous avons eu une année d'exception, mais pendant ces deux mois nous n'a\ons eu d'autres précipitations aqueuses que les averses de quelques minutes, à vrai dire presque quotidiennes, que nous appor- taient les orages. La présence de ces orages continuels est un fait qui, je crois, mérite d'être signalé, car il n'a jamais été rapporté par aucun voya- geur, et certes , pour notre part , nous avons été fort étonnés de retrouver pendant deux mois en Mongolie, en pleine Asie centrale, le climat loiu'd et orageux des pays chauds. Le régime des vents est assez difficile à caractériser. D'une façon géné- rale, ce sont les vents (VOueftt et de Sud, ([ui pendant tout notre voyage, c'est-à-dire pendant le semestre d'été, ont été les plus fréquents. Les vents de Noid-Ouest étaient ceux qui nous aj)|)orlaient la pluie. Mais bien rares sont les journées sans vent. Il y en a toujours, et le plus souvent il souflle avec une violence extrême. Pendant tout notre voyage, je me suis occupé à recueillir clia([ue jour les écliaiitilionb des roches sur les montagnes et les plateaux que nous tra- versions. J'ai pu rapporter ainsi environ 3oo échantillons pris en place, avec les indications le plus souvent des plans de clivage et l'orieulalion des plissements. Je ne saurais donnei' à leur sujet (pic des indications Mcn j;éniTales. L'os- — r>6 — salm-e «les grandes montagnes est paitonl constituée par des gianils et des gneiss, auxquels viennent s'adosser des sihistes aigileux. Par-dessus ces len-ains se sont épanchées des roches volcaniques : trachytes, laves, ba- saltes. Le soi su|)erficiel est constitué par une couche argileuse de lave où se rencontrent des débris siliceux, des pierres et des cailloux noirs, débris des roches voisines. Dans le Gobi , cette couche su|»erficieile est remplacée par des sables , les locliers par des dunes. Dans un terrain pareil, on comprend que la végétation soit |)eu ahon- danle et la flore assez pauvre. Je dois dire cependant que les Chinois, ha- biles cultivateurs, envahissent de plus en plus le noi-d de la Mongolie; grâce à leur patience, grâce suitout à leur science d'inigalion , ils arriveronl à hansformer en un pays de culUue d'un rapport presque sullisani un grand nombre de \ allées de la Mongolie. Au cours de ce voyage, il m'a été possible de récolter 260 à 3oo échan- tillons de plantes. Je les cueillais le jour même de l'apparition de leuis Heurs, dont je surveillais en quekfue soi-te l'éclosion, si bien que la date, portée sur mes échantillons, peut indiqsier d'une façon fort exacte l'époque de leur floraison. Les arbres sont fort rares en Mongolie, surtout dans la plaine. Les rares forets qu'on y rencontre poussent sur le versant septentrional des mon- tagnes. Elles sont prescpie exclusivement représentées par des Mélèzes. On y rencontre parfois des arbrisseaux : Pêchers sauvages, pseudo Acacia. Le long des rivières poussent aussi quelques arbustes, des Saules, des Pruniers nains, des Peupliers appelés «Topolr par les Russes, rrOuHasse' par les Mongols. Ce sont ces arbres qui auraient donné leur nom à la ville d'Ouiiassoutaï. Sur les terrains argileux de lôss, sur les rives humides des rivières, on rencontre parfois de superbes pâturages, dont l'herbe, toujoui-s courte, est toutefois excellente. Les Graminées que l'on y rencontre sont les mêmes qui poussent dans nos prairies de France. Au mois de juillet, ces prairies sont émaillées de superbes fleurs, rappelant prescjuc toute la lloie de l'Eu- rope et de la France : Renoncules, Tulipes, Anémones, Molettes, des Crucifères, des Labiées, des Rourses-à-Pasteur, etc.: j'ai trouvé même t des failles; le D'^ Legendre a noté le détail de (pielques-iuies au cours de ses itinéraires; mais il est dillicil*^ de les sysléiuatiser : il faut se contenter de faire ressortir les dénivellations les plus inqxtrtantes (jiie la construction des profils met en évidence (voir les proiils annexés PI. IV). Il estpiobable d'ailleurs que l'étud»! détaillée de la strucluirgéologi(|ue (le celte région révèle des surprises, car il faut signaler des anomalies (piv l'on ne peut chercher à expUquer quant à présent. L'épaisseur et la nature du système gréseux varient dans la dépression du Tong-Ho d'une laçon tout à fait extraordinaire; au col de Cliai-Kin-Kouau et à l'Est de ce point, par exemple à Ouo-Ouo et à Tcba-hi, cette épaisscui- est considé- rable et des couches charbonneuses s'y intercalent à plusieurs icprises; à l'Ouest, au contraire, la formation gréseuse manque ou <'st 1res réduite. L'irri'gularité et la rapidité de ces modilications fait penser qu'il ne s'agit pas là de changements de faciès, mais beaucoup plus tôt d'anomalies tectoniques. — 02 — Aussi, eu riehors de la liiniicn' ijiiVIles ii(>|)(irteul sur ia géologie du pays Loio, ces données sembieul-elles susceptibles d'éclairer [)lusieurs points de la géologie de toute la Chine. A ces divei-s égards , elles méritent une étude apjirot'oudie qui sera poursuivie et dont les résultats extérieurs seront exposés ici. SOMMAIRE. Pajjes. Actes administratifs. — La crue de la Seine et le Muséum ; envahissement par les eaux du sous-sol des Galeries de Paléontologie et des Labora- toires de Physique végétale, d'Anatomie comparée, de Gryptogamie, de Chimie, des chaufferies de la Rotonde et de la Ménagerie des Reptiles, des Jardins et de l'École Botanique; dévouement du per- sonnel; pertes et dégâts. Admission à la retraite de M. le Professeur Léon Vaillant; sa nomination de Professeur honoraire. Nomination de M. le Professeur Stanislas Meunier comme Assesseur du Direc- teur. Nomination de M. Angel comme Préparateur de la Chaire d'Herpétologie. Mise en congé do M.-J.-E.-D. Guérin, Préparateur de la Chaire de Malacologie, et nomination comme intérimaire de M. Louis Germain. Désignation de MM. le Professeur Perrier, Sta- nislas Meunier, Bouvier, Boule, Joubin, Becquerel et Verneau comme Représentants du Muséum à l'inauguration du Musée océanographique de Monaco. Nominations de M. le D' Anthony et de M. G.-Eug. Ber- nard comme Olliciers de l'Instruction publique, de M. Liot comme Officier d'Académie i àS Présentation d'ouvrages par M. L. Vaillant et J. Deniker 3 et 1 Cori-espondance. — Lettres de MM. Carlos Porter, Paul Serre, G. de Giron- court et Waterlot A et 5 Communications : E.-L. Trouessart, Description d'un Insectivore nouveau de la famille des Erinaceidœ. PI. I et II 5 L. Vaillant. La Ménagerie des Reptiles au 3i décembre 1909 » 1 F. MocQUABD. Rectification du nom spécifique de Phrynocephahis Olivicri Dura, et Bibr 1 3 E. GouiNELLE. Mission géodésique de l'Equateur. Collections recueillies par le D' Rivet : Coléoptères Cérambycides 1 5 M. Pic. Coléoptères Pédilides et Anthicides recueillis au Japon par MM. J. Hiirmand et E. Gallois 19 — Coléoptères Hylophilides nouveaux originaires d'Abyssinie et du Japon. 9 i i']. DouLLET et F. Le Cerf. Descriptions de formos nouvelles d'Hélicoiaides (Lépidoptères). PI. Ill 2 '1 r«. KoEiiLER et C. Vanev. Note préliminaire sur les Crinoidcs du Travailleur et du Talisman R. Legendre. Recherches sur le réseau Interne de Golgi des cellules ner- veuses de ganglions spinaux 33 L. jMaquenne et Demoussy. Recherches sur le noircissement des feuilles. . . 37 Stanislas Meunier. Sur la Météorite de Thomson 39 — La Grotte de Bellamar à la Havane (Cuba) d'après la correspondance et un envoi de M. Paul Serre '10 [Voir la suite à la 'page à de la couverture.) Paul JoDOT. Faune malacologîque des limons de RomainvHle (Seine) .... lis A. DE RoMEu. Sur les roches rapportées de Guinée par M. J. Chaulard. . . 4 9 Bertaud du Chazacd. La Mission du Commandant de Lacoste dans la Mon- golie septentrionale ,5o A. Legendre et Paul Lemoine. Grandes lignes de ia Géologie du pays Lolo (Se-Tchouen, Chine). Carte. PI, IV Sgi BULLETIN DU MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNEE 1910 N° 2 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDGGGGX AVIS. Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages d'impression. Les auteurs sont également priés de donner des ma- nuscrits mis au net qui puissent permettre la composi- tion rapide du Bulletin. Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli- chés des figures qui accompagnent leurs notes en même temps que leurs manuscrits. SOCIETE DES AMIS DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE (EXTRAIT DES STATUTS). I. But et composition de la Société. Article premier. L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu- relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier à cet établissement, d'enricbir ses collections, ménageries, laboratoires, serres, jardins et bibliolbèques et de favoriser les travaux scientifiques et l'enseignement qui s'y rattachent. Elle a son siège à Pai'is. Article 3. L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de Membres bienfaiteurs ,*i\m doivent être agréés par le Conseil d'administration. Pour être membre titulaire, il (aut payer une cotisation annuelle d'au moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme fixe de i5o francs. Pour être Membre donaleiu', il faut avoir donné une somme d'au moins 5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins 60 francs par an. Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques ou des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur équivalente, soit, pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs ^'^. ('^ S'adresser pour les versements à M, Pierre Masson, trésorier de l'Association. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATIUELLE. ANNEE 1910. — N" 2. î3._: <= 116' RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM, 22 MARS 1010. PRÉSIDICiNGE DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR DU MUSEUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. Le Président annonce que le fascicule 8 du BuUelin du Muséum de 1909, contenant les listes chronologique et alphabétique des Correspondants du Muséum ainsi que les tables, de même que le fascicule 1 de 1910, ont été mis en distribution. Il donne connaissance du programme des Conférences qui ont eu lieu et auront lieu le dimanche au Muséum et dont le tableau sui- vant donnera les titres et les noms des Conférenciers : ANNÉE 1910. CONFÉHENCES PUBLIQUES DU DIMANCHE à 3 heures du soir, dans ie Grand Ainphithéâlre du Muséum. TABLEAU INDICATEUR DES CONFERENCES. 6 mars. La Crue de la Spiiip Stanislas Meunier ('>. 10 avril. Les Idées modernes sur In constitution de la mnlière Jean Riccmi ekel. 17 avril. L'Aviation Paul P.unlevé. •?Ji a\ril. Les Ailes et Is Vol chez les A7iimauj- su- périeurs Raoul ANTrioNY. ''1 Un texie de relie Courérenee est inséré dans re Ruilelin, ji. (î'i. Muséum. — xvi. 5 — 6/i — 1 "" mai. Musion en Afnque occidentale : Des Pays Touareg du Niger à la Côte d'Or par le Haut Togo II. dk •!iito.>coiiRT. S mai. Mission forestière à la Côte d'Ivorre : Faune et Flore de la forêt: moyens pratiques de mise en valeur des ri- clies.ses forestières Capitaine (iiios, de rArlillcric iciloniiilr. '2'2 mai. L'Orijrino de l'Homme René VE^^EAl. CONFERENCES DU MUSEUM. LA CRUE DE LA SEINE. COISFÉRENCE FAITE LE DIMANCHE 6 MARS 1910, DANS LE GRAND AMPHITHEATRE PAR M. STANISLAS MEUNIER. II V a maintenant seize ans que le Muséum a inauguré les Conférences (l'iictualités géologiques , estimant qu'il est de son devoir d'éducateui- scien- lilique de renseigner le grand public intelligent et de diriger sa légitime curiosité chaque fois qu'une circonstance exceptionnelle fixe l'attention gé- nérale sur un chapitre quelconque de l'histoire de la Terre. Des séances de ce genre, maintenant nombreuses, ont déjà eu lieu, et on peut croire, par l'empressement avec lequel on est venu y assister, qu'elles ont rendu quelques services et répondent à quelque besoin. Mais jamais elles ne se sont montrées avec un caractère d'actualité aussi accentué que cette fois. Aujourd'hui, il s'agit de la localité même oii nous sommes et nous ne pouvons pas nous flatter que ia catastrophe soit finie. Que dis-je? Nous avons la preuve immédiatement sensible, jusque dans cette salle, que la calamité dure toujours : à cause de l'inondation nous n'avons pu lecevoir le concours du secteur électrique. 11 en résulte que nous ne pourrons pas être éclairés, tout étant disposé ici pour l'éclairage par l'électricité, sauf l'exception bien heui'euse de ces deux lampes, dont il faudra nous contenter. Quant aux projections, nous serions forcés de nous en priver sans l'ai- mable intervention, dont je le remercie, de notre distingué collègue, M. le Professeur Jean Becquerel , qui dispose dans sou laboratoire de physique — 65 — d'une mjicliine magnéto-éJeclrique , grâce h la<|ueilc la lanterne pourra l'onclionner <'^ I En pre'sence de rëvéneinent, on a presque oublié qu'il se soit jamais p'oduit, sauf pour trois crues exceptionnelles. Il importe cependant de se rendre compte que Paris est en réalité exposé d'une manière permanente au retour de semblables calamités et, avant d'en rechercher les causes, il sera fort utile d'appeler ici le témoignage de l'histoire. La Collection des Mémoires relatifs à l'Histoire de France (Collection Guizot) contient ce passage de Grégoire de Tours : ff La huitième année fin roi Childebert (583), au mois de février, les eaux de la Seine et de la Marne grossirent au delà de la coutume et beaucoup de bateaux périrent entre la Cité et la basilique de Saint-Laurent a. Sur l'emplacement de celte basilique de Saint-Laurent, les antiquaires ne sont pas d'accord. 11 est peu vraisemblable qu'il s'agisse d'une église située, comme celle qui porte actuellement le même nom, dans le faubourg Saint-Martin, et ([ui semble vraiment hors des atteintes de la Seine, même par les plus forts débordements que l'on puisse concevoir. Les anciennes chroniques citent des inondations dans les années 820, 891, 854, On promenait alors la chasse de sainte Geneviève, pour que la Ijonne patronne défendit la cité contre les éléments, comme elle l'avait dél'eudue contre les Huns , et cette coutume persista jusqu'au miheu du win' siècle. En février 886, le lleuve débordé se fit l'auxiliaire des Parisiens assiégés par les Normands. rfTout à coup, dit le poète Abdon {Collection Gui:^ot, t. VI), pendant le silence de la nuit, le milieu du pont s'écroule, entraîné par le courroux des ondes furieuses , qui s'enflent et débordent. La Seine, en effet, avait étendu de tous côtés les limites de son humide em- pire et couvrait les vastes plaines des débris du poni , qui, du cAlé du mi
  • celle de 1740. L'inondation qui commença le 1°' décembre (10 frimaire) iSoi eut des — 68 — péripéties cruelles. Elle a été étudiée d'une façou olHcielie par Bralle, in- génieur hydraulique en chef du déparlement de la Seine. Ce lo l'rimairo, les eaux étaient à 4 m. 82 au pont de la Tournelle; le i4, elles atteignaient 5 m. 63; le 18, 6 m. 92. Des poutres, des meubles, des débris de toutes sortes annonçaient déjà le désastre de bien des habitations. Le 2.3, les eaux commencèreut à baisser, et le k nivôse (26 décemltre) elles n'étaient plus qu'à 3 m. 35. Mais le lendemain, elles croissaient brusquement de 80 centimètres; le 6 et le 7, elles redescendaient ; le 8 , elles remontaient encore avec violence, et le 13 (2 janvier 1802) se trouvaient à 7 m. 10, la nuit à 7 m. /i5. Au Point du Jour, elles commencèrent de l)aisser. Mais, autre malheur, le froid était grand, fr Dix-huit chantiers bordant le port Saint-Bernard, écrit Bralle, étaient inaccessibles, et les glaces, réunies en masses énormes, fra- cassaient et entraînaient tout ce que le débordement semblait avoir respecté. La promptitude de la crue et la haulem' extraordinaire de l'eau n'avaient point permis de fermer, suivant l'usage, la grande estacade entre l'île Louviers et celle de la Fraternité (île Saint-Louis). En vain avait-on ras- semblé, dans le bras qu'elle défend, tous les bateaux qu'il pouvait contenir; les o-laces y pénétraient et devaient tout anéantir, si rien ne s'opposait à ce qu'elles s'y précipitassent au moment prochain d'une débâcle que tout annonçait devoir être terrible. 'i Tout se passa bien. Les deux estacades purent être fermées. Les malheurs du centre de Paris ressemblent alors à ceux qui viennent de frapper des quartiers éloignés de la Seine et que l'on attribue trop exclusivement, dans le public, aux récents travaux souterrains. ff Après avoir indiqué les limites de l'inondation et tous les points inté- ressants sur lesquels les eaux de la rivière se sont immédiatement portées , on va désigner ceux de l'intérieur de Paris où elles sont parvenues par différentes bouches d'égouts. La tête de celui de la grande rue du Faubourg- Saint-Honoré, au coin de celle Neuve-du-Colisée, fut couverte de 22 centi- mètres et les eaux s'étendirent, en remontant vers l'église de Saint-Philippe, à 8i mètres de distance sur la chaussée, et à 272 mètres du côté de la rue de Marigny. . . Les eaux pénétrèrent aussi dans la rue d'Anjou, mais à peu de distance de fégout; elles s'étendirent dans toute la rue de Pologne (partie de la rue de l'Arcade) depuis la rue Neuve-des-Mathurins jusqu'à celle de Saint-Lazare; elles avaient 3o centimètres de hauteur à l'angle de la rue de Pologne, . . La majeure partie des terrains compris entre les rues de la Pépinière , Saint-Lazare , le ci-devant couvent des Capucins (dans la rue Caumartin) et les rues de l'Égout, Roquépine et Verte furent noyés; mais celles de Miromesnil et d'Astorg restèrent au-dessus de l'eau, r, Le xix' siècle ne le cède pas aux précédents en fait de désastres lluviaux. 1806, 1807, 1817, 1819-1820, mai et décembre i836, i8^i5, 1867 et i848, i85o, 1866, 1872, 1876, 1882-1883, 1896 eurent des crues — 69 — |)lus ou moins désastreuses. L'inondation de 1883-1883 présente certaines analogies avec celle de 1801-1809 , qui avait été précédée de dix-huit mois de sécheresse; la Seine à Paris se maintint longtemps au niveau des basses eaux (le 1719. II en fut de même en 1882. Cette année-là, il y eut un ma- ximum de 6 m. 9 4 le 7 décembre, puis une baisse rapide qui, le 98 dé- cembre, mettait le fleuve à la cote de a m. ho. Une nouvelle période de pluie amenait une nouvelle crue et, le i5 janvier, l'eau était, à Austerlitz, de 19 centimètres plus haut qu'en décembre. Ajoutons que, dans ses plus grandes crues, la Seine fait passer sous le pont de la Tournelle 9,110 mètres cubes par seconde. Dans les basses eaux, il ne passe que 4o mètres cubes par seconde. 11 y aurait donc ôa fois plus d'eau dans les grandes crues qu'à l'étiage. L'étiage du pont de la Tournelle a été marqué sur les basses eaux de 1719. Le zéro de l'échelle du pont d'Austerhtz est à cm. ili au-dessus de l'éliage de la Tournelle. Pour obtenir la hauteur de l'eau à l'échelle du Pont-Royal, il faut ajouter 0 m. 90 au nombre observé au pont de la Tour- nelle. La Seine est déjà en grande crue lorsqu'elle marque 5 m. 3o au pont d'Austerlitz. La navigation est alors supprimée. II Tant (le calamités, — que subissent chacune à son lour pres(pie toutes les contrées du globe, puisque la plupart des fleuves ont des débordements funestes pour l'humanité, — pourraient sembler à première vue le résultat d'un désordre dans la nature, comme si ses lois avaient été transgressées; son équilibre, un moment perdu. Cependant, en réfléchissant un peu, nous ne tardons pas à être pris de scrupule pour la légitimité de notre impression instinctive : ne commettons- nous pas une confusion entre notre point de vue particulier et les grandes lignes du plan de la Création? Le fait qu'une rivière déborde n'est pas ni''C(^ssairement un oubli des règles établies, et tout le monde a présent à l'esprit la régularité, pour ainsi dire mathématique, avec laqueUe, depuis l'antiquité la plus haule, le Nil sort de son lit chaque année et procure ainsi au |)ays qu'il inonde une fertilité restée légendaire, que les anciens ont portée au maximum par de judicieux aménagements hydrauliques. Crue n'est donc pas, par déflnition, synonyme de catastrophe, et il y aurait à faire, à cet égard, une classifi- cation des cas possibles. C(; (pii domine la question, c'est bien la signification du phénomène, non pas au point de vue humain (point de vu(; capital pour nous, bien en- tendu et que nous aborderons tout à l'heure), mais relativement à IVqui- libre général de la surface terrestre. H y a dans cette direction nombre de — 70 — cousidérations iuléressaules à développer : plus d'une est de nature à sé- duire des esprits curieux de philosophie naturelle. Nous nous bornerons à exposer les principales. La vue d'une rivière qui coule selon son thalweg nous amène bien vite à la considérer comme un organe, remplissant une fonction parfailemcnt définie, dans l'ensemble des phénomènes qui assurent à la Terre un équi- libre mobile. La rivière est l'agent de décharge des régions exondées, à l'égard de l'eau que l'atmosphère apporte à leur surface sous les formes multiples de ]>luie, de neige, de grêle et aussi de vapeurs qui se conden- sent en rosée , en gelée blanche ou en givre. Or, c'est une notion tout à fait courante que la migration atmosphé- rique de l'eau : pompée à la surface de la mer par l'ardeur du soleil , con- vertie en nuages (amas de poussière aqueuse) dans les hauteurs de l'aii", précipitée en pluie par suite d'une condensation que détermine un abais- sement de température et ramenée finalement par ruissellements de tous ordres à son point océanique d'origine. Mais de combien de détails ne doit- on pas compléter cette sorte de schéma , pour avoir de la réalité un aperçu un peu exact! La pluie tombée sur le sol est bien loin de ruisseler tout entière : une portion s'évapore tout de suite et une autre, dont le volume, variable suivant les cas , peut être considérable , s'infiltre dans la terre. Quoi qu'il en soit, on est bien sûr de la relation intime entre la quantité d'eau venant du ciel et la quantité d'eau emportée par la rivière. Les varia- tions de l'une expliquent les variations de l'autre. Il est évident aussi que les inégalités de volume d'un même cours d'eau ont des conséquences qui dépendent de la forme même du sol sur lequel il se meut. La vallée est le complément obligé de la rivière , au point que la conception d'une rivière sans vallée pour la contenir est un non-sens : d'où il résulte que pour comprendre les rivières , leurs variations et par consé- quent leurs crues, il faut soumettre à une étude spéciale la vallée qui les contient. Je viens de dire que la définition même de la rivière est incompréhensible sans l'existence antérieure de la vallée. Et cependant il faut reconnaître, afin de prévenir tout malentendu, que c'est à cette incompréhensibililé que les géologues se sont d'abord résignés, pour expliquer l'origine des dépressions dans lesquelles s'accomplit la circulation des eaux courantes. Méconnaissant les prodigieuses durées des périodes anciennes de l'évolution du globe terrestre, les plus grands naturalistes se sont trouvés d'accord pour supposer que les traits du relief terrestre avaient dû se produire dans un temps extrêmement court. C'était admettre la nécessité, dans l'établis- sement de l'état de choses actuel, d'agents naturels infiniment plus éner- gi([ues que ceux dont les travaux s'accomplissent sous nos yeux. Cette manière de voir, appliquée d'abord aux phénomènes internes, comme les éruptions des volcans et la formation des roches et des gîtes — 71 — métallifères, s'étendiL progressivement à tout et même à la production des vallées. Si les collines de Montmartre et de Meudon à Paris, tout en étant formées des mêmes matériaux superposés dans le même ordre, sont séparées l'une de l'autre, c'est parce cpi'une cause colossalement pnissan((î a arraché, d'un seul coup, toute la substance qui jadis remplissait entre elles la dépression actuelle au fond de laquelle coule la rivière. Celte cause est une rivière aussi profonde que la vallée est creuse et qui la remplissait d'un bord à l'autre. Et, comme on l'a reconnu d'autre part, pour ne parler que de la France, au moment même où se creusaient la vallée de la Seine et toutes les vallées qui y convergent, les autres bassins hydrographiques : de la Somme, de la Loire, du Rhône, de la Garonne, etc., se constituaient de leur côté. On arrive donc à cette conclusion que tout notre pays, — et il en est de même de toutes les autres régions du monde, — devait être à très peu près couvert d'eau. Malgré son invraisemblance, tout le monde a cru longtemps à cet ancien état de choses et il y a encore aujourd'hui bien des personnes qui ne se sont pas dégagées complètement du vieil en- seignement. Sans entrer dans les détails , on peut dire que les difficultés contre ce système sont innombrables et , par exemple , on est bien empêché de trouver des sources assez puissantes pour alimenter une semblable irrigation. A cette occasion, l'imagination s'est donné une carrière sans frein. Ed. Hébeit, qui fut professeur à la Faculté des Sciences de Paris, étudiant le bassin de la Seine, a été jusqu'à supposer que la France du Nord a éprouvé, d'une manière subite, un double mouvement de bascule dont la première partie a permis aux eaux salées de venir baigner le pied des Alpes et dont la se- conde les a violemment rejetées dans la Manche. C'est pendant la deuxième période que les vallées ont été dessinées comme des témoignages de l'irri^'- sistible violence de ce cataclysme. Personne à cette époque ne s'est trouvé pour remarquer que la bascule dont il s'agit aurait dû se faire sentir dans l'allure des autres bassins hydrographiques voisins qui, au contraire, se signalent par une remar(|uable indépendance réciproque. L'examen impartial des faits , par lequel on aurait dû commencer et au- quel on s'est résigné par la suite, a montré qu'au contraire le creusement des vallées comparables à celle de la Seine s'est accompli par des causes agissant avec une très grande délicatesse, au point qu'à deux ou trois kilo- mètres seulement en aval de leur confluent, deux rivières comme la Seine et l'Yonne n'ont aucunement mélangé les débris rocheux de leurs vallées res]iectives. L'origine des vallées important au plus haut point à la compréhension des rivières qu'elles contiennent et l'histoire des inondations n'étant outit à cette conclusion dont l'importance n'échappe à personne, que depuis que l'Auvergne est continentale, — c'est-à-dire depuis qu'elle a été soulevée par les forces souterraines au-dessus du niveau de la mer, — elle a perdu Goo mètres d'épaisseur par le fait exclusif de la pluie. m Ceci étant acquis et bien acquis, — car on ne peut rien contre les faits observés, sinon négliger de les citer, et c'est ce qu'on a fait souvent, — • nous pouvons aller plus loin et poursuivre notre étude des vallées ordi- naires , avec le souci de reconnaître comment leur structure explique l'al- lure des rivières qui en parcourent le thalweg, spécialement dans les mo- ments d'inondation. Quand on cherche à refaire l'histoire géologique d'une région analogue au nord de la France , on reconnaît avec certitude qu'elle a constitué un ancien fond de mer, exondé à la suite d'un soulèvement général très \ml et continué très longtemps. Il existe, en bien des pays , des exemples de rivap-es c|ui subissent en ce moment un mouvement vertical de ce genre : la cause en est dans le refroidissement progressif et dans la contraction consécutive des substances constituant le noyau de la Terre. Or, un fond de mer émergeant et devenant ainsi une région continen- tale éprouve évidemment de grands changements dans son régime : parmi eux, le plus immédiatement sensible est la réception de la pluie, qui ne pouvait l'atteindre quand il était sous les Ilots. La goutte de pluie travaille aussitôt le sol sur lequel elle tombe et y réalise des effets variés. D'abord, le choc de la petite sphéride aqueuse déplace de la matière dé- layable, sable ou argile; ensuite, elle l'accumule en certains points aux dépens de points voisins. Théoriquement, on pourrait croire qu'um; pluie régulière tombant sur un sol homogène exercera la même action dans tous les points; mais la moindre observation démontre (pi'il nen est rien. Par suite de circonstances locales qui peuvent être insensibles, certains points sont un peu plus impressionnables ou, au contraire, plus résistants que les points voisins, et il en résulte immédiatement de petits ravinements. Il suffît de faire appel à nos souvenirs pour constater que, quelque soin (jti'on prenne dans l'établissement des allées de terre battue de nos jardins et «le nos parcs, l'effet le plus immédiat de la pluie est d'y dessiner des réseaux — llx — de tout petits sillons amislomosés entre eux et qui. sous l'influence de pluies continues , s'accentuent de proche en proche, de façon à ressembler beaucoup aux systèmes de rivières représentés par les caries géogra- phiques. A première vue, il semble qu'il ne puisse y avoir aucun rapport entre ces délinéamens minuscules et les vallées où serpentent nos rivières, et pendant bien longtemps on a refusé de les étudier. La suite a démontré qu'on avait tort; il faut admettre aujourd'hui que ces sillons infîmes sont des embryons de vallées et que les vallées plus larges, comme celles de la Seine et de ses affluents, n'ont pas eu d'autre commencement. Tout le monde peut, en quelques heures, s'édifier complètement à cet égard; il suffit, en effet, d'aller voir ce qui se passe à l'origine des plus petits afiluents de la rivière. Pour fixer les idées, supposons que l'on remonte la Seine jusqu'à Mar- cilly, point où elle reçoit l'Aube, qu'on remonte celle-ci jusqu'à Boulage où elle reçoit la Superbe, puis celle-ci jusqu'à Pleurs, où'elle reçoit la Mau- rienne, on arrive, en fin de compte, en remontant ce dernier cours d'eau, au-dessus de Sémoine, à un faible ravinement sur le flanc du coteau. Celui-ci est parfaitement sec la plupart du temps et, cependant, lorsqu'il pleut, l'eau y ruisselle et il s'y fait une miniature de ruisselet dont le rrlitr) est même signalé au regard par un petit ruban de tout petits cailloux ]iar- faitement lavés. Si nous avons pris cette localité là au prix d'un voyage relativement compliqué, c'est qu'elle a été signalée précisément comme un point où une vallée ordinaire est en voie de formation, c'est-à-dire où les phéno- mènes de capture des rivières <'' sont en voie très évidente d'accomplis- sement. Ce petit sillon, bordé de berges très peu surélevées, a bientôt fait, comme on le conçoit, d'appeler à lui et de dériver vers l'aval le peu de pluie qui imprègne son étroit bassin d'aUmentation. Mais si , revenant sur nos pas, nous en redescendons le cours, nous ne tarderons pas à parvenir à des endroits où le drainage des berges demandera, non plus quelques minutes, mais une heure, puis plusieurs heures, puis plusieurs jours, pai'ce que la surface du sol qui alimente le petit cours d'eau devient de plus en plus grande, et la masse du terrain qui le surplombe de plus en plus épaisse. Le passage se fera sans aucune interruption : c'est par la transition la plus insensible que nous arriverons au confluent de la Mau- rienne avec la Superbe, puis au confluent de la Superbe avec l'Aube , ])uis ('5 La capture des rivières consiste dans la communication qui peut s'étal)lir entre l'origine d'un affluent d'une rivière donnée avec un point quelconque du cours d'un affluent d'une riviÎTc voisine. Ce pliénomène a pour résultat de dé- rober à cette dernière, au profit de la première, de l'eau qui lui était destinée. — 75 — au conilueul de l'Aube avec la Seine. Et comme le phénomène de la ré- gression des cours d'eau, qui détermine en particulier les captm-es, est des plus incontestables, on conclut de tout ceci que le réseau des vallées, des vallons et des ravinements, même les plus petits, d'un bassin liydro- grapliique qui prend si exactement sur la carte l'aspect d'une branche vé- gétale pressée dans un herbier, jouit d'un mode de croissance cantonné à l'extrémité de chacun de ses rameaux et qui ressemble singulièrement à la poussée des plantes. On voit aussi que les filets d'eau ne sont pas seidement causés par la collection, dans un sillon, de l'eau de pluie qui a ruisselé sur la surface géométrique du sol, mais (pour une part variable d'un point à l'autre) par la réunion à cette eau sauvage du liquide qui a pénétré dans la terre et qui en ressort sur le flanc des dépressions. Il faudra revenir sur ce fait capital. Une autre conséquence des observations que nous venons de faire est que les vallées de tous les ordi-es, dans des pays construits comme dans le bassin de la Seine, sont avant tout l'œuvre de la pluie. C'est seulement quand les sillons pluviaires, dont nous notions les débuts sur les allées des jardins , ont atteint une dimension sufîisante , à la suite de pluies succes- sives suffisamment nombreuses , que le filet d'eau de ruissellement et de dégorgement persistant pendant un temps supérieur à l'intei'valle entre les averses donne lieu enfin à un ruisseau ou à une rivière. Enfin, et c'est la dernière conclusion de l'ensemble des faits résumés ci- dessus, la rivière n'est qu'un élément linéaire d'une surface aqueuse ou nappe existant dans le sol à une profondeur peu considérable, mais va- riable, et qui est alimentée exclusivement par la pluie. Cette suiface aqueuse donne naissance aux sources siu- les flancs des coteaux et au fond des vallées, et l'on sent par là qu'elle se signale par son état de circulation continue. Toutefois, pour compiendre complètement son régime, il impoiic de remarquer encore qu'elle prend des caractères particuliers selon les qua- lités minéralogiques de la couche du sol qu'elle imprègne, de sorte (pi'il est incontestablement légitime de faire de son étude un chapitre s[)écial de la Géologie. IV llelativement à leur allure à l'égard de la pluie, les roches qui consti- tuent la surface du sol dans le bassin hydrologique de la Seine se rappor- tent à deux catégories principales. Les unes sont pratiquement étanches et l'eau ruisselle à leur surface sans les pénétrer; les autres sont perméables, c'est-à-dire pénétrables à la pluie qui s'y infiltre plus ou moins rapide- ment. L'association de ces deux catégories de sols est un caractère de la région parisienne dont elle explique les détails géographiques les plus impor- — 76 — iaiïts , par exemple l'inégale distribution des cours d'eau et leurs diverses allures dans les régions des deux catégories. Sur les sols imperme'ables , comme dans le Morvan ou dans ce qu'on appelle la Champagne humide , les rivières sont peu importantes, mais très nombreuses, tandis qu'en Brie et en Vexin, elles sont volumineuses, mais e'cartées les unes des autres. Le contraste sur la carte géographique saute aux yeux. Si le pays imperméable est peu incliné, la pluie reste stagnante à sa suj'face, à l'état de boue; mais dès que l'inclinaison est sensible, l'eau ruisselle avec une vitesse accélérée et détermine des ravinements de plus en plus accusés. Selon les cas, elle va immédiatement se concentrer vers le thalweg, ou bien elle rencontre des zones perméables qui l'absorbent en tout ou en partie. Le pays est-il perméable, les choses sont plus compliquées, et leur exa- men nous procui^e des données intéressantes. Pour les comprendre, il faut rap[)eler que ces terrains perméables n'ont pas une épaisseur indéfinie et qu'ils reposent toujours sur une assise étanche, située plus ou moins bas. Aussi la pluie infiltrée tend-elie à descendi-e, soit par les pores des roches, soit par les fissures qui les traversent , et elle vient s'arrêter sur le support infranchissable pour y constituer une nappe souterraine ou iiiveau d'eau. Un bon exemple de cette disposition générale peut être fourni par le pla- teau de Briey (Meurthe-et-Moselle) où le calcaire perméable du terrain dit oolilhique repose sur les argiles étanches du lias. Les habitants, d'ailleurs assez l'ares, de ce plateau sont contraints parfois de creuser des puits de très gi-ande profondeur pour aller rechercher le niveau aqueux. Dans quelques pays, les accidents de la surface du sol permettent de pénétrer vraiment dans i'anatomie de ces localités hydrologiques dont la notion va nous être si utile pour la suite, et, à cet égard, je ne connais pas de localité plus frappante que le pied du cap Blanc- Nez, un peu à l'ouest de Calais. La muraille à pic, entaillée par la mer, a mis à jour, à portée de nos yeux, la ligne horizontale du contact d'une roche perméable, la craie blanche, avec une roche étanche, la craie marneuse, à laquelle elle est superposée. Cette dernière arrête la descente des infiltrations de la craie blanche et supporte un niveau d'eau. Et c'est pourquoi l'exciu-sioimiste (|ui, à marée liasse, foule les galets sous le cap, voit, vers le milieu de sa hauteur, d'innombrables écoulements aqueux tous alignés sui' le même point, qui alimente une espèce de rideau liquide tendu le long de la falaise. Nous pourrions, en retournant dans le pays de Briey, revoir les mêmes circonstances, mais sous une autre forme, pour la nappe aqueuse alimen- tant les puits mentionnés tout à l'beui-e. En ellét, le gi-and plateau privé d'eau est entaillé de vallées parfois assez profondes pour parvenir plus bas que l'horizon aquifère. Descend-on les pentes de ces vallées, on est fort surpris d'y rencontrer des villages, comme Liverdun, perchés à flanc de — 77 — coteau sous les escarpements calcaires de i'oolithe et à plus de 60 mètres au-dessus du fond étanche de la vallée. Ils jalonnent les sources soutenues par le lias et signalent en même temps le niveau de tout à l'heure. Le fait que, dans ce cas, le niveau n'apparait pas sous la forme d'un écoulement en nappe continue, mais à l'état de sources distinctes, est lui- même intéressant pour notre sujet, car il tient à la reproduction souter- raine des conditions qui signalaient précédemment le travail superficiel de la pluie. Il est dii à ce que l'eau d'infiltration , en arrivant sur le subslra- tum étanche, y circule en petits filets qui, modifiant peu à peu la forme du contact , y tracent un réseau de petits sillons s'anastomosant de façon à venir déboucher au dehors , sur le ilanc du coteau , à peu près comme les fleuves débouchent dans la mer. Nous n'avons qu'à y gagner, l'eau s'accu- mulant en des points qui prennent dès lors une valeur économique et industrielle spéciale. Il va de soi que le niveau souterrain du sol perméable est, pour ainsi dire, en compte courant avec l'extérieur, recevant les contributions j>lu- viaires et dépensant les ruissellements sourciers. L'économie du phéno- mène complet comprend d'inlinies particularités dont nous citerons seule- ment les principales. V Un niveau d'eau étant établi comme nous venons de le définir, on peut concevoir le sol jierméable comme étant composé normalement (h\ trois régions su[)erposées : tout au fond, la roche gorgée d'eau, c'est-à-dire dont les interstices, les pores ou les fissures sont noyés; plus haut, une roche dont l'humidité va en diminuant, à mesure qu'on s'élève dans la masse ; enfin, à la surface, une épaissem* plus ou moins notable humidifiée par le contact de l'atmosphère et des eaux qu'elle fournit. L'état hygrométrique de cette partie superficielle varie dans de larges limites d'un moment à l'autre: par le temps humide, elle s'imprègne en appelant à elle l'eau qui la mouille par en haut; en temps de sécheresse, elle se dessèche par évaporation et par ra[)pel de bas en haut du liipiide infiltré. Ce balancement est accentué encore p;n' les incidents de la végéta- tion poussant sur la roche considéré<î, et nous reviendrons tout à l'hennî sur ci; point d'importance maîtresse. Supposons raaintenanl qu'il vienne à pleuvoir: une partie de leau tom- bée entre dans la terre et constitue une sorte de niveau dillérant surtout du niveau inférieur en ce qu'il n'est pas soutenu. Aussi, nous le figurons-nous nécessairement comme descendant progressivement en gardant plus ou moins sa forme de strate mouillée, au moins si le terrain est bien homo- gène comme serait une couche épaisse de sable. Descendant ainsi, ce tribut des nuages peut constituer, dans l'épaisseur de la masse poreuse, une zone particulière. Peu à peu elle ira alimenter le niveau de fond, mais elle — 78 — pourra, en certains cas, être arrêtée, dans sa descente, par une grande sécheresse des régions hautes qui la ferait remonter par capillarité. D'autres fois, elle sera suivie, à distance plus ou moins grande, par le produit d'une autre averse et, dans la plupart des cas, on peut s'imaginer fhygro- métrie de la roche perméable comme étant très variable suivant les niveaux. Pour qu'il n'y ait pas de doute dans l'esprit du lecteur sur cet état actif de la profondes au sujet de l'alimentation en eau de pluie, nous citerons les effets constatés en certains pays perméables dont la snrface très acci- dentée est verticalement peu distante du sous-sol étanche. La condition est réalisée au maximum dans la ("Jiampagne pouilleuse, construite géologiquement comme le cap Blanc-Nez. On y est encore sur la craie Idancbe reposant sur la craie marneuse et celle-ci y supporte naturel- lement un niveau d'eau. Or, suivant l'intensité et la durée des pluies, ce niveau acquiert une épaisseur plus ou moins grande, et il arrive que sa limite supérieure vient affleurer le fond de ces sillons constitués alors en marais tourbeux , assez fréquents et assez étendus (2,170 hectares) pour avoir contribué aux difficultés de la dérivation de la Vanne. En somme, le terrain perméable nous apparaît comme un réservoir d'eau : c'est la pluie qui l'entretient, conformément à l'opinion déjà ex- primée si nettement en i58o par Bernard Palissy, dans ses Discours admi- rables de la nature des eaux et fbnteines tant naturelles qti' artificielles (1 vol. in-18 chez Martin le Jeune, à l'enseigne du Serpent, devant le collège de Cambrai). ffQuand, dit-il (p. 36), i'ay eu, bien longtemps et de près, considéré la cause des sources des fonleines naturelles et le lieu de là où elles pou- voyent sortir, enlin i'ay conneu directement qu'elles ne procédoyent et n'estoyent engendrées sinon des pluyes.n rr Voilà, ajoute-t-il, qui m'a meu d'entreprendre de faire des recueils de pluyes , à l'imitation et le plus près approchans de la nature qu'il sera possible, et ensuyvant le formulaire du fontenier, ie me tiens tout asseuré que ie pourray faire des fonteines des- quelles l'eau sera autant bonne, pure et nette que de celles qui sont natu- relles. « Palissy continue (p. 87) : fcEt s'il estoit suyvant l'opinion des philosophes que les sources des fonteines vinssent de la mer, il faudrait nécessairement que les eaux fussent salées, comme celles de la mer, et qui plus est, il faudrait que la mer fust plus haute que non les plus hautes montaignes, ce qui n'est pas. a Et page ia ; ffLes eaux des pluyes qui tombent en hiver, lemontent en esté pour retourner encores en hyver et les eaux et réverbérations du soleil et la siccité des vents frappans contre terre fait eslever grande quantité d'eau ; laquelle estant rassemblée en l'aër et formée en nuées, sont parties d'un costé et d'autres comme héraux de Dieu. Et les vents, poussant les dittes vapeurs, les eaux retombent par toutes les parties de la terre et quand il plaît à Dieu que ces nuées (qui ne sont autre — 79 — chose qu'un amas d'eau) se viennent à dissoudre, les ditles vapeurs sont converties en piuyes qui tombent sur la terre, v De l'intuition d'un homme de génie, passons à l'observation moderne et ajoutons-y un peu de statistique. C'est du i" janvier 1G89 4"*^ datent les observations régulières sur les chutes de pluie : Philippe de La Hire les commença et les poursuivit jus- qu'en 1719. L'instrument dont on se servait était un récipient placé à l'Observatoire de Paris, au niveau de la grande salle de la méridienne, dans la tour orientale alors découverte. Maraldi et Fouchy succédèrent a La Hire pour ces études, dont les résultais furent publiés jusqu'en lySô, après quoi, il y eut interruption jusqu'en i8o5. Eu 1817, on disposa à rObservatoire deux récipients situés, l'un sur le sommet de l'édilice, l'autre dans la cour. Au moyen de ces pluviomètres , on évalue la hauteur de l'eau dont le sol serait recouvert, s'il n'y avait ni infdtration ni évapo- ra tion. Des appareils semblables sont établis dans tous les pays du monde. Ou peut grâce à eux se l'aire une idée assez juste de la quantité de pluie dé- versée par l'atmosphère , quoiqu'il ne s'agisse que de ces approximations que l'on apjjelle des moyennes. Ainsi , d'après John Murray, le volume de l'eau tombée en une année sur toute la planète serait de 111,800 kilo- mètres cubes, soit un poids de iii,3oo milliards de tonnes. Cette quan- tité d'eau pourrait former sur le globe entier une couche de 970 milh- mètres. Mais la contribution à ce total des différents pays est extrêmement inégale. 11 en est où il ne pleut pour ainsi dire jamais. L'endroit le plus sec du moude se trouverait au Pérou, par 5 degrés de latitude Sud, où l'on compte ordinairement, entre deux averses un intervalle de sept ans. Les pays tropicaux donnent les pluies les plus abondantes. Mais nos climats ont quelquefois des averses exceptionnelles, qui se traduisent pai' des chilTros vraiment prodigieux. Ainsi, d'après Arago, il tondja en vingt-quatre heures, dans la ville de Joyeuse (Ardèche), le 9 octobre 1897, sept cent quatre-vingt-douze mdlimètres d'eau, ff J'écris le résultat en toutes lettres, dit l'illustre savant, aliu qu'on ne croie pas à une faute d'impression. « Le 26 octobre 182^? , il tomba à Gènes, eu un seul jour, 810 millimètres d'eau. Ce n'est pas très loin des plus grandes hauteurs tropicales, par exemple de celle de 890 millimètres relevée en vingl-cpiatre heures à Purncah et de celle de 960 millimètres, pour Ceylan, le lO décembre 1897. Les pluies annuelles représentent une hauteur moyenne de 1,670 milli- mètres dans l'Amérique du Sud; de 826 millimètres en Afrique: de 780 millimèli-es dans rAm(Ti(|ue du Nord; de 655 millimètres eu Asie; de ()i5 millimètres eu Europe; de 5ao millimètres en Australie. Et dans ces continents, la répartiliiui est fort variable d'une contrée à l'autre. Ainsi , avec la moyenne européenne de 6 1 5 millimètres , il tombe M usé IIM. XVI. — 80 — 2 mètres d'eau eu Norvège ol 2 m. 80 en Ecosse. On a h m. 60 à la Vera Grnz (Mexique), 5 m. 20 à Buitenzorg (Indes néerlandaises), 7 m. 10 à Maranhao (Brésil), 12 m. 5o à Clierrapunji (Indes anglaises). La moyenne annuelle de la pluie tombée à Paris est de 555 millimètres. On a calculé ce qu'une violente averse de la région parisienne peut fournir d'eau : 5oo litres par seconde et par hectare, et l'on n'en a pas observé qui se soit jamais prolongée avec cette force au delà de huit minutes. VI C'est la pluie qui leparaît dans le lit des rivières , apiès une circulation non seulement superficielle mais encore souterraine et, dans ce cas, pou- vant bien être plus lente qu'on ne se l'imaginerait tout d'abord. Un exemple saisissant, parce qu'il est très simple, est fourni par les longues études dont a été l'objet la célèbre soui'ce de Vaucluse qualifiée de nobilis par Pline l'Ancien et que Pétrarque a célébrée. Cette magnifique sortie d'eau , si puissante qu'elle peut à son émergence faire marcher des séries d'usines et de moulins, est le retour au jour de la pluie tombée sur la partie des causses qui la dominent et dont la paroi abrupte , haute de 200 mètres et barrant toute issue au voyageur, a valu au pays le nom qu'il porte (Vallis Clausa), On a depuis bien des années établi des pluvio- mètres sur le vaste plateau de la Montagne de Lure et un ingénieur local , M. Marius Bouvier, a montré le pai-allélisme de leurs indications avec celles que procure, au moyen du sorguomètre de Beboul, la mesure du volume de la source pendant le même temps. Le plateau est criblé de gouffres, dit avens ou tindouls, dans lesquels la pluie a toute facilité de })énétrer et dont on raconte encore qu'un berger, y ayant jadis perdu pied, la fontaine de Vaucluse, quelque temps après, rejeta le bâton du malheureux. A])rès les explorations qui ont été faites de certains avens, on peut dire qu'on a suivi sous terre la piste de l'eau infiltrée. Il peut y avoir de semblables gouffres jusque dans le lit des rivières, et il en résuite des pertes d'eaux qui réapparaissent plus ou moins loin. C'est ainsi que le joli lac qui constitue l'origine du Loiret, au château de la Source, n'est que la résurgence d'une perte de la Loire constatée auprès du village de Bouteille. Lors d'un incendie qui, en 1901 , détruisit à Pon- tailier une grande distillerie, un millier de litres de liqueurs alcooliques s'écoulèrent dans le Doubs; deux jours plus tard, la grotte bien connue d'où sort la Loue se remplit de l'odeur de l'absinthe. Dans la vallée de la Seine, les conditions de la circulation souterraine des eaux sont un peu différentes : on n'y voit point d'avens, mais seule- ment des calcaires abondamment fissurés comme la craie et où le passage des filets aqueux peut être rapide. Le plus souvent, les pertuis sont donc très étroits et même tout à fait capillaires , ce qui , d'ailleurs , est une bonne — 81 — condition au point de vue pratique, en déterminant des iiltrations dont les eaux ont à bénéficier. Il faut en outre remaj-quer qu'une rivière comme la Seine, ou comme n'importe lequel de ses afîluonts, diffère de la Sorgue en ce qu'elle n'est pas l'arrivée au jour d'un cours d'eau tout formé, existant déjà dans des régions souterraines. C'est, comme nous venons de le voir, le résultat de la collection des eaux sauvages lui arrivant pour la plus grande part à l'état de filets aussi nombreux que peu volumineux, et sous la forme d'une nappe imprégnant les masses perméables de la surface. Il est d'expérience commune que le sol d'une vallée, comme celles de la Seine, de la Marne, de l'Aube, etc., est propre à la construction de puits. L'ancien Paris se désaltérait surtout à l'aide des milliers de puits dont le sol de ses parties basses était criblé. 11 importe beaucoup de préciser les rapports de la rivière avec cette nappe qui déjà nous a arrêtés un moment. On la qualifie souvent de nappe adjacente aux rivières, mais l'expression est mauvaise, en donnant l'idée, fausse comme nous le savons, qu'elle est alimentée par la rivière, alors (juo c'est elle qui se déverse dans celle-ci. H y a toutefois à ilistinguer entre les moments, et la cbose est d'autant plus intéressante qu'elle a de très directs contre-coups au point de vue de l'hygiène. Fréquemment , une population s'émeut , parce que des substances mal- saines ont été déversées dans les rivières : elle en conclut que la nappe des puits risque fort d'être contaminée. Cela, en effet, arrive quelquefois et spécialement quand le point considéré reçoit les produits d'une crue par- tielle affectant la région d'amont. 11 peut alors se déclarer des refoulements de la na[)pe et par conséquent se réaliser le transport dans les puits des matériaux en dissolution dans le lit. Dans certaines cii-conslances, on constate un mouvement de balancement dans les deux sens : la nappe allant parfois se dcAerser dans la rivière et la rivière pouvant h d'autres moments refouler la nappe. Ce dernier cas est toutefois le plus rare : en général , conforméraout à nos résidtats précédents, c'est l'autre qui se réalise. La lumière a été faite sui- ce sujet de la manière la plus complète {)ar une expérience de Helgrand à Port-à-l' Anglais, tout près de Paiis. 11 y ouvrit un puits de 9 mètres de profondeur, à 96 mètres de distance de la Seine, et constata que le niveau s'y établit à 0 m. 5o en conlro-haul du plan deau du (leuve. Au moyen d'épuisements par pompe et machine à vapeur, il descendit le niveau dans le pidts à 1 mètre en contre-bas et l'y maintint pendant dix-sept jours consé- cutifs. Des échantillons d'eau prélevés en même temps dans le puits et dans la Seine montrèrent ([ue l'eau de Seine étant à la température de 7° 5o et son degré liydrotimétri(|ue mesurant 19*68, la température de l'eau du puits était à 12 degrés et son hydrotimëtrie à 45" 33. Belgrand en con- clut que tfle puits iw. recevait pas une goutte d'eau de Seine»). 6. — 82 — Rien n'est plus intéressant que le conflit véritable qui, dans certaines occasions, s'établit entre l'eau de la nappe et celle de la rivière et tout spé- cialement lors des inondations. Parfois il peut masquer la signification véritable des phénomènes. ff Souvent, dit Daubrée ^Description fjéoJogl^juc du Bas- Rhin , p. 345), le volume du Pdiin augmente beaucoup parce qu'il y a eu des fontes de neige ou des pluies dans le haut de son bassin , sans qu'il soit tombé d'eau dans la partie moyenne du fleuve. Dans cette partie moyenne, le niveau de la nappe d'eau souterraine s'élève néanmoins, d'abord près de la rivière, puis l'élévation de niveau gagne de proche en proche : ce qui ne peut résulter que de ce que le fleuve , en s'élevant, s'infiltre latéralement dans le gravier voisin-n. Eh bien! cette explication ne paraît pas si évidente, car il suflît que l'eau gonflée du fleu\e oppose un obstacle à l'écoulement de la nappe latérale poui' que celle-ci subisse elle-même une crue consécutive à la pre- mière. La preuve en est dans le rôle de régulateur que Daubrée lui-même attribue à cette nappe en cas de sécheresse, alors qu'elle se déverse bien évidemment dans le cours d'eau et relève son niveau. C'est simplement qu'alors son action n'est plus masquée par la rivière, réduite à des dimen- sions plus modestes. Il se passe en somme dans les graviers qui bordent les rivières les mêmes actions qu'on observe à l'égard de la nappe d'eau douce que renferment fréquemment les dunes et qui s'écoule (hms la mer. Malgré les alternances des marées, qui peuvent être comparées à des inondations pério(Hques, l'eau salée ne pénètre pas dans les dunes. Elle est conslammenl repoussée par l'afflux d'eau douce qui se dirige vers la mer. Le phénomène arrive au maximum par la tempête. Arago raconte celle du 19 novembre 1896 qui, soufflant dans la direction du cours de la Neva, fr empêcha d'une part l'eau du fleuve de s'écoulei-, et de l'autre éleva telle- ment le niveau de la Baltique sur toute sa côte orientale qu'il en résulta d'épouvantables inondations. A Cronstadt, ce changement de niveau entre 10 heures du matin et 3 heures de l'après-midi, fut de 3 m. 70; une gi'ande portion des remparts a été détruite. A Pétersbourg, l'eau s'éleva à la hauteur de 1 m. 60 dans les rues les plus reculées. Un quartier peuplé avant l'événement par plus de quarante mille personnes devint un vaste dései't. Quelques relations particulières portent à huit ou dix mille le nombre des individus dont cette catastrophe a occasionné la mort. D'après le rapport du Ministre de l'intérieur, il ne se serait noyé que cinq cents personnes". Dans la berges des rivièi'es, il y a rencontre d'eau limoneuse contenue dans le lit et deau filtrée contenue dans le sable. Pas plus que le sel des dunes, le limon, même très fin, ne pénètre dans le sable; il enduit le gravier dans Teau courante, mais il ne vient jamais salir la nappe souter- raine. — 83 — D'ailleurs, tout ie monde a constaté que l'eau de la nappe s'écoule paral- lèlement à la rivière, quoique avec une vitesse bien moindre, causée par i'étroilesse des pertuis qui lui livrent passage. Tout cela i-evient à dire, nous le répétons, que la rivière est comme un élément linéaire de la nappe qui tapisse toute la vallée : son élément linéaire le plus rapide et où la rapidité de l'eau ne permettant pas la persistance des limons, les matériaux lourds (sables et graviers) sont concentrés. Nous emprunterons encore à Daubrée la mention d'un fait qui montre nettement l'écoulement de la nappe vers la rivière : une infiltration d'eau chaude à partir d'un puits où afïluait de l'eau provenant d'une machine à vapeur permit de reconnaître à Haguenau un courant souterrain partant de la filature et qu'on a suivi, à l'aide du thermomètre, dans une direction oblifjue vers le bord de la Moder. VII Il ne peut maintenant subsister aucun doute sur l'allure générale de la circulation de la nappe. La signification de celle-ci va résulter, de la ma- nière la plus complète, du résumé qu'il convient de faire à présent du mé- canisme des crues. Il est bien vraisemblable qu'elles ne résultent pas exactement des mêmes réactions dans tous les cas; les diverses catégories de circonstances énu- mérées plus haut peuvent intervenir de façons très diverses. Par exemple , il est certains cours d'eau pour lesquels l'inondation, fréquente et même désastreuse, est un caractère essentiel et normal : on les qualifie de tor- rents et ils se rencontrent dans des pays fortement accidentés , dont le sol est élanche ou peu perméable. Leur lit est ordinairement à sec, rempli de grosses roches arrondies, associées sans aucun classement avec des galets de toutes tailles, des graviers et des sables de tous calibres et même avec des limons accumulés çà et là. Tout à couj) , à la suite d'une pluie d'orage ou d'un adoucissement très notable de la température, ils se précipitent des sommels avec un bruit de tonneri-e, brisant sur leur passage les arbres et les constructions, et viennent étaler à leur embouchure un vrai délia très large et très surbaissé de matériaux charriés. Ces cours d'eau sont un détail obligé de la physiologie de la montagne et, malgré les calas! rophcs dont ils sont |)rodigues, leurs points d'épanchemenl sont iiabilés bien sou- vent par des cultivateurs, attirés par l'extraordinaire fertilité de leur sol hélérogène. Parmi les explications proi)osées des crues subites des torrents et de la violence de leur allure, il en est de bien ingénieuses et qui frap[)ent par leur caraclère imprévu. Du nimibre, est cerlainement celle qui a été émise, il y a une Ircntaine d'années, comme conséquence de ses travaux de j)liy- si(pie moléculaire, par M. Van der Mensbrughe, Professeur à l'Universil*' — 84 — (le Louvain. Tout le monde sait que la couche superficielle des liquides jouit de pro|)i'iélës très différentes de celles des portions internes. Une ten- sion spéciale y règne, c|ui se manifeste avec son maximum dans les lames dont les bulles de savon nous offrent l'exemple le plus répandu. Selon le physicien belge, chaque fois qu'une masse liquide change de forme de façon à diminuer de surface, nue quantité correspondante d'énergie poten- tielle est transformée en énergie cinétique. Par exemple, la disparition de i mètre carré de surface libre amène le développement d'une énergie cinétique capable de donner, à une couche de 1/20000' de millimètre d'épaisseur, une vitesse de 5/i m. 90 par se- conde. Si la couche d'eau considérée avait 1 millimètre seulement d'épais- seur, elle contiendrait 20,000 tranches semblables à la précédente, capables d'effectuer ensemble, par mètre carré, un travail total de i5o kilo- grammètres. Appliquant ces résultats du calcul à l'interprétation des faits naturels , l'autem^ conclut que , lorsque plusieurs cours d'eau se déversent dans un seul et même bassin , il se perd un nombre extrêmement considé- rable de mètres carrés de surface libre, et à chaque annulation de 1 mètre carré de surface libre correspond une quantité notable d'énergie de mou- vement. De là, naissance du régime torrentiel des cours d'eau. «Le torrent, dit-il, se précipite vers la vallée; mais, dans cette course furieuse, les cou- ches superficielles sont culbutées les unes au-dessus des autres et, chose étonnante, elles acquièrent plus de force à mesure qu'elles perdent leurs armes, c'est-à-dire leur énergie vu'luelle. Rencontrent-elles un obstacle sur leur passage, aussitôt les couches se superposent avec une effrayante rapi- dité; elles écument de fureur devant la barrière et bien souvent finissent par emporter celle-ci dans l'abîme. La trausfoimation de l'énergie virtuelle en énergie cinétique dans les grandes masses d'eau qui descendent subi- tement des montagnes ne serait-elle pas l'une des causes des ravages qu'elles exercent et qui semblent devenir d'autant plus désastreux qu'elles ont à vaincre plus d'obstacles sur leur trajet ?n Après avoir décrit d'une manière si énergique les effets des torrents, M. Van der Mensbrughe assure en pouvoir conjurer les périls. 11 suffit , suivant lui, de disposer, à demeure dans le voisinage des sources et en amont des confluents, de grands sacs en toile goudronnée contenant de i'étoupe imprégnée de pétrole ou d'une autre matière huileuse: celle-ci, s'étendant sur l'eau , la prive de sa surface fibre , cause de tout le mal , et c'est en définitive une forme An filage de llmile, si préconisé contre les dangers de la tempête en mer. Les dispositions qui déterminent les vrais inondations cataclysmiennes des torrents sont simplement atténuées dans le cas de certaines rivières qui, comme l'Yonne dans une partie de son cours, se meuvent sur un fond ro- cheux imperméable. Il ne lui manque qu'une pente sutfisanmient forte pour avoir un régime nettement torrentiel; mais si elle n'a pas la vitesse, — 85 — elle a la rapiclilé de réplique vis-à-vis de la pluie. C'est pour cela que les crues de l'Yonne sont annoncées par les variations des petits cours d'eau lorrenticls affluents de cette rivière, la Haute- Yonne à Clamecy, le Cousin h Avallon et l'Armançon à Aisy. Mais quand il s'agit des cours d'eau des pays pei-méables , comme l'Aube ou la Marne , les choses se présentent tout autrement et on peut assister à des manières d'être extrêmement différentes en apparence, qu'une étude attentive vient toutefois éclaircir. On constate, en effet, que le plus ordi- nairement, et contrairement aux faits auxquels nous venons d'assister, les pluies même très fortes n'ont pas de contre- coup, au moins immédiat, quant au volume de la rivière. On a même noté la persistance de la baisse pendant des périodes de pluie. Les faits résumés plus haut nous donnent directement la raison de vicissitudes de ce genre. En effet, par leur nature, les terrains perméables sont appelés à absorber non seulement i'eau sau- vage qui tombe à leur surface sous forme de pluie , mais encore celle qui peut leur être amenée par le ruissellement des régions étanches situées en contre-haut. Nous avons vu ces contributions, même volumineuses, donner lieu à une zone mouillée qui, descendant lentement au travers du terrain, s'achemine vers le niveau d'eau sous-jacent avec lequel elle se conjugue pins ou moins vite. Les sources alimentées par ce niveau d'eau pourront subir, après un laps de temps parfois très long, un accroissement qui ne jtrendra point le caractère désastreux de l'inondation proprement dite. Mais si les chutes d'eau se succèdent en assez grand nombre pour ap- porter à la nappe, même par petits paquets, des contributions sullisantes ]wur lui donner à la longue toute l'épaisseur de la couche perméable à la- quelle elle est subordonnée, celle-ci se trouve «saturée^, selon l'expression admise , et alors toutes les conditions précédentes sont absolument modi- fiées. A partir de ce moment, le terrain considéré change de caractère : de perméalable qu'il était, il devient étanche par excès d'humidité. Ses pores ou ses tissures étant gorgés d'eau, il oppose à la pluie un obstacle aussi iusurmont.ible que le ferait un lit continu de l'argile la plus serrée. Dès lors, tout ce qui tombera des nuages à sa surface y ruissellera et, pendaut (pie le sol aura subi la transformation qu'on vient de dire, le régiuKî de la rivière, de son côté, se métamorphosera et deviendra toi-rentiel. Pendant la soirée du 28 janvier 1910, la Seine, au pont des Saints- Pères, faisait, dans le silence de la nuit, un bruit comparable à celui des torrents des Alpes ou du Jura, de l'Arve ou de l'Areuse. Naturellement, une fonte subite de neige sur ce terrain saturé d'eau dé- terminera exactement les mêmes effets (|ue la pluie. 11 est presque .inutile d'ajouter que des travaux inconsidc'rés peuvent, en changeant l'état de la siuface du sol, provoquer le déchaînement d'inondations qui n'avaient point lieu auparavant. Sur les lianes des montagnes, le déboisement a maintes fois déterminé l'installation du régime torrentiel en supprimant les — 86 — obstacles matériels que les arbres op[)Osaieiit à récoulement trop rapide des eaux. rrSi les plateaux situés de chaque côté du Milleron (affluent duLoing), dit A. Becquerel, eussent été boisés, les 22 et 28 septembre 1866, il se- rait tombé sur le sol les six dixièmes de l'eau qu'il a reçue; celte eau eût été arrêtée continuellement dans sa marche par mille obstacles, et l'inon- dation eût été beaucoup moins forte, si elle eut eu lieui. Le désastre est souvent d'autant plus grave qu'il se complique de l'en- trainement de la terre végétale et de la mise à nu de rochers nécessairement stériles. Cette remarque, cjue tout le monde a pu faire, suffit pour mon- trer qu'on est allé un peu vite. — parce qu'on ne voyait qu'un côté d'une question qui est très complexe, en affirmant que le déboisement ou le boi- sement des terrains imperméables n'a pas grande importance , parce que , pendant le ruissellement, les végétaux n'ont pas le temps d'absorber l'eau qui tombe. On a oublié que, dans ce cas, ils agissent simplement comme le feraient des piquets enfoncés dans la terre végétale et la clouant pour ainsi dire au sous-sol. En outre, des faits indiscutables démontrent que le développement de la végétation est un obstacle op])osé à l'exubérance des rivières. D'après les calculs de M. Rouiller, le débit de la Somme est tombé, dans le cours du xix' siècle, de 35 mèti-es cubes par seconde à 27, bien que le régime des pluies se soit maintenu sans variation. La cause d'un changement si manifeste est tout entière dans le grand développement des cultures intensives : il y a cent ans, la surface du sol était en majeure partie abandonnée à la jachère qui consommait peu d'eau ; l'humidité ab- sorbée par le supplément de rendement agricole correspond presque exac- tement à la réduction observée. Un autre exemple de l'efficacité de la végétation comme antagoniste des crues nous vient, par l'intermédiaire de M. Gunisset-Carnot qui l'a relaté dans la Nature, de la gracieuse rivière bourguignonne qui baigne Semur et Tonnerre et qu'on appelle l'Armançon. A mesure que la culture des céréales, de moins en moins rémunératrice, a été remplacée par les grasses prairies et que l'élevage est de plus en plus florissant, le régime de ce cours d'eau a subi une profonde métamorphose. Autrefois, des ponts permettaient seuls de le franchir h pied sec ; aujourd'hui , un enfant peut sauter d'un bord à l'autre, et il y a beau temps (jue le pêcheur, dont l'r-pervier était souvent bien garni, a renoncé à son métier. La pluie, retenue maintenant par le feutrage des racines et évaporée par les feuilles, vertes toute l'année, des pâturages, ne s'en va plus à la rivière. Vin On a proposé i\n grand nombre de moyens pour prévenir les inonda- lions et plusieurs peuvent se déduire des faits j)récédemmenl exposés. Pour le bassin de la Seine, comme pour i)ien d'autres régions, ils se — 87 — répartissent en deux se'ries, nettement distincles, selon qu'elles ont pour objectif d'empêcher la saturation des terres perme'ables ou bien de retenir, dans les points hauts, les eaux épanchées pour les dépenser ensuite à loisir. La saturation peut être combattue en favorisant les déchai'ges de la conche considérée, par sa région inférieure. Dans bien des cas, les sources qu'alimente la nappe décrite précédemment peuvent être élargies et ren- dues plus actives grâce à des aménagements convenables. A l'aide de vannes, on arrive à régler la dépense dans une certaine mesure. Parfois, une tranchée tracée suivant le pied d'un coteau détermine dans son écono- mie hydrographique un appauvrissement considérable : on trouverait des exemples de semblables travaux dont on a regretté les conséquences dessé- chantes. J"ai eu pour ma part l'occasion, il y a peu d'années, d'en voir un exemple remarquable eu Seine-et-Mai-ne. Une population de maraîchers, cultivant depuis des siècles avec profit la surface d'un plateau, a eu sa condition tout à fait compromise à la suite de la diminution de la nappe renfermée dans le sol, appelée qu'elle était à un écoulement nouveau par l'ouverture d'un canal en contre-bas. La zone perméable paraissait mise désormais à l'abri de la saturation par la pluie. Pratiquées dans une sage mesure et non avec l'excès réalisé ici , les rigoles d'assèchement peuvent amener au contraire un résultat tout à fait favorable. Mais la saturation peut être conjurée aussi par le développement de l'évaporation superficielle du sol, conformément aux données générales que nous résumions en la décrivant. Ici, le moyen qui se présente le premier est l'augmentation de l'activité végétale. Tout le monde sait, en efiet, que les racines des plantes vont chercher sous terre les masses d'eau nécessaires à leur vie, et que ce liquide, transporté dans les feuilles par les vaisseaux du liber, s'y exhale poui- enrichir la sève élaborée, ce véritable sang bota- nique. Des expériences innombrables ont montré que l'évaporation ainsi produite est gigantesque. Et qui n'a pas constaté de visu la rapidité avec laquelle un bouquet feuillu dessèche le vase dans lequel on l'a placé? Aussi , dans les pays construits comme le bassin hydrographique de la Seine, u'y-a-t-il pour ainsi dire point d'inondations d'été. Il est beaucoup de circonstances où ces mesures étant d'une application difficile, on doit prévenir les inondations en retenant les eaux dans les points hauts au moyen de dérivations. Par exemple, on peut, par une sorte de débordement artificiel, épancher un allluent gonflé dans des prairies convenablement situées. Becquerel, dans le travail déjà cité, pensait qu'on a augmenté la (|uan- tité d'eau qui s'écoule vers les vallées en supprimant, à la fin du xvin" siècle, la plus grande partie des innombrables étangs qui couvraient jadis le sol de la France. Ces étangs recueillaient les eaux des terres environnantes cl les tenaient emmagasinées, de sorte qu'elles ne concouraient pas aux inon- dations comme aujourd'iiiii. — 88 — On sait que ies anciens étaient passés maîtres dans lait d'aménager, dans io haut des vallées, des approvisionnements aqueux qu'ils dépensaient in- lelligemiuent lors de la période sèche de l'année. On voit encore eu Tunisie les restes des immenses citernes d'oii s'épanchait l'abondance dans les ré- gions placées plus bas. Nos ingénieurs ont rej)ris dans une certaine mesure ces pratiques antiques, et le lac des Sellons en Bourgogne est un exemple à côté duquel on pourrait en citer beaucoup d'autres. IX Il resterait enfin un dernier point à traiter : la lutle contre l'inondation une fois déclarée. C'est bien lutle qu'il faut dire et, en admirant tout ré- ci-mnient nos sapeurs du génie surélevant avec des sacs de ciment les parapets devenus impuissants, nous avions bien le sentiment de la guerre des éléments se heurtant à l'héroïsme de l'homme. On est parvenu ainsi à diminuer un peu le désastre, mais on a été vaincu tout de même. 11 y a eu un certain nombre d'existences sacriliées et beaucoup de biens ont été engloutis. Le grand ouvrage de défense durable réalisé par Paris, comme par la plupart des grandes villes pourvues de cours d'eau, est rédilicatit)n de quais plus ou moins élevés. Ceux de Paris méritent de nous arrêter un mo- ment. Ils datent de Philippe le Bel qui, en i3i>î , ordonna d'en construire un sur la pente ombragée de saules, agréable lieu de promenade par le beau temps, mais couverte par l'eau dès que le ileuve grossissait, cpii s'étendait le long du couvent des Auguslins, jusqu'à l'hôtel de Nesle. Piii- lippe eut quelque peine à faire comprendre ses ordres , et ces berges con- tinuèrent d'être visitées par les crues. D'ailleurs, ne vîmes-nous pas encore, ces jours passés, la rue Gît-ie-Cceur, sur l'emplacement de laquelle était située ffla maison de notre amé et féal l'évêque de Chartres n que le Roi désigne ainsi expressément dans sa lettre au Prévôt, remplie d'eau, au point de n'admettre la circulation qu'en bateau? Sous les règnes de Charles V et de Charles VI, tfoii construisit, dit Bonamy [Mémoiren de l'Académie des luscr {plions, L XVIII), un mur épais le long de la rivière, avec des tours de distance en distance, depuis la tour de BiUi, bâtie derrière les Géiestins, jusqu'à la tour de Barbol ou Barbeau, au bas du port Saint-Paul. On creusa de larges et profonds fossés dans tout le circuit de l'enceinte de Charles V, depuis la tour de Billi jusqu'à la tour du Bois, au bas de la rue Saint-Nicaise, au-dessus du Louvre. Tous ces changements empêchèrent les eaux de se répandre, par les Célestins, dans le quartier du Marais pendant les inondations ordinaires». En 1607, un arrêt du Parlement ordonna le relèvement du sol delà Cité. Ce serait au cours des travaux qui furent alors exécutés que dispa- rurent les treize marclies par lesquelles on enirait dans la cathédrale. — 89 — Le quai du Louvre a été construit sous François I". de même que le (juai de ia Mégisserie. En i55û et i555, des lettres de Henri If ordonnèrent la construction du quai Saint-Bernard, ff autrement dit de la Tournelle, et d'y employer les plus clairs deniers du domaine'^. En i558, un mur fut con- struit sur le petit bras de la Seine, pour soutenir les maisons de cette rue. Les fiiUirs galériens relégués au Petit-Châlelet furent employés à ces tra- vaux. De i5t)i à i566, on lit, entre le Petit-Pont et le pont Saint-Michel, un quai qui, à cause des boutiques aussitôt installées, devint le Marché Neuf. De i5G/i à 1072, on travailla au quai de Nigeon ou de Ghaillol, que l'on appelle aussi le quai Neuf des Bons-Hommes et qui est aujourd'hui le quai Debilly. Jusqu'à Henri IV, les quais étaient exécutés avec de pauvres matériaux, en bois ou en maçonnerie irrégulière. Désormais, on élèvera des ouvrages en pierre de taille. 11 est vrai (|u'ils n'olFrirout pas encore à la Seine un obstacle continu et qu'elle aura un libre accès en bien des parties basses. 11 est vrai aussi que, parfois, on appelait quai ce qui, pour nous, n'est que le bas quai : r devant la Grève, le port au foin, le port au grain et celui de Saint-Nicolas du Louvre, ils sont en glacis ou pente insensible et commode pour rembarquement et le débarquement des marchandises «, L'inondation de 1910, comme celles de icSSq, i883, 1876, etc., prouve que les quais, tout en protégeant ellicaceraent les riverains, n'em- pêchent pas les caves en un grand nombre de rues, même situées assez loin de la Seine, de se remplir d'eau. Nos lecteurs en trouveront la raison dans ce qui a été dit plus haut : tous les muraillemenls n'empêcheront pas la nappe souterraine de déborder, lorsqu'elle n'aura plus son écoulement. Certains ingénieurs, et non des moindres, puisque ce sont Deparcieux, Lambert, Gordier, accusent même les quais, ou du moins le rétrécissement qu'ils infligent à la rivière, d'aggraver l'inondation. rfNon seulement, dit Deparcieux, les ponts et les quais resserrent trop le lit de la rivière dans Paris, mais on a encore embarrassé ou diminué iVunc étrange manière le peu de passage qu'on avait d'abord laissé à (pM'lonte, l'abdomen se rétrécit brusquement puis s'amincit régulièrement, pour se terminer par deux petites pointes coniques entre lesquelles s'ouvre l'anus. Il porte latéralement des appendices plus ou moins ramifiés qui recouvrent sa face ventrale. Cette partie de l'animal rappelle plus ou moins ras[)ecl d'une |)lume dont l'abdomen serait le rachis et les appendices ramifiés les barbes et barbules. Si l'on considère que, d'après les observations de Stœnstrup et de Liitken, contrôlées par Clans, la longueur du corps, la taille des appen- dices céphaliques, thoraciques et abdominaux ne peuvent fournir dos carac- tères spécifiques certains, il paraît difl^icile de détermiiuîr un exemplaire incomplet. Mais l'étude comparée des divei-s stades de Penelles parasites d'un même hôte et des Penelles adidtes parasites d'hôtes différenls nous a montré que le mode d'insertion et de ramification des ap})endices plu- moiiv de l'abdomen était propre à une espèce détermini'o et permettait pai- conséquent une diagnose précise. Ce caractère nous a permis de di'ler- miner l'exemplaire incomplet de Kergueien et de l'identifier en outre avec luie Penelle non di'termiiu^e , recueillie sur Balœiwptera sibbuldi, et que M. Anthony a eu la bienveillance de nous commnni(pier. Penella Balœiwptcrœ est d'ailleurs ncîltement distincte des ex(Mn|)laires de Penelles trouvés en it)o5 sur nu Bak'iioptem plnjsaliis ('choné à Cette. L'individu recueilli à Kergueien mesure 166 millimètres; le cou atteint 5() millimètres, le segment génital. 79, et labdomen. 3G. Le cou est grêle, jaune dans sa partie antérieure cl brunâtre dans sa partie posté- — 98 — rieure. Le diamètre est de 2 millimètres dans la moitié antérieure ; il aug- mente ])rogressivement dans la partie postérieure pour atteindre h milli- mètres lorsqu'il rejoint le segment génital. Le segment génital est brunâti-e et deux fois jilus long que la fr])lume7î. Il a 5 millimètres de diamètre et j)résente dans les deux tiers ])Ostérieurs de sa longueur et seulement sur sa face ventrale neuf sillons limitant des segments de longueur variable ornés de quatre ou cinq séries transversales d'ornements punctiformes. Sa face dorsale est simplement rugueuse. L'abdomen proprement dit présente dorsalement six sillons peu ac- centués. Son diamètre est de h millimètres dans la région proxiniale et de 2 millimètres dans sa région distale. Il est terminé par deux éminences coniques en avant desquelles s'observent deux petites éminences latérales. Le diamètre transversal de la région abdominale atteint 1 0 millimètres avec les appendices plumeux. La disposition de ceux-ci est caractéristique. Disposés sur deux rangées longitudinales et emboîtés les uns dans les autres, ils recouvrent la face ventrale de l'abdomen de deux touffes plu- meuses longitudinales séparées par un sillon étroit et profond. Un appen- dice de la partie médiane de la plume est formé de trois rameaux princi- paux dont le plus développé et le plus ramifié est externe. Chacun de ces rameaux porte un grand nombre de rameaux primaires avec rameaux secondaires portant eux-mêmes des rameaux tertiaires. Les rameaux pri- maires, secondaires et tertiaires d'un même rameau principal sont cylin- driques , parallèles enti-e eux et naissent tous à peu de distance de l'ori- gine du rameau qui les porte. Leur diamètre est sensiblement identique. Ils sont bruns et entourés d'une gaine transparente. Leur extrémité est arrondie. L'individu complet, que nous a communiqué M. Anthony, est fixé dans un fragment de Balœnoptera sibbalcU. Sa longueur atteint 265 millimètres. Sa tête est arrondie et s'enfonce de 16 millimètres dans le corps de l'hote. Deux cornes latérales et une corne dorsale, longues de 3o milUmètres, s'étalent perpendicidairement à l'axe longitudinal de la tête. Le segment génital mesure 60 millimètres et l'abdomen 3o. La largeui- de l'abdomen, recouvei-t de ses appendices plumeux, atteint également 10 millimètres. Sun LE PoniTES 1)ER,\ARD1 GliAVlUn, PAR Ch. Gravier. Parmi les Madrépoi-aires que j'ai recueillis au cours de ma mission à San Thomé (Golfe de Guinée) en 190Ù, se trouve un Poriles dont l'habi- tat est fort intéressant. Dans la collection des Polypiers du Muséum d'his- — 90 — toire nalurelle de Paris, j'ai trouvé trois échantillons d'iin Parités rapporté par Aubry-Lecomte , en 1828, du Gabon qui est situé presque à la même latitude que San Thomé. Le Porites du Gabon , qui paraît appartenir à la même espèce ou, pour employer le langage de Henry M. Bernard, à la même forme locale que celui de l'ile portugaise, a été décrit par cet au- teur sous le nom de Porites West africa I (Porites afncana occidcnlalis prima'-^''). L'excellent natiu-aliste du Britisli Muséum (South Kensinglon, Londres), auteur d'un Mémoire magistral sur le genre Porites, dont il est si difficile de discerner les espèces les unes des autres, a abandonné la no- menclature binaire habituelle et a simplement classé et numéroté les diflé- rentes formes connues par régions géographi([ues. Reprenant l'étude des Madréporaires que j'ai rapportés de San Thomé, j'ai désigné ce Porites West Africa I sous le nom de Porites Bernardi '"', que je dédiais à notre regretté collègue anglais enlevé si prématurément à la science. Mais deux ans auparavant, en 1907, notre ami T. Wayland Vaughan a décrit sous le même nom^^' une espèce du même genre vivant dans le détroit Auan , entre les îles Maui et Lanai (iles Hawaï), et absolument différente de celle du Golfe de Guinée. Chez la première, la séparation des calices est indistincte; les septes sont épais, la columelle est terminée par un petit tubercule comprimé , la fosse cen- trale est peu marquée ; chez la seconde , les contoiu-s des cahces sont net- tement dessinés à l'oeil nu, grâce à la saillie du bord mural; les septes sont minces, de même que la muraille; la columelle est à peine discernable et la fosse centrale est profonde. Le nom donné à l'espèce des îles Hawaï a la priorité et doit seul être conservé; je propose de donner au Porites de l'Ah'ique occidentale le nom de Porites gabonensis, pour rappeler que c'est sur la côte du Gabon qu'il a été découvert en premier lieu. C' Henry M. Bernard, Catalogue qf the Madreporarian Corals in the Brilish Muséum (Naiural History) , vol. VI. Thefamily Poiitidœ,\l. — The (leiius Parités, part. IL Porites nf the Atlantic atid West Indies, with the European /assit forms , 1906, p. 26. ''■'' Cil. Gravier, Madréporaires des îles San Thomé et du Prince, Annales de l'Institut acéannirraphique , t. 1, fasc. 9, 1909, p. 2^, pi. IX, lig. lio-h']. (3) T. Wayi-axd Vaugiian, Récent Madreporaria of the Ilawaian fslands and Laysan, Smilhs. Instii., U. S. A. Bull. 59, 1907, p. mi, pi. LXXXV, fig. 2 , a a. — 100 — San LES COLLECTIONS BOrJ:ViQP£S FAITES PAR M. AlLUàUD DANS lAfTIIQVE orientale, spécialement SDR LES MONTS KiLIMA-NvjARO , KENYA ET BovwENZORi , EN igo8-igog , PAR LE U. P. SaCLEUX, CORRESPONDANT DU MusÉUM. M. AHuaud, qui avait visite le Kiliraa-Ndjaro une première fois en 1908, y est retourné en octobre 1908. Dans ce dernier voyage, il a atteint successivement le Kilima-Ndjaro, le Kikouyou et les premières pentes du Kenya , l'Ouganda , i'Ounyoro , le Toro , et enfin le Rouwenzori , dont il a fait Tascension par la haute vallée du Moboukou (janvier 1909). Les collections Ijotaniques rapportées de cette expédition forment trois paquets de 120 à i3o numéros chacun. Entre autres plantes remar- quables, toujours admirablement bien préparées et conservées, il y a de beaux spécimens des Séneçons géants , des Lobélies superbes de la section rhynchopetalum , une Amaryllidée, port à'Hœmanthus à grandes Heurs Choananthus WoUdstoni Rendle, des Impatiens, des Helichnjsum ou Immor- telles; enfin le Kikouyou est représenté par xm genre encore rare dans les herbiers, le genre Hœhnelia, et par une espèce nouvelle de Légumineuse papilionacée, Rhynchosia Alluaudi. La flore du Kilima-Ndjaro est assez bien connue actuellement; mais il n'en est pas de même de celle des deux autres montagnes neigeuses de l'Afrique équaloriale, de celle du Rouwenzori, qui l'est très peu, de celle (lu Kenya qui Test encore moins. Dans ces conditions, il est ditficile de faire des compm-aisons , et hasardeux de tirer aucune conclusion. D'ores et déjà, cependant, l'attention est retenue par ce fait que, grâce aux conditions cli- matériques et atmosphériques semblables, et malgré la grande distance (environ 85o kilomètres à vol d'oiseau), plusieurs des espèces signalées au Kilima-Ndjaro ont été retrouvées au Rouwenzori. 6* olj pétales. [L'astérisque indique les plantes qui n'étaient pas encore entrées jusqu'irl dans les collections du Muséum.] *90. Glematis simensis Fresen, var. Kilimandjarica Engler. — Kilima- Ndjaro, zone moyenne des forêts, 2,100-2,800 mètres, oc- tobre 1908. Fleur blanc d'argent. 801. Ranunculispinnatus Poir. Type conforme au R. pinnalus Poir. ^de l'Afrique australe et de Mozambique. — Rouwenzori E. , forêts inférieures, 2,000 mètres, janvier 1909. Fleur jaune d'or. * 16:2. Ranunculus pinnatus Poir. Type à rapprocher du R. striatus Hochst. de l'Abyssinie , mais distinct par ses achaines non tuberculeux. — Kenya N. 0., prairies marécageuses de Ngare-Nyoïiki, ^,000 mètres. Fleur jaune d'or. — 101 — JOG. Delphinium Leroyi PYanchet. — kilima-.Ndjaro S. E., zone des cul- tures, sur une colliae près de Kilëma, i,5oo métros, octobre 1908. Fleur blanche. * 283. r.AROAMiNE JoHNSTONi Oliv. — Rouwcnzori E. , haute vallée du Mo- boukou, région de Bouamba, 3, 600 mèlres, janvier 190(1. Fleur lilas. *155. MoERUA HoEHNELU Schwciuf. , espèce voisine du M. triplinUn, doiil elle se distingue |)ar un fruit moniliforne et non oblong-ovoïd(!. — Kenya iN. 0., prairies de Ngaré-Nyouki , 9,000 mètres, no- vembre 1908. Arbuste à fleur blanche. 167. Caylusea ABYSsiNiCA Fisch. et Mey. — Kenya, prairies de Ngaré- Nyouki, 2,000 mètres, nov. 1908. Fleur réséda. 67. Viola abyssinica Steud. , var. Eminu Engler. — Kiiijna-Ndjaro S. E., dans un ravin boisé de la graniie prairie, 2,800 mèU'es, octobre 1908. Fleur lilas. 21 /i. PoLYGALA ABYSSINICA Froscn. — Kéuya N. 0., prairies de la zone inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur rose. 28/l Portulaca qcadrifida L. — Nyakitojo, plateau sec, 1,670 mèlres, février 1909. Fleur jaune. 321. Hypericum ANGUSTiFOLiiM Desv. — Rouwenzori E. , haute vallée du Moboukou. 2,900-3,000 mètres, janvier 1909. Arbrisseau, fleur jaune d'or. 198. Hypericum quartiniandm Rich. — Kenya N. 0., prairies de la zone inférieuie, 2,000 mètres, novembre 1908. Arbrisseau, fleur jaune. 365. Sida rhombifolia L. — Rouwenzori E., forêts inférieures et moyennes, 2,000-2,900 mètres, janvier 1909. Fleur jaune. 213. Sida Schimperiana Hochsl. — Kenya N. 0., prairies de la zone in- férieure, 9,000 mètres, novembre 1908. Fleur jaune. 131. Hibiscus cossYPiNLS Thunb. — Kenya N. 0., lisière inférieure dos forêts de Ngaré-Nyouki, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur rougp sombre. 383. Tuiumfetta flavescens Hoclist. — Plateau sec de Nyakitojo, dans le Toro, 1,670 mètres, février 1909. Fleur jaune. 92. Sparmannia abyssinica Hoclist. — Kilima-Ndjaro S. E., zone moyenne des forêts , 2, 100-2, 3oo mètres, octobre 1908. Fleur rose. 232." CoHCHORUs TRiLocuLARis L. — Mérouga (Fort-Hall), dans le Ki- kituyou nord, i,->!ïo in«''lres, novend)re 1908. Fleur jaune. — 102 — *362. Géranium ACULEOLATUM Oliv. — Rouwenzori E. , forêts inférieures, 2,000 mètres, janvier 1909. Fleur blanc rosé. * 68. Géranium Kilimandjaricum Engler. — Kilima-Ndjaro S. E. , dans un ravin boisé de la zone des prairies, 2,800 mètres, octobre 1908. Fleur lilas. 80. Impatiens micrantha Hochst. — Kilima-Ndjaro S. E., zone moyenne des forêts, 9,ioo-2,3oo mètres , octobre 1908. Fleur lilas rosé, 83. Impatiens digitata Warb. — Kilima-Ndjaro S. E. , zone moyenne des forêts, 2,ioo-2,3oo mètres, octobre 1908. Fleur blanc et iilas. * 298. Impatiens runssorensis Warb. , s^jecies caule glabro. — Rouwen- zori E., montée du col de Bouamba dans la vallée de Mobou- kou, 3,3oo mètres , janvier 1909. 396. Gelastrus senegalensis Lam. — Ouganda central, 1,200 mètres, février 1909. 24/i. Gardiospermum halicacabum" L. — Gentre du Kikouyou, i,45o mètres, novembre 1908. 168. Grotalaria lanceolata E. Meyer. — Kenya N. 0., prairie deNgare- Nyouki, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur jaune striée de brun. 110. Grotalaria intermedia Kotscby. — Kilima-Ndjaro S. E., zone des cultures, sur la colline deKiléma, i,5oo mètres, octobre 1908. Fleur jaune. 239. Grotalaria lachngocarpa Hochet. — Kikouyou du nord, i,25o mètres, novembre 1908. Fleur jaune. 99. Adenocarpus Mannu Ilook. f. — Kilima-Njaro S. E., zone infé- rieure des forêts, 2,100-2,600 mètres, octobre 1908. Fleur jaune d'or. 209. Tru-olium semipilosum Fresen. — Kenya N. 0., prairies de la zone inférieure, 2,000 mètres, noven^bre 1908. Fleur blanche. 100. Lotus tigrensis Baker. — Kilima-Ndjaro S. E., zone moyenne des forêts, 2,1 00-2, 3oo mètres, octobre 1908. Fleur blanche. 376. Ïndigofera arrecta Hochst. — Rouwenzori E., zone inférieure, i,3oo-i/ioo mètres, février 1909. 375. Tephoru Vogelii Hook. — Rouwenzori E., zone inférieure. 377. Tepuoria paniculata Wclw. — Rouwenzori E. , zone inférieure, février 1909. 197. Sesrania paciivcarpa D. G. — Kenya N. 0., prairies de la zone in- férieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Arbrisseau à fleur jaune. — 103 — 226. /EscHYNOMENE CRiSTATA Valke. — Wambogo, Kenya S. 0., région accidentée et cultivée, 1,700 mètres, novembre 1908. Fleur jaune. 196. ^EscHYNOMENE RuppELLii Balccr. — Kenya N. 0., prairies de la zone inférieure, 9,000 mètres, novembre 1908. Fleur jaune. * /i9. Smithia recurvifolu Taub. — Kilima-Ndjaro S. E., zone des prai- ries, 2, 85o mètres, octobre 1908. Fleur jaune d'or. 'S/iG. Smithia RLWEjvsoRiENSis E. G. Baker. — Rouwenzori E. . vall<''e du Moboukou, sur la pente entre la foret supérieure et les Bam- bous, a,3oo mètres, janvier 1909. Arbrisseau de 1 m. 5o à 2 mètres à fleur blanche; plante très poisseuse, gênant beau- coup la marche. 8lt. Desmodium sc\lpe D. C. — Kilima-Ndjaro S. E., zone moyenne des forets, 9,ioo-2,3oo mètres, octobre 1908. Fleur rouge. — 192. Kenya N., zone inférieure des forets, 2,000 mètres, no- vembre igo8. 2/»7. PsEUDARTiiRiA HooKERi Wright et Arn. — Kikouyou, i,A5o mètres, novembre 1908. — 378. Rouwenzori E., zone inférieure, 1,5 00 mètres, février 1909. Action physiologique du mucus des Bathaciens sur ces animaux EUX-MÊMES ET SUR LES SeRPENTS; CETTE ACTION EST LA MEME QUE CELLE DU VENIN DE VipÈrE , PAR M'"" Marie Phisalix. Action du mucus des Batraciens sur eux-mêmes. — L'expérience directe montre qu'on peut en\enimer mortellement un Batracien déterminé avec son propre mucus, comme on peut empoisonner un animal venimeux quelconque avec son propre venin : il suffit de trouver la dose. Paul Bert'*' avait déjà vu que le produit du raclage de la peau dorsale du cou d'une dizaine de Grenouilles vertes, introduit sous la peau, détermine une action convulsivante sur les muscles et sur le cœur, et entraîne la mort aussi bien chez le (chardonneret que chez la Grenouille verte elle-même. Mais ce produit de raclage de Grenouilles d'été était sans doute un niélango des deux sécrétions, car si on répète la même expérience en hiver, alors que le contenu des glandes granuleuses est en partie résorbé, <'' Pnni Rkrt. Venin rutnné de In Grenonille verto. C. H. Sor. Binl.. i.SRr., p. 59/1. — iOà — ou si l'on emploie la macération de peau de ventre, ou oncore l'eau de lavage des Grenouilles en sudation, on n'observe plus, tant sur la Grenouille que sur le Moineau, que les effets stupéfiants et paralysants du mucus, jamais de convulsions. Pour entraîner la mort de la Grenouille verte, en une heure environ, il faut, comme je l'ai observe, la quantité de mucus correspon- dant à cinq animaux de la même espèce. Action réciproque du mucus des Balracieiis. — La Grenouille verte, sen- sible à une forte dose de son propre mucus, est également envenimée par celui de beaucoup d'autres Batraciens; c'est ce qu'a montré G. Phisalix pour les venins muqueux de Salamandre terrestre, de Salamandre du Japon, de Crapaud commun, de Triton crête et d'Alyte; F. Gidon pom^ le mucus de Rainette verte. M"" Phisalix pour le mucus du Crapaud son- neur, M'"^ Phisalix et G. Dehaut pour le mucus de Discoglosse peint. Renvoyant aux travaux de ces auteurs pour les détails et les résultats des expériences , je ne rapporterai que ce qui a trait au mucus d'Axolotl dont j'ai essayé l'action à ce point de vue sur un certain nombre d'animaux: Expérience I. 2 centimètres cubes de liquide provenant de la macération, pen- dant quinze heures, de la peau du ventre d'un Axolotl, dans l'eau distillée, sont injectés dans l'abdomen d'une Grenouille verte pesant 5a grammes. Aussitôt, l'animal est pris d'une agitation extrême; il exécute plusieurs sauts verticaux très élevés, puis retombe brusquement dans l'immobilité et la stupeur; les exci- tations portées sur les pattes n'aboutissent qu'à provoquer quelques sauls, mais la fatigue survient vite et la Grenouille s'arrête faisant le gros dos, soulevée sur ses quatre pattes en extension, tête basse, en emprosthotonos ; elle crie si on con- tinue à l'inquiéter. En la laissant reposer, on peut encore, de la même façon, obtenir quelques mouvements après lesquels l'animal se refuse de même à tout exercice. La respiration se ralentit, subit des arrêts et ne reprend qu'à l'occasion de nausées suivies de vomissements. La paralysie apparaît au bout d'une heure environ, débutant par les pattes postérieures; Texcitabilité réflexe est presque abolie et la Grenouille reste dans cet état de paralysie flasque en arrêt respira- toire jusqu'à l'arrêt du cœnr lui-même qui survient au bout de dix heures et demie à trenle-six heures. A aucun moment il ne s'est produit de convulsions. Avec la même dose du même mucus, une. Grenouille verte ne pesant que i5 grammes meurt en cinq heures après avoir présenté les mêmes symptômes. Anatomie palhologicjue. — L'inoculation sous la peau du dos est équiva- lente pour l'ensemble des symptômes généraux, la durée de l'envenima- tion et les lésions qu'elle entraîne à l'inoculation dans l'abdomen; mais elle provoque en outre une réaction locale visible à l'extérieur, un œdème pré- coce et persistant du sac dorsal, qui est distendu pai" un liquide grisâtre et louche. A l'autopsie, on observe toujours de la congestion du tube digestif et des reins; le cœur est arrêté, les oreillettes contenant du sang, le ventricido en systole incomplète avec de petites boiu'soullures (pii cDUliennent encore — 105 — un peu de sang. Un grand nombre de globuies rouges ont leur stroma dissous, leur noyau étant intact et ayant conservé tous ses caractères de colombilité. Celte action cardiaque systoiique, quoique exceptionnelle, est constante chez la Grenouille verte et la Salamandre terrestre , quelle que soit la mé- thode de préparation du mucus d'Axolotl ; on la retrouve chez le Pélobatc et le Crapaud envenimés avec le mucus de Triton, ainsi que chez le Cra- paud et la Salamandre qui ont reçu du mucus d'Alyte; elle coïncide en outre avec l'action nauséeuse qui est, comme l'action systolicpie, constante dans l'envenimation salamandrique. Mais ces mêmes animaux rentrent dans la règle générale pour ie mucus de tous les autres Batraciens jusqu'ici considérés: le cœur de la Grenouille verte , en particulier, est arrêté ventri- cule en diastole, par le mucus de Salamandre du Japon, de Salamandre terrestre, de Triton crête, de Crapaud sonneur, de Discoglosse peint. d'Alyte et de Pélobate. D'autre part, bien que le mucus des Batraciens s'atténue avec facilité , qu'il perde son pouvoir paralysant aussi bien sui' le muscle cardiaque que sur les muscles moteurs, et qu'il devienne en parti- culier systoiique. rien que par le vieillissement, le fait qu'une même préparation de mucus d'Axolotl , de Triton ou d'Alyte , inoculée en même temps à divers Batraciens , tétanise le cœur des uns , qui sont l'exception , et paralyse le cœur des autres, montre que les premiers ont une suscepti- bilité propre au poison spécifique dorsal , poison dont il existe inévitable - ment des traces dans les préparations fraîches de mucus. Le symptôme nausée, aussi bien que l'arrêt du cœur en systole paraissent donc des épiphéuomènes étrangers à l'envenimation due au venin muqueux. Action du mucus des Batraciens sur les Serpents. — L'action du mucus des différents Batraciens, bien que constante au point de vue des sym- ptômes qu'elle entraîne, est très inégale d'intensité sur les mêmes espèces • le Serpents, Vipère aspic ou Coideuvres tropidonotes. Ce sont les venins muqueux de Triton et d'Alyte qui se montrent les plus actifs , car il suffit de l'eau de lavage d'un seul Triton ci'êté ou d'un tout jeune Alyte qui vient de se transformer, pour stupéfier et tuer en moins d'une heure une Vipère pesant de 5o à Go grammes. Le mucus de la Salamandi-e terrestre et du Discoglosse peint sont beau- coup moins toxiques; il faut la quantité qui correspond à ti'ois Salaman- dres poui" envenimer mortellement la Vipère, et celle correspondant à six pour tuer une Couleuvre à collier de jnème poids; avec celui de huit Disco- glosses, on n'observe aucun effet sur la Vipère. Entre ces extrêmes, se placent les mucus de Grenouille verte, de Pélo- bate cultripède et d'Axolotl. lies symptômes identiques qu'ils provoquent se déroulent chez les Serpents avec une vitesse moyenne, en un :i Intis jours, snivnntla dose employée. — 106 — 11 sullit donc de rappurU'i- Yuno quelconque des expériences faites avec le mucus de l'un de ces animaux pour montrer l'allure générale que revêt i'envenimatiou chez les Serpents. ExpÉRiKNCE II. Une Vipère aspic pesant /i5 grammes reçoit sous la peau du dos la dose de 3 cenlimèlres cubes de mucus, provenant du lavage à l'eau distillée do Irois Grenouilles vertes, qu'on a préaUddement mises en sudation par les vapeurs de chlorofoi'me. L'inoculation est immédiatement suivie d'une grande agitation : pendant quel- ques secondes, la Vipère se tortille, fait vibrer la langue, ouvre la bouche, dont on voit la muqueuse congestionnée, et fait mouvoir ses crochets. Puis elle s'affaisse, inerte, flasque, dans un état de torpeur qui s'établit d'emblée, sans phase d'excitation, lorsque la dose inoculée a été plus forte. La Vipère n'effectue aucun mouvement spontané; quand on la pince, elle mord; mais cette réaction s'affaiblit elle-même, la paralysie apparaît débulant par l'extrémité postérieure du corps que l'animal remorque, inerte, comme un corps étranger. Mise sur le dos, la Vipère qu'on excite ne peut faire que des ondulations sans ([uitter le plan de la table ; la pupille est dilatée ; la respiration est inappréciable ; le cœur bat régu- lièrement mais faiblement, à 6o par minute, avec un rythme de plus en plus ralenti; et si ce n'étaient les battements, qu'il faut même rechercher avec soin pour les percevoir, on pourrait croire que l'animal est déjà mort, car il n'y a même plus un mouvement du globe oculaire. L'excitabilité musculaire et car- diaque s'éteint de plus en plus, et l'arrêt du cœur survient, ventricule en diastole, au bout d'une vingtaine d'heures, l'animal étant complètement paralysé et en résolution musculaire complète. Ces effets sont identiquement les mêmes, quel que soit le lieu de l'ino- culation : dans l'abdomen, la durée de l'envenima lion est la même aussi; tandis que la mort ne survient qu'au bout de trois jours, lorsque la même dose de mucus a été introduite au moyen de la sonde dans le tube digestif. Cette même dose, qui entraîne invariablement la mort de la "Vipère aspic, n'a d'autre effet sur la Couleuvre vipérine de même poids que de produire une excitation tout à fait passagère, sans symptômes généraux immédiats ou éloignés. H est à remarquer que le mucus obtenu par une seconde excitation , faite cinq jours après sur les mêmes Grenouilles, est aussi rapidement actif sur la Vipère que le mucus de première excitation, fait qui confirme ce que nous savions déjà sur la régénération rapide de la toxicité de ce mucus , et que le chauffage en pipette close, à l'ébuUition pendant cinq minutes, lui fait perdre la plus grande partie de sou pouvoir toxique; il ne garde dans ces conditions qu'une action irritative se traduisant par la congestion vive de la muqueuse buccale; ou si la mort survient, ce n'est cpie très tai'divement. Pour produire ces symptômes dans le même temps chez la Vipère, il faut la macération de quatre peaux de ventre de Pélobate cultripède et 107 — ai H z Cl. a Eâ ce C/j Ed •X; z O ■«: ce H -«: et » C£ c/j es a z; ■< H O H » 1=1 3 3 ES O p: ■< c, S o z o O 1 - ^ 1 -^ s ^ 3 ! ISTANC XATIVE pour ÊMB POU ^uimnl. ^ - ce Cl - = ^ .- 3 Ô CO K ^z- ^"t> *^ 6^ a S^ £ o c -3 t. v" x X .22 ?..jC H O 's ^ o ~C1 %* a; I--5 3 3 ■g 'g c ■r. ■f. 3 .2- O _ L- C s Cl n ce r- m Cl ce •" en *5 S câ K tzJ ;ï^ a '^ a 3 Eâ a a 11 = a es î/-- -^ ~ en a C; ^* „" c; c a- en _ •" •Ji ■X. ■t. v; c "3 - —" fZ v: en C3 C3 ~ e en ÏP Cft' -3 3"-^ 3 <^' 1 1 S O 1 ^ ^ f 1 p ï^ ô^ tn S 8 "^^ -3 _^ c -ï! y: ^ _ - ^.^■5 2 1 = 1 c 'ïl "û .= 3 1 i'^^.1 "^ ~ r ^ cT r r r -" > >- 'f*' >- > > £ "S £ .2 -yi v^ *^ _Ç ^ ^ 3 -X 1 2 « o - .: 3 — 0 .. r^ ;- ? "k ■r o S CT 3 rï — — ^ _ ^ 3 -§ 5 « — ^ 1 = o^ cï J -S -§ "S 5 "^ Z v5 ^ y. • O 'Xi c < £< 5.= — c/; v: ce £,; - ^ ►J c t. 0 „ X X w -= -».!= «: - .^ — tf; >> 1 îi u H - -; S 2 "O •«: .«■ ."Il S = :*^ i; o; 0^ i; ce S = PS ai 3 < j^ _^' p^' -ii;' j£ ; 5 Ë'-s -I- -lï < < -«: c i' 3) il ts ta c>5 ce c>5 1 ;? 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Anatojiiie pathologique. — Dans tous les cas, ou observe les mêmes le'sions à l'autopsie. Localement, c'est une action nécrosante sur le tissu conjonctif sous- cutané ou abdominal; souvent, des taches d'infiltration hémorragique dans les nmscles de la région inoculée ou a distance. Le matelas graisseux péri- viscéral est infiltré de sang. Le foie présente constamment à sa surface, sur son bord droit, le long de la veine hépatique, un exsudât sanguin sous-capsulaire; le tube digestif est congestionné depuis la muqueuse buccale jusqu'au cloaque, l'œsophage étant le moins atteint, mais con- tenant , comme l'estomac et l'intestin , du mucus plus ou moins teinté de sang. Les vaisseaux rénaux sont également dilatés, tandis que les poumons et la masse rate-pancréas ue sont pas atteints. Le cœur est ai-rêté, toutes ses cavités remplies de sang, eu relâchement complet, et présente souvent de petites hémorragies sous-péricardiques à la surface du ventricule. Les globules rouges sont altérés , par dissolution de leur stroma, leur noyau restant intact. Cet arrêt du cœur en diastole se produit d'une façon constante lorsqu'on a employé soit l'eau de lavage des animaux eu sudation, soil la macération de peau de ventre, soit même la macération de toute la peau, quand dans celle-ci les glandes muqueuses prédominent, comme chez le Pélobate; mais le cœur des Serpents révèle physiquement la présence du venin granuleux dans la peau de la face dorsale du corps , car les macérations de celle peau (celles d'Axolotl en particulier), tout en manifestant les symptômes généraux du mucus, arrête néanmoins le ventricule en systole. Par la comparaison des expériences I et II, on voit que le mucus agit sur les Batraciens de la même façon que sur les Serpents : le tableau pré- cédent résume celte action pour les mucus de Triton, d'Aiyte et de Sala- mandre; et les chiffres qui expriment la résistance d'un même jioids d'animal montrent ([ue les Serpents sont parfois plus lésistanls (pie les Batraciens eux-mêmes à faction du mucus. — 109 — Immunité naturelle des Batraciens et des Serpents contre le venin muqueux des premiers, et mecanisme de cette immu- NITE, ,^ ,, ^ PAR xM""' Marie Phisalix. S'il osi possible d'euveuimer nioitellemeut les Serpents et les Balraciens avec le nuicus de ces derniers, il faut du moins employer des doses qui sont très élevées, relativement à celles qui sullisent à tuer les Mammifères et les Oiseaux. Malgré les indications intéressantes, mais isolées, déjà fournies, pour l'action sur les Vertébrés supérieurs et la Grenouille, par l'étude du mucus (le quelques Batraciens, il importait, au point de \ue générai deTimuRmilé, de j)oursuivre celte étude sur d'autres Batraciens et de l'étendre aux Sei-penls, en se plaçant dans des conditions d'expériences qui permettent d'obtenir des résultats comparables. C'est ce que j'ai pu réaliser partielle- ment avec les mucus dePrlobates cultripes et de Discoglos.ius pictus, et plus complet emout avec ceux de Siredon axolotl et de Hana esculenta. En ce qui concerne le mucus de Discoglosse , l'expérience montn.' que le i/io de la dose (|ui tue en 2/1 à k8 heures la Vipère aspic et la Gre- nouille verte suffit à foudroyer le Lapin par la voie intra-veineuse , elle Moineau par inoculation dans le muscle pectoral. Cet effet foudroyant se produit aussi chez le Lapin avec ie mucus fourni f)ar une seule (irenouilie verte et chez le Moineau avec le quart de cetle dose, alors qu'il i'aut le mucus de trois Grenouilles pour tuer la Vipèie aspic, et celui de cinq pour envenimer mortellement la Grenouille verte (41e-même. De plus, un second lavage de la Grenouille fournit encore assez de produit toxique ])our faire mourir en trois jours et demi un Lapin qui a été inoculé sous la peau, ce qui monire que le mucus d'une seule Gr(>- nouille suihrait amplement à tuer deux Lapins par cette voie, le liquide d'un premier lavage étant au moius aussi riche en principe toxique que celui d'un deuxième lavage. En prenant comme unité de résistance au mucus de Grenouille celle de 1 kilogramme de Lapin, on trouve que la Vipère est 198 fois plus résis- tante que cet animal, et la Grenouille elle-même 58i fois, la Couleuvre ayant ime résistance intermédiaire entre les précédentes, car la dose de nmcus qui a tué une Vipère, pesant li8 grammes, s'est montrée complè- tement inactive sur une Couleuvre vipérine ne pesant que 87 grammes. Le mucus de Pélobate et celui d'Axolotl ne foudroient pas le Lapin par la voie intra-veineuse; les symptômes qui aboutissent à la mort évoluent en 4 à 5 jours avec la dose de mucus (pii correspond à cinq Pélobates, et en un jour et demi avec la niacéiation dans l'eau distillée d'iuic peau de vente d'Axoiotl. — 110 — Mais dans tous les cas, lorsque i'envenimalion dure quelques jours, quels que soient le mucus et la voie par laquelle il a e'të introduit, elle se pré- sente toujours avec la même symptomatologie qu'une seule expérience suffit à caractériser. Action du mucus d'A.xolotl sur le Lapin m injection inira-veincux. Expérience. Un Lapin pesant i,3oo grammes reçoit dans la veine de l'oreille 2 centimètres cubes de mucus , provenant de la macération d'une peau de ventre d'Axolotl. Aussitôt, l'animal fait quelques bonds en secouant les oreilles, puis s'ar- rête épuisé, haletant, et s'étend sur le flanc. Si on l'excite à se déplacer, il fait encore quelques pas et s'allonge de nouveau, refusant de se mouvoir. La pupille est dilatée, les mouvements respiratoires, exagérés au début, sont ralentis et su- bissent des pauses en inspiration avant leur arrêt complet. Il survient une somno- lence irrésistible-, lo Lapin mis sur le ventre semble lutter contre le sommeil et la perte d'équilibre, les pattes antérieures portées en avant et écartées, la tête in- clinée et oscillante. Au bout d'une heure, l'animal est en résolution musculaire complète; le réflexe palpébral seul persiste. La température rectale est descendue de 3(/ 5 à 87" 8; le cœur bat faiblement et lentement. Un liquide teinté de sang, puis du sang pur est émis par l'orifice anal. Cette période de coUapsus dure environ deux heures, après lesquelles l'animal s'éveille momentanément pour retomber bientôt dans la stupeur, la température étant descendue à 35 degrés. Cet état d'insensibilité, d'immobilité et d'hypothermie se prolonge pendant toute une journée, entrecoupé de courts réveils, puis la paralysie progresse, et le cœur s'arrête à son tour, en relâchement complot comme tout le système mus- culaire. A l'autopsie, on trouve l'intestin et les reins fortement congestionnés; les glo- bules rouges partiellement dissous, ceux qui restent ayant déjà leurs contours cré- nelés. La moitié de la dose qui tue le Lapin entraîne en ah. 9 5 la mort d'un tout jeune Cobaye , par inoculation dans le péritoine, et détermine une ac- tion nécrosante très étendue quand on l'injecte sous la peau de l'abdomen d'un Cobaye adulte. Il en est de même pour le Hérisson ; mais la dose mor- telle est sept à huit fois plus élevée pour lui que pour le Lapin , et trois fois plus que pour le Cobaye , de sorte que cet animal , qui résiste assez bien à la salamandrine, présente aussi par rapport au mucus une certaine immunité, comme vis-à-vis du venin de Vipère, et occupe ainsi dans i'éclielle de résistance une position intermédiaire entre les animaux sen- sibles et les animaux réfractaires. C'est ce que fait ressortir le tableau suivant, où l'on voit que la dose de mucus d'Axolotl mortelle pour une Vipère ou une Grenouille pesant de 45 à 5o grammes n'est pas plus élevée que pour un Lapin de i,3oo gram- mes , et que cette dose n'a même aucun effet sur la Couleuvre vipérine et la Salamandre terrestre. — 111 en z &. es » ce co H en » -H I 9 » SI o ce H « en .J es D te Eh es ■< s;, a: P w ■S ■SËË ^™ ^s "" SSH ^H ^= ■iS ce != — — u «B 0 ^ S : CJ < t. il = = r = = = = - - co *é^ = = = ce - = = Cl 3 c 50 'S = = = = a Ôô ~" 31 tJO « -M « ce 3 "" ::l _• .• :â > 3 ■^ % ç ce c « p a 1 £ o t. y-! ■J. é ^ V c. cJ S » é « . ■A 1 tfî co E3 Q -y. ^ ïi ce .5 Tl 1- -^ Cl =3 Cl Cl co H ^ z. "ci 5 o r" C -3 .1^ -^ 0 es C 0 0 3 0 3 >^ 3 ce 0 •■— » <3 C3 ^ O ÎO 1 s ^ ^ ^■ i^ ,- V c' H "5 S "S o "c 0 "c 'a ■r. «3 en en ai '0 S es '4 ff .5 .2 ^3 '^ -3 _«. 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C'est par ce même mécanisme que les Batraciens, et en particulier la Sa- lamandre terrestre, sont protégés à la fois contre leurs sécrétions cutanées, toutes deux venimeuses, l'une paralysante comme le venin de Vipère, l'autre tétanisant le coeur comme la salamandrine. et on comprend que la présence simultanée dans leur sang de ces venins à effets opposés main- tienne l'équilibre physiologique chez l'animal normal, et que cet équilibre puisse être rétabli chez l'animal inoculé par l'apport immédiat et constant du produit antagoniste. Quant à l'immunité naturelle des Vipères et des Couleuvres contre le mucus, elle a la même origine que celle que possèdent ces Reptiles contre leur propre venin : elle est due à l'antitoxine dont C. Phisalix a montré l'existence dans leur sang, et qu'il a désignée sous le nom (VEchidno-ioccin. Si on détruit en effet le pouvoir toxique du sérum, soit en chauffant celui- ci à 58 degrés pendant quinze minutes, soit en le précipitant par cinq à six fois son volume d'alcool à 96 degrés, on constate qu'il se montre anti- toxique aussi bien vis-à-vis du mucus d'Axolotl que vis-à-vis du venin de Vipère : c'est ainsi que le mélange in vitro du précipité de h centimètres cubes de sérum avec la dose de mucus mortelle pour la Vipère . inoculée dans l'abdomen de celle-ci, ne produit plus qu'une asthénie passagère, alors que le témoin meurt en quelques heures. Ce précipité, inoculé dans lab- domen d'un animal vingt-quatre heures avant l'inoculation sous-cutanée de mucus, exerce une action préventive contre la dose mortelle de celui-ci. Mais la dose d'antitoxine contenue dans le sérum d'une seule Vipère serait insuffisante à neutraliser les effets de la dose élevée de mucus qui la foit périr, et suffirait à peine à protéger un animal sensible. Il faut donc admettre ou bien que l'inoculation du mucus est suivie de la formation plus active d'antitoxine, comme elle serait chez les Batraciens, suivie d'un apport plus rapide du venin antagoniste, ou bien que les cellules ner- veuses des animaux réfractaires ont une résistance particulière au venin paralysant. Ce qui montre la j'éalité de la première hypothèse, c'est qu'on }teut paralyser les Bati-aciens et les Serpents en portant directement les poisons sur les centres nerveux : ainsi une Couleuvre à collier meurt en trois heures , une Grenouille verte en quinze heures , après avoir reçu sui* l'en- céphale, à travers la membrane occipito-atloïdienne. la vingtième partie du mucus de Salamandre qu'elles tolèient par les autres voies. Les cellules des centies nerveux des animaux les moins sensibles n'ont donc pas de résistance manifeste au venin muqueux; et on constate qu'il — 113 — en est de même vis-à-vis de la salamaudrine: une dose de o milligi-. 5 de ce venin , introduite sembiablement dans le crâne , convulsive aussitôt et tue en trente minutes une Couleuvre à collier c|ui en supporterait 1 5 milli- grammes par les autres voies. La Salamandre elle-même est tétanisée par o milligr. 3o et la Grenouille verte pai- o milligr. lo de salamandrine, alors qu'il faudrait des doses dix et six: fois plus grandes, introduites sous la peau ou dans l'abdomen, pour produire le même effet. La sensibilité des cellules cérébrales est telle, qu'elle permet de déter- miner exactement les doses de venins antagonistes dont les effets s'an- nulent: c'est ainsi que le mélange des solutions à n^ de salamandrine et de venin de \'ipère dans les proportions d'un tiers de la première pour deux tiers de la seconde ne produit pas plus d'effet que les même volumes d'eau salée physiologique inoculés aux témoins. Il en est de même quand on substitue au venin de Vipère le mucus de Salamanch'e terrestre, dont on peut facilement régler la concentration, et qui. sans peicli-e ses pro- priétés toxiques, peut être, ainsi que la salamandiine, stérilisé par ébuUition, ce qui écarte les causes d'eireur dues à la présence des toxines microbiennes , par exemple. Il résulte des faits précédents que l'immunité des Serpents contre le mucus gît plutôt dans la facidté de leur oi-ganismc à élaborer rapidement une antitoxine ({ue dans la résistance de leurs cellules nerveuses, ou cpie dans la neutralisation totale du mucus inoculé par l'antitoxine pré- existante. Non seulement les animaux neufs, mais encore ceux dont on a renforcé l'immunité naturelle par une ou plusieurs inoculations de venin, se montrent sensibles à l'inoculatiou intra-crânienne. sans qu'on puisse établir de différence avec les premiers dans la façon dont ils réagissent au mucus ou à la salamaudrine : c'est ainsi qu'uue Couleuvre à collier qui avait supporté l'inoculation sous la peau du mucus de six Salamandres, et ime Couleuvre vipéi-ine qui avait de même résisté à l'inoculation de la quantité de mucus correspondant à la peau du venlie d'un Axolotl, sont mortes de la même façon et dans le même temps que les témoins inoculés- comme elles avec la même dose -fie mucus de Salamandre. La résistance des cellules nerveuses des Batraciens et des Serpents ne semble pas non plus augmenter par les inoculations répétées de venin h leur surface, car une Grenouille; verte qui avait l'eçu, à intervalles de quelques jours, de petites doses de sou propre mucus, s'est montrée aussi sensible à la quatrième inoculation qu'à la première: et il en a été de même pour une Couleuvre à collier vis-à-vis diuocidalions répétées de salamandrine. Ces résultats, joints à ceux diuic précédente note, é'tahlissent les ra|i- porls d'immunité léciprncpie des IJatraciens et des Reptiles; ils sont à rapprocher île ceux qui ont été o])tenus par C. Phisalix avec la sala- — 11/i — maudrine déposée directement sur les lo])es optiques de la Salamandre elle-même, et avec le venin de Vipère introduit dans le crâne de ce Ser- pent, de ceux de MM. Roiix et Borrel avec la morphine, les toxines tétanique et diphtérique, de MM. Lingelsheim, Borrel, avec la toxine tuber- culeuse, et de ceux de M. Gley avec les sérums d'Anguille et de Torpille. De leur ensemble , on peut tii-er les conclusions suivantes : 1° Les Batraciens et les Setycnts (pii résistent au venin granuleux dorsal des premiers, et en particulier à la salamandrinc , manifestent une immunité naturelle aussi grande vis-à-vis du second poison cutané, le venin muqueux; 2° Cette immunité ne se manifeste que si les venins [mucus ou salamandrinc) ne sont pas portés directement sur les centres nerveux, qui n'acquièrent pas de résistance spécifique par les inoculations reflétées à leur sur/ace ; 3° C'est donc une immunité, surtout humorale, due pour les Batraciens à la présence simultanée dans leur sang des deux sécrétions antagonistes et pour les Serpents au pouvoir antiloxiqve de leur sang, qui se manifeste aussi bien vis-à-vis du mucus que vis-à-vis de leur propre venin. (Travail du laboratoire colonial du Muséum.) SOMMAIRE. Pages. Actes administratifs. — Programme des Conférences du Dimanche qui ont eu lieu et auront lieu en mars, avril et mai 1910 63 et 64 Conférence. — La Crue de la Seine, par M. Stanislas Meunier. 64 Communications : E.-L. Bouvier. Un Argulide nouveau de l'Argentine : Argulus Ichesi. Fig. 1, 2 et 3 9a — Quelques Arthropodes recueillis aux îles Kerguelen 95 LoRANCHET. Notes sur l'habitat des Mouches sans ailes {Anatalanta aptera et Amalopteryx maritima Eaton) trouvées aux îles Kerguelen 96 A. Qdidor. Note préliminaire sur Penella Balœnopteree 97 Ch. Gravier. Sur le Porites Bernardi Gravier 98 R. P. Sacledx. Sur les collections botaniques faites par M. Alluaud dans l'Afrique occidentale sur les monts Kilima-Ndjaro, Kenya et Rouwen- zori, en 1908 et 1909 100 M"'" Marie Phisalix. Action physiologique du mucus des Batraciens sur ces animaux eux-mêmes et sur les Serpents; cette action est la même que celle du venin de Vipère io3 BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE RÉUMON MENSUELLE DES NATURAUSTES DU MUSÉUM »e« ANNÉE 1910 N^ 3 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDGCCGX AVIS. Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages d'impression. Les auteurs sont également priés de donner des ma- nuscrits nais au net qui puissent permettre la composi- tion rapide du Bulletin. Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli- chés des figures qui accompagnent leurs notes en même temps que leurs manuscrits. SOCIÉTÉ DES AMIS DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE (EXTRAIT DES STATUTS). I. But et composition de la Société. Article premier. L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu- relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier à cet établissement, d'enrichir ses collections , ménageries, laboratoires, serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientiflques et l'enseignement qui s'y rattachent. Elle a son siège à Paris. Article 3. L'Association se compose de Membres titulaires, de Membre^ donateurs et de Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration. Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme fixe de i5o francs. Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins 5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins 60 francs par an. Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques ou des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur équivalente, soit, pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs ^'^ (') S'adresser pour les versements â M. Pierre M asson, trétorier de V Association. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1910. — N° 3. new —0-^>t(''. Élève de Claude Bernard, devenu son Aide naturaliste, il fut appelé plus tard à lui succéder dans la Chaire de Physiologie générale. Chacun a conservé le souvenir de raménilé de son caractère et de la simplicité, qui n excluait pas le savoir, de son enseignement, toujours basé sur l'expérimentation démonstrative des faits qu'il exposait. Son inhu- "' Louis-Franrois-Nostor Grkiiant, n('! à Laon (Aisne), io a avril i838, après avoir fait de l)riltanles études au iu'éc Napoléon (lycée Henri IV), y devint Prépa- rateur de Physique et Gliimic (i856-i866); bientôt ses connaissances spéciales et étendues le désijjnaient pour o(TU|i('r r(Mii])l(ii de Préparatevu- de Pliysiolojpe «jéné- rale à la Faculté des sciences (i .Stiô-iSëS), et celui de Préparateur du cours de Médecine au Collège de France; entre temps, il s'était fait recevoir Licencié es sciences physiques (i858), Docteur en médecine (i86i), Licencié es sciences naturelles (i8<)8), Docteur es sciences (1870). Entré .-ui Muséum connue Vide- Naturaliste en 1868, a^ant été le suppléant de Paul Herl à la Soriionne (t^^a- MusÉiiM. — xvr, u -;.■>,'<.- C2*5 — 116 — mation ayant eu lieu niodestemenl clans la petite ville où son père avait exerce la médecine, à Aubenlon (Aisne), aucune voix auto- risée n'a pu appeler l'attention sur les méiites du savant; il convient de remettre en mémoire les principales œuvres de ce travailleur infatigable. Les travaux du Professeur Gréhant ont porté sur les branches les plus diverses de la physiologie, de la toxicologie et de l'hygiène expérimentale. Nous ne mentionnerons que les principaux. Dans le domaine physiologique , nous citerons ses travaux sur le sang et sur la circulation. C'est d'abord le perfectionnement et la vulgarisation de l'emploi de la pompe à mercure, l'analyse des gaz du sang, son proce'dé très ingénieux et très exact de la mesure de la quantité de sang. Les recherches sur la respiration ne sont pas moins importantes : dès le début de sa carrière scientifique, il imagine une méthode de mesure du volume des poumons aujour- d'hui classique; avec Quinquaud, il établit la donnée intéressante du volume de sang qui traverse les poumons en un temps déterminé; il précise, enfin, les conditions d'élimination de l'acide carbonique par le poumon. Ses travaux sur les sécrétions ont porté principalement sur l'urée. C'est en 1870, époque à laquelle la question de savoir si le rein était un organe formateur d'urée ou de simple élimination, que N. Gre'hant démontre ce fait capital, que la néphiotomie et la liga- ture des uretères sont des opérations identiques; elles suppriment toutes deux la fonction éliminatrice des reins et n'apportent aucun obstacle à la formation de l'urée, laquelle a lieu en dehors des reins. Dans le domaine de la toxicologie et de l'hygiène expérimentale, les travaux du Professeur Gréhant sont des plus importants; il y a consacré une grande partie de sa carrière de savant. Parmi ses principaux travaux, on peut citer : la détermination de la toxicité 187^), de Rouget au Muséum (1886-1891), il clail loul indicpu' pour ètro l'ro- fcsscur de Physiologie générale dans cet établissomenl (1890). Ses travaux avaient ainjclé Tatlention sur lui et, à partir de 1867, il fut nommé successivement Membre des principales Sociétés savantes de France, quil lut appelé plusieurs l'ois à présider, et Membre correspondant des Sociétés étrangères les plus réputées; cnlin il devint Membre de l'Académie de médecine en 1905. L'Académie des sciences et l'Académie de médecine a\ aient, à plusieurs reprises, récompensé ses travaux; il était Ollicier de rinstruclion publique et Chevalier de la Légion d'iion- neur. — 117 — de l'alcool élliylique, de sa quantité dans le sang et dans les tissus, et surtout son étude de Tintoxication oxycarhonce : la fixation parie sang, la loi qui la régit, rélimination de l'oxyde de carbone; en na- ture, le traitement de l'empoisonnement aigu par l'oxygène qui accélère l'élimination, la recherche médico-légale du gaz toxique, la dose toxique chez les différents animaux, etc. Appliquant ces données à l'hygiène, il a entrepris très méthodi- (|uement l'étude d'un certain nombre de questions relatives au chaulTage et à la ventilation. Il a construit, enfin, un certain nombre d'appareils très ingé- nieux, parmi lesquels il faut citer : le grisoumètre, Teudiomètre- grisoumètre, un myodynamomètre à sonnerie. M. LE Président se fait l'interprète de la Réunion en exprimant tous les regrets que cause au Muse'um la mort d'un de ses plus éminents Correspondant, Alexandre Agassiz, Associé étranger de l'Académie des Sciences, mort subitement à bord du navire le ramenant en Amérique, après un séjour en Europe, et notamment eu France, où tout récemment il assistait à une des séances de l'Académie des Sciences, recevant les compliments de ses collègues sur sa santé qui paraissait llorissante. Son père, Louis Agassiz, un des plus brillants disciples de Cuvier, né à Orlie, canton de Vaud, en 1807, s'était acquis une juste notoriété par ses travaux sur les Poissons fossiles, par ses études sur les glaciers; peu s'en est fallu que l'ancien Professeur de l'Université de Neufchâtel ne devînt Sénateur de l'Empire et Directeur du Muséum; il refusa l'offre que lui faisait Napoléon III, celui-ci voulant reconnaître, en sa per- sonne, l'hospitalité que sa mère et lui avaient trouvée en Suisse; il préféra sa patrie d'adoption, les États-Unis, où il dépensait son activité inlassable à organiser l'enseignement des Sciences natu- relles au Harvard CoHègï! annexé à l'Université de Cambridge, créant, d'une part, un aduiirable Musée zoologique et, d'autre part, dirigeant les explorations scientifiques destinées à faire connaître la faune marine des eaux pi'olbndes du (iull-Stream, celle des côtes de l'Amérique du Sud (exi»loralion du IMb, 1868 à 1869; d^' Hassler, 1872). Alexandre Agassiz s'a I tacha à continuer les i-echerches de son père; mais l'ayant vu à l'œuvre, dans l'obligation perpétuelle de faire appel à la générosité des uns et des autres pour poursuivre ses — 118 — recherches, il résolut, disail-il lui-même, avant de se consacrer entièrement à la science, d'amasser d'a])ord assez de capitaux pour assurer le succès et l'indépendance de ses recherches. Les connais- sances en géologie lui vinrent en aide et l'exploitation de mines de cuivre lui assurèrent la fortune, au delà même de ses espérances. Ce fut donc dans les meilleures conditions qu'il reprit de nouvelles campagnes d'exploration sous-marines; cette fois, il s'attacha à l'étude méthodique des grands fonds de la mer des Antilles et du golfe du Mexique (exploration du Blake, 1877 à 1879). Les résul- tais de ces campagnes de dragages furent aussi remarquables qu'inattendues; plusieurs milliers d'animaux furent retirés des grandes profondeurs, révélant des centaines d'espèces nouvelles d'êtres marins. Dans la dernière partie de sa brillante carrière, Alexandre Agas- siz s'attacha avec une étonnante énergie à la solution d'un grand problème posé par l'expédition du Challenger. On sait que Darwin avait cru apercevoir un lien entre toutes les formations madrépo- riques; les otolls et les i-écifs barrières étaient dus, pour lui, à l'en- foncement graduel sous les eaux. Les récifs frangeants, enfoncement indiquant lui-même un affaissement général du fond du Pacifique donnant lieu lui-même au cercle de volcans ou cercle de feu qui en- toure cet océan. Alexandre Agassiz venait d'étudier à co point de vue tous les récifs connus et il arrivait à cette conclusion conforme aux idées de Dana et de Louis Agassiz, que la grandiose théorie de Darwin n'était qu'un beau rêve. M. LE Prksident, au sujet des fêtes données à l'occasion de l'inau- guration du Musée océanographique de Monaco, fêtes qui consa- crent des événements scientifiques de la plus haute importance, rappelle le rôle que le Muséum a rempli en prêtant son concours au pi'ince Albert à l'œuvre immense qu'il avait entreprise; si le Muséum était représenté à ces fêtes par son Directeur et une nombreuse dé- légation de Professeurs, il convient de ne pas oublier que beaucoup d'entre eux ont été des collaborateurs actifs du Prince. M. le Pro- fesseur Joubin avait été spécialement chargé de faire, dans une conférence, le tableau de la vie au fond des mers et d'exposer les découvertes qui avaient si largement modifié nos connaissances sur les formes animales et les conditions d'existence de ces êtres jadis inconnus; mais si l'on compulse les trente -deux volumes in-Zi", _ 119 — magnifiquement illustrés, imprimés à Monaco, où sont exposés les résultats des vingt-deux campagnes que le prince a dirigées en per- sonne depuis i885, et ceux que les fouilles des grottes sitiie'es sur le territoire même de la Principauté ont donnés dans le domaine de la préhistoire, on trouvera les noms de MM. Perrier, Joubin, Bouvier, Boule, Verneau, Gravier, associés à ceux des savants les plus notables de tous les pays. A la suite des fêtes de Monaco ont été nommés dans Tordre de Saint-Charles: M. Edmond Perrier, Grand Officier; M. Joubin, Offi- cier; M. Neuville, Clievalier. Un comité s'est constitué pour honorer un modeste savant J.-H. Fabre, qui, retiré à Sérignan, un petit bourg de la Provence, a eu le rare mérite d'initier et d'intéresser, grâce à sa plume alerte et à son style pittoresque, à la vie mystérieuse des insectes, non seu- lement les zoologistes, mais tous les curieux des choses de la na- ture; si bien que la réputation de l'observateur patient et sagace, de l'écrivain plein de verve méridionale, s'est étendue et a trouvé une pléiade d'admirateurs. Edmond Rostand, séduit par la lecture des Souvenirs entomologiques , n'a-t-il pas appelé J.-H. Fabre «Le Virgile des insectes ^i. M. Ed. Perrier, en sa qualité de Pre'sident du Comité, a été chargé de remettre, le 8 avril, au naturaliste proven- çal, devant toutes les autorités et les personnalités marquantes delà région. Préfets, Se'nateurs, Députés, et un grand concours de popu- lation , le fac-similé de la médaille destinée à commémorer l'œuvre du vieux savant; et il dépeint avec quelque émotion f impression qu'il a ressentie en prononçant, devant le vieillard de 87 ans qui a passé sa vie à observer, le discours où il faisait l'éloge non seule- ment de ses travaux, mais de son caractère (''. (') Lo Comitû d'amis cl (radminislrateurs de Henri Faure qui s'est constitué dans l'intention d'oflrir au Naturaliste, Correspondant de l'Institut, Membre ho- noraire de la Société Enlomolojjique de France et son lauréat, une médaille com- méraorative de son jubilé, a pour Président M. Edmond Perrier, Membre de l'Institut, Directeur du Muséum; pour Vice-Présidents, M. E.-L. Bouvier, .Membre de l'Institut, Professeur au Muséum, et le Président de la Société Entomolojjique de France; pour secrétaires, M. Vayssière, Professeur à la Faculté des Sciences de Marseille, et M. G. Le^ros, à Montricliard, Conseiller général de Loir-ct-Clier ; pour trésorier, M. Lacour, à Oranjjf! (Vaucluse), La souscription est encore ouverte et M. le Ministre de l'Instruction puiili(iue vient d'autoriser les lycées, collèges et écoles à y prendre part. — 120 — M. Semichon (Louis), Docteur es sciences, de'ldgiié dans les fonc- tions de Préparateur de la Cliaire d'Anatomie comparée, a été nommé Préparateur de cette Chaire, à dater du i*"" avril 1910 (Arrêté ministériel du ik avril njio). M. GuiLLAUMiN (André), délégué dans les fonctions de Pre'para- teur de la Cliaire de Botanique (Phanérogamie), a été nommé Pré- parateur de cette Chaire, à dater du i" avril 1910 (Arrêté minis- te'riel du lA avril 1910). L'Assemhlée des Professeurs a voté, à Tunanimité, le maintien de la Chaire de Zoologie (Reptiles et Poissons) [ik avril 1910]. Sur la demande du Directeur du Muséum et par décision de M. le Ministre de la Guerre, M. le Médecin-Major des troupes colo- niales Legendre et M. le Capitaine d'infanterie coloniale Noirot ont été mis à la disposition de M. le Ministre de l'Instruction pu- l)lique pour accomplir, en Indo-Chine et dans la Chine occidentale, une mission scientifique ayant pour hut des recherches géogra- phiques et d'histoire naturelle. M. de Lagerheim, Professeur de Botanique à l'Ecole supérieure de Stockholm, et M. Wjlle, Professeur de Botanique à l'Université de Christiania, présentés par M, le Professeur Mangin, ont été nom- més Correspondants du Muséum (Assemblée des Professeurs du 1 Y mars 1910). M. Lamy, Préparateur à la Faculté des Sciences, attaché au Ser- vice de la Chaire de Malacologie; M. H.-W. BRÔLEAtANN, Corres- pondant du Muséum, ont été nommés Officiers de l'Instruction pu- blique (Arrêté ministériel du 2 avril 1910). M. Paul Hariot, Assistant de la Chaire de Cryptogamie, a été nommé Chevalier du Mérite agricole. M. LE Président fait connaître que MM. Mangin, Lecomte, Aciialme et DuBARD du Muséum et Perrot de l'Ecole de Pharmacie ont été dési- gnés pour assister au Congrès inlernational d'agronomie tropicale (fui se tiendra à Berlin, du 90 au 9.3 mai prochain; que MM. Edmond Perrikr, Joubin et Gravier ont été désignés pour assister au Congrès international de Zoologie ([ui se tiendra à Gratz, du 1.^ au 20 août — 121 — prochain; que M. Jean Becquerel a été designé pour assister au CongW's international de Radiologie et d'Electricité. Il annonce, entin, que M. J. Kijnckel d'Herculais fera, sur la demande des natu- ralistes anglais, au Congrès international d'Entomologie qui se tiendra à Bruxelles du i" au 6 août, une conférence sur les Ra- vages des Sauterelles dans les différents pays ainsi que sur les moyens préventifs et les procédés de destruction. PRESENTATION D'OUVRAGES. M. le Professeur II. Lecomte présente et oITre pour la Bibliothèque le fascicule h du tome I de la Flore générale de l'fndo-Chine, j)ubliée sous sa direction, contenant les (kittifîrcs, les Ternslremiucées , les Stachjurncées , par M. C.-J. Pitard; les Diplerocorpées , par M. P. GuÉ- rin; \es Andstroclfidacées , les Malvacées, par M. F. Gagnepain. CONFÉRENCES DU MUSEUM. LES IDÉES MODERNES SUR LA CONSTITUTION DE LA MATIÈRE. CONFERENCE faite le dimanche 10 AVRIL, DANS LE GRAND AMPHITHÉÂTRE, PAR M. JEAN BECQUEREL. Do])uis quelques années, les physiciens ont édifié les l)ases d'une nou- volic ihédric de la matière : des viios hardies , fondées sur des laits inal- leiidiis, sont venues niodilier prol'ondénient les idées admises auli-etitis sui' 1,1 coiislitiilion des corps. Chacun sait qu'on disliiif-ue les diverses substances en coi^s simples ou éléments, et en corps composés obtenus par la combinaison des éléments. Depuis longtemps on envisage les corps comme formés pai- des alnmes qui s'unissent entre eux pour constituer des molécules. L'atome d'un rlé- — 12-2 — ment est la plus faible quantité de matière caractéristique de cet élément et susceptible d'entrer dans les combinaisons chimiques; la molécule d'un corps , sinqile ou composé , est la plus petite pai-celie de ce corps pouvant exister à l'état physique. Prenons un exemple : la molécide d'eau , plus petite parcelle d'eau qui puisse exister, résulte de l'union de â atomes d'hydrogène avec i atome d'oxygène. Nous répétons ici devant vous l'expérience classique de la dé- composition de l'eau par un courant électrique : il se dégage de l'oxygène au pôle positif et de l'hyth-ogène au pôle négatif, ces deux gaz étant dans la proportion de 2 volumes d'hydrogène pour 1 volume d'oxygène. La molécule d'un corps composé est toujours formée par des atomes d'au moins 2 éléments. Celle d'un élément peut n'être constituée que par un seul atome : c'est le cas des corps mouoatomiques (hélium, zinc, cad- mium , mercure . . . ) ; dans d'autres cas , la molécule d'un corps simple est le groupement de plusieurs atomes de ce corps: l'hydrogène, l'oxygène, le soufre . . . sont diatomiques ; le phosphore , l'arsenic sont tétraatomiques. Les découvertes de Gay-Lussac sur les lois de la composition des gaz ont conduit Avogadro et Ampère à admettre que les gaz renferment à vo- lumes égaux le même nombre de molécules , et les proportions définies sui- vant lesquelles ils se combinent représentent les rapports invariables entre les poids des atomes qui se juxtaposent. On imagine qu'à l'intérieur des corps les molécules sont perpétuellement animées d'un mouvement d'agitation d'autant plus grand que la tempéra- ture est plus élevée. Si l'on pouvait réduire jusqu'à zéro la vitesse des mouvements thermiques , on obtiendrait des températm-es de plus en plus rapprochées d'une température limite située vers - 978 degrés centi- grades. Cette température, la plus basse cpi'ou puisse concevoir, puisqu'elle correspondrait au repos des molécules , est appelée le zéro absolu. Les principes de la mécanique appliqués à cette conception des molé- cules en mouvement rendent compte de toutes les lois auxquelles obéissent les o-az et les corps dissous. Je ne puis m'étendre ici sur les méthodes qui, dans un centimètre cube de gaz , à la pression et à la tempéi-ature ordi- naires, ont permis de compter environ 3o milliarch de milliards de molé- cules, et d'évaluer les dimensions de l'une de ces molécules : le diamètre d'une molécule d'oxygène, pour prendre un exemple, est de quelques dix millionièmes de miUiml'lres. Ces chiffres donnent une idée de l'extrême divisibilité de la matière. Au sujet de cette divisibilité, il est intéressant de rappeler que, d'après Ber- thelot, l'odorat est sensible à un cent mdlième de millionième de gramme d'iodoforme contenu dans chaque centimètre cube d'air. Vous savez que la matière attire la matière suivant la loi de la gravita- tion universelle (pii régit les mouvements des astres. L'unité de la con- stante (le la gravitation a suggéré l'idée que les atomes de tous les corps — 123 — pourraient être formés par l'inégale condensation d'un piincipe unique, et les relations trouvées par les chimistes entre les atomes des divers élé- ments sont favorables à cette hypothèse. L'idée d'un principe unique , constituant de toutes choses , date en rc'alité des temps les plus reculés. Il y a aS siècles, Thaïes admettait un fluide primordial, auquel il attribuait une sorte d'âme et une puissance d'attraction. Anaximandre, Anaximène, Heraclite parlent d'un principe universel et Pythagore place au-dessus de l'air ffl'éther, matière céleste libre de toute matière sensible-^. Cinq cents ans avant notre ère, Leucippo et Démocrite avaient imaginé des atomes indivisibles, éternels, qui se meuvent dans le vide infini. Lucrèce expose plus tard des doctrines sem- blables ; enfin Descartes et Leibnitz se sont fait de la matière une idée qui se ramène à des conceptions analogues. Au début du siècle dernier, un chimiste anglais, Prout, a émis l'hypo- thèse que tous les éléments pouvaient être constitués par la condensation progressive de l'hydrogène, le plus léger de tous les corps. Mais, depuis quelques années, la physique moderne est allée beaucoup plus loin. On attribue aujourd'hui une structure atomique non seulement à la viatihrc , mais à l'électricité , et l'on considère la matière comme formée par de l'électricité. Nous allons voir, en effet, qu'on a isolé des corpuscules éleclrisés qui paraissent même èlre de l'électricité sans matière proprement dite, et dont la masse, d'origine électromagnétique , est près de deux mille fois plus petite que celle d'un atome d'Iiijdrogène. Ces atomes d'électricité sont appelés des électrons, ils existent dans tous les corps; ce sont eux qui sont la source des phénomènes lumineux; ce sont eux encore qui produisent la conduction de la chaleur et de l'électri- cité. L'électron apparaît comme un constituant universel de la matière, sans être lui-même de la matière au sens ordinaire du mot. La première notion d'un atome d'électricité résuite du phénomène de Xéleclrohjse dont vous venez de voir un exemple avec la décomposition de l'eau acidulée par la pile électrique. On appelle électrohjte une solution con- ductrice de l'électricité et décomposable par un courant. Toute molécule d'un électrolyte est séparable en deux atonies ou groupes atomiques, ap- pelés ions, qui possèdent dos charges égales et de signes contraires. Ainsi, lorsque du chlorure de sodium est dissous dans l'eau, un certain nombre de molécules se dissocient en un ion négatif chlore et un ion positif so- dium. Sous l'action des nwuvemeuts moléculaires qui constituent la chaleur et par suiti; des chocs (pii en résultent, il se pioduit continuellement des recombinaisons des ions et de nouvelles déconqiosilioiis des molécules. Dans une solution afpieuse très étendue, presque tout le chlorure de so- dium *e trouve dissocié. Si maintenant on plonge dans la solution deux électrodes reliées aux pôles d'une pile, les ions négatifs (chlore) se portent _ 12/1 - au pôle positif (anode) et les ions positifs (sodium) an pôle négalil (calliodr). Les lois de l'ëleclrolyse , établies par Faraday et complétées par Edmond Becquerel, ont conduit à la conclusion que tous les ions monovalents, tels que les ions hydrogène, chlore, sodium, potassium, frans])ortent toujours la même charge (négative ou positive); lésions diva lents (cuivre)., . trans- portent une cliarge double de la précédente, etc, La charge de l'ion mono- valent est lapins petite charge qui ait été observée : abstraction faite de son support matériel, elle constitue V électron ou atome d'électricité. Cette charge élémentaire a pu être mesurée. Il est facile , en effet , d'éva- luer la quantité d'électricité nécessaire à la libération d'un gramme de matière, par exemple d'un gramme d'hydrogène dans l'éleclrolyse de l'eau, pour obtenir la charge totale des ions hydi-ogène. Ces ions ont formé des molécules . et comme l'on connaît le nombre des molécules contenues dans un gramme d'hydrogène , on obtient la charge qui a été transportée par un seul ion. Cette cliarge est très petite, elle est égale à A-to'" unité électi'o- sta tique C. G. S. L'étude des rayonnem(>nts obtenus dans les gaz raréfiés est venue pré- ciser nos connaissances sur l'atome d'électricité. Lorsque, à l'aide d'une ma- chine statique ou d'uue bobine d'induction, on produit une décharge élec- Irique dans nn gaz, on obtient sous la pression ordinaire une étincelle (lisruptive. Dans un tube où la pression est réduite, cette étincelle change d'aspect , et lorsque la pression n'est plus que de quelques millionièmes d'atmosphère (videdeCrookes), on observe un faisceau émané deh cathode (pôle négatif). Quelle que soit la position de l'anode (pôle positif), le faisceau est émis perpendiculairement à la surface de la cathode et se pro- page en ligne droite. Le verre de l'ampoule, aux points frappés par le rayonnement , prend une belle fluorescence verte ; le faisceau cathodique illu- mine les corps phosphorescents ^'^ et échauffe les écrans placés sur son trajet. Les rayons émanés de la cathode portent le nom de raijons cathodiques; ils ont été découverts en 1869 par Hittorf et étudiés depuis par un grand nombre de physiciens (Crookes, J,-J, Thomson, Jean Perrin, Majorana, Lenard , Wien , Villard..,). Sir William Crookes émit , le premier, l'hypothèse qu'ils étaient dus à un quatrième état de la matiè]-e, Vétat radiant, donnant lieu à un bombardement moléculaire; cette idée véritablement géniale ren- contra beaucoup d'incrédulité, car. à cette époque (1880), la tendance de la plupart des savants était d'e\|)liquer tous les phénomènes par un mou- vement vibratoire et non par un flux matériel. Beaucoup de physiciens ont donc considéré les rayons cathodiques comme des mouvements ondulatoii-es analogues à la lumière. (') Expérience : bouquet formé tic matières phospliorescentes rendues^lumi- noiises par les rayons cathodiques. — 125 — CcUo interprétation dut être bionlôt abandonnée : les expériences nlté- térieures ont, en elïet, continué d'une manière éclalante les idées de Sir W. Gi'ookes, avec cette différence, toutefois, que l'état radiant ne con- stitue pas, dans les rayons cathodiques, un hondjardement par de la ma- tière, mais un bombardement par des corpuscules électrisés beaucoup plus petits que les molécules des coi-ps, et qui ne sont autres, comme nous allons le voir, que des électrons négalifs séparés de la matière. En décembre iSgS, M. Jean Perrin i-éalisa une expéiience fondani(>n- tale : il démontra que les rayons cathodiques transportent de l'électricité né- gative : ils chargent, en effet, négativement un cylindre isolé placé dans une enceinte métallique reliée au sol. Voici, maintenant, d'autres propriétés des rayons cathodiques. Si on les fait passer dans un champ électrique, c'est-à-dire entre deux plaques mé- talliques électrisées, l'une positivement, l'autre négativement, un pinceau de ces rayons décrit une parabole, comme doit le faire un flux de cor- puscules attirés par la plaque positive et repoussés par la plaque négative. Sous l'action d'un aimant (champ magnétique), le faisceau s'incurve, dé- crivant une hélice autour des lignes de force *'^ Les deux déviations, électrique et magnétique, permettent, ainsi que Ta fait M. J.-J. Thomson, de mesurer la vitesse de propagation des corpus- cules ainsi que le rapport entre la charge électrique transportée par un corpuscule et la masse de ce corpuscule. D'autres méthodes encore ont con- duit à la mesure des mêmes quantités, et le résultat est le suivant : La vitesse des corpitsctiles cathodiques est variable, suivant les conditions de l'expérience, entre 3 0,000 et 100,000 kilomètres par seconde; le rapport de la masse à la charge est deux mille J'ois plus petit que celui qui correspond à l'ion d'hydrogène dans l'élcctrolyse. Ce rapport est toujours le même, quelles que soient les électrodes et quels que soient les gaz raréfiés dans le tube. Voilà un premier résultat capital. Pendant que se poursuivaient ces recherches, l'étude des corps radio- actifs a conduit à des conclusions d'une importance au moins aussi grande. Vous savez que certains corps possèdent la propriété, découverte en février 189G par Henri Becquerel, d'émettre spontanément, sans qu'on leur fournisse aucune énergie, des rayons de diverses natures. Les particules électi'isées émanées de ces corps ionisent l'air, c'est-à-dh-e qu'en arrachant aux molécules du gaz des corpuscules électi'isés, et en s'entourant elles- mêmes de molécules neutres, elles donnent lieu à la formation de centres '') Expérience : déviation par aimant d'un pincnau de rayons catliodiques limité par une fenle percée dans un écran placé à quelques centimètres devant la ca- thode. — 126 — électrisés qui rendent i'air conducteur de l'ëlecti'icite'. C'est pourquoi ces rayons de'cliargent les corps électrisés'''. Parmi les trois sortes de rayons qu'émettent les corps radioactifs, les rayons f sont chargés d'électricité négative et sont formés de corpuscules identiques aux corpuscules cathodiques : en mesurant les déviations dans un champ électrique et dans un champ magnétique, Henri Becquerel a , en effet, montré que tant que la vitesse n'est pas trop voisine de la vitesse de la lumière, la valeur du rapport de la charge à la masse de chaque corpus- cule est encore la même que dans le cas des rayons cathodiques. Les mêmes corpuscules sont encore émis par les métaux incandescents et libérés dans l'action de la lumière ultra-violette ou des rayons X sur les métaux. Dans tous ces phénomènes on retrouve toujours le même rapport de la charge à la masse. Mais quelles sont les valem's de cette charge et de cette masse? Jusqu'ici, nous n'avons parlé que de leur rapport. Je ne puis décrire ici les méthodes remarquables dues à MM. J.-J. Thom- son, Townsend, H. A. Wilson, par lesquelles la charge d'un corpuscule cathodique a pu être mesurée ; j'indiquerai seulement leur principe : les ions formés dans l'air — nous appelons maintenant ions tous les centres élec- trisés — condensent la vapeur d'eau dans une atmosphère sursaturée et chaque particule électrisée forme le noyau d'une gouttelette de brouillard ''^ La vitesse de chute des gouttelettes permet de calculer leur grosseur et en évaluant la quantité totale d'eau condensée on peut ainsi compter le nom- bre des gouttelettes, c'est-à-dire le nombre des ions. D'autre part, on mesure la quantité d'électricité précipitée par le brouillard et l'on on déduit la charge de chaque ion , puisqu'on connaît leur nombre. Le résultat est fon- damental : les corpuscules cathodiques et les tons [raicux ont la même charge qu'un ion d'hydrogène dans l'électrolijse , et alors leur masse est deux mille fois plus petite que celle d'un atome d'hydrogène. La conclusion suivante s'impose donc : les corpuscules cathodiques, les rayons jS , transportent l'atome d'électricité négative et possèdent -une masse deux mille fois plus faible que la masse du plus léger des atomes matériels. Nous venons de voir comment la connaissance des électrons négatifs résulte de l'étude des phénomènes électriques et de la radioactivité. Dans une branche tout à fait différente de la physique, dans l'optique, la théorie des électrons a ti'ouvé une confirmation extrêmement remanpiablc. '*' Expériences : i" Décliarge d'un électroscope par les rayons émanés d'un soi de radium; 2° Accroissement de la distance explosive d'une étincelle au voisinage du radium. (*) Expérience : on fait éclater des étincelles à l'intérieur d'une ampoule afin de produire des ions; au moment oîi l'on refroidit l'air par détente pour le sursa- turer, il se forme autour des ions un brouillard abondant. — 127 — La théorie de Fresnel et les résultats déduits des expériences de Foucault et de Voung ont établi que la lumière est un mouvement vibratoire , et que, par suite, il existe un mdieu proj)re à transmettre les ondes lumineuses. Ce milieu a été appelé éther; il est connu par les propriétés des mouve- ments susceptibles de s'y produire et de s'y j^rojiager; il existe partout, à l'intérieur de la matière aussi bien que dans les espaces dépourvus de ma- tière (le vide). Maxwell et Hertz ont montré que les phénomènes lumineux ne sont qu'un cas particulier des phénomènes électro-magnétiques (induction, ondes hertziennes . . . ) qui se produisent dans l'élher. Chacun connaît la décomposition de la lumière blanche par le prisme : dans le spectre se succèdent les couleurs de l'arc-en-ciel. Si l'on analyse par un spectroscope la lumière produite par les gaz incandescents, on voit des raies brillantes séparées. Ces raies d'émission sont autant d'images de la fente par laquelle pénètre la lumière avant de tomber sur le prisme qui sépare les radiations de différentes couleurs. Ces raies brillantes j)euv(nit se transformel' en raies d'absorption oljscures lorsque la vapeur est tra- versée par un faisceau de lumière blanche continue; les raies noires indi- quent les couleurs arrêtées. Diveis corps solides ou dissous ont des spectres d'absorption caractéristiques '"'. L'existence des spectres d'émission ou d'absorption, et plus généralement toutes les modifications subies par les ondes lumineuses dans un corps soit au repos , soit en mouvement , montrent l'intervention de la matière dans les pliénomènes dont l'étherestle siège. Pour expliquer les actions réciproques de l'étlier et de la matière pondérable, M. Lorentz pensa que les phéno- mènes lumineux ont leur source dans les mouvements de chaiges élec- triques renfermées dans l'atome. Une remarquable découverte, faite en 1896 par M. Zeeman, vint con- firmer les vues de M. Lorentz. M. Zecma na découvert que , sous l'action d'un champ magnétique intense , les raies des gu:- se décomposent en plusieurs raies, et que ces conq)Osantes cor- respondent à des mouvements |w/«r/.se'.s-, c'est-à-dire orientes ^^av laimant. Aiusi, comme les corpuscules cathodiques, les corpuscules qui pro- duisent ou ajjsorbcnl la lumière ont leurs mouvements modifiés par un aimant. Il est alors certain qu'ils sont électrisés. Dans le cas le plus simple, celui où les lignes de force de l'aimant sont parallèles au rayon lumineux, chaque l'aie se transforme on un doublet dont les composantes correspondent à deux mouvcnienls vibratoires circu- laires décrits dans des sens op])osés '"'. W Expériences : spcclrc d'émission de l'jirc élerlriqiio et spectre d'alisurplion du nitrate de didynie. (-) Projection d'un cllclié représentant le phénomène de Zcemon pour (pielqucs raies du ter (spectn' d'étincelle). — 128 — D'après la ihéoi-ie de Lorentz. la giandeur de récarlemenl des compo- santes permet de calcider le i-apport de la cliarge à la masse des coi-puscules , et le sens dans lequel un champ magnétique de sens déterminé déplace les composantes correspondant à tles vibialions circulaires indique le signe de la charge électrique en mouvement. L'application de la théorie aux résultats expérimentaux a montré que l'émission cl l'absorption dans le cas des spectres de raies des gaz et des vapeurs sont produilcs par des corpuscules identiques aux corpuscules catho- diques , c est-à-dire par des électrons négatifs. Depuis la découverte de M. Zeeman, de nombreuses recherches expéri- mentales et théoriques ont été réalisées sur ce phénomène qui a jeté une lumière nouvelle sur le mécanisme de l'émission et de l'absorption. L'action du magnétisme sur l'absorption de la lumière a été observée dans notre laboratoii-e pour les corps solides, les cristaux, les minéraux, et a été étudiée jusqu'à la température de solidification de l'hydrogène (—959°). Nous reviendrons plus loin sur les caractères nouveaux et inat- tendus qui se sont présentés dans ces recherches. Ainsi l'électron se retrouve à la source même des phénomènes lumineux. Dans les théories modernes, la transmission de la chaleur et de l'élec- tricité dans les métaux , l'éclat et la couleur des métaux sont expliqués par des mouvements d'électrons circulant librement entre les molécules. Les nombreux faits qui viennent d'être résumés établissent que l'éleclron négatif, qui est en quelque sorte tangible dans les rayons cathodiques et les rayons /3 , est un constituant universel de la matière. Nous abordons maintenant une question capitale. Quelle est la nature de ce corpuscule électrisé? Est-il de la matière ou est-il d'une autre essence? La physique actuelle semble avoir en partie résolu ce problème. Considérons tin corps électrisé : en pi-emier lieu, ce corps possède une masse matérielle, au sens mécanique du mot masse (rapport d'une force agissant sur le corps à l'accélération qu'elle communique au corps), en second lieu, par ce fait que le corps est électrisé, il possède une autre masse d'origine électromagnétique ; en effet, s'il est en mouvement, il constitue un élément de courant qui se déplace; or toute modification dans l'intensité ou la direction de ce courant, c'est-à-dire dans la grandeur ou la direction de la vitesse du corps , met en jeu de l'énergie et donne lieu à un elfet d'induction dans l'éther. Cette induction qui s'oppose à tout chan- gement (loi de Lenz) est une véritable inertie d'origine électrique. Il est donc évident que le corj^s électrisé a deux masses : sa masse matérielle et la masse électromagn(''ti(|ue de la charge qu'il transporte. Or on démontre que l'inertie électromagnétique doit dépendre de la vitesse; qu'elle doit rester pratiquement constante si la vitesse n'atteint pas une valeur considérable (au moins 100,000 kilomètres par seconde), — lL)9 — mais quelle doit augmenter jusqu'à devenir infinie quand la vitesse s'aj)|)r()che de la vitesse de la lumière. Nous avons vu qu'on peut mesurer la vitesse ainsi que le rapport de la charge à la masse des particules jS du radium. Ces rayons |3 forment un faisceau de corpuscules qui ont des vitesses très diverses , et certains d'entre eux atteignent des vitesses voisines de la vitesse de la lumière. Or on cons- tate que plus la vitesse est grande , plus le rapport de la charge à la masse est petit, c'est-à-dire (la charge ne pouvant pas varier) plus la masse est grande. C'est bien le fait prévu , et la loi de variation de la masse totale en fonc- tion de la vitesse doit indiquer la part relative des deux masses dans la masse totale. Le résultat est surprenant : la variation de la masse totale est la même que si la masse électromagnétique existait seule; par suite, la massr malé- rivllr est mille. En d'autres termes, V électron est de l'électricité dépourvue de support matériel, c'est-à-dire une modification, encore inconnue d'ailleurs (peut-être de nature touritillonnaire), du milieu que nous appelons l'éther. Ainsi l'électron est un état particulier de l'éther. 11 est un peu matériel puis(|u'il possède une masse, ce qui est l'une des propriétés fondamentales de la matière; cependant il n'est pas de la matière au sens qu'on avait jus- qu'alors attribué à ce mol, puisque sou inertie se réduit à l'inertie de réther. En résumé ^ on peut envisager l'électron comme un intermédiaire entre l'éther et la matière pondérable. La masse de l'électron négatif est, pour les faibles vitesses, o,5 io'"gr. En le supposant sphéri([uc, on peut calculer son rayon, connaissant sa charge et sa masse : on trouve i o''' centimètres. Jusqu'à ces dernières années, les physiciens s'étaient efforcés de trouver une explication mécanique des phénomènes physiques; c'est ainsi, par exemple, que Fresnel a donné une théorie mécanique de la lumière. Une semblable tentative était naturelle, puisque les phénomènes mécaniques tombent journellement sous nos sens et nous sont bien plus l'amiliers (pie les phénomènes électriques. Cependant, bien que, d'après la théorie de Maxwell, une explication mécanique ou, plus exactement, une infinité d'e.r- plicatiuns mécaniques des phénomènes électro-magnéti(pies soit [)0ssiblc, aucune interprétation satisfaisante n'a pu être obtenue dans cette voie, et l'éthci' nous est aj)paru comme bien différent des corps que nous connais- sons. En présence des résultats maintenant acquis, les savants ont pensé qu'il y avait lieu, non })lus de chercher une explication mécani(jue de l'électromagnétisme, mais de donner une théorie électrique de la formation de la matière et des phénomènes mécaniques. 11 est évident que tous les faits que nous venons de passer en revue conduisent logi(j[uenient à cette manière de voir. — 130 — En effet, on a isolé de la matière un corpuscule qui paraît n'être que (le l'électricité; la masse de cet électron est entièrement d'origine élec- tromagnétique : on est donc anien('' à prendre comme point de départ l'électricité pour édifier une théorie des phénomènes physiques et de la matière elle-même. Si la matière est formée par un assem])lage d'électrons, sort inerlie est. tout entière d'origine électromagnétique ; c'est l'étlier qui environne chacun des électrons , et non la matière elle-même qui est le siège de toute énergie. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de matière, cela signifie seulement qu'il ne faut pas s'illusionner sur les apparences, et qu'il faut envisager la matière autrement qu'on ne l'avait fait jusqu'à présent. Si l'inertie de la matière est électromagnéti(pie, la masse des corps dépend de leur vitesse, et ce résultat est, au point de vue ahsolu, contraire à l'un des principes sur lesquels est basée la mécanique. 11 faut alors bien remarquer que les pi'oblèmes traités en mécanique sont tous renfermés dans un cas paiticiilier, celui où la vitesse est petite par rapport à la vitesse de la lumière : tel est le cas non seulement pour les vitesses réalisées sur la terre, mais encore pour toutes les vitesses des astres; dans ces con- ditions, la masse peut, pratiquement, être considérée comme constante et il n'y a rien à changer à la mécanique d'autrefois. Les personnes insuffisamment familiarisées avec les idées qui viennent d'être résumées objectent souvent que l'électricité reste un mystère et que les nouvelles théories reposent sur une base inconnue. Gela est bien exact : nous ignorons la cause première de l'électricité et nous ne comprenons guère certaines propriétés de l'éther. Mais dans les théories mécani(|ucs d'autrefois, le mot matière ne renferme-t-il pas un mystère tout aussi profond? Le sens du mot masse est-il plus clair ([uand il s'agit d'une masse matérielle? L'origine de la matière, considérée comme existant indé- pendamment de l'éther, n'est-elle pas plus obscure encore que celle de l'électricité, qui nous apparaît comme une modification de l'éther lui-même? La théorie électrique de la matière présente en tout cas l'avantage de la simplicité, car elle tend à l'unification de tous les phénomènes (jui sont ramenés à des manifestations d'un milieu unique, de l'éther. L'électron, qui est à la fois de l'éther et de la matière, sert de transition entre l'éther du vide et la matière telle qu'elle p' iis apparaît. L'objet des théories élef'iiques de la matière doit être de recherche!' comment les atomes de" éléments peuvent être formés par un assemblage d'électrons. Mais la pnysique actuelle, malgré les beaux résultais obtenus, est encore fort loin de donner une représentation d'un atome de matière. Nous venons de voir que les physiciens sont parvenus à une connais- sance assez conqdètc d'un constituant de la matière, de l'électron négatif, et que les idées nouvelles sont basées sur les propriétés de ce cor[)uscule. — 131 — A côté de rélectrou négalif existe-t-il un électron positif? 11 est évidemment nécessaire que les charges positives se retrouvent quelque part dans la matière, mais ont-elles une structure atomique comme les chai-ges néga- tives ou sont-elles d'une toute autre nature? Dans les décharges au milieu dos gaz raréfiés, dans rémission des substances radioactives, on rencontre à côté des rayons négatifs des rayons transportant de l'électricité positive; mais ces rayons positifs paraissent être en général tout différents des premiers. Lorsqu'on perce des canaux au travers de la cathode d'un tube de Crookes, on observe en arrière de la cathode des faisceaux qui ont traversé chacun des orifices et se propagent en sens inverse des rayons cathodiques : ce sont les raijom-canaux découverts par M. Goldstein. Ces rayons sont chargés positivement et, fait remarquable, quel que soit le gaz de l'am- poule, la mesure du rapport de la charge à la masse ne révèle que deux sortes de corpuscules (J.-J. Thomson) : les uns correspondent à l'atome d'hydrogène transportant une charge élémentaire, les autres à l'atome d'hélium transportant une charge double. Ce sont ces derniers corpuscules qui dans l'émission du radium et de tous les corps radioactifs constituent les rayons a. i\I. Rutherford a démontré par de magnifiques expériences que les rayons a sont formés par des atomes d'hélium. Enfin d'autres rayons positifs (rayons anodiques provenant de sub- stances placées au pôle positif d'un tube de Crookes) ne sont autre chose que des atomes matériels ayant perdu des électrons négatifs (Gehrke et Reichenheim). Vous voyez donc que les rayons positifs diffèrent beaucoup des rayons négatifs : ils forment un flux de matière électrisée et sont constitués, non par des électrons mais par des ions, atomes matériels privés d'un ou de plusieui's électrons négatifs; ces ions possèdent une masse au moins égale à la masse d'un ion positif d'hydrogène, c'est-à-dire d'un atome d'hydro- gène chargé positivement par suite de la perte d'un électron négatif. En un mot, les particules positives sont des restes d'atomes. Les charges positives restant ainsi attachées à la matière , beaucou[) de savants n'ont pas admis l'existence d'un électron positif semblable à l'élec- tron négatif. Quelques-uns même ont pensé qu'il n'y a pas d'électron po- sitif et que la matière a par elle-même une existence indépendante des électrons; l'union de la matière et des électrons négatifs donnerait les atomes électriquement neutres et les charges positives résulteraient uni- quement du manque d'électrons négatifs. Cette manière de voir, intermé- diaire entre les anciennes et les nouvelles idées , fait perdre tous les avan- tages de simplicité et d'unification résultant des conceptions modernes qui ramènent toutes choses à l'éther. Il faut noter comme fait capital le dégagement (rhi^lium, sous forme de MUSIÎIM. — XVI. t(i — 13l> — rayons a par tous les corps radiaclifs , et il ne faut pas oublier que M. J.-J. Thomson a retrouvé ces mêmes rayons a dans les tubes à rayons- canaux. L'ion hélium ne peut cependant pas être l'électron positif, })uis- qu'il existe un atonie matériel, celui de l'hydrogène, qui possède vme masse plus petite. Mais l'atome d'hélium se présente comme un groupe- ment d'une très grande stabilité. Se forme-t-il, dans les phénomènes pré- cédents , par combinaison directe d'électrons négatifs et positifs un instant libérés, ou intervient-il comme groupement primordial dans la constitution des atomes de la plupart des éléments? Ce sont des questions auxquelles on ne saurait répoudre aujourd'hui. Dans les rayons-canaux , on trouve aussi des particules caractéristiques de l'ion hydrogène. On peut revenir aux idées de Prout et supposer que cet ion n'est autre que l'électron positif. Il faudrait alors savoir si sa masse est purement électromagnétique; s'il en était ainsi, l'électron positif aurait une masse 2,000 fois plus grande que celle de l'électron négatif et l'atome d'hydrogène résulterait de l'union d'un seul électron positif avec un seul électron négatif. Mais une autre hypothèse a été émise : quelques physiciens , ayant trouvé de grandes difficultés à expliquer les propriétés des métaux au moyen des seuls électrons négatifs , ont supposé l'existence de deux sortes d'électrons qui ne différeraient que par le signe de leur charge. Je dirai ici quelques mots d'expériences assez récentes , faites dans notre laboratoire , dont aucune exphcation simple n'a encore été trouvée à l'aide des électrons négatifs et qui seraient interprétées d'une manière évidente s'H existait des électrons positifs dans la constitution des corps : il s'agit de l'action d'un champ magnétique sur les bandes d'absorption des cris- taux et de certains sels dissous. Le changement de période produit par le champ magnétique a lieu pour certaines bandes dans le sens correspon- dant à des électrons négatifs, mais se produit pour d'autres bandes dans le sens opposé. La grandeur du changement de période, absolument indépendante de la température (jusqu'à — 269 degrés), paraît être une caractéristique du système vibrant : tout se passe comme si certains de ces systèmes contenaient des électrons positifs *'*. Des expériences sur les décharges dans les gaz très raréfiés, faites d'abord par M. Lilienfeld , puis sous une autre forme dans notre labora- toire, ont permis d'obtenir des rayons positifs qui ont pu être interprétés par l'existence d'électrons positifs libres, mais d'autres interprétations ont été opposées à cette hypothèse, et il convient de poursuivre les recherches sur ce sujet. C' Projection d'un cliclié représentant ce pliénomène pour un groupe de bandes du xénolime (température: —259 degrés). — 133 — Il est doue possible qu'il existe un électron positif de même nature que l'électrou négatif. Je dis rfde même naturen et non rridentiquei , car la dis- symétrie entre les phénomènes présentés par les deux éleclricités rend pro- bable une dilTérence entre les deux électrons. Si les deux sortes d'électrons existent, d'après nos expériences ils devraient avoir le morne rapport de la charge à la masse, mais leurs masses ainsi que leurs charges pourraient être très différentes. Un fait est dans tous les cas certain : c'est que les électrons positifs . s'ils existent , sont très fortement liés aux atomes matériels. Ils ne se révé- leraient alors que dans les phénomènes magnéto-optiques, par lesquels le physicien porte ses investigations jusqu'au fond de l'atome , sans le dé- truire, ou alors à l'intérieur des tubes à gaz raréfiés dans des conditions toutes particulières (ions positifs désagrégés par le choc de corpuscules cathodiques jouant le rôle de projectiles). On voit combien les idées sur la nature des charges positives ont été variées. Quel que puisse être l'électron positif, il faudra le connaître aussi bien que l'électron négatif avant de songer à comprendre la structure d'un atome de matière. Voici, cependant, deux systèmes foi-t intéressants: quelques physiciens ont imaginé au centre de l'atome une charge positive autour de laquelle les électrons négatifs gravitent comme les planètes au- tour du soleil. Mais cette hypothèse comporte de graves difficultés que je ne puis exposer ici; je crois qu'il ne faut pas se laisser entraîner par l'idée séduisante d'une assimilation entre le monde des infiniment petits et le monde des infiniment grands, et il me semble qu'un groupement cVclcctrons n est nullement comparable à un monde matériel. Le système le plus généralement adopté aujourd'hui est le suivant : On suppose une charge positive uniformément répartie sur une sphère à l'intérieur de laquelle se placent les électrons négatifs. La charge ])osi- tive est égaie à la somme des charges des électrons négatifs. L'électricité positive tend à amener les corpuscules au centre de la sphère, mais la répulsion des électrons négatifs entre eux les écaite de ce point, et ils prennent une position d'équilibre en se groupant régulièrement autour du centre. Nous pouvons, par une expérience simple due au professeur Mayer. montrer des groupements semblables. Nous prenons de petites aiguilles d'acier identiques entre elles et égale- ment aimantées; ces aiguilles sont pi(fuées dans des bouchons qui flollont sur l'eau; elles se repoussent mutuellement comme le feraient des électrons négatifs et suivant la même loi. La force qui les groupe est pi-oduite par un gros pôle d'aimant placé au-dessus de la cuve; les aiguilles sont attirées vers le point situé verticalement au-dessus du j;tos pôle, et pour cliacuue d'elles la composante horizonlah; de la force d'attraction est sensiblement proportionnelle à sa distance à ce {)oint. Les conditions imaginées pour les 10. — 13/1 — éleclrous sonl donc réalistes pour les aiguilles: la S(Hile (lillerence (3sl que le groupement se fait, non daus l'espace, mais dans un plan. Nous éclairons vivement les têtes des bouchons et nous projetons leurs images sur un écran : vous pouvez voir ainsi les figures d'équilibre; vous pouvez supposer que les points brillants sur l'écran représentent des élec- trons mobiles à l'intérieur d'une grande sphère positive. Vous voyez que ces électrons se disposent régulièrement autour du centre en Formant, suivant leur nombre, un ou plusieurs anneaux conceniriques. M. J.-J. Thomson a étudié par le calcul les positions d'équilibre que peuvent prendre ainsi des électrons en plus ou moins grand nombre , et il a l'éussi à expliquer la classification périodique des éléments, découverte par Mendélejeff. Il faut noter aussi que cette manière d'envisager la constitution de l'atome rend bien compte des phénomènes lumineux. Mais il est impossible d'avoir une idée de la constitution de la sphère sur laquelle on suppose répartie l'électricité positive. D'autres conceptions pourraient être imaginées et le chanq) des hypo- thèses sera infini taiît que l'électricité j)ositive restera aussi mystérieuse. On peut même dire que l'adoption de tel ou tel système n'est guère qu'une question de préférence. Dans tous les cas , on est certain que l'atome a des dimensions considé- rables par rapport aux dimensions de l'électron négatif. Le volume d'un atome pourrait contenir quelques milliards de milliards d'électrons, et comme sa masse indique qu'il en contient au maximum quelques milliers, il est certain que les électrons sont à des distances énormes par rapport à leurs dimensions : imaginez un essaim de moucherons gravitant dans le vaisseau d'une cathédrale. Malgré notre ignorance de la natme de l'électricité positive, les faits acquis depuis vingt ans rendent extrêmement probable l'hypothèse d'une constitution purement électrique de la matière. Mais alors toutes les sub- stances étant foi'niées pai- des charges électriques, l'atome matériel ne peut plus être considéré comme immuable et, sans être aichimiste, on peut dire que la transmutation de la matière n'est pas une utopie. Ces idées, dont il n'est pas besoin de faire remarquer la hardiesse, ont déjà reçu une remarquable confirmation. Le radium donne naissance à un gaz appelé Y émanation duiadium; MM. Ramsay et Soddy ont montré que cette émanation produit de l'hélium. M. Rutherford a prouvé que les rayons a des corps radioactifs ne sont pas autre chose que des atomes d'hé- lium. M. Moureu a reconnu la présence de Ihélium dans les gaz i-adioactifs des sources thermales. On sait aujourd'hui que les substances radioactives subissent une évo- lution dans laquelle apparaît toute une série de corps plus ou moins éphé- nièjes, dont la durée de vie peut se léduire à (juclques jouis et même à — 135 — quelques secondes («émanation fie l'acliniiim). Tous ces corps sont des clé- ments nouveaux. Ces transformations sont de ve'ritables trnimnuùttioiis. Ce ne sont pas des décompositions chimiques. Elles paraissent indépendantes de la température; elles mettent en jeu une énergie considérable : l'émanation du radium est en effet capable de libérer, à volume égal, deiL\ raillions cinq cent mille fois plus d'énergie que l'explosion d'un mélange d'hydrogène et d'oxygène. Le radium , le polonium , font partie de la série des éléments issus de l'uranium, et il est bien probable qu'à côté de l'hélium, le résidu relative- ment stable de ces transformations n'est autre que le plomb. Sir William Ramsay poursuit actuellement des reclierches remarquables. Il a annoncé la transmutation du cuivre en potassium, sodium et lithium, sous l'action de l'énergie concentrée que libère l'émanation du radium. Dans des expériences récentes , qui ne paraissent guère prêter à la critique , il a obtenu la transmutation du silicium, du titane, du zirconium, du plomb, du thorium en carbone. Tous ces corps appartiennent à une même colonne du tableau de Mendéléjeff. Ces résultats montrent la possibilité d'une transformation des atomes lourds en atomes plus simples, c'est-à-dire d'une dégradation des éléments. Mais on ne peut songer pour l'instant h réaliser la transformation inverse (celle du cuivre en or, par exemple). Cette transmutation nécessiterait sans doute une énergie colossale, et nous n'avons encore aucun moyen de disposer de l'énergie intra-atomique que nous savons seulement être considérable. Il est probable que toute matière subit une évolution; mais la lenteur des transformations ou la rareté des conditions favorables nous donne l'il- lusion de la stabilité. Nous avons lappelé tout à l'heure quelques théories bien anciennes; nous ne saurions les renier conqjlètement aujoui'd'hui. Quatre idées principales ressortent de ces théories : la conception de l'atome, l'existence des mouvements intérieurs, le rapprochement entre ces mouvements et les propriétés de l'aimant, la possibilité de la transmuta- tion. Ces idées, nous les invoquons toujoui's. Voici quelques vers, véritable- ment prophétiques, de Lucrèce : Versil)us ostendi corpuscula malcriai Ex infinito suramain reriini iisquo loncre Undiqnc prololo plafjaniiu (•(intimiato. rfLes corpuscules, éléments de la matière, entretiennent de tonte éter- nité et paitout l'ensemble des choses par une suite de chocs non inlr-r- romjMis. n — 136 — . . .Fit quoque ul hue veniant in cœlum exlrinsecus iila GorporaqUiTR facient nubes nimbosque volantes. rf . . . Enfln peuvent venir des mondes du dehors pour se joindre à la matière des nuages mobiles, des corpuscules propres à les former. « D'après Lucrèce, ces coi-puscules sont innombrables et franchissent i-api- dement des distances indicibles : vous reconnaissez dans ces citations les principales propriétés que nous attribuons aujourd'hui aux corpuscules électrisés. Mais, si certaines des idées que nous venons d'exposer avaient, depuis l'antiquité jusqu'à nos jours, inspiré les philosophes et les savants, l'idée que l'électricité peut donner naissance h la matière est toute moderne : elle est due aux découvertes de la radioactivité (février 1896), du phénomène de Zeeman (août 1896) et de la nature des rayons cathodiques (iSgS- 1897). Entre les assertions des philosophes et les nôtres , il existe une profonde dilférence : les premières n'ont été soumises cà aucun contrôle expérimental; elles ne sont que des conceptions de l'esprit et leur portée se trouve limitée par les erreurs qu'elles renferment; les secondes peuvent être rap- prochées d'expériences qu'elles ne contredisent pas, et par ce rapproche- ment même entraînent notre conviction. COMMUNICATIONS. Mission Géodésique de l Equateur t^l Liste des Oiseaux rapportes par le T)"" Rivet, PAR A. Menegaux. Tinaïuidés. 1. ïiNAMUS LATiFRONS Salvad., 9 de Santo Domingo. 2. NoTiiopROCTA cuRViRosTRis Scl. ct Salv. , 9, c? (hi Pichinclia. C'racîdés. 3. Chamaepetes goudoti (Less.), i 9 de Gualea. Odoiitupliuridés. II. Odontopiiorus melanonotus Goidd, d", 9 do Cualea; c? de Pachijal. (') L'étude complète de cette collection est publiée dans les comptes rendu.'! de la mission «çéodésique de l'Equateur. — 137 — 5. Odontophoros guianentis marmorata (Gouid), i spécimen de Quito (alcool). Colnnihidés. 6. GoLUMBA ALBiLiNEA Gr. , 9, 9 d* d'Aîaspiingo et de Cliambo. 7. Colomba pllmbea Vieil!. , i c? de Gnalea. 8. Zenaïda airiculata (Des Murs). 9 c? de Riobamba etd'Amboasi ; 9 9 de Tumbaco et du Corazon. Péristéridés. 9. Chamaepelia passerima (L. ), c?, 9 de Galacali; d, 9 de Tumbaco. 10. Leptoptila verreauxi Bp. , d*, 9 de Lanlin (Nanegal). 11. OscuLATiA saphirina purpurata Salv. , cf de Sauto Domingo. 12. (ÎEOTRYGON MONTANA (L.), d, 9 de Pachijal. Rallidés. 13. Greciscus albigularis Lawr. , d* de Santo Domingo. Laridés. 1 h. Larus serranijS Tsch. , d* de la lagune de Maj'ihuina. Charadriidés* 15. Ptiloscelis resplendens (Tsch.), d* de la lagune de Maribuina. 16. Tringoides macularius (L. ), 9 de Tumbaco. 17. Galinago jamesoni (Bp. ), d*, 9 des Paramos du Picliinclia. ArAi'idvs. 18. TiGRisoMA LINEATA (Bodd.), 9 juv. (le Santo Domingo. Catliartîdés. 19. Sarcorhampiius guyphus (L.), i d* d'El Pelado, /i,i5o m. FaIconîd<'>s. 20. PiiALCOBAENns CARUNCULATus Des Muis, d" ad. (bi Mozo Picliinclia: d* juv. du Gratère de Picbinclia. 21. MicRASTiiR GUERILLA Gass. , 9 d(> Gualea. 22. Accu'iTER bicolor sciusTociiLAMYS Hellm. , 9 juv. de Sanlo Domingo. 23. TiNNTJNCULUs spARVERius ciNNAMOMiNiis (Sw.), (S du Mozo Picbinclia. Bitbonidés» 2^1. Asio AC.cipiTRmus (Pall.). 9 du Mozo Picbinclia. 2r). GLArr.rDuiM jardixei Bp. . d*, 9 de Pacbijal, 2 9 d'Alaspunga et de Nanegal. — 138 — Psittacidés. 20. Amazona inornata (Salvad. ) , d (\o Santo Domingo. 27. PioNiis coRALLiNus Bj). . cf de Gualea. Aleédinidés. 28. Geryle americana (Gni.), c5', 9 de Tumbaco. IMomotidés. 29. Urospatha martii semirufa (Sd.), d, 9 de Santo Domingo. 30. Prionorms platyrhynchus (LeadI). ), d*, 9 de Santo Domingo. Capriniulgidés. 31. Nyctidromis ALBicoLLis (Gm.), (5* de Santo Domingo. Cypsélidés. 32. CiiAETURA zo^ARIS (Shaw), 9 de Gnapulo. 33. GuAETURA sclateri occidentalis Bei'l. et Tacz. , 9 de Santo Domingo. Troj^onidés. ^h. Trogon collaris virginalis Gab. et Heine, d* de Santo Domingo. 35. Trogon personatcs Gould, c?, 9 de Pacbijal. 36. Trogon atricollis Vieiiî. , cf de Santo Domingo. 37. Trogon viridis chionurus Sel. et Salv. , 9 de Tausi, Cuculidés. 38. GoccYzus melanocoryphus Vieill. , d de TumJtaco. 39. Piaya cayana nigricissa Sel., d*. 9 de Santo Domingo; 9 de Gualea. UO. Piaya rutila (111.). a d*, 9 de Santo Domingo et de Gualea. Capitonidés. li\. Gapito Al ratiis (Dnmont). d* du Rio Napo. /i2. Gapito richardsoni Gray, -3 d* de Gualaquiza et 2 d*. /ii3. Gapito bourcieri aeqiatorialis Salv. et Festa, d*, 9 de Gualea. 'j/i, Semniornis rhamphastinus (Jard.), d'd', 99 de Pacliijal et de Gualea Rhamphastidés /»5. PuiAMPiiASTUS tocard Yieill. , d*. 9 de Santo Domingo. 46. RiiAMPHASTis cuviERi Wagl. , d* du Rio Napo. M. Pteroglossus castanotis Gould, 9 du Napo. fiS. Pteroglossus erythropygius Gould , 9 de Santo Domingo. 49. Pteroglossus flavirostris Fras. , spécimen du Napo. 50. Andigena hypoglaucus (Gould), spécimen de Gualea. — 139 — 51. Andigena LAMiNiRosTRis Goulfl . d (5 (le Gualea. 52. AuLACoRHAMPHiis HAEMATOPVGius(GoaI(l), c?, 9 (Ic Gualea : 2 c?, 9 do San Nicolas. Galkulidés. 54. (iALBULA MELANOGExiA Scl. , c? (le Saulo Domiiigo. Bucconîdés. 55. Blcco uadiatus Sel., d de Sanln Domingo. 56. Malacoptila panamensis poliopsis Sel., d*, 9 de Santo Domingo. Picidés. 57. HvpoxANTHiis RivoLii BREviRosTRis Tacz. , c? (le Lanlin , Nanegal. 58. Melanerpes pucherani (Malli.), d, 9 de Santo Domingo. 59. Gampopiiilus guayaquileivsis (Less. ), 9 de Santo Domingo. 60. Gampophilus pollens (Bp. ), c?, 9 de Gualea. Il;» lactidé.s ( Ptéroptochidés ). 61. ScYTALOPUs NIGER (Sw.). d* (5", 9 9 de Lloa. Formicariidcs. 6:2. DvsiTHAMNiis FLEMMiNGi Hait., (5*, 9 de Santo Domingo. 63. DvsiTHAAixis oLivACEUS ( Tscli. ) , 9 (\c Gualea. 64. TiiAMNOPHiLUs uNicoLOR Scl. , 9 d'Ovacaclii. 65. Myrmotherula sdrinamensis (Gm. ), d*, 9 de Santo Domingo. 66. FoRMicivROA cADDATA Scl. , d* d* de Gnalea. 67. FoRMicivoRA coNsoBRiNA Scl. , d*, 9 de Santo Domingo. 68. Pyriglena leiconota aterrima (Lafr. et d'Oi'l). ), d de Gnalea. 69. (jymxopithys leucaspis aequatorialis (Hellm.), d de Santo Domingo. 70. Myrmelastes immaculatus Cerlepsciii (Ridgw.), d* de Mindo; 9 de Gualea. 71. Formicarius rufifectus Scl., d, 9 de Pacliijal; d*, 9 d'Oyacachi. 72. Grallaria squamigera Prev. , d de Lloa: 9 jnv. du Mozo Picliincha. 73. Grallaria gigantea Lawr. , d de Pachijal. 74. Grallaria nuchalis Scl. , d de Pachijal. 75. Grallaria regulus Scl. , d de Gualea. 76. Grallaria monticola Lafr., d 9 de Lloa et de Fnitillas. 77. Gr\llaria rufdla Lafr., 3 d d'Huantuspungo, Mozo Picliincha. Pa- chijal; 9 d'Alaspnngo. 78. (ii'aLLARiv RUFiCAPiLLA Lafr., d, 9 (l'Alaspungo. Deiidrocolaittidés. 79. Upiicerthia e\celsior (Scl.), d* d* du Mozo Pichincha et dcTnmhaco. 80. CiNCLODES FISCLS ALRIDIVENTRIS Scl. , d, 9 du MoZO Picllinclia. 81. Synallaxis frontalis elegantior Scl., 9 de Nanegal. — UO — 82. Syivallaxis pudiga Sel., d , 9 de Santo Domingo; d* de Gualea. 83. Synallaxis gularis Lafr., d, 9 deLloa; cfde Mindo; 9 deNono. 84. SiPTORNis ERYTHROPS (Scl.), c? c? de Mindo et de Gualea. 85. SiPTORNis FLAMMULATA(Jard.), 9 cf de Mozo Pichincha. 86. PsEUDocoLAPTES BoissoNNEADi (Lafi*. ) , d* ad. deWono; 9 de Gualea. 87. Philydor coLDMBiANUs RivETi Mcuegx. et Hellm. , cJde Gualea. 88. Xenicopsis temporalis (Sel.), d* de Gualea. 89. Xenicopsis sdbalaris (Sel.), 9 de Gualea. 90. Premnoplex BRUNNEscENS (Scl.), c? de Santo Domingo. 91. Glyphorhynchds cuneatus castelnaddi (Des Murs), (3 de Santo Domingo. 92. Dendrocichla 0L1VACEA Lawr. , 9 de Santo Domingo. 93. Dendrornis erytiiropygia aequatorialis Berl. et Tacz., d*, 9 de Sanlo Domingo ; d* de Gualea. Tyrannidés. 94. Agriornis soLiTAïuA Scl. , d* , 9 d'Aloag. 95. Myiotheretes erytiiopygius (Sel.), d* du Mozo Pichincha. 96. Myiotheretes striaticollis (Scl.), d*, 9 de Tumbaco; d* d'Amboasi. 97. OcHTHODiAETA FDMiGATA (Boiss.), d* de Fi'utiUas. 98. Ochthoeca aenanthoïdes brunneifrons (Berl. et Stolzm.), 9 de Chambo; d* de Cachuqui; 9 du cratère du Pichincha. 99. Ochthoeca front ALis Lafr., d", 9 deLioa; d* deFrutillas. 100. Ochthoeca lessoni Scl., d*, 9 de Gualea. 101. Ochthoeca rcfimarginata Lawr. , d", 9 de Lloa; d* de Mindo. 102. Ochthoeca gratiosa (Scl.), spéc. du Pichincha; 9 de Nanegal. 103. Mecocerculus pckcilocercus (Scl. et Saiv.), d", 9 de Gualea. 104. Mecocercclus uropygialis (Lawr.), d* de Nanegal. 105. CopuRus LEucoNOTUS Lafr,, 9 de Santo Domingo. 106. MuscisAxicoLA alpin A (Jard.), d*, 9 du Mozo Pichincha; d* juv. du cratère du Pichincha. 107. Moscisaxicola macolirostris rufescens (Berl. et Stolz.), d*, 9 de Tumbaco. 108. ToDiRosTRDM sLATERi (Cab. et Heine), d* de Gualea; d*, 9 de Santo Domingo. 109. LoPHOTRiccus sQUAMAECRisTATus (Lafr.), d* de Mindo; d*, 9 de Gualea. 110. Serpophaga cinerea (Strickl.), d*, 9 de Tumbaco; juv. de San Nicolas. 111. Anaeretes parulus aequatorialis (Berl. et Tacz.), d*, 9 de Lloa; d*, 9 de Tumbaco; 9 de Nono. 112. Mionectes olivaceus Lawr., d", 9 de Santo Domingo. 113. Leptopogon siiperciliaris transandinus Berl. et Tacz., d* d* de Gualea et Sanlo Domingo. — \à\ — Jl^i. Tyranniscus chrysops (Sel.), 2 c?. 9 de Santo Domingo et de (jualea. 115. Elainea griseogdlaris Sel., 9 de Lloa. 116. Myiozetetes cayennensis ( L. ) , c?, 9 de Santo Domingo, 117. Megarhyïvchus chrysocephalus mixou Tacz, et Berl. , 9 de Maqnina. 118. Myiobius viLLOsus Sel. , 9 de Mindo, 119. Myiobius ornatus stellatus Cab. , cfde Santo Domingo ; c? de Gualea; 9 de Mirador. 120. Myiobius flavicans Sel., d* de Santo Domingo. 121. Myiobius crypterytiirus Sel., c5* de Mindo. 122. Pyrocephalus rubineus (Bodd.), 2 d*, 9 de Tumbaco: 9 de Santo Domingo. 123. Sayorms cineracea (Lafr.), ci* de Tnmbaco. 124. Myiarchus mgriceps Sel. , c? de Gualea; d de Santo Domingo. 125. Tyrannus melancholicds Vieill., cf, 9 de Santo Domingo. 126. Tyrannus niveigularis Sel. , c? de Santo Domingo. Pipridés. 127. G1RRHIPIPRA FiLicAiiDA (Spix), cf de l'Equateur oriental (Perrier). 128. Masids coronulatus Sel., d, 9 de Gualea; d de Quito. 129. PiPRA ERYTHROCEP11ALA berlepschi Fiidgw. , 2 c? de Gualaquiza et de l'Orient. 130. Machaeropterus DELiciosus Sel. , c? de Pacbijal. 131. Manacus manacus L. , d* de Gualea; d* de l'Oiient. CotinjS^idcs. 132. Paciiyramphus versicolor (HartL), d de Nanegal. 133. RupicoLA PERDviANA PERUVIANA (Lath.), uu d* ad. du Napo. 13 A. Rupicoi.A sANGumoLEjiTA Gould. , 9 ad. de San Nicolas. 135. PiPREoi.A MELANOLAEMA Scl. , 9 de Gualea; d* de Gonehocoto. 136. PiPROLA jucuNDA Scl. , d* de Gualea. 137. AiMPELioN ARcuATDs (Lafr.), d* de Gualea. 138. Ampelion cinctus (Tsch.), d*, 99 de Gualea. 139. CoTiNGA maynana (L.), d* de l'Orient (Perrier). 1/iO. Heliochaera rubrocristata (d'Orb. et Lafr.), d* de Frutillas; 9 do Gbambo. I^i2. Cepiialopterus penduliger Scl., d*, 9 de Santo Domingo. Ilirundinîdés. 143. Attigora murina (Gass.), d* de Tnmbaco. llih. Attigora TIBIAMS (Gass.), d* 9, de Santo Domingo. 145. Attigora gyanoi.euca (Vieill.), d* de Nono; 9 de Gbambo; nn spéc. de Tumbaco. — U2 — TrosiliidjtiaéH. UG. CiNMOERTiiiA uNiBRUNNEA Lafi'. , d, 9 de Lloa: (5*, 9 de Nanogal; cj*, 9 deLigui. 147. Thrvothoius euopiirys Sci., d, 9 de Huaatuspungo ; une 9, l/i8. CisTOTHORiis AEQUTORiALis Lawr. , d, 9 de Picliincha. U9. Hemiurasolsticialis(Sc1.), 2 c? de Gualea et d'Oyacachi. 150. Henicorhina leucophrys (Tsch.), 9 de Miiido. 151. Henicorhina hilaris Berl. et Tacz., â de Gualea. Cinclidés. 152. CiNCLus LEocoNOTUs Scl. , c? , 9 de Tumbaco. Turdidës. 153. Merula serrana Tsch. , 2 d* de Yamboya et de Nanegal. 154. Merila leucops Tacz., c? de Pachijal. 155. TuRDUs ORSELETUS Lawr. , 9 de Pachijal. 156. Semimerula GiGAS Fraseï', 9 de Gairetas. 157. Hylocichla swAmsoNi(Gab.), c?, 9 de Pachijal; c? de Gnalea. %'iréonidés> 158. V1RE0 FLAvoviRiDis Cass. , c? de Santo Domingo. IHniotiltidés. 159. Parula piTiAYDMi pAciFicA Berl p. , 3 d de Tumbaco et de Gualea; 9 de Gualea. 160. Myiobori s vERTicALis ( Lafr. et d'Orb.), 9 de Mindo. 161. Myiororus bairdi (Salv.), d, 9 de Nanegal; 9 de la forêt du Picbin- cha; 9 de Mindo. 162. Myiothlypis nigricristatds (Lafr.), 2 d* de Nanegal et de Lloa. 163. Basileuterus tristriatus (Tsch.), 9 de Mindo. 164. Basileuterus bivittatus chloropiirvs Borl., d de Ayuriquin. 165. Basileuterus coronatus (Tsch.), 9 de Nono. Calaiiihlyrliynchîdés. 166. Gatamblyrhynchus diadema (Lafr.), d, 9 de Nanogal. Fringillidés, 167. Pheucticis chrysogaster (Less.), c? d*, 9 de Tumbaco; d de Na- nogal; un spécimen. 168. PnEUCTicus crissalis Scl. et Salv., d juv. de Biobamba. 169. SpoRopinLA OPHTALMICA (Scl.), d, 9 do Sauto Domingo. 170. Sporopiula gutturalis olivacea Berl. et Tacz., 2 d de Ayuriquin el de Santo Domingo. — U3 — 171. C.VTAMEMv iioMocuuoA Scl. , cf, 9 «rOyacachi; d* de Lloa. 172. Gatamenia lafresnavei Sharpe, c? de Guapuio; c? juv. et 9 de Tum- baco. 173. Saltator MAGNLs (Gni.), d* de Gualea. 174. Spinus icTEnicA CAP1TAL1S (Cab.), c?, 9 de Tumbaco; c? de Sanla Rosa. 175. SvcALis ARVE\sis LUTEivEXTRis (Meyou), d (f, 9 de Tumbaco. 176. Arremonops striaticeps ciiRYsoMA Sel., d (5* de Miudo et de Saulo Domingo. 177. Phrygilus unicolor unicolor (d'Orb. et Lafr.), 3 c?, 9 du Mozo Picliincha; ci*, 9 de Pichaii; c? sans renseignements. 178. Phrygilus alaudinls (Kittl.), -2 9 de Tumbaco et de Riobamba. 170. Phrygilus ocularis Sel., 6 cf, 9 de Tumbaco. 180. Arremon spectarilis Sel., cf, 9 de Santo Domingo; d* de Pacliijal. 181. Lysurus castaneiceps (Sel.), d* d'Oyacachi. 182. BuARREjioN AssiMiLis (Boiss.), d*, 9 du Pichincha; d d'Alaspungo; 9 de Lloa. 183. BuARREMON spoDioNOTus Scl, et Salv. , d* de Lloa; d, 9 de Poiigo; 9 de Nanegal. 18'i. BuARREHON PALLiDiNucHUs (Boiss.), d*, 9 (l'Oyacacbi. Coerébidt's. 185. GoEREBA MExicANA Scl. , d*, 9 de Sauto Domingo; 9 de Gualea, 180. DiGLossA siTToÏDEs SIMILIS Lafr., d*, 9 de Tumbaco. 187. DiGLossA LAFRESNAYi (Boiss.), 2 d* dc Pougo et de Lloa. 188. DiGLossA ATERRiMA Lafr. , 2 d* de Guapuio et de Lloa. 189. DiGLossv pEuso\ATA (Fiaser), d", 9 d<' Lloa; d* de Nanegal. 190. GoNiRosTRUM siTTicoLOR Lid'r. , d* , 9 d'Alaspungo; d d'Oyacachi. 191. GoNiROSTRDM FRASERi Scl. , 9 de Lloa ; d de Nono; d, 9 de Tum- baco. J 92. Dacnis coEREBicoLOR Scl. , 9 de Santo Domingo. 193. Dacnis angelioa de Fil., d de rOiieut(PeiTier). 194. Dacnis egregia aeoi atorialis Berl. , 9 de Santo Domingo. 195. Ghlorophaînes spiza coerulescens Gass., d de Gualaquiza; 9 du Napo (Perrier). Prociiiatidés. • 19G. pRocNiAs viRiois occiDENTALis Scl. , d* de Santo Domingo. l'anagridés. 197. EuPiioNiA NiGRicoLLis (V.), 2 d', 2 9 (le Tumbaco. 198. EuPHONiA xantiiogastra Sundev., d de Guaiea: 9 de; Santo Do- mingo. — lA/i — 191). Tanagrella iRiDiNA(Hartl.), a d* de i'Orienl (Perrier). 200. Ghlorochrysa phoenicotis (Bp.), cf, 9 de Gualea; 9 de Quilo. 201. Ghlorochrysa rourcieri (Bp.), spéc, ad. de l'Orient (Perrier). 202. PiPRiDEA MELANONOïA vENEzuELENsis Bcrl. et Tacz. , 9 de Gualea. 203. Procnopsis vassori (Boiss.), 9 d'Aiaspungo; d de Nanegal. 20/i. Galospiza chile!nsis (Vig.). 2 spéc. de Macas et du Napo: 8 de Gua- iaquiza; 3 de l'Orient (Perrier). 205. Galospiza schranki (Spix.), cf, 9 juv. du Napo; 5 (5, â 9 de Guala- quiza; 9 c5', 9 de l'Orient (Perrier). 206. Galospiza punctulata (Sel. el Salv.), 9 de TOi-ient. 207. Galospiza rufigularis Bp. . 9 de Gualea, 208. Galospiza aurulenta (Lafr.), (S, 9 de Gualea; d de San Nicolas. 209. Galospiza pulchra Tscli. , un spéc. de Gualaquiza; un spéc, de l'Orient (Perrier). 210. Galospiza gyroloïdes (Lafr.). 2 c?, 2 9 de Santo Domingo et de Gualea; un d* de San Nicolas; un spe'c. de Gualaquiza. 211. Galospiza NiGROciNCTA (Bp.), 9 du Napo. 212. Galospiza Gyanicollis coeruleocephala (Sw.), un spéc. du Na})o; un spéc. de l'Orient (Perrier). 213. Galospiza cyanopygia Sel. , d, 9 de Santo Domingo; 9 de Gualea. 214. Galospiza rlficervlx (Prev, et Des Murs.), c? de San Nicolas; 9 de Santo Domingo. 215. Galospiza labradorides (Boiss.), d de Santo Domingo; 9 de Gualea. 216. Galospiza lunigera (Sel.), d*, 9 de San Nicolas. 217. Iridorms dublsia Bp.. 2 d* de Nanegal et de Ligui; 9 de Gualea. 218. Poecilothraupis lunulata atricbissa Gab. , d* de San Gabriel; d*, 9 de Nouo ; 9 d* de Ligui et de Pongo. 219. Poecilothraupis palpebrosa Lafr., d, 9 d'Oyacaclii. 220. BuTHRALPis cucuLLATA Jard. , d de Nanegal; 9 d'Oyacaclii. 221. BuTHRAUPis CHLORONOTA Scl. , 3 d du Pichiiiclia : 9 de Pongo. 222. GojipsocoMA suMPTuosA CYAN0PTERA Gab., d, 9 de Nanegal; d de Gualea. 223. DuBusiA TAENIATA (Boiss), spéc. de Lloa. 224. Tanagra cana Sw., d", 9 de Santo Domingo. 225. Tanagra palmarim violilavata Berl. et Tacz., d de Santo Domingo. 226. T\NAGRA DARwiNi Bp. , d de Tumbaco; d*, 9 de Riobamba; 9 de Gliambo ; 227. Sporothralpis cyanocephala cyanocephala (d'Orb. et Lafr.), d , 9 de Nanegal. 228. PuiAMPHocoELDS NiGROGULARis (Spix), 9 9 de l'Orient (Perrier). 229. Rhamphocoelus jacapa L., spécimen de l'Orient (Perrier). 230. BiiAMPiiocoELUs icTERONOTus Bp. , d'.9 dc Gualea; d ■, 9 de Sanlo Domingo ; 9 dc San Nicolas. — l/i5 — 231. Hemithralpis peruana Bp., c? fie FOrienL (Perrior). 232. CiiLORospiNGLS PHAEocEPHALus Scl. et Salv. , 2 9 de Gualea et de Mindo. 233. Chlorospingus FLAViGULARis (Scl.)., cj* de Saiilo Doiniiigo. 23'i. GHLOROspmous semifuscus Scl. et Saiv., d de Palmito, Nanegal. 235. Hemispiisgus rubrirostris (Lafr.), d d'Oyacaclii. 236. Hemispingus slperciliaris nigrirons Lawr., d de Lloa. Ictcrîdés. 237. Zarhynchus wagleui (Gray), ù. d*, 9 de Lilayo. 238. OsTiNOPs ATROcASTANEis Cab. , (S de Gualea; 9 de Tandapi. 239. Gacicus LELconAMPHLs Bp. , d d'Oyacaclii. 2Û0. Caciciîs îjuopvgiaijs Lafr., 9 de Saiilo Domingo, 2/il. Gassidi\ orvzivora (Gm.), d du Rio Biauco; c?, 9 de Pachijai; 9 de Santo Domiugo. Corvidés. 2^2. Gvanolvca turcosa (Bp.), c?, 9 de Fmtillas. Voyage de M. le D" Louis Vaillant dans lAsie centrale (Missioy Pelliot), ICcptiles et Batraciens, PAR M. F. Mocquard. Dans une communication faite à la Réunion des Naturalistes du Muséum le '2 6 janvier 1909 , M. le D"" Louis Vaillant a décrit l'itinéraire sidvi par la Mission d'Exploration archéologique de l'Asie centrale , dont il était membre et que dirigeait M. Pelliot. Pour bien fixer les idées sur les lieux de prove- nance des Reptdes et des Batraciens qu'd a recueillis dans le cours de ce long voyage et dont il a bien voulu me confier la détermination , je rappel- lerai ici les principales stations de l'itinéraire parcouru. La Mission, qui avait quitté la France le i5 juin 1906, arriva, après 11 jours de chemin de fer, à Tasclikent, capitale du Turkestan russe. Elle pagna Osch, où s'organisa la caravane, qui atteignit Kachgar le premier septembre. Le 17 octobre elle s'engageait sur la roule de Koutchai', qui longe le versant Sud des monts Gélestes et qui la conduisit d'abord à Toiun- chouq, oîi elle séjournait un mois et demi avant d'atteindre Koutchar. Celle oasis était explorée dans tous les sens, en même temps qu'on poussait une pointe jusqu'au lleuve Tarim, dans la région de Gha-Var. De son cùté, le D' Vaillant, se dirigeant au Nord, s'élevait siu- un vaste plateau ([ui est au — U6 — même uiveau que les montagnes du Tcholl-Tagh , lesquelles dominent le désert, et qui s'étend jusqu'au pied de la chaîne principale du Tien-Schan. Reprenant sa marche en avant, la caravane franchissait la distance qui séj)are Koutchar de Karachar. De cette dernière station , le gros de la Mission gagnait directement Ouroumtchi , pendant que le D' Vaillant se rendait à Manas en franchissant les nionls Célestes; il le rejoignait à Tourfan en traversant en sens inverse , du Nord au Sud , le massif du Bogdo-Ola. En quittant Tourfan , la Mission reprenait sa marche vers l'Est et parvenait à Hami, d'où, changeant de direction et se dirigeant vers le Sud, elle arrivait à Touen-Houang, dont l'oasis portait autrefois le nom de Cha-Tcheou. Elle gagnait ensuite Ngan-Si, vers l'Est, d'où elle redescendait obliquement vers le Sud-Est pour atteindre successivement Sou-Tcheou, Kan-Tcheou et Lan- Tcheou. Le D' Vaillant avait quitté ses compagnons à Kan-Tcheou pour se rendre à Si-Ning; il les retrouvait à Lan-Tcheou sur le Hoang-Ho (fleuve Jaune). De Lan-Tcheou, l'itinéraire suivi reprenait une direction générale orientale vers Si-Ngan-Fou, pour aboutir enfin , au commencement d'octobre 1908, au chemin de fer de Tseng-Tcheou , point lerminus de l'itinéraire de la Mission, oii celle-ci trouvait, pour elle et les collections qu'elle avait accumulées , des moyens de transport appropriés. Dans presque toutes les stations mentionnées ci-dessus de ces régions pour la plupart désertiques et encore si insuflisamment explorées, le D' Vaillant a recueilli des Reptiles ou des Ratraciens, qui ont été versés dans les Collections du Muséum. Les spécimens capturés, au nombre de 5 9, sont généralement en bon état de conservation et appartiennent à 19 espèces réparties en 1 1 genres; trois d'entre elles sont nouvelles et quelques autres offrent un réel intérêt. Voici la liste de ces espèces avec la description de celles qui m'ont paru nouvelles. 1. Agama Stoliczkana Rlanford. Cinq s})écimens, dont 1 c? et 4 9, de Tourfan et Tcholl-Tagh au ^ord de Koutchar (Kachgarie). — Août et octobre 1907. 2. PlIRYNOCEPHALDS VERSICOLOR Strauch. Un exemplaire 9 de Faiz Abad (Kachg.), capturé dans des sables. 3. Pur. helioscopls Pallas. Cinq exemplaires de Kachgar et Koutchar, dans désert de sable. h. Rhr, Ludovic! nov. sp. Tête faiblement convexe en dessus, à déclivité modérée en avant; mu- seau obtus à son extrémité. Tronc assez court et robuste; queue longue. Pas de repli à la commissure labiale. — U7 — Ecailles siiscéphaliques lisses, tuberculeuses, surtout sur les parties pos- te'ro-late'rales de la région occipitale , les susoculaircs petites et granuleuses , celles en arrière des narines agrandies et déprimées; les surciliaires grandes et foi'tement imbriquées; 28 écailles dans une rangée transversale d'un bord surciliaire à l'autre. Narines dirigées en avant et en haut; nasales séparées sur la ligne médiane par 2 écailles, suivies immédiatement de 3 autres très agrandies disposées sur une ligne transversale et dont les 2 latérales, ar- quées eu dehors , bordent en arrière les nasales. Bord libre de la paupière supérieure garni d'une rangée de 9 lamelles rectangulaires , celui de la pau- pière inférieure de 8 à 10 lamelles à extrémité libre anguleuse et plus grandes que les lamelles correspondantes de la ])aupière supérieure. Scutelle occipitale allongée, sensiblement plus grande que les écailles agrandies qui l'entourent. Rostrale à peine distincte des supéro-labiales , qui sont au nombre de i3 ou i/i, dont la dernière est de beaucoup la [)lus longue, et qui sont séparées de l'orbite par 5 séries d'écaillés; i3 lal)iales infé- rieures; mentonnière bien développée, quadrangniaire, à angles postéro- externes arrondis; sur chacun des côtés de la région gulaire, est une rangée de 9 ou 10 postmentonnières agrandies et allongées transversalement, chaque rangée étant eu contact en avant avec la mentonnière et la première inféro-labiale , mais séparée de sa congénère par une petite écaille et des labiales, d'abord par une, puis par 2 et 3 rangées d'écaillés. Ecailles dorsales homogènes, lisses, faiblement imbriquées; celles des flancs petites, granuleuses. Pas de repli latéral distinct. Ecailles gulaires granuleuses; les pectorales et les ventrales lisses, celles-ci sensiblement égales aux plus grandes dorsales et rangées en séries transversales obliques comprenant 38 écailles au milieu du tronc; celles de la face supérieuie de» membres, grandes, indistinctement carénées. Membres bien développés ; le postérieur dirigé en avant atteint l'oeil ; le 3° et le k" orteils fortement frangés , surtout ce dernier, sur leur bord ex- terne; ik lamelles transversales sons le 5" orteil. Queue déprimée à la base seulement, très grêle dans sa moitié poslé- l'ieure et brisée près de son extrémité chez notre unique adulte, mais dépassant en longueur, chez un jeune spécimen où elle est intacte, deux fois la distance du repli gulaire à l'anus; elle est garnie, chez l'adulte, d'écaillés verticillées sensiblement rectangulaires, plus longues que les dorsales et que les ventrales, lisses dans sa moitié antérieure et peut-être légèrement carénées en arrière, les supérieures aussi grandes que les infé- rieures. Les parties supérieures de ce même adulte sont d'un brun olive, plus clair sui- les membres et nuancé, au tronc, de stries irrégulières ainsi que de petites taches arrondies jaune sale; sur les membres et la queue, de barres transversfdes noirâtres. En arrière de ces barres on observe, siu' la queue intacte de notre jeune spécimen, 2 anneaux noirs complets, suivis MujKUM. — XVI. 11 — U8 — d'une partie lormiualc blanche longue de lo millimètres'''. La face infé- rieure tout entière est d'un blanc uniforme. Deux spécimens, un adulte 9 et un jeune dont l'ombilic n'est pas encore cicatrisé, ont été capturés dans un désert de sable aux environs de Kout- diar. 5. Phrynocephalus Vlangalh Strauch. Deux exemplaires, d" et 9; route de Si-Ning h Lau-Tcheou (Kau-Sou). Région montagneuse. 6. Teratoscincus scincus Schlegel. L'unique exemplaire recueilli présente exactement les caractères que Boulenger assigne à cette espèce (Cat. Lézards, I, p. la, i885)'"\ abs- tiaction faite, toutefois ,, de ceux constatés sur la queue, qui manque chez notre spécimen. Ajoutons qu'au milieu du tronc , le nombre des écailles comprises dans une série transversale s'élève à 36, et qu'il existe une paire de pores posl- anaux, — non mentionnés ])ar Boulenger'^', — sans tubercules inguinaux. Quant à la coloration, elle diflere un peu de celle du type décrit par cet herpétologiste. On distingue, en elTet, sur le cou, un assez large collier ''' Chez ce jeune, la teinte fondamentale de la face dorsale du tronc est beau- coup plus sombre; au lieu des stries claires, on observe, sur ce fond, des ilols ])lancs de forme irrégulière, allongés dans le sens longitudinal ou transversal, et sur les lianes, de véritables ocelles avec un centre blanc cerclé d'un anneau somlire. Chez ce même spécimen, les postmentonnières ne sont développées qu'en avant, au nomljre de 2 ou 3 de chaque côté, et les antérieures se touchent sur la ligne médiane; enfin, les écailles sous-caudales sont manifestement carénées. Jl est donc possible que ce jeune soit spécifiquement distinct de i'adulte décrit ci- dessus. '-^ Les espèces de Teratuscincns décrites jusrpi'ici sont les suivantes : 7". acincus Schlegel : Handleiding tôt de BenJ'etihtg der Dierkniide , vol. 11, p. i6, i858. T. Keyserlingi Strauch : Bull. Ac. Se. S'-Pétersbourg, t. \I, 1863, p. /i8o, et Méiii. Ac. Se. St-Péteisbourg (7), vol. 35, n" 2, 1887, p. 68 et 71. T. Przcwahhi Str. : Mém. Ac. Se. St-Pétevshonrg (7) (. c, 1887, p. 71.' T. Zarudnyi Nikolski : Annuaire Mus. zool. Sl-Pétershourg , 1896, p. 870. T. mici^lepis et T. Bedriagai Nik. : ibid., 1899, p. ii5 et ili6. T. Boborowsliii Bedriaga : ibid. , t. X, igoB, n'" i et 5, p. 1.59. Mais ces espèces nous paraissent en général insuffisamment diUerenciées , et il se peut que plusieurs d'entre elles constituent des doubles emplois. ''' Zugmayer {Zoologische Jahrhûcher, Abtheihmg fur Systematik, vol. 37, 5°livr., 1909, p. fiQ'i) signale la présence de ces pores chez un spécimen qu'il rapporte à T. Przeivalshi et, ce qui a lieu de surprendre, son absence chez un autre exemplaire de la même espèce. — U9 — blanc crème , bordé en avant et en arrière par une étroite et très irrégulière bande noirâtre; tandis que, sur le dos, les écailles ont une teinte bi-une et que de petites taches plus sombres sont éparses sur cette j'égion, sans bandes transversales ou longitudinales, comme celles que piésente le s|)é- cimen figuré par Boidenger dans les Transactions of the Linncan Socichj, Zool. , vol. V, 1889, pi. B, fig. 1. La face ventrale a une teinte blanche uniforme. Notre exemplaire, un 9 adulte, provient de Cha-Tcheou (Kan-Sou), où il a été trouvé mort sur le sol au milieu de fragments de glace. Suivant Strauch, Teratoscincus Przcivalski (loc. cit.) — et il en est sans doute de même chez toutes les espèces du genre — est capaijlc de pi-oduire un son qui rappelle le cliant de la Cigale et qu'il attribue au frot- tement l'un sur l'autre des grands boucliers semi-lunaires de la queue. Cette faculté servirait à l'animal à attirer les Sauterelles et les autres Insectes dont il fait sa nourriture. 7. GrMivoDACTyLus elongatus Blanford. Journal of the Asiatic Society of Bengal, t. XLIV, 1875, p. ig3, et Second Yarkand Mission, Reptiles, p. i4, pi. II, fig. 2, 1891. Bouleuger : Cat. Lit. Brit. Mus., I, p. 3o, i885. Nos spécimens, au nombre de 7, dont 2 d avec 6 pores préanaux, offrent bien les caractères de G. elongatus Blanford, si ce n'est que, chez eux, les membres sont encore plus allongés : ceux d'un côté étant dh-igés en avant, l'antérieur dépasse l'extrémité du museau de toute la longueur des doigts, et le postérieur l'orifice auditif; en même temps, le premier atteint l'aine lorsqu'il est tiré en arrière. Il y a lieu d'ajouter encore à la description de Blanford, que, chez celte espèce et vraisemblablement chez toutes les autres espèces du gem-e (Jijni- nodactijlus , il existe une paire de pores postanaux. Enfin , chez nos spi'd- mens , le fond de la coloration est un gris cendré sur lequel les bandes transverses dorsales brun sombre, au nombre de 5 sm- le tronc, sont presque toujours bien marquées. La fig^u-e due à Blanford donne une fausse idée de la coloration et ne concorde d'ailleurs pas avec la descrip- tion, qui est exacte. Nos spécimens proviennent de Toumchouq, aux environs de Maral Bachi (novembre 1906}; de Sou-Bachi, environs iV. Koutchar (juin 1907), et de Koutchar, dans désert de sables et de cailloux. 8. Eremias Przewalskii Strauch. Quatre spécimens des environs de Sou-Bachi (juin 1907) et de Kout- chai-, ca|)turés dans un désert de sables ou de terre salée. Cette espèce se trouve dans des touffes de plantes. \ I . — 150 — 9. Eremias multiocellata Giïnllior. Trois exemplaii'es de Kachgar (octobriî 1906). 10. Eremias vermiculata Blanford [Pyhoivi, Sir.). Deux spécimens, l'un de Koutchar eu désert de sable (mai 1907), l'autre de Cha-Tcheou (Kau-Snu) en désert de terre salée (mai 1908). H. Tropidonotus tessellatus Laureuti. Un spécimen 9 de Koutchar. 12. Tropidonotis tessellatds, var. B. Bouleuger. Trois spécimens, dont l'un de Sou-Bachi (juin 1907), les deux autres, (j* et 9, de Koutchar (juin 1907 ). 13. Amphiesma tigrimm Boié. Un spécimen d provient de Lan-Tcheou (Kau-Sou), des bords du Hoang-Ho (juillet 1908); un second, 9, de Si-Ngan-Fou (Ghen-Si) [août 1 908]. 14. Zamenis Ravergieri Méuétriès. Trois spécimens, un d* et 2 9, ont été capturés, l'un à Toumchouq, aux environs de Maral-Bachi , les deux autres à Koutchai" dans le désert (mai 1907). 15. Zamenis Pellioti uov. sp. Tête assez allongée , haute ; museau élevé , saillant , obtus , 2 fois aussi long que le diamètre de l'œil ; tronc robuste , légèrement comprimé , au moius dans sa partie antérieure; la queue contenue plus de 4 fois dans la longueur de la tête et du Ironc. Rostrale grande, un peu ])lus large que haute, bien visible d'en haut: inlernasales un peu plus courtes que les préfroutales ; frontale subtriangu- laire , à côtés latéro-postérieurs très courts , beaucoup plus large à sa base que les susoculaires , aussi longue que sa distance de l'extrémité du museau, presque aussi longue que les pariétales; frênaie plus longue que haute, à bord postérieur oblique en bas et en arrière; une préoculaire faiblement séparée de la frontale , et une pseudopréoculaire ; 2 postoculaires bordées en arrière par la pariétale et les temporales antérieures au nombre de 2 , la supérieure petite, les temporales postérieures étant iiTégulières d'un côté , où Ton en compte 2 , tandis que de l'autre elles ne diffèrent pas des écailles cervicales. Supéro-labiaies 8, la 4° et la 5' bordant l'œil; 10 inféro-labiales, de l'angle anléro-supérieur desquelles se sépare, depuis la secoiidi! à la 5' ou la 6% une petite écaille triangulaire bordant la lèvre. — 151 — Sous-mandibulaiies antéi'ieures eu contact avec les A premières inféro- labiaies , les poste'rieures plus étroites et sensiblement plus courtes , sépa- rées par une ou 2 séries d'écailies gulaires. Écailles lisses, disposées en 2 5 séries et pourvues d'une paire de fossettes apicales; 187 gastrostéges ; anale divisée. Queue brisée près de son extré- mité, avec 6 A urostéges en double série, celles cpi manquent ne pouvant guère dépasser A à 6. Le fond de la coloration des deux faces dorsale et ventrale est un jaune paille terne, avec, sur la face dorsale de toute la longueur du tronc, 2 paires de bandes longitudinales d'un brun assez pâle, celles de la paire iiileine les plus laiges, séparées sur la ligue médiane par 3 séries d'écaillés et se continuant sur la queue ; les inférieures ou externes , étendues sur les écailles des 3', k° et 5' séries et ne dépassant pas l'anus. On observe en outi-e, sur le dos, des tacbes noires irrégulières formant deux séries longi- tudinales occupant le bord supérieur de la bande longitudinale interne, cbaque tacbe d'un côté s'unissant fréquemment par un trait noir oblique avec la tacbe la plus voisine du côté opposé. Sur la bande longitudinale latéi^ile se voient aussi des écailles séparées par 2 ou 3 longueurs d'écaillés et qui sont bordées de noir sur 2 côtés opposés. Les écailles des 2 séries externes sont d'un brun pâle , excepté sur leur bord libre , qui offre la teinte claire fondamentale. Le dessus de la tête est un brun marbré de noir. Une grande tache ovalaire brun pâle et bordée de noir s'étend de chaque côté de la pariétale jusqu'au cou; une bande de même teinte, mais éti'oite, se dirige obliquement du bord postérieur de l'œil à la dernière supéro- labiale; les 3', li\ 5° et 6° de ces labiales ont leur bord postérieur bordé de noir. La face ventrale du tronc est mwquée de taches noires inégales et de formes très irrégulières, convexes en avant, en général au nombre de d sur chaque gastrostége et formant ainsi , assez vaguement toutefois , h sé- ries longitudinales de taches, si ce n'est h la partie antérieure du tronc où les 2 latérales seules persistent et sont réguhères. Ces taches se continuent sur la queue en 2 séries seulement, en même temps qu'un trait noir s'étend sur les extrémités externes des urostéges. Le seul spécimen recueilli est une femelle qui mesure 761 milliraèti-es de l'extrémité du museau à l'anus ; la longueur restante de la queue égale i5G millimètres. Il provient de Ko Kiu Wein (Kan-Sou), environs de Lan-Tcheou (2 août 1908). Par son museau saillant, arrondi et élevé, cette espèce a des affinités avec Z. fasciolatuH Gixnther; mais elle en diffère par la forme de la frontale, qui est beaucouji plus atténuée en arrière; par la division des inféro- labialesde la 2° à la 5' ou la 6°; par la présence d'une seule rangée régu- lière d'écaillés temporales ; par le nombie plus élevé des séries d'écaillés du — 152 — tronc (-2 5 au lieu de 91 ou 98), le nombre moindre de gastrostéges (187 au lieu de 197 à 9 26), enfin par sa coloration. 16. PsAMMOPHis scHOKARi Forskal. Deux 9 de Koutchar et de l'oasis de Gha-Tcheou (Kan-Sou) [juin 1907 et mai 1908]. 17. RaNA? ESCUtENTA L. Le seul spécimen du genre Raim qui ait été capturé, est dans un état de conservation tel qu'il n'est guère possible d'affirmer qu'il appartient bien à l'espèce osctdeiita. On peut cependant constater les caractères sui- vants : Tête très déprimée, un peu plus large que longue; museau subacu- miué , arrondi à l'extrémité : espace interorbitaire plus étroit que la pau- pière supérieure ; narine beaucoup plus voisine de l'extrémité du museau que de l'œil ; tympan distinct, égal au demi-diamètre de l'œil; dents vomé- riennes en 2 petits groupes obliques dépassant en arrière le bord posté- rieur des chonnœ (l'un de ces groupes est réduit à sa partie postérieure). Promiei- doigt ne dépassant pas le second; orteils aux trois quarts palmés, le h' beaucoup plus long que le 3' et le 5°; tubercule métatarsien interne ])etit, assez saillant, non comprimé, beaucoup plus cornet que le premier orteil; pas de tubercule externe distinct. Le membre postérieur étant dirigé en avant, l'articulation tibio-tarsienne atteint l'angle antérieur de l'œil; les tibias chevaucbent l'un sur l'autre lorsqu'ils sont repliés sur les cuisses perpendiculairement à l'axe du tronc. Téguments entièrement lisses et décolorés , d'un brun grisâtre ; on dis- lingue toutefois, d'un côté seulement, une tache temporale sombre; quelques traces d'ocelles à centre blanc très pâle sur les lombes; des points blancs sur la face postérieure de l'extrémité interne des cuisses ; des rudi- ments de barres transversales sur les tibias, et, sous l'avant-bras, une ligne brune axiale bordée de blanc du côté externe. Un seul spécimen 9 , d'une longueur totale médiocre de 101 millimètres et provenant de la rivière Si-Ning (Kan-Sou), août 1908. Nous l'avons rapporté avec doute à R. esculenta; cependant, la comjia- raison de certains caractères, suivant le mode adopté par Boulenger {Proc. Zool. Soc, 1891, p. 376-384) pour différencier entre elles les h formes prinri]viles de R. esculenta qu'il admet, senil)le non seulement justifier noire délermination, mais permet, jusqu'à un certain j)oint,de conclui'e que nous avons affaire ici à la variété ndihnnda Pallas. En effet : \° Les tibias repliés sur les cuisses perpendiculairement à l'axe du tronc chevauchent l'un siu' l'autre; — 153 — 9° La longueur (In tnbercuie mëtatarsien interne (i niillim. 1/2) esl contenue 9 fois 9/8 (]nns celle de Toi-teil interne (4 millim.), et i3 fois 1/3 dans celle dti tilna {9.0 millim.); 3° La longnenr du pied (à partir du tubercule métatarsien externe que nous supposons distinct), qui est de 20 millimètres, égale la longueur du tibia, résultats conformes à ceux obtenus par Boulenger {loc. cit., p. 377) et qui , suivant ses observations multipliées, caractérisent cette vfiriété de/?, cs- culenta. 18. Bufo viridis Lanrenti. Huit exemplaires de tailles diverses ont été capturés à Kachgar, à Khan-Ui (env. de Kachgar), à Koutcliar et à Gba-Yar (octobre 1906 et avril 1907)- 19. Bufo Nouettei nov. sp. Crâne dépourvu décrètes osseuses; museau obtus, concave en dessus, plus long que le diamètre horizontal de l'œil; région frênaie oblique et un peu excavée; cantbus rostralis épais et saillant, obtus; tympan bien visible, égal au plus an demi-diamètre de l'œil; espace interorbitaire plus étroit que la paupière supérieure; parotides allongées , subréniformes. Premier doigt aussi long que le second; 9 tubercules métacarpiens, l'extei'ne très grand, déprimé; le membre postérieur étant dirigé en avant, l'articulation tai'so-métatarsienne atteint l'angle postérieur ou le centre de l'œil; orteils au moins à demi palmés, avec des tubercules sous-articulaires sinqdes; 2 tubercules métatarsiens, l'interne saillant, un peu comprimé, l'exlerue petit et arrondi; un repli tarsien. Face dorsale couverte de verrues modérément saillantes, rarement épi- neuses, réunies parfois en courts bourrelets longitudinaux , avec des pores peu apparents. Face ventiale granuleuse, parsemée, sous l'extrémité interne des cuisses, de petits tubercules laigement espacés. Glandules situées en ari-ière de la commissure des lèvres modérément développées. Un rej)li Iransvers^al à concavité j)ostérieure s'étend entre les racines des membres antérieurs chez un spécimen et semble eftacé chez un autre. Parties supérieures brun noirâtre uniforme ou avec quelques taches noires dorsales; face ventrale d'un gris so(U'is en arrière, devenant plus clair en avant et passant à une teinte rosée sous la gorge. Sept spécimens ont été capturés : l'un à Kachgar (octobre 190G); 5 à Cha-Tcheou (Kan-Sou), sur le versant ouest du Nan-Chan (monts de Ilum- boldt) [mai 1908]; enfin un dernier spécimen aux environs de Sou-Tcheou (Kan-Sou), sur le versant nord du \an-Clian (21 juin 1908). Tous ces spécimens, dont le plus grand mesure ()o millimètres de l'ex- trémité du museau à l'anus, semblent être des jeunes. f — 15/1 — Celte espèce oiïre l'aspect extérieur de B. himalaijanus (Jiintli. , a])straction faite de la crête interoi'bitaire dont celle-ci est pourvue; mais c'est avec B. Raddci Straucli qu elle a le plus d'affinités et dont elle diffère surtout par sa forme plus élancée, un museau plus allongé et creusé en gouttière, par des ])aroli(les jdus longues, \\w palmature des oiteils plus développée, un tubercule métatarsien externe plus })elit, enfin par sa coloration. Mission gÉodksique de l'Equateur. Collections recueillies par le D'" P. Rivet. Coléoptères t Plîiiiiles. Aiitliîcides et ll.Ylopliilides, PAR M. Maukice Pic. Les récoltes du D' P. Rivet comprennent peu d'espèces mais, à défaut du nombre, il y a la qualité, car deux Ptinus sont nouveaux. J'ai étudié un seul Trigonogeniiis pas très frais qui me paraît devoii- se rapporter au T. tropicus Kiiscb., un seul Hi/lophilus, variation du II. holmeims Pic, et ïAnlhicm chilensis Sol. Ces divers insectes font partie des Collections du Muséum de Paris'"' : je vais en donner l'énumératiou , avec indication des localités où ils ont été capturés; ensuite je décrirai les deux espèces nouvelles découvertes par le D' Rivet, à qui je suis lieureux de dédier l'une de celles-ci. Trigonogenius? tropicus Kirsh., Equateur : Loja. Ptinus Riveti nov. sp. Pérou : Paita et Tallazo de Paita (région déser- tique, au bord de la mer). Ptinus paulopictus nov. sp. Equateur : Casitagna et Pimillar: 2,900 à 3,5oo mètres d'altitude. Anthicus chilensis Sol. Equateur; environs de Rio])amba. Hyi.ophilcs boliviknsis Pic var. Equateur : Chillacocha, 0,900 mètres d'altitude. Ptinus Riveti nov. sp. Satis latus, nigro-piceus aut pro parte lufescens, longe hirsutus, fasci- culatus, plus minusve sat dense albo pubescens, antennis j)edibusque lestaceis. Assez large, noir de poix, ou en partie roussâtre, orné de longs poils dressés et fascicule de noir ou de brun obscur sur le milieu des éiytres, (') Les Ptinus Rivoli et paulopictus milii figurent aussi dans la collection Pic. — 155 — plus ou moins et assez denséraent piibescent de blanchâtre, antennes el pattes testacées , parfois avec les cuisses un peu obscurcies. Tête moyenne ; yeux grands , plus gros chez c?, et écartés entre eux ; antennes grêles , plus longues chez c?; prolhorax court, fortement élargi en avant, étranglé près (le la base et élargi ensuite , orné sur son milieu de 2 ou li crêtes pileuses ])eu élevées, faites de poils jaunâtres ou foncés; écusson densément pubes- ccnl de blanc; élytres bien plus larges que le prothorax, à épaules droites, relativement courts, un peu rétrécis postérieurement, assez fortement striés- ponctués, mais les stries d'ordinaire voilées par la pubescence blanchâtre, passant du jaunâtre vers la suture ou sur la base, qui recouvre plus ou moins densément les élytres, sauf sur leur milieu externe, en laisaut quel- ques parties plus densément pubesccntes que d'autres; sur le milieu du disque et près de la suture, un ou deux fascicules de poils noirs ou d'un brun obscur; pattes testacées avec ies cuisses parfois en parties obscurcies. Long. 3 — 3 m. 5. Pérou (D' P. Rivet). Voisin de Gounellei Pic, du Brésil, eu diffère par son revêtement pileux, les yeux moins gros, surtout chez cf, etc. Ptinus paulopictus nov. sp. Subelongatus, subnitidus, pro parte uiger, pro parte rufescons , longe hirsutus, fasciculatus , in raedio ad basin et apicem plus minusve griseo aut luteo pubescens; antennis pedibusque pro majore parte rufescentibus. Un peu allongé, assez brillant, noir avec les élytres plus ou moins rous- sâtres au milieu vers la suture et sur leurs extrémités , orné de longs poils dressés et fascicule de noir, au moins à l'état frais , sur le milieu des élytres , orné d'une pubescence en partie grise, en partie jaune, irrégulièrement el peu densément disposée. Tête médiocre avec les yeux peu gros et écartés ; antennes grêles, plus ou moins longues suivant les sexes, rousses; pro- lhorax pas très coiu-t , modérément élargi en avant , étranglé près de la base , puis élargi ensuite , orné sur son milieu , à l'état frais , de h petites crêtes pileuses peu élevées, faites de poils noirs ou parfois jaunâtres; écusson pu- bescent de grisâtre ; élytres bien plus larges que le prothorax , assez longs , un peu rétrécis postérieurement, fortement striés-ponctués avec les inter- valles étroits, et ornés, près de la suture, sur la base et l'extrémité d'une pubescence en partie grisâtre, en partie jaunâtre, irrégulièrement disposée, dessinant de vagues mouchetures posti-rieures ; sur le milieu du disque de chaque élytre, et près de la suture, un fascicule pas très accentué de poils noirs; pattes rousses avec les cuisses plus ou moins obscurcies. Je crois devoir attribuer à celte espèce comme c? un exemplaire de PinuUar assez défloré, dont les antennes sont très longues et les yeux un peu plus grands, tandis que le prothorax est roussâtre. Long. 3 m. 5—4 mètres. — 156 — Equateur (D' P. Rivet). Diffère de la précédente espèce, en outre de son revêtement pileux dif- férent, par la forme un peu allongée et le prothorax moins élargi en avant. r Mission gÉodÉsique de l'Equateur. Collections recueillies par M. lb D' Rivet, Orthoptères Forficulîdes , PAR LE D"^ A. BORELLI. Idolopsalis nov. gen. Tcte convexe, plus longue que large. Antennes de 1 5 articles : le i"long, cylindro-conique, rétréci à la base; le 2" très court, cylindrique; le 3° cy- lindrique, ayant à peu près la moitié de la longueur du 1°' et moitié plus grêle; le 4° et le 5' couico-ovoïdes, plus longs que larges; le 4' pins long que le a"; le 5" plus long que le 4"; le 6' à peu près de la longueur du 3"; les suivants s'allongeant et s'amincissant graduellement et passant de la forme conique à la claviforme, les derniers très grêles. Pronotiim subcarré , un peu plus large postérieurement qu'antérieurement , plus large que long. Mesonolum transversal, son disque plat, ses côtés convexes. Melanolum convexe, un peu plus large que le mesonotum, trapézoïdal, son bord postérieur concave. Prostermim à peu près deux fois aussi long que large, fortement échancré à l'insertion des hanches antérieures. Mesosternum et metasternum plus larges que longs avec le bord postérieur coupé droit , dépassant à peine les hanches médianes et postérieures. Fémurs peu robustes, un peu plus longs que les tibias; 1" article des tarses sensiblement plus long que les deux suivants réunis, le 2" très court, prolongé en une touffe de poils longs. Abdomen subcylindrique légèrement dilaté vers le milieu, puis se rétré- cissant de telle façon que le bord postérieur du dernier segment est de même largeur que celui du premier. Plis tuberculiformes des 3° et h' seg- ments peu accusés. Dernier segment dorsal court , transversal avec le bord postérieur légèrement concave. Pénullicme segment ventral d : grand , semi-circulaire avec le bord pos- térieur légèrement échaucré, découvrant de chaque côté un petit triangle du dernier segment; 9 : plus allongé, a la forme d'un triangle à côtés cur- vilignes et à sommet arrondi. Pijgidium non sadlanl, vertical. — 157 — Branches de la pince c? : écartées à la base; robustes dans le premier tiers de leur longueur, elles vont s'amincissant et se courbant jusqu'aux pointes qui se rencontrent ; 9 : presque contiguës , subdroites et robustes à la base, elles vont s'amincissant fortement après leur premier tiers jusqu'aux pointes aiguës et recourbées qui s'ontre-croisent. Ce genre, qui par plusieurs caractères se rapproche dn genre Anisolabis Fieb. , rappelle le genre Psalis Serv, par la forme des branches de la pince chez le d* et le genre Labidura Leach par celle des plaques sternales. (Cfr. Maicolm Burr, Fauna of British India, Dcrinaptera , p. 90, fig. 6, London, 1910.) Idolopsalis Riveti nov, sp. Tête marron foncé, luisante, labre, mandibules et palpes d'uu brun fauve ; plus longue que large , convexe . partie frontale bombée et pourvue , derrière la naissance des antennes , de deux légères impressions arquées : sutures frontale et occipitale bien marcpiées. Antennes de 1 5 articles , bruns à fexceptiou du second et des trois ou quatre derniers, jaunâtres, poilus. Pronotum marron, luisant, ses bords latéraux testacés et faiblement rc- bordés. subrectangulaire, plus large que long, un peu plus étroit que la tête en avant, plus large qu'elle en arrière; tous ses bords droits, angles liuméraux. aigus et bien accusés, angles postérieurs faiblement arrondis. Disque légèrement convexe avec une dépression transversale médiane, divisé sur les deux premiers tiers de sa longueur par un lin sillon médian de chaque côté duquel se trouve une fossette près du bord antérieur. Mcsonolum marrou, légèrement ponctué, de moitié plus court que le pro- notum, divisé par une ligne médiane longitudinale; son disque plat, ses côtés convexes munis d'un fiiible bourrelet, Metanotum un peu plus court mais plus large que le mesonotum, de même couleur et légèx'ement ponctué, son bord postérieur concave. Prostornum , inesosterniim et mctaslcrnum testacés, lisses, typiques. Patles testacées, les fémurs plus foncés, brunâtres: ie dessous des tarses garni d'une pubescence jaunâtre très dense. Abdomen marron-rougeâtre, luisant, ponctué, la ponctuation plus accu- sée que sur le mesonotum et le metanotum. Il va s'élargissant sensiblement du 1"' au 5' segment, puis se rétrécissant jusqu'au dernier dont la largeui-, mesurée au bord postérieur, est à peu près égale à celle du 1" segment. Plis des 3° et k' segments peu accusés. Les segments, sauf le dernier, sont anguleux sur les côtés et se terminent postérieurement en pointe du 3' au 7° qui sont munis d'une carène longitudinale plus accusée du 5° au 7". Der- nier segment court , subrectangulaire , d'une largeur double de sa longueur, irrégulièrement ponctué et rugueux dans sa moitié postérieure. Son disque faiblement hoinlx' et divisé longitudinalement par un sillon médian (pii n'atteint pas le bord postérieur, présente au delà du milieu une dépression. — 158 — très pronoucée le long du bord postérieur, iimitée de chaque côté par un léger repli tuberculiforme qui se prolonge en un petit triangle saillant, surmontant chaque racine de la pince. Bord postérieur épais et légèrement concave entre les branches de la pince. So(>-moiits inférieurs plus clairs, d'un brun jaunâtre , ponctués. Péiuillièmc scgvicni ventral rugueux et grossièrement ponctué; Pygidium non saillant, vertical, échancré supérieurement. Branches de la fince d'un fauve ferrugineux, écartées à la base, robustes et légèrement dilatées à leur naissance , triquètres en dessus dans leur pre- mier tiers avec une impression très marquée contre la racine à droite ot à gauche de l'arête médiane, plates en dessons, puis cylindriques, elles vont s'amincissant jusqu'aux pointes aiguës qui se touchent. D'abord droites, elles se courbent un peu au delà de leui" moitié, la droite plus sensiblement que la gauche, l'ensemble de lem^s arêtes internes formant un ovale. Bord interne lisse. 9 : Segments de l'ahdomen moins anguleux sur les côte's du 3' au 7' et dépourvus de carènes latérales. Dernier segment dorsal plus rétréci posté- rieui'cment, sans dépression transversale, avec les replis moins accusés. Bronches de la pince marron rougeâtre, plus claires que l'abdomen, presque contiguës, robustes et triquètres pour plus d'un tiers de leur lon- gueiu', puis elles s'amincissent et s'arrondissent sensiblement jusqu'aux pointes aiguës qui s'entre-croisent; subdroites, modérément courbées seule- ment un peu avant les pointes. Bord interne crénelé dans sa premièi-e moi- tié, puis lisse. Longueur totale du corps : c5*, 16 milhmètres; 9, 18 millim. 5. Longueur des branches de la pince : d,h droite, 9 millim. 3; à gauche, Q millim. 5 : 9, 9 millim. 9. 1 d* de Troya, 1901, D' G. Rivet; 1 9 et 1 c? juv. ainsi que 9 larves de El PeMo. iç)o^,î)' G. Rivet. Une nouvelle espèce DE Pbomachocrinos (Promaghogrinus Joubini), PAR G. Vaney. L'expédition du D' Gharcot a rapjiorté de la baie de Biscoë, par 64° de latitude sud, une nouvelle espèce de crinoïde appartenant à ce curieux genre à dix radius, le genre Promachocrinus. Je suis heureux de dédier celte nou- velle espèce à M. le D' Joubin, Professeur au Muséum d'histoire naturelle de Paris, en reconnaissance de son oxti-ème obligeance. L'unique exemplaire est étalé et mesure 200 millimètres de diamètre; — 159 — sa couleui' est man'on jaunâtre; les ciries sont biunàties et les difféionles articulations se détachent du fond par leur coloration hiancluitre. Les cirres sont au nombre d'une cinquantaine , disposés plus ou moins irrégulièrement on quatre ou cinq étages sur une centro-dorsale en (nirne de cône surbaissé, dont la haulour est de 5 millimètres et le diamètre de base 6 millimètres. L'ape\ de la centro-dorsale est dépourvu de cirres sur une surface circulaire de ^4 millimètres de diamètre. (Juclques ciires sont en voie de régénération, la plupart ont nnv longueur de Go millimètres et sont FiîT. Fio. 2. composés d'une trentaine d'articles (fig. i). Les trois articles proxuiiauv ont la forme de disques un peu plus lai-ges que hauts; le quatrième article a un diamètre sensiblement égal à la hauteur et tous les autres articles ont la forme d'osselets de phalange, dont la longueur est égale à une fois et demie le diamètre; dans les iuiit derniers articles distaux les . toutes indépendaules les unes des autres, cependant (pielques-unes sont faiblement en contact entre elles par leurs bases. — 160 — La costale axiliake est grande et losangique; sa largeur est de 5 milli- mètres environ, alors que sa hauteur n'est que de 3 millim. a; son boj-d proximal est légèrement saillant dans sa partie médiane, tandis que ses faces articulaires distales sont presque i-ectilignes. Les bras sont au nombre de vingt et comprennent chacun plus de i5o segments. La première brachiale a la foi-rae d'un disque aplati, à bord distal légèrement échancré, dont la hauteur est égale à la moitié (Ui dia- mètre de base; les deux premières brachiales d'un même radius ont leurs bases en contact l'une avec l'autre par leur côté interne. La deuxième bra- chiale a une hauteiu" sensiblement égale à sa largeur; ses bords latéraux sont légèrement convexes , son bord distal est convexe et son bord proximal offre une pointe articulaire saillante. Dans un premier examen superficiel , en ne tenant pas compte des syzy- gies, les quinze articles suivants ont la forme de phalange sur])aissée dont la hauteur est égale aux 3/i du diamètre articulaire; sur leur face dorsale et dans la moitié distale, fait saillie une sorte de brosse consti- tuée d'une série de piquants; deitx articles syzygiaux paraissent avou- ici la même valeur qu'un article n'offrant que des surfaces articulaires obli- ques. A partir du i6° article, les segments deviennent triangulaires et ont leur bord distal pourvu d'une brosse épineuse. Les syzygies se trouvent entre le 3" et le k" article brachial, le lo'' et le 1 1°; le i5' et le i6% le 23' et ie -2 3", le 23" et le 29% et, à partir de ce point, les syzygies se répètent tous les cinq ai'ticles. Les pinnuies sont aplaties latéralement, surtout les proximales , tandis que les distales sont plutôt cylindricp^ies ; elles atteignent i5 à 18 milîimèlres de longueur. La première pinnule externe (P^ d'après la nouvelle notalion d'Austin H. Clark t'^) a 17 millimètres de longueur; elle est ilagellée, com- posée d'une cinquantaine d'aitidcs cylindiiques dont les quinze premiers portent des piquants latéro-ventraux. La deuxième pinnule externe (P, ) est plus courte, plus massive et ne possède que i5 segments. La troisième pinnule externe (Pj) a une vingtaine d'articles et se termine en flagelle. La première pinnule interne (P„) est courte et a i5 segments; la deiLxième ( P^ ) est longue , flagellée et a 2 0 segments , la troisième pinnule (P, ) a 18 segments. Les pinnuies distales sont cylindriques et se composent d'une vingtaine d'ai'ticles allongés, à région moyenne évidée et à bord distal quelquefois armé d'un petit nombre de piquants. Le long des articles, les saccules sont brunâtres et de grande taille, au nombre de cinq à six par segment. Sur les aires ambulacraires du disque, des bras et des pinnuies, on ne distingue pas de plaquettes ambulacraires. Les pédicelles sont cylin- driques. (') Austin H. Clark. New Gênera and specics of Crinoids. Proceedings oj ihe Bivlogical Socifily of Washington, 1908, vol. XXI, p. 220. — 161 — Rapports cl différences. — En 1879, Carpenler ^'^ établit le genre Pro- machocritms pour toutes les espèces de Crinoïdes à dix radius ; il rattacha ce nouveau genre aux Comatulidés. liather (1900) '^' considère ces formes à dix radius comme des variations me'ristiques permanentes. En 1906, Minckert <^> établit pour ces Crinoïdes à dix radius la famille des Décamétrocrinidés et démembra en deux l'unique genre de Carpenter. Il rangea dans un nouveau genre Docametrocrinus les espèces à dix bras primaires où il n'existe pas d'axillaire; toutes ces formes sont de grande profondeur et possèdent une centro-dorsale petite et aplatie. Minckert ne laissa dans le genre Promacliocrinus emend que les espèces, à vie littorale, qui ont dix rayons avec vingt bras secondaires , par suite chez lesquelles existe des costales axillaires ; ces formes ont toutes une centro-dorsale très grande, haute et conique. Austin H. Clark '''^ montre avec justesse que cette nouvelle famille de Crinoïdes ne doit pas être maintenue, car les formes à dix radius semblent avoir une double origine : les Promacitocriiim ressemblent beaucoup aux Antcdoii, tandis que les Dccametrocrinm offrent de grandes analogies avec certaines Eudiocrinm {E. atlanticm E. Perrier, par exemple). Aussi A. H. Clark rapproche-t-il le genre Deccnnetrocrmus du nouveau genre Pmlnmc- irocriniis, dans lequel il fait entrer certaines espèces i-attachées autrefois au QenreEudiocrimis.il constitue , avec ces deux genres, Decamctrocriims et Pciitametrocrinm , la nouvelle famille des Peutamétrocrinidés. Quant au genre Promackocrinus, A. H. Clark le reporte dans sa nouvelle famille des Antedonidés. Les deux Promachocriims déjà décrits appartiennent exclusivement à l;i région antarctique. L'un, le Pr. Kcrgiiclcmis Carpenter, a été recueilli par le Challenger sur le littoral de l'ile Kerguelen et de l'île Head, à 52" 69' 3o" de latitude sud et par une profondeur de 18 à '2 3i mètres. La Discovery l'a recueilli à nouveau à des profondeurs de 1 00 brasses ^^\ L'auti-e, le Pr. Vanhdjfenianus Minckert, a été rapporté par le Gonss qui l'a récolté par 35o à Ixoo mètres de profondeur dans la zone littorale de terres antarctiques situées à 66° 9' 9" de latitude sud. La découverte du Pr. Joubini par le Français accentue ce fait que le genre Promaekocrinus est localisé dans l'Antarctique. 0) Proc. Boy. Soc, 1879, XXVII, p. 385. <') A Trcalise on ZooIojjn , III, Ecliinodrniiata, p. igf). (^' Das jjonus Promadiocrimis, zujjloicli oin Beitra^; zur Faunistik dcr Aii- larklîs. Zooi Anz., Bd. XXVIII, p. igo. (») A. H. Clauk. New gcncra of unstalkcd Crinoids. Ih-oceed. Biol. Soc. Washington , XXI, i()o8. (5) Bell, lichinoderma , Natural anlartic Expédition, Natural History, Vol. IV, p. 3. PI. 1. — 162 — Le Pr. Jotibini se rapproche plulôl du Pr. Kerguelensis que du Pr. VanhoJJe- nianus. Ce dernier possède , en ellet, un squelette aiubuiacraii'e formé de pla- quettes qui n'existe ni chez le Pr. Kerguelensis ni chez le Pr. Joubliii ; d'ailleui's, chez ces deux dernières espèces, la costale axillaire estrhomhiquc, alors que, chez le Pr. V anhojfeninmis , cette axillaire a, comme la deuxième brachiale, une allure grêle. Si nous nous en rapportons aux ligures données soit par Carpenter, soit plus récemment par Bell , l'axillaire paraît plus net- tement losaugique chez le Pr. Jouh'mi que chez le Pr. Kerguelensis. Les pi'emiers articles des bras ont, chez le Pr. Joubini, une forme bien parti- culière avec cette brosse de piquants dorsaux. La disposition des syzygies, la structm'e des premières pinnules n'est d'ailleurs pas la même dans ces deux espèces, qui se séparent nettement l'une de l'autre par ce fait que l'apex de la centro-dorsale est nu chez le Pr. .Joubini alors qu'il est pourvu de cirres chez le Pr. Kerguelensis. Les cirres du Pr. Joubini sont assez comparables à ceux du Pr. Vanhojfe- nianus; en eilet, dans ces deux espèces, ils présentent à leur base trois ou quatre articles courts, tandis que les autres segments des cirres sont allongés. Les OmbellifÈres de la mission Pelliot-Vailunt, PAR M. H. DE BoiSSIEU. J'ai étudié dernièrement les Ombellifères de la belle collection de plantes rapportée par MM. Pelliot et Vaillant de leur mission en Asie cen- trale. Cette collection comporte, pour la famille que j'examinais , seulement treize numéros. Mais la plupart de ces uuméros offrent un intérêt réel. Outre deux Ombellifères complètement nouvelles pour la science, aux- quelles j'ai donné le nom des deux chefs de mission, la collection compre- nait deux Ombellifères mal connues, dont une nouvelle pour l'herbier du Muséum de Paris. Eu outre, les matériaux rapportés par MM. Pelliot et Vaillant permettent de constater un fait qu'on pressentait après les travaux de Diels, la Flore de Corée de Nakaï, etc., à savoir, la grande allinité de de la Flore himalayenne et de la Flore des montagnes de l'extrême nord de la Chine, au moins pour certains genres, Buplcurum, Pituranihos, etc. Les découvertes les plus curieuses de MM. Pelliot et Vaillant, à en juger pai" la seule famille des Ombellifères , semblent avoir été faites dans les explorations autour de Ku-Tchar, dans le Tuikestan chinois. Les plantes de cette région paraissent se signaler par leur aspect d'herbes désertiques. En ce qui regarde les Ombellifères, les feuilles, j)resque toutes basilaires, ont le limbe extrêmement découpé en lanières linéaires , de manière que la surface d'évaporation soit le plus réduite possible : les gaines des vieilles — 163 — feuilles , étroitement imbriquées , forment par leur réunion une protection pour le bas de la tige qu'elles recouvrent entièrement. Un fait analogue au dernier de ceiu que j'indique pour les Ombellifères propres au Turkestan cliinois a été signalé dernièrement par K.Domin pour d'autres Ombellifères, les Azorella de la Gordillière des Andes, croissant égidement dans une région très sèche. Les Ombellifères du sud de la Chine, du Japon, de la Corée, même de la Chine centrale , commencent à être assez bien connues , grâce aux travaux de Dunn, Diels, Yabe, Palibin , etc. , auxquels j'ai joint mes recherches. Cependant l'herbier du Muséum renferme encore beaucoup d'Incevlae avec carpelles insuffisamment développés, et, parmi ceux-ci , bien des espèces probablement nouvelles. Les Ombellifères du nord de la Chine ont été jus- qu'ici l'objet de peu de recherches et les récoltes de MM. Pelliot et Vaillant, où ne se rencontre sur treize échantillons qu'un seul exemplaii'e non com- plètement déterminable — proportion très faible pour la famille — ap- portent pour leiu- connaissance une contribution précieuse. Les plantes de la famille des Ombellifères sont spécialement intéressantes à bien con- naître en raison de leurs qualités soit nocives, soit médicinales. Plusieurs font partie de la materta medica des Chinois. Une des plantes nouvelles re- cueillies par MM. Pelliot et Vaillant, le Seseli VaiUanùi, analogue au Seseli gummiferum de Sibérie, est, au dire des collecteurs, employée par les indigènes contre les douleurs de ventre , sous le nom (ï!Aimhediane. ÉNtlMÉRATION DES ESPECES RECUEILLIES AVEC INDICATION DES LOCALITES. 1. Pituranthos Pelliotii nov. sp. (numéro des collections, /i36), vallée de Gaïr, à i,5oo mètres (Turkestan chinois, prov. de Kou-Tchar). 3 août 1907. 2. SinM?(n* 116 6/s), Kach-gar. octobre igo6. 3. Bdplecrcm multinerve D. C. Prod. , IV, i3o. B. minor Ledeb. FI. Ross., II, 265 (n° 84), Gultschan, monts Alaï, à 2,3oo mètres. i3 août 1906. k. Bdpleurum kokaniccm Rgl. et Schm. (n° 2 4). Vallée de l'Alaï, à 3,900 mètres. 20 août 1906. 5. BuPLEiRUM LONGICAULE Wall, Cat. 667 var. Francheti H. de Boiss., Bull. soc. bol. Fr., 1906, 425 (n" 969 ), Koum-Boum (Kan-su), à 1,800 mètres. 16 juillet 1908. 6. BiPLEURLM FALCATLM L., sp. plaut. 237(io3() et io43).Col (le Lou- Pan-Chan (Ghen-si). Août 1908. 7. BupLECRCM falcatimL. , var. ScoRzoNERiFOLiuH Lcdeb. FI. Ross. ,11, 767 = B. scoRzoNERiFOLioM Willd. Equiu. horl. berol., 3oo (to85), ol de Pea-Fvou-Chan (Ghen-si). 7 août 1908. Muséum. — xvi. 1 a — 16/1 — 8. CicuTA viROSA L, , sp. plant, éd. I, aSS (760), Sou Tchéou (Kan- su). 28 juin 1908. 9. Seseli Vaillantii nov. sp. (8827), Zamutek-Tagh , mine d'Ammone (Turkestan chinois, prov. de Kutchar), à 2,000 mètres. 3o juillet 1907. 10. Pledrospermum SzECHENYï Kanitz. PL expéd. Szech. As. cent. , 26 (900), entre Kan-Tchéou et Lan-Tcliéou au col de Ta-Pa-Chan, à 4,000 mètres. 10 juillet 1908. 11. Heracleom MILLEF0LI13M Diels {« Fedde Rcpert. nov. sp. 1906.65 (912), col de Ta-Pa-Chan (Kan-su). 10 juillet 1908. 12. Peucedanum RiGiDiiM Buuge. Enum. PI. Gh. Bor. , 82 (737). Che- Yeon-Ho, désert de cailloux, à 2,3oo mètres, 18 juin 1908. 13. CoRiANDRUM sATivDM L. , sp. plant., I, 256 (3i8), Koutcliar, jardins (Turk-chiuois). Juin 1907. Ubiquisles en Chine sont les Bupleuruin falcatum, scorzonerij'olium , Cicuta virosa , Coriandrum sativum. Les Biipleurum mutttiierve var. minor, Bupleurum hokanicum, Pleurospenniim Szechenyi , Heracleum mille folium, Peucedanum rigidum ont été recueillis par MM. Pelliot et Vaillant près de leurs stations classiques. Parmi ces espèces, le Bupleurum kokanicum, Pleu- rospermum Szechenyi, Heracleum millefolium sont des plantes rigoureuse- ment endémiques , à aire très restreinte. Le Bupleurum longicaule var. Francketi est la forme du Yunnan ! On connaissait d'ailleurs déjà des sta- tions septentrionales de cette variété remarquable. Le Bupleurum longicaule est de l'Himalaya indien. DESCRIPTION DES ESPECES NOUVELLES ET CONTRIBUTION À LA DESCRIPTION DES ESPECES MAL CONNUES. 1. Pituranthos Pelliotii nov. sp. (sect. Eriocycla Lindl.).X Elatus 3o-5o cm. altus. Caulis slriatellus, ramosus, ramis strictis erectis, scabrido-pubescens , /ô/Z/s /prp omnino destilutus, apice longe nudus. Folia Jere cuncta basilaria, petiolorum vaginis imhricantihus , canlem cingentibus , bipinnata, segmentis ultimis ovalibus, sessilibus, acute sed parum profunde dentatis. Vaginae ovatse. Folia caulina valde diminuta, inferioribus sub- conformia, petiolo vaginante : superiora simplicia dentata , snprema brac- teiformia. Umbellœ longe pedunculalœ, radiis «S-y inœqualihus , strictis, erectis, nunquam patento-divergentibtts , scabrido-pubescentibus. Involu- crum 2-5 phyllum , phyllis minutis linearibus acutis, herbaceis, tantum margine scnriosis. Involucella involucro subconformia , phyllis minutis. Pedicelli brèves etiam frnctiferi. Petala alba-ovalia nervo dorsali proémi- nente, dorso villosa , lobulo apicali inflexo. Carpella (juniora tantum visa) — 165 — albo-villosa parum compressa, Discus expansus, eximie undulalus. Slyli sat longi , divergeâtes. Port de Pàuranthos nuda Benth de l'Inde (Himalaya du Nord-Ouest). En difïère par les feuilles moins profondément dentées , les bractées et brac- léoles à peine scarieuses, tandis quelles le sont fortement dans l'espèce in- dienne et notamment plus courtes que dans celle-ci, le disque beaucoui) plus fortement crénelé, les pétales vraiment velus et non seulement pii- bescenls sur le dos. Le Pilurantlws Procostii H. de Boiss. [Seseli Provoslii, Nob olim) et P. albcsccns H. de Boiss. (Piinpinella albcsccns Franch.) s'écartent plus de la nouvelle espèce par la tige feuillée , les pédoncules de l'ombelle étalés divergents , etc. Le genre Piluranlhos, avec la section Eroocycla, considéré jusqu'à ces dernières années comme exclusivement indien, atteint donc l'extrême nord de la Chine. 2. Seseli Vaillantii nov. sp. (sect. Hippomarathroïdes D. G. caracl. invohicri emendalo). y Basi scabrido-pubescens ; apice , pi aeter inilorescentiam cano-pidaescentem glabellus vel vix scabridus. Caulis elatus, i m. 5o altus, apice longe nudus. Folia ad caulis basim approximala , petiolata, ambitu oblongo vel triangu- iaria, bipinnata, pinnulis in lacinias angustas sœpius divergentes lineares aculas sat elongatas pinnatim vel subpalmatim et inlricatim divisas, ra- chide striato , petiolo saepius basi vaginato , vagina parum dilatata. Folia superiora ad vaginam vix dilatatam et lacinias paucas lineares reducta. In- florescentia , ut videtur, unilaleratis vel subunilateraiis, pedunculo termi- nal! longo, laleralibus brevioribus. lavolucrum phijUis numerosis, io-i5 li- beris, lanceolalo vel lineari subulatis, pallidis, crispulo-pubescentibus, radiis multo brevioribus; inoolmeilum phyllis numerosis, pallidis, cano- pubescenlibus, lanceolato-subuiatis , basi usque ad quinlam cel quartam par- tvm in ctipulam coalitis. Uinbellulœ giubosœ; pedicelii brevissimi, etiam frucliferi, phyllis iuvolucelli breviores. Sepala villosa, persisknlia , fructum juniorem coronaïuia. Petala ovalia, apice subintogro, lobulo inflexo, dorso villosa. Carpt'lla (juniora tanlum visa) cauo-t;«7/osrt, coslis parum proemi- nentibus. Discus expausus, crenatus. Slyli brèves , plus vel minus diver- gentes. Se distingue facilement par l'iuvolucre développé, de toutes les espèces de la section llippoinaralhroïdcs , c'est-à-dire de tous les Seseli à folioles de i'iavolucelle partiellement soudées. Une des espèces de cette section dont notre plante se rapproche le plus est le Seseli gummifeniin Pall de Sibérie qui a la tige feuillée , les divisions foliaires plus longues, l'involuceile plus long. Feuilles rappelant celles du Carlcsia sinrnsis Dunn. de la Chine orien- tale, et aussi par l'étroitesse et l'enchevêtrement de leurs segments celles 1 2 — 166 — du Seseli lorluosum ou du Seseli rigidiim. Assez voisine de la nouvelle es- j)èce semble le Srseli Karateginum Lipsky, de l'Asie centrale {Act. Mort. Pclropol., XXIV, i/ii) que je connais seulement par description mais qui, outre les folioles de Tinvolucelle libres, a Jes feuilles à segments moins nombreux et moins divisés, la pubescence plus forte, etc. 3. Pleurospermum Szechenyi Kan.>J Le recueil où a été publié cette espèce ( Wissenschajlicho Ergebnisse der Reisc des Grafen Bêla Szecheniji in Ostasien iSjg-iSSo, Botanique par Kanitz) est peu répandu. La plante est mal connue et malbeureusement ni les exemplaires du comte Szechenyi , ni celui de MM. Pelliot et Vaillant ne portent de fruits mûrs. Caractérisé par les feuilles bipennées, à segments ovales ou ovales cunéiformes, fortement dentés au sommet ou même pinnatifides , les gaines dilatées, bordées de blanc; les ombelles à rayons nombreux, lO-aS ; les bractées , bractéoles lancéolées , généralement entières ou à peine sub- foliacées au sommet, bordées de blanc. L'espèce voisine est le PI. pulchrum Atch. et Hemsl. de l'Inde. h. Heracleum iriillefolium Diels. y Le fruit était encore inconnu. Fructus ovatus , villosus. CostiB pai'um proéminentes. Vittœ in valleculis i, rarius a approximatae , j^ro génère conspectii haud faciles, profundœ , semini adhérentes, saepe basi inter- ^ruptae, non clavatœ sed apice tenues. Vittœ commissurales /i-6, interruptse. Sur les coLLEcrioys botaniques faites par M. Alluaud dans L Afrique orientale, spécialement sur les monts Kilima-Ndjaro, KENYA et Rouwenzori, EN igo8-igog , PAR LE R. P. SaGLEUX, CORRESPONDANT DU MusÉUM. PoIypéJales (Suite). *Rhynchosia (§ arcyphyllum ) Alluaudi nov. sp. Suffrutex perennis. Rami elongati, erecti , validi , griseo-v. rufeo-tomen- tosi. Stipulœ triangulares , acuminatae, striatee, dorso sei'iceo-villosœ. Folia simplicia, subsessilia, approximata, coriacea, intégra, cordato-ovata , obtusissima , nervatione reticulata subtus prominula nervis primariis 5 a basi exeuutibus, dense et adpresse preesertim in statu juvenili griseo-v. — 167 — rufeo-tomentosa , nervo medio apice peniciliato vix mucronidala, folia votera demum supra sparse pilosa. GlandulcC paginas inferioris minutée. Inflores- centiae terminales, v. terminales et latérales, omnes erectae, spicato-race- mosœ, bene floriferse , peduuculissecundariis tomentosis, pedicellis villosis, bracteis deciduis stipulis conformibus dorso villosis. Galyx extus villosus, persistens, profunde 5 fîdus, tubo brevi supra basin ampliato, lobis linea- ribus superne fdamentosis corollam leviter superantibus, dente inferiore longiore, duobus superioribus altius connatis. Gorolla flava; vexillum striatum, glabruni. Stamen vexillare liberum, cœtera connata. Ovarinm 2-ovulatum, pilis albidis sericeis adpressis longiusculis dense vestitum. Slylus filiformis, lenter incurvus,inferne pubescens, sub apice incrassalus, stigmate terminali capitato paiTO. Legumeu oblungum 2-spermum, pilis griseis v. rufeis adpressis longiusculis demum ± rarefactis sericeo-villosura. Semina nitida, funicido ad médium bili afïLxo. Rami do-ho centim. superantes, 5 millim. diametrantes. Stipuiae 3-5 millim, longae, ad basin 2 milim, latœ. Folia 2, 5-6 centim. ionga, 1,5-4 centim. lata; petiolus 2-3 millim. tomentosus. Inflorescentia usque ad 12 centim. Ionga, 3-5 centim. lata; pedunculi secundarii 2 centim.; pedicelli 3-5 millim. Galyx 12-1 3 millim longus, tubo 4 millim. longo, supra 2-2, 5 millim. lato. Gorolla 10-11 millim. Ionga, U millim. lata, vexillio 5-6 millim. lato. Legumen 28 mdlini. longum, 8 millim. latum, Kikouyou N., district de Méranga, i3oo mètres, novembre 1908, fleur jaune, Alluaud n° 2/11. — Ouzigoua 1889, Sacleux n° 919 hidu- mento gemrali riifeo. L'attache du funicule au centre du bile oblige à classer la plante dans ie genre Bhijnchosia , cf. Rh. monophylla, Schlecbter, alors que son asjiect général , son port dressé , ses feuilles simples et coriaces , son inflorescence en racème étroit et long sembleraient devoir la faire rapporter au g. Erio- senia. 9. Gassia didymobotrya Fres. — Kilima-Ndjaro S. E. à Kiléma, zone des cultures, i,45o mètres, septembre 1908. Arbrisseau à ihuv jaune d'or. 240. Bauhinia reticdlata D. g. — Kikouyou N. , entre les rivières Ndarougo et Méragwa, i,3oo-i,4oo mètres, novembre 1908. Arbre, *245. P1PTADENIA (cf. P. Bcciianani Baker). — Gentre du Kikouyou, sur les bords de la rivière Tcliania, i,/i5o mètics, novembre 1908. Arbre à fleurs blanches. 395. Ac\ciA VERUGERA Schweiuf. — Ouganda central, i,aoo mètres, fé- vriei' 1909. Grand arbre à Heurs blanches. 121. AcAou SEYAL Dcl. — Kilima-Ndjaro S. E, i,5oo mètres. Fleur jaun;i. — 168 — 20^. AciciA STENOCARPA Hochst? — Kéiiya 0., région des prairies, 9,000 mètres, novembre 1908. Petit arbre à fleurs blanches. 37/1. Ai-BizziA (Szygia) Petersaina Bolle. — Rouwenzori E., zone infé- rieure, 1,9 00-1, 3oo mètres, février 1909. Arbre à feuillage étalé horizontalement , fleur carminée. *105. RiiBus DYCTYOPHYLLUS Oliv. — Kilima-Ndjaro S. E., zone moyenne des forêts, 9,ioo-9.3oo mètres, octobre 1908. Fleur rose tendre. *319. RuBus DoGGETii G. H. Wright. — Rouwenzori E., haute vallée du Moboukou, à la montée du col de Kitchoutchou , 3, 000 mètres, janvier 1909. Fleur blanc-rosé. *57. ALcnEMu.LA VoLKENSu Engler. — Kilima-Ndjaro S. E. , zone supé- rieure des forêts, 9,800 mètres, octobre 1908. Fleur brun- violacé. *305. Alchemilla RDWENzoRiENsis Rolfe. — Rouwenzori E., haute vallée du Moboukou, 3, 2 00-3,4 00 mètres, janvier 1909. 69. Crassula abyssinica A. Rich. — Kilima-Ndjaro S. E., zone des prairies, 9,800 mètres, octobre 1908. Fleur blanche. 391. CoMBBETUM BACEMOSUM Beauv. — Kadjoura, près Hoïma (Ounyoro), à 1,000 mètres dans un vallon ombragé, février 1909. Arbre à fleur d'un rouge sombre. *392. CoMBRETDM FiscHERi Englcr? — Près de la rivière Kafou (Ounyoro oriental), 1,100 mètres, février 1909. Arbre à fleur blanche. *393. Terminalu spekei Rolfe? — Rivière Yairo (Ouganda occidental), 1,100-1,900 mètres, février 1909. Grand arbre à fleur blanche. *250. Terminalia Kilimandjarica Engler? — Rivière Tchania,au centre duKikouyou, i,/j5o mètres, novembre 1908. Arbre. 387. DissoTis CANESCENS Hook. f. — Kagadi (Ounyoro méridional), fé- vrier 1909. Fleur rouge-vioiacé. *80. Bégonia . — Kilima-Ndjaro S.-E., zone moyenne des forêts, octobre 1908. Fleur blanche c?. 301. Anthrisccs sylvestris Hoflm. — Rouwenzori E., vallée du Mobou- kou, 3,3oo mètres , janvier 1909. Fleur blanche. 302. Peucedanum dissectum (G. II. Wright) Dave. — Rouwenzori E. , vallée du Moboukou, 3,3oo mètres, janvier 1909. Fleur blanche. 179. ToRTLis AFRICANA Spreng. — Kenya N., à Ndaïka, zone inférieure des forêts, novembre 1908. Fleur blanche. — 169 — lUonopétales. 3^i5. Pentas occidentalis Benth. et Hook. t. — Rnuvvenzori E. , valide du Moboukoîi, dans la foret, à 9,3oo mètres, janvier 1909. Ar- brisseau à fleur rose et blanche. 211. Pentas Quartiniana Oliv. — Kenya N.-O., prairies de la zone infé- rieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur lilas. 157. Pentas, maxime affinis praecedenti, cujus verisimiliter forma gla- brescens. — Kenya N.-O., 9,000 mètres, novembre 1908. Fleur rose. — 96. cum corolla parum longiore. — Kilima-Ndjaro S. E. , zone moyenne des forêts, 2,100-2,800 mètres, octobre 1908. Fleur lilas. 236. Pentas parvifolia Hiern. — Kikouyou N., à Méranga (Fort-Hall), 1,280 mètres, novembre 1908. Fleur rouge. 205. Pentas (an P. verticillata , R. Sclium ?). — Ke'nya N.-O., prairies de la zone inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur bleue. 201. Oldenlandia ABYSSiNiCA (Hochst.) Hiern. — Kenya N.-O., prairies de la zone inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur rouge. /iO'i. Oldenlandia corymbosa L. — Ouganda, près de Kampala, i,3oo mètres, février 1909. Fleur blanche. 107. ScABiosA coLUMBAuiA L. — Kilima Ndjaro S.-E., zone des cultures, i.Soo mètres, octobre 1908. Fleur blanche. Mission scientifique de l'Afrique occidentale française. DoHOMEY (^igio). Les Parkia de l'Afrique occidentale , PAR M. A. Chevalier. Nous avons décrit, en 1908, deux espèces nouvelles de Parkia obser- vées l'une en Guinée française, l'autre dans la forêt de la Côte d'Ivoire ^^\ Le nombre des espèces de ce genre vivant en Afrique occidentale a été ainsi porté à 5. Nous avons eu la possibilité d'observer en diverses localités toutes ces ") Novit. II. afr., p. 34-35. — 170 — espèces pendant qu'elles étaient en fleurs et en fruits , et tout récemment encore nous en avons étudié trois espèces pendant qu'elles portaient des fruits. Cet examen comparatif nous a permis de compléter nos descriptions et nous a amené à répartir les cinq espèces en deux subdivisions formant des sous-genres que nous caractériserons de la manière suivante : Sub-Gen. I. Euparkîa. Endocarpe (i-emplissant constamment toute la cavité des gousses entre les graines) constitué par un tissu d'abord blanc spongieux charnu, deve- nant à maturité jaune clair, flnement granuleux, de saveur sucrée et con- servant cet aspect et celte saveur même quand la gousse se dessèche. Graines elliptiques comprimées, à tégument assez épais, brun, scléreux, adhérant très intimement à l'embryon et présentant sur ses deux faces une petite saillie en forme de fer à cheval allongé. Espèces : Parkia biglobosa (Willd.) Beulh., P. huermedia Oliv., P. fdi- coidea Welw. Sub-Gen. II. Parkopsîs. Endocarpe (ne remplissant la cavité des gousses que jusqu'à maturité, se contractant ensuite) constitué par un tissu spongieux d'un jaune rouge, sucré à maturité, mais d'odeur nauséeuse, se contractant pendant la dessic- cation en deux membranes brunes très minces dont l'une adhère à Texo- carpe et dont l'autre recouvre intimement la graine, membranes dépourvues de saveur. Graines sacculiformes , à tégument très mince, membraneux-pelliculaire , de couleur fauve, ne présentant aucune adhérence à l'embryon qui est libre et flotte à l'intérieur. Espèces : Parkia {Parkopsis) bicolor A. Ghev., P. agboensis A. Chev. Dans les deux groupes, l'embryon possède des cotylédons gorgés de chlorophylle. Les espèces du sous-genre Euparkîa seules possèdent un endocarpe sucré comestible. Elles vivent dans les savanes africaines des deux hémi- sphères, de part et d'autre de la grande forêt équatoriale. Le P. biglobosa est l'espèce qui s'avance le plus à l'Ouest. Il est commun au Soudan nigérien, au Sénégal, dans la Guinée française, dans la Haute Côte d'Ivoire et jusque dans le Baoulé qui forme une enclave dans la forêt de cette colonie. P. fdicoidea Welw. s'avance à l'Ouest jusqu'à Abeokouta dans le Lagos où nous l'avons observé en 1906. On le trouve aussi en abondance dans le bassin du Chari-lac Tchad et dans les savanes du Haut-Oubangui. Enfin c'est cette espèce qui existe dans les savanes situées au sud de l'équateur et s' étendant de l'Angola au Zambèze. — 171 — P. intprmrdia Oliv. n'ëtait connu qu'à Pîle de San-Thomé où Welwitsch et Mann l'ont jadis récolté. Nous Fy avons recueilli en igoS, à proximité de la ville de San-Thomé. Dans les forêts du sud de l'île il fait totalement défaut et dans le nord il ne se rencontre que dans les plantations de ca- caoyers et de caféiers et dans les terrains déboisés qui ont été probable- ment cultivés jadis et sont occupés aujourd'hui par des savanes. Il paraît donc avoir été introduit autrefois par les Portugais comme tant d'arbres fruitiers utiles et il ne serait que naturalisé. Son habitat originel était à découvrir. Nous venons de rencontrer cette espèce en abondance et bien spontanée au Dahomey. Elle existe depuis la côte jusqu'à hauteur d'Abomey et probablement plus loin, à l'exclusion des autres Eiiparkia. C'est un des arbres les plus caractéristiques des savanes de cette colonie. Aux environs de Ouidah, il s'avance jusqu'à la côte et il est probable que c'est là que les Portugais l'ont pris pour le cultiver à San-Thomé. Le Parkia intertnedia joue, pour les habitants du Dahomey, le rôle du P. hlglobosa au Sénégal et au Soudan et celui du P. jilicoidea en Afrique centrale et dans l'Angola. Les Dahoméens mangent sa pulpe sucrée en la délayant dans l'eau. La graine cuite et débarrassée de son tégument est utilisée pour fabriquer un condiment nommé ajiti. Mais ce condiment est très différent de celui du Soudan nommé Soumbara, préparé avec les graines de P. higlohosa et souvent décrit dans les relations de voyageurs. La pâte A'afili fermente pendant une nuit seulement et aussitôt on la malaxe avec du sel pour arrêter l'action des organismes de celte fermentation. Il en ré- sulte que ïajîû ne répand pas l'odeur putride du Soumbara. Ces deux pro- duits, soumbara et afiti, ainsi que les graines destinées à leur préparation , donnent lieu à commerce indigène très important qu'il est impossible d'évaluer mais que nous ne croyons pas inférieur au trafic des noix de Kola, d'autant plus que l'aire géographique où on utilise ces produits est beau- coup plus vaste que l'aiie de consommalion des Kolas. Le prix en est parfois très élevé. A Abomey, en février, le demi-litre de graines de Parkia cuites et séchées se vendait o fr. 5o. En temps ordinaire, la vente en gros peut rapporter au récolteur i 5 à 25 francs par hectolitre. La pulpe sucrée ne donne lieu , au contraire, qu'à un trafic local restreint, le récolteur la consommant lui-même presque toujours ^^K f') Dans certaines régions, notamment dans le Fouta-Djalon et dans les pays mandés avoisinant Beyla et Kankan , on utilise aussi les gousses du Parkia higlo- hosa (dont on a retiré préalabicnient ia pulpo et la graine) pour intoxiquer le poisson. Ces gousses pilonnées sont jetées dans les rivièn's; elles donnent à l'eau une coloration noirâtre. Le poisson est tué et non narcolisé. On le recueille à la surface des eaux et on doit le consommer aussitôt , car il se décompose très rapi- dement. Ce procédé de pêche a beaucoup appauvri les rivières de diverses pro- vinces soudanaises. — 172 — Les Euijarkia croissent lentement. A l'âge de 8 ou i o ans , ils commen- cent à fleurir mais ils ne sont encore que de petits arbres, et nous pensons qu'ils n'atteignent leur taille définitive qu'entre 3o et 5o ans. Le rendement est très variable d'un arbre à l'autre; dans les terrains cultivés ils sont beaucoup plus productifs que dans les savanes ou les ja- cbères. La production varie aussi d'une année à l'autre. Nous avons cherché à évaluer le rendement du Parkia intermcdia h Abomey. Chaque grappe fructifère porte 1 2 à 2 o gousses indéhiscentes , longues de 20 à 3o centimètres, sur i5 à 16 millimèti-es de large et 1 1 5 12 millimètres d'épaisseur. En faisant d'assez nombreuses pesées, nous avons obtenu : d'une gousse mûre et fraîche avec son contenu 1 3 ^' 1 8 de l'exocarpe seule (gousse dont on a Poids moyen./ retiré la pulpe et les graines) 5 A 7 de i' endocarpe seul (pulpe jaune sucrée). 5 19 de toutes les graines contenues dans une gousse 2 5i5 Une grappe de belle dimension portant 1 7 gousses nous a donné : / des gousses 1 8a ^^ 8 i de l'exocarpe 77 7 Poids total . . ) ^^*^ l'endocarpe (pulpe jaune) 71 9 de toutes les graines (beaucoup sont détruites par une larve ou sont avor- tées et ont été rejetées) 33 1 5 Les divers produits sont donc fournis dans les proportions suivantes : 42,5 p. 100 d'exocarpe, 89,8 p. 100 de pulpe sucrée, 18,1 p. 100 de graines fraîches. Quelques grands arbres en pleine production peuvent porter jusqu'à 1,000 grappes de 10 gousses en moyenne, soit i3o kilogrammes de gousses fraîches. Mais ce rendement est tout à fait exceptionnel, et nous ne pensons pas qu'on doive compter, même dans les terrains cultivés , sur un rende- ment annuel de plus de 2 5 kilogrammes de gousses représentant environ 10 kilogrammes de pidpe fraîche et U kilogr. 5oo de graines. Ces chiffres représentent néanmoins un revenu très appréciable si l'on tient compte du prix élevé des graines et de l'appoint assez important que la pulpe sucrée constitue pour l'alimentation des indigènes, dans certaines régions })auvres où les récoltes sont souvent en grande partie épuisées quand les fruits des Parkia ariivent à maturité. Malheureusement, la récolle des fruits (arrivant à maturité au moment où les noirs sont déjà occupés à la préparation des cidtures), l'extraction — 173 — de la pulpe , la préparation des graines , sont des opérations longues. Aussi les indigènes travaillant pour leur propre compte et pour qui le temps ne compte guère peuvent seuls se livrer à ces travaux , réservés du reste aux femmes et aux enfants. Néanmoins nous recommandons la culture des EiiparJcia dans toutes les régions de savanes où ces arbres existent déjà. Non seulement ils fournissent des denrées uliles à l'indigène, mais leurs racines, qui s'étendent au loin, retiennent la terre végétale et empêchent le ravinement du sol par les pluies d'hivei-nage. 11 est en outre très probable que leurs radicelles sont habitées, comme celles de la plupart des légumineuses, par des micro-organismes fixateurs d'azote. Nous avons constaté, en effet, que les terres cultivées où prospère le Parkia sont généralement fertiles. Il serait toutefois indispensable que ces arbres soient écartés de, 3o à ho mètres au moins et débarrassés des branches trop touffues, car leur ombrage épais tamise trop la lumière nécessaire à la i-éussite des céréales telles que le maïs, le sorgho et le pénicillaire que l'on cultive le plus sou- vent dans les vergers de Parkia. En diverses régions , notamment dans la boucle du Niger et sur les pla- teaux d'Abomey et de Zagnanado, les indigènes ont depuis longtemps amé- nagé les Euparkia des terrains cultivés et de temps à autre ils replantent de jeunes sujets. Dans le moyen Dahomey, tous ces arbres sont mêmes appro- priés exactement comme les Palmiers à huile et leur possession donne lieu à de fréquents différends entre indigènes. Les Euparkia pourraient aussi être plantés en avenues et le long des routes à la place des Flamboyants (Poinciana regia) , arbres sans utilité que l'on a maladroitement multipliés en beaucoup d'endroits et que les indi- gènes désignent d'un nom qui se traduit : le Nété des Blancs. Trop souvent on apporte de loin dans nos Colonies et on multiplie des végétaux sans intérêt alors qu'on possède parfois des essences indigènes précieuses dont on ne s'occupe pas. Les Parkopsis sont loin d'offrir l'intérêt économique des Euparkia. La pulpe n'est jamais consommée et leurs graines , si curieuses par la disposi- tion du tégument, ne sont pas utilisées. Cependant l'endocarpe d'un jaune vif ou d'un jaune orange a une saveur très sucrée un peu avant que les gousses atteignent la complète maturité, Il est nauséeux, mais la saveur n'en est pas désagréable. A maturité, cette pulpe, qui n'existait qu'en très faible proportion, ne tarde pas à se dessécher et se réduit à une mince membrane grise recouvrant les graines et l'exocarpe. Elle perd aussi com- plètement sa saveur sucrée et de nombreuses petites larves d'insectes pul- lulent ordinairement à l'intérieur de la gousse. Nous avons reconnu que l'une de ces larves donnait un petit straphylinide. C'est probablement la présence des larves qui a valu au Parkia bicoîor le nom de Nété des vers que lui donnent les Soussous. L'espèce est commune dans les galeries fores- — \lh — tières bordant les rivières de presque toute la Guiuée française , arteuant à la section Parkopsis, et il est probable qu'on découvi'ira encore de nouvelles espèces. SOMMAIRE. Pages. Actes administratifs. — Allocutions de M. le Président retraçant la carrière scientifique du Professeur N. Gréhant et celle d'Alexandre Agassiz, Correspondant du Muséum. Compte rendu sommaire des fêtes don- nées à l'occasion de l'inauguration du Musée océanographique de Monaco. Nominations dans l'ordre de Saint-Charles. Compte rendu sommaire de la cérémonie de la remise du fac-similé de la médaille destinée à commémorer l'œuvre de J.-H. Fabre. Nominations de M. Semichon comme Préparateur de la Chaire d'Anatomie comparée, de M. Guiilaumia comme Préparateur de la Chaire de Botanique (Phanérogamie). Vote à l'unanimité , par l'Assemblée des Professeurs, du maintien de la Chaire de Zoologie (Reptiles et Poissons). Dési- gnation de M. le Médecin-Major Legendre et de M. le Capitaine Noirot pour accomplir une mission scientifique en Indo-Chine et dans la Chine occidentale. Nominations de MM. de Lagerheim et Wille comme Correspondants du Muséum. Nominations de MM. Lamy et Brôlemann conmie Officiers de l'Instruction publique, de M. Hariot comme Chevalier du Mérite agricole. Désignation de MM. Mangin, Lecomte, Achalme, Dubard et Perrot pour assister au Congrès inter- national d'Agronomie tropicale. Désignation de MM. Edmond Perrier, Joubin et Gravier pour assister au Congrès international de Zoologie, de M. Jean Becquerel pour assister au Congrès international de Ra- diologie et d'Électricité. Annonce de la Conférence que M. J. Kùnckel d'Herculais fera sur les Ravages des Sauterelles dans les différents pays, ainsi que sur les moyens préventifs et les procédés de destruc- tion au Congrès international d'Entomologie ii5ài2i Présentation d'ouvrages par M. le Professeur Lecomte lai Conférence. — Les idées modernes sur la Constitution de la matière, par M. Jean Becquerel i ai Communications : A. Menegaux. Mission géodésique de l'Equateur. Liste des Oiseaux rap- portés par M. le D' Rivet 1 36 F. MocQDARD. Voyage de M. Louis Vaillant dans l'Asie centrale (Mission Pelliot). Reptiles et Batraciens i 45 M. Pic. Mission géodésique de l'Equateur. Collections recueillies par le D' P. Rivet : Coléoptères Ptinides, Anthicides et Hylophilides i54 A. BoRELLi. Mission géodésique de l'Equateur. Collections recueilhes par le D' P. Rivet. Orthoptères Forficulides 1 56 C. Vanet. Une nouvelle espèce de Promachocrinus (P. Joubini). Fig i58 H. DB BoissiEu. Les Ombellifères de la Mission Pelliot- Vaillant 163 R. P. Saclkux. Sur les Collections botaniques faites par M. AHuaud dans l'Afrique orientale 1 66 A. Chevalier. Mission scientifique de l'Afrique occidentale française (Da- homey, 1910). Les Parkia de l'Afrique occidentale 169 BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1910 N° 4 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCGCCX AVIS. Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages d'impression. Les auteurs sont également priés de donner des ma- nuscrits mis au net qui puissent permettre la composi- tion rapide du Bulletin. Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli- chés des figures qui accompagnent leurs notes en même temps que leurs manuscrits. SOCIETE DES AMIS DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE (EXTRAIT DES STATUTS). I. But et composition de la Société. Article premier. L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu- relle, fondée en 1 907, a pour but de donner son appui moral et financier à cet e'tablissement, d'enrichir ses collections , ménageries, laboratoires, serres, jardins et bibliothèques et" de favoriser les travaux scientifiques et l'enseignement qui s'y rattachent. Elle a son siège à Paris. Article 3. L'Association se compose de Membres titulaires , de Membres donateurs et de Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration. Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au moins 1 o francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme fixe de i5o francs. Pour être Membre donateur, il faut avoù" donné une somme d'au moins 5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins 60 francs par an. Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum , ou à la Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques ou des objets, meubles ou immeubles ayant une vi^eur équivalente, soit, pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs^''. (') S'adresser pour les versements à M, Pierre Masson , trésorier de l'Association. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNEE 1910. — N° h. =5 c= 118" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 31 MAI 1910. 4-i3RARV ^*"^ NEW YORK PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, BOTANICAL DIRECTEIR DU MUSÉUJI. QARDEl^. ACTES ADMINISTRATIFS. M. LE Président annonce que le fascicule III du Bulletin du Muséum de 1910 va être rais en distribution. M. LE Président donne lecture d'une lettre de M. Jules Poisson, Assistant honoraire au Muséum, par laquelle il lui donne connais- sance de la perte cruelle qu'il vient de faire en la personne de son fils, Eugène Poisson, Correspondant du Muséum ('), terrassé par une crise de fièvre hématurique au Dahomey, où, malgré les aver- tissements des accès qui l'avaient frappé préce'demment, il avait voulu courageusement retourner pour se consacrer à l'œuvre colo- niale qu'il avait entreprise. M. Edmond Perrier rappelle en termes émus les longs, dévoués et utiles services que le père avait rendus au Muséum au cours de sa longue carrière, commencée dès l'en- fance, terminée à un âge avancé; il se félicitait de voir le fils continuer dans la Botanique appliquée l'œuvre du père et s'efforcer d'être utile à son tour à l'Etablissement qui l'avait encouragé et ''' Eugène-Aflrif'ii Poisson, Consoiller du Gouvernement de l'Afrique occiden- tale, Agent général de rAssocialion cotonnière IVançaise et de la Société marseil- laise pour i'exploilation de l'Inule de palme, Correspondant du Muséum national d'histoire naturelle, OfTuier d'académie, Chevalier du Mérite agricole, décédé à KolonoM (Dahomey), ie 22 mai 1910, à Tàge de .38 ans. Muséum. — xvi. 1 3 — 176 — soutenu dans la voie (jn'il avait choisie; il ii<,' l'ail rinlei'[)rèlc des Naluralistes du Muséum pour adresser à M. Jules Poisson et à sa famille les plus sympathiques condoléances. M. LE Président se fait un devoir d'envoyer par delà les mers à M'"^ Geay Texpression des regrets que le Muséum tout entier éprouve de la mort qui a surpris son mari, Texplorateur naturaliste, qui, en Guyane, au Brésil, au Venezuela, à Madagascar, s'est dévoué pour recueillir pour les collections les matériaux les plus riches et les plus variés dans toutes les branches de l'Histoire naturelle. Bien que déjà malade à Madagascar, il avait voulu enlrej)rendrc en Australie une -campagne d'exploration qui eût été, à n'en point douter, une des plus fructueuses, car il se proposait de recueillir les représentants d'une flore et d'une faune que le développemenl de la colonisation fera peu à peu disparaître. Le Muséum perd en M. F. Geay un de ses plus zélés Correspondants^*); il se fera un devoir, de concert avec le Ministère des Alîaires étrangères, d'assurer le rapatriement de sa veuve, qui a été sa collaboratrice et dont on doit reconnaître le dévouement aussi bien que les services rendus à la science. La Chaire de Zoologie (Poissons et Reptiles) a été déclarée vacante. (Arrêté ministériel du 96 mai 1910.) M. A. Viré a été nommé Directeur du Laboratoire de Biologie souterraine à l'École pratique des Hautes-Etudes, avec un traite- ment annuel de i,5oo francs. (Arrêté ministériel du 2 5 mai 1910.) M. Jeanson, délégué dans les fonctions de Préparateur de la Chaire de Physique appliquée, a été nommé Préparateur de cette Chaire. (Arrêté ministériel du 99 avril 1910.) (^) François Geay, ne à la Cour crArconay (Côte-cVOr), en 1869, aj)rcs avoir fait SCS études de pliarmacie et s'être préparé aux rcclicrchcs d'histoire naturelle dans le Laboratoire des Hautes-lUudes, dirigé par MM. Henri et Alphonse Milne- Edwards, fut attaché, comme Pharmacien, à la Compagnie du Canal de Panama. Bientôt sa carrière se dessina et il devint un remarquable voyageur naturaliste, \isitant successivement le Venezuela, le Darien, la (iiiyane, le territoire contesté franco-brésilien en remontant TOyapock et la rivière Lunier, Madagascar dont, dans un de ses voyages, il traversa la région méridionale désertique; il fit par- tout, au cours de ses explorations, des collections aussi nombreuses que bien con- servées, dont les envois au Muséum s'échelonnèrent pi'ndant une période de plus de vingt années (1887-1910). — 177 — M. licnri FAniti:, (ioiTCspondanl do i'inslilul, à Sérijfiiaii (Vau- cluse), M. AfiLLiîT-HonsiN, M(klcciii-;iiaj()r, à Gabès (Tunisie), M. Va- nesl Olivieii, Entomologiste, aux UaniiHons, près Moulins (Allioi-), sont nommés (Correspondants du Muse'um. (Assenihloe des Profes- seurs du 26 mai 1910.) PRESENTATION DOUVRAGES. M. H. Lecomte présente et offre pour la Bibliothèque la publi- cation suivante : Premier rapport annuel sur Je fonctionnement du Ser- vice de Botanique [Phanêrognmie) du Muséum d'Histoire naturelle de Paris (année 1909), par M. II. Lècomte. Paris, 1910. Il présente ensuite un nouveau fascicule de la Flore générale de V Indo-Chine, publié sous sa direction, \. I, lasc. v, Malmcées (fin); Sterculiacées et Tiliaeées, par M. F. GagiNepain. M. le Professeur L. Jousm présente et offre, pour la Bibliothèque du Muséum, une nouvelle feuille de sa Carte des gisements de Coquilles comestibles des côtes de France; il offre également, de la part de M. E. Gadrceau, son ouvrage ayant pour titre : Le lac de Grand-Lieu; Monographie phytogéogra/diique. Préface par Ch. Flahaut. Les ouvrages français sur la géographie botanique sont encon; rares et Ton ne saurait trop encourager, en France, ce genre d'études, dont les pays voisins et en particulier la Suisse ont retiré les plus grands avantages au point de vue agricole. L'étude de M. Gadeceau, conduite avec une méthode scienti- fique sûre, se divise en trois parties. Dans la première : Géographie lacustre, sont contenus tous les détails topographiques, archéolo- giques, historiques, hydrographi(jues, météorologiques et de bio- logie générale concernant le lac de Grand-Lieu, près Nantes, d'une étendue de ^1,000 hectares. La seconde partie, les Hydrophijtes, est consacrée aux caractères généraux de cette classe do végétaux, à Tinfluence locale des facteurs, enfin à la Flore du Lac. La troi- sième partie, Ecologie biologique, est la plus importante au point de vue scientifique général. L'auteur y expose les idées et les con- clusions personnelles auxquelles Ta conduit l'étude approfondie (ju'il a fiiite, sur le terrain, pendant de longues années, do cette région parlicuiièrement intéiessante, eu ce (jui concerne la succcs- i3. — 178 — sion. dans le temps, des Associations végétales, liée aux vicissitudes physiographiques. Un tableau comparatif met en relief la concor- dance des divisions physiographiques (zones, étages, stations) avec les divisions biologiques (groupes d'associations, associations, sous- associations). M. Armand Billard présente et offre pour la Bibliothèque son mémoire intitulé : Revision d'une partie de la Collection des Hydroïdes du British Muséum. CORRESPONDANCE. M. LE Secrétaire donne lecture d'une lettre de M. R. Rallier DU Baty qui annonce son retour des îles Kerguelen et Tenvoi des collections qu'il a pu y recueillir. COMMUNICATIONS. Note sur les Artubopodes marias RECUEILLIS PAR M. RaLLIEP, DU BaTY AUX ILES KeRGUELEN , PAR M. E.-L. Bouvier. Au cours d'un récent voyage aux îles Kerguelen, M. Rallier du Baty a rapporté au Muséum quelques Arthropodes marins qui viennent s'ajouter à ceux recueillis une année auparavant dans les mêmes îles par M. Loran- chet (voir Bulletin du Muséum, 1910, p. 96). Ainsi se forme peu à peu une collection française d'animaux propres à ces îles, jusqu'ici exploitées par les étrangers , au point de vue scienlifique seulement. Les Arthropodes rapportés par M. du Baty ne soul pas nombreux, mais nous les avons accueillis avec joie, car plusieurs n'étaient pas représentés au Muséum. Ils appartiennent aux espèces suivantes : Halicarcinus planatus Fabr. , un Crabe très répandu dans les mers aus- trales. Serolis latifrons White et S. cornuta White. Aega semicarinata Miers. Sphaeuoma gigas Leach. Amarcturus furcatus Studer (?). Chaetonymphon brevicaudatum Miers. — 179 — Toutes ces espèces étaient connues aux Kerguelen , sauf peut-être celle que je rapporte au genre Antarctunis et qui n'est peut-être pas l'i./wr- catus de Studer. L'exemplaire femelle chargé d'œufs , recueilli par M. Rallier du Baty, mesure près de ^o millimètres de longueur, comme les plus grands spécimens étudiés par Studer. 11 se distingue de ces derniers par trois caractères : i" au-dessus de la forte épine épimérienne, l'une des saillies dorso-latérale de chaque côté acquiert un développement égal à cette épine, de sorte que le corps de l'animal est orné de quatre rangées longitudinales de longues et puissantes épines, les autres saillies étant fortes, mais d'ailleurs beaucoup plus courtes; 9° Studer dit que, dans ses exemplaires, rrles deux premiers articles des quatre paires de pattes anté- rieures sont armés, du côté interne, d'épines aiguës^ , épines qui ne sont d'ailleurs pas représentées sur ses figures. Dans notre exemplaire , les pattes antérieures sont fort peu armées, mais celles des trois paires suivantes sont munies , sur la face externe de leur deuxième article , près de la base et au bord antéro-dorsal du quatrième, d'une forte et longue épine; il y a éga- lement une forte épine externe au bord dorsal du troisième article dans ces trois pattes, mais surtout dans celles des deux dernières paires, sans compter d'autres saillies coniques moins importantes sur le deuxième article; 3° le telson de notre exemplaire porte bien de chaque côté trois rangées longitudinales de saillies, comme YA. furcatus; et la grande épine caudale appartient de même à la rangée intermédiaire; toutefois, cette der- nière rangée ne compte que trois saillies en avant de l'épine caudale , au lieu d'un grand nombre comme dans VA. furcatus, bien plus, la deuxième de ces saillies se développe en longue épine, comme d'ailleurs la troi- sième ou quatrième avant-dernière dans la rangée la plus interne; toutes ces saillies (sauf l'épine caudale) sont à peu près égales dans X A. furcatus. Je crois bien que l'exemplaire recueilli par M. Rallier du Baty appartient à cette dernière espèce, dont il représente simplement, à mon avis, une variation intéressante. Il convient également de signaler, dans cette petite collection , un ma- gnifique spécimen de VAega semicannata Miers, espèce trouvée aux Ker- guelen par la Vénus. Les exemplaires de la Vénus étaient de belle taille, mais ne dépassaient point 58 millimètres, landis (pie notre exemplaire atteint pour le moins 6'î millimètres. C'est déjà presque un lso|)()do gigantesque, capable de rivaliser avec ses voisins polaires d'un autre groupe, les Glyptonotus. Notre spécimen était dorsalement coloré d'une jolie teinte rose, peu altérable par l'alcool '''. '■' Sur deux Coléoptères recueillis dans un envoi de peaux de Phoques provenant des îles Ker^ruelen. — Dans le sel ayant servi à emballer les peaux de Macrorhi- 180 Les CumàcÉs des Evi<ÉDirioiys du Travailliîuk et du Talisman, PAR W. T. Calman, ASSISTANT AU BRITISH MUSEUM (NATURAL IIISTORY). Lfs Cruslacës de l'ordre des Gumacés, recueillis pendant les campagnes du Travailleur el du Talisman, dont l'étude m'a été confiée par M. le pro- fesseur Bouvier, sont en nombre 1res restreint, et les spécimens, après environ trente ans, ne se trouvent plus en très bon état. Quelques-uns, en effet, ne sont que des fragments, pour lesquels une détermination spéci- fique ou même générique est presque impossible. J'ai du renoncer aussi à essayer de décrire quelques débris se rapportant à une espèce qui m'a paru peut-être nouvelle. Des cinq espèces reconnues, deux ont été décrites pour la première fois bien aj)iès leur découverte par les expéditions françaises. Pour certaines des espèces , l'aire connue de dispersion se trouve considéra- blement augmentée par les localités signalées ci-dessous. Gampylàspis kostrata Calman. — C. ro.s/rflte Calman, Fishcriesjreland, Se. Invest., 190/1, I (iQoô), p. 35, pi. II, fîg. 35-38. De cette espèce, on ne connaît jusqu'ici que l'individu unique dragué par le Helga au large de l'ouest de l'Irlande, à Sao brasses de profondeur. Les exemplaires du Travailleur et du Talisman ne diffèrent pas sensible- ment du type, étant aussi des femelles jeunes, avec des lames incubatrices en voie de développement. Travailleur, 1881. 3i juillet, n" 00; i,2o5 mèli'es; 35° 34'45"lat. N., 10° 19' 7" long. 0. Vase molle. Talisman, 1880. 9 juillet, n° 76; i,o5C mètres; aS" 38'lat. N., 18° 29' long. 0. Côtes du Soudan. Vase grise. Diastylis cornuta (Boeck). — D. cornula G. 0. Sars. Crustacea of Norwaij, 111, p. 45, pi. 35, 36, 1900. nus proboscideus envoyées des îles Ker(jiiolcn par M. Rallier du Baty, il a été recueilli do nombreux individus, la plupart vivants, d'un Goléoptère cosmopolite du {;enre Denitestcs, le D. vulpinus Fal)r. l^armi eux se trouvait un exemplaire mort d'un Curculionide n'ayant aucun rapport de parenté avec les espèces de la même famille déjà si|;nalées dans l'arcliipel. J'ai pu identifier cet insecte avec une espèce très répandue dans les parties méridionales de l'Amérique du Sud et notamment dans la région de l'estuaire de La Plnla, le Lislroih'irs cuslirostris Gyll. 11 est probable (pie la présence de ce Curculionide dans les tonneaux conte- nant les peaux de Phoques envoyées des îles Kerguelen est purement accidentelle. Mais il intéressant de noter que le «fenre Lislroderes est précisément de ceux qui se rencontrent jusqu'à rextrème pointe méridionale du continent américain. — Note de M. P. Lesne. — 181 — Celte espèce ne paraît pas avoir encore été signalét; de la Méditei-ranée. TrmmUeur, 1881. h juillet, n" a: i,o()o mètres: '12° By' iS' lat. N., 2° 58' 57" long. E. Méditerranée. Vase. Travailleur, 188a. 9.h juillet, u° 54 ; 070 mètres; 38" 3' lat. N. , 1 1" o-i' long. 0. Sable vaseux. DiASTYLis JosEPHiN.E G. 0. Sars. — D. JosrpUum (1. 0. Sjtrs, A//7. Smiska Vel. AJcad. Jlandl., IX, n" i3, p. 3G, pi. XV, fig. 7^-7/1. 1871. Travailleur, 1880. 19 juUlet, n" 3; (j46 mètres; 'i3" '10' 35" lat. N., h" 35' 90" long. 0. Travaillriir, 1880. ^3 et 2^ juillet, n"' 6 et 7; 1,107 à l'^^S mètres; 43'"35'3o"lat. N., 6° 29' long. 0. TramiUmr, 1881. i5 août, n" ho: 392 mètres; AA" 5' lat. N., 9° 35' long. 0. Travailleur, 1882. 2/1 juillet, n"54; 370 mètres; 38° 3' lat. N., 11° 02' long. 0. DusTVLis LONGiPEs G. 0. Sars. — D. longipes G. 0. Sars, Kgl. Sveiiska Vol. Akad. HandL, IX, n" i3; p. 3-î, pi. XIII, 1871 : D. longipes J- ^on- nier, campagne du Cnudan, Ann. Univ. Lyon, XWI, p. 55o, pi. XXIX, fig. 4, 1896. Travailleur, 1880, 24 juillet, n" 39; 1,190 mètres; /i3° 36' ho" lat. N., 6°2 2'3o" long. 0. Vase. DiASTYLis cAPUEENSis Caïman (fig. i-3). — D. capreensts Caïman, Miuh. zool. Stat. Neapol, XVII, p. ^29, pi. 28, fig. 44, 45, 1906. Fig. 1. — DiastijUs capreensts, femelle vue de côté. Les deux individus que je crois devoir ranger sous ce nom diirèreal, par des caractères impoilanîs, des exemplaires types que j'ai décrits dans le mémoire cité. Ceux-ci étaient très petits, ne dépassant pas 5,-> milli- mètres de longueur, et il leur manquait encore la dernière paire de pattes Ihoraciques: ils étaient, selon toute proijabilité, très jeunes. Les deux spé- cimens dragués par le Travailleur sont, au contraire, des Icmelles presque 182 — adultes , d'environ 1 1 millimètres de longueur, ayant déjà les lames incu- batrices en voie de développement. Les ëpines de la carapace sont plus nombreuses, mais les plus grandes d'entre elles sont disposées comme dans les types; seulement, la grande épine antéro-latérale de chaque côté, au lieu d'être simple, est trifurquée. Le deuxième somite libre du thorax porte sur la surface dorsale une rangée transversale de petites épines, accompagnées d'une série de soies longues dirigées en arrière. Le dernier somite du thorax porte un groupe dorsal de trois épines recourbées et deux fortes épines postéro-latéraies. Fig. 2. — Diastylis capi'eensis, partie antérieure du corps vue d'en haut. Fig. 3. — Diastylis capreensis, teison et un uropode. Le teison est un peu plus court que les pédoncules des uropodes. La partie postanale du teison est relativement un peu plus longue que dans les types et porte de chaque côté six à sept épines latérales. Dans l'individu que j'ai décrit antérieurement , le teison était dépourvu d'épines latérales , mais un examen renouvelé des exemplaires types m'a montré que les plus grands d'entre eux en possèdent une seule paire tout près de la paire apicale. Les uropodes des exemplaires du Travailleur difièrent de ceux des types par la présence d'une rangée d'épines nombreuses sur les bords internes du pédoncule et de l'endopodite. Les ti'ès petits rudiments d'exo- podites qui sont visibles sur les troisième et quatrième pattes du type indiquent, selon toute probabilité, le sexe mâle. On n'en voit aucune trace dans les femelles ici décrites. Travailleur, i88i. h juillet, n" i ; 555 mètres; AS" 2' 67" iat. N., 5" 18' 45" long. E. Méditerranée. — 183 — Notes sur les Coléoptères TÉnÉniLEs, PAR P. LeSNE. à. Les Bostrychides des îles Galapagos. Grâce aux matériaux recueillis d'abord par Gh. Darwiu lors de sa mé- morable campagne à bord du Beagle (i83i-i83G), à ceux rapportés ensuite par l'expédition suédoise de r^w^e'/n'e (i85a), par les expéditions américaines de YAlbatross (1887-1888 et 1891), enfin par le D' G. Baur (1891), on possède aujourd'hui des renseignements assez étendus sur la faune coléoptérologique de l'archipel des Galapagos. Martin-L. Linell ''' a publié en 1899 ^^" relevé de cette faune coléoptérologique qui est très pauvre , puisqu'elle comprend seulement 55 espèces; mais elle est remar- quable par la prédominance très marquée des espèces propres à l'archipel (43 à 45 sur 55), par la très faible proportion des formes cosmopolites (3 espèces), par le petit nombre d'espèces (6 ou 8) lui appartenant en commun avecle continent voisin. Toutefois les chifires qui précèdent, établis d'après le catalogue de Linell , devront certainement subir des modifications dans l'avenir, à mesure que se compléteront et se préciseront nos connais- sances sur la faune de l'archipel et sur celle des parties voisines du con- tinent. Parmi les Coléoptères des Galapagos , il en est deux qui appartiennent à la division des Térédiles et qui se rangent dans la famille des Bostrychides. L'un d'eux a été rencontré par l'expédition de VAlbnlross en un seul indi- vidu dans l'ile Indéfatigable. Il a été identifié par Linell avec le Tetrnprocrm trldciis Fabr. (= T. loufficornis 01.). L'entomologiste américain ne note pas de différences entre ce spécimen et les indivickis provenant du conti- nent. Le Telrapriocera tridens est, en effet, répandu dans l'Amérique chaude depuis la Floride et le Mexique méiidional jusqu'au Pérou et au Brésil oriental, et il se retrouve dans l'archipel entier des Antilles. C'était tme des espèces que l'on pouvait s'attendre à rencontrer aux Galapagos. La seconde espèce a été tout d'abord recueillie par Darwin à l'ile Chatham, dans les branches mortes d'un Mimosa, puis par le D' Baur dans le sud de l'île Albemarle. Waterhouse la considérait comme identique à une espèce colombienne d'Apalc dont il ne donne pas le nom. Il est pro- bable qu'il avait en vue le Scliisioceros cornutus Pall. , dont la distribution géographique est analogue à celle des Tclmpr. tridens. Linell , étudiant plus tard l'exemplaire d'Albemarle, le rapporte au Schistoceros qui vient d'être <•' Martin-L. Linell, Coleoplera of Ihe Galapagos Islands {Proc. Un. St. nal. Mvs., XXI, 1899). — \8à — cité; il fait seulement reiuarqucr que les saillies ^habituelles 51 delà déclivité postérieure des élytres manquent et que" la carène inféro-latérale de la même déclivité est moins saillante. Je n'ai pas vu le spécimen recueilli par le D' Baur, mais j'ai pu ("tudier les quatre individus (2 c? , 2 9) capturés par Darwin; ils sont actuellement conservés au Britisli Muséum. 11 s'agit, en elïet, d'une forme ayant les plus grandes aûînités avec le Schisloccros cor- nuliis Pail., mais olTi-ant des caractères tout particuliers qu'il convient de mettre en évidence et qui obligent à la considérer tout au moins comiue une race géographique. Cette race se définit comme il suit : Schistoceros cornutus galapaganus nov. subsp. Long, c? 12-1 3 milL; 9 9,5-i2 mill. — Elongatus, parallelus, niger, nitidissimus. S. corniili Pall. tbrrase typicœ et S. consmiguineo Lesne afliuis- simus; ab his characteribus sequeutibus discedit. d 9 Corpus nilidius. Caput IVontis parle mediana laevi magis exlensa , haud Iransversa. Pi'onoti area postica spuriis squamis (iineis tenuibus in- sculptis delineatis) majusculismedio ornata. Eiytra minus tbrtiter pimctata , sutura dorsaliter poslice (pr?esertim in d*) proiimde et laxe impressa, mar- gine apicali minus prominente, laLius incrassato, suturani versus inferne subangulato. C? Elytrorum declivilas apicaiis edentata, callo costifoi-mi subobsoleto in- teruo gibbositateque ampla oblusissima externa in margine superiori in- structa, dimidia pajle superiori nitidissima, sublœvi. 9 Antennarum arliculus 7"' quam 8" multo angustior. Comme on le voit, le Schisl. gnlapaganufi se distingue du 5. coniidiis type notamment par l'atténuation de la sculpture générale et, chez le d , par la fhsparition presque complète des saillies dentiformes de la déclivité apicale des élytres. Ces caractères se retrouvent chez une forme très voisine à laquelle nous avons donné le nom de S. consangnineus {Ann. Soc. ent. Fr., 1898, p. 5o6 et 5i3) et dont la patrie d'origine est restée malheu- reusement inconnue. Ils dénotent une activité physiologique moindre que chez le coriniliis, car ces saillies de la diiclivilé apicîJe des élytres sont des organes jouant un rôle ellicace dans, le travail de déblaiement des galeries encombrées de sciure. En ce qui concerne le S. galapoganns , habitant un archipel où la population enlomologiipie est très réduite et où, par suite, la lutte pour l'existence est beaucoup moins active que sur le continent, on s'explique que les saillies en question no se soient pas développées, ou plu- tôt qu elles se soient atrophiées, si, comme il est j)robablc , la race insulaire dérive d'individus provenant du continent et ayant été apportés dans les iles, à une époque lointaine, par quelque agent naturel : courants marins échouant des bois Hottes, cyclones, etc. Cette hypothèse avait déjà été partiel- — 185 — lemenl envisagée par G.-R. Waterhoiuso <'' el elle est appuyé par l'atlirnia- tion de Gli. Darwin ('' et du géologue T. Wolf ''', qui considèrent les îles Ga- lapagos comme étant d'origine purement volcanique. Si , à l'époque où vivait rillnstie naturaliste anglais, la connaissance systématique des Bostry- chides avait été assez avancée pour permettre des comparaisons rigourenses, il aurait sans doute tiré partie de sa découverte poiu' la citer en ex(;mple des modilications (pie peut apporter dans l'organisme l'influence de l'iso- lement géographique. La connaissance du Schisl. galnpaganus éclaire en outre les rapports existant entre le 5. cornutus et l'autre forme alliue S. consanguine k s et montre que cette dernière forme doit étie considérée aussi comme une race du S. cornnlns, race ayant subi une évolution régressive moins avan- cée que chez le galnpaganus. Peut-être la (iécouvrira-t-on un jour dans quelque gioupe d'îles voisines du continent américain. Les tableaux suivants donneront le moyen de distinguer facilement les trois formes de Schisloccros dont il est question dans la présente note. TABLEAU DES MALES. 1-2. Dent supéro-externe de la déclivité apicale dos éiytres très saillante, subfaici forme, pointue en dedans '^- cwmhiîi Pailas. 2-1. Dent supéro-externe de la déclivité apicaie rem- placée par une bosse iargc el presque lisse en forme de pommette. 3-^. Région supérieure de ia déclivité apicale dense- ment et très fortement ponctuée, médiocrement déprimée le long de ia suture. Bord apical des éiytres régulièrement arrondi au voisinage de la suture; ourlet marginal épai^ et saillant. Dent supéro- interne de la déclivité apicale presque aussi saillante que chez le cornutus. Corps large, très robuste S. comanguineUK Lesnc ^-o. Région supérieure de la déclivité apicale très brii- iaule et lisse (à part (picltpii's lins points épars) et fortement déprimée le long de la suture. ■ Bord apical des éiytres subangulé au voisinage de la suture; son ourlet marginal moins saillant, déprimé, plus Ini'ge que chez les deux, autres formes. Dent siq»éro-iiitcrne de la déclivité ré- duite à lin calus. Aire Hssi- du front plus (Rendue S. galapaganus Losiie. ("' G.-R. Wateruocsk, Descrij)tio;is of Coleopterous Insecls collecled by Charles Darwin [Ami. and Mng. nf nat. Iliat., XVI (i865), p. -20]. (2) T. WoLF, Opoip-nfia y geologia del Kciindor. Leipzig, 1899, p. ^171 e( suiv. W Cu. Darwin, L'oriitiue desespècvn ^ traduction Barbier). Paris, i8gG, p. /i7(i. — 186 — TABLEAU DES FEMELLES 1-4. Bord apical des élytres régulièrement arrondi. Aire lisse du front transverse. 2-3. Corps relativement étroit. Dernier article du lu- nicule bien plus étroit que le premier de la massue ^- cornutus Pallas. 3-2. Corps très robuste , trapu. Dernier article du funi- cule un peu moins large que le premier de la massue. Ponctuation des élytres moins serrée. . S. comanguiueus Lesne. h-l. Bord apical des élytres subangulé près de l'angle suturai. Aire lisse du front au moins aussi longue que large. Région suturale des élytres profondé- ment déprimée en arrière S. galapaganus Lesne. Mission géodÉsique de l'Equateur. hSECTES recueillis PAR M. LE D' BiVET. Coléoptères Laiiipyrîdes , PAR M. E. Olivier. La série de Lampyrides rapportés de l'Equateur par la Mission géodé- sique, bien que peu nombreuse, est très intéressante. Elle ne comprend que i8 espèces, mais dont 7 et une vai'iété sont nouvelles, ainsi que Macro- lampis disthig-uendus 9 dont le mâle seul était connu. Les Mocrolampis, remarquables dans le giou])e des Photinini par leur grande taille, leur forme étroite et la longueur de leurs segments lumineux, habitent exclusivement rÉfjuateur et la Colombie et sont caractéristiques de la faune de cette région : ils forment, en effet, près de la moitié des espèces capturées par la Mission. La présence de Pijractonoma obscitruiii mérite (l(; fixer l'attention. (îelte espèce qui se trouve en Patagouic el (pie les naturalistes de la Belgica ont rencontrée dans l'extrême sud de l'Améiique remonte la chaîne des Andes, mais n'avait pas encore été signalée plus haut que Conception et Santiago : elle habite donc tous les hauts sommets des Andes et des Cordillères et est spéciale aux l'égions froides et élevées qui séparent le bassin du Paci- fique de celui de l'Atlantique Dodacles Noireli nov. sp. Ater, elytrorum dimidio basali el apice crocets; ullimo ventrali segmeiilo utrinque croceo. — Long. : 1 5 viillnn. — 187 — 1 c?. Baiios, 1,800 mètres (Coll. Bourgeois). La moitié basilaire des élytres et leur angle apical est jaune ; le reste do leur surface est d'un noir opaque. Cette espèce est bien différente de ses congénères par sa coloration. Je suis heureux de la dédier à M. le capitaine Noirel, du Service géogi-a- phique de Tarmée, membre de la mission de TEquatonr. Vesta rustica Ern. Ob'v. Deutsche Enl. Zeilschv., 1909, p. 679. 1 d. Santo Domingo de los Colorados, 5io mètres. Pyractonema obsclrlm g. a. Oliv. Ent., II, 1790, 98, p. 18, pi. 2,1". 10. 9 d*. El Angel, 3, 000 mètres; Mira,79'j mètres. Macrolampis distinguendus Ern. Oliv. Ann. Soc. eut. France, 1900, p. ;]i8. Forme mince et allongée de /o/(^ïy/(»/.s-Motsch.. mais facilement recon- naissable aux quatre taches de son prolhorax, à la couleur blanche des haiichos et de la base des fémurs et à ses élytres tout à fait ])arallèles, ne se dilatant pas à leur sommet. •2 d. Troya: 1 cf. El Angel. 3, 000 mètres. 1 9. Mirador. La femelle de cette espèce n'était pas connue. En voici la description : M. DisTmGUE?»DusEru. OUv. 9. — EbuffatH , nigra ; prolhornce aiiguloso , qualuor maculiH fiavU ornnto, mnrginc crebrc puitcUilo, disco Jerc lœvi; scn- tcllo nigro i elijtris dehinceiitihua , nbbroviaiis, primo nhdomima segiuento vix loiigioribus , riigosis, nigris, le.ilaceo limbaiis ; abdoiniiie ninpliato, crebrc puiiclalo, cofttiilalo . segmetitorum nngulu obiusis , pygidio Conko; quinlo ven- ir aU se gmenio plaga qi/adrnfn liicida nninlo, ultinio trirnigiihtri , npice incisa. Alœ nullœ. — J.oug. : ao millim. Macrolanipis leucorrhœus nov. sp. Elongatus, parnllelus, niger, iiitidiis; are Jlavido ; prothorace brcvi , lale- ribuH arcuatia f basi recte Iruncalo, atigulin redis, crebrc pnnctafo , ieslaceo, macula discoidaii (juadrala picea, auraiiliaco circKiiicinclii , s-nlrafula ri ferc lœvi; scnlello Irsiaceo, cnnico : plijlris prollinracc latiorihiis , aiigtifiti-^ . paraHr- lis, riigosis, costulatis, aigris, J'arido margiiialis ; co.ris el femoribusjlovidis ; ahdomiais segmentis aigris , flain margiaatis; pygidio rotaadato , jlavo ; 5" et G" veatria segmentis longis, cereis, emargiaalis ri utrin/jup impressionna lis, ttilimo cereo, miaimo. — Long. : Î.J-/7 millitn. :î d. Balsabumba. La bordure des élytres. d'un blanc jaunâtre, est un |»eu plus large sur la mai-ge cpie sur la suture; elle s'atlt-nue en arrivant à l'angle apical au sommet duquel elle a [ircsque disparu. Cette espèce a la forme et la colo- — 190 — ration d'elapsus Ern. Oliv. Elle s'en éloigne j)ar son pygidium blanc, ses seg'ments abdominaux marginés de blanc, son prothorax plus court, à côtés arrondis dès la base et à angles basilaires obtus. Cette dernière dis- position s'observe aussi cliez ngonns Ei-n. Oliv.: mais, chez ce dernier, la taille est beaucoup plus avantageuse, et l'abdomen est tout noir, sauf les trois derniers segments du ventre. Macrolampis vacuus nov. sp. Parvus in Jioc genero , oblongus, niger ; prolhorace subogivali , nigro, basi et lateribus tenuiter, aiitice latins, testaceo limbato , disco sulcato , nitido, fere lœvi, margiiip rugose pinictato ; scutrllo conico, nigro, apice testaceo; elijtris abbreviatis , secundo nbdominis segmenta haud longioribus , dehiscentibus , rugosis, nigris, testaceo limbatis ; alis nuUis ; abdomine nigro, nitido, costulato, segmentornm anglais obtusis aiit redis, sexto in angulo postico macula testacea minima ornalo ; pijgidio conico ; coxis et femorum basi testaceis ; quinto ventrali segmenta plaga mediana cereo ornato. — Long. : 1 0 mill. d ignotus. 1 9 Borma, 3,ioo mètres. Photuris vittipennis Motsch. Et. Ent., i85A , p. Sçj. 9 (5* Bucay, 3oo mètres (Coll. Bourgeois). Var. coNFORMis nov. MW.Prollioracis disco rufescente, ehjtrisflavescentibns. 3 d Santo Domingo de los Coiorados , 5 1 o mètres ; Balsabamba. 7 9 Santo Domingo de los Coiorados, 5io mètres. Dans cette variété, les deux taches roussâtres du prothorax typique sont confluentes, de sorte cjue le ])rothoi'ax est flave avec le disque roux; les ély très sont uniformément d'un jaunâtre pâle. Quelques exemplaires ont une petite tache obscure à la base de la tache jousse du |)rothorax. Photuris perspicillata nov. sj). Elongata, angnsta , nigra ; mandibulis piceis ; capite punctato, duabus parvis maculis rujis juxta oculos ornato; protJiorace antice attenuato, creber- rime punctato, Jîavo, macula magna triangulari nigra, basi recte truncato ; elytris elongatis , creberrime punctatis , nilidis, coslulatis, nigris, sutura et margine laterali Jlavis, apice auteni immarginato ; quinto cl sexto vrntris segmentis eburneis. — Long. : 1 1 mill. 1 c? Borma, o,ioo mètres. Cette jolie petite espèce se distingue bien par sa coloration de ses voisines n'ayant comme elle que deux segments lumineux. J\) Sun mois TYPES d'Jxodinae de Kolesati Al'l'AIlTENAyT Al' MusÉUM d' HISTOIRE NÀTUltELLE DE PaRIS, PAU M. L.-G. Neumaniv (de Toulouse). En 1857, puis en 1860, Koleaati a dëcril'^', très inconiplètemenl . im certain nombre de formes de Tiques recueillies sui- des Chiroptères. Ses descriplions et les figures qui les accompagnent sont tout à fait insuflisantos pour permettre une identification certaine entre ces espèces et les spécimens fournis par les Chauves-Souris. Eu 1899. j'ai réuni "' sous le nom d'Esc/m- tocephalus n'sppi-tiliouis (C. L. Koch) les formes iVIrodesi^ae l'on rencontre sur les Chiroptères des cavernes d'Europe. La synonymie abondante (pie j'ai donnée repose sur la ressemblance de toutes ces formes avec celle (pie C. L. Koch (1844) avait nommée Ixodcs vosperlilioiu's. Si je ne m'étais pas limité, en principe, à comparer mes spécimens au\ descriptions et (iguies des auteurs, l'impossibihté très fiéqiiente de me procurer les types spéci- fiques m'eût souvent obligé à donner des noms nouveaux à ])eaucoup de formes déjà connues ; je m'exposais ainsi à augmenter le chaos dans lequel j'avais trouvé le groupe soumis à mon élude. Toutefois, lorsque j'ai pu voir les types de mes prédécesseurs, j'ai utilisé avec empressement cette bonne fortune pour éviter de créer de nouveaux noms s{)écifi(jues. Gi-àce à la grande oljligeance de M. le professetii- Bouvier, j'ai en récemment dans les mains trois lots de Ti(|ues provenant de Kolenati , reçus autrefois [)ar le Muséum de Paris, et étiquetés confoimément aux deux travaux que j'ai cités. Leur étude m'a [îermis d'établir leur identification spécifique. 1° Haemalastor gracilipes Kolenati. Sous ce nom sont réunis deux spécimens (1 c? et 1 9). Leur examen démontre ([ue Unom K. A. Kolenati, Die Parmitcu dur Chimptcni (avoc h pfanclios), Drct-JiMi, 1857. — Idem, BfMlntjrc zur Konntniss ilcr Arailinidon (avec o jtiamlics). Sitziniirnbcr. drr iiKitliciii.-inUurw. Claiisn des /,. Al.ad. d. Wiancnsch. Wien, XL, 1860, p. .^)')H. '^^ G. Neimakn, |{e\isi(in de la famille do hnclidés . '.V iiu-niuiiv. Mvm. de lu Suc. iniddjr. de. Frttitce , XII, 1H79, |). 6(>. MliSlhlM. XVI. l/| — 192 — d'Ixodes (Eschatocephahs) , de la coUectioa Viré, provenaut du goiillre de Padirac (Lot). Il me parut correspondre au type à peine de'crit (iSSy) par Kolenati sous le nom de Sarconyssus flanpes (Koch), et M. A. Bonnet l'a, en effet, décrit à son tour comme EschntoccphdJitsJîavipes (Koch)'''. Or, de la desciiption de Kolenati il appert qu'il ignorait les caractères (lisliuctifs des âges et des sexes chez les Lrodidoe qu'il appelle la lai've nymphe hexapode ( rr sechsboinige Nymphe^), qu'il prend pour mâles (rrachlbeiniges Mâunchenn) les plus jeunes nymphes (i milHm. k) et pour femelles (rfaehtbeiuiges Weibchen«) les plus grosses nymphes; ii ne figure pas son mâle ni sa nymphe et donne à sa femelle {i\g. i, d) un pore gé- nital longitudinal , qui n'est évidemment qu'un pli tégumentaii-e. Ces constatations, tirées du travail et des types de Kolenati, établissent que son Sarconyssus Jlaripes n'a pas de type adulte et qu'on ne peut affirmer l'identification spécifique de ï Eschalocephahis Jîavipes Bonnet, du gouffre de Padirac, avec Sarconyssus Jîavipes Kolenati. 3° Sarconyssus exaraths Kolenati. Ce lot ne comprend qu'un seul spécimen, qui est une nymphe. En 1867, Kolenati a décrit sous ce nom une forme de Tique, qu'il dit très rare , et qui a été prise sur Myoim murinus Schreber, dans la grotte de Bejci-skala (Moravie). Il lui attribue les caractères suivants : ff Achtbeinig , kugelig-oval , braunschwarz , matt , der Kopf , die Fiihler- taster und Fiisse blassgelb, lotztero schiitter gelbliorslig, der Leib nur nach hinten mit einzelnen Avenigeu Borslen, das Schildcheu halbrund, glatt, schwarzbraun und stark glânzend , mit h fast strahlenformig hinten auslau- fenden Furcheu, der Leib rauhgekôrnt, in der Mitte des Riickens nâher an das Schildcheu eino tiefe Ziikelfurche, von welcher drei tiefe Furchen nach hinten und jedeiseits eine gegen das Sligma zulâid't, die Bauchseite tiefschwarz in der Mitte mit h nach hinten zusammeuhiufenden Furchen, am After eine Furche, die l»irnl"ormigen Fiildertaslei' iiberragen etwas den Sauggaparatn. — Longueur, 9 millim. 5; longueur des pattes, 9 milfim. 9. En 1860, Kolenati ajoute quelques détails insignifiants à cette descrip- tion. H ]»arle du mâle, mais sinqilement pour opposer sa teinte (gelbbraun) à celle de la femelle; les pattes sont aussi longues que tout le coips, y compris le roslie; l'écusson est devenu ovale et rétréci en avant. La fig. -2 (pi. I), qui accom{)agne cette seconde description et y est conforme, repré- sente une femelle ou une nymphe qui , par les caractères des sillons ventraux . appartient au genre lœodcs. Le spécimen du Muséiiiu de Paris a l'iiyposlome et les chélicères nmlilés, comme dans la figure de Kolenati. ce (jui lait que les palpes dépassent '1) A. Bonnet, Esckaloccpluiltix Jlacipeu (Kocli), noinel Ixodidé pour la iauno française. Archives de Parasitologie, XII, 1908, p. 32.5. — 193 — (iiborragen) le loslio. L'écusson est longuement oviile, irre'giilièremenl excavé, et Ton u'y voit point les quatre sillons décrits et figurés par Kolenati. De même, les sillons de la face supérieuie de l'abdomen, dont Koleuati s'est inspiré pour nommer l'espèce, sont remplacés par des plis- sements irréguliers, dus à la dessiccation du tégument ou à sa contraction par l'alcool. La lace ventrale ne montre pas de pore génital. De la comparaison que j'ai ijiile de ce spécimen avec les nymphes iVI.rodes {Esckalocopli(diis) respeiiilionis Koch, il ressort que Sarcomjsstis eœaralus esl aussi une nymphe de la même espèce. Li: RrrriME des attitudes MniÉTiQUES CHEZ Uy PllASMIDE (OnTlWPTÈllEs) , LE DlMl'PUS MOROSUS , PAR M. Henri Pikroiv. J'ai eu l'occasion, au mois de mars dernier, pendant un séjour au labo- ratoire de Tatihou, d'observer deux individus vivants d'une espèce de Phasmide, le DLvippus inorosus , apportés |)lusieuis mois auparavant par M"" Bender, de Mayence, qui les avait reçus de l'Inde , et conservés dans des feuilles de lierre dont ils se nourrissent. L'un de ces individus était brun et l'autre vert, mais l'un et l'autre gardaient toute la journée les attitudes mimétiques si caractéristiques de ces insectes, et qui rendaient leur découverte dans les feuilles extrêmement dilTicile et toujoui's très longue : les deux antennes s'accolent l'une à l'autre, et les deux pattes anlérieuies viennent les envelop])er si étroitement qu'on ne voit qu'une baguette sèche et rigide. Le corps allongé a l'aspect d'une branche qui se continue eu s'amincissant au niveau de celte tige, formée des pattes antérieures et des antennes ; et les deux autres paires de pattes s'allongent sous le cor[)s en s'applicpiant très étroitement, la première paire en avant sur le lhora>^, et la deuxième en arrière, sur l'abdomen qui est un peu plus long et la recouvre complètement. L'animal s'accroche généralement, au moycMi des crochets de ses pattes antérieures, au boid d'une feuilh? ou d'une brindille, et reste ainsi dans une inmiobihté absolue. Ouanrl l'attitude mimétique n'est pas absolument pai-laite, il peut y avoir un très léger écartement des pattes antérieui-es et des antennes; l'une ou l'autre des pattes de la deuxième paire, sinon les deux. [>eut s'élendie au dehors du c()r[)s pour assui-er uu point d'appui sup|)lémentaire ; et parfois même les |»attes posiérieuies |)euvent s'accroclier égalenïent à quelque su|»[)oil. Ce (|u'il y a de plus caractéristitpic de l'attitude mimétique, c'est 1(> rap[irochement des antennes, et le redresse- ment des pattes antérieures (pii ne peuvent plus servir à la locomotion; c'est ce qui donne à l'animal l'aspect d'une baguette végétale. — \9à — Lorsque i'alliluile niiniélique est un [)ca relâcliée, on constate d'ailleurs qu'un (ibj-anlement, un froissement de feuilles on de branches près de Taninial, ou même un contact direct, suffisent pour provoquer des monve- meuts assurant une attitude plus complète, et qu'on poujiail prescpie appeler des mouvements d'inmiobilisalion, leur conséquence étant une attitude rigide dont l'animal ne se départit plus : le Dixippm rectilie sa position. Les mouvements ainsi provoque's paraissent avoir tous les caractères des réflexes et sejiroduiseut dans une péiiode de repos qu'on pourrait pjescjue appeler une péiiode de sommeil, malgré l'existence du réflexe d'immobili- sation mimétique, facile à mettre en évidence de la façon suivante : on force, par des excitations répétées, et en lui écartant les pattes, un Dixippm à quitter sou altitude mimétique, et à marcher, à se déplacer; puis on le laisse s'immobilisera nouveau. Au bout rise à la lumièiv. alors quelle peut avoir efl'ectivcment une raison d'être comme défense contre les "^ Cf. H. PiÉRON, l/iminol)ilit(5 protectrice chfz los animaux, llcviir ncienli- fujuc, 2 3 avril 190A, p. 523. — 195 — oiseaux insectivores, et ue l'est jamais h l'obscurité, oîi elle serait beaucoii|) moins utile. Le fait est plus intéressant encore en ce que la périodicité nyctlié- inérale de l'activité et du repos n'est pas chez les insectes une absolue nécessité : le sommeil d'une longue durée n'y est pas nécessaire comme chez les Verlébrés supérieurs ; en effet, ou peut garder à l'obscurité conliiuie des Di.vippiis sans (pi'ils présentent de jx'-riode d'immobilité avec attitude mi- métique. Leur activité n'est évidenunent pas absolument uniforme, mais sans qu'il y ait des périodicités nettes ^''. La lumière j^araît donc bien le facteur edicace des réflexes d'immobilisalion en attitude mimétique. Seulement, pour étudier les effets de l'obscurité continue chez ces ani- maux, il faut attendre quelques jours. En effet, au début, il se produit un fait de persistance rythmique, en l'absence des facteurs externes périodiques qui ont engendré le rythme. C'est ainsi cjiieles deux individus examinés placés à la chambre noire lui soir, aussitôt l'obscurité survenue, et restés actifs comme toutes les nuits jusqu'au matin , se sont immobilisés en attitude mimétique à peu prés à l'heure où ils l'aïu-aient fait s'ils avaient été exposés à la lumière naissante du jour. Mais les excitations légères qui induisaient ces animaux à rectifier leui' position, réveillent l'activité de l'un d'eux. L'autre est laissé tranquille, et ue reprend son activité que vers le soir, une heure plus tôt que lorsqu'il était soumis à l'alternance du jour et de la nuit; son activité paraît moins complète. Et son activité ne cesse plus le lendemain matin, tandis que l'autre, qui sert maintenant de témoin, a repris son attitude mimétique diurne, i^a persistance du rythme se manifeste encore par une esquisse» de réflexe d'immobilisation sous l'iulluence d'excitations légères. Mais bientôt cela même cesse, et l'animal laissé à l'obscurité garde une activité peu in- tense mais continue, et ne présente plus en aucun cas l'attitude mimétique. Il n'y a eu que pendant vingt-(pialre ou trente-six heures une persistance mnémoni(pie. à rapprocher des cas analogues, très nombreux surtout dans le règne végétal, que j'ai eu occasion d'étudier dans leur ensemble'"'. En dehors de cette persistance rythmique, qui poui-rait tromper pendant quelques heures un observateui' non prévenu, on peut s'assurer que c'est l'alternance de la lumière et de l'obscurité qui induit l'alternance- des pi»- riodes d'activité et des périodes de repos, et que c'est la lumière qui incite les réflexes adaptés d'inmiol)ilisation dans une attitude mimétique suscep- tible de rendre eflicace la curieuse apparence morphok)gi(jue du Di.rippus C Le ras est i(l('iiti(|UO à coliii qui a été établi par Morgan [lonr les Papillons diurnes et les l'apilloiis nocturnes. Cf. Tli. H. Morgan, KooliUion and Adapta lion , 1908 , p. 3K3. '*' II. PiKRON, L'évolulion de la viémoirc (Bihl. de pliilosopltit; scienlifuitm). impar- tie : Les persistances rylhmiques, p. OS-gS. — l'J6 — morosiis ; les réflexes , malgré l'engourdissement de l'animal dans cette pé- riode , peuvent être plus vivement encore suscités lorsque l'on ellectue des excitations légères , en sorte qu'ils révèlent une attitude de défense , l'animal à l'obscurité réagissant au contraire par des mouvements violents et par la fuite. ^OTE SUR LE TRAVAIL fl'p.VB AllEILLE (OsMIA BICORNIS L. ) , PAR M. J. SOUNY, DU LABORATOIRE DE CULTURE. M""" Moignard, habitant ^ illecresnes (Seine-et-Oise), a remarqué qu'une Abeille (Osmia bicornis L.) s'introduisait par la fenêtre ouverte dans sa salle à manger. L'Abeille , après avoir exploré la pièce dans tous les coins , finit par se poser sur une machine à coudre et grimper hardiment sur une bobine de fil de couleur rouge et s'introduire dans le trou de cette dernière. Au bout de quelques secondes elle ressortit, mais pour revenir bientôt et déposer de la terre dans le fond de la bobine. Dans quelques minutes elle eut bouché l'orifice inférieur d'un tampon de terre gâchée; ensuite elle multiplia ses allées et venues et rapportant cette fois du pollen , si bien que dans une joiu-née la bobine fut complètement remplie et bouchée avec un tampon de terre. Intriguée par cet insecte, M"" Moignard enleva la bobine rouge et mit à la place une bobine blanche ; la rouge fut vidée et mise dans un coin obscur et dissimulée derrière des livres. L'Abeille toui-na quelque temps dans la pièce et finit par découvrir la cachette, dédaigna la bobine blanche et, de nouveau, emmagasina du pollen dans la rouge, qu'elle remplit dans une journée. Le troisième jour, la bobine rouge fut enlevée; l'Abeille chercha long- temps dans la pièce et finit par accepter la blanche , un peu moins grande , qu'elle remplit de pollen dans huit heures de temps, les extrémités bien bouchées également avec un tampon de terre. Une quatrième bobine, de Il centimètres de haut, ayant été mise à sa disposition, elle l'utilisa avec le même entrain. VOsmia se loge la tête en bas dans la bobine tant que celle-ci n'est pas pleine , et quand elle est entièrement garnie , l'insecte se fixe aux rideaux pour passer la nuit. Le bruit de la machine à coudre ne le déi-angeait nullement dans son travail. Les habitudes de ïOsrnia bicornis L. sont connues depuis longtemps, mais j'ai pensé qu'il serait intéressant de signaler l'attachement de cet in- secte pour son nid et la perspicacité dont il a fait preuve pour découvrir la bobine rouge qui lui avait été soustraite. — 197 — Sur les AnnÉlides Polychètes RECUEILLIES PAR M. RaLLIER DU BaTY AUX ILES KeRGUELE^ , PAR M. Cri. Gravier. Au cours de la rude campogne do navigation qu'il a faite aux lies Ker- guelen sur leJ.-B. Charcot , M. Rallier du Baty a recueilli un grand nombre d'animaux et en paj-ticulier des Annëlides Polychètes. Ces Annélides sont toutes connues, car les Kerguelen, malgré l'inclémence de la mer dans leurs parages , ont été visitées par la plupart des expéditions scientifiques qui ont sillonné l'Océan Austral, notamment par l'expédition allemande déjà ancienne de la Gaielle, par celle plus récente de la Valdkia (Tiefsee- Expedition) et aussi par celle du C/(ft//eM^cr. Néanmoins elles ont un intérêt spécial pour nous, parce que la plupait des espèces rapportées par M. Ral- lier du Baty n'étaient pas représentées dans les collections du Muséum d'iiistoire naturelle, bien que les Kerguelen fassent partie de notre domaine colonial. Nous ne donnerons ici ([ue quelques indicjitions sommaires sur ces ani- maux , nous réservant de reprendre le même sujet dans un travail plus approfondi relatif à la croisière du J.-B. Charcot, qui sera publié prochaine- ment. Letmonick producta Grube. Ed. Gbube. Anneliden-AusJjeule S. M. S. Gazelle. Monatsbcr. der Kôn. Akad. der Wissetisch., Berlin 1877, p. .5i2. Un très bel exemplaire de i3 centimètres de longueur, de 5 centi- mètres de largeur a été rapporté par M. Rallier du Baty, de cette espèce polymorphe dont W. C. Mac Intosh a déciit plusieurs variétés. Hermadion magalhaensi Kinberg. KiNBERG. Nya S!;i[|len, Oj'rrrs. Kongl. VelemL-. — yll;ad. Fôrhnndl., 185."), p. 386. Cette espèce n'est représentée également dans la collection recueillie aux Kerguelen que par un seul exemplaire en mauvais état de conservation. Lagisca vesicclosa Grube. Ed. Grube. Anneliden-Au.sboLite S. M. S. Gazelle, Monatsber. der Kon. Al.ad. der Wissensch. Berlin, 1877, p. ^*''' Les trois spécimens de ce bel Aphroditien récoltés par M. Rallier du Baty sont de plus grande taille que ceux décrits par W. C. Mac Intosh et provenant de l'expédition du ('Jiallenger. — 198 — JNei'hthys MACKUiiA Sclimarda. L. K. SfiHMABDA. Neue wirbello&e Thim-e, I. 1861, p. 91. Parmi les sept exemplaires de cette forme géante dans la famille des Neplithydiens , il en est plusieurs remarquables par leui- taille et pai- leur état (le conservation; deux d'entre eux, relativement très jeunes, sont dt^- pourvns de la pigmentation sombre que présentent tous les adultes. Arenicola AssiMiLis Ehlcrs. E. Ehlers. Polychmton dfir hamburif. iitagaUia. Samnwirei hp , 1897, p. io3. M. Rallier du Baly n'a rapporté qu'une seule Arénicole en très mauvais état de conservation et que je rapporte, avec quelque réserve, h V Arenicola nssimilis Ehlers. Brada mammillata Grube. Ed. Grubk. Anneliden-Aiislieute S. M. S. Gazelle, Monatsber. der Kon. Akad. der Wissensch. Berlin 1877, p. .5/ii. Parmi les trois exemplaires de ce curieux Flabelligérien rapjiortés des Ker- guelen par M. Rallier du Baty, on en remarque un en excellent état qui mesure 8 centimètres de longueur sur 1 5 millimètres dans sa plus grande largeur. TiiELEPUS spECTABais Vcrrill. ' Neottis spectabilis Verrili, Bull. U. S. Nation. Mus., n" H. II. Washington, 1S76, February. D'assez nombreux exemplaires de cette espèce, avec J Con- ehol.. i\ . |i, 1 oA. — -20^ — 1901. M. trapetina Lk., Melvill et Standen, ibid., X, p. 47. 1903. M. Iiapezina Lk. , Stempell, Musch. Sammi. Plate, Fauna Cliilensis, Zoo/. Jahrb., Suppl. V, p. 227. 1908. M. trapezina Lk. , Pelseneer, Belgica Moll., p. 11. Une dizaine de spécimens. Rocbebrune et Mabiile {loc. cit., p. iao-i23, pi. Vil) ont décrit sept espèces de Modiolarca qui sont, pour M. W. Stempeii, tout au plus des variétés du M. trapezina Lk. : crassa (fig. 1), Le (Miiiiellieri (lig. 2), Lc- pliayi (ûg. ^), Savatieri {ûg. k), fucgiemis (fig. 5), Sauvineli (fig. 6), Hahni (fig. 7). D'autre part, contrairement à M. E. A. Smith, ils regardaient le Pha- scolicama magellanica Rousseau ( 1 854, Voy. Pôle Sud, ZooL, V, Moll., p. 116, pi. XXVI, fig. 2 a-d) non seulement comme n'étant pas synonyme du Modiolarca trapetina, mais comme appartenant à un genre diflérent : cette opinion est confirmée par M. W. Stempell [loc. cit., p. 227). Las;£A coNSANGuiNEA E. A. Smith. 1876. Lasœa rubra Dall [non Monlagu), in Kidoer, Nat. Hist. Kerguelen, Bull. U. S. Nat. Mm., III, p. Zi5. 1879. Kellia consanguinea E. A. Smith, Moll., Kerjjuelen, Phil. Trans. Roy. Soc. Lond., CLXVIII, p. 18A, pi. IX, fijç. 20. 1908. Lasœa rubra Pelseneer {non Mtg.), Belgica AIoll., p. 1 1. 1907. Lasœa consanguinea Sm. , Melvill et Standen, Moll. Scoltish Nation. Antaret. Exped. , Trans. R(nj. Soc. Edinb., XLVI,p. ikg. Port Gazelle : une douzaine d'individus. D'après M. E. A. Smith, celte espèce de Kerguelen est différente du Lasœa rnhra Mtg. européen qui, au contraire, pour M. Wm. H. Dall ot M. Pelseneer, serait une forme cosmopolite. Contributions 1 là Faune malàcologique DE l'Afrique Équatoriale , PAR M. Louis Germaik. XXIII M0LLUSOUES RECUEILLIS, PAR M. LE LIEUTENANT FeRRANDI , DANS l'EgUEÏ ET LE BoUÉLK [Nord-Est du lac Tcbad]. En lyoy, M. le lieutenant Fep.bandi parlait du Tchad, traversait le Kanemel, suivant la haute vallée du Bahr ei Ghazal, parcourait la plus grande partie de i'Egueï. du Toro el du Bodélé, pour aboutir au Borkou. — 205 — Pendant son voyage, el surtout dans le Toro et le Bodélé, rex|)loraleur put lecueillii' nne collection de Mollusques piésenlanl un grand intéiêt ; riliuéiaiie suivi par le lieutenant Ferrandi esl, en ellel, à l'est de celui ])ai'couru pai- les membres de la mission de délimitation du Nigei-Tcliad (Mission Tilho), et les documents rapportés par ce voyageur viennent très heureusement compléter les riches matériaux récoltés par M. G. Garde. 3 ODE r 0 % o Ha.fvqatquilles fluvialiles. Bien que {jé- néralenienl peu r<_>pandus dans les contrées arides qui avoisinenl le Tciiad, les — 207 — PuNoncis SLDAMCLS iMartciis. 1905. Planorbis sudanicus Germain, Bulletin Muséum hist. nalur. Paris; XI, p. 2 53. Celle espèce. 1res coinniune flans les fleuves et les lacs dit Soudan, semble rare dans le Djourah; M. Ferrandi en a seulement récolté deux exemplaires de petite taille [diamètre maximum : 7 1/2 millimètres; dia- mètre minimum : 5 if-i millimètres; épaisseur maximum : 3 millimètres]. Planorbis Bridouxi Bourguignat. 190g. Planorbis Bridouxi Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris; XV, p. 37^. 1910. Planorbis Bridouxi Germain, Actes soc. linnéenne Bordeaux ; LXl\ , p. 3g, pi. I, fîg. 11-12 et 17-18. Quelques individus seulement. Ils ont été récoltés dans le Djourab , au milieu de nombreux spécimens de Dythinia (Gabbia) Neumaiini Martens. Leur test est mince, assez fi-agile; ti-ès finement et presque régulièrement strié. La taille reste petite [diamètre maximum : 5 millimètres; diamètre minimum : 3 millimètres; épaisseur : 2 millimètres]. Physa (Isidora) tchadiensis Germain, igog. Physa (Isidora) tchadiensis Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris; XV, p. 373. Un exemplaire assez ly|)ique. Il ne mesure que 7 millimètres de hauteur. Il millimètres de diamètre maximum et 3 millimèUos de diamètre mini- mum; son test est assez liagile, un peu brillant, orné de stries obliques extrêmement fines. L'ouverture présente un léger épaississement blanc simidant un bourrelet. J'ai précédemment signalé le même fait chez un spécimen de cette espèce recueilli dans l'Azaouad''', au nord-est de Tom- bouctou. LeDjourab (M. le lieutenant Ferrandi). La très grande fragilité des Piilmonés fluviatiles ex[)lique leur apparente rareté par rapport aux [*rosobranches ; mais il semble bien évident qu'ils doivent vivre, dans le Djourab, en colonies populeuses. Gastéropodes terrestres — et notamment les Limicolaria — vivent cependant en assez /ïiand nomlire sur les rives du Kanem et surtout dans les arcliipeis qui bordent la côte est du Tchad. ^'' Germain (Louis). — Mollusques fluviatiles recueillis dans l'Azaouad (Nord- Est de Tombouotou). Bulletin Muséum hist. nalur. Paris; XV, 190g, p. 378. MUSÉOM. XVI. i5 — 208 — Vivii'ARA uNicoLOR Olivier. KjoG. Vlvii)ara nnicoJoy Germain, BiiUetin Muscum hist. nalur. Paj/s;XII, p. ôa. Nombreux exempiaii-es recueillis dans le Djouial). Ils soiil identiques à ceux du Nil et du lac Tchad. Quelques spécimens ont des toui'S de spire parfaitement convexes; d'autres, au contraiie, présentent les modes unka- rinala et hlcar'mala (= hiangulala Kiister). Cette espèce n'avait pas été rencontrée dans l'Egueï ])ar M. G. Gardk. Gleopatra bulimoides Olivier. 180^1. I'aludi)ta bulimoides Olivier, Voyages empire Otloinan; II, p. 89, lil, p. 68; Atlas, II, pi. XXXI, %. 6. 1802. Paludina hidimoid.es Klster, Gai t ung P;\ludma , in : Martini cl Ciiemnitz, Systemat. ConchyL Cabinet; p. Sa, n° 82, Taf. VII, fig. 11-1.') (seu- Ipincnt). 187/1. Cleopalra bulimoides Jickeli, Laiid-und Sûsswasser-Mollusk. N. 0. Aj'rik.; p. 2^0, Taf. VII, fig. 3i. i8()0. Clnopatra bulimoides Bourguigxat, Hist. malacologique lac Tanganika; p. [il\. 1898. Gleopatra bidimoidex Martens, Beschalte Weicluh. Oal-Aj'rih. ; \^. 18/1. 1907. Gleopatra bulimoides Germain, Mollusques terr.Jluv. Afrique centrale fran- çaise; p. 620. Une douzaine de spécimens. Ils sont de taille nojinale [hauteur : 10-19 millimètres; diamètre maximum: 5-6 millimètres; diamètre mi- nimum : 4-5 millimètres]; leui' test est tinement, mais très iri-éguliè- remeut strié ; l'ombilic , plus ou moins large suivant les échantillons , est parfois réduit à une simple fente très étroite. Djourab. Gleopatra Poutrim Germain. 1906. Gleopatra Poutrini Germain, Bulletin Muséum hist. iiatur. Paris: XV, p. 376. Cette espèce , découverte dans l'Eguei par M. le D' Poutrin , a été retrouvée dans le Djourab, par M. le lieutenant Ferraxdi. Les exemplaires sont de taille normale (hauteur : 9 millimètres) et possèdent deux filets carénants pai'faitement marqués, même sur le dernier tour'''; leur test est orné de stries longitudinales fines '-'"', serrées et irrégulières. ('^ Chez les vieux individus de cette espèce, les lllols carénants sont très atté- nués et le dernier tour n'en porte plus trace. '-) Chez les evemplaircs de FEnuci , les stries loii;;i(u(llnales sont plus lorles et plus irrégulières. — 209 — BvTHiNiA (Gabbia) Neumanm Marleiis. 1898. Bylkinia (Gabbia) Neumanni Mautens, Beschalle Wcichlh. Osl-Aj'rik.; p. 191, Taf VII, lijj. 33 (et figure de la radula, p. 191). 1905. Ih/lliinia (Gabbia) A^e««na/im Germain, Bulletin Muséum liixt. aatur. l'aiis; XI, |). 3a7. 1907. Bythinia (Gabbia) Neumanni Germain, Mollusques Afrique cenliale Jran- çaise; p. 62 1. Le Bi/lhinia Neumanni Marlens est très abondant dans le Djourab, où ou le rencontre associé au Valvata Thilhoi Germain et au Corbicula Audoini Germain. Ampullaria ovata Olivier. 180/1. Ampullaria ovata Olivikr, Voyage cinpire Ottoman; II, p. 39, pi. XXXI, fig. 1. i85i. Ampullaria ovata Philipim, Ampull.; in Martini et Chemnitz, Systemat. Conchyl. Cabinet; p. /19, Taf. XIV, fijj. 5. i863. Ampullaria ovata BotinouiGNAT, MoUuxques miuv. litig. peu connus; p. 7(), pi. X,fig. 11. 1863. Ampullaria kordoj'ana Bodrguignat, loc. cit.; p. 76, pi. XI, fig. 13-1 3. 1876. Ampullaria ovata Jickeli, Land-und Siissivasser-Mollush. N. 0. AjriL; p. 23o. 1890. Ampullaria ovata Bourguignat, Hist. malacolog. lac Tanganika; p. 7/1, pi. VI, fig. 1. 1898. Ampullaria ovata Martens, Beschalte Weiclith. Oat-Aj'rik. ; \). i.58. 1907. Ampullaria ovata Germain, Mollusques terr.jluv. Afrique centrale française; p. 5-! 7. 1908. Ampullaria ovata Dautzenberg, Journal de (Jonrhylioloifie ; LVI, p. ao. 1910. Ampullaria ovata Pai.lary, Catal. faune malacnl. Egypte; p. 60. pi. IV, fig. 13. M. le lieutenant Ferr\ni)I a recueilli, dans le hanl Balir el (!hazal, à en- viron t8o kilomètres de Ko ro-Torao, des exemplaires de cette espèce, abso- lument identiques à cqjix qui vivenl dans le Nil. Quelques spe'cimens cor- respondent parfaitement à VAmpuUana kordoj'ana Parreyss tel qu'il a été figuré par Bourguignat, espèce que Ton doil considérer comme synonyme de VÀnipuHaria ovata Olivier. Les individus du Bahr el (jlhazal soni de (aille normale : 69-()5-66 mil- limètres de hauteur, 54-54-6i millimètres de diamètre maximum el /i3-^i5- A8 millimèlres de diamètic minimum. L'ouverture atteint h5-li5-oo milli- mètres de hauteur pour 38-29-80 millimètres de largeur. Le test est épais, solide, un peu crétacé, orné de stries d'accroissement seri'ées, irrégulières et légèrement obliques. Ampullaria speciosa Philippi. 190G. Ampullaria speciosa Germain, Bulletin Muséum liixl. ntilur. l'ari.i ; Ml, p. 171. i5. — 210 — Un exemplaire récollé avec Aînpullaria ovata Olivier. 11 est semblable à celui recueilli par M. G. Garde à Am-Raya, dans le Bahr el Ghazal moyen, mais il possède un lest moins e'pais. Hauteur : 82 millimètres; diamètre maximum : 76 millimètres; diamètre minimum : 61 millimètres; hauteur de l'ouverture : Go millimètres; diamètre de rouverture : 87 millimètres. Melania tuberculata Millier. 1909. Melania tuberculata Gebmain, Bulletiîi Muséum hist. nalur. Paris; XV, p. 470. Cette espèce couvre le sol, à l'état subfossile, dans de nombreuses loca- lités de l'Egueï , du Toro et du Djourab. Elle est excessivement abondante dans tous les pays à l'est du Tchad. On la retrouve, d'ailleurs, dans toutes les formations sahariennes quaternaires. Valvata Tiliioi Germain. 190g. Valvata Tilhoi Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris; XV, p. 376. Le Valvata Tilhoi Germain est commun dans tous les dépôts fluviatiles du Djourab. Les exemplaires recueillis par le lieutenant Ferrandi sont très nombreux et permettent de distinguer, comme parmi les individus de l'Egueï , des mutations drpressa el alla basées sur l'allure de la spire. Unio (Nodularia) Lacoini Germain. 1909. Uaio (Nodularia) Lacoini Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris; XV, p. 375 et ^70. Quelques échantillons entiers et de très nombreuses valves séparées, re- cueillies dans le Djourab. MUTELA ANGUSTATA SoWCrby. Variété inmderosa Germain. igoB-igoC). Mutcla angustata Sowerby \ar. ponderosa Germain, Bulletin Muséum hist natur. Paris; XI, p. ^89 (sans descript.), et XII (1906), p. 56, iig. 1, et p. 59. Test café au lait clair; nacre rosée, bien irisée; impressions musculaires très profondes: impression palléale bien marquée; stries d'accroissement irrégulières, un peu serrées; charnièi-e avec des rudiments de denlicula- tions. Longueur : i25-i/io miUimèlres; hauteur maximum : 63-6o milli- mètres; épaisseur maximum : 62-/12 millimètres. Ces exemplaires, recueillis dans le Djourab, sont absolument identiques à ceux si communément répandus dans le lac Tchad. — 211 — Spatha (Leptospatha) Bourguignati Ancey. 190O. Spatha (Leptospatha) Bourguignati Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris; XII, p. 176 «". 1907. Spatha {Leptospatha) Bourguignati Germain, Mollusques Afrique centrale française; p. 56o. Les exemplaires de cette espèce , recueillis par M. le lieutenant Ferrandi dans le Djourab , ont un test café au lait clair près des sommets , passant au chocolat clair vers les régions inférieure et antérieure; les stries d'accroisse- ment sont fines et irrégulières; les sommets petits, proéminents, nette- ment incurvés; les impi-essions musculaires sont : l'antérieure très profonde, la postérieure profonde, la palléale bien marquée; enfin, la nacre, très irisée, est d'un blanc bleuâtre. La forme générale des spécimens du Djourab est un peu plus allongée que chez les individus de l'Est ou du Centre Africain. Ils mesurent : Longueur maximum : 76-77 millimètres; hauteur maximum : 38-89 mil- limètres, à 20 et à 25 millimètres des sommets; épaisseur maximum : 3 1-22 millimètres. Le Spatha (Leptospatha) Bourguignati Ancey est une espèce très commu- nément répandue dans les régions de l'Est afiicain; elle est également abon- dante dans le bassin du Ghari, où elle vit en compagnie du Spatha (Lepto- spatha) StuMmaitui Martens ^''. T. Simpson '^' considère cette espèce comme une variété du Spatha Wahl- bergi Krauss'*', de l'Afrique australe. Je crois, en présence des nombreux matériaux dont je dispose, pouvoir séparer spécifiquement ces deux co- quilles qui possèdent, en outre, une distribution géographique différente. CoRBicuLA Addoini Germain. 1909. Corbicula Audoini Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris; XV, p. /175. Le Corbicula Audoiiii Germain est très commun dans le Djourab, où on le rencontre en compagnie du Valvala Tilhot Germain. (') Je renvoie le lecteur à ma note de 190O et à mon mémoire de 1907. Il y trouvera la bibHoorapliic do relie espèce à laquelle j'ai réuni les Spathella Bloijeti Bourguiynat, et Spathella spaihulijormis Bourj;iiij;nal. ^"^) Mabïens (Dr. E. von). — Bcschalte Weiclilh. Ost-A/rih.; 1898, p. 25o, figu- ré p. a5o. ^'' Simpson (T.). Synopsis of Naïades; Proceed. Unit. St. national Muséum; XXII, 1900, p. 898. (■') Krauss (F.). — nie Siid .ifril.anischen MollusLen; 18/18, p. i(),'l'af. II, iig. 1 [L-idina ][ ahlùergij. — 212 — Je résume, dans le tableau suivant, l'état actuel de nos connaissances sur la faune malacologique des pays situés au noid-est du lac Tchad : NOMS DES ESPECES. Gastéropodes Pulmohés. Liitikolaria rectisiriguta Smilli Limicolarla Cliarbonnieri Bourguijfii.it Limimlaria tmrin Pfeiffer, vaiii'li' Pii/ier- tlmixi Ciermiiiri LimicoJuria Utriiformls MarlciiS . vaiiclé obesa Germain Burtoa nilotica Pfeiffer Succinca Chudcaui Germain Litnnœa ajrictina Ruppell Limnœa tchadietim Germain Limnœa sp. ind l'Iii/.tn (hidor») slrigosa Marions Phijp.a ( hklova) Ichadiensis Germain Phinorhis xudanicus Marlens Plaiiorbis Brldouxi Boiuguignat Planorhh Cliiuleaui Germain Planorbis Giirdei Germain PUmorbuJa tchadiensk Germain Gastébopodes Peosobbanciies. Vn'ipara unkolor Olivier Cleopalra hitlimoides Olivier Cleopatra Poiilimi Germain Ilylliinia (Giibbiii) Neuinanni Marions. Aitipullaria ovata Olivier AmpuUuria speciosa Pliilippi AiiipuUaria chaïkiish Germain Mfhinia iiibernilata Miiilei' Vdivala Tillioi Gerr PÉLECVrODES. Vnio ( Xodularki) essoensis Chapcr IJiiio (Noduhiiiu) Lacohn Germain Sjialha { Lriilonpiillia) Clmhiutm Rang Spiilliii { Leptoxpatha) Bourguignaii Aiiooy. Spallia {Lrjitoxpallia) Ituustris Simpson... MitU'ld (iiiiiiixtnla Soworhy : Var. citrla Germain Var. pondcioaii (iermain Corbinila Laroini (iermain Corbkula Aic.luini Germain Pisidmm Landcroini Germain + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + LOCALITES TORO. BOUELE. + + + + + + + + + + + + + + + + + + NOMS DES EXPLORATEURS. Ddpebthuis. doperthuis. dupehthuis. dupebthuis. DupEiiTiims. Gabde. Garde. Garde. Ferbandi. Gabde. PODTRIN, FeRRAVDI. Ferbandi. Gabde. Poltbim , Feubandi. Gabde. Gabde. Gabde. Garde, Poutrin . Febr»ndi. Garde, Podtbin, Febrandi. Poutrin, Ferrandi. Gabde, Poutrin, Ferbandi. DupERTiiuis , Ferbandi. DupEBTHUis , Garde , Ferbandi. dupeethdis. Ddperthuis, Garde, Poutbim, FeRBiNDI. Garde, Poutbin . Febbandi. DUPERTHUIS. Garde, Poutrin, FERRtNDi. DuPEiiniuis. DUPEBTIIUIS. DuPERTlIUIS. DOPERTIIUIS. DUPERTIIUIS , FeBRANDI. Garde. Garde. Poutrin, Ferrandi. Garde. — 213 — En résumé, les dernières explorations dans la région ilii Tchad j)or^ mettent de formuler les conclusions suivantes : A une époque (juateiiiaire récente, la légion du Tchad constituait une vaste cuvette iacusti'c d'où émergaienl, çà et là, quelques archipels''^, el dont le lac Tchad actuel n'est que le dernier vestige. Cette immense mer intérieure était en conununication : d'une part, avec les bassins du Nil el du Congo, d'autre part, avec le bassin du Niger. L'ensablement piogressif des hibutaires de ce bassin fermé ont amené son assèchement partiel, assèchement qui se poursuit actuellement, et qui permet d'entrevoir, dans un avenir encoi'e lointain, la disparition complète du lac Tchad. ÊCHISODERMES DES ILES DE KeRGUELEN, PAR M. R. KOEHLER, PROFESSEUR DE ZOOLOGIE X L'UNIVERSITE DE LYON. Les Echinodermes recueillis par M. Rallier du Raty aux îles de Kergue- len ne sont pas nombreux ; ils constituent , néanmoins , une petite collection assez intéressante pour le Muséum qui ne possédait aucun Echinoderme de ces parages. Les espèces recueillies, au nombre de huit, sont les suivantes : AsTERiAs Periueri Smith. Leptoptvch ASTER Kerguelensis Smilli. Pteraster affinis Smith. Lvbidlister annulosus Sladen. Ophioglypha brevispina Smith. Ophioglypha hexactis Smith. Ophiacantha vivipara Ljungmann. Abatds cordatus (Verrill). Toutes ces espèces sont connues et avaient dc^à été signalées aux îles de Kerguelen; leur étude suggère cependant quehpies remar(pies qu'il n'est pas inutile de résumer ici. Asterias Perrieri Smith. Les exemplaires , au nombre de six , ipù m'ont été remis ont tous six bras qui sont toujours subégaux. Dans le plus grand, R= Oo millimètres environ et r= ik millimètres: dans h's aiitios, les valeurs, ros|)eclives de R sont de ko, 87, .'Ja, i>.3 el 28 millimètres. L'individu cliez lequel ^'' Notamment dans la région du Kanem. — 2\à — R — kS millimètres a le disque élevé et la face ventrale est profondément excavée, offrant ainsi l'attitude inculjatrice : il ne portait cependant aucune trace jaune sur la face ventrale , mais une ponte détachée se trouvait dans le bocal renfermant les échantillons. Les exemplaires offrent, en général, une coloration d'un jaune bi'un assez clair; le plus grand et l'un des plus petits sont plus foncés que les autres, et l'un des individus moyens est grisâtre. Dans le type de Smith, R mesurait i5o millimètres et le diamètre du disque atteignait A 5 millimètres. Leptoptvchaster Kerguelensis Smith. Deux échantillons en très bon élal : ils mesurent respectivement, R, 38 et 9 9 millimètres; r, 17 et 12 millimètres. Aucun d'eux ne présente la moindre trace de ponte. Pteraster affinis Smith. Un échantillon en excellent état : R = iS h ùo millimètres; r= 10 mil- limètres. L'individu est bien conforme à la description de Smith. La face dorsale est convexe; les bras sont triangulaires et pointus. Lahiduster anxdlatds Sladen. Un échantillon complet. Les bras sont au nombre de 89; dans les plus gros, la largeur, me- surée à 90 millimètres du disque, est de 6 milhmètres; le diamètre du disque est de 35 millimètres environ. Les plus longs bras atteignent 80 à 85 millimètres de longueur. Le L. anmdosus a été distingué par Sladen du L. radiosus connu à l'extrémité méridionale de l'Amérique du Sud. Cette espèce a été ren- contrée par le Challenger aux îles Kerguelen et Heart, à des profondeurs variant entre 75 et i5o brasses; elle se distingue du L. radiosus par ses bras plus nombreux et relativement plus minces, par les dimensions uni- formes des piquants qiii recouvrent le disque et le commencement des bras et par les bandes transversales de pédicellaires croisés qui forment, sur les bras, des anneaux plus épais et plus complets. L'échantillon recueilli par M. Rallier du Baty rappelle beaucoup le L. annulosiis, tandis qu'il s'écarte du L. radiosus du cap Horn auquel j'ai pu le comparer. Le disque est couvert de piquants très serrés et assez fins, qui ne sont pas plus développés que ceux qu'on trouve sur les bras à leur base; de plus, les anneaux formés par les amas de pédicellaires sont extrê- mement marqués et saillants : en raison de ces dispositions, l'aspect de l'exemplaire est tout à fait différent de celui du Labidiantor de l'Amérique du Sud, ainsi que l'a fait remarquer Sladen. La plaque madréporique est — 215 — très saillante. La couleur de l'échantillon de Kerguelen est grisâtre, mais sur certains bras elle devient tout à fait foncée et même noirâtre. A la vérité, je ne remarque pas que l'échantillon rapporté par M. Rallier du Baty ait les bras particulièrement étroits , et ceux-ci ne sont d'ailleurs pas très nombreux, puisqu'ils ne dépassent pas le chiffre 82. Je ferai observer, à ce sujet, que Sladen a fondé le L. annulatus sur des échan- tillons plus grands que celui qui m'a été remis : dans le type, le diamètre du disque atteignait 66 millimètres; les bras, au nombre de quaiante à quarante-quatre, pouvaient atteindre une longueur de i65 à 190 milli- mètres; leur largeur, à 20 millimètres de la base, était de 637 milli- mètres. Ces différences dans l'âge des individus suffisent pour expliquer les différences que j'observe dans le nombre des bras et leurs dimensions relatives. Le L. annuloms n'est évidemment pas très différent du L. radiosus, mais il ne peut être confondu avec ce dernier, en raison du caractère des piquants du disque et du développement des anneaux de pédicellaires sur les bras. Il est intéressant de constater que le genre Labidiasler est repré- senté par deux espèces, dont l'une vit dans les parages de Kerguelen et l'autre aux environs du cap Horn : cette remarque confirme d'autres observations analogues sur la (.lifférence des faunes de ces deux régions. Ophioglypha brevispina Smith. Six échantillons dont l'un est très petit. Dans les quatre plus grands , le diamètre du disque varie entre 1 1 et 1 2 millimètres ; les bras sont remarquables par leur longueur et leur min- ceur : leur longueui- atteint près de 60 millimètres dans un exemplaire chez lequel le diamètre du disque est de 11 millimètres, tandis que leur largeur ne dépasse pas 2 millimètres à la base. Il est donc nécessaire de rectifier, à ce point de vue, la description de Smith qui dit : Discus in lathudino ad radii longiludinem circiter i/3 œqualis. 11 n'y a pas , sur ces exemplaires, entre les plaques centiales du disque et les autres, une aussi grande différence que celle indiquée par Smith sur son dessin : toutes les plaques sont presque égales , mais on remarque une cenlro-dorsale et cinq radiales primaires un peu plus grandes que les autres , les radiales séparées de la cenlro-dorsale par un ou deux rangs de plaques. Les boucliers radiaux sont aussi plus allongés ([ue ne l'indique Smith : ils sont plus longs que larges, triangulaires et presque toujours séparés sur toute leur longueur par deux grosses plaques; ils sont seulement rapprochés vers leur angle externe, et ce n'est que dans un seul des quatre exemplaires seulement qu'ils sont contigus en deliors. Le cinquième individu, plus petit que les précédents, car le diamètre du dis(pie ne dépasse pas 8,.^ millimètres, se rapproche beaucoup plus du type de Smilh : les boucliers radiaux sont plus courts, à peu près aussi — 216 — longs que larges et ils sonl contigus en dehors; le plus grand bras mesure seulement 28 millimètres de longueur à partir de sa base. Quant au sixième échantillon , il est très jeune et le diamètre du disque atteint seu- lement 9 millimètres. Ophioglypha hexactis Smith. Quatre échantillons. Dans le plus grand , le diamètre du disque atteint 2 9 millimètres ; les bras sont cassés à l'extrémité et leur longueur dépasse .Se millimètres; dans les deux suivants, le diamètre du disque varie entre 90 et 9 1 millimètres; enfin le dernier est plus petit et son disque mesure seulement 1 1 millimètres de diamètre. Deux des individus ont une coloration conforme à celle que Smith indique : la face dorsale est d'un vert olivâtre très foncé et la face ventrale est jaunâtre; le troisième exemplaire est gris rosé, plus foncé en dessus; enfin le petit est gris. Ophiacantha vrviPARA Ljungmann. Six échantillons , tous à sept bras ; quelques-uns d'entre eux jiortent des jeunes sur le disque. Abatus cordatus (Verrill). Un échantillon de petite taille : la longueur ne dépasse pas 16 milli- mètres. Les auteurs ont le plus souvent réuni, sous la même dénomination (VA. cavernosus, Y Abattis de Kerguelen et l'un de ceux qui vivent à l'extré- mité méridionale de l'Amérique du Sud; celte confusion est due principale- ment à Agassiz. En réalité, l'espèce de Kerguelen est différente des espèces sud-américaines, comme Mortensen l'a montré récemment. Les nouveaux services botaniques de l'Université de Berlin, PAR M. Henri Lecomte. Après avoir pris part au Congrès international de Botanique de BriLxelles, où ont été fixées les i-ègles de la nomenclature, en ce qui concerne spécialement les Cryptogames et la Paléobotanique, nous avons assisté, le 28 mai, mon collègue M. L. Mangin et moi, à l'inauguration des nouveaux services de Botanique de l'Université de Berlin, installés dans la région de Griinewald, à Dahlem-Steglitz , qui appartient à la banlieue ouest de la ville. Le Jardin Botanique, situé jusqu'à ces derniers temps en pleine ville de — 217 — Berlin , à l'intersection des Griïnewald Str, et Postdamer Str. , se trouvait beaucoup trop à l'étroit dans son cadre restreint et tout agrandissement devenait impossible à réaliser dans ce quartier babité. Et cependant cette extension des services de Botanique devait être la conséquence nécessaii-e de l'activité exceptionnelle du service botanique de l'Université de Berlin, placé sous la direction de Téminent Professeur Ad. Engler dont tous les botanistes connaissent les remarquables travaux. L'Administration prit un parti béroïque : les terrains occupés par l'ancien Jardin botanique furent mis en vente , et cette opération , particu- lièrement beureuse , fournissait les fonds nécessaires non seulement pour créer un nouveau service de botanique en debors de la ville , et en assurer partiellement le fonctionnement , mais encore pour installer plusieurs autres établissements universitah-es. Au mois de juin 1897, l'autorisation royale était accordée et, depuis ce moment , la création du service nouveau , le transport des plantes vivantes et des herbiers , l'installation des divers rouages de cet important établisse- ment, se firent aussi rapidement que possible. Aujourd'hui, sans être com- plètement terminé dans toutes ses parties , car un Arboretum, par exemple, ne peut être étabiï en douze ans, le service botanique peut fonctionner régidièrement et les botanistes berlinois ont pu en faire les honneurs à ceux de leurs confrères qui étaient venus de tous les pays assister à l'inau- guration , il y a quelques jours. Le nouveau Jardin botanique de Dablem couvre ime superficie d'envi- ron k'2 hectares et comprend les parties suivantes : 1° le Jardin bolani(iue et les serres ; 2° un édifice abritant les herbiers, un musée botanique, une bibliotliè([ue et des salles fie travail. A. Le Jaidin botanique comprend naturellement une Ecole de Botanique systématique où les plantes sont groupées par familles naturelles , chaque famille formant un îlot distinct dont la surface est en rapport avec l'impor- tance de la famille et dont l'emplacement a été choisi et aménagé autant que possi])le pour fournir aux plantes les conditions de milieu qu'elles réclament. Les arbres ne pouvant être placés avec les plantes herbacées sans nuire à la végétation de la plupart de ces dernières, il a été créé un Arboretum spécial qui occupe une surface considérable et où nous avons pu rencontrer d'importantes collections de Conifères, d'Amentacées, de Salicacées, etc. Mais la partie la plus originale ih ce Jardin botanicpie est, sans contre- dit, celle (pii est consacrée à la Géographie bolani(pie et où on trouve rassemblées, sur un espace relativement restreint, les plantes caractérisant des pays déterminés ou affectionnant spécialement certaines stations. On a, de cette façon, réalisé des associations très intéressantes dans lesquelles les plantes ne sont pas, bien entendu, à des places déterminées mais où elles se répètent dans un cei-lain désordre (pii rappelle la rt-alité. — 218 — H n'entre pas dans mon désir de signaler ici toutes les associations ainsi constituées ; mais je tiens cependant à en citer quelques-unes. Une dune de sable est couverte iVEItjmus arenarius, Aimnophila arenaria, Eryngium maritiimim , etc. Un marécage arliliciel est peuplé des principales plantes qui habitent une telle station en Allemagne. Une forêt de Chênes abrite les divers végétaux qui recherchent le voisinage de cet arbre. La végétation spéciale des Alpes, des Pyrénées, des Carpathes se trouve aussi rassemblée sur des monticules distincts. Sur les pentes d'une montagne minuscule, hérissée de rochers, sont réunies diverses plantes de l'Himalaya. La flore de l'Amérique du Nord occupe un espace spécial ; il en est de même pom- celles du Mexique, du Japon, etc. Rien de plus intéressant que le groupe- ment des végétaux qui caractérisent la flore des Canaries et que le pro- fesseur Engler a su rassembler à la suite de ses voyages. Un espace spécial est occupé par les plantes ornementales annuelles ; un autre par l'ensemble des plantes utiles, soit au point de vue médicinal soit au point de vue économique. Enfin nous nous garderons bien d'omettre la section biologique et morj)hologique, peu étendue pom' le moment, mais où on rencontre cependant déjà des groupements fort intéressants. Rien de plus instructif pour l'étudiant que de rencontrer des coHections de plantes présentant les diverses dispositions des feuilles ; d'autres constituées par des plantes à feuilles panachées ; les plantes pourvues de vrilles ; celles qui sont ai-mées de piquants défensifs d'origine diverse ; les végétaux à lleurs cléistogames ; ceux dont les fleurs réalisent l'hétérostylie; les plantes à protérogynie ou à protérandiie ; ceUes qui sont adaptées aux divers modes de dissémination des graines , etc. On peut même li^ouvei', dans le Jaidin de Dahlem, la réalisation d'une Horloge de Flore ayant du moins le mérite, à défaut d'autre chose, de réunir des plantes dont l'heure d'épa- nouissement n'est })as la même. Les serres occupent une sui-face considérable couvrant tout un côté du Jardin. Le groupe principal, ouvert au public, forme un rectangle déplus de 200 mètres de long. Nous signalerons particulièrement la seri-e des plantes utiles des pays chauds, celles des Cactacées, des Aracées , des Fougères , des Orchidacées , des Scitaminacées , et surtout celle des plantes australiennes où nous avons pu rencontrer de nombreuses Protéacées en pleine floraison. R. Notre attention s'est en outre portée sur les herbiers et sur les collec- tions de pi'oduits végétaux, de fruits, graines, etc. Le bâtiment principal alTecté aux services botaniques comprend une façade sur la rue et deux ailes. La façade est occupée par l'amphithéâtre et les salles de travail ; l'une des ailes comprend l'herbier et la bibliothèque ; l'autre constitue le musée public. Du musée public nous ne dirons (|ue peu de choses, car il serait difficile d'indiquer en peu de mots toutes les richesses qu'il renferme et qui sont d'un puissant intérêt. — 219 — Les colleclioiis comprennent en réalité trois séries ; dans la première on a groupé, dans des salles distinctes, des plantes, des fruits, des photo- graphies documentaires propres à donner une idée de la végétation d'un pays déterminé. Une deuxième partie comprend des produits utilisahles groupés pai- catégories : textiles, bois, gommes, résines, caoutchouc, gulta, jiroduits alimentaires, etc. Enfin une dernière série com{)rend des bois, des graines, des fruits, (hsposés par familles, dans l'ordre adopté pour l'en- semble des collections, qui est celui de P/lanzeiifamilien. En examinant ces collections, qui sont présentées dans un cadre très simple et qui se passeraient d'ailleurs de cadre pour captiver l'attention du visiteur, nous n'avons pu nous empêcher de penser, avec quelque amer- tume, aux richesses que nous possédons et qui se trouvent enfouies, faute de place, dans un grenier d'une galerie abandonnée, rue Geoffroy-Saint- Hilaii-e, au lieu de former une exposition publique dont on apprécierait rapidement tout l'intérêt et qui attirerait au Muséum de nombreux visiteurs. La deuxième aile se trouve occupée par la bibliothèque spéciale de l'éta- blissement et par les herbiers. Moins longue actuellement que l'aile opposée, elle peut facilement être étendue par son extrémité libre, aussitôt que l'im- portance des collections l'exigera. C'est la condition nécessaire que doit présenter une galerie destinée à abriter des collections qui s'accroissent tous les jours. Un mur dans lequel se trouvent ménagées des portes de fer sépare la partie des herbiers du reste de l'établissement et la garantit contre les risques d'incendie. Cette aile consacrée aux herbiers comprend quati'e étages superposés, dont le supérieiu", 'divisé en plusieurs salles distinctes, est affecté aux Cryp- togames et les trois autres aux Phanérogames. Ces diverses salles qui me- surent 37 mètres de long sur 19 de large, sont reliées les unes aux autres pai" un escalier et eu outre par un monte-charge pour le transport des paquets de plantes. La surface utilisable pour chacune est d'environ 660 mètres carrés, soit au total 1,860 mètres carrés. Chaque salle, dont la 'hauteur de plafond n'est que de 3 m. 60 environ, est éclairée, sur chaque face, par de larges baies. Les herbiers sont contenus dans des armoires vitrées à double face, — excepté naturellement celles des extrémités des salles, — laissant entre elles un passage de 1 m. 26. Les volets vitrés de ces armoires mesurent o m. 00 de largeur sur o m. 80 de haut, de telle façon que chaque petite armoire, fermée par deux volets distincts, contient 8 cases — niveau à Echinocorifs cariiuilusDeïv. et Micraslcr dpcipieiis Bayle, ou «■ Craie de GliaitiosT) . Cet hoiizon est inférieur à l'assise à Ecklnocorijs vulgarls Br. et MicraslPr cor-anguinuin Klein, qui aflleure à Gallardou et à Oisème. Cette Craie de Chartres, (jui a fourni jadis des matériaux pour la cathé- drale, aurait une puissance de 70 mètres environ; elle est visible, dans la vallée de TEure, en aval, jusque vers Jouy-sur-Eui'c. Telles sont, dans leur ensemble, les observations géologiques (pie j'ai pu faire dans mes toui-nées sur cette pai'lie de la nouvelle ligne de Paiis à Chartres. Elles seront conq)létées ultérieurement. ^ En terminant, je tiens à remercier le personnel du Service de la con- struction des Chemins de fer de l'Etat, pour les facilités qu'il m'a accor- dées, et les documents et renseignements qu'il m'a fournis : MM. H. Peiv- RiEiî. Ingénieur en chef, Fort, L\garrigue, Lecourt et Poutal, chefs des Sections en cours d'exécution, et leurs Collaborateurs. Mes confrères, B. Braun, Paul Coral)es fils et R. Langlassé eut bien voulu, au début de mes travaux, m'accompagner sur le terrain. SVR LES ItÉsULTATS D^UN SONDAGE PltOFOMD À l' HOTEL DES GnAyOES-DALLES [SeINE-InfÉrIEURe) , PAR M. Pall Lemoine. (Laboratoire de M. Stanislas Meun'ikr.) Les sondages profonds dont nous connaissons les résultats sont encore très peu nombreux dans le département de la Seine-Inférieure*^'; en parti- culier, il n'en existait aucun entre Dieppe et le Havre. Celui fait à l'hôtel des Grandes-Dalles (commune de Saint-Pierre-en-Port) vient donc combler une lacune , et je suis très reconnaissant à M. le Piofesseur Stanislas Meu- nier d'avoir bien voulu me confier les documents nécessaires pour en dresser la coupe, au moins approximative. Le forage a été ell'ectué successivement par la Société du Puits artésien de Vincennes dont j'ai di'pouillé les fiches journalières d'avancement, puis pai- la maison Arraull et Brochot. (jui a bien voulu déposer au Ltiboratoirc de géologie une coupe, accompagnée d'échantillons. C J'ai donné ailleurs la liste des soiidajTcs profonds acliiolloment connus dans le bassin do Paris ; voir Paul Lemoine, Résultats géolof;i(|U(;s des sonda{i;os pro- fonds du bassin de Paris, llull. Soc. iiul. ininérali', Kjio, p. '.i'](i-ktii) , 19 liy. iG. — 226 — ÉPAISSEUR. profondeur"'. Cote du soi : -|- 2 0. — — inî'lros. mclrcs. Remblais i oo h Terre végétale 070 1 00 Argile à silex, de i"'7u à 7"''S5, soil sur 6"'i5 : Saille argileux avec gros silex très abondants km 1 70 Bancs de rognons de silex très éboulants (o™8o), mélangés de sable (i™ ao) 2 o5 5 80 Craik avec silex de 7'" 85 à '/iG^ia, soil sur 38'" 58 : Craie (marne jaune ou blonde avec rognons de silex). Le rapport dit 5" 55; le total des avancements journaliers fournit ^""75: aucun de ces cbill'res ne concorde a>ec la profondeur signalée (12"' 5oj. . /i 75 7 85 Craie avec nombreux siiex (total des avancements journaliers) 620 1 2 5o (au lieu lie ia°'6o). Banc de silex 0 aS 18 20 (aulioude i7"'7o). Craie avec nombreux silex (5 48 // Craie avec rognons de silex 8 20 26 ()8 (aulipu(lea/i'"43). Craie et rognons de silex paraissant plus nombieux. 1 5o 82 80 (îiuliciKleoa^ôS). Craie dure avec nombreux siiex 1 3o 343o (nu lieu (1c 33"' 1 3). Craie avec rognons de silex (moins nombreux à par- tir de 38"') ou plus loin, Hébert donne comme valeur du plongement 0 m. c3. Quelle (pie soit la valeur qu'on adopte, il est impossible de songer à uiiHlre une faille importante entre Fécamp el les Grandes-Dalle^i. — 230 — On est donc amené à penser que les couches C et D représentent le Turonien et le sommet du Céuomanien. LeGault se trouverait à i35m. yS de profondeur, soit vers l'altitude — ii5 mètres, (le sondage nous fournil donc une donnée intéressante sui' l'allnre du Gault en profondeur; l'altitude du Gault aux Grandes-Dalles est à peu près du même ordre que celle atteinte à Dieppe : — 1/18. Pai- conti-e. elle est très différente de celle reconnue à Doudeville : — 26 [renseignements inédits]. On est ainsi amené à penser que la faille de la Seine, jalonnant un anticlinal, niaïquée juscpi'à Rouen sur les caries géologiques à 1/80.000% jusqu'à Pavilly sui' les caries à 1/82 0.000' et à 1/1.000.000% passe à l'Ouest du foi'age de Doudeville. On sait que jusqu'à jjrésent, et malgré les soigneuses recherches d'Hébert, son [)roloiigement n'est pas connu avec certitude sur les falaises de la IManche; si elle y existe, tout au moins son amplitude a-t-elle diminué d'une façon très notable '''. j'i/j/éry en Caux /esGr. Los gisements du Colonel Laperrine coïncident presque exactement avec ceux du Capitaine Cortier et ils serviront à préciser la carte géologique de celte région. Ces gisements sont les suivants : [ Plesiolampas SaharjE Bather. F|. 3 3 kilomètres au S.W. de Sessao./ Linthi* sudanensis Bather. ( O. Laperrinei nov. sp. „ ,. , ., ,, , „,,, 1 Cl ( Plesiolampas Sahabe Bather. F,, b kilomètres a 1 W. de bessao. l "^ ( o. Laperrinei nov. sp. ( OSTREA cf. OONICA SoW. Fj. Près de Tamaïa | 0. cf. sdboriucdlata Lamk. ( 0. cf. oLisiPONENsis Sharpe. iLumachelle très dure avec Os- TREA indéterminables spéci- fiquement. Ils sont tous situés sur les bords de l'Oued Azaouak. (iCS fossiles peuvent tous être attribués au Crétacé; mais ils doivent être ré])artis en deux étages. Le gisement F,, appaitient au Crétacé moyen, probablement au Cénomanien ; les Huîtres sont absolument identiques à celles (pie Cortier a trou\ées dans le Noi'd, àTemassinin, à la base des ffKiebfl cénomaniens, là où il a pu observer une stratigi-aphie. Les gise- ments Fj et F^ offrent des fossiles que Ton a souvent considérés comme éocènes, mais que l'on admet maintenant être du Crétacé très supérieur (Maestrichtien?). Les deux Oursins PI. Sahame et L. stidanensis sont très (') l*aul Lesioine, Ihill. Suc. Géol. France, ['ij, iX, 1909 (à fimpression). Voir aussi la carto publiée par Gortieb, La Géographie , iQlo. 232 — caractéristiques de ce niveau au Soudan, quel que soit l'Age qu'où lui attribue. Seule l'Huître n'a pas pu être identifiée rigoureusement. J'ai donc cru utile de lui donner un nom nouveau, au moins provisoii'e- ment, Ostren Lnperrinei, de façon que l'on puisse la dénommer dans les travaux géologiques sur le Soudan. Il résulte en effet de la comparaison des échantillons du colonel La|)er- rine avec ceux de M. Chiidoau que celte es|)èce est celle que cet exploi-a- teur a désignée sous le nom de 0. cf. elegans (Missionsau Sahara, II, 190(1), mais qui est très différente de la véritable 0. elegans. C'est d'ailleurs M. Chudeau lui-même qui a attiré mon attention sur l'analogie des deux formes et sur l'eiTeur qu'il avait commise en lui attribuant ce nom provisoire. Fi|j. 1. — Ostren Laperrinei l*. Lciii. [Coll. tic Pak'ontoloyic du Muséiuii de Paris.] Comparaison de 0. Laperrinei avec les formes voisines. ■ — Cette es|)èce présente beaucoup d'analogie avec toutes les Huîtres du groupe de YO. edulis, et en réalité les distinctions spécifiques que ion établit dans ce gioupesont très fictives. Les formes les plus voisines sont : 1° 0. cf. innltilirata Conrad; cette espèce a été déoite et figurée par Conrad de Dry-Creek (Mexico) dans la région limilrojihe entre les Etats- Unis et le Mexique. La figure a été reproduite par Coquand (IMonographie du genre Ostrea , p. 63, pi. XXXIII, fig. i-/j), puis par White {Bull. U. S. Geol. Siirvei/, 1 88':>-i883 , pi. XXXVIII), sans qu'aucun de ces deux auleui's ])araisse avoir eu entre les mains d'échantillons nouveaux de cette espèce. 0. midlilirula paraît plus trapue que 0. Laperrinei; — 233 — 9." Ostren EnaxBhnckenhoru {Z. (l. d. geol. Ges. , 1900. p. khfi). Ou sait que ce nom a été donné à l'espèce si frécpiente dans i'Éocène de Tunisie où on l'a confondu souvent avec 0. crassissima (voir Pkrvixqdière , J'Audes sur la géol. de la Tunisie centrale, 1908). La comparaison avec des échantillons cfue j'ai recueillis moi-même en Tunisie m'ont monhé cpie Ostrea Enax diffère de 0. Laperrinei par diveis caractères dont le ])liis typique est que, dans l'ensemble, 0. Enax est plus allongé que 0. Laperrinei. Il semble donc que, à certains égards, 0. Laperrinei viendrait se placer dans la série de types de transition cpii mène au gi-oupe de 0. crassissima. Dans le même ordre d'idées, il fout signaler que celte Huître présente éga- lement une certaine analogie avec 0. medianensis Garez [Thèse, p. 3o8, pi. V, VI, VIII, lig. 1) des couches éocènes à Niimmiilites complanatus des Pyrénées qui représenterait un ancêtre de l'O. crassissima du Miocène. Quoi qu'il en soit, la découverte de cette Huître paraît présentei- un cer- tain intérêt, parce cpi'elle amène à penser que la trouvaille de nouveaux matériaux permettra peut-être de trouver dans les régions soudanaises et sahariennes l'origine de quelques-unes des Huiti-es tertiaires et actuelles. Nouveaux Paléodictyoptères du houiller de Co.v/vE.vriîr, PAR M. Fernand Meunier. (Laboratoire de M. Marcellin Boule.) Les insectes décrits dans ce travail ont été rencontrés parmi plus de 1,200 empreintes de Biattidœ qu'a bien voulu soumettre à mon examen M. le Professeur M. Boule. L'un d'eux se sépare de Archaeoptilus ingens Scudder et de A. Lacazei Biongniart , l'autre se distingue des Microdictija décrits par le savant paléon- tologiste français et des Microdiclija Villeneuvi et agnila. Le troisième Paléo- dictyoptère se range irrécusablement dans le genre Cockerelliella ; il se sé- pare de Cockerelliella peromapteroïdes par la taille et de menus détails de la topographie des nei'vures. Quant à Borrra lioulei , il se sépare de B. Lachlani Brongniart par la présence d'une plus longue fourche à la troisième nervure du secteur du radius. Archaeoptilus Gaullei nov. sp. (lig. 1 ). A la base de l'aile, la sous-costale est très éloignée de la costale; elle s'en rapproche ensuite insensiblement poui- aboutir bien au delà du milieu de cet organe. Le radius d'abord sinueux à la base devient ensuite convexe, — nix — puis derechef concave; ensuite droit jusqu'à l'apex. Le secteur du radius présente quatre nervures : ies trois premières sont simples, la quatrième nervure est fourchue , son rameau supérieur offre deux fouichues. La dis- tance entre le radius et son secteui* est assez large. A la base de l'aile, la médiane semble suivre le même parcoui"s que le radius; elle en est ensuite très éloignée; la fourche médiane commence après le milieu de l'aile. A la base de l'aile, le cubitus côtoie d'abord le radius et la médiane, il est en- suite ])ien éloigné et longuement fourchu; au rameau supérieur, aboutissent trois nervures (elles forment chacune une fourche), à l'inférieur n'aboutit qu'une seule nervure ne formant qu'une seule foui'che. Le champ anal est orné de sept nervures , les trois premières sont un peu concaves , les autres droites; la première anale est fourchue, les autres simples. Les nervules transversales situées entre les diverses nervures du champ de l'aile offrent beaucoup de ressemblance avec celles indiquées par Scudder et Brongniart i^oViV ArchaeoplUns ingens et A. Lacazei. An. S. Cu.S Fig. 1 . — Restauration de Archaeoptilus Gaullei nov. sp. Sur le schiste, on constate que la tête a lo millimètres de largeur et 1 5 miUimètres de longueur. Si on en juge d'après un tronçon bien distinct, les antennes étaient robustes. Les pattes sont vigoureuses. Le prolhorax et le métathorax sont grands chez ce Paléodiclyoptère(Platyptéride (Jh.Bron- gniai't), la distance entre les deux ailes est de ai millimètres. Longueur de l'aile : i8 centimètres; largeur: 6 centimètres; distance présumée de la tête au métathorax : 5 centimètres. Ce remarquable insecte houiller avait donc une envergure totale de 35 centimètres. Ce titan des temps primaires est dédié à M. J. de Gaulle, auteur d'un re- marquable catalogue sur les Hyménoptères de France. — 235 — Microdictya Lacroixi nov. sp. (fig. 9). Celle nouvelle forme se sépare de Microdictya Vaillunti el de M. Hamyi; elle difïère aussi des Microdictya agnila et Villcneuvi. Le nouveau fossile se rapproche le plus de cette dernière espèce. Toutefois, il en est distinct i)ar les nervures du secteur du radius. En effet, chez M. Villeneuvi, ce dernier offre deux nervures dont la première est simple , la deuxième hi-fourchue. Chez M. Lacroixi, il y en a trois, dont les deux premières sont simples, chacune des branches de la fourche de la tioisième est aussi fourchue. Les caractères de la me'diane et du cubitus sont les mêmes que chez M. Ville- neuvi. Le champ anal ne présente guère de différence appréciable. liong-ueur de l'aile : 5o millimètres; largeiu- : i5 millimètres. Ce fossile est dédié à M. Lacroix, membre de l'Institut et Professeur au Muséum national d'histoire nalurelle. m. f ^^'-^ Rai CuS. Méd.S. Fig. 3. — Restauration de Tailc de Microdictya Lacroiri nov. sp. Cockerelliella sepulta nov. sp. ((ig. 3, A et b). Par l'ensemble des caractères généraux, celte espèce se range irrécusa- blementdans le genre Cockerelliella. Elle diffère de C. Peromapteroides Meun. par la taille, notablement plus petite, et par la disposition topograpbique des nervures du champ de l'aile. Ce curieux Palé(»diclynj)tère présente les caractères suivants : la sous- costale d'abord bien éloignée du l)ord costal s'en rapproche ensuite et y aboutit un peu au delà du dessus du point où commence la troisième ner- vure du secteur du radius. Ce dernier va au delà de l'apex de l'aile; son sec- teur (il part non loin de la base de cet organe) comprend quatre nervures donl les trois premières sont simples, la quatrième longuement fourchue: ri'xliéniilé de la nervuie du secteur a aussi une petite fourche. A la base de l'aile, la médiane est comme fusionnée au radius; elle s'en sépare ensuite très distinctement. Avant le milieu de l'aile, elle donne naissance à une ner- vure qui se fourche peu après son point de déj)art et dont la branche supi;- rieure est longuement fourchue; l'inférieure l'est plus longuement encore avec rextrémité de sou rameau iufériiMU' cnuitenieni fituiclui. Le cubitus très éloigné de la nei-vure anale a une fourche dont le rameau supérieur est simple, l'inférieur trèr. longuement fourchu. Le champ anal est bien dé- — 236 veloppé; à la nervure anale, assez convexe, aboutissent cinq nervules. Une iélicuialioii transversale, assez serrée, s'observe entre le l)or(l costal et la sous-coslale, entre celte nervure et le radius, entre ce dernier et son sec- tou/'. Au centre de Taile, à la médiane, celte strialion a une tendance à lor- iner des cellules. Le restant du champ aiaiie est orné d'un tissu cellulaire : polygonal au centre de l'aile et parallèlograramique allongé au champ anal. Cos. Ra.l Se. cu:è. '■■■■■"' ^^' pi„. 3. — Restauration de l'aile de Cockerelliella scpulta nov. sp. A. Empreinte. — b. Contre-empreinte. L'aile de ce Paléodictyoptère (sténodictyoptère Brongniart) a 87 milli- nièlres de longueur et 19 millimètres de largeur. ^ea:s": Cu.S. FJg. /|. — Restauration de l'aile de Borrca Doulvi nov. sp. Borrea Boulei nov. sp. (fig. à). {]e curieux Paléodictyoptère ( Platyptérides Brongniart) est voisin de Bonca Lachlani Brongniart. — -237 — Ce savant paléoutologiste était enclin à croire que la partie basale de Taile de l'espèce décrite par lui n'appartenait peut-être pas au même insecte. L'interprétation de Brongniart est juste si j'en juge d'après la morphologie du champ anal de la nouvelle espèce, qui présente la nervation suivante : comme chez Borroa Lachlani, la sous-costale s'anastomose au radius après le milieu du champ de l'aile. Chez la nouvelle forme, le radius se termine plus loin que chez l'espèce décrite précédemment. Le secteur du radius comprend trois nervures; les deux piemières sont simples, la troisième est plus longuement fourchue que chez B. Lachlani Biongniart. La médiane est longuement fourchue: à son rameau inft'rieur, aboutissent deux nervures. A peu de distance de la hase de l'aile, le cubitus est très longuement four- chu: sa l)rauche inférieure offre une fom'che. Fig. 5. — Restauration de l'aiie de Horraa Lachlani (d'après Giiarles Brongniart). Le champ anal est représenté par quatre nervures simples. Entre le bord costal et la sous-costale , entre cette nervure et le radius , entre ce dernier et son secteur, on remarque une striation transversale pareille à celle de Borrea Lachlani. De rares nervules relient aussi les nervures du champ anal ; la réticidation des autres parties de l'aile est entièrement effacée. Au premier examen, on est tenté d'identifier celte espèce à Borrea Lachalni , mais elle en diffère par la très longue fourche delà troisième nervure''' du secteur du radius. Longueur de l'aile : 6'3 millimètres; lcU"geur : q6 nùlli- mètres. ''' Dans Loiitcs nos rerliciclios, nous a\()ns toujours compté les norviu'os qw [)ar- liinl (lo l'extrémité de l'aile. Cette nervure correspond à fa |)remière nervure de Gh. Brongniart qui signale les nervures de fa base à f'extrcmile de laite. Tous les dessins ont é(é laits par iM'""" I^'. jMeuniei' et revus par moi. — 238 — Morphologie des GLAynEs cutamées des BATRAciEys apodes, ET EN PÀRTICVLIER Dt/ DeRMOPHIS THOMENSIS ET DU SiPHONOPS ANINULATUS, PAR M"' MaRIK PhISALIX. Chez les Batraciens apodes, appelés quelquefois Pseudophidieus en raison de leur ressemblance avec les serpents et en particulier ceux du genre Ti/pJilops, la peau est toujours lisse et nue, striée seulement dans le sens transversal par des anneaux légèrement saillants qui se répètent uniformément jusqu'à l'extrémité postéi'ieure du corps. Les plis cutanés sont nombreux : ils atteignent hoo et quelquefois plus dans quelques espèces, et forment pour la plupart des anneaux complets, entre lesquels des arcs supplémentaires viennent parfois s'intercaler dans la région postériem-e. Celle-ci se termine brusquement en cône obtus, sans présenter de queue proprement dite. Hensche '*' avait déjà signalé dans la peau des Caecilies deux catégories de glandes, comme chez la ilana tcmponiria ; Leydig*"' a confirmé ce fait sur la Cœcilta nimulalo , en faisant en outre remarquer l'abondance des glandes sur l'extrémité postérieure du corps. Wiederslieim ''^^ a montré d'autre part, dans son mémoire sur l'anatomie des apodes, la disposition relative des glandes et des écailles chez Y Epi- er iim gluiinosum (ou Ichlhi/ophh glulhiosiis), mais sans indiquer la structure des premières. En s'occupant à Geylan de la faune de cette iie, les frères Sarasin ''' ont consacré une longue étude au développement et à l'anatomie de Vlchthijo- pltijs glul'mostis, tandis que Brauer''*' qui a suivi, aux îles Seychelles, le développement de VHi/pogcophis, ne fait aucunement mention de l'appareil glandulaire cutané. J'ai pu , grâce aux collections du Muséum , et à des spécimens de Dvi- mophis rapportés de l'ile Sad Thomé par M. Gravier, et qu'il m'a très obligeamment donnés, étudier les modifications que présentent les glandes chez les apodes, et établir leurs rappoits avec les autres Batraciens, notam- ment avec les Batraciens urodèles. On sait que l'ordre des apodes est divisé en deux sous-ordres . lîiiliMi'ii'ii.-; ii|>(i(li'? SOMMAIRE. Pages. Actes administratifs. — Leclure d'une lettre de M. J. Poisson, annonçant la mort, au Dahomey, de son fiis, E. Poisson, Correspondant du Mu- séum; allocution du Président. Annonce de la mort de M. Fr. Geay en Australie; allocution du Président. Déclaration de vacances de la Chaire d'Herpétolojjie et Ichtyologie. Nominations de M. A. Viré comfne Directeur du ^Laboratoire de Biologie souterraine à l'Ecole pratique des Hautes-Etudes, de M. Jeanson comme Préparateur de la Chaire de Physique. Nomination' de MM. Henri Fabre, Millet- Horsin et Ernest Olivier comme Correspondants du Muséum.. 176 à 177 Présentation d'ouvrages par M. le Professeur H. Lecomtè, M. le Professeur Joubin (de la part de M. Gadeceau), par M. Armand Billard.. 177 et 178 Correspondance. — Lecture d'une lettre de M. Rallier du Baty, relative à l'envoi de collections des îles Kerguelen 178 Communications : E.-L. Bouvier. Note sur les Arthropodes marins recueillis par M.. Ballier du Baty aux îles Kerguelen •. . 178 W. T. Calman. Les Cumacés des expéditions du Travailleur et du Ta- lisman 180 P. Lesne. Notes sur les Coléoptères Térédiles i83 E. Olivier. Mission géodésique de l'Equateur. Insectes recueillis par M. le D' Rivet. Coléoptères Lampyrides 186 L. (i. Neumann. Sur trois types à'ixodidœ de Kolenati, appartenant au Muséum d'Histoire naturelle de Paris 191 H. PiÉRON. Le rythme des attitudes mimétiques chez un Phasmide (Or- thoptère) , le Dixippus movosus 198 J. SouNY. Noie sur le travail d'une Abeille {Osmia bicornis L.) 196 Ch. Gbatier. Sur les Annélides Polychètes recueillis par M. Rallier du Baty aux îles Kerguelen 197 Ed. Lamï. Mollusques recueiUis par M. Rallier du Baty aux îles Kerguelen (1909) 198 L. Germain. Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équato- riale. XXHL Mollusques recueillis par M. le L' Ferrandi dans i'Eguei et le Bodélé (Nord-Est du lac Tchad) 906 R. KoEHLEK. Echinodermes des îles Kerguelen 3i3 H. Legohtb. Les nouveaux services botaniques de l'Université de Berlin . . 316 G. Rauond. Géologie du nouveau chemin de fer de Paris à Chartres (Pre- mière note) aao P. Lemoine. Sur les résultats d'un sondage profond à l'hôtel des Grandes- Dalles (Seine-Inférieure) aa5 {Voir la suite à la page h de la couverture.) p. Lbmoine. Sur les fossiles de la vallée de TOiied Azaouak (Soudan) en- voyés par le Colonel Laperrine 981 Fernand Meunier. Nouveaux Paléodiclyoptères du liouiller de Commeniry. 2 33 M""' Marie Phisalix. Morphologie des glandes cutanées des Batraciens apodes, et en particulier du Dermophis thomensis et du Siphonops annulatus 288 BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1910 N° 5 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCCGCX AVIS. Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages d'impression. Les auteurs sont également priés de donner des ma- nuscrits mis au net qui puissent permettre la composi- tion rapide du Bulletin. Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli- chés des figures qui accompagnent leurs notes en même temps que leurs manuscrits. SOCIETE DES AMIS DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE (EXTRAIT DES STATUTS). I. But et composition de la Société. Article premier. L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu- relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires, serres , jardins et bibliothèques et de favoi'iser les travaux scientifiques et l'enseignement qui s'y rattachent. Elle a son siège à Paris. Article 3. L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration. Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au moins 1 0 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme fixe de i5o francs. Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins 5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins 60 francs par an. Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientiliques ou des objets, meubles ou immeubles ayant une valem* équivalente, soit, pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs'*'. ''î S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Association. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNEE 1910. — N** 5. 11 9'^ RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM. 28 JUIN 1910. PRESIDENCE DE M. EDMOND PERRIEU, DIRECTEUR DD MUSEUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. LE Président annonce que le fascicule /idu Bulletin du Muséum de 1910 va être mis en distribution. M. LE Président rend compte en ces termes de la visite que le Roi de Bulgarie a faite au Muséum le lundi 27 juin ; «Cette visite, qui avait été annoncée pour k heures, n'a pu avoir lieu qu'à 6 heures 1/9 , le Tsar ayant été' retenu à la Chambre dos députés. Ce retard n'a pas découragé le public qui l'a patiemment attendu dans la Galerie d'Anatomie comparée ou dans les allées très verdoyantes du jardin. A la descente de voiture, le Roi et le Pré- sident de la République ont été reçus par MM. Dujardin-Bcaumetz, Sous-Secrétaire d'Ktat des Beaux-Arts, Bayot, Directeur de Tl^^n- seignement supérieur, représentant le Ministre de l'Instruction pu- blique, et Edmond Perrier, Directeur du Muséum, qui leur a pré- senté les Professeurs de l'Etablissement. w Ferdinand I" est un naturaliste fervent. 11 a fondé à So6a un Institut scientifique, en tête duquel il (igure comme s'occupant spé- cialement des oiseaux et des papillons sur lesquels il a, comme le Grand-Duc Nicolas de Russie, publié plusieurs mémoires. Il est Membre d'honneur de la Société zoologique de Londres et était Pré- AIUSKIIM. XVI. 18 BOT C — Ihk — sident d'honneur du congrès ornithologique qui vient de se tenir à Berlin. On sait qu'il possède la très importante collection d'oiseaux du comte Alléon ('); il est également membre à vie de la Société en- tomologique et détient la très intéressante collection de papillons de feu Minière t'^^, dont les observations biologiques et les travaux icono- graphiques sont si appréciés. Il a fondé en Bulgarie, àEuxinograd, un véritable jardin zoologique peuple' d'animaux rares. Quand il était Prince de Bulgarie, il venait souvent au Muse'um e'tudier les oiseaux, et s'était inscrit un des premiers parmi les admirateurs de Lamarck, lorsque ceux-ci ont résolu de lui élever une statue à l'entrée du .lardin des Plantes qu'il avait contribué à illustrer. Le Roi de Bulgarie, en venant officiellement au Muséum, tenait donc surtout à donner un témoignage de sa haute sympathie. rtLeRoi et le Président se sont immédiatement rendus à la Galerie d'Anatomie comparée , où M. Edmond Perrier leur a souhaité la bien- venue en prononçant l'allocution suivante : Sire, Le Muséum national d'histoire naturelle est profondément reconnaissant à Votre Majesté de la marque d'intérêt qu'Elle lui donne aujourd'hui. Celle maison fut fondée par Louis XIII, un de vos ancêtres, dans l'inlérêt de la santé de ses sujets , afin que les Professeurs de médecine apprissent à con- naître les choses dont ils parlaient. L'idée était si heureuse que , depuis cette époque , tous les savants ont cherché à savoir réellement . et la science est ainsi devenue si grande et si féconde , que les rois ont tenu à marquer leur place parmi ceux qui la glorifient en la cultivant personnellement, que les ])rinces ont brigué les honneurs académiques, et que l'un d'eux, qui louche de près Votre Majesté , a fait Tlnslitut de France son héritier. Votre Mîijeslé a donné elle-même ce bel exemple. Les naturalistes français savent à quel point Elle s'intéresse et prend part à lems études. Le Muséum d'Histohe naturelle, à l'occasion de l'érection léceute, tout près de cet édi- fice, de la statue de Lamarck, et la Société d'acclimatation en ont reçu de précieux témoignages , pour lesquels leur reconnaissance demeure vivante. En honorant le Muséum de sa visite. Votre Majesté ne iait d'ailleurs que continuer une tradition de famille. Plus d'une fois, le roi Louis-Philippe y est venu entretenir Geoffroy Sainl-Hilaire. C'est sous son règne qu'a été (') Cette collection comprend principalement les Oiseaux du Bosphore , lieu de passage très fréquenté par les migrateurs. (^' Cette collection, que MiHière lui a donné par testament (1887), se com- pose de l'ensenable des Macrolépidoptères (moins les Psychides) et des Pyralides. — 2/(5 — élevée la Galerie de Géologie , qui est demeurée l'une des mieux conçues , et Ton i-enconti-ait quelquefois sous nos ombrages le duc d'Aumalo, (jui venait s'y délasser incognito. Nous espérons que Votre Majesté voudra bien voir dans ces souvenirs des litres qui nous autorisent à perpétuer celui de sa visite royale par celle médaille que nous la prions de vouloir bien accepter des mains de M. le Président de la République, qui, malgré ses hautes fonctions, a tenu à riemeurer le Président de notre Conseil supérieur et sait bien de quelle los- peclueuse et reconnaissante sympathie il est entouré ici. La Société d'acclimatation prie son illustre bienfaileur de lui permellre, à cette occasion, fl'offrir également sa médaille à l'elligie dlsidore Geoffroy Saint-Hilaire à i'augusle organisaleur du parc d'Euxinograd. On admire profondément en France la charité. C'est dire que le n*m\ de Sa Majesté la Reine de Rulgarie y suscite partout la vénération. Quelques fleurs de nos serres, qui vous sont présentées pour Elle par une jeune lille qui sait aussi ce que c'est que la charité, ne pourront lui exprimer que faiblement tout son respect et tous ses vo'ux de bonheur durant un long règne. tf M''" Stanislas Meunier olïVe alors au Uoi une gerbe de fleurs desline'e à la Reine, et au Président de la République celle que le Muse'um a préparée pour M'""^ Fallières. ff En remettant au Roi la médaille du Muséum à relfigiede Ruflon , le Président de la République exprime en termes gracieux toute sa sympathie pour cet établissement dont il a tenu à présider le Conseil, elle Roi, dans un discours des plus lins, re'pond aux deux allocutions qu'il vient d'entendre : MONSIEDR LE UuUîCTEUR , Les paioles que vous venez de prononcer me sont particuiièieuieul agréables à entendre et je vous en remercie avec émotion, vous et vos énii- uents collègues qui représentent ici l'élite des adeptes d'une science (pii m'est chère. Elle me le fut dès mou plus jeune âge. Elle m'a donné le mcilletu' et le plus doux réconfort au milieu des heures austères de ma lùclie. Ceux d'entre vous que leurs j'echerches ou les hasards d(^s \oyages amenèrent en Orient ont pu juger des elfoits que j'ai tentés pour ciéer en Rulgarie des institutions propres à y donner le goût de la nature, de l'ana- lyse et de la compréhension de ses miiuUieuses et éblouissantes merveilles. Je n'ai fait, en agissant de la sorte, que respecter et poursuivre une tradi- tion de ma famille, dont vous avez évoqué si pieusement, si délicatement, la protection et le souvenir. Permettez-moi donc de voir en la médaille cu»mméaioiativede ma visite, — 2/i6 — que vous m'offrez des mains de M. le Président de la République, ainsi qu'en l'effigie de l'illustre Geoffroy Saint-Hilaire . une récompense précieuse de mes eff"orts pour agrandir le domaine de l'histoire natiu-elle, pour le faire prospérer, le faire aimer. 11 me plaît de l'accepter à ce titre et de me dire aujourd'hui parmi vous, Messieurs, encore plus des vôtres. trM. Loyer, Secrétaire général de la Société d'acclimatation, dont M. Edmond Perrier est Président, remet au Roi la médaille à l'ef- figie de Geoffroy Saint-Hilaire, fondateur de la société, et le cor- tège se rend aussitôt dans les galeries où sont réunis les membres de la Société des amis du Muséum et les fonctionnaires de la maison. Le Roi admire la galerie de Paléontologie, malheureuse- ment encombrée au point que la circulation y devient presque im- possible, et dont le Professeur Boule lui fait les honneurs. H se fait longuement expliquer les traits distinclifs de l'homme fossile de la Chapelle-aux-Saints. tf On se rend ensuite à la galerie de zoologie, oiî ont été disposées sur la table de Buffon la collection de vélins de Gaston d'Orléans, et oiî ont été préparés les cadres les plus intéressants de la collection des papillons longuement admirés en connaisseur par Sa Majesté. Mais la nuit tombe; le Roi et le Président ne quittent le Muséum qu'à 7 heures et demie. ff Notre Muséum d'histoire naturelle aune réputation universelle; à l'étranger, il est considéré comme un lieu de pèlerinage scienti- fique; les rois l'inscrivent sur leur programme de séjour à Paris, et Ton se rappelle l'impression profonde que laissa au roi de Portugal la réception qui lui fut faite. Mais les deux tiers de ses construc- tions sont en ruine; il y va de l'honneur de notre pays que cette si- tuation cesse au plus tôt.n M. LE Président, en présence d'abus qui se sont produits par le fait d'artistes exécutant des travaux au JMuséum, croit devoir rap- peler le règlement qui détermine les conditions de leur admission : 1° Sont admis, sans aulorisallon spéciale, de lo heures du matin à h heures du soir, les artistes travaillant sans installation pouvant gêner le public; 9° Sont admis, avec anlor'muion spéciale, en dehors des heures ci-dessus mentionnées, les artistes qui indiqueront le lieu et la durée probable de leurs travaux ; — Ul — 3° Sont admis avec autorisation spéciale du Professeur dont relève le Service des Collections les artistes qui auront des travaux particuliers à exécuter; ces travaux ne pourront alors s'effectuer que dans les Laboratoires, moyennant un droit d'admission de 5o francs par trimestre. M. Edmond Perrier, Membre de l'Académie des sciences, Pro- fesseur d'Anatomie comparée au Muséum d'Histoire naturelle, est nommé Directeur de cet établissement pour une nouvelle période de cinq ans. (Décret du 16 juin 1910.) M.RoLAND-GossELiN, SUT la présentation de M. le Professeur Cos- TANTiN, a été nommé Correspondant du Muséum. (Assemblée du 16 juin 1910.) PRESENTATION D'OUVRAGES. M. le Professeur Joubin présente et offre pour la Bihliolbèque deux nouvelles feuilles de sa Carte des gisements de CoipnUes comes- tibles des cotes de la France. M. J. TuRQUET, Préparateur au Laboratoire colonial, présente et offre pour la Bii)liothèque du IVIuséum un exemplaire de la thèse de doctorat qu'il a soutenue devant la Faculté des Sciences de Paris, thèse ayant pour titre : Recherches analomiques sur les Combrelum africains. COMMUNICATIONS. Un documest i\Édit, belatif ir voyage de TounyEFonT en OniEsr, PAR M. Ed. Bonnet. Le docteur Le Paulmier *'', l'érudit historien de l'Orviétan ^^', avait copié , avec beaucoup de soin , aux Archives Nationales , une série de pièces rela- '■' Le Paulmier ( Claude-Stéphen) *, Bayeux, novembre 1898;! Paris, 19 dé- cemlire 1909, docteur en médecine de la Faculté de Paris ( i856); cf. Cli. Joret, Nolici' sur Stéphon Le Paulmier, in Méin. Snc. îles Sciences, yirts vl Belles-Lettres (le Ikujeur , 190;}, cl Janus, 1908, p. 5(). '*' U Oit i élan, histoire d'une J'amilU: de rliiiiliildits du l'(iiil-\ciij aux xvri" et XMii' siècles. Paris, 18915, un vol. iii-ifi avec planches. — 2/i8 — tives à Ibisloire des sciences; parmi les papiers de ce regretté confrère, donnés par sa veuve à l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris et mis libéralement à ma disposition par mon excellent ami , M. le Docteur Dor- veaux , Bibliothécaire de cette Ecole , j'ai trouvé quelques documents con- cernant l'ancien Jardin Royal des Plantes, qu'il serait intéressant, je crois, de rejirodnire, au moins en partie, dans le Bulletin du Muséum. Voici notamment une lettre du chancelier Phélypeaux de Pontchartrahi à l'abbé Bignon, président de l'Académie Royale des Sciences, relative au voyage de Tournefort en Orient; elle nous fait connaître les instructions qui furent données à ce savant voyageiu- et les conditions pécuniaii*es dans lesquelles il dut accomplir la mission qui lui était confiée ; on i-emarquera qu'à cette époque de faste et de dépenses exagérées, le pouvoir royal l'e- commandait l'économie lorsqu'il s'agissait du progrès des sciences. Cette lettre à laquelle Tournefort fait allusion page 3 dans la Relation de son voyage du Levant''^\ fut communiquée à l'Académie des Sciences dans sa séance du 16 février 1700, mais n'a pas été imprimée dans le volume des Mémoires de l'Académie pour cette même année ^'\ 26 janvier 1700. J'ay rendu compte au Roy, Monsieur, de la proposition qui a esté faite d'en- voyer M. de Tournefort, botaniste de l'Académie des Sciences, en Grèce, à Cons- lantinople, en Arabie, en f^gypte et sur les costes de Barbarie, pour y faire recherche des plantes et des métaux et minéraux, s'y instruire des maladies de ces pays et des remèdes qui y sont en usage et de tout ce qui regarde la médecine P' et l'histoire naturelle; sa ^lajesté a fort approuvé ce dessein, elle désire qu'il s'exécute, et elle ne doute pas qu'il ne soit d'une grande utilité à la perfection de la l\Iédecine et à l'avancement des Sciences ; ainsy sa Majesté m'ordonne de vous cscrire de luy dire de se disposer à partir incessamment avec un homme (') Belation d'un voyage du Levant , fait jwf ordre du Roy. . . par M. Pitton de Tournefort, conseiller du Roy, académicien pensionnaire de l'Académie Royale des Sciences... Paris, Imp. Royale, mdccxvu; deux vol. in-4° avec planches. Cette Relation, rédigée sous forme de lettres adressées au chancelier de Pontchartrain, a paru après la mort de l'auteur; en tête du tome I, on a reproduit l'éloge de Tournefort, lu par Fontenelle, secrétaire perpéluel de l'Académie des Sciences, dans la séance pubhque du 10 avril 170g. (*) Histoire de l'Académie Royale des Sciences, année mdcc , avec les Mémoires. . . lii'és des registres de cette Académie. Paris mdcciii, un vol. in-fi°. '^' Docteur d'Université provinciale, Tournefort fut admis à la licence (99 no- vembre 1695), par la Faculté de Médecine de Paris, dans le Jubilé institué à la suite de la suppression de la Chambre Royale de Médecine; il reçut le doctorat, dans celte même Faculté, le 7 déiembre 1696; sa troisième thèse de licence est dédiée à Fagon, premier médecin de Louis XIV et surintendant du Jardin des Plantes; au sujet de cette thèse, consulter Deniker el Hamy, in Bull. Mus. hisl. nat., I, p. 75 et 76. — 2^9 — capable que l'Académie choisira pour travailler avec iuy ''' et un dessinateur (^) ; sa Majesté veut bien Iuy faire payer à son retour toute la dépense qu'il aura faite, sur les mémoires qu'il en donnera, à condition qu'il fera celte dépense avec une {i[rando œconomie; cependant je Iuy expédieray dez aujourd'liuy une ordonnance de 3,000 1. à compte, dont il sera payé avant son départ; je crois inutile de vous dire que ses pensions de l'Académie iuy seront conlinuées et payées régulière- ment pendant son absence, et même qu'estant esloigné, il sera encore plus en droit de prétendre aux augmentations et autres grâces que sa Majesté pourroit faire aux Académiciens; il faut qu'il vienne icy '''' afin que je le puisse présenter au Roy; je Iuy feray aussy expédier tous les passeports et lettres de recomman- dation dont il aura besoin, en sorte qu'il fasse ce voyage avec toute la sécurité et l'agrément qu'on sera en état de Iuy procurer d'icy, Phélypealx. (Archives Nationales, 0''4/i, loi. 90.) Le V' Congres international d'Ornithologie tenu à Berlin BV 3o MAI AU à JUIN IQIO, PAR M. A. Menegaux. Le V" Congrès international d'Ornithologie qui s'est tenu à Berlin du 3o mai au /i juin, sous la pri^sidence d'honneur de Sa Majesté Ferdinand, Roi des Bulgares, et de Son Altesse Royale la piincesse Thérèse de Ba- vière, et sous la présidence effective du professeur Anton Reichenow, deu- xième Directeur du Muséum d'histoire naturelle de Berlin , a été aussi brillant par les communications et les questions scientifiques qui y ont élé traitées que par le nombre et la qualité des savants qui y ont pris part. Les noms les plus illustres au point de vue scientifique voisinaient avec ceux des plus illustres familles aristocratiques de l'Allemagne et de TiHian- gcr. Son Altesse le prince Conrad de Bavière a assisté aux séances avec assiduité et aux banquets. Vingt-cinq pays étaient représentés au Congrès. Tous les Musées d'his- toire naturelle, toutes les Sociétés scientiflqucs locales d'Allemagne avaient envoyé des délégués. La Belgique s'était fait représenter par le D' Dubois, MM. Visart de Bocarmé, Hoffmann; l'Angleten-e, entre autres par l'hono- (^' Le choix de l'Académie se porta sur André GunJcIsbcimer (1668-171.")), jeune médecin originaire de la principauté d'Ansparli et reçu docteur à l'Uni- versité d'Altorf, qui s'était fixé à Paris où il exerçait avec, lieaucoup de succès. (^' Ce fut Claude Aubriel (1651-17/13) qui accompagna Tournefort; il avait dessiné les figures des Eléments de hulanique et des Insliiiitions; à son retour, il succéda à Jean Joubert comme peintre d'histoire naturelle au jardin du Roi. (^' A Versailles, on résidait alors la Cour. — 250 — rablc W. Rotlischilrl et le D' Hartert, de Triiig-, et par M. Dresser; la Hol- lande, par le baron Snoukaert van Schauboiirg' , par le D' Bïittikofer et le D' van Oort; l'Italie, par le comte E. Airigoni, de Padoue; l'Antriclie, par 0. Reiser, Ritter von Tscliusi zu Scbmidhoffen , le comte Seilern ; la Hon- grie, parvonKazy, Otto Hermaun, de Madarasz, J. Sclienk; la Russie, pai- le baron Loudon: la Suède, par. le D"^ Lônnberg; les Etats-Unis, par M. Dutcber et le D' R. Pearl, etc. Le Ministère de l'Instruction publique de France avait délègue', pour le représenter, M. A. Menegaux; le Ministre de l'Agricultiu'e et la Société nationale d'acclimation , MM. Ternier et A. Menegaux. M. Menegaux représentait en outre le Muséum d'Histoire natu- relle et l'Institut général psychologique. Le séance d'ouverture s'est tenue dans la grande salle des fêtes du Jardin zoologique , sous la présidence du représentant du Ministèi'e de l'Instruc- tion publique. M. le Professeur Reichenow, après avoir adressé un sou- venir ému aux ornithologistes disparus depuis le dernier congrès à Londres en 1908, a prononcé un excellent discours tj'ès documenté rr sur les pro- grès et l'état actuel de l'Ornithologie». La journée s'est terminée par la magnifique promenade si estimée des Berlinois sur les lacs du Havel et à Potsdam, avec bateaux et trains spéciaux, goûter et dîner, promenade offerte par la Société allemande d'Ornithologie. Dans une deuxième séance générale qui eut lieu le mercredi matin, on put entendi^e des allocutions très intéressantes d'Otto Hermann , sur l'acti- vité du comité ornithologique hongrois; de l'honorable W. Rothschild, sur la distribution ancienne et actuelle des Ratites , et du baron de Loudon, sur l'Ornithologie en Transcapie et près de ïalysch. Le Congrès était magnifiquement installé au Casino des oflîciers de Landwehr, tout près de la gare du Jardin zoologique. Il était divisé en cinq sections : 1° Anatomie, Paléontologie , Systématique, Distribution géographique (Présidents : Hon. W. Rothschild, D' Hartert, D' A. Menegaux; secré- taires : D' Van Oort, D' Sassi). 2° Migration (Présidents : Dii'. 0. Hermann, D' Reiser, D' Parrot ; secré- taires : J. Schenk, D' Weigold). A la fin du Congrès, excursion à l'obser- vatoire ornithologique de Rossilten. 3° Biologie, Oologie , Acclimatation (Présidents: Nehrkoi-n , D"^ Biitti- kofer, Rev. Jourdain; secrétaires : D' Le Roi, W. Capek). h" Protection dos Oiseaux et des sites naturels (Présidents : Baron von Berlepsch , von Kazy, D' Hennicke ; secrétaires : Ghernel von Ghernelhaza , T. Csôrgey). Cette section a nommé un comité permanent de protection comprenant des représentants des divers pays. A la fin du Congrès , visite au domaine de Subach (près Cassel), où le i)aron von Berlepsch a été auto- risé à établir une station modèle ofTiciello pour la protection des Oiseaux. — 251 — 5° Aoicullure (Présidents: Burchard, Bahr, von Gontschai'off; secré- taires : li. Neimzig, E. Klein). Cette section organisa une visite à l'établisse- ment modèle de Schifïmiihle , sur l'Oder, où le propriétaire, D'Lavalle, s'occupe surtout de pioduire des reproducteurs de race pure. Environ 60 communications ont été faites au Congrès sur les sujets d'Ornithologie les plus divers, et la plupart avec projections souvent en couleurs. C'est évidemment le programme de la première section qui a été le plus chargé. Je signalerai, entre autres, les communications suivantes : celle de Rosenberg, sur le développement des Colymbidés [Urinalor et Uria); du D' Jacobi, sur l'origine et la place systématicpie des Im- pennes; du Comte de Berlepsch, sur la révision des Tanagridés ; du D' Wirchow, sur la mobilité des vertèbres cervicales chez Sphemscus; du D' Eckstein, sur raj)parition du Ciconia nigra en Prusse; du D' Genglei', sur la relation entre la forme du bec et de l'habitat: du D' Helms, sur la Faune ornithologique du Groenland oriental ; du Professeur Reichenow, sur une espèce disparue, Einberiza panayonsis; de M. Schalow, sur l'état actuel des recherches sur l'Avifaune dans l'Arctique; du Rev. Jourdain, sur la vie des Oiseaux en Corse (belles photographies d'oiseaux vivant en liberté); du D' Poil , sur les Hylnides et l'hybridation ; du D' Reiser. sur ses re- cherches ornithologiques dans les Balkans ; du D' Meuegaux , siu" les espèces sédentaires dans les bassins du Pungoué et du bas Zambèze. Dans la section II, on put entendre les communications suivantes : du Capitaine von Lucanus, sur la hauteur du vol dans la migration; du D'Weigold, sur l'observatoii'e ornithologique d'Helgoland; du Ritter von Tschusi von Schmidhoffen , sur la migration des becs croisés en 1909; du D' Rôssler, sur l'activité du comité ornithologique croate. Dans la section 111 . W. Capek mit en relief les particularités de sa belle collection d'oeufs de Coucou (600 spécimens); le D' Eckstein montre l'uti- lité de l'Oiseau dans le verger ; Voigt étudia le problème de la voix des Oi- seaux; le D' Heinrotli rendit compte de ses recherches siu* la biologie des Anatidés, et le comte von Zediitz des siennes sur les époques de ponte des Oiseaux africains. Le D' A. Menegaux traita des nombreux problèmes que présente la psychologie des Oiseaux à laquelle le capitaine von Lucanus venait d'ajouter quelques contributions. Dans la section IV, les communications furent aussi nombreuses et in- téressantes. Le D' Rôrig inditpia les bases scientiiiques de la protection des Oiseaux; Csiirgey expliqua l'organisation otlicielle en Hongrie pour la protection des Oiseaux, et Chernel von Chernelhaza lit voir les résultats obtenus; Buckland, après après avoir parlé de la destruction des Oiseaux sauvap,es. lit voir la nécessité qu'il y aurait à réunir une conférence inter- nale pour résoudre la question de la protection desdits Oiseaux. Dans la section V, les communications ont été moins nombreuses, mais — 252 — celles de Duiigeii, du Dir. Sclimidt et du D' Lavalle sur l'élevage et leurs efFets ont été des plus appréciés. Les soirées des congressistes furent occupées par de brillants banquets à l'Hôtel de Ville et au Jardin zoologique, ainsi que par une séance de cinématograpliie à l'crUraniaTi. Pendant trois heures, on put assister atix actes les plus intimes de la vie des Oiseaux et même entendre le chant (bi Rossignol rendu avec une perfection remarquable. La séance de clôture eut lieu le samedi h juin , de 9 heures à midi , avec un discours du D' Thienemann sur les résultats obtenus par l'Obser- vatoire oinithologique de Rossilten au moyen du bagage des migrateurs, et du professeur Koenig sur les résultats de son voyage au Soudan, au ])rintemps de 1910. On discuta ensuite et on adopta les divers vœux présentés par la sec- tion IV pour la protection des Oiseaux, entre autres ff qu'il est urgent que tous les Oiseaux sauvages soient protégés, et particulièrement ceux dont les plumes sont employées à la parure, et qu'il est nécessaire qu'on agisse sur l'opinion publique soit pai- la publication de rapports et d'ouvrages, soit par l'introduction de l'enseignement ornithologique pratique dans toutes les écoles». La séance prit fin après que l'Assemblée , sur la proposition du Comité ornithologique international , eut fixé , en 1 9 1 5 , à Sarajevo , en Bosnie- Herzégovine, la date et le lieu du futur Congrès. Un Comité de dames berlinoises s'était formé pour s'occuper des dames qui avaient accompagné les congressistes. J'ajouterai en outre qu'une visite était prévue au Musée d'Histoire natu- relle de Berlin et que , par une gracieuseté de l'Administration , les cartes de membres donnaient droit, pendant toute la durée du Congrès, à l'entrée gratuite au Jardin zoologique. Au Musée, nous avons pu admirer non seulement les collections mon- tées, très pratiquement installées pour l'instruction du public, mais encore les collections si complètes pour les études scientifiques. Une paiticularité qui frappe tout de suite, c'est l'absence de collection d'anatomie com- parée, car toutes les préparations anatomiques sont intercalées au milieu du groupe zoologiqiie auquel elles appartiennent. La morphologie et l'ana- tomie sont donc très étroitement unies. Ainsi, à côté d'un Oiseau, on voit son nid, ses œufs, son squelette et ses diverses particularités anatomiques. Ce qui n'empêche pas, en outre, un groupement comparatif des divers ap- pareils et organes des Oiseaux. Cette disposition, adoptée pour tous les autres groupes, présente, d'après le directeur M. Braun, de multiples avantages pour les étudiants et les visiteurs. Le Jardin zoologique, qui comprend 26 hectares de superficie, est adossé au Thiergarten, le Bois de Boulogne de Berlin. Quand, pour la pre- mière fois, je le visitai en 1877. il était situé loin de la ville, mais maintenant — 253 — il est iucliis dans l'agglomération berlinoise, et ce qui conti'ibue à son suc- cès et à sa vogue, c'est que le chemin de fer, les tramways, les omnibus permettent de s'y rendre facilement et à bon marché de tous les points de la ville , d'autant plus que les abonnements d'entrée annuels ne sont pas d'un prix élevé. Sous riiabile direction du Professeur Heck (depuis 1888), il est devenu le plus beau, le plus prospère des Jardins de toute l'Allemagne, qui en compte pourtant 97 et dont j'ai visité la plupart. Le premier dimanche du mois, quand l'entrée est abaissée à o fr. 25, il reçoit de 60,000 à 80,000 visiteurs qui y passent leur journée, et tous les matins on peut y rencontre!' de nombreuses écoles qui, sous la conduite de leurs maîtres, viennent y prendre des leçons pratiques de Zoologie. Le Jardin renferme plus de 9,800 spécimens vivants de Mammifères et d'Oiseaux appartenant à plus de i,3oo espèces. Les collections de Jumentés (dont un Zébroïde), de Cervidés, de Ratites, de Faisans, d'Oiseaux exo- tiques et indigènes sont particulièrement remarquables et renferment tou- jours les types les plus rares et les plus chers de ces groupes. L'installation malér'ielle laisse peu à désirer. Les parquets et les volières sont vastes; les pavillons des animaux, élégants, propres et pratiques; le personnel, dis- ei|iliné et dévoué, et l'on comprend alors le succès cpie peut obtenir l'Ad- ministration dans l'élevage et la longévité des espèces en captivité. Ajoutons que la facilité des ventes, achats, échanges, permet au Direc- teur d'avoir toujours à sa disposition des ressources pour se procurer des animaux de choix. Si je cite encore le Palmarium, les ombrages magni- liques, des lacs, des fontaines lumineuses, des belvédères, un restaurant estimé avec des auditions journalières de musique, on pourra comprendre tout l'attrait que présente aux Berlinois leur Jardin zoologi(jue. CoLLECTWySi RECUEILLIES Pir, M. LE Binoy M. DE PlOTUSCUlLD f DANS l'Afrique Orientale [Ar.vssiNiE et Ethiopie). Gntomostracés «l'eau douce, PAR E. Daday de Dées. M. le Baron Maurice de Rothschild a recueilli, lors de son expédition scientifique en Abyssinie et en Ethiopie, en 1 90^1 , indépendamment d'autres objets zool()gi(pies, du plankton d'eau-douce contenant des Entomoslracés. La petite collection donnée par M. de Bothschild au Muséum d'histoire naturelle de Paris m'a été communiquée par M. le Professeur K.-L. lîouvier. qui a bien voulu me charger d'cHudier ce plankton et les petits Crustacés qu'il renfermait. — 25/i — Avant de donner la description des espèces, je juge nécessaire de mar- quer les localités d'où le plankton provenait, puis de noter l'époque à la- quelle il fut recueilli : 1. Abyssinie méridionale, lac Telioba, le 28 avril igoA. 2. Abyssinie, Dk-é-Daoùa, septembre 190^. 3. Abyssinie méridionale, Marigot près du lac Haramaya, le 5 mars 1906. h. Étbiopie méridionale, lac du Zygual, le 9 août 190/1. 5. Étbiopie méridionale, Soûlloùki, le 2.3 août 190/i. 6. Ethiopie méridionale, Quardy, le aS août 1906. 7. Ethiopie méridionale,. .. 8. Afrique orientale britannique , lac de Mena Zella, le 9J1 avril 190^1. Au coui's de mes études, j'ai trouvé dans le groupe des Entomostracés des représentants des Copépodes, des Pbyllopodes et des Ostracodes; en tout dix genres, dont trois sont nouveaux, et dont les sept autres sont de- puis longtemps connus. Les genres sont disposés ainsi qu'il suit dans l'ordre systématique : Copepoda. 1. GycLOPs Dybowskii Lande. Cyclops Dybotvskii Schmeil 0., 5, p. 79 . pi. h, fig. i-5. Cette espèce n'est connue, jusqu'à ce jour, que de l'Europe et de l'Amé- rique du Sud. Dans le plankton provenant de l'Ethiopie méridionale, lac du Zygual, j'en ai trouvé deux 9. Phyllupoda. a. Cladocera. 2. SlMOCEPHALUS EXSPINOSUS (G. K.). •Shnocephabis exspinosiis Lilljebord W. , 9 , p. 178, pi. 95, fig. 8-18, et pi. 96, fig. 1-8. La répartition générale de cette espèce est connue; indiquée en plu- sieurs parties de l'Afrique, je ne l'ai rencontrée que dans le plankton pro- venant de l'Ethiopie méridionale, lac du Zygual; il y en avait 11 9. 3. Daphnia psittacea Baird. Daphnia psittacea Lilljeborg VV., 2, p. 19/1, pi. 87, fig. 1/1-16. Espèce inconnue jusqu'à ce jour en Afri([ue ; je l'ai rencontiée, au cours de mes études, dans les matériaux provenant de l'Afrique orientale anglaise, lac du Mena Ilella et de l'Ethiopie méridionale à Sonllouki. — 255 — h. Branchiopoda. U. Streptocepiiai.us PiOTHScmLDi Dad. Slroptocephalus Rolhschildi E. Daday, i, p. i54, iig. 6. Mâle. — Tronc assez robuste, plus courl que l'abdomen; la surface des segments est lisse (glabre); ces segments n'ont aucun appendice. La tête est séparée du corps; le front est nu, lamelleux en forme de ruban étroit, dirigé en avant; l'extrémité est atténuée et bifurquée; elle a presque la lon- gueur de l'article basilaire des antennes inférieures. Les plus longs des segments de l'abdomen sont les trois pénultièmes; le dernier est le plus court, avec une saillie pointue au milieu. Des deux côtés du bord postérieur dorsal des segments 8-7 abdominaux s'élèvent 2-2 appendices membraneux et cylindriques; les deux appendices extérieurs des segments 3 à 5 sont bien plus longs que les intérieurs, à peu près fuselés, larges vers leurs bases, et s'atténuant vers le bout qui a la forme d'un crochet ; l'intérieur de ces appendices semble élre linement granuleux. Les appendices extérieurs du segment 6-7 sont bien plus petits, ils ont à peine le quart des précédents; ils sont cylindriques, digités et arrondis au bout. Les appendices intérieurs de chaque segment (3 à 7) sont bien plus courts que les appendices extérieurs , digités , cylindriques et arrondis au bout; il est à remarquer que les appendices intérieiu-s des segments 4 à 5 sont un peu plus longs que les autres. Les cercopodes s'atténuent très remarquablement vers lem* bout distal et se terminent en pointe ; leur longueur a 3-*'» milimètres ; ils surpassent donc en longueur les h derniers segments de l'abdomen; 1/0 de la partie basale du bord extérieur est muni de courtes soies épineuses, les 6/5 res- tants sont lisses. Le i/5 basilaire du bord Intérieur présente de longues soies en forme de bâtonnets se rapetissant vers le bout distal ; au delà des soies, se rangent des épines arquées qui se rapetissent successivement jus- qu'au bout. Les antennes inférieures ont trois ai-ticles. L'article basilaire est cylin- drique, le côté semble être un peu annulaire; le prolongement cuticulaire piniforme du bord extérieur distal est à peine plus coiiit que l'article mémo, peu arqué, presque droit. L'article médian est deux fois coudé; il s'atténue vers son extrémité dislale; la surface est annulaire; à la partie basilaire et intérieure de l'extrémité supérieure s'élèvent des prolongemenls olfactifs. L'article apical est en forme de ciseaux, la branche supérieure est un peu plus grande et plus forte que la branche inférieure, peu arquée et au milieu passe une crête étroite: l'appendice de la lame du côté fait dé- faut. La branche inférieure est un peu moins forte que la supérieure, elle est an^uée vers le haut; au bord intérieur de sa base s'élève un petit ap[»en- dice en lame. — 256 — Les antennes supérieures ont la forme d'un fouet assez grêle; leur longueur varie entre 2,5-3,5 millimètres. La lame branchiale de la première paire de pattes inférieures est relati- vement grande, ses bords sont denticulés; l'autre lame branchiale est très courte, son bout distal est dentelé, le bord distal du dernier endite est vers son milieu un peu enfoncé et muni de soies. La septième paire de pattes est en tout semblable à la première paire : seules , les (Umensions sont plus grandes et le bord distal du dernier endite est tout à fait arrondi. La onzième paire de pattes ressemble en partie k la première pau-e; mais les lobes du protopodite maxillaire sont très petits et munis de soies droites ; le bord distal du dernier endite est plus enfoncé et l'exopodite est beaucoup plus grand. Le pénis a deux articles : l'article basilaire est cylindrique, en forme de colonne, le bout extérieur se continue en un prolongement ayant la forme d'une épine; l'article apical est allongé, vermiforme, se terminant en une sorte d'ongle, dentelé des deux côtés, les denticulés se courbent vers la base. La longueur de tout le corps est 16-17 ^^^^- ^• Les exemplaires décrits ci-dessus sont tous des mâles développés ; j'ai trouvé , en outre , quantité de jeunes exemplaires à divers degrés du déve- loppement. La longueur de ces exemplaires varie entre 11-1 3 millimètres. Les mâles les plus jeunes sont, pai* leur tête, leurs antennes inférieures cL j)ar la structure des pattes, semblables aux individus développés , mais les appendices membraneux des segments de l'abdomen manquent complè- tement; les cercopodes sont en forme de poignard et ont des soies aux deux côtés. Les mâles plus âgés, mais pas encore développés, ne diffèrent de ceux qui le sont complètement que par les appendices membraneux de l'abdo- men encore très [)etits, en forme de lanières, puis par les cercopodes dont les bords extérieurs portent des soies, tandis que le bord interne porte, au lieu de soies, des épines. Femelle. — La forme du corps de la femelle ressemble beaucoup à celle du mâle, mais la taille est toujours un peu plus petite. La longueur va- rie entre 19-16 millimètres. Tronc presque aussi long que l'abdomen , sans cercopodes. La surface est lisse. Le dernier excepté, les segments de l'abdomen sont également longs; au bord postérieur nous ne trouvons point d'appendice membraneux. Les cercopodes ont la forme d'un poignard; relativement larges, ils se rétrécissent vers le bout distal; leur longueur égale 9-9 mill. 4, c'eslrà- dire qu'ils ne surpassent pas la longueur des trois derniers segments de l'abdomen, les deux bords latéraux sont dentelés et munis de soies. — 257 — Les antennes inférietu-es sont plates , lobiformes , A bord postérieur peu courbé, le bord distal un peu arrondi; elles ont un appendice en forme d'épine; la surface est finement couverte de soies. La longueur est en moyenne de i mill. 5, la plus grande largeur o mill. 7. Les antennes supérieures ont la forme d'un fouet , longues en moyenne de !2 mill. 6; elles surpassent de beaucoup les antennes inférieures. Les paires de pattes sont semblables à celles du mâle. Le sac ovigère est fusiforme et se rétrécit graduellement vers son bout distal. Sa longueur est h-h mill. 5, c'est-à-dire cpi'il surpasse de peu la longueur entière des six premiers articles de l'abdomen. Localités : Ethiopie méridionale, Quardy, le 26 août igoi: SouUouki, le 2 3 août 190/1 ; Ethiopie méridionale (?); A hyssinie méridionale, Tehoba, le 28 avril 190/»; Afrique orientale, lac de Mena Zella, le 24 avril 190/i; les exemplaires des deux dernières localités sont presque sans exception des jeunes. Cette espèce, que j'ai dédiée à M. le Baron Maurice de Rothschild, a (pielque ])arenté avec le Streptocpphalus Piircelli G. 0. Sars, par la struc- ture des ciseaux des antennes inférieures, qui offre quelque ressemblance; du reste, notre espèce diffère tellement de ce dernier au point de vue des caractères, qu'elle ne peut pas être confondue. Les caractères différentiels se trouvent dans les appendices membraneux de l'abdomen du mâle et la structure des cercopodes. 5. Leptestheria siliqua Sai's G. 0. Lcptcutheria siliqua Sars G. 0., /i, p. 11, pi. -2, lig. 1-12; pi. o, fig. i-i3. Cette espèce n'est connue jusqu'à présent que de Cape Town. Dans le ])lanktou mis à ma disposition , je l'ai trouvée dans celui qui a été recueilli dans les localités suivantes : Abyssinie , Dire Daoïla , septembre 1 90^1 ; Afrique orientale anglaise, Reudile, i5 avril 190 4. Les exemplaires provenant de la première localité étaient tous jeunes ; dans le plauktou de la seconde , j'ai trouvé des mâles et des femelles bien dévelopjjés, Ositravoda. 6. CvpRis Neumanni g. W. Miili. Euvucijpris Ncumanni G. W. MiUler, 3, p. 269, pi. 20, lîg. 1/1-21. 11 me semble que cette espèce est une forme cai-actéristique de la faune africaine: d'ailleurs, M. G. W. Millier l'a décrite d'après des exemplaires provenant de la i-égion du Massai Nycke. Au cours de mes travaux, je l'ai des tarses intermédiaires et postérieurs aussi long que les trois sui- vants réunis. Ithyaseinus Ressert nov. sp. C' Les autres caractôros concernant les soonienls al)dominaux sont coniniiins à tous les insectes du {jenre. Antérieurement, nous les avons cités dans noire de- scription /{/ii/xseHiMs Rnthscliildi , Bulletin du Miiscn») national d'histoire naturelle, 1909, n° 3, p. loO. •268 — Foi-me générale du Bhijsseiiiiis verrucoms, (ioiit il (litière complètement par la sculpture du pronotum. Nous sommes hem-eux de dédier cette espèce à M. Keisser. Rhyssemus Chudeaui nov. sj). Insecte de petite taille, à élytres sensiblement élargis dans la légion médio-postérieure. Tête et pronotum d'un noir mat, excepté sur leurs bords latéraux qui sont brun roux. Epistome lai'gement échancré, avec les angles aigus pré- sentant à leur extrémité un petit denticule brillant. Pronoliun orné de bourrelets transversaux, séparés par des sillons dont le fond est parsemé de fines granu- lations. Élytres mats, à intervalles formés de carènes étroites et trancliantes. Les deux premières stries, en pai-tant de la suture, de moitié moins larges que les suivantes. Le fond des stries est semé de granulations fines et ali- gnées iongitudinalement. Pattes d'un brun testacé. Longueur, a millim. 1/2. Insecte de petite taille, nettement convexe, à élytres sensiblement élargis dans la région médio-postérieure. ^^^' ^' Tête et pronotum d'un noir mat, sauf sur leurs Rhyssemus Chndeam j^^^^j^ latéraiLX qui sont brun roux, ainsi que le pre- nov. sp. ^.^^ accident situé à la partie antérieure du pronotum. Epistome largement échancré; les angles limitant cette échancrure aigus et présentant à leur extrémil('? (l'insecte vu de profil) un petit denticule brillant. Epistome garni de gros granules, excepté sur ses bords laléraux qui sont presque lisses. Joues on angles légèrement émoussés. Surface de la tête rugueuse : les petites côtes qui se trouvent à la hauteur du vertex, et de chaque côté, brillantes et à crêtes presque tranchantes. En regard de chaque œil, et placé au sommet des joues, se trouve un gros gramde également brillant. Pronotum arqué à la bas(>, atteignant sa plus grande largeur un peu en arrière du premier accident situé à ia partie antérieure, ses bords laté- raux ti'anchants et finement lebordés au moins à la base; seule, la base est ciliée de soies testacées courtes et claviformes. Pronotum légèrement verru- queux sur les côtés. Sa sculpture est ia suivante : 1° Le long du bord antérieiu' et transversalement, l'on remai-que (l'in- secte vu en dessus) une surface légèrement gianideuse Itordée en arrière par un fin bourrelet; 2° un sillon laige; 3° un bourrelet caréné; 4" et 5° un sillon et un bourrelet de même nature que les précédents; 6° un sillon plus large situé à l'endroit oii le pronotum commence à se rétrécir: 7° de — 269 — chaque côté du sillou longitudinal postérieur existe un boun-elet analogue aux autres, s'infléchissaut brusciucment vers la base qu'il longe parallè- lement. Cet accident constitue de part et d'auti'e un crochet isolant une petite côte étroite. Le fond des sillons est parsemé de fines granulations. Ecusson triangulaire à pointe postérieure légèi-ement émoussée. Élytres mats avec les intervalles des stries formés par des carènes étroites et tran- chantes. Les deux premières stries, en partant de la suture, de moitié moins larges que les suivantes ; ces accidents convergent très légèrement vers le sommet des élytres. Le fond des stries est semé de granulations fines, régulièrement espacées et alignées longitudinalement; épine humérale peu visible. Losange métasternal surélevé, mat, brun de poix comme toute la région abdominale , jirésentant en son milieu une large dépression à fond plat et rugueux. Arceaux de l'abdomen glabres, à peine créuéle's à leur boi-d pos- térieur, présentant à leur bord antérieur de petites stries peu visibles. Dans le Mλ« n. g. Antennae inseriac super /roulis marginoin laleralciii ; hnsi haud occulUi. Ultimiim artlcidum palporum haud acicululum. Clava anlennavum biarliculald ; articulis haud densntis. Coxdo anlicde v/dde ddiiiolae; cavitale apcrtn. Co.rac pnslicae laie scjuncliio; processii primi souiiirnli iiIxIodiIiiIs Iruii- catum. Ce genre a|)parti(^iil à la liibu des Bothriderini ; il tend à établir une liaison entre les Insectes de ce groupe et les Snsijlus. — 270 — Sosylopsis Geayi uov, sp. Elongata, subparallcla , convexa, nitidula, teiiiiissme Jlnvo^ptibescens ; dilutc castanea. Antennae snbbreves; i" articulo intus dilatalo; a° ad anijulum exter- num primi inserto , subelongato; S" sensim longiore quam latiorc; 4° et 5" subquadratis; 6"-r)" iransversis, pmdalim incrassatis; clava biarticuhta , elongata, arùcidis disjvndis. Caput convexim, subtriangidare , nntice trun- cntum, subdense punctulalum. Prothorax subquadratus , transversm et in longitudinem convexus , subparce punctulatus ; apice tnmcato; angulis anticis rolundatis; lateribus subrectis , lenidter marginatis; angidk posticis obtusis, subrotiindatis ; basi arcuata, tenuiter marginata. ScnloUum subsemicircuïare. Elijtra ad basin prothorace paido latioro ; suhparaUela, ad apicem conjumthn rotundata, paido duplo longiora quam simul latlora, punctato-striaia; stria suturali paido magis impressa; intervallis striaruvi lalis, uniliiieaio punctatis, ad apicem subelevatis. Long., 1,2-1, 5 millimètres. Allongé, subparalièle, environ trois fois et demie plus long que large, convexe, peu brillant, marron clair, couvert d'une pubescence flave dorée, courte, modérément dense sur la tête et le prothorax, disposée eu ligne sur chaque intervalle des stries des élytres. Antennes modérément courtes; 1" article dilaté, arrondi en dedans, presque aussi long que large; a' inséré un peu au-dessous de l'angle apical externe du 1", plus long que large, un peu épaissi; 3' subégal au a"; h' et 5' subcarrés; 6^ à 9' transversaux, progressivement un peu plus épais; 10'"° eL 11"° formant une massue lâche, plus allongée chez le mâle; dernier article plus étroit que le précédent. Tête convexe, sublriangulaire, tronquée en avant, à peu près aussi longue que large , presque densement pointillée, modérément rétrécie entre les naissances des antennes. Prothorax subcarré arrondi aux angles anté- rieurs, à peine obtusémeut anguleux aux angles postérieurs, en forme de coussin, un peu moins densement et un peu plus fortement ponctué que la tête; côtés finement rebordés; base arquée, finement rebordée. Écusson subdemicirculaire. Élytres un peu plus larges à la base que le prothorax, arrondis aux épaules, à peine élargis sur les côtés, arrondis ensemble au sommet, environ deux fois et un quart aussi longs que larges ensemble, moins convexes transversalement que le prothorax, ponctués-striés ; strie suturale un peu plus accentuée que les autres; intervalles des stiies larges, plans sur le disque, très faiblement relevés à l'extrémité; 1" intervalle un ])cu plus large, confusément ponctué; chacun des autres avec une ligne de petits points; marges latérales légèrement pliées, surtout vers l'extrémité; région scutellaire un peu enfoncée. Madagascar : région de Tullear, dans les galei'ies d'un Scoly tifle. Collection du Muséum de Paris, h exemplaires recueillis par feu F. (ieay. — 271 — Trois Réduviides youvEAUX d'Afiîkjue [Hîm.), PAR LE D' G. HORVATH. Bagauda tenebricola nov. sp. Supra fusco-testaceus , opacus; antennis fusco-nigris, articulo primo basiu versus fusco, arliculis duobus basalibus longitudiue aequalibus, articulo secundo articulo tertio saltem quintuple lougiore, articulis duobus apicalibus aequilongis; corpore subtus cum rostro pallido: coxis anticis capile ojh longioribus, spinulis fenioruni anticorum nigris, genubus anticis uonnihil iufuscatis, tibiis et tarsis anticis simul fernoribus anticis pauUo longioribus; pedibus posterioribus fuscis, apieem versus pallescentibus , genubus posterioribus late albidis, fernoribus posticis corpore paullo lon- gioribus; elytris apieem abdominis aequantibus 9. Long., ii millim. Afrique orientale allemande. Deux exemplaires trouvés dans la grotte de Kulumuzi, près de Tanga, par M. Gli. AUuaud (1909. Muséum de Paria). Cette espèce ressemble beaucoup au B. avklus Bergi-., mais s'en distingue par la taille un peu plus faible, le deuxième article des antennes aussi long que le premier et au moins cinq fois plus long que le troisième, les hanches antérieures plus longues, les tibias et tarses antérieures prises ensemble plus longues que les fémurs antérieurs et par les élytres ne dé- passant pas l'extrémité de l'abdomen. Le genre Bagauda Bergr. n'était connu jusqu'à présent que de l'Inde oi'ientale et du Geylan. Macrospongus nov. gen. Corpus oblongo-ovatum. Caput ante oculos productum, a latere \isum vix decurvum, poue oculos rotundalo-angustatum, parte intcroculari parte postoculari angustiore, parle ocelles ferente elevata; jugis brevibus, apice tubercidato-elevatis. Oculi pone médium capitis positi, médiocres, per tola latera capitis liaud extensi. Ocelli majusculi. Antennae corpori aequilongae, articulo primo brevi, parti auteoculari capitis longitudiue aequali, orticulo secundo articulo |irimo quadru])lo lougiore et capili |)rouotoque simul sumtis aequilongo, articulo tertio articulo praecedeute paidlo breviore et quara articulo ultime i/3 lougiore. Rostrum a gida distans , articido secundo articido primo longiore. Pronotum ante médium constrictum. inerme, lobo antico convexe, dislincte sculpturato, latcribus immai-ginalo, lebo pestico sexîingulari, sal depnîsso, haud grauulato, uec rugulose, margiue basali supra scutelluni tiuncalo, angulis latcialibus aciitis. Scutellum apice iu spinam redexam productum, basi utriu(pie plica trausversa obsoleta praedi- tum. Eiytra cen4)lela. Piosternuui simplex, pestico haud reciu-vum. Mêla- — 272 — slernum et segmentum ventrale secundimi cariiiata. Pedes longiusculi; femoribus etiam anterioribus parum iucrassatis, iaermil)us: femoribus anticis capiti et pronoto simul sumtis ferc acquilongis et quam femoribus iiilermediis distincte longioribus: tibiis anticis fossa spongiosa longissima, partes 9/3 apicales tibiae occupante instructis. Ce genre nouveau de la sous-famille des Acanthaspidiens , remarquable par la très longue fosette spongieuse des tibias antérieurs, est voisin du genre Mankuninga Dist., mais en diffère par la tête moins large avec la partie postoculaire renflée et non graduellement rétrécie eu arrière, par les antennes plus longues, les côtés du lobe antérieur du prouotum non carénés, le ventre caréné à la Ijase, les cuisses antérieures et intermédiaires plus longues, plus grêles, et surtout par la longue fossette spongieuse occu- pant les deux tiers apicaux des tibias antérieurs. M. Alluaudi nov. sp. Niger, opacus, capite; rostro, lobo anlico proslerni, maculis pectoris ad coxas, pedibus marginibusque lateralibus (l>asi excepta) et apice abdoniinis rufo-testaceis; anlennis fusco-nigris , articulo primo (apice excepto) basique aiticuii secundi flavo-testaceis ; lobo antico pronoti rubro , limbis apicali et lateralibus lineaque média percurrente nigris, lobo postico linea mediaua impressa, punctata, retrorsum seusim evanescente instructo; scutcllo rubro ; ely tris unicoloribus , immaculatis ; segmcntis rufo-Lestaceis couucxivi basi et apice anguste nigro-marginatis 9. Long., 27 millim. Afrique orientale allemande [Muséum de Paris). J'ai l'honneur de dédier cette espèce à M. Gh. Alluaud qui l'a découverte dans la grotte de Kulumuzi, près de Tauga. 11 est bien évident que cet habitat est tout à fait accidentel et que l'Insecte ne se trouvait que pai- hasard dans une grotte. Gleontes laminatus nov. sp. Late obovatus , croceus , nigro et flavogriseo-puberulus ; capite, anteunis, rostro, lobo anlico prouoti, membrana (parte basali excepta), laleribus nieso et melastelhii, tibiarum anticfu-um plus quam dimidio apicaU, seg- mente ultimo , interdum etiam segmentis peuultimo et basali ventris medio segmentisque genitalibus nigris; parte dilatata abdominis pone médium infuscata, apice autem latissime albida; capite nigro-piloso , parte postocu- lari retrorsum sensim gracilesceute ; articulo primo antennarum articulo secundo duplo et dimidio longiore ; pronoto antrorsum fortiter angustato , lobo antico capite dimidio breviore, angulis apicalibus obtusis, parle retrorsum producta lobi postici a disco impressione transversaii distincts discreta; elytris apicem abdominis attingcntibus : abdomine utrinque for- titer laminato-dilatato , elytris i)lus (juam duplo latiore, marginibus latera- libus areuatis, integris, nullibi sinuatis; tibiis anticis superne basi» versus — 273 — pilis crectis longiuscixlis griseo-flavescentibus dense d9. Long. coip. 19-21, Lat. pronoti k 1/2-6 1/2, abrlominis 9-11 millim. Madagascar : Vohémar dans les montagnes d'Ambre. DilTèi-e du C. Dilatatus Sign. . outre la couleur rouge du corps et des ])attes, par les caractères suivants : taille plus grande et plus large, prono- lum plus fortement rétréci en avant avec le prolongement postérieur séparé du disque du lobe postérieur par une impression transversale bien distincte, al)domen plus fortement dilaté, partie postoculaire de la tête graduellement rétrécie en arrière. Par ce deinier caractère, cette espèce se rapproche dti genre Diaspidius VVestw., mais la distance entre les ocelles et la base de la tête est égale à celle qui sépare les ocelles et les yeux; les marges du prolongement poslé- rieiu- du pionotum sont relevées eu gouttière et les parties latérides dilatées des segments abdominaux mamelonnées. Sur quelques formes yOUVEHES de M.lDRÉl'onURES DE LA BAIE DE TaDJOURAII, PAR M. Gh. GuAVIER. Euphyllia laxa nov. sp. Des dragages piatique's à une quinzaine de mètres dans les récifs du ff Météore n et du « Pingouin -n m'ont procuré six colonies de celle Euphijllia. A l'état vivant, les Polypes sont d'une belle couleur glauque, tant dans le disque que dans les tentacules et la coloiuie. La plus grande de ces cinq colonies a 12 centimètres de hauteur et i5 dans sa plus grande largeur; elle compte 1 3 calices. L'écartement de ces derniers est l'un des traits domi- nants de cette espèce. L'angle de divergence des rameaux est de 60 à 70 degrés. La longueur des ramwuix au-dessus du niveau de séparation est de 9 à 3 centimètres, avant que la division ljssi[)are commence à se montrer. Le diamètre des calices circulaires, bien entiers, est de 16 à 20 millimètres: certains d'entre eux qui se disposent à se diviser en deiLx ont jusqu'à 26 millimètres de grand axe; ceux chez lesquels la dichotomie est nettement accusée, avec l'amorce de la séparation du côté de la muraille, peuvent avoir un grand axe de 35 millimètres. Dans un calice circulaire, de 19 millimètres de diamètre, je compte 52 septes; dans un autre de même forme, de 17 millimètres de diamètre, 62 seulement. Un calice encore bien entier, un peu allongé, de 20 milli- mètres de grand axe, est pourvu de 40 septes; un autre, bien entier aussi. de 26 millimètres de grand axe et de i5 de petit axe, en a 57. DeiLx autres — 274 — calices tout récemment séparés ont chacun 89 septes; deux autres, non encore séparés complètement, ont l'un 99, l'autre 91 septes. Les seplcs sont très minces, très fragiles; leur bord libre est souvent brisé à la partie supérieure du calice. Ceux des deux premiers cycles présentent fréquemment le même développement et ont une prédominance très marquée sur ceux des autres cycles. Ces grands septes sont ilexueux ; au voisinage du centre du calice, ils se reploient sur eux-mêmes; leur bord libre, non denté, s'en- fonce profondément dans le calice, parallèlement à l'axe. Les septes des autres cycles, moins développés que les précédents , offrent les mêmes carac- tères qu'eux. On compte, en général, de 8 à 10 septes par centimètre de longueur. Dans la partie supérieure des calices, on constate qu'entre les septes il y a, près de la muraille, des traverses longitudinales circonscrivant des lacunes périphériques qui viennent s'ouvinr sur le bord du calice. 11 n'y a jamais qu'une seule rangée de ces lacunes au pourtour de la cavité calici- nale; mais ces dissépiments se multiplient eu profondeur et divisent le contenu des loges en une série de petites cavités , de soi'te que la coupe transversale d'un calice en profondeirr a l'aspect d'un réseau assez serré. Les côtes sont inégalement développées. Cette Euphyllia du golfe de Tadjourah se range dans le groupe des Euphyllies cà calices bien séparés et à 4 ou 5 cycles de cloisons , le 5" cycle étant toujours fort incomplet, et dont l'un des types les mieux caractérisés est VEiiphijUia rtiffosa (Dana). On n'a signalé jusqu'ici aucune Euphyliie dans la mer Rouge, ni sur la côte orientale d'Afrique. J. Stanley Gardiner en a recueilli deux espèces aux Maldives: EupkjlUa gJahrescens (Ghamisso et Eysenhardt) et Euphyllia turgida (Dana). Ulophyllia Bonhourei nov. sp. Doux exemplaires seulement de cette intéressante espèce ont été recueillis au récif du Marabout. La forme est massive et fortement convexe. Le plus grand spécimen a 95 centimètres dans sa plus grande largeur et ik centi- mètres de hauteur. Les soudures entre collines voisines sont beaucouj) plus fréquentes dans le grand exemplaire que dans le petit, de sorte que les vallées complètement closes y sont relativement beaucoup plus nombreusss. Les hautes crêtes sinueuses séparant les vallées émettent des ramifications latérales faisant avec la lame principale des angles de diverses grandeurs, assez souvent normales à celle-ci. Les Polypes étaient, à l'état vivant, d'un brun jaune assez foncé. La distance d'une crête à l'autre est, en général, de 19 à i4 milli- mètres; elle est, exceptionnellement en certains points, au niveau des centres calicinaux, plus considérable, s'élevant jusqu'à 98 ou 96 millimètres: elle peut aussi se réduhe à 9 ou 1 0 millimètres. Il y a , en moyenne , 7 septes — 275 — par centimètre de longueur au sommet des crêtes, la profondeur des valle'es dépasse rarement 1 5 à 1 6 millimètres. La muraille est extrêmement mince: dans le voisinage du sommet des crêtes, elle présente de nombreuses perforations. Les septes sont très étroits dans lem- partie supérieure, de sorte que les crêtes sont très tranchantes et les lianes des vallées très abrupts. Les septes sont légèrement débordants: leurs fîices latérales sont parsemées de nombreuses granulations. Appaite- nant à divers cycles, ils sont inégalement développés, tant en longueur qu'en largeur. Leur bord libre est presque lisse ou armé de petites dents; mais dans la partie inférieure et élargie, au voisinage du fond de la vallée, les dents se développent énormément et fréquemment dans divers plans. Les centres calicinaux sont toujours reconnaissables ; les territoires calici- naux sont même assez nettement indiqués en quelcpies régions. A la péri- phérie, les mêmes caractères généraux persistent, mais les sej)tes sont, en général, plus serrés les uns contre les autres que dans les autres parties de la colonie. L'épithèque est peu développée : mais elle l'est relativement plus dans les toutes jeunes colonies que l'on voit à la périphérie que dans la colonie principale. J. Stanley Gardiner, qui a réuni en un seul les deux genres Cœbriu et Ulophyllia, a décrit sous le nom de Cœloria Cooperi J. Stanley Gardiner une forme des Maldives qui offre une grande ressemblance avec celle de Djibouti décrite ci-dessus, en ce qui concerne la forme des vallées, la faible épaisseur de la muraille, les perforations de celle-ci, etc. Mais la physio- nomie de la forme des Maldives est bien différente de celle de VUlopliijllia de Djibouti: à cause de l'étroitesse des septes dans leur partie supérieure, les collines ont , dans l'espèce de Djibouti , une forme tranchante qui donne aux vallées des flancs très abrupts qu'on ne retrouve pas dans la forme des Maldives, chez laquelle les septes sont un peu plus serrés. VUlopkijllia cellulosa Quelch, rapportée par le CÀalloiiger de Banda (îles Moluques), a été retrouvée par E. von Marenzeller dans la collection faite à Zanzibar par le D' Stuhlraann. Porites somaliensis nov. Sj). J'ai trouvé, dans le récif du Marabout, un Porites d'un gris bleu à l'état vivant, d'une (juinzaine de centimètres de hauteur. La base, étroite et morte, a 5 centimètres de hauteur. La partie vivante, plus large, a nettement le faciès coluninaire, légèrement tronconique; elle présente des cannelures latérales dont quelques-unes se continuent sous forme de bosselures à la face supéiieure. Les calices sont bien développés; beaucoup d'entre eux ont jus([u'à 1 millim. 5o de grand axe. Les murailles, quoique peu élevées, découpent cependant assez nettement le contoui- polygonal des calices, au moins partout ailleurs ipi'à la périphérie. Ces nmrailles minces. ;\ crête Muséum. — \vi. 20 — 276 — déchiquetée, avec de grands orifices dans leur épaisseur, deviennent [dus /■paisses sur les côtés et plus encore à la partie inférieure de la colonie où elles ont l'aspect d'un réseau assez lâche. Les septes sont très minces; la disposition typique indiquée par H.-M. Bernard, avec le rr ventral triplet«, n'est pas toujours très évidente. Mais les saillies formées au sommet du bord interne des septes sont exti'è- mement développées et dessinent une couronne de palis (au nombre de 5 généralement) des plus nettes dans tous les calices. Le développement des palis constitue l'une des caractéristiques les plus frappantes de ce Porites. Dans la plupart des calices, ia saillie columellaire est indiscernable. A la périphérie , les calices ont un autre faciès. Ils perdent beaucoup de la netteté de leui' contour; ils y sont d'ailleurs moins profonds. Les mu- radles sont plus épaisses et couvertes de grosses granulations. Les palis et la columelle qu'ils enveloppent occupent presque toute la cavité calicinale. Le squelette est ici beaucoup plus compact que partout ailleurs. Je rapproche avec quelque réserve cette forme de celle que H.-M. Ber- nard (if)o5) a décrite sous le nom de Porites Ceylon (22) 8 D. Ceijlonica octava, surtout à cause du faciès de la colonie, des caractères généraux des calices et particulièrement de ceux de la périphérie. Néanmoins, H.-M. Ber- nard ne signale pas d'une manière spéciale le développement , cependant bien caractéristique, des palis. Liste de plantes recueillies aux Îles KerguÉles , PAR Paul Danguy. Le Laboratoire de Botanique a reçu de M. Bossière, le 29 mai 1901) , et de M. Balher du Baty , le 1 8 mai 1910, deux petits lots de plantes ré- coltées aux îles Kerguélen, dont M. le Professeur Lecomte a bien voulu me confier l'étude. Ou sait que Kerguélen, ou île de la Désolation, est le centre d'un petit ai'chipel situé dans la région australe de l'Océan Indien, remarquable par la pauvreté de sa végétation. Bien que les collections formées par ces explo- rateurs ne comprennent pas de types nouveaux pour la llore de cette région, déjà décrite par J. D. Hooker, elles complètent heureusement l'Herbier cependant si riche du Muséum, en y ajoutant quelques beaux exemplaires d'espèces qui y étaient peu ou pas représentées et qu'il est bon de signaler. Benonculacées. RanuHculus cmssipes Hook. f. — Terrains marécageux. Boute près de Port-Llisabeth. Très abondant à Kerguélen. MM. Bossière et Rallier du Baty. — -277 — Crucifères. Pringlea anliscovbulica R. Br. — Petit chou de Kerguélen. MM. Bossièie et Kallier du lîaty. Garvophyllées. Ccrasùum ghmcmluta TImil. — Echanl. en fruits. M. Bossière. (]. triviale Liuk. — M. Uallier du Baty. Ces deux espèces sout probablemeul introduites. Portulacées. Monlia J'ontana L. — Plante commune. MM. Bossière et Uallier du Baty. Rosacées. Acaeiia aâscendcm Vehl. — Nombreux e'chantillons. MM. Bossière et Rallier du Baty. Crassulacées. Tillaca moschata D. C. — Pousse dans le sable au bord de l'eau. MM. Bossière et Rallier du Baty. Ombellifères, Az^orella Selago Hook. f. — M. Rallier du Baty. RuBLACÉES. Galium antarlicum Hook. t'. — M. Bossière. Composées. Colula plutuosa Hook. f. — Très beaux ccbanlillous. MM. Bossière et Rallier du Baty, Taraxacum officiiialo Wigg. — M. Bossière. Graminées. Dcsckuinpiiia antarlica Desv. — Très beaux échantillons. MM. Bossière et Ralliei' du Baty. Poa CooUi Hook. 1". — Très beaux échantillons. MM. Bossière et Rallier du Baty. Fesluca hei'ffticlrims Hook. f. — Gazon poussant par petites touffes dans les terrains rocheux. M. Rallier du Baty. Fesiuca crecta d'Urville. — Celte plante se trouve en abondance à l'ile Howe. M. Rallier du Baty. 9.0. 278 — Fo UGERES. Lomaria ulpina Spr. — MM. Bossière et Rallier du Baly. Pohjpodnun vidgare L. — M. Bossière. P. australe Mott. — M. Bossièi'e. CyslojJtcris Jragilis Bernh. — M. Bossière. Sur les collections botaniques faites par M. Alluaud dans l Afrique ORIENTALE, SPECIALEMENT SUR LES MONTS KiLIMA-NdJARO , KÉnYA et PlOUENZORI, EN 1 ()o8-l ()0() , PAR LE R. P. SacLEUX, CORRESPONDANT DU MusÉUM. *>.^ Monopétales (Suite). *1G1. HoHNELiA VERNONioiDEs Schwcinf. — Ke'nya N. 0.. prairies de Ngare' Nyouki, 9,000 mètres, novembre 1908. Fleur violette. "èhh. Erlangea (§ Botiiuiocune) Sciiimperi 0. et H. — Rouvvenzori E. , vallée du Mobouko. entre les bambous et la foret supérieure, 9,3oo mètres , janvier 1909. Fleur lilas violacé. 104. Erlangea [% Bothriocline) Schlmperi 0. et H., var. tommtosa. — Kilima-Ndjaro S. E., zone moyenne des forêts, 2,100-2,800 mètres. Fleur lilas rosé. *385. Vernonia (§ Lepidella) . — Ounyoro, près de i'Albert-Nyanza S. E. , rivière Mousisi, i,4oo mètres, février 1909. Fleur lilas clair. 269. Vernonia (§ Stengelu) stenolepis Oliv. — Uouwenzori E. , vallée duMoboukou, à Kitclioutchou, dans une plaine marécageuse, 3,000 mètres, janvier 1909. Grand arbrisseau; Heur blanc mauve. *124. Vernonia (.s Strobocalyx ) sublligera 0. HofTra. — Kilima-Ndjaro S. E., à Kiléma,zone des cultures, 1,600- i,5oo mètres, octobre 1908. Plante caractéristique du pays Tcbaga; Heur lilas clair. 288. Diciirocephala latikolia D. G. • — RouAvenzori E. , haute vallée du Moboukou, 0,600 mètres, janvier 1909. 6h. MiCROGLOssA DENSiFLORA Hook. f.(?) — Kilima-Ndjai'o S. E., dans un ravin boisé à 2,85o mètres, octobre 1908. Grand arbrisseau; ileur jaune d'or. 308. CoNYZA PERsicEFOLiA OHv. et Hicm. — RouAvenzori E., vallée du Moboukou, 3,900 mètres, janvier 1909. Fleur blanc jaunâtre. — 279 — 116. GoNYZA HocHSTETTERi Schullz Bip. — Kilima-Ndjai'o S. E. , colline de Kiléma, dans la zone des cultures, i,5oo mètres, octobre 1908. Fleur blanche. l/l5. GoNYZA sTRiCTA Willd., forme du G. Schimperi Schuitz Bip. Fleur jaune pale. — 210, forme du G. macroruhiza Scbultz Bip. Fleur blanche. — Kenya N. 0., prairies de la zone inférieure . 9,000 mètres, novembre 1908. *368 GoNYZA scARiosA Sp. Moore. — Rouweuzori E. , vallée du Moboukou, à Ibanda, dans la zone des cultures, i,35o mètres , janvier 1909. Fleiu- blanche. 112. PsiADU ARABICA Jaub. et Spach. — Kilima-Ndjai'o S. E., i,5oo mètres, octobre 1908. *320 PsiADiA EvcANA 0. ct H. — RouwenzoH E., vallée du Moboukou, à la montée du col de Kitchoutchou, 3,ooo mètres, janvier 1900. Grand arbrisseau; fleur jaune d'or. 399. Ageratum coNizoroEs L. — Ouganda. 1,900 mètres, février 1909. Fleur iilas. 327. SiGESBECKiA ABvssmioA 0. et H. — Kenya S. 0., 1,700 mètres, no- vembre 1908. 372. Laggera alatv D. g., var. inrolucrnsa Schweinf. — Rouwonzori E. , zone des cultures , i,35o mètres, janvier 1909. Fleuj- jau- nâtre. lUk. Laggera crassifolia Schuitz Bip. — Kenya N. 0., prairies do la zone inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur lie de vin. *370. Gnaphalilm Petitianum A. Rich. — Rouwenzori E., à Ibanda, dans la zone des cultures, i,35o mètres, janvier 1909. Fleur blanc soyeux. 18, 7/i. Helichrysum Kiloundjari Oliv. — Kihma-Ndjaro S. E., zone des prairies, 9,8oo-3,900 mètres, octobre 1908. Fleur jaune paille. *55. Helichrysum Stuhlmanni Ô. Hollm. — Kiliraa-Ndjaro S. E. , zone des prairies, 3, 900 mètres, octobre 1908. Fleur blanc et rose. *290. HELiciTRYsrM Drcis-ApRiJTU Chiovenda, H. Stuhlmanni 0. IIolTm.. var. hdifolitini Sp. Moore. — Rouwenzori. a Bonaniba . dans la haute vallée du Moboukou, 3,/»oo-3,6oo mètres . janvier 1909. Fleur blanche. Gette plante caractérise la région des Scnccio et des Loùclia arborescents. *1&,11 Heliciirvsi'm VoLKENSii 0. Hoiïni. — Kilima-Ndjaio S. E., zone supérieure des prairies, 3. 900 mètres, octobre 1908. Fleur blanc cl ro.se. — 280 — 26. Hedichrysum Meveri Johannis Engler. — Kilima-Ndjaro S. E,, zone inférieure des prairies, 9,800 mètres, octobre 1908. Fiem- blanche , rose en dessous ; bouton carmin foncé. *270. Helichrysim Glilelmi Engler. — Rouwenzori E., zone supérieure des forêts, dans la vallée du Moboukou, 9,800-8,200 mètres, janvier 1909. Fleur blancbe. *280. Helichrysum Lentii Volk. et 0. Hoffm. — Rouwenzori E. , à Bou- amba, dans la haute vallée du Moboukou, 3,5oo-4,ooo mètres, janvier 1909. Fleur blanche. — 78. Kilima-Ndjaro S. E., zone supérieure des prairies, 3, 200 mètres, octobre 1908. Fleur blanc et rose. 1 G. Helichrysum abyssiniccm Schultz Bip. — Kilima-Ndjai'o S. E., zone des prairies, 2,800-8,000 mètres, octobre 1908. Fleur jaune d'or. 3/i7. Helichrysum fcetidum Gass. — Rouwenzori E. , vallée du Moboukou . 2,3oo mètres, janvier 1909. Fleur jaune paille. 307. Helichrysum cymosum Less. — Rouwenzori, vallée du Moboukou, au col de Kitcboutchou , 8,200 mètres, janvier 1909. Fleur jaune. 66, 94, 114. Hiîlichrysum Engleri 0. Hoffm. — Kilima-Ndjaro S. E., i,5oo-2,8oo mètres, octobre 1908. Flem' jaune. 11 1 . Anisopappus . — Kihma-Ndjaro S. E. , zone des cultures sur la colline de Kiléma, i,5oo mètres, octobre 1908. Fleur jaune. 317. GoREOPSis ABYssiNicA Schultz Bip. , var. glabrior. Rouwenzori E. , 3,25o mètres, janvier 1909. Fleur jaune d'or, 1G3. GoREOPSis KiRKii 0. et H. — Kenya N. 0. prairies de Ngaré Nyouki, à la hsière de la forêt, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur jaune d'or. 109. GoREOPsis Kilimandjarica 0. Hoffm. — Kilima-Ndjaro S. E. . zone des cultures, sur la colline de Kiléma. à i,5oo mètres, octobre 1908. Fleur jaune d'or. 401. Gynura crepidioides Benth. — Ouganda, près du Victoria-Nyanza, 1,200 mètres, février 1909. — 10. Kihma-Ndjaro, zone des cultures, i,/i5o mètres, septembre 1908. 60. Gineraria Kilimandjarica Engler. — Kihma-Njaro S. E. , zone su- périeure des forêts, 2,800 mètres, octobre 1908. Fleur jaune d'or. *203. Emili\ debilis Sp. Moore. — Kenya N. 0.. prairies de la zone inférieure, 2.000 mètres, novembre 1908. Fleur blanc jau- nàti'e. — 281 — 149. NoTONiA ABYssiMcA A. Rich. — Kenya N. 0., zone inférieure des forêts, 9,000 mètres, novembre 1908. Fleur rouge cerise, 189. Senecio discifolius Oliv. — Kenya N. , zone inférieure des forêts, 9,000 mètres, novembre 1908. — 394. Ouganda central, 1,900 mètres , février 1909. *:287. Senecio Ducis-Aprotii Cbiovenda. — RouAvenzori E., vallée du Moboukou, ;\ Bouamba, 3, 600 mètres, janvier 1909. Fleur jaune. — 296. A Boujongolo, 3, 600-/1, 000 mètres. *369. Senecio montdosus Sp. Moore. Rouwenzori E. , vallée du Moboukou, zone des cultures, i,35o mètres, janvier 1909. Fleur jaune d'or. *i284, 332. Senecio coreopsides Cbiovenda. — Rouwenzori E. . vallée du Moboukou, 2,85o-3,6oo mètres, janvier 1909. Fleui- jaune d'or. *278. Senecio adnivaeis Stapf. — Rouwenzori E., vallée du Moboukou, à Bouamba, 3,5oo mètres, janvier 1909. Fleur jaune. 70. Senecio Johnstoni Oliv. — Kilima-Ndjaro, zone supérieure des prairies, 3,4oo mètres, octobre 1908. — 268, 277. Rou- wenzori E., vallée du Moboukou, 2,900-3,600 mètres, janvier 1909- 243. Tripteris Vaillanth Dec. — Kikouyou, i/f5o mètres, novembre 1908. Fleur jaune. *22. Tripteris Volkensii 0. Hoffm. — Kilima-Ndjaro S. E. , zone infé- rieure des prairies, 9,800 mètres, octobre 1908. Fleur jaune d'or. *273. Rkrkiiey\ Spekeana Oliv, — Rouwenzori M, vallée du Moboukou, zone des cullm^es, i,35o mètres, janvier 1909. Fleur jaune. 328. Carddcs leptacanthus Fresen. — Rouwenzori E. , 2,85o mètres, janvier 1909. Fleiu- violet clair. 1 99. Lactuca arvssinica Fresen. — Kenya N. 0. , 9,000 mètres , novembre 1908. *371 . SoNCHus ANGUsTissiMus Hook. f. — Rouweuzori E. , zone des cultures , i,35o mètres, janvier 1909, Fleur jaune. 21. LoBELiA (8 Riiynciiopetaujm) Deckenii llenisl. — Kilima-Ndjaro S. E,, zone des prairies, 9,800 mètres, octobre 1908. Kloiu' lilas. — 281. Rouwenznii E., vallée de Moboukou à lîouanilia. 3,5oo mètres, janvier 1909. Fleur bleu violet, *295. LoREMA (S RiivNcnopETAMiM) WoLLASTONi E. Ci. Baker. — Rouwen- zori. vallée du Moboukou, 3,8oo-/i,oo(t luèlros, janvier 1909. Atteint 6 à 7 mètres 85 — Essais de coNsnttVATiON nons dk lorganisme des cellules nEnvEusEs DES GANGLIONS SPINAUX, PAR R. LeOENDRE et h. MliNOT. (Première Note.) Les recherches récentes de Nagontle , Marinesco , etc. , ont montré que les ceUules nerveuses des gangUnns spinaux peuvent suivivre un certain temps après la section de toutes les connexions ganghonnaires, tant vascu- laires que nerveuses. En effet, dans les ganglions excisés et transplantés sous la peau , certaines cellules présentent des phénomènes réactionnels in- tenses : formation de nouveaux prolongements à partir du corps cellulaire ou du cylindraxe , qui montrent bien leur survie et même leur activité. En répétant quelques-unes de ces expériences, nous avons constaté des variations d'intensité des réactions cellulaires que nous avons attribuées à la grandeur de l'incision faite à la peau et surtout au contact plus ou moins étendu des ganglions avec les tissus sous-cutanés. Ces observations nous ont conduits à essayer de conserver des ganglions spinaux dans le sang du même animal, mais hors de l'organisme. Ces recherches permettent de faire varier un certain nombre de facteurs : température, tonicité, oxygé- nation, etc., et peuvent ainsi fournir de nouveaux renseignements sur les conditions de vie de la cellule nerveuse. Elles permettent même d'étu(Uer, dans des conditions relativement simples, l'action de divers corps tels que Na, K , Ca , etc. , dont l'importance a été démontrée en ces dernières années. Ainsi, ces recherches d'histo-physiologie apporteront peut-être une contri- bution aux études eutieprises sur l'action des facteurs physico-chimicpies et pourront être intéressantes à inpprocher de celles purement pliysiolo- giques concernant l'action de divers hquides eu injection ou en circulation artificielle sur l'excitabilité des nerfs. Bien entendti , ces recherches ne peuvent renseigner que sur la conser- vation de la forme et les variations de structure de la cellule; elles ne peu- vent fournir aucun critère de son fonctionnement ni même de sa mort, d'autant plus que la cellule se trouve dans des conditions particulières, séparée de son prolongement cylindraxile, sans que le miheu qui la baigne se renouvelle par circulation sanguine. Quoi qu'il en soit, nous avons essayé de conserver des ganglions spinaux dans du sang et, après avoir constaté l'aspect histologique de ceux-ci, nous avons poursuivi ces recher- ches dans du sang plus ou moins dilué, ou bien en contact avec des gaz variés, ou encore dans divers li(|ui(les artificiels. Le dispositif ex{)érimental employé est le suivant : Les ganglions spinaux sont enlevés asepliquement et placés dans des vases contenant le sang ou le liquide dont on étudie l'action. Ils en sont retirés au bout d'un temps — 286 — variîible, fixés par l'alcooi, coupés puis colorés soit par la méthode de Nissl, soit pai' rhématoxyiine au fer. Le sang nécessaire à certaines expériences est prélevé aseptiquement dans la carotide, recueilli dans un ballon conte- nant des billes de verre et stérile; il est délibriné par agitation puis versé en quantité suffisante (20 à ho centimètres cubes) dans des vases où il recevra les ganglions. Les vases employés sont des fioles coniques d'Erlenmeyer fermées par un bouchon de caoutchouc percé de 2 trous jiar où passent 9 tubes de verre inégalement longs qui permettent le barbotage. Ces tubes sont munis de tampons de ouate et chaque flacon est préalablement passé à l'autoclave. Les llacons restent pendant toute la durée de l'expérience dans l'étuve à 89 degrés. L'oxygénation est produite pai' un barbotage bulle à bulle d'oxygène provenant d'un cylindre de ce gaz comprimé. Comme le passage du gaz déshydraterait peu à peu le liquide où plongent les ganglions , il est nécessaire de le faire ai-river d'abord dans un bai'boteiu' placé dans l'étuve où il se détend, se lave et se sature de vapem^ d'eau. Les ganglions de Chien ainsi conservés à 89 degrés dans du sang déû- briné ont présenté les modifications suivantes : Après 2 heures de séjour à l'étuve, l'aspect des cellules nerveuses est encore normal. Le seid changement que l'on puisse noter est la présence à la surface de la gaine conjonctive du ganglion de quelques polynucléaires qui n'existent pas sur un ganglion normal et qui proviennent évidemment du sang dans lequel on l'a conservé. Après II heures , l'aspect des cellules nerveiises est encore normal ; quel- ques-unes, cependant, présentent de petites vacuoles; d'autres, fort rares, ont à leur sui'face des encoches dans chacune desquelles est logée une cel- lide névrogUque. A la sui-face du ganghon, les polynucléaires sont très nom- breux, ils forment souvent un manchon continu autour de la gaine con- jonctive ; quelques-uns sont même situés dans l'intérieur de celle-ci. Après 8 heures, l'aspect des cellules nerveuses est un peu modifié : leur volume parait diminué (après fixation à l'alcool), le volume nucléaire l'est également , parfois plus que le volume cellulaire : l'aspect du noyau et du nucléole est normal. La substance chromatophile est moins bien indivi- dualisée en grumeaux, elle a souvent un aspect plus iinement gi'anuleux et réticulé : les vacuoles sont toujours rares, les encoches superficielles plus fréquentes. Les polynucléaires sont toujours abondants sur et dans la gaine conjonctive du ganglion. Certains paraissent plus voisins du tissu nerveux que dans les observations précédentes. Après 10 ou 12 heures, les modifications des cellules nerveuses sont plus accentuées : leur volume et surtout leur voluine nucléaire est encore plus diminué : la substance chromatophile tend de plus en plus vers l'ho- mogénéisation, les cellules les plus voisines du centre du ganglion sont souvent en achromatose totale: certains de la périphérie présentent de — 287 — nombreuses encoches ou sont même complètement attaqués par les cellules névrogliques. Les polynucléaires sont assez nombreux dans la gaine con- jonctive jusqu'au voisinage du tissu nerveux. Après a/t heures, toutes les cellules situées dans la profondeur du gan- glion sont en achromatose absolue; quelques-unes, très rares, sont péné- trées par les polynucléaires; celles de la périphérie présentent le plus souvent une substance chromatophile finement granuleuse ou homogène, d'autres sont atteintes gravement par les cellules névrogliques. Les poly- nucléaires sont assez fréquents dans la gaine , mais rares à la surface du ganglion. En résumé, cette première série d'expériences montre qu'on peut con- server plusieurs heures, sans modifications histologiques apparentes, des cellules nerveuses ganglionnaires dans le sang du même animal délibriné , oxygéné et stérile , à la température du corps. Les changements cellulah-es ne deviennent un peu importants que vers la huitième heure. Ils progres- sent différemment au centre et à la périphérie du ganglion. Les polynucléaires du sang réagissent, et leur concentration a lieu exclusivement ou presque sur et dans la gaine conjonctive. La comparaison de ces résultats avec ceux obtenus pat* Mai-inesco <'^ et pai- Nageotte ^'' dans la transplantation des ganglions spinaux sous la peau montre que les modifications qui se produisent dans les deux cas sont ana- logues. Toutefois, celles obtenues dans le sang défibriué hors de l'organisme paraissent avoir une marche plus lente. Des séries d'examens faites après des durées plus longues de séjour à l'étuve nous diront si l'on peut observer dans ce cas les curieuses néoformations signalées par Nageotte. Nous avons ensuite étudié l'influence de la dilution sur la conservation des cellules nerveuses. Si quelques physiologistes se sont occupés d'étudier les variations d'excitabihté des nerfs sous l'influence des solutions hypoto- niques circulant dans le corps de l'animai ou baignant la préparation neuro- musculaire, aucun liistologiste n'a encore, à notre conuaissance, déterminé le degré de dilution du sang compatible avec la conservation de la forme et de la structm'e des cellules nerveuses. Seul , Marinesco ''^' a examiné fies glanglions plexiformes un temps variable après l'injection dans ceux-ci de solutions de NaCl hypotoniques ou d'eau distillée . mais ses recherches ne fournissent aucun renseignement précis, tant à cause du traumatisme produit par l'injection que de l'incertitude de ses elfets, ce procédé ne j)er- ('' G. Marinesco et M. Goldstein, Recherches sur ia transplantation des gan- {jlions nerveux, Cnmpipx rendus de l'Ac. des Se, t. G\LIV, 18 février 1907; Marinesco, Quelques recherches sur la transplantation dos ganglions nerveux, Uev. Neurolog., 3o mars 1907. '^' J. Nageotte, Neurophagie dans les greffes des ganglions rarhidiens. Rev. Neurol., i5 septembre 1907. ^■^' Marinesco, La Cellule, t. Il, 1909, p. 917-330. — 288 — mettant ni de localiser l'effet de la solution ni de connaître son degré d'hypotonie au contact des cellules nerveuses, ni de dissocier l'action de NaCI de celle de l'hypotonie dans le cas d'injections de ce sel. Nous avons appliqué le procédé ci-dessus décrit à l'étude de ce problème. Des ganglions spiniaux de Chiens ont été placés pendant le même temps dans du sang défibriné, dans des mélanges de ce sang et d'eau distillée contenant i//i, 1/2, 3/4 d'eau, dans de l'eau distillée pure. Tous les vases en expérience étaient dans les mêmes conditions de température et d'oxygénation. Les résidtals de ces séiies d'expériences fm-ent les suivants : Dans les mélanges de 3 parties de sang et d'une partie d'eau, les gan- glions subissent avec la même vitesse les mêmes modifications que dans le sang; on observe la réaction polynucléaire et les changements différents des cellules du centre et de celles de la périphérie que nous avons signalés plus haut. Dans les mélanges à parties égales de sang et d'eau, les réactions sont autres. Pendant les premières heures, les cellules nerveuses restent nor- males et les polynucléaires s'accolent à la sui-face; mais, dès la k" hem-e, les cellules prennent un aspect vacuolaire, la sidastance clu'o ma to pluie présente une apparence poussiéreuse ou homogène; Taiflux des polynu- cléaires cesse. Apiès six heures, les cellules sont pi-esque toutes informes et contiennent de nombreuses vacuoles souvent énormes. Après huit à dix heures, ces altérations sont tellement intenses, que la structure du ganglion en est bouleversée. Dans certains ganglions, on observe, entre la li° et la ()" heure, un grand nombre de cellules névrogliques logées dans les encoches des cellules nerveuses, mais cet aspect est inconstant et de plu.s diminue vers la 8" heure. Dans les mélanges d'une partie de sang et de trois parties d'eau, les altérations cellulaires sont plus rapides et l'on n'observe ]>lus de réaction polynucléaire. Après une demi-heure, les cellules périphériques du ganglion sont déjà atteintes et vacuolisées. Après une heure, seules les cellules les plus centrales sont encore normales. Après deux heures , toutes les cellules sont informes, présentent d'énormes et nombreuses vacuoles, ont une quantité normale de substance chromatophile , mais homogène et non plus granuleuse. Dans l'eau pure, les altérations des ceUules apparaissent encore plus tôt. Après un quait d'heure, les plus péi'iphériques sont déjà atteintes; après une heure, presque toutes le sont. Après une heure et demie, toutes le,s cellules nerveuses sont informes, extrêmement vacuolisées, à substance chromatophile homogène, à noyau très altéré et souvent méconnaissable. En résumé, les ganglions spinaux placés hors de l'organisme dans du sang plus ou moins dilué présentent des altérations très variables. Ceux conservés dans du sang additionné de son tiers d'eau ne diffèrent pas de ceux conservés dans du sang pur. Dans des solutions plus diluées , ils sont — 289 — modifiés (rautant plus vile que la tjuautité d'eau ajoutée est [)ius grande. Dans le mélange à parties égales de sang et d'eau , l'alléialion ne com- mence que vers la k' heure; jusque-là les cellules restent normales, les polynucléaires commencent à réagir, les cellules névroglitjues parfois éga- lement; mais les changements deviennent ensuite japides et, vers 8 à 10 heures, toutes les cellules sont atteintes. Dans le mélange du sang avec le triple d'eau, des altérations semblables (déformation, vacuolisation , homogénéisation de la substance chromatopliile) se produisent en deux heures. Elles ont lieu en une heure dans l'eau pure. Critique expérimentale de quelques théories physiologiques DU sommeil, PAR R. Legendre et h. Piéron. Parmi les très nombreuses théories physiologiques qui tendent à expli- quer les causes ou le mécanisme du sommeil normal, il en est bien peu de basées sur des faits. Cela tient, sans aucun doute, à la diilicidté d'expéri- menter en cette matière. Nous avons appliqué à cette recherche une mé- thode, déjà décrite par l'un de nous''', qui consiste à examiner des Chiens parvenus à un besoin de sommeil extrêmement intense après avoir été empê- chés totalement de dormir pendant une dizaine de jours, sans fatigue musculaire exagérée. Ces expériences nous ont déjà fourni de nombreux faits qui contredisent plusieurs théories du sommeil , et nous permettront prochainement, croyons- uous, de donner une explication physiologique valable du besoin de som- meil. Nous nous contenterons aujourd'hui de signaler les faits (|ui détruisent plusieurs des théories proposées. » 1 . Théories dites osmoliquos. — Les théories qui donnent pour cause du sommeil une action physique du sang ou de la lymphe sur les cellidcs cérébrales peuvent être ramenées à l'une des trois formes suivantes : t" Le sommeil est dû à une augmentation de viscosité du sang qui, circulant plus lentement, rend plus diUicile le fonctionnement cérébral; 2° Le sommeil est du à une hypertonie du sang et de la lymphe qui se chargent progressivement des résidus du l'ouctionnemeut de l'organisme, ('J H. PiÉnoN, L'étude expérimentale des (acteurs du sommeil normal. C. II. Soc. Biol., t. LXII, 1907. — 290 — et cette liypertonie nuit aux fonctions des cellules cére'brales et provoque les lésions que nous avons observées dans l'insomnie'''; 3° Le sommeil est dû à l'hyperlonie du sang qui provo(|ue un appel d'eau des tissus el déshydrate les cellules cérébrales; le sommeil est uil pliénoraèue d'anhydrobiose cérébrale. Il est évident que si ces théories sont exactes , les phénomènes qu'on suppose être la cause du sommeil doivent augmenter pendant l'insomnie expérimentale. Or, voici les résultats de deux expériences : Artémis, 9 23 kilogrammes : AVANT L'EXPCniENCE. Aputs DÉSIGNATION. UIX JOURS (l'iiisoiunic. DH'FKRENCE. Point cryoscopique du sérum. . . A = - o°59 A = -o''58 - o"o 1 Densité du sang total i,o64 1,057 — 0,007 _ , .^ du sang total. . . . Jixtrait sec , p, ■ du sang denliriné. II 91.4 p. 100. 90.55 p. 100. 19.95 p. 100. // — 9.10 p. 100. Viscosité du sang défibriné.. . . 2,71 a -0,71 Proportion de sérum 38 p. 100. 45 p. 100. + 7 p. 100. Douillet cf, 26 kilogrammes DÉSIGNATION. AVANT I.'EVPEBIENCE.' APRÈS DIX joms d'insomnie. DIFFÉRENCE. Dcnsilc du sanc total 1,067 23.4 p. 100. 93.2 p. 100. 9,89 1,059 22.3 p. 100. 91.5 p. 100. 9.46 — 0,008 — 1.1 p. 100. — 1.7 p. 100. -0,43 Extrait sec Viscosité du du sang total. .. . du sang défibriné. sang défibriné. . . . Ces résultats montrent nettement qu'il n'y a aucune augmentation de densité , de viscosité , de tension osmotique du sang quand se manifeste le besoin impéi'atif de sommeil; il y a, au contraire, une légère diminution. Cette constance du milieu sanguin n'est d'ailleurs pas due à une déshydra- tation des cellules cérébrales, comme le prouvent les analyses suivantes : ''' R. Legendre et H. PiÉRON , Les rapports entre les conditions physiologiques et les modifications hlstologiques des cellules cérébrales dans l'insomnie expéri- mentale. C. R. Soc. Biol., l. IjXH. 1907, 93 février; — Retour à l'état normal des cellules nerveuses après les modifications provoquées par l'insomnie expéri- mentale, ibid., 1" juin; — Distribution des altérations cellulaires du système nerveux dans l'insomnie expérimentale, ibid., t. LXIV, 1908, 20 juin. 291 — DÉSIGNATION. DOUILLET cf , APBÈS DIX JOURS D'INSOMNIE. Extrait sec. Eau. TODFFU cT NORMAL. Extrait sec. Eau. _ , ( erise cérébrale Substance r, , , ,, , ( blanche cérébrale. . . Sanff total 17,7 3o,7 22,3 82,3 69,3 Thl i9'9 33,9 37,5 80,1 66,1 72,5 Sous leurs diverses formes, les théories dites osmotiques du sommeil sont donc nettement réfutées par les faits expérimentaux. II. Théorie de l'aulonarcose carbonique. — Raphaël Dubois , qui a con- sacré de nombreuses études au sommeil hibernal de la Marmotte, a soutenu l'identité des mécanismes de ce sommeil et du sommeil normal; il admet que l'acide carbonique, principal produit de désassimilation de l'orga- nisme, s'accimiule dans le sang et produit le sommeil en provoquant la parésie du centre du réveil. Le sommeil s'accompaguant d'une diminution des mouvements respiratoires , l'acide carbonique continue de s'accumuler dans le sang jusqu'à une dose plus considéi-able qui provoque l'excitation du centre du réveil, accélère les mouvements respiratoires et ramène l'animal à l'état de veille. Aux nombreuses critiques déjà faites à cette théorie , nous pouvons ajouter que l'insomnie prolongée et le besoin croissant de sommeil qui l'accompagne ne sont liés ni à une variation de l'acide carbonique exhalé , ni à une augmentation de celui contenu dans le sang , comme le prouvent les analyses suivantes : Artémis 9, 2 a kilogrammes : DESIGNATION. Avant rcxpéricnce. . a" jour h° jour ^ . , 5° jour Insomnie. < 7 J0<"" 9° jou'' 1 0° jour AIR EXPIRÉ. CO^ 0. co^ 0^' \ 9'9 17.0 0,74 ( 1,5 18,1 0,53 Uà 17,5 0,/ll 1,5 18,0 o,5i 1,^1 17,6 0,62 3,1 17,2 0,56 3.0 ii,8 0,^9 1 .5 17.7 0,47 NOMBRE DE RESPIRATIONS à la minute. 19 29 18 12 16 14 i3 i3 Muséum. — xvi. ai — 292 — Douillet (j*, 9 6 kilogrammes DÉSIGNATION. AIR EXPIRÉ. 1 co^ 0. co" 0»' Avant l'pxDéripnce i,5o 1,59 0,96 0.97 1,32 18. .3 19'3 20,2 19.8 i9'9 0,56 0,57 1,37 0,84 1,16 Au cours de finsomnie n n'y a donc aucune variation systématique des échanges respiratoires pendant l'accroissement du besoin de sommeil. Il n'y a d'ailleurs j)as non plus augmentation de l'acide carbonique du sang. En effet, Morat et Doyon , Gley, donnent comme teneur moyenne en CO* du sang artériel de Chien 89 centimètres cubes; or, nous trouvons chez Douillet, après dix jours d'in- somnie, 35,2 centim. cubes, tandis que le même Chien à l'état normal atteignait une teneur de 65 centimètres cubes de CO^ dans 100 centimètres cubes de sang après quelques minutes d'expiration à travers des soupapes de Millier dans un sac de caoutchouc. Cet ensemble de recherches nous permet donc d'affirmer que la théorie de l'autonarcose carbonique aussi bien que celles osmotiques sont contre- dites par les expériences d'insomnie expérimentale. SOMMAIRE. Pages. Actes administratifs. — Compte rendu de la visite faite au Muséum le 37 juin par le Roi de Bulgarie et le Président de la République. Allocution du Directeur du Muséum. Remise par le Président de la République au Roi de Bulgarie d'une médaille à reffigie de BuiTon. Allocution du Roi de Rulgarie. Remise par le Secrétaire général de la Société d'Acclimatation d'une médaille à Telligie de Geoffroy Saint- Hilaire. Visite des galeries de Paléontologie et de Zoologie. — Con- dition d'admission dans les différents services du Muséum des Artistes ayant des travaux à exécuter. — Nomination de M. Edmond Perrier comme Directeur du Muséum (1910-191 5). — Nomination de M. Roland-Gosselin comme Correspondant du .Muséum a'iS à 367 Présentation d'ouvrages par M. le Professeur Joubin et M. J. Turquet. ... 267 Communications : Ed. Bonnet. Un document inédit relatif au voyage de Tournefort en Orient. 3^7 A. Mknegacx. Le V^ Congrès international d'Ornithologie tenu à Beilin. . . 3/19 E. Daday de Dées. Collections recueillies par M. le baron M. de Rothschild dans l'Afrique orientale (Abyssinie et Ethiopie) : Entomostracés d'eau douce •' '^3 G. Bénard. Collections recueillies dans le Sahara et les régions voisines par M. René Chudeau. Coléoptères : Lamellicornes du genre Rhyssemus. a66 A. Grouvelle. Description d'un Coléoptère Colydiide de Madagascar 3(39 G. HonvATii. Trois Réduviides nouveaux d'Afrique (Hém.) 371 Ch. Gravier. Sur quelques formes nouvelles de ^Madréporaires de la baie de Tadjourah 378 Paul Danghï. Liste des plantes recueillies aux iles Kerguélen 376 R. P. Sacleux. Sur les collections botaniques faites par M. Alluaud dans l'Afrique orientale, spécialement sur les monts Kilima-Ndjaro, Kenya et Rouwenzori en 1908-1909 •!78 jyjme jyj Pmsj^Lix, Structure et signification de la glande brachiale du Pelo- hates cultripes 283 R. LiiGENDRE et H. Minot. Essais de conservation hors de l'organisme des cellules ner\euses des ganglions spinaux 385 R. Legendre et H. Piéron. Critique expérimentale de quelques théories physiologiques du sommeil 289 BULLETIN DU MIJSÉLM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1910 N° 6 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCGGCX AVIS. Les auteurs sont priés de vouloir Lien se rappeler que l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages d'impression. Les auteurs sont également priés de donner des manu- scrits mis au net qui puissent permettre la composi- tion rapide du Bulletin. Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli- chés des figures qui accompagnent leurs notes en même temps que leurs manuscrits. SOCIETE DES AMIS DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE (EXTRAIT DES STATUTS). I. But et composition de la Société. Article premier. L'Association dite Société des Atiiis du Muséuin national d'histoire natu- relle, fondée en 1907, a poui- but de donner son appui moral et financier à cet e'tablissenient, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires, serres, jardins et biîjliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et l'enseignement qui s'y rattachent. Elle a son sièffe à Paris. o Article 3. L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de Membres bienfaiteurs, qui doivent être agi'éés par le Conseil d'administration. Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au moins 1 o francs. La cotisation iDeut être rachetée en versant une somme fixe de i5o francs. Pour être Membre donateur, il faut avoh* donné une somme d'au moins 5oo fi'ancs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins 60 francs par an. Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques ou des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur équivalente, soit, pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs ^'^. ('^ S'adresser pour les versements à j\I. Pierre Masson, trésorier de rAssocialloii. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ^^^ fior^ ANNÉE 1910. — N** 6. 120^ REUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM. 24 NOVEMBRE 1910. PRESIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR DU MUSEUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. LE Président annonce que le fascicule 5 du Bulletin du Muséum de 1910 a été mis en distribution. En faisant part de la mort du D"^ Bamberger (7 juillet 1910), Bibliothécaire adjoint au Muséum, M. le Président retrace briève- ment la carrière si honorable de l'ancien Député protestataire de TAlsace-Lorraine, et fait Téloge de l'assiduité avec laquelle il avait rempli la tâche qui lui incombait à la Bibliothèque jusqu'au jour tout re'cent où la vieillesse eut eu raison de ses forces. Il prononce quelques paroles de regret en signalant le décès (27 juillet 1910) d'un dévoué serviteur du Muséum, M. Barbier, Chef de l'Atelier de moulage du Muséum. La mort est encore venue frapper inopinément (9 septembre 1910) un des plus généreux donateurs du Muséum , M. le D"" Ernest- Armand Durand. M. Edmond Perrieu rappelle que c'est à sa générosité que le Muséum est redevable d'un don précieux, celui de l'herbier et de la l)ihli()lhè(]ue du D"" Cosson , don auquel il ajouta de larges dota- tions pour permettre son installation; il vient même d'en assun'r Muséum. — xvi. 33 — 2941— la conservation par un legs important. Ne devons-nous pas rappeler qu'il a été, en outre, un des membres les plus actifs de la Société des Amis du Muséum, el que par les plus généreuses libéralités il contribuait à d'intéressantes acquisitions? Le nom de M. Du- rand, dit-il, devra rester dans la mémoire non seulement de ceux qui s'occupent de Botanique, mais encore de tous ceux qui poitent intérêt au Muséum. M. LE Président fait part également de la mort de M. Fremiet (lo septembre 1910), le sculpteur e'minent qui, tout en étant l'élève de Rude, avait dans sa jeunesse fréquenté assidûment le Laboratoire d'Analomie comparée, étudiant l'ossature et la myo- logie des animaux, qu'il a plus tard représentés avec tant de vérité et de talent; il rappelle combien il avait rempli avec zèle, malgré son grand âge, sa tâche de Professeur de dessin des animaux, combien il avait éLé fidèle au Muséum en y venant jusqu'à la veille de sa mort travailler dans son modeste atelier. M. LE Président annonce à la Réunion que : M. Roule, Docteur es sciences. Docteur en médecine. Professeur à la Faculté des Sciences de Toulouse, a été nommé Professeur de Zoologie (Reptiles et Poissons), en remplacement de M. Léon Vaillant, admis à la retraite (Décret présidentiel du 8 juil- let 1910); M. Fortemps, Sous-chef de Bureau au Ministère de l'Instruction publique, a été nommé Secrétaire du Muséum d'Histoire Naturelle, en remplacement de M. Châtelain, admis à la retraite (Arrêté ministériel du 18 juillet 1910); à ce sujet, M. le Président rap- pelle quels ont été les services dévoués que celui-ci a rendus à l'établissement pendant les années qu'il y a été attaché; aussi a-t-il été nommé Secrétaire honoraire (Arrêté ministériel du 27 oc- tobre 1910); M. Despax, Licencié es sciences naturelles, a été délégué dans les fonctions de Préparateur de la Chaire d'Herpétologie, en rem- placement de M. Lambour, admis à la retraite (Arrêté ministériel du 7 octobre 1910); M. Barbier a été délégué dans les fonctions de Chef de l'Atelier de moulage au Muséum, en remplacement de M. Barbier, son père» décédé (Arrêté ministériel du 7 novembre 1910); — 295 — M. RouYER, à la suite d'un concours, a été déiégué dans les fonctions de Chef de carré fleuriste au Muséum, en remplacement de M. Bellanger, démissionnaire (Arrêté ministériel du 21 no- vembre 1910); M. Dàntan, Préparateur de la Chaire d'Anatomie comparée, a obtenu, sur sa demande, un congé de six mois à dater du 1" juillet 1910; pendant la durée de ce congé, il sera suppléé par M. Fauré- Fremiet; MM. Matout, Assistant de la Chaire de Physique, et Robert du BuYSSoN, Préparateur à la Chaire d'Entomologie, ont été nommés Officiers de Tlnstruction publique (Décret du i3 juillet 1910); M. Laye, Chef de carré au Muséum, a été promu au grade d'Offi- cier du Mérite agricole (Décret du 21 août 1910); MM. HuERRE et François Pellegrin ont été nommés Stagiaires pour l'année scolaire 1910-1911; MM. Benoist, Lévy et Philippe, Boursiers de deuxième année; MM. Bizot, Brement, Cardot, Des- roche et Gain, Boursiers de première année (Arrêté ministériel du 1 U novembre 1910); M. le Professeur Farlow, de Cambridge, M. Thériot, Directeur de l'École primaire supérieure au Havre, présentés par M. le Pro- fesseur Mangin, ont été nommés Correspondants du Muséum (Assemblée des Professeurs du 3 novembre 1910). PRÉSENTATION D'OUVRAGES. M. le Professeur Stanislas Meunier, en présentant les ouvrages dont les titres sont indiqués ci-dessous, s'exprime ainsi : J'ai l'honneur de déposer sur le Bm-eau, pour la Bibliothèque, uu magnifique volume in-li" de cxxvii-33o pages et orné de 20 planches lilho- graphiées. 11 est intitulé Florœ Lihijcœ Prodromus et consiste en un cata- logue raisonné des plantes de la Tripolitaine. Ses auteurs sont le D' Ernest Durand et M. G. Barratte, qui ont su obtenir la collaboration de MM. Paul Ascherson, William Barbey et Reiuhold Muschler '"'. Pour les personnes qui s'étonnent de me voir présenter à la Réunion un ouvrage de Botanique, j'ajouteiai que M. Wilham Barbey d'abord et (') Genève, imprimerie Romet, Froreisen successeur, boulevard Georges- Favon, a6, 1910. aa. — 296 — M. le D'Ernest Durand ensuite me firent l'honneur de me demander, pour l'intercaler dans leur volume, un aperçu géologique sur la Tripolitaine. J'ai accepté cette tache d'autant plus volontiers que déjà je m'étais occupé de la stratigraphie de cette région africaine et que je pensais y avoir dé- couvert une ressemblance intéressante avec la constitution du sol au Sénégal , qui m'avait fourni la matière de recherches. En effet . tandis que les auteurs , d'ailleurs peu nombreux , qui ont étudié la Tripolitaine sont unanimes pour y constater l'absence de tout dépôt éocène, les matériaux que j'ai eus entre les mains et qui sont conservés dans les Collections géo- logiques du Muséum m'ont amené à y reconnaître des assises lutétienues. Celles-ci, représentées par des calcaires prépondérants, ont une ressem- blance remarquable de structure et de composition avec des échantdlons provenant des régions situées entre Saint-Louis et le Perlo.De plus, j'ai pu dégager d'un fragment de roche un fossile spécialement caractéristique du iutétien typique : c'est Modiolaria stilcala Lamk. , Mollusque sur la loca- lisation sLratigraphique duquel Desliayes a insisté '*'. J'ai tenu d'autant plus, d'ailleurs, à faire la présentation du Prodrome de la flore libyque, que j'ai ainsi une précieuse occasion d'ajouter aux élo- quentes paroles de notre Directeur l'expression de mes douloureux regrets de la mort du D' Durand. La soudaineté de cette mort, à laquelle on s'at- tendait si peu, a ajouté à l'horreur de cette séparation, et il a fallu un certain temps pour croire à la réalité du malheur survenu. Ceux qui ont connu le D' Durand n'oublieront jamais le charme de ses relations, la cor- dialité et la fianchise de son commerce, la générosité de son cœur, que nous avons pu apprécier mieux que personne dans les séances du Conseil des Amis du Muséum. 11 a été des nôtres bien peu de temps, mais son souvenir ne s'effacera pas. Puisque j'ai la parole , je demanderai la permission de présenter deux petits volumes que je dépose à la Bibliothèque, et qui ont paru l'un et l'autre depuis notre dernière réunion. L'un d'eux, intitidé Les Co)wiilsions de l'écorce terrestre, fait partie de la Bibliothèque de philosophie scientifique du D' Le Bon. C'est un exposé des faits concernant les tremblements de terre et les éruptions des volcans, avec un essai d'interprétation de ces phénomènes considérés comme des détails dans le grand ensemble physiologique du globe terrestre. L'autre, intitulé L'Evolution des théories géologiques et qui fait partie de la nouvelle Collection scientifique du professeur Emile Borel, est le résumé du cours public professé cette année même au Muséum. C'est une histoire des hésitations, des erreurs successivement corrigées, par lesquelles ou est progressivement parvenu à la science géologique. C'est une leçon en même temps, mais dillicile à mettre en pratique, quant à la règle qu'il convien- (1) Description des Animaux sans vertèbres du bassin de Paris. — 297 — di'ait de suivre à l'avenir pour avancer le plus fruclueusement possible dans la voie du progrès. Si je ne craignais d'abuser de votre patience , je signalerais enfin une étude que j'ai publiée dans la Revue des Deux-Mondes , du i5 septembre, sur les Pierres tombées du Ciel et l'Évolution planétaire. Je crois qu'il est intéressant d'initier, de temps en temps, le grand public aux aperçus les plus larges auxquels puissent conduire les travaux de laboratoire, et que l'on peut espérer de concilier ainsi des bonnes volontés nouvelles à l'œuvre que nous poursuivons. M. le Professeur E.-L. Trouessart pre'sente et offre pour la Bibliotbèque son ouvrage ayant pour titre : Faune des Mammifères d'Europe, Berlin, 1910. M. le Professeur H. Lecomte pre'sente et offre pour la Biblio- thèque le fascicule I du tome V de la Flore géîwrale de Vlndo-Chine, dû, pour la description des espèces appartenant à diffe'rentes familles, à la collaboration de MM. L. Courcbet, E. de Candolle et H. Lecomte. M. le Professeur Costantin présente et offre pour la Bibliothèque le Mémoire qu'il a publié en collaboration avec M. Bois, ayant pour titre : Sur les Graines et Tubercules des tombeaux péruviens, Paris, 1910. M. P.-M. BiERS, Préparateur à la Chaire de Cryptogamie, pré- sente et offre pour la Bibliothèque la Notice dont il est l'auteur, intitulée : Le Champignon de couche (Psalliota campestris Fr.). Description , procédés de culture et vente. COMMUNICATIONS. Svn LA Fàuise des Mammifères d'Europe, PAR M. E.-L. Trouessart. En présentant ;\ la Réunion des Naturahstes du Muséum la Faune des Mammifères d'Europe que je viens de publier, je voudrais indiquer eu peu de mois le but que j'ai voulu atteindre en rédigeant ce modeste volume. Depuis une quinzaine d'années, les zoologistes se sont a|)erçus que la faune de notre pays était, eu ce qui concerne les Mammifères, moins bien connue que celles de contrées éloignées et d'un accès difficile. Ils se — 298 — sont appliqués à l'étude de cette faune et ont décrit un grand nombre de formes nouvelles, espèces ou sous-espèces, dont les descriptions sont éparses dans de nombreuses publications périodiques : il était indispen- sable de réunir toutes ces descriptions dans un livre rédigé sur un plan uniforme et facile à consulter. Il n'est pas hors de propos de rappeler que le seul traité en langue française oii Ton puisse chercher la description méthodique de tous les Mammifères connus à celte époque, la Mammalogie de Desmaret, remonte à quatre-vingt-dix ans (1820). Pour la faune de TEurope, les naturalistes s'en tenaient, depuis un demi-siècle, au livre de Blasius, Sàugethiere von Deutschtand (1857), dont j'ai suivi les errements dans ma Faune des Mammifères de France (i885), faute de travaux plus récents. Tous ces ouvrages ne sont plus au courant des progrès de la science. Quel que soit le point de vue auquel on se place, il n'est plus possible de se contenter des descriptions trop vagues ou trop générales qui sem- blaient suffisantes aux naturalistes du commencement du xix° siècle. Il est manifeste que ces diagnoses , dont le seul méi'ite était la brièveté , pourraient s'appliquer aujourd'hui à plusieurs espèces voisines mais parfaitement, distinctes. La zoologie exige désormais des descriptions plus précises, dif- férentielles et comparables entre elles ; elle tient compte des formes locales (sous-espèces) que les anciens naturalistes négligeaient à tort, les confon- dant avec les variations accidentelles sous le même nom de rVariétésii. Le principal objectif, à l'heure actuelle , est de bien limiter ces formes locales , et c'est pour cette raison qu'on attache une grande importance à l'indica- tion précise de la localité d'origine de chaque spécimen, détail trop né- gligé par les anciens zoologistes. Lorsqu'on visite les musées provinciaux de la France et de l'étranger, ou même les grandes collections nationales , telles que celles de Paris , de Londres ou de Berlin, on est frappé de voir combien la faune locale du pays y est pauvrement représentée , en comparaison des faunes exotiques. Cette infériorité doit cesser, car c'est la faune de son pays qui intéresse avant tout le visiteur. C'est pourquoi je fais un pressant appel aux directeurs de nos musées départementaux, en les engageant à réunir des collections, aussi nom- breuses que possible, des petits Mammifères qui vivent dans la région qu'ils habitent. Ils amasseront ainsi des objets d'échange très recherchés par les autres musées et par les grandes coUoctions d'Europe et d'Amérique. Le livre que je publie aujourd'hui, et que son prix modique met à la portée de toutes les bouises, pourra leur servir de guide pour la détermination des spécimens. Qu'ils n'oublient pas que la faune des Mammifères de France est plus variée qu'on ne le suppose généralement, et qu'elle offre un vaste champ — 299 — d'études : la distribution géographicpie des espèces, en particulier, est à peine ébauchée. J'ajouterai que je tiens à la disposition de ceux qui m'en feront la de- mande la brochure que j'ai publiée sous ce titre : Méthode tiormak pour préparer les Mammifères et les Oiseaux, et qui indique les procédés mo- dernes les plus pratiques de Taxidermie, permettant de préparer unifor- mément les spécimens, de manière qu'ils puissent figurer immédiatement dans toutes les collections. Note sur les gei^res Erigulus Geoffroy et Echinops Martin, PAR M. Max Kollmann. J'ai eu l'occasion d'examiner un certain nombre de spécimens de ces deux genres provenant des voyages à Madagascar de MM. A. et G. Gran- didier, AUuaud, etc., et déposés dans les collections du Muséum. Établissons tout d'abord la légitimité du genre Echinops Martin. Ce genre avait été fondé en 1887 par Martin ('^ poiu' un animal, voisin par l'apparence extérieure des Éricules, mais qui s'en distinguait nettement par l'absence de la dernière prémolaire. On admit généralement que le spécimen de Martin était un individu yei/ne et que son Echinops n'était pas autre chose qu'un Ericulus. Enfin 0. Thomas (1892)''', ayant de nouveau examiné le type de Martin , constata qu'il avait affaire à un individu par- faitement adulte, et en conséquence il rétablit le genre Echinops. Par contre, Thomas montra que Martin et plus tard Mivart s'étaient mépris sur la nature de la dent supplémentaire de l'Éricule. Il s'agissait non pas d'une prémolaire , mais bien de la troisième molaire. Mes propres observations me permettent de confirmer le travail de 0. Thomas et d'y ajouter quelques détails. Le crâne de YEchinops est constamment plus court que celui de ïEricuhis. La boite crânienne est proportionnellement plus étroite; il en résulte que la partie frontale de la tête affecte, si on la regarde par-dessus, une fonne cylindrique chez \ Echinops , et plus ou moins conique chez VEriculus. Enfin les piquants de YEchinops sont ornés d'un réseau en relief, peu saillant, dessinant des mailles hexagonales assez régulièies. Chez ï Eri- culus, cette sculptm-e est plus variable. Les points nodaux du réseau sont (') Martin (W.), On a new Genus of Insectivorous Mammals, P. Z. S., i838, p. 17. (^) Thomas (0.), On the Insectivorous Genus Ecliinops Maitin witb Notes on the dentition of the aliied Gênera, P. Z. S., 1892, p. 5oo. — 300 — toujours fortement êpaîssîs et plus saillants; souvent, particulièrement dans E. selosus nigrescens, tout le re'seau a disparu sauf en ces points nodaux, qui sont devenus très saillants et constituent autant de petites perles. Souvent enfin les deux structures peuvent s'observer sur un même piquant, avec tous les passages de Tune à l'autre. Ces caractères sont parfaitement con- stants et il suffit d'examiner un piquant à un grossissement de Ao à 5o dia- mètres pour déterminer le genre à coup sûi\ Echinops ne renferme qu'une seule espèce , Echinops Telfairi Martin , avec deux sous-espèces. Ericulus ne comprend également qu'une seule espèce, Ericulus setosus Schreber. Cette dernière espèce varie largement sous le rapport de la coloration des piquants. Ces variations , qui n'ont rien à voir ni avec l'âge ni avec le sexe, convergent vers deux formes assez dissem- blables pour qu'il soit utile de leur donner à chacune un nom spécial. L'identité absolue des caractères crâniens et dentaires, comparés dans les types les plus différents, nous empêche de considérer ces deux formes comme deux espèces distinctes. Nous nous bornerons donc à les décrire comme sous-espèces. Ericulus setosus setosus Schreber^*'. Caractérisé par ses piquants jaunâtres à la base , et un peu plus foncés dans le reste de leur longueur, sauf la pointe extrême qui reste plus claire. La peau , pai-tout où elle est visible , est d'un jaune blanchâtre sale , ainsi que les poils courts et peu touffus qui la recouvrent. Ericulus setosus nigrescens Is. Geoffroy ^^\ La iigure de Geoffroy ne laisse aucun doute. L'animal qu'il avait sous les yeux appartenait nettement à l'espèce E. selosus et à la forme que nous décrivons ici. Les piquants sont enfumés à la base, et d'un brun noirâtre dans le reste de leur longueur, qui est d'un blanc assez pm\ Cette pointe blanche manque dans la région moyenne dorsale. La peau est d'un gris ardoisé sui- la lèvre supérieure et sur les membres , jaunâtre partout ailleurs. Les poils sont d'un jaune sale un peu enfumé sous la gorge et sur la poitrine et de plus en plus bruns à mesure qu'on s'éloigne de la tête vers la queue. Ils sont très courts, assez serrés et d'un noir brunâtre sur la face supérieure des quatre extrémités. (') Schreber, Saûgethiere , III, 1778, p. 583. (^' Geoffroy Saint-Hilaire (Isid.), Tanrec et Ericule, Mag. Zool., sér. a, t. I, 1889, p. 1. — 301 — Note sur les genbes Chirogale et Migrocebus, PAR M. Max Kollmann. La classification des Lémuriens , que les auteurs rangent dans les genres Chirogale, Opolcmur et Microcebus, est restée pendant longtemps extrême- ment confuse. F. Major, le premier (1892)''', y a})porla un peu d'ordre. A mon tour, j'ai pu examiner une nombreuse série de spécimeos conservés dans les collections du Muséum, et je me trouve en mesure d'apporter quelques précisions nouvelles. F. Major admettait trois genres : Microcebus, Opolemur et Chirogale, caractérisés par certaines particularités crâniennes et dentaires. Le genre Opolemur est nettement intermédiaire. Mais en étudiant ce genre compa- rativement aux deux autres, on constate bien vite qu'il est impossible de trouver un caractère ou un ensemble de caractères qui lui soient propres et qui permettent par conséquent de le définir. Dans ces conditions, je crois devoir supprimer ce genre Opolemur et le rattacher à Microcebus avec lequel il possède le plus d'affinités. Les deux genres seront donc définis comme suit : Chirogale. Grande taille. Largeur minima des frontaux égalant plus de la moitié de la largeur maxima. Prolongements aliformes internes un peu convergents ; les externes parallèles; point le plus antérieur du trou occipital n'attei- gnant/«««js la limite postérieure des bulles auditives. Chez l'adulte, mo- laires à tubercules mousses. Microcebus (Microcebds + Opolemur). Taille moyenne ou faible; largeur minima des frontaux atteignant au plus la moitié de la largeur maxima , généralement beaucoup moins. Pro- longements aliformes internes convergents, externes divergents; point le plus antérieur du trou occipital , dépassant en avant ou au moins atteignant la limite postérieure des bulles auditives. Dents à tubercules tranchants et pointus , même chez l'adulte. Les deux premières molaires supérieures ont au moins un tubercule supplémentaire. (') Forsyth Major, Ueber die malagassischen Lerauridengattungen Microcebus, Opolemur iind Ctiirogale, Novilalus /oologicœ, vol. I, 1896, p. 1. — 302 — J'ai donné des détails nouveaux sur un certain nombre d'espèces. Les principales sont les deux suivantes : MiCROCEBCS SaMATI, Cliirogaleus Samati A. Grandidier (1868)'''. Ojmlemur Thomasi F. Major (i89.)(*). Je réunis donc en une seule ces deux espèces. VOpolemur Thomasi de F. Major ne se distingue en rien au point de vue de ses caractères exté- rieurs dn Ch. Samati de Grandidier. Cependant Major signale toute une série de diflerences crâniennes. Mes observations m'ont montré que ces différences sont assez faibles et surtout qu'elles ne sont jarnais concordantes entre elles, de telle sorte qu'ea présence d'une série de crânes, on peut faire autant de groupements différents qu'on peut envisager de caractères. Il n'y a donc pas lieu de maintenir l'espèce 0. Thomasi. Nous nous trouvons simplement en face d'une espèce dont les caractères sont susceptibles d'une certaine variation , ce qui d'ailleurs semble être assez souvent la règle dans le groupe qui nous occupe. Du GNOSE. — Taille moyenne. Parties supérieures gris roussâtre ou brunâtre, avec la pointe des poils blanche. Dessous, face interne des membres ainsi que les quatre extrémités, blanc plus ou moins pur. Une bande blanche sur le front et le nez. Cercle noir autour des yeux. Oreilles nues. Queue de la couleur du dos , plus claire dessous. Crâne ayant les caractères de celui des Microcebus, mais surtout remar- quable par la variabilité du profd sagittal. Largem^ minima des frontaux un peu inférieure à la moitié de la largeur maxiuia. Arcades dentaires for- mant un angle peu accentué (20 degrés environ). Mesures du corps {d adulte, sp. in alcool). — De la tête à la base de la queue, 290 mm. Queue, 200 mm. Largeur de la main, 22 mm. Lon- gueur du pied, 35 mm. Mesures du crâne. — Longueur basale, 35 millimètres. Longueur con- dylobasale, 385 mm. Largeur au niveau des canines, 8,5 mm. Largeur au niveau des secondes molaires, ih mm. Largeur minima des frontaux, entre les orbites, 6 mm. Largeur maxima des frontaux, en arrièi'e des apophyses post-orbitaires , i3 mm. '''. ('' Grandidier (A.), Description d'une nouvelle espèce de Chirogale, découverte sur la côte ouest de Madagascar, Rev. Mag. Zool., t. XX, 1868, p. ^g. ' '^) Forsyth Major, loc. cit., p. 20. ('' Les quatre dernières mesures définissent exactement le rapport entre les largeurs maxima et minima des frontaux et l'angle de divergence des arcades dentaires supérieures. 303 — MicRocEBDS BUNOR E. Geoff. 1812. Dans cette espèce nous rangeons tous les types décrits par les auteur* sous le nom de Microcebus {on Chirogalr) rmirinus, minor, Smithi , gliroïdes , pusillus. Toutes ces formes sont très voisines et reliées entre elles par des intermédiaires. On s'explique facilement la confusion de la synonymie de ce petit groupe. F. Major (1892) ''' admettait trois espèces : M. minor Gray, M. myoxi- nus Peters et M. Smilhî Gray, caractérisées par la coloration et par quelques particidarités dentaires et crâniennes. La série assez nombreuse que j'ai pu examiner m'a montré qu'il y a, au point de vue des caractères extérieurs, tous les passages entre ces trois espèces. Quant aux caractères crâniens , ils varient exactement comme dans le cas de M. Samaù, indépendamment les uns des autres. Ils varient aussi indépendamment de la coloration. Des individus presque semblables par leurs caractères extérieurs peuvent avoir des crânes de forme très différente et inversement. Dans ces conditions , nous ne pouvons admettre qu'une seule espèce, qui prendra le nom de M. minor E. Geoffroy 1812. DiAGNosE. — M. minor sera facilement reconnu aux" quelques carac- tères suivants : Petite taille. Régions dorsales variant du gris au roux le plus franc. Parties ventrales blanches ou roussâtres. Les quatre extrémités toujours blanches. Une bande blanche sur le front et le nez. Lèvre supérieure tou- jours blanche. Cercle noir autour des yeux. Ci-âne petit ; profil sagittal variable ; largeur minima des frontaux attei- gnant moins de la moitié de la lai-geur maxima. Arcades dentaires formant un angle assez marqué. Dentition de Microcèbe, c'est-à-dire à tubercules tranchants et pointus. Mesures du corps (c? adultes, spécimens m alcool). — Delà tête à la base de la queue, i3o-i45 millimètres. Queue, 126 à i35 mm. Lon- gueur de la main, 17-20 mm. Longueur du pied, 28-80 mm. Mesures du crâne. — Longueur basale, 27,8-29 millimètres. Longueur condylobasale, 28-82 mm. Largeur au niveau des canines, 5,5-6 mm. Largeur au niveau des secondes molaires, 10-12 mm. Largeur minima des fi-ontaux, entre les orbites, 8-A,5 mm. Largeur maxima des frontaux, en arrière des apophyses postorbitaires , io,5-i3 mm. Cette espèce est d'ailleurs susceptible de varier dans des directions dilTé- (") FoRSTTH Major, loc. cit., p. 8, 11 et la. — 30/i — rentes. Il est utile de désigner par uu nom spécial les formes extrêmes. C'est pourquoi nous admettrons les sous-espèces suivantes : MicROCEBus MiNOR MiNOR E. Geolfroy 1812. (= M. minor Gray, M. gliroîdes Grandidier.) Oreilles grandes ; dos et queue grisâtres^ parfois très légère , une teinte rousse à la queue. Côte sud et sud-ouest de Madagascar. M. minor griseorufua nov. s.-sp. Grandes oreilles; dos gris roussâtre; queue également roussâtre, mais •plus claire que le dos. Côte sud-est , sud et sud-ouest. M. PDSiLLDS MYOxiNDS Peters l859. Grandes oreilles; entièrement roux. Côte sud-ouest. M. pusiLLDS MINOR Smithi Gray iBAa. D'après la description de F. Major, les oreilles sont courtes , la couleur du dos est foncée, queue de même teinte que le dos. Côte sud-est, sud et sud-ouest. Je n'ai pas rencontré cette forme dans les collections que j'ai étudiées. M. MINOR RCFDS Wagner i84o. [vMicrocehe roux-n de G. Saint-Hilaire.) Oreilles petites. Entièrement roux sur les parties dorsales. Parties ven- trales blanc roussâtre. Queue rousse. Côte sud-ouest de Madagascar. Dans un travail in extenso je développerai plus longuement les conclu- sions de cette note et je donnerai la longue synonymie qui n'a pu trouver place ici. — 305 — Notes sur les Coléoptères TÉrÉdiles, PAR M. P. Lesne. 5. Un hôte des tubercules alimentaires d'Aroïdées provenant des sepultures anciennes du pérou : Chondi'otheca asperula nov. gen., nov. sp. (Dorcatomini). Récemment mon collègue M. D. Bois me soumettait plusieurs tuber- cules desséchés recueillis par M, le Capitaine Berthon dans les sépultures anciennes des environs de Lima (Pérou), notamment dans celles du cime- tière d'Aiicou, et sur lesquels il avait constaté les traces des dégâts d'un Insecte. La surface de ces rhizomes présentait en effet des orifices circulaires d'environ 2 millimètres de diamètre, correspondante des galeries dont le trajet tortueux et irrégulier était bien apparent à la siu'face des cassures. Un examen attentif me permit de découvrir, à l'entrée de ces galeries , deux exemplaires bien conservés d'un Goléoplère appartenant à la famille des Anobiides, tribu des Dorcatomiens. C'était l'auteur des dégâts. Les galeries avaient, en effet, tous les caractères de celles que creusent les larves d' Anobiides. L'Insecte lui-même appartenait à un type généi"ique et spécifique resté inconnu jusqu'ici. Nous définissons ci-dessous ses carac- tères distinctifs. Cliondrotlieca nov. gen. Dorcatominorum. Corpus ovoideum, supra convexissimum , integumento extus (capite cum appendicibus omnibus retractis) omnino tenuiter granulato, pube brevissima subappressa vestitum. Capite iuferne post mentum excavato, excavatione carina laminatim producta postice determinata; oculis inte- gris, minoribus; antennis 1 i-articulatis, clavatis, articulo 1° magno dilatato, clava articulis tribus subœqualibus liberis, médiocre evolutis, composita. Pjothorace a basi ad apicem gradatim attenualo, latitudine elytra minori, carina lateraii autice abbreviata, angulis posticis rotuudatis. Scutello minuto, triangulaii. Elytris omnino estrialis, callo humerali nullo,mai-gine extcrno juxta segmentum abdomiuis ventrale primum ad genua poslica recipieuda profunde exciso dentaloque. Goxis anticis meso- sternoquc (capite cum ap[)endicibus retractis) invisis, hoc non excavato, illis subapproximatis haud contiguis. Metaslerno ad tibias tarsosque medios recipiendos utrinijuc transversim profunde canaliculato, parte antica incu- difonni veisus ida) mcsothoracicaî! extremitatein processu tenui longissimo laleralitcr prolongala; episteruis metalhoracicis Iriangularibus. Abdoiiiine — 306 — convexo, postice medio longitud inaliter depresso, suturis medio sinuatis ibique subobsoJetis, segmento ultimo bigibboso. Tibiis anticis baud sui- catis. Tarsis compressis , arlicubs lalitudine gradatim decrescentibus , un- gulis minutis graciilimis. Chondrotheca asperula nov. sp. Longueur env. 9,5 miH.; larg. env. 1,8 mill. — Corps ovoïde, très convexe en dessus, un peu moins d'une fois et demie aussi long que large, sans soies dressées , mais revêtu d'une pubescence très fine , extrêmement courte, rabattue en arrière, ayant l'aspect d'une légère pruinescence. La tête et les appendices étant rétractés, toutes les parties découvertes du corps se montrent garnies de petits grains râpeux assez denses , aussi bien sur la face ventrale que sur la région dor- sale. Coloration brune, rougeâtre sur le pronotumet sur les côtés des élytres ; poitrine d'un roux ferrugi- neux ; antennes rousses , à part le premier article qui est brun ; j)alpes d'un roux clair. Front transversalement convexe. Labre petit, ar- rondi en arc de cercle au bord antérieur. Dernier article des palpes maxillaires et labiaux comprimé, fusiforme. Dessous de la têle offrant une large cavité transversale , deux fois aussi large que longue , limitée en arrière par une arête en forme de lame coupante; Chondrotheca asperula. Moitié gauche du corps vue en dessous. Les pâlies, l'anienne ei 1 cxtrémiié gette cavité cst Celle qul reçoIt Ics anteuues dans l'état postérieure du corps ne . •"■ , ,•11 sont pas figurées. de rctractiou ; antennes de 1 1 articles , le premier grand , dilaté , operculiforme , le deuxième petit , glo- buleux, 3-8 subégaux, petits; les articles 9-11, qui constituent la massue, sont modérément développés, subégaux, un peu allongés, tous libres, les deux premiers obconiques , le dernier ovoïde. Protborax médiocrement développé , moins large que les élytres , gra- duellement rétréci d'arrière en avant, son bord latéral caréné depuis la base jusqu'au voisinage du bord antérieur; angles postérieurs marqués mais arrondis. Écusson triangulaire , petit. Élytres plus de deux fois et demie aussi longs que le prothorax, sans trace aucune de stries, privés de calus humerai, obliquement coupés sous l'épaule pour la réception des genoux intermédiaires , et profondément en- taillés au niveau du premier sternite abdominal pom* recevoir les genoux postérieurs; très légèrement et très brièvement réfléchis au bord apical. Prosternum très court, subtriangulaire, son lobe intercoxal court et étroit, nullement visible dans l'état de rétraction. Hanches antérieui'es assez — 307 — ra])prochées , terminées venlralement en une crête transversale coupante, non visibles dans l'état de rétraction. Mésosternum non excavé au milieu, n'alïleiuant en aucun point sur la face ventrale du corps. Métaslernum creusé de chaque côté d'un profond canalicule transverse destiné à recevoir les tibias et les tarses intermédiaires; ce sillon, nulle- ment dilaté à son bout interne, est limité en arrière par une carinule très nette aboutissant extérieurement à l'extrémité postérieure de l'épipleure humerai. La portion antérieure du mélasternum, constituant la «lame en forme d'enciume^ de Mulsant et Rey ^'\ est ici longuement prolongée de chaque côté en une mince bande saillante qui va rejoindre, en s'atté- nuant,lebout de l'aile mésosteruale, au côté externe de la hanche inter- médiaire. Episternes métathoraciques triangulaires. Abdomen convexe, surtout en arrière, où les granules deviennent moins fins et plus denses, offrant une saillie intercoxale étranglée à la base, et parcouru dans sa moitié postérieure par une légère dépression médiane longitudinale; composé de 5 sternites apparents, dont le dernier est bi- gibbeux; sutures sinuées, obsolètes au milieu ; premier sternite occupé dans toute sa longueur par le sillon récepteur des pattes postérieures. Tarses graduellement comprimés vers l'apex, composés d'articles dé- croissant peu à peu en largeur, le premier le plus long, 9-4 subégaux, petits , le cinquième presque aussi long que le premier. Le genre Chondrotheca doit prendre place parmi les Anobiides qui pos- sèdent au plus haut degré la faculté de se ramasser sur eux-mêmes , de ma- nière à prendi-e l'apparence parfaite d'une petite boule ou d'une pilule. La convexité de la face dorsale du corps est telle qu'elle ne permet pas à l'In- secte de rester sur le dos en équilibre stable. Placé dans cette position, le corps se renverse immédiatement de lui-même sur le côté. On comprend le bénéfice que l'animal tire de cette conformation loi'squ'il se laisse choir à terre en ff faisant le mortn. Ses caractères le rapprochent à la fois de deux genres nord-américains, Stichloplychus Fall '^' et Prolheca Leconle *''' et du gem-e chilien Ascutotheca Lesne'*^', qui ont tous une conformation analogue du métasternum et du bord latéral des élytres , et qui offrent aussi des sutures abdominales sinueuses. Mais le Chondrotheca aspenda n'a pas le lobe métasternal défléchi du C' E. Mulsant et Cl. Reï, Histoire naturelle des Coléoptères de France, Téré- diles (Paris, i864), p. 9. ^^' H.-C. Fali-, Revision of Ptinitla; of Boréal America (Trans. 0/ the Am. ent. Soc. [Pliiiadeipliia], XXXI, 1906, p. 268). ('5 Leconte, Prodromus of a monograph of tlie species of llie tribe Anobiini (Proc. qf the Acad. of Nat. Sciences of PhUadcIphia , octobre i8G5, p. a^n). ^*) P. Lesne, Un Uorcatomien nouveau du (Ihili [Revista Cliilena de Uist. Nat., 1911). — 308 — premier geni'e , ni la pilosité dressée du second. Il se distingue , en outre , des formes néarctiqnes précitées par ses élytres non striés et par l'orne- mentation toute spéciale de ses téguments. Il diffère du genre Ascutotheca par son écusson apparent, par le mésosternum entièrement caché dans l'état de rétraction, par la forme des sillons pédieux métathoraciques , etc. On peut se demander si la présence de l'Insecte dans les tubercules est contemporaine de l'époque de l'inhumation, c'est-à-dire de la période incasique s'étendant du xn* au xv' siècle de notre ère '''. Or on sait dans quel merveilleux état de conservation on retrouve encore aujourd'hui le contenu de ceiiaines tombes du cimetière d'Ancon '^', qu'il s'agisse des cadavres momifiés ou des divei^s objets, étoffes, aliments, etc., consti- tuant le mobilier funéraii-e. On ne peut s'étonner de voir, dans ces con- ditions, se conserver également d'une façon parfaite la carapace chitineuse d'un Goléoptère. Aussi n'est-il nullement improbable que les deux Ano- biides des tubercules d'Ancon datent de l'époque précolombienne. Les tubercules dans lesquels Tlnsecte s'était développé ont été identifiés par MM. Gostantin et Bois *^' avec ceux d'une Aroïdée comestible, le Xan- thosoma sagitiœfoliuin Schott. Il serait intéressant de rechercher si ces tuber- cules, qui entrent encore aujourd'hui dans l'alimentation des indigènes de l'Amérique du Sud , sont toujours attaqués par le Choiidrolheca. Collections recueillies pau M. Maurice de Rothschild en Abyssinie ET dans l'Afrique orientale anglaise, Coléoptères : Oiithopha§^as (2' partie), PAR M. H. d'Orbigny. O. (Proag.) mixtifrons nov. sp. Nitidus, viridis vel cyaneo-viridis; supra glaber, clypeo atque elytrorum lateribus breviter llavo-pubescentibus , apice et pygidio longe flavo-pilosis. Gapite tenuiterpunctato, nonnuUis punctis majoribus in fronte intermixtis, clypeo rugoso, antice rotundato; fronte arcuatim carinata; vertice apud marem inter ocnlorum maj'gines anteriores minute cornuto, apud feminam carina brevi , recta, paulo ante ocidorum marginem posteriorem ('5 Cf. Gostantin et Bois, Sur les graines et tubercules des tombeaux péruviens de la période incasique [Revue générale de botanique, XXII, 1910, p. 2/1 3). (*' G. DE MoRTiLLET, Cimetière d'Ancon [La Nature, 3i mars 1877, P* ^79)' ('^ Gostantin et Bois, Mémoire cité, p. 268. — 309 — sila, instmcto. Prothorace lœvi, ialeribus parce el forliler punclalis, postice non sinuatis; basi medio angiilalim producta, apice laie rotundato, ialeribus exceptis non marginala. Elylris leuuiter strialis; inlervallis planis, iaevibus, apice et angusle Ialeribus punctatis. Pygidio subforliter et subdense punclalo. — Long., 7,5-8,5 millim. Celle espèce a été jusqu'ici confondue avec Valcyon Kiug (in Monatsber. Akad. BerL, i855 , p. 653) décrit du Mozambique; elle n'en diffère guère que par la ponctuation du pygidiuin médiocrement forle et assez serrée (au lieu d'être remarquablement grosse et très écartée), le front à ponctua- tion fine, mélangée de quelques points notablement plus gros (au lieu d'être lisse ou imperceptiblement pointillé), la coloration plus ou moins verte ou verdâtre (au lieu d'être ordinairement d'un noir bleuâtre). Etbiopie méridionale : Endessa et entre Yaba et Endessa siii- le haut Aouache. Trouvé également dans l'Afriij^ue orientale anglaise par M. Gh. Alluaud. O. (Proag.) viridiceps nov. sp. (alcyon var. viridiceps d'Orbigny, in Ann. Soc. ent. Fr., 1909, p. 991, décrit de l'Afrique orientale anglaise.) Nilidus, caeruleo-niger vel interduni viridi-niger, capite et prothoracis parle anteriore cupreo-viridibus ; supra glaber, clypeo atque elytrorum Ialeribus breviter flavo-pubescentibus, npice et pygidio longe flavo-pilosis. Capite tenuiter punclalo, clypeo ruguso, anlice roluudalo; fronte arcuatira carinata; vertice apud marem paulo ante oculorum marginem anleriorem minute cornuto , apud feminam carina modice longa , leviter arcuala vel fere recta, inter oculorum margines anteriores sita, instructo. Prothorace lœvi, Ialeribus parce et forliler punclalis, postice non sinuatis; basi medio angulatim producta , apice laie roluudalo, Ialeribus exceptis non marginata. Elylris transversini anlice depressis, leuuiler strialis; inlervallis planis, lœvibus, apice et Ialeribus punclalis. Pygidio subleuuiter et densissirae punclalo. — Long., 7-9 millim. De même que la précédente, cette espèce est très voisine de X alcyon Klug [l. c); elle en diffère et diffère également du mixtifrons nov. sp. par les élytres assez fortement déprimés transversalement sur tout le tiei-s antérieur du disque, le pygidium à ponctuation assez fine et 1res serrée, sa pubescence serrée et complètement couchée , la coloration d'un noir plus ou moins bleuâtre ou parfois verdâtre, avec la tête et le devant du pro- thorax d'un vert clair, ordinairement au moins en partie cuivreux; elle diflère encore du mixtifrons parle front à ponctuation uniformément fine, la corne du vertex cj* située un peu })lus en avant, sa base se prolongeant de chaque cûté en uik; fine et courte carène droite qui n'alleinl pas à beau- coup près l'œil (au lieu de se prolonger eu une longue arête (orlemenl Muséum. — xvi. ^3 — 310 — arquée jusqu'au bord postérieur de l'œil), la carène du vertex 9 située plus eu avaut et un peu plus longue. Ouganda : mont Loroghi. Mission gÉodÉsique de l'Êquâtevr. Collections recueillies par le D'^ P. Rivet. Coléoptères : Halacodernies proprement dits, Par m. J. Bourgeois. Calopteron mesoxanthum nov. sp. C?. Oblongo-ovatum , antice sat valde angustatum, subplanatum, hrevissime pubescens, vix nitidum, nigrum, elytris violaceo-nigris , fascia mediana, transversa, lata, Jlavo-aurantiaca ornatis; prothorace lalitudine hasali fere œqwîongo, apicem versus vix angustalo, anlice subrotundato , laler allier sat anguste rejlexo-margviaio , medio longitiidmaliter carinaio, ad marginem anticum et lateralem riigoso-punctato , angulis dnticis rotundaiis, posticis sat valde extrorsum productis, subacutis; elytris a basi usque ad trientem poste- rioreni subrecte dilatatis, dein apicem versus arciiatim aïtenuatis, â-costatis, Costa secunda paulo fortiori, tertia ad apicem abbreviata, quarta ad liumerum subelevata, intervallis costamm clathris transversis in areolas subquadratas divisis, his subplanatis, quinto intervallo costulam intermediam haud prœ- bente; abdominis segmentis ventralibtis 8 conspicuis, penultimo postice vix emarginalo, ultimo triangulari, bivalvato. — Long., 9 niillim. ; lat. hum., 2 millim.; lat. max., A, 5 millim. — 9. Hticiisque invisa. Loja. 1 â. Cette petite espèce est voisiiie du C. Bourgeoisi Kirsch [Berl. eut. Zeits., i88/i, p. 48). Elle s'en dislingue par la taille sensiblement moindre, par les angles postérieurs du prouotum beaucoup plus saillants, par les élytres moins dilatés et par l'absence d'une costule intermédiaire à l'extrémité du cinquième intervalle. î»lateros coUaris nov. sp. 9. Parallelus, subplanaius, tonuissime pubescens, nitidiintculus , ochra- ceus, pronoto utrinque vitta longitudinali nigra elytrorumque regione dorsali ftiscescente; capite pone oculos ad latera infuscato, medio longitiidinaliter cana- liculato anticeque leviter bilubcrcnlalo ; antennis nigris, subcomprcssis , vix setratis, articidis a 3° inde latitudine semim decrescentibus ; prothorace — 311 — amplo, subtvapeziformi , bnsi longkudine Intiore, apiccm versm jMruiu augus- taio, antice subtingulalo-prodiicto , postice utrinque simiato, lateralilcT late marginato sed parum rejlexo, anglais anlicis bene dislinctis , posticts oblique extrorsum sat valde productis, disco inœquali, medio poatice subconaliculalo ; elytris basi thorace angusûorihus , ponc humeros vix laùoribus, ad apicem singuîatim rotundatis, à-costatis, costis poslice evancsceutibus , quarta antice elevaliore, adhumerum incrassata, intervallis cosiarum rugoso-punctatis , tertio costula humilio7-e Jotigitudinaliter biparliio ; corpore mbtus nitidiore, pectore fusco, abdomine pedibusque nigris, trochanteribus Jhuorumque basi rufescen- tïbus; abdominis segmento ultiino snbquadrato. — Long., 8 millim.; lat. , 2,5 millim. — d*. Hucusque invisus. Santo Domingo de los Colorados, 5io mètres, i 9. Espèce remarquable par la grandeur de son protliorax et par ses élytres ne présentant que h côtes principales et une petite costule iutei-médiaire dans le milieu du troisième intervalle. Cantharis convergens nov. sp.'^'. Elonoata, apicem versus parum dilalaia, opaca, atra, elytris fascia lata transversa auranliaco-flava pone médium ornatis ; capite haud porrecto , niti- diusculo, tenuiter griseo-pubescentc , conjertissime punclulato; antennis com- pressis, serratis, basi et apice anguslioribus , arliciilis duobus ultimis Jlavis , 3° brevissimo, 3" quarto paulo breviore ; prolliorace subquadrato , apicetn versus parum angustato, latitudine basait paulo breviore, lateribus Jcre redis, nigro-ciliatis , ante médium leviter calloso-incrassatis , angulis unticis subrotundatis , posticis subrcctis, extrorsum leviter productis, disco siibcoii- vexo, ad latera utrinque longitudinaliter depresso, medio canaliculalo ; scii- tello obtriangulari , apice retuso; elytris dense pabescentibus , apicem versus paulum dilatatis, à-costatis, costis duabus primis bene distinctis, 3 et 'i obso- letis, j'ere inconspicuis , margine exleriore a fascia transversa inde usqiie ad basim auguste Jlavescente. — Long., lo millim.; lat. max. elytr. , /i,5 niilliin. Loja. 1 9. Jolie espèce qui mime le Calopteron mesoxanthum décrit ci-dessus. Cantharis Noireli nov. sp. Elongata, subparallela, brevissime tomentoso-pubescens , opaca, atra, (') Ce n'est que provisoirement que je range cette espèce et les deux suivantes dans le genre Cantharix, dont elles s'éloignent à plusieurs points de vuo. Comme faciès, elles participent à la fois des Dniplu-on américains et dos Lycocerus asia- tiques, mais elles n'appartiennent réellement ni à l'un ni à l'autre de ces deux genres. Le matériel trop restreint dont je dispose ne permet pas de leur assi- gner quant à présent leur véritable place générique. a3. — 312 — elytris aurantiaco-JIavis , basi jrrœter costam tertiam ciispidathn prolongala ; capite haud porrecto, ruguloso; antennis compressis, subserratis , basi el apice angushoribus , articula a" brevi, 3" quarto paulo breviore; pivtfiorace subquadrato , apicem versus vix angustato, latiludhic basaîi paulido breviore, lateribus fcre redis, medio Icvissime calloso-incrassatis , angulis anticis rotiin- datis, fosticis rectis, subacutis, haud productis, disco subconvexo, utrinque longitudinaliter depresso, medio breviter sulcato; scutello fera semilunato; elytris subpai^allelis , apicem versus via: dilatatis, dense sericeo^ubesceiitibus , 3-costatis, coslis i et 2 bene distinctis , 3" fere obsoleta; corpore stibtus pedi- busque fusco-nigris , pectore nilidiusculo. — Long., 11 millim. ; iat. max. elytr. , 3,5 millim. Baiïos, i,83o mètres, décembre-janvier. 1 9 (ma collection). Cette espèce, que son système de coloration permettra de distinguer facilement, a été capturée par M. le capitaine Noirel, du Service géogra- phique de l'armée, membre de la Mission de l'Equateur. Je me fais un plaisir de la lui dédier. Cantharis morosa nov. sp. Elongata, subparallela, opaca, migra, elytris macula humerali ochracea, elongata, subobliqua ornalis ; capite transverso, haud porrecto, convexo, nitidiusculo , pubescente ; mandibulis rufis; antennis brevibus, sat cr assis, ciliatis, haud compressis velserralis, apicem versus latitudine sensim decrescen- tibus, articulis obconicis, 2" tertio diîuidio breviore, 3° quarto œquali ; pro- thorace subquadrato, leviter transverso, antice vix angustato, dense nigro- pubescente, lateribus subrectis, ante médium leviter dentatis, augulis anticis subrotundatis , posticis rectis, haud productis , disco parum convexo, ad latera utrinque el in medio sat late depresso; scutello obtriangulari , apice retuso; elytris tomentosis, subparallelis , costis duabus obliquis singulatim notatis; corpore subtus nigro, pubescente, pectore nitidiusculo. — Long., 6 millim,; Iat., 9 millim. Loja. 1 9. Cette espèce diffère des précédentes, non seidement par la coloration, mais encore par la forme des antennes, qui, au lieu d'être comprimées et subserriformes , sont plus compactes, plus ramassées et composées d'ar- ticles obconiques, diminuant graduellement d'épaisseur vers l'extrémité. 313 Diptèbes Asilides RECUEILLIS PAR M. A. WeISS DANS LILE DE DjERBA (TuNISIe). DEScRiPTioy DU Saropogon Weissii NOV. SP., PAR LE Professeur M. Bezzi, de Turin. Bien que la faune des Diptères de la Tunisie soit assez bien connue par les travaux de M. Bigot et par ceux plus récents el plus étendus de M. Becker ^^\ celle de Djerba est encore aujourd'hui aussi peu connue que la mysté- rieuse magicienne Galypso dont les anciens avaient placé la demeure dans cette île enchantée. C'est donc une vraie fortune pour la science diptérologique que M. A. Weiss ait porté son attention sur les Diptères; et bien qu'il soit par- ticulièrement intéressé aux espèces hématophages on autrement dange- reuses à l'homme ou à ses produits, il n'a pas négligé d'observer avec savante attention et de recueillir avec grande diligence les autres espèces. Grâce à sa bienveillance, dont je ne saurais jamais le remercier suffisam- ment, j'ai pu examiner un certain nombre de Diptères, qui me permettent déjà déjuger que cette diptérofaune est fort intéressante. Comme celle de maints pays dans les mêmes climats, elle est riche de Neoiestrinides, de Bombyliides et d' Asilides, c'est-à-dire des plus charmantes et remarquables familles. Parmi les AsiUdes que M. Weiss m'a jusqu'à présent envoyés de Djeiba, manquent encore des représentants du groupe des Laphrines. Du groupe des Asilines il y a les espèces suivantes : 1. ECCOPTOPDS ERYTHROGASTRCS LoeW. Bare et intéressante espèce que M. Becker a décrite de Tunis comme Cœ- lopus liicidus. Sa position systématique n'est pas chez Asilus sens. str. , mais près des genres Proctacanlhus et Pohjsarca, dont il présente la caractéris- tique nervation ailaire. 2. Promachus laciniosus Becker, que M. Becker a décrit de El-Djerba, Tunis. Plusieurs couples ; quand il est vivant , il montre de beaux yeux verts. Cette espèce s'éloigne de toutes les autres de son genre et est l'unique qui f'' Bigot (J.-M-F.), Enumération des Dipth-es recueillis en Tunisie dans la mis- sion de i88ù, par M. V. Mayet, Paris, i888. — Costa (A.), Miscellanea entomo- logica, Momoria Quarta : Ditteri délia Tunisia, Napoli, 1898. — Graefie (E.), Beitriige zur Iiisehipnfaunn von Tunis, Wion, 1906. — Beckeii (Th.), D>e Ergebnisse meiner dipterolngischen Friilijahrreise nacii Algiei- und Tunis , Teschen- dorf, 1906-1907. — 3U — habite la côte nord de l'Africpie, pendant que quatre espèces se trouvent aux îles Canaries, et plus de quarante ont été décrites du reste de l'Afrique. 3. Apoclea algira Fabricius, Intéressante espèce répandue dans toute l'Afrique du Nord et fort re- marquable par sa coloration pâle. 4. Apoclea micracantha Lœw. Quelques exemplaires avec la précédente ; elle paraît bien plus rare que celle-ci; elle s'en distingue aisément par la forme du troisième article de l'an- tenne, et par les petites soies du dos du thorax, qui sont toutes blanches, 5. Dysmachds albiseta Becker. Cette espèce bien distincte , que M. Becker a décrite de Gafsa, parait ne pas être rare dans l'île. 6. EpiTRiPTns MAJOR Beckcr. Un mâle de cette espèce, dont M. Becker décrit seulement la femelle de Sousse; il diffère un peu dans la couleur des macrochètes du thorax et des cuisses, aussi bien que par la position de la petite nervure transversale; mais les grandes dimensions et les fortes soies du ventre sont bien caracté- ristiques. Du groupe des Dasypogonines M. Weiss a trouvé les espèces sui- vantes : 7. Stenopogon cervinus Lœw. Une femelle de cette grande espèce décrite d'Espagne, mais que M. Becker a décrite de Tunis et de Tanger. 8. Rhadincs megalonyx Loew^. Quelques exemplaires de cette notable espèce , qui a été récoltée jusqu'à présent seulement en Egypte et à Aden; j'ai vu dans le Musée national hongrois, à Budapest, des exemplaires recueillis par M. Katona sur la côte orientale d'Afrique. Mais les plus intéressantes sont deux espèces de Saropogon , qui , je crois, sont toutes deux inédites. La première a les antennes, les pattes et l'abdomen rouges ; elle se rapproche de poUiiiosus Lœw, mais diffère de la description que M. Becker eu donne; aussi je ne suis pas encore bien fixé à son égard. La deuxième est certainement nouvelle pour la science et fort intéres- _ 315 — santé par sa position et ses alTmités systématiques. Elle appartient sans doute au g-eiire Soropogon de Lœw, riche de bien des espèces , dont plus de quarante habitent les pays du bord de la Méditerranée; mais elle est très bien distincte et même fort éloignée de toutes par sa grande taille , sa ro- bustesse et ses pattes entièrement noires. À première vue, on la prendrait pour un Sclidopogon, surtout le mâle, qui par sa coloration noire res- semble beaucoup au S. crassus Macquart, si commun en Tunisie et en Algérie ; mais on peut la distinguer tout de suite par sa moustache tecti- forme, bornée au bord de la bouche. Parmi les Saropogon paléarctiques , elle se rapproche seulement du S. distijictus, que M. Becker a décrit d'Algérie en 1906 et dont on ne connaît encore que le mâle. Elle présente la même coloration du thorax et des pattes , mais en diffère par les soies des ocelles qui sont blanches , par i'ahdomen entièrement noir chez le mâle et par sa taille plus grande de bien 5 millimètres. On pourrait soupçonner que M. Becker ait décrit la femelle en la prenant pour le mâle; mais, outre qu'il serait bien inconve- nant de croire que i'éminent diptériste de Liegnitz se soit trompé sur ce point, cela ne peut être, car il dit que la face est noire et que les ailes sont noircies dans la partie basale , caractères qui se trouvent seulement chez le mâle de notre espèce. Mais la plus étrange analogie se trouve entre le Saropogon de Djerba et une espèce néarctique que LœAV a décrite du Texas en 187^ (Berlin, en- tom. Zeitschr., XVllI, 87/1) sous le nom de comhuslus, et dont je possède dans ma collection un exemplaire de Garden City, Kansas. Elle possède la même robustesse, la même coloration du thorax, des pattes et des ailes et aussi le même dimorphisme sexuel de coloration. En effet, M. Back a complètement raison (Trans. amer, entom. Soc, XXXV, 1909, p. 346) de considérei' le S. achistus Lœw à abdomen et pattes rouges comme la femelle de combustus. Mais chez l'espèce de l'Amérique du Nord la mous- tache est constituée de peu de soies (environ 10); dans celle de Djerba, ces soies sont impossibles à compter (au moins 5o). Parmi les espèces eiu'opéennes , nous trouvons seulement iS. platynotus Lœw qui ait les pattes complètement noires , mais il a les ajles hyalines. Chez S. atricolor Lœw, les pattes sont aussi en grandes parties noires, mais il a la moîislache noire. L'inusitée robustesse de notre espèce est en opposition avec la loi qui dit (jue les formes des îles sont toujoui's plus petites que celles du conti- nent; mais le l'ail pourrait peut-être s'expUquer par V^^sence daus Djerba des fortes espèces de Seliilopogon dout ce Sqropogon, dans sop isolement, a pris la place. Je vais maintenaut décrire l'espèce, qui à bpH droit doit porter le nom de M. Weiss, en reconnaissance d'une si remarquable addjtiop \x la faune de la Tunisie. — 316 — Saropogon Weissii nov. sp., cj* 9. Rohustissimus , niger, nntennis pedibusque concolorihiis , myslace tectiformi albo, facie supra myslacem omnino nuda, macrochœlis ocellanhus albia vel lutesceniibus , mesonoto tomento albocmereo dense induto lineis quinque longl- tudinalibus nigris distinctissimis quarum intennedia divisa, abdominis nilidis- simi segmentis secundo tertio et quarto margine poslico lateribus vitta abbre- viata ex tomento albo ornatis, alarum cellula posteriore quarta aperta quamvis intcrdum angustata. Mas : Facie nigra brunneo-micante , abdomine toto nigro, hypopygio con- colore lateribus longe albociliatis , alarum dimidio basali nigricante. Fœmina : Facie alba rufo-micante , abdomine supra prœter basim et latera toto ruj'o, terebrœ spinis longis luteis, alarum basi décolore. Long, coip., 16-18 millim. In insula tunetana Djerba vocata, prope Houmt-Souh, 2 d et a Q a cl. A. VVeiss, cui species honoris causa dicatà, mense Maio lecta fuerunt. Typus in coUectione Musœi parisiensis et mea. Tête toute couverte de toment gris , seulement les contours du tubercle ocellaire et le vertex sont d'un noir luisant , plus largement dans le mâle que dans la femelle , dont le front est couvert de toment blanchâtre plus épais. Le premier article des antennes porte des poils blancs au-dessous; le deuxième est quelque peu rougeâtre et porte des soies noires; le troi- sième manque. La moustache est fort riche, parfaitement tectiforme, c'est- à-dire toute forme'e de soies blanches très rapprochées et disposées sur la même ligne , ne s'étendant nullement sur la face , qui est opaque et dont la couleur varie selon le sexe. Les palpes sont noires, hérissées de longs poils noirs chez le mâle , pâles chez la femelle. Trompe rigide , fort robuste et très aiguë, d'un noir très luisant, avec des poils blancs au-dessous. Barbe riche, blanche, presque argentée; poils du front et du derrière de la tête tout blancs. Yeux avec les facettes antérieures médianes élargies; front pas trop déprimé entre les yeux; tubercle ocellaire noir, assez sail- lant. Les 5-6 soies ocellaires sont grêles et blanches chez le mâle, robustes et jaunâtres chez la femelle. Les macrochèles postverticales sont le plus souvent blanchâtres , mais quelquefois noires ; celles de la couronne occipitale sont noires, mais une des deux femelles les a toutes blanchâtres. Thorax fort robuste, en carré allongé, peu saillant: le dessin noir du dos éclate bien sur le fond d'un gris de craie ; on peut dire qu'il y a quatre lignes longitudinales presque toutes de la même longueur, et deux autres, une de chaque côté plus large et ne dépassant pas en avant la suture. 11 est mat; la couleur noire luisante du fond se remarque seulement en avant de l'écusson quand le toment est un peu frotté, et alors les épaules et tout le contour latéral, même en avant de l'écusson, paraissent rougeâtres, surtout chez la femelle. Le dos porte de petites soies noires et des poils — 317 — blancs plus longs, qui clans le mâle sont plus longs, surtout en avant de i'écussou et dans les régions humérales et notopleurales. Ecusson noir couvert de toments cendrés dans le milieu, rougeâhes sur le bord, dé- pourvu de poils, avec quatre robustes macrochètes marginales noires, très rarement blanchâtres chez la femelle. Prothorax avec une couronne de ma- crochètes, dont les 3-4 des côtés sont fort robustes; celles du milieu sont pâles, les latérales noires ou très rarement pâles; il y a aussi de longs poils blancs. Pas de macrochètes humérales ; trois présutm-ales très robustes et en avant encore i-a plus petites; deux paires de dorsoceutrales , par exception une au plus hors de ligne: trois suralaires antérieures et trois postérieures, avec quelquefois de plus petites en surplus; soies hypopleurales grêles, noires chez le mâle, en grande partie pâles chez la femelle. Toutes les macrochètes thoraciques sont noires, mais l'une ou l'autre est toujours pâle; quelquefois, chez la femelle , elles sont toutes pâles , sauf les deux dorsoceutrales. Métanotum d'un noir luisant dans le milieu, avec toment cendré sur les côtés. Balanciers d'un jaune noirâtre chez le mâle, un peu plus clairs chez la femelle; écailles jaunâtres, avec des poils de la même couleur. Abdomen fort luisant, même sur le ventre qui est noir dans les deux sexes ; sur le dos , on remarque de légers reflets violàtres. Dos de l'abdomen presque nu, avec seulement de très petits poils noirs , qui sur les côtés , chez la femelle, sont blancs; le premier segment seul porte sur les côtés des poils assez longs, noirs chez le mâle, blancs chez la femelle et 6-7 fortes macrochètes, noires chez le mâle, toutes ou en grande partie blanches chez la femelle. Organes génitaux du mâle d'un noir luisant ; lamelle su- périeure profondément échancrée dans le milieu au sommet; lamelles laté- rales petites et bombées , avec de longs poils blancs ; lamelle inférieure avec de longs poils noirs au sommet; les pièces internes sont compliquées. Chez la femelle, le premier segment est tout noir; le deuxième, nou" à bord postérieur rouge dans le milieu; tous les autres sont rouges, avec taches nou-es sur les côtés, qui forment une bande noire continue; segment génital noir, avec une touffe de courts poils jaunâtres au-dessous. Pattes robustes, entièrement noires, avec les genoux étroitement rou- geâtres; la couleur du fond est luisante, mais elle devient opaque et gri- sâtre par les courts poils blancs qui couvrent toutes les pattes ; les quatre hanches du devant sont garnies de poils denses, raides, d'un blanc presque argenté, celles de la dernière paire portent 2-3 fortes macrochètes noires ou blanchâtres. Toutes les épingles des pattes sont noires sans exception, même chez la femelle; ergot des jambes du devant fort, noir, recourbé. Ongles noirs, étroitement rougeâtres à la base; pelotes allongées, jaunâtres; empodium spiniforme, d'un brun jaunâtre. La partie noircie des ailes chez le mâle s'étend jusqu'aux nervures transversales , mais va encore un peu plus loin le long des nervures longi- — 318 — tudinales, vers le bord postérieur de l'aile; chez la femelle, les ailes sont transparentes, seulement quelques nervures sont un peu bordées de jau- nâtre. Les nervures sont noires, sauf la base et les deux premières; la côte fait le pourtour de toute l'aile; la petite transversale se trouve un peu après le milieu de la cellule discoïdale; la cellule anale est close au bord même de l'aile. Mission dans l'Antarctique dibigée par M. le D' Charcot {igo8-igio). Collections recueillies par M. le Z)'' J. Liouville. Gastropodes Prosobranches et iScaphopode , PAR M. Ed. Lamy. M. le D' Jacques Liouville a recueilli, pendant la 2° expédition antarc- tique de M. le D' Charcot ( 1 908-1 9 1 o ) , un Scaphopode , très probablement identique à une coquille déjà signalée dans l'Antarctique, et 1 9 Gastropodes Prosobranches : 11 étaient précédemment connus de cette région, d'où 8 notamment avaient été rapportés aussi par la 1" expédition ( 1908-1 906); 5 constituent des espèces nouvelles, 1 est une variété nouvelle, et il y a, en outre, 2 formes très jeunes difficilement déterminables. Buccinum Charcoti nov. sp. Testa globoso-omta , tenuis, albida, epklermîde griseo-lutescente induta. Spira brevis. Anfr. à 1/2 convexi, sutura impressa et canaliculata sejuncli, rapide crescentes, striis spiralibus tenuibus, crebris, ornati; in anfr. ultimo permagno, injlato, â/5 totius longitndinis œquante, striée incrementi longitu- dinales acceduni. Apertura magna, oblongo-ovata ; cohimella arcuata, callo tenui, lato, adnato; labrum aciitum; canalis brevis, emarginatus. — Ali. : 33 millim.; diam. max. : 20 millim. Apertura a 5 millitn. alta, 10 tnillim. lata. Dragage XVII, baie de l'Amirauté, île du Roi-Georges, Shetlands du Sud : 2 individus. Les dimensions données ci-dessus se rapportent au plus grand, l'autre a seulement 2/1 millimètres de longuem- et i4 millimètres de diamètre maximum. Tous deux ne montrent aucune trace d'opercule. Cette forme ne peut être comparée qu'à des espèces des mers boréales : par son contour, elle offre une certaine ressemblance avec le Volutharpa Morchiana P. Fischer (1869, Journ. de Conchyl., vol. VII, p. 999, pl.X, fig. 2a-b), des côtes de Sibérie, qui, d'après M. Wm. H. Dali (1872, Americ. Journ. of Conchol., vol. VII , p. io5), est une variété à spire courte du Buccinum cyaneum Brug.; mais elle rappelle sux-tout le Bucc, Fisçhç- — 319 — rianum Dali (1872, ihiiL, p, 106, pi. XVI, fig. i3) de ia mer de Behring. BoccmuM sp. forma juvemlts. Le dragage XVIII, effectué également dans ia baie de l'Amirauté, île du Roi-Georges, Shetlands du Sud, a fourni une petite coquille composée de deux tours et demi de spire, ayant pour dimensions : hauteur, 6 milli- mètres; diamètre maximum, 5 millimètres. C'est très vraisemblablement la forme jeune d'un Buccin et l'existence, à la face externe du labre, de pkisieurs stries spirales tendrait à faire supposer qu'elle appartient à l'es- pèce précédente, trouvée dans la même localité; mais on ne peut se pro- noncer avec certitude, cette coquille, qui, elle, est pourvue d'un opercide, étant unique et ayant été rencontrée isolément. Neobïïccinum Eatoni E. A. Smith. 1879. Neobuccinum Eatoni E. A. Smith, Moll. Kerguelen, Phil. Trans. Roy. Soc. London, vol. CLXllI, p. 169, pi. IX, fig. 1-1 a. Dragage V, chenal Peitier, entre l'île Gœtschy et l'île Doumer : 1 indi- vidu: drag. XVII, baie de l'Amirauté, île du Roi-Georges, Shetlands du Sud : 10 ind. ; drag. XX, en bordure de la banquise : 1 ind. GoMiNELLA (Chlanidota) vestita V. Martens. Var. ELONGATA nov. var. 1880. Buccinum ( Chlanidota) vestitum v. Martens, Conchol. Mittheil., I, p. 43, pi. IX , fig. 3 a-c. Dragage XVII, baie de l'Amirauté, île du Roi-Georges, Shetlands du Sud : 1 individu , à coquille beaucoup plus allongée que la forme typique , à laquelle je le rattache comme constituant une variété elongata. Sipho Gaini nov. sp. Testa fusiformis , tenuis, alhida, epidermide tenuissima lutescente induta. Spira turrita. Anfr. 5 convexiusculi , regulariter crescentes, sutura canaltculala sejuncti, sptralitrr coufertim lirati. lu anfr. ultimo magno, testée dimidiam partem œquante, striœ incrementi longitudinales accedunt. Aperlura auguste ovata, inferne in canalem obliquum brevem aperlum desinens; columella arcuata, callosa; lahrum aciitum. Operciilitm ungui forme , corneum, lutescens, nuclco apicali. — Alt. : 33 millim.; diam. max. : ia millim. Apcrtura ig millim. alla, 6 millim. lata. Dragage XVII, baie de l'Amirauté, île du Roi-Georges, Shetlands du Sud : 1 individu. — 320 — Les Sipho signalés jusqu'ici de l'Anlarctique : S. antarctidis Pelseneer (igoS, Belgica Moll., p. 29, pL V, fig. 60), Troschelia ou Sipho sp. E. A. Smith (1907, Nation. Antarct. Exped. Discovcry , Gastrop., p. 2, pi. I, fig. 8), S. archibcnthalis et S. crassicostatus Melvill et Standen (1907, Scottish Nation. Antarct. Ëxped., Moll., Trans. Roy. Soc. Ediîiburgh, vol. XLVI, p. i38, pi. I, fig. 9 et 10), ont tous une forme plus trapue et une ouverture bien moins allongée. Cerithium Liouvillei nov. sp. Testa parva , conica , lutescens. Spira lata,turrila,acuminata.Anfr. 10 i/a convexi, sutura impressa sejuncti, longitudinaliter costis tenuihus, spiraliter carinis duabus valde eminentibus ornati; funiculus humilior suturam obtegit et in anfr. ultimo basim, funiculis duobus aliis munitam, cingil. Apertura rotundato-ovata , infra canaliculata ; columella arcuata ; labrum acutum; canalis hrevis. — Alt. : 7 millirn.; diarn. max. : 3,^5 millim. Apertura 2 millim. alta, 1 millim. 5 lata. Dragage XV, devant Port-Locki-oy , chenal de Roosen : 1 individu. Ce Cérithe diffère du C. Charcoti Lamy (1906, Expéd. Antarct. Franc, du D' Charcot, Gastrop. , p. 4 , pi. 1, fig. 1 ) par sa forme plus allongée et par l'existence, sur chaque tour, de deux carènes au lieu de trois cordons principaux. Par sa sculpture, il se rapproche plutôt du C. georgiamm Pffr. (1886, V. Martens et Pfeffer, Moll. S iid- Géorgien , Jahrb. Hamburg. Wiss. Anst., 111, p. 97, pi. Il, fig. 7), mais il est bien plus conique, avec une spire plus aiguë , et ses tours plus nombreux sont plus trapus , surtout le dernier, qui est relativement très court. L^VILITTORINA CALIGINOSA Gould. i859-i856. Littorina caliginosa Gould, U. S. Explor.Exp. Wilkes, Moll., p. 198, pi. XIV, fig. 2 4o. île Wandel : 60 individus; île Petermann : 10 ind.; baie de l'Amirauté, île du Roi-Georges , Shetlands du Sud : 5o ind.; Port-Lockroy : 12 ind. L-EVILITTORINA ANTARCTICA E. A. Smith. 1909. Paludestrina antarctica E. A. Smith, Southern Cross MoH., p. ao4, pi. XXIV, fig. 16. îles Argentines : 5o individus; île Waudel : 20 ind.; île Petermann : 60 ind. Dans mon travail sur les Mollusques de la 1" expédition du D' Charcot (1906, Expéd. Antarct. Franc., Gastrop. , p. 5), j'avais rapporté, d'ailleurs avec un certain doute, au Lœvilitlorina umbilicata Pflr. (1886, v. Martens — 321 — et Pfeffer, Moll. Sùd-Georgien , Jahrb. Hamburg. Wtss. Anst., III, p. 88, pi. I, fig. 19) dqs coquilles qui, d'une part, se distinguaient du Leec. caliginosa Gld. par leur spire beaucoup plus aiguë, leurs tours arrondis et étage's , leur ouverture presque circulaire , mais chez qui , d'autre part , les carènes et la fossette ombilicale mentionnées par Pfeiïer pour son espèce n'étaient que très faiblement indiquées. L'examen que j'ai fait de nouveaux spécimens entièrement semblables recueillis par M. le D"' Liou- ville m'a démontré que ces coquilles correspondent bien plus exactement à la forme décrite en 1902 par M. E. A. Smith sous le nom dePaludestrina antarctica. Je les identifie donc actuellement à cette dernière espèce plutôt qu'au L. umbilicata. Je ferai remarquer toutefois que l'appellation spéci- fique choisie par M. Smith est assez fâcheuse, car elle pourrait prêter à confiision : antérieurement à son Paludeslrina antarctica, il existait déjà, en effet, un Hydrobia antarctica Phihppi (1868, Malak. Blàtt., vol. XV, p. 22/1; 1908, Pelseneer, Belgica Moll., p. 8). Lacdnella antarctica V. Martens. 1886. Lacunella antarctica Mrts., v. Martens et Pfeffer, Moll. Sùd-Georgien, Jahrb. Hamburg. Wiss. Anst., III, p. 89, pi. Il, fig. 1 a-f. Baie de l'Amirauté, île du Roi-Georges, Shetlands du Sud : 2 individus. RissoA ADARENSis E. A. Smith. 190a. Rissoa adarensis E. A. Smith, Southern Cross Moll., p. 2o5, pi. XXIV, fig. 17. lie Petermann : 1 individu. Eatoniella kerguelenensis e. a. Smith. 1879. Eatoniella kerguelenensis E. A. Smith, Moll. Kerguelen, Phil. Tram. Roy. Soc. London, vol. CLXVIII, p. 17 i, pi. IX, fig. 10. A lie Petermann : ^ individus. Eatoniella caliginosa E. A. Smith. 1879. Eatoniella caliginosa E. A. Smith, Moll. Kerguelen, P/n7. Trans. Roy. Soc. London, vol. CLXVIII, p. 175, pi. IX, fig. 9. Dragage XIV c, côte N. E. de Tile Petermann , dans le chenai de Lemaue : 1 individu; île l'elcrmauii : 10 ind. ; port Lockroy : 7 ind. — 322 — Natica Godiroyi uov. Sp. Testa subglobosa, lœvis, aïbida, epidermide olivaceo-fusca indnta. Spira brevissima. Anjr. à conveœi, superue subdepressi, rapide crescentes, sutura impressa ac marginata sejuncti. Apertura ovata, superne angulata, inferne rotundata; columella callo mnbilicmn omnino obtegente munita; labrum arcuatum, simplecc. — Alt. : 12 millini; diam. max. : 11 millim. Apertura g millim. alta, 6 millim. lata. Dragage XVII , baie de l'Amirauté , île du Roi-Georges , Shetlands du Sud : 1 individu. Celte Natice rappelle beaucoup, par sa forme, le N. consolidata Gou- thouy (1889, Boston Journ. Nat. HisL, vol. II, p. 89, pi. III, fîg. i4), de la côte Atlantique des Etats-Unis, que Philippi (in Mart. u. Ghemn., Conch. Cab. , 2° éd., ISatica, p. 99, pi. XIV, fig. 6) rattache comme va- riété minor au N. clausa Brod. et Sow. Parmi les espèces des mers australes, sans ombilic et à spire très courte, \eN. impervia Philippi (i8/i5, Abbild. Conch., vol. II, p. kù , pi. II, fig. 6), du détroit de Magellan , auquel M. H. Stiebel (1907, Molluskenf. Magalhaen , Zool. Jahrb. , vol. XXIV, p. i35) identifie avec raison le iV, Payent Roche- brune et Mabille (1889, Miss. Scient. Cap Horn, Moll., p. 82, pi. III, fig. 6), est de contour bien plus ovalaire; le N. fartilis Watson (1886, Challenger Gasterop. , p. -446, pi. XX VII, fig. 10), des îles Kerguelen, Marion, Prince-Edouard, a une spire plus haute, les tours étant moins déprimés; le N.prasina Watson (1886, ibid., p. i/ig, pi. XXVII, fig. 9), de Kerguelen, se distingue par l'absence de bourrelet au-dessous de la suture et par le fait que les tours ne sont pas déprimés supérieurement. Valvatella MiNOTissiMA E. A. Smith. 1907. Valvatella minutissima E. A, Smith, Nation. Antarct. Exped. Discovery, Gastrop., p. 12, pi. II, fig. 10. Dragage X, près de la Terre Alexandre-I" : 1 individu. Je rapporte à celte espèce une petite coquille turbinée, haute de 4 milli- mètres, composée de quatre tours et demi, pourvue d'une perforation ombilicale extrêmement étroite et présentant quelques vagues indices de striation spirale. Valvatella antarctica Lamy. 190G. Margarita antarctica Laht, Expéd. Antarct. Franc, du W^ Charcot, Gastrop., p. 9, pi. I, fig. 9,3, l\. Dragage XIII a et dragage XIV c, le long de la côte nord-est de l'île Peterniann, dans le chenal de Lemaire : 20 individus; île Petermann : ko ind.; baie de l'Amirauté, île du Roi-Georges, Shetlands du Sud : 2 ind. — 323 — Cette espèce , que j'ai décrite comme nouvelle parmi les Gastropodes rap- porte's par la première Expédition du D'Charcol et qui est bien caractérisée par sa coquille orbiculaire , obtuso-conique , profondément ombiliquée , de coloration gris bleuâtre ou verdâtre, a été ro et d'euiix de mer h 1,026. Voici les résnltals de ces expériences : ;i. liouillon pkéniqué. — Nous nous soniiues servis d'un bouillon com- posé de peplone, 100 grammes; sel marin, 26 granunes; acide phénique à 5 p. 100, lâo centimètres cubes; eau, 1,000, dont nous versions 10 centimètres cubes dans cbacun des six ballons contenant ^10 centimètres «ubes des eaux de densité croissante. Après stérilisation, les six ballons étaient ensemenci's au moyen d'une culture pure de coii. L'expérience, répétée à maintes reprises et avec des peptones d'origines dillérenle», a toujours donné les mêmes résultais. Le ballon contenant l'eau douce se trouble très rapidement; il est toujours nettement trouble a[)rès vingt- <|uatre heures de culluie à l'étuve. Ceux contenant les eaux saumâtres à t,oo5 et 1,010 sont toujours troiddcs après vingt-cpiafre heures, mais beaucoup moins ([ue l'eau douce. Le liallon d'eau à 1,01 5 est souvent lim}nde après vingt-quatre heures ; il présente parfois un léger trouble après quarante-huit heures. Le ballon d'eau à i,o-io reste f'réarl, puisque, coiiune udiis allons le iiKiiili'er. l'a\e Africaii Rali;irlii;iii'- Tricliu/iiilnirhiis and Gaiiijjxoslcoiiii.v , Prorrcd Znal, Suc, hondoii, lyoi, l. Il, |>. 701). Muséum. ^-^'^^1 Pl. YlII. Structure des poils de Trichobatrachus rohusliis (Batracien) — 3A7 — Elle" (^st ijourviu' (luiit' abomlaiil*' loisoii. localiser aii\ lianes ft à la partie supéro-externe des cuisses, ce ipii donne à ces légions tiii aspect lai- neux (PI. Vlil, %. i). Le diamètre des |)oils est sensiblement le même et uiiitbinie dès la base: il ne dépasse guère un denii-inillimèire: mais iem' lonjjueni' esl plus con- sidérable, et varie de (piel(|iies milliinètres à plus d'un centimètre. Les poils chainiis et souples c.rislenl d'une mnmhro perinaneiito dans les deux sexes, et c'est |)récisément sur un sujet femelle (|u'eu a été laite la |)i-eniière mention : ces caractères les distinguent, a priori, des productions temporaires, moins surélevées d'ailleurs, (pi'ou observe chez beaucou[) de mâles de Batraciens |)eudaut la période nu|)liale. Leui- caractère glandulaire a été, sans plus am|>les détails, sigualé par M. Laidlaw. Struclurc. — Grâce à la générosité < le W. h' Professeur Boulenger, j"ai pu faire l'étude histologicpie d'un fragment de peau prélevé dans la région pileuse, sur un sujet conservé dans l'alcool. Des coupes eu séi-ies. et des coloiations diverses (liiiouine, Giemsa, liémaléiue-oj-ange ) m'ont permis de dilVérencier nettement toutes les parli- culai'ités de la sliucture de la peau et de ses poils. Des deux couches (pii forment le derme, la supérieure seule, le cor|>s spongieux. |)rend part à la constitution du poil. Elle se soulève en soule- vant elle-même l'épiderme ipii la recouvre et en entrahiant tous ses éléments piopres (vaisseaux sanguins et lymphalicpies. glandes, chromoblastes). Ceux-ci gardent dans le poil leurs ra|)poris res|)ectils et leurs caractères: les glandes sont toutefois plus nombreuses à surface égale que dans les espaces interpileuv. el le stroma deiiiiMpie un |)eu plus linement feutré. Pas plus (pie M. Laidlaw, sur les matériaux de conserve, je n'ai pu décelec de leroiinaisons nerveuscis dans les poils (PI. \lll, (ig. -O- L'(''pidei'iiie (In poil esl poni'vn. coinnie i-elui delà peau, d une cuticule: il a connue ce ilciniiT uni' épaisseur niovcinii' de -u) ;j.: mais sa lace in- terne préseule de pdili's liosselures (pii le léslduncnl . l'I ipii correspon dent à di'S pciinls di' pidIilV'ratinn (PI. \ 111 . lig. I). « ). Au-dessous de rcpidi-rnn' se (couve l'assise vasculo-pigmentaire (^PI.NIII, lig. o, pr) (pii coilVi' les éléments glandidaires, e\ac!ement connue dans la peau, et (pu se contiinie en une couclic plus on nioins ri'guliere dans les intervalles (pie laissent entre ell^s \cs «dandes. Les capillaires issus diicclenienl du dcinie sont liés visibles dans toiil Taxe (In poil. l'I sont egalciiienl accoiiipjijjncs de cellules piginenlaires. (.)iianl aux jjlandes. elles sinil de i\r\\\ socles, connue cliez la pinpacl des lialraciens: leur plus {jcaiid diainèice es! le inènie pour les iU'U\ espèces, et le iiK'ine aussi (pie pour lesjjlandes (le la peau eiiv iroinianle : il varie enice GB et 80 fjt. (le sont donc des glandes fort petites, ipii atteignent tout juste; — 3/18 — la taille des noyaux des glandes granuleuses de la Salamandre terrestre, lorsque ces noyaux sont en activité sécrétoire. Leurs canaux exci'éteurs sont difficilement distincts en raison, non seulement de leur finesse, mais du l'ait c{ue les glandes semblent s'ouvi-ir assez lard ; j'ai ])u néanmoins les décelei' aussi bien sur les glandes nuujuouses (|ue sur les giandes granu- leides, en employant des colorants tels que la lliionine et le Gieinsa, qui donnent des tons électifs en même temps que discrets. Les glandes se rencontrent à divers stades : bourgeons pleins ou déjà dilVéï-enciés. 11 est assez facile de déceler de façon piécoce ce que donneront ces bourgeons : les uns restent d'abord pleins à noyaux arrondis, dans les interstices desquels se trouvent de fines granulalious (PI. Vlll , lig. 3 ,p '). Ce sont de jeunes giandes granuleuses en voie d'organisation. Au fur et à mesure que leur diamètre s'accroît , on voit que les cellules périphériques s'allongent et s'aplatissent, s'ajustent en membrane propre, avec un grou- pement en calotte sur le pôle externe, où s'ouvi-ira le canal excréteur; tandis que dans les espaces laissés libres entre les noyaux sphériques du centre, le nombre des granulations vénogènes s'est beaucoup accru et forme une masse compacte. Dans aucune de ces mêmes glandes il ne se forme de sacs à venin (de cellules géantes de Leydig) comme ceux cju'on observe chez la Salamandre tei-resti-e, mais souvent les granulations restent groupées plus ou moins régulièrement au \oisinage du noyau qui les a séci-étées. L'élaboration des granulations de venin semble accélérée relati- vement à ce (pi'on observe ailleurs: mais ces fms grandes pi-ésentent les mêmes caractères do coloration que lors(|ue les giandes acquièrent uu plus giand volume : elles fixent les colorants acides. Quant aux bourgeons qui donneront des glandes nuiqueuses. on y dis- tingue très pi'écoccment une lumière centj-ale; les noyaux provenant de la division directe, après avoir gagné la périphérie, s'y dilTérencient, les plus externes s'a|)latissant el s'allongeanl. comme dans les bourgeons granu- leux, pour donner la membrane [)iopre avec son épaississement externe, les autres se l'angeanl en épilbélium cubique. Jamais dans la lumière on n'observe autre chose (pi'un produit pâle et nuageux (|ui ju-ésente les réac- tions colorantes du mucus. Dans les deux espèces de glandes, loi-sque le canal excréteiu- se dessine, h s cellules externes de la membrane se relèvent perpendiculairement au voisinage du sommet de la calotte, et viennent border l'orifice inférieur du canal, toujours très ténu. Ainsi les j)oils charnus du Ti icliobalniclitis vobushis contienneni en abondance les deux catégoiies de glandes <|ni. clie/ les Batraciens, sont utilisées à la défense. Malgré l'absence de rensei}>neiiien(s précis sur les condilions biologi(pies de ranimai et siu' les proprii'-lés physiologiques île ses sécrétions cutanées. il est tout au moins ceilain que la multiplication énoime de suiiace qui — 3/(9 — résulte do rexistcnco «le la toison ;i pour ellt'l de conipeiisoi' les (liineusioas minuscules des éléments fj-Iaiididaires el d'jtssuiei- ainsi l'intr-fiialité de leurs lonctious. , Tr;i\.iil ilii Lalioi'aloiic rolonial du Miisi'-iiiii. ExPr.ICATION DK LA Pf.ANCHK Vf If. Fij{. 1 . Schéma de la disposition dos poils cutanés du Tricliobatraclnis robuxliis Boulenger. Fi|;. a. Coupe de la peau du même animal dans la région pileuse, nionlranl la pénétration du derme jusqu'à l'extrémité terminale dos poils, ot la si- tuation des glandes. Fig. 3. Coupe transversale d'un poil cutané de TrichohatrachuH : a. Épiderine; (/*■. Ctiarpeiile conjonctive du corps spongieux du derme l'ornianl I'jixp du |iiiil: rp. Assise vasculo-piguientaire sous-épidermiijno : m. Gtande muqueuse ; g. Gtande granuleuse; fl'. Bourgeon glandulaire 1res jeune: g", tiourgeon d'une glande granuleuse, déjà différenrié. — 350 — Sun u:s (;i. AMIES laisimi-s n'uy lysEcii: IIÉmiptÈrh, i.i: Lktiiociciuîs coKnoFAîsus, l'Ali M. 1^]. Fauhé-Fiikimikt. Dans lin méninirc ;iclnellomenl sous presse, j'éliidie. ;ui point de vue ln'slologi(jur. les olftndes du sixième somile des Hydioeorises. encore ap])eiées glandes labiales on glandes saiivaires. J'ai mon! ré ffue ces glandes, gént'ralemcnl Irilohi'es el divisées par les aiilenis en : i" glande ])rincipale antéi-ieni-e; 9." glande principale posté- rieurfi; 3" glande accessoire, consliliifiil un appareil très complexe dans Ifquel il faiil disfingiii'r : 1" LIiic "lande iliae^iociiiic diml le piodnil fie sécrélion est une all>u- mine: 9.° Une glande rliagiocrine donl le ])roduil de sécrétion est un antre albnminoïde (peut-être une globuline): 3° Une glande lipocrine; h° Un organe (la glande accessoire) dont le faciès cytologiqne est celui d'un organe excréteur. J'ai complété cette ('tude, exécutée sur des HydrQcorises de nos régions, ])ar FeNainen d'un certain nombre d'exemplaires de Lclhocerus covdofanus (olini Bclostoma ndoticum) provenant du Si'uégal et très bien conservés dans la colleclion d'étude du Laboratoire d'Anatomie comparée (Collection Guillot). (]hez cette espèce, la glande principale, très allongée, dépasse la lon- gueur de deux centimètres et demi et traverse le pro-, le méso- et l'antéro- tboiax pour pénétrer juscpie dans l'abdomen. Celte glande est séparée en deux lolx^s; l'antérieur, situé flans le prothorax, se trouve replié sur le côté fin ])oslérieui', beancouj) plus long, auquel il est l'attaché par un canal très fin, long de quel(|ues millimèlics. Au point de jouctiou du canal du lobe antérieur avec le lobe postérieur, fin observe comme chez les espèces du genre Nepa fleux diverlicules vésicuhnix du bibe postérieur, et l'origine du canal de la glande accessoire. La triple coloration fie Mallory qui coloie les albumines en i-ouge el les globnlines en bleu , el l'emploi du peroxyde d'osmium (sur les pièces fixées au formol), permettent d'établir les homologies histopbysiologifpies de ces parties de l'appareil glandulaire. Le lobe postérieur de la glande principale, constitué par une multitude tracini unicellulaires avec noyaux ramifiés, constitue la glaiifle rhagiocrine érilhrophile sécrétant eu abondance le produit albnminoïde. Lt.'s deux fliverticules vësiculeux antérieurs ctinstiluenl , comme f:hez it^s Nèpes, la glande lipf)crine sécrétant une graisse neutre. — 351 — Enfin le iobo autérieui' est divisé lui-même en deux lobules dont l'un constitue une glande rhagiocrine mixte, et l'autre une glande rhagiocrine cyanopbile sécrétant l'autre produit albniiiinoïde (peut-être globuline). Quant à la glande accessoire, sa structure la rapproche, comme chez les autres Hydiocorises, d'un organe excréteur. SUH LE PlàSKTOIS DE LÀ lUIE DK LÀ HoiOVE. l'AR M. E. I'^auré-Fremiet. La baie de la Hougue, largement exposée par sa situation géographique aux vents d'amont qui apportent sur ses fonds relativement bas ( i a à 2 5 mètres) la houle de la Manche, et balayée par de forts courants de marée , est peu favorable à l'étude des trois sortes de Plankton distinguées par les auteurs allemands à mesure que l'on s'éloigne des côtes. Peut-être vaudrait-il mieux dire (pie sa situation est excellente pour montrer que cette distinction est en bien des cas pui-ement illusoire. Le plan systématique de l'élude du Plankton de cette !)aie comporte des pêches au filet fin effectuées périodiipiement suivant un trajet déterminé. J'ai fait un certain nombre de pêches, à la fin d'octobre, dans des lieux (Hfierents pour voir si les résultats seraient divers. Il n'en a rien été. Les pêches effectuées à 3 on U milles de Tatihou , comme celles effectuées le long de la jetée du port de Saint-Vaast, m'ont donné des résultats seusi- fdement identiques, le nombre des (lopépodes, et surtout des grains de sables et des débris végétaux , seul , étant plus élevé près des côtes que vers la haute mer. Ce premier point établi, il m'a semldé intéressant de comparer les résultats obtenus dans ces [)êches, quant au Zooplankton , avec ceux obtenus pai- la Plankton Etpedition , qui a passé dans la Manche {>récisémeut vers la même époque de l'année , c'est-à-dire an mois de novembre. Or, les résultats étant pi-esque identiques . il semble bien que le Zooplankton de la baie de la Hougue soit sensiblement le même (jue celui de la haute mer. J'énumérerai ra])idement les espèces que j'ai pu observer les '?.?> et aA octobre 1 9 i o. Phytoplankïon. Diatomées. Très nombreuses (étudiées par le Professeur Maugin). ÏHnoflagellates. Les Péi'idiniens, comme je l'ai montré dans un i)r(îcé- dent travail, sont peu nond^reux (piant aux espèces et peu abondants (fuant aux individus dans le Plankton de la baie de la Hougue. — 35i> — ProrocrittritiH micans. Peu abondant. GiftHnodinium spirale. Très rare. Peridinium divcrgens. Assez nonibi-eii\. Ceratium Jusum. Peu nombreux. Poli/kriLon. Quelques individus. Z00PLANKT(>\. Protozoaires. Quatre esj)èces d'Iniïisoii'es ciliés se rencontrent commu- nément dans la baie de la Hougue: ce sont : Coleps fusils Lachmann'* . (lodonella cenlricosa (Tintinnopsis t.) major. Codonella rcntricosa ( Tintinnopsis v.) minor. Strombiditim marinum nov. sp. Métazoaires. — Formes larvaires. — Cyp/ionuutes compressas. Cette forme larvaii'e du Membranipora pilosa a été trouvée en abondance dans la Manche et surtout dans In mer du Nord; j'ai trouvé de très noml)reu\ exemplaires dans chaque pêche offectu(îe auprès de Saiut-Vaast. J'ai trouvé un certain nombre de larves Mitraria et de larves d'Acé- phales que je n'ai pas déterminées. Foimes adultes. — Les Métazoaires adultes , outre les Copépodes et quel- ques Cy Jusque dans les premières années du xix° siècle , la Pitié donna asile à im certain nombre d'enfants des deux sexes, orphelins ou moralement abandonnés; cf. 0. GciLLiER, Histoire de Thôpital Notre-Dame de Pitié, thèse de Paris, 1882. — 355 — Jardin du Roi, où il fui poursuivi par sept ou huit personnes cl anêlé par l'aumônier dudit hôpital ; il en résulta un certain tunuilte et Charles Lingée accourut pour voir ce qui se passait; Bernard de Jussieu, qui l'é- coltait des graines dans le Jardin, survint eu ce moment avec deux per- sonnes qui l'aidaient dans sa récolte ; l'une de celles-ci ayant dit , en montrant le jeune garçon : fil faut le mènera Bicétre^ ''', Charles Lingée, croyant que cette pln-ase avait été prononcée par Bernard de Jussieu et qu'elle h désignait personnellement, s'avança vers de Jussieu et, lui mettant le poing sous le menton, s'écria : ffB. .gre de c ompagnon de saint Antoine, c'est toi qu'il faut enfermer à Bicêtrei ; B. de Jussieu saisit alors Lingée par les boutons de son habit pour le mettre dehors, mais, en voulant résister, Lingée glissa et, tombant à la renverse, se contusionna le bras et les reins; il fut relevé par Jean Bouquin, portier du Jardin, et par Pierre iMacé, chirurgien , demeurant rue de la Bucherie. Pendant ce temps, B. de Jussieu avait été continuer ses récoltes de graines; mais Lingée, furieux, ramassa deux douves qui bordaient une plate-bande et les lança sur de Jussieu, (]ui fut atteint, par l'une, en pleine poitrine; il se disposait même à lui jeter encore des pierres, lorsqu'il en fut empêché par le sieur Amadé, prêtre, qui se promenait dans le Jardin et se plaça devant de Jussieu pour le protéger; Lingée se retira alors en proférant des menaces. Un peu plus tard , la femme Lingée , qui venait de rentrer, ayant appris ce qui s'était passé, alla, à son tour, faire une scène à Bernard de Jussieu, auquel elle prodigua quelques épitbètes malsoiuiantes de son répertoire, promettant, en outre, de lui casser les reins. Mais le plus curieux en cette affaire fut que, cinq jour's après, c'est-à- dire le 90 septembre suivant, les Ling(M3 allèrent fléposer, devant le com- missaire Begnard, une plainte pour injures et blessures, contre Bernard de Jussieu; le lendemain, 31 septembre, le commissaire Begnard faisait, sur place, une enquête qui prouvait que les faits s'étaient passés, non ])as comme les !>ingée l'avaient raconté , mais ainsi que je viens de l'exposer. Parmi les témoins qui déposèrent en faveur de Bernard de Jussieu figure Guichard-Joseph Duverney, âgé de 80 ans , professeur en chirurgie et ana- tomie au Jardin du Roi et y demeurant. La famille Lingée dut quitter le Jardin du Roi dans le courant de l'année 1780 ou en 1781 au plus tard, et il est vraisemblable que l'inci- dent dont je viens de donner un résumé ne fut pas étranger à ce départ. '•' Au xvui" siècle, Hicètro (Hait tout à la fuis liospiro et prison; cette dernière comprenait (|uatrc sections, dont une, dénonuni'c La Force , pour les voleurs, et une autre, dite La Correction, pour les enfants vicieux: cf. P. lîitu, Histoire de liicftre, Paris, 1890,61 P. Delaijnay, L'hospice do Bicèlre(La médecine anecdnt. et liltér., II [1903], p. 323). 36. — 356 — Un membre mécosnu DE l'Expédition 1 la uechercbe de La Pérouse : LE JARDINIER LaHAIE , PAR M. A. GuiLLAUMIN. Quoique préparée avec beaucoup de soin par Louis XVI en personne et composée d'un ensemble de savants dont plusieurs sont devenus célèbres paria suite''', l'expédition de d'Entrecasteaux fut désastreuse. Non seule- ment elle ne retrouva pas La Pérouse bien qu'elle fût passée en vue de Vanikoro, mais, après avoir eu ses équipages décimés par la maladie, elle perdit successivement ses chefs. Huon de Kermadec mourut à la Nouvelle- Calédonie et d'Auribeau le remplaça à bord de ï Espérance, puis d'Entre- casteaux succomba à la dysenterie entre Sainte-Croix et Waïgaou; d'Auri- beau le remplaça alors dans le commandement en chef et de Rossel passa sur V Espérance. L'expédition, décimée par la dysenterie et manquant de vivres, arriva enfin à Java , où elle dut négocier avec les Hollandais , alors en guerre avec la France. Apprenant les événements survenus dans la métro- pole, d'Auribeau arbora le pavillon fleurdelisé et fit arrêter les i-épublicains Legrand et Laignel, enseignes de V Espérance, Willaumez aîné, enseigne de la Recherche, Labillardière , Riche , Ventenat et Piron ; ceux-ci , laissés d'abord en liberté relative à Sourabaya, furent ensuite transférés et internés à Ba- tavia. D'Auribeau emprunta alors pour tâcher de ramener l'expédition en France et pour cela engagea les navires et les colleclions; n'ayant pu payer, le tout fut saisi et vendu et parvint en Angleterre*^'. Entre temps d'Auri- beau mourut à Saniarang et le commandement échut à de Rossel comme plus ancien lieutenant. Celui-ci, rapportant les papiers du voyage, piit passage sur un navire hollandais, mais tomba aux mains des Anglais au nord de l'Ecosse. Des négociations ayant eu lieu entre la France et la Hol- lande, Riche et Legrand purent gagner l'Ile de France, d'où ce dernier revint le 9 germinal an ni à bord de la Nathalie pour chercher ses compa- (') A bord de la Recherche se trouvaient le contre-amiral Bruni d'Entrecasteaux, d'Hesmivy d'Auribeau, caj)itaine de vaisseau, de Rossel, premier iicutenant, de Labillardière et Descbamps, naluraiistes, ie chanoine Louis Ventenat, aumônier et naturahste, Beautemps-Boaupré, ingénieur-géographe, Piron, peintre, et Lahaie, jardinier; sur V Espérance, commandée par Huon de Kermadec, capitaine de vaisseau, Riche et Blavier, naturalistes, ie bénédictin Pierson, aumônier et astronome, Jouvency, ingénieur-géographe, ot Ely, peintre; ce dernier ainsi que Blavier restèrent au Cap. (^) Labillardière, qui était républicain, accuse d'Auribeau d'avoir vendu ses na- vires à l'eimemi; de Rossel est absolument muet à ce sujet; seul Jurieu de la Gravière, alors volontaire sur l'Esprrance, donne quelques détails qui ne per- mettent cependant pas d'éclaircir complètement la question. — 357 — gnons, qu'il transporta dans cette ile. L'année suivante Laignel reçut le commaûflement de la Minerve et ramena en France les dëbris de l'expédi- tion. Ils débarquèrent à l'île de Bas le 29 ventôse an iv(i9, mars 1796), après une absence de h ans 6 mois et 12 jours. Les collections étaient loujours en Angleterre; il ftillnt la puissante intervention du botaniste Banks, ancien compagnon de Cook dans son picmior voyage et aloi-s pré- sident de la Société royale de Londres, poui' qu'elles fussent rendues à leurs légitimes propriétaires. Labillardière publia la plupart de ses plantes dans son Novœ Hollandiœ plantarum spécimen et son Sertum austro-caledonicum. Son herbier devint plus tard la propriété de Webb, qui, à sa mort, légua toutes ses collections au Musée de Florence; un certain nombre de doul)les de Labillardière ont été distribués par Webb lui-même et se trouvent dans les principaux musées d'Europe. Quant à Lahaie , on ne possède que bien peu de renseignements sur son compte; c'est à peine s'il en est fait mention dans la relation de Labillar- dière et dans celle de de Rossel. Lesègue, dans sa notice sur le Musée bota- nique de Delessert, est plus explicite et nous apprend que Lahaie, rentré en France en 1797, avait rapporté beaucoup de graines, de nombreuses plantes vivantes et d'importants herbiers, dont quelques échantillons se trouvent dans f herbier de Pierre-Etienne Ventenat (qn'il ne faut pas con- fondre avec Louis le compagnon de Lahaie ) acquis par Delessert '''. Et cependant Lahaie n'était pas un étranger pour le Jardin du Roy, puisque, prédécesseur de Poiteau, il y remplit les fonctions de chef de l'Ecole de Botanique. A sa mort , ses collections restèrent sans doute chez quelque particulier qui ne les étudia point; ce n'est que le 16 août 1879 qu'on retrouva son herbier et son journal chez M. Pironin , libraire-anti- quaire, qui vendit le tout au Muséum pour la somme de 296 francs. Le catalogue consistait en un cahier de qualie-vingt-quatre folios recou- verts de carton gris et ne portant aucune signature, mais les lieux et dates de récolte permettent d'actpiérir la certitude (ju'il est l'œuvre d'un membre de l'expédition de d'Entrecasleaux , et, comme il n'y avait que deux bota- nistes : Labillardière et Lahaie, il ne peut être dû qu'à ce dernier. Malgré le titre : r^ Journal du tour du monde, des observation faite sur les vegeteaux que je récolterait dans le courant du voyage et de ceux que je fa irait sur les semence porté d'curope que je sèmerait dans les diferant paij que nous parcourrronn , ce n'est pas à propi'eraent parler un journal de route, mais plutôt une série d'obseivations, car, pour chaque point de relâche, il com- porte des renseignements sur" la végétation du lieu, le catalogue des plantes recueillies, avec notes sur chacune d'ellos, et la liste des semences remises aux indigènes. Enfin l'auteur explique la manière dont il a pré- paré et emballé ses récolles et se montre paiticulièrement soigneux. (') Actuellement à Genève. — 358 — Un autre intérêt de ce journal est qu'il permet d'expliquer ce qu'est devenu Lahaie apiès l'arrivée des restes de l'expédition à Java. On se rap- pelle que I^ahaie n'est pas mentionné parmi les gens arrêtés à Sourabaya ; aussi le voyons- nous herboriser d'abord aux alentours de cette ville pen- dant six mois à partir du 29 octobre 1898, puis à Batavia depuis novembre 1794 jusqu'au 9 janvier 1797'''. Il était donc resté dans la capitale des Indes néeilandaises alors que de Rossel, Labillardière et ses compa- gnons de captivité étaient déjà pai'tis pour la France. Le 9 janvier 1797 il gagna l'Ile de France, où il arriva le 6 mars delà même année. Il y séjourna un mois et y continua ses recherches botaniques; enfin, au mois d'avril, il prit passage sur la frégate la Cibèle, commandant Tréhouart, et, après 81 jours de traversée, il aborda en France. L'iierbier de Lahaie comprend 2,699 piailles portant chacune un nu- méro; les échantillons sont en général assez pauvres, mais suffisamment complets pour permettre une détermination , car ils possèdent au moins des fruits, sinon des (leurs. Elles ont été recueillies à Ténériffe du 1 3 au 21 oc- tobre 1791, an Cap de Bonne-Espérance du 17 janvier au 16 février 1792, à la Nouvelle- Hollande (cap Diémen) du 21 mars au 27 mai 1799 et du 21 janvier au 28 février 1798, à la Nouvelle-Irlande du 17 au -2 h juillet 1792, à Amboine du 6 septembre au i3 octobre 1792, à Tongatabou, du 21 mars au 9 avril 1798, à la Nouvelle-Calédonie du i3 avril au 9 mai 1798, à Waïgaou du i5 au 28 août 1798, à Bourou du 3 au i5 septembre 1798, dans le détroit de Boiston du 22 septembre au 9 oc- tobre 1798, à Sourabaya du 29 octobre 1798 au mois d'avril ou de mai 179/1, '^ Batavia de novembre 179 A à janvier 1797. Ces plantes sont nu- mérotées de 1 à 2/110. Les 280 plantes, recueillies à l'Ile de France en mars-avril 1797, portent une numérotation spéciale. Il y avait en outre beaucoup de graines corres- pondant aux plantes d'heibier, des oignons conservés dans du .sable, des échantillons de bois et beaucoup déplantes vivantes. Le tout était contenu dans une trentaine de boîtes en fer-blanc , soudées hermétiquement et pla- cées dans des caisses de bois marquées au coin d'un numéro de plomb. De tout cela il ne leste au Muséum que 1,180 plantes. On voit que Lahaie a rocueiUi en Nouvelle-Calédonie 166 plantes, alors que son compagnon de voyage le botaniste Labillardière n'en n'avait re- cueilli que 80 et les deux Forster, dix-neuf ans plutôt, 52 seulement. Il n'est donc que juste de signaler la collection de Lahaie comme l'une des plus intéi-essantes au [loint de vue de l'exploration botanique de la Nouvelle- Calédonie et de tirer son auteur d'un oubli inuuérité. O II remercie même le gouverneur des facilités que celui-ci lui a procurées dans ses excursions. — 359 — Etude d'une collection d'Oiseaux du Pérou , PAR A. Menegaux. Ces Oiseaux ont été collectés par M, IJaer pendant le voyage d'ex])loia- tion qu'il fît de février 1900 à janvier 1901 dans les régions du Pérou comprises du port de Trujillo au bassin du Rio Huailaga, à travers les provinces d'Atuzco, de Cajabaml)a, de Huamachuco, de Pataz et do Huai- laga, c'est-à-dire à travers les Andes et la haute vallée du Maranon. La partie orientale de ces régions avait été laissée complètement de côté par les voyageurs naturalistes, entre autres par Kalinowski. Presque tontes les localités signalées sont donc nouvelles. Aussi ces documents sont-ils du plus grand intérêt au point de vue de la distribution des Oiseaux dans les vastes régions constiluant le Pérou. Une espèce Hapahpiik casianea Verr., faisant partie de cette collection acquise par le Muséum , n'avait pas encore été signalée au Pérou. Les localités visitées pai- le voyageur sont les suivantes : Hacienda Motil, 3, 000 mètres, près de la ville d'Otuzco; Hacienda Choqiiisongo , 2,200 mètres, au nord de Motil; Hacienda Araqueda , 2,700 mètres, à iine journée et demie au nord- ouest de Ghoquisongo, sur le versant oriental de la Cordillère centrale; Algamarca, 3, 000 mètres, à trois heures au nord-ouest de l'Hacienda Araqueda; Cajahamha, 3, 000 mètres, à une demi-journée à l'est d' Araqueda; ville située sur un haut plateau dénudé, entourée de Quebradas (ravins pro- fonds) et de montagnes; Hamachuco, 3,2 00 mètres, à une journée au sud de Cajabamba; Hacienda Tulpo, 3,ooo mètres, à deux journées au sud-est de Huama- chuco ; HuayîiUas, 3,/ioo mètres, à trois journées et demie à l'est de l'Hacienda Tulpo ; Tayabamha, 2,5oo mètres, à une demi-journée au sud-est de Huaylillas, chef-lieu de la province de Pataz , situé sur le versant occidental de la Cordillère orientale ; Cornpan (ou Cumpang), 9,4oo mètres, à une journée au nord-est de Tayabainha, simple lambo (halte) à la limilc su[»érieuie delà forêt chaude du versant oriental de la Cordillère orientale, à l'entrée de la vallée d'Utcubamba; Ulcubamha, 1,600 mètres, à une denii-journée à l'est de (îonipan , région boisée ; Hacienda Nucvo Lorelo, 1,200 mètres, à trois journées à l'est de Taya- bamha ; — 360 -~ Pina, 1,9 00 mètres, village voisin de l'Hacienda Nuevo Loreto; Pisana, 45o mètres, à cinq journées au nord-est de l'Hacienda Nuevo Loreto, village situé au confluent du Rio MixioUo et du Rio Huallaga; Tocachr, 5oo mètres, village situé à trois journées au sud-est de Pizana, au confluent du Rio Tocache et du Rio Huallaga: Lopuna, Piquitamba, Cueva Seca, Supuna, localités se trouvant sur le Rio Tocache, affluent du Rio Huallaga. Cracidés. 1. Pénélope Sclateri Gray, un adulte, Cumpang, 9,/ioo mètres, août 1900. J'ai pu comparer ce spécimen au type de l'espèce P. mon- tagnei (Bp.) qui est conservé aux Galeries. 2. PiPH.E cuMANENSis (Jacq.), c?, Pisana, 4, 000 mètres. 3. Ghamaepetes Gondoti (Less.), deux adultes, Nuevo Loreto, 1,900 mè- tres, juillet 1900. Le type de l'espèce provient de Santa-Fé-de- Bogota et est conservé aux Galeries. Thinocor^hîdés. h. Thinocorys orbignianus Geoff. et Less., d*, Tuipo, 3, 000 mètres, mai 1900. Le type, conservé aux Galeries, a été rapporté du Chili par Gay. Charadrîidés. 5. Ptiloscelis resplendens Tsch., Huamachuco, 3,3oo mètres, juillet 1900; nom local Licite. 6. Belonopterus chilensis Mol., Lopuna, 5oo mètres, novembre 1900. Moniotidés» 7. MoMOTUs ^quatorialis CHLOROL/EMusBerlp. etStolz. (voir p. Z. 5. ,1909 , p. 35), Pina, 1,200 mètres, septembre 1900. Capriniulgidés» 8. Stenopsis longirostris (Bp.), 9, Tocache, 5oo mètres, novembre 1900. 9. Hydropsalis climacocercus Tsch., c?, Tocache, 5oo mètres, novem- bre 1900, En mue les rectrices latérales n'existent pas. — 361 — Trogouidés* 10. Pharomacrds antisiensis (d'Orb.), d*, Fiquitamoo, 1,100 mètres, septembre 1900; 9, Nuevo Loieto, 1,200 mètres, juillet 1900. 11. Pharomacrus auriceps (Goulfl), d*, Cumpang, 2,4 00 mètres, août 1900; 9, Nuevo Loreto, 1,200 mètres, décembre 1900. 12. Trogon PERSONATUS (Gould.), 2 d, Cumpang, 9, /loo mètres, août 1900. 13. Trogoîv cbrucui (L.), d*, Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juillet 1900, 14. Trogon viRiDis L., 2 d*, 2 9, Tocacbe, 5oo mètres, novembre 1900. 15. Trogon variegatus bouvia?jus Grant, d*, Pisana, hoo mètres, oc- tobre 1900. Cueulidés. 16. Piayacayana nigricrissa Sci. , Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juillet 1900; nom local, Brujo. 17. Crotophaga major Gm. , Tocacbe, 5, 000 mètres, novembre 1900. Capitonidés. 18. Capito Steerei Sel. et Salv., h d, Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juil- let 1900; 9, Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juin 1900; 9, Cueva Seca, 1,000 mètres, août 1900; 9, aile, 7/1 millimètres, queue, 5o millimètres. Cette femelle est identique à celle de C. glaucogii- laris Tscli., sauf quelle porte sur le jugulum une bande transver- sale rouge plus large. Rhamphastidés» 19. Rhamphastus Ccvieri Wagl. , Tocacbe, 5oo mètres, novembre 1900. 20. Andigena hypogladcus (Gould.), Cumpang, 2,4oo mètres, août 1900. 21. AuLAcoRHAMPHCs DERBiANus Gould , Nucvo Loi'cto , 1,200 mèlres, juillet 1900; nom local, Pinché. 22. AcLACORHAMPHDS CYANOL^EMus Gould , Nuevo Lofeto , 1,2 00 mètres, juin 1900. Ce spécimen est un jeune, probablement une femelle, à cause de sa taille faible dont le bec ne présente pas encore ses colorations typiques, mais qui. par ses autres caractères, est iden- tique à A. cyanolœmus. Celte localité est donc nouvelle pour cette espèce, — 362 Cialbulidés. 23. Galbula tombacea cyanescens Dev. , 9, Piiia, 1,200 mètres, sep- tembre 1900; d* Pisana, lioo mètres, octobre 1900. Biicconidés. 2/i. Bucco MACRODACTYLUS (S|)ix), TocacliG, 5oo mètres , novembre 1900. 25. Hapaloptila castanea (Verr.). Un spécimen de (Àimpang, 2,^00 mè- tres, aoiit 1900; signalé pour la première fois au Pérou, on ne l'avait trouvé qu'en Colombie et en E({uateur. 26. Monasa peruana Sel., adulte, Pisana, ioo mètres, octobre 1900. 27. MoNASA NiGRiFRONS (Spix.), Pisana, ioo mètres , octobre 1900. Picidés. 28. CoLAPTEs ciNEREiCAPiLLus Reichenl) , 9, Motil, 3,ooo mètres, février 1900. 29. IIvpoxANTiius RivoLii BREviROSTRis Tacz. , (S, Cumpang, 9, /loo mètres août 1900; iris brun foncé. 30. Chrvsoptilus atricollis (Malb.), de Hiiaylillas, 3,4oo mètres, jan- vier 1901. 31. Veniliornis fomigatus (Lafr. et d'Orb.), d*, Clioquisango , 2,200 mè- tres, mars 1900. 32. Gampophilus melanoleucus (Gm.), (S, Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juillet 1900. Formieariidés* 33. TiiAMNOPHiLus MELANocHRons Scl. et Salv. , d, Utcubamba, 1,700 mè- tres, août 1900. 3/1. TnAMNOPHiLus Berlepscui Tacz., d*, Nuevo Loreto, 1,200 mètres, septembre 1900. Ge spécimen présente nettement tous les carac- tères indiqués par Taczonowski et qui ont engagé cet auteur à séparer cette forme de T. tumtpunctatus décrit par Lafresnaye. 35. Gercomacra approximans Pelz. , d* ad. , Tocacbe , 5oo mètres , novembre 1900. Signalé dans le Pérou septentrional. 36. Grallaria squamigera Prev. Un adulte de Cumpang, 2,600 mètres, août 1900. Le Muséum ne possédait pas de spécimen du Pérou. — 363 — Dendrocolaptiflés. 37. FcRNARius TORRiDus Scl. et Salv. , Tocache, 5oo mètres, novembre 1900. 38. PsEDDOCOLAPTES BoissoNEAUi (Lafr.), Cumpang', 1,800 mètres, août 1900. Iris brun. Les joues et la gorge sont d'un blanc à peine jau- nâtre. Les plumes aiuiculaires soiit d'un blanc pui'. (Voir Berlpsch etStolzmann, P. Z. S., 1896, p. SyA.) 39. PicoLAPTEs Warscewiczi ( Cab et Heine), Cumpang, 1,800 mètres, août 1900. Tyranuidés. àO. OcHTiioGEA THORAcicA Tacz. , Cumpaiig, 9,^00 mèties, août 1900. 41. Knipolegus aterrimus (Lafr. etd'Orb.), d*, Huaylillas, 3, 4oo mètres, janvier 1901. Ne possédant qu'un mâle, il m'est impossible de vé- rifier si cette forme doit être rapportée ou non à Kn. at. hetcrogijnn Berl. du nord-ouest du Pérou. (Berlpsch, Inter. ornith. Congress, 1906, p. ^71.) 42. MuscisAxicoLA occipiTALis (Piidg.), Tulpo , 0,000 mètres, mai 1900. Cette forme se rapproche beaucoup de M. ruj'wericx Lafr. et d'Orb. Mais sa taille est plus grande : aile , 1 1 5 millimètres ; queue , 75 millimètres; bec, 16 millimètres. 43. Anaeretes nigrocristatus Tacz., Tulpo, 3, 000 mètres, mai 1900; Tayabamba, 2,5oo mètres, mai 1900. La tache blanche occipitale et la crête noire allongée distinguent facilement cette forme d'/l. alho- cristatus (Vig.). 44. HiRUNDiNEA Sclateri Beiuh. , NuevoLoreto, i,-700 mètres , juillet 1900. Bare. La coloration du manteau tire sur le brun. Pipridcs. 45. PiPRA LEucociLLA ooRAciNA Scl. , d , Gucva Seca , 1,800 mètres, août 1900. 46. PiPRA IsiDORi LEucoPYGiA Hcllm. (\oiv Vcrh. Zool. bol. Cipselbcli. Wien, 1903, p. 900, d*). c?, NuevoLoreto, 1,900 mètres, juin 1900. Le blanc de la tête est laiteux et bordé en arrière d'un rcllet bien iilas. Cotingidéis. 47. TiTYRA SEMiFASciATA (Spix), (5*, Pisana , 4oo mètres, octobre 1910. 48. Bui'icoLA PEBuviANA (Lalh.), 9, Nuevo Lorcto, 1,200 mètres, juin 1900. — 36^ — ^9. Ampelion ARCUATus Lafr, , d*, Cumpang, 9,/ioo mètres, août 1900. Iris brun clair. 50. PiPREOLA viRiDis. (Lafr. et d'Orb. ) C?, Cumpang, 2,/ioo mètres, août 1900. liis brun clair. cf juv. Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juillet 1900. Iris rouge. Le noir de la gorge a encore des reflets vert olive. Quelques rémiges secondaires ont à peine une très légère bordure blanche; lesrectrices n'ont pas de blanc à leur pointe, 9, Nuevo Loreto, 1,900 mètres, juillet 1900. Cette femelle est tout à fait semblable à celle de P. melanolaeuia Sel. sans pointe blanche aux rectrices. 51. PiPREOLA ELEGANS (Tsch.), (5*, Gueva Seca, 1,800 mètres, août 1900. La tache de la gorge, jaune en haut, devient orange vif vers le bas. Mais par sa tête verte, cet Oiseau du Pérou central se distingue toujours facilement de P. jucunda Sel. de l'Equateur. 52. Qderula cruenta (Bodd.), d*, Pisana, Aoo mètres, octobre 1900. 53. Gephalopterus ornatus Geofï. , cj", Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juillet 1900. Nom local : Toro. Miinitlés. 5/1. DoNACoBins ATRicAPiLLus (L.), Tocache, 5oo mètres, novembre 1900. Turdidés. 55. Entomodestes LEUC0Tis(Tsch.), 9 spécimens, Nuevo Loreto, 1,900 mè- tres, juillet 1900. Très rare, car il a été rarement collecté par les voyageurs. 56. Merula serrana (Tsch.), cf, Cumpang, 2,4oo mètres, août 1900. Fringillidés. 57. Pheucticus chrysogaster (Less.), d*, Clioquisongo, 9,900 mètres, mars 1900. 58. VoLATiNiA Jacarini (L.). Chuquibamba, 9,900 mètres, mars 1900. Rémiges et tectrices sus-ahures bordées de brun grisâtre; sous-alaii'es en partie blanches. 59. Saltator ALBOciLiARis ( Pliil. et Ldb. ) \S. Jaticlavus Sclater, P. Z. S., 1869, p. i5i], Cajabamba, 3, 000 mètres, avril 1900. 60. Sycalis FLAVEOLA (L.), (S, Ciioquisougo, 9,900 mètrcs , mars 1900. 61. BuARREMOY BRUNNEiNUCHA (Lafr.), Gueva Seca, 1,800 mètres, août 1900. — 365 — Cœrébidés. 62. DiGLossA BRUNNEivENTRis Lafp. , Algamarca , 3,ooo mètres, mai-s 1900. 63. DiGLossA cNicmcTA Hellni. [voir Nov. zool, XII, p. 5o/i (igoS)], Gumpang, 9,4oo mètres, août 1900. ÔU. DiGLOssA PERSONATA (Fraser) , cf, Gumpang, 9,/ioo mètres, août 1900. Iris rouge orangé. 65. DiGLOssopsis C/ERULEscENS PALLiDA ReHp. ot Stolz. , ad., Utcubamba , 1,700 mètres, août 1900. Rare : n'a été signalé que par Berlepscli et Stolzmami dans le Pérou central (P. Z. S., 189G, p. 3)M). 66. Dacnis cayana glaucogularis Bei^l. et Stolz. , Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juillet 1900. Aile, 66 miUùnètres; queue, k'j millimètres; bec, i3 millimètres; tarse, i5 millimètres. Par ses dimensions, ce spé- cimen se ra[)proclie plutôt de ceux de la Merced , cités par Berlepscb et Stolzmann(P. Z. 5., 1896, p. 336). 67. CuLOROPHANES spizA cERULEscENs Gass. , Nuevo Lorcto , 1,200 mètres, juillet 1900. Tanagridés. 68. Procnopsis Branigkii (Tacz.), cf, Gumpang, 1,800 mètres, août 1900. Rare. 69. Galospiza Scuranki (Spix), d*, Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juillet 1900. 70. Galospiza xanthogastra rostrata Berlp. et Stolz., Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juillet 1900. Aile, Go millim. 1/2 ; queue, hS milli- mètres; culmen, 11 millim. i//i; tarse, 16 millim. 1/2. Ges di- mensions sont donc celles de la forme du Pérou central. (P. Z. S., 1896, p. 339.) 71. Galospiza pllcmra (Tsch.), Gueva Seca, 1,800 mètres, août 1900. 72. Galospiza gyroloïdes (Lafr.), Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juin 1900. 73. Galospizv NiGBiciNCTA (Bp.), Nucvo Loreto , 1,200 mètres, juin 1900. 7A. Galospiza cYANicoLLis c.eruleocepiiala (S\v.), Nuevo Loreto, 1,200 mè- tres, juillet 1901. 75. Galospiza melanotis (ScL), Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juin 1900. Les sous-alaires sont d'une couleur Isabelle claire. 76. G\Lospiz\ VENUSTA (Scl.), Gucva Seca, 1,800 mètres, août 1900. 77. liiiDORMs Reinuardti (Sel.), Gumpang, 2,/ioo mètres, août 1900. Très rare : n'avait été signalé que dans le Pérou central. — 366 — 78. IiuDORNis ANALis (Tscli.), Utcubamba, 1,700 mètres, août 1900. 79. PtEciLOTHRAUPis LACRYMOSA (du Bus.), Gumpaiig, 2,4oo mètres, août 1900. Iris brim. Signalé daus le Pérou central et méridional. 80. PoEciLOTHRAUPis LUNULATA iGNicRissA Gab. , Cumpaug, y,4oo mètres, avril 1900. 81. BuTHRAUPis CL'cuLLATA cYANONOTA BeHp. et Stolz. , d", Cumpang, 9,/ioo mètres, août 1900. Iris d'un rouge cinabre. Ses belles cou- leurs plus vives rapprochent cette forme des Oiseaux de l'Equateur [Dé c. intermedia B. et St.) et l'éloignent de ceux de la Colombie (voir P. Z. S., 1896, p. 3^9). Aile, i38 millimètres; queue, 97 millimètres; culmen, 00 millimètres; tarse. Sa millimètres. 82. GoMPsocoMA soMPTuosA (Less.), GuevaSeca, 1,800 mètres, août 1900. Les épaules n'ont pas la même couleui- que les bordures des rémiges et des rectrices. Les scapulaires sont d'un beau bleu de cobalt tandis que sur les ailes et la queue le bleu est assez pâle et tire fortement sur le vert. 83. Tanagra cœLESTis MAJOR B. et Stolz. (P. Z. S., 1896, p. 343), NuevoLorelo, 1,900 mètres, juin 1900. Aile, 90 millimètres; queue, 69 milbmètres ; bec , i4 millimètres; tarse, 17 millim. 1/2. 84. Tanagra palmarum melanoptera (ScL), d, N"" Loreto, 1,200 mètres, juin 1900. 85. Sporothraupis cyanocephala (d'Orb. et Lafr.), Gumpang , 9,/ioo mè- tres, août 1900. Iris brun. 86. Tanagra Darwini Bp. , d, Araguoda, 2,700 mètres, mars 1900. 87. Ruamphocoelus nigrigularis (Spix), d*, 9, Tocaclie, 5oo mètres, no- vembre 1900. 88. RflAMPHoccffiLUS Luciani Lafr., c?, Supuna, 5oo mètres, novembre 1900. La partie supérieure du dos a la couleur de la tête et est sé- parée du bas du dos par une bande noire. Ce spécimen se rapproche donc de R. dimidiatiis Lafr. 9, Pina , 1,200 mètres , septembre 1900. Toutes les teintes rouges sont ternes et tirent sur le brunâtre. c5*, juv. , Tocache, 5oo mètres, novembre 1900. Ge spécimen est un jeune, car si l'abdomen a encore la même couleur gre- nat pourpré que la tête, on voit déjà sur les flancs apparaître des barbes écarlales. De plus le croupion seul est écarlate, mais latéralement, sur le bas du dos, il y a quelques barbes de cette couleur qui indiquent que toute la région va devenir écarlate comme sui' R. Luciani typique. — 367 — 89. Pyranga yESTivA (L.) , cf, Nuevo Lorelo, 1,200 mètres, décembre 1900. 90. Pyranga RUBRicEPs Gfay, d", Gumpang, 1,800 mètres, août 1900. Rare. 91. Tachyphonus rufiventris (Spi\), c5*, Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juin 1900. 92. Sericossypha albocristaîa (Lafi*.), 9, Gumpatig', 1,800 mètres, août 1900. Nom local : Pancalilo. 93. PsiTTôSPizA ELEGANS (Tscli.), d*, Cumpaiig, 2,^00 mètres, aoùl 1900. 9k. Gissopis LEWERiANA MiNOR Tscli. , Nuevo Lorcto , 1.200 mètres, juin 1900. Ictéridés. 95. OsTiNOPs DEcuMANMs (Pall. ), c?, Tocaclic , Boo mètres, novembre 1900. 96. OsTiNops Alfkkdi (des Murs), Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juillet 1900. Iris brun. Nom local : Acaca, La couleur de ce spécimen est d'un brun foncé, avec des reflets olive très peu accentués , beau- coup moins que dans les spécimens que j'ai pu examiner. 97. Gacicus CELA (L.), d*, Tocacbe, 5oo mètres, novembre 1900. 98. Gacicus uropygialis Lafr. , d*, Gueva Seca, 1,800 mètres, août 1900. Gette forme de la Colombie et de l'Equateur, facile à reconnaître à sa couleur d'un noir brillant, à son bec et à sa tacbe rouge sur le croupion seulement, se retrouve donc aussi au Péiou. Aile, 1O2 millimètres; queue, i33 millimètres; bec, 34 millimètres. Corvidés. 99. Gyanocorax violaceus (du Bus.), Tocacbe, 5oo mètres, novembre 1900. 100. Xanthuraincas (Bodd.), Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juin 1900. Les ailes et la queue ont des dimensions un peu supérieures à celles des spécimens de rÉquateur. Aile, i3o millimètres; queue, 171 milli- mètres; tarse, ^2 millimètres. — 368 — r Mission géodésique de l Equateur. collectioiss recueillies par m. le d'" rlvet. Liste des Ophidiens et description des espèces nouvelles. (Note préliminaire.) Par m. R. Despax, préparateur au Muséum. Les envois de M. le D' Rivet s'espacent de l'anue'e 1 902 à Tannée 1906 ; ils comprennent à la Ibis des Reptiles et des Batraciens. Parmi les premiers les Ophidiens sont repre'sente's par 82 individus se répai'tissant en 20 es- pèces. Les Ophidiens seuls feront l'objet de la présente note. La collection de M. le D' Rivet avait été déjà l'objet d'un examen préli- minaire de la pari de M. Mocquard, qui avait fait de nombreuses déter- minations génériques et spécifiques. M. Mocquard a bien voulu me commu- niquer ses notes; elles m'ont été des plus utiles; je tiens à l'en remercier ici ; j'indiquerai celles des espèces qui avaient été déterminées par lui. Famille des COLUBRID^. Aglyphes. Sous-Famille : Coliibriuae. 1. Drymobius dendrophis Schleg. Blgr. Cat. ofSnakes, vol. II, p. i5. Représenté par 3 individus; l'un d'eux présente des bandes transver- sales noires très peu distinctes rappelant celles du type, les autres sont brun olivâtre clair en dessus et sans bandes ; leur plaque anale est divisée. Equateui'. Localité non désignée. 2. Leptophis Riveti nov. sp. Longueur totale : 676 millimètres; queue 235 millimètres. Ecailles carénées en i5 rangées disposées très obhquement en avant. 187 gastrostèges. 128 urostèges, anale divisée. Tête très distincte du corps, qiseue très effilée, rostrale hexagonale, plus large que haute, peu visible eu dessus; internasales assez grandes, à peu près aussi longues que larges, plus courtes que les préfrontales. Préfrontales plus larges que longues, à bords latéraux externes infléchis sur le côté, arrivant jusqu'aux labiales supérieures et occupant ainsi la place de la loréale absente. Frontale 1 fois 1/2 aussi longue que large, sa longuem' égale à celle de la suture interpariétale. Pariétales plus longues que la frontale. Nasale allongée, étroite, non divisée, plus large en avant qu'en arrière. Une préocuiaire, grande, dont l'angle supérieur se réfléchit sur la face — 369 — supérieure de la tète et arrive très près de la frontale; a postoculaires, l'inférieure de beaucoup la plus petite. Temporales 1+2 (l'un des côtés présente cette disposition, qui est pro- ba])lement la disposition normale; l'autre présente 1 + 1, mais il semble y avoir eu coalescence des 9 temporales postérieures en une seule plaque). Huit labiales supérieures, k" et 5" entourant l'œil. Deux paires de plaques inter-sous-maxillaires, les premières plus larges, mais plus courtes que les secondes. Cinq labiales inférieures, en contact avec les plaques de la 1" paire; les deux premières se rejoignant en arrière de la plaque sympliysiale. Coloration (individu en alcool) : Tête, en dessus, verdàtre mat; latéra- lement une ligne noire part de la nasale, traverse l'œil et s'étend jusqu'au cou, en arrière de la commissure de la bouche, qu'elle dépasse très sensi- blement; en dessous de cette ligne les labiales sont d'un blanc pur, la face inférieure de la tête également d'un blanc pur. Dessus du corps , ])ronzé brillant métallique , avec des bandes transver- sales en chevron formées de taches bleuâtres peu distinctes . occupant la surface d'une écaille: aux points où l'épiderme est enlevé, ces taches sont d'un bleu d'azur plus ou moins irisé. Eu dessous, les écailles ventrales sont blanc pur, pour les premières; les suivantes prennent une teinte moins claire et sont tachées de fascies longitudinales brunâtres dont le nombre augmente à mesure que l'on se rapproche de la queue; elles finissent par couvrir toute la surface de l'écaillc; les écailles sous-caudales sont entièrement brunâtres. Cet individu ne me parait pouvoir se rapprochei' que de L. liocercus, mais le nombre de gastrostèges et d'urostèges les différencient. GASTROSTÈGES. UnOSTEGES. L. lincoxus i5] à 167 lio à 178 L. Riveti 187 128 Provenance : Gualaquiza. Dédié à M. le D' Rivet, à qui nous devons la collection étudiée. 3. LiOPHIS ALBIVENTRIS lau. Blgr. Catal. of Snakes , II, p. i3o. Deux individus : l'un de Playa Rica, près de la Concepcion, sur les rives du Rio-Sauliago (et déterminé par M. Mocquard); l'autre provenant de Gualaquiza. h. RiiADiMCA MiMUS Copo (Opilcoiiiorpitus miiiius) Cope. Blgr. (ktnl. qf Snakes, 11, p. iG/i. L'individu unique correspond à la description donnée par Bouleuger MUSIÎIJM. — XVI. 37 — 370 — ( Catalogue ofSnakes, vol. Il, p. i64) sauf en un point : les anneaux noirs faisant le tour du corps, au lieu d'être complets, sont brisés et les demi- anneaux alternent; le premier et les quatre derniers sont cependant com- plets. Boulenger n'indique pas le nombre de gastrostèges et d'urostèges, il est ici respectivement de 19/1 et de A8 en deux rangées; l'anale est divisée. Cet individu est en train de déglutir un Strcptophorus atratus. Ce Rltadinœa mimus est nouveau pour les collections du Muséum. 5. Rhadin-ea, Détei'mination générique faite par M. Mocquard, mais l'individu en question est en mauvais état, il est difficile de l'identifier avec sûi^eté. 6. GoRONELLA MICROPHOLIS CopC. Blgr. Catal of Snakes , II, p. âo3. Provenance : Nanegal. (Déterminé par M. Mocquard.) 7. Petalognathus nebdlatus L. Blgr. Catal. ofSnakes, II, 9 98. Deux individus (déterminés par M. Mocquard). Provenance : Equateur. Localité non indiquée. 8. Atragtus badius Boie. Blgr. Calai. ofSnakes, II, 3o8. Deux individus (déterminés par M. Mocquard). Provenance : Galaquiza. Les notes de M. Mocquard appelaient mon attention sur 2 individus désignés sous la dénomination générique (ÏAiractus et indicjués comme re- présentant peut-être des espèces nouvelles; l'un de ces individus appartient bien au genre Atractus. 9. Atractus Rculei nov. sp. Longueur totale : /i5o millimètres; queue, hi millimètres. Ecailles lisses en i5 rangées; i54 gastrostèges , anale entière. 99 uro- slèges en 9 rangs. Tête pas distincte du corps , museau obtus ; rostrale aussi haute que large , à côtés nettement concaves . à angle aigu au sommet , peu visible par en dessus. Internasales beaucoup plus petites que les préfrontales , subtriangulaires à angles mousses. Préfrontales à peu près aussi larges que longues, aussi longues que la — 371 — frontale, trapézoïdales; kiir bord externe, réfléchi sur le côté de la tète, est bordé par la grande loréale; eu arrière elles entourent la partie anléio- supéi'ieiire de l'œil. Frontale eu écusson à bords courbes, largeur égale à une fois et demie sa longueur. Chez l'individu étudié, la frontale est creusée en avant d'un sillon médian prolongeant la suture intei'préfronlale; il s'arrête vers la moitié de l'écaillé. Pariétales très grandes , une fois trois quarts aussi longues que la fron- tale. Temporale i + 9. Susoculaires moyennes. Une assez grande postocu- iaire, pas de préoculaire; loréale deux fois aussi longue que haute; nasale divisée; œil petit à pupille verticalement subelliptique. Six labiales supérieures, troisième et quatrième entourant l'œil. Tem- porales 1+9. Une seule paire de plaques inter-sous-maxillaires; trois labiales inféi'ieures en contact avec elles; la première paire se rejoignant en arrière de la plaque sympbysiale. Coloration : Brun vineux, uniforme en dessus, chaque écaille avec une tache brunâtre peu distincte à sa partie antérieure. Tête olivâtre avec le bord inférieur des labiales supérieures et le bord supérieur des labiales in- férieures blanc jaunâtre. Eu dessous, écailles ventrales et anale blanchâtres tachées irrégulière- ment de brun , surtout à leur marge antérieure et sur leur partie médiane. Ecailles sous-caudales de couleiu" uniforme analogue h celle du dessus du corps. Provenance : Alausi, k 9,35o mètres d'altitude. Je dédie celte espèce h M. le professeur Roule en témoignage de recon- naissance pour l'aide bienveillante que j'ai toujours trouvée auprès de lui dans mes études de sciences naturelles. ]je second individu, de plus petite taille, a absolument le faciès d"un Atractus, mais le maxillaire supérieur, court, porte seulement quatre cro- chets courbes, très grands relativement à la taille de l'individu; ils vont en diminuant d'avant en ariière , les 9 premiers subégaux ; le palais porte éga- lement de grands crochets peu nombreux; les dents mandibulaires vont en diminuant d'avant en arrière. Tête non distincte du cou, œil petit, pu|)ille ronde, nasale divisée, pas de préoculaire, loréale allongée, bordant l'œil avec la préfrontale. Corps cvlindrique à 17 rangées d'écaillés lisses sans fossettes apicales , queue assez courte, écailles sous-caudales en 9 rangs, anale entière. La seule diiïérence entre cet individu et un Atraclm proprement dit ré- side dans le nombre n.'duil des dents maxillaires et leur grande taille rela- tive: ces caractères n'ayant pu être étudiés que sur un seul individu, de petite taille, il est dillicile d'iHablir de façon parfaitement exacte ladiagnose — 372 — et surtout la formule dentaire. Cependant, le nombre de dents maxillaires : quali-e, s'éloifjne assez du nombre huit ou douze qui est celui des Atraclus connus pour justifier l'établissement au moins provisoire du sous-genre : Atracfop!«i. nov. sub{![. 10. Atractopsis paucidens uov. sp. Longueur totale : 020 millimètres; queue, i3 millimètres. 17 rangées d'écaillés lisses, 186 gastrostèges , anale entière; 87 sous- caudales en 2 rangs. Tête non distincte du cou; rostrale plus large que haute, presque invi- sible par en dessus. Internasales extrêmement réduites; préfrontales grandes, un peu plus larges que longues. Frontale à quatre côtés , deux en avant formant un angle très ouvert , et deux latéraux courbes formant un angle aigu en arrière , aussi longue que large, plus courte que les pariétales. Pariétales grandes, une fois et demie aussi longues que larges. Temporales 1 + 1 . La seconde en rectangle très allongé dont le bord supéiieur longe la pariétale presque jusqu'à son extrémité postérieure. Deux postoculaires, pas de préoculaire; loréale deux fois aussi longue que large, nasale divisée, inclinée de haut en bas et d'arrière en avant. Sept labiales supérieures, troisième et quatrième bordant l'œil; une seule paire de plaques inler-sous-maxillaires ; quatre labiales inférieures eu contact avec elles , la première paire de labiales inférieures en contact , en arrière de la plaque symphysiale. Coloration : gris plombé en dessus, très luisant, un peu iridescent; en dessous , gris plombé , plus clair luisant ; les premières écailles ventrales sont blanches tachées de gris ; plus en arrière le gris augmente , envahis- saut toute la surface de l'écaillé , qui n'est plus que bordée de blanc à sa marge postérieure ; derrière la tête , près de la commissure de la bouche , est indiqué un collier blanc interrompu à la partie supérieure au moment où il arrive aux pariétales. Un anneau complet est indiqué en arrière du premier; des vestiges très peu distincts d'un troisième. Provenance : Santo-Domingo de los Colorados. OPISTHO GL YPH A. Sous-FAMiLLE DES Difisadouiorphinîe. 11. HiMANTODES I.EA'TJFEKUS Cope. Blgr. Catal. of Snakcs , 111, 86. Un exemplaire femelle (déterminé par M. Mocquard). Provenance ; Gualaquiza. — 373 — 12. OXYRIIOPIS PETOLARIUS L. Blgr. Catal ofSnakes, III, loi. Un exemplaire provenant de Gnalafpiiza, 13. OxvRHOPis LABiALis lan, Blgr. Catal. ofSnakes, III, 107. Un individu femelle répondant à la description donnée par Boulcnger {Catalogue ofSnakes, t. III, p. 107), mais présentant nn nombre de gas- trostèges plus considérable : 2 1 2 au lieu de 1 7 2 à 2 o 1 ; il y a 7 7 urostèges , ce qui cadre avec le nombre indiqué (67-78). Provenance : Gualaquiza (Equateur oriental). ih. Tachymenis elongata nov. sp. Longueur totale , 45 o millimètres : queue, 106 millimètres. Écailles lisses , avec fossette apicale, en 19 séries; 194 gastrostèges : 85 urostèges en 2 rangs, anale divisée. Corps cylindrique, tête distincte du corps. Bostrale plus large que haute à contour supérieur arrondi, peu visible par en haut. Internasales légère- ment plus longues cpie larges, plus petites que les préfrontales. Préfronlales aussi longues que larges, à 6 côtés : un côté sur la ligne médiane, en contact avec l'autre préfrontale; un second, postérieur, en contact avec la frontale; ce côté forme avec le suivant un angle arrondi en contact avec la partie an- térieure de la grande écaille sus-oculaire; le troisième, postéro-externe, s'inlléchit vers le bas; il est en contact avec la préoculaire; celle-ci atteint la face supérieure de la tête; elle est sépai-ée de la frontale: le quatrième, externe, situé sur la face latérale de la tête, est eu contact avec la loréale; le cincpiième, antéro-externe , en contact avec la partie poste'rieure de la na- sale; le sixième, antérieur, en contact avec l'internasale. La frontale est allongée, deux fois aussi longue que large, plus longue que sa distance du bout du museau; ses côtés sont courbes à concavité tournée vers l'extérieur, en contact avec les grandes sus-oculaires; les der- nières sont dans leur partie médiane plus larges que la frontale. Pariétales luie fois et demie aussi longues que larges, aussi longues que la frontale. Temporales 1+9; une préoculaire, deux postoculaires. Loréale aussi haute que longue, pentagonale. Nasale divisée. Huit labiales supérieures, quatrième et cinquième bordant l'œil , sixième la plus haute. Deux paires de plaques inter-sous-maxillaires, les antérieures à peu près aussi longues que les postérieures; cinq labiales inférieures en contact avec la première paire de plaques; les doux premières se rejoignent on arrière (\o la plaque symphysialc. — 37/1 — Coloration de riudividu en alcool : En dessus blond très clair, presque beige; quelques écailles sont tachetées de noir; elles forment deux séries de taches, une de chaque côté de la ligne médio-dorsale ; ces taches, peu vi- sibles , sont cependant plus distinctes sur le cou et le tiers antérieur du corps ; elles s'atténuent et disparaissent plus en arrière. Sur les côtés , les écailles des 3 premières rangées sont finement pointillées de noir; de même le côté des écailles ventrales. Ces dernières sont blanches et portent h leur marge postérieure une ou deux taches noires disposées en deiu lignes lon- gitudinales peu régulières et siu-tout distinctes antérieurement. La tête est grisâtre; une hgne noirâtre va de l'œil à la commissure des mâchoires; en dessous d'elle les labiales supérieures sont blanches, une ou deux pointil- lées de noir. Labiales inférieures et plaques inter-sous-maxillaires également blanches à quelques mouchetui-es noires. ( Détermination générique faite par M. Mocquard. ) 1 seul individu provenant de Tablazo de Paita (Pérou). 15. OXYBELIS BREVIROSTRIS Cope. Blgr. Catal. qfSnakes, III, 190. Représenté par 4 individus dont 3 proviennent de Santo-Domingo ; le Ix' sans nom de localité (déterminés par M. Mocquard). 16. HoMALOCRANIUM MELANOCEPHALDM. Blgr. Catal. ofSnakes, III, 91 5. Un seul exemplaire provenant d'un envoi fait en novembre 1910 par M. le D' Reinburg et transmis par M. le D' Rivet, Provenance : Quito. Famille des AMBLYGEPHALID^. 17. Leptognathus andiana. Boulenger, Calai. ofSiiaLes, III, 459. Représenté par 3 individus ; 9 proviennent de Santo-Domingo ; le 3' sans indication de localité (déterminés par M. Mocquard). 18. Leptognathus mikani Schleg. Blgr. Catal. of Snakcs, III, 453. Un individu provenant d'Alausi, altitude : 935o mètres (déterminé par M. Mocquard). — 375 — Famille des VIPERID^. 19. Lachesis atrox L. Blgr. Cafal. ofSnakes, III, BSy. Un individu mâle de grande taille provenant de Sanlo-Doniiiigo de los Colorados, altitude : 56o mètres ( déterminé par M. Mocquafd). 20. Lachesis pulcher Plrs. Blgr. Catal. ofSnakes, III, 5 3 9. Un individu de petite taille, envoi de M. le D^ Reinburg, transmis en novembre 1910 par M. le D' Rivet. Provenance : Quito. 21. Lachesis Schlegelii Bertli. Blgr. Catal. oJ'Siiakes, III, 567. Deux individus , sans indication de localité (déterminés par M. Moc- quard). LISTE DES OPHIDIENS DE L'EQUATEUR. (Collection Ri\ et.) Famille des COLUBRID^. Aglyphe.s. Socs-Famille des Colubrinse. 0fi.238-î2 4o Drymobics dendropius Schleg. 06. 259 Leptophis Riveti nov. sp. fl'> .S^ti 1 I I LiopHjs ALBivENTnis tan. 06.242 06.987 Rhadin.ïa MiMUS Cope. 06.2U3 Rhadinsa. 03.210 C0BONELLA MICROPHOLIS GopC. 06.2/16-9/17 Petalognathus nebulaids L. O6.9A/1 Atractiis radius Boio. 06.2 43 Atractus Roulei nov. sp. 06.9^5 Atractopsîs paucîdens nov. subg., nov. sp. Famille des opisthoglypha. Sous-Famille des l»i|>!^adoniorplilii;f. 06.960 H1MANTODES lentifercs Gope. 06.2/u OXYRHOPUS PET0LARIUS L. 06.953 OxYuuopus LABiALis lan. • _ 376 — 06.354 Tachymenis elongata nov. sp. 06.958 OXÏBELIS BREVIROSTRIS Cope. 10.3 homalocranium melanocepualum l. Famille des AMBLYCEPHALID^. 06. 2^8-250 Leptognathus andiana Blgr. 06.25i Leptognathds Mikani Schleg. Famille des viperid^. 06. 261 Lachesis atbox L. 10.4 Lachesis PULCHER Ptrs. 06. 262-263 Lachesis ScHLEGELii Berth, Sur quelques Crustacés décapodes marins recueillis à l'Île Maurice. Note de M. E.-L. Bouvier. M. Paul GaiTié a récemment offert au Muséum une petite collection de Décapodes marins capturés dans la mer à l'île Maurice. A côté de formes banales très répandues dans la région indo-paciPupie ( Carpilius maculatiis L. et coiivcxus Porsk , Liomeva cinctimana Dana , Melin tereUata, Palinussus loiiguimanus var. mauritianus , etc.) , cette collection ren- ferme quelques espèces plus rares, telles que VHijpocœlus sculptiis Edw. et deux Macroures, ïEnoplometopus occidentalis Raud. et le Paliniirellus Wienecîci de Man , sur lesquels il ne sera pas inutile d'appeler l'attention. VEnophmetopns occidentalis a été signalé pour la première fois en 1889 par Raudall, qui le rangea dans le genre Nephrops. Comme l'a observé ré- cemment M. Ratbbun, l'exemplaire type fut capturé aux iles Havai, et c'est en réalité autour de cette île qu'on a retrouvé celte espèce depuis Randall. Pourtant un exemplaire fut recueilli à la Réunion par Maillard et décrit par A. Milne-Edwards comme le type d'un nouveau genre et d'une espèce nouweile sous ]e nom û'Eiioplometopus pictus (i863, Faune carcinolois Bâte (X2); b. Scaphocérite de C. rugans Bâte (X2); c. Rostre et céphalothorax de C. vagans Bâte ({jr. uat. ); d. Rostre et céphalothorax de C. Senenili (X i,5). il remarque notamment que R. antarcdcus Coût. '^', capturé en même temps que le Cmnpi/lomtus vagans, possède un rostre rappelant assez bien celui de cette espèce adulte. Je ne crois pas cette hypothèse admissil)lc: en effet, l'étude des appendices buccaux montre que les larves Retrocaris appartiennent à des formes plus évoluées que Compylonolns : c'est ainsi f'' Ortmann, Dehap. n. Schizop. CoLLECTIOfiS RECUEILLIES PAR M. M. DE RoTHSCBILD DA^s l'Afrique orientale anglaise. Diptères nouveaux» Description de deui Pangonia, PAR M. Jacques Surcouf, chef des travaux de zoologie au laboratoire colonial du muséum. Pangonlv [Corizoneura] sagittaiua. Trois exemplaires femelles de cette Pangonia, qui est remarquable par l'extrême longueur de son appareil vuluérant, outëté recueillis par M. Mau- rice de Roslischild eaAfiique orientale anglaise, au sud du lac Piodolplie, entre le chemin de fer et le lac ( 1 906 ). Longueur totale moyenne : 34 millimètres, dont 90 millimètres pour la trompe. Tc'/e allongée en avant; yeux noirs à cornéules égales, glabres; l)ande frontale d'un gris jaunâtre avec quelques poils noirs, portant implantées à sa base les deux antennes sur deux petites ëmiuences séparées par un léger sillon. Triangle frontal noirâtre , s'arrondissant en dessous et en arrière des antennes en deux callosités orbiculaires d'un brun brillant. Labre jaune rougeàtre, pièces buccales enveloppées dans la lèvre inférieure formant une gaine cbitineuse, de 90 millimètres de longueur. Antennes de trois articles, rouges; le premier et le second présentant cpielques poils noirs, le troisième glabre, dernier article apical rembruni, terminé par quelques poils sombres. Palpes minces, allongés, d'un jaune rougeàtre avec de nombreux poils noirs. Partie inférieure de la tête à longue pubescence blanc jaunâtre; ré- gion postérieure de la tête formant un bourrelet jaunâtre montrant une pilosité érigée abondante et courte atteignant à peine le vertex, qui porte un tubercule ocellifère très peu visible. Thorax noirâtre à pubescence grisâtre constituant une sorte de bande médiane et deux bandes latérales peu visibles, la pubescence jaunâtre des flancs et des callus est plus développée; pectus noirâtre à poils blancs. Scu- tellum noirâtre recouvert de longs poils jaunâtres. Abdomen o\oide , d'un rougeàtre clair, portant sur le premier segment une tache médiane noire qui n'atteint pas le bord postérieur; le second mar- qué au bord antérieur d'une tache arrondie noiie; le bord postérieur des deux premiers anneaux abdominaux est frangé de poils de la couleur du fond. On distingue en outre, sur les flancs, des bouquets de poils dorés et quelques-uns de noirs. Le troisième segment porte une tache semblable à celle des précédents , mais assez vaguement limitée vers son bord posté- riem-; il est uniformément recouvert d'une courte pubescence de couleur — 387 ^ noire, même sur les parties claires. Quatrième segment à tache peu dis- tincte, étendue, recouvert d'une pubescence blanchâtre sui' toute la surface de sa moitié postérieure; cinquième, sixième et septième segments un peu rembrunis, à pubescence noire, sauf au bord externe. Ventre jaune rougeàtre clair à poils concolores ou plus clairs. Pattes d'un rougeàtre clair à poils de même coulem', fémurs postérieurs rembrunis d'une frange et de courts poils noirs. j4î7es jaune rougeàtre à nerviu'es rougeàtres, troisième nervure longitu- dinale présentant un court rameau récurrent à angle droit. Première ceHuie marginale resserrée au bord de l'aile , mais non fermée. Balanciers jauno rougeàtre à massue un peu rembrunie. Cette espèce ressemble à Pnngonia longirostris Macquart, mais elle en dif- fère par sa taille un peu moindre, l'absence d'une large ])ande blanche en- tourant le thorax et la pubescence spéciale du quatrième segment. Nous lui donnons le nom de Corizoneiira saghtaria, pour rappeler la forme allongée de son appareil vulnérant. On sait que l'ancien groupe des Pangonia a été divisé en deux suivant que la première cellule mai-ginale postt'rioure est fermée ou non; en onire, parmi celles à cellule ouverte, on a distingué les espèces à yeux velus [Dior tomineura) ou ghibres (Corizoneura).- Pangoma elongata Ricardo. Cinq exemplaires femelles recuedlis par M. Hubert Latuam à Alafata (Abyssiuie) le 8 juillet 1907, à i,o4.S mètres d'altitude; Un exemplaiie semblable rappoiUî par la mission de M. Maurice de Rothschild, à'Endcssa, Haut-Aouache (Ethiopie méridionale). Longueur moyenne du corps : 17 millimèlres; longueur de la trompe : 3 miUimètres. Envergure : 36 millimètres. Corps noir; abdomen annelé de blanc; ailes mi-parlie rouges et noirâtres. Tctc courte, non allongée eu avant; yeux noirs à cornéules égales glabres ; bande (lonlide noire dans sa partie supérieure, puis blanche dans sa moi- tié inférieure jusqpi'aux antennes. Depuis le vertex naissent trois sillons, qui divergent et recouvrent cette bande frontale dans la partie sombre. De profil, la tête présente trois saillies superposées : 1° la saillie antonnaire; 2° la saillie faciale; 3° celle constituée par le dypens. toutes les trois sont gris cendré et recouvertes de pods blancs. Antennes de trois articles, les deux premiers noirâtres, le troisième recouvert d'une fine pubescence blanc argenté. Palpes brun foncé à |)oils noirs, le second article présentant une saillie très visible. Trompe noire. Partie inférieure de la tête blanche, avec une longue frange de poils ])lancs égaux; cette frange se confinue plus courte à la partie |)oslérieure de la tète sans dépasser le vertex. Tliorax d'un noir luisant, malgré une fine pilosité éparse jaune doré; a8. — 388 — scutellum de même ; calliis pré- et post-alaires à poils plus longs et plus blanchâtres; pectus à nombreux poils blancs. Abdomen assez allongé, d'un noir vif, uniformément ponctué; chaque ponctuation donnant naissance à un très court poil noir, invisible sans le secours d'une loupe puissante, le bord postérieur de chacun des segments, à partir du second, est blanc; il est frangé de courts poils blancs sur les segments a , 3 , i , 5 et dorés sur les deux derniers ; le second est frangé de poils dorés. Ventre semblable ; il y a en outre quelques fins poils blancs épars sur le disque des segments ventraux ; chez le dernier, la bordure blanche a disparu. Pattes noires en entier; hanches et trochanters ayant à leur base quelques poils jaunâtres, tarses avec quelques courts poils rouges en dessous. Ongles noirs; empodium et pulviUi développés, de coloration claire. Ailes enfumées dans la région apicale et inférieure; la base et le centre sont d'un jaune passant à l'orangé; la zone jaune s'étend le long du bord costal jusqu'à l'extrémité de la première nervure longitudinale. Lobe et antisquame jaunes. Troisième nervure longitudinale présentant un court rameau récurrent. Première cellule marginale postérieure fermée loin avant le ])ord de l'aile. Balanciers bruns , à massue partiellement noire. La Pangonia elongata est voisine de Pangonia Beckcri Bezzi , mais celle-ci n'a que les deux premiers segments bordés de blanc ; la Pangonia cincta se rapproche aussi de Pangonia sexfasciata Walker, Pangonia briinnipennis Lœw, mais elle se différencie de toutes par l'absence de bordure blanche au premier segment abdominal, par la glabreté du thorax et la teinte dis- colore des ailes. La pei'fection de quelques-uns de nos spécimens nous a fait décrire à nouveau cette Pangonia qui dans l'ouvrage de N. E. E. Aisten, African Blood sucking Flies, avait été représentée avec le thorax revêtu d'une épaisse pubescence. Nous devons la détermination de cette espèce à M. E. E. Austen , dont la complaisance et l'aide nous ont toujours été si précieuses. Mission dans lAntarctiqve dirigée par M. le D' Charcot {igo8-igio), Collections recueillies Par M. le D' Jacques Liouville. PÉlÉcypodes , PAR M. Ed. Lamt. Les Pélécypodes recueillis par M. le D' J. Liouville pendant la a" ex])é- dition antarctique de M. le D' Charcot (1908-1910) comprennent 26 es- — 389 — pèces, dont 3 nouvelles : sur les 99 autres, i3 avaient été déjà rapportées par la première expédition (1 908-1 goS). Axinus Bongraini nov. sp. Testa par va , rotundato-trigona , inflata tennis, œquivalms ,inœquilaternUs , striis concentricis ornata, plica subdorsali parum conspicua miintta, alba, crusia ferruginosa antice et postice tecta. Lntus anticum leviter pxpansmn, ro- tundnlum; latus posticum brevius, subanguhUum. Umbones prominuli , anlror- sum incurvati. Cardo edentulus; ligamentum parlim internum. — ■ Diam. ant.- post. : 6 milL; diam. ximbono-centr. : 5 millim. 5 ; crass. : â millim. Ile Petermann : 1 individu. Cette forme est voisine de certains Axinus des mers septentrionales ; elle diffère der74. flcxuosus Mtg. par son bord antérieur arrondi, et non pas anguleux, et de VA. Saisi Phil. par son contour plus triangulaire. Gyamiomactra laminifera Lamy. 1906. Cyamiomactra laminifera Lamy, Exjiéd. Antarct. Franc, du /)'' Charcot, Pélécyp. , p. 11, pi. 1, fig. 10-12. Ile Petermann : 10 individus; baie de l'Amirauté, île du roi Georges, Shetlands du Sud : 1 individu. Celfe espèce était une des formes nouvelles trouvées par la 1" expédition du D' Chai-cot; depuis lors, le Muséum de Paris a reçu, de M. Labiile en 1910, d'autres spécimens recueillis aux îles Sandwich du Sud. Gyamidm sdbquadratum Pelseneer. 1908. Cyamium subquadratum Velseî^eer , Voy. Belgica, MoW., p. i5, pi. IX, fig. 19 A. Iles Argentines : 9 individus ; île Wandel : 900 individus; île Petermann : Go individus; Port-Locki-oy : 4o individus. Cyamium denticulatum E. A. Smith. 1907. Cyamium denticulatum E. A. Smith, Nation. Antarct. Exped. Discovery, LamcUiljr., p. 3 , pi. 111, li|;. h-lx b. Poil Lockroy ; 1 individu correspondant parfaitement à la description de M. Smith. MoNTAGuiA Gharcoti Lamy. 1906. Montaguia Qiarcoli Lamy, Expéd. Antarct. Franc, du D' Charcot, Pélécyp., p. i3 , pi. 1 , fij;. i3-i ^1. lie Wandel : G individus ; île Petermann : 4 individus. — 390 — Kellya cardiformis E. a. Smith. i885. Kellia cardiformis E. A. Smith., Rej). Challenger, Larnellibr., p. aoa, pi. XI,fig. 6-6 6. Dragage XV, chenal de Rosen, devant Port-Lockroy : i individu qui, par son contour, comme par sa sculpture consistant en côtes rayonnantes très fines et serrées, me parait identique à cette espèce de Kergueien. Kellya suborbicdlaris Montagu. i8o3. Mya suborhictilaris Montagu, Test. Britann., p. Sg et p. 56/i,Suppl., pi. XXVI, lig. 6. i88.5. Kellia suborhicularis Mtg., E. A. Smitu, Rep. Challenjrer, Lamcllibr., p. 201. Dragage XV, chenal de Rosen, devant Port-Lockroy :i individu qui, sauf un moindre développement des dents de la charnière, offre les carac- tères du K. suborhicularis, espèce européenne à laquelle M. Smith a identi- fié complètement une forme de Kergueien. Kellya similans E. A. Smith. 1907. Kellin siimdans E. A. Smith, Nation. Antarct. Exped. Dî'scow?-)/, Laiçollil.r. , p. 9, pi. III, fig. 1. Dragage XV, chenal de Rosen, devant Port-Lockroy : 1 petit individu (diam. antéro-post. : 3 millim.; diam. umhono-ventr. : 2 miliim. 5) qui ne me scmhle pas ])ouvoir être distingué spécifiquement du A^ simulans; cependant les sommets sont un peu moins saillants que ne l'indique la figure de M. Smith. Cardita astartoides von Martens. 1878. Cardita astartoides v. Martens, Sitznngsher. Ges. Naturf. Fr. Berlin, p. 95. i885. C. astartoides Mrts., E. A. Smith, Rep. Challetiger, Lamcllibr., p. 219, pi. XV, fig. 9-9 e. Dragage Vil, près de la Terre Alexandre-1" : 1 individu; dragage XIII, le long de la côte N.-E. de Tile Petermann : 1 individu. Anatina elliptica King et Rroderip. i83i. Analina elliptica King et Brodkrip, Zool. Journ., vol. V, p. 335. 1860. A. elliptica Kg. et Dr., Reeve, Conch. Icon., vol. XIV, Analina, pi. II, fig. i4. île Petermann : 2 individus jeunes: grève de Yankee Harhour, île Dé- ception, Shetlands du Sud ; 1 individu hrisé. — 391 — Thracia meridionalis E. a. Smith. i885. Thracia meridionalis E. A. Smitu, Rep. C7ia//ertg'ej', Lamellibr. , p. 68, pi. VI,fig. k-lib. Ile Petei mann : i individu; dragage XVI, Port Poster, île Déception, Shetlands du Sud : 3 individus- Radula (Limatdla) pygm.ea Philippi. i845. Lima pygmœa Philippi, Archiv. Naturgescli., ii'" Jahrg. , Bd. I, p. 50. 1879. Radula [Limatula) ■pygmœa l'hîl., K. A. Smith, Moll. Kerguelen, Phil. Trans. Roy. Snc. London, vol. CLXVlII,p. 191, pi. IX, fig. iG. Chenal de Rosen, devant Port-Lockroy : 3o individus; île Pelermann : 90 individus. Pectex Golbecki e. a. Smilh. tgoa. Pecten Colbecki E. A. Smith, Voy. Southern Cross, Moi!., p. 3 19, pi. XXV, 1908. P. Racovitzai Pelseneer, Voy.Belgica, Moll., p. 37, pi. VIII, fig. 101-102. Baie Marguerite, entre l'île Jenny et la Terre Adélaïde : 1 individu. n ne paraît pas y avoir de différence entre le Pecten, de couleur roii- geâtre, orné de côtes rayonnantes assez faibles et de fines stries concen- triques légèrement saillantes, décrit par M. Smith, en 190-3, sous le nom de P. ColbecJà, et celui appelé par M. Pelseneer, en 1900 , P. Racoviliai. Amussium clathratum von Martens. 1881. Pecten clathratus v. Martens, Sitzungsher. Ges. Naturf. Fr. Berlin, p. 79. i885. P. clathratus Mrts. , E. A. Smith, Rep. Challenger, Lamellibr. , p. 3o5, pi. XXII, fig. Ii-lia. Dragage X, près de la Terre Alexandre-I" : 2 individus qui me semblent correspondre exactement à la description et aux figures données par M. Smith pour cette espèce de Kergueleu. MoDiotARCA TRAPEZINA Lamarck. 1819. Modiola trapezinaLxiiA.p.c}i., Anim. s. vert. , t. VI, 1" p., p. 1 1/1. 18^11. M. trapezina Lk.; Delessert, Rec. coq. Lamarck, pi. XIII, fig. 7. Dragage X, près de la Terre Alexandre-P' : 9 individus. Phh.obrya wANDELENSis Lamy. 1906. Philobrya wandelensis Lamï, Expéd. Antarct. Franc, du W^ Charcnl, PtUé- cyp., p. 17, pi. I, fig. i5-i6. Ile Pelermann : 2 individus. Cette espèce, que j'ai décrite comme nouvelle parmi les Mollusques rap- — 392 ~ portés par la i" expédition du D'Cliarcot, a été retrouvée aux Orcades du Sud par l'Expédition antarctique écossaise (1907, Melvill et Standen, Trans. Roy. Soc. Edinburgh, vol. XLVI, p. i46). Philobrya subl^vis Peiseneer. 1908. Philobrya sublmvis Pelseneer, Voy. Belgica, Moll,, p. 25, pi. VII, fig. gS-gi. Chenal de Rosen, devant Port-Lockroy : 1 individu: dragage X, près de la Terre Alexandre-P' : Ix ind.; drag. XVIII, baie de l'Amirauté, île du Roi-Georges, Shetlands du Sud : 9 ind. LiMOPSis HiRTELLA Mabille et de Rochebrune. 1889. Limopsis hirtella Mabille et de Rochebrone, Miss. Scient. Cap Horn, Moll., p. 11 5. île Peterman : 1 individu. Lmopsis JO0SSEAUME1 Mabille et de Rochebrune. 1889. Felicia Jousseaiimei Mabille et de Rochebrdne, Miss. Scienl. Cap Horn, Moll. , p. 1 1 6 , pi. VII , fig. 9. 1907. Limopsis grandis E. A, Smith, Nation. Antarct. Exped. Discovery, Lamellibr. , p. 5 , pi. III , fig. 7-7 b. Dans le dragage X effectué près de la terre Alexandre-I" une grande valve de Limopsis (diam. ant.-post. : 36 millim. ; diam. unibono-venlr. : 33 millim. ; épaiss. : 5 millim. 5) a été recueillie : par tous ses caractères, contour obliquement ovale, forme très aplatie, bord dorsal rectiligne, im- pression du muscle adducteur antérieur petite, impression du muscle pos- térieur allongée et limitée au bord interne par un bourrelet , elle se montre entièrement semblable au L. grandis E. A. Smith. Mais, d'antre part, la comparaison de cette valve avec les types du Felicia Jousseaumei Mab. et Rochebr,, conservés au Muséum de Paris, me porte à admettre qu'elle est identique à cette espèce , les différences tenant simplement à ce que ces types sont des coquilles à un stade un peu plus jeune. Or, quant à la valeur de ce genre Felicia, Féhx Bernard (1898, Rech. coq. Lamellibr., Ann. Se. NaL, S' sér., Zool., t. VIII, p. 107) a déjà reconnu que le F. Jousseaumei, lorsqu'il a encore d'assez faibles dimensions (12 millimètres), est un véritable Limopsis : il n'y a, par suite, qu'à faire rentrer simplement cette espèce dans le genre Limopsis. Je crois donc devoir adopter pour la forme en question le nom de hiinopsis Jousseaumei, dont L. grandis serait synonyme, — 393 — Adacnarca nitens Pelseneer. 1908. Adacnarca nitens Pelseneer, Voy. Belgica, MoH., p. ai, pi. VII, fig. 83. Dragages VII et X, près de la terre Alexandre-P^ : 2 individus. Arca (Bathyarca) sincata Pelseneer. 1908. Bathyarca sinuata J'elsetheer, Voy. Belgica, MoW. , p. 28, pi. VI, fig. 81-89. Dragage XX, en bordure de la banquise : 2 individus, dont le plus grand correspond exactement aux dimensions données par M. Pelseneer : diam. ant.-post. , 11 millim. ; diam. umbono-ventr. , 7 millim.; épaiss., 6 millim. "'. Arca (Bathyarca) Gourdoni nov. sp. Testa par va, altior quam lata, subquadrato-ovata , obliqua , gibbosa , tennis, œquivalvis, valde imequilatevalis , antice pro bysso leviter hians, striis incre- menti concentricis ornnta, albida, epidermide griseo-lutea induta. Latus an- ticum brève; latus posticum paululnm expansum. Margo dorsualis rectus, utrinquc subangulatus ; margo ventralis arcuatus. Umbones prominentes, antrorsum inclinati. Cardo subarcuatus, utrinquc dentibus paucis munilus. Valvartim pagina interna radiatim substriata ; striœ lactaneœ extus conspi- ciuntur ; margines crenati; impressiones musculares inconspicuœ. — Diam. ant.-post. : 6 7nillim.; diam. umbono-ventr. : 7 millim.; crass. : k millim. 5. Dragages VII et X, près de la terre Alexandre-I" : 4o individus; île Petermann : 2 ind. Cette coquille , très renflée et plus baute que large , ressemble un peu extérieurement au Philobrija rcandcknsis Lamy : sauf sa taille beaucoup plus faible, elle rappelle également par sa forme VArca corpulmta E. A. Smith (i885, Rep. Challenger, Lamellibr. , p. 268, pi. XVII, fig. 5 ) , du Pacifique. YoLDiA WooDWARDi Hauley. 1860. Ynldta Woodioardi Hanley, Proc. Zool. Soc. London, p. 870. 1871. }. Woodwardi Hanl. , Reeve, Conch. Icon., vol. XVIII, Voldia, pi. I, fig. 3. Chenal de Rosen, devant Port-Lockroy : i individu; île Petermann : 90 ind.; dragage XVI, Port-Fosler, île Déception, Slietlands du Sud : Il ind. C Comme le montre la figure donnée par M. Pelseneer, qui est grossie trois fois, il y a erreur d'impression dans sa description, qui indique 17 millimètres de hauteur, au heu de 7 millimètres. — 39Zi — YoiDiA iN-EQuiscDLPTA Lamy. 1906. ïoldia imequiscidpla Lamy, MoU., Orcades du Sud, Bull. Mus. hisl. nat., t. XII, p. 126, fig. 3. île Pelermanu: 60 individus: dragage XVI, Port Foster, île Déception, 2 ind.; drag. XVIII, baie de lAmii-auté, île du Roi-Georges, Shetlands du Sud : 2 ind. Toutes ces coquilles, de forme ovale et transverse, de couleur jaune verdàtre, sont orne'es de fines stries concentriques qui sont bien marquées sur le côté antérieiu* assez court et arrondi , ainsi que sur le milieu du test , mais qui ne se prolongent pas sur le côté postérieur allongé et oblique- ment tronqué; elles peuvent atteindre les dimensions suivantes : diam. ant.-post. , 1 6 millim, : diam. umbono-ventr. . 9 millim. ; épaiss. , 6 millim. ; sauf cette taille plus grande, elles sont identiques à une espèce recueillie aux Orcades du Sud par M. Valette en 1904 et que j ai décrite sous le nom d'Y. iiuequisculpta. Silicula Rouchi uov. sp. Testa parva , oblonga, transversim elongaln, tpnuls , fragUis , compressa, œquivalvis, inœquUateralis , stnis incrementi coiiccntricis oninta, iridcscens, epidermido luteo-virescente indiita. Lalus anticinn brève, semiclrculare ; latus posticum prodiictiim, suhtruncatum. Margo dorsitalls fere reclus, margo veii- tralis arcuaim\ Umbones acuti, proinincnles. Cardo in medio edentulus, utrinque drnlibus lamellosis, prœîo)igis, angustis, transversalibus , cum mar- gine dorsiiali parallelis, aiitice tribus, postice quatuor longioribus munitus; ligamcntum internum in fossula elongala, obliqua insertum. Valvarum pagina interna nitidula; imprcssiones muscularcs inconspicuœ. — Diam. ant.-post. : 12 millim. 5; diam. umbono-ventr. : 5 millim. J; crass. : 1 millim. 0. Dragage VII, près delà Terre Alexandre-I" : 1 individu. Le seul Mollusque auquel je puisse comparer celte très intéressante coquille, allongée et aplatie, avec sa charnière à longues dents lamelleuses et son ligament interne, est le Silicula fragilis Jefïreys (1879, Moll. Lighting a. Porcupine Exped., Proc. ZooL Soc. London, p. Syi, pi. XLV, fig. 6), de l'Atlantique '*' ; c'est pourtant avec un certain doute que je la place dans ce genre Silicula ^Phaseolus, qui renferme également deux espèces méditerranéennes : Silicula ovata Jeffr. et S. tumidnla Monterosato (1878, Enum. e Sinon. Gonch. Mediterr. , Giorn. Soc. Se. ISat. ed Econ. Palermo, vol. XIII, p. 67; 1880, Gonch. zona abissi. Bull. Soc. Malac. /îrt/., vol. VI,p. 56). (') D'après Jeffreys, dans son espèce, le côté le plus long serait, au contraire, l'antérieur. — 395 — Liste des plantes rapportées es igo8 PAR LA Mission arctique française, PAR M. Paul Danguy. Les plantes dont l'énumération se trouve dans cette note ont été récol- tées par la Mission arctique française commandée par M. Charles Bénard. Elles proviennent d'îles situées sur les bords de l'océan Glacial arctique et surtout des bords de la vaste baie qui s'enfonce dans les terres entre l'Eu- rope et l'Asie que Ton appelle mer et golfe de Kara. Malgré leur situation peu accessible, ces régions ont été déjà explorées; et depuis Ruprecht leur flore est plus ou moins bien connue. Comme on le verra une fois de plus d'après cette liste , la flore arctique ne change pas brusquement si on passe d'Europe en Asie; et à partie Parnja macrocarpa R. Rr. qui ne vient pas en Europe , elle est toujours représentée par des individus de très petite taille d'espèces que l'on rencontre dans ces deux parties du monde. Si les collections rapportées par l'expédition arctique de M. Ch. Bénard ne comprennent pas de nouvelles espèces , elles fournissent cependant des documents précieux pour la science et permettent de connaître d'une façon un peu plus précise la géographie botanique, dans des stations où la vie des végétaux phanérogames devient très difficile et où elle semble devoir s'arrêter. De plus les exemplaires des espèces de ces régions sont toujours rares et assez peu nombreux dans l'herbier du Muséum. Renonculacées. Randncolus nivalis L. — Chaîne Fallières, Gaisland, Beloutcha, Ro- gatcheva. R. NIVALIS L. var jS sulpiicreus Wahlenb. — Matotschin-Ghar et bords de la mer de Kara. Galtiia pvlustris L. — Beloutcha, Gouba, Rogatcheva (Kostin-Char). M. Gérard des Vignes. G. PALusTRis L. — Malolschin-Char, mer de Kara. Papavéracées» Papaver nudicadle L. — Matotschin-Ghar, mer de Kara. Crucifères. Parrya macrocarpa r. Br. var. a asperv Walpers. — Chaîne Fallières, Malotschiu-Ghar, mer de Kara. — 396 — CocHLEARiA ANGLicA L. — Gliaîiie Fallières, Beloutcha, Rogatcheva, Matotschin-Ghar, mer de Kara. Draba alpina L. — Matotschin-Ghar, mer de Kara. D. FLADNizENsis Wulf. — Matolscliin-Gliar, mei' de Kara. Caryopliyllées. Silène acadlis L. — Matotschin-Ghar, mer de Kara. Alsine bdbella Wahleub. — Beloutcha, Rogatcheva. Gerastjum alpinom L. — Ghaîne FalUères, Gaislaud, Matotschin-Ghar, mer de Kara. G. ALPiNUM L. var. hirsutum Wahlenb. — Ghaîne Fallières, Beloutcha, Rogatcheva , Matotschin-Ghar, mer de Kara. Léguminenses. OxYTROPis CAMPESTRIS DG. (0. ttrctica Trautv. , 0. cnmpestris ^ sordida Ledeh.). — Malotschin-Ghar, mer de Kara. AsTRAGALUs ARCTicus L. — Gliahie Fallières, Gaisland, Matolschin-Ghar, mer de Kara. Rosacées. RuBus Gham^morus L. — Ghaîne Fallières, Gaisland. Dryas octopetala L. — Matotschin-Ghar, chaîne Falhères. Saxîfrag^acées. Saxifrâga decipiens Ehrh. var. c^spitosa (S. cœpitosa L. apiid Engler, Monogr. der Gatt. Saxifrâga, 1872, p. 190). — Beloutcha, Rogatcheva, Matotschin-Ghar, mer de Kara. S. DECIPIENS Ehrh. var. GROENLANDicA(iS. groenlandica L. apud Engler, Monogr. der Gatt. Saxifrâga, 1879, p. 189). — Beloutcha, Rogatcheva, S. CERNUA L. — Ghaîne Falhères , Gaisland , Matotschin-Ghar. S. FLAGELLARis R. Br. — Matotschin-Ghar, mer de Kara. S. HiERACiFOLiA W. K. — Matotschiu-Gliar, mer de Kara. S. HiRCLLLS L. — Ghaîne Fallières , Gaislaud, Beloutcha, Rogatcheva, Matotschin-Ghar, mer de Kara. S. mvALis L. S. opposiTiFOLiA L. — Matotschin-Ghar, mer de Kara. S. RivuLARis L. — Forme plus dressée que le type. — Ghaîne Fallières, sommet du pic Glémenceau. S. STELLARis L. var. coMOSA Poir. — Chaîne Fallières, Gaisland. — 397 — Crassiilaeées. RiioDioLA ROSEA L. — Hammerfest (n° 4i) 18 juin 1908, chaîne Fal- lières, Gaisland, Matotscbin-Char, mer de Kara. Onagrariées» Epilobium latifolium L. — Sommet de la chaîne Fallières. Valéria 11 aeées. Valeriana cAPiTATA Pall. — Chaîne FaUières , Gaisland. Composées. Petasites frigida Pries. — Chaîne Fallières, Belontcha, Rogatcheva. Artemisia vulgaris L. var. Tiles» Ledeb. — Malotschin-Char, mer de Kara. Matricaria tnodora L. var. § nana Ledeb. — Beloutcha, Rogatcheva. Ericacécs. Galluna vulgaris Salisb. — Chaîne Fallières , Gaisland. Diapcnsiacées* Diapensia LAPPONicA L. — Hammerfcst, 20, VI, 1908. N" 52-53. Polénionîact'eSé PoLEMOiMUM iiuMiLE Willd. — Chaîne Fallières, Gaisland, Malolschin- Char, mer de Kara. Bora^inéos. Myosotis sylvàtica Hoffm. var. |3 alpestris Ledeb. — Chaîne Fallières. EuiTuiciuuM viLLOsuM Bgc var. (3 platvphyllum Ledeb. — Roloulcha, Rogatcheva, Matotschin-Char, mer de Kara. fiicropliularîacéesi pEDir.rf,ARis SUDETICA Willd (formes à épis plus ou moins laineux qui ac confoiideiil avec celles que licdcbour a désignées sous le nom spt'cidque de P. crioslachijs). — Chaîne Fallières, Beloutcha, Rogatcheva, Matot- schin-Char, mer de Kara. ^ 398 — Polygonacécs. PoLVGONUM viviPARUM L. — GliaÎQe Fallières, Gaisland, Beloutcha, Ro- g'alchcva. RuMEX ACETOSA L. — Chaîne Fallières , Gaisland. OxYRiA DiGYNA Hill. — Chaîne Fallières, Malotschin-Char, mer deKara. Empétracées. Empetrum nigrdm L. — Chaîne Fallières , Gaisland. Bétiilacées. Betula nana L. — Arbustes des îles en bordure de l'océan Glacial. Salicacées* Salix arctica Pall. — Malolschin-Char, mer de Kara. S. POLARis Wahlcnb. — Malolschin-Char, mer de Kara. Cypéracées. Eriophorum Scheuchzeri Hoppe. — Malolschin-Char, mer de Kara. Graminées» AiRA c*spiTOSA L, (formes à cpillels d'un violet intense) — Chaîne Fallières, Gaisland. PoA ARCTICA R. Br. (P. ccnisla depaupcrala Fries). — Chaîne Fallières, Gaisland , Malolschin-Char, mer de Kara. P. ALPiivA L. (forme vivipare). — Malotschin-Char, mer de Kara. Fougères* AspiDiuM LoNCHiTis Swartz. — Chaîne Falbères, GaisUmd. Nephrodilm rigidum Desv. — Chaîne Fallières, Gaisland.. Lycopodiacées» Lycopodidm Selago L. — Chaîne Falhères, Gaisland. _ 399 -^ Sur les collections botaniques faites par M. Alluaud dans l'Afrique ORIENTALE, SPECIALEMENT SUR LES MONTS KiLIMA-NdJARO , KÉnïA ET RouENZORi, EN igo8-igog , PAR LE R. P. SaCLEUX, CORRESPONDANT DU MusÉUM. IMonopétales (Suite). 50. Erica ARiiOREA L. — Kilima-Ndjaro S. E., zone des prairies, 2,85o mètres, octobre 1908. Fleur blanche. *13. Philippia trimera Engler. — Kilima-Ndjaro S. E. , zone des prairies , 9,8oo-3,ooo mètres, octobre 1908. Fleui' blanche, 1 7 . Bloeria Johnstonii Engler. — Kilima-Ndjaro S. E. , zone des prairies , 9,8oo-3,ooo mètres, octobre 1908. Fleur liias. 51. Bloeria Meyeri-Johannis K. Schum. — Kilima-Ndjaro S. E. , zone des prairies, 9,85o mètres, octobre 1908. Fleur rose. 152, Garissa arduina Lamk. — Kénva N. 0., lisière inférieure des forêts, 9,000 mètres, novembre 1908, Arbuste à fleur rose. 195. Xysmalobilm dispar N, e. Br. — Kenya N. 0., prairies de la zone inférieure, 9,000 mètres, novembre 1908, Fleur blanche. 56. SwERTiA KiLiMANDJARicA Engler. — Kilima-Ndjaro S. E., zone des prairies, 9,5oo mètres, octobre 1908. Fleur blanche. 230. CoRDiA HoLSTii Gïu'ke. — Kenya S. 0., zone inférieure cultivée, à Wambogo, 1,700 mètres, novembre 1908, Arbre à fleur blanche. 206. Heliotropium lineare a. DG. — Kenya N. 0., prairies de la zone inférieure, 9,000 mètres, novembre 1908. Fleur blanche. 363. Gynogi.ossdm C/Erui.eum Hochst. — Rouwenzori E. , forets infé- rieures, 2,000 mètres , janvier 1909. Fleur bleue. 23. LiTHOSPERMUM OFFICINALE L. — Kilima-Ndjaro S. E., zone inférieure des prairies, 2,000 mètres, octobre 1908. 85. Ipom.ea iNvoLUCRATA Beauv. — Kilima-Ndjaro S. E., zone moyenne des forêts, 9,ioo-3,ooo mètres, octobre 1908, Fleur mauve, 306. SoLANUM NiGRiiM L. — RouwcDzori E., 3,200 mètres. — /io3. Ou- ganda. *95. Gelsia brevipedicellata Engler. — Kilinia-Ndjai'o S. E. , zone moyenne des forets, 2,ioo-2,3oo mètres, octobre 1908. Fleur jaune. — ZiOO — 164. Craterostigma PLANTAGiNEtM Hochst. — Kéiiya N, 0., prairies à 9,000 mètres, novembre 1908. Fleur violette ou rose iilas; plante très abondante, caractérisant la zone des prairies infé- rieures. 108. Ramphicarpa spicata Skan. — Kilima-Ndjaro S. E. , zone des cul- tures sur la colline de Kiléma, i,5oo mètres, octobre 1908. Fleur blanc rosé. 173. PiAMpmcARPA TUBULOSA Bentb.(?), type appauvri. — Kenya N. 0., prairies de Ngaré Nyouki, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur blanc Iilas. 91. Streptocarpus Volkensu Engler. — Kilima-Ndjaro S. E., zone moyenne des forêts, 2,100-2,800 mètres, octobre 1908. Fleur Iilas. *:223. Markhamia Hildebrandtu Sprague. — Kenya S. 0. , zone inférieure cullivée à Wambogo, 1,700 mètres, novembre 1908. Arbre à fleur jaune. 389. Stereospermum Kcnthianum Gham. — Ounyoro central, sur un plateau sec, 1,200 mètres, février 1909. Arbre à fleurs tantôt mauves , tantôt blanches avec stries groseille. *200. Thunbergia sericea Burkill. — Kenya N. 0., prairies humides de la zone inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur jaune. lui. Thunbergia alata Bojer. — Kenya N. 0., 2,000 mètres. *300. MiMULOPSis runssorica Lindau. — Rouwenzori E. , vallée du Mo- boukou, 3,3oo mètres , janvier 1909. Fleur blanc Iilas. 390. Brillantaisia PATULA T. Anders. — Ounyoro, h Kadjoura, près Hoïma, dans un vallon ombragé et humide, 1,000 mètres, février 1909. Fleur Iilas. *381. AcANTHus UGANDENSIS G. B. Glarke. — Ouganda et Toro, i,3oo- i,5oo mètres, février 1909. Fleur violet rougeâtre; plante très abondante dans tout l'Ouganda. 249. Grossandra nilotica Oliv. — Kikouyou , sur la rivière Tchana , i,45o mètres, novembre 1908. Fleur rose jaunâtre. 153. JusTiciA HETER0GARPA T. Auders. — Kenya N. 0., 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur violette. 169. JusTiciA uNcmuLATA 01iv.(?). — Kenya N. 0., prairies de Ngaré- Nyouki, 9,000 mètres, novembre 1908. Fleur blanche striée de rose. — 401 — 98. IsoGLOSsà LAXA Oliv. — Kilima-Ncljaro S. E., zone moyenne des forêts, 9,ioo-2,3oo mètres, octobre 1908. Fleur blanche teintf^e de rose. *299, 333. IsoGLOssA rubescepjs Liudau. — Rouwenzori E., vallée du Moboukou, 2,85o-3,900 mètres, janvier 1909. Fleur blanche teintée de rose. là. Selago Johnstonii Rolfe. — Kilima-Ndjaro S. E., zone des prairies, •2,8oo-3,ooo mètres, octobre 1908. Fleur brun violacé. 29. Hebenstreitia dentata L. — Kilima-Ndjaro S. E. , prairie à •3,800 mètres, octobre 1908. — 191. Kenya N., zone infé- rieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur blanche, 120. Lantana salvi^efolia Jacq. — Kilima-Ndjaro S. E. , sone des cul- tures, i,5oo mètres, octobre 1908. — IkQ. Kenya N.O., zone inférieure, prairies à 2,000 mètres, novembre 1909. Fleur blanche. — 155. Var. ternifolia Baker. Kenya N. 0., prairie de Ngaré-Nyouki, 3,000 mètres, novembre 1908. Fleur rose. 156. Glerodendron myricoides R. Br. — Kenya N. 0., prairie de Ngai'é- Nyouki, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur bleue. *235. Glerodendron sp. affinis Cl. dumalc Baker. — Kikouyou N., à Fort-Hall., i,9 5o mètres. Fleur violette. 208. OciMUM FiSGHERi Giirke. — Kenya N. 0. , prairies de la zone infé- rieure, 2,000 mètres, novembre 1908. *190. OcniuM CAPITATUM Baker. — Kenya N., à Ndaïka, dans la zone in- férieure des forets, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur blanche. *340. Pycnostackvs Elliotii Sp. Moore. — Rouwenzori E. , vallée du Moboukou, dans la forêt, à la limite inférieure des bambous, 2,600 mètres, janvier 1909. Arbrisseau à fleur blanche. 97. Plectranthus [% germanea) sylvestris Giirke(?). — Kilima-Ndjaro S. E., zone moyenne des forêts, 2,1 00-2, 3oo mètres, octobre 1908. Fleur blanche. 61. Plrctranthus (S germanca) Johnstonu Baker. — Kilima-Ndjaro S. E., zone moyenne des forets, 2,800 mètres, octobre 1908. Fleur violette. l/j8. Plectranthus [% germanea) orbicularis Giirke. — Kenya N. 0., prairie à 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur iilas. Le PL or- hicularis Giirko me paraît être la même espèce que le PL spliœro- phljUus Baker. Muséum. — xvi. af) — hO'2 — . *360. Plectranthus {îgermanca) Wollastonii Sp. Moore. — Rouwenzoir E. , forêts inférieures, 9,000 mètres, janvier 1909. Fleur blanche. *318. CoLEus {% solenosiemonoides) clivicola Sp. Moore. — RouwenzoriE., marais à la base du rocher de Kilchoutchou , 2,900 mètres, janvier 1909. Fleur bleue. *339. CoLEus (§ solenosiemonoides) latidens Sp. Moore. — RouwenzoriE., forêt de Nakitawa, à la limite des bambous, 2,700 mètres, janvier 1909. Fleur violette. 188. M1CROMERIA BiFLORA Benth. — Kenya N., zone inférieure des forêts, 9,000 mètres, novembre 1908. Fleur lilas clair. 187. MicROMERiA ABYSsmicA Benth. — Kenya N., zone inférieure des forêts, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur iilas. — 117. Kilima-Ndjaro S. E. , zone des cultures, i,5oo mètres, octobre 1908. 331-335. Stachys ACULE0LATA Hook. f. — Rouwenzori E., haute vallée du Moboukou, 2,85o mètres , janvier 1909. Fleur rose iiias. *207. Stachys paljistina L. var. nov. Kqeniensis. Tola Jîoccoso-stellato- tomentosa , foliis Uneari-lanceolaùs , integris vel sub-crenaùs , apice rotundatis vel jjariim acutis; cahjcis dentibus minoribus mucronatis. — Kenya N. 0., prairies à 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur iilas. *341. Leucas (.? loxostoma) Alluaudii nov. sp. Fruticosa , erecta , iaxe hispidula pilis reflexis , ramulis vaiidis tetragonis in sino nigrescentibus ; foliis crebris petiolatis lanceolatis , basi cuneafisvei altenuatis, apice acuminatis, margine crenato-serralis , supra pilosidis, sublus venis exceptis fere giabris glandulis microscopiis raris inspersis ; verticillastris sœpissime 10 (8-i2)-floris, ex foliorum superiorum axilHs oriundis, vix 90 millim. diametro superanlibus , bracteolis nulhs vel mi- nusculis evanescentibus; calyce subsessili 1 o-nervoso venis pubescentibus , tubo campanulato, ore obliquo infra producto, dentibus 10 subulatis mu- cronatis, superiore isolato elongato, inferioribus ad médium connatis; corollœ aibae lubo calycem (dentibus exclusis) parum excedente, labio antico 3-partito îobis rotundatis, Ranii primarii plus /io centim. longi, ad basin 3 millim. lati, folia pe- tiolo 10-1 5 millim. longo instrucla, lamina 80-100 millim. longa lio- 45 millim. lata, floralia vix minora, venis secundariis 5-6 ; calyx 9 millim. 5 longus, tubo 5 miUim. longo ad médium 3 millim. lato, dente superiore h millim. longo, labio inferiore li millim. 5 longo; corolla 10 millim. 5 longa , labio superiore k millim. 5 . inferiore 3 millim. longo. — Zi03 — Cette espèce se place au voisinage fhi L. Holstii Giirke, Elle s'en dis- tinjuie à première vue par ses verticilles non groupés en tête spiciforme , mais isolés à l'aisselle des feuilles supéi'ienres bien développées, et par ses feuilles à dents en scie, à limbe non arrondi à la base. Rouwenzori E., vallée du Moboukou à la limite des bambous, 2,Goo mè- tres, janvier 1909. Arbrisseau à fleur blanche. *63. Leucas (§ /oscos/owifl) Volkensii Giirke. — Kilima-Ndjaro S, E. , ravin boisé de la prairie, à q,85o mètres, octobre 1908, Fleur blanche. 79. Plantago Fischeri Engler. — Kilima-Ndjaro S. E. , zone supérieure des prairies, 3,'20o mètres, octobre 1908. FoUGÈr.ES liÉcOLTÉES PAR M. PobÉGUIN AU FoUTA DjALLOM [Cote occidentale D'jiFRIQUE), %AK M. E. Jeanpert. M. Pobégnin, administrateur colonial, a récolté une série de Fougères qui font partie maintenant des collections du Muséum et dont voici la liste : Gleiciienia LiNEARis Clarlcc. Pita. Gyathea manniana Hook. Plateau de Dalaba, 1,200 mètres. G. Dregei Kze. Timbi Médina. Je rapporte à cette espèce l'échantillon récolté en fruits trop avancés. Elle était signalée jusqu'à présent dans l'Afrique orientale et australe. Adiantum tetraphylluji Willd. LoNCHiTis PDBESCENS Willd. Pila. La pubescence, la grandeur et la dé- coupure des frondes varient beaucoup dans cette espèce. GuEiLANTHEs FARiNOSA Kaulf. Diaga. Pell^ïa Doniana Ilook. P. GERANUFOLiA [''ée. var. KiRKU [CÀeilanihcs Kirhii Ilook). Pita, Diaga. Pteius qdadriaurita Retz. Pita. P. ATROviRE\s Willd. Pila. P. i.\cisA Thunb [Ilistiopleris J. Sm.). Pila. Pteridium aquihjjum Kuhn. AsPLEMUM FORMosuM Willd. Gorgcs de Kala. 39. A. PR^MORSDM Sw. A. vARiABiLE Hook. Pita. A. Dregeanum Kze (i. Sandersoni Hook. var.). Pita, 960 mètres ; gorges (le Kaia. Nepurodium alco-pdnctatum Derv. [D ry opter is orienialis C. Chr.). N. DNiTUM R. Br. [Dryopleris ffongylodes 0. K.). Pita. N. PATENS Bak. Pita. N. PARAsiTicuM (N. molle Desv.). Pita. NePHROLEPIS CORDIFOLIA Pr. POLYPODIDM LYCOPODIOIDES L. Pila. AcROSTicHUM viRENS Wall. var. Pila. OSMUNDA REGALIS L. Pita. Aneimia tomentosa Sw. var. sessilis. Vallée de la Kokrima, Koussi. — Plante de 1res petite taille, environ 0 centimètres, simplement pennée, à pinnules pinnatifides à nervures bien visibles se terminant dans les cré- neliires ou dents : panicule fructifère très courte, environ 1 centimètre de longueur, sessile, située au-dessous de la fronde stérile; fronde mince peu poilue. Marattia fraxinea Sm. Benkeli. Mission scientifique de l'Afrique occidentale fbançàise. Le Riz sauvage de l'Afrique tropicale, PAR M. Au(i. Chevalier. Au début de la saison sèche ou rencontre parfois sur les marchés de ([iielquos grands villages de l'Afrique occidentale, à Saint-Louis du Sénégal, à Ségou sur le Niger, à Tchecna au Baguirmi, quelques calebasses d'un riz grossièrement décortiqué, à grains plus petits et plus allongés que ceux des i-iz cultivés en Afrique. Ce riz, produit par une plante sauvage, est très estimé des indigènes. S'il est rare sur les marchés, c'est que sa récolle est lente el difficile; mais surtout au Soudan, où il y a de l'eau stagnante, ia plante est abondante. Tous les noirs qui vivent à proximité de surfaces recouvertes par l'inon- dalion en recueillent chaque année une petite quantité, mais ce riz de cueilb'lle est ordinairement consommé en famille ou offert en cadeau. La plante cpii le produit se rencontre en Afrique occidentale el centrale dans la partie uoid de la zone soudanaise, là où existent des dépressions inondées à la saison des pluies. Ou la trouve dans le moyeu et le bas . — /i05 — Sénégal, nolamment dans les provinces du Oualo (d'où le nom de riz du Oualo, qu'elle porte à Saint-Louis). Elle est très abondante dans tout le moyen Niger, de Ségou à Tombouctoii et pi'obahlement au delà; enlin dans le haut de la boucle du Niger, dans certaines parties du Mossi, dans la pénéplaine du Gourma elle est également très répandue; on la rencontre en outre fréquemment dans les marais du Caguirmi, au sud du lac Tchad, où elle fut rencontrée pour la première fois eu i853 par l'illustre explora- teur Barth ■''. Nous l'y avons observée cinquante ans plus tard, aussi abon- dante, et l'avons mentionnée dans la relation du voyage de la Mission Chari- Lac Tchad '''. Dans les divers pays que nous avons parcourus, elle porte les noms sui- vants : khièb oualo (wolof, mot à mot riz du Oualo), khoma malo (bam- bara de Kayes, mot à mot rit de la Grue couronnée)^ komalo (bambara de Bammako et de Ségou, mot à mot riz. de marigol), mkouroumalo (sar- rakolé, mot à mot n: du Flamant), baliouré (pculo de la boucle du Niger, mot à mot herbe de marigot), inaroladé, maro veiulou (peul et tou- couleur), hollcodo, bangasaga (mossi), Itogoul liara, kaijou (babé de Bandiagara), sahété (gourma), Uongau (gouronnsi), roba (haoussa), gadosankouabé (kotoko, au sud du lac Tchad). La plante n'a pas encore reçu de desci-i|)tion botanique, mais au retoui- de la Mission du Tchad nous l'avons distribuée aux principaux Herbiers d'Europe sous le nom iVOryta Bartliii A. Gbev. en souvenir du grand explorateur qui la signala le premier. M. Stapf en a fait VOryza silvestris Stapf var. Barthii mss. in Herb. Kew, mais nous pensons que notre plante doit être considérée comme une espèce autonome, Oryza siloestris dési- gnant des riz cultivés en Afrique occidentale caractérisés par la longue arête des glumelles et se dilTérenciant de notre riz sauvage par des carac- tères assez sérieux. Au lieu de croître en touffes denses comme tous les riz cultivés, ï Oryza Barthii émet des stolons qui atteignent souvent plusieurs décimètres de longueur et ces stolons produisent çà et là des groupes de deux à cinq tiges un peu écai'tés les uns des autres. C'est ce caractère qui fait regarder la plante comme vivace par M. Ghalot '''', mais dans la nature, les rhizomes rampent dans les terrains vaseux, desséchés et durs comme une roche pen- dant sept mois de l'année, et ils ne peuvent sans douie, dans ces condi- tions, résister à la grande sécheresse soudanaise. Dans les mai-ais du Gourma, nous avons vu du reste apparaître au retour des pluies de nom- breuses germinations qui ne tardaient pas à émettre des rhizomes. A la lin de la saison des pluies, les grains détachés qui ont longtemps flotté se dé- (') Bartii, Voyaues et découvorles , trad. françuisn, III (i8(33), [). i ao. ''•' L'Afrique centrale française {\Ç)0%), p. 3(S4 et p. 7^8. O Chalot, Journal d'Agriculture tropicale, l'jio. — ^06 — posent à ia surface de la vase molle, par suite du retrait des eaux. Aussitôt que le grain se dessèche, son long barbillon s'arc-boute par suite de l'hygroscopicitë et enterre profondément la graine, qui ne germeia qu'au retour des eaux, environ six à sept mois plus tard. Le l'iz sauvage reste en herbe deux ou trois mois et transforme certains marais en excellents pâturages de juillet à septembre. Les tiges s'élèvent ensuite à i mètre ou i m. 5o et parfois à une plus grande hauteur dans les eaux profondes, la panicule dépassant toujours de quelques décimètres le niveau de l'eau. Les nœuds du chaume sont lisses et nus, ceux de la panicule sont pu- bescenls. Les feuilles caulinaires, longues de ^5 à 5o centimètres et larges de 12 à 20 millimètres, sont longuement efïilées au sommet et brusque- ment rétrécies à la base; la sm'face supérieure et les bords sont très scabres. La ligule est oblougue, longue de 3 à 5 millimètres, souvent déchirée et même laciniée et comme ciliée au sommet. La panicule est très contractée, longue de i5 à 3o centimètres (arêtes non comprises). La description se complète par les caractères suivants : rachis principal glabre, très anguleux, à nœuds iuférieui's distants de 3 à 4 cent. 5, l'infé- lieur portant un ou deux rameaux, le second deux ou trois, les supé- rieurs un. Rameaux de la panicule longs de lo à i5 centimètres, très grêles, dénudés sur i à 9 centimètres de long à leur base, finement scabres sur leurs angles, apprimés contre le rachis principal. Fleui's portées sur des pédicelles de 2 à 3 millimètres de long. Glumes glabrescentes , lan- céolées, brièvement subulées, longues de 2 millim. 5 à 3 millimètres, avec nervure médiane saillante au dehors, un peu scabre. Bords légère- ment ciliés au sommet. Glumelle inférieure oblongue, longue de 8 à 10 milli- mètres (au moment de la floraison), large de 2 millim. i/4, finement scabre au dehors et hérissée de poils blancs sur le dos dans le quart supé- rieui', terminée par une longue arcte j'di forme de 12 à 18 centimèlres munie de fines dents ascendantes très scabres, de couleur vert foncé , ou carmin ou violacée dans la partie supériem'e, suivant les variétés, présentant à sa base une petite auréole d'un pourpre noirâtre. Glumelle supérieure linéaire, mutique, égalant l'inférieure, mais large seulement de 1 millimètre à 1 millim. x/A, terminée par une petite pointe de 1 millimètre à peine de long, violacée à la base. Carijopses se détachant sponlanément des épis à maturité. Fruit peu adhérent aux glumelles, linéaire étroit, dabord d'un blanc verdâtre, puis blanc ou blanc rosé quand il est sec. Comme pour toutes les céréales rencontrées à l'état sauvage, les grains mûrs de ÏOrijza Barlhii se détachent de l'épi avec la plus grande facilité : aussi pour faire la récolte on ne peut songer à couper les pailles, car on perdrait tout le grain. Lorsque la maluj-ité est ai-rivée, les indigènes pro- cèdent de la manière suivante : ils circident en pirogues à travers les prai- — /i07 — ries aquatiques, et tenant d'une main une sorte de panier ou une calebasse ils fï-apponl les épis et les ,tfraines (avec leurs longs barbillons) viennent tomber dans le re'cipient. Si la saison est lro[) avancée, les graines détacbées llottent à la surface dos eaux dormantes : on les recueille avec une calebasse. Les femmes le décortiquent en le pilonnant dans un mortier en bois. Les grains, toujours très fins, sont en grande partie brisés. Le riz sauvage, même dans les pays où il forme des prairies denses sur les terrains d'inondation , ne donne que de faibles rendements et sa récolte est très laborieuse. Aussi les indigènes ne se livrent véritablement à cette récolte que lorsque les ravages causés par les Insectes ou les intempéries climatéi'iques ont compromis la récolte des céréales cultivées. Ce riz se vend du reste très cber et toujours en petite quantité. Il est considéré comme une denrée de luxe et de fait il a une saveur très fine. Barth écrivait déjà à son sujet : ffLeriz ne se cultive pas (au Baguirmi), mais après les pluies on le glane en grande quantité dans les forêts où il croît dans les marais et les lacs intermittents. Un plat de ce riz préparé avec de la viande et un morceau de bon beurre forme réellement un des seuls mets passables dont je goûtai au Baguirmi. a Nous trouvons Barth sévère pour la cuisine africaine. Nous avons dégusté son riz chez le sultan même du Baguirmi (en 1900) et chez le fama de Sansanding sur le Niger (en 1910) et nous le considérons comme un abment non seulement passable, mais des plus agréables. Mais ce n'est pas seidement comme abment que le riz de Barth rend des services anx populations soudanaises. C'est, en outre, lorsque la plante est en herbe, un des meilleurs fourrages de l'Afrique occidentale. Il est aussi jecherché par les Moutons et les Bovins que le bourgou, dont nous avons signalé l'intérêt il y a quelques années'^'. Les Chevaux même en sont très friands : au Gourma et au Mossi les indigènes vont parfois couper la plante dans les marais pour la donner en fourrage vert en juillet. A cette époque, en effet, les pâturages où les Chevaux trouvent leur nourriture sont encore peu développés, tandis que les marais remplis de riz sauvage sont déjà verdoyants. Vuillet a déjà signalé les services qu'il rend aux peuples pas- teurs du Macina dans le Moyen Niger. Ajoutons toutefois que la plante ne peut plus être consommée lorsque l'épi est développé, eu raison des longs barbillons dont les Heurs sont munies. En résumé ïOnjza Barthii est une plante abmentaire et un fourrage africain des plus intéressants. Nous en reprendrons l'étude détaillée dans la monographie des céréales africaines dont nous nous occupons actuellement. Paris, le ili novembre 1910. (') A. Chevalirr, Une nouvelle plante à sucre de i'Afrique centrale française, Rev. cuit, colotualex, Vil (1900), p. Tjio-.'ïao, et Con^rrès Association française ■pour l'avancement des Sciences, Paris, 1900 (3 planches). — hOS — Note ajoutée pendant l'impressiom. — A. de Candolle, Origine des Plantes cnltivées, h" éd., p. 3ii, rapporte d'après Roxburgh qu'il existe un riz sauvage qui croit en abondance dans l'Inde au bord des lacs. Le grain est recherché par les riches, mais on ne le sème pas parce qu'il est peu pro- ductif. Tous ces renseignements s'appliquent exactement aussi à notre plante, voisine ou identique à celle de Roxburgh. On sait que de nom- breuses graminées de marais existent à la fois dans l'Inde et au Soudan. Note sur un Cypripedium monstrueux , PAR M. H. Poisson. M. Georges Lesueur, orchidophile à Saint-Cloud, a envoyé récemment au laboratoire de culture une fleur de Cijpripedium hybride Madame Elyssé Descombcs''^^ qui présentait une auomahe curieuse. La lleur, dans cet échantillon , est réduite à trois pièces. L'une , externe , est le sépale inférieur des Cypripèdes normaux, résultant, comme on le sait, de la fusion des deux sépales latéraux; il est placé ici. comme dans la fleur ordinaire en boulon , à la partie supérieure. Le deuxième verticelle du pé- rianthe (pétales) est réduit à deux pièces ayant la forme d'un sabot ou d'une sorte de sac comme le labelle de certains Catasetum. Le sabot supé- rieur coirespond au labelle et est opposé au sépale unique; il est donc placé lui aussi comme dans le bouton, il a l'aspect d'un bonnet possédant en avant deux oreillettes. La pièce inférieure est constituée par un sabot mai formé et résultant de la soudure à la fois du sépale supérieur (ici in- férieur) et des pétales latéraux. Le Gynostème comprend une pièce bifurquée: la piemière i)raiiche placée du côté du labelle, c'est-à-dii'e vers le haut, supporte un discjue blanc en forme de calotte sphérique, (jui est le stigmate; la deuxième branche, plus petite, se termine par un mamelon blanc, ombiliqué en son milieu. De cet endroit part un fin et court pédicelle terminé par une pièce brune à peu près cordiforme et rappelant un peu le staminode des fleurs normales; mais sur cette sorte de plateau se trouve une anthère avortée avec une pollinie irrégulièrement divisée en deux de consistance glaireuse et de cou- leur jaune; l'ovaire est normal. '^' Cet hybride résulte du croisement du Cypripedhitn villosum Ç par Cypri- pedium Spicerianum c? ; c'est le frère jumeau du Cyp. Lathamanianum var. Cellini, qui a les mêmes parents. Le Cyp. Lathamanianum, qui présente plusieurs formes de coloris dans les cultures, résulte du croisement inverse. — O.R., 1901 -io5 f. 18 in Orch, Slud Book, Part II, -173. — Zi09 — Le sépale est d'un vert jaunâtre pâle et les deux sabots à l'extërieur sont vert jaunâtre à la base, pourpre dans le reste et marginés de jaune, à l'in- térieur ponctués ou veinés de pourpre sur fcuul jaune, [.a fleur entière exhale celle odeur forte et parlicubère à certains orcliis. M. Lesueur n"a jamais observé cette anomalie. Cogniaux, dans la Chro- nique orchidéenne , cite plusieurs cas de monstruosités dans ce genre : 1° Un Cypripedium ayant deux sépales inférieurs et deux sabots'''; 9° Un Ctjpripedium insigne à 3 sabots *'"' ; 3° Un Cyprippdium villosiim var. Boxnlli à fleur faite sur le type 9 (2 sépales, 9 pétales, pas de labelle, 9 staminodes, 9 étamines fertiles et un stigmate bilobé '^'); h° Un Cyp. Hctvetia dont le labelle était retourné de telle sorte que la concavité du sabot était du côté du sépale inférieur ''''. Peut-on expliquer ces anomalies? En ])artie on peut en comprendre le processus: dans le cas où il y a plusieurs pétales en sabot, il se passe le phénomène inverse de celui qui existe dans cette cui'ieuse espèce appelée Uropcdiian Lindeni'^^\ oii le sabot est remplacé par une pièce plate ressem- blant aux autres pétales quoique moins large. Les cas de division des 9 sé- pales latéraux s'expliquent aussi très bien; c'est un retour à la forme typique de la fleur des monocotylédones ccmstruile sur le type 3. H y a d'ailleurs entre les sépales complètement soudés et ceux divisés, tous les intermé- diaires '"'. On comprend moins la Heur sur le type 9 ou celle qui lait l'objet de cette note. Il est à remarquer que toutes ces monstruosités se montrent soit sur des espèces depuis longtemps cultivées et qui ont donné naissance à de nombreuses variétés comme l'ms/^vie ou le viUosum ou sui- des hybrides; cela lient peut-être à ce que ces plantes sur lesquelles s'exerce (') Cogniaux, Ch. orcliid., vol. I , j). .^)8. La division dos deux sépales est nor- male chez un T^elil Cypripudinin rustique, le Cijpr. arietinum R. Br. de rAmérique boréale. 11 est fréquent dans le Loivii Lindl (FI. des serres, T. 875). Récemment deux exemplaires envoyés, l'un jiar M. Beraneck et l'autre par M. Lesueur, d'un Cypripède hybride C. Meinoria Mociisi {Spicerianum $ œncintlium mperbum c? ) présentent cette anomalie. L'existence de plusieurs sabots a été également con- statée ; il peut y en avoir même trois , tous les pétales ayant subi celte translor- malion. M. Rolfe, m Ov. Rpv., a signalé une variété de Yinsiirne , la variété Od- dily, où celte disposition esL fréijuenlc (0. IL, vol. VIII, 1900, lig. 8, p. 87). W CoGNiADX, loc. cit., vol. I, p. ()7. Cultuce de M. Madoux à Anderghem. '■■'' Cogniaux, loc. cil., vol. I, p. io^k Même culture que le précédent. ('■' Cagniaiix, Inc. cit., \). ^S') , vol. I. Mai 1908, n" /19. W Uvopedium Li nde ni L'mih. Orclt. lÀnden, i84G-ao. C'est une forme mons- trueuse du Cawrfatum (Richcn f.). Le Lindenia III-92 eu donne deux variétés, Deticalum et Maximum. <") (^'esl ce qui s'observe noUimment dans phisieurs Cypripèdes rustiques comme le Monlanuin Doiigl, le Curdineum D. Dou, le Calceulus L. , où le sépale intérieur est plus ou moins échancré. — 410 — sans cesse l'industrie de l'homme, pre'senlenL par moments des variations désordonnées, une sorte d'affolement dans la nutrition de la fleur, d'où |)rodnction de monstruosité. Dans le cas qui nous occupe, il est possible que la fleur eu question, en raison peut-être des conditions de sol et de milieu , a llemi trop hâtivement , et ce qui tend à le prouver, c'est que le sépale inférieur et le Libelle oc- cupent la position qu'ils avaient dans le bouton et que, d'autre part, les pétales latéraux et le sépale dorsal n'ont pas pu se développer norma- lement. Sm- le même pied existait une fleui- qui a fleuri quelques jours après sans anomalie. Révision des Foraminifères arénacÉs , PAR M. E. Fauré-Fremiet. Les Foraminifères arénacés sont inégalement répartis, dans les classifica- tions généralement admises aujourd'hui, dans les trois familles des Astro- rhizides, des Lituolides et des Textularides ; les deux premières renfer- mant uniquement des formes arénacées , la dernière renfermant aussi des l'ormes calcaires. La famille des Astrorhizides comprend des formes tubuleuses ou rami- fères généralement monothalames. La famille des Lituolides comprend des formes globuleuses, générale- ment polythalames, dont les loges sont disposées en séries linéaires ou spiralées. La famille des Textularides comprend des formes arénacées polytha- lames caractérisées par la disposition alternée des loges symétriquement disposées par rapport à un plan. On voit qu'une teUe classification est fondée uniquement sur l'aspect extérieur de ces organismes. 11 m'a semblé qu'elle était peu logique , parce qu'elle ne tenait pas compte de particularités intérieures capables à'expli- quer ces différentes formes. Il faut noter tout d'abord que les Rhizopodes, en général, ne présentent pas de différenciation intracy toplasmiques permettant , comme dans le groupe des Infusoires par exemple, de fonder leur classification sur une anatomie comparée d'ordre cytologique. Le cytoplasma de ces organismes renfei'me généralement de nombreux noyaux, des mitochondries , des produits deutoplasmiques, des vacuoles alimentaires et rien de plus. Cependant, le métabolisme de ces espèces est variable, et si nous ne pouvons toujours saisir les différences qui permettraient de le caractériser chez telle ou telle forme , ces différences apparaissent manifestement dans _ Ail — certains cas par la nature de substances élaborées facilement décelables. En effet, le cytoplasma des Rhizopodes arénacës agglutine les grains de sable dont ces organismes se constituent un test, grâce à une substance qu'ils sécrètent à leur surface, et cette substance peut être soit un mucus, soit une substance organique imprégnée de sels minéraux , soit encore de la cbitine ou un corps voisin de la chitine. Au point de vue morphologique, ces diverses substances ont une importance considérable, trop négligée jusqu'ici. Supposons un Rhizopode arénacé sécrétant une substance muqueuse. La forme d'équilibre de ce Rhizopode, constitué par une petite masse protoplasmique non miscible à l'eau, sera toujours globiUeuse et déter- minée entièrement, vu l'absence de différenciations intracytoplasmicpies : 1° par la tension superficielle; 2° par son mode de locomotion et par sa motihté qui tend à modifier la forme globuleuse et à lui imprimer une symétrie axiale; 3° par son mode de croissance qui conditionne la sériation des loges. L'édifice arénacé qui se superpose à la masse protoplasmique est entiè- rement déterminé par ces trois facteurs , auxquels s'ajoute une propriété d'ordre mécanique , la fragilité , qui s'oppose à un accroissement de chaque loge au delà des limites imposées par les forces moléculaires de tension su- perficielle. Cependant il existe des formes volumineuses, Syringamina fragiliss'ma , chez lesquelles les tubes arénacés sont tortillés et anastomosés en une masse inextricable. Aussi les formes possibles réalisables par un tel organisme sont-elles peu variées , et nous les retrouvons toutes dans le groupe des Lituolides. Supposons maintenant que ce Rhizopode sécrète une substance solide telle que la chitine au lieu du mucus. 11 est évident, en ce cas, que les trois facteurs morphogéniques énumérés plus haut n'ont plus la même impor- tance. Nous ne connaissons pas les conditions qui président à l'édification d'une membrane chitineuse périplasmique , mais nous savons que celle-ci est plus ou moins structurée, plus ou moins complexe suivant les espèces, et que sa résistance lui permet de s'opposer victorieusement à l'action des forces moléculaires. La membrane chitineuse d'un Rhizopode a la même importance que les différenciations intracytoplasmiques d'un Infusoire : les unes et les autres permettent de compliquer extérieurement la morphologie cellulaiie. Elles permettent de plus, en diminuant la fragilité, d'augmenter la limite de taille. • L'édifice arénacé qui se superpose à l'édifice chitineux dépend des pro- priétés de celui-ci, et le nombre des formes possibles pour un tel Rhizopode est beaucoup plus grand que pour celui du type précédent. Or nous trouvons ces formes possibles réalisées |)otu' tous les Rhizo[)()g. iiber die Verh. d. Naturf. Ges. Ges. Freiburg. [Pr. 311 Berliner entomol. Zeitschrift. Ber- lin. [Pr. 173 Bibliographe moderne (Le). Pa- ris, i. 1905. [Pr. 1137 Bibliographie anatomique. Paris- Nancy. [Pr. 280 de la France, i. 1911. Paris. [Pr. 1109 d. deutschen Naturw. Lite- ratur. Berlin. [Pr. 1142 ■ der deutschen Zeitschrift- Literatur. Leipzig. [Pr. 1136 et chronique littéraire de la Suisse. Genève, i. 1890. [Pr. 1110 iiançaise. Paris. | Pr. 1131 Bibliographia geologica. Bm- xellesW. [Pr. 1138 zoologica. Leipzig. \ Pr. 159 Bibliographie scientilique fran- çaise. Paris. [Pr. 1140 universelle. Leipzig, i. 1890 [Pr. 1120 Bibliographischer Alonatsberichl . Leipzig. [Pr. 1104 ' Bibliographischer Semesterbor. lena. [Pr. 5375 BIBLIOTHECA-BOLLETINO. Il Bibliotheca bofanica. Cassel. [Pr. 1501 Geograpliica. Berlin Zoologica. Casse!. [Pr. 1113 1 Pr. 168 Bibliothèque de l'École des Hau- tes Études. Paris. [ Pr. 244 ffe'ol. de la Russie. Saint-Pé- tersbourg' [Pr. 474 Bidrag till Finlands Naturkeiine- dnni , etc. Hclsingfors. [Pr. 379 Bihang till Sveuska Vet. Akad. Handl. Stockholm. [Pr. 374 Bijdragen tôt de Dierkunde. Ams- terilaînl [Pr. 183 Bijdragen tôt de Taal-land en Vol- kenkunde Nederl. ludie. Gra- cenhage. i. 1898. [Pr. 412 * Biochemisches Centralblall. Ber- lin. [Pr. 739 Biological Society of Washington. [Pr. 543 Biologische Aaslalt lu Helgoland. Kiel. [Pr. 1524 Biologisches("ientralblatt.£'r/a»i^eH [Pr. 222 Biologiska Foreuingens Forhandl. Stockholm, i. 1892. [Pr. 267 Biometrika. Cambridge. [Pr. 731 *Board of Stale Horticultural Gomm. of Galifornia. Sacramcnto. [Pr. 5176 "Board of State Viticult. Commis- sioners. Sacrament. [Pr. 5176 Bôhmische Gesellsch. der Wis- senscli. Prag. [ Pr. 396 Boletim da Sociedad Broteriana. Coimbra. [ Pr. 106 * Boletim de Gommissâs geogra- phica e geologica de Sao-Paulo, [Pr. 725 - — do Museo Goeldi de Historia liât, e Ethnographia. Para. [Pr. 614 do iMuseu Paraense de Uist. nat. e Ethnographia. Para\\. [Pr. 614 Boletin de la Academia Nacioual de ( -iencias en Gordoba. Buenos-Aires. [Pr. 523 de la R. Academia de Ciencias y Arles de Barcelona. [Pr. 825 de la libreria . Madrid . i . 1 8 9 .0 . [Pr. lïll de la Secretaria de Fomeato. Mexico. [Pr. 663 de la Sociedad geograpliica de Lima. [Pr. 483 del Guerpo de Ingenieros de Minas del Peru. Lima. [Pr. 759 del Inslitulo Fisico-Geogra- phico de Gosta Rica. San José de Costa Rica. [ Pr. 622 del Inslilulo geologico de Me- xico. Mexii ICO. 663 — del Instituio Geographico Ar- genliiio. Buenos-Aires. i. 190^1. [Pr.'489 — - del Museo de Historia nat. de Valparaiso. Valparaiso. \ Pr. 25 " di Agi'icultura, Minerias y Industrias. Mexico. [Pr. 663 Mensual del Museo de Pro- (hictos Argentinos. Buenos- Aires\\ . [Pr. 528 Bolletino dei Musei di Znologia e- Aiialoniia comparala dolla R. Fiiiv. di Genova. i. i()o5. [Pr. 282 12 BOLLETINO -BULLETIN. Bolletino del Labor. di Zooi. gé- nérale e Agraria délia Scuolasup. d'Agric. in Porticî. [Pr. 364 délia Società di Naturalisti. Napoli. [Pr. 675 * délia Società geologica ita- iiaua. Roma. [Pr. 637 deîla Società botanica italiana. Firenze. [Pr. 69 délia Società Boniaua per gli- Studi Zoologici. lioma [Pr. 609 — délia Società zoologica italiana. Roma. [Pr. 609 — délie Pubiicazioni italiane. Firenze. [Pr. 1112 del R. Comitato geologico d'I- idia. Roma. [Pr. 127 del R. Orto botanico. PaJermo. [Pr. 674 Bookselleri The). London.i. i88S. [Pr. 1113 B 0 sn is ch-Hercegovinisclies Laudes- museum. Serajevo. [Pr. 218 Boston Soc. of Nat. hist. Rosion. [Pr. 254 Botanic (lardens Ceyian. Colombo. [Pr. 676 Botanical Magazine. London. [Pr. 66 Magazine. Tohjo. [Pr. 116 Botanisch Jaarboeck. Gent.i. 1900. [Pr. 59 Botanische Abhandlungen. Bonnlj. [Pr. 80 Garten (Der) u. Mus. der Univ. Znvkh. Zurich. [Pr. 819 [Pr.75 Hefte. Marhurg. Botanische Jalnbikher liir Systo- malik. Leipzig-. [Pr. 77 Zeitung. Leipzig. \ Pr. 76 Botanischer Garten und Muséum zu Rerlin. [ Pr. 298 — — Jahresbericht. Rerlin. [Pr. 78 \ ereiu der Prov. Brandenburp;. Rerlin. i. 1906. [Pr. 71 Botanisches Centralblatt. Casse!. [Pr. 65 * Literaturblatt. Innsbruck. [Pr. 741 Botanisk Tidskrift. Kobenhaccii. [Pr. 34 Botaniste (LeV Caen-Paris. [Pr. 5166 British Assoc. for the Adv. of Se. i. 1903. [Pr. 355 Muséum. London. [Pr. 5059 Brooklyn entom. Society. Rrook- hjnl [Pr. 653 Broteria. Lishou. [Pr. 743 Buffalo Soc. of Nat. Se. Ruffalo. i. 1901. [Pr. 693 Buletinul Societatii de Medici si >ialur. din Jasi. Jassij. [Pr. 601 * Societatii de Sciente. Ruca- rest. [Pr. 718 Bulletin archéologique. Paris. [Pr. 383 biologique. .Juriev-Dorpat. [Pr. 860 de géographie historique et descriptive. Paris. [Pr. 422 de l'Acad. de médecine. Paris. [Pr. 661 * de l'Acad. d'Hippone. Roue. [Pr. 574 BULLETIN. 13 Bulletin de i'Acad. imp. des Se. de S'-Pélersbourg. [Pr. 362 de i'Acad. Roy. des Se. de Belgique. Bruxelles. [Pr. 318 delà Direction de l'agriculture et du commerce de la régence de Tunis. Tunis. [Pr. 672 de la Fédération des Sociétés d'horticulture de Belgifrue. Liège. \\ [173943 de la marine marchande. Paris.\\ . Pr. 406 — de la Soc. acad. d'Agric. Poi- tiers, i. 1903. [Pr. 569 — de la Soc. acad. Indo-Chinoise. Paris. [Pr. 553 de la Soc. belge de Géologie , de Paléontologie et d'Hvdrologie. Bruxelles. "[Pr. 592 — de la Soc. botanique de Bel- gique. firM,re//t's. [Pr. 82 — de la Soc. botanique de France. Paris. [Pr. 81 de la Soc. botanique Suisse. Berne. [Pr. 39 de ia Soc. centr. d'Agric. et des Comices agric. de l'Hérault. Montpellier. [Pr. 114 de la Soc. centr. d'aquiculture et de pêche. P«m. [Pr. 700 * de la Soc. chimique de Paris. Paris. [Pi'. 17 de la Soc. d'Acchmalation. Pa- ris. [Pr. 256 — de la Soc. d'Anlhropol. de Boideaux. Bordeaux.W | Pr. 452 (etmém.) delaSoc. d'Anlhro- pol. de Biinclles. Bruxelles Pr. 455 Bulletin de la Soc. d'Anthropol. de Lyon. Lyon. [Pr. 450 (et mém.) de la Soc. d'An il uo- pol. de Paris. Paris. [Pr. 436 de la Soc. de Géographie. Pa- ris. [Pr. 410 de la Soc. de Géograpliie de l'Ain. Bourg, i. 1909. [Pr. 421 de la Soc. de Géographie de l'Est. iVanc^. [Pr. 428 — de la Soc. de l'histoire de Pa- ris. Paris, i. 1891. [Pr. 578 de la Soc. des agriculteiu-s de France. Paris. [Pr. 625 — • de la Soc. des amis des Se. naturelles, d'Anthropologie, etc. ]/osraM [en russe]. [Pr. 375 — ■ de la Soc. des amis des Se. nat. de Rouen. /?0MeM. [Pr. 567 — de la Soc. des Etudes liido- Chinoises. Saigon. \ Pr. 488 — • de la Soc. des Médecins et des Naturalistes. Jassy. [Pr. 601 — de ia Soc. des Naturalistes. Moscou. [Pr. 363 — de la Soc. des Se. de Nancy. Paris. Nancij. [Pr. 572 — de la Soc. des Se. et Arts de l'île de la Réunion. S'-i>(Ws II . [Pr. 570 — de la Soc. des Se. hist. et natu- relles de Semur. Semur. i. 189 A. [Pr. 584 ■ delà Soc. des Se, Lettres el Arts de Nevers. [ Pr. 590 de la Soc. des Se. nat. de l'Ouest de la France. ^ ailles. [Pr. 591 u BULLETIN. Bulletin de la Soc. des Se. uat. de Neuchatel. i. 1886. [Pr. 292 de la Soc. des Se. uat. de Saône-et-Loire. Chalon-sur-Saône. i. 1905. [Pr. 583 — de la Soc. d'Etudes coloniales. Bruxelles. [Pr. 782 — de la Soc. d'Etudes des Se. uat"" de Nîmes. Nîmes. [Pr. 558 — de la Soc. d'études se. d'An- gers. Angers. [Pr. 554 de la Soc. d'études scient. de l'Aude. Carcassonne. [Pr. 626 — de la Soc. d'études scient, de Paris. Pflm.li [Pr. 573 — de la Soc. d'études scient, du Finistère. Morlaix. i. 1892 ||. [Pr. 579 — de la Soc. d'Hist. nat. d'Au- tun. Aiitun. [Pr. 566 — de la Soc. d'Hist. uat. de Cal- mar. (Millheii. d. naturh. Gesell. inColmar.) [Pr. 593'=- de la Soc. d'Histoire nat. des Ardennes. Charleville. [ Pr. 596^ — de la Soc. d'hist. nat. du dép. de la Moselle (depuis 1870. ««H/- Pétershourg. [ Pr. 474 du Comité des travaux liistori - ques et scient, Paris |L [ Pr. 383 du Musée (royal) dliisloire na- lurellede Belgique. Bruxelles ||. [Pr. 262 — — - du Musée d'hist. nat. — Notes des pêches maritimes. Paris \\ . [Pr. 406 des PC. nalurelles. . .Assoc. des Ane. Elèves Fac. Sci. Paris. [Pr. 279 zoologiques. . . Marseille \\ . [Pr. 258 — du Musée OcéanogTaphi({ne de Monaco ||. I Pr. 773 — du Muséum nat. d'Hisloire na- turelle. P«m. [Pr. 260 — • économique de l'Indo-Chine. Saigon. Pr. 691 économique (de Madagascar). Tananarive. \ l'r. 711 — iîileruaL de l'Acad. des Se. de Cracovie. | i*r. 476 [Pr. 1114 Prog inlernal. de l'Acad. des Se. d( l'Empereur François-Joseph V'. lie. ! Pr. 296 Illinois Slate Mus. of .\al. hisl. |Pr. 651 — mens, des ouvrages réceminent rentrés à la Bihliolliècpie Sainte- Ceneviè\e. Paris ". I l'i . 1126 16 BULLETIN. Bulletin nieiiouel des Publications étrangères de la Bibliothèque nationale. Paris. [Pr. 1121 : Notes zooL, géol. et paléont. (forme la sér. 2 des Annales mus. Hisf. N. Marseille.) [Pr. 258 * officiel de l'administration des Colonies. Paris. [Pr. 425 of Miscellaneous Informations. Kevo. [Pr. 110 of the Amer. Mus. of Nat. hist. Neiv-York. [Pr. 507 — of the Brooklyn Entora. Soc. Brooklyn \\. [Pr. 653 — of the BulTalo Soc. of. Nat. Se. niijfalo.i. 1901. [Pr. 693 — of ihe Bureau of Fislieries. Washington. [Pr. 160 of the dep' of Geology, Univ. of CnlUornia. Berkeley. [Pr. 603 — of the Essex Institute. Salem. i. igoo. [Pr. 545 of the Geol. and Nat. hist. Survey of C/i«cflgo. [Pr. 680 — of ihe Geol and Nat. hisl. Sui-- vey of Minnesota. Saint Paul. [Pr. 513 — of the Illinois state Labo- ratory of Natural historv. L'rbana. [Pr. 651''" — oi the Institute o( Jamaïca. Kingston, i. 1897 ||. [Pr. 531 of the Lloyd Library of Bo- tany, Pharmacy and Materia me- dica. Cincinnati. [Pr. 850 of the Minnesota Acad. of .Nat. Se. Minneapolis. [Pr. 525 — of ihe Mus. of Gomp. Zool al Harward Collège. Cambridge. [Pr. 157 Bulletin of the NeAv-York IJolaii. Garden. New-York. [Pr. 765 of the New-York State Mus. of nat. hist. Albany. [Pr. 510 of the Tokyo Anthropological Soc. Tokyo. [Pr. 457 — of the Torrey Botanical Chib. New-York. [Pr. SQ''" — of the U. S. Gommiss. of Fish and Fisheries. Washington. [Pr. 160 — • of the U. S. Geolop-ical and Geogr. Survey. Washington. [Pr. 132 — of the U. S. Nat. Muséum. Washington. [Pr. 265 of the Univ. of Cincinnati. [Pr. 802 of the Univ. of Montana. [Pr. 806 — of the Univ. ol Kansas. Law- rence. [Pr. 670 of the Univ. of Texas. Auslin. \ Pr. 809 — of the Univ. of Wisconsin. Madison. i. 1902. [Pr. 605 scientifique du (dép') du Non de la France et de la Belgique. Lille-Paris. [Pr. 372 trim. de la Soc. centr. d'Agri- culture du dép' de la Savoie. Chambéry. [Pr. 96 — trim. de la Soc. d'Hisl. nat.de Màcon. [Pr. 50 — trim. de la Soe. des Sciences et d'Agric. de la Basse-Alsace. Stras- bourg, i. 1887 ||. [Pr. 550 — trim. de l'Acad. malgache. Ta- nanarive \\. [Pr. 792 BULLETIN-CENTRALBLATT. 17 "Bulletin Irim. du Club Alpin français. Paris. [Pr. 38 Bullettino del Laboiatorio ed orlo botanico. Siena. i. 1906. [Pr. 748 * del Vulcanismo ilaliano. Roma. [Pr. 636 délia Società Veiielo-Trentina i Scienze naturali. Padova\\. [Pr. 295 délie sedule délia Academia Gioenia di Scienze nat. in C«/rt»/r/. [Pr. 611 * di Paletnologia italiaua. Par- ma. [Pr. 434'''' Bureau central météorologique de France. Paris. [i^r. 29 of American Ethnology. Was- hington. [Pr. 447 et Pr. 5272 of I^isberies. Washington. [Pr. 160 Butletti de la Instilucii» Gatalana d'Historia Natural. Barcelona. [Pr. 753 c Cabinet /oologiqne f Université de Varsocie) \\. ^ [Pr. 640'" Caisse des rechercbes scientiiiqucs. Paris. [Pr. 817 Californian Acad. oiSc.SanFran- cisco. i. 1897. [ Pr. 720 Cambridge Philosophical Sur. Cambridge. [Pr. 360 Canadian Inslilute. Toronto. [Pr. 640"'' Cape of Good Hope. Repoi-t of llie Trustées ofSouth-African Muséum. Cape Town. [Pr. 679 Carlsberg Laboratoriel. Copen- hague, i. 190/1. 26 Carnegie Institule. Piitsburgh. [Pr. 751 Muséum. Pittshurffh. [Pr. 751 Catalogo del Museo de Produclos argoutinos. Buenos Aires \\ . [Pr. 528 Catalogue anu. de la librairie fran- çaise. Paris II . [ Pr. 1 1 3 2 des Dissertations provenant des Universités étrangères et reçues par la Bibliothèque nationale. Paris. [Pr. 1105 des livres imprimés de la Bi- bliothèque nationale. Paris. [Pr. 5509 des manuscrits français de la Bibl. nation. Paris. [Pr. 1696 des thèses et écrits académi- ques. Paris. [Pr. 1127 of Scientif. Papers. London. [Pr. 5237 Causeries scientifiques de la Soc. zool. de France. Paris ||. [Pr. 166 Cellule (La). Louvain-Gand-Liège. [Pr. 235 Centralblatt fiir Anthropologie. Breslau. [Pr. 458 — fur Bactériologie und Parasi- lenkunde. Jena. [Pr. 236 — fïu- Bibliothekwesen. Leipzi/;-. [Pr. 1115 — fin- Minéralogie. Stuttgart. [Pr. 120'''- lur Physiologie. Leipzig-Wicn. [Pr. 195 BIBL. DU MCSÉDH. 18 CESKA-CONGRES. Ceskà Akad. Gisare Franliska Jo- scla 1. Prague. [Pr. 293 Krolev. Spolecuost Nauk. Praha. [Pr. 393 " Geylon marine biological Labora- tory. Colombo. [Pr. 820 Chemical Society. London. i. 189G. [Pr. 16 * Chemisch-teclinische Mittheiluu- p-en. Bcrlin-Leipzig-Hallp. [101288 lechnisclies Reperlorium. i'cr- //». i. 1894. [Pr. 9 Chemisches Ceulralhlalt. Lvipiig. i. 1901. [Pr. 11 Chicago Acad. of Sciences. Chicago. [Pr. 680 * Cincinnati Mus. Association. Cin- cinnati. [Pi". 803 Circulars and Agric. Journ. ]]o- lauic Garden. CcijJon. [Pr. 676 Cistula enlomologica. London \. [Pr. 5408 "' Club Alpin français. Paris. [Pr. 38 Cold Spring Harbour Monogr. Brooklyn. [Pr.760 Collections du Cabinet zoologiquc. Varsovie ||. [Pr. 6W " Colonial Muséum. Wellinglon. [Pr. 834 ' Columbia University. Neir-Yorl.-. [Pr. 750 Comité des travaux bistoriques et scienliliiiues. Paris. [Pr. 644 géologique russe. Saint-Péters- bourg. [Pr. 474 Commissâo dos Trabaihos Geolo- gicos de Portugal. Lisboa. [Pr. 1550 ' Commissâo Geograpbica et Geo- logica. Sao-Paulo. [Pr. 725 Commission géologique. Montréal. [Pr. 511 Compte rendu de PAssoc. des Ana- tomlstes. Paris-Nancy. [Pr. 280'''' Comptes rendus de la Société Linnéenne de Lyon. Lyon. [Pr. 565 " des Réunions de i'x4cadémie d'Hippone. Bone. [Pr. 574 des séances de l'Académie des Sciences. Paris. [Pr. 389 des séances de la Soc. de géo- graphie. Paris \\. [Pr. 410 des séances de la Soc. de Bio- logie. Paris. [Pr. 208 des séances de la Soc. des na- turalistes luxembourgeois. Luxem- bourg. [Pr. 5 (sommaires) des séances de la Société pbiloraathique. Pari^. [Pr. 373 des séances de la Soc. royale de botanique de Belgique. Bruxelles. [Pr. 82 Conférence météorologique inter- nationale. Paris \\. [Pr. 5423 Congo illustré. Bruxelles \\ . [Pr. 1621 Gonarès des Soc. savantes. Paris. [Pr. 644 internat. d'Anthropologie et d'Archéologie préhistorique. [Pr. 5060 internat, de médecine. [Pr. 5522 internat, de zoolop/ie. Pr. 5157 CONGRES-DEUTSCHE. 19 Congrès iuLeiual. des.Américanistes. [Pr. 5301 * iuleruat. des Orieiitalisles. I Pr. 5151 inlernat. des Se. îje'Dgraphi- ques. [ Pr. 5256 [ ge'ologique I inlernat Pr. 5350 * national des sociélés françai- ses de géog-rapliie. Paris. [Pr. 5518 ornitlu)logi(|ue inlernat. [Pr. 1624 ' Congresso cieulifico latlno-ameri- cauo. Buenos-Ayres. [Pr. 5578 Congresso Cientifico Mexicano. Mealco ||. [Pi-. 663 Connecticut Acad. nf Arts and Sciences. j\ew-Haven. [Pr. 538 Conseil permanent internai, pour l'explorai ion de la mer. Copen- hague. [Pr. 770 supérieur de Pisciculture. Pa- ris, l 1896 ||. |Pr. 616 Contributions du Jardin lj()laiii(|ue Cosmos (Le). Paris, i. iqo^. ■^[Pr. 365 Cunningham Memoirs. Diihlia. [Pr. 361 Curtis's Botanical Magazine. Lon- don. I l*r. 66 de lUo-dc-Janciro. 5328 — — ("rom the Botanical Labor. Phi- ladelphie. [Pr. 667 "■ from the Dep' of Botany ol' Columhia Univcrsitv. ?^e\v-\orh-. ' [Pr. 750 lo Biol. from llie Hopkins La- lior. of Lelaiid SlaiHlInrJ. Univ. Palo-Aho et Saint-Frairscc. \ Pj-. 647 ' Cooper Union. .\eiT-)url.: [Pr. 5127 Cosmos... Communicazioni.. . Pjo- gi'essi. .. (îeograpliia di (iuido- Cora. ÏWmoll. 1 l'r. 413 D Danish Biological station Beporl. Copenhague. [Pi'. 5265 Dannemarks geolegisk Underso- gelse. Kjobeiihavn. [Pr. 5486 Danske Vidensk. Selskab. Kjohcn- haim. [Pr. 326 Décades zoologiques. Hanoï ||. [Pr. 851 ■ Decennialpubl. Univ. of Chicago. Chicago. [Pi'. 824 Benkschriften d. K. Akad. d. Wiss. Wie„. [Pr. 325 d. Medicin.-Naturwisscnsch. Geseilscb. zu Jena. Jena. Department of Agriculture. II nsh- iiiglon. [Pr. 519 of Agriculture and Technical Instr. forlreiand. Kislieries hraiicli. Scienlifîc Investigations. Diihliii. 1 Pr. 818 of Agriculture in India. Cal- cutta. [Pr. 839 Deutsche Botan. Gesellsch. Berlin. IPr. 72 - l'olan. Monatschrift. Arnstadt. i. 1898. [Pr. 73 — Ijhemiscbe Gesellsch. Ilcrliv. i. i.S()(i. [Pr. 15 2. 20 DEUTSCHE-ESSEX. Deutsche D^udiologiscbe Ge- sellscli. j5o?t«. i. 190/1. [Pr. 805 — — Eulomologisclie Gesellscli. Ber- Un. [Pr. 173"- Eutomol. Zeilschrit't. Berlin. i. 1888. [Pr. 173 Geologisehe Gesellscli. Berlin. [Pr. 124 Gesellsch. f. Natur imd Volker- kiinde Ostasieus. Yokohama. f Pr. 460 — Malakozoologisclie Gesellscli. Francfurt a/M. i. 1907. [Pr. 154 et 156 Rundschau... Wien. i. 1908. [Pr. 400 Zool. Gesellsch. Leipzig. [Pr. 214 Deutscher Wissensch. Santiago. Santiago ||. Diatomiste (Le). Paris Ver. zu [Pr. ::o& [Pi Direction de l'Agriculture c 627 \ du Commerce de la régence de Tuuis. Tunis. [Pr. 672 de l'Agri.jlture et du Com- merce de rindo-Chine. Saigon [Pr. 691 "^ Directory of the Grape Grovvers. Sacramento. [Pr. 5176 Dissertations qui ont obtenu les prix des concours ouverts par i'Acad. des Sciences, Belles-Let- tres. . . de Bordeaux. Bordeaux. [Pr. 559 4HeisnHKi, , etc. (Diievnik zoologhit- chesk. Otdiela Obchtchest, iubitel. estestvozuan). Moscou. [Pr. 375 Dublin Society. Voy. Royal Society of Dublin. [Pr. 359 E Échange (L'). Luon. i. iqio. \Pr. 251 École pratique des Hautes Etudes. Paris \\. [Pr. 244 Économie Proc. of the R. Dublin Society. i)Mè;m. [Pr. 359 Électricien (L'). Paris, i. 1898. [Pr.'l9 English Catal. of Books. London. i. 1889. [Pr. 1122 Entomologicaamei'icana.JSroo/./iH- Washington. i. 1897. [Pr. 653 "Entomological (The) Magazine. London. [Pr. 686 Entomologisk Forening. Kjoben- havn. [Pr. 5003 Entomologisk Tidskrift. Stockholm. [Pr. 648 Entomologiske iMeddelelser. Kjo- benhavn. [Pr. 5003 "Entomologist (The) London. [Pr. 686 ' Entomologist's montbly Maga- zine. London. [Pr. 684 * Ergebnisse d. Allgemeiue Patho- logie und Pathol Anatomie. Wies- baden. [Pr. 5371 der Anatomie und Entwickel- uiigsgeschichte. Wicsbaden. [Pr. 5238 ■ Escola de Minas de Ouro-Preto. Ouro-Preto. [Vr. 630 Essex Inslitute. Salem, i. 1900. [Pr. 545 (Naturalist's) FieldClub. Essex. i. 1890. [Pr. 261 ESTHNISCHE-GEOGNOSTISCH. 21 "Esthnische Gesellsch. zu Dorpai. [Pr. 656 Établissements lï-ançais de IX)- céanie. Papeetc. [Pr. 712 Étangs et Piivières. Paris ||. [Pr. 713 Ethnological Society ofl,ow(/on. || . [Pr. 431 Ethnologisches Notizhlatt. Berlin. [Pr.443'" Études des gîtes miiie'raux d( la France. Paris. [Pr. 1516 Excursions et reconnaissances ^'8 Saïfi'on ||. [Pr. 462 F Faculté des Sciences de Toulouse. Paris. [Pr. 652 Fauna. Lua-embourg. [Pr. 5 u. Flora des Golfes von Neapel. Naples. [Pr. 1504 Fennia. Helsingf'ors. [Pr. 424 * Feuille de renseignements. Tunis. [Pr. 672'- de renseignements de l'Oflicr colonial. Paris. | Pr. 5435 de renseip;nemenls pour Biolo- gistes. .A»nVr. (Dorpal). I Pi'. 860 des jeunes ualuralisles. Paris \ Pr. 243 Field Coliimliian Muséum. (]lnca!>i>. I !>.■. 541 Finska Vetcnsk. Societctens For- liandl, Hcisiugfors. [Pr. 379 Fish Industries of Washington. Ilie U. S. I Pr. 160 "Fisheries of New Soulli VVales. Sijdmnj. |Pr. 1714 [i'i'. 68 Capensis. 7^oîi//oH. [Pr. 5381 Flora. Rcgenshurg Fœldtani kœzlœny. Budapest. [Pr. 635 Foreningen til Norske Fortidsmin- des merkers Bevaring. Kristiaitia. i. 1893. [Pr. 441 Forhandlinger Vidensk. Selsk. i Kristiania. Christiania. D,. . 276 Fisheries Bureau (Impor.) of .la- pan. Tokyo. I Pi'. 822 Forschungsberichte ausdcr hio- logiscben Station zu Pion. Ber- lin 11. [Pr. 277 FortschrittederPhvsik. Leipzig [j. [173942 — der praktisclien Géologie. j5ct- /m. i. 1903. [Pr. 31 der Urgescliichle. Leipzig \\ . IPr. 444 Frédericq (Léon). Trav. du lahor. Pr. 211 de Physiologie de Gand G Garden (TIkO. London. i. i()o(). l'Pr. 40 Gardeners Ghronicle (Tlie). Lo:i- don. fPr. 54 Gartenflora. Siuttgari. i. 1895. I Pr. 41 Garten Magazine. Miinchen. i. 1 8(),"). [Pr. 103 Zeilung. Berlin 101977 Geognostisch - Palaeonlologische Beitriigv. Miinchen \\. [il. 125 •)•> GEOGRAPHICAL-GRfiVILLEA. Geographical Jnunial. Loudon. I Pr. 404 Geographen Kalender. (iotha. |Pr. 5667 Géographie (La). Paris. [Pr. 410 Géographische (iieseUsch. l:laiii- hoiirg.i. 190/i. [Pr. 403 Gesellscli. LiihccL i. igoi. [Pr. 418 Gesellscli. Wiev. i. 1906. [Pr. 484 * Zeitsclir. Leipzig. [ Pr. 490 Geographischer Jabresberirht i'iber Ôsterreich. Wien Pr. 5472 Geographisches Jaluhucli. Gotha. [Pr. 415 Geological and Nalural liistory Survey of Canada. Montrcal-Qur- hec, etc. [Pr. 511 and Natur. liisl. Survey of Geological survov ot Queensland. Brisbnnc. ' [Pr. 795 Geoiogische u. Palaennloloo-ische AlilianfUungen. Je»». | Pr. 1548 Geologisches Cenlralblatt. Leip- zip: [Pr. 708 Geologisches Reicbsanstalt. Wicn. [Pr. 138"' Geologiska Foreningens i Stock- liolm F(»rliandlingar. Stockholm. i. 1897. [Pr. 685 Geologist. London ||. ] Pr. 136 Georg et Ost. Scblagwort-Katalog. Hannoverl [101877 Gesellschaft (Dentscbe zoologis- clie). Leipzig. [Pr. 214 der Wissenscb. Univ. zu Gôl- IPr. 370 tingen. Minnesota. Saint Paul. i. 1900. [Pr. 513 — Magazine. London. [Pr. 136 — Record. London. i. 1879. I Pr. 5008 Socielv of Cornwall. Penzancc. IPr. 139 - î. Erdkiinde. Berlin, i. 1906. [Pr. 407 fur Morphologie imd Physio- — Society of Ireland. London- Z)mM». i. 1889. [Pr. 139'" — Socielv oï London. [Pr. 125 — Survey ofindia. Calcutta. [Pr. 126 — Survey of New South Walos. Si/dnrij. ' [Pr. 492 Sui-vey of Pennsylvania. Jlar- riahm'g. " [Pr. 5405 iogie. Miinchen. i. 1899. " [Pr. 209 nalursforschender Freunde. Berlin. [Pr. 308 zur Refôrderung der Gesammt. Naturwiss. zu. Marhurg. [Pr. 270 Glac srpske Kralevske Akademye. ( Rul. Acad. R. Serbe). Belgrade. [Pr. 606 Globus. Brannschireig. [Pr. 416 Government Muséum. Madras. [Pr. 5112 Gôttingische Geiebrle Anzeiger. Gôttingcn. i. 1888. [Pr. 370 Grevillea. Lojidon. i. 1896. IPr. 62 HAMBURGISCIÏE-INSTITUT. 23 H Hamburgische Botanisdie Slaals- inslilule. [Pi-. 300 *Hawaïan Animal (TlieV IIoiio- hh,. [Pr.5380 Hedwigia. Dresde. [Pi-. 63 Herbarium Musei Feiuiici. Ihlwi,'- forsiac. [Pr. 399 Hinrich's Fïmfjalirigoi' Kalalop;. Leipsifj. i. 1900. [Pc. 1100 *Hjôrt J. Report... Norvegiau Fislieries. Kristiania. [Pr. 5533 Histoire et mémoires de i'Académir des sciences de Toulouse, i. 1888. [Pr. 589 Hollandsche maatschappi der Ave- tenschappen te Haarlem. IJaarleiii. [Pr. 346 Homme 1 L' ) préliistorique. Paris \\. [Pr. 856 Hopkins Sea-side Lahor. oCBioiogv. Palo-Alto.l 190/i. [Pr. 64'7 Horae Societatis enlomologicae Pios- sicae. Saint-Pétershourg. [ih: 786 Horticultural Society. Lomlon. ' [Pr. 111 Horticulture (L') pour lous. Pa- ris \\. [173944 Humboldt. BerUn. i. 1889. [Pr. 321 *Humming Bird. London. [Pr. 641 îcnaische Zoitsclirift f. Nalurwiss. Icm. [Pr. 234 '■Illinois State Laboratory of Nat. hist. Urbana. [Pr. 651'"^ * State Mus. of Naf . hist. Spring- field. [Pr. 651 Illustrierte Garten Zeitimg-. Slult- gavl. i. 1895. [Pr. 45 Monatslielle f. d. Gesamt-hite- ressen des Gartonhaues. Maiiclicn- Leipzig. i. 1899. [Pr. 103 Index Catalogue of the Liln-ary of the Surgeon GeneraPs Olllce U. S. Army. Washington. [Pr. 1133 Kewensis plantarnm ])li;imT(!- gamarum. Oxonii. [Pr. 1639 îndian Muséum. Calcutta. [Pr. 5062 ïndiana Academy of Science, hulia- napolis. [Pr. 808 '■ îndische Gids (De). Amstmlum. [Pr. 485"" însect Life. Washington || . [Pr. 186 Institut de France. Paris. [Pr. 389, 392,548, 549 " de Luxembourg. Luxembourg. [Pr. 649 * de Zoologie de Montpellier. Montpellier. [Vr. 604 Egyptien. [Pr. 807 I Ibis (Tl.e). London. •'Icônes Bogorienses. Lcide. . 146 Pr. 67"'- — général de Psychologie. Paris. ^ [Pr. 783 — international de Bibliographie. Bruxelles. [Pr. 1135 — national agronomique. Pans. IPr. 815 national Genevois. Génère. [Pr. 364 •24 INSTITUT-JAHRBUGH. Institut océanograpliique. Paris- Monaco. [Pr. 866 et 773 Pasleiw. Pavls. [Pr. 595 Royal de Bactériologie. Ca- mara-Pestaua. Lisbonne. [Pr. 836 Institute of Jamaïca. Kingston jj . [Pr. 531 Instituto Fisico-geografico. San José de Costa Rica. [Pi\ 622 geograficn Argentino. Buenos Aires. [Pr. 489 Bacteriologico Caniara Poslana. Lisboa. [Pr. 836 geologico de Mexico. Mexico. [Pr. 663 Intermédiaire des Biologistes. Paris \\. [Pr. 666 International Catalogue of Scien- tilic Littérature. London. [Pr. 1143 Jouru. of. Microscopy. Lo/«/oH. i. 189/1. [Pr. 230 Internationale Mouatsclirift f. Anat. und Pliysiol. Gôttingen. [Pr. 197 Internationales Arcli. f. Ethno- QrvixrÀùe. Leiden. \. i()oG. [Pr. 439 Jowa Geological Survey. Des Moi- nes. [Pr. 615 Iris. Dresden-Londres-Paris-Bcrlin . i. 1896. [Pr. 683 Irish Academy. Dublin. [Pr. 361 * IstitutO anatomico. Firenze. [Pr. 189 * ■ botanico délia B. Univ. di Pisa. [Pr. 70 l)otanico délia B. Univ. di Siena. [Pr. 748 IstitutO botanico di Palermo. [Pr. 5339 botanico di Roma. Roma-Mila- «0. i. 1891. [Pr. 93 diScieuzenaturalisdellaB.Univ. di Padova \\. {Voij. Atti soc. Venet. Treut.). ■ [Pr. 295 zoologico délia R. Univ. di i?o/Hrt. i. 1896. [Pr. 737 Isis. Dresden. i. 189/t. [Pr. 341 IlsHtcTifl, etc. (Izviestia gliéologhi- tclieskago Komiteta). Saint-Péters- bourg. [Pr. 474 (Izviestia imperatorskoï Akade- mii Naouk). Saint-Pétersbourg. [Pr. 362 — — Izviestia Obchtchestva iubilelei eslestvoznania, etc. Moscou. [Pr. 375 Izviestia Kavkazsk. oldiela roussk. p-heogr. obclitch.) Tijlis. [Pr. 719 Jaarboek v. d. Kouink. Akad. van Wetlenscliappen. Amsterdam. [Pr. 348 Jahrbuch der deutscbeu Ribliotlie- kexi. Leipzig \\. [Pr. 5597 der Handturgiscben Wiss. An- slalten. Ilamburg. [Pr. 300 (1. K. i)otanischen dartens. Ber- lin II. [Pr. 48 d. K. Preussiscli-Geologisclien Landesanstait u. Bergakadeniie. Berlin, i. 189/.. [Pr. 138 d. K. K. geologisclien Beiclis- anstalt. Wien. [Pr. 138'" JAHRBUCH-JARDIN. 25 Jahrbuch der Nalurhist. Laudes- Museuni. Khuoenfnrt. i. 1901. [Pr. 238 d. Nalnrwissenschal'len. Fri- hourff-cn-Brisauu. i. i8()(J. '[Pr. 306 f. Gartenkunde und BoLaoik. Braiiiischweig \\. [Pi". 43 * Jahrbùcher der Deutschcu Mala- cozoolog-ischen Geseiisch. Frank- furla. M. [Pr. 154 d. K. Akaderaie niilzig-er Wis- senscliaften zu Erfurt. [Pr. 343 des Nassauisclien Vereins fiir Naturkuiide. Wiesbaden ||. [Pr. 385 d. Vereins f. Naturkimde im Herzogllium Nassau. Wiesbaden. [Pr. 385 f. Wissenscliaftliclie Bolanik. Berlin. [Pr. 79 Jahresbericht d. Kommission ziir ^\ issenscli. Untersucliung- <1er deulscb. Meere iu Kiel. i. iqio. [Pr. 1524 d. Nalurlbrscheuden Gesellscli. in Emden. Emdcn. i. i8q8. [Pr. 315 * d. Naturforschendeu Gesellscli. zu Osnabriïck. [Pr. 337 der Scldesisclien Gesellscli. r. vaterliindisclie Cullur. Breslaii. i. 1903. [Pi-. 327 les K. ungarisclien geolop,i schen Anslal I . Budapest. [ Pr. 119 — ■ des INaturw. Vereins. Bremen. [Pr. 330 des Ornilliologisclien Vereins. Miinchen. [ Pr. 701 — des Vereins f. Eidkiiiide. Dr^.s- ^/»»i. i. i89(). |l>r. 414 Jahresbericht des Vereins z. Fôrderung d. Naturw. Krf'ors- chung der Adria. Wienx^. Leip- 'Jg. [Pr. 848 * d. Vereins von Freunden dor Erdkuude. Leipzig. \Vr. 411 iïber die Fnrtschritle aul' dem Gesamtgehiele d. Agrikullin--Clie- mie. Berlin, i. 190/1. | Pr. 8 ûber die Fortschrille der Clie- raie. Giessen-Braimschiveiff. i. 1898. [IV. 10 iiber die Fortscbritte der Tbier- Gbemie. Wiesbaden. i. 1901. [Pr. 2 liber die Leislungen dor Clie- miscben Tecbnoiogie. Leipzig. i. 1894. [Pr. 4 ûber die Leislungen und Fnrt- scbrille in der Anatomie u. Pby- siol Berlin. [Pr. 196 und Altliandbingen dos Natur- wissenscb. Ver. in Magdeburg. [Pr. 12 * und Bericbt des Annaberg Bucbbolzer Ver. f. Naturkunde. Annaberg im Erzebirge. [Pr. 215 Jahresberichte d. Handmrgis- cben Botan. Staatsinstiluten. Hamburg. [Pr. 300'"^ iiber die Forlsclirite der Anat. und Vhysïol Leipzig. [Pr. 198 Jahreshefte des Vereins I". valor- liindiscbe Naturkunde in W ûr- lemlierg. Stuttgart. \ Pr. 342 Jardim bnlanico de Rio-de-.lanoiro. Rio-de-Janeiro. [Pr. 5328 Jardin (Le). Argenteuil-Pnris. IPr. 92 26 J\RDIN-J0URNAL. Jardin Lolau. de Buitpnznrf>'. Leidc. [Pr. 67 botanique de l'État. Bnixcllos. [Pr. 785 l)otaniqiie de Tillis. Tiflis. [Pr. 52 Jenaische Zeitschrift f. Med. iind Naturw. Jena. \ Pr. 234 John Grerar-Library. Chicago. [Pr. 714 Johns Hopkiiis University. Bultl' more. [Pr. 598 Jornal de Gieiicias mathem. , pjiv- sicas c iiainraes. Lisboa \\. [Pr. 391 Journal Asiatique. Paris. [Pr. 376 (ragriculture pratique. Paris. [Pr. 55 d'agriculture tropicale. Paris. [Pr. 721 de botanique. Paris. [Pr. 85 de botanique. Copenhague. [Pr. 34 de conclivliologie. Paris. [Pr. 151 de Pagricidlure. Paris, i. 1906. rPr. 56 Journal de la Soc. nat. d'horti- collure de France. Paris. [Pi'. 97 de l'Ecole polyteclmique. Pa- [Vr. 28 — de l'anat. et de la phvsiol. Paris. [Pr.^191 — de la Soc. des Amëricanistes. Paris. [Pr. 769 de la Soc. centrale d'agricul- ture de l'Aude. Carcassoniic. [Pr. 59"'^ — de la Soc. de statistique. Paris. [Pr. 386 de la Soc. finno-ougrienne. Hdsiugissa. i. i8()/i. [Pr. 446 rts. le micrographie. Paris Pr. 231 — de pharmacie et de chimie. Paris. [Pr. 21 — de physiol. et de patliologie générale. Paris. [Pr. 194 — des Mines. Paris. [Pr. 137 — des Muséum GodefTrov. Ham- burg. ['Pr. 378 — des Naturalistes. Mdcon. [Pr. 855 — de vidgarisation de l'horlictd- [\\TQ.Pans\\. [173944 — d'Hist. naturelle de 6on/f'fl«.r ||. [Pr. 264 — • fiir Ornithologie. Leipzig. [Pr. 147 — f. praktische Ghemie. Leipzig. i. 1896. [Pr. 23 — internat, mensuel d'anat. et de physiol. Paris-Londres-Leipzig. [Pr. 197 — of Anat. and Phvsiol. London. [Pr. 203 — of Anthropologv. London || . [Pr. 431 [and] Proceedings of American Ethnologv and Archaeology. Bos- ton l ^ [Pr. 454"" — [and] Proceedings of (the) Asiatic Societv of Ben gai. Calcutta. [Pr. 464 — ^ of Botany. Z,oHf?o». [Pr. 60 - - of Gonchology. London. [Pr. 163 .lOLlRNAL-KANSAS. L>7 "Journal orGooiogy. Ch:cui>o. [Pr.764 of HorlicuUnre. London. [Pr. 53 * of Marine Zool. and Micros- >r. 678 copy. Jersey-London. of Microscopy and Natural Science. London. [Pr. 230 of Mornliolofry. Boston ||. [Pr. 169 of Mvcoloffv. Cohimbus. [Pr. 762 of Plivsioloev. London. [Pr. 204 of Science. London ||. [71570 of the Acad. of Nat. Se. otTliii- Journal ol the Ellmological So- ciety, ionio» 1| . [Pr. 431 of the Expérimental Zoologv. Baltimore. [Pr. 829 * of the (Impérial) Fisherics bu- reau of Japan. Tol,i/o. [Pr. 822 of the Linn. Soc. oï London. [Pr. 255 of the Marine Riological Assoc. London-PUpnouth. [Pr. 294 of the New-Yoï'k Bofanical (larden. New-Yorh. [Pr. 765 of the North-Gliina liranch of adelph ia. PhUadelphia. [Pr.253 — of the African Society. London. i. i()o5. [Pr.738 -of the (Royal) Anlhropological Institute of (ireat Britain. London. [Pr. 431 — of the Anlhropological Society ofBomhav. Bombay, i. iSgô. [Pr. 456 — of the Anlhropological Society oî London \\. [Ur. 431 — of the Anthropological Society oî Tokyo. [Pr. 457 — of the Asiatic Soc. of Bengal. Calcutta. [Pr. 464 — of the Chemical Society. Lon- don. i. 1896. [Pr. 16 of the Collège of Science. University of Tolcyo. [ Pr. 463 of the Department of Agricnl- lure of Victoria. Mpllmirne. [Pr. 757 the Asiatic Society. Shangaï. [Pr. 465 of the Qnekett Microscopical Cluh. London. [Pr. 229 of the R. Agi'icnllnral Soc. of England. London. [Pr. 49 of the Roy. Geological Soc. of Ireland. London-Dublin. i. 1887. [Pr. 139" of the Roy. Microscopical So- ciety. London. [Pr. 232 of the Slraits-branch of the R. Asiatic Society. Singapore. i. 1 ()0 1 . [Pr. 461 * of the Trenton Nat. history Soc. Trenton. \ l*r. 521 of the West Anstralian ^atur. Hist. Soc. PeW/i. [Pr. 800 Just's Botanischer Jaln'csherichl. Berlin. [Pr. 78 K Kansas Vcad. of Se. TofieLa. [Pr. 530 linivei'sity Quarlerly (Tlio). Lawrence, i. 1 907. | Pi"- 670 28 KEW-MAINE. Kew (Royal Gardens) London. [Pr. 110 Khedival Agiiculliual Society. Le Caire. [Pr. 859 ■" Kolonial Handeis-Adressbucli. Berlin. [Pr. 659"' Kommission zm- Unlersnclumg (1er Deutscheu Meere in Kiel. Kiel. [Pr. 1524 Kongliga Svenska Akademien. Suu-khobn. [Pr. 374 Korrespondenzblatt der Deuts- cheu GeseUsch. fur Authi'opolo- gie, Elluiologie u. llrgescliiclilc. Braunschweig. [Pi". 438 " des Naturforscher Vereius zu Riga. Riga. [Pr. 706 Liunean Society of London. [Pr. 255 Society of New South Wales. Sijdney. [Pr. 472 '■ Litterary News. Neiv-York. [Pr. 1111'"' Liverpool Biological Society. Li- verpool. [Pr. 299"- * Geologicai Society. Liverpool. University. Livei^ool. ■■ Lioyd Hhrai-y. Cincinnati Lavoura. Rio-de-Janeiro. [Pr. 697 Laboratorio di zoologia geu. et! agraria délia Scuola sup. d'agri- collura. Portici. [Pr. 864 * Législative Assem])ly New South Wales. Sydneij. ^ [h: 698 "Leland Staudford University pu- Ijlications. Palo-Alto. [ Pr. 647 Leopoldina. Halle. [Pr. 340 Leopoldinisch-Carolinische deul- sche Akad. d. Naturibrscher. Ilallr. [Pj-. 340 Library (The). London, i. iqoo. I IV.' 1110 ioiirnal (Tiie). Aciv-Yoï-J:. i. 1910. [Pr. 1111 Lincei (Accademia dei). Roma. [Pr. 397 Lindenia. Bnixellcs \\ . [Pr. 1540 [Pr. 639 [Pr. 838 [Pr. 850 Lorenz. Catalogue général delà li- brairie française. Paris. [Pr. 5080 Lotos. Prag-Wien-Leipzig. i. 1898. [Pr. 335 M Me Gill Uniyersity (Papers froni the dep. of Bot.). Montréal, i. 1898. [Pr. 677 Madagascar Magazine. Antanana- ricol [Pr.475 Magagine (The) of Nat. Hist. Lon- don\\. [Pr. 221 of Zool. aud Bot. London\\. IPr. 221 ■ Magyar kirali fôkltaui iutezel. Budapest. [Pr. 119 (A.) Nemzeti Muséum. Buda- pest. [Pr. 671 Tudomanv Akademia Budapest. [Pr. 301"" "" Maine State pomolog. Soc. jiu- gusta. [Pr. 100 MALACO-MÉMOIRES. '■2\) "Malaco-zoologische Bliitter. elKassel Berlin. | IV. 155 Malpiqhia. Messina-Genova. [IV. 102 Man. London. [Pr. 431"'' Manchester (The) Lilter. et Philos. Soc. Manchester. [Pr. 600 Muséum (The), Report. Man- chester. [Pr. 5327 Marine biolog. Assoc. United King- (loni. London-Pliimouth. [Pr. 294 Maryland Geol. Survey- Baltimore. [Pr. 694 VVealher Service. Baltimore. \ Pr. 694'- Materialien z. Geobgie Russlauds. S'-Pétersbourg. [Pr. 138"" Matériaux p. PHist. de l'Homme. Paris 1|. [Pr. 434 Materyaly anthropologiczno - arche ologiczne i cluogr. Akad. Umietn. Cracocie. [Pr. 476 Mathematische uud Psatunvisseu- schallitche Berichle aus Ungaru. Budapest. [Pr. 301 Mecklenburgische geoL Laudes- auslalt. Rostock. i. ino8. [Pr. 5343 Meddelanden Soc. pro Fauua et Flora Fennica. Helsingfors. [Pr. 399 h". Veteuskapsakadciuiens No- bel inslit. Upsala-StoclJ.olm. [Pr. 374"-' Meddelelser f. Carlsbeig Laborat. Meddelelser om Danumarcks An- tb^op. Copenhague. [Vr. 5648 •' om Groenland. Copenlta/;ii\ [Pr. 5398 ■ Mededeelingen ait STands Plaii- talien. Balaiia-Builenzorg. [Pr,754 Medicinisch - uaturwisseuschaftl. Verein zu léna. [Pr. 234 et 234"" Medicinische Zeitscbrilt. Wilrz- hpurg. i. 1901. [Pr. 200 Mélanges bi()logi([ues de i'Acad. (les Se. de Saint-Pétersbourg \\. [Pr. 362 Mémoires concernant Phistoire naturelle de PEmpire chinois, par les PP. Jésuites. Chang-IIaï. [Pr. 1608 — — couronnés et Mémoires des savants étrangers de PAcad. de Belgique. Bruxelles. [Pr. 318 de TAcad. de Metz. Metz. [Pr. 571 de PAcad. des Sciences. Paris. [Pr. 389 de PAcad. Se. Bel.-Let. et Aits. Dijon. [Pr. 557 de FAcad. Se. Bel.-Let. et Aiis. Lijon. i. 1898. [Pr. 564 • de PAcad. Se. de Saint-Péters- Copenhague. i. 190^1. Kom. '^r. 26 Copenhague. Havoiulersogelser. [Pr. 1710 bourg Pr. 362 — de PAcad. Se. de Toulouse. i. 1888. [Pr. 589 — de PAcad. Se. et Bel.-Lel. dr Danemai-ck. Copenhague. [Pr. 326 — de PAcad. Se. et Bel.-Lel. de Montpellier, i. 190/1. [Pi'. 576 de PAcad. Se. morale ol poht. Paris. I INs 390 30 MEMOIRES. Mémoires de rAcml iSaucy. * (le l'Athénée orienlal. Paris. SLanisliis. [Pr. 580 5195 — (le ia Soc. Acad. d'agi-icull. Se. Aiis et Bel.-Lettres de l'Aube. Mémoires de la Soc. dmikerquoise pour i'Av. des Se. Let. et Aits. Dunhcrqiic. [Pr. 579 - de la Soc. géologique de Troijes. [Pr. 556 • de la Soc. d'Agiicalt. , Se. , Aiis et Bel.-Let. d'Iiidre-et-Loire. Tours. [Pr. 561 delà Soc. d'Ânthrop. dePrt)is||. [Pr. 436 de la Soc. centr. et nation. d'AgricuIt. Paris. [Pr. 99 * de la Soc. de l'Histoire de j Paris. [Pr. 578 de la Soc. d'Émulation du ! Doubs. Besançon. [Pr. 552'''' ih la Soc. dephysiq. et d'hisl uatur. Genève. [Pr. Î67 de la Soc. des Let. Se. et Arts de l'Aveyron. Rodez. [Pr. 632 de la Soc. des Naturalistes de Jaroslaw. [Pr. 797 - (Zapiski) de la Soc. des Aa- turalisles de Kice. [Pr. 272 - de la Soc. des Naturalistes de la N"' Russie. Odessa. [Pr. 273 - de la Soc. des Se. de l'Agricul- ture et des Arts de Lille, i. iSgS. [Pr. 582 de la Soc. tles Se. natur. de Neiifchatei [. 18HG. [Pr. 292 de la Soc. des Se. natur. de Saôiie-et-Loire. Clid'ons-snr-SaiUie. rPr. 583 i. 1 ()o5. — de la Soc. des Se. natur. et médicales de Seine-et-Oise. Ver- sailles, i. 1906. [Pr. 557 de ia Soc. d'Ellinogra[)liie. Paris. [Pr. 449 Belgique. Lièfj-e. i. i8n'2 " ^ ' [Pr.35 de ia Soc. géologique de France. Paris. [Pr. 131 de ia Soc. linnéeiuie de Noi- mandie. Cuen. [Pr. 588 — de la Soc. paiéont. Suisse. Genève, Bàle, Zurich. \ Pr. 130 — de ia Soc. pbilomalliique de Verdun. [Pr. 562 de ia Soc. roy. des Se. d- „.,. /,>,...,.„/;„„ ri),. QK Liège. Bruxelles Vr. 319 — de ia Soc. rov. des Se. et Bel.- Let. de A'anc^ i .' [Pr. 580 — de la Soc. russe de Géographie. Saint-Pétersbourg. [Pr. 486 — de la Soc. zooi. de France. Paris. [Pr. 166 de l'Institut égyptien. Le Caire. ' [Pr. 807 — de i'institut national Gene\ ois. Génère. [Pr. 364 — du Comité géoiog. russe. Sainl- Pétersbourg. [Pr. 464 — du Musée d'iiist. iiatur. de Pr. 262 Belgique. Bruxelles \\ . — du Muséum d'hisl. nal. de Paris \\. IPr. 260 — et Conq)tes rendus de la Soc. roy. du Canada (Proceedings etc.). Montréal. [Vv. 505 — présentés par div. Savants à i'Acad. des Se. (Inst. de Fn;ace1. Paris. [Pr. 389 — [)u])iiés parla Soc. pliilornalh. (Ci'iileiiaiiv). Paris. \ Pi'. 373 MEMOIRS-lMlNERVA. 31 Memoirs aud Proceedings of the Mauchesler Liler. a. Philns. Snc. Manchester. [Pi'- 600 froni. Ilie P)ii)lojvical Labor. John llonkins Univers. lUdtmovo. [Pr. 598 ol the American Acad. ot Arts. a. Se. Boston-Camhridgr. [Pr. 501 ^ of the American Muséum of nat. Hist. New-York. [Pr. 507 of the Asiatic Soc. of Benj^al. Calcutta. . [Pr- 364 of the Boston Soc. oflNal. Hist. Boston. [ Vy- 254 oflhe Carnegie Muséum. PiH':- I Pr. 751 Mémorial des Poudres et Salpêtres. Paris. \ Pi-. 27 Memorias da Acad. real. das Se. deLisbual [Pr. 391 de la R. .Icad. de ("iiencias de Madrid. [Pr. 347 de la 1». Acad. de Cnn. y Artes. Barcelone. \ Pr. 825 (y Pievista) de la Soc. ciont. rr Antonio Alzatet. Mexico. [Pr. 536 de la Soc. Espan. do llisi nat. Madrid. >,. . 345 bars: — of the Geological Sur\ey of huWa. Calcutta. |Pr. 126 of the Geolog. Siirvey of ihe • U. Kingdom. Loiidon. \ Pr. 1 156 — of tlie Indian Muséum. Cal- cutta. [i*i'- 5062 — of the Muséum. Compar. Zool. Harward Collège. Cambridge. [l'r. 157 — of the ÎSation. Acad. of Se. Washington. [Pr. 512 of theN.-S. Wales INaluralists' do Museu (ioeliU. Para. V. 614 Memorie délia Accad.deir Istilulo. Bologna. \ Pr. 349 délia P.. Accad. délie Se. di Torino. [Pr. 350 délia Soc. bolan. italiana. Firenzc. [Pr- 69 délia Soc. Criltogamol. Ita- liana. Vurese. i. i888i|. l'r. 104 Club. "Meriden Scient. Association (Tran- sactions). Meriden. I Pr. 529 Metzer Akademie. Met:. I Pr. 571 Microscopical (l».) Soc. (Jonr- I Pr. 232 [Pi'. 798 iialV London. — of the ^.-Yorck State Muséum. Albami. [Pr. 510 — of the Torrey Botan. Club. New-York [Pr. 89"^' Midland (The) Naluralisl. London. i. i(S()5. I il". 223 Minerai llesources of U. S. IVash- . 133. vigton. 1),. 633 of the Science Den"'. Tokio. \ Mineralogical Magazine. Lnndon. 1 , ,. ^ao I P,. 122 Mineralogische (mid Pelrogra- phische) Mitlheilnngen. heransg. V. Tschermak. I Pr. 618 Lond readbelbr the Anthropol. Soc ndonW. \Vv.m Mémorial de la Librairie IVaiiçaise Paris !>.. . 1125 Minerva. Strasbourg. I>,. . 1102 3-2 MINNESOTA-MONDË. Minnesota Acad. of Nat. Se. (Bul- letin). Mhineapolis. [Pr. 525 'Minnesota botan. Studies. Min- ncapoUs. [Pr. 513 Missouri botau. Gardeu. Saiiil- Louis. [Pr. 620 Géologie. Citij. i. 189/1. Survey. Jelfcrsoii [Pr. 540 Mitteilungen ans dem Colai). liistitute zu Graz. Icna. i. 1888. [Pr. 101 ans dem Embryologisclieii lustitute der Uuiversitat. Wicn. i. 1888. [Pr. 210 aus dem Hamburg. Botau. Staats-instituliou. Hnmbtirg. [Pr. 300'" aus dem Jahrb. der Ungar. Geolog, Anstalt. Budapest. [Pr. 119 — aus dem Naturbistor. Muséum. Hamburg. [Pr. 300 — aus dem Naturwissenscbaft. Verein f. Neuvorpommeru und Biiffen iu Greifswald. Berlin. [Pr. 329 — aus deu Vereinssitzuugeu des Vereins Luxemburger Nalur- Ireunde frFauuai. Luxemhurg. [Pr. 5 — aus dem Zool. Muséum. Berlin. [Pr. 144 aus den Minerai. Geolog. Praebistor. Muséum in Dresdcii. Casscl [Pr. 138""' — • aus ethnograpli. Samlung der Universitiit Basel. Ba^eJet Leipzig. [Pr.432'"' — aus Grossberz. Meklemburg. Geolog. Landesanstalt. RoslocL. i. 1907. [Pr. 543 Mitteilungen der Aargaulscben- Naturforseb. Gesellseb. Aarau. [Pr. 688 — • der Autbropol. Gesellseb. Wien. [Pr. 440 der deutseben dendrologiscben Gesellsehafl. [Pr. 805 — der deutscb. Gesellseb. f. Nalur. u. Volkerkunde Ost-Asiens. 1 0- kohamu. [Pr. 460 — der Geograpb. Gesellseb. Ham- burg. i. 190/1. [Pr. 403 — der Geograpb. Gesellseb. u. Naturbist.-Museums. Lubeck. i. 1904. [Pr. 418 — der k. k. Geograpb. Gesellseb. Wieu.i. 190/1. [Pr. 484 — der Naturforsebend. Gesellseb. Bern. [Pr. 240 — der Naturbistor. Gesellseb. CoJmar. [Pr. 593'''' — der Ornitbolog. Vereins. Wien. i. 1893. [Pr. 148 — der Sebweizeriseb. Entomol. Gesellseb. Schaffhausen. [ Pr. 1 80 — des Miinebener Entomolog. Vereins. Munchen. [Pr. 654 — des Musealvereius fiir Krain. Leibach.i. 1889. [Pr. 302. des Vereins f. Erdkunde. Halle. [Pr.419 von Forscbungsreisenden aus den Deutseben Scbutzgebieten. Berlin, i. iVfok. [Pr. 417 Monaco (Bésultats des ' i : du Prince de). Monaco. [Pr. 1598 * Monde (Le) des Plantes. Le Mans. [Pr. 735 MONITEIJR-NACHRICHTEN. 38 Moniteur du Jardin bolanique. Tiflis. [Pr. 52 scientifique, du D' Quesne- ville. Prtm. i. 1893. [Pr. 394 Monitore zooiogico italiauo. Fi- renze. [Pr. 189 Monographs . . . U.-S. Geol. Sur- vey. Washington. [Pr. 133 'Montréal Horticult. Soc. (Re- ports). Montréal. [173945 Morphologische Arbeiten. Jena\\. [Pr. 5196 Morphologisohes Jahrbuch. Leip- zig. [Pr. 192 Mûnchener enlomologischer Ye- reiu. Mûnchen. i. 1890 H? [Pr. 654 "' Musealverein f. Krain. Leihach. [Pr. 302 Musée Caucasien. TiJJis. [Pr.719 d'Anthropol. et d'Ethnogr. Saint-Pétersbourg. [Pr. 810 (loyO d'Hisl. nal. Relgique BrnxeÙesW. [Pr. 262 — — d'Hist. nal. de (jenève. [Pr. 219 (Vllist. nat. de Marseille. [Pr. 258 ethnographique deDachkoN. Moskou. [Pr. 640 — Guimet Paris-Lijon. [Pr. 480 — ïeyler. HaaHem. [Pr. 352 zool. de l'Acad. inip. des Se. Saint-Pétersbourg . 362 Museo civico di Storia naturale. Genova (Gènes). [Pr. 250 Museo civico di Storia naturalo di Mihnio. [Pr. 398 (hLaPlata. [Pr. 532 dizool. e anat. compar. délia Univers, di Genova. [ Pr. 382 nacional de Buenos- Air es. [Pr. 517 nacional de Costa-Rica. [Pr. 622 ■ nacional de Montevideo. [Pr. 542 M useu Paraense de Hist. nat. e Ethnogr. Para. Pr. 614 Paulisla. S.-Paulo. [Pr. 544 Muséum (national) d'Hist. nat. Pans. [Pr. 260 d'Hist. nat. Lyon. [Pr. 257 Francisco-Carolinum. Lin:. [Pr. 602 fiir Naturkunde. Berlin. [Pr. 695 fi'ir Vôlkerkunde. Berlin. [Pr. 443 et 443'"' Godefroy. Hambourg. [Pr. 378 of Gonipar. Zool. at Harward Collège. Cambridge. [Pi-. 157 Museumskunde. Berlin, i. 1909. [Pr.854 Muséum Senckenbergianuin. Frank/art a-M\\. [Pr. 389 N Nachrichten iiber deutsche Alter- tumsfuudei. [Pr. 490 on der kouig. Geseilscliat't v. Wisseucliaf. Goltingen. [ Pr. 370 BIBL. DU MUSKUM. 3ZÎ NACHRICHTSBLATT Nachrichtsblatt (1er deutschcn Malakozoolog-ischeu Gesellscliall. Franlifnrt a-M. i. 1907. [Pr. 156 Nassauischer Verein f. Natur- kimde. (Jahrhurh). Wiesbadon. [Pr. 385 Natal Government Muséum. Lon- don. [Pr. 835 National Acad. of. Se. Washington. [Pr. 512 * Géographie Magazine. Wa- shinglon. [Pr. 702 Muséum. Melbourne. [Pr. 843 Natura ArtisMagistra. Amsterdam. [Pr. 183 Naturae Novitales. Berlin. [Pr. 1116 *Natural History Soc. of Queens- imd. Brisbane. [Pr. 607 Natural History Transac. of Nor- lluunberland. Durham et Neiv- castle-upon-Tyne. [Pr. 650 Science. London\\. [Pr. 275 Naturaleza (La). Mexico\\ [Pr. 514 Naturalien Kabinet Stuttgart. [Pr. 756 "" Naturaliste (II.) Siciliano. Pa- lermo. [Pr. 629 Nature. London. {hi\). Paris. [Pr. 310 [Pr. 316 Naturforschende GeseHsdiaft in Basel. [Pr. 342 Geseilschaft in Bern. [ Pr. 240 Gesellsch. von Graubiind. Chur. [Pr. 313 -NATUURKUNDIGE. Naturforschende GeseUscliaft in Daniig: i. i^ob. [Pr. 237 Geseilschaft in Emden. i. i 89/I. [Pr. 315 Gesellsch.inZMm/i. | Pr. 353 Gesellsch. zu Freiburs-in-Bris- gaii. [Pr. 311 Geseilschaft z. Gôrlitz. [Pr. 338 Geseilschaft zu Halle. [Pr. 332 Geseilschaft zu Leipzig, i. 1901. [Pr. 334 Naturforscher Geseilschaft zu Dorpat. i. 1908. [Pr. 314 Verein zu i?ï^a. (Arbeiten). [Pr. 706 Naturhistorische Geseilschaft. Colmar. [Pr. 593 Gesel. Nûrenberg. i. 1899. [Pr. 42 Naturhistorisch-Mediciuisch. Ve- rein zu HeideWerg. i. 190/1. [Pr. 320 Naturhistorisches Hofmuseiun. Wien. [Pr. 268 Muséum. Bern. [Pr. 621 Muséum. Hambourg. [Pr. 300 Naturhistoriske Forening. Kopenhngen. [Pr. 259 Natuurkundig Tijdschrift voor ÏNederlandsch Indie. Batavia. [Pr. 467 Natuurkundige Vereeuiging in Nederlaudsch Indie. Balaria. [Pr. 467 Verhandeling. van de HoUand Maatschai) der A\ etensch. Hanrlcm. [Pr. 346 NAÏURWISSENSCHAFÏLICHE-NOTIZBLATT. 35 Naturwissenschaftliche Gc- scllscli. flsisTi. Dresden. i. 189 5. [Pr. 341 Zeitsch. WiirzburgW. [Pr. 200 * Naturwissenschaftliche Wo- chenschrift. Bcrliti. [Pr. 617 Naturwissenschaftlicher Vo- reiu. Bvcnien. [Pr. 330 Yorein. Hanihourg-Allona. [Pr. 395 Vereiu. Karhruhe [Pr. 328 Yereiu. Osnabruck. i. i884. [Pr. 337 Verein f. Vorpommern. u. Piugeu. in Grelfsivald-Berliu. [Pr. 329 Verein. f. SclilesAvig-Holsteia. Kkl.i. 1892. [Pr. 304 Verein f. Steiermark. Gra:. i. 1905. [Pr. 317 Yere'm 7Ai Marburg. [Pr. 12 Nederlandsch botan. Vereeui;;. Mjmcgeii-Leijdc. [Pr. GO Dierkimclige Vereenig. Leidou. [Pr. 165 Kruidkundig Archief. Nijme- gen. [Pr. 90 Tijdschrift voor de Dierkundc. Amsterdam. \ Pi'. 183 ' Neptunia. Veuczia. i. 189/1 p. [Pr. 274 *Neubert's (larlcu Alagazin. [Pr. 103 Neue Denkschriften Scliweiz. Nalurf. Gc'sei. Bascl-Zurich- GeiièL'c-LijoH. i. 1898. [Pr. 243 Neues.lalirlnichf. Minéralogie, Ciool Neurologisches CenUaiblalL />Vr- /m. i. 1909. [Pr. 199 "New-Jersey Natur. Hist. Soc. Trenton, New-Jersey. [Pr. 521 New-York Acad. of Se. New-York. [Pr. 502 bolan. Garden. [Pr. 765 " State Agricultural Soc. ISeiv- York. [Pr. 520 State Muséum of Nat. Histor. New-York , Alhamj. [Pr. 510 New Zealand Geolog. Survey. Wellington. [Pr. 845 Institute. Wellington. [Pr. 468 Archiv. i". [Pr. 182 Niederlàndisches Zooi. Haarlem. Muséum f. Vôlkerkunde. iïartr/m. i. 1905. [Pr. 1689 * Niederrheinische Gesellschaft. Bonn. [Pr. 333 Norske Videuskabers Selskabs Skrii- ter. Tronjhyem. [Pr. 366 North Americ. Fauna. Washington. [Pr. 819 u. Pali'tout. Stuttgart. Pr. 120 China Branch of the Asiatic. >■■ 455 Soc. Shangaï. Notarisia. VeneziaW Pr. Pr. 109 Notes from the Leydcn Muséum. Leyden. [Pr. 246 Reconnaissances et Explora- rc lions à Madagascar. Tananari [Pr. 711 bU Notiser ur Saiiskapets p. Fauna et Flora fennica forhaudlingar. lïel- singfors. [Pr. 399 Notizblatt des kon. Bol. Gartcns II. Muséums. Berlin. 298 ;i. 3G ISOTULAE-ORNITHOLOGTSCHER. Notulae svsteraaticae. Paris. [Pr. 872 Notulen von de Algmene Be- stiiurs-Vergaderingeii . . . Bata- via. liSj^. [Pr. 471 Nouveaux Mémoires de i'Acad. des Se. de Belgique. Bruxelles. [Pr.318 Mémoires de la Soc. des Na- tm"alistes de Moscou. [Pr. 363 Mémoires de la Soc. helvét. des Se. Natui*. Bdle, Genève, Lyon. i. 1893. [Pr. 243 Nouvelles Arcliives des Mis- sions scient, et iittér. Paris. [Pr. 369 Ai'cliives du Muséum (nation.) d'Hist. natui^elle. Paris. [Pr. 260 géographiques. Paris\\. [Pr. 409 * météorologiques. Paris. [Pr. 3o Nova Acta Acad. Leopoldo-Caroiiu'B. Halle. [Pr. 340 — Acta Soc. Scientiarum Upsa- liensis. Upsaliœ. [Pr. 388 Scotia (Gouverneui. de) [Re- ports ] . Halifax, i. 1892. [Pr. 527 Scotian Institute of Nat. Se. Halifax. [Pr. 537 Novitates zoologicae. London. [Pr. 284 Nuova (La) Notarisia. Padova. [Pr. 32 Nuovo Giornale botan. italiano. Firenze. [Pr. 69 Nyt Magaz. f. Natui"vid. Chrisliania. rPr. 658 0 Oberhessische Gesellsch. f. Nat. u. Heiikunde. Giessen. [Pr. 763 * Observaciones meteorolog. Gua- temala. [Pr. 775 Observations de Tlnstitut mé- téorol. de la Soc. des Se. de Fin- lande. Helsingfors. [Pr. 379 Observatoire de Pam. [Pr. 37 Occasional papers of tlie Boston Soc. Nat. Hist. Boston. [Pr. 354 Occasional papers of the Gali- fornia Acad. of Se. San-Francisco. [Pr. 720 Œsterreichische botan. Zeitsch. Wien. [Pr. 61 Office colonial (Feuille de rensei- gne''de 1'). Pans. [Pr. 5435 Ofversigt of Kgl. Vedensk. Akad. fôrhandling. Stochholm. [Pr. 374 of Fiuska Vetensk. Soc. Fôr- liandl. Helsingfors. [Pr. 379 Orchidophile (L'). Argentpuil\\. [101978 Orientalische Bibliographie. Ber- lin. [Pr. 1124 Original Mittheilung. aus der Ethnol. Abteil. des K. Muséum. Berlin. [Pr. 443 Omis. Wien. [Pr. 149 Ornithologischer Verein. Miln- chen. [Pr. 701 Ornithologischer Verein. Wien. [R. 148 OURALSKOIÉ-PROCEEDINGS. 37 ypA.lbCKOE OomeCTBO ^10011X0.1011 EciecTBosHaHifl. (Ouralskoïé Obcli- tchestvo lubitelei Estestvoznania ). Ekaterinbourg. [Pr. 599 Ôversigtov. detDanske Videnska- Jjernes Selskabs Foi-handliiiger. Copenhagen. [Pr. 326 * Paginas illustradas. San-José (Je Costa-Rlca. [Pr. 622"' Palaeontographia Italica. Pisa. [Pr. 1650 Palaeontographica Siuiigart. [Pr. 129 Palaeontographical Soc. London. [Vr. 128 Palaontologische Ablumdluug'en. Berlin. [Pr. 1548 Pamietnik Akademii Umiejètnosci. Krakow. [Pr. 476 Peabody Muséum ol'. Americ, Ai- chaeol. a. Ethnol. Cambridge. [Pr.454 Perioditchesco Spicanié. . . Sofia. [Pr. 811 Petermanns Milleilungeu. ^'o- tha. [Pr.405 Petriis Camper. Haarkm-Jena. [Pr. 722 Philippine (The) Journal ol Se. Maiula. [Pr. 832 Philosophical Magaziue. London. [Pr. 307 Soc. of N.-S. Wales. Sijdnni. [Pr. 469 Transact. of thc Pi. Soc. of. London. [Pr. 357 Physicalisch-Medicinische. (le- soH. m Wnrzburg. [Pr. 200 -OEkonomische (lesellscliaft. Kônigsberg. i. igoS. [Pr. 305 Physik (Die Fortschrille der). Leipsig. i.i8S8. [IV. 25 Physiological Soc. London. [Pr. 204"" Physiologische Geseîlsch. Berlin. [Pr. 202 Pisciculture (La) pratique. Pa- ris\\. [Pr. 616 Pittonia. Berkeley, i. iSo-^H. [Pr. 115 Polnisches Archiv f. Biol. Jéna\\. [Pr. 727 Polybiblion. Paris, i. igoi. [Pr. 1117 * Poole's Index to periodic. Lilterat. London. [Pr. 1108 Popular Magazine of Authrop. Londonl [Pr.431 Précis aualyt. des trav. de la Soc. des Se. iVaH6-(/. [Pr. 680 aualyt. des trav. de l'Acad. des Se. i?o?/eH. [Pr. 568 Preussische (K.) Akad. der Wis- sonschaft. Berlin. [Pr. 323 Proceedingsaiid llp[iort of annual meel. of. ihe Zool. a. Acclimal. Soc. of Victoria. Melbourne, i. Kjo/i. [Pr.470 a. Transact. of ihe Liverpool Biolopical Soc. Liverpool. [Pr. 299"" a. Transact. of the Nova Sco- tiau Institute of (>at.). Se. Ihi- lifa.x. [Pr. 537 . a. Transact. of llie R. Soc. of Canada. Montréal. [Pr. 505 3 (S PROGEEDINGS-PUBLTC. Proceedings of tho Acad. of Nat. Se. of Pliiladelphia . | Pr. 25 3 ofthe American Acad. ofArts a. Se. Boston-Cambridge. [Pr. 508 of tlie American Associât, f. the Advancem. of Se. Salem. i. 1893. [Pr. 503 of the American philoso|)li. Soc. Philadclpliia . [Pr. 431 of the AuthropoL Soc. Lo)i- don\\. [Pr. 504 of the Asiatic Soc. of. Beng'al. Calcutta. [Pr. 464 of the Biological Soc. Waslmw:- ton. [Pr. 543 of the Boston Soc. Nat. Hist. Boston. [Pr. 254 of the Gahfornia Acad. of. Se. San-Francisco. i. 1897. Pr. 720 — oï the Cambridge Philoso- phical Soc. Cambridge. [Pr. 360 of the cryslaliological Soc. London. [Pr. 634 — of the ethnolog. Soc. London\\. I Pr. 634 — ofthe Geograph. Soc. Londo7i\\. [Pr. 404 — of the Indiana Acad. of Se. [Pr. 808 — of the Linneau Soc. London. [Pr. 255 — of the Linnean Soc. of N.-S. V^'uks. Sydney. [Pr. 472 Proceedings of the Physioiog. Soc. London. [Pr. 204'"'* of the Rochester Acad. of Se. Bochester. [Pr. 534 ofthe (Roy.) Irish Acad. Du- blin. [Pr. 361 of tlie Liverpool geologieal Soc. Liverpool. [Pr. 639 — ofthe Nation. Academy of. Se. Washington. [Pr. 512 of the (Boy.) Physieai Soc. Edinburg. [Pr. 5469 of the Boy. Soc. of Dublin. [Pr. 359 of the Boy. Soc. of Edinburg. [Pr. 358 of the Boy. Soc, of London. [Pr. 357 ofthe Tokvo Imper. Muséum. Tokyo. " [Pr. 796 ofthe U.-S. nation. Muséum. Washington. [Pr. 265 of the Washington Acad. of Se. Washington. [Pr. 707 of the Zooi. Soc. London. [Pr. 175 Procès-verbaux des Séances de la Soc. des Let., Se. et Arts de l'Aveyron. Bodez. [Pr. 632 Progrès de la Botanique. Jéna. [Pr. 5632 Progressas Bel botanieœ. Jena. [Pr. 5632 IlpoTOKo.iH, etc. (Protokoly zasieda- nii Troïtskosavskago otd. rous. gheogr. obchtch. Troïlskosavsh. [Pr. 497 " Provincial Government Grop. Bepert. Halifax. \?v. 357 Pubblicazioni de! B. Istitulo [ ■[ l»r. 244 sur les opérations (hi Serv. vélérin. sanit. Pans. [ l'r. 5630 *Rapportsur les trav.des Commiss. dllygiène. Paris. [Pr. 5627 Rassegna délie Se. geologische in Italia. i?o/««||. [Pr. 118 Ray Society (The). London. [Pr. 245 Record (The) of the R. Soc. Lon- don. [Pr. 357 Records of the Austral. Muséum, i. 1901. Sydney. [Pr. 473 ot the Geolog. Survey of lu- dia. Calcutta. [Pr. 126 of the Geolog. Survey of. N.-S. Wales. Sydney. [Pr. 491 of the Indian Muséum. Cal- cutta. [Pr. 5062 Recueil de l'Institut, bolan. Bru- xelles. I Pr. 853 de Mémoires de médec. chi- rurg. et pharmacie militaires. Paris. [Pr. 382 — des Mémoires et des Travaux publiés par la Soc. botan. Luxem- bourg. [Pr. 95 des trav. de la Soc. d'Agri- cult. Se. et Arts, Agen. Pr, 587 — — zooiog, Suisse. Genève-Bdle. [Pr. 162 Redia. Portici. [Pr. 771 Rendiconti d. R. Accad. di Lincei. Borna. [Pr. 397 Rendiconto dell' Acad. délie Se. Napoli. [Pr. 297 Renseignements sur la situation des (îolonies. /V(r/.s'||. [Pr. 1643 Repertorium f. Kryptogamische Lilerat. Dresde. Voy. Hedwigia. [Pr. 63 hO REPORT-REVUE. Report (vov. GeoL Surv. of Ca- nada). [Pr. 511 (auuual) from Ihe board of Ré- gents of tbe Sniilhsonian liisli tiition. Washington. [Pr. 500 from tlie Laboiatory of ibc F». Collège of. Pbysicians. Ëdîmbourff, London. [Pr. 213 — of tbe Britisb Association for tbe advancemeut of Se. Londo)i. i. igoSi. [Pr. 355 — of tbe Bureau of Fisberies. Washington. [Pr. 160 of tbe Commission of Agri- culture. Washington. [Pr. 519 of tbe Commissioner ot Pa- tents. Washington. [Pr. 518 — (of progress) of tbe Geolog. Survev of Canada. Toronto , Mon- tréal,"Québec. [Pr. 51 — of tbe Mancbester Muséum. Manchester. [Pr. 5327 — of tbe Meeting of tbe Austral- asian Associât, f. tbe Advan- cemeut of Se. Sydney. [Pr. 493 — of tbe Montre'al borticull. Soc. Montréal. [Pr. 855 — • of tbe Muséum of Coni])ar. zool. Cambridge. [Pr. 157 — of tbe National Acad. of Se. Washington. [Pr. 512 of tbe Peabody-Museum American Arcbaeol. Cambridge. [Pr. 45 — of tbe Trustées of tbe S. Ahi- can Muséum. Cape-Toivn. [Pr. 679 — of tbe U. S. Commis, of Fisb a. Fisberies. Washington. [Pr. 160 Report (of tbe) U. S. Entomolog. Commis. Washington]]. \Vv. 185 (Annual) of tbe U.S. Geol. Survey. Washington. [Pr. 133 — - of tbe U. S. National Muséum. [Pr. 500 Réunion biologi(rue de Nancij]]. [Pr'. 572 Revista argentina de bistoria na- tural. Biienos-Aires. [Pr. 272 cbilena de bistoria nalur. Volparaiso. [Pr. 25 de Ciencias. Habana ]] . [Pr. 716 del Arcbivo e de la Bibliol. Nacio. de Honduras. Togucigalpa. [Pr. 819^'^ de la Real Academia de Cien- cias. Madrid. [Pr. 347 del Museo de la Plata. rPr. 532 " de los Piogressos de las Cien- cias. Madrid. [Pr. 344 de Scien. natur. do Collegio de S.-Fiel (Broteria). Lisboa. [Pr. 748 de Scien. Natur. e Sociaes. Porto]]. [Pr. 269 do Museu Paubsta. S. Paulo. [Pr. 544 Revue biograpliique de la Soc. ma- laeol. de France. Paris]]. [Pr. 152 biologique du Nord de la France. Lille. [Pr. 212 britannicnie. Paris, i. i8()i||. [Pr.'527 brvolomffue. Cahan. i. i8()8. [Pr. 736 REVUE-RIVISTA 'Revue coloniale. Paris. 41 |Pr.481 — Botankfue. Auch. i. 1895. [Pr. 105 — ci'iliqiio (rHist. et de Litléra- liire. Paris. [l^i'- 371 — riitique de Paléozoologie. Pa- ris, i. 1897. [Pr. 723 — d'Antliropoloffie. Paris\\. , [Pr. 433 de Géographie. Paris. [Pr. 734 — (mensuelle) de l'École d'An- throp. de Paris. [Pr. 451 — de rUniv. de Bruxelles. [Pr. 664 — de Madagascar. Paris. [Pr. 790 — d'Entomologie. Caen. i. 1893. [Pr. 287 — des Cultures coloniales. Paris. [Pr. 662 — des Études etlmographiquch el sociolog. Paris, (puis, Revue d'Ethnographie et de Sociol.). [Pr. 858 des Idées. Paris. [Pr. 804 Revue générale des Sciences pures et appliquées. Paris. [Pr. 309 horticole. Paris, i. 189/1II. [Pr. 44 Indo-Chinoise. Hanoi. des Se. nalur. appliquées. Paris. [Pr. 256 — des Se, natur. de l'Ouest. [Pr. 594 — des Travaux de la Soc. r. Ï45 *Studi compiuti ne! Islituto zoolo. . [Pr. 43 f. Biologie. Berlin. [Pr. 207 f. d. Gesamte Ornithol. Buda- pest. [Pr. 150 f. Ethnol. Berlin. [Pr. 430 Saint-Pétersbourg. [Pr. 138"'' — f, Gartenbau u. Gartenkunde. Ber/m. Neudaenn. Il . [Pr. 43 — f. Krvstallogr. u. Minerai. Leip- ztg. [Pr. 121 — f. Morphologie u. Anthrop. îéna. [Pr. 5196 — f. Nalurwissenschaften. Ilallc- Leipzig-Stuttgart. [Pr. 239 — f. Pflanzen-Krankheiten. — Stuttgart. [Pr. 117 — (Hoppe Seiler's) f. Physiolo- gische Chemie. Strasbourg. [ Pr. 1 - — f. Praktische Géologie. Berlin. i. 1908. [Pr. 31 — f. Tropische Landwirtschaft. Berlin. [Pr. 659 f. Wissenschaft. Geogi'. Lahr- Weimar. |Pr.497 u ZEITSCHRIFT. — ZOOLOGIST. Zeitschrift f. Wissenschaft. Mi- kroscop. Braunschiveig. [Pr. 227 f. Wissenschaft. Zoologie. Leip- zig. [Pr. 140 Zentralblatt. (Voy. Centraiblatt. ) Zoologica. Stuttgart. [Pr. 168 Zoological and Acclimatation Soc. of Victoria. Melbourne-Castelmaine. i. igoi. [Pr. 470 Record. Loiidon. [Pr. 158etPr. 1143 Soc. oî London. [Pr. 175 Soc. of Philadelphta. [Pr. 524 Zoologisch-Botanische Gesellschaft in Wien. [Pr. 252 Zoologisch Genootschap. Ams- terdam. [Pr. 183 Zoologische Annalen. Wûrtburg. [Pr. 791 Beitrage. Breslau. i. 1898 ||? Jahrbiicber. léna. [Pr. 179 Zoologischer Anzeiger. Leipzig. [Pr. 159 Garten. Franlfurt a. M. [Pr. 164 Muséum zu Berlin. Halle a. S. [Pr. 659 Jahresbericlit. Berlin. [Pr. 141 Zoologisches Centraiblatt. Leipzig. [Pr. 281 Zoologist ( The). IoK Gravier (Ch.). Sur le Porites Bernardi Gravier 9S Délégation pour assister au Congrès international de Zoologie à Gratz. 120 Sur les Annélides Polychètes recueillis par M. Rallier du Raly aux îles Kerguelen 1 97 — Sur quelques formes nouvelles de Madréporaires de la baie de Tad- jourali (golfe d'Aden) 278 — Sur les Madréporaires de la baie de Tadjourah (golfe d'Aden) 3ai Grkhant (Nestor), Professeur de Pbysiologie générale. Décès : 2G mai 1910. Allocution prononcée par M. Edmond Perrier. Notice sur ses titres et principaux travaux • ' 1 ■> Grouvelle (A.), Directeur honoraire des Manufactures de l'Etat, Corres- pondant du Muséum. Description d'un Goléoptère Golydiide nouveau do Madagascar 209 GuÉRiN (J.-E.-D.), Préparateur à la Chaij-e de Malacologie. Mise en congé (1 7 février 1910) ^ GuiLLACMiN (André). Nomination de Préparateur de la Chaire de Rota- nique (Phanérogamie) |"i^ avril 1910] lao — Un membre méconnu de l'Expédition à la recherche de La Pérouse, le jardinier Lahaie '^•^" Hamy (D' Ernest t.), Membre de l'Institut. Professeur au Muséum. Liste des Ouvrages et Mémoires publiés de 1860 à igo8, avec por- trait. Nouvelles Archives du Muséum, t. I, 5" série '1 Hariot (Paul), Assistant de la Chaire de Rotanique (Cryptogamie). Nomi- nation de Chevalier du Mérite agricole 120 Cryptogames rapportées par la iMission arctique française commandée par M. Charles Renard ^07 Harmand (J.) et Gallois (E.). Collections d'Insectes Coléoptères recueillies au Japon. Coléoptères Pédilides et Aiitliicides recueillis au Japon. Liste et description d'une espèce nouvelle, par M. Maurice Pic. . . 19 — Coléoptères Hylophiiides. Description des espèces nouvelles , par M. Mau- rice Pic '■" Horvatu (D' g.), Directeur du Muséum national hongrois à Ruda-Pesl, Correspondant du Muséum. Trois Réduviides nouveaux d'Afrique (Hémiptères) ^7 ' IIoE (Abbé). Licheaes, ntorphologica et (tnalomica disfosuil, 'Nomclha Ar- chives du Muséum , t. 1 , S' série ^ HuERRE. Nomination de Stagiaire du Muséum {ik novembre 1910) 296 IcnES (Lucien). Don d'un Grustacé Copépode Argulide de l'Argentine, Argulus Ichesi nov. sp. Description, par M. le Prof. E.-L. Rouvier, Figs 9^ Jeanpert (E.). Fougères récoltées par M. Pobéguin au Fouta-Djalon (Côte occidentale d'Afrique) ^^^ VII Jeanson (G.). Nomination de Préparateur de la Chaire de Physique appli- quée (39 avril 1910) 17^ JonoT (Paul). Faune malacologique des limons de Romainville (Seine).,. /i3 JouiiiN (L.). Délégation de TAssemblée des Professeurs pour roprésentiT le Muséum à l'inauguration du Musée océanographique de Monaco (17 février 1910) 3 — Délégation pour assister au Congrès international de Zoologie à Gratz. 120 — Don à la Bibliothèque du Muséum do nouvelles feuilles do sa Carte des gisements des Coquilles comestibles des côtes de France. . . 177 et 2A7 — Nomination d'Oflicier de l'ordre de Saint-Charles par le Prince de Mo- naco 119 Keisseb. Insectes recueilhs dans le Soudan français. Voir R. (,hudeau. . . . 266 KoEULER (R.), Professeur de Zoologie à l'Université de Lyon. Echinodermes des îles Kerguelen (recueillis par M. Rallier du Baty) 2i3 — et Vaney (G.). Note préliminaire sur les Crinoïdes du Travailleur et du Talisman 20 KoLLMANN (Max). Notc sur les genres Ericulim Geoflroy etEchinops Martin. 299 — Note sur les genres ClLirogale et Microcerus 3o i KiNCKEL d'Herculais (J.), Assistant au Muséum. Annonce d'une conférence demandée sur les ravages des Sauterelles dans les diflerents pays, ainsi que sur les moyens préventifs et les procédés de destruction au Congrès international d'Entomologie tenu à Bruxelles en août 1 9 1 0 , 121 Lacoste (Commandant). Mission dans la Mongolie septentrionale. Rela- tion du voyage, par le D"" Bertaud du Chazaud, Médecin de la Ma- rine , Attaché à la Mission 5o Lagerueim (De), Professeur de Botanique à l'Ecole supérieure de Stockholm. Nomination de Correspondant du Muséum (17 mars 1910) 190 Laiiaie, Chef de l'École botanique du Jardin du Roy. Membre de l'Expédi- tion envoyée à la recherche de La Pérouse (voir Guillaumin) 356 Lambour, Préparateur au Muséum. Admission à la retraite (7 octobre 1910) 29/i Lamy (E.), Préparateur à la Faculté des Sciences, Attaché à la Chaire de Malacologie. Nomination d'Ollicier de l'Instruction pui)lique (a avril 1910) 120 — Mollusques recueillis par M. Rallier du Baty aux îles Kerguelen (1909). 19S — Mission dans l'Antarctique, dirigée par M. le D' Charcol (1908- 1910). Collections recueillies par M. le D' Jacques Liouville. Gastro- podes Prosobranches et Scaphopodes 3i8 — — Pélécypodes 388 LAi>EnRiî(E (Colonel). Fossiles de TOue'd Azaouak (Soudan). Étude par M. Paul Lemoine ^3 1 Laye, Chef do carré au Muséum. Nomination d'Ollicier du Mérite agricole ( 9 1 août 1910) 990 Le Cerp (F.) ot BouLLET (E.). Descri[)liou de formes nouvelles d'Hclico- nides (Lépidoptères Rhopalocèrcs), PI. III. Deuxième notc ai' VIII Lecomte (Henri). Délégation pour assister à Berlin au Congrès internatio- nal d'Agronomie tropicale i g o — Présentation de fascicules de la Flore générale de i'Indo-Chinc jat 177 et 997 — Les nouveaux services botaniques de l'Université de Berlin 226 Legendre (D"^ A.-F.) et Lemoine (Paul). Grandes lignes de la Géologie du Pays Lolo (Se-Tchouen, Chine) 5g Legendre (Aimé-François), Médecin-major des Troupes coloniales. Mis à la disposition de M. le Ministre de l'Instruction pujjlique , sur la demande de M. le Directeur du Muséum, pour accomplir, en Indo-Chine et dans la Chine occidentale, une mission ayant pour but d'effectuer des recherches de Géographie et d'Histoire naturelle (avril 1910). . 120 Legendre (R.), Préparateur au Muséum (Chaire de Physiologie). Recher- ches sur le réseau interne de Golgi des cellules nerveuses des gan- glions spinaux 33 — etMiNOT (H.). Essais de conservation hors de l'organisme des cellules nerveuses des ganglions spinaux. (Première note.) aSS — et H. PiÉRON. Critiques expérimentales de quelques théories physiolo- giques du sommeil 289 — et FABRE-DoMERGnE (P.). Recherches du Bacterium^ coli dans i'eau de mer au moyen des méthodes employées pour l'eau douce 34o — PiÉRON (H.). Résultats de diverses injections de liquides d'animaux insomniques 3i3 Leuoine (Paul). Sur les résultats d'un sondage profond à l'hôtel des Grandes-Dalles (Seine-Inférieure) aaS — Sur les fossiles de l'Oued Azaouak (Soudan) envoyés par le Colonel Laperrine 23i Lépine , Préparateur au Laboratoire colonial du Muséum. Note sur un pro- cédé de photographie trichrome par les virages 339 Lesne (P.), Assistant au Muséum. Notes sur les Coléoptères Térédiles. h. Les Bostrychides des îles Galapagos i83 — Notes sur les Coléoptères Térédiles. 5. Un hôte des tubercules alimen- taires d'Aroïdées provenant des sépultures anciennes du Pérou, Chondrotheca aspenda nov. gen. nov. sp. [Dorcatomini) Fig 3o5 Lévy. Nomination de Boursier du Muséum ( 1 A novembre 1910) 295 LiOT, Patron marinier du Laboratoire maritime du Muséum à Tatihou (Manche). Nomination d'Officier d'Académie (1" janvier 1910). . . 3 LiouviLLE (D"" Jacques), Naturaliste de la Mission dans l'Antarctique diri- gée par le D"' Charcot. Liste et description des espèces nouvelles des Mollusques Gastropodes Prosobrancbes et Scaphopodes, par M. Ed. Lamy .^ 3 1 8 — Liste et description des espèces nouvelles de Mollusques Pélécypodes, par M. Ed. Lamy 388 LoRANCHET. Arthropodes recueillis aux îles Kerguelen. Crustacés. Etude , par M. le Prof. E.-L. Bouvier 96 — Notes sur les habitudes des Mouches sans ailes {Anatalanta aptera et Amalopteryx maritima Eaton) trouvées à Kerguelen 96 IX — LonANCHET. Pmclla Balœmpterœ rocueillie sur une Balénoptère à Kerjjuc- len. Note, par M. A. Quidor 97 Loyer, Secrétaire {général de ia Société d'ArrlinKilalion. Remise à Sa Ma- jesté Ferdinand I", Tsar de Bulgarie, de la Médaille à relli^ie de Geoffroy-Saint-Hiiaire, fondateur de ia Société, au nom de M. Ed- mond Perrier, son président 2 '(() Mangin (Louis). Délégation pour assister à Berlin au Congrès international d'Agronomie tropicale 120 Maquenne (L.) et Demoussy. Recherches sur le noircissement des feuilles. . 37 Matout (Louis-René), Assistant delà Chaire de Physique appliquée. Nomi- nation d'OlTicier de l'instruclion publique ( i3 juillet 1910) agf) Menegaux (A.), Assistant au Muséum. Mission géodésicjue de l'Equateur. Liste des Oiseaux rapportés par le D' Rivet i36 — Le 5° Congrès international d'Ornithologie tenu à Berlin, du 3o mai au U juin 1910 ^^9 — Étude d'une collection d'Oiseaux du Pérou, recueillis au Pérou par M. G.-A. Baer '. 3.')9 Merrill (G.-P.), Conservateur du ^Muséum national de Washington. Don d'un échantillon de la Météorite de Thomson. Élude, par M. Sta- nislas Meunier "^9 Meunier (Fernand). Nouveaux Paléodictyoptères des Houillères de Com- mentry (Figs.) ^83 Meunier (Stanislas). — Délégation de l'Assemblée des Professeurs pour représenter le Muséum à l'inauguration du Muséum océanographique de Monaco ( 1 7 février 1910) ^ — Désignation par l'Assemblée des Professeurs et le l\L'nistre de l'In- struction publique pour être Assesseur du Directeur (17 et ai fé- vrier 1910) ^ — Sur la Météorite de Thomson '^9 — Les Grottes de Bellamare, à la Havane (Cuba), d'après la correspon- dance et un envoi de M. Paul Serre, Correspondant du Muséum.. , ho La Grue de la Seine , conférence faite au Muséum le dimanche 6 mars 1910 '»'' — Présentation et don à la Bibliothèque de l'ouvrage de MM. Ernest Durand et G. Baratte, intitulé Flone Libycœ Prodromus (Catalogue raisonné des Plantes de la Tripolitaine) agS Aperçu géologique sur la Tripolitaine annexé au Prodromus Flone Li- bycœ ^9" MiLLET-HoRsiN, Médcciii-major à Gabès (Tunisie). Nomination de Corres- pondant du Muséum (a() mai 1910) 177 MocQUARD (F.), Assistant honoraire au Muséum. Sympitis dos Familles, genres et espèces des Reptiles écailleux et des Hatvaciens de Madagas- car, Nouvelles Archives du Muséum, t. 1, 5" série 3 Reclilicalion du nom spécifique de Phrynncephalus Olivieri, Dum. et Bibr • • 1 3 Voyage de M. le D' Louis Vaillant dans l'Asie centrale (AHssion Pel- liot-Vaiilant). Reptiles et Batraciens 1^5 Morgan (J. de), Délégué générai en Perse. Donateur de collections de fossiles et de collections entomologiques recueillies en Perse, Nomination de Correspondant du j\Iuséum (20 janvier 1910) 3 Neumann (L.-G.), Professeur à l'École vétérinaire de Toulouse. Sur trois types d'Ixodùue de Kolenati appartenant au Muséum d'Histoire natu- relle de Paris 191 Necville, Préparateur à la Chaire d'Anatomie comparée. Nomination de Clievalier de l'ordre de Saint-Cliarles par le Prince de Monaco 119 NoiKOT, Capitaine d'infanterie coloniale. Mis à la disposition de M. le Mi- nistre de l'Instruction publique, sur la demande du Directeur du Muséum, pour accomplir en Inrlo-Chine et dans la Chine occiden- tale une mission ayant pour hut (l'etlectuer des recherches de Géo- graphie et d'Histoire naturelle (avril 1910) 120 Olivier (E.), Correspondant du Muséum. Mission géndésique de l'Equa- teur. Collections recueillies par M. le D'' Rivet. Insectes: Coléoptères Lampyrides 186 Orbigny (H. d'). Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild en Ahyssinie et dans l'Afrique orientale anglaise. Coléoptères Ontho- phages ( 2° partie) 3o8 Pax (D' Ferdinand), Assistant à l'Institut zoologique de l'Université de Breslau. La Paléontologie et la distribution géographique des Acti- nies , 827 Pellegrin (François). Nomination de stagiaire du Muséum (li novembre 1910) 29^ Perrier (Edmond), Membre de l'Institut, Directeur du Muséum. Allocution au sujet de la mise à la retraite de M. Léon Vaillant, Professeur au Muséum, Assesseur du Directeur 9 — Allocution à propos de la morl de M. N. Gréhant, Professeur au Muséum 1 1 5 — — à propos de la mort d'Alexandre Agassiz, Associé étranger de l'Académie des Sciences, Correspondant du Muséum 117 — — au sujet de la mise à la retraite de M. Jules Poisson, Assistant au Muséum, et de la mort de son fils Eugène Poisson, Correspondant du Muséum 176 — — à propos de la mort de M. F. Geay, Voyageur naturaliste. Cor- respondant du Muséum 1 7Û — — prononcée lors de la visite que Sa Majesté Ferdinand I", Tsar de Bulgarie, a faite au Muséum le 37 juin 1910 ai4 — — à propos de la mort de M. Bamberger, ancien Député de l'Alsace- Lorraine, Bibliothécaire du Muséum 298 — — à propos de la mort de M. le D"^ Ernest-Armand Durand, Membre de la Société des Amis du Muséum et Donateur 298 — — à propos de la mort de M. Fremiet, Statuaire, Membre de l'Institut, Professeur au Muséum 29^ XI Perrier (Edmond), Complerendu des Fêtes données à l'occasion de l'inau- guration du Musée océanographique de Monaco 118 — — de la cérémonie de la remise de la Médaille destinée à commémorer l'o'uvre de J.-II. Fabrc, Correspondant de l'Institut et du Muséum, Membre honoraire de la Société entomologique de France 1 1 y — Délégation par l'Assemblée des Professeurs pour représenter le Muséum à l'inauguration du Musée océanographique de Monaco (17 février 1910) 3 — Délégation pour assister au Congrès international de Zoologie à Gratz. tao — Inondation du Muséiun en janvier 1910. Exposé des mesures prises pour lutter contre le fléau , pour sauver les collections et les animaux de la Ménagerie. Eloges adresssés au personnel. Constatation des pertes et des dégâts 2 — Nomination de Grand- Officier de l'Ordre de Saint-Charles par le Prince de Monaco 119 — Nomination de Directeur du Muséum pour une nouvelle période de cinq ans (16 juin 1910) 2^7 Perrot, Professeur à l'Ecole supérieure de Pharmacie. Délégation pour assister au Congrès international d'Agronomie tropicale de Berlin. . lao Philippe. Nomination de Boursier du Muséum (i4 novembre 1910) 296 PiiisALix (M"" Marie). Action physiologique du mucus des Batraciens sur ces animaux eux-mêmes et sur les Serpents; cette action est la même que celle du venin de vipère 1 o.3 — Immunité naturelle des Batraciens et des Serpents contre le venin mu- queux des premiers et mécanisme do celle immunité 109 — Morphologie des glandes cutanées des Batraciens apodes et en particu- lier du Dermophis Thomensis et du Siphonops annuïatus , PI. V et VI. 288 — Structure et signification de la Glande brachiale du Pelobates cultripes, PI. VII 289 — Structure et signification des poils du Trichobatrachus robustus Bou- lenger, PI. VIII SAG Pic (Maurice). Coléoptères Pédilides et Antbicides recueillis au Japon par MM. J. Harmand et E. Gallois 19 — Coléoptères Hylopliilides originaires d'Abyssinic (recueillis par le D"' J. Royer) et du Japon (recueillis par MM. J. Harmand et E. Gal- lois ) 21 — Mission géodési([ue de l'Equateur. Collections recueillies par le M. D' P. Bivel. Coléoptères Plinides, Anlhicides et llylophilides i5^ PuÎRON (Henri). Le rythme des attitudes miméliques chez un Phasniide (Ortlioptère) , le Di.rippus morosus ig3 — et Lkiiendhe (B.). Critiques expérimentales de quelques théories physio- logiques du sommeil 289 — — Bésultat des diverses injections de liquides d'animaux insomiiiques. 3^3 PoBÉGUiN, Administrateur colonial. Fougères récoltées au Foula-Djalon (Côte occidentale d'Afrique). Liste, dressée par M. Paul Danguy /io3 Poisson (H.), Préparateur au Muséum. Chaire de Culture. Note sur im Cypripcdiuiu monstrueux 4 08 XII Poisson (H.), Conseiller du Gouvernement de l'Afrique occidentale, Corres- pondant du Muséum. Décès : 22 mai 1910. Allocution prononcée par M. Edmond Perrier 175 Poisson (Jules) , Assistant honoraire au Muséum. Rappel par M. Edmond Per- rier des services rendus au Muséum 175 Porter (Carlos), Directeur du Musée de Santiago, Chili. Répartition des matériaux devant servir à la publication d'une Faune du Chili entre les spécialistes 4 Quidor(A). Note préliminaire sur PmeJln Balœiwpterœ , recueillie par M. Loranchet aux îles Kergueien 97 Rallier du Baty (R.), Capitaine au long cours. Collections recueillies aux Iles Kerguélen en 1909. Arthropodes marins. Liste et étude, par M. E.-L. Bouvier 178 — Annélides polychètes. Liste dressée par M. Ch. Gravier 197 — Mollusques. Liste dressée par M. Ed. Lamy 198 — Échinodermes. Liste dressée par M. R. Koehler 2 13 — Plantes. Liste dressée par M. Paul Danguy 276 Ramond (G.) , Assistant au Muséum. Géologie du nouveau chemin de fer de Paris à Chartres (1" note sommaire) 220 Rivet (D''), Assistant au Muséum. jMission géodésique de l'Equateur. Collections recueillies par lui. Description des espèces nouvelles de Coléoptères Cérambycides, par M. E. Gounelle i5 — Description dos espèces nouvelles de Coléoptères Malacodermes , par M. J. Bourgeois 3 1 0 — Note préliminaire sur les Ophidiens, par M. R. Despax 368 — Description des espèces et variétés nouvelles de Coléoptères Coccinel- iides, par M. le D' A. Sicard 384 Roger (D''J.). Collections recueillies en Abyssinie. Description d'un Coléop- tère Hylophilide , par M. Maurice Pic ai RoLAND-GossELiN , Botanislo. Nomination de Correspondant du îMuséum (16 juin 1910) 2^7 RoMEu (A. de). Sur les roches rapportées de Guinée par M. G. Chautard.. . ^ Rothschild (Baron Maurice de). Collections recueillies dans l'Afrique orien- tale (Abyssinie et Ethiopie). Etude des Entomostracés d'eau douce, par M. E. Daday de Dées 253 — Collections recueillies en Abyssinie et dans l'Afrique orientale anglaise. Étude des Coléoptères Onthophages , par M. H. d'Orbigny ( 2' partie). 3o8 Roule (Louis), Docteur es sciences, Docteur en médecine, Professeur à la Faculté des Sciences de Toulouse. Nomination de Professeur de Zoo- logie (Reptiles et Poissons) [8 juillet 1910] 296 RouYER. Délégation de Chef do carré fleuriste au Muséum (91 novembre 1910) 295 1 1 Sacleux (R.-P.), Corre^^pondant du Muséum. Sur les Collections botaniques faites par M. Alluaud dans l'Afrique orientale, spécialement sur les aïonts Kilima-Ndjaro, Kénia et Rouwenzori en 1908 et 1909. 100, tG6, 278 et 399. — xm — Semichon (Louis), Docteur es sciences. Nomination de Préparateur de la Chaire d'Anatomic comparée {ik avril 1910) 120 Serre (Paul), Vice-Consul à la Havane, Correspondant du Muséum. Lettre donnant des renseignements sur une race de Mammifère insectivore, le Solenndon pnradoxus , de Cuba et annonçant l'envoi de cristaux et de stalactites de la Grotte de Bellamar (28 janvier 1910) 4 — Les Grottes de Bellamar, à la Havane (Cuba), d'après cette correspon- dance et l'envoi reçu par M. le Prof. Stanislas Meunier lio SiCARD (D'' A.), Médecin-Major. Mission géodésique de l'Equateur. Collec- tions recueillies par M. le D' Rivet. Coléoptères : Coccinellides nou- velles SSli SoLLAUD (E.). Sur l'identité des genres Anchistella A. Milne-Edwards et Campylonotus Bâte 877 SoDNY (J.), Attaché au Laboratoire de Culture. Note sur le travail d'une Abeille ( Osmia cornuta) 1 gO ScRCOUF (Jacques), Chef de travaux au Laboratoire colonial du Muséum. Collections recueillies pftr M. M. de Rothschild dans l'Afrique orien- tale anglaise. Diptères nouveaux. Description de deux Pangonia. ... .386 TouRNEFORT. Documeut inédit sur son voyage en Orient, publié par M. le D' Ed. Bonnet 2^7 Tournois (J.). Sur quelques anomalies florales de Ilumulus japonicux 33 1 Trémeaij de RociiebrijNE (D'), Ancien Médecin de la Marine, Assistant au Muséum (Chaire de Malacologie). Admission à la retraite (28 no- vembre 1910) 353 TnouESSART (D"' E.-L. ), Professeur au Muséum. Description d'un insectivore nouveau de la fmnille des Erinaceidae, Neotetrachus sinensis. PI. I et H 5 — Don à la Bibliothèque du Muséum de son ouvrage intitulé : Faune des Mammifères d'Europe, Berlin, 1910 297 — Sur la Faune des Mammifères d'Europe 297 TuRQUET (J.), Docteur es sciences. Préparateur au Laboratoire colonial du Muséum. Don à la Bibliothèque du Muséum de sa thèse intitidée : Recherches anatomiques sur les Comdretvh africains 2/17 Vaillant (Léon), Professeur de la Chaire d'Herpétologie et d'Ichtyologie. Admission à la retraite {■ah janvier 1910). Nomination de Professeur honoraire (ai janvier 1910) n — Présentation et don à la Bibhothèque du tome I de la .5" série des Nouvelles Archives du Muséum d'Histoire naturelle ', 3 — La Ménagerie des Reptiles au 3 1 décembre 1 909 11 Vaillant (D'' Louis), Médecin-Major, Naturaliste voyageur. Collections recueillies dans l'Asie centrale (^Mission Pflliot-Vaillant). Liste et Description des csj)èccs nouvelles de Hepliles et Bniracions, par M. V. Mocquard iZi5 XIV — Vaillant (D"^ Louis), Les Ombeililères. Liste et description des espèces nou- velles , par H. de Hoissieu 1G2 Vaney (C.) [et Koehleu (R.)]. Note préliminaire sur les Crinoïdes du Tra- vailleur et du Talisman, Figs 26 — Une nouvelle espèce de Promachocrinus {P. Joubini), Figs i58 Verneau (R.). Délégation de l'Assemblée des Professeurs pour représenter le Muséum à Tinauguration du Musée océanographique de Monaco (17 février 1910) 3 Viré (Armand). Nomination de Directeur du Laboratoire de Biologie sou- terraine à l'Ecole pratique des Hautes Études (3.5 mai 1910) 176 Waterlot, Agent d'imprimerie à Porto-Novo (Dahomey). Lettre p;ir laquelle il se met de nouveau à la disposition du Muséum pour l'envoi d'ani- maux et de collections (i5 février 1910) 5 Weiss (A.). Diptères Asilides recueillis dans l'ilc de Djerba (Tunisie). Description du Saropogon Weissii, nov. sp. , par M. le Professeur Bezzi de Turin 3i 3 TABLE PAR ORDRE MÉTHODiQUE. ACTES ET HISTOIRE DU MUSEUM. Pngps. Acquisition de la Collection d'Oiseaux constituée au Pérou par U. G.-A. Baer, au cours de son voyngc à travers les Andes et la haute vallée du Maranon (1900-1901) 309 Admission à la retraite de M. Châtelain (Henri), Secrétaire du Muséum national d'Histoire naturelle (18 juillet 1910) 29/1 — de M. Lainhour, Préparateur de la Chaire d'Herpétologie et d'Ich- tyolojjic ( 7 octobre 1 909 ) • 296 — de M. Trémeau de Rochcbrune, Assistant de la Chaire de Malacolojrie (38 novembre 1910) 353 — de M. Léon Vaillant, Professeur de Zoolo<;ie (Reptiles, Batraciens et Poissons), Assesseur du Directeur aux Béunions des Naturalistes du Muséum (2/1 janvier 1910) 7 Affectation par l'Etat du navire Pourquoi Pas? mis à la disposition de l'Ex- pédition française au Pôle Sud, dirigée par M. le D"' Charcot, au Muséum national d'Histoire naturelle pour servir de Laboratoire flottant ( 2 1 novembre 1910) 353 Conférences publiques du Dimanche : Tableau indiquant les sujets devant être traités et les dates 9r) — de M. le D' Millet-Horsiu, MédccIn-major à Gabès (Tunisie), cornu e Correspondant du Muséum (26 mai 1909) 177 — de M. Morgan (,1. de), Délégué général en Perse, donateur de collec- tions, comme Correspondant du Muséum (20 janvier 1910) 3 — de M. Neuville, Prc[)arateur de la Chaire d'Anatomie comparée, comme Chevalier de l'Ordre de Saint-Charles de ^lonaco 119 — de -M. Olivier (Ernest), Entomologiste, comme Correspondant du Muséum ( 9 6 mai 1910) 177 — de M. Pellogrin (François) comme Stagiaire du Muséum (1/1 no- vembre 1910) 29;) — de M. Perrier (Edmond), Membre de l'Institut, Professeur au Muséum, comme Directeur du Muséum pour une nouvelle [lériode de cinq ans ( 16 juin 1910) 2/17 — — comme Grand Officier de l'Ordre de Saint-Charles de Monaco. . . 119 — de M. Philippe comme Boursier du Muséum {\h novendjre 1910).. . . 296 — de M. Roland-Gossclincomme Correspondant du Muséum (16 juin 1910) 2Z17 — de M. Roule (Louis), Docteur es sciemes. Docteur eu médecine, Pro- fesseur à la Faculté des Sciences de Toulouse, comme Professeur de Zoologie (Reptiles et Poissons) [8 juillet 1910] 29/1 — de M. Semichon (Louis), Docteur es sciences, comme Préparateur de In Chaire d'Anatomie comparée 120 — de M. Thériot, Directeur de l'Ecole supérieure du Havre, comme Cor- resjtondant du Muséum (3 novend)re 1910) 29^ ^ de M. Vaillant (Léon), Professeur au Muséum, comme Professeur honoraire (2^ janvier 1910) 3 — de M. Viré (Armand) comme Directeur du Laboratoire; de Biologie souterraine à l'Ecole pratique des Hautes Eludes (29 mai 1910). . . 17(3 — do M. VVille, Professeur de Botanique à rUnivcrsitc de (christiania, comme Correspondant du Aluséum f 1 7 mars 1910) 120 Rèjtlcment déterminant les con litions d'admission au Miisikim (b'> artistes exécutant des travaux personnels 2/i() "-o" XX ZOOLOGIE ET ANATOMIE. VERTEBRES. MAMMIFERES. Noie sur les genres Chimgak et Microcehus, par M. Max Kolimann 3oi — Ericidus et Echinops, par M. Max Kolimann 299 Description d'un Insectivore nouveau de la famille des Erinaceidee (PI. I et II) {Neotetrachus nov. gen. N. sinensis nov. sp.), par M. E.-L. Troues- sart *' Note sur la Faune des Mammifères d'Europe, par M. E.-L. Trouessart 297 OISEAUX, Mission géodésique de l'Equateur. Liste des Oiseaux rapportés par M. le D' Rivet , par M. A. Menegaux 1 36 Le V Congrès international d'Ornithologie, tenu à Berlin, par M. A. Menegaux ^^9 Élude d'une collection d'Oiseaux du Pérou (recueillis par M. G.-A. Bacr). SSg REPTILES. Mission géodésique de l'Equateur. Collections recueillies par M. le D' Rivel. Note préliminaire, relative aux Ophidiens, par M. R. Despax 368 La Ménagerie des Reptiles au 3i décemitro 1909, par M. Léon Vaillant. . 11 Voyage de M. le D"^ Lduis Vaillant dans l'Asie centrale (Mission Pelliot- Vaillant). Reptiles et Batraciens, par M. F. Mocquard l'iS Morphologie des glandes cutanées des Batraciens apodes et en particulier du Dermophis Thoniensis et du Siphonops annulatus (PI. V et VI), par M"" Marie Phisalix ^38 Structure et signification des poils du Trichobalrachus robuslus Boulenger (PI. VIII), par M""= Marie Phisalix 366 INVERTEBRES. CRUSTACES. Sur ridontité des genres Anchisliclla et Cawpijloiwlii.i , Figs., par M. E. Soilaud • 377 Un Arguiide nouveau de l'Argentin-- : h-pdus Ichesi, Fig. , par M. L.-L. Bouvier 9^ Les Cumarés des Expéditions du Travailleur et du Talisman, Figs., par M. W. T. Calmann »^o XXI Sur quelques Crustacés Décapodes marins recueillis à l'île Maurice. Note de M. E.-L. Bouvier 876 Quelques Arthropodes recueillis aux îles Kerguélen : Crustacés (Cirripèdes, Copépodes, Isopodcs), par M. Fi.-L. Bouvier ç).") Collections recueillies par M. le bar»u M. de Rothschild dans l'Afrique orientale (Abyssinio et Ethiopie). Entomostracés d'eau douce, par M. E. Daday de Dées 253 Note préliminaire sur Penella Balœnopterœ , par M. A. Quidor 97 Un cas de parasitisme exceptionnel chez la Sardine [Inconvénient des dénominations zoologiques mal connues], Lernœenicus Sardinee et L. Spraltœ 383 INSECTES. Coléoptères. Coléoptères Anthicides et Pédilides recueillis au Japon par MM. J. Har- mand et E. Gallois . par M. M. Pic 19 Mission géodésique de l'Equateur. Collections recueillies par M. le D' Rivet. Coléoptères Anthicides , Hylophilides et Ptinides, par M. M. Pic. . . i5/j — — Coléoptères Cérambycides , par M. E. Gounelle i5 — — Coléoptères Coccinellides, par M. le D'' A. Sicard 384 Description d'un Colydiide nouveau de Madagascar, par M. A. Grouvelle. . 269 Coléoptères Hylophilides nouveaux originaires d'Abyssinie (D'' Roger) et du Japon (D"' J. Harmand et E. Gallois), par M. M. Pic 91 Mission géodésique de l'Equateur. Insectes recueillis par M. le D' Rivet. Coléoptères Lampyrides, par M. E. Olivier 186 — — Coléoptères Malacodermes, par M. J. Bourgeois 3io Collections recueillies par M. M. de Rothschild en Abyssinic et dans l'Afrique orientale anglaise. Coléoptères Onthophages (a" partie), par M. H. d'Orbigny 3o8 Collections recueillies dans le Sahara et les régions voisines par M. R. Chudeau. Coléoptères Lamellicornes du genre RhijHsemus Figs 966 Note sur les Coléoptères Térédiles. — /i. Les Bostrychides des îles Gala- pagos , par M. P. Lesne 1 83 5. Un hôte des tubercules alimen- taires d'Aroidées provenant des sépultures anciennes du Pérou {Chnndrolkeca asperula) nov. gen. uov. sp. Fig. , par M. P. Lesne. . 3o5 Or ihop lèves. Mission géodésique de l'Equateur. Collections recueillies par M. le D'" Rivet. Orthoptères Forficuhdes, par M. A. Borelli 1 ôG Le Rythme des attitudes mimétiques chez un Pliasnu'dc (Orthoptère), le Dixippus mnroxus, par M. H. Piéron 1 93 Hyménoptères. Note sur le travail d'une Abeille [Osviia bicornii), par M. J. Souny 196 XXII Lépidoptères. Description do formes nouvcllos d'Héliconides [Li^pidoplèros Tîhopalocèros] , par MM. E. Bonllet et F. Le Cerf (Deuxième note), PI. III 9/1 Hémiptères. Sur les glandes labiales d'un Insecte Hémiplère [LetJiocerus coi-dnfamis) , par M. E. Fauré-Fremîet 35o Trois Réduviides nouveaux d'Afrique, par M. G. Horvath 971 Diptères. JNote sur iliabitat dos Mouches sans ailes {Analalanta optera et Amaliijitcrijx inaritima) trouvées aux îles Korguelen, par M. Loranchet 9G Collections recueillies par M. M. de Rothschild dans l'Afrique orientale an- glaise. Diptères nouveaux. Description de deux Pangonia, par M. J. Surcouf 386 Diptères Asilides recueillis par M. A. Weiss dans l'ile de Djerba (Tunisie). Description du Saropogon Weissii nov. sp. , par M. le Prof. Bezzi, de Turin 3i3 VERS. Annélidcs. Sur les Annoiides Polychèlos recueillis par M. Rallier du Baty aux ilos Kerjjuelen , par M. Ch. Gravier 197 MOIXIJSQUKS. Conlribulioa à la Faune iiinlacolojjiiiuo de FAI'riijue é(jnaloriali'. XXlii. 3IolIu-iqucs recueillis par M. le Lieutenant Forrandi dans l'Ej^uoi cl le Bodel('' (N.-E. du lac Tchad), par M. L. Germain ao/i Faune inalacologique des limons do Rumaiaville (Seine), par M. Paul Jodot 'l3 Mission dans TAntarcticjue dirigée par M. le D' Cliarcot (1908-191(1). Col- lections recueillies par M. lo D' .1. Liouvilie. Ga-^tropodes Proso- branches et Scaphopodes, par M. Etl. Lamy 3 18 — — Pélécypodes, par M. Ed. Lamy 388 Mollusques recueillis par M. Rallier du Baty aux îles Ker;;uelen (1909), par M. Ed. Lamy 198 liCHINODEP.MES. Noie préliminaire sur les Criuoides du Travaillcnr vX ilu Tali.siiKiii , Figs., par MM. R. Knehlcr et C. Yancy aO Echinodermes des îles Kerjjuelen, par M. R. Kœhlcr 21 3 Une nouvelle espèce de Promachocrinns (P. Joubini), Fijjs. , par C. Vaney. i58 XXIII r t COELENTERES. Anthozoaires. Sur quelques formes nouvelles rie Madréporaires de la baie de Tad- jourah, par M. Cli. Gravier 278 Sur le Parités Bermrdi Gravier, par M. Ch. Gravier 9^ La Paléontologie et la distribution géographique des Actinies, par M. Fer- dinand Pax 327 PROTOZOAIRES. For aminif ères. Revision des Foraminifères arénacés, par M. E. Fauré-Frenaiet 4io Infiisoires. Sur le Pknkton de la baie de la Hougue (Zooplankton) 35 1 et 359 BOTANIQUE. Sur les roUections botaniques faites par M. Alluaud dans l'Afrique orien- tale, spécialement sur les monts Kilima-Ndjaro, Kénia et Rouwen- zori en 1908 et 1909 par le R. P. Sacleux 100, 166. 978 et 899 Cryptogames rapportées par la Mission arctique française commandée par M. Ch. Bénard, par M. P. Hariot • 887 Note sur un Cijpvipodium monstrueux, par M. H. Poisson ^ ioB h'Erytlmna imlica Lamk. en Indo-Chine : son extension géographique, ses applications, son bois, Figs., par MM. Dubard et Th. Eberhardt.. . 338 Sur quelques anomalies florales de Humulm japonicus, par M. J. Tournois. 33 1 Les Ombellifères de la Mission Peiliot-Vaillant, par M. H. de Boissieu.. . . 162 Mission scientifique occidentale française (Dahomey, 1910). Les Parlaa de r Afrique occidentale, par M. Aug. Chevalier 169 Mission scientiliquo de l'Afrique occidentale française. Le Riz sauvage de l'Afrique tropicale, par M. Aug. Chevalier l^oh Liste des Plantes recueillies aux iles Kerguélcn par MM. Bossière et M.Ral- her du Raly, dressée par M. Paul Danguy 276 Les nouveaux services botaniques de l'Université de Berlin, par M. H. Le- comte ""'^ Recherches sur le noircissement des feuilles , par MM. L. Maquenne et De- moussy • * 7 Sur le Plnnldon de la baie de la Hougue {Phiitoplanldon), par M. E. Fauré- Fromiet ^^^ XXIV PALÉONTOLOGIE, GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE. PALEONTOLOGIE. Faune malacologique des limons de Romain viile , par M. Paul Lemoine. . . /i3 Sur les Fossiles de la vallée de TOued Azaouak rapportés par M. le Colonel Laperrine , Figs. , par M. Paul Lemoine aSi Nouveaux Paléodictyoptères du Rouiller de Commenlry, Figs., par M. Fer- nand Meunier 2 33 GEOLOGIE. La Crue de la Seine. Conférence faite au Muséum le 6 mars igio par M. Stanislas Meunier 64 Grandes lignes de la Géologie du Pays Lolo (Se-Tchouen, Chine), Carte, par M. le D' A. -F. Legendre et M. Paul Lemoine 69 La Grotte de Bellamar à la Havane (Cuba), d'après la correspondance et un envoi de M. Paul Serre, par M. Stanislas Meunier ko Sur les résultats d'un sondage profond à l'hôtel des Grandes-Dalles (Seine- Inférieure), par M. Paul Lemoine aaS Sur les roches rapportées de Guinée par M. J. Chautard, par M. A. de Romeu ^9 PHYSIOLOGIE. Action physiologique du mucus des Batraciens sur ces animaux eux-mêmes et sur les Serpents; cette action est la même que celle du venin de Vipère , par M"'" Marie Phisalix 1 o3 Essais de conservation hors de l'organisme des cellules nerveuses des gan- glions spinaux, par MM. R. Legendre et H. Minot 285 Critiques expérimentales de quelques théories physiologiques du sommeil , par MM. R. Legendre et H. Piéron 289 Résultats de diverses injections de liquides d'animaux insomniques, par MM. R. Legendre et H. Piéron 343 Recherches du Bacterium coli dans l'eau de mer au moyen des méthodes employées pour l'eau douce, par MM. P. Fabre-Domergue et R. Le- gendre 2^0 XXV PHYSIQUE. Les idées modernes sur la constitution de la Matière. Conférence faite au Muséum le i o avril 1910, par M. Jean Becquerel 121 Note sur un procédé de photographie Irichrome par les virages, par M. Lé pine GEOGRAPHIE. La Mission du Commandant de Lacoste dans la Mongolie septentrionale, par M. le D"^ Bertaud du Chazaud, Médecin de la Marine, attaché à la Mission 339 TABLE PAR ORDRE GÉOGRAPHIQUE. EUROPE. Edbope en général. P Zoologie : Sur la Faune des Mammifères d'Europe, par M. E.-L. Troues- sart 397 Allemagne. Zoologie : Le V" Congrès international d'Ornithologie, tenu à Berlin, par M. A. Menegaux 269 Fbance. Zoologie et Botanique : Sur le Plankton de la baie de la Hougue; Phyto- planklon et Zooplankton, par M. E. Fauré-Fremiet 35 1 Paléontologie : Nouveaux Paléodictyoptères du houilier de Commentry, Figs., par M. Fernand Meunier a33 — Faune malacologique des limons de Romainviile (Seine), par M. Paul Jodot ^2 Géologie : Géologie du nouveau chemin de fer de Paris à Chartres (Pre- mière note), par M. G. Ramond aao — Sur les résultats d'un sondage profond à l'hôtel des Grandes-Dalles (Seine-Inférieure), par M. P. Lemoine 39'^> ASIE. Chine. Mongolie : Géographie : La Mission du Commandant Lacoste dans la Mongolie septen- trionale, par M. le D' Bertrand du Chazaud, attaché à la Mission. . 5o Se-Tchouen : Zoologie : Collections recueillies par la Mission catholique de Ta-Tsien-Lou (Province de Se-Tchouen). Description d'un Mammifère insectivore nouveau de la famille des Ennaceidœ (PI. 1 et 11), par M. E.L. Trouessart "^ — xxvn — Géologie : Grandes lignes de h Géologie du pays Lolo ( Se-Tchoucn ) , par MM. A. Legendre et Paul Lemoinc 59 Turkestan chinois : Mission Pelliot- Vaillant : Zoologie : Reptiles et Batraciens recueillis par M. le D' Louis Vaillant. Liste des espèces, dressée par M. F. Mocquard, avec description des espèces nouvelles iZi5 Japon. Zoologie : Collections recueillies au Japon par MM. J. Harmand et E. Gallois. Coléoptères Anthicides, Hylopliilides et Pédilides. Liste dressée par M. M. Pic , avec description des espèces nouvelles 1 9 et 2 1 AFRIQUE. Afrique équatoriale. Zoologie : Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équatoriale. par M. Louis Germain (suite) : XXIII. Mollusques recueillis par M, le Lieutenant Forrandi, dans rEjjuci et le Bodelé (N.-E. du lac Tchad). [Carte, fig. /18] ao/i Afrique dd Nord (Tunisie). Zoologie : Diptères Asilides, recueillis par M. A. Weiss, dans l'île de Djerba. Description du Sampogon Weissii, nov. sp. , par M. Bezzi, de Turin 3,3 Sahara et régions voisines. Zoologie : Collections recueillies par M. René Chudeau. Coléoptères lamellicornes du genre /î/))/.ssp/«?(s. Liste des espèces, dressée par M. G. Béuard, avec description des espèces nouvelles, Figs o()6 Paléontologie : Sur les Fossiles de l'Oued Azaouak (Soudan), envoyés par M. le Colonel Laperriue. Elude et description d'une espèce nouvelle, Ostrca Lapeirinei, Figs., par M. Paul Lemoine ;!3i Afrique orientale allemande. Zoologie : (iolleclions recueillies par M. Ch. Alluaud. Hémiptères Réduviides nouveaux, trouvés près de Tanga, dans la grotte de Kuinnuizi ( Ragauda leixcbricola et Marronpongm Alluaudi) , par M. If D' G. Horvath , . . . 371 XXVIII Afrique orientale anglaise. Zoologie : Collections recueillies par M. M. de Rothschild. Liste des Ento- mostracés d'eau douce, dressée par M. E. Daday de Dées, avec description des espèces nouvelles afiS — Description des espèces nouvelles de Coléoptères Onthopliages, par M. H. d'Orbigny 3o8 — Description de deux espèces nouvelles de Pangonia (Diptères Tabanides), par M. Jacques Surcouf 386 Afrique orientale allemande et anglaise. Botanique : Collections botaniques faites dans l'Afrique orientale, spécia- lement sur les monts Kilima-Ndjaro, Kénia et Rouwenzori, en 1908-1909, par M. AUuaud. Liste dressée par le R. P. Sacleux.. . . 100 166, 378 et 899 Afrique orientale française (Côte des Somalis et dépendances). Zoologie : Sur quelques formes nouvelles de Madréporaires de la baie de Tadjourah, par M. Ch. Gravier 278 — Sur les Madrépoiairos de la baie de Tadjourah (Golfe d'Aden). Liste dressée par M. Ch. Gravier 89/1 Abyssinie. Zoologie : Description d'un Hylopliilidc nouveau {Hijlophilus Rogeri), recueilli par le D' J. Roger, par M. M, Pic 21 Afrique occidentale français. Dahomey, 1910 : Mission scientifique de l'Afrique occidentale française : Botanique : Les Parhia de l'Afrique occidentale, par M. A. Chevalier 169 Région tropicale : Botanique : Le Riz sauvage de l'Afrique tropicale, par M. Aug. Chevalier . . ItoU t Fouta-Djalon : Botanique: Fougères récoltées au Fouta-Djalon, par M. Poléguin , Admi- nistrateur colonial. Liste, drossée par M. E. Jeanpert /m.*? Guinée française. Géologie : Sur les roches rapportées de Guinée, par M. J. Chautard. Etude, par M. A. de Romeu ......,,..........,......,..••..• t r . ^9 XXIX Madagascar. Zoologie : Description d'une espèce nouvelle d'Hémiptère Réduviide, par i¥. G. Horvatli 272 — Description d'un Coléoptère Colyiide, par M. A. Grouveiie 269 San Thomé (Golfe de Guinée). Zoologie : Sur le Poi-ites Bernardi Gravier, par M. Ch. Gravier . 98 AMERIQUE. Amérique du Noud. Géologie : Sur la Météorite de Thomson, par M. Stanislas Meunier 89 Antilles. Zoologie : Description d'une forme nouvelle d'Héiiconide ((Lépidoptère Rhopalocèrc) : Eueides clcohœa var. monochroma (P). III, fi{;. 7), fie Haïti et de Saint-Domingue, par MM. E. Boullct et Le Cerf a5 Géologie : Les Grottes de Bellamar, à la Havane (Cuba), d'après la cor- respondance et un envoi de M. Paul Serre, vire-consul. Correspondant du Muséum, par M. Stanislas Meunier '10 Argentine. Zoologie : Un Arjrulide nouveau de l'Arfjcntine {Argulus Ickcsi), par M. E.-L. Bouvier 9'-* COLOMRIE. Zoologie : Description d'une forme nouvelle d'Héiiconide (Lépidoptères Bliopalocères) : Eueides isaliella-isabella Cr. f. iieiimacula (PI. 111, fig. 5), par MM. E. Boullet et V. Le Cerf 25 Équateob. Zoologie : Mission géodésique de l'illcpiateur. Collections recueillies par M. le D' Paul Rivet : Lisie des Oiseaux, dressée par M. A. Menegaux i36 Liste des Ophidiens, dressée par M. R. Despax, avec description des espèces nouvelles ^"° Coléoptères Anthirides, Hylophilides et Ptinides. Liste dressée par M. M. Pic, avec description des espèces nouvelles < S'i Coléoptères Cérambycides. Description des espèces nouvelles, par M. E. Gounelle ' ' ''» XXX — — — ■ Col(''oplèrcs (Joccincllitles. Liste, dressée [)ar ]c D' A. Sicard, avccdoS' ci'iption des espèces nouvelles 38.'i — — Coléoptères Lampyridcs. Liste, dressée jmr M. Ernest Olivier, avec description des espèces nouvelles iSf) — — Coléoptères Malacodermes proprement dits. Liste, dressée par M. J. Bourgeois, avec description des espèces nouvelies 3io — — Orthoptères. Description d'un genre et d'une espèce nouvelle do Forficulides, par le D"^ A. Borelli 1 50 Guyane. Zoologie : Description d'une forme nouvelle d'Héliconide (Lépidoptère Rliopalocère) : lidiconius Dons Lin. var. Le Moulti (PI. lil, lig. 6), de la Guyane française, par MM. E. Boullet et Le Cerf 2?( PlîROU. Zoologie : Etude d'une collection d'Oiseaux du Pérou recueillis par M. G.-A. Baer, laite par M. A. Menegaux 3.5(j Terre de Feu. Expédition do la Romanche (i 882-1 8S5). Crustacés. Identité des genres Anchisiiella et Camjyylonolus Bâte, par M. E. Sollaud 877 Venezuela. Zoologie : Description d'une forme nouvelle d'Héliconide (Eueides heliconioïdes var. pseudeanes,l?\. III, fig. 8) du Venezuela , par MM. E. Boullet et Le Cerf 2/1 OCEAN INDIEN (SUD DE L'). Iles Kerguéles. Zoologie : Collections recueillies par M. Loranchet. Quelques Arthropodes recueillis aux îles Kerguelen (Crustacés et Insectes) , par M. E.-L. Bou- vier (j& — Notes sur l'habitat des Mouches sans ailes {Analalanta aptera Ealon et Amahpteryx maritima Eaton) trouvées à Kerguelen , par M. Loranchet . 96 — Note préliminaire sur Penella Balte nopterœ (récoltée par M. Loranchet sur un Balénoptère) , par M. A. Quidor 97 — Sur les Annélides polychètes recueillis par M. Rallier du Baty aux îles Kerguelen, par M. Ch. Gravier 197 — Mollusques recueillis par M. Rallier du Baty aux îles Kerguelen, par Al. Ed. Lamy 198 — Échinodermes des îles Kerguelen recueillis par M. Rallier de Baty, par M. R. Koehler , a 1 3 XXXI — Lisic de Crustacés Décapodes marins recueillis à file Maurice par M. Paul Carrié, drossée par M. K.-L. Bouvier 876 Botanique : Lislc dos Plantes recueillies aux îles Kerguelen par MM. Bossière et Rallier du Baty, dressée par M. Paul Danguy 276 OCÉAN ANTARCTIQUE. Zoologie : Expédition du Français dans l'Antarctique dirigée par Al. le D' Gharcot. Description d'une nouvelle espèce de Grinoide par M. C. Vaney : Proinachocrinus Joulniii, Figs i5ii — Mission dans l'Anlarcti([ue dirigée par M. le D' Gharcot. Goliections re- cueillies par M. le D' Jacques Liouville. Mollusques Gastropodes Proso- branclies et Scaphopodes, par M. Ed. Lamy 3i8 — — Mollusques Pélécypodes, par M. Ed. Lamy 388 OCEAN ARCTIQUE. Cryptogames rapportées par la Mission arctique française commandée par M. Gh. Bénard. Liste, dressée par M. P. Hariot 387 Liste des Plantes rapportées en 1908 par la Mission arctique française commandée par M. Gh. Bénard -^9'^ ce OCÉAN ATLANTIQUE. AçoREs ET Côtes du Maroc (Gap Ghis). Zoologie : Campagnes du Tmvailletir el du Talisman. Les Grinoides (Note préliminaire sur). Liste et description d'une espèce nouvelle {Balhy- crinus Perrieri), Figs., par MM. R. Kœhler et C. Vaney aC) Liste des Crustacés Gumacég, Figs., dressée par M. W.-Ï.Calmann. 180 TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPECES ET DES PRINCIPAUX GENRES. VERTEBRES. MAMMIFERES. Pagps. Gliirofjale 3oi Echinops Martin 299 Ericuius GeoCfroy 299 Ericulus setosus nigrescens Geof- froy 3oo Ericulus setosus setosus Schreber . 3oo Microcerus 3oi Microcerus minor E. Geoffroy.. . 3o3 Microcerus minor griseorufus Koilmann nov. s.-sp 3o4 Microcerus minor minor E. Geof- froy ^ . 3o3 , 3oA Microcerus minor ru fus Wagner. 3oi Microcerus pusillus minor Smithi Gray 3oi Microcerus pusillus myoxinus Peters 3o/i Neotetracus Trouessarl nov. gen. fi Neotetracus sinensis Trouessart (PI. I et II) 9 OISEAUX. Liste des (3iseaux de l'Equateur rapportés par le D' Rivet (Mis- sion géodésique de l'Equateur), dressée par M. A. Menegaux. . i36 Étude d'une collection d'Oiseaux du Pérou recueillis par M. G.-A. Baor, faite par M. A. Mene- gaux 359 REPTILES. Atractopsis paucidens Despax nov. sp 372 Atractus Roulei Despax nov. sp . . 870 Bufo Nouettei Mocquard nov. sp i53 Leptophis Riveti Despax nov. Sp'. '•'âGS Liste des Ophidiens recueillis dans l'Equateur par M. le D' Rivet (Mission géodésique de • l'Equateur), dressée par M. R. Despax ; description des espèces nouvelles 368 Phrynocephalus Ludoviri Moc- quard nov. sp 1 ifi Phrynocephalus scutellatus Oliv. = Ph. Olivieri Dum. et Bib. . i3 Tachimenis elongata Despax nov. sp 378 Zametis Pellioti Mocquard nov, sp i5o XXXIll INVERTEBRES. CRUSTACES. Décapodes en général. Liste des Crustacés décapodes marins recueillis à l'île Maurice par M. Paul Carrié , dressée par M. E.-L. Bouvier Décapodes macrotires. Ancbisliella A. Milne Edwards = Campylonotus Baie ( Fi{;s. i , 3,3) Stomapodes. Liste des Cumacés des Expédi- tions du Travailleur et du Ta- lisman, dressée par M. VV.-E. Caïman (Figs.) Copépodes. Arguiuj îcliesi Bouvier iiov. sp. yïQs.)..... Liste des Enlomostracés d'eau douce recueillis par M. M. de Rothschild dans l'Afrique orien- taie (Abyssinie et Ethiopie), dressée par M. E. Daday de Dées; description des espèces nouvelles Eucypris Rolhscbildi Daday de Dées nov. sp Slenocypris decorata Daday do Dées nov. sp INSECTES. 376 377 180 92 aoc 958 2G2 Coléoptères. Anthicus Galloisi Pic nov. sp. . Calopteron mesoxanthum Bour geois nov. sp Muséum. — xvi. 91 3io Cautharis^convcrgens Bourg, nov. sp---- Cantharis morosa Bourg, nov. sp • Cantharis Noireli Bourg, nov. sp. Chondrotheca Lesne nov. gen.. . Chondrotheca asperula Lesne nov. sp -•-- Cleodoxus linoatiroUis Gounelle nov. sp Diomus ecuadoricus Sicard nov. sp. Dodacles Noireli Olivier nov. sp. Ectemnorhinus viridis , var. longi- pennis Waterhouse Hebestola candicans Gounelle nov. sp. Hehestola macilenta Gounelle nov. sp. Heterachthes myrrheus Gounelle nov. sp Hylophilus flabellicornis Pic nov. sp .--• Hylophilus Galloisi Pic nov. sp.. . Hylophilus Harmandi Pic nov. sp • Hylophilus Rogeri Pic nov. sp. . . Hylophilus singularicornis Pic nov. sp i Insectes Coléoptères et Diptères recueillis au s îles Kerguélen par M. Loranchel. Note de M. E.-L. Bouvier Liste des Coléoptères Antlucides, Hylophilides et Ptinides re- cueillis dans l'Equateur par le D' Rivet (Mission géodésique de l'Equateur), dressée par M. Maurice Pic, avec descrip- tion des espèces nouvelles . . . G 3ii 3l2 3ii 3o5 3o6 17 385 186 96 19 18 i5 33 93 93 91 3 9 95 i5^ XXXIV Liste des Coléoptères Antliicides, Hylophilides et Pédilides re- cueillis au Japon par MM. J. Harmand et E. Gallois. ... 19, 21 — — Coléoptères Cérambycides recueillis dans l'Equateur par le D"' Rivet ( Mission géodésique de l'Equateur), dressée par M. E. Gounelle 1 5 — — Coccinellides recueillis dans l'Equateur par le D"^ Rivet (Mission géodésique de l'Equa- teur), dressée par M. le D"" A. Sicard 38/i — — Lamellicornes du genre Rhyssemus recueillis dans le Sa- hara et les régions voisines par M. René Chudeau, dressée par M. G. Bernard 266 — — Lampyrides recueillis dans r l'Equateur par le D' Rivet (Mission géodésique de l'Equa- teur), dressée par M. Ernest Olivier, avec description des espèces nouvelles 186 — — Malacodermes propre- ment dits, recueillis dans l'Equateur par le D' Rivet (Mission géodésique de l'Equa- teur), dressée par par M. J. Bourgeois , avec description des espèces nouvelles 3 1 0 — — Onthophages recueillis par M. de Rothschild en Abyssinie et dans l'Afrique orientale an- glaise, dressée par M. d'Or- bigny ( 2" partie) 3o8 Lucidota duplicata Olivier nov. sp . 187 Lucidota emerita Olivier nov. sp. 187 Macrolampis leucorrhœus Olivier nov. sp 189 Macrolampis vacuus Olivier nov. sp 190 Mecometopus accentifer Gou- nelle nov. sp 1 5 Mecometopus Riveti Gounelle nov. sp 16 OnthophagLis mixlifrons Orbigny nov. sp 3o8 Onthophagus viridiceps Orbigny nov. sp 3og Photinusspeciosus Olivier nov. sp. 188 Photuris perspiciliata Olivier nov. sp 190 Plateros collaris Bourgeois nov. sp 3io Ptinus paulopictus Pic. nov. sp. . i55 Ptinus Riveti Pic. nov. sp i5^ Rhyssemus Ghudeaui Bénard nov. sp 268 Rhyssemus Kesseri Bénard nov. sp. 266 Solanophila Riveti Sicard nov. sp 384 Sosylopsis A. Grouvelle nov. gen. 269 Sosylopsis Geayi A. Grouvelle nov. sp 270 Trachyderes Bonplandi Gounelle nov. sp 17 Orthoptères. Forficulides : Description d'un genre et d'une espèce nouvelle des collections recueillies dans l'Equateur par le D*^ Rivet (Mission géodésique de l'Equa- teur), par M. le D' A. Borelli. i56 Idolopsalis A Borelli nov. gen. . . i56 Idolopsalis Riveti A. Rorelli nov. sp i57 Lépidoptères. Héiiconides : Description de for- mes nouvelles par MM. E. Boullet et F. Le Cerf. PI. 111 (Deuxième note) ai XXXV Eueides cleobœa Geyer var. monochroma nov. var. PI. III, fig-7 • 25 Eueides heliconioïdes Feld. var. pseudeanes nov. var. PI. III, fig. 8 26 Eueides isabella-isabcHa Cr. form. pcrimacula nov. form. PI. III, fig. 5 25 HeliconiusDorls L. var. Le Moulti nov. var. PI. III, fig. 6 a 4 Hémiptères. Réduviides nouveaux d'Afrique. Description par M. le D' E. Horvath 371 Bagauda tenebricola Horvath nov. sp 371 Cleontes lamina tus Horvath nov. sp 273 Macrospongus Horvath nov. gen. 371 Macrospongus Alhiaiidi Horvath nov. sp 37a Diptères. Amalopteryx marilima Eaton... 96 Anatalanta aptera Eaton gt) Liste des Asilides recueillis par M. A. Weiss dans i'ile de Djerba (Tunisie), dressée par M. le Prof. Bezzi, de Turin. . 3i3 Pangonia (Tabanides) recueillies par MM. de Rolhscitid dans l'Afriquo orientale anglaise. Description de deux espèces nouvelles, par M. Jacques Sur- couf 380 Pangonia elongata Ricardo. nov. «P ^«7 Pangonia ( Corizoneura) sagi llaria J. Surcouf nov. sp 38(") Saropogon Weissii Bezzi 5i('t VERS. Annéîides. Annélides recueillis aux îles Ker- guelen par M. Rallier du Baty. Liste, dressée par M. Ch. Gra- vier 197 MOLLUSQUES. Aria Gourdoni Lamy, nov. sp.... 398 Axinus Bongraini Lamy nov. sp. 389 Buccinum Gharcoti Lamy nov. sp. 3i8 Gerithiura Liouvillei Lamy nov. sp 320 Gollections rorueillios dans l'Ant- arctique par M. le D"' Jacques Liouville (Mission dirigée par M. le D' Gharcot). Liste dressée parM. Ed. Lamy 3 18 et 388 Collections recueillies aux îles Kerguélen par M. Rallier du Raty. Liste dressée par M. Ed. Lamy. (Fig.) 198 Faune malacologique de l'Afrique cquatorialc (Gontributions à la). Mollusques recueillis par M. le Lieutenant Ferrandi dans l'Eguei et le Rodélé (N.-E. du lac Tchad). Liste, dressée par M. L. Germain. (Garte.). aoU Faune malacologique des limons de Romainvilie (Seine). Etude et liste dressée par M. l'aiil Jodot loi Ostrea Laperrinei P. Lcmoine nov. sp. (Fig.) 3 3a Scissurella petermanuensis Lamy nov. sp 393 Silicula Rouchi Lamy nov. sp. . . 394 Sipho Gaini Lamy nov. sp 3i9 XXXVI ÉCHINODERMES. Bathycrinus Perrieri Koehler et Vaney nov. sp. (Fig.) Collections recueillies par l'Expé- dition du Français dans l'Ant- arctique dirigée par M. le D"' Charcot. Description d'une nou- velle espèce de Crinoide, par M. G. Vaney [Promachocrinus Joubini). (Figs.) Liste des Crinoides recueillis par le Travailleur et le Talisman et description d'une espèce nou- velle par MM. Koehler et Vaney. (Figs.)--; ;•.••;••• Promachocrinus Joubini Vaney nov. sp. (Figs.) COELENTÉRÉS. A nihozoaires. Euphyllia laxa Gravier nov. sp. .. Formes nouvelles de Madrépo- raires de la baie de Tadjou- i58 26 i58 Î73 rah. Description, par M. Ch. Gravier 278 Madréporaires de la baie de Tad- jourah. Liste dressée par M. Ch. Gravier Sai Porites Bernardi Gravier 98 Porites somaliensis Gravier nov. sp 375 Ulophyllia Bonhourei Gravier nov. sp 974 PROTOZOAIRES. Bacteriura coli (Recherches du) dans l'eau de mer, par MM. P. Fabre Domergue et R. Legen- dre Foraminifères arénaccs (Revision des) , par M. E. Fauré-Fremiet. Zooplankton de la baie de la baie de la Hougue. Infusoires ciliés. Liste , dressée par M. E. Fauré- Fremiet 352 Strombidium marinum Fauré- Fremiet nov. sp 352 34o 10 BOTANIQUE. Collections botaniques faites dans l'Afrique orientale , spéciale- ment sur les Monts Killma- Ndjaro, Kénia et Rouwcnzori, en 1 908-1 909 ,par M. Alluaud. Liste dressée par le R. P. Sa- cieux : Polypétales 100 et 166 Monopétales. . 169, 278 et 399 Collections botaniques faites aux îles Kerguélen par MM. Bos- sière et Rallier du Baty. Liste dressée par M. Paul Danguy 276 Collections botaniques faites dans les îles de l'Océan glacial arc- tique par la Mission arctique française commandée par M. Bé- nard. Liste des Plantes, dressée par M. Paul Danguy 895 Cryptogames rapportées par la Mission arctique française com- mandée par M. Ch. Bénard. Par M. P. Hariot 33? XXXVII Cypripedium monstrueux, par M. H. Poisson AoS Eryllirina indica Lamk. (U) en Indo-Chine : son extension géographique, ses applications, son bois (Figs.), par MM. Du- bard et Ph. Eberhardt 333 Humulus japonicus Sieb et Zucc. Anomalies florales, par M. J. Tournois 33 1 Fougères récoltées au Fouta-Dja- lon par M. Pobeguin. Liste, dressée par M. E. Jeanpert. . . /io3 Leucas Alluaudi Sacleux nov. sp. lioa Ombellifères recueillies en Asie centrale par la Mission Pelliot- Vaillant. Liste , dressée par M. H. de Boissieu 163 Parkia (Les) de l'Afrique occiden- tale française, Dahomey (1910), par M. Aug. Chevalier (Mis- sion scientiOque de l'Afrique occidentale) 169 Phytoplankton de la baie de la Hougiie. Liste des Dinoflagel- lates , dressée par M. E. Fauré- Frémiet 35 1 Pituranthos Pellioti Boissieu nov. sp. Rliyncosia Alluaudi Sacleux nov. sp. 164 166 Riz (Le) sauvage de l'Afrique tropicale , par M. Aug. Cheva- lier 4o4 Seseli Vaillanti Boissieu nov. sp. i65 PALEONTOLOGIE. INVERTEBRES. Insectes. ORTHOPTERES. Archseoptiius GauUci Fern. Meu- nier nov. sp. (Fig.) a33 Borrea Boulei Fern. Meunier nov. sp, (Fig.) a36 — LachlaniCh.Brongniart(Fig.). 237 Cockerellia sepulta Fern. Meunier nov. sp. (Fig.) a35 Microdictya Lacroixi Fern. Meu- nier nov. sp. (Fig.) a35 Mollusques. Faune maiacologique des Limons de Romainville (Seine). Etude et liste dressée par M. Paul Jodot Aa Sur les Fossiles de la vallée de l'Oued Azaouak envoyés par M. le Colonel Laperrine, par M. Paul Lemoine (Figs.) .... 281 Echinodcrmes. La Paléontologie et la distribution géographi([ ne des Actinies, par M. Ferdinand Pax 397 TABLE DES FIGURES CONTENUES DANS CE VOLUME. ZOOLOGIE ET PHYSIOLOGIE. Mammifères. Pages. Neotetrachus sinensis Troiiessart (2/8 grandeur naturelle) nov. sp. (PI. I). h Tête osseuse de Neotetrachus sinensis Trouessart (9/1 de grandeur natu- relle) [PI. II] 5 Replil es. Glandes cutanées des Batraciens apodes (PI. V et VI) aUs Ceecilia tentaculata Gray (PL VI, fig. 4 et 5) 262 Deimiophis mexicanus Gray (PI. VI, fig. 2) a'ia Dermophis thomensis Bocage ( PI. V, fig. 3 et 4) 2/I2 Heipele squalostoma Gray (PI. VI, fig. (i) 2/12 Hypogeophis rostratus Gray (PI. VI, fig. 6 et 8) 2/13 Ichlhyophis glutinosus Gray (PI. V, fig. 1 et 2 ; PI. VI, lig. 7) aia Siphonops annulatus Gray (PI. V, fig. 5 et 6) 2/12 Ureotyphlus oxyurus Gray (PI. VI, fig. 1 et 8) 2/12 Structure de la glande brachiale du Pelotâtes cuUripes (PI. VII) 28/1 Pelobates ctiltripes d* (PL VU, fig. 1, a et 3) 28^1 Rana esculenta cf (PI. VII, fig. A) • 284 Structure et signification des poils de Triclwbatrachus robustus Boulenger (Pi. VIII, fig. 1, 2 et 3) 346 Crustacés. Argulus Ichesi Bouvier nov. sp. (Fig. 1, a et 0) 92, gS et 9^ Campylonottis Seneuili A.-M. Edwards (Fig. 1 et 2) 879 et 38o Diaslylis capreensis Caïman (Fig. 1, 2 et 3) 181 et 182 Insectes. Archœoplilus Gaullei Fern. Meunier nov. sp. (Fig. 1) 233 Borrea Boulei Fern. Meunier nov. sp. (Fig. 4) 236 Borrea Lachlani Ch. Brongniart (Fig. 5) 287 Chondrolheca aspenda Lesne nov. sp 3o6 Cockerellin sepulla Fern. Meunier nov. sp. (Fig. 3) 286 Eueides cleobœa Geyer var. monochroma nov. var. (PI. III, lig. 7) 2 4 XXXIX Euetdes isabella-isabella Cr. form. perimacula nov. form. (PI. TU, fif[. iî). . . ai Eueides heliconioides Feld. var. pseudeanes nov, var. (PI. 111, lig. 8) 2 A Formes nouvelles d'Héliconides de la Collection du Muséum (PI. 111). . . 9^ Heliconius Doris var. Le Moulti nov. var. (PI. 111, fig. 6) ai Microdictya Lacroixi Fern. Meunier nov. sp. (Fig. 2) 935 Rhysaetnus Chtideaui Bénard nov. sp. (Fig. 2) 268 Rhyssenms Kesseri Bénard nov. sp. (Fig. 1) 271 Mollusques. Ostrea Lapeirinei P. Lemoine nov. sp. (Fig. 1 ) 289 Struthiolaria mirabilis E.-A. Smith (Fig. 1) 200 Mollusques recueillis par M. le Lieutenant Ferrandi dans l'Egueï et le Bodelé. Carte schématique des régions traversées par lui (Fig. /i8). . . . 9o5 ECHINODERMES. Bathycrinus Perrieri Koehler et Vaney nov. sp. (Figs 1 et 9 ) 27 Baihycrinus recuperatus Edm. Perrier (Fig. 3) 99 Pi-omachocrinus Joubini Vaney nov. sp. (Figs 1 et 2) 169 BOTANIQUE. Erythrina indica Lamk (Fig. 1 et 2.) 335 et 336 PALÉONTOLOGIE. Insectes. Archœoptilus GauUei Fern. Meunier nov. sp. (Fig. 1) 233 Borrea Boulei Fern. Meunier nov. sp. (Fig. k) 2 36 Borrea Lachlani Ch. Brongniart (Fig. 5) 287 CocLerellia sepulta Fern. Meunier nov. sp. (Fig- 3) 2 36 Microdictya Lacroixi Fern. Meunier nov. sp. (Fig. 9) 235 Mollusques. Ostrea Laperrinei P. Lemoine nov. sp. (Fig. 1 ) aSa GÉOLOGIE. Carte géologique schématique du pays Lolo (Sc-Tchouen, Chine) [PI. IV]. 59 SOMMAIRE. Pages. Actes administratifs. — Mise à la retraite, sur sa demande, de M. Trémeau de Rochebnine, Assistant à la Chaire de Malacologie. Affectation par l'État au Muséum du naN-ire le Pourquoi Pas de rExpédition fran- çaise au Pôle Sud 353 Communications : Ed. Bonnet. Un Incident au Jardin du Roi en 1 729 354 A. GniLLAOMiN. Un membre méconnu de l'Expédition à la recherche de La Pérouse : le jardinier Laliaie 356 A. Menegadx. Etude d'une collection d'Oiseaux recueillis au Pérou par M. G.-A. Baer 359 R. Despax. Mission géodésique de l'Equateur. Collections recueillies par M. le D' Rivet. — Liste préliminaire des Ophidiens; description des espèces nouvelles 368 E.-L. BoDviER. Sur quelques Crustacés Décapodes marins recueillis à l'ile Maurice par M. Paul Garrié 376 E. SoLLAL'D. Sur l'identité des genres Anchistieîla et Campylonottis 377 Marcel Baudoin. Un cas de parasitisme exceptionnel chez !a Sardine 383 A. SicARD. Mission géodésique de l'Equateur. Collections recueillies par M. le D"^ Rivet. Coléoptères Coccinellides 384 J. ScRCOCF. Collections recueillies par M. M. de Rothschild dans l'Afrique orientale anglaise. Diptères nouveaux. Description de deux Pangonia. . . 386 E. Lamy. Mission dans l'Antarctique dirigée par M. le D' Charcot. Collec- tions recueillies par M. le D' Jacques Liouville. Mollusques Pélécypodes. 388 Paul Danghy. Liste des plantes rapportées en 1908 par la Mission arctique française SgG R. P. Saclecx. Sur les collections botaniques faites par M. Alluaud dan-; i'Afrique orientale spécialement sur les monts Kilima-N'djaro , Kenya et Rouwenzori 399 G. Jeanpert. Fougères récoltées par M. Pobéguin au Fonta-Djalon (Côte occidentale d'Afrique) 4o3 Aug. Chevalier. Le Riz sauvage de l'Afrique tropicale holi H. Poisson. Sur un Cypripedium monstrueux 4o8 E. Fauré-Fbemiet. Revision des Foraminifèrcs arénacés 4 10 {Voir la suite à la page U de la couverture.) Liste des Périodiques de la Bibliothèque du Muséum placée à la suite de ia page 4i2 Liste des Correspondants nommés en 1910 55 et 56 Membres décédés en 1909-1 91 0 55 et 56 Liste chronologique des Correspondants : additions 56 Liste des Correspondants : corrections et changements d'adresse 56 à 58 Table des Matières i à xxv .-• *•• > p *^i&.r^v^:^ :4?^^-t T^.\X^-^ ) -n.' ^:-C^- ^■U -Vî- -JèTT. ■"- 1 * ^ '^m^ ^ -..'i'