Columbia Liinersitss in the City of Lie York | ral Ra EE 2 ee > pe Ta © BULLETIN. : 1, PT MONS PATES DE LA RAP / 3 $ ï [SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. DE FRANCE AVEC DEUX FORTRAITS EN PHOTOTYPIL, QUINZE PLANCIIES HORS XEATE ET NOMBREUSES ZINCOGRAVURES DANS LE TEXTE. À DE ê — tm — Ne ANNÉE 1905 PARIS AUVSIEGE DE LA SOCIÉTÉ 84, Rue de Grenelle, 84. 1905 NI : BULLET IN BPULLETIN DE LA SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE FONDÉ EN 1885. TT ÉRESS—— TOME XXI AVEC DEUX PORTRAITS EN PHOTOTYPIE, QUINZE PLANCHES HORS TEXTE ET NOMBREUSES ZINCOGRAVURES DANS LE TEXTE. ANNÉE 1905 PARIS AU SIÈGE DE LA. SOCIÉTÉ 84, Rue de Grenelle, 84. 1905 GX SN ES Ô 15 SRE SAPIN Liste des membres À ra élo let Hérissey. | ee Sur. la _tréhalase, sa pré=. SE Tex = JL STIASSNE, Si à Fournisseur de l'institut Pasteur, de l'Ecole de Pharmacie, etc. . PARIS, 204, Boulevard Raspail us ad) Le a — — MICROSCOPES LOUPES À. DISSECTION. - et Accessoires aux prix = plus mocérés = MICRONCOPES D'ÉTUDES AVEC. COMBINAISONS OPTIQUE de” . Répondant aux besoins des Botanistes. depuis 150 fr. À Objectits à immersion pour la pactériologie ÉA $ depuis 400 francs. | 4 Envoi franco du catalogue complet sur demande ajfranchie. AA 4 AE 9 1998 MAY Commission nationale pour la propagation de l'Etude pratique des Champignons, ‘FONDÉE EN 1902. Extrait du Règlement voté par la Société Mycologique de France pendant la session générale, à Paris, le 10 octobre 1902 : Art. 1%. — Il est institué au sein de la Société mycologique de France, une Commission dite nationale, chargée de grouper les efforts de toutes les personnes qui s'intéressent à la connaissance des Champignons. Pour les autres articles voir Bull. Soc. myc. de Fr., t. XVIII. 1902, pp. 249-251. Les Commissaires devront se mettre en. relations avec les myco- logues amateurs ou scientifiques de la région qu'ils häbitent, et se chargeront de leur procurer tous les renseignements qu'ils seront en - mesure de fournir. Les espèces rares ou douteuses seront soumises aux Spécialistes pris dans le sein de la Commission, et les espèces intéressantes qu'ils pourront réunir ‘devront étre autant que possible envoyées aux séances mensuelles de la Société, à Paris, 84, rue de Grenelle. Composition de la Commission approuvée par la Société dans sa réunion du 5 février 19083. MM. Arnould, pharmacien à Ham (Somme).— Champignons supérieurs. Bernard, J., pharmacien prince. en retraite, 31, rue St-Louis, La Rochelle. — Champignons supérieurs. : Bainier, 27, rue Boyer, Paris-XX°.— Mucorinées et Mucédinées. Bernard, L., place Dorian, Montbé!iard (Doubs) — Champignons supérieurs. Barbier, préparateur à la Faculté des Sciences de Dijon. Boudier, ?2, r. Grétry, Montmorency (S.-et-0) — Basidiomycètes et Ascomycèles. Abbé Bourdot, St-Priest-en-Murat, par Montmarault (Allier).— Champ. supér. D: Delacroix, 11 Pis, r. d'Alésia. Paris-XXe. — Pathologie végétale. Abbé Derbuel, Peyrus (Drôme) — Champignons supérieurs Dumée, pharmacien à Meaux Seine-et-Marne).— Hyménomycètes. Dupaiïin, pharmacien, La Mothe St:Héray (Deux-Sèvres). — Champ. supérieurs. Dutertre, Emile, à Vitry-le-François (Marne).— Mucédinées et Champ. supérieurs. D: X. Gillot, faubourg Saint-Andoche, Autun (Saône-et-Lioirel. — Champignons comestibles et vénéneux. Intoxications. Grosjean, instituteur à St-Hilaire. par Roulans (Doubs). — Champ. supérreurs. Hariot, P ,63,rue de Buffon, Paris-Ve. — Champignons exotiques. Harlay, V., pharmacien à Charleville (Ardennes). — Hyménomycètes. Parasites. des véyélaux usuels. Hétier, Fr., à Arbois (Jura).— Champignons supérieurs. Lagarde, prépar. à la Faculté des Sc., Montpellier.— Champ. du Midi de la France. 384249 Legué, à Mondoubleau (Loir-et-Cher).— Champignons supérieurs. Maire, R, {1, rue Baron-Louis, Nancy (Meurthe-et-Moselle). — Champignons parasites, Hypodermés, elc. Matruchot, maitre de conférences à l'Ecole Normale supérieure. rue d’'Ulm. Paris-Ve,— Champignons parasites des animaux.— Moïsissures. D: Ménier, Ecole des Sciences, 11, rue Voltaire, Nantes.— Hyménomycètes. Merlet, 15, cité Bassard, à Bordeaux.— Flore mycologique du Sud-Ouest. Offner, prépar. à la Faculté des Sc. de Grenoble (Isère). — Champ. du Dauphiné. D: Patouillard, 105, avenue du Roule, Neuilly-sur-Seine (Seine). — Champignons exotiques et en particulier de la Tunisie. Peltereau, notaire honoraire à Vendôme (Voir-et-Cher).— Champignons supérieurs et spécialement les Bolélés. Rolland, 80, rue Charles-Laffite, Neuilly-sur-Seine (Seine — Basidiomycètes et Ascomycètes. Radaïis, professeur, 4, av. de l'Observatoire, Paris-VIe. — Rapporteur-général de la Commission. D: Trabut, Mustapha-Alger — Champignons de la flore de l'Algérie. Bureau de la Commission pour 1905. President . M. Bouprer (Montmorency). Vice-Présidenis ..... MM. Deracroix (Paris), Ménier (Nantes), ParouizcarDp (Neuilly-sur-Seine), Rozzaxp (Neuilly-sur-Seine). Rapporteur général... M. Max. Rapais, professeur à l'Ecole supé- rieure de Pharmacie, Paris (VIe arrondi). BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR 1905. Président 1" "Cr" M. Rapais, professeur de Cryptogamie à l'Ecole supérieure de Pharmacie, 253 bi Raspail, Paris, XIVe. Vice-Présidents.... M. Mirrucnor, professeur adjoint à la Sorbonne. M. Düpanx, de la Mothe-St-Héray (Deux- Sèvres). Secrétaire général. M. E. Perrot, professeur, 17, rue Sadi- Carnot, Châtillon-ss-Bagneux (Seine). Lrésorier 270.2... M. PELTEREAU, notaire honoraire, à Ven- dôme (Loir-et-Cher). Secrétaires ......... M. MauBLaNcC, ingénieur agronome. M. Perrrisor, docteur ès-sciences. ATGhIVISLE 262... M. Guéçuex, docteur ès-sciences naturelle: Membres du Conseil : MM. Cosraxrix et Dr G. DeLacroix. BULL. DE La SOC. MYC. DE FRANCE MT XX TS A FRIES (Elias-Magnus), Mycologue Suédois Né le 15 Août 1794, à Femsjoe Mort à Upsala, le 8 Février 1878 Barry, imp. Paris Ë he EU JE FNUNE no FA a a” BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE T. XXI. 1905 me nr Dr Jean-Baptiste MOUGEOT Né le 25 septembre 1776 et mort à Bruyères (Vosges), le 5 décembre 1858. Barry, imp. Paris ve LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES DE LA Société Mycologique de France en 1905. rCEDS LE PRÉSIDENT D'HONNEUR M. Emile Bounrer, 22, rue Grétry, Montmorency (Seine-et- Oise), fondateur de la Société. MEMBRES HONORAIRES M. Bouprer,président d'honneur, 22, rue Grétry, Montmorency (Seine-et-Oise). Docteur M. C. Cooke. rédacteur au Grepvillea, Castle 53, Road, Kenbish Town, N. T. (Angleterre). Docteur Karsren, P. À., médecin, à Mustiala (Finlande). MEMBRES A VIE M. Brancuar», Raphaël, professeur à la Faculté, membre de l’Ac. de méd.. 226, Boulevard St-Germain, Paris (VII°). M. Boxxier, Gaston, #embre de l'Institut, professeur de botani- que à la Fac. des sciences, 7, rue Amyot, Paris (V°). M. Bové, pharmacien, ancien interne, 34, rue du Grenier Saint- Lazare, Paris (IIL°). M. CoPingau, Charles, juge au tribunal de Doullens (Somme). M. Duuée, pharmacien, place dela Cathédrale, Meaux (Seine- et-Marne). 2 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. ErrerA, directeur de l’Institut botanique, 38, rue de la Loi, Bruxelles (Belgique). M. GazziN, vetérinaire militaire en retraite, à Saint-Sernin (Aveyron). M. Le Bretow, André, château de Miromesnil, par Offranville (Seine-Inférieure). M. Lecué, à Mondoubleau (Loir-et-Cher). M. Mure, René, préparateur à la Faculté des sciences, 11, rue Baron-Louis, Nancy (Meurthe-et-Moselle). M. Mazinvaun, 8, rue Linné, Paris (V°). M. Mani, G., 5, rue Pelouze, Paris (VIIIS). M. Marçais (abbé), 19, rue Ninau, Toulouse (Haute-Garonne). M. Nrez, Eugène, château de Saint-Aubin-le-Vertueux, près Bernay (Eure). M. Noez, E., 28, rue Stanislas, Saint-Dié (Vosges). M. PecrerEau, notaire honoraire, Trésorier de la Société, à Vendôme (Loir-et-Cher). M. PLancuow, Louis, professeur à l'Ecole supérieure de Pharma- cie de Montpellier (Hérault). M. Raourr, Charles, docteur en médecine, Raon-l’Étape (Vosges). M. Vermorez, directeur de la Station agronomique et viticole de Villefranche (Rhône). M. VuircemN, Paul, professeur à la Faculté de médecine de Nancy, 16, rue d'Amance, Malzéville (Meurthe-et-Moselle). MEMBRES TITULAIRES Mlle Azsessar», 1, place Raspail, Lyon (Rhône). M. Ausrurz, industriel à Meslières, (Doubs). M. Arnouzp, Léon, pharmacien à Ham (Somme). M. Augerr (D'), 50, rue de Moscou, Paris [VITI*,. M. Aurin, À., pharmacien de 1'° classe, 3, rue de la Mariette, Le Mans (Sarthe). M. Avexez, G., professeur d'agriculture à Langres (Ht°-Marne). M.Bainier, Georges, pharmacien, 27, rue Boyer, Paris (XX°). M. BaraTiN, pharmacien, ancien interne, place Dunois, Orléans (Loiret). LISTE DES MEMBRES. 3 M. Barsrer, M., préparateur à la Faculté des Sciences, rue Monge, Dijon (Côte-d'Or). M. Barer, Charles, 23. rue Chateaubriant, Nantes (Loire- Inférieure). M. le Docteur Barruerar, chef des Travaux microbiologiques à l'Ecole supérieure de Pharmacie, Paris (VI®). M. Baraizce. Fr., professeur au Lycée de Vanves (Seine). Mile Berëze.62, rue de Paris, Montfort-l' Amaury (Seine-et-Oise). M. Bezuivier, pharmacien, à Parthenay (Deux-Sèvres). M. Benoisr, Robert, 8, rue Bouquet. Rouen (Seine-Inférieure). M. Bernarp, Georges, pharmacien à Montbéliard (Doubs). M. Bervarp, Léon, vérificateur des poids et mesures en retraite, place Dorian, Montbéliard (Doubs). M. Bernar»o, Noel, Maitre de Conférences à la Faculté des sciences de Caen (Calvados). M. Bernarp, O., pharmacien principal en retraite, 31, rue Saint- Louis, à La Rochelle (Charente-Inférieure). M. Bernin, Aug., pharmacien, villa Faraldo, Monte-Carlo sup”. M. Berrnou», pharmacien en chef à l'Hospice des Vieillards, à Bicètre-Gentilly (Seine). M. BerTin, Amand, pharmacien, 91, rue Chanzy, Reims (Marne). M. BerrranD, Emile, ing", 35, boul. des Invalides, Paris (VII°). M. BerrranD, Gabriel, chef de service à l’Institut Pasteur, 25, rue Dutot, Paris (XV°). M. Berrran», docteur en médecine, pharmacien de l'e classe, à Brienne-le-Château (Aube). M. Bessiz, professeur au Lycée Montaigne, Paris (VIe). M. Beucuon, capitaine commandant l'artillerie de la 8° division de cavalerie, à Besançon (Doubs). M. Beznëk, Jean, instituteur, Politz-sur-Metujé (Bohème). M. Bicearp, instituteur en retraite à Nolay (Côte-d'Or). M. Bocca, professeur au collège Stanislas, 3, rue du Regard, Paris (VI°). M. Bonix, F. (D'), professeur à l'Ecole de médecine de Rennes (Ille-et-Vilaine). M. Bowari, pharmacien à Conflans-sur-Lanterne (Haute-Saône). M. Borner, membre de l'Institut, 27, quai de la Tournelle, Paris (Ve). 4 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. Boucner., pharmacien de 1" classe, à Poitiers (Vienne). M. Boucaurr, pharmacien en chef de l'hôpital Hérold, Paris (XIX°). M. Boucz, pharmacien de 1" classe, à St-Florent-sur-Cher (Cher). M. Bouraxcer, Emile, 19, quai Bourbon, Paris (IV®). M. BouLaxcer, Edouard, 21, quai Bourbon, Paris (1V:). M. l'Abbé Bourpor, à St-Priest-en-Murat, par Montmarault (Allier). Mile Boure, 3, rue Rollin, Paris (V°). Mile BourGegots, 30, avenue Rapp, Paris. M. Bourqueror. Emile, professeur à l'Ecole de pharmacie, membre de l'Académie de médecine, ancien président de la Soctété, A2, rue de Sèvres, Paris (VIT). M. Bouver,A.. pharmacien de l'e classe, Autun (Saône-et-Loire) M. Boxer, conseiller à la Cour d'appel, à Besançon (Doubs). M. Bracarp, commis principal des télégraphes, 15. montée Saint-Laurent, Lyon (Rhône). M. Bresapora (Abate G.), Piazetta dietro il Duomo, 12, Trento (Tyrol. M. Briosi, Giovanni, direzione del R. Istituto botanico della Università di Pavià (ftalie). M. Broco-Rousseau, vétérinaire militaire, 190, rue de Grenelle. Paris (VIT°). M. Brossier, 36, rue Falguière, Paris (XV°. M. Brurey-Mosre, à Estissac (Aube). M. Bruxeaux. chef de musique à l'Ecole d'artillerie de La Fère (Aisne). M. Buriexor (D'), à Délémont (Suisse). M. Burzer (D'), botaniste cryptogamique du gouvernement de l'Inde. Dehra Dun U. P. /ndia. M. Caxparcy. P., Docteur ès-sciences, attaché adjoint à l'Uni- versité nationale d'Athènes, 62, rue du Stade. à Athènes. M. Carpevrra fils, à Avignon (Vaucluse). M. Carvezcer, agent de forges, 3, rue Dubois Crancé, à Char- leville (Ardennes). M. Carreau, vétérinaire, directeur de l’Abattoir, à Dijon (Côte- d'Or). ee LISTE DES MEMBRES. 5 M. l'Abbé Carter, curé de Flangebouche, par Avoudrey (Doubs). M. Caucugrier, droguiste, 8, rue de Roye. Montdidier (Somme). M. CEccarpr. ingénieur agronome, 16, rue Claude-Bernard, Paris {V®). M. CHaxpora, E.; 20, rue Boccador, Paris (VIII°). Madame E. Cuannora, 20, rue Boccador, Paris (VIII). M. Caareron-CHAuMEeiL, avoué, à Langres (Haute-Marne). M. Cuarpenrier, Ch., chirurgien-dentiste, 62, rue de Clichy, Paris ([X°). M. le D' Cuarpenrier, chef de laboratoire à l’Institut Pasteur, 25, rue Dutot, Paris (XV°). M. Cnarteau, À., chirurgien-dentiste, 3, place Royale, Ver- sailles (Seine-et-Oise). M. Cuaarenier, À., à Saint-Bonnet-de-Valclérieux, par Crépol (Drôme). M. Cuauveaup, chef des travaux botaniques à la Faculté des sciences, 9, avenue de l'Observatoire, Paris (VIe). M. CnenanTais (D'}. 2, rue Cambronne, Nantes (Loire- Inférieure). M. Cuevreur, Théodule, pharmacien, 4, boulevard Agrault, Angers (Maine-et-Loire). M. Currrcor, Jules, chef des travaux botaniques à la Faculté des sciences, Lyon (Rhône). M. Craupez, Victor, industriel à Docelles (Vosges). M. CLémenr, propriétaire, grande-rue Chauchier, à Autun (Saône-et-Loire). M. Czerc, J., à Péronnas. près Bourg (Ain). M. Cozier, abbé, curé d'Apremont, par Chantilly (Oise). M. Maurice pu CoLomgier. 55. rue des Murlins, Orléans. M. Comar, 20, rue de l'Estrapade. Paris (V°). M. le Docteur Coras, à Lons-le-Saunier (Jura). M. le Docteur Corbier, 22, rue de Turenne, Belfort. M. le docteur P. Corner, médecin à Ligueil (Indre-et-Loire). M. Cosranrin, Julien, ancien président de la Société, profes- seur au Museum d'histoire naturelle, rue Cuvier, Paris (V°). M. Couperc, ingénieur civil à Aubenas {Ardèche). M. Courrer, professeur au Lycée de Besançon (Doubs). 6 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. Cousrox, Emile, pharmacien honoraire, à Morières (Vau- cluse,. M. ne Couroury, ancien trésorier-payeur général du Loir-et- Cher, Blois. M. Crerin (abbé Dexys), missionnaire apostolique à Le Fayel, par Canly (Oise). M. Dacuizcox, professeur adjoint à la Sorbonne, 15, rue Singer, Paris (XVI). M. Damrexs, pharm. de 1"° cl., rue de Calais, 27, Dunkerque (Nord). M. Daxcear», professeur à la Faculté des Sciences de Poitiers (Vienne). M. Dassoxvizze, Ch., vétérinaire, Service d'inspection et de con- trôle des conserves alimentaires, Institut Pasteur, Paris (XV°). M. Daupxix, professeur à l'Ecole Alsacienne, 211, boulevard Raspail, Paris (XIVe). M. Daupuix, pharmacien à Carcès (Var). M. Deczuue. imprimeur, Lons-le-Saunier (Jura. M. Decrarieny, 11, rue Blaise Pascal, Rouen. M. Deracour, 94, rue de la Faisanderie. Paris (XVI®). M. Deracrorx (D'}, Georges, maitre de conférences à l'Institut agronomique, directeur de la Station de pathologie végétale, président de la Société, rue du Lunain, 6, Paris {XIV®). M. Dewaxcz, Vict.. industriel, 61, rue du Papier à Hanoï (Tonkin). M. l'Abbé DerBuez, A. curé de Peyrus (Drôme). M. l'Abbé Descnawps, curé de Longechaux, par Vercel (Doubs). M. le D' Dezanneau, rue Hoche, 13, Angers (Maine-et-Loire). M. Dimrrri, G., chef-adjoint au Laboratoire du Comité d'Hy- giène, 5, rue Victor-Considérant, Paris (XIV®). M. Dorrrus. À.. directeur du Jeuné naturaliste, 35. rue Pierre- Charron, Paris (VII). M. Doureau, pharmacien à Chantonnay (Vendée). M. Ducnaurrour, Conservateur des Forêts à Nice (Alpes-Mar.. M. Ducnëxe, L., président du Tribunal civil, à Sarlat (Dordogne). M. Durour, Jean. directeur de la station viticole de Lausanne (Suisse). LISTE DES MEMBRES. 7 M. Durour, Léon, chef-adjoint du Laboratoire de Biologie végé- tale, à Fontainebleau (Seine-et-Marne). M. Duran, Victor, pharmacien de 1° classe, à la Mothe-Saint- Héray (Deux-Sèvres). M. Dupoirteux, propriétaire, 5, Square Lamartine, Paris (XVIe). M. Duroxr, G., pharm., 25, rue Saint-[saure, Paris (XVIIT). M. Duran, E., professeur honoraire à l'Ecole nationale d’Aori- culture, 6, rue du Cheval-Blanc, Montpellier (Hérault). M. Durertre, rue de l'Abondance, à Vitry-le-François (Marne). M. Emery,pharmacien, rue Ernest-Renan, à Issy-s-Seine (Seine). M. Emox», sous-préfet de Clamecy (Nièvre). M. Faurix, professeur à l'Ecole normale de Blois (Loir-et-Cher). M. FauquerT, pharmacien à Auvers (Seine-et-Oise). M. Favrer, 12, rue de Grammont, Paris (IT°). M. Ferrier, pharmacien à Vitré (Ille-et-Vilaine). M. Ferry, René, docteur en droit. docteur en médecine, directeur de la Revue Mycologique, à Saint-Dié (Vosges). M. Fraceocer (l'abbé), curé de Rigny-sur-Arroux, (Saône-et- Loire). M. Franaurr, Ch., directeur de l’Institut botanique de Mont- pellier (Hérault). M. Frrcue, professeur d'histoire naturelle à l'Ecole forestière, 9, rue Saint-Dizier, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). M. le baron de Foxscoromse, château de la Mole, à Cogolin (Var). M. Fourxier, Henri. D' 11, rue de Lisbonne, Paris (VIII). M. Frémonr, ingénieur agricole, à Thouars (Deux-Sèvres). M. Frey-Corrar», industriel, 57, rue du Lazareth, Mulhouse (Alsace). M. Frox, Georges, chef des travaux botaniques à l'Institut agro- nomique, 16, rue Claude-Bernard, Paris (V°). M. Fusy, inspecteur de l’enseignement primaire à Meaux (Seine-et-Marne). M. Gapeau De Kervizze. Henri, homme de sciences, 7, rue Dupont, Rouen (Seine-[nférieure). M. Gazzix, vétérinaire au 4° chasseurs, à Epinal (Vosges). M. GAuUrFFRETEAU, ancien notaire, Ancenis (Loire-Inférieure). M. Gaüvaix, pharmacien, Le Lion-d'Angers (Maine-et-Loire). 8 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Mme Gax-Gaviexor, 51, avenue Henri Martin, Paris (XVI). M. Gexevoix, 16. place de l'Hôtel-de-Ville, Langres (Haute- Marne). M. Gexry, directeur du jardin botanique de Dijon (Côte-d'Or). M. Gérar», CI.-A., conservateur des hypothèques, en retraite, 3, Place de la Halle, Thonon-les-Bains (Haute-Savoie). M. GÉRarDix, 6. rue Ventenat, à Limoges (Haute-Vienne). M. GicserT, caissier de la Banque de France, à Chaumont (Haute-Marne). M. Gicrar», chir.-dentiste. 4, carref. de l'Odéon, Paris (VIe). M. Girror, F.-X., docteur en médecine, 5, rue du Faubourg Saint-Andoche, Autun (Saône-et-Loire). M. Girauzp, Aug., attaché au Laboratoire de Bactériologie de la ville, 46, rue Albouy. Paris (Xe). M. GLEYROSE, ancien inspecteur du service intérieur, au Minis- tère des Finances, 4, château du Broutet, à Pont-Chrétien, par Ârgenton-sur-Creuse (Indre). M. Gosicor, L., docteur en médecine, à la Trimouille (Vienne). M. GoprriN, directeur de l'Ecole supérieure de Pharmacie de l’Université de Nancy (Meurthe-et-M.). M. Gomoxr. 27, rue Notre-Dame-des-Champs, Paris (VI°). M. Gousox, chef des cultures au Pare de la Tête-d'Or, Lyon. M. GranDPieRRE, pharmacien, 11,rue Maqua, Sedan (Ardennes). M. Grazrani, pharmacien, 63, rue Rambuteau, Paris (IV®. M. Grirrox, professeur à l'Ecole nationale d'agriculture de Grignon (S.-et-0.). M. Grourer, docteur en médecine à Delle (territoire de Belfort). M. GRosseaAN, instituteur à St-Hilaire, par Roulans (Doubs). M. GuéGuex, professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Phar- macie, 109, rue St-Dominique, Paris (VII®). Mlle Guexpe, pharmacien, 80, boulevard Saint-Germain, Paris (VI°). M. Guérin, Paul, professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Pharmacie, 4, Avenue de l'Observatoire, Paris (VI). M. Gurrroy, ingénieur agronome. 108, rue Legendre. Paris (XVIIe). M. Gurarr (D'}, professeur agrégé à la Faculté de médecine. 51, boulevard St-Michel, Paris (V°). LISTE DES MEMBRES. 9 M. Guicnarp, Léon, membre de l’Institut, prof. de botanique à l'Ecole de Pharmacie, 1, rue des Feuillantines, Paris (V°). M. Guizziermon», docteur ès-sciences, 1, place Raspail, Lyon. M. Gurccow, J., pharmacien à Frévent (Pas-de-Calais). M. Guru, L., pharmacien à Neuville-aux-Bois (Loiret). M. Guyéran», pharmacien à Morez (Jura). M. Harror, P., conservateur de l'Herbier cryptogamique au Museum, 63, rue de Buffon, Paris (V°). M. Harzay, Victor, docteur en pharmacie, 41, place Ducale, à Charleville (Ardennes). M. Hein, professeur agrégé à la Faculté de médecine, 34, rue Hamelin, Paris (XVI°). M. Hexrior, 5, rue Brézin, Paris (XIV°). M. Henriquer, inspecteur des forêts, Dax (Landes). M. Hérissey, préparateur à l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris, 4, avenue de l'Observatoire, Paris (VI®). M. Hermann, libraire, 8, rue de la Sorbonne, Paris (V°). M. Herrera, À. L., président dela « Comision de Parasito- logia », 8, Betlemitas, Mexico (Mexique). M. Hérier, François, industriel, hôtel de Grozon, à Arbois (Jura). M. Howarp, À., South Eastern Agricultural Collège, Wye Kent. (Angleterre). M. Huyor. propriétaire, 2, rue Macheret, Lagny-sur-Marne ‘Seine-et-Marne). M. Hy (abbé), profes. à la Faculté libre d'Angers, 87, rue La Fontaine (Maine-et-L.). M. Gy pe [srwänrri, prof. à l'Université, direct. de l’Inst. am- pélologique royal hongrois, membre de l'Acad. des sciences hongroise, 1, Pauler utca, Budapest (Autriche-Hongrie). M. Jaczewski (Arthur de). chef du Laboratoire central de patho- logie végétale, 5, Champ de Mars, Saint-Pétersbourg (Russie). M. Javizrier, professeur à l'Ecole de Médec. et de Pharm.. à Tours (Indre-et-Loire). M. JEANMAIRE, pasteur, au Magny-d'Anigou, par Ronchamp (Haute-Saône). M. Jorrri, ingénieur agronome, à Brétigny-sur-Orge (Seine-et- Oise). 10 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. Juziex, professeur à l'Ecole nationale d'Agriculture de Rennes, 22, rue de la Bletterie (Ille-et-Vilaine). M. JuirLarD, ingénieur-électricien à Valentigney (Doubs). M. Kaux, stagiaire au Laboratoire de botanique de l’Institut agronomique, 16, rue Claude-Bernard, Paris (V°). M. Kreix, docteur, professeur à la « technische Hochschule », Karlsruhe (Allemagne). M. Kzineksiecx, libraire, 3, rue Corneille, Paris (V[®). M. Kourer, professeur départemental d'agriculture à Besançon (Doubs). M. Küss, pharmacien à Lons-le-Saunier (Jura). M. Lasesse, Paul, professeur suppléant à l'Ecole de Médecine et de Pharmacie, rue des Lices, 38, à Angers (Maine-et-Loire). M. Profr D’ Larar, F., Technische Hochschule, 13, Karlplatz, Wien (Autriche. M. Lacarpe, préparateur à la Faculté des Sciences de Montpellier (Hérault). M. Lane, Emile, industriel à Epinal (Vosges). M. Lapicoue, Louis. maître de conférences à la Faculté des sciences, 6, rue Dante, Paris (V®. M. le Docteur Larcxer, 97, rue de Passy, Paris (XVI°). M. Lasnier, ingénieur agronome, licencié ès-sciences, 21, rue Gabrielle, Charenton (Seine). M. LaucEerox, vétérinaire à Niort (Deux-Sèvres). M. Lesconn, A., pharmacien de 1" classe, Pouilly-en-Auxois (Côte-d'Or). M. Lesoucaer, pharmacien, Alençon (Orne). M. Lesrun, professeur à l'Ecole d'agriculture, à Mesves-sur- Loire (Nièvre). M. Leccëre, à Mareuil-sur-Belle (Dordogne). M. Lecœur, pharmacien à Vimoutiers (Orne). M. Lepreu, 18. rue Saint-Leu, Amiens (Somme). M. Le Herroco. professeur au Collège Saint-Joseph. Poitiers (Vienne). M. Leuée, horticulteur paysagiste, 5.rue Ruelle Taillis, Alençon (Orne). M. Lemoine, Louis, ingénieur, place de la Nation, Givors (Rhône). LISTE DES MEMBRES. 11 M. Lemonnier, ancien avoué, 21, rue Bonaparte, Paris [V[®). M. Le Monnier, professeur à la Faculté des sciences, 3, rue de Serre à Nancy (Meurthe-et-Moselle). M. LePace, ingénieur agronome, 4, rue Broca, Paris {[V°). M. Leparr, 9, boulevard Saint-Marcel, Paris (XV°. M. Docteur Le Renar», 48, boulevard de Port-Royal, Paris (Ve). M. Lesparre (duc de), La Gidonière, par La Chartre-sur-Loir (Sarthe) et 62, rue de Ponthieu, Paris (VII). M. le Docteur G. Linpau, Grünewalstr., 6/7, Botanisches Museum, Berlin (Allemagne). M. Lionwer, Jean, 22, rue Rameau, Bourg-la-Reine (Seine). M. pe Lisze pu Dréneuc, 161, boulevard Voltaire, Paris(XI°). M. Lougarp, Alb., 3, rue Bradfer, Bar-le-Duc (Meuse). M. le D' Lousrreu, G.. 10 et 12, rue de Savoie, Paris (VI). M. Lucar, pharm., 82, boulevard Heurteloup, Tours (Indre-et- Loire). M. Lurow, pharmacien à Beaumont-sur-Oise (Seine-et-Oise). M. Lurz, L., professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Phar- macie, 14, boulevard du Port-Royal, à Paris (V®. M. Macxix, doyen de la Faculté des sciences de Besançon (Doubs). M. Macni, vétérinaire en 1°, au 1° régiment d'artillerie, à Dijon (Côte-d'Or). M. Macxus, professeur extraordinaire de botanique à l'Uni- versité de Berlin, Blumer-Hoff, 15, Berlin (Allemagne). M. Maueu, préparateur à l'Ecole de pharmacie, 4, avenue de l'Observatoire, Paris (VIe). M. Macau», Ed., pharmacien à Mussidan (Dordogne). M. Maxcix, professeur au Muséum, 2, rue de la Sorbonne, Paris (V®). M. Mauss DE Paur, Plaza de Senderico, 1, Sevilla (Espagne). M.Marcnaxp, professeur honoraire de botanique cryptoga- mique à l'Ecole supérieure de pharmacie de Paris, à Thiais (Seine). M. Marie, Président du Tribunal de commerce, rue Chaperon- Rouge, à Avignon (Vaucluse). M. MarsauLr, pharmacien, à Blois (Loir-et-Cher). M. Marraun, pharmacien-major en retraite, à Lavelanet (Ariège). 12 SOCIÉTÉ MLCOLOGIQUE. M. Masse, Léon, pharmacien à Vendôme (Loir-et-Cher). M. Marmieu, pharmacien, ancien interne des hôpitaux. à Jarnac (Charente). M.Marrucnor, professeur adjoint à la Sorbonne, Paris (V°). M.MarriroLo. Oreste. directeur du Jardin bot. de Turin (Italie). M. Mavwsraxc. ingénieur agronome, préparateur de la Station de Pathologie végétale, secrétaire de la Société, 11 bis, rue d'Alésia, Paris (XIV®). v M. Mavucerer, Inspecteur des Télégraphes en retraite, 102, rue du Cherche-Midi, Paris (VI°). M. Mazimax, professeur à l'Ecole decavalerie, 22, Faubourg St- Andoche, à Autun (Saône-et-Loire). M. E. de Mecqueneu, colonel d'artillerie en retraite. 16, rue du Pré aux Clercs, Paris (VI®). M. Merrerio, 18, rue des Capucines, Paris (Ile). M. Méxécaux, Em., 143, avenue de Neuilly, Paris (XVII). M. Ménier, directeur de l'Ecole supérieure des sciences, 12, rue Voltaire, Nantes (Loire-[nférieure). M. Merzer, Nelson, préparateur à la Fac. de Méd. et Ph. de Bor- deaux, à Saint-Médard de Guizières (Gironde). M. Mesrrey, pharmacien, place de la Chalonère, Angers (M.-et-L.). M.MEesxer, pharmacien à Thouars (Deux-Sèvres). M. Mic, Auguste, villa Félix, à Carrières-sous-Bois, par Maisons-Laffitte (Seine-et-Oise). M. MicceNDEAU, pharmacien de 1"° classe à la Ferté-Alais (S-0.). M. Morrriarp, Marin, maïître de conférences à la Sorbonne, 16, rue Vauquelin, Paris (Ve). M. Morgau, pharmacien, 5, rond-point de Longchamps, Paris (XVI). M. Moror, docteur es-sciences, directeur du Journal de bota- nique, 9, rue du Regard, Paris (Ve). M. Moror, Marcel, 71, rue Lafayette, Paris (IX°). M.MovuLLane, pharmacien principal, Réserve de médicaments. 137, avenue du Prado, Marseille (Bouches-du-Rhône). M. Mousnier, pharmacien à Sceaux (Seine). M. Mura, à Ronchamp (Hte-Saône). M. Mussow, vérificateur des cultures de tabac à Gourdon (Lot). LISTE DES MEMBRES. 13 M. Murezgr, vétérinaire à Nouillompont, par Spincourt (Meuse). M. Nigpce Sr-Vicror., Grande-Rue, 58, St-Mandé (Seine). M. Orrner, préparateur à la Faculté des sciences, Grenoble (Isère). M. OrGEBiN, pharmacien, 2, place Delorme, à Nantes (L.-Inf.). M. Ozanow, Charles, St-Emiland, par Couches-les-Mines (Saône-et-Loire). M. Paxau, Ch., fabricant de lingerie à Verdun (Meuse). M. Parenr, à Barlin (Pas-de-Calais). M. ParouizLarn, N., pharmacien de l'e classe, ancien président de la Société, 105, avenue du Roule, à Neuilly-sur- ‘ Seine (Seine). M. Pavirrar», chargé des conférences à la Faculté des sciences, Montpellier (Hérault). M. le D' O. Pazscuke, Constantinstrasse, 6-1, Leipzig (Alle- magne). M. Perrrisor, docteur ès-sciences, chef des Travaux micro- graphiques à l'Ecole supérieure de Pharmacie. secrétaire de la Société, Paris (VI®). M. Péquix, pharmacien de 1" classe, 50, rue Victor-Hugo, Niort (Deux-Sèvres). M. PercuerY, O., 35, place du Grand-Marché, Tours (Indre-et- Loire). M. Pecnourre, docteur ès-sciences, professeur au Lycée Louis-le-Grand, Paris {V°). M. Perror, Emile, professeur à l'Ecole supérieure de pharmacie de Paris, Secrétaire général de la Société Mycologique, 17, rue Sadi-Carnot, Chatillon-sous-Bagneux (Seine). M. Prerraueues (Barthélemy), pharmacien, 30, rue Vieille-du- Temple, Paris (1V®). M. le Docteur Prerraueuegs (Clément), 30, rue Vieille-du-Tem- ple, Paris (IV°). M. le Docteur Prerraueues (Marius), 28, rue Alphonse-Denis, à Hyères (Var). M. le Docteur Pixoy, 30, rue de Versailles, Ville-d'Avray (Seine-et-Oise). M. Prassarp, professeur à l'Ecole militaire d’Autun (Saône-et- Loire). 14 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. Pronquer, secrétaire de la Verrerie de Follembray (Aisne). M. Proussarp, pharmacien, 2, rue de Marne, Châlons-s.-Marne (Marne). M. Prowricur (Ch. B.), 7, King-Street, King’s Lynn (An- gleterre). M. Poixsarn, Adhémar, à Bourron (Seine-et-Marne). M. Porrauzr, Georges, docteur ès-sciences naturelles, directeur de la villa Thuret, par Antibes (Alpes-Maritimes). M. Porovrcr, professeur à l'Université d’Iassy, Strada Alba, 25 (Roumanie). M. Pornix, 162, boulevard Magenta, Paris (Xe). M. le Docteur Porron, à Conflans-en-Jarnisy (Meurthe-et- Moselle). M. Porrier, greffier du Tribunal civil à Angers (Maine-et- Loire). M. D: Poucuer, professeur à la Faculté de médecine, membre de l'Académie de médecine, Ker-Nonik en Milon-la- Chapelle, par Chevreuse (Seine-et-Oise). M. Pricrigux, sénateur, membre de l’Institut, ancien président de la Société, 14, rue Cambacérès, Paris (VIIIe,. M. Pruxer, professeur à la Faculté des sciences de l'Université de Toulouse (Haute-Garonne). M. Pyar, Félix, capitaine au 6e génie, rue St-Eutrope, Angers (Maine-et-Loire). M. Queuice, pharmacien à Niort (Deux-Sèvres). M. Rapais, Maxime, professeur de cryptogamie à l'Ecole supé- rieure de Pharmacie, 253, boulevard Raspail, Paris (XIV®). M. Raïzcer, membre de l’Academie de médecine, professeur à l'Ecole d'Alfort (Seine). M. Rea Carzerow, Secretary of the British Mycological Society, 34, Foregate St., Worcester (Angleterre). M. Recoura, ancien juge au Tribunal de commerce, 1, place de la Bastille, Grenoble (Isère). M. le D' Recuis, professeur d'agriculture de Villeneuve-lès- Avignon (Gard). M. Docteur Rex, Neufriedenheim, München (Bavière). M. Rærmsourc, ancien pharmacien, Mondoubleau ({Loir-et- Cher). LISTE DES MEMBRES. 15 M. Rexaux, pharmacien, 38, rue Ramey, Paris (XVII°). M. RBzrer, notaire à Rémalard (Orne). M. Ricaar», pharmacien, 127, boulevard Victor-Hugo,Clichy- la-Garenne (Seine). M. Ricué, pharmacien, 23, rue Drisseau, Tours (Indre-et-Loire). M. Rirouer, pharmacien à Sablé-sur-Sarthe (Sarthe). M. Rozran», Léon, ancien président de la Société, 80, rue Charles-Laffitte, Neuilly-s-Seine (Seine). M. Rossiexor, pharmacien à Mézières (Ardennes). M. Roussez, prof. spécial d'agriculture à Pontarlier (Doubs). M. Russezz, William, chef de laboratoire à la Faculté des sciences, 19, boulevard St-Marcel, Paris (XIII). M. D: Sasourau», 62, rue Caumartin, Paris (IX°). M. Saccarpo, P.-A., docteur, professeur de botanique à l'Uni- versité de Padova (Italie). M. Sacné, pharmacien, à Melle (Deux-Sèvres). M. L'abbé C. Sairor, curé de Neuville-lès-Voisey, par Voisey (Haute-Marne) M. L'abbé Sarrazin, curé de Montmort (Marne). M. Sauvaceau, Camille, professeur à la Faculté des sciences de Bordeaux (Gironde). M. Senaurrcer, directeur de la Compagnie du gaz, à Niort (Deux-Sèvres). M. SÉénécneau, À., capitaine de recrutement à Tours (Indre- et-Loire). M. Sercenr, Louis, 29, rue Descartes, Paris (V®). M. De Seynes, profes. agrégé à la Faculté de médecine, ancien président de la Société, rue de Chanaleilles, 15, Paris (VIT®). M. Sicre, pharmacien, 8, quai de Gesvres, Paris ‘IV®). M. Simon, 16, villa Saïd, Paris (XVI°). M. Soucné, président de la Soc. bot. des Deux-Sèvres, à Pamproux (Deux-Sèvres). M. Souza pa Camara (Manuel de),répétiteur de pathologie végé- tale à l’Institut agronomique, Largo de Andaluz, 16, 1°, Lisboa, Portugal. M. D' Srineux, 32, rue St-Louis, Amiens (Somme). M. Taureau, pharmacien supérieur, professeur suppléant à l'Ecole de médecine, à Angers (Maine-et-Loire). 16 SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE. M. Taurix, pharmacien à Châteauneuf-sur-Cher (Cher). M. Michel ne TErras, ingénieur des arts et manufactures, chäteau de Grand-Bouchot, par Mondoubleau (Loir-et-Cher). M. Teurquery, L.-E., Caudebec-les-Elbeuf, 6. rue de la Porte- Verte (Seine-[nférieure). M. Tuerer, notaire, 24, boulevard St-Denis, Paris (X°). M. Tuévenarn, pharmacien, lab. de mat. médicale, Ecole supérieure de pharm., 4, av. de l'Observatoire, Paris (VIe). M. Tuézée, professeur suppléant d'histoire naturelle à l'Ecole de médec. et de pharm., 70, rue de Paris à Angers (M.-et-L..) M. Turozcrer, J., ingénieur, 48, rue de Lourmel, Paris (XV°). M. Tnomas, Ernest, professeur viticulteur à Auxerre (Yonne). M. Timserr, pharmacien à Corbeil {(Seine-et-Oise). M. Topix, pharmacien à St-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). M. Torrenp, Camille, Millkovn-Park. — Milkovn-Dublin (Irlande). M. Tragur, professeur de botanique à l'Université, 7, rue des Fontaines, Alger-mustapha (Algérie). M. le Docteur Traverso, G, B., assistant à l’Institut botanique de Padova (Italie). M. Trépanr, A., 72, rue d'Assas, Paris (VI®). M. Trouerre, Ed.. 15, rue des Immeubles Industriels, Paris (XI°). Mme la baronne Turco-Lazzari, à Trente (Fyrol). M. Vazur. Général commandant la 1" brigade de cavalerie, Médéa (Algérie). M. Van Bauseke, professeur à l'Université, Gand (Belgique). M. le D' Vasr, licencié ès-sciences, Vitry-le-François (Marne). M. Verissimo n'Azueina, professeur de pathologie végétale à l'Institut agronomique, Lisbonne (Portugal). M. Viaza, professeur à l'Institut agronomique, 16, rue Claude- Bernard, Paris (V°). M. »e Vicmorix (Philippe), 23, quai d'Orsay, Paris {[°”). M. Vocuino (Pietro), professeur au Lycée Massimo d’Azeglio, 40, rue Gioberti, Turin (Italie). M. l'Abbé Vouaux, professeur au Collège de Malgrange, à Jarville, près Nancy (Meurthe-et-Moselle. = 7, rue Haute, LISTE DES MEMBRES. 17 M. Vurrcermoz, pharmacien à Lons-le-Saunier (Jura). M. le Docteur Waunrzicu, professeur à l’Institut botanique de l’Académie militaire de Médecine, St-Pétersbourg (Russie). M. ZAHLBRUCKNER, professeur attaché au Naturhistorisches Hofmuseum, Vienne (Autriche). MEMBRES CORRESPONDANTS Mme Cuevazier, 16, rue Boulay. Alfortville (Seine). M. Duran», publiciste, pharmacien-lauréat à Eysines (Gironde). M. Gaururer, Charles, avoué à Lons-le-Saunier (Jura). M. le comte de Marrez, ancien conservateur des forêts, 38, rue Napoléon, les Sables-d'Olonne (Vendée). M. Perrin, conservateur des forêts, à Vesoul (Haute-Saône). ABONNEMEMENTS OU ÉCHANGES DU BULLETIN *Annales mycologici (Dr Prof. Sypow), 6, Goltrstr, Berlin W. (Allemagne). “Association internationale des botanistes (D' Lorsy), rédacteur en chef du Bot. Centralblatt, maison E. J. Brill, Leyden (Pays-Bas). *BIBLIOTHEK D. SCHWEIZ, NATURFORSCH. GESELLSCHArT, Bern * (Suisse). BIBLIOTHÈQUE DE L'UNIVERSITÉ DE Porriers. BisciorHèque DE L'UniversiTÉ DE SrrassourG (Allemagne). BIBLIOTHÈQUE DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE DE Pants, EcoLE SUPÉRIEURE DES SCIENCES D'ALGER, (M. Maice, professeur de botanique). k, avenue de l'Observatoire (VI°). Facurré DE MÉDEGINE, laboratoire de parasitologie, Paris (VI*). Facurré Des Sciences pE Borpeaux, laboratoire de botanique (Gironde). FacuzTé pes Sciences DE Lyon, laboratoire de botanique (Rhône). Facurté pes Sciences. Marseille (Bouches-du-Rhône. +2 18 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. ‘Herbier Boissier, Chambézy, Genève (Suisse). IxsrITUT BOTANIQUE DE Rome (Dir. Profs. Pirotta), 89. Panis- perma (Italie). “Jourxaz or MycoLoey (Prof' Kellermann), Ohio Stato Univer- sity, Columbus Ohio, U. S. A. “Revue mycoLo@iQue (Dir. M. René Ferry), Saint-Dié (Vosges). *Revisra AgronomicA, Largo de Andaluz, 16, Lo, Lisboa (Por- tugal). *SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE Lyon (Rhône). SOociéTÉ D'HisToiRE NATURELLE de Loir-et-Cher. Blois. *SOCIÉTÉ IMPÉRIALE ZOOLOGICO-BOTANIQUE DE VIENNE, Wollzeile, 12 (Autriche). *SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE L'OUEST DE LA FRANCE, Nantes (Loire-Inférieure). *SOCIÉTÉ ROYALE BOTANIQUE DE BELGIQUE, Bruxelles. *SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE, 84, rue de Gæenelle, Paris (VITe). *SOCIÉTÉ BOTANIQUE DES Deux-SÈèvres, Niort. Tue LLioyp museum ap Lisrary, 224, West Court Str. Cin- cinnati Oh. US. A: M. Le Direcreur de l’Institut national agronomique, rue Claude Bernard, Paris (V°). M.1e Direcreur de l'Ecole forestière de Nancy (Meurthe-et-M.). M. ze Direcreur de l'Ecole de sylviculture des Barres, par Nogent-sur-Vernisson (Loiret). M. 1x Direcreur de l'Ecole vétérinaire d’Alfort (Seine). M. 1e Direcreur de l'Ecole vétérinaire de Toulouse (Hauté Garonne). LABORATOIRE DE CRYPTOGAMIE (Professeur Mangin), 63, rue de Buffon, Paris (Ve). LABORATOIRE DE BOTANIQUE CRYPTOGAMIQUE, à l'Ecole de Phar- macie de Paris, 4, avenue de l'Observatoire (VI). LABORATOIRE de BOTANIQUE DE LA FACULTÉ DES SCIENCES de Rennes (Ille-et-Vilaine). LABORATOIRE DE BOTANIQUE DE L'UNIVERSITÉ D'Iassy, Strada Muzelor (Roumanie). *Missour: Boranicaz GARDEN Sainr-Louis, M. O. (Prof. Tre- lease) AUS A" 19 LISTE DES MEMBRES. *Nuovo GIORNALO BOTANICO ITALIANO (Dir. Doct. Baroni), 19 rue Romaine, Florence (Italie). “Tokyo BOTANICAL MAGAZINE, Tokio (Japon). Tue Boranicaz GAzeTTE (The University of Chicago Press), Chicago (Illinois). U. S. A. Escoca Nacronaz D'AcricuLrurA, S. Martinho, Coimbra {Por- tugal). a re et Champignons des Iles Baléares Récoltés principalement dans la région montagneuse de Séller (Suite) (1), par M. L. ROLLAND. Quelques-uns indiqués dans la Flore de D. Francisco Barcelo y Combis, Palma, 1879-1881. ASCOMYCÈTES. 207 Helvella L. crispa Scop.— Col de Soller, Nov. ; Coma de Sarron, Nov., en quantité; Sa Coma, Déc., . nombreux sur une vieille charbonnière ; Miramar, près la tour vigie, Déc., abondant. (208) — lacunosa Afz.— F1. Bal. (V.Oreya de Llebra, Mall.), sur la terre et les troncs pourrissants, Deya, Selva, le col de la Creu, etc., Automne. 209 Aleuria Boud. sesiculosa B.—Can Mayolal castellet, Mars, sur fumier. 210 Galactinia Boud. badia P.— Sa Coma, Déc. 211 — viridi-fusca Del. — Miramar, hospederia, Nov., spore légèrement verruqueuse. 2200) —\ Adæ Sadler. — Can Carrio, Déc:, sur charbon, spore lisse ! 213 Sarcosphæra Aw. coronaria Jacq. — Bosc de Moncaire, Fév., abondant sous Caroubiers, quelques Pins dans le voisinage. 214 Cheilymenia Boud. subhirsuta Schum.— Can Eï, Janv., sur fumier. 215 Lasiobolus Sacc. pilosus F.— Sa Coma, Nov., sur crottes de chèvre; Miramar, hospederia, sur crotte de chien. (1) Voir la Première Partie, T. XX, p. 191. 29 L. ROLLAND. 216 Ryparobius Boud. 2yriosporus Cr. — Sa Coma, sur crottes de chèvre. 217 Helotium F. fructigenum B. — Miramar, hospederia, Nov., sur cupules et glands de Chène vert à moitié brülés sur charbonnière. 218 — cyathoideum (B.) Karst. — Sa Coma, Fév., sur feuilles pourries d’Asphodelus microcarpus (V. Porassa, Aubo, Caramuixa). 219 Schizoxylon P. Berkeleyanum (Dur. et Lév.) Fuck. — Como negra, Janv., sur bois d'Euphorbia den- droides (V. Lletrera). 220 Stictis P. Pannizei De Not.— Sa Coma, Déc., sur feuilles d’Olea europæa {V. Uyastre, Oastre). 221 — mollis P.— Comonegra, sur bois de Cneorum tri- coccum (V. Escañya-cabras, Olivella Mall.). 222 Embolus Wallr. clapus S. et S. — Sa Coma. dans un tronc creux de Ceratonia siliqua (V. Garrover). (223) Tuber F. moschatum B. — FI. Bal. (V. Estufera Mall.), dans la terre, Sierra Burguesa, Col de la Creu, Liummayor, Randa, dans les halliers. (224) Uncinuia Lév. americana How. — FI. Bal. Oidium Tuckeri Berk. (V. Senrada Mall.), attaque les vignobles. (225) Limacinia Neger. Cüitri (Br. et Pass.) Sacc. F1. Bal. (V. Mascara Mall.), Morpha Citri Roz. et Riv., Morpha Hesperidi Roz. et Riv.— Sur feuilles de Citrus ,aurantium (V. Taronger dols.) — Citrus limonium (V. Llimonera), Nerium Oleander (V. Baladre), sur Oranges. (226) Capnodium Mont. el/æophilum Prillieux. — FI. Bal. — : Antennaria Link. elæophila Mont. (V. Mascara Mall.), sur les rameaux et feuilles d'Olea europæa. 227 Valsa F. mediterranea De Not.— Octroi de Séller, route de Palma par le col, Déc., sur bois d’Olea eu- ropæa. 228 — Æucalypti Cook. et Harkn., forma Myrti Roll. Pustulis rotundis, vel oblongis, elevatis, epi- dermide cinctis, parallel gregariis, 1-2 mill. 9° CHAMPIGNONS DES ILES BALÉARES. 2 latis, usque ad 20 perithecia aliquando includen- tibus. Peritheciis nigris, minutis, — mill. latis, sti- patis, ostiolis curtis, sæpè coalitis, exsertis, atro- nitidis, suprà gibbosis præditis. Sporidis hyalinis, cylindricis, utrinquè rotun- dis, rectis vel curvis, plerümque, 6-8 &, rarius 10:= 11 Ë ALAN Eucalypti CG. et H. pertinere videtur, sed numerosioribus perithectis in pustulis differt. Sa Coma, Janv., sur bois de Myrtus commu- nis (V. Murtera, Murta). 229 Eutypa Tul. /ata (P.) Tul. — Can Eï, Janv.,sur Olivier sauvage (V. Oastre bord Men.),San Salles, Fév., sur bois de Laurus nobilis (V. Llorer). 230 — heteracantha Sacc. — Binibassi, Fév., sur bois de Laurus nobilis. 231 Cryptovalsa Ces. et De Not. Nitschkei Fuck.— Bini- bassi, Janv., sur bois de Laurus nobilis. 232 Diatrype F. laurina Rehm.— Binibassi, Janv., sur bois de Laurus nobilis. 233 Hypocopra Fuck. Fermenti Fuck. — Obtenu après un mois de culture sur racine d'Oranger mort, Janv. (234) Rosellinia De Not. (?) FI. Bal. Sphæria Wolffensteniani Kubn, sur racines d'Orangers. Cause de graves dommages aux Orangers de Majorque et de Valence. Dédié par Kuax à M. Otto Wozcrrenxsrent, Directeur de la Station agronomique de Valence, en 1874. Je n'ai pu trouver la synonymie ! 235 Diaporthe Nits. pulla Nits. — Sa Font de S’Olla, jardin du Moulin, Fév., sur bois de Hedera Helix (V. Eura). 236 Didymosphæria Fuck. nobilis Sacc.— Binibassi, Janv., sur bois de Laurus nobilis. 237 Amphisphæria De Not. Posidoniæ Dur. et Mont.— Port de Soller, Nov. : Son Suñer, dunes sur la route de Lluch mayor. 24 L. ROLLAND. 238 Valsaria De Not. énsttiva Ces. et De Not.— Binibassi, Janv... sur bois de Laurus nobilis. 239 — Mata n. sp. Roll., PI. 1, fig. 1.— Stroma valseum, nigrum, corticale. Peritheciis in eodem acervulo, 8-10, nidulantibus, globosis, stipatis<-— mil. latis, collis in discum cruciatim impressum, cui - cula cinctum convergentibus. Ascis cylindraceis, breviter stipitatis, 150 x = 10,paraphysibus hyali- nis, linearibus, granulatis, obvallatis, octosporis. Sporidiis monostichis, oblongatis, utrinque rotun- datis, 1-septatis, medio constrictis, guttulatis, viridibus, dein pallidè brunneis, demüm atris, 20-24 y = 8-10. Differt a V. énsitiva Ces. et De Not. Sporidiis monostichis, a V. guadrata (Schw.) Sacc. Stro- mate nigro, nec olivaceo. Teix, en face de l’Octroi de Séller, route de Palma, par le col, Janv. sur bois de Pistacia lentiscus (Vulgo Mata) undè nomen. 240 Melanomma Fuck. callicarpum (Sacc.) Berl. — Can Carrio, sur bois de Ceratonia silica {V. Garrorer). 2414 — Ceratoniæ n. sp. Roll. PL. 1, fig. 2. — Peritheciis Si oas, carbonaceis, globosis, papillatis, — mill. latis, e ligno erumpentibus. ” Ascis oblongo-clavatis, pedicellatis, 130-140 y — 25-25, paraphysibus exiguis obvallatis, octos- poris. Sporidis distichis, vel subtristichis, cylindra- ceo-oblongis. utrinquè leviter rotundato-attenuatis, curvatis et aliquando rectis, crassè octo-septatis, ad sepimenta præcipuè media constrictis guttula- tis, griseo-virentibus, dein brunneis, 30-32 x = 10. À M. Passerini (Rab.) Berl., mundo (Pass.) Berl. distat sepimentis numerosioribus, a 7. ni- grisepta Speg., sporidiis distichis. Can Cario, Janv., sur vieux bois de Ceratonia siliqua. CHAMPIGNONS DES ILES BALÉARES. 25 249 Ceriospora Niessl. bonaërensis Speg.— Cas Puput, coria del conte. Janv., sur Cactus Opuntia (V. Figuera de Moro). 243 Pleospora Rabenh. vulgaris Niessl. — Como negra, sur bois de Cneorum tricoccum (V. Escañya-cabras, Olivella). 244 — Herbarum (P.) Rabenh.— Sa Font de S'Olla Déc., sur Solanum nigrum (V. Morella vera, Pebre d'Ase Mall... Jardin de M. Marquès, Janv., sur Muchlen- beckia. 245 — spinosa n. sp. Roll., PI. 1, fig. 3. Peritheciis gre- gatis, cortice infossis, épidermidem pustulatim inflatam ostiolo papillato perforantibus, paren- chymaticis, subglobosis. si mill. latis. — 4 & Ascis clavato-cylindraceis, 100-150 p — 10-12, octosporis, paraphysibus filiformibus, hyalinis, obvallatis. Sporidiis monostichis, oblongis, utrinquè, pau- lulum rotundato-attenuatis, transversim crassè 3, raro 4 septatis, longitudinaliter parcè divisis, ad sepimenta, prœsertim medium, constrictis, rufis, plerumque 18 : — 8. — Sa Coma, Fév. ; Como negra, Mars. Sur rameaux desséchés de Calycotome spinosa (V. Argelaga, Argelaquera). 246 — Gigaspora Karst., var. meridiana Roll. — Péri- theciis sphœæroiïdeis, atris, numerosis, epidermide velatis, ostiolo obtuso, prominente instructis, contextu membranaceo-celluloso, 300-400 » diam. Ascis aparaphysatis, clavato-oblongis, crassis, brevèe stipitatis, sœpèe incurvis, circiter 200-300 — 50-60, octosporis. Sporidiis subdistichis, fusoideo-ellipsoideis. obtusis, ad superam partem crassioribus, trans- verse 8-10 septatis et ad quartum septum leniter constrictis, longitudinaliter 3-4 murali-divisis, 60-74 u — 24-26, fusco-olivaceis, circulo hyalino tenuissimo cinctis, 26 L. ROLLAND. Typus latitudone {mare glaciale) et sporidiis dilutioribus melleo-pallidis differre videtur. Sa Font de S’Olla, Déc. ; Sa Coma, Fév. Abondant sur feuilles flétries d'Asphadelus microcarpus (V. Po- rassa, Aubo, Caramuixa). 247 — Mallorquina n. sp. Roll. — PL. 1, fig. 4. Peritheciis parenchymaticis. cellulosis, atris, globoso-depres- ï 1 ; ù à sis, — mill. latis, sub cuticulam elevatam 9 papilla vix visibili perforatam per series nidulan- tibus. Ascis crassis, ovatis vel cylindraceis, stipite curto, globoso suffultis, 120-207 y — 50, octos- poris, paraphysibus hyalinis, filiformibus, mox evanidis, obvallatis. Sporidiis 2-3 stichis, primo subfusoideis, hyali- nis, guttulatis, continuis, poste ovatis, melleis, tribus septis transversim et 1-2 longitudinaliter divisis, dein e viridibus brunneis, sub octo-septatis, et longitrorsum 3-4, muriformibus, ad septa pau- lulûm constrictis, soleæformibus, et 52-54 u = 20 metientibus. Sporœ P. Saccardoi Berl. colore dilutissimo et septo unico longitudinal: differunt.— Como negra, Janv., sur les tiges mortes d'Urgi- nea scilla {V. Ceba marina. 248 Teichospora Fuck. spectabilis (H. Fab.) Sacc. Teix, en face de l'octroi de Séller, route de Palma par le col, Déc., sur bois d'Olea europœa (V. Uyas- tre. Oastre). Can Eï, Janv.. sur bois d'Olivier sauvage. 249 — inverecunda De Not.. forma B. Roll. — Perithecus - gregariis, rotundis, # mill. latis, in ostiolum ) crassum, difforme. _ mill. longum, obtusum, sursüm productis, pachydermaticis, atris, erum- pentibus, dein omnino exertis. Ascis cylindraceis. 130-140 y — 15-20, paraphysibus multo longiori- bus, filiformibus, hyalinis. obvallatis, octo- sporis. or > CHAMPIGNONS DES ILES BALÉARES. 27 Sporidiis monostichis, oblongis, utrinquè obtu- sis, primo albis, melleis, deniquè rufo-fuscis, opacis, transversim 3-4 etiam 6 crassè septatis, ad sepimenta constrictis, longitrorsum divisis, 20-26 v — 10. À typo differt sporidiis ad sepimenta valde constrictis, saturioribus. Cas Puput, Coria del conte, Janv., sur Cactus Opuntia. marina n sp. Roll, PI. 1, fig. 5.— Peritheciis + mill. latis, globosis, papillatis, atro-nitidis, 3 coriaceis, per fibras ligneas, atro-inquinatas, erumpentibus. Ascis cylindraceo-clavatis, apice rotundatis, et in stipitem longiusculum, inferits globoso-tumidum desinentibus, 120-140 y = 10-15, octosporis, paraphysibus copiosis, filiformibus, obvallatis. Sporidiis monostichis, ovatis, transversim tri- septatis, ad septa crassa, fusca, constrictis, longi- tudinaliter hinc indè 1-septatis, guttatis, flavis, 14-17 nu — 6-8. Como negra, Janv., sur tige morte et dénudée d'Urginea Seilla (V. Ceba marina), undè nomen. marina, forma Æuphorbiæ Roll. — Peritheciis in cortice silis, nigris, nitidis, ostiolo distincto epidermidem perforantibus, L À mill. latis. Ascis cylindraceis, brevè pedicellatis, 120 y — 10, octosporis, paraphysibus hyalinis, graci- libus, ramosis, intricatis. Sporidiis monostichis, melleis, transversim triseptatis, septis crassis saturioribus, hinc, indè, longitudinaliter divisis, 16 y = 8. ad septa constrictis. À T. marina Urgineæ scillæ haud diversa cen- setur. Sporidia exacte similia, sed ascorum pedi- cellos infrà inflatos non vidi. Como negra, Janv., sur tiges mortes d'Euphor- bia dendroides. 285 L. ROLLAND. Feracia Roll. VNooum genus. de ferax, productif, fruc- tueux ; allusion à une plus grande quantité de spores dans la thèque. Perithecia glabra, sparsa vel gregaria, erum- pentia, membranacea, ostiolata. Asci clavati, paraphysati. vigenti-quatuor aut ultrà sporidia phœodictia gignentes. 252 Feracia Roll. Balearica n. sp. Roll., PI. 2, fig. 1. — Peritheciis minutissimis, globulosis, atro-viridi- bus, nitidis, 130-150 w latis, ostiolo aperto, vix prominulo instructis, celluloso-membranaceis, per fibras lignosas erumpentibus, e madore mol- libus, fragilibus, mycelio brunneolo, septato enatis. Ascis crebris,clavato-oblongis, subfusiformibus, pedicello curto suffultis, vigenti quatuor spo- ridiis, ut et quantüm conjicere licet, plenis, para- physibus hyalinis, plüs minûs ramosis, filifor- mibus, obvallatis, 40-50 u = 10-14. Sporidiis conglobatis. ovato-oblongis, viridè glaucis, fuscidulis, transversim tribus septis spissis, nigris, divisis, aliquando 1-2 rectis vel obliquis longitudinaliter hinc indè percussis, 10 x 7 Como negra, Janv., sur rameaux morts et dénudés de Buxus Balearicus (V. Boëx, Mall.). 253 Nectriella Sacc. jucunda [Mont., Sacc. — Cas Puput, Coria del Conte, Janv., sur Cactus Opuntia. 254 Hypomyces F. aurantius P. — Sa Coma, Déc., sur Polyporus rubriporus pourri, à la base d’un tronc de Ceratonia siliqua {(V. Garroper. 255 Nectria F. Desmazierii De Not. — Son Angelats, Déc., sur rameaux de Buxus. 256 Phyllachora Fuck. Uni (Duv.) Fuck. — Col de Sôller: Nov., sur feuilles d’Ulmus campestris (V. Om. Mall.). 297 Glonium Mühl. Zneare (F.) De Not. — Como negra Janv., sur bois de Buxus Balearicus, CHAMPIGNONS DES ILES KALÉARES. 2 258 Hsyterium Tode. angustatum, forma Ceratoniæ Roll. - Perithecis coriaceis, atro-nitidis, densè gregariis, inordinatis, e ligno erumpentibus, e minutissimis, usquè ad 2 mill. _ longis, — en crassis, rectis vel plerèmque, et aliquando valdè, flexuosis, utrinque attenuato-obtusis, labiis tumidis levius- culis rima angusta separatis. Ascis gelatina tenaci immersis, spuriè paraphy- satis, clavato-oblongis, pariete non crasso cinctis, 60-90 p — 8-10, octosporis. Sporidiis subdistichis, elliptico-subfusiformibus utrinquè rotundis, rectis vel fortuito curvulis, triseptatis, ad sepimenta clarè constrictis, loculis æqualibus, 1-guttatis, pariter subluteo-fuscidulis, in primis hyalinis, 12-15 p, raro 18 — 4-6. Ad EH. acuminatum vel pulicare non pertinet : certiüs ad H. angustatum, sed organis microsco- picis constantiùs sub-minoribus, nec non habitu vel matrice forsàän differre videtur. — Sa Coma, Janv., sur le bois vieux et dur dans un tronc excavé de Ceratonia siliqua. J'ai trouvé dans le même endroit Embolus clavus (n° 222). 259 Hysterographium Corda. Fraxini P., var. Oleastri Desm.— Can Eï, sur Olea Europæa. 260 Ostropa F. cinerea (P.) F. — Thecis 500 y et ampliüs longis ! — Como negra, Janv.. sur bois de Buxus Balearicus. DEUTÉROMYCÈTES 261 Phyllosticta P. Laurt West. — Binibassi, Janv.. sur feuilles de Laurus nobilis. 262 — Nerü West. —- Sa Font de S'Olla, Janv., sur feuil- les de Nerium Oleander {V. Baladre). 263 Phoma K. rimiseda Sacc. —- Konda Pantinado. Janv., sur sarment de Vigne (V. Parra, Cep.). gne | P 30 L. ROLLAND. 264 — Aurantiorum (Rabenh.) Sacc. — Sa Font de S'Olla. Déc., sur bois de Citrus aurantium (V. Taronger- dols.). 265 — macrostonma Mont. — Sa Font de S'Olla. Jardin du moulin, sur bois de Hedera Helix (V. £ura). 266 — Oleæ (D. C.) Sacc. — Propriété Alcover, au-dessus du Couvent, Nov., sur feuilles d'Olea Europæa ; Sa Coma, Déc. 267 — cylindrospora (Desm.) Sacc. — Teix, devant l'octroi de Soller, route de Palma par le col, sur bois de Quercus [lex (V. Ausina). 268 — nebulosa P.— Sa font de S'Olla, Déc., sur Solanum nigrum (V. Morella vera, Pebre d'Ase). 269 — Æuphorbiæ Sacc. — Sa Font de S'Olla, Déc., sur Euphorbia characias (V. Lletrera visquera o de Visch). 270 — Rusci West. — Como negra, Janv., sur Ruscus aculeatus {V. Brusch, Cireretas, de Betlem Mall. Guingas del Bon-pastor Men... 271 — Solieri (Mont) Sacc. — Como negra, Janv., sur bois d'Asphodelus microcarpus (V. Aubo, Porassa, Caramuixa). 272 — Musarum Cooke. — Jardin de M. Marqués, Nov., sur feuilles de Musa paradisiaca. 273 Dendrophoma Sacc. Magranerin. sp. Roll., PI. 2, fig. 2. Peritheciis rotundis vel oblongis, — mill. latis, nigris, parenchymaticis, epidermide velatis, eligno fuscato erumpentibus, parallelè gregariis, longè seriatis. Sporidius acrogenis, hyalinis, elongatis, ellipticis, navicularibus, vel fusiformibus, præci- puè 2-guttatis, 6-10 y = 2-3. Basidiis hyalinis, fasciculatis, trunco curto et ramulis subverticil- latis, teretibus, ramosis, curvis vel rectis, longius- culis, cireiter 20 x = 1! efformatis. D. Poarum vicinus ; differt sporidiis minori- bus, basidiis non dichotomis. Fonda Pantinado, Janv., sur rameaux desséchés de Senecio peta= sites, CHAMPIGNONS DES ILES BALÉARES. 31 Dédié à M. MAGrANER, propriétaire de l'hôtel Pantinado où se trouve la plante. 274 Cytosporella Sacc. laurea n. sp. Roll.— Pustulis irregu- laribus, subseriatis, nigris, corticolis, epidermi dem inflatam rima longitudinali plerümque lace- rantibus. Stromatibus griseis, numerosa locula stipata, ovoidea, minima, foventibus. Sporulis copiosissimis, ellipsoideis, 3-4 — 1-2, hyalinis. Basidiis longissimis, usquè ad 30u — 2, totam superficiem internam peritheciorum vestientibus. — San Salles, Fév., sur rameaux de Laurus nobilis. 275 Cytospora Erenhb. punica Sacc. — Sa Coma, Déc., et Can Carrid, Fév., sur branches mortes de Punica granatum (V. Magraner). 276 — Australiæ Speg.— Sa Coma, Mars, sur rameaux morts de Myrtus communis (V. Murta, Murtera). Nouvelle station du champignon indiqué seule- ment sur Eucalyptus. 277 -— tithymalina Pass. et Beltr. — Como negra, Mars, sur Euphorbia dendroides. 278 — elæina Mont. — Can Carrio, Janv., sur Olea Europæa. 279 Sphæropsis Lév. seriata Peck.— Binibassi, Janv., spores hyalines ou flaves ; San Salles, Fév., sur bois de Laurus nobilis. 280 — Ahedericola Speg. — Sa Font de S’Olla, jardin du Moulin, sur bois de Hedera Helix. 281 — Srnilacis EIL. et Ev. — Jardin sur la route du Port, Nov., sur Smilax aspera (V. Aritja). 382 — Laurt Pass. et Brun.— Binibassi, Janv., sur Laurus nobilis. 283 Diplodia F. melæna Lév. — Binibassi, Janv., sur Laurus nobilis ; sporidiis fusco-violaceis ! Sa Font de S’Olla, Fév., sur bois de Hedera Helix. 32 L. ROLLAND. 284 — Hederæ Fuck. — Sa Font de S'Olla, Fév., sur bois de Hedera Hélix. 285 —- Oleæ Pegl. —- Sa Coma. Mars, sur bois d'Olivier sauvage. 286 Hendersonia Berk. Sarmentorum West., var. Lauri.— Binibassi, Janv., sur Laurus nobilis ; spores fla- vescentes, sur quelques échantillons. 287 — Smilacis n. sp. Roll., PI. 2, fig. 3. — Peritheciis numerosissimis, totam superficiem ramulorum ambientibus, rotundis, cireiter 2004 latis, poro apertis, epidermide primüm velatis. Sporulis dit hyalinis, primüm cylindraceis, guttulatis, conti- nuis, dein coloratis, oblongo fusiformibus, 3-4. postremo 7 constricto-septatis, rectis, vel leniter curvatis, obscurè melleis, 24 p — 6 tandem attin- gentibus. Sa Coma, Fév., sur les tiges sèches de Smilax aspera. 288 — ({Hendersoniella Sacc.) spinosa n. sp. Roll., PI. 2, fig. 4. — Peritheciis minutis, . mill. latis, ple- rümque rotundis, poro pertusis vel minute ostio- latis, brunneo-fuscis, nitentibus, parenchymaticis, sparsim ligno cortice ve insculptis. | Sporulis cylindraceo-oblongis, utrinquè rotun- dis, crasse tri-septatis, sæpè guttulatis, satura- tiori rufo colore tinctis, 13-16 à = 6. In eodem conceptaculo sporulæ imperfectæ, 2 vel 1-septatæ inveniuntur, et istæ minores, ferè rotundæ illas Diplodiæ calycotomes (Soc. Myc., T. 12, p. 6) ludunt, sed semper biloculatas et diametro dimidio minores. Pleosporæ spinosæ (n° 245) status pyenidicos fortè ambo sistunt. Sa Coma, Fév., sur rameaux morts de Calyco- tome spinosa. 289 Cryptostictis Fuck. Oleæ n. sp. Roll., PI. 2, fig. 5. — Peritheciis gregariis, nigris, glabris, nitidis, pa- renchymaticis, e cortice exsertis, prominulis, rotundis, teretibus, vel conicis, et tunc sæpè CHAMPICNONS DES ILES BALÉARES. 39 lateraliter compressis, ore Spurio, inequali, vertice apertis, + _ mill. latis. — Sporulis aristatis, crassè botuliformibus, 24-28 y — 8-10,6-loculatis, &Z mediis badio-fuscis. opacis, extimis breviori- bus, hyalinis, subconicis, aristam curvatam circiter 10-16» — 2 producentibus. Basidiis 40 y — 2 hyalinis. Sa Coma, Mars, sur rameaux morts d'Olea Europæa. 290 Stagonospora Sacc. Dulcamaræ Pass., var. Lederacea Roll. — Perithecia verruculosa, minuta, atro- cyanea, pirormia, ostiolata, — mill. lata, bo- tryose 4-30 aggregata, raro subindè sparsa, in sporodochiis Fusarii carneis, pustulatis, teretibus vel conicis, e ligno erumpentibus suffulta, con- textu celluloso densè-cyaneo prædita. Sporulæ lunatæ, 3-5 septatæ, 28-40 = 4,5, e basidiis conicis, 10 = 2 ortæ, cæruleo-hyalinæ. Conidia sporodochii similia, eum basidiis hya- linis, cylindricis, septatis. Ad St. Dulcamaræ Pass. forsan pertinet, sed sporulis modo majori- bus, habitu, et peritheciis botryosè aggregatis, fusario insidentibus differre videtur. Sa Font de S'Olla, jardin du Moulin, Fév., sur bois de Heèdera Helix. 291 — macrospora Dur.— Soller, Nov., sur Agave ameri- cana (V. Pita, Adzabara). 292 — Asphodeli ([Mont.) Sacc., forma cacticola Roll. — Peritheciis gregariis, carbonaceis,' levibus, in maculam atram, indeterminatam insidentibus, e cortice erumpentibus, globoso-ovoideis, plerüm- que < mill. latis, ostiolo (rostro) crasso, longo, ad saummum latè aperto præditis. Sporulis cylin- draceis, utrinquè rotundis, hyalinis, multi-guttu- latis. sepimentis non visis, 18-26 = 5-6. Ad. St. Asphodelt (Mont.) Sacc., pertinere censeo. 34 L. ROLLAND. Cas Puput, Coria del Conte, Janv. sur Cactus Opuntis. 293 Septoria F. Alaternt Passer. — Teix, en face de l’'Octroi de Soller, route de Palma, par le Col, Déc., sur feuilles de Rhamnus alaterna (V. Zlampudol Mall., Llampuguera Men.) 294 Amerosporium Speg. nacrochætum El. et Ev.— Sa Coma, sur Asphodelus microcarpus. 295 Glæosporium Desm. et Mont. furfuraceum n. sp. Roll.— Acervulis minutis, intus fuscis, pulvere albo, furfuraceo, abundantissimo, in cylindrum vel pulvinum producto supertectis, per quos ore lato pertusos, massa sporularum exilit. Os assurgere videtur, si comparare licet, ut crater vulcanii montis. Sporulis numerosissimis, hyalinis, cylindraceis, utrinquè rotundis, et guttula minima præditis, 10-12u — 3, basidiis hyalinis, circiter 20u = 1, fultis. Moncaire, Fév., sur écailles de bulbes flétris d'Urginea scilla. 296 Cryptosporium Kunze buxicolum n. sp. Roll. — Maculis orbicularibus,brunneis.Pustulis nigris, nitentibus ; rotundis vel irregularibus, epiphyllis, demüm, epidermidem lacerantibus. (Conidiis hyalinis, oblongis,, sæpè curvatis, granulosis, ad saummum obtusis, infrà acutis, variis, definitè 20-24x = 1, acrogenis, basidiis hyalinis, exiguis, suffultis. Como negra, Janv., sur feuilles flétries du Buxus Balearicus. 297 Sporotrichum Link. vinosum (Schw.) F (?)— Sa Coma, En tas sur la terre, au milieu de touffes de Tri- Mn cholomes du groupe de terreum flétris. Il paraît attaquer ces champignons à l’état vivant et en colorer progressivement l'intérieur jusqu'aux feuillets en violet. — J’ai récolté le Tricholoma scalpturatum avec des feuillets vineux donnant l'apparence du 7richoloma orirubens et plus tard j'y ai trouvé les spores du Sporotrichum (n° 13). CHAMPIGNONS DES ILES BALÉARES. 9) Les hyphes à l’état frais sont incolores, fili- formes et couvertes de rugosités irrégulières. Les spores violettes ont exactement les mêmes dimen- sions que celles du Sp. chlorinum VLink., auquel SACCARDO semble reporter comme forme le Sp. PinoSUIn . Je ne suis pas fixé sur l'insertion des spores et elles me paraissent devoir naître à l'extrémité et sur les aspérités des hyphes qui sont rameuses et non dressées. Je ne puis pas affirmer, non plus, que la moisis- sure soit véritablement la cause de la coloration des champignons, mais il y a toujours là une coïn- cidence assez singulière à observer. 298 Torula P. expansa (Kunz.) Pers. — Can Mayol al castel- let, Mars, sur Urtica (V. Ortiga). 299 Hormiscium Kunze. {axum Wallr. — San Salles, Fév., sur tiges de Brassica oleracea (V. Col.) 300 Verticladium Preuss. fuscum Fuck.— Sa Font de S'Olla, Janv..sur feuilles de Nerium Oleander(V.Baladre). 301 Cladosporium Link. Aerbarum (P.) Link. — Son Pons Marqués, Nov., sur Capsicum annuum (V. Pebrer). 302 Helmintosporium Link. rhopaloides F.— Jardin sur la route du Port, Nov., sur tige de Brassica oleracea. (303) Macrosporium F. sarcinula Berk.— FI. Bal. (V. Mas- cara Mall.), sur rameaux et feuilles de Ficus carica (V. Figuera). 304 Mystrosporium Corda polytrichum Cooke. — Como negra, sur tiges de Pastinaca lucida (V. Herba pudenta Moll.). 305 Coremium Link. cétrinum P., PL 2, fig. 6.— Grægaria, minima, 0,7 mill. alta, citrina. Hyphis fascicu- latis, haud septatis, in stipitem tomentosum, teretem, infrà bulbosum et postremo rubescentem (e matrice ?) coalitis, suprà in capitulum inflatum laxè congestis. — Conidiis parcè catenulatis, citrino-viridulis, ovatis, 3 & —2, e sporophoris penicellatis ortis. 36 L. ROLLAND. Persoon (Syn., p. 692, Mon. penicillus) accuratè indicat jéla non articulata. Moncaire, Fév., sur les squames flétries du bulbe de lUrginea Scilla, dans un bois de gros chènes verts. OOMYCÈTES. (306) Mucor Mich. m#ucedo Linn. — FI. Bal. (V. Floridula Mall), sur pain, confitures. MYXOMYCÈTES. 307 Tilmadoche K. #utans (P.) Rostaf. — Jardin, route du Port, Nov.. et San Salles, Fév., sur tige de Brassica oleracea ; Can Mayol et Castellet, Mars, sur Urtica. 308 Physarum P. leucophæum KF.— Biniaraix, Janv., sur Opuntia vulgaris (V. Figuera de Moro). 309 Arcyria Hall. autans (B) Greville.— Biniaraix, Janv.. sur Opuntia vulgaris. 310 Lycogala Mich. epidendron Buxb.— Son Pons Marqués, Janv., sur Citrus aurantium; sur la branche hypertrophiée par une action parasitaire (Bacté- ries ?) et contigu au Coniophora puteana (n° 176). go Planche 1, fig. 1 4. Qt CHAMPIGNONS DES ILES BALÉARES. 37 - EXPLICATIONS DES PLANCHES 1 ET 2. . Valsaria Mata : a, Périthèces X 15; b, Thèque > 290 ; c, Spores x 800. . Melanomma Ceratoniæ : «, Périthèces K 15; b, The- que >< 290 ; c, Spores x 800. . Pleospora spinosa : a, Périthècesx15; b, Thèque><290 : c, Spore x 800. 4. Pleospora Mallorquina : a, Phérithèces X15 ; b, Thé- ques >X< 290 ; c, Spore X 800. . Teichospora marina: a, Périthèces X 15; b, Thèque > 290; c, Spore x 800. . Feracia Balearica : a, Périthèces X 15; b, Thèques X 290 ; ce, Spores et Thèque >< 800, . Dendrophoma Magraneri: à, Grandeur naturelle ; b, Basides et Sporules > 800. . Hendersonia Smilacis : «a, Grandeur naturelle ; b, Sporules à divers états x 800. Hendersonia spinosa : «, Périfhèces <15 ; b, Sporules à divers êtats X< 800. Cryptostictis Oleæ : «, Périthèces X 15 ; b, Sporules >< 290. Coremium citrinum Pers : «, Champignon X 90 ; b, filaments du pied très grossis montrant qu'ils ne sont pas cloisonnés ; ce, Pinceaux fructifères et Conidies><800. 38 L. ROLLAND. Note sur les Champignons des Baléares. e ADDITIONS. (161 drs) Poria P. vulgaris F. — FI. Bal. PAysisporus Chev. Vulgaris F., sur les troncs et sur les branches tombées sur sol humide. 181 bis Auricularia Bull. m#esenterica Dicks. — San Salles, Fév., sur Olivier. 212 bis Pseudotis Boud. abietina P. Sôller, Déc. 1904, envoi de M. Marqués. OBSERVATIONS. 16 Ce champignon, que j'ai rattaché au Tricholoma sapona- ceum, pourrait. peut-être, être considéré comme espèce voisine sous le nom de 7°. ënconsuetum. A8 Le chapeau, sur le dessin, a l'apparence d'être strié entièrement, mais il n’a que des fibrilles apprimées en forme de stries. ERRATA. 9 Il faut Can Cuchi et non Can Cuché. 49 — gloiocephala en ïitaliques et non Gloiocephala en caractères ordinaires et placé au-dessous de Sollerensis, car c’est une Volvaria. 94 — conopileus et non cono pilea. 98 — nicaceus et non P”UCACŒœUS. 139 — Roze et Richon et non Rose. — Juriusculus et non diurusculus. 142 — Gyrodon et non Gyrondon. 156 — Xanthochrous et non Xantrochrous. 163 — Dædalea et non Dœdalea avec un æ. 190 — Endiviæ et non Indiviæ. Page 193, Tome 20, ligne 19, il faut Rosellinia et non Rosselinia. Les numéros 182, 183, 184 doivent àâtre mis entre parenthèses. Effets singuliers de la croissance d’un Champignon de couche, Par M. F. GUÉGUEN. On sait que la turgescence qui accompagne le développement de certains champignons ligneux peut produire des effets mécaniques sur les corps solides entre lesquels ils croissent. Ces champignons peuvent, notamment, soulever ou écarter des corps assez pesants, et même faire éclater l'écorce et le bois des arbres sur lesquels ils se sont développés. Les champignons de consistance charnue ou parenchyma- teuse, tels que les Agaricinées, possèdent également une tur- gescence énergique. Bien qu'aucune recherche expérimentale ne paraisse avoir été faite à ce sujet, des faits d'observation courante témoignent de l'exactitude de cette assertion. C’est ainsi que l’on rencontre parfois, dans les bois, des champi- gnons qui ont soulevé des corps étrangers assez volumineux ; ainsi encore, lorsque deux Agarics nés l'un près de l’autre viennent à souder leurs chapeaux, le plus vigoureux des deux spécimens exerce sur l’autre des tractions capables de le déra- ciner ou d'en rompre le pied, d'où la production de certains tératismes, souvent décrits comme proliférations. Nous avons eu tout récemment l'occasion d'observer, dans Paris même, un cas de turgescence d'Agaricinée qui nous a paru mériter d’être signalé. Au mois de novembre dernier, le bitume du trottoir qui longe un bâtiment d'école se souleva peu à peu, vers le milieu de la largeur du trottoir. En l’espace d’une dizaine de jours, il se forma en ce point une boursouflure lisse et arrondie, de plu- sieurs centimètres de hauteur sur plus de trente centimètres de diamètre, qu'il fallut crever à coups de pic. On trouva, sous la croûte pierreuse soulevée, un Agaric de grande taille implanté 40 F. GUÉGUEN. peu profondément dans le gravier sur lequel le bitume avait été coulé. Nous avons pu voir le champignon le lendemain de sa décou- verte. Il s'agit d’un Psalliota campestris ; le chapeau, dont la plus grande largeur atteint dix-sept centimètres, est partagé presque jusqu'en son milieu par quatre fissures radiales, sem- blables à celles que l’on produirait en aplatissant un champi- gnon privé de son pied. Le bord du chapeau, gèné dans son développement, est légèrement sinué ; il est un peu rabattu en chanfrein., au lieu d’être étalé comme à l’état normal. Les feuillets offrent la consistance et la structure habituelles, mais sont imbriqués et serrés les uns contre les autres : ils émettent une abondante poussière sporique d’un violet noirâtre, et sont encore abrités par un reste de voile. Le pied du champignon nait d’une embase surbaissée de 65 millimètres de diamètre, légèrement ombiliquée en dessous, et fortement incrustée de gravier. Au-dessus de cette base, la compression a transformé le stipe en une masse fibreuse con- tournée en tire-bouchon, clivée selon sa longueur en quatre segments incomplètement séparés, et fortement empreinte dans les tissus du chapeau dont elle comprime les feuillets. Il résulte de cette distorsion du pied que le champignon posé sur une table paraît sessile, la hauteur totale de l'individu ne dépas- sant pas cinq centimètres. Nous avons cherché à nous rendre compte des raisons pour. lesquelles cet Agaric s'était développé dans un habitat aussi singulier. Le bitume du trottoir n’a pas été refait depuis plus d’un an ; le point où le champignon a été trouvé est distant de près d’un mètre du mur de l'immeuble, et se trouve loin de l'égout le plus voisin. La cave de l'école, que nous avons visitée. est bien aérée, très sèche et hien tenue : la construc- tion, à poutrelles métalliques, remonte à plus de trois ans. Il est donc peu probable le champignon soit issu d'un mycélium parti de la cave ou de la rue, qui est macadamisée. Nous pen- sons que cet Agaric a pu se développer aux dépens de filaments mycéliens ou de spores contenus dans le gravier sur lequel le bitume a été coulé presque froid, ou pas assez chaud pour tuer ce mycélium ou ces spores. L'absence de fissures dans le cône CAS DE TURGESCENCE D'UN CHAMPIGNON DE COUCHE. Al bitumineux de soulèvement peut être attribuée, selon nous, au dégagement de chaleur qui accompagne la croissance des champignons ; cette chaleur faible et constante à probablement suffi à rendre légèrement malléable la croûte bitumineuse. La pression développée n’en à pas moins été considérable. Bien qu'il soit difficile de l’évaluer exactement, on peut l'estimer à plusieurs dizaines de kilogrammes. Bien que la chose sur- prenne au premier abord, elle paraîtra moins excessive si l’on songe que les champignons radicants qui croissent dans certains sols parviennent à vaincre, par une poussée lente et continue et sans déformation sensible, des résistances presque aussi considérables que celle dont il vient d’être question. (Laboratoire de Botanique cryptogamique de l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris). Sur l'emploi des bleus pour coton et pour laine dans la technique mycologique, Par M. F. GUÉGUEN. Il n'est peut-être pas de matières colorantes plus utiles aux mycologues que celles connues dans l'industrie de la teinture sous le nom générique de bleus coton. Employé en solution dans l'acide lactique, qui possède la propriété de restituer aux échantillons d’herbier l'aspect qu'ils possédaient à l’état frais, le bleu coton est un bon colorant du contenu cellulaire pour lequel il se montre, dans ces conditions, d’une précieuse électi- vité ; il permet de distinguer, au sein des tissus et des éléments étrangers les plus divers, des filaments mycéliens d’une extrème ténuité (1). Les nombreux produits que l’on trouve dans le commerce sous le nom de bleus coton possèdent, au point de vue spécial qui nous occupe (2), une valeur très-inégale. Si quelques-uns sont d’un excellent emploi comme réactif, d’autres ne donnent pour le même objet que des résultats médiocres ou nuls. 11 nous a paru qu'il n’était pas sans intérêt d'essayer méthodiquement les propriétés, colorantes d’un certain nombre de bleus coton et de bleus pour laine de provenance connue et authentique (3), de manière à permettre au mycologue de choisir la marque commerciale dont il devra se servir dans un cas déterminé. : Nous avons donc préparé à froid, au mortier, des solutions (4) F. GUÉGUEN. — Examen microscopique des farines avariées |Bull. des Sciences Pharmacol., I, 3, Mars 1900, pp. 97-98]. (2) Les travaux de MANGIN ont montré que certains de ces bleus étaient de précieux colorants de la callose en milieu alcalin. (C. R. 1890 et 1892 passim). (3) Les colorants qui nous ont servi à cette étude ont été obligeamment mis à notre disposition par la maison CALMELS, boulevard Montparnasse, à Paris. SUR L'EMPLOI DES BLEUS COTON. 43 de chacun de ces colorants, à raison de quinze centigrammes pour 100 grammes d’acide lactique pur (ces proportions, que nous employons depuis plusieurs années, nous ayant paru les plus convenables). Après filtration, les propriétés tinctoriales d’une goutte de ces liquides étaient essayées comparativement, d'abord à froid après immersion de cinq minutes, puis par chauffage de la préparation jusqu’à production de légères vapeurs au pourtour de la lamelle, sur des parcelles ou des cou- pes de différents tissus fungiques, les uns frais, les autres fixés par l’alcool à 90°, d’autres enfin simplement desséchés en her- bier. Pour rendre les expériences comparables, nous avons eu recours aux objets suivants, faciles à se procurer : Psalliota campestris : portion hyménifère encore protégée par le voile ; Penicillium crustaceum : culture sur Raulin, commençant à verdir ; Cystopus cubicus : sur feuilles d'un Tragopogon. Les résultats de nos expériences sont résumés dans le tableau suivant : ua ua UOT UoIiT Lej UN] SIBAJ UOTU 9[ ANS AUTO") gubaeur SIEAJ AUAUWOIDIOJUIX : PNDYI Y 4 x 9 oub oçed snçd nod un : pou] y o[qeooidde nod'juewreoroquoy Salons sop Jo soxoydorpruo9 SOP UOIJR(O[09 eJUOTOXTT ES (998 a] Dot 79 onbipooope poraqeu OT 9048 sonbruopt syeypnsou) SA0I4N9 SAdOLSAN [ ANS AUOT) SIPI] 9[ ANS AWU0") SIPAJ 9[ Ans aWU0”) SILIJ 9[ ANS aWWOr) IOOD'IV,T UVd AXIA pueyo + 9714199 , + oped sou J9[OIA UOIJUIO[O") UT un] JUaW9910] -U94 opliu 91d1094d op sed :pnny? V oydroid ‘ oyed oxjenorq UOIJUIOIO9 : P204] V ondroaud 19891 ‘onbaetuu So17 juotu -99JOJUOX : PADYI Y oyed sud seu ‘fn QUO : pP204] V JUOUODIOJUI op nod : pnoyo Y appel up sind ‘so104dotpru09 SP UOIJPAO[O9 2AIA SIVUA NN CCR NATIVLSNHO WATTTIIOINA d LEJRE: uit] UN uen SICIJ 2[ AUS AWU09 gubavur JUOUIIIOJUOY auex( -WUAUI E[ 2p UOIEI -0[09 ap sed { oanal -TOUL UOHOOTT TOOD'IV/I AVA AXIA ARTS RE EE PETER pueyo e oy1droorq UOIJPIOfO9 9P SE ua Ho = rar gou0J 10 no [91 ua 94Jepaoa nod un ‘Oro no opdiogad :pnoyo y| uta] ad ejed 999014 uor] -VA0[09 : Pro] F oyed snjd ojur} STRUL T9 AUUIO9 :PNDY0 79 Prou] Y AUOU9910} -UOI 1989] : PADYI F oxjeneolq soudiy S9p jnoqup auriquou 39 ‘norq used -0J04d : pz0o4] Y SIVU EE ms = — SIHLISHINVI VLOITTVSd 99P[OIA NPUOI ‘anze nolg ‘PI auze ualg SHAÔLLO V'I HLATOS na ALNIIL Fe AaTMIO x) SEIPENX NOIG Aa 4I04 TAN 9PIJOS 0109 no[4 YAHOO 4 & | eua[AJou NoI4 UAIAULO ‘(axarumr n2[{) 4 LA I009[C,I 8 no YATRUIO a) u0]09 no[g | HAINAIO4 | 49 u0709 noI4 INVUHOTO)N AG A'IVIIHHNNON NOILVNIISHQ + ‘S2986 SOIPIUO9 Sp OURIQUAU E[ ALANODO1 Nb XN9IT9 FIMPU9,[ 9P PIUISAR,] € 2N0P SUES AUOT JIEJ OT (TJ) "J ner ef onb quexjouod snjd ouop 459 JA nel 27 (2) pneu? e 9991024 outed 8 uore10109 9JU9TTO2XH y ne ef Anod awuwuo0r) umrppofu 91 anod quoqans ‘pneyo P 29AIAB fJUOUIO)IO] ‘UOIJEIO[O9 AUU0 1 S9.10[09 XNOIU nd UN TOI JUOS SILOÈNS S9[ SIPUL N OUTUO") quatuo 9) N -xojuoi op sed : pn0y9 Y syuoiedde nod sarodns ‘ojed son : pro] Y un] pue? 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UTAV pneyo ‘PI t1)X9 HS v auIQui ‘OPA SôLT, AUIEI neIg o1ed UTAV no[q : PN0Y9 V ‘PI RIJX0 N uart oubsoud : prou) y eUIR] noIq YAIMHIOd uon 1 neIg :d 46 F. GUÉGUEN. Les bleus C*B et C B de Poirrier, let VI de Bayer parais- sent done de prime abord être les seuls à employer pour le travail ordinaire. Essais de conservation des préparations. — Nous avons fait, avec les quatre colorants précités, quelques essais de con- servation des objets colorés. Pour cela nous avons soumis aux divers bleus des filaments de Penicillium fixés par l'alcool à 90° ; après coloration à froid et à chaud, nous avons monté les pièces dans différents liquides : a) dans le colorant lui-même ; à) dans l'acide lactique avec ou sans lavage à l’eau; c) dans la glycérine bien neutre; d) dans la solution sirupeuse et bien neutre d’acétate de potasse. Nous avons trouvé que les colorations au C ‘B se conser vaient le mieux dans le colorant lui-même, et dans la glycérine neutre après rapide lavage à l’eau distillée; si l'on examine les filaments dans l'acide lactique pur, sans lavage préalable, les différenciations paraissent momentanément plus parfaites, mais la décoloration se produit au bout de quelques jours. Dans l’acétate de potasse, la baisse de ton est encore plus rapide. Le C B donne à peu près les mêmes résultats. Les bleus I et VI, soumis au même traitement, paraissent moins résistants ; le bleu [, qui fournit à chaud de si bonnes teintures, baisse fortement lors du lavage, ce qui tient à la décoloration presque complète des filaments âgés. Les mélanges de divers colorants ne donnent pas de résultats meilleurs que les teintures simples ; ils ont fréquemment ten- dance à précipiter, surtout à chaud. En résumé, le bleu C *B de Porrrter paraït être le colorant de choix; viennent ensuite les bleus C B dePorrrier, 1 et VI de BAYER. (Laboratoire de Botanique cryptogamique de l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris). Lib EUR ES ; Sur les principaux modes de formation des hyméniums surnuméraires chez les Champignons. Par M. I. LUTZ. L'opinion la plus plus généralement admise, relativement au mode de formation des hyméniums surnuméraires chez les Champignons, est que ces productions anormales naissent le plus souvent à la suite d’une lésion du chapeau. Le processus générateur peut d’ailleurs subir certaines variations : tantôt, en effet, le siège de la monstruosité est au voisinage du sommet du chapeau normal et alors il s'agit d’une véritable prolifération des tissus ; d’autres fois, il est non loin du bord. Dans ce dernier cas, on remarque fréquemment que l’hyménium monstrueux résulte d’une invagination de l’'hyménium normal survenue de la manière suivante : la bles- sure, cause première du phénomène, affecte la marge même du chapeau et s’est produite à un stade très peu avancé de son développement. Au fur et à mesure de la croissance du Cham- pignon, il en est résulté d’abord une échancrure dont les bords externes se sont peu à peu rapprochés, puis finalement soudés, laissant ainsi dans la masse du chapeau une cavité plus ou moins circulaire par laquelle la turgescence des tissus fait saillir vers la face supérieure une petite portion de l'hyménium normal sous-jacent. La cavité continue à se rétrécir, si bien que cette partie saillante finit par être étranglée et séparée de l’hy- ménium normal avec lequel, en apparence, elle semble n'avoir plus aucune relation. Ce cas est surtout fréquent chez les Bolets. J’attirerai maintenant l'attention sur un autre mode de for- mation qui parait être le plus commun de tous. Un même mycélium donne naissance, d'ordinaire, à plusieurs appareils hyménophores qui se forment au voisinage les uns des autres, 45 |: LUTZ. mais non en même temps, de telle sorte que leurs dimensions sont différentes. Lorsque deux d’entre eux sont très rapprochés et arrivent à se toucher, il peut se produire, en vertu d’un phénomène bien connu chez les Champignons, une soudure au point de contact. Le Champignon le plus développé, devenu ainsi solidaire du second, devra se déjeter en poussant, si celui-ci est suffisamment résistant et solidement implanté dans le sol. Mais si le petit Champignon ne présente pas une résis- tance suffisante : DÉS HYMÉNIUMS SURNUMÉRAIRES. A9 1° ou bien il sera arraché du sol tout entier (fig. 1) ; 2° ou bien le pied trop faible se brisera en son milieu (fie. 2) ; 3° ou enfin la cassure du pied se produira à la naissance du chapeau et il n’en restera comme vestige qu'un petit mamelon (fig. 3). En examinant avec soin les monstruosités fongiques par apparition d’un chapeau surnuméraire, on retrouvera presque toujours ce mamelon, indice certain du processus générateur. Les figures qui accompagnent cette Note ont été dessinées d’après nature. La première représente un ARussula cyano- xantha trouvé à Meudon-Val Fleuri, la seconde un Hygro- phorus conicus récolté au Jardin colonial de Nogent-sur- Marne, la troisième un Tricholoma nudum provenant du Bois de Vincennes. J’ajouterai que j'ai recueilli à Malesherbes un Boletus variegatus conforme au type de la fig. 1, sauf qu'il avait arraché deux autres petits Bolets au lieu d’un seul. J'ai observé en outre un assez grand nombre d’autres espèces por- tant la monstruosité conforme à la fig. 3, mais que j'ai jugé inutile de représenter. rs Sur la tréhalase, sa présence générale dans les Champignons, par MM. Em. BOURQUELOT et H. HERISSEY. _ Dans des recherches poursuivies de 1889 à 1893 (1), l'un de nous est arrivé à cette conclusion que la présense du tréhalose doit être considérée comme essentiellement générale chez les Champignons. Sur 212 espèces examinées, cet hexobiose a été rencontré en effet 142 fois; comme, d'autre part, des expé- riences spéciales faites sur les mêmes espèces, dans des condi- tions variées, ont montré la facile disparition du tréhalose sous l'influence de causes diverses, telles que la maturité, la con- servation, la dessiccation, il s'ensuit que le nombre des résultats négatifs observés dépasse certainement de beaucoup celui qui correspond aux espèces véritablement dépourvues de tréhalose ; on pourrait peut-être même admettre, sans grande chance d'erreur, que tous les Champignons, au moins à un certain moment de leur développement, contiennent du tré- halose. D’autres recherches plus récentes (2) ont montré que les plantes phanérogames, ainsi que les Fougères et les Muscinées renferment, et aussi d'une façon absolument générale, un autre hexobiose, le saccharose. C'est là, pour le dire en passant, entre les végétaux verts et les Champignons, une différence qui, tout en étant d'ordre chimique, a autant d'importance que celle qui repose sur la présence de chlorophylle dans les pre- miers et l’absence de ce prineipe dans les seconds. (1) Em. BOURQUELOT. — Comptes rendus, GVIIT, p. 568, 1889 ; CXI, p. 578, 1890 ; Bull. Soc. mycol. de France, V, NI, VII, VIII et IX, 1889-1893. (2) Em. BOURQUELOT. — Comptes rendus, CXXXIV, p. 718, 1902 ; Journ. Pharm. et Chim., (6), XVIII, p. 241, 1908. SUR LA TRÉHALASE. 51 Ces deux hexobioses, tréhalose et saccharose, jouent évi- demment un rôle analogue dans la nutrition des végétaux : ils ne sont pas directement assimilables par les organismes vivants ; ils constituent des mises en réserve hydrocarbonées susceptibles d’être utilisées à une période plus ou moins loin- taine du développement de la plante, et cette utilisation doit être évidemment précédée d’un dédoublement préalable en deux molécules de glucose pour le tréhalose et une molécule de glu- cose et une molécule de lévulose pour le saccharose, Ces dédoublements sont effectués par deux enzymes différents, tréhalase et invertine ou sucrase, dont l’individualité est à l’heure actuelle bien établie. L'invertine a déjà été l’objet de nombreux travaux, qui ont montré qu'elle constitue un ferment soluble extrèmement répandu dans le monde végétal; cette fréquence s’explique d’ailleurs facilement par la présence simultanée du sucre de canne sur lequel elle doit agir. Corrélativement à la nécessité de la présence de l’invertine chez les plantes vertes, on doit supposer que la tréhalase devra de même se rencontrer en quelque sorte nécessairement chez tous les Champignons, au moins là où a lieu l’utilisation du tréhalose, l’enzyme pouvant faire défaut, d’ailleurs, dans les organes où ce sucre s’accumule comme réserve alimentaire. À ce point de vue, depuis la découverte de la tréhalase (1), on n'a pas fait de recherches spéciales sur la présence de ce ferment dans les Champignons ; la tréhalase n'avait alors été signalée que dans trois espèces, l’Aspergillus niger V.Toh., le Penicillium glaucum Link. et le Volvaria speciosa Fr., les seules du reste qui aient été examinées. 11 y avait là une lacune que nous avons essayé de combler par de nouvelles expériences ; quelques-unes de celles-ci remontent déjà à deux ou trois ans, nos essais étant évidemment sous la dépendance des conditions de saison et de température favorables à la croissance des espèces examinées. Le dédoublement du tréhalose est facile à mettre en évi- (1) Em. BOURQUELOT. — Sur un ferment soluble nouveau, la tréhalase, dédoublant le tréhalose en glucose; Comptes rendus, CXVI, p. 826, 1895 ; Bull, Soc. mycol. de France, IX, p. 189, 1898. 52 E. BOURQUELOT ET H. HÉRISSEY. dence. En effet, d'une part, ce sucre n'agit pas sur la liqueur cupro-potassique et ne devient réducteur qu'après dédouble- ment; et, d'autre part, il possède un pouvoir rotatoire très élevé qui va s’abaissant graduellement à mesure que le dédou- ment se poursuit, pour se fixer définitivement à une valeur un peu supérieure au quart de la valeur initiale. Le tréhalose anhydre possède, en effet, un pouvoir rotatoire sensiblement égal à Æ 197°, tandis qu'on a pour le glucose qui en résulte, & —= + 22°,5 (1. Dans la pratique des recherches, il est bon d'utiliser ces deux propriétés du tréhalose et de combiner la méthode d'analyse par la liqueur de Fehling à la méthode optique. En particulier, dans des essais prolongés un certain temps, on peut ainsi vérifier que les matières sucrées n'ont pas disparu, du fait de l'invasion accidentelle de la liqueur par des microorganismes ; en outre, 1l devient ainsi facile de soumettre à un contrôle réciproque les données analytiques fournies séparément par chaque méthode. Nous nous sommes toujours servis, dans nos recherches, de champignons frais et absolument sains ; il faut bien se garder, en effet, d'opérer sur des échantillons envahis par les moisis- sures ou les larves, car le résultat de l'expérience resterait par là même entaché d'incertitude. Comme nous voulions, non seulement rechercher la présence de tréhalase dans diverses espèces de Champignons. mais encore nous reudre compte de la localisation générale du fer- ment dans une même espèce, nous avons le plus souvent opéré séparément sur les différentes parties du végétal. C'est ainsi que pour les Bolets nous faisions 3 séries d'expériences, en opérant avec le pied, le chapeau et l’'hyménophore. Il en a été de mème aussi pour le Paxillus involutus Batsch., mais pour les autres Agaricinées, chez lesquelles une pareille séparation n'est pas pratiquement possible, on a opéré, d’une part, avec le pied et, d’autre part, avec le chapeau portant les lames (1) Le tréhalose cristallise avec deux molécules d’eau. Celui qui nous a servi dans nos essais provenait de recherches antérieures sur les Champi- gnons. Il était en gros cristaux absolument incolores, donnant &, — + 177°,77 (æ — + 100 40° — + 100, 666, v — 100, 1 = 2, p —3) ; cette valeur corres- pond à &, — + 196°,7 pour le tréhalose anhydre. SUR LA TRÉHALASE. 53 adhérentes. En supposant le cas le plus complexe, celui des Bolets, on prenait de chaque individu poids égaux du pied, du chapeau et de l'hyménophore ; on faisait 3 parts égales de chacun de ces organes et on les broyait avec de l’eau thymolée saturée dans la proportion de 125 gr. d'eau thymolée pour 100 gr. de l'organe considéré : dans certains cas,avec des espèces à tissu visqueux, on employait 200 gr. d’eau thymolée pour 100 gr. d’organe.On exprimait fortement, puis on passait à travers un coton peu serré. Avec le liquide ainsi obtenu, on faisait, et cela pour chaque organe, trois mélanges, À, B, C, ainsi qu'il suit ; il s’agit, par exemple, de la série portant sur le pied d’une espèce déterminée de Bolet : A Macéré du pied, non chauffé................. 50cm5 Solution thymolée de tréhalose à 3gr. p.100 cm° 50cms3 Thymol pulvérisé.......... Re ee 0 gr., 30 B Macéré du pied, non chauffé................. 90cm3 Baunthymolée EPP PRE RP ENS EREREL »0cm3 MRYMOIBDUIVÉTISÉ RES eee ce nee 0 gr., 30 GC Macéré du pied, porté à l’ébullition et refroidi... 50cm* BautiRYMOolée ere ACRRTS NE EI PE Ent 50cm* Thymol pulvérisé....... DE TE ERA TRE 5 be 0 gr., 30 Les mélanges, au nombre de 9 dans le cas des Bolets et du Paxillus, de 6 pour les autres Agaricinées, étaient ensuite abandonnés à la température du laboratoire (15°-17°). Au bout de 7-20 jours, suivant les expériences, chaque mélange conve- nablement déféqué par le sous-acétate de plomb, était examiné au polarimètre et essayé à la liqueur cupro-potassique. Aucune modification d'ordre fermentaire n'ayant pu se produire en C, puisque le macéré fongique avait été porté à l’ébullition, 1l suffisait d'examiner les résultats provenant de A et B, compa- rativement avec ceux de C, pour savoir si, oui ou non, il y avait eu, dans le premier de ces mélanges, hydrolyse du 54 E. BOURQUELOT ET H. HÉRISSEY. tréhalose ajouté. La formation de sucre réducteur (dextrose) aux dépens de ce dernier devait déterminer, dans la rotation initiale, une variation pouvant être facilement calculée, et qui devait précisément être égale à la variation déterminée expéri- mentalement par le polarimètre. L'expérience ainsi disposée permettait en outre de se rendre compte si l'espèce examinée renfermait eile-même du tréhalose en même temps que de la tréhalase; il est bien évident, en effet. que. dans ces conditions, on devait observer, en compa- rant les deux derniers mélanges, que B accusait la formation d'une certaine quantité de sucre réducteur et une diminution correspondante de la rotation primitive, rotation pouvant être calculée, comme nous venons de le voir, en considérant le sucre réducteur formé comme dextrose et par là même facilement vérifiable expérimentalement. 11 y a là une véritable méthode biologique de recherche du tréhalose. susceptible de conduire à des résultats intéressants ; elle est absolument corrélative de celle qui consiste à rechercher le saccharose par l'invertine, et encore de celle qui utilise Pémulsine à la découverte des glu- cosides sur lesquels ce ferment est susceptible d'exercer son action (1). On remarquera que les mélanges étaient additionnées d’une assez forte proportion de thymol pulvérisé ; c'est que beaucoup des espèces examinées renfermaient des substances oxydantes très actives susceptibles de détruire graduellement cet antisep- tique qui devait par suite être ajouté en grand excès. Dans de nouvelles recherches, il y aurait peut-être lieu, d’ailleurs, de renoncer à l'emploi des composés phénoliques dans le cas de mélanges renfermant des substances oxydantes, et de se servir d’antiseptiques non oxydables dans les mêmes conditions, tels que les fluorures solubles, le toluène, certaines essences. Quoi qu'il en soit, nous nous sommes toujours mis en garde contre l'invasion de nos mélanges par les microorganismes ; et, à ce point de vue, la vérification expérimentale de la relation théo- rique qu'on devait trouver entre le sucre réducteur formé et la (4) Em. BOURQUELOT. — Recherches, dans les végétaux, du sucre de canne à l'aide de l’invertine et de glucosides à l’aide de l'émulsine ; Journ.de Pharm. et de Chim.|6|, XIV, p. 481, 1901. SUR LA TRÉHALASE. 55 diminution de la rotation, était un des points de repère les plus sûrs pour juger de la stérilité des mélanges mis en expé- rience. Cependant, une telle coïncidence n’est pas toujours possible, même dans le cas d’une expérience bien conduite, car, à côté du dédoublement du tréhalose, il peut se produire des actions fermentaires d’un autre ordre qui sont tout à fait susceptibles d'échapper parfois à l'expérimentateur. C’est ainsi que dans les expériences faites avec le Boletus edulis Bull., en particulier dans les mélanges préparés avec le pied, il se produit peu à peu une saccharification du glycogène primitivement contenu dans le champignon ; en fait, nous avons observé dans ce cas que les liqueurs À et B étaient complètement éclaircies à la fin de l'expérience, tandis que C, dans lequel le macéré avait été préalablement chauffé, était resté complètement opalescent ; en ajoutant alors au mélange C un peu de salive, on le voyait s'éclaircir rapidement, en même temps qu'il se formait une petite quantité de sucre réducteur provenant de l’action de la diastase salivaire sur le glycogène. Dans certaines expériences, nous avons utilisé directement la pulpe des divers organes du champignon à étudier, en l’ajou- tant en quantités égales à la solution diluée de tréhalose ; les essais étaient, pour le reste, disposés d’une façon analogue à celle exposée ci-dessus. Nous donnons, en les groupant aussi rationnellement que possible, les principaux résultats auxquels nous a conduit l'ensemble de nos expériences. 1° Nous avons opéré d’abord sur des espèces renfermant à l’état jeune du tréhalose et pas de mannite: Boletus edulis Bull., B. aurantiacus Bull., Cortinarius elatior Fr. Les ma- cérés du pied et de l'hyménophore du Boletus edulis jeune et frais ne contiennent pas de tréhalase, mais il y a des traces de ce ferment dans le macéré du chapeau. Les résultats sont les mêmes pour le Boletus aurantiacus et pour le Cortinarius elatior (pour ce dernier, comme on l’a précédemment fait remarquer, les lames n’ont pas été séparées du chapeau). Ces résultats sont d'accord avec ce qui a été établi antérieure- 56 E. BOURQUELOT ET H. HÉRISSEY. ment {1 relativement à l'accumulation du tréhalose dans le pied des Boletus edulis et aurantiacus en particulier. 2° Si l'on considère des espèces renfermant à la fois du tré- halose et de la mannite, le Boletus badius Fr., par exemple, on trouve que les macérés du pied et du chapeau de cette espèce contiennent une proportion appréciable de tréhalase : toutefois, le dédoublement du tréhalase n’est que très lentement réalisé ; il n'y a pas, d'autre part, de tréhalase dans l’hyménophore. L'Amanita muscaria L. donne également des macérés nette- ment, mais faiblement actifs. 30 Le Paxillus involutus Batsch et le ARussula delica Fr. dans lesquels l'analyse chimique ne décèle que de la mannite, fournissent des macérés beaucoup plus riches en tréhalase que ceux des espèces précédentes. Toutefois, nous devons faire remarquer que le Russula Queletit Fr., qui ne contient égale- ment que de la mannite, nous a fourni des macérés à peine actifs. La pulpe, par contre, dédoublait activement le tréhalose: c'est là un phénomène qui ne doit pas nous surprendre, car les ferments solubles, malgré leur nom, ne passent pas toujours facilement en dissolution, et l’un de nous (2) a montré que c'était le cas en particulier pour l’'émulsine des Lichens. On ne saurait donc, sans risquer de commettre une grave erreur, déduire l’action dédoublante du macéré d’une espèce de celle de la pulpe de cette mème espèce. Nous devons faire remarquer aussi que les résultats peuvent être tout à fait différents si l’on s'adresse soit à des individus bien sains et jeunes, soit à des individus d’une maturité trop avancée. Si nous ajoutons que nous avons également trouvé la tréha- lase chez les autres espèces que nous avons examinées, telles que le Boletus luteus L., le Lactartus turpis Weinm., l'Amanita rubescens Fr., nous arrivons à cette conclusion principale, que nous avions envisagée dès l’abord, mais qu'il était indis- (1) Em. BOURQUELOT. — Répartition des matières sucrées dans le Cèpe comestible et dans le Cèpe orangé; Comples-rendus, CXIIT, p. 749, 1891 : Bull. Soc. mycol. de France, NIL, p.13, 1892. (2) H. HÉRISSEY.— Sur la présence de l’émulsine dans les Lichens ; Journ. Pharm ct Chim. [6], VIE, p. 577, 1898 : Bull. Soc. mycol. de Franco, XN, p. 60, 1899, 0e « SUR LA TRÉHALASE. 57 pensable de vérifier, que la tréhalase est un enzyme générale- ment présent dans les tissus des Champignons, l’époque de sa présence ou celle de sa disparition pouvant être en rapport étroit avec celles de l’utilisation du tréhalose ou de l’'emmaga- sinement de ce dernier sous forme de matière de réserve. Les recherches de tréhalase faites chez des espèces différentes aboutiront évidemment à des résultats bien différents d'une espèce à l’autre : les résultats trouvés seront également varia- bles pour une même espèce, suivant le moment de la végétation considéré ; et, d’autre part encore. les conditions expérimen tales de la recherche influeront elles aussi sur les conclusions qu’on en pourra tirer relativement à la tréhalase. Ce qui reste bien établi, au milieu de toutes ces variations, c'est le fait bien constaté et d'ordre tout à fait général de la nécessité de la tréhalase pour l’assimilation du tréhalose. Empoisonnement par les Champignons. L Empoisonnement par l’Amanite phalloïde. — Utilité des tableaux scolaires, par le Docteur X. GILLOT. Le dimanche, 16 octobre 1904, M. Simon, rémouleur à Oslon (Saône-et-Loire), âgé de 53 ans, était allé dans les bois voi- sins pour y recueillir des Champignons, notamment des Rus- sules verdätres, connues sous les noms de Brse verte, Vert- de-gris. etc. Il en rapporta une certaine quantité que sa femme prépara et fit cuire au beurre pour leur repas du soir. Mme Simon, àgée de 34 ans, en mangea plus copieusement. et, dans la nuit, vers quatre heures du matin, elle fut prise de violentes douleurs d'estomac suivies de vomissements, avec expulsion de matières jaunâtres et rougeàtres, accompagnées de soif ardente, puis de diarrhée tardive et de syncopes inter- mittentes. M. Simon. alarmé, et souffrant lui-même, fit pré- venir le maire de la commune de l’état de sa femme. En voisin complaisant, le maire s'en vint conter le cas à un pharmacien de Chalon-sur-Saône, qui délivra un vomitif (émétique en lavage), à la suite duquel se manifesta une légère amélioration ; mais celle-ci ne fut pas de longue durée, car la malade fut reprise de nouvelles douleurs et de collapsus, et expira dans la nuit du mardi au mercredi, sans avoir reçu les secours d'aucun médecin. Ce n'est que le 19 octobre, après son décès, que M. le Doc- teur Trossat. de Chalon-sur-Saône, qui a bien voulu me trans- mettre ces quelques détails, fut appelé auprès de M. Simon, qui, lui, ayant mangé seulement une petite quantité de Cham- pignons, était cependant fort malade. Il avait été pris, aussi, EMPOISONNEMENT PAR LES CHAMPIGNONS. 59 mais plus tardivement, de crampes d'estomac, de vomisse- ments et de diarrhée, se sentant « le feu dans le corps ». puis de crampes dans les membres, notamment dans les mains qu’il avait de la peine à ouvrir. [1 dut son salut à sa robuste consti- tution ; et malgré les soins médicaux, un peu tard venus, il conserva pendant plusieurs jours une grande faiblesse. Les enfants Simon, qui n'avaient pas touché au plat de Champignons, n'éprouvèrent aucun malaise. Les symptômes observés chez ces malades, malgré le peu de détails que j'ai pu obtenir, sont tout-à-fait carastéristiques de l’'empoisonnement phalloidien : début lent (10 heures) et insi- dieux, troubles gastro-intestinaux avec rémission, conservation de l'intelligence, adynamie consécutive, etc. (CF. D' V. Grrror. Etude médicale sur l'empoisonnement par les Champignons, Lyon, 1900, p. 151). Il s'agissait donc de retrouver le corps du délit. Grâce à l’obligeance de M. Carrier, directeur, et de M. Ch. Quincy, secrétaire de la rédaction du Courrier de Saône- et-Loire, une enquête faite à Oslon même permit de recueillir « sur place » un certain nombre de Champignons analogues à ceux qu'avait rapportés et consommés M. Simon. Ces Champi- gnons soumis tant à l'examen de M. Bicearp, instituteur à Nolay, l’auteur estimé de l'excellente Petite flore mycologique des Champignons les plus vulgaires, qu'à moi-même, se composait du Meunier (Clitopilus prunulus), excellent comes- tible, et de Champignons à chapeau « verdâtre », au nombre de neuf, sur lesquels trois /ussules Vert-de-gris et six Ama- nites phalloides ! Or, Simon, qui est, de longue date, amateur de Champignons, et qui se prétendait connaisseur, avait bien remarqué que ces Amanites « avaient mauvaise façon », et avait hésité à les cueillir ; mais, en voyant leurs « écailles » (lamelles) entamées par les limaces, il avait été rassuré, sur l'affirmation d’un de ses voisins, Philippe Bonnotte, vieux «€ ramasseur de Champi- gnons » qui lui avait dit : « Si vous voyez les Champignons mangés par les bêtes, n'hésitez pas ; c'est qu’on peut les man- ger. » Les époux Simon ont donc encore été victimes de ces préjugés surannés, qui ne peuvent être déracinés dans l'esprit crédule du peuple que par un enseignement sérieux et scienti- 60 X. GILLOT. fique, donné principalement dans les campagnes par les insti- tuteurs. et surtout au moyen de tableaux scolaires. Je n’en veux : \/ pour preuve péremptoire que le fait suivant, relatif à l'empoi- sonnement d'Oslon. On présenta à Simon le tableau des Cham- pignons qui font mourir de MM. Mazimanx et PLossarp, insti- tuteurs à Autun (Saône-et-Loire), et, sans hésiter, avec insis- tance, Simon désigna du doigt l’Arnanite phalloïde, comme coupable de son empoisonnement, en disant : « C’est bien celui-là ! » se rappelant qu’en effet quelques-uns des Champi- gnons qu'il avait récoltés avaient le pied long et renflé dans le bas. S’il eut pu consulter ce tableau par avance, il aurait certainement évité le malheur qui l’a frappé ! Cet accident, ajouté à tant d’autres, est une preuve de plus de la nocuité, depuis longtemps démontrée, des Amanites et de la nécessité de faire connaître € avant tous » ces Champi- gnons particulièrement vénéneux. et qui, cette année même, ont causé de nombreux méfaits. Il semble même que plus on cherche à répandre le goût et la coñnaissance de la mycologie, plus il y a d'empoisonnements à déplorer. La faute en est sur- tout attribuable à la défectuosité de l’enseignement à tous les degrés, et le fait est d’une telle actualité que deux des plus importants organes de la presse populaire, le Petit Journal, de Paris (n° du 6 octobre 1904, Un enseignement nécessaire) et le Lyon républicain, à Lyon {n° du 21 octobre 1904, Les Champignons qui tuent), viennent de publier des articles de fonds sur la nécessité de cet enseignement dans les écoles, en rappelant le vœu émis à cet égard par le Congrès international de botanique, en 1900, et la nomination par la Société mycolo- gique de France d’une commission pour la propagation de l'étude pratique des Champignons. à De nombreuses et très louables tentatives ont eu lieu, depuis quelques années, pour vulgariser ces connaissances. Notre collègue, M. Duuée, pharmacien à Meaux, a publié un « Tableau des principaux Champignons comestibles et vénéneux », qui est, jusqu'ici, l’un des plus complets et des mieux édités, mais qui ne met pas assez en relief, à mon avis, les espèces les plus nocives, à éviter en premier lieu. C’est, au contraire, dans le but de faire distinguer sûrement les espèces les plus communes EMPOISONNEMENT PAR LES CHAMPIGNONS. 61 et les plus nécessaires à connaitre des Champignons essentiel- lement et toujours vénéneux, qu'ont été établis, plus récem- ment, les tableaux des Champignons comestibles et vénéneux de M. FaupriN (Paris, 1904), et des Champignons qui font mou- rir de MM. Mazimanx et Prassarn (Autun, 1904). Ce dernier tableau, présenté tout d’abord à la Société Mycologique de France, qui en avait approuvé et encouragé la publication, a été, paraît-il, dans une des dernières séances de la Société, l'objet de critiques d’une sévérité un peu excessive, et qu'il me sera permis d’atténuer en connaissance de cause. Le petit nombre des Champignons figurés a été « intention- nellement » réduit à ce qu'on peut appeler les « grandes espèces », les plus répandues et les plus nuisibles, et dans lesquelles peuvent rentrer les variétés botaniques, sur la valeur desquelles dissertent les mycologistes classificateurs, mais dont les distinctions spécifiques échappent au vulgaire myco- phage ; et cette réduction « voulue » est, croyons-nous, l'un des grands mérites de ce tableau. Si l’exécution laisse quelque peu à désirer sous le rapport du dessin et du coloris, les Champignons représentés sont néanmoins aisément reconnais- sables, et, l'expérience en fait foi, par les gens les plus sim- ples. Les diflicultés d'exécution contre lesquelles les auteurs ont dû lutter, par suite de l'indifférence, sinon le mauvais vou- loir, des grands éditeurs parisiens, la nécessité de s'adresser en province, à un imprimeur de bonne volonté mais encore inexpérimenté, les sacrifices pécuniaires qu'ils ont consenti avec le désintéressement le plus méritoire, doivent leur être comptés. Îls ne demandent, d’ailleurs, qu'à retoucher, amender et parfaire leur travail, et ils ont été grandement encouragés par l’approbation et les conseils des juges les plus autorisés, tels que M. le professeur G. Deracroix, le président actuel de la Société mycologique, et notre maitre incontesté et vénéré, M. E. Bouprer, dont le bienveillant appui est acquis à toutes les initiatives scientifiques et humanitaires. Le succès qu'a obtenu, surtout dans notre région de l'Est, ce tableau, dont le premier tirage est déjà presque épuisé, démontre combien il à été apprécié du public, et compense largement pour les auteurs 62 NAACILLOL: le dédain avec lequel il a été accueilli dans les milieux ofliciels. Les mèmes critiques, du reste, et aussi peu justifiées, ont été adressées au tableau de M. Faupin, qu'on a même accusé de prêter à la confusion entre les espèces de Champignons véné- neux et comestibles mises en regard, et d'être, par la même, plus dangereux qu'utile ! Pareil jugement n'est-il pas fait pour déconcerter et décourager les meilleures volontés ? Ceci prouve que, chez nous, l'instruction mycologique la plus élémentaire fait défaut chez ceux mêmes qui ont charge de la diriger. Il est regrettable d'avoir à dire que sous ce rapport. comme sous bien d’autres, nous sommes en retard sur l’étran- ser. Il suflit de citer, en Angleterre, les tableaux de Worrs. G. Surru, en Allemagne, ceux du D' von Auzes, de S. Scurrz- BERGER, MICHAEL etc., trop peu connus en France, pour y trouver d'excellents modèles, et pour stimuler l'amour-propre national de nos mycologisres. Il appartiendrait à la Société mycologique de France de provoquer et de favoriser l'exécution du programme qu'elle a maintes fois tracé, et dont les essais sont encore bien impar faits. À côté des travaux de science pure qu'elle patronne avec raison, et qui sont l'honneur de la cryptogamie française, il y le côté pratique qui intéresse tout le monde. Peu de savants sont à même d'apprécier les études cytologiques ou les cultures expérimentales des micromycètes polymorphes ; le publie, tout entier a intérêt à ne pas s’empoisonner et à apprendre com- ment il peut éviter les accidents. sans se priver d'aliments utiles, agréables et à la portée de tous ! La Société mycologique de France ne pourrait-elle pas orga- niser un concours pour l'exécution de nouveaux tableaux de Champignons comestibles et vénéneux, réduits aux espèces réellement recommandables ou redoutables, figurés de gran- deur naturelle et en couleurs aussi exactes que possibles ? Il serait dressé une liste de Champignons en vue de deux tableaux différents ; une commission choisirait les mieux réussis ; et, il n'est pas douteux que, sous le patronage de la Société mycolo- gique, avec l'appui et la souscription des Administrations com- pétentes et intéressées, il ne soit facile de faire éditer convena- EMPOISONNEMENT PAR LES CHAMPIGNONS. 63 blement ces tableaux, qui devraient être tirés à des milliers d'exemplaires, et partout répandus, avec une instruction ou un texte simple et précis, et au meilleur marché possible ! D' X. GrzLor. BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. F. Bucnorrz. Zur Morphologie und Systematik der Fungi hypogæt, [Sur la Morphologie et la systématique des Cham- pignons hypogés]. — Annales Mycologici, 1, 2, Mars 1903, pp. 152-174, 2 pl. lith. L'auteur décrit une forme albidum du Tuber puberulum Fischer, ainsi qu'une espèce nouvelle, Secotium (Elasmomyces) Krjukowense. Après avoir discuté la valeur taxinomique des caractères structuraux des différents genres d’Eutubéracées et de Sécotiacées, il donne pour chacun de ces groupes un tableau phylogénétique. FAC H. et P. Sipow. Die Mikrosporen von Anthoceros dichotomus Raddi, Tilletia abscondita Sydow n. sp. [Les prétendues Microspores de l’Anthoceros dichotomus sont en réalité une Ustilaginée, Tilletia abscondita] (ibid.). Nawaschin avait déjà établi que les microspores d’une Sphagnacée, le S. squarrosum, paraissaient n'être autre chose que les spores d’un champi- gnon parasite, Tilletia (?) Sphagni. Les auteurs établissent un fait semblable pour un Anthoceros dichotomus provenant du jardin de Monrepos à Corfou. Ro (Er Cu. E. Farrman. Some new Fungi from Western New-York [Quelques nouveaux Champignons de la région Ouest de New-York]. — Journal of Mycology, 10, n° 73, Sept. 1904, pp. 229-31. Formes nouvelles : Sphæropsis Thalictri (tiges mortes d’un Thalictrum), Botryodiplodia Amelanchieris (rameaux morts d’un Amelanchier), Karschia crassa (sur bois mort), Pyrenopeziza Cephalanthi (fl. mortes de Cephalanthus occiden- talis), Lasiosphæria ovina Fuck, var. aureliana (sur bois de Tilia ameri- cana ?), Lophiostoma Cephalanthi (sur branche décortiquée de Cephalan- thus occidentalis), Helotium vitellinum Rehm var pallido-striatum (sur pétioles tombés). FC BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 65 J.-B. Erzis et W. A. KezzerManN. À. new Phyllachora from Mexico [Nouveau Phyllachora de Mexico]. — Journ. of Mycol. 10, n° 73, Sept. 1904, pp. 231-32, 1 fig. texte. Phyllachora Adolphiæ (sur Adolphia infesta). a P. Voczino. /ntorno allo sviluppo e parassitismo delle Septo- ria graminum Desm. e glumarum Pass. [Sur le développe- ment et le parasitisme des S. graminum et glumarum!. Ann. de l’Acad. d'Agric. de Turin, XLVII, 1904, pp. 259-82, avec 7 fig. texte. Le Septoria graminum Desm., cultivé sur décoctés nutritifs gélatinés, donne, en outre des pycnides, des périthèces de Leptosphæria Tritici (Gar). Pass. Le Septoria glumarum, dans les mêmes conditions, fournit des p ycnides, des conidies exsertes, et quelques périthèces de Sphærella exitia lis Morini. Ces périthèces, à leur tour, fournissent par semis de nouveaux périthèces et des conidies, mais pas de pycnides. Les inoculations à partir des semis pycnidiens donnèrent des résultats positifs. Sur quelques plantes infectées expérimentalement, on trouva simultanément des pycnides et des périthèces. ne P. Vocrino. L'azione del freddo sulle piante coltivate, spe- cialmente in relazione col parassitismo der funghi [Action du froid sur les plantes cultivées, considérée spécialement dans ses relations avec le parasitisme des champignons]. — Ann. de l’Acad. d'Agric. de Turin, XLVII, 1903, pp. 57-72. Pendant la seconde moitié d’avril 1903, aux environs de Turin, une brusque dépression barométrique fut accompagnée d’un abaissement de température allant jusqu’à — 5° centigrades ; durant cette période, beaucoup de p'antes souffrirent de la gelée, et furent envahies au retour de la température nor- male, par un certain nombre de parasites végétaux. L'auteur pense que le gel, en provoquant l’exosmose des principes sucrés, permit aux champignons de se développer dans les tissus lésés. FE. G. C. G. Lroyr. Mycological notes [Notes mycologiques]. Cin- cinnati, Ohio, n° 17 et 18, Juin-Juillet 1904, notes 272 à 307, pp. 173-204, 7 pl. photogr. et 11 photogr. texte. 275. — Erroneous genera and species [Genres et espèces erronés|]. Le genre Hippoperdon Montagne ne renferme que des bases stériles de Calvatia. Ÿ o] 66 F. GUÉGUEN. La petite espèce décrite comme Hipp. pisiforme ne serait qu’un Lycoper- don immature. — L'auteur passe de même en revue différents genres et espèces à supprimer. 299. — À conidial spored Gastromyces [Un Gastéromycète à conidies|]. Il s’agit du Catastoma juglandæformis, dont un ÉORELENEN aurait montré une conidie attachée au capillitium. (?) 18 PERLEY SPAULDING. Two fungi growing in holes made by wood-boring insects. [Deux champignons croissant dans les galeries d'insectes ligniperdes]. Tiré à part sans indication d'origine, 1904, 3 pl. photogr. Il s'agit du Flammula sapinea et du Claudopus nidulans croissant dans des trous du Pinus palustris. L'auteur rappelle que Vox SCHRENK a trouvé le Polyporus volvatus dans les trous forés par un Dendroctonus sp. dans des bois de Conifères, et que le Polyporus pinicola envahit les Pins par le même moyen. Il semble aussi que le Ceratostomella pilifera s'implante dans les arbres au niveau des galeries creusées par le Dendroctonus panderosæ. IL est pos- sible que ce phénomène soit général. EG: W.L. W. Eyre. Mycolooy as an instrument of recreation. [La Mycologie considérée comme délassement]. Discours prononcé en prenant place au fauteuil de la présidence. The British Mycological Society. Transactions for 1903, pp. 49-53. Dans une courte allocution, l’auteur fait un séduisant tableau des joies intellectuelles réservées au mycologue. La distinction des genres et des espè- ces constitue non-seulement une excellente gymnastique de l'intelligence, mais encore un utile exercice des sens, tels que l’odorat et le goût, auxquels le mycologue fait appel pour identifier certaines espèces. Les séjours au coin du feu, imposés par les rigueurs de l’hiver, permettent l'étude microscopi- que des petites espèces (Sphériacées, Pézizes, Mucédinées, Myxomycètes) que l’on à pu recueillir pendant l’excursion annuelle consacrée aux récoltes automnales. Suivant les éloquentes paroles d’Emerson « chaque époque de « l’année à son charme particulier, et voit se succéder en un même lieu des « aspects précédemment inconnus et destinés à s’effacer à jamais. Les cieux « éternellement changeants, réflètent tour à tour leur limpidité ou leurs « nuages sur les plaines qu’ils contemplent ». FE, GUÊÉGUEN. FLENTRE BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 67 À. Gurccrermonp. Sur la karyokinèse de Peziza rutilans. [C.- R. Soc. Biologie, LVI, 1904. p. 412]. Le volume considérable du noyau de la cellule mère de l’asque permet ici, contrairement à ce qui a lieu chez la plupart des Ascomycètes, de snivre facilement le processus cinétique et de compter les chromosomes, dont le nombre est de douze dans ce cas particulier. REC W. Trerrase. À berrant veil remnants in some edible agarices. {Persistance de restes du voile chez quelques formes aber- rantes d'Agarics comestibles]. Missouri Bot. Garden, XV, 1904, pp. 83-85, dix planches photogr. Description sommaire et figures de quelques Agaricinées comestibles que la persistance du voile peul faire confondre avec d’autres espèces vénéneuses. Ex. : Lepiota naucina pouvant être prise pour Amanita phalloides, ete À. P. Morcan. À new Sirotecium [Un nouveau Sirothecium)]. Journ. of Mycology, X, Janv. 1904, p. 1. Sirothecium fragile, sur vieux bois de Nyssa. FC. G. Henccocx. Proof of the identity of Phoma and Phyllosticta on the sugar beet. [Preuve de l'identité des Phoma et Phyl- losticta Betæ]. Journ. of Mycology, X, 1904, pp. 2-3. L'auteur, ayant fait sur divers milieux des cultnres de ces deux espèces,a pu effectuer avec les unes et les autres des inoculations suivies de succès ; les plantes inoculées avec le Phyllosticta ne tardaient pas à se recouvrir de Phoma. FACE G. F. Arkinson. Notes on 1he genus Harpochrytrium | Votes sur le g. Harpochytrium]. Journ. of Mycology, X, 1904, Pp15-8 1iplet fig stiexte. Revision du genre, et description d’une forme nouvelle américaine de l’'H. Hedenii Wille. L’auteur regarde comme synonymes les G. Fulminaria Gobi et Rhabdium Dangeard. FACE A. GaizcarD. — Catalogue raisonné des Hyménomycètes et des Gastéromycètes de Maine-et-Loire, Bull. Soc. études scient. d'Angers, 1903. Grâce à l'obligeance de notre confrère, M. le capitaine PyaT, le successeur de M. GAILLARD à l’Herbier Lloyd, M. BOUVET a pu réunir les notes de ce 68 F: GUÉGUEN. dernier et publier ce catalogue qui renferme les espèces recueillies par GAILLARD et quelques amis dans le département de Maine-et-Loire pendant les années 1899 à 1902. Cest à M. le capitaine PyaT que l’on est redevable du classement des prin- cipaux documents réunis par GaïLLARD dont il était l’un des compagnons assidus dans ses excursions mycologiques. EAP O. MarriroLo. — Le raccolte botaniche della Stella Polare, Malpighia, 1904, XVI. Parmi les espèces récoltées par l’expédition polaire du duc des Abruzzes, les champignons sont en très petit nombre et ne dépassent pas cinq espèces. L'une d’entre elle est nouvelle, Ascochyta Ducis Aprutii Mattirolo, et l’au- teur en donne la diagnose. EP: A CD SEE MEULL. 4. TONER NE Le DE La SOC. MYC. pe FRANCE. Pleospora spinosa. &. Pleospora Mallorquina. de 5. Teichospora marina. > S S re] Es .: S se te) à & 8 À Se ESS ÈS > À > = — | | 2. : i = [n mi £ >< a fe: à : «Ss E 8 + À Se SSE LE -S SO E£ SE ARS SES & DS See SMS SES SALSS D S © El O Z <« LA S En Se Ÿ a So - à © : ; = oO 8 2 D rÈE À 8 8 2 ) ÈS S (e] De $ a S SE SES $ SOLS RSR S = t d Ÿ À ; A RQ à à — im “à 9 = = =) < mn [eat = BOUDIER, Icones Mycologicæ. Paris, 17 février 1905. - Mox cHer M. Perrot. Je crois devoir informer les Mycologues qu'en présence du nombre beaucoup trop restreint de souscripteurs, la publica- tion des /cones Mycologicæe. de M. E. Bounter, ne pourra être continuée au-delà de la série [. Ecoutant des conseils de patience, j'ai attendu, mais la situation ne change pas. Voici des chiffres qui permettront, à chacun d’être juge. Sur les 70 souscripteurs actuels, 47 sont en France et 23 à l'étranger. Parmi les villes universitaires de France ou autres de quelque importance où il ne s’en trouve aucun, il faut citer : Amiens, Angers, Caen, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lille, le Mans, Marseille, Nice, Poitiers, Reims, Rennes, Toulouse. À l'étranger, les lacunes sont encore bien plus frappantes ; sur les 23 souscriptions, 1l y en a : aux Etats-Unis. en Grande-Bretagne. en Suisse. 4 en Belgique (Bruxelles). en Autriche (Vienne). en Allemagne (Berlin). en Italie (Turin). en Espagne (Madrid). aux Pays-Bas (Amsterdam). en Russie (St-Péterbourg). en Suède (Stockholm). F 19 KS OT ON nd Jde pie ps me Il reste à paraitre 40 planches sur les 109 de la série | pour laquelle j'ai pris un engagement envers les abonnés. Leur exé- cution sera aussi soignée que celle des précédentes. Volontiers, j'aurais publié les 5 autres séries prévues, même sans bénéfice aucun, mais je ne pourrais continuer à perte. Je regretterai cette décision pour l’auteur, pour tous ceux qui m'auront encouragé dès le début et pour la Mycologie qui sera privée ainsi d’un ouvrage de grand intérêt scientitique et artistique. J'aurai fait.ce que j'aurai pu pour lui donner vie, espérant trouver assez d’enthousiastes comme moi,voulant pos- séder ces admirables planches. | En faisant connaître la situation au monde mycologique. peut-être les hésitants se décideront-ils enfin, à soutenir une publication faite pour lui. Le chiffre de 110 souscripteurs est nécessaire : ce nombre est bien juste, mais si je l'obtiens d'ici fin avril prochain, je pourrai continuer et finir l'ouvrage : dans le cas contraire, je me verrai forcé d'y renoncer. Paul KLiNeKsIeK. En raison du très grand intérêt que présente pour la science mycologique la publication des Icones Mycologicæ de notre éminent président d'honneur, M. BouDIER, nous avons cru devoir porter à la connaissance de tous la lettre ci-dessus. Nous espérons bien que cet appel sera entendu et que les bota- nistes français auront à cœur d’aider de tous leurs moyens cette œuvre dont la valeur n’a échappé à personne. E. PERRoT. Secrétaire-général de la Société Mycologique de France. . de do ne qui seront annexées 1vers ie cules Bulletin que pau être OUÉeSE à Lavee les fascicules labos di Bulletin, qui LL com- ‘indépendant de cette | supplémentaire Le: _PEerror. Secrétaire (Général. : Fair = Mars Ë h il à : in F Septembre Gcobre . ne 1 a so. T0 +. — 2° … . Années 1887 2 1888. _ Trois fascicules, Le pris de chacu ee IL IV. Ga volumes est de 10- Le : S Années .. à 1004 {Tomes V axIX -com-) de 12{r. pou les e "-sonnes. é ; prennent chacun quatre fascicules.-.. - Société. Table décennale des matières (tomes EX) 5 2 Re Année 1905. (T:2 SSSR tro Ces. pris sont ble nets, Pons Re ouvrages. “expédiés en - province et à l'étranger; les frais de ‘port restent à la charge du -: destinataire. Les Tomnes. IT'et XX ne peuvent pee être SEnQUEe _. ’avec la collection complète. | RENSEIGNEMENTS ne — : Pour - Herbie actif la Ste. il suffit d'être présenté” ane dés séances mensuelles de la Société, puis élu dans la ù suivante. La cotisation annuelle, donnant droit au service gra - Bulletin trimestriel, est de 10 franes par an pour les membres résidant en France et en Alvérie, et de 12 francs pour les membres à ui service du Bulletin est fait à l Etranger. Les manuscrits ét toutes communications concern ant l& réd tio et l'envoi du Bulletin trimestriel de la Société doivent être en: M. PERROT, Secrétaire- poses #7, rue UE Carnot, GE NE SOUS B: AGNEUX Eee É BULLETIN TRIMESTRIEL SOCIÉTÉ MYCOLOGIOUE DE FRANCE | —— 0t—— Tome XXI. — 2° Fascicule. SOMMAIRE Travaux originaux : M. Boudier. -- Quatre nouvelles espèces de Champignons denbrance (PIS) eee PONS MRC UE NU RS 69 P. Vuillemin. — Seuralia pinicolu, sp. nov. (PI. 4)... 74 N. Patouillard. — Rollandina, nouveau genre de Gym- HOACES DD) EN RE NUE eee ne AU AE EL 81 N. Patouillard et P. Hariot. — Æungorum novorum DECO S SOMME TRS SA RE SR A A DS 84 Maublanc. — Espèces nouvelles.............:........ BA — Trichoseptoria._ fructigena.............. 99 F: Guéguen. — Ilimologie et évolution du Dictyosporium LoRoideS (be TO) An RE Re Rte eee 98 V. Harlay.— Empoisonnement par l’'Amanita phalloides, dAZE (ANTENNES) SUR RE M Es AS ns rte) à 107 Congrès international de Botanique de Vienne 190% ....:... 114 Excursions mycologiques de printemps.....,....,...,..... 116 84, Rue de Grenelle, PARIS-VIIe arrt 1905 Publié le 5 avril 1905. ANR SE RS a | ANRT + ES ÿ = SR Maison VÉRICK M. STIASSNIE, Successeur Fournisseur de l'Institut Pasteur, de l'Ecole de Pharmacie, eëc. PARIS, 204, Boulevard Raspail (\V° arrond') —————ÉÈ———— MICROSCOPES, LOUPES A DISSECTION et Accessoires aux prix les plus mocérés se MICRONCOPES D'ÉTUDES AVEC COMBINAISONS OPTIQUES Répondant aux besoins des Botanistes. depuis 450 fr. Objectifs à immersion pour la bactériologie depuis 400 franes. Envoi franco du catalogue complet sur demande affranchie. MAY 171905 Commission nationale pour la propagation de l'Etude pratique des Champignons, FONDÉE EN 1902. Extrait du Règlement voté par la Société Mycologique de France pendant la session générale, à Paris, le 10 octobre 1902 : Art. 1°", — Il est institué au sein de la Société mycologique de France, une Commission dite nationale, chargée de grouper les efforts de toutes les personnes qui s'intéressent à la connaissance des Champignons. Pour les autres articles voir Bull. Soc. myc. de Fr., t. XNIII, 1902, pp. 249-251. Les Commissaires devront se mettre en relations avec les myco- logues amateurs ou scientifiques de la région qu'ils habitent, et se chargeront de leur procurer tous les renseignements qu'ils seront en mesure de fournir. Les espèces rares ou douteuses seront soumises aux spécialistes pris dans le sein de la Commission, et les espèces intéressantes qu'ils pourront réunir devront étre autant que possible envoyées aux séances mensuelles de la Société, à Paris, 84, rue de Grenelle. Composition de la Commission approuvée par la Société dans sa réunion du 5 février 1905. MM. Arnould, pharmacien à Ham (Somme).— Champignons supérieurs. Bernard, J., pharmacien princ. en retraite, 31, rue St-Louis, La Rochelle. — Champignons supérieurs. : Baïnier, 27. rue Bayer, Paris-XX°.— Mucorinées et Mucédinées. Bernard, L., place Dorian, Montbétiard (Doubs) — Champignons supérieurs. Barbier, préparateur à la Faculté des Sciences de Dijon. Boudier, ?2,r Grétry, Montmorency S -et-0) — Basidiomycèles et Ascomycèles. Abbé Bourdot. St-Priest-en-Murat, par Montmarault (Allier).— Champ. supér. D: Delacroix, {1 bés,r. d'Alésia. Paris-XX°. — Pathologie végétale. Abbé Derbuel, Pevrus (Drôme) — Champignons supérieurs Dumée, pharmacien à Meaux Seine-et-Marne).— Hyménomycètes. Dupaïin, pharmacien, La Mothe St Héray (Deux-Sèvres). — Champ. supérieurs. Dutertre, Emile, à Vitry-le-Krancçois (Marne).— Musédinées et Champ. supérieurs. D: X. Gillot, faubourg Saint-Andoche, Autun (Saône-et-Loire). — Champignons comestibles el vénéneux. Intoxications. Grosjean, instituteur à St-Hilaire., par Roulans (Doubs). — Champ. supérieurs. Hariot, P , 63, rue de Buffon, Paris-Ve. — Champignons exotiques. Harlay, V., pharmacien à Charleville (Ardennes). — Hyménomycètes. Parasites des végélaur usuels. Hétier, Fr., à Arbois (Jura) — Champignons supérieurs. Lagarde, prépar: à la Faculté des Sc., Montpellier.— Champ. du Midi de la France. Legué, à Mondoubleau (Loir-et-Cher).— Champignons supérieurs. Maire, R, {!, rue Baron-Louis, Nancy (Meurthe-et-Moselle). — Champignons parasites, Hypodermés, eic. à Matruchot, maitre de conférences à l'Ecole Normale supérieure, rue d'Ulm, Paris-Ve.— Champignons parasites des animaux.— Moisissures. : D' Ménier, Ecole des Sciences, 11, rue Voltaire, Nantes.— Hyménomycètes. Merlet, 13, cité Bassard, à Bordeaux.— Flore mycologique du Sud-Ouest. Offner, prépar. à la Faculté des Sc. de Grenoble (Isère). — Champ. du Dauphiné. D: Patoulllard, 105, avenue du Roule, Neuilly-sur-Seine (Seine). — Champignons evoliques el en parliculrer de la Tunisie. Peltereau, notaire honoraire à Vendôme (loir-et-Cher).— Champignons supérieurs el spécialement les Boléltés. Rolland. 80, rue Charles-Laffite, Neuilly-sur-Seine (Sêine — Basidiomycètes et Ascomyceles. Radais, professeur, #, av. de l'Observatoire, Paris-VIe. — Rapporteur-général de la Commission. D: Trabut, Muslapha-Alger— Champignons de la flore de l'Algérie. Bureau de la Commission pour 1905. POSTALE RCE .. M. Boupier (Montmorency). Vice-Préesidents. ... MM. Deracroix (Paris), Ménier (Nantes), ParouizLARD (Neuilly-sur-Seine), RozLAND (Neuilly-sur-Seine). : Rapporteur général... M. Max. Rapais, professeur à l'Ecole supé- rieure de Pharmacie, Paris (VIe arrondt). BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR 1905. Président. .........… M. Rapas, professeur de Cryptogamie à l'Ecole supérieure de Pharmacie, 253, bi Raspail, Paris, XIVe. Vice-Présidents.... M. Marrucnor, professeur adjoint à la ee Sorbonne. M. Dupan, de la Mothe-St-Héray (Deux- Sèvres). Secrétaire général. M. E. Perror, professeur, 17, rue Sadi- Carnot, Châtillon-ss-Bagneux (Seine). Trésorier........... M. PELTEREAU, notaire honoraire, à Ven- dôme (Loir-et-Cher). Secrétaires ......... M. MAUBLANC, ingénieur agronome. M. PeLrrisor, docteur ès-sciences. Archiviste.......... M. Guicuen, docteur ès-sciences naturelles. Membres du Conseil : MM. Cosranrmn et Dr G. DeLAcroIx. ROMA UT ALLO RT, Ë Note sur quatre nouvelles espèces de Champignons de France, Par M. BOUDIER. La végétation cryptogamique des tourbières est, on le sait, des plus riches et n’a pas encore livré aux savants toutes ses richesses. Non seulement les mousses rares y sont nombreuses, mais les Champignons fournissent souvent des espèces incon- nues. C’est le cas pour trois de celles que je vais décrire ici et qui m'ont été envoyées par mon bon ami, M. Hérier, si connu maintenant par ses recherches spéciales sur la flore des tour- bières du Jura. Comme je ne les trouve décrites nulle part, je vais en donner ici les descriptions et figures en y ajoutant une quatrième, provenant de la forêt de Montmorency. Pleurotus longipes Boud. (PI. 3, Fig. [). Longe pediculatus, pileo excentrico aut spathulato, fusco- umbrino, 1 ce. m.5 ad 2 ec. m. lato, pediculo pallidiore, lamellis decurrentibus albido-ochraceis. Pileus excentricus aut spathulatus, carnosus, glaber, centro depressus, fusco-umbrinus. Pediculus plenus, lævis, pallidior, 3 c. m. circiter longus, 2-3 m. m. crassus, cylindricus, aut ad basim attenuatus. Lamellæ subdecurrentes, albido-ochraceæ, 1 1/3 m. m. latæ. Basidia bispora 40-45 » cum sterigmatibus longa, 12-14 crassa, capitulo granuloso, conico 18-35 4 longo, ad basim 18-20 crasso. Sporæ albæ, oblongæ, læves, intus granulosæ, hylo bene conspicuo, 11-13 longæ, 5-6 crassæ. Dans les tourbières de Chaux-des-Prés, dans le Jura, où il a été recueilli par M. Héner au nombre de cinq exemplaires, parmi les Polythries, Drozera et autres plantes de ces localités. 6 70 F. GUÉGUEN. Cette espèce est remarquable par son aspect qui rappelle celui de certains Orphalia, par son chapeau excentrique ou spathuliforme longuement pédonculé, et ses cystides semblables à celles de geogenius et de quelques autres espèces. Le pédi- cule assez long, puisqu'il atteint jusqu'à 3 centimètres de hau- teur sur 2-3 m.m. d'épaisseur, est plein et un peu plus gros au sommet qu'à la base, de couleur pàle mais teintée de celle du chapeau. Les lames sont médiocrement écartées, d’un blanc ochracé, légèrement décurrentes. Toutes les basides que j'ai vues étaient à deux stérigmates et par conséquent bispores. Les cystides se font remarquer par leur extrémité pointue régulièrement couverte et encapuchonnée par des granu- lations incolores, comme on le voit chez diverses espèces de Calathinus, de Coniophora et autres genres. Les spores incolores sont oblongues, un peu atténuées à la base par la présence du hile. Elles sont plus ou moins granuleuses inté- rieurement mais sans guttules régulières. Pluteus luctuosus Boud. (PI. 3, Fig. If). Minor, 3-4 c. m. altus, 2-3 longus, fuliginosus, lamellis pallidè cinereo-rufescentibus. Pileus convexus, obtusè umbonatus, primo nigricans, dein fulginosus disco nigrescente, pruinà atomatà nigricante omnino tectus, ad marginem striatulus, lamellis liberis primo pallidis, dein griseo-rufescentibus acie brunneolà. Pediculus ,eylindri- cus, plenus, sat tenuis, griseo-rufescens. Caro fuliginosa. Sporæ rotundatæ, aut sæpius ovato-rotundatæ, intus granulosæ, sub lente composità pallidè-rufescentes, magnà copià vero roseo-ferruginosæ, 7-94 longæ, 6-7 crassæ. Basidia crassa, brevia, ad basim non aut vix attenuata, 22-23 y longa, 9-11 spissa. Pruina pilei et acies lameïlarum cellulis piriformibus succo infuscato repletis 20-25 » longis, 14-16 latis, formata. Montmorency, Augusto reperi, ad terram argillosam in decli- vibus. viarum sylvæ. Cette petite espèce a quelques rapports avec le Pluteus nanus, mais elle s’en distingue bien par son pied un peu grèle, noi- râtre, fibrilleux-strié, par ses lames bordées de brun, son cha- peau plus coloré, et jamais teinté de jaune. Elle se rapproche À % NOUVELLES ESPECES DE CHAMPIGNONS 71 aussi de P[. plautus et surtout de la variété terrestris de Bre- sadola, mais son pied fibrilleux, plein, non pubescent, sa chair fuligineuse, son chapeau non velouté, strié à la marge et ses lamelles bordées de noir l'en distinguent suflisamment. Il croissait en colonies éparses sur la terre nue d’un chemin argil- leux. Thelephora uliginosa Boud. {PI 3, Fig. I. Media, 2-4 c. m. lata, cœspilosa, sessilis, pileolis imbricatis cinereo-fuliginosis, squamulosis Pilei applanati, sessiles aut breviter pedunculati, plani, aut subrevoluti, suprà hirsuto-squamulosi, squamis pilis aggre- gatis cinereo-fulventibus formatis, margine subnudo, paululum lobato, vix fimbriato; hymenio læve, cinereo-purpurascente, parcè longitudinaliter impresso ; carne concolore. Sporæ irre- gulariter rotundatæ, 7-10 » crassæ, pallidè fuligineo-purpureæ, verrucosæ, verrucis Curtis, crassis acutiusculis. Ad humum, in turfosis Juranis a Dom. Hetier reperta. Cette espèce, assez voisine du TA. laciniata, s'en distingue bien par sa couleur plus grise, sa marge à peine fimbriée, presque nue, sa consistance moins coriace, ses squames moins pileuses, plus charnues, son hyménium lisse, non rugueux ou veiné-rugueux, à peine avec quelques rares dépres- sions peu visibles. Les chapeaux sont à peine atténués à la base en pédicule et souvent soudés; ils sont peu épais, lobés ou mème un peu incisés, étalés, imbriqués et souvent un peu relevés sur les bords. Les spores sont irrégulièrement arron- dies, couvertes de verrues courtes, larges et pointues. Elle croissait en touffes imbriquées sur l’humus d’une tour- bière du Jura, d’où elle m'a été envoyée comme croissant sur la tourbe même. Coryne turficola Boud. (PI. 3, Fig. IV). Media aut major, stipitata, 2-4 c. m. alta, cœspitosa, gela- tinosa, vinosa, disco plano sub-undulato cinereo-olivascente. Receptaculum glaberrimum, crassum, gelatinosum, colore roseo-vinoso, intus concolor, subtus in stipite elongato sæpe 72 M. BOUDIER. sulcato, ad basim attenuato productum. Hymenium planum, subundulatum, colore olivaceo tincto. Paraphyses simplices aut parum divisæ, tenues, hyalinæ sed guttulis oleosis minutis et olivaceis sursum repletæ, 2 1/2-3 y spissæ. Thecæ minutæ, cylindricæ-clavaiæ, inoperculatæ, octosporæ, 150-160 » longæ, 10-14 latæ. Sporæ oblongo-fusiformes, albæ, intus granulosæ cum vacuolà medià rotundatà, 18-22 g longæ, 5-6 latæ. In turfosis inter sphagna legit Augusto, Dom Hetier. Cette belle espèce est bien voisine de Coryne sarcoides, mais s’en distingue bien par la couleur de son hyménium qui est olivätre avec un reflet de la couleur vineuse générale, et sa taille plus grande. Elle est plus distinctement stipitée. La cou- leur de l’hyménium est due à celle des paraphyses. La con- sistance est plus ou moins gélatineuse suivant le degré d’hu- midité dans lequel elle a végété. Le réceptacle est assez épais, et se confond insensiblement avec le pédicule qui est plus ou moins sillonné, atténué à la base et assez allongé. La couleur générale est d’un rose vineux de mème que celle de la chair. L'hyménium n’est pas sensiblement marginé. Îl est plan, mais plus ou moins ondulé. Les paraphyses sont très grèles, simples ou bifurquées et toujours remplies au sommet de granulations oléagineuses qui par leur couleur olive donnent celle de l’hy- ménium. Les thèques sont assez petites et octospores. Les spores sont analogues à celles du Cor. sarcoïdes, mais n’attei- gnent pas la taille de celles d’urnalis ou de cylichnium. Cette espèce a été recueillie en Août 1903 dans les tourbières du Jura par M. Hérier, à l'amitié duquel je la dois. Elle crois- sait encore sur la tourbe même et non sur des morceaux de bois. EXPLICATION DE LA PLANCHE 3. I. Pleurotus longipes Boud. a. b. Deux exemplaires, l’un à chapeau presque entier, mais excen- trique et l’autre dimidié, de grandeur naturelle, ce. Autre exemplaire vu en dessous. d,. Coupe d’un autre, grandeur nature. « NOUVELLES ESPÈCES DE CHAMPIGNONS. 7 e. Baside munie de ses deux spores, grossie 475 fois. f. Autre baside dont les spores sont tombées, vue au même grossis- sement. g. h. Deux cystides garnies de leurs granulations à l'extrémité, gros- sies 475 fois. i. Autre cystide dont les granulations supérieures ont disparu. Même grossissement. j. Spores grossies 820 fois. II. Pluteus luctuosus Boud. a. b. Exemplaires jeune et adulte représentés de grandeur naturelle. ce. Autre adulte vu en dessous. d. Coupe d’un autre représenté aussi grandeur nature. e. Groupe de trois basides dont une est immature et les deux autres montrant leurs stérigmates sans spores; toutes trois montrent à Jeur base les grosses cellules des hyphes sous-hyméniales qui les portent. Grossissement 820 diamètres. f. Spores grossies 820 fois. g. Cellules formant la pruine du chapeau vue à 475 diamètres. IT. Thelephora uliginosa Boud. a. Groupe de grandeur naturelle. b. Autre, vu en dessous. c. Coupe de trois chapeaux superposés. d. Spores grossies 820 fois. IV. Coryne turficola Boud. a. Groupe de trois exemplaires à divers âges de grandeur naturelle, b. Coupe d’un réceptacle grandeur naturelle. c. Groupe de thèques et paraphyses grossies 295 fois. d. Extrémité supérieure d’une thèque vide grossie 820 fois et mon- trant le foramen marginé. e. Extrémités supérieures de deux paraphyses vues au même grossis- sement. . Spores représentées grossies aussi 820 fois. Seuratia pinicola sp. nov. Type d’une nouvelle famille d'Ascomycètes, Par le Prof. Paul VUILLEMIN. (Planche 4). En examinant des branches chancreuses de Pin d'Alep qui m'avaient été envoyées de Soubès (Hérault), au mois de juillet 1888, j'aperçus à la surface de l'écorce un petit disque brun ayant à peu près la taille et l'apparence d'une crotte de Mou- che. Ce disque se laissa enlever à la pointe d’un scalpel. Il s'agissait d'une fructification ascosporée d’une constitution sin- gulière. La fructification est limitée supérieurement par une pellicule granuleuse ne dépassant pas 0 w,4 d'épaisseur, à surface irré- gulière, se moulant sur des vésicules en partie arrondies et turgescentes, en partie aplaties et flasques. Cette couche limi- tante s'évanouit sur les bords de la fructification dont la trame ne se distingue pas du thalle du Champignon. En multipliant les raclages sur l’écorce autour du point d’où j'avais détaché la fructification, j'ai retrouvé des éléments sem- blables à ceux qui constituent la trame qui protège les asques, mais il m'a été impossible de découvrir une seconde fructifi- cation. Les articles de la trame sont plus ou moins vésiculeux. Tantôt ils sont renflés dans leur totalité jusqu’au voisinage des cloisons qui les séparent des articles voisins : en sorte que l’on a des chapelets ramifiés ; tantôt la dilatation n'intéresse que le milieu de l’article, et chaque vésicule est reliée aux vésicules voisines par d’étroits cylindres, au milieu desquels se trouve la cloison. À ce niveau, les filaments n'ont guère qu'un y de dia- mètre, tandis que la vésicule atteint jusqu’à 8 u. SEURATIA PINICOLA. 75 La membrane reste mince et incolore sur les portions tubu- leuses. Sur les renflements, elle offre, au début, le même caractère; mais quand la vésicule devient volumineuse, sa paroi, s’épaississant dans la même mesure, est stratifiée, bru- nâtre ; son contenu est riche en gouttelettes réfringentes ; en un mot, la vésicule renflée prend l'apparence d’une chlamydospore (fig. 12). On observe des chlamydospores de 10 de diamètre, dont 1,5 pour la membrane. Au voisinage de la surface protégée par une pellicule, les chapelets se resserrent ; l'intervalle qui les sépare est occupé par une substance hyaline d'aspect mucilagineux. Les vési- cules, tout en restant de taille variable (4-9 2), sont arrondies et fortement distendues par des vacuoles à contenu mucilagi- neux ne laissant entre elles que d’étroites trainées de granula- tions (fig. 10). Les cellules ainsi modifiées sont tantôt en contact immédiat avec la pellicule qui recouvre le périthèce et qui se moule sur elles (fig. 10), tantôt séparées de cette pellicule par une couche de cellules plus avancées dans la voie de la dégé- nérescence. Celles-ci sont aplaties, déformées, à moitié vides (fig. 9). Le mucilage qu'elles avaient sécrété au stade précé- dent, s’est répandu entre elles. Cette gangue produite par la sécrétion et la dégénérescence des cellules superficielles de la trame a subi une modification spéciale au contact de Pair, donnant naissance à la pellicule brune et granuleuse. La colo- ration brune se manifeste avec moins d'intensité dans les couches superticielles du mucilage. Elle envahit aussi les cel- lules dégénérées. Au milieu de la trame lâche d'articles variqueux se trouvent des asques à 8 spores. J'en ai compté plus de 20. Nous sommes donc en présence d’une fructification qui offre quelque ressemblance avec les périthèces des Périsporiacées. Mais l'enveloppe protectrice n'est constituée que par les articles terminaux transformés en vésicules sécrétrices, par le mucilage répandu entre eux et par une sorte de cuticule différenciée au contact de l’air. Une telle enveloppe oppose peu de résistance à la dispersion des spores. Cette résistance est vaincue par la pression du sommet des asques qui, sous l'influence de la tur- gescence du contenu, projettent les spores au dehors. En con- 76 P. VUILLEMIN. séquence, il n'y a pas lieu de chercher de disposition spéciale en vue de la déhiscence de ces fructifications rudimentaires. Les asques et les spores sont incolores. Au début, l'asque est piriforme #fig. 1}. Sa membrane reste très mince sur le pé- dicelle, qui peut s'effacer par suite des progrès de la turges- cence de la portion ventrue (fig. 2}. Celle-ci est limitée par une membrane élastique et de moyenne épaisseur È »), sauf au som- met, qui se gélifie rapidement. L'’asque arrondi mesure 22-23 pu de diamètre. L'épiplasme granuleux interposé entre les spores se gonfle, grâce à l’afflux de l'eau à travers la membrane mince et perméable du pédicelle. Le sommet gélifié de l’asque, sous la poussée croissante du contenu, est refoulé et transformé en un sac tubuleux, atteignant 24-27 4 de longueur sur 10-13 y de diamètre et surmonté d’une petite papille arrondie (fig. 3). Ce tube se fait jour à travers la pellicule qui protège la fructifica- tion. Les spores, refoulées de bas en haut sont lancées avec force au dehors. L'asque vide se rétracte et les trois parties qui le composent (pédicelle, ventre et tube projecteur) demeu- rent bien distinctes (fig. 4). : L'ascospore incolore, à contenu faiblement granuleux, est revèêtue d'une membrane lisse ; elle se compose de 2 cellules et présente un étranglement au niveau de la cloison. Les deux parties sont nettement dissemblables : la supérieure est arron- die, l'inférieure atténuée comme le petit bout d'un œuf: l'ascos- pore mesure 10-11 u,3 sur 6 & au point le plus large (fig. 5). La germination peut s'opérer sans délai, parfois mème chez les spores à peine dégagées de l’asque (fig. 13). Elle s’accom- pagne d'un gonflement peu sensible. Le plus souvent. elle est précédée de la dissociation des deux moitiés, qui s’arrondissent tout en gardant leur inégalité primitive : en sorte que chaque ascospore se partage en deux cellules subsphériques de 5,2 et Gu de diamètre (fig. 7. Chaque segment de la spore émet, au voisinage de la cloison qui le séparait du second segment, 1 ou 2 bourgeons briève- ment pédiculés (fig. 13). Ces bourgeons, qui ressemblent à des sporidies, mesurent 3-4 comme les jeunes vésicules des articles de la trame. Ils s'en distinguent seulement par une tendance à s’aplatir du côté de l'insertion. On voit quelques SEURATIA PINICOLAS. ÿÿ bourgeons géminés. Est-ce l'effet d'une copulation, d'une seg- mentation ou de la production d’un nouveau bourgeon sessile ? C’est ce que je ne saurais décider. D'autres couples, dont les éléments sont reliés par un col étroit, représentent le début d’un nouveau thalle, Par conséquent, depuis les premiers stades qui suivent la germination des ascospores jusqu'à la naissance des nouveaux asques, le mode de végétation est constant ; il ne produit ni vrais filaments, ni vrais bourgeons, mais une série d'articles renflés en leur milieu comme des bourgeons et atténués à leur origine comme des filaments. Il s'agit d'une modification secon- daire de l’appareil végétatif des Eumycètes. Pour en revenir aux ascospores, elles présentent dans notre Champignon du Pin d'Alep le caractère d'organes hautement différenciés. Nous connaissons des ascospores devenant bilo- culaires ou pluriloculaires par suite d'un cloisonnement secon- daire plus ou moins précoce, qui ne retentit pas sur la forme générale de l'organe ou qui n’est qu'une conséquence de l’élon- gation ou de l’accrescence de la spore primitivement simple. Ici nous avons de vraies spores dimères, dont chaque moitié révèle son indépendance par son isolement et par sa germina- tion, fonctionne, en un mot, comme une spore individualisée. Ce qui nous frappe dans le Champignon du Pin d'Alep, c’est un contraste entre le haut degré de différenciation des asques et des spores et l’état d’infériorité des organes protecteurs qui forment avec eux une fructification simple, peu distincte du thalle. En d’autres termes, la partie essentielle de la fructifi- cation (produit du tissu ascogène) est compliquée, tandis que les parties accessoires ont des caractères rudimentaires. Les organes essentiels révèlent l'aflinité du Champignon avec des Ascomycètes relativement élevés ; l'infériorité des organes accessoires s'explique par une réduction en rapport avec les conditions d'existence, en un mot par une adaptation secon- daire. Les spores dimères et les asques aussi compliqués que dans notre espèce sont assez répandus chez les Pyrénomycètes, notamment chez les Sphæriales. Elles sont connues dans le sous-ordre des Perisporiales {Dimerosporium., Microthy- 78 P. VUILLEMIN. rium, etc.), dans l’ordre des Hystériinées (Awlographum, Glo- nium ; nous les retrouvons aussi chez les espèces à fructification plus simple, habituellement classées parmi les Pezizinées : telles sont certaines Patellariacées (Caldesia, Karschia, Me- laspilea) et certaines Célidiacées (Lecideopsis, Conida). Enfin les mêmes caractères sont décrits chez un Champignon crois- sant sur les feuilles du Caféier et que M. ParourLLarp consi- dère, sous le nom de Seuratia coffeicola, comme le type d’un nouveau genre de la famille des Capnodiacées. Le périthèce des Pyrénomycètes est, en général, bien distinct du thalle; parfois même la fructification s’annexe certaines portions de l'appareil végétatif sous forme de stroma ou de revêtement supplémentaire (bouclier). Mais, parmi les Périspo- riales épiphytes, les Microthyriacées n'ont plus qu’une mem- brane superficielle recouvrant les asques, tandis que la base de la fructification se confond avec le thalle : chez les Hystériacées, l'enveloppe du fruit ne fait qu'un avec le stroma. Enfin chez les Patellariacées et surtout chez les Célidiacées, la fructification est réduite à des asques entremêlés de filaments stériles rami- fiés, parfois formés au sommet d'articles toruleux qui se rap- prochent et secrètent une gangue protectrice. Ces filaments répondent, au moins physiologiquement, aux paraphyses qui produisent l’épithécium dans des fructifications plus complexes. Quant au tissu qui supporte les asques, il est trop réduit pour être identifié soit aux apothèces des Pézizes, soit aux péri- thèces des Pyrénomycètes. Dans l'espèce qui nous occupe, les filaments intercalés aux asques élaborent encore, à la facon des paraphyses, un épithé- cium protecteur ; mais il serait abusif de les considérer comme des paraphyses différenciées, puisqu'ils se continuent, sans démarcation et sans changement de structure, avec les articles vésiculeux qui constituent toute la trame du Champignon. La fructification est ici une simple modification du thalle autour du tissu ascogène et non un organe différencié. Le curieux Champignon dont M. Parourrrarn a fait le type du genre Seuratia présente avec le nôtre d'étroites analogies. La fructification indistincte du mycél‘um est également formée d'articles vésiculeux s’unissant au voisinage de la surface en SEURATIA PINICOLA. 79 un épithéeium protecteur, sans avoir pris les caractères précis des paraphyses. La trame est lâche et de consistance gélati- neuse. Les asques, identiques aux nôtres, aux dimensions près, disséminent leurs spores dimères par des déchirures irrégu- lières. La germination des spores n’a pas été observée chez le Seuratia coffeicola ; mais le Champignon du Caféier, comme celui du Pin d'Alep, n’a offert aucun élément franchement filamenteux. Nous pensons donc avoir affaire à une seconde espèce du même genre et nous proposons de la nommer Seuratia pinicola. Les affinités du genre Seuratia avec les Capnodium, ou mieux avec les Dimerosporium sont suffisamment démontrées par la structure des asques et des spores ; nous partageons à cet égard l'opinion de M. Parouircarn. Mais nous ne pensons pas qu'on puisse faire rentrer ce genre dans la famille des Capnodiacées. Si l’on négligeait les caractères, secondaires sans doute, de la texture du thalle et de la fructification, on en arriverait à ranger dans la même famille les Microthyrium, les Aulographum, les Caldesia, les Lecideopsis. C'est de ce dernier genre que le Seuratia se rapproche le plus. Nous avions songé à l’inscrire à côté de lui dans la famille des Célidiacées, dont la vraie place, dans la classification, est plutôt parmi les Pyrénomycètes que parmi les Pézizinées. Mais la constitution particulière du thalle, dont l'élément constitutif est intermé- diaire entre l’article filamenteux et le bourgeon levuriforme, justifie la création d’une famille nouvelle que nous appellerons SEURATIACÉES. Chez la plupart des Célidiacées, l'hyménium est bleui par l'iode. Ce caractère qui, d'ailleurs, fait défaut chez les Agyrium, n'a été recherché, faute de matériaux, ni chez le Seuratia coffeicola ni chez le S. pinicola. En résumé, le Champignon du Pin d'Alep rentre dans le genre Seuratia Patouillard. I1 y forme une nouvelle espèce Seuratia pinicola. Le genre Seuratia est le type d'une nouvelle famille. La famille des Seuratiacées se range dans l’ordre des Pyréno- mycètes, sous-ordre des Périsporiales. Elle est voisine de la famille des Célidiacées, à laquelle elle ressemble par ses fruc- 50 P. VUILLEMIN. üfications dégradées, et dont elle diffère par son mode de végé- tation. EXPLICATION DE LA PLANCHE 4. (Fig. 1 à 4: Gr. — 590). (Fig. 5 à 13: Gr. — 1.530). . Asque jeune. . Asque gonflé. . Asque émettant le tube éjaculateur. . Asque vidé. . Ascospore dimère. . Ascospore se dédoublant. . Segment de l’ascospore. . Ascospore germant. . Pellicule superficielle granuleuse et cellules dégénérées (vues en dessous). . Pellicule superficielleetcellules mucipares (vues en coupe optique). 1. Articles vésiculeux de la trame. . Chlamydospores formées aux dépens des vésicules de la trame. . Ascospores dédoublées germant en articles gemmiformes. #4 Rollandina, nouveau genre de Gymnoascés, par M. N. PATOUILLARD. Le champignon qui fait le sujet de cette notice a été recueilli au Tonkin, par les soins de M. L. Bouran, directeur de la Mis- sion scientifique permanente en Indo-Chine. Les spécimens nous sont parvenus dans une solution de formol, en parfait état de conservation. La plante se présente sous l'aspect d'une tête arrondie, large de cinq à huit millimètres, portée sur un stipe dressé, cylin- drique, glabre et grêle, long d'environ quinze millimètres. La couleur générale est blanchâtre et la consistance molle, presque floconneuse. À côté de ces spécimens normaux, on observe quelques individus dans lesquels le même stipe porte à son sommet deux portions capitées, plus ou moins confluentes. Dans les uns comme dans les autres, la trame pellueide laisse voir, épars dans l'épaisseur du capitule, un grand nom- bre de petits nodules blancs et globuleux. Le stipe, épais d'environ 1 millim. est composé de filaments serrés incolores, larges de 3 x, très allongés, dirigés parallèle- ment dans le sens de la hauteur, pourvus de cloisons distantes et rameux dichotomes. Vers sa partie supérieure, il augmente peu à peu d'épaisseur et donne insensiblement la portion arrondie du réceptacle. Cette dernière montre une trame générale, lâche d'éléments peu serrés, incolores, cylindriques, allongés, cloisonnés de place en place et d’un diamètre sensiblement plus grand que celui des hyphes du stipe (4 à 6u). Comme dans celles-ci, les ramifications partent des cloisons sous la forme de deux bran- ches égales, qui bientôt se bifurquent elles-mêmes de la mème manière et s’entrecroisent en un lasci dont les mailles devien- nent de plus en plus larges à mesure qu'on se rapproche de la 52 N. PATOUILLARD. périphérie. En ce point, les filaments de la trame générale viennent se terminer en poils flexueux, atténués à l'extrémité, mous, incolores, de longueur très variable (50 à 100z) et d’é- paisseur de 6à 8. Ces poils encore vaguement contextés en mailles très larges, naissent deux par deux aux articulations des hyphes qu'ils terminent. Les organes de reproduction du champignon sont placés dans les nodules blancs dont nous avons indiqué plus haut l'existence dans l'épaisseur de la trame du réceptacle. Ils se composent d’asques, généralement ovoïdes, plus rarement arrondies, petites (8 X 6u), incolores, nombreuses, naissant à l'extrémité ou sur les côtés de rameaux extrêmement courts, cloisonnés et disposés en glomérules serrés. Ces glomérules de thèques sont entourés d’hyphes dérivant de la trame générale, mais plus grèles et plus serrées que celles de cette dernière ; le diamètre de chaque glomérule varie de 150 à G00u. Les asques sessiles ont une paroi mince et elles renferment dans leur cavité huit spores disposées sans ordre. Quelques asques montrent seulement deux, quatre ou six spores, mais dans la majorité des cas, elles sont octospores. Les spores sont incolores, lisses, très petites, à contour cir- culaire {2u 5 à 325 de diamètre) et ont la forme de lentilles biconvexes ; leur épaisseur est de 24 environ et elles sont légè- rement canaliculées sur la tranche à la manière des spores d’Eurotium. Chaque nodule blanc a une constitution analogue et est indé- pendant de ses voisins. Le nombre de ces organes est assez considérable dans chaque capitule ; ils paraissent plus spécia- lement groupés dans la portion qui touche à l'élargissement du sommet du pied. Dans la décrépitude, le réceptacle s’affaisse, les glomérules disparaissent et la trame se détruit peu à peu. Les aflinités de cette curieuse plante sont nettement indi- quées par le mode de groupement des asques ; chaque nodule blanc du capitule représente un réceptacle tout entier de Gymnoascus et le champignon peut être considéré en lui-même comme un Gymnoascus composé. La forme lenticulaire des RS: 3 NOUVEAU GENRE DE GYMNOASCÉS. 83 spores ainsi que le sillon qu'elles présentent sur la tranche rat- tachent aussi notre plante aux Eurotium, maïs elle s'en éloigne par l’absence de paroi proprement dite ou périthèce. Ses relations avec le genre Ackermannia sont également très étroites : dans les deux cas, les thèques sont groupées en glomérules plongés dans une trame floconneuse, mais les glo- mérules d'Ackermannia sont durs et ressemblent à des sclé- rotes, leurs asques sont colorées et de dimensions g'igantes- ques eu égard à celles des asques de notre champignon. Enfin la forme stipitée avec un capitule arrondi fait égale- ment songer à Onygena, qui à aussi des thèques à peu près similaires, mais ici on a une gleba pulvérulente et une paroi ou périthèce au réceptacle. Nous avons tout lieu de considérer la plante du Tonkin, comme appartenant à un genre inédit de la famille des Gym- noascés, genre que nous désignerons sous le nom de Æollan- dina, en Me dédiant à M. Rolland, ancien président de la So- ciété. Diagn. gen. RorrANDinA nov. gen. — Receptaculum détermi- natum, ex hyphis septatis, ramosis, pannoso-contextis forma- tum. Asci suboctospori, ovoideo-globosi, minuti, hyalini, dense glomerati; glomeruli numerosi, sparsi, noduliformes, trama üundique obvoluti. Sporæ hyalinæ. Diagn. spec. ROLLANDINA CAPITATA nov. sp. — Albida, erecta, stipitato-capitata, 15-20 millim. alta, molliusculo-gos- sypina ; stipite rigidulo, glabro, 1 millim. crasso, cylindraceo, superne dilatato ; capiiulo subgloboso, 5-8 millim. lato : nodu- lis albidis, 150-3004 crassis ; ascis ovoideo globosis, tenuiter tunicatis, sessilibus, 2-4-8 sporis, 8 X 6 u ; sporis lentifor- mibus, 2 1/2-3 1/24 diam. lævibus, circulariter canaliculatis. Hab. ad quisquilias prope Bau-hau in regione Cai-Kinh, Tonkini. Leg. L. Boutan n° 341. EXPLICATION DE LA PLANCHE 5 Kollandina capitata Pat. — «a, Port gr. nat. ; b, port grossi ; c, coupe longitudinale ; d, hyphes de la trame du stipe; e, un glomerule isolé ; f; thèques sur leurs filaments générateurs ; ÿ, thèques isolées, à 2-4-8 spores ; À, spores ; à, filaments de la trame du capitule. < * Fungorum novorum Decas prima, Auctoribus N. PATOUILLARD et P. HARIOT. Puccinia Pelygoni sachalinensis n. sp. — Soris hypo- phyllis, sparsis, pulverulentis, brunneis, punctiformibus, sine macula, circiter 350-400 4 diam.; teleutosporis ellipsoideis, utrinque rotundatis, medio constrictis, lævibus. læte castaneo- brunneis, apice valde obscuriori incrassatis (8-10), 32-40 u >< 16 x ; pedicello persistenti subhyalino usque ad 40 x longo. Hab. in pagina inferiori foliorum Polygont sachalinensis, in Japonia. Puccinia Delavayana n. sp. — Soris hypophyllis, sparsis, maculis nullis, minütissimis, punctiformibus, atris, inter pilos foliorum nidulantibus, pulverulentis ; teleutosporis subglobosis vel late ellipsoideis, apice non incrassatis, sæpissime papilla subhyalina, obtusa præditis, medio constrictis. obscure casta- neo-brunneis, lævibus, 36-4A0u >< 24-28, tenuiter tunicatis : pedicello hyalino brevissimo. Hab. in foliis Salpiæ cujusdam, Yunnan (DEravay). Uredo Spartinæ strictæ n. sp. — Soris epiphyllis, longe linearibus, usque ad 1 cent., pallide fulvis, epidermide fissa marginatis ; uredosporis ovoideis subglobosis ve, melleis, minute verrucosis, poris 2-3 subæquatorialibus, tunica 3 z crassa, 26-32 u X 20-24 pediceilo hyalino brevi suffultis. Hab. in folüis Spartinæ strictæ, circa Le Croisic, in sinu Le Trait (MÉNIER). Uredo gemmata n. sp. — Deformans, epiphylla, caulicola vel fructicola, tubercula usque ad 2 cent. lata efliciens ; soris pulvinatis immarginatis, densissime constipatis totam tubercu- lorum superficiem occupantibus; uredosporis flavis, ovoideo- ROPION TT FUNGORUM NOVORÜM DECAS PRIMA. 85 elongatis, rarius subglobosis, dense verrucosis et quasi gemmatis, verrucis magnis hemisphericis, 28-32 u X 16-22 p ; tunica crassiuscula 3 y, poris pluribus æquatorialibus perfo- rata ; pedicello hyalino 54 cireiter crasso, 40 u longo; paraphy- sibus numerosis, longioribus, hyalinis, linearibus, apicem versus incrassato-rotundatis. Hab. in Acacia quadam, Melbourne, Australia (Comm. ami- cus C. G. Lio»). Æcidium Brumptianum n. sp. — Deformans, in ramulis tubercula galliformia, e nucis magnitudine ad pugnis volu- men producens ; æcidiis densissime constipatis, totam gallarum superficiem occupans ; pseudoperidiis, 1 mill. circiter latis. breviter tubulosis, paullulum prominulis, margine subinciso recto, e cellulis polygoniis, 20w >< 32», brunneolis, crasse tu- nicatis (6-8 ). dense radiato-verruculosis; æcidiosporis fulvis, subglobosis, ovoideis una ve fine acutatis, subtiliter punctulatis, 16-30 >< 8-20 u ; tunica 3 g circiter crassa. Hab. in ramulis Acaciæ cujusdam, circa Guégneur (Pays Gallas), Abyssinia, ubi legit D' Brumpr cui dicatum (1901). Æcidium Parthenii n. sp. — :Ecidis per totam foliorum inferiorem partem regulariter dispositis ; pseudoperidiis flavi- dis. breviter tubuliformibus, margine revoluto incisoque, e cellulis orbicularibus polygoniis ve {pro more quadratis), iso- diametricis, 20-25 » diam., minute verruculosis, tunica 3-4n crassa; æcidiosporis globoso-angulatis, flavidis, læviusculis, intus granulosis, 15-20y, tunica 2-3 inequaliter incrassata donatis. Hab. in foliis Leucanthemi Parthenii, in hortis, Poligny Jurassorum, Martio 1890. Septoria cotylea n. sp. — Maculis brunneolis, amphigenis, indeterminatis ; peritheciis amphigenis (pro more hypophyl- lis) per totam maculam sparsis, subglobosis, immersis, late pertusis, contextu brunneolo, molli, tenui, 60-80 y diam. nu- cleum album includentibus ; sporulis linearibus, hyalinis, con- tinuis, rectis flexuosis ve, utrinque acutatis, 44-52 x 2 u. Hab. in cotyledonibus Galeopsidis Tetrahit, Ambert Arver. niæ ; Brévière, 26 Ap. 1904. 56 N. PATOUILLARD ET P. HARIOT. Discella Capparidis n. sp. — Excipulis subglobosis, primi- tus clausis, immersis, dein erumpentibus, late rima longitudi- nali apertis, nonnullis cupuliformibus, gregariis, nigris, usque ad 400 diam., strato carnoso, 120 » crasso,e cellulis angu- losis pallide brunneis 8-12 diam., tunica coriacea, brunnea, cellulis subglobosis 8 z latis efformato, cinctis ; basidiis simpli- cibus, linearibus, monosporis, 304 circiter longis, totam exci- pulorum superiorem partem obtegentibus ; sporulis piriformi- bus. superne rotundatis, inferne cuneatis, infra medium uni- septatis, pallide-brunneis, fere hyalinis, 15-202X6-8 Hab. in foliis vivis Capparidis tomentosæ, in quibus tuber- cula, Gallarum instar, usque ad 1 cent. lata efficit. — In Abys- sinia (Pays Gallas) legit, D’ Brumpr, Nov. 1901. Oospora Lesneana n. sp. — (Cæspitulis minutissimis, amæne violaceis ; hyphis repentibus brevissimis, tenerrimis, Lu crassis, simplicibus, continuis, sub lente hyalinis : conidiis, in catenas simplices, longissimas productis, obtusis, utrinque rotundatis oblongisve, sub lente hyalinis, 4uX2. Hab. in Higno Fici Caricæ, terebrato et Scobicia barbifronte Woll. {e grege Coleopterorum), vexato, circa Tafira, siete Lagares {Insulæ fortunatæ) ; legit. P. LEsxe cui dicata (1903). Ramularia Melampyrina n. sp.— Cæspitulis hypophyllis, candidis, numerosis et fere totam inferiorem paginam obtegen- tibus, punctiformibus, circiter 50u; hyphis fasciculatis sim- plicibus, hyalinis, sursum tenuiter denticulatis 50uX 40u : coni- diis oblongis, continuis, 10-252>x<5-6u. Hab. in foliis cotyledoneis Melampyri pratensis, Herblay prope Parisios, 30 Ap. 1904. TRAVAUX DE LA STATION DÉ PATHOLOGIE VEGÉTALE Espèces nouvelles de champignons inférieurs, Par M. A. MAUBLANC, ingénieur agronome, préparateur de la Station de Pathologie végétale, Æcidium Pergulariæ nov. sp. Spermogoniis melleis, epiphyllis. ÆEcidiis hypophyllis, gre- gariis, in greges secundum nervos elongatos congestis, mox apertis ; margine tenui, laciniato; cellulis pseudoperidii obtuse 4-6 angulatis, crasse tunicatis, dense papilloso-striatis, 25-35x 15-20 ; æcidiosporis subglobosis vel angulatis, epis- porio subtiliter granulato, pallidis,"18-22 » diam. In foliüis Pergulariæ africanæ, Adja Ouéré, Dahomey (LE Tesru). Anthostomella distachya nov. sp. (PI. 6 fig. 1). Peritheciis sparsis, atris, innatis, globosis, epidermide punctiformi-nigrifactà tectis, circiter 500 x diam., ostiolo brevi, vix erumpentibus ; ascis cylindricis, breviter stipitatis, 120-125X 12-13 u, filiformi-paraphysatis ; sporidiis monosti- chis, ovoideis, utrinque obtusis, primum pallide fuscis, guttu- latis, strato hyalino obvolutis, dein intense atrofuscis. opacis, 13-15X7-8,5 p. : In ramis exsiccatis Æphedræ distachyæ in arenosis prope ligericum ostium, in Gallià ; vere 1904. 88 À. MAUBLANC. Valsaria (Eu-Valsaria) Spartii nov. sp. (PL. 6 fig. Il). Stromatibus nigris, carbonacies, erumpentibus, verrucosis, 1-4 mm. latis ; peritheciis inordinate immersis vel irregula- riter circinantibus, difformibus globulosisve. Ascis cylindricis, breviter stipitatis, 150-170%<10-12, octosporis ; paraphysibus copiosis, filformibus, guttulatis, 2 x crassis ; sporidiis monos- tichis, primum lutescentibus guttatisque, dein fuligineis, 1-septatis, constrictis, sæpe inæquilateralibus, nunc utrinque rotundatis, nunc basi attenuatis, 18-22 X8-10. In ramis Spartit Juncei, Pornic (Loire-[nférieure), Galliæ. Espèce bien distincte par ses spores souvent atténuées à la base et parfois même comme étirées en un appendice court et obtus. Dans les stromas les plus jeunes, on rencontre une forme spermogonie ; les spermaties sont ovoides, hyalines, 2,5X2 y, portées sur des stérigmates aciculaires, lonzs de 20 & environ. Leptosphæria Ephedræ nov. sp. (PI. 6, fig. [V). Peritheciis minimis, sparsis, nigris, subglobosis, immersis, 150-200 vw diam. ; ascis cylindricis, rectis vel curvulis, sessilibus, 65-75X10-12, 8-sporis ; paraphysibus numerosis, gracilibus, simplicibus, ascis paul longioribus ; sporidiis monostichis, sæpius ad apicem asci distichis, 3-septatis, medio constrictis, loculo superiore leniter latiore et apice leviter attenuato, infe- riore obtuso, olivaceo-melleis, 14-16X 5-6. In ramulis emortuis Æphedræ distachyæ in arenosis prope ostium Ligeris, Galliæ ; socia Anthostomella distachya nov. Sp. Leptosphæria Puttemansii nov. sp.’ (PL 6, fig. I). Maculisamphigenis, rotundatis, sæpe confluentibus, ochraceo- ferrugineis, lineà angustà atrofuscà cinctis, usque ad 1 mm. latis; peritheciis nigris, plerumque epiphyllis, epidermide tectis, globulosis, 100 x diam. Ascis cylindricis, apice rotun- datis, paraphysatis, 50-60X10. Sporidis distichis, fusoideis, utrinque obtusiusculis, 3-septatis, non constrictis, eguttulatis, fuligineis, 18X5. STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE. 89 Spermogoniis peritheciis similibus ; sporulis elliptieis, hya- linis, 4-6X2-2,5 p. In foliis Eriobothryæ japonicæ, Sao Paulo (Brasiliæ) horto botanico (Purremaxs). Leptosphæria Alpiniæ nov. sp. (PI. 6, fig. V). Peritheciis minimis, immersis, atris, globosis, cire. 100 2 diam., sursum in collum crassum, brevem, 25 # longum, 30 latum desinentibus. Ascis cylindrico-clavatis, rectis vel cur- vulis, breve stipitatis, 8-sporis, 50%<8-10, paraphysatis. Spo- ridiis distichis, fusoideis, sæpe curvulis, 3-septatis, septa non constrictis, flavido-brunneis, 18 X< 4-5. In foliis late maculatis A/piniæ nutantis, Sao-Paulo hort. botan., Brasiliæ (Purremaxs). Je n'ai trouvé que de rares périthèces de cette espèce, mélan- vés sur une macule blanchâtre, aux conceptacles vides d'un autre champignon. Leptosphæria Lauri nov. sp. (PI. 6, fig. VIT. Peritheciis hypopnyllis, sparsis, globosis, nigris, in maculis amphigenis superne albidis, inferne ochraceis, sinuosis, fusco- cinctis insidentibus : ascis cylindricis vel subelavatis, breviter pedicellatis, paraphysatis, 10X15, octosporis ; sporidiis dis- tichis, fusoideis, rectis vel subcurvulis, utrinque obtuse atte- nuatis, 3-septatis, ad septa leniter constrictis, enucleatis, lu- teolis, 25-30 >< 6-8. In foliis Lauri nobilis, Seine-et-Marne (Galliæ). Cette espèce était accompagnée d'un PAyllosticta à spores ovales, de 6X 3u, et que je regarde comme la pycnide du Leptosphæria. Le Metasphæria nobilis Sacc. diffère de Leptosphæria Lauri par ses spores hyalines, plus courtes et plus trapues. Pleospora Halimi nov. sp. (PL. 6, fig. VI. Peritheciis gregariis, primum tectis, demum superficialibus, depresso-conoideis, nigris, 4/4-1/3 mm. ; ascis clavatis, sub- sessilibus, crasse tunicatis, 80-100 X 18-24, vel rarius cylin- LS 90 A. MAUBLANC. dricis, 150X<16, 8-sporis; sporidiis irregulariter distichis, vel in ascis cylindricis monostichis. oblongo-ovatis, primum 3-septatis et ad septa leniter constrictis, flavis, tandem 4-5- septatis, muriformibus, melleo-fuscis, 20-26 X 10-12,5. Para- physibus filiformibus. In ramulis Atriplicis Halimi, Pornic Galliæ. J'ai déjà décrit (1) deux Sphériacées imparfaites que j'avais rencontrées mélangées sur des rameaux morts d'Atriplex Ha- limus : Camarosporium Halimi et Coniothyrium Atripliceis ; la texture et les dimensions de leurs conceptables étaient iden- tiques et j'avais supposé que ce n'étaient que 2 formes du même champignon. J'ai retrouvé la première de ces espèces : Cama- rosporium Halimi, avec le Pleospora Halimi qui en est, à n’en pas douter, la forme parfaite. Et je crois que le Coniothyrium doit en être la spermogonie, quoique je ne l'ai pas rencontré avec le Pleospora. Phoma radicicola nov. sp. (PI. 6, fig. VIII. Conceptaculis nigris, globosis vel plus minusve depressis, circiter 2-300 y diam., gregariis, erumpentibus et demum fere superficialibus, plerumque lævibus, sed interdum pilis rigidis, septatis, fuseis vestitis ; sporulis numerosis, minimis, hyalinis, ovatis, granulatis et 1-2 guttatis, 4-5 X<2,5-3; basidiis vix cons- picuis. In radicibus emortuis Pelargonit rosei, Philippeville in Algerià. Macrophoma Phaseoli nov. sp. (PI. 6 fig. IX). Conceptaculis sparsis, immersis, nigris, globosis, poro mi- nuto, non prominulo pertusis, 125 # diam. Sporulis cylindraceis, utrinque rotundatis, granulatis guttulatisque, chlorino-hyalinis, 20-30><8-10 ». Sterigmatibus rectis, 10-12 y longis. In caulibus emortuis Phaseoli vulgaris, Tunis. Les spores germent très rapidement dans l'eau, elles se gon- flent légèrement, puis émettent à leurs extrémités un ou deux (1) MaUBLANC. Sur quelques espèces nouvelles de champignons inférieurs, Bull. de la Soc. Mycol. de France, 1903, 3: fase, STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE. 91 filaments grèles hyalins, peu cloisonnés, généralement simples sur une grande longueur; rarement la spore, avant de germer, prend une cloison transversale. Les anastomoses sont fréquen- tes entre filaments provenant de la germination de spores voi- sines. Les filaments âgés se cloisonnent bien plus abondam- ment et prennent une légère teinte brune. Chætodiplodia Arachidis nov. sp. (PI. 7, fig. 1). Conceptaculis gregariis, superficialibus, carbonaceis, nigris, subglobosis, in collum rectum, 50-75 # longum, poro pertusum elongatis, pilis pallidioribus, plus minusve flexuosis, septatis, 75-120 X 3-4 y undique tectis, 250-350 w cire. diam. Sporulis oblongis, granulatis, sæpe inæquilateralibus, hyalinis, demum 1-septatis, non constrictis, brunneis, 24-28 X 13-15. Sterigma- tibus gracilibus, hyalinis, 40 >< 2. In caulibus Arachidis hypogææ. Cette espèce s’est abondamment développée sur les tiges d'Arachide cultivée à la Station de Pathologie végétale ; elle ne semble d'ailleurs pas parasite et seules les rameaux morts à la fin de la végétation se couvrent des fructifications du cham- pignon. Les spores germent facilement dans l’eau, même avant leur maturité, lorqu'elles sont encore hyalines et sans cloison ; dans ce cas, elles émettent latéralement un filament hyalin, assez trapu, après avoir parfois pris une cloison transversale. Quant aux spores müres. brunes et septées, elles germent le plus souvent par 2 filaments ; l’'endospore sort d’abord, forme une hernie hyaline, généralement globuleuse, qui donne nais- sance au tube germinatif. Camarosporium populinum nov. sp. (PI. 7, fig. ID). Conceptaculis gregariis, globoso-depressis, primum tectis, demum subliberis, nigris, 250 < 200 w cire. ; sporulis ellip- soideis vel oblongis, utrinque rotundatis, 3, rarius 4-5-septatis, muriformibus, vix constrictis, 12-16 X 6,5-7,5. Basidiis bre- vissimis, VIX CONSpiCuIs. In ramulis corticatis Populi albæ, Pornic (Loire-Inférieure), Galliæ, 92 A. MAUBLANC. Réuni à un Phoma à conceptacles analogues et à spores fusoïdes, hyalines, biguttulées, mesurant 10 p sur 2,5. Pestalozzia Geratoniæ nov. sp. (PI. 7, fig. V.) Maculis amphigenis, plerumque marginalibus, atropurpu- reis, subrotundatis, usque ad 3 centim. latis ; acervulis epiphyl- lis, gregariis, minutis, primo epidermide tectis ; stromate depresso, dilute colorato ; conidiis fusoideis vel sæpius clavatis et inæquilateralibus. 24-26 X 7-8, 4-septatis non construtis loculis 3 mediis fuligineis, extimis hyalinis, conicis ; setis terminalibus 2-3, filiformibus, divergentibus, hyalinis, 25 w largis ; stipite filiformi, hyalino, 4 x 1. In foliis vivis Ceratoniæ Siliquæ, Sao-Paulo in Brasilia (Pur- TEMANS). Pestalozzia longi-aristata nov. sp. (PI, 6 fig. X). Maculis amphigenis, orbicularibus, ochraceis, dein plus vel minus albicantibus, lineà angustà, elevatä, obscuriore mar- ginatis, 1 cc. latis ; acervulis epiphyllis, nigris, pulvinatis, erumpentibus, 1/4-1/3 mm. diam. ; conidiis fusoïdea-clavatis, inæquilateralibus, 4-septatis, 25-30>< 8-10, loculis tribus mediis fuligineis, duabus superioribus crassioribus opacisque, loculo infero hyalino, conico, in stipitem brevem, filiformem, 4-6 y longum desinente, supero setibus 2-3, rarissime 4, divergen- tibus, sæpe flexuosis, usque ad 40 longis ornato. In foliis vivis £riobothryæ japonicæ, Sao-Paulo (Brasiliæ) in horto botan. (Purremaxs). À P. Eriobothryæ Me. Alp. longe diversa. Pestalozzia (Monochætia) Pæoniæ nov. sp. (PI. 7. fig. Il). Acervulis sub epidermidem vel in peridermio superficiali inclusis, tardius erumpentibus, 250-500 # ; hymenio olivaceo- fusco, totam superficiem conceptaculi tegente ; conidiis rectis vel curvulis, 3-septatis, septis non vel vix constrictis, dilute STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE, 93 olivaceo-fuscis, loculis extremis vix eadem colore, 15-17 X 5-6u; setula unicà, hyalinà, paulum divergente, 5-7 X 1 ; basidiis, hyalinis, 7-10 XX 1. In cortice ramorum Pæoniæ arboreæ prope Parisios. Cette espèce s’est développée sur des rameaux de Pivoine attaqués et tués par le Botrytis Pæoniæ Oud. ; elle était accom- pagnée d’autres espèces saprophytes comme elle, et en parti- culier de Phoma Pæoniæ Allesch., Leptostromella hysterioi- des (Fr.) Sacc. et Coryneum microstictoides Penz. et Sacc. La germination des conidies se produit dans l’eau après 24 à 30 heures ; un ou deux des articles germent, souvent les deux centraux, mais parfois aussi l’inférieur ; je n'ai jamais constaté le développement de l'article supérieur. Avant de germer, la cellule commence par se gonfler, surtout quand il s’agit de cellules centrales ; puis elle émet un tube fin, hyalin, cloisonné, bientôt ramifié. [1 ne se produit pas de conidies secondaires. Ce mode de germination diffère beaucoup de celui des coni- dies de Coryneum microstictoides ; dans cette dernière espèce la spore ne se gonfle pas et une seule des cellules médianes émet latéralement un filament assez large, abondamment cloi- sonné, légèrement brunâtre et à contenu un peu granuleux (IR NOIR Le Coryneum microstictoides Penz. et Sacc. est d'ailleurs fort voisin du C. microstictum B. et Br. dont il ne constitue peut-être qu'une simple forme. EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE 6. I. Anthostomella distachya. a) Coupe schématique dans un périthèce. b) Asque. c) Spores jeunes d) Spores müres. Il. Valsaria Spartii. a) Schéma dela coupe d’un stroma. b) Asque. c) Spores, 94 A. MAUBLANC. III, Leptosphæria Puttemansii. a) Asque. b) Spores. c) Spermaties. [V. Leptophæria Ephedreæ. a) Coupe schématique dans un périthèce. b) Asque et paraphyses. c) Spore jeune. d) Spores müres. NV. Leptosphæria Alpiniæ. a) Périthèce. b) Asque. c) Spores. VI. Pleospora Halimi. a) Périthèce. b) Asque. c) Spores. VII. Leptosphæria Lauri. a) Asque. b) Spores. c) Spermaties. NIIT. Phoma radicicola. a) Schéma de la coupe d’une portion de racine de Pelargonium roseum montrant 4 eonceptacles dont l’un est hérissé de soies. b) Portion de la paroi d’un conceptacle montrant l'insertion des spores. IX. Macrophoma Phaseoli. a) Coupe d’un conceptacle. b) Spores. c) Germination des spores dans l’eau après 18 heures. X. Pestalozzia longi-aristata. a) Coupe d’une portion de conceptable. b) Conidies. PLANCHE 7. I. Chætodiplodiu Arachidis. a) Coupe d’un conceptacle. b) Section d’une portion de la paroi du conceptacle montrant l’inser- tion des spores. c) Spores jeunes. d) Spores müres. e) Germinations dans l’eau de spores encore hyalines. f) Divers stades de la germination des spores müres. Il. Camarosporium populinum. a) Schema de la coupe d’un conceptacle. b) Spores. IL. Pestalozzia Pæoniæ. a) Coupe d’un conceptacle. b) Spores. c) Germination des spores dans l’eau. IV. Germination dans l’eau des conidies de Coryneum microslictoides Penz. et Sacc. V. Pestalozzia Ceratonix. a) Coupe d'un conceptacle. bet c) Conidies. Trichoseptoria fructigena, nov. sp. par M. A. MAUBLANC. Des pommes, provenant des environs de Paris et conservées au fruitier, m'ont présenté une lésion qui, je crois, n’a pas en- core été signalée : elles étaient couvertes de taches assez larges, déprimées comme avec le pouce, d’un fauve clair. Sur ces taches apparaissent bientôt de petites tubercules hémis- phériques qui par leur développement déchirent l'épiderme, et deviennent presque superficiels : souvent isolés, ils sont parfois confluents en masses de forme variée, généralement sinueuses, et couvertes à la loupe d’une fine pubescence blanche étalée sur les bords. Leur coloration est d’un gris clair, ou un peu rosé. Une coupe montre que ces tubercules sont de véritables pycnides, creusées d’une cavité tapissée de stérigmates rami- fiés et portant des spores cylindriques, arquées, avec une grosse goutelette centrale, ou plus rarement 2 ou 3 goutelettes, et alors indistinctement cloisonnées. La pubescence qui re- couvre ces pycnides est formée des filaments hyalins, guttulés, cloisonnés, plus ou moins tortueux, simples ou ramifiés, réunis en mèche sous l’action de l'humidité. Ce champignon ne semble pas d’ailleurs spécial aux pommes ; je l'ai observé sur un coing déjà attaqué par le Glæosporium fructigenum Berk. auquel il ressemble extérieurement, mais qui s’en éloigne par ses caractères microscopiques. D'après les caractères que je viens d’énumérer rapidement, ce champignon se rattache au genre Trichoseptoria, créé par Cavara (1) pour une espèce parasite des citrons, le 7°. Alper : le champignon que j'ai observé se rapproche de l'espèce de (1) Cavara, Una malattia dei limoni (Trichoseptoria Alpei), in Atti Ist. bot. di Pavia, Il ser, vol. Il, 1892, pp. 37-44, avec une planche, 96 À, MAUBLANC. Cavara, mais en est bien distinct en particulier par ses spores non cloisonnées, plus petites et par la présence de stérigmates différenciés. Je propose de l'en séparer et de le désigner sous le nom de Trichoseptoria fructigena nov. sp. _ Cavara range son espèce à côté du genre Septoria, dans les Sphérioïdées ; toutefois je ferai remarquer que le conceptacle n'a pas la consistance de ceux des Septoria, il est charnu et sa coloration est d’un gris clair. aussi bien dans l'espèce des citrons que dans celle des pommes ; aussi je crois qu'il serait préférable de ranger le genre Trichoseptoria dans les Mec- trioidées scolécosporées. { Q Z / CE L D X À JA ni 4 h ed ES) 2 ". LE 2e LES £ TZ = LT = RS RSA EE 1, Coupe d’une portion d'un conceptacle de Trichoseptoria fructigena : 2, Stérigmates et spores ; 3, Spores ; 4, Germination des spores dans l’eau à divers stades ; 5, Conidies secondaires formées dans l’eau sur les filaments germinatifs. Les spores du Trichoseptoria fructigena germent facile- ment dans l’eau ; la goutelette centrale disparaît et la spore émet à ses extrémités ou latéralement un ou deux filaments grèles, hyalins, cloisonnés. Dans quelques cas la spore com- TRICHOSEPTORIA FRUCTIGENA. 97 mence par prendre une cloison transversale avant l’émission du tube germinatif. Parfois dans les germinations dans l’eau, mais non dans toutes, il se forme des conidies secondaires fusoïdes ou elliptiques, guttulées, sessiles sur les filaments mycéliens et mesurant 5 à 7 £ de longueur sur 2,5 de largeur. Le mycélium du champignon pénètre profondément dans le fruit ; il est hyalin, pas cloisonné, pourvu de grosses goute- lettes huileuses ; il rampe entre les cellules qu'il dissocie et dont le contenu brunit ainsi que’la paroi. Diagnose. Trichoseptoria fructigena nov. sp. Maculis majusculis, depressis, pallide fulvis ; conceptaculis subepidermicis, dein erumpentibus, et fere superficialibus, simplicibus vel sæpe confluentibus sinuosisque, pilis tortuosis, hyalinis vestitis. Sporulis cylindraceis, curvulis, utrinque obtusis, granulosis cûm grossà guttulà centrale, rarius 3 gut- tatis et indistincte 2-septatis, hyalinis, 18-23 XX 3-3.5 ; sterig- matibus subæquilongis simplicibus vel ad basim ramosis. In fructibus maturis Piri Mali et Cydoniæ vulgaris in Gallià. Recherches sur les homologies et l'évolution du Dictyosporium (Speira)toruloides, Par M. F. GUÉGUEN. Le genre Speira fut institué par Cora. en 1837, pour une Mucédinée lignicole formée de corpuscules cloisonnés et en forme de fer à cheval, attachés au substratum par un court pédicelle. Avec l'extension qu'on lui donne actuellement, c’est- à-dire en y réunissant les Synphragmidium Kumm., Cattanea Garovaglio, et le Botryosporium erumpens Schw., le genre comprend une douzaine de formes (?) qui toutes croissent sur le bois mort. Les Speira sont rangés par tous les mycologues à côté des Dictyosporium (1). Mais tandis que les corpuscules des Speira se fragmentent à maturité en parties uni ou pluricellulaires, ceux des Dictyosporiun demeurent constamment indivis. Au temps de Corp, ce seul caractère pouvait être jugé suffisant pour séparer deux genres, surtout en présence des seules formes alors connues, Dictyosporium elegans et Speira toru- loides; pour nombre de mycologues modernes, il doit sembler à peine suffisant pour ‘caractériser deux espèces. Si nous compa- rons les figures que donne Corp du Speira toruloides (2) et des formes jeunes du Dictyosporium elegans (3), il est impossible de ne pas être frappé de la ressemblance qui existe entre les deux plantes. BoxorDEx (4) avait sans doute fait cette remarque, car il réunit les deux genres en un seul ; il ne paraît pas, jus- (1) Conpa, in Weitenweber Beitrüge, 1856. (2) Corp, Icones fungorum, t. I, 1837, pl. Il, fig. 140. (3) CorpA, Icones, t. Il, 1838, pl. 8, fig. 29. (4) BONORDEN, Handb, d. allg. Mykol, 1851, p. 310. « Speira, gleich Dic- tyosporium ». DU DICTYOSPORIUM TORULOIDES. 99 qu'à présent, avoir été suivi dans cette voie, peut-être parce que sa courte remarque a passé inaperçue. Constatons en passant que les nombreuses figures qui ont été données du Speira toruloides sont loin de valoir celle de Corp, la première en date. Ilen sera longtemps ainsi en Myco logie, tant que les iconographes ne se seront pas impérieuse- ment astreints à l’usage de la chambre claire, et se contente- ront de donner des objets microscopiques qu'ils décrivent une esquisse approchée. Au mois de juin 1902, j'eus l’occasion d'examiner un morceau de bois de châtaignier sur lequel croissait, en compagnie d’un petit Chætomium, une Mucédinée correspondant exactement, par son aspect général et la forme de ses corpuscules, au Sperra toruloides Corda, bien que les éléments en fussent de taille un peu plus petite que ne l’indiquentles auteurs. PENZ1G et Saccarno assignent à ces corpuscules 50 à 60 = 9; Berrese leur donne 43 à 46 = 21. Ceux que j'ai mesurés offraientiles dimensions suivantes(1): a) 45 528; b,42 = 29,5; c) 39 = 19,6 : d' 35,2 = 29,4, c'est-à-dire une taille comparable à celle que donnent les figures de Man&rx (2) pour le Déctyosporium opacum Berk. et Fan (56 & 18, 48 = 21 à 52), et surtout DELacroix (3) pour son Dictyosporium secalinun (50 y). J'incline à penser que les deux Champignons ci dessus ne constituent qu'une seule et même espèce, vraisemblablement une petite forme du Speira toruloides (4). (1) Les lettres en italiques correspondent à celles de la figure 1 des planches. (2) MANGIN. Sur le piétin ou maladie du pied du Blé. (Bull. Soc. Myc. Fr. 1899, pp. 210-939, fig. de la pl. ID). (3) DELACROIX. Espèces nouvelles de Champignons inférieurs. (Bull. Soc. Myc. Fr., VIL, 1891, p. 109, et pl. VII, fig. g.). (4) J’estime qu’il convient de n’accorder qu’une importance secondaire aux dimensions que les anciens auteurs indiquent pour les conidies et les spores. D'abord leurs figures n’ont pas été, le plus souvent, dessinées à la chambre claire, ensuite l’unité employée n’est presque jamais le w métrique. Il en résulte que si les différences paraissent minimes lorsqu'il s’agit de comparer de très petites spores, il n’en est plus de même avec des éléments de grande taille, l'erreur numérique croissant en raison de la dimension des objets. Nous verrons plus loin que les corpuscules des Speira ne sont autre chose 100 F. GUÉGUEN. IT. L'accord est loin d'être fait sur la véritable nature des cor- puscules pluricellulaires qui constituent la fructification des Speira (sens strict). Corp (1) les regarde comme des agrégats de spores ou de conidies simples ; il est intéressant de constater que le même auteur considère les corps multiseptés du Dictyosp. elegans comme des conidies cordiformes. Sac- CARDO (2) appelle conidie l'ensemble de la masse corpusculaire dans les. deux genres. PENz1G (3), rappelant l'opinion de Garo- vAGLI0 (4), regarde comme autant de conidies distinctes chacune des files qui constituent le corpuscule du Sp. toruloides. Bercese (5) désigne, dans la légende de sa planche 21, un jeune corpuseule sous le nom de « jeune conidie »; mais dans le texte correspondant (Fasc. III, p. 1), après avoir constaté les divergences entre Saccarpo et GarovaGrro, il ajoute : « Il « est certain que les articles ont la faculté de germer, mais il « me semble qu'ils se rapprochent ainsi des articles sporiques « des autres champignons, et l’on ne doit pas attribuer une « grande importance au fait que les chaïînettes se dissocient « finalement en cellules séparées, puisque cela se retrouve chez « les Sporormia et les Perisporium. » Il paraît donc, en der- que des agrégats conidiens ; il ne faut donc pas, dans le cas qui nous occupe, attacher aux dimensions des corpuscules plus d'importance qu’on n’en accor- derait, par exemple, à la longueur des chaïnettes de conidies d’un Penicil- lium ou d’un Monilia. C'est en faisant état de ces trop minimes différences que l’on encombre la nomenclature d’une multitude de pseudo-espèces, dont le nombre, il faut l’espérer, diminuera de plus en plus, à mesure que l’on étudiera le développement du champignon vivant, au lieu de se contenter de le décrire tel quel. (1) Corpa, Icones, I, p. 9, Csporis quadrangularibus, luteis, pellucidis ». (2) SaccarDo, Michelia, Il, 195; — Fungiitalici delineati, 904, avril 1881 ; — Sylloge, IV, p. 514. (3) PenziG. Funghi agrumicoli, 1882, p. 84. (4) GarovaGLI0. Rendiconti d. R. Inst. Lombardo, 1875, p. 195, (5) A. N. BERLESE. Fungi Moricolae, 1839. DU DICTYOSPORIUM TORULOIDES. 101 aière analyse, regarder les files d'articles comme autant de conidies. Lamsorre (1) attribue aux Dictyosporium des conidies « ovoïdes ou cordilormes, formées de loges en chaïnettes », puis il dit des Speira : « Mèmes caractères que précédemment, « sauf que les conidies ne se disjoignent pas ». Trois lignes plus bas, il s'exprime ainsi à propos du Sp. toruloides : « coni- dies 50-60 = 9-7 ; six à sept séries de conidies articulées ». Il met le comble à l'indécision du lecteur en figurant, dans les planches qui terminent l'ouvrage, un corpuscule de Dictyospo- ruum sous le nom de Sperra et réciproquement. Deracroix ainsi que MaxGiN considèrent comme une coni- die l’ensemble du corpuscule des Dic{yosporium. On va voir que l'examen des premiers stades de la germina- tion du Dictyosporium (Speira) toruloides permet de se faire une opinion au milieu de toutes ces affirmations contradictoires, dont aucune ne repose sur une preuve expérimentale. Etude de la germination. — Les corpuscules de notre échantillon sont loin d'offrir l'aspect passablement uniforme que leur assignent les auteurs, ou du moins ceux qui se sont donné la peine d’en représenter plusieurs exemplaires. Les uns, tels que d, e, (fig. 1) ressemblent très évidemment aux figures de Corpa, mais restent indivis. D'autres, tels que ÿ, g, n’ont rien qui rappelle la forme habituelle. Il en est d’entiers, et d’au- tres en voie de dissociation. Certains sont absolument plats, tandis que d’autres ont tout ou partie de leurs files cellu- laires plus ou moins contournées dans des plans différents. Quant aux dimensions, elles sont des plus variables, et il n'y a de sensiblement constant que le diamètre des cellules qui composent le corpuscule. La germination s'obtient facilement dans les cultures en chambre humide faites entre —- 18° et + 22°, soit dans l'eau distillée, soit sur des milieux nutritifs comme le Raulin ou le décocté de bois de Chène gélatinisés. Si l’on observe un cor- puscule déposé dans l’eau, on ne constate encore, au bout de (1) LAMBOTTE. Flore mycologique de la Belgique, 2 Suppl. Verviers, Févr. 1886, p. 193. S 102 F. GUÉGUEN, vingt-quatre heures, d'autre changement qu’un faible éclaireis- sement du contenu de l’élément qui termine chaque file cellu- laire. Au bout de trente à quarante heures, chacune de ces cellules apicilaires est gonflée assez fortement, et offre l'aspect d’une sphérule sensiblement incolore renfermant plusieurs glo- bules réfringents (fig. 4 et 5). Entre le troisième et le cinquième jour, quelques-unes de ces sphères émettent un filament grêle, réfringent, coupé de cloisons espacées, et qui parfois se ramifie en s’atténuant progressivement vers les extrémités. Le déve- loppement s’arrète là. Les sphérules dont il vient d’être question ont déjà été vues par Bainier (comm. verbale) qui en a fait un dessin inédit. J'ai ai observé au sommet de quelques corpuscules in situ, (Hg. 1,4), ce qui indique un commencement de germination sur place ; il est singulier qu’elles aient échappé à l'attention de Corpa et des autres observateurs. 11 n'existe normalement qu'une seule de ces sphères à l'extrémité de chaque file du cor- puscule ; mais une ou deux fois, dans des cultures âgées de quinze jours, j'ai vu aussi la cellule sous-jacente se gonfler lége- rement (fig. 5). Si l’on met en culture une file cellulaire ou même une cellule isolée, la germination se produit absolument de la même ma- nière. Jamais d’ailleurs on ne voit se gonfler ni germer d’élé- ments autres que les cellules terminales, quel que soit le milieu nutritif employé. On est donc amené à considérer cha- cune des rangées cellulaires comme une file de conidies dont la terminale seule arrive à maturité. Il arrive souvent que le pédicelle du corpuscule émet dans les cultures un mycélium bien développé (fig. 7). Cette germi- nation d’un article du conidiophore n'est pas rare dans les Mu- cédinées, et j'en ai autrefois signalé plusieurs exemples. On doit regarder ce fait comme un simple bouturage ou marcot- tage occasionnel, distiné à suppléer momentanément la conidie, qui n’est en somme qu'une sorte de bouture héréditairement adaptée à un rôle de dissémination. DU DICTYOSPORIUM TORULOIDES. 103 IE. Sur liquide de Raulin gélatiné, la germination se produit beaucoup plus rapidement que sur l’eau distillée. Au bout de vingt-quatre heures, le corpuscule tout entier s’est faiblement gonflé par osmose, et son contenu est devenu plus visible ; mais les cellules terminales, ici encore, émettent seules un tube mycélien. La sortie de cette hyphe n'est pas ici précédée du gonflement marqué que nous avons signalé dans les cul- tures sur eau distillée : le fait est à rapprocher de celui qui se produit pour beaucoup de Mucédinées, chez lesquelles les ger- minations dans l’eau donnent seules lieu à la formation préala- ble d'une hernie appelée parfois conidie secondaire (fig. ?, 3,6). Le jeune mycélium est cylindrique, d'un diamètre moyen de 3 p. et bientôt muni de cloisons transversales qui le segmen- tent en articles renfermant chacun deux granules réfringents entourés d’une aréole hyaline. Je considère ces deux granules comme des noyaux, car je les ai vus à plusieurs reprises appa- raître dans les articles conidiens en voie de gonflement. Lors- que le filament va émettre un rameau., l’un des granules se porte au voisinage du point de bifurcation, où il grossit lége- rement et se bipartit, l'un des noyaux-filles passant dans le diverticule de nouvelle formation. Ces granules sont très dis- tincts des gouttelettes oléagineuses qui les avoisinent, à la fois par leur dimension réduite, leur réfringence toute spéciale, et leur aréole claire tout à fait semblable à celle des noyaux des autres Mucédinées (fig. 7, 11, 12, 13, 17). Au bout de trois jours, chaque tube germinatif a pris une longueur d'environ vingt à trente fois le diamètre du corpus- cule, et s’est ramifié à plusieurs reprises (fig. 8). Une semaine après le semis, il s’est ainsi formé un mycélium réticulé pour- vue de nombreuses anastomoses (fig. 9). Formes dissociées. — Cà et là, sur ce mycélium, on observe vers le huitième jour la production d'ampoules variqueuses, plus ou moins recourbées, dont la membrane est plus épaisse que celle des filaments, et dont le contenu réfringent ne tarde 104 F. GUÉGUEN. pas à se creuser de vacuoles (fig. 12, 13, 14). Quelquefois plu- sieurs de ces dilatations, formées côte à côte dans la profon- deur de la gouttelette nutritive, s'étranglent fortement au niveau des cloisons de séparation et forment une série d'articles globu- leux : il en résulte un thalle (fig. 15) qui rappelle celui de cer- taines moisissures en vie étouffée. Conidies. — D'autres ramifications, qui émergent à la sur- face de la gélatine, prennent 8ans se dissocier plusieurs renfle- ments équidistants, pouvus d’une paroi un peu épaissie et jaunà- tre avec un contenu réfringent et guttulé (fig. 17 a, 18, 19). L'aspect et les dimensions de ces cellules rappellent celles des éléments des corpuscules qui ont servi de point de départ ; il faut donc les considérer comme des files de conidies. Chlamydospores. — Au bout d'un mois environ apparais- sent dans certains articles du thalle des condensations proto- plasmiques, qui se revètent, en l’espace de deux à trois jours, d'une double membrane incolore, et prennent un contour arrondi ou piriforme. Le contenu en est toujours très réfringent et guttulé. Il s’agit là de véritables chlamydospores, qu'il n’est pas très rare de voir germer, lorsque la température vient à s'élever légèrement et que le substratum n’est pas encore trop épuisé (fig. 18 c, 23 et 24). Sclérotes. — Dans une culture sur Raulin gélatiné, faite à partir d’un corpuscule entier, j'ai vu se former au bout d'un mois des organes très différents des chlamydospores quant à leur aspect et à leur mode de production. Deux rameaux &u thalle, se dirigeant l’un vers l’autre, s’entortillent ensemble plus ou moins irrégulièrement, et finissent par former une sorte de sclérote inégalement bosselé et cloisonné, à membra- nes brunâtres. Par analogie avec ce qui se passe chez d’autres Mucédinées, on peut penser qu'il s’agit là d'ébauches de péri- thèces (fig. 21, a, b, c). Conidies de seconde forme. — Dans les cultures sur décocté de bois gélatiné, les cellules apicilaires des corpuscules ger- ment avec une très grande rapidité. Au bout de vingt heures, elles ont émis des filaments parfois déjà munis de cloisons et présentant un début de ramification. Vers le cinquième jour. DU DICTYOSPORIUM TORULOIDES. 105 on voit apparaître le long du mycélium des conidies insérées isolément ou par deux ou trois sur de courts pédicelles, et dont quelques-unes rappellent les Acladium, d'autres se rappro- chent plutôt des Acremonium (fig. 22). CONCLUSIONS. 11 semble qu'il n'y ait pas lieu de maintenir les deux genres Dictyosporium et Speira. Par raison d’antériorité, le nom de Dictyosporium devrait seul être conservé. Les corpuscules du Déictyosporium (Speira) toruloides doi- vent être considérés non comme des conidies massives ou comme des rangées de conidies fusiformes septées, mais regar dés comme des agrégats de conidies simples dont la terminale de chaque file possède normalement la faculté de germer. Au cours du développement sur différents milieux nutritifs, on peut voir apparaître : a) des files simples de conidies en tonnelet ;: à) des chlamydospores intercalaires ; c) des scléro- tes ; d) des conidies de seconde forme se rapprochant des Acla- dium et des Acremonium. LÉGENDE DES PLANCHES. (Toutes les figures, sauf la fig. 8, sont dessinées à un grossissement de 480 diamètres). PLANCHE 8. ; FrG. 1. — Corpuscules du Dictyosporium (Speira) toruloides, examinés dans l'eau : a et d rappellent les figures de CORDA ; c se rapproche davan- tage des Dictyosporium Auct; f, g, j, formes aberrantes ; à, cor- puscule commençant à germer sur le substratum même ; ÿ, autre cor- puscule, vu à gauche au repos, et à droite après quatre jours de culture sur l’eau distillée ; X, autre germination du même âge sur le même milieu. FiG. 2. — File cellulaire après qualre jours de culture sur Raulin gélatiné. FiG. 8. — Une seule cellule germant isolément dans les mêmes conditions. FiG. 4. — Une file cellulaire, après une semaine de culture sur eau distillée : état définitif du développement sur ce milieu. FrG. 5. — Corpuscule entier, dont l’une des files élémentaires montre ses deux conides terminales gonflées (fait anormal). Culture de quinze jours sur eau distillée. 106 F. GUÉGUEN. FiG. 6. — Corpuscule en germination. Raulin gélatiné, quatrième jour. FiG. 7. — Autre culture du même âge, montrant la germination de la cel- lule inférieure du pédicelle et répartition des noyaux dans le mycélium et les conidies. ; 80 5 s ee ; FIG, 8. — (Gr. — TE .) Thalle âgé de soixante-quatorze heures, émané d’un corpuscule ensemencé sur Raulin gélatiné ; le pédicelle et les trois files cellulaires ont germé. F1G. 9. — Portion du mycélium réticulé fourni par la même culture au bout d’une semaine ; formation de nombreuses anastomoses. FiG. 10. — a, corpuscule au moment du semis ; b, le même au bout de vingt-quatre heures, sur Raulin gélatiné : le pédicelle a produit un tube mycélien déjà ramifié ; ce, même corpuscule après trois jours, le som- met de l’une des files a germé à son tour. FiG. 11. — Partie du mycélium de cette même culture, le troisième jour. L'un des deux articles va émettre un rameau latéral, et divise déjà l’un de ses noyaux. PLANCHE 9. Fic. 19 à 14, — Partie d'une culture sur Raulin gélatiné, faite à partir d'un corpuscule entier ; 43 et 14 ont été dessinés le dixième jour, 12 le quatorzième jour au moment où la membrane des renflements commen- çait à épaissir ef à jaunir. FiG. 15. — Mycélium dissocié pris dans une culture cellulaire de vingt jours (dans la profondeur du substraium). Fic. 46, 17. — Partie d’une autre culture de quinze jours (surface de subs- tratum). On voit en 17 un conidiophore a, un tortillon b (forme de souf- france apparue dès le cinquième jour); an noyau en voie de division en c; un début de sclérote en d. FiG. 18 et 19. — Files simples de conidies, à, et débuts de chlamydospores intercalaires c, dans une culture de vingt-sept jours sur Raulin. Fic. 20. — Formation anormale de conidies (?) dans la même culture que 21. Fi. 21. — Formation de sclérotes {«, b, c, tissus de deux rameaux conjugués, observée dans une culture d’un mois sur Raulin gélatiné. FiG. 22, — Conidies des formes Acladium et Acremonium observées dans une culture de cinq jours sur décocté de bois gélatiné. Fr. 23 et 24. — Chlamydospores dans une culture d’un mois sur Raulin gélatiné : en a, chlamydospores mûres, à double contour ; en b, les mêmes, immatures (comparer à c de la figure 18). (Laboratoire de Botanique cryptogamique de l'Ecole Supérieure de Phar- macie de Paris.) Empoisonnement par l’Amanita phalloides à Flize (Ardennes), Par M. V. HARLAY. Dans le « Petit Ardennais », n° du 4 septembre 1904, on pouvait lire la relation d'un empoisonnement survenu dans la commune de Flize (Ardennes), et ocasionné par des « champi- gnons de bois ». Ma première idée fut d'attribuer cet empoison- nement à l'Amnantita phalloides, champignon qui croissait en abondance depuis une quinzaine de jours environ, et dont l'apparition avait coïncidé avec la mention, dans les journaux, de plusieurs empoisonnements. C’est ce qu'a confirmé une enquête que j'ai faite le dimanche 4 septembre, dans l’après- midi. J'ai pu rencontrer le médecin qui soignait les empoisonnés, et obtenir de lui, à défaut d’une observation détaillée, les quel- ques renseignements suivants : La famille empoisonnée se compose de M. C..., sa femme et trois enfants (8 ans, 6 ans, 2 ans et 1/2). Le père n’a pas eu à recevoir les soins du médecin; il était hors d'affaire alors que, chez la mère et les enfants, se manifestaient seulement les pre- miers symptômes alarmants. Ceux-ci ont débuté, chez la mère, le jour même, mercredi 31 août à minuit, c'est-à-dire 7 heures après le repas du soir qui avait eu lieu à 5 heures ; chez l'ainé des enfants, à 5 heures du matin, soit 12 heures après le repas; chez le plus jeune des enfants, vers 10 heures, soit 17 heures après le repas; l’autre enfant n’a été atteint que le jeudi soir à minuit, soit 31 heures après le repas. Les symptômes ont été les suivants: Coliques faisant croire à une indigestion banale. — Crampes dans les jambes, puis dans l'estomac et le diaphragme. Ces crampes, très douloureuses, 108 V. HARLAY. reparaissaient au moindre mouvement. — Contraction, puis dilatation de la pupille, au maximum. — Vomissements et diarrhée. — Suspension urinaire au début. — Léger abaisse- ment de température (36°.3 pour la mère, au maximum du phénomène, vendredi à midi). Actuellement, dimanche, la mère et le 2e enfant semblent hors d'atteinte. Le plus jeune enfant est mort le samedi. L'aîné présente encore un ralentissement du pouls {68 p.). il a la face vultueuse, le nez pincé, les pupilles dilatées au maximum. Quant à la nature de l'espèce qui a causé l’'empoisonnement, elle est inconnue au médecin, qui n'a d'ailleurs que de faibles notions sur les champignons. Dans ces conditions, et quelque pénible que soit en pareil cas un interrogatoire direct des empoisonnés, j'ai cru devoir poursuivre à leur domicile l'enquête commencée. Le père, tout à fait remis sur pied, me recoit et me donne des explications dans la pièce où le petit cadavre est couché dans son berceau. La mère est couchée dans un même lit avec ses deux autres enfants ; elle ne paraît plus malade, et prend part à la conversation ; son 2° enfant, près d’elle, paraît à peu près remis. L’ainé, couché au pied du lit, a la figure rouge, les pupilles dilatées, l'air engourdi; il vomit tout ce qu'il prend. Les champignons ont été récoltés au lieu de Golmottes ‘Amanita rubescens) que le père récolte et mange d'habitude. La famille est pauvre, et, dès l'apparition! des champignons, comptait ainsi compléter son ordinaire. C’est dans les bois de Flize que le père a récolté 5 champignons ; leur forme était à peu près celle de l'Amanite vineuse : mais en interrogeant le père, j'apprends que les champignons «avaient une petite cou- leur verte » qu'ils n'ont pas d'habitude ; la mère, d'un autre côté, avait bien remarqué la volve membraneuse qui entourait le pied. Les champignons ont été cuits, et mangés le mercredi à 5 heures. Le plus jeune enfant, qui a bon appétit, se faisait un plaisir d’absorber rapidement sa portion ; ses parents et frères, en manière de jeu, allaient plus lentement, et le laissaient puiser dans leurs assiettes. Le reste du repas consistait en une « salade au lard ». À minuit, la mere ressent les premiers symptômes, coliques et lourdeur de tête et croit à une indiges- EMPOISONNEMENT PAR L'AMANITE PHALLOÏDE. 109 tion causée par la salade au lard. À 5 heures du matin, son ainé commence à se plaindre de douleurs de ventre, c'est alors qu’elle pense aux champignons, et envoie chercher le médecin. Sur ces entrefaites, elle est prise de vomissements, et rend tout son repas ; elle doit son salut à cette évacuation. Le père travaille de nuit aux forges de Flize. Obligé de fournir, comme puddleur, un travail très pénible, il boit jusqu’à 5 litres de liquide durant le temps de son travail, et va 3 ou 4 fois à la selle. Le 31 août à minuit, il fut pris de coliques et de diarrhée (une trentaine de garde-robes), avec soif intolérable (Gil a bu 10 ou 12 litres); mais il n’attribuait pas encore ces malaises aux champignons. Ce n'est que, rentré chez lui, en voyant sa femme et son aîné malade, qu'il soupçonne la vérité. L'absorption abondante de liquide a déterminé chez lui une évacuation intestinale et un véritable lessivage avec élimination rénale du poison absorbé; aussi son malaise dura-t-il peu de temps. La description du champignon, d'après les réponses que faisait M. C... à mes questions, concordait avec celle de l'A. phalloides. Je lui montrai la planche coloriée que j'avais fait paraître en 1902 dans le Bulletin de la Société d'histoire natu- relle des Ardennes ; lui et sa femme la reconnurent formelle- ment. [1 se proposa pour me conduire à l'endroit où il avait fait sa récolte. Arrivés au bois, situé à peu de distance, nous trouvons : Clitocybe suaveolens, Russula nigricans, R. delica, R. fœtens, Lactarius pyrogalus. Tout à coup M. C... s’écrie : « Le voici, c’est bien le même qui m'a déjà coûté la vie d’un enfant. » Il venait de récolter 2 échantillons de phalloïde type, un peu päles, et y retrouvait la couleur, l'aspect, et le caractère de la volve qu'il avait remarqués. D’Amanita rubes- cens, pas une. Les suites de cet empoisonnement n’ont pas eu d’autre gra- vité pour les survivants. Il n'y a pas eu d'autre décès à déplo- rer; ce qui lient soit aux circonstances rapportées plus haut, soit à la faible quantité ingérée par les deux enfants qui ont survécu. Je regrette seulement de n'avoir pu donner ici l'observation complète de l’'empoisonnement ; il serait désirable que toutes ces 110 V. HARLAL. observations détaillées fussent communiquées par les médecins ; mais malheureusement leurs occupations nombreuses les empè- chent souvent de satisfaire à ces desiderata. À propos d'un empoisonnement par l'A. muscaria, survenu à Revin le 17 septembre 1904, sans causer de décès, je n’ai pu obtenir que la confirmation de l'espèce incriminée, qui d’ailleurs poussait en abondance dans les hois des environs. CONGRÈS INTERNATIONAL DE BOTANIQUE de Vienne (Autriche), 11-18 Juin 1905. Nous venons de recevoir l'invitation de la Commission d’'or- ganisation de Vienne, et nous en extrayons, pour les membres de la Société, les passages suivants : « Conformément aux décisions du 1° Congrès international de Botanique de Paris (1900), le ZZ° Congrès siègera à Vienne, du 11 au 18 juin 1905 (Pentecôte). « Le Comité d'organisation soussigné sollicite l'honneur de votre adhésion à ce Congrès dont suit le programme général avec ses annexes et quelques informations explicatives : Programme général. Dimaneue 41 UN. — 7 L. du soir. — Réception des membres du Congrès dans la salle de l'Association des Négociants. Lunpt 12 suiN. — 10 h. matin. — Inauguration solennelle du Con- orès dans la grande salle des fêtes de l'Université. — % h. soir. Ouverture des débats sur les questions de Nomenclature. — 8 4. soir. Fête intime au Prater. Marpi 13 JUIN. — Séances du Congrès et de la Commission de Nomenclature. Le soir, fète solennelle. Mercrept 14 JsuIN. — Assemblée générale des Sociétés de Botani- que représentées au Congrès et de l'Association internationale des Botanistes. Excursion à 6h. du soir au Kahlenberg, organisée par le Comité des Dames. Jeunt 15 Jui. — Séances diverses (Congrès et Nomenclature). Réception des membres du Congrés par le maire de Vienne, dans la salle des fêtes, à l’Hôtel-de-Ville, 112 CONGRES DE BOTANIQUE. VENDREDI 16 JuIx. — Séances diverses, le soir Garden-partie académique au Jardin botanique. SAMEDI 17 JUIN. — Séances de clôture. Dimancue 18 Juix. — Excursion au Schneeberg (altitude 2075 m.). À. Grandes excursions scientifiques avant etaprès le Congrès. Le Comité d'organisation du Ile Congrès international de Bota- nique organisera avant, pendant et après la session du Congrès, des excursions, destinées à offrir aux adhérents l’occasion de visi- ter quelques régions intéressantes pour le botaniste, sous la con- duite d’un guide compétent. Pour les excursions, des guides illustrés, édités ad hoc, seront mis à la disposition des membres du Congrès, et le Comité d’orga- nisation prendra à tâche d'obtenir des réductions de prix sur les tarifs des chemins de fer, bateaux à vapeur, hôtels, etc. Le programme détaillé de ces excursions sera envoyé dès à pré- sent sur demande. S'adresser au Secrétaire général du Congrès, Kustos Dr À. ZancBeruckNER, VWVIEN, I]. Burgring 7. LISTE DES EXCURSIONS. 1. Grandes et moyennes excursions avant et après le Congres. 19 Les Pays illyriens, sous la conduite de MM. le docteur A. GINZBERGER, O. Reiser et K. Mary. — Avant le Congrès. — Durée 28 jours environ. — Départ de Vienne le 10 mai, retour à Vienne le 8 juin. — Itinéraire : Vienne, Adelsberg, Trieste (Miramare, Opcina, Grado, St-Canzian), Pola, Sebenico (Dalmatie), chutes du Kerka, Spalato (Mte. Marian, Sinj), Comisa., îles de Busi et de Me- leda, Rausa (île de Lacroma), Cattaro, Cetinje (Montenegro), Cas- telnuovo, Mostar (Herzegovine), Sarajevo (Bosnie), gorges de Mil- jacka, Trebevice, Travnik, Jajce (Crnagora), Banjaluka, Agram, Vienne. 20 Le Littoral autrichien, sous la conduite de M. le professeur Dr V. ScniFFNER. — Après le Congrès. — Durée 12 à 13 jours. Dé- part de Vienne ou de Budapest le 21 juin. — Itinéraire : Abbazia (Monte-Maggiore), Pola (île de Brioni), Trieste (Miramare, Zaule, Grado, St. Canzian), Adelsberg. CONGRES DE BOTANIQUE. 113 30 Les Alpes orientales, sous la conduite de M.: le Dr F. Vieruapper et de M. le baron H. Haxper-Mazzerri. — Après le Con- grès. Durée 28 jours. — Départ de Vienne le 22 juin. — Itinéraire : Kapfenberg) Styrie), Hochschwab, Eisenerz, Leoben, Sekkau, Sek- kauerzinken, Ausse, Sandlingalpe (jardin d'expériences alpin), Hallstatt, Ischl, Salzburg, St-Johann in Tirol, Kitzbühlerhorn, Schwarzensee, Jenbach, Rofanspitze, Innsbruck, Brenner, Hühners- piel, Bozen, Schlern, Campitello, Cortina d’'Ampezzo, Misurinasee, Toblach, Lienz, Glocknerhaus, Grossgelockner. 4° Les Alpes de la Basse-Autriche et la vallée du Danube, sous la conduite de M. le docteur E. ZenerBAuer. — Après le Congrès.— Durée 12 à 14 jours. — Départ de Vienne le 22 juin. — Itinéraire : Payerbach, Raxalpe (jardin d'expériences alpin), Nasswald, Maria- zell, Erlafsee, Otscher, Lunzersee, Lunz, Pôchlarn, Melk, Jauer- ling, Aggstein, Krems, Vienne. Les membres du Congrès qui se proposeront de prendre part à une ou plusieurs de ces excursions sont instamment priés de vou- loir bien en donner avis au Secrétaire général du Congrès avant le 1er mai, pour l'excursion I avant le 1er avril 1905, au plus tard, afin que les mesures nécessaires puissent être prises à temps par l’or- ganisateur. 11. Courtes excursions pendant le Congrès. 1o La Région du grès dans la Forét de Vienne (Wienerwald), sous la conduite de M. le docteur A. Crescar. — Une demi- journée. 20 La région calcaire : Modling et la Brühl, sous la direction de M. le docteur À. pe Hayek. — Une demi-journée. 30 Les Bois du Danube, sous la conduite de M. le docteur Ginz- BERGER. — Une demi-journée. Ces excursions seront l’objet de communications spéciales pen- dant la session du Congrès ; cependant ces messieurs qui ont bien voulu se charger d'en prendre la direction s'empresseront de répon- dre dès aujourd'hui aux demandes de renseignements. B. Exposition. A l’occasion du Congrès, en relation avec l’« Association inter- nationale des botanistes » une Exposition internationale de Botani- / 114 CONGRES DE EOTANIQUE. que sera installée à l’'Orangerie du château impérial de Schôn- brunn. Elle comprendra trois sections : 1° Section historique. — Livres et imprimés, tableaux, gravures, herbiers, instruments, préparations botaniques d’un intérêt histo- rique. 20 Section du Matériel moderne d'étude et d'enseignement.— Ins- truments et appareils d'optique, matériel de laboratoire, articles pour photographie, verrerie, réactifs chimiques, librairie spéciale, photographies, diapositifs, procédés de reproduction, préparations microscopiques et macroscopiques, herbiers, objets du domaine de la technologie botanique, matériel scolaire, etc. 30 Section horticole. — Plantes vivantes d'un intérêt scientifique. Cette Exposition sera ouverte gratuitement et à toute heure aux membres du Congrès. Elle sera soumise à une réglementation spéciale déjà élaborée. Les Botanistes qui se proposeraient d'y prendre part à titre d'ex- posants sont priés de se mettre à cet effet en rapport avec M. Joseph Bruxxraazer, Vienne IV/2, Johann Straussgasse 11. C. Visites. Les adhérents au Congrès sont invités à visiter les instituts scien- tifiques suivants : K. k. Naturhistorisches Hofmuseum, 1, Burgring 7. Botanischer Garten und botanisches Institut der k. k. Universität, III. Rennweg, 14. Pflansenphysiologisches Institut der k. k. Universutät, T. Franzens- ring. Kais. Botanischer Garten, Schünbrunn. Jardins de M. le Baron N. Rothschild, Hohe Warte (1). K. k. Samenkontrollstation, 11. Lagerhausstrasse. K. k. Hochschule für Bodenkultur et son institut d'expériences, XIX. Hochschulstrasse. K. k. Forstliche Versuchsanstalt, Mariabrunn. Biologische Versuchsanstalt, k. k. Prater. La visite de la plupart de ces instituts se fera corporativement, (1) Ces jardins sont ouverts au public deux fois par semaine. Entrée : 1 couronne, au profit d'une œuvre de bienfaisance. CONGRES DE BOTANIQUE. 115 sous la conduite de leurs directeurs respectifs. L'heure et le jour en seront publiés pendant les séances du Congrès. D. Délibérations sur la Nomenclature On sait que le Congrès de Botanique de Paris (1900) a résolu que la question de la Nomenclature serait mise à l’ordre du jour au Congrès de Botanique de Vienne. Les cinq circulaires de la Com- mission permanente des Congrès internationaux de Botanique sié- geant à Paris nous ont mis au courant des travaux préliminaires de ces délibérations. La teneur en a été d’ailleurs reproduite en substance, à titre d’information, dans la deuxième circulaire du Comité d'organisation soussigné, expédiée aux intéressés en juillet 1903. IL ressort du programme que nous venons d'exposer que le Con- grès de Botanique de Vienne comportera des séances exclusivement réservées à la délibération de la Nomenclature. Tous les membres du Congrès sont invités à y prendre part ; toutefois, conformément aux décisions prises antérieurement, auront seuls voix délibérative : 1° Les membres de la Commission internationale de Nomencla- ture; 20° les auteurs qui auront déposé une motion et rempli au préalable les formalités expressément prévues par les circulaires ; 30 les délégués des grands instituts botaniques, des sociétés de botaniques les plus importantes et des sections d'histoire naturelle des Académies oflicielles des Sciences. Les ayants-droit à une voix délibérative recevront en février le projet des délibératious, accompagné d'une information détaillée concernant le règlement des débats et le mode de scrutin. E. Généralités. La carte d'adhésion sera délivrée contre un versement de 12 cou- ronnes, monnaie d'Autriche, soit 12 fr., 10 mark, 10 shilling. Cha- ‘que adhérent a le droit de retirer au prix de 6 couronnes (6 francs, 5 mark, 5 shilling) des cartes d'invités pour les membres non bota- nistes de sa famille. Une déclaration d'adhésion n'est pas imposée, mais sera accueillie avec reconnaissance. Les cartes d'adhésion et les cartes d'invités peuvent être payées ‘d'avance par la poste ou directement au com- mencement du Congrès. Toutes les pièces relatives au Congrès seront adressées au Se- 115 CONGRÈS DE BOTANIQUE. crétaire général du Congrès international de Botanique (M. Kustos Dr A. Zaureruckxer), Wien, TL. Burgring 7. Le Secrétariat général se tiendra également à la disposition des adhérents avant et pen- dant le Congrès pour tous les renseignements désirables. Des bureaux d'informations seront en outre installés ad hoc pendant la session, du 11 au 18 juin, dans le bâtiment de l'Univer- sité, L Franzensring, et au Jardin Botanique, III. Rennweg 14. Avis sera donné au cours du Congrès, en temps etlieu opportuns, des additions ou changements qui pourraient être ultérieurement apportés à la partie non scientifique du programme. À la demande des participants, un Bureau de logement leur pro- curera des chambres et appartements au mieux de leurs intérêts, à des prix modérés. On est prié de s'adresser à cet effet au Secréta- riat général avant le 1er juin. Des dispositions seront prises pour que des salles soient réservées aux membres du Congrès dans les restaurants situés à proximité des locaux où ils s’assembleront. Le Comité des Dames n'épargnera rien pour que les dames qui viendront à Vienne à l'occasion du Congrès en emportentle meilleur souvenir. Vienne, janvier 1905. Pour le Comité d'organisation du II° Congrès international botanique Vienne 1905 : R. v. WETTSTEN, J. WIESNER, A. ZAHLBRUCKNER, Présidents. Secrétaire général. — AN a e— AVIS Vou: sur la couverture de ce fascicule le programme des excursions mycologiques de printemps organisées par la Société, les 16 avril et k mai. Le Gérant, Lucien Drcruue. Elise Pme D'EMLAS OC: MVC P, VuiLLEMIN del. DE FRANCE. Seuralia pinicola P. Vuill. E. BONARD sc. ot Hole 116 DE LA SOC. MYC. "DE FRANCE? BULL. N. PArOUILEARD del. Rollandina capitata Par. BULLE -NDENLA SOC: MYC. pe FRANCE. MCE EI LME 00. 0.8949 PRE A MATRLANG NE Vs Er ERCn ARTE BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. ADO NP LE 7 ESS NA ke PPS 5) ZX SR ND 8 AU à aus LEZ UE TP SSSR LEA) NS Ÿ A. MAUBLANC del. PINS: TAXI DE LA SOC. MYC. pE FRANCE. BULL. F. GuÉGuEx del. et se. Dictyosporium (Speira) toruloides. ÊœE Fi PAR RE Sr BEULL DE LA SOC." MYC'UDE FRANCE, TOI MEL RO F. GuÉGuEx del. et sc. Dictyosporium (Speira) toruloides. 7 1 RES BOUDIER, Icones Mycologicæ. Paris, 17 février 1905. Mon cHer M. PERROT. Je crois devoir informer les Mycologues qu'en présence du nombre beaucoup trop restreint de souscripteurs, la publica- tion des /cones Mycologicæ. de M. E. Boupier, ne pourra être continuée au-delà de la série [. Ecoutant des conseils de patience, j'ai attendu, mais la situation ne change pas. Voici des chiffres qui permettront, à chacun d'être juge. Sur les 70 souscripteurs actuels, 47 sont en France et 23 à l'étranger. Parmi les villes universitaires de France ou autres de quelque importance où il ne s’en trouve aucun. il faut citer : Amiens, Angers, Caen, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lille. le Mans, Marseille. Nice, Poitiers, Reims, Rennes, Toulouse. À l'étranger, les lacunes sont encore bien plus frappantes : sur les 23 souscriptions. il yen a: en Italie (Turin). en Espagne (Madrid). aux Pays-Bas (Amsterdam). en Russie (St-Péterbourg). en Suède (Stockholm). 5 aux Etats-Unis. 5 en Grande-Bretagne. 3 en Suisse. 2 en Belgique (Bruxelles). 2 en Autriche (Vienne). 1 en Allemagne (Berlin).' ESS pie I reste à paraître 40 planches sur les 100 de la série [ pour laquelle j'ai pris un engagement envers les abonnés. Leur exé- culion sera aussi soignée “que celle des précédentes. Volontiers, j'aurais publié les 5 autres séries prévues, même sans bénéfice aucun. mais je ne pourrais continuer à perte. Je regretterai cette décision pour fe pour tous ceux qui m auront encouragé dès le début et pour la Mycologie qui sera privée ainsi d’un ouvrage. de grand intérêt scientifique et artistique. J'aurai fait ce que j'aurai pu pour lui donner vie, espérant trouver assez d’enthousiastes comme moi,voulant pos- séder ces admirables planches. En faisant connaître la situation au monde mycologique, peut-être les hésitants se décideront-ils enfin, à soutenir une publication faite pour lui. Le chiffre de 110 souscripteurs est nécessaire : ce nombre est bien juste, mais si je l’obtiens d'ici fin avril prochain, je pourrat continuer et finir l'ouvrage ; dans le cas contraire, je me verrai forcé d'y renoncer. Paul KLiNCKSIEK. En raison du très grand intérêt que présente pour la science mycologique la publication des Icones Mycologicæ de notre éminent président d'honneur, M.-BOGDIER, nous avons cru devoir porter à la connaissance de tous la lettre ci-dessus. Nous espérons bien que cet appel sera entendu et que les bota- - nistes fr ançais auront À cœur d’aider de tous leurs moyens cette œuvre dont la valeur n’a échappé à personne. E. Perror. œ Secrétaire-général de lu Société Mycologique de France. AVIS. Conformément au désir maintes fois exprimé par la plu- part de ses membres, la Société mycologique commencera bientôt la distribution de planches coloriées qui seront annexées aux divers fascicules du Bulletin pour pouvoir être reliées à part avec le texte qui les accompagnera. à Ne pouvant avec ses seules ressources, mener à bien une semblable publication. la Société a conclu avec M. P. Kzinex- stecr, éditeur, un traité qui lui permettra de donner gratuite- ment à chacun de ses membres et dans l’espace de six années, une série de 120 planches artistement coloriées et représentant de 250 à 275 espèces de champignons vulgaires, alimentaires ou vénéneux. Le tirage étant limité, seuls les membres inscrits en 1905 pourront avoir la certitude de posséder la série complète. En dehors des membres actifs, il ne sera fait aucune distribution, et les planches ne seront en aucune facon vendues ultérieure- ment avec les fascicules ordinaires du Bulletin, qui reste com- plètement indépendant de cette publication supplémentaire. E., Perror. Secrétaire Général. PER \ Excursions mycologiques du Printemps 1905 Comme l’an dermer, la Société Mvcologique de France el D læ] fera, cette année, deux excursions aux environs de Paris. 1° Le Dimanche 16 avril, dans la forêt de Montmo- rency, sous la direction de M. Boupier, président d’hon- neur. Départ de Paris, 11 h. 30, gare du Nord, pour Montmorency. 2 Le Dimanche 7 mai, dans la forêt de Sénart, sous la direction de MM. ParouirLarD, président hono- rare et P. Harior. Départ de Paris, gare de Lyon pour Ris-Orangis à 10 heures 40 ; retour à Paris, vers 6 heures du soir. ER — SOCIÉTÉ MY CULOGIQUE, D FRANCE Lés séances se tiennent à Paris, rue de Grenelle, 84, a 1 heure 1/2, le 1° Jeudi du mois. Jours des Séances pendant l'année 1905. Janvier Décembre Février | Mars Avril Mai Juin | Septembre! Octobre | Novembre | | Ë Remis au 2 DD 6 rs VOLUMES PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ Année 1885: 1% fasc. Paxs ro fn 2° fasc. Prix :ro fr Années e - 1888. Trois A Le prix de chacun de ces, volumes est de 40 fr. te LIT, IVe. ER ere la ae ee le satiehe Ê pour les sociétaires, et Années 1889 à . (Homes à XIX, com-) ‘de 12ir: pour les per- sonnes étrangères à la prennent chacun quatre fascicules....\ Société. Table décennale des matières (tomes I=X) ........ Dinant ere Annee rovs. Chaque fascicule (E XX).-.. 100. Pre tte Ces prix sont établis nets, pour les ouvrages expédiés en province et à l'étranger; les frais de port restent à la charge du destinataire. Les hote Il et XX ne peuvent plus être vendus qu'avec la collection complète. RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX. Pour devenir membre actif de la Société, il suffit d'être présenté à l'une des séances mensuelles de la Société, puis élu dans la séance suivante, La cotisation annuelle, donnant droit au service gratuit du Bulletin trimestriel, est de 10 franes par an pour les membres résidant en l'rance et en Algérie, et de 12 francs pour les membres à qui le service du Bulletin est fait à l'Etranger. Les manuscrits et toutes communications concernant la rédaction a l'envoi du Bulletin trimestriel de la Société -doivent être envoyésà . PERROT, Secrétairé-général, 17, rue Sadi-Carnot, CHANSON SOUS-BAGNEUX {Seine). Vos Doe-loe Saunier.-- Impr. et Lithogr. Lucien Declume, rue du Cotnmerce, 55 SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE Annexes ) BULLETIN TRIMESTRIEL DE LA DE FRANCE — = h0—— Tome XXI. _ 3° Fascicule. SOMMAIRE PREMIÈRE PARTIE. Travaux originau.r : Circulaire KLINCKSIECK-ROLL AND. | A feuille 1/2 MAGNIN-CHOMETTE. 84, Rue de Grenelle, PARIS-VIIe arrt 1905 N.Patouillard.— Champignons algéro-tunisiensnouveaux Opel CONAUS (SUITE) ERIC EME R ARE RENREEr. 117 L. Rolland. — Adhérence de l'anneau et de la volve dans les Psalliotes (P. arvensis et P. Bernardii) (PI. 10)..... 123 G. Baïnier.—Sur deux Penicillium (PI. XI)..........,... 126 L. Lutz.— Sur une déformation de l'appareil sporifère du Sterigmatocystis nigra dans certains milieux artificiels. 131 R. Maire.— Notes sur quelques Champignons nouveaux ou pentconnuis te dansilentexte) CNE Pen 137 G: Delacroix.— Travaux de la Station de Pathologie végétale (fig. dans le texte): cons parasites de plantes cultivées en France. 168 Sur une maladie du Phoœnir canariensis, cultivé dans lBS/A1pes= MALI TIM ES ARR UN RE TT ER TRE 173 Sur une maladie des Amandiers en Provence ......... 178 Sur une maladie des Lauriers-roses due au Phoma TERMES DA NE EN A E nARnE er PUEPARe 186 £hampignons parasites de plantes cultivées dans les PÉCIONSENAUT ES ANAL TES NES ANT ANEN ES no NL EE 191 Van Bambeke.— Sur un ane non encore déter- miné, fisuré et décrit par fr. VAN STERBEECK .......... 205 dhrbhoandphie ral UlIQUeR NE MN ER RAM 209 Les Jcones mycologicæ de M. E. BouiEer au Congrès inter- . national de botanique de Vienne .......... SR ENT EE De Y1 DEUXIÈME PARTIE. Compte-rendu de l’exercice 1904 par le Trésorier . .... A ENENT Compte-rendu des séances de mars, avril, mai, juin . XXXIIT Publié le 31 juillet sn nt STIASSNE, Success Fournisseur de l'Institut Pasteur, de: l'Ecole de Pharmacie, etc. … PARIS, 204, Boulevard Raspail (QU LOU é Se en cu | MICROSCOPES, LOUPES A DISSECTION. et Accessoires AUX prix les plus modérés MICRONCOPES D'ÉTUDES AVEC. COMBINAISONS OPTIQUES 1 Répondant aux besoins des Botanistes, depuis 150 fr. Objectifs à immersion pour la bactériologie depuis 100 francs. Envoi franco du catalogue complet sur demande afranchie. à Commission nationale pour la propagation de l'Etude pratique des Champignons, FONDÉE EN 1902. Extrait du Règlement voté par la Société Mycologique de France pendant la session générale, à Paris, le 10 octobre 1902 : Art. 1°". — Il est institué au sein de la Société mycologique de France, une Commission dite nationale, chargée de grouper les efforts de toutes les personnes qui s'intéressent à la connaissance des Champignons. Pour les autres articles, voir Bull. Soc. myc. de Fr., t. XNITI, 1902, pp. 249-251. Les Commissaires devront se mettre en relations avec les myco- logues amateurs ou scientifiques de la région qu'ils habitent, et se chargeront de leur procurer tous les renseignements qu'ils seront en mesure de fournir. Les espèces rares ou douteuses seront soumises aux spéctalistes pris dans le sein de la Commission, et les espèces intéressantes qu'ils pourront réunir devront étre autant que possible envoyées aux séances mensuelles de la Société, à Paris, 81, rue de Grenelle. Gomposition de la Commission approuvée par la Société dans sa réunion du 5 février 19083. MM. Arnould, pharmacien à Ham (Somme).— Champignons supérieurs. Bernard, J., pharmacien prince. en retraite, 31, rue St-Louis, La Rochelle. — Champignons supérieurs. Baïinier, 27, rue Boyer, Paris-XX°.— Mucorinées et Mucédinées. Bernard, L., place Dorian, Montbéliard (Doubs). Champignons supérieurs. Barbier, préparateur à la Faculté des Sciences de Dijon. Boudier, ?2, r. Grétry, Montmorency {S.-et-0) — Basidiomycètes et Ascomycéles. Abbé Bourdot, St-Priest-en-Murat, par Montmarault (Allier).— Champ. supér. D: Delacroix, 11 bis,r. d'Alésia. Paris-XXe. — Pathologie végétale. Abbé Derbuel, Peyrus (Drôme).— Champignons supérieurs . Dumée, pharmacien à Meaux Séine-et-Marne).— Hyménomycèles. Dupain, pharmacien, La Mothe St-Héray (Deux-Sèvres). — Champ. supérieurs. Dutertre, Emile, à Vitry-le-Francois (Marne).— Mucédinées et Champ. supérieurs. D: X. Glllot, faubourg Saint-Andoche, Autun (Saône-et-Loire). — Champignons comestibles et vénéneux. Intoxications. Grosjean, instituteur à St-Hilaire, par Roulans (Doubs). — Champ. supérieurs. Hariot, P , 63, rue de Buffon, Paris-Ve. — Champiquons exotiques. Harlay, V., pharmacien à Charleville (Ardennes). — Hyménomycètes. Parasites des végélaux usuels. É Hétier, Fr., à Arbois (Jura) — Champignons supérieurs. Lagarde, prépar. à la Faculté des Sc., Montpellier.— Champ. du Midi de la France. Leguë, à Mondoubleau (Loir-et-Cher). — Champignons supérieurs. Maire, R, {1, rue Baron-Louis, Nancy (Meurthe-et- Moselle). — Bonnes parasites, Hypodermés, elc. Matruchot, maitre de conférences à l'Ecole Normale supérieure. rue d'Ulm, Paris-Ve,— Champignons parasiles des animaux.— Motsissures D' Ménier, Ecole des Sciences, 11, rue Voltaire, Nantes.— Hyménomycètes. Merlet, :3, cité Bassard. à Bo desde — Flore mycologique du Sud-Ouest. Offner, prépar. à la Faculté des Se. de Grenoble (Isère). — Champ. du Dauphiné. D: Patouillard, 105, avenue du Roule, Neuilly-surSeine (Seine). — Champignons exotiques et en particulier de la Tuniste. 6 Peltereau, notaire honoraire à Vendôme (loir-et-Cher)— Champignons supérieurs et spécialement les Bolétés. Rolland, S0, rue Charles-Laffite, Neuilly-sur-Seine (Seine — BOSTON ALES et Ascomycètes. Radais, professeur, 4, av. de l' Obs ervatoire, Paris-VIe. — Rapporteur-général de 1a Commission. D: Trabut, Mustapha-Alger— Champignons de la flore de l'Algérie. Bureau de la Commission pour 1905. PRESTAeRtE EE . M. Bospier (Montmorency). Vice-Préesidents . .... MM. Deracroix (Paris), Ménier (Nantes), ParouiLLarD (Neuilly-sur-Seine), RorLann (Neuilly-sur-Seine). Rapporteur général... M. Max. Rapais, professeur à l'Ecole supé- rieure de Pharmacie, Paris (VIe arrondi). BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR 1905. President: M. Rapas, professeur de Cryptogamie à l'Ecole supérieure de Pharmacie, 253, b? Raspail, Paris, XIV®. Vice-Présidents .... M. MarrucnoT. professeur adjoint à la Sorbonne. M. Duüpax, de la Mothe-St-Héray (Deux- Sèvres). Secrétaire général. M. E. Perrot, professeur, 17, rue Sadi- Carnot, Châtillon-ss-Bagneux (Seine). Frésorier 7 7e M. PELTEREAU, notaire honoraire, à Ven- dôme (Loir-et-Cher). SeCTÉEAITESS M. Maugrawc, ingénieur agronome. M. Perrrisor, docteur ès-sciences. Archiviste.......... M. Guéeuen, docteur ès-scientes naturelles. Membres du Gonseil : MM. Cosranri et Dr G. DELACRoOIx. Champignons algéro-tunisiens nouveaux ou peu connus, Par N. PATOUILLARD. (SüITE). (1). XVIII. — TuLosroMa AURASIACUM 7. Sp. Peridium subglobuleux, applani en dessous, roux. glabre, lisse, large de 15-20 millim., haut de 10, papyracé, pourvu à la base d'une membrane étroite, tomenteuse, grisätre, entou- rant un ombilic au fond duquel est inséré le stipe: ostiole entière, proéminente, scarieuse : stipe ocracé-roux, glabres- _cent, très allongé (8-10 centimètres), grèle (3-4 millim. d'épais- seur), strié-sillonné et plus ou moins tordu. Gleba rousse, pul- vérulente ; filaments du capillitium incolores ou rarement rous- sâtres päles, cylindriques, non toruleux, 5-10 » de largeur, très allongés, arrondis aux extrémités et à articles peu nom- breux. Spores anguleuses-arrondies, ocracées, finement ponc- tuées, 5-6 X 4 x de diamètre. Hab.: sur la terre à Batna (D' Trabut). Espèce voisine du 7. Beccarianum Bres., reconnaissable au premier aspect par son port élancé et son stipe tordu. XIX. — Lepiora BarLz. (Syn.: Lepiola helveola Barla, non Bres.). Nous désignerons sous ce nom le Champignon figuré par Barla dans sa Ælore Mycologique illustrée des Alpes-Maritimes. Planche 16 bis, fig. 1-9, champignon dont nous avons étudié plusieurs spécimens recueillis à Laghouat, dans l'herbe, sur des talus sableux. (1) Voir Bull. de la Soc. Muyc. Fr., XX, p. 51. 118 N. PATOUILLARD. Cette plante, indiquée par Barla comme Lepiota helveola Bres., se distingue immédiatement de la forme typique par une couleur yiolacée ou vineuse répandue sur toutes ses parties. De plus, sa stature est plus robuste, son stipe plus fort, plus épais, bien caractérisé par son anneau étroit brun-roux ct par les larges squames circulaires qui chaussent les deux tiers infé- rieurs ; à la fin, squames et anneau disparaissent et le stipe est simplement floconneux, sa couleur restant toujours plus intense vers la base et presque blanche vers son sommet. Les spores sont sensiblement les mêmes dans les deux cas, 8-10 XX 5 p. Dans le Catalogue des Champignons de Tunisie, p. 20, nous avons signalé une forme de L. helveola, qui se rapproche de ZL. Barlæ par le caractère des écailles du pied et de l’an- neau, mais qui ne présente pas la teinte violette caractéris- tique. XX. — AGaRICUS PHÆOXANTHUS 7. Sp. Chapeau charnu, plan-convexe, déprimé au centre, infléchi sur les bords, blanc citrin, lavé de roussâtre, lisse à la marge, ni squameux, ni écailleux, portant vers son milieu quelques flocons farineux et grisâtres. Chair ferme, citrine, épaisse (12 millim.). Lames nombreuses, élargies en arrière, atténuées en avant, ombres bistrées, jaunâtres à la périphérie [non pour- prées). Spores ombres, ovoïdes, 6-8 X 4-5 u, avec une ou deux petites gouttelettes. Stipe cylindrique, épais de deux centimè- tres, régulier, ocracé blanchâtre, luisant, glabre, montrant quelques squamules à la loupe seulement, strié, sillonné très régulièrement sur toute sa longueur, à peine canaliculé au cen- tre, à trame dure, un peu fibreuse et d’une couleur semblable à celle de la chair du chapeau ; la partie inférieure est renflée en un bulbe qui se termine par une pointe en forme de racine. Voile engaïînant, très mince, blanchâtre, étroitement appliqué sur le bulbe et sur la partie inférieure du pied, à surface velou- tée, lisse et sans stries, devenant libre au sommet seulement où il s'étale en un anneau étroit et fimbrié. Le port et les dimensions sont les mêmes que ceux du cham- pignon de couche. CHAMPIGNONS ALGÉRO-TUNISIENS. 119 Par la teinte jaune que prend la trame au contact de l'air, cette forme se rattache-aux nombreuses races qui dérivent de l'Agaricus arvensis. Elle est remarquable entre toutes par la coloration des lames, jaunes au voisinage du pourtour du cha- peau et bistrées en arrière. - Par le caractère du voile persistant sur la portion inférieure du pied à la manière d’une volve, elle est l'homologue des formes volvacées du groupe de l'Agaricus campestris, telles que Pequini, Bernardi, etc. XXI. — PuccinraA ALGERICA n. sp. Sores à urédos hypophylles, linéaires, longs de 1-2 millim., épars, bruns chatains, entourés par la cuticule soulevée. Uré- dospores arrondies ou ovoïdes, brunes, finement verruqueuses, 30-35 x 18-29 p. Sores à puccinies hypophylles, linéaires, 1-2 millim. de lon- œueur, épars, pulvérulents, noirs. Téleutospores claviformes, lisses, un peu étranglées à la cloison, 50-65 X< 20-25 y, brunä- tres, la loge supérieure allongée et ordinairement étirée en pointe obtuse, plus rarement arrondie ou tronquée, fortement épaissie vers le haut (15-20 »), la loge inférieure cunéiforme et à parois minces ; stipe fragile, hyalin, 60 >< 3-5 m. Sous les feuilles du Rubia lœvis. Médéa. Voisine du P. punctata Link, elle en diffère par les dimen- sions plus grandes des téleutospores, le stipe allongé, etc. XXII. — NrorriELzLA TRABUTIANA 7. sp. Eparse, sessile, globuleuse puis ouverte, petite (un demi mil- lim. de diam.). Disque plan-concave, orangé-rouge. Thèques cylindriques, arrondies et operculées au sommet, 180-250 X 21-25 up, à huit spores unisériées; paraphyses cylindracées, droites, à peine épaissies et en massue vers le haut, septées en travers, gorgées de granulations orangées ; spores lisses, incolores, ovoïdes, 18-22 X 12-15 u, munies d'une grosse gout- telette centrale. Pas de bleuissement par l’iode. Trame cellu- leuse incolore. Face externe blanche, tomenteuse par des poils 120 N. PATOUILLARD. d’une seule sorte,incolores,raides, aigüs, peu septés, souvent ren- flés à la partie inférieure, mesurant 180-250 > 21-25 y, rappro- chés en mèches divergentes et marginant la cupule. La plante est fixée au sol par des fibrilles hyalines, de 3-5 » d'épaisseur, incrustées de cristaux. Sur la terre humide entre les mousses. Alger. Février (Tra- but). Espèce voisine de Neottiella Hetieri Boud. XXIIT. — Pacnypisca AMŒXNA 7. sp. Réceptacle charnu. tendre, petit {un demi à un millimètre et demi), rose pâle ou violacé, glabre, cylindracé avec le sommet tronqué, plan puis légèrement déprimé, devenant à la fin con- vexe et un peu élargi. Thèques cylindriques, atténuées peu à peu vers la base, tronquées en haut et déhiscentes par un pore marginé, ne bleuissant pas par l'iode, mesurant 60-90 x< 8-10 et contenant huit spores disposées sur deux rangées. Paraphyses abondantes, droites, cylindriques, épaisses de 2 y, incolores, ordinairement simples et pourvues de petites gout- telettes brillantes. Spores ovoïdes, incolores, lisses, 6-8 X 3-4 #, contenant quelques granulations réfringentes. Croît sur le thalle d'un Æiccia, qu'il détruit. Mars. Alger (D' Trabut). Espèce analogue à Æpiglia glæocapsæ. mais à paraphyses non incurvées au sommet. XXIV. — KRETSCHMARIA MAURITANICA. (Syn.: Sphæria mauritanica Dur. et Mtg. F1. d'Algérie, p.45: Hypoxylon mauritanicum Dur. et Mtg. Sylloge cryptog., p.210 ; Sacc., Sylloge fung., I, p. 371). Les spécimens originaux de ce Champignon, conservés dans l’herbier Durreu doivent être rattachés au genre Xretzs- chmaria. La plante se compose d’une croûte noirâtre étalée à la surface des souches brüûlées du palmier nain ; de cette croûte s'élèvent des rameaux branchus se terminant par des grappes de tubercules périthécigères. Ceux-ci sont anguleux, serrés, plans en-dessus, ruguleux. gris noirâtres et à peine ponctués FRET CHAMPIGNONS ALGÉRO=TUNISIENS. 124 par les ostioles. Chaque tubercule contient un petit nombre de périthèces ovales, plongés dans une trame blanche, cornée et non carbonacée. Les thèques, cylindriques, mesurent 150 >< 8 y et ne nous ont jamais présenté que quatre spores unisé- riées, brunes, simples, naviculaires, mesurant 18-20 X 5-6 y et contenant deux gouttelettes. Les thèques sont entourées de paraphyses linéaires. XXV.— SriGMaATEA HEPATICARUM 72. sp. Périthèces ascophores solitaires, superficiels, 300-350 y de diam., noirs, glabres et lisses, coriaces-membraneux, subglo- buleux ou coniques avec le sommet tronqué, déprimé et percé d'un pore. Thèques cylindracées, atténuées en stipe, 80 X< 15 x à 8 spores bisériées ; paraphyses abondantes, linéaires, très rameuses : spores incolores; à deux loges un peu inégales, étranglées à la cloison, contenant de nombreuses gouttelettes, 1 DD T-S Pycnides éparses, noires, opaques. en forme de gourde ven- true (75-120 y), étirées en un coi allongé (60 x 30 4), terminé lui-même par une couronne de soies incolores (60-120 X<3 ) ; sporophores incolores, simples, tapissant toute la cavité interne ; stylospores hyalines, ovoïdes, 4-53 y, contenant deux fines gouttelettes., excessivement nombreuses, agglutinées par du mucus et sortant au dehors entre les soies. sous l'aspect de petites masses cylindriques de longueur variable (30 à 90 »). Spermogonies globuleuses, petites (60 y), noires, percées d'une pore apical ; spermaties incolores, cylindriques, droites ou courbées (3 X 1 v). Habite le thalle du Lunularia mourant, les périthèces et les spermogonies sur toute la surface du support, les pyenides plus particulièrement à la marge des frondes. Diffère d'Arcangelia par ses périthèces Shpenioees simple- ment enfoncés par la base et glabres. XXVI. — SEproriA BELLEVALIAE A, sp. Macules ee ‘blanchâtres, limitées par une ligne rousse, longues de 2-4 centimètres, larges de 6 millim., on 122 N. PATOUILLARD. sur les bords de la feuille et non à l'extrémité. Périthèces épars, nombreux. traversant la cuticule, globuleux, noirs, coriaces, 180 Z de diam., percés d’un pore. Spores très abon- dantes, incolores, droites ou courbées, linéaires, atténuées aux deux extrémités, mesurant 45-60 X 3-4 u, transversalement triseptées, non étranglées aux cloisons, avec ou sans goutte- lettes. Habite les feuilles du Bellepalia dubia. Alger. ‘LL Adhérence de l'anneau et de la volve dans les Psalliotes, Psalliota arvensis et Psalliota Bernardii, Par L. ROLLAND. Les Psalliotes se distinguent des Amanites, comme les Lépiotes par la grande adhérence que présente la volve avec le champignon proprement dit. Cette adhérence existe non seulement entre le chapeau et la volve, la volve et le pied, mais aussi entre l'anneau et cette même volve, de sorte que dans certaines espèces l’on peut arri- ver à nier, à tort, l'existence de l’une ou de l’autre de ces deux enveloppes. Le genre Pratelle, tel qu'il a été concu par Quécer, réuni tous ces champignons qu'on ne peut pas regarder autremen que comme ayant la même parenté et qui, suivant moi, ne peu- vent pas se diviser en groupes absolument distincts, pas plus que les Amanites (1). L’anneau est d’un tissu différent de celui de la volve ; il sert à protéger les organes délicats de l'hyménium pendant que le champignon se développe après s'être dégagé du voile général. Il est retenu, d'un côté au sommet du pied et de l’autre à la périphérie interne du chapeau et il peut se comporter de deux manières différentes. Si la résistance est plus grande du côté du pied, l'anneau se décollera à la périphérie et pendra autour du pied. Si la résistance, au contraire, est plus forte à la périphérie, l’anneau se déchirera et flottera autour du chapeau. (1) Le genre Amanilopsis, basé sur l'absence d’anneau, est un non sens. car il est avéré qu'il y existe un anneau qui s’oblitère plus ou moins (Voir VITTADINI, Fungi mangere-ci, Tab. XVI). 124 L. ROLLAND. Si l'on tient compte, maintenant, de l’adhérence de l'anneau et de la volve, que doit-il se passer ? Dans le cas de Psalliota arvensis. l'anneau retiendra une partie de la volve, qui formera un anneau secondaire, comme l'indique Vrrraninr (Fungi Mangerecci, p. 148). Il est plus étroit que le véritable anneau et s'en détache au pourtour et cela prouve sa nature volvaire. En effet. il est détaché à cet endroit du véritable anneau parce que celui-ci s’inserre au bord interne et inférieur du cha- peau, tandis que lui s'attache au bord supérieur et dépend ainsi de la volve et il est plus étroit parce que le tissu de la volve est toujours moins extensible que celui de l'anneau. Cet anneau inférieur ou volve adhérait en mème temps et primitivement à la base du pied, et, entrainé par le véritable anneau avec lequel l’adhérence est plus grande, il s’est élevé en laissant au-dessous le pied nu. Puis, par suite du développement du chapeau, la séparation de l’anneau et de la volve se produit tout autour sur un certain espace, mais l’adhérence subsiste plus loin près du pied. Il se forme donc ainsi ce qu'on nomme improprement un anneau double. Dans le cas de Psalliota Bernardii, la résistance pour le détachement de l'anneau est très grande à la périphérie du chapeau. Elle est d'autant plus grande que l'anneau est encore plus adhérent à la volve qui est plus ferme et plus élastique que dans le premier cas et qui le renforce tout particulièrement à cette périphérie, si bien qu'on pourrait croire souvent qu'il n'y a qu'une volve épaisse et pas d’anneau quand le déchirement de la double enveloppe finit par se produire entre le pied et le rebord du chapeau. Cependant, en regardant le champignon par dessous, quand il n’est pas encore ouvert, on pourra se rendre compte, le plus souvent de l'existence de ces deux voiles, comme dans la Planche X, fig. À et B, où l’on voit le pied qui se présente en raccourci, entouré de deux zônes dont la plus rapprochée du centre et inférieure à l’autre est plus spécialement la volve. Dans la zône la plus éloignée (fig. A). l’adhérence de la PSALLIOTA ARVENSIS ET PSALLIOTA BERNARDII,. 125 volve qui s’éraille et de l'anneau persiste, mais sur la figure B, on voit qu'il y a un anneau bien manifeste à la partie infé- rieure du chapeau, au ras des feuillets. La séparation de la volve et de l'anneau dans Psalliota Bernardii peut se manifester suivant les cas dans des endroits différents. On peut la voir, aussi, près du pied, cachée à l’intérieur de la volve, où se produit une section nette de l'anneau (fig. C), sous le chapeau, à gauche (1). Dans ce cas, celui-ci se montre longuement appendiculé par le tissu double de l’anneau et de la volve, et l’on pourrait croire qu'il n’y a qu'une volve sans anneau. Le champignon de couche, qui n’est autre que Psalliota campestris cultivé, montre la mème disposition et son chapeau non épluché a souvent une odeur fétide analogue à celle de P. Bernardii, ce qui complète leur aflinité. Du reste, l’adhérence de l'anneau et de la volve se voit, mais à un degré beaucoup moindre, dans les Amanites, comme dans À. muscaria où l'anneau présente des flocons qui appartiennent à la volve. Le bracelet caractéristique qu'on trouve au bas d’'Armanita pantherina appartient à la volve au même titre que l'anneau inférieur de Psalliota arvensis. Il a été entrainé par l'anneau, mais son adhérence ne persiste pas. Dans Lepiota procera, on doit remarquer que le pied s ‘allonge tout d'abord avant que le chapeau ne s'ouvre et forme ainsi ce qu'on appelle la baguette de tambour. La volve, très adhérente au pied. se disjoint au fur et à mesure que celui-ci s'allonge et forme ainsi des mouchetures. Ensuite, une fois le pied allongé, le chapeau se développe rapidement et relève et distend l’anneau en brisant son adhé- rence au pied. Le chapeau finit par être appendiculé tout autour par une membrane qui tient à la fois de l'anneau et de la volve, laissant après le pied une bague mobile très résistante. (1) J'ai fait ces photographies d’après des champignons que M. G. BERNARD de La Rochelle à eu l’obligeance de m'envoyer. Mycothèque de l'Ecole de Pharmacie de Paris, — Sur deux Penicillium, Par M. G. BAINIER. Un certain nombre de Penicillium n'ont pas été observés, jusqu'ici, sous la forme corémiée ; dans ce nombre se trouve le Penicillium digitatum Fr., commun sur les écorces de citron et facile à reconnaître à l'œil nu par son aspect pulvérulent, sa teinte d'un vert spécial et ses spores très variables de forme et de grosseur, sphériques ou ellipsoïdes et mesurant le plus souvent 0008 sur 0004 ou 0006 enfin sur 0""008. D'autres, comme le Penicillium glaucum VLink., ont une forme corémiée qui rappelle une gerbe. un faisceau, un bou- quet. Un certain nombre de filaments mycéliens se dressent verticalement plus ou moins rapprochés les uns des autres, prennent un accroissement relativement considérable en hau- teur, puis arrivés sensiblement au même niveau, s'écartent un peu et se terminent par l'appareil fructifère formant ainsi une touffe à sommet un peu hémisphérique. Ces espèces sont bien connues. Il me reste à parler de deux espèces que je crois nouvelles et qui forment différemment leur coremium. Je conserve ces deux espèces depuis longtemps déjà au laboratoire de Cryptogamie de l'Ecole de Pharmacie : leurs spores gardent un an au moins leur faculté germinative. J'ai trouvé la première espèce dans les bois, sur des copeaux de chène. Je propose de la désigner sous le nom de Penicillium granulatum Bainier. parce que ses hyphes et leurs ramifications dans l'appareil fructifère sont nettement grenues ou finement échinulées, caractère qui distingue déjà ce Penicillium des espèces décrites jusqu'ici. La forme corémiée est également remarquable et rappelle un peu les Stysanus. Plusieurs filaments mycéliens cloisonnés, de distance en dis- SUR DEUX Penicillium. 127 tance, et tres rapprochés les uns des autres, se dressent côte à côte pour former une colonne verticale plus ou moins filiforme et haute de 3 millimètres environ. À partir d'un certain point voisin du milieu de cette colonne. les filaments commencent à se séparer et à s'écarter individuellement à des hauteurs varia- bles, plus ou moins régulièrement espacées, formant chacun un support qui isole nettement son appareil fructifère. Le nombre des filaments composant la tige commune diminue aussi peu à peu, de sorte qu'il n’en reste qu'un très petit nombre au som- met. Cette tige est d’abord blanche, mais à la fin elle devient jaunâtre, surtout dans la partie inférieure. Telle est la forme normale du Coremium, et comme des systèmes semblables sensiblement de même hauteur naissent en très grand nombre et très rapprochés les uns des autres, les cultures présentent au début un aspect en brosse assez typique. [l se produit en mème temps un grand nombre de filaments mycéliens qui se dressent isolément, se ramifient plus ou moins et se terminent par des appareils fructifères indépendants les uns des autres, vrais Penicillium. Chaque appareil fructifère est construit sur le type de celui du Penicillium glaucum. À partir de l’hyphe qui doit donner naissance au pinceau fructifère, la multiplication des branches jusqu'aux stérigmates terminaux, se fait assez régulièrement par la naissance de deux rameaux opposés, insérés au-dessous d'une cloison. Ces ramifications sont telles que le pinceau fructifère a finalement une forme moins étalée que celle du Penicillium glaucum. Les stérigmates sont par groupe de trois à cinq. Les spores sont un peu variables de forme et de grosseur, elles sont le plus souvent rondes ou un peu ovales, mesurant en moyenne 0""0021 sur 0""0026 et formant de longs chape- lets. Lorsque la plante a vieilli, les stérigmates deviennent caducs. On peut cultiver cette plante sur presque toutes les substances employées habituellement. La seconde espèce à signaler est le Penicillium claviforme Bainier. Il est très commun, on rencontre presque toujours ses spores dans la poudre d’écorce de chène des pharmacies. Cette plante produit difficilement ses appareils fructifères isolés, sa forme penicillium, tandis qu'elle donne normalement des core- 128 G. BAINIER. miums. Ceux-ci se présentent sous l'aspect d'une masse clavi- forme compacte de grande dimension pouvant dépasser quel- ques fois deux centimètres de hauteur. : Une spore. mise à germer, produit d’abord un mycélium aérien blanc, semblable à du coton qui s'étale largement ; bientôt il se forme de nombreuses saillies blanches qui se dressent, s’allon- gent côte à côte et pourraient être alors comparées à de très petites baguettes de tambour. La partie supérieure de chacune d'elles ne tarde pas à se renfler en massue et ces appareils. d’abord complètement blancs. à surface sensiblement lisse, se teintent vers le milieu en vert clair, suivant une ligne de dé- marcation très nette. Cette coloration remonte peu à peu jus- qu'au sommet, s’accentue de plus en plus et provient des files de spores qui naissent serrées les unes contre les autres. Ces chapelets de spores forment bientôt une masse plus ou moins volumineuse, d'un vert très légèrement bleuâtre, tandis que la tige, assez compacte et pleine, prend vers le bas une teinte rosée ou carminée. Tel est le type régulier, haut souvent d'un centimètre. Mais on trouve de nombreuses modifications suivant la vigueur de la culture. La hauteur peut devenir beaucoup plus grande et dépasser deux centimètres. La forme peut également se modifier. Tantôt la massue, au lieu de rester cylindrique. peut se dilater en s'applatissant sous forme de spatule épaisse. Tantôt elle se divise au sommet en plusieurs lobes plats ou cylindriques. Tantôt, enfin, elle diminue considérablement d'épaisseur et s’allonge en se divisant en forme de doigts de gants plats plus ou moins effilés et souvent stériles. L'hymé- nium fructifère ne recouvre pas toujours d'une façon très régu- lière la moitié ou le tiers supérieur du support, souvent il n’en tapisse que deux surfaces latérales laissant entre elles un espace stérile ou bien encore il se dispose suivant une seule ligne ver- ticale. Si on vient à faire une coupe et qu'on l’examine au micros- cope., on remarque que les filaments mycéliens partent de la base du support en très grand nombre et serrés les uns contre les autres. On les voit au centre plus lâches et distants les uns des autres ; puis ils se courbent pour se diriger vers les bords de la massue. Ils se ramifient assez brusquement en arrivant SUR DEUX Penicillium. 129 pres de la surface formant un tissu beaucoup plus dense et plus compact. Les ramifications sont irrégulières, souvent un peu allongées et forment des dichotomies plus ou moins nettes dont toutes les branches légèrement bosselées et tortueuses sont serrées côte à côte. Les dernières portent des stérigmates allongés plus ou moins nombreux et collées pour ainsi dire les uns aux autres tant ils sont pressés. Ces stérigmates donnent naissance à de longs chapelets de spores réunies côte à côte en masse compacte. Il est souvent difficile de voir les détails de chaque système fructifère sur ces supports communs, car il est diflicile de les isoler les uns des autres. On étudie plus facilement la forme Penicillium qui se produit parfois sur les filaments isolés. Ces Penicillium sont sensiblement construits sur le même type, avec cet avantage que toutes les parties sont plus distinctes et plus écartées les unes des autres. Un filament mycélien ramifié et présentant irrégulièrement des parties plus larges et plus étroites, devient légèrement tortueux pour se ramifier par des dichotomies successives dont toutes les branches sont, comme le rameau mère, toujours bosselées et tortueuses. Les premières ramifications sont souvent très allongées, les suivantes se raccourcissent de plus en plus. On trouve cependant des excep- tions ; quelques fois, les longueurs des branches sont très différentes ; quelques fois encore, une seule ou les deux bran- ches d’une dichotomie intermédiaire avortent ou sont tellement courtes que les trois ou quatre ramifications qui leur succèdent paraissent avoir pris naissance au mème point, ou bien encore une seule ramification subsiste. Il est à remarquer qu'il est rare de trouver des cloisons dans les diverses branches de ces dichotomies. Les stérigmates sont en nombre variable, on en compte souvent 4 ou 5 ; il est difficile de mesurer leur longueur exacte, car leur extrémité supérieure produit les spores par des étranglements successifs et celles-ci sont d’autant plus allon- gées qu'elles sont plus près de leur support, de sorte qu'il est difficile de décider où commence la spore et où finit le stérig- mate; de plus, à la maturité, ces stérigmates se flétrissent et se détachent. ils sont caducs. Les spores mures sont rondes ou légèrement ovales, un peu irrégulières de grosseur, mesurant le plus souvent 0""0042 sur 00031. 130 G. BAINIER. EXPLICATION DE LA PLANCHE XI. 4. Penicillium glaucum, Gr. 700 D. 2, 3, 4. Penicillium digitatum , 700. 5. Penicillium granulatum, forme corémiée grossie 60 fois environ en dia-. mètre. 6, 7. Penicillium granulatum, forme penicillium, 700 D. 8, 9, 10, 11. Penicillium claviforme sous divers aspects, grossissement en diamètre d’un 173. 8. Coupe de la figure 8, 12. Coupe verticale du bord de la massue grossie 00 fois environ en diamètre. 13. Appareil fructifère de la forme corémiée; les dichotomies sont beaucoup plus régulières que dans la forme penicillium. Gr. 700 D. 14. Appareil fructifère de la forme penicillium. Gr. 700 D. Sur une déformation de l'appareil sporifère du Sterig- matocystis nigra dans certains milieux artificiels, par M. L. LUTZ. Les progrès réalisés depuis quelques années dans l'étude des organismes inférieurs ont révélé l’extrème polymorphisme de ces êtres et ont amené à d'assez nombreuses reprises le rattachement de formes d’involution, décrites comme espèces, à d'autres espèces antérieurement connues. C’est parmi les Bactéries que ces faits ont été observés le plus souvent, mais les Champignons filamenteux ont fourni également d'intéres- santes remarques. Parmi les plus récents, je rappellerai les travaux de GuéGuEN (1), qui a signalé certaines formes d'involution du Penicillium glaucum croissant dans diverses solutions pharma- ceutiques et ceux de L. Prancnox (2), qui a rencontré des variations de l'appareil végétatif des Alternaria en culture sur pommes de terre. acidulées ou sur milieux chimiques variés. Relativement aux organes reproducteurs, l’une des observa- tions les plus frappantes est celle de pe SEYxEs (3), qui a montré que le Penicillium cupricum, décrit par Tragur (4), n'est autre chose que le Penicillium glaucum dont la teinte des conidies a été modifiée sous l'influence du sulfate de eui- vre. (1) GUÉGUEN. Organismes mycéliens des solutions pharmaceutiques. Thèse Doct. Univ. Pharm., Paris, 1899. (2) PLANCHON. Sur le polymorphisme des Alternaria. Bull. Soc. bot. Fr., t. XLVI, 1899, p. 404. (3) DE SEYNES. Résultats de la culture du Penicillium cupricum Trabut. Bull. Soc. bot. Fr.,t. XLII, 1895, p. 451. (4) TRABUT. Sur un Penicillium végétant dans des solutions concentrées de sulfate de cuivre. Bull. Soc. bot. Fr., t. XLII, 1895, p. 33. 132 L. UUTZ: Plus récemment, Maxeix et Vraza (1), cultivant le Bornetina Corium Mang. et Viala sur des bouillons de carottes. de hari- cots ou de riz additionnés d'acide tartrique ou sur de la mar- melade de pommes additionnée également d’acide tartrique, ont observé des variations morphologiques accompagnées de modifications très étendues dans la faculté de sporulation du mycélium, dans la conformation des spores, leur couleur et leurs ornements. à De plus, sur purée de potirons, le voile mycélien a produit des colonnettes fructifères crustacées portant des spores inco- lores, couvertes de bâtonnets rayonnants qui, après quelques reports sur potiron, donnèrent une race de Bornetina où ce caractère est presque fixé, puisqu'il ne disparait qu'après 5-6 repiquages sur milieu normal. De leur côté, M. Morrraro et H. Courix (2) ont remarqué que la privation de potasse dans le milieu nutritif entraine dans la morphologie du Sterigmatocystis nigra des modifications qui portent surtout sur les appareils conidiens : les spores ont une grande difficulté à se former et les têtes conidiennes proli- fèrent abondamment ; on observe simultanément des appareils conidiens dont la structure correspond aux genres Sterigmato- cystis, Aspergillus et Penicilliur; les conidies sont plus petites et moins cutinisées ; elles germent sur place en donnant des chlamydospores. H. Courix et J. Frignez (3) ont trouvé des particularités analogues sur le Sterigmatocystis versicolor, cultivé en l’ab- sence de zine, de fer, de silicium. de magnésium ou d'acide tartrique. Ces modifications s’accompagnaient de variations dans la couleur des spores. Dans un ordre d'idées un peu différent, Taxrer (4), culti- (1) MaxGix et ViaLa. Nouvelles observations sur la Phtiriose de la vigne. C. R., t. CXXXVIIT; 1904, p. 529. — Id., Nouvelles recherches sur la Phtiriose de la vigne. Rev. de viticult., t. XXI ; 1904, p. 204, 237. 2) M. MozuraRD et H. Coupix. Influence du potassium sur la morphologie du Sterigmatocyslis nigra. Rev. gén. Bot., t. XV, 1905, p. 401. (3) H. Coupix et J. FRIEDEL. Sur la biologie du Sterigmalocystis versico- lor. C.-R., t. CXXX VIII, 1904, p. 1118, et Bull. Soc. bot. Fr., t. LI, 1904, p. 209. (4) TanrET. Action du nitrate d’ammoniaque sur l’Aspergillus niger. C.-R., t. CXXIIL, 189,6, p. S48. DÉFORMATION DU Sterigmatocystis nigra. 133 vant du Steriomatocystis nigra dans des milieux surnitratés, a constaté qu'en doublant ou triplant la quantité d'azotate d’am- moniaque dans le liquide de Raulin, le Sterigmatocystis ne sporule plus à 30-46°. À 20-22°, la fruclification est seulement retardée. En même temps que le Champignon végète à l'état de mycélium, il apparait dans le liquide de culture de l'acide mtrique libre provenant de l’azotate d'ammoniaque dont le Champignon absorbe seulement l’'ammoniaque après lavoir décomposé. En outre, dans le milieu nitraté additionné de diverses substances sucrées, le Sterigmatocystis forme de l'amidon qui imprègne les membranes des tubes mycéliens et qu'on peut mettre en évidence par l'eau iodée. Je désire attirer aujourd’hui l'attention sur une modification de l'appareil fructifère du Sterigmatocystis nigra corrélative de la substitution de certains composés azotés organiques à l’azotate d'ammoniaque du liquide de Raulin. Poursuivant des recherches sur l'assimilabilité comparée de divers composés organiques, j'avais ensemencé plusieurs Mucédinées, entre autres le Sterigmatocyslis nigra, sur des solutions nutrilives artificielles, parmi lesquelles figuraient les deux suivantes : I. Liquide à base de propionamide. — Eau distillée, 1500 ; sucre candi, 60,38 ; tartrate neutre de potassium, 6,50; phosphate de potassium, 0,60 ; carbonate de magnésie, 0,40 ; sulfate de potasse, 0,25 ; sulfate de zinc, 0,07 ; sulfate de fer, 0,07; silicate de potasse, 0,07 ; propionamide, 8.21; chlorure de potassium, 8.40. II Liquide à base de butyramide. — Eau distillée, 1500 ; sucre candi, 57,18; tartrate neutre de potassium, 6,50 ; phosphate de potassium, 0,60 ; carbonate de magnésie, 0,40 ; sulfate de potasse, 0,25 ; sulfate de zine, 0,07 ; sulfate de fer, 0.07; silicate de potasse, 0,07; butyramide, 9,79 ; chlorure de potassium, 8,40. Or, le Sterigmatocystis, ensemencé sur ces milieux et main- tenu à l’étuve à 380, a donné des têtes fructifères à peine colorées ; cette particularité était surtout sensible avec la buty- ramide. En réensemençant sur les mèmes liquides les spores provenant de la première culture, j'obtins une forme dont voici la description. 10 134 PNB UTZ: Le mycélium est moins feutré que dans le liquide de Raulin et ses filaments se sont plus activement cloisonnés. Il donne naissance, dans les délais normaux, à des têtes fructiferes un peu moins nombreuses que dans le type et dont les spores, au lieu de leur couleur habituelle noir-brun, sont, au début, pres- que incolores. puis, avec le temps, acquièrent une coloration terre de Sienne très pâle. Lorsque la culture devient très vieille, quelques nouvelles têtes apparaissent au-dessus des premieres, dans les parties du tube qui ne sont plus en contact immédiat avec le liquide de culture; leurs spores sont plus foncées, mais toujours moins que dans le type. L'examen microscopi- que et la mensuration des diverses parties de l'appareil fructi- fère dénotent les particularités suivantes : La tête globuleuse qui termine les filaments hyméniens est en général très diminuée de volume (environ 10 & sur 15). Elle porte des basides en nombre moindre que dans le type et pou- vant se réduire à 10-12; celles-ci sont remarquables par leur extrème hypertrophie. Alors que leur longueur reste à peu près normale ou est un peu diminuée, leur largeur s’exagère beaucoup. J'ai noté comme dimensions extrêmes : longueur, 15 à 30 z ; largeur, 15 à 25 y. Les stérigmates ne sont modifiés ni comme nombre, ni comme dimensions. Quant aux conidies, elles sont presque incolores, de diamètre normal (3,5 à 4,5u), lisses ou à peine échinulées. Les principales anomalies résident donc dans la décoloration : des spores, la diminution du nombre des basides et leur hyper- trophie. Il est très facile de reproduire cette forme étrange du Sterigmatocystis nigra par réensemencements sur les mêmes milieux. Mais, jusqu'ici, il ne m'a pas été possible de la fixer ; en repiquant sur carotte, par exemple, des spores issues de cultures répétées sur butyramide, j'ai toujours retrouvé le Sterigmatocystis à spores noires et à basides normales. Ceci n'est pas très surprenant, si l’on songe que l'on a affaire à l’une des espèces fongiques les plus nettement auto- nomes. Le liquide nutritif conserve, après culture, sa réaction neu- tre ; il ne renferme aucune trace d'acide provenant de la vie du DÉFORMATION DU Sterigmatocystis nigra. 139 Champignon ; par contre, dans le cas de la butyramide, cette substance est partiellement transformée en butyrate d’ammo- niaque en vertu d'une propriété bien connue des amides. Enfin, le Champignon ne renferme pas d'’amidon dans sa membrane. J'ai observé également une diminution de volume des têtes sporifères du Sterigmatocystis, avec décoloration partielle des spores, dans un milieu dont tout l'azote se trouvait à l’état de chlorydrate de butylamine, mais les modifications étaient moins accentuées que dans les milieux précédents. Il semble bien que ces anomalies soient corrélatives de l'emploi de subs- tances nutritives médiocrement assimilables et qu'elles témoi- gnent d'un état de souffrance du végétal. e, conidies ; s, stérigmates ; b, basides. Quoi qu'il en soit de l'instabilité relative de ces variations, elles n'en viennent pas moins montrer, une fois de plus, com- bien'il est imprudent de créer des espèces nouvelles sur un simple examen d'échantillons en apparence distinéts de ceux . connus, si on ne les a pas soumis au préala io Sn sur r des milieux de culi Notes sur quelques Champignons nouveaux ou peu connus, Par M. René MAIRE. Phycomycètes. CLapocayrriun Mexvaxruis De Bary. Sur les feuilles de Menyanthes trifoliata, à La Maxe, près Metz (Lorraine). SYNCHYIRIUM ANEMONES De Bary et Wor. Assez fréquent sur Anermone nemorosa, dans les forêts de la Lorraine. Nous avons trouvé une feuille de cette plante qui portait à la fois: Synchytrium Anemones De Bary et Wor., Puccinia fusca Rehl.; Æcidium leucospermum DC., les deux premiers fort bien développés, Le dernier réduit à des spermogo nies. SYNCHYTRIUM ANOMALUM Schrôt. Sur Adoxa moschatellina. au Jardin Botanique de Nancy. Syxcayrrium Mercurrazis Fuck. Sur les feuilles de Mercurialis perennis, dans les forêts. aux environs de Nancy et de Gray. Peroxospora FicariAE Tul. Très fréquent dans toute la France sur Ranunculus acer, bulbosus,repens ; sur À. aconitifolius, dans les Hautes-Vosges. 138 R. MAIRE. PEroNosPORA PULVERACEA Fuck. Sur l’Helleborus faetidus. peu fréquent. Bois d’Arcelot (Côte-d'Or) ; forêt de Haye, près Neuves-Maisons (Meurthe-et- Moselle) ; bois à Leffond (Haute-Saône). PERONOSPORA CONGLOMERATA Fuck. Parait peu fréquent en France. Sur Ærodium cicutarium, à Gamaches (Somme). Peroxospora CorypazLis Fuck. Très fréquent sur Corydallis cava, aux environs de Nancy, où il respecte le C. solida. PEroxosPORA LEPTOCLADA Sacc. Sur les feuilles d'Æelianthemum guttatum, à Arcachon (Gironde). PEroxosporaA Vioar De Bary. Peu fréquent; sur Viola tricolor. à Liverdun (Meurthe-et- Moselle) PERONOSPORA ALSINEARUM Casp. Très fréquent dans toute la France : sur Cerastium arvense, glomeratum, triviale; sur Scleranthus annuus, à Lunéville (Meurthe-et-Moselle); très fréquent sur Cerastium anomalum, dans les prés salés à Marsal et à Vic (Lorraine). PEroxospora KnauTIAE Fuck. Espèce peu fréquente dans l’Est de la France; sur X. dipsa- cifolia à Longemer (Vosges). PEronosporaA Dipsacr Tul. Sur les feuilles de Dipsacus silvestris dans les jeunes coupes, à Barisey-la-Côte (Meurthe-et-Moselle). CHAMPIGNONS NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS. 139 Prasmopara pusiLzA De Bary. Sur Geranium sileaticum, à Longemer {Vosges). Cysropus canpipus Lév. Sur Aeseda alba (Matrix nova), à Lamoricière (Algérie) ; sur Cleome sp. (Matrix nova), à Sivas (Asie-Mineure,. Cysropus Bzrri Biv. Bernh. Sur les feuilles de l'Arzarantus retroflexus, à Gray (Haute- Saône). Cysropus Lepiconr De Bary. Sur les feuilles de Spergularia marina, dans les marais salés, à Marsal (Lorraine). ProTomyYcEs MaAcrosPorus Ung. Sur les feuilles et les tiges d'Æ/elosciadum nodiflorum (Ma- trix nova), à Vic (Lorraine). I] Ascomycètes. e Exoascus minor Sadebeck. Sur le Cerisier (Cerasus domestica), au Fréhaut, près Héri- ménil (Meurthe-et-Moselle). Cette espèce, qui ne produit pas de balais de sorcière, paraît assez rare et n'avait pas encore été rencontrée en France. Exoascus CErasr Fuck. Ca et là dans toute la France, formant des balais de sorcière sur le Cerasus domestica, particulièrement dans les Vosges et le Jura, 140 R, MAIRE. Taparina Saneseckr Johans. Sur les feuilles de l'Alnus glutinosa, assez rare. Alençon (Orne (E. Lemée): Lunéville (Meurthe-et-Moselle). MicrospHærA AsTrAGALI DC. Assez fréquent dans les forêts de la Bourgogne, du Jura et de la Lorraine, sur les feuilles de l'Astragalus glycyphyllos. HerPorricarA NIGRA Hartig. Sur Picea excelsa à Longemer (Vosges) (E. Mer); sur Pinus montana au Mont Parmelan près Annecy. au Mont- Genèvre (Hautes-Alpes); sur Picea et Juniperus communis au Risol, au-dessus de Mouthe (Doubs) (P. Guixter. CrYPTOsPHAERINA FrAxiNI (El. et Ev.) Lamb. et Fautr. — Thyridaria Fraxini EIl. et Ev. = Kalmustia eutypa (Fr.; De Not. — Sur les rameaux morts de Fraxinus excelsior à la Malgrange près Nancy (abbé Vouaux}). Cette espèce, assez fré- quente. ressemble à s'y méprendre au Cryptosphaeria mille- punctata Grev. = Valsa eunomia Fr., dont elle se distingue facilement par ses spores phéophragmiées. Elle est fort bien figurée dans BerLese, /cones Fungorum. fig. 34.11 faut cepen- dant ajouter que les spores müres présentent souvent jusqu'à 5-7 cloisons. ° KeïtaiA TErTrAsPORA Phillips. — Didymascella Oxycedri Maire et Sacc..in Ann. Myc. 1903. M. ParourzLarr nous a fait observer avec raison que notre Didymascella Oxycedri est identique au KXerthia tetraspora (Phillips.) Sacc. C’est la description insuffisante donnée par Puicrips ne mentionnant pas l'absence d'apothécie, caractère des plus importants de cette espèce, qui nous avait fait consi- dérer le champignon de l'Oxycèdre comme différent ; cette description de Pairrirs est mème erronée, en ce qu'elle repré- sente le champignon comme se fendant irrégulièrement en 3 ou 4 lanières ! «splitting into 3 or 4 laciniae » }. Ces lanières CHAMPIGNONS NOUVEAUX OU PEU CONNUS. 141 appartiennent en réalité à l’épiderme de la feuille de /unipe- rus, qui est soulevé et déchiré par le développement de l'hymé- nium. CF. Marre et Saccarno, in Ann. Mycologici, 1903, p. 417. PseupoPpezizA BISTORTÆ Lib. Sur les feuilles du Polygonum bistorta où il forme des taches noires semblables à celle du Rhytisma arerinum. Prai- ries des Vosges à Longemer, du Jura à Pontarlier, Saint- Claude, etc. STICTIS MARITIMA Roll. Sur les cônes tombés du Pinus Pinaster dans la forèt du Dom de Bormes (Var). Cette espèce n'était encore connue qu'en Corse. ÂALEuRIA OCHRACEA Boud. Sur la terre argilo-siliceuse au bois du Fréhaut, près Héri- ménil (Meurthe-et-Moselle). Déterminé par M. Bounier. ALEURIA ASTERIGMA Vuill. Sur bouse de vache à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Humanrra vinacea Rehm. Sur du marc de raisin pourrissant, à Essey-les-Nancy. Déter- miné par M. Bounier. DasyscyPHaA sERICEA Sace. Sur le bois mort du Fagus silvatica, qu'il colore en vert à la façon des CAlorosplenium : forèt de Florange, près Thion- ville (Lorraine). Tapesra cæsiA (Pers. Fuck. — T. Chavetiæ lib. Sur le bois mort des hètres, dans la forèt d'Eu (Seine-Infé- rieure), des chènes dans la forêt de Vitrimont (Meurthe-et- Moselle). 142 R. MAIRE. MoczisiA JUNGERMANNLE (Nees) Rehm. Sur Jungermannia bicuspidata, dans les bois, au-dessus de Maxéville, près Nancy (Meurthe-et-Moselle). RuHiZOPODELLA MELAsTOMA Cooke. Bois du Fréhaut, près Hériménil (Meurthe-et-Moselle), Sur la terre argilo-siliceuse, en mars. RHiziINA UNDULATA Fr. Bois de Silvange, près Metz (Lorraine), sous des Pinus sil- vestris et Picea excelsa. II Ustilaginées UsTiraco LOoNGissima (Sw.) Tul. Très répandu dans toute la France sur Glyceria spectabrlis, moins fréquent sur Glyceria fluitans. UsriLaco VaizzanTir ul. Dans les anthères de Muscari comosum, fréquent dans la vallée de la Saône vers Gray, Dijon. Auxonne. plus rare en Lorraine : jardin botanique de Nancy; parait aussi très rare dans la région méditerranéenne, en Corse, en Algérie, aux Baléares. où nous l'avons souvent recherché en vain. Rare dans les anthères de Scilla bifolia : jardin botanique de Dijon. UsriLaco NEGLEcTrA Niessl. Dans les fleurs de Setaria glauca, à Cresancey et à Saint- Gand (Haute-Saône). (w CHAMPIGNONS NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS. 14 Usriraco scorzoxerx Schum. Dans les capitules de Scorzonera humilis, dans les prairies des vallées vosgiennes, à Remiremont, Gérardmer. UsriLaco BisTorTaruM Kôrn. Sur Polygonum bistorta : fréquent dans les Hautes-Vosges, à Longemer, au Hoheneck, etc.; bois du Fréhaut, près Luné- ville (Meurthe-et-Moselle). UsriraGo urricurosa (Nees.) Tul. Peu fréquent dans l’est de la France ; sur Polygonum persi- caria et P. lapathifolium, à Lunéville. UsriLaco ANoMALA Kunze. Dans les fleurs de Polygonum aviculare, à Metz (Lorraine). UsriLAGO PERENNANS Rostr. Très fréquent sur l'Avena elatior dans toute la France. UsriLaco cyxoponris P, Henn. Dans les inflorescences de Cynodon dactylon, à Seurre (Côte-d'Or). : Cinrracrra cartcis (Pers.) Magn. Dans les ovaires de divers Carex : sur Carex brizoides à Cresancey (Haute-Saône) ; sur Carex præcox à Gray (Haute- Saône), au Valtin (Vosges); sur ©. Halleriana à Ajaccio (Corse) ; sur C. vesicaria à Woïppy, près Metz (Lorraine) ; sur C. arenaria à Arcachon (Gironde); sur C. rupestris, dans les Alpes, au Lautaret, à Villars-d’Arène, au Mont Fouly, dans le Valais: dans les Pyrénées, au Pic Blanc. CiNTRACTIA LEVEILLEANA R. Maire, sp. nov. Soris nigris, ovarticolis, mox pulveraceis, 1-2 mm. diam. ; sporis compressis, ovoideo-angulatis, 10-12 p long. X 8 - 144 R. MAIRE. 11 pu lat. 6-7 y crass ; episporio tenui, pellucido, fusco, dis- tincte verrucoso.— Hab. in ovariis Rhynchosporæ glaucæ prope Aomori Japoniæ (Faurie). Cette espèce m'a été envoyée par M. H. Léveillé, qui Pa rencontrée en examinant des échantillons de Cypéracées récol- tés au Japon par M. Faurie; je me fais un plaisir de la lui dédier. Elle appartient bien au genre Céntractia bien que ses sores soient de très bonne heure pulvérulents : nous avons pu nous assurer que les spores naissent en chaïînettes tout autour d’un stroma qui a remplacé l'ovaire après l'avoir détruit. 4 € Fi. 1. — Cintractia Leveilleana R. Maire. G = 713. Elle est bien distincte de la plupart des autres Cintractia des Cypéracées par ses spores de petite taille: ce caractère la rapproche de C. caricicola P. Henn., du Carex spathea, dont elle se distingue par ses sores pulvérulents, ses spores encore plus petites, ne devenant jamais noires, mème à la maturité, et l’absence de filaments entremèlés avec elles. SPHACELOTHECA HyYpropiperis (Schum.) De Bary. Cà et là dans l’est de la France. Sur Polygonum hydropi- per à Woippy (Lorraine), à Broye-les-Pesmes (Haute-Saône) ; sur Polygonum persicaria à Mantoche (Haute-Saône). Exrormiza cyPertcoLa Magn. Très fréquent sur les racines de Cyperus flavescens dans Les suintements d'eau de toute la Grande-Kabylie (Algérie). ExryLoma corypazzis De Bary. Sur les feuilles de Corydallis cava au Jardin Botanique de Nancy. CHAMPIGNONS NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS. 145 EnxryLoMA cALENDULÆ (Oud.) de Bary. Fréquent sur Calendula officinalis dans les jardins ; paraît être au contraire beaucoup plus rare sur Calendula arvensis ; nous ne l'avons rencontré sur cette dernière plante qu'en Algé- rie, à Perrégaux ; assez fréquent sur ÂAieracium murorum dans les bois de l’est de la France, à Gray, Nancy, Lunéville, Saint-Claude ; sur PBellidiastrum Micheli, dans la forêt des Ecolais, près Choux (Jura) ; sur Seriola ætnensis, à Sartène (Corse) ; sur Asteriscus maritimus, à Bonifazio (Corse). SOROSPORIUM SAPONARIÆ Rud. Espèce rare dans l’est de la France. Sur Melandryum album, à Grancey-le-Château (Côte-d'Or). TugurciNIA PARIDIS Vestergren. Ce champignon, que nous avons indiqué à Val-Suzon (Côte- d'Or). sur les feuilles de ’aris quadrifolia sous le nom de 7. Trientalis Berk. et Br., est en réalité une espèce distincte, remarquable par l'absence des conidies, que nous avions vai- nement cherchées sur nos spécimens récoltés sur Paris, alors qu'elles abondent sur Trientalis. Cf. Bull. Soc. Mycologi- que, année 1900, p. 72. Urocysris coLcaicr (Schlecht.) Rabenh. Cette Ustilaginée se rencontre çà et là, mais toujours rare dans l’est de la France : Ahuy (Côte-d'Or), Semécourt {Lor- raine). UrocysTis ANEMONES Pers. Très fréquent dans toute la France sur Anemone nemorosa ; sur Anemone alpina au Hoheneck (Vosges) ; sur Anemone apennina, en Corse ; sur Ranunculus brevifolius Ten. (Matrix nova) dans la région alpine du Mont Ghiona (Grèce). UrocysrTis vioLæ SOW. Ce champignon, fréquent dans l'ouest de la France, paraît 146 R. MAIRE. très rare dans l’est, où il n’a pas encore été rencontré Jusqu'ici, à notre connaissance du moins. Cf. Endophyllum Euphorbiæ- silpatici. DoassaxsiA saGrrrariæ Fuch. Peu fréquent dans l’est de la France : sur Sagittaria sagiti- folia, à Nancy, à Gray (Haute-Saône), à Arbois (Jura). DoAssaANSIOPSIS MARTIANOFFIANA (Thüm.) Setch. Sur les feuilles de Potamogeton natans, à l'étang de Cazau (Landes). Espèce nouvelle pour la France. SOROSPHÆRA VERONICÆ Schrôüt. Forme des tumeurs sur les tiges de Veronica chamædrys, à Alençon (Orne), d'où un échantillon m'a été envoyé par M. E. Leuée. Ce champignon est très rare et sa position sys- tématique n’est pas encore suflisamment élucidée. On le place provisoirement dans les Ustilaginées. M. LEMÉE, à qui j'avais demandé de vouloir bien m'envoyer du matériel frais pour essayer d’élucider la nature du champignon, n'a pu le retrou- ver, malgré d’actives recherches. Ce parasite n'avait pas encore été indiquée en France. IV Protobasidiomycètes. UronYcEs GENISTÆ TINCTORLÆ DC. IL. IL. Sur Sarothammus scoparius, à Woiïppy, près Metz (Lorraine). Urouyces ANrHYLLIDIS Grev. Il. III. Sur Anthyllis pulneraria, à Fretigney (Haute-Saône); à Baume-les-Messieurs (Jura). Uromyces onogrycninis (Desm.) Lév. Il. IT, Sur Onobrychis sativa, a Fèves, près Metz (Lorraine). CHAMPIGNONS NOUVEAUX OU PEU CONNUS. 147 Urouyces Scurôrerir De Toni. Assez fréquent, sur le NWelandryum album, en Lorraine, en Franche-Comté et en Bourgogne, mais toujours à l'état d'urédo : nous n'avons jamais jusqu'ici rencontré une seule téleutospore. Urouyces Saricorniæ DC. Sur Salicornia herbacea ; nous ne l'avons jamais rencontré dans les marais salés de la Lorraine ; abondant à Etaples (Pas- de-Calais). Urouyces Kazuusir Sacc. Sur Æuphorbia cyparissias, à Alençon (Orne) (E. Lemée). Cet exemplaire est absolument semblable à l'exemplaire ori- ginal de Saccarpo qu'a bien voulu nous communiquer M. Harror. Les téleutospores de l'Uromyces Kalmusii rappellent beau- coup celles de l’U. striatus dont les écidies croissent juste- ment sur l’£uphorbia cyparissias. UromyYcEs PRŒMINENS Duby. Fréquent sur l’Euphorbia cyparissias, aux environs de Dijon; plus rare en Lorraine : Rozérieules près Metz, Bouxières-aux- Dames près Nancy : çà et là dans Le Jura : Saint-Claude, Pon- tarlier. Urouyces scurezzarus (Schr.) Lév. Sur Æuphorbia luteola (Matrix nova), à Moreda, prov. de Granada (Espagne) ; sur Æuph. biglandulosa (Matrix nova), au Mont-Argée (Erdjias-Dagh), au-dessus de Kaisserie (Asie- Mineure). Urouyces Cacazræ (DC.) Ung. IE. Sur A denostyles albifrons, au Hoheneck (Vosges). ES ss ee) R. MAIRE. Urouyces GAGEAE (Beck. IT. Sur les feuilles de Gagea lutea, forèt de Haye, près Nancy ; espèce nouvelle pour la France. Urouyces Juncr Desm. III. Sur les tiges sèches de Juncus silvaticus, dans les prés tourbeux à Arc-sur-Tille (Côte-d'Or). Tourbière de Faux-en-Forêt près Rémilly (Lorraine) : L, sur Inula dysenterica ; I, sur les tiges sèches de Juncus sp. PuccinrA Carpuoruu Jacky. Fréquent sur Carduus personata, dans les Vosges et le Jura; sur C. nutans à Lunéville. Puccinia Cirsirr Lasch. Fréquent dans tout l'Est de la France sur Cirsium olera- ceum et C. palustre. Pucaxta LE MonxierrANa Maire; Sydow., Mon., p. 60. Cette espèce, bien que voisine de P. Cnicr-orrracer Pers., s'en distingue par quelques caracteres. Elle croît exclusive- ment sur les feuilles radicales du Cirsium palustre à la fin de la première année, tandis que le P. Cnici-oleracei infecte les feuilles caulinaires et les tiges du Cirsium oleraceum. Les essais d'infection du Cirsium oleraceum avec les téleu- tospores de P. Le Monnieriana que nous avons tentés sont restés négatifs. D'ailleurs le Cérsium oleraceum croît mêlé au C. palustre dans la station du P. Le Monnieriana et y reste toujours indemne. PuccinrA CNicir-0oLERACEr Pers. Sur Cirsium oleraceum, dans la vallée de la Vezouze au-des- sus de Cirey (Meurthe-et-Moselle). CILAMPIGNONS NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS. 149 PuccinraA CExrTaAurEz Mart. Fréquent dans tout l'Est, le Nord, l'Ouest et le Centre de la France sur Centaurea jacea, nigrescens, nigra ; plus rarement _ sur C. scabiosa. PuccinrA Barpaxx Corda. Fréquent dans tout l'Est, l'Ouest, le Nord et le Centre de la France, sur Lappa minor. PucciniA MoNrANA Fuck. 11. IL. Sur Centaurea montana, à Val-Suzon (Côte-d'Or) et à Haute-Molune (Jura). Puccinia Puæopappr R. Maire, nov. sp. Soris teleutosporiferis folli-vel caulicolis. amphigenis, macu- lis lutescentibus insidentibus, sparsis vel rarius confluentibus, O,2-1%%., rotundatis, pulvinatis, ab initio nudis, densis, fir- mis, nigris, uredosporis paucis immixtis, castaneo-brunnets, compressis, subdisciformibus, 28-32 long. >< 29-36 lat. << 14-18 crass.,episportoechinulato 2,5-3ucrasso,duobus poris æquato- rialibus prædito ; teleutosporis castaneo-brunnets, ellipsoideis, 38-50 X 26-34 u, utrinque rotundatis, apice Pix incrassatis, FiG. 2, — Puccinia Phæopappi. R. Maire. G — 400. 11 150 R. MAIRE. medio non vel pix constrictis ; episporio 6-9 u crasso, verru- coso ; poro germinationis cellulæ superioris ad apicem, infe- rioris juxta seplum posito, ambobus papilla hyalinula, verru- cosa opertis ; pedicello hkyalino, persistenti, usque ad 105 & longo, 8 v crasso. Hab. in foliis caulibusque vivis Phæopappi Kotschyani in montibus Tauri prope Pylas Cilicicas. Cette belle espèce se rapproche des Puccinia montana et obducens. parasites des Centaurea, par ses téleutospores à gros- ses verrues, mais elle en est bien distincte par ses téleutospo- res à pédicelle long, persistant, formant des sores denses et fermes, en coussinet hémisphérique. La forme des urédospores paraît également très spéciale : elles sont aplaties latérale- ment et présentent un aspect disciforme, leur épispore est un peu plus mince sur les faces aplaties, et y porte deux pores de germination équatoriaux situés à peu près exactement en face l’un de l’autre. Les téleutospores se développent très promptement dans les sores urédosporifères, de sorte que l’on ne trouve que quelques urédospores mélangées à de nombreuses téleutospores. Cepen- dant il semble qu'il existe des sores urédosporifères très rares, dans lesquels ne se développent que des urédospores ; nous n'avons constaté ce fait qu'une seule fois sur un matériel abon- dant, et cela à la partie centrale déjà nécrosée d'une tache por- tant de nombreux sores téleutosporifères. Sur les feuilles et les tiges de Phæopappus Kotschyi Boiss., rochers calcaires à Ak-Keupru, dans les montagnes du Taurus, au nord des Portes de Cilicie, 3 Octobre 1904. PuccixrA Agsinrair DC. Sur Artemisia dracunculus, dans les jardins aux environs de Lunéville (Meurthe-et-Moselle) ; sur À. vulgaris dans la mème localité. Puccinra Pyreturt: Rabenh. Sur les feuilles de Leucanthemum corymbosum, à Montarlot- sur-Salon (Haute-Saône). N'est pas indiqué en France dans la Monographie de Sypow. CHAMPIGNONS NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS. 151 PuccrniA rincrorræ Magn. Sur les feuilles de Serratula ténctoria au Fréhaut près Héri- ménil (Meurthe-et-Moselle). PucaixiA LEonropoxris Jacky. Fréquent dans toute la France, sur Leontodon autumnalis, hispidus, proteiformis. PuccinrA Scorzoxerx [Schum.) Jacky. IL. III. Sur Scorzonera humilis, dans la forêt de Vouvant (Vendée). Puceixia Muzcepir Sydow. Fréquent dans les forèts des Hautes-Vosges, sur Mulgedium alpinum. Puccinra LaAcrucaruM Sydow. Sur Lactuca perennis, dans la Côte-d'Or et aux environs de Nancy. Puccinia CrEPIpIcoLA Sydow. I HI. Sur Crepis virens, à Norroy près Metz (Lorraine. PucainraA Mayor Diet, Fréquent sur Crepis paludosa, dans les Vosges ; dans le Jura au Crêt de Chalam. Puccinia BaARKHAUSIæÆ-RHÆADIFOLIÆ Bubäk. I. Il. Sur Crepis fætida, à Ahuy, Messigny (Côte-d'Or) ; 1, 11, HIT, sur la même plante à Gray (Haute-Saône). PuccinraA Caczorocrepipis Jacky. Abondant sur le CAlorocrepis staticifolia, à Champfrommier (Ain). Cette espèce n'avait pas encore été indiquée en France. R. MAIRE. [es (1 N PucciniA coxcLomeraTA (Strauss.) Wint. our /lomogyne alpina, dans le Jura, au Crèt de Chalam. N'est pas indiqué en France dans la Monographie de Sxpow. PucerniA GENTIANAE (Strauss.) Wint. Assez fréquent sur Gentiana preumonanthe, dans les prai- ries tourbeuses de la Côte-d'Or: Arcelot, ete. Sur Gentiana germanica. dans la Côte-d'Or, peu fréquent ; plus souvent sur G. cruciata: Fontangy. Verrey (Côte-d'Or), Le Reculet, dans le Jura (Clerc). PucciniAa VEronicarum DC. Sur Veronica urticifolia, dans la forêt de Champfrommier (Jura). PuccinrA VERONICAE Schrôt. Sur Veronica montana, dans la Vaivre de Velet, près Gray (Haute-Saône). Cette espèce n'avait pas encore été indiquée en France. PucciniA GRisEA (Strauss) Wint. Sur Globularia vulgaris L., peu fréquent, Plombières-les- Dijon (Côte-d'Or). PucciniA BuLLATA (Pers.) Wint. Fréquent sur le Silaus pratensis, dans toute la France; plus rare que le Seseli montanum: environs de Gray (Haute- Saône), Commercy (Meuse) ; sur le Thysselinum palustre, à Longemer (Vosges) ; sur l’Angelica pyrenaica, au Valtin (Vosges). Puccrnia ArnamanTHAE (DC.) Lindr., Sydow, Monogr, Ured., p. 404. P. Cervariæ Lindr., Sacc. Syll., XVI, p. 282. Sur les feuilles de Peucedanum Cervaria où les urédos primaires apparaissent dès le début de mai et les téleutospores 159 CHAMPIGNONS NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS. 29 vers août; assez répandu dans l'Est de la France: Autrey, Bucey-les-Gy (Haute-Saône) ; Toul, Nancy (Meurthe-et-Mosel- le); Metz (Lorraine) ; Epagny (Côte-d'Or) ; etc. N'est pas indiqué en France dans la Monographie des Urédinées de SYDOW. Puccinia Orrosezint (Str.) Fuck. 11, III. — Sur Peucedanum oreoselinum, dans la forêt de Vitrimont, près Lunéville (Meurthe-et-Moselle). PucciniaA Liganorinis Lindr. Il, III. — Sur les feuilles de Zibanotis montana, près de Festi- gny (Yonne). Cette espèce n'était pas encore indiquée en France. Puccinra Perrosezinr (D. C.)\ Lindr. Il, IT. — Sur Aethusa cynapium., aux environs de Metz (Lorraine) et de Nancy. PucciNiA PiMPiNELLAE (Strauss.) Mart. 1, I, II. — Fréquent dans les bois des coteaux lorrains, sur Pimpinella magna. PuccriniaA Tucaspros Schub. Sur Thlaspi silvestre Jord., dans les Hautes-Vosges. Cette espèce hiverne dans le rhizome du 7hlaspr et produit une infection généralisée des parties aériennes, avec castration. Pucernra Zoprrr Wint. C'est l'espèce qui paraït la plus fréquente en France (bien qu'elle n'y soit pas indiquée par la Monographie de SYrow), au moins dans la région de l'Est où nous n'avons jamais observé qu'elle, à l'exclusion de Puccinia Calthae Link. Sur Caltha palustris, aux environs de St-Claude (Jura), [F, JT: au Hoheneck (Vosges), 1, 11, IT; aux environs de Metz (Lorraine), Il, IT : etc. Puccinxra Lycocronr Fuck. 1. — Sur Aconitum Lycoctonum, à Meyrannes (Basses- Alpes) (P. Guinier). Cette espèce n'était pas indiquée en France dans la Monographie de Sypow. 194 R. MAIRE, PucciniA SPERGULAE DC. Sur le Spergula arvensis, à Lunéville (Meurthe-et-Moselle\. PuccrxrA Rumicis-scurari (DC.) Wint. Espèce peu fréquente : sur Rumex scutatus, à Chenôve, près Dijon, à St-Romain (Côte-d'Or). PucciniaA aAsaAriNA Kunze. Sur Asarum europæum, assez fréquent dans les fonds de la forêt de Haye, près Nancy (Meurthe-et-Moselle). Paraït rare ou nul dans le reste de la France; n’était pas indiqué en France dans la Monographie de Syrow. PucciniA Verarrt Niessl. , Fréquent sur Veratrum album, dans le Jura et au Lioran (Cantal). Puccinra oBscuraA Schrôüt. P. Beschiana R. Maire, in Bull. Soc. Bot. France, 1901. 1. — Sur Bellis perennis, paraît peu fréquent ; environs de Metz (Lorraine), en automne. Sur Bellis silvestris, dans la forêt du Dom de Bomes (Var), en hiver. Il, I. — Sur Luzula campestris, Forsteri, en France et en Corse. Les urédos passent souvent l'hiver, surtout dans la France occidentale et méridionale, ce qui explique la rareté relative des écidies, devenues facultatives. Puccrnra rimosA (Link.\ Wint. P. Cyrnaea R. Maire, in Bull. Soc. Bot. France, 1901. III. — Sur les feuilles et les tiges de Juncus maritimus, dans les marais salés du Ceinturon, près Hyères (Var). Espèce nouvelle pour la France continentale. Puccinia Scirpr DC. » Il, FI. — Très fréquent sur Scirpus lacustris, dans la Saône, CHAMPIGNONS NOUVEAUX OU PEU CONNUS. 155 où abonde Limnanthemum nymphoides ; nul dans la Meurthe et la Moselle, où manque également le Limnanthemum. PucciNrA FUIRENÆ-PUBESCENTIS R. Maire. Soris folii-vel caulicolis. amphigenis vel sæpius hypophytllis, maculæ brunneæ minutæ insidentibus, ellipticis vel elongatis, cinnamomeo-brunneis, dix epidermide tectis, pulverulentis ; uredosporis subglobosis, ellipsoideis vel piriformibus, brun- neis, 26-36 X 20-25 u, episporto 2 1/2-3 x crasso, subtili- ter aculeolato, poris germinationis 1-2 instructis ; teleutosports paucis tmmixtlis, clapatis vel cylindraceis, episporio tenu, pallide brunneo, levi, instructis, apice papilla hyalina in- crassalis, 8-65 >X< 20 », pedicello hyalino.usque ad 13 à crasso, plus minusve persistenti, suffullis. Fic. 3. — Puccinia Fuirenæ-pubescentis. R. Maire. G. — #16. Hab. ad folia caulesque languida Fuirenæ pubescentis, Ajaccio Corsicæ, 4 Avril 1903. PucerniA pioicæ Magnus. l. Sur Cérsium bulbosum et C. oleraceum, dans les prairies marécageuses à Arc-sur-Tille, à Leuglay (Côte-d'Or); à Bel- lefontaine près Nancy (Meurthe-et-Moselle\: sur Cérsium angli- cum et palustre à Leuglay. Il, III. Sur Carex Dapalliana.a Arc-sur-Tille et à Bellefon- taine, à côté des Cérsium attaqués; à Val-Suzon (Côte-d'Or. 156 R. MAIRE. Puccixia Oprzrr Bubäk. In Centralblatt f. Bakt. und Parasitenkunde, 1902. 1. /Æcidium lactucinum Lag. et Lindr. in Act. Soc. Faun et Flor. Fenn., 1901. Sur les feuilles du ZLactuca muralis, dans la Combe de Gevrey-Chambertin (Côte-d'Or), 4 juillet 1904. Cet /Æcidium se distingue facilement de l'Æcidium du Puc- cinia Prenanthis par ses belles taches souvent rougeûtres, régu- lièrement arrondies, l’absence du renflement des nervures de la feuille attaquée et l'existence d’un péridium bien développé. Puccinra sizvaTica Schrôüt. I. Sur Taraxacum officinale, fréquent dans les bois humides, dans toute la France septentrionale et orientale ; sur Crepis biennis dans les prairies d'Arc-sur-Tille (Côte-d'Or) ; sur Senecio Fuchsii, dans la forêt de Vitrimont, près Luné- ville (Meurthe-et-Moselle). PucciniA Vuzrixx Schrüt. IE. TI. Sur Carex vulpina, à Hériménil (Meurthe-et-Moselle). Cette espèce n'est pas indiquée en France par Sypow. PucciniA rIBESHI-caRIcIS Kleb. I. Æcidium Grossulariæ Gm. — Fréquent dans toute la France sur Aibes upa-crispa ; sur Æibes rubrum, au bois d'Arcelot (Côte-d'Or); sur Æibes alpinum, dans les bois des collines lorraines à Nancy, Toul, Metz, etc. Puccixra Caricis-MoxraANx E. Fisch. l. Sur Centaurea montana, à Pontarlier (Doubs); à Villey- le-Sec (Meurthe-et-Moselle). Il, IT. Sur Carex montana, à Villey-le-Sec. PuccixiaA æcipri-LEUcANTHEMI E. Fisch. 1. Sur Leucanthenum vulgare, au Val de Passey, près Toul (Meurthe-et-Moselle!. re CHAMPIGNONS NOUVEAUX OU PEU CONNUS. 45 Püccinra sessizirs Schneid. — P. Smilacearum-Disraphidis Kleb. Forêt de Vitrimont, près Lunéville (Meurthe-et-Moselle) [, sur Polygonatum multiflorum et Convallaria maiïalis ; H, IT, sur Phalaris arundinacea, à proximité. l. Sur Polygonatum verticillatuin, dans le Jura à Pontar- lier, et dans les Vosges à Retournemer; sur Paris quadrifolia, à Retournemer. Puccinra Prararipis Plowr. Bois d’Arcelot (Côte-d'Or), 1, abondant sur Arum macula- tum. 1, IT, sur Phalaris arundinacea à proximité. Convalla- ria maialis, abondant dans cette station. reste indemne ; nous n'avons trouvé qu'une seule fois une feuille de cette plante por- tant quelques spermogonies. 1, Il, IT. Sur les mêmes plantes, à Epoisses, Corrombles (Fautrey). Puccinia Arrenataert (Kleb.) Eriks. 1. Forme assez fréquemment des balais de sorcière sur Ber- beris pulouris dans les Alpes (P. Guinier); If, LT, çà et là sur Avena elatior : Attricourt (Haute-Saône); Semécourt près Metz (Lorraine). Puccinia Triserr Erikss. IT, HIT. Sur Jrisetum flavescens, à Attricourt (Haute-Saône). PuccixiA coroxaTA Corda f. sp. Hoccr Erikss. 11, II. Sur Aolcus lanatus, forèt de Gray (Haute-Saône). Puccinra PErsisrENs Plour. 1. Æcidium Thalictri-flavi WNint. — Sur Thalictrum minus, aux environs de Dijon (F. Gérard) ; à Toul (Meurthe-et- Moselle). 158 R. MAIRE. Puccinra AxrHoxanrat Fuck. IT. Sur Anthoxanthum odoratum, à Hériménil (Meurthe-et- Moselle). Non indiqué en France dans la Monographie de SYDOW. Puccixra SEscerix Reich. Il, [TL Sur Sesleria paria |S. cærulea), au Mont Affrique, près Dijon {Côte d'Or); dans la vallée du Flumen, près St- Claude (Jura). Dans ces deux localités le Zhamnus saxatilis manque complètement. Puccrnra Cyxopoxris Desm. IT. Sur Cynodon dactylon, à Mantoche (Haute-Saône). Puccixta Mavnis Béreng. Rare dans l’est de la France : sur Zea Mays, à Mantoche (Haute-Saône). (GYMNOSPORANGIUM GRACILE Pat. Des essais d'infection falts avec les sporidies du G. gracile, sur Cratægus monogyna, Mespilus germanica, Cotoneaster eulgaris, ont donné des résultats négatifs. GYMNOSPORANGIUM SP. Nous avons rencontré le 7 mars 1898, dans la vallée de la Bienne, au-dessus de Saint-Claude, plusieurs pieds de Cerasus Mahaleb dont les feuilles portaient des taches jaunes couvertes de spermogonies du type de celles des Gymnosporangium. mais malheureusement sans la moindre trace d’écidies. Il nous a semblé intéressant de signaler ce fait, le Cerasus Mahaleb n'ayant pas été signalé jusqu'ici comme hôte de la première sénération d'un Gymnosporangium. PHrAGMiIDIUM SANGUISORBE DC. Sur les feuilles de Poterium Magnolii, à Mers-el-Kébir (Algérie) (Watrixr nova). CHAMPIGNONS NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS. 139 PuraAGMipiuM FUuSsIFORME Schrôt. Fréquent sur Rosa alpina, dans les Vosges et le Jura. PuraGmiprum aALBinum (Kühn.). Uredo Muelleri Schrôt. Sur les feuilles des Rubus dans l'Est : Metz, Nancy, Luné- ville, Gray, Dijon ; dans le Centre à Châtellerault. TripHrAGMIUM ECHINATUM Lév. Ca et là dans toutes les Hautes-Vosges sur les feuilles de Meum athamanticum. Meraumpsora HypEertcoruu DC. Sur Aypericum pulchrum, au bois du Fréhaut près Hérimé- nil (Meurthe-et-Moselle) ; fréquent sur Androsæmum hircinum en Corse : sur A. Cambessedesit (Matrix nova) au Torrente del Pareis, dans l’île de Mallorca (Baléares). Merampsora Risesri-pureureæ Kleb. I. Sur Aibes alpinum, à Villey-le-Sec, Pierre-la-Treiche (Meurthe-et-Moselle). MecampsoreLLaA CarYoPHYLLACEARUM (DC.) Schrôt. |. Sur Abies pectinata; 1], Il, sur Stellaria graminea au bois du Fréhaut, près Hériménil (Meurthe-et-Moselle). I. Sur Abies pectinata; Il, IT, sur Cerastium triviale, à Bitche (Lorraine). I. Sur Abies Pinsapo, à Alençon (Orne) (E. Lemée) et à Tantonville {Vosges) (P. Guinier) ; sur Abies Nordmanniana, à Alençon (E. Lemée). HyazopsorA Pocypoort (Pers.) Magn. IL, LIL. Sur Cystopteris fragilis, au Lioran (Cantal), dans les Vosges et le Jura. 160 R. MAIRE. Hyazopsora Apranri-capizLi-VExERIS (D. C.) Sydow. IT, IT. — Sur Adiantum capillus-Veneris, à Bagnères-de- Luchon (Haute-Garonne). CRoNARTIUM rRiIBIcoLUM Dietr. I. Peridermium Strobi Kleb. — Sur les Pinus Strobus plantés dans la forêt de Champenoux (Meurthe-et-Moselle,. Il, 111. À apparu brusquement en 1897 sur un /?ibes nigrum dans un jardin à Semécourt (Lorraine) ; toutes les feuilles étaient couvertes d’urédos et de téleutospores. Or il n'existe pas de Pinus Strobus à plusieurs kilomètres à la ronde. Les années suivantes le parasite n’a pas reparu. Il y a donc là un exemple d'infection accidentelle à grande distance intéressant à noter. PucciniasTrum Agreris-CnamxxErtt Kleb. I. Sur Abies pectinata, dans les Vosges, au Rehthal, près Sarrebourg. IT, IT. Fréquent dans les Vosges et le Jura, sur Æpilobium spicalum. CarysomyxA Agieris Wallr. Sur Picea excelsa à Longemer (Vosges) ; fréquent dans les Alpes de Savoie (P. Guinier,. Curysomyxa Rnoponexprr DC. Il, I. Très abondant sur les ÆAododendron ferrugineum du jardin alpin du Ballon d'Alsace (Vosges). Tuecopsora Gaz (Link.) De Toni. Parait rare dans l'Est de la France ; nous ne l'avons rencon- tré que sur Galium verum à Escherange près Thionville (Lor- raine)| Le Le CHAMPIGNONS NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS. 161 CazyProsporA GœpPErRTIANA Külhn. 1. Æcidium columnare À. et S. -— Sur les aiguilles d'Abres pectinata, à Longemer (Vosges). LIT. Sur Vaccinium Vitis-idæa, à côté de I. Ocuropsora Sorgi (Oud.) Diet. Il, II. Sur Sorbus aucuparia, à Hériménil (Meurthe-et- Moselle, ; sur Malus acerba {Matrix nova) à Châtel-St-Ger- main près Metz (Lorraine). CoLrosporrum PuLsaTiLzæ Strauss. Sur Anemone Pulsatilla, en automne, peu fréquent : Festi- gny (Yonne) : Malzéville (Meurthe-et-Moselle) ; Bitche (Lor- raine). ExpopuyziLum Eurnorgræ-stLvaricæ DC. Ce champignon a une répartition bizarre. Alors qu'il est assez commun dans l'Ouest, le Nord et le Centre de la France, nous ne l'avons jamais rencontré dans l'Est, où pourtant sa plante nourricière, Euphorbia amygdaloides, est extrèmement fréquente. PeripERMIUM conorumM Thüm. Sur les cônes de Picea excelsa, forèt du Massacre près Morez (Doubs) (Cochon). Nouveau pour la France. Æcioruu Heraricæ Beck. Assez fréquent autour de Nancy sur Hepatica triloba : Mal- zéville (P. Vuillemin) ; Forèt de Haye aux Fonds de Montvaux et à Remenaumont. /ÉcipiuM SANGUINOLENTUM Lindr. Sur les feuilles de Geranium atlanticum, dans les forêts entre Tlemcen et Ferni (Alwérie). 162 R. MAIRE. ZEciprum Prarmicæ Schrôt. Puccinia Vulpinæ Schrüt. |. ? Sur les feuilles de P{armica vulgaris dans les prés tourbeux à Arc-sur-Tille (Côte-d'Or). ZEciprum VALERIANELLÆ Biv. Bernh. Sur Valerianella microcarpa, à Saïda (Algérie). Æciviuu rETIcULArUuM Thün. Sur Allium Victorialis, au Hoheneck (Vosges). Cette espèce n'était indiquée jusqu'ici qu'en Sibérie. Cæoma Orcnipis Alb. et Schw. Sur les feuilles d'Orchis bifolia, au Drumont (Vosges). Ureno AnpropoGonis-nirrr R. Maire, nov. sp. Soris uredosporiferis præcipue hypophyllis, maculis minu- is brunneis insidentibus, sparsis vel adgregatis confluenti- busque, oblongis vel elongatis, cinnamomeïs, paraphysatis ; uredosporis subglobosis vel ellipsoideis piriformibusve, sparse verrucosis, brunneis, 25-32 5X< 20-26, poris germinationts 6-7 irregulartter sparsis instructis, episporio crassiusculo (1=-2 ); paraphysibus numerosis intermixtis. primo hyali- nis, deinde brunneis. rectis vel incurvatis, claviformibus, 30-424 longis, apice 11-134 crassis, membrana crassissima instructlis. FrG. 4. — Uredo Andropogonis-hirti. R. Maire. G. = 398. CHAMPIGNONS NOUVEAUX OU PEU CONNUS. 163 Hab. in foliis vivis vel arescentibus Andropogonis hirti. prope Olympiam Elidis. nec non À. pubescentis prope Hyères Galloprovinciæ. N.-B.— Cet Uredo est facile à distinguer du Puccinia Cesatii par ses urédospores à aiguillons peu serrés, el par la présence de nombreuses paraphyses brunes. Nous n'avons pu, malgré des recherches approfondies, trouver aucune trace de téleutos- pores, le parasite se développant à l’état d’uredo en plein hiver aussi bien qu'en été, les téleutospores peuvent avoir disparu ou ne se produire que dans des cas exceptionnels. Urenoo Pox-sunericæ West. Fréquent sur le Poa sudetica, dans les Vosges, sur le pla- teau lorrain, en Bourgogne. Cet uredo est diflicile à distinguer morphologiquement de l’'uredo de P. Poarum Niels: mais nous n'avons jamais pu trouver aucune trace de téleutospores. SEBACINA EFFUSA (Bref.) Pat. Fréquent sur les branches mortes et décortiquées du chène, du hêtre et du Cornus mas, dans les bois de la Lorraine. SEPTOBASIDIUM MIcHELIANUM (Ces.) Pat. \ Sur les troncs de Laurus nobilis, dans un ravin à Hvères (Var). V Autobasidiomycètes. TypHuca Mucor Pat. Sur des feuilles pourrissantes de Populus nigra, à Mantoche (Haute-Saône), 22 octobre 1901. Exogasipiun ScniNzranuu Magnus. Nous avons trouvé celte rare espèce, qui n'avait été observée jusqu'ici qu'une seule fois en Suisse, sur les feuilles du Saxi- 164 R. MAIRE. fraga rotundifolia, au bord des ruisselets, dans la région syl- vatique supérieure de l'Olympe de Bithynie (Kéchich-Dagh), au-dessus de Brousse {Asie-Mineure]). HyPocaxus spHærosPorus R. Maire, nov. sp. Telam araneosam late effusam, niveam, immarginatam, tncrustantem in humo efformat;, hyphis tenuibus, levibus, cristallis oxalati calcici sæpius farctis ; hyphis basidiferis plus minusve dense ramosis, homomorphis nec setulas gerentibus ; basidiis piriformibus vel clavatis; sterigmatibus quaternis, longiusculis (2-3 y), filiformibus, divaricatis ; sporis globosis levibus, hyalinis, 2-3 u diam. Ad humunm in calidariis Horti Botanici Nanceiensis, hieme 1904-1905. Cyripra RuTILANS (Pers.) Quél. Espèce septentrionale, rare en France. Sur les branches mortes de Salix cinerea, aux environs de Gray (Haute-Saône). CYPHELLA CILIATA Saut. Sur des feuilles pourrissantes de Populus nigra, à Mantoche (Haute-Saône). M. ParouiLLarD a bien voulu nous déterminer cette jolie et rare petite espèce. ODpoNTIA MEMBRANACEA Bull. Cà et là, sur les branches mortes du chêne, dans les forêts, aux environs de Nancy et de Lunéville, à la fin de l'hiver. Porta suBrusco-FrLAvipA Rostk. Nous avons rencontré cette espèce rare, que M. Boupter a bien voulu déterminer, sur des branches décortiquées de chène, dans la forêt de Vitrimont, près Lunéville (Meurthe-et-Moselle\. Hycrornorus (Æygrocybe) sciopnaxus Fr. Dans les prés secs, sur diluvium vosgien, au Fréhaut, près Hériménil (Meurthe-et-Moselle). Espèce rare en France, déter- minée par M. Bounrer. CHAMPIGNONS NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS. 165 Hycropnorus Lucoruum Kalchbr. Abondant dans les plantations de Larir à Mantoche [Haute- Saône). Cette espèce, spéciale aux forèts de mélèzes dans les Alpes, a suivi en plaine l'arbre auquel elle est associée. Nycrazis pArAsrricA Bull. Cette espèce, beaucoup plus rare que le Nyctalis asterophora, croit sur le Aussula adusta et aussi sur le /?. nigricans dans les bois des environs de Lunéville {bois du Fréhaut, bois Barette). Nous avons trouvé une fois les N. asterophora et parasitica côte à côte sur un seul et même chapeau de ARusula nigricans. ARMILLARIA LUTEO-VIRENS À. et S. Cette espèce, indiquée par Quécer dans les forèts de pins et pâturages alpestres du Jura méridional, croit sur les pelouses calcaires du plateau de Malzéville (Meurthe-et-Moselle), où elle forme des ronds de sorcière. LEprora HæMATOsPERMA (Bull). Boud. L. echinata (Roth.) Quél. Dans les serres du Jardin Botanique à Nancy, sur le terreau. HyprmozLoma AmmMormizum Mont. Fréquent dans les dunes de Picardie, à Berck, Grofliers, etc. ; dans les dunes des Landes, de la Gironde et de la Cha- rente-Inférieure. Bozzrus Romacxozir R. Maire. nomen novum = PB. albidus (Romagnoli inéd.) R. Maire, in Bull. Soc. Bot. de France, XLVIIT, p. CCXLIIT (1903). Le nom de Boletus albidus étant préoccupé, le Champignon figuré par Romacxorr doit prendre un nouveau nom, 2. Roma- gnolit. Il existait déjà en effet un PB. albidus Roques, t. 8 fig. 2, forme voisine du D. pachypus, d'après Quécer. ù 12 166 R. MAÏRE. Borerus LeGuEer Boud.! Sous les pins silvestres, au Fréhaut, près Hériménil (Meur- the-et-Moselle. Déterminé par M. Boupter. Bocerus TEssELLATUS Gill. Cette espèce est fréquente dans les bois sablonneux du dilu- vium vosgien à Lunéville et aux environs de Metz, en août- septembre. PuazLzus cANINUS L. Dans les bois du diluvium vosgien en Meurthe-et-Moselle. en septembre ; très rare : bois du Fréhaut à Hériménil, 1897 ; forêt de Blainville, 1901. NT: Deutéromycètes (Formes impartiaites). VerrTicizzium Marcnaxor Massee. Abondant sur les lamelles de l’Jygrophorus virgineus à Hériménil, près Lunéville (Meurthe-et-Moselle), novembre 1903. Jolie espèce parasite, de couleur lilacine puis améthyste, signa- lée seulement jusqu'ici à Guernesey. RAMULARIA CYLINDROIDES Sacc. Sur les feuilles vivantes de Pulmonaria tuberosa, à Gevrey- Chambertin (Côte-d'Or), à Saulny près Metz (Lorraine). RaAMuLARIA SAXIFRAGÆ SYdow. Sur les feuilles languissantes de Saxifraga granulata, à Ecrouves (Meurthe-et Moselle). CoxiosporiuM PuNCcTIFORME Maire et Sacc. Sur les tiges sèches de Schænus nigricans, sur les rochers maritimes à Gien, près Hyères (Var). Espèce connue jusqu'ici en Corse seulement. CHAMPIGNONS NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS. 167 SErroriA HERACLEI-pALMATI R. Maire. Maculis primo flavis, dein brunneis, confluentibus ; con- ceptaculis præcipue hypophyllis, nigris, confluentibus, rarius sparsis, subglobosis, pertusis, biformibus ; alis (pycnidiis) sporas vermiculares, hyalinas, 1-septatas, vertice acutas, antice obltusas, curpalas, 50-70 XX 3 : aliis (spermogoniis) sporulas cylindraceo -oblongas ; hyalinas ,; continuas, 3-6, xXu1-1 ut gionentibus. EN DC FrG. 5. — Seploria Heraclei-palmati R. Maire. À, conceptacles grossis 75 fois ; B, pycnospores grossies 405 fois ; C.,spermaties grossies 405 fois. Ad folia languida /eraclei palmati, in pascuis subalpinis montis Ghiona Doridis. 10 août 1904. Verosimiliter Phylla- choræ cujusdam spermogonium et pyenidium. CyziNprosporium RanuxcuLi (Bon.) Sacc. Sur les feuilles radicales nageantes et caulinaires de ARanu- eulus sceleratus, dans les fossés à Vic (Lorraine). TRAVAUX DE LA STATON DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE l Champignons parasites de plantes cultivées en France, par le D' Georges DELACROIX. Septoria Cucurbitacearum Sacc.… parasite sur les feuilles de Melon. Cette Sphérioïdée, qui n'a encore été rattachée à aucune forme ascospore. a été décrite par Saccarpo (1) sur Cucwrbita Pepo, C. maxina et Bryonia dioica ; elle existe dans les régions de Parme, de Venise en Italie ; de Goritz en Autriche; elle est signalée aussi en Portugal et dans l'Amérique septen- trionale. Les feuilles paraissent les seuls organes atteints. Jus- qu'ici la maladie n'était pas signalée sur Melon. J'en ai reçu cette année sur cette plante de plusieurs localités en France et j'en ai rencontré aussi dans un jardin des environs de Paris. Cette espèce forme sur les feuilles du Melon de petites macules arrondies ou elliptiques de { à 2 millimètres dans leur plus grand diamètre, bordées d'une zone brunâtre, légèrement proé- minente. La partie ainsi limitée de la macule est d'un blanc jaunâtre, desséchée, déprimée, et on y voit à la face supérieure de fins points noirs à peu près invisibles à l'œil, qu'on peut seulement discerner sous la loupe. Ce sont les conceptacles. Ces taches sont plus ou moins nombreuses sur les feuilles, qui conservent leur couleur verte en dehors de la partie occupée par les macules. Lorsque le nombre est peu considérable, la plante ne souffre pas de ce parasitisme, mais si la feuille en est criblée, ce qui se voit quelquefois. et qu'un grand nombre (1) SAcCARDO, Fungi Veneti, V, p. 205. Es STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE. 169 de feuilles soient dans cet état, on conçoit que la nutrition gé- nérale de la plante soit atteinte et que la maturation des fruits s’accomplisse irrégulièrement. FiG. I. — Seploria Cucurbitacearum Sacc. — I, Coupe transversale de la feuille montrant deux pycnides à la face supérieure ; My, mycélium (Obj. 7, ch. el. Oberh. micr. non tiré).— 9, Stylospore isolée (obj. 9,ch. el.)—5, 4, 9, 6, débuts de la germination dans l’eau. — 7, Etat plus avancé avec anas- tomoses de germinations.— 8, Etat définitif d’une germination dans une solu- : , : il Lo tion de sulfate de cuivre à NT) au bout de 12 jours. L'examen microscopique de ces taches montre un mycélium hyalin, grèle, cloisonné, pénétrant parfois dans les cavités cel- lulaires dont il a consommé parfois entièrement le contenu, de telle manière que ces cellules mortes, en partie dissociées, sont desséchées et remplies d'air, ce qui donne à la maeule sa couleur blanche. Les pycnides sont à peu près sphériques, assez petites 80 à 110 de diamètre, à membrane assez faible- ment colorée : elles sont munies d’un pore relativement large, 25-30 y de diamètre et arrondi ; elles s'ouvrent à l'extérieur en dissociant l’épiderme, mais sont à peine proéminentes. Les stylospores sont longues de 50-65 >< 1-1,25 x, parais- sant dépourvues de cloisons, hyalines. Ces spores germent rapidement dans l’eau et les liquides nutritifs. Sur six infections tentées sur feuilles de Melon placé sous cloche avec ces spores germées, le résultat a été positif 170 G. DELACROIX. deux fois sans qu'il y ait eu blessure de la feuille. La macule est apparue dans les deux cas à l'endroit où les spores ger- mées avaient été déposées et une fois la macule a donné deux conceptacles. Il est à observer que les stylospores du Septoria Cucurbita- cearum germent encore dans une solution de sulfate de cuivre à a Elles y donnent de petites conidies secondaires ovoïdes, hyalines de 5 X 3 x, à membrane assez épaisse qui peuvent germer par un filament. Cette circonstance de la germination des stylospores dans les solutions de sulfate de cuivre explique le peu de succès de la bouillie bordelaise pour combattre cette maladie. Les soufrages n'ont guère semblé plus actifs ; mais je dois avouer que les essais de traitement n'ont pu être faits que sur une très petite échelle. On devra se borner à enlever et brüler les feuilles, dès qu'on y verra apparaître les taches de la maladie. Septoria Lycopersici Speg.. parasite sur les feuilles de Tomates. Cette espèce signalée par SPEGazziNt sur les feuilles de Tomates dans la Répubiique Argentine est aussi abondamment répandue aux Etats-Unis. où elle a commis sur les cultures de tomates des dégâts qui ne sont pas sans importance. On la trouve également en Europe et en Australie ; j'en ai reçu pen- dant l'été de 1904 à plusieurs reprises et de différentes régions en France. En 1897 déjà, je l'avais rencontrée fort répandue en plusieurs localités de la Savoie. En particulier, dans plu- sieurs jardins des environs de Montmélian, les feuilles de toma- tes étaient couvertes des macules indéterminées et d'un brun livide de ce champignon. Je n'insiste pas sur la description connue du champignon. Les stylospores germent facilement dans l'eau et ies liquides nutritifs par production d’un filament cloisonné et ramifié, sans donner des spores secondaires. Les germinations voisines s’anastomosent facilement dès que les filaments arrivent dans le voisinage les uns des autres. De mème que pour l'espèce STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE. 171 précédente. la stylospore germe dans la solution de sulfate de 1 cuivre a T0 Ou0e o Les auteurs américains surtout se sont occupés du traitement FiG. IL. — Seploria Lycopersici Speg. — 1, Stylospore isolée (obj. 9, ch. Cl.) — 2, 5, 4,5, Stylospores en germination dans l’eau après 6 jours. Des portions de filaments s'élargissent, sans épaissir leur paroi et simulent plus ou moins des chlamydospores (obj.7, ch. el.).-—6, une des mêmes germi- nations le & jour (obj. 7, ch. el.). — 7, Anastomoses de filaments germina- tufs dans l’eau, le 4° jour ; les parties noires n,..….. indiquent les portions de filaments correspondant aux stylospores et commençant à se renfler. — k 5, 9, 10, Aspect définitif des germinations dans la solution de sulfate de CUIVEE à ——— au 15° jour. 10.0 0 172 G. DELACROIX. de cette maladie. Halsted (1) a obtenu de bons résultats avec les diverses substances fongicides qu'il a employées. Mais il cons- tate que l'influence de l'ombre est néfaste et que les traitements cupriques peuvent corroder les feuilles. A.-D. Selby arrive à peu près aux mêmes conclusions (2; ; de même N-A. Cobb (3). Ce dernier auteur recommande en outre la destruction des feuilles malades, le drainage du sol, l’aération des plants par l'emploi de treillages pour les redresser, la rotation des cultures. J'ai tenté en septembre 1904 quelques essais d'infection. L'infection faite surles feuilles sans plaie, simplement en y déposant les sty- lospores, ne réussit que lorsque l'air ambiantest saturé d’humi- dité. Et, mème dans ces circonstances, je n'ai réussi qu'une infection sur les huit que j'ai tentées. De très légères éraflures sur la feuille donnent beaucoup plus de chances : l'infection s’est faite dans ces conditions 5 fois sur 8. Mes observations m'ont montré que, pour ce champignon, les conditions néces- saires à son extension importante résident surtout dans l’humi- dité du sol du milieu ambiant. C’est surtout pendant les années humides et dans les sols bas, où l'eau est à une faible distance de la surface que la maladie sévit avec intensité ; et j'ai pu me rendre compte que dans de telles conditions, des pulvérisa- tions même copieuses, à la bouillie bordelaise, n'ont pas une action bien marquée sur l'extension du mal. (1) Halsted, Report of the botunist in « New-Jersey Report », années 1896 et 1897. (2) A.-D. SELBY, Prevalent diseases of cucumbers, melons, tomatoes, Ohio Stat. Bull. 1897. (3) N.-A. CoBB, Tomato blights, Agric. Gaz. New-South Wales, 13, 1902. STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE. 173 Sur une maladie du Phœnix canariensis, cultivé dans les Alpes-Maritimes. Le Phœnix canariensis, très prisé, on le sait, comme plante ornementale, fait l’objet dans la région du littoral des Alpes- Maritimes d’une culture horticole importante. Depuis quelques années, ce palmier est atteint dans cette région d’une maladie parasitaire qui tache les feuilles et diminue notablement la valeur marchande de cette plante lorsque le nômbre des macu- les devient considérable. Cette espèce est, selon Saccarpo, une Tuberculariée, Æxos- porium palmivorum Sacc. M. H. Macxique, horticulteur au Cap d'Antibes, m'a fourni au sujet du développement decette maladie les renseignements suivants : « La maladie apparait sur la plante à partir de la fin d'août, « en septembre et en octobre, et aussi, au printemps. Au début « de leur formation, les taches apparaissent comme une piqüre « brune très petite. « Ces lésions très réduites peuvent rester stationnaires, « mais lorsque les conditions extérieures sont favorables, leur « nombre se multiplie très rapidement sur les palmiers et en « sept où huit jours une plantation peut ètre entièrement « envahie. Ce sont les feuilles les plus basses qui sont les pre- « mières attaquées. » Les macules arrivées à leur complet développement sont généralement arrondies ou un peu allongées, ne dépassant pas le plus souvent un centimètre ou un centimètre et demi au plus dans leur plus grande longueur. Saccarro donne comme dimensions de un à trois centimètres dans la plus grande longueur. Ce fait tient à la confluence de plusieurs taches dans le sens longitudinal, et on comprend que dans ce cas, 174 G. DELACROIX. et par suite de cette confluence, les bords soient un peu irrégu- liers. Ces taches, visibles sur les deux faces de la feuille, mon- trent, les plus régulières surtout, une portion centrale réduite, d'un ou deux millimètres de diamètre au plus, dont la colora- FiG. IT &. — 1, Fewlle de Phæœnix canariensis, montrant l'aspect des macules dues à l'Exosporium palmivorum Sacc.: grandeur naturelle. — 2, Portion de feuille avec une macule isolée ; grossi deux fois. üon est d'un brun-châtaigne foncé : la région environnante est d’une coloration fauve, bien plus pâle. Quant à la marge, sa teinte est intermédiaire entre celle des deux régions centrale et is F7 ENT SPIP PER RETRO U STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE. 175 moyenne; en dehors de cette marge extérieure, une portion assez pâle, encore un peu ‘verte, constitue la partie de la feuille en voie de pénétration par le parasite. La portion centrale de la macule, la plus foncée, montre toujours une marge étroite un peu proéminente, où se concentre le maxi- mum de coloration. C’est à cette partie centrale que se limi- tent les macules, quand les conditions extérieures de sécheresse empêchent l'extension du champignon. Sur toute l'étendue de la tache, mais généralement plus abondantes dans les parties intermédiaires les plus pales, on rencontre, à la loupe, de fins coussinets de couleur olivâtre très foncé, formés de petits poils hérissés, lesquels consti- tuent la fructification du champignon parasite. Al’œil nu, on ne les discerne qu'avec peine comme de fines ponctuations noires. Ces fructifications sont bien plus abondantes à la face supé- rieure. Si la feuille ne porte qu'un petit nombre de taches, elle peut rester assez longtemps vivante ; mais quand celles-ci sont nombreuses, si les conditions extérieures d'humidité, se rencon- trent jointes à une température un peu fraîche, ces macules deviennent confluentes et la feuille, se désséchant peu à peu, ne tarde pas à mourir. Le pied de Phœnix ainsi envahi se développe mal, par suite de l’obstacle apporté à sa nutrition générale qui diminue nota- blement l'intensité de l’action chlorophyllienne et l'assimilation des matières hydrocarbonées. En tous cas, les pieds malades sont très dépréciés au point de vue commercial et ils sont parfois invendables. L'examen microscopique montre sur une coupe tangentielle de la macule de nombreux filaments brun clair, ramifiés et cloisonnés, qui rampent à la surface et partent de la fructifica- tion conidienne, qui généralement fait issue au dehors par l'orifice d'un stomate. C’est surtout dans la région correspon- dant aux nervures que ce mycélium superficiel est abondant. Au début, avant la formation des conidies. on observe un fin stroma brun olivâtre clair, qui occupe l'arrière-chambre du stomate et d'où rayonnent intérieurement des filaments mycé- liens très grèles, peu cloisonnés, avec quelques ramifications 176 G. DELACROIX. que je n'ai vus que tres rarement pénétrer dans les cellules. Celles-ci ont un contenu brunâtre, coagulé, tué par les sécré- tions mycéliennes. Sur des échantillons frais, on peut déceler, mais aveé une certaine difficulté, une coloration bleue en pré sence de la teinture de gaïac fraîchement préparée. Comme je Fic. LIL 0. — Exosporium palmivoruwn Sacc. — 1, Coupe transversale dans la région d’une tache ; Sf, stroma ; Stg, stérigmate ; Co, conidie encore jeune {échinulée) ; C. j. conidie très jeune. — ?, Coupe tangentielle sur la surface supérieure de la feuille : My, mycélium superficiel ; O, orifice d’un stomate qui a été détruit par le stroma mycélien non encore fructifié. — 3, Une conidie mûre isolée et son stérigmate. — 4 et 5, Conidies en germination dans l'eau lobj. 5., ch. el.). n'ai pu obtenir cette coloration avec les cellules vivantes et saines du tissu de la feuille du palmier, je suis amené à penser que la diastase oxydante ainsi mise en évidence est une sécré- tion du mycélium ! ÿ. 17 | Lé LES | STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE. 177 La fructification arrivée à sa maturité, ou proche de cette période, est formée par une gerbe d'éléments divergents et serrés, conidiophores et conidies, sortant par un stomate, issus du stroma auquel je viens de faire allusion. Les sporophores sont et restent unicellulaires, oblongs-allongés, de couleur brun olivâtre, un peu atténués à la base; leur dimension moyenne est de 5 à 6 p de largeur sur 15 x de hau- teur. Les conidies sont en général très allongées, arrondies ou un peu atténuées à la ‘partie supérieure, terminées en pointe mousse à leur base, mesurant à l’état de maturité 75 à 95 y de long sur 7 à 94 de largeur, très finement verruqueuses au moins à l'état jeune, cloisonnées transversalement huit à dix fois, avec un contenu finement granuleux. Les conidies jeunes, qui sont souvent dépourvues de cloisons, sont, eu égard à leur taille, beaucoup plus larges que les adultes et plus nettement verruqueuses, Quelquefois, mais assez rarement. j'ai rencontré des conidies atténuées au sommet aussi bien qu’à la base ; c'est ainsi que les décrit M. Saccarno (1). Les conidies germent facilement dans l’eau distillée ou les liquides nutritifs. Dans l’eau, au bout de 18 heures, à 20° cent. elles émettent par une des extrémités ou par les deux un fila- ment qui ne tarde pas à s'allonger, acquiert de nombreuses œouttelettes et brunit très faiblement, tout en ne prenant que quelques rares cloisons et seulement au bout de quelques jours. Dans une solution nutritive avec glucose 2 °/,, peptone 1 °/,, acide tartrique 1 °/,, les filaments se ramifient luxurieu- sement et restent stériles comme dans l’eau. Je n’ai vu de spo- ridies secondaires dans aucun cas. Les conidies germent dans une solution de sulfate de cuivre 1 ; MODO: dr les filaments restent grèles et s’allongent à peine. À = _—. es ni 1 L'infection se fait facilement en déposant des conidies à la surface d'une feuille de Phœnix canariensis. Mais je n'ai pu la réussir qu'à la condition expresse de maintenir la feuille . elles ne germent pas. (1) P.-A. SaccaRDo, Sylloge Fungorum, vol. XVI, page 1106. — William TRELEASE, À new disease of cultivated palms, in « Missouri Botanical Garden IX Annual Report ». 178 G. DELACROÏIX. sous cloche, en présence d'une atmosphère saturée d'humidité, la feuille restant, bien entendu, attachée à la plante. Des coupes tangentielles opérées sur la partie de la feuille infectée ainsi artificiellement montrent que la pénétration du filament germi- natif a lieu par les stomates. Fr. Busax a décrit et figuré une espèce (1) Æxosporium Preisii Bubak (Cercospora Preisii Bubak, in Rabenhorst- Pazschke, Fungi europ. etextra-europ. n° 4392), que Saccaro ne regarde que comme une variété de celle qui nous occupe. Busax la maintient comme une espèce nouvelle. L'espèce de Busak diffère de l'Æxosporium palmivorum par deux séries de caractères : ses conidiophores renferment de deux à quatre cellules, sont de couleur brun-châtaigne (castanienbraun) et leur longueur est triple (45 u au lieu de 15); les conidies, à peu près de même taille, ont une grosse gouttelette oléagineuse dans chaque cellule. Je n'ai rencontré ces particularités sur aucun des échantillons examinés de l’Exosporium palmivo- r'um. L'espèce que j'étudie a été décrite par Saccarpo sur des échantillons envoyés en 1897 par le Professeur W. TRELEASE et observée sur les Phœnix canariensis, tenuis, reclinata dars les serres. Elle a été signalée également, en 1903, par E.-J. Burcer sur Phœnix humilis (2). L'espèce (ou variété) de Busark a été vue près de Prague par Bubak sur les Phœnix canariensis et reclinata, sur le Phænix tenuis en Bavière par Weiss et à Vienne par Hecxe (3). Cette identité de supports explique l'opinion émise par Saccarno ; il est encore possible de supposer aussi que c'est l'influence de l’air confiné qui a déter- miné l'allongement considérable des stérigmates. Je dois ajouter que les échantillons d'Antibes que j'ai eus en main portaient sur les taches mêmes de l’£xosporium, mais sur un nombre très réduit de ces taches des fructifications (1) Fr. Bupax, Neue oder kritische Pilze, 14, in « Annales mycologici, vol. IT, n° 5, septembre 1904, p. 400 », (2) E.-J. BUTLER, Pülzkrankheiten in Indien im Jahre 1903, in « Zeit- schrist f. Pflanzenkrankheïten », XV, 1905, p.4#. (3) F. BuBaAK, Opus citatum. STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE. 179 d'un Coniothyrium que je rapporte à C. palmarum Corda. Je ne crois pas, étant donné la rareté des fructifications. qu'il faille voir là autre chose qu'une simple coïncidence. Les horticulteurs d'Antibes ont essayé sans résultats précis divers traitements : solution de sulfate de cuivre, bouillie bordelaise, chaux, soufre. Par suite de l’action que j'ai observée du sulfate de cuivre sur la germination des conidies et que j'ai décrite plus haut, il y a lieu de croire qu'une solution de sul- fate de cuivre à 1 °/,, qui ne saurait corroder les feuilles des Phœnix, serait un préservatif certain, si elle était employée convenablement et en temps vonlu. Il est certain que cette solution devrait être pulvérisée préventivement sur les pal- miers. Comme l'influence des rosées et de l'humidité est pré- dominante pour réaliser l'infection, on devra abriter les palmiers pour les préserver de ces influences météoriques. En mème temps, on veillera à isoler et mettre à part des sains les palmiers envahis. Les feuilles atteintes seront enlevées et brülées et les arbustes pulvérisés, comme il a été, dit à la solu- tion de sulfate de cuivre. 180 G. DELACROIX. Sur une maladie des Amandiers en Provence, Dans le voisinage de l'étang de Berre (Bouches-du-Rhône), se montre depuis quelques années une maladie de l'Amandier, au sujet de laquelle aucune observation scientifique ne parait avoir été faite, ou tout au moins publiée jusqu'ici. Cette maladie se caractérise extérieurement par un arrêt de la végétation des rameaux de l’année. qui, au début, au prin- temps, se développent normalement, mais cessent bientôt leur croissance dès qu'on y voit apparaitre. des taches très pâles, presque blanches. La mort de l'écorce et des tissus sous- jacents est, au bout d’un temps variable, la conséquence de cette attaque. Dès lors, la présence de nombreux rameaux, restés grèles, plus ou moins desséchés donne assez bien à l’'Amandier malade l'apparence d’un jeune Cerisier attaqué par l'Exoascus Cerasi et ayant produit cette ramification exagérée de branches ténues qu'on appelle des « balais de sorcière » Une observation plus attentive montre que le point de péné- tration du parasite se fait en général à l'endroit des bourgeons, d’où sont tombées des feuilles ; c’est là en effet qu'on voit très généralement débuter les taches. Lorsque l'écorce et tout ou partie des tissus sous-jacents sont morts et desséchés à l'endroit de la tache, celle-ci se déprime un peu, et bientôt après apparaissent à la surface de petites élevures qui se déchirent à leur sommet et sont l'indice de la fructification du parasite. Celui-ci ne semble pas décrit. C'est une forme sphérioïdée, dont je n'ai pu obtenir l’état ascos- pore, et que j'ai nommée fusicoccum Amygdali nov. sp. Les conceptacles pluriloculaires, plus rarement uniloculaires, ont une ostiole unique assez large (jusque 55 v), irrégulier, aplatis transversalement (50 x de haut environ), reposent sur le paren- STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE. ISl chyme cortical et sont dès lors immédiatement sous-épidermi- ques. Au-dessous d'eux s'étend un stroma d'épaisseur variable. Ce n'est guère qu'au mois de novembre que ces conceptacles apparaissent : ils mürissent pendant l'hiver et dès le premier printemps où se développent les fleurs, puis les rameaux de l’amandier, ces spores sont aptes à germer. C’est à ce moment que se produit l'infection sur ces jeunes rameaux. Sur toute l'étendue de la tache, dans la région extraligneuse, les cellules sont tuées et montrent leur contenu brun contracté. Dans toute cette portion, le mycélium ramifié circule entre les cellules et de temps en temps les traverse. Les filaments de ce mycélium arrivent dans le bois et ils sont alors bien visibles dans la coupe longitudinale des vaisseaux ; ils sont ramifiés, cloisonnés et montrent dans leur cavité de nombreuses goutte- lettes. Les éléments du bois qui, à l'œil nu, se montre légère- ment coloré en jaune, présentent aussi un peu de gomme de blessure, Les stylospores, de très petite taille (6 à 7,5 >< 2,5-3 »), ‘sont portées sur de très fins stérigmates, de 5 y de long environ. Elles sont hyalines, de forme ovoïde, souvent atténuées en pointe à leur base et munies d’un protoplasma dépourvu de granules et de gouttelettes. Elles germent sans difficulté dans l’eau et les liquides nutritifs. Dans l’eau, on voit de temps en temps une stylospore prendre une cloison médiane en même temps qu'elle émet son tube germinatif. Je n'ai pas observé la formation de conidies secondaires. Ces stylospores peuvent germer dans une solution de sulfate de cuivre à EN mais leur développement est notablement plus lent et limité. Il n'y a a aucun développement dans une solution du même corps à 1 L 10.000e Jai pu réaliser artificiellement l'infection, et l'expérience m'a montré que les spores germées ou non ne pénètrent les rameaux de l’Amandier que si elles sont introduites à la suite d'une plaie. Effectivement, sur 12 infections tentées sur un Amandier, 7 ont réussi, se décomposant ainsi: 2 sur 6, faites avec des spores germées préalablement: 5 sur 6, faites avec des spores müres, mais non germées. Je ferai observer pour- 13 182 G. DELACROIX. tant que ces infections n'ont pu être effectuées et pour des causes indépendantes de ma volonté qu'en décembre de l’année FiG. 1V. — Fusicoccum Amygdali nov. sp. G. Del. — 1, Rameau d’aman- dier portant des taches et des conceptacles, grandeur naturelle. — 2, Coupe transversale dans un conceptacle de Fusicoccum Amygdali. — 3, Portion de l'hyménium à un grossissement plus considérable (0ohbj.7, ch. cl.). — 4, Sty- lospores isolées (obj. 9, ch, cl.). — 5, Le pore du conceptacle en coupe tan- gentielle (obj. 7, ch. cl.). — 6, Le mycélium, My, dans un vaisseau spiralé du bois (coupe longitudin., obj. 7, ch. el.). — 7, Germination des stylospores dans l’eau pure ; le 3e jour (obj. 7, ch. cl.). — 8 et 9, Divers stades de la germination des stylospores dans une solution de sulfate de cuivre à après quinze jours. STATION DE PATHOLOGIE VÉGEÉTALE. 183 190%, qu'à ce moment la citicularisation de lépiderme était définitive et que mème le périderme, ici sous-épidermique, était déjà en voie de formation. On conçoit donc facilement que dans ce cas la pénétration ne puisse s'opérer sans qu'il y ait solution de continuité préalable ; mais on doit admettre qu'il puisse en être tout autrement quand on s'adresse à des rameaux très jeunes, où l’incrustalion des membranes est encore peu marquée et où le périderme n'a pas encore commencé à apparaître. J'ai, en tous cas, constaté que ce périderme ne prend jamais naissance dans la région des taches. On en trouve encore sur les bords de la tache, mais cette production cesse bientôt de progresser. Ce fait trouve une explication naturelle dans l’'envahissementde la couche génératrice du périderme, qui est la première rangée de cellules sous-épidermiques, par le mycélium du champignon parasite. Je dois ajouter que dans l'exploitation agricole, où a été observée cette maladie de l’Amandier, les pieds malades ayant, d’après ce qui m’a été rapporté, environ 28 ans de gref- fage, provenaient d'une région plus septentrionale. Les Amaï- diers de la race du pays, plantés au milieu des précédents sont restés jusqu'ici indemnes. En dehors d’une influence mal déterminée de greffage, il est impossible, dans le cas actuel, de fournir une explication rationnelle de ces différences de vulnérabilité vis-à-vis du parasite. En raison de ce fait que les fructifications ne commencent à se montrer qu'assez tard dans l'automne, il y a tout lieu de penser qu’il serait avantageux, pour empêcher l’année suivante la réapparition du mal, d'enlever avant le mois d'octobre tous les rameaux atteints et de les brûler. Comme à cette époque les sporessontencoreimmatures, sinon absentes, on a toutes chances desupprimer la source d’infection,si l’opérationestbien effectuée. D'un autre côté, la germination possible des stylospores, dans une solution de sulfate de cuivre à ——, donne à supposer que la bouillie bordelaise serait d'une insuffisante efficacité pour empêcher sur les écorces d'Amandier la germination et la pénétration de stylospores du Fusicoccum Amygdali. On sait en effet que le bicarbonate de cuivre qui prend naissance par 154 G. DELACROIX. la solubilisation de l'hydrate de bioxyde de cuivre s'y trouve nécessairement àunétatde dilution très faible. Il sera donc indis- pensable de faire suivre l'élagage, auquel je viens de faire allu- sion, d'un traitement avec une bouillie cuprique convenablement pourvue en sulfate de cuivre pour se trouver nettement acide. On devra, de plus, employer une préparation présentant une adhérence suffisante pour résister autant que possible aux chutes de pluie prolongées qui ne sont pas rares à cette époque de l’année; et on sait qu'au point de vue de l’adhérence, les expériences réalisées par Guizcon et GouiraAnp, d’un côté, et J. PerrauD, d’un autre, ont montré que, lorsque la bouillie est acide, elle est moins adhérente qu'à l'état alcalin et surtout à l'état neutre. La formule suivante me paraît répondre à ce désideratum : Sulfate de cuivre........,... 6 parties Mélasse ren ere treEenRe & — Chaux récemment éteinte... 2 — Haute ete AE tt mao ë 88 — La chaux et la mélasse seront malaxées avec une partie de l'eau requise et versées lentement et en agitant dans le restant de l’eau, dans laquelle on aura fait au préalable dissoudre le sulfate de cuivre. On obtiendra ainsi une bouillie sucrée assez épaisse, fortement adhérente et qui, renfermant un certain excès de sulfate de cuivre, sera nécessairement active contre les sty- lospores du Fusicoccum Amygdali. Cette bouillie sera utilisée avant la période d'ouverture des bourgeons et suivra l’extirpa- tion des rameaux malades, faite aussi complète que possible. On appliquera la bouillie, non à l’aide d’un pulvérisateur, mais de préférence avec un gros pinceau où une brosse de pein- tre, et la mixture, afin qu'elle reste homogène, sera fréquem- ment agitée. Voici la diagnose de cette espece : Fusicoccum Amygdali nov. sp. G. Del. — Maculis albidis, irregularibus, mox depressis, sæpiüs longitudinaliter sed interdüm pariter transversè rimosis ; stromate variabili ; pyeni- diis subepidermicis, et, epidermide rupto sæpè subsuperticrali- STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE. 185 bus, uni-vel sæpiùs plurilocellatis, dimensione varioribus, transverse compressis latioribusque, usque 275 x latitudine et 50 » altis, poro unico, latiore, irregulari ; stylosporis irregula- ribus, ovatis vel subpiriformibus, interdum ad basim acutatis, hyalinis, protoplasmate granulis guttulisve carente, 5-7,25 x 2,5-3 u; sterigmatibus brevioribus, 5x circiter longis, acicu- laribus. In ramis adhüc vivis Amygdali communis. 186 G, DELACROIX. Sur une maladie des Lauriers-roses due au Phoma oleandrina nov. sp. À plusieurs reprises depuis trois ans. de jeunes pieds de Laurier-rose issus de bouturage ont présenté chez quelques horticulteurs des environs de Paris, les symptômes d’une ma- ladie qui débute par les extrémités des tiges et qui. si l’on n'y prend garde, est susceptible de commettre des dégâts assez graves. Cette maladie est d'origine parasitaire et due au déve- loppement d’une espèce dont je n'ai pu rencontrer qu'une forme pycnide. Je n'ai trouvé aucune mention de cette affection et de la forme imparfaite du champignon qui la produit. J'ai appelé cette Sphérioïdée Phoma oleandrina nov. sp. Sous l'influence de ce parasitisme, les extrémités des tiges, les feuilles, les bourgeons ou jeunes rameaux qui s'y insèrent prennent une teinte d’un brun livide et périssent rapidement. Ces taches sont diffuses, non limitées par une marge, et au bout de quelque temps, elles pälissent en général en montrant de petites élevures qui sont les fructifications du champignon. Dans la région de la macule. le tissu malade se montre, à la coupe, d'un jaune brunâtre pâle. Les cellules tuées brunis- sent légèrement leur paroi et présentent un contenu brunâtre qui souvent disparaît complètement, étant consommé par le mycélium. Le bois montre une production très nette de gomme dans nombre de ses éléments. Le mycélium est très abondant dans les tissus correspondant à la tache. Il est cloisonné et ramifié et relativement volumi- neux. Dans la moelle, certains filaments atteignent de 6 à 74 de diamètre. On rencontre ce mycélium aussi bien dans les cellules qu'il dissocie que dans leur cavité et il existe dans toutes les parties malades de la tige. Les conceptacles du Phoma oleandrina sont sous-épidermi- Le - roi LÉ A à CT N ESS e. STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE. 187 c 00,0 Ÿ 2 9 Ex b 09 08 o àrs Jo \ Fo NV JO S : 9 Gi PTE NC 0 san À ANT ess IR RER A US CROIRE AR EE CORRE LR — Fic. V, — Phoma oleandrina nov. sp. G. Del. —1, Coupe transversale cans une extrémité de tige atteinte et présentant des conceptacles. Le col- lenchyme est infiltré par le mycélium My. — 2, Portion grossie de l'hymé- nium (obj. 9, ch. cl.). — 3, Stylospores isolées. — #4, Portion d'un hyménium de conceptacle à parois épaisses. Collenchyme iafiltré par le mycélium (obj. 7, ch. cl. Gross. 375). — 5, Coupe transversale dans l'extrémité de la tige atteinte inliltrée de mycélium: ?. 2, parenchyme libérien ; v, vaisseau : 4, gomme dans un vaisseau ; m, moelle avec mycélium, 158 G. DELACROIX. ques ; ils refoulent par leur développement le parenchyme cortical et y sont immergés. À leur sommet, ils sont munis d'une papille légèrement proéminente, perforée, qui traverse l’épiderme et sort au dehors. La paroi est relativement mince, assez peu colorée en fauve brunâtre. La pycnide, souvent apla- tie dans le sens transversal, a pour dimension moyenne de 130 à 180 y dans le sens de la hauteur, sur une largeur de 100 à 150». Les stylospores sont hyalines, de petite taille ; elles mesurent de 3 à 5 y sur 2,5 à 3. Leur forme est essez varia- ble. Souvent on les trouve irrégulièrement ovales, parfois iné- quilatérales ; on en voit aussi qui sont elliptiques, un peu rétrécies à la base et faiblement incurvées. Elles sont hyalines, sans gouttelettes, avec quelques granulations ; leur dimension varie entre 3 à ou sur 2,5 à 3wu. Les stérigmates sont courts, coniques, épais à la base, obtus au sommet, de 3 à 4 & de hauteur sur 2 » à la base. , Quelquefois les conceptacles subissent une certaine modifi- cation dans leur structure. Leur enveloppe corticale mince, plus colorée que d'habitude, d'une structure indécise, est suivie en dedans d’une seconde couche, d'apparence parenchymateuse relativement assez épaisse, d'où naissent un certain nombre de filaments cloisonnés, d'un diamètre pouvant atteindre 12y environ avec une longueur de 50 ou 70 » et qui sont entremêlés aux stérigmates et aux stylospores. On ne peut voir là évi- demment qu'un retour à l’état végétatif, qui n'a sans doute pu prendre naissance qu'en présence de l'humidité excessive à la- quelle ont été soumises les plantes atteintes, afin de Pouvoir obtenir la fructification du champignon. Les stylospores germent facilement à la température ordi- naire dans l’eau et les liquides nutritifs, mais sans fournir aucune spore secondaire, en ne donnant qu'un mycélium stérile. La spore émet souvent, à l’une de ses extrémités ou même aux deux un bourgeonnement qui montre plusieurs renflements successifs et souvent cloisonnés dans les parties étranglées. Ce mycélium s’allonge ensuite, se ramifie et se cloisonne abon- damment. La germination s'accomplit encore dans une solution de RU : sulfate de cuivre à =. Mais elle est d'autant plus retardée et Décé in sb 7. RES LP #7, ee GET STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE. 189 les filaments demeurent d'autant plus grèles que la teneur en sulfate de cuivre se rapproche de cette proportion. J'ai pu réaliser facilement des infections artificielles avec des Fi&. Vbis.— 6, Germination des stylospores : & à g, germination dans l’eau après 50.000 P après 24 heures ; à m, germination dans le sulfate de cuivre à { ; après 24 24 heures ; n à s, germination dans le sulfate de cuivre à EO0 Al heures ; { à v, dans le même liquide au 5e jour (obj. 5, ch. cl.). A, anastomose de deux germinations dans l’eau distillée au 9% jour (obj. 7, eh. el.). spores germées ou non germées et aussi bien avec une plaie préalable que sans aucune solution de continuité, Mais on doit observer qu'à la suite d’un simple dépôt de spores, germées ou non, sur un organe de la plante, l'infection ne peut se faire, si 190 G. DELACROIX. l'on ne fait aucune plaie, qu'à la condition que l'organe en question soit extrêmement jeune. On comprend facilement qu'il en soit de même ici que pour l'Amandier attaqué par le Fusi- coccum Amygdali et pour la même cause. Lorsque le périderme sesondaire a commencé son dévelop- pement, qui dans le Laurier-rose se fait aux dépens de lépi- derme lui-même, ce périderme offre aux filaments germinatifs du champignon une barrière infranchissable. Ce fait explique pourquoi c’est pour ainsi dire exclusivement par les extrémités Jeunes que débute la maladie. L'humidité est un facteur prépondérant et indispensable pour que la pénétration s'opère au travers de la cuticule et de l’épi- derme jeunes. C'est pourquoi le bouturage sous abri, pratiqué généralement pour la multiplication des Lauriers-roses est une condition très favorable à la production et à l'extension de la maladie. Il sera nécessaire, pour s'y opposer, de supprimer et de brüler les extrémités atteintes dès qu'on apercevra le pre- mier symptôme de maladie et d'aérer dans la limite du possible. Les traitements cupriques, peut-être à cause de la large tolé- rance des stylospores vis-à-vis des sels cupriques, n'ont pro- duit aucun résultat précis pour arrêter l’évolution de la ma- ladie. Voici la diagnose de cette espèce : Phorma oleandrina nov. sp. G. Del. — Maculis fulvo-hividis, latis, indeterminatis. Conceptaculis sub epidermide in paren- chymate immersis, pariete mox tenuiore, mox latiore cùm contextu parenchymatico, plerimque altioribus quam latioribus, 130-180 X 100-150, colore dilutiore, fulvà, ostiolo vix promi- nente pertusis. Stylosporisinæquilateralibus, etiamque interdüm medio constrictulis, hyalinis, granulatis, aguttulatis, 3,5X2,5- 3p; sterigmatibus exiguis, basi incrassatis, apice obtusatis, 3-hX2u circiter. À Phoma Nerii Speg., P. nerticola Pat., P. heteromorpha Schulz. et Sacc. pluribus characteribus certis valde differt. In foliis teneris et parte superiori ramorum tenerum Merii Oleandri cul circà Parisios, quibus graviter noxiat. : 0 | ai ) ue. Wi STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE, 191 Il Champignons parasites de plantes cultivées dans les régions chaudes, Colletotrichum theobromicolum nov. sp.. G. Del. — Acer- vulis paulüm prominentibus, latioribus usque 1 millim., densè ageæregalis, primüm roseo dein luteo-ochraceis, e cuticulà vel epidermide irregulariter pluribus rimis scissà emergentibus ; mycello parcè vel non septato ; conidiis hyalinis, subti- lissimè granulatis, cylindraceis, sæpè ad basim leviter atte- nuatis et summo rotundatis. rectis vel levissimè curvatis, FiG. VI. — Colletotrichum theobromicolum nov. sp. G. Del : 1, portion d'hyménium, prise sur le bord d’une fructification ; So, soie ; Sty, stylos- pore ; F. h, filament hyalin cloisonné (gross. 450 diam.). — 2, Coupe trans- versale d'une fructification à un grossissement faible (60 diam.) : C., cuticule rompue par places ; S, soies ; T. m., tissu du péricarpe tué ; L. M., lacune à mucilage remplie de filaments mycéliens. — 3, Stylospores isolées (gross, 600 diamètres). 15-18 X 4-5 u ; sterigmatibus gracilioribus , hyalinis . Re LR ans here 35-49 X 2,5-3 x; setis paucis, nigris, paulum sinuosis arcuatisve, Summo plerimque acutiusculis, cum septo unico 192 G. DELACROIX. propè basim paulüm inflatam atque cm cellulà inferiori hya- linà et superiori intense brunneà, usque ad 70 X 2,5 y circiter; iisdem setis inter filamenta conferta, hyalina, rigidiora, sep- tata, quàm setæ numerosiora iisdemque breviora positis. In maculis indeterminatis fructûs Theobromæ Cacao ad Antil- las. Maculæ vix pallidiores quam superficies fructûs, quem hæc species verisimiliter parasitat. Je ne puis affirmer le parasitisme de cette espèce : l'échan- tillon m'a été transmis sans aucun renseignement. En second lieu, les spores n'ayant pas germé, il m'a été impossible de faire d'infection. Cependant le genre de ce Champignon, dont de nombreuses espèces sont franchement parasites, la présence de la macule à la surface du fruit et d’un mycélium abondant dans toute l'épaisseur du péricarpe me font supposer qu'il s’agit bien ici d’une espèce parasite. Cette espèce est assez voisine de deux autres Colletotrichum. dont l’un sur fruit de Cacaover, mais elle en est cependant bien distincte. La première de ces espèces décrite par ZIMMERMANXx sur bran- ches de Caféier de Libéria à Java, le C. incarnatum (1) présente en particulier un caractère que je n'ai pu retrouver sur les- pèce que je viens de décrire : la coloration bleue que montre en présence du chloroiodure de zinc la couche de stérigmates. La seconde, C. Theobromæ (2), décrite par ApPELz et STRUMK, diffère de l’éspèce actuelle par la dimension et la forme des stérigmates, le caractère des soies, la forme et la dimension, l'apparence du conceptacle, l'absence des poils hyalins cloi- sonnés environnant les soies. Colletotrichum brachytrichum nov. sp. G. Del. — Maculis epiphyllis. latis, albidis vel subgriseis, margine brunneà, sube- pidermicis atque epidermide ruptà superticialibus, 130 « latitu- dine circiter ; setis paucis, atro-brunneis, aseptatis, subflexuo- sis, 40 2-3,5 uw : stylosporis hyalinis, ovoideo-cylindraceis, (D) Centralblatt für Bakteriologie, He Abteilung, VIF, 1901, p. 143. CITNNRTAEIO CS) M 555) STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE. 193 basi attenuatis, apice rotundatis, 10 - 13,52 XX 3 - 3,75 » sterigmatibus brevibus, 4 X 2 p. In foliis lheobromæ Cacao ad « Trinidad ». Cette espèce est fort vraisemblablement parasite sur les feuilles du Cacaoyer etles macules étendues qu’elle y produit quisouvent occupent non seulement les bords de la feuille, mais FiG. VII. — Colletotrichum brachylrichum nov. sp. G. Del. — 1, Coupe transversale d’une feuille de Cacaoyer, face supérieure montrant la fructifica- tion : C, cuticule ; 5, soies ; My, mycélium. — 2, Stylospores isolées (obj. 7, ch. cl.). aussi de larges espaces du limbe semblent bien le prouver, ainsi que le dépérissement de la plante qui suit l'apparition de ces taches toujours nombreuses. Mais le critérium de l’infec- tion manque, car les spores n'ont pas germé, l'échantillon ayant été récolté plus de deux mois avant le moment où il me fut envoyé. Glæosporium Mangiferæ P. Hennings (1). — J'ai recu cette espèce des Antilles sur feuilles de Manguier de tout âge. Cette espèce est bien exactement la même que celle décrite sous le mème nom par M. Racisorskr (2) et que P. Hennixes (3) a (1) P. HENNINGS, in Verhandlungen des botanisches Vereins der Pro- vinz Brandenburg, XL., p. 171. (2) Dr M. RacrpBorski, Parasitische Algen und Pilze Iava's, 1, THEIL, 1900, p. 33. (3) P. HENNINGS, Hedwigia, 1900, p. 33. 194 G. DELACROÏX. séparée à tort de l'espèce décrite antérieurement par lui. En effet, les macules sont très polymorphes, suivant leur âge, sou- vent marginales, de couleur ochracée pâle ou jaune pàle quand elles sont humides, brunissant en séchant. La description des spores et leurs dimensions sont d’ailleurs identiques pour les deux cas. Comme le déclare Racisorskr, et comme j'ai pu m'en rendre compte moi-même par l'examen des feuilles, le nombre des taches sur les feuilles encore bien vivantes est considérable et leur dimension assez grande. de telle sorte qu'à un moment Fig. VIIL.— Glœosporium Mangiferæ nov. sp. G. Del.— 1, Fructification jeune, gross. faible. — 92, Stylospores (obj. 7, ch. cl.}. — 3, Deux germina- tions des spores dans l’eau après 48 h. (obj. 7, ch. el.). donné une notable portion de la surface foliaire est annulée dans sa fonction. D’après le rapport de mon correspondant, le dommage causé à la plante, dont la croissance s'arrête n'est pas sans importance et ce seraient surtout les plantes jeunes qui auraient à souffrir de cette attaque. Les spores, que j'ai pu faire germer, se cloisonnent par le milieu au préalable et donnent par l'extrémité un ou deux fila- ments germinatifs qui ne se cloisonnent que tardivement. Je n'ai pu faute de matériaux essayer des infections artificielles. Glæosporium Kicksiæ nov. sp. G. Del. — Maculis indeter- minatis, brunneo-lividis ; conceptaculis punctilormibus, brun- STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE. 195 neis, singularibus, subcuticularibus, sat numerosis, epiphyllis; sporidiis hyalinis, cylindraceis, duobus extremis rotundatis vel deorsum subattenuatis, rectis vel paulüm curvulis, granulatis . sed junioribus biguttulatis; sterigmatibus obtusiusculis, 20 X< 34 circiter ; mycelio hyalino septato. FiG. IX, — Glæosporium Kicksiæ nov. sp. G. Del. — 1, Coupe transver- sale de la feuille, face supérieure avec une fructification (obj. 5, ch. cl.). — 2, Stérigmates et spores (gross. 600). — Stylospores isolées (gross. 650), In foliis Kicksiæ africanæ, quibus valdè noxiat. Ce parasite m'a été transmis par M. Dysowsxr, directeur du Jardin colonial. [1 avait notablement endommagé de nombreu- ses feuilles sur un lot de Kicksia africana à son arrivée à Paris. Les spores n’ont pas germé et je ne puis fournir d’autres renseignements sur cette espèce. Colletotrichum paucipilum nov. sp. G. Del.— Maculis fulvis saepè marginalibus, line fusco-casteneà limitatis ; concepta- culis punctiformibus, singularibus, atro-brunneis, sub lente paulûm depressis, amphigenis, subcuticularibus, dein super- ficialibus ; setis rectiusculis, dilutiùs brunneis, sine septo visi- bili, 45 X 4,5 —5y : sporidiis guttulatis, oblongo-ovoideis, basi attenuatis, 15 X 4,5 u ; sterigmatibus brevissimis. 196 G. DELACROIX. In foliis Landolphiæ Klainii parasitans. Cette espèce m'a été remise également par M. Dysowskt et a été recueillie sur le Landolphia Klainii au Congo. C'est un parasite maculicole qui peut causzr certains dommages à la plante par la surabondance de ses taches sur les feuilles. Les spores germent facilement dans l’eau et les liquides nutritifs et prennent une cloison avant de donner un ou deux filaments ger- Fig. X,. — Collelotrichum paucipilum nov. sp. G. Del. — 1, Coupe trans- versale de la feuille de Landolphia, montrant une fructification. — 2, Stylos- pores isolées (obj. 7, micr. tiré, ch. el.). — 3, Germination dans l'eau au 3 jour.— 4, 5, Id., avec anastomoses de filaments.— 6,7, Chlamydospores ter- minales. minatifs, placés soit à chacune des extrémités, soit à l’une d'elles seulement et côte à côte. Ces filaments se cloisonnent tardivement ; ils donnent naissance au bout de 5 à 6 jours, à 18°, dans l’eau, à des chlamydospores terminales irrégulière- ment arrondies ou ovoïdes, de 9 X 6 uw, à membrane bru- nâtre. Des expériences d'infection tentées dans une serre du Jardin colonial à Nogent-sur-Marne ont montré que la péné- tration des filaments germinatifs s'opère sans blessure du tégu- ment, mais seulement sur les feuilles jeunes. Il se pourrait que cette espèce ne fût pas différente de STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE. 197 Glæosporium Landolphix VP. Hennings (1. La plupart des caractères concordent bien avec la diagnose qu'a donnée cet auteur et on sait que beaucoup d'espèces de Colletotrichum prennent, par l'absence des soies et sous l'influence de condi- tions diverses, une forme Glæosporium. Je dois dire que j'ai toujours trouvé des soies dans tous les conceptacles observés. Comme P. HenxnixGs n'indique pas leur présence, je ne puis conclure. Glæosporium rhodospermum, nov. sp. G. Del. — Maculis fulvo-brunneis, interdüum obscurits latè punctatis, latioribus, raro nigro-marginatis et minoribus ; conceptaculis epiphyllis, FiG. XI. — Ar rhodospermum nov. sp. G. Del. — 1, Fructifica- tion (obj. 2, ch. cl.). — 2, Portion d'hyménium (obj. 7, tiré, ce CHENE Stylospores isolées (obj. 9, . cl). — 4, Germination de spores dans l’eau au bout de deux jours. — 5, Id., avec production d’une chlamydospore. — 6, Id., sans chlamydospore.— 7, Une chlamydospore à l'extrémité d’un filament germinatif. sub lente vesiculam ochraceam mucosam sistentibus, erumpen- (4) P. HENNINGS, in Verhandlungen des botanisches Vereins der Pro- vinz Pan den ban Xe pelle 198 G. DELACROÏX. tibus, eirciter 250 latis ; stylosporis in massà roseis, singu- laribus, hyalinis, cylindraceis. rectis vel curvulis, duobus extre- mis rotundatis, 16 — 20 X 3,5 — 4 u ; sterigmatibus cylindra- ceis, summo rotundatis, 12 — 15 X 4,5u. In foliis Sterculiæ acuminatæ cultæ., Gabon Africæ. Pour cette espèce, comme pour toutes celles du mème genre botanique ci-dessus décrites, la lésion produite par le parasite est partout sensiblement la mème. Elle consiste dans la mort du tissu de la macule et la coloration brune du contenu cellu- laire. Le mycélium est extracellulaire, peu cloisonné, hyalin. Dans ce Glæosporium du Colatier, autant que j'ai pu en juger par l'examen d’une quantité assez copieuse de feuilles atteintes, la production de la marge plus brune, légèrement proéminente, avec un certain degré de production subéreuse sur son bord est fonction de l’état de vigueur de la feuille. Cette marge n'apparaît en effet que lorsque les feuilles sont bien vertes au moment de l’attaque. Les spores germent facilement dans l’eau après avoir pris une cloison médiane. À partir du 5° jour, elles donnent des chlamy- dospores terminales, pirilormes-arrondies à membrane brun- Clair, den Xt5) 2: La pénétration des germinations, sans l'intervention de plaie préalable, ne se fait que sur les feuilles très jeunes. Glomerella(?) (Glæosporium-Colletotrichum) A rtocarpr nov. sp. G. Del. — Maculis latis, ochraceo-fulvis, indeterminatis ; conceptaculis subcuticularibus, dein cuticulà ruptà subsuperfi- cialibus, dilutè fuscis, 130 — 150 y diametro ; stylosporis hyalinis, ovoideo-oblongis, rectis vel subcurvulis, maturitati biguttatis, 12 - 14 X 5 5,7 uw; sterigmatibus conoideis, 9- 12X 3-4. Forma Colletotrichum : Conceptaculis fuscioribus, latitu- dine paulûm minore ; setis dilutè brunneis, sursûm multo pal- lidioribus vel subhyalinis, bi-vel triseptatis, deorsim nonnun- quam subito coarctatis, 100 X 4 - 5y; cœtera cadem ut Glæosporium. Deindè forma ascospora verisimiliter e genere Glomerella, STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE. 199 Fi. XIL. — Glomerella (?) | Glæosporium-Colletotrichum| Artocarpi nov. sp. G&. Del. — 1, Fructification jeune de la forme Glæosporium encore enfer- mée sous la cuticule de la face supérieure de la feuille (obj. #, ch. cl.). — 2, La même, plus avancée (obj. 5, ch. cl.). — 3, Portion d’hyménium de la même (2), (obj. 7, ch. cl.). — 4, La forme Colletotrichum : S, soie (obj. 7, ch. el.) — 5, a-g, Stylospores mûres de Glæosporium et Collelotrichum (ob. 9, ch. cl.). — 6, Forme ascospore Glomerella (?) (S), accompagnée sur le même stroma d'une forme Glæosporium Gl. et Colletotrichum, Co. — T, Coupe dans un périthèce de Glomerella (ob. 5, ch. cl.) ; le pore est entouré de soies brun-pâle, les asques sont immatures. — 8, Asques presque mûres (obj. 7, ch. cl.). — 9, Germination des stylospores de Glæosporium dans l’eau après deux jours : ch, chlamydospores. — 10, 1d., dans une so- lution de sulfate de cuivre à r'É 94 f ren . D 1 D IG ou 22527 heures. — 11, Id., stylospore de Glæosporium dans une solution de sulfate de cuivre à TT) après six jours. — 12, Germination d’une stylospore de Colletotrichum dans l'eau après 24 heures.— 13 et 14, Id., après 30 heures. 200 G. DELACROÏX. quæ ad maturitatem perfectam perduci non potuit : Perithectüs cuticulà ruptà superticialibus, epiphyllis, Colletotricho vel Glæosporio contiguis, structurà subcellulosà, rotundatis vel subdepressis, collo minuto, ostioliformi, atque hujus ad marginem foraminis hyphis rectis, brevibus, septatis, pallidè brunneis præditis, 130 X 70 - 85 y. Ascis aparaphysatis, 65 - 70 X 10 u, subclavatis vel cylindraceis, sursum deorsum- que attenuatis ; sporulis cylindraceis vel oblongis, rectis vel interdum subcurvulis, in asco oblique monostichis, 15 X 4. Ex eo quod nunquàm germinaverunt sporulæ, Glomerellam |?) fore immaturam suspicatus sum. In foliis emortuis Artocarpi incisæ. Cette espèce m'a été envoyée par M. Dysowski et son ori- gine ne m'est pas connue. Sa faculté parasitaire n’est pas établie, car je n'ai pu obtenir d’infecter en ensemençant sur des feuilles jeunes ou adultes des spores des formes Glæosporium ou Colletotrichum qui dans l’eau germaient parfaitement. D’un autre côté, la localisation du Champignon que je n'ai eu que sur feuilles mourantes et la limitation fort incertaine des macu- les sur ces feuilles constituent encore des présomptions dans ce sens. Les spores des formes Glæosporium et Colletotrichum ger- ment parfaitement dans l’eau en donnant un ou deux filaments germinatifs après avoir acquis une cloison médiane. Des chla- mydospores brunes, arrondies où un peu irrégulières, de 8-10 y de diamètre, apparaissent très prématurément, quelquefois sur la spore mème, sessiles ou courtement pédicellées. Les spores de la forme parfaite que je rapporte avec un cer- tain doute à l'espèce Glomerella, car elles me semblaient imma- tures, n'ont pas germé. Je ne doute pas cependant que cette Sphériacée ne soit l’état ascospore des Glæosporium et Colletotrichum que j'ai déerits: car on la voit très souvent en connexion étroite et côte à côte avec ces formes imparfaites, issues évidemment d’un même mycélium hyalin et cloisonné, abordant dans les tissus de la feuille. Quant à la cause qui influe sur la production de l'une des formes imparfaites de préférence à l’autre, je ne puis four- nir à ce sujet aucun renseignement. STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE. 2 A Diplodia perseana nov. sp. G. Del. — Forma conidifera genere Stilbum Tode: stromatibus erectis, rubro-coccineis, O1 e Summo albido rotundato vixque dilatato vel ovoideo-capitato ; AL | | | ll | = = = = —— = + ES = = È— Re — \l \| {| il LL \ \\l AL | AAA MAL | il Al \\ (\ == FiG. XIIL. — Diplodia perseana nov. sp. G&, Del. — 1, Coupe dans un coty- lédon d'Avocatier (Persea gratissima) montrant les formes conidienne S. (Stilbum) et pycnide D (Diplodia) (obj. O, oc. 1, ch. cl.).— 2. La tête du Stilbum (obj. 2, oc. 1, ch. el.).— 3, Schéma des diverses formes de tête de Stilbum. — 4, Structure à filaments parallèles de la colonnette. — 5, Fructi- lication couidienne (obj. 9, ch. el.) — 6, Conidies isolées. — 7, Une portion de lhyménium de Diplodia (obj. 9, ch. el.). 202 G. DELACROIX. hyphis septatis, parallelibus, strictè connectis ; conidiis hyali- nis, rotundatis, 3x diametro summo sterigmatum hyalinorum cylindraceorum, 10-155 3-4 y solitariis. Forma pycnidifera e genere Diplodia : Conceptacula brun- nea, immersa, ostiolo prominente, 140 X< 112 p ; stylosporis hyalinis, dein brunneolis, demüm brunneo-atris uniseptatisque, 18 X 9 u, ovalibus, sterigmatibus brevibus 3 X 2 u.' In cotyledonibus Perseæ gratissimæ. J'ai reçu également cette espèce de M. Dysowski, et l’origine du fruit m'est inconnue. La continuité du mycélium hyalin orèle, dans le cotylédon de l’Avocatier, la proximité de la forme conidienne et de la pycnide ne semblent guère permettre de douter que ces deux formes appartiennent à une mème espèce. Au sujet de la forme conidienne, je me suis permis, à l'exemple de Saccarpo {1}, de conserver le terme de Stilbum qui dans l’idée de Tone. le créateur du genre, s'applique bien à des formes de mucédinées agrégées, dont depuis cette épo- que de nombreuses espèces ont été décrites ; il faut observer cependant que le genre Stlbella, créé par Linpau (2), doit s'appliquer à toutes ces espèces, excepté au seul Stlbum vul- gare Tode, considéré par Juez (3) comme un Basidiomycète. La germination des spores se fait, aussi bien pour la forme conidienne que pour la forme pycnide par un simple filament hyalin qui ultérieurement se ramifie et se cloisonne. Pourtant, je dois observer que le critérium absolu de la nature parasi- taire de cette espèce me manque; car, faute de matériaux, je n'ai pu réaliser l'infection artificielle avec des conidies ou des sty- lospores. 3 Phyllosticta Nephelii nov. sp. G. Del. — Maculis fulvis, latis, indeterminatis ; conceptaculis punctiformibus, nigris, sæpiüs epiphyllis, pallidè coloratis, depressiusculis, 175 X< 95 w (1) P.-A. SaccarDo, Sylloze Fungorum, XVI, p. 1082. (2) LiNpAU, in « A. Engler et K. Prantl, Die naturlichen Pflanzenfami- lien. I. Theil, 11. Abteilung, p. 489, Leigzig, 1900. (3) H.-D. JuEL, in Bigang Kongliga Siwenska Velenskaps-Akademiens Handlingar, XXIV, Aft. III, 9, 1898, Stotckholm. STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE. 203 cireiter ; stylosporis fusoideis, extremis acutis, 7 X 2,5 p, hya- linis ; sterigmatibus gracillimis, 12 — 15 4. In foliis Nephelii lappacei et interdum Durionis Zybethini. Cette espèce, remise aussi par M. Dysowsktr, était sur l'échantillon sans indication d’origine. Elle est parasite, car les spores déposées sur une feuille de Nephelium lappaceum ont Kia. XIV. — Phyllosticta nephelii nov.sp. G. Del. 1, Coupe transver- sale de la pyenide (obj. 4, ch. cl.). 2, Stylospores et stérigmates (ob. 7, ch. el). 3, Stylospores isolées (ob}. 9, ch. cl.) reproduit la tache. Ces spores germent par un simple filament, sans montrer de conidies secondaires. Le D' À. Zimmermanx a signalé (1) sur les feuilles de Durio Zybethinus une espèce qu'il a appelée P. Durionis Zimm. Je la crois différente de celle que je viens de décrire, par la forme des spores qu'il dit elliptiques, de 5-6 X 2-3 », tandis que dans mon espèce les spores sont fusoïdes. Phyllosticta Cinnamomi nov. sp. G. Del. — Maculis ochra- ceis. irregularibus, margine incrassatis, mox abcissis ; concep- taculis parcis. punctiformibus, nigris, 150 # diametro, totam crassitudinem follt obtinentibus, ostiolo vix prominente ; spo- 204 G. DELACROIX. ridiis fusoideis, hyalinis, 10-20 K 5 » ; sterigmatibus brevis- simis, vix visibilibus. In foliis Cinnamomi Zeylanici. J'ai reçu cette espèce absolument desséchée et je ne possède à son sujet aucun autre renseignement. FiG. XV, Phyllosticta Cinnamomi nov. sp. G. Del. 1, Coupe trans- versale de la pycnide (obj. 5, ch. cl. 2, Stylospores isolées (obj. 9, ch. cl.). D Sur un Champignon non encore déterminé, figuré et décrit par Fr, Van Sterbeeck. Parmi les figures de la planche 15 du Theatrum fungorum de Fr. Van Srerseecx (1), il en est une marquée C représentant un Champignon qui n'a pas été retrouvé depuis et quonna pu déterminer jusqu'à présent. € Toutes les recherches que nous avons faites dans le but de déterminer le Champignon représenté par cette figure, dit’ Kickx, sont restées infruc- tueuses. Il nous parait s'éloigner plus ou moins des genres connus » (2). M'est avis qu'en tenant compte de l'aspect de la figure et de la description donnée par VAN SrERBEECk. on peut arriver à une détermination assez probable du Champignon ou, plus exacte- ment, du fragment de Champignon représenté. Rappelons d'abord que l’unique exemplaire rencontré par Vax STERBEECK à été trouvé aux environs d'Anvers, au pied de trembles, le 17 mai (3) de l’année 1673. Après l'avoir comparé aux petites bourses se fermant à coulisse, qu'à son époque les femmes suspendaient à leur côté, il ajoute : « À son extrémité supérieure, une ouverture permettait l'introduction du petit doigt ; son extrémité inférieure, bien close, dépourvue de racines, portait quelques rares et minces filaments d’une mousse verte ; sa paroi, dont l'épaisseur ne dépassait pas celle d’une mince plume à écrire, était claire et translucide, ce qui se constatait surtout quand on plongeait le regard à travers l’ou- (1} Fr. VAN STERBEECK, Theatrum fungorum oft het Tooneel der Cam- pernoelien Antwerpen, 1675. (2) J. Kickx, Esquisses sur les ouvrages de quelques anciens naturalistes belges, IL, François Van Sterbeeck | Bull. de l’Ac. royale de Bruxelles, tome IX, n° 10, p. #10 ; p. 20 du tirage à part). (3) Je souligne les mots sur lesquels je veux surtout attirer l'attention. 206 CH. VAN BAMBEKE. verture de l'extrémité supérieure ; la surface limitant la cavité interne, lisse et blanche, était tapissée par une pellicule blan-- che, comparable à une mince doublure de taffetas de soie : la surface externe, rappelant par son aspect une peau de chamois blanche {1}, présentait des déchirures et des pertes de subs- tance, ces dernières produites sans doute par des cloportes, dont Vax SrEerBEEck constata la présence tant à l'intérieur qu’à l'extérieur de l’exemplaire ; son odeur agréable et fraiche, se conserva pendant trois jours ; sa substance était fragile et cassante : aussi l’objet étant tombé de la table sur laquelle Vax Srerseecr l'examinait, fut-il réduit en un grand nombre de fragments (2). Voici ce qui m'a mis sur la voie de la détermination que je crois pouvoir proposer : ; Le 7 mai dernier, M. Ferd. Vax Der Haecnex.le savant biblio- thécaire de l'Université de Gand, m'envoyait un bel exem- plaire de Morchella crassipes (Vent.) Pers., recueilli dans son parc à St-Denis-les-Gand. L'exemplaire s'était brisé en deux fragments d’inégale dimension. l'un comprenant le chapeau et la partie supérieure, la plus étroite du stipe, l’autre, de loin le plus volumineux, correspondant au reste du stipe. Or, un observateur non prévenu, ne disposant que de ce dernier frag- ment, aurait pu le prendre, à première vue et à un examen superticiel, pour un Champignon complet. C'est une masse creuse de forme ovoïde, sorte de sac à parois minces, mesurant 11 em. de haut sur 8 1/2 cm. dans sa plus grande largeur, à ouverture supérieure relativement étroite, ne dépassant pas h cm. Des côtes ou saillies séparées par des sillons et des dé- pressions partent de la base du fragment, mais ne dépassent guère la moitié de sa hauteur: sous ce rapport, à part ses (1) Dans le Recueil des Champignons peints délaissé par Fr. Van STERBEECK, qui se trouve à la Bibliothèque royale de Bruxelles et que j'ai eu l’occasion de consulter, une aquarelle faite d’après nature et dont un fac- simile est joint à la présente notice, représente l’exemplaire, grandeur natu- relle (feuillet n° 100 du Recueil) ; or, sur celte aquarelle, sa coloration n’est pas blanche, mais brunâtre pâle. La figure gravée de la pl. 15 du Theatrum, copie de l’aquarelle, est réduite d’un tiers à peu près. (2) Traduction libre du texte flamand, p.121 du Theatrum. 22 CL ON 2 ENCORE DÉTERMINÉ. NON CHAMPIGNON dimensions plus fortes, surtout en largeur, notre exemplaire rappelle le stipe de Morchella cr té, par "assipes représen . RSS TV = DE TI z; AP RÉ TD EL er 2 pi ” RS S> a TT) CLIN TC) S 14 p Ze : ANNU DE US SSSR peer hampi- * C un Recueil de ERBEECK, et qui est reproduite par la T = Q CC J [=] 2, = (e»] S a © a À & "2, "A % <« UE du er UE À L ÈS © [e] io Ê 2 5 ‘à PTS MECS (ab}= 5 ETS SR n à FRS © À + à = NS SS 5 du Theatrum fungo- pl. 1 3 C D fig. R) & à peu prè un tiers ravure, réduite d’ rum. © D ) ce, les côtes et hez cette espè ur toute la longueur du stipe ; auE fig. 1). Mais ndr , D Krousnozz (PI. 1 CES te 37 les sillons peuvent s'é 208 CH. VAN BAMBERKE. un exemple en est fourni par la figure 218, pl. 86, du livre de G.-F. Arkixsox (1); seulement, au lieu de renflé et d’ovoide dans sa partie inférieure, ce qui constitue un caractère de la forme hyphique, le stipe de l’exemplaire représenté est cylin- drique sur toute sa longueur. À part cette différence de forme, nous ne sommes pas loin de l'aspect fourni par la figure de Vax STERBEECK, Sur laquelle nous voyons aussi des côtes ou saillies alternant avec des sillons et des dépressions. Si à cela nous ajoutons ce que dit l’auteur de l'épaisseur des parois de son exemplaire, parois translucides, de son odeur agréable et fraiche, de sa fragilité (2), et si nous nous rappelons qu'il a été recueilli au mois de mai, c'est-à-dire précisément à l’époque où se montrent les espèces du genre W/orchella, n’est:1l pas permis d'admettre que le mycologue belge a eu simplement sous les veux la plus grande partie du stipe d’un exemplaire de Morchella crassipes, dont le chapeau, probablement avec la partie supérieure du stipe, avait disparu ? (3). Ainsi s’expli- querait que la trouvaille faite par Vax STERBEEGKk est restée isolée et que les tentatives pour rattacher la figure à une espèce distincte n'ont pas abouti. Gand, 20 juin 1905. Ch. Van BAMBEKE. (1) Georges-Françis ATKINSON, Studies of american Fungi. Mushrooms edible, poisonous, etc. Ithaca. N. V., 1901. (2) Mon exemplaire, tout comme l’objet observé par VAN STERBEECK, était envahi et entamé par de nombreux cloportes. (3) La figure de VAN STERBEECK rappelle aussi l'aspect extérieur du stipe de certaines espèces du genre Helvella, d'Helvella crispa, par exemple ; seulement, au lieu d’une cavité unique, ce stipe renferme de nombreux espaces lacunaires ; de plus, les Helvelles sont plutôt automnales que prin- tannières. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. P. Duuér.— Nouvel atlus de poches des Champignons comes- tibles et vénéneux. Paris, 1905, un petit vol. in-16°, 145 p.. avec nombreuses figures coloriées. Tous les mycologues connaissaient le petit ouvrage de notre confrère M. Duuée. Comme cette édition était épuisée, auteur et éditeur eurent l’ex- cellente pensée de faire mieux encore, et au lieu d’une édition nouvelle, ils nous apportent un livre entièrement nouveau et destiné à faire sensation particulièrement dans le monde des mycologues amateurs auquel il s'adresse avant tout. Rien n’a été négligé dans la reproduction des planches et dessins, et l’on peut dire sans crainte d’être démenti, qu'aucun ouvrage élémentaire ne peut être comparé, comme édition, à celui-ci. Si nous ajoutons que son prix le : met à la portée de toutes les bourses, c'est dire que son succès est entière- ment assuré et ce sera la récompense des années d'efforts du savant myco- logue, du dessinateur consciencieux et de l’éditeur soucieux de sa réputation. La première partie est réservé à la description des espèces communes comestibles ou vénéneuses, accompagnée de reproductions en couleurs aussi parfaites que possible de 65 d’entre elles. Dans la deuxième partie, le débutant et l'amateur trouveront d'excellents renseignements sur la mycologie théorique et pratique. Ils apprendront comment est organisé, vit et se développe un champignon, de quoi il se com- pose, son utilité, etc. Les chapitres consacrés aux qualités alimentaires de ces végétaux sont des plus intéressants, puissent-ils faire disparaître les trop nombreux préju- gés ayant cours encore à l’heure actuelle même dans le publie instruit. En un mot, ce petit livre est nécessaire dans toutes les bibliothèques et peut être lu et consulté avec fruit par tous à quelque classe de la société que l’on appartienne. E. PERROT. Ed. Fiscuer. — Die Uredineen der Schweiz (Les Urédinées de la Suisse). Beitrage zur Kryptogamenflora der Schweiz, Bd. 11, Heft 2, Berne 1904. Cet ouvrage, qui constitue une très importante contribution à l’étude de la flore de la Suisse,débute par d'intéressantes observations, qui échappent à une 210 INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. analyse succincte, sur les Urédinées, leur classification, leur distribution géographique, la spécialisation et l’hétéroccie de ces champignons. Puis l’auteur entre dans la description détaillée des diverses espèces rencontrées en Suisse; de nombreuses figures, représentant presque toutes les espèces, éclairent le texte. L'ouvrage se termine par un index bibliographique très complet des publications consacrées à l’étude des Urédinées. Puccinia (Pucciniopsis), Mayorii (sur Sideritis hyssopifolia), P. (Micro- puccinia), Volkartiana (sur Androsace Chamæjasme), P. Linosyridi- Caricis (Æcidium sur Linosyris vulgaris (Æcidium Linosyridis Lagerh.), urédo et téleutospores sur Careæ humilis); Æcidium Senecionis (sur Sene- cio Jacybæa, aquaticus, erucifolius); Æ. Euphorbiæ-Gerardianæ (sur Euphorbiæ gerardiana); Æ. Aconiti-paniculati (sur Aconitum panicula- tum); Æ. Hellebori (sur Helleborus viridis). A. MAUBLANC. Les /cones mycolosicæ de M. E. Boudier au Congrès international de botanique de Vienne. Sur la demande de quelques botanistes représentant notre Société au Congrès international de Botanique de Vienne, l’auteur et l'éditeur des Icones mycologicæ avaient bien voulu profiter de l'£xposition internationale organisée par l'Association internationale des Botanistes et qui fut d’ail- leurs très réussie à tous points de vue, pour soumettre les planches déjà terminées à l'appréciation des savants étrangers accourus des divers points du globe. S. E. M. le Ministre de l'Agriculture d’Autriche-Hongrie s'intéressa particulièrement à cette œuvre qui fut jugée par tous hors de pair, et le Jury de l’Association internationale accorda à la Publication et à son auteur un diplôme d’hon- neur, E. PERrRoT. ROIS APN S Are CRE SES E D op M AT Cncn Ge eme DT IT. Pluteus luctuosus Boud. IV. Coryne turficola Boud. Boud. iginosa DE FRANCE, MYC. I. Pleurotus longipes Boud. NT. Thelephora ul Boudier del. DE LA SOC. BULIL.. JIENA ] [LU V NANERANANAUT EP \ 1214 TES BULËL. ‘DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. DORE LOS = L. ROLLAND, phol. Psalliota Bernardii, Quél. Ln = < Programme de la Session extraordinaire de la Société mycologique en 1905 à Nancy, St-Dié et Epinal. Projet adopté par la Société dans sa séance du 8 juin 1905. Samedi 30 Septembre. — Arrivée à Nancy. Dimanche 1% Octobre. — Matin : Séance d'ouverture ; après-midi: Excursion dans la forêt de Champenoux. Lundi ?. — Excursion d'une journée dans la forêt de la Haye. Mardi 3.— Matin: Visite des collections de l'Ecole fores- üière ; après-midi : Excursion au plateau de Malzéville, Mercredi 4. — Matin: Excursion facultative ; après-midi : Exposition publique ; Séance. Jeudi 5. — Excursions aux environs de St-Dié (Vosges ; arrivée à St-Dié à 9 heures du matin. Départ pour Gérardmer à 5 h. du soir. Vendredi 6. — Excursions aux environs de Gérardmer en particulier, à la Tourbière du Beillard. Départ pour Epinal à 5 h. du soir. Samedi 7. — Excursions aux environs d'Epinal. Dimanche 8. — Exposition publique. Séance de clôture. Lundi 9. — Dislocation. Des excursions hors session pourront être organisées à partir du lundi 9 Octobre, telles que l'ascension de la Hohe- neck si le temps est beau. NOTA. — Le programme définitif sera envoyé à tous les membres dans la première semaine de septembre. +: Conformément, au désir maintes fois exprimé par la plu- _ part de ses membres, la Société my cologique commencera “ ER | 4 bientôt la distribution de planches coloriées qui seront annexées Ps via ) s aux divers fascicules du Bulletin pour pouvoir être reliées à ; EUR ni aveé le texte qui les accompagnera: HE ‘Ne pouvant, avec ses seules ressources, mener à bien une he ! *ebbe publication. la Société a conclu avec M. P. Ki ANCK— À | SIECR, éditeur, un traité qui lui permettra de donner gratuite- ment à chacun de ses membres et dans L espace. de six années, |! + 0 une. série de 120 planches artistement coloriées el représentant | de 250 à 275 espèces de champignons À vulgaires, alimentaires (a EAU jou vénéneux, | ans Mi re Le tirage étant limité, seuls les membres inscrits en -1405 00 AU + avoir la certitude de posséder la série complète. Ex dehors des. membres actifs, il ne sera fait aucune distribution. el les planches ne seront en aucune façon vendues ultérieure- ment avec les fascicules ordinaires du Bulletin, qui reste com- plètement indépendant de cette publication supplémentaire. 1. HR Te OM SN RS AR Peer E. Perror, Secrétaire Général. RSS re TC EE Le. à Le Ë 20 SOCIÉTÉ MXCOLOGIQUE DE FRANCE Les séances se tiennent à : Paris, rue de. Grenelle, 84%: à 1 heure 1/2, le 1° Jeudi du mois. = Jours des Séances pendant l'année 1905. Janvier | Février Mars Avril | Mai Juin | Septembre] Octobre | Novembre Décembre | | - Ë | Remis au fe | | | se » Re CR RU dé | VOLUMES PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ Année 1885: 1 fasc. Prix: 10ofr.—2*fasc. Prix: rofr. Années 1887-1888. Trois fascicules,| Le prix de chacun de ces, ! volumes est de 10 fr. te HE IV See lelsceetenere He Re pour les sociétaires, et | Années 1880 à 1904 (Tomes V a XIX,com-} de 12fr: pour les per- : sonnes étrangères à la prennent chacun quatre fascicules. . Société. se Table décennale des matières (tomes I=X) . ....:.. PDA Année-1006.: Chaque fascicule FT-XX)-. RS Pre te . es + ee + © e Ces prix sont établis nets, pour les ouvrages expédiés en | province et à l'étranger; les frais de port restent à la charge du destinataire. Les Tomes [IT et XX ne peuvent plus être vendus qu'avec la collection complète. | RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX. Pour devenir membre actif de la Société, il suffit d'être présenté à l'une des séances mensuelles de la Société, puis élu dans la séance suivante. La cotisation annuelle, donnant droit au service gratuit du Bulletin trimestriel, est de 10 francs par an pour les membres résidant | en lrance et en Algérie, et de 12 franes pour les membres à qui le service du Bulletin est fait à l'Etranger. ; Les. manuscrits et toutes Communications concernant la rédaction et l'envoi du Bulletin trimestriel de la Société doivent être envoyésà M. PERROT, Secrétaire-cénéral, 17, rue Sadi-Carnot, CHATILLON: SOUS-BAGNEUX (Seine). | NS = . . . z F — J : Lons-le-Saunier.-- Impr. et Lithoor. Lucien Declume, rue du Commerce, 5 v { ‘DE LA BULLETIN TRIMESTRIEL SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUR DE FRANCE AE ae Tome XXI. -- 4e Fascicule. SOMMAIRE PREMIÈRE PARTIE. Travaux originaux : KR. Maire. — Flore mycolosique des iles Baléares (avec fig. LES TON EPA AS NAN CNP EC CIC ECC PR RCE ENE CRTTE G. Baiïinier. — Acrostalagmius rosens Bain. et Nemato- gonum'album-Bain. (PL XIIret KITL)E 0,4... F. Guéguen. — Gliomaslix (Torula) chartaruwn n. sp. CRIAENINTEL RME A RTE ANR AE Re a UE F. Guéguen, — Quelques mots sur les Aspergillus patho- PENCS 2e Mes ie EI PANS MLEQNE CANNES HO TEARE CRE Bibliographie NARNIA (LUE ITA Ne RENE AR ENT E MES SRE Table alphabétique des auteurs de notes et mémoires....... Table alphabétique des espèces ou genres nouveaux. ..... a Liste alphabétique des auteurs analysés dans le T' XXI..... DEUXIÈME PARTIE. Comptes rendus de séances. ........ A Extraits du coutpte-rendu des travaux de la Annexes | Société Mycolosique de la Côte-d'Or 3 feuilles MAGNIN-CHOMETTE. 243 246 259 261 265 84, Rue de Grenelle, PARIS-VIIe arrt 1905"- Maison VÉRICK. M. STIASSNIE, Successeur Fournisseur de l'Institut Pasteur, de l'Ecole de Pharmacie, etc- PARIS, 204, Boulevard Raspail (N° rad RE ———— _— MICROSCOPES, LOUPES A DISSECTION et : ‘Accessoires aux prix les plus modérés. MICRONCOPES D'ÉTUDES AVEC COMBINAISON OPTIQUES Répondant aux besoins des Botanistes, depuis 450 fr. Objectifs à immersion pour la bactériologie depuis 400 francs. Envoi franco du catalogue complet sur demande affranchie. Commission nationale pour la propagation de l'Etude pratique des Champignons, FONDÉE EN 1902. Extrait du Règlement voté par la Société Mycologique de France pendant la session générale, à Paris, le 10 octobre 1902 : Art. 1%. — Il est institué au sein de la Société mycologique de France, une Commission dite nationale, chargée de grouper les efforts de toutes les personnes qui s'intéressent à la connaissance des Champignons. Pour les autres articles, voir Bull. Soc. myc. de Fr., t. XVIII, 1902, pp. 249-251. Les Commissaires devront se mettre en relations avec les myco- logues amateurs ou scientifiques de la région qu'ils habitent, et se chargeront de leur procurer tous les renseignements qu'ils seront en mesure de fournir. Les espèces rares ou douteuses seront soumises äux spécialistes pris dans le sein de la Commission, et les espèces intéressantes qu'ils pourront réunir devront étre autant que possible envoyées aux séances mensuelles de la Société, à Paris, 84, rue de Grenelle. Composition de la Commission approuvée par la Société dans sa réunion du 5 février 1908. MM. Arnould, pharmacien à Ham.(Somme).— Champignons supérieurs. Bernard, J., pharmacien prince. en retraite, 31, rue St-Louis, La Rochelle. — Champignons supérieurs. Baïinier, 27, rue Boyer, Paris-XX°.— Mucorinées et Mucédinées. Bernard, L., place Dorian, Montbéliard (Doubs).— Champignons supérieurs. Barbier, préparateur à la Faculté des Sciences de Dijon, Champignons dits supérieurs où Champignons sarcodés, particulièrement Agaricinés. F Boudier, ?2, r. Grétry, Montmorency :S.-et-0) — Basidiomycètes et Ascomycèles. Abbé Bourdot, St-Priest-en-Murat,.par Montmarault (Allier).— Champ. supér. D' Delacroix, {1 bis,r. d'Alésia. Paris-XX°. — Pathologie végétale. Abbé Derbuel, Peyrus (Drôme).— Champignons supérieurs. Dumée, pharmacien à Meaux Seine-et-Marne). — Hyménomycètes. Dupain, pharmacien, La Mothe St-Héray (Deux-Sèvres). — Champ. supérieurs. Dutertre, Emile, à Vitry-le-Francçois (Marne).— Muéédinées et Champ. supérieurs. D: X. Glllot, faubourg Saint-Andoche, Autun (Saône-et- Lee — Champignons comestibles et vénéneux. Intoxications. Grosjean, instituteur à St-Hilaire, par Roulans (Doubs). — Champ. SUPÉTIEUTS. Hariot, P, 63, rue de Buffon, Paris-Ve. — Champignons exotiques. ; Harlay, V., pharmacien à Charleville (Ardennes). — Hyménomycètes. Parasites des végélaur usuels. Hétier, Fr., à Arbois (Jura) — Champignons supérieurs. Lagarde, prépar. à la Faculté des Se.,Montpellier.— Champ. du Midi de la France. Legué, à Mondoubleau (Loir-et-Cher).— Champegnons supérieurs. Maire, R,, 11, rue Baron-Louis, Nancy (Meurthe-et-Moselle).-— Champignons parasites, Hypodermés, etc. Matruchot, professéur-adjoint à la Faculté des Sciences, 45, rue d'Ulm, Paris-Ve,— Champignons parasiles des animaux. — Moïsissures. D" Ménier, Ecole des Sciences, 11, rue Voltaire, Nantes.— Hyménomycèles. Merlet, 13, cité Bassard, à Bordeaux.— Flore mycologique du Sud-Ouest. Offner, prépar. à la Faculté des Sc. de Grenoble (Isère). — Champ. du Dauphiné. Dr Patoulillard, 105, avenue du Roule, Neuilly-sur-Seine (Seine). — Champignons exotiques et en parliculrer de la Tunisie. : Peltereau, notaire honoraire à Vendôme (Loir-et-Cher).— Champignons supérieurs el spécialement les Bolétés. : Rolland, 80, rue Charles-Laffite, Neuilly-sur-Seine (Seine). — Basidiomycètes et Ascomyvétes. Radaïis, professeur, 4, av. de l'Observatoire, Paris-VIe. — Raypporteur-général de la Commission. D: Trabut, Mustapha-Alger.— Champignons de la flore de l'Algérie. Bureau de la Commission pour 1905. PRÉSILENT RENE . M. Bounier (Montmorency). Vice-Présidents ..... MM. Deracroix (Paris), Ménier (Nantes), ParouiLzARD (Neuilly-sur-Seine), RozLAND (Neuilly-sur-Seine). Rapporteur général... M. Max. Rapais, professeur à l'Ecole supé- rieure de Pharmacie, Paris (VIe arrondt). BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR 1906. Président........... M. MarrucnoT, professeur adjoint à la Faculté des Sciences, 45, rue d'Ulm, Paris. Vice-Présidents .... M. Mana, professeur au Muséum dHis- toire Naturelle, 63, rue de Buffon, Paris. M. le Dr Vuizemin, professeur à la Faculté de Médecine de Nancy. Secrétaire général. M.F.Gukcuen, Professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Pharmacie, 4, avenue de l'Observatoire, Paris. Ærésorier 7.1: M. PELTEREAU, notaire honoraire, à Ven- dôme (Loir-et-Cher). Secrétaires ......... M. MauBranc, ingénieur agronome. M. Perrrisor, docteur ès-sciences. Archiviste.......... M. Bessiz, professeur au Lycée Montaigne. Membres du Conseil : MM. Dr G. Deracroix et RaApais. à € æ) >) er J JS € ?) f PAT t\ Contributions à l'étude de la Flore mycologique des Iles Baléares, Par M. René MAIRE. LOLUM.: La flore mycologique des Baléares parait avoir été étudiée pour la première fois par D. Francisco Barcez6 Y Commis, qui donne, dans sa « Ælora de las Islas Baleares », l'énumération d’un certain nombre d'espèces de champignons, surtout char- nus, rencontrés dans les îles. Depuis cette époque, M. RorLAanD a passé un hiver à étudier les champignons de Mallorca, et a publié en 1904-1905, dans ce Bulletin, une liste fort importante d'espèces rencontrées par lui. Elle comprend, avec les espèces déjà signalées par D. F. Barcez6, 313 espèces. Nous avons parcouru, en avril 1905, l'ile de Mallorca, pen- dant une huitaine de jours, en suivant une excursion admirable- ment conduite par MM. Pruvor et Racovrrza, auxquels nous sommes heureux d'adresser ici tous nos meilleurs remercie- ments, ainsi qu'à MM. les professeurs FLanaurr, de Montpel- lier et Onox pe Buen, de Barcelone, qui n’ont rien négligé pour nous présenter la flore de Mallorca sous ses aspects les plus intéressants. Bien que la saison fût extrèmement défavorable pour les études mycologiques, en raison de la longue sécheresse qui avait régné tout l'hiver dans le pays, nous avons pu récolter au cours de cette rapide excursion quelques champignons, sur- tout parasites, dont nous donnons ci-dessous la liste, qui com- porte un certain nombre d'espèces non mentionnées par M. Rorraxn. Ces espèces sont marquées d’un astérisque, elles portent le nombre des champignons observés jusqu'ici aux Baléares à 334. 214 R. MAIRE. * Coniosporium Arundinis Corda, var. Ampelodesmi R. Maire. Diffère du type par ses conidies nettement lenticulaires, à bord légèrement marginé, plus petites. Les dimensions nor- males sont de 6-8 X 5-6 X 4,5-5 p, quelques conidies de forme irrégulière atteignent rarement 10-11 # de longueur. Sur les chaumes d’Ampelodesmos tenax à Miramar, 22 avril. 5 * Ramularia Vincæ Sacc. var. Vincæ-mediæ KR. Maire. Parasite véritabble : produit sur les feuilles de Vinca-media de larges taches jaunâtres indéfinies, brunissant tardivement, pulvérulentes à la face inférieure. Conidiophores sortant en faisceaux par les stomates, atteignant jusqu’à 90-100 x de lon- gueur, sur 2,5-3 x de diamètre. Conidies cylindriques, hyalines, de 20-40 X 3 x, d'ordinaire 2-3 septées, obtsiuscules aux deux extrémités. Sur Vinca media à Valldemosa, 22 avril. Macrophoma Oleæ (D. C.) Berl. et Vogl. Sur les feuilles tombées de l'Olivier à Soller, 24 avril. * Diplodia Ampelodesmi R. Maire (fig. 1). Conceptaculis immersis , 300-100 x diam., ostiolo nigro, papilliformi-exserto, plus minusve irregulart; sports flavo-brunneis, ovoideis vel fusoideis, ad septum haud cons- trictis, levibus, 8-13><3-6 pu, conidiophoris brevibus, simplici- bus, hyalinis, suffultis. In calamis emortuis Ampelodesmi tenacis. Château de Bellver, 21 avril. FLORE MYCOLOGIQUE DES ILES BALÉARES. 245 oo ô > € 0 FIGURE 1. — Diplodia Ampelodesmi. x — 460. * Sohærella tirolensis Auersw ? Sur les frondes languissantes et en partie desséchées du Polypodium vulgare à Miramar. Très abondant, mais malheu- reusement immature, ce qui rend la détermination douteuse, 22 avril. * Phyllachora graminis (Pers.) Fuck. Sur les feuilles desséchées de Piptatherum sp. à Miramar, 22 avril. * Lophodermium juniperinum Fr. Sur les aiguilles desséchées de Juniperus oxycedrus au Puig de l'Ofre, 23 avril. * Lophodermium Pinastri Schrad. Sur les aiguilles desséchées de Pinus Halepensis au château de Bellver, 21 avril. * Hysterographium sp. Sur les rameaux tombés de Buxus balearica au Torrente del Pareis, 27 avril. Paraît être une espèce nouvelle, mais les échantillons recueillis sont trop âgés pour être étudiés d’une façon approfondie. * Erysiphe graminis D. C. . Oidium et périthèces sur Triticum vulgare et Arena bar- bata, à Sôller, 23 avril. 216 R. MAIRE. \ * Erysiphe Martii Lév. Oidium sur Pisum sativum à Sôller, 23 avril. * Erysiphe taurica Lév. — £. lichenoides Trab. et Sacc. Sur les tiges de Fæœniculum officinale à Miramar, 22 avril. *Ustilago Avenæ Pers. Sur Arena sativa à Manacor, 24 avril. Ustilago Tritici Pers. Sur Triticum vulgare à Manacor, 24 avril. * Entyloma Ranunculi Bon. Sur Ficaria ranunculoides au Puig de l’Ofre au-dessus de Soller, 23 avril. * Uromyces Anthyllidis {Grev.) Schrüt., IE, IT. Sur les feuilles d'Anthyllis tetraphylla près du château de Bellver, 21 avril. *Uromyces Rumicis {Schum.) Wint., Il, LH. Sur les feuilles de Rumex obtusifolius à Miramar, 22 avril. Uromyces Scillarum Grev., Il, II. Sur les feuilles de Muscari comosum à Miramar, 22 avril. * Puccinia Kundmanniæ Lindr., I. Abondant sur les feuilles de Xundmannia sicula (Brignolia pastinacifolia) à Miramar, 22 avril. * Puccinia crepidicola Sydow., Il, III. Sur les feuilles de Crepis taraxacifolia, à Miramar, 22 avril. FLORE MYCOLOGIQUE DES ILES BALÉARES. LONDAT * Puccinia Sonchi Rob. in Desmaz., Il, IL. — P. Tagananensis Magnus, Juel. Sur les feuilles de Sonchus tenerrimus, rochers maritimes à Miramar, 22 avril. Puccinia Marquesi Roll. Sur Seriola aetnensis à Séller (Rolland, Marqués). Nota. — Cette espèce a été décrite par M. Rorcanp dans son travail sur les Champignons des Baléares (Bull. Soc. Mycol., XX, 1904, p. 209, PI. X, fig. 3) qui lui attribue comme prin- cipaux caractères distinctifs la longueur considérable du pédi- celle et l’épispore lisse. Nous avions récolté en Corse, à Ajaccio, en avril 1903, sur Seriola aetnensis, un Puccinia qu'après une étude sommaire nous avions rapporté au groupe du P. Hieracii, tout en faisant remarquer qu'il y aurait peut-être lieu d’en faire une espèce spéciale (Bull. Soc. Bot. de France, vol. 48 (1901), 1903, p. COXIV). La description du Puccinia Marquesi Roll: nous ayant engagé à reprendre l'étude de la Puccinie de Corse, nous avons constaté qu’elle présentait sensiblement les mêmes caractères que le P. Marquesi, entre autres le pédicelle long, mais que l'épispore était nettement verruqueux. Nous avons alors demandé à M. Rorcaxn de vouloir bien nous communiquer sa Puccinie ; avec son obligeance habituelle, il n’a pas hésité, bien qu'il ne possédât qu'un très petit échantillon, à nous en offrir un fragment, ce dont nous sommes heureux de le remercier 1ci tout particulièrement. En étudiant l'échantillon original, nous avons pu constater que l’épispore n’est pas lisse, mais porte des verrues fines et peu élevées, quelquefois si peu marquées qu'on ne peut s’en rendre compte qu'en employant un objectif à immersion 1/16 et l'éclairage oblique. Cependant la différence était encore con- sidérable entre ces téleutospores sublisses et les téleutospores nettement verruqueuses de nos spécimens de Corse. Aussi M. Rolland avait-il écrit à M. le docteur Marqués à 218 R. MAIRE. Soller, pour le prier de rechercher la Puccinie qui porte son nom. C’est sur ces entrefaites qu'étant de passage à Soller, nous avons été voir le D' Marqués, qui avec une obligeance extrême nous a conduit dans sa propriété où avait été trouvé le P. Mar- quesi. Malgré des recherches approfondies sur une centaine de pieds de Seriola nous n'avons pu retrouver le champignon parasite. Nous l'avons également recherché en vain dans d’autres lo calités de l'ile où abondaïit le Seriola. Il faut probablement attribuer cette rareté, générale cette année, pour tous les champignons parasites aux Baléares, à l’extrème sécheresse de l'hiver 1904-1905. Heureusement M. Marqués avait conservé un spécimen de Seriola récolté par lui l'an dernier après le départ de M. RozranD et présentant un assez grand nombre de sores de la Puccinie. Il a bien voulu nous le donner, et sur ce nouveau matériel, nous avons pu trouver des téleutospores aussi nettement ver- ruqueuses que celles des spécimens corses, à côté de téleutos- pores sublisses et de tous les intermédiaires. Le Puccinia Marquesi Roll. existe donc à Mallorca et en Corse ; il est probable qu'on le retrouvera dans le reste de la région méditerranéenne. Comme le dit M. Rozran», il est très voisin de P. Endiviæ Pass. Cette espèce a également été décrite comme ayant des téleutospores lisses. L'examen d'un spécimen original de PassErINI nous à permis de constater que l’épispore présente, comme dans certains spécimens de P. Mar- quest Roll., des verrues assez difficiles à voir. Cette dernière espèce se distingue toutefois par ses sores tous ou presque tous mixtes, alors que ceux du P. Endiviæ sont en majorité urédosporifères seulement, et par ses téleu- tospores souvent nettement verruqueuses. Pour terminer, nous donnerons les deux diagnoses rectifiées de P. Endiviæ Pass. et de P. Marquesi Roll. P. Endiviæ Pass. — Soris uredosporiferis amphigenis vel caulicolis, sparsis, interdum confluentibus, minutis, rotun- datis, pulverulentis, epidermide lacerata cinctis, cinnamo- meis ; uredosportis globosis, subglobosis vel ellipsoideis, echi- nulatis, flavo-brunneis, 2? poris instructis, 21-27u diam. ; FLORE MYCOLOGIQUE DES ILES BALÉARES. 219 soris teleutosporiferis amphigenis vel sæpius caulicolis, diu epidermide tectis, brunneis, uredosporis cum teleutosporis immixtis; teleutosporis ellipsoideis vel ovato-ellipsoideis, apice rotundatis, non incrassatis, medio non vel vix constric- tis, basi plerumque rotundatis, episporio fere indistincie ver- ruculoso, brunneo, tenu instructis, 29-40 X 20-25 ; pedicello hyalino, usque 80 n longo. Hab. in foliis caulibusque Cichorit Endiviæ in Italia, Gallia, Neerlandia. P. Marquesi Roll. — Soris amphigenis vel caulicolis, minutis, rotundatis, pulverulentis, epidermide lacerata cinc- tis, atro-brunnetis, sparsis vel interdum confluentibus ; teleu- tosporis ellipsoideis vel ovato-ellipsoideis, utrinque rotundatis, vel deorsum attenuatis, apice non incrassatis, medio non vel vix constriclis, episporio tenui, brunneo vel flavo-brunneo, distincte vel fere indistincte verruculosis, 30-40 X 20-25 y, pedicello-hyalino, usque ad 80 » longo ; uredosporis immixtis, globosis vel ovoideis, echinulatis, flavo-brunneis, ? ports instructis, 25-30 X 22-27 n. Hab. in foliüis caulibusque Seriolæ /Ætnensis in Majorica (Rolland) et Corsica (Maire). * Puccinia Hyoseridis-scabræ R. Maire (fig. 2 Soris sparsis, primo uredosporiferis, cinnamomeo-brunnets, dein teleutosporiferis, atro-brunneis, minutis, rotundatis, am- phigenis, epidermide lacerata cinctis, maculis obsoletis insti- dentibus ; uredosporis subglobosis vel ovoideis, echinulatis, flavo-brunneis, episporio tenui, poris ? æquatorialibus donato instructis, 23-28X 18-23 u ; teleutosporis ellipsoideis vel ellip- sotdeo-oblongis, apice rotundatis, non incrassatis, medio non vel pix constrictis, basi rotundatis vel rarius attenuatis, subtr- liter verruculosis, brunneis, 34-48><18-26 », pedicello hyalino, brevi, suffullis. Hab. ad folia viva Hyoseridis scabræ. Barranco de Séller, 23 avril. Nota. — Cette Puccinie paraît bien caractérisée par ses té- leutospores de taille plus considérable que celles des espèces voisines du groupe du Pucc. Hieracti. a. PL 220 R. MAIRE. Les pores de la téleutospore sont généralement situés à mi hauteur de chaque loge. Fig. 2, — Puccinia Hyoseridis-scabræ. GE 585 * Puccinia Hyoseridis-radiatæ R. Maire (fig. 3). Soris sparsis utriusque formæ conformibus, minutis, rotun- datis, epidermide lacerata cinctis, maculis obsoletis insidenti- bus; uredosporiferis cinnamomeo-brunneis, plerumque hypo- phyllis, teleutosporiferis atro-brunneïis, plerumque epiphyllis ; uredosporis subglobosis vel ovoideis, echinulatis, flavo-brun- nets, episporio tenut, poris 2 æquatorialibus. 23-26 X18X 23 u; teleutosporis ovato-ellispsoideis vel ellipsoideis.apice rotunda- tés, non incrassatis, medio non vel pix constrictis, basi rotun- datis vel attenuatis, subtiliter verruculosis, brunneis, 32-40 X 18-23 & pedicello hyalino brevi suffultis. Hab. ad folia viva Ayoseridis radiatæ. Castillo de Bellver. 21 avril. Nota.— Cette Puccinie est voisine de la précédente, mais elle paraït s’en distinguer par les téleutospores toujours plus petites et les sores urédosporifères d'ordinaire distincts des téleutosporifères. [ee [e) = FLORE MYCOLOGIQUE DES ILES BALÉARES. * Puccinia rimosa Link., Il. Uromyces juncinus Thüm.— Uredo juncina Dum. et Maire. Sur les feuilles de Juncus maritimus. près des grottes du Drach, dans les marais saumâtres, 26 avril. FiG. 3.— Puccinia Hyoseridis-radiatae. G = 585. Puccinia Asphodeli Moug.. Il, IT. Fréquent dans toute l’île de Mallorca, sur Asphodelus mi- crocarpus. e * Puccinia Allii D. C., II, IT. Sur Alléum subhirsutum, à Valldemosa, à Miramar, 22 avril. Sur A. sativum, à Soller, 23 avril. Puccinia Rubigo-vera (D. C.) Wint. Il, II. Sur Koehleria phleoides, à Palma. 21 avril. IT. Sur Æ£gilops triuncialis, près des Cuevas del Drach, 26 avril. * Puccinia Malvacearum Mont. Trouvé à Sôller par M. Rorcann en mars 190% et oublié dans sa liste. Partout dans l’île de Mallorca, sur Maloa silvestris. * Puccinia majoricensis R Maire (fig. 4). Soris teleutosporiferis hypophyllis vel caulicolis, maculis nullis, minutis rotundatis, confluentibus, in series plus mi- 222 R. MAIRE. nusve longas dispositis, mox nudis, pulvinatis, primo rufo_ brunneis, dein atro-brunneis ; teleutosporis oblongis, apice valde incrassatis (usque ad Su), plerumque rotundatis, rarius attenuatis, medio leniter constrictis, basi rotundatis vel atte- nuatis, levibus, brunneïis, 40-52 XX 14-20 ; peREete brunneolo, persistenti usque ad 100 p longo. Sur Teucrium capitatum, au château de Bellver, près Palma» 21 avril. N.-B. — Cette espèce se distingue de Pucc. annularis (Strauss.) Schlecht et P. Teucrii Biv. Bernh. par ses sores devenant d’un brun-noir à la maturité, ses téleutospores brunes, et enfin par sa généralisation sur la plante infectée. Les tiges et la majorité des feuilles du Teucrium capitatum attaqué portent les fructifications du parasite, et la plante ne fleurit pas. Le Pucc. Teucrii Biv. Bernh. paraît différer très peu du Pucc. annularis. D'après Syxpow, il aurait les sores plus foncés et les téleutospores plus longues, à peine épaissies. Or l’étude des spécimens publiés par Sypow (Uredineen, n° 1610), spécimens récoltés en Sicile sur les feuilles de T'eucrium fru- ticans nous a montré que les sores de cette espèce ne sont guère plus foncés que les sores de P. annularis sur Teucrium Chamædrys, les téleutospores sont toutefois un peu plus bru- nâtres. Les dimensions concordent sensiblement, ainsi qu'il résulte des mensurations suivantes : P. annularis, sur T. Scorodonia : 34-49 >< 13-17. P. annularis, sur T. Chamaædrys : 36-48 13-18. P. Teucrü, sur T. fruticans : 34-50 X 14-20. Enfin les téleutospores de P. Teucrii sont aussi épaissies au au sommet que celles de P. annularis; seules les téleutospores germées ont perdu cet épaississement. Les descriptions de SACCARDO et de Sypow doivent donc avoir été faites: d'après des spécimens où les téleutospores avaient germé. ,. Melampsora Lini Tul., II. Sur Linum gallicum, au château de Bellver, 21 avril. "4 FLORE MYCOLOGIQUE DES ILES BALÉARES. 223 * Melampsora Helioscopiæ Pers., Il, III. Sur Æuphorbia Helioscopia, à Valldemosa, 22 avril. * Melampsora Hypericorum D.C., I. Sur les feuilles de l’Androsaemum Cambessedesii, au Tor- rente del Pareis, 27 avril. û Q/ CEAN FiG. 4.— Puccinia Majoricensis. Fi. 5.— Puccinia Teucrii Biv. Bernh. G — 585. G = 650 * Melampsora Gelmii Bres., Il, LIL. Abondant par places sur l’'Euphorbia dendroides, dans les rochers de Miramar et au Barranco de Soller, 22 et 23 avril. * Coleosporium Inulæ Rabenh., [. Sur /nula piscosa, à Miramar, 22 avril. * Æcidium Valerianellæ Biv. Bernh. Sur Valerianella truncata, près des grottes du Drach, 26 avril. à 294 R. MAIRE. * Æcidium Centranthi Thüm. Sur le Centranthus calcitrapa, au Barranco de Séller, 23 avril. ; N.-B.— Bien que nous n’ayions pas pu étudier la germina- tion des spores de ce champignon, nous pensons qu’il doit être distingué de l'Endophyllum Centranthi Poir.inéd. du Centran- thus ruber, à cause de la forme de ses écidies. Il se rapproche beaucoup plus à ce point de vue de l'Æcid. Valerianellæ Biv. Bernh. Le Centranthus calcitrapa attaqué par l'A. Centranthi présente une infection généralisée, avec castration parasitaire comme les Valérianelles infectées par l'A. Valerianelleæ. Auricularia tremelloides Bull. Très abondant sur des souches d'Ulmus campestris, dans le vallon au-dessus du Barranco de Séller, près de la Font de la Teula, 23 avril. * Hydnum (Calodon) pudorinum Fr. Sur les branches tombées du Quercus Ilex, à Miramar, 22 avril. Mycothèque de l'Ecole de Pharmacie, —1I Par M. G. BAINIER. (Avec 2 planches). Acrostalagmus roseus Bainier. J'ai trouvé à maintes reprises l'Acrostalagmus roseus, plante que je crois nouvelle, sur des grains de millet que des oiseaux avaient projetés sur la terre humide. Cette Mucédinée se pré- sente sous la forme d'une petite masse rose hémisphérique localisée, c’est-à-dire n’occupant ordinairement qu’une petite partie de la surface du grain. On la cultive aisément sur pres- que tous les milieux sucrés ou amylacés employés dans les laboratoires. Sur bois de réglisse, elle forme une masse rose assez compacte dont l'épaisseur peut atteindre plusieurs milli- mètres. Au début, le mycélium incolore, cloisonné, rampant et large- ment étalé, donne des appareils fructifères qui se rapprochent beaucoup plus des Penicillium que de ceux de l’'Acrostalagmus cinnabarinus ; mais bientôt il s’en produit de complètement différents. Quelques filaments mycéliens cloisonnés de jeunes cultures se réunissent en faisceaux rampants, formant ainsi des sortes de cordons qui donnent naissance de distance en distance à angle droit à des filaments dressés, rarement ramifiés, larges de Omm002 à 0% 004, hauts souvent de 02206 à 0" 08 ; Le sommet de ces conidiophores porte deux à quatre rameaux courts verticaux, très rapprochés les uns des autres, et sur- montés chacun de trois à cinq stérigmates longs de 0 "* 016 à 0 #02, Ces stérigmates se renflent un peu à leur sommet pour former une conidie, à laquelle s’en ajoutent successivement plusieurs autres. 226 G. BAINIER. À peine mûres, les conidies se détachent l’une après l'autre, ne formant jamais de chapelets, mais restant agglutinées les unes aux autres par très peu de mucus, pour former une masse sphérique rose qui rappelle un sporange ; ce caractère sépare les Acrostalagmus des Mucédinées voisines. Lorsque le filament fructifère possède des branches latérales, celles-ci sont peu nombreuses et naissent éloignées les unes des autres à des hauteurs variables ; toujours insérées au-dessous d'une cloison, elles forment un angle aigu avec la tige principale et se termi- nent comme elle. Tel est le premier appareil fructifère. Bientôt apparaissent des sortes d’arbuscules formés de verti- cilles successifs de trois ou quatre rameaux insérés au-dessous d’une cloison. Ces ramifications s’écartent un peu les unes des autres en décrivant une très légère courbe près de leur point d'attache, donnant ainsi à l’ensemble un port de Verticillium ou d'Acrocylindrium. Bientôt elles deviennent très nombreuses et prennent naissance d’une façon plus irrégulière, finissant par former des masses épaisses enchevêtrées. Le sommet des branches terminales porte ordinairement de trois à cinq stérig- mates qui divergent en formant un angle aigu, au lieu d'être verticaux et presque accolés les uns aux autres comme dans le premier appareil fructifère. Ils donnent successivement nais- sance à un grand nombre de conidies roses qui restent agglu- tinées les unes aux autres, et forment. quand l'air est sec, des glomérules sphériques dont l'abondance est parfois si grande qu'ils recouvrent les conidiophores d’une masse compacte; l’adhérence des conidies à leur support persiste jusqu’à ce qu'une goutte d’eau vienne les dissocier. On peut observer dans les cultures toutes les formes inter- médiaires entre ces deux types différents de fructifications. L’extrème abondance des conidies et la grande réfringence des arbuscules fructifères rendent difficiles l'étude de cette Mucédinée. Pour en bien observer les détails, il est nécessaire d'avoir recours à l'emploi de colorants. On peut aussi recourir aux imprégnations effectuées à l’aide d’une solution très faible de tannate de fer dans la glycérine acétique. L’acide s'évapore très lentement et le tannate de fer se dépose sur les contours extérieurs des cellules qu'il noircit sans les contracter. MYCOTHÈQUE DE L'ÉCOLE DE PHARMACIE. 227 Les spores sont les mêmes dans les deux appareils fructi- fères ; elles sont très petites, de forme irrégulière, le plus sou- vent ovoïdes, quelquefois sphériques. Elles mesurent le plus souvent de 02002 à 0#%003 = 0002 à 0006. Elles conservent leur faculté germinative pendant près d’une année. Nematogonum album Bainier. J'ai décrit autrefois (1), d'après les cultures que j'en avais obtenues, le Nematogonum aurantiacum de DEsmazières. Ces temps derniers, j'ai rencontré une espèce nouvelle de ce genre très distincte de la précédente. Elle se développait spontané- ment sur des souches pourries de peuplier, où elle formait de petites touffes complètement blanches ; je l’ai nommée Nema- togonum album. Son aspect général rappelle celui du Physos- pora rubiginosa tel qu’il a été représenté par Saccarpo (2). Le Nematogonum album possède des vésicules ovoïdes fertiles hérissées de denticules conidiophores. Le mycélium inelus dans le bois pourri émet des touffes de filaments dressés et fructifères. Chaque filament, cloisonné de distance en distance, large de 0 "%0082 et haut de 0 "041 à Om2060 se ramifie rarement etne donne parfois qu'un et tout à fait exceptionnellement deux vrais rameaux latéraux. Lorsqu'elle se produit, la ramification secondaire s'effectue très près de la base et est ordinairement un peu plus courte que la branche principale, mais se comporte comme elle, On voit toujours, au sommet non renflé des filaments fructifères, et parfois même dans le voisinage de ce sommet se produisent de petits mame- lons qui deviennent d'abord des sphères puis grossissent en se transformant en vésicules allongées et ellipsoïdes de 0 "" 020 à 02026 sur 0"%010 environ. Tantôt cet ellipsoïde est sessile, tronqué à la base et largement fixé au filament d'où il tire son origine, tantôt il est pour ainsi dire complet et s’atta- che au moyen d’une sorte d’isthme très-réduit. Ces vésicules (1) G. BAINIER.— Sterigmatocystis et Nematogonum (Bull. Soc. Bot. Fr., 1880, p. 27). (2) P.-A. SACCARDO.— Fungi italici, fig. 719 (Janvier 1881). 228 G. BAINIER. bourgeonnent à leur tour comme celles du VNermatogonum au- rantiacum. Les bourgeons d’abord sphériques. qui par la suite deviennent des éléments ovales et toujours fixés par un pédi- celle étranglé, sont assez nombreux sur ces ramuscules pri- maires. Leur nombre diminue rapidement sur les ramuscules secondaires, et les ramuscules de la troisième génération ne produisent le plus souvent qu’un seul bourgeon à leur sommet. Le petit pédicelle bien distinct qui soutient les corps ovoïdes reste très adhérent par sa partie inférieure à son point d’ori- gine, mais il est très fragile à son sommet et se brise rapide- ment à son insertion sur l'élément auquel il a donné naissance. Il en résulte que beaucoup d'éléments disséminés présentent à leurs deux extrémités un petit prolongement spiniforme. Toute la fructification est très fragile et précocement caduque. La forme des éléments conidiens est celle d’une sphère ou d’un ovale plus ou moins allongé; leur dimension est très variable et difficile à évaluer exactement, car les articles se détachent souvent avant leur complet développement. Les dimensions données plus haut se rapportent aux éléments arrivés à matu- rité. On ne rencontre pas chez cette plante la même prolification que chez le Nematogonum aurantiacum, ni la deuxième phase de la végétation qui se produit, vers la fin, dans le sup- port accrescent de cette dernière espèce. J'ai cultivé cette Mucédinée pendant un certain temps sur du bois pourri ; mais lorsque j'ai voulu faire un nouvel ensemen- cement, les conidies avaient perdu leur faculté germinative. (Laboratoire de Botanique Cryptogamique de l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris). EXPLICATION DES PLANCHES. PI. XII. — Acrostalagmus roseus (Gr.— 700). FiG. 4. Appareil fructifère du premier genre, avec sa masse sphérique de conidies. — 9,3, 4. Appareil fructifère du premier genre, se rapprochant plus ou ou moins des appareils fructifères du second genre. MYCOTHÈQUE DE L'ÉCOLE DE PHARMACIE. 229 U — 9. Début d’un appareil fructifére du second genre. Un appareil semblable, jeune. Un appareil fructifère, un peu plus âgé. Groupe de stérigmates du second genre. Conidies. Rue PI. XIII. — Nematogonum album (Gr.—700) Conidiophores desquels un certain rombre de conidies et de rameaux se sont déjà détachés. 16 Gliomastix (Torula) chartarum, n. gen. n. sp.; contri- bution à l'étude de la formation endogène des coni- dies, Par M. F. GUÉGUEN. (Avec 2 planches). ÏJ. — OBSERVATIONS ANTÉRIEURES. Depuis que l'étude du développement des Champignons est venue compléter les notions acquises par les procédés anciens d'investigation, le mode de formation des conidies et des spores est l’un des points qui ont le plus attiré l'attention des mycologues. Virranini faisait naître les spores de Hyménomycètes et des Gastéromycètes dans l’intérieur du stérigmate, qui n'était ainsi qu'un diverticule de la cavité basidienne ; MonTAGNE attribue à la plupart des conidies de Mucédinées un mode de formation analogue. Soutenue en Allemagne par SCHLEIDEN, SCHACHT, HorrmManx et PRiNGsHeIM, cette manière de voir fut combattue par ne Bary (1) en 1884. Deux années après, J. De Seyxes, dans ses belles Recherches pour servir à l'histoire naturelle des végétaux inférieurs (2), apporta une importante contribution à l’étude de ce point con- troversé de l'anatomie des Champignons ; il décrivit la forma- tion endogène des conidies dans divers Basidiomycètes et dans plusieurs Mucédinées, Sporoschisma paradoxzum, Psi- lonia cuneiformis, Bispora monilioides, Aspergillus candi- dus et Penicillium glaucum. D'après ses observations, le pro- (1) A. DE Bar, Vergleichende Morphol. u. Biol. der Pilze, 1884. (2) AI, 4e partie: De la formation des corps reproducteurs appelés acrospores, 1886. Glomastix chartarum. 231 toplasme des branches destinées à produire les conidies se condense en plusieurs amas rapprochés les uns des autres, puis chacune des masses ainsi formées s’entoure d'une enve- loppe distincte qui est la véritable membrane conidienne ; la paroi de l'hyphe s'étire de plus en plus entre les conidies, qui sont ainsi séparées par des tractus bien visibles. DE SEyxes les a représentés (/. cit., fig. 3), dans l'Aspergillus candidus, et BrereLp les figure, sans en avoir reconnu le mode de forma- tion, dans le Penicillium glaucum (1. De Bary. se basant sur des observations faites à l'aide de grossissements trop faibles, compare ces tractus aux disques de callose qui séparent les conidies de Cystopus ; une telle assimilation, après les travaux de pe Seyxes, est tout à fait inacceptable. Elle parait cependant avoir acquis droit de cité dans la science, probablement parce que les auteurs qui se sont occupés plus récemment de l'étude des Mucédinées n'ont pas porté leur attention de ce côté, ou n’ont pas eu l’occasion d'étudier des objets favorables à ce genre de recherches. La Mucédinée dont l'étude fait l’objet de ce Mémoire me semble correspondre au T'orula chartarum Corda (2) ; elle n’en paraît guère différer, à première vue, que par les dimensions de ses conidies, qui sont dans notre plante un peu plus faibles que celles indiquées par les auteurs (3,4 à 3,6% de long, au lieu de 5 à 6x). Nous verrons que ce Champignon présente dans le mode de formation et la structure de ses conidies des parti- cularités qui obligent à le séparer du genre, si mal délimité d’ail- leurs, dans lequel on l’a placé jusqu'à présent. Il. — Descriprion Du CHAMPIGNON. J'ai trouvé ce Champignon au commencement de 1903, croissant en abondance sur une petite boîte de carton qui avait séjourné quelque temps dans une atmosphère humide. La moi- sissure offrait l'aspect d’un enduit velouté, carbonacé, formant (1) O. BrereLp, Botanische Untersuchungen über Schimmelpilze; IT, Die Entwicklungsgeschichte von Penicillium, Leipzig, 1874. (2) Corp, Icones Fungorum, t. IV, p. 24 et pl. VI, fig. 78. 232 F. GUÉGUEN. de larges plaques à bords bien arrêtés, et résultant de la juxta- position de très nombreux conidiophores courts et simples, terminés par une longue file sporique dont le bout libre se pelotonnait sur lui-même, formant à l'extrémité de chaque fructification une sorte de glomérule noirâtre. J'en obtins faci- lement d'abondantes cultures sur les milieux nutritifs Les plus variés, à une température de + 15 à 20°. Sur pornme de terre et sur carotte, des signes bien évidents de développement se manifestent déjà au bout de quarante- huit heures, sous forme de délicats filaments blanchâtres. Le cinquième jour après le semis, le mycélium se corémie en fines mèches coniques longues de plusieurs millimètres, qui ne tar- dent pas à se poudrer de brun-noirâtre, ce qui indique le début de la sporulation : le phénomène s’accentuant de plus en plus, la surface entière du milieu nutritif prend l'aspect carbonacé que présentait la moisissure sur le support naturel. Sur carton humide, on obtient également au bout de quel- ques jours une culture noirâtre, mais sans apparence de coré- miations mycéliennes. Sur liquide de Raulin, ie Champignon ne produit à la longue que des sphérules hyalines à structure radiaire, submergées et stériles. Portés sur l’un des milieux précédents, ces mycéliums ne tardent pas à se couvrir d’abondantes fructifications. Sur des 7nilieux demi-solides, tels que le Raulin rendu vis- queux par le mucilage de carragaheen, les caractères cultu- raux sont à peu près les mêmes; il ne se développe pareille- ment qu'un mycélium stérile, sauf lorsque le substratum est étalé en couche mince, auquel cas les conidies ne tardent pas à se former. Ensemencé sur du suc de tomate gélatiné, le Champignon ne manifeste aucune tendance à la germination, mème au bout de cinq semaines ; peut-être faut-il attribuer cet insuccès à l’aci- dité du milieu. | Examinées après fixation et dissociation, les cultures fertiles se montrent constituées par un mycélium cylindrique, eloi- sonné, d’abord incolore puis légèrement brunâtre, fréquemment corémié, et couvert de fructifications abondantes que nous décrirons plus loin. Dans les milieux liquides, le mycélium TE Gliomastix chartaru m. 233 stérile est formé d'articles toruleux, inégaux, à parois tantôt minces tantôt inégalement épaissies, coupé de cloisons très rapprochées, offrant en un mot tous les caractères d’un mycé- lium ayant souffert (fig. 9 et 10). L’étude des cultures en cellules, sur un milieu solide quel- conque, révèle dans l’organisation de cette Mucédinée d'inté- ressantes particularités. La germination, à la température d'environ + 20°, commence au bout de quelques heures et s'accompagne d'un gonflement dont l'intensité varie selon les milieux (sur le liquide de Raulin le diamètre est presque triplé) ; nous décrirons plus loin avec détails les diverses phases du phénomène. Les hyphes mycéliennes ne tardent pas à prendre des cloisons assez rapprochées et à se ramifier abondamment. Vers le cinquième jour on voit apparaître, soit entre filaments issus de colonies différentes, soit entre ramuscules émanés d'une mème conidie, les premières coré- miations. Les fascicules mycéliens prennent naissance par le mécanisme que j'ai décrit dans mon Mémoire sur les Stysa- nus (1). Deux ou plusieurs filaments, après avoir cheminé paral- lèlement pendant quelque temps, émettent l’un vers l’autre des tractus anastomiques et des rameaux isolés; les branches ainsi formées s’accolent aux hyphes principales, et forment ainsi des cordons plus ou moins développés, au pourtour desquels nais- sent les fructifications. Les premiers conidiophores apparaissent presque en même temps que les corémies. En certains points de sa surface, mais presque toujours au voisinage immédiat d'une cloison, le fila- ment émet perpendiculairement à sa direction un ramuscule en doigt de gant, qui se dresse dans l’air en s’allongeant rapide- ment, s’eflile au sommet, et se sépare du mycélium par une cloison basilaire {fig. ? et 3). Presque toujours cette hyphe fructifère demeure simple et uniseptée, mais quelquefois, sur- tout lorsqu'elle atteint de grandes dimensions, elle prend une seconde cloison tout près de son sommet, parfois même une troisième ; dans d’autres cas, principalement lorsqu'il émane (D) KE. GUÉGUEN, Recherches morphologiques et biologiques sur quelques Stysanus (Bull. Soc. Myc. Fr., XIX, 1903, p. 220). 234 F. GUÉGUEN. d’un filament isolé ou d’une corémie à deux ou trois brins, le conidiophore produit sympodiquement une ou deux branches latérales (fig. 6 et 11). : Le sommet de cet appareil, primitivement acuminé, ne tarde pas à se renfler en un petit bouton ovoïde ou piriforme qui est la première conidie. Au-dessous de celle-ci s'en développent rapidement un grand nombre d’autres, dont la membrane ne tarde pas à prendre une teinte fuligineuse ; il se produit ainsi en moyenne vingt à vingt-deux corpuscules ovoïdes, mais j'en ai parfois compté près de cinquante. Le sommet de cette longue chaine s’infléchit par son propre poids, et ses éléments, venant au contact les uns des autres, s’agolomèrent, grâce à la gélification de leurs membranes externes,en boules plus où moins régulières à la façon des conidies d’Acrostalagmus. se forme ordinairement un seul glomérule au bout de la chaîne, mais il peut également s'en produire en d’autres points de celle-ci ; lors- que les produits de plusieurs chapelets viennent en contact, il peut même se former un gros amas de forme irrégulière fig. 3). La membrane du sommet du conidiophore demeure quelque- fois lisse, surtout lorsqu'il ne se produit qu'un petit nombre de corpuscules ; mais le plus souvent on voit se former, à quel- que distance du sommet, de petites éminences ou granulations fuligineuses disposées sans ordre apparent, et qui ne sont que des saillies verruqueuses de la membrane de l'hyphe (fig. 3, 4, 0 Ter 18) En examinant des cultures cellulaires un peu âgées, et de préférence celles qui sont obtenues en goutte aplatie sur Rau- lin-carragaheen, milieu peu favorable. on peut suivre les phéno- mènes de la maturation et de la dissémination des comdies. Celles-ci apparaissent tout d'abord sous l’aspect de corpuscules ovoïdes, à membrane lisse, fuligineuse, de dimensions moyen- nes de 3,4-3,6 = 2,3-2,5. Mais au moment où la chaïnette se dissocie, elles paraissent décolorées et séparées les unes des autres par de petits disques aplatis, fortement colorés en brun Après la dislocation du chapelet, ces disques adhèrent le plus souvent à l'un des pôles de la conidie ; mais on en reneontre aussi de libres, qui, vus de profil, affectent une forme bicon- cave (fig. 15 d'et 17 d). Ces formations ne sont autre chose que Gliomastix chartarum. 239 les parois de l’hyphe dans laquelle se sont différenciés les cor- puscules ; en un mot, les conidies sont endogènes. La mem- brane du tube qui les renfermait persiste quelquefois sur le trajet d’une chaînette, ou même autour d’un groupe de deux ou trois corpuscules, qu'elle entoure comme d’un manchon eylin- drique ou tronconique (fig. 15, a et fig. 17, e); on dirait un Endoconidium à tube fragmenté. Pour étudier de plus près comment les choses se passent, il est utile d'avoir recours aux forts grossissements et à l'emploi des colorants. Le mieux est d'examiner des coupes transver- sales minces d’une culture sur pomme de terre ou sur carotte, préalablement fixée par l'alcool absolu. On traite ces coupes par le rouge de ruthénium, employé par Maxcin pour la colo- ration des membranes des tubes conidiens de Syncephalis (1) ; ce réactif colore en rose pâle les parois des hyphes, et en rouge vif le sommet des conidiophores. Les petites granulations de cette région, ainsi que la membrane externe de la chainette conidienne et les disques biconcaves sont d’un rouge rubis tres foncé, le reste de la membrane étant rose. L'examen de fructifications de plus en plus âgées, et fixées par l'alcool absolu à leurs différents stades, nous permet de comprendre le mode de formation et de déhiscence de la mem- brane externe ; on en voit plusieurs états successifs figurés en 18, mais on suivra plus facilement le processus sur les figures schématisées (fig. 19, 7 à 1V). La différenciation de la membrane commence au sommet de l’hyphe, et semble se faire aux dépens des excroissances verruciformes. La première conidie entraine cette mince enveloppe, qui recouvre son pôle supérieur (1); lors de l'apparition de la seconde sporule, la membrane se voit distinctement entre les deux corps arrondis, où le réactif la met en évidence (II). À mesure que la conidie grossit et que la chaine s’allonge, la membrane s’épaissit de plus en plus vers le pôle inférieur de l'organe, en mème temps qu'elle parait s’amincir légèrement au pôle supérieur (IT ; bientôt, sous la double influence de l'allongement de la chaine et de l'accroissement du diamètre de la conidie, l'enveloppe se (1) L. MANGIN, Observations sur la membrane des Mucorinées (Journ. de Bot. de MororT, XIII, 1899, p. 346), 236 EF. GUÉGUEN. rompt circulairement en sa région la plus mince, et glisse vers le bas de la sporule qu'elle sépare peu à peu de celle qui se trouve immédiatement en dessous d'elle (1). Les mêmes phéno- mènes se produisant presque en même temps d'un bout à l’autre de la chaïne, les conidies paraissent enchatonnées dans les fragments de tube mycélien. qui emboitent chacune d'elles comme la cupule d’un gland de chène. Il s’est ainsi formé un disjunctor ou organe disséminateur, dont plusieurs exemples ont été décrits chez des Mucédinées du genre Monilia (2). Toutefois aucun de ces appareils n'offre l'aspect si particulier de celui dont nous venons de suivre le développement. La rétraction et le décollement complets du tube externe ne se-produisent que dans les très vieilles cultures sur milieux solides ; on l'observe plus facilement dans les cultures en cellules, sans doute à cause de la rapidité avec laquelle la souttelette nutritive est épuisée. Dans d’autres cas, la mem- brane demeure exactement appliquée sur la conidie, qu’elle entoure ainsi d'une enveloppe dont l'épaisseur est plus grande au pôle inférieur du corpuscule. Lors de la germination (fig. 21), cette exospore se fend ou se perce latéralement à l’en- droit le plus mince, et laisse sortir le tube germinatif émané de la membrane interne. Le phénomène est absolument compa- rable à celui qui se produit chez de nombreuses Mucédinées, notamment dans le Penicillium glaucum, chez lequel je l'ai figuré autrefois sans me rendre compte des véritables homolo- - gies de l’exospore (3). (1) Dans certains cas, le glissement peut aussi s'effectuer vers le sommet de la conidie. (2) WoroniN, Die Sclerotinienkrankheit der Vaccinien-Beeren. Mém. de l’Acad. de Pétersbourg, Sér. VIT; 36, n° 6. F, GUÉGUEN, Variations morphologiques d’un Monilia sous l’influence de la culture (Bull. Soc. Myc. Fr., XV, 1899, p. 272). (3) J’ai pu observer depuis, de la facon la plus nette, la formation endogène des conidies de Penicillium si bien décrite par DE SEYNESs. Une culture cellulaire en plein développement est fixée par l’alcool absolu et colorée à chaud par la fuchsine phéniquée, puis montée dans la glycérine ou dans le baume. Les conidies apparaissent comme autant de sphères d’un rouge intense, entourées d’une enveloppe à peine rosée; la membrane du tube forme sur les conidies une zone incolore, se prolongeant en isthmes allongés, semblables à ceux que DE SEYNES a figurés dans l’Aspergillus candidus, . Gliomastix chartarum. 237 Autres organes reproducteurs.— Y'ai tenté en vain d'obtenir les appareils ascosporés de cette Mucédinée sur les milieux les plus divers et dans les conditions les plus variées ; je n'ai pu y réussir, même avec des cultures de plus de deux ans. Conidies de seconde espèce. — En pratiquant, au mois de Juillet 1904, des semis cellulaires sur Raulin-carragaheen, j'ai obtenu au bout de quelques jours, à une température d'environ + 21 à 22°, des conidiophores très courts, surmontés d'une rosette de cinq à six conidies elliptiques ; parfois le pied fruc- tifère avortail presque complètement, remplacé par un groupe de conidies sessiles. Transportés sur pomme de terre, ces corpuscules germent en reproduisant la plante normale. On peut donc les considérer comme des formes d’involution, développées sous l'influence de conditions défavorables (viscosité du milieu). Beauverie (1) en a observé de très analogues, dans la culture du Penicillium glaucum en bouillon additionné de sulfate de cuivre. Chlamydospores puccinioides. — En examinant des coupes transversales de vieilles cultures sur pomme de terre et sur carotte, on trouve constamment, dans l'épaisseur du milieu nutritif, des organes très singuliers (fig. 22 et 23). Le mycélium le plus profondément situé produit çà et là des corps brunà- tres, composés généralement de deux, parfois de trois ou même de quatre articles en tonnelet. Ces formations sont le plus sou- vent portées au sommet de rameaux courts, mais il en existe d'intercalaires, qui peuvent mème occuper la base d’un coni- diophore (b) ; elles possèdent une double membrane très nette, dont l’externe est brun-cannelle ou brun-fauve. Assez souvent cette teinte foncée ne s’observe que sur les cellules moyennes, les autres restant incolores (4). Je les regarde comme des coni- diophores modifiés, dont le contenu, au lieu de se différencier en conidies, a produit des organes qu'en raison de leur forme et de leur coloration, je ibctone sous le nom de chlamydos- pores puccinioïdes. fl ne m'a pas été possible, jusqu'à présent, d'en observer la germination. (1) J. BEAUVERIE, Etude sur la polymorphisme des Champignons ; influence du milieu (Annales de l’Univ. de Lyon, nouv. Série ; [ (Sciences, médecine), fase. 3, Janvier 1900, p. 119, fig. 19, et p. 195, fig. 21. 238 F. GUÉGUEN. Au milieu de ces chlamydospores, on trouve quelques corps sphériques de même diamètre moyen, et qui le plus souvent sont libres dans les préparations. Des observations multipliées en font apercevoir quelques-uns encore attachés au mycélium par un court pédicelle, à côté des corps puccinioïdes dont ils paraissent n'être qu'une forme simplifiée (fig. 22 et 25, r); nous verrons plus loin que l'étude de l’action des réactifs sur les membranes de ces corpuscules vient à l'appui de cette opinion. III. — ETUDE DE LA MEMBRANE. La paroi du tube qui renferme les conidies est insoluble dans l'acide sulfurique concentré, ainsi que dans le chlorure de zine. Elle ne se colore ni par les bleus de triphénylrosaniline trisul- fonés (C4 B Poirrier) ni par la coralline : elle ne renferme donc pas de callose. Les Aypochlorites alcalins décolorent cette membrane en moins d’une minute; on peut très facilement suivre sous le microscope les progrès de cette action, en introduisant par capillarité sous la lamelle une goutte d’eau de Javel. La mem- brane des chlamydospores puccinioïdes est beaucoup plus résistante, et ne se décolore complètement qu'au bout d'une heure à peu près ; on distingue alors dans ces corpuscules une ou deux gouttelettes d'aspect oléagineux, se colorant en jaune par l'iode, et tout à fait analogues à celles qui occupent le centre des conidies (1, soumises au même traitement. Le chlorure de zinc iodé laisse incolores les filaments et les conidies, sauf les guttules qui prennent une teinte brun-acajou. (1) Pour observer les contenus cellulaires avant que l’action de l’hypochlo- rite n’ait eu le temps de les altérer, j'ai eu recours au procédé suivant, que je crois susceptible de rendre quelques services dans les cas analogues. Les coupes à décolorer sont réparties dans plusieurs verres de montre contenant de l’eau de Javel; au bout de quelques instants, on ajoute successivement dans chacun de ces verres de la solution de Gram en excès, ou une solution d'iodure de potassium, en agitant doucement; l’iode mis en liberté fixe et colore le contenu des cellules, que l’on peut ensuite observer après lavage à l’eau. Gliomastix chartaram. 239 Les zones moyenne et interne de la membrane des chlamydos- pores puccinoïdes et des corpuscules sphériques prennent une faible teinte bleu-azur, la partie externe restant incolore. L'action du rouge Congo est des plus intéressantes à étudier. Ce réactif teinte légèrement de rose la membrane des fila- ments, des chlamydospores et des conidies. Entre le tube coni- dien et la membrane du corpuscule, on aperçoit une zone délicate colorée en rose vif, qui existe également dans la mem- brane des chlamydospores ; cette région fortement colorée fournit le mucilage qui agglutine les conidies après la frag- mentation de leur tube d’enveloppe. IV. — PosITION SYSTÉMATIQUE. Ainsi que nous l'avons dit plus haut, nous considérons le Champignon qui fait l'objet de cette étude comme identique au Torula chartarum Corda. Il convient toutefois de remarquer que ni Conpa, ni les auteurs qui ont décrit après lui le Torula chartarum n'ont observé chez celte plante de conidies mucilagineuses. Cette particularité existe au contraire dans les formes conidiennes obtenues par Zopr en cultivant certains Chætomium. et qui présentent avec notre Mucédinée une évidente ressemblance (1) ; le mode de production et de libération des conidies parait avoir complètement échappé à l'attention de ce botaniste. En raison de ces étroits rapports de similitude, et en consi- dérant que beaucoup de Chætomium se trouvent dans les mêmes endroits que la plupart des Torula, c'est-à-dire sur des matières cellulosiques telles que le papier, il n’est pas invrai- semblable de supposer que la moisissure que nous venons (1) W. Zope, Zur Enwicklungsgeschichte der Ascomyceten. — Chæto- mium (Nova Acta d. Ksl. Leop. Carol. deutschen Akad. d. Naturf., XLIL, 5, Halle, 4881). La figure 4 de la pl. V de ce Mémoire représente les chainettes conidiennes du Chætomium Kunzeanum Zopf, obtenues par le semis des ascospores sur le pain ; sur décocté de prune, on obtient au contraire des périthèces. Le Ch. crispatum Fückel donne aussi, dans les mêmes condi- tions, des fructifications conidiennes analogues, représentées dans la pl. M fig. 43, du travail de Zopr. 240 F. GUÉGUEN. d'étudier {et probablement aussi beaucoup d'autres espèces voisines), n’est qu'une forme conidienne d'une Chætomiée, qui aurait, temporairement ou définitivement, perdu la faculté de donner des périthèces. Quelle que soit d’ailleurs l'opinion que l’on se forme à cet égard, on reconnaitra que le mode si particulier de désarticu- lation de la chainette conidienne, ainsi que la présence de mucilage agglutinant ses éléments, séparent très nettement notre Champignon des autres espèces de Torula. J'ai donc jugé nécessaire de créer pour cette forme un genre nouveau, dans lequel devront prendre place les Torula pourvues de conidies mucilagineuses, s'il est démontré que le mode de for- mation et de libération de leurs organes disséminateurs est le mème que dans l'espèce étudiée. Je donne à ce genre nouveau le nom de Gliomastix (your, visqueux ; uésruë fouet), qui rappelle l’état mucilagineux de ses conidies. Ce genre est aux Torula ce que sont les Gliocladium aux Penicillium, et les Gliocephalis aux Sterigmatocystis. Gliomastix n. gen. (Torula pro parte). [yphæ steriles decumbentes : fertiles breves, simplices aut subsimplices. Conidia mucilaginea catenata, terminaliter conglobata, tubulo brunneo e membrana conidiophort innata, mox annulari segmentatione tubuli denudata, inde disjunc- tores toriformes, inter conidias insertis. Gliomastix | lorula) chartarum n. sp. Mycelio repente umbrino, 3-3,5 4 diametro, parce septato, ramoso, simplice aut sæpe in fasciculum 3-20 elementorum coalescente ; conidiophoris numero sis, omnino erectis, simplicibus aut rarius parce et æqualiter ramosis, 20-30 w altitudine, 3-4 & diametro, basim septatis, apice attenuato sæpe inæqualiter verruculosis; conidiis uumerosis, in catenam longam flexuosam terminaliter conglobatam aggregatis, ovoideis 3,4-3,6 < 2,3-2,5 1, hyalinis, levibus, ocellatis, mucilagineis, endogenis, mox annulari sesmentatione tubuli brunnei liberatis. In charta uda, Lutetiæ. Gliomastix chartarum. 241. LÉGENDE DES PLANCHES PLANCHE XIV. (Toutes les figures, sauf la fig. 4, sont au grossissement de 450 diam.). F1G. 4, — (Gr.—80). — Corémiation du mycélium d'une culture âgée de 14 jours, sur décocté de crottin gélatiné. 9 et 3. — Parties de la même culture, dessinées après 12 et 14 jours. 4,5 et 8. — Conidiophores isolés, à chainette conidienne plus ou moins pelotonnée. 6. — Filament isolé, et, 7, filaments jumelés, dans une culture de trois semaines. 9 et 10. — Mycélium variqueux pris dans la profondeur d'une culture de six semaines sur Raulin-carragaheen. 11.— Conidiophores pris à l'extrême bord d’une culture en goutte étalée, sur décocté de crottin gélatiné. 12 et 13. — Désarticulation des conidies dans une culture sur Raulin- carragaheen âgée de cinq semaines. 14. — Formes anormales provenant de la dissociation d’une cultnre sur pomme de terre, àgée de quatre mois. PLANCHE XV. . 15. — (Gr.=—450). — Divers aspects de chainettes conidiennes, prises dans une culture sur pomme de terre, et observées dans l’eau. En @, le tube s’est anormalement décollé de la surface des conidies ; en d, un disjunctor entre deux conidies. 16, — (Gr.—920). — Conidies plus grossies, montrant les disjunctors et la guttule centrale de chacune d’elles. 17. — (Gr.—920). — a, conidie encore munie de sa membrane externe distinctement écartée ; b, conidie nue; e, conidies traitées par l'eau iodée, qui y démontre des grains réfrin- gents (noyaux?); d, disjunctor entre deux conidies; e (à gauche), deux conidies et leur disjunctor, vus en coupe optique; e (à droite), trois conidies encore rapprochées dans leur enveloppe commune. 18. — (Gr.—920).— Stades successifs de la formation et de la dissémi- nation des conidies (culture sur pomme de terre ; alcool absolu, rouge de ruthénium). 19. — Schéma permettant de suivre, d’une façon plus apparente qu’en 18, le mode de disjonction des conidies. ID Le) tQ 1 23 24 25 F. GUÉGUEN. . — (Gr.=—30). — Coupe transversale dans une vieille culture sur pomme de terre, complètement envahie par la moisissure ; g, fructifications de Gliomastix; chl, zones de chlamydos- pores puccinioïides; v, fissure centraleformée par la dessic- cation dans la région des faisceaux libéroligneux de la pomme de terre, et sur les parois de laquelle se sont déve- loppés quelques conidiophores. 1. — (Gr.—920). — Germination de conidies ensemencées depuis 36 heures à + 18° sur décocté de malt sucré et additionné de gélatine (alcool et rouge de ruthénium). On voit le tube germinatif formé aux dépens de la membrane interne (mem- brane propre de la conidie) et la division des noyaux. . — (Gr.—=#%50). — Chlamydospores puccinioïdes de diverses for- mes. En r, corps sphériques (jeunes chlamydospores); en d, chlamydospore puccinioïde, grossie 920 fois. . — (Gr.—920). — Diverses variétés de chlamydospores; les unes sont terminales, les autres intercalaires. . — (Gr.—920). — Corps sphérique traité par le rouge Congo. Le trait de force représente la zone colorée. . — (Gr.—920). — Cloisonnements anormaux dans un mycélium développé en végétation étouffée ; r, corps sphérique. (Laboratoire de Botanique crygtogamique de l’ Ecole Supérieure de Pharmacie de Paris). Quelques mots sur les Aspergillus pathogènes: Par M. F. GUÉGUEN. Sous le titre de Aecherches sur les Aspergillus pathogènes, MM. Cosraxrix et Lucer viennent de publier, dans les Annales des Sciences Naturelles (1). un Mémoire étendu. Bien que la partie bibliographique de ce travail ait été, en apparence, traitée avec soin, on est quelque peu surpris de n’y voir cité nulle part le livre que j'ai publié en 1904 sur les Champignons parasites de l’homme et des animaux (2). Cet ouvrage a été analysé dans plusieurs périodiques très répandus, et notamment par M. Vuiscemin dans le Botanisches Centralblatt{3) ; il y a done lieu de s'étonner qu'il ait échappé à l'attention de MM. Cos- TANTIN et Lucer, comme eût pu le faire une courte Note ou un Mémoire paru à l'étranger, et non encore indexé dans les répertoires bibliographiques. La lecture des quelques pages et de l’Index spécial qui, dans mon livre, se rapportent aux aspergilloses, aurait pu éviter aux deux savants biologistes quelques inexactitudes et omissions, dont je me vois ainsi forcé de signaler les plus importantes. 1° À la page 123 des Annales, MM. CosranriN et Lucer écrivent : « Un autre Aspergillus a été trouvé par M. Moxroya x FLorez dans {les Caratés ». En réalité, il ne s'agit pas d’un seul Aspergillus, mais bien de plusieurs, et parfois même de Penicillium et de Monilia. Les divers Champignons isolés par M. Mowroya (4) dans les Caratés n'ont pas, il est vrai, été (4) Ann. Sc. Nat. Bot., Sér. IX, t. IT, 1905, fasc. 1-3. (2) F. GUÉGUEN, Les Champignons parasites de l’homme et des animaux, 4 vol. in-8°, de XVI1-299 pp. avec 12 planches. Paris, 1904, (3) Bot. Ctbl., t. 96, 1904, p. 644-45. (4) Montoya y FLOREZ, Recherches sur les Caratés de Colombie (Thèse Fac. Méd. Paris, 1898). 244 F. GUÉGUEN. l'objet de diagnoses; mais l’auteur fait observer qu'on peut les distinguer les uns des autres par la couleur de leurs cultures. L'un de ces Aspergillus est d’un violet pur ; un autre, vert- glauque puis vert-bleu: un troisième violet-brun; trois autres sont respectivement noir, violacé et rouge. Après les avoir énumérés dans mon livre (p. 169), j'ajoute « qu'ils sont évi- « demment très différents les uns des autres au point de vue « spécifique {les colorations indiquées sont celles des cultures « et ne correspondent pas toujours à celles de la peau) ». En présence des faits énoncés par M. Moxroya, on peut s'étonner de voir MM. Cosraxrix et Lucer avancer que le Champignon des Caratés « doit se rapprocher encore des espèces du groupe du fumigatus ». 2° Un peu plus loin {p. 126), ces Messieurs écrivent : « Or seul le Sterigmatocystis nigra est vraiment noir ». Il l'était en effet par rapport aux espèces connues avant lui, mais chacun sait qu’en réalité il est brun-violacé (1). Le « seul vrai- ment noir » serait plutôt le Steriematocystis carbonara (2) Bainier. [l y a entre ces deux espèces la même différence de teinte qu'entre la suie de cheminée et le charbon de bois. 3° Dans le chapitre qu'ils consacrent au groupe de l'Asper- gillus fumigatus Fresenius, MM. Cosraxrix et Lucer décrivent une forme dont les caractères correspondent exactement à ceux de mon Aspergillus Syncephalis (3). Voici du reste les carac- tères de ces deux Mucédinées : À. Syncephalis Guéguen. À. fumigatus Cost. et Lucet. Tête en pilon, diamètre 30 à 35 u. Tête en pilon, diamètre 36 pu Basides cylindriques recouvrant le sommet de la vésicule. Mêmes caractères. Conidies d’abord rondes, puis ovales, | Conidies rondes de 2,5 à 3. de 2,5 + 3,3. Pousse mal à 415-169, bien à + 22%, | Pousse mal à + 18, bien à + 25. (1) Ph. Van TrEGHEM, Recherches pour servir à l’hist. nat. des Mucédi- nées. Fermentation gallique (Ann. Sc. Nat., 5° sér., t. VIII, 1867, p. 242 « spores passant au brun-chocolat de plus en plus foncé et quelquefois au noir ».— SACCARDO (Sylloge, IV, p. 75) : « Conidiis…. e violaceo fuscis ». (2) G. BAINIER, Sterigmatocystis et Nematogonum (Bull. Soc. Bot. Fr., XX VIII, 1880, p. 28 « Je l’ai nommé Sé. carbonaria, pour le distinguer du S. nigra, dont il diffère du reste à première vue par sa couleur d’un beau noir de charbon.» SaccaRDo (Sylloge, IV, p. 76) « conidiis.. nigris ». (3) L. cit., p. 165, et pl. IX, fig. 6. SUR LES Aspergillus PATHOGÈNES 245 4o MM. Cosranri et Lucer ont tenté d'établir, sans en pré- ciser d’ailleurs les caractéristiques. un stirpe de l’Asperoillus fumigatus. Sur ce point encore, je les avais précédés. À la page 162 de mon livre, j'ai en effet donné entre guillemets les carac- tères de ce stirpe : « Conidiophores en forme de pilon gris- « fuligineux, et dont la moitié ou les deux tiers supérieurs sont « recouverts de basides parallèlement redressées, émettant un « panache eylindrique de conidies vert-pré, vert-de-gris, « glauques, brunâtres ou grisàtres, rondes ou subrondes, et « d’un diamètre oscillant entre 2 et 4 y. Optimum végétatif « vers + 37°. Peu ou pas liquéfiants (1) ». C'est après examen et comparaison de différentes formes alines, dont beaucoup sont anciennes et insuflisamment dé- crites, que J'ai cru devoir créer le stirpe du fumnigatus. En ce faisant, je crois avoir simplifié la nomenclature et le recense- ment des cas anciens d’asperg'illose. C’est dans ce même but de simplification que j'ai rattaché au fumigatus Fres. les trois formes décrites par Macé sous les noms de fmnigatus, glaucus et aiger, dans un Mémoire (2) que MM. Cosrannin et Lucer passent sous silence. Qu'il me soit permis, en terminant, de rappeler l’opinion que J'ai émise (/. cit., p.175), dans un court paragraphe intitulé Remarque relative aux Aspergilloses : « On est conduit à « supposer que tout Aspergillus et Sterigmatocystis, et peut- « êtretoute Mucédinée ayant des spores d’un diamètre de 2 à 6 » « et un optimum cultural voisin de + 37°, est susceptible de « devenir pathogène pour les animaux supérieurs ». J'ose espérer que cette Remarque ne sera pas perdue pour tout le monde, et en particulier pour les expérimentateurs qui vou- dront, à la suite des deux savants biologistes dont il est ici question, explorer le champ si fécond des mycoses expérimen- tales. (Laboratoire de Botanique cryptogamique de l Ecole supérieure de Pharmacie de Paris, Décembre 1905). (1) C'est à WEHMER (Die Pilzgattung Aspergillus, Genève 1901) que l’on doit l'introduction, dans la différenciation des Aspergillus, de ce caractère basé sur la liquéfaction de la gélatine. (2) Th.-C. Macé, Etude sur les mycoses expérimentales (Aspergillose et Saccharomycose). Arch. de Parasitologie, VII, 1903, pp. 313 369. Fè 1 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. L. Horx. — Æxperimentelle Entwickelungsänderungen be Achlya polyandra [Formes expériment. d'involution chez l’'Achlya]. — Annales Mycologici, Il, 3, Mai 1904, pp. 207- 241, 21 fig. texte. L’auteur s’est proposé d'étudier les modifications imprimées à l’appareil végétatif et aux organes reproducteurs de l’Achlya polyandra par la culture en milieux variés, et à diverses températures sur un même milieu. En ce qui concerne le mycélium, il a obtenu des aspects moniliformes ou plutôt « leptomitiformes » dans des décoctés de prunes additionnés de 50/0 de sucre. Dans l’eau sucrée à 0,3 ou 0,4 0/0, ïilse produit des formes d’involution constituées par des ramifications latérales irrégulièrement renflées. Dans de l’eau distillée chimiquement pure, il se produit des cloisonne- ments dans différents plans, divisant en articles inégaux les filaments mycé- liens ; des masses irrégulières,formées de composés pectiques,peuvent prendre naissance. En soumettant à une plasmolyse plus ou moins prolongée (soit dans une solution de peptone à 171000, soit dans divers solutés de sels métalliques), les filaments d’Achklya, on y provoque la formation d’une membrane autour du protoplasme rétracté : le contenu de cette membrane se divise soit en grosses cellules immobiles, soit en sporanges fertiles. L'influence des variations de température se fait sentir surtout sur les organes reproducteurs. C’est ainsi qu’une haute température (32°) donne des sporanges irréguliers à contenu non différencié. L’auteur cite encore d’autres modifications pour la description desquelles il faut recourir au mé- moire original. Le mémoire se termine par la description de deux nouvelles Saprolégnia- cées : Achlya oidiifera et Saprolegnia retorta. F. GUÉGUEN. Ern.-S. Sazmox. — On Erysiphe Graminis DC. and its adap- tative parasitism within the genus Bromus. [Sur l'Erysiphe gramimis et sur adaptation au parasitisme sur divers Bro- mus]. — Ann. Mycol., Il, 3, Mai 1904, pp. 255-267, et 4, pp. 307-343. L'auteur ayant recueilli l'Erysiphe sur neuf espèces de Bromus, a inoculé à plusieurs de ces Bromes les conidies récoltées sur d’autres. Ik a traduit les BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 247 résultats de ses inoculations en diagrammes et en tableaux qui indiquent la facilité relative avec laquelle les Ærysiphe des diverses provenances s’adap- tent à un hôte nouveau. F. G. Mac Arpixe. — Some misconceptions concerning the uredos- pores of Puccinia Pruni Pers. [Quelques erreurs d’interpré- tation concernant l'aspect des urédospores du Puccinia Pruni|. Ann. Mycol., Il, 4, 1904, pp. 3544-48. C’est par erreur que l’on a décrit dans cette plante deux sortes d’urédos- pores ; il s’agit en réalité d’urédospores et de téleutospores croissant côte à côte. F:G: L. Perrr. — Sul palore diagnostico del capillizio nel genre Tylostoma Pers. [Valeur diagnostique du capillitium dans les espèces du g. Tylostoma Pers.].— Ann. Mycol., IL, 5, Sept. 1904, pp. 412-438, 1 pl. col. et fig. texte. L'auteur avait déjà, dans un travail précédent (Nuovo Giorn. Bot. Ital., XI, 1904), attiré l'attention sur les variations du capillitium dans le g. Tylos- toma. Dans ce nouveau et important Mémoire, il passe en revue treize espèces 2t formes dont il a pu se procurer des échantillons types ; il en donne des figures coloriées, de grandeur naturelle, et figure leurs capillitiums à un grossissement de 500 diamètres. Les différences observées, et qu'il considère comme spécifiques, portent sur la couleur des filaments, leurs dimensions, la facilité plus ou moins grande avec laquelle ils se désarticulent (ce qui est en relation avec le mode de coaptation des articles constitutifs du capillitium), l’épaississement égal ou inégal de la paroi. Le Mémoire se termine par un tableau dans lequel sont résumés les carac- tères du capillitium de toutes les espèces connues, y compris huit nouvelles : T. Beccarianum Bres,, T. Bresadolæ Petri, T. melunocyclum Bres., T. brevipes Petri, T. Lloydii Bres., T. fulvellum Bres., T. Petrii Bres., T. Mac-Owanis Bres. FAC. P. Vurzcemix. — Recherches morphologiques et morphogéni- ques sur la membrane des zygospores.— Ann. Mycol., Il, 6, Nov. 1904, pp. 483-505, 5 pl. lith. De la minutieuse étude à laquelle l’auteur s'est Evré sur la zygospore d’une dizaine d’espèces, il conclut que la membrane peut, par des transitions in- sensibles, passer de la structure homogène à la structure à 2-3-4 assises, Le) 48 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. Au point de vue dermatogénique, c’est-à-dire de l'aptitude à sécréter des membranes d’enveloppe, le protoplasme de la zygospore ne diffère de celui des autres organes de la Mucorinée que par le degré, et non par la nature mêrne. F. G. RENÉ Maire. — Recherches cytologiques sur quelques Asco- mycètes.— Ann. Mycol., IT, 2, Avril 1905, pp. 123-154,3 pl. L'auteur s’est proposé d’élucider autant que possible les phénomènes de la formation des asques et les processus de la division indirecte dans les Asco- mycètes (Champignons et Lichens). Il commence par résumeriles recherches antérieures de SCHMITZ (1879) jusqu’à celles toutes récentes de GUILLIERMOND. Puis il expose brièvement la technique qui lui a servi dans ses propres tra- vaux, technique qui est à peu près la même que celle mise en œuvre dans ses recherches sur les Basidromycètes. Il décrit ensuite avec détails la structure anatomique du Galactinia suc- cosa et de son appareil laticifère, ainsi que le processus de la formation de l’asque et de la division des noyaux dans cet organe. Le reste du Mémoire est consacré à des recherches analogues dans les :Acetabulu acetabulum, Pustularia vesiculosa, Morchella esculenta, Rhytisma acerinum, Hypo- myces Thiryanus, Peltigeru canina, Anaptychia ciliaris. Les conclusions principales de cet important travail sont les suivantes : La première division de l’asque est hétérotypique et la seconde homotypi- que. Les asques peuvent se former par deux mécanismes différents; le pro- cessus du crochet, découvert par DANGEARD (dans lequel une hyphe à synka- ryons produit l’asque au sommet de sa partie incurvée), et un processus dans lequel l’hyphe à synkaryons se ramifie en sympode pour produire plusieurs asques. Les Ascornycètes supérieurs manifestent une tendance à la formation d’un synkaryophyte analogue à celui des Basidiomycètes. Le nombre des chromosomes est variable d’espèce à espèce. Les asques présentent les caractères cytologiques des cellules en sécrétion. Leur épiplasme contient des granulations basophiles, et souvent une sorte de latex. Les hyphes vasculaires ou laticifères sont semblables à celles des Basidio- mycètes. F..G: P. Vurczemix. — Le Spinellus macrocarpus et ses relations probables avec le Spinellus chalybæus.— Ann. Mycol., 111,2, Avril 1905, pp. 155-159, 3 fig. texte. L'auteur décrit minutieusement le Sp. macrocarpus, espèce ancienne mais jusqu'ici incomplètement connue. Il n’a pasobservédezygospores sur l’échan- tillon examiné, mais il pense que les zygospores qu’il a observées sur un BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 249 Inocybe attaqué par le Sp.chalybæus proviennent de la copulation entre cette espèce et Sp. macrocarpus : les portions de thalle en relation avec cha- cun des deux suspenseurs de ces zygospores présentaient respectivement les caractères du mycélium des deux formes considérées, qui ne seraient peut- être pas, dès lors, des espèces distinctes, mais des formes susceptibles de s’hybrider (états + et —, suivant la terminologie de BLAKESLEE). Fe G Mac Azpine. — À new genus of Uredineæ : Uromycladium [Uromycladium, genre nouveau d’Urédinées].— Annales My- cologici, IT, 4, Août 1905, pp. 303-323, 4 pl. de microphot. ets fis. texte. Au cours d'études sur les rouilles australiennes, l’auteur, examinant celles des Acacias, y découvrit sept formes nouvelles, dont les caractères justifient la création d’un genre nouveau : Uromycladium. Ce genre est caractérisé par la présence de téleutospores sphéroïdales, insérées par groupes de deux ou trois, à côté d’un renflement cystique hyalin, sur un pied commun allongé et cloisonné. Affine aux Uromyces et aux Ravenelia. EC P. VurccemiN. — J/dentité des genres Meria et Hartigiella.— Ann. Mycologici, IT, 4, Août 1905, pp. 340-343, 8 fig. texte. Le Champignon de la chute des aiguilles du Mélèze, maladie décrite par MER en 1895, a été considéré par VUILLEMIN comme le type d’un genre nou- veau: Meria, et rangé avec les Hypostomum dans la nouvelle famille des Hypostomacées. Ce Champignon, retrouvé dans l'Allemagne par R. HARTIG (1899) et par BauDiscx (1903), a été décrit par HARTIG sous le nom d’Alles- cheria Laricis. LiNpAU (1900) et Sypow l'ont nommé Hartigiella. M. VuILLEMIN établit que les organesconsidérés par certains auteurs comme des conidiophores simples sont en réalité des appareils ramifiés, dont le pé- dicelle court et grêle émane d’une masse sclérotiforme sous-stomatique. Le - nom de Meria doit seul être maintenu par raison d’antériorité. AC A. GuiLLiERMoND. — Remarques sur la karyokinèse des Ascomycètes. — Ann. Mycologici, III, 4, Août 1905, pp. 343- 61, 3 pl. lith. Les recherches qui font l’objet de ce Mémoire ont porté sur de nouveaux échantillons de Galactinia succosa, de Pustularia vesiculosa et de Peziza rulilans, qui avaient déjà ser vi à l’auteur pour ses recherches précédentes sur le même sujet; dans son nouveau Mémoire, il étudie également les mitoses de l’asque chez le Peziza catinus. On peut conclure, de l’ensemble des faits exposés, que la première division 250 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. au sein de l’asque est vraisemblablement hétérotypique et la seconde homo- typique, quoique l’on ne puisse pas saisir la scission des chromosomes lors de cette seconde mitose ; cette manière de voir est rendue vraisemblable par le fait que les chromosomes, à la prophase de l’une et de l’autre division, ont un aspect bifurqué. Dans le Peziza catinus, la scission longitudinale des chromosomes de la première mitose est incomplète, les bâtonnets chromati- ques restant soudés par leurs pointes, et figurant ainsi des ovales allongés : au stade de la plaque équatoriale, il se transforment en granules ou en U et reparaissent à la métaphase. Il est probable qu'il s’agit de deux scissions longitudinales successives, l’une au début de la prophase, l’autre au moment de la métaphase. La petitesse des noyaux dans les autres espèces étudiées empêche de s’assurer de la généralité de ce phénomène. FC Carco Tiraposcai. — Sopra alcuni lfomiceti del Mais guasto di rigiont pellagrose [Sur quelques Hyphomycètes du Maïs altéré provenant des régions où règne la pellagre]. — Annali di Botanica, Il, 1, Rome, Janvier 1905, pp. 137-168, 1 pl. lith. Depuis longtemps, on attribue la maladie cutanée connue sous le nom de pellagre à l’intoxication chronique par le Maïs avarié. Dans ces dernières années, divers auteurs ont incriminé des moisissures qu ils ont réussi à isoler du Maïs altéré; citons entre autres une « forme toxique » du Penicillium glaucum et l’'Aspergillus fumigatus. M. TirABosCHI a voulu reprendre l’étude de cette question. En se servant des procédés habituels d'isolement des organismes microscopiques, il a réussi à obtenir,en partant du Maïs altéré, diverses moisissures dont il décrit minu- Ueusement les caractères culturaux sur différents milieux. Ces Mucédinées sont l’Oospora verticillioides Sacc., l’Aspergillus varians Wehmer, l'A. fla- vus Link., le Penicillium glaucum Link. Toutes ces espèces sont jusqu’à présent considérés comme inoffensives ; il y a donc lieu, à notre avis, de faire les plus grandes réserves en ce qui concerne leur action toxique, en particulier pour le Penicillium glaucum, dont le pouvoir nocif, tant comme toxique que comme parasite, ne paraît jusqu'ici établi par aucune preuve sérieuse. SG Exrico PANTANELLI. — Contribuziont a la mecanica dell'ac- erescimento. |, Su laccrescimento dei filamenti miceliars delle volgari muffe. [Contributions à l'étude du mécanisme de l'accroissement. 1, Sur l'accroissement des filaments mycéliens des moisissures vulgaires].— Annal di Botanica, Il, 1, Rome, Janvier 1905, pp. 185-218. Les recherches de l’auteur ont été effectuées sur les hyphes d’Aspergillus niger, de Botrylis cinerea et de Penicillium glaucum. De jeunes flocons 1814 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 251 mycéliens étaient transportés sur des solutions de concentrations diverses; les accroissements obtenus dans les diverses conditions étaient soigneuse- ment notés et groupés en tableaux qui constituent la plus grande partie du travail, et ont permis à l’auteur de formuler les conclusions suivantes: 1) L'action mécanique de la paroi est négligeable par rapport à celui de la turgescence du contenu cellulaire : il faut donc, dans de telles expériences, mesurer la résultante de ces deux effets. 2) L'augmentation de volume se fait vraisemblablement par interssuscep- tion. Elle paraît, dans une certaine mesure, indépendante de la turgescence, bien que la croissance soit plus influencée par une augmentation de pression interne que par la diminution de celle-ci. 3) En l’absence de cause perturbatrice venue de l'extérieur, l'accroissement du thalle des moisissures dépend à la fois de la turgescence du protoplasme et de l’extensibilité plus ou moins grande de la paroi. Le phénomène ne dépend pas uniquement de causes morphologiques, mais d'actions purement ciné- matiques. En effet : &) la pression interne normale (et probablement la tension superficielle d’imbibition du protoplasme) tend à produire l’ « extension de plasticité » de la paroi cellulaire, c’est-à-dire de la cellule toute entière; | 8) le’ degré d'extension normale ou élastique (turgescence) de la cellule augmente en pro portion de la pression intracellulaire ; y) il y a sensiblement proportionnalité entre la répartition de l’activité for- mative de l’hyphe et l’extensibilité d’une seule cellule, ainsi qu'entre la pres- sion interne (d’imbibition) et l’accroissement. L'auteur dit n’avoir pu éclaircir le point de savoir si les cellules des cham- pignons peuvent se détendre jusqu’à leur limite d’élasticité, Il lui semble cependant que la pression interne a dans l'accroissement des cellules des champignons une signification mécanique et non seulement morpholo- gique (?), et qu’elle a pour but, selon toute probabilité, de faciliter le travail d'intussusception qui permet à de nouvelles particules de venir s’intercaler entre les particules primitives lorsque ces dernières se sont écartées les unes des autres. HSA Cr: H.-F. Wuerzez. — À new method of mounting superficial Fungi. [Nouveau mode de montage en préparation des Cham- pignons épiphytes superficiels].— Journ. of Mycology, IX, 68, Déc. 1903, pp. 218-219. Cette méthode, employée par l’auteur dans l’examen du Sphæropsis maloruim, parasite des feuilles de Pommier, est applicable aux Hyphomycètes à mycéliums colorés. Elle consiste à enlever des coupes tangentielles d’épi- derme, que l’on fait bouillir jusqu’à décoloration dans une solution de potasse à 2 ou 4 0/0. On déshydrate par l’alcool à 95°, on éclaircit par le mélange phénol — 2, essence de térébenthine — 3, puis on monte au baume. Le mycé- lium et les formations pycnidiennes conservent leur teinte brune, les tissus de l’hôte étant décolorés, F2G 252 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. F.-L. STEvexs. — Poisoning by Lepiota Morgani Peck. [Empoisonnement par le LZepiota Morgani]. Journ. of Mycol., IX, 68, Décembre 1903, pp. 220-22. L'auteur ayant absorbé, au cours de son repas de midi, environ trois cen- timêtres cubes de cette Lepiote (déterminée comme telle par F.-$. EARLE), ressentit, deux heures environ après cette ingestion, des symptômes qu'il décrit avec soin, et qui consistent en troubles visuels, inquiétude, vomisse- ments acides répétés, et enfin diarrhée avec abondantes selles muqueuses. Tous ces symptômes s'amendèrent peu à peu et cessérent complètement vers cinq heures du soir. L’indisposition n'eut d’ailleurs pas de suites. FC Razpx E. Surru. — The water-relation of Puccinia Asparagi. A contribution to the biology of a parasitic fungus. [Rela- tions du Puccinia Asparagi avec l'humidité. Contribution à la biologie d’un Champignon parasite]. Botanical Gazette, XXXVIII, 1, Juillet 1904, pp. 19-43, avec 21 photogra- vures. Il existe au centre de la Californie de vastes étendues de terrain consacrées à la culture de l’Asperge (et notamment un vaste triangle compris entre Sacramento au Nord, Antioche et Stockton au Sud). L'auteur s’est livré à une étude appronfondie du mode de dissémination de la rouille de l’Asperge dans toute cette région ; il a réussi à établir une relation directe entre la réparti- tion de l'humidité et celle du parasite. L’humidité de l’atmosphère, en favo- risant la germination des téleutospores et la croissance du mycélium, est un des facteurs les plus importants de l’extension du mal; la rosée est beaucoup plus active à cet égard que la pluie. La sécheresse de l’atmosphère est une barrière des plus efficaces à la pro- pagation de l'infection; non seulement elle est défavorable à la croissance du mycélium, mais encore elle fait avorter les écidies et les rend indéhiscentes. L'action sur les urédos est de même nature. D'autre part, l'humidité du sol à une action retardatrice sur l’envahisse- ment des plantations, car elle met l’Asperge en état de plus grande résistance vis-à-vis de la Puccinie. L’antagonisme de ces deux conditions, humidité de l’atmosphère et humidité du sol, est rendu des plus évidents par des vues pho- tographiques de plantations d’Asperges, prises dans des localités où des régimes variés d'irrigation et de ventilation réalisaient sur de grandes éten- dues diverses conditions expérimentales. F. GUÉGUEN. R. Taaxrer. — Notes on the Myxobacteriaceæ. [Notes sur les Myxobactériacées]. — Botanical Gazette, XXX VIII, 6, Juin 1904, pp. 406-416, 2 pl. L'auteur rappelle les discussions soulevées par divers auteurs à propos de la position systématique des organismes dont il fait un groupe sous le nom de BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 253 Myxobactériacées, et dont le type peut-être le plus anciennement connu est le Myxobacter aureus Thaxt. (qui n’est autre que le Polyangium vitelli- num Link). On a tour à tour considéré cette production comme un Gastéro- mycèle, comme un Myxomycète, et même comme une ponte d'insectes. Dans son nouveau Mémoire, M. THAXTER décrit et figure un certain nombre de nouvelles formes (Chondromyces catenulatus, C. pediculatus, C. ses- silis, C. muscorum, Myxococcus disciformis, Polyangium septatum, P. compositum, P. soredialum). RAC À.-F. BLrakescee. — Two conidia-bearing fungi. — Cunnin- ghamella and Thamnocephalis ». gen. [Deux Champignons portant des conidies : Cunninghamella et Thamnocephalis n. gen.]. — Botanical Gazette, XL, 3, Septembre 1905, pp. 161-70, 1 pl. Le Cunninghamella africana Matr., forme conidienne de Mucorinée, pos- sède une aire de distribution géographique assez étendue, car cette moisissure africaine a été obtenue également de fleurs desséchées provenant du Véné- zuela, de Porto-Rico, des Philippines, ainsi que de diverses substances végé- tales provenant des régions chaudes. Ayant ainsi obtenu des thalles hétéroty- piques (individus+ et individus — d’après la terminologie de son Mémoire sur la reproduction sexuelle des Mucorinées, in Proceed. of Amer. Acad. 1904), M. BLAKESLEE, en les cultivant côte à côte, a réussi à faire naître, au point de contact des deux sortes de thalles, d’abondantes zygospores à bosselures acuminées, nues, et à suspenseurs droits: ces organes reproducteurs ne se forment qu'entre + 95e et + 340, Le Thamnocephalis quadrupedata n. sp. a été trouvé sur du crottin con- servé sur du Sphagnum humide. Il possède un mycélium fin, anastomosé, sur lequel se dressent des conidiophores à pied légèrement effilé, coupé de nombreuses et délicates cloisons, et terminé par des branches trois fois rami- fiées dichotomiquement, dont les ultimes rameaux supportent chacun deux sphères couvertes de conidies rondes presque sessiles. Le conidiophore est soulevé au-dessus du mycélium par quatre arcs-boutants qui font ressembler la fructification, suivant la pittoresque comparaison de l’auteur, à une girafe en marche; d’où le nom de quadrupeda. Cette Mucorinée serait à rapprocher du Sigmoidiomyces dispiroides Thaxter. F. GUÉGUEN. L'Institut Central Ampélologique royal Hongrois à Buda- pest. — 1 broch. 8 de 15 pp., avec plans et vues dans le texte. Budapest, Société d'Imprimerie et d'éditions Pallas, 1905. L'établissement scientifique dont cette brochure est la description a été construit en 1904 aux abords dela ville de Budapest. Les constructions occu- 254 BIBLIOFRAPHIE ANALYTIQUE. pent 3 hectares 96, les champs d'expériences 1 hectare 9. L'enseignement y est donné aux anciens élèves de l’Institut National Agronomique (Magya- roväri gazdasägi foiskola) et des Ecoles supérieures d'Agriculture (Gazdasägi Intézet), admis avec l’autorisation du ministre. La durée de l’enseignement est d’un an et a pour but de fournir à l'Etat et aux particuliers des viticul- teurs expérimentés. Un bâtiment central renferme la Direction, la bibliothèque, des salles de lecture et de collections, des laboratoires et un amphithéâtre de cours. Quatre pavillons, rangés en demi-cercle derrière le bâtiment central, renfer- ment les sections de BroLOGIE (pathologie et physiologie viticoles, amélio- ration des cépages, hybridations, greffes), de CHIMIE (analyse des moûts, des vins et des sols), de ZymoLoGie (fermentations, maladies des vins, bac- téries assimilatrices du sol; à citer l’existence, dans ce pavillon, de cabines d’ensemencement pouvant être entièrement stérilisées par la vapeur sur- chauffée), de VITICULTURE et d'ŒNOLOGIE (applications pratiques des notions théoriques, contrôle des cépages, organisation des herbiers ampélographi- ques; levés géologiques et observations météorologiques). L'établissement tout entier est éclairé à l'électricité et chauffé à la vapeur et au gaz. Des bâtiments annexes renferment la machinerie et des appareils réfrigérants. L'organisation de cet établissement est due à son directeur, M.DE ISTVANFF1I ; elle fait honneur à la fois au savant qui en a conçu le plan et au pays qui le possède. RG GY. DE Isrvanrri. — D'une maladie de la Vigne causée par le Phyllosticta Bizzozeriana.Annales de l’Institut central ampé- logique royal Hongrois, IIl, 3, 1905, pp. 168-182, 1 pl. double coloriée. Cette maladie, observée en 1900 dans la province de Zala, en Hongrie, s’est étendue de plus en plus vers l’est et occupe aujourd’hui des surfaces de pays assez considérables. Elle avait été tout d’abord confondue par les viti- culteurs avec le black-rot foliaire. M. ISTVANFFI en a fait une étude très complète et a reconnu que cette affec- tion etait causée par le Phyllosticta Bizzozeriana C. Massalongo. Ce Cham- pignon, qui ne produit d’ailleurs que des dégâts peu importants, s'attaque uniquement aux feuilles, sans jamais envahir les baies. Dans la plupart des cas examinés, il était associé au Champignon de l’anthracnose (Manginia ampelina). Le traitement, d’après l’auteur, consisterait en des sulfatages énergiques effectués en Juin, la maladie commençant en Juillet. Il faudrait en même temps chercher à enrayer l’anthracnose, et sarcler les vignes, puis badigeonner les souches au printemps et en automne. F. G. Gy. DE Isrvanrri. — Ætudes microbiologiques et mycologiques sur le rot gris de la Vigne. (Botrytis cinerea — Sclerotinia BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 255 Fuckeliana). — Annales de l’Institut Central Ampélologique royal Hongrois, III, 4, 1905, pp. 183-360, avec 15 fig. texte, et 8 pl. doubles dont 1 coloriée. Cet important Mémoire se divise en deux parties, dont la première est con- sacrée à l'étude de l'action de divers agents (dessiccation, froid, antiseptiques) sur la vitalité des conidies et du jeune mycélium, et dont la seconde est d'ordre purement mycologique (développement sur les différentes parties de la Vigne, développement dans les cultures pures, étude des sclérotes). Voici, brièvement résumés, les principaux résultats de ces longues recherches. 1e partie. — L’optimum de la germination est de + 25°C pour le Botrytis (alors qu'il est entre +95 et + 30° pour le Coniothyrium Diplodiella ou rot livide) ; une température de +5° à 1% est déjà défavorable à la germina- tion, surtout dans les milieux peu nutritifs; entre + 380 et +410, la germi- nation ne se produit plus. À +%Ee, 90 0/0 des conidies germent, mais sans donner autre chose que de courts mycéliums, tandis que dans le moût 99 0/ germent et fructifient, même en présence de 1 à 3 0/p0 de cuivre. Il en résulte que la bouillie bordelaise diluée de 10 volumes d’eau est inefficace ; mieux vaut recourir au saupoundrage avec le bisulfite de soude. La dessiccation est très nuisible aux conidies. Au bout de 8 à 12 jours dans un milieu sec, 90 Op ne germent plus, et après 36 jours toutes ont péri. D'où l'efficacité plus grande du traitement anticryptogamique, lorsqu'il est fait après quelques jours de grande sécheresse. Les conidies germées ne supportent pas la dessiccation, en l’absencede l’eau, elles ne vivent pas au-delà d’une vingtaine de jours ; de plus, elles sont deve- nues extrêmement sensibles à l’action des antiseptiques même très dilués (bisulfite de chaux à 2 p. 1000). Le froid fait périr beaucoup de conidies de Botrytis. Refroidies à sec ou dans l’eau entre —5° et —15° pendant six jours, 15 à 20 070 sont détruites; un froid de 22° à 28° suivi d’un lent dégel, tue dans le même temps 30 070 de ces conidies. L'action de la bouillie bordelaise en solution de 1 à 3 070 tue 90 070 des conidies lorsque la dessiceation de cette bouillie a lieu peu à peu, c’est-à-dire lorsque sa concentration augmente, condition réalisée durant un temps sec. Si les conidies étaient bien sèches avant l'application de la bouillie, toutes périssent au bout de 25 heures. Toutefois, si des conidies bien vivantes sont plongées dans de la bouillie à 3 070 soustraite à l'évaporation, elles peuvent germer et pénétrer dans les jeunes feuilles. Les germinations peuvent être très nombreuses dans la bouillie filtrée, ne contenant que des traces de cuivre ; elles peuvent aussi se produire dans la bouillie neutre; l’action d’un excès de chaux est donc manifeste. Parmi les anticryptogamiques essayés par l’auteur, le bisulfite de soude en poudre a paru le plus efficace. IL agit en dégageant lentement de l'acide sul- fureux sous l'influence de l'humidité; mais il a l’inconvénient d'endommager les parties vertes de la plante. Son action demeure tout aussi efficace, sans dommage aucun, en le mélant, dans la proportion de 10 à 20 0,0 selon les cépages, avec de l’argile finement pulvérisée, et bien exempte de chaux. 256 BIRLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. L'auteur nous fait également, à la fin de la première partie de son travail, connaître les particularités de la germination et du développement des coni- dies dans la glycérine, l'alcool éthylique, et divers acides organiques (malique, tartrique, citrique). 2 partie. — Les recherches de l’auteur l'ont conduit à examiner successi- vement le développement : a) sur la Vigne; b) dans les cultures. Sur la Vigne, le mycélium pénètre dans la baie par des filaments très fins qui bientôt grossissent et cheminent parallèlement aux faisceaux libéro- ligneux ; sous la cuticule, il se forme çà et là des sclérotes qui peuvent se ramener à quatre types (pelotes isolées; hyphes feutrées en tissu homogène ; hyphes feutrées avec une zone moyenne de pelotes ; hyphes feutrées farcies de pelotes) ; ils peuvent germer, soit en conidiophores, soit en Pézizes. Il existe aussi de petits pseudosclérotes coniques, qui ne donnent que des coni- diophores. Il faut enfin signaler les houppes d’attache, ou crampons rami- fiés, qui relient les baies de raisin les unes aux autres et provoquent ainsi de proche en proche la contamination de toute une grappe. Dans les cultures, on observe des microconidies, naissant soit en promycé- lium, soit en petits groupes sur des stérigmates en faucille, soit en grandes masses sur l’hyphe « gamocladocéphalomérizosporique » décrite par FARNETI chez le Botrytis Horminum, soit enfin en chaïînettes terminant les filaments. On observe encore des organes de fixation en houppes. en palmettes lobées ou ramifiées, en crampons volumineux, en hyphes à disques (renflements disci- formes à la base de rameaux effilés). Enfin, on rencontre aussi, dans les cul- tures, des sclérotes analogues à ceux décrits sur la Vigne. F. GUÉGUEN. S. Kusaxo. — Notes on the Japanese Fungi. Il. Some species of Uredinæ. {Notes sur les Champignons du Japon. If. Quel- ques espèces d'Urédinées]. The Bot. Magazine, Tokyo, X VIIT, 214, 20 Nov. 1904, 4 fig. texte. Espèces nouvelles: Puccinia Cacaliæ, P. Benkei (sur Sedrum Telephium, var. purpureum), P. Meliosmæ, Phragmidium Rubi Thumbergii. Ro J. Verissimo D'AzmernA et M. pe Souza pa Camara.— Contri- butiones ad mycofloram Lusitaniæ. Centuria IV. Revista Agronomica, 11,12 Décembre 1904, pp. 384-85, 1 pl. lith. Espèce nouvelle: Leptosphæria Cocoës. DEEE BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE 257 Journal of Mycology. — Vol. X, N° 74, Nov. 1904, Columbus, Ohio. Ce fascicule contient la table générale des volumes 1 à 10, avec Index des espèces signalées ou décrites et de leurs hôtes et Index de synonymes. Il est donc des plus utiles à signaler et à consulter. EC: TABLE ALPHABÉTIQUE DES Auteurs de Notes et Mémoires publiés dans le TOME XXI (1905) DU BULLETIN pe La SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE Pages Bainier G.— Sur deux Penicillium (PI. I) ....................,.. 126 — Acrostalagmus roseus Bain. et Nematngonum roseum Bain. GRO AS Se BR RE Re SR een ele EN RUES 297 Boudier E.— Quatre nouvelles espèces de Champignons de France (LASER MER AO ARR DE AS AUOT RONDE TOO MAG ÉRE O 69 Bourquelot et Hérissey.— Sur la tréhalase, sa présence générale Danses ChAMpPienons Pen Me one eeniee 50 Delacroix G.— Travaux de la Station de Pathologie végétale (lig. dans le texte): Champignons parasites de plantes cultivées en France ......... 168 Sur une maladie du Phœnix canariensis, cultivé dans les Alpes- TARA EL Set Are Le a al One A sa nn et ee 173 Sur une maladie des Amandiers en Provence .......,.......... 178 Sur une maladie des Lauriers-roses due au Phoma oleandrina DOMASD ere Ee Uene nt ane 186 Champignons parasites de plantes cultivées dans les régions CHUTES ER EEE ae al DS ee A PC ee A 2 19 Gillot X.— Empoisonnement par les Champignons................. 58 Guéguen F.— Effets singuliers de la croissance d’un champignon de COUCHER ENS RTS ee OR AR Ne EAN SA 99 — Sur l'emploi des bleus pour coton et pour laine dans la techni- ŒUEMNYCOIOSIQUES Se LATE SANMPREARe ON Ces PRE Re ns 42 — Homologies et évolution du Dictyosporium toruloides (PI. 8 CS MEN En te NE A 98 — Gliomastix (Torula) chartarum nov.gen. et n. sp. (PI. 14et15). 930 — Quelques mots sur les Aspergillus pathogènes ................ 243 260 TABLE ALPHABÉTIQUE. Hariot P.— Voir PATOUILLARD. Harlay V.— Empoisonnement par l’'Amanila phalloides........... 107 Lutz L.— Principaux modes de formation des hymeniums surnumé- raires danses ChAMPISNONS ER LCR CRE MER ERP EN 58 — Déformation de l’appareil sporifère du Séerigmatocystis nigra danstlesimilieux artificiels ESC PE ER ee 131 Liste des membres de la Société au 1er janvier 1905 ................. 1 Maire R.— Quelques Champignons nouveaux ou peu connus ....... 137 — Flore mycologique des Iles Baléares... 2... 20200 213 Maublanc.— Espèces nouvelles (PI. 6 et 7)....................... 87 —_ PITICLOSEPIORIENMUCLIT NE EC RER EE ee TO UE RCE 95 Patouillard N.— Rollandina nov. gen. de Gymnoascés (PI. 5}... al — Champignons algéro-tunisiens nouveaux ou peu connus (suite). 117 Patouillard et Hariot P.— J‘ungorum novoruin. Decas prima... 84 Rolland.— Les Champignons des Iles Baléares (suite) (PI. { et 2)... 21 — Adhérence de l'anneau etde la volve dans les Psalliotes : Ps. ar- vensistet Er Bernani(Pl MAD) EEE AE 193 Van Bambeke.— Sur un Champignon non encore déterminé, figuré et décrit Par VAN STERBERCR EEE Pre ce Te LCL CCE 205 Vuillemin P.— Seuratia pinicola n. sp. (PI. 4).................. 74 Bb o0rapItelanALyIQUe REC RR CET OC UE ÉTÉ r CE 64, 209 Congres international deVienne 1905: ""2"E050 2 eee 114 Excursions mycologiques de printemps ...::..,............, 2000 116 DEUXIÈME PARTIE, Peltrisot.— Rapportsur la Session générale de 1904........... I Compte-rendu de l'exercice 1904 par le Trésorier............... XXXI Compte-rendu des séances de mars, avril, mai, Juin............. XXXIIE - — d'octobre, novembre, décembre....... LT ANNEXES. Communication des Sociétés ou groupements mycologiques affiliés à la Société Mycologique de France : Société Mycologique de la Côte-d'Or .......................... LXIT .is TABLE ALPHABÉTIQUE DES Espéces où genres nouveaux décrits dans le Tome XXL Aérostalagmus roseus Bainier.…........11. 60000 ANNÉE 1905. roidiamebrumotianumiPatetttlan PRE CAR EEE TRE Er ee A Agaricus phæoæanthus Pat Parthenii Pat. et Har AORUROEINENILEE core RoTomomiseonconenmoobee Anthostomella distachya Maubl...:..°.............. Camarosporium populinuin Maubl.................. Chætodiplodia Arachidis Maubl Gintractia Leveilleana R+Maïire ......:.........2... Colletotrichum brachytrichum G. Del................ DAUCpulUnA GED El EEE PETER ARE EEE theobromicolum Gr De Re PERRIER Coniosporium Arundinis var. Ampelodesini R. Maire Coryne lurficola Boud Cryplosporium buxicolum Roll Cryplosticlis Oleæ Rol Cytosporella laurea Roll Dendrophorma Mugraneri Roll Diplodia Ampelodesini Re Maires ARR DROLE SE Moro bros haspt oo EnaaIbadue DiscellaiCappandiSPäat etant eee. Rendeldino a sen RON EE PE Tente Feracia balearica Roll Fusicoccum Amygdali G. Del Gliomastix nov. gen. Guég chartarum Guéguen ns colo ris topeiele érele ee cela lolsie al otelele ee eos olelr olerete eo enes ADO ECO TIOOIOICOOODOIOOIOIDIMOOIDIDIOIOIOIIOIOI IC Joe ee rols tele cle see se slerele eo » o 0lele le e/sierelel eo Miele eee e sie ss. OI NON TOI IC DIOIOINONTI ONCE OO NO ONE MOI RONCECNOIOND DAC EOIOIONDIDICIOIDITICIDIDICIDIDIDIDIOIIDICROIDECETICIDIOICEOIOICIONCEC els alerter loleielere Pages 262 TABLE ALPHABÉTIQUE. Glæosporium furfuraceum Roll. ...... CRD DER UE MORT ENS MUR — Riche (Del ERP RER AE Eee HAÉO AE A 00 € — Manatier MCD el RE APE PRE RE ENS SERRE ENIARE — ROdOSpErMUMACGC Del EEE SEEN EE TELE CENTER EEE Giomerella ArtocanpiGe Del ete en Re ES OR HendersonanSmilacis Roll EE PNR E ER ER CRE ENT PRE CCR PÈRE — SPINOSDAR ONE RTE E RER EEE ste RCE : Hypochnus snhærosporus R Maire ERP R EN EN ER R Re E ECLCE Hysterium angustatum forma Ceratoniæ Roll...................... L'epiotabarlæ Pat EM NAN RL Et ee reel I UE CR ARR Leptosphæria Alpiniæ Maubl....................... FAURE — Ephedræ Maubl Rte PR ER er RE EEE — Eaœurr Maubl 2 Eee EE — Puttemansii Maubl............. A RTE Re Le MacrophomatPhaseoluMaubl er re CE RER IPR EC T EN R AERECREE MelanommanGendtoniæe Rolle Er ER PRE TC EE TE ORCE NematogonumialbumaiBainien meer eer ee ecrreee ce Pre CE Neottriella lrabutianaiPatie Ceres PNR Re OosporatLesneand Pat et HA EE RE OCT CE CCC CE PachydiscoamæenanbDat errant eercr CCR LLEE Penicilliumiclaviforme Bainiens tee rec nere MRRLE — granulatum Bainier...... A oo baie a As MOSS au 0 PestolozaaiGeratoniæMauble see re CR CCE REC ORENS — longi=-arnisLatt Maui PERRET RECETTE etoile — Pæoniæ Maubl...... A A ET ne D AOL 6 Ge Phomaoleananinai CG Del ERA EP RER ER ECRACC EETTES I NOCICICOLLRMAUDI ERP SP RE REPÉRER CNEEE rep CRT RE Phyllosticta Cinnamomi G. Del................. LA à LOTERIE |. NepheliiG Del PER EP DCE Pleospora gigaspora var. meridiand Rolle". 00- "RER POELE EECREES A Ha Lim Mauble PME PAR MR Re et Rte Heron — Matllorquin dt iRoll Re RER ER EEE CT CCD _ SDINOSAAR OI EEE Fe ere ER ere CE Ti creer PleurotustlonginpesiBouderr tree Ter ERA Ce cer Le eee CRE Fe Pluteus luctuosus Boud........... Han etait ete piste etes Rue PuceinimalgericanBat rec Rene eeeee-reerteeeriree re: EEE — DelayanarPat let Mar ee RER EURE EEE — Ruirenæ=nubescentis MR Maire OR Re TRE ET REEE —Hyosendis-radiatæe) RAMAITe: eee vel ee ele MERE - Hyoseridis-scabræ@R Maire EC Le. TEE — majoricensis R. Maire...... DUR dE PAU MOTO U Ad 00 d 00 à — Phe0PADD AR MATE PP RER EEE OR EEE RETENIR — Polygoni-sachalinensis Pat. et Har..::......... 44700 RamularmaMelampyrinalPat etiHan EM PMOREr e et REC EPEREES — Vincæ war Vincæ=-mediæ Re Maire RECENT Rollandina nov. gen. Pat.............:..::.0.4......41 Here — AS CRI RE AA RD CORAN SUB 0 0 62 TABLE ALPHABÉTIQUE. 263 SéuionabBelleuaiæ Pate ReeereRaecenetnieeccetieteleee ART CAE 121 — COLLE Patate CHAN MERE EE TERRE MN a Re ea ne 85 nnoHeracler-parmatiiR Maire. DUREE eee eme 167 SÉLTATLODLNICOIIRAINIIIEMIN EEE ER E EEE SERRE Peel 74 Stagonospora Asphodeli forma cacticol« Roll....... DAS AO Be ne 99 — Dulcamaræ var. hederacea Roll..:...:........1.... 39 SromotedsHepaticunumiPal EP ER CEE PET EEE LCR rte ce 121 Tetchosporwinrerecunda tormaetB'ROl: ET Re üe 26 — MORUNOR OUR EN tr Pre ele elelele tele tete his ele ne 27 — fORMAMEUDLON DIR ONE PE PAPE EE EEE LCL LL rec 27 Helephordniliginost Bout EEE Aero ee CCC Trichoseptoria frucligena Maubl....................... DERODÉTIOUOE 97 HUloS om AURAS CuMmABat rer erRene terre ere:centiele 117 UiedoPAndropogont-hir RM aire M ee 162 NT MO LUN AL OLA EEE EE en sein anieenat eee 84 NS OU LIneNStric le NP ANA ER eee errant 84 Valsa Eucalypti Cook et Hankn. forma Myrti Roll.................. 23 Vaso Mon RO eee er dot oo bat oudetona tone dton eee de 24 S0antti MAUDIT UE Sootione St ELreehe en 88 ACQUErS RUN AT RU BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE Liste alphabétique des Auteurs analysés dans le Tome XXI. — Année 1905. Pages AÉÉINES ONG ER ee 0e ete Le roue ete aeleers ten o olaie à Vallee one le ere dede nee cet ete 67 BlacLeslee AM ERREUR ne ARTE ER TEE ane a eee 953 BUCHRONEZME ER M Rue em de A STE HT see ee ere eee es het ae 66 Eli N-B'et KellermannW.-A"........5... eee eee cale 65 LAS. NA OI EN AE EE CRE EE D A PEER ES AE SA 66 AO A CNE NS A ER TN CR let le ete a 64 Ga PARA IA QUE a NN A EE LE RE PR tar cb (on GUMeELMONA NUL AMP AQU CA RTE RE NE Tele 249 GQUIITTERNTON HAE NN NES AR DR Re Te ee ee eee 67 HTC OCR EE ER ane ie a tie lee remit Re cette 67 LOS, dE RE DS PR BR NA NO SERRE D INC EEE Et OS ON CR 246 AS ÉVAN EAGLE ER DAC een las deremieneiellee 254, 255 ellenmanneW:=A"VetJ-B'ElS 2... Use. 65 US ATOS RS re lelals a lat olefoers Lu lue A Nate RE RE M 256 TOY MCE GR MN A ere tga tn nie cliseae leoe NOUE 65 Spa BerLey) MEN NAME RENTE RS CE Ne UE PT, 66 SYDOMME MEL PE. PR NE DIE to CH TR RTS 0 (I MAC AT Die Mit tbe ed ane nelle cle eme eh 247, 249 TA DO DER PR A SR ET NAS eee nie lb late RES 248 NALEITOION OMS Le Men te RO NS AR Re RAT Te ce 68 MOT AN MATE Pie sfralelne late sintennie cie tie sdes ee eine dela ia eee ee 67 BantanellliE ste RTE AT OR En UNE nee AAA EUR 251 EE SL A GR RS ER TE RE EE OS LR DIN 247 SAIMONS ESS. RE ER A Re ne as rate 246 RONA VA SE SÉRR OL E DRe RE AR EE PO PSS 252 SICVENRSIES Li RE einen era late Mid cle 10e Lee ce De ee OR 252 RAR POLE M ee tale ters aie mile matelas ae ce et es US 252 AT ANOSCH IG: RS Se a LE leo de rie es 250 266 TABLE ALPHABÉTIQUE. HreleaseiWi 0 UIAURRATR PR me Na ER EE ee CRE 67 Verissimo d'Almeida J. et M. da Souza da Camara........ 26 Whetzel HSE UN NS Rd Rd RENE Ie NA ASS 954 Voglino Pi nn es ma alniie ete ste tee ete TE 65 Vuillemin ip.) "SR UMR Men Me ES ARE 247, 248, 249 NOTA LAAEE BULL. DE LA SOC. MYC. bE FRANCE. BP TT OA PRE. SG eSE e nc jus ue D û . SL DR 7 RE NL Ve Des ee, ee ne anne + FR G. BaIntER ad. nal. del. et se. Acrostalagmus roseus, n. sp. e si 22 Enr A0 BULLE. pe La SOC. MŸYC. pe FRANCE. Er OCR DAS G. Baxter ad. nat. del. ef se. Nematogonum album, n. sp. DE FRANCE. DER ANS OC MVC: BULIL. el. de GUÉGUEN, ad. nal. Fr Gliomastic chartarum, n. sp. BULL. DE LA SOC. MYC. be FRANCE. RSR EL AlESE PF: GUÉGUEN, ad. nal. del. Gliomastix chartarun, n. sp. RAPPORT sur la Session générale, les excursions et l'Exposition publique de champignons organisées à Paris, en Octobre 190%, par la Société mycologique de France. Par M. C.-N. PELTRISOT, secrétaire de la Société. Conformément à l'usage établi, la Session générale a eullieu, comme cela se passe tous les deux ans, à Paris, et s’est ouverte le samedi 22 Octobre 1904 par une séance tenue à 2 heures au siège de la Société. Le programme général de la session avait été, dans la séance d'Octobre, ainsi arrèté : Samedi 22 Octobre. — Séance à 2 heures au siège de la Société. — Constitution du bureau, — Communications diverses. Lundi 24 Octobre. — Excursion dans la forêt de Carnelle. Mardi 25 Octobre. — Excursion à Barbizon (forêt de Fon= tainebleau). Mercredi 26 Octobre. — Séance générale. — Examen des espèces récoltées. Jeudi 27 Octobre. — Excursion à Malesherbes (Loiret). Vendredi 28 Octobre. — Excursion dans la forêt d'Armain- villiers. Samedi 29 Octobre. — Excursions individuelles et prépara- tion de l'Exposition par un groupe de mycologues. Dimanche 30 Octobre. — Exposition publique de champi- gnons à partir de midi. Séance générale dè clôture à 2 h. 1/2. Les récoltes furent peu fructueuses. La sècheresse de l'arrière saison et l’abaissement de la température ont contribué à restreindre à la fois les envois pour l'Exposition et le produit il SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE. des excursions. Il faut cependant louer de leur zèle les nom- breux excursionnistes et de leur bonne volonté les membres qui de la province ont répondu à notre appel par les envois qui seront cités plus loin. Parmi les membres qui ont pris part aux excursions de la session : M'° Bourc, MM. Bouprer, BErrHoun, Boué, Bucuer, Decacroix, DuMéE. GuÉéGuEx, Harzay, Hérissey, KLINCKSIECK, Lurz, Louver, Lenreu, LAsNes, Lasnier, MarcHirET, MAuBLANc, ParouiLLARD, PIERRHUGUES, PELTEREAU, PERROT, PELTRISOT, RozLzanp, RADAIS, SERGENT, SIMON (1). (1) Cette liste est malheureusement incomplète. Nous présentons toutes nos excuses à ceux de nos confrères que nous avons pu oublier de mentionner comme ayant pris part aux excursions. Par ia même occasion nous remercions bien vivement MM. BOUDIER, PERROT et LuTz qui ont bien voulu nous aider par leurs renseignements à compléter nos comptes-rendus. COMPTES-RENDUS DES EXCURSIONS Excursion dans la forêt de Carnelle. (Lundi 24 Octobre). Partis de Paris, gare du Nord, à 8 h. 45, les excursionnistes, sous la conduite de M. Boupier, arrivent à Viarmes vers 10 h. et se dirigent aussitôt vers la forêt où ils ne tardent pas à constater que malheureusement les espèces sont, cette année, peu abondantes. Toutefois, à l’entrée, dans les fonds, on récolte Amanila phalloïdes et rubescens, Lepiota cristata, Tricho- loma saponaceum, flavobrunneum, ustale, Clitocybe nebu- laris, odora, infundibuliformis, Laccaria laccata, Mycena pura, polygramma, Pholiota mutabilis, Inocybe asterospora, pyriodora, Hebeloma sinapizans, Stropharia cœruginosa, Pluieus cervinus, Entoloma nidorosum, Hypholoma sublate- ritium, Cortiniarius infractus et multiformis, Hygrophorus cossus et nemoreus, des Lactaires (L. zonarius, blennius, etc...), Russula fœtens, Marasmius fusco-pupureus, des Cla- vaires (C. Krombholzü, Kunrei, etc..). Plus haut, dans les terrains sablonneux, ce sont Æ#lammula carbonaria, Polyporus perennis et dans une charbonnière plusieurs Russules (/?. alutacea, xerampelina, etc...) des Amanites et des Bolets. Sur le sommet de la colline, près de St-Martin-du-Tertre, dans un bois de pins on rencontre, les Amanita paginata, muscaria rubescens, ete…, Lepiota amianthina et une touffe remarquable d'Armillaria mellea développée sur un Pin jusqu’à plus d'un mètre de hauteur. À mentionner dans les mêmes parages, Tricholoma albo-brunneum. sulfureum. Columbetta, rutilans, personatum, Clitocybe metachroa, inversa, clavipes, Collybia maculata, butyracea, conigena, IV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. dryophila, Mycena pura, Pholiota caperata,spectabilis, Hebe- loma mesophœum, Psalliota sylvicola, Cortinarius purpu- rascens, elatior, anomalus, cinnamomeus, sanguineus, Gomphidius viscosus, Paxillus involutus, Lactarius rufus et obnubilus, Calocera carnea, quelques Poletus et Polyporus. De là, en descendant la route de la Pierre Turquaise, on récolte encore quelques espèces de Cortinaires (C. cinnamo- meus Var. semi-sanguifluus, miltinus, ete. ), des Lactaires et des Russules déjà trouvées, Stropharia squamosa, Cantharel- lus cibarius, avant de regagner la gare de Presles pour rentrer à Paris. Les espèces citées plus haut ne sont, bien entendu, que les principales parmi celles récoltées. Cependant c’est un butin relativement maigre pour cette localité habituellement fort riche. ‘ Une quinzaine de nos collègues assistaient à cette excursion parmi lesquels M'° Bourc. MM. Bové, Kzincxsreck, PATouIL- LARD, PIeRRHUGUES, RoLLAND, Simon, ainsi que MM. Louver, Buquer, Lasnes et MarcniReT, ces derniers étrangers à la Société. SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE, Y Excursion de Barbizon. (Mardi 25 Octobre). Plus de vingt membres de la Société et quelques amateurs étrangers ont pris part à cette excursion qui fut des plus réussies. Malheureusement, si le nombre des espèces récoltées fut assez élevé, chaque espèce n'était généralement représentée que par un très petit nombre d'échantillons. Le fait était à prévoir après une sécheresse semblable à celle de l'été de 1904. Arrivés à Barbizon vers 9 h., les excursionnistes. après avoir déposé à l'hôtel leurs manteaux et parapluies, car la journée s’annonçait belle, se divisèrent en deux groupes. L'un, conduit par M. Dumée, prit la tête dans la direction du Médaillon Millet; l’autre, plus lentement, arriva peu à peu en herborisant des deux côtés de la route, jusqu’au sentier qui conduit à la « Caverne des brigands ». Après une courte visite et un coup d'œil admiratif aux Gorges d'Apremont, l’excursion revint sur ses pas, vers le Bas-Bréau, pour retourner à Bar- bizon où un excellent déjeûner l’attendait. L'après-midi, on se contenta d'explorer la région de la Forêt qui avoisine le village, jusqu’au magnifique point de vue du camp d’Arbonne ; chacun rentrait à Paris vers 6 h. du soir, heureux des trouvailles mycologiques dont la liste suit, et satisfait d’une bonne journée passée au milieu de ces sites admirables, que l'approche de l'hiver présente à ceux qui les connaissent déjà sous un aspect différent mais non moins impressionnant. Champignons récoltés le matin dans les blocs de grès faisant suite au Médaillon Millet par MM. Duuée, LEoteu et Lurz : Amanita vaginata v. fulva. Lepiota elypeolaria. Armillaria robusta. Tricholoma rutilans. VI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Collybia maculata,rugosa. Cantharellus aurantiacus. Lactarius turpis, rufus. Russula ochroleuca, Queletii. Entoloma nidorosum. Pholiota caperata. Cortinarius muscosus. — miltinus. Hebeloma crustuliniforme. Pazxillus involutus, atrotomentosus, Parnus pannoides. Hypholoma lacrymabundum. Boletus adustus, betulinus, nidulans. Merulius tremellosus. Telephora terrestris. Calocera viscosa. Deuxième récolte : Amanita citrina, junquillea, mappa, muscaria, pantherina, phalloides, porphyria, vaginata v. fulva. Lepiota acustosquamosa, clypeolaria, cristata, procera, amianthina. Armillaria mellea, mucida, robusta. Tricholoma acerbum, album, columbetia, nudum, rutilans, sordidum, squarrulosum Bresad.., sulfureum, terreum, ustale, argyraceum, sapo- naceum. Collybia butyracea, conigena, distorata, maculata. Laccaria laccata, proxima. Clitocybe clavipes, nebularis, odora, ditopa. Mycena epipterygia, galericulata, galopus, lactea, pura, rugosa, vitilis. Dleurotus ostreatus. Hygrophorus cossus, eburneus, hypothejus, limacinus. Cantharellus aurantiacus. Lactarius chrysorheus, rufus, torminosus, theiogalus, blennius, turpis. Russula adusta, cyanoxantha, fallax Cooke, fellea, fragilis, nigricans, ochro- leuca, Queletii. Marasmius prasiosmus, androsaceus. Pluteus umbrosus (?) Entoloma prunuloïdes. Leptonia chalybæa. Pholiola caperata. Cortinarius anomalus, cinnamomeus, cœrulescens, collinitus, decipiens, fuimineus, hemitrichus, hinnuleus, impennis, infractus, miltinus, muco- sus, multiformis, semisanguineus, privignus. Inocybe lanuginosa. Hebeloma crustuliniforme, versipelle, mesophœum. Galera hypnorum, tener. — Tubaria muscorum. SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. VII Bolbitius hydrophilus. Paæillus atromentosus involutus et var. leptopus. Psalliota silvatica, silvicola. Stropharia æruginosa. Hypholoma appendiculatum, fasciculare, sublateritium, Psathyrella gracilis. Coprinus comatus, picaceus. Polyporus abietinus, dryadeus, sulfureus, perennis, betulinus, lacteus. Boletus badius, bovinus, chrysenteron, cyanescens, edulis, erythropus, luteus, variegatus. Fistulina hepatica. Hydnum auriscalpium, imbricatum, erinaceum. Clavaria aurea, formosa. Cratarellus cornucopioïdes. Telephora terrestris. Lycoperdon piriforme. : Calocera viscosa. Tremella mesenterica. Otidea ? Helvella crispa, lacunosa, pithyophila. Bulgaria inquinans. Xylaria hypoxylon. Licea strobilina. . VIIT SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Excursion à Malesherbes. (Jeudi 27 Octobre). M. Lurz s'était chargé d'organiser cette nouvelle excursion à laquelle ont pris part bon nombre de nos collègues, sous sa conduite et celle de M. Rorraxp. Partis de Paris à 6 h. 45, on arrive à Malesherbes vers 8 h. 45 et l’on se rend immédiatement dans les bois de Châteaugay, bois de Chènes, de Bouleaux, etc., avec çà et là des bosquets de Pins. Ces bois sont plus frais que ceux d’Auxy que l’on parcourra après le déjeuner. La récolte y est plus abondante qu’elle n’a été dans les autres excursions de la session. Une des premières trouvailles est celle de l'Amanita ovoidea dont onæecueille en abondance des échantillons dépassant souvent 30 centimètres de diamètre. L’Aygrophorus limacinus Y est aussi très ré- pandu, ainsi que le Lactarius deliciosus et le Russula Queletii de grandes dimensions. On retrouve également quelques pieds du bel Armillaria robusta déjà récolté à Barbizon. Dans les sables calcaires des hauteurs, on récolte /ebeloma senescens et versipelle, des Cortinaires, des Tricholomes et mème le Phallus imperialis peu répandu dans la région pa- risienne. On y trouve aussi l’'Amnanita phalloides, l'Helvella pithyophila. La matinée est trop courte aux yeux des excursionnistes. Quelques mycologues arrivés à Malesherbes la veille attendent, à l'Hôtel de l'Ecu, l’arrivée du deuxième groupe. Après le, déjeuner, pris en commun, tous se rendent dans les bois d’Auxy, où l'on retrouve. du reste, des espèces analogues à celles déjà récoltées. La liste complète figure plus loin. Nous bornerons là le compte-rendu de cette excursion favorisée par un temps splendide et qui fut la plus intéressante de la session. Les mycologues rentrent à Paris accompagnés de deux énormes paniers, dont le contenu figurera à l'Exposition. SESSION GÉNÉRALE D 'OCTOBRE. IX Liste des principales espèces recueillies à l’excursion de Malesherbes : Amanîita mappa, ovoidea, phalloides. Lepiota clypeolaria, procera. carcharias. Armillaria mellea, robusta. Tricholoma albobrunneum, equestre, flavobrunneum, terreum, rutilans, pessundatum, nudum. Collybia conigena, butyracea, fusipes, maculata. Clilocybe nebularis. Mycena pura, galericulata. Omphulia fibula. Pleurotus geagenius. Hygrophorus limacinus, olivaceoalbus, cossus, virgineus. Cantharellus aurantiacus. Lactarius deliciosus, chrysorhœus, pubescens, rufus. Russula emetica, Queletii. Marasmius oreades, ramealis. Pluteus chrysophæus. Octojuga variabilis. Cortinarius alboviolaceus, mucosus, cristallinus, cinnamoimeus. Inocybe dulcamara, geophila. Hebeloma elatum, versipelle, senescens. Naucoria melinoides. Galera tener. Paxillus atrotomentosus, involutus. Stropharia æruginosa, melasperma. Hypholoma fasciculare, sublateritium. Panæolus campanulatus. Dœdalea quercina. | Polyporus adustus, amorphus, versicolor. Boletus badius, bovinus, granulatus, luteus, scaber, variegatus. Hydnum imbricatum, repandum Clavaria cinerea. Telephora terrestris. Stereum hirsutum, purpureum. Phallus imperialis. (reaster fimbriatus. Lycoperdon gemmatum, piriforme. Helvella pithyophila. Otidea onotica. Pezizu aurantia. Xylaria hypoxylon. Cucurbilaria Laburni. Spumaria alba. X SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Excursion dans la iorêt d'Armainvilliers. (Vendredi 28 Octobre). Au nombre d’une quinzaine environ, nous quittons la gare de l'Est à midi 52 et arrivons à 1 h. 3/4 à Ozoner-la-Ferrière. Nous entrons immédiatement sous bois. Les arbres sont entièrement dénudés, le sol couvert d’une épaisse couche de feuilles mortes, desséchées. Ces dernières rendent la marche malaisée et la recherche difficile. De plus, la sécheresse est: cause d’une pénurie d'espèces déjà constatée dans les excur- sions précédentes. En longeant sous bois la route qui mène à Gretz nous tournons ensuite à gauche vers Pontcarré deux fois, décrivant ainsi un triangle qui nous ramène à la gare vers cinq heures. À six heures, nous rentrons à Paris avec notre butin, hélas ! peu abondant. Au cours de cette promenade, M. PEecrerEau, président de la session, n'a cessé de nous prodiguer ses judicieux conseils avec la parfaite amabilité que l’on sait. Principales espèces récoltées pendant l’excursion : Amanita citrina, mappa, muscaria, phalloïdes. Lepiota procera. Armillaria mellea, gymnocodium. Tricholoma equestre, columbetta, saponaceum, terreum, flavobrunneum, rutilans, sulfureum, nudum. Clitocybe nebularis, rivulosa, inversa, odora. Laccaria laccata. k Collybia fusipes, butyracea. Mycena pura, polygramma. Entoloma nidorosum. Clitopilus orcella. Hebeloma crustuliniforme, sinapizans. Inocybe lanuginosa. Flammula carbonaria. Cortinarius alboviolaceus, mucosus. molliseus, largus, elatior. Psalliota sylvicola. Hypholoma fasciculare, sublateritium. SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. Hygrophorus conicus. Lactarius theiogallus, vellereus, turpis, torminosus, subdulcis. Russula cyanoxantha, nigricans, fœtens, chamæleontina, Queletii. Nyctalis asterophora. Boletus reticulatus, aurantiacus, chrysenteron, piperatus. Polyporus betulinus, lacteus. Lenziles tricolor. Hydnum repandum, rufescens. Craterellus cornucopioides. Lycoperdon perlatum. Peziza aurantia. XI COMPTES-RENDUS DES SÉANCES DE LA SESSION Séance du Samedi 22 Octobre 1904. La séance s'ouvre à 2 heures, sous la présidence de M. Deca- cRoIx, président. Ce dernier invite la Société à procéder à l'élection des membres du bureau de la session générale qui commence aujourd'hui. Sont élus, à l'unanimité : Président d'honneur : M. Boupter. Président : M. PELTEREAU. Vice-président : M. RorLaxp. Secrétaire général : M. PError. Secrétaires : MM. Guécuen, MauBLanc. PELTRISOT. M. Perrereau prend place au fauteuil de la présidence et, après avoir remercié la Société en quelques mots, déclare ouverte la session générale de 1904. M. le Secrétaire général donne alors lecture du programme de la session qui a été envoyé du reste à tous les membres. Sont ensuite nommés membres de la Société : M! Boure, présentée dans la dernière séance. et M. Gauvaix, présenté par MM. Guignard et Labesse. La correspondance écrite comprend : Une circulaire relative au Congrès de Botanique de Vienne 1905. La Société mycologique, :nvitée à se faire représenter à la Commission de nomenclature, déclare qu'elle choisira en temps voulu le ou les membres chargés de porter au Congrès les quatre voix auxquelles elle a droit. M. Krincksieck soumet à la Société la proposition suivante : SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. XIII Puisque la Société a décidé en principe, à plusieurs reprises, la publication de planches destinées à paraître dans le Bulletin afin d'augmenter l'utilité pratique de celui-ci, M. Krincksreck s'offre à la faire bénéficier d'un tirage supplémentaire de planches qu'il se propose de publier. Cette collection, soumise à l’acceptation de la Société, serait ainsi constituée complète- ment en 6 ans et dans des conditions pécuniaires avantageuses. M. Pecrereau, en sa qualité de trésorier, émet quelques obser- vations relativement aux débours assez considérables qui seraient ainsi occasionnés. MM. Barnier et Max&ix proposent une augmentation de la cotisation destinée à couvrir les frais, mais, après quelques observations échangées entre MM. Pecrereau, Boupier, KziNcksieck, CHATEAU et sur la proposi- tion de M. Perror, il est décidé que la Commission nommée à ce sujet se réunira sans retard afin de présenter son rapport à la séance du mercredi 26 octobre. Les membres de cette Commission, tous présents à la séance, sauf M. ParourcLar», qui du reste a donné son opinion dans une lettre, décident de se réunir aujourd'hui même afin d'étudier cette intéressante question. M. Mancix demande ensuite la parole. 11 rappelle qu'il y a en ce moment au Museum une exposition de champignons dont la date, par une malheureuse coïncidence, a été fixée elle aussi du 22 au 30 octobre. Il invite les membres de la Société à y prendre part en visiteurs et aussi, si c’est possible, en exposants. M. Lurz présente ensuite à la Société des échantillons (Hygrophorus et Tricholoma) porteurs de chapeaux surnumé- dont la disposition vient expliquer la façon dont s’accomplissent ces anomalies. Cette communication fera du reste l’objet d'une note insérée au Bulletin. Après détermination des espèces nombreuses envoyées par M. Merzer, la séance est levée à 3 h. 1/2. Envoi de M. Mercer, de St-Médard, à la séance de la Société mycologique du 22 octobre 1904: 1. Paxillus involutus. 4, Amanñnita mappa. 2. Boletus granulatus. 5. Boletus piperatus. 3. Russula cœrulea décolorée. 6. Lycoperdon gemmatum. XIV SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUÉ. 7. Cantharellus aurantiacus. 36. Amanita citrina. - 8. id. id. 97. Amanita phalloides forme grêle, 9. Gomphidius viscidus. 38. Manque. 10. Lactarius vietus. 39. Boietus luteus. 11. Manque. 40. Manque. 12. Pourri. 41. Mycena epipterygia. 13. Hymenogaster Thwettesii. 42. Cortinarius cinnamomeus. 14. Laccaria laccata. 43. Manque. 15. Lactarius uvidus. 44. Psalliota arvensis. 16. Clitopilus orcella. 45. Boletus bovinus. 17. Russula. 46. Manque. 18. Marasmius Hariolarum. 47. Russula cœrulea décolorée. 19. Hebeloma versipelle. 48. Tricholoma flavo-brunneum va- 20. Tricholoma album. riété. 91. Entoloma rhodopalium. 49. Manque. 22. Manque. 50. Amanila muscaria. 23. Clitocybe suaveolens. 91. Tricholoma acerbum. 24. Mycena pura. 92. Scleroderma geaster. 25. Boletus luteus. 53 et 54 manquent. 26. Psalliota contula. 59. Tricholoma acerbum var. gra- 27. Boletus luteus. cilis. 28. Mycena pura. 56. Hebeloma longipes. 29, Clitocybe infundibuliformis. 97. Bolbitius hydrophilus. 30. id. id. 58. Psalliota campestris. 31. Pourri. 59. Manque. 92. Manque. 60. Scleroderma læve Léveillé. 33. Hypholoma fasciculare. 61. Pourri. 34. Lactarius deliciosus. 62, 63, 64 manquent. 35. Lactarius theiogalus. 65. Russula lutea. SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. XV Séance du 26 Octobre 1904. La séance s'ouvre à 3 heures sous la présidence de M. Perre- REAU, président. Le procès-verbal de la séance du samedi 22 Octobre est lu et adopté. La correspondance imprimée comprend : _ Les Annales mycologici, 1904. N° 5. Journal of Mycology, vol. 10. N° 73. Sept. 1904. The botanical Magazine, vol. XVIII. NS 211 et 212. La correspondance imprimée comprend plusieurs lettres annonçant des envois de champignons de la part de MM. Gexry, River, Moror et Burienor, une lettre de M. “aupix accompa- œnant un tableau des champignons vénéneux. Ce tableau figure à la séance. Des lettres de MM. Gizzor. CHARIER, CAUCHETIER et enfin un avis du Courrier de la Presse, accompagné des coupures d'articles ayant paru dans les journaux à propos de la session de la Société mycologique. M. Perror rappelle, pour les membres qui étaient absents à la dernière séance, la proposition de M. Kzinexsrecx. La commission chargée d'étudier cette proposition s’est réunie à la suite de la séance du 22 Octobre et présente les conclusions suivantes: La Commission propose d'accepter la proposition de M. Kzinexsiecx relative à la publication dans le Bulletin d'une Iconographie de champignons supérieurs aux conditions sui- vantes : 1° M. Kzinexsteck présentera aux séances mensuelles les aquarelles originales qui seront soumises à la critique des membres de la Société. 2° La dépense ne pourra en aucun cas dépasser 1.000 francs par an; la durée de publication ne sera pas supérieure à six ans. XVI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 3° La publication comprendra la reproduction de 250 espèces au moins réparties sur 120 planches. h° Toutes les fois que la Société le jugera nécessaire la planche comportera la représentation des spores ; la Société en fournira au besoin les dessins à M. KziNcksrecx. 5° Au cas où la Société, une fois la publication terminée, dési- rerait continuer une publication similaire, M. Krixcksreck voudra bien mettre la Société en rapport avec son dessinateur et son clicheur. 6° M. Kiixcksieck d’une part, la Société représentée par son Bureau d'autre part prendront l'engagement écrit de se con- former à ces conditions. M. Kricksiecx déclare qu'il est prêt à soumettre à la Société à titre d'échantillon, un exemplaire original et sa reproduc- tion. De plus, pour faciliter l'élaboration de la liste des espèces à reproduire, il fera imprimer une liste qui sera distribuée et à laquelle chacun pourra apporter les changements qu'il jugera nécessaires et dont il sera tenu compte dans la mesure du pos- sible. M. le Président émet alors, comme conclusion. la proposition suivante : 1° La publication de planches dans les conditions qui viennent d'être énumérées succinctement est décidée en prin- cipe; 20 tous pouvoirs sont conférés au Bureau de la Société, pour la réalisation de ce projet, l'établissement d’un traité avec l'éditeur et l'entente avec ce dernier pour les détails de l’opé- ration. Cette proposition est adoptée à l'unanimité moins une voix, celle de M. Deracroix, qui s'abstient. M. le Secrétaire général rappelle que. pour clôturer la session, l'exposition aura lieu le dimanche 30 octobre dans la grande salle du 1° étage. Sont ensuite nommés membres de la Société mycologique : Mie BourGEois, 30, avenue Rapp, présentée par MM. Radais et Guéguen. M. Leparr, 9, boulevard St-Marcel, présenté par MM. Perrot et Peltrisot. Après examen et détermination des nombreuses espèces com- prises dans les différents envois, la séance est levée à 4 h. 1/4. ra { SESSION GÉNÉRALE D OCTOBRE. Envoi de M. Burienor, à Delemont (Suisse) : . Cortinarius sp ? . Russula sardonica. . Pholiota marginata. . Clitocybe cyathiformis. # CO DO 5. Hebeloma elatum. 6. Pholiota adiposa. 7. Cortinarius percomis. 8. Hygrophorus nitidus. Envoi de M. River. à Besançon : Pholiota marginata. Clavaria pistillaris. Peziza. "sp? Craterellus cinereus. Pluteus cervinus. Volvaria gloiocephala. Polyporus frondosus. Votvaria loveyana. Envoi de M. Moror, à Cinqueux (Oise) : 1. Lactarius subdulcis. 2, Hygrophorus coccineus. 3. Laccaria laccata. 4. Clitocybe ditopa. 5. Mycena galericulata. 7. Russula... sp? 8. Pourri. 9. Russula fallax Cooke. 10. Boletus olivaceo-violaceus. 1 HS NRSONETESR ADN re 13. Boletus luteus. 14. Lycoperdon piriforme. 15. Marasmius ramealis. 16. Polyporus versicolor. 17. Laccaria laccata. 20. Hebeloma senescens. Envoi de M. Genry, à Dijon: 1. Inocybe pyriodora. 2. Hygrophorus pratensis, 3. Lactarius subdulcis. &. Clitocybe dealbata. 5. Panus stypticus. ONCE pourri... 7. Merulius corium. 8. Scleroderma verrucosum. 9. Polyporus amorphus. 10. Hydnum auriscalpium. PA ESRI EE 22, Hygrophorus eburneus. 23. Lactarius torminosus. 24. Tricholoma melaleucum. 25. Cortinarius... sp? 26. Clitocybe... sp ? 27. Tricholoma acerbum. 28. Clitocybe geotropa. 29. Psalliota sylvatica. 30. Volvaria media. 31. Hydnum repandum. 32. Clavaria aurea. 33. Amanita muscaria. 34. — rubescens. 99. — 36. — un 37. Hebeloma sinapisans. SOC ADO DEC 39, Lactarius theiogallus. 49. Russula... sp? 13. Psalliota sylvicola. AAC RER manque... 45. Clitocybe nebularis. 16. Hygrophorus limacinus. 417. Tricholoma albobrunneum. 18. Hebeloma senescens. 19. Lactarius torminosus. 920. Pourri. 91. Paxillus atromentosus. 92, Lycoperdon hyemale. XVII phalloides et mappa, +2 XVIII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 23. Gomphidius glutinosus. 32. Stropharia melasporma. 24. Inocybe obscura. 95. Lactarius vietus. 25. Hebeloma versipelle. 94. Tricholoma melaleucum. 26. Cortinarius caninus. 99. Pourri. 27. Tricholoma terreum 36. Entoloma lividum. 28. Nolanea mammosa. Os Tee At 29. Inocybe dulcamara. DO enr ete 30. Pourri. Nb tn eee 31. Lactarius mitissimus. 40. Cortinarius mucifluus. SESSION GENÉRALE D'OCTOBRESs XIX Séance du Dimanche 30 Octobre 1904. A La séance s'ouvre là 2 h. 1/2, sous la présidence de M. PeLTEREAU, président. Le procès-verbal de la séance du 26 Octobre est lu et adopté. M. Gizcor demande la parole pour signaler quelques cas d'empoisonnements, dont l’un mortel, qui ont eu lieu dans l'Est. L'un d’eux est du à l’Amanita phalloides confondue avec le Russula virescens. M. Gizcor insiste sur l’utilité des planches de vulgarisation et demande si la Société ne pourrait ouvrir un concours pour la publication de 2 planches, l’une de champi= gnons vénéneux, l’autre de champignons comestibles. Quel= ques observations sont alors échangées entre MM. PELTEREAU, GizLor et Boupter au sujet de quelques modes de vulgarisation tels, notamment, que la carte postale et la couverture des cahiers scolaires. Revenant sur la proposition de M. Krineksteck, M. PEcTE- REAU est d'avis que la Société ne doit pas s'engager pour une période de six ans sans savoir si elle pourra faire face à son engagement. Peut-être, dit-il, serait-il prudent de ne s'engager que pour une année et de consulter alors par referendum la Société sur la nécessité de continuer. M. Rapais propose une augmentation de la cotisation pendant les années où parai- tront les planches. M. GizLor, au contraire, voudrait voir dimi- nuer la cotisation pour permettre à un plus grand nombre l’accès de notre Société, la publication des planches étant aidée par une souscription. étrangère à la cotisation. M. Boupter pro- pose une augmentation faible, mais définitive de la cotisation, 2 fr. par exemple. M. PecrerEau rappelle enfin que tous les pouvoirs ont été conférés au Bureau pour l’étude de cette ques XX __ SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. tion et que celui-ci fera au mieux des intérêts de la Société ; que du reste ses décisions seront soumises à l'acceptation de cette dernière et qu'une question de cette importance demande à être sérieusement envisagée. M. le Président signale, comme c’est l'usage, les différents points du territoire proposés pour être le centre de la session générale de 1905. On a parlé de Nantes, Tours et Nancy. M. Berruoup propose Dijon. M. Guécuex propose Morlaix. Après avoir dépouillé la correspondance écrite qui comprend quelques lettres annonçant des envois de champignons pour l'exposition, M. le Président fait part à la Société des présenta- tions suivantes : M. Marius PLonquer, secrétaire de la Verrerie de Follem- bray (Aisne), présenté par MM. Radais et Guéguen. M. Georges Diurrrr, chef-adjoint du laboratoire du Comité d'hygiène, 5, rue Victor-Considérant, à Paris, Ces messieurs sont, à l'unanimité. nommés membres de la Société. Avant de lever la séance, pour clore la session générale de 1904, M. PecTerEeau prend la parole en ces termes: « Messieurs, « Je ne veux pas clore cette session sans vous remercier à nou- veau de l’honneur que vous m'avez fait en me nommant prési- dent. Ma tâche a été facile, puisque notre sympathique Secré- taire général avait tout préparé d’avance et que les collabora- teurs que vous m'avez adjoints, et auxquels j'adresse aussi mes remerciements,ont apporté à nos travaux tout le zèle compatible avec leurs occupations. Enfin, lorsqu'il s’agit de mycologie, on est toujours certain que notre vénérable maïtre et doyen, M. Bounrer, ne refuse jamais ses services. Si l’âge ralentit un peu son allure et nous prive de sa présence dans quelques excursions, sa complaisance que tout le monde a mise à l'épreuve reste inépuisable et je suis heureux d’avoir à lui exprimer publiquement nos sympathiques remerciements. « Au point de vue de l’abondance des champignons, notre session ne se classera pas parmi les privilégiées. Nous n’y sommes pour rien et nous ne pouvons diriger à notre guise la SESSION GÉNÉRALE D OCTOBRE. XXI pluie et le beau temps que les météorologistes n'arrivent même pas à prévoir. Les sessions fructueuses se comptent et si Rouen, Compiègne, Eu, le Jura nous ont laissé la vision de trouvailles aussi intéressantes qu'abondantes, il s’y mêle aussi un souvenir d'humidité, de vent ét de tempête qui assombrit le tableau. « Ici, au moins. nous avons eu le beau temps. ce qui est une compensation insullisante et, à l'encontre de ce qui se passe d'ordinaire, éloigne plutôt les amateurs, de sorte que nous sommes tentés d’accuser le ciel d’avoir été trop clément. « Cette demi-réussite ne doit pas ralentir notre zèle pour l'avenir et il ne faut pas se désintéresser de ces réunions annuelles qui rassemblent au grand air deux catégories de tra- vailleurs qui se complètent mutuellement : Les uns, ceux que j'appellerai les favorisés de la science, auxquels il n’a manqué ni les leçons des savants, ni les moyens de compléter leur savoir dans les laboratoires et les bibliothèques, se plaignent que leurs travaux les confinent dans leurs cabinets ne leur lais- sant entrevoir la mycologie que dans les collections ou sur des échantillons défraichis ; les autres, modestes amateurs, coureurs de bois pour leur utilité ou leur agrément, ont au moins l’avan- tage de voir naître les productions de la nature, les suivent dans toutes leurs transformations et s'efforcent de les classer. « Enfin, malgré les temps contraires, nos réunions auraient encore une grande utilité si elles ne servaient qu’à rapprocher des hommes de goûts semblables qui ne demandent qu’à resserrer les liens d'une bonne confraternité. « Et voici pourquoi, Messieurs, je vous convie à venir nom- breux à notre réunion de 1905. en vous disant au revoir. » Après ces quelques mots, la séance est levée à 3 h. 1/2. EXPOSITION PUBLIQUE DE CHAMPIGNONS (Dimanche 30 octobre 1904). La journée de samedi a été consacrée, conformément au programme à la réception, à l'examen des espèces récoltées et envoyées, à leur détermination, à leur classement et à leur étiquetage en vue de l'Exposition du lendemain. Les envois arrivèrent surtout dans l'après-midi. quelques-uns même assez tard. MM. Boupier, PEeLrEREAU, RoLLAND, aidés de MM. Bouk., Guécuex. KzincksiecK, PELTRISOT, etc., se sont livrés au dépouillement des divers colis venant apporter, au fruit de nos excursions, l’appoint de récoltes faites dans les régions les plus variées de France. Nous nous faisons l'interprète de la Société tout entière en adressant ici à nos confrères qui ont bien voulu envoyer leurs récoltes. nos sincères remerciements. La salle des séances en était encombrée. Les mycologues de bonne volonté allaient et venaient très affairés au milieu des paniers éventrés, de la paille et des papiers d'emballage. Les noms d'espèces s’entrecroisaient, les assiettes de carton sur lesquelles venaient se poser les fiches multicolores s'installaient sans respect sur le grand tapis vert du bureau, sur la cheminée, sur des tables improvisées à l’aide de chaises et de tableaux noirs et même Jusque sur un piano égaré dans la salle et qui paraissait tout étonné de se trouver à pareille fête. Le lendemain, dans la matinée. les assiettes étiquetées furent installées dans la grande salle du 1° étage sur de longues tables et à midi la salle d'exposition où déjà plusieurs amateurs s'étaient faufilés avant l'heure fut complètement envahie. Ë | | SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. XXII Sur une table avaient été disposés les différents ouvrages, de vulgarisation mycologique. Aux murs s’étalaient les planches de M. Dumée et un certain nombre de planches du Bulletin. À sionaler aussi quelques exemplaires des planches extraites des admirables /cones de M. Bouprer. M. KziNexsrEck nous montre aussi, élégamment disposées dans un tryptique, les ori- ginaux de planches en couleurs reproduites par la trichro- mie. Les planches tirées sont présentées à côté, ce sont de jolies figures, très exactes et très artistiques destinées au nouvel Atlas de M. Duuée. Avant de terminer ce rapport par la liste des espèces et des envois ayant figuré à l'Exposition, qu’on nous permette d'adresser ici un hommage de sympathie à notre dévoué tré- sorier, président de la session, M. PEecrereau. Sa complaisance comme son zèle se sont montrés infatigables. Il fut toujours sur la brèche prodiguant ses conseils et ses services et nous ne croyons pouvoir mieux faire que de l’associer dans notre respectueuse reconnaissance au vénéré M. Bounier pour lequel toute expression de gratitude est insuflisante ou superflue. Liste des espèces ayant figuré à l'Exposition publique du Dimanche 30 octobre. Amañnita muscaria, citrina, mappa, ovoidea, phalloides, rubescens. solitaria, valida. Lepiota procera, racodes, naucina. Armillaria mellea, robusta, mucida, aurantia. Tricholoma acerbum, agregatum, albo-brunneum, argyraceum, atrosqua- mosum, brunneum, cartilagineum, decastes, Columbetta, equestre, iri- num, formosum, flavo-brunneum, lividum, melaleucum, nudum, portentosum, personatum, rutilans, saponaceum, sordidum, sejunctum, sordidum, sulfureum, terreum, ustale, vaccinum. Clitocybe amara, applanata, brumalis, caudicans, cerussata, dealbata, expal- lens, geotropa, infundibuliformis, inversa, laccata, obsoleta, nebularis, rivulosa, giloa, sarcocephala, proxima, tabescens. Collybia butyracea, fusipes, maculata, distorta, conigena., XXIV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Laccaria laccata, proxima, Mycena epipterygia, galericulata, polygramma. pura, rugosa, vulgaris, galo- pus, lactea. Omphalia umbellifera, fibula. Pleurotus dryinus, geagenius, ostreatus, ulmarius. Volvaria speciosa. Pluteus cervinus. Entoloma nidorosum. , Clitopilus orcella, popinalis. Pholiota marginata, mutabilis, radicosa, spectabilis, squarrosa. Inocybe fastisiata. Hebeloma mesophæum, sinapizans, versipelle, testaceum. Flammula ochroleuca, hybrida, sapinea. Psalliota campestris, silvatica, arvensis, Vaillantii. Stropharia æruginosa, coronilla. ÿ Hypholoma fasciculare, lacrymabundum, sublateritium. Coprinus atramentarius, comatus. Bolbitius hydrophilus. Psathyrella gracilis. Cortinarius albo-violaceus, duracinus, elatior, largus, purpurascens, triom- phans, impennis, mucosus, fulmineus. Gomphidius glutinosus, viscidus. Pazxillus atrotomentosus, involutus. Hygrophorus coccineus, conicus, cossus, eburneus, limacinus, olivaceo- albus, psittacinus, pudorinus, puriceus, virgineus, chrysodon, ne- moreus. Lactarius blennius, deliciosus, glyciosmus, hysginus, plumbeus, pubescens, aurantiacus, quietus, subdulcis, torminosus, theiogallus, vellereus, vietus, volemus, serifluus, controversus, chrysorrheus, velutinus. Russula amœæna, cyanoxantha, fragilis, luteovirens, integra, nigricans, ochro- leuca, Queletii, violacea, sanguinea, rubra, sturtii, xerampelina, eme- tica, heterophylla, adusta, fallax, virescens. Cantharellus aurantiacus, tubæformis, carbonarius. Marasmius oreades. Panus panoides, stypticus. Lenzites tricolor, variegata. Boletus aurantiacus, badius, bovinus, chrysenteron, duriusculus, granulatus» lanatus, luteus, piperatus, rugosus, scaber, subtomentosus, versipellis. Fistulina hepatica. Polyporus adustus, annosus, cæsius, betulinus, igniarius, picipes, squamosus, versicolor. Trametes gibbosa. Dœdalea gibbosa, purpurea, quercina. Merulius tremellosus. Hydnum auriscalpium, compactum, imbricatum, repandum, scrobiculatum, squamosum . SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. XXV lrpex obliquus. Cralerellus cornucopioides. Stereum hirsutum, rugosum. Clavaria abietina, cinerea, cristata, formosa, dendroides. Tremella mesenterica, lutescens. Tremellodon gelatinosum. Bovista gigantea. Lycoperdon echinatum, excipuliforme. gemmatum, pratense, piriforme, laccatum, umbrinuin. Geaster fimbriatum. Scleroderma verrucosum, vulgare. Phallus impudicus, imperialis. Peziza aurantia, onolica, œruginosa. Helvella crispa, pithyophila. Bulgaria inquinans. Envoi de M. Bicgarp, de Nolay (Côte-d'Or): 1. Polyporus annosus. 4. Tricholoma irinum. 9, id. id. ». Clilocybe amara. M. le colonel de MEecqQuEexEx : 1. Hydnum squamosum. 16. Russula fellea. 2. Paxillus atrotomentosus. 17e — fragilis. 3. Clitocybe nebularis. 18. Clitocybe proxima. 4. Polyporus betulinus. 19. Lactarius subdulcis. 5. Lepiota acutosquamosa. 20. — theiogalus. 6. Hydnum repandum. 21. Russula fragilis. 7. Cortinarius caninus. 22. Tricholoma atrosquamosum. 8. Hypholoma sublateritium. 23. Cortinarius impennis. 9. Russula heterophylla. 24. Stropharia squamosa. 10. Pholiota radicosa. 25. Collybia radicata. 11. Lactarius plumbeus — turpis F. %6. Cantharellus aurantiacus. 12. Clitocybe inversa. 297. Lactarius vietus. 13. Collybiu maculata. 98. Clitocybe laccata. 14. Laciarius blennius. 29. Mycena pura. 15. Boletus luteus. et quelques autres espèces trop altérées. Envoi de M. Mazimawx, d'Autun : . Armillariæ mucida. . Botetus hydrophilus. 5. Tricholoma lividum. 1. Pleurotus ostreatus. 2. — dryinus. 3. Voluaria speciosa. ot & 1. Laccaria laccata. 12 2. Clitocybe nebularis. 13 3. Tricholoma saponaceum. 14 4. Amanita muscaria. 15 o. Boletus duriusculus. 16 6. Psalliota arvensis. 17 7. Lactarius deliciosus. 18 8. Hygrophorus conicus. 19. 9. Russula Queletii. 90 10. Peziza onotica. 91 11. Amanita vaginata, 22 Envoi de M. Percer, à Tours : 1. Amanita ovoidea. 11 9, Lactarius vellereus. 42. 3. Tricholoma terreum. 13. 4. —- — var, argy- 14. raceum. 15 5. Tricholoma colombetta. 16 6. Hébeloma versipelle. 17 de — crustuliniforme. 18. 8. Polyporus betulinus. 19 9. Entoloma lividum. 20. 10. Russula adusta. 91 Envoi de M. Dupan : 1. Hypholoma sublateritium. 8 2, Collybia distorta. 9 3. Bolbitius hydrophilus. 10. 4. Russula lepida. 11 5. Lactarius pallidus. 12 6. Tricholoma saponaceuin. 13. 7. Russula amaæna. 14. Envoi de M. BerT-LAvaAUDIN : à ‘7 L 4 “ 4 val A XXVI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 6 bis Cantharellus aurantiacus. 15. Lactarius controversus. 7. Tricholoma saponaceum. 46. Cantharellus carbonarius. 8. Russula sanguinea. 47. Collybia maculata. 9. Entoloma lividum. ASE DNS A 10. Flammula hybrida. 19. Clitocybe nebularis. Al. Lactarius serifluus. 20. Entoloma lividum. 12. Hygrophorus limacinus. 91. Pleurotus geagenius. 13. Tricholoma panæolum. 21. Polyporus annosus. 14. Tricholoma pessundatum. 22. Dœdulea quercina . Hygrophorus psittacinus. . Boletus granulatus. . Amanita pantherina. . Hydnum repandum. . Polyporus igniarius. . Psilocybe sarcocephala. Tricholoma rutilans. . Paxillus involutus. . Boletus luteus. . Amañnita rubescens. . Clitocybe nebularis. Tricholoma cartilagineum. nudum. saponaceum. . Lactarius chrysorrheus. . Collybia butyracea. . Helvella crispa. Mycena pura. . Lactarius torminosus. Coprinus comatus. . Hebeloma versipellis. . Jrpex obliquus. . Lactarius velutinus. quietus. . Clitocybe nebularis. . Russula fallax. Lactarius serifluus. subdulcis. 15. Boletus chrysenteron. 16. Russula nigricans. SESSION GÉNÉRALE D 'OCTOBRE. XXVII 26. Thicholoma sejunctum. De — cartilagineum. ae — integra. 28. — rutilans. 18: — delica. 49. Mycena polygramma. 20. — galericulata. 21. — galopus. 99. Peziza æruginosa. 23. Lactarius theiogalus. 24. Russula sturti. 25. Tricholoma inamænum. Envoi de Mit: BeLeze : 88. Lactarius torminosus. 102. Russula fallax (de Cooke). 122, Collybia butyraceus. 61, Russula Queletii. 60. Hypholoma fasciculare. 44, 90. Amanita muscaria. 108. Boletus granulatus. 71, 100, 142, 111, Lactarius velle- reus. 56, 66, 67, 139, 195. Tricholoma sa- ponaceum. 74,193, 55. Hydnum repandum. 31. Tricholoma colombetta. 148. Russula nigricans. 47. Stropharia æruginosa. 76. Boletus chrysenteron. 29. Lenzites tricolor. 30. Russula emetica. 31. Clhtopilus orcella. 92. Hygrophorus virgineus. 33. Tricholoma sordidum. 34. Amanita citrina /forme naine). 30. Hygrophorus cossus. 110. Tricholoma rutilans. 91. Boletus scaber. 14%. Lactarius quietus. 105 et 128. Amanita mappa. 29. Russula integra. 97, 50, 147. Lactarius torminosus. 97. Lactarius deliciosus. 132. Hypholoma sublateritium. 146. — fasciculare. 2%, 150. Tricholoma rutilans. 106. Stropharia æruginosa. 95. Hydnum repandum. 61. Amanila muscaria. 49, 198, 82. Hypholoma fasciculare. 64. Amanita citrina. 90. Laclärius quietus. Certains échantillons, à plusieurs exemplaires, n’ont été nommés qu’une fois sur cette liste. Divers spécimens étaient en trop mauvais état pour être déterminables. « Envoi de M. et Mie À. de Lisze : . Boletus rugosus. . Polyporus adustus. 11. Clitocybe inversa. 1. Helvellà crispa. 2. Lycoperdon excipuliforme. 3. — piritorme. 4. — umbrinum. »# 5. Tricholoma pessundatum. 6. — saponaceum. TR — acerbum,. 8. — nudum. 9 10 12. Clitocybe phyllophila. 13. Lenzites tricolor. 1%. Hypholoma sublateritium. 15. Amanita muscaria. 16. Hygrophorus puniceus. 17. Lactarius torminosus. 18. — glyciosmus. 19. Peziza aurantia. 20. Collybia fusipes. 21. Pholiota mutabilis. 22 Craterellus cornucopioides. XXVIII SOCIÉTÉ 23. Lactarius pubescens. 924. Scleroderma verrucosum. 25. Psalliota campestris. 26. Russula virescens. 39 27. — luteovirens. 36 28. Lepiota amianthina. 97 29. Mycena polygramma. 38 30. Amanita valida. 39 31. Lactarius chrysorrheus. 40 Envoi de M. Paxav. de Verdun 1. Clitopilus orcella. 15. 2. Tricholoma melaleucum. 16. 3. — albo-brunneum. 17° 4. — vaccinum. 18. 5. Hebeloma longicaudum. 19: 6. Armillaria cingulata. 20. 7. Tricholoma personatum. 21 8. Hypholoma fasciculare. 22 9. Armillaria cingulata. 23 10. Geaster fimbriatus. 24 11. Gomphidius glutinosus. 25 12. Armillaria aurantia. 13. Lactarius deliciosus. 14. Clitocybe nebularis. Envoi de MM. Besancon : Hygrophorus chrysodon. Cortinarius anomalus. Tricholoma astroquamosum, vac- cinum. Mycena galericulata. Trieholoma ustale. Cortinarius bicolor Cooke. Corlinarius cumatilis. Clitopilus orcella. 9. Tricholoma striatum. 10. Russula nigricans. 11. Hygrophorus pratensis. 12. Russula integra. 13. Gomphidius glutinosus. 14. Clavariaæ formosa. 15. Lactarius aurantiacus. co Lo — CROSS ge CATTET, GROSJEAN, © © 1 Ÿ © © D 1 © QD © ND - © © . Lepiota mastoidea. . Clitocybe cyathiformis. . Inocybe asterospora. 5. Boibitius hydrophilus. . Hypholoma fasciculare. . Psathyrella gracilis. . Clitocybe tabescens. . Tremella lutescens. . Omphalia umbellifera. D > ë © 12 > OL EE D D ge MYCOLOGIQUE. Hebeloma testaceum. — lonugicaudum. Hydnum zonatum. — scrobiculatum. Boletus granulatus. Lycoperdon gemmatum. . Tricholoma terreum. . Hebeloma versipelle. 23. Clitocybe obsoleta. . Tricholoma nudum. . Inocybe brunnea. . Collibya fumosa. River, Courrer, de . Russula alutacea. . Hebeloma sinapizans. . Craterellus cornucopiæ. Tricholoma sejunctum. Tricholoma atrosquamosum. . Laictarius hysginus. Cortinarius duracinus. Hygrophorus eburneus. = caprinus. — pudorinus. . Tricholoma orirubens. . Flammula hybrida. Clitocybe cyathiformis. . Tricholoma portentosum. Russula cyanoxantha. . Cortinarius rufo-olivaceus. SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. XIE 92. Lycoperdon umbrinum. 44. Amanila pantherina. 33. Geaster fimbriatus. 45. Tricholoma columbetta. 34. Clilocybe agregata. 46. Clavaria cinerea. 3. Tremellodon gelatinosum. 47. Hydnum imbricatum. 36. Polyporus cæsius. 48. Russula sanguinea. 37. Clavaria truncata. 49. Amanita muscaria. 38. Clitocybe sarcocephala. 50. Hypocrea. 39. Russula xerampelina. , 51. Hygrophorus nemoreus. 40. Flammula sapinea. 92. Polyporus annosus. 41. Lactarius scrobiculatus. 93. Clitocybe laccata. 42. Cortinarius fulmineus. 54. Helvella crispa. 43. Hygrophorus pudorinus. 55. Tricholoma saponaceum. Le Gérant, L. Drcrume. Etat des recettes et dépenses effectuées Par M. PELTEREAU, trésorier, pendant l'exercice 1904. RECETTES 1° Reste en caisse d’après les comptes insérés dans: le 3° AS elende LODEL JT date ee 2.378 65 2° Recettes sur cotisations de 1904 : SRI ER IOE RE NAT EEE 3:10 | 26 suppl. à 2 fr. (étrangers)... D2 3.387 » 5 correspondants à 5 Îr...... DS) | 3° Recettes sur cotisations antérieures........ 174 80 4° Arrérages des rentes de la Société......... 190 » 5° Abonnements des libraires et ventes de Bul- Tire SH RMAMORANENRS PRE Cr RTE 7350 lotalides/recettest. "0" 6.865 45 | DÉPENSES. 1° Bulletin de 1904 (Tome XX), planches, tirages à part, imprimés, circulaires ...:..... Ps ref 2.438 75 2° Réimpression du Tome IT épuisé .......... 263 » SRPOMERS REC PR ce le ete HA ae dt 300 40 LS Impôts; service, assurances. ../.......... 10725 5° Session à Paris et exposition..........,... 114 40 6° Analyses payées ...... LR ATOS PRUOE : 20 » 7° Souscription aux /cones de M. Boudier (re CENEUTIE) ARR ENPE MOREL ARR MA A 160 » 8° Dépenses du Secrétariat .................. 78 85 9° Frais de recouvrement des cotisations. ..... ON OS 10° Dépenses du Trésorier, envoi de fonds. .... kk 05 L ©2 (&p] [Se] rss [SL (B]| Total des dépenses ... €) | e XXXII SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE. BALANCE RÉCESSION ET AE el 6.865 45 Dépenses Er Es TP Ra ee AE TS 3.624 55 Il reste en caisse au trésorier. ............... 3.240 90 L'actif de la Société se compose en outre de : 1° 190 fr. de rente 3 °/, sur l'Etat (dont 95 fr., emploi de cotisations à vie et 95 fr., placements provisoires) ayant COULÉ Le RE EEE RE 6.030 15 2° Cotisations restant à recouvrer, mémoire. 3° Souscription du ministère pour 1904, à rece- MOTS PM RARE er ETES CEE SC Tee 60 » Lotalide l'acte 27e 95534005 0 À la fin de l’exercice 1903, l'actif était de...... 8.408 8 Augmentation........ 922 25 mes Séance du 2 Février 1905. La séance s'ouvre à 2 heures sous la présidence de M. Drra- CROIX, président. Le procès-verbal de la séance de Décembre est lu et adopté. La correspondance imprimée comprend : G. Fricne. — J.-F, Godefrin, botaniste (1749-1828), Nancy 1904. BrnllHerb Bossier AIN n42 00 Vin 1l'et 2; New-York Agricult. Experim. Station, Bull. n° 251 à 255. The Botanical Magazine, Vol. XVIIT, n°° 213 et 214, Revista agronomica, Vol. I, n° 12. Verhandlungen der k. k. zoolog. botan. Gesellschaft, 1904, n° 10. Soctedade scientifica de S. Paulo, Relatoria da directoria 1903-1904. | Annales Mycologici, Vol. IT, n° 6. The botanical Gazette, Vol. XXX VILLE, n° 5. Journal of Mycology, Vol. 10, n° 74. La correspondance écrite contient quelques avis de démis- sion, des demandes de renseignements, quelques lettres rela- tives au service du Bulletin (échanges, changements d'adresses, etC:): Le Ministère de l'Agriculture avise la Société qu'il réduit à trois le service de ses abonnements au Bulletin. Enfin, deux lettres intéressantes dont il sera question plus loin, l’une de M. Macxix et l’autre de M. Barster, de Dijon. M. le Président rappelle qu'à l'ordre du jour de cette séance ont inscrites les élections pour le renouvellement du Bureau. XXAIV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Un grand nombre de votes par correspondance sont parvenus et il est procédé au dépouillement du scrutin. Les résultats sont les suivants : Nombre de votants : 65. Sont élus : Président, pour l’année 1905, à l'unanimité, M. Rapais. Vice-Présidents, pour l’année 1905 (par 63 voix chacun). MM. Marrucnor et Dupaix. Le trésorier, M. PecrerEau, le secrétaire-général, M. Perror, M. Guécuen, archiviste, MM. Mavugraxc et PEezrrisor, secré- taires, sont, à l'unanimité des membres présents, maintenus dans leurs fonctions. M. Perror remercie en quelques mots la Société au nom de M. Rapais, absent de Paris pour raison de santé. [l revient ensuite sur le conténu des lettres citées plus haut et qui pré- sentent un certain intérêt. M. Macxix demande l'hospitalité du Bulletin pour un travail destiné à rendre des services aux mycologues de « petite force ». C'est une Table de concordance des espèces mycolo- giques avec la Flore de L. Quélet Cette publication entrainerait une dépense d’environ 400 fr. et M. Macxix comprend bien que la Société hésite à engager une telle dépense supplémentaire. Il propose cette combinaison : La Société publierait une partie de cette table en supplément au Bulletin jusqu'à coneur- rence de 224 francs, prix de 4 feuilles d'impression. Les 3 autres feuilles seraient prises sur la contenance normale du Bulletin, ce qui diminuerait d'autant la place occupée par d’autres travaux, plus scientifiques sans doute. mais d’un intérêt moindre pour la plupart des lecteurs du Bulletin. C’est du reste un reproche que font à ce dernier un grand nombre de mycologues, de ne pas contenir suffisamment de travaux con- cernant la mycologie pratique. La Société aussi, du reste, a vu l’écueil et s'en est émue puisqu'elle étudie en ce moment un projet de publication de planches en couleur d’un certain nombre de grosses espèces. La publication de la Table en question pourrait done ne coûter à la Société qu'une somme SÉANCE DU 2 FÉVRIER. XXXV supplémentaire de 250 fr., laquelle serait vraisemblablement couverte en partie par la vente des tirés-à-part. M. Macnix termine en déclarant qu’en cas de non acceptation de sa proposition, son collaborateur et lui renonceraient, à leur grand regret, à l'espoir de publier leur travail. Une autre lettre, de M. Barsier, annonçant qu'une Société mycologique de vulgarisation est en voie de formation dans la Côte-d'Or où sont nombreux les mycologues et où se fait une consommation très importante de champignons. M. Barsier demande si la Société ne pourrait donner son appui moral à la jeune Société en désignant un des organisateurs de cette der- nière comme délégué, pour Dijon, de la Commission nationale pour la propagation de l'étude des Champignons. La Société aurait le choix entre lui-même et M. Carreau, membre du Bureau de la future Société. Du reste, le besoin d'un Commis- saire se fait sentir à Dijon qui est un centre mycologue impor- tant. Après avoir donné lecture de ces deux lettres, M. PEerror fait ressortir la situation que toutes les deux révèlent chacune à leur manière. Il a pu, lui aussi, constater cet état d'esprit actuel qui tend d'une part à la décentralisation des forces mycologiques, d'autre part à l'exigence par les membres de province de bénéfices un peu plus pratiques de leur participa- tion à notre Société. Les deux questions s'enchainent; les repro- ches que rapporte M. Macxix sont jusqu'à un certain point mérités et ils sont la cause de cette tendance à la décentralisa- tion dont le mouvement des mycologues de l'Est n’est peut- ètre que le prélude. IL est bon cependant de faire quelques réserves. Si le Bulletin doit gagner à devenir un peu plus pratique, ce qui est du reste en voie de préparation, à aucun prix il ne doit abandonner son caractère scientifique. C'est grâce à ce caractère que la Société est connue si avantageusement à l'Etranger où elle compte de nombreux adhérents et il est de notre devoir de lui conserver cette notoriété. Pour satisfaire aux besoins pratiques, il est nécessaire de prendre une résolution dès aujourd’hui au sujet des deux lettres en question, et M. Perror propose de donner satisfaction à la NN NV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. jeune Société de Dijon en nommant délégué pour Dijon, M. Bargier, dont l'activité est bien connue de tous. Quant à la publication de la Table de concordance de M. Macexix, M. Perror propose d'en adopter le principe tout en faisant des réserves sur l'application (avis de M. Pecrereau pour la ques- tion pécuniaire, question des tirés-à-part à étudier). Ces deux propositions sont adoptées. M. le Président fait part à la Société de communications envoyées par: MM. Vuizcemix, BourqueLor, PArouILLARD. Ces communications seront insérées au Bulletin. MM. Cnarpenrier, Le Heccoco, Frey-CozcarD, TIMBERT, Tasursau, Porrier, présentés à la séance de Décembre, sont nommés membres de la Société. Sont présentés pour être élus à la prochaine séance : MM. Correc, 27, rue des Serruriers, à Laval (Mayenne), par MM. Bataille et Boudier. Pécuourre, professeur au Lycée Louis-le-Grand, par MM. Guignard et Perrot. Après détermination des espèces figurant à la séance, celle- ci est levée à 3 heures. Envoi de M. Duuée: Polyporus fomentarius, fraxineus, applanatus, pinicola, connatus, leucophæus, marginatus, igniarius. Envoi de M. Bové : Pleurotus ostreatus. Polyporus lucidus, pomaceus. fumosus, Envoi de M. PrerrauGues : Geaster hygrometricus. Slereur rugosum. Nectria cinnabarina. Polyporus adustus. Séance du 2 Mars 1905. La séance est ouverte à 2 heures, sous la présidence de M. Marnucnor, qui remercie la Société de l'avoir nommé vice- président. La lecture du procès-verbal de la séance de Février est remise à la prochaine séance. La correspondance imprimée comprend : Bulletin de l'Association Vosgienne d'histoire naturelle, 190%; n° 7 et 1905, n°8. Journal of Mycology, Vol. Il, n° 75, Janv. 1905. The botanical Gazette, Vol. XXXIX, n° 1 et 2. Bulletin de la Société royale de Botanique de Belgique, Home 41:32 fasc. Verhandlungen der k. k. zoologisch. botanischen Gesel- schaft in Wien, 1905, n° 1 et 2. Revista agronomica, 1905, n° 1. New Jersey Agricultural Experiment Station, Bull. n°172. The botanical Magazine, Vol. XVII, n° 215. D' Ed. Fiscuer. — Beiträge zur Kryptogamenflora der Schweiz, Bd. Il, Heft, 2; die Uredineen der Schweiz, Berne. 190%. Howarp. — Fertilisation and Cross. Fertilisation of the Hop, extrait de The Brerwing Trade Review, Fév. 1905. Howarp. — The influence of pollination on the develop- ment of the hop, extrait de Tke Journal of Agricultural science, vol |, Janvier 1905. Howvaro. — Hop experiments, 1904, South-Eastern Agricul- tural College. XXXVITI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Correspondance écrite : Une lettre de M. Rapars qui s'excuse de ne pouvoir assister à la séance en raison de son état de santé. Une demande d'échange du Bulletin avec les publications du Muséum de Bergen : la Société ne peut accepter cet échange, le prix du Bulletin étant trop peu élevé pour qu'elle puisse l’'échanger avec des publications ne s’occupant pas uniquement de mycologie. Une lettre de M. Maaxix demandant à la Société de lui accorder 25 tirages à part de son travail sur la concordance des espèces mycologiques avec la flore de Quécer. Des lettres de MM. Maexix, Barsrer, Borrac qui donnent des renseignements sur la Société mycologique qu'ils viennent de fonder à Dijon. M. Perror demande à la Société de vouloir bien publier dans le Bulletin les comptes rendus sommaires des séances et excursions de la Société mycologique de Dijon, comme le fait la Société biologique de Paris : il fait remarquer que, d'autres sociétés analogues devant se créer dans diverses régions, ces groupements pourraient prendre le titre de réunions ou groupes mycologiques, pour éviter toute confusion et il propose d'écrire dans ce sens à la Société de Dijon. M. Marrucnor appuie la proposition de M. PEerror qui est adoptée. Une lettre de M. CnaTextER qui envoie sa cotisation et fait remarquer que son nom a été omis au procès-verbal de la séance où il fut admis comme membre actif de la Société. Rectification est ainsi faite. M. Perror présente différentes photographies et donne des renseignements sur la destruction des planchers d’une maison près de Cambrai par un champignon, probablement le Heru- lius lacrymans. M. Harcay envoie pour le Bulletin une note sur un empoi- sonnement causé par l'Aranita phalloides. M. Perror donne ensuite des renseignements sur le Congrès de Vienne et les excursions qui l’accompagneront ; il annonce que la Société mycologique a droit à 4 voix pour les discus- sions de Nomenclature ; les délégués de la Société recevront RER NT | à | | 1 2 SÉANCE DU 2 mars 1905. NON IN mandat sur des bases qui seront fixées à la prochaine séance. M. PError donne ensuite lecture des conclusions suivantes adoptées par la Commission chargée d'examiner la proposition de M. Krixcksiecx au sujet de la publication d’une iconogra- phie en couleurs de champignons supérieurs : « M. Krineksrecx offre à la Société mycologique de lui fournir 500 exemplaires des 120 planches de champignons qu'il se propose de publier en un volume et dont l'établissement demandera 3 à 4 années, pour la somme globale de 5.600 francs. « Dans cette somme seront compris le texte et les couver- tures qui doivent accompagner ces planches et qui seront livrés de même au fur et à mesure du tirage. « Le texte comprendra environ 120 à 150 pages. Planches et texte seront annexés aux divers fascicules du Bulletin avec la mention : Supplément au Bulletin de la Société mycologique de France. « La Société s'engage à prendre la collection entière, mais toutefois se réserve la faculté de résilier le contrat, si après un essai de 40 planches, la dépense lui parait trop lourde pour son budget, ou bien que la reproduction ou le tirage en couleurs des planches lui paraissent insuffisants. « Le contrat sera signé au nom de la Société par le Prési- dent et le Trésorier et la résiliation devra être signifiée, s’il y a lieu, par lettre recommandée à M. P. Kiixcksieck dès l’appa- rition de la 32e planche. « Les planches fournies à la Société seront payées au fur et à mesure dans le courant du mois qui suivra leur publication. « Par le fait de la résiliation du contrat, M. P. KriNcksiEck sera délié de tout engagement pour la suite, aussi bien vis-à-vis de la Société que des mycologues qui voudraient compléter leur collection. « La Société procédera à la distribution des 120 planches de facon à terminer leur publication en 6 années, et par consé- quent de s'acquitter envers M. P. Krixcksreck dans le même laps de temps. « La Société délègue pleins pouvoirs au Président et au Tré- sorier pour établir le contrat sur les bases ci-dessus. » XXDUN SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Les deux excursions mycologiques de printemps sont fixées pour cette année au 16 Avril et au 7 Mai, la 1° sous la direction de M. Bounrer, la 2° sous celle de M. Parouircarp. M. Perrot demande l'autorisation, quand les délais le permettront, d'annoncer les excursions cryptogamiques faites par M. Maxerx, professeur de cryptogamie au Muséum, sur la couverture du Bulletin ; des affiches spéciales apposées dans Paris, donnent d’ailleurs tous les renseignements nécessaires. Sont présentés comme membres de la Société : MM. E. Rasouax, pharmacien à Doué-la-Fontaine (Maine- et-Loire), présenté par JM. Perrot et Guéguen. Micner, pharmacien à Fontainebleau, présenté par MM. Guignard et Perrot. River, capitaine commandant au 5 régiment d’artille- rie, 10, rue du Clos, à Besançon, présenté par MM. Boudier et Magnin. R.Berraur, 6, rue de Mondovi,présenté par M. Perrot et Guéguen. D' Ferré, 5, rue Boccador, à Paris, présenté par A7M. Perrot et Barthelat. Borrac, président de la Société mycologique de la Côte- d'Or, présenté par MM. Matruchot et Magnin. La séance est levée à 3 heures. Envoi de M. PrerrHuGuEs : Marasmius epiphyllus. Tubaria furfuracea. Polyporus versicolor. Corticium calceum. Séance du 6 Avril 1905. La séance s'ouvre à deux heures, sous la présidence de M. Deracroix, ancien président. Il est procédé à la lecture du procès-verbal de la séance de Février qui n'avait pu être lu à la dernière séance. Ce procès- verbal est adopté à l'unanimité. Celui de la séance de Mars est ensuite également lu et adopté. La correspondance imprimée comprend : Bulletin de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France, 2° série, T. IV, 3° et 4° fascicules. Bulletin de la Société des amis des sciences naturelles de Rouen. 4° série. 1°* et 2° trimestres 1903. Revue des Eaux et Foréts, 1905. Bulletin de l'Herbier Boissier, 2% série, T. V, 1905, n° 3 et 4. Annales mycologici, Vol. IT, n° 1, Fév. 1905. The botanical Gazette, Vol. XXXIX. n° 3, Mars 1905. Revista agronomica, Vol. TI, n° 2. The botanical Magazine, Vol. XVIII, n° 203 à 216. La correspondance écrite comprend : Une lettre de M. Rapais, président, qui s'excuse de ne pou- voir assister à la séance. Une autre de M. Marrucnor, vice- président, qui s'excuse également. Cette dernière contient en outre un extrait d'une lettre de M. Borrac dont voici les termes : « Je vous prie de vouloir bien dire au Bureau de la Société « mycologique de France combien je suis profondément touché XXXXII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. « des sentiments que vous m'exprimez en son nom. Je w’ai « jamais oublié que j'ai appartenu à la Société pendant plu- « sieurs années de mon séjour à Paris. et je suis heureux de « lui appartenir de nouveau comme président de la Société « mycologique de la Côte-d'Or. Je lui adresse à mon tour, au « nom de notre jeune Société, l'expression de notre bien vive « reconnaissance pour l'encouragement et la protection qu'elle « veut bien nous accorder.» Une lettre de M. Bargier accompagnée des statuts de la Société mycologique de la Côte-d'Or et annonçant un envoi de champignons qui figurent à la séance. Une lettre de M. LEBRUN qui envoie sa démission. Une lettre de M. Pecrereav, trésorier. Cette lettre contient. outre les comptes de l’année 1904. quelques mots au sujet de membres démissionnaires ou de changements d'adresse. M. le Secrétaire général procède à la lecture du rapport sur la situa- tion financière de la Société. Cette situation est très satisfai- sante, puisque, malgré les frais supplémentaires supportés l'an dernier, l'actif s'est trouvé en augmentation notable. La Société approuve ces comptes à l'unanimité et adresse à son dévoué trésorier ses remerciements pour son excellente gestion. Une circulaire du Ministère de l’Instruction publique au sujet du Congrès des Sociétés savantes qui se tiendra celte année à Alger le 19 avril et jours suivants. M. Perrot fait part ensuite de deux lettres intéressantes concernant la session extraordinaire de 1905 et émanant l'une de M. Goprrix, l'autre de M. Vurccemix. Il résulte de ces lettres que la Société mycologique serait la bien venue à Nancy si elle choisissait cette ville pour sa session extraordinaire et que la région considérée offrirait de belles et fructueuses excur- sions. M. Perror engage les membres de la Société à réfléchir sur ce point. afin de se prononcer à la séance de Mai au sujet de la session d'Octobre. M. GizLor annonce par lettre un envoi de Terfaz provenant du Hama de Ghadamès et qui lui ont semblé être des échan- tillons du Terfezia Boudieri. Dans une autre lettre, il s'offre à porter au Congrès de Vienne une des voix dont dispose la Société. bi: Le SÉANCE DU 6 AVRIL. XXXXIII On procède ensuite à la nomination des membres présentés dans les deux dernières séances. En conséquence, MM. Correc, Pécaourre, RaBouax, Micnez, River, R. Ber- rAUT, le D' Ferré, Borrac, sont élus à l'unanimité membres de la Société. A YA Lé A La \ D , Sont présentés pour être nommés à la prochaine séance : MM. le vicomte de Romain, maire de la Possonnière (Maine et-Loire), par MM. l'abbé Hy et le D' Labesse; Prince, président du Tribunal civil de Clamecy, par MM. Emond et Perrot ; Marcel Harcay, pharmacien, 4, rue de Chanzy, à Vouziers (Ardennes), par JM. Bourquelot et Harlay. M. Krinxsieck demande que l’on fasse savoir dans le Bulle- tin que M. Rorraxp s'est chargé de la réunion des échantillons nécessaires à la constitution de la collection de planches. II demande également que l'on fasse appel aux mycologues de bonne volonté qui voudraient envoyer des matériaux en se conformant à une liste accompagnant cette note. Après quelques observations échangées entre plusieurs membres, la Société charge MM. Perrot, RorranDp et KiixcxsiEcx de s'occuper de cette question. M. Lurz demande la parole pour présenter ses observations au sujet de modifications subies, en milieux spéciaux, par le Sterigmatocystis nigra. Ces dernières ont porté sur la forme de l'appareil conidien et sur la coloration des cultures. M. MorzLrarp signale un résultat analogue observé par M. Couwpix sur le même microorganisme, mais dû à une autre influence (température de 41° sur milieu quelconque). Après quelques observations échangées au sujet de la prédominance des causes, chaleur ou alimentation, M. Bouprer fait remarquer qu'il serait peut-être intéressant de comparer ces formes avec les dessins donnés par M. Van Trecneu lors de ses premières recherches sur le Sterromatlocystis. M. Perror présente ensuite le rapport de la Commission de | Nomenclature par M. John Briquer. 11 demande à la Société n de désigner dès aujourd’hui les personnes qui la représenteront XXXXIV SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE. à Vienne. Ces membres peuvent être quatre et la Société peut déjà compter, dès à présent sur MM. GirrorT, PELTEREAU et Perror. Ce dernier demande à M. Parourrrarp de vouloir bien faire un rapport qui sera soumis à la Société à la séance de Mai. Ce rapport adopté constituera pour les délégués au Con- grès un mandat ferme auquel ils se conformeront dans:leurs votes. M. Parouizrarb consent en déclarant qu’il est indispen- sable, à son avis, de disjoindre la nomenclature cryptogamique de celle des Phanérogames. M. Perror rappelle que la prochaine excursion mycologique aura lieu le 15 avril à Montmorency, sous la direction de M. Bouptrer. On trouvera au Bulletin les détails la concernant, Après examen et détermination des espèces envoyées à la séance, celle-ci est levée à 3 heures 1/2. M. Bounier présente les espèces suivantes qui lui ont été envoyées : Par M. le Dr Fozey : Terfezia..... encore immature, provenant d'El-Aricha (Algérie). Par M. le Dr Buriexor, de Delémont (Suisse) : Polyporus nigricans. — igniarius. — squamosus. Par M. Lacar»e, de Montpellier : Galactinia olivacea Boud. Par M. Soucxé, Président de la Société botanique des Deux- Sèvres : Polyporus leucophæus. Daldinia concentrica. Lenszites abietina ; récoltés à Montmorency. Tapesia Rosæ Envoi de M. Barsier, de Dijon : Peziza nigrella. Polyporus versicolor. Peziza melaleuca (Mollisia). Tuburia ædipus (Cooke). Dasyscypha bicolor. Tricholoma truncatum ? Bovista plumbea. Cladosporium herbarum. Tulostoma mammosum. SÉANCE DU 6 AVRIL. XXXXV Envoi de M. le capitaine Pyar, d'Angers ; parmi les espèces envoyées. on remarque : Iricholomat-"ÆMadéterminer-MemMNe TE" ABS EHo oo 60 0 0 00 ES EME dE Détruit:...…. Trpex obliquus. Psathyra spadiceo-grisea. Septularia foliacea (Schæff.). Psathyra..... Tremella mesenterica. Psathyrella substrata ? Dasyscypha virginea. Panæolus. = — Coprinus ephemerus. Mollisia cinerea. — plicatilis. Rosellinia aquila. Envoi du D' Marius Prerruuques, à Hyères : Boletus Pierrhuguesii. Rhizopogon luteolus. Psathyra spadiceo-crisea. Séance du 4 Mai 1905. La séance s'ouvre à 2 heures, sous la présidence de M. RorLaxp, ancien président. Le procès-verbal de la séance du 6 avril est lu et adopté. La correspondance imprimée comprend : Bulletin de la Société mycologique des Deux-Sèvres, 1904. Bulletin de l’Herbier Boïssier, 2° série, Tome V, n°5. D' P. Sorauer. — Aandbuch der Pflanzsenkrankheiten. Lieferung 1-2. Revista agronomica, Vol. IT, n° 3, Mars 1905. New-York Agricultural Experiment Station, Bull. n° 256 à 261. La correspondance écrite comprend: diverses lettres con- cernant le service du Bulletin ou contenant les remerciements de membres nouveaux nommés dans la dernière séance. Une lettre de M. Charles Amar, éditeur, 11, rue Cassette, à Paris, demandant le dépôt du Bulletin à des conditions qu'il énonce. Pour des raisons d'ordre intérieur, la Société a toujours repoussé des propositions semblables. Celle-ci, mise aux voix, est également repoussée à l'unanimité. Une lettre de M. Bové annonçant un envoi de champignons qui figurent à la séance. Il est procédé à la nomination de membres nouveaux présen- tés à la dernière séance. En conséquence : MAI. le vicomte de Romain, PriNcE et Marcel HarLay sont nommés membres de la Société. vs SÉANCE DU À MAI. XXXX VIT Sont présentés pour être élus à la prochaine séance : MM. Fernand Drouer, préparateur à l'Ecole de Médecine et de Pharmacie de Poitiers, par MM. Dangeard et Perrot. A. Bessix, dessinateur, 30, rue des Ecoles, Paris, par MM. Dumée et Klincksieck. Marcel Coucox, substitut du Procureur de la Républi- que, 22, boulevard Carnot, à Mézières. le D' Vassar, industriel à Charleville. Besrer, professeur à l'Ecole normale d'instituteurs, à Charleville. Lacxeau, André, élève du Service de Santé militaire, Hôpital St-Martin, Paris. Maurice Boureuiexo, agent de forges, 22, rue Dubois- Cransé, à Charleville. La Sociéré p'HisrotRE NATURELLE DES ARDENNES, au Vieux- Moulin, à Charleville (Trésorier : M. MarzeaiT, phar- macien, Grande-Rue, à Charleville). Ces derniers présentés par AM. Bourquelot et Victor [arlay. M. Bouprer présente la demande de réintégration de M. le D' Fuez, qui est acceptée à l'unanimité. On agite ensuite la question de la Session extraordinaire de 1905. Après quelques mots échangés au sujet du centre d’ex- cursion, c'est la ville de Nancy qui est désignée à l'unanimité. Il est alors décidé que l’on écrira à quelques-uns des membres les plus actifs et les plus compétents de la région pour les prier de s'entendre à l'effet de constituer une sorte de comité local d'organisation et de soumettre au plus tôt un programme et un plan d’excursions. On adopte ensuite une proposition présentée par M. Boupnter au nom de M. Lurz, tendant à accorder une allocation à M. Perrot, secrétaire général, chargé de représenter la Société au Congrès de Vienne. Cette allocation est fixée à la somme de cent francs. M. ParouirLarD dépose sur le bureau une note sur quelques Champignons algéro-tunisiens nouveaux ou peu connus. Cette note sera insérée au Bulletin. XXXXVIII SOCIETÉ MYCOLOGIQUE. M. Guéeuex présente à la Société un support destiné à examiner sous le microscope les cultures en tubes. Il entretient ensuite la Société des recherches qu'il poursuit sur le Racodium cellare. Cette Mucédinée peut être cultivée soit à partir d’une seule conidie, soit à partir d'un article mycélien : dans l’un et l’autre cas, on obtient, au bout de 18 heures à + 22°, des germinations très apparentes, aboutissant à la formation d’un mycélium qui devient à la longue, dans les parties super- ficielles, brunâtre et scabre comme celui qu'on observe sn situ. Certains articles donnent des anastomoses qui sont le point de départ de masses sclérotiformes : d’autres s'élèvent dans l'air et produisent des arbuscules conidiens d'aspect particulier. M. Guécuex publiera ir extenso le résultat des recherches qu'il poursuit sur la morphologie et la biologie de cet orga- nisme. Après examen des espèces figurant à la séance, celle-ci est levée à 3 heures. M. Bounrer présente les espèces suivantes qui lui ont été adressées par : M. ve Riseror, de Condom : Lentinus variabilis Schulz. Pañnusrudis. M. Arnouz», de Ham : Entoloma clypeatum, M. CHararon-CHauMEIz, de Langres : Trametes Tragii var. Blanche. Polyporus hirsutus, forme résupinée petite. Corticium pubarum. Puis la Pezize suivante récoltée par lui dans la forêt de l’Isle-Adam : Aleuria umbrina Boud. Envoi de M. River, de Besançon: Morchella intermedia. Geaster marginatus ? —— umbrina. Nolanea pascua. SÉANCE DU 4 MAI. Envoi de M. pe Lasue, du Dréneuc : Mollisia cinerea. Peziza aurelia. Lycogala epidendron. Verpa Kromboltzii. Clitocybe vermicularis. Lichen. Coriolus abietinus. Ustulina vulgaris. Stereum hirsutum. Aleuria hemileia. Inocybe dulcamara. — lanuginosa. Collybia venacella. M. L. Rorraxp présente les espèces suivantes : Recu de M. Bernarp, de La Rochelle : Psalliota Bernardii Quélet. Recu de M. Bararix, d'Orléans : Amanita jonquillea Quélet. Reçu de M. Gourresaro, de Tarare: Pholiota præcox. Geaster fornicatus. Recu de M. Crerc, de Péronnas : Lycoperdon umbrinum. Reticularia Lycoperdon. Envoi de M. Bou : Entoloma clypeatum. Tricholoma albellum. Marasmius oreades. Lentinus ligrinus. Psalliota campestris. Polyporus squamosus, IL Séance du 8 Juin 19065. La séance s'ouvre à 1 heure 1/2 sous la présidence de M. Boupier, président d'honneur. Le procès-verbal de la séance du 4 mai est lu et adopté. La correspondance imprimée comprend : Annales de la Société botanique de Lyon. Tome, XXIV, 1.2, 1904. D. Jordell. Répertoire bibliographique de la Librairie fran- caise, 1904. Bulletin de l'Herbier Boissier, 2° série, ie V, 1905, n° 6. Annales de l'Institut central ampélologique royal hongrotïs, Tome Il, Livraison 2, 1905. The botanical Gazette, Vol. XXXIX, 1905, n°° 4 et 5. Annales mycologici, Vol. II, n° 2, avril 1905. Verhandlungen der k. k. zoologisch-botanischen Gesells- chaft in Wien, 1905, 3 et À [efl. The botanical Magazine, vol- XIX, n° 217 et 218. Revista agronomica, vol. I, n° 4. M. Guéguen fait part du décès de M, Philéas-Auguste Micnez et de M. Pierre-Eugène Nier. La Société adresse aux deux familles l'expression de ses condoléances. La correspondance écrite comprend : Quelques lettres concernant les abonnements et le service du Bulletin. Une lettre de M. Maire accompagnée d’un projet d’exceursions aux environs de Nancy et d'Epinal. Le projet est ainsi conçu : RE SÉANCE DU S JUIN. LI Samedi, 30 septembre : Arrivée à Nancy. Dimanche, 1* octobre.— Matinée : Séance d'ouverture cons- titution du bureau. Après-midi : Excursion dans la forêt de Champenoux (feuilles et plantations de Conifères sur Lias). Lundi, 2? octobre. — Excursion d'une journée dans la forêt de Haye (lias et calcaires bajociens). Mardi, 3 octobre. — Matinée : Visite des collections mycolo- : giques et autres de l'Ecole Forestière. Après-midi : Excursion au plateau de Malzéville. Mercredi, : octobre. — Matinée : Repos et préparation de l'Exposition. Excursion facultative. Après-midi : Exposition et séance. Jeudi, 5 octobre. — Excursions aux environs de St-Dié (Vosges). Arrivée à St-Dié à 9 heures du matin, départ à 5 heu- res pour Gérardmer. Vendredi, 6 octobre. — Excursions aux environs de Gérar- mer, en particulier à la Tourbière du Beillard. Départ pour Epinal à 5 heures du soir. Samedi, 7 octobre. — Excursions aux environs d'Epinal. Dimanche, 8 octobre. — Maiinée : Préparation de l'Expo- sition. Après-midi : Exposition. Séance de clôture. Lundi, 9 octobre. — Dislocation. Des excursions hors session pourront être organisées à par- tir du lundi 9 octobre, telles que l'ascension du Hoheneck, si Le temps est beau. Ce projet, élaboré par la Commission provisoire d’organisa= tion, est soumis à l'acceptation de la Société qui l’adopte à l'unanimité sous réserve des modifications que la Commission locale elle-même jugera nécessaire d'apporter, selon les circons- tances, au dernier moment, La Société est heureuse de remer- cier les membres dévoués qui ont bien voulu s'occuper de lor- ganisation de la session extraordinaire et adresse l'expression de sa profonde gratitude à MM. Ferry, Fricne, Goprri, Guixier, Le Monnier, Larrcque, Maire, Vouaux et VuüiLLEmIx. M. Guécuex demande ensuite la parole pour communiquer le LIL SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. résultat des recherches qu'il continue sur le développement du Racodium cellare et dont le résultat intégral paraîtra au Bulletin, M. Baixrer lit ensuite une communication intitulée : Mycothèque de l'Ecole de Pharmacie de Paris. Sur deux Peni:- cillium. Il est ensuite procédé à l'élection des membres présentés à la dernière séance. En conséquence, MM. Drouez, BeEssin, CouLow, le D' Vassar, Besrez, LacxEau, Boureuienox et la Société d'Histoire naturelle des Ardennes sont nommés mem- bres de la Société mycologique. M. Tueis, à Castelnau d'Auzan (Gers), est présenté par MM. Delacroix et Maublanc pour être élu à la prochaine séance. M. Kzinksteck dépose sur le bureau de la Société, au nom de M. Duuée et au sien, un exemplaire de l'Atlas de M. Dumée nouvelle édition, parue tout récemment. M. Boudier remercie en quelques mots, au nom de la Société, l’auteur et l'éditeur de ce petit ouvrage si utile et si agréablement présenté. La séance est levée à 2 h. 1/2. Echantillons présentés par M. PrerRHUGUES : 1° Puccinia Asphodeli. 20 Melampsora Gelmii Bres., sur Euphorbia dendroides. 30 Polystictus simulans Blondsky. sur Chêne (espèce exotique naturalisée aux environs d’Hyères. Le Gérant, L. Drecrunue. Séance du 2 Novembre 1906. La séance s'ouvre à 2 heures, sous la présidence de M. Rapaïs, président. Après quelques mots de remerciements à la Société, M. Rapais s'excuse de n'avoir pu jusqu’à présent, pour raisons de santé, présider les séances antérieures et donne la parole au secrétaire pour la lecture du procès-verbal de la séance de Juillet, celle de Septembre n'ayant pas eu lieu, et celle d'Octobre ayant été remise, suivant l’usage, au siège de la session géné- rale à Nancy. Ce procès-verbal est lu et adopté. La parole est donnée ensuite à M. GuÉGuEx, archiviste, rem- plaçant dans les fonctions de Secrétaire général M. Perror. empêché. La correspondance imprimée comprend : Boupier. — /cones Mycologicæ, Série 1, Livraison 5. Bicearp. — Supplément à la petite flore des Champignons les plus vulgaires, publiée en 1903. Houby jedlé a jim Podobné jédovaté (fin). Isrvanrri. — Annales de l’Institut central ampélologique royal hongrois, Tome III, Livraison 3 et A. Bulletin de la Société des Sciences naturelles de l'ouest de la France, 2% Série, Tome V, 3° trimestre. Bulletin de l'Herbier Boissier, Tome V, 1905, n° 10. The Botanical Güzette, Vol. XL, n° 3, Sept. 1905. Annales Mycologici, Vol. III, n° 4. Revista da Sociedade scientifica de Saô-Paulo, n 1, Juin 1905. Revista agronomica, Vol. IT, n°° 8 et 9. Verhandlungen der k. k. zoologisch-botanischen Gesell- schaft in Wien, Vol. LV, n°‘ 7 et 8. a LIV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Rivista di Patologia vegetale, 1, n° 5 Nôvénytant Kügleménych, Vol. IV, n° 2. The botanical Magazine, Vol. XIX, n° 223 Imprimés envoyés pour les séances de Septembre et d'Octobre 1905 qui n’ont pas eu lieu : Me Berkze. — Catalogue de plantes nouvelles, rares ou intéressantes Le Mans, 1905. Bulletin de la Societé des Sciences naturelles de l'ouest de la France, 2° Série, Tome V, 1 et 2° trimestre. Bulletin de l'Herbier Boissier, Tome V, 1905, n° 7, 8 et 9. Annales Mycologici, WI, n° 3, Juin 1905. Rivista di Patologia vegetale, 1, n° 2 Revista agronomica, Vol. IT. n° 5, 6 et 7. The Botanical Gazette, Vol. XXXIX, n° 6, et Vol. XL, n°1 et 2. Bulletin de la Socièté royale de Botanique de Belgique, Tome LI, 3° fasc. Missouri botanical Garden, 1905. Bulletin of the Lloyd library, Bull. n“ 7et8, 1903. Annali della R. Accademia d'Agricultura di Torino, 1904. New-York Agricultural Experiment Station, Bull. n°‘ 262 à 267. Journal of Mycology, Vol. IT, n° 76, 77 Verhandlungen der k. k. zoologisch-botanischen Gesell- schaft, in Wien, LV, Vol. 45, n% 5 et G. Lipsky. — Flore de l'Asie centrale, 3° partie, 1905. The botanical Magazine, Vol. XIX, n° 219 à 222 La correspondance écrite comprend quelques demandes de renseignements ou de présentations, une demande d'échange du Bulletin avec celui de l'Experiment Station of the « Hawaiian Sugar Planters Association » (Division of physiology and pathology). Cette proposition mise aux voix est repoussée. Comme il en a été décidé antérieurement, l'échange du Bulletin ne peut être fait que contre une publication ayant seulement la mycologie pour objet. SÉANCE DU 2 NOVEMBRE 4905. LV Sont ensuite présentés, pour être nommés dans la prochaine séance membres de la Société : M. le D' Caevazier, chef de laboratoire à la Faculté de Méde- cine, 8, rue de l’Arrivée, Paris, par MM. Perrot et Guéguen. M. P. Guinier, chargé de cours à l'Ecole nationale des Eaux et Forèts, rue de l'Ile de Corse, Nancy, par MM. Lemon- nier et Maire. M. le D' Paul Aimé, 12, rue St-Léon, Nancy, par MM. Maire et Perrot. M. L. Maire, étudiant en pharmacie, 80, Grande-Rue, Gray (Haute-Saône), par MM. Maire et Perrot. M. Ch. Dusoys, stagiaire à la Chaire de Botanique et Patho- logie végétale de l'Ecole nationale d'Agriculture de Rennes (Ile-et-Vilaine), 62, route de Lorient, par MM. Perrot et Guéguen. M. Ab. Scueurer, de Thann (Alsace-Lorraine), par MM. Klinchsieck et Maire. M. le Dr BEauvisace, professeur à la Faculté de Médecine et Pharmacie de Lyon : M. J.-B. Soxraonnax, pharmacien à Lons-le-Saunier, tous deux par MM. Patouillard et Hariot. M. Parce, J., caissier de la Banque de France, à Gray (Haute- Saône). M. Parcape, Juge au Tribunal civil de Saumur (Maine-et- Loire), par MM. Pottier et Labesse. M. Banocue, 1, rue de la Banque, par MM. Mangin et Hariot. M. P. Maucer, artiste-peintre, 19, rue Denis-Gogue, à Clamart (Seine). M. Jean Wirsoucaevircx, directeur du € Journal d'Agriculture tropicale », 10, rue Delambre, Paris. M. le D' Sauis, 22, rue Thiers, à Royan (Charente-Inférieure). M. L. Joacnim, pharmacien à Valdoie-Belfort (territoire de Belfort). M. Emile Duer, 22, avenue des Bons-Hommes, L'Isle-Adam (Seine-et-Oise). Ces cinq derniers présentés par MM. Delacroix et Mau- blanc. LVI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. Gerrroy, ancien pharmacien de la marine, pharmacien à Kerhuon (Finistère), par MM. Pouchet et Dimitri. M. DAuUvERGNE, préparateur au Laboratoire du Comité consul- tatif d'hygiène publique de France, 17, rue Ruhmkorff, Paris, par MM. Pouckhet et Dimitri. M. le D' H. Barsrer, médecin des hôpitaux, 15, rue d'Edim- bourg, Paris, par MM. Radais et Perrot. M. le D' E. Lavaz, lauréat de l’Institut et de l’Académie de Médecine, 19, avenue Bosquet, Paris, par MM. Radais et Perrot. M. Porrier. docteur ès sciences, 12, rue des Jardins, à Fonte- nay-aux-Roses (Seine), par MM. Radais et Perrot. M. le D' Lanper, 7, avenue du Maine, Paris-XIV°, par MW. Radais et Perrot. M. Berxarn, Paul, négociant en quincaillerie, rue des Febvres, Montbéliard (Doubs), par MM. Bernard, Léon et Geor- ges. M. L'ÉpPée, Frédéric, industriel à Ste-Suzanne, près Montbé- liard (Doubs), par MM. Bernard, Léon et Georges. M. Lassé, docteur en pharmacie, à Laval (Mayenne), par MM. Perrot et Guëéguen. M. Rapais rappelle que le renouvellement du Bureau doit avoir lieu à la séance de Décembre. À ce sujet, M. le Président fait part à la Société de la décision de M. PError, notre dévoué Secrétaire général, qui lui a manifesté son intention de se retirer à cause de ses trop nombreuses occupations étrangères à la mycologie. M. le Président se fait l'interprète de la Société tout entière en exprimant ses regrets de cette décision ; il espère qu'elle n’est pas irrévocable. Il propose d’insister auprès de M. PEerror pour le prier de conserver la direc- tion des affaires de la Société qu'il administre avec tant de dévouement et de succès. Cette proposition mise aux voix est adoptée à l'unanimité. M. Bairer dépose sur le Bureau une communication écrite concernant les deux espèces suivantes : Acrostalagmus roseus et Nematogonum album. Cette communication sera insérée au Bulletin. EL SÉANCE DU 2? NOVEMBRE 1905. LVII Après examen des échantillons figurant à la séance, celle-ci est levée à 3 heures. M. Bouprer dépose sur le Bureau les espèces suivantes qui lui ont été envoyées, Par M. Bexoisr, de Rouen : Tricholoma pessundatum.. Par M. le D' Riez, de Lyon: 4, Cortinarius fulmineus. — bicolor {Cooke). ax — obtusus. © Par M. le D' Buriexor, de Delémont (Suisse) : 1. Tricholoma personatum. . Hypholoma dispersum, et un exemplaire de Polyporus rutilans, récolté aux environs de Paris. 19 Ont encore été envoyées les espèces suivantes : Par M. Maurice Bargier, à Lux (Côte-d'Or): . Lepiota pudica, lilacina et carcharias. . Clitocybe maxima Fr.—geotropa Qu. (s. L.). — odora. Tricholoma truncatum. . Mycena pura. . Psalliota arvensis. — sylvatica. — 2? pratensis (plutôt campestris, var.). . Hypholoma velutinum (lacrymabundum s. 1.) 10. Paxillus atrotomentosus. 11. Dedalea biennis. 12. Lenzites flaccida. 43. Polyporus brumalis. 1%. Bovista plumbea. 15. Lycoperdon sp. 16. Crepidotus mollis. DnHDE ER SE = Par M. Soucné, à Pamproux : OR ANT SENGE (mauvais état). Séance du 7 Décembre 1905. La séance s'ouvre à 2 heures sous la présidence de M. Bou- pier, président d'honneur. Il est procédé immédiatement au dépouillement du scrutin pour le renouvellement des Président et Vice-Présidents. Les résultats sont les suivants : M. Marrucuor est élu Président à l'unanimité des 122 suffra- ges exprimés ; M. Mana est élu Vice-Président à l'unanimité ; M. Vurrremix est élu Vice-Président par 121 voix. M. Perror, Secrétaire général, remercie en quelques mots la Société de la démarche faite auprès de lui pour l’amener à retirer sa démission. [l déclare qu'à son grand regret il doit abandonner l’administration de la Société pour se consacrer aux occupations tout à fait différentes que lui impose sa situa- tion actuelle. Il expose succinctement l'état moral et matériel de la Société et indique en quelques mots les grandes lignes de la conduite que devra suivre son successeur pour la maintenir dans sa prospérité croissante. Il désigne comme apte à lui suc- céder M. GuÉGuENx, ancien Secrétaire-adjoint puis archiviste de la Société qui accepte de remplir cette fonction. M. Bouprer remercie alors M. PError au nom de tous les membres pour les services innombrables qu'il a rendus à la Société Mycologique. Il regrette profondément que sa décision soit irrévocable et propose à l’Assemblée de nommer M. Perrot Secrétaire général honoraire avec les prérogatives attachées à l’honorariat. Cette proposition est adoptée à l'unanimité. On procède ensuite à l'élection du Secrétaire général, des Secrétaires des séances et de l’Archiviste. = SÉANCE DU 7 DÉCEMBRE 1905 LIX M. Guécuex est élu à l’unanimité Secrétaire général. MM. Mausraxc et Bessiz sont élus Secrétaires des séances. M. Pecrrisor est élu archiviste. M. Boupier donne ensuite la parole au Secrétaire pour la lecture du procès-verbal de la séance de Novembre. Ce procès- verbal est lu et adopté. La correspondance imprimée comprend : Nôpénytani Küzleményck. Vol. IV, n° 1, 1905. * FarLow. — Bibliographical Index of North American Fungi, Vol. I, 1°° partie. Bulletin de la Société royale de botanique de Belgique, M Masc etui 42e fascodiet 2; The botanical Magazine, Vol. XIX, n° 224. Rivista di Patologia vegetale, 1, n° 8. The botanical Gazette, Vol. XI, n° 5. Verhandlungen der k. k. zoologisch-botanischen Gesell= schaft, Vol. LV, n° 5 et 6. Revista agronomica, Vol. HT, n° 10 et 11. Bulletin de l'Herbier Boissier, Tome V, n° 11. La correspondance écrite comprend un grand nombre de lettres ayant trait pour la plupart à des envois de cotisations et à des envois de votes pour les élections. À signaler les lettres de démission de MM. l'abbé Crozier, curé d’Apremont et TRÉPANT ; Une lettre de M. Lecué adressant à M. Perror l'expression de sa reconnaissance pour les services rendus à la Société ; Une lettre de M. le D' Barer au sujet des « Champignons vendus à Nantes en 1905 », lettre qui sera publiée Im-extenso au Bulletin. Sont ensuite présentés pour être élus membres de la Société : M. le D' A. Jouy, à Argent-sur-Sauldre (Cher), par MM. Matru- chot et Dassonville. M. Comowr, à Garches {Seine-et-Oise), par MM. Perrot et Peltrisot. M. Em. Rousse, 2, rue Gambetta, à Rethel (Ardennes), par MM. Perrot et Guéguen. M. Bourpox, Juge d'instruction à Langres. LX SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. l'abbé Fournier, professeur au petit séminaire de Langres, présentés tous deux par MM. Ernest Genevoix et Chare- ton- Chaumeil. M. G. Royer, pharmacien, 107, Grande-Rue, à Gray (Haute- Saône), par MM. Perrot et Guéguen. M. Vicurer, préparateur au Muséum d'Histoire naturelle, 5 bis, quai de Bercy |Charenton-Magasins généraux), par MM. Guéguen et Morot. M. le D' PerreT, place Dorian, à Montbéliard, par MM. Leon et Georges Bernard. M. l'abbé Propuox, à Vaillant (Haute-Marne). M. Henri Barsier, commissaire-priseur, à Langres, par MM. Genevoix et Chareton-Chaumeil. M. le D' On1x, professeur au Collège Stanislas, 63, rue Van- neau, rappelle qu'il a été présenté et élu il y a déjà longtemps comme membre de la Société et que depuis il n’a pas reçu les Bulletins ni les avis de cotisation à payer. M. Perror s'excuse auprès de lui de ce qui ne peut être qu'un accident de typogra- phie au cours de l’établissement de la liste des membres. L'erreur est réparée aussitôt, M. le D' OniIx demandant à verser immédiatement la somme correspondante aux fascicules qu'il aurait dû recevoir, lesquels lui seront remis après la séance. On procède ensuite à l'élection des membres présentés dans la dernière séance. En conséquence sont élus, à l'unanimité, membres de la Société mycologique : MM. CHevanier, Guinier, Paul ArMé, L. Marre, Ch. Dugoys. AIlb. ScHEURER, BEAUVISAGE, SONTHONNAX, PAILLE, ParcaDEe, Bapoce, ManLer. WiLBOUCHEwITCH, SALIS, Joacnim, Dur, GErFRoY, DAUVERGNE, H. BaRrBier, Lavaz, PorTiEr, LAaNDEL, Paul BERNARD, L'ÉPée et LABBÉ. La parole est donné alors à M. BouLanGer pour une commu- nication concernant la germination de la spore de Truffe et la forme du mycelium truffier. M. Perror demande à M. BouranGer où en sont les essais de culture commencés il y a deux ans. M. BouraxGer répond que les résultats pratiques sont encore SÉANCE DU 7 DÉCEMBRE 1905. LXI peu appréciables. mais que toutefois des truflières,qui il y a deux ans, ne donnaient qu'une ou deux truffes, en ont produit jusqu'à dix cette année. Le rendement total est cependant faible encore surtout si l'on songe qu'il est nécessaire d’ensemencer à l’aide de grandes quantités. Cela tient à ce que l’on ignore encore les conditions nécessaires pour la germination et qu'une grande partie des semences restent stériles. La communication déposée sur le Bureau sera insérée au Bulletin. M. le D' Prxox présente à la Société des cultures d’un Sterig- matocystis retiré par M. Nicorre du Pied de Madura. NW a étudié les formes de ce microorganisme qui semble se rappro- cher du S. r#idulans d'Erpau dont il diffère par ses chlamydos- pores, et parce qu'il végète sans se reproduire dans le liquide de Cohn, où il ne forme pas de véritables périthèces fertiles. Après échange de quelques mots avec M. Guécuex, M. Pinoy présente à la Société une photographie représentant un appareil de photomicrographie qui permet de reproduire,sans incliner le microscope, des images de cultures en cellules. Après examen et détermination des espèces envoyées à la séance, celle-ci est levée à 3 h. 1/4. Envoi de M. le D' Prerrauaues, à Hyères : Leptonia chalybæa. Lactarius deliciosus. Amanita mappa. Hydnum repandum. Clavaria cinerea, pistillaris. Entoloma clypeatum. Boletus impolitus. Tricholoma nudum. Hygrophorus olivaceo-albus, cossus, conicus. Tricholoma portentosum. == terreum. Clitocybe inversa. Laccaria proxima. ANNEXES Communications des Sociétés ou groupements mycologiques affiliés à la Société Mycologique de France. SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE DE LA COTE-D'OR Extraits du Compte-rendu des travaux de la Société Mycolo- gique de la Côte-d'Or, lu le 12? novembre 1905, en séance publique. Après avoir rappelé les circonstances défavorables aux excursions nombreuses en l'année 1905, le Rapporteur donne quelques renseignements sur les herborisations ; il insiste sur la plus lointaine, celle du 15 octobre, à Epinac. « Le contact pris entre les membres de notre Société et quelques- uns des mycologues les plus autorisés de France prouve la néces- sité d'excursions un peu lointaines, au moins une par année. Si la srande distance et les longs trajets nous privent de sociétaires éclairés, il est, d'autre part, impossible de renoncer au grand béné- fice moral et technique des longues excursions qui réunissent les mycologues de plusieurs régions sur des lieux éminemment favo- rables à l’étude des champignons »… « Ainsi, à Epinac, nous avons pu reconnaitre, à première vue, près de cent espèces ; nos érudits et obligeants collègues de la Société Mycologique de France, MM. les D' Grzror, Bicearp, Mazimanx, nous ont appris à connaître ou mieux fait #l COMPTE-RENDU. LXIIE connaitre : d'abord cette remarquable variété non mamelonnée à chapeau cerclé de rudes écailles, à chair sanguinolente de la grande Coulemelle, qui à nom Lepiota rhacodes ; puis plusieurs Lactaires : Lactarius glyciosmus, d'un parfum agréable et pimenté de cannelle; Lactarius mitissimus, gracile et plus clair que subdulcis; les curieuses variétés particulièrement odorantes (camphoratus,cimicarius) du Lactaire séreux (Lac. serifluus). Pour la première fois, nous avons eu le plaisir d'observer le chatoyant Corténarius (Inoloma) argentatus, la variété natctitans (Buli., Quélet) du Tricholoma fulva Fries, ultérieurement déterminée avec soin; M. Mazrmaxx, l’auteur du clair tableau si apprécié des champignons vénéneux, a pré- cisé de pisu notre connaissance de Psalliota flavescens, cet Agaric proche parent du Champignon de couche, couramment consommé à Dijon, et cependant si discuté au point de vue alimentaire. « De notre côté, nous avons pu montrer une ou deux espèces bien connues de nous à nos éminents collègues; par exemple, un vieux sujet de Tricholoma trinum, espèce tant appréciée à Dijon; Laclarius blennius. variété viridis, à chair et latex verdissant très lentement, au bout de plusieurs heures ; Mycena vulgaris, pourvu d'une pellicule élastique et entière- ment séparable, récoltés sous les arbres aiguillés. « Puis des espèces bien connues de vos délégués, mais rares à Dijon : le délicieux 7richoloma columbetta, d'un blanc de neige éclatant avec flammes d'azur pâle ; l’ancien Cantha- rellus aurantiacus, encore un objet de discussions mycopha- giques terminées à son avantage ; il doit être, selon Sruper et FR. Marre, élevé au rang de Clrtocybe laurantiaca) d’après la fixité relative du nombre des spores par baside et la direction des figures mitotiques dans cette même cellule-mère ; il est très commun dans les pineraies du val Saint-Benoist. Citons encore des espèces moins connues et également rares pour nous : Tricholoma portentosa plus humble que ne laisserait supposer son nom de baptème, abondant là-bas; Pholiota caperala, moins commun, comestible comme le premier. « Dans la catégorie des curiosités, M. le Dr Girror et moi avons recueilli sur du erottin de cheval un petit Pyrénomycète en clou de girofle épais, le Poronia punctata ; avec M.Bricear», LXIV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE LA COTE-D'OR. nous avons récolté Thelephora laciniata (détermination con- firmée par M. Bounier); Nyctalis parasitica, plus rare que N. asterophora, a été encore récolté sur Russula nigricans. » Le rapport exprime ensuite la gratitude à nos distingués collègues de Saône-et-Loire et du Morvan, et, rétrospective- ment, à ceux du Jura, à M. Hérrer, en particulier; le compte rendu des courtes excursions a été publié par les journaux locaux, auxquels il renvoie les intéressés ; il note toutefois la trouvaille d'Ananita verna dans la sortie de Gevrey-Saulon et rappelle l'abondance relativement considérable et tout à fait exceptionnelle d'Amanita cæsarea. Sous la rubrique Expositions, nous notons le grand succès de la collection réunie par l’un des sociétaires, M. CHAIRGRASSE, ainsi que l'utilité de l'exposition permanente des Halles. confiée aux soins de M. CarrEeau et de ses aides, inspecteurs des denrées alimentaires. Le titre de la Détermination des espèces contient les faits d'empoisonnement bien constatés ; voici cette partie d'intérêt général : «€... Nous appellerons d'une manière pressante l'attention de nos collègues sur un perfectionnement justement désiré par notre res- pecté Président; il s'agit de l'envoi aux délégués ou aux membres du bureau, par les sociétaires résidant dans la localité où se produit un empoisonnement, de communications les plus détaillées possible touchant les circonstances de l'empoisonnement et, bien entendu, s’il se peut, d’un spécimen de l'espèce cause de l'accident. Le bureau se chargera de donner la plus large publicité à ces faits, de facon à mettre le public bien en garde contre les champignons in- criminés. Prévenir les malheurs irréparables dus à la consomma- tion des champignons malfaisants doit être évidemment la première des préoccupations d'une Société comme la nôtre, et nos collègues redoubleront de zèle lorsqu'ils seront bien persuadés qu'il dépend surtout d'eux d'éviter à leurs concitoyens de mortelles méprises. « Déjà deux communications nous ont été faites relatives à des empoisonnements causés par Æntoloma lividum, le «Perlide » du grand mycologue jurassien feu le Dr Quérer, l'cempoisonneur du département », nom que lui donne notre honorable Vice-Président, M. Carreau. Empoisonneur assez bénin, fort heureusement, mais qui ne laisse pas de causer des malaises fort désagréables, comme COMPTE-RENDU. LXV vous pourrez en juger par ces communications précises et dé- taillées. « La première en date, de M. Mirior, instituteur, se recommande par la certitude que nous avons de l’auteur du méfait; c'est bien cet Agaric très afline au Mousseron blanc et agréablement parfumé de l'automne (7richoloma irinum), mais plus grand, plus trapu, à chapeau cendré légèrement soyeux et surtout doué d’une forte odeur de farine fraîche et pourvu de lames, non pas blanches, mais d’un rose saumon après la chute des spores; c'est cet Æntolome livide que nous trouvons à chaque saison, depuis plus de dix ans, sous ses multiples aspects, dans tous les grands bois.» Suit l'extrait de la lettre de M. Mirror, déjà communiqué à la S. M. de France. « La seconde communication est tout aussi explicite, bien que nous n’ayions pas vu le champignon ; c’est encore l'Æntolome livide. L'un des fondateurs et bienfaiteur de la Société, M. le Dr GazLois, a bien voulu fournir un rapport détaillé des effets produits par l'En- tolome sur des malades confiés à ses soins; il connaît bien cette espèce et souligne d'importantes différences dans les symptômes suivant Les tempéraments individuels des victimes.» Le praticien donne une description détaillée des conditions d'in- gestion, note le moment d'apparition des symptômes (deux ou trois heures après l'ingestion), les décrit longuement, résume le traite- ment, et insiste sur les différences d'effet produit: chez M. D... commerçant, « arthritique sanguin », la scène symptomatique fut simple, courte, et se borna à des vomissements abondants. Chez la demoiselle de magasin (lymphatique anémique), pas de vomisse- ments, mais diarrhée et coliques. Chez Mme D... et son fils (nerveux avec tendances à l’hyperesthésie), tout l’ensemble des manifesta- tions toxiques, céphalée, frissons, vomissements, coliques, diar- rhée et retentissement général, notamment sur le cœur. [Le fils rend en dernier lieu « quelques centimètres cubes de sang rouge|.» Enfin, un autre cas bien constaté d’empoisonnement par la même espèce mous a été communiqué au dernier moment par M.le Dr Gazror; les conclusions sont analogues; le cas est publié par l’Indépendant du Morvan et communiqué par la Société d'Histoire naturelle d'Autun. Le compte-rendu constate ensuite le grand succès obtenu par la conférence de M. Carreau sur les effets toxiques des cham- pignons et leurs caractères pratiques ; puis il aborde le chapi- LXVI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE LA COTE-D OR. à tre des Æelations avec les mycologues et les Sociétés de myco- logie, c'est-à-dire avec « notre célèbre aînée, la S. M. de France, qui nous prète son solide appui et nous ouvre les colonnes de son Bulletin universellement connu et estimé.» Je reproduis cette partie du compte-rendu qui intéresse di- rectement la S. M. de France: « Nous avons eu l'honneur de prêter notre modeste concours à la préparation des belles aquarelles de vulgarisation que M. Rozrawp, l'un des éminents fondateurs de la $S. M. de France, va publier successivement dans le Bulletin. Ces planches, par leur nombre, leurs qualités d'exécution et leur parfaite vérité seront du plus grand secours pour les débutants, tout en offrant beaucoup d'inté- rêt aux mycologues exercés; aussi nous sommes-nous empressés, M. Carreau et moi, de répondre, dans la mesure de nos moyens, au premier appel fait par M. Rorraxo. Nous lui avons expédié une vingtaine de sujets au moins: beaucoup d’entre eux furent très - appréciés et quelques-uns immédiatement photographiés. « Ce sont (envois de M. CARREAU) : « Cortinarius toreus, Amanita cæsarea, ovoidea (communiquée par M. HuGuEexix), solitaria, Boletus Satanas, Psalliota aff. sylea- tica. « (Envois de M. BARBIER) : « Boletus flavus, Psalliota augusta, arvensis (deux expéditions), syloatica, Tricholoma Russula, Lepiota aspera où Friesir. « Et nous nous proposions de faire encore une expédition au moins, si la gelée n'était venue couper court à nos espérances.» Suivent quelques mots sur mes expéditions aux séances mensuelles de la Société; puis, le Rapport aborde quelques observations intéressant la Mycologie ; il note le projet d’un tableau de Champignons avec texte, bientôt abandonné à la suite de l'apparition de bonnes publications qui atteignent le but poursuivi. La fin de cet exposé nous parait devoir être reproduite à peu près complètement, puisqu'elle s'applique à des desiderata à l'ordre du jour : «… M. Paris... fort de l'approbation de M.le Professeur JoBerT, son chef de service, entreprend une étude des effets des poisons des champignons sur les animaux : notre dévoué Vice-Président nous a promis aussi son concours à ce point de vue, et nous pouvons È 5 COMPTE-RENDU. LXVII attendre de ces essais les plus sérieuses indications. Déjà, M. Paris nous communique les premiers résultats : « 1re OBsERvATION. — Un chat adulte a mangé 100 gr. environ de Tricholoma saponaceum (réputé suspect pour l'homme) cuit avec de la viande; eau de cuisson non rejetée; le chat ne paraît ressentir aucun malaise. « 2e OBSERVATION. — Un autre chat mange, sans en souffrir non plus, 75 gr. d'Amanites vénéneuses (mélange de citrina, phalloïdes, muscaria, pantherina), mais en rejetant cette fois l'eau de cuisson après ébullition. C'est un utile contrôle de la solubilité des prin- cipes toxiques des Amanites dans l’eau bouillante. A noter le goût agréable du résidu.» Au sujet des espèces nouvelles reconnues cette année par les dé- légués… «.. je noterai Zricholoma ionides B. dont la confusion souvent faite, à Dijon même, par des observateurs exercés, avec des Tri- choloma nudum grèles (1), appelle quelques remarques; j'ai recueili trois ou quatre individus seulement de cette espèce à Lux et à Velars-sur-Ouche ; on peut, sans hésiter, placer cette forme et le nudum dans deux sections distinctes du genre 7richoloma, à l'exem- ple de Quécert (F. M., p. 280 et 271), qui cependant a heureusement étendu la notion de l'espèce fungique. C’est faute d’avoir convena- blement apprécié la subordination des caractères, qui s'applique ici comme aux organismes plus différenciés, que la confusion a pu se produire. Bien que les caractères dominateurs soient, ici, moins facilement perceptibles et plus délicats (à délimiter, cependant, avec un peu de pratique et d'attention, on aperçoit nettement la fixité relative de certains d’entre eux relativement à d’autres carac- tères plus variables. En l'espèce, l'erreur est venue de l'importance exagérée et trop exclusive attribuée à la couleur violette, commune aux deux Agarics, alors que la consistance, entraînant une diver- sité assez considérable dans la texture intime, est manifestementun caractère prépondérant sur la coloration : 7richoloma nudum est spongieux, à stipe plutôt mou, facile à casser, au chapeau épais et charnu se putréfiant facilement; 7richoloma ionides est, au con- traire, sec, un peu élastique, mince, passant à ces Marasmes qui se dessèchent sur pied sans pourrir: son stipe est flexible, dur, cortiqué, presque ligneux. La nature de la surface du chapeau, (1) D’après les renseignements un peu vagues que j'ai pu reeueillir, l'indi- cation du T. ionides dans les Contributions à la Flore cryptoyamique de la Côte-d'Or par M. VIALLANES serait due à cette confusion. LXVIII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE LA COTE-D OR. corrélative à la consistance est encore un caractère très important: humide, un peu collant, glabre dans nudum, il est sec, poilu à la loupe dans tonides ; de même encore, l’'espacement (nombre relatif) des lames, leur consistance, sont des caractères beaucoup plus fixes que la coloration et distinguent les deux espèces; ils sont aussi importants, au moins, que le sinus de ces mêmes feuillets, disposition qui sert, comme on sait, à délimiter le genre 77richo- loma tout entier parmi les Agarics gymnopes à spores blanches. « J'ai cru bon d'insister sur cet exemple local pour montrer, une fois de plus, la nécessité pour le débutant de compléter un premier aperçu d'analyse toujours plus ou moins superficielle par une syn- thèse objective des caractères individuels conduisant à une sépara- tion plus exacte des groupes. Autrement, l'observateur s'expose à de graves mécomptes et même, ici, à de dangereuses erreurs. IL doit se rappeler sans cesse que les cadres de la classification n'ont rien de rigide et de définitif; ce sont des délimitations plus ou moins heureuses et toujours perfectibles, ayant surtout pour but d'introduire l’ordre et la clarté dans l'esprit, d'aider la mémoire et de permettre ainsi l'acquisition de nouvelles connaissances. En cette partie de la science surtout, où les qualités distinctives sont si fragiles et si peu marquées, où l'être vivant se montre éminem- ment « plastique » selon la constatation d’un maître de la mycolo- gie contemporaine, M. ParouiLrarp, il est de toute nécessité de contrôler continuellement, en s’efforçant de se dégager de tout système préconçu, la valeur des notions acquises, leur importance réciproque, leurs liaisons dans l’objet. « Sous l'inspiration de ces idées, nous devons désirer une qualifi- cation facile et rapide de cette collection du premier degré appelée espèce ; qualification telle que le groupe spécifique restera sensi- blement fixe etiprécis dans la période de temps assez longue où les conditions ambiantes quelconques restent approximativement inva- riables. « Pour parvenir à ce résultat, nous ne pensons pas que les belles et fécondes recherches sur le développement et la structure des organismes puissent nous être d'un grand secours : en admettant qu'elles puissent s'appliquer couramment à un groupe aussi res- treint que l'espèce fungique, combien d'années ne faudrait-il pas pour étudier des milliers d'individus sous tous les aspects et dans toutes les conditions avec toutes les ressources de la technique contemporaine ? « Mais, à mon sens, l'objection la plus grave est celle-ci : une définition expérimentale, fondée sur des recherches techniques, sur COMPTE-RENDU. LXIX des phénomènes provoqués en conditions artificielles est à peu près impossible, car la technique se perfectionne tous les jours et varie souvent d'un observateur à l’autre; de sorte que la délimitation convenable aujourd'hui pour un laboratoire, est insuffisante demain pour un autre laboratoire ; au contraire, les conditions d'existence spontanée, infiniment diverses et simultanées, constituent un état moyen beaucoup plus stable, un état d'équilibre qui peut être saisi par des observations patientes et accumulées, selon une discipline commune et invariable. « Cette méthode de l'observation directe est bien celle qui a été employée par le fondateur de la systématique actuelle, l'illustre FRries, il yaura bientôt un siècle (1821), et les grands traits de sa classifica- tion sont encore conservés aujourd'hui (1); c’est lui qui a ainsi dé- gagé ce qu'on peut appeler les constantes spécifiques des groupes - et des espèces fungiques. « Et l’on peut se demander pourquoi un certain chaos, déploré par la plupart des spécialistes, règne aujourd’hui dans la nomenclature des espèces. À n’en pas douter, la confusion provient, pour une large part, des observations isolées et sans lien entre elles, qui amènent des créations locales et prématurées d'espèces nouvelles ; de sorte que l’auteur, qui entreprend de réunir en une même œuvre toutes les formes reconnues à son époque, hésite à supprimer et, le plus souvent, garde celles qui présentent les plus légères diffé- rences de diagnose; d’autant plus prudent qu'il craint de heurter l’amour-propre des auteurs. Fries lui-même n'a pas toujours su ou pu résister à cet entrainement ; et, à plus forte raison, bon nombre de ses disciples ont exagéré cette tendance. « Cependant il faudrait aviser, car cette confusion dans la no menclature est aussi préjudiciable à l'amateur qu’à l’homme de science. Comment, en effet, celui-ci pourrait-il construire sur une base continuellement mouvante ; et comment, d'autre part, l’ama- teur ne se rebuterait-il pas dans une étude où les spécialistes eux- mèmes sont très fréquemment en désaccord ? « Pour le grand public surtout, il est urgent d'éliminer impitoya- blement et encore plus de ne jamais créer une espèce, s’il n'y a pas changement certain dans les constantes spécifiques. Traduisons cette idée en termes plus concrets : il ne nous suffit pas d’une simple variation de taille, d’odeur, de forme extérieure, etc... pour doter d'un terme nouveau la nomenclature ; nous savons que dans une troupe d'individus issus d’un même mycélium, la taille des (1) Du moins pour ce qui concerne les Champignons au sens vulgaire du mot, LXX SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE LA COTE-D OR. adultes varie souvent du simple au double, ou au triple, ou plus encore, que les odeurs changent simplement avec l’âge et l’état de fraicheur... Au contraire, si le faisceau de changements est net et constant, soit dans la nature du voile général (cuticule primordiale), soit dans la consistance ou la texture du tout ou des parties, ou bien dans la structure de la cuticule adulte, ou bien dans l’agen- cement du tissu reproducteur en lui-même et relativement au tissu stérile, ou encore dans la forme et la couleur de la spore:; et, a fortiori, simultanément dans plusieurs de ces traits, toutes données morphologiques facilement accessibles à l'observation rapide, sinon directe, nous serons en droit d'introduire de nouveaux noms dans le catalogue des espèces. « Déjà l’'éminent et regretté Quécer, de Montbéliard, a effectué partiellement cette synthèse des espèces friesiennes et indiqué des fusions possibles dans sa #lore Mycologique de la France (1888). Il est regrettable que ses vues n'aient pas été admises partout, un peu de pratique montrant combien elles sont justifiées pourla plupart ; si l'on peut citer un ou deux rapprochements moins heureux, l’en- semble de l'œuvre n’en est pas moins excellent. Je ne doute pas que vous ne soyez d'avis de la propager et de l’étendre encore. Déjà, avec nos faibles ressources, nous nous estimons en mesure de fondre, selon l'analyse directe la plus minutieuse, un certain nom bre de formes ; et, si l’espace ne m'était mesuré, je le prouverais par plusieurs exemples. Je me contenterai de signaler l'identité spécifique, à mon avis, des Clitocybe obsoleta et suaveolens ; ils ne diffèrent que par le parfum. J'ai pu les cueillir ensemble, dans un espace d'un demi-mètre à un mètre carré, et les comparer sous tous les aspects accessibles à l'observation directe en y ajoutant l’exa- men des spores : hygrophanéité et colorations, état des surfaces, nombre, largeur et allure des lames, taille moyenne, formes et di- mensions de la spore..., tout est identique; l'odeur seule diffère nettement : elle est fortement anisée dans suaveolens et très faible, presque nulle, dans obsoleta. J'estime que ce caractère, qu'on peut regarder comme une simple différence de degré (v. QuéLerT, loc. cit.), ne suffit pas à séparer deux types spécifiques. De plus cette quasi- identité entraine probablement l'élimination de plusieurs formes voisines à titre d'espèces distinctes, et peut-être la fusion des sec= tions friesiennes orbiformes et candicantes du genre Clitocybe. L'observation a, de ce chef, un certain intérêt: comme je l'ai faite récemment, j'ai cru devoir la signaler à titre d'exemple; je pourrais en exposer vingt autres. Je les réserve, le cas échéant, de même que quelques observations d'un autre ordre, pour le Bulletin de la S. M. de France, où elles seront mieux à leur place.» à L à ; COMPTE-RENDU. LXXI J'appelle ensuite l’attention sur l'utile travail de synonymie entrepris par MM. Maenix et Cnomerre, en cours de publica- tion à la suite du Bulletin de la S. M. de France, puis: « Je signale aux gourmets, qui sont heureusement nombreux dans l'Association, quelques mets recommandables. Aïnsi, ils apprécieront le beau Cortinarius torvus, ce puissant Agaric violet, très dur, sonnant sous le choc..., facile à reconnaître et fournissant beaucoup, il est très agréable à consommer; j'en ai renouvelé l'expérience cette année, sur des sujets gelés, après en avoir fait l'essai autrefois sur des spécimens en pleine santé.Je me fais aussi un plaisir de signaler la bonne qualité d'Aygrophorus agathosmus, à odeur vive de laurier-cerise ; c'est notre dévouée collègue, Mie BerGer, qui n’a pas craint d'en faire l'expérience et aflirme sa comestibilité, malgré la mauvaise réputation de ce champignon. De même, /ygrophorus eburneus «le blanc d'ivoire », regardé souvent comme suspect, est aussi comestible selon les observations de M. CARREAU.» Le rapport se termine par quelques desiderata : publicité plus large à donner aux cas d’empoisonnement, excursions plus nombreuses, relations plus suivies avec les mycologues et les Sociétés similaires, etc. ; enfin, nous remercions sincèrement tous ceux qui ont collaboré à la formation et au développement de la Société et particulièrement son Président, M. le Recteur Borrac. Les résultats obtenus par notre jeune Société, qui compte aujourd'hui plus de quatre cents membres, sont donc très encourageants ; M. le Président les fait ressortir, et met en vive lumière, en les résumant, les traits essentiels du rapport. Puis il fait éloquemment justice de l'opinion au moins fantaisiste attribuant en partie un soi-disant accroissement des empoisonne- ments à la vulgarisation des connaissances mycologiques. Bien au contraire, cette opinion bizarre, logiquement inconséquente, est formellement contredite par l'expérience à Dijon même; la vente des champignons s'est accrue en des proportions considérables depuis la création d’une inspection spéciale et l’organisation d’ex- cursions publiques; elle à atteint, en une année, quinze mille kilogs aux Halles pour les espèces spontanées, portant Sur quarante à cinquante espèces ; et, pourtant, il n'y a eu aucun accident à dé- plorer; au contraire, les cueilleurs s’empressent de profiter de la LXXII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE LA COTE-D'OR. facilité de vérification, aussitôt qu'ils en ont appris la possibilité ; et c'est parce que beaucoup d'entre eux l'ignorent aussi bien qu'ils ignorent les éléments de la science, que nous avons encore à enre- gistrer des empoisonnements en Côte-d'Or. La sécurité est donc aussi complètement assurée pour la denrée champignon que pour les autres denrées alimentaires au marché de Dijon ; et alors, il est permis d'attirer l'attention sur l'importance commerciale du produit ; il suffit de citer, outre le chiffre de vente, le cas de ce vendeur qui, réalisant un bénéfice de 1.000 à 1.200 fr., a pu se livrer exclusivement à l'exploitation de cette branche de commerce | Il est donc établi que la vente des champignons peut, dans une sécurité parfaite, procurer à une grande ville un important supplé- ment de ressources. J'aurais voulu encore résumer l’intéressant rapport de l’in- fatigable propagandiste M. Bicear», qui a clos dignement cette réunion ; le temps me manque aujourd'hui pour le présenter convenablement et je craindrais aussi d’abuser de la place que m'offre libéralement la Société Mycologique de France; je me vois donc forcé de remettre cette relation à une date ultérieure, et je transmets en mon nom et au nom de la jeune Société Côte-d'Orienne, nos remerciements à la Société Mycologique pour l’encouragement qu’elle donne à cette tentative de décen- tralisation, à résultats déjà appréciables. M. Bargier. Dijon, le 23 novembre 1905. Le Gérant, L. Deczune. » PROJET DE CONTRAT Entre la Société Mycologique de France, rue de Grenelle, 84, à Paris représentée par M. le Prof. RADAIS, Président, et M. PELTEREAU, N, H., Tré- sorier, et M. Paul KLINGKSTECK, libraire, rue Corneille, 3, à Paris, il a été con- venu ce qui suit : à 1. — P. K. entreprend à ses frais et à son nom la publication d’un Aëlas des Champignons de France, composé de 120 planches in-8& (format du Bul- letin de la S. M.), représentant 250 à 275 espèces vénéneuses, comestibles ou indifférentes, mais fréquentes, plus quelques planches de figures de spores, Cet ouvrage sera accompagné d’un texte descriptif de 120 à 160 pages. 82. — La S. M. s'engage à prendre à P. K. 500 exempl. complets des plan- ches et du texte de l’ouvrage pour la somme globale de 5.600 francs. Ge nombre de 500 exempl. ne pourra être ni réduit, ni augmenté par la suite. Toutefois la S. M. se réserve la faculté de résilier le contrat, si, après un essai de 40 planches, la dépense lui parait trop lourde pour son budget ou bien si la reproduction ou le tirage en couleurs des planches lui paraissent insuffisants. La résiliation, s’il y a lieu, signée de même que le contrat, devra être sigmifiée à P. K. par lettre recommandée dés l’apparition de la 32° planche. © $ 3. — P. K. soumettra aux membres présents aux séances les aquarelles originales, au fur et à mesure de leur création, 8 4. — P. K. restera libre d'employer le procédé de reproduction qui lui conviendra, mais ses reproductions devront être fidèles aux originaux et ne pas étre inférieures comme qualité aux planches publiées jusqu'ici par la S. M. elle-même. 85. — P. K. fera tout d’abord un essai imprimé de deux planches qui seront soumises en séance. Un exemplaire signé par les parties contractantes sera annexé au présent contrat comme modèle au point de vue de l'exécution et de Ja qualité. 8 6. — Pour le règlement des comptes, il est spécifié que le prix global des planches et du texte, fixé ci-dessus à 5.600 fr. s’appliquera : Auxiplanches pour ere 4.950 (soit 330 fr. par groupe de 8 pl.). Et au texte définitif pour......... 650 Egalité ... 5.600 Le texte provisoire sera fourni avec les planches qu'il concernera, mais le texte définitif ne pourra être fourni qu'à là fin de la publication, sans que la S. M. ait à en payer aucune partie si elle venait à interrompre la publication après les 40 premières planches. . La S. M. étant dans l'intention de fournir chaque année à ses sociétaires 24 planches, aura fini la publication des planches en cinq ans. Elle paiera à M. P. K. 330 fr, par groupe de 8 planches, dans le mois de leur distribution dans le bulletin de la Société, soit, pour 3 groupes par an, 990 francs. La 6° année elle n’aura plus à payer que 650 fr. pour le texte, dès qu’il lui aura été fourni en entier. \ Si la publication était arrêtée après la 40° planche, la Société n’aurait à payer que 5 groùpes, soil 1.650 fr. Mais dans ce cas, elle n’aurait plus droit au texte définitif, de même qu'elle n’aurait rien à payer pour la portion de ce texte qui aurait été déjà imprimée. Il est bien entendu que M. P. K. devra fournir 24 planches par an, mais il lui sera loisible d'avancer la publication et de la faire paraître en librairie ‘avant le Bulletin. En cas d’avance, la S. M. pourra toujours exiger la livraison des planches parues, à la condition de les payer aussi par anticipation. 4 7. — Les planches fournies par P. K. à la S. M. porteront en tête les mots: Bulletin de la S. M.de France, Allas, et leur n° d'ordre définitif et, au bas, le nom de P. K. comme éditeur. Le texte portera, sur le titre et la cou- . verture, l'indication de Supplément au Bulletin de la S. M.et, au bas, l'adresse de la Société à côté du nom de P. K. comme éditeur. _ 28. — Les planches devant être publiées dans l’ordre de leur création et non dans l’ordre définitif, un texte résumé et provisoire sera publié par P: K. par groupe de 8 pl. P. K. livrera 500 exemplaires de ce texte à titre gracieux à la S. M. I conviendrait que la S. M. distribuàt l'Atlas dans son Bulletin par 8 planches à la fois afin que texte provisoire et planches fussent réunis. 2 9. — Les planches et le texte seront livrés par P. K. par groupe de 8 plan- ches à l'adresse de l’ imprimeur du Bulletin de la S. M., les frais de port étant à la charge de la S. M. RE 4 10. — Il est expressément entendu que la S. M. publiera planches et texte comme partie intégrante de son Bulletin et n’en fera pas l’objet d'une publi- cation vendue à part. P. K. étant décidé à ne vendre séparément aucune planche ou livraison de son propre tirage, il nadmettra aucune réclamation de membres impatients de posséder l'ouvrage si la publication en est achevée en librairie avant que la S. M. n’en ait fini la distribution dans son Bulletin. Enfin, par le fait de la résiliation du contrat, sielle se produit, P. K. sera délié de tout engagement pour la suite aussi bien vis-à-vis de la Société que des mycologues qui voudraient compléter leur collection. 2 41. — La S. M. spécifiera sur la couverture de son Bulletin les clauses émises au ? 10 afin de prévenir tout malentendu. 212. — Si plus tard la S. M. désire publier une suite à ces 120 planches, P. K. ne pourra y mettre aucun empêchement, mais les droits de reproduction des 120 planches prévues au présent contrat appartiendront uniquement à P. K. Celui-ci se réserve de son côté de publier une suite aux 120 planches faisant l’objet de la présente convention, s’il le juge à propos, avec ou sans participation de la S. M. Pour copie conforme : Le Secrétaire général, Eu. PERROT. Fest supérieure A Pharmacie, à ave de r on Et Janvier | Février | Mars | avril | Mai . Juin | Septembre! Octobre Année 886, 3 Ps Pit 15 fo - Années 1887 - 1868. ne fsceuls, Le prix de éhaë volumes est d à -s+s+s-.-) pour les soc | Années 1889 à 1004 Fe. à xIX, com-) de 12fr. [| sonnes étran, prennent chacun quatre fascicules). . | Société. Table décennale des matières (tomes I-X) Fe TRES : Année Sn . de eus 6 40e PORC Ces. prix sont sable nets, pour. les ouvrages expéd È province et à l'étranger; les frais de port restent à la charge du destinataire. Les Tomes IL et XX ne peuvent. plus ue, € vendus qu avec la collection re. RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX. “ : Pour devenir ae a. de Ja Société, il suffit d ‘he présent ; Lune des séances mensuelles de la Société, puis élu dans la séance suivante. La cotisation annuelle, donnant droit au service gratuit du Bulletin trimestriel, est de 40 francs par an pour les membres résidant en France et en Algérie, et de 12 francs pour les membres à qui le service du Bulletin est fait à l'E Etranger. Les manuscrits et toutes communications concernant la: rédaction et l'envoi du Bulletin trimestriel de la Société doivent être envoyés à NT --GUEGLEN; Secrétaire vénéral, <&: ; Avenue de l'Observatoire, PARIS-V LE. 0 on PROPRES IMPRIMERIE ET LITHOGRAPHIE LUCIEN DECLUME,; LONS-LE-SAUNIER. Ü ( A à h AA 4 S “Sr FRA AE) PAL HT 9 00257