_ > Ês D ) LÉ né és a à CUT Di i il Per Per L = tu ; " \ Î NE EX 1 { LA ; +." 10 BÜLLETIN GÉNÉRAL ET UNIVERSEL DES ANNONCES ET DES NOUVELLES SCIENTIFIQUES; DÉDIÉ AUX SAVANS DE TOUS LES PAYS ET A LA LIBRAIRIE NATIONALE ET ÉTRANGÈRE : PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION DE M. LE B°*. DE FÉRUSSAC, OFFICIER SUPÉRIEUR AU CORPS ROYAL D'ÉTAT-MAJOR, CHEVALIER DE SAINT-LOUIS ET DE LA LÉGION-D HONNEUR , MEMLRE DE PLUSIEURS SOCIÉTÉS SAVANTES NATIONALES OU ÉTRANGÈRES, TOME DEUXIÈME. A PARIS, AU BUREAU DU BULLETIN, RUE DE L'ABBAYE, N°. 3. 192). Les premières sections des Nos. 4 et 5 étant peu éten- dues en comparaison des dernières , nous avons cru de- voir, pour rétablir l'équilibre dans le 2°. volume du BurLermin, nous borner dans le N°. G aux sections qui précèdent les sciences médicales; l'abondance et l'intérêt des matières nous en ont d’ailleurs fait une obligation. BULLETIN GÉNÉRAL ET UNIVERSEL DES ANNONCES ET DES NOUVELLES SCIENTIFIQUES. RARES VAS SAVE SL VULIARAR VAS VUS LAS RAR LAE LATE VALATÈVE LAVEAS SAS BALLE ELLE UVE LUSALAUVU PREMIÈRE SECTION. ANNONCES DES OUVRAGES, EXTRAITS DES JOURNAUX ET NOUVELLES SCIENTIFIQUES. OUVRAGES ENCYCLOPÉDIQUES. 1. ARCHIVES DES DÉCOUVERTES et des inventions nouvelles faites dans les sciences, les arts et les manufactures, tant en France que dans les pays étrangers, pendant l’année 1822 ; avec l'indication succincte des principaux produits de l’indu- strie francaise ; la liste des brevets d'invention, de perfection- nement et d'importation accordés par le gouvernement, pen- dant la même année; et des notices sur les prix proposés, et décernés par différentes sociétés savantes, francaises et étran- géres, pour l’encouragement des sciences et des arts. In-8v, de 560 p. Prix: 7fr., 1823. Paris, Strasbourg et Londres , chez Treuttel et Wurtz. L'ouvrage que nous annoncons se publie depuis l’année 1808 sans interruption: la collection, jusqu’en 1517 inelus, coûte 60 fr., à raison de 6 fr. le vol. Les années 1818 à 22 coûtent 7 fr. chacune. Nous trouvons dans cet intéressant répertoire l’idée mère de notre Bulletin des annonces , etc. , idée reproduite sous une autre forme; mais la mème, au fond, que celle des journaux de la littérature française et étrangère, publiée également par MM. Treuttel et Wurtz. Les archives offrent absolument le plan de notre Bulletin, et l’auraient rendu inutile si, paraissant chaque mois, elles étaient restreintes aux sciences et plus com- Tone Il. 1 < 2 Ouvrages complètes sous ce rapport; elles offrent un répertoire utile des choses les plus saillantes, parvenues à la connaissance du rédac- teur pendant l’année, mais qui n’ont plus l'attrait de la nou- veauté. Il n’y avait qu'un moyen de rendre cette entreprise réellement importante pour les savans, et pour les progrès des sciences : c'était de présenter le tableau complet des travaux de tous les pays : pour cela il fallait s'abonner à tous les journaux, et c'est ce que nous avons fait. Le but des archives étant plus restreint ne demandait pas de monter une entreprise aussi vaste ; et ce but, encore très-intéressant , a été bien rempli. L'ouvrage est divisé en deux sections : la tre. traite des SCIENCES naturelles, physiques, médicales , mathématiques ; la 2°. des ARTS, beaux-arts, arts industriels ( mécaniques , chimiques , économiques ), agriculture et économie rurale. — Ensuite, sous le titre d’Zndustrie nationale de l'an 1822; on donne, 1°. l’ana- lyse des travaux de la société d'encouragement de Paris; 20. la liste des brevets d'invention accordés pendant cette année; en- fin, l'ouvrage est terminé par l'indication des prix proposés, et décernés par diverses sociétés savantes, nationales et étrangères. Cette marche est simple et méthodique. L'exposition des faits est concise , mais suffisante; ce sont des extraits, ou copies littérales des comptes rendus des travaux de l’Institut , et des principaux journaux français, anglais ou allemands. F: 2. GESCHIEDKUNDIG OVERZICT DER VORDERINGEN van den men- schlijken geest, etc. Apercu historique des progrès de l'esprit humain dans les sciences proprement dites, et dans les arts qui s’y rapportent, telles que l'algèbre, l’arithmétique, la géométrie, l'astronomie, la gnomonique, la chronologie, la na- vigation, l'optique, la mécanique, l'hydraulique, l'architecture civile, militaire et navale, la géographie, etc. , grand in-8. Prix : 9 fr. Gorinchem, Noorduyn. 3. DICTIONNAIRE CHRONOLOGIQUE et raisonné des découver- tes, inventions, innovations, perfectionnemens, observa- tions nouvelles et importations en France, dans les sciences , la littérature, les arts, l'agriculture, le commerce et l’indus- trie, de 1789 à la fin de 1820 ; comprenant aussi, etc. Ouvrage rédigé d’après les notices des savans, des littérateurs, des ar- tistes, des agrenomes et des commerçans les plus distingués. encyclopédiques. 3 Par une société de gens de lettres. Tome VIT (FER—GAL) ; in-8. de 35 f. Paris ; L. Colas. 4. PRINCIPES DE PHILOSOPHIE NATURELLE; Contenant douze Essais explicatifs des causes immédiates des phénomènes les plus intéressans dans la physique, la dynamique, Vastrono- mie , la chimie, la vie animale et végétale, l'électricité, le gal- vanisme , la géologie, etc., d’après des principes tout-à-fait nouveaux; mais qui s'accordent parfaitement avec la simplicité, et l'harmonie universelle de la nature. Par sir Ricnarp Prit- Lips, Prix : 10 sh. 6 d. cart., avec grav. Londres, Sir Richard Philips. Le même Systéme de physique abrégé, irprimé en petits caractères, et collé des deux côtés sur un carton, pour être ex- posé en tableau dans les bibliothèques, et les salles d'étude. Prix : I 5. 5. sh. 6 d. À COMPLETE CATALOGUE of books and pamphiets on anato- my, etc., ou Catalogue complet des ouvrages et des mémoires sur l'anatomie, la botanique, la chimie, la matière médicale, la médecine , l'accouchement, la minéralogie, la physiologie, la chirurgie , la chirurgie vétérinaire , etc.; par J. Cox. ENCYCLOPÉDIE MODERNE , ou Dictionnaire abrégé des scien- ces, des lettres et des arts; avec l'indication des ouvrages où les divers sujets sont développés et approfondis ; par M. Courrix , ancien magistrat, et par une société de gens de lettres, 20 ou 24 vol. in-8. Prix du vol. avant la mise en vente du 3°., 7 f. bo c., et après 9 fr. Paris, au bureau, rue Neuve- Saint-Roch, n°. 24. ( Prospectus.) L'éditeur livrera gratis aux souscripteurs les volumes qui dé- passeraient le 24e. Les libraires ne peuvent souscrire que chez Mongie ainé. C'est probablement un nouveau prospectus de l'ouvrage an- noncé en 1822, sous le titre de Dictionnaire historique, politi- que, moral, philosophique, littéraire, administratif, judiciaire, commercial, etc. (Bibliog. de la France, n°. 668. 1823.) 4 Mathématiques MATHÉMATIQUES ÉLÉMENTAIRES. 7. ŒRAITÉ D'ARITHMÉTIQUE ALGÉBRIQUE, selon la méthode d'enseignement mutuel ; par M. TisseranD, ancien élève de l'École polytechnique, professeur de mathématiques à l’uni- versité royale ; in-8. Paris; 1819; chez l’auteur, rue de Sei- ne, n°. 16. Ce n’est pas la première fois que les auteurs d’arithmétique ont essayé de réunir l’enseignement de l'algèbre à celui de l'arith- métique. La généralité des opérations s’aide ainsi continuelle- ment des applications de la pratique : mais c’est, je pense, la première fois que l’on a eu l’idée de faire, à l’aide de l’ensei- gnement mutuel, concourir les méthodes algébriques et arith- métiques. L'auteur a adopté la forme interrogative, et le dialogue se soutient d’un bout du livre à l’autre entre le moniteur et l'éléve. Ce livre est partagé en 10 chapitres; les trois premiers sont consacrés au développement du système de numération déci- male, et aux opérations sur lesnombres entiers et fractionnaires. Il donne, en parlant des fractions périodiques, la méthode d’é- valuation en fractions ordinaires , qui consiste à écrire au déno- minateur autant de 9 qu'il y a de chiffres décimaux : ceux-ci, étant pris pour numérateur. Voici un moyen plus simple : Lors- que le nombre des chiffres décimaux est pair, prenez la moitié du nombre des chiffres périodiques à gauche, ajoutez 1 et vous aurez le numérateur, donnez-lui pour dénominateur la puissance de dix, marquée par le nombre des chiffres augmenté de l’unité. Soit : — 0, 142857, etc. Je prends 142 + 1 — 143, et j'en fais mon numérateur, et je lui donne 1001 pour dénominateur; la 143 valcur est toujours exactement obtenue : elle est ici = —;. 100 Les chapitres suivans traitent du système métrique, du calcul des puissances et des extractions des racines, dans le cas seulement du cube et du carré des proportions et des règles de commerce, qui n’en sont que des applications. Enfin l’auteur a donné une notion des équations dans le 8e. Le 9°. est un exposé très-clair de la théorie et des principales propriétés des fractions continues. Dans le 10°. on trouve, sur la nature et les principales propriétés des logarithmes, toutes les notions usuelles. On en fait, dans une elementaires. 5 dernière lecon, une application trop souvent omise aux questions relatives à l'intérêt. Cet cuvrage est clair, précis, et renferme, sur toutesles ques- tions qui y sont traitées, ce qui est utile d’en savoir, cependant _ les démonstrations ne‘sont pas assez rigoureuses. : BERTHEVIN. S. TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE D'ARITHMÉTIQUE DÉCIMALE , à l’u- sage des écoles primaires ; par M. TissERAND, ancien élève de l'École polytechnique , professeur de mathématiques. In-12. Prix :1 fr. 75 c.Paris, 1821; chez l’auteur, rue de Seine, n°. 16. Ainsi que l’auteur le dit lui-même , ce petit traité est l'extrait du précédent; mais il y a quelques innovations heureuses dans la forme. J'aime assez voir se reproduire les diverses propositions d'une lecon mises en questions ; chaque question correspondant à une proposition, désignée sous le même numéro. Je signalerai encore comme une amélioration le chapitre qui établit la compa- raison entre les mesures francaises et celles etrangères,qui termine l'ouvrage sur lequel je porterai le même jugement, en le recom- mandant comme un bon précis. BERTHEVIN. 9: ABRÉGÉ D’ARITHMÉTIQUE DÉCIMALE ,; contenant, etc. Ou- vrage mis à la portée des jeunes gens ; à l’usage des écoles. Nouvelle édition, augmentée d’un précis historique sur les nouvelles mesures, avec un vocabulaire étymologique des mots qui en composent la nomenclature. In-12, de 4 f. + et un tabl. imp. Troyes, 1822; imp. de v°. André. 10. ÉLÉMENS D'ALGÈBRE; par M. Bourpon, chevalier de l’ordre royal de la Légion-d'Honneur, ete. Ouvrage adopté par l’uni- versité, 3€. édit. in-8. de 43 f. ?. Prix : 7 fr. Paris, Bachelier. 11. ÊLÉMENS DE GÉOMÉTRIE : avec des notes, par À. M. Lr- GENDRE, membre de l’Institut, de la Légion-d’'Honneur , et de la Société Royale de Londres, etc. 12€. édit. Paris ; 1823; Firmin Didot. Annoncer la 12°. édition d’un ouvrage de pure géométrie , c'est en faire l’éloge le plus complet, Il suffit donc de répéter à cette occasion, avec l’un des secrétaires de l’académie des sciences, que l’auteur mérite douze fois nos remercimens. Ajoutons ce- pendant que cette édition contient une démonstration tout-à- fait nouvelle des propriétés des lignes parallèles, démonstration très-curieuse et dont les amis des sciences exactes sauront beau- coup de gré à l'Euclide francais. pire G Mathématiques élementaires. 12. COURS DE MATHÉMATIQUES, à l'usage de la marine et de Yartillerie; par Bezour. 32. partie , contenant l'algébre et l’ap- plication de l'algèbre à la géométrie, avec des notes explicati- ves, par À. A. H. Reynaup; ouvrage adopté par l’université royale. In-8 de 35 f.?, plus à pl; prix 6 fr.; Paris, 1822; Bachelier. On sait que les ouvrages de Bezout se recommandent par une grande clarté qui les fait rechercher des commençans. Les notes de M. Reynaud ne peuvent manquer de leur donner un nouveau degré de mérite. Qui pouvait mieux que l'habile examinateur de nos jours être le commentateur de l’ancien examinateur? B. Y. 13. Dans le n°. de février 1823 du Newcastle Magazine, on trouve deux solutions du problème suivant, proposé par M. Carowok, dans le n°. de janvier : On suppose un triangle ABC partagé par une courbe CPD , venant du sommet C sur la base AB, de manière que toute droite APE, tirée du point À, et coupant la courbe en P et le côté BC en E, EP soit toujours égale à CE, et on demande l'aire des deux parties du triangle. Dans la 1°. solution donnée par M. Catonok , on exprime la différentielle du secteur ACP en prenant pour variable la dis- tance du point E au pied de la perpendiculaire abaissée de A sur BC, et l'intégration qui s’exécute sans difficulté donne le secteur entier. La 2°. solution a été obtenue en prenant pour variable le sinus de l'angle ECP. DEFLERS. 14. Trorta anazrrica delle projezioni, etc., ou Théorie ana- lytique des projections; par G. Grorain1, ancien élève de l'École polytechnique , professeur au lycée et membre de la- cadémie royale de Lucques, directeur des eaux, routes et ponts du duché ; in-8, de 68 p. Lu à l'académie, le 3 juin 1819. Lucques, 1821. 15. Tronta DELLE sUPERFICIE di secondo ordine , etc., où Théo- rie des surfaces du second ordre, par le même auteur; in-/4°. de 61 p. Lucques , 1821. Ces deux ouvrages italiens, imprimés à Lucques, sont le fruit des loisirs d’un de ces jeunes étudians qui sont venus s’instruire dans la plus célèbre de nos écoles. Depuis que la Toscane a été séparée de la France, M. Giorgini est rentré dans sa patrie où il tient un rang et exerce une profession conforme à ses goûts et à Mathématiques transcendantes. 7 ses talens. Le premier de ces deux ouvrages traite des projec- tions ; le second présente une méthode nouvelle de démontrer les propriétés générales des surfaces du second ordre. On lit avec intérêt ces Mémoires, où l’auteur fait preuve de connais- sances et d'instruction, et où il rend hommage à l'établissement et aux professeurs auxquels il doit ces précieux avantages. (Rev. Encyclop., janv. 1823, p. 123.) 16. Résumé et application des principes élémentaires de la perspective, par C. Farcy; 2€. cahier : in-4°. oblong, d’une demi-f. et 4 pl. Paris; chez l’auteur, rue Dauphine, n°. 58. 17. TABLEAUX DE COMPARAISON des mesures de tout genre an- ciennement en usage dans le département de l'Oise, avec les nouvelles mesures. Ouvrage adopté depuis l’an 7 (1798), par toutes les administrations de ce département ; par D. J. TrEmBLAY, professeur de mathématiques au collége de Beau- vais, etc. be. édit., revue et augmentée; in-12 de 6 f. Beau- vais; chez l'auteur. 18. Un bill pour la régularisation uniforme des poids et me- sures vient d’être présenté à la chambre des communes , par sir G. CLerk. (Philos. mag, n°. 248. mars 1823, p. 146.) — MATHÉMATIQUES TRANSCENDANTES. 19. ANNALES DES MATHÉMATIQUES. Janvier et février 1823. Le cahier de janvier contient, 1°. solution d’un paradoxe que présente le développement des puissances des cosinus en séries; par M. Crelle. L'auteur y rend justice aux géomètres francais qui ont déjà éclairci cette matière, particulièrement à M. Poisson. 2°. Rectification de l'énoncé d’un problème de géométrie re- latif à la trisection de l’angle et à la duplication du cube, et solution complète de ce problème ; par M. W.H.T. 30, Énoncés de trois problèmes de haute analyse, d’un théo- rème de géométrie élémentaire, et de deux théorèmes de géo- métrie transcendante. * On trouve dans le cahier de février: 1°. sur l’usage de l’éprou- vette dans l'artillerie, pour apprécier la force de la poudre; par M. Hélie, lieutenant d'artillerie. L'auteur recufie les idées inexates qu'on parait avoir sur cet objet. Par exemple, il prouve, contre l'opinion généralement adoptée, que l'explosion de a 8 Mathématiques transcendanies. poadre communique au canon une plus grande quantité de mouvement qu'au boulet. Il résulte de là, ajoute-t-il, que de deux charges égales de poudres de qualité différente, l’une donne un petit recul et une grande portée, et qu’au contraire l'autre donne un grand recul et une petite portée. 2°. Solution de ce problème : Trouver la courbe plane sur la- quelle un point lumineux, provenant .d’un point donné de son plan, dans quelque direction que ce soit, après avoir subi deux réflections, retourne au point méme de départ. Cette solution est de M. Vernier, professeur au collége de Caen. 3°. Démonstration du théorème suivant : L'aire de la projec- tion d’une figure plane quelconque sur un plan, situé comme on le voudra par rapport au sien, est égale à l’aire de cette figure même multipliée par le cosinus tabulaire de son inclinaison sur le plan de projection ; par M. Amédée Morel, capitaine d’artil- lerie. Cette démonstration est tres-élémentaire. Extension et démonstration nouvelle d’un théorème de M. de Stainville, par M. Gergonne. Voir ce théorème d’algèbre élémen- taire, p. 229, tom. 9€. des Ann. des mathémat. M. de Stainville y cite ses Mélanges d'analyse algébrique et de géométrie aux- quels peuvent recourir ceux qui désirent de plus amples détails sur ce sujet. Ces Mélanges ont été publiés en 1815, chez ma- dame veuve Courcier. B. Y. 20. À COMPARATIVE view of the principles, etc., ou Comparaison des principes du calcul des fluxions et du calcul différentiel ; par le rév. D. M. PEacock, in-8. Prix : 2 sh. 6 d. Londres; Whittaker, 21. DELLA DISTANZA DELLE LINEE, etc. : sur la distance des lignes et des surfaces qui ont leurs normales communes, mé- moire de Borponr ANToN1O, prof. de mathém. élément. dans l’université de Pavre. ( Giorn. di fisica, chimica , ete., dé- cade IT, tom. VI. PavrE, 1823, p. 1.) L'auteur considère les courbes planes ou à double courbure et les surfaces courbes, telles que les normales de lune le soient à l'autre aux points où elles la rèncontrent, et trouve que de pareil- les courbes ou surfaces sont partout à égale distance , c'est-à-dire que la portion de la normale commune comprise entre elles est constante, Pour y parvenir, l’auteur prend les équations des normales, en un point quelconque de chaque courbe ou surface, Machines et Constructions. 9 et écrit que ces droites coïncident, ce qui lui donne des équa- tions dont il déduit par divers artifices de calcul, les coordonnées de l’un des points d’intersection au moyen de celles de l’autre et de leurs différentielles, d’où l’on tirerait l'équation d'une de ces courbes ou surfaces, si celle de l'autre était donnée. Dans leur état général, ces formules conduisent immédiatement au théo- rème énoncé. DEFLERS. 292. RECHERCHES SUR L'ÉQUILIBRE ET LE MOUVEMENT intérieur des corps solides ou fluides , élastiques ou non élastiques ; par M. Cauchy. (Bult. des Sc. de la Soc. Philom.) En développant son idée, l’auteur arrive aux conclusions sui- vantes : Si dans un corps solide, élastique ou non élastique, on vient à rendre rigide et invariable un petit élément du volume, terminé par des faces quelconques, ce petit élément éprouvera, sur ses différentes faces et en chaque point de chacune d'elles, une pression ou tension déterminée. De plus, la pression ou tension exercée contre un plan quelconque se déduit très-facilement, tant en grandeur qu’en direction, des pressions ou tensions exer- cées contre trois plans rectangulaires donnés. BY 23. SUR LES PRINCIPES THÉORIQUES d’un mécanisme propre à calculer des tables, par C. BagBace. (Philos. journ., n°. 15 jan- vier 1823, pe 123.) M. Babbage a imaginé une machine propre à donner les ter- mes d’une série au moyen de leurs différences. On trouve un article sur ce sujet dans le vol. VIE, page 254 du même recueil. Il annonce qu'il peut aussi donner des séries satisfaisant à des équations aux différences qu’on ne sait pas intégrer. Par exemple à cette équation : Au— Île chiffre des unités de x LES À G. C. MACHINES ET CONSTRUCTIONS. 24. Aperçu sur l'application d’une nouvelle roue oblique, qu'on peut transporter et établir sur la rive d’un cours d’eau, sans digue, sans barrage , ni aucune construction , qui nuisent souvent , soit à la navigation , soit aux propriétés riveraines. Par J. P. À. Levrier, membre de la société d'agriculture 10 Machines de l'arrondissement de Tonnerre. In-8 de + de f., avec 2 pl. Paris ; madame Huzard. La machine décrite et figurée dans cet opuscule a été ap- prouvée par la société royale et centrale d'agriculture, qui a décerné en 1822 un prix à l'inventeur. Dr. 25. PLATE OF THE CELEBRATED WOODEN BRIDGE , etc, Ou plan du célèbre pont de bois sur la Delaware à Trenton, dans les États-Unis d'Amérique , d’après les dimensions prises sur les lieux en 18193; par Bucsx. Prix , 10 sh. 6 d. Londres; Pries- tley et Weale. Une pl. de 3 pi. 4 po. sur 2 pi. 3 po., contient l'élévation , la coupe, le plan de la charpente, celui du comble, une coupe de la charpente sur une échelle plus grande , une coupe trans- versale. La description est sur une feuille séparée. Ro. 96. TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DE CONSTRUCTION appliquée à l’arehi- tecture civile, contenant les principes qui doivent diriger , 1°. le choix et la préparation des matériaux ; 2°. la configura- tion et les proportions des parties qui constituent les édifices en général; 3°. l'exécution des plans déjà fixés : suivis de nombreux exemples de distribution puisés dans les plus céle- bres monumens antiques et modernes ; par M. J.-A. Borcxis. In-4°. de 646 p., avec un atlas de 30 pl. Prix: 36 fr. Paris ; Bachelier. L'exposition méthodique’ et abrégée de la partie technique de l'architecture forme l'objet spécial de cet ouvrage. Il est divisé en quatre livres. Le premier traite des matériaux, avec tout le détail que pouvait comporter l'étendue de l'ouvrage. L'auteur y a rassemblé les notions les plus utiles. On trouve, pour Îles pierres des environs de Paris, un extrait des expériences de Rondelet sur la dureté. La théorie de la fabrication des mortièrs y est exposée d’après les expériences récentes de M. Vicat, in- génieur : l’auteur ne nous parait avoir rien omis des résultats les plus intéressans tant du travail de M. Vicat que de ceux qui l'ont précédé dans ce genre de recherches. Les bois sont examinés sous le rapport de leur nature et sous le rapport de leur force. L'auteur donne sur ce sujet des règles pratiques déduites de toutes les expériences faites jusqu’à présent sur la résistance des bois. Les fers sont examinés pareillement sous le rapport de leur résistance. Les résultats des expériences récentes de M. Dulcau, et Constructions. Ti ingénieur, y sont consignés avec détail. Le second livre contient l'exposé des règles déduites des considérations de solidité et de convenance pour les parties des édifices, comme murs, soutiens, contreforts, voûtes, ouvertures, combleset planchers. Le livre 3e. contient la description du travail de l'architecte chargé de suivre l'exécution d’un bâtiment. L'auteur a extrait de Gauthey, Mo- rissot et Rondelet les données les plus usuelles sur l'évaluation de la main-d'œuvre pour les fouilles et les transports des terres, pour la taille, le sciage, le transport des pierres. Un chapitre est consacré à l'exposé des différentes manières de fonder, un autre aux moyens d'approcher et d'élever les matériaux. Le 4°. livre forme une section distincte de l'ouvrage; il traite de l’art de composer les édifices. Un premier chapitre est con- sacré aux préceptes généraux , un 2°, traite des habitations, un 3e. des édifices destinés aux amusemens publiques, un 4°. de ceux qui sont destinés à l’instruction , un 5°. de ceux qui servent aux réunions publiques, un 6€. de ceux qui sont consacrés aux approvisionnemens, à la sûreté et à la salubrité; un 7°. des mo- numens funèbres et historiques : le dernier chapitre traite des temples et des églises. L’atlas contient un exemple de chaque espèce de bâtimens. Cet ouvrage nous a paru former un très-bon cours de con- structions à l’usage des architectes. L'auteur s’est adressé aux personnes qui ont déjà les connaissances élémentaires de l'art, comme la coupe des pierres et le dessin des ornemens : il leur apprend à.composer et à exécuter des édifices solides et bien distribués. On aime à retrouver dans cet ouvrage les préceptes déjà donnés par M. Durand dans son cours d'architecture. G. C. 27. TABLETTES NUMÉRALES de l'ingénieur Pozicarp. In-fol. de 2. f. Meaux ; imp. de Guédon. 28. MÉMOIRE SUR LA NAVIGATION du canal de l’Oureq, par Coiïc ; in-4°. de d f. et demie. Paris; Imp. de Plassan. 29. APPAREIL HYDROPHORIQUE pour élever les substances so- lides ou liquides, du fond des puits , des mines, sans le secours de machines ; par M. le chev. de la CHaBEaAuSsiÈRE jeune. (Ann. de l'indust. nation. et étr., n°. 37, janv. 1893, p. 26. ) L'appareil que M. de la Chabaussière croit propre à remplacer les machines employées pour élever à la surface du sol le produit des mines exploitées à une grande profondeur, consiste en un grand 12 Machines tube ou puits vertical, conduisant de la surface du sol à 14 pieds plus bas que la galerie, pour rencontrer en cet endroit, sous un angle de 300, un second tube ou puits plus étroit, ayant son ouver- ture dans la galerie. Deux clapets pouvant s'ouvrir de bas en haut indépendamment l'un de l'autre, situés dans le puits vertical, le 1er. au niveau de l'ouverture du puits incliné, et le 2€. vers la réunion des deux puits, peuvent tour à tour intercepter la com- munication de la surface du sol avec la galerie de la mine. Si donc, les clapets étant ouverts, on fait arriver de l’eau dans le puits vertical, ce liquide remontera dans le puits incliné, et si l’on ferme les clapets quand l’eau affleurera le sol de la mine, on pourra continuer à remplir d’eau le puits vertical jusqu’à la sur- face du terrain, sans craindre que ce liquide se répande dans la galerie. Cela fait, on charge un tonneau d’une quantité de matière telle que le poids total soit inférieur à celui du volume d’eau que le tonneau bien clos peut déplacer, et on le force, par un poids additionnel, à descendre le long du puits incliné, pour se rendre au-dessous du clapet inférieur dans le puits ver- tical. On retire alors le poids additionnel, on ouvre ce clapet, et le tonneau chargé s'élève et se place entre les deux clapets. On ferme alors le clapet inférieur, et l’autre étant ouvert, le tonneau continue son ascension le long du puits vertical et arrive au niveau du sol, sans que la colonne d’eau qu'il traverse puisse s’écouler dans la mine. Si M. de la Chabaussière s'était bien rendu compte du jeu de son appareil, il aurait vu qu’à chaque ascension d’un tonneau chargé, il passe un tonneau d’eau du puits vertical dans le puits incliné ; de sorte qu’il se rend dans la mine un poids d’eau plus grand que celui des matières extraites. Que faire de cette eau? M. de la Chabaussière n’en dit rien. Il n’aurait pu se passer, pour s’en débarrasser, d’une des machines employées pour extraire l’eau äu fond des mines, car son appareil, loin d’être propre à cet objet, conduirait évidemment dans les gale- ries plus d’eau qu'il n’en ôterait. L'appareil hydrophorique, d’une exécution sinon impossible du moins très-difficultueuse , est ainsi loin de mériter les éloges que lui accorde son inventeur, et de pouvoir même soutenir le parallèle avec aucune des ma- chines employées, qu’on voudrait lui faire remplacer. B. 30. TRAITÉ HISTORIQUE ET PRATIQUE des machines à feu, ou de tous les moteurs produits par l'application du calorique à l'air, à des gaz, à la poudre à canon, et à plusieurs autres corps; par O1 et Constructions. 1 P.-M. de MonrTcéry, capitaine de frégate, etc. ( 4nr. de l’in- dust. nat. et étr., n° 37, janv., p. 49; et no 38, fév. p. 181.) Tel est le titre d’un ouvrage qui paraît par portions dans les Annales de l'industrie nationale ; nous croyons qu'il sera, plus tard, livré en entier au public. Dans la 1°. partie, l’auteur donne l’histoire des machines à feu. Il est à souhaiter que les notions technologiques qui viendront ensuite, fournissent autant de résultats d’une application utile, que cette histoire renferme d’érudition. Nous nous proposons d’analyser cet ouvrage quand l'impression en sera convenablement avancée. B. 31. Nore sur un nouveau système de pompes à vapeur, pour servir ur mer; par M. Hacuerre. ( But. des Sc. de la Soc. Philom. janv. 1823.) Ce nouveau système de machines à vapeur est dû à M. Bru- nel, Francais domicilié à Londres. Il se dispense du balancier et d’autres leviers reconnus insuffisans dans les tempêtes. La machine conserve d'elle-même un mouvement régulier. Enfin les chau- dières prennent peu de place, et ne pèsent guère que le quart de celles qu’on emploie ordinairement. Les foyers s’alimentent d'eux-mêmes. B. Y. 32. DEUX BATEAUX À VAPEUR, l’un de 235 tonneaux, l’autre de 180, viennent d’être équipés dans le bassin de Derfort, où il y en a deux autres en chantier, chacun de 296 tonneaux et de 126 pieds de long, destinés à être mus par des machines à va- peur ayant une force de 100 chevaux chacune. Il est question d'employer la force de la vapeur pour les vaisseaux de guerre. (Lond., journ. of arts and sc., mars 1823, p. 151.) Ro. 33. On vient de faire à Londres l'essai d’un chariot qui peut voyager sur l’eau. On assure qu'il peut parcourir trois mille par heure. Ce char est le mème qui a été exposé dans la baie de Dublin lors du dernier voyage du roi d'Angleterre. ({ Ann. de l’ind. nation. et étrang., no. 37 , janv. 1823 , p. 103.) 34. MacmiNE sTATIQUE, etc. Ce nouveau moteur , applicable partout où une grande force est nécessaire , est dû à M. Engel- brecht , pharmacien à Dresde. ( 4nn. de l'indust. nation. et étr., n°. 37, janv. 1823, p. 102.) 2R à , . : 35. Le Dr. Puéeus, de New-York, a fait construire une roue qui est mise en mouvement par le vent. Le plan en est très- 14 Machines et Constructions. simple * il y a huit rayons horizontaux attachés à une tige per- pendiculaire ; chacun de ces rayons est muni d’une voile qui se tend et se replie à volonté, à peu près comme celles d’une barque. On accorde chaque voile de droite à gauche au premier anneau de celle qui suit : elles sont assez larges pour recevoir toute l’impulsion donnée par le vent. Cette machine, plus aisée à concevoir qu’à décrire , est fort ingénieuse, et peut être em- ployée dans un grand nombre de manufactures. (Revue Encycl., février 1823, p. 395.) 36. M. Peruc, négociant de Saint-Pétersbourg, a commandé en Angleterre une machine, au moyen de laquelle on peut faire par jour trente câbles à l'usage des vaisseaux. ( Rev. encycl., janv. 1823, p. 174.) 37. L'un des plus beaux ponts de l’univers se trouve dans l'ile de Sevasamoodra, aux Indes orientales, sur un bras du fleuve Cavery. Ce pont, qui a été commencé en 1819 et achevé l'année passée, a mille pieds de long sur 13 de large, et 23 de haut; il est supporté par 400 piliers en pierres qui forment 113 arches. C’est un particulier de Mysore qui l’a fait construire à ses frais. (Journ. génér. de la litt. étrang., janv. 1823, p. 24. ) 38. L'empereur d'Autriche a fait, par une importante con- struction, étayer la route qui traverse le Xlosterthal,entre Nu- ben et Pludenz ( deux relais de poste), afin de la garantir contre les avalanches qui sont si dangereuses dans ces contrées; et, en rendant la montée plus uniforme, il a diminué d’un bon tiers, à l'avantage du commerce, l’attelage considérable que l’on était obligé d'ajouter pour gravir ces hauteurs. (Weimar's all. "geog. eph. 1823, x1 B., 111 st., p. 356.) 39. La construction de la nouvelle route du Saint-Gothard, allant de Steg à Goschenen, est heureusement terminée par le canton d'Uri. Cette route a plus de 18 pieds &e largeur; elle s'é- lève par une pente douce à travers des montagnes sauvages ct escarpées, et l’on a été obligé de faire sauter des masses de gra- nit dans des intervalles assez considérables; on y a construit trois nouveaux ponts et des garde-fous. ( Weimar’s alig. 5e0$. eph. 1823. x1 B., 111 st., p. 356.) ko. La construction d’un canal qui doit traverser le bane de sable qui se trouve deyant le fleuve de Baravra, avance rapide- ment et promet les avantages les plus importans. ( Weimar s allg. geog. eph. 1823. xx B. rar sp. 359.) (er: Topographie. I © TOPOGRAPHIE, GÉODÉSIE. 4x. Sur LE MacnérismME des parties en laiton des instrumens d'arpentage, par M. J. Bywarer. ( Philos. Jour., N°. 15 P ph? Il , a 9 janv. 1823, p. 81.) ? On à reconnu que des instrumens en laiton, tels que des boussoles , des cadrans de mineurs, donnaient souvent des indi- cations fautives. On attribue cet effet à l’action magnétique du fer contenu dans le laiton dont ces instrumens sont construits. 42. VoyacEe sur LE Monr-Rose, et première ascension de son sommet méridional confinant avec le Piémont, par J. Zuusrein dit DE LA Pierre et J. N. VINCENT, au mois d'août 1819. ( Mém. de l'Acad. Roy. de Turin, 1. 25, 1820, p. 230.) La notice , sur ce voyage depuis long-temps connu, n'a été publiée qu'en 1822, et nous croyons devoir , malgré qu’elle n'offre plus l'intérêt de la nouveauté, consigner ici les résultats de ce voyage périlleux. Le Mont-Rose passait, après le Mont-Blanc, pour le plus haut point de l’ancien continent ; il domine la lisière méridio- nale de la chaîne des Alpes, et sépare le Valais du Piémont. M. J. Zumstein raconte d'abord les préparatifs de ce voyage, ensuite il décrit son excursion, puis il donne les résultats sui- vans des observations faites sur le sommet méridional de cette montagne , plateau de glace de 3 toises de diamètre, Barometre lee, - te caicreTONp: Toili, Thermomètre du baromètre. . 12 de Réaumur au- Lherm-à: l'air libre. (7.4 14 8Z | dessus de zéro. Le même jour on trouvait à l'observatoire de Turin: Baromeélre.|e: =: 4110040 2rp::3 hi Hhermomètre.: ::1.1 .15 1: 4 20 3 0h 4 au-dessus de Therm. vers le nord. ..... 24 | ZÉro. D’après les tables de M. de Lindenau cela donne une hauteur de 2,820 toises, où 13,920 pi. de Paris, au-dessus de la surface de la mer. — L'auteur a mesuré du point où il se trouvait, et par des observations trigonométriques , la distance à ce point de 3 aiguilles colossales qui dépendent du Mont-Rose, ainsi que leur élévation au-dessus de ce point. I a trouvé que la première 16 Astronomie de ces aiguilles devait être plus élevée de 560 pi., la deuxième de 1200, la troisième de 1680 ; de sorte que si ces mesures étaient parfaitement exactes, cette dernière aiguille aurait une hauteur absolue de 15,600 pi. de Paris au-dessus de la mer , et dépasserait par conséquent de plus dé 800 pi. le sommet du Mont-Blanc, élevé, selon Tralles, seulement de 14,793 pi. M. Zumstein, tout en pensant que ces mesures peuvent être af- fectées de quelques erreurs, croit cependant qu'elles ne peu- vent être assez fortes pour que le Mont-Rose ne soit pas consi- déré désormais comme étant le point le plus élévé de l’ancien continent. Il annonçait le projet d’aller, avec ses compagnons de voyage, s'établir une autre année pendant 5 ou 6 jours, au pied des plus hautes aiguilles et d’en tenter l'ascension. F. ASTRONOMIE, COSMOGRAPHIE. 43. ERATOSTHEKICA COMPOSUIT Gothofredus Bernhardy. — Fragmens d’Eratosthène , réunis par G. BerNnarDy, in-8°. Berlin, 1822. Ératosthène mérita, par sa vaste érudition , les titres de cos- mographe, de second Platon , d’arpenteur de l'univers. Ce fut lui qui, le premier, détermina la manière de mesurer la grandeur de la circonférence de la terre. On lui doit le premier observa- toire, et la méthode pour connaître les nombres premiers, ap- pelée depuis le crible d’Ératosthène. On n’a retrouvé de ses ou- vrages que quelques fragmens imprimés à Oxford, en 1672 (1 vol.in-8°.), dont on a deux éditions, l’une dans l’'Uranologie du père Pétau, donnée en 1630; l’autre, publiée à Amsterdam, en 1703. M. Bernbardy a réuni, dans un ordre systématique , tous les débris que l’on a pu retrouver des ouvrages de cet auteur. Le savant éditeur sépare les fragmens qui se rapportent aux mathématiques de ceux qui appartiennent à la littérature. Voici l’ordre dans lequel il les présente : 1°. Geographica; 2°. Mer- curius ; 3°. Libri de Mathematicis disciplinis; 4°. Cubi dupli- catio ; 5°. Philosophica ; 6°. Commentairii de antiquà comœæià ; 7°. de Chronographis.(Extr.de la Rev. Encycl., fév. 1823,p- 328.) 44. À TREATISE OF PHYSICAL ASTRONOMY , Traité d’'Astronomie physique, par R. Woopnouse. In-8°. Prix : 18 sh., cart. Lon- dres; Wittaker. et Cosmographie. 17 45. NorizrE AsrRONOMICHE, etc. Notices astronomiques adaptées à l'usage commun, par Antonio Cacxora. In-16, avec des pl. grav. en taille-douce. Prix : 4. fr. Milan, Silvestri. A6. DISTANCES DE LA LUNE aux quatre planètes Vénus, Mars, Jupiter et Saturne, pour 1824 ( en anglais); par H. C, Scnu- MACHER, professeur d'astronomie à l’université de Copenhague. Ce recueil, imprimé à Copenhague, en septembre 1822, pour le bureau de la carte marine de Danemarck » Contient en outre des tables pour trouver la latitude par l'étoile polaire, Une des plus brillantes applications de l'astronomie moderne avait été de déterminer les longitudes en mer par la distance de la lune au soleil et aux étoiles principales. M. Schumacher a voulu compléter cette utile pratique, au moyen de la distance du même astre aux quatre planètes les plus remarquables. En publiant ce troisième volume de son entreprise, l’auteur remercie M. Bouvard, qui lui a envoyé ses nouvelles tables de Jupiter et de Saturne, et dont il s’est servi Pour calculer les posi- tions de ces deux planètes, À l'égard de Vénus et de Mars, il a fait usage des tables de M. Lindenau ; €t de celles de Carlini pour le soleil. Les lieux de la lune sont tirés pour la plus grande partie du Nautical Almanach; le reste a été déterminé par les tables de M. Bouvard. Tout cela nous semble bien propre à inspirer une juste con- fiance dans le travail exécuté sous la direction de M. Schumacher. BAT 47. ENCORE QUELQUE CHOSE SUR LA LUNE. ( Letterkundis. Magaz., déc. 1828, n°, 1, p. 136) L'auteur rapporte quelques-unes des observations contenues dans l’ouvrage que le baron de Zach a publié il y a deux ans ; il pense que la lune à une atmosphère extrémement raréfiée , et que sa surface est couverte de volcans. Il raconte que Herschel , Schréter, et d’autres astronomes, ont découvert sur cet astre des presqu'iles en feu. Le 24 juin 1578, elle présentait un point brillant, en même temps elle cachait entièrement le disque du soleil. L'amiral Ulloa fut pendant plus d’une nuit témoin de ce phénomène , qui ne pouvait provenir que d’un volcan lunaire. L'auteur pense aussi que la lune contient des eaux, soit sous forme liquide, soit sous celle de neiges et de glaces que le soleil fond tous les mois. Ro. Towe II. bb 18 Astronomie et C osmograplhie. 48. SUR LES CARTES DE IA IUNE. (Philos. Mag., n°. 248, mars 1823, p. 124.) L'auteur de cet article se plaint de l'imperfection des cartes de la lune. Il n’y a, dit-il, que l'Astronomie de Keill, édition de Londres, en 1739, et la Description du système de Copernic, par W. Deane, à Londres, en 1738, qui en contiennent une deserip- tion exacte, le dispendieux ouvrage de Russel excepté; il engage la société astronomique de Londres à prendre cet objet en con- sidération. L'éditeur du Philos. Mag. "observe à ce sujet que l'Astronomisches Jahrbuch, de Bode, pour 1823, contient une belle carte de la lune lithographiée. On pourrait la copier et la faire graver à peu de frais. hg- SUR LA DÉCLINAISON DES ÉTOILES FIXES, par le professeur BESssEL. ( Astronomische Jahrbuch, pour 1823,et Philos. Magaz., no. 297; Janv. 1823, p.29.) Bo. PREMIER FRAGMENT de quelques vues astronomiques four- nies par un ancien directeur de l'Observatoire de Paris ( 477. Europ.de Phys. végét. et d'écon. publ.; t.3, 10° livr., p. 20h.) Le but de l'auteur parait être de déterminer les limites de notre système planétaire. Br. SEcoNDE comète pe 1822. — Cette comète a été décou- verte par M. Pons, à Marlia, le 13 juillet 1822; elle avait été vue le 20 juillet à Marseille, par M. Gambard; mais en Alle- magne elle n’a été aperçue que le 20 août. Voici les élémens paraboliques déduits par M. Harding d'après les observations qu'il a faites le 21 et le 27 août, ainsi que le 2 septembre, et ceux indiqués par M. Encke à Seeberg- HanDixG. Excre. Orbite parabolique. Orbite elliptique. Temps du périhélie, 1802. oct. 23 2 h. 45 1” oct. 24. 99374 t. m. Longitude, id. + -+ + + + + 272 28" 31” 270°. 31° 307 FOR, Mo lete 2 fem M FO DORA r DO 4.204 Inclinaison de l'orbite. . . . -: 52. 28/ 46! 520, 39' 418 Longit. de la plus courtedistance. 0,062358 0,0545019 Excentricité. . . + + + + : ; 0,96617805 Log. de la moitié du grand axe. . + + 1,5253033 ( Philos. Journ., n°. 15, janv. 1823, p. 182.) Bo. Le baron de Lindenau a publié récemment quelques ob- servations sur la diminution de la masse du soleil. Ilpense que cet Physique. 19 astre peut avoir éprouvé des diminutions successives et imper- ceptibles depuis que l’on cultive la science de l'astronomie; il suppose que le diamètre du soleil est de 800,000 milles, ou 4,204,000,000 de pieds. Nous n’avons pas eu, observe-t-il, jus- qu’à ce jour, des instrumens pour mesurer le diamètre des corps célestes à une seconde près. Le soleil, dont le diamètre apparent est de près de 2,000 secondes, peut par conséquent éprouver une diminution de 12,000 dans son diamètre, ou de 2,162,000 pieds, sans qu’on s’en apercoive. En supposant qu'il diminuät chaque jour de deux pieds , il faudrait 3,000 ans pour que la diminution d'une seconde devint appréciable. ( Gentl. Mag., vol. xvr, févr. 1823 , p. 162.) Ro. —_=e——— PHYSIQUE. 53. Traixé Des MoLécurEs PREMIÈRES Ou parties simples des corps, ouvrage qui renferme, avec les principes les plus cer- tains que l’on puisse établir concernant les molécules, diffé- rentes applications de ces principes, parmi lesquelles se trouve une réfutation péremptoire du matérialisme. Paris, 1819; Béchet ainé. S'écartant des principes qui s'appuient de l'expérience et des lois générales de la physique, pour expliquer les propriétés des corps, l’auteur, à l’aide de lamétaphysique et d'un raisonnement abstrait , croit pouvoir combattre le matérialisme, et offrir une nouvelle théorie de l'attraction, de la fluidité et des divers états des corps; mais les explications qu'il donne de ces phénomènes nous ont paru bien obscures, et peu propres à faire faire un seul pas à la science. BERTHEvIN. 54. Dr ALCUNI SPERIMENTI, etc. De quelques expériences sur le dégagement du calorique par le frottement, mémoire du chev. Jos. Morosr, membre de l'institut impérial et royal des scien- ces, lettres et arts. In-4°. avec fig. Milan; de l'imprimerie royale. Les corps soumis à l’expérience furent le fer, l'acier, le plomb, l’alliage d'étain, de zinc et de bismuth. Le plomb l’emporta tou- jours dans la quantité de calorique dégagé, toutes choses égales d’ailleurs. Une plus grande pression , ainsi qu’une plus grande vitesse , augmenta la quantité de calorique dégagé; mais la pression pa- 20 Physique. rut avoir plus d'influence que la vitesse dans cette angmentatiorr. M.le chev. Morosi propose d'employer dans les arts le ealo- rique qui résulte du frottement des corps ; mais si l'on fait at- tention aux grands avantages que l'on trouve à produire de la force à l’aide du calorique, il paraitra peu probable que la pro- duction du calorique par des moyens mécaniques soit écono- mique. L. H. 55. RECUEIL D'OBSERVATIONS ÉLECTRODYNAMIQUES , contenant divers mémoires, notices, extraits de lettres ou d'ouvrages pé- riodiques sur les sciences, relatifs à l'action mutuelle de deux courans électriques, à celle qui existe entre un courant élec- trique et un aimant ou le globe terrestre, et à celle de deux aimans l’un sur l’autre, par M. AmrÈère, membre de l’acadé- mie royale des sciences, de la société royale d'Édimbourg et de la société helvétique. In-80. de 356 p.avec 9 pl. Paris, 1827, Crochard. Cet ouvrage, ou plutôt cette collection de mémoires , dont la plupart ont déjà paru dans les Annales de chimie et de physique a l'avantage de contenir beaucoup de pièces originales concer- nant les découvertes récemment faites sur l'électricité et le ma- gnétisme. On y suit avec intérêt le développement rapide de ces connaissances si modernes que nous devons à l’heureuse obser- vation de M. OErsted sur l’action mutuelle des conducteurs vol- taïques et des aimans. M. Ampère y a ajouté une branche toute nouvelle et non moins étendue de phénomènes purement élec- triques qui s’observent avec les conducteurs de l'électricité qu'il appeile dynamique ou en mouvement, par opposition à l’élec- tricité en équilibre ou statique. On y trouve aussi le résultat des travaux de MM. Arago, Biot, Davy, Faraday, de la Rive, que M. Ampère a repris et rattachés à sa théorie. Le nombre des faits contenus dans ce recueil est très-considérable. Ils étaient loin ’être prévus par les notions antérieures à la découverte de M. OErsted. La théorie qu'y développe M. Ampère n'est pas moins remarquable. Il a déduit la formule qui représente l’ac- tion mutuelle de deux conducteurs, d'expériences précises, mais seulement relatives à des actions mutuelles de deux conducteurs électriques. Depuis, MM. Savary et de Montferrand ont appli- qué la même formule à l'hypothèse de M. Ampère sur la consti- tution des aimans. Ils ont trouvé que le calcul reproduit les faits anciennement observés par Coulomb et Robison, et ceux Physique. 21 qui l'ont été dernièrement par MM.Gay-Lussac et Welter, Biot et Pouillet. La loi de M. Ampère consiste en ce que l’action mutuelle de deux parties infiniment petites de courans électriques d'intensité donnée, s'exerce suivant la ligne qui en joint les milieux , et qu'elle est proportionnelle à la différentielle seconde de la racine carrée de leur distance, prise en faisant varier séparément et al- ternativement cette distance, relativement à ses deux extrémités ; cette action étant répulsive quand la différentielle a le signe plus, et attractive dans le cas contraire. Ba. >6. Essar ANALYTIQUE et critique sur le Newtonianisme, 1 vol. in-8. de 14 f.et une pl. Paris; Plancher. Exposer les principes de Newton sur l’attraction ; faire con- naitre les applications qu’on en a faites; suivre les théories de cet homme célèbre, en réfutant ou croyant réfuter les explica- tions données des principaux phénomènes physiques ; tel a été le but de l'auteur de cet ouvrage. Muni de son arme favorite , le raisonnement métaphysique le plus abstrait, il attaque et combat Hauy, Laplace, Macquer, Lavoisier, Nous nous contenterons , pour faire apprécier la manière de l’auteur, de donner textuel-- lement sa définition fondamentale Au phénomène. « Un phénomène peut être défini un effet naturel qui, par » son opposition à l'un de ceux avec lesquels nous sommes fa- » miliarisés, Ou par son défaut de conformité avec aucuns de » ceux-ci, nous Cause uze surprise désagréable. L'auteur, si nous adoptons et ses réfutations et ses théories , nous promet une explication nouvelle de ces phénomènes; il a tenu parole. Qu'on lise sa Théorie des molécules citée plus haut. BERTHEVIN. 97. AN ESsar ON THE NATURE OF HEar, light and electri- city, etc. Essai sur la nature de la chaleur, de la lumière et de l'électricité, par C. Bompass, écuyer, in-8°. Prix : 7 sh. Londres ; Underwood. 58. AN EssAY ON MAGNETIC ATTRACTIONS, elc. Essai sur les attractions magnétiques et sur les lois du magnétisme terrestre et électrique, contenant une suite d'expériences curieuses et intéressantes sur ce dernier sujet, et une méthode expérimen- tale et facile pour corriger l'effet de l'attraction locale des vaisseaux sur la boussole, dans toutes les parties du monde; 22 Physique. 2e. édit., corrigée et augmentée, avec des pl, par Lownx , et P. Barzow; London. J. Mawman. 59. SUR LA COMPRESSIBILITÉ DE L'EAU, par le professeur Orr- sTED. ( Ann. of philos., n°. 25, janv. 1823.) Le professeur Oersted communiqua, il y a peu d'années, à la société royale de Copenhague, quelques expériences nouvelles sur la compression de l’eau , et présenta un instrument qui ren- dait cette compression très-sensible, sans avoir recours à de grandes forces, en même temps qu’il avait l'avantage de mesurer avec exactitude, tant la diminution de volume opérée dans l’eau, que la puissance des forces comprimantes. Ayant cependant trouvé que la dilatation du vase qui renferme l’eau , y exercait une trop grande influence, malgré la force qu'il lui avait don- née, M. Oersted a imaginé un nouvel appareil, qui permet de porter l'exactitude des expériences à un très-haut degré, et d'examiner quelle peut y être l'influence de la température. La partie essentielle dans ce nouvel appareil est une petite bouteille d’une capacité d'environ 5o grammes d’eau , et qui a pour col un tuyau capillaire de 50 lignes. Le rapport des capacités de la bou- teille et du tuyau capillaire est déterminé par des pesées de mer- cure. La bouteille et son tube sont remplies d’eau bien purgée d’air, et une goutte de mercureintroduite dans le tube sert d’in- dex pour la dilatation ou le rétrécissement de l’eau renfermée, en sorte que cet arrangement puisse servir à faire voir la com- pression de l'eau, et en même temps à décider si la température est la même après qu’avant l'expérience. Au côté du tube capil- laire de la bouteille est placé un autre tube, d’un plus grand dia- mètre , ouvert en bas, et contenant de l'air. Tous les deux sont placés sur une échelle commune, et plongés dans un cylindre de verre qui doit être bien fort et muni d’une petite pompe fou- lante, au moyen de laquelle on exerce une pression sur l'eau du cylindre, d’où elle se propage à la petite colonne de mercure dans le tuyau capillaire, qui, à son tour, la communique à l’eau de la bouteille. L'air du second tube recoit également la pression exercée sur l'eau du cylindre, et souffre une diminution de vo- lume proportionnelle, ce qui nous permet d’en faire usage pour calculer la force employée, selon la loi de Mariotte. La bouteille étant pressée également à l'extérieur et à l’intérieur, ne peut chan- ger son volume, en sorte que le volume de l’eau dans la bou. à Physique. 25 teille souffre réellement la diminution indiquée par l’abaissement du mercure.M. Oersted trouve que la diminution de volume que souffre l'eau par une pression égale à celle de l'air, est de qua- rante-cinqmillionièmes du volume total, ce qui est bien conforme aux résultats qu'avait obtenus Canton il y a plus desoixanteans, résultats qui avaient été révoqués en doute par beaucoup de physiciens. M. Oersted confirme aussi la pensée qu’eut Canton que la compression de l’eau est soumise à la même loi que celle de l'air, c’est-à-dire qu'elle est en raison directe des forces com- primantes. Il fait enfin voir qu’il n’y a pas de chaleur sensible produite par la compression de l’eau. E: 60. Nous avons indiqué, en rendant compte des séances de la Société Philomathique ( Bulletin, n°. 251), les expériences de M. Perkins, sur la compressibilité des liquides. M. Clé- ment, membre de cette Société, a assisté à ces expériences , dans lesquelles l’eau a été soumise à une pression de 1120 atmosphères, qui à causé une réduction d’environ 6 pour 100 dans son vo- lume. Le Pzilos. Jour., n°. 15 , de janvier dernier, p. 188, annonce que M. Parkins, au moyen d’une pression de 1400 atmosphères, exercée sur de l’eau de mer et sur d’autres dissolutions, a dé- terminé la cristallisation des sels qui y étaient contenus. Ces expériences ont été communiquées à la Société royale. Ce fait, extrèmement remarquable, peut servir à expliquer plusieurs phénomènes intéressans de la cristallisation. 11 61. NOTE SUR LA TEMPÉRATURE DE L’ANNÉE 1822 en Hollande, tirée du journal hollandais de Harlem qui a pour titre : 4/ge- mcen hkonst en letter-bode, c'est-à-dire, Messager universel des lettres et des arts. Cahier du 24 janvier 1823. On voit par cet article, signé B, que les dix ou onze premiers mois de l’année dernière ont été aussi remarquables en Hollande qu’en France par l’extrème douceur de la température. Dès le mois de janvier, on voyait en fleurs le crocus printanier, la vio- lette de trois couleurs, l'ellébore noir, etc., et, dès le 13 de ce mois, l’auteur vit une tige de chou qui portait des fleurs. La pre- mière semaine de février ne se passa pas sans qu'on entendit le ramage joyeux de l’alouette, et les cigognes arrivèrent avant la fin du même mois. Les abricotiers et les pêchers furent en fleur dès la mi-mars. À un été très-chaud, surtout au mois de juin, et trop sec, succéda un automne magnifique. Les raisins noirs et 24 Physique. blancs acquirent un tel degré de maturité, et furent tellement abondans, qu’il en fut expédié par quintaux pour l'Angleterre. On recueillit, aux environs de Harlem, des marrons compara- bles à ceux de Lyon. L'hiver ne commenca que vers le 12 ou le 13 décembre , et il fut précédé de cinq jours d’un épais brouillard. ; C. M. 62. NOTE SUR LA RIGUEUR DE L'HIVER DE 1823, érée du méme Journal, cahier du 14 février. On mande d’'Enkhuizen ( Nord- Hollande), comme une chose qui ne s'était pas vue de mémoire d'homme, que, le 27 janvier, plusieurs personnes sont allées de cette ville au Zemmer (en Frise), sur la glace, et en passant par ile d'Urk et par celle de Schokland, en traversant le Zuiderzée en traineau, et qu’elles en sont revenues de même le lendemain, après s'être fait délivrer une attestation par un officier public du Lemmer. C. M. 63. Daxs la nuit du 21 au 22 janvier, la température a varié à Amsterdam de 17 degrés. Le thermomètre marquait à 9 heures du soir 19° au-dessous de zéro; à 8 heures du matin, il ne marquait plus que 2°. 64. SUR LA NAVIGATION AÉRIENNE, Où l’art de diriger les aë- rostats. (PAilos. mag. , vol. 61; janv. 1823, p. 6.) 65. SUR LES SONS EXCITÉS DANS LE GAZ BYDROGÈNE. (PAilos. Jour., n°. 15, janv. 1823 , p. 184.) Il résulte des expériences faites par M. Zélie, et publiées dans les 7ransactions de la Société Philosophique de Cam- bridge, que l'hydrogène est un très-mauvais conducteur du son. Ces expériences, analogues à celles que MM. Xerby et Mer- rick ont insérées en 1812 dans le journal de Nicholson, ont été répétées et consignées par M. Farey dans l’article Gaz de l' Edinburgh encyclopædia, vol. X, p. 121. 66. SUR LA COMBUSTION DE L'HYDROGÈNE DANS L'EAU, nouvelle application du chalumeau de Hare. ( Americal journal of science, and arts , de B. Silliman, vol. b, p. 347 , sept. 1822.) L'auteur de cet article, M. Thomas Skidmore, a observé que la flamme du chalumeau , alimentée par un mélange d’oxigène et d'hydrogène, se soutient avec le méme éclat quand on la plonge dans l’eau ; la flamme s’arrondit seulement au lieu d’affecter une forme allongée verticalement comme dans l'air. La température de l’eau qui contient la flamme ne passe point Physique. 25 à l'ébullition, ce que l’auteur attribue au peu de profondeur de l'immersion de la flamme (environ un pouce), et à la faible fa- culté conductrice des fluides. Il ajoute aussi que le contact de la flamme avec l’eau doit volatiliser immédiatement le fluide, etres- treindre la partie échauffée presque à la surface de contact. Un fait connu que l’on pourrait citer en faveur de cette partie de l'explication, c’est qu’en jetant des charbons ardens dans de l’eau, on n’en porte point la température à l’ébullition, la vapeur qui se forme enlevant la chaleur que le charbon incandescent au- rait communiquée. Des corps combustibles, comme le bois, brülent sous l’eau dans cette flamme , et d’autres corps y sont fondus. La flamme se sou- tient aussi sous l’alcohol. L'auteur propose d'employer cette flamme, qui supporte l’immersion, à la guerre maritime, en per- cant ainsi le cuivre qui double les vaisseaux. Nous ne le suivrons pas dans le développement de cette idée. I ANUBA 67. EXPÉRIENCES SUR LE DÉVELOPPEMENT DE L'ÉLECTRICITÉ par la pression; lois de ce développement. Par M. BECQUEREL, ancien chef de bataillon du génie. ( Ann.de chim. et de phys., tome xx11, Janv. 1823.) OEpinus découvrit que lorsque deux corps peu conducteurs, ou un de ces corps et un métal, étaient pressés l’un contre l’au- tre, ils n’offraient aucun signe d'électricité tant qu'ils étaient.en contact; mais qu'en les séparant , on les trouvait chargés , l’un d'électricité résineuse, l’autre d’électricité vitrée. M. Becquerel décrit dans son mémoire une suite d'expériences sur ce sujet important, dont il tire les conséquences suivantes : 10. Deux corps isolés, de nature différente, dont l’un est peu conducteur, pressés l’un contre l’autre et ensuite séparés, mani- festent des électricités contraires ; . Plus les deux corps approchent d’être de bons conduc- teurs, moins ils produisent d'électricité par la pression, et plus il est nécessaire que la vitesse de séparation soit grande ; 30. Deux corps homogènes, qui en général ne donnent point d'électricité par la pression, en produisent si l’on élève l'un d’eux à une température différente de celle de l’autre ; mais si la pres- sion dure assez long-temps pour que l'équilibre de température se rétablisse entre ces deux corps, alors, au sortir de la com pression, chacun d’eux n’a point acquis d'électricité; 26 Physique. 4°. Les résultats électriques de pression sont modifiés par l'état hygrométrique des corps, et par le degré de poli de leurs sur- faces. L. H. GS. EXEMPLE INTÉRESSANT D'ATTRACTION ÉLECTRIQUE. ( A/e- rican journal, de B. Silliman, vol 5, p. 198.) Pour appliquer les feuilles d’or sur la surface qu’on veut dorer, on mouille préalablement cette surface avec de l’alcohol. La feuille d’or, arrivée à une certaine distance, se porte d’elle-même vers la pièce qu’elle doit recouvrir, ce qu'on peut attribuer à l’état électrique de cette dernière, produit ou entretenu par l'évapo- ration de la substance spiritueuse, conformément aux faits con- nus. Ba. 69. LE PARATONNERRE dont on s’est servi jusqu’à présent en mer consiste dans une chaîne de fil de fer que l’on tient ordinai- rement dans une boîte pour y avoir recours au besoin. Mais sou- vent on n’a pas le temps d’en faire usage. M. Harris, voulant remé- dier à cet inconvénient, a imaginé de garnir un mât de conducteurs de cuivre fixes; eten a présenté un modèle au bureau de la marine qui l’a approuvé. Des expériences ont eu lieu par son ordre, le 16 septembre, à bord du bâtiment the Caledonia, en rade de Plymouth. Le cutter 14e Louisa avait un mât de rechange et un mât de hune garnis de conducteurs. La machine électrique était placée sur le timon de la Caledonia, avec une jarre électrique d’où partait une corde armée d’un fil métallique , qui venait de stribord , et dont la pointe isolée aboutissait à la lumière de l’o- busier du cutter ; une corde semblable, partant de bäbord, com- muniquait avec le sommet du mât du cutter : le fluide électrique traversa le mât, suivit la chaine qui communiquait par-dessous la quille, avec une des cordes de la Caledonia, et revint dé- charger l’obusier. L'expérience eut lieu sans aucun accident. (Investig., no. 11, janv. 1823, p.181.) 70. EFFETS DU FROID SUR L’AIGUILLE AIMANTÉE. ( Quart. Journ. Qf scienc., n°. 27, janv. 1823, p. 437.) M. Brande, éditeur du Quarterly Journal, placa sous un ré- cipient une aiguille aimantée entourée d’un linge imbibé de car- bure de soufre liquide. En faisant le vide, la température s’'a- baissa au-dessous du point de la congélation du mercure. L’ai- guille cependant faisait presque le mème nombre d’oscillations dans le mème temps. Conservant le vide et élevant la tempéra- Physique. 27 ture, le nombre des oscillations fut un peu augmenté. L'auteur en tire la conclusion que le froid n’affaiblit que très-peu la vertu magnétique. Ba. 71. CorREsPONDANCE entre le docteur RorrrtT Hare, de Pii- ladelphie, et le professeur Benj. Sizzrman, de New-Haven, au sujet du calorimotor et du deflagrator du D. Hare. ( 4me- rican Journal de B. Silliman, vol. v, p. 94, juin 1822.) Le docteur Hare appelle calorimotor et deflagrator , une pile dont les élémens sont disposés de manière à n’agir que comme un seul couple d’une très-grande surface. Il lui donne ce nom à cause de la grande quantité de chaleur que produit cet appa- reil. Un fait très-remarquable observé par M. Silliman, c’est que le calorimotor, interposé dans le circuit d’une pile de Volta, en paralyse presque complétement l’action, tandis que celle du ca- lorimotor est aussi suspendue. On voit facilement que l'effet du calorimotor doit cesser, lorsque l’on place dans le circuit de cette pile, à un seul élément, une masse aussi considérable que celle des liquides imparfaitement conducteurs, qui séparent les élémens d’une pile d’un grand nombre de couples : mais que l’ad- dition d’un nouveau couple d’une grande largeur neutralise les effets d’une grande pile en activité; c’est un fait important et qui paraît bien constaté par les expériences de M. Silliman. M. Am- père, consulté sur ce point, rattache cette observation à des idées théoriques qu’il a déjà publiées. Il se propose de faire, avec le rédacteur de cette note! plusieurs expériences suggérées par ces vues théoriques. Nous en communiquerons le résultat à nos lecteurs. Le professeur Silliman a aussi obtenu la fusion du charbon au moyen du calorimotor, et le transport de cette sub- stance du pôle négatif au pôle positif, c’est-à-dire du cuivre au zinc dans la pile à un élément, ce qui est évidemment le sens du transport de l'électricité positive. Dans le numéro suivant du même journal, M. Silliman, qui en est l'éditeur, donne la suite des mêmes expériences. Le charbon fondu va au fond de l'acide sulfurique le plus concentré; le charbon ordinaire flotte sur l’eau. Le premier brüle beaucoup moins facilement que le second. Sous une cloche pleine d’oxigène, et au foyer d’une lentille, le char- bon fondu disparut lentement et ne laissa pas de résidu. Le gaz obtenu était de l'acide carbonique. La pesanteur spécifique de ce charbon surpasse, suivant l’auteur, celle de l’anthracite , égale 28 Physique. celle de la plus lourde plombagine, et approche jusqu'à un cer- tain point de celle du diamant. Ba. 72. EFFETS MAGNÉTIQUES produits par le calorimotor du doc- teur Hare; par G. Th. Bowex , de la Providence. ( 4nerical Journal, etc. de B. Silliman , sept. 1822, 5e. vol., p. 3537. ) En employant le calorimotor du docteur Hare, l'auteur repro- duit les expériences connues de M. Arago sur l’action des fils conducteurs pour attirer la limaille de fer , et pour aimanter des aiguilles placées dans les hélices imaginées par M. Ampère. Il ne manque à ces détails que les deux noms cités tout à l'heure. Une observation nouvelle, c’est le peu de temps nécessaire pour rendre l'aiguille magnétique dans l'hélice. Cet effet fut produit en plongeant et retirant de suite les plaques de l'instrument. I le fut méme en ne faisant plonger les plaques que d’un quart de pouce, et seulement pendant une seconde. L’aiguille était encore dans ce cas assez fortement aimantée et enlevait de la limaille de fer. De ces expériences plusieurs fois répétées, l’auteur tire la conclusion qu'il ne faut qu’un instant au courant électrique pour aimanter l'acier, ce qui est d’accord avec le fait observé par M. Arago que le choc électrique parcourant une hélice qui en- toure une aiguille, aimante cette dernière malgré le peu de temps que dure nécessairement son action. Ba. 73. Miroirs ARDENS. Le docteur BREWSTER a imaginé un moyen de produire des verres ardens d'une force extraordi- naire. Il réunit plusieurs lentilles sur la surface d’une sphère dont le centre est le foyer commun; il présente un as- semblage de cinq lentilles contiguës sur une section de cette sphère à laquelle il donne le nom d’ardente, Chacune de ces lentilles à l'exception de celle du milieu est garnie d’un miroir plan de verre qui peut être fixé à la sphère ou placé sur un support particulier. La position de ces miroirs est telle que la lumière qu'ils réfléchissent se réfracte au foyer de chaque len- tille ; devant celle du milieu est placée une grande lentille qui lui est parallèle et qui contribue à en augmenter l'effet. (Philos. Jour. n°. 15, janv. 1823.) Ro. 7h. Dyxamèrre DE Bauman, pour mesurer la force qui grossit les objets. Cet instrument très-simple consiste en un petit tube con- tenant intérieurement une échelle de nacre de perles divisée Chimie. 29 en dixièmes de lignes, et dont les divisions se lisent, au moyen d’une petite lunette placé à l'extrémité du tube ; lorsqu'on voit distinctement un objet dans le télescope, on présente le tube vis-à-vis Ja lunette, et l'observateur examine combien le petit cercle lumineux du centre de la lunette occupe de divisions sur l’échelle. On divise le diamètre de l'objectif par cette quantité et le quotient marque la force grossissante. Cet appareil a été dé- crit pour la première fois dans les éphémérides de Berlin, pour 1775. (Voyez la Bibl. univ. sept. 1822, p. 6. note.) ( Phë- dos. Jour., n°. 15, janv. 1823, p. 182.) —e——— CHIMIE. 5D. TaBrEau syNoPTIQUE de la nouvelle nomenclature chimi- que, par M. Macneven, docteur médecin, professeur de chimie au collége de médecine et de chirurgie de New-York. (1821.) . M. Macneven, professeur de chimie à New-York, voulant fa- ciliter à ses élèves l’étude de la science qu'il enseigne, a composé un tableau synoptique qui est précédé d’un texte de 6 à 7 pages; où l’auteur insiste sur les avantages de lanomenclature chimique. Il a été aidé dans ce travail par M. Emmet, l’un de ses élèves les plus distingués. Le tableau ne comprend que les substances minérales, attendu que les substances végétales et animales ayant conservé leurs an- ciennes dénominations , n’appartiennent point à la nouvelle no - menclature. Il n’y a rien de neuf dans ce tableau (du genre de ceux dits à double entrée), si ce n’est sa disposition semblable à la table de Pythagore. A cet effet, l’auteur a rangé d’abord ho- rizontalement , puis verticalement, tous les corps susceptibles d’un plus grand nombre de combinaisons, dans l’ordre suivant : calorique , lumière , chlore, oxigène, fluor, iode, hydrogène, azote, soufre, phosphore, carbone, silicium, métaux, oxides et acides. Des lignes horizontales et verticales partant de ces corps, for- ment à leurs points d’intersection des cases dans lesquelles sont indiquées leurs combinaisons. On concoit que ces cases étant doubles, la moitié pourrait en être retranchée, et par conséquent le tableau diminué de moitié, puisqu'il est évident que la com- binaison de l'oxigène et du chlore, par exgmple, estla même que 30 Chimie. celle du chlore et de l'oxigène, comme dans la table de Pytha- gore le produit de 4 par 5 se trouve le même que celui de 5 par 4. Aussi l’auteur, pour éviter les répétitions , se contente - t-il souvent de renvoyer le lecteur à la case où il a déjà indiqué la combinaison. Les métaux, parmi lesquels l’auteur distingue les métalloïdes (il désigne par-là les métaux desterres et des alcalis), n’étant, airsi que les oxides et les acides , indiqués dans son tableau que no- minativement , ue peuvent offrir un grand intérêt, Lx. 76. NOTE SUR LA CAPACITÉ DE SATURATION DE LA DELPHINE, par M. FENEULLE, pharmacien à Cambrai (Jour. de pharm., janv. 1823 , p. 4.) C'est à MM. Feneulle et Lassaigne que nous devons la con- naissance de cet alcali végétal: dans leur mémoire publié en 1819( Annales de chimie et phys. t. XII, p. 365. }, ils avaient bien remarqué la propriété qu'a cette substance de former des sels neutres, et même des sels avec excès de base, et des sels acides, dans lesquels les élémens suivent les lois des proportions chimi- ques. Voici le résumé des analyses de M. Feneulle qui confirment cette dernière idée : Sulfate de delphine ( sel neutre ). — Acide sulfurique 3,129. — Delphine 100. — En supposant que les acides végétaux sui- vent la même loi que les oxides métalliques , le degré de satura- tion de la delphine sera de 3,129 et le poids de la mollécule 16,0168. 2°. Sous-sulfate de delphine. — Acide sulfurique 1,716. — Delphine 100.—En comparant les deux analyses, on voit que le sulfate neutre contient environ deux fois l’acide du sous-sel. 3°. Probablement : — le sel acide sera de : — Acide sulfu- rique , 6,438. — Delphine, 100. Hydrochlorate de delphine. — En supposant 100 parties de delphine on a : — Sel neutre, acide hydrochlo. — 2,136. — Sous-sel, acide hydrochlor. 1,194. — Le sel acide doit contenir, acide hydrochlor. 4,272. D°4E- 77. OBSERVATION CHIMIQUE SUR LA STÉARINE de l'œuf com- parée à celle de poule; par M. Prancue. ( Journ. de pharm. , janv. 1823, p.1.) Ce pharmacien distingué annonça dens le Journal de phar- macie, du mois d'octobre 1815, l’existence du suif dans l'huile Chimie. 51 d'œuf; il établit sa solubilité comme étant 1,25 pour 100 parties d’alcohol bouillant, 11 remarqua la différence de capacité de cette stéarine avec celle que M. Chevreul avait examinée, et il pensa avec raison que cette différence tenait à ce que lalcoho!l dont il s'était servi n’était pas convenablement rectifié. Ayant eu occa- sion d'examiner de nouveau la stéarine d’œufs; M. Planche se servit d’alcohol bien rectifiésur l’hydrochlorate de chaux et amené à une densité de 0,805, comme l’avait fait M. Chevreul, et il a trouvé que 100 parties de cet alcohol bouillant dissolvent 10,46 de stéarine d'œufs pure ; d’où il suit que la stéarine d'œufs est intermédiaire par la solubilité dans l’alcohol avec celle d'homme et de porc. Ayant ensuite examiné la stéarine de poule, ce chimiste a trouvé que 100 parties d’alcohol bouillant, d’une densité de 0,80, ont dissout 10,09 de stéarine de poule. Les diverses stéarines exami- nées par M. Chevreul différaient entre elles comme celles qui font le sujet de cette note, par leur solubilité dans l’alcohol. L'existence de la stéarine dans le jaune d’œuf peut-elle amener quelque changement dans les théories établies sur la formation du poulet par les expériences de Haller, et quelques autres physiologistes ? Il est fort difficile de traiter une semblable ques- tion, et, tout en tenant note du fait, on est encore loin de pou- voir le rattacher d’une manière utile aux observations faites sur ce point de physiologie. DE: 78. ProcÉDÉ pour obtenir l'acide hydro-cyanique du prussiate de potasse d'une force constante; par M. GEA PEssiNa, phar- macien, à Milan. { Giorn. di fisica , etc., août 1822 ; Journ. de pharm., 1823, p. 16.) On introduit 18 parties de prussiate de potasse ferrugineux, réduit en poudre fine dans une petite cornue de verre tubulée, que l’on adapte à un petit ballon tubulé d’où part un tube allant plonger dans un flacon contenant une petite quantité d’eau dis- tillée; le reste de l'appareil est convenablement disposé pour éviter l'absorption. Cela fait, on verse dans la cornue un mélange refroidi de 9 parties d’acide sulfurique concentré, et de douze d’eau. On ferme hermétiquement la tubulure de la cornue ; on laisse Le tout en repos pendant 12 heures, au commencement des- quelles on entoure le ballon de glace; le col de la cornue doit être continuellement refroidi par des linges mouillés ; on échauffe 39 Chimie. ensuite la matière avec quelques charbons, et on l’entretient jus- qu'à ce que les stries qu'on observe dans le col de la cornue pendant l'opération deviennent plus rares, et lorsqu'on aper- coit s'élever une matière bleue prête à passer dans le récipient. On cesse alors le feu, on laisse refroidir, et on verse le contenu dans un vase convenable, Suivant M. Pessina, l’acide ainsi ob- tenu a une odeur forte et pénétrante. Sa pesanteur spécifique est de 0,898 à 0,900 à la température de 13 à 14 R., et a toutes les propriétés de l'acide prussique pur. D. F. 79- Nouveau PROCÉDÉ pour préparer l’hydriodate de potasse. (Giorn. di fis., chim., ete. 17. bim. p. 81.) Le professeur Gioach. Taddei propose de dissoudre l'iode dans l’alcohol à 20 ou 25° de l'aréomètre de Baumé, et de verser la dissolution dans de l’hydrosulfate de potasse jusqu’à ce que la liqueur devienne laiteuse : on filtre après quelques instans, on distille pour retirer l’alcohol, et l’on évapore à siccité pour obtenir l'hydriodate. G. DE C. 80. SUR L’IODURE DE CARBONE, par le prof. Gioacm. Tappxr. (Giorn. di fis., chim., etc., 17. bim., p.65.) MM. Ferrari et Frisani. ont obtenu une combinaison d’iode qui paraissait différer très-peu de celle que M. Faraday a décou- verte. M.Taddei l’a analysée en lecalcinant, en la mettant en con- tact avec de l’alcohol qui enlève l’iode, et chauffant le résidu avec du sulfate de baryte, ou la brûlant par le moyen de l’oxigène ; par ces divers moyens il s’est assuré que l’iode est au carbone, dans cette combinaison, dans le rapport de 17 à 1, ou que cet iodure renferme 1 atome d’iode, 1266,7 , et 1 atome de carbone, 75, 53, et serait d’après lui un proto-iodure de carbone. 81. SUR L'EMPLOI DU POTASSIUM comme moyen eudiométrique , par J. Murray. (Philos. Magaz. n°. 297, janv. 1823, p. 513.) M. J. Murray propose de substituer dans l’analyse de l'air par le gaz hydrogène , le potassium à la machine électrique, ou à l’électrophore, dont l'humidité contrarie souvent les effets. On fait passer dans le tube gradué où s’opère la détonation, une quantité déterminée d'hydrogène ; on laisse entrer une pe- tite bulle d’eau, qui forme un réseau délié à la surface du mer- cure; on y introduit avec une pince de fer un petit fragment de potassium , l’explosion a lieu ; le mercure monte et détermine la pureté relative de l'air. Ro. Chimie. 353 Un fragment de potassium introduit dans un mélange de par- ties égales d'hydrogène et de chlore contenu dans un tube cy- lindrique placésur l’eau, et dont les parois sont encore humides, détermine uñe violente détonation et produit du gaz acide mu- riatique ou hydrochlorique. Ro. 82. SUR LA LIQUÉFACTION DES GAZ; par FARADAY. ( Ann. of philos. ; avril 1823.) Les cristaux que donne le chlore liquide exposé à une basse température , et que Sir H. Davy avait rangés en 1810 parmi les hydrates, viennent d’être l'objet de recherches de M. Fa- raday. Sir H. Davy, suggéra à ce chimiste l’idée d’examiner les phénomènes de la décomposition de ces cristanx sous une certaine pression : voici l'expérience qu’il fit à ce sujet. Des cristaux d’hydrate de chlore desséchés avec du papier Joseph furent introduits dans un tube de verre qu'on ferma à la lampe et qu’on plongea ensuite dans de l’eau à 309 cent. Les cristaux furent ainsi décomposés , et il se forma deux liquides ; l’un d’un jaune pâle , qui paraissait être de l’eau, l’autre d'un jaune ver- dâtre plus foncé, et qui ne se mélait pas avec l’eau ; refroidis à 21° ils se réunissaient pour former de nouveau des cristaux. Au-dessus de ces liquides , il s’était formé une atmosphère de chlore , dont la couleur foncée indiqua la grande densité. En di- visant le tube il se fit une explosion , le liquide jaune disparut, el il se dégagea une grande quantité de chlore gazeux. M. Fara- day pensa d'abord que ce liquide était un nouvel hydrate de chlore; mais il trouva qu'il se formait aussi lorsqu'il condensait , au moyen de la pression et du froid, du chlore gazeux desséché sur de l'acide sulfurique. Ce ne pouvait donc être que du chlore liquide. Ce corps est parfaitement limpide, et reste liquide à un froid de 17°; il est très-volatil, et exposé à l'atmosphère sous la pression ordinaire, une portion se volatilise, et produit un froid assez intense pour maintenir, pendant un certain temps, la liqui- dité du reste. Sa pesanteur spécifique paraît être 1, 33. Par des moyens analogues à ceux déjà indiqués, M. Faraday est parvenu à obtenir à l'état liquide l’oxide de chlore, l’oxide nitreux, l’a- cide sulfureux , l'hydrogène sulfuré , l’acide carbonique, et le cyanogène. Tous ces liquides sont très-volatils et incolores, à l'exception de l’oxide de chlore. Sir H. Davy a également obtenu par un procédé analogue, l'acide hydrochlorique anhydre , à l'é- tat liquide. A°°E: Tous II. 3 54 Chimie. 83. M£ruone pe M. Kircuorr pour la préparation du einabre par la voie humide. { Philos. Magas., fév. 1823, p.143.) Ce procédé consiste à triturer dans une capsule de porcelaine avec un pilon de verre, 300 parties de mercure, et 68 de soufre, que l’on humecte de quelques gouttes de solution de potasse caustique, jusqu'à ce qu'il se forme un proto-sulfure noir de mercure ; alors on ajoute 160 parties de potasse dissoute dans une quantité égale d’eau distillée; on chauffe le mélange à la flamme d’une lampe en continuant la trituration. À mesure que l'évaporation a lieu, on entretient dans le vase de l’eau distillée, de manière que l’oxide soit recouvert continuellement d’une couche de liquide , d'environ un pouce d'épaisseur. Après deux heures de trituration non interrompue, une grande partie du liquide s’évapore, le mélange passe du noir au brun, puis su- bitement au rouge. On doit alors ne plus verser d’eau, mais ne pas discontinuer la trituration. La masse acquiert bientôt la con- sistance d’une gelée, et la couleur rouge devient instantanément plus brillante. Quand elle a atteint son plus bel éclat, il faut re- ürer aussitôt Ja capsule du feu, car, sans cela, le cinabre pourrait redevenir d’un brun sale. Levrs ANpré. 84. Méruone pour faire un feu vert. (Journ. of Sciences, n°. 14, P- 232.) Si l’on brüle au foyer d’un miroir ardent la composition dont les proportions vont être indiquées , elle répand une belle cou- leur verte sur les objets environnans. On peut également l’em- ployer dans les feux d'artifice. Fleurs de soufre , 13 parties ; nitrate de baryte, 77 ; chlorate de potasse, d ; arsenic métallique, 2; charbon de bois, 3. Le nitrate de baryte doit être bien sec. On méle parfaitement tou- tes ces substances pulvérisées très-fin. Afin de rendre la com- bustion plus lenté, on ajoute un peu de calamine. On trouve dans les mille expériences de Colin Mackensie de nombreuses recettes pour la coloration des feux. 85. ANALYSE DE L'URANITE DE ConNouAILLES ; par R. Phillips. ( Ann. of Philos., n°.2b, janvier 1823, p.27.) Ce minéral a été trouvé dans diverses mines de Cornouailles. Les cristaux en sont quelquefois d’une couleur jaune, surtout ceux que l’on trouve dans la mine de cuivre de Tin Crost, près de Redruth, tandis que dans la mine de cuivre du lac de Gunnis, Chimie. 55 à l'extrémité orientale de la comté, il se présente avec une belle couleur vert foncé. Le cristal primitif est un prisme droit quadrangulaire, et il n’y a pas de différence à cet égard entre les jaunes et les verts. Les modifications de cette forme ont été décrites par W. Phillips, dans le 3e. vol. des 7rans. Géolog. Ces deux variétés ont été analysées par M. Grégor , et par M. Berzélius ; mais ces deux chimistes n'ayant point trouvé l’a- cide phosphorique que l’auteur a reconnu exister dans cette substance, celui-ci l’a soumise à une nouvelle analyse qui a donné pour résultat : silice, 0,5 ; acide phosphorique, 16,0 ; oxide d’urane, 60,0; oxide de cuivre, 0,0 ; eau, 14,5. Ro. 86. ExTrair D'UN MÉMOIRE intitulé, Essai pour déterminer la composition chimique des minéraux qui ont la même forme cristalline que le pyroxène. ( Ann. of Philos., n°. 27, mars 1823, p. 223.) M. Rose, auteur de ce mémoire, l’a fait imprimer dans le journal de Schweigger, vol. V, nouvelle série. IL y donne les analyses de divers minéraux qui ont la forme cristalline du py- roxène, quoiqu'ils en diffèrent par la composition. Son but a été de confirmer l’opinion de M. Mitscherlich qui n’avait opéré que sur des sels artificiels, opinion qui consiste en ce que les corps contenant une quantité égale d’oxigène , 2 atomes par exemple, sont isomorphes. Il a répété plusieurs fois ses expériences dans le laboratoire de M. Berzelius , à Stockholm, et il a obtenu pour résultat principal que l’on pouvait distribuer les minéraux , à forme de pyroxènes ; en 4 sections. La 1re, se compose des py- roxènes à base de chaux et de magnésie ; ce sont les malacolites, blanche d’Orrijervi en Finlande, jaune de Longbanshyttan dans le Wermeland, de Tammare en Finlande, et de Tafel Tyotten en Norwège. L’oxigène contenu dans la silice , la chaux et la magnésie qui la constituent, est représenté par des nombres qui varient peu des uns aux autres. Le pyroxène de Parga donne à peu près les mêmes nombres. Dans la 2€. section, sont placés _les pyroxènes à base de chaux et de protoxide de fer. C’est le hédenbergite de Tunaberg. Les quantités d’oxigène y sont un peu moindres que dans la section précédente. La 3°. section à pour bases la chaux , la magnésie et le protoxide de fer , et aussi une quantité variable de protoxide de manganèse; elle comprend 56 Chimie. la malacolite grise de Dalécarlie, le pyroxène noir cristallisé de Taberg, la sahlite grise et la malacolite brune de Finlande. Les quantités d'oxigène, dans ces substances, sont à peu près les mêmes que celles de la 1°. section, abstraction faite de 4 + pour cent de protoxide de fer. Enfin, la 4e. section, dont l'analyse sera publiée dans un numéro prochain , renferme les pyroxènes ayant pour bases la chaux et le protoxide de manganèse. J.A.G..n. 87. CHANGEMENS DANS LE MARBRE DE CARRARE. (Pkilos. journ. n°. 15, janv. 1823, p. 190.) D'après Em, Rieerri (Güor. arcad. XIV, 54), le marbre de Carrare présente l'exemple d’un changement chimique dans la composition des principes colorans sans que la masse de chaux carbonatée soit altérée. Les bloes de marbre de Carrare n’ont pas toujours, ni dans toute leur étendue, cette blancheur éclatante pour laquelle ils sont si renommés ; on voit que la plupart d’en- tre eux sont grisâtres, et qu'ils ne sont très-blanes que dans cer- taines parties où se sont formées des veines et des taches d’oxide de sulfate et de sulfure de fer. Quelques-unes de ces taches sont anciennes et fixes, tandis que d’autres semblent avoir été formées récemment, et se sont ensuite effacées par l'écoulement de l’eau, de manière que pour la première fois le marbre devient blanc comme la neige; c’est ce que les ouvriers désignent par ces mots : il marmo si purga (le marbre se purifie). Des blocs entiers pa- raissent se changer par un procédé chimique. On a remarqué, à l'appui de cette hypothèse, que les blocs de l’ancienne car- rière de S. Sylvestre qui, autrefois n'étaient d’aucun usage, sont devenus très-blanes , et qu’en général les différentes espèces de marbre de Carrare changent avec le temps et n’en deviennent que plus purs. Ro. 83. MERGURE DANS L'EAU DE MER. ( {/gemene honst-en letter, Bode , 3 janv. 1823, p. 12.) Voyez 1.1, du Bulletin, n°. 58. 89. Sur L’oRCANETTE , employée pour reconnaître la présence des acides et des alcalis; par R. Hare, professeur de chimie à Pensylvanie. ( 4rner. journ., par B. Silliman. ) M. Hare ayant trouvé que l’infusion alcoolique d’orcanette devient bleue par l’action des alcalis, et reprend sa couleur rouge par l’addition d’un acide, croit que cette substance peut être employée comme réactif, avec autant d'avantage que le tournesol, le curcuma, etc. H. E. Chimie. 37 90. LIQUEUR D'ÉPREUVE , tirée de l'iris bleu par le prof. Onrusréan de l’université de la Caroline septentrionale. (Amer. journ. de Silliman. ) L'auteur a trouvé dans ses expériences sur les acides que l'infusion de cette fleur était le meilleur réactif dont on püt faire usage pour reconnaitre la présence des acides et des alcalis; elle rougit même lorsqu'on souffle dedans, et bien plus encore lors- qu'on y fait passer un courant de gaz acide carbonique. Cette fleur est plus sensible pour les épreuves que le chou rouge; elle a de plus l'avantage de donner une couleur bleue perma- nente ; elle convient mieux aussi que la violette , vu que ses pé- tales sont plus grosses, et qu'elle donne plus de matière colorante. Ro. 91. Sur LE saLere et la magnésie ( New. M. Mag., n°. 26, sup. hist., p. 65.) M. Brunder d'Hozton a remarqué que vingt grains de salep dissous dans quatre onces d’eau à laquelle on avait ajouté trente grains de magnésie, ont produit un mélange qui au bout de quelques heures est devenu solide et semblable à de la colle; et même au bout d’un mois il n’y avait pas le moindre symptôme de putréfaction; ni l’albumine, ni la gomme adragant, ni le giu- ten , ni l’amidon, ne produisent le même effet avec la magnésie. La chaux, ou la terre bolaire blanche ne produisent pas non plus ‘ un pareil effet avec le salep. Ce gluten est insoluble dans l'eau , les huiles grasses, l'huile de térébenthine, l’alcohol, ou dans la potasse caustique; les acides le dissolvent en partie, le résidu étant massif et imitant les couleurs de l’opale. Ro. 92. MATIÈRE SsÉCRÉTÉE par les peupliers noirs, Populus ni- gra , L. etc. ( Bibl. phys.-écon., févr. 1823, p.127.) M. Cartier fils, de Pontoise, ayant soumis à l'analyse une ma- tière sécrétée sous forme de filamens plats et jaunâtres du peu- plier noir, et qu'il croit produite par l’action d’une force végé- tative surexistante à la coupe de l'arbre , en a retiré, 1°. de l'eau ; 2°. de l’ammoniaque; 3°. de la gomme ; 4°. une substance animale ayant de l’analogie avec l’osmazome ; 5°. de l’huile sa- ponifiable ; 60. une matière ligneuse pulvérulente ; 7°. de l'acide malique , et 8°. des substances minérales qui sont, du carbo- nate, du muriate et du sulfate de potasse, du carbonate et du phosphate de chaux, de l'oxide de fer et de la silice. J, A. G..n, 58 Chimie. 93. NOUVELLE MATIÈRE COLORANTE. ( 74e Investig., n°. x1, janv. 1823, p. 177.) IL paraît, d’après une suite d'expériences faites par M. J. L. Lassaicne, que les crabes, les écrevisses, etc., contiennent un principe rouge , colorant , que l’on peut extraire par le moyen de l’alcohol ; que cette couleur n’est pas formée par l’action de ja chaleur ; mais développée intérieurement par l'impulsion de ce fluide; qu'il existe dans cette classe d'animaux une membrane très-colorée, qui parait être la source de la matière colorante qui est insoluble dans l’eau froide ou bouillante , mais qui se dis- sout dans l’éther sulfurique joint à de l’eau froide pure. Ro. 94. Un chimiste de Glascow vient de découvrir un moyen facile et peu coûteux de séparer, dans le gazomètre, l'hydrogène sulfuré contenu dans le gaz qui sert à l’éclairage. ( London journ. of'arts, févr. 1823.) 95. M. Varror a envoyé de Dijon, à la Société Linnéenne, dont il est correspondant , une note dans laquelle il traite de la fleur du fourneau des charbonniers, qui est produite par la fu- mée bleue que l’on voit sortir du four lorsqu'il se comporte convenablement. Cette substance, jusqu'ici demeurée inconnue, soumise à l’analyse chimique, a donné pour résultat de la po- tasse, de l’acide pyroligneux, de l’acide acétique, un peu de chaux , du soufre, très-peu de fer , et une matière mucoso-li- gneuse. La fleur du fourneau des charbonniers est donc un mé- lange de pyrolignite de chaux, d’acétate de chaux et d’acétate de potasse, colorés par l’huileempyreumatique.(Zibliot. phys-écon., févr. 1823, p. 123.) 96. On retire du maïs, une substance que Joux Gonna, qui l’a trouvée le premier, appelle zéére , différente de toutes les matières végétales connues. Cette substance se rapproche à quel- ques égards du gluten, dont elle se distingue néanmoins par l'absence de l'azote , et par sa fixité ; car elle ne change point de nature, ne se détériore point à l’air, ni même dans l'alcoho!l qui la rend soluble. Par cette propriété, la zéine se rapproche des résines, puisqu'elle se dissout dans les huiles volatiles, et en par- tie dans les alcalis caustiques et les acides. La zéine est de plus inflammable, composée d'oxigène , d'hydrogène et de carbone. On l'extrait aisément, en faisant digérer dans de l'alcohol chaud, et pendant quelques heures, de la farine de maïs ; on filtre et on - Géologie. 59 évapore; la zéine reste. | Bébliot. phys.-écon., fév. 1823, p.127.) L'analyse du mais par J. Gorham est rapportée dans le Journ. univ. des Sci. méd., 1823, p. 249. Sur cent parties de farine de maïs: État ordinaire. État sec. ÉTAT el SNA ete eg; DO Meme lle le lee » AnidOm eee el MIT DO el MeRee 1 0400: PÉIDES 20e tt Ale teen TA OO Ne re ee TS 200: ATDUniNneN PE PCA ON ARE S eo ST Matière gommeuse. ... .: 1,704 . + ee 2e + + | 15922. SUCRÉ ON D latte al De RTE ne LE RS DQDE Entractige 202 LU AR o0802: NA MEME OO TE Épiderme.,et bois. 2, l83o0. 41.400000: 10306: Phosphate, carbonate et sulfate de chaux. ORDER TEE DEEE AC APP NP ES EU Ce 100. 99,980. D Ut GÉOLOGIE. 97. TEUTSCHLAND GEOGNoOsrisca geologisch Dargestellt. Tableau géognostique et géologique de l'Allemagne, par Ch. KEFERS- TEIN. In-8°., avec cartes. Weimar, 1822; Bureau d'industrie, tome II, cahier 2, avéc deux cartes géognostiques du pays de Hanovre, et des provinces prussiennes de Westphalie, Cleves, Berg et du Bas-Rhin. Prix : 2 rxd. Contenu : — Recherches géol. sur le sel gemme. — Sur le gi- sement des roches granitiques et de porphyre dans le Tyrol, par le comte Marzari Pencati. 98. A. F. Link DE WoorwerEezp, en de oudheid door de na- tuur kunde opgehelderd. Le monde primitif et l'antiquité, expliqués par l'histoire naturelle. Traduct. libre de l'allemand de À. F, Link, prof. de médecine à Berlin; par le D. A. Mort de Nimègue. 2 vol. gr.in-8°. Prix, 14 fr. Amsterdam. C'est l'ouvrage que nous avons annoncé sous le n°. 357 du tome 1€r, du Bulletin, ét c’est à tort que nous avons avancé dans cet article que M. de Or n'avait pas connu le 2€. volume de cet ouvrage, livré au public depuis plus de six mois, mais tellement 49 Géologie. rare à Paris que nous n'avions pu nous assurer si réellement il était imprimé, d'autant que les personnes qui, comme nous, avaient acheté le 1er. vol., ne cessaient de demander le 2e. à la librairie qui assurait que l'ouvrage n'avait pas paru. F. 99. Gescmicre DER Urwerr, ou Histoire du monde primi- tif. Par J.F. KnreGer. in-8°, T, I. Prix : 2 rxd. 89 r. Guedlin- bourg , 1822; Basse. Cette histoire est divisée par l’auteur en deux parties principa- les: 1°. sur l’origine probable et la formation successive du globe; 2°. sur la formation lente de la vie organique, depuis la vie planétaire jusqu’à la vie spirituelle. Contenu : Le globe terrestre. — L'espace. — La vie en géné- ral. — La vie dans l'immensité de l'espace. — Le soleil, les pla- nètes, les comètes. — Conjectures sur l’origine du monde. — La terre et les autres corps terrestres ont été formés d’élémens. Ces élémens ont été créés par une force primordiale ( d’après la doctrine des Indoux, des Israélites, etc. }; ils sont, ainsi que cette même force créatrice, de toute éternité { d’après Pythagore et autres philosophes grecs), et seulement subordonnés à cette dernière. Les élémens se classent d’après les lois naturelles : for- mation de la terre, du chaos ( d’après les Phéniciens, Anaxi- mandre, etc. ). — De l’eau ( d’après les Buddistes, les Egyp- tiens, Thalès, Silberschlag, de Luc, etc. ). — De l'air ( d’après Anaximère, Laplace). — Du feu ( d’après Héraclite, Breis- lak ). — De la lumière et de l’éther ( d’après Herschel , de Strombeck , Oken }. — La terre n’était point une planète ; mais un soleil, une comète. — La terre s’est formée peu à peu, ainsi que tous les autres corps célestes. — Conjectures sur l'intérieur de la terre. Cet intérieur est-il creux ou dense? Y a-t-il des êtres organiques ? — Formation successive par des forces planétaires ; maticres de l’espace, matière électrique et galvanique, oxigène, hydrogène , carbone, etc. — Surface de la terre, — Différentes matières dont la surface est composée. — Conjectures sur la formation successive de la surface. — Époque de la formation de la surface de la terre. ( Journ. gén. de la Lit. étr., déc. 1822.) 100. Die Unwert und die Fixsternen, ou le Monde primitif et les étoiles fixes. Par Tréops. H. Scaugert;in-8°. Prix : 2 rxd. Dresde, 1822 ; Arnold. Cet ouvrage est destiné à servir de supplément à celui intitulé Géologie. 4t Le Monde prumitif et l'Antiquité ; il est divisé en plusieurs para- graphes , dont nous indiquerons les plus remarquables : sur la distance des étoiles fixes à la terre, et sur la probabilité d’un mouvement du soleil autour d’un corps central plus grand. — Les étoiles doubles. ({ L'auteur leur suppose une densité spéci- fique moins grande qu’au soleil ). — Les étoiles changeantes. — La voie lactée. — L'architecture et la géodésie du monde pri- mitif.— Sur les montagnes formées par les eaux; sur les volcans, les tremblemens de terre, ete. — Traces des grandes révolutions que le globe a subies. — Conjectures sur les grands changemens opérés sur la surface de la terre. — De l’âge de la terre ou de sa surface. — Sur une concordance remarquable dans le calcul chronologique de tous les peuples. { Journ. gén. de La Lit. étr., déc, 1822.) ù 101. Outre les ouvrages indiqués ci-dessus, il en a été com- posé encore un autre, aussi en allemand, sous le même titre de onde primitif ( Urwelt) par M. J. P.S. BALLENSTEDT, pasteur protestant dans le duché de Brunswick. Il est divisé en disser- tations archéologiques, géologiques et historiques, formant trois tomes, qu'on peut réunir en un seul vol. de 339 p.in-8°. La 3e. édit. a paru à Leipsick en 1819. M. Ballenstedt a donné, deux ans après, un second ouvrage sur la même matière, et faisant suite au précédent. ( Hanovre, 2 vol. in-8°. de 334 et 430 pag.) Il l'a intitulé, le Monde mo- derne ou actuel ( die neue oder die tetzige welt). Dans ces deux ouvrages l’auteur se montre fort ami des pa- radoxes en cosmogonie, en géologie, en histoire, et même, quoi- que ecclésiastique , en théologie. Mais, quelque opinion qu'on puisse avoir sur ses systèmes, la science pourra au moins pro- fiter des recherches auxquelles il a dû se livrer pour les étayer, et c’est le principal fruit à recueillir des productions de ce genre. CAN: 102. ZUR CHARAKTERISTIK DER FELSARTEN , Ctc. Traité des ca- ractères des roches, par Ch. C. de LéonnarD, conseiller privé et prof. à l’université d’'Heidelberg. ( Prospectus.) x vol. de 36 à 4of., cart. À Heidelberg, chez Engelmann. à Paris et à Strasbourg, chez Levrault. Le but de M. de Léonuarp est de réunir en un seul corps d'ouvrage toutes les notions de géognosie épérses dans une 42 Géologie. foule de traités ou de mémoires particuliers. La riche collection de roches qu'il possède, l'étude spéciale qu’il a faite des carac- tères des diverses substances, l’ont mis à même d'adopter un nou- veau classement basé sur les élémens chimiques, et sur la struc- ture propre de chaque espèce; il n’a pas cru devoir suivre la classification ordinaire par ancienneté présumée des roches. Cet ouvrage fait suite au Manuel d'oryctognosie; ils se coordonnent et se complètent mutuellement pour beaucoup d'articles. Nous rendrons compte incessamment du premier, qui doit paraitre sous peu de jours. F. 103. Ire. Suxre pu Mémoire de M. ConxBrare , sur les princi- pales chaines de montagnes de l’Europe. ( Ann. of Philos., février 1823. ) Série carbonifére. L'auteur commence par expliquer ce qu’il désigne sous ce nom. Il en exciat le rothe liegende, bien qu'il dé- clare, d’après l’autorité d’un grand nombre de géologues célèbres, et d’après ce qu'il a observé lui-même dans le Thuringerwald, que la roche nommée ainsi par les Allemands, est supérieure aux terrains houilliers. Cette roche est, suivant lui, le premier membre d’un groupe placé au-dessus de la série carbonifére, Au contraire, il admet dans cette série le calcaire dit des houilles et le grès rouge ancien, deux formations que beaucoup de géolo- gues ont cru devoir rapporter plutôt au calcaire de transition ; à la vérité elles manquent quelquefois , et alors le terrain houillier proprement dit repose immédiatement sur le terrain calcaire de transition, et sur les schistes appartenant à la même époque que lui. Enfin l’auteur, après avoir rangé de la manière suivante les membres de la série carbonifère, en allant de haut en bas: 1°. gites de houille (coal measures) ; 2°. argillites (szales ) et grès houillier ( grit); 3°. calcaire des houilles ( carboniferous le mestone); 4°. grès rouge ancien; place encore comme un 6° membre les roches trapéennes qui quelquefois recouvrent ce terrain, quelquefois y pénétrent soit sous forme de filons, soit sous l'apparence de couches. Après cette explication préliminaire, M. Conybeare énumère sous les lettres À à S quelques-uns des principaux terrains houilliers de l’Europe. Il regarde la mine de Litry, au S.-0. de Bayeux, ct celles de la Bretagne et de l'Anjou , comme étant une suite du terrain houillier des comtés du sud-ouest de l'An- gleterre, Géologie. 45 Ile. Suite du mêmé mémoire. (Mème journal, cahier de mars.) Grande série salifère. L'auteur range sous cette dénomi- « mation 1°. le rothe todte liegende ; 29. le calcaire alpin ou ma- gnésien ; 30. le grès bigarré ou nouveau grès rouge. Ici il va de bas en haut , tandis qu'il suivait l’ordre inverse dans l’article précédent. Il range aussi, sous le n°. 1, le conglomérat calcaire, nommé dans le Hartz weissliesgende, qui en occupe la partie supérieure , et que quelques auteurs ont regardé comme une formation distincte. Le no. 2, dit aussi Zechstein, contient outre beaucoup de coquilles, telles que gryphées, térébratules, ammo- nites, des orthocérates, des encrinites, et une espèce de trilo- bite , des os de monitor et de poissons , et des débris de plantes dicotylédones, tandis que celles du terrain houillier appar- tiennent toutes aux monocotylédones. On n'y a pas trouvé jusqu’à présent de fougères. Quant au n°. 3, il offre une suc- cession de grès friables et de marnes argileuses, dans laquelle domine la couleur rouge avee des raies et des taches d’un jaune verdätre, etc. On y trouve du gypse et des roches salifères aussi-bien que dans le Zechstein. Le fer paraît être le seul métal qui s’y soit rencontré. Une difficulté inhérente à la classification de cette série, c’est de déterminer, lorsque le n°. 2 manque, si les roches aréna- cées appartiennent au ne. 3 ou au n°. 1. Ces généralités sont suivies d’une énumération des par- ties de l’Europe où cette série a été observée, rangée sous les huit premières lettres de l'alphabet. En ce qui concerne la France, M. Conybeare reconnaît en Normandie le nouveau grès rouge au bord du terrain de transition qui y passe du De- vonshire, en. traversant la Manche. Il cite, d’après M. Boué, des lambeaux de grès bigarré dans le S. O. de la France. Ce grès est représenté, dit-il, dans la Charente-Inférieure , par des mar- nes accompagnées de gypse compacte et fibreux, et quelquefois couvertes immédiatement par le calcaire jurassique, et c’est au pied des Pyrénées , entre Saint-Girons et Riment (sic), qu'il of- fre le plus d’étendue. C. M. 104. APERÇU GÉOGNOSTIQUE, sur le bassin gypseux d’Aix ( Bouches du Rhône), par M. Berrrann-Grs2in ( Journ. de Phys, oct. 1822 ; et Bull. de la Soc. philom., janv. 1823.) Cette localité présente un grand intérêt par les empreintes 44 Géologie. nombreuses de poissons qui s’y rencontrent, et surtout par les ressemblances de composition géonostique plus où moins com- plètes que ce bassin semble offrir avec celui des environs de Paris qui, sous le rapport des dépôts gypseux, au moins , sem- blerait être une formation locale circonscrite. M. Bertrand- Geslin a entrepris spécialement un voyage pour étudier ces res- semblances; et voici le résultat auquel il arrive : 1°. La formation de poudingue, mollasse et marnes argi- leuses , représenterait à Aix l'argile plastique des environs de Paris; 2°. Un calcaire compacte avec cérites et silex, le calcaire grossier ; 3°. La formation du gypse, celle du gypse de Paris ; 4°. Un sable micacé, celui du sommet de Montmartre, etc.; 5°. Enfin des calcaires marneux et siliceux, Le terrain d'eau douce supérieur. GP: 105. SUR LE PLATRE DE MONTE - SEANO, par M. Scip. Breis- Lar , etc. ( Transact. of the Geologic Soctety, seconde série, vol. I, part. 1, p. 169.) Le Monte-Seano fait partie des collines de Stradella sur la rive droite du P6, entre Plaisance et Tortone. Le dépôt gypseux de Monte-Seano est recouvert d'un lit de marne sablonneuse, jaunâtre , très-effervescente. Elle renferme 1°. des masses arrondies de la même marne; 2°. des cristaux ir- réguliers de gypse; 3°. un lit épais de gypse compact. Au-des- sous de ce banc de marne, on trouve des lits de 2 à 3 pouces, à 3 ou 4 pieds d'épaisseur. Ces lits sont séparés par des couches de marne schisteuse grise. Le gypse de cette carrière est pénétré d'une matière bitumineuse dont l'odeur est très-sensible par dx percussion ou la friction. Cette carrière est remarquable par la grande quantité de débris de végétaux, tiges et feuilles qu'elle renferme, mais qui sont souvent mal conservés. Le prof. Moretti y a cependant reconnu des feuilles de Salix caprea, de Viscum album et d Acer platanoïdes. A». B. 106. NOTICE SUR LES ROGHES DE L'ATTIQUE; par J. Woon. ( Trans. of the geol. Soc., vol. 1 ; 1822, p. 170. ) L’Attique est une presqu'ile triangulaire, séparée du continent de la Grèce par une chaine de montagnes, dont la plus élevée, Géologie. 45 nommée Nozea (leParnès des anciens), peut avoir 4,000 pieds anglais de hauteur absolue. Entre les montagnes disséminées dans l’Attique, les plus hautes sont le Pentelique et le mont Hymette, dont Pélévation , évaluée d’après le temps que la neige y persiste, peut être de 3,500 pieds pour l’une, et de 2,500 pour l’autre. L’Anchesmus (aujourd’hui St.-George) n'a qu'environ 1,000 pieds de haut. Les collines de Munychia et du Pirée, la première d'environ 250 pieds, la seconde de 100, sont séparées des autres éminences par un terrain marécageux. Tout le pays paraît reposer sur des roches primitives, parti- culièrement de mica schiste et de calcaire grenu. Au-dessus de ces roches est un conglomérat formé de fragmens de la même nature, liés par un ciment calcaire. La masse des montagnes qui traversent la plaine est d’une pierre calcaire compacte, grisätre, qui ressemble beaucoup à celle de Gibraltar, et dans laquelle on croit reconnaître aussi des brèches osseuses et des bancs irréguliers de stalagmites. Les deux collines du Pirée et de Munychia sont d’une pierre calcaire tendre, contenant de la magnésie et des débris de corps orga- niques. La côte offre un conglomérat plus récent encore, et qui con- tinue même à se former. C. M. 107. SUR LA TOURBE DE HozLranDe ( Philos. Journ., n°. 15, janv. 1823, p. 199.) La couche supérieure de la tourbe , en Hollande, a générale- ment six pieds d'épaisseur ; elle paraît être formée plutôt de feuillages et de trones de plantes de l'espèce des roseaux, que de bruyères ou de plantes qui ordinairement accompagnent les bruyères; on y trouve même quelquefois des fragmens de lon- gues branches d’arbres. Au-dessous de cette couche, on aperçoit communément un lit léger d'argile bleue, et qui, en écartant la tourbe, présente une terre labourable. La couche basse ou infe- ricure fournit ce que l’on appelle des mottes bourbeuses, qui, étant enlevées de cette couche inférieure , font que l’excavation se trouve de suite couverte d’eau. Lorsque la couche inférieure des tourbières est solide, et qu'elle contient du bois, on l'appelle derry. On y rencontre des troncs d’arbres couchés d’une ma- uière uniforme, avec leurs cimes dirigées vers l’est, ce qui prouve 46 Géologre. que c'est l'orage ou la débacle venant &e l’ouest qui les a déraci- nés. Quelques-uns de ces arbres, et surtout les chênes, se main- tiennent sains de manière à pouvoir être employés dans la char- pente, mais ils sont’ noirâtres, comme s'ils avaient été noircis avec de l'encre. La loi défend de creuser cette tourbe, appelée derry, dans les terres basses, attendu qu'une grande quantité d’eau qui coule dans le sable se trouve comprimée par cette couche compacte formée de bois. Ro. 108. MÉMOIRE GÉOLOGIQUE SUR L’ALLEMAGNE, par M. A. Bou; in-4°. de 14 f. et demie, tiré à 100 exemplaires. ( Extrait du Journ. de physique, sept. et oct. 1822. ) Dans le tome 1e. du Bulletin, nous avons annoncé , sous le n°. 362, les parties de ce mémoire qui ont paru successivement dans le Journal de physique pour les mois de mai, juin, juillet et août ; et nous avons dit que l’auteur avait passé en revue tous les terrains qu'il a observés en Allemagne, depuis le sol primitif jusqu’au calcaire du Jura inclusivement. Dans la dernière partie de son travail , il examine toutes les couches superposées à la for- mation jurassique; et d’abord, sous un même titre, le grès vert, la craie chloritée et la craie : cette dernière lui a parn se rencon- trer rarement en Allemagne. C’est à la craie marneuse et chlo- ritée qu’il rapporte le planerkalk des Allemands, que l’on observe sur une grande étendue dans la partie centrale de PAlle- magne , et les dépôts appartenant à la formation crayeuse qu'il a retrouvés en abondance sur les confins de la Bohème et de la Moravie , dans toutes les sinuosités du bassin de la Bohème, en Lusace, en Silésie, en Pologne, en Souabe , en Bavière, etc. Pour faire l’histoire des terrains tertiaires de l'Allemagne, M. Boué considère cette contrée comme divisée èn cinq grands bassins principaux, savoir : celui du nord de l'Allemagne, celui de la Bohème , celui des bords du Rhin, celui de la Suisse et de da Bavière , et celui de la Hongrie; et il étudie les rapports de composition géognostique que ces bassins offrent entre eux et avec ceux de la France, qui ont été le mieux étudiés, et qui lut servent toujours de point de comparaison. L'examen des dépôts ignés récens de l'Allemagne , répartis en deux classes : 1°. ceux produits par des volcans ayant brülé à l'air; 2°. ceux plus ou moins sous-marins et ayant brûlé sous l’eau ( /es trachytes et les basaltes ), termine ce travail, dont l'importance pourra étre Géologie. 47 appréc#e par le résumé des conséquences auxquelles l’auteur est conduit. Suivant lui, les granites sont peut-être postérieurs aux roches schisteuses primitives, c'est-à-dire au greiss et au rnica-schiste. Viendraient après les roches quartzo-talqueuses où micacées, le sthiste argileux, et ensuite la grauvwvacke, Pendant les dépôts de ces dernières roches les sientles auraient paru, et des roches granitoides, diallagiques, porphyriques et trapéennes qui au- raient été formées par la voie ignée. Les dépôts secondaires auraient commencé ensuite par un sédiment arénacé plus ou moins charbonneux , renfermant peut- être des coquilles d’eau douce; à la même époque, des porphyres, des traps, et d’autres roches semblables auraient été produits par l’action des feux souterrains et recouverts par les derniers terrains secondaires et tertiaires, ces derniers présentant ordi- nairement trois formations marines et trois formations d’eau douce. C. P. 309. LETTRE À M. ArEx. BRONGNIaRT, etc., sur le gisement des couches calcaires à empreintes de poissons et sur les Do- lomies dela Franconie.Par M. Léor. de Bucx (Jour.de Phys. oct. 1822.) Cette lettre est accompagnée d’un profil des montagnes cal- eaires qui s'étendent depuis Weissembourg jusqu'au Danube, au- près de Neubourg , et qui sont coupées par conséquent par la vallée de lAltmuhl, dans laquelle se voit la ville d’Eichstedt. La partie inférieure est un grès brun ou gris, à grains très- fins , d’une formation postérieure à celle du grès bigarré et assez rapprochée de celle du Quadersandstein. Au-dessus de ce grès se voit un calcaire blanc jaunätre, en couches , qui ont quelque- fois 8 à 10 pieds d'épaisseur. Ce calcaire qui renferme l’ammo- rites planulites (de Schl.) appartient au système du Jura, et c’est lui qui est exploité dans la ville même d’Eichstedt, au fond dela vallée étroite et profonde de lAltmuhl. La Dolomie à texture grenue cristalline poreuse n'offrant pas l'apparence de stratifi- cation , forme les bords escarpés de cette vallée, et repose par conséquent sur le calcaire jurassique. C’est au-dessus de la Do- lomie et sur les hauteurs que se voient les schistes calcaires ex- ploités auprès d’Eichstedt, de Solenhofen , ete. et qui sont si célèbres par le grand nombre de poissons, de crustacés, de ra- 48 Géologie. diaires, qu'ils renferment , et par la découverte du Ptero-dactrlr. Ces schistes paraissent différer de la roche calcaire dont ils sont séparés par la Dolomie, bien qu'ils renferment très-rarement l'empreinte d’une petite ammonite. Sans décider ia question de leur position géologique, M. de Buch les regarde comme posté- rieurs aux couches principales du Jura, et Cependant antérieurs aux dépôts de Montebolca. Comme les schistes à empreintes de poissons de cette dernière localité, ceux de la Franconie ne rem plissent pas un bassin, mais ils couronnent les hauteurs ; un fait remarquable, c’est qu'ils sont liés à l’existence de la Dolomie, qu'ils surmontent et qu'ils ne s'étendent pas au-delà. M. de Buch regarde que les cavernes à ossemens de Muggen- dorf et de Gailenr euth existent dans la Dolomie; que celles du Derbyshire sont dans la même roche, et par analogie il est porté à croire qu'il en est de mème de celles de la Carniole et d’autres contrées. D’après l'exemple qu'il cite de la Dolomie de la vallée de Fassa, M. de Buch semblerait porté à penser que cette roche est en général le résultat d’une altération éprouvée en place par des couches calcaires A auraient été traversées par de la ma- gnésite. CE ce 110. SECTION GÉOLOGIQUE de la falaise de Hunstanton dans le comté de Norfolk, par M. Taxzor. ( Philos. Mag. and Journ., 28 févr. 1823.) Dans la note, ainsi que dans la coupe qui l'accompagne, l’au- teur distingue dix assises principales, qui toutes ont une inclinai- son générale vers l’est. Jusqu'au n°. 7, en partant de la terre végé- tale, ces assises appartiennent à la formation crayeuse, d’après la nature minéralogique de leur substance composante, et d'après les corps organisés que plusieurs couches renferment en abon- dance, tels que l’Znoceramus Cuvicrii, des Echinites, des Bélem- nites, l'Ammonites Greenoughi , etc. L'assise n°. 8 est formée de sable ferrugineux, quelquefois ag- glutiné d’une manière assez solide pour être employé comme pierre dans les constructions; ce sable ne contient pas de fos- siles : mais quelquefois il renferme des pyrites; il a environ dix pieds «épaisseur. Les n°. 9 et 10 sônt des poudingues ou brèches sablonneuses qui ont jusqu'à soixante pieds d'épaisseur visible jusqu'au niveau de la mer. Dans aucune partie des couches de cette localité, on n’apercoit Géologie. 49 ces lits parallèles de silex qui se voient presque partout dans 1a craie. CYP? 111. REMARQUES SUR LA GÉOLOGIE d’une partie de la côte des comtés de Dorset et de Devon , avec une carte coloriée ; par M. de LA BÈcus. ( Transact. of the Geol., Soc., vol. 1, 1822, p- 40.) La grande bande de craie du midi de l'Angleterre cesse à l'ouest de Dorchester ; elle est remplacée, avant Bridport, par la formation oolitique : mais, plus à l’ouest, on revoit la formation de craie sur quelques points, soit à l’état de sable vert ( greenr- sand), soit dans des sommités de craie proprement dite, l’un et l’autre coupés par le lias (calcaire à gryphite), qui s'élève de dessous l'oolite en forme de grandes falaises près de Lyme. C’est dans le lias de ces falaises qu'ont été trouvés les restes d’un animal nommé par M. Kœnig Zchkthyosaurus , et par sir Everard Home, Proteosaurus, et ceux d'un autre animal qui recu le nom de Plesiosaurus. L'auteur donne la figure de quelques autres fossiles , notamment celle d’un poisson que le Dr. Leach a nommé Dapedium politum. I indique aussi plusieurs espèces d’'ammo- nites et d'autres coquilles , du bois fossile, et même des impres- sions qu'il croit être de fougères. Près d'Axmouth sortent de dessous le lias les roches apparte- nant à la formation dite marne rouge ( red mar! ) C. M. 112. Sur LA GÉOLOGIE des provinces de Devonshire et de Cor- nouailles , en Angleterre ; par M. ConxB8Eare. { Ann. of Phil. n°. xXVII, mars 1823, art.d.) L'auteur se propose d'indiquer quelques observations qu’il a eu occasion de faire en 1809, 1812 et 1819, et qui pourront servir à compléter ce que M. Sedgwick a donné sur le même sujet dans la 1'e. partie des Transactions de Cambridge. Dans cette intention, ilcommence par classer les principales roches de ces provinces en quatre séries, savoir : 1°. Granite, avec quelques bancs de porphyre, des filons métalliques et des roches amphiboliques. 2°. Schiste cuprifère et stannifère, renfermant différentes ro- ches porphyriques et feldspathiques (e/var), et quelquefois de la diabase ( grünstein) : terrain qu’on peut désigner générale- ment sous le nom de schiste inférieur. 3°. Schiste qu’on pourrait appeler supérieur, lequel ne contient Tour. IL. 4 Lo Géologie. pas d’ebans, mais qui renferme beaucoup plus de diabase et du calcaire de couleur foncée. Ce schiste ne contient pas de minerai d’étain , mais on y trouve plus de plomb que dans le précédent, et quelquefois des fossiles organiques. Au reste, ce schiste et le précédent n’ont point de limites tranchées , et l’on passe de l’un à l’autre par degrés insensibles. 4°. Un grès en couches alternant avec du schiste tendre et quelquefois accompagné de calcaire madréporique ou coquillier. Point de filons métalliques, et peu ou point de diabase. Peut- être cette roche est-elle supérieure à la précédente, et l’une et lautre seront-elles nommées grauvache par la plupart des géologues. Granite. Cette roche devient quelquefois d'un grain plus fin et d’une teinte plus rouge, près de sa jonction avec le schiste qui la recouvre. Elle ressemble alors au granite des filons, Dans ces cas le mica diminue en quantité, et même disparait absolument. On trouve aussi dans le granite ordinaire des sphéroïdes de la même roche, mais à plus petits grains, et qui, sans cesser d’être un vrai granite, ont quelquefois l’aspect d’une sorte de gneiss , par la prédominance d’un mica de couleur foncée ou de chlorite. La décomposition du granite en place a été observée en plusieurs lieux, notamment aux carrières de kaolin, de Saint-Stéphen et de Carglaise, dont la dernière donne, mais en très-petite quantité , le meilleur kaolin de tout le Cornouailles. M. Cony- beare recommande de rechercher la cause de cette décomposi- tion, que la grande profondeur à laquelle on la remarque à Carglaise ne permet pas d'attribuer à l’action de l'atmosphère et de l'humidité. On pourrait penser que cet état du granite tient au mode de sa formation première, mais la manière dont il se présente à Carglaise se refuse à cette explication. Fau- dra-t-il avoir recours au système suivant lequel le granit serait un produit du feu, et comparer ce phénomène à ce qu'on observe dans quelques-uns de ces filons nommés dykes, rempli de roches à texture cristalline ? Dans quelques mines d’étain de Cornouailles , dont les filons sont de granite ordinaire , les salbandes fort épaisses de ces filons ont tous le caractère d’un dy4e d'elvar, où le quartz qui en forme la principale portion est mêlé de mica, de tale, de £eldspath très-décomposé, et d'amphibole. Suivant quelques observateurs le granite et le killas alterne- Géologie. 5t raient quelquefois l’un avec l’autre, à moins que ce qu’on a pris pour un banc de granite ne dût étre plutôt considéré comme un filon. La roche que les Anglais nomment skorl-rock, composée de tourmaline et de quarz, se trouve communément sur les con- fins du terrain granitique, en couches tellement considérables , qu’on ne sait si l’on doit les considérer simplement comme des dyles, ou si l’on peut les élever au rang d’une formation parti- culière. Il serait bon de rechercher l’origine probable du tissu lamellaire de cette roche, et la cause des différens accidens qui ont pu la tordre et la disloquer comme on le remarque même sur de très-petits échantillons. C. M. 113. EsQuisse DE LA GÉoLoG1E des montagnes traversées par la rivière Hudson; par le professeur A, Earow. (Journal Améric. de Silliman, t.5,p. 231-235, sept. 1822.) Tout ce pays est primitif. 114. COUPE GÉOLOGIQUE DU MONT CaNAAN , avec des observations sur le sol, et sur les produits du pays environnant; par D. H. Barnes, M. D., membre du lycée de New-York. ( Journ. Armméric. de Silliman, 1. 5, p. 8-21, juin 1822; avec une planche réprésentant le profil et la coupe de cette montagne. ) Cette montagne se compose de couches Aorizontales de grau- wacke schistoide, de schiste argileux, de quarz, de calcaire et d'ardoise alternant entre elles. L'auteur la regarde comme ayant fait partie jadis du terrain primitif qu’on trouve vers l’est , et en ayant été détachée par quelque grande catastrophe. DE B. 112. MÉMOIRE SUR LES MURS NATURELS Ou filons ( dykes ) de la Carolire du nord, sur lesquels on a émis les doutes, s’ils étaient basaltiques ou de quelque autre formation. Par J. BEecxwiLx, M. D. de l'acad. de médecine de New - Yorck, ete. (Journ. Améric. de Silliman, t. 5, p. 1-7, juin 1822.) Ces filons traversent , du N.E. au S. O., un granite à gros grains. Leur structure est irrégulièrement prismatique, à joints convexes et concaves. La pierre dont ils sont composés ressemble beaucoup à celle nommée black whir en Irlande » €t qui remplit les filons basaltiques nombreux et bien déterminés de ce pays. DE B. 116. Orservarrons sur les empreintes des pieds humains obser- vées dans le calcaire secondaire de la vallée du Mississipi, par 52 G éologie. MM. Scnoozcrarr et BeNroN. ( Journ. Améric. de Silliman, t. 5, p. 223-231, sept. 1822, avec une planche.) Le second de ces observateurs regarde ces empreintes, qu'on connait depuis fort long-temps, comme ayant été sculptées par les premiers habitans de cette vallée. Le premier, au contraire, pense que, lorsque le calcaire était encore dans un état de mol- lesse, des pieds humains ont pu s’y imprimer. On sait qu'un naturaliste justement estimé a jadis décrit des coquilles eloisonnées comme des sabots de quadrupède. Ce pied humain ne serait-il pas de même quelque empreinte âe corps organisé? d'autant plus que l'auteur cite de pareilles empreintes « moins bien caractérisées » dans d’autres parties de la même chaine calcaire. DE B. 117. EsQuisse DE La MINÉRATOGIE, de la Géologie, etc., de Malbay, dans le Bas-Canada ; par J. S. Bicssx, médecin de l'état major. ( Journ. Améric. de Silliman, t. 5, p. 205, sept. 1822.) Malbay est situé sur le bord septentrional du fleuve Saint- Laurent, à go milles de Québec. Le terrain des environs pré- sente un vaste bassin arrosé par la rivière Malbay. Le fond est composé de couches puissantes d’atterrissemens adossées aux montagnes primordiales qui ecirconserivent le bassin. Leur com position est assez variée. Elles sont recouvertes sur quelques points par un conglomérat moins ancien, et qui contient des coquilles. De B. 118. GÉOLOGIE, MINÉRALOGIFE, TOPOGRAPHIE €tC., des monta- gnes de New-York et de New-Jersey, par M. J. Prercr. (Journ. Amer. de Silliman, t. 5. p. 26, juin 1822.) Cette description locale n’est pas susceptible d’être analysée. flle est d’ailleurs fort succincte; on y donne en deux pages la des- cription géologique générale, ou les caractères géologiques de la contrée; puis une indication des minéraux, des animaux et des vé- gétaux qui s’y trouvent, enfin le nom des lacs et desrivières. F. 119. NOTE RELATIVE À DES ÉCHANTILLONS de minéraux envoyés des iles Bermudes , par le capitaine VErcu. ( Trans. of the GeolaSoc:, volt, 182%, 1p. 172.) Ces échantillons ; qu'on assure représenter les seules variétés qui existent dans ces iles, eonsistent presqne uniquement en Histoire naturelle générale. 53% fragmens de madrepores et de coquilles réunis par un ciment calcaire; ce qui porte à croire que les Bermudes doivent leur existence à l'accumulation de ces débris sur un récif de corail. . Ce groupe d’iles de forme allongée, dont la longueur totale est de 13 milles anglais, et la plus grande largeur d’un mille en- viron, repose sur un écueil long de 23 milles et large de 13, entouré par une mer profonde, ce qui s'accorde fort bien avec l'origine qui lui est attribuée ici. C: M. 120. Suivant des lettres particulières de Batavia, une des parties les plus fertiles de l'ile de Java a été en proie à un accident ter- rible : la montagne nommée Galoung-Goung, dans le pays de Sumadan, qui n'avait jamais varié de forme, a éprouvé une éruption terrible, qui a détruit, dit-on, plus de 88 villages, et dans laquelle 2,000 personnes ont été ensevelies sous la lave. { Konst en letter Bode de Harlem, du 3 février 1823.) C. M. me HISTOIRE NATURELLE GÉNÉRALE. 121. STORIA NATURALE, etc. Histoire naturelle, par Buflon, abrégée à l'usage de la jeunesse italienne ; avec 12 grav. re- présentant différens quadrupèdes, reptiles, poissons el oi- seaux. 3€. éd., revue, in-8. Prix : 2 fr. 3oc., fig. enlum. 3 fr. Milan ; imp. de Sylvestri. 122. NATURALIST'S REPOSITORY , etc. Répertoire du naturaliste, ou mélange mensuel d'histoire naturelle exotique; par E. Doxovan, F. L. S. W.S.,etc.; publié par cahier. roy. in-8 de 3 pl. color. avec le texte explicatif. Prix : 3 sh. 6 d. chaque nv. Londres , chez l’auteur , et chez Simpkin et R. Marshall. Les miscellanées de Shaw, continuées par le Dr. Leach, ont mis en vogue en Angleterre ce genre de publication, excellent pour faire rapidement connaître les nouvelles espèces, mais dont on abuse souvent en publiant les figures d'objets déjà connus et fi- gurés. Pendant que les naturalistes font des monographies , des ouvrages généraux où la synonymie , les coupes systématiques sont, à force de temps et de soins, établies avec rigueur, les au- teurs des miscellanées, avec quelques phrases et des noms nou- veaux, font des genres ou des espèces, et publient 50 cahiers dans lesquels les fruits de dix ans de recherches ou de voyages sont enlevés à leurs auteurs. La science y gagne toujours quel que chose, c'est l'essentiel. Cependant cette rapidité de puhli- 54 IListoire naturelle générale. cation Ôte la possibilité d’étudier parfaitement les objets qu’on veut faire connaître. On ne peut consulter tous les auteurs, et re- chercher toutes les analogies ; de là vient qu’on multiplie les es- pèces, qu’on en publie, comme nouvelles, plusieurs déjà connues, et qu’on fait des genres que le plus simple examen détruit. On peut ajouter que, donnant dans ces miscellanées toute sorte d'objets, quadrupèdes, oiseaux, poissons, reptiles, insectes, co- quilles, etc., ces ouvrages sont très-onéreux aux naturalistes oc= eupés d'une partie spéciale. Outre l'ouvrage de M. Donovan que nous annoncons, M. Swainson publie, depuis long-temps déjà, deux ouvrages qui rentrent dans le même cadre : l’un, ses Z/lustrations de z00- Zogie ; l’autre sa Conchyliologie exotique, dont nous rendrons également compte. Ce dernier n’offre pas l'inconvénient de réu- nir des productions des différentes classes. L’impression du Répertoire du naturaliste est fort belle, le papier superbe, comme dans toutes les productions anglaises ; les planches sont assez bien exéeutées sous le rapport de l’en- luminure , et tous les objets sont dessinés, dit-on, d’après na- ture; mais le dessin est maniéré, les oiseaux surtout ont des at- titudes extraordinaires. Le texte est plus étendu que dans les ouvrages de même genre publiés en Angleterre, quoique les descriptions soient fort brèves; mais on y trouve des ren- seignemens souvent intéressans. On regrette de trouver dans ce recueil des caractères génériques répétés dans 20 ouvrages an- glais, ils ne seraient utiles que pour les genres nouveaux, sur- tout lorsqu'on voit au genre cône, donner comme Linné la phrase banale, animal limax, quoique nous soyons avancés d’un siècle sur cette manière de faire de l’histoire naturelle. Enfin la plu- part des espèces de ce recueil ont été figurées plusieurs fois. M. Donovan nous promet 6o n°. dont 11 sont déjà publiés : le 12°. terminera le premier volume. Cet auteur ne cite dans au- eune partie les ouvrages des naturalistes modernes au courant de l'état de la science. Les phrases descriptives sont en anglais. Nous allons indiquer ce que contiennent les-cinq premiers n°*, N°. 1. Conus Ammiralis, variet. amboinensis, « et 8, et Cedo- nulli « et f* — Trogon viridis, Linné; ce bel oiseau est de Cayenne. — Papilio Codomannus, Fabr., du Brésil; —Hesperia Pyranus, Fabr. N°. 2. Voluta Scapha, Gmelin., var. xobilis de la Chine. (Cette Iistoire naturelle générale. 55 espèce paraît distincte de la F. Scapha.) — Trochilus Pella , Lin., le colibri topaze de Buffon. — Papilio Marcellina et P. Agave, Fabr. N°. 3. Emberiza Ciris, Lin., Fringilla tricolor de Catesby. — Buccinum Harpa, Lin., var. Testudo , superbe coquille, variété de la Harpa ventricosa de Lamarck.—Papilio Psamathe, Fabr., de l'Amérique. N°. 4. Fringilla Bengalus , dont Linné a fait pour la femelle une seconde espèce sous le nom d’angolensis, — Trochus impe- rialis, Gmelin , Lamarck, var. roseus, superbe et rare coquille dont Montfort à fait le genre Zmperator. — Papilio Egæa, Fabr., d'Amérique. N°. 5. Papilio Pylades. — Ampelis cayana, Linné, le Co- tinga de Cayenne de Buffon. — Murex foliatus, de Gmelin, belle et rare coquille déjà bien figurée par Martyn. F. 123. TRAITÉ DE TAXIDERMIE, par M. Duroxr, naturaliste , déjà annoncé sous le n°. 694 du tome Ier. du Bulletin. L'expérience a prouvé que tous les traités qui ont paru sur la manière de conserver les animaux, sont défectueux, à l’excep- tion néanmoins de la taxidermie de M. Dufresne ; mais son tra- vail compris dans un des 36 volumes du Mouveau dictionnaire d'histoire naturelle, n’est à la disposition que d’un certain nombre de personnes. Celui que M. Dupont vient de publier, étant isolé et d’un prix médiocre, a l'avantage de convenir à tout le monde et sur tout aux amateurs voyageurs, qui, très-souvent regrettent de ne pas connaitre les moyens de s’approprier dans toute sa pureté un objet précieux d’histoire naturelle. L’auteur a prouvé par tout ce qu'il a rapporté de ses voyages en Afrique, et par sa nombreuse collection d'animaux que sa taxidermie ne laisse rien à désirer. Il est question, dans la première partie de cet ouvrage, de la chasse aux mammifères , aux oiseaux , aux reptiles, aux insec- tes, où l’on signale tous les objets dont doit se munir celui qui s’occupe de larecherche de ces animaux ; comment il doit se con- duire pour les mettre à l’abri de la chaleur , premier principe de de la putréfaction, et les tenir dans toute leur pureté jusqu'à leur dépouillement. La deuxième indique les instrumens et les matières employées pour les présenter dans leur état naturel. La manière de dépouiller et de préparer les mammifères et les { 56 Zoologie. oiseaux , fait le sujet des troisième et quatrième. On trouve dans la cinquième la préparation des reptiles et la manière de les con- server dans l'esprit-de-vin. La sixième est destinée aux poissons; ia septième , aux papillons et autres insectes; la dernière aux crustacés, aux mollusques et aux coquilles. L'ouvrage est orné de quatres planches qui mettent sous les yeux les instrumens nécessaires aux travaux de la taxidermie, et de plus les figures de plusieurs oiseaux , d’un serpent, de deux mammifères, d’un papillon, d’un ra d’un reptile et d’un poisson : le tout au moment de la préparation. Enfin rien n'est oublié pour mettre au fait le moins adroit. Ces détails nous paraissent suffisans pour convaincre le plus incrédule de la né- cessité d’un traité qui manquait dans un temps où l’histoire na- turelle est l’occupation favorite d’un très grand nombre de per- sonnes. En suivant les indications publiées par l’auteur, on sera certain de posséder sans crainte et dans toute leur pureté tous les objets dont on veut faire collection. VIEILL. 124. OBSERVATIONS FAITES À Java, par M. A. de Wilde, et con- tenues dans une lettre datée du 30 mars 1822. (Algem. konst en letter Bode, 3 janv. 1823, p. 19.) M. de Wilde n’était pas encore arrivé à Java, mais seule- ment au cap de Bonne-Espérance ; il donnait seulement des nouvelles des plantes et des animaux qu’il transportait à Java. 11 faut attendre quel sera le résultat de son entreprise. LR on n ZOOLOGIE. 125. HisTOIRE NATURELLE EN MINIATURE de 48 quadrupèdes avec des descriptions. In-64 de = de f., plus les pl. Prix, 1 fr. 30 c. Paris; F. Denn. 126. ABHANDLUNG ABER das vermüntliche Bürenartige Faulthier, etc. Traité sur le paresseux, animal que l’on suppose appar- tenir à la classe ou à l'espèce des ours, par Fr. TIEDEMANN, membre correspondant de l'institut de France. In-4., 1820 ; Heidelberg. 127. NOTE SUR LE PARESSEUX, AÏ, DOS BRULÉ; par M. GAIMARD, chirurgien en second de l’'Uranie. (/ourn. de phys., juin 1822.) L'auteur de cette note ayant eu pendant son séjour au Brésil l'occasion de disséquer deux 4is, un mäle et une femelle (Zrady- Zoologie. 57 pus tridactylus) ; a fait diverses observations qui tendent à recti- fier plusieurs inexactitudes qui existent dans les ouvrages d'his- toire naturelle, relativement à cette espèce de quadrupède. L’Ai dos brûlé ainsi nommé à cause de la tache foncée qu'on voit sur son dos, ne constitue pas une espèce distincte comme on l’a dit; c’est le mâle dans espèce de l'Aï. Le nombre des côtes de cet animal est de trente et non de vingt-huit (1). L’anus de la femelle, au lieu d'être confondu avec la vulve, ainsi que Sonnini l’avait annoncé, en est bien distinct, mais éloigné seu- lement de trois à quatre lignes. La vessie s'ouvre dans le vagin ; le clitoris est visible ; le museau de tanche n'existe pas; la verge du mâle est assez saillante , le gland en est bien distinct et comme recouvert par une sorte de prépuce. L’injection, quoique im- parfaite, des vaisseaux cruraux et brachiaux, a prouvé à M. Gai- mward qu'ils sont conformés comme ceux des autres mammiferes, et qu'ils ne présentent point la subdivision extrême que M. Cars- lisle a observé dans ceux du Zoris Paresseux du Eengale,ou Nycticébe. M. Gaimard a reconnu aussi que la lenteur de Ai a été beau- coup exagérée. Il a vu monter un de ces animaux en moins de 25 minutes jusqu'au sommet du grand mât de l’Uranie, ce qui fait une centaine de pieds; et l’on doit se rappeler que Pison, et la plupart des naturalistes d’après lui, assurent que les Aïs em- ploient deux jours pour atteindre aux branches d’un arbre. Les feuilles de l’'Ambaiba ( Cecropia peltata. 1.) semblent être l'aliment ordinaire des aïs. En captivité, on les nourrit très-bien avec du céleri. Des. 128. MÉMOIRE SUR UN NOUVEAU GENRE de mämmiferes de l’ordre des rongeurs nommé Capromys. Par M. A. G. DEsmarrsr. In-4 de 2 f. 2 avec une pl., tiré à bo ex. Extrait du to. 1°. des Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Paris, actuellement sous-presse. Nous rendrons compte de ce mémoire en parlant de ceux de la Soc. d’hist. nat. (Voy. p. 151, n°. 259 de notre 1er. n°., au compte rendu de la séance du 6 déc. de cette société. Voy. aussi Bullet. de la Soc. Philomat. de Paris , déc. 1822.) (x) M. Achille Richard vient de reconnaître sur un squelette d’Ar, qui faisait partie de la collection de son pére, feu M. Richard, de l’Institut, que ces côtes sont au nombre de trente-deux. 58 Zoologie. 129. MÉMOIRE SUR LES MANMOTTES DE L'Amérique du Nord connues jusqu'à ce jour, avec la description de trois nouvelles espèces; par J. Sarine. ( Extr. du 1%. vol., 2, partie des Transact. of the Linn. Soc., 1822.) M. Sabine ayant été chargé par lord Bathurst d'examiner et de décrire les collections transmises au muséum britannique en 1820, par le capitaine Franklin, envoyé pour explorer les côtes septentrionales de l'Amérique du Nord, a trouvé, parmi douze espèces de quadrupèdes que renfermaient ces collections, trois Marmottes jusqu’alors inconnues. La description de ces Marmottes est l'objet principal du mémoire de M. Sabine ; néanmoins il a été obligé, pour rendre son travail plus complet, de revenir sur celles des espèces améri- caines que l’on connaissait déjà, ce qui lui a donné les moyens d'établir les phrases caractéristiques et comparatives suivantes : Arcromys Monax. Linn. Gmel. Capite auriculato, rostro acuto ; cauda elongata, corpore griseo, pedibus nigris. À. EmPerTrA. Linn. Gmel. Capite auriculato, rostro acuto , cauda mediocri, corpore suprà vario, subtus castaneo. À. PruINosa. Linn. Gmel. Capite auriculato , rostro pedi- busque nigris, dors laterum et abdominis pélis duris, longis, basë cinereis, medio nigris, apice albidis. Gmel. M. Sabine, n'ayant pas vu cette dernière espèce , ne l’admet qu'avec doute; il la considère comme très-voisine de la suivante : A. FRANKLINI. Sp. nov. Capite auriculato, rostro obtusissimo, caudä elongaté , corpore fuscescente vario. Tab. 27. Cet animal, dédié au capitaine Franklin, a onze pouces an- glais de longueur , et sa queue à cinq pouces. Toutes les parties supérieures de son corps sont couvertes de poils assez courts, bruns à la base, d’un blanc sale au milieu, puis marqués d’un anneau noir , et terminés de blanc jaunâtre; d’où il résulte pour le pelage une couleur générale brunätre tiquetée de blanc jau- nâtre. Les poils des flancs sont plus longs, moins obscurs , et sans teinte jaunâtre. La queue a des poils annelés. À. Ricmarpsonir. S. nov. Auriculis brevibus, rostro acuto, caudé mediocrt, corpore fuscescente. Tab. 28. Cette Marmotte porte lenom du docteur Richardson, naturaliste de l'expédition. Elle a été trouvée à Carlston-House , C'est-à-dire à 150 milles au sud de Cumberland-House , lieu qui lui-même est à 350 milles au sud-ouest du fort d'York. Sa taille est égale à Zoologie. 59 celle de la précédente pour la longueur; mais elle semble plus mince, et sa queue n’a que trois pouces et demi, y compris les poils qui la terminent. Sa face est étroite, son museau pointu et conique. Sa couleur générale , formée par les extrémités des poils, est fauve , mais la base de ceux-ci est brune. Le ventre est plus clair que le dos, et tacheté de ferrugineux. Les poils de la queue sont longs , marqués alternativement, depuis leur base, de brun, de noir, de brun, et sont terminés de fauve. A. Hooptr. Sp. nov. Auriculis brevissimis, rostro acuto, caudä mediocrt, corpore suprà striis parallelis alternatim fuscis albo guttatis. Tab. 29. Offerte au lieutenant de l’expédition Robert Hood. Cette espèce est la plus petite et la plus distincte, non - seulement des Marmottes du nouveau continent, mais encore des espèces de l’ancien monde , parmi lesquelles, celle dont elle se rap- proche un peu, est le Souslik. De la tête à l'origine de la queue elle a sept pouces et demi, et cette queue n’a que deux pouces. Le sommet de sa tête est plat, obscurément marqué de petites lignes brunes, et d’autres d’un blanc terne ; son museau est pointu, mais beaucoup moins que celui de l'espèce précédente; ses joues sont saillantes , et couvertes , comme la gorge, de poils d’un fauve grisätre. Son dos est marqué de bandes alternatives et longitudinales d’un brun foncé, et de bandes blanchâtres. Les bandes brunes sont au nombre de sept, dont une moyenne sur l’épine du dos ÿ elles sont doubles en largeur des bandes blanchâtres, et cha- cune d'elles est marquée dans son milieu d’une série de petites taches blanchâtres placées à égale distance les unes des autres ; la dernière bande de chaque côté étant néanmoins assez peu nettement marquée. Le dessous du corps et le bas des flancs sont d’un blanc sale légèrement teints de fauve. La queue est marquée de trois anneaux peu distincts d’un brun marron, sur un fond blanc sale , et cette dernière couleur est terminale. On voit que le Souslik en diffère en ce qu’il n’a pas de bandes longitudinales sur le dos, et que les taches blanchâtres y sont également réparties. L'habitation de cette espèce , ainsi que celle de l’Arctomys Franklini, ne sont pas indiquées. Les figures de ces trois marmottes nouvelles sont bien gravées ; 60 Zoologie. mais la pose des pieds de derrière, qui ne touchent le sol que par l'extrémité des doigts, nous parait fausse. Dssu. 130. MÉMOIRE SUR LES CARACTÈRES DISTINCTIFS DES ESPÈCES DE Cerrs; par M. de BLaiN vie. ( Journ. de phys., mai 1822.) M. Frédéric Cuvier avait remarqué ( Dict. des sc. nat.) que la fixité de la subdivision des bois des animaux du genre des Cerfs, en branches appelées ardouillers, où surandouillers , est beau- coup plus grande qu’on ne le pense communément, et qu’elle l'est d'autant plus que les branches, ou les empaumures d’où elles partent, sont moins éloignées de la tête qui les supporte. M. de Blainville, reconnaissant l’exactitude de cette observa- tion , a cru pouvoir tirer de ces parties de bons caractères pour partager le genre Cerr en plusieurs petits groupes naturels, qui offrent d’ailleurs entre eux des différences assez notables, dans la longueur plus ou moins grande des pédoncules frontaux, de l'extrémité desquels naissent les bois; dans la forme du mu- seau, terminé ou non terminé par un mufle ; dans la longueur relative de la queue; dans la présence ou l'absence des dents canines supérieures chez les mâles; dans les couleurs du pelage tachetées ou uniformes, soit des adultes, soit des jeunes ou faons; dans la couleur du disque qui comprend les fesses, etc. Le premier groupe qu’il forme, caractérisé par des bois ses- siles plus ou moins subdivisés, sans andouiller basilaire ni mé- dian, terminés par une vaste empaumure digitée à son bord externe seulement, comprend les ÉLans, c'est-à-dire l’Æ/an pro- prement dit, et le Cerf couronné. Le second, à bois sessiles plus ou moins divisés, pourvus d’andouillers basilaire et médians , renferme, 1°. une espèce dont tous les andouillers sont aplatis, ou le RENNE; 20. des espèces dont les andouillers supérieurs seuls sont comprimés, ou les Darms ; savoir : le Daïm ordinaire, le Daëm noir (que M. F. Cu- vier considère maintenant comme une simple variété), et le Dai d'Irlande fossile. Le troisième réunit les cerfs dont les bois sessiles sont pour- vus d’andouillers basilaire et médians tous coniques, c’esl-à- dire les Cerrs proprement dits, tels que le Cerf ordinaire, le Cerf de Corse, qui n’est peut-être qu'une variété de celui-ci, et le Cerf du Canada où Wapiti. Le quatrième, ou celui des Axis, renferme l’Axis proprement Zoologie. Gr dit, le Cerf cochon, Y Hippelaphe, le Cerf des Mariannes dont la distinction était bien constatée avant le travailde M. de Blainville ; le grand Axis ,V Axis noir, V Axis de Timor, Y' Axis de Sumatra , et l’Axis des Philippines, espèces bien moins certaines et dont plusieurs devront sans doute être supprimées. Tous sont carac- térisés par des bois sessiles,ramifiés, avec un seul andouiller ba- silaire, sans médian, et les supérieurs ordinairement simples. Le cinquième, ou celui des CHEVREUILS, se distingue par des bois sessiles , ramifiés, avec un andouiller médian, sans andouil- ler basilaire. Tous les animaux qu'il contient ont une tache noire bordée de blanc, qui coupe obliquementle bout dumuseau. Les uns, ou les chevreuils de l'ancien continent, ont la queue très-courte; tels que le Chevreuil commun, le Cerf Pygarque où Ahu, le Cerf nain. Blainv. ( Bull. soc. phil.) : les autres, ou les Chevreuils du nouveau continent, ont la queue plus ou moins longue, tels que le Cerf de Virginie, le Gouazoupoucou de d’Azara, le Cerf du Mexique réuni au second par M. F. Cuvier, mais distingué par M. Desmarest. Le Gouazouti, auquel ce dernier naturaliste rap- porte un bois de Cerf de la terre des Patagons, qu'il a décrit (Mamm., esp. 682.) ; le Cerf rameux , Blainv., espèce fondée sur l'observation d’un bois conservé dans la collection de Sloane. Le sixième renferme les Dacuers , ou Cerfs à bois sessiles, sim- ples et en forme de dague, tels que le Gouazoupita , etle Goua- zoubira de d’Azara, tous deux d'Amérique. Le septième, celui des Cervurxs, formé des espèces dont le bois est porté sur un long pédicule osseux dépendant des os du front, comprend le Cerf Muntjac, le Cerf Musc, B1., le Cerf à petit bois , BL, le Cerf de Grew, BI. DeEsx. 131. DIGRESSION SUR LES BALEINES. ( Ann. europ. de phys. vég. et d'écon. publ., tom. 2, p. 458.) Ce mémoire n'offre qu’un extrait de l’hist. nat. des Cétacés, par M. le comte de Lacépède, art. Baleine, avec des réflexions de l’auteur sur la destruction de ces animaux. On voit qu'iln’a pas eu connaissance des observations du capitaine Scoresby sur ces Cétacés. LR 132. Sur L'ORNITHORHYNCHUS PARADOXUS, Où Mullingong, son éperon venimeux et sa structure générale, par M. Parricr- Hres, chirurgien de la marine royale ( Trans. ofthe Hun-Soe, sol. XIIT, p. 621.) G2 Zoologie. M. Patrick ayant tué un mâle de ces animaux, sur les bords de la rivière de Campbell, dans la Nouvelle-Galles méridionale, a eu occasion de vérifier les faits déjà connus sur son éperon venimeux. Il a aussi disséqué une femelle , qui a présenté des particularités curieuses : ayant ouvert l’ahdomen, il a trouvé dans l'ovaire gauche un œuf jaune, rond, de la grosseur d’un pe- tit pois, avec deux autres plus petits. D’après les renseignemens donnés par Cookoogong , chef de la tribu de Boorah-Boorah, la femelle de cet animal pond deux œufs tout-à-fait semblables à ceux d’une poule, quand à la grosseur, la forme et la couleur ; elle les couve dans un nid qui se trouve toujours parmi les ro- seaux à la surface de l’eau; l'animal court sur l'herbe, et va sou- vent très-loin dans les terres, on l'appelle dans le pays Mul- lingong. Des. 133. HisTOIRE NATURELLE EN MINIATURE, de 48 oiseaux, avec PRE . : des descriptions. In-32 de + de f., plus les pl. Paris; F. Denn. 134. GALERIE DES O1sEAUx; par MM. L. P. Vreiror et P. Ouparr. 26e., 27e. et 28e. liv. in-4°. Paris; Aïllaud. Prix, pour les souscripteurs avant le 1°*. mai 1822, 5 fr.; plus tard , 6 fr. La 26e. liv., de x f. et demie de texte et 4 pl., contenant le Tangara multicolor ({ Tanagra multicolor).—L'Habia vert-olive (Saltator olivaceus).—L’Arremon à collier (4rremon torquatus). Le Jacapa Scarlate { Ramphocelus coccineus ). La 27c., de 1 f. de texte et 4 pl. color., le Touit noir (Pipillo erythrophthalmus ).—Le Pyranga bleu et jaune (Pyranga cya- nicterus)—Le Tachyphone leucoptère (Tachyphonus leucopte- rus). — Le Loriot d’or ( Oriolus auratus ). La 28°., de 1 f. de texte et 4 pl. color. , le Tisserin masqué (Ploceus personatus)—L'Ictérie du micole (Zcteria micola). — Le Carouge chrysocéphale ( Pendulinus chrysocephalus). —Le Baltimore vulgaire { Yphantes Baltimore ). 135. Le siNn siNcn , oiseau de la Perse. (Letter kundig mag, 1823, n°. II, p. 65.) Cet oiseau , dont on n'indique pas la taille, parait appartenir aux genres etrao ou Phasianus de Linné, ce qu'indiquent la dénudation du tour de l’œil et l’existence d’un éperon aux pates; mais cet éperon se trouve dans les deux sexes. Le plumage est Zoologie. 63 noir inférieurement , et la poitrine porte une tache en forme de fer à cheval , également noire. Le reste est tacheté de noir foncé dans le mâle, et d’un brun mêlé de fauve jaunâtre dans la femelle. Les oiseaux de cette espèce vivent en troupes et nichent dans les lieux découverts. Ce qu'ils ont de plus remarquable est que leur chair, auprès des os, est d’une couleur noire, semblable à celle qu’on remarque dans quelques variétés de poules. Drsm. 136. G. Barker, prof. med. Groningani osteographia piseium ; Gadi presertim æglefini, comparati cum Lampride guttato, specie rariori; accedunt icones ære ac lapide expressæ. In-/., avec 11 pl. contenant 125 fig. Prix, 22 fr. bo c. Groningæ, apud Vanboekeren. ( 1822.) 137. Drscriprion de deux nouvelles espèces du genre Exocet ; par. M. C. A. Lesueur. ( Journ. of the acad. of nat. sc. of Philadelp., vol 2, no. 1., janv. 1821.) Ces deux poissons sont très-bien figurés par M. Lesueur. L'un, Exocetus fasciatus , a deux grands barbillons qui des- cendent de la lèvre imférieure, et ces barbiilons ont leur extré- mité divisée en trois pointes, dont l'intermédiaire est la plus longue; ses nageoires pectorales ou ses ailes, sont marquées de bandes transversales , brunes, et ses ventrales sont sans taches. D. 12.— A. 10.—P. 18. — V. 16.—C. 20. Il a été trouvé dans le golphe Stream et dans les parages de l’île Sainte-Croix. L'autre, Exocetus Nuttallit, du golphe du Mexique, a des proportions assez semblables à celle de l'espèce précédente ; ce- pendant il en diffère non-seulement en ce qu’il manque de bar- billons à la lèvre inférieure, mais encore par ses couleurs. Ses pectorales ont du brun à la base; deux fascies transverses dans le milieu, dont la première est bifurquée vers le bord externe; enfin, elles sont bordées de la même couleur dans leur contour postérieur ; ses ventrales ont trois taches brunes dans leur milieu, et une bande brunâtre , transverse, parallèle à leur bord posté- rieur. D. 15.— A. 8.—P, 10. — V. 10.— C. 17. Desx. 138. Descriprion d’un nouveau genre et de plusieurs espèces nouvelles de poissons d’eau douce , indigènes aux États-Unis; par C. A. Lesueur. (Journ. of the acad. of ratur. sciences of Philadelp., vol 11, n°. 1, janv. 1821. ) Chez Dobson, à Phi- ladelphie; stoné house, n°. 41, south second street. Le genre nouveau, proposé par M. Lesueur, recoit de Ini le G4 Zoologie. nom de Mollieniséa. Il appartient à l’ordre des Malacoptery- giens abdominaux et à la famille des Cyprins. Son corps est assez comprimé, son dos élevé, sa queue large , sa tête plate en des- sus et son museau assez pointu : sa dorsale très-haute, surtout en avant , a sa partie postérieure prolongée en un vaste lobe ar- rondi, qui atteint la moitié de la longueur de la nageoire cau- dale ; cette dernière est très-large et arrondie ; les pectorales sont moyennes , larges et arrondies, et les ventrales en sont très- très-rapprochées; mais ce qui caractérise principalement ce genre, c’est que la nageoire anale, qui est assez petite et poin- tue, se trouve placée positivement entre ces dernières. Le corps est couvert de larges écailles arrondies , et l’on en voit aussi de très-grandes sur les opercules , les préopercules et les joues. Le seul poisson connu de ce genre a recu le nom spécifique de Molliensia latipinna. Xl est petit; ses yeux ont l'iris couleur de terre de Sienne jaune, avec des reflets dorés : chacune de ses larges écailles ayant postérieurement une petite tache noire al- longée, il en résulte des lignes interrompues de cette couleur , au nombre de huit environ sur chaque flanc; sa dorsale est va- riée de taches et de lignes noirâtres. D.'14.— A.6.— P. 16.— V. 16. — M B. 4 ou . Il a été trouvé dans les eaux douces, non loin de la Nouveile-Orléans. Les espèces nouvelles, appartenant à des genres connus, dé- crites par M. Lesueur dans ce mémoire , sont les suivantes : 1°. Pæœciliæ multilincata, poisson des rivières de la Flo- ride de l’est, ayant tout-à-fait le port d’un petit Cyprin , mais pourvu d'une rangée de petites dents très-fines sur les bords de ses deux mächoires. D. 14. — A. 6.—P. 16.— V. 16. — C. 26. — M B. 4 ou 5. Ses flancs sont marqués de huit ou dix lignes longitudinales, non interrompues et noires. 2°, Lebia ellipsoidea , autre petit poisson très-voisin du pré- cédent ; mais dont les dents ont chacune trois ou quatre pointes rangés sur une même ligne; son corps, couvert de larges écail- les, est comprimé en avant. D. 11 — A. 10.— V. 10.—P. 11. — C. 20. Des rivières de la Floride de l’est. À la suite de ce mémoire, l’auteur décrit , mais sans lui don- ner de nom spécifique, un poisson à deux dorsales , qu'il croit intermédiaire aux Scopèles et aux Saurus de M. Cuvier , et qui aëté pêché dans la rivière Arkansas. Des. Zoologie. : 65 139. HisTOTRE NATURELLE générale et particulière des mollus- ques terrestres et fluviatiles , tant des espèces que l’on trouve aujourd’hui vivantes, que des dépouilles fossiles de celles qui n'existent plus, classées d’après les caractères essentiels que présentent ces animaux et leurs coquilles ; par M. le Baron D'AupEsarD DE Férussac. XVIIe. et XVIII. liv., in-fol., fig. color. ; prix, 30 fr. In-/%0.: fig. en noir ; prix, 1h fr. Paris, Ar- thus-Bertrand ; Londres , Sowerby. Les 17e. et 18°. livraisons de cet ouvrage, bien connu, ne le cèdent point aux précédentes pour la perfection des planches, et l'intérêt des espèces qu’elles représentent. La 17°. contient l’explication des planches supplémentaires et de celles qui ne doivent pas faire partie du 1°. vol. Les six plan- ches qui la composent sont les 48, 53, 63, 95 A,55Bet 113. Les deux 1". offrentles Hélicodontes ( sous-genre de l'Hé- lice), aureola, dentiens et malleata, espèces nouvelles, et l’He- lix punctata de von Born. Les Helix ringicula et ringens, espèces du genre Anatome de M. de Lamarck ou Tomogère de Montfort, rares et précieuses coquilles, mais dont on a fait sans motif un genre distinct de l’Hélix.La planche 63 représente desHélicigones ; une espèce nouvelle,l Æelix scabrosa,et diverses variétés de l’Helir marginata de Muller.— La planche 55 A figure deux Hélicelles Lomastomes, l’une l'Helix bipartita , très-rare coquille nouvelle; l'autre la belle Hélice, Pelas serpentis de Cayenne. La planche 75 B donne divers animaux des Hélicelles avec leur coquille, Enfin la planche 113 représente des Cochlostyles, l'Helir Du- fresni, jolie coquille de la terre de Diémen , et une nouvelle et grande espèce avec son animal, indigène du Brésil, l'Helixr Tau- naysi, ainsi nommée en l'honneur de M. Taunay qui l’a décou- verte. La 18e. livraison n’a point de texte. Les 6 planches qui la composent sont les pl. 58, 70, 78, 105, 110 et 136. La rre, donne diverses variétés de l'Helix Lamarcki, dont une figuré avec son animal. La 2e., diverses Hélicelles. La pl. 98 figure J6- dix seneg lensis,ou cicatricosa, espèce sénestre fort remarquable, et l’Helix concisa , rare et nouvelle coquille, rapportée de l'ile de Rawack , par M. le capitaine Freycinet. La pl. 105 donne des Hélicostyles. La pl. 136 est fort intéressante, elle représente des Hélices Cochlicopes , l’'Helir Poireti de l’île de Zante, avec son animal, et des variétés de l’ÆHelix rosea des Florides. Montfort Tone IL. p 66 Zoologie. avait formé, avec ces coquilles, son genre Polyphème, que M.de Férussac n’a point conservé. Nous eroyons faire plaisir aux naturalistes en leur annoncant que le texte, qui doit finir le 1‘. vol. de ce magnifique ouvrage, est actuellement sous presse. Des. 14o. ExoTic concaoroGy, etc., Conchyliologie exotique, ou Descriptions et figures des coquilles, rares, belles ou non décrites ; par W. Swarnson, F. R.S. et F. L. S., membre de la Société wernérienne d’Edimburgh et de celle d'histoire de New-York, etc. Par parties in-/°., composées de 8 pl. lithog. et color. , représentant une seule espèce, quelquefois sur deux pl. Prix : 16 sh. par partie. Londres; chez W. Wood. Ce bel ouvrage fait honneur à la lithographie ; on peut dire que c’est ce qu’elle a produit de mieux pour les figures coloriées d'histoire naturelle; ce qui au reste tient aux soins particuliers que se donne M. Swainson , dont les Z//ustrations zoologiques, aussi lithographiées, avaient déjà fait connaître l’habileté sous ce rapport. Cet ouvrage, commencé en 1827, n’est encore qu’à son /e. n°. {1 n’a rien paru depuis quelque temps ; nous ne savons s’il sera continué. Le but de l’auteur est indiqué par le titre, où il promet aussi des descriptions et un arrangement systématique d’après les principes de MM. Cuvier et Lamarck , avec renvoi à la classification linnéenne. Les phrases descriptives bien faites, sont en latin et en anglais, pour la coquille et l’animal lorsqu'il est connu. La description, ou mieux les renseignemens sur l’es- pèce, l'individu dessiné, sont en anglais. La re. partie contient un avertissement de 2 pages, la des- cription du genre Volute et l'indication de ses divisions, puis la description très-brève, avec la synonymie des Voluta Diadema, tessellata , rivosa de Lamarck ( Ann. mus., tom. 5.), et rnar- morata que M. Swainson fait connaître pour la première fois. Ces espèces sont figurées dans ce cahier, excepté la Foluta tessel- lata. I représente également la Voluta angulata, Solander, dans 2 pl.; l'Achatina marginata,Nar. (Helix (Cochlitoma) Amphora, Féruss.), la Modiola elongata , nouvelle espèce , et l'Urio alata de Say et non de M. de Lamarck. La seconde partie comprend 8 pl. sans texte, représentant : Pterocera aurantia, Swains.; Achatina Sultara ( Helir ( Co- Zoologie. G7 chlostyla ) Sultana, Féruss. , et non pas Achatina), Strombus Pugilis, var. Linné; Vol. tessellata, Lam.; Foluta Scapha , var. Vol. pacifica, Solander; Murex regius, Swains.; Anodonta si- nuosa ; Lam. La 3e. partie offre les descriptions des ol. pacifica, tubercu- lata, elongata; angulata , Pterocera aurantia, nodosa, robusta, elongata, millepeda, violacea, et les figures des Strombus paci- ficus ; Mitre glabra ; Fusus aruanus ; Voluta elongata , de M. Swainson : puis la Voluta Melo de Solander, et l’Achatina maculata, que l’auteur nomme de nouveau quoiqu’elle porte déjà les noms suivans, Helix Priamus, Gronow., Helix Priapus, Gmelin; Buccinum Stercus pulicum , Chemmitz. C’est notre He- lix ( Cochlicopa ) Priamus. La dernière planche repfrésente l'Hyria elongata, déjà décrite sous le nom d’avicularis, par Lam. La 4e. partie renferme la description des Foluta æthiopica , Melo , Cymbium, Lam. ; rubiginosa , Swains. ; Olla, Gmelin; porcina; proboscidalis, Lam. ; Scapha, Gmelin. ; et les fig. des Voluta porcina , Lam.; Olla, Gmel.; undulata, Lam.; rubigi- nosa; tuberculata, Swaïns. ; Mitra pertusa, Swains.; Strombus tricornis, Humpbhrey ; Strombus Gallus, Linn. L'on peut voir, d’après ces indications, que plusieurs espèces figurées ne sont pas encore décrites, et que d’autres décrites ne sont pas figurées dans ces quatre premières parties. Le choix des espèces est re- marquable ; elles sont à la fois rares et belles, et plusieurs sont nouvelles , surtout parmi les 14 volutes figurées. Nous ferons successivement connaitre le contenu des livraisons suivantes. F. 141. THE GENERA OF RECENT AND FOSSILS SHELLS, etc. Les genres des coquilles vivantes et fossiles, à l’usage des personnes qui s’adonnent à l’étude de la Conchyliologie et de la Géologie. x n°, in-8. par mois, composé de 6 pl. dessinées et enluminées d’après nature, et d’un texte explicatifcorrespondant, etc. Par J. Sowerey , F. L. S. M. G. S., publié sous la direction de G. Brettingham Sowersy. Londres, 1822, 1823. Prix de chaque n°. : 4 sh.en noir et 6 sh. en couleur (4 fr. ou 6 fr.) N°. à IV. C’est une heureuse idée qu’a eue M. Sowerby de présenter à ses compatriotes l’ensemble des genres des coquilles, en figurant les espèces qui semblent en être les types, et en y joignant des descriptions faites avec soin. Les naturalistes anglais sont encore partagés entre le système linnéen, que le plus grand nombre d’entre eux suit avec une religieuse fidélité, et les classifications 68 Zoologie. modernes nécessités par les progrès des sciences d'observation. Déjà quelques tentatives ont été faites pour propager dans la Grande-Bretagne le système de M. de Lamarck; Samuel Brookes, en 1815 ,a donné une /ntroduction à l'étude de la Conchyliolo- gie, dans laquelle, en suivant tous les genres linnéens, il pré- sente ceux que Bruguière ou M. de Lamarck enont extraits. (1 vol. in-4°. avec fig. color. } Le docteur Leach a donné le plus grand mouvement sous ce rapport et pour toutes les branches de l'his- toire naturelle; il a mème enchéri sur tous ceux qui l’ont précé- dé, pour la facilité avec laquelle il admettait des coupes géné- riques. M. Turton a publié, il y a peu de temps l'Histoire des Bi- valves d Angleterre, dont nous rendrons compte, et où , en suivant le système de M. Lamarck, il établit plusieurs nouveaux genres sur les mêmes bases. On vient aussi de présenter les genres de ce célèbre savant dans le Journal des sciences et des arts de M. Brandes. M. J. Sowerby achèvera sans doute la réforme des idées dans son pays quant à la conchyliologie, et son ouvrage commen- cé en 1822 sera utile non-seulement àses compatriotes, mais à tous les naturalistes qui s'occupent de cette branche de l'histoire na- turelle, en leur présentant un ensemble qui n’existe nulle part et qui sera d’un grand avantage pour classer les collections, et dé- terminer certains genres peu conuus. L'ouvrage dont il s'agit présente, sans aucun ordre méthodique, une suite de planches bien faites, enluminées avec soin, convenablemement rem- plies par une ou plusieurs espèces, selon leur grandeur ; avec la description en regard. On pourra, quand l’ouvrage sera ter- miné, les classer chacun selon sa manière de voir. Le texte explicatif offre d’abord une phrase linnéenne en latin, pour les caractères génériques ; puis une description ou des obser- vations en anglais; ensuite le nom des espèces figurées ou l'ex- plication des planches. Il est à regretter que la synonymie , pour les genres et les espèces, soit presque entièrement négligée , et que celles-ci , au lieu de simples noms, ne soient pas accompa- gnées d’une phrase descriptive en latin. A ce défaut près , cet ouvrage offre beaucoup d'intérêt par son exécution et le nombre des genres et des espèces nouvelles qu'il fait connaitre. Nous al- Jons rapidement passer en revue chaque livraison ou numéro, en indiquant les genres et les espèces qu'ils renferment, cet ouvrage n'étant presque pas connu encore. No. 1. Etheria semilunata, Lam.M. Sowerby la soupconne flu- Zoologie. C9 viatile ou du moins vivant à l'embouchure des fleuves. — Lingula anatina. — Sthruthiolaria straminea (nodulosa, La m.\ inermis, N. Sp.—Placuna Placenta.——Hipponyx Cornucopia, Defr; lævis, N. Sp. — Testacellus Aaliotideus, Mauget, Féruss.; Scutulum, Sow. ( var. de l’Aaliotideus.) No. 2. Pedum spondyloideum.—Turbinellus Pyrurr.—Coxrbis- Jfimbriata.—Ovula Ovum, Volva, verrucosa ,gibbosa, birostris.— Pandora rostrata, flezuosa. N. Sp. N°.3. Potamophila radiata. M. Sowerby nomme ainsile genre Galathée de M.de Lamarck, et le débaptise parce qu'il existe déja un genre de crustacés sous ce nom; mais alors, pour ne pas les multiplier , il eût mieux valu prendre celui d'Égérie donné pour le même motif à ce genre, par M. de Roissy il y a 15 ou 20 ans. Et d’ailleurs le nom de Potamophile devrait être rejeté par la même raison , puisqu'il a déjà été employé trois fois par R. Brown pour un genre de graminée; par Germar pour un genre d'insectes, et par M. Latreille pour un crustacé. — Oliva por- phyria, maura, subulata, clavula,Foss. — Ancilla marginata, subulata,Foss., glandiformis, Foss.—Plicatula gtbbossa(ramosa, Lam.), spinosa , Sow., Foss. — Crassatella compressa, tumida, Foss.; Aingciola, rostrata,N.Sp.;vivantes.—Harpa rrulticostata, mutica, Foss. N°. 4. Phasianella varta (bulimoides ), Pullus (Turbo, Linn.), Princeps , N. Sp., Foss.— Marginella glabella, persicula, mar- ginata , N: Sp. — Ampullaria rugosa (fasciata, Lam.), Cornu arietis ( Planorbis, Muller.) Nous croyons que c’est avec rai- son que l’auteur ôte cette coquille du genre Planorbe ; subcari- nata, nouvelle espèce de la rivière Congo. — Astarte ( Crassina, Lam.); dammoniensis, modiolaris, fossile des calcaires oolitiques. — Planorbis corneus, guadalupensis( striatulus, Rich.) , cari- natus, bicarinatus, Say; euomphalus, Sow., Foss. — Cucullæa auriculifera, decussata, Park. Nous ferons connaître dans un prochain no. les autres livrai- sons de cet ouvrage. F. 142. NOTICE SUR LES HUITRES. ( Journ. d'agric., etc. du Royaume des Pays-Bas , to. 15, fév. 1823, p. 118.) Celte notice a pour but de populariser les connaissances les plus générales sur ces animaux, et n'offre aucun fait qui ne soit très-connu. L'auteur anonyme attribue la couleur des huitres 70 Zoologie. veries à la partie colorante des plantes, ou de la mousse des fos- ses où elles vivent , ce qui est contesté. F. 143. DESCRIPTION DES COQUILLES UNIVALVES des États-Unis s par Tu. Sax.(Journ. of. the acad. nat. Sc. of Philadelp. 1. 2, n°. 5et 6, p. 149 etsuiv.) M. Say , auquel la science est déjà redevable de divers travaux sur les coquilles terrestres et fluviatiles des États-Unis, imprimés dans l'Encyclopédie de Nicholson et dans le journal cité , donne dans ce mémoire un supplément à ceux précédemment publiés. Grâce à son zèle , nous avons de bonnes descriptions de leurs di verses espèces, et des figures de quelques-unes d’entre elles. Celles dont il s’agit ici ont été principalement recueillies dans une ex- pédition aux ocky mountains ; un petit nombre viennent de la Floride de l'est, de l'Alabama en Pensylvanie , et de l’état de New-York. Voici la liste de ces espèces toutes fort curieuses, et la plupart nouvelles. Helix multilineata, appressa (H. linguifera , Féruss. ) ; pal- liata (H. denotata , Féruss.); éinflecta ( H. clausa, Féruss. ) ; clausa, obstricta , elevata ( H. Knoxvillina, Féruss.); interna , chersina , gularis, ligera, solitaria, jejuna , concava , dealbata, profunda ( H. Richardii , Férus. )—Nous devons à l’obligeance de M.Say la plupart de ces coquilles, à l'exception des A. clausa, obstricta , interna, chersina, solitaria, dealbata , qui nous sont inconnues ainsi qu’à tous nos correspondans.Po/igira, Say,(divi- sion de notre sous-genre Hélicodonte. ) plicata, espèce nouvelle voisine de l'A. septem. volva, Say. Pupa armifera, rupicola. Peut-être ces 2 espèces appartiennent-elles au g. Carychium? Suc- cinea ovalis, var. Planorbis armigerus, espèce curieuse, la seule de ce genre qui offre une ouverture dentée ; parallelus, exacuous , campanulatus; le second nous est inconnu.—Zimneus elonga- tus (ce n’est pas celui de Draparnaud ), Co{{umella, reflezus, ap- pressus, (c’est notre stagnalis ), elodes, desidiosus, macros- tomus , emarginatus. La plupart nous sont inconnues. — Physa gyrina , elongata , heterostropha; charmantes espèces dont la zre, semble être plus en grand notre turrita d'Europe.—Cyclos- toma marginata , c'est sans doute une Paludine. J'alvata tricart- aata ; nouvelle et jolie coquille. Paludina ponderosa , integra , porata, lustrica ( an Falvata?).—Melania canaliculata,elevata, conica, prærosa, coquille fort singulière, disparate dans ce genre. Zoologie. RL M. Say croit qu'elle devra en former un nouveau pour lequel il propose le nom d’AÆnculosa : la suivante doit alors en faire partie. L'une et l’autre doivent sans doute appartemr à notre genre Melanopsis) armigera. — La découverte la plus intéressante de M. Say est celle d’une Bulle fluviatile, découverte qui mérite d’être signalée, et qui, si elle est constatée , nous montrera un genre , regardé comme uniquement marin , vivant dans les eaux douces de la Delaware. Nous disons si elle est constatée, car 1l pa- rait qu’on n’a point encore observé son animal , et que l’analogie seule de la coquille a porté M. Say à ce rapprochement. Quel- quefois, mais trop rarement, cet habile observateur décrit les animaux des espèces ci-dessus indiquées : il est à regretter qu'il n'ait point accompagné ce nouveau mémoire d’une bonne figure des coquilles et des animaux les plus curieux. 108 144. SUR LES COQUILLES MARINES des États Unis; par M. Tr. Sax. (Journ. of the acad. nat. Sc. of Philadelp., tom. 2, n°. 7, 8,9,10,p. 221 à 248, 257 et suivantes.) M. Say offre, dans ce nouveau travail , le résultat de ses re- cherches sur les côtes des États-Unis, particulièrement dans un voyage aux Florides, fait en compagnie de MM. Ma- clure , Ord et Peal. Presque toutes les espèces décrites sont indi- quées comme nouvelles par M. Say. Ii est bien à regretter que cet excellent observateur ne donne point les figures de toutes ces espèces, d'autant qu'il est présumable que plusieurs d’entre elles sont décrites dans des ouvrages français , anglais ou allemands dont M. Say n’a pu peut-être avoir connaissance. Nous n'énu- mérerons pas toutes cescoquilles ;une nomenclature de noms in- connus ne présenterait aucun intérêt, car à peine M.Say indique- t-il à ou 6 espèces déjà décrites; mais nous donnerons les ob- servations qui offrent un intérêt réel aux naturalistes. Les genres Patelle, Fissurelle, ne lui ont offert chacun qu'une seule espèce, mais nouvelle. Il décrit 6 Crépidules, une Olive, un Buccin, une Colombelle; 4 Nasses sous les noms de vibex , trivittata, acuta , obsoleta. I] fait connaître ainsi l’animal de cette dernière espèce. « Pied aussi long que la coquille ,anguleux de chaque côté anté- rieurement , angles allongés, coniques, réfléchis et ressemblans à des tentacules : tête ne s'étendant pas au delà de la coquille (lorsque l’animal est développé). Yeux noirs, situés au-dessus de la base des tentacules, sur leur côté extérieur. Tentaeules se- tacés, décroissans brusquement après les yeux. Trone cylindri- 72 Zoologie. que. » Les genres Cérite, Fuseau, Ranelle, Foudre (Montfort) et Pyrule , offrent chacun une espèce aussi nouvelle. Le genre Turbo, 5 espèces, dont l’une appelée érroratus, parait être une Paludine marine de notre S. G. Littorine. Une nouvelle espèce de Scalaire, sous le nom de Zineata ; 3 Turritelles dont l'animal de la zre., appelé alternata , est décrit ainsi par M. Say. « Pied » plus long que l'ouverture de la coquille, pointu en arrière , » tronqué, mais un peu convexe en avant. Tentacules filiformes, » cylindriques, obstuses à l'extrémité, presque aussi longues que » le pied, blanches, annulées par des lignes brunes. Yeux à leur base extérieure etnon proéminens. Mufle proboscidiforme (Ros- » trum), long du tiers environ des tentacules ; l’opercule noi- » râtre. M. Say ajoute que cet animal ressemble beaucoup à celui de la Melania virginica, et qu'il a la faculté, comme » plusieurs coquillages d’eau douce, de nager à la surface de » l’eau sa coquille en dessous. » Il se trouve abondamment parmi les Fucus et sur le test du Zimulus Polyphemus. Le genre Bulle ne lui a offert qu'une seule espèce. Il passe ensuite au genre Mé- lampe de Montfort, Conovule de M. de Lamarck, dont il décrit une nouvelle espèce sous le nom de bidentatus et nous fait connaître son habitant de la manière suivante : « Animal à » peu près aussi long que la coquille. Pied divisé transversale- » ment en deux segmens. Tentacules annelées, cylindriques, » amincies à l'extrémité qui est obtuse et arrondie. Yeux placés » à la base intérieure des tentacules. Mufle annelé, presque aussi » long que les tentacules, divisé en deux lobes antérieurement. Segment antérieur du pied émarginé en arrière; segment pos- » térieur bifideà son extrémité.»—Le genre Natica offre 3 espèces; le genre Theodoxus ( dénomination donnée par Montfort aux nérites d’eau douce), une espèce sous le nom de reslivatus. Telest l’ensemble des coquilles univalves observées par M. Say. Les bivalves sont décrites dans les nos. suivans. Les descriptions des animaux que nous avons rapportées textuellement sont fort précieuses. Celles des genres Turritelle et Mélampe surtout; le zer., est, comme l’on voit, peu distinct des Mélanies , et parcon- séquent des Paludines. Le second ne diffère pas du genre Auri- cule, dans lequel nous l’avons placé. F. [4 > LA 145. DESCRIPTIONS DE PLUSIEURS NOUVELLES ESPÈCES DE SEICHES, par C. A. Lesueur (Journ. of the Acad. nat. Sc. of Philadel. L.2,n%,3, 4, p.87 et suiv. ),avec fig. 2 2 7 Zoologie. 73 Le Mémoire que nous annoncons, déjà un peu ancien, est cependant presque inconnu aux naturalistes de notre continent , car nous sommes les seuls qui, jusqu’à présent, en ayons pro- fité et l’ayons cité. Il est fort intéressant parce qu’il fait connaître plusieurs espèces curieuses et nouvelles, dans une famille encore si peu observée. M. Lesueur donne d’abord quelques observa- tions sur l’arrangement proposé, pourla classe des Céphalopodes, par le docteur Leach qui, n’examinant que les octopodes et les décapodes nus , crut pouvoir proposer des familles qui ne peu- vent cependant s'établir que d’après l'examen de l'ensemble d’une classe. On a fait le méme reproche à M. Lesueur à l'égard de la famille Zoligoidea qu'il propose pour les Calmars proprement dits, dans le Mémoire que nous annoncons. (Voy. Dict. clas- sique , au mot Calmar.) Cette famille offre, dans le travail de M. Lesueur , les trois genres suivans : Zeachia, Loligo et Ony- chia. Le premier ne contient qu’une espèce, mais fort intéres- sante en ce qu'elle est intermédiaire entre les octopodes et les décapodes, elle n’a que huit bras comme les Poulpes, mais elle a des nageoires terminales et une lame interne comme les Calmars. Selon toutes les apparences, elle appartient au genre Zoli- gopsis, institué antérieurement par M. de Lamarck, pour une autre espèce, ou peut-être pour la même, car elle fut rap- portée par MM. Péron et Lesueur des mers australes, et M. Lesueur donne la Leachia cyclura comme étant de l'Océan pacifique.— Dans le 2°. genre, Loligo, ce naturaliste fait con- naître cinq nouvelles espèces des mers des États-Unis ( Z. Bar- tram, Pealei, illecebrosa, Bartlingii et Pavo ), qu'il décrit comme la précédente avec beaucoup de soin. Le 3°. genre nous parait être le même que celui établi par M. de Lischtenstein (voy. l’Zsis de 1818) sous le nom d’Onychoteutis, et dont le docteur Leach a décrit plusieurs espèces comme étant des Cal- mars (Z. Smnithit, Banksi, leptura ). Nous n'avons pu en faire qu'un même sous-genre des Calmars (voy. Déct. class. d'Hist. nat., art. Calmar). M. Lesueur décrit dans ce genre Onychia, deux nouvelles espèces ( O caribæa et angulata ) : la première est du golfe du Mexique; la deuxième a été prise dans une traver- sée des îles Canaries à l'Ile-de-France. Ce Mémoire intéressant est terminé par des observations sur les espèces de Céphalopodes nus rapportées par MM. Péron et Lesueur pendant l'expédition aux terres australes. Les figures 74 Zoologie. de touies les espèces dessinées et lithographiées par M. Lesueur, sont, comme on le pense, fort bonnes. F. 146. SUR UNE ESPÈCE DE SANGSUE indigène à Terre-Neuve. (Ann. marit., déc. 1822, p. 561.) Elle habite les étangs qui entourent nos pécheries; on em trouve au Port-au-Choix, à l’ile Keppel et aux environs du port Saunder. Les individus de cette espèce viennent à la surface de Peau à l'approche de la pluie, et on les saisit facilement même avec la main. Ils sont noirâtres et dépourvus de lignes jaunes. Leur corps est cylindrique, tronqué aux deux extrémités, ayant une bouche en ventouse, garnie de trois dents. 147- MÉMOIRE SUR QUELQUES NOUVEAUX CRUSTACÉS observés dans la mer de Nice , par M. Risso. (Ezxtr. du Journ.de phys., oct. 1522.) Les espèces que l’auteur décrit appartiennent à différens genres : 1°, GENRE Thia de Leach ; une espèce, le Thia de Blain ville, 7! Blaënvilli. T. testé globosé , glaberrimd , virescente , punctulaté , oculis rubris, manibus brevioribus crassis. 20. G. Leucosiaÿ une espèce, la Leucosie, Leach, L. Leachii. — L.testä globosd, lutescente , fuscd, scabrû , anticé pauld biden- tal&, latere bispinosä, posticé inæqualiter quadridentatà. 3°, G. Gebios. Une espèce, le Gebios de Davis, G.Davtanus. — G. corpore oblongo , margaritaceo ; rostro subconico, breviore, £glaberrimo ; chelis secundo pari elongatis majoribus. Dans son Histoire naturelle des crustacés de s environs de Nice , imprimée en 1813, M. Risso avait rapporté provisoirement au genre Thalassine une espèce dont il a fait plus tard (en 1816 ) le genre Gebios > en y rapportant une seconde espèce; celle dont il est ici question en constituera une troisième. Ce genre répond à celui désigné par Leach sous le nom de Gebia. 4°.G. Nebalia. Une espèce, la Nébalie ventrue, , ventricos«. — . corpore oblongo, diaphano; rostro porrecto, abdomine wato , rotundato. 5°. G. PzArosina. Risso établit cé nouveau genre et lui donne Pour caracteres : deux antennes à peine apparentes; yeux ses siles; téte prolongée sur le. devant en forme de museau; man- dibules palpigères ; corps oblong , un peu arqué, sub-arrondi sur les côtés , à segmens crustacés, transverses; dix pates mo- nodactyles , dissemblables, le dernier article falciforme , aigu an sommet, Ces erustacés doivent être placés à côté des Phrouimes Zoologie. 75 avec lesquels ils ont beaucoup d’analogie, et dont ils different seulement par la tête moins grosse, le corps plus ferme, les pieds sans serres, et la queue avec des appendices ovalaires : ils se distinguent des Talitres par leurs antennes au nombre de deux, à peine apparentes, sans article sur leur derniére pièce, et par leurs pieds dissemblables; ils ont de même que les Atyles de Leach, le devant de la tête prolongée en forme de bec; mais ils en diffèrent essentiellement par le nombre des antennes , la forme et la grosseur du corps, la disposition et l'inégalité de leurs pates. Risso décrit deux espèces. La Phrosine Croissant, P. semilunata.—P. corpore oblongo , lutescente , ruberrimo , capite cornuto ; oculis ménimis. La Phrosine Gros-œil,P.macrophtalma.—P. corpore oblongo, rubro , violaceo, capite hyalino , inermi, oculis maximis. 6°. G. Alpheus. Deux espèces, l’Alphée pointillé, 4. punc- tulatus. — A. albo livido , rubro , fusco punctulato ; rostro supra decemdentato , infrà unidentato. L’Alphée écrit, À. scriptus. — A. corpore elongato albo ruberrimo punctato , rostro suprà decemdentato , infra tridentato. La chair de ces deux espèces est fortbonne; on les mange frites sur tous les bords de la Méditerranée boréale. V. Auv. 148. AN INTRODUCTION TO THE NATURAL history of insects. In- troduction à l'histoire naturelle des insectes, dans une suite de lettres familières ; avec des grav. explicatives; in-12. Prix : 5 sh., cart. avec les pl. enlum., 8 sh. Londres; Harvey et Dar- ton. ; 149. AHRENSII FAUNA INSECTORUM EUROP#. 16, c. fig. Halle. 1822. Kümmel , fasc. vus. 1 rxd. 8 gr. Ce cahier contient, entre autres insectes remarquables, les suivans :Onthophagus fissicornis.—Silpha clypeata.— Eucinetus hæmorrhoidalis. — Aradus tremulæ.—Dicera obscura. ( Journ. gén. de La Littér. étr., janv. 1823, p. 2.) 150. RapporT fait à la société royale et centrale d'agriculture de la Seine par M. Bosc, l’un de ses membres , sur un mémoire de MM. Ducareneau et de Trisran, relatif au Cephus py3- mée.(Ann. de l'agric. franc, févr. 1823, p. 199.) Le mémoire de MM. Dugaigneau et de Tristan , imprimé dans les Annales de la société des sciences, belles-lettres et arts d'Or- léans, fait connaître les ravages considérables que le Céphus 76 Zoologie. pygmée occasione à l’état de larve. L'insecte parfait nait au mois d’avrilet dépose ses œufs , un seul chaque fois , au-dessous du premier nœud des tiges de seigle alors fort aqueuses et fort tendres. La larve qui en naïîtest blanche, avec la tête fauve;son corps est composé de treize anneaux; ses pates sont rudimen- taires. Elle vit aux dépens da parenchyme de la plante, monte jusqu'à son sommet en percant les nœuds supérieurs, et redes- cend jusqu’à fleur de terre lorsqu'elle a pris son développement complet. Alors elle coupe circulairement le chaume , de manière a ce que plus tard il puisse se détacher facilement. D'abord en- gourdie pendant une partie de l'hiver , elle ne se métamorphose en nymphe qu'a la fin des grands froids. MM. Dugaigneau et Tristan donnent des figures très-exactes de l’insecte parfait, de ses organes masticatoires et de sa larve. Voyez a l’agriculture les moyens indiqués pour détruire celle-ci. V. Aup. 101. INSECTES INCONNUS. — Au mois d'août de cette année, près du château de Schœnbrunn en Autriche, il tomba, pendant une violente averse, une immense quantité d'insectes inconnus en Autriche. Leur grosseur est celle des hannetons , avec lesquels ils ont quelque ressemblance de forme; ils étaient couverts d'une espèce d’écaille et ne se conservaient vivans que dans l'eau, comme si c’eüt été leur élément naturel. On a conjecturé qu'ils avaient été apportés de quelques pays éloignés par une trombe d'eau. (Rev. Encycl., janv. 1823, p. 175.) Ce sont sans doute des monoculus apus de Linné. D. 152. COLEOPTERA UND LEPIDOPTERA. Ein systematisches ver- zeichniss mit beygesæzten preisen der vorræthe,etc. ou Coléop- tère et lépidoptère. Catalogue systématique avec les prix des objets qu’il possède ; par George Dahl. Brochure de 105 p. dont 80 pour les coléoptères et 25 pour les lépidoptères. Prix, 1 fl. 20 kr., mon. conv. Vienne; 1823; J. E. Akkerman. M. Dakl est un marchand, mais il connait très-bien les in- sectes et il en fait un commerce considérable. Ce catalogue est destiné à faire connaître aux entomologistes les espèces qu'il possède et la valeur de chacune. Cette valeur est exprimée en florins de convention ou d'Autriche, qui valent environ 2 f. 55 e., et qui se divisent en 60 kreutzers. Les coléoptères sont classés à peu près d’après le catalogue de M. Dejean, et les lé- pidoptères d'après les ouvrages d’Ochsenheimer et d'Hubner. On Botanique. 77 ne trouve dans ce catalogue que des insectes d'Europe, la plu- part d'Autriche et de Hongrie; mais le nombre en est très-con- sidérable. On peut justement reprocher à M. Dahl, ainsi qu'à plusieurs autres entomologistes allemands , de multiplier un peu trop les espèces et de donner des noms nouveaux à beaucoup d'insectes qui pour des yeux même très-exercés ne sont que de légères variétés d'espèces connues : on peut aussi lui reprocher de vendre très-cher les espèces qu’il croit nouvelles. Cependant je crois que les entomologistes français pourront se procurer chez lui, et à un prix raisonnable, beaucoup d’espèces intéres- santes et étrangères à la France; je citerai entre autres les genres Lethrus, Æsalus , Pytho, Calapus , Sparedrus, Nothus, Psoa, ete. M. Dahl soigne beaucoup ses insectes ; tout ce qu’il envoie est en très-bon état ; les lépidoptères surtout sont d’une conservation parfaite. Il recoit en échange les insectes qu’il n’a pas, pourvu qu'ils soient bien conservés. Son adresse est à M. George Dali, n°. 142, aWæbring, près Vienne en Autriche. Des. BOTANIQUE. 193. Le eror. J.F. Scmow, à Copenhague, est près de termi- ner sa Géographie des plantes, ouvrage important pour les sciences, où l’on trouvera beaucoup de notes et d'observations recueillies par son savant auteur dans ses voyages en Italie, en Sicile et en Suisse. 154. ARTICLE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE, extrait de la Æ/ora veronese; par M. Ciro Porxini; tom.1, Vérone, 1822, (en latin). (Giorn. di fisica, etc. Pavia, 1823, p. 85.) L'auteur observe d’abord que , malgré la variété de nature du sol des environs de Vérone, il n’a observé aucune espèce abso- lument particulière à un de ces terrains, quoique quelques-unes paraissent venir plus abondamment dans quelques-uns d’entre eux. Telest, par exemple, le Hieracium staticifolium, qui est beaucoup plus fréquent dans le tuf volcanique. M. Pollini, après avoir fait remarquer la richesse et la variété de la flore véronaise, y distingue les 6 zones de végétation sui- vantes : 19. La région des plaines ou des peupliers; elle s'élève jusqu'a 70 mètres; elle comprend les rizières et autres terrains inondés , les eultures de müriers et d= visnes, ete. 78 Botanique. 29. La région des collines ou des oliviers contient beaucoup des végétaux de la région méditerranéenne. Elle s'étend jusqu’à 500 mètres d'élévation : les monts Berici et Euganei appartien- nent en entier à cette région. 39. La région montueuse ou des hétres s'étève de 5oo à 1000 mètres. Elle produit la plupart des arbres de l'Europe tempérée. 4o. La région subalpine ou des sapins ; elle atteint 1500 mè- tres; les sapins, les mélèzes, les pins sauvages , les rhododen- drons, etc., la caractérisent essentiellement. 5°. La région alpine inférieure où du Pinus Mugho, s'élève jusqu'à 2000 mètres; les sommets du Monte Baldo, appar- tiennent à cette zone. Elle ne produit que des arbrisseaux et par- ticulièrement le Pinus Mugho et pumilio,le Rhododendroncha- mæcistus , etc. 6°. La région alpine supérieure ou rivale; elle s'étend jusqu’à 2500 mètres, et offre des neiges perpétuelles dans les lieux abrités. Elle offre toutes les petites plantes herbacées des Hautes-Al- pes , les saxifrages, les gentianes , les draba, etc. An. B. 155. TAE BOTANICAL REGISTER, etc. Chaque numéro renfer- mant huit figures coloriées de plantes exotiques dessinées d’a- près les plantes vivantes; par SxpeNHam Enwarps. Prix de chaque numéro : 4 sh. N°. XCVII, mars 1823. Ce numéro renferme les espèces suivantes : 690. Jasminum paniculatum , Roxb., Flind. 1.07 hab. la Chine. Ggr. Astrapea Wallichit, Lindley, collect. botan. 14. Ce superbe genre de la famille des Malvacées, a été décrit en premier, et figuré par Lindley dans ses Col/lectanea bo- tanica, d’après des échantillons secs. Il a fleuri en décembre 1822, dans le jardin de Kew. Les graines en ont été en- voyées du jardin de Calcutta, mais on ignore son pays na- tal, on présume qu'il est originaire de Madagascar. 692. Holmskioldia sanguinea, Wild. R. Br. hort. Kew. Ed. 2, vol. 4, p. 65. La description très-détaillée est tirée des manuscrits de Rox- burgh. 693. Manettia coccinea , Willd., spec. 694. Massonia longifolia , var. B. candida. 695. Ethulia conizoides , Willd. spec. 696. Cactus truncatus, Liuk. enum. hort Bcrol, An. P. Botanique. 7) 156. Cunris's BOTANICAL MAGAZINE. Par Jobhu Srms. M. D. N°. 434. Prix, 3 sh. 6 den. 2384. Evonymus latifolius, Wild, etc. 2385. Hibiscus militaris, Pursh. 2386. Oxralis lobata. Acaulis, scapo unifloro petiolis longiore foliis ternatis : foliolis bilobis ; radice tuberoso. Hab. Chili. 2387. Lobelia pyramidalis. Wallich, Asiat. Res. XIII, p. 376. 2388. Tulipa suaveolens, Wild, var. B. latifodia. 2389. Anagallis latifolia ,L 2390. Cynanchum nigrum, R. Br. Asclepias nigra, Linn. 2391. Crassula albiflora , folis Carnosis , ovatis, acuminalis, patentibus, € cartilagineo- -ciliatis , “corymbis compositis , ter minalibus , corollæ tubo calycem vix æquante. Hab. prom. Bonr.-Sper. Ap. B. 157. Dericrx PrRacenses , Historiam Naturalem spectantes , editæ à Joanne Swatopluco Press, med. doct. et professore, et Carolo Borivogo Pres, med. doct., vol. primum. Délices de Prague, ou Mélanges d'Histoire naturelle ; par 3. S. PresL et C. B. PresL. Petit in-8°. de 244 p. Prague , 1822; Culve. Ce volume renferme quatre Mémoires , dont nous allons don- ner les titres et indiquer le contenu : I. Plantarum rariorum Siciliæ aliarumque minus cogni- tarum diagnoses et descriptiones. Par C. B. PresL , p. 1.—15. Cent soixante-huit espèces de plantes phanérogames, dont 140 de Sicile, et 28 d’Espagne, d'Orient, de Crimée , d'Italie, de Dalmatie, de Hongrie, d’Autriche ou de pays inconnus. — Toutes, à l'exception d’une quinzaine, sont données comme nouvelles et décrites avec soin. Mais il est à craindre qu'ici la précipitation n'ait fait souvent regarder comme inédites des plantes déjà connues. M. Presl a consulté et cite fréquemment l'édition du Panphyton Siculum de Bonanni. IT. Plantarum novarum Brasilice , præsertim Filicum Linnei diagnoses et descriptiones. Par C. B. Presl, p. 155—190. Qua- rante espèces de plantes récoltées aux environs de Rio-Janeiro, dont une cypéracée et trente-neuf fougères nouvelles , décrites avec détail. Une de ces fougères constitue le nouveau genre 77r1- chipteris qui diffère du Po/ypodium par la présence d’un r7du- sium, et de l’Aspidium, par son indusium-composé de poils nombreux mélés ensemble {non entier et membraneux ). 90 Botanique. II. 4dditamenta ad Faunam protogæanm , sistentia descrip- tiones aliquot animalium in succino inclusorum. Par J.S. Presl. P. 193 — 210. Dix-neuf insectes trouvés dans le succin , censés inédits, et appartenant aux genres Cyrips, Formica, Tinea, Tipula, Musca, Aranea, Phalangium et Acarus. IV. Mantissa prima ad Floram Cechicam , sistens diagnoses octodectm plantarum novarum Cechiæ indigenarum. Dix-huit plantes nouvelles à ajouter à la Flore de Bohème. Ces plantes sont Agropyrum cæsium ; espèce intermédiaire entre les 4grop. ca- ninum et repens ; Verbascum bracteatum, voisin du Lychnitis et de orientale ; Cuscuta tubulosa , voisine du vulgaris, ayant le port du Monogyna ; Ornithogalum tunicatum, intermédiaire en- tre le luteum et le pusillum ; Silene ténerrima; Rubus mollis , cordifolius , carpinifolius, gracilis, hirsutus, asper et ulmifo- Jolius ; Nymphæa candida( N. alba FI. cech. ) différent de alba par son ovaire ovoïde-conique et son stigmate à huit rayons ; !Vé- gella agrestis, voisin de l’arvensis ; Erysimum durum , peu'dif- férent du vérgatum ; Polygala reticulata, très-rapproché du vulgaris; Cytisus canescens, intermédiaire entre les Aërsutus , capitatus et supinus; Carex sudetica, à placer près du panicea. V. Descriptiones duarum plantarum cryptogamicarum Ce- chiæ indigenarum. Par C. B. Presl. P. 232 — 236. Les deux plantes ici décrites sont 4splenium intermedicum , espèce très- voisine du viride, et Catharinea sudetica , espèce intermédiaire entre le 2ercynica et lundulata. JG, 158. CYPERACEZ ET GRAMINEZ sicuLx, auctore D. Caroro Borr- woco Presz. Les Cypéracées et les graminées de Sicile, dé- crites par C. B. Pres, in-8°. de >8 p. Prague; 1820; Hartmann. Cet ouvrage est le résultat d’un voyage que l’auteur a fait en Sicile il y a peu d’années. Il y décrit 29 cypéractes des genres Carez , Scirpus , Fimbristylis, Mariscus ,Schæœnus , Eleocharis , Isolepis , Cyperus , et150 graminées appartenant à 63 genres qui tous ont des cadres dans la Flore Française, à l'exception du Hierochloa, du Lodicularia et de l’'Oryza. Le nouveau genre Czernia , proposé par l’auteur, a été reconnu , depuis la pu- blication de l’ouvrage, comme une simple variété de l’Arundo Phragmites. Dans la circonscription des genres de cypéracées, l’auteur a pris pour base de son travail les ouvrages de Vahl et ue nf de AO PRE he, CT Botanique. 81 Brown. Dans les genres de graminées, il a suivi aveuglément les traces de Palissot de Beauvois, c'est-à-dire qu'il a confondu ce qu'il y a de vrai dans cet auteur avec les inexactitudes et les fausses observations dont il fourmille. Il a aussi conservé, sans aucune altération, les groupes proposés par M. Kunth pour la distribution des genres de la famille des graminées. Les espèces décrites comme nouvelles sont : Carex sicula , Schæœnus compressus, Isolepis sicula, cyperus brachystachys , Gastridium scabrum, Vilfa glaucescens etpulchella, Phalaris nt- tida, Hierochloa parviflora, Trisetum splendens, Avena atheran- tha, Acælerta splendens et tunicata, Festuca œthensis, sicula et multiflora , Bromus fasciculatus et paradozxus , Brachypodium contractum , Poa anceps, megastachya, leersoïdes et triticea , Sclerochloa patens ; Agropyrum scirpeum, Lolium strictum, Ophiurus compressus.Mais il faut retrancher de ce nombre l’Zs0 lepis sicula qui est décrite dans la #/ora Pisana de Savi, sous le nom de Scérpus filiformis ( Scirpus Savii Morett. ); le Gastri- dium scabrum qui avait été publié deux ans auparavant par Sprengel, sous le nom de Gastridium muticum; et probablement plusieurs autres espèces encore. Toutes ces plantes, ainsi que les espèces anciennement con- nues, sont caractérisées, dans l'ouvrage que nous annoncons, par des phrases qui nous ont paru tracées avec exactitude, et aux- quelles l’auteur a joint : 1°. la traduction bohémienne du nom générique et spécifique; 2°. la citation des principaux ouvrages où la plante est décrite ou figurée; 3°. le lieu où elle a été trou- vée; 4°. le mois où elle fleurit; 5°. les signes qui indiquent que la plante est annuelle, bisannuelle ou vivace. — Point de des- criptions proprement dites. J. Gay. 159. ADNOTATIONES AD CATALOGUM PLANTARUM Quæ asservantur in regio horto serenissimi Francisci Borbonii, principis Juven- tutis, in Boccadifalco prope Panormum. Notes sur le cata- logue des plantes cultivées dansle jardin royal deS. A.S. Fran- cois Bourbon, prince de la Jeunesse, à Boccadifalco , près Palerme; par J. Gussoxe, D. M. 16 p. in-8°. Naples; 1821 ; A. Trani. Description de vingt espèces de plantes, la plupart siciliennes, appartenant aux genres Agave, Chrysanthemum, Cineraria, Col- chicum , Crepis, Erica, Euphorbia, Genista, Hyacinthus, Ono- Tome II. 6 82 Botanique. nis, Polygonum , Scabiosa, Seseli, Silene, Trifolium , Trigo- nella, Urtica. Quinze de ces plantes sont indiquées comme nouvelles. J. Gay. 160. Grra Borantea, etc. Excursion botanique faite dans les Apennins à Boglelio et Lesime ; par le Dr: G. BERGAMASCHI, adjoint à la chaire de botanique de l’université de Pavie , etc. Lettre adressée à G. Moretti, professeur à Pavie. ( Giorn. di Jis., ete. Pavia, 1823, p. 69, 75.) Le but de cette notice est d'indiquer un grand nombre de plantes qui n'avaient pas été énumérées dans la flora ticinensis de Balbis et Nocca. Presque toutes ces espèces sont communes dans les parties tempérées de l'Europe. Il n’y indique aucune espèce nouvelle. An. B. 161. FLrora VERONENSIS quam in prodromum Floræ Italiæ sep- tentrionalis exhibet Cyrus Porrinius, tome I, in-8°., avec 2 pl. Vérone; 1822. Cette Flore était depuis quelque temps attendue avec beau- coup d’impatience par tous ceux qui cultivent la botanique et qui connaissent le mérite de M. Pollini: L'auteur a satisfait enfin l'attente du public. la compris dans sa Flore, non-seulement les espèces qui naissent dans le département de Vérone, mais celles aussi qu’on trouve dans le Tyrol italien, dans les äépartemens de Vicence et Padoue, et dans les confins des territoires de Ro- vigo, de Brescia et de Mantoue. C’est ainsi qu'il nous présente le prodrome de la Flore italienne septentrionale. Il lui donne le nom de Vérone, parce qu’il la regarde comme le centre de tous les lieux ci-dessus indiqués. Selon lui, cette partie de l'Italie se fait remarquer par la force et la richesse de sa végétation. L’ou- vrage est recommandable, surtout par sa précision et par son élégance. On y trouve la description de 2500 plantes. (Rev. En- cyclop., janv. 1823, p. 123.) 162. Frora MaxNHemiENsIs et vicinarum regionum cis et trans- rhenarum , auet. G. L. Succow. In-8°, Pars 1. Clas. 1—13. C. Mappa topographica. Pars 2. Class. 14 — 22. Prix: 2 rxd. Mannhemii; 1822; Schwan. 163. Frora Gormogurcensis, auct. P. F. WanLBERG, in-8°., Upsaliæ ; 1820; imp. acad. 164. Ensrr awracr zur flora des Konigreichs Hannover, ou Botanique. 83 plan d’une Flore du royaume de Hanovre. Par F. G. Meyer, 2 vol. in-8°., av. pl. lithogr. noires et coloriées. Gottingue ; 1822. Ouvrage couronné par l'académie des sciences de Gottingue, 165. FLora cecnrca, indicatis medicinalibus, œconomicis tech- nologicisque plantis. Kwetena Ceska , spoznamenanjm lekars- kych, hospodarskych a remeselnickych rostlin. Auctoribus D. Joanne Swatopluko Presr et D. Carolo Boriwogo Presx. Flore de Bohème, avec l'indication des plantes médicinales, économiques et servant aux arts. Un vol. in-5°, de 224 p. Prague; 1819; J. G. Calve. Depuis la publication de la Flora Bohemica de Schmidt (deux vol. in-fol., Prague, 1793 et 1794), un grand nombre de plantes que l’on croyait étrangères à la Bohème avaient été découvertes dans ce royaume par les soins de MM. de Sternberg, Sieber, Tausch, Opiz, etc., et il n'existait aucun ouvrage qui présentät ‘ces nouvelles acquisitions classées avec le fond de l’ancienne Flore. MM. Presl frères , qui ont eux-mêmes beaucoup contri- bué à l’enrichir , ont pensé avec raison qu'ils rendraient un véritable service à leurs compatriotes, s’ils rassemblaient dans un seul corps d'ouvrage tous ces élémens dispersés. C’est cette idée qu'ils ont exécutée dans le Manuel que nous annoncons et qui n’embrasse que les plantes de la phanérogamie. Quatorze cent quatre-vingt-dix-huit espèces y sont énumérées et caracté- risées par des phrases réduites au nombre de mots rigoureuse- ment nécessaires. Ces phrases écrites en latin, et précédées du non linnéen de l'espèce, sont toutes accompagnées du nom vul: gaire bohémien, ou d’une traduction du nom latin dans ce dialecte de la langue esclavonne. Sous le rapport géographique , ce catalogue est extrêmement intéressant. La Bohème, environnée de montagnes granitiques , est située entre le 48€. et le 1e. degré de latitude, et il est assu- rément fort extraordinaire de voir citer sous ces parallèles des forêts de châtaigniers, des vignobles, des cultures de maïs , et des plantes croissant spontanément , telles que celles-ci: Déc- tamnus albus, Cuscuta monogyna, Euphorbia gerardiana, Cle- matis erecta, Alyssum saxatile, Cochlearia Draba, Sisymbrium Columnæ, Cytsus nigricans et capitatus , Galega officinaus, Oxytropis pilosa, Astragalus onobrychis, etc. 84 Potanique. Quelques plantes entièrement nouvelles, indiquées et caracté+ risées dans la Flora Cechica, ajoutent un nouveau prix à cette production. Elles sont au nombre de 22, et appartiennent aux genres Veronica, Eleocharis, Agropyron, Valantia, Potamo- geton, Campanula , Thesium , Hippion, Astrantia, Spergularia (genre nouv.) formé pour l’Arenaria rubra et les espèces voisi- nes), Spiræa, Thlaspi, Cardamine, Sisymbrium, Erysimum , Astragalus, Achillea ,Carex, Salix. Les auteurs paraissent être très-versés dans la bibliographie botanique; ils ont adopté, peut-être un peu trop légèrement, une foule d'innovations proposées par des auteurs récens pour une meilleure répartition des espèces et des genres. J. Gay. 166. DExpRoLoGISCHE FLORA der Umgegend Berlins, etc. Flore dendrologique desenvirons de Berlin; par Fr.G. Hayxxe.In-8, avec fig. Prix: 1 rxd. 8 gr. Berlin; 1822: Flittner. C’est un manuel à l’usage des forestiers plutôt que des bota- nistes. Le nombre d’arbres ou d’arbustes que l’auteur décrit est de 200, et les espèces de 892. Les synonymes sont en grande partie ajoutés aux noms. 167. Voxace ne Humnorpr Er Bowrrann, partie botanique, Nova genera et species plantarum, etc. , fascic. X XIII. Paris; Gide fils. Parmi les monumens élevés à la science des végétaux, il n'est personne qui ne cite, comme l’un des plus remarquables, le livre où M. C. Kuntha fait connaître au public les plantes rapportées d'Amérique par M. de Humboldt. La vérité des rapprochemens, l'élégance et la clarté des descriptions , l’exactitude scrupuleuse des analyses, la beauté des figures, recommandent également cet ouvrage; et si les dernières livraisons diffèrent des précédentes , c’est parce qu’elles approchent davantage de la perfection. Celle que nous annoncons commence par des détails fort étendus sur la famille des Buttnériacées dont l’auteur s’est occupé d’une ma- nière spéciale et qu'il divise en 5 sections : les Sterculiacées , les Buttnériacées proprement dites, les Lasiopétalées Gay, les Her- maniées Jus. et les Dombeyacées. À la suite de cette famille se placent les 7 “liacées, puis les Éléocarpées qui en diffèrent à peine. Aux Éléocarpées succèdent les Birinées ; groupe nouveau formé par l’auteur et dans lequel il a cru devoir réunir aux genres Bira, Banara et Latia , le Brockia et le Ludia que l'on placait jadis Botanique. 85 parmi les Rosacées. Malgré l'insertion périgyne des Samydées , l'auteur a pensé qu'il fallait les ranger auprès des Birinées. Des capsules uniloculaires et des placentas pariétaux amènent natu- rellement ensuite les V'iolaires et les Droséracées qui s’en distin- guent à peine.Les Poly galées, que l’on trouve après ces dernières, sont traitées avec un soin remarquable et terminent la livraison. Sur les 107 espèces qu’elle comprend, 84 étaient inconnues; enfin deux genres nouveaux, le Mougeotia et le Noësettia vien- nent enrichir, celui-ci la famille des Fiolaires, et le premier celles des Buttnériées. Auc. DE S.-Hi, 168. On. a lu à la Société linnéenne de Londres, séance du 4 février, la suite d’un mémoire de M. Jack sur le Lansium et d’autres plantes malaises. Les espèces notées sont les suivantes : Pierardia dulcis, — Leuconatis anceps (apocinées, tétrand. mo- nog.), — Myrmecodia tuberosa (rubiacées, tétrand. monog.), — Hydnophytum formicarum (rubiacées), — Lasianthus cyano- carpus (rubiacées), — Helospora flavescens (rubiacées), — Gla- phyra nitida (myrtacées) ,— Glaphyra sericea. An. B. 169. Muscr THuRINGICI , vivis exemplaribus exhibuerunt et illus- traverunt J. C. Zewxer , et Fr. D. Dierricæ; in-8°.; fasc. 2. Prix : 18 gr. Jenæ; 1822 ; Schmid. Ce second cahier contient les espèces suivantes : Æypnrum scalare; parietinum Sw.; molluscum, HEDw.; lutescens , Scnres.; alopecurum. — Neckera viticulosa, LEyss. — Polytrichum aloïdes, HEenw.; commune, L. — Buxbaumia aphylla, L. — Tetraphis pellucida, Menw. — Trichostomum canescens , Timm. — Dicranum heteromallum, HEenw.; varium, HEow.; pellucidum, Sw.; glaucum, Hxpw.— Callibryon undulatum. — . Fissidens taxifolius, Hrenw.— Grimmia apocarpa , Henw.; pul- vinata, SM. — Weissia controversa, Hepw. — £ncalypta vul- garis , Hen. — Gymnostomum ovatum, HEDwW. — Phascum su- bulatun, L.; cuspidatum, Scures. — Jungermannia tomen- tella, Euru. ( Journ. génér. de la Lit. étr. Déc. 1822.) 170. GENERA GRAMINUM in Scandinavià indigenorum recognita, auct, C. Hartmann, in-4°. Upsaliæ ; 1820; imp. acad. ‘271. NoTicE suR LE GENRE PBamBusa; par Charles Kuwrn. (Jourr. de phys., août 1822.) L'auteur, après avoir rappelé la confusion qui a existé jusqu'à 86 Botanique. présent dans les plantes rapportées au genre Bambusa, fait sen- tir la nécessité de diviser ce genre en plusieurs, fondés sur la disposition des fleurs hermaphrodites et stériles dans chaque épillet, sur le nombre des étamines et des stigmates, etc. Il distingue dans le genre Bambusa 5 genres, savoir : Nasrus , Juss. ( Stemmatospermum, Beauv.) Stemmatosper- mum verticillatum , Beauv. Bameusa, Schreb. Roxb. Bambusa arundinacea et stricta , Roxb. Guapua, Kunth. Bambusa guadua et latifolia, Humb. Bresua , Rheed. Bambusa baccifera. Roxb. Cuusquea, Kunth. Nastus chusque , Kunth nov. gen. 4rurdo quila, Poiret. Les bornes de ce journal ne nous permettent pas de rapporter les caractères de ces genres qui sont tracés avec beaucoup de détail. A». B. 172. IN Genus Ecnrris observationes. Auct. C. F. Hasr, in-4°. cum fig. Upsaliæ; 1820; imp. acad. 1793. Rugr cERmanIc1 descripti et figuris illustrati, curä A. WEInE, physici Mennighiiffensis, Ch. G. Nezsi1 AB ESENBECK professoris Bonnensis, 1re. et 2°. livr. In-fol. Bonn ; 1822. Cet ouvrage est une monographie des espèces du genre Ru- bus, qui croissent en Allemagne. Chaque espèce est décrite avec un soin extrême, et les auteurs font connaître son histoire et ses synonymes. Les planches sont exécutées au trait avec beaucoup d’exactitude. Chaque livraison se compose de six feuilles de texte et de quatre planches. L'ouvrage est fort bien imprimé et sur de beau papier. RicHarp. 174. Mémoire sur la tribu des Cuspartées; par M. De Candolle. (Mém. du Muséum d'hist. nat. de Paris, à. 9. p. 139.) M. De Candolle donne le nom de Cuspariées à une des quatre tribus dont se compose , suivant ce savant botaniste, la famille des Rutacées, après toutefois en avoir séparé la nouvelle fa- mille des Zygophyllées renfermant les genres 7ribulus, Fago- ria, Larrea, Zygophyllum , Guaiacum , ete. Ces quatre tribus de la famille des Rutacées, sont les Rutées proprement dites, les Diosmées, les Zanthoxylées et les Cuspariées. Ces dernières, qui font le sujet spécial da mémoire de M. De Candolle, sont Botanique. 87 caractérisées par leur style simple , leurs carpelles monospermes, par leurs pétales au nombre de 5, soudés en une sorte de corolle monopétale; par leur disque en forme de godet très-saillant ; par leurs étamines dont une partie sont souvent stériles , ete, Cette tribu renferme les genres Cuspartia, Humb. (Borplandia, Willd. 4rgostura, Roem. et Schult.) Ticorea, Aublet. ( Ozo- phyllum , Schreb.) Galipea, Aublet. Raputia , Aubl. ( Scéuris , Schreb. ) Monniera, L.( Aubletia ; Pers.) M. De Candolle donne les caractères des genres et des espèces de cette tribu, et la description détaillée des espèces nouvelles. Trois planches accompagnent ce mémoire et représentent : 72co- rea pedicellata ( en fruit). Ticorea longtiflora (en fleurs). Galt- pea ossana. An. B. 179. Mémoire sur les différentes espèces , races et variétés du genre Brassica (choux), et sur les genres voisins qui sont cultivés en Europe. Par M. A. P. De Canpoire. (Extrait des transact. de la soc. horticulturale de Londres.) Ce mémoire est une monographie des espèces et variétés cul- tivées du genre Chou. La première partie seulement est extraite dans le Journal philosophique : elle renferme les diverses races et variétés du Brassica oleracea , sous les noms de, 1. B. oleracea sylvestris. 2. B. oleracea acephala. 3. B. oleracea bullata. h. B. oleracea capitata. 5. B. oleracea caulo-rapa. 6. B. ole- racea Botrytis. An. B. 176. LES GÉRANIACÉES; par SWEET. N°0. 35. La seule espèce figurée dans ce numéro est l’Erodium muiti- caule. Les autres planches représentent quelques-unes des nom- breuses variétés de cette famille dont la culture augmente tous les jours la quantité, surtout dans les jardins d'Angleterre. Leur nombre est si considérable, que si l’auteur veut les figurer toutes, cet ouvrage n'aura pas de terme.(PAëlos. magaz. and journ., n°. 292, janv. 1823, p. 67. ) An. B. 177. HerBier mépicar, ou collection de figures représentant les plantes médicinales indigènes. Supplément au manuel des plantes médicinales de M. A. Gaurrer, et à tous les traités de matière médicale , dictionnaires d'histoire naturelle, et autres ouvrages qui traitent des plantes. (6e., 7e., 8e., ge. et 10°. livraisons.) Prix de chaque livraison : in-1, fig. en noir, 3 fr. 5o c. ; in-u2, fig. col., 4. fr.; in-8 id., 8 fr. Paris; Audot. 85 Botanique. Ces cinq livraisons complètent la collection , laquelle contient 214 figures. ‘Ces planches sont les plus mauvaises que l’on ait encore pu- bliées sur les plantes médicinales. Ricmarp. 178. FLORE MÉDICALE DES ANTILLES, ou traité des plantes usuelles des colonies francaises, anglaises, espagnoles et por- tugaises, par M. E. Descourtrirz, in-8°., tomé II, 22€, et 23°. liv. Paris; Pichard. Ces deux livraisons renferment les plantes suivantes, que l’au- teur range parmi les stomachiques astringentes. 1°. le Guazuma ormeau, Guazuma ulmifolia, Lamk.; 2°. le Bresillot bâtard, Zra- siliastrum americanum, Lamk. Encycl.; 30. le Génipayer, Genipa americana, Linn.; 4°. l’Acomas, plante de la famille des Sapotil- liers dont on emploie l’infusion des racines comme astringent ; 5°. le Cupani d'Amérique, Cupania americana , Linn., vulgaire- ment châtaignier de Saint-Domingue ; 6°. le Borduc commun , Guilandina Bonduc, Linn.; 7°. le Moureillier en épi, Halpighia spicata, Cav.; 8°. le Gros de galle à large feuille, Randia tatifolia, Linn.: cette plante est connue aux Antilles sous le nom vulgaire de bois de lance. On l'emploie en médecine comme astringente dans les dysenteries. An. B. 179. ALLGEMEINE OERONOMISCE technische Flora , etc., ou Des- cription et représentation de toutes les plantes économiques et technologiques; par S. Cx. Scamipr , in-8°., t. L, cahier x à 5; chaque cahier de 2 f. de texte et de 5 p. col. Prix : 1 rxd. Iéna ; 1820-1922. Le cahier 2 contient les plantes suivantes : Sicum sisarum. — Vicia sativa, V. angustifolia.— Aira flexuosa, A. caryophyllea , A. canescens. — Juncus bufonius , J. tenajeca. Cahier 3. — Po- lygonum fagopyrum.— Briza media, minor, maxima. — © ir nosurus cristatus. — Trifolium rubens, Trif. incarnatum ; Trif. alpestre. — Anemone trifolia , An. nemorosa ; An. ranoncu- loides.— Helvella esculenta.— Morchella patula, M.esculenta, M. conica.— Cah. 4.— Oriza sativa. — Hedisarum Onobrychis. — Hed. coronarium. — Piper nigrum. — Eugenia caryophyt- lata. — Crocus sativus. — Curcuma longa. — Rubia tènctorum. — Indigofera tinctoria. Cah. 5. — Melilotus officinalis, Met. Botanique. 89 cœrulea. — Trifolium alpinum , Trif. medium. — Festuca pratensis, Fest. loliacea, Fest. elatior. — Merulius villosus, Mer. cantharellus.—Agarica amanita, procera. ( Journ.génr. de La litt. étr., déc. 1822.) 180. L’ARBRE DE LA vACHE. Cet arbre croit en grande abon- dance sur la côte aride des Cordilières , les Espagnols l'appellent palo de vaca; il a été observé par M. de Humboldt dans les forêts des environs de Nuova-Valencia. Ce savant voyageur a fait connaître beaucoup de détails curieux sur la nature pres- que animale et analogue au lait, du suc qui découle des incisions faites à son tronc, et sur l'utilité qu’en retirent les habitans de ce pays. M. Kunth en a formé un genre nouveau dans la famille des Urticées, sous le nom de Galactodendrum. L'article du Letter- kundig Magazyn n’ajoute rien à ces faits connus depuis plus de vingt ans. ( 1823, n°. 11, p.68.) 181. Caa, OÙ THÉ DE L’AMÉRIQUE méridionale. { Asiatic journ., vol. XV,p.8, janv. 1823.) Un anonyme reproche à M. Huttman, auteur d’un article sur le thé, d’avoir omis de nommer l'Amérique méridionale parmi les pays qui peuvent produire cette plante précieuse. L’anonyme a parfaitement raison sur ce point ; car les essais qui ont été faits dans quelques endroits , principalement à Rio de Janeiro, ont eu les résultats les plus heureux. Mais il ne fallait pas ensuite indiquer la culture du rmatté, ou Lerbe du Paraguay, comme une preuve du succès avec lequel on pourrait planter le t4é en Amérique. Le matté est un iex ( Ilex Paraguariensis. Aug. de S.-Hil.), comme nous l'avons dit dans | Apercu de notre voyage, lu à l'académie des sciences, et n’a, par conséquent, rien de com- mun avec le £zé, Southey, cité par l'anonyme , ne saurait mériter trop d’éloges comme historien; mais il n’a pu que mettre en œu- vre les matériaux qui étaient sous sa main, et les écrits qu'il a été obligé de consulter sur le matté sont fort loin d’être exacts. Nous pouvons assurer , entre autres, que la préparation de l’£- lex Paraguariensis n’expose ceux qui s’y livrent à aucun danger. Il n’est pas vrai non plus que cet arbre, transplanté, dégénère aussitôt ; car les jésuites en avaient formé des quinconces dont quelques-uns subsistent encore, et donnent de l’Aerbe aussi bonne que celle des forêts, Auc. DE S.-Hir. 90 ._ Minéralogie. 182. La PLANTE A THÉ dans l'Amérique du sud.( Asratic Jourrr., n°. 86, fév. 1823, p. 119.) M. Huttman se justifie en peu de mots de n'avoir pas cité le Brésil parmi les contrées où l’on cultive le thé, et dit qu'il avait voulu se borner aux colonies anglaises. Auc. DE S.-Hiz. 183. L’Angre a L’a11. C’est dans les environs de Fernambouc, au Brésil, que cet arbre croit en abondance; il a été nommé arbre à l'ail parce que son bois et ses feuilles ont une odeur semblable à celle de cette plante ; il existe en si grande quantité qu'une ville entière, et la contrée environnante ;, en ont pris leur nom. ( Letterkundig mag. etc.; 1823 , ne. IL, p. 68.) MINÉRALOGIE. 184. LExICON MINERALOGICUM ENNEAGLOTTUM. Dictionnaire minéralogique en neuf langues; par M. Michel Kovars , mé- decin. Pest; 1822. La 17e. partie de cet ouvrage, publiée en décembre 1817, est un dictionnaire latin-hongrois-allemand des noms de miné- raux ; la 2°. , publiée à la même époque, un dictionnaire sem- blable, hongrois-latin; enfin la 3e., qui a paru en janvier 1818, renferme sept autres dictionnaires de minéralogie; allemand-la- tin, francais-latin, anglais-latin, italien-latin, russe-latin , sué- dois-latin et danois-latin. L'auteur paraît avoir eu pour but principal des recherches étymologiques sur les noms des minéraux. Aussi, sa première partie, ou son premier dictionnaire ; est à lui seul aussi étendu que les deux autres qui ne sont réellement que des vocabu- laires fort abrégés , lesquels renvoient à la première partie. Dans celle-ci on trouve des citations d’une foule d'auteurs, principalement de l’antiquité, Hésiode, Homère, Hérodote , Vir- gile, Cicéron, Pline, Strabon, Tertullien, etë.; mais elles sont tou- jours très-abrégées. Quant aux ouvrages modernes, l'auteur pa- raitn’avoir consulté aucun de ceux qui ont été publiés depuis 1810: il ne cite parmi les minéralogistes français que Monnet, Bomare, Romé Delisle et M. Sage. Cependant il rapporte une grande partie des noms imaginés par M. Hauyÿ dans la première édition Minéralogie. 91 de son traité ; mais il paraît ne les avoir pris que dans un ou- vrage allemand publié à Erlangen en 1810, par M. Esper. Aussi ces noms ne se trouvent point dans le dictionnaire français-latin, mais dans le dictionnaire latin-hongrois-allemand. Les mots cy- mophâne, paranthine, hypersthène, chabasie , anthracite, dis- théne et plusieurs autres depuis long-temps connus ne s’y trouvent nulle part, sans doute parce que les minéralogistes al- lemands désignent ces substances par d’autres noms. Quant aux noms anglais , italiens , suédois, danois et russes, l’auteur ne parait les avoir puisés que dans le vocabulaire miné- ralogique de Reuss, qui date de plus de 20 ans. On concoit d’après cela que pour la recherche des noms de minéraux, en diverses langues , excepté pour celle des noms hon- grois, cet ouvrage de M. Kovats sera moins utile que d’autres qui ont paru depuis 10 ans, et notamment que le Lexicon miné- ralogique allemand de Zappe, en 3 volumes, publié à Vienne en 1817. Mais les érudits et les personnes curieuses de rechercher les étymologies, pourront souvent consulter avec fruitla 1°°.par- tie, ou le dictionnaire latin-hongrois-allemand. BRocHANT. 185. À FAMILIAR INTRODUCTION, etc., Introduction familière à la cristallographie, comprenant une explication du principe et de l’usage des goniomètres ordinaires et à réflexion ; enrichie de près de 4oo gravures audiagrammes ; par H. S. Brooke. Cet ouvrage devait paraitre en avril. Introduction familière à la cristallographie renfermant une explication du principe et de l’usage du goniomètre ordinaire , et de celui à réflexion; suivie d’un appendice exposant la mé- thode d'appliquer le caleul à la détermination des formes cris- tallines, et indiquant la manière de dessiner les formes cristallines. Ouvrage orné de 400 figures, d’une liste de toutes les formes primitives , et de quelques observations sur la formation des cris- taux; par M. Henri Samuel Brooke. L. ANDRE. 186. AN ELEMENTARY INTRODUCTION, ou Introduction élé- mentaire à la minéralogie; par W. Prirrpps. Cette édition, qui est sous presse, sera ornée de 200 nouvelles formes de cristaux, accompagnée de la mesure de leurs angles , prise avec le goniomètre à réflexion. M. Philipps adoptera la méthode de M. Brooke pour désigner les faces secondaires des cristaux. Louis ANDRÉ. 92 Minéralogie. 187. CoNVERSATIONS ON MINERALOGY, ete., ou Conversations sur la minéralogie; par miss Lowry , avec des pl. grav. sur des dessins originaux ; 2 vol. in-12. Cet ouvrage, sous un titre modeste, sera utile pour son objet, qui est celui de préparer les jeunes minéralogistes à l’étude de traités plus savans. La forme de conversations pour répandre la science, convient aux livres élémentaires. L'ouvrage se compose de 16 conserva- tions: la 1re. est une introduction contenant les définitions; les 2e. et 3e. traitent des propriétés et caractères extérieurs des sub- stances; la troisième comprend aussi une introduction mathéma- thique et la cristallographie selon Haüy. Miss Lowry traite d'a- bord des composés terrestres , puis ensuite des composés métal- liques, puis des substances inflammables. R. x88. CompararTir des différens traits que présentent les tra- vaux des mines par colonnes et par galeries. (Phëlos. magaz., n°. 97, janv. 1823, p. 30. 189. M. F. Joyce vient d'inventer un nouveau nécessaire de minéralogie et de chimie , renfermant , outre tous les instru- mens et réactifs chimiques, le chalumeau à oxigène et hydrogène combinés, avec les perfectionnemens que M. Davy a imaginés pour se mettre à l'abri de tous dangers. Ce nécessaire se vend chez M. Soyce, 11 Old Compton street, Soho, lat. accum. Louis ANDRE. 190. DEscrIPTION D'UN NOUVEAU MINÉRAL , par M. Lævy, de l’université de Paris. ( Ann.ofphilos., n°. 26, fév. 1825, p. 130.) Ce minéral, appelé seisser alpe , vient du Tyrol; l’auteur en a trouvé deux cristaux brillans et transparens dans la collection de feu M. Heuland , appartenant à C. H. Turner; et d'après l’exa- men de leurs caractères cristallographiques , il a reconnu que l’on devait les distinguer dela datolithe avec laquelle on les avait confondus jusqu'alors, vu que la forme primitive de cette sub- stance est un prisme droit rhomboïdal, tandis que celle du nouveau minéral paraît étre un prisme oblique; l’auteur propose de don- ner à cette substance le nom de Potier Mrsgue l'analyse chimique en aura été faite exactement. Ro. 291. LETTRE DE J. J. CONYBEARE à M. le rédacteur des An- nales de philos. ( ren. of philos., n°. 27, mars 1823, p. 190.) Minéralogie. «46 Dans cette lettre, M. Conybeare demande que l’on tonserve le nom d’'Hatchetine à la substance qu'il a découverte avant M. Brandi, et que ce dernier a nommée Adypocire minéral. I s'appuie sur la priorité qu'il prétend avoir dans sa découverte, et sur l'inconvénient de donner des noms significatifs qui n’indi- quent pas une propriété nouvelle de la substance à laquelle ils sont appliqués. Louis ANDRÉ. 192. NOTE SUR DU MINERAI DE PLOMB SULFURÉ de la mine de Seven-Rakes, près de Matlock en Derbyshire; par M. Crar- LEs Sroxes. (Frans. of the Geol. Soc., vol. 1 , 1822 , p. 163.) Ce que ce minerai a de remarquable c’est qu'il s'exploite avec profit dans le Toad-Stone , où l’on à cru pendant long - temps que les filons métalliques ne se prolongeraient point, ou du moins qu'ils ne pourraient être exploités utilement. C. M. 193. NOTICE CONCERNANT UNE MINE DE QUIVRE à Cally, dans le comté de Kirendbright; par Jown TaxLor, écuyer. (7rans. of the Geol. Soc., vol I, part. 1, p. 164.) 194. NOTICE SUR LA TERRE A FOULON trouvée dans de Ia craie, dens le Sussex; par F. SarcENT, écuyer. ( 7rans. of the geol. 90€.» NOl. T2, part. 1, p: 160: ) 195. Drscriprion des procédés employés pour réduire les mi- nerais de cuivre, dans la fonderie de Hafod , près Swansea ; par Ju. Hex. Vivran, esq. ( 472n. of philos., no. 26, févr. 1825, p- 113.) Ces procédés consistent en calcinations et fusions alternatives du minerai, dans des fourneaux à réverbère ; mais ils ont deux espèces de ces fourneaux : les uns servent à la calcination, et les autres à la fusion. Les premières ont 17 à 19 p. de long et 14 à 16 de large; le foyer a de 4 p. + à 5 p. sur 3 p. de largeur; les fourneaux de fusion n'ont que 11 p. : de long sur 7 ! ou 8 p. de large, et le foyer a de 3 p.+, 4 p. sur 3 p., 3 p. + de large : ces fourneaux mont qu'une porte sur la parlie antérieure du fourneau. Ces fourneaux, ainsi que les procédés pour réduire le minerai, sont détaillés dans le 26e. n°. des Annales. Ro. 196. NoTiCE SUR DE LA STÉATITE CRISTALISÉE, et sur des mine- rais de fer et de manganèse ; par le prof. C. Dewey. (Journ. améric. de Silliman , 1. 5,p. 249-251, sept. 1822.) Ceite serpentine cristalline s'est trouvée dans une grande for- 94 Minéralogie. mation deserpentine à Middlefreld , en Hampshire , entremélée de cristaux d’asbeste. L'auteur n'indique pas quelle est leur forme; mais cependant affirme que ce ne sont pas des pseudo- morphes. Les minerais de fer etde manganèse se sont montrés à Berming- ton; ils ne présentent rien de remarquable, si ce n’est que ce peroxide de manganèse, y est assez pur, et s'emploie beaucoup pour le blanchiment en Amérique. Louis ANDR. 197. ANALYSE D'UNE VARIÉTE DE NépnriTe de Smithfield; R. I., par G. Bowen. (Journ. améric. de Silliman, t. 5, p.346, sept. 1822.) Elle contient sur 100 parties : silice, 44,68; magnésie, 34; 26; eau, 13,41; chaux, 4,2 ; oxide de fer, 1,74; alumine, o des traces de manganèse. 198. Norices MINÉRALOGIQUES et géologiques; par l'éditeur. (Journ. Améric. de Sillèman 1.5, juin 1822, p. 39.) Ce mémoire sert à la description de plusieurs minéraux dé- couverts dans les États-Unis d'Amérique, qui du reste sont con- nus depuis long-temps en France. L'auteur indique aussi à B. Island-Providence,un gîte de végétaux fossiles, du genre Fougère, dans les schistes de transtition. Louis ANDRE. 199. OBSERVATIONS MINÉRALOGIQUES €t géologiques sur les mi- néraux de Patterson et de la vallée de Sparta, dans le New- Jersey ; par J. Nurazz. F. L.S. (Jourr.améric. de Silliman, t. 5, p. 239—248, sept. 1822.) Parmi ces minéraux se trouve une espèce voisine du py- roxène, et que l’auteur se propose d'appeler maclurite. M. Sey- bert y a trouvé, sur 100 parties : silice 52,16 ; chaux 20; ma- gnésie 11,333; deutoxide de fer 10,73 ; alumine , 4; eau 1,26; et des traces de manganèse. N. B. Ce minéral paraît très-différent de celui décrit sous le même nom de maclurite , dans ce même volume, p. 336. 200. ANALYSE DU PYROXÈNE SAHLITE des environs de New-Ha- ven, dans le Connecticut; par M. G. Bowex. (Journ. améric. de Silliman,t.5,p. 344, sept. 1822.) On y trouve sur 100 parties : silice, 53,12; chaux, 23,62; magnésie, 14,50 ; protoxide de fer,6 ; alumine , 1,06 ; eau, 0,46. ASE : Minéralogre. 095 201. ANALYSE DU MACLURÉITE OU FLUO-SILICATE DE MAGNÉSIE, nouvelle espèce minérale de New-Jersey ; par M. H. SEYBERT. ( Journ. améric. de Silliman , t. 5, p. 336, sept. 1822.) Ce minéral contient sur 100 parties: magnésie, b4; silice 32,66; acide fluorique, 4,08; peroxide de fer, 2,33; potasse , 2,10; eau, 1. — ( Vid. t. b,p. 246 et supra.) On le trouve dans le comté de Sussex , New-Jersey. DE BASTEROT. 202. Sur LE Turenac et le cuivre blanc de la Chine; par M. Curer. (Asiat. journ., no. 85, p. 7.) L'auteur de cette notice dément la prétendue identité du £u- tenag et du cuivre blanc. Le premier, dit-il, est considéré com- munément comme un composé artificiel de cuivre, de zinc et de fer, et quelquefois de cuivre, de fer, de plomb et de bismuth, ce qui explique la différence des résultats des analyses que l’on a faites de ce métal. Ainsi Pinkerton se trompe en disant que le tuterag est un produit naturel particulier à la Chine, fourni par une mine de la province de Houquang, et tout-à-fait diffé- rent du cuivre blanc; le produit naturel qu'il indique ici est probablement le petong où pakfong que sir G. Staunton a ana- lysé, et dans lequel il a trouvé, sur 100 parties, 40,4 de cuivre, 25,4 de zinc, 31,6 de nickel, et 2,6 de fer. Quant au cuivre blanc que le doct. Fise, d'Édimbourg, re- garde comme extrait d’un minerai métallique de la Chine; il a été analysé par ce docteur, qui a publié son analyse dans le n°. 14 de l'£dimb. philos. journ. C'est un métal dont les Chinois font plusieurs de leurs ustensiles domestiques, et dont ils dé- fendent l'exportation; mais il s’en introduit par contrebande une grande quantité aux Indes, où les Hindous s’en servent pour faire des vases et ustensiles de ménage. Le tutenag, au contraire, est l’objet d’un commerce considérable entre la Chine et l'Inde. Sa couleur est grise , et, loin d’être malléable, il est si cassant qu'il faut beaucoup de précautions pour l’arranger à bord des vaisseaux, de manière à ce que les morceaux ne se cassent point en se choquant l’un contre l’autre ; les Indiens s’en servent pour les alliages du cuivre. (Phëlos. journ., n°. 15, janv. 1823, p.91.) Ro. 96 Palontographie. PALONTOGRAPHIE. 203. Sur LE mammouTR. (4nn. Europ. de phys: végét. et d'écon. publ. t. 3,10 livr., p. 233.) L'auteur de cet article parle de cet animal de l’ancien monde d’après le Foyageur francais ; il conclut de quelques passages qui y sont rapportés, que le mammouth n’est autre que la vache marine, comine l’hippopotame est la vache des plus grands fleuves d'Afrique. Il est fâcheux de voir qu’au sein de Paris, les travaux spéciaux des savans les plus illustres soient ignorés d’un homme qui croit devoir traiter un semblable sujet ; car on ne peut sup- poser qu'a dessein cet écrivain paraisse ne pas connaitre l’ou- vrage de M. Cuvier sur les ossemens fossiles. De semblables passages déparent et nuisent aux Annales européennes, et nous conseillons à l’estimable rédacteur de cet intéressant journal de ne plus admettre de semblables articles. F. 204. Essai SUR L'ORYGTHOGRAPHIE DU PrÉMONT ; par M. Borsox. (Mem. della R. Acad. delle Se. dé Torino, t. 25, p. 180.) Ce mémoire intéressant a pour but de faire connaitre les nouvelles espèces de coquilles fossiles observées dans ces der- niers temps en Piémont, et de les ranger dans l’ordre établi par M. Lamarck dans les 4nnales du muséum. M. Borson, qui s'occupe depuis long-temps des Fossiles de l'Italie, était plus en état que personne de publier un supplément au bel ouvrage de Brocchi. L’on sait qu’on lui doit un travail ana- logue sur celui d’Allioni, intitulé : 4d Oryctographiam Pede- montanam auctarium , inséré dans le t. 6 des Mém. de l’ Acad. de Turin. L'auteur, dans une courte introduction, établit la marche qu'il suivra dans la description des espèces , et surtout par rap- port à leur synonymie, se promettant de ne donner des noms qu'aux espèces absolument nouvelles, et de renvoyer pour les objets connus, soit à des figures, soit à de bonnes descriptions, ou de les mieux déterminer, en ajoutant aux observations déjà faites celles qui lui sont propres. Ue mémoire, qui doit avoir une suite, renferme 18 genres entre les Patelles et les Casques : 118 espèces y sont déterminées, dont 41 étaient inconnues. Une planche en noir, représentant Palonthographie, 97 plusieurs des espèces nouvelles, est jointe à ce travail; mais on regrette vivement, après avoir admiré les belles planches de Brocchi, que celle-ci ne soit pas même passable, G. P. DEsHayes. 20. MiNERAL coNcmococx of Great-Britain, etc. Concholo- gie minérale de la Grande-Bretagne , ou descriptions et figures coloriées des coquilles fossiles , etc. ; par J. Sowersy. N°, 67 et 68 ,janv. et févr. 1823.roy. in-8. Prix, 6 sh. chaque no. Lon- dres; chez C.J.Sowerby, Longman , etc. La mort de l’auteur de cette grande entreprise avait fait craindre qu'elle ne fût pas continuée; mais MM. Sowerby fils, héritiers des talens, des collections de M. Sowerby le père, et surtout de son amour pour l’histoire naturelle, se sont empres- sés de rassurer les naturalistes à ce sujet, et les deux n°. que nous annonçons sont la preuve qu'ils continuent le plan de monsieur leur père. Le n°. 67 renferme les espèces suivantes : Sigaretus canalicu- latus, N. Sp. — Neritina concava, Sow. ( jolie petite espèce des couches de l'argile plastique d'Headen-Hill qui a con- servé toutes ses couleurs); — uriplicata, Sow.; celle-ci pa- raît se rapprocher baucoup de notre Nerita globulus , fossile de l'argile plastique du bassin d’Épernay , nommée par M. Bret. So- werby Neritina callifera ; ces deux noms font croire que ce n’est pas la même ; du reste, cette planche est peu soignée, Pleurotoma priscus ; (clavicularis, Lam.), fusiformis, brevirostrum , lævi- gata, Sow. — Ostrea Bellovacina, Lam. , de Charleton et de Woolwich, edulina , Lam., de Woolwich. Le no. 68 contient : Patella sériata. — Scalaria subulata PAINE Sp.; foltacea, Bret Sowerby ; minuta, N. Sp. — Gryphea gi- gantea, N. Sp.; globosa (Ostrea vessicularis, Lam., Cuvier, Brongn., et Podopsis grÿphæoïdes, Lam.).— Pecten sulcatus ; gracilis, striatus, Sow.; nitidus (Pecten nitida, Mantell; creto- sus, Defr., Brong.) Nous croyons devoir observer que, trop souvent dans cet ouvrage, on néglige de numéroter les figures des planches lors- qu'il y en a plusieurs sur la même. F. 206. SUR UNE GOQUILLE FOSSILE de structure fibreuse, et dont les fragmens se trouvent en grande quantité dans les couches de la formation crayeuse , et dans les dépôts de silice qui les Tome II. 7 98 Palonthographie. accompagne; par M. J. Sowensx, de la Soc. Linnéenne de Londres. Mémoire lu le 1°". novembre 1814. ( Trans.of Linn. < Soc. vol. XIII, 2°. part., avec 1 gr. pl) L'auteur , feu M. Sowerby, dont la science regrette la mort récente, et connu par d'immenses travaux sur l’histoire natu- relle de l'Angleterre, donne d’abord , dans ce Mémoire, le détail des observations et des faits qui l’ont conduit à reconnaitre l’es- pèce de coquille à laquelle ont appartenu les fragmens indiqués d’abord par MM. Cuvier et Brongniart, dans leur 1°. Mémoire sur la Géographie Minéralogique des environs de Paris; sous le nom de jambonneaux, de Pinnes fossiles; puis par le Rév. W. Conybeare, dans les Transact. Géologiques, 10.2, qui les prit aussi pour des débris de jambonneaux. Il est parvenu à se procurer la charnière de cette coquille, et à s'assurer qu’elle de- vait constituer un nouveau genre, qu'il appelle /2oceramus , et dont il donne le caractère ; il le rapproche des Pernes et des Cre- natules. La seule espèce connue varie de taille depuis 1 po. à 2 pi. L'auteur établit même des calculs sur les dimensions extraordi- naires, telles que 120 pieds de long , que devaient avoir certains individus, à en juger d’après l'épaisseur de quelques fragmens. Selon M. Mantell, dit-il, on en trouve de 4 à 5 pi. de diamètre. M. Sowerby proposait de donner le nom de M. Cuvier à l’es- pèce qu’il décrit. Les figures qui accompagnent ce Mémoire re- présentent un moule de craie d’une grande dimension, sur lequel sont encore divers fragmens; puis, la valve d’un petit individu vu à l’extérieur et à l’intérieur. Le nom d’Inoceramus ayant été donné antérieurement par M. Parkinson à des coquilles très-différentes, M. Sowerby l’a conservé à celles-ci dans le Mineral Conchol; et M.Brongniart, obligé par-là de donner un nom nouveau au genre qui nous oc- cupe, l’a nommé Catillus, dans la dernière édit. de la Géogr. minér. des env. de Paris. F. 207. NoTICE SUR QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES DE MoLLUSQUESs rossiLes du département de la Charente-Inférieure , la plupart recueillies à l'ile d'Aix; par M. FLEURIAU DE BELLEVUE; en- voyées par lui au muséum du Jardin du Roi, et décrites par M. »'Ormicnx. ( Mém. du Mus. d'Hist. nat., to. 8, p. 93 et suiv.) La plupart des espèces décrites dans ce Mémoire, font partie Palonthographie. 99 d’un dépôt marin sftué au-dessus d’une couche considérable de lignite, découverte à l’île d'Aix, par M. Fleuriau de Bellevue, Les autres appartiennent au prolongement de ce dépôt qui règne sur une partie de nos côtes de l'Océan. Presque toujours le test des coquilles a disparu dans ce dépôt, en sorte qu’on est réduit le plus souvent à leurs moules pour les juger et les distin- guer entre elles. Les espèces décrites, au nombre de dix, par M. d'Orbigny , appartiennent , selon cet excellent observateur , aux genres Came, Éthérie, Jsocarde et Caprine, ce dernier proposé comme nouveau. Après avoir rappelé les caractères des premiers et établi ceux du genre qu'il propose, M. d’Orbigny décrit chaque espèce avec soin, et aussi complétement qu'il est possible de le faire sur des moules. Voici les noms de ces espèces : Chama suborbiculata ; cette espèce qui n’est pas figurée, se rapproche des Chama gryphoïdes et calcarata de Lam.— Etheria transversa, Lam., non figurée. L’on sait que le genre Éthérie est composé de 3 ou 4 coquilles fort rares et dont on n’avait point encore trouvé d’analogue fossile; il est donc re- marquable d’en voir citer un, et il est à désirer que les échan- tillons en soient assez bien conservés et assez abondans pour constater cette découverte. Nous ferons observer que M. So- werby a pensé que les coquilles de ce genre pourraient bien être des espèces d’eau douce. { Gen. n°. 1.) — Zsocardia dicerata nouvelle espèce, qui varie beaucoup, et se rapproche singuliè- rement par la forme de la dicérate ariétine. 75. orthocera, bre- sis et Striata, trois espèces nouvelles, bien figurées ainsi que la première. — M. d’Orbigny donne ensuite un moule qui a beaucoup d’analogie avec ceux des Hémicardes. -— Puis il décrit le genre Caprine, fort remarquable par les caractères qu'il pré- sente : les sommets des valves sont roulés en spirale en sens con- traire l’un de l'autre; la cavité de chaque valve est divisée par une cloison transverse en deux loges coniques, dont les som- mets répondent aux extrémités des crochets. Ces cloisons laissent entre elles un vide d’une valve à l’autre, pour le corps de l’a- nimal dont les appendices garnissent sans doute les loges formées par lesdites cloisons. Les deux espèces décrites et figarées par M. d'Orbigny, sont nommées par lui, Caprina adversa et affinis : celle-ci est gigantesque, ayant 25 à 30 pouces de diamètre. Flle est enchâssée dans une roche fort dure, et on ne peut guère en obtenir que des fragmens. Depuis la description de ces coquilles, 100 Physiologie. M. d’Orbigny a découvert deux nouvelles espèces d'Isocardes : Is. transversa et rotundata. F. 208. NorTicE GONCERNANT LES PLANTES FOSSILES trouvées au Col de Balme, près Chamouny, en Savoie; par H.T. DE La Bree, esq. ( 7rans. of the Geol. Doc. 2°. série, 1°°. part. , p. 162.) Ces empreintes de végétaux sont analogues à celles des ter- rains houillés, et se trouvent dans des schistes argileux au Col de Balme. Ad. B. —_— 6 —— PHYSIOLOGIE. 209. ELEMENTA Paysioroc1x. Elémens de Physiologie, par le profess. LaureNr Marvin: de Turin. vol. in-8° de 450 p. Turin , 1821. C’est pour ses èleves que M. L. Martini a composé cet ou- vrage qui a l'avantage de réunir en un seul tome, le tableau d’une science qui a coûté 8 volumes in-4°. au célèbre Haller. Nous regrettons de ne pouvoir donner connaissance à nos lecteurs , d’un chapitre intitulé de Physiologiæ præstantiä, et de celui qui traite des connaissances nécessaires au physiologiste. Avant d'entrer dans l’histoire particulière des fonctions, l'auteur jette un coup d'œil général sur la science depuis les temps les plus reculés jnsqu'à nos jours. Cet ouvrage, fait dans un esprit vrai- ment philosophique fait grand’ honneur à son auteur, et, quoi- que réservé à des élèves, nous pensons que sa lecture profiterait à plus d’un maitre. D. F. 210. OBSERVATIONS ON THE FUNCGTIONS OF THE DIGESTIVE OR- caxs, etc. Observations sur les fonctions des organes de la digestion, et particulièrement sur celles de l'estomac et du foie, avec des remarques pratiques sur le traitement de quel- ques maladies de ces organes ; par W. Prour, M. D. London, 1923. Baldwin. ( Sous presse.) Cet ouvrage renferme les résultats de recherches faites sur les changemens chimiques qui arrivent pendant la digestion et l’as- similation des substances alimentaires. Le but de l’auteur est de déterminer l'effet et les propriétés de quelques médicamens et d'indiquer les mauvais effets des eaux impures. Il a ajouté l’ana- lyse des eaux dont on fait le plus d'usage à Londres et dans son voisinage. DRE Physiologie. 101 211. PRATIGAL REMARKS on the different proporties of the Bilia- ry and gastri sécretions, etc. Remarques pratiques sur les sécré- tions bilieuses et gastriques et sur d’autres points essentiels à la santé. Prix, 9 sh. Londres; Longman. 212. OBSERVATIONSSUR L'OSTÉOGÉNIE ; par M. Durrocer.(Journ. dePhys., etc., sept. 1822, p. 161.) M. Dutrochet divise les parties de l’économie animale so- lidifiées par le phosphate calcaire en deux classes: 10. les os proprement dits ; 2°. les ostéides, qui sont ou constans, ou acci- dentels. Ce n’est que chez les larves des animaux à sang froid qu'il est facile de suivre les premières périodes du développement des os; aussi les observations consignées dans ce mémoire ont été faites sur la Salamandre aquatique et le Tétard des Batra- ciens. Dans le principe, la colonne vertébrale, chez ces derniers, est complétement gélatineuse et formée d’une seule pièce; les corps des vertèbres s’y forment de distance en distance, et à la suite les uns des autres : c’est alors seulement que la colonne vertébrale est composée de pièces articulées. Les tiges gélatineuses naissent et s’accroissent par une véritable végétation; les os qui se for- ment ensuite dans leur intérieur sont d’abord tubuleux et dicones, c’est-à-dire ayant la forme de deux cônes creux et tronqués op- posés par leur sommet. Les os des membres se développent éga- lement par des os dicones, qui ne diffèrent de ceux des vertè- bres que par leur longueur. Les observations de l’auteur sur le développement des pièces osseuses, dans ces substances cartilagineuses, confirment les lois de perforation et de symétrie établies par M. Serres. Nous re- grettons de ne pouvoir indiquer ici tous les autres faits importans consignés dans ce mémoire; mais, pour cela, il faudrait le trans- crire en entier. H:1E. Nore sur la nature du fluide contenu dans l’allantoïde des oiseaux; par M. Jacogson. (Journ. de Phys., nov. 1822,p. 365.) Le fluide que l’auteur a trouvé dans l’allantoïde est d’abord clair et limpide ; il devient ensuite jaunâtre et visqueux et il s’y forme des flocons et des concrétions blanchätres. Il contient de l'acide urique ; les concrétions en sont elles-mêmes presqu’en- tiérement formées. Il reste donc démontré bien plus certaine- ment qu'il ne l’a été jusqu'ici, par lesexpériences chimiques faites 102 Physiologie. sur les mammifères, que le liquide contenu dans l’allantoïde des oiseaux a la plus grande analogie avec l’urine des adultes ; et le L . . doute qu’on pouvait conserver sur les fonctions de cette poche devra désormais s’évanouir. V. Au. 21/4.OBSERVATIONES DE ANIMALIUM INVERTEBRATORUM IN OVO FOR- MATIONE. Auct. Maur. Hrroz». Fol. cum fig. color. Marpurgi, 1823. Krieger. Partie I, De aranearum in ovo generatione. 5 rxd , prix de souscription. Paris, Treuttel et Wurtz. Ce premier volume est sous presse. Le second traitera des insectes, le troisième des mollusques , le quatrième des crusta- cées, et le cinquième et dernier des vers et des zoophytes. Le texte est en latin et en allemand, sur deux colonnes. ( Journ. gén. de la litt. étrang. 1823. Janv. 6. 2.) 215. MÉMOIRE SUR LES MÉTAMORPHOSES QUE L'OEUF ÉPROUVE dans les cinq premiers jours de son ineubation; par C. H. Panper. Wurtzhbourg, 1817. 216. MÉMOIRE suR L'HISTOIRE du développement du poulet dans l'œuf; par le même. Communiqués par M. le D. BRESGHET, (Arch. de méd. 1823 {6v., p. 178 ; mars, p. 346.) Les travaux nombreux faits avant ceux du D. Pander ont présenté peu de résultats utiles, et lui ont fort peu servi. Voici le résumé de ses recherches : Une membrane séreuse et mince enveloppe le jaune de l'œuf, et recouvre la petite tache blanche , appelée cicatricule. L'auteur donne les caractères dis- tinctifs de cette partie dans les œufs propres à être fécondés et dans eeux qui sont stériles. En enlevant la membrane du jaune, on voit que la tache blanche est contenue dans un tapis proper- tionné, formé de petits grains. On distingue donc, 1°. le disque ou le tapis membraneux; 2°. le globule central qu'il recouvre, qui est le noyau de la cicatricule. Le tapis est le siége primitif de l'embryon : Wolff est le premier qui en parle; les Allemands le nomment blastoderme, 11 se forme en même temps que l’em- bryon et peut être avant ce dernier. 8e, heure. Le noyau est augmenté, s’enlève facilement de des- sus le jaune, tient encore au blastoderme qui est augmenté; à son centre , on voit un petit point transparent.— 12°. heure. Le blastoderme est accru du diamètre de 3 à 4 lignes, adhère à la membrane du jaune. Lorsqu'elle est détachée, le blastoderme laisse tout entier le noyau sous-jacent ; le point transparent de- En ét Physiologie. 103 vient pyriforme : on distingue alors deux régions dans le blasto- derme; la première est appelée par Wolf disque transparent , et la seconde par l’auteur disque opaque. Il est composé de deux couches : l’une rapprochée du jaune et granuleuse, c’est la membrane pituitaire ; Yautre, lisse et extérieure ; est la m7em- brane séreuse. Ces deux membranes existent sur les deux disques. Des cercles d’une couleur blanche naissent autour du jaune. — 16°. heure. Le disque est transparent, oblong, pyriforme, et long de 2 à 3 lignes. Les premières traces de l'embryon sont deux lignes formées par le blastoderme auprès de la coque; on les nomme plis primitifs, et l'espace qui existe entre eux, d’après Malpighi, quëlle, carène, spatium carinatum.— 20°. heure. L’em- bryon, constitué par les deux plis primitifs et la moelle épinière, présente deux extrémités : celle de la tête, où les plis sont réu- nis; celle de la queue, où les plis sont écartés. On remarque de plus un pli transversal très-petit. Ce blastoderme acquiert une troisième couche, quise change plus tard en vaisseaux sanguins, et forme la membrane moyenne ou globuleuse.—2/°. heure. Sur les côtés dé l'embryon naissent les rudimens des vertèbres sus- pendus aux plis primitifs, qui deviennent onduleux. L'espace de la quille se partage en cellules.— 30°. heure. Les plis primitifs se rapprochent au milieu, et recouvrent la moelle épinière. IL y à deux plis transversaux. Le cœur apparait comme une poche oblongue. La couche moyenne du blastoderme forme un réseau. Le blastoderme a 6 à 8 lignes de diamètre; le noyau est augmen- té. — 36e. heure. Les plis se rapprochent en haut, et forment les rudimeus du front et du bec; on voit aussi ceux des yeux. Le cœur se rétrécit. La couche globuleuse moyenne forme des îles d’une couleur jaunâtre. — 42°. heure. L’extrémité de la tête est enfoncée dans une petite fossette du blastoderme, le bord de cette fossette formera l’amnios. Le cœur , placé à gauche, est divisé en trois vésicules. Le blane s'éloigne; les iles de la mem— brane globuleuse se prolongent en réseau.— 48°. heuré. Toute la partie libre supérieure du poulet est couverte par les bords de la fossette, La couche globuleuse devient une membrane vasculeuse. Les plis primitifs forment, à la tête, des cellules qui se remplis- sent de vésicules, où naît le cerveau. On observe déjà l'abdomen. Les reins adhèrent aux plis mésentériques. Le cœur forme un canal de forme parabolique. 3°. jour. Le blastoderme égale la la moitié du jaune. Des vaisseaux sanguins sont formés, Les troncs 104 Physiologie. des artères sortent du milieu du fœtus, et gagnent le sinus ter- minalis. Le cœur est formé de trois vésicules qui sont, l’oreil- lette, le ventricule et le bulbe de l'aorte. On voit comment se fait la circulation. La fossette où est la tête forme une gaine qui s'étend jusqu'à la fossette cardiaque. L’enveloppe de la queue avec les vertèbres dorsales et lombaires couvre la partie infé- rieure. La moelle.épinière constitue l’axe de l'embryon. L'intes- tin rectum parait infundibuliforme; le bassin imite cette forme. Le blastoderme s'étend à la face dorsale du fœtus; c’est le com- mencement du véritable amnios. Vers là partie inférieure de de l'embryon parait une vésicule qui porte le nom de placenta, et que Oken compare à l’allantoïde. Les yeux sont décolorés, sans paupières. Wolff a vu, à cette époque, les deux lobes du foie et les vésicules du poumon.— 4°. jour. Le blastoderme re- couvre presque tout le jaune. La liqueur laiteuse jaune, située près de la membrane globuleuse, est plus abondante. Les artères et les veines contiennent un sang rouge uniforme : le sang arté- riel et veineux est de la même couleur. Le cœur est à la région supérieure et antérieure du thorax. On distingue l’origine de la division des oreillettes. L’amnios, en partie formé, renferme presque tout le fœtus. Les plis abdominaux se réunissent, et for- ment les contours d’une cavité qui comprend le thorax et labdo- men : cette ouverture est le commencement de l’ombilic. On trouve alors le ventricule qui de l’œsophage va droit au duo- denum; l'intestin median, qui va jusqu’au rectum; il a en lui- même le germe de tous les intestins; derrière le cœur, deux pe- tits corps oblongs mous, ce sont les poumons. Tous les autres organes observés sont accrus. Les ailes et les pates paraissent sous forme de tubereules. Deux appendices réunis par leur base sont fixés au col, e’estla mâchoire inférieure; la mâchoire supé- rieure est aussi composée de deux appendices non réunis. — be. jour. La membrane propre du jaune a disparu. Le faux amnios tient à la membrane de la coque. L’amnios est fermé. Le placenta se développe. Le sinus terminal et les veines ascendantes et des- cendantes dans la membrane vasculeuse commencent à dispa- raître. L'intestin médian est presque formé. Les membranes sé- reuses et vasculeuses sont séparées. L’ombilic est rétréci. La moelle épinière, courbée à angle obtus, se continue sous le nom de moelle allongée. Le quatrième ventricule est tout ouvert. Les tubereules quadrijumeaux apparaissent sous forme d'une vési- un a Physiologie. 105 eule un peu fendue; de chaque côté de ces corps partent deux lames parallèles, qui vont vers les hémisphères renfermés dans une vésicule fendue. Dans le second mémoire, l’auteur voulant étudier le développement du poulet, donne une description des parties constituantes de l'œuf, qu’il divise en parties x07-essen- tielles ou enveloppantes, ce sont la coque et sa membrane; eten parties essentielles où enveloppées, ce sont le blanc d'œuf, la membrane du jaune avec ses annexes, le jaune ou partie centrale, la cicatricule. C’est sur la formation du blastoderme qu'est fondé l'entier développement du poulet; cette membrane semble douée d’un fond inépuisable d’impulsion organique ( nèvus for- mativus ). L'auteur explique la manière dont se fait la circulation chez l'embryon, après avoir décrit avec soin toutes les parties qui concourent à cette fonction. Il faut environ Go heures pour le développement du système sanguin. Nous ne pousserons pas plus loin cette analyse, ce que nous avons dit suffit pour donner une idée de l'extrême patience et du soin que l’auteur allemand a apporté dans ses recherches. D: F. 217. DE LA CHALEUR ANIMALE; par Duronc, membre de l'Institut. M. Dulong conclut d’un grand nombre d’expériences. 1°. Que les animaux qui se nourrissent de végétaux produisent une quantité d'acide carbonique presque égale à la quantité d'oxigène qui disparaît ; 2°. Que dans lesanimaux qui mangent de la chair, l’absorption de l’oxigène est plus considérable , et que l'acide carbonique n’est qu’en moitié de celle de l’oxigène disparu ; 3°. Que la chaleur produite dans la respiration par les ani- maux carnivores forme 0, 40, 0, 49, ou 0, 55 de la quantité totale de la chaleur produite par l’animal dans le même temps ; 4°. Que cette proportion est deo, 60 ao, 7) pour les ani- maux qui se nourrissent de végétaux. 5°, Que, si l'on calcule la quantité d’eau formée par fa respira- tion et la quantité de chaleur produite par cette combustion en ajoutant cette quantité à celle due à la combustion du carbone on trouve le total de chaleur produite par la respiration et qu’en résultat moyen la respiration produirait 0,75, ou les trois quarts de la chaleur totale des animaux. Pine fils. 218. EXAMEN DU SANG ET DE SON AGTION dans les divers phéno- 106 Physiologie. mènes de la vie; par J. L. Prévosr, M. D., et J. À. Domas. (Lu le 15 nov. 1821.) (Journ. de Phys., etc., sept. 1822.) Les auteurs de ce mémoire, en examinant l'influence de l’ac- tion des reins sur la composition chimique du sang, ont trouvé que la formation de l’urée ne dépend pas de la sécrétion dont ces organes peuvent être le siége ; mais que cette substance existe dans le sang et en est seulement séparée dans l’intérieur des reins. On doit supposer que, par cette action éliminatrice, l’urée est séparée du sang à mesure qu’elle se forme; car dans l’état ordinaire ce liquide n’en contient pas sensiblement, et c’est seulement en faisant l’ablation des reins, et par conséquent en détruisant leur action éliminatrice que MM. Prévost et Dumas. sont parvenus à reconnaitre la présence de cette substance dans le sang. Cette découverte prouve donc que ce ne sont pas les reins qui sécrètent les principes constituans de l'urine ; mais que ces substances, formées dans quelqu’autre partie de l’économie, sont seulement séparées du sang par l'action de ces organes. Les belles recherches de MM. Prévost et Dumas, dont ce mémoire ne renferme qu’une partie, sont de nature à jeter un grand jour non-seulement sur les phénomènes habituels de la sécrétion et de la nutrition, mais aussi sur la nature et le traite- ment d’un grand nombre de maladies. L'analyse comparative du sang et de l’urine, dans les affections où les propriétés de ce dernier liquide sont altérées, fournira probablement des résultats très-importans. Il est à espérer que les physiologistes dont nous venons d'indiquer le travail, porteront leur attention sur ce sujet, que certes personne n’est mieux en état d’exami- ner avec fruit. H. E. 219. OBSERVATIONS ON PHRENOLOGY, etc. Observations sur la phrénologie considérée comme présentant une vue systéma- tique de la nature humaine. In-8. Londres; 1822 ; Oyle. Il y a vingt ans que cette doctrine a été enseignée à Vienne et à Paris; mais ce n’est qu'en 1816 que le D. Spurzheim, colla- borateur du D. Gall, la professa en Angleterre et attira sur ce sujet l'attention du publie. Dans leur nouveauté ces opinions firent naître de vives contéstations, qui cessèrent bientôt. Après un silence de deux ans, il parut plusieurs écrits en faveur de ce système : en 1819, un de M. Comb ( Æssays on phrenology ); un autre de sir G. S. M. Kenni ( Zl{lustrations of phrenology ); plu- cg Ce = Physiologie. 107 sieurs articles dans la nouvelle Revue d'Édimbourg { The new Edimburgh Review) ; en 1820, des notes du D. Elliotsm dans la 3e. edition de sa traduction de la Physiologie de Blumenbach. La même année il se forma à Édimbourg une société qui s'occupe spécialement de phrénologie. Elle est composée de personnes respectables appartenant aux trois professions savantes d’ar- tistes et de littérateurs. M. Obernethy publia, en 1821, des ré- flexions sur la phrénologie, dans lesquelles il engage les méde- cins à s’occuper sérieusement et avec impartialité de ce sujet. Une société semblable à celle d'Édimbourg s'est formée à Philadel- phie en 1822. Le dernier ouvrage publié en Angleterre en faveur de ce système est celui que nous annoncons. E. 220. ExPÉRIENCES SUR LE SYSTÈME NERVEUX de l’homme et des, animaux; publiées en Italie, en 1809, et répétées en France en 1822, par Cosrer, D. M. de la faculté de Turin. ( 4rchiv. méd., mars 1823, p. 359.) Le but du doct. Coster est de faire le parallèle du mémoire du prof. L. Rolando, intitulé Saggio clérico sulla vera structura del cervello dell uomo e degli animali e sopra le funziont del sistema nervoso (Sassari, 1809), et de celui de M. Flourens, in- titulé Détermination des propriétés du système nerveux, ou Recherches physiques sur l'irritabilité, ete. L'écrit de M. Coster prouve en effet une grande similitude dans les travaux de ces deux auteurs ; leurs conséquences seule- ment différent sur certains points. Nous avons lu une traduction manuscrite du mémoire du prof. Rolando, et nous pensons que le parallèle du doct. Coster renferme quelques inexacti- tudes. Ce médecin s’est laissé un peu entrainer par l’autorité de son maître; car il y a certainement une grande différence , sans peut-être pour cela plus de vérité, adire qu’un organe est un ap- pareil électromoteur (Rolando ), ou qu’il estun régulateur (Flou- rens ). Du reste les expériences de M. Rolando sont bien faites ; mais ses conséquences sont, il faut l’avouer , hasardées, Il est étonnant que, ni dans l’article de M. Coster, ni dans l'écrit du célèbre rapporteur, ou n’ait remarqué que M. Flou- rens avance que l’ablation des deux lobes du cervelet des gre- nouilles détruit la régularité des mouvemens chez ces animaux. Car, comme on sait, selon l'expression de M. Desmoulins ( Hé- motre sur les rapports qu'a l'étendue des surfaces de la rétine et 108 Physiologie. du nerf optique des oiseaux , avec l'énergie et lu portée de leur vue), le cervelet manque dans les batraciens. Sans doute, M. Flourens était préoccupé par la grande idée que dans les animaux vertébrés les fonctions et l’organisation sont basées sur le même type, c’est-à-dire qu'il y a unité de composition organique, lorsqu'il a oublié que M. Cuvier, dans son Anatomie comparée, dit que le cervelet des grenouilles n’est qu'un petit corps triangulaire, et non composé de deux lobes. Chez les batraciens, il n’existe en effet qu’une petite bande transversale à la place du cervelet, et des anatomistes habiles sont en doute si c’est un cervelet. Comment M. Flourens, qui a dû voir, toucher et examiner les parties sur lesquelles il à fait ses expériences, ne s'est-il pas apercu de la vérité de la descrip- tion de M. Cuvier ? Il semblerait donc que cetexpérimentateur ne devait pas appliquer aux 4 classes d'animaux vertébrés ce qu'il n’a vraisemblablement observé que dans une seule. Quant au prof. Rolando ce savant avait étendu ses expériences et ses con- séquences aux quatre classes d'animaux vertébrés, et même à ceux des classes inférieures. D. F. 221. DE NERVI SYMPATHETICI muMANt fabricà, usu et morbis commutatio anatomico -physiologico-pathologica, auctore Johanne Frederico Lossreix , medicinæ professoris Argenti- nensis; additis tabulis. Lithogr. et pictis X. In-{ sur papier Jésus fin; prix, 15 fr. (Sous presse.) 222. Mémoire sur les fonctions du système nerveux ganglionaire, par J. L. Bracmer, D.M.P. in-8°. de 6 feuilles. Paris; 1822. Bechet jeune. La connaissance des fonctions du système nerveux en général 2 et surtout du système nerveux ganglionaire est, parmi les sujets difficiles et obscurs de la physiologie , l’un des moins avancés, et cependant un des plus importans. Ces fonctions sont presque. entièrement ignorées. On doit donc accueillir avec empressement tous les travaux qui peuvent nous éclairer à leur égard. Nous de- vons avouer pourtant que le mémoire que nous annoncons n’est pas propre à remplir ce but; qu'il ne présente rien de neuf qui soit exact et que l’auteur ne semble pas au niveau de toutes les dé- couvertes physiologiques sur ce point de la science. Une idée pro- pre à l’auteur est d’avoir voulu assimiler la moelle des végétaux au système nerveux ganglionaire, etc., de penser tirer des consé- Physiologie. 109 quences applicables à l’économie animale d'expériences faites sur cette partie des végétaux. D.F. 223. ExrériEeNces sur l'influence de la portion dure de la septie- me paire par les branches faciales de la cinquième Par M. H. Mayo. ( Anat. and Physiol. comment. n°.1822, p. 107.) Dans ce mémoire M. Mayo cherche à établir que la portion dure de la 7°. paire est seulement un nerf de mouvement vo- lontaire; que le frontal et les maxillaires sup. et inf. sont seulement des nerfs de la sensibilité ; que la branche du trificial qui se joint à la portion dure remplit probablement les mêmes fonctions; et enfin que les autres branches de la 3me, division du trificial qui se rendent aux muscles ptérygoïdiens, masseter, temporal et buccinateur, sont des nerfs de la volonté. Il combat ensuite la division des nerfs en symétriques et respiratoires que M. C. Bell avait proposée. H. E. 224. ExpériENCEs sur les phénomènes de la contraction mus- culaire par H. Maxo.( Anat. and Physiol., comment. n. 1. 1822, pP. 10.) D’après les expériences de Wilson Philip, le principe de l'ac- tion musculaire ne résiderait ni dans l’encéphale ni dans la moelle épinière. L'auteur de ce mémoire recherche si la pré- sence du sang dans les vaisseaux des muscles est nécessaire à leur contraction. Il trouve que ce liquide n’est pas néces- saire pour la production de ce phénomène. Dans le plus grand degré de tension d’un muscle, les fibres qui le composent pa- raissent droites; si alors on les divise, les extrémités se retirent, et les fibres forment des lignes ondulées. 11 détermine aussi qu'un muscle n’augmente pas de volume lors de sa contraction, en placant dans un tube gradué contenant de l’eau un des ven- tricules du cœur d’un animal récemment tué et qui se contractait encore avec force. H. E. 223. OBSERVATIONS SUR L'ANÆSTHÉSIE sans perte du mouvement volontaire , et sur la paralysie sans perte de la sensibilité ; re- cueillies par L. Cu. Rocue, D. M. P.(Journ. univ. des Sc. méd., t. 28, p. 198.) Ce mémoire contient deux observations : la première est rela- tive à un homme âgé de bo ans qui, dansle courant de l'hiver 1822, éprouva dans tout le côté gauche du corps une perte presque T10 Physiologie. totale du sentiment, et conserva néanmoins la faculté d'exécuter tous les mouvemens volontaires. Cet homme, ancien militaire, avait déjà été atteint de cette maladie qui semblait vouloir se renouveler chaque fois qu’une plaie ( résultat d’un coup de feu), que depuis 15 ans il portait aux lombes, menacait de se cica- triser. En moins d'un mois tous les accidens cédèrent à l'usage des vésicatoires volans, la cicatrisation fut opérée, et le malade complétement guéri. Dans la seconde observation il y avait hémiplégie du côté gau- che, la sensibilité était éteinte , et le mouvement volontaire con- servé sans que le malade püt donner des renseignemens sur la cause de cet accident. L'emploi de l’émétique et de la saignée réveillèrent un peu la sensibilité, mais bientôt des symptômes plus graves se manifestèrent, et après six semaines desouffrances, ce malade périt. A l'ouverture du cadavre on reconnut une lé- sion de l’organe encéphalique. Dans la seconde partie de son mémoire , l’auteur cherche à concilier ces deux observations qui, malgré quelque analogie, offrent cependant des différences très-marquées, et il examine jusqu’à quel point elles peuvent justifier l'opinion des physiolo- gistes qui admettent deux ordres de nerfs, les uns pour le sen- timent, les autres pour le mouvement. Tuixz. 226. OBSERVATIONS ON THE ANATOMY, PHISIOLOGY Observations sur l’anatomie, la physiologie et la pathologie du système ner- veux, par Swan,in-8°. Prix, 10 sh. 6 d. Londres. 227. OnsErvarTIoNs sur la propriété qu'a le seigle érgoté de ranimer les contractions de l’utérus dans l'accouchement ; par Bicesour, méd. à Florence. ( Bull, de la Soc. méd. d'ém. de Paris, janv., p. 8.) L'auteur, ayant appris qu’on avait fait en France des essais qui constataient la propriété qu'a le seigle ergoté d'accélérer la ter- minaison de l'accouchement ( voyez la thèse inaugurale du doct. Bordot, 1818), voulut se convaincre par lui-même de l'efficacité de ce remède. Il fit des essais dans l’hospice de maternité de Florence , et en publie aujourd’hui les résultats. Il rapporte seize observations d’accouchemens laborieux dans lesquels ce moyen a réussi plus ou moins promptement; il pense qu'on pourrait également l'opposer aux hémorrhagies passives de l'utérus. L'auteur l’administre en poudre à la dose de 30 Haas anses né du de Physiologie. 111 grains, en augmentant la dose s’il est nécessaire. 1] paraît en ré- sumé, d’après les observations de M. Bigeschi, que ce moyen n’a été suivi d'aucun accident dans tous les cas où il Fa prescrit, et qu'il a paru être très-utile plusieurs fois. pe 228. HisTOIRE D'UNE SUPERFÉTATION à terme différent; com- muniqué par M. Percy. ( Rev. med., fév. 1823.) Une femme devint enceinte pour la troisième fois: au 4e. mois elle sentit très-distinctement les mouvemens de l’enfant,mais peu à peu ils s’affaiblirent et finirent par cesser sans cause ap- parente. Sept semaines après elle éprouva de nouveau tous les symptômes d’une grossesse commencante. À l’époque ordinaire de la parturition elle accoucha en présence du Dr. Cochard d'un enfant mâle, petit, mais assez vif et qui aujourd'hui se porte très-bien. Quelque temps après la délivrance, la malade éprou- va de nouvelles douleurs, pendant lesquels il s’échappa de l’utérus plusieurs masses noires, au milieu de l’une desquelles était un fætus quadrimestre du sexe féminin et assez bien conservé. H. E, 229. SPECIMEN PHYSIOLOCICUM INAUGURALE , Sistens contempla- tionem hominisin diversis suæ vitæ epochis. Pro laureà docto- rali. Van Heuspen. Lud. Bat. 1821. Cyfveer. Je ne sais pourquoi on parle de cette thèse dans le Letter Kun- dig magazin, 1823, n°. 111, P. 109; car elle ne présente rien de neuf. L'auteur divise la vie en trois périodes. Dans la re. a lieu l’accroissement, dans la 2°. l’homme a atteint son plus grand degré de perfection, dans la 3me, toutes les facultés s’affaiblissent successivement. C’est dans ce cadre que M. Van Heusden esquisse les changemens qui arrivent au corps de l’homme. La première période est divisée en trois époques : le dévelop- pement du fœtus jusqu’à la naissance ; l'enfance et l’adoles- cence. La troisième période est divisée en vieillesse commencante et vieillesse confirmée. On voit que cela ressemble à tout ce qui a été écrit sur les âges. Dr 230. EXPÉRIENCE SUR LA PERMANENCE des composés chimiques dans leur passage à travers les fluides, par Will. Jam. Mac- NEVEN, professeur de chimie à lPuniv. de New-York, etc. (New-York Medic.and physic. Jour., 1822.) Les substances introduites dans la circulation sont-elles dé- composées par les fluides animaux? Cette question, intéres- 112 Physiologie. sante pour la physiologie , est décidée négativement par l’au- teur du mémoire que nous annoncons. Il fit prendre à un chien un mélange d’hydrocyanate de potasse, de pain et de beurre. Au bout de 3 à 4 heures il lui tira du sang, après quoi il le tua et l'ouvrit : le chyle, l'urine, les matières fécales devinrent éga- lement bleus par l'addition de quelques gouttes de muriate de fer. Le prussiate de potasse avait résisté à l’action de tous ces fluides. 231. RECHERCHES EXPÉRIMENTALES sur l’empoisonnement par l'acide oxalique; par R. Carisrison. M. D. et C. W. Coin- DET, M.(Ædimb. med. surg. journ., avril 1823.) Il resulte des expériences de M M. Christison et Coindet, que l'acide oxalique, introduit dans l'estomac à haute dose et très- concentré, irrite ou corrode cet organe en disolvant la gélatine de ses tuniques ; la mort a lieualors par l'affection symphatique du systèmenerveux. Il n’en est pas de même lorsque cet acide est étendu d’eau; toutes choses égales d'ailleurs, il agit alors plus rapidement que quand il est concentré, mais ce n’est ni en ir- ritant l'estomac, ni par symphatie; c’est alors par la voie de l'absorption qu'il porte son influence délétère sur la moelle épinière et le cerveau d’abord, et secondairement sur les pou- mons et le cœur. Il agit dans ce cas comme sédatif, et la cause immédiate de la mort est une paralysie du cœur ou une asphyxie lente. Quoiqu'il y ait des preuves évidentes de l’absorption de ce poison , on n’en retrouve aucune trace dans le sang ou les autres fluides de l’animal. Il semblerait donc qu'il ait été décom- posé, et que ses élémens se soient combinés avec le sang. H. E. 232. EFFETS sINGULIERS du gaz oxide d'azote. ( PAilos. journ. n°. xv,janv. 1823, p. 205.) Ce gaz préparé et administré de la manière ordinaire a pro- duit des effets très-remarquables sur deux élèves du professeur Silliman , au collége de Yale. Le premier, jeune homme de 19 ans, d’un tempérament sanguin, d’un caractère gai, jouissant d’une parfaite santé, après avoir respiré ce gaz, s'est trouvé exci- té au point de ne pouvoir s’empécher de danser et de pousser des cris de joie; il est ensuite entré dans un délire affreux, est tombé par terre, s'est relevé en renouvelant ses convulsions et ses cris, pour retomber ensuite comme privé de sentiment. Ces effets ont duré deux ou trois jours , pendant lesquels il se sou- Physiologie. 115 vient seulement d’avoir éprouvé des sensations alternatives de jouissance parfaite et de peine extrême. L'autre élève était un homme d’un âge mûr et d’un caractère grave; sa santé, depuis deux ans, était devenue très-délicate, et son esprit était sombre et abattu, au point qu'il était obligé de discontinuer presque entièrement ses études : après qu'il eut respiré le gaz oxide d’azote, il sentit une vigueur étonnante re- naître dans tout son corps , avec les sensations de la jouissance la plus délicieuse. Ces effets se manifestèrent par une disposition très-prononcée à la gaieté, et par une force musculaire extraor- dinaire. Pendant près de trente heures il ressentit ces effets avec la mème intensité, et à un degré plus ou moins fort pendant plus d’une semaine : l’effetle plus remarquable se fit sentir sur les or- ganes du goût; il ne recherchait que les choses douces, telles que les sucreries et les confitures, qu’il mêlait à tous ses alimens; enfin il est maintenant d’une humeur beaucoup plus gaie qu'il n’était auparavant, 233. RÉSULTATS RELATIFS À L'INFLUENCE d’une batterie voltai- que, considérée comme un moyen de prévenir les effets qui résultent de la section des nerfs de la 8°. paire; par M. W. Purrre. (Traduit des Trans. philos. 1822; Ann. de Chim. et de Phys., p.216, fév. 1823.) Le doct. Philip a répété avec M. Brodie les expériences dont il avait annoncé les résultats. Ils sont tombés d’accord sur les faits suivans : en faisant la section des nerfs de la 8e. paire , les extrémités restant en place, ou même étant distantes l’une de l’autre d’un quart de pouce, les alimens étaient considérable- ment digérés. Dans d’autres expériences , la section des mêmes nerfs étant faite, on séparait davange les deux extrémités. Très-peu d’ali- mens étaient digérés, et la quantité d’alimens ne diminuait pas quelque temps qu'on laissät vivre le lapin. Dans une expérience de cette dernière espèce, on exposa l’es- tomac à l'influence d’une batterie voltaique; dès le moment où l’on eut opéré la section des nerfs, le courant fut transmis au tra- vers des portions inférieures de ces nerfs. Alors les matières contenues dans l’estomac parurent altérées, comme si l’animal eût été en parfaite santé. Les matières avaient pris une teinte noire ; celles du pylore étaient plus uniformes , la digestion sem- Tour. IT, 8 114 Physiologie. blait plus avancée que vers le cardia. La quantité de matière avait diminué. | Les accidens qui ont lieu chez l'animal lorsqu'on coupe les nerfs de la 8°. paire, comme la difficulté de respirer et les efforts de vomissemens, n’eurent pas lieu quand l’estomac et les poumons furent soumis au courant voltaique. À l'ouverture de ces animaux, on trouva, à ou 6 heures après l’opération, les poumons dans un état de congestion manifeste chez les lapins qui n’avaient pas été soumis au courant, tandis que lorsque ces animaux avaient été soumis à cette action, les poumons étaient sains. Les résultats observés à l'ouverture de ces animaux nous semblent peu exacts; car l’action de la pile voltaique ne peut empêcher la glotte de se fermer après la section des nerfs pneu- mogastriques , et par conséquent l’engorgement du poumon doit avoir lieu, ou du moins, si ce fait estexact, il méritait bien d’être mentionné avec détail. DE: 234. SUR LA PRÉSENCE DE L'HUILE dans le sérum du sang ; par Ta. SrEw. Traizz, D. M. ( Ann. of philos., mars 1823, pag- 197-/ Déjà depuis 2 ansle doct, Traill avait constaté la présence d’une substance hüileuse dans le sérum du sang d'un homme mort d'une inflammation intestinale. L'occasion de vérifier ces premiers ré- sultats s'étant présentée deux fois dans le cours de cette année sur des individus qui ont succombé à la suite d’une hépatite ai- guë, M. Trail expose brièvement l'examen chimique du sérum de leur sang. Sa couleur était d’un beau blanc jaunätre, et sa consistance, par un temps froid, celle d’une crème assez épaisse. L'évaporation de 100 grains de ce sérum a laissé 21 gr. 1. de résidu, sur lequel flottait une huile jaunâtre et limpide qui se concrétait par le froid en une masse d’un gris blanc, absorbée par le papier Joseph, elle pesait 4,5 gr. Le reste du résidu se composait 15,7 gr. d'albumine, et de 0,9 gr. de sels. Cette analyse présente donc ceci de particulier, qu’elle prouve l'existence d’une quantité notable de substance grasse dans le sé- rum sanguin, laquelle y forme une sorte d’émulsion , et en outre une proportion d'albumine deux fois plus considérable que celle assignée au sang par Berzelius et d’autres chimistes ; mais, d’un autre côté , la quantité de sels y était diminuée, Une telle diffé- rence dans les principes immédiats du sang étant liée avee les | l Physiologie. 115 circonstances d’une inflammation du foie est fort remarquable, l’auteur assurant d’ailleurs que l'examen du sang d’un de ces ma- lades dans l’état de santé ne lui a rien montré de particulier. J. À. Gurzz. 235. ExPÉRIENCE SUR L’ACCROISSEMENT continuel et la repro- duction des dents chez les lapins ; considérées sous le rapport de leur application à l’étude de l'organisation des dents hu- maines. Par J.E. Ouper, D.-M.-P. (Journ. de Physiol. expéri- ment., janv. 1823.) Mémoirelu à l’Acad. royale de médecine, le 23 juillet 1822. Les expériences de M. le D'. Oudet ont été faites sur des la- pins ; mais on en avait fait avant lui sur des marmottes , des ca- biais, des lièvres, des loirs et des rats; en sorte que les consé- quences de son travail peuvent s'appliquer à la plus grande partie de l’ordre des rongeurs. Dans ce mémoire, l'auteur dé- montre : 10. L’accroissement continuel des dents des rongeurs comme une des conditions de leur existence. 2°. La reproduction totale de ces organes. Un fait remarquable, qui établitune différence totale entre les dents et les os, consiste en ce que chez un lapin, une dent ayant été fracturée dans l’alvéole, elle fut extraite et replacée, et l’on observa quelque temps après, à la mort de l’animal, que les deux bouts fracturés étaient parfaitement réunis. M. le Dr. Ou- det pense qu'il existe une grande analogie entre les ongles et les dents sous le rapport de leur formation, de leur structure et de leur accroissement. Il compare ensuite les dents de l’homme et du lapin, et réduit à deux points principaux leurs différences : 1°. configuration et rapports différens de la pulpe; 2°. absence de racine dans les dents des lapins. Faisant abstraction de ces différences secon- daires, M. Oudet établit une identité parfaite entre les dents des lapins et la couronne des dents humaines : rappelant ensuite les différences des dents et des os, l’auteur demande à quel tissu doivent appartenir les dents. D.F. 236.ON THE STRUCTURE AND FUNCTIONS OF THE HUMAN EYE, elc. De la structure et des fonctions de l'œil, et particulièrement du cristallin chez l’homme, par le Dr. BRewsrTEr. Ce mémoire à élé lu à la société royale d'Edimbourg. Le but 116 Anatomie. de l’auteur est de faire connaître 1°. la structure du cristallin chez l’homme; 2°. d'indiquer les changemens qui y ont lieu par l’âge. 3°. Il rapporte quelques altérations remarquables dé la ré- tine. D: EF. 237. M. Lenor a présenté à l’Académie de médecine-un travail préliminaire sur une nouvelle théorie de la vision, à l’aide de laquelle il explique la faculté dont nous jouissons de juger des distances ; pourquoi les corps nous paraissent dépour- vus d'iris, quoique l’œil ne soit point achromatique; enfin, les phénomènes que présentent la pupille artificielle, la vision con- fuse, et celle par les verres convexes ou concaves. L'Académie, d’après le rapport d’une commission composée de cinq de ses membres, a décidé que le Mémoire de M. Lehot serait déposé dans ses archives, et a invité l’auteur à continuer ses expériences. ANATOMIE. 238. Jaxi. Vaxper Hozvex , Roterodamensis, dissertatio philo- sophica inauguralis de sceleto piscium. in-8, 110 p. Lug. Bat., 1822, apud L. Herdingh. L'auteur de cette thèse s'était déjà fait connaitre par un Mé- moire sur les feuilles des plantes, inséré dans les Annales de Leyde de 1819 à 1820. En 1820, il remporta un prix à Gand sur l'usage et l’importance de l’anatomie comparée, et l’année suivante à Utrecht, sur la construction de l'oreille de l’homme, où il décrit cet organe dans l’ordre des développemens qu'il présente suivant l'échelle des êtres, chez les animaux qui en sont doués. Dans ce nouvel ouvrage, l’auteur a réalisé les grandes espé- rances que les premières avaient fait concevoir. Il à fait usage des travaux de Monro, Camper, Cuvier, Carus, Geoffroy, Boianus , etc. , et il y a ajouté ses observations propres. 11 traite en 8 chapitres, 10. des os qui couvrent le système nerveux; 20. De ceux qui renferment les organes des sens ; il fait usage de l'excellent ouvrage de Weber sur l'oreille des poissons; 3°, Des os qui servent au mouvement. Il adopte, en ce qui concerne ceux des nageoires,les dénominations de M. Geoffroy ; 4°. De ceux qui servent à la mastication ; Anatomie. 117 5°. De ceux quiservent à la déglutition (ossa pharyngealia ). Dans le 6°. chapitre, il décrit les os qui protégent les or- ganes de la respiration et qui en facilitent lé jeu. Au 7e. , il traite des os qui appartiennent aux organes de la génération , tels que les appendices des organes mâles des raies et des squales. Le 8, chapitre a pour objet quelques particularités propres au squelette des poissons et qui ne se trouvent pas dans celui des autres animaux vertébrés. Les figures qui accompagnent cette thèse sont dessinées la plupart d’après nature. Ce que nous, venons de dire de ce traité est extrait du compte qu’en a rendu un journal hollandais ( Letter bode de Harlem , mars 1823 ). Il y est indiqué avec éloge et comme un excellent manuel pour cette partie de l’anatomie comparée. C. M. 239. Sir Everarn Home doit publier incessamment le 3°, volume de ses lecons d’anatomie comparée. 240. Pauzr MascAGNI ANATOMIA uNivERSA XLIV Tabulis æneis juxta archetypum hominis adulti accuratissimè represen- tata dehinc ab excessu auctoris curà ac studio Éq. A. Vacea BErRLINGHIERt, BarzELLOTTI et J. Rosinr, in Pisanâ universi- tate professorum absoluta atque edita. Pisis, apud Nico- laum Capurro. Typis Firmini Didot. 1822. ( prospectus ) La première livraison vient de paraître. Les planches gravées ne sont pas aussi belles que celles du D'. Antommarchi, qui sont Lthographiées. 241. DESCRIPTION OF THE HUMAN MuscLEs. Description des mus- cles du corps humain, avec leurs usages etleur synonymie tirée | { des meilleurs auteurs par J. Jnwes. Nouv. édit. augmentée de notes par J. Hunrer, chirurg. et prof. d'anatomie à Glascow, et enrichie de 18 nouv. grav. des muscles; par W. H. Lizars. In-120, de 180 p. Londres et Glascow. 1822. La myologie de Jnnes est depuis long-temps regardée comme un ouvrage classique par les médecins anglais. Munter Ya ajou- té des notes pratiques très-judicieuses écrites d’un style à la fois concis et correct. Cette nouvelle édition offre aux étudians un guide fidèle dans leurs dissections, et sera utile aux opérateurs pour se rappeler des détails anatomiques, lorsqu'ils doivent pra- tiquer une opération. Les planches sont fort soignées, et méri- tent de fixer l'attention des anatomistes. DE: 118 Anatomie. 2/42. THE ANATOMY OF THE HUMAN Bony. Anatomie du corps humain contenant la description des os, des muscles, des arti- culations, du cœur et des artères, par J. Bezx ; et celles du cerveau, des nerfs, des organes, des sens et des viscères, par C. Bezrs, chirurgien : 5e. éd. 3 vol. in-@. Prix : 2 liv. 145. Le plan de cet ouvrage avait été tracé par John Bell, qui avait mème achevé les deux premiers volumes. Le 3°, est de Charles Bell qui a corrigé quelques descriptions et ajouté plu- sieurs dissertations. C’est le traité d'anatomie le plus complet qu'il y aiten Angleterre. D. F. 243. ManuaL oF ANATOoMy. Manuel d'anatomie, contenant les procédés que lon doit suivre pour étudier la structure du corps humain, afin d'exposer les connaissances élémentaires de l'anatomie et leur application à la pathologie et à la chirurgie. On y a ajouté des observations sur l’art de faire les prépara- tions anatomiques, et deux grav. expliquant la disposition du système nerveux, d’après les découvertes récentes de M. Ch. Bell. Par J. Smaw, prof. d'anatomie; 3e. édit., 2 vol. in-12. Londres ; Longman, etc. Le rer, volume contient la description de toutes les parties si- tuées au-dessus du diaphragme, et le second celle des parties qui sont au-dessous. Un index complet des matières est ajouté à chaque volume, avec des notes marginales à l’usage des étu- dians qui peuvent les consulter avec facilité pendant la dissection. 244. TWENTY TWO ENGRAVINGS, etc. Vingt-deux gravures ex- pliquant l'anatomie du squelette ; par 3. Gorpow, M.D., in-8. Prix : 15 sh. Londres; Underwood. 25. À SYSTEM OF ANATOMICAL PLATES, etc. Système de plan- ches anatomiques, in-fol., avec des descriptions et des obser- vations physiologiques et pathologiques, in-80. , par Joux Lizars, prof. d’anat, et de physiologie, à Edimbourg. 1". partie contenant les os. Prix: 10 + sh. (La 2°. partie paraîtra sous peu.) Édimbourg, W. Balckwood; Londres, Cadell. - Ce premier cahier contient huit planches qui sont fort bien faites, et sont déjà regardées comme ce qui a été publié de mieux en Angleterre sur les os. Le reste de l’ouvrage répondra sans doute à cet heureux début. Anatomie. 119 246. Essays or REIL on the structure ofthe Cerebéllum; avec 8 planches. Les recherches de Reil sur le cervelet viennent d’étre traduites en anglais par M. Herbert Maye, qui les a publiées dans le 1%. numéro du journal qu'il fait paraître à des époques indétermi- nées sous le titre de 4natomical and physiological commenta- ries (p. 18.) Cet anatomiste a répété avec soin les dissections de Reil, et a ajouté même quelques détails aux descriptions de Y'au- teur allemand. Les gravures lithographiées qui accompagnent le texte sont fort exactes. D: EF: 247. PLATES OF THE THEORICAL AND ABDOMINAL NEVERS, elc. Planches représentant les nerfs du thorax et de l’abdomen, d'après l'ouvrage original publié par ordre de l'académie royale de Berlin; accompagnées d’explications et de la des- cription des paires vagues, du grand sympathique et des nerfs diaphragmatiques. Par J. Gorkries WaLTer, nouv. édit. in-4°. Prix : 10 + sh. Londres; Burgess et Hill. 248. ANATOMICAL EXAMINATIONS. Examens anatomiques, Ou sé- rie complète de questions anatomiques, avec les réponses ar- rangées de manière à former un système élémentaire complet d'anatomie; destiné à préparer à l'examen pour le collége royal des chirurgiens. À cet ouvrage sont annexés des tables, des os, des muscles et des artères. 5e, éd., corr. et aug. : 2 vol. in-12. Prix: 12 sh. cart. Londres; Highley. : 249- EXAMINATIONS IN ANATOMY. Questions sur l'anatomie ; par Hoover; in-8. Prix: 52 sh. Londres. 250. ANATOMISTS vADE MECUM. Vade mecum de l'anatomiste; par Hooper. In-8, Prix, 8 sh. Londres. 251. ANATOMICO-cHIRURGICAL VIEWS of the nose, mouth, la- rinx and fauces. Anatomie chirurgicale du nez , de la bouche, du larynx et du pharynx; quatre planches très-soignées, dans lesquelles les parties sont représentées de grandeur naturelle ; on y à joint le même nombre de dessins au trait, avec des ex- plications et des renvois, par J. James Warr, chirurgien; la description anatomique des parties est de W, Lawrence. 252. ANATOMICO-CHIRURGICAL VIEW of the male and female elvis. Huit planches sur l’anatomie chirurgicale du bassin de l'homme et de la femme, de grandeur naturelle, avec un texte explicatif. 2°.édit., grav. color. Prix : 2 ]. 2 sh., en noir, 11.1 sh. 120 Anatomie. 253. Recnercues sur les tubereules du cerveau et de la moelle épinière; par M. Gexorin, D. M. (Annales du cercle médi- cal, janv. et févr. 1823.) Dans ce mémoire, M. GEenpriN examine les tubercules du cerveau et de la moelle épinière sousle rapport, 1°.de leur struc- ture ; 2°. de leur différence et de leur analogie avec les autres maladies du tissu cérébral; 30. des accidens qu'ils produisent. Ces corps presque toujours uniques, très-rarement multiples, sont constamment enkystées; leur kyste est formé par une mem brane séreuse , très-mince, peu adhérente à la substance envi- ronnante, et qui présente quelquefois une épaisseur beaucoup plus grande, etc. La matière renfermée dans ces kystes est demi- transparente, pultacée ou grumeleuse , d’une couleur jaune gri- sâtre et ne présentant aucune trace d'organisation. Parvenus à un certain point , ces tubercules se ramollissent. Quand ils sont arrivés à l’état de suppuration, sans rupture des kystes, dans quelques cas on n’observe rien dans le tissu cérébral environnant. Quelquefois ils se rompent, et leur contenu est versé dans les ventricules, à la surface de l'organe, ou dans un foyer formé dans sa substance. Dans la 2°. partie du mémoire, l’auteur éta- blit les distinctions suivantes entre les dégénérations tubercu- leuses et squirreuses. 1°. Jamais les tubercules n’existent aux dépens du tissu des organes, tandis que toujours le squirre en intéresse la substance, 2°. Quel que soit le degré de dureté des tubercules depuis la consistance médullaire jusqu’à la consis- tance osseuse, ils n’ont jamais l’aspect et la consistance des sub- stances landacées qui crient sous le scalpel et forment les squir- res. 3,. Quand la dégénération cancéreuse s’opère , on observe souvent qu'une portion du tissu squirreux s’amollit, devient d'un blanc grisâtre assez semblable aux tubercules; mais jamais cette portion ramollie n’est enveloppée d’un kyste comme celui qu'on observe constamment dans les tubercules cérébraux, et tou- jours aussi à une certaine période de leur développement dans les tubercules des autres organes. Quant aux accidens que por- duisent les tubercules du cerveau et de la moelle épinière , on n'a pas une assez grande quantité de faits pour en déduire en géné- ral les symptômes qui annoncent leur existence; l’auteur se borne donc à analyser les observations qu’il possède sur ce sujet. H. E. Médecine. 121 —s———— MÉDECINE. 254. Hippocraris Arnorisut, ad optimorum librorum fidem ac- curatè editi; cum indice Verhoofdiano locupletissimo ; in-16. Berolini, 1822. Le Dr. Hecker, l’un des médecins les plus érudits de lAI- lemagne, dans cette nouvelle édition des Aphorismes d'Hippo- crate, en grec et en latin, a suivi la version de Bosquillon, qu'il regarde comme la meilleure. H. E. 255. PYRÉTOLOGIE PHYSIOLOGIQUE, ou Traité des Fièvres, con- sidérées dans l’esprit de la nouvelle doctrine; par F. G. Bors- sEAU, D.-M.-P.; 1 vol. de 600 p., 1823. Prix: 7 f. bo c. Pa- ris. Béchet jeune. Avec cette épigraphe : Novc veteribus non opporendi, sed,quoad fiert potest, perpetud jungendi fœdere. Sans adopter toutes les opinions de l’auteur, on doit lui sa- voir gré d’avoir, pour ainsi dire, rapproché la nouvelle doctrine de celle de nos maîtres , en restreignant dans les limites d'une observation plus sévère, des principes généralisés avec trop de hardiesse, et adoptés souvent par les élèves avant qu'ils soient en état de juger des raisons qui peuvent commander le doute. Certes , la nosographie de notre savant et vénérable professeur Pinel sera encore long-temps le vrai point de départ, jusqu’à ce que le temps et l'observation aient fixé l'opinion des hommes de bonne foi, et qu’on sache bien tout ce qu'il faut adopter et ce qu'il faut combattre dans les nouvelles théories. M. Boisseau est dans une bonne route; on voit avec plaisir, pour moije dirai -avec reconnaissance pour exprimer toute ma pensée, qu'il rend justice à notre Pinel, l'honneur de la médecine francaise; j'ob- serverai seulement qu'il n’est pas exact de dire que lillustre auteur de /a Nosographie philosophique ait ouvert , pour ainsi dire à son insu, le chemin de la vérité. Il était permis de douter encore à une époque où l'aratomie pathologique était beaucoup moins avancée qu'elle ne l’est aujourd’hui, et quoi qu’en puisse dire le prof. du Val-de-Grâce, il est encore permis de douter. Oui M. Pinel a ouvert le chemin de la vérité, et nous a appris à bien observer; et si la science fait aujourd’hui des progrès, on le doit à ses travaux et à heureuse impulsion qu'il avait donnée. Nous regreltons de ne pas donner une analyse de l'ouvrage de 122 Médecine. M. Boisseau qu'il faut lire, et qui mérite une sérieuse attention. Mais ce n'est point un traité des fièvres, c’est la doctrine de l'irritation appliquée à ces maladies, et cela dans toute son extension; car, malgré le titre de l'ouvrage, l’auteur n'ad- met l'existence d’aucune fièvre essentielle ;: toute maladie, selon lui, est locale, et toute maladie est une irritation ou une asthénie. Parmi les ouvrages publiés dans l'esprit de la nouvelle doctrine, celui de M. Boisseau est au premier rang. Ce médecin combat quelques idées de M. Broussais , mais ses critiques ne portent que sur des détails; néanmoins il n’admet pas comme cause de toutes les fièvres cette gastro-entérite, que M. Brous- sais veut toujours rencontrer dès qu'il y a des symptômes fé- briles. D.F. 256. NOVE DOCTRINE PATHOLOGICEÆ AUCTORE BRouUssAIS, in franco- gallia divulgatæ succenta epitome quam aphorismis centum con- scripsit Henricus Srirra, D. M. et Ch.,in Acad. Georgia Augusta Legens. Gottingæ, 1822. Dans cet ouvrage, le docteur Spitta expose avec clarté et im- partialité les points fondamentaux de la doctrine de M. Brous- sais; et met ses lecteurs en état de juger par eux-mêmes du mé- rite de cette nouvelle doctrine. Ce livre est d'autant plus utile, qu'avant cette époque il n'existait en Allemagne que deux ou- vrages très-incomplets sur ce sujet. H. E. 257. TRAITÉ DE MÉDECINE-PRATIQUE DE FRANCK, traduit du latin par J.-M.-C. Gounareau, M.-D.-M., tome 5; in-8. Paris. Migneret. Le génie supérieur et la longue expérience de Franck ren- dent cet ouvrage un de nos meilleurs traités de médecine pra- tique, quels que soient du reste les défauts de classification, ou les théories erronées qu'on peut y trouver. La traduction fran- çaise que M. Goudareau publie, écrite avec clarté et simplicité, ne peut donc qu'être très-utile, puisqu'elle rendra plus générale la lecture d'un ouvrage qui mérite l'attention sérieuse de tout médecin. Le cinquième volume, qui vient d'être mis en vente, renferme la suite des maladies que Franck range dans sa classe des rétentions. Ce sont les rétentions mucoso-lymphati- ques, sanguines , adipeuses et hétérogènes, ou vermineuses et calculeuses. Il eût été à désirer que le traducteur eut ajouté quelques notes, Medecine. 123 et une synonimie à cet ouvrage. Il nous fait espérer qu'il pourra faire paraître plus tard la dernière partie de l'ouvrage qui comprend les névroses, et que Franck n’a pas publié avant sa mort. HÔME: 258. Soccorros As PEssoas Envenenadas a asphyxiadas, etc.; par M.-J.-B. Orrira. Secunda edicao, traduzidos do idioma francez e ampliados com algunas notas ; par J.-F. Tavarës. In-12 de 13 f. Z; imp. de Rougeron, Paris. Traduction de l'ouvrage du professeur Orfila, intitulé : Se- cours à donner aux personnes empoisonnées et asphyxiées, etc. 259. DES PREMIERS SECOURS À ADMINISTRER dans les maladies et accidens qui menacent promptement la vie. Ouvrage conte- nant l'indication précise des soins à donner dans les cas d’em- poisonnement, de mort apparente, d’asphyxie, de coup de sang et d’apoplexie, de blessures, de plaies envenimées , d’hé- morragies , de brûlures , et de corps étrangers introduits dans les ouvertures naturelles; terminé par l’énumération des se- cours à donner dans quelques affections graves des femmes enceintes et des nouveaux-nés, et par l'indication de la con- duite que doit tenir le médecin, quand il est appelé pour un cas de médecine légale;par J. F. A. Troussez, D.-M.-P. 1 vol. in-12. Prix, 3 fr Bo c., et 4 fr. 95 c. port fr. Paris; Béchet jeune. Le titre de cet ouvrage indiquant tout ce qui y est contenu, nous ajouterons seulement que si l'instruction qu’on puise dans les livres pouvait remplacer celle qu’il est si facile d'acquérir au lit du malade, grâce à l'institution de nos cliniques, la lecture de ce petit onvrage serait utile aux jeunes gens qui entrent dans la carrière médicale. Du reste cette compilation est assez bien rédigée, et on y trouve le plus grand nombre des préceptes donnés par les auteurs de médecine et de chirurgie, dans le traitement des maladies et des accidens qui mettent prompte- ment en danger la vie des malades, si on n’y oppose les res- sources de l’art. 1B EME 260.OPSERVATIONS ON THE ACUTE AND CHRONIC DYSENTER Y OF ÎRE- LAND, etc. Observations sur la dysenterie aiguë et chronique de l'Irlande, avec desrecherches sur ses causes, la description deses symptômes et de son traitément; par J. O’Brtex. Dublin, 1822. Cet ouvrage contient peu de choses nouvelles ; une des obser- vations du docteur O’Brien, fera connaître le mode de traite- 124 Médecine. ment qu'il employait. Michel Kelly, âgé de 25 ans, fut admis à l'hôpital le 9 mai 1817; au 10°, jour de sa maladie il se plai- gnait de vives coliques, de ténesmes; les selles étaient san- guinolentes ; et, pour nous servir des expressions du malade, tanombrables ; \ éprouvait des douleurs de ventre déchirantes, qu'il attribuait à ce qu'il avait eu les pieds mouillés. I n'avait pris avant son entrée aucun médicament, si ce n’est une dose de sels. Le jour même de son entrée on fit tirer au malade douze onces de sang ; On lui administra six grains de calomel, etun grain d’opium; le soir, avant que le malade s’endormit, on lui fit prendre un bain. Le onzième les selles étaient moins fréquentes, les coli- ques moins vives, le pouls offrait 98 pulsations, la langue était blanche, On donna de l'huile de ricin avec la tein- ture de rhubarbe ; le calomel, l’opium et le bain furent admi- nistrés comme la veille: on continua régulièrement ce traitement chaque jour. Le sixième jour après son admission , la bouche devint malade; une médecine fit disparaître cet accident, la con- valescence commenca. Il y a dans cet ouvrage beaucoup de négligences et de fautes d'impression. D. F. 261. PRINCIPES D'HYGIÈNE, extraits du Code de santé et de longue vie, de sir J. Sinclair, Barth., par L. Opxer, Dr. et Prof. en médecine, etc., 2€. édit., corr. et augm., in-8°. de ht f.; à Genève et à Paris, chez J.-J. Paschoud. 262. NOTES ON THE MEDICAL TOPOGRAPHY OF THE INTERIOR OF Ceyran; Notes sur la topographie médicale de Ceylan et sur la santé des troupes employées dans les provinces de Candie ; pendant les années 1815, 16, 17,18, 19, 20, avec des remar- ques succinctes sur les maladies régnantes, par H. Mar- SHALL, chirurgien des armées, in-8°. Prix, 10 sh. 6 d.; Lon- dres, 1822, Burgess et Hill. Cet'intéressant ouvrage est divisé en trois parties qui sont, ro, la topographie de l'intérieur de Ceylan; 9e. l’état de la santé des troupes; 3°. des remarques sur les maladies qui ont dominé.Après avoir fait connaître l'aspect du pays, sa température et les animaux domestiques et sauvages de cette contrée, l’auteur examine le caractère ct les mœurs des habitans qui sont intelligens, graves, cérémonieux et apathiques. Leur moral est, selon M. Marshall, ES 7 ee Médecine. 125 entièrement dégradé. Leurs mœurs sont la conséquence de leur caractère; ils ont souvent une femme pour plusieurs hommes, et semblent désirer voir leur population diminuer plutôt qu'aug- menter. Aprés avoir parlé des Candiens , qui forment la partie civi- lisée des habitans de Ceylan, M. Marshail entre dans des détails curieux sur les Feddahs , qui habitent l’intérieur de l’île et en furent les premiers habitans. Cette tribu sauvage vit entièrement du produit de la chasse ; elle est de race Mongole. Les recherches de l’auteur sur la médecine pratiquée parmi les Candiens sont très-curieuses ; il donne un extrait d’un ancien ouvrage de médecine écrit en langue cingalaise (sing-halese ) qui présente un singulier mélange d'idées superstitieuses et de résultats d’une saine observation. Ils nomment leurs médecins védérales ; voici les qualités que doit réunir un bon védérale: 1°. avoir une longue expérience, 20. n’être pas avide de récom penses ; 3°. décider promptement le mode de traitement à em= ployer; 4°. avoir un bon cœur (Aërd-hearted), Ils admettent quatre circonstances heureuses pour la guérison du malade: 1°. être soigné par un védérale expérimenté ; 2°. avoir un ami pour cueillir les simples que prescrit le védérale; 3%, suivre gaiement ses conseils; 4°. avoir une nourrice attentive. Les maladies des Candiens sont la fièvre, la dysenterie et des épidémies de petite-vérole; les autres affections sont rares à cause de leur grande sobriété. La partie de l'ouvrage qui traite de la santé des troupes que les Anglais ont dans ce pays est précédée de bonnes observations sur l'effet du climat sur les Européens. Ces troupes sont composées , 1°. d’Indiens envoyés de la présidence de Madras; dont les maladies sont simples et aiguës. La malpropreté qui règne parmi eux y perpétue la gale; 2°. de Caffres d'Afrique du voisinage de Mosambique, qui sont lymphatiques et sujets aux engorgemens glanduleux. 11 y à ra- rement parmi eux des épidémies de fièvres. M. Marshall a observé que la plupart des enfans qui naissent de parens africains pé- rissent à l’âge de 10 ou 12 ans; 3°. de Malais venus des iles de Java et de Sumatra, remarquables par leur pêtite taille, qui est au-dessous de la hauteur moyenne des Européens. Ils ont le tronc fort long et les extrémités inférieures courtes. Ils font un grand usage d’opium, mais du reste sont fort sobres. On voit sou- vent parmi eux des épidémics, des fièvres intermittentes. Ils sont 126 Médecine. sujets à diverses affections de poitrine. Quant aux Européens, leurs maladies tiennent au climat et à leurs écarts de régime. M. Marshall termine par la relation d’une épidémie de cho- lera morbus qu'il a observée dans ce pays, et qui s’éten- dit indistinctement sur tous les individus de quelque race, de quelque âge et de quelque sexe qu'ils fussent. Les premiers symptômes de cette grave maladie étaient des vomissemens et des évacuations alvines qui avaient lieu principalement de deux à cinq heures du matin. Ils étaient accompagnés et suivis d’une extrème prostration des forces. À mesure que la maladie faisait des progrès, les traits étaient plus affaissés et les yeux plus abattus. L'action du cœur et les pulsations artérielles étaient faibles et précipitées. Dans le premier degré de la maladie , la peau , d’abord froide et sèche , se couvrait bientôt d’une sueur froide et visqueuse ; les doigts et les orteils devenaient livides , la peau des mains était ridée, haleine était froide, le thermo- mètre placé sous la langue descendit jusqu'à 94 degrés de Farenheit. Dans beaucoup de cas les sens étaient hébétés et par- ticulièrement l’ouie : il y avait aphonie; la respiration était sou- vent précipitée et laborieuse; il ÿ avait un grand désordre dans les mouvemens du cœur. Dans une période plus avancée, les yeux étaient stupides, fixes, et quelquefois larmoyans. La peau était non-seulement froide et visqueuse, mais encore sa flaccidité était telle qu’elle ressemblait à du cuir mouillé. Quelques malades éprouvaient une faim horrible, et dévoraient lesalimens qu’on leurapportait. Dans quelques cas les malades périssaient en deux heures, plus rare- ment ils résistaient pendant quatre ou cinq jours. A l'ouverture, M. Marshall prétend qu'il n’a trouvé aucune lésion d’organes.-Les stimulans internes ont été employés, et on a secondé ces moyens d’embrocations, de frictions et d’applica- tions chaudes et sèches. Sur 90 individus que M. Marshall a soignés, 5o ont péri, et il a fait 44 autopsies cadavériques. DE 263. Menrca REPORT, etc.; Rapport médical, géographique et agricole de la commission désignée par le gouvernement de Madras pour rechercher les causes de la fièvre épidémique qui a régné dans les provinces de Coimbetore, Madura, Dindigul et Tinnivelly, pendant les années 1809, 1810 et 1811, avec Médecine. 127 une carte enluminée des provinces dans lesquelles la fièvre a été dominante; in-8,. Prix, 6 sh. 6 d. Londres; Kinsbury. Cet ouvrage est trés-estimé chez les Anglais, qui le regardent comme un parfait modèle de topographie médicale. D.F: 264. Dr. HasriNes ON THE LuNes. Traité sur l’inflammation de la membrane muqueuse des poumons, précédé de recherches sur la force contractile des vaisseaux sanguins et la nature de l’inflammation, par Ca. HasrinGs; D.-M., in-8o. Prix, 10 + sh. Londres, Underwood . Le Dr. G. Von Dex Buscu, vient de publier à Brême une tra- duction de cet ouvrage sous le titre de Abhaudlung über die Æntzieudung der Schleimhaut der Lungen. D.F: 263. Izrusrrarions of the enquiry respecting tuberculous dis- eases. Suite des recherches sur les maladies tuberculeuses par J. Baron, in-8. Londres, 1822. M. Baron expose ici l’ensemble de sa théorie sur la formation des tubercules et des tumeurs , sujet qu'il avait déjà traité, mais d’une manière moins complète, dans un autre ouvrage. Selon cet auteur , tous les tissus de l’économie peuvent présenter des tu- bercules dont les caractères essentiels et l’origine sont toujours les mêmes. Ils se développent sous la forme de petits corps vési- culaires remplis d’un fluide, et qu’il nomme kydatide (il paraît confondre sous ce nom le keste séreux; etc.), qui, par des transformations progressives, mais non uniformes, prennent les caractères des tubercules. C’est de la grandeur, de la structure, et de la position respectives des tubercules ainsi formés que dé- pendent les caractères d’un grand nombre des dégénérations les plus effrayantes. Suivant les changemens plus ou moins complets et uniformes des différentes masses qui constituent la tumeur, l'aspect qu'elle présentera sera variable, etc. Sans admettre entiè- rement les idées de M. Baron, nous croyons qu’en anatomie pa- thologique on décrit souvent comme des tissus accidentels de nature et d’origine différentes les mêmes corps, mais à divers degrés de leur développement. Quant à la cause de la forma- tion des tubercules, l’auteur pense qu'ils ne sont nullement dus à l'inflammation, quoique cet état puisse accompagner leur déve- loppement et modifier les symptômes qu’ils occasionent ; enfin , que dans ces cas, l’inflammation est plutôt la suite que la cause de la désorganisation. 128 Médecine. L’analogie que M. Baron croit exister entre le goître et les dégénérations dont il traite dans cet ouvrage, l’a conduit à em- ployer l'hydriodate de potasse dans le traitement de la phthysie tuberculeuse, et quelques autres affections, il rapporte quelques observations qui tendent à prouver l'utilité de ce médicament. H. E. 266. A TREATISE ON THE EPIDEMIC PUERPERAL FEVER, etc. Traité sur la fièvre puerpérale épidémique qui a régné à Édimbourg en 1821-22 , accompagné d’un appendix renfermant un essai du D. Gorpon sur la mème maladie, observée à Aberdeen, en 1789-90-91-92 ; par W. CamPsEeL, M. D., in-8, de 400 p., Edimb. et Londres, 1822. L'auteur regarde la maladie connue sous le nom de fièvre puerpérale comme une inflammation du péritoine ou des organes sexuels. Après un précis historique sur cette maladie , il décrit avec soin et exactitude ses symptômes, sa marche et son traite- ment. Il croit que le nom de péritonite serait préférable pour désigner cette maladie, quoique dans beaucoup de cas la matrice paraisse être le siége primitif de l’inflammation; ce qui est prouvé par une augmentation marquée du volume de cet organe. Le traitement mis en usage par M. Campbell est le traitement anti- phlogistique dans toute la force de ce terme; les bains et la sai- gnée jusqu’à la syncope tiennent le premier.rang parmi les moyens employés; cependant il conseille les émétiques dés le début de la maladie, surtout pendant les frissons qui l’accom- pagnent. Il insiste sur la nécessité de répéter les évacuations san- guines, et il dit qu’il n’a jamais eu occasion de se repentir de les avoir multipliées. Il regarde le pronostic de cette maladie comme extrêmement fàcheux lorsqu'elle n’est pas traitée conve- nablement, ou qu’elle n’est pas prise à temps. Il pense, au con- traire, que par un traitement approprié elle n’est pas plus dan- gereuse que toute autre maladie inflammatoire. L'auteur rapporte 48 observations de cette maladie, et de nombreuses autopsies cadavériques. C’est d’après ces faits qu'il a tracé l’histoire complète de la péritonite puerpérale. PSV 267. À TREATISE ON THE DISEASE TERMED PUERPERAL FEVER; etc. Traité sur la maladie nommée fièvre puerpérale, accom- pagné d'observations nombreuses et d’autopsies cadavériques ; Medecine. 129 par J. Macrinrosn, M. D.,in-8, de 323 p. Édimbourg ct Londres, 1822. Les opinions de l’auteur sur la nature de la maladie sont les mêmes que celles de M. Campbell. Les moyens de traitement pro- posés et mis en usage avec beaucoup de succès par M. Mac- kintosh se rapprochent, sous tous les rapports, dé ceux de M. Campbell. Il recommande surtout de voir souvent les mala- des, et de pratiquer la saignée dès le début de la maladie. Il dit avoir appliqué avec un grand avantage des sangsues en grand nombre sur l'abdomen après la saignée générale. Comme M. Campbell, il perse que les vésicatoires sur le ventre sont nuisibles ; et ces deux auteurs insistent sur la nécessité de tenir le ventre libre au moyen de purgatifs doux, etc. PV: 268. Nores on D'. MACkRINTOSH’S TREATISE on puerperal fever. Observations sur le Traité du doct. Mackintosh sur la fièvre ’ puerpérale ; par J. Morr, chirur. Edimbourg. Cette brochure renferme beaucoup de personnalités; c’est une critique amère de l’ouvrage du doct. Mackintosh et de celui du doct. Campbell sur la péritonite puerpérale. Ces sortes de pam- phlets sont assez communs à Édimbourg. D. F. 269. OBSERVATIONS PRATIQUES sur la maladie connue sous le nom de péritonite ét de fièvre puerpérale; par G. Vanpr- ZANDE, in-8. Anvers, 1821. ( Quarter. Journ., janv. 1823, p.78; et Medec. intellig., janv. 1823, p. 13.) Cet ouvrage est écrit dans le but de prouver l'utilité du calo- mel et de l'opium dans la fièvre puerpérale. M. Vandezande croit que la guérison est certaine lorsque les gencives devien- nent affectées par cé médicament, qu'il administre de manière À produire promptement cet effet. Il ne parait faire usage d'aucun autre moyen curatif. H. E. 270. ON ACCOUNT OF THE LAST ILLNESS, decease and post mor- tem appearances of Napoleon Bonaparte. Description de la dernière maladie, du décès, et des apparences après la mort du corps de Napoléon Bonaparte; par Archibald ArNorr A chirurgien du 20°, régiment. Avec une lettre du D. Arnott à sir H. Lowe, sur la maladie et le décès de Napoléon. 1 vol.: Prix 2 sh. 6 d., Murray, Londres, 1822. Ce mémoire renferme les notes prises par le D. Arnott pen- ToueE I]. 9 150 Médecine. dant le cours de la maladie de Napoléon , avec l'autopsie eadavé- rique et quelques remarques. L'auteur termine par une lettre officielle au gouverneur, dont voici l'ex trait : « Longwood, Sainte-Hélène, 6 mai 1821. » À l'extérieur, le corps paraissait très-gras ; ce qui fut con- firmé par l’incision de la peau, La couche de tissu cellulaire qui recouvrait la poitrine avait un pouce d'épaisseur , celle de l’ab- domen un pouce et demi. » En coupant les cartilages des côtes , et ouvrant la cavité du thorax, on trouva, du côté gauche, une légère adhérence de la plèvre pulmonaire avec la plèvre costale; il ÿ avait environ trois onces d'un fluide rougeâtre dans la cavité de la plèvre de ce côté, et environ huit onces de ce méme fluide du côté droit. Les poumons étaient sains. Le péricarde était dans l'état naturel, et contenait environ une once de liquide. Le cœur était dans sa position naturelle, mais couvert de graisse. Les oreillettes et les ventricules n'offraient rien de remarquable; mais les parties mus- culaires étaient seulement plus pâles que dans l’état naturel. » En ouvrant l'abdomen, on trouva l’épiploon chargé de graisse; et en examinant l'estomac, on trouva qu'il était le siége principal de la maladie. De fortes adhérences uuissaient toute la face supérieure de l'estomac, et particulièrement vers le pylore, avec la surface concave du lobe gauche du foie; et en séparant ces parties, on découvrit une ulcération , à un pouce du pylore, qui pénétrait dans l’intérieur de l'estomac, et par laquelle on pouvait introduire le petit doigt. La surface interne de l'estomac était cancéreuse dans toute son étendue, ou du moins squirreuse , et prête à passer à l'état cancéreux; et c'était particulièrement re- marquable vers le pylore. L’extrémité cardiaque offrait seulement près de l’œsophage un petit espace qui paraissait sain. L’estomac était presque entièrement rempli d’une grande quantité de flui- des qui ressemblaient à du marc de café. La surface convexe du lobe gauche du foie adhérait au diaphragme. Excepté les adhé- rences qui existaient entre l'estomac et le foie, ce dernier me pa- raissait très-sain. Le reste des viscères abdominaux n’offrait aucune apparence de maladie. » Il y avait une légere particularité dans la conformation du rein gauche. » Ce rapport est signé par Thomas Shortt, médecin; P.M. O, Médecine. 151 Arch. Arnott, M. D. surg. du 20°.rég. ; Charles Müchell,M.D. Francis Burton, M. D. surg. 66°. rég.; Matthew Livingstonte, surg. H. C. service. Le prof". Aatommarchi, médecin particulier de Napoléon, n’a pas signé. DR 271. À PRACTICAL TREATISE ON DISEASES OF THE HEART. Traité pratique sur les maladies du cœur; par H. Rerosr. Londres. 272. OBservaTIOoNSs sur les inflammations des méninges et du cerveau; par PRATBERNON, médecin à Vesoul. { Jour. gén de méd. , fév. 1823, p.74.) D’après les observations rapportées par l’auteur, il fait remar- quer que les inflammations des méninges se sont présentées sous plusieurs formes: 1°. douleur de tête bornée à un petit espace, peu de fièvre; 2°. céphalalgie avec fièvre, convulsions, apo- plexie, hémiplégie; 3°. délire phrénétique. II attribue la première forme à une inflammation obseure et lente de l’arachnoïde; la seconde à une turgescence et une plénitude des veines cérébra- les; et la troisième à une inflammation très-violente de l’arach- noïde à la base du crâne. On voit par cet exposé que l’auteur n'est pas encore au courant des recherches faites dernièrement sur ce sujet, et qu'il-confond ensemble les inflammations des mé- ninges et du cerveau. Pinez fils. 273. À NEW VIEW OF THE INFECTION, etc. Nouvel apercu sur la contagion de la scarlatine, augmenté de remarques sur les autres maladies contagieuses ; par W.Macmicmaez, M. D. de S.A.R. le duc d'York. In-8, 100 pages; Londres, sept. 1822. Cet ouvrage est divisé en quatre chapitres : le premier con- tient des observations sur la diminution de la mortalité en An- gleterre (ce que l’auteur attribue aux améliorations qui ont eu lieu dans la manière de vivre du peuple, à la vaceine, ete. ), sur les causes de maladies épidémiques, sur la maladie nommée pel- lagra, sur le seigle ergoté, et sur les effets du malaria, on miasme des marais ; le second traite de la contagion de la petite vérole, de la rage, de la rougeole, etc.; le troisième, de la scar- latine; et le quatrième enfin, du traitement que l’on doit mettre en usage dans les différentes variétés de cette maladie. L'auteur croit à la contagion de ces maladies, et propose l'isolement pour empêcher leur propagation. PV 274. À TREATISE ON THE NATURE AND TREATMENT OF SCROFULA. 152 Médecine. Lraité sur la nature et le traitement des scrofules, avec des détails sur les maladies de l’épine dorsale, des articulations , des yeux, des glandes, etc., etc,; on y à ajouté l’histoire de l'ophthalmie qui à duré si long-temps dans l'hôpital du Christ; par E. A. Lroxp, chirurgien doyen d’âge du dispensaire gé- néral d'Aldergate Street. In-8. Prix 9 sh., Londres, J. An- derson. 275. À TREATISE ON THE UTILITY OF SANGUISUCTION OT leech- bleeding in the treatment of a great variety of diseases , etc. Traité de l’utilité des sangsues dans certaines maladies, conte- nant l'avis des praticiens les plus célèbres, anciens et modernes, avec des instructions sur la manière de les appliquer et un appendice où sont indiqués les caractères des sangsues. véri- tables, et les moyens de les conserver; par Rezs Price ,M. D. London, Simpkin et Maréchal, 1822, in 192. PTIX.: 3 sh. 6 d. 276. À PRACTICAL TREATISE ON nervous, bilious and inflam- matory affections. Traité pratique sur les affections nerveuses, bilieuses et inflammatoires, par J. Lyc; in-be. Prix, » sh. et demi. Londres. , 277. Tue STUDY OF MEDICINE; Études de la médecine, par Joux Mason Goo». D.-M.; 4 vol. in-80. : Prix, 3 1. 4 sh.; Lon- dres, 1822. Dans le système de nosologie que le docteur Good présente ici, les maladies sont rangées en six classes. La 1%. comprend les affections du canal alimentaire ; la 2°. celle des organes de la respiration; la 3e, celle du système sanguin; la 4°. les maladies nerveuses; la 5°. celle des organes de la génération; et la 6e. enfin celle des appareils excréteurs. HUE: 278. VEBER DIAT UND #onc EVEUR , etc. Sur le traitement des maladies chroniques invétérées , par le régime et la faim. Par L. À. Srruve ;in-4°. avec fig. col. Altona , 1822, Hammériel. 279. Die SICHERSTEN MITTEL EIN, SERR HOHES ALTER ZU ER- nricnen. Des plus sûrs moyens d'atteindre un âge très- avancé, avec plus de sept mille exemples de personne qui ont atteint l'âge de go à 360 ans, par A. Fr. NEuMaRR ; in-8°. Ratishbonne, 1822, Daisemberger. Prix: 2f., 4 kr. (Journ. gén. de la littér. étr., p: 3; janv. 1823.) Médecine. 155 Les exemples cités par l’auteur de personnes qui ont vécu entre 90 et 100 ans, sont pour chacune de ces années au nombre de 12 à 20; ceux des centenaires jusqu’à 115 ans sont plus nom- breux; mais ce nombre diminue pour ceux qui ont atteint l’âge de 116 à 123 ans: il n’est plus que de 4 à 9. Les exemples des personnes ägées de plus de 123 ans sont naturellement beaucoup plus rares. M. Neumark n’en cite qu’une seule de 200, deux de 297 et de 360 ans. Le vieillard quia atteint ce dernier âge est, dit l'auteur, un nommé Jean de Temporibus qui est mort en Alle- magne en 1128; 1l était écuyer de Charlemagne. IL est remar- quable que parmi les centenaires on compte peu de gens d’une haute classe et peu de médecins. Hippocrate et Dufournel, ce dernier mort à Paris en 1805 à l’âge de 115 ans, sont presque les seuls. Parmi les souverains, à l'exception de Frédéric IE qui avait 76 ans, peu ont passé l’âge de 70 ans. Parmi trois cents papes, sept seulement ont atteint 80 ans. Parmi les philosophes d'un grand âge, on compte Kepler, Bacon, Newton, Euler, Kant, Fontenelle, etc.; parmi les poëtes, Sophocle, Pindare, Young, Haller, Voltaire, Bodmer, Goëthe , etc. Le plus grand nombre d’exemples de longévité est fourni*par la Russie, la Suède , la Norwège, le Danemarck ,la Hongrie et la Grande- Bretagne. Matin 280. NATUR UND MEDICINISCHE CESCHICHTE , etc.; Histoire na- turelle et médicale de lhydrophobie des hommes et des ani- maux avec les moyens de guérir cette maladie; par J. C. R1B&E, professeur à l’université de Leipsick : 1822, in-8o. avec une préface de Rosex Murrer. D. M. ( Heidelberg Jahrbuch, jan- vier 1823, p. 74.) L'auteur établit en principe que l’hydrophobie est mortelle; il pense que la salive du chien ne devient contagieuse que par l'effet de l'air atmosphérique, et que c’est le premier indi- vidu mordu qui devient malade. Selon lui, le virus réside uni dans les bords gonflés de la blessure: M. Ribbe a recherché l'origine de cette maladie. Il prétend qu'elle nous est venue d'Asie, puisqu'il n’en est pas question dans les ouvrages de Végèce, Pline ou Columelle ; cependant on peut opposer à cette autorité celle de Van-Swieten, dans ses cominentaires aux Aplhorismes de Boerhaave, 117, 536. L'auteur recommande Îles scarifications et même l'excision qu'il préfère 1354 Medecine. a l’action du feu. Il propose aussi le mercure, et la belladone, qui fat émployée en 1768 par Bergmann, qui en fesait un secret. Il parle encore deplasieurs remèdes composés, et particulièrement des hannetons et du mouron {Anagallis arvensis. L.) L'auteur regarde Mathiole comme celui qui en a fait usage le premier ; mais Trogue et même Rufus d’Éphèse, contemporains de Trajan, en ont parlé comme dun moyen sûr contre lhydrophobie. Il ne dit rien de |’{/isma plantago qui a été, dit-on , employé en Russie, il y a quelques années , avec beauconp de succès. Hufeland fait un grand cas de la Scutellaria Latiflora, plante de l'Amérique Septentrionale, dont il a parlé dans son journal. Cet ouvrage est empreint du cachet des auteurs allemands, beaucoup d’érudition et peu de faits. Dr: 281. On rapporte dans la gazette des Indes du mois de mai, un cas d'hydrophobie présumée guérie, en faisant prendre au ma- lade 4 grains d'extrait de bell:done , et en lui faisant une saignée de trois livres après avoir administré ce médicament. { 4satic Journ., fév. 1823, p. 156.) DE 282. Brimiscar Beceucarunc , der europaischen pestkrankhei- ten. — Examen critique des maladies pestilentielles en Eu- rope, d’origine étrangère, avec une nouvelle méthode sûre pour extirper la peste, etc., par G. Fr. Six; in-8°. avec cartes color. Prix : 3 rxd. Leipsick, 1822. Pre Cet ouvrage est divisé en six parties : 1°. sur l'ignorance des médecins et leurs différentes opinions relativement à la connais- sance des maladies pestilentielles, sur l'insuffisance des établis- semens de quarantaine; 2°. sur quelques avantages des lazarets; 3°. histoire de la fièvre jaune, des Antilles; 4°. parallele entre l'épidémie orientale des bestiaux et la’ peste occidentale des hommes; bo. précis historique de la peste orientale à Noja, en 1816 ; 6°. esquisse topographique dela ville de Cadix. Les cartes représentent la situation topographique de Cadix et un plan de la ville (Journ. gén. de la littérat. étr., janv. 1823, p. 3.) 283. REMARKxS ON THE YELLOW FEVER, etc. Remarques sur la fiévre jaune des côtes méridionales et orientales de l'Espagne, avec des observations et des autopsies cadavériques; par T. O. Hazzorax. Londres, Callow et Wilson. 284. Consrpénarions présentées au conseil supérieur de santé, Medecine. 1355 sur les maladies contagieuses et les lois de quarantaime; par M. Pariser, D.-M.( Rev. med., fév. 1823.) M. Pariset développe dans ce mémoire quelques vues géné- rales sur deux vérités qui se tiennent : l’une que l'organisation est d’une telle flexibilité, que les événemens les plus fortuits lui impriment quelquefois des modifications profondes et durables ; l'autre, qu’une maladie contagieuse, transportée d’un pays dans un autre, perd dans son nouveau séjour quelque trait de son type originel, et n'est plus ce qu'elle était dans sa patrie primi- tive. Am. D. 285. ExPÉRIENCES MÉDICALES, faites par M. Guyon sur lui- même, au Fort-Royal, Martinique. (Rev. méd., fév. 1823.) Dans la vue de rechercher si la fiévre jaune était contagieuse, M. Guyon a fait sur lui-même une série d'expériences qui, si elles ne prouvent pas la non contagion de cette maladie, montrent du moins tout le dévouement et le courage de ce chirurgien. Il s’est revêtu de la chemise toute imbibée de sueur d’un homme atteint de la fièvre jaune , s’est fait inoculer la matière de vésicatoires en suppuration, a bu la matière noire des vomissemens , enfin a fait un grand nombre d’autres essais aussi dangereux que dé- goûtans. Il n’a pas été affecté de la fièvre jaune à la suite de ces expériences; mais ce résultat négatif ne prouve pas que celte maladie ne soit pas contagieuse. HSE; 286. Érars- Unis. — Nouvelle - Orléans. — Fièvre jaune. D'après des lettres de cette ville du 20 décembre 1822, il parait que , dans l’espace de 3 mois, la fièvre jaune a moissonné 2,800 individus , sur une population d'environ 28,000. Les Américains du nord et les Irlandais ont été particulièrement atteints ; jamais la contagion n’a été aussi désastreuse. Le 10 novembre , les ra- vages n'avaient pas encore cessé , et le thermomètre de Réaumur marquait 21 degrés. Pensacola. — Cette ville, jadis très-saine , a été également désolée l'automne dernier, par une fièvre jaune. Béton-Rouge , situé sur le Mississipi, à 140 milles au-dessus de la Nouvelle-Orléans, a été en proie, dans le même temps, à une maladie affreuse qu'on appelle colo-plague ( peste froide), contre laquelle il n’y a, dit-on , aucun remède. Le malade rend une sueur froide , gluante, et meurt. { Rev.eneyc., mars 1823, pag. 650.) 156 Médecine. 287. Nore sur le traitement de la fièvre jaune ; par M. Frax- cos, D.-M. (Bull. de la Soc. philom. de Paris, sept., p. 142.) M. le doct. Francois a lu, à l’Académie royale de médecine, nn mémoire sur les divers moyens thérapeutiques employés dans la maladie de Barcelone. La saignée, regardée comme utile dans Ja fièvre jaune des Antilles et du continent de l'Amérique , a constamment paru nuisible en Espagne. Le traitement tonique et dérivant est celui qui a le mieux réussi ; le sulfate de quinine et l’application des moxas sur la région lombaire de la colonne vertébrale, ont semblé mériter une juste préférence; mais on ne s’est point servi de ces moyens énergiques sur un assez grand nombre de malades pour asseoir une opinion à leur égard, quoi- qu'ils aient néanmoins produit d’heureux effets. 288. EmporsonNemenT suivi de la mort, par une espèce de Jjouanette ou œnanthe; par M. Bny.(Journ. gén. de méd. , fév. 1823, p. 62.) L'effet de cette plante fut assez prompt pour que l'individu qui en avait mangé gros comme le doigt fût pris de violentes convulsions trois quarts d’heure après l'ingestion dans l’estomac, et succombât au bout d’une demi-heure au milieu des angoisses les plus terribles, Il paraît que cette plante était l’œnanthe cro- cata, BE 289. NOUVELLE OBSERVATION D'UN EMPOISONNEMENT OCCasioné par l'œnanthe crocata ; par M. RÉveILLÉ-Panise. (Journ. gén. de méd., mars 1823, p. 298.) De cinq soldats qui avaient cueilli de cette plante pour une salade qu'ils mangèrent, trois moururent au bout de quatre heures, et les deux autres furent long-temps malades ; l’ouver- ture cadavérique des premiers ne laissa voir aucune trace d’in- flammation dans les intestins, on trouva seulement quelques plaques rouges à la gorge. EE 290. QUELQUES RECHERCHES sur la nature, le siége et le traite- ment de la rougeole; par M.Bourceoys. (Journ. gén.de méd., p.13, fév. 1823.) Ce qu'il y a de plus remarquable dans ce travail c’est l’atten- tion avec laquelle auteur a cherché à découvrir le siége de la rougeole. Il analyse les trois tissus dont est formé le système der- moide , indique les principales maladies dont ils sont spéciale- Médecine. 137 ment le siége, et établit celui de la rougeole dans les papilles. On ne saurait trop louer les vues ingénieuses de l’auteur sur un sujet d'autant plus important à approfondir qu'il semble être le mieux connu, et qu'il mérite de fixer sérieusement l'attention des observateurs, PYFE 291. Rarporr sur une épidémie de variole, qui avait paru at- teindre plusieurspersonnes vaccinées; par une commission de la société royale de médecine de Bordeaux. (Rev. méd., jan- vier 1823.) La propriété préservatrice de la vaccine est maintenant telle- ment bien établie, qu’on peut publier les cas dans lesquels elle n'a point entièrement préservé de toute éruption varioliforme ; mais même dans ce peu de cas exceptionnels, la maladie primi- tive est modifiée, et rendue plus bénigne. 292. CasE OF vaccinE , etc. Sur un bouton de vagçcine qui ne s'est développé que six mois après l'insertion du virus; par W. Barker, M. D. (The Lond. med. and phys. Journ., n°. 288, pag. 122.) Un enfant bien portant avait été vacciné : le bouton ne se dé- veloppant pas, on recommenca l'opération huit ou dix jours après au même bras, et à peu de distance de la 1re, ; elle réussit parfaitement : la pustule présenta tous les caractères distinctifs de la vaccine, et parcourut ses périodes régulièrement. Six mois aprés environ, il se développa une seconde pustule à l’endroit de la première insertion. L'auteur a vu le bouton et n’a pu conser- ver de doute sur sa véritable nature. Il regarde cette observation comme prouvant incontes table- ment que la vaccine peut étre produite plusieurs fois par des in- sertions successives. PnVe 293. On Hoorinc-coucu. Sur la coqueluche; par J. Wegsrer, M. D. (Med. intell., déc. 1822, p. 576.) L'auteur prétend que, quoique le siége de cette maladie pa- raisse être dans les organes expiratoires , la tête est plus souvent affectée qu'on ne le pens: généralement : il regarde l’affection des poumons comme secondaire, Le traitement consiste dans des sangsues appliquées à la tête, ou des saignées des artères temporales ; ensuite des vésicatoires À les purgatifs légers, tels que le calomel, etc, 155 Médecine. Il pense que la maladie est épidémique et non contagieuse , et qu’elle dépend d’un état particulier de l'atmosphère. 294. Cases Or nooprNG-couGn. Observations sur la coqueluche; par Joux Wessrer, médecin de l’hôpital des enfans, etc. ( Lond. med. and phys. Journ., mars 1823, p. 203.) M. Webster rapporte ici onze observations de coqueluche à l'appui du traitement qu’il a proposé et de ses opinions sur le siège de la maladie. Elles confirment parfaitement ce qu’il avait avancé. PS 295. OBSERVATIONS SUR L’AVORTEMENT ; par Warp.(ZLond. med. and chirurg. Journ., mars, 217.) L'auteur rapporte l'observation d’une dame qui avorta 4 fois successivement, vers le be. mois de sa grossesse , à la suite de diarrhées. Dans sa 5°. grossesse, les mêmes symptômes se dé- clarèrent ; mais M. Ward parvint à arrèter la diarrhée par l’u- sage de l’opium, et à prévenir ainsi tout accident ultérieur. Il regarde l’irritation intestinale qui produit la diarrhée, comme étant une des causes les plus fréquentes de l'avortement. H. E. 296. LE DÉSORDRE MENSTRUEL peut-il être regardé comme une des canses physiques les plus nombreuses de l'aliénation men- tale? n'est-il au contraire qu’un symptôme à ajouter à ceux de celte vésanie? n'est-il enfin que le résultat de l'affection pri- mitive de l’encéphale? Par M. Voisin. D.-M. (Bull. dela Soc. méd. d'Émul., no. p.74.) L'auteur veut prouver dans ce mémoire que l'utérus n'exerce point dans l’économie animale l'empire despotique qu'on lui à attribué , et que la suppression des règles a presque toujours été regardée à tort comme cause d’aliénation mentale, au lieu qu'elle n’est qu’un effet secondaire. Son but est d'appeler sur le cerveau, comme organe uniquement affecté, l'attention de ceux qui se livrent à l'étude de la manie. Il est malheureux que l’auteur ait voulu prouver une opinion au lieu de voir ce qui est; car en médecine il ne s’agit pas d’épuiser les ressources de son esprit à démontrer ce que l’on croit voir; mais il faut n'observer que l'homme tel qu’il est; or , chaque fois que dans l'organisme on ne verra que lesystème nerveux , et que dans le système nerveux on ne fera attention qu'au cerveau (comme si, dans l'appareil même de l'innervation , il n'était pas des parties bien plus importantes eh. Médecine. 13) à la vie que le cerveau), on aura de fausses idées ;, et par consé- quent de fausses explications, parce qu’il faut examiner l’homme tout entier et non partiellement, parce que la vie se compose de deux ordres de fonctions et de deux appareils nerveux, siéges distincts des sensations, des penchans , de l’instinct et des pas- sions, et que ce n’est que dans la connaissance approfondie des fonctions de ces deux systèmes nerveux et de leurs influences mutuelles qu'on trouvera la connaissance positive des causes physiques de l'aliénation mentale. Pinez fils. 297. User Dixr-Entziehungs-und Hungereur ; c’est-à-dire, sur les bons effets de la dite la plus austère dans certaines ma- ladies chroniques invétérées; par L. A. Srruve. in-4. de 125 p. avec 2 pl. enluminées. Altona, 1822. L'auteur rapporte plusieurs cas où il a employé sa méthode avec succès, particulièrement dans les maladies du système lym- phatique, même dans l’elephantiasis, les ulcères carcinomateux et la siphylis, etc. C. M. 298. OrsERvATIONS relatives aux perforations spontanées de l'intestin grêle dans les maladies aiguës; par M. Louis, D.-M.- P.(Archiv. génér. de méd., janv. 1823, p. 17.) Après avoir rapporté sept histoires qui offrent le tableau de cette lésion dans une plus ou moins grande étendue des intes- üns , l’auteur fait la description générale de la maladie, compare les symptômes observés avant et après la perforation , et tire de ces rapprochemens les conséquences qui en découlent. Je vais en exposer les traits les plus saillans. Les signes les plus propres à faire reconnaître cette lésion sont, suivant l’auteur, l'apparition inattendue d’une violente douleur de ventre accompagnée d’une extrème sensibilité au toucher, et de la prompte décomposition de la face. L’exaspéra- tion de la douleur par la pression , donnée comme signe patho- gnomonique, est pourtant celui des péritonites intenses. Ordinairement il existe dans l'intestin grêle des ulcérations, avec ou sans perforation. Le contour de l’ulcération est plat, les membranes muqueuses , celluleuses et musculaires y conservent leurs rapports naturels. La perforation semble être le résultat de l'effet mécanique d’un emporte-pièce. Les ulcérations sans perforation diffèrent de celles avec perforation par la présence à leur pourtour d’un bourrelet plus ou moins saillant, formé par l’épaississement de la membrane muqueuse. Quelquefois il 140 Médecine. existe des plaques de six à douze lignes formant deux variétés bien distinctes; les unes, produites par le développement d’une substance particulière dans les aréoles du tissu sous-muqueux, contiennent une matière rosée semblable aux glandes lympha- tiques , pâles, incisées, ramollies dans les ulcérations commen- cantes; les autres, beaucoup moins épaisses, grisätres et pique- tées de bleu, se distinguent des premières en ce que la saillie qu'elles forment est due à un excès d'épaisseur de la membrane muqueuse. Les deux espèces de plaques s’ulcèrent ; l’ulcération fait des progrès en largeur et en profondeur; en sorte qu'il ne reste bientôt plus que la membrane musculeuse, couverte en- core par une lame de tissu cellulaire; alors si la membrane mu- queuse est altérée primitivement ou consécutivement , la perfo- ration a lieu; dans le cas contraire, la cicatrisation s'opère. Il serait fort important de savoir dans quelles circonstances se développent les plaques qui viennnent d’être décrites, le moyen de les prévenir, et les signes qui indiquent leur ulcéra- tion plus ou moins avancée : ces divers problèmes ne pourront étre résolus sans le concours d’un grand nombre d'observations. Pine fils. 299: OBSERVATION DE PERFORATION DE L'OESOPHAGE, COMMU- niquée par M. le D. Serres. ( Rev. méd., fév. 1823.) Cet accident , qui pent survenir à la suite des inftlammations profondes de l’œsophage, n’a présenté dans cette observation aucun symptôme qui püt être utile pour établir le diagnostic. La malade est morte sans qu'on ait pu soupconner l’altération de cette partie. An. D. 300. OBSERVATIONS DE PERFORATIONS INTESTINALES, recueillies par M. le D. Serres. (Rev. méd., fév. 1823.) M. Serres a eu un très-grand nombre d'occasions d'observer ce terrible accident qui, au milieu d’une convalescence, peut survenir et faire périr en quelques heures. On ne peut que pré- venir ce résultat en ayant recours à des moyens mucilagineux lorsqu'on soupconne des altérations de l'intestin. Au. D. 301. Onsenvarion d’une dégénération osseuse de la valvule mi- trale, accompagnée de péricardite, et d’une augmentation du volume du foie; par J. Anam, M.-D. ( Edinburgh med. and surgical Journ., janv., p. 26.) Lors de son entrée à l'hôpital, ce malade éprouvait une dou- D, Médecine. t4t leur vive dans l'épigastre et l’hypochondre droit; tout l’abdo- men était gonflé, mais surtout dans ces deux régions; pouls très-irrégulier et intermittent ; respiration laborieuse; face pâle, légérement tuméfiée; soif intense; insomnie, etc. Bientôt tout ces symptômes s’aggravèrent, les vomissemens et les déjections alvines devinrent très-fréquentes, La mort arriva le cinquième jour de son entrée à l'hôpital. Autopsie ; volume du foie augmenté de moitié; ses vaisseaux gorgés de sang fluide, et très-foncé en couleur ; poumons sains et sans adhérences; péricarde fixé au sternum et aux côtes, ne présentant aucune cavité, et uni au cœur par un tissu accidentel qu’offrait un grand nombre de tubercules; le volume du cœur augmenté de moitié ; l'oreillette gauche presque oblitérée, ses parois dures, tuberculées, et d’une couleur mélangée de gris; le ventricule du mème côté très-épais- si; la valvule mitrale ossifiée , ainsi que plusieurs des tendons qui s’y fixent. L’un d’eux présentait une espèce d’exostose de la grandeur d’une fève, qui paraissait formée par des particules pierreuses réunies dans une membrane. H. E. 302. L'ENSEIGNEMENT MUTUEL appliqué à l'étude des principes élémentaires de la médecine; par J.-P. Beurrac, D.-M.-P. In-8. Paris; Béchet jeune. MM. H. Cloquet et Bricheteau , dans un rapport qu'ils ont fait à la société médicale d’émulation, proposent de mettre ce mé- moire à la disposition de sa commission des travaux, dans la per- suasion que les souscripreurs de son bulletin y reconnaitront une nouvelle preuve de son zèle à porter à leur connaisance ce qu’il peut y avoir d’utile, de curieux et d’intéressant dans les progrès et les améliorations dont l’enseignement médical est susceptible. (Rev. encycl., fév. 1823, p. 350.) 303. L'Allemagne a vu naître dans ces derniers temps deux nouveaux journaux relatifs à la médecine : l’un publié à Ham- bourg chez Perthes , et dont il a paru depuis 1821 6 cahiers formant ensemble 595 p. in-8, a pour rédacteur les doct. GEr- son et Juzrus. L'autre est rédigé à Weimar, par M. Vox Frortrr, et publié par le bureau d'industrie de cette ville. 1822 , in-4. En voici les titres : 10. Macazix der auslaendicher literatur der gesammten Heil- kunde, etc. Magasin pour la connaissance des ouvrages de mé- decine qui se publient dans l'étranger , avec les travaux de la 142 Chirurgie. Société médicale de Hambourg, portant cette épigraphe : legt- mus aliqua re legantur. 20, NorizeN aus dem gebiete der natur-und Heilkunde. Noti- ces sur les objets relatifs à l’histoire naturelie et à la médecine. C. M. 304. L'ouvrage du D.L. VALENTIN , intitulé Voyage médi- cal en Italie fait en l'année 1820 , que nous avons annoncé, t. rer, , n°. 149 de ce Bulletin, se trouve à Paris, chez Gabon; à Nancy, madame Ve. Bontaux ; à Metz, Devilly ; et à Strabourg, Levrault. > = — CHIRURGIE. 305. CHIRURGIE CLINIQUE DE MonTrELLIER , Où Observations et réflexions tirées des travaux de chirurgie clinique de cette école; par le professeur Derrecn, chirurgien en chef de hôpital Saint-Éloy , correspondant de l’Institut de France et de l’Académie royale de médecine. In-4°. de 500 p., avec 16 pl. de même format gravées en taille-douce; Paris, Gabon et comp., libraires , rue de l'École-de-Médecine ; Montpellier, chez les mêmeslibraires. Prix: pour Paris et Montpellier, 17 fr., et 20 fr. franc de port pour toutes les autres villes de France. Cet ouvrage, du professeur Delpech, se compose d’une série de mémoires sur divers sujets de chirurgie clinique, dont un cer- tain nombre de faits choisis fournit toujours le texte. Le premier mémoire est relatif à la Zgature des principales artères. 11 renferme l'historique de plusieurs faits remarquables qui témoignent de la grande habileté chirurgicale de l’auteur, entre autres un cas de ligature de l'artère iliaque externe; un autre de ligature de l'artère sous-clavière, immédiatement au- dessous de la clavicule, par un procédé particulier, etc. Les com- mentaires qui sont joints aux observations contenues dans ce mémoire tendent à confirmer les principes que M. Delpech à déjà émis sur le mème sujet, dans son Précis élémentaire des ma- ladies chirurgicales (1), touchant l'utilité des ligatures simples, le danger des ligatures d'attente, et les avantages de la réunion immédiate de la plaie des tégumens. TE ———"———.————— Ga) 3 vol. in-8. Paris, 1816; Gabon et compagnie. Prix, 21 fr. sn gt ti ini ur Chirurgie, 145 Le deuxième mémoire se compose d'observations pratiques, et de réflexions sur la difformité appelée pieds-bots. Parmi di- vers exemples de guérison de cette sorte de difformité, un des plus intéressans est sans contredit celui dans lequel M. Delpech concut et exécuta avec succès l'idée d'opérer la section du ten- don d’Achille, et de profiter ensuite de lextensibilité de la sub- stance intermédiaire par laquelle la nature réunit les deux bouts du tendon divisé, pour obtenir, à l’aide de l'extension perma- nente, l'allongement du tendon, et remédier par-là à une dif- formité du pied dans laquelle le talon était fortement entrainé en haut, de telle sorte que dans la station la pointe du pied pou- vait seule appuyer sur le sol. Le troisième mémoire roule sur quelques points peu connus ou contestés, relatifs aux fractures de l’humérus, et dont deux observations très- remarquables donnent la solution satisfai- sante. Enfin le quatrième , qui termine l’ouvrage , est un travail fort intéressant sur les maladies vénériennes. La grande expé- rience de l’auteur, et son talent pour tirer parti des faits soumis à son observation , se montrent dans toutes les parties de ce tra- vail. Indépendamment de la partie dogmatique, on y trouve de nombreuses observations destinées à préciser les effets de di- verses préparations mercurielles , et ceux des préparations d’or tant vantées par quelques médecins , comme le meilleur spéci- fique de la maladie vénérienne, On y voit quels sont les cas où ces dernières se sont montrées utiles, ceux où elles ont eu moins de succès, et ceux enfin où il a été nécessaire de les as- socier à quelques préparations mercurielles pour en tirer un parti avantageux. Les planches qui accompagnent le texte ont été exécutées avec beaucoup de perfection. Elles sont destinées à représenter tantôt l’état pathologique des parties, tantôt les détails des pro- cédés opératoires, tantôt les pièces de divers appareils em- ployés pour la guérison des pieds-bots, et à l'égard desquelles. nne simple description aurait été insuffisante. L. R. 306. PRAGTICAL OBSERVATIONS ON DISTORSIONS Of spine, chest , limbs, etc. Observations pratiques sur les difformités de l'épine , du thorax, et des membres, accompagnées de re- marques sur la paralysie, et les autres maladies qui affectent les mouvemens; par W. Wan», F.L.S8., etc.; in-8. Prix: 9 sh. Londres, Th. et Q. Underwood. 144 Chirurgie. Le premier chapitre traite de l'influence des mouvemens mus- culaires sur le corps. L'auteur pense que la force musculaire dé- pend, 1°.de l'état de la respiration et de la circulation; 20. de la fréquence des mouvemens; 3°. de la forcé dela volonté qui s'exerce sur les muscles. Il fait observer que les muscles ont uné tendance constante à se contracter, et à s'adapter ainsi à l’état des membres. Le deuxième chapitre traite de la courbure de l’épine. Il en ad- met deux, l'une antérieure, et l’autre latérale, plus fréquente. Il attribue cette maladie à la faiblesse relative de certains mus- cles ; proscrit les appareils contentifs pour le traitement, et em- ploie au contraire tous les moyens pour faire agir les muscles avec force, etc. Les chapitres suivans contiennent les observa- tions sur la difformité du thorax, des membres, sur la paraly- sie, la chorée. L'auteur a guéri cette dernière sur quatre indi- vidus, en faisant exercer les muscles. PAve 307. ON THE TREATMENT OF FRACTURES, Of the lower extremity. Sur le traitement des fractures des extrémités inférieures; par J. Amzssury, membre du Collége royal des chirurgiens. Londres. L'outeur de cet ouvrage commence par énumérer diverses méthodes employées pour le traitement des fractures des mem- bres inférieurs, et pense que plusieurs de ces moyens ont des désavantages qui doivent en éloigner l'emploi: il regarde avec raison comme une des grandes causes de déplacement des frag- mens, l’action musculaire ; il rapporté quelques observations qui peuvent jeter du joursur les moyens mécaniques propres à cOn- trebalancer cette action. Il parle d’abord de la position à donner au membre, et prétend quelasituation horizontale du membre n'est pas convenable, parce que le fémur formant un arc de cercle, cet état ne peut procurer une coaptation exacte des fragmens ; et qu’alors le déplacement transversal des fragmens a nécessairement lieu par l’action des muscles iliaque et psoas sur le fragment supérieur , lorsque la fracture est dans le tiers su- périeur de l'os, et par l’action des muscles gastrocnémiens et poplités, sur le fragmentinférieur, lorsqu'elle estprès des con dyles. L'auteur loue la méthode de Pott, d'employer une bande roulée le long des membres, et de mettre les muscles dans le re- lächement ; mais il pense que la demi-flexion indiquée par ce chirurgien, et la position du membre sur le côté doit étre al- Chirurgie. 145 ternée avec celle sur le talon, aidée du double plan incliné; qu'il ne faut pas que le membre conserve une position constante; qu'il faut soulager le malade en variant ces positions : par ce moyen, loin de retarder la guérison, on la facilite. Aprés avoir parlé de la situation convenable à donner aux membres fracturés, M. Amesbury examine les moyens mécani- ques employés pour maintenir la coaptation exacte des fragmens. Il s'élève contre une méthode employée en Angleterre, dans le traitement des fractures de la cuisse , qui consiste à se servir d'atelles courtes, qui ne s'étendent que du bassin au genou. Les observations de l’auteur sont tellement générales, qu'elles peu- vent s'étendre aussi à la méthode employée en France, dans la- quelle le membre est contenu depuis le bassin jusqu’à son extré- mité. Du reste ses critiques portent sur tous les appareils em- ployés dans le traitement des fractures des membres inférieurs, et même sur le double plan incliné qu'il semblerait préférer. Pour obvier aux inconvéniens que présentent ces méthodes, l'auteur à fait construire une machine dont il s’est servi avec succès dans le traitement des fractures de la cuisse et de la jambe. 11 pense qu’elle remplit les indications suivantes : 10. fixer la totalité du membre de manière à ce qu'il n’y ait de mouve- mens que dans l'articulation iléo-fémorale , ou entre le bassin et la colonne vertébrale; 2°. maintenir les extrémités des frag- mens dans leur position naturelle, et dans une parfaite coapta- tion; 3°. être appliquée au membre sans gène pour le malade; 4°. laisser au chirurgien la faculté de placer le membre sous l’angle le plus convenable au malade ; à’. permettre l'extension et la contre-extension quand le membre est demi-fléchi; 6°, être entièrement passive dans les mouvemens du membre, et permettre que le malade puisse à son gré alterner de position sur le côté ou sur la face postérieure du inembre ; 7°. permettre qu'on puisse mouvoir le malade sans courir le risque de déplacer les fragmens ; 8°. pouvoir être adaptée à des membres de longueurs et de formes diverses; 9. être applicable aux fractures d’un point quelconque des membres inférieurs, sim- ples, comminutives ou compliquées; 10°, être d’une application facile; 110.avec ces avantages assurer au malade une guérison prompte, et éviter la déformation du membre. Dans un article aussi court, nous ne pouvons donner une idée de toutes les vues pratiques de l'auteur dans les diverses fractures des membres in - Tone Il. 10 146 Chirurgie. férieurs, et de tout ce que renferme d’intéressant cet ouvrage ; aussi conseillons-nous aux chirurgiens de lire le long extrait qui se trouve dans le journal anglais publié par le docteur Johnson. ( Medico-Chirur. Review, mars 1823, p. 915.) D:F- 308. RérLexiows sur le traitement des fractures de la cuisse, avec la description d’un nouvel appareil; par Gr8son, Prof. de chirurgie dans l’université de Pensylvanie. (Bull. de la Soc. méd. d'ém., janv. 1823, p. 28.) On sait que les chirurgiens français ont adopté depuis long- temps , dans le traitement des fractures du col du fémur, la po- sition demi-fléchie du membre que l’on place également sur un double plan incliné, formé de coussins solides. Au lieu de cette méthode, M. Gibson veut que le membre sain serve d’atelle au membre malade, et que les deux pieds soient maintenus sur la ième ligne au moyen d’une force capable de contre-balancer l'action des muscles. Des moyens semblables, ou du moins très-analogues, ont élé déjà proposés par Canin, Hagedorn, Bruninghausen et autres. Pixez fils. 309. ExISTE-T-IL CONSTAMMENT DES SACS DANS LES HERNIES des sujets qui sont opérés une seconde fois au même endroit ? par M. Tarsës, Prof. de chirurgie à Toulouse. L'auteur conclut, dans son mémoire, que les plaies du péri- toine ne se réunissent jamais d’une manière immédiate; Qu'il se forme ordinairement une hernie ventrale à travers la division du péritoine ; Que cette hernie est primitivement akystique ; Qu'il en est de même de celles qui reparaissent après l’opé- ration ; Que dans l’une et dans l’autre de ces hernies, il se forme à la longue un sac, lorsqu'elles sont mal contenues, et plus tôt si elles ne le sont pas du tout. L'auteur a éclairci, dans ce mémoire, un point très-obscur de pathologie chirurgicale. Pinex fils. 310. SuLLA CANGRENA CONTAGIOSA © nosocomale, con alcuni cenni sopra una resipela contagiosa. De la gangrène et de l'éry- sipèle contagieux; Par Rireri, M. D. Torino, 1821. La nature contagieuse de la pouriture d'hôpital paraît prou- vée par l’inoculation du virus sur l'auteur. L'explication qu'il Chirurgie. 147 donne de sa manière d'agir est moins claire ; il prétend que le virus produit une inflammation locale d’une nature particulière ; mais que n'ayant pas d'affinité pour l'organisme, il n’est pas ab- sorbé, ét affecte l’économie en général par l’intermede des nerfs. H.E. 311. ON LEKRCHES APPLIED TO THE ANUS. Des sangsues appliquées à l'anus; par Brraco. ( Med. intell., janv. 1823, p. 22.) L'auteur de l’analyse pense que les avantages que M. Birago a retirés de l'application des sangsues à l’anus ne sont pas assez grands pour qu'on puisse introduire en Angleterre cette pratique dégoätante et trop désagréable. PMVE 312. DE LA LIGATURE CIRCULAIRE DES MEMBRES dans certaines inaladies ; par le D. Franz (Bull. de la Soc. méd. d'ém.,p. 120.) Ce moyen parait avoir été employé avantageusement, surtout dans les fièvres intermittentes. P°2F 313. An InQuiry into the nature and treatement of gravel, etc. Examen de la nature et du traitement de la gravelle, des cal- culs et des autres maladies dépendant de quelque dérange- ment dans les organes urinaires; par W. Prour , M. D. In_8. Prix, 7 sh. 6 d. Londres, 1823, Baldwin. 314. À COMPLETE TREATISE On the nature, symptomes and cure of lues venerea. Traité complet de la nature, des symptômes et du traitement des maladies vénériennes; par Jrsse Foot. Nouv. édit. corr. et augm. in-8. Prix, 12 sh. cart. 315. ON THE USE AND ABUSE OF FRICTION, etc. Sur l'usage et l'abus des frictions , avec des remarques sur le mouvement et le repos applicables aux différens traitemens de plusieurs m ladies qui réclament le secours de la chirurgie, et partienliè- rement la goutte et le rhumatisme ; par J. Bacor. In-8 4 PLix.12 sh: 316. MÉTHODE SUIVIE PAR LES ANGLAIS pour le traitement des maladies vénériennes, sans mercure ; par le D. KruürkGEr, mé- decin à Holzminden. (Journ. compl. du Dict. des Sc. méd. déc. 1822 et janv. 1823.) Il résulte de ce travail, d’après les opinions de l’auteur, que tous les ulcères primitifs des parties génitales peuvent être gué- ris sans mercure ; mais que l’emploi de ce métal parait pouvoir 148 Chirurgie. en hâter la guérison dans beancoup de cas; que l'apparition des bubons et des autres accidens secondaires ne peut pas être em- pêchée par le mercure, ce qui est contraire aux opinions univer- sellement adoptées en France; que cependant l'apparition des symptômes secondaires parait être plus fréquente quand on a combattu les accidens primitifs sans mercure, que quand on les a traités par ce métal; mais que les symptômes secondaires qui succèdent à des ulcères primitifs traités sans mercure semblent être moins intenses et plus faciles à guérir que dans le cas con- traire; qu’enfin tous les symptômes secondaires sont générale- ment susceptibles de guérir sans mercure, mais que ce métal donné à petites doses semble pouvoir hâter la guérison, surtout vers la fin de la maladie. BOF. 317. Monrricarioxs apportées aux frictions mercurielles dans la bouche; par M. Bracuer. (Journ. gén. de méd., mars 1823, p- 280.) On sait que Clare mit beaucoup en vogue en Angleterre les frictions buccales. M. Brachet pense qu'au lieu de répéter les frictions quatre à cinq fois par jour, on doit se contenter d'en pratiquer une soir et matin ; il veut aussi qu'on borne la friction au palais , à la face supérieure de la langue, et non, comme le con- seillait le chirurgien anglais, à l'intérieur des joues et sur les gencives. Fe: 318. Nous avons déjà annoncé le succès du D. Anderson, dont les cures extraordinaires de syphilis obstinée, attirent l'attention publique dans la capitale de la Suède. Le président du collége de santé et plusieurs autres médecins de Stockholm ont examiné avec un soin scrupuleux la méthode de M. Anderson, qui a été récompensé très - libéralement. Les détails de cette méthode vont être publiés dans les Transactions de la société mé- dicale de Suède. (The new monthl. Magaz., feb. 1823, p. 118.) 319. À CASE OF PARAPLEGIA- Observation d’une paraplégie cau- sée par une chute sur le dos, dans laquelle six vertèbres dor- sales furent renfoncées, guérie par l’emploi d’un moyen particulier; Par E. Harrisson, M.-D. ( The Lond. med. and physic. Journ., mars 1823, p. 187.) L La machine employée pour redresser la colonne vertébrale consistait en atelles de sapin très-minces, assez larges pour couvrir les vertèbres déplacées , et fortement attachées sur le dos der es à ta tit Chirurgie. « 149 du malade. En outre, on fit une extension de l’épine de la ma- nière suivante : le malade étant étendu sur le dos, un homme relevait les épaules et un autre les pieds, tandis que M. Harris - son pressait fortement sur l’extrémité sternale des côtes , d'abord d'un côté, ensuite de l’autre; par ce moyen les côtes agissaient puissamment pour repousser en arrière les vertèbres. On répéta cette manœuvre tous les jours pendant une heure chaque fois. Après 7 mois de ce traitement, les os enfoncés avaient repris leur place; la paralysie avait considérablement diminué, et à la fin du 8:. mois le malade était parfaitement guéri. BuVe 320. InsrrumMENT DE M. Weiss pour passer une ligature autour d'une artère profondément située. Cet instrument a été inventé par M. Weiss, et ce fut M. Kib- by, chirurgien distingué à Dublin, qui lui en donna l’idée. On en trouve la description avec une planche dans le journal de médecine intitulé Medico-chirurgical Review, publié par le Dr. Johnson ( mars 1823). Cette description est suivie d’une lettre de M. Travers, chirurgien de lhôpital de Saint Thomas à Londres , qui s’est servi avec avantage de cet instrument dans la ligature de l'artère sous-clavière au-dessus de la clavicule. D. F. 321. Rapport DE M. LE BARON Percy à l’Institut sur un nou- veau kystitome caché pour l'opération de la cataracte par ex- traction , présenté par le D". BaxcaL. (Rev. med., févr. 1823.) Cet instrument offre l'avantage de ne point blesser les parties de l'œil lorsque des mouvemens convulsifs surviennent pendant l'opération. La lame est renfermée dans une petite gaine, et elle ne sort que lorsque l'opérateur comprime un petit bouton qui est placé sur le côté de l'instrument. Une planche qui accom- pagne ce rapport dans la Revue médicale, explique toutés les parties de cet instrument. 322. Nouvrau PROCÉDÉ pour pratiquer l’œsophagotomie; par Vacca BerriNGurert. ( Bull. de la Soc. méd. d'émut., janv. 1823, p.118.) Il consiste à pousser par la bouche dans l'œsophage, à une profondeur convenable , une canule d'argent longue de 13 à 44 pouces , un peu plus grosse qu’un cathéter, ayant sur un de ses côtés et dans la moitié de sa longuéur une fente qui règne jus- qu'à une ligne de son extrémité. Cetie canule contient un ressort 150 Chirurgie. droit, qui, pressé par l’extrémité restée hors la bouche, en sort en se courbant en arc, se divise en deux branches qui dis- tendent et font saïllir l'œsophage sur les parties latérales du cou. 0 323. OBSERVATION D'UNE TYMPANITE intestinale guérie par la ponction des intestins grêles; par M. Levrar aîné. ( Bull. de la Soc. méd.d’émul., janv., p. 46.) Ce titre indique assez le sujet de l'observation ; ce fait mérite d’être signalé aux praticiens à cause des applications qu'on peut en faire. PE: 324. DE L'APPLICATION DE L'ÉLECTRICITÉ au traitement des ma— ladies, d’après les procédés de M. Girarpin. In-8 d’une = f. ( Extrait du rapport fait à la Société royale académique des sciences. ) Il n’appartiendrait sans doute qu'aux médecins et aux physi- ciens qui ont unelongue pratique (dit le rapporteur , M. Nauche) de juger des cas où l'électricité est utile ou nuisible. Nous nous faisons un plaisir de rendre cette justice à M. Girardin, qu’il réunit dans un établissement consacré à cet ordre d'application tout ce qui peut en préparer le succès. 325. EXTRACTION DE JUMEAUX PAR L'OPÉRATION CÉSARIENNE ;, avec conservation des enfans et de la mère; par les docteurs Horx, père et fils, à Laasphée, cercle de Wittgensthein. ( Gaz. de santé, 25 avril 1823.) Une femme, âgée de 34 ans, accoucha ilÿ a 13 ans d’un enfant mort, et depuis cette époque resta infirme; 3 ans après M. Horn constata que la partie supérieure du vagin était adhérente à l’ori- fice utérin; entre les lèvres de la vulve il existait une ouverture qui s'étendait d'environ un pouce dans l’intérieur du vagin ; de là se portait à gauche d’un canal très-étroit, probablement tor- tueux et qui livrait passage aux menstrues. Dans cet état cette femme devint enceinte une seconde fois : au terme de la gros- sesse, M. Horn voyant toute l'impossibilité de l'accouchement par la voie naturelle, se décida à avoir recours à l'opération cé- sarienne. Le 27 fév. les douleurs de l’enfantement s'étant dé- clarées depuis la veille, ce chirurgien, aidé de son fils, pratiqua cette opération et fit ainsi l'extraction de deux fœtus vivans avec leur placenta. L'hémorragie violeute par la plaie de l'utérus né- Thérapeutique et Pharmacie. 151 cessita un prompt recours à la gastroraphie; l’opération étant terminée, la malade dormait passablement. Le 4°. jour l’inflam- mation et la diarrhée avaient considérablement diminué ; le 28e. l'écoulement purulent par la plaie avait presque entièrement cessé, et enfin le 16 mars, 45 jours après l'opération, la cica- trisation de la plaie fut complète. H. E. A —— THÉRAPEUTIQUE er PHARMACIE. 326. DissERTATION qui a obtenu le prix de la fondation de Boylton, sur cette question : Les mnédicamens peuvent-ils étre introduits dans l'économie animale avec sécurité et avantage en les injectant dans les veines ? par E. Haze, M. D. Boston, 1821. ( Biblioth. univ., p.129, février 1823.) Sir Christophe Wren, alors docteur et professeur de l’univer- sité d'Oxford, qui soccupa des recherches sur la transfusion du sang, parait avoir été le premier qui ait fait des expériences sur leffet de l'introduction des médicamens dans les veines. En 1665 il injecta de l’opium dans les pates postérieures d’un chien; la- nimal fut engourdi, mais ne périt pas; tandis qu'ayant injecté une infusion de safran des métaux chez un autre, l’animal eut des vomissemens, et périt. Ces expériences furent répétées deux ans plus tard à Pise, avec les mêmes résultats. En 1667, Fabri- cius; de Dantzig, rapporte, dans un mémoire inséré dans les Trans. philos., des expériences de même nature tentées sur l'homme, re, Expérience. Le malade était un soldat robuste, atteint d’une affection syphilitique et d’exostoses considérables aux deux bras: on injecta deux gros d’un laxatif, au moyen d’un siphon dans la veine du bras droit; le malade se plaignit de grandes douleurs dans les coudes, qui se dissipèrent; il eut des garde- robes pendant deux jours. L’affection syphilitique disparut spon- tanément. Les autres essais furent faits sur deux femmes épilep- tiques : l'une âgée de trente-cinq ans, l’autre de vingt; on leur injecta dans les veines une résine laxative dissoute dans une tein- ture anti-épileptique. Elles eurent des selles peu de temps après, et le lendemain la deuxième mourut à la suite de quelques écarts de régime. Les symptômes communs aux trois malades, peu de temps après l'opération, furent des vomissemens excessifs, mais sans effort. 152 Thérapeutique et Pharmacie. Le docteur Hale rapporte encore qu’en 1668 on adressa à l’ho- norable M. Boyle une lettre écrite de Dantzig, qui contenait quelques expériences heureuses sur linjection des médicamens dans les veines de l'homme :elles furent faites par M. Smith, D.-M., qui obtint la permission de tenter ces essais. Les deux premières expériences furent tentées sur deux personnes affectées de syphi- lis, une d’elles mourut. Encouragé par la société royale de Lon- dres, M. Smith renouvela ses expériences sur trois personnes. Des médicamens altérans furent injectés, on ne dit pas à quelle dose , duns la veine du bras droit, 1°. d’un goutteux impotent, qui se trouva mieux le lendemain, et quitta bientôt l'hôpital; 2°. d’un épileptique, qui, dit-on, n’eut plus d'attaques; 30. d’un individu atteint de la plique, qui, comme le deuxième , au bout de trois semaines, put travailler. On sent tout le doute qu'inspirent ces expériences : aussi M. Hale a-t-il voulu fixer son opinion à cet égard ; et rassuré par les expériences des Fontana, Magendie, Brodie, Orfila, et les siennes propres, il a tenté l'expérience sur lui-même. Il ne con- naissait pas alors les expériences de Fabricius et de Smith, ni probablement les effets de l'huile introduite dans la circulation. M. Hale était en bonne santé, seulement il éprouvait une cer- taine émotion en réfléchissant à l'incertitude d'exécuter sur Ini- même cette expérience, qu'il ne croyait pas avoir lieu chez l'homme. Il tint à la température de 1002 F, ( 38° cent. environ) une demi-once d'huile de riccin. Un aide entoura le bras gauche d’une ligature ; la veine médiane fut ouverte par un assez large orifice; l'introduction d’un tube d'argent fut difficile; M. Hale, perdant patience, l’introduisit lui-même , ce qui lui causa beau- coup de douleur; il perdit environ huit onces de sang. Lorsque l'huile fut injectée, elle n’était plus qu'a environ 70° F. (21° ce.) Cette injection fut lente et difficile, l'huile tendant à refluer et à ressortir par le côté du tube. On parvint enfin à en introduire un premier gros; mais n'apercevant rien d'extraordinaire, on injecta le reste de la demi-once; on en perdit environ un gros par le reflux au dehors de la veine; il fut remplacé par la même quantité. La veine avait été ouverte à plus de onze heures du matin ; l'injection dura vingt-cinq minutes: le tube avait été in- troduit à trois quarts de pouce dans la veine; en le retirant il n'y eut pas d’hémorragie; une tumeur de la grosseur de la moitié d'une noix existait au-dessous de la veine, à la partie interne du Thérapeutique et Pharmacie. 153 bras, produite par l’effusion de l’huile et du sang dans le tissu cellulaire. On pansa comme pour une saignée simple. Pendant les premiers momens après l’opération, M. Hale se trouva bien. « La première sensation extraordinaire que j'éprouvai, dit-1), était un sentiment particulier, un goût huileux à la bouche. Un peu après midi, pendant que je lavais le sang de mes bras et de mes mains, et que je parlais de très-bonne humeur, je sentis un peu de nausée, avec des éructations et de l’ébranlement dans les in- testins, puis une sensation singulière impossible à décrire me sembla monter rapidement à la tête; au même instant je sentis une légère raideur des muscles de la face et de la mâchoire, qui me coupa la parole au milieu d’un mot, accompagnée d’un sen- tüment de frayeur , et d’un léger évanouissement ; je m’assis, et au bout de quelques instans je me trouvai un peu rétabli. À midi un quart j'a} ais toujours le goût d'huile, avec un peu de séche- resse dans Ja bouche ; je pris l'air, ce qui me fit du bien ; après m'être reyosé quelques momens, mon pouls battait soixante- quinze pylsations par minute. À midi trente-cinq minutes le dé- rangemeat des intestins continue et augmente; légères douleurs, conmeÿsi j'avais pris un purgatif; forte nausée, étourdissement ; ras est enraidi, ce que j'attribue au bandage. A midi et troisf quarts dérangement plus grand encore des intestins ; naus{e plus forte, encore plus de goût d'huile ; bouche moins sèché; cinq minutes plus tard envies d’aller à la garde-robe, mais} sans effet ; légères douleurs de tête. A une heure vingt mi- nutgs la amer des intestins augmente, elle est aggravée par la pr e{sion , besoin urgent d’aller à la garde-robe, sans aucun effé:, semblable à celui que procure une purgation; la nausée cor tü uc. À deux heures mieux, presque plus de nausée ; besoins cot_.ans d'aller à la garde-robe, mais inutiles; ils se répétèrent entore deux fois très-forts dans le courant de la journée, Cet ét se dissipa plus tard. » mon AN. Hale fut malade pendant près de trois semaines, et fut longat emps à recouvrer ses forces et sa santé : il rapporte avec beauc up de détails les expériences qu'il a faites sur des animaux ; il essayi l'huile de riccin, les infusions de rhubarbe, d'ipéca- cuanba ;| de coloquinte, de l'i ipécacuanha en poudre , du tartre émétique,, de la magnésie CAE quelques sels purgatifs, de l'esprit-deivin étendu d’eau. » 154 Thérapeutique et Pharmacie. L'auteur est convaincu que les effets des émétiques et des pur- gatifs sont les mêmes, soit qu’on les injecte dans les veines, soit qu'on les prenne par la bouche : seulement dans le premier cas, les effets sont beaucoup plus marqués , et il pense que cette mé- thode d'injection dans les veines est inapplicable dans la pra- tique de la médecine; mais est bien propre, tentée sur les ani- maux , à éclairer sur la manière d’agir des médicamens. D.F. 327. REMARKRS ON THE TONIG TREATEMENT OF PHTISIS, With cases of dyspeptic phtisis, etc. Remarques sur le traitement tonique de la phthisie, avec plusieurs observations de phthisie dyspep- tique ; par P. Huxe, D. M. Ce mémoire a été lu à la Société de médecine de Clydesdale, en décembre 1822. Les faits avancés par M. Hume ne prouvent nullement ce qu’il cherche à établir sur la guérison de la phthisie pulmonaire. Il prouve seulement que le traitement tonique peut réussir dans beaucoup d’affections qui ont une ressemblance bien grande avec cette maladie; choses d’ailleurs connues depuis long-temps. HE: 328. MÉMOIRE SUR CETTE QUESTION : Déterminer st, dans l’état actuel de nos connaissances, on peut établir une classifica- tion régulière des médicamens, fondée sur leurs propriétés médicales. Ouvrage auquel la Société de médecine de Paris a décerné une médaille d’or dans sa séance du 20 février 1821. Par Paul - Ant. Car, pharm., etc. in-8. 53 p. Lyon ; 1823. En 1818, la Société de médecine de Paris avait demandé la solution du problème qui fait l’objet de ce mémoire. Pendant deux années consécutives la même question fut remise au con- cours; et en 1821 ,la Société, convaincue que le moment d'obtenir une solution complète n’était pas encore arrivé, re- tira la question, en décernant une médaille à l’auteur de l'ou- vrage que nous analysons. Le Mémoire est divisé en trois parties dans lesquelles M. Cap examine : 1°. Les causes qui ont pu retarder les progrès de la matière médicale. 20, Il établit d’une manière précise l’objet de cette science, considère les diverses parties dont elle se compose, fixe le degré d'avancement de chacune d’elles, et arrive à cette conséquence : que dans l’état des connaissances actuelles on ne saurait établir a Mgr" ds sui Thérapeutique et Pharmacie. 155 une classification régulière des médicamens, fondée sur leurs propriétés médicales. 30, Il termine en présentant sur cette branche des sciences médicales , des vues générales relatives au médicament lui-même, aux surfaces qui en recoivent l'application, et aux changemens immédiats opérés par l’action du médicament. Relativement au premier de ces titres, on concoit que la matière médicale étant une science d'observation, il a dû s’écouler bien des siècles avant que l’on ait pu constater les propriétés d’un petit nombre de sub- stances véritablement actives. Ce qu’il faut attribuer d’une part à la difficulté de s'assurer de l’identité des circonstances dans lesquelles on fait usage d’un médicament, et de l’autre à la multitude des suppositions hasardées et si fréquentes jusqu'à l’é- poque où l’on s’est assujetti à suivre, pour les sciences médicales, la marche philosophique adoptée pour l’étude des diverses bran- ches de nos connaissances physiques. Dans la seconde partie, M. Cap définit la matière médicale /a science des médicamens , et il établit trois grandes’ divisions : l’étude du médicament , la connaissance des préparations qu’on lui fait subir, et l'histoire des médications. Les.diverses branches de l’histoire: naturelle fournissent les vrais foudemens de la première de ces trois branches, La seconde est la pharmacie proprement-dite ; elle s'appuie sur les données qu'elle emprunte à toutes les sciences physiques. Quant à l’histoire des médications, elle traite des chan- gemens immédiats que produit le médicament, considéré dans les diverses circonstances où l’on en fait usage, et sous les for- mes variées où on le peut administrer. Dans la dernière section de son Mémoire (l’histoire des médi- cations), l’auteur, ainsi que nous l’avons dit s'arrête à trois chefs principaux. 19, Le médicament considéré comme agent de médication ; 20. la surface sur laquelle on en fait l'application; 30. le trouble que cette application suscite non-seulement dans l’organe qui y est nnmédiatement soumis, mais encore dans toutes les fonctions * de l'économie. Chacun de ces chapitres donne lieu à des dévelop- pemens qu'il faut lire dans le Mémoire qu’une société savante à en quelque sorte adopté, en accordant à l’auteur une médaille d'encouragement. Trirs. 329. SAGGIO GLINICO SULL’10p10, etc. , traduit en anglais sous le ütre : Clinical essay on Iodine, ete., — Essai clinique sur 156 Thérapeutique et Pharmacie. l'Iode et ses diverses préparations ; observations recueillies en 1820 et 1821 à l’école de clinique de Padoue, par le profes- seur Brera , 1 vol. in-8°.; Padoue , 1822. 330. Ossenvarioxs on the remarkable effects of Iodine, etc. : Observations sur les effets remarquables de liode dans le trai- tement du goitre et des scrofules ; par le docteur Corner ,de Genève, traduites en anglais, par J.R. Jogxsox. D. M. in-8°.; Londres. (Medico-Chir. Review, mars 1823, pag. 757.) Le docteur Johnson vient de publier en Angleterre les recher- ches cliniques du professeur Brera , sur l’iode et les trois mé- moires du docteur Coindet. Depuis long-temps nous connais- sons en France l’utile découverte de ce médecin, et l'expérience a déjà confirmé bien des fois l'efficacité de l'iode dans plusieurs maladies ; il paraît qu’en Angleterre on n’a pas encore beaucoup employé cette substance; mais cette traduction va en faire con- naître les propriétés et en répandre l'usage. — Le travail publié par le professeur Brera confirme les résultats déjà obtenus dans le traitement des goitres, et tend à étendre l'emploi de l’iode à un plus grand nombre de maladies que celles indiquées par M. Coindet. Le professeur de Padoue rapporte des observations de carreau , de dysenterie chronique, d’hémoptysie, de phthisie laryngée, de fleurs blanches, de suppréssion de menstrues, de goîtres dont il pense que la guérison a été due à l'usage des pré- parations d'iode. Lorsque les travaux de M. Courtois nous eurent fait connaître l’iode, M. Magendie fut le premier qui dé- termina par des expériences que cette substance n'était pas un poison; le professeur Orfila confirma dans sa Toxicologie ce ré- sultat. Les choses en étaient là quand M. Coindet publia ses inté- ressantes recherches sur les propriétés médicamenteuses de l’iode. Depuis trois ans on à souvent employé avec succès en France et en Suisse ce médicament. MM. de Carro à Vienne, Formey à Berlin, Sacco et Omodei à Milan , Fenolio à Turin, et Brera à Padoue, ont obtenu les mêmes résultats dans les maladies sem- blables qu’ils ont traitées par ce moyen. Le docteur Kennedy, de Glascow, n’a pas obtenu d'heureux résultats de l'emploi de l’iode; mais le docteur Austin de Halse- mere ayant fait des essais comparatifs sur l'emploi de l'éponge brülée et de l'iode, donne de beaucoup la préférence à cette der- nière substance. Enfin le D'. Baron à Londres espère pouvoir arri- + a TE, Thérapeutique et Pharmacie. 197 ver à quelque avantage marqué par l'emploi de ce médicament dans le traitement de la phthisie pulmonaire comme dans d’autres affections tuberculeuses. On peut dire en résumé que les prépa- rations d’iode réussissent mieux que tout autre médicament dans le traitement du goître, qu’elles sont utiles dans les scrofules, que le docteur Coindet et le professeur Brera les regardent comme emménagogues. Quant aux accidens qui suivent l'emploi de l’iode , ils viennent de la manière dont on administre ce mé- dicament ; car la sécrétion de mucus qui a lieu lorsqu'on em- ploie l’iode à l’intérieur est beaucoup moins considérable lors- qu'on emploie l'hydriodate de potasse, et peut même être évitée en l’employant en frictions et en graduant les doses, soit à l’intérieur, soit à l'extérieur, comme on le fait dans un traite- ment mercuriel. L'action de l’iode se prolonge long-temps après qu'on en a cessé l'emploi. Je finirai cet article en ajoutant que dans le rer. cahier (1823) de la Feuille du canton de Vaux, on annonce que M. Zinck a lu à la société cantonnale de Lausanne un mémoire intéressant sur la guérison des tumeurs blanches au moyen de l'iode. L'auteur rapporte deux observations : dans l’une, la tumeur blanche existait à l'articulation du pied gau- che avec la jambe chez une petite fille de 5 ans; dans l’autre c'etait une tumeur du volume d’un œuf que portait sous l’aisselle du bras droit une demoiselle âgée de 27 ans. D.F: 331. À LECTURE IN WHICH THE NATURE AND PROPRIETIES OF OXALIC ACID are contrasted with those of epsom salts. Mé- moire dans lequel la nature et les propriétés de l’acide oxali- que sont mises en parallèle avec celles du sel d’epsom, avec l'indication d'un moyen aussi sûr qu’efficace pour prévenir les conséquences funestes, lorsqu'on emploie l'acide oxalique pour le sel d’epsom, et un examen approfondi des symptômes et du traitement à employer lorsque l'acide oxalique a été intro- duit dans l'estomac ; par R. Venaezes. Londres, 1823.Cal- low et Wilson, pag. 92. (The Month. Cens. n°9. 8, janv. 1823. L'auteur recommande de colorer l'acide oxalique, en le fabri- quant, pour empêcher de le confondre avec le sel d’epsom, recommande la magnésie, la craie et la chaux, pour antidote de l'acide oxalique, et en attendant qu'on puisse se procurer ces substances, du savon dissous dans l’eau et des décoctions de mauve ou de graine de lin. DE: 332. SUR L'EMPLOI DU CARBONATÉ DE FER DANS LE TIC DOULOU-— 195 Thérapeutique et Pharmacie. REUX ; par SrewarT Crawrorp, de Bath. ( London med. and phys. dourn., n°. 288, p. 109.) Dans un cas de tic douloureux chez une dame de 65 ans, l'auteur a mis en usage le carbonate de fer à la dose d'un scru- pule trois fois par jour, qu'il augmenta jusqu'à un gros : au bout de trois semaines la maladie cessa; elle reparut de temps en temps; mais de légères doses du médicament la firent disparaitre promptement. M. Davis a communiqué à l’auteur une observa- tion semblable d’une dame à laquelle il administra de la même maniere le carbonate de fer, et qui fut guérie après quinze jours de traitement. PV 333. SUR L'EMPLOI DU FER DANS LE TIG DOULOUREUX ; par À. Top» Tuaompsow. { Zond. med. and phys. Journ., n°. 288, p- 4rr.) L'auteur rapporte deux observations de cette maladie guérie par le sous-carbonate de fer. Dans la première , il lemploya d’a- bord avec l'extrait de belladone, ensuite seul pour s'assurer de l'effet du médicament. La’ dose fut successivement augmentée depuis huit grains jusqu’à un gros pris trois fois par jour pen- dant six semaines : le malade sortit du dispensaire guéri; quelques semaines après il eut une rechute et reprit le carbonate de fer par doses d’un gros trois fois par jour : après deux mois de ce second traitement , il fut complétement guéri. Dans la deuxième, une femme prit ce médicament pendant dix jours, par doses depuis un scrupule jusqu’à un gros trois fois par jour : elle gué- rit parfaitement. L'auteur dit avoir employé très-souvent ce mé- dicament dans sa pratique particulière, et dans des cas semblables avec le plus grand succès. EAVE 334. OBSERVATION D'UN TIC POULOUREUX guéri par l’usage des purgatifs; par Anprew Wirson. M. D. (Ædimb. med. and surg. Jour., avril 1823.) Le Dr. A. Wilson considère le tic douloureux comme une affection sympathique dont la cause primitive réside dans le canal digestif, et c’est d’après cette vue étiologique qu'il en dirige le traitement. Le malade qui fait le sujet de cette obser- vation souffrait depuis six semaines d’une attaque violente du tic douloureux. Le carbonate de fer à la dose de trois gros par jour n'avait produit aucun soulagement, lorsque étant admis à l'hôpital de M. Wilson, ce médecin administra du calomel et du + Thérapeutique et Pharmacie. 159 tartrate émétique le matin, et de l’opium le soir. Sous l'influence de ce traitement la maladie diminua rapidement, et après un certain temps les douleurs disparurent entièrement. H. E. 335. Osservarions dans lesquelles l'essence de térébenithine à été administrée pour expulser les vers des intestins; par J. KenNepy. (Lond. med. Reposit., février 1823, p. 71.) L'auteur cite cinq cas dans.lesquels plusieurs vers ont été rendus par l'emploi de cette huile. Le premier était celui d’un jeune homme âgé de 16 ans, qui prit une once de ce médica- ment dans une certaine quantité de lait sucré, et une autre dose au bout de quatre heures; le lendemain à six heures du matin il eut une évacuation copieuse dans laquelle il ÿ avait une masse composée de vingt-un lombrics morts; il rendit aussi unegrande quantité d'ascarides. DE: 336. Orservarions sur le sulfate de quinine, la morphine , l'émétine, etc.; par le profes. Marnœts. Arch. gén. de Méd., janvier 1823, p. 127. Extr. des Éphém. de Rome.) Les observations du professeur Mathœæis, qui a eu l'occasion de traiter un grand nombre de fièvres périodiques, viennent à l'appui de celles qui ont été faites par les médecins français sur le sulfate de quinine. Il a été nécessaire de porter la dose de ce médicament depuis 15 jusqu'à 35 grains en deux ou trois jours : trente-un iualades ont été guéris; le type de la fièvre était celui de la tierce simple ou double; mais on n’a point traité de fièvre quarte. Le docteur Mathæis a obtenu avec cette dose de sulfate de quinine, le même effet qu'avec trois ou quatre onces de kina. Deux individus affectés de fièvres compliquées, d'une apparence pernicieuse ou subcontinue , ont été traités avec succès, l’un par le quinquina , l’autre par le sulfate de quinine. L’émétique à la dose de 1 à 4 grains a provoqué des nausées et des vomissemens, La morphine préparée d’après le procédé de M. Robiquet n’a pas produit les effets narcotiques que l’on a observés plusieur s fois en France; l’huile de croton tigliurm,remède indien, à la dose d'une goutte, et même d’une demi-goutte dans une cuillerée de sirop de guimauve, a produit quinze à vingt selles, sans efforts ni douleurs. Nous n'avions point de médicament qui eût une force drastique aussi énergique; nous publions à la suite de cet article un extrait d’une lettre Ga docteur Conwell, qui un des 160 Thérapeutique et Pharmacie. premiers a observé les effets de cette huile sur l’économie ani- male. D. F. 339.ExrRaiT D'UNE LETTRE DE W. E. E. Conwezr, médecin de la compagnie des Indes,à Madras, adressée au conseil des direc- teurs, le 6 avril 1822. (Edimb. med. and surg. jour., page 81, janv. 1823.) M. Conwell pense qu'il est le premier qui ait employé Fhuile de eroton tiglium et envoie au conseil des directeurs de la com- pagnie des Indes une certaine quantité de cette huile pour faire faire des expériences qui confirment la propriété drastique de ce médicament. Cette lettrerenferme une circulaire du D'. Tegart,in- specteur des hôpitaux des Iles sous le vent et des Barbades, dans laquellé il constate les bons effets de l'huile de croton tiglium dans lapoplexie et dans un cas de tic douloureux. L'éditeur du Journal de médecine et de chirurgie d'Édim- bourg ajoute une note dans laquelle, après avoir rappelé que le docteur Ainslie a indiqué dans un ouvrage de matière médicale, publié à Madras en 1813 , l'usage extérieur de l’huile de croton, appelée aussi zew alum unnay, dans les affections rhumatismales, ajoute que le docteur Convwell n’est pas le premier qui ait em- ployé cette préparation à l’intérieur , car il est expressément dit dans l’herbarium Amboinense de Rumphius,publié par Burmann, in-folio, Amsterdam, tomé 4, et apparemment d’après Van Rhecde (Hortus malabaricus, 2°. vol.) : « que l’on commence à » connaître en Europe ces amandes, grana tiglia, dont on » retire par expression une huile qui, prise à la dose d’une goutte » dans du vin des Canaries, est un purgatif usité. » Pour faire connaître à nos lecteurs tout ce qui nous est parve- nu sur l'huile de croton tiglium , nous ajouterons l’analyse de cette huile, faite par le docteur Nimmo. ( Journ. de pharm., mars, p. 119.) Ce médecin a rencontré 45 parties d’un principe âcre, drastique, et 5 d'huile fixe sans propriétés cathartiques. Ce principe âcre , selon M. Virey,a beaucoup d’analogie avec la sub- stance appelée elatin, qu'on retire de lelaterium ; il propose de donner à ce principe âcre lenom de tiglir, etil pense que cette substance existe aussi dans l'huile de pignons d'Inde. {/atropa curcu*.) DE 338. Hurrzanps vorscmLac srarr der blausauer das distilirte wasser der bittern mandeln auzuwenden, etc. Proposition de / ee de on in mn Thérapeutique et Pharmacie. 161, J. Guez. HurELanD, d'employer en médecine, au lieu de l'acide prussique , l'eau distillée d'amandes amères, avec le rapport sur les dernières expériences faites à Florence, par une société de médecins , de chirurgiens et de physiciens, sur l'effet de l'huile essentielle de laurier-cerise. In-8. Berlin ; 1829; Reciner. Nous joignons au titre du mémoire du doct. Hufeland une note sur l’acide hydrocyanique, tirée du Select magazine, parce qu’elle contient le résultat des expériences faites à Florence, 339.DE L’ACIDE HYDROCYANIQUE. On sait que cet acide végétal est un violent poison lorsqu'il est concentré; mais quoique je n’aie pas fait l'expérience, il me semble douteux que le bouchon d’une bouteille remplie de cet acide mis sous le nez d'un gros chien de Terre-Neuve l'ait fait périr aussitôt, comme le rapporte l’auteur de cette note. Cet acide existe, comme on sait:, dans les feuilles du laurier-cerise , et se trouve dans l’eau distillée de cette plante, ainsi que dans l’huile essentielle que l’on en retire. Les Anglais faisaient usage depuis plusieurs années de l’eau distillée de ces feuilles pour donner un parfum agréable à leurs crèmes et à leurs puddings, ainsi qu'à leurs liqueurs. En 1729, une fa- mille irlandaise périt à Dublin pour avoir bu d’une eau-de-vie ainsi mélangée. Dernièrement une dame est morte à Londres aussilôt après avoir bu d’une eau de noyau que l’on avait fait composer avec une quantité de noyaux double de celle qu'on em- ploie ordinairement. ( Select. magaz., n°. 13, janv. 1823, p.35.) Une société de médecins et de naturalistes, à Florence, a fait plusieurs expériences pour déterminer la meilleure manière d'employer en médecine l'acide hydrocyanique, et le résultat de leurs travaux a été que l'huile essentielle de /aurier-cerise est la préparation que l’on doit préférer, vu qu’elle est inaltérable et que l'huile d'olive ou d'amandes est le véhicule qui convient le mieux dans la proportion d'une once pour douze gouttes d’es- sence ; on peut mettre une moins grande quantité d'huile lors- qu'on emploie ce médicament à l'extérieur en frictions. D.F. 340. Sur L’HUILE VOLATILE des amandes amères considérée comme poison; par M. Vocez, de Munich. ( Journ. of Sc., et London med. and phys. Journ., fév. 1823, p. 175.) L'huile volatile d'amandes amères, obtenue par la distillation et purifiée , est incolore et plus pesante que l’eau. Sa saveur est ToweE II. 11 162 Thérapeutique et Pharmacie. extrèmement acide et brülante ; elle se cristallise rapidement par le contact de l'air , et se dissout facilement dans l’alcohol et dans l'éther; elle donne par la combustion une flamme très-brillante qui est accompagnée d'une fumée épaisse. Pour s’assurer si cette huile, séparée de son acide hydrocya- nique, était encore vénéneuse, M. V. en a versé une goutte sur la langue d'un moineau, qui en est mort quelques secondes après dans des convulsions violentes; 4 gouttes ont suffi pour tuer un chien âgé de deux mois. Ainsi cette huile volatile bien purifiée produit sur les animaux des effets délétères semblables à ceux de l’acide hydrocyanique, mais un peu plus faibles. D.F. 341. Métuone pu D. HELzmÉrRicH pour guérir la gale en deux jours, communiquée à la Société de médecine de Paris, par M. Burp1x aîné, membre résidant. (Journ. gén. de méd., de chi- rur., etc., oct. 1822, p. 3; et Bull. de la Soc. méd. d’émul., déc. 1822, p. 219.) Cette méthode , mise en usage avec le plus grand succès , par M. Burdin, consiste en frictions sur tout le corps pendant une de- ini-heure avec une once de la pommade suivante : Prenez soufrelsublimé 2.7 LRU zur. 2 part. Sous- carbonate de potasse.. . ... .. ... Lan: AXOTIGE. ve 25.00, #10 3e SNA ns ne 8 p. On fait quatre frictions en 18 heures, à 6 heures d'intervalle. On commence et on finit le traitement par un bain ordinaire, dans lequel les malades se frottent avec du savon-vert pour net- toyer la peau. Les gales simples, dit M. Burdin, cèdent toutes à un seul trai- tement; les plus rebelles n’en exigent que trois. Pave 342. DE L’'HYDROCLRORE dans le traitement de la rage. Il parait que l’hydrochlore jouit de l’efficacité d’empècher le développement de la rage, et même qu'il détruit eette horrible maladie; c’est du moins ce que nous annonce un journal italien ( Repertorio medico-chirurgico di Torino), quoique plusieurs essais aient été tentés infructueusement en France sur ce sujet. BUS 343. OBSERVATIONS D'UN ICTÈRE AIGU guéri par le tartre éméti- que à hautes doses et quelques sangsues; par le D. Fonra- NEILLES. ( Gaz. de santé.) Thérapeutique et Pharmacie. 165 A la suite d’une suppression des menstrues , Adélaide *** éprouva, le 6 février, des frissons et des douleurs abdominales très-vives. La peau et les sclérotiques se colorérent en jaune, l’u- rine devint safranée ; enfin elle présenta tousles symptômes d'un ictère aigu. M. Fontaneilles fit appliquer 12 sangsues aux cuisses, ce qui produisit un léger soulagement; le lendemain il commenca l'usage du tartre émétique, à la dose de 2 gr. matin et soir; le 8, il doubla la dose de l’émétique, et administra ainsi 22 gr. de ce médicament en 4 jours ; le 9, la douleur et la fièvre avaient disparu, et la couleur de la peau était presque naturelle; enfin, 8 jours après l’apparition de l’ictère, il ne restait aucune trace de cette maladie. L’auteur fait remarquer que les premières doses d’émétique produisent des vomissemens, que ce phénomène n’a pas lieu durant le coùrs de la maladie, quoiqu’on augmenté la dose de l’'émétique, mäis qu'il se manifeste de nouveau vers la convalescence. H. FE. 344. OBSERVATION D'UN GROUP vaincu par des saignées locales et de fortes doses d’émétique ; par le D: FoxranæiLzes. ( Rev, méd. ; fév. 1823.) Cé médecin, qui est élève de Rasori, réformateur de la méde- cine italienne, cherche à répandre, par des faits pratiques, la doctrine du Controstimulisme. L'émétique, l'acide prussique, la gomme gutte , etc., sont considérés comme des moyens propres à guérir les inflammations: On voit que ce système est la contre- partie de celui de M. Broussais. Au. D: 345. SuR L'EMPLOI DU TARTRATE DE SOUDE et du sulfate de po- tasse dans les maladies de la membrane muqueuse de l'estomac et des intestins; par Ch. WaLLer, esq. (Lond:med. and phys. Journ., fév. 1823, p. 122.) L'auteur rapporte neuf observations de différentes maladies du canal intestinal dans lesquelles le tartrate de soude et le sul- fate de potasse lui ont parfaitement réussi. Dans les deux pre- mieres, les malades éprouvaient des douleurs vives à l'estomac et des vomissemens continuels : tartrate de soude de 3 8 à Di trois ou quatre fois par jour. Dans les suivantes, coliques vio- lentes, ténesmes, diarrhées; ou constipation, évacuations san- guinolentes, etc, : sulfate de potasse , depuis 8 $ à5 j trois fois par jour. La maladie à cessé en deux ou trois jours äu plus. P.V. 164 Thérapeutique et Pharmacie. 346. Empoisonnement par le laudanum ; guéri par la saignée; par M. Ross, (Edinb. med. and surg. Journ., avril.) Un marin ayant résolu de se suicider avala deux onces de lau- danum ; bientôt après il présenta tous les symptômes d’un coma profond ; on lui administra des émétiques, on le secoua presque continuellement pour empècher l'insensibilité complète, etc.; ces moyens n'empéchèrent pas le coma et tous les signes d’une com- pression centrale d'augmenter considérablement; on lui fit alors une saignée de 16 onces, à la suite de laquelle les symptômes de l’'empoisonnement diminuèrent rapidement, et bientôt disparu- rent complétement. HE 347. Tne LONDON DISPENSATORY. Pharmacopée de Londres, revue et corrigée sur la dernière édition des pharmacopées de Londres et d'Édimbourg, par Anrony Tonp. Tmomsow, F. L. S.; 3°. éd. , un fort vol. in-8°. cart. Prix, 15 sh. Lon- dres ; Longmann. Cet ouvrage se compose, 10. d’un traité élémentaire de phar- macie ; 2°. de la description des substances qui font partie de la matière médicale, avec les analyses et leurs propriétés médi- cinales; 30. les préparations pharmaceutiques des colléges de médecine de Londres, d'Édimbourg et de Dublin. L'ensemble de l'ouvrage offre un abrégé substantiel de matière médicale , de pharmacie et de thérapeutique. On y a joint des tables de matières fort utiles et des planches pour faciliter l’expli- cation des procédés pharmaceutiques et les descriptions des appareils chimiques. DE: 348. Tue PnarmacorEtA OF THE UNITED-STATES of America. La Pharmacopée des États-Unis d'Amérique; publiée par les So- ciétés et les colléges de médecine. In-8 ; Boston; 1820. Un ouvrage de cette nature, dont l'importance est générale- ment reconnue, se refuse à toute espèce d'analyse: ainsi nous nous bornerons à dire que les poids employés en Amérique sont les mêmes que ceux des Anglais; la livre est divisée en 12 onces, le scrupule en 20 grains; 3 scrupules forment une drachme, et 8 drachmes une once. Les formules sont disposées sous plusieurs titres, et rangées par ordre alphabétique. Elles sont, en général, les mêmes que celles des pharmacopées anglaises , et sont rédigées en anglais et en latin. Il y en a cependant quelques-unes qui sont propres aux he Thérapeutique et Pharmacie. 165 médecins américains. Un assez grand nombre de substances mé- dicinales employées en Europe sont remplacées dans cette phar- macopée par d'autres qui sont propres au pays. Ainsi on em- ploie la lytta vittata, au lieu de notre cantharide ; la cassia marylandica,au lieu du séné, etc.,ete. (Journ. de pharm., mars 1823, p. 119.) PV: 349. M. John D. Hunrer, de New-York, va publier inces- samment, sous le titre de Mœurs et Coutumes des tribus indien nes situées à l'ouest du Mississipt, un ouvrage qui renferme des détails sur le sol, le climat, les végétaux de ce pays, et sur la matière médicale des Indiens, avec l’histoire de la vie de l’auteur pendant un séjour de plusieurs années parmi eux. D.F. 350. ForMULAIRE DE MonrrEcriER, ou Recueil des principales formules magistrales et officinales tirées des différens ouvra- ges et dela pratique des médecins, chirurgiens et pharma- ciens de Montpellier ; contenant le mode d'administration de plusieurs nouveaux médicamens, et précédé d’un tableau de de matière médicale, par Bontes pharmacien, ete. 1 vol. in-18. de 400 p. Prix, 3 fr. La pratique renommée des médecins de Montpellier suffit pour recommander ce formulaire dans lequel l’auteur a indiqué les préparations d’or du doct. Chrétien , et les procédés à suivre pour les obtenir. Mais il se trouve dans cet ouvrage des formules que nous n’osons qualifier, telles que celle d’une poudre cépha- lique qui convient pour faire couler par le nez les eaux qui pro- duisent l'hydrocéphale ; un remède contre la hernie étranglée ; un autre contre la bile, composé de pois chiches et de magnésie, plusieurs préparations contre le lait : enfin quelques formules particulières à l’auteur, qui ne donnent pas de ses connais- sances médicales une idée sans doute exacte. Les formules les plus rationnelles que contient cet ouvrage sont tirées de l'excellent formulaire de médicamens nouveaux, de M. Magendie, que M. B. ne cite cependant pas..…, tandis qu'il rappelle les noms quelque- fois très-peu connus des inventeurs des préparations singulières dont nous avons donné quelques exemples. La négligence ou le zèle pour les citations vont si loin dans l'ouvrage de M. B., qu'il attribue à un professeur de Montpellier des formules qui appartiennent au laborieux physiologiste que nous avons cité. D'E 166 Art vétérinaire. 351, Fonuucaine Des Horrriux DE Pans, 1 vol. in-12 de 450 p. Prix, 3 f. 5o c., et 4 f. par la poste, Paris; 1823; Béchet jeune. 352. SCHEIKUNDIGE VERHANDELING OVER DE CHINCONINE AND QUININE. Traité chimique de la cénchonine et de la quinine, comprenant leurs diverses préparations, combinaisons et pro- priétés médicinales, par S. Srnarinen, doc, méd. et phar- macien , in-8°. Groningue; 1829; Oomkens. 353. Venserenne bereiding vande kinaloogzoaten, Préparation des sels de quinine perfectionnée, avec des observations sur l’action du quinquina dans les fièvres continues et intermit- tentes; par G. J. Nirowenuuxs. Amsterdam; J. Vander Hey en Zoon. 354. Nore sur l’emploi pharmaceutique de la matière nacrée de l'ablette; par M. MH. Croquer. ( Pull, de la Soc, philom., mars 1823.) M. H. Cloquet dit qu’en suspendant l'essence d'Orient ( ma- tière qui se fabrique à Paris pour imiter les perles fines ) dans un solutum tiède d’ichtyocolle, auquel on ajoute en même temps une certaine quantité d’un savonule ammoniacal fait de préfé- rence avec les huiles volatiles de girofle et de succin, ou avec le beurre de noix de muscade, on obtient une liqueur qui couvre d’un vernis nacré les corps que l’on y plonge, et pourrait servir déguiser l'aspect dégoûtant de certains suppositoires. D.F. ART VÉTÉRINAIRE. 355, NoricE SUR QUELQUES RACES DE CHEVAUX, sur les haras et les remontes dans l'empire d'Autriche. Par M. Huzan» fils. in-8°. de 58 pages. Paris; 1823; Mme, Huzard. Le cheval étant un des grands moyens de richesse des peu- ples, surtout des peuples de l'Europe, son éducation devient un objet intéressant d'économie publique. Le but de cette notice , en faisant voir ce qui existe chez une nation voisine , est d'aider à trouver les sources de la richesse dans ce genre de produit. L'ouvrage se compose de trois chapitres et commence par quel- ques idées préliminaires dans lesquelles l'auteur définit ce que l’on doit entendre par races et sous-races de chevaux. Dans le premier chapitre , il parle de quelques races de che- Art veterinaire. 167 vaux communs, de ceux de Moravie et de Bohème, de la race de trait de Salzburg, de la race de trait desmontagnes d'Autriche, et enfin de la petite race plus commune dans les provinces de l’est de l'empire et qu'il appelle race hongroise. Dans le second chapitre , il est parlé des chevaux de races no- bles qu'on élève dans les haras particuliers. On y trouve des données sur la manière dont ces haras sont conduits, et ensuite la description de quelques-unes des races qu'on y remarque : les haras particuliers de l’empereur , étant les plus importans à connaitre y occupent le premier rang. Les haras de l’état forment le sujet du troisième chapitre ; ils sont avecles dépôts d’étalons et les dépôts de remontes compris dans une division de la chancellerie de la guerre, qu’on appelle Kemuntirung- Departement. L'auteur donne les bases principales de leur organisation et termine sa notice parles avantages que cel- Le organisation présente à l'empire et dont le principal est d’avoir diminué la nécessité d'acheter des chevaux de guerre à l'étranger. H. F. 356. Mémoires sur l'éducation, les maladies, l'engrais et emploi du porc; par Erik Visorc , professeur et chef de l'École royale vétérinaire de Copenhague; et par Youxe, fer- mier dans le comté de Suffolk en Angleterre; in-8. de 264 P. avec 3 pl. Prix, 4 fr. Paris; 1823; Me, Huzard. Cet ouvrage se compose de deux mémoires : le premier a été couronné par la Société d'agriculture de la Seine, dans sa séance publique du 26 brumaire an 14 (17 novembre 180 ) ; le second à remporté un prix proposé par la Société d'encouragement pour les arts, manufactures et commerce de Londres. Le TeURe celui de M. Erik Viborg, est divisé en six sections dont les sujets sont les suivans : 1re, sect., des différentes espèces et races de porcs ; 2°., de l'éducation des pores ; 3e. des substances alimen- taires et médicales convenables ou nuisibles aux porcs; 4°., de l'engrais des pores ; be., des maladies des pores; 6°., de l'emploi économique du porc. Comme on voit, ce mémoire est un traité complet, étendu et raisonné sur le porc. Il a été rédigé par l’auteur pour rempor- Ler un prix proposé sur cet objet par la Société d'agriculture du département de la Seine, et s’il n’a pas rempli en totalité le but de la société , il l'a rempli assez pour mériter une partie du prix 168 Art vétérinaire. et pourètre jugé digne d'entrer dans la collection de ses mémoires. Quelques sujets sont en effet parfaitement bien traités; tels sont entre autres ceux des deux premières sections. Les maladies de l'animal y sont décrites très-au long ; mais on voit que, par rap- port à quelques-unes , la théorie est venue au secours de la pratique. La 6°. section , par les matières qu’elle traite, devient de la plus grande importance pour les personnes qui se livrent à l'éducation du porc. Dans son travail, M. Erik Viborg dit tout ce qu'il a appris sur le pore ; mais il ne s'occupe pas assez à considérer les avan- tiges qu'on peut retirer en agriculture de son éducation. M. Young s'est beaucoup plus occupé de cet objet, et son ou- vrage, composé de deux articles , l’un sur l'entretien des porcs, l’autre sur la manière de les engraisser , ne contient presque que des expériences comparatives sur les substances qui peuvent ser- vir à ces deux objets de la manière la plus avantageuse et la plus économique pour le cultivateur; l'ouvrage est donc tout prati- que. Il fait voir comment il faut calculer en économie agricole pour se rendre compte de toutes ses dépenses, et par consé- quent de ses bénéfices, et il est réellement précieux. C'est un excellent complément de l’autre mémoire, qui n’a été publié nulle part en francais, et qui ne peut que gagner à être connu. Pour rendre l'ouvrage plus intéressant, l’éditeur y a ajouté deux figures représentant deux races de pores , une race chinoise et une race anglaise : elles sont assez bonnes, meilleures même que tout ce qui a été fait dans ce genre en France, la race an- glaise surtout. Cette dernière figure a l'avantage de montrer aux yeux quelle est la conformation qu'on doit préférer dans l’ani- mal. La troisième planche donne la figure, au trait seulement, de quelques instrumens décrits dans le mémoire de M. Erik Vi- borg. HR 357. MATTER OF FARCY AND GLANDERS identical contagion, etc. Identité de la contagion du farcin et de la morve sur homme, et y produisant les mêmes effets par l’inoculation. ( Edinb. med. and surg. Journ., 1823, p. 155.) L'auteur rapporte deux faits d’après lesquels il paraît qu'un vétérinaire de Londres et un autre homme ont contracté une maladie très-grave, puisque le premier en est mort, pour avoir touché des chevaux affectés de farcin. Comme on a inoculé un St ne nue de Agriculture, économie rur. et dom. 169 âne à la jambe avec la matière qui découlait du bras ulcéré du second malade; comme cet âne a eu d’abord cette jambe affec- tée d’une maladie qui paraissait le farcin, et qu’ensuite l’animal devenu morveux est mort, et a présenté , à l'ouverture, l’ul- cération de la cloison cartilagineuse du nez , l’auteur paraît en conclure que la matière de la morve et du farcin peuvent pro- duire la même contagion. Déjà plusieurs vétérinaires francais regardent le farcin et la morve comme des variétés de la méme maladie; ce qu'il y a de bien certain, c’est que souvent elles se compliquent l’une par autre , et que le farcin se termine bien souvent aussi par la morve et la mort. H.F. 358. Exposé de quelques circonstances qui ont précédé et suivi linoculation du claveau sur le troupeau de la ferme royale de Rambouillet; par Z. H. Hourr, ex-vétérinaire de cet établis- sement. In-8 d’une f. Rambouillet ; Leroux-Faguet. 359. ABaNDLUNG von den ansteekenden Krankheïten der Schaafe. Traité des maladies contagieuses des brebis. Trad. du fran- çcais de GasPaRiN, par J. F. NiEmanNN. In-8 , avec fig. color. Prix, 21 gr. Halle; 1822; Hemmerde. 360. TRATTATO DELLE MALATTIE DEGLI UCCELLI, ete. Traité des maladies des oiseaux et des diverses manières de les gué- rir; par L. Bossr. In-8 avec pl. Milan; 1822; Sivestri. » chutes d’eau; dessous le canal sont situées 7 rigoles de bois, pour amener l’eau des ruisseaux situés au-dessous de son niveau; on compte 15 ponts de bois qui le traversent; il rap- porte par an 40,000 Rxd. de revenu net. L'ouvrage contient les détails les plus intéressans sur la construction de ce canal, et les diverses améliorations qui y ont été faites. 48r. Dans le semestre d'été de 1822, l’université de Berlin comptait 1,182 élèves, sur lesquels 109 étrangers; 227 suivaient le cours de théologie protestante; 411 élèves s’'appliquaient à la jurisprudence; 370, à la médecine; et 174, aux sciences philo- sophiques et philologiques. Voici, pendant le même semestre, la situation des autres universités du royaume : Bonn a eu 57x étudians , dont 80 étrangers, répartis entre les diverses facultés, comme il suit : théologie 11, jurisprudence 206, médecine 130, philosophie et philologie 84. Breslau a eu 539 élèves, dont 60 étrangers; 231 en théologie, 159 en jurisprudence, 46 en méde- cine, 100 en philosophie et en philologie. L'université de Halle , sur 866 élèves, comptait 147 étrangers; 54o étudiant la théolo- gie, 198 la jurisprudence, 7 73 la médecine, 5o la philosophie et la philologie. Celle de Kæœnisberg n'avait que 259 élèves, dont 29 étrangers ; 54 appartenaient à la théologie, 9 à la jurispru- dence, 20 à la médecine, 60 à la philosophie et à la philologie. On ne connait point la situation de l’université de Greisswalde , on en craint même la suppression. Il résulte des indications que nous venons de donner, qu’en 1822 la Prusse comptait en tout 1,236 élèves en théologie (sur ce nombre, 193 seulement sont catholiques), 1,069 en jurisprudence , 64/ en médecine, 468 en philosophie et philologie. On peut ajouter à cela, et dans les et Statistique. 213 mêmes proportions, le peu d'élèves que l’université de Greiss- walde a réunis. ( Rev. encycl., mars 1823, p. 659.) 482. STATISTIK DER MILITAR GRANZE, etc. Statistique de la fron- tière militaire. de l’empire autrichien. Essai par Ch. Bern. Noble de Hrerzincer. Ie. Part., 1'e. division; in-8 de 476 ps; Vienne, 18202. La première partie de cet ouvrage, très-estimée, a déjà été publiée, et les journaux d'Allemagne en ont rendu un compte avantageux. Dans cette seconde partie, l’auteur s’occupe unique- ment de la statistique des frontières militaires : il considère 1°. la production; 2°, l’industrie. Dans la partie qui traite de la pro- duction, on voit que les frontières militaires comprenaient , en 1817, 1,474,370 arpens en champs, 539,866 en prairies , 68,148 e2 jardins, 46,991 en vignobles , 860,516 enpäturages, 2,674,822 en forêts ; le bétail s'élevait à 215,766 bœufs, 241,006 vaches , 649,389 moutons, 93,084 boues, 399,069 cochons, et 103,416 ruches; on y comptait 173,432 chevaux. Tout ce qui est relatif à l’économie rurale, au revenu des terres, aux fruits, au jardi- nage, aux plantes du commerce, aux vins, et'aux forêts, est très- intéressant. Dans la partie consacrée à l’industrie, on voit qu'il y avait, en 1817, 7,413 maitres avec 1,000 compagnons et ap- prentis, pour les métiers et fabriques. Il y a 3, verreries sur toute la frontière; enfin, les productions du pays rapportent 64,448,252 + fL; les métiers et fabriques, 8,000,000; et le com- merce, 2,400,300 fl. (Weimar’s Alle. Geog. Eph., XI B.,ILI st. 1823, p. 317.) 483. D'après un calcul assez vraisemblable, la récolte des vins dans les États autrichiens, s'élève annuellement dans les bonnes années à 66,000,000 Eimer, dont 5g millions sont con- sommés dans le pays; le vin qui s’exporte à l'étranger rapporte 79,000,000 de florins par an; la consommation dans la seule ville de Vienne s'élève à 64,000 Eimer par mois. Il y a en tout 200 milles carrés de terrains plantés de vignes, ce qui fait la 53e. partie du territoire, qui est de 12,056 milles carrés. (Wei- mars Alg.geog. Ephem. 1823, XI B. III st. p. 355.) B. 484. WIEN UND DESSEN UMGE BUGEN, OU Description äe Vienne et de ses environs; par Jack , bibliothécaire à Bamberg. In-8 avec 12 pi. Prix, 2 rxd. 6 gr. Weimar ; 1822 ; Bureau d'in- dustrie. 214 Géographie 435. ConsranNTINopoLis UND Boos SPHOROS, etc.,ou Description topographique ét historique du Bosphôre ; par Jos. von Ham- MER, 2 vol. in-8. Pesth; 1822. Cette description historique et topographique de Constanti- nople et du Bosphore, par M. de Hammer, bibliothécaire de la bibliothéque impériale de Vienne , est accompagnée de 120 in- scriptions grecques, latines, arabes, persanes et turques, et du plan de la ville de Constantinople. Cet ouvrage renferme aussi une immense multitude de détails topographiques qui en font un ouvrage complet. Le premier volume est consacré à la des- cription de Constantinople, le second à ses faubourgs et aux deux rives du Bosphore jusqu’à l’entrée de la Mer-Noire. L’au- teur expose aussi tout ce qui est relatif au climat, aux variations de l'atmosphère, aux tremblemens de terre, à la conduite et à la distribution des eaux, à l’approvisionnement de la ville, au débit des denrées de première nécessité, à la marine, à la guerre et aux fortifications. L'analyse de cet ouvrage, insérée dans le Journal des savans par M. Silvestre de Sacy , en donne une idée très-avantageuse, et la réputation de l’auteur est aussi une ga- rantie de son exactitude. W. 486. GEGENWAERTIGER ZUSTAND DER TURREI, etc. État actuel de ia Turquie, principalement de Constantinople, sous le rap- port topographique , moral, religieux et mercantile ; traduc- tion du francais de Cn. Perrusier, par Bercx. In-8 avec 12 pl. et le plan de Constantinople. Prix, 4 rxd. Leipsick ; 1822; Bureau d'industrie. 487. CONSTANTINOPEL UND DIE DARDANELLEN. Description his- torique, statistique et topographique de Constantinople et des Dardanelles , avec pl. ét cartes; 2e. édit., in-8. Prix, 1 rxd. 8 gr. Leipsick; 1822; Wos. 488. TascHENBUCH DER GESCHIGHTE DES GRIECHISCHEN VOLRKS, c’est-à-dire, Manuél historique relatif à la nation grecque, avec la constitution actuelle, et d’autres pièces; première an- née, avec des vues lithographiées et une carte; petit in-8., vi et 162 pag. de texte, et r07 de pièces officielles. Heidelberg; 1823; chez Winter. \ Après un tableau rapide de l’histoire ancienne et moderne de la Grèce, objets qui ne sont point de notre ressort, on trouve un morceau sur le jugement qu'il convient de porter des Grecs et Statistique. 215 actuels, morceau écrit par un d’eux nommé Xanthos, qui étudie la médecine à Heidelberg; il expose comment, après deux cents ans d’un sommeil total, les sciences mathématiques et physiques se réveillèrent dans la Grèce, où elles furent introduites par la voie de Venise et de Janina. Les Grecs s’y livrent avec ardeur ; ils disaient, et ils disent encore dans leur langue : M9 Joapuara, dx x yo avfpwros, je m’adonne à l'étude afin de devenir un homme. Ce proverbe n'est-il pas honorable pour le peuple chez lequel il est en usage ? C. M. 489. Osservarions sur La GRÈèCE, par M.Hucner.(Phëlos.Journ., n°. 15, janv. 1823, p. 206.) L'auteur a trouvé dans les environs de Pollina (l’ancienne Appollonia), dans l’Albanie, un endroit désert où la surface de la terre présente des fentes d’où sort une vapeur empyreuma- tique inflammable, et que le contact d’une bougie allumée fait brûler pendant quelque temps. Il pense que les mines voisines peuvent avoir appartenu à l’oracle dont il est question dans Dion Cassius x11, 45. Les environs renferment une grande quantité de poix minérale. Dans les autres lieux sacrés de la Grèce, tels que Delphes et Dodone, il n’y a aucune trace de ces vapeurs miné- rales employées dans la manifestation des oracles. Sur les som- mets du mont Parnasse, où existent encore les restes du temple de Delphes, on a bouché les trous (foramina) célèbres , où l’a- cide carbonique s’exhalait de la pierre calcaire; et à la place des sources de Dodona, d’où sortait le gaz inflammable, on ne trouve aujourd'hui près de Janina que des lieux marécageux qui environnent les ruines du temple. L'eau de l'Achéron des Grecs (appelé maintenant Salt) n’est plus amère, mais fraiche et agréable; elle ne devient stagnante qu’à l'endroit où elle recoit le Cocyte bourbeux (le Baba moderne ). Ces eaux stagnantes répandent un air malsain, et qui est la cause de la pâleur que l’on remarque sur la figure des Persans albaniens de la plaine de l'Hanari. 490. AN HISTORICAL AND TOPOGRAPHICAL, Essay upon the Is- lands of Corfu, etc., ou Essai historique des îles de Corfou, Leucadie, Céphalonie , Itaque et Zante, avec des remarques sur le caractère, les mœurs et les usages des Grecs ioniens; descriptions des lieux et restes d’antiquités que l’on y a décou- verts; réflexions sur les mines des Cyclopes, avec des cartes 216 Géographie et des esquisses; par W. Goopissow, chirurgien assistant du 72°. régiment de S. M. In-8. Prix : 12 sh. Londres; J.-G. Un- derwood. 491. TABLEAU TOPOGRAPHIQUE et historique de l'ile d'Ischia , de Vandotena, du cap de Misène, du mont Pausilippe , etc. In-8. Naples; 1822; Gorcelli. 492. VESTIGES OF ANCIENT MANNERS, etc. Vestiges desmœurs et usages anciens que l’on trouve dans l'Italie et la Sicile mo-, dernes; par le rév. J.-J. Brun. In-8. Prix : 9 £ sh. 493. VERONA UND DESSEN UMGEBUNGEN , ou Description de Vé- rone et de ses environs; par Jacx , bibliothécaire à Bamberg. - In-8.; avec le plan de la ville. Prix : 21 gr. Weimar ; 1823; bureau d'industrie. Les curiosités les plus remarquables de Vérone sont : l’ancien amphithéâtre romain sur la place de Bra; cet édifice a 1331 pieds de circonférence; plusieurs bibliothéques, dont la princi- pale est celle du chapitre, qui contient cinq cent quarante- trois manuscrits grecs et latins fort précieux ; plusieurs cabinets d’antiquités et de médailles ; une galerie publique de tableaux, et quatre-vingt-quinze galeries appartenant à des particuliers; neuf cabinets d'histoire naturelle; des instituts de médecine, de ma- thématiques, d'économie rurale ; le lycée; le gymnase; le jardin botanique , etc. La population de la ville est de quarante-six mille six cent quatre-vingts habitans. (/ourn. gén. de la litt. étr., janv. 1823, p.11.) 494. GÉocrarwiE physique et politique de F'EsPAGNE et du PorTuGaL, suivie d’un itinéraire détaillé de ces deux rOYau- mes; par Don Isidore AnrizLow; traduite de l'Espagnol sur la dernière édition. In-8. de xv et 238 pag., suivi d’un itiné- raire de 160 pag. Prix: 6 fr. Paris; 1823; Piquet, Kilian. Cette géographie , estimée des nationaux et des étrangers, nous a paru traduite avec exactitude et intelligence ; assez rare dans le reste de l'Europe, où elle est peu connue, nous croyons devoir donner un apercu de la marche que l’auteur a suivi. + Dans l'avertissement des éditeurs de cette traduction, on trouve la liste des ouvrages et des cartes qu’Antillon a consultés pour la description de l'Espagne et du Portugal; puis une table des longitudes et latitudes rapportées au méridien de Paris, de et S tatistique. 217 quatre-vingt-neuf lieux différens ; une autre des latitudes d’une vingtaine d'autres lieux, dont les longitudes ne sont pas encore bien connues; enfin on donne, d’après Antillon , une très-courte description de Madrid, d’où le lecteur est supposé partir pour visiter les deux royaumes, Antillon commence par la nouvelle Castille, et traite succes- sivement des diverses provinces de l'Espagne dans des chapitres distincts; dans le 11°. il donne une table de la superficie et de la population de chacune d'elles, et une idée succincte des productions, des arts, du commerce, de la littérature , du gou- vernement , de l’administration et des forces militaires de l'Espagne, d’une manière sommaire, et en résumant ce qu’il a exposé en décrivant chacune des provinces; il passe ensuite au royaume de Portugal, qu’il traite de la même manière. Dans les deux derniers chapitres, Antillon donne la géo- graphie ancienne de la péninsule; puis des considérations géné- rales sur son étendue, sa superficie, ses côtes, ses montagnes et ses rivières. Ce chapitre est surtout fort intéressant par les ren- seignemens précis qu'il offre sur la géographie physique &e cette péninsule. Dans deux supplémens il décrit les établissemens es- pagnols sur la côte septentrionale d'Afrique et les îles Canaries : des notes curieuses et instructives sont répandues dans cet ou- vrage très-bien fait, plein de vues importantes, et remarquable par sa concision. L'itinéraire de l'Espagne et du Portugal, qui termine l’ou- vrage, est fait avec beaucoup de soin ; il indique toutes les rou- tes et les endroits qu’elles traversent , en en marquant la distance en lieue d'Espagne de vingt au degré, qui équivaut à une lieue un quart de France. Cet itinéraire a été emprunté plusieurs fois pour divers ouvrages publiés lors de la dernière guerre. NE. 495. THÉATRE DE LA GUERRE, ou Tableau de l'Espagne ; apercu géographique, population, mœurs , usages, fanatisme, esprit national, guérillas, miquelets, courses de taureaux , cortès, couvens, antiquités moresques, anecdotes, etc. ; par P. C*** et Cu. N. In-18 de 9f. Paris; Nadau. « 496. D’aprèsun rapportprésenté aux cortès portugaises, il parait que le Portugal compte 3,175,000 habitans en Europe; la dette publique s'élève à 240,000,000 ; il y a 60,000 hommes sous les armes ; la marine consiste en quatre vaisseaux de ligne et neuf 218 Géographie frégates. On compte au Brésil 3,617,000 habitans, parmn les- quels 843,000 blancs. Les revenus du Portugal se montent à 44,250,000 liv., et les dépenses à 51,000,000. ( Weünars. Allg. Geor. Ephem. XI. B. II f., st. 1823, p. 337.) 497. Pèeme pu corarr. Cette pêche, sur les côtes de Barba- rie, se divise selon la saison pendant laquelle elle a lieu, en pé- che d’été et pèche d’hiver. En 1821 , la pêche pendant la saison d’été( du 11. avril au 1er. octobre) a été exploitée par 30 bar- ques francaises, 70 sardes , 39 toscanes, 83 napolitaines et 19 siciliennes. Ces 241 barques ont pris 44,200 livres de corail de la valeur approximative de 463,000 piastres fortes, ou 2,400,000 francs. Ces 241 bâtimens portaient 2,274 hommes , et jaugeaient ensemble 2,023 tonneaux. La péche, pendant la saison d'hiver, a été exploitée par 3 _ barques françaises d’Ajacio , montée chacune de 9 hommes d’é- quipage ; cette pêche a produit 686 livres de corail. L’exploita- tion s’est étendue depuis Caletraverre, en deca du cap Rose, jusqu’au cap Roux. Les pêcheurs ont abandonné le golfe de Bone et celui de Nora.( Annales de Find. rat. et étr., n°. 37, janv. 1823 , pag. 111.) 498. STATE OF THE CAPE OF GOOD Hope 1N 1822. État du Cap de Bonne-Espérance en 1822, ou Description authen- tique des établissemens publics du gouvernement civil et mu- nicipal; par H. T. CorEsrooke. Londres. 499. Corontre DE Size. La baie de Lagoa attire l'attention des nombreux colons qui partent d'Angleterre avec le but de former des établissemens dans le midi de l'Afrique. Déjà cinq cents familles se sont fixées entre la rivière des Boshimans et la grande rivière , à cent milles de distance de cette baie. M. Schaw, missionnaire, regarde cet établissement comme la clef de la Ca- frerie. « Nous habitons, dit-il, une vallée délicieuse qu’arrose la rivière du Bosque, sur les bords de laquelle sont construites nos maisons. Chacun a un jardin qui s'étend jusqu’à la rivière; le village en est moins régulier; mais cette irrégularité même n'est pas sans agrément. Notre établissement s'appelle Salem , c'est- a-dire Paix. » ( Journ. des voyages, janv. 1823, p. 144.) boo. AIracx PERsICx descriptio , quam ex codicis mss. arabicis Bibl. Lugd. Bat. edidit, versione latinà et annotatione criticà instruxit P. J. Vyrennroëk. Prœmissa est dissertatio de et Statistique. 219 Iun. HaukaLi geographi codice. Lugduno-Batavo. In-4. Prix, 16 fr. Lugd.-Bat. ; 1822; Luchtmans. bor. SKETCHES OF FIELD SPORTS AS FOLLOWED, elc. , ou Esquisse des amusemens champêtres des naturels de l'Inde; avec des observations sur les animaux; suivi d’un précis de quelques usages des habitans et des productions du pays, et de plu- sieurs anecdotes. Description de l’art d'attraper les serpens , etc., etc. Par D. Jonxsow, ancien chirurgien au service de la compagnie des Indes orientales, etc. Prix, 8 sh.in-8. Londres; Longman. 5o2. Le capitaine J. BerHam a apporté de Madras une col- lection de curiosités qui font connaitre les mœurs et l’état des sciences chez les naturels de l’Inde : elles consistent en instrumens d'agriculture, voitures, bateaux de masulah, cattimarons, in- strumens de musique et machines de guerre, collections de des- sins des costumes des diverses castes, figures peintes et décou- pées des divers métiers, divinités de l’Inde, poids du Pégu, ornemens de femmes, quelques manuscrits précieux, quelques anciennes monnaies et autres curiosités; le tout formant un Mu- séum asiatique qu'il se propose, à ce que nous espérons, de faire voir au public. 11 a aussi rapporté un cosmorama indien consi- stant en 104 dessins historiques, extrêmement curieux. (New monthly magaz., n°.26, janv. 1823, sup. hist. , p. 89.) 503. SourGE D'EAU CHAUDE près Monghyr.( 4siatic journ., n°. 85 , p. 8.) Le Seetacoond, ou source d’eau chaude , près Monghyr, est certainement une des curiosités naturelles les plus remarquables des rives du Gange. Sa situation au fond d’une chaine de mon- tagnes rocailieuses, sa température élevée, la pureté de ses eaux, gt sa proximité du fleuve ,engagent l'étranger à arrêter sa navigation et à débarquer pour l’examiner; c’est une source d’eau chaude dont les vertus médicales ont une grande réputa- tion dans toute l'Inde; il se dégage de cette eau un gaz qui pa- rait être de l'azote semblable à celui des eaux de Buxton en An- gleterre ; la température de cette source est uniforme et de 140° de Farenheit; tandis que les sources d’eau froide environ- nantes ne marquent que 79°, et que l'atmosphère est à un degré ou deux de plus. La chaleur de la source ne peut être supportée en y plongeant à main, et cette chaleur se conserve au point 220 Géographie qu’à 150 yards le ruisseau qui en découle n’a que quinze degrés de température de moins. 504. REVUE OÙ INSPECTION DE SIRGOOsAH. On dit que des ordres viennent d’être donnés pour créer un établissement dans le dessein d'examiner et d’inspecter la province de Sirgoojah. Ce pays nous est peu connu; mais les personnes qui l’ont visité disent qu’il contient des terres hautes et des plaines appelées Myn Pat ,outre les sources de plusieurs rivières considérables dont le Hudsoo est le plus important. La province dont il s’agit ren- ferme, dit-on, aussi des beaux vallons romantiques, tandis que la partie mentionnée ci-dessus (le Myn Pat ) offre une très-grande variété à l'égard du sol et du climat. Le district de Mohrce, par- tie de Sirgoojah, est important sous les rapports militaires, puis- qu'il domine le défilé unique appelé Push 100, et qui conduit de ce côté-là aux provinces appartenant à la compagnie des Indes orientales. ( 4siatic journ., n°. 85, p. 62.) 505. A vIEW OF THE AGRICULTURAL , etc. Vue des intérêts agri- coles, commerciaux et financiers de l’ile de Ceylan, avec un appendice contenant queiques-unes des principales lois et usages des Candiens; plus une table des importations et expor- tations , règlemens des ports, tableau des revenus publics et des dépenses; par A. BErroracctr, auditeur général; avec une carte de l’ile, dressée à Colombo d’après les derniers arpen- tages, par le capitaine SCHNEIDER , ingénieur de Ceylan. Un gros vol. in-8. Prix, 15 sh. Londres ; Kingsburg. 506. ComMMERCE DE PEAUX AVEC LA CHINE. — Des iles dé- signées sous le nom de Crozat, gisent beaucoup plus au sud que celles de Tristan-d'Acunha; elles sont visitées depuis environ quinze ans par les æavires des États-Unis, et semblent peu con- nues du commerce francais. On assure qu’elles sont mal indi- quées dans les meilleures cartes; que la position de plusieurs d’entr'elles est incertaine, et qu’on ne peut les trouver que par des recherches rendues difficiles ou dangereuses par les brumes dont leurs rochers sont enveloppés : mais les faits sui- vans sont positifs. Il y avait en 1814 au moins dix navires par- courant ces iles, dans l’objet d’y tuer des phoques désignés par les marins sous les noms de veaux marins, lions marins, ours marins : trois de ces navires appartenaient au port de New- York. L'un d'eux ayant eu le bonheur d'explorer une de ‘ces iles He. ln Lies. dia. à. I el Statistique. 221 les moins fréquentées , il s’y fit un cargaison de 60,000 peaux de ces animaux, qu'il échangea à Canton contre des marchandises de la Chine, telles que soieries, cotons, thés , etc. Le cap de Bonne-Espérance étant la terre habitée la moins éloi- gnée de ces îles, c’est là que les navires, qui y vont en expédi- tion se pourvoient des rafraichissemens qui leur sont nécessaires. Il existe plusieurs relations qui prouvent que la Nouvelle- Shetland méridionale, que les Anglais prétendent avoir décou- vert l’année passée, est visitée depuis dix ans, ou même da- vantage, par les navires des États-Unis, qui y font des cargaisons semblables à celles qu'ils tirent des iles de Crozat , et avec les- quelles ils alimentent leur commerce avec la Chine. On ne trouve aucune indication de ces iles dans les cartes les plus récentes; mais on obtiendrait sans doute de MM. les consuls de France aux États-Unis et au cap de Bonne-Espé- rance, des renseignemens plus détaillés, et dont il serait possible au commerce francais de tirer un parti avantageux. ( 4nn. de l’indus. nat. et étr.;n°. 37 , janv. 1823 ,p. 110.) 507. NEUFSTES GEMALDE VON Sapan und den Sapanesern, ou Nouvelle description du Japon et des Japonais : extrait des voyages de Krusenstern, Langsdorf, Golowuin, Kämpfer, Thunberg et autres. 2 vol in-18 , avec fig. Prix, 2 rxd. Pest; 1822; Hartleben. 508. CourRTE NOTICE SUR L'ÎLE DIEGO-GarGrA ; par M. VERHUELL, capitaine-lieutenant dans la marine royale des Pays-Bas. (Avec une carte de cette ile.) ( 4//g. konst en letter-bode, mars 1823, environ 12 P. in-12.) L’' Amiral Evertsen, vaisseau de guerre hollandais, ayant fait naufrage dans les mers de l'Inde, l'équipage fut transporté par un navire américain à l'île Diego-Garcia, où 1l demeura pendant six semaines. Du nombre des naufragés était l'officier, auteur de cet article, qui mit à profit cet événement malheureux pour con- naître une ile où l’on n’aborde guêre. Il lui donne pour latitude 7° 20° 10" sud, et pour longitude 89° 8° 15" à l'est du Pic de Ténériffe , où les géographes hollan- dais placent leur premier méridien, et que les nôtres mettent à 199 à l’ouest du méridien de Paris. Ces déterminations, qui pa- raissent fondées sur des observations, car M. Verhuell avait sauvé 222 Géographie des instrumens, diffèrent de quelques minntes de celles qu'on trouve dans d’Après de Mannevillette et dans Grandpré. Déclinaison de l'aiguille aimantée, 29 43! à l’ouest; établisse- ment du port, une heure et demie ; marée, environ 5 pieds. L'ile est un banc de madrépores, s’élevant brusquement du fond de la mer, et dont la largeur varie depuis quelques déca- mètres jusqu'à un kilomètre et plus. Elle forme une enceinte bien boisée autour d’un vaste bassin intérieur, dont l’ouverture unique regarde le nord. L'auteur y trouva cinq établissemens formés depuis 1791 par des Français de l'Ile-de-France; ils renfermaient environ 200 es- claves noirs, sous la conduite d’une douzaine de mulâtres em- ployés par des habitans de cette mème ile. Ce fut dans un de ces établissemens , nommé la Pointe de l'Est, et alors aussi le meil- leur mouillage, que les naufragés hollandais furent recus au nom- bre de 10. Leur nourriture consistait en amandes de cocotier, et en poisson frit dans l'huile provenant du même fruit. Leur soupe était faite avec de la viande de porc et quelquefois de Ja tortue; on y ajoutait des palmites coupés menu : l’auteur ne dit pas ce qu'on doit entendre sous ce nom. Le climat de cette île est fort sain, et les malades s’y rétablis- sent en peu de temps; ce à quoi ne contribue pas peu le grand usage que l’on fait des tortues comme aliment. L'auteur parle de la tortue franche, qui pèse jusqu’à 5oo livres; il parle aussi de la tortue caret, dont l’écaille est un des objets du commerce de l’ile. Les autres productions qu’on en tire sont l’eau-de vie provenant du palmier-cocotier, l'huile de coco obtenue par expression, le savon qu’on fait avec cette huile, et la cendre d’un arbrisseau nommé veloute, à quoi il faut ajouter du poisson salé. On doit regretter que M. V. n'ait pas été en état de désigner, dans le langage des naturalistes , les végétaux et les animaux qu'il a observés dans cette ile: avec le zèle dont il parait animé pour les recherches de ce genre, il aurait rendu un grand service à la science. Il a dû se contenter de rapporter les noms francais que leur donnent les habitans; mais on suppléerait peut-être à ce qu’il n'a pu faire, d’après ce que l’on sait de l’histoire naturelle de l'Ile- de-France. On pourrait apprendre par-là ce que cest que le bois à feu, le bonnet carré, le bois blanc et le mampon, arbres dont les trois premiers sont excellens pour la construction.Quant et Statistique. 2923 à celui que les habitans nomment »ultipliant, on voit que c’est le ficus indica. La touche est un arbrisseau dont les rameaux flexibles servent à faire de très-bonnes lignes à pêcher ; il res- semble au mürier des iles de la mer du sud. On mange les jeunes feuilles d’une plante que l’auteur dit être la scolopendre. Pour cultiver quelques plantes potagères venues de l’Ile-de-France, on a été obligé d'apporter aussi du terreau, tant est mince la couche de terre cultivable de l’île Diego-Garcia. Cetteileestinfestée par les rats. Desabeillestirées originairement de l'Ile-de-France habitent les troncs des arbres, et donnent de très bon miel. On prend la nuit aux flambeaux beaucoup de cra- bes de terre, qui sont un excellent manger, et dont la graisse peut remplacer le beurre. M. V. se procura au moins 60 espèces de coquilles, qu’il désigne par les noms que leur donnent les amateurs. C. M. 5og. Norices sur L’iLE DE Timor (à l’est de Java, et au sud des Moluques). (Weimars Ally. Geog. Eph. X1 B., II st. , 1823, p- 298.) Cette île, située entre le 8e. et le 11°. degré de latitude sud, et entre le 123”. et le 127°. de longitude ouest, est, dans toute son étendue, couverte de montagnes coniques, dont quelques-unes sont très-élevées. Dans les mois de novembre et de décembre , ainsi que dans le temps des moussons, elle éprouve ordinairement des tremblemens de terre. Dans plusieurs rivières de l'ile , on trouve des grains, et mème des lingots d’or qui pèsent jusqu’à deux onces ; les deux fleuves qui en charrient le plus se trouvent dans le domaine des Hollandais qui, avec les Portugais, se parta- gent la souveraineté de cette île. En allant de la côte nord-ouest dans l’intérieur de l’île, on arrive aux monts Philaran (sur le ter- ritoire d’un prince soumis au gouvernement des Pays-Bas), où il y a beaucoup de cuivre natif, qui est parsemé en morceaux formant une espèce de pierres d’un blanc éclatant; on en trouve même de gros blocs qui, dissous dans leau-forte, ne donnent presque point de résidu : voilà les seuls métaux connus dans l’île. Les habitans ont nos chevaux, nos animaux domestiques, et cultivent le blé, le vin, le maïs et le millet; mais ils se nourris- sent une partie de l’année du sucre d’une espèce de palmier ap- pelé contar, et du sagou que l’on retire également d’un palmier. Le prince Amanuhbang, qui s’est révolté contre les Hollan- 224 Géographie dais , est le seul qui ait organisé une petite armée; il a 2000 hom- mes de cavalerie, qui sont la milice la plus redoutable de Timor, avec laquelle il fait souvent des irruptions dans le territoire ap- partenant au roi des Pays-Bas. R. O. 5ro. HisToRyx OF THE INDIAN ARCHIPELAGO, contenant un ta- bleau des mœurs, des arts, du langage, des religions, des in- stitutions et du commerce àe ses habitans; par Joux Crawrurn, ex-résident britannique à la cour du sultan de Java. 3. gr. v. in-8, avec 35 cartes et gravures explicatives. Pr. 2 J. 12 sh. cart. Londres ; Hurts Robinson. 5r1. À STATISTICAL aAcCOUNT of new south Wales and Van Die- men’s land. Tableau statistique de la Nouvelle-Galles méridio- nale et de la terre de Van-Diémer, avec une esquisse histori- que de ces colonies, et l'énumération des avantages qu’elles offrent aux émigrans. 3e. édition, embellie d’une vue de la ville de Sidney, et de cartes séparées de la Nouvelle-Galles méridionale et de la terre de Van-Diémen, par W. G. WenwT- worth. In-8; Londres; Wittaker. 512. La Gazette de Sidney (dans la Nouvelle-Galles méri- dionale ) nous apprend que des relations avantageuses viennent d’être établies entre les environs des côtes et les fertiles plaines de Bathurst, en traversant les territoires connus sous le nom de Pâturages des vaches. L'année dernière il est parti de cette colo- nie dix vaisseaux chargés de produits du commerce. { Weimar's Allg. Geog. Ephem. XI b., II st., 1823, p. 351.) 513. Tne Dicrionarx or America and the west Indies. Dic- tionnaire de l'Amérique et des Indes occidentales donnant une description générale de tout ce qu'il y a d’intéressant dans le nouveau continent , et une peinture exacte du théâtre de la guerre dans l'Amérique du sud. 5 vol. in-4. Pr. 101. ro sh. cart., pour les souscripteurs, et 22 guinées avec l’atlas. Les Anglais regardent cet ouvrage comme un appendice indis- peasable à toutes les bibliothéques, et il est considéré comme un des meilleurs ouvrages de géographie. Londres; chez l’auteur M. Taompson , Lambeth terrace. 514. Memoir to accompagny the new chart of the Ethiopian Océan, etc. Mémoire descriptif et explicatif pour être joint à la nouvelle carte de l'Océan Ethiopique, ou sud atlantique , el Statistique. 223 avec les côtes occidentales de l'Amérique méridionale, depuis le cap Horn jusqu'à Panama; par Jon Parpy. {n-8, avec 4 pl. Londres; 1822. Pr. 1 1. x sh. 515. Dre NoRD POLAR LÆNDER. Description des pays situés au pôle nord, d'après Mackensie, Scoresby, Ross, Parry, Kotzebue, Hooker, Anderson, Anspach , etc. 3 vol. in-8 avec fig. et cartes. Pr. 3 rxd. Pesth; 1822; Hartleben. 516. VoyaGEs ET ÉTABLISSEMENS DANS LE CANapa. ( Newcastle magaz., p.97, fév, 1823, n. XIV.) Presque tous les établissemens du Canada sont à la distance de quelques milles de lacs et de rivières navigables. Ces établisse- mens possèdent toutes sortes de machines, et entretiennent un commerce direct et étendu avec la métropole, parle grand fleuve Saint-Laurent , dont la navigation est sûre et facile en descen- dant vers la mer. Cette circonstance, l’arrivée continuelle de nouveaux colons, leur assurent un débit sûr de leur superflu. Il n’en est pas de mème des nouveaux établissemens des États-Unis : renfermés derrière les Alleghanis, et ne pouvant atteindre la mer que par la route longue et indirecte du Mississipi, le débouché de leurs productions est subordonné à l’augmentation des colons. Il ont, à dire vrai, de quoi fournir à tous les besoins de la vie, ils fabriquent même la plus grande partie des tissus nécessaires à leur usage, mais l’aisance leur manque. La rareté du numéraire les force à tout échanger. Les instrumens ruraux, le salaire même des ouvriers, se paient en nature. Les colons ne peuvent pro- duire qu’à la suite des avances qu'on leur fait, et ces avances ne sauraient être remboursces qu’en productions qui se trouventenga- gées d'avance. Il faut des siècles pour qu’il y ait de l'argent en circulation ; mais cet inconvénient ne peut durer long-temps dans le Canada, où le commerce trouve tant de facilités qui l’accroi- tront encore, soit par les nouveaux canaux, soit par les bateaux à vapeur, qui facilitent la navigation des lacs et des rivières, et la rendent plus expéditive. 17. Suivant un recensement fait en 1821, le total des re- venus des États-Unis pour 1822 doit se monter à 16,110,000 dollars. La recette, dit-on, excédera la dépense de 1,162,000 dollars. La douane du port de New-York rapportera seule 10,12,678 dollars, sans compter le droit de tonnage qui est évalué à 3 ou 400,000 dollars. ({ Journ. gén. de la Lit. étr. > Janv, 1823, p. 26.) Tone II. 1) 226 Géographie et Statistique. 518. POPULATION DE LA RÉPUBLIQUE DE CorLomsre. Départe- ment de l'Orénoque, 175,000 habitans ; Vénézuéla, 430,000 ; Cun- dinamarca , 371,000 ; Cauca, 193,000; Suba, 162,000 ; Royacca, 440,000 ; Magdalena , 239,000 ; la province de Quito, 550,000 ; Panama, 80,000 : en tout 2,580,600 habitans. Cundinamarcea contient 8,000 lieues carrées (leagues). Troupes espagnoles, 7,000; troupes de Colombie, 7,000. Vénézuéla, trou- pes espagnoles, 11,000; troupes de Colombie, 12,000. Marine espagnole, 7 voiles avec 76 canons; marine de Colombie, 16 voiles et 82 canons. Les revenus de Cundinamarea s'élèvent à 1,400,000 dollars; ceux de Vénézuéla à 1,600,000 dollars, en- semble 3,000,000 dollars. Les dépenses de Cundinamarca mon- tent à 6,500,000 dollars ; celles de Vénézuéla à 3,500,000 ; total 10,000,000 dollars ; par conséquent il y a un déficit annuel de 7 millions de dollars (/ourn. gén. de la litt. étr., p. 26. Voyez aussi le n°. 503 du t. 1er, du Bulletin, p. 290.) b1g. Les ANTILLES FRANCAISES, particulièrement la Guade- loupe, depuis leur découverte jusqu’au rer. janvier 1823 ; par le colonel Boxer PEYRELEAU (Euc. Ep.), ouvrage orné d’une carte nouvelle de la Guadeloupe et de 14 tabl. statist. T. IT; in-8 de 29 f. +,plus 14 tabl. impr. Paris; Brissot-Thivars. Fl a été rendu compte du premier volume de cet ouvrage au n°. 951 dut.itr. du Bulletin, p. 467. Le second volume, dont la publication a été annoncée ici , se compose de 4 livres, faisant suite à ceux du t. 1er. Le premier de ces livres, numéroté 4, contient la suite de l'exposé des différentes modifications qu'ont subies depuis leur origine jusqu’à ce jour les diverses parties du système colonial des Antilles francaises. Il indique les variations qui ont eu lieu successivement dans le service du culte, la population, lagri- culture, le commerce, les finances, les monnaies , l’état militaire et le système de défense. Les livres 5,6 et 7 contiennent l’histoire politique des An- tilles, et plus particulièrement de la Guadeloupe, depuis l'époque de leur découverte en 1493, jusqu’à l'année 1794. Les tableaux annexés à ce volume sont relatifs à la population, à l’agriculture , à la navigation, au commerce et aux contribu- tions locales. Économie publique. 227 a ——— — ÉCONOMIE PUBLIQUE. 520. HANDBUCH DER STAATSWIRTH SCHAFTS LEHRE, OU Manuel d'économie politique; par Fr. Ens. Lorz ; tome III, in-8, Erlangue; 1822 ; Palm. Ce volume traite des finances.” 521. CONVERSATIONS ON POLITICAL ECONOMY% , Conversations sur l’économie politique, dans lesquelles les élémens de cette science sont expliqués d’une manière familière; par l’auteur des Conversations sur la chimie, et des Conversations sur la physique. In-8. Prix, 9 sh.; 4°. éd. Londres; Longman. 522. Cours D'ÉCONOMIE POLITIQUE, Où exposition des principes qui déterminent la prospérité des nations. Ouvrage qui a servi à l'instruction de LL. AA. IL. les grands-ducs Nicolas et Mi- chel; par H. Srorca, conseiller d’état et chevalier de l’ordre de Sainte-Anne, etc.; avec des notes explicatives et critiques ,. par J.-B. Say, chevalier de Saint-Wolidimir , etc. 4 vol. in-8, ensemble de 123 f, =. Paris; 1823; J.-P. Aïllaud. L'ouvrage de M. Henri Storch, ainsi que son titre l'indique, a servi à l'instruction des grands-ducs de Russie LL. À A. IL. Ni- colas et Michel. L’auteur à senti que pour donner à l’économie politique les érsignes d'une science, il fallait en étendre le système, lui faire embrasser un cercle plus étendu que celui dans lequel on la circonscrit ordinan'ement ; il avance, en conséquence, que ce n’est pas seulement aux principes de la théorie des richesses qu’elle est bornée, mais il la rattache à la science de l'administration, à celle de l’état; ou, si l’on veut l'en séparer , la posant sur une base plus large, il veut qu'on la nomme l’économie sociale. Prétendre que les principes reposent sur des faits, et puis sub- ordonner les faits aux principes ; faire dépendre l'étude de l'éco- nomie des notions du prix et de la valeur; donner au travail pour origine le besoin, pour résultat les produits, pour but l’accrois- sement de la consommation qui peut seule inviter à une produc- tion nouvelle; présenter les causes et les effets du commerce ou échange; établir une théorie du numéraire considéré dans sa dou- ble fonction comme instrument d'échange et mesure de valeur : telles sont les matières débattues dans l'introduction rule, géné= 228 Economie publique. Cet ouvrage est partagé en deux grandes divisions : l'économie politique proprement dite, ou la théorie de la richesse, occupe la première partie. La seconde est consacrée à la partie de la science de l’état, que l’auteur voudrait faire considérer comme une bran- che de l’économie : c'est la théorie de la civilisation. Cette der- nière partie, qui n’est qu'une pierre d'attente, qu’une ébauche, est composée de deux livres : son objet sort de notre cadre, et nous nous abstiendrons d’en parler. Depuis que la philosophie spéculative, à tort ou à raison, s’est empressée d'examiner les questions relatives à la théorie de la ri- chesse, trois systèmes ont successivement occupé la scène : le système mercantile, le système agricole, et le système industriel. Quesnai et Adam Smith ont, en France et en Angleterre, suc- cessivement professé la doctrine qui rattache ou à la terre ou au travail l’avantage d’être la source de la richesse; ou , en d’autres termes, Quesnai a dit: Toute la richesse vient de la terre. Smith l'a fait dériver du travail. Ces doctrines absolues ont occupé les esprits; mais n’ont été utiles qu’en partie, puisqu'elles ont ap- pelé l'attention sur les moyens d’aider le jeu de ces deux grands ressorts de prospérité d’un état, sans fournir un précepte pra- tique. Revenons à M. Storch; il considère toute production comme due à une double action, l’action de la nature, qui ; par sa puis- sance, donne les matières premières; et à celle de l’homme, qui, par son industrie et son travail, les rend propres à satisfaire nos besoins. Tout ce qu'on rencontre dans le premier livre est une exposi- tion claire de ce qui regarde la production. Il y a dans ce livre une nomenclature systématique des différens métiers, classés d’après l’application qu’ils font du travail aux matières prises dans les trois règnes. Je ne sais si M. Storch en a eu connais- sance , mais il a été devancé dans cette classification ingénieuse par Berthollet, en 1794, qui la proposa et la fit adopter comme base d’un travail. Nous passerions sous silence le second livre, où l’auteur resserne ce qu’on a déjà dit sur l'accumulation des ri- chesses ou la capitalisation, si nous ne voulions pas avec lui jeter un coup d'œil sur l'accroissement rapide du capital national en Russie depuis 1706. Un siècle a suffi à cet empire pour créer des villes, fonder des institutions de tous genres, semer sur son ter- ritoire 1,332 fabriques qui occupent 119,000 ouvriers. M. Storch Economie publique. 220 se félicite de ce que le capital national a triplé en Russie; mais en cela cet empire n’a que l'avantage de la progression générale : c'est le taux commun. L'art avec lequel l'Angleterre a Soutenu sur tous les marchés ses valeurs fictives a amené cette évaluation qu'on peut également regarder comme heureuse ou malheureuse. L'objet du 3°. et du 4e.livre est d’expliquer la distribution pri- mitive et secondaire du produit annuel: primitive quand il s’agit de revenus ou rentes; secondaire quand l’on suit les effets de la circulation qui augmente l’action distributive. Cette partie est traitée avec un détail et une bonne foi qui intéressent en faveur de l’auteur ; il a suivi avec méthode l’action de la circulation ; il a mis une grande sagacité à faire ressortir le rapport centinuel qu'il ÿ a du prix à la valeur intrinsèque, en fixant les élémens qui constituent la valeur et peuvent affecter le prix. Tout est sain d'intention dans cette partie, et s'il n’y avait pas un peu d'embarras dans l’exposition des doctrines et des faits qui les appuient, nous nous féliciterions de n’avoir qu’à louer. Nous passons tout ce qui se rencontre dans le 5e. livre, où l’on traite du numéraire. Le 6e. embrasse la théorie du crédit: L’au- teur croit sur parole, et reproduit tout ce qui a été publié sur cette matière, qui, malgré tous les écrits dont elle à été l’objet,. serait encore neuve si on voulait l’étudier en écoutant les con- seils de l'expérience, et en y introduisant la rigueur des métho- des de l'anayse et les ressources fécondes du calcul. D'ailleurs , on ne peint bien que ce que l’on voit, et la Russie n’est pas la terre classique du crédit. Je regrette de ne pouvoir pas me livrer à l'examen du livre 7e. , qui s’occupe de la consommation. Dans le 8°., le dernier que nous ayons à analyser, on suit les progrès de l’industrienationale. M. Storch prend un peuple dans l’état de l'enfance de la société; il voit, en raison des deux moyens d’accu- mulation de la richesse, le travail et l’économie, s'étendre pour lui les bienfaits de la civilisation. Il cherche la solution de ce problème curieux : À quelles causes peut-on rapporter ce double phénomène ? L'industrie agricole est plusproductive que les autres dans les commencemens chez un peuple pauvre, etl’est moins chez un peuple riche, ou, en d’autres termes, elle se ralentit en rai. son des progrès de la richesse, tandis que le contraire arrive dans le cas de l’industrie manufacturière. La réponse de l’au- teur est : dans le premier cas la nature est le producteur, dans le second c’est l’honnme. Le temps est invariablement Gxe pour 250 Economie publique. la nature, sa marche est régulière; celle de l’homme est ac- célérée. 4 Le ñ. volume est composé de notes d’un grand intérêt quand elles reposent sur des faits, ou qu’elles sont le résultat de re- cherches pénibles ou de rapprochemens heureux. Nous conseil- lons la lecture des notes VI, VIT, VITE, sur l’emploi des fourrures dans le Nord comme monnaies, sur les anciennes monnaies russes avant l'invasion des Mongols, sur la valeur de la griwna , ou ancienne monnaie russe; celles XIX et XX sur la condition des serfs et l’état des manufactures en Russie. Enfin on peut consulter avec beaucoup de fruit les tableaux IT, VI, VII, X, , XI, qui concernent le commerce et les finances russes. Il nous reste à dire notre pensée tout entière sur cet ouvrage. Il serait sans défaut à nos yeux si l’auteur avait un peu moins cherché a reproduire les opinions des partisans de Smith , opinions que le ministre /f'ansittart a signalées par un mot: Nous voudrions, nous autres Anglais, que le monde entier y crüt , et nous récom- penserons largement les écrivains qui les propageront. BERTHEVIN. 523. Du GOUVERNEMENT considéré dans ses rapports avec le com- merce , ou de ladministration commerciale opposée aux éco- nomistes du 19°. siècle. Par F. L. À, FERRIER. 3°. édit. , 1 vol. in-8. Paris; 1822; Pélicier. L'auteur a partagé son ouvrage en 4 livres. Dans le premier ; il pose les principes suivans. L'abondance des produits constitue la richesse d’un peuple. Cette richesse reconnaît trois sources, la terre, le travail où l'industrie , la monnaie. La richesse peut croître, quand de meilleurs procédés indu- striels font tomber les prix ; mais la baisse des prix est un mal dès qu’elle reconnaît pour cause une baisse forcée des profits et des salaires. Le second livre traite de l’argent. L'auteur le considère comme marchandise tant qu'il est sous la forme de vaisselle, de bijoux, de lingots. Il cesse d’être tel à ses yeux, quand il devientmonnaie. Il définit la marchandise, tout objet susceptible d'échange qui peut où satisfarre immédiatement au besoin, ou procurer immé- diatement une jouissance, et il reconnait quatre grandes pério- des dans le système des échanges. Économie publique. 251 La première est celle des échanges en nature. La seconde celle des échanges contre un produit d'un usage assez général pour pouvoir en tout temps être facilement échangé lui-même. La 3°., échanges contre les métaux , donnés et recus en mor- ceaux. La /°., échanges contre la monnaie marquée au coin du sou- verain. L'augmentation de la quantité d'argent, dans un pays, n'en- traine pas nécessairement la baisse de sa valeur ; effet qui n’a eu lieu qu'une fois; mais pour l’universalité du globe, et par suite d’un événement trop extraordinaire pour qu'il puisse servir de base à aucun raisonnement. L'argent que fait entrer dans un pays un commerce extérieur avantageux, n’a jamais pour résultat la dépréciation de la mon naie. L’abondance de l'argent vivifie tous les canaux dela repro- duction, que tarirait sa rareté. L’abondance de l’argent concourt à la baisse de l'intérèt. Le taux de l’intérét n’admet dans sa fixation ancune prime d’assu- rance : il blesse l’équité dès qu'il s’é'ève au niveau des profits que l’emprunteur peut faire loyalement avec la somme prêtée. Le papier de banque est l’auxiliaire de la monnaie de métal], 11 sert le pays, non en favorisant l'exportation du numéraire, mais en augmentant fictivement sa masse : l'Angleterre fait seule ex- ception à cette règle. Dans le 3e. livre qui traite du commerce, M. Ferrier définit ainsi les capitaux : il les regarde, sous quelque forme qu'ils se présentent, comme des revenus ou des parties de revenu qu’on a élevés en les capitalisant au rang de premier ressort du travail ; et il adopte , ainsi que les autres économistes , cette maxime, base de tout commerce , que les besoins des consommateurs dé- terminent en tout pays les créations des producteurs. La politique la plus sage pour un gouvernement est de donner de l'extension à l’agriculture, en encourageant les manufactures. L'industrie ne s'exercant que sur les produits de la terre, plus elle en consomme, plus il faut les multiplier. La protection que le gouvernement doit au commerce en gé- néral, se réduit à un seul point : encourager la production. On l'encourage en protégeant la propriété, en l'honorant, la grevant 232 Economie publique. peu, pour qu'on s’y attache, pour qu’on l'améliore, en ne dé- tournant point les capitaux qui s’y portent. Les échanges entre nations, de marchandises contre des mar- chandises ,sont favorables toutes les fois qu'ils donnent en retour des objets qu’ on ne peut se procurer dans le pays, ou des ma- tières premières. Ils seraient nuisibles an pays s'ils lui enlevaient les mêmes matières , en échange de marchandises manufacturées qu'il pourrait fabriquer lui-méme. Les échanges de marchandises contre de l’argent sont toujours avantageux à la nation qui recoit l'argent; parce qu'avec plus d'argent le pays aura plus de capitaux qui créeront ainsi plus de produits. D'ailleurs, l'abondance de l'argent dans un pays, a le plus souvent pour résultat d'y faire baisser l’intérêt, et cette baisse est un des élémens les plus actifs de l’accroissement de la production. Les échanges d'argent contre des marchandises sont , ainsi que ceux de la seconde espèce, tantôt favorables, tantôt défavorables selon que l'on achète des matières premières, ou des produits manufacturés. Les échanges de nation à nation, quand ils portent sur des objets dont chacuné a la propriété exclusive, la matière pre- mière et la fabrication, ne peuvent tourner qu’à leur avantage : ce commerce est le plus favorable de tous. Le commerce intérieur l'emporte sur le commerce extérieur par des raisons d’un ordre très-élevé. Le commerce extérieur emploie moins de capitaux, et donne lieu à moins de travail que le premier, mais il contribue puis- samment aux progrès de ce dernier, en l’alimentant d'argent et de matières premieres. Tout commerce extérieur est défavorable quand il enlève du pays plus d'argent qu’il n’y en fait entrer. À valeur égale, un capital en argent rend au pays plus de ser- vices qu'un capital en marchandises. Il est faux que l'intérêt privé, laissé à sa pleine liberté, conduise toujours et nécessairement les pr opriétaires de: c capitaux à en préférer l'emploi le plus favorable à l’industrie nationale. Il est faux que la production puisse s’accroitre quand la con- sommation générale diminue. Une nation qui veut jouir de tous les avantages que lui donnent son commerce et son industrie, échange l’excédant Économie publique. 233 de ses marchandises contre d’autres marchandises étrangères. Cette nation n’est ni prodigue ni économe. Une nation éco- nome échange de préférence l’excédant de ses besoins, ou une partie, contre des matières premières et du numéraire. Elle aug- mente ainsi ses moyens de produire, et elle s’enrichit. Une na- tion prodigue, échange et consomme à tout prix; elle exporte sa monnaie, elle tue ses travailleurs, elle se ruine. Le 4°. livre, qui traite du système commercial, contient comme les autres, sous des chapitres différens, les opinions de l’auteur sur les douanes, le blocus continental , les entrepôts, le transit , les primes, les prohibitions, la balance du commerce, qu'il trouve beaucoup moins inutile que le pensent les écono- mistes; l'acte de navigation de l'Angleterre, la fraude et la con- trebande. M. Ferrier termine son ouvrage par comparer la France et l'Angleterre sous leur esprit commercial, et par examiner ce que serait l’Europe sans le système commercial. Il conclut que le but auquel les nations sages doivent tendre désormais est de fabriquer chez elles la plus grande partie des choses qu’elles con- somment, et de nese pourvoir chez l'étranger que des choses que l’une ne peut également fabriquer ou récolter partout; mais sur- tout de ne s’en pourvoir que dans la juste proportion de l’excé- dant des produits qui leur appartient et qu’elles donnent en tour, sans confondre avec ces produits, fruits du travail quo- tidien , la monnaie qui a servi à les créer et qui doit perpétuelle- ment servir à en créer d’autres. B. de C. 524. TABLEAU DE L'ADMINISTRATION DE LA GRANDE-BRETAGNE, de l'Irlande et de leurs dépendances, au commencement de 1823, considérée sous le rapport des finances, des ressources nationales, des relations extérieures, des colonies, du commerce et de l'administration intérieure; traduit de l’anglais, d’après l'écrit ministériel , sur la 4°. édition. 1 vol. in-8 de 16 f. Pr. 4 fr. Paris; Chanson. 525. Érar DE L'ANGLETERRE au commencement de 1823 ,écrit of- ficiel publié par le ministère de S. M. britannique; traduit sur la he. édition anglaise par MM. P. A. Durau et J. GuanET, traducteurs de l'Angleterre en 1822. In-8 de 15 f. un quart. Pr. 4 fr. Paris; Béchet aîné. 526.SYSTÈME DEL'ADMINISTRATION BRITANNIQUE en 1822, considé- 23, Economie publique. ré sous le rapport des finances, de l’industrie, du commerce et de la navigation, d’après un exposé ministériel; par Ca. Dupix, membre de l'Institut, etc., etc. Paris; Bachelier. De ces trois productions, les deux premières sont la traduction des documens sur l'administration de la Grande-Bretagne pu- bliés en anglais, et qui embrassent toute l’année 1823. Quant à la troisième, l'ouvrage de M. Dupin, c’est une analyse de ces mé- moires, élaguée de tout ce qui était relatif à la politique propre- ment dite. Son but a été de chercher, par des rapprochemens continuels, à établir des comparaisons entre ce qui est en Angle- terre et ce qui est en France. Il a passé en revue successivement les finances, le commerce extérieur , le commerce intérieur, la navigation , l'administration coloniale, et enfin l'administration intérieure du pays. Nous examinerons ce qu'il a dit sur ces divers points, en nous bornant seulement à ce qui concerne la statistique. Les mesures financières anglaises de 1822 feront époque dans l'histoire de l'administration des revenus publics. Elles sont au nombre de six : 1°. réduction de 2,000,000 sterl. sur les dépen - ses; 2°. amortissement de 5,000,000 ; 3°. réduction de l'intérêt de 1 pour © sur les 5 p. © qui ont été portés à 4; 4°. conversion des 5,000,000 sterl.de rentes viagères en annuités de 3,000,000 |. ; 5°, diminution des impôts pour une somme de 3,300,000 |. ; 60. enfin, mesures de crédit. La première opération est comman - dée par l’économie ; la seconde donnera lieu à une seule remarque. En France , le mode d'amortissement relativement à son action ne laisse rien à désirer. En France, la dette est de 3,300,000,000 ; notre amortissement recoit une triple action : 1°. de la dotation, 40,000,000 ; 20. de l'emploi des rentes rachetées, 28,000,000 ; 3°, pour 3 ans encore , de 15,000,000 de la vente des forêts : en tout 83,000,000. Le rapport du rachat à la masse de la dette est de 2+ et plus p.? au pair. En Angleterre, pour 19,200,000,000 de francs, on ne rachète que 128,000,000 par an, ou = p. =. Le rapport de comparaison des deux actions est donc de 2 + à ;,ou 13 est à 4. Donc l’activité chez nous est plus que triple.Donc, comme le rapport du taux francais est de 5 p. ?, et celui du taux anglais o 0 de 4 p.?, on peut dire du quadruple, les rapports croitront en raison composée de leur force actuelle. Il est aisé de voir que dans 4 années l’amortissement anglais sera a l'amortissement français comme 1 est a 7. Nous avons ici présenté un résultal autre que M. Dupin, mais 7 fe | Economie publique. 235 cest lui qui nous l’a fait naître. Le gouvernement anglais se re- garde (et cela est vrai de tous les gouvernemens quiamortissent) comme maitre des fluctuations du jeu de la bourse : il ne se pré- sente comme acheteur qu’en baisse; tandis qu'en France notre action sur la banque est journalière. Le mouvement chez nous est régulier, chez nos voisins il est intermittent. L'action anglaise est dans l'intérêt du crédit. La réduction de 1 p. ? sur le taux des rentes sort de notre ca- dre. Quant à la conversion des rentes viagères en annuités , cette mesure, qui fait porter sur l'avenir le fardeau du présent en di- minuant les charges temporaires, nous ne pouvons l’envisager que sous le rapport da calcul. Depuis long-temps des connaissan- ces précises, appuyées autant sur les chiffres que sur les faits de l'expérience , ont démontré que l'éventualité des rentes viagères est toujours à charge à celui qui en court le risque sur une grande échelle, et il est recu parmi les financiers qu’un emprunt à 10 p.® viager équivaut à près de 8 : ainsi la conversion des pensions en annuités a l’avantage, sans inconvéniens, de reporter, d’après des bases connues sur un temps donné, les sommes trop fortes pour le présent , en conservant toujours la parité entre les deux sommes à payer. M. Dupin croit que nous n'avons pas un avantage prochain à augmenter nos moyens de circulation; mais nous sommes d'un avis contraire, et nous regrettons que l’espace nous manque pour la discussion : nous nous bornerons donc à l’examen d’un seul fait. Les Anglais, d’après leurs relevés de douanes, exportent pour en- viron 1200 millions; la France, seulement pour 450 millions : les rapports sont donc de 8 à 3. Examinons si les élémens suivent le même rapport. Cesélémenssontla massecirculante des capitaux, quadruple en Angleterre, le taux de lintérêt moindre d'un tiers en Angleterre ; si nous y ajoutons les moyens de transport, enfin la masse de reproduction, nous voyons qu'au lieu de 8 à 3, ils de- vraient avoir le rapport de 20 à 4, ou de 5 à 1 : donc avec moins nous faisons plus. Nous avons à relever une erreur de M. Dupin. Il dit, p. 57, que l'accroissement des objets fabriqués est en Angleterre, pour 1822, de 185,000,000, somme supérieure à l'exportation totale de nos fabriques. J’ouvre les états d'exportation, et je vois que l'exportation des objets fabriqués chez nous n’y sont jamais en irés pour moins de 250,000,000. 236 Economie publique. En général, dans cette brochure remarquable, l'auteur suit avec clarté et une sorte d'entrainement les détails du commerce extérieur. Il se trompe quelquefois, notamment en parlant des soieries; mais on y trouve une foule de documens précieux sur les fabriques anglaises , sur l'administration coloniale , sur l’exten- sion de la puissance maritime. C’est dans l'ouvrage qu’il faut les chercher ; l'analyse se refuse à reproduire un travail qui n’est lui- même qu’une analyse parfaite. -BERTHEVIN. 527. Economicar ENQUIRIES , etc. Recherches économiques sur les lois qui règlent les revenus , le profits, les salaires et la va- leur de l’argent; par T. Horxins. In-8., p. 112. Londres ; 1822; Hatchard. Cet ouvrage est d’autant plus utile, qu’il est propre à éclaircir les traités les plus étendus d'économie politique ; on y trouve fréquemment d’excellens commentaires sur les textes de lord Lauderdale, M. Malthus, et autres écrivains. 528. Inras sobre o estabelecemento da instruccad publica, etc. Idées sur l'établissement de l'instruction publique, par pa Sicva MousiNao DE ALBUQUERQUE ; 46 f. in-8. Paris; 1823; Bobée. Cet ouvrage a pour objet d'indiquer les divers changemens qu'il convient, suivant l’auteur, d'introduire dans l’enseigne- ment des Portugais. Dans un discours préliminaire écrit avec élé- gance , M. Albuquerque démontre qu’un des principaux devoirs des gouvernans est de répandre l'instruction parmi les peuples et de surveiller l'éducation publique. Le 1°". chapitre a pour but de prouver que l'éducation des Portugais doit étre gratuite, et que les professeurs doivent être indemnisés par le gouvernement. Dans les chapitres 2°., 3°., 4°., 5°. et 6°,, l’auteur traite de la di- vision de l'instruction publique en écoles primaires , secondaires, lycées et académies. Il veut que dans les écoles primaires on suive la méthode de l’enseignement mutuel; que dans les écoles secon- daires on enseigne les langues portugaise et latine, l’arithméti- que, les élémens de l’algèbre , la géométrie descriptive, le dessin linéaire , la mécanique élémentaire et l’agriculture; qu'il y ait dans les lycées des professeurs de grec, de francais, d'anglais, de rhé- torique , de droit naturel, de physique, de chimie élémentaire, de géographie et d'histoire; il veut enfin que les académies soient partagées en facultés des sciences exactes , des sciences naturelles, Art nautique. 237 de médecine, de droit et des lettres. Les derniers chapitres trai- tent de l'administration et de la direction de l'instruction publi- que, de la division des cinq facultés, et enfin de l'éducation physique des jeunes gens. AuG. DE S.-Hix. 529. À LETTER to the rev. J.R. Malthus being an answer, etc. ; Lettre adressée au rév. J. R. Malthus, en réponse à la critique de l’ouvrage de M. Godwin, sur la population, par Davin Boorx. In-8. Prix, 5 sh. cart. Londres; Longman. 530. MÉMOIRE SUR LA MORTALITÉ DES FEMMES de l’âge de qua- rante à cinquante ans, par M. BENOISTON DE CHATEAU-NEUF. (Journ. univ. des Sc. méd., tome 28, p. 312. Bull. de la Soc. méd. d'émulation, p. 113.) L'auteur compare la mortalité des hommes et celle des fem- mes dans différentes régions, du 43°. au 60€. degré de latitude, de Marseille à Saint-Pétersbourg, à toutes les époques et dans les diverses circonstances de la vie; et de cette comparaison réduite en tableaux, il en conclut, contre l’opinion assez généralement admise, que de l’âge de quarante à cinquante ans il périt plus d'hommes que de femmes; et que quelque soit le genre de vie, la mortalité des femmes ne recoit à cette époque aucun accroisse- ment particulier. Tuizr. 53r. Anweïsunc zur fort einrichtung und Abschatzung, Indica- tions pour l'organisation et l'estimation des forêts; par H. Corra. rre. f. in-8., avec plusieurs tableaux. Dresde; 1820; s La Arnold. 532. Mémoire présenté au conseil général du département de la Drôme, dans la session de 1822, relatif au projet d’un canal latéral au Rhône, depuis Lyon jusqu’à Beaucaire. In-8. de 2 f. Valence ; imp. de Montal. , ART NAUTIQUE. 533. MariTIME GEOGRAPHY , etc. Géographie statistique et mari- time,ou description de l'Océan et de ses côtes , son commerce maritime , sa navigation, etc.; par J. Hinsron Tucrey, an- cien commandant d’escadre. Cet ouvrage, rédigé d’après un plan original , convient également au lecteur ordinaire, à l’of- ficier de marine , et aux académies. C’est une espèce de jour- nal universel de la marine; 4 gros vol, in-8. Prix, 2 I. 16 sh. Londres; Kingsbury. 238 Art nautique. 534. TABLE DES HEURES DE PLEINE MER, à Boulogne, établie pour le matin et le soir de chaque jour de l'année 1823. In-12 d’une f., ën francais et en anglais; Pr. 1 fr. Paris. 535. On va établir sur le lac de Constance un BATEAU À va- PEUR , à l'instar du paquebot, qui naviguera au printemps sur le lac Léman, entre Genève, Lausanne et Vevey ; 1l y en aura aussi un pareil sur le lac des 4 Cantons, dont les rives manquent de routes, et dont la navigation est très-difficile; on en reconnait surtout la nécessité depuis que la route du Saint-Gothard a été élargie et ouverte au roulage. (Rev. Encycl., fév. 1823, p. 413.) 536. On a élevé dans le district de Kala, sur la côte de la mer Blanche, deux Nouveaux PHARES; l’un sur le cap Orloff, à 66 toi- ses; l’autre sur le cap Pulongue, à 125 toises du rivage. La base de celui-ci est élevée de 42 pieds au-dessus du niveau de la mer : ces deux tours sont peintes en blanc. (Æurop. Mag., n°. 494, mars 1823 ,p. 176.) 537. ExPLORATION DU BANG DE SABLE D'ARMÉCON. (Asiat. Journ., n°. 86, fév. 1823 , p. 156.) Le port de Blackwood, qui est situé au nord de la pointe Pondy, et abrité à l’est par le banc de sable d'Armégon, est situé à environ 46 milles de la rade de Madras. La lame est insensible sur le rivage au port de Blackwood. Pendant les moussons du nord-est la mer vient se briser sur l’Armégon, et rend le mouillage d'autant plus commode, que de la pointe de Boudon à l’Armégon, la lame est peu de chose ; tandis qu’à quelques milles au nord et au sud de ces limites, la mer est aussi houleuse que sur les autres parties de la côte. Il résulte de ces observations, extraites d’un rapport du capitaine Maxfield, que les trois quarts des vaisseaux naufragés sur cette côte par les brises de l’est auraient été sauvés en restant au mouillage dans le port de Blackwood. 538. Le vaisseau /e Gange, de 84 canons, construit à Bom- bay , en bois de teck, a été lancé le 10 nov. 1821 dans ce port. C’est le premier vaisseau qui ait été construit dans l’Inde d’après le système de sir Robert Steppings, avec une poupe arrondie, et des ponts dont les madriers sont posés diagonalement. Rien n’a manqué à la construction de la coque de ce bâtiment; mais les ornemens ne sont pas d’une exécution à ussi parfaite que s'ils eus- ‘sent été travaillés en Angleterre. Sa longueur de l’étrave à l'é- Q1 Art nautique. 259 tambot est de 199 pieds, sa largeur de Br, et sa hauteur de 50. Il jauge 2272 tonneaux. (Journ. des Voyages, janv. 1823, p. 143.) b3g. VOYAGE SUR LA CÔTE DE L'AFRIQUE SUPÉRIEURE. ( 47101. giorn. delle scienze, Litt. et étr., janv. 1823,p. 126.) Le capitaine Smiru a examiné et dessiné toute la côte d’Afri- que , depuis Alexandrie jusqu’à Yerba , sur uneligne de 1300 mil- les et plus. La précision avec laquelle il a déterminé les latitudes et les longitudes sur tous les points les plus intéressans de cette côte presque inconnue jusqu'ici, de même que sur ceux des îles adjacentes, nous persuade que la publication de M. Smith sera un don précieux pour les amateurs des sciences géographiques et nautiques. 540. Le New-York Evening Post, journal américain, parle d'un vaISSEAU À vaPEUR que le gouvernement pourrait employer avec avantage à croiser contre les pirates ; ce bâtiment étant plus propre à remplir ce but qu'aucun autre construit différemment. Lorsqu'il est gréé et équipé, il tire 12 à 12 pieds et demi d’eau, et peut porter 700 à 1000 hommes, avec du charbon et des pro- visions pour un mois. Un bateau à vapeur d’un moindre tirant d’eau ne serait pas sûr pour naviguer dans les mers d'Amérique. Les deux bateaux à vapeur qui naviguent maintenant entre /a Havane et Matanzas, et entre {a Havane et Martel, sont sou- vent obligés de mouiller, en raison des brises violentes qui souf- flent dans ces parages ; car ils ne tirent que 6 ou 3 pieds d’eau. Le vaisseau à vapeur en question n’est pas sujet à cet inconvé- nient; il a 165 pieds de longueur; tout le mécanisme est contenu dans la cale,et garanti par trois épaisseurs de planches de 5 pouces ; la chaudière est sous le pont, et presque impénétrable au boulet; elle présente tout à la fois une réunion de force, d'espace, de convenance et de süreté qu'on ne rencontre pas souvent, et qui recommande ce bâtiment à l’attention du gouvernement. R. O. 541. SUR LA NAVIGATION DE L'EMBOUCHURE DE LA PLATA ; extrait de la correspondance de M. le contre-amiral Jacob, à bord du vaisseau /e Jean Bart (octobre 1821). (Ann. marit., déc.1822, p- 268 à 572.) 542. EXTRAIT D'UNE LETTRE DE DarMOurH, du 2 sept. 1822, adressée au comité de Lloyd, sur les canses des naufrages qui ont eu lieu depuis peu d'années sur les côtes de Terre-Neuve, 240 Art nautique. et sur les moyens de les éviter, ( Ann. marit., déc. 1822, p- 542 et 543.) Il existe un fort courant venant de l'ile le long de la côte oc- cidentale , et qui, après avoir passé le cap Pène, s'approche da- vantage des baies de Sainte-Marie et de Plaisance. Afin d'éviter les dangers de ce courant, lorsque l’on va de la côte occidentale à la côte orientale, il faut se servir constamment de la sonde, se réglant plutôt sur la profondeur de l'eau que sur la boussole, et ne s’'approchant de la terre qu’à la distance de 35 brasses. 543, LerTRe DE M. L'AMIRAL DE KRuUSENSTERN 4 M. MazrE- Brux , secrétaire général de la société de géographie. ( Bull. de cette Société, tom. 1®7., n°. 5, p. 17.) Cette lettre est une réponse à M. Malte-Brun, chargé par la Société de géographie d’annoncer au célèbre amiral russe qu’elle l'avait associé à ses travaux. M. de Krusenstern en profite, après avoir exprimé ses remercimens, pour informer la société qu'il vient de terminer son important travail hydrographique sur le grand Océan. Cet atlas attendu avec impatience par tous les géo- graphes et les marins sera composé des cartes suivantes , dont M. de Krusenstern adresse la liste à M. Malte-Brun, et d’une suite de mémoires ou discussions critiques sur chaque carte, où lon voit dans le plus grand détail tout ce qui est connu et déterminé par des navigateurs habiles , et ce qui reste encore à déterminer. S. M. l'empereur de Russie a daigné ordonner la publication de cet atlas, et des mémoires qui l’accompagnent, aux frais du gouvernement. Et comme le tout est écrit en langue russe, M. de Krusenstern s'occupe à faire traduire en francais les mémoires , et il fera graver les cartes dans cette langue aus- sitôt qu'il aura l'assurance d’un débit de cent exemplaires, pour couvrir une partie des frais dela gravure et de l'impression. Liste des cartes qui doivent composer l'atlas du grand Océan. — Hémisphère austral. —N°. x, carte de la Nouvelle-Guinée ; > , de la mer de Corail; 3, de l’île de Van-Diémen ; 4, des iles de l'Amirauté ; 5, de la Nouvelle-frlande; 6, de la Nouvelle- Bretagne ; 7, des iles de Salomon; 8, des îles de la Louisiade; 9, des iles de Santa-Cruz; 10, de l'archipel des Cyclades et des Nouvelles-Hébrides; 11, de la Nouvelle-Calédonie; 12, de l'ar- chipel des iles Tonga; 13, de l'archipel Fidji; 14, des iles des Na- Art nautique. 241 vigateurs; 15, des iles dela Société; 16, des Iles-Basses; 17, de la Nouvelle-Zélande; 18, des îles de Mendana de Mendoza. Toutes ces cartes sont terminées. Hémisphére boréal. — N°. 19, carte des îles de Kodjach; 20, des iles Aléoutes; 21, des iles Kouriles; 22, de la pres- qu'ile de Sachalin ; 23, de l’île de Jesso; 24, des îles du Japon; 25, de l'ile de Formose ; 26, des iles de Bashee et de Babuyanes ; 27, desiles de Likeyo et de Madjicosema ; 28, des iles Maria- nes; 29, des iles Carolines; 30, des iles Sandwich ; 31, de la presqu'ile de la Corée; 32, des îles de Raluk et de Radack ; 33, des iles de Gilbert ; 34, carte générale du grand océan. Les cartes n°. 19, 20, 24, 25, 28, 30, 34 ne sont point en- core terminées. F, L] 544. La Rochelle, le 5 mars 1823. Vers la fin de février 1823, un préposé des douanes royales étant de service sur la côte du Plomb, distante d’environ une lieue N. de la Rochelle, ramassa sur le rivage de la mer une bouteille bien bouchée ; elle conte- nait une lettre écrite en anglais, qui avait pour objet de faire constater lexistence et la direction d’une partie du courant nommé par les Anglais Gulf-Stream , et par les Français, courant du golfe du Mexique, courant du banc de Terre-Neuve, courant rétrograde, etc., etc., en voici la copie et la traduction (x). Copie. — Ship Llan Rumney, in latitude 45°-19 N. Lon- gitude 11° 00 W. Novembre 26, 1822. — Should this bottle be picked up it will confer a favour on captain Turner, if the person who pick’ — it up will publish a copy of this paper in any mercantil paper, as it is Lo ascertain the supposed set of the easterly current from the west of cap Finistere into the bay of Biscay. Henry Tuner, Master; Jon Saiz, C. A. Haywarp, passengers. Traduction. — Navire Llan Rumney, dans la latitude nord 45°-19 , longitude ouest, r1°-00", le 26 novembre 1822. — Si cette bouteille est ramassée, on fera plaisir au capitaine Turner , si celui entre les mains de qui elle tombera veut bien publier dans un journal de commerce une copie du présent papier, afin de confirmer la directionfsupposée du courant oriental qui (1) L’original est déposé au bureau du Bulletin général et universe des annonces et des nouvelles scientifiques. Tower II. 16 242 Art nautique. porte du cap Finistère dans le golfe de Gascogne. Signé, H. Tur- NER , Capitaine , Jon Tac, et C.-A. Haywanp, passagers. Le grand courant de la mer atlantique d'Orient en Occident, après avoir parcouru l’espace compris entre l'Afrique et l’Amé- rique méridionale, dans une zone à peu près déterminée entre les tropiques, zone dont la ligne équatoriale forme le milieu, se partage en deux branches ; l’une méridionale , suit les côtes du Brésil, celles du Paraguay, et se porte vers le détroit de Magel- lan ; l’autre, qui est le Gulf-Stream , ou branche septentrionale, court le long des côtes de la Guyane, suit la terre ferme jusqu’au golfe du Mexique, qu'il parcourt en ligne demi-circulaire entre les Antilles et le Continent ; il se porte ensuite vers les côtes de la Floride, sort par le canal de Bahama, et côtoye au nord les rivages des États-Unis jusqu’au grand banc de Terre - Neuve. Alors il change de direction, court d'Occident en Orient vers les Acores et les côtes d'Europe, sur lesquelles il apporte souvent des productions américaines, telles que des arbres , des plantes, des graines et des animaux ou leurs dépouilles, dont la pré- sence sur nos rivages en imposerait aux observateurs, s’ils n’é- taient instruits de ce fait. La bouteille qui contenait la lettre qui nous occupe a bien évidemment suivi le cours du Gulf-Stream. Pendant la fin du mois de décembre et tout le mois de janvier dernier, le vent qui a presque constamment soufflé du N. O. au N. E. dans nos parages , agissait sur la bouteille de manière à la pousser au Sud et à l'éloigner de nos côtes; ce n’est que dans le mois de février, que le vent ayant régné de l'O. auS., elle a pu se rapprocher de terre, où enfin elle aborda en peu de temps, par l’action combinée du courant et du vent favorable. C. »'Ors1cnx, Corresp. du muséum. 545. THE NAVAL miISTORY OF GREAT-Briraix, Histoire de la warine de la Grande-Bretagne, depuis la déclaration de guerre faite par la France en février 1793, jusqu’à l’avénement à la P 7 couronne de Georges IV , en janvier 1820 , avec un précis de l'origine et de l'augmentation progressive des forces mariti- mes de l’Angleterre depuis 1793, par une série d'extraits ta- bulaires contenus dans un volume séparé; par W. James. 2 vol.in-4°., avec x vol. de tables , in-4°. Prix, 1 1. 16 sh. Londres; Baldwin. Art nulitaire. 243 546. MM. BreweLL, de Londres, ont inventé un procédé pour préserver de la rouille les toiles à voiles de toute espèce, depuis les plus blanches jusqu'aux plus foncées de l'Écosse, dont la matière colorante produit ordinairement la rouille. Ce procédé neutralise l'effet de cette matière sans détruire sa couleur, et n’affaiblit en aucune facon les fibres du chanvre ou du lin; mais au con- traire augmente la force de la toile sur laquelle on l’empioie, Il la rend plus flexible, sans altérer sa solidité, et diminue par- là l’espace nécessaire pour l’arrimage , ainsi que le temps et la peine de manier les voiles, ce qui, dans les bâtimens marchands, surtout par un temps d’orage, est souvent de la plus haute im- portance, tant pour la sûreté du vaisseau que pour le salut de l'équipage. Il présente aussi une grande épargne aux armateurs ou pro- priétaires des bâtimens, en diminuant le prix auquel on peut se procurer la toile qui fait le plus d'usage; et c’est un fait reconnu que le blanchiment occasione une dépense inutile, en ce qui concerne la destruction du tissu de la matière colorante , et qu’il affaiblit la fibre.( New monthly Magazine, n. 25, janv. 1823, p- 23.) 547. MM. Lurcombe, agens de l'association dite de Lloyd, à Londres, viennent de faire traduire en francais un ouvrage in- titulé : Langue universelle télégraphique, ou Code des signaux. A l’aide de cet ouvrage et des signes qui s’y trouvent déterminés, les marins francais et anglais peuvent établir entre eux à la mer des communications faciles et sûres. S. Exc. le ministre secrétaire d'état de la marine a ordonné que les commandans des bäâtimens du roi fussent pourvus de l’ou- vrage et des signes dont il s’agit. { Ann. marit., décembre 1822, p. 665.) ART MILITAIRE. 548. TABLE DES marières de la feuille militaire périodique. de Vienne ( Oéstreichische militarische zettschrift), depuis 1811 jusqu’à 1823; extraite du 12€. n°. du Zeëtschrift, année 1822. Librairie de J.G. Heubner, am Bauernmarkt, n°, 5go. Années 1811 et 1812. Nouv. édit., 2 1, 83 f. d’impr., et un plan des environs de l'Adige et du Mincio. Prix : 20 fl. en papier, et 1 fl. seulement pour les militaires autrichiens. 244 Art militaire. Le r€'. tome traite, sous le titre particulier de Mémoires re- latifs à l'histoire militaire d'Autriche, 1°. des campagnes du prince Eugène contre les Turcs , 1716 à 1718; 2°. de la guerre en Sicile, 1718 à 1720; 3°. de la guerre contre la Prusse, 1778 à 17799; 4°. de la campagne dans les Pays-Bas en 1792; 5°. de la campagne d'Italie en 1799, jusqu’au départ des Russes pour la Suisse. Le second tome a pour titre: Mélanges militaires. Voici les titres des articles qu'il renferme : 1°. des combats ou affaires ; 2°, attaque et défense des passages dans les montagnes; 3°. tac- tique , stratégie, science de la guerre, art de la guerre; 4°. état militaire des armées permanentes ; d°. des mouvemens pour enve- lopper ou tourner une position ; 6°. des combats dans les forêts ; 7°. des combats en rase campagne; 8°. comment on doit écrire l’histoire ; 9°. sur l’administration militaire; 10°. des plans d’opé- rations; 11°. état militaire de l’empire turc; 12°, papiers de Wal- lenstein et lettres sur la guerre de 30 ans; 15°. bataille de Breiten- feld en 1631; 14°. bataille de Senta en 1697; 15°. Siége de Fribourg en 17133; 16°. correspondance sur l'expédition de Ber- lin en 1760; 17°. les Russes en Turquie en 1773; 18°. attaque du mont Cenis en 1800; 19°. deux instructions de Frédéric Il à ses généraux. Année 1813. 12 cahiers, une carte superficielle des Pays-Bas, un plan de la bataille de Mollwitz en 1741, et l’esquisse d’une nouvelle espèce de ponts militaires. Prix: 12 fl. en papier. Particularités sur la guerre de 30 ans. Campagnes de Monte- cuculli de 1657 à 1660. Siége de Vienne en 1083. Surprise de Crémone en 1602, d'aprèsle journal original des opérations. Cor- respondance du prince Eugène en 1706. Bataille de Mollwitz en 1741. Assaut de Glogau en 1741. Opinions de Daun et de Lacy sur la campagne de 1762. Assaut de Francfort en 1792. Entre- prise de Custine sur Spire en 1792. Surprise de Limbourg en 1792. Campagne de Cobourg en 1793: Guerre des Alpes en 1993. Bravoure de la garnison de Menin en 1794. Campagne d'Italie en 1796. Nouvelles d'Égypte en 1801. Attaque des forts de Malborghetto en 1809. Esquisse de l'histoire militaire de Rus- sie jusqu'en 1808. Vie du général Alvinzy. Faits et stratagèmes militaires, Traits de courage. Art militaire. 245 De la guerre et de l'art de la guerre. Idées militaires. Sur le développement de la force intellectuelle et morale des troupes légères. Sur la guerre de montagnes, les surprises, les ponts mi- litaires, l'utilité et la position des places fortes. Mélanges de fortification. Forteresses de la Vistule, de lOder et de l’Elbe. Sur Venise. Mémoires sur la topographie militaire de la Russie. Coup d’œil militaire sur la péninsule d’Espagne. Mémoires sur la Dalmatie, sur les janissaires. Littérature militaire. Année 1818.12 cahiers, une carte de la péninsule des Pyré- nées et un plan de Valence. Prix : 24 fl. en papier. Secours de Palota en 166. Bataille de Lewenz en 1664. Ba- taille du Saint-Gothard en 1664. Siége de Turin et conquête de l'Italie en 1706. Campagne des Pays-Bas en 1794. Guerre de la Vendée. 1r€, campagne de Portugal et d’Espagne, de 1807 à 1808. Guerre de Finlande en 1808. Marche d’un corps d'armée francais sur Lisbonne en 1807. Campagne du général Blacke en Espagne en 1811. Campagnes d'Italie en 1813 et 1814. Biogra- phæ de Conrad, baron de Bonneburg. Anecdotes de la guerre de 30 ans : sur Wallenstein, Tilly et Piccolomini. Biographie de Montecuculli. Particularités sur Souwarow. Histoire du 6€. régi- went de dragons de Riesch en 1813 et 1814. Esquisses historiques sur l’état actuel de l’armée suédoise. État des forces de la Russie de 1812 à 1815. Sur les écoles de soldats établies nouvellement en Russie. Sur l'emploi de la pique dans Pinfanterie. Sur l'emploi de la cavalerie dans les affaires. Sur les ordres de bataille des anciens et des modernes. Sur la fortifica- tion de campagne. Sur la configuration des terrains. Mélanges du comte de Brown. Influence des écrits du général Jomini. Faits militaires. Littérature. Année 1819. 12 cahiers, une carte superficielle ou croquis du théâtre de la guerre des Pays-Bas en 1815 , 4 plans des ba- tailles de Ligny , Quatre-Bras, Waterloo, et Tolentino. Prix : 24 fl. Journal de l'expédition de Charles V contre Tunis, en 1535. Bataille de Zusmarshausen en 1648. Batailles de Patacin en 1680. Lettres sur la guerre de 1742. Histoire du 21°. régiment d'in- fanterie, de Rohan, en 1809. Sur la 2e. et la 3°. campagne d’Es- pagne et de Portugal, 1808 à 1810. Conquête de l’Istrie en 1813. Histoire du régiment d'infanterie Hoch und Deutsch-Meister en 246 Art militaire. 1813, 14 et 15. Batailles de Ligny, Quatre-Bras et Waterloo. Campagne de 1815 contre Murat. Biographie du comte Joseph Colloredo. Sur les états militaires. Notices sur l'instruction du soldat. Or- ganisation de la cavalerie autrichienne pendant la première moi- tié de la guerre de 7 ans. Sur les armes de la cavalerie. Instruc- tion de Frédéric IL, pour son artillerie. Sur l'éducation morale du soldat. Sur l’état militaire de la Saxe, du Wurtemberg et de la Russie. Sur la configuration des terrains. Anecdotes. Litté- rature. Année 1820. 12 cahiers : Une carte de la Servie , une reconnais- sance des environs du Mincio, un plan de fortification, et un figuré de terrain suivant le degré d’accessibilité. Prix : 24 fl. .. Campagnes de 1607 et 1602 contre les Turcs. Bataille de Lo- boositz en 1756. Campagne des Pays-Bas en 1794. 4°. campagne d'Espagne et de Portugal de 1810 à 1811. Notes sur les cam- pagnes de 1813, 14 et 15. Affaire de Pozzolo sur le Mincio en 1814. Rôle des Prussiens à la bataille de Waterloo. Biogra- phie du comte de Spork. Nécrologie de Beaulieu. Sur la Servie. Considérations sur l’état des armées perma- nentes. Sur la cavalerie grosse et légère. Influence des mesures de salubrité dars les armées. Aphorismes de l’art de la guerre. Sur les exercices militaires. Sur les cas où les armées deviennent pires ou meilleures qu’elles n'étaient en faisant la guerre. Sur le ton des militaires en société ; sur les exercices d’artillerie. Sur les reconnaissances militaires ; sur la guerre de montagnes. Sur la fortification moderne. Sur l'instruction mathématique dans les écoles régiméntaires pour les jeunes officiers. Sur la littérature militaire moderne. Mélanges. Année 1821. 12 cahiers : Un profil d’une chaine de montagnes, une table relative au pointage dans l'artillerie, une carte du sud de la France et un plan de Tassaut des Serviens sur Schabac, le 26 juin 1806. Prix : 24 flor. Sur la guerre de Turquie en 15g2 et 1593. Campagnes des armées napolitaines en 1798 et 1799. Passage du Splugen par le maréchal Macdonald en déc. 1800.Sur la Servie de 1804 à 1812. Histoire du régiment de Kerpen n. 49, dans les campagnes de 1809, 1813, 14 et 15. Mémoire relatif aux opérations du {. çorps d'armée el aux troupes de Bade en 1812. Esquisses des Art militaire. 247 campagnes de 1813, 14 et 15. Histoire du régiment d'infanterie dé Rodolphe n. 14,en 1813, 14 et 15. Evénemens arrivés dans le sud de la France en 1814. Siége de Huningue en 1815. Bio- graphie des généraux Lazarus Schwendi et Piccolomini. Sur les guérillas espagnoles. Sur l’état militaire de la Prusse. Sur l’état major de l’armée en France. Essai sur la configuration des hautes montagnes. Sur l'épidémie qui a régné à Mayence en 1813 et 14, et sur l’éloquence militaire. { Ext. du fr.) Aphoris- mes de l’art de la guerre. Essai sur les causes de linexactitude du tir du canon. Sur la résistance à opposer aux attaques des colonnes d'infanterie. Sur la manière de dresser les chevaux de la cavalerie. Apercu chronologique des inventions militaires. Diffé- rentes idées. Articles sur quelques ouvrages qui ont paru. Année 1822. 12 cahiers : Un plan de la bataille de Prague en 1707, et un plan de la bataille d’Austerlitz en 1805. Prix: 2/4, florins. Batailles dans les environs de Vienne : 1°*., en 907 ; 2e., en 1246; 3°., en 1260 ; 4°., en 1278. Siége de Grosswardein en 1660. Cam- pagne d'hiver en Bavière en 1745. Campagne de 17b7. Combats de Voltri, Montenotte, Millesimo , Cossaria et Diego, en 1796. Campagne d'Italie en 1799, après l'éloignement des Russes. His- toire de la campagne de 1800 en Italie, et du siége de Gènes. Ba- taille d’Austerlitz en 1805. Affaire de Panaro en 1815. Evéne- mens arrivés en Toscane en 1815. Prise de Carpi; affaire de Sec- chia ; sortie de la tête de pont d’Occhiobello ; surprise de Cese- natico ; affaire de Poggio; surprise de Pesaro, en 1815. Siéges soutenus par Mirandola. Biographie du prince de Schwarzen- berg ; vie du baron de Baur. Pensées sur les armes et la formation de la grosse cavalerie , rapportées à la manière actuelle de faire la guerre. La petite guerre est-elle l’école des généraux ? Comparaison de toutes les espèces d'armes , bouches à feu et autres de l'Autriche, avec célles des états voisins. Sur les principes de l’art de la guerre. Sur les marches. Description milit. d’une partie de l'Italie. Des rapports de l’art de la guerre avec la politique. Des positions. Emploi de la cavalerie dans les armées. Sur les démonstrations , les diver- sions , et la guerre de partisans. Sur les ordres de bataille des ti- railleurs. Inventions récentes, relatives à l’art de la guerre. Sur l’armée danoise. Sur l'utilité de mémoires topographiques et sta- 248 .. Art militaire. tistiques pour rédiger les plans d'opérations. Mélanges. Sur l'a- cadémie militaire de médecine et chirurgie de Vienne. Anecdotes et traits de caractère, Articles sur quelques ouvrages qui ont paru. Avancemens, démissions, retraites dans l’armée. A. 549. VEeser KRiIEGER-BILDUNG 1M ALLMGEMEINEN. Sur les moyens de former les guerriers. Méthode appliquée à l'infanterie et à la cavalerie; par de RricuriN- WaLpecc. In-8. Prix, 3 fl. 2/4 kr. Vienne; 1822. S 550. Dre LEBRE vou KRIEG, L'art de la guerre; par DE VALENTI- ni. Tom. 3 de la Guerre des Turcs. In-8 avec pl. Prix, 2 rxd. Berlin ; 1822; Boicke. Ce que l’auteur dit sur la guerre des Tures présente uñ inté- rèt d’autant plus grand qu'il a servi lui-même dans l’armée russe contre les musulmans. Ce volume est divisé en quatre parties : les Tures il y a cent ans. — Les Turcs dans les temps modernes. — Les Turcs tels qu'ils sont aujourd’hui. — Conjec- tures et résultats. — Conclusion. Les parties les plus remarqua- bles sont la description du théâtre de la guerre , le plan d’opéra- tions contre Constantinople, et l’histoire des campagnes de l’armée russe dans les années 1810 et 1811, qui offrent un grand nombre de traits caractéristiques de l'ennemi à combattre , et de la nature de la guerre qui doit lui être faite ; ces traits prouvent qu'avec une armée de 200,000 hommes on peut mettre fin à l'empire ottoman. Les planches représentent : un tableau du théâtre de la guerre. — Le plan de Schumla. — Le plan du siége de Rutschuck. — Le plan de la bataille près de Battin. — Le plan de la bataille livrée le 4 juillet 1811 , près de Rutschuck. — Les positions des armées russes et ottomanes , après que cette dernière avait passé la rive gauche du Danube dans la nuit du 8 au 9 septembre 1811. (Journ. gén. de litt. étrang., fév. 1823, pag. 40.) 551. DES PARTISANS ET DES CORPS IRRÉGULIERS , OU manière d'employer avec avantage les troupes légères quelle que soit leur dénomination, etc. ; par M. LemiÈère De Conveyx, officier supérieur en retraite, chevalier de plusieurs ordres militaires. In-8 de 30 f. =, avec unelith. d’Horace Vernet. Prix: 6 fr. 5o c. Paris; 1822; Anselin et Pochard. Quoique ce sujet ait été traité avec assez de détails, avant la révolution, par Laroche et Grandmaison, de nos jours par les Art militaire. 249 généraux Duhesme et Laroche-Aymon, le nouveau point de vue sous lequel l’auteur promet de considérer les troupes légères est de nature à piquer la curiosité. Un traité complet sur les guéril- las serait une trouvaille pour les jeunes officiers qui vont entrer en Espagne, et j'aurais été jaloux d’être le premier à le leur an- noncer. = Le chevalier de Corvey a divisé son ouvrage en 4 parties fort inégales, qui ont aussi peu d’enchainement que de méthode. Dans la première, qui renferme 5 chapitres, il passe en revue non- seulement les peuples anciens et modernes , mais aussi les princi- paux corps de chaque nation qui ont acquis quelque célébrité dans les fastes de la guerre. Après cette espèce d'introduction, l’auteur consacre la 2°. par- tie, laquelle n’a pas moins de 16 chapitres, au développement d’un système défensif basé sur les troupes légères ; mais ce n’est pas sans de fréquentes et de longues digressions étrangères à son sujet. En effet, ce n’est réellement qu'aux 6°.,7°. et &°. chapitres qu'il entre dans les détails de formatjon, d'armement , d’habille- ment et d'instruction de ses légions de partisans, et de suite il passe, dans les chapitres suivans, à leur emploi en pays de mon- tagne, de plaine, ou coupés, et aux opérations de la petite guerre. Son projet n’a rien de particulier, si ce n’est l’idée de for- mer ses légions par cercles ou anciennesprovinces , encore n’est- elle pas neuve; quant aux détails des opérations de ces troupes, il n’est aucun de ses devarciers qui ne les ait traitées d’une manière plus instructive. La 3°. partie renferme 6 chapitres, dans l’un desquels l’auteur propose quelques modifications à l’organisation de ses légions , dans le cas où elles devraient être soutenues par une armée ré- gulière. À cette occasion, il traite de la manière de défendre une ville ouverte, et de la mettre à l'abri d’un coup de imain , etc. Enfin, dans la 4e. partie, qui contient 6 chapitres, non com- pris la conclusion, le chevalier de Corvey présente quelques ré- flexions sur la profession des armes, sur la manière d’enlever les troupes au moment de l’action, et sur les récompenses mi- litaires. Je laisse à juger, d’après cet exposé beaucoup plus sommaire que la table des chapitres, si l’auteur à fait un ouvrage spécial 250 Art militaire. sur les troupes légères, et s’il répond au titre fastueux dont il l'a revêtu. K. 552. NoTIONS SUR LE SERVICE EN CAMPAGNE. In-8 de 1 f. +. Pa- ris ; 1823 ; imp. de C. J. Trouvé. Nous ne manquons pas de livres élémentaires sur le service de l'officier particulier en campagne; mais ils sont systémati- ques, diffus ou incomplets. En élaguant ce qu'ils ont d'inutile, on ferait un petit volume qui ne serait pas d’une médiocre uti- lité aux jeunes officiers. C’est sans doute pour obvier à ce défaut, qu'un colonel de cavalerie légère a rassemblé dans un cadre d’une feuille d'impression quelques notions extraites de Grand- Maison, de Fossé et de Tessac; malheureusement son travail, présenté sous la forme d’un catéchisme n’a l'exactitude, ni la précision, ni l'étendue nécessaires pour remplir l’objet qu'il s’est proposé. K. 553. UNTERRICHT UBER DEN FELDDIEUST. Instruction pour le service de campagne , à l'usage des officiers et sous-officiers d'infanterie ; par C. G. Aro». In-8. Stoucard ; 1822. La première partie traite des avant-postes; la seconde des avant-postes pendant la marche; la troisième des détachemens et patrouilles ; la quatrième des fausses attaques ; la cinquième des convois ; la sixième des fourrages et réquisitions. (/ourn. Gén. de la litt. étr., janv. 1823, p. 5.) 554. Tecnniscnes HANpeucE für angehende artilleristen.—Ma- nuel technique à l’usage des officiers d'artillerie; par L. Bre1- ræaurr. In-8°. avec pl. To. 2, partie théorique et pratique. Partie 1*e, qui traite de la poudre à canon. Stoucard ; 1822; Cotta. 555. HANDBOEKIE VOOR KANONIERS. Vitgegevin door en voor- malig artillerie. Manuel des canonniers, publié par un ancien officier d'artillerie. 3e. édition augmentée, 2 vol. in-12. Prix, 5 fr. La Haye; 1822; À. Kloots et comp. 556. MÉMOIRE SUR LA POUDRE À TIRER; par M. C. J. Brran- cHON, capitaine d’artill. (Journ. de phys., de chim., d'hist. nat. et des arts, an 1822 ,t. XCv. ) L'auteur de ce mémoire a eu particulièrement pour objet de trouver par la théorie seule, à l’aide des connaissances chimi- ques, la solution des queslions ci-uprés, savoir : 1°. quel est le Aït militaire. 254 meilleur dosage de la poudre à tirer? 2°. quel est le meilleur moyen d'apprécier la force dont elle est capable lors de son ex- plosion ? Ces deux questions ont été le sujet des méditations de plusieurs personnes distinguées dans les sciences et dans l’art militaire; cependant elles n’ont point été résolues d’une manière rigoureuse ; et pour l'usage ordinaire des armes à feu, ellesne le sont encore qu'approximativement, et par des moyens pratiques quidonnent lieu à un grand nombre d'anomalies. Ce n’est qu’en cherchant à approfondir ce sujet qu’on parviendra enfin à la pérfection désirée ; et c’est sous ce rapport que le travail que nous annoncçons pourra être très-utile. La théorie qu'il renferme conduit aux différens dosages que l’on suit actuellement pour les diverses poudres les plus usitées; mais comme les bases n’en sont point prouvées authentiquement par les chimistes les plus habiles de nos jours , et qu’elle n’est point exempte d’hypothèses qu’on ne peut admettre sans douter de l’exactitude de ses résul- tats, elle ne doit être considérée que comme un renseignement qui pourra servir à ceux qui voudront résoudre les questions proposées. On lira aussi avec fruit ce que l’auteur dit en outre sur le résidu de l’inflammation de la poudre, sur les poudres de mine et de traite, et sur les poudres sans soufre et sans char- bon. ByP 557. GESCHICHTE DES GESCHUTZWESENS und der artillerie, ete. His- toire des bouches à feu et de l'artillerie en Europe, depuis leur origine jusqu'a nos jours , et ayant spécialement égard à l'artillerie prussienne ; par C. DEcrFk, major au service de Prusse. In-8.1-virr, 168 pages sans pl. 2€. éd. aug. et entière- rement refondue. Berlin; 1822; Mittler. Ce petit volume renferme une exposition très-succincte des progrès principaux de l’arme chez les nations européennes, de- puis l'invention de la poudre jusqu’à la dernière organisation de l'artillerie prussienne en 1816. L'auteur a rassemblé les faits d'artillerie répandus dans la milice francaise du P. Daniel et dans l'Histoire de l’art militaire par Hoyer. Dans la 1°, édition, pu- bliée en 1821, M. D. n'avait adopté d'autre ordre que celui des temps. Mais dans la présente édition, pour faciliter les recher- ches, on a classé les faits par ordre de matières. L'ouvrage contient 11 chapitres, dont chacun est l'histoire d’un objet uni- que, et renierme les vicissitudes qu'il a éprouvées durant les 252 Art militaire. périodes comprises entre l'invention de la poudre et les guerres de Flandre, de trente ans, dela pragmatique sanction, de Silé- sie et de la révolution. Au chapitre V, consacré à la partie scien- tifique de l'artillerie, on lit avec intérêt la description d'un manuscrit venu de la bibliothéque du maréchal de Saxe, et qui appartient maintenant au prince Auguste de Prusse. Le manu- scrit porte la date de 1592 ; mais il paraît être à peu près une copie très-soignée d’un autre manuscrit de 1445, récemment trouvé dans la bibliothéque de M. Horst, ancien ministre prus- sien. Tous deux attribuent l'invention de la poudre à Berch- toldus Niger (Schwartz), et contiennent douze questions fon- damentales, rédigées dans les mêmes termes, auxquelles devaient probablement répondre les artilleurs du temps pour être admis en cette qualité. Les chapitres IX et X sont précieux par les renseignemens qu’ils donnent sur les changemens faits au ma- tériel et au personnel de l'artillerie prussienne de 1809 à 1822; le prince Auguste est à la tête de l’armée, qui depuis 1816 est divisée en 9 brigades , dont une est attachée à la garde. Chaque brigade est de 3 sections, de 15 compagnies , dont une d’artille- rie à cheval. La compagnie est de 60 hommes. Deux ou trois brigades sont réunies sous le commandement d’un chef qui de- puis 1820 porte le nom d’inspecteur : une commission présidée par le prince examine tousJes projets de perfectionnement. C’est à l'établissement de cette commission , à la publicité de ses opé- rations que l’auteur prétend attribuer les principales améliora- tions dont il donne l'indication sommaire suivante : 1°. la rédac- tion d’un règlement de manœuvres pour l'artillerie à pied ; 29. l'examen des officiers pour passer à un grade supérieur ; 3°. l'établissement d’une école spéciale d'artillerie et de génie, en 1817, et d'écoles de brigade. Nous avons remarqué un Cours sur la tactique de l'artillerie, sur son usage dans les batailles et ses relations stratégiques avec les autres armes. 4°. la rédaction de Manuels pour l'instruction dans les écoles de brigade, et pour la confection des munitions et des artifices ; 5°. l’établisse- ment d'ateliers dans toutes les provinces sous la direction d’un major d'artillerie; 6°. la suppression du train, et l'introduction de canonniers transportés sur les caissons ; 7°. une série non inter- rompue d'expériences ordonnée à Berlin et dans les écoles de brigade; elles ont déjà fourni des résultats assez importans ; savoir : que 4 obusiers de 7 et de 10 livres à petites chambres Art militaire. 253 ( pour des charges de = livre et de 2 livres ) donnent des portées aussi grandes , aussi sûres que les mêmes obusiers à grandes chambres (pour des charges de 1 et 2 = livres); 2°. qu'il y à des inconvéniens à abaisser les tourillons au-dessous de l'axe de la pièce. Ces expériences ont servi à vérifier les idées de Car- not sur les feux verticaux, à montrer l'effet des cartouches à balles contre des colonnes d'infanterie, à faire adopter un nou- veau mortier proposé par le major Heuser. Dans les pièces de place et de siége on a établi le parallélisme entre la ligne de mire et l’axe de la pièce. Il paraît qu'il y a maintenant en Prusse une tendance à faire une arme spéciale de l’artillerie à cheval, et de la séparer de l'artillerie à pied. M. Decker est partisan de la sé- paration. On à introduit de l'artillerie dans la landwehr. Ts 558. ANNUAIRE DE L'ÉTAT MILITAIRE DE FRANCE, pour l’année 1823, publié sur les documens du ministère de la guerre, avec autorisation du Roi. In-12 de 25 f. Paris; Levrault. ‘ 559. ÉTAT ACTUEL DES ÉCOLES MILITAIRES et de marine en Rus- sie. (Journ. gén. de la litt. étr., janv. 1823, p. 27.) Le corps impérial des cadets à Saint-Pétersbourg, en 2 divi- sions, avec 1,000 élèves et un revenu de 150,000 roubles.— Dix écoles militaires de gouvernement, avec 3,500 élèves et un état de 25,000 roubles pour chaque école. — L'école du génie et de l'artillerie, avec 750 élèves et un revenu de 220,009 roubles. — L'école de cadets de marine à Oranienbaum, avec 680 élèves et 272,000 roubles. — L'école pour la construction des vaisseaux à Saint-Pétersbourg , avec 121,700 roubles. — L'école de naviga- tion à Cronstadt, avec 2b0o élèves et 45,000 roubles. — Les écoles de navigation et de construction a Archangel , Odessa et Nikolajew. — L’hospice militaire des orphelins à Saint-Péters- bourg, et les maisons d'éducation dans les principales villes de garnison. — Les escadrons de réserve dans les régimens de ca- valerie. — Dix hôpitaux militaires pour les invalides. — Douze hôpitaux de marine à Saint-Pétersbourg, à Cronstadt, à Sewas- topoel , et à Odessa. 560. GUERRE DE LA FRañche-Comré sous le règne de Louis xr1r, en ce qui concerne le baron d’'Arnans, in-4 de 12 f. Lons-le- Saunier ; Gaultier. 254 Art militaire. 561. STORIA DELLA GUERRA DE TRENT’ ANNI, etc. Histoire de la guerre de 30 ans, par ScrmiLrer; traduite de l’allemand en italien par Ant. Brxcr. 2 vol. in-8. Florence; 1892». 562. MiLiTARY MEMOIR’S OF THE GREAT CIVIL war, etc. Mé- moires militaires de la grande guerre civile, ou Mémoires mili- taires de Joax GWyNNE, suivis d'un récit de l’expédition du comte Glencairn, en 1653 et 1654, général commandant les forces de S. M. dans les montagnes de l'Écosse, Par un témoin oculaire de chaque affaire, avec un appendice ; in-4. Prix, 1 L. 16 sh. Londres ; Robinson. 563. NavaL AND MILITARY ANECDOTES, etc. Anecdotes navales et militaires, recueillies pour expliquer l’art de la guerre tant ancien que moderne, et surtout le caractère anglais ; orné de 7 grav., in-12. Prix, 6 sh. cart. Londres, 1823; Sams. Cet ouvrage contient plusieurs anecdotes intéressantes des guerres de l'Angleterre sur terre et sur mer, ainsi que plusieurs détails curieux sur les batailles de Trafalgar et de Waterloo. On y trouve même rapportés des traits d’héroisme de militaires francais. (Month. Rev. enl., n°. 2, fév. 1623, p. 218.) 564. La GazerTEe littéraire de Halle, du mois de novembre 1822, n°. 296, contient une très-courte analyse de deux ouvra- ges sur la géographie militaire. L’un de ces ouvrages a été an- noncé dans notre Bulletin, sous le n°. 519. L'autre est de M. F. W. BENICKEN, capitaine au service de Prusse. Il a pour titre : Dre EzEmENTE der militar geographie von Europa, 1621. VI et 396 pag. Weimar, à l’Institut géographique, avec une carte mi- litaire de l'Allemagne. Lorsque celui-ci nous sera parvenu, nous en donnerons un extrait. C. M. 565. PROJET DE DÉFENSIVE ET D'OFFENSIVE du département des Pyrénées-Orientales ; par R. A. IzeRN, de Perpignan. In-18. d'une f. Paris ; chez l’auteur , rue et caserne de la Pépinière ; et chez MM. G. Dufour et Éd. d’Ocagne, quai Voltaire, n. 13. L'auteur croit qu'il ne faut pas moins de 15,000 hommes, non compris les garnisons, pour défendre avec succès la fron- tière comprise entre Montlouis et la Méditerranée. Partant du principe que les tentatives des Espagnols ne peuvent étre dirigées contre le front d'attaque , que de la Sen d’'Urgel, de Campredon et de Figuères, il indique avec sagacité les postes qu'il convient d'occuper pour les faire échouer. Arrivant Voyages. 255 enfin à l'offensive, M. Izern propose de tourner toutes Îles places fortes de la Catalogne , et de déboucher de Puycerda avec 10,000 hommes dans la vallée de la Sègre, vers la Seu, et d’atti- rer, par des manœuvres, les Espagnols vers la Castille-Neuve, pour favoriser les opérations de l’armée française qui débou- chera par les Pyrénées-Occidentales. Quoique ce mémoire soit incomplet, et offre plus d’un point sujet à contestation, nous pensons qu'il sort de la plume d'un mi- litaire qui connaît parfaitement le pays, et nous ne craignons pas d’assurer qu’il renferme des renseignemens qui pourront être utiles aux officiers de l’armée des Pyrénées orientales. K.. VOYAGES. 566. ABRÉGÉ DES VOYAGES MODERNES depuis 1780 jusqu'à nos jours, contenant ce qu'il y a de plus remarquable, de plus utile et de mieux avéré dans les pays où les voyageurs ont pé- nétré; les mœurs des habitans, la religion, les usages, arts et sciences, commerce et manufactures ; par M. Exrrès. To. V et VI, de 30 f. chacun. Prix, 12 fr. Paris; Ét. Ledoux. Ces nouveaux volumes contiennent le tableau physique de la Nouvelle-Galles du sud et le portrait de ses habitans indigènes ; il est extrait de Collins, ouvrage volumineux et fort exact, mais qui n’était pas de nature à être traduit en francais. Divers dé- tails sont empruntés à des voyageurs qui ont fait un séjour plus ou moins prolongé dans la colonie. Les renseignemens géographi- ques sont conduits jusqu’à l’époque à laquelle Oxley entreprit ses excursions à l’ouest des Montagnes Bleues en 1817 et 1818. L'analyse raisonnée de ce voyage fait connaître cette singulière contrée qui, à l’ouest et au nord, se termine par des lacs dans lesquels on n’a pas encore pu avancer. Le voyage de Marinar aux iles Tonga offre de nouveaux faits sur un archipel dont les habitans avaient été vus sous un jour trop favorable par Tasman et par Cook. D'Entrecasteaux reconnut que leur caractère était plus farouche qu’on ne l’avait supposé, Mariner s'est convaincu par une triste expérience, durant un séjour de plus de quatre ans parmi eux, qu'ils sont, au moins par occasion, anthropo- phages. Le voyage à la Nouvelle-Zélande, par J. Liddiard Ni- cholas, en 1814 et 1815, nous instruit des efforts tentés par la 256 l’oyages. société missionnaire de Londres pour répandre les bienfaits de la religion et de la civilisation dans ces iles. Le narrateur a pénétré assez avant dans l’intérieur du pays au milieu de ces cannibales, qui n’ont perdu aucune de leurs horribles habitudes. Ils ont pourtant bien accueilli les étrangers qui se sont confiés à leur bonne foi. Le voyage de la frégate le Briton à Vile Pitcairn , au milieu du grand Océan, nous révèle l'existence d'une colonie anglaise , découverte en 181! ; elle descend des révoltés du Zoun- ty, dont on avait si long-temps ignoré lé sort. Le voyage de Billings et Saritcher dans le grand Océan boréal ne fit pas faire de grands progrès à la géographie ; cependant il procura de nou- velles lumières sur les iles Aléoutiennes et sur le pays des Tchouktchis. Le voyage de Krusenstern autour du monde a complété les découvertes de la Peyrouse et de Broughton dans les mers orientales de l'Asie. Lisiansky et Langsdorff, qui s'é- taient séparés de Krusenstern au Kamtschatka, visitèrent ensuite l'archipel des Aléoutiennes et la côte nord-ouest de l'Amérique sur laquelle la Russie a fondé des colonies dont on trouve ici l’histoire. Le sixième volume est terminé par le voyage de Kotze- bue autour du monde, éxpédition qui a procuré à la géographie la connaissance d’une certaine étendue de côtes au nord du dé- troit de Behring , et de plusieurs archipels dans le grand Océan. 567. NOUVELLES ANNALES DES VOYAGES, de la géographie et de l’histoire, etc.; par MM. Exriës et Marrr-Brun. Janvier, février et mars 1823. Une cause involontaire nous a empêchés jusqu'a présent de rendre compte de,cet intéressant recueil. Voici la liste des -arti- cles contenus dans les trois numéros que nous annoncons. Nous avons d’ailleurs donné en entier les faits détachés les plus re- marquables. Le cahier de janvier 1823, contient : Mémoire sur Midia, par M. Roux; Description de lile San Miguel, l’une des Acores, par J. W. Webster, extrait de l'original anglais imprimé à Boston. 80., 1821. — Notices sur divers lieux de Inde, ex- traits du journal de Calcutta et d’autres recueils publiés dans l'Inde. Bulletin géographique. Analyse critique de l’ouvrage in- ütulé : De l’état physique de Rome; par M. Broccui. Rome, 1820. — Carte topographique des Alpes; par M. Raymown. Mé- langes. Sur le Parana et ses affluens, ete. Voyez l'extrait de cette note intéressante. - Sie Voyriges. 25% Février. Ce N°. renferme : le voyage de Tripoli de Barbarie aux frontières occidentales de l'Égypte, fait en 1817, par le docteur P. Derra CELrA, et rédigé en forme de lettres adressées à M. D. Viviani, professeur de botanique, etc., à Gênes; tra- duit de l'italien. — Notice sur le voyage de M. Auguste de Saint- Hilaire au Brésil, etc. ( Voy. n°. 532 du Bulletin, 1er. vol., p. 308.) Note sur le Nouveau Shetland avec une carte. Bulletin géographique. Analyse. Promenade autour du monde, etc.; par M. J. Araco. ( Voyez le n°. 247 du rer. vol. du Bulletin , p. 1337.) Mars. Suite du voyage du D. P. DErra Cerra. — Liste des points de la Sibérie dont l'élévation au-dessus de la mer a été déterminé, etc.— Mémoire sur une table horaire récemment dé- couverte dans le temple égyptien de Taphie en Nubie. Bulletin géographique. Analyse. Histoire de l'expédition de Russie, etc. ( Voyez n°. 238 du rer, vol. du Bulletin.) Mélanges. Extrait du journal d’un officier allemand au service des Grecs. — Sur la chasse aux chamois dans les Alpes; par M. Wyss. F, 568. JourNAL DES VOYAGES, Où archivés géographiques du XIX£. siècle, etc. ; par M. VERNEUR, etc. Janvier, février 1823. Le n°. de janvier , 51°. de la collection , contient : 1°. Souve- nirs du pays Basque et des Pyrénées en 1819; par M. Boucaer (suite; 3e. lettre). Cette lettre contient des détails très-intéres- sans sur les jeux, les mœurs et les usages des Basques ; on y donne une idée de leur poésie, — 2°, Notice sur la ville de San- Domingo (extraite d’un mémoire du doct, Roux, de l’Ain, im- primée à Venise, chez F. Androla, en 1817, 2°. édit.) — 3°, Note sur le 2e. voyage de M. Cailliaud , lue à l'assemblée générale de la Société de géographie, le 27 déc. 1822, avec une carte, par M. Jomard.—/0. 2°, Extrait des voyages en Syrie et dans la Terre-Sainte, par J. L. BurckHART: — Événemens mémora- bles. —Naufrage de la frégate l’ Africaine. — Variétés, mélan- ges.— Notice historique des travaux de la Société de géogra= phie pendant l’année 1822. — Population des États-Unis. — Mouvement de la population à Londres, pendant 1822. — Qua- kers français. Depuis un siècle il existe aux environs de Nimes, une sorte de quakers répandus, au nombre de 2 à 300, dans les village de Veaunage, Saint-Gilles et Congeniés , etc. Cette notice est intéressante, — Gazette géographique. Reconnaissance de la côte septentrionale d'Afrique, par le capit. Surrx (extrait de Tone II, 17 / ‘ 258 P’oyages. deux nouvelles lettres, par lui adressées à M. le baron de Zach, et insérées dans le 5°. cahier (1822) de la Correspondance astro- nomique. Outre les détails géographiques qui font l’objet de ces lettres , elles contiennent des notes très-étendues sur le fameux Aly-Bey el Abassy , autrement dit l'Espagnol Badiah. Ces notes ne sont pas parfaitement exactes. — Nouvelle -Zemble. Sur la division du jour et de la nuit dans cette île. — Anthropophages de la Nouvelle-Zélande, etc. No. 52, février.- Voici l'indication des mémoires ou notices qui sont contenus dans ce cahier : 1° Précis du journal inédit d'un voyage fait dans la Nubie et le nord de l'Éthiopie en 1819; par J. de Sexxowsky. 36 pag. L'auteur, né Polonais, se trouve actuellement à Saint-Pétersbourg. Il a le dessein de pu- blier bientôt, en polonais, la relation de son voyage. Le précis donné par M. Verneur est traduit de l'extrait qu’en a donné M. de Senkowsky dans les Archives du Nord. (V. aussi les Nou- velles Ann. des voyag., Nov. 1822.) — 2°. Souvenirs du pays Basque et des Pyrénées, suite. Cette partie des Souvenirs de M. Boucher est remarquable par l'analyse qu'il offre des tra- vaux des auteurs basques Erro et Astarloa sur la langue de leur pays. On sait que non-seulement ils regardent le basque comme la langue primitive de l'Espagne, mais même comme étant l’idiome que parlaient Adam et Êve.— 3°. Quelques observations faites dans un voyage à Oudjein (États Mahrattes), en mars r819.— 4°. Voyages faits de 1817 à 1820, dans la Géorgie, dans l'Arménie, la Perse, l’ancienne Babylonie, etc.; par sir R. Kar Porrer. r. vol. in-4°.; Londres 1821 (analyse). — Événemens mémorables. Perte du vaisseau le Charles- Mill. — Varictés, mé- langes. Extrait des procès-verbaux des séances de la Société de géographie. — Voyage aux ruines de Babylone ; par M.H. Vidal, interprète du consulat général de France à Bagdad (extrait d'une lettre de lui à M. Barbié du Bocage ). — État actuel des sciences et des arts au Pérou (extrait d’une lettre d’un voya- geur.) É: b6g. KonTE BESCHRIIVING van eenige reistogten, met aanmer- Kingen aangaande de gelegenheden der landen en plaatsen , ete. Courte description de quelques voyages, avec des remar- ques concernant les rapports des pays et des lieux ; les mœurs des habitans, etc. I. cahier, grand in-8”. Prix, 2 fr. 75 c. Rotterdam ; N. Cornel. Voyages. 259 570. NorTHERN TRAVELS, etc. Voyages dans le Nord; par le D. Crarke, dernier vol., comprenant les voyages dans le Danemarck , la Suède, la Laponie, la Finlande , la Norwége et la Russie, avec la description de la cité de Saint-Péters- bourg sous le règne de l’empereur Paul. In-40. avec un grand nombre de grav., de vues et de cartes. Londres ; Cadell. 571. JourNAL OF À TOUR IN FRANCE, SWITZERLAND and Italy, etc. Journal d’un voyage dans la France, la Suisse et l'Italie en 1812, 1820 et 1821 ,avec do planches lithographiées ex- plicatives, d’après les dessins originaux , pris en Italie, dans les Alpes et les Pyrénées ; par Marianne Corsron. 2 vol. in-8. Londres; Whittaker. b72. Travers or Cosmo GRAND DUKE OF Tuscany, etc. Voya- ges de Côme, grand-duc de Toscane, en Angleterre, sous le règne de Charles IT ; traduit du manuscrit italien existant à la hibliothéque de Saint-Laurent, à Florence ; précédé de la bio- graphie de ce prince, orné de gravures représentant son por- trait, et les vues de la capitale, des différentes villes, les costumes des nobles et des gentilshommes, d’après les dessins des personnes à la suite de ce duc. In-4°. royal. Prix, 1. 4. 4. Londres ; Mawman. 573. Warxs rHrouGr KenT. Voyage dans le comté de Kent, et particulièrement dans l'ile de Thanet, etc.; par G. A. Coore. Nouv. édit. aug. par BREWER. Gr. in-8°. avec 20 vues des ob- jets les plus intéressans du pays, gravées par Debble, et avec une carte. Prix, 65 sh. Londres; Wittaker. > 574. IRELAND exaiBITED. Tableau de l'Irlande; par A. ATRIN- son. 2 vol. in-8°. Prix, 26 sh. 575. JourNaL OF À TOUR 1N France. Journal d’un voyage en Yass France, dans les années 1816 et 1817; par FR. J. Carey. 2 vol. in-8°. Londres ; Taylor et Hessey. D76.RHEIN REISE, VON MAIN Bts DEUSSELDORF. VoyagesurleRhin, depuis Mayence jusqu'à Dusseldorf, avec des tableaux détaillés de Francfort, Mayence, Coblentz, Bonn, Cologne et Dussel- dorf, avec leurs environs; par Rukinecre, In-8 de 497 p. , av. une carte ; pr. 2 fl. Mayence; 182». L'auteur joint à la relation de son voyage des détails topogra- phiques, historiques et. statistiques très-intéressans. I] part de 260 l'oyages. Mayence, où il compte 25,400 habitans, et, avec la garnison, 31,500. À Francfort, il compte 42,800 habitans; savoir: 32,000 protestans, ,600 catholiques et 5,200 juifs; la fortune des ban- quiers de cette ville s'élève de 200 à 250 millions de florins. Tout l'ouvrage est rempli de détails très-intéressans sur le commerce, l'industrie et l’agriculture des divers endroits décrits par l'au- teur; ilest terminé par une description très-curieuse de Arefelt ct de Meltman. 577. Lerrers FROM MECKLEMBOURGH AND Horsreix. Lettres du Mecklembourg et le Holstein ; par G. Dowxes. Prix 10 sh. 6 à. 538. Voyace au MonT pe LA FourcnE dans l’été de 1822. (Boek- zaal der gel Wereld, mars 1823, p. 303.) Ce voyage contient des détails intéressans sur le mont Furka, situé dans le voisinage du Saint-Gothard, en Suisse, qui à 6,420 pieds de hauteur, et sur les difficultés que l’on éprouve à en gravir le sommet; sur le mont Grémsel, quia 5,223 pieds de hau- teur, et qui est encore plus escarpé que le Furka; et sur’ le fa- meux glacier de la Rhone. Ce voyage a été fait dans le mois de juin 1822. Ro. 579. JourNaL or À voyAcE. Journal d’un voyage en Grèce pen- dant l’année 1821; par G. W. Mawsy , écuyer. 2°. édit. in-8. Pr. 10 sh. 6 d. Londres; Wittaker. 580. Hisroricaz accounr of discoveries and travels in Asia. Re- lation historique des découvertes et voyages dans l'Asie, de- puis les temps anciens jusqu'à nos jours; par H. Murray. 3 vol in-8 avec 3 cartes. Pr. 2 1. 2 sh. cart. Londres; Hurst, Robinson. 581. JOURNAL OF À TOUR FROM ASTRAGHAN ro Karass, etc. Jour- nal d’un voyage d’Astracan à Karass, située au nord des mon- tagnes du Caucase, contenant des remarques sur l'aspect du pays, les mœurs des habitans, etc. ; avec un précis des entre- tiens que le voyageur a eus avec les effendis, mollahs et autres mahométans; par ke Rév. W. GLEN, missionnaire. In-12. Prix, 4 sh. Londres; 1823; Ocze. La majeure partie de ce livre est remplie de détails qui inté- ressent uniquement les missions; ce sont des controverses en- tre les missionnaires et les musulmans sur les dangers de la re- Voyages. 264 hgion chrétienne.— Sur les tribus des montagnes qui bordent Karass, M. Glen donne la description suivante : Le Cuban prend sa source du côté nord d’Alburrows ; les bords de cette rivière, près de son embouchure, sont habités par des Caratchaïs, tribu d'environ 300 familles, parlant la languetartare; ils sont, ainsi que les Cabardians, mahométans. Derrière les Caratchaï’s, du côté sud- ouest, se trouvent les Hashipsis ,ou les Abazas( comme les Cabar- dians les nomment ); ils parlent un langage différent des Tartares et destribus voisines, et sont également des sectateurs de Maho- met : les ruisseaux qui baignent leur pays se dirigent vers la mer Noire. Plus loin est un autre peuple appelé Sonna’s, qui, comme les Abazas, ont un langage particulier qui ne ressemble en rien à celui que les Cabardians sont accoutumés d’entendre; ils se nomment chrétiens, et leurs livres sacrés, ou plutôt ceux de leurs ancêtres, qu'aucun d'eux ne sait lire, sont déposés dans leurs églises qui tombent en ruines : ce peuple est divisé en trois tri- bus. Du côté nord-est d’'Alburrows, le Shegim prend sa source dirigeant son cours vers la mer Caspienne. Le nombre de familles appartenant à la tribu qui habite les bords de cette rivière est es- timé à 2 ou 300 ; ils professent l’islamisme, et parlent un dialecte tartare. À l’ouest d’Abazas, les montagnes sont habitées par dif- férentes tribus, dont la plupart parlent des dialectes de langues tartare, cabardienne et abaza. A l’est des Szegün's sont des tri- bus qui parlent un grand nombre de langues différentes, dont les principales sont les tchikhian et ossitinian. L'établissement des missionnaires à Karass est plus ou moins connu par toutes ces tribus montagnardes, et l'opinion générale parmi elles est que ces missionnaires sont les meilleurs des giaours (des étran- gers.) F. 582. Le professeur Nevi vient d’être chargé par l’empereur Alexandre de faire des recherches dans la Tartarie indépendante, et d'examiner le cours de l’'Oxus, ainsi que les villes de Balk et de Smarcande. L'expédition, qui sera poussée peut-être jusqu’au lac Saisan, a été précédée par des envoyés char gés de frayer les chemins dans ces pays si peu connus. Il ya lieu de croire que cette expédition sera du moins utile sous le rapport de la géographie (The new month Magaz., mars 1823, p. 1 19.) UE KoTe : 383. RELATION ABRÉGÉE d'un voyage aux Indes occidentales ; par M. Lescugnaucr ps Larour, naturaliste du roi, et che- 262 l’oyages. valier de la Légion-d'Honneur, lue à l'Académie des sciences le gsept. 1822. ( Mém. du Muséum d'hist. nat., t.9,5°. année, et {nn. mar., déc. 1822, p. 516 à 541.) Les voyages de M. Leschenault de Latour, entrepris dans l’in- térêt des sciences naturelles et de l’agriculture des colonies fran- caises, ont été exécutés pendant les années 1818, 1819 et 1820. Ce naturaliste a visité une partie de la côte de Coromandel, le pays de Salem , la chaine des Gattes et lés montagnes de Nelly- gerry qui en font partie; le Bengale, le pays de Tondinème, les montagnes de Cottalam , distantes de 12 lieues du cap Comorin ; la province de Tinnivelly et l'ile de Ceylan. Sa relation contient des notions fort intéressantes sur la géographie physique et la géologie de la plupart des pays qu'il a parcourus. L'importance et la variété des objets d'histoire naturelle que M. Leschenault a recueillis dans le cours de ses explorations, et dont une grande partie a été déposée au Muséum de Paris, le nombre des arbres précieux et des plantes utiles dont nos colo- nies viennent d’être enrichies par ses soins, doivent faire consi- dérer le voyage de ce naturaliste comme un des plus remarqua- bles qui aient été depuis longtemps effectués dans ce genre. Il est fort à désirer que tous les détails de ce voyage soient livrés promptement à la connaissance du public. Jor. 584. VoyAGE DANS L'EMPIRE DES BIRMANS ET A LA Cocnin- cHine. —M. Crawronp, auteur d’un ouvrage intitulé, / Archi- pel indien, doit partir par commission du marquis d'Hastings , ci-devant gouverneur général des Indes anglaises, pour exami- ner l'empire des Birmans et la Cochinchine sous les rapports com- merciaux qu’on pourrait établir entre les deux états. 585. SOUVENIRS D'UN VOYAGE AU SOMMET DU GUNONG BENKO, ou la montagne du Pain de Sucre, dans l’intérieur de BEN- cooLen. (Malayar Misceilanies , v. 1 1.) Cette montagne , qui se détache de la chaine régulière des co- teaux, forme par sa configuration particulière, une excellente limite sur cette partie de la côte; elle est située à environ 18 milles au N.-E. de Bencoolen; mais sa position exacte n’a jamais été correctement assignée. Les Européens ont fait deux tentati- ves infructueuses pour la gravir, et l’on croit généralement , dans le pays, qu'il est impossible d’en atteindre le sommet : une troi- sème tentative fut faite, le 10 juin 1821, par une société d’An- Voyages. 203 glais qui montèrent au sommet en dépit de leurs guides, qui, par des motifs de superstition, ne voulurent pas les accompagner jusqu’au bout; le sommet leur offrit un aspect effrayant, entouré de précipices presque à pic en partie cachés par des broussailles; il n'a pas plus de 12 ou 13 pieds de largeur ; l’on découvre de la la ligne de la côte de Laye au nord, jusqu’à une distance consi- dérable au delà de la pointe du Buffle vers le sud ; on distingue avec une longue-vue les vaisseaux mouillés dans le bassin de l'ile des Rats, et les remparts blancs du fort Marlborough. On trouve sur cette montagne un arbrisseau que les naturels du pays emploient comme le thé; il forme un nouveau genre dans la fa- mille des myrtacées. Le Gunong Benko a près de 3000 pieds de hauteur; il est presque entièrement composé de masses de basalte. Le capitaine Auber a trouvé, par des observations trigonométriques, les me- sures suivantes : Distance du Pain de Sucre au mont Féïix 1,784 milles ; hau- teur perperdiculaire du Pain de Sucre 2,601 pieds; distance de Laye ou des collines de Sungeylamun 2,837 milles; hauteur de leurs points les plusélevés 7,797 pieds. 586. Hisrorrcar AccounT of discoveries and travels in Africa , ou Relation historique des découvertes et voyages en Afrique , depuis les temps anciens jusqu'à nos jours, contenant la sub- stance de l'ouvrage du Dr. Leyden sur ce sujet; par H. Murray. 2e. édit., 2 vol. in-8 avec cartes. Pr. 1 1. 7 sh. rel. Londres ; Hurst, Robinson. 587. La veuve du comte Gamerco Borcra a fait mettre sous presse, à Florence, la relation des voyages de son mari dans le nord de Afrique, et particulièrement à Tunis. Le comte se dis- posait à faire imprimer cet ouvrage lorsqu'il mourut. {Journ. des voyages, Janv. 1823, p.144.) h88. TRAVELS IN THE INTERIOR OF SOUTHERN AFRICA. Voyages dans l’intérieur de l’Afrique méridionale; par W. J. BurcHELL. In-4., avec une carte entiérement neuve, et de nombreuses grav. col. Pr. 14 sh. 6 d. Londres; Longman. Les recherches de M. Burchell dans l'intérieur de l Afrique, pendant cinq ans, sur 4,500 milles de territoire, outre les ex- cursions sans nombre faites latéralement dans des régions où les Européens n'avaient pas encore pénétré, ont produit une mul- 264 Voyages. titude de découvertes et d'observations géographiques ou d'his- toire naturelle qui n’avaient jamais été publiées jusqu’à ce jour. 589. TRavELs ALONG THE MEDITERRANEAN, etc. Voyage le long des côtes de la Méditerranée, et des parties adjacentes, s’éten- dant jusqu’à la dernière cataracte du Nil, à Jérusalem , à Da- mas, à Balbec, Constantinople, Athènes , Jannina, les Iles 10- niennes, la Sicile, Malte et Naples, dans les années 1816, 1817 et 1818, avec le comte de Belmore; par R.RicmarpsoN. 2 vol. in-8., ornés de pl. et de plans. Prix, 1 1.4 sh, cart. 5go. À Drarx or À rour, etc. Journal d’un voyage aux Indes du sud , en Égypte et en Palestine, dans les années 1821 et 1822; par un officier de cavalerie; avec des cart, et des pl.; in-8. Pr. 6 © sh. Londres; Hatchard. 591. MOoDERN VOYAGES AND TRAVELSs. — Part. 1V, vol. vu. Janv. 1823.—Travels in the countries, etc. Voyages dans les contrées entre Alexandrie et Parætonium , le désert de Libye, Siwa , l'Égypte, la Palestine et la Syrie, en 1821; par le Dr. J.-M.-A. Scnozz, Prof. à l’université de Bonn. Londres; 1822. Au commencement d'août 1821, M. le docteur Scholz, l’auteur de ce voyage, vints'embarquer à Trieste avec quelques savans voya- geurs, entre autres avec MM. le baron de Niebuhr, et le général baron de Minutoli, dans l'intention de parcourir la Cyrénaïque , l’Abyssinie, l'Arabie, la Chaldée et l'Assyrie. Ils abordèrent à Alexandrie vers le 3 septembré, et firent de suite tous les prépa- ratifs convenables pour entreprendre leur course dans la Cyré- naïque, la plus intéressante que puisse faire tout voyageur in- struit. Cette contrée à peine visitée en été par quelques mar- chands d’Alexandrie, de Candie, ou de Malte, était presque ou- bliée. Della Cella fut le premier qui parla de l'importance qu'il y aurait à y faire des recherches, sous le rapport soit des arts, soit ee l’histoire, soit même de la philologie. Et cependant que de trésors ont renfermés le jardin des Hespérides, les belles prairies d'Éricab, la populeuse Pentapole, et par-dessus tout Cyrène ! Le district de Maréotis, Apis et Parætonium, furent la route que les voyageurs se décidèrent à suivre. Ils revinrent par les oasis d'Angola et de Siwa. L'expédition se composait du général Minutoli, de M. Liemann, professeur d'architecture , qui succomba aux fatigues du voyage; de MM. Ehrenberg et Voyages. 205 Hemprich, D. M., et naturalistes, et du Dr. Aug. Scholz, outre plusieurs domestiques allemands et arabes, et deux drogmans. Malgré toutes les précautions prises, et les recommandations dont s'étaient pourvus ces voyageurs, ils ne purent réussir dans leur projet. Le général Minutoli revint le premier au Caire, après une courte marche. Les autres s'avancèrent vers les fron- tières du royaume de Tripoli; mais ne recevant point de re- ponse du dey de Bengasi, auquel ils avaient demandé le passage sur son territoire, ils se décidèrent à se diriger au sud, vers Siwa, où ils arrivèrent le 18 novembre. Mal recus à Siwa, traités comme des prisonniers, ils furent obligés d'aller à Aine- laggab , deux lieues à l’est de Siwa-Kebir, près du grand lac que renferme la fertile oasis d'Ofen, sans avoir vu les princi- pales curiosités de loasis. Le 25 et le 26 ils furent à Kara, à seize lieues de Siwa ; le 29 et le 30 à Vadi-Heische, à douze lieues de Kara; le 4 décembre à Vaddi-Libbuk , à dix-sept lieues de Heische ; le 6 et le 7 à Haman. Ils parcoururent ainsi soixante-dix huit lieues , au milieu de toutes sortes de tourmens. Cependant, avant de se décider tout-à-fait à revenir, ils cherchè- rent, malgré tout, à se rapprocher de la côte le plus qu'il leur fut possible, ce qui les mit à même d’y reconnaitre l’empicte- ment des sables sur la mer. M. Liemann mourut le 11 décembre. D’Alexandrie, M. Scholz ne tarda pas à s’embarquer pour le Caire. La saison était alors peu favorable à un voyage dans la haute Égypte; il tourna donc ses pas, après avoir visité le Caire et ses environs, vers la Syrie et la Palestine. Il accompagnait le vénérable évêque de Babylone, Francais de la Vendée, nommé Pierre Coupri, qui se rendait à Bagdad, ville que la Propagande Jui avait assignée pour résidence, comme évêque des catholi- ques de l'église latine, dans toute l’ancienne Chaldée et dans l’Assyrie. Ils partirent le 5 janvier, et furent rejoints en route par plusieurs voyageurs, entre autres par une compagnie d’An- glais, des marchands, des pèlerins, de sorte que la caravane fut bientôt composée de quatre-vingts personnes, de cent qua- rante chameaux et trente ânes. Dans ce voyage M. Scholz eut lieu de juger du bon caractère des Orientaux , et de s’en louer, avec d'autant plus de raison, peat-être, que le souvenir de ce qu'il avait souffert dans son voyage à la Cyrénaique était encore tout récent. On alla de Bil- sisch à Gaza, et de Gaza à Jérusalem. De la M. Scholz fit quel- 266 Voyages. ques excursions ; il arriva jusqu'aux côtes dans le Kesserwan, et visita tout l’intérieur de la Palestine, et les contrées adjacentes. Il revint ensuite à Jérusalem pour les fètes de Pâques, après quoi les pèlerins songèrent au retour. M. Scholz désirait d'aller a Alep; son premier souhait fut cependant pour Damas, jus- quoù il avait déjà été dans ses courses; mais l'état de trouble de l’empire ottoman en Europe, l'agitation qui, par suite, ré- gnait dans différentes parties de l'Asie, les bruits exagérés que l’on répandait, le malheureux sort de quelques chrétiens en proie aux vexations des Turcs, et la violence mème exercée sur les Francs, les nouvelles peu rassurantes que l’on recevait d’Acre, où tous les habitans pauvres avaient été chassés de la ville, les pavillons consulaires d'Autriche et de Russie coupés, et le con- sul Katafalko assassiné , le décidèrent à reprendre la route d'Europe; il sembarqua à Jaffa, pour Chypre, et de Chypre il passa à Trieste, Ce voyage, malgré les nombreuses traverses qu'éprouva M. Scholz est loin d’être dénué d’intérét. Nous allons en présenter le sommaire. — Topographie de la contrée entre Alexandrie et les frontières de Tripoli; —Restes des anciens ha- bitans de cette contrée ; — Ruines d’Abousir; — Habitans actuels du pays; — Contrée entre Agaba et Siwa; —Siwa; — Descrip- tion des pays entre Siwa et Kara, Kara et Hibbuk; — Alexan- drie; — Égypte sous Mehemet Ali-Pacha; — Description du pays entre Alexandrie et le Caire; — Le Caire, état des chrétiens en Égypte; — Juifs d'Afrique, esclaves, gypsies; — Abyssinie. {Ici l’auteur ne rapporte que ce qu'a fait M. Salt.) — Bibliothé- ques du Caire, écoles et institutions de charité, legs aux mos- quées, prières aux deux bairams; — Pays entre le Caire et Gaza; — Remarques sur les anciens habitans et les habitans actuels ; — — Particularités sur la Palestine et une partie de la Syrie; — Ruines en Palestine et sur la côte de Phénicie, en Galilée, en Sa- marie, et aux environs de Jérusalem; — Antiquités religieuses de la Palestine; — Chrétiens de la Syrie; — Autres sectes chré- tiennes; — Fêtes de Pâques à Jérusalem; — Le ghafar, ou tri- but que paient les chrétiens aux mahométans, afin de passsr sur leurs terres; — Habitans de la Palestine; — Villes et villages du pachalick d’Acre et du district de Nablous , et de Kuddes; — Jérusalem, langue des Arabes, différence entre l'arabe littéral e l'arabe vulgaire, et enfin amusemens des Orientaux. ALEx. B. pu». l’oyages.. 267 592. TRavELS 1N PALESTINE, etc. Voyages en Palestine, par les contrées de Bashau et de Gilead, à l’est du Jourdain , compre- nant une excursion aux villes de Geraza et de Gamala, dans le Décapolis; par J.-S. Buckingham, membre de la société asiatique de Calcutta, 2 vol, in-8., 2€. édit., avec cartes et pl. Londres; Longman. 593. DESCRIPTION DE L'Écypre, ou Recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l’ex- pédition de l’armée francaise. 3e. livrais., 2°. sect. Prix, le texte et l’atlas, pap. vél, 1050 fr.; pap. fin, 700 fr.; l'atlas géographique seul , composé de 53 planch. de grand format, boo fr. (x). La suite de la troisième livraison de la Description de l'É- gyrpte, long-temps retardée par l'absence et la mauvaise santé de plusieurs des principaux coopérateurs, vient d'être mise au jour. Elle se compose de 136 pl., dont br sont doubles ou de gr. format; savoir : 71 pl. formant la plus grande partie du be. et dernier vol. d’antiquités ; 2 pl. d’antiquités , annoncées pré- cédemment ; 3 pl. composant le description géographique et topographique de l'Égypte; enfin 10 pl. d'histoire naturelle, coloriées avec le plus grand soin, qui complètent la collection des oiseaux et la partie minéralogique. L’atlas géographique formait primitivement un recueil séparé de l'ouvrage général; il n’était même pas destiné à voir le jour : c’est à la haute protection dont le Roi environne les sciences, que l’on est redevable de la publicité de cette collection intéres- sante et de sa réunion à la Description de l'Égypte. Les planches d’antiquités commencent par Memphis et les Py- ramides, embrassent le Kaire, Héliopolis, Tanis, le Delta et toute la basse Égypte, et se terminent, d’après le plan de lou- vrage, à la partie la plus septentrionale du pays, c’est-à-dire à la Méditerranée. Ce qui suit est composé, 1°. d’une collection de manuscrits sur papyrus, d'hiéroglyphes, d'inscriptions et de mé- dailles ; 2°. d’un recueil d’antiquités en 30 pl., consacrées aux bronzes , aux vases et lampes , amulettes et pierres gravées, enfin ‘ux terres cuites et détails divers. 1) On accordera une remise parliculiére de 20 pour 100 aux librai- resqui prendront aumoins 10 exemplaires de latlas. 265 loyages. A l'égard du texte, on a fourni la suite des volumes d'anti- quités , d'histoire naturelle et d'état moderne, en 4 cahiers, et complété le second de cette dernière partie de l'ouvrage. Voici le sommaire des matières traitées dans ces écrits, indépendamment de l'explication des planches : description de Memphis et des Py- ramides; description des antiquités que renferment Babylone, Héliopolis, Tanis et le Delta ; mémoires sur les Pyramides, sur les inscriptions, sur les monumens astronomiques, sur les limites de la mer Rouge, sur les signes de l'écriture hiéroglyphique ; sur l’agriculture, l’industrie et le commerce de l'Égypte ; sur l'histoire de la verrerie ; sur les lacs, les déserts et les provinces inférieures de la basse Égypte ; sur Ja construction de la carte de l'Égypte et la géographie comparée; sur les monnaies du Kaire ; sur les animaux sans vertèbres et les annélides ; enfin sur la constitution physique de cette contrée. { L'impression de plu- sieurs de ces écrits n’est pas encore tout-à-fait terminée.) 4 pl. de petit format sont jointes au texte ; elles représentent l'ensemble des zodiaques, les signes numériques des anciens Égyptiens, les monnaies du Kaire, et l'alphabet harmonique adopté pour la transcription de l'arabe en francais sur les cartes d'Égypte. La dernière portion de l’onvrage à publier comprendra la fin de l’histoire naturelle et celle de l’état moderne, en 109 pl., ainsi que 18 dernières pl. du Ve. vol. d’antiquités, et 2 pl. de géo- graphie ancienne et comparée, dont la gravure n’est pas entiè- rement finie; plus, 23 pl. jointes aux mémoires. Il ne reste plus aucune planche nouvelle à entreprendre. 594. Sur LE voyace pe M. Fr. Caizrraup en Nubie et dans le royaume de Sennaar. ( Bullet. de la Soc. de géogr., n°. 4, p. 157.) C’est l'analyse de ses lettres déja donné n°. 527 et 528 du t. 1er. du Bulletin. 595. Voxace à L'Oasis DE Sxouax, rédigé et publié par M. Jo- marD, membre de l’Institut, etc., d’après les matériaux re- cueillis par M. le chev. Droverri, consul général de France en Égypte, et par M. Fr.Carzuraup de Nantes, pendant leur: Voyages dans cette oasis en 1819 eten 1820. 1 vol. in-fol., divisé en 4 livr., de chacune 5 pl. avec les explications. ( Pn- spectus.) Prix de chaque livr., compris le texte, 9 fr. sur paper gr. raisin fin; et de 15 fr. sur papier Jésus vélin. À Païs, chez M. Delagarde, rue Mazarine, n°. 3, etc. Voyages. 209 Nous rendrons compte de cet important ouvrage aussitôt que la 1re. livr., qui est sous presse, aura paru. Nous saisissons celte occasion pour annoncer la prochaine pu- blication du second voyage de M. Cailliaud, sous le titre suivant : Voyages de M. Cailliaud à Méroë, au fleuve Blanc, dans Le royaume de Sennaar , au Fayoum et les oasis, ete. On espère donner une ou deux livraisons par mois. La première sera pu- bliée incessamment. La souscription est ouverte dès à présent chez M. Delagarde, rue Mazarine, no. 3, à Paris. Ce Voyage renfermera environ 130 planches, composées ainsi qu'il suit : cartes et plans hydrographiques ; architecture des mo- numens antiques; détails de sculpture; vues des monumens ; état moderne ; histoire naturelle. Le texte du Voyage formera trois volumes in-8°., et renfer- mera les observations météorologiques. 596. Six PLANCHES NOUVELLES coloriées , explicatives des voyages et recherches de G. Br1zont, en Égypte et en Nubie; savoir : 19. Vue générale de Thèbes et deses environs; 2°. moyens dont l’auteur s’est servi, en 1816, pour enlever de Thèbes la tête colossale du jeune Memnon, qui est maintenant au musée bri- tannique ; 3°. zodiaque enlevé du plafond de la grande salle voütée du tombeau de Psammis à Thèbes; 4°. vues des ruines d'Ombos et de la contrée environnante; 5°. vue d’architecture des ruines d’'Ombos; 6°. vue intérieure du temple de l'ile de Philoé. In-folio. Prix, 25 sh.; Londres. 597. Voyaces ne M. E. Ruprxr. ( Voy. Journ. des Voyag., cah. 40, 46, 47, 49; et l'Antologia, janv., p. 125; fév., p. 188.) Divers journaux ont publié des détails sur les voyages de M. Ruppel; tous ou presque tous les ont copiés de la Correspon- dance astronomique dans laquelle ont successivement été insé- rées plusieurs lettres de ce voyageur à M. le Baron de Zach, qui la dirige. Voyage de Ruppel en Égypte. Précis d'une lettre à M. le Ba- ron de Zach, datée du Caire, 3 avril 1822. Je vous envoie les observations faites ici et aux pyramides de Ghizé. D’après les di- mensions prises par le voyageur allemand, M. Kabitch, la base de la pyramide de Chéops est de 803 pieds anglais; sa hau- teur perpendiculaire, y compris la pointe, est de 535 pieds. Après-demain, je pars pour Suez, et de là je me rendrai par 270 l’oyages. terre à Akabé, sur la côte de la mer Rouge. Ces contrés n’ont été visitées par aucun ‘voyageur européen : on m'a dit que j’au- rai des risques à courir en voyageant avec tous mes instrumens ; mais le vice-roi m'a promis que je ne serais nullement inquiété. En revanche , je pris l’engagement de lui faire un rapport fidèle des mines que l’on découvrira dans ces pays. Mon projet est de parcourir toute l'Arabie Pétrée , et j'en ai l'autorisation ex- presse qui est contenue dans un firman. M. Gordon, capit. de la marine anglaise, est sur le point de partir pour les sources du Nil. 1l porte avec lui un sextant qu'il se propose d'employer pour observer les latitudes de l’intérieur de l'Afrique. Que Dieu le préserve du sort de ses prédécesseurs ! L'année prochaine j'irai à Sennaar, et je visiterai successive- ment l'Abyssinie, la Nubie, le Cordofan , etc. Voyage dans l'Arabie-Pétrée. Précis d'une lettre adressée au même savant de Damiette, 31 juillet. M. Ruppel a reconnu que le golfe d’Akaba n’est point terminé par deux baies, comme l’a prétendu Burkardt. Il a fait une ex- cursion sur le golfe : à une bonne demi-lieue d’Akaba , il a ren- contré les ruines d’un fort de construction arabe , et qui parait avoir été destiné à protéger les pèlerinages de la Mecque; de là il a vu une grande partie de la côte orientale du golfe, et, après avoir fait le tour de toute la côte occidentale, il n'a remarqué ni anses ni baies. La mer y est très-poissonneuse, et riche en corail. Les féroces habitans du pays ne permettent pas aux voyageurs d'examiner les belles ruines que l’on dit exister dans les monta- gnes de l’est. On vante entre autres le portique d’Akaba, à une journée et demie de cet endroit. Il existe à Akaba un puits d’eau excellente. Après s’y être reposé 8 jours, il continua son voyage, et pendant 2 jours côtoya la côte occidentale du golfe, observa l'ile d'Amrah, rentra dans l'intérieur en traversant la vallée des Sources, la vallée de Sulaka, celle stérile du Safran, et la grande plaine qui conduit au mont Sinaï. Les religieux du mo- nastère de Sainte-Catherine refusèrent de le recevoir. Il conti- nua sa route jusqu'aux mines de cuivre de Nahasb, et revint à Suez. Voici quelques détails sur l’île d'Amrah et les vallées qu'il a traversées. Cette ile est un rocher de granit qui a tout au plus nn mille de longueur, situé à 1,000 pieds de la côte. On y voit les ruines d’une ville arabe. La belle baie d'Amrah forme un de- Voyages. 271 mi-cercle de 1,500 pieds de diamètre. La presqu'ile contiguë à la baie de. Norbé est un dépôt de terre descendue des vallées voisines. La vallée des Sources est délicieuse et pittoresque; on y voit une végétation abondante, des eaux courantes, une belle verdure ; mais on n'y rencontre pas un seul homme, La vallée de Salaka est parsemée de dattiers, de plañtes aquatiques et de jones. Les troupeaux des Arabes de la tribu de Misène vont quel- quefois paître dans les prairies de cette vallée. Les mines de cui- vre sont à une lieue et demie de Nahasb ; le minéral donnerait, sur 100 parties, 18 de cuivre et autant de fer; mais il n’y a pas de bois pour le fondre. À 7 heures de marche de là on trouve une mine d’antimoine; plus loin on trouve du soufre et du pé- trole. 1 598. Le libraire Ruückert, à Berlin, propose par souscription le voyage du baron de Mixurozt au temple de Jupiter Ammon, dans le désert de Libye et dans la haute Égypte, fait dans les années 1820 et 1821. Cet ouvrage paraîtra vers le mois de juil- let prochain ; on en publiera en même temps une traduction fran- caise. Le prix de la souscription est de 20 rxd. { Journ. gén. de la litt. étr., janv. 1822, p. 25.) 599. Orro vox KorzeBuE, ontdekkingsreis in de zuidzee, etc. . Voyage de découvertes de Otto Kotzbue , dans la mer du Sud, et dans le détroit de Behring, de 1815 à 1818; trad. de l'al lemand; 3 vol. gr. in-8., avec pl., cartes, et le titre en vi- gnettes. Prix, 36 fr. Amsterdam; F. Van der Hey. 600. DAGBOEk EENER ONTDEKKINGSREIS NAAR DE NOORDER Poot.- STREKEN , etc. Journal d’un voyage de découvertes aux ré- - gions polaires sur les vaisseaux Hécla et Griper, dans les années 1819 et 1820; trad. de l'anglais de ALex. Fisomer ; par J. LEnman De LENSFRELD ; in-8., avec fig. et cart. Prix, 3 flor. 10 sh. Durdrecht; 1822; Blune. Gor. JouRNAL OF À VOYAGE TO GREENLAND, Journal d’un voyage au Groënland en 1821 , avec des explications graphiques; par B. W. Mausx; 2e. édit. in-8. Prix, 10 sh. 6 d. cart. 602. TENTATIVES FAITES POUR ARRIVER A LA MER PAR LE FLEUVE MACKENZIE. Ces tentatives se rattachant à la recherche importante du passage nord-ouest de l'Atlantique à l'océan Pacifique, présen- 272 F'oyages. tent un vif intérêt, surtout depuis l'expédition d'Overland par le capitaine Franklin et le dr. Richardson, dont la relation doit ètre publiée incessamment. La compagnie nord-ouest établit son premier poste, pour les fourrures, sur les bords de la rivière de Mackenzie, en 179; maintenant elle a un poste plus avancé au nord, appellé le fort Good-Hope, à cent vingt milles environ au- dessous du confluent de la rivière du lac de l'ile de la Grande- Ourse. Depuis le voyage de Mackenzie, deux tentatives ont été faites pour arriver à la mer, que l'on supposail être à trois jours de distance, à raison de cinquante à soixante milles par jour, par la rivière qui porte son nom. La première, par M. Livingstone, en 1799; la seconde, par M. Clarke, en 1809. La première tenta- tive fut très-malheureuse; M. Livingstone, avec trois Canadiens, trois Indiens, et un interprète, furent tués par les Esquimaux , près de la rivière de Vermillon: M. Clarke, qui fit la seconde tentative, descendit la rivière jusqu'à l’assemblage d’iles décrites par Mackenzie; mais un grand nombre d'Esquimaux rangés en bataille sur les deux rives, l’'empècha de pousser plus avant. Le pays qui est arrosé par cette rivière paraît présenter un champ vaste aux naturalistes. On trouve dans les montagnes une espèce de moutons qui paraissent être les mêmes que ceux des Rocky- Mountains, décrits par le professeur Jameson. Ils ont de grandes cornes striées, et sont couverts pendant l'hiver d'une fourrure épaisse de poils rudes, comme ceux d’une renne, mais qui tom- bent à l’approche de l'hiver, et sont remplacés par une fourure plus fine. Un autre animal, que les marchands appellent le bouc, mais qui est le véritable argali, abonde dans les montagnes; ses cornes sont polies, courtes et noires, et tournées en arrière; en hiver il est recouvert de longs poils frisés, aussi fins et aussi brillans que la soie. Près de la rivière de la Grande-Ourse, il ÿ a quelques mines de charbon, et plusieurs fontaines de poix minérale. Une multitude considérable de marsouins étant arrivés au fort Good-Hope, en 1810, on a présumé d’après ce fait que la mer ne devait pas en être éloignée. ( Zond. mag., mars 1823, P-297:) Go3. ExPéprTion pu GAPITAINE Parny. Au mois de mai de 1822, on avait trouvé sur les bords de la mer, près de Dongal, en Irlande , une bouteille contenant une lettre écrite en sept langues, et dans laquelle il était dit : « Jeté à la mer par Voyages. 273 » le navire 74e Fury, en juillet 1821, à 62° 0° latitude , et à » 6° 27 longitude ouést. Le Hekla se conserve. G. Parry, Cà- » pitaine. » C’est là première nouvelle que l'on ait recue en Eu- rope à l'égard de l’expédition. Le point désigné se trouve dans le canal de Davis. Tandis que l'anxiété publique est balancée entre la crainte et l'espoir, relativement au sort de nos courageux compatriotes engagés dans cette entreprise périlleuse, et que des corps sa- vans ont cru devoir publier des mémoires sur les suites proba- bles de leur voyage, c’est une grande satisfaction pour nous de saisir le fil qui doit nous aider à les suivre hors du labyrinthe où ils s'étaient avancés. Nous recevons de la Russie la nouvelle sa- Usfaisante que le capitaine Parry et sa petite flotte ont été aperçus l’été dernier par quelques pécheurs de baleine du Kain- chatka, et des îles Aleutiennes, au-dessus du détroit de Beh- ring, par les 70° de latitude nord » précisément à l’endroit où le capitaine Cook fut arrêté dans sa course vers le nord, par une barrière de glace qui s’étendait des rivages de l'Amérique en Asie. Par conséquent nos voyageurs ont réussi dans le but de leur entreprise, qui était de trouver un passage par la mer du Nord Pour pénétrer dans l'Océan Pacifique, et ils sont arrivés à la pointe appelée par Cook le Cap de glace. Ce fait », S'il est vrai, résout la question si long-temps débattue du passage du nord- Ouest. Quoique nous n’ayons aucune raison de douter de la vé- rité de cette nouvelle, nous désirons la voir confirmée par des documens officiels. IL est probable que si la chose est vraie rien ne peut les empècher d’entrer dans l'Océan Pacifique ; et dans ce cas nous aurons bientôt de leurs nouvelles par les Indes orientales; car il est probable qu'ils ont dû arriver à la Chine, ou dans quelques-uns de nos établissemens dans ces mers, vers le mois de novembre dernier, Le gouvernement américain équipe , à ce que nous venons d'apprendre, une expédition pour explorer les mers polaires. Quoique le but annoncé soit l'intérêt du commerce, nous pen- sons que cet objet ne peut guère offrir des résultats dignes de l'attention nationale, et que ce qui peut résulter de plus intéres- sant de cette tentative tournera au profit de la science. ( Lond. Journ. of arts and Sc. , n°. 27, mars 1823 » P. 152.) Un second journal anglais, les 4nn. of philos., n°. 27, mars 1823,p. 1, à la suite d'un mémoire de M. Edmonston, sur La Tonx. IT. 18 274 loyages. situation probable , et les résultats de l'expédition du capitaine Parry, donne les mêmes nouvelles que nous venons de rap- porter; mais il les donne comme ayant été communiquées offi- ciellement par l’amiral russe, M. de Krusenstern, à l’amirauté. Le Philos. Magaz., n°. 248, mars 1823, p. 142, ajoute même que M. de Krusenstern assure dans son rapport à l’amirauté, qu’il a examiné en particulier les patrons de ces navires, et qu'il est satisfait de la vérité de leurs déclarations. Tels sont les documens que nous fournissent les journaux de Londres sur cette célèbre expédition, documens qui ont été accueillis avec un vif intérêt à Paris comme à Londres. Le Jour- nal des voyages, fév. 1823, p. 270, a le premier avancé que c’est sans aucun fondement que cette nouvelle a été répandue, et qu’on ne peut raisonnablement attendre des nouvelles de cette expédition avant le milieu de l'été, en supposant, ce qui est peu probable , que le capitaine Parry ait échappé à la mort. Ce même journal nous apprend aussi qu’une frégate stationnée sur la côte du Pérou a recu de l’amirauté anglaise l’ordre de se mettre en route pour le détroit de Behring, et d'aller aussi loin qu’elle pourra vers le nord-est à la rencontre du capitaine Parry. Tel était l’état de la question lorsque nous avons vu divers journaux quotidiens de Paris annoncer d’une manière positive que le capit. Krusenstern démentait la nouvelle qu’on lui prètait. Ainsi, selon toutes les apparences, le Journal des voyages a pris une heureuse initiative en émettant des doutes, et l’espoôir qui avait été accueilli avec un si vif intérêt doit nous abandonner. F. 604. GROENLAND OGGIDENTAL. — L'intérêt public ayant été si vivement excité relativement au sort de l'expédition du nord, nos lecteurs apprendront avec plaisir que le capitaine Scoresby, au- quel nous sommes déjà redevables de tant de découvertes intéres- santes, va publier incessamment une relation de ses recherches et de ses observations sur la côte orientale du Groënland occi- dental. Cet ouvrage vient d’être annoncé à Londres; nous en rendrons compte sous peu. On sait que /e Baffin, vaisseau qu’il montait, est entré à Douvres le 19 septembre, chargé d'huile de baleine. Cette partie du Groënland fut perdue pour le reste du monde, par l'agglomération des glaces polaires, vers l'an 1406, et depuis cetemps il fut considéré comme inaccessible. Le capitaine Scoresby cependant la découvert de nouveau l'été dernier, et y Voyages. age a débarqué. Il a visité toute la côte du 75e. au 69°. degré de la- titude nord , comprenant un espace de 800 milles. Il a découvert plusieurs iles et une foule de passages , dont quelques-uns pénè- trent à 60 milles dans les terres autour des côtes ; ce qui lui fait présumer que tout le pays n’est qu’un vaste assemblage d’iles, et que quelques-uns de ces passages communiquent avec la baie de Baffin. Dans l’un d'eux, par un temps doux, l'air était rempli d’essaims d’abeilles, de papillons et de mousquites., Il a trouvé cette côte habitée; il en a rapporté une ample collection de plan- tes et de minéraux , avec quelques animaux. (London Magaz. , fév. 1823, p. 22/4; Investig., n°. XI, janv. 1823, p.183; et PAë. Journ., janv., p. 209.) 605. ExPÉDITION DANS L'OUEST DE L'AMÉRIQUE SEPTENTRIO- NALE.— Le capitaine Franklin, récemment arrivé à Londres après avoir réussi à explorer la côte nord de l'Amérique septentrio- nale, depuis l'embouchure du fleuve de la Mine-de-Cuivre jus- qu'à plus de 5oo milles vers l’est, vient de publier l’importante relation de son voyage, dont nous donnerons une analyse dans le prochain numéro. La mer qu'il a explorée jusqu'au 117€. de- gré de longitude occidentale était parsemée d’une multitude in- nombrable d’iles, séparées de la terre ferme par un canal de 4 ou 5 milles de large, et de 10 à 4o brasses de profondeur ; il n’y avait de glace nulle part ; ce qui est un résultat favorable pour le succès du voyage du capitaine Parry , qui n’aura pu arriver qu’a- près le départ du capitaine Franklin de cette partie de la côte. Le 5 septembre, à leur retour par terre, ils furent assaillis par un orage qui couvrit la terre de deux pieds de neige; leurs pro- visions se trouvaient épuisées, ils ne pouvaient trouver du bois , et ils furent obligés d'abandonner leurs canots; après bien des peines , ils arrivèrent au fleuve de la Mine-de-Cuivre dans la plus grande détresse. Sur 20 personnes qui composaient l'expédition , 10 ont péri; les autres furent conservés par les soins compatis- sans de quelques chasseurs indiens. Ce voyage périlleux sera d'une grande utilité pour l'extension du commerce des four- rures. ( Znvestig., n°, XI, janv. 1823, p. 184.) F. 606. D’après des nouvelles transmises directement par l’a- miral KRUSENSTERN , un officier russe qui a fait un voyage extraordinaire de bo jours sur les glaces, a trouvé une mer po- laire entièrement ouverte. (Litt. Gaz., mars 1823, p.201.) 276 l’oyages. Go7. PROJET D'UNE NOUVELLE EXPÉDITION ARCTIQUE, PAR TERRE. — M. Jounsow, citoyen de l’état de Kentucky, a pré- senté au congrès des États-Unis une pétition dans laquelle il propose d'envoyer par terre, dans les régions polaires , une expé- dition qui tenterait de pénétrer au delà des limites déja connues. 11 propose , dans le cas où son plan serait adopté, de donner le commandement de cette expédition au capitaine John Cleves Sym- mer , qui prétend avoir ünaginé une nouvelle théorie de la terre , dont le mérite pourrait être éprouvé par un voyage au nord, entrepris par un homme instruit, aidé d’autres savans expérimen- tés. La pétition a été déposée sur le bureau. (Journ. des Foy., fév. 1823, p. 270.) 608. TRAVELS IN THE NORTHERN STATES OF AMERICA. Voyage dans les états du nord d'Amérique, surtout la Nouvelle-An- gleterre et la Nouvelle-York; par T. Dwicur. 4 vol. in-8. avec des pl. Pr. 21. 2 sh. Londres ; 1823 ; Baynes. Cet ouvrage peut être regardé comme indispensable pour la connaissance de cette partie de l'Atlantique. On y trouve des descriptions raisonnées sur la géographie, la topographie et l'his- toire naturelle de ces pays; les particularités du climat et du sol; le caractère des habitans, leurs institutions, leur histoire; l’ori- gine, le caractère et les mœurs des tribus indiennes, etc. Gog. SxercmEs or upper Canapa. Esquisses caractéristiques , domestiques et locales sur le haut Canada, avec des détails pratiques pour l'instruction des émigrans de toute classe, et quelques souvenirs des États-Unis d'Amérique; par Howisox. 20. édit. in-8. Pr. 10 sh. 6 d. cart. Londres; Wittaker. Gio. Two years’ RESIDENCE, etc. Séjour de deux ans dans l'é- tablissement nommé la Prairie- Anglaise, au pays des Illinois, dans les États-Unis ; avec des notices sur les animaux et les plantes de cette contrée, son état de culture, etc.; par John Woops. 1 vol. avec une carte. Pr. 10 sh. 6 d. Londres; 18323 ; Longman. Gri. JourNaz DES VOYAGES DE DantEz Wirzrams Harmow, associé de la Compagnie du N. O., dans l’intérieur de l’'Amé- rique septentrionale, entre les 47 et 580, de latit. N., depuis Montréal jusque près de l'océan Pacifique , ce qui fait une Voyages. Bay distance d'environ 5,000 milles ; avec un précis des principaux événemens qui se sont passés pendant un séjour de 19 ans en différentes parties de ce pays, et une carte; 1 vol. in-8°. de 432 p., publié à Andover , dans l'état de Vermont , en 1820. L'auteur ayant quitté l’état de Vermont pour retourner dans l'intérieur de l'Amérique , son Voyage a été publié par un de ses amis , le rév. Daniel Haskel, de Burlington. Un parti d'Écossais ayant pénétré par la rivière de la Paix à l'ouest des montagnes Rocky, la compagnie du Nord-Ouest y forma un établissement en 1816, et nomma le pays /a Nou- velle-Calédonie (1). Ce pays, situé entre les 48 et 57° de latit. s'étend du nord au sud l'espace de 500 milles, et de l’est à l’ouest de 350 à 400. La partie des montagnes Rocky traversée par la rivière de la Paix est couverte de neiges éternelles, bien que leur hauteur ne soit évaluée qu’à environ 1,000 pieds. L’extrémité nord-ouest de ce passage, qui est de près de 12 milles, est située sous le 560 delatit. nord, et le 121 de longit. ouest de Greenwich. Il y a peu de chutes dans la rivière, et son courant est peu rapide, Une de ses montagnes, qu'on apercoit du lac de Stuart, paraît toujours couverte de neige. Il y a beaucoup d’autres montagnes moins élevées dans la Nouvelle-Calédonie, et entre lesquelles se trou- vent de nombreuses vallées entreconpées de lacs et de rivières , qui, suivant l’auteur, couvrent plus de la sixième partie du pays. Les naturels sont dans l'habitude de passer en canot d’un village à un autre ; ce qui leur a fait donner le nom de Za-cul- lies , où voyageurs par eau. M. Harmon lui-même, pour se rendre du lac de Stuart à l’un de leurs villages, voyagea par eau durant 7.jours. Le pays est bien boisé, surtout le long des rivières et des lacs. Dans sa partie septentrionale, est situé le lac du Grand-Ours, nommé par les naturels Musk-quä Sa-ky-e-gun , et qui est d’une (x) L'auteur d’un article inséré dans le 59e, cahier du Quarterly Re- view propose pour limite septentrionale de ce nouveau territoire , le 57°. de lat. près duquel se trouvent les établissemens les plus méridin- naux des Russes; et pour limite méridionale, avec les États-Unis. l'embouchure du fleuve Frazer ou Calédonia , qui se trouve sous le même parallèle que le lac des Pois, où à un peu plus de 2 degrés au- dessus de l'embouchure de la Columbia. æ 278 Voyages. étendue si considérable qu'ils n'ont jamais pu le traverser dans leurs canots, Ceux qui en habitent le bord oriental prétendent qu'il s'étend jusqu'à l'Océan. Vers le centre du pays se trouve le lac de Stuart, nommé par les Indiens Muck-Aws-lay, et qui est par le 54° 30’ de latit. nord , et le 125°. de long. ouest de Green- wich. Ce lac a environ 400 milles de circonférence; et la com- pagnie a établie une factorerie sur ses bords. Au sud de ce dernier , on rencontre celui de Mäte-ote-tain, ou Natteotair , qui a près du double de son étendue. Un quatrième lac, nommé Frazer (1), situé à 5o milles ouest de celui de Stuart, a de 80 à 90 milles de cireuit. La compagnie y a établi une factorerie en 1806. Un cinquième lac, celui de Macleod, qui débouche dans la rivière de la Paix, a de 60 à 70 milles de circonférence. Les Anglais y ont construit un fort par le 55° de latit. nord , et le 124 de long. ouest. Le lac de Natteotain décharge ses eaux, par la rivière du même nom, dans l'Océan Pacifique, près du 520 de latit., et vis-à-vis des iles de la Princesse-Royale. Ceux de Stuart et de Frazer communiquent, dit-on, avec la mème mer par la rivière qui porte ce dernier nom. Deux grands fleuves arrosent la Nouvelle-Calédonie , ce sont : le Vatteotain et le Frazer. Le premier, qui a ses sources princi- pales dans le lac du même nom, dans celui de Macleod, et dans d’autres d’une moindre étendue, tous situés au sud-est du lac du Grand-Ours , coule vers l’ouest, et va porter ses eaux à l'Océan Pacifique. Les Indiens Atenas , qui habitent sur ses bords, près de la mer, ont parlé aux Matteotains d'un peuple blanc qui est venu dans de grands canots pour trafiquer avec eux. Le fleuve de Frazer sort du lac du même nom, de celui de Stuart, et d’autres situés près des montagnes Rocky, d’où des- cend, du côté opposé , un des affluens de la rivière de la Paix. IL coule vers le sud. Harmon ne l’a point reconnu au-dessous de lalat. de 52,, mais il prétend qu'il se jette dans l'Océan Pacifique, par le golfe de Géorgie, vers le 4g° de latit., et que son embouchure est celle qui a été vue par Vancouver près du port d'Essington. La largeur de ce fleuve à l'endroit où Harmon le traversa était d'environ 5o perches. Le bord septentrional en était générale- DRE ni. + 7 sir ve GRR dd if og RE, (1) C’est le nom de la personne qui y bâtit la première maison. V'oyag®s. 279 ment élevé et inégal, celui du sud bas et le pays plat. Son courant était néanmoins assez rapide. Ce fleuve , appelé Caledo- ria par les Anglais, a un cours parallèle à celui de la Columbia, et Mackenzie le prit pour cette dernière, en 1793. La partie septentrionale de la Nouvelle-Calédonie est arrosée par les deux affluens supérieurs de la rivière Unjigah ou de la Paix , qui traverse la grande chaîne des montagnes Rocky, et, se dirigeant vers le nord-est, prend le nom de rivière des Escla-" ves , traverse le lac de ce nom, et se jette dans la mer Glaciale par le canal de la Mackenzie. Un de ces affluens, nommé /n- lay's-Branch, prend sa source dans le lac de Musk-qud-st-ky- e-gun, où Grand-Ours, qui est situé vers l’ouest, à la distance d'environ 150 milles. L'autre, qui vient du midi, baigne le pied des montagnes Rocky l’espace de 200 milles, et s'approche des affluens du Frazer. | La végétation y est de 20 jours plus tardive qu’à l’est des montagnes, sous la mème latitude. Les fruits commencent à mü- rir, près du lac de Frazer , du 20 au 24 juillet; et les mousti- ques y paraissent vers le 20 mai. Le territoire est très-fertile, principalement sur les bords des lacs et des rivières. Un boisseau de pommes-de-terre, planté près du lac de Stuart le 22 mai 1811 , en produisit 41 boisseaux le 3 octobre suivant. Les navets, l'orge, etc., y croissent à merveille. Dix pintes de ce dernier , semées le 1°". mai, donnèrent, le 1tr. septembre, cinq boisseaux , de sorte qu'on peut évaluer à 84 boisseaux le pro- duit par acre. L'hiver y est beaucoup moins froid que de l'autre côté des montagnes, sous la même latit. Le thermomètre marque, pen- dant quelques jours, 32° (Fahrenheit) au dessous de zéro. La neige commence à tomber vers le 15 novembre, et séjourne sur la terre jusqu’au 15 mai ; sur les bords du lac Macléod , elle a quelquefois 5 pieds d'épaisseur, Il y a des gelées tous les mois de l’année. L'été est très-tempéré. La chaleur , pendant le jour , n'est pas excessive ; et les nuits sont fraîches. Le 7 août 1815 , à 7 heures et demie du matin , on ressentit , près du lac de Frazer, une secousse de tremblement de terre , qui dura 20 secondes. L'auteur compare le mouvement de la mai- son où il se trouvait à celui d’un canot ballotté par les vagues. Les Indiens lui dirent que la terre y tremblait de la même ma- nière presque tous les ans. 280 V’oyages. Les animaux sont : 1°. le bison ou buffalo (bos bison) qui se trouve dans les prairies jusqu’au 56 ou 530 de latit. nord; 2°. le moose, élan; 3. le caribou ou renne, dont il existe 2 espèces ; bo. le cerf-sautant , qui ne se trouve pas au delà du 48 ou 50° de latit. nord; 5°. l’antilope américaine , de 2 espèces ; 6°. le cheval de race espagnole qui est venu originairement du Mexique; 7°. le /ynx ; 8°. les ours gris, bruns et noirs; 9°. le ra- ton laveur ou racoon ; 10°. la carcajou ou wolverenne ; 11°. le putois ou mouffette ; 12°. la loutre de terre ; 13°. le castor ; 14°. le loup de 2 espèces ; 15°. le renard de 3 espèces; mais le quadru- pède le plus utile de ce pays est le chien. Deux de ces animaux attelés à un traineau du poids de 50o livres parcourent, dit-on, 20 milles en 5 heures. Les lacs et les rivières qui se rendent dans l'Océan Pacifique abondent en excellens poissons. Le saumon forme la principale nourriture des habitans : il arrive vers la mi-août, et y reste jusque vers la fin de septembre. Suivant M. Harmon, il n’y aurait, dans un pays d’une si grande étendue, que 5,000 indigènes. Mais il est probable que leur nombre est beaucoup plus considérable, puisque les 5 vil- lages des Mate-ote-tairs qui habitent sur les bords des lacs , situés à 7 journées de celui de Stuart, en contiennent au delà de 2,000. NY: - 612. DESCRIPTION OF THE RUINE OF AN ANCIENT CITY, €lC., OU Description des ruines d’une ancienne ville découverte près de Palengue, dans le royaume de Guatimala , in-4°. Prix, 28 sh. Londres. 613. THE PERSONAL NARRATIVE OF M. pe Humeozr travels, ete., ou Relation personnelle du voy. de M. de Humbolt aux régions équinoxiales du nouveau continent, pendant les an- nées 1799, 1804. Traduit par Hélène Marie WiLLiams, Sous l'inspection immédiate de l’auteur. 1 vol in-8°.Prix, 4 1. 1 sh. Londres ; Longman. 614. RaAPPORT SUR LE VOYAGE DE M. A. ne SaunT-HinairE dans le Brésil et les Missions du Paraguay, lu à l'Institut de France, académie royale des Sciences. In-8°. d’une f. Paris; impr. de Smith. ( Voyez l'extrait de cet intéressant Voyage, n°. 532 du rer. vol. du Bulletin.) Gas. Voxace DE M. DE Lancspour au Brésis. M. de Langsdorf, Plans , cart. topog. et géogr. 281 qui a fait deux fois le tour du monde, s’est embarqué, comme l’on sait, à Brème au commencement de l'hiver 1822, avec une colonie de Badois destinée à cultiver les vastes propriétés qu’il a au Brésil. Il est arrivé heureusement à Rio Janeiro le à mars de la même année, et sur la demande du gouvernement de lui abandonner une partie de ces colons, il lui remit tous ceux qui s'étaient mal conduits pendant la traversée. M. de Langsdorf se propose de faire un voyage dans l’Améri- que méridionale avec M. Menchier, naturaliste de Paris , M. Re- gendas, peintre de paysage d’Ausbourg , et l’ecclésiastique Baner de Wurtemberg. ( Anthologia , janv., p. 126.) PLANS, CARTES TOPOGRAPHIQUES ET GÉOGRAPHIQUES. 616. KLEINER SCHUL ATLAS. Petit atlas à l’usage des écoles sur toutes les parties du monde, d’après leur état le plus moderne. Gotha, 1821; Perthes. Ce petit atlas se compose de 20 cartes, parmi lesquelles on distingue 4 cartes spéciales de l’Allemagne; la 1"°., comprend la partie N.-0. de l'Allemagne avec les Pays-Bas ; la 2°., la partie N.-E.; la 3e.,la partie du S.-E.; et la 4°., la partie S.-O.; la Prusse, la Pologne , la Gallicie , la Hongrie et la Transylvanie, forment ensemble une carte particulière ; la mappemonde a été tracée avec un grand soin, et gravée d’une manière très-correcte. IL en est de mème de l'Europe et de ses principaux états. 617. CLanr’s (THE REV T.) NEW GENERAL scmooL ATLAS. Atlas général à l’usage des écoles; par le rév. T. Crank, offrant les différentes parties du monde, avec les principaux empires , royaumes et états, sur 4o cartes, rédigées avec soin d’après les autorités les plus récentes. In-4 royal, enlum. Prix , 12 sh.; en noir, 8 sh. : royal 8°, enlum., 10 sh. 6 d.; en noir , 7 sh. Londres ; J. Souter. 618. Tue Caxron QuarRTo ATLAS. Atlas in-4, par CaxToON, dressé d’après les documens les plus récens, composé des cartes sui- vantes : hémisphère occidental et hemisphère oriental, Europe, Ecosse, Espagne et Portugal, Suisse, Turquie d'Europe et Hon- grie, Pologne, Prusse, Angleterre et Galles, Suède et Norwège, Chine et pays voisins, Allemagne avant la dissolution de la ligue 282 Plans , cartes topographiques germanique en 1806, cartes des iles des deux Indes, Italie, Si- cile , Sardaigne et Corse, Asie avec une partie de la Nouvelle- Hollande, France, Turquie d’Asie, Perse, Hindostan, etc.; cartonné. Prix, 8 sh., en noir ; enlum., 12 sh. 619. Te cwirn’s ATLAS. Atlas de l'enfance, composé de cartes des deux hémisphères, des quatre parties du monde et des iles Britanniques ; gravées par W. R. Garpwer : destiné à montrer la géographie aux petits enfans. Prix, 9 sh. en noir, et 12 sh. enlum. Londres; Harvey et Darton. 620. OsTELL'Ss NEW GENERAL ATLAS. Nouvel atlas général d'Os- tell, contenant des cartes particulières des principaux états et royaumes du monde, d’après les autorités les plus récentes ; 8 cartes de l’ancienne Grèce , l'empire romain, etla Judée le tout gravé sur 30 pl. in-4 royal, les contours enlum. Prix, 1 1. 1 sh. Londres; Baldwin. Les éditeurs présentent cet atlas aux écoles comme plus cor- rect, plus utile, et en même temps à meilleur marché qu'au- cun de ceux qui ont paru; ils assurent qu'il n’a besoin que d’être vu pour être généralement adopté. G21. AN UNIVERSAL Arras. Atlas universel, consistant en une collection complète de grandes cartes explicatives de la géo- graphie ancienne et moderne, dans lesquelles les divisions des pays, anciennes et modernes sont distinctement marquées , étant imprimées sur des pages en regard, par T. SrAGkHOUSE. Revu et corr., avec soin. Prix 2 1. 12 sh. 6 d., col. Londres, WHITTARER. 629. À new GENERAL ATLAS. Nouvel Atlas général, élégam- ment gravé et imprimé sur in-{4, imp. superfin, contenant plus de 6o pl, et comprenant toutes les nouvelles décou- vertes , ainsi que les derniers changemens de limites des états du continent, etc., formant l’atlas le plus complet qui existe dans le même format et au même prix, par G. Pacozex. Prix col. 3 1. 13 sh. 6 d., contours color., 3 1. 3 sh.; en noir 2 1. 12 sh. 6 d. Londres; Whittaker. G23. Tne TrAvELLERS POCKET ATLAS. Atlas de poche des voya- geurs, contenant des cartes séparées de l’ANGLETERRE et du pays de Gazres, avec les populations des villes, leurs distan- ces de Londres, etc. Prix 15 sh. en noir, ou 21 sh. col. Lon- dres; Whittaker. et géographiques. 283 624. A NEW GENERAL ArLas. Nouvel atlas général construit d’après les autorités les plus récentes, par A. ARROWSMITH, hydrographe de S. M., composé de 53 cartes, gr. par Syd- ney Hall, in-4. royal. Prix, 1 1. 16 sh., rel. en veau, exempl. col. Prix, 2 1. 12 sh. 6 d. Londres; A. Constable. 625. Rogin’s sririsx Arras. Atlas britannique, par Romiss, comprenant une suite de cartes topographiques du pays, in-4 royal, élégamment col., en 9 parties. Prix, 4 sh. chaque; et le tout 2.1. 2 sh. demi-rel. Londres ; Robins. 626. Ewinc’s NEW GENERAL ATLAS. Nouvel atlas général, conte- nant des cartes spéciales de tous les états et de tous les royau- mes du monde, offrant les limites des états d'Europe établies par le traité de Paris et le congrès de Vienne ; très-bien grav. sur beau p.;in-4. Prix : 16 sh., dem.-rel., bords col. 18 sh., entièrement enlum. 21 sh.; par M. Ewinc. Edimbourg ; Oli- ver et Boyds. 627. OsTELL’'s NEW GENERAL ATLAS. Nouvel atlas général , con- tenant des cartes exactes de tous les royaumes et autres pays du monde, tirées des meilleurs auteurs modernes, avec les cartes de l’ancienne Grèce, de l'empire romain et de la Pales- tine , bien grav. sur 30 cartes; in-4. royal. Prix : 18 sh., col. aux bords, tout enlum. 1 1. 1 sh. Londres ; Baldwin. 628. À New crocrarnicaz, historical and Religious Chart. Nouvelle carte géographique, historique et religieuse, mon- trant en un seul coup d'œil les lieux principaux du monde con- nu : la religion, le gouvernement, la civilisation et la popu- lation, avec les stations des missionnaires de chaque pays, par le Rév. T. Crank. Londres. 629. Nouvez ATLAS pE La Francr. Cartes des 86 départemens, précédé des cartes de l’ancienne France et de la France actuelle, dressées par MM. Auriex et PErnor, gravées par MM. Malo frères , avec des descriptions historiques et statistiques. Publié par MM. Duplat Duverger, Collin de Plancy et comp. 1re. et 2°. liv., petit in-fol., chacune de 3 f., contenant chacune une carte avec le texte de chaque côté et les couvertures imprimées. La 1°°, livr. contient les départemens de Ja Seine-Inférieure, Haute-Marne, Pyrénées-Orientales ; la 2., Aube, Loiret, Hau- tes-Pyrénées. (V. le & 17. du Bulletin, n. 221.) 284 Plans , cartes topographiques 630. CantEe DE LA France, divisée en départemens , subdi- visée en arrondissemens communaux ; par DE BELLEYME, 1823. 4 f. grand-aigle. Paris, Goujon. 631. PETITES CARTES INDIQUANT LES ROUTES DE Pants à Nan- tes ; de Bordeaux à Bayonne; de Paris à Alençon; d’Alencon à Vannes; d’Alencon à l'Orient ; d’Alencon à Quimper; de Lyon à Marseille ; de Paris au Havre ; de Paris à la Rochelle; de Paris à Poitiers ; de Paris à Calais. Paris; Giraldon, Bovinet. 632. Mapa CIVIL Y MILITAR DE Espana y Portugal, etc. (Pros- pecto.) In-4 de + f. Paris; Noël et Danty.) 633. CarTE D'EsPAGNE ET DE PorTuca, en6 f., grand-aigle, et une f. supplémentaire. ( Prospectus.) In-4 de +f. Prix de la carte , 36 fr.; de la f. de plans, 12 fr.; pour les non-souscript., le tout 57 fr. Paris; Noël et Danty. 634. La Péninsule est de tous les pays de l'Europe celui qui offre le moins de ressources au géographe pour dresser un ta- bleau fidèle de l'aspect varié que présentent ses provinces en- trecoupées de grandes vallées, et de chaines de montagnes distinctes et bien prononcées. La carte de Lopez est, à l'instar de celle de Cassini pour le royaume de France, le type commun servant de canevas à toutes les productions nouvelles , fran- caises ou étrangères, que l’on voit paraître chaque jour. Les corrections et angmentations qu'annoncent leurs auteurs, ne peuvent assurément présenter que quelques rectifications locales et très-circonscrites : le mérite relatif de ces œuvres consiste donc plutôt dans la spécialité des renseignemens auxquels on s'y est borné , ou dans la netteté du burin, que dans un accroisse- ment de détails provenans de travaux faits sur les lieux. Le dépôt général de la guerre, institué pour recueillir et éla- borer tous les matériaux figurés et descriptifs des divers pays susceptibles de devenir le théâtre de la guerre, est incontesta- blement l’unique établissement qui puisse offrir au public les documens les plus nombreux et les plus étendus, tant sous le rapport des marches que sous celui des opérations militaires. Une nouvelle carteitinéraire de l'Espagne et du Portugal vient en conséquence d'y être entreprise, par ordre de S. Ex. le ministre de la guerre. Dressée sous la direction de M. le lieutenant géné- ral comte Guilleminot, directeur du dépôt général de la guerre, elle présente le meilleur guide à consulter pour connaitre les et géographiques. 285 différentes espèces de communications, puisqu'on a fait usage , pour leur tracé , de toutes les reconnaissances exécutées par le corps des ingénieurs géographes , et autres officiers, pendant la dernière occupation de la Péninsule par les armées francaises. Les distances des lieux entre eux s’y trouvent partout indiquées en lieues du pays : un tableau comparatif, dans lequel les diver- ses mesures géographiques de ces contrées sont mises en regard avec celles usitées en France, donne la facilité d'obtenir les éva- luations telles qu’on peut les désirer. La nouvelle carte itinéraire de l'Espagne et du Portugal se compose de 16 feuilles de o m. 45 sur o m. 34, qui seront toutes publiées le 10 mai prochain ; et mises en vente au prix de 20 fr. l'exemplaire : elle se trouvera chez Charles Picquet, géographe ordinaire du Roi, et de S. A.S. monseigneur le duc d'Orléans , chargé de la vente des cartes du dépôt général de la guerre, quai de Conti, n°. 17. Dex. 635. À SrarTisricaL, ETC. MAP OF IraLy. Carte moderne, poli- tique, statistique et minéralogique de l'Italie, contenant toutes les routes , relais, et distances de postes, ainsi que les routes de traverse ,-avec les nouvelles limites fixées, d’après les trai- tés; dédié à l’empereur d'Autriche, par J. À. OrGrazzr. Prix: 15 sh. avec la toile et l’étui. La carte a 46 pouces sur 37. Lon- dres ; S. Leigh. 636. CaRTE CHOROGRAPHIQUE du royaume des Pays-Bas, dres- sée et publiée par le chev. de Boucé (1re, liv.) Bruxelles; P. Z. Demat. Cette carte aura 20 f. in-plano , qui paraïîtront en 4 liv., chacune de5 f. Prix de la liv. pour les souscripteurs (5 fl. des Pays-Bas) 10 fr. 60 c.; pour les non-souscript. (6/1.25"cents.), 13:fr. 23'c. Les connaisseurs conviennent qu’il est peu de cartes aussi bien soignées; les détails, qui sont immenses, ne portent aucune confusion, et sont placés avec art et discernement. Cet ouvrage a encore l'avantage de représenter les parties de territoire qui ont été submergtées par les débordemens de la mer , avec indi- cation des villes, bourgs et villages qui ont été engloutis. L'au- teur a su mettre à profit le vide de l'ouvrage, en y placant : 1°. une jolie carte de l'ancienne Belgique du temps des Romains et des peuples qui l'habitaient ; 20, une carte des 17 provinces bel- giques du temps de Charles-Quint; et 3°. une boussole odogra- 266 Plans , cartes topogr. et géogr. phique qui indique les positions et distances des principaux lieux de l’Europe jusqu'à Bruxelles. Pour rendre les objets plus pal- pables, on y a colorié les eaux , bancs, dunes, terrains maréca- geux. Les villes, les limites des provinces , les administrations militaires et religieuses y sont désignés. Les livraisons suivantes paraitront successivement; elles comprendront, outre la carte, des tableaux statistiques du royaume et des colonies, avec cartes, tableaux historiques des Pays-Bas, depuis César jusqu'a nos jours; et une table chronologique des principales batailles, com- bats navals , traités de paix, depuis Charlemagne jusqu’en 1815. ( Bibliog. du Roy. des Pays-Bas, n. 4, mars 1823, p. 100.) 637. SiTuaATIONS CHARTE VON DEN Rueix, Marx und Lahn ge- genden. Carte topographique des bords du RAir, du Mein et, de la Zahn; levée, dessinée et publiée par C. L. Urricx architecte et mathématicien. Cette carte, d’après son titre, ne comprend point tout le duché de Nassau; mais la partie renfermée entre le RAën, la Lahn et le Mein, depuis Coblentz jusqu'à Geissen, et depuis Bengen jusqu'à Hanau, dans un espace de près de 150 milles carrés à l'échelle de —'— ; elle a ainsi 18,1 p. de largeur sur 15,4 p. de hauteur. Elle indique toutes les villes, bourgs et vil- lages , fermes , châteaux, mines et fonderies, fortifications an- ciennes et nouvelles, sources minérales, routes et chemins vici- naux , relais de postes, et limites territoriales ; l’auteur a aussi marqué dans sa carte tous les monumens de l'antiquité et du moyen âge, tels que forts, châteaux, remparts, fossés, etc. Il a surtout tracé, avec un soin particulier, la chaine des monts Tau- nus, avec ses diverses ramifications ; il a marqué très-distincte- ment ses sommets, ses vallées, ses gorges et ses pentes; c'est une carte précieuse qui manquait pour ce pays, l’un des plus beaux del’Allemagne, et qui attire tous les ans un concours prodi- gieux d'étrangers, surtout par ses eaux minérales. (Weimar neu Allg. Geog. Eph. XI b. III st. 1823 p. 321.) 638. New TRAVELLING map or ScorLann. Nouvelle carte fron- tière d'Écosse, grav. et enl., dans un étui, ou avec demi-rel., formant 1 petit vol. de poche. On a gravé le long des grandes routes, les distances des lieux indiqués sur la carte composée de feuillets qui peuvent être consultés facilement par le voya- geur à cheval ou en voiture. Cette carte est accompagnée de Séances. 287 tables des principales routes, d’une liste des villes où il y a des relais de poste avec des renvois aux lieux marqués sur la carte, et diverses autres listes importantes tant pour l'utilité ,que pour l'agrément. Londres ; Olivers et Boyÿds. 639. À NEW AND IMPROVED Map OF Inpia. Nouvelle carte des Indes , construite sur les documens les plus récens, gravée par J. Warren. Prix : 16 sh., sur une grande f. collée sur toile, dans un étui, ou x 1. r sh. avec des rouleaux, et 1 1. 4 sh. vernie. Londres ; Kingsbury. 640. New mar or Inpra. Nouvelle carte de l'Inde, augmentée sur les documens les plus récens; gravée par J. WaLrkEr. Prix, 16 sh., sur une grande feuille, ou 1 1: 1 sh. sur toile, avec un étui; et vern. 1 I. 4 sh. Londres; Kinsbury. DEUXIÈME SECTION. TRAVAUX DES SOCIÉTÉS SAVANTES. SÉANCES. 641.Paris.— /nstitut de France.—Séance du 3 mars.—S. Ex. le ministre de l’intérieur transmet à l’Académie une lettre rela- tive à une variation extraordinaire de la hauteur du mercure dans le baromètre, observée à Rhodez le 2 février dernier. Ren- voyé à la commission nommée pour prendre connaissance de diverses observations météorologiques. — M. Fozembas, rési- dent à Bordeaux, adresse un écrit intitulé, Mémoire sur un ventilateur-paratonnerre , où preuma-céraunophore.— M. d’Al- buquerque présente la première partie de ses tableaux élémen- taires de chimie. Cette première partie concerne la chimie inor- ganique. Commissaires, MM. Chaptal et Gay-Lussac. — M. le professeur OErstedt communique à l'Académie le résultat de di- verses expériences sur les mouvemens de l'électricité, déterminées dans certains métaux, par les différences de température et sur la compression de l'eau. — Si l’on compose un circuit continu au moyen de deux arcs de métaux différens d'une forme quel- conque, soudés ensemble aux deux extrémités , et si l'on échauffe une seule des deux parties où les métaux différens se réunissent, 288 Séances. il s'établit aussitôt un courant électrique dans le circuit entier. L'existence de ce courant se manifeste par son action très-sen- sible sur l'aiguille aimantée.—M. OErstedtannonce que M.Sebeck, de l’Académie de Berlin , à qui l’on doit ce nouveau genre d’ex- périences, a observé ces mêmes propriétés dans un grand nombre de corps qu’il a comparés entre eux. Dans l’une des ex- périences faites en présence de l’Académie, le circuit était formé d’un arc de cuivre et d’un cercle de bismuth. Dans la seconde expérience, les deux parties du circuit étaient , l’une de cuivre, l’autre d’antimoine. Dans des positions semblables, ces deux circuits déviaient l’aiguille aimantée horizontale en sens opposés. _— Les nouvelles observations relatives à la compression de l’eau sont de M. OErstedt lui-même ; nous en avons rendu compte. (Voyez le ne. 59 de ce Bulletin.) — M. Longchamp donne lecture d’un mémoire de chimie sur l'incertitude que présentent quelques résultats de l'analyse. Commissaires, MM. Vauquelin et Gay-Lussac. Séance du 10 mars.—M. Arago communique des nouvelles ex- traites de sa correspondance, et d'où il résulte, 1°. que les frégates capitaine Parry ont été vues du côté du Kamchatka ; 2°. que lon a aperçu au port Jackson la comète de 1204 jours qui était at- tendue. (Voyez le Bulletin ; tom. I ,n°. 642, et tom. 2, n°. 603.) — M. de Laborne présenteun paquet cacheté pour être déposé au secrétariat, et contenant des recherches sur le voltaisme.— M. Vauquelin lit une note sur une matière cristalline qui s’est formée dans une dissolution de cyanogène. Séance du 17 mars. — S. Ex. le ministre de l’intérieur adresse à l’Académie divers rapports des préfets concernant les effets des déboisemens et des défrichemens. Ces pièces sont relatives au département de la Vendée, aux arrondissemens de Bressuire , Niort et Parthenay, au département de Seine-et-Marne, à ceux du Tarn et de la Haute-Garonne. Renvoyés à la commission nommée pour l'examen de la question générale des effets de dé- boisemens et de défrichemens. — S. Ex. le ministre de la ma- rine informe l’Académie qu'il a lu avec beaucoup d'intérèt le rap- port qui a été fait sur les voyages de M. Leschenault-de-Latour, à qui le gouvernement se propose de donner de nouveaux témoi- gnages de sa confiance. — M. Chaptal lit le rapport suivant. M. d’Albuquerque a présenté à l'Académie douze tableaux qui représentent l’action et les principales combinaisons des corps inorganiques ; la commission que vous avez nommée pour vous Rs — ee nee Séances. 289 sotimettre son avis les a parcourus avec soin. Le r°r. tableau fait connaître l’action de quelques agens simples sur la plupartdes substances réputées élémentaires; le second présente les combi- naisons des corps élémentaires entr’eux. L'auteur parcourt suc- cessivement toutes les combinaisons, désignant d’abord les plus simples, et s'élevant successivement aux plus composées. Ces ta- bleaux sont rédigés avec méthode, mais ils n’apprennent rien pour la science. L'idée de former de tels tableaux n’est même pas neuve; mais des ouvrages de cette nature, qui présentent en peu de mots l’état de nos connaissances, peuvent être utiles. C’est sous ce seul rapport que votre commission vous propose d'inviter l’auteur à continuer son travail. L'Académie approuve ce rap- port et en adopte les conclusions. — M. Labillardière lit, au nom d’une commission composée de M. Desfontaines et de lui, le rapport suivant. « Nous avons été chargés, M. Desfontaines et moi, de rendre compte d’un mémoire de M. Lestiboudois, pro- fesseur de botanique à Lille, ayant pour titre de La Structure des monocotylédones. L'auteur, tout en reconnaissant que la di- vision de deux grandes classes de végétaux (les monocotylé- dones et les dicotylédones ) est la plus naturelle, remarque qu'avec ce seul caractère elle laisse quelque embarras dans ceux dont les cotylédons se trouvent soudés, les autres où ils sont oblitérés , et encore dans ceux dont le nombre dépasse beaucoup celui de la division à laquelle ils appartiennent. Ces considéra- tions l’ont engagé à chercher leur différence dans la structure de la tige : c’est particulièrement sur celle des monocotylédones que se sont portées ses observations. 11 pense que cet ordre de végétaux, dans lequel il reconnait les trachées que l’observation a signalées, ne s'accroit qu’à l’in- térieur, et qu'il est entièrement analogue au système cortical des cotylédones. Il veut établir que dans les monocotylédones , les fibres se produisent au centre, et que du centre sortent les rameaux et les feuilles ( ce sont ses propres expressions ). Cette thèse est la principale qu'il essaie de soutenir dans un assez long mémoire, où il réunit ce qui lui semble prouver que toutes les productions des monocotylédones s’échappent du centre. Il ne nous sera pas difficile de démontrer le contraire, en rap- pelant qu'à l'Ile-de-France, d'énormes Dracænas de plus de dix pieds de circonférence, réduits par la carie en espèces de planches d’un à deux pouces d'épaisseur, n’en sont pas moins Tome Il. 19 290 Séances. couronnés par de nombreux rameaux en digilation, comme la consigné , d’après son observation, notre collègue M. du Petit- Thouars, dans un essai sur la croissance des Dracænas. Si cette remarque avait besoin d'appui, nous dirions que l’un de nous a été aussi témoin de faits semblables pendant son séjour à l'Ile-de- France, dans une excursion où il se porta de ses rives septentrio- nales à celles du sud , en traversant des bois fort touffus, et d’au- tres dejà bien éclaircis par l’exploitation de l’ébénier destiné principalement au commerce de la Chine. S'il fallait, suivant l’auteur du mémoire dont nous rendons compte, que dans les monocotylédones les productions partis- sent du centre, comment végéteraient d'aussi gros arbres qui appartiennent évidemment à cette grande division, et dont le centre est, dans une très-grande étendue , réduit en poussière ? A la vérité ces arbres croissent dans des forèts où règne une grande humidité, et sous un ciel qui favorise singulièrement la végétation. Toutefois est-il vrai que les productions ne peuvent sortir du centre, puisqu'il est complétement détruit. À cette preuve décisive nous en ajouterons une autre que l’un de nous doit à une remarque qu'il a faite dans l’île de Java, sur un pal- mier des plus utiles à l’homme ;, sous le ciel brûlant où il croit spontanément. C’est l’hareng à sucre, arbre fort dur à l'extérieur, et qui atteint à plus de soixante pieds d’élévation, sur près de deux pieds de diamètre : on y voit parfois les régimes sortir vers le bas de la tige, même à quelques pieds au-dessus du sol. L'idée de l’auteur est, au premier coup d'œil, assez ingé- nieuse, mais elle est contraire à l’observation ; ainsi nous ne pou- vons proposer à l'Académie d'accueillir son mémoire. L'Académie approuve le rapport et en adopte les conclusions. Séance du lundi 24 mars. — M. Poissou lit un mémoire sur la propagalion du mouvement dans les fluides élastiques. M. Cu- vier présente un squelette humain incrusté dans une pierre de sédiment calcaire, trouvé au port de Môle de la Guadeloupe, et en donne l'explication. — M. OErstedtannonce qu'il est parvenu à augmenter les effets qu'il a désignés sous le nom de thermo- électriques, c'est-à-dire, qui résultent du contact de matières di- verses et de l'inégalité des températures. — M. Bory de Saint- Vincent lit un mémoire intitulé Essai sur la géographie physt- que de l'Espagne. Séance du 31 mars. — M. Fée adresse à l’Académie un ou- Seunces. 201 vrage imitulé Flore de Virgile. M. de Jussieu est chargé de faire un rapport verbal à ce sujet. — M. Geoffroy-Saint-Hi- laire présente un monstre né ce même jour, 31 mars 1823, et communique ses observations au sujet de ce chien monstrueux qu’il nomme triencéphale. — Le ministre de l’intérieur transmet une notice de M. le baron Chaudruc de Crazanes, sur la décou- verte qu'il a faite de l’emploi des huîtres dans les constructions antiques de la ville de Saintes, — M. de Varnhagen, membre de l’Académie de Lisbonne, envoie une dissertation sur le ton de couleur de l'épiderme des peuples des tropiques, — M. Ampère communique de nouvelles expériences faites par M. Pouillet, sur les effets électriques 'excités par le contact du mercure et du bismuth. — M. Moreau de Jonnés fait distribuer à tous les mem- bres de l’Académie sa monographie du Gecko mabouia des Antilles. — M. Poisson lit une note sur le phénomène des an- neaux colorés. — M. Brochant fait un rapport verbal sur un ou- vrage intitulé Dictionnaire minéralogique en neuf langues, par M. Michel Kovats, médecin de Pest. { Voyez note du n°. 184 de ce Bulletin.) — M. OErstedt lit une note relative à des expériences qu'il a faites avec M. Fourier, et dont il résulte que les effets thermomé- triques excités par les inégalités des températures, peuvent être multipliés au moyen de ja répétition alternative de barreaux de diverses matières. Séance du 7 avril. — M. le général Brisbane, correspondant de l’Académie , gouverneur de la Nouvelle-Galles méridionale, écrit en date du à et du 8 septembre 1822, pour transmettre des observations astronomiques faites par lui et M. Rumker à l'observatoire de Paramatta, dans la Nouvelle-Galles. La seconde lettre, datée du 8 septembre 1822, est adressée à M. Leche- valier, premier conservateur de la bibliothéque de Sainte-Géne- viève. Dans cette lettre, que M. Lechevalier a eu la com- plaisance de communiquer, M. le gén. Brisbane annonce qu'il continue ses observations , et qu'il met un grand prix à s'acquitter de son devoir de correspondant ; il ajoute qu'il n'existe point de climat plus beau que celui qu'il habite, et qu'il désirerait que des membres de l’Institut de France se rendissent dans ce pays pour se livrer à des recherches scientifiques dont les objets sont sans bornes. I1 annonce qu'il s'occupe à faire une collection de ce qu’il connaît de plus rare, pour être adressé au 202 Seances. Jardin du Roi, à Paris. Enfin, M. le gén. Prisbane désire que l'Académie des sciences sache qu'il fait les préparatifs pour me- surer un are du méridien. Si les observations que j'envoie, ajoute-t-il, méritent d'occuper une place parmi les travaux de l'Académie des sciences, nous serons plus que récompensés. La note qui contient les observations faites à Paramatta, con- tient un article sur la comète, dont la période est de 1204 jours, et qui a déjà été observée en Europe en 178, 1799, 180b et 1819. Cette comète, qui désormais portera le nom de M. Enke, fut observée pour la première fois à Paramatta le 2 juin 1822. Les observations furent continuées jusqu'au 23 du même mois, quand la lumiere de la pleine lune les interrompit. __ M. Delaborne présente un écrit intitulé Électromètre ther- mal, et une formule représentant son action. Séance du 14 avril. — M. Arago communique le résultat des expériences faites par M. Faraday, concernant les effets de la pression sur le chlore. — M. Magendie rend compte d’une ob- servation pathologique faite sur un homme qui avait perdu le mouvement en conservant le sentiment » el dont la partie anté-— rieure de la moëlle épinière était ramollie, ce qui confirme les expériences de M. Magendie, sur les fonctions distinctes, propres aux racines antérieures et postérieures des nerfs. Séance du 21 avril 1823. — M. Dutrochet, corresp. de l'A- cadémie , envoie un mémoire concernant des expériences sur l'irritabilité végétale. MM. Desfontaines et Gay-Lussac, rappor- teurs. — M. Duméril fait un rapport verbal concernant la rre. partie de l'ouvrage d'anatomie publié à Paris par M. Antommar- chi; et un second rapport verbal sur l'ouvrage d'anatomie pu- blié en Toscane par MM. Vacca Belinghieri, Barzellotti, et J. Roëini.— M. de Montbret lit la se. partie d’un rapport sur Ja description géologique du Puy en Velay par M. Bertrand Roux.— M. Dupin lit, au nom d’une commission composée de M. Molard et de lui, un rapport sur des moyens de secours contre les incendies, proposés par M. Turban. — M. Dupin termine ce rapport ainsi : Les moyens de secours contre l’in- cendie, proposés par M. Turban, ne sont qu’une imitation incomplète de ceux que M. Tréchard à présentés à l'Institut le 22 floréal an 12, et sur lesquels MM. Chalgrin, Dejoux, Bossut et Lévêque, ont fait un rapport avantageux qui se termine ainsi : « Vos commissaires pensent que lé sieur Æréchard mérite les Séances. 203 » éloges et l'approbation de l’Institut, et qu'il a droit aux en- » couragemens et récompenses du gouvernement. » Ce rapport fut imprimé dans le Moniteur du 26 prairial an 12.—Les mêmes moyens de secours contre les incendies, inventés par M. Tré- chard , ont été soumis à diverses expériences faites en présence de commissaires nommés par la Société d’encouragement: pour l’industrie nationale, et de plusieurs pompiers. La Société a pu- blié dans son Bulletin de 1804, la description des appareils dont il s’agit, ainsi que le rapport de ses commissaires contenant le détail des expériences. — Dans cet état de choses, vos commis- saires, considérant que les moyens de secours contre les incendies soumis à leur examen sont moins parfaits et moins praticables que ceux que nous possédons déjà , pensent que l’Académie ne doit pas leur accorder son approbation. L'Académie approuve le rap- port et en adopte les conclusions.—M. Chevreul donne lecture d’un mémoire intitulé : Extrait d’un travail sur les causes des différences que l’on observe dans les savons, sous le rapport de leur degré de dureté ou de mollesse et sous le rapport de leur oc-ur. MM. Vauquelin et Gay-Lussac sont chargés d'examiner ce mémoire, et d'en faire leur rapport. —On procède, au scru- tin, à la nomination d’un candidat qui doit être présenté pour la place de professeur adjoint, vacante à l’école de pharmacie de Montpellier. M. Bertin a réuni 47 suffrages. Le nombre des vo- tans était de 49. M. Bertin est élu candidat. Cette nomination sera transmise à son Ex. le ministre de l’intérieur. Séance du 28 avril 1823. — Sur l'avis affirmatif de la section de physique, l’Académie va au scrutin sur la question de savoir s'il y a lieu à nommer à la place vacante dans cette section par le décès de M. Charles. Le résultat est également affirmatif. — M. Dupin lit une note sur les machines à vapeur à haute pres- sion. — M. Coquebert de Montbret continue et termine son rapport sur la description géologique des environs du Puy en Velay, par M. Bertrand Roux. Les conclusions de ce rapport sont adoptées. — M. Gcoffroi lit un mémoire intitulé : Considé- rations générales sur les organes sexuels. — L'Académie va au scrutin pour l'élection d’un correspondant de la section d’agri- culture. M. Schwertz réunit l'unanimité des suffrages. Il est pro- clamé correspondant. — MM. Desfontaines et Cuvier font un rapport sur le mémoire de M. Paulet relatif à la synonymie des plantes de Théophraste, qui se termine ainsi : L'ouvrage dont 204 Séances. nous rendons compte a exigé beaucoup de recherches de Ja part de l’auteur, qui est également vegsé dans la connaissance des plantes et des langues anciennes; et quand bien même plusieurs synonymes pourraient encore élre contestés, nous pensons que son travail sera toujours utile à ceux qui voudront étudier l’histoire des plantes de Théophraste. Le rapport et les conclusions sont adoptés.—M. Le comte Blin lit un mémoire sur un nouveau prin- cipe d'harmonie.—MM. de Lacépède et Prony rapporteurs. 642. — Société royale et centrale d'agriculture. — Séance du 19 février 1823. — M. Ranque, propriétaire dans le dépar- tement du Loiret, soumet à l'examen de la société un engrais de sa composition , auquel il attribue les trois avantages suivans : 1°. d’ôter aux fourrages légumineux la propriété nuisible de mé- téoriser les bestiaux; 2°. de procurer des récoltes plus abon- dantes; 3°. d'améliorer les terres. Des commissaires sont chargés de faire des essais avec cet engrais et de rendre compte des ré- sultats qu'ils obtiendront. — M. Bosc communique une notice qui lui a été remise par M. Raïbaut-Lange, corresp. du cen- seil d'agriculture, à Digne, sur un procédé imaginé et em- ployé avec le plus grand succès par le sieur Jean, cultivateur, pour la conservation des oliviers atteints de la funeste gelée du mois de janvier 1820 ; ce procédé consiste à couper les grosses branches à une certaine distance du tronc, à supprimer , à mesure qu'ils se montrent, les rejets qui poussent des racines, et à en- fouir autour de celles-ci des herbes vertes pour les entretenir humides. M. Bosc fait ressortir toute l'importance de cette dé- couverte , et propose de décerner à son auteur une médaille d’or en séance publique; il propose aussi d'accorder à M. Raibaut- Lange, qui en a donné connaissance à la société, un exemplaire du Théätre d'agriculture; d'Olivier de Serres, et de l’inscrire sur la liste des candidats pour les places de correspondant. Ces deux propositions sont adoptées. — Au nom de la commission du concours pour la pratique des irrigations, M. Héricart de Thury rend compte des travaux en ce genre exécutés à Menil- glaise, département de l'Orne, par M. le chevalier de Maisons, membre de la chambre des députés , et propose de lui décerner la grande médaille d’or. Cette proposition est adoptée. — Sur le rapport de M. Bosc, la société décide qu'il sera décerné une semblable médaille, avec un exemplaire du Théâtre d'agricul- Séances. 209 ture d'Olivier de Serres, à M. Brune, maire de Souvans, dépar- tement du Jura, en témoignage de sa satisfaction pour les utiles améliorations agricoles, dont il a donné l'exemple dans son canton. — Au nom de la commission du concours, pour des notices soit biographiques, soit bibliographiques, sur des agro- nomes, des cultivateurs ou des écrivains dignes d’être mieux connus pour les services qu'ils ont rendus à l’agriculture, M. Vin- cens-Saint-Laurent propose de décerner des médailles d'argent : 1°. à M. Daubas, auteur d’une notice sur les constructions et travaux agricoles de feu M. de Mellet, marquis de Bonas; 2°. à M. Amoreux, de Montpellier, auteur d’une notice historique sur feu M. Brunet , agriculteur distingué du département de l'Hérault. Cette proposition est adoptée. Séance du 5 mars 1823. — M. le directeur général de lad- ministration des haras et de l’agriculture consulte la société sur l'emploi qu'on pourrait faire, pour l'amendement des terres, du résidu de la lixivation des lignites des mines de Bouxviller, dé- partement du Bas-Rhin. M. Bosc est chargé de faire un rapport a ce sujet. — Sur le rapport de M. Challan, au nom de la com- mission du concours pour la culture comparée de diverses va- riétés de pommes-de-terre, la préparation et l’emploi de leurs produits; la société décide qu’il sera décerné des médailles d’or, 1°. à M. de Martinel, son correspondant à Lyon, qui a envoyé un tableau comparé de la culture de 73 variétés de ce tubercule; 2°. à M. Dubrunfaut, de Lille, auteur d’un mémoire sur la sac- charification des fécules ; 3°. à MM. Payen et Chevallier, auteurs en commun d’un mémoire sur la culture et les produits compa- rés de plusieurs variétés de pommes-de-terre. Séance du 12 mars. — On annonce la mort de M. Desplas, médecin vétérinaire, associé ordinaire de la Société. — M. de Gillaboz, correspondant à Lille, adresse une dissertation mono- graphique sur le stratiotes aloïdes, Lin., avec des échantillons desséchés de cette plante et des diverses parties de sa fructifica- ton. — M. Bosc fait un rapport sur les questions adressées à 1a société par M. le directeur des haras et de l’agriculture, relati- vement à l'emploi qu'on pourrait faire pour amender les terres, du résidu de la lixivation des lignites de Bouxviller. Il établit que les lignites ayant perdu, par cette opération, les sels auxquels parait due principalement leur propriété stimulante sur les plan- tes, il est très-douteux que, dans cet état, ils soient eneore 206 Seances. propres à favoriser la végétation, comme les lignites qui n'ont été qu'effleuris à l’air ou calcinés et qui sont employés avec avan- tage pour l'engrais des terres dans quelques parties du nord de la France. Ce rapport est approuvé. — M. Vincens-Saint-Lau- rent, par supplément au rapport qu’il a déjà fait sur le con- cours pour des notices biographiques, rend compte de deux ouvrages de ce genre, adressés depuis à la société, l'un sur Joseph Davin, ancien maire de Chabottoner, département des Hautes-Alpes, à qui cette commune est redevable d’un canal d'irrigation; l'autre, consacrée à là mémoire de M. Poivre ; An- cien intendant de l’Ile-de-France. La commission propose de décerner à l’auteur de la première de ces notices une médaille d'argent, et d’écarter la seconde du concours, comme étant re- Jative à un homme généralement connu et dont la mémoire a été déjà dignement honorée. Ces propositions sont adoptées. On ouvre le billet cacheté joint à la notice sur Davin ; il porte le nom de M. Faure, sous-préfet à Sisteron. Séance du 19 mars. — M. Vidaillon adresse une note sur les irrigations dans le département du Gers.— On va au scrutin Pour la nomination à deux des places vacantes d’associés étran- gers. MM. Schwertz, à Stuttgard, et Fellemberg, à Hofwyl, sont successivement nommés en cette qualité. — On nomme de là même manière sept correspondans, tant nationaux qu’étran- gers, savoir : MM. le comte de Menou, propriétaire dans le département de l'Isère ; Desprez, dans le département de l'Oise ; Raïbaut-Lange , à Digne; Levrier, à Tonnerre, département de l'Yonne; Seringe, à Genève ; Kastoffer, à Berne; de Langsdorff, consul général de Russie, à Rio-Janeiro. — Sur le rapport de M. Héricart de Thury, au nom de la commission du concours pour la pratique des irrigations, la société décide qu’il sera dé- cerné une grande médaille d’or et un exemplaire du Thédtre d'agriculture d'Olivier de Serres, à M. le baron de Ladoucette, son correspondant, pour les travaux de ce genre qu'il a fait exécuter dans son domaine des Vielsmaisons, département de l'Aisne. — Sur le rapport du même membre , au nom de la com- mission du concours pour des machines hydrauliques appro- priées aux usages de l’agriculture et aux besoins des arts écono- miques , le prix de 3000 fr. est accordé à M. Arnollet , ingénieur des ponts et chaussées, à Dijon, pour une pompe à jet continu, de son invention. — M. Silvestre propose d'ouvrir un concours Séances. 297 pour la rédaction d’un Manuel ou Guide des propriétaires qui afferment leurs domaines ruraux; il lit un projet de programme à ce sujet. Après une courte discussion, ce programme est adopté. Il y aura un prix de 2000 fr. et un de 1000 fr., qui seront distribués, s’il y a lieu, à la séance publique de 1826. — Le bureau présente une liste de candidats pour la place d’associé ordinaire, vacante par la mort de M. Desplas. Après avoir dis- cuté les titres respectifs de ces candidats, on va au scrutin, pour en réduire le nombre à deux, entre lesquels le choix définitif aura lieu, à la séance du 2 du mois prochain. Ceux qui obtien- nent le plus de suffrages sont MM. Huzard fils et le baron de Ladoucette. 643.— Société philomatique. — Séance du 22 février. — M. Clément, lecteur de la séance, lit un mémoire ayant pour objet de nouvelles expériences qu’il a faites, sur la chaleur con- stituante de la vapeur d’eau, et l'examen des expériences faites sur le même sujet par M. Soutern.— M. Cauchy lit un mémaire intitulé : Recherches sur l'équilibre et le mouvement intérieur des corps solides ou fluides élastiques ou non élastiques. Séance du 1°. mars. — M. Cassini lit un mémoire qui a pour titre : Observations sur le Cérsium arvense , et description d'une nouvelle espèce du même genre, qu'il nomme Cérséum dioicum. — M. Hachette communique à la société cinq propositions de géométrie à trois dimensions. Séance du 8 mars. — M. Geoffroy Saint-Hilaire donne des renseignemens sur un anthropolithe de la Guadeloupe qui vient d'arriver au muséum d'histoire naturelle, et qui offre un sque- lette humain, renfermé dans une pierre composée de tritus de coquilles, réuni et solidifié par une concrétion calcaire que dé- posent les eaux d’une fontaine voisine de la localité où l’on a trouvé ces prétendus fossiles , lesquels sont évidemment des ca- davres jetés sur la plage par les vagues, et enveloppés du sable coquillier que la Concrétion calcaire a ensuite pénétré. — M. Ha- chette communique une note de géométrie analytique sur l'hy- perboloïde à une nappe, et le parallélipipède capable de trois droites quelconques de cet hyperbole. 644. — Societé de géographie.—Séance du 7 mars.—Le pré- sident annonce l'envoi d’un mémoire destiné à concourir au prix sur les montagnes. Ce mémoire étant arrivé après l’époque fixée 208 Seances. ne peut concourir ; il porte d’ailleurs le nom de l’auteur, et est écrit en allemand. — D'après une discussion sur la langue admise dans les concours, il a été décidé que les mémoires seraient écrits en français ou accompagnés d’une traduction française. — On lit une lettre de M. Sueur-Merlin pour accélérer la publication du Bulletin, de deux mois à deux mois. Renvoyé à la séance pro- chaine. — On lit le rapport sur les mémoires itinéraires de Paris au Havre.— La commission propose de renvoyer le prix à l’an- née 1924. — Le rapport est adopté, et sera inséré dans le Bul- letin. — M. de Férussac doune lecture de son rapport, au nom d'une commission composée de MM. le baron Coquebert de Montbret, Barbier du Bocage et lui, sur le mémoire pour le concours au prix des montagnes. Ce mémoire est un excellent recueil de cotes d’élévation. La commission propose d’accorder à l’auteur une médaille d’or de la valeur de la moitié du prix, et de remetire le concours à l’année 1825. — On présente à la discussion de la société des sujets pour le prix donné par M, le comte Orloff. On adopte celui qui a pour objet de procurer un analyse des ouvrages russes non traduits, sur la géographie ou la statistique. Séance du 4 avril. — M. de Lagréné, attaché à l’ambassade francaise à Saint-Pétersbourg, écrit à la société pour lui offrir ses services pendant son séjour en Russie. — M. Warden donne communication d’une notice sur la nouvelle Calédonie, imprimée aux États-Unis. — Le comité du Bulletin lit son rapport sur les moyens de rendre cette publication plus utile et plus intéres- sante. Il expose les motifs qui s’opposent à la périodicité régu- lière du Bulletin. La commission adopte cette partie du rapport. Le comité conclut en proposant à la gommission un arrêté en cinq articles. La discussion de cette proposition est mise à l’or- dre du jour.— M. de Freycinet donne communication d'une lettre de M. Duperrey, contenant des nouvelles du voyage de cet officier. M. Duperrey annonce qu’il a déterminé la position des iles Trinidas et Martin - Vaz. Renv. au comité du Bulletin. — M. Spencer Smith est présenté pour être membre. Séance du 18 avril. — M. de Lindenberg, à Lisbonne, répond à l'invitation de la section de correspondance, et demande à être membre de la société.—M. de Hammer fait hommage à la société d'un Manuscrit arabe, contenant un millom. asiatique , accom- pagné d’une traduction.—M. Roux donne lecture d’une lettre de Séances. 209 M. Dupré, consul de France à Bone. Cette lettre, contenant des renseignemens géographiques, est renvoyée au comité du Bul- letin. — La discussion s'ouvre sur la proposition du comité du Bulletin. Adoption générale. — La section de correspondance lit un rapport sur les questions à adresser aux correspondans de la société — On présente, pour être membres, MM. A. de Lin- denberg, à Lisbonne ; le vicomte de Valernez, membre de plu- sieurs sociétés savantes. 645. Lonpres.— Société royale. — Séance du 14 novembre. — L'astronome royal M. Bond lit un mémoire terminé par un appendice, sur les changemens qui ont eu lieu dans la déclinaison des principales étoiles fixes; puis un second mémoire sur la pa- rallaxe de l'étoile de la lyre, qu’il a trouvée être une très-petite fraction de seconde. Séance du 21 novembre. — On commence la lecture d’un mé- moire ayant pour titre: Observations microscopiques sur les suspensions du mouvement musculaire dans Le vibrium trétici , par Francis Bauer, esq. FRS. Séance anniversaire du samedi 30 novembre, tenue à Som- merset-House, sous la présidence de sir H. Davy.—Le pré- sident, après avoir parlé des membres que la mort a ravis à la société depuis le dernier anniversaire, parmi lesquels on distin- gue sir W. Herschell, et parmi les membres étrangers, M. De- lambre, l'abbé Hauüy et le comte Berthollet, à la mémoire des- quels il paie un juste tribut d’éloges, lit la liste des membres ad- mis depuis cette époque , parmi lesquels on remarque M. Dalton, de Manchester; le dr. Kidd, d'Oxford; M. James Thomson et M. Remice. Il proclame ensuite la décision du conseil qui décerne la médaille du prix fondé par sir Godfrey Copley, à W. Buck- land, professeur de minéralogie, à l’université d'Oxford , pour son mémoire sur les os et dents fossiles découverts dans une caverne près de Kirkdale, dans le comté d’'York, imprimé dans les mémoires de la Société. — Avant de remettre la médaille au professeur Buckland, dont le mémoire est le premier qui, sur un sujet purement géologique, ait été honoré de cette marque de distinction , sir H. Davy présente, dans un discours éioquent, un aperçu rapide de l'histoire et de l'importance des recherches géologiques en général, et des travaux de M. Buckland en par- cu'icr, 3500 Seances. Séance du 3 décembre. — On termine la lecture du mémoire commencé dans la séance précédente. Le curieux animal décrit dans ce mémoire, est la cause d’une maladie particulière du fro- ment que l’on avait cru d’abord particulière au comté de Kent, et que l’auteur découvrit en 1807. Les animaux qui causent cette maladie sont composés d’anneaux ; ils ont une antenne de quatre ou cinq articles, qu'ils développent comme une lorgnette d’o- péra, et ils ont une queue terminée en griffe. Séance du 10 décembre. — W. H. Wollaston a lu un mémoire sur le titane métallique, dans lequel il passe en revue les résultats obtenus jusqu’à ce jour sur la réduction de ce métal, par des expériences dont les plus satisfaisantes sont encore douteuses. Le docteur Wollaston donne ensuite la description de quelques cristaux métalliques trouvés dans les scories des usines de Mer- thys Tydvil ; l'auteur termine son mémoire par la remarque que les cristaux cubiques du titane étant infusibles n’ont point été formés d’après un état de fusion métallique , mais par les accrois- semens successifs opérés par la réduction de son oxide dans les scories. Sir E. Home a lu ensuite un mémoire sur la différence de structure entre la membrane humaine du tympan et celle de l'éléphant. L'auteur fait voir que la forme ovale de cette mem- brane dans cet animal, est la cause pour laquelle les oreilles ne sont point aussi sensibles que celles de l’homuwue aux sons de la musique, lorsque ces sons sont élevés, tandis qu'au contraire les sons bas produisent sur lui un effet de satisfaction, qui se ma- nifeste par des hurlemens, ce que l’auteur attribue aux longs rayons de la membrane. Séance du 19 décembre. — On a lu un mémoire sur l'année des Chinois, par J. F. Davis. Ce mémoire cherche à prouver qu'aucunes connaissances scientifiques en astronomie n’ont existé en Chine avant celles qu’y ont introduites jadis les Arabes, et plus tard les missionnaires européens. Les 36 éclipses rappor- tées par Confucius servent, dit-il, à déterminer des points de chronologie , mais ne fournissent aucune preuve de science astro- nomique. M. Davis présente un dessin explicatif des détails as- tronomiques de l’année chinoise ; on y voit les 28 constellations qui la composent avec les degrés qui leur correspondent, les Chi- nois n'ayant point d'année solaire. — On à lu dans la même séance un mémoire sur les roches qui contiennent de la magné; sie, par CH. Dauseny , professeur de chimie, à Oxford. . Séances. 3ot Séance du 9 janvier 1823.—On a terminé la lecture du mémoire de M. Davseny , et entendu quelques observations nouvelles sur celui du d'. Davis. Ce savant fait usage d’un procédé particu- lier, qui consiste à dissoudre la substance dans l'acide nitrique, évaporer jusqu'à siccité et dissoudre la chaux et la magnésie dans l’acide acétique, d’où il les sépare en les convertissant en sulfates. — A cette séance, on a lu le mémoire du lieutenant co- lonel W. Lamerow, sur les corrections faites au grand arc du méridien qui s'étend des 8°. 9 38-39!!, aux 18° 3°23-64!!, pour le réduire au modèle parlementaire. Le Col. Lambton continue le calcul de son arc en traversant l’Indostan; une partie passera par Gwalior, capitale du Sciendiah, et aboutira à Agra sur le Jumnah. Séance du 16 janvier: — Le président a communiqué quelques observations pratiques sur la communication et la concentration de linfluence magnétique, par M.J. H. Abraham de Scheffield. L'auteur prétend prouver; 1°. que le magnétisme ne pénètre pas plus avant que - de pouce dans le fer ; 2°. que le magnétisme diffère de l'électricité, en ce qu’il se communique d’une manière inégale quoique instantanée ; 3°. que l’on peut donner jusqu’à 5 pouces à un barreau d’acier, par deux touches faites avec un assemblage d’aimans , dans des directions différentes. — On a commencé à lire ensuite des observations sur le magnétisme, par J. Macdonald. Séance du 23 janvier. — On à continué et terminé la lecture des observations de M. Macdonald sur le magnétisme; elles por- tent principalement sur les phénomènes de la variation de l’ai- guille aimantée. L'auteur prétend expliquer cette -variation en admettant l'existence du pôle magnétique nord-ouest découvert par le capitaine Parry , et dont il fixe la position à l'intersection du 73e. degré de latitude nord et du ro1°. de longitude ouest. M. Macdonald suppose que le pôle magnétique à un mouve- ment de rotation qui produit les deux lignes de non-variation dans l'hémisphère septentrional, ét que pendant les 159 ans de 1677 à 1816 que l'aiguille a avancé vers l’ouest, elle a décrit un quart de son orbite. Il admet aussi l’existence d’un pôle ma- gnétique sud-est produisant les mêmes effets dans l’hémisphère méridional. Séance du 6 février. — On a lu une lettre de Paramatta dans la nouvelle Galles méridionale, datée du 6 septembre 1822, 502 Seances. dans laquelle on fait connaitre les résultats des premières obser- vations faites à l'observatoire de cette ville, relativement à l’o- bliquité de l'écliptique , à la comète ( riennale ) qui revient tous les trois ans, de M. Excre, et à la longueur du pendule à secondes de Paramatta. — Un mémoire sur des cavernes décou- vertes dans les carrières de pierre calcaire à Oreston, avec un mémoire de M. Wnipsy, donnant la description des os fossiles trouvés dans lesdites cavernes. Séance du 13 février. — On a lu une lettre relative à la co- mète (riennale) du professeur ExcKE, qui a reparu près de l'endroit déterminé par les calculs de ce professeur. Elle a été visible du 2 au 23 juin dernier oùelle a été éclipsée par la lune. — On a commencé ensuite la lecture d’un mémoire de M. Gol- dingham sur les expériences qu'il a faites à Madras, sur la force et la vitesse du son. | Séance du 20 février. — On a achevé et terminé la lecture du mémoire de M. Goldingham. Les observations ont été faites à l'observatoire de Madras, avec des chrohomètres de Arnold, faisant 100 battemens dans 4o secondes. L'auteur a trouvé, d’après les observations faites avec le canon du fort , la vitesse du son de 1142 p,18 par seconde ; et d’après le canon du mont de 1142 p, 5; la vitesse moyenne se trouve ainsi de 1142, 34. Séance du 27 février. — On a continué et terminé la lecture du-mémoire du Dr. Scudamore sur la coagulation du sang; il a observé que le sang dans sa coagulation produisait ( A4zan. of philosophy, p. 300 ) un dégagement de chaleur qui élevait quel- quefois la température d’un degré. — On a lu ensuite un mé- moire de sir Everard Home sur les doubles organes de la géné- ration dans la lamproiïe, dans le congre , l’anguille et la barnacle, qui se fécondent eux-mêmes, et dans les vers de terre dont les in- dividus se fécondent mutuellement. — L'auteur avait déjà fait voir que les tarets étaient hermaphrodites. L'espèce de barnacle examinée était le Zepas anatifera. Les détails de ce mémoire étaient expliqués par une suite de dessins microscopiques. G46.—Socicté géologique.—Séance du 1°”. novembre 1822. — Onlitune lettre de W.C. TREvELYAN sur la géologie des îles Fer- roë , adressée au professeur Buckland. Cette lettre renferme des détails très-intéressans sur le charbon-de-terre mêlé de basalte, que renferment ces iles; ainsi que sur le cuivre natif que l’on y trouve, tantôt cristallisé, tantôt en zolithe, et tantôt mêlé avec Seances. 503 des schistes ferrugineux en petites plaques. — Puis deux lettres de W. Hamiron, ministre de S. M. britannique à Naples, sur la dernière éruption du Vésuve. Séance du 15 novembre. — On a donné lecture d’un mémoire sur la géologie de Hongrie, par M. Fox Srrancways. L'auteur suit le cours du Danube, entre une chaine de montagnes grani- tiques et les collines de Leitha Guberge, qui bornent à l’ouest la petite plaine de Hongrie, qu’il trouve toute composée de cal- caire grossier, ainsi que quelques collines de forme conique sur la rive droite du Vag. A l’est, M.Sfrangways a trouvé un sol sa- blonneux , mêlé de débris de coquillages, qui s'étend jusqu’au voisinage d'Epiries. Séance du 6 décembre. — On a lu un mémoire sur la géologie de l’Arabie et des îles du golfe Persique , par J. B. Fraser. Il a trouvé une étendue considérable de roches calcaires dans les en- virons de Muscat, les iles de Rishm d’une formation récente et les roches d’'Ormus primitives. Séance du 20 décembre. — On a lu unelettre du D. Frrrox sur la géologie des environs de Boulogne, et un mémoire de G. Cum- BERLAND sur les couches et les fossiles des environs de Dursley et des rives de la Severn.— Puis une lettre d’envoi des os fossiles trouvés dans les carrières de Züne - Stone , à Oreston, près Ply- mouth, par W. Crirr. — Une notice sur la variété de pyrite de cuivre trouvée dernièrement dans les mines, par J. TayLor. Séance du 3 janvier 1823.— On a lu une lettre de J. Wricar sur la structure géologique des iles Bahamas. L'auteur fait con- naïître que ces îles sont toutes calcaires, et se ressemblent beau- coup. Il donne la description de quelques grandes cavernes qui paraissent avoir été creusées par la mer, et des lacs salés qui s’y trouvent. Séance du 17 janvier, — On lit un mémoire de M. J. MAnTELL sur les couches calcaires et sur l'argile du sable ferrugineux de Sussex. M. Mantell joint à son mémoire les dessins et la descrip- tion des fossiles les plus remarquables trouvés dans la pierre cal- caire de la forêt de Ti/gate. — On lit ensuite une notice, àccom- pagnée d'échantillons, de C. Dausenx, pour faire connaître la nature des couches trouvées dans la mine de Seven-Rakes, près de Matlock, dans le Derbyshire. Séance du 21 février. — On a lu un mémoire intitulé: Votes sur la géographie et la géologie du lac Huron, dans l'Amérique 504 Séances. septent., avec une description accompagnée de dessins de nou- velles espèces de restes organiques. L'auteur entre dans quel- ques détails sur la description géographique et géologique de la côte et des iles du lac Huron. La plus grande partie du rivage septentrional est composée de roches primitives; tandis que les iles Manitoulines, qui s'étendent presque à travers le centre dulac, ainsi que la côte méridionale, sont entièrement composées de couches calcaires secondaires. À ce mémoire est jointe une carte du lac Huron, et des planches. Séance du 21 mars.—On a lu un mémoire intitulé : Obser- vations sur la Bélemnite, par I. S. Mrxrer. L'auteur considère la Bélemnite comme ayant appartenu à un mollusque de la divi- sion des céphalopodes, habitant une coquille conique, fibreuse et spatheuse, divisée en cellules unies par un siphunculus, et au delà de laquelle s’étendait une garde ou gaine pour garantir l’a- nimal de toute atteinte. M. Miller rapporte la texture interne ra- diée à sa structure organique primitive, et non à quelque pro- cédé subséquent de cristallisation. À ce mémoire est jointe une description et une énumération des diverses espèces de Bélemni- tes, accompagnée de planches. G45.—Société linnéenne.—Séance du 21 janvier 1823.— On a lu les mémoires suivans : Descriptions de 3 insectes du Népaul ; par le major-général T.Harpwicre. — Description d’un Daim sans queue, natif des montagnes du Népaul; par le même. C’est peut-être le Cervus pygargus de Pallas. La tête est de la grosseur de celle d’un grand cerf; les cornes fourchues à trois branches , tuberculées à la base; le cou courbé comme celui d’un chameau, avec une crinière sur le dos : lorsqu’ilmarche, il porte sa tête dans une position horizontale : quoiqu'il soit appelé sans queue, ilporte une queue épaisse et de 4 ou 5 pouces de long ; sa couleur est une couleur brun-cendré; la plus foncée est le long de l'épine dor- sale. Voici les dimensions de celui qui a été présenté par la cour de Catmandu au résident britannique, et qui est maintenant dans la ménagerie du marquis de Hastings, dans son pare à Barrack- pore : la tête à 1 pied 5 pouces de long; le cou, 3 pieds 5 pou- ces; le corps, 2 pieds à pouces ; la longueur totale est de 7 pieds 3 pouces, la hauteur de 4 pieds 3 pouces, et la circonférence au- tour de l’abdomen de 4 pieds 9 pouces. Quoique l'animal ait été accoutumé à la société de l’homme pendant 9 ans, il porte en- , Séances. 305 côre ses cornes dans une position offensive ou défensive lors- qu'on l'approche : il n’est pas cependant farouche ; on peut aisé- ment le mener par les cornes. 648.——Société astronomiqué.—Séance du 13 décembre 1829. On a lu les mémoires suivans : 1°, Sur la mesure des hauteurs par le baromètre; par le prof. Iixrrnow. {Nous avons parlé de la méthôde de ce professeur, tom. I, n°. 324.) 20. Observatiôns sur la comète de janvier 1821. 30. Sur l'application d'un procédé méca- nique pour calculer des tables mathématiques, par Ch: Barrice. C'est un supplément à un mémoire lu précédemment, expliquant les propriétés qui lui ont servi à former par ce mécanisme, des tables de sinus, et d’autres dont les lois ne pourraient se calculer par l'analyse qu'avec les plus grandes difficultés. Séance du 10 janvier 1833.— On a lu les mémoires suivans : 19. Sur quelques nouvelles tables pour déterminer le temps par le le moyen des hauteurs prises près du premier cercle vertical ; par Fr. Baux. L'objet de ce mémoire est d’abréger les calculs Pour les observations, 2°. Une lettre de J. F: W. Herscnerr , donnant la méthode de calculer l’occultation d’une étoile fixe. Cette méthode a l'avantage de se convertir aisément en formule. 30, Un rapport sur des mesures trigonométriques faites dans les Alpes, et conduites par le moyen de signaux faits avec de la pou- dre; communiqué par M. Prcrer, de Genève. 4°. Sur les cor- rections de la position de Junon, donnée par les Éphémérides de cette planète pour le présent mois, par M. Groomeripcr. 649.— Institution royale.—Les cours de cette institution ont commencé au mois de février ; savoir : sur la chünie expérimen- tale, comprenant les principales opérations de l'analyse chimique, par W. Th. Branne et F. R. S. Enix, le rer. février : tous les sa- medis.— Sur les perfectionnemens et découvertes quiont eu lien dans la physique, surtout dans l'optique et le magnétisme, par J. Minuneron, le 6: tous les jeudis. — Sur ja physiologie com- parative, comprenant l'examen de la structure et de l’économie des différentes classes d'animaux, par P. M. Rocer, le 11: tous les mardis. — Sur les principes scientifiques de l'arithmétique, et les élémens d’algèbre, par J. Wazxer , le 12: tous les mercre- dis. — Sur la musique, par W. Croren: il commencera après Pâques. — Tous ces cours ont lieu à 2 heures, Le grand salon de Tour IL. 20 506 Séances. ? lecture de la société est échauffé par les nouveaux poëles à air chaud inventés par M. Perkins. ( Phëlos. Mag.; p. 138.) Gio.— Société des arts.— Cette société, qui s’est occupée pen- dant toute l'année 1822 à examiner une multitude d’inventions , n'en a trouvé aucune digne de récompense, ou d’une attention spéciale. Deux commissions, l'une pour la correspondance et les mémoires, l’autre pour la mécanique, se sont constamment as- semblées deux fois par semaine; la 1"°. pour compléter le 40°. volume des Transactions de la Société qui va paraitre ; EVE pour examiner diverses inventions dont voici les plus remarqua- bles : — Un cerf-volant pour communiquer d'un vaisseau échoué au rivage ; il porte une corde et un grappin, pour s'enfoncer dans le sol en tombant, et aider le débarquement. — Un bassin qui s'élève et s’abaisse sous les vaisseaux qu'il doit recevoir au moyen d'une plate-forme de caissons fermés hermétiquement que l’on remplit d'eau, et que lon vide ensuite avec des pompes. — Des vaisseaux qui ne peuvent couler bas: on propose pour cet objet de garnir l'extérieur de la carène le long de la quille de barils remplis de laine où de copeaux de liége. — Un modele d’une prison circulaire, dans laquelle les cellules et appartemens sont disposés de manière qu'un observateur placé au centre puisse voir tout ce qui s'y passe. — Des chaudières qui se chauffent par des tuyaux d'air chaud qui les entourent. — Des canons qui se chargent par la culasse, par le moyen d’un piston à boulon que l’on retire. — Un chandelier contenant un ressort en hélice dans son füt, pour élever la chandelle à mesure qu’elle brüle. 651.— Hunterian society. Société huntérienne, mercredi 5 fév. La Société a tenu sa séance anniversaire sous la présidence du D. RogiNsox. G$9.—Institution of civil engineers. Institution des ingénieurs civils. — Cette Société a tenu sa première séance anniversaire le 7 févr. sous la présidence de M. Th. Terron». On a prononcé un discours tendant à faire connaître le but de la Société , son origine et ses progrès. La Société se divise en trois classes, sa- voir : les membres ordinaires, qui sont des ingénieurs civils rési- dant à Lonäres et dans les environs ; les membres honoraires , qui ne sont pas ingénieurs , mais dont le savoir et les connais- sances dans les arts qui ont quelque relation avec cette profession, Seances. 507 les ont rendus recommandables ; et les membres correspondans, qui sont des ingénieurs résidant en province où à l'étranger. 653. Extinction de l'institution de Surrey (Lit. gaz., mars 1823,p 202.) Cette intéressante institution, établie depuis si long-temps, vient de s’éteindre. C’est dans cet établissement que M. Gurney a fait connaitre , l’année dernière dans son cours, son nouveau chalumeau à mélange de gaz oxygène et hydrogène dont la simplicité et la force ont fait l’admiration de tous les chimistes. 654. Société géologique de Cornouailles. — La neuvième séance anniversaire de cette Société a eu lieu le 1 1 octobre. Les ca- binets de la Société ont été enrichis de plusieurs dons précieux et surtout d’une riche collection de minéraux du mont Vésuve, de là part de sir Humphrey Davy. La collection des échantillons dans la plupart des classes de la minéralogie est ouverte au public. Lesecond volume des Mémoires de la Société traite seulement de la géologie et de la minéralogie de Cornouailles. Une bonne partie de l’ouvrage est consacrée à l’exposition d’un grand nom- bre de faits et d'expériences sur la température des mines, et les phénomènes des filons, qui ne peuvent manquer d’intéresser et d’exciter à de nouvelles recherches. Depuis le dernier anniversaire, un cours élémentaire de chi- mie a été fait par le secrétaire , le D. Boase, devant un nombreux auditoire qui l’a honoré de son approbation. Le zèle manifesté pour les études scientifiques, donne l'espoir que le but de ia Société sera bientôt réalisé par l'établissement d’une école des mines à Cornouailles. Les mémoires suivans ont été lus depuis le rapport annuel du conseil. — Sur la mine d’étain de Botallack et du Levant, par Henry Boase, secrétaire de la Société. — Description de la mi- néralogie et géologie de Saint-Just, par J. Carne, — Sur Ja Serpentine de Cornouailles , par Caron Rogers. — Sur la théorie neptunienne de la formation des filons, par H. Bouse,- Sur les gaz délétères des mines , par le D, Boase. — Sur les mines sous- marines, par J. Carnes. — Sur la température des mines de Cornouailles , par M. P. Moyle.—Nouvelle méthode pour tracer les cartes et sections des mines, communiquée par M.Fox.—Sur la température des mines, par Robert Fox. — Sur l'utilité d’une 508 Seances. école des mines, par le D. Boase. — Sur la quantité d'étain produit à Cornowailles en 1822, par J. Carne. — Sur le produit des mines de cuivre de Cornouuilles, en 1822, par M. J. Enkins. 655. Enrmrourc.—Société royale. 18 nov. 1822. — On a lu un mémoire de J. F. W. Herschell sur l'absorption de la lumière par des milieux colorés et sur les couleurs du spectre prismati- que données par certaines flammes avec l’explication d'un moyen facile, pour déterminer la force dispersive d’un milieu quelconque, par une expérience directe. On a lu aussi des obser- valions sur la minéralogie des iles Faroë, par W. C. Trevelyan. —Le 25 nov. il y a eu séance générale.—Le 2 déc. on a lu un mé- moire du D. Brewster sur la structure et les fonctions de l’œil humain, surtout le cristallin ; l’objet de ce mémoire était de faire connaître les expériences de l’auteur à ce sujet. On a lu aussi des observations sur les pierres siliceuses du comté de Warwick. 656.— Société Vernérienne.—Dans une des dernières séan- ces, on a lu nn essai très-intéressant sur différentes manières d'appliquer la force de la machine à vapeur à l'impulsion des navi- res; lesavantages, les différentes constructions et l'application de la roue à rames à ect objet, sontdétaillés et suivis de l'exposé deplu- sieurs inventions ingénieuses, telle qu'une surface en hélice agis- sant dans un cylindre pour prendre l’eau de l'avant et la chasser à la poupe.— Le professeur Jameson à lu un article sur la féro- cité des animaux de proie, qui est contraire à l’idée que la mème espèce d'animal était naturellement plus sauvage dans une partie du monde que dans l’autre.—On a fait voir une corne de Rhino- céros trouvée en Écosse ; elle avait plus de 2 pieds deiongueur, était légèrement courbée et d'une grande circonférence à la base.— On a produit aussi un échantillon empaillé du Dugong, animal de la race des baleines qui habite les mers de Java. 657. Corenmacue. Académie royale des sciences. — Mé- moires lus dans les séances des mois de janv., fév. et mars 1822. — Observations météorologiques faites au Groënländ, depuis 1807 jusqu’au 30 juin 1821; par le prof. Oerstedt, — Sur le ma- gnétisme, par le prof. Hansteen. — Sur les veines dans les ves- sies de certains poissons, par le prof. Reinhardt. — Sur les rapports entre le nombre chimique et le poids spécifique, par le prof. Oerstedt. — Sur les anciens usages et coutumes danois, en matière de-jurisprudence, par le prof. Schlezel.:— Sur plu- Scances. 309 sieurs ossemens d'animaux trouvés en Angleterre; par le prof. Reinhardt. — Sur la chaine galvanique, par le prof. Oerstedt. — Sur l'urine des oiseaux , par le prof. Jacohsen. Séances des mois de mars à juin 1822. — Lettres de Thors- teinson en Islande, contenant des observations météorologi- ques du 1€, septembre 1821 jusqu’au 28 fév. 1822. — Recher- ches de M. Garther, sur les organes de la génération des femmes. — Sur la trigonométrie sphérique, avec application de la géo- désie et de la navigation; par le prof. Thune. — Sur le carbone sulfureux, par Zeiss, 658. WurremBEerc. Société d'agriculture. — Cette Société, dans le cahier d'avril de son Journal, fait un appel à tous les botanistes du royaume, pour en obtenir un catalogue des plantes des lieux qu’ils habitent, avec indication de l'endroit où elles ont été trouvées, des noms vulgaires et de l'époque de la floraison. La Société s'occupe d’une flore du Wurtemberg; elle possède déjà plus de 1400 espèces. ( Rev. encycl., fév. 1823 , p. 408.) 659. FLORENCE. Académie impériale et royale des géor- gophiles ; réunion solennelle du 29 décembre 1822. ( Florence.) —Dans cette séance on a donné lecture dun rapport sur les expériences et les observations faites dans le Jardin expérimen- tal, par le professeur Targioni Torzetti, qui en est le directeur. Ensuite on à adjugé le prix de cinquante ducats à l’auteur d’un des deux mémoires sur les engrais, envoyés au concours; l’au- tre mémoire, sur le même sujet, a mérité une mention hono- rable. Le premier de ces deux mémoires était du sieur Joseph Lambruschini, et l’autre du professeur Taddei. Un prix de vingt ducats fondé par M. le marquis de Capponi, pour le meilleur mémoire sur les rotations agraires, a été décerné à M, Simon Mannozzi. A la fin de la séance M. le docteur Tartini Salvatici a lu son rapport annuel sur les progrès des arts et des manufac- tures dans la Toscane.—Entre autres objets intéressans détaillés dans ce rapport, il y a été question d’une machine inventée par le professeur Focacci, pour plonger dans les bains les chevaux ou les autres animaux quadrupèdes malades, Ce savant est aussi l'inventeur d'un pont mobile pour les canaux qui sont très- larges; d'une presse exigeant une force moindre que les presses ordinaires, pour timbrer à sec; et d’un instrument pour conso- lider et rendre luisant le cuir, ou toute autre espèce de peau , 310 | Séances. mieux que par les procédés ordinaires.—Le professeur Targioni a examiné d’une manière plus complète l'usage très-étendu du cuivre concernant les arts, en ce qu'il fournit dés couleurs à la peinture ; il s’ést arrêté particulièrement sur le bleu de ciel de Brunswick: — M. Félix Gori a présenté une scie circulaire dont on peut se servir pour toute sorte de bois , et une autre desti- née particulièrement à scier les douves de tonneau. — M. Ben- vénuti, ébéniste habile, a fait des essais plausibles pour re- produire parmi nous l’ancien art de rendre l’ivoire ductile et malléable avant que de s'en servir. On espère que les résultats de ses essais seront tels qu’on pourra en parler l’année prochaine. — Le professeur Taddei a rendu de grands services à la phar- macie, par sa nouvelle méthode de classer la collection de matière médicale, existant dans le grand hôpital royal de Santa-Maria- Nuova de Florence. Il a divisé les matériaux du règne minéral, les plus nombreux dont on fait usage dans l’art pharmaceutique, plutôt d'après leur caractère chimique que d’après le système de Linnée ou la méthode de Jussieu. — Le professeur Gazzari a donné des préceptes très-utiles sur l'emploi des engrais ; et l’on attend des observations des expériences sur le même sujet, de ceux qui concourront pour le grand prix proposé par l’Académie. — Le docteur Ghérardi a lu l'analyse de l’ouvrage français de M. Poivre, intitulé Voyage d’un philosophe. Le chevalier :AT- dini, membre correspondant de l’Académie, a fait l'hommage de son ouvrage sur les phares, en déclarant que quoiqu’imprimé il devait, avant d’être rendu public, être communiqué aux puis- sances et autorités maritimes , aux sociétés savantes et hommes illustres de la marine, afin de les engager à aider l’auteur de leurs lumières et de leurs idées, afin de le mettre en état d’a- chever son traité sur les fanauxr de mer. Il recommande l’usage du gaz, surtout celui qu'on retire de l'huile, pour l'éclairage des phares. Il propose de remplacer les réverbères métalliques, qui sont très-coëteux, par d’autres de porcelaine couverts d’un ver- nis métallique couleur d’argent. Il fait sentir l'importance dé rendre intermittente la lumière des phares; et pour produire cet effet, il propose deux moyens: lun consiste à produire les mou- vemens d'apparution et disparution de la lumière par la raréfac- tion de l’air causée par la lumière elle-même; l’autre consiste dans l'application d’un levier hydraulique de son invention, dont il a montré à l’Académie un modèle mis en jeu, et dont ce ' Séances. 5it levier ‘était double et à double effet. L'auteur, entre autres idées intéressantes, fait sentir l'utilité qu'on retirerait d’une pharogra- phie, ou manuel à l'usage des pilotes, composé de tables où ils verraient d’un coup d'œil tous les phares existans, leurs gen- res d'éclairage, les hauteurs des tours, et pour former lesdites tables, et en recueillir les matériaux, il se propose de faire im primer un modèle sur feuille volante, pour l'envoyer aux lieux où se trouvent les phares. be Séance du 16 mars 1823. ( Flrrence.) — Le D'. Tartini, rap- porteur d’une commission , a reconnu l'utilité d’une machine qui_est en usage en Hongrie, pour déraciner les arbres dans, les terrains destinés à l’agriculture. — Le D'. Libri a démontré la futilité de l'opinion vulgaire de l'influence de Ja lune sur plu- sieurs phénomènes terrestres, et sur les deux règnes organiques. —M. Garducci a parlé de plusieurs abus connus dans l’agricul- ture pratique, et particulièrement de l’inconvénient de vendan- ger trop tôt. 660. Cazcurra. — Société asiatique, séance du 20 juin 1822. — Le major général Hardwick a présenté à la société un échantillon empaillé de la Diomeda fuliginosa, ou albatross fuligineux,pour le Musée, ainsi qu'un jeune Buffle à deux têtes, empaillé, qui n’a vécu que quatre heures après sa naissance; il n'a que trois oreilles, dont une est placée sur le front, au mi- lieu; le cou est de forme naturelle, s’ajustant aux deux têtes qui se réunissent avec l'os de l'occiput. M. Duvaucel a présenté di- vers serpens dans l’alcohol, et a fait présent au usée d'un Dau- phin du Gange, empaillé. Il devait en mème temps présenter quelques observations sur la respiration des cétacées ; mais il a découvert un organe double, auquel il attribue une action di- recte sur les poumons, ce qui l’a obligé à disséquer plusieurs in- dividus pour confirmer ses observations. Une Chévre remarqua- ble, à longs poils, présentée par M. Bentley. M. Syddons à en- voyé la peau d’une Giraffe ; la peau d'un Élan du Cap, il res- semble au taureau des Indes; les peaux de trois daims et de trois veaux marins. M. Syddonsa présenté aussi une partie d’un poisson, que l’on croit être le museau, et qui a quatre pieds six pouces de longueur, et environ deux pouces dans sa circonférence la plus étroite. Il appartient à un poisson pris à Sydneylore; il est très- souple, et recouvert de pointes saillantes comme un églantier. 512 Séances. — On à lu un mémoire sur la nature du ciment, et sur la ma- nière de l’employer chez les Indiens , comparée avec celle de l'Europe; par le lieutenant D. Tuomas. Cet officier a anssi réussi à construire un four , par le moyen duquelon peut cuire de la chaux comme en Europe , sans méler du combustible avec le Aonkar. La description du plan est accompagnée d’un dessin. Séance du 29 août 1822. — Le secrétaire a lu la relation d'un voyage entrepris pour relever le cours, et déterminer les divers niveaux de la rivière de Sutluj, dans les limites de l'autorité bri- tannique ; par le lieutenant J.-D. HerrerT. Le lit de la rivière de Sutluj, dans la partie supérieure de son cours, forme le Purgau- nah de Kennour, dans le Bisalier, contrée qui touche d’un côté l'empire de la Chine, et de l'autre à la Tartarie. Les opérations n'ont pu être poussées que jusqu’à Shipkee, premier village de la Tartarie chinoise, limite de la domination anglaise. Là la ri- vière a soixante-dix-sept pieds de large, soixante pieds de pro- fondeur, et deux mille cent sept pieds d’élévation au-dessus du niveau de la mer; la chute du Poaree à Vongtoo est de mille trois cent trente-sept pieds, ou cinquante-un pieds par mille. — On a lu un mémoire sur la géologie de Bundeskum et de ju- blepore; par le Dr. Ana. Les observations qu'il contient se rapportent à une suite d'échantillons qui sont maintenant dans le muséum de la sotiété; il parle surtout des mines de diämant de Punnah : ce sont de simples fosses étroites, de quatre ou cinq pieds de profondeur , dans un sol ferrugineux et graveleux, d'une couleur noirâtre. ( #siatic Journ., n°. 86 et 87, février et mars 1823.) 661. Société d'agriculture. — Le 22 mai, Baboo-Radhacant-- Deb a présenté à la Société un tableau de l’agriculture des dis- tricts de Sylhet, Rajhye et Dinagepore. M. K yd a présenté de beaux échantillons de coton des Barbades, dont il avait élevé les plantes d'après des semences reçues de la marquise d'Hastings, et tirées primitivement des jardins botaniques. Séance du 11 septembre. — On y a lu diverses communications touchant le transfert de l'établissement de Tityghur, au jardin de botanique, en réservant une certaine portion à des expériences pour l'utilité de la Société. On a lu un mémoire du docteur Hare, mentionnant l'extraction de 10 grains de morphine, de 300 grains d’opium produits du jardin de botanique. (#static Journ., n*.8bet 88, janvier et avril 1823.) Séances: 313 662. NorTicE HISTORIQUE sur les travaux de la Société de géo- graphie, pendant l'année 1829; par M. Marre-Brun , secrétaire général de la commission centrale. ( Bulletin de la Société de géographie, n°. 4, p. 147.) Cet exposé n’est pas susceptible d'extrait. M. le secrétaire général retrace rapidement les efforts de la Société de géographie pour organiser sa correspondance; il indique les principaux travaux des membres pendant l’année écoulée , etc. ; énumère les prix proposés, et paie un juste tribut à la mémoire de M. Berthollet, et à celle de M. le duc de Riche- lieu enlevés prématurément à la France dont ils faisaient la gloire. Fe 663. SoclÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DU CANTON DE VAUD.— Extrait des séances de cette Société, pendant l’année 1822. .. (Feuille du canton de Vaud, x2. année, 1823, no. 1.) Cet extrait, quiforme une grande partie du journal cité, offre la liste des faits plus'ow moins intéressans qui ont occupé les séances de cette Sôciété pendant l’année 1822. Nous citerons les plus saillans , en les rapportant textuellement , dans un pro- chain numéro, aux sciences qu'ils concernent. Dans l’agriculture, la botanique, ete. M. le général de La Harpe a montré que le petit cryptogame, appelé æcidium cancellatum, qui attaque ordi- nairement les feuilles, se trouve aussi sur les fruits. M. de Constant Rollet, dans une note surle cédre du Liban, montre qu'on pourrait propager ce bel arbre dans le canton de Vaud. Dans l’économie fo- restière, M. Lardy, inspecteur général des forêts, a commu- niqué un important rapport qu'il a fait au gouvernement, sur l'état actuel des forêts du canton , et sur l'établissement des pé- pinières d'arbres forestiers dans diverses parties du canton. La géologie, la minéralogie, ont fourni plusieurs travaux remar- quables. M. Renggeralulatraduction d’un mémoire de M. Escher, sur les blocs de granite, et autres roches des Hautes-Alpes, épars dans diverses contrées de la Suisse,et surtout sur le Jura, ainsi que sur les causes de leur transpori si loin du lieu dont ils ont été détachés. L'observation importante de M. Régnier, des os fossiles de reptiles trouvés dans le calcaire compacte du Jura, le rapport extrèmement intéressant sur les procédés employés par M. Venetz, ingénieur en chef du Valais, pour faire disparai- tre les restes de la trop fameuse avalanche de 1818, qui a ravagé la vallée de Bagne ; plusieurs observations de médecine; l'extrait 314 Prix proposes. des travaux de M. le professeur Chavannes, sur l'anatomie du grand Cormoran et de la Grue, etc., méritent aussi d’être signalés. ï F. PRIX PROPOSÉS. 66%: Paris. — Société de géographie. — Prémiére assemblée générale annuelle de 1823, pour la distribution des prix et le re- nouvellement du bureau.— Prémier sujet de prix.— La Société de géographie avait mis au concours, pour le 1tr. février 1823, le sujet de prix suivant : « Déterminer la direction des chaînes de montagnes de l’'Eu- » rope, leurs ramifications ét leurs élévations successives dans » toute leur étendue. 132, 9h » La Société demande que l’on forme une série de tableaux , » ‘dans lesquels on rapportera-le plus: de.cotes d’élévation au- ». dessus du niveau des mers qu'il sera possible d’en rassembler. » Toutes ces cotes devront être accompagnées de l'indication » précise du point de l'observation , et de-la dépendance de telle » chaine ou de tel versant. Il sera nécessaire de faire connaître le » nom de l'observateur , et la méthode qu’il a suivie. » La Société préfèrera le travail qui, en s'étendant jusqu’au ri- ». vage des mers, donnera la position géographique du plus grand » mombre de points à l’aide desquels on pourrait tracer avec pré- » cision-des lignes de niveau , ainsi que la ligne de séparation des » eaux, et les limites des différens bassins. » Mais la Société , ne se dissimulant pas les difficultés que pré- » sente la solution complète d’une telle question, déclare qu'elle » décernera le prix au mémoire le plus riche en faits positifs et en observations nouvelles. » Un seul mémoire a été présenté au concours en temps utile. La commission , en rendant justice aux soins laborieux avec lesquels auteur a réuni la presque totalité des mesures d’élévation con- nues, regrette qu'il n’ait pas fait servirces élémens à une descrip- tion raisonnée des montagnes de l'Europe. N'ayant pas rempli Vobjet principal, la commission n'a pu Jui adjuger le prix pro- posé; mais , désirant honorer son zèle, elle lui a décerné, à titre d'encouragement, une médaille de 600 francs. L'auteur de ce mémoire est M. Bruguière ; inspecteur aux revues à rO1L- C4 lème. Prix proposes. 315 Un autre mémoire, écrit en allemand, n’a pu être admis au concours, parce qu'il n’a été remis au secrétariat que le 6 mars. D'ailleurs il portait le nom de l’auteur. La Société remet le même sujet au concours pour l’année 1825. Le prix sera de 1200 francs. Les mémoires devront être remis au bureau de la commission centrale avant le zer. janvier 182). Deuxième sujet de prix. —La Société rappelle qu'elle a pro- posé, pour le concours de 1824 , le sujet suivant : Rechercher l'origine des divers peuples répandus dans les » iles du Grand Océan, situées au sud-est du continent d'Asie, » en examinant les différences et les ressemblances qui existent » entre eux et avec les autres peuples sous le rapport de la con- » figuration, de la constitution physique, des mœurs, des usages, » desinstitutions civiles et religieuses, des traditions et des mo- » numens; en comparant les élémens des langues , relativement » à l’analogie des mots et aux formes grammaticales, et en pre- » nant en considération les moyens de communication d’après » les positions géographiques, les vents régnans , les courans et » l’état de la navigation. » Le prix de 1200 francs sera décerné dans la première assemblée générale annuelle de l’an 1824. Les mémoires devront être remis au bureau de la commission centrale, avant le 1er, fé- vrier 1824 Prix donné par M. le baron Delessert.—« Itinéraire statisti- que et commercial de Paris au Havre-de-Grâce. » La Société désire des apercus positifs et des vues d’une uti- » lité générale sur les relations et les communications entre ces » deux villes. » Deux mémoires ont concouru pour ce prix. Aucun d’eux n’a rempli l'objet; les auteurs n’ont pas décrit avec assez de soin le cours de la Seine et les mouvemens du commerce. Cependant la commission a distingué, comme digne d’une mention honorable, le mémoire n°. 1, portant lépigraphe: « Paris, Rouen, Havre- » de-Grâce, ne forment qu'une même vilie, dont la Seine ést la » grande rue. » Le sujet est remis au concours. Le prix sera de 600 francs, et sera décerné dans la première assemblée générale annuelle de lan 1824. Les mémoires devront étre remis au bu- reau de la commission centrale avant le 1er. janvier 1824. Prix proposé par M. le comte Orloff.— M. le comte Orloff, sénateur de l'empire de Russie, membre de la Société, a bien 316 Prix proposes. voulu faire les fonds d’un prix, pour lequel la commission a choisi le sujet suivant : « Analyser les ouvrages de géographie » publiés en langue russe et qui ne sont pas encore traduits en » francais. On désire que l’auteur s'attache de préférence aux sta- » tistiques de gouvernemens les plus récentes, ét qui ont pour » objet les régions les moins connues, sans néanmoins exclure » aucun autre genre de travail, et notamment les mémoires re- » latifs à la géographie russe du moyen âge. » Le prix de 5oo francs sera décerné dans la première assemblée générale annuelle de l'an 1824. Les mémoires devront être remis au bureau de la commission centrale avant Le xer. jan- vier 1824. Conditions générales des concours. — Les mémoires qui ne se- raient pas écrits en français doivent être accompagnés d’une tra- duction française. Tous les mémoires envoyés au concours doi- vent être écrits d’une manière lisible. L'auteur ne doit point se nommer ni sur le titre ni dans le corps de l'ouvrage. Tous les mé- moires devront être accompagnés d’une devise et d’un billet ca- cheté, sur lequel cette devise se trouvera répétée, et qui con- tiendra dans l’intérieur le nom de l’auteur et son adresse. Les mémoires couronnés resteront déposés dans les archives de la Société; mais il sera libre aux auteurs d’en faire tirer des copies. Tous les membres de la Société peuvent concourir, excepté ceux qui sont membres de la commission centrale. 665.— La Société médicale d'émulation propose pour sujet de prix la question suivante : « Déterminer le caractère propre de » l'inflarmmation, et exposer la thérapeutique de cette affection » dans les différens modes dont elle est susceptible, et dans tou- » tes les circonstances capables d’influer sur le traitement. » Les mémoires seront adressés, avant le 31 décembre 1825, à M. Villermé, secrétaire-général , rue Bertin-Poirée, no. 16. 666.— Société médico-pratique. — La Société décernera une médaille d’or de la valeur de 300 francs, à la fin de 1823 , a l’au- teur du meilleur mémoire sur la question suivante : « Détermi- » ner, par des observations exactes, si parmi les phlegmasies des » membranes muqueuses, séreuses et fibreuses, il existe des cas » dans lesquels l'opium ou ses préparations doivent être adminis- » trées comme moyens curatifs, et à quelles doses? Signaler ces Prix proposés. 317 » cas, ainsi que ceux où il faut s'abstenir de toute préparation » opiacée. » Les mémoires lisiblement écrits, en français ou en latin, se- ront adressés francs de port, avant le 31 août 1823, à M. le D. Vassal, secrétaire général, rue Saint-Martin, n°. 98. 667.—Société de médecine.— Rapport sur le concours relatif à l'existence des fièvres essentielles : question proposée par cette Société. Ce prix a été remporté par M. Collineau, médecin à Paris. Dans son mémoire, l’auteur définit la fièvre une altération de circulation de la chaleur animale et de la sensibilité; altération sans laquelle, dit-il, il n’y a pas de fièvre, quel que soit l’état des organes. Envisagée sous ce point de vue, la fièvre n’a point de siége, ou plutôt elle est partout, quand même elle est produite par une inflammation. La fièvre est toujours une maladie géné- rale; au contraire, l’infiammation est toujours locale : la fièvre et l’inflammation sont donc deux affections distinctes. Les symp- tomes fébriles peuvent être primitifs ou secondaires. Suivant l’auteur , les maladies connues sous le nom de féévres essentielles sont des affections composées de l’état fébrile et de l’état inflam- matoire, bilieux ; deux sortes d’élémens qui se rencontrent sou- vent ensemble, mais qu’on retrouve souvent isolés. Chacun de ces états a un siége spécial: la pléthore réside dans le système sanguin, ladynamie dans les muscles, l'ataxie dans les nerfs, etc. Pixez fils. 668.—L’ Athénée de médecine propose, pour sujet du prix de de 300 francs qu'il doit décerner en 1824, le problème suivant : « Déterminer d’après des observations précises les différens as- » pectsqueprésente dans l’état sain lamembrane muqueuse gastro- » intestinale. Indiquer les caractères anatomiques propres à l’in- » flammation de cette membrane. Distinguer cette inflammation » des autres états sains ou morbides, et notamment des conges- » tions avec lesquelles elle pourrait être confondue. » Les mémoires, écrits en francais ou en latin, devront être par- venus, sous les formes académiques, avant le ter. juillet 1824, à M. de Lens, secrétaire général de l’Athénée de médecine, vieille rue du Temple, n°. 30. 318 Prix proposés. 669. — Société de pharmacie. Premier sujet de préx pour 1823. — M. Vocez (1) de Bayreuth ayant retiré, par la dis- tillation, de l'acide glacial de Nordhausen, un acide concret, semblable à de l’asbeste, fumant et très-volatil, qu'il est peut- ètre difficile , si l’on admet l'exactitude de ses expériences , de ne pas considérer comme de l'acide sulfurique anhydre; on peut penser que l'acide sulfurique peut exister à l'état de pureté ab- solue. Ce point de doctrine a paru assez important pour en faire le sujet d’un prix. L’acide sulfurique de Nordhausen jouit d’une si grande supé- riorité sur l’acide de nos fabriques, dans sa propriété de dissou- dre l’indigo, que les manufacturiers ne cessent d'en demander aux chimistes ; et il paraît que l'opération par laquelle on peut lob- tenir présente assez de difficultés. Ce serait donc rendre un service signalé aux arts, que de faire connaître les moyens d’obtenir cet acide avec plus de facilité. La Société propose donc pour sujet de prix : « 1°. De déterminer si l’acide sulfurique peut exister » anhydre; 2°. Dans le cas de laffirmative, d'établir ses proprié- » tés par l'expérience, et notamment son action sur les corps » combustibles; 30. De déterminer toutes les circonstances qui, » dans la fabrication de l’acide glacial de Nordhausen, influent » sur sa nature particulière ; 4°. De donner un procédé pour ob- » tenir cet acide en grand. » Second sujet de prix. — La gélatine, l'albumine etle mucilage, jouent des rôles très-importans dans les végétaux ; cependant on ne peut nier que nous n'avons encore aucune donnée bien posi- tive sur la nature et la constitution de ces corps. Il est probable d’ailleurs que l’albumine n’est pas aussi répandue qu'on l'a cru généralement ; et plusieurs observations prouvent que les espèces de coagulations qu'on obtient, par l’action de la chaleur, dans certains sues ou macérations de végétaux, ne sont point dues à la présence de l'albumine, mais à de nouvelles combinaisons dé- terminées par l'élévation de température. Toutefois on ne peut se refuser à admettre l'existence de ce produit dans certains vé- gétaux. La ciguëé, par exemple, parait en contenir une assez grande quantité. On sait que la gelée végétale n’est pas absolu- ment identique dans tous les végétaux. Les concurrens devront fixer leur attention sur ces différences, et direst elles sont réelles PR rs, Von pme e À ce NE (1) Voyez les Annales de Chimie ,t. 84. Prix proposés. 319 üu si elles sont dues aux moyens employés pour extraire ce pro- duit des divers végétaux qui le renferment. Cette remarque est aussi applicable au mucilage : l'examen des diverses espèces de gommes du commerce pourra probablement beaucoup aider dans cette partie de l’étude de la question. On trouvera dans les An- nales de Chimie des faits intéressans sur la gelée de groseille et sur celle de casse, sur le mucilage de la graine de lin et sur celui de lichen. Ces faits pourront jeter un grand jour sur la question proposée , et diriger dans les nouvelles recherches à entrepren- dre. D’après toutes ces considérations, la Société de pharmacie a cru devoir soumettre au concours la question suivante : « Déter- » miner les caractères comparatifs de la gélatine, de l’albumine » et du mucilage contenus dans les végétaux. Rechercher les » réactifs propres à faire connaitre ces divers produits. » Chacun des deux prix proposés sera une médaille d’or de la va- leur de 500 francs. Le terme de rigueur est fixé au rer. avril 1824; les mémoires seront envoyés à M. RoeiQuer, secrétaire général de la Société, rue de la Monnaie, n°. 9. Les auteurs ajouteront à leur mémoire une devise qui sera répétée sur un billet cacheté contenant leur nom et leur adresse, Ceux de ces billets dont les auteurs auront remporté les prix seront décachetés en séance gé- nérale, par M. le président, immédiatement après la lecture du rapport de la commission du concours. 670. ORLÉANSs. — Société royale des sciences, belles-lettres et arts. Prix proposés pour 1824 et 1825. — Le sujet médical que la société avait mis au concours pour 1822 n'ayant pas été traité d'une manière satisfaisante, reste au concours dans les termes suivans : « Décrire les fièvres intermittentes des pays marécageux, tels » que la Sologne; faire connaitre surtout les causes locales ; exa- » miner le rapport de ces fièvres avec les altérations des viscères ; » indiquer les moyens préservatifs et le traitement curatif. » La société croit cependant devoir déclarer qu'elle a distingué un mémoire portant pour épigraphe : Quorum pars magna fui. Les considérations générales qui le précèdent ont paru vagues et trop étendues; il à semblé aussi que plusieurs autres parties de ce mémoire pourraient être avantageusement resserrées. La société profite de cette circonstance pour rappeler le prix d'agriculture qu’elle a mis l’année dernière au concours. 320 Prix proposes. 1°. Agriculture. « Faire connaitre les engrais qui conviennent » aux pays sableux et argileux , tels que la Sologne. Les concur- » rens devront traiter des engrais en général, et principalement » des propriétés de celui connu sous le nom d'urate , où de ceux » qui sont formés par la combinaison soit de l’urine, soit de » l'urate lui-même avec d’autres substances, telles que la chaux, » Ja marne, le tan, le charbon animal, etc. — Il sera nécessaire » d'indiquer , d’après des expériences faites avec soin : 1°. la » manière dont ces engrais doivent étre employés; 20. le temps » le plus favorable pour les porter sur les terres; 3°: la nature » du sol auquel ils conviennent le mieux ; 4°. les dépenses qu'ils » occasionent; b°. l'effet qu'ils produisent sur les récoltes. On ÿ » joindra, s'il se peut, la description d’un instrument propre à » les répandre. À mérite égal , les expériences faites le plus en » grand seront préférées. » Les concurrens, pour le prix de médecine, devront avoir re- mis leur travail, en latin ou en francais, avant le 1°", mai 1824. Les mémoires d'agriculture ne seront reçus que jusqu'au 1°". no- vembre 1824. La société décernera pour chacun de ces prix une médaille d’or de 300 francs. Toutes les pièces où mémoires de- vront être envoyés, franc de port, à M. le Dr. Pelletier, secré- taire général de la société. Les auteurs ne mettront point leur nom à leurs ouvrages ; ils le remplaceront par une épigraphe et le renfermeront , avec leur adresse , suivant l’usage académique, dans un billet cacheté, sur lequel ils répèteront l’épigraphe qu'ils auront choisie. Ce billet ne sera ouvert que dans le cas où l’ou- vrage aurait remporté le prix ou aurait obtenu une mention honorable. La société prévient les concurens qu'elle ne remettra rien de ce qui lui aura été adressé. Les membres titulaires ne pourront pas être couronnés. 671. Macon (Saône-et-Loire).—La société des sctences , arts et belles-lettres décernera une médaille d’or de la valeur de 300 fr. au meilieur mémoire sur cette question : « Quels seraient les ré- » sultats de l'indépendance de l'Amérique, felativement à la ri- » chesse commerciale et monétaire de l'Europe ? » Les concur- rens devront envoyer leurs mémoires au secrétaire perpétuel de la société, avant la fin de juillet 1823. Une autre médaille de la valeur de 600 francs sera décernée au meilleur ouvrage sur l'histoire naturelle et physique du dé- partement de Saône - et - Loire. Le concours, pour ce prix, Prix proposes. 3ot sera fermé le 1er, janvier 1824 ; les membres résidens en sont exclus. 672. Merz. — Société des sciences médicales du départe- merit de la Moscellé. On propose de déterminer; d’après des observations nom- breuses ét bien faites : « 1, Si la méthode antiphlogistiqué ( prisé dañs toute sa fati- » tude) est la seule applicable au traitement de toutes les gastro- » entérites, {en considérant comme telles les fièvres bilieuses, » muqueuses des auteurs, meningogastriques et adénomingées de » M. Pinel.)» « 2°, S'il n'arrive pas quelquefois , dans ces phlegmasies , une » époque à laquelle ( la résolution n'ayant pas eu lieu malgré » l’emploi des déplétions sanguines générales et locales, du ré- » gime et des autres débilitans), il devient nécessaire de recourir » à un autre mode de traitement pour relever les forces et ra- » mener l'organisme à l’état normal. » « 30. Dans le cas de l’affirmative, établir, d’après des faits bien » observés, quels sont les symptômes qui caractérisent cette » époque et annoncent la nécessité de substituer aux anti-phlo- » gistiques, uniquement employés jusqu'alors, la méthode toni- » que et quelquefois même les stimulans. » « 4°. Enfin, faire connaître le régime et les agens thérapeu- » tiques qui doivent composer ce traitement, et l’ordre successif » dans lequel on doit les employer: » Le prix sera une médaillé de la valeur de 200 francs ; les mé- moires devront parvenir ; franc de port, à M. Chaumas ; SeCré- taire, à Metz, avant le rer, décembre 1823. 673. Nismes. -— Société de médecine du Gard. -- Le sujet du prix de 1823 est cette question : « Résulte-tl des principes tant physiologiques que patholo- » giques émis par quelques modernes, sur le traitement des fie- » vres, des motifs suffisans de renoncer à la doctrine des anciens » sur la coction et les crises ? Les mémoires devront être adressés à M. Phelip, secréta-e général de la société avant le re". septembre 1823. 674. ManseiLLe. — Société royale de médecine. — Une mé- daille d’or sera donnée à l’auteur du meilleur mémoire, sur la question suivante : Tone Il. ar 522 Prix proposes. « Déterminer la structure et les fonctions de la moelle épi- » nière ; exposer la nature, les causes, les symptômes et le trai- » tement de ses maladies. » Prendre pour base du travail les observations cliniques et l'anatomie pathologique. Les mémoires seront adressés, franc de port, avant le 1°", juillet, à M. Sue, médecin et secrétaire de la société, rue du Petit-Saint-Jean, no. 36, à Marseille. 675. Amsrenpam. — /nstitut des sctences, de littérature et des beaux-arts. — La classe de littérature, d’après l'autorisation accordée par le roi, propose une médaille d’or de la valeur de 300 fr. ou cette somme en argent pour la solution de la question suivante : « Quelles sont, surtout d'apres les monumens » historiques, les révolutions qu’a subies le sol du royaume ac- » ‘tuel des Pays-Bas, relativement aux bois, tourbières, dunes, » rivières , lacs, et en général à toute sa superficie ? » — Les mémoires envoyés au concours devront être écrits en hollandais, en latin, en francais ou en allemand {en caractères italiques), et adressés francs de port, au secrétaire perpétuel de la classe (S.3. Z. Wiselius), à l'hôtel de l’Institut royal, à Amsterdam, avant le 31 décembre 1823. 676. Société Felix Meritis. — Le département du com- merce, de la marine, de la navigation, etc., faisant partie de cette Société, a adjugé, le 10 janvier dernier, le prix destiné, en 1818, à la meilleure dissertation sur les moyens à employer pour améliorer l’état des matelots nationaux dans le royaume des Pays-Bas. Le prix a été adjugé à louvrage portant la devise : « Le trident de Neptune est Le sceptre du monde, » et en ouvrant la lettre cacheté, on a trouvé que l’auteur de l'ouvrage étail M. Joachim Riter Asmus, ancien maître d'équipages de la ma- rine, à la ffaie. 637. BruxeLzes. — Société de Flore. — Exposition et con- cours des 16, 17 et 18 février 1823.— Ta culture des fleurs fut, comme l'on sait, pendant long-temps l’objet d’un commerce im- portant dans les Pays-Bas. Ce commerce, par suite de toutes les secousses politiques qu'a éprouvées ce pays, devait nécessairement se ralentir. 11 semble que des efforts marqués tendent depuis la paix à lui rendre son ancienne splendeur. Beancoup de sociétés Prix proposés. 523 se sont établies ou ont repris leurs travaux suspendus par les événemens. Ces sociétés ont ouvert des concours publics où les fleurs les plus rares et les plus belles cultivées en Belgique ou en Hollande recoivent des prix en séances solennelles. Les prinei- paux fonctionnaires de l’état, les personnages les plus distingués font partie de ces sociétés, et prennent part au concours en faisant porter à l'exposition les produits les plus marquans de leur culte à Flore. Nous citerons au nombre de ces sociétés celles d'agriculture et de botanique de Gand, économique de Harlem, de botanique de Louvain , d’horticulture de Tournay, de Cour- tray, de Bruges, surtout la société de Flore de Bruxelles, dont nous avons sous les yeux les procès verbaux des deux pre- miérés expositions. Cette société succède, après une lacune de 30 ans , à l'antique confrérie de Sainte-Dorothée, composée d'amateurs et de jardi- niers , et que d'anciennes chroniques font remonter avant 1650, Les sociétaires directeurs sont au nombre de 128. M. le comte d’Arschol, gouverneur de la province, en est le président, et M. Drapicz, naturaliste bien connu, en est le secrétaire. Ou- tre ces membres, il existe une grande quantité d’associés. Les concours ont lieu deux fois par an, au 14 juillet et au 14 février, L'exposition dure 3 jours; on n’y recoit que des plantes en pleine floraison et jugées dignes de l'admission par des com- missaires. Les unes retournent aux propriétaires, les autres sont destinées à la vente après le dernier jour d'exposition. Le sixième du produit reste affecté à la Société. N Des médailles d'honneur sont décernées aux propriétaires, 1°. de la plante la plus rare ou dont l'introduction en Europe serait très-récente ; 2°, de la plante dont la floraison aura offert le plus de difficultés, ou qui sera le plus éloignée de l'époque naturelle ; 3°, de la plante dont la fleur aura fixé particulièrement l'attention par sa force, son éclat, sa beauté, À la dernière exposition du mois de février 1823, le prix du premier concours ou la première médaille d'honneur a été ac- cordée au Camellia sasarqua exposée par M. Ducorron de Bruxelles. Le prix du second, au Zanksia spirulosa de M. Con- nerade d'Enghien. Le prix du troisième, à un Pæonia suffruti- cosa, également de M. Ducorron. L'exposition se composait de 633 espèces de plantes remar- 524 Prix proposés. quables. Le duc d’Aremberg s'y est fait remarquer par le grand nombre de celles qu'il y a fournies. 1% 658. Ganp.— Société d'horticulture. — Cette société adjuge son premier prix pour la saison de l'hiver, à M. Josse Verleeu- wen, jardinier fleuriste , de la même ville, pour un pied de Pæo- nia papaveracea qu'il a présenté au concours. Le 1°'. accessit a été obtenu pour une Camellia sasanqua, var. fl. rub., pl. de la collection de M. de Caters de Wolf, à Berchem, près d'Anvers. La même société a accordé à M. le prof. Reinwardt une médaille, portant d’un côté la figure de Flore, avec cette légende : Socies. reg. agric. et botan. Gand; et au revers, C. G. C. Reinwardt, collegæ doctis. quod plantis Javanicis Floram Belgicam ditavit. (Journ. Holland. intitulé : Xonst en lettrr Bode, feuille du 21 février 1823.) 679. HarLem.-- Société des sciences. — Questions proposées pour 182/ : « 1°. Que peut-on regarder comme bien prouvé à l'égard du » suc gastrique du corps humain, et de son influence sur la di- » gestion des alunens ? Son existence est-elle suffisamment prou- vée par les expériences de Spallanzani et de Senebier, ou » est-elle devenue douteuse par les expériences de Montégre ? » « 2°, Quelle est la cause par laquelle, de temps en temps, et particulièrement dans l’année 1819, les huîtres de quelques » endroits sont devenues nuisibles à la santé? Ceci est-il occa- » sioné par quelques petits vers qui sé trouvent dans l’hui- » tre? etc. » « 3°, À quoi doit-on attribuer la propriété que les chevrettes » ont quelquefois d'être pernicieuses à la santé ? À quoi distin- » gue-t-on les chevrettes envenimées ? etc. » « 4°. Comme on chauffe actuellement en Angleterre les gran » des serres d’une manière fort utile à la culture des plantes au » moyen de la vapeur d’eau bouillante, dirigée par des tuyaux, » au lieu de se servir de poëles , ceci pourrait-il être imité avanta- » geusement chez nous dans des serres moins étendues , et quels seraient l'appareil et la construction les plus convenables ? » D LA LA « 50, Quelle est la connaissance acquise concernant la na- » ture, l'économie et la génération de ces petits insectes qui font » le plus de mal aux arbres, et aux plantes que l’on cultive dans » les serres chaudes ? etc. » Prix proposes. 525 » 6°. L'expérience a-t-elle suffisamment démontré qu'il y a » des espèces d'arbres ou de plantes qui ne peuvent pas bien » végéter, lorsqu'elles se trouvent les unes près des autres, etc.? » 70. Quels sont les insectes les plus nuisibles pour les arbres » et les arbrisseaux dans les forêts ? » 8°. Une comparaison fondée sur des amalyses chimiques de la » nature des fermens humides et secs, et un exposé de leurs » qualités relatives, etc. » 9°. Jusqu'a quel point cannait-on la nature des différentes » espèces d'insectes qui sont très-nuisibles aux objets d'histoire » naturelle qu’on désire conserver , comme aussi à la conserva- » tion des peaux velues d’animaux et des lainages, etc. ? » 10°. Quelles sont les causes principales de la dégénération » des plantes qui font naître les variétés , et quelles instructions » peut-on en déduire pour l'amélioration de la culture des plan- » tes utiles ? » (Journ. gén. de La lite, étr., fév. 1823, p. 64.) 680. LEyDE. — Académie. Prix proposés pour l'année 1893 : Ab ordine medicorum quæritur : « brevis historia variarum » sententiarum de inflammationis doctrinà à Boerhavio indè ad » nostra tempora, et judicium, quænam sententia plurimüum » conveniat cum hâc rei medicæ conditione? » Ordo disciplinarum mathematicarum et physicarum kas se- quentes proponit quæstiones : ÆE Physicä.— « Datur vas cylindrieum lateraliter ad diversas » suprà se invicem distantias tribus instructum foraminibus, quæ « singula et quidem procubitu claudi vel operiri possunt. Quæ- » ritur quænam ope hujus instrumenti experimenta hydraulica » institui, uti, et quousque eorum explicatio atque applicatio in- » dicari possint ? » £ Mathemat. — « Theoria de maximis et minimis explicetur » et variis exemplis illustretur. » Ex Astronomid. — « Horologium solare inscribatur utrimque » plano, quod transit per 4, et B Orionis et per observatorium » Leydense. » Ex Historiä raturali. — « An et quousque fundamentum sys- tematis mineralogici deduci possit, sive ex concursu characte- [4 La rum dictorum externorum, sive ex formà crystallorum, sive ex 326 Prix proposes. .«intuitu compositionis chemicæ , corporum ad regnum minerale » pertinentium. » ÆE Chemid,— « Quomodb conficienda sunt thermometra et ba- » rometra, ut eorum ope, variis in locis observationesmeteorolo- » gicæ atque chemicæ possint institui, et inter se comparari ? » Ipsa comparandi methodus exemplis illustretur. » Les Mémoires en réponse à ces questions doivent être écrits en latin et d’une autre main que celle de l’auteur, et envoyés avec un billet cacheté contenant le nom de l’auteur, avec une devise extérieure , au secrétaire de l’Académie, M. SPEYERT VAN DER Eyx. Les conditions du concours sont déterminées par l’édit du roi du 2 août 1819. G81. Liéce. — Société libre d'émulation. Le comité des sciences physiques et mathématiques a mis au concours la ques- tion suivante : « Parmi les flegmasies locales ou générales des tissus, en existe-t-il qui exigent un traitement autre que celui des antiphlogistiques? » Le prix sera une médaille en or de la valeur de 100 fr. Le comité des arts et manufactures propose un prix de 100 fr. pour un chapeau de paille indigène le plus approchant des cha- peaux de paille d'Italie. Le chapeau doit être accompagné de certificats de l'autorité locale, qui constatent qu'il a été fabri- qué en Belgique avec de la paille indigène. Lie comité d’agricul- ture et d'économie rurale maintient au concours la question qu'il a proposée l’année précédente, sur le mode d’assolement le plus favorable dans la culture d’une ferme : 1°. en hesbaye ; 0, en condroz, et sur la meilleure proportion des prairies artifi- cielles naturelles avec les champs ensemencés en céréales, tant sous le rapport du profit immédiat, que sous le rapport de l'« mélioration. Le prix sera d’une médaille en or de 100 fr. » Les Mémoires devront être adressés avantle 1°". oct. 1824. 682. Gorrineur. — La Société royale des sciences a destiné un prix pour celui qui, avant le mois de juillet 1824, aura le mieux résolu la question suivante : « Quels sont les meilleurs » moyens qu'on doit employer pour que l'argile, contenant » trop d’eau pour donner de bonnes tuiles, soit améliorée au » point que les luilés qu'on en fait se trouvent débarrassées de » ce défaut? Nominations et Éloges. 327 683. BERLIN. — Académie des sciences. La classe de physique a proposé pour sujet de prix, la question suivante : « Déterminer » la mesure des angles dans un ou plusieurs systèmes de eristalli- » sations , soit à l’aide des goniomètres récemment appliqués, » soit à l’aide de tout autre instrument capable de préciser la » mesure par minutes. » La Société exige qu’on décrive l’instru- ment, et qu'on rende compte des moyens employés pour s'assurer de son exactitude. On recommande surtout à l'attention des concurrens les systèmes des quartz, des spath, des topazes, du gypse, des augites, sans cependant exclure les systèmes régu- liers. La classe désire aussi que les concurrens s'appliquent à faire un bon choix des sujets; les cristaux de petit volume semblent devoir être adoptés de préférence. L’académie verrait avec plaisir qu’on lui communiquat ces sujets eux-mêmes. 684. Mira. — L'Institut du royaume lombardo - vénitien a proposé, dans la séance du 2 mai 1822, le sujet suivant, pour le concours de 1824 : « Une application des principes contenus » dans la mécanique analytique de l’immortel Lagrange, aux » principaux problèmes mécaniques et hydrauliques, par laquelle » soit démontrée l'utilité et la promptitude des méthodes lagran- » giennes. » On désire que les concurrens donnent quelques ap- plications pratiques. Le prix est de 1,500 livres d'Italie. Tous les savans italiens et étrangers, hormis les membres de l'Institut, sont admis au concours. Ils pourront écrire leur Mémoire en italien, en latin, en allemand et en francais. Les Mémoires se- ront envoyés à la secrétairerie de l'Institut, à Milan, jusqu'au 7 juin 1824. ° F.'S. En DE NOMINATIONS er ÉLOGES. 685. M. Ch. Durrx, de l’Institut de France, vient d’être nom- mé membre étranger de l’Académie royale d'Édimbourg, qui a le savant docteur Brewster pour secrétaire, et le célèbre Walter- Scott pour président. 686. M. Fneswez , ancien élève de l’École polytechnique, in- génieur au corps royal des ponts et chaussées , connu par des belles découvertes sur la lumière , vient d’être nommé, à l’una- nimité , membre de l'Académie royale des sciences de l'Institut de France, en remplacement de M. Charles. 328 Nominations et Éloges. 687. Joseph Weger, professeur de physique à Dillingen, et membre de la Société d'histoire naturelle et de médecine du Bas-Rhin, a été nommé membre de l’Académie impériale Léo- poldine-Caroline d'histoire naturelle d’Augsbourg. En l'admet- tant dans son sein, cette Académie lui a décerné le surnom de Leibnitzius, et l’a inscrit, avec cette désignation, sur le tableau de ses membres. 683. MM. de Scurorxeix, conseiller intime de la cour de Saxe-Gotha ; R. Broww, à Londres; de Jussieu, de CaNDOLLE, et Scurorper, tous trois professeurs, le premier à Paris,le second à Genève, et le dernier à Utrecht, viennent d’être admis au nombre des membres étrangers de la Société royale des sciences de Copenhague. 689. Norices sur M. le chevalier GEoFFROY-SAINT-HILAIRE , membre de l'Institut, etc. Extraites de la biographie médicale et de la biographie nouvelle des contemporains. In-8. de 18 p, Paris , 1823 ; imprim. de J. Didot l’ainé. Cette brochure est offerte à messieurs les membres de la So- ciété d'agriculture de l’arrondissement d'Étampes, par M. Geof- froy-Château, neveu du savant célèbre qu'elle concerne. C'est un acte de reconnaissance et de tendresse digne d'éloge. Nous signalons cette brochure, par l'intérêt qu'elle peut offrir aux na- turalistes, qui y trouveront, outre l'indication complète des travaux de M. Geoffroy-Saint-Hilaire , une quantité de rensei- gnemens utiles pour l'histoire de la science, à laquelle M. Geof- froy a fait faire tant de progrès, des notions intéressantes sur les divers savans, avec lesquels il a eu des liaisons ou des rap- ports pendant de longues années. On n'y lira pas avec moins de satisfaction les traits qui honorent le caractère de ce pro- fosscur. F. 690. M. J. -G. Lexz, professeur de philosophie à Iéna, fon- dateur, en 1797, de la Société minéralogique de la même ville, et connu par plusieurs travaux relatifs à la minéralogie, a recu le 25 octobre 1822 les félicitations de ses collègues , à l’acca- sion de sa cinquantième année de professorat , dans une fète solennelle. Pour bien comprendre la circonstance suivante, 1l faut sayoir que les minéralogistes sont divisés d'opinion sur certaines roches, que les uns attribuent au feu et les autres à leau. M, Lenz s’est toujours montré grand partisan de la doc Nominations et E loges. 529 trine du célèbre Werner, et conséquemment neptunien zélé, On avait mis devant la place qu'il devait occuper au banquet aca- démique, la représentation d’un volcan figuré en relief ; et lors- qu'on fut à table, à un signal donné le volcan vomit un grand nombre de ducats et une belle médaille d’or. C’était un présent de S. À. R. le grand-duc de Saxe-Weimar, pour le respectable professeur, qui cette fois ne put s'empêcher de s’écrier avec les assistans : Vivent Les vulcanistes ! On lut de jolis vers du célèbre Gaœæthe, analogues à la circonstance, et où il invite M. Lenz à ab- jurer ce qu’il appelle l'hérésie neptunienne. ( 4/2. litter. zeitung son Hall., déc. 1822. ' C. M. 6gr. Les étudians d'Upsal, où le célèbre LiNNÉ a occupé une chaire, ont chargé le professeur Bystrom de l'exécution en marbre de Carrare d'une statue colossale de ce grand homme, Ces étudians feront les frais de ce monument, qui dait être achevé en deux ou trois années, 692. Le D'. Bacon, de Glocester, s’oceupe à rédiger la biogra- phie de feu le D". JENNER, et à arranger ses nombreux manu- scrits, pour les livrer à l'impression. { Journ. gén. de La lite. étr. , fév. 1823, p. Go.) 693. Norice SUR La VIE ET LES TRAvAUx pu Dr. JENNER. — Le Dr. Jenner, fils cadet du Rév. S. Jenner, né à Berkley, comté de Glocester, le 17 mai 1749 , commenca à l'âge de 13 ans l'étude de la médecine, sous la direction de MM. Ludlow de Sulbury, chirurgiens distingués. Là il devint hypocondriaque, et con- tracta une susceptibilité morbifique qu'il conserva toute sa vie. Il fut ensuite l’élève particulier et l'ami du célèbre Hunter, avec lequel il travailla à la formation du musée Huntérien. Il quitta Londres, préférant le repos à la célébrité, et se retira dans son pays natal, où il commença à exercer la médecine, et s'acquit bientôt une grande réputation. Il s'était de bonne heure livré à l'étude de l’histoire naturelle, et il fit un mémoire sur le coucou, dont les mœurs n’étaient qu'imparfaitement connues. Ce mémoire, lu à la Société royale, et inséré dans ses Transac- tions, le fit bientôt élire membre de cetteillustresociété. Il fut le camarade d'études , et l'ami constant de feu le Dr. Parry de Bath, auquel il paraît avoir communiqué quelques observations im- portantes, tendant à démontrer que l'angina pectoris provient d'un dérangement organique du cœur; mais son plus beau litre 350 Nominations et Eloges. à la gloire est sans contredit d’avoir découvert la vaccine, fait pathologique le plus important qui existe dans les annales de la médecine. Ses recherches à ce sujet datent de l’an 1776; il com- mencça ses expériences sur le virus‘ de la vache, en 1797; et l’an- née suivante, avec le zèle le plus désintéressé, il communiqua au monde une découverte qui pouvait aisément l’enrichir en la tenant secrète: elle fut bientôt introduite dans l’armée et dans la marine. Les officiers de santé de ce dernier service décernèrent au Dr, Jenner une médaille d’or représentant Apollon comme dieu de ia médecine, qui présente un matelot auquel on a inoculé le virus-vaccin à l'Angleterre , qui de son côté lui tend une cou- ronne civique, sur laquelle est inserit le nom de Jenner, avec cette devise, Æ/ba nautis refulsit. Ta réputation de l’auteur et les bienfaits de sa découverte se répandirent bientôt dans tout le monde civilisé. Il recut des lettres de félicitations des rois et des empereurs; Napoléon même, aw plus haut degré de sa haine contre les Anglais, rendit en son honneur la liberté à plusieurs familles anglaises prisonnières en France. On sait quelle fut la récompense que lui décerna le parlement. Ses restes ont été dé- posés dans le sanctuaire de l’église paroissiale de Berkley. Mais il parait, d’après les délibératious des communes, qu'il lui sera élevé un monument national. Dans une assemblée réunie à Glo- cester le 22 février dernier , il a déja été résolu de lui en ériger un dans le voisinage de cette ville par souscriptions particu- lières. Voici les ouvrages les plus importans de cet illustre méde- cin. Histoire du coucou (Trans. philos.); Recherche sur l'origine du virus-vaccin ; Observations sur l'influence des éruptions ker- pétiques sur le... vaccin; Lettre au docteur Parry sur Les érup- tions artificielles. Le Dr. Jenner a également publié des mémoi res dans les divers n°. du Zondon med. and phys. Journ., vol. 1, KT, IV, V, VII, VIII, X, XIII et xx11. Son dernier mémoire se trouve dans le n°. de septembre 1822. ( Zond. Med. and phys. Journ., mars 1822 ; et Med. ch. and philos. Mag., fév. 1822.) Ro. 694. M. Dermer, habile médecin de Morlaix, vient de suc- cel- lules de cuivre remplies d’eau mêlée d’acide sulfurique. Voici les principales expériences qu’il a faites avec ce dernier appareil. Première expérience (1).—Un fil conjonctif de laiton ou de pla- tine tenant à l'appareil a attiré la limaille de fer , qui est tombée au moment où l’on a cessé la communication. Dans les expérien- ces semblables à celles de M. OErsted, un fil conjonctif en ligne droite, passant à travers un tube capillaire, a agi sur l'aiguille aimantée ; un tube de verre plein d’eau, placé de manière à sé- parer le fil conjonctif et à l’interrompre, a été tout-à-fait sans action ; un autre tube plein de mercure, introduit de la même manière dans le circuit, s’est brisé avant que l’on püût s'assurer s’il avait une action magnétique; un grand tube métallique a produit sur le circuit le même effet qu’un fil conjonctif sur l’ai- guille aimantée. Seconde expérience. — Une aiguille à coudre ordinaire fut placée, au moyen du même appareil, dans l’axe du fil conjonctif tourné en hélice d’un métal non susceptible de magnétisme; elle fut aussi fortement aimantée au bout d’une minute, qu’elle l'était par la même action continuée plus long-temps : elle le fut égale- ment lorsque le fil conjonctif et l'aiguille se trouvaient sous l’eau, ou dans la limaille, ou plongés dans l’éther sulfurique, ou en- duits de cire qui fondait au contact avec la pile, ou lorsque l’ai- guille était enfermée dans un tube fermé par les deux bouts ; lorsqu'on prolongeait le circuit des deux côtés de l'hélice, de manière qu'il eût 100 pouces, l'effet n’était pas changé; des fils en hélice minces s’échauffaient fortement: les gros n’éprouvaient point cet effet; cependant ils aimantaient également les aiguilles. a © ———————_— (1) Cette-expérience est celle que M. Arago a publiée long-temps avant le travail du professeur Gazzeri. 394 Physique. Une bande de zinc, tournée en hélice, produisait le même effet. Lorsqu'on rapprochait les spires de l’hélice jusqu’à ce que la lu- mière ne pût passer entre elles, et qu’elles formassent une es- pècé de tube, l'aiguille s'aimantait également. Il en était de même dans un fil en hélice enveloppé autour d’une feuille d’é- tain , mais non pas autour d’un cylindre de fer-blanc faisant par- tie du conducteur (1). La suite des expériences du marquis Ridolfi et des physiciens de Florence n’est qu’une répétition et une confirmation de celles de M. Davx sur l’aimantation des barreaux et aiguilles d’acier , et sur la flamme magnétique produite par des pointes en charbon placées entre les fils conjonctifs (2). Ro. 804. Sur QUELQUES oBIECTIONS faites par les physiciens anglais et allemands à la théorie électro-dynamique de M. Ampère. (Ann. de Gilb., n°. 6, juin 1822.) La première objection qui lui a été faite par M. Faraday porte sur la différence observée entre les phénomènes électro- dynamiques produits par un cylindre creux, et ceux obtenus avec un, conducteur tourné en hélice ou cylindre électro-dyna- mique. M. Gilbert rapporte lui-même la réponse à cette objec- tion d’après les notes jointes à la traduction du mémoire de M. Faraday sur l’électro-magnétisme, par M. Anatole Riffaut. En rendant compte de ce mémoire, il cherche à deviner l’auteur des notes dont le nom a été omis par mégarde dans les Annales de physique et de chimie. On trouve dans le Recueil d'observa- tions électro-dynamiques de M. Ampère, page 125, qu’elles sont de MM. Savary et Ampère; et nous tenons de la bouche de ce dernier qu'elles ont été faites par M. Savary , et qu'il n’y a joint son nom que pour indiquer qu’il y donnait son assentiment. Les objections faites par M. Davy sont 1°. la distance con- sidérable à laquelle l'électricité ordinaire communique la vertu magnétique , tandis qu’un barreau d’acier, pour étre aimanté, a (1) Cette différence paraît due à ee que le tube de fer-blane, faisant partie du circuit, transmettait l'électricité dans les directions paral- lèles à son axe , en sorte qu’elle ne suivait plus les contours de l’hé- lice. (2) On ne concoit pas comment M. Gilbert attribue exclusivement à M. Davy des expériences qui, comme on sait, ont été faites pour la premiére fois par M. Arago. Physique. 305 besoin d’être placé à 14 pouces de distance du fil conducteur d’une batterie voltaique ; 2°. que cette aimantation, à une grande distance, a lieu à travers l'air , l’eau, le verre, la pierre et les métaux avec une égale facilité Or, d’après la théorie de M. Ampère, ces objections tombent d’elles-mèmes , cæl'aiman- tation par un fil conducteur doit avoir lieu à toutes les distances et à travers tous les milieux, où deux courans électriques agissent l’un sur l’autre pour se diriger mutuellement , ce qui a lieu aux distances citées par sir H. Davy et à travers les milieux dont il parle. Une 3e. objection porte sur l’aimantation des bar- reaux d'acier fixés autour de la barre des paratonnerres; il regarde l’aimantation ainsi obtenue comme étant en contradic- tion avec la théorie de M. Ampère , tandis qu'elle en est une conséquence nécessaire; car, d’après cette théorie, un courant rectiligne tend à diriger des courans cireulaires de manière à les amener dans des plans passant par la direction du con- ducteur. Quant aux objections des auteurs allemands, en particulier de MM. Pouc et Pracurer., elles sont fondées sur ce qu'ils ont cru que les conducteurs voltaïques présentaient des pôles transver- saux , opinion contraire aux faits, ainsi que M. OErsted l’a con- staté par des expériences faites avec beaucoup de soin. (Voyez les Annales de chimie, to. XXII, p. 201-203.) Ro. 805. DÉcouverTE d'un nouveau circuit électrique, appelé cir- cuit thermoélectrique. M. OErsted a communiqué à l’Institut une découverte impor- tante de M. Seebeck à Berlin, concernant l'excitation d’un cou- rant électrique par la seule rupture de l’équilihre du calorique: dans un anneau composé de deux métanx différens. Il compose , par exemple, un anneau à moitié de bismuth, à moitié d’anti- moine, Joints bien exactement , ou mieux soudés ensemble, et il échauffe ou refroidit une des deux jointures, ou bien il en échauffe une et réfroidit l’autre : par cette rupture de l’é- quilibre du calorique il s'établit un courant électrique, qui ce- pendant ne peut être découvert que par l'aiguille aïmantée. Il donne à ce nouveau circuit le nom de circuit tkermoëlectrique ; et en même temps il propose d'appeler le circuit galvanique, circuit Aydroélectrique. À la suite de cette découverte , MM. OErsted et Fourier ont fait d’autres expériences qui prou- 396 Physique. vent quon peut augmenter l'effet thermoélectrique , comme l'effet hydroélectrique, en réunissant plusieurs circuits simples en un circuit composé ; en sorte que ce circuit composé soit par rapport au circuit thermoélectrique simple ce qu'est la pile de Volta par rapport au circuit galvanique primitif, 806. Sur LES PRÉNOMÈNES ÉLECTRO-DYNAMIQUES produits par le contact de métaux différens échauffés d’une manière iné- gale. ( Alg. Kunst en Letter-bode, 25 avril, 1823, p. 257.) M. Van Brex, d’Utrecht, de concert avee le professeur Moll et le major-général baron de Zuylen Van Nyevelt, vient de faire de nouvelles expériences qui jettent un nouveau jour sur la propriété découverte par M. Seebeck de Berlin, dans l’anti- moine échauffé, mis en contact avec le cuivre. Il a pris un barreau d’antimoine ayant la forme d’un parallé- lipipède rectangle de 2 décimètres de longueur et 3 millimètres carrés de base, il a roulé à une de ses extrémités un fil de laiton de 5 millimètres de diamètre en faisant plusieurs tours, et, repor- tant le fil parallèlement au barreau à la distance de 2 centimètres, il l’a assujetti à l’autre extrémité en y faisant le même nombre de tours; il a placé une aiguille aimantée de 5 centim. de lon- gueur dans une boîte de cuivre enfermée sous verre entre le barreau et le fil de laiton, puis il a disposé l’appareil dans le méri- dien magnétique de manière à ce que la direction de l'aiguille et celle du fil placé au-dessus de la boîte fussent parallèles et situées dans le plan de ce méridien; l'extrémité nord du bar- reau ayant été chauffée avec une lampe à esprit de vin, on a re- marqué les effets suivans : 1. L’aiguille a éprouvé une déviation de 5° à l’ouest. En rem- plaçant le fil de laiton par une bande mince de cuivre rouge de 3 à 4 millim. de largeur et joignant cette bande avec les ex- trémités du barreau, en lui faisant faire deux tours à l’une, et la mettant seulement en contact avec l’autre, la déviation ouest de l'aiguille s’est élevée à 25°; en chauffant l'extrémité sud dans la même position, la déviation a eu lieu à l’est : l'aiguille aimantée ayant été placée au-dessus du conducteur de cuivre, les mêmes effets ont eu lieu en sens inverse. 2. Cette première expérience ayant prouvé que la déviation augmentait en raison de la largeur du conducteur de cuivre , et que J'enroulement autour des extrémités n’était pas absolument | Physique. 397 nécessaire, M. Van Beek prit un conducteur de, cuivre de même largeur que le barreau et assujetti à ses deux extrémités au-moyen de deux coquilles de cuivre ; l'effet répondit complé- tement à son attente : la déviation de l'aiguille fut de 68°. Dans toutes ces expériences on a vu l’action des métaux sur l'aiguille commencer à se développer aussitôt que la chaleur produite par la lampe a commencé à se communiquer au barreau; la déviation augmentant par degrés atteignit bientôt son maximum et dimi- nua ensuite lentement dès que le barreau fut échauffé d’une manière sensible au delà de la moitié de sa longueur et eut atteint une température uniformément élevée. Le refroidisse- ment du barreau dans l’eau froide, afin de recommencer plus promptement les expériences, n’a point altéré sa vertu magné- tique, et l’on a observé les phénomènes suivans. 3. Le barreau et les conducteurs étant tenus par une extré- mité dans une main et plongés par l’autre dans un mélange fri- gorifique, on a remarqué les mêmes phénomènes en sens inverse de ceux produits par la chaleur ; la partie refroidie étant tournée vers le sud et la boussole placée comme auparavant, l'aiguille a dévié vers l’ouest. 4. Le barreau d’antimoine étant garni d’un conducteur de zinc de la mème forme et des mêmes dimensions que ceux de cuivre, l'effet a été entièrement le même qu'avec le cuivre, et l'aiguille a marqué les mêmes déviations , soit avec les coquilles de cuivre, soit en remplacant celles-ci par du fil de zine. Des conducteurs d'argent et d’étain fixés de la même manière au-dessus du bar- reau d’antimoine ont présenté les mêmes résultats. 5. Une bande mince de cuivre rouge de 32 centim. de lon- gueuret de 15 millim. de largeur, et une bande de zinc des mêmes dimensions, fortement fixées l’une sur l’autre et courbées à angles droits, de manière à ce que les extrémités étant réunies, l'intervalle du milicu présentât la figure d’un rectangle, ont produit des phé- nomènes électrodynamiques semblables, mais inverses de ceux ob- tenus avec l’antimoine : en chauffant l'extrémité nord de l'appareil, la déviation aété à l'estet réciproquement. Un appareil semblable à celui-ci, et composé d’argent et de zinc, a donné les mêmes ré- sultats, Il parait démontré d’après tous ces faits que le contact de métaux différens, échauffés d’une manière inégale , développe des forces électro-dynamiques, et qu'en réunissant différens mé- taux et les chauffant de la manière ici décrite, on obtient un 398 Physique. appareil dont les effets sont absolument semblables à ceux d’une pile de Volta dont les extrémités sont réunies par le fil conjonctif, et dans lequel le courant électro-dynamique-est dirigé dans un circuit déterminé dont la direction dépend de la jonction des métaux et du point auquel la température a été élevée. Ro. 807. EFFETS DU MAGNÉTISME TERRESTRE sur la précipitation de l'argent dans la formation de l’arbre de Diane , observés par M. Mascnmanx, prof. de chimie à Christiana, et confirmés par le prof. HANxsrEEx , de la même ville. (Ann. de Gilbert, mars 1822, p. 234.) Ces effets consistent à ce que si dans un siphon renversé, dont la courbure inférieure contient une quantité de mercure assez petite pour qu'il reste au-dessus de ce mercure une libre com- munication entre les deux branches, l’on met une dissolution d'argent dans l’acide nitrique qui repose sur la surface du mer- cure et s'élève dans ses deux branches, l'arbre de Diane formé par la précipitation de l'argent se forme très-lentement , lorsque le siphon est dans un plan perpendiculaire au méridien magné- tique; tandis que cette précipitation a lieu en peu de temps, et forme un arbre de Diane d’une grande beauté, lorsque le siphon est dans le plan du méridien magnétique; la précipitation étant d’ailleurs plus abondante dans la branche du siphon qui est du côté du nord. Si après avoir placé le siphon perpendiculairement à ce plan, on met auprès un aimant très-énergique, la précipita- tion se fait de nouveau en peu de temps, et est plus abondante dans la branche tournée vers le pôle de l’aimant qui se dirige au midi, lorsque l’aimant est suspendu sur un pivot. Ro. » , » ,. >| 808. MacnÉriSmME DES coLonwes de flamme électrique d’après M. Davy. Quoique l'électricité, en passant à travers des fluides peu con- ducteurs, ne puisse donner aucune polarité à une aiguille d'acier, elle opère cependant cet effet en passant à travers l'air ; c’est d’après cela et l’excessive mobilité des molécules de l'air que M. Davy a conclu qu’un aimant devait influer sur le courant voltaïque qui traverse l'air ,ce qui a été confirmé par l'expérience. ( Ann. de Gilbert, n°. 7, juil. 1822.) Ro. 809. Le capitaine Scoresby , dont on a déjà annoncé la décou- verte du maguétisme par percussion, a eu l'honneur de faire quel- Physique. 599 ques expériences intéressantes sur cesujet devant la Société royale d'Édimbourg. Ses observations ont principalement eu pour objet la correction des erreurs des chronomètres, qu’il a reconnu être occasionées par les circonstances les plus inapercues, telles que la position de la matière dont les balanciers sont confectionnées au moment de leur construction : il a fait voir qu'un coup de mar- teau changeait les pôles d’un barreau de fer, lorsque ce barreau, placé dans une position verticale, était frappé du côté opposé à celui par lequel il avait été aimanté, et que si on le courbait dans une position horizontale, il ne devenait point magnétique; tan- dis qu’au contraire, lorsqu'on le courbait dans une position ver- ticale , il acquérait la vertu magnétique avec les pôles positifs et négatifs. Il tire de ces expériences la conclusion importante que, puisqu'un simple coup de marteau peut aimanter le fer , dans le cas d’un naufrage ,une chaloupe, forcée de se mettre en mer sans boussole, peut en construire une pour le moment avec une lame de couteau ou une paire de ciseaux. { Zondon Mag., mars 1823, p. 336.) Ro. 810: MacNÉTISME DES RAYONS VIOLETS. ( PAëlos. Journ , n°. 15, janv. 1823 , p. 23.) L'Académie royale des sciences de Lyon a proposé un prix de 300 fr. pour la solution d’une question intéressante au sujet des expériences de Morichini sur l'influence magnétique des rayons violets. Les concurrens sont invités à faire voir, par des expé- riences décisives, si le rayon violet du spectre solaire à la vertu de communiquer le magnétisme à une aiguille d'acier non aiman- tée; si cette vertu appartient uniquement à ce rayon; et enfin si le magnétisme ainsi communiqué est réel ou illusoire. Les mé- moires doivent êtres envoyés à MM. Mollet et Dumas, secré- taires de l’Académie, avant le 30 juin 1823. 811. QUELQUES OBSERVATIONS sur les principales objections de Newton contre le système des vibrations lumineuses et sur les difficultés que présente son hypothèse des accès; communi- quées aux rédacteurs de la Bibliothéque Universelle, par M. A. FResneL. ( Bibl. Univ. , tom. 22.) Dans ce mémoire, M. Fresnel réfute les deux principales ob- jections que Newton a faites contre le système des ondulations ; savoir : 1°. que si la lumière résultait des vibrations d’un fluide universe] , elle se répandrait dans les ombres des corps opaques, 400 Physique. tandis qu’elle n’y pénètre pas, selon Newton; 2°. qu’en adop- tant ce système , on ne peut plus concevoir le phénomème de Ja réflexion totale dans l’intérieur des corps transparens , puisque les vibrations excitées à la seconde surface du corps réfringent devraient toujours se communiquer au milieu en contact, quelle que füt l'incidence des rayons. M. Fresnel répond d’abord à la première objection qu'il est inexact de dire que la lumière n’entre point dans les ombres ; qu'elle y pénètre toujours au contraire, comme les phénomènes de la diffraction le démontrent ; mais que les rayons s’y affai- blissent promptement à mesure que leur inflexion augmente, et il explique comment ce décroissement rapide d'intensité dépend de la petitesse des ondes lumineuses. Pour répondre à la se- conde objection, il démontre, à l’aide du principe des inter- férences, que les ondes lumineuses qui partiraient de la surface de séparation des deux milieux doivent se détruire mutuellement dans le secend , lorsque l'incidence intérieure est telle que la loi de Descartes ne peut plus être satisfaite par les rayons réfractés. M. Fresnel termine son mémoireen observant que l'hypothèse des accès de facile réflexion et de facile transmission imaginée par Newton , est indispensable, dans le système de l’émission pour expliquer comment les molécules lumineuses sont tantôt réfléchies et tantôt réfractées par le même corps diaphane , et qu'il n’est pas possible de concilier une supposition pareille avec la régularité de la réfraction. 812. DE La Lumière; par M. A. FResnez, ingénieur des ponts- et-chaussées. Mémoire inséré dans le volume supplémentaire de la chimie de Thomson. (B4b1. Univ.to. 22, janv. 1823, p.3.) Dans cet extrait on rend compte du petit traité en question, dont l’objet principal était de montrer les ressources que fournit déjà la théorie des ondulations appliquée à la lumière, pour ex- pliquer et calculer les phénomènes de l’optique. L'auteur s’est attaché particulièrement à présenteravec clarté les principes élé- mentaires de cette théorie , notamment celui des interférences , qui a dévoilé des relations si intimes entre les propriétés de la lumière les plus différentes et en apparence les plus indépen- dantes. Il compare les deux hypothèses qui ont partagé jusqu’à présent les physiciens sur la nature de la lumière , le système des ondulations et celui de l'émission, et démontre que plusieurs Chimie. 4ot faits , qui ne sauraient se concilier avec le second , peuvent être au contraire expliqués et même calculés dans le premier. 813. Essai sur la nature et les propriétés étonnantes du cristal d'Islande; par M. B. Marin. ( Edimb. phil. Journ., n°. 15, janv. 1823, p.149.) Outre la double réfraction simple à travers les faces parallèles, dont les lois ont été données par Huyghens, l’auteur de ce mé- moire a observé dans le spath d'Islande une double réfraction chromatique ; il a aussi découvert dans les prismes faits avec ce cris- tal une réfraction multiple supérieure à celle du verre. Quelques- uns de ces prismes divisent le rayon solaire en deux , d’autres en quatre, et un petitnombre en six rayons séparés qui donnent cha- cun un spectre solaire dont les couleurs sont plus vives que celles que l’on obtient par les prismes de verre; toutes ces images sont à peu près également colorées et d’une égale intensité. De plus, si l’on réunit deux de ces prismes en les appliquant l’un sur l'autre, ils produiront un prisme composé dont la réfraction multiple sera représentée par le produit des nombres qui expriment la réfrac- tion de chacun ; ainsi un prisme de deux images et un de six en produiront un de douze, et deux prismes de six un de trente-six. Ro. a —— : CHIMIE. 814. SUR L'ACIDE PURPURIQUE et les purpurates ; par M. Vau- QuELIN. ( Mém. du mus. d'hist. nat., 1822, 2e. cah. , p. 155.) Ce travail est la suite d’un mémoire inséré dans le tome 7 du Muséum d’hist. nat., où M. Vauquelin avait traité de l’acide purpurique, l’un des résultats de l’action de l'acide nitrique et du chlore sur le calcul vésical wrique, etouil avait annoncé, sans preuves directes, que la belle couleur de cet acide était due à une matière distincte de lui, et avec laquelle il se combinait. Quoiqu'ileñtemployé, dansleprincipe, le charbon animalcomme corps décolorant, sonexpérience avait été sans succès, parce que le charbon n’était pas purifié, ou peut-être parce que la quantité employée était beaucoup trop faible. Dans cette addition sur l'acide purpurique et les purpurates, M. Vauquelin décrit l’ac- tion exercée par le charbon animal purifié sur le purpurate d’ammoniaque coloré. Il en faut une quantité assez considéra- le pour décolorer à chaud la dissolution de ce sel; si par exem- 402 Chimie. ple on prend 7 parties de charbon pour 2 de purpurate, la dis- solution ne se décolorera qu’en refroidissant. L'eau bouillante enlève au charbon, qui a servi à cette opération, une partie du principe colorant, si toutefois il en est saturé, tandis qu’elle n’a au- cune action sur lui si c’est le charbon qui prédomine. La masse du sel diminuant dans cette opération, M. Vauquelin pense qu’une quantité d'acide purpurique se fixe aussi dans le charbon; d’où il conclut que, malgré que ses nouvelles expériences prouvent que l’acide urique , en se transformant par sa dissolution dans l'acide nitrique en purpurate d’ammoniaque coloré, est com- posé d’un acide blanc et d’une substance rouge unis l’un et l’au- tre à l’ammoniaque, elles ne peuvent donner une analyse exacte de ces deux corps. M. Vauquelin, en rappelant la manière la plus simple d'obtenir le purpurate d’ammoniaque pur, fait l’histoire des 3 sels qui se forment après la dissolution nitrique et pendant l'évaporation de ces sels : le 1er. est vert et c’est le plus abon- dant , il cristallise facilément ; le 2e. rouge sans forme cristalline bien prononcée; et le 3e., blanc transparent et s’attachant sur les parois du vase. L’auteur termine son mémoire par quelques observations sur les divers phénomènes de coloration et de con- sistance qu’a présentés la dissolution nitrique du calcul vésical urique. J.-A. G.... N. 815. DEscRIPTION DE LA PIERRE A Poix de Newry. ( PA. Journ., n°. 15, janv. 1823, p. 189; et Journ. of sc. litt. and arts, p. 382.) Cette poix , qui se présente en fragmens rhomboïdaux très- réguliers, contient une certaine quantité d’huile ou de liquide bitumineux que M. Knox, d’après une série d'expériences, pense être composé de deux substances inflammables différentes et dont l’une est plus volatile que l’autre. Elles sont séparables de la pierre sans l’aide de la chaleur. L'une d'elles parait avoir beaucoup d’analogie avec le naphte. Au reste, voici les résul- tats de l'analyse chimique de la poix de Newry : Silice, 78,80; alumine , 11,503 chaux, 1,12; protoxide de fer, 3,03; soude, 2,85; eau et bitume, 8,50. J.-B.-A. G. 816. C. A. BrrGsma, RESPONSIO ad quæstionem in Academià Groninganà propositam , etc. MÉMOIRE QUI À REMPORTÉ LE Prix sur la question suivante proposée par l’Académie de Gro- ningue : Quels sont les principes constituans des tourbes de ce Chimie. 403 pars ? Quels changemens subissent-elles par la combustion ? Quelusage peut-on faire de leurs cendres et de leursuie, dans les arts et l’agriculture. 52 p.in-4°. Groningue; 1821; Oomskens. Il ya des tourbes de plusieurs sortes. Celle que M. Bergsma a analysée était noire, compacte ; sa pesanteur spécifique était 1,1068 ; elle n’offrait aucune trace d'organisation ; il l’a trouvée composée de la manière suivante : RARE sue dj deb. cie ele CUUEUX 00 Matière hgneuse. .+ . + +. + 49,20 Ulmine de Vauquelin. . . . + . . 13,00 Substance résineuse. 1401. 02 COTES SR Substance analogue à la cire.. . . « 1,30 Oxiderdeters Me Danielle ne Lee ON AO eee ie es Le 0e SOU DSUHATC Te CHARL. en e L ee Mel D O PhOSphate delChaux. A ee LE te AT Te co Een cd nc nd ere LA TorAr: re 1.4/2: 100,00 On voit par cette analyse que latourbe,méème la plus compacte ne contient pas de bitume; c’est ce qu’avaient déjà reconnu MM. Thaer et Einhof. Mais ces savans avaient jugé que la tourbe contenait un acide libre ( acide phosphorique ). Ils se fondaient sur ce que l’eau chargée de matière tourbeuse rougit le papier de tournesol ; mais M. Bergsma , en reconnaissant la vérité du fait attribue cet effet à l’ulmine. Il n’a pas trouvé non plus de tannin tout formé dans la tourbe, où suivant M. Hermbstædt, il y en aurait beaucoup. Enfin l’ammoniaque que contient la suie de tourbe ne préexiste pas dans la tourbe elle-même , mais est produite par la combinaison de l'azote de l'atmosphère avec l’hy- drogène dégagé par la chaleur. En traitant les mêmes tourbes par la distillation sèche , l’au- teur a obtenu les résultats suivans : Acide pyrolienéux. 2,2", : Nate Substance huileuse dite faux goudron. 8,15 Carbone. 2,2 2 SN T200 DIS EH OxIéS. 1. c'en te 11e RNA. 00 Gaz divers es 0, NET 7 Pertes ue aa ee LUS UMR 2,15 100,00 40% Chimie. Les cendres des tourbes sur lesquelles a opéré M. Bergsma ne lui ont pas donné de potasse, non plus que celles dont MM. Thaer et Einhof ont donné l'analyse. Ribaucourt, qui dit en avoir trouvé, a dù agir sur des tourbes différentes. L’utilité des cendres de tourbes pour l’amendement des terres est assez prouvée par l'usage qu’on en fait dans la Belgique et en Picardie; elles servent efficacement aussi à détruire les petits insectes qui attaquent les jeunes plantes. C’est encore au moyen de ces cendres, qu’on parvient à se débarrasser , en Zélande, du tussilage , plante très -incommode dansles terres fortes de cette province. Quant à la suie des tourbes, l’auteur la regarde comme pouvant être associée avec avantage aux cendres dont elles doi- vent augmenter l'efficacité. C. M. 817. MÉTHODE DE DÉTERMINER la proportion d'acide carboni- que contenue dans les eaux minérales; par Voce. (Journ. für chem.und phys. de Schweiger, ue. vol., 112. cahier.) Les combinaisons de chaux et de baryte sont insuffisantes à moins qu'on n’opère à l’ébullition. Elles dissolvent le carbo- nate à la température ordinaire et ne précipitent pas si elles n’en contiennent des quantités assez notables. Il en est de même de l’eau de chaux. La chaux libre tient aussi en dissolution une par- tie du carbonate et rend les résultats défectueux. M. Vogel s’est assuré que le précipité n'est pas de la chaux pure comme on eût pu le croire; il l’a traité par les acides et a obtenu une effer- vescence qui n'a pas lieu avec la chaux précipitée de la même manière, mais sans avoir été mise en contact avec le gaz acide carbonique. Il conclut de ses expériences que l’ébullition est in- dispensable, et que ce n’est qu'après l’avoir produite qu’on peut se flatter de quelque exactitude dans les résultats donnés par les combinaisons de chaux, de baryte et d’ammoniaque. 818. SuR LES ALLIAGES D’ACIER, par MM. J. Sroparr et Fara- pay, de Londres. ( 4an. of phil., mars 1823, p. 199.) Après des essais faits sur une petite échelle dans le laboratoire de l'institution royale, les auteurs de ce mémoire en ont voulu tenter d’autres beaucoup plus considérables et d’une plus grande importance sous le point de vue des manufactures. Ils parlent d’abord des obstacles qu’ils ont eu à surmonter et dont le prin- cipal était la fracture des creusets qui ne pouvaient résister à l'intensité du feu nécessaire pour la fusion des alliages. Cepen- Chimie. 405 dant, secondés par les conseils et l’obligeance du Dr. Wollaston, ils sont parvenus à allier l'acier avec l'argent, le platine, le rho- dium, l’iridium, l’osmium et le palladium; ce dernier métal donne un alliage excellent pour la fabrication des instrumens polis et tranchans. Ils retracent succinctement les expériences faites à l’institu- tion royale sur un alliage de fer et de nickel imitant le fer mé- téorique et sur les combinaisons de l'acier avec le rhodium et l'argent. Il est à regretter, disent-ils, que dans ce dernier alliage, la trop grande valeur du métal ajouté soit un obstacle invinci- ble à l'emploi de cette substance dans les arts, car les objets que l’on avait fabriqués avec elle se sont trouvés d'une qualité su- périeure à celle du meilleur acier. Venant ensuite à leurs expériences en grand , ils expriment le même regret pour les alliages de platine et surtout de rhodium. Pour s'assurer que les produits obtenus étaient bien ceux qu’ils avaient voulu produire (ce qui était un point d’une haute impor- tance), ils ont analysé ces produits, et la composition de ceux-ci a paru suffisamment connue lorsque le bouton donnait le poids des métaux, que l'analyse y démontrait la présence du méta. ajouté, et que forgé en barre et traité par les acides, il présentait une surface homogène. Dans le cours de ces analyses, plusieurs faits intéressans ont été observés par MM. Stodart et Faraday. Nous ne parlerons ici que de ceux qui étaient produits par l’action des acides. Ces phénomènes sont de nature à faire naître d'importantes consi- dérations sur l’état des particules de la matière des différens corps dans leur union intime. Les alliages d’acier et de platine, par exemple, traités par des acides étendus, sont plus rapidement dissous et donnent une quantité infiniment plus grande de gaz que si l’acier était pur, plus même que celui produit par l'alliage de ces acides sur le zinc. M. Wollaston explique ce fait en ad- mettant comme probable que c’est un phénomène électrique et que l’alliage peut être considéré comme une série d’élémens jux- taposés qui développent cette électricité voltaïque. M. Daniel avait publié, dans le Journal des sciences, des re- marques sur les différences qu’on observait entre l’acier dur et l'acier doux lorsqu'on les soumettait à l’action d’un même acide, et sur la poudre noire qui était le résidu de la dissolution. Les auteurs du mémoire dont nous ne donnons ici qu'un faible Toue II. 27 406 Chimie. apercu, ont reconnu que c'était un carbure de fer absolument semblable à la plombagine lorsqu'on avait employé de l'acier doux, et qu’on n’obtenait qu'une poudre charbonneuse quand on. s'était servi d'acier dur. Ils exposent les propriétés d’une nou- velle substance fulminante obtenue par la dissolution de l’alliage d'acier et de platine dans l'acide nitro-muriatique. Cette pré- paration semble aux auteurs être la même chose que le platine fulminant de M. Edmond Davy. Ils rendent compte de leurs non-succès dans les combinaisons d’acier avec. l’or, l'étain , le cuivre et le chrôme, et des causes quiles ont empêché de réussir; ils rapportent à ce sujet les deux expériences de M. Berthier, qui, plus heureux qu'eux, est parvenu à allier lacier avec le dernier de ces métaux. Dans le cours de ce mémoire, ils ne mentionnent qu'un seul alliage triple, celui d'acier, d’iridium et d’osmium ; enfin ils donnent comme un fait digne de remarque que lorsqu'on substitue le fer pur à l'acier, les alliages sont beau- coup moins sujets à l’oxidation. Pour compléter l’histoire des al- liages d'acier , les auteurs terminent par l'indication des soins et des précautions que l’on doit apporter dans les travaux, surtout si l’on veut opérer en grand. J.-A. GUILLEMIN. 819. Farrs pour servir à l'histoire des acides succinique et benzoïque , par MM. Lecanu fils et Sensar. ( Journ. de Pharm., fév. 1823, p. 89.) Les auteurs ont constaté que les acides succinique etbenzoïque sont indécomposables par l’acide nitrique, séparent également bien le fer du manganèse , forment avec le cuivre, l’étain et l’ar- gent, des précipités insolubles que dissolvent facilement lacétate de potasse et le nitrate de soude, et sur lesquels le nitrate de potasse , le sulfate et le muriate de soude n’ont pas d'action; qu'ils se conduisent de la même manière quand on les chauffe, et qu'ils ne diffèrent l’un de l'autre que par leur différence de solubilité dans l’eau et l'huile de thérébentine, leur saveur et leur odeur, ce quiparaitrait faire croire qu'ils sont identiques. G de C. 820. Sun LA LUMIÈRE produite par la décharge d'un fusil à vent. ( Journ. of sc. t.xv.p. 64.) On avait remarqué depuis long-temps que la décharge d’un fusil à vent au milieu de l'obscurité était toujours accompagnée d’une émission de lumière. On pensait qu’elle était électrique et due à l'expansion subite de l'air condensé. M. John Hart a vouli Chimie. 407 S'assurer si c’était là la cause qui la produisait. Il a reconnu que la condensation n’y était pour rien; que quand les charges étaient sans bourres ou que les bourres n’exercaient qu’un frottement insensible, le phénomène n’avait pas lieu ; qu’elle ne se manifes- tait que lorsqu'il y avait frottement ; que ce n’était en un mot qu'un résultat d’attrition. S. 8ar. ANALYSE CHIMIQUE du spath quadrangulaire ( Tabular spar.) par Rosz. (Philos. journ., n°. 15, janv. 1823, p. 192.) Ce minéral est un bisilicate de chaux qui a la même composi- tion chimique que l’augite, mais qui en diffère par la forme de ses cristaux. C’est encore un fait à ajouter à ceux qui constatent l’anomalie de quelques substances, telles que l’arragonite et la chaux carbonatée, le grenat et la vésuvienne , etc., aux lois de concordance entre la composition chimique des minéraux et leurs formes cristallines; anomalie qui parait dépendre de la disposition des molécules. Cette opinion est renforcée par la considération que l’augite n’est pas attaquée par les acides qui décomposent aisément le spath quadrangulaire; et l’on sait que M. Berzélius a observé que plusieurs corps devenaient inatta- quables par les acides lorsqu'on les avait exposés à l’action d’une violente chaleur. J.-B. A. G. 822. Procédé pour obtenir l’oxide d'Urane pur , par MM. Le- canu et SerBar. ( Journ. de Pharm., mars 1823, p. 141.) Pour obtenir l’oxide d’urane pur de la mine appelée pech- blende , le séparer de l’oxide de plomb et de la chaux qui lac compagnent, les auteurs font rougir vivement pendant 25 mi- nutes la mine d’urane en poudre avec la moitié de son poids de nitrate de potasse, lavent le résidu à grande eau jusqu’à ce que le liquide cesse d’être alcalin, dissolvent dans l'acide nitrique qui n'attaque pas le fer, évaporent, redissolvent dans l’eau et ajoutent ala liqueur un excès de sous-carbonate d’ammoniaque, qui, après avoir tout précipité, redissout le carbonate d’urane : on évapore la liqueur à siccité et on calcine pour décomposer le carbonate. Mais comme le nitrale d’ammoniaque qui se trouve mélangé avec , rend l'opération difficile, M. Laugier propose de laver à grande eau pour enlever le nitrate et de calciner le car- bonate d'urane seul. G.,de C. 823. SUR LA GONGÉLATION DES MÉTAUX; par LoNomiRE. { Ann. of pluil., mai 1823, p. 343.) 408 Chimie. M. Longmire ne présume pas que les expériences de Réaumur sur la densité comparative des métaux fondus et solides soient exactes. Il pense que les substances métalliques se refroidissent à la manière des liquides, et que dès lors le bain ne présente ja- mais assez de calme pour qu'on puisse dire que le corps flottant est plus léger que le fluide dans lequel il surnage. S. 824. SUR L'EXISTENCE DU CARBONATE DE MAGNÉSIE dans les calculs vésicaux des animaux herbivores; par LassaIGxE. (Ann. de chim. et de phys., avril 1823 , pag. 440.) La plupart des chimistes qui s'étaient occupés de l'analyse des concrétions vésicales des animaux herbivores ne comptaient pas le carbonate de magnésie au nombre des principes dont elles sont formées. M. Lassaigne s’est assuré, par diverses expériences, que les résultats de Wurzer, John et Stromeyer n’en étaient pasmoins exacts, et que le carbonate de magnésie existe, quoiqu'en pe- tite quantité, dans les calculs urinaires du cheval, du bœuf et de la vache. S. 825. THÉORIE DE LA RÉFRACTION dans le système des ondes ; par M. Fresner. ( {an. de chim.et de PhYs., nov. 1822, p.) L'auteur , par dés considérations géométriques et en expo- sant d’une manière plus rigoureuse les idées d'Huyghens , parvient aux lois connues de la réfraction. Il prouve de plus que l'intensité de l'onde réfractée est partout la même comme celle de l’onde incidente. On y retrouve l'emploi des principes d'interférence qui ont si bien servi l’auteur dans la découverte des lois de la réfraction si long-temps désirées par les physi- ciens. M. Fresnel est tellement riche en découvertes de faits et de lois physiques que cet article n’ajontera pas beaucoup à sa réputation. Cependant, après le mérite de invention, il ne faut pas négliger celui de rendre accessibles toutes les parties de la théorie qui en sont susceptibles. Ajoutons encore que dans l’ex- posé de M. Fresnel, la théorie gagne aussi sous le rapport de la rigueur. ANS 896. DicrioNNAIRE DE CHIMIE, Sur le plan de celui de Nichol- son, présentant les principes de cette science dans son état actuel et ses applications aux phénomènes de la nature , à la médecine, à la minéralogie, à l’agriculture etaux manufactures; par Andrew Une , m. d. etc. traduit de l’anglais sur l'édition de 1827. Par J. N. Rirraurr, ex-régisseur ‘des poudres et sal- Chimie. 409 pètres , etc. Tome IL. ( Arg-Eau.) in-8° de 49 feuilles. Prix, 7 fr. bo c. Leblanc. Le Dictionnaire de chimie de Macquer, considéré avec raison comme le modéle des Dictionnaires scientifiques ne peut plus ètre consulté avec fruit par ceux qui se livrent aujourd'hui à l'étude de cette science. Une immense quantité de faits nouveaux, une théorie nou- velle basée sur ces faits ont depuis long-temps fait sentir le besoin d’un nouveau dictionnaire destiné à le remplacer. En attendant que des chimistes français s'occupent de ce soin important, déjà en partie rempli par des articles imprimés dans le Dictionnaire des sciences naturelles , on croit devoir y suppléer par la tra- duction d’un Dictionnaire récemment publié en Angleterre. Cette traduction a été entreprise par M. Riffaut déjà connu par celle du systeme de chimie de Thomson, et les deux premiers volu- mes viennent de paraitre. Le docteur Ure, dans une introduction assez étendue , expose les motifs qui l’ont déterminé à refondre presque entièrement le Dictionnaire de Nicholson. Il a refait tous les articles qui traitent des généralités, et en a ajouté un grand nombre exigé par les découvertes nouvelles, dans la vue de mettre ce dictionnaire déjà ancien au niveau des connaissances acquises depuis sa publi- cation. Non content de donner à cet ouvrage le degré d'utilité que comporte la‘ forme de dictionnaire , il à essayé d’y réunir les avantages que présente un traité de chimie; dans l'espoir d'atteindre ce double but, il trace au lecteur la marche qu'il doit suivre , et lui indique l’ordre dans lequel il doit lire les articles qui traitent des points fondamentaux de la science. En lisant les principaux articles, on est frappé de la facilité avec laquelle l’auteur improvise les classifications. Il en propose de nouvelles toutes les fois qu'il traite d’une classe ou d’un genre de corps, et trouve des motifs pour appuyer ses propositions. Chaque auteur , chaque professeur pourrait à son exemple pro- poser des innovations relativement à la classification des corps, et ne manquerait pas de raisons pour les motiver. Il en résulte- rait une confusion qui rendrait pénible l'étude de la science, et qui nuirait à l’uniformité désirable de l’enseignement. Le moyen de prévenir cet inconvénient est de n'adopter de changemens dans le classement des corps qu'avec beaucoup de réserve, et seulement lorsqu'ils sont reconnus absolument nécessaires, 410 Chimie. Le nouveau dictionnaire mérite de fixer l'attention de toutes les personnes qui ont le goût de la chimie et quidésirent se tenir au courant des faits importans , et de la théorie de la science; elles le consulteront avec fruit et le liront avec plaisir ; le style en est simple, clair, facile, telen un mot qu'il convient aux ou- vrages de sciences. L. 827. DE PIGMENTO INpIco ejusque connubiis cum metallo- rum nonnullorum oxydis ; auctore F. F. Runce. In-8. Berlin; 1822; Reymer. L'auteur de cette dissertation, qui s’est déjà fait connaître par plusieurs ouvrages de philosophie chimique, a fait une série d'expériences qui constatent les combinaisons de l’indigo avec les alcalis et les oxides métalliques. L’/sis annonce que cet ou- vrage renferme beaucoup de faits aussi intéressans qu'utiles aux progrès dela science.(Zsis, 12, 1822, p. 1326.) J. A. G.…. N. 828. Nore sur le moyen de marquer le linge avec un procédé chimique, par M.Monin, pharm.(/ourr. de pharm.,mars1823, p-109.) | On se sert beaucoup en Angleterre pour marquer le linge de la composition suivante , qui ne détruit pas le tissu , et que les lessives n‘altèrent nullement. On humecte la place où l’on veut écrire avec une dissolution de 2 onces de sous-carbonate de potasse dans 4 onces d’eau, on laisse sécher , on écrit ensuite avec une dissolution de 3 gros de nitrate d'argent , demi-once de gomme arabique et 6 gros de vert de vessie dissous dans 2 onces d’eau distillée. : G. de C. 829. Sur UN CHANGEMENT qui s'opère à la longue dans la po- sition de zéro de tous les thermomètres à mercure. ( 422. de Chimie , etc., nov. 1823, to. xx1 , p. 330.) L'observation est de M. Bellani du Milanais. Le zéro s'élève depuis + de degré jusqu'à plus de 2° suivant le thermomètre. Ces observations ont été confirmées par M. Pictet et M. Gour- don. M. Flaugergues pense que l'effet est dù à la pression de Vair extérieur sur la boule du thermomètre qui cède à la longue, à cause du vide que l’on fait ordinairement dans l'intérieur. Le rédacteur de cette note à eu deux thermomètres où le zéro se trouvait trop haut d’un degré centigrade environ, ce qu'il attribuait à une erreur dans la graduation. Concluons avec M. Arago qu'ilsera utile de vérifier de temps en temps la gradua- Chimie. 41 tion des thermomètres seellés à l'ordinaire. Ceux qui ne sont point scellés ne sont pas sujets au dérangement dont il s’agit. BA. 830. RaPPoRT SUR LA CHIMIE et la philosophie expérimentales. (Month. mag., april 1823, p. 268.) M. J. H. Abraham a découvert que les pôles d’une aiguille d'acier magnétique ne sont pas nécessairement silués à ses ex-, trémités, mais par une manière particulière de contact qu'il a fait connaître à la Société royale, il a obtenu des barreaux dont les deux extrémités ont des pôles semblables, tandis que le mi- lieu présente une polarité opposée. Z{ a aussi vérifié la décou- verte tngénteuse de M. Barlow, que le magnétisme affecte ou réside seulement à la surface des masses de fer ou d'acier, et il a prouvé par expérience que des barreaux plats magnétisés de = de pouce d'épaisseur, sont aussi puissans que des barreaux de dimensions beaucoup plus considérables et d’un plus grand poids, sous la même étendue de surface. Jusqu'ici il n'était pas évident que le thermomètre s’élevät par laction des rayons de la lune quoique rassemblés au foyer d'un miroir ardent, et des calculs ont été faits pour prouver que cela ne peut pas avoir lieu, Le Dr. Howard, des États-Unis, main- tient cependant que ces expériences et ces calculs sont inexacts. Avec un thermomètre de sa construction , qu'il appelle diffe- rentiel, il a prouvé que les rayons de la pleine lune, recus au moyen d'un miroir concave d’un pied de diamètre, firent élever le fluide de 8 degrés. G. DE C. 531. ExPÉRIENGES THERMOMÉTRIQUES pour déterminer la force des rayons solaires un jour de forte gelée ; par le dr. Burney. (Phil. magaz. and journ., janvier 1823, #. 4.) L'auteur ne pense pas que les expériences recemment publiées sur l'intensité des rayons solaires soient bien rigoureuses. Il signale comme une grave cause d'erreurs l’usage de placer les thermomètres dans des tubes de verre. Ses observations le portent à conclure que cette circonstance seule suffit pour entrainer des méprises de # à 80. 832. Exrraitr d’un mémoire lu à l’Académie des sciences , le 3 février 1823, par M. Savary. ( Ann. de chim. et de phys., janv. 1823, to. xx11, p. 91.) Nous avons déjà parlé des résultats de l’auteur en annonçant 412 Chimie. la collection des Mémoires de M. Ampère. Ils offrent une pré- cieuse confirmation d’une loi et d'une hypothèse qui font rentrer tous les faits électrodynamiques, si nombreux et si compliqués, dans un cadre très-resserré d'idées théoriques faciles à graver dans la mémoire. L'auteur est déjà connu avantageusement par ses connaissances et ses travaux dans l'analyse mathématique. Ba. 833. Acriox pu Gaz ammonrac sur le cuivre. ( Giorn. di fis.) Le Dr. Fusinieri ayant placé dans des tubes barométriques du fil de cuivre et de fer en contact avec le gaz ammoniac, les chauf- fa au moyen d’une lampe. Le fer devint brun, et une partie de l’'ammoniaque fut décomposée. Le cuivre devint d’un bleu pâle, et il se produisit un sublimé rose ayant la même couleur de ce cuivre , et même dans un point l'éclat métallique. Le fil retiré du tube et humecté devint légère- ment bleu après quelque temps, et le sublimé éprouva le même changement à l’air. Un autre tube , avec le fil qu'il contenait, ex- posé à lair, devint brun et bleu en diverses parties. G. DE C. 834. APPAREIL DE DÔBEREINER pour faire des extraits. ( Bibl. univ. t. XX1, p. 188.) M. Dôbereiner, dans sa Phytochimie preumatique, a fait con- naître un appareil simple et commode pour l'extraction des par- ties solubles dans l’eau, l’alcoho! et l’éther, lorsqu'on ne peut agir que sur de très-faibles quantités. Il consiste en un tube de verre de 4, 6 ou 9 lignes de diamètre, à l'extrémité inférieure duquel est adapté un tube d'écoulement qui communique avec un ballon ou une boule de verre; ces 3 pièces sont indépendantes et s'adaptent au moyen de bouchons de liége percés. Pour se servir de cet instrument , on place dans le tube supérieur la sub- stance dont on veut faire l’extrait ainsi que le véhicule, en ayant soin de recouvrir de mousseline l’orifice du tube d’écouiement pour que la substance qui est en poudre fine ne l’obstrue pas. Quelques gouttes d’alcoho!l vaporisées dans la boule de verre en chassent tout l’air qu'elle contient, et on la place sous le tube d'écoulement. Il suffit alors de mettre l’appareil dans un lieu frais pour que le vide déterminé dans la boule de verre occasione une pression dans le tube supérieur et fasse descendre dans la boule le liquide dissolvant chargé autant que possible de la ma- tière extractive. Au surplus , on peut réitérer cette opération, si une premiére ne suffit pas. JA Gr IN Chine. 415 835. Nore sur les combinaisons de l'acide chromique avec la potasse; par M. Tassaenr fils. (4zx. de phys. et de chim., fév. 1823, p.51.) L'auteur a reconnu qu’une dissolution zeutre de chromate de potasse donnait toujours en cristallisant un chromate acide en paillettes ou en écailles rouges brillantes, et un sous-chromate qui, par l’évaporation de l’eau mère, donne des feuillets nacrés d’un beau jaune, trés-fragiles. Pour obtenir du chromate de potasse entièrement exempt de nitrate, il faut le fondre dans un creuset d'argent, après l'avoir desséché, et y projeter du charbon en poudre jusqu’à ce que la matière devienne pâteuse et ne produise plus de déflagration. Le sur-chromate est formé de : acide 67,40 ; potasse 32,60. Le sous-chromate de potasse : acide b2; potasse 48. G. DE C. 836. ExPÉRIENCES sur l’ignition des fils métalliques au moyen de la batterie voltaique; par John Murray. L'auteur est parvenu, avec l'appareil de Wollaston, chargé d’un mélange d’acide nitrique et d’eau, à fondre la plupart des ils métalliques. Ceux d’acier et de platine ont été embrasés dans l’alcohol, l’éther et sa vapeur, l'huile d’olive, le naphte et le sul- fure de carbone. Ils l'ont été également dans l'acide carbonique, l'hydrogène, le cyanogène et le gaz oléfiant ; mais quelque ten- tative qu’on ait faite, on n’a pu en opérer la fusion dans l’eau : circonstance que l’auteur attribue à la trop grande conductibi- lité de ce liquide. Il conclut de ses expériences que le calorique développé dans l’action galvanique n’a aucun rapport avec le milieu dans lequel l’ignition s'opère, et qu'il parait être en raison inverse des propriétés conductrices des fils métalliques. 837. NOTE SUR L’ACIDE PURPURIQUE; par M. LassalGNE. (Ann. de phys. et de chim., mars 1823, p.334.) Pour vérifier l'idée de M. Vauquelin que l'acide purpurique obtenu par MM. Proust et G. Brugnatelli contient deux substan- ces différentes dont une seule probablement est acide, M. Las- saigne a soumis pendant plusieurs heures une dissolution de purpurate d’ammoniaque à l’action de la pile, dons le fil positif plongeait dans Peau distillée et le fil négatif dans la dissolution : la liqueur du pôle négatif devint acide sans se colorer , tandis que celle du pôle positif secolora beaucoup et devint très-alcaline. LA . . 414 Chimie. La liqueur acide concentrée dans le vide par le moyen de l'acide sulfurique donna une matière blanche acide qui produisit avec l’ammoniaque un sel incolore semblable à celui que M. Vau- quelin avait obtenu et ne précinitant point comme avant la dis- solution de plomb et d'argent. L'auteur pense que cet acide de- vrait, au lieu d'acide purpurique, ètre appelé acide urique sur oxigéré comme M. Vauquelin l'avait proposé. G. DE C. 838. ALUN à BASE DE SOUDE. (/ourn. depharm.,mars 1823 , p. 120.) Le Dr. Ure lui a trouvé la mème saveur et la même forme qu'à l’alun ordinaire : sa densité est de 1,35, est très-soluble, et contient, AG CG den e iu e ne ATUMINE se raie TON SOUDE NN SP lee OO D'ARAMEN SANTO 100,00 G. DE C. 839. SUR LA SUBSTANCE NOMMÉE GEz. (Calcutta Jour., n°. 47.) Cette substance, que les Anglais nomment aussi r7anna, est produite dans l'Inde par un insecte qui parait être une espèce de kermès que le général Hardwich propose de nommer chermés mannifer ; on croit qu’elie exsude de l’anus de ces animaux. On ne dit pas quel en est l’usage. C. M. 840. Nouveau PROCÉDÉ pour extraire l’élaine des huiles; par M. Peczer. (Ann. de phys. et chim., t. XXII ,p. 331.) La stéarine étant saponifiée à froid par les lessives alcalines concentrées, tandis que l’élaine n'épronve pas d’action ; si l’on agite de l’huile avec une dissolution concentrée de soude, et qu'on fasse ensuite chauffer pour séparer l’élaine du savon, en passant au travers d’un linge, on trouve l’élaine surnageant l’ex- eès de la dissolution alcaline. Ce procédé a réussi à l'auteur pour toutes les huiles, excepté pour celles qui étaient rances, ou qui avaient été altérées par la chaleur. G. DE C. 841. REMARQUES SUR LA FERMENTATION; par Joan Murray, écuyer. (Philos. mag., mars 1823 , p. 208.) M. Murray rappelle, à l'occasion d’une ftente prise par MM. Deurbroucq et Nicols pour une nouvelle manière d’opérer la fermentalion , appelée en vases clos, que depuis Jong-temps 1l Chimie. 435 a prouvé par expérience les avantages que l'on rencontrail à aug- menter ou diminuer la pression sur la surface du liquide en fer- mentation. Il cite à cet égard une expérience faite sur le porter doux et la bière de Bath : une bouteille de chaque liqueur fut remplie à moitié avec du gaz carbonique et laissée hermétiquement scellée: on les placa dans un cellier à côté de bouteilles pleines des mêmes liqueurs. Au bout de 13 mois, le liquide des bouteilles remplies d'acide carbonique et à moitié pleines était doux ét agréable, sans aucune tendance à l'acidité, tandis que les autres étaient très-acides , et plusieurs désagréables au goût. G. DE C. 842. Sur L'icniTIoN pu cnarBoNn ; par M. W. Wesr. ( Ann. of phil. , avril 1823, p.314.) Le Dr. Hare de Philadelphie et le Dr. Silliman ayant fait quel- quesexpériences curieusessur l'ignition du charbon par l’action du déflagrateur , M. West a répété les expériences avecla pile et con- staté l’action très-différente de l’électricitéaux 2 pôles ; la cavité dans le charbon du pôle négatif était d’environ de + de pouce de profondeur, et sur le charbon du pôle positif il y avait un cône correspondant, portant au sommet un filament qui conti- nua à s’augmenter jusqu’à ce qu'il se brisät par son propre poids. L'auteur pense que, lors de l’ignition dans le vide, la vapeur qui se produit est plus abondante que dans l’atmosphère. G. DE C. 843. SUR LA PRÉSENCE DE L’ACIDE MURIATIQUE Où hydrochlo- rique dans l’air atmosphérique au voisinage de la mer, parle docteur DRiEssen.(Giornale di Fis.Pavia, 1823, p. 10, 1°. bim.) Voici les conclusions de ce mémoire qui est écrit en latin. 10, La chaleur dégage l’acide muriatique de sa base, non-seu- lement lorsqu'elle agit sur de l’eau fortement chargée de sel ma- rin qu’on soumet à J’ébullition dans les salines , mais encore sur l’eau dela mer même et par l’action seule des rayons solaires en été. 20. Par cette raison, l’air atmosphérique contient de l'acide muriatique libre, non-seulement dans des lieux voisins de la mer, comme on l'a observé à Amsterdam et près de Harlingen, mais même à Groningue qui en est plus éloigné, lorsque la di- rection du vent en favorise le transport. 30. Cet acide est d’au- tant plus abondant dans l'atmosphère, que la mer a été plus agitée et le temps plus chaud et plus sec, 4°, On n’en observe 410 Chimie. plus immédiatement après la pluie. 50, IL parait qu'on pent attribuer cet acide muriatique au muriate de magnésie qui abonde dans l’eau de la mer, qui s'élève avec les vapeurs et est décomposé par l'action de la chaleur solaire. 6°. Cet acide, rencontrant dans l'atmosphère des bases telles que la soude et la magnésie , forme des muriates qu’on trouve dans l’eau de pluie ; ou bien , lorsqu'il demeure libre, il corrode le plomb employé sur les bâtimens et peut occasioner ainsi la colique de peintre, comme l'a fait remarquer le docteur Craanen dans un mémoire couronné en 1814 par la Société des sciences de Harlem. L'auteur ajoute que l’air des côtes est quelquefois exempt de cet acide marin libre, ce qu'il attribue aux exhalaisons prove- nant du grand nombre d'animaux qui périssent dans la mer. C. M. 844. SuR L’ACIDE DES PRUSSIATES TRIPLES; par M. Gay-Lussac. (Ann. de phys. et chim., mars 1823, p. 320.) M. Gay-Lussac regarde l’acide des prussiates triples comme formée d’un atome d'hydrogène, un de fer et trois de cyanogène; et pense que quand il se combine avec un oxide, il se forme de Peau et un cyanoferrure qui, par un hydracide, donne de l'acide hydro-cyano-ferrigene. G. DE C. 845. Sources DE Gaz AzOTE dans le comté de Reusrarr , New- York. (Journ.de pharm., mars 1823, p. 120, ext. de l'Edimb. phil, journ.) Les sources les plus remarquables se trouvent au sud-est de a ville d’Hosick : il y en a trois dans une étendue de quatre à einq acres de terre; le gaz parait sortir du sol de ces sources et s'échapper aussi du sol environnant, ce dont on s'aperçoit quand Veau le recouvre. En pressant une surface de gravier de 5 à 6 pouces carrés; on peut recueillir une quarte de gaz en dix se- condes. G. DE C. 846. ExPÉRIENCES ET OBSERVATIONS SUR L’INDIGO et sur Cer- taines substances qu’il produit avec l'acide sulfurique; par M. Wazraer Crum. (Ann. of phil., n°.26, fév. 1823, p.81.) L'auteur commence ce mémoire par l'examen des procédés employés jusqu'à ce jour pour obtenir l'indigo à l'état de pu- reté; aucun ne lui paraissant réunir les conditions nécessaires , il en propose un nouveau qui consiste à sublimer dans un creuset de platine recouvert par un autre creuset de même métal, l'indigo de ; Chimie. 417 déjà purifié par la précipitation. Il obtient de cette manière 1,88 parties d’indigo pur pour 10 d'indigo précipité. Après l'exposé des propriétés physiques de cette belle substance, telles que sa cristallisation , son aspect brillant cuivré avec une nuance d’un bleu intense, selon la position dans laquelle on le regarde, sa vapeur qui ressemble à celle de l’iode, sa pesanteur spécifique qui est de 1,35, etc., l’auteur donne l’action que les huiles fixes et volatiles exercent sur elles. Les premières en ont une beau- coup plus puissante que les secondes. La solution extrémement refroidie laisse précipiter l’indigo sous une couleur bleue, mais elle se décolore par le calorique en passant par tous les degrés depuis le cramoisi jusqu’au jaune pâle. L'analyse par le peroxide de cuivre lui a fourni pour résultat, 793,22 ou 16 atomes de carbone , 11,26 ou un atome d'azote, 12,60 ou 2 atomes d’oxi- gène, et 2,92 ou 4 atomes d'hydrogène. M. Crum parle ensuite de la singulière propriété que MM. Van Mons, Brugnatelli et Dobereiner attribuent à l’indigo sublimé, c'est-à-dire celle de former un amalgame avec le mercure; sous ce rapport, il n’a pas été aussi heureux que ces chimistes, et, malgré ioutes ses tentatives, il n’a pas vu que la fluidité du mercure ait été altérée. La seconde partie de ce mémoire est celle où l’auteur fait connaître ce qui lui est le plus particulier : il propose de donner le nom de cérulin à la substance colorante bleue, formée dans la solution d’indigo par l'acide sulfurique ; cette substance s’unit aux sels neutres qui se précipitent de sa dissolution et forment avec eux des composés en proportions déterminées. L'auteur examine les phénomènes qui président à sa formation et donne ensuite sa composition qui ne diffère de celle de l’indigo que par une quantité quadruple des élemens de l’eau. Une autre substance a été découverte par M. Crum dans la solution acide d'indigo ; à l’obtient en précipitant par un sel neutre cette solution étendue d'eau distillée. Le précipité, d’une belle couleur pourpre, est nommé phénricin; sa constitution est analogue à celle du cérulin, puisqu'il contient les principes de lindigo, plus ung quantilé double des élémens de l’eau. L'auteur entre dans des détails fort intéressans sur les propriétés et l’analyse de ces deux substances. Nous regrettons que la nature de ce Bulletin nous empéche de faire mieux connaître cet important mémoire. J.B. A. G. 418 Chimie. 847. MOYENS DE DÉCOUVRIR LES AGIDES qui se trouvent dans les substances minérales; par J. Suirnsox. ( 4nnal. of philos., mai 1823, p. 384.) Les substances minérales ont été analysées par un grand nom- bre de chimistes. Il'en est cependant encore beancoup dont la constitution est peu connue ou même contestée. C’est dans l’in- tention de faire cesser cette incertitude, surtout pour les acides contenus dans cette classe de substances, que M. Smithson a re- cherché les caractères qui les différencient. Ces caractères sont d'ailleurs connus et ne peuventoffrir d'intérêt qu'aux minéralogis- tes pour qui les connaissances chimiques ne sont qu’accessoires. 848. DE LA FORCE DE RÉPULSION qui se développe dans les par- ties les plus ténues des corps; par Amb. FrusiNiert. (Jiorn. dé Jisic., 1823, p. 34.) L'auteur admet une espèce particulière de calorique à l’aide duquel il explique, 19. l'ascension des liquides dans les tubes capillaires ; 2°. la décomposition chimique des corps composés ; 3°. la production des diverses espèces d'électricité, etc. 849. Gaz extrait de l'acide pyroligneux. (Journ. of Arts, janv. 1023 ,p/07-)0., On a dernièrement découvert que lorsqu'on fait passer l’a- cide du bois à travers un tube de fer échauffé jusqu’au rouge, et qu’on y fait entrer l'acide goutte à goutte rapidement, on ob- tient un gaz d’une excellente qualité. Ce fait singulier a été ob- servé pour la première fois par M. Leet de Chester. 850. ExPÉRIENCE SUR LA PRÉPARATION DU POTASSIUM et du s0- dium; par M. Brunxer. ( Bibl. univ., fév. 1823 , p.36.) Au lieu d'employer des canons de fusil pour la préparation du potassium, M. Brunner se sert d’une cornue en fer battu au col de laquelle on adapte un canon de carabine recourbé qui s'adapte à un récipient en cuivre muni d’un tube qui peut plon- ger dans l’eau ou le naphte. La cornue est placée dans un four- neau à vent. L'auteur a employé successivement de la potasse caustique ou du carbonate de potasse mêlés à du charbon et à de la tournure de fer; de la potasse et du charbon , de la po- tasse et du fer : il remarque qu’en général la décomposition de la potasse avait lieu plus facilement par le charbon, et que même le fer nuisait quelquefois en se combinant à une partie du potas- * \ - Chimie. 419 sim. Îl'essaya ensuite la calcination de la créme de tartre dans le même appareil et obtint de 24 onces de ce sel 4 gros 56 gr. de potassium; en mêlant 14 onces de tartre brut et r once de char- bon il obtint 38 + de potassium; en mélant 14 onces,5 de tartre brut ét 1 once,2 de charbon il obtint 3 gros ‘ de potassium. Le tartrate neutre de potasse produisit un résultat analogne, et l’on n’obtint pas plns de potassium en ajoutant du fer à l'un ou à l'autre mélange. Le sodium peut être préparé de la même manière. Beaucoup de potassium échappe de la condensation et se dé- gage sous forme de vapeur. Dans la calcination du carbonate de potasse avec du charben et du fer, on obtient beaucoup d'acide hydrocyanique. Cette méthode paraît très-avantageuse, la température n'a pas besoin d’être aussi élevée, et la cornue peut servir long- temps. M. Brunner s’est servi trente fois d’une cornue avant qu’elle eût des gercures. GE ,C: 851. ANALYSIS OF LAVA FROM VEsuvits. Analyse de la lave du Vésuve. ( Phil. mag., n°. 207, janv. 1823. p. 72.) Plusieurs chimistes ont analysé la lave de la dernière éruption. D’après M. Pépé, elle se compose des substances suivantes : sulfate de potasse, sulfate de soude, sous-sulfate d’alumine, chaux et magnésie, hydrochlorate de potasse, de sonde, une forte dose d’oxides d'aluminium, calcium, silicium et magnésium ; beaucoup de tritoxide de fer, d'antimoie, et un peu d’or et d'argent. Le chimiste qui s’est contenté d'annoncer l’existence de ces diffé- rentes substances dans les cendres de l'éruption, promet d’en examiner les proportions. Les autres cendres que le volcan continue de vomir différent de celles énoncées ci-dessus. Cette éruption semble étayer l'hypothèse que le feu volcanique peut ètre produit par l'infiltration de l’eau de la mer dans les masses de potassium, de sodium, etc. ; la production du fluide électrique en gæssi grande quantité pourrait provenir de la même source, puisque les effets de la pile voltaïque sont produits par l’oxida- tion des métaux. Ro. 852. SUR L'HYDRATE DE CHLORE; par M. Farapay, prof. de chimie à l'instit. royale. ( Journ. of sc., 1823, n. 29, p.71.) On obtient cet hydrate en exposant au froid une solution de chlore dans l’eau : l'hydrate cristallisant est séparé complétement 420 Chimie. de la glace qui se forme, et qui, dissoute dans l’eau, ne préci- pite pas le nitrate d'argent. La densité approximative de cet hydrate est de 1,2 : jeté dans l’alcohol, la température s ‘élève de 8 ou 10° Fahrenheit; il y a une vive action et formation d’éther, d'acide muriatique, et d'une petite quantité du composé dechlore, de carbone et d'hydrogène. Dans une solution de sels ammoniacaux il se dégage du gaz azote; il se forme de l’acide muriatique et du chlorure d’azote qui reste au fond du vase; la même chose a lieu avec l’'ammo- niaque , mais il se forme moins de chlorure d’azote. Pour en faire l'analyse après avoir comprimé les cristaux dans du papier joseph, à la température de 6°, on les introduisit dans de l’eau à o°, où l’on ajouta de l'ammoniaque pur en grand excès. Après 24 heures, la liqueur fut chauffée légèrement, neutralisée par l'acide nitrique pur, et précipitée par le nitrate d'argent. Ce chlorure est formé de chlore, 27,7;— eau, 72,3— Ce qui se rapproche beaucoup de , chlore, 26,3; — eau , 73,6, que donne la théorie. G. de C. 853. PRÉPARATION DE L’ACIDE HYDROXANTIQUE. (Bull. des sc. par la Soc. philom., janv. 1823, p. 13.) Cet acide, qui est formé d'hydrogène, de carbone et de sou- fre, et dns lequel le soufre et le carbone, paraissent jouer le même rôle que le cyanogène dans l’acide hydrocyanique, se pré- pare en faisant réagir de la potasse ou de la soude dissoute dans l'alcohol sur le carbure de soufre. Il se forme une combinaison alcaline qu’on décompose au moyen de l’acide sulfurique quimet le nouvel acide à nu. Ce corps se précipite au fond du vase sous forme huileuse. Il est transparent, incolore, et plus dense que l’eau. Il est de saveur acide, astringente, et d’une odeur particu- lière extrémement forte. Il s’altère à l'air et se détruit assez promp- tement dans l’eau. Il agit sur les oxides métalliques. 854. SUR LA FORME CRISTALLINE DE LA CLACE, par James Smirusox. ( {an. of philos., mai 1823, p. 340.) Après avoir rapporté les différentes opinions des naturalistes sur la forme cristalline qu’affecte l’eau congelée, M. J. Smithson expose le résultat des observations qu’il a faites sur des grelons, et dont il a cru pouvoir conclure qu'ils cristallisent constamment en dodécaèdre composé de deux pyramides hexaèdres, réunies Chimie. | 421 base à base, de manière que leurs faces s’inclinent sous un angle d'environ 800. © G. Der. 855. SOLUTION FÉTIDE ET AMÈRE propre à détruire les insectes, punaises, fourmis, pucerons, chenilles, etc.; par M. Virey. ( Journ. de Pharm. , fév. 1823. ) Un grand nombre de compositions dont on fait usage pour détruire les insectes ne produisent pas toujours l’objet désiré ; M. Virey propose la solution suivante qu'il faut éviter de mettre en contact avec les dorures et les métaux polis. On fait putréfier pendant quelques jours 3 kilog. de champi- gnous des bois, ou bolets noirs fétides, dans 100 kil. d’eau où l’on a dissous 1 kilog. de savon noir. On agite le liquide de temps’ à autre et ensuite on ajoute 64 gr. de noix vomique, dissoute dans la quantité d’eau nécessaire. G. de C. 856. CHIMIE DES GENS DU MONDE; par Sam. PARKkESs; traduit de l'anglais sur la be. éd., par J. Rirrauzr. 2 vol in-8. \ Depuis que la chimie a pris un aussi grand accroissement , elle est devenue indispensable pour tous ceux qui s’occupent des arts, et la multitude d'applications qu’elle a recues fait que, peut-être maintenant plus que jamais , elle peut intéresser les personnes mème qui ne se proposent pas de la cultiver. Mais souvent on est rebuté par la nature des ouvrages que l’on consulte, et qui, destinés plus particulièrement à donner une instruction positive, ne remplissent pas le but que l’on se propose. Samuel Parkes a publié un ouvrage destiné particulièrement aux personnes du monde, et dont la be. édition vient d’être traduite par M. Rif- fault. L'auteur a écrit son ouvrage par demandes et réponses, et renfermé dans des remarques après chaque chapitre des déve- loppemens sur quelques-uns des objets qui peuvent avoir plus d'intérêt. Dans une partie intitulée Notes additionnelles, l’auteur présente un assez grand nombre d'expériences et d’applications intéressantes. Dans la 3°.-il indique les moyens de répéter fa- cilement des expériences qui présentent quelque chose de curieux, telles que la préparation des poudres fulminantes, des encres de sympathie, des cristallisations métalliques, etc. Tome H]. 25 / LA . 422 Géologie: GÉOLOGIE. 857. CARTE TOPOGRAPHIQUE ET MINÉRALOGIQUE d’une partie du département du Pux-nr-DômE, dans la ci-devant province d'Auvergne, où sont déterminées les marches et les limites des matières fondues et rejetées par les volcans, ainsi que les cou- rans anciens et modernes, pour servir aux recherches sur l'histoire des volcans; par M. Drsmaresr, membre de l’Aca- démie royale des sciences, de la Soc. roy. et centrale d’agricul- ture, etc.; publiée par M. Desmaresr fils, prof. de zoologie à l'école royale vétérinaire d’Alfort , membre de l’Académie royale de médecine, de la Société philomathique, ete. 6 f. impr. sur pap. colombier, à l'échelle de -——=—; plus une carte gén. d’assemblage à l’échelle de =. Prix : 4o fr. Paris, 1823; Ch. Picquet, quai Conti, n°. 17. Cette carte, attendue depuis beaucoup d’années, vient enfin de paraître. Le travail principal en était depuis long-temps totale ment terminé; mais il existait dans l’orthographe des noms de positions, des fautes nombreuses qu'il était très-important de rec- tifier. La grande difficulté de se procurer tous les renseignemens nécessaires pour celte rectification a toujours fait ajourner, par M. Desmarest père, la publication de cette carte, qui est sans contredit son plus beau titre de gloire, et l’a empèché de jouir de son vivant de l'honneur qu’elle lui aurait procuré. Son fils, après avoir été sur les lieux recueillir des documens que lui ont fournis plusieurs personnes très-instruites qui habitent Clermont, a fait tout ce que les circonstances dans lesquelles il s’est trouvé lui ont permis de faire pour donner à ce travail la perfection dont il était susceptible. Il a placé, d’après les notes que M. le baron Ramond lui a communiquées, l'indication des hauteurs (mesurées baro- métriquement ) sur une foule de points; il a tracé les routes nou- vellement établies; exécuté tous les changemens qui devaient avoir lieu dans les noms, etc. La carte de M. Desmarest est sans contredit la première carte géologique qui ait été faite en France, non-seulement par son an- tériorité, mais encore par son mérite réel. Elle est destinée à repré- senter les deux groupes volcaniques des monts Dor et des monts Dôme, et à montrer leur relation de position entre eux et avec la Limagne. Chaque volcan ancien ou moderne a son centre d'ir- Géologie. 423 ruption indiqué, et tous les torrens de laves qui en sont sortis sont fidèlement tracés. Un mode particulier de représentation est appliqué aux coulées de chacune des différentes époques que l’auteur a distinguées. Les points où les eaux ont effacé les traces des volcans qui y avaient existé primordialement sont aussi ma- qués d’un signe qui donne la mesure de la dégradation qu’ils ont subie. La gravure de cette carte, commencée par les célebres Delahaye et Perrier, a été achevée par M. C. Picquet. Elle est large et vigoureuse, et tout-à-fait en harmonie avec la méthode actuellement en usage pour représenter les pays de montagnes. L’échelle très-grande {double de celle de la carte de France de Cassini ) que l’auteur a adoptée lui a permis de représenter une foule d’accidens de terrain, qu'il aurait fallu omettre sur une carte exécutée à plus petit point. M. Desmarest avait aussi fait graver, d’après des dessins de Boissieu, plusieurs vues géologiques de différens lieux intéres- sans, et notamment des rochers de la Sanadoire et de la Thui- lière , dans le fond de la vallée de Rochefort; des prismes basalti- ques des environs de la Tour-d’Auvergne et de Peyre-Neire ; dela vallée de Champeix , etc. Son fils se propose d’en ajouter quel- ques-unes, et de former del'ensemble de ces vues un recueil qu’on pourra considérer comme se rattachant à la carte minéralogique du département du Puy-de-Dôme qu'il publie en ce moment. B. 858. Ourrines or THE GEOLOGY or ENGLAND AND, etc. Essai sur la géologie de l'Angleterre et du pays de Galles, avec une introduction contenant les principes généraux de ia science, et un apercu comparatif de la structure des pays étrangers, une carte et des sections coloriées ; par MM. W. D. Coxx- BEARE et W. Pairzips. Partie 1'e, Londres; 1822; G. Gard, Avec cette épigraphe : Opinionum commenta delet dies, na- turæ judicia confirmat. (Cicér.) Cette première partie d’un ouvrage important pour tous les géologues, non-seulement par le mérite connu de ses auteurs, mais encore par l’état d'avancement où se trouvent actuellement les sciences géologiques en Angleterre, donne un précis aussi clair que savant des connaissances acquises sur la structure géo- gnostique de ce pays ; elle est consacrée spécialement à l’histoire des terrains qui renferment des charbons de terre, et de ceux qui ont succédé aux dépôts carboniferes , c’est-à-dire à l'histoire 424 Géologie. des terrains dits secondaires et tertiaires. Le 2°. partie, qui n’a pas encore paru , comprendra la description des terrains de tran- sition, des terrains primitifs et des terrains volcaniques de l’An- gleterre. Dans une introduction de 60 pages, M. W. D. Conybeare, l'un des auteurs, a envisagé d’une manière générale les points les plus intéressans de la science, et son travail, quoique court pour le but qu'il a atteint , est un traité de géologie positive , ainsi que peut en donner une idée l’énumération succincte du sujet des divers chapitres dont cette introduction se compose. 10. Exposé du sujet et observations sur la simplicité de composition chimi-° que et minéralogique des roches; 2°. ordre régulier dans la succession des masses minérales; 3°. phénomènes de leur distri- bution en couches ; 4°. arrangement méthodique des roches en formation et classes générales; 5°. débris des animaux et végé- taux qui se trouvent accidentellementengagés dans les couches, et phénomènes de leur distribution ; 6°. banes formes de débris de roches plus anciennes qui se trouvent parmi les roches récentes ; 7.. considérations sur le changement de niveau des mers indiqué par les phénomènes précédens , et induction sur les hypothèses qu'il est possible de faire sur ce sujet ; 8°. phénomènes et origine des roches de Trapp, avec un apercu sur la question volcanique; 9°. théorie de Werner sur quelques-uns des points précédens comparée avec les phénomènes actuels; 10°. phénomènes des val- lées avec une explication sur la théorie de la dénudation; 11°. phénomènes du gravier diluvien ; 12°. changemens encore pro- duits par les causes existantes; 13°. esquisse sur les progrès de la géologie, et allusions à la physique des livres inspirés. Après cette introduction savante, les diverses formations dont se compose le sol de l'Angleterre depuis les plus superficielles et récentes jusques et compris la formation carbonifère , sont étu- diées successivement, et elles sont réparties en 3 ordres principaux. L'ordre supérieur comprend les formations supérieures à la craie, c’est-à-dire le dépôt alluvial, le dépôt diluvial, les for- mations marines supérieures , formation d'eau douce supé- rieure, formation d’eau douce inférieure , formation de l'argile de Londres, formation de l’argile plastique. L'ordre supermédien ( supermedial order) comprend 10. la craie, puis 2°. les formations qui sont placées entre la craie et la série des terrains oolitiques, savoir : la craie marneuse, le Géologie. 425 sable vert, l'argile de Weald, le sable ferrugineux ; la série ooli- tique qui, à cause du grand nombre de ses couches, est distin- guée en supérieure moyenne et inférieure ; 4°, le lias, formation qui sert de base à l’oolite ; b°. enfin les formations intermédiaires entre le lias et le terrain houillier qui sont celles du nouveau grès rouge et du calcaire magnésien. L'ordre moyen est consacré à l’histoire détaillée des terrains de charbon deterre;chaque ordre, chaque sous-division,chaque chapi- tre est précédé de considérations générales relatives aux objets qu’il renferme ; pour chaque formation, par exemple, les auteurs con- sidèrent sa distribution , sa puissance en épaisseur, sa composition minéralogique. Ils donnent un catalogue aussi complet que pos- sible des fossiles que les couches renferment ; ils donnent des détails nombreux sur les diverses localités où cette formation peut être observée, et ils jettent un coup d'œil sur les forma- tions analogues dans les contrées étrangères. L'ouvrage est ac- compagné d’une carte et de coupes géologiques coloriées qui dans leur genre sont des chefs-d’œuvre par le soin avec lequel elles sont faites, et par la finesse et la netteté du travail. Les coupes qui, à cause de leur longueur, ont dù être reployées jusqu’à 8 fois pour ne pas dépasser le format du livre, donnent l'exemple d’un perfectionnement notable dans le procédé maté- riel. Le papier, très-fin, est collé intimement par le moyen du cylindre sur une toile de coton également fine , de sorte que la coupe est ployée sans courir le risque d’être déchirée dans les plis, comme cela arrive ordinairement. CRE 859. ÉRuPTION Du VÉSUvE. (London Mag., fév. 1823, p.224.) Le mois d'octobre dernier, a eu lieu une des plus grandes éruptions que l’on ait vues depuis celle de 1794, décrite par Sir W. Hamilton. Dans la soirée du dimanche, le feu sortit de la sommité de la montagne qui jeta un peu de lave; mais après avoir cessé jusqu'au lundi , le phénomène recommenca avec fu- reur. La flamme s’éleva à une hauteur prodigieuse, et les torrens de lave inondèrent le terrain qui s'étend vers Portici et Résina. Le mardi, la montagne fut entourée d’une couche de famée qui successivement prit différentes couleurs. Vers le soir’ il en sortit une quantité énorme de lave qui se précipitait divisée en cinq torrens. L’électricité développée par le volcan produisait des éclairs, qui jouaient au-dessous du cône au milieu du fem 46 Géologie. et de la fumée. En même temps les mugissemens de la monta- gne se faisaient entendre jusqu’à Naples. Le matin du jour sui- vant, le Vésuve était toujours entouré d’une fumée si épaisse qu’elle dérobait la vue du soleil qui, pendant toute la journée , fut à peine visible à Naples. Le même phénomène eut lieu le jeudi, et fut accompagné d’une poussière qui tombait en grande quantité, et si fine qu'on avait de la peine à s'en garantir les yeux. A la terre dell” Annunziata elle formait une couche de quatre pieds de haut, quiempéchait les voitures de passer. Une portion du cône a été enlevée de manière que la partie qui était la plus haute est maintenant la plus basse. Le vendredi la fumée continuait, mais il ne sortait plus de lave. Les dégàts causés par cette éruption sont considérables, mais pas aussi grands qu’on les supposait d’abord. 860. SuR LE VOLGAN DE L'ÎLE DE Java. (Jourr. des voyages , avril 1823, p. 137.) Le 8 octobre 1822, vers 2 heures après midi, une partie de la régence de Sumadang, dans les régences de Préanger, a pré- senté un effroyable phénomène de la nature. 88 kampougs et plus de 2000 habitans ont péri par une lave destructive sortie inopinément et avec une violence incalculable de la nou- velle montagne Galoeng-Goeng, sur les frontières du Sumadang et du Limbangan, qui jusqu'à présent n'était pas connue pour un volcan. Une explosion semblable à celle d’une pièce d'artillerie de gros calibre se fit entendre subitement ; aussitôt l'on vit s'élever du pied de la montagne un immense nuage de fumée, accom- pagné d’un vent tellement violent que des maisons et des arbres en furent renversés. À cette première crise succéda une obscu- rité complète, et pendant plus de 3 heures une pluie de cendres brülantes ainsi qu’une lave qui se déborda dans les campagnes environnantes , entraîna, couvrit et brüla les maisons, les arbres, les hommes et les animaux qui se trouvaient sur son passage. L'obscurité se dissipa ensuite; mais le volcan vomit toujours des cendres et de petites pierres. La nouvelle de ce désastre parvint le 10 au soir au résident, qui se dirigea aussitôt vers ce lieu de désolation; mais la chaleur des matières dont la lave se composait , et le débordement des rivières encombrées par l’éruption, rendirent inutiles jusqu’au Géorogie. 427 14 les efforts qu’il fit pour y arriver. Des hôpitaux furent éta- blis dans quatre endroits pour y recueillir les personnes blessées échappées à la mort, dont le nombre est considérable. Le 15, le résident est parvenu avec beaucoup de peine à pénétrer sur une partie de cethéâtre d'horreur, qui surpasse toutes les descriptions qu'on en pourrait faire : presque aucune créature n’est sortie vi- vante de ces lieux où la plupart des cadavres gisent à quelques pas des maisons { kampougs ); ce qui prouve que les habitans avaient tenté de fuir , mais que la lave les a atteints, et que leurs pieds ayant été brülés, ils sont tombés dans cette matière brü- lante et ont subi une mort horrible. Jusqu'au 17, il a été impossible d'atteindre le district de Sin- gaparun, qui paraît avoir moins souffert de l’éruption; mais comme son sol est bas, et que les rivières se sont débordées , l’i- nondation y a causé les plus grands ravages. On dit que deux tertres sur lesquels 60 à 80 personnes s'étaient réfugiées à l’ap- proche des eaux, ont été entraînées par leur violence , et que toutes ces personnes ont péri. Comme on avait compté tirer de ce district des moyens de subsistance, ce malheur est double- ment pénible. 86r. Norice concernant un ancien vaisseau découvert dans un jardin à Stranvaer dans le Galloway. ( Phïlos. journ., no. 15, janv. 1823, p. 36.) L'auteur a tiré cette notice d’un manuscrit historique de l’é- vêché de Galloway, appartenant à Thomas Goddie de Damfries. Le vaisseau fut découvert à Stranvaer d’après le passage suivant de ce manuscrit : « Dans cette ville { Stranvaer) on a découvert l’année dernière, en creusant une vanne, un vaisseau à une dis- tance assez considérable du rivage auquel la mer n'arrive pas, même dans les plus fortes marées ; il était placé en travers d’un petit ruisseau, et entièrement recouvert de terre à une profon- deur considérable; le vaisseau paraît avoir été assez grand , ses bordages n'étaient point assemblés comme aujourd’hui, et il avait des clous de cuivre. » L'auteur conjecture de ce passage du manuscrit, qui parait postérieur à l'an 1670, que, puisque les matériaux de ce vaisseau avaient supporté un laps de temps de plusieurs siècles’, ils peuvent avoir aussi résisté un siècle et demi de plus, et qu'ainsi les restes de ce bâtiment, s'ils n’ont point été enlevés depuis, pourraient encore se retrouver. 428 Geologie: 862. SUR UN ANCIEN NAVIRE. ( Lond. Journ. of arts and sc., 27 mars 1823 , p. 162.) On a trouvé en creusant près des rives de Ja Rother, dans le comté de Xent, un ancien vaisseau qui se trouvait enseveli de- puis plusieurs siècles en cet endroit ; ce qui fait présumer qu’un bras de la mer s’étendait jadis jusque-là. Ce vaisseau a 63 pieds de longueur et 15 de largeur; le fond est plat : il n’a pas de quille, et a été construit avec un bois extrémement dur; il res- semble de l'avant à un vaisseau hollandais à un seul mât; sur l'arrière est une cabine qui, avant que le plafond ne cédit, pouvait avoir 6 pieds de haut, et tout le vaisseau paraît avoir été recouvert par un pont courbé s’élevant considérablement au milieu, et laissant des passe avants de chaque côté; les boulons de fer qui unissaient ses bordages sont entièrement rongés par la rouille, et ne sont plus attirables à l’aimant. L'état dans lequel la charpente et même les bordages sont conservés est remar- quable; mais tout ce bois par la couleur et l'apparence ressem- ble à du bois de campéche dont on a extrait la teinture. En creu- sant près de ce vaisseau, on a trouvé les débris d’un petit bateau que l’on n’a pu enlever que par morceaux ; en nettoyant le vais- seau on a trouvé divers ustensiles, des armes et des os d'hommes et d'animaux; des pots et des jarres de terre servant à la cuisine se sont conservés; on y a trouvé aussi une serrure, des clefs, une lame d'épée et divers autres objets. Sur l'extérieur du vaisseau on voit deux petites plaques d’étain sur lesquelles on distingue des lettres anglaises : on présume que ce vaisseau appartenait à une des expéditions danoiïses qui firent des incursions sur les rivages d'Angleterre, du temps d’Alfred-le-Grand. On fait voir ü ce vaisseau à South-Wark, sur la rade de Waterloo. 863. Sur DES ÉCHANTILLONS DE ROCHES rapportées du voyage de découvertes ; fait par le capitaine Parry, en 1819 et 1820, article rédigé par M. Kœnig pour le Quarterly journal of sciences of the royal institution, n°. 29, avril 1823.) On a pu conclure des échantillons rapportés précédemment par le capitaine Ross, que sur les côtes de l’est et de l’ouest du détroit de Davis et de la baie de Baffin, les roches appartiennent aux formations primitives et trappéennes, Ces dernières se pré- sentent , sous toutes les formes qui leur sont propres, à la côte occidentale du Groënland , particulièrement à l'état d’amygda- Géologie. 429 loïdes, contenant des nodules de chalcédoine, d’agate, de jaspe, de terre verte , etc. Cette formation est moins abondante sur la côte occidentale du détroit de Davis : elle paraît manquer en- tièrement du même côté de la baie de Baffin où dominent le gneis, le mica-schiste et une espèce de syénite. Dans les parages où commencent les découvertes de M. Parry, notamment sur la côte septentrionale du détroit de Barrow, et partie de la côte orientale de l'entrée du Prince-Régent, on trouve un calcaire de transition analogue au m#ountain-stone de Derby- shire et contenant divers corps marins parmi lesquels on recon- naît des fragmens d’Encrines et d’une espèce nouvelle de Caté- nipore. Près de Port-Bowen s’est trouvé dans un bloc roulé , composé en outre de feldspath et de quartz, une substance dont l'analyse est rapportée dans cet article, et qui paraît former une espèce particulière de silicate de sodium. L'ile Melville a été mieux étudiée; sa principale formation paraît être un grès en bancs horizontaux dont les escarpemens verticaux offrent les formes les plus bizarres, ainsi qu’on le voit dans les grès de Bohème, de Saxe, du cap de Bonne-Espérance et de plusieurs montagnes de la Chine. Entre autres fossiles, M. Kœnig y a reconnu des impressions d’un trilobite qu'il juge appartenir au genre Asaphus de M. Brongniart. On a recu aussi des échantillons d’un grès analogue au grès houiller, contenant des empreintes qu’on peut rapporter aux fougères arborescentes si communes dans les terrains houillers de l'Europe. La substance combustible que ce grès accompagne est fissile, et dans quelques échantillons ressemble à certains lignites; elle diffère néanmoins du charbon de l’ile Disco, qui contient du succin. L'île Melville a aussi du calcaire coquiller ancien et de tran- sillon. Nous citerons enfin un morceau de bois pétrifié de l’ile Byam- Martin, morceau qui parait avoir fait partie du tronc d’un arbre dicotylédon. C. M. 864. SUR LASTRUCTURE DE LA TERRE et sur les changemens qui s'opérent continuellement sur sa surface par l'opération constante des lois de la nature, par J. Boaz, esq. ( PAilos. Magaz., mars 1893, P: 200 — 203.) Cette grande question, une de celles qui a le plus occupé 450 Géologie. l'attention des géologues, appelle tous les jours davautage les méditations des philosophes. Malheureusement M. Boaz n’a consacré que trois pages à son examen; il ne cite aucun fait, aucune observation nouvelle, mais ilse borne à annoncer une hypothèse qu’il croit n’avoir pas encore été proposée. « Quand, dit-il, après une longue suite de siècles , les pôles de la terre prendront la place de l'équateur, les parties solides des pôles actuels , ou s’éléveront, ou seront couvertes par l'Océan qui aura alors dans cette région une profondeur égale à 17 milles envi- ron ; et de l’autre côté, quand les parties équatoriales actuelles de la terre auront pris la place des pôles, elles devront , par l’action de la force centrifuge et par d’autres grandes causes, s’enfoncer et s'arranger de manière à ce que la terre conserve toujours sa forme d’un sphéroïde aplati. » L'auteur pense qu’on peut expliquer de cette manière tous les phénomènes géologiques et notamment la présence des produits des pays chauds, à une grande profondeur, dans les climats du nord. La nature de ce journal nous interdit toute discussion sur la justesse de cette opinion. DE BASTEROT. 865.GESCHICHTE DER DURCH UEBERLIEFERUNG nachgewiesenen na- türlichen veränderungen der erdoberfläche. Histoire des chan- gemens naturels de la surface de la terre, connus par les traditions ; dissertation couronnée par l’Académie royale des sciences, à Gôttingue; par Erx. Ap. pE Horr; in-4°.av. carte. Gotha , 1822. Perthès, to. 1. (Journ. gén. de lalittér. étrang., IÉVAUG 23 D: 34.) Ce 1er. vol. traite des changemens dans les rapports entre la terre et la mer; il est divisé en à chap. : agrandisse- ment de la surface de la mer. — Grands débordemens d’une mer dans une autre. — De la disparition présumée d’iles et de pays entiers. — Agrandissement de la surface des pays. — Exa- men de la question, si l’on remarque une hausse ou une baisse générale dans la surface de la mer. 866.ZrrrrümmEeRune der grossen planeten Hesprrus und Pnar- row, etc.; c’est-à-dire, les changemens survenus dans les pla- nètes Hespérus et Phaéton , considérés cemme cause des grandes révolutions de notre globe; par J. G. RapLor, docteur et professeur. 120 pag. in-d°. Berlin; 1523. Nous avons recu d'Allemagne ce petit ouvrage qui est au Geclogie. 451 nombre de ceux où l’on essaie de donner aux recherches sur l'histoire physique de la terre, l'appui des traditions mythologi- ques et de l’histoire des peuples. L'auteur de celui-ci s'attache à prouver, d’après ce que les anciens ont dit du sort funeste de Phaëton, qu’une grosse planète à laquelle son éclat avait fait donner ce nom, et qui avait son orbite entre ceile de mars et celle de jupiter, a été brisée, et que les planétules Cérès , Pallas, Junon et Vesta, pourraient en étre des fragmens. , Il établit de même, et principalement sur la foi d'un passage de Varron qui nous a été conservé par saint Augustin ( de Civit. Dei), que du temps d'Ogygès la planète Vénus subit un change- ment remarquable de couleur, de grandeur, de figure et même d’orbite. De nombreuses citations lui servent à faire voir que ces événemens doivent être rapportés, l’un à l'époque du déluge d'Ogygès, l’autre à celle du déluge de Deucalion. à A l’occasion de la chute de Phaéton, l’auteur parle du fleuve Éridan et de l'£lectrum. A] déploie à cet égard, comme dans le reste de l'ouvrage, une vaste érvdition. C. M. 867. Grocnosriscuer vErsucH , etc. Essai géognostique sur le gisement des roches dans les deux hémisphères ; par M. de Humsozpr, trad. par C. C. chevalier de Léowauo. In-8. de 24 f. +. Strasbourg ; Levrault. C’est la traduction de l'ouvrage annoncé, n°. 358 , to. 1°. du Bulletin. 868. Sur UN GROS MORCEAU D’AMBRE trouvé dans l’ile de la Providence. (Brblioth. univ. , fév. 1823, p. 141.) Un matelot fatigué s’assit, dans le courant de lan dernier, sur le rivage de la mer et s’'endormit. Il fut fort étonné à son réveil de sentir ses habits collés sur le siége qu'il s'était choisi. Il se dégagea cependant sans faire grande attention à cette circon- stance ets’en alla. Mais l’odeur dont il était chargé fut remarquée de ses camarades. Ils l’engagèrent à retourner au lieu où il s'était assis, et à prendre le bloc sur lequel il s'était livré au sommeil. 11 suivit ce conseil, et le morceau d'ambre, passé de main en main, à fini par se vendre 2,300 liv. sterl. 869. GEOLOGICAL SURVEY OF THE YORKSHIRE COAST, etc. Ta- bleau géologique de la côte du comté d’York, avec la descrip- tion des roches et des corps fossiles qui se trouvent entre 452 Géologie. l’'Humber et la Tees, depuisla mer d'Allemagne jusqu'à la plaine d'York , avec des desseins; par le ministre G. Youxc, et S. Bip, artiste. In-4. de 328 p. Whitby ; 1822. Ce livre, qui présente la description de terrains encore peu visités par les géologues anglais , renferme un grand nombre de faits précieux pour la science. Les auteurs paraissent d’abord assez sobres d’hypothèses, et s'appliquent plutôt à combattre les systèmes de leurs devanciers qu’à en proposer de nouveaux. Ils rejettent hardiment un grand nombre d'idées recues et de termes consacrés. Ils ne veulent pas dire qu’une roche est ancienne ou nouvelle ; ils se bornent à noter qu’on la rencontre plus ordinai- ment au-dessous ou au-dessus de certaines formations : et en effet, la première manière désigne une hypothèse, la seconde dé- signe un fait. Ce que leurs opinions offrent de plus saillant, c’est qu'ils rejettent absolument l’idée recue de formations successi- ves ; ils soutiennent que toutes les strates de tous les terrains ont été déposées simultanément ; ce qui paraît être réfuté d’une manière directe par les beaux travaux de MM. Cuvier et Bron- gniart sur le bassin de Paris, et en général par les recherches de nos géologues francais. On est vraiment surpris, en lisant cet ouvrage, des raisons que les auteurs donnent pour soutenir une opinion qui semble si contraire à l'observation. Ils ont aussi des idées fort originales et ingénieuses sur l'existence des fossiles, qui forment une des parties les plus intéressantes et les plus posi- tives de la géologie. Malgré tout leur scepticisme, les auteurs de celivre en traitant des veines basaltiques, finissent par admettre, et d’une manière absolue, le système neptuno-platonien de Hutton. (Rev. Encyc., fév. 1823, p. 316.) 870. SUR LES ENCRINES DES FORMATIONS TERTIAIRES. ( Géorn. di Jisica di Pavia , 1823, p.) Le prof. Catullo a trouvé des entroques dans le calcaire gros- sier d’autour de Vérone , dans celui qui recouvre la dolérite de la vallée Pollicella, près de Novare, et aussi dans la scaglia des monts Enganéens , qui appartient à la formation tertiaire , aussi-bien que le calcaire de Vérone. C. M. 871. A COMPARATIVE ESTIMATE Of the mineral and Mosaical geology , etc. Appréciation comparative de la géologie de Moïse et de celle des minéralogistes ; par M. GanviLze PENN. In-8., 460 p. Géologie. 435 Cet ouvrage, qui est plutôt de controverse que scientifique , et qui d'ailleurs n’est pas très-récent, nous aurait paru peu fait pour être indiqué dans le Bulletin des sciences , si les ré- dacteurs du journal de l’Znstitution royale de Londres ne ve- naient d’en rendre un compte détaillé et rempli d’éloges, dans leur cahier d'avril derniér, p. 108 à 127. C’est d’après cet extrait seulement que nous en pouvons parler , ne possédant pas l’ou- vrage même. M. Penn explique la Genèse à sa manière; il y suppose même une interpolation (chap. 11, v. 11 à 14). Néanmoins il se re- garde comme éminemment orthodoxe, et il prononce anathème contre tout ce qui ne serait pas conforme à ses explications. Il prodigue les épithètes de futiles, d’absurdes , de pernicieux , etc., et les systèmes géologiques auxquels il les applique sont particulièrement ceux de Hutton et de Werner. Ce que Deluc a dit sur les montagnes est traité par l’auteur de l’article de misé- rables drogues (trash), et une hypothèse du célèbre Sauss ure de rapsodie insensée ( non sensical rhapsody). Nous croyons inutile d’en dire davantage sur cette production dont la science tirera sans doute peu de profit. C. M. 872. FoRMATION GÉOLOGIQUE pu GLose. (sis, 1823, H. 1, pag. 69.) Longue dissertation du rédacteur de /’Isés sur l'esprit qui doit diriger dans les études géologiques, et sur les différens systèmes des géologues, notamment sur la valeur des opinions des nep- tuniens et des volcanistes à l’occasion de l’ouvrage sur la géolo- gie de l'Angleterre , par Conybeare, et du voyage minéralogi- que et géologique de Bendant en Hongrie. k 873. Norice SUR UN ARBRE PÉTRIFIÉ et sur un bloc naturel de pierre qu'on peut mettre facilement en mouvement. { Rocking stone.) Par le prof. J. GREEN. (Journ. améric. de Silliman , t.5,p. 251-253, sept. 1822, avec 1 fig.) 874. SuR CERTAINS ROCHERS qui semblent se mouvoir sans cause apparente; par ***, (Journ. améric. de Silliman,t. 5, p. 34- 37, juin 1822.) 855. MÉMOIRE SUR LA GÉOLOGIE des montagnes Maudites dans la vallée de l'Essera, dans les Pyrénées; par M. Resour. {Journ. de phys., déc. 1822.) 454 Géologie, Le groupe de montagnes qui, dans les Pyrénées, a recu des habitans le nom de montagnes Haudites, nom donné autrefois, et sans doute par les mêmes motifs au mont Blanc dans les Al- pes, est placé au centre de la chaîne des Pyrénées au delà de la frontière politique de France, entre la vallée de Bagnère de Lu- chon qui descend au nord, et les vallées de l'Essera et de No- guerra-Ribagorcana qui versent leurs eaux en Espagne. M. Reboul s’est proposé dans son Mémoire de faire connaître d’une manière précise ces montagnes célèbres, et cependant peu connues tant sous le rapport topographique que sous le rapport géologique. Formées d’un noyau granitique qui se partage en deux sommets principaux , la Maladetta et la Malahita, leurs pentes sont re- couvertes en partie de roches de formation plus récente. Le granit s’y montre en couches stratifiées, et dans plusieurs points il passe aux psammites, aux schistes, aux trapps avec lesquels il alterne. Comme les schistes renferment des empreintes de végé- taux, M. Reboul en tire la conséquence qu’au moins les roches adossées aux montagnes Maudites proprement dites, y compris les derniers dépôts de granit, sont postérieures à l'existence des corps organisés. Il est conduit aussi par un examen appro- fondi des localités, de la nature et de la disposition des roches à considérer les protubérances granitiques qui composent les montagnes Maudites, comme l'effet d’un soulèvement opéré dans la direction du S.-E. au N.-0., ou réciproquement. Dans un précédent travail, M. Reboul avait été porté à don- ner, suivant la moyenne de ses observations trigonométriques , une hauteur absolue de 3,481 m. à cette masse granitique. Il parait que les mesures barométriques prises par MM. Cordier et Parrot établirait une différence en moins de 70 m. environ. Quoi qu’ilen soit de cette différence absolue, il résulte des expé- riences et observations de M. Reboul que la Maladetta est re- lativement moins élevée que le mont Perdu de 57 m., tandis que la Malahita s'élève au contraire de 70 m. au-dessus de cette montagne, devenue si célèbre par le voyage de M. Ramond, et par conséquent la Malahita, désignée aussi quelquefois sous le nom de pie de Methou, village espagnol le plus voisin , serait le point le plus élevé des monts Pyrénées, M. Léon Dufour a publié en 1821 la Relation du voyage aux montagnes Maudites, qu'il a fait avec M. Reboul. Géologie. 455 856. OBSERVATIONS ET EXPÉRIENCES FAITES AU VESUVE pendant une partie des années 1821 et 1829 ; par T. Moxricezrt et N. Covezzi. In-S. 66 pages. Naples, 1822; cabinet biblio- graphique et typographique, rue $.-Ziouort, no. 4x. Les auteurs de cette brochure, quoique tous deux Italiens, ont cru devoir l'écrire en francais, afin sans doute de lui donner une plus grande publicité. Ils en ont, au reste, em- prunté la forme et une grande partie des expressions de celle publiée en 1815 sur le même sujet, par M. Menard de la Groye, et insérée dans le Journal de physique (1). Elle est divisée en cinq sections ou paragraphes intitulés comme il suit. SI. État du Vésuve depuis l’éruption de 1820 et 1821 jusqu’en Jévrier 1922; observations et expériences faites dans cet intervalle de temps. — IL. Phénomènes du Vésuve pendant les mois de fe- srier et de mars 1822, et observations et expériences faites dans cet intervalle de temps. — $ AIT. Ascension au cratère Le 16 nars. — $ IV. Examen minéralogique et chimique des produits de l'éruption. — $ V. Dernière ascension au cratère le 11 mai 1822. Ces divers paragraphes , composés de descriptions de for- mes presque continuellement variables, comme on sait , d’obser- vations de phénomènes également sujets à une infinité de change- mens ;, et d'expériences qui exigent de grands détails pour arri- ver à un petit nombre de résultats, ne sont, ainsi que la plu- part des nombreux mémoires auxquels le Vésuve donne lieu de temps en temps, guère susceptibles d'analyse simple, claire et concise. C'est pourquoi nous allons nous borner à indiquer ici les résultats les plus particuliers, les plus positifs et qu’on peut regarder comme de nouveaux pas faits dans l’étude du volcan le plus instructif peut-être, et le plus compliqué qui existe. 43 articles, distingués par autant de n°s., sous-divisent en dernier lieu tout l'ouvrage, et c’est en suivant ces n°5. que nous citerons ces observations. — N°. 4 et 36. Les déjections qui se refroi- dissent promptement après leur chute ou versement , demeurent incohérentes; mais elles s’'agrègent ou s soit ent , Sans Ci- ment, partout où elles sont réchauffées en dessous ou traversées par des fumeroles; et les auteurs ont vu alors, dans les interstices (1) Observations, avec réflexions, sur l'état et les phénomènes du J'ésuve, pendant une partie des années 1813 .et 1814, etc. Paris; Ve. Courcier; 1615.In-4., 102 pages, avec la table des matières. 435 Géolog'e. de ces agrégats, du soufre en petits octaëdres et en aiguilles (ce qui est un genre de sublimé très-rare dans ce volcan ), ainsi que de la chaux sulfatée en filamens soyeux. — N°. 5 et autres. Ils reconnaissent bien au reste que , dans ce cas même, les va- peurs qui s’exhalent abondent du moins en acide hydrochlorique. — N°.0. Ces vapeurs, en attaquant d’une part le fer des laves et en y déposant d'autre part du cuivre hydrochloraté, ont teint les parois intérieures de quelques bouches de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel , et l’on a vu dans l’intérieur d’un gouffre vol- canique un amas considérable de neige imprégnée d’un peu de sel commun. — N°, 13. Du nitre en poudre , jeté sur la pâte vis- queuse de la lave coulante, he détonne pas du tout, et se liquéfie Sans produire la moindre étincelle. — N°. 1 4. Cette lave en fu- sion ne donne aucun signe d'électricité, de quelque maniere qu'on fasse l'expérience. — N°. 15. En enfoncant dans une cre- vasse incandescente un tube de verre d’un pouce de diamètre et d’une ligne d'épaisseur , il est resté 3 minutes sans se fondre; l'extrémité d’une barre de fer, dans le même cas, n’a rougi qu'en 5 minutes. — N°. 16. L’eau distillée dans laquelle on éteint de la lave coulante, n’en contracte aucune acidité, mais elle dissout beaucoup d'acide hydrochlorique et un peu d'acide sulfurique combinés, et de chaux. Il ne parait pas que la lave, promptement refroidie, absorbe de l'air atmosphérique. — Nos. 17 et 48. La fumée la plus abondante de la lave brûlante n’a qu’une légère odeur d’hydrochlorate de fer et de cuivre elle ne rougit ni ne verdit les papiers de tournesol et de violettes, et n’est presque composée que de vapeurs d’eau. Les matières subli- mées ne commencent à se déposer que lorsque la température du courant diminue. — N°. 43, 19°. Il faut distinguer trois opérations dans la production ou dans la manifestation des sub- stances qu'on attribue ordinairement aux fumeroles : 10. la for- nation en place; 2°. la déposition des substances volatiles par l’abaissement de la température; 3°. l'opération de l’efflores- “ence. Ces trois effets sont expliqués et développés (pag. 63, 64). — N°, 21. Le sel marin, ou chlorure de sodium, ne parait pas se former de toutes pièces dans les fumeroles; mais il existe sans doute dans la lave, d’où la chaleur ne fait que le dégager. L’a- cide sulfureux ne se manifeste que par le contact de l'air sur la lave incandescente. Les divers sels à base d’alcalis effleurissent à la surface des glèbes ou mottes de lave et des scories, sans que Génlosie. 437 ces pièces soient exposées aux fumeroles. — No. 43, 1on. et 110, Le chlorure de sodium (sel marin) est parmi les sels celui qui prédomine dans les produits du Vésuve; le corps de la lave, les scories , les ponces, le sable, etc. en sont imprégnés. Les autres sels, après le sel marin, sont: 10. les sulfates de chaux, de soude , de potasse, de fer, de cuivre; 20. le chlorure de potas- sium , les hydrochlorates de fer, de cuivre, et peut-être de chaux. — No. 22. La lave, à la température rouge, ne contient pas d’acides libres ; ces acides ne se développent qu’à une tem- pérature plus basse et au contact de l'air. L’hydrochlorate de fer se dégage pendant que la lave est à la plus haute température; et cependant il paraît subsister beaucoup de soufre qui se dégage après même que cette lave a cessé de couler. — 26. Dans un cas où les fumeroles étaient très-animées, le travail des sublima- tions au maximum, et celui des efflorescences au minimum, les auteurs ont vivement senti l'acide sulfureux sans pouvoir dé- méler l’odeur de l'acide hydrochlorique. — 29. Le sable vol- canique, tombé sur la neige, contribue à sa conservation en la préservant de la chaleur du soleil dont il parait être très-peu conducteur. — 30. Ce sable est composé en partie de portions très-divisées de laves projetées liquides en l'air et refroidies brusquement, et en partie de matières solides pulvérisées par le frottement. — 3r. Il a la saveur du sel marin et une odeur sen- sible d’acide hydrochlorique libre qui se dissipe en quelques jours. — 32 et 33. Il est outre cela composé du même acide, d'acides sulfurique et silicique , de soude, potasse, chaux, alu- mine ;, oxides de fer et de manganèse, et un peu de magnésie. Les substances prédominantes sont : chlorure de sodium, sulfate de chaux, fer oxidé et alumine. — 34. La lave, celle prise à la sur- face du moins, traitée au chalumeau, fond facilement et avec effervescence , et se réduit en émail noir luisant; elle contient 9,29 pour cent de chlorure de sodium et quelques traces de chlorure de potassium et de sulfate de chaux. Ses caractères sont presque les mêmes que ceux des basaltes en général. — 37. La chaleur d’un courant de lave se conserve long -temps après qu'il n'y a plus ni fumeroles, ni sublimations, ni efflores- cences. — 38. On a ressenti une odeur aromatique particulière , qui semble annoncer quelque nouvelle substance très-volatile. — ho. Le meilleur moyen pour se préserver de la suffocation occasionée par les vapeurs acides est de porter avec soi des Towe IT. 29 438 Histoire naturelle flacons d’ammoniaque liquide. — 41. Un fait général, c’est que l'acide hydrochlorique se dégage (mais pas exclusivement), et le soufre se manifeste, quand la température du volcan est in- férieure à la chaleur rouge, et que l’acide sulfureux ne peut se former qu’au contact de l'air età une température plus élevée, — Une partie de ces faits se trouvent cités dans la Récapitulation des faits observés, exposée sous le n°. 43 et dernier. Quant aux autres qui y sont indiqués, ils étaient déjà plus ou moins connus. Ce qui rend surtout recommandable le Mémoire de MM. Mon- ticelli et Covelli, ce sont les expériences chimiques qui s’y trou- vent en grand nombre, détaillées" et au niveau de la science; partie qui, jusqu’à ces derniers temps, avait été presque entière ment négligée dans l'étude du Vésuve et de tous les voicans brü- lans. M. G. se ——— HISTOIRE NATURELLE GÉNÉRALE. 877. ZooLocicaz ILLUSTRATIONS, etc. Illustrations Zoologiques,ou description et figures originales d'animaux rares ou nouveaux, (or otherwise interesting), choisis principalement dans l'Orni- thologie, l'Entomologie et la Conchologie, par W.Swarnson. Par livraison, royal in-8., de à pl. coloriées, et du texte ex- plicatif en regard. Prix, 4 sh. 6 d: chacune. Livr. 28 à 30; janv., fév. et mars 1823. Londres; Baldwin, Wood , etc. Cet ouvrage, qui est parvenu à sa trentième livraison, a été commencé en 1820, et s’est continué sans interruption depuis lors : il doit en avoir soixante, qui formeront cinq vol. Le papier et l'impression ne laissent rien à désirer. Les planches lithogra- phiées ne sont comparables, pour ce genre d'exécution, qu'à l'Exotic Conchology , du même auteur. Chaque espèce offre une phrase descriptive en latin, sa traduction en anglais, et sa synonymie. On regrette, pour celte partie, que l’auteur n’indi- que pas toujours les ouvrages les plus récens. Il suit, pour l'En- tomologie et la Conchyliologie, la classification surannée de Linneus. Voici les objets décrits et figurés dans les livraisons que nous annoncons. Le n°. 28 renferme les coquilles suivantes : Strombus tricornis. Var.aet b.— Ampullaria crassa ; nouvelle espèce que nous avons récue de Cayenne, mais à laquelle la synonymie de Martini nese rapporte pas: la figure citée est une jeune Amp. am- générale. 439 pullacea.—A. oblonga , autre nouvelle espèce qui nous est incon- nue.—Un lépidoptère, le Papilio Poly bius; nouvelle espèce décou- verteau Brésil par M. de Langsdorff, Deux oiseaux ,Malurus garru- lus, et Sylvia plumbea, de Temminck. Le n°. 29 contient trois oi- seaux: 7roglodytes, rectirostris, Psittacus chryseürus ; deux nou- velles espèces du Brésil ; et Nectarinia flaveola. Var. (le Guit-guit sucrier, de Vieillot.) Trois coquilles , Ampullaria sordida, et puncticulata ; nouvelles espèces dont M. Swainson ignore la pa- trie. Eburna valantiana , belle et nouvelle coquille. Le n°. 30 offre les coquilles suivantes : £burna tessellata ( Buc. Spiratum, var. Lin.) pactfica, belle et nouvelle espèce; puis deux oi- seaux : Emberiza cristata, et Muscipeta carinata ; enfin,un très- beau lépidoptère, Castnia Fabricir. 19 878. ABBILDUNGEN ZUR NATURGESCHICHTE BRASILIENS. Planches coloriées pour l’histoire naturelle du Brésil; de Maximilien . prince de Neuwied; avec texte in-fol., en allemand et en fran- cais. Weimar; 1823; Comptoir d'industrie. La première livraison de cet ouvage, impatiemment attendu , vient de paraître. Les planches ont été dessinées sous la direc- tion du prince de Neuwied ; elles seront gravées et coloriées avec un grand soin par des artistes distingués. Le prix de sous- cription pour chaque livraison, dont le nombre n’est pas en- core fixé, est de 3 rxd. 879. INSTRUCCAO PARA OS VIAIANTES e empregados nas colo- nias, etc. Instruction pour les voyageurs et les collecteurs aux colonies, sur la manière de recueillir, de conserver et arranger les objets d'histoire naturelle, rédigée par l'administration du Muséum royal d'histoire naturelle de Paris ; traduite par l’ordre de S. M. très-fidèle, expédié par S. Ex. le ministre secrétaire d'état des affaires intérieures, sur l'original francais, imprimé en 1818; augmentée de moitié par des notes comprenant les instructions aux correspondans de l'Académie royale des scien- ces de Lisbonne, imprimées en 1781, et précédée de quelques réflexions sur l’histoire naturelle du Brésil, et l'établissement du Muséum du jardin botanique à la cour de Rio-Janeiro ; broch. de zxr et 77 p. in-8. Rio-Janeiro; 1819; impr. royale. Dans les réflexions qui précèdent cet ouvrage, et qui montrent les efforts de S. M. et de quelques savans, pour recueillir les ob- * jets d'histoire naturelle du Brésil, on trouve un aperçu sommaire 440 Histoire naturelle des travaux des naturalistes européens sur les productions de l'Amérique. L'auteur de ces réflexions se montre instruit de nos travaux modernes, et propose d'établir dans chaque capitaine - rie un muséum particulier d'histoire naturelle : que la première collection serait formée double pour le cabinet de Rio-Janeiro, et pour celui de chaque capitainerie, etc.; que l’on fasse des échanges avec les cabinets de Lisbonne et de Coimbre; puis il donne des conseils éclairés sur l’ordre à établir dans les mu- séums , sur la manière de recueillir les objets, et toutes les no- tes qui peuvent s'y rattacher, et donner une idée juste des pays et des choses; enfin il donne un exposé succinct et curieux des travaux publiés par des savans portugais, pour encourager et étendre les progrès des sciences naturelles. On remarque parmi eux F.-J. da Conceicao Vellosa, dont il cite plusieurs ouvrages intéressans. Il cite aussi les voyageurs naturalistes qui ont explo- ré le Brésil. Après l'introduction se trouve la traduction de lInstruction du Muséum de Paris, et les notes extraites des in- structions étendues données à ses correspondans par l’Académie des sciences de Lisbonne. Nous donnons, dans un article sé- paré, la liste des auteurs portugais, sur l'histoire naturelle citée dans cet ouvrage. F. 880. Tux Narurazisr's œuipe, etc. Le guide du naturaliste, pour recueillir et conserver les divers objets d'histoire natu- relle, tant sous les tropiques que dans les climats tempérés, particulièrement des coquillages; par W. Swarnson, de la so- ciété royale; ouvrage destiné aux naturalistes et aux voya- geurs qui désirent faire des collections dans les pays étran- gers. In-12 de 80 pages. Prix, 5 sh. 6 p. Londres; 1822; Baldwin. 881. MémorREs DE LA SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE Paris, t. ver. are. part., 1 vol. in-4. de 27 f. +, avec 10 pl. grav. ou lithog. Prix, 10 fr. Paris; 1823; Baudouin frères, Rey et Gravier. La Société d'histoire naturelle de Paris , instituée en 1821, est sans contredit l’une de celles de la capitale qui travaillent avec le plus de zèle et de constance à accélérer les progrès des sciences naturelles. Composée de jeunes savans dont plusieurs ont déjà une réputation acquise, elle débute de manière à se faire honnéur par une collection de Mémoires remarquables. générale. 441 La 1e, partie de ces Mémoires que nous annoncons comprend la liste de ses membres, le programme des prix proposés pour 1824 (voyez n°.256 du to. 1er, du Bulletin), les règlemens pour 1824, le résumé de ses travaux pendant l’année 1821, par M. Ad. Brongniart, son secrétaire; puis, 14 mémoires dont nous allons donner la liste, et qui seront analysés aux sections du Bulletin auxquelles ils appartiennent. 1. Mémoire sur la composition chimique des parties cor- nées des insectes, par M, A. Onter. 2. Sur ur nouveau genre de mammiféres nommé Capromys , par M. À. G. Desmaresr. 3. Mémoire sur Les genres Ophiorhiza et Mitreola , par M. A. Ri- CHAR D. 4. Mémoire sur le Branchiobdelle , nouv. genre d’Anne- lides de la famille des Hirudinées , par M. A. Opxer. 5. Obser- vations sur l'hybridité des plantes en général, et particulière- ment sur celle de quelques gentianes alpines , par MM. Gurzir- min et Dumas. 6. Notice sur une Monstruosité des fleurs de l'Euphorbia esula, par M. Guirremin. 7. Mémoire sur lAchlysie, rouv. genre d’Arachnides trachéennes , par J. V. Aunouiw. 8. Notice géologique sur les environs d'Anvers, par M. de la Jow- KAIRE. 9. Note sur le genre Astarte, Sow. ( Crassine Lam.), par M. DE LA JoNKaAIRE , avec une pl. où sont fig. les espèces décrites dans ce Mémoire. 10. Monographie des espèces vivantes et fos- siles du genre Mélanopside, par M. p'AupEsarD DE FÉRUSSAC. 11. Notice sur le gisement du Zircon hyacinthe d'Expailly , près le Puy-en-Velai, par M. C. BERTRAND-GESLIN. 12. Descrip- tion d'un nouv. genre nommé Icacina, par M. A. DE Jussreu. 13. Notice sur le fossile à odeur de truffe, par M. J. DEsNoyers. 14. Notice sur une monstruosité remarquable des fleurs de l'Or- chis latifolia, par M. A. Ricarp. Les planches, au nombre de 10, dont 6lithogr. , sont générale- ment très-soignées. L'une d'elles est coloriée. 156 882. Sur l’&0o)6r0s et sur l'asridoyeon, on Sepia microcosmus ou Sepia aspidochelone, ( Isis, 1823, h. 1, p. 128.) M. Gothling ayant fait insérer dans le 12€, cahier de l’Zsés pour 1822, p. 470 , une question adressée à M. Cuvier pour savoir quel est cet £ustathius du temps de Constantin, où l’on trouve le mot aztholopos d’où M. Cuvier, dans son règne animal, page 259 , prétend que le nom d’Antilope est dérivé, résout lui-même sa question dans le 12". cahier de 1823. Un des ses ais, trés- 442 ; Zoologie. versé dans les pères de l’Église, lui a fait remarquer que cet Eustathius pourrait bien être le saint martyre Eustache, arche- vèque d’Antioche; mais on y trouve, dans son Commentaire sur l'Héxamaëron, non pas le mot antholopos, mais eyfohoŸ. - Dans un passage ainsi concu, l’'antholops estun animal très-léger à la course et très-difficile à chasser ; il a de longues cornes en forme de scies avec lesquelles il scie des arbres d’une hauteur et d’une grosseur assez considérable ; lorsqu'il a soif, il vient vers l'Euphrate, et joue dans les bruyères qui couvrent les bords de ce fleuve et dans lesquelles il s’embarrasse ; c’est là que les chas- seurs le prennent et le tuent. On trouve dans l'ouvrage du même saint le nom d’2crtd0y2hoyn donné à un animal désigné dans la zoologie d’Oken sous le nom de Sepia microcosmus ou criquet. Pourquoi, dit M. Gottling, n’appelle-t-on pas plutôt cet animal Sepia aspidochelone ? 883. MémorrE SUR QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES D'INSECTES €L de cryProGAMEs, par M. VALLOT de Dijon. ( Bb. physico- économ., mai 1823 , pag. 340.) Ce naturaliste décrit successivement, 1°. unenouvelle puce qu’il a observée sur un Lérot, Mus quercinus de LiNNÉ; 2°. un puce- ron à trois pointes qu’il a découvert sur un jeune plant de saule marceau, élevé de graine au jardin botanique de Dijon ; 30. le byssus des aiguillons , trouvé sur un rosier à feuilles de pimpre- nelle ; 4°. l'œcidium de la moscatelline qui couvre les pétioles et la surface inférieure des feuilles de cette plante au mois d'avril; be et l’urédo du céleri qui donne aux feuilles de cette plante potagère l'aspect de feuilles brülées. ai ZOOLOGTE. 884. Narurauisr’s Reposrrory, etc. Répertoire du naturaliste , etc.; par E. Doxovaw, n. à à 8. (Voyez le n. 122 du t. 2 du Bulletin). Cet ouvrage se continue avec assez de suite et se soutient au même degré que les 1re. livraisons. Le n°. 5 contient, Murex Scorpio , Linné, coquille très-connue et déjà figurée par Seba, Rumphius, Petiver, Gualtiéri, D'Argenville, Favanne, Knorr, Chemnitz. Il eût sans doute mieux valu figurer une espèce moins Zoologie. 443 connue.— Psittacus galgulus, Linné; on en peut dire autant à l'égard de cet oiseau. — Papilio Acamas, Fab. Le n°. 6 renferme : Pipra punctata , charmant oiseau peu connu de l’Australasienommé Pardalotus punctatus,par M. Vieil- lot (Orn. élem. , p. 31). — Papilio Homerus, Fab. — Foluta Pyrum, Linné, vue la bouche en face. Ici l'auteur observe que lanimal de cette coquille s’accordant avec la descrip- tion que Linné fait du genre Limax, et les V’olutes ayant un animal de ce genre pour habitant, 11 conserve cette espèce parmi les Yolutes. Elle nous parait distincte du véritable Vo- « luta Pyrum de Linné. ( Turbinellus Pyrum , Lam.). La descrip- tion de cette espèce est accompagnée d'une ldngue dissertation renfermant plusieurs renseignemens curieux. Le n°. 7 offre la même volute sur la face opposée, le Tanagra tricôlor de Lath., etc., déjà figuré plusieurs fois. — Le Papilio Thersites de Fabr. Le n°. 8, le Turbo scalaris, Linn. (Scalaria pretiosa , Lam.) figuré cent fois déjà.—Les Papilio Zacynthus et Dimas de Fabr. — Le Trochilus ornatus de Gmelin, Lath., etc. F. 885. Des DENTS DES MAMMIFÈRES considérées comme caractères zoologiques ; par M. F. Cuvier. In-8. avec 100 pl. lithog., etc. 4°. livrais. Prix, 3 fr. Paris et Strabourg ; chez F. G. Levrault. (Voyez t. 1er. du Bulletin, n. 80.) Cette 4°. livrais. est destinée à faire connaitre lé système de dentition des quadrupèdes carnassiers amphibies du genre des phoques, et celui des animaux à bourse ou marsupiaux frugi- vores. La grande variété qui existe dans le nombre des incisives et dans la forme des molaires des phoques est d'autant plus re- marquable que ces animaux, sous tous les autres points de leur organisation, semblent être construits sur un seul modèle. M. F. Cuvier les partage, d'après la considération du système dentaire, en deux sections principales. La première comprend les PAoques dont les dents ont des racines multiples, savoir : N°.38. Le Phoque commun, PAhc-ca vitulina, à 34 dents en tout, dont 6 incisives supérieures et 4 incisives inférieures. Un phoque de New-York dont la tête osseuse, envoyée au muséum par M. Milbert, est remarquable par le prolongement 414 Zoologie. en avant des os intermaxillaires, et le nombre total des dents qui est de 36, dont 8 incisives supérieures et 4 inférieures. No. 38 À. Le Phoca leptonyzx, Blainv., qui a 32 dents, dont 4 incisives à chaque mâchoire , et dont les mâchelières sont com- primées et profondément trifides à leur couronne. Le Phoca Monachus, Herm., qui appartient à cette division par le nombre des dents, mais dont les incisives supérieures sont enchancrées transversalement, et dont les molaires très-épaisses sont assez semblables à celles du phoque commun. N°. 38. B. Le Phoca mitrata, Milbert, de New-York, qui a 30 dents dont 4 incisives supér. et 2 infér. Ses molaires sont eourtes# épaisses et marquées.de stries qui, partant du col de la racine, vont se réunir à la pointe de la couronne. Son crâne est vaste, son museau court, et ses cavités orbitaires sont très -grandes. Une tête de phoque de la côte des Patagons, qui fait partie de la collection d'anatomie comparée du muséum, présente les mé- mes caratères, mais est beaucoup plus grande que celle du PAoca mitrata. La seconde séction renferme les Phoques dont les dents ont les racines simples , savoir : N°. 39. L'Ours marin du cap de Bonne-Espérance, PAoca vr- sina, F. Cuvier (Phoca Peront, Desm., Mamm., n°. 382), dont les dents sont au nombre de 36, savoir : 6 incisives supér., 4 incisives infér., 4 canines, 12 mächelières supér. et 10 infér.; toutes celles de cette dernière sorte étant petites, distantes entre elles, forte- ment étranglées au collet, avec la couronne comprimée laté- ralement et trilobée, et la racine renflée à son sommet et très-prolongées dans l’alvéole par sa pointe. Deux têtes de la collection du muséum présentent encore le même système dentaire. L'une est désignée comme étant celle du lion marin, Phoca jubata ; et l'autre sans nom, assez diffé- rente de la première et plus encore de la seconde, provient de l'expédition du capitaine Freycinet. No. 39 A. Le Phoca proboscidea, 'Péron., qui a 30 dents en totalité, dont / incisives supér. , 2 infér., 10 molaires à chacune des > mâchoires , et 4 énormes canines ou défenses dont la base “est entièrement creuse. La famille des mammifères marsupiaux frugivores présente depuis les phalangers jusqu'aux phascolomes inclusivéement une série de genres qni, sous le rapport du système dentaire, se lienl ’ Zoologie. 449 très-intimement. Ces genres sont disposés dans l'ordre suivant : N°. 40. Les Petaurus de M. F. Cuvier, qui ont 6 incisives su- pér. et seulement 2 infér. proclives , point de canines , 16 mà-. chelières supér. et 14 infér. ; en tout 38. Ce genre, fondé sur la considération du nombre et des formes des dents, comprend un phalanger proprement dit des premiers auteurs, le Phalangista Cookit, Cuvier , et plusieurs pétauristes ou phalangers volans, tels que le Petaurus taguanoïdes, le P. macrourus; le didet- phoide, espèce non encore décrite , et une autre qui ne porte aucun nom dans la collection du muséum, No. 41. Les Phalangers ( Phalangistæ , F. Cuv.), tous assez semblables entre eux par leur système de dentition , mais diffe- rant par les organes du mouvement, les uns appartenant à l’an - cien genre pélauriste ou celui desphalangers volans, parce qu'ils ont la peau des flancs étendue entre les membres antérieurs et posté- rieurs, et les autres étant des phalangers proprement dits, c’est- à-dire sans développement de la peau des flancs : tels sont le Petaurus sctureus, et les Phalangista rufa, maculata'et vulpina des auteurs. Tous ont 6 incisives supér. et 2 incisives infér. pro- clives et très-grandes , 4 canines supér., 2 de chaque côté, sou- vent assez grandes , point de canines infér., 12 mâchelieres à la mâchoire d’en haut, ét 16 à la mâchoire d’en bas; les vraies mo- laires constamment au nombre de 8 à chaque mâchoire; les fausses, variables en nombre et en dimension, mais la dernière étant toujours très-grosse et pointue. Ici M.F. Cuvier propose de placer le Xoala de M. Cuvier , ou Phascolarctos de M. de Blainville, ou Lipurus cinereus de Gold- fuss., qui a 6 incisives, 4 canines et 8 mâchelières supér.; 2 inci- sives et 8 mâchelières infér., sans canines. k 3. N°. 42. Les Hypsyprymnes (Hypsyprymnus Iliger; Poto- rous, Desm, ou Xanguroo-rats, qui ont 6 incisives supérieures dont les 2 intermédiaires très-longues; 2 incisives inférieures proclives, 2 petites canines supérieures, 10 mâchelières tuberculeuses aux deux mâchoires, si l’on en excepte la première ou fausse molaire de chaque côté, qui est longue, mince, comprimée, en forme de coin , striée sur sés deux faces et dentelée sur son bord : en tout 32. M: F. Cuvier a observé ce système sur 3 ou 4 tètes qui ap- partiennent au même genre, qui paraissent provenir d'autant d'espèces différentes. Nc. 43. Les Kanguroos auxquels l'auteur rapporte particulière- 446 Zoologie. ment le nom générique d’Hal/maturus proposé par Illiger pour Le genre entier des Kanguroos. Ceux-ci dont letype est le Xangurus elegans , Péron et Lesueur, ont 28 dents en tout, savoir : 6 inci- sives supérieures, obliques et convergentes vers la suture mi- toyenne des os intermaxillaires; 2 grandes incisives inférieures proclives ; point de canines; cinq mâchelières de chaque côté des deux mächoires, toutes avec deux collines traversales à la cou- ronne, à l'exception de l’antérieure qui est une fausse molaire très-semblable par ses formes, à la fausse molaire des hypsy- prymnes. N°. 43 A. Les Kanguroos auxquels est réservé le nom de Ha- cropus (donné par Shaw à tous les Kanguroos sans exception), n'ont que 24 dents: 6 incisives supérieures, 2 inférieures, et 8 mà- chelières en haut et en bas , sans canines ni fausses molaires dans l’âge adulte. Il y a une fausse molaire dans le jeune âge, sem- blable à celle des animaux des deux genres précédens; mais elle est remplacée par la première vraie molaire, les dents mar- chant du fond de la mâchoire en avant à mesure qu’elles s’usent comme les molaires des éléphans. Ce système dentaire est ce- lui des Xangurus giganteus , fuliginosus, ruficollis, rufogri- seus , ele, qui different aussi du Kanguroo élégant, rapporté au genre précédent, en ce que celui-ci a le museau terminé par un petit mufle, tandis qu'ils en sont dépourvus. M. F. Cuvier n’ose affirmer que l'accord des caractères que fournissent la forme et le nombre des dents, ainsi que l'absence ou l'existence du mufle, se retrouve dans les autres espèces de l’ancien genre Kanguroo, dont il ne parle pas, telles que le Kanguroo à moustaches. À. /a- biatus, le Kanguroo vineux, F. Cuvier, tous les deux dépourvus de mufle, et le Kanguroo d’Aroë ou Filandre À. Brunü, et quel- ques autres rapportés au Muséum par MM. Labillardière et Gai- mard dont le mufle est bien entier. N°, 44. Les Phascolomes ( Phascelomys) forment un type isolé qui, sous la considération des organes dé la génération, a de la ressemblance avec les genres précédens, mais qui, sous le rapport des dents, se rapproche un peu des rongeurs frugivores. Ils ont 2 incisives et 10 molaires à chaque mächoire. Les inci- sives, sorte de défenses, ont une forme elliptique et leur couronne est plate; les molaires sont aussi à couronne plate, et l'émail y dessine un contour qui représente deux figures elliptiques irré- gulieres, réunies; d'où ilsuit que les faces latérales de ces dents ont , / Zoologie. 447 un sillon longitudinal, profond du côté interne aux supérieures, el du côté externe aux inférieures : la première a sa couronne simplement elliptique. Des. 886. HisToirE NATURELLE DES MAMMIFÈRES, etc.; par MM. GEor- rRoy Sainr-Hizaire et F. Cuvier. 39€. livraison. ( Voy. t. 1 du Bulletin, no. 87.) La 39€. livraison de cet ouvrage renferme les descriptions et les figures des espèces suivantes. 1°. L’ArÈLe Caxou, tels ater, F. Cuvier, qui ne pourrait être confondu qu'avec l'Atèle Coauta, étant comme lui tout-à-fait privé de*pouce aux mains anté- rieures et ayant le pelage noir, foncé et grossier; mais qui en diffère néanmoins en ce que sa face est toute notre au lieu d’être cuivrée; 2°. le Guéparp, Felis jubata. Auctor. M. F. Cuvier a reconnu que cet animal du Sénégal diffère des autres grands chats en ce que ses ongles ne sont ni rétractiles, ni propres à dé- chirer, et qu'ils sont au contrairesemblables à ceux des chiens. Il propose d’en faire le type d’un sous-genre particulier. 3°. L'ours 3ONGLEUR Où BATELEUR du Bengale. Cet animal est celui que l’on avait d’abord décrit sous le nom de Paresseux-ours ( Prochylus Illig.), et ensuite plus exactement sous ceux d’Ursus labiatus, Blainv., et d’Ursus longirostris, Tiedm. Il diffère de deux autres espèces d'ours indiennes , distinguées dans les derniers temps, l'une l’Ursus malayanus d'Horsfield, qui est commune au conti- nent de l'Asie, à Java, et à Sumatra; et l’autre Ursus tibetanus, Cuvier, du Napaul et des montagnes du Silhet; 4°.la FouINE, Mustela Foina, Linn.; 5o. l’ÉLaN, de l'Amérique méridionale, ou OnricNaz, Cervus Alces, Linn; 6,4. le CERF DE WarLicH, espèce nouvelle dont la figure du mâle seulement se trouve dans cette livraison et dont la description est renvoyée à la 40°. Des. 887. MÉMOIRE SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE DE KANGUROO nommée Kanguroo laineux ( Kangurus laniger), lu à la Soc. d’hist. rat. de Paris, le 23 mai 1823, par M. Garmarnp, membre correspon- dant de cette Société, l’un des médecins naturalistes de l’ex- pédition de découvertes autour du monde, commandée par M. le capitaine Freycinet. Kangurus lanosus, pilis supra ferrugineo-rubris, pectore ven- treque subalbidis, auribus ovalibus, longis, pilosis. Ce kanguroo fut tué dans l’intérieur de la Nouvelle-Galles du sud , au dela des Montagnes-Bleues ; 1l est de grande taille; son caractère essentiel 448 Zoologie. est un pelage doux au toucher, court, serré, lanugineux el comme feutré Chaque poil considéré isolémentest comme frisé et présente la même couleur dans toute son étendue; c’estune véritable laine, tandis que dans les autres kanguroos la laine est en dessous et le poil en dessus. Sa description détaillée paraitra sous peu dans l'Histoire naturelle du voyage de M. le capitaine Freycinet. Voici ses dimensions : longueur du corps du bout du museau à l’origine de la queue , 4 pieds; — de la queue, 3 p. 5 pou.; — — de la tète, du bout du nez à l’occiput, 8 pou.; — des oreilles, 4 pou.; — des membres postérieurs , 3 pieds; — des membres antérieurs, £ pied 10 pouces. MM. Quoy et Gaimard, médecins-naturalistes de l'expédition autour du monde commandée par M. le capitaine Freycinet, ont assisté à plusieurs chasses faites aux kanguroos soit dans les environs de Botany-Bay, soit aux Montagnes-Bleues auprès de la rivière de Coxe. Ils ont vu que, lorsque ces animaux étaient vivement poursuivis par les chiens, au lieu de s’élancer par sauts et par bonds, comme ils le font dans la promenade tranquille, ils couraient toujours sur leurs quatre pieds et n’exécutaient de grands sauts que quand ils rencontraient des obstacles à franchir. Cette chasse n’est pas sans danger pour les chiens. Les kanguroos leur opposent deux armes puissantes : la queue et le gros ongle de leurs pieds de derrière. M. Gaimard a conservé plusieurs mois à bord de l’Uranie un jeune kanguroo qui avait une singu- lière aptitude à manger de tout ce qu’on lui présentait, du pain, de la viande, même du bœuf salé, du sucre, de la confiture, etc.; il buvait aussi du vin et de l'eau-de-vie, 888. DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE ROUSSETTE ; par M. Gaimarp; lue à la Soc. d’hist. nat. de Paris, le 6 juin 18923. RousserTE KÉRAUDREN , Pteropus Keraudren, Fanthi en lan- gue chamorre; Poé dans la langue des iles Carolines. Caract. essent. — Pteropus, corpore et alis subnigris ; collo, scapulis, parteque posteriore capitis flavis; auriculis brevibus , caudä nulld. Dimens. — Envergure, de 2 pieds à 2 pieds et demi ; longueur du bout du museau à l'anus, de 6 à 8 pouces. Patrie, ile de Guam , archipel des Mariannes. Dédié à M. le Dr. Kérau- dren , inspecteur génér. de service de santé de la marine. 889. Sur UNE PRÉTENDUE ROUSSETTE Du BRÉSIL. Le Bulletin des annonces porte, n°. 2, p. 224 du tome #e., Zoologie. 449 qu'une espèce inédite de Roussette (Pteropus) vient d'arriver du Brésil. Il n’en est rien, et il est, je crois, nécessaire d’en préve- nir le public; car cette assertion, et principalement l’observa- tion qui en est le développement , s'élèvent contre cette loi z00- logique, l’une des plus heureuses inspirations du génie de Buffon, contre cette loi que les animaux des contrées équatoriales sont dans un continent à l’e,clusion de l’autre; et que cette généra- lité, sans exceptions quant aux espèces, s'étend aussi le plus souvent à des groupes entiers, à la plupart des genres naturels. J'ai vu le sujet de cette méprise : il se rapporte au Pteropus Les- chenaultit ; espèce de Pondichéri, M. Desmarest l’a consacré au savant voyageur qui en a fait la découverte et l'envoi au jardin du roi. G.S.H. 890. ORNITHOLOGIE FRANCAISE, Où Histoire naturelle , générale et particulière des oiseaux de France; par L.-P. VirrrLor. ( Prospectus.) Le besoin de l'ouvrage que nous indiquons est depuis long- temps également senti de l'amateur et du savant. Moins avancés sous ce rapport que les Allemands, les Anglais, les Italiens, etc., nous avons attendu jusqu'à ce jour une histoire complète, des oiseaux de notre pays, travail d’un intérêt vraiment national, dans lequel le curieux trouvera les figures de tous les oiseaux de France, ornement indispensable de tout ouvrage descriptif , et l’homme avide de s’instruire , des notions historiques. Les caractères distinctifs, les mœurs, les habitudes des oiseaux qui habitent continuellement, ou à des époques déterminées, les diverses parties de la France, de ceux mêmes qui ne font qu'y passer, ou qui s’y sont trouvés égarés par l'effet des variations de l'atmosphère, seront fidèlement exposés dans cet ouvrage. Le mâle, adulte, vieux, la femelle et le jeune de chaque espèce, lorsqu'ils différeront essentiellement du premier, dessinés et co- loriés d’après nature, seront, autant que le permettra le format, représentés de grandeur naturelle. Il sera, autant que possible, donné des planches particulières, où les œufs seront figurés et coloriés avec une scrupuleuse exactitude. Enfin, nous pouvons assurer que ce recueil présentera au moins soixante espèces, un grand nombre de femelles et de , Jeunes inconnus au Pline francais, et des descriptions histori- ques entièrement neuves. 450 Zoologie. On se propose de rendre la synonymie francaise anssi com plète que possible ; et chaque Français n'aura qu'à jeter les yeux sur une table alphabétique des noms vulgaires qui terminera l'ouvrage, pour retrouver, à son choix, l'histoire de chaque o1- seau sous le nom qu'il porte dans son pays. Le texte est confié à M. L.-P. Vieillot; les dessins seront exé- cutés par M. P. Oudart , un des élèves lc; plus distingués de feu Vanspaendonck, et qui, en outre, en surveillera l’enluminure. La lithographie est confié à M. Motte. L'ouvrage, in-4., sur pa- pier grand-raisin, formera 2 vol. de Go f. de texte et 372 pl., sans celles où seront figurés les œufs. Chaque livraison sera composée de 6 pl. et de 8 à 10 fig., sur pap. vél., et d’une feuil. de texte. Le prix est de 8 fr., av. fig. color., et de 6 fr. 5o c., av. fig. en noir. On en délivrera au moinsune par mois. On souscrit à Paris, chez Pélicier. La 1°. liv. qui parait avec le prospectus, est en vente. 891. ILLUSTRATIONS OF BRITISH ORYITHOLOGY. Ornithologie britannique; par P.J.Secey. In-fol. Livr. 5, cont. 12 pl. des- sin. et grav. d'après nature par l’auteur. 1 1. 11 sh. 6 d. Édim- bourg; 1823; Constable. 862. MÉMOIRE SUR UN NOUVEAU GENRE DE GALLINACÉS, établi sous le nom de Mégapode, lu à la Soc. d’hist. nat. de Paris le 6 juin 1823, par M. Garmarn, membre correspondant de cette Société, etc. Ce nouveau genre, nommé Mégapode, d’après son caractère le plus saillant, la grandeur deses pieds, découvert par MM. Quoy et Gaimard , en décembre 1818 sur les iles des Papous, appar- tient à l’ordre des Gallinacés , et fait le passage entre ceux-ci et les échassiers. La forme de ses doigts et de ses ongles le rappro- che des Ménures. Sa place la plus naturelle paraît ètre entre les Cryptonyx et les Tinamous ; cette opinion est celle d’un savant ornithologiste, M. Temminck, qui considère les Mégapodes comme les représentans des Tinamous dans les contrées chaudes de l’ancien continent. ; Genre Mégapode. Megapodius N. — Bec grêle, faible, droit, aussi large que haut et aplati en-dessus à sa base ; mandibule su- périeure plus longue que l’inférieure, légèrement courbée à son extrémité; mandibule inférieure droite, point cachée par les bords allongés de la supérieure. Narines ovalaires, ouvertes, placées plus près de la pointe du bec que de sa base; fosses nasales lon- ., æ K ; + Zoologie. 451 gues, couvertes d’une membrane garnie de petites plumes; tour de l'œil nu; cou presquénu, garni de quelques petites plumes rares. Pieds grands et forts, placés à l’arrière du corps; tarse gros et long ; quatre doigts très-allongés ; trois en devant réunis à leur base par une petite membrane plus apparente entre le doigt in- terne et celui du milieu qu'entre ce dernier et l’externe ; le pos- térieur, horizontal, posant à terre dans toutesa longueur. Ongles très-longs , très-peu recourbés, triangulaires à pointe obtuse, presque comme ceux des Ménures. Ailes médiocres, concaves , arrondies; les troisième et quatrième remiges les plus longues de toutes. Queue petite, cunéiforme, dépassant à peine les ailes, formées de douze pennes. Lesiles des Papous et l'archipel desiles Mariannes ont fourni deux espèces différentes que MM. Gaimard et Quoix ont nommées Mégapode Freycinet et Mégapode La Pérouse. 1. Megapodius Freycinet. Blévine, en idiome de Guébé. Manhirio, dans la langue des Papous. Caract. — Mezapodius, corpore subnrigro; rostro fusco apice albido; collo ferè nudo subnigro; pedibus concoloribus. Dimens. — Longueur totale, 13 pouces. Patrie. Vaigiou et Boni, îles des Papous. 2. Megapodius La Pérouse. Sasségniat en langue chamorre ou des iles Mariannes. Caract. — Megapodius corpore rufo ; rostro nigricante apice albido ; collo nudo, subflavo ; tarsibus subflavis. Dimens. — Longueur totale, 9 po. 6 lignes. Patrie. Ile Ti- nian, archipel des Mariannes. 893. NOTICE SUR LES ARAS BLEUS NÉS EN FRANCE, et acclimatés dans le dép. du Calvados; par M. J.-V. Lamouroux, corresp. de lInst. In-8. de ? f. Paris; imp. de Tastu; tiré à 100. Deux perroquets, de lespèce connue sous le nom de #ra bleu, appartenant à M. Esnault, propriétaire à Caen, ont pondn en quatre ans et demi (depuis mars 1818 jusqu’au 30 août 1822) 62 œufs en 19 pontes. Dans ce nombre 25 œufs ont produit des petits, dont dix seulement sont morts; les autres sont en vie, et parfaitement acclimatés. Ces oiseaux pondaient indifféremment dans toutes les saisons; et leurs pontes ont été plus fréquentes et plus productives dans les dernières années que dans les pre- mières; leur différence a eté graduellement croissante, et sur la fin on à perdu beaucoup moins d'élèves. Le nombre des œufs dans le nid variait ; il y en avait jusqu’à six ensemble; et l’on a vu les aras nourrir quatre pelits à la fois. Ces œufs mettaient de 452 Zoologie. 20 à 25 jours à éclore, comme ceux de nos poules. Leur forme est celle d’une poire un peu aplatie, et leur longueur est égale à celle d’un œuf de pigeon. Les petits naissent absolument nus; leur tête est beaucoup plus grosse que le corps, et ils sont inca- pables de la soutenir , jusqu’à ce que celui-ci ait acquis une cer- taine force. Entre le quinzième et le vingt-cinquième jour ils sont couverts d’un duvet très-touffu, doux, d’un gris d’ar- doise blanchâtre. Les plumes commencent à paraître vers le trentième jour, et sont deux mois à prendre tout leur accrois- sement. Ce n’est qu'à :2 ou 15 mois que les jeunes aras sont parvenus à la grandeur de leurs parens; mais dès six mois leur plumage est dans toute sa beauté. À trois mois ils quittent le nid, et mangent seuls; et jusqu’à ce moment ils sont nour- ris par le père et la mère, qui dégorgent les alimens dans leur bec, de la même manière que les pigeons. M. Lamouroux remarque que le nombre d'œufs pondus par ces oiseaux est beaucoup plus considérable que ne le disent les auteurs qui ont observé les perroquets dans l’état sauvage, et il estime que celte différence peut provenir ou de ce que ces deux aras ont bien ra- rement terminé l'éducation de leurs petits, ou parce que le re- pos et la nourriture abondante qu’on leur donnait ont altéré leurs habitudes naturelles. Il ajoute de nombreux détails très- intéressans sur les mœurs privées de ces oiseaux, et il décrit le nid que M. Esnault leur avait fourni , lequel paraissait beaucoup leur plaire : c'était une petite barique percée, vers le tiers de sa hauteur, d’un trou d’environ 16 centimètres carrés, dont le fond renfermait une couche de sciure de bois de 8 à 10 centi- mètres d'épaisseur , sur laquelle les œufs étaient pondus et couvés. Des. 894. SERPENS ÉNORMES DU Brésir. À quelques lieues de l’en- droit où le rio de San-Francisco recoit le Bambony, le premier de ses grands affluens, il y a deux lacs qui communiquent avec ce fleuve : l’un se nomme Zagoa-Feia , et Tautre Lagoa-Ferde. On dit qu'aucune créature vivante n'ose boire de leurs eaux noires, tant par la crainte des crocodiles qui y sont très-nombreux, que par celle des soucourys ou soucourrous , reptiles énormes qui ne différent que par la couleur; le premier étant gris, le second bleu: ils se distinguent des serpens par deux griffes qu'ils ont à l'extrémité de la queue; elles leur servent quand ils veulent saisir Zoologie. 453 un gros animal, à se tenir fortement à des racines d'arbres ou à des rochers placés sous l’eau, et, au moyen de ce soutien, à en- trainer tout ce qu'ils ont pris. On a tué quelques-uns de ces monstres, dont la longueur était de 6o pieds géométriques. (Allg. kunst en letter Bode, n°. 11, mars 1823, et Nouv. ann. des voyages, janvier 1823, p. 137.) 895. OBSERVATIONS SUR PLUSIEURS GENRES ET ESPÈCES DE POIS- sons, appartenant à la famille naturelle des Esoces; par M. C.-A. Lesueur. (Journ. of the Acad. of nat. sc. of Philad., vol. 11, n°. 4, octobre 1821.) L'auteur décrit des espèces nouvelles de trois genres déjà établis, savoir : Bellone, Scombresox et Hemiramphus. Bezcoxe. Cuv. Il en fait connaitre 5 espèces, BUFARRNES il at- tribue les noms et les caractères suivans. 10.B. argalus. Mâchoires inégales; caudale fourchue, aveclelobe inférieur le plus long ; anale plus longue, et commencant plus en avant que la dorsale; tête déprimée, avec un rebordlatéral, saillant au-dessus des lames operculaires, D 16— A 19— 19 P 16— V6 — C 26. Des côtes de la Guadeloupe. 20. B. truncata. Màchoires inégales; caudale tronquée obli- quement ; anale et dorsale de longueur égale, et placées exacte- ment en face l’une de l’autre; tête élevée sans rebords latéraux, D 16— A 19 — 16 — V 6 — C 20. Des côtes des États-Unis, entre Philadelphie et New-York. 3°, B. carribæa.Mächoires égales ; queue fourchue, à lobes arrondis, l'inférieur étant deux fois plus grand que le supérieur; dorsale plus prolongée en arrière que l’anale, D 24 — A 92 P 13— V 6 — C 30. Des côtes de la Guadeloupe. 4°. B. crocodila. Péron et Les. De grande taille; à mâchoires droites, fortes, égales, armées de dents coniques, robustes x ‘droites, entre lesquelles en sont d’autres plus petites; eaudale bifurquée , avec le lobe inférieur le plus grand; nageoires dorsale et anale falciformes, très-élevées antérieurement, et placées exac- tement l’une en face de lautre, D 22 — À 21 —P 14 — V6 — C 88. Des côtes de l'Ile-de-France. 5°. B. irdica, Péron et Les. Mächoires égales, plus épaisses et plus obtuses à leur extrémité que celles de la B. carribæa, à la- quelle cette espèce ressemble assez; queue tronquée obliquement, Toe II. 30 454 Zoologie. légèrement contournée en lobes arrondis, dont l'inférieur est lé plus long, D'19—P 14 — V 5 — C 14. De J’Océar indien. Scomsresox. Deux poissons de ce genre, fondé par M. Lacé- pède, sont ainsi caractérisés : 1°. S. æquirostrum , dont les deux mächoires sont également prolongées et flexibles, et dont la queue porte en dessus et en dessous cinq fausses nageoires, D 11 — A 14 —P14— V6 — € 20; 2°. S. scutellatum , dont la mâchoire supérieure est de moitié plus courte que l’inférieure, et dont les fausses nageoires sont au nombre de six en dessus et de sept en dessous, D 11 — A 12 —P13— V 6—C 15. Des côtes des États-Unis. Hemrrampnus. Cuv. Outre une espèce de ce genre, que M. Lesueur croit pouvoir rapporter à l’'H. marginatus de Lacé- pède, il en distingue deux autres : 1°. L’H. Balao, du golfe du Mexique, dont le corps a quatre fois la longueur de la mâchoire inférieure, dont l’anale est de moitié moins longue que la dorsale, et dont les pectorales sont d’un tiers plus courtes que la mâchoire inférieure, D 16 — À 18 —P13—V6—Co21; 20. L'H. erythrorhynchus, Péron et Lesueur, caractérisé par une proportion semblable du corps et de la mâchoire inférieure , l'égalité de longueur et de hauteur des nageoires dorsale et anale, la dimension des pectorales qui ont à peu près la moitié de la lon- gueur de la mâchoire inférieure , le peu de longueur de la mâ- choire supérieure qui est égale au diamètre des yeux, etc.; une bande bleue longitudinale se voit sur chaque flanc, D 15 —A 15 — Prr— V6 —Co20.Des côtes de Timor et de l’Ile-de- France. L'H. marginatus, qui est le type auquel ces deux espèces sont comparées , a le corps trois fois plus long que la mâchoire infé- rieure , et ses pectorales ont à peu près la moitié de la longueur de cette même partie; ses nageoires anale et dorsale ont autant d’étendue l'une que l’autre, D 14— À 19 — P 10 — V6 —C 20 à 24. De la Guadeloupe et de la Martinique. Des. 896. DESCRIPTION DE CINQ NOUVELLES ESPÈCES DE POISSONS du genre Cichla, par M.C. A. Lesueur. ( Journ. of the Acad. of nat. sc. of Philadelphie, vol. 11, no. 7, juin 1822.) Le genre Cichla de Schneider, adopté par M. Cuvier, se rap- Zoologie. 455 porte, dans la méthode ichthyologique de ce dernier naturaliste, à l’ordre des acanthoptérygiens , à la famille des percoides, et à la division de cette famille, qui comprend des poissons à dorsale unique , et à mâchoires garnies de dents en velours. M. Lesueur rapporte à ce genre cinq espèces propres aux eaux douces des fleuves et des lacs de l'Amérique septentrionale. 1°. Le C. ænea, dont il donne une figure lithographiée, est un poisson de huit à dix pouces anglais de longueur , et dont la orme générale est celle d'une perche; ses opercules et ses joues sont couvertes d’écailles; sa bouche est bien fendue, et munie de petites dents coniques, légèrement courbées dans quelques ran- gées ; la partie épineuse de sa dorsale, deux fois plus longue, mas moins haute que la partie molle, est soutenue par douze forts rayons ; son anale, aussi fort longue, a six rayons épineux qui occupent autant de place que tous les rayons mous; le fond de sa couleur est cuivré brillant ; ses écailles sont assez grandes, et marquées de taches noires, qui, par leur disposition, forment des lignes interrompues sur les flancs; D 12 épineux , 11 mous. — À 6 épineux, 11 mous. — P 16— V 5_—C 17 — M B 5. Les habitans des bords du lac Érié mangent ce poisson. 2°. Le C. Jasciata. Celui-ci, long de 18 à 20 pouces anglais, a les parties épineuses et molles de sa dorsale d’égale longueur , et cette nageoire , ainsi que l’anale , moins arquées que dans le pré- cédent ; son corps est marqué de quatre à cinq bandes transver- sales brunes, il y en a deux et trois obliques sur chaque opercule ; D 10 épineux, 15 mous. — A 3 épineux, 19 mous. —P 18 ou 20 —V 5 —C 17 — MB 6. C’est le meilleur poisson du lac Érié, pour l’usage de la table. 30. C. ohioensis. 11 a jusqu'à 22 pouces anglais de longueur ; ses formes et ses proportions sont en général semblables à celles des deux espèces précédentes; mais l’extrémité de sa nageoire analeest sensiblement plus éloignée de la tête que ne l’est la dor- sale; ses écailles sont plus régulièrement disposées que celles des C. œnea et fasciata , et sa couleur est le brun jaunâtre. D ro épincux, 14 mous. — À 3 épineux, 11 mous. — P 18 _— V5—C16— MB 6. Il a été péché dans l'Ohio ; 4°. C. floridana. Sa longueur totale est de cinq pouces an- glais; sa dorsale est supportée par neuf rayons épineux et quinze mous; et l’anale est pourvue de trois rayons de la pre- mière sorte, et de treize de la seconde. Il est noir sur le dos, et 426 Zoologie. cette couleur s’éclaireit dans les parties inférieures. On la trouve dans la Floride de l'est; 5°. minima. C’est le plus petit; car il n’a que neuf lignes de longueur. La partie épineuse de sa dorsale n’est pas plus étendue que la p+rtie molle; son anale, en totalité, n'est pas plus longue que cette dernière ; ses yeux sont très-grands, D 9 épineux, 14 mous. — À 3 épineux, 10 mous. — C 15 à 18. Sa couleur est un gris foncé, teint de bleuâtre et de noir, avec des reflets métalliques, et l’on voit quelques petites taches noires ou brunes sur diffé- rentes parties du corps. Il vit dans les petits lacs d’eau qui se déchargent dans le lac Erié. Des». 897. DESCRIPTION DE TROIS ESPÈCES NOUVELLES DU GENRE sezæxa , Linn., par M. C.-A. Lesueur. (Journ. of the Acad. of nat. se. of Philadel., vol. 2, n°. 8, juillet 1822.) Les trois poissons d’eau douce que M. Lesueur décrit dans ce mémoire et dont il figure le premier, appartiennent à la seconde section de la famille des percoïdes, dans l’ordre des acanthopté- rygiens , C'est-à-dire à celle qui renferme les espèces pourvues de deux nageoires dorsales : ces dorsales sont chez eux très- rapprochées. Leur tète est armée de dentelures au préopercule. Le 1er., Sciæna oscula, long de seize pouces, a la partie anté- rieure du dos élevée, la front très-oblique et le museau assez pointu; sa seconde dorsale est longue, élevée, égale dans sa hauteur ; sa queueest courte, ses écailles sont molles : D 9 épi- neux, 30 MOUS. — À 2 épineux , 7 mous. — P 19 —V 6— C 18 — MB 7 du lac Erié. Le 2e., Sciæna grisea , long de 18 à 24 pouces, a la Seconde dorsale aussi très-longue, mais elle est beaucoup plus basse en avant qu’en arrière; ses écailles sont rudes et son front présente une légère dépression. D 9 épin., 33 mous. À 2 épin. et 8 mous. —P 16—V 6 — C 19 — M B 6. Sa tête, son dos et sa queue, sont d’un bleu argenté grisatre; l'abdomen est blanc ainsi que les ventrales, la base des pectorales et le dessus des opercules. On le trouve dans l’Ohio. Le 3%e., Sciæna multifasciata, de la Floride de l’est, a ses deux dorsales presque réunies; la pärtie antérieure en est haute et triangulaire; la postérieure de moitié moins haute, est longue et égale dans toute son étendue. Sa couleur générale est un jaune doré, traversé par quinze ou seize bandes étroites, obliques, / Zoologie. 457 de couleur cendrée. D 9 épin. et 30 mous; À 3 épin. 11 mous. — P 20 —V6—C 17. Des. 898. Tue GENERA OF RECENT AND FOSSILS SHELLS, etc. Genres de coquilles vivantes et fossiles, etc.; par J. Sowersy, n°. 5 à 8(voy. n°.14 1). Nous devons d’abord avertir que la synony- mie principale est très-souvent indiquée dans ces nouvelles livraisons; que le texte est plus étendu que dans les premières et que les espèces ont souvent une phrase descriptive. Le n,. 5 contient : Cancellaria reticulata, Lam.;costata Sow. (cancel lata, Lam. ); elegans, Sow.; biplex, Sow.; espèce fossile des environs de Paris nommée par erreur suturalis dans l’ex- plication ; brata (Voluta lyrata Brocchi.)— Cyrena sumatrensis, nouvelle et belle espèce, mais qui appartient au genre Cyclade et non au genre Cyrène. — Janthina /fragilis, exigua, Lam.; aucta, Sow.— Volvaria bulloides, Lam.; concinna, acutiuscula, Sow. Ces trois espèces sont fossiles. — Monoceros émnbricaturn, Lam.; breve, lugubrê, Sow.; céngulatum , Lam.—Pectunculus pilosus, pulvinatus, Var. Le n°. 6. Concholepas peruvianus. — Malleus vulgaris, rorma- lis, Lam. Ostrea edulis, virginica, carirata, Crista-Galli, Folium. — Gryphæa angulata, incurva, dilatata. M. Sowerby propose de diviser le genre Huiître en trois sections. Les deux premières espèces sont de la première , les trois autres appartiennent à la seconde; la troisième est formée par le genre Gryphée de La- mark que M. Sowerby croit devoir rendre au genre Huitre. — Terebellum subulatum , fusiforme, convolutum. Le n°, 7. Chama Damæcornis, Arcinella, Lazarus, Lam. ; squamosa , Brander.—Isocardia Cor, Molikiana ; Basochiana , Defr. foss. — Iridina elongata. — Solemya mediterranea , Lam.; parvula, Sow. — Limnea stagnalis; rufescens, Gray; nouvelle espèce des Grandes-Indes ; fusiformis, Sow., fossile ; ovalis ; glutinosa; elongata ({eucostoma, Poiret) Physa castanea, Lam.; fontinalis,rivalis, Turrita. M. Sowerby réunit les Physes aux Limnées ; il divise celles-ci en trois sections : la première pour la Z. glutinosa; la seconde pour les autres espèces de ce genre; la troisième pour les Physes. Le n°. 8. Anostoma depressa ( Helix, helicodonta, ringens Féruss.), globulosa, Lam.(Helix, helicodonta, ringicula, Féruss.) — Glycimeris Siliqua. — Xythotrya dorsalis, genre et espèce 458 Zoologie. nouvelle l’un et l’autre, très-intéressans. Voici les caractères de ce genre quiappartient à l’ordre des Cirrhipèdes pédonculés. Testa irregulariter subpyramidalis, lateribus compressis, pedunculo tu- buloso, tendineoque imposita, octo valvis ; valvis contiguis, inæ- qualibus, lateralibus sex , inferioribus minimis ; dorsali magnd , ligulaté, anticä minutissimdä. Appendix testacea patellam inver- sam referens, ad basim pedunculi. Animal intermedium inter ses- siles et pedunculatos Cirrhipedes,saxorumcavos ab ipso terebra- tos, incolens.— Crenatula avicularis, mytiloides, Lam. — Perna isognomon , Ephippium, Viv.; Francü ;maæxillata , Lam. , Foss. : F. 899. AGcOUNT OF THE MARINE SHELIS, etc., mémoires sur les coquilles marines des États-Unis par M. Tr. Sax. (Journ. of the Acad. nat. sc. of Philadel., t. 2,n,. 9 et 10, p.258 et 289.) Dans ces deux numéros, M. Say continue la description des coquilles des États-Unis commencée dans les nos. 7 et 8. Il s’oc- cupe ici des conchyfères ou coquilles bivalves, Presque toutes les espèces qu’il décrit sont encore nouvelles. Nous citerons dans le nombre ‘une Pandore nommée ertlinlata, qui porte à 4 le nombre connu des coquilles de ce genre ; une nouvelle Nucule décrite sous le nom de proxima, une Corbule sous celui de con- tracta, une Anatine, appelée par M. Say, papyrratia, une Solemya nommée J’elum, la Saxicava distorta, la Petricola fornicata, et trois Phodades. Dans la classe des Cirrhipèdes, M. Say décrit un nouveau genre de la famille des Zalanidea , sous le nom de Conopea etil lui donne les caractères suivans : test sessile, fixé, composé de deux cônes unis par leur base; ligne de jonction carinée: cône inférieur entier, attaché par son côté antérieur et son sommet aux corps marins; cône supérieur formé de 6 pièces unies ; ouverture au sommet fermée par un opercule quadrivalve. L'espèce qui fait le type de ce genre s'appelle elongata, et est très-rapprochée du Palanus galeatus, que M. Say lui donne pour congénère. Selon toutes les apparences ce nouveau genre ne diffère pas du genre Acaste, du D'. Leach et de M. de Lamarck. Cette espèce et la suivante dans le genre Coronule sont les seules citées dans cette classe; cette nouvelle Coronule nommée denti- culata vit sur le Zimulus Polyÿphemus. L'on voit par l'exposé du travail de M. Say tout l'intérêt qu'il offre : il serait à désirer Zoologie. 459 que toutes ses espèces fussent envoyées en Europe pour y ètre connues des naturalistes; des figures rendraient du moins la com- paraison ayec les nôtres plus faciles, et on ne peut que désirer que M. Say se détermine à publier un ouvrage complet accom- pagné de planches sur tous les mollusques des États-Unis. F. 900. ON re ONvcura anGurara. Sur l’Onychia angulata; par C. A. Læsueur. (Journ. of the Acad. nat. sc. of Philadel., tom. 2, n°. 10, sept. 1822, p. 296, av. fig.) D’après de nouveaux renseignemens et une plus parfaite con- naissance de cette espèce, M. Lesueur en reproduit une descrip- tion plus détaillée et plus complète. Il propose de diviser le genre Onychia en deux sections, d’après les caractères que fournissent les bras, et il donne de cet animal deux figures pri- ses dans d’autres positions et plus précises dans leurs détails. F. go1. Remarks ON Iriniwa, ete. Remarques sur l’Iridine , genre de coquilles bivalves; avec les caractères spécifiques de trois espèces; par W. Swarnson, esq. (Philos. Magaz., no. 298, s\feb. 1823, p. 112.) M. Swainson observe d’abord que Linné ni aucun autre au- teur, jusqu'à M. de Lamarck, n’ont connu les coquilles dont il s’agit et que l’on suppose habiter l'Amérique méridionale. Nous fe- rons remarquer que ce genre paraît cependant avoir été établi en 1797 par Humphrey, compatriote de M. Swainson, sous le nom de $capha dans le Museum Calonrianum, p. b9, et que généralement on croit que l'espèce connue vient de la Chine, puisqu'on l'appelle Palme de la Chine. Mais on n’a encore aucune certitude à ce sujet, L'auteur de ces remarques ajoute que M. Sowerby, ayant fait connaitre sous le nom d'elongata une espèce différente de l’exotica, seule espèce décrite jusqu’à pré- sent, et lui en connaissant une 3€. , il va indiquer les caractères spécifiques de ces 3 espèces et modifier les caractères génériques donnés par M. de Lamarck. La modification , à ce dernier sujet, consiste à avoir Ôté deux membres essentiels de la phrase de M. de Lamarck pour les remplacer par ces mots Umbonibus decorticatus, caractère qui peut être contesté. Voici les trois espèces données par M.Swainson.1°.7ridina stria- ia ; c'est l'espèce unique, nommée exotica par M. de Lamarck, que M. Swainson ne connait, dit-il, que par la figure de l'Encyclo- pédie méthodique; aussi s'est-il trompé en lui supposant des 460 Zoologie. stries, et surtout en la supposant différente de la suivante, qu'il ne connaît, dit-il, aussi que par la figure et la description de M. Sowerby (genera, n°. 7 et 8), qui, cependants quoiqu’en changeant le nom d’exotica en elongata, ne laisse aucun doute sur leur identité. 2°. Tridina elongata. D'après ce que nous venons de dire, c’est la même que la précédente. M. Sowerby lui a conservé le nom donné par Humphrey. 30, Jridina ovata. Celle-ci, dont M. Swainson ne connaît qu'une valve, parait effectivement nouvelle : il lui donne pour caractère testé lævi, transversim ovatà , umbonibus prominenti- bus, vix mediis. Outre la valve qu’il possède, il en existe une autre au Muséum britannique. E: 902. REMARQUES SUR LES GENRES ORBICULE ET CRANIE DE La- MARCK avec la description de deux espèces de chaque genre, et quelques observations tendant à prouver quela Patella distorta de Montagu est une espèce de Cranie. Par M. G. Brettingham Sowersy,membre de la Soc. Linnéenne.({Trans. of Lin. Soc., vol. 8, p.465); av. x pl. color. Mémoire lu à cette Soc. le 17 mars 1818. M. Sowerby expose les caractères des genres Orbicule et Cranie comparés à ceux donnés par M. de Lamarck. Il donne, dans le rer. genre , la phrase descriptive de l'Orb. norwegica , dé- crite et figurée par Muller sous le nom de Patella anomala, et elle del Orb. lævis, nouv. espèce. Il observe que le muscle d’at- tache qui traverse la fissure de la valve inférieure des Orbicules peut étre considéré comme un pied rudimentaire. Il rapporte, par suite de l’observation positive, la Patella distorta de Mon- tagu au genre Cranie, et relève l'erreur de M. de Blainville, qui a cru reconnaître l'Orbicule dans cette Patelle. Le genre Cranie n’en diffère presque que par l’adhérence directe de la valve infé- rieure aux corps sous-marins. M. Sowerby donne la phrase des- criptive et la synonymie, 1°. de la Crania personata (Hum- phrey a fait il y a quelques années, avec la valve supérieure de cette espèce, sa Patella Kermes ; maïs il reconnut ensuite son er- reur ) décrite par Poli sous le nom d’Aromia tursinata (celle-ci a été rapportée à tort par MM. Cuvier et de Lamarck au g. Or- bicule); 2°. de la Crania antiqua, espèce fossile décrite par M. Defrance. Enfin, il fait voir que le genre Discine de M. de Zoologie. 461 Lamarck n’est qu'un double emploi du genre Orbicule. Ce mé- moire est comme l’on voit:très-intéressant pour la classification des Brachiopodes. Les figures de toutes les espèces citées sont très-soignées, et composent une fort belle planche. Ie go3. Faune Des INSECTES D'EuroPe; par Amrens. (5e. fas- cicule.) Cette faune, rédigée sur le même plan que l'ancienne faune allemande de Panzer, et dont M. Germar a pris la direction, contient dans chaque cahier 25 planches et autant de feuilles de texte. Dans le 5°, fascicule qui vient de paraître on remarque les espèces suivantes : Onthophagus fissicornis, Molops madidus , Agabus serricornis, Hydroporus cuspidatus , Silpha clypeata , Chrysomela purpurescens , Elater erythrogonus , Cerambyx ambrosiacus , Leptura verticalis, Mecinus. Janthinus, Euricine- tus hæmorroidalis, Lomechusa paradoxa, Gryllus tuberculatus. Phryganæa flavicornis; var. , Gastropacha quercus; var., Proctotrupes campanulatus, Ceratina albilabris, Dichroa fus- cipennis, Jassus lineatus et venosus , Aradus tremulæ, Miris bicolor et tunicata , Reduvius lunicornis, Dicera obscura. 904. HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOPTÈRES OU PAPILLONS DF France; par M. J.B. Gonar» , etc. To. 2, diurnes; 2e. partie, départemens méridionaux. 13°.livr. ,in-8 de 1 f. et 2 pl. (Voy. to. 1er, du Bulletin, n°. 375.) Les deux planches de cette livraison représentent les sept der- nières espèces indigènes du genre Polyommate, savoir : l'Eume- don mâle; l'Orbitulus idem; le Phesetés id.; la femelle du pa- pillon de l’Orpin : et l’autre sexe de l’4/con , de l'Optiléète et de l'Alsus. Les diverses teintes de bleu qui ornent le dessus des ailes de l’un ou des deux sexes de ces jolis petits papillons sont ren- dues avec une vérité étonnante, et que l’on chercherait vaine- ment dans la plupart des ouvrages où les mêmes objets sont figu- rés. Il était pareillement impossible de représenter avec plus de fidélité le dessin inférieur des ailes, se composant ordinairement d’un nombre plus ou moins considérable de points noirs, et dont quelques-uns entourés d’un cercle de cette couleur, et imitant ainsi des yeux, sur un fond tantôt blanc ou gris, tantôt cendré. M. Godard a fait preuve de sa sagacité ordinaire, par l’indica- tion précise et rigoureuse des différences sexuelles , et par la ma- 462 Zoologie. nière dont il a éclairci la synonymie. Les descriptions des pre- mières espèces du genre Hespérie terminent la livraison. LATREILLE. 905. DissERTATIO INAUGURALIS MEDICA sistens coleopterorum spectres agri Hallensis , etc.; ou Thèse médicale sur les coléop- tères des environs de Halle; par E. A. Nicoraïi.1 f.2, C'est une espèce de catalogue avec des notes sur les localités des coléoptères appartenant aux familles des Carabiques, des Hydromatures et des Brachélytres, que l’on trouve aux environs de Halle, en Saxe. On y donne aussi la description de quelques espèces nouvelles on peu connues. 906. Sur DES ANIMAUX qui recoivent leur nourriture des sub- stances minérales; par W. Kirey.(Philos. Mag., vol. 6, n°. 297; p: I.) On a reconnu que des échantillons d'amiante contenaient plu- sieurs larves d'insectes qui paraissaient les avoir perforés dans diverses directions, et y avaient subi leurs métamorphoses ordi- naires. Ces larves, arrivées à leur entier développement, sé sont trouvées être celles d’une espèce de coléoptère du genre Der- mestes , insectes qui se nourrissent de matières animales dessé- chées. L’insecte que l’on a présenté avec l'amiante au rév. Kirby est le Dermestes vulpinus, espèce commune dans l'Europe: et l'Afrique méridionale. La grosseur différente des trous formés par ces insectes dans l’amiante semble prouver qu'ils ont été faits à divers degrés de croissance de ces animaux, et que con- séquemment cette substance leur a servi de nourriture. On con- coit que cette observation extraordinaire mérite d’être renou- velée. A. 907. Mémoire sur LES LeRNÉES ( Lernæa Linn.); par M. H. D. pe BLrainvizze. (Journ. de phys., nov. 1822, p. 372.) Après avoir exposé l’état actuel de nos connaissances sur ies Lernées, et après avoir rappelé ses propres travaux, l’auteur donne Fextrait des recherches anatomiques et zoologiques qu'il vient d'entreprendre sur ces animaux singuliers. Les observations anato- miques qu'il présente n’ajoutent que peu de chose à ce que l'on con- naissait déjà. Quelques espèces lui ont offert des traces d’yeux ses- siles ou de stemmates, et plus souvent des indices d'antennes quelquefois subarticulées. Toujours il a trouvé la bouche pour: Zoologie. 463 vue d’une paire de crochets mobiles convergens , ou mème de deux avec une lèvre inférieure. Le canal intestinal est complet, c’est-à-dire étendu de la bouche à l’anus; il paraît dans certaines espèces avoir des replis et des circonvolutions. Du reste rien de nouveau ni de positif sur les systèmes nerveux, sanguin et respira- toire, non plus que sur les organes générateurs. M. de Blainville se croit autorisé à établir plusieurs genres qu'il dispose suivant la gradation de l’organisation et le plus derapprochement qu'il leur trouve avec les Caliges. Genre LERNÉOCÈRE, Lerneocera. Bv. Car. Corps plus ou moins allongé , renflé dans son milieu ou ventru, droit ou contourné , couvert d’une peau lisse, et presque corné antérieurement; terminé en avant, à la suite d’un long cou, par un renfle- ment céphalique bien distinct, armé de trois cornes immo- biles, branchues à l’extrémité, deux latérales et une supé- rieure; trois petits yeux ; lisses à la partie antérieure de la tête; bouche inférieure en sucoir ; aucune trace d'appendice au corps. Espèces. 10. L. Branchiale, ZL. branchialis. Lann. Gex. 20. L. Cycloptérine, Z. cyclopterina. Mürz. 30. L. de Surriray, L. Surrirenbis. Bv. Découverte au Havre par M. le D. Surriray. 4°. L. des Cyprins, L. cyprinacea. Linx. (Fauna suec.) Genre LERNÉOPENNE, Lerneopenna. Bv. Syn. Penella. OrEx. Car. Corps allongé cylindrique, subcartilagineux , terminé anté- rieurement par un renflement céphalique, circulaire , tronqué, garni dans sa circonférence d'un grand nombre de crochets, au milieu desquels est probablement la bouche, et pourvu d’une paire de cornes courtes, obliques en arrière, postérieurement appointies et ayant de chaque côté des filets coniques creux, bien rangés, et imitant les barbes d’une plume; à la partie infé- rieure de leur racine sont deux filamens très-fins et très-allongés servant probablement d’ovaires. Espèces. 1°. L. de Boccone, L. Bocconica.Bv.Syn. Pennatula. LAMARTINIÈRE. ( Voy. de Lapeyrouse, to. IV, pl. 20.) — Ler- née sétifère, ( Encycl. méth.) Boccone paraît l'avoir décrit pour la première fois dans les Transactions philos., n°. 99 , art. II; et depuis dans le petit recueil de ses observations. 2°, L. Flèche, L. Sagüta. Erxis. ( Trans. phil., ann. 1763, to. 53, fig. 16.) La suite dans le prochain n°. V. Au. 404 Botanique. BOTANIQUE. 908. Erencuus semiNum, etc. Catalogue des semences qui sont offertes en échange aux botanistes par le jardin académique de Leyde. Ce catalogue, outre un assez grand nombre de plantes culti- vées dans beaucoup de jardins , renferme l'indication de plusieurs espèces nouvelles rapportées de Java par le prof. Reinwardt; on y remarque même quelques genres nouveaux, mais dont le nom seul est indiqué. Ils portent les noms suivans : Cyrtophyl- lum , Pangium, Marumia, Aleurodendron , Kiesera, Erythro- cyclus, Carumbium. A». B. 909. FLora PErNana (en espagnol eten latin ).In-8.Madrid, 1822. Cet ouvrage contient 133 nouvelles espèces de plantes, 137 espèces connues, mais décrites avec plus de soin , et 14 espèces connues mieux représentées. 910. BoranicaL 1LLUSrRATIONS, etc. Illustrations botaniques ou Collection de figures destinées à expliquer les termes em- ployés dans les lecons de botanique avec leur description; par W. J. Kooker, prof. de botanique à Glascow. Parties 2 et 3. Prix, 6 sch. chacune, en noir ; 10 sch. 6 d. en couleur. 911. Disposrrio syNoPprica generum plantarum circa. Dresdam et sponte crescentium et in agris frequentiùs cultarum , adjec- tis familüis naturalibus; auct. En. Scamazz, Fol. Prix, 1 rxd. Dresde ; 1822 ; Arnold. Cet ouvrage peut servir de supplément à la Flore de Dresde, de Ficinus, qui a paru en 1821. g12. MÉMOIRE SUR LE GUACO ; par LEGUÉRET DE La Comee. (Journ. d'agr. des Pays-Bas, n°. 100, fév. 1823 , p. 90.) Ce Mémoire renferme un résumé des observations et des opi- nions émises par les diversauteurs sur cette plante si célèbre par son efficacité contre la morsure des serpens venimeux de l'Amérique. On sait que cette plante de la famille des composées a été décrite par MM. de Humboldt et Bonpland sous le nom de Mikania Guaco, et que le célébre Mutis s'est assuré de son effet sur ls morsure des serpens. Botanique. 465 Du reste cette notice n’ajoute aucuns faits nouveaux à ceux déjà connus. An. B. 913. ENUMERATIO PLANTARUM hucusque in Volhyniä , Podolià, gub. Kioviensi, Bessarabià cis-thracià ét circà Odessam col- lectarum, simul cum observationibus in primitias floræ gallicæ austriacæ ; auct. S. Besser. In-8. Vilnæ; 1822; 7ÿp. univ. Cet ouvrage contient la description de beaucoup de nouveaux genres et de nouvelles espèces. En place de table on trouve un index systematicus erumerationis plantarum ab anno 1819 ad 1822, per Volhyniam et Podoliam observatarum. (Journ. gén. de La littér. étr., déc. 1822.) 914. HERGIER GÉNÉRAL DE L’AMATEUR, contenant la description, l’histoire, les propriétés et la culture des végétaux utiles et agréables; par feu Monpanr DELAuxAY ; continué, depuis la 19€. livrais., par M. Loïsezeur DESLONGCHAMPS ; avec fig. peintes d’après nature, par M. P. Bessa. 6ge., 7ot., 71e. et 72 livrais. 4 cahiers in-8., ensemble de 3 f., plus 24 pl. Prix, par livr. 9 fr.; pap. vél. 12 fr.;in-4. vél. 21 fr. Paris; Audot. 915. PranTes DE LA FRANCE ou naturalisées et cultivées en France et peintes d’après nature; par M. Jaume Saint-Hr- LAIRE. 9€, partie, 52€., b3°. et 54e. livraïs. 3 cahiers in-8., ensemble 1 f. ?, et 30 pl. col. ( Voyez le n°. 730 du t. rer. du Bulletin.) 916. ENCYCLOPÉDIE MÉTHODIQUE , 92e. livrais. Médecine, se- conde partie du tom. 10. (Mor-nou.) In-4. de 51 f. +; èt ta- bleau encyclopédique et méthodique des trois règnes de la nature. Botamique , par M. le chev. de Lamarcx; continué par Z. L. M. Porrer. Illustrations des genres, tom.-3e. in-4. de x f. !, plus 2 f. de titres pour les 4 vol. que forment le recueil des pl. de botanique, et 5o pl. Prix ,enf., 34 fr. 50 c.; broch. 36 fr. Paris; Mme. Agasse. 917. B. A. AGARDH SPECIES ALGARUM ritè cognitæ cum synony- mis, differentiis specificis et descriptionibus succinctis; vol. prim. ; pars post. Lundæ; 1822. Cet ouvrage important, dont la première partie avait paru en 1820, renferme maintenant la description de toutes les espè- ces connues de plantes marines non articulées , divisées en trois ordres; les Fucoïdées, les Floridées et les Ulvoidées : le pre- 465 Botanique. mier faisait le sujet de la re. partie, les deux autres sont trai- tés dans la seconde. La méthode générale de classification est la | même que celle adoptée par l’auteur dans son Synopsis algarum Scandinaviæ ; mais une étude plus suivie des différentes espèces, et surtout l'examen de plusieurs plantes étrangères, l'ont engagé à subdivi- ser certain genres et à en créer plusieurs entièrement nouveaux. Le nombre des genres d'algues non articulées se trouve ainsi porté à 38. Les genres nouveaux sont, parmi les Flortdées : I. Bonne- maisontia , renfermant le Fucus asparagoides, Turn., et le Delr- sea fimbriata , Lam. Ce genre paraîtrait être le même que celui décrit par M. Lamouroux dansle Dictionnaire des sciences natu- relles sous le nom de Delisea. II. Grateloupia, ayant pour type les Fucus ornatus, Linn., et Fucus filicinus, Turn. IIL. Tamno- phora, qui comprend les Æucus corallorhkiza, Turn., triangu- laris, Turn., et Seaforthi, Turn. IV. Digenea ; ce genre ne renferme que la Conferva simplez, Wulf. V. Polyides, la seule espèce de ce genre est le Fucs rotundus, Turn. VI. Liagora; ce genre , créé par M. Lamouroux , avait été placé par lui parmi les Zoophytes ; M. Agardh le rapporte avec doute au règne végétal. L'espèce la plus connue de ce genre est le Fucus viscidus, Turn. M. Agardh a donné le nouveau nom d’Oneillia au genre fon- dé par M. Lamouroux sous le nom de Claudea , ce nom étant contraire aux règles de la nomenclature botanique et celui de Lamourouxia que M. Agardh lui avait substitué dans son Syno- psis étant déjà donné à un genre de plantes phanérogames. Parmi les Ulvacées on remarque lesnouveaux genres suivans : L. Anadyomene, genre rapporté par M.Lamouroux aux polypiers. II. V'alonia, renfermant la Conferva utricularis, Roth. , etl'Ulra intricata, Clém., etc. III. 4/ysium , genre fondé sur une plante nouvelle des côtes du Brésil. IV. Polyphysa, Lam., polypiers. V. Amphibolis, genre très-singulier et dont la position est encore très-douteuse , qui ne renferme que deux plantes non décrites, des côtes de la Nouvelle-Hollande. On trouve dans ce volume la description des espèces nom- breuses du genre $phærococcus que M. Agardh a cherché, mais inutilement, à diviser en plusieurs genres naturels. An.B. 918. Synopsis PLANTARUM, Quas in itinere ad plagam equinoxia- Botanique. 467 Îem orbis novi collegerunt AI. de Humrornr et Am. BoNPLAN D: auctore C.-S. Kunra. Tom. IL. Parisiis ; 1823. La publication de cet ouvrage important, dont nous avons déjà annoncé le premier volume, se continue avec rapidité; le se- cond volume vient de paraitre, et le troisième est sons presse. Les botanistes auront donc sous peu l’avantage d’avoir sous un petit volume la flore la plus considérable et la plus parfaite qui existe jusqu'a présent de l'Amérique équinoxiale. Ce second volume comprend la fin des apétales, et la plus grande partie des monopétales, c’est-à-dire, jusqu’à la fin des composées. Les valérianées, les rubiacées, les caprifoliacées, les loranthées et les rhizophorées, qui, dans les Nova genera et spe- cies, étaient placées avant les composées, ont été rejetées après cette famille, en se conformant en cela à l’ordre adopté par l'illustre auteur du Genera plantarum. An. B. 919: SPECIMEN FLORÆ ÂMERICÆ SEPTENTRIONALIS CRYPTOGA- mic sistens muscos hepaticos, etc.; auct. Lewis, D. pe SCHWEINITZ. In-8., 27 p. Raleigh; 1821. Cet essai, quoique publié déjà depuis deux ans, étant très- peu connu en Europe, nous paraît mériter l'attention des sa- vans ; il renferme des descriptions faites avec beaucoup de soin, des plantes de la famille des hépatiques, observées jusqu’à pré- sent en Amérique. Ces plantes formant 76 espèces, appartiennent aux genres Jungermanhia, Marchantia, Targionia, Sphærocarpus, An- thoceros, Blasia et Riccia; sur ce nombre, 37 n’avaient pas en- core été trouvées en Amérique. Parmi celles-ci on remarque cinq espèces nouvelles de /ungermannia, une espèce nouvelle de Targionia , deux espèces non décrites d Anthoceros, et une de FRiccia. L'auteur annonce qu’il a l’intention de traiter sur le même plan toute la cryptogamie de l'Amérique, et particulièrement ies champignons, dont il a déjà recueilli seulement autour de sa résidence habituelle 1600 espèces, dont 400 ne sont pas encore décrites. Beaucoup d’espèces de lichen sont aussi nouvelles, et méritent l'attention des botanistes. An. B. 920. OBSERVATIONS SUR UN NOUVEAU GENRE DE PLANTES, aPPar- tenant à l’ordre naturel des Gasteromyci; par Ros. KavE GREVILLE. ( Edimburg. philos. Journ. , n°. xvr, avril 1893. ) 468 Botanique. M. Greville ayant eu occasion d’observer des échantillons du Scleroderma pistillare de Persoon , s’est assuré qu'il devait former un genre particulier auquel il rapporte également le Scleroderma carcinomale du même auteur. Il nomme ce genre Schiweinitzia , en l'honneur de M. de Schweinitz, auteur de l’ex- cellent ouvrage sur les champignons de la Lusace. Mais nous fe- rons remarquer ici qu'Elliot a déja donné ce nom à un genre de plantes phanérogames. M. Greville caractérise ce genre ainsi: SCHWEINITZ1A. peridium stipitatum, ad basim dehiscens, stipes percurrens. S. Pistillaris clavata, peridium oblongum stipite torto valido , basi bulboso tomentoso. Greville. ( Sc/eroderma pistillare Pers. syn. fung., p. 150, L. €. tab. vi.) Hab. in India orientali. $. carcinomalis ; ( Scleroderma carcinomale. Vers. syn. 151.) Hab. ad. cap. Bon. spet. Il est probable que les Zycoperdons axatum , et Transversa- rum de Bosc doivent être rangés dans le même genre, et par conséquent que ce genre est le même que M. Desvaux a décrit sous le nom de Podaxis, dans le Journal de Botanique. Av.B. 921. FUNCKS CRYPTOGAMISCHE GEWACHSE DES FICHTELGEBIRGES, ou Échantillons desséchés des plantes cryptogames du Fich- telgebirge; par Funcex. Leipzig; Barth. Cet ouvrage, commencé en 1806, a toujours continué à pa- raitre, quoique à des époques plus éloignées; chaque fascicule renferme 20 plantes cryptogames, desséchées et collées sur pa- pier petit in-4. La 27°. livraison a paru en 1819. La 28°. vient ‘ètre publiée en 1822 : elle renferme les espèces suivantes, 566. Polypodium calcareum. Smith. — 567. Gymnostomum se- pincola. Funck. — 568. Splachnum frælichianum. Hedw. — b69. Grimmia atrata. Mielichhof. — 570. Trichostomum sude- ticum. Funck. — 551. Dicranum montanum. Hedw. — 572. Orthotrichum Sturmii. Hoppe et Hornsch. — 573. Neckera pu-" mila. Hedw. — 574. Timmia austriaca. Hedw. — 575. Bryum Zierii. Hedw.—576. Jungermannia impleæa.Schleich.— 571. Batrachospermum myurus. Dec. — 578. Solorina crocea. Ach. — 579. Lecanora rubra. Ach. — 580. Parmelia specwosa. Ach. — 581. Borrera leucomela. Ach. — 582. Sphæria druyna. Pers. — b83. Sphæria gnomon. Pers. — 584. Xyloma salignum. Pers. — 585.X7/oma rlicis. Friés. As. B. Botanique. 469 922. Sur LA STRUCTURE DE FLEURS FEMELLES du Zea Maïs; par M. Ap. BRoNGNIART. (Bull. des sc., par la Soc. philom. , fév. 1823 , p. 26.) M. Gay, dans un mémoire très-curieux lu à la Société d’his- toire naturelle, et dont un extrait a été inséré dans le Bulletin des, sciences de mars 1822, avait éclairei plusieurs points très-impor- tans de la structure des fleurs du maïs; il avait fait voir que les épillets femelles décrits jusqu'alors comme uniflores devaient être considérés comme des épillets biflores , de même que les épillets mâles, mais dont une fleur avortait constamment, ou n’offrait qu’un développement très-imparfait. Le but de la noticelue par M. Brongniart a été de faire connaitre un cas particulier et assez singulier , dans lequel un épis femelle de maïs rameux présentait des épillets femelles à deux fleurs plus ou moins complétement développées, et souvent toutes deux hermaphrodites et fertiles. An. B. 923. FLore pres ANTILLES, ou histoire générale, botanique, rurale etéconomique des végétaux indigènes des Antilles ;etc.; par le Chev. F. R. DE Tussac. To. IT, be. liv. in-fol. de 5 f., 3 pl. dont une double. {Voy. to. 1, n°. 382 du Bulletin.) 924. FLORE MÉDICALE DES ANTILLES, etc.; par M. E. Descour- Tizz. To. II, 24e. et 25°. livr. La 24°. livraison renferme les 4 plantes suivantes. 1. Acacie à feuilles étroites, Mémosa tenuifolia. Linn. Ses bourgeons et sa ra- cine passent pour des astringens utiles dans les diarrhées, ete. — 2. Bellonie à feuilles rudes, Bellonia aspera. Linn. On emploie avec succès, dit M. Descourtilz, la poudre de l'écorce de cet ar- brisseau dans les fièvres intermittentes, : dans la dysenterie, les ménorrhagies et les leucorrhées. —3. Vesse-loup couronnée, Ly- coperdon coronatum. Tinn. Cette espèce appartient au genre Geastrum : on emploie sa poussière comme lagarie pour arrêter les hémorrhagies. — 4. Cynomoir écarlate, Cyromorium cocci- neum. Linn. Nous ferons observer que cette espèce ne se trouve qu'en Europe et.en Afrique, dans le bassin de la Méditerranée, et que l’espèce de la Jamaïque figurée par M. Descourtilz est le Cynomorium Jamaicense de Swartz, et appartient an genre He- losis de M, Richard. L'organisation de cette plante est très-dif- férente de celle du Cyromorium coccineum dont M. Descourtilz a figuré les détails d’après le mémoire de M. Richard. Il est donc Tone II. 3r 470 Botanique. important de faire remarquer que l'analyse de la fleur n'appar- tient pas à la mème plante qui est figurée sur cette planche. La 25°. livr. renferme les espèces suivantes. 1.Gomart d’Améri- que, Bursera Gummifera. Jacq.— 2. Clavalier des Antilles, Zan- _thoxylum Caribœæum.Y.—3.Mahogon, bois d’acajou, Suwretenia Mahogoni. L. Suivant l’auteur, l’écorce de ce bois, si connu par son usage en tabletterie, est quelquefois mêlée au quinquina, avec lequel son amertume peut le faire confondre, mais dont il n’a pas à beaucoup près les propriétés fébrifuges. —4. Bignone équi- noxiale, Bignonia æquinozxialis. X.. An.B. 922. Curris’s BoranicaL MacazinE, etc.; par John Srms. N°. 436. Londres ; mai 1823. Ce cahier contient les plantes suivantes. 2398. Maranta an- gustifolia. Cette espèce nouvelle vient de l'ile de la Trinité. — 2399. Amaryllis cyrtanthoïdes. Cette belle plante est originaire du Chili. -- 2400. Flaveria contrayerba. Pers. Syn. IT, 489. Mrl- leria contrayerba. Wild. Spec. 3,2329.—2401. Stapelia bar- bata. Jacq. Stap.— 2402. Erigeron bellidifolium. Pursh.—2403. Ænothera odorata. Var. B. Caule, Calyce, Germine virentibus. —2404.Schizanthus pinnatus. Ruiz et Pavon. —2/05. Calceo- lcria scabiosæfolia. Rœm. et Schult. Calceolaria pinnata. Ruiz. et Pavon. F1. peruv. L An. B. 926. THE BOTANICAL REGISTER, etc. Chaque numéro renfermant 8 fig. color. de plantes exotiques, faites d’après les plantes vivantes; par Synennam Epwarps, etc. N°. xGviI1 et XCIX , avril et mai 1823. Le n°. 98 renferme les figures et les descriptions très-détail- lées des espèces suivantes. —697. Banksia paludosa. R. Brown. Prod. fl. Nov.- Holl., 1. 394. — 698. Acacia vestita ; espèce nouvelle, trouvée par M. Cunningham, à la Nouvelle-Hollande; elle appartient au groupe d’acacia à feuilles simples. — 699. 4ga- panthus umbellatus, var. V. Minimus.— 700. Dracontium po- lyphyllum, Linn. — Cette plante très-remarquable est figurée d'après un individu venant du Brésil, et quia fleuri en Angle- terre; là description en esttrès-détaillée, et faite avec beaucoup de soin; deux planches sont consacrées à faire connaître et voir la fleur dans sa spathe, et le spadix dépouillé de cette enve- loppe. — 7o1. Neottia orchioides, Swartz. — 902. Berberts pinnata, Kunth. Mahonia Jfascicularis, Dec. syst. 2-19: — -03. Satyrium cortifolium , Swartz. Botanique. 471 Le n°. g9 renferme les espèces suivantes. — 704. Tupistra squalida. Ce genre, de la famille des asphodélées de R. Brown, ou plutôt de la famille des asparaginées de Jussieu , est voisin du genre Aspidistra et des Dracæna; il a été établi dans Curtis’s botanical magazine, no. 1655. Cette espèce croît à Amboine; elleest décrite avec beaucoup de soin et de détail. — 705. 4rc- topus echkinatus, Linn. (individu mâle). La description, qui est fort détaillée , est extraite de Thunberg, Flora capensis, vol. 2, P: 197: — 706. Musa rosacea, Willd. spec. — 707. Sanvita- li procumbens, Lamk. encyc. Villd. spec. — 708. Camellia Japonica, var. F. Luteo-Albicans. Cette variété, semi-double, est remarquable par le mélange des étamines et des pétales, — 709. Arthropodium cirratum, R. Brown. /n Curtis’ smagazine , 2350. Anthericum cirratum, Wild. — 710. Sémplocos sinrica. Cette jolie espèce, originaire de la Chine, devrait peut-être, suivant l’auteur, former un genre particulier, avec une autre es- pèce du Népal, nommée par Wallich, dans l’herbier de M. Lam- bert, Simplocos cratægoides. Ces deux espèces différent sur- tout des simplocos par leur ovaire à deux loges. An. B. 927. MÉMOIRE SUR LES CUCURBITACÉES , LES PASSIFLORÉES, ET LE NOUVEAU GROUPE DES NANDHIROBÉES ; par M.A.deSr.-H1LaIRE; 32 p., avec 2 pl. Paris, 1823. ( Ext. des Wém. du Muséum.) Ce mémoire est divisé en deux parties ; la première est consa- crée à l’anatomie de l’ovaire des cucurbitacées, et la seconde à la recherche de leurs rapports. Dans la première partie, l’au- teur démontre d’abord que l’on ne saurait tirer aucun carac- tère du fruit mür des cucurbitacées, et il présente l’anatomie d’une suite d’ovaires appartenant à cette famille. Comparant en- suite ces diverses anatomies, il indique les ovules des cucurbi- tacées comme attachés à un placentaire suspendu au sommet de la loge. Et en effet, le type de cette structure déjà soupcon- née par Adanson, Richard et Mirbel, il le retrouve chez le Sechium edule, et plusieurs Sicyos, où dans une loge unique on observe un seul ovule attaché au sommet de l'ovaire. L’anato- mie du péricarpe des cucurbitacces offre ensuite à l’auteur un plexus singulier de fibres longitudinales dans l'écorce, horizon- tales dans la partie extérieure de la pulpe, verticales dans la partie intérieure, horizontales dans les cloisons, lorsqu'elles existent, et de nouveau longitudinales au point de rencontre 472 Botanique. de ces mêmes cloisons. Dans la deuxième partie du mémoire, l'auteur , après avoir comparé les divers organes des cucur- bitacées et des passiflorées , passe en revue les rapports attri- bués jusqu'ici à la première de ces familles , et il la place auprès de celles des onagraires, dont une division, celle des combré- tacces, présente également dans une seule loge plusieurs ovules attachés au sommet de la loge, et souvent par un cordon ombi- lical divisé en plusieurs branches. Les pétales parfaitement dis- tincts, quelquefois caducs, qui se trouvent chez plusieurs cu- curbitacées , confirment les rapports de cette famille avec les onagraires. Quant aux passiflorées, l'auteur démontre que leurs unthères sont portées par un androphore, qui, soude avee le pédicelle de l'ovaire, naît de la substance du calice; il en conclut que, chez ces plantes, l'insertion est réellement périgyne , et il les place près des /oasées, avec lesquelles elles se nuancent par l'intermédiaire du Turnera, du Malesherbia et du Deidarmia. La formation du groupe des rardhirobées, intermédiaire entre les passiflorées et les myrtées, termine le mémoire que nous annoncons. Ce groupe aide à former une chaîne non interrom- pue des loasées aux onagraires, et se compose du Zarnonia, du Fevillea, du Couratari, et peut-être du Myrianthus. 928. Nova GENERA FT SPECIFS PLANTARUM, etc. Fasc. xx1v, ant. C. KuNTs. Ils’est passé bien peu de temps depuis que nous avons annoncé le 23%, cahier du Nova genera, et déjà nous avons à rendre compte d’une livraison nouvelle, Mais en poursuivant sa tâche avec ra- pidité, M. C. Kunth continue à travailler avec le même soin, et nous ne pourrions que répéter aujourd'hui les éloges que nous avons donnés dernièrement à son imposant ouvrage. La 24°. li- vraison commence par la famille des rutacées ou diosmées. L'au- teur l’enrichit d'un genre nouveau, le Chosya, et il ne rend pas un moindre service à la science, en prouvant que les genres Zanthoxylum et Fagara sont identiques. Auprès des rutacées se placent très-bien les zygophyllées, et ensuite les ochnacées ; puis viennent les sémaroubées, qui, suivant nous, sont à peine différentes des rutäcées. À la suite des ochnacées , Yon trouve dans le Nova genera, les carÿophyllées, près desquelles se ran- gent naturellement les /énées , puis les paronychiées, augmentées d’un genre nouveau, le Guilleminea. Aux paronychices, V'au- f 1 botanique. 473 teur fait succéder les crassulées , puis les saxifragées, près des- quelles les grossulariées , et ensuite les opuntiacées, trouvent la place la plus convenable. Enfin le commencement des portula- cées termine la livraison que nous annoncons, et qui, comme la précédente, comprend un grand nombre d’especes inconnues jusqu'ici. Auc. DE S.-Fix. 929. Le professeur Mikan publie à Vienne un Delectus floræ et faunæ Brasiliensis. Le Prix de chaque cahier in-fol., avec fig. col., est de 30 fl. ( Journ. gén. de la litt. étrang., fé- vrier 1823, p. 59.) Y30. La première collection de plantes formée à l’Fle-de- France par les voyageurs Hilsenberg et Bojer, aux frais de M. Sieber ( Voy. Bulletin, tom 1*"., p. 482), est heureusement arrivée à Prague dans le courant de l'hiver dernier. Elle se com- pose de 260 espèces, dont plusieurs paraissent entièrement nouvelles. Chacun des vingt exemplaires de cet herbier se vend 264 fr. S’adresser à M. Tausch, professeur de botanique à Prague, ou à M. F. Mayer, chez M. Braun, directeur des postes a Carlsruhe. Deux collections de graines accompagnaient cet en- voi, l’une de 120 espèces de plantes récoltées à l'Ile-de-France en 1822, par les mêmes voyageurs, l'autre de 24 espèces, re- cueillies à la Nouvelle-Hollande par le botaniste anglais Cun- ningham. On peut se procurer la première pour le prix de go fr., et la seconde pour celui de 32 fr. Une lettre datée de Saint-Louis du Sénégal, le 9 août 1822, annonce la mort de Fr. Komaur, que M. Sieber avait expédié dans cette colonie avec le jardinier Schmiedt, pour récolter les plantes du pays ( Voy. Bull., L c. ). Il avait été, par les soins du gouverneur, transporté sur les bords de la Gambie. Il s'y est livré aux travaux les plus pénibles, aux courses les plus impru- dentes. Pendant deux jours il a été égaré dans les bois, et le zele de la science l'emportait tellement, qu'il marchait presque nu, ayant fait un sac de sa chemise pour rapporter les plantes que ses boites remplies refusaient de recevoir. Bientôt il a été atteint d'une fièvre ataxique, dont la navigation a encore augmenté la violence, et il y a succombé, malgré les soins qui lui ont été prodigués à Saint-Louis, par le gouverneur et par l’adminis- tration sanitaire de la colonie. Une autre lettre de Sunt-Louis, ditée du 6 février 1823, an- 474 Botanique. nonce que Schmiedt, compagnon du malheureux Kohaut, est reparti pour l’Europe, avec toutes les collections que les denx voyageurs avaient formées de concert. Cette mème lettre fait concevoir les plus heureuses espérances des succès d’un troi- sième voyageur botaniste, qui est parti du Hâvre le 12 décembre dernier, pour le Sénégal, qui y est heureusement arrivé, et à qui il ne manquera aucun acte de protection de la part de l’ad- ministration actuelle, éclairée, active, généreuse, et disposée comme elle l’est, à seconder tôttes les entreprises scientifiques dont nos colonies d'Afrique pourront être l’objet. Nous aurons plus d’une occasion de signaler les travaux du jeune voyageur, et de payer un juste tribut de gratitude au digne magistrat qui accorde et promet à la science des secours si efficaces. J. Gay. 931. NacHTRAG SUM VOLSTANDIGEN LEXICON DER GARTNEREI UND BOTANIK , C'est-à-dire supplément au Dictionnaire com- plet d'agriculture et de botanique, ou description alphabétique de la structure, de la durée et des usages de toutes les plantes indigènes et exotiques, économiques, officinales ou d’orne- ment ; par Fr. G. Drerricn. 8 vol. in-8°. Berlin; 1822. Ce volume renferme tous les mots compris entre scutellaria et tagetes et la description d’un grand nombre d'espèces : toutes sont rapportées à leur nom de genre latin. An. B. 932. CATALOGUE ET CORRECTIONS À l’Herbarium floræ martini- censis ; par Stesen. (Jsis, 1822, p. 451.) Le but de ce catalogue est de corriger plusieurs erreurs qui avaient eu lieu dans la détermination des plantes sèches que M. Sieber a publiées sous lenom d’Æerbarium floræ martinicensis. Cette notice donne ce catalogue corrigé jusqu’au n°. 398. An. B. 933. Les PRINCIPAUX HERBIERS DE Pants. (/sés, déc. 1822, p. 459.) Si les éloges que nous recevons de nos voisins sont flatteurs pour nous, ils ne sont pas moins honorables pour eux. C'est pour ce double motif que nous ne pouvons nous empêcher de citer l’article de l'Zsés, où M. F. W. Sieber parle des différens herbiers qu'il a vus à Paris, et de l’urbanité avec laquelle les bota- nistes francais se sont empressés de lui communiquer leurs richesses. Il nomme entre autres MM. de Jussieu, Delessert ; du Petit-Thouars, et s'étend principalement sur le grand herbier du Muséum d'histoire naturelle. En donnant des détails sur cet établissement, M. Sieber fait des vœux pour que l’on forme en Botanique. 475 Allemagne ur dépôt du même genre, et surtout pour que ceux qui désirent s'instruire trouvent chez les conservateurs cette po- litesse, cette générosité, cet empressement de se rendre utiles qui font tant d'honneur à MM. les professeurs-administrateurs du cabinet du roi. Auc. De S.-Hin. 934. DESCRIPTION DE PLANTES RARES récemment introduites dans les jardins de Philadelphie; par TH. Nurras. (Journ. ofthe Acad. of rat. sc. of Phil., vol. 2, n°. 6, p. 179.) Dans ce mémoire, M. Nuttal donne la description de deux genres nouveaux des États-Unis; il nomme le premier Nermo- phila : il appartient à la famille des Boraginées et est très-voi- sin des Hydrophyllum dont il diffère surtout par son calice à dix divisions et par ses étamines courtes et nues. La seule espèce connue de ce genre porte le nom de Nemophila phacelioides ; le second genre fait partie de la famille des Malvacées; il est nommé Callirhoe et est très-voisin des Sida, il ne renferme qu'une seule espèce nommée Callirhoe digitata. Ces deux plantes croissent à peu de distance du fort Smith. An. B. 935. NOTICE SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE DE VINETIER ( Berberts ) des montagnes de Nellygery, dans la péninsule de l'Inde; par M. LESCHENAULT DE La Tour. (Mém. du Mus. d'hist. nat., t. 9, p: 306.) Cette espèce que M. Leschenault nomme Berberts ténctoria est un arbuste de 6 à 7 pieds qui atteint quelquefois jusqu’à 20 pieds; son bois et son écorce sont d’un jaune foncé; analysé par M. Vauquelin, il a fourni une couleur d’un beau jaune-très- brillant et plus pur que celui du vinetier commun. Cette cou- leur tient bien sur la soie, mais sur le coton et la laine, elle s’en- lève facilement par le lavage. An. B. 936. OBSERVATIONS SUR LA GERMINATION DES PRÈLES; par M. Acanom, prof. à Lund. ( Mém. du Mus. d'hist. nat., tom. 9, p. 283.) Le développement des plantes cryptogames a été l’objet d'un grand nombre de recherches, et cependant la ténuité des se- mences de ces végétaux, la grande différence qui existe entre leur mode de germination et celui des plantes plus parfaites rendent ces observations si difficiles qu’il reste encore beaucoup a faire sur ce sujet. Aussi l'attention de plusieurs habiles obser- vateurs parait dirigée sur cet objet important pour la physiologie 3476 Botanique. végétale, la germination des mousses , celle des fougères , des lyeopodes et des marsiléacées était la mieux connue, plusieurs botanistes allemands ont récemment étudié celle des champi- gnons. M. Vaucher vient de nous faire connaitre celle des chara qu'aucun auteur n’avait observée jusqu'à présent , et presque en même temps ce botaniste et M. Agardh viennent de publier ces observations analogues sur la germination des prèles. En effet, M. Vaucher dans sa monographie des prèles, publiée à Genève à la fin de 1822, rapporte les expériences qu'il a faites sur le développement de ces végétaux singuliers, et M. Agardh, à une époque où il ne pouvait avoir connaissance des ob- servalions de M. Vaucher, avait adressé au Muséum d'histoire naturelle de Paris le mémoire que nous annoncons. La similitude parfaite des résultats obtenus par ces deux botanistes est done une preuve de l'exactitude de leurs observations. Tous deux ont vu que les semences globuleuses des prèles bien figurées par plusieurs auteurs, étant semées sur un terreau fin et entretenu humide, donnaient naissance au bout de quelques jours, par une de leurs extrémités, à une radicule ou filament grèle et transpa- rent, tandis que leur autre extrémité se bifurquait d’abord et s’allongeait ensuite sous forme de filamens articulés , confer- voides. Un peu plus tard quelques autres radicules naissaient de la jeune plante et les filamens devenaient plus nombreux; mais quoique M. Agardh ait gardé ces sortes de conferves pendant plusieurs mois, il ne les a pas vu changer d’état. Il est probable que ce n’est qu’au printemps suivant que la véritable tige de l'Equisetum naît de ces filamens. L’analogie remarquable entre ce mode de germination et celui des mousses, observé un grand nombre de fois, confirme l'exactitude des observations de M. Agardh; mais il est à désirer qu’on puisse suivre plus long- temps le développement de ces jeunes plantes et observer la manière dont la tige même de l’Æquisetum sort de ces filamens. M. Agardh fait remarquer à cette occasion la grande différence, qui existe entre ces filamens et les vrais cotylédons des plantes phanérogames auxquels on les avait assimilés : il les regarde plutôt comme une sorte d'état intermédiaire entre la graine et la plante parfaite, analogue à l’état de larve dans fes insectes, et qui peut persister plus ou moins long-temips ; il pense que la plupart des conferves terrestres doivent être regardées comme des mousses ou autres plantes cryptogames dans cet état moyen Botanique. 497 de développement , opinion qui paraît très-vraisemblable et qui avait déjà été avancée par M. J. Drumond dans son Mém.sur ta germ. des mousses. ( Trans. linn., vol. 13, part. 1.) An. B. 937. LECTURES ON THE ELEMENTS OF ROTANY, lecons élémen- taires de botanique. 1". partie contenant la description ana- tomique des organes qui servent à l'accroissement et à la conservation du végétal; par Anthony Todd Tmomprsow, F. L.S. In-8°. de 732 p. Londres. Cette première partie traite des fonctions des plantes en gé- n éral, de leur composition et de leur structure, et en particulier, de la forme et de l’anatomie des organes qui servent à l’accrois- sement et à la conservation du végétal, c’est-à-dire les racines, les tiges, les feuilles et leurs dépendances. L’anatomie de ces parties et les lois générales de l’organisation sont exposées avec soin; la partie physiologique proprement dite est réservée pour le second volume; des figures gravées en bois et introduites dans le texte exposent les variétés de forme et de structure, les planches d'anatomie microscopique sont gra- vées en cuivre, An. B. 38. LONGÉVITÉ DES ARBRES. (Select mag., n°. 15, mars 1823 9 2°) ? » pag. 164.) L'auteur rapporte quelques exemples de chènes observés dans les forêts d'Angleterre et qui sont des exemples extraoräinaires de longévité des arbres ; tels sont plusieurs chènes qu’on sait avoir existé à l’époque de la conquête de l’Angleterre par les Normands. An. B. 939. RECHERCHES CHIMIQUES ET MÉDICALES sur le Crithmum maritimumm ; par J. Lavini. ( Mem. dell Accad. di Torino , tom. xxv.) Il résulte de ce mémoire que le crithmum maritimum con- tient, 19. des hydrochlorates , des sulfates, des carbonates ter- reux, ct de la potasse probablement unie à l’acide acétique ; 2°. De l'acide acétique libre; 3°. L'eau distillée sur cette plante n’a aucune action sur l’éco- nomie animale, ce qui prouve le peu de solubilité dans l’essence de l'huile volatile que renferme cette plante. 4°. L’acide sulfurique le convertit en une huile presque iden- tique avec le pétrole; 478 Botanique. 4 5°, L'examen de cette huile prouve qu'elle est différente de toutes les huiles volatiles , et analogue au pétrole ; 6°. En vertu de cette huile, cette plante a une action vermifuge très-remarquable et peut être très - utile en médecine; on doit employer son suc simplement retiré par la pression. An. B. 940. MÉMOIRE SUR LES DIFFÉRENTES ESPÈCES, races et variétés du genre Brassica (Chou), et des genres alliés à celui-ci et cultivés en Europe ; par M. A. Pyramus pE CaNDOLLE. (7ran- sact. of the London Horticult. soc. ) Ce Mémoire, dont nous avons annoncé déjà la 1'e. partie (t. II, n°0. 174), renferme l’histoire des races et variétés de Bras- sica campestris, de Br. rapa, de Br. napus et de Br. præcox ; l’auteur examine aussi quelques espèces des genres voisins, dont les usages dans l’économie domestique sont analogues, tels sont la moutarde blanche, Sirapis alba ; la cameline, Carmeliva sativa, et les diverses variétés de raves, Raphanus sativus. Ce Mémoire est terminé par des observations sur les fécon- dations hybrides qui paraissent avoir lieu entre les diverses es- pèces de Brassica, et sur la quantité d'huile qu'on retire des différentes variétés de ce genre cultivées pour cet objet. L'éditeur du PAilosophical magazine , mars 1823, p. 181, ajoute quelques observations curieuses sur l’analogie des noms appliqués à ces plantes dans tous les pays de l’Europe , noms qu'il fait dériver tous du grec vhs et du Jatin caulis. An. B. 941. DESCRIPTION DE QUELQUES PLANTES NOUVELLES DE LA Frore pu Brésir. { Extr. d’un Voyage dans l'intérieur du Brésil, etc.; par A. pe Sainr-Hiratre. Paris ; 1823.) 1. Cinchona ferruginea , Caule frutescente, gracili, rx ramo- so, foliis lanceolatis ,margine revolutis rugosis, superné sulcatis, subtüs nervosis ; racemis axillaribus, compositis, elongatis, in- terruptis. Cette espèce est connue des habitans de la capitainerie des Mines, sous le nom de Quina da serra où de Remio. Elle caractérise la présence du fer dans les montagnes. 2. Mimosa dumetorum, Caule parce aculeato ; ramis sulcatis, pubescentibus , foliis 2-pinnatis , partialibus multijugis, foliolis minutis, lineari-ellipticis, subtus glanduloso-punctatis ; spicis aæxillaribus, geminis, gracilibus ; coroll& profundè 5-fidd ; stam. 10 liberts ; ovario villoso. 3, Ionidium indecorum , Caule prostrato ; foliis lanceolatis, CT TT Botanique. 479 acutis, arguté serratis ; pedunculis axillaribus , solitariis, folio drevioribus, 2-bracteatis ; corollä calice duplo breviore inclusä ; Jilamentis 3 sterilibus. Cette plante se trouve confondue avec l’Ipecacuanha branca. L'auteur établit que celui-ci n’est autre chose que le 7. calceolaria, Loœfl. et Linn. F. Ipecacuanha, Linn. V. Viola itoubou, Aubl. Pombalia, Vand. h. Strynos pseudo-quina , Caule inermi, tortuoso ; cortice su- beroso ; folis coriaceis, ovatis, quintuplinerviüs, subtis villosis ; floribus racemoso-paniculatis, axillaribus, pedunculisque vil- los's. C’est le célebre quina do campo , employé par les habitans des Mines , Goyaz, etc. , à la place du quinquina du Pérou. 5. Ilex mate, glaberrima ; foliis cuneato tanceolatove-ovatis, oblongis, obtusiusculis, remoté serratis; pedunculis axilla- ribus , multipartitis ; stigmate h-lobo ; putaminibus venosis. Cette plante est la fameuse Lerbe du Paraguay qu'on ne savait jusqu'ici à quelle espece rapporter. 6. Luxemburgia ( genre nouveau), Calix b-phyllus, subinæ- qualis,caducus.Petala 5 hypogyna, subinæqualia. Antheræ kypo- gnæ , definitæ seu indefinitæ , subsessiles , lineares, k-gonæ , apice poris 2 dehiscentes , in massulam concavam, secundam coalitæ. Stylus subulatus, incurvus. Stigma terminale. Ovarium oblongum, 3-gonum, curvatum, gYrophoro brevi insidens, 1-loc., polyspermum. Capsula 3-valvis, polysp., valvulis marginibus introflexis, seminiferis. Embryo rectus in perispermo parco axil- lés ; radicul& umbilicum fere attingente. Sp. L. octandra et L. potyandra. La première de ces espèces est prise par les habitans de Minas-Novas pour l’Aerbe du Paraguay. 942. NOTICE SUR UNE MONSTRUOSITÉ REMARQUABLE DES FLEURS DE l'Orchis latifolia ; par M. À. Ricnarn. ( Mém. de la soc. d'hist. natur. de Paris, t. 1, p. 202, pl. 3.) La modification singulière qui fait l'objet de cette Notice con- siste dans le développement plus ou moins symétrique de toutes les parties de la fleur de Orchis latifolia ; on sait que la fleur des orchidées est composée d’un calice à six divisions , dont 3 ex- ternes et 3 internes, et présente presque dans tous les genres , et particulièrement dans le genre Orchis, une de ces dernières di- visions plus grande et d’une forme très-différente qui lui a fait donner lenom de labelle ; cette fleur n'offre qu'une seule étamine fertile, unie au stigmate et placée au-dessus de lui, et 430 Botaruque. deux indices d’étamines avortées. Dans quelques-unes des fleurs des individus monstrueux décrits dans ce mémoire , les organes générateurs présentaient la mème structure que dans les fleurs ordinaires ; mais les six divisions du calice étaient parfaitement semblables et disposés symétriquement ; dans d’autres fleurs les 3 étamines étaient également développées et fertiles; toutes trois étaient réunies par la base en ure seule colonne, et le stigmate formait une petite fossette au milieu d’elles ; du reste, la structure des anthères était la mème que celle des Orchis ordinaires. Cette monstruosité remarquable ramène les orchidées au type symétrique qu'on observe dans la plupart des fleurs, et dont les déviations ne sont que des exceptions rares à la règle géné- rale. An. B. 943. OBSERVATIONS SUR L'HYBRIDITÉ DES PLANTES en général et particulièrement sur celle de quelques Gentianes alpines ; par MM. Guizzemix et Dumas. ( Mém. de La soc. d’hist. natur. de Paris jt. 1, p. 70, pl. V.) La dénomination d’hybride a souvent été appliquée assez lé- gèrement par les botanistes à des espèces dans lesquelles ils croyaient retrouver des caractères intermédiaires à ceux de deux autres espèces ; aussi quelques physiologistes, doutant même de la vérité de la fécondation dans les plantes, ont rejeté l’existence des hybrides, les regardant comme de véritables espèces parfai- tement distinctes de celles auxquelles on attribuait leur origine. Les observations de MM. Guillemin et Dumas jettent beau- coup de jour sur ce sujet intéressant pour la physiologie végé- tale; car ils ont démontré d’une manière qui nous parait évidente l’éxistence de plusieurs espèces hybrides parmi les Gentianes des Alpes ; ainsi la Gentiana hybrida, Dec., est certainement un hybride de la Gentiana lutea et de la Gentiana purpurea ; la Gentiana pannonica est une hybride de la Gentiana purpurea et de la Gentiana punctata. La manière de croître de ces espèces parmi celles auxquelles on attribue leur origine, le passage in- sensible de l’une de ces espèces à l’autre, parfaitement exprimé dans la planche qui accompagne le mémoire , tout prouve la vé- ritable hybridité de ces plantes. On observe encore quelquefois deshybridessemblablesentreles Gentiana campestris etararella. Les auteurs de ce mémoire apres avoir prouvé l'hybridité de ces plantes, fout voir qu'il faut néanmoins pour les produire Totanique. AS1 un concours de circonstances tel qu’en général la production des hybrides doit être rare ct ne peut pas influer beaucoup sur la formation des esprces. An. B. 944. NOTICE SUR UNE MONSTRUOSITÉ DES FLEURS de l’Euphorbia esula ; par M. Guirzemin. (Mém. de laSoc.d'hist. nat. de Paris, tom. 1, p.93.) Un individu cultivé d'Euphorbia esula présentait des fleurs dont les capsules, au lieu d’être à 3 coques, avaient un grand nombre de'loges disposées plus ou moins régulièrement autour de l’axe; le nombre des étamines était d'autant plus petit que ce- lui des coques était plus considérable. Enfin, outre les divisions externes de l’involucre, tel qu'on les observe ordinairement, on voyait en dedans des écailles analogues à ces divisions de l’in- volucre. Le passage insensible de ces écailles aux étamines a con- duit M. Guillemin à en déduire que ces parties de l’involucre n'étaient que des étamines avortées dont le tube ou onglet re- présentait le filet de létamine , tandis que le limbe et ses deux cornes représentaient le connectif et les deux loges de l'anthère; vers le centre de cette fleur on voyait au contraire des étamines qui paraissaient se changer en ovaire : le nombre considérable des loges de l’ovaire, dans cette plante monstrueuse , serait donc dû à cette transformation des étamines. L'auteur croit que, dans ce cas le filet de l’étamine donne naissance en se renflant à l'ovaire , tandis que le connectif et les deux loges de l’anthère forment le style et les deux stigmates. An. B. 945. DESCRIPTION D'UN GENRE NOUVEAU NOMMÉ /cacina ; par M. Adrien de Jussreu. ( Mérm. de la Soc. d’hist. nat. de Paris, tom.,1 p. 174; pl. 9.) Ce genre, auquel l’auteur a donné le nom d’Icacina à cause de la ressemblance qu’il présente par son port avec le CArysobala- nus Icaco, auprès duquel il se trouvait placé dans les herbiers de MM. de Jussieu et Richard, diffère essentiellement du Chry- sobalanus par l'insertion hypogynique des étamines et des pétales et par le nombre des étamines : il ne convient exactement avec aucune des familles à insertion hypogynes; cependant il se rap- proche surtout de celle des Aurantiées , telle qu’elle était limitée dans le Genera plantarum de M. de Jussieu, et plus particuliè- rement du Xémnenia; mais depuis la réforme que M. Correa a apportée dans cette famille il me peut plus s'y placer, et sa po-, 482 Botanique. sition reste incertaine. L'auteur, après avoir donné une descrip- tion détaillée de cette plante , résume ainsi son caractère générique. Icacina, calix inferus , monosepalus, quinquefidus , brevis, sæpè persistens; petala quinque in præfloratione valvata, disco bypogyno inserta, laciniis calicinis alterna , ïis triplo longiora , basi intuüs villosa. Stamina 5 petalis alterna , vix longiora, cum iisdem disco in- serta, erecta; antheris cordatis, medifixis, introrsis bilocularibus loculis, in longum dehiscentibus. Stylus simplex, incurvus; stégma truncatum; ovarium simplex, superum, disco glanduloso insidens, villosum, uniloculare; ovula duo inversa ; fructus capsularis, apice deluscens, ab ortu sæ- piüs monospermus. Arbor senegalensis, folia simplicia, alterna, exstipulacea, bre- viter petiolata,ovata , integra , retracto-nervosa; f/ores panicu- lati, terminales. An. B. 946. MÉMOIRE SUR LES GENRES Ophiorrhizza et Mitreola; par M. A. Ricmarp. ( Mém. de La Soc. d'hist. nat. de Paris, t.1, p-6:, pl. IetIII.) M. Rob. Brown avait déjà annoncé dans le Prodromus floræ Novæ-Hollandiæ que les Ophiorrhizza mungos et Mitreola de- vaient former des genres très-distincts. M. Richard, par une ana- lyse très-soignée, et par un examen détaillé de ces deux plantes, a confirmé cette opinion et a prouvé que l’Ophiorrhizza devait se ranger dans la famille des rubiacées, tandis que le genre Witreola devait rester parmi les gentianées. Deux planches accompagnent ce mémoire et représentent l'O- phiorrhiz:za mungos avec l’analyse détaillée de sa fructification, et l'analyse du fruit du Mitreola ophiorrhizzoides. An.B. 947: SUITE DES OBSERVATIONS D'HISTOIRE NATURELLE faites dans quelques parties des Apennins des Abruzzes; par M. Broccur. (Ziblioth. italiana ; nov. 1822 , p.209. La x1'*. partie est dans le tom. XIV , p. 363 du même journal.) La 2°. partie de ce mémoire contient l'indication et la descrip- tion de quelques espèces de plantes observées dans les Apennins des Abruzzes par M. Brocchi. Ces plantes ont été recueillies sur le monte Corno ,la sommité la plus élevée des Appennins (haute d'environ 9,500 pieds ), et sur le monte Velino, haut de 7,300 pieds ; aussi n’est-on pas étonné d’y voir un grand nombre de moment à ot Ts à Botanique. 483 plantes alpines , tels que plusieurs Gentianes, Saxifrages , ete. Ce catalogue ne renferme que 47 espèces ; mais l’auteur promet de le continuer. Parmi ces espèces, on en remarque deux qui n’a- vaient pas encore été décrites. 10. Seseli prolifer, fo/iis bipinnatis, foliolis oblongis obtusius- culis, bi-tripartitis caule ad basim usque florifero. 29. Stellaria pumila, foliis lanceolato-linearibus, margine spi- nuloso-ciliatis. ‘ Outre les caractères distinctifs de ces deux espèces que nous venons de citer, l’auteur en a donné une description plusdétaillée. An. B. 948. CATALOGUE DES PLANTES OMISES DANS LA BOTANOGRAPHIE BELGIQUE ET DANS LES FLORES DU NORD DE LA FRANCE, etc. ; par J. B. H. J. Desmazrières, de plusieurs sociétés savantes. In-80. de p. xrir et 107. Lille; mars 1823 ; Leleu. Lestiboudois publia en 1781, la Botanographie belgique, qui aeu une seconde édition en l’an vir, destinée à faire connaitre les plantes de la Belgique ancienne, comprenant, avant les conquêtes de Louis x1v, la presque totalité du pays situé entre la Meuse, la mer du Nord, l'Océan et la Somme. Des Flores partielles ont depuis rendu compte des végétaux les plus répandus dans quelques localités dépendantes de ce même territoire. Nous possédons une #lore du nord de la France, par Roucel (Paris 1803, 2 vol. in-8..); un Extrait de la Flore d’Ab- beville et du département de la Somme, par Boucher (Paris 1803, 1 fasc.in-8°.); une Flore du département de Jemmapes, par Hocquart (Mons, 1814, r vol. in-12); etune F{ora Bruxel- lensis, par Dekin et Passy ( Bruxelles, 1814). Nous ne parlons pas de la Flore des environs de Spa, par Lejeune, ( Liége, 1°. part., 1811, 2°. part., 1813) parce qu'elle traite particulière- ment de la rive droite de la Meuse qui ne fait pas partie de la Belgique proprement dite. L’extrème imperfection de tous ces ouvrages avait laissé beaucoup à faire à celui qui entreprendrait de refondre le travail de Lestiboudois, de le mettre au niveau de la science, et de le rendre tel qu'il pût être consulté utilement par d’autres que les nationaux. M. Desmazières, qui a parcouru la Belgique dans toutes les directions , qui y a formé des relations nombreuses, et qui est déjà avantageusement connu par son Agrostographie des dé- 484 Botanique. partemens du nord de la France (Lille, 1812; 1 vol. in-8°.), pouvait, sans doute , remplir cette tâche mieux qu'aucun de ses prédécesseurs; mais entrainé par d’autres occupations, par des études plus spéciales, il se voit à regret forcé d'abandonner un projet qui lui a coûté vingt années de recherches. Pour suppléer autant qu'il dépend de lui à ce tableau com- plet de la Flore belgique , M. Desmazières publie le catalogue que nous annoncons, où l’on trouve 535 espèces de plantes pha- nérogames et cryptogames (les lichens, les mousses et les fou- gères exclues), croissant spontanément en Belgique et nouvelles pour ce pays, énumérées dans l’ordre de la lore française de MM. de Lamark et Decandolle, avec indication des lieux de naissance et de l’époque de la floraison. Ce qui fait surtout le mérite de ce catalogue, c’est qu’il ren- ferme autre chose qu’une aride nomenclature. M. Desmazières croit avoir découvert un nombre assez considérable d'espèces nouvelles pour la science, et elles sont décrites dans l’ouvrage dont nous nous occupons avec tout le développement que comportait le cadre adopté. A l’exception d’un Chenopodium arrectum que l’auteur distingue du Chexop. polyspenmum, et de trois Sphæria ; toutes ces plantes appartiennent à la famille des champignons , notamment aux genres Sporotrichum ; Mycoder- ma, Periza, Clavaria, Coniophora, Sistotrema, Boletus, Aga- ricus, Puccinia , Uredo, Aecidium, Stemonitis, Carpobolus et Tubercularia. On voit para que l'attention de l’auteur s'est portée sur la mycelogie, beancoup plus que sur l’algologie, la lichenographie, la muscologie et la phanérogamie. L'histoire des petits champignons est encore fort peu avancée. M. Desmazières paraît s’en occuper avec prédilection, et nous sommes fondés à croire que l'étude assidue de la nature conduira M. Desmazières à des observations importantes dans cette partie. Entre autres plantes phanérogames curieuses qui sont men- tionnées dans cet ouvrage, on peut citer un $Secale triflorum , Peauv., qui se trouve à Dunkerque et qui n'a pas été compris dans le supplément à la Flore française, de Decandolle, publié en 1815, quoique cette plante eût été indiquée par Beauvois dans son Essai d’agrostologie, en 1812; un Scérpus acicularts f longicaulis dont les chaumes s'allongent jusqu'à 3 et 4 décime- tres; et un Serapias athensis Lejeune, qui parait avoir beaucoup de rapports extérieurs avec l'Orchis viridis, mais qui malheureu- « RS Botanique. 485 sement n’est pas décrit de manière à ce qu’on puisse juger s’il fait véritablement partie du genre Serapias, ce qui est très- douteux. Le catalogue de M. Desmazières offre un autre genre d'inté- rêt à ceux qui s'occupent de la station des plantes et de leur distribution géographique. Au premier égard, on remarque avec quelque surprise que le Calamagrostis arenaria Roth, qui, en France, est strictément confiné aux plages maritimes , s'avance dans le Hainaut iusqu’au- près de Tournay, à plus de vingt lieues de la mer du Nord. Au second égard, nous devons relever comme intéressans les faits suivans : CÔTES DES DÉPARTEMENS DE LA SEINE-INFÉRIEURE, DE LA Somme où pu Pas-pr-Carais. On y trouve Poa littoralis Gouan, Triticum rottbolla Decand., Statice minuta L., Picridium vul- gare Desf., Artemisia gallica W., plantes regardées comme particulières aux côtes de la Méditerranée, et Galium arenarium Lois., plante des sables maritimes de l’ouest, mais qui n’avait jamais été vue au nord de la Bretagne. DÉPARTEMENT DU Pas-pE-CaLats, ENVIRONS D'HEsp1N : Séatice Juniperifolia Vahl, plante douteuse qui était indiquée dans les montagnes d'Espagne et sur les côtes du Portugal, et Ærica sco- paria, espèce déjà très-rare sous la latitude de Paris. ENvrRoNS DE SAINT-OMER : Linaria purpurea Mill., dont l’indigénat était regardé comme très-douteux, et Potentilla micrantha Ram., que les auteurs citent exclusivement dans les Pyrénées et le Piémont. DÉPARTEMENT DU Norn : Zinaria triphylla Mill. , Vicia hy- brida L., plantes du Midi, Zberis umbellata L., plante d’Espagne, d'Italie et de Crète, Zmperatoria ostruthium L., plante des prairies alpines, déjà observée par M. Lejeune dans l’ancien dé- partement de l’Ourthe. HATNAUT, ENVIRONS DE Moxs, TourNay ou ENGnIEN : Zu phorbia nicaeensis Jacq., Scrophularia vernalis L., Valerianella vesicaria Monch., Drepania barbara Desf., plante des dépar- temens les plus méridionaux de la France, Linaria genistifolia Mill., plante des vallées alpines , Certaurea phrygia L., plante des Hautes-Alpes, Myagrum saxatile X., plante du Jura, des Alpes et des Pyrénées. BRABANT MÉRIDIONAL : Ficia peregrina A, plante du Midi. Tone Il. 32 x 486 Minéralogie. FLANDRE ORIENTALE : Zriticum ciliatum Dec., Scrophulariape- regrina L., plantes du Midi; Orobanche cernua .., plante d'Es- pagne sur laquelle nous n'avons d’autres renseignemens que ceux qui ont été publiés par Lôfling et Linné. Province p’ANvERSs : A/yssum incanum X., déjà indiqué dans cette localité par Lobel, Dodone et l'Écluse, mais qui, en France, parait n’avoir été trouvé qu’en Provence. BRABANT SEPTENYRIONAL : Ruscus aculeatusz se trouve pareil- lement dans le Hainaut, la Flandre occidentale et le pays de Liége. Il existe aussi en Angleterre; mais, si nous ne nous trom- pons pas, on ignorait qu'il crût spontanément sur le continent au nord de Paris. Plusieurs des faits que nous venons de citer sont tellement extraordinaires que nous serions tentés de les soupconner d'in- exactitude. En attendant que nous puissions éclairer ces doutes sur des échantillons provenant des localités indiquées, nous signalerons les Picridium vulgare , Artemisia gallica, Statice juniperifolia, Linaria purpurea, triphylla et genistifolia, Vicia hYbrida et peregrina , Iberis umbellata, Euphorbia nicaeensis , Scrophularia vernalis etperegrina, Valerianella vesicaria, Dre- pania barbata, Orobanche cernua et Centaurea phrygia comme des plantes qui, selon toute apparence, n’appartiennent pas a la flore Belgique ou qui se sont échappées des jardins. Celle que l'auteur a désignée sous le nom de Centaurea phrygta ne diffère sans doute pas du €. austriaca qui se trouve dans le pays de Liége où elle a été décrite par M. Lejeune sous le même nom de C. phrygia. (F1. de Spa, 2 p. 183.) J. Gay. MINÉRALOGIE. 949- À SYSTEM OF MINERALOGY, etc. Système de minéralogie, par R. Jameson; 3°. édition, considérablement augmentée ; avec une grande quantité de plan. Prix , 1 2, 16. Edimbourg ; Constable. 990. À TREATISE: Traité des caractères extérieurs chimiques et physiques des minéraux, par R. Jameson; 3e. édit. in-8. Prix 15 sch. Édimbourg; Constable. 951. Mons. Plan systématique de minéralogie, contenant la ter- minologie, le système, la nomenclature , les caractères. In-8. Dresde ; 1822; Arnold. nt - id D " Minéralogie. 487 992. BEOPBACHTUNGEN über die berg-hütten und salzwercke verscheidener staaten , etc. Minéralogie de M. Héron DE Vir.- LEFOSSE, traduite du français par Cn. HarTMANX ; 2 vol. in-8., avec atlas in-fol. Prix, 20 rxd. Sonderhaussen ; 1822; Voigt. . 953. LEHRBUCH DER LITHURGIR ODER DER ANGEWANDTEN MINE RALOGIE. Cours de minéralogie appliquée, par G.-L. Brumnor. in-8. Prix, 3 fl. Francfort ; 1829; Varrentrapp. L'introduction contientun apercu général sur la classification des minéraux. On trouve ensuite l'application des minéraux à toutes sortes d’usages, avec la citation des principaux ouvrages qui en traitent; et un tableau en treize classes de cette application à l’é- conomie technologique. Une table alphabétique des matières termine cet ouvrage. ( Journ. de la litt. étr. , nars 1823, p. 66.) 994 ALLGEMEINES REPERTORIUM DER MINERALOCIE. Répertoire général de minéralogie, par C. ne Léonnarp, Années 1817, 1821. In-8. Prix, 1 fl. 45 kr. Francfort; 1822; Herrmann. Ce répertoire est divisé en huit sections : Oryctognosie; miné- ralogie chimique, et analyse des minéraux ; géologie et géogno- sie; science des pétrifications; description minéralogique des pays ; collections de minéraux; voyages; citation des auteurs qui ont écrit sur cette matière. 935. SUR UN OUVRAGE MINÉRALOGIQUE D'AGRICOLA, par G. Cux- BERLAND. ( Ann, 0f phil. , n°. 28, avril 1823, p- 312.) Dans cette lettre M.Cumberland indique à M. Conybeare, que c'est dans un dialogue intitule {! Bermanno, dont G. Agricola est l’auteur, qu'il est fait mention d'une masse d'argent natif tirée des mines de Saxe , assez volumineuse pour qu'on ail pu en sortir une table et un siége. L. Anpré. 926. OBSERVATIONS SUR QUELQUES-UNS DES MINÉRAUX, soit de l'Ile de Ceylan, soit de la côte de Coromandel, rapportés par M. Leschenault de l4 Tour; par M le comte de BourNow. In-4. de 35 p. Paris; 1823 ; Tilliard frères. M. le comte de Bournon s’est proposé d’ajouter dans ce mé- moire, de nouvelles observations à celles qu'il avait déja pu- bliées dans les Transactions philosophiques sur les minéraux de Ceylan et de la presqu'île de l’Inde. Il y décrit sept gangues dif - férentes du spinelle de Ceylan, qu'il rapporte à cinq sortes de roches, observées toutes par M. Leschenault dans le voisi- nage de Candi. Une autre gangue non moins intéressante , dé- 488 Minéralogie. couverte par ce voyageur à quelques lieues de la méme ville, est celle de la pierre de lune. Ce minéral si recherché, dont M. de Bournon fait connaître plusieurs variétés , est renfermé dans un feldspath graphique en grandes masses, qui ont été trouvées hors de place. Une roche de Ceylan , composée en grande par- tie d'indianite, a fourni à l’auteur l’occasion de compléter la description qu’il avait donnée de cette espèce, dont il rapporte la forme à un prisme droit rectangulaire. Enfin deux substances nouvelles sont indiquées dans ce mémoire : l’une qui est d’un as- pect noir et vitreux, semblable à celui de la gadelinite , est des environs de Candi. M. de Bournon propose de la nommer candite. L'autre, qui a l'apparence d'une pierre lydienne, s’est rencontrée près de Bombay, sur la côte de Coromandel. M. de Bournon lui donne, pour cette raison, le nom de bom- bite. Ce savant termine son mémoire par la description de deux des gangues du zircon de Ceylan. G. DE LA Fosse. 9b7. CATALOGUE DESCRIPTIF DES ROCHES ET DES MINÉRAUX, r€- cueillis dans la Caroline du nord , et offerts à la Société géo- logique américaine; par DEx1soN OLMSTER , M. A. G.S. , plO- fesseur de chimie , etc.( Journ. américain de Silliman, tom. b, sep. 1822, p.227.) 958. SUR LA MINÉRALOGIE DU coMTÉ DE Sussex, dans l’état de New-Jersey, Amérique du nord. ( Journ. of the acad., of Nat. Sc. of Philadel., to. 11, n°. 9, août 1822. ) MM. Vanuxem et Keating, jeunes naturalistes américains, sortis de l’École des Mines de Paris, ont entrepris de décrire minéralogiquement les environs des usines à fer dites de Fran- Hlin , situées dans ce comté, sur une des sources de la rivière Walkill, qui se jette dans le Hudson. La roche domi- nante dans cette contrée est une séénite, dans laquelle outre le feldspath et l'amphibole, il y a des grains de quartz hyalin, ir- régulièrement disséminés parmi ceux de ces deux substances. Cette siénite est en bancs inclinés au S.-E., sous un angle d’envi- ron 8o°. Cette inclinaison est aussi celle des bancs subordonnés de calcaire blanc (marbre). Ces usines paraissent destinées à acquérir un haut degré d’in- térét, sous le rapport du produit, étant placées dans la contrée la plus riche que l'on connaisse en minerai, et à portée de tout ce qui peut en faciliter l'emploi. . nan. DT SE Minéralogte. 489 La contrée elle-même mérite en même temps de fixer l'attention des minéralogistes, en ce qu'elle offre environ trente substan- ces minérales différentes, toutes fort remarquables, parmi les- quelles sont quatre nouvelles espèces, savoir : Le minerai rouge _de zinc, la franklinite, la jeffersonite et la dysluite. On ya aussi reconnu, entre autres, le spinel zincifère de Haüy, ou automalite, minéral qui ne s'était trouvé jusqu'alors qu’à Utô , en Suede. C. M: 959. NOTICE SUR LA LOCALITÉ DU SULFATE DE BARYTE, dont un échantillon à été analysé par M. Bowen, et de plusieurs autres gisemens de minéraux à Berlin, dans le Connecticut ; par le D. J. PercivaL. (Jourr. aimér. de Sillim.,t. V,p. 42-45, juin 1822.) 960. NoUvELEE LOCALITÉ DE L'AUTOMALITE; par LARDNER Va- NuxEM. (Journ. of the Acad. of natur, sc. of Philadelphia, vol. IT, july 1522, n°. 8, p. 249.) Ce mineral a été trouvé accompagné de quartz, feldspath, Jeffersonite, Titane, silicice-calcaire à Francklin, comté de Sussex, état de New-Jersey.Il présente tous les caractères de l’automalite ou spinelle zincifère de Utô en Suède. Les auteurs de la décou- verte, MM. Keating et Vanuxem ont reconnu sa forme primitive, l’octaèdre régulier et émarginé. M. Thomas Nutall l’avait décrit sous le nom de gahnite dans un article du 2°. n°. du Zour- naldemédec. et de phys. de New-York, ayant pour titre : Geo- logical and mineralogical remark’s on the mineral of Patterson, and on the valley of Sparta. Louis ANDRE. 961. SUR DEUX VEINES DE PYROXÈNE OU/ D'AUCITE DANS LE GRANIT; par LaRDNER VAnuxEM. (Journr. of the Acad. of natur. sc. of Philad., vol. IL, nov. 1821, no. 5,p. 146.) Ces deux veines de pyroxène se sont trouvées dans la pro- vince de Colombie, dans une formation de granit, qui ne pré- sente pas de stratification , mais un grand nombre de fissures et de grandes masses. Ces deux veines , qui sont très-rapprochtes l’une de l’autre, ont environ 2 pouces d'épaisseur et une position verticale. Leur substance présente dans sa cassure, l'uneune face brillante et l’autre une face terne. Sa couleur est bleu--noire, et elle est couverte de petitseristaux noir-verts, quiont présentéles formes triunitaires hémitropes de M. Haüv. Ces deux veines paraissent entièrement composées de pyroxène,; sauf quelques parties de 490 Mineralogte. feldspath qui produisent la différence des couleurs que l’on re- marque entre la masse et les cristaux. M. Vanuxem les rapporte à une formation volcanique. Louis ANDRE. 962. SUR LES ROCHES QUI CONTIENNENT LA MAGNÉSIE, par le prof. Daugenx. ( Ann. of phil., n°. 28, avril 1823, p. 309.) Cet article se rapporte à quelques corrections à faire au mé- moire de M. Daubeny, inséré dans les Annales de fév., p. 150. 963. SUR LA SILICE PURE NOUVELLEMENT DÉCOUVERTE PRÈS Vrersow , départ. du Cher. Cette substance s’est présentée en masses friables, quelquefois assez solides, ou en poudre très-fine d’une blancheur éclatante ; elle porte tous les caractères de la silice pure, tels que l’infusi- bilité, la non dissolution dans les acides, la non plasticité. Cent parties de cette substance sont composées d'environ 98 de silice et 2 de matières étrangères , telles que fer, magnésie , chaux, alumine. Cette variété assez remarquable provient d’une désagrégation analogue à celle qui a produit le quartz nectique à Saint-Ouen , où il y a même des passages insensibles , des siles pyromaques et nectiques qui l’accompagnent, à cet état de désagrégation. Elle forme des amas assez considérables dans l'argile plastique qui est employée dans cette localité à la fabrication des gazettes à porcelaine. Louis ANDRE. 964. DESCRIPTION ET ANALYSE DE La JEFFERSONITE, nouveau minéral; par W. H. Kearie et L. Vanuxem. (Jour. of the Acad.of ratur.sc. of Philad., vol. IT, juin 1822, n°.7,p. 194.) Cette substance s’est trouvée auprès des forges de Franklin , dans le New -Jersey, accompagnée d’un très-grand nombre d’autres minéraux. Elle se présente sous la forme de masses lami- paires engagées dans la franklinite ou dans le grénat. Elle a de l’analogie avec quelques espèces de pyroxène; mais elle en dif- fère, suivant nos auteurs, par son clivage et par l'absence de la mugnésie. Son analyse a donné, sur 1,000 parties , silex 0,260, chaux 0,151, peroxide de fer 0,100, protoxide de manga- nese 0,135, oxyde de zinc 0,010 alumine 0,020; perte par la calcination 0,010 : total, 0,986; perte 0,014. DE BASTEROT. : Minéralogie. 491 96). DESCRIPTION D'UN NOUVEAU MINÉRAL NOMMÉ CHLOROPALE; par le prof. Bernarot, d'Erfurt. ( 4zn. of phil., n°. 28, avril 1823 , p. 313.) Ce minéral a été trouvé près d'Unghnar dans le cercle de ce nom, et avait été appelé trivialement, minerai vert de fer. Il pré- sente deux variétés, la variété conchoïdale et la variété terreuse. La variété conchoïdale est vert pistache , sa poussière jaune- blanc, à peine translucide, à fracture conchoïdale; est d’une dureté intermédiaire"entre le spath fluor et le spath calcaire. Sa pe- santeur spécifique est d'environ 2,000. Ce minéral n’est pas phosphorescent ; il a trois axes magnétiques qui se croisent à angle droit, ce qu’on observe dans les fragmens parallélipipèdes. La variété terreuse est douée des mêmes propriétés magnéti- ques que la première ; sa cassure est terreuse; sa pesanteur spécifique, 1,870. Ces deux variétés se rencontrent avec l’Opale. La chloropale conchoïdale est composée de SINGER are ae Le RG: k Onde der fera: 03033. Magnéstes Cats Ta 0; Alumine 140 1 ro ACROR Potasse et manganèse. . des traces. HA USE Ar ARE HAS à La chloropale terreuse, de Siice HT EU RES Oo. Oxidelde Ter11...01132:0. DTA DÉS LES M NET ON MU, 0: ETS Alunine, 1e. ete Oi7D: 997 Potasse et manganèse. . des traces. Hausse Nr LE 220,0. Louis ANDRE. 966. NorTicE SUR UN NOUVEAU MINÉRAL ; par M. A. Levy, de l'Univ. de Paris. ( {nn of philos., n°. 26 , fév. 1823 ,p. 130.) M. Levy, l’un des élèves les plus distingués de l’École Normale de Paris, a observé dans une collection de minéraux à Londres, de petits cristaux du Tyrol qui ont été décrits comme Datholite, mais qu'il croit devoir séparer de cette espece d’après leurs ca- ractères cristallographiques. Pour mieux faire connaître la diffé- rence entre ces cristaux et la substance avec laquelle on les a confondus , il donne d’abord la description d’une nouvelle forme de Datholite, observée dans la même collection , et prouve qu’elle 492 Minéralogie. se rapporte à un prisme droit rhomboïdal, qui diffère de 6 de- grés dans l’inclinaison des faces latérales , avec le prisme adopté U par M. Haüy. M. Levy conclut de là que ce savant n’a pas me- suré le même angle que lui, et que les faces de sa forme primi- tive étaient probablement celles de quelque modification du nouveau prisme , qu'il n’a point encore observée , et qui ne sau- rait résulter d'aucune loi simple de décroissement. Passant en- suite à la description des cristaux du Tyrol, il fait voir que leur forme ne peut être dérivée que d’un prisme à base oblique, et qu'ainsi ces cristaux doivent appartenir à une espèce distincte, qu'il propose de nommer Humboldtite, dans le cas où il devien- drait nécessaire, après l’analyse faite de cette substance, de lui donner une nouvelle dénomination. G. DELAFOSSE. 967. SuR LE CRISTAL DE ROCHE. ( Phil. journ., n°. 15, jan- vier 1823, p. 191; et New. month. mag. , avril 1823, Suit- neg., p. 160.) Spallanzaniavaitremarqué queles belles cristallisations de quartz hyalin des carrières de marbre de Carrare continuaient à se for- mer tous les jours, par des infiltrations siliceuses. Ripetti, dans son traité Sopra l’Alpe apuana.e imarni di Carrara, appuya cette opinion, en disant qu'en ouvrant un druse de ces cristaux, on trouva environ une livre et demie pesant de cette liqueur in- filtrante; et entre les cristaux solides qui s'étaient formés, une masse molle de la grosseur du poing, qui se durcit à son expo- sition à l'air , de manière à présenter les caractères de la calcé- doine. On dit que l’opale de Hongrie a aussi présenté ce phéno- mène: Louis ANDRÉ. 968. FRAGMENS DE MINÉRALOGIE ; par R. WAakKkERNAGEL. (Isis, 19€. cahier, 1802, p. 1273.) L'auteur réunit dans ce mémoire diverses observations qu'il a faites sur les formes de plusieurs espèces minérales. Il expose d'abord les caractères qui distinguent selon lui le système de cristallisation du quartz, assigne à son cristal primitif un rap- port de coordonnées conforme aux mesures indiquées par le goniometre à réflexion, et décrit avec soin deux nouvelles varié- tés de formes secondaires, dont il donne les figures, les angles, et les signes représentatifs à la manière de Weiss. Il entre en- suite dans les détails d’une semblable détermination relative à des formes également inconnues de sel commun, de fer sulfuré, et de spath fluor. G. DELArossr. unit Minéralogie. 495 969. DESGRIPTION D'UNE NOUVELLE FORME CRISTALLINE DE QuarTz, par le D. G. Troosr.(Journ. of the Acad. of nat. sc. of Phil., vol. 11, juin 1822, n°. 7, p. 212.) Cette nouvelle variété a recu le nom de quartz annulaire; ce n'est que la variété ordinaire prismatique, dont les pointemens des deux pyramides sont remplacés par une face hexagone in- clinée de 128° 2° sur les faces de la pyramide. Cette variété s’est aussi trouvée combinée avec la variété rhombiféère. Ces cristaux sont de la collection de M. Benjamin Jay, et ont envi- ron un demi-pouce de long et un quart de large. L. ANDRE. 970 FORMATION DU SPATH CALCAIRE. M. Haig, en renversant le contenu d’une bouteille d’eau de Saratoga, qui était restée plusieurs années dans une cave, trouva que le fond conte- nait des cristaux bien caractérisés de spath calcaire, qui, étant fendus , faisaient voir les fentes ordinaires de cette sub- stance. ( Édünb. phil. Journ., avril 1823, p. 402.) 971. DESCRIPTION ET ANALYSE DU SPATH EN TABLES, des envi- rons de Willsborough, près du Lac Champlain ; par LARDNER- VanuxEm.(Journ. ofthe Acad. of nat. sc. of Philad., vol. 11, déc, 1821, n°. 6, p. 182.) L'analyse a donné : silex 51,67, chaux 47,00, oxide de fer ( qui parait être accidentel ) 1,35. DE BAasTERoOT. 972. DESCRIPTION DE QUELQUES GRISTAUX DE SULFATE DE STRONTIANE du lac Érié; par le D. G. Tnoosr.(/ourn. of the Acad. of nat.sc.of Phil., vol. 11, sept. 1822, n°. 10,p. 800.) Ces cristaux n’ont d’intéressant que leur localité; ils appar- tiennent à la variété trapézienne et épointée. Louis ANDRÉ. 973. ANALYSES DE QUELQUES MINÉRAUX DE L'AMÉRIQUE; par H. SeysEenr. ( Journ. of the Acad. of natur. sc. of Philad., vol.2, nov. 1821, n°. 5, p. 239.) En analysant les divers minéraux dont il est question dans ce mémoire, son auteur a trouvé sur 100 parties, 1°. dans lamphi- bole des environs de Wilmington dans l'état de la Delaware, Eau, 01,206; — silice, 52,166; — manganèse (quelques traces ); — deutoxide de fer, 10,733; alumine, 04,000; — chaux, 20,000; — magnésie , 11,333 ; — perte, 00,502. F 2°, Dans de la mine de cuivre mêlée d’oxide de fer trouvée dans le comté de Lebanon en Pensylvanie, 494 Minéralogie. Eau, 06,98; — alumine, 03,80; — deutoxide de fer, 42,16; — protoxide de cuivre, 43,88; — perte, 03,18. 30, Dans le phosphate de chaux vert ou pierre d'asperge de London-Grove en Pensylvanie, Chaux, 51,30; — acide phosphorique, 40,84; — phosphate de chaux, 05,80; — perte, 02,06. Si l’on néglige le phosphate de chaux indécomposé, la composition de ce minéral sur 100, sera, chaux , 55,67; — acide phosphorique, 44,33. Ce minéral a été découvert par le docteur Alison, dans une couche d’ardoise mi- cacée. = 974. DESCRIPTION ET ANALYSE D'UN NOUVEAU MINERAI DE ZINC ; par M. J. Tonrey, M. D. (Journ. améric. de Silliman , +. A sept. 1822, p. 235 — 238.) On a trouvé ce minerai hors place, près de la ville d’An- cram, dans l’état de New-York. Il est composé d'oxide de zinc 93,50; d’oxide de fer 3,50 ; et de carbone 1,00. L'auteur propose de le nommer oxide vert de zinc à cause de sa couleur. M. Keating ( Journ. de l’Acad. des sc. nat. de Philad. , t.2,p. 289, sept. 1822) démontre que cette substance n’est qu’un produit de l'art qui se forme dans les fourneaux où l’on traite des minerais qui contiennent de la Calamine. M. Bouesnel (Journ. des mines , t. 29, p- 35) décrit sous le nom de Cadmie celle qui se forme dans les fourneaux de la Belgique. M. Héron de Villefosse l'a observée dans ceux du Harz. M. Keating en à également observé dans les forges de Verrières ea France. Ce- pendant ce produit paraît étre assez peu connu jusqu’à présent. DE BAsTEROT. 975. NoricE SUR LES MINES DE FER ET LES FORGES DE FRa- wonr er pe Rormau (département des Vosges); par M. Êuie ve Beaumonr. (Ann. des mines, liv. 4, 1822, 34 p.) Cette notice renferme des renseignemens exacts et complets sur toutes les parties de deux des plus beaux établissemens mé- tallurgiques du royaume. Il résulte des observations géologiques de l’auteur , queles gites de minerais de fer de Rothau, et mème ceux de Framont, malgré leur apparente irrégularité et la bizar- rerie de leurs formes, doivent être considérés comme de véri- tables filons courant sur une direction générale constante, à travers les terrains cristallins, feldspathiques et amphiboliques, qui sont recouverts par le grès rouge des Vosges, et qui appar- os Minéralogie. 495 tiennent aux formations de transition. Les détails techniques relatifs aux usines, et les analyses chimiques de leurs divers produits font voir queles opérations métallurgiques retirent des minerais toute la proportion de fonte de fer qui y est indiquée par les essais, même quelquefois plus que les essais n’en indi- quent, et que la quantité de combustible consommé dans ces opé- rations est proportionnellement moindre que celle que l’on consomme presque partout ailleurs. Bn. 976. Sur LES ACIERS DAMassés DE M. Sir Hexry. ( Extrait d’un rapport de M. Héricarr pe Tuury, à la Société d’encoura- gement, du 26 décembre 1821 , Bulletin, n°. 210.) ( Ann. des mines, L°. livraison ; 1822—24 p.) Dans la première partie de ce rapport l’auteur examine , d’a- près l’état actuel de nos connaissances, les divers aciers du com- merce. Il distingue a) l'acier de forge ou acier naturel, b) l'acier de cémentation, c) l’acier fondu, enfin 4) les aciers d’alliages. Ceux-ci comprennent 1°. l’acier à carbure de fer et aluminium ou silicium; 2v, l'acier argenté; 3°. l'acier rhodié; 4e. l'acier pla- tiné; 5°, l'acier chrômé; 60. l'acier silicé que M. Boussingaut à obtenu par le procédé de Clouet, et dans lequel il n’a trouvé par l'analyse que 0,80 de silicium sans carbone; enfin, par appendice, le fer métcorique dont on obtient, en le forgeant, des aciers damassés cristallins, analogues à l’acier indien. La seconde partie traite des divers aciers de M. Si Henry. L'auteur examine leurs propriétés, leur analyse comparative avec celle des divers aciers du commerce, leurs caractères et leurs qualités pour la coutellerie damassée, pour les instrumens de chirurgie et pour les armes blanches. La conclusion du rapport est qu'il y a dans le procédé de M. Sir Henry un véritable per- fectionnement de ceux de Réaumur, Clouet et Mushet, et par suite une amélioration importante pour la fabrication et le tra- vail de l'acier. Bp. 977. On montre dans ce moment à Saint-Pétersbourg un sabre fait d’un météorolite. Cette pierre a été transportée du cap de Bonne-Espérance à Londres, par le capitaine Barrow. Un fourbisseur, à Londres, M. Sowerby, en a fait un sabre que le conseiller Hamel a acheté et envoyé à l’empereur Alexandre. (Journ. gén. de la lit. étr., fév. 1823, p. 62.) 978. On trouve dans le Compte rendu, le 6 septembre 1822, des travaux de la Société des sciences de Macon; par M. Charles 496 Palonthographie. DELATOUCRE, secrétaire perpétuel, p.48, l'indication de l'obser- vation suivante de M. Batilliat. Ce naturaliste a remarqué dans la collection de cette société une substance friable, d’un beau blanc, happant légèrement à la langue, inattaquable par les acides, et entièrement infusible au chalumeau. Ces caractères semblaient annoncer du feldspath en décomposition ; mais M. Brongniart, à qui cette substance fut sou- mise, la considéra comme une roche quartzeuse fort singulière à grains très“fins, et ne pouvant entrer dans la composition de la porcelaine, puisqu'elle résistait au plus grand feu des fourneaux.Il était probable qu’en visitant les lieux où ellegit, on découvrirait quelques indices de son état primitif, En effet, M. Batilliat a pu s'assurer qu'elle a été extraite d’une excavation de 70 pieds de profondeur , faite dans un terrain purement siliceux ; le banc, dont la direction est horizontale, paraît très-épais puisqu’on l’a déjà creusé de quinze pieds sans le traverser entièrement. L'observateur a examiné avec attention un grand nombre de morceaux qu'il a détachés lui-même de ce banc : presque tous contiennent à leur centre des fragmens de silex blanc, d’où l’on pourrait conclure que la matière découverte provient de la décom- position dusilex. On ne doit pas confondre cette matière avec la croûte blanche qui enveloppe les rognons du silex pyromaque, et que l’on suppose produite par l’action alternative et répétée de la sécheresse et de l’humidité : on sent qu’à cette distance de la surface de la terre, l'air atmosphérique n’a pu être l'agent des- tructeur de la combinaison des molécules intégrantes du silex : la décomposition d’une masse aussi considérable de cette sub- stance ne manquera pas d’intéresse} les géologues, si, comme M. Batilliat est porté à le croire, on n’a pas encore observé de faits semblables. tie" 1 PALONTHOGRAPHIE. 979: INTRODUCTION TO THE STUDY OF FOSsiL ORGANIC REMAINS, etc. Introduction à l'étude des Fossiles organiques, principa- lement de ceux trouvés dans les couches de la Grande-Breta- gne; destinée à faciliter la connaissance de la nature de ces fossiles et celle deleurs rapports avec la formation de la terre; par J. Parkinson. In-8.de 346 p. av. 10 pl. grav. Prix: 12 sh. Londres; 1822; W. Phillips. L'auteur de l'ouvrage bien connu intitulé, Organic remains En ns — à 7 Palonthographie. 497 of a former World (3 vol. in-4. ornés de très-belles planches), M. J. Parkinson à voulu donner dans celui que nous annoncons une sorte d’abrégé de son grand ouvrage, disposé dans un meil- leur ordre, et plus en rapport avec l’état des classifications mo- dernes. Il traite d’abord des végétaux fossiles, pour lesquels il paraît n'avoir pas profité des travaux de M. Ad. Brongniart; puis des fossiles du règne animal, en suivant la méhode établie par M. de Lamarck. Il donne pour chaque classe de ceux-ci des idées générales, quelques définitions, et quelquefois des ren- seignemens peu connus et intéressans. Pour les animaux inverté- brés, M. Parkinson suit entièrement la méthode de M. de Lamarck ; et comme il cherche à procurer une connaissance comparée , il décrit les genres vivans comme ceux uniquement fossiles. Les Po- lypiers, les Encrines, les Oursins, sont traités avec assez de dé- tails; il indique même les espèces : pour les premiers d'après MM. de Lamarck et Lamouroux, en citant celles d’autres auteurs ; pourles seconds d’après Miller ; pourles troisièmes d’après M. de Lamarck. I! cite une figure à chaque espèce, et donne une phrase descrip- tive. Arrivé aux mollusques , il donne d’abord la suite des genres avec une courte description générique, traduite de M. de La- marck , dont il suit chaque famille, s’en écartant dans les Cépha- lopodes pour adopter quelques mauvais genres de Montfort. Après cela lon trouve une liste par genres, avecune courte phrase descriptive des fossiles décrits par M. de Lamarck dans les Mémoires du Muséum, ou dans les Animaux sans vertèbres ë puis un catalogue des fossiles de l'Angleterre, d’après Sowerby, avec le n°. des planches du Minéral Cônchology, et l'indication des couches dont chaque espèce fait partie. On trouve ensuite une liste des fossiles du calcaire appelé mountain limestone, et du calcaire de transition (transition limestone) des environs de Cork, communiquée par M. Miller ; puis un exposé de l’ordre et de l’arrangement des coquilles dans les diverses formations. L’au- teur, dans cette partie, ne paraît pas parfaitement au courant de la question et des travaux récens des naturalistes français. Dans les classes qui suivent les mollusques , il ne cite aucun insecte; dans les crustacés, il n’a point cité le travail de Wallemberg, ni celui de MM. Brongniart et Desmarest ; enfin dans les vertébrés il dit peu de chose des oiseaux , ne parait pas connaître le travail de M. de Blainville sur les poissons: pour les reptiles et les mammifères , il suit les travaux récens, surtout ceux de M. Cuvier. Des renscignemens intéressans sont répandus dans cet ouvrage 498 Palonthographie. utile,quoiqu'ilne donne pas l’état de nos connaissatices; mais le plan est très-bon, et il serait à désirer qu'une nouvelle édition répa- rât ce défaut capital. Les planches assez bien gravées donnent un exemple des divers genres. Les figures sont la plupart des copies qui reproduisent l’inexactitude des modèles; elles ont d’ailleurs le désavantage d’être presque toutes très-réduites. K: 980. M. Récnier présente à la Société des sciences naturelles du canton de Vaud plusieurs échantillons d’os fossiles, qui pa- raissent être les restes de Reptiles chéloniens ( tortues) et de Crocodiles d’une grande dimension , qu’on trouve en grande quantité dans le calcaire compacte du Jura, aux environs de So- leure et dans le canton de Berne, fait géologique l’un des plus remarquables qui se soient offerts à l’observation depuis long- temps. ( Feuille du canton de Vaud, n°. 121, p. 9.) 981. CAVERNES CONTENANT DES OS FOSSILES. ( Zond. Magaz., avril 1823, p. 466.) Ce sont quelques nouvelles cavernes qu’on a ouvertes à Oreston, près Plymouth, dans le même lieu que celles déjà décrites et con- nues de tous les naturalistes. Elles se communiquent et contiennent des ossemens de bœuf , de cheval , de cerf, d’hyène, de renard et de loup. On y a trouvé aussi quelques fragmens de coquilles. DE BASTEROT. 982. CORNE DE RHINOCÉROS trouvée en Écosse. La corne d'un rhinocéros trouvée dans le skell marl, au fond du lock de Æorfar, a été présentée à la Société wernérienne , et déposée dans le musée royal de l’Université d'Édimbourg. (Edimb. philos. journ., avril 1823 , p. 404.) 983. Ox vientde trouver à Mimet (Bouches-du-Rhône), au nord de Marseille, non loin de l'endroit où s’est donnée la seconde ba- taille de Marius contre les Teutons , une dent d’éléphant fossile. On fait dans ce moment des fouilles qui promettent encore d’au- tres fossiles sans doute aussi curieux. Cette dent est parfaite- ment conservée; elle était dans un grès calcaire très-dur , et au-dessus du terrain houillier. On a également trouvé aux Mar- tigues, dans le même département, d’autres grands fossiles. 984. Minerar CONCHOLOGY OF GREAT BRITAIN, etc. Concho- logie minérale, etc.; par J. Sowersy, n°. 69 et 70. ( Voyez le n°. 205 du t. 2 du Bulletin.) Le n°. 68 contient Turbo moniliferus, N.Sr.—T.sculptus (sul- catus, PizxiNGron). — Foluta Athleta (strombus, BRANDER ). € Palonthographie. 499 144 depauperata (Str. luctator , BRanD.): — V. luctator junior (Str. dubius, BranD.). — F. ambigua ( Str. BranD.). — F. no- dosa, N. Sr. — F. geminata, N.Sr.— F. Lima. ( Buc. scabri- culum, BranD.). — V. suspensa ( Murex, BRaND.). — Fusus errans ( Str., BrAND.). : Le n°. 70 paraît commencer le 5e, vol. de cet ouvrage. Il con- tient les caractères du genre Mitra Lam. — Mitra scabra ( Buc. scabriculum , BranD.). — Tellina Branderi (bimaculata, Brann.) —T. filosa, N.Sr.— T. aïnbigua,N. Sr. — Ammonites plicom- phalus. — Amm. mutabilis. Deux nouvelles espèces. — Amm. subarmatus, Geol. of Yorks, t. 13, fig. 3. — Amm. fibulatus , id., fig. 9. — Amm. Smithi, N. Sr. « F. 955. NoTE SUR LE GENRE ASTARTE, SOWERBY. ( Crassine , Lamarcx.) par M. DE LA JonkaiRe. ( Mém. de la Soc. d’hist. natur. de Paris, to.I, 1'e. part., p.127, avec x pl. lith., pl. VI.) L'auteur de ce travail ayant donné dans le même recueil un mémoire géologique sur le terrain des environs d'Anvers, a pensé avec raison à présenter une notice sur les coquil*es dun genre Astarte dont les espèces fossiles sont très-fréquentes dans les parties sablonneuses du terrain tertiaire de la Belgique , qui paraît, suivant M. de la Jonkaire , être une continuation de celui de Londres. C’est dans celui-ci que M. Sowerby a le premier observé les coquilles fossiles qu'il a nommées Astartées, quoi- qu'il en ait trouvé dans des terrains d’une autre époque. Celles des collines sub-apennines décrites par Brocchi comme étant des Vénus, appartiennent aussi au sable chlorité, en sorte que M. de la Jonkaire donne ces coquilles comme caractérisant le calcaire grossier inférieur. Ce naturaliste rend , ainsi que nous l'avons fait (Dict. classique d'hist. natur. au mot Astarte ), le nom d’Astarte au genre établi postérieurement par M. de Lamarck , sous lé nom de Crassine. Il en décrit 4 espèces comme étant nouvelles, et les nomme #starte Oral, corbuloïdes, Basteroti et Burtinea. Ces 4 espèces sont bien figurées dans la planche qui accompagne cette notice, ainsi qu'une be. espèce que M. de la Jonkaire rapporte à l'A. rugata de Sowerby. Après avoir décrit les 4 espèces nouvelles, ée naturaliste donne l’énumération des espèces décrites par Sowerby et de celles confondues par Broechi dans les Vénus. Nous observerons qu'il serait possible que les caractères tirés de la crénelure des bords des valves ne fussent pas bons. EF. : x AR RAT BUT LA A AE LAS AS AA A RAA AR AAA RAR A RAR OR R R UE LAS RTS TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE Ile. VOLUME; PREMIÈRE SECTION. Annonce des Ouvrages, Extraits des Journaux et Nouvelles D, Le Scientifiques: s - Pag- Ouvrages encyclopédiques. . . . .: . : 4 . : . . MAS RTET -Et SAT Mathématiques élémentaires. . 4... . . 4. . . . .. 9 345 Mathématiques transcendantes. .. 4... 4... 4 391 Machines et constructions. . . . . . . A LS té SO 359 Topographie, géodésie. use +2 @aie eee 0 18 39% Astronomie, cosmographie. . . . . . . . . . . . . . . . . 16 355 LORS ORIRSRESE ENTRE oi a EME Sa PA I 19 300 GRIMIC Len A à NC ER NOT Etc HS El 29 got OR Es Re M APR TR COUT AO 39 422 Histoire naturelle (générale. .:. .°. . . . : . . . . . ... 53 458 Longs ie AS AT OR ts ses: (6 56 442 PORTE Me bed de Mens de dlelege mire Veil 77 404 Minéralontes TMS EME D NE RO AE VE ST Se 90 456 Palontosraphies terne. CA dre ER SR 96 496 Vhysiologie. A APE NE ae : LUE VRP A 100 Anatomie. . de RENE ET HAE à APR E 116 MeMSCTe RES SU). RARE ir EST ss 1a1 GORE RER RER REC ion rates Cyere Det 142 Thérapeutique et Pharmacie. . . . : . . . . . . SE OEO e de de 151 Artvétérinaire. . 21% DER RIR S RS DRE Ne Metal dite 166 Agriculture ; économie rurale et domestique. ALERTE ES 169 Arts industriels. . . . . ONE PARTS ee UNE Co bu lea RE s 189 Géographie et Statistique. . . . . . . Aider HE TES TE TE 199 Economiépubliquest- vale let ER MARGE TIR TE Te 227 AFBnAURQUE. CAES Red Venere A - der MOULES 237 AEPTTNLAITES ee MMS de nn LMP o Set On e Are See Ve SN 243 Voyages. A PRE à MES a RENTE, ti 17. 155 Plans , cartes topographiques et géographiques. . : : . . . . - - : 28t DEUXIÈME SECTION. Travaux des Sociétés savantes. CRT RE ER CR RO ER Ne eee eme DUT Prix proposés... : . ... 1%. ,4 4444. eee 314 Nominations , éloges, nécrologie. .« . . . . . + +. . . . . + + . . . 32 TROISIEME SECTION. Annonces diverses. Entreprises scientifiques. . . . . . . . +. + . «+... . . . . . 334 Vente d'objets scientifiques. . . : . . + Se RE ete PE VS CRE ON IMPRIMERIE DE FAIN, PLACE DE L'ODÉON. | = D ee \ (a F3 1 HR 253 f