EN ne ET | {1 GS 74: — 16 [rr£- Columbia iniversitu in the City of Aer York Library si MES Pr # ë "À “A ue GR tee BULLETIN DE LA _ SOCIETÉ MYCOLOGIQUE “ DE FRANCE | à ‘à EAONENIS IE MMENt SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DIS RIRSUNOIR FONDÉ EN 1885 == << TOME XXWVI DÉS ANNÉE 1910 COLUMBIA UNIVERSrTYy LIBRAR —NDC— PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ 84, Rue de Grenelle, 84. 1910 BULLETIN TRIMESTRIEL SOCIÉTÉ MYCOLOUIOUE Por le près et la dfuson is connaissances relatives aux Champignons — ot — Roue XVI. — 4e Fascicule. SOMMAIRE PREMIÈRE PARTIE, Liste rare des Membres de da Société. .:.:..,.....; Travaux OTÉSINAUT EE N. Patouillard et V. Demange. — No ce te $ “butions à la Flore mycologique dueTonkINEe nent René Maire. — Les bases de la classification dans le ! DONTO RUSSIE See nan ea ee en es Re niet - Griffon et Maublanc. — Nouvelles recherches sur la _ pourriture du cœur de la Betterave....:...,.....2.,, | Griffon et Maublanc. — Le Blanc du Chêne et L'Ori- * dium quercinum Thümen......................,...... LE: Bataille. — here rares ou nouveaux de la Eranche COMICS CT eee reeceeeree: _ Abbé Vouaux. — Désossitace de quelques espèces de Champignons ..… Cire ep ÿ DEUXIÈME PARTIE. Rae sur la session générale d'octobre, par M. A. Maublanc. 1... 0... LÉO TDE ANNE Comptes-rendus des séances. ......:. rs. SE XCXITE _ 84, Rue de Grenelle, PARIS-VITe arrt 1910 11909 HN0IHdVHOOLOHMIJOHOIN AMV V HANON HIdVLV'I AnoAOïg neroanonN Jues np UnypS. NP UONEUEdOS e] no JJd/1V7 SHourddy xNveanon 981918 QANJINO 9P XNOTIEN ‘SOXIONUIOQUT Op S9)9[dUI00 BUOLJEIIGJSUT (SOAUIOOMNY ‘oanJint w sony |. Bizdio op !,9 » Ha71anup syinpoud $sop jod9dq aBojoupoeg ej Ja audeMouU ej unod xnejopdS SjueuOjon jo senti SJInpoug sonbuut #uJrto! op SauioJOHN TA ]9 NN )NHUN SoUO O4! TA SENSNAINNOILOHAUIAL SUHINUI S01 2080 HIOOTÏOIMMAOVA V1 404 XAVIOHAS SHIIAON ZLI37 ‘3 °Pp AT Ssap oouvuj El] dnod 1odoq SIHVd — Ne9o10u90;r- eue onyx ‘GS SO49 NA 1IHA4HIA 2 NOILIO JAN NOILINULSNO 10 431131V OUDINAUIUC PANAO]IO D AUOUIOUUOIOUV, DNrIUME I fL 671 | SIHVdA — [OUOFN-IUIS pivaopnog ‘9f SOAU00S S0 Anod She D 18 SJUOWINUISUT D SINONSU0T 19 # 11909 ‘3 j 0: cre : 1 cn HIDOOTOIdNALOVA — AIHdVAHATDOUNDIN | OR: 051 ni ES # MAT 07e UT LUS «SES Commission nationale pour la propagation de l'Etude pratique des Champignons, FONDÉE EN 1902. Extrait du Règlement voté par la Société Mycologique de France pendant à la session générate, à Paris, le 10 octobre 1902 : | Art. 1°. — [1 est institué au sein de la Société mycologique no de France, une Commission dite nationale, chargée de grouper les efforts de toutes les personnes qui s'intéressent à la connaissance des Champignons. à \ Pour les autres articles, voir Bull. Soc. myc. de Fr., t. XNIII, pal 1902, pp. 249-251. Les Commissaires devront se mettre en relations avec les mycologues amateurs ou scientifiques de la région qu'ils habitent, et se chargeront 15 de leur procurer tous les renseignemeuts qu'ils seront en mesure de four- di nir. Les espèces rares ou douteuses seront soumises aux spécialistes pris dans le sein de la Commission, et les espèces intéressantes qu'ils pourront réanir devront être autaut que possible envoyées aux séances mensuelles de la Société, à Paris, 84, rue de Grenelle. CS Composition de la Commission approuvée par la Société dans sa réunion du 5 février 19083. \ MM. Arnould, pharmacien à Ham (Somme).— Champignons supérreurs. Bernard, J., pharmacien princ. en retraite, 31, rue St-Louis, La Rochelle. — Champignons supérieurs. Balnier, ?7, rue Boyer, Paris-XX°.— Mucorinées et Mucédinées. Bernard, L., place Dorian, Montbéliard (Doubs).— Champignons supérieurs. Barbier, préparateur à la Kaculté des Sciences de Dijon, Champignons dits supérieurs où Champignons sarcudés, particulièrement Agaricèinés. Boudlier, 22, r. Grétry, Montmorency (S.-et-O).— Basidiomycètes et Ascomycèles. L Abbé Bourdot, St-Priest-en-Murat, par Montmarault (Allier).— Champ. supér. 14 Abb6é Derbuel, Peyrus (Drôme).— Champignons supérieurs. Dumée, 45, rue de Rennes, Paris.— Hyménomycètes. Dupain, pharmacien, La Mothe St-Héray (Deux-Sèvres). — Champ. supérieurs. Dutertre, Emile, à Vitry-le-François (Marne).— Mucédinées et Champ. supérieurs. ch D° X. Glllot, faubourg Saint-Andoche, Autun (Saône-et-Loire). — Champignons s comestibles et vénéneux. Intoxications. 4 Griffon, 11 Ps, rue d’Alésia, Paris-XIVe. Champignons parasites des végétaux. “LAS Paihologie végétale. Grosjean, instituteur à St-Hilaire, par Roulans (Doubs). — Champ. supérieurs. &t Hariot, P., 63, rue de Buffon, Paris-We. — Champignons exotiques. Harlay, V., pharmacien à Charleville (Ardennes). — Hyménomycètes. Parasites des végélaux usuels. Hétier, Fr., à Arbois (Jura).— Champignons supérieurs. D: Labesse, Angers. Intoxications : Maine, Anjou, Vendée. F | Lagarde, prépar. à la Faculté des Sc., Montpellier.— Champ. du Midé de La France A4 Legué, à Mondoubleau (Loir-et-Cher).— Champzgnons supérieurs. l Maire, R., 127, rue Basse, Caen (Calvados).— Champignons parasites, Hypode! | més, ete. © % € | Matruchot, professeur-adjoint à la Faculté des Sciences, 45. rue d'Ulm. Paris-Ve.— caampignons parasiles des animaux. — Moïsissures. Maublanc, {1 bis, rue d’Alésia, Paris-XI[V*. Champignons parasites des végétaux. Pathologie végétale. D: Ménier, Ecole des Sciences, 11, rue Voltaire, Nantes.— Hyménomycèles. Michel, pharmacien à ? ontainebleau. — Champignons supérieurs Merlet, 13, cité Bassz , à Bordeaux.— Flore mycologique du Sud-Ouest. Offner, prépar. à la culté des Se. de Grenoble Isère. — Champ. du Dauphine. D: Patoulillard. ! ,, avenue du Roule, Neuilly- EL hair EN ent fe ert-4 0 Ar dcr dé i L - - 5 € PEN MEN MTS PR TENTE © MA EE SE 18 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. Le Duc, Louis, 10, rue du Caire. Paris (1°). M. Lecran», pharmacien, rue Monge, Dijon (Côte-d’Or!. M. Lenmanx, Raymond, 130, rue de Rivoli, Paris (1°). M. Lemassow. principal du collège de Bruyères (Vosges). M. Lewée, horticulteur-paysagiste. 5, ruelle Taillis, Alençon (Orne). M _Lemoie, Louis, ingénieur à Peñarroya, province de Cordoba (Espagne). M. Le Monxier, professeur à la Faculté des sciences, 19, rue Montesquieu, Nancy (Meurthe-et-Moselle). M. L'EPée, Frédéric, industriel, Ste-Suzanne, près Montbéliard (Doubs). M. Le Rexarp (Dr), 20, avenue des Gobelins, Paris (Ve). * M. Le Roy, G. (D°), 8. rue de Greffuhle (Paris VIII). M. Lesparre (le duc be GRAMMONT DE), 62. rue de Ponthiez: Paris (VIII. * M. »e Licxeris, ingénieur agronome, Bressoles, par Moulins (Allier). M. Linxpau, G. (D'), professeur, Botanischer Museum, Dahlem bei Berlin (Allemagne). M. Lioxxer. 116, rue de France. Fontainebleau {Seine-et- Marne). * M. pe Lisce ou Dréneuc, 2, boulevard des Sablons, Neuilly- sur-Seine (Seine. M. Lioyp, M... 309, West Court Street, Cincinnati, Ohio (U.S.A). * M. Loisox, Ed.. pharmacien, Montoire (Loir-et-Cher). M. Lomsarp, Alb., 3, rue Bradfer, Bar-le-Duc (Meuse). - M. Lousrieu, G , docteur-médecin, 10 et 12, rue de Savoie, Paris (VI®. M. Lurox. pharmacien, Beaumont-sur-Oise (Seine-et-Oise). M. Lurz, L., professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Phar- macie de Paris, Secrétaire général de la Société Botanique de France, , avenue de l'Observatoire, Paris (VI°|. M. Macxi, doyen de la Faculté des sciences, 8, rue Proud'hon, Besançon (Doubs. M. Maex, L., vétérinaire en premier au 5° régiment de génie. Versailles (Seine-et-Oise. M. Macexus, professeur ordinaire de botanique à l’Université de Berlin, 15. Blumeshof, Berlin (Allemagnel. « LISTE DES MEMBRES. 19 M. Maueu, J., préparateur à l'Ecole de Pharmacie, .44, avenue du Maine, Paris (XIV®). M. Maurer, artiste-peintre, 19, rue Denis-Gogue, Clamart (Seine). * M. Mar, R., herboriste de 1'e classe, 76, rue Thiers, Le Hâvre (Seine-luférieure). M. Mameau», Ed., pharmacien, Mussidan (Dordogne). M. Maire, L., étudiant, 80, Grande-Rue, Gray (Haute-Saône). * M. Marrrar, E., ferme de Volstein, près Montereau (Seine- et-Marne). M. Marexcon, Em.. hospice de Bicètre (Seine). M. Manain, L., »27embre de l'Institut, professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 2, rue de la Sorbonne, Paris (V®). M. Marcnanp, L., professeur honoraire de Botanique crypto- samique à l'Ecole supérieure de Pharmacie, Thiais (Seine). M. Maronizer, 9, rue Champollion, Paris (Ve). M. Marre, président du tribunal de commerce, rue Chaperon- Rouge, Avignon (Vaucluse). M. Masse, Léon, pharmacien, Vendôme (Loir-et-Cher). M. Mammieu, pharmacien, Jarnac (Charente). M. Marrucaor, professeur-adjoint à la Faculté des Sciences (Ecole normale supérieure), 45, rue d'Ulm, Paris {V°). M. Marmriroco, Oreste, directeur du Jardin botanique de Turin (Italie). M. Mausranc, ingénieur-agronome, préparateur de la Station de Pathologie végétale, secrétaire général de la Société, 11 bis, rue d'Alésia, Paris (XIV®). M. Maury, professeur au Collège, 2, rue des Poissonniers, Chälons-sur-Marne (Marne). M. Mazimann, professeur ;à l'Ecole de cavalerie, 22, rue St-Andoche, Autun (Saône-et-Loire). À M. Mazurier, G., professeur au Lycée, 9, rue d’Aiguillon, Brest (Finistère). M. E. ne Mecquenen, colonel d'artillerie en retraite, 16, rue du Pré-aux-Clercs, Paris (VIe). M. Merrerio, 18, rue des Capucines, Paris (Ile). M. Ménrer, ancien directeur de l'Ecole supérieure:des sciences, 3, place de la Monnaie, Nantes {Loire-Inférieute). 20 SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE. M. Merrer, Nelson, préparateur à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Bordeaux, à Saint-Médard-de-Guizières (Gironde). M. Mesrrey, pharmacien, place de la Chalonère, Angers (Maine-et-Loire). * M. Micaux, (D' G.), 10, rue Las Cases, Paris (VII). M. Micmez, R., pharmacien, Fontainebleau Scine-et- Marne). M. Micnarr., Alb., capitaine d'artillerie démissionnaire, 158, rue St-Jacques, Paris (V°). 4 M. Miccenpeau, pharmacien, la Ferté-Alais (Seine-et-Oise). * M. Mirzory, P., président du Tribunal civil de Saumur (Maine-et-Loire). M. Mozzraro, Marin, maïtre de conférences à la Sorbonne, 16, rue Vauquelin, Paris (V®). M. Moreau, docteur-médecin, Lusignan (Vienne). M. Morez-Saizcer, Conflans-en-Jarnisy (Meurthe-et-Moselle). M. Moror, L., assistant au Muséum d'histoire naturelle, direc- teur du Journal de Botanique, 9, rue du Regard, Paris (V®). M. Moror, Marcel, 189. rue Lafayette, Paris (1Xe). M. Mouzrape, À., pharmacien principal de 1"° classe en retraite, 101, avenue du Prado, Marseille (Bouches-du-Rhône). M. Mouswier, pharmacien, Sceaux (Seine). M. Mura, Ronchamp (Hte-Saône). M. Mussox, vérificateur des tabacs, Gourdon (Lot). * M. Nasarraa, pharmacien à Pontacq (Basses-Pyrénées). * M. Necer, F. W.. Professeur de Botanique à l’Académie forestière de Tharandt (Saxe). * M. Next, E., ingénieur en chef des mines, 32 bis, rue Gloriette, Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). M. Nrpce pe Sr-Vicror, 58, Grande-Rue, St-Mandé (Seine). M. Ocrosow, Dombasle-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle). M. Onin, professeur au Collège Stanislas, 63, rue Vaneau. Paris (VIIe). M. Orrxer (D'), préparateur à la Faculté des sciences de Grenoble (Isère). M. OrpiNaire, Olivier, ancien consul général, maire de Maizières (Doubs). LISTE DES MEMBKES. 21 M. OrGeBin, pharmacien, 2, place Delorme, Nantes (Loire- Inférieure). M. Ouvrarp, 47, avenue Trudaine, Paris (1X°). M. Panau, fabricant de lingerie, Verdun (Meuse). M. Parcane, procureur de la République, Château-Gontier (Mayenne). M. Parenr, Barlin (Pas-de-Calais). M. Paris, Paul, préparateur à la Faculté des sciences de Dijon (Côte-d'Or). M. Parourrcarn, N., docteur en pharmacie, 105, avenue du Roule, à Neuilly-sur-Seine (Seine). M. Manuez pe Paur, 1/8 Sn. Vicente 10, Séville (Espagne). M: Paviccarp, chargé de conférences à la Faculté des sciences de Montpellier (Hérault). M. Pazscake, O. (D'), 29, Fortstrasse, Dresde (Allemagne). M. Pecuourre, professeur au lycée Louis-le-Grand, 123, rue St-Jacques, Paris (Ve). M. Pertrisor, C.-N., docteur ès-sciences, pharmacien à Avesnes- sur-Helpe (Nord). * M. Pénau, H., étudiant en Pharmacie, 165, rue du Faubourg Poissonnière, Paris (11°). M. Péouin, pharmacien, 50, rue Victor-Hugo, Niort (Deux- Sèvres). M. Percuery, O., 35, place du Grand-Marché, Tours (Indre- et-Loire). M. Perrer, docteur-médecin, place Dorian, Montbéliard(Doubs). M. Perrin, conservateur des Forêts en retraite, Vesoul (Haute- Saône). * M. Person, 10, place Saint-Michel, Marseille. * M. Perxorr, professeur à l'Ecole de viticulture de Pléven (Bulgarie). : * M. Puecrp, 16, rue des Remparts-d'Ainay, Lyon (Rhône). * M. Picarr, F., professeur de zoologie et entomologie agricole à l'Ecole nationale d'agriculture de Montpellier (Hérault). M. Prerre, directeur d'Ecole communale, 8, rue Rivay, Leval- lois-Perret (Seine). * M. Prerre, H., à Chaon, par Malbuisson (Doubs). LL 1 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M: Prerrauçues, Barthélemy, pharmacien, 30, rue Vieille-du- Temple, Paris (IV°. M. Prersraucues, Clément, doctsur-médecin, 30. rue Vieille- du-Temple, Paris ([V°). M. PrerrauGues, Marius, docteur-médecin, 28, rue Alphonse- Denis, Hyères (Var). * M. Picuer {D°). 4, rue Hameau la Fontaine, Paris (XVI°). M. Pixox, docteur medecin, 30, rue de Versailles, Ville- d'Avray (Seine-et-Oise). * Mr Prrmox-Aurarp, négociante, 19, rue d Uzès. Paris (1°). M. Pcoxquer, secrétaire de la Verrerie de Folembray (Aisne). M. Proussarp, pharmacien, 2, rue de Marne, Chälons-s.-Marne (Marne). M. PcowricaT, Ch.-B., docteur-médecin. North Wootton. King's Lynn (Angleterre). * M. PLoyé, pharmacien, rue Thiers, Troyes (Aube). M. Pocexor, pasteur, Vougeaucourt (Doubs). M. Porxsaro, Adhémar, Bourron (Seine-et-Marne. M. Porrauzr, Georges. directeur de la villa Thuret. Antibes (Alpes-Maritimes). M. Popovicr, directeur du Laboratoire de botanique de l'Uni- versité d'Iassy, 25, Strada Alba, lassy (Roumanie). M. Porxix, 162, boulevard Magenta, Paris (X°). * M. Porraz (D'), St-Germain-de-Calberte (Lozère). M. Porrier, chef des travaux de physiologie à la Faculté des . Sciences, 12, rue des Jardins, Fontenay-aux-Roses (Seine). M. Porrox (D° M.). Thiaucourt (Meurthe-et-Moselle!. M.Porrier, greffier du Tribunal civil, Angers (Maine-et- Loire). M. Poucxer, G.. professeur à la Faculté de médecine, membre de T Académie de médecine. Ker-Nanik en Milon-la-Cha- pelle. par Chevreuse (Seine-et-Oise). M. Poussieus, ingénieur-directeur de la Société des Houillères de Ronchamp. (Haute-Saône). M. Priccieux, membre de l'Insutut, l4, rue Cambacérès. Paris (VIITe). M. Price, président du Tribunal civil de Clamecy (Nièvre). M. Propnox (abbé), Aubepierre (Haute-Marne). LISTE DES MEMBRES. 25 * M. Prommiëre, Président de la Societé des Sciences natu- relles de Tarare, pharmacien à Tarare (Rhône). M. Pruxer, professeur à la Faculté des sciences de l'Université de Toulouse (Haute-Garonne), M. Pyar, Félix, capitaine au 6e génie, rue Ste-Eutrope, Angers (Maine-et-Loire). M. Queurzce. pharmacien. Niort (Deux-Sèvres). M. Quircor, Maurice, Montigny-sur-Vingeanne (Côte-d'Or). M. Rasouan, pharmacien, Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire). M. Rapars, Maxime, professeur de Botanique cryptogamique à l'Ecole supérieure de Pharmacie, 253, boulevard Raspail, Paris (XIV®). M. Rarzurer, 2embre de l’Académie de médecine, professeur à à l'Ecole d’Alfort (Seine). * M. Ramsaup (D'}, 16, boulevard de Sébastopol, Paris (IVe). M. ReA, Carleton, Secrétaire de la Société Mycologique d'An- gleterre, 34, Foregate St., Worcester (Angleterre). M. Reuw (D'), Neufriedenheim, Munich (Bavière). M. Reimsoure, pharmacien honoraire, Mondoubleau (Loir-et- Cher). * M. Raré (P.), instituteur, Touvois (Loire-Inférieure). Mi Rexar», professeur, 90, rue Boileau, Lyon (Rhône). M. Rexaux, pharmacien, 38, rue Ramey, Paris (XVIIT®). * M. Rauss, A., route de St-Germain, Carrières-sur-Seine (Seine-et-Oise). M. Riszrer, notaire, Rémalard (Orne). M. Rrez, docteur-médeein, 122, boulevard de la Croix-Rousse, Lyon (Rhône). M. Rrrougr, pharmacien. 10, rue du Clos, Sablé-sur-Sarthe (Sarthe). M. River, Jean, capitaine au 5° d’artillerie, 10, rue Ernest- Renan, Besançon (Doubs). * M. Roëuin, L.. interne en pharmacie, Ville-Evrard (Seine- et-Oise). M. Rozcan», Léon, 80, rue Charles-Laffitte, Neuilly-sur-Seine (Seine). M. De Romain, R., maire de La Possonniere (Maine-et- Loire). 12 Fos SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. Roxpor, Eug.. chef d'escadron d'artillerie. 22, rue de Cambrai, Douai (Nord). M. Rossiexoz, pharmacien, Mézières (Ardennes). M. Roussez, Léon, directeur du Service agronomique de la « Sociedad general de Industria y Comercio ». 120, Atocha. Madrid (Espagne). M. Rowssez, Coussey (Vosges). M. Roussez, employé au chemin de fer, 3. rue Bayard, Mézières ‘Ardennes. M. Rover, pharmacien honoraire, 107. Grande-Rue, Gray (Haute-Saône). M. Russecz, William, chef de laboratoire à la Faculté des Sciences. 19, boulevard St-Marcel, Paris (XI). * M. Sasarier, docteur en droit, 32, avenue de l'Opéra. Paris (1[°). M. Sasouraun, docteur-médeein, 62, rue Caumartin, Paris (IXe). M. Saccarpo, P.-A., professeur de botanique à l'Université de Padoue (Italie). M. Sacré, pharmacien, Melle (Deux-Sèvres). M. Sarror. C. (abbé). curé de Neuvelle-lès-Voisey. par Voisey Haute-Marne). M. Sauis. docteur-médecin. 22, boulevard Thiers, Royan (Cha rente-Inférieure). M. Sawprc, professeur au Collège de Joigny (Yonne). M. Sarrazix (abbé), curé de Moiremont, par la Neuville-au- Pont (Marne). M. Sarrory, préparateur à l'Ecole supérieure de Pharmacie. 4, avenue de l'Observatoire, Paris {V[®}. M. Sauvaceau. Camille. professeur à la Faculté des sciences de Bordeaux (Gironde). M. Scuarz. ancien professeur. Montigny-lès-Meiz (Lorraine). M. Scæaurrcer, directeur de la Compagnie du gaz, Niort (Deux-Sèvres). M. Sceeurer, Albert. industriel, Thann (Alsace). * M. SczumserGer, ministre plénipotentiaire, 49, rue de la Boëétie, Paris {VIITE!. M. SÉNÉcHEAT. A. chef de bataillon. commandant le Bureau de recrutement de St-Malo (flle-et-Vilaine!. = Er LISTE DES MEMBRES. 25 M. Sercenr, Louis, pharmacien, 43, rue de Chateaudun, Paris (IXe). - * M. Sesrier, M., pharmacien, 9, cours de la Liberté, Lyon (Rhône). M. »E Seynes, J., professeur agrégé à la Faculté de médecine, 15, rue de Chanaleilles, Paris (VIe). M. Sicre. pharmacien, 8, quai de Gesvres, Paris (IVe). M. Simon, Eug., correspondant de l'Institut, 16, villa Saïd, Paris (XVI°). * M. Sonnery, ingénieur, Vice-Président de la Société des Sciences naturelles de Tarare (Rhône). ; M. Sonraonwax, J.-B., pharmacien, Lons-le-Saunier (Jura). M. Soucné, président de la Société botanique des Deux-Sèvres, Pamproux (Deux-Sèvres). M. Souza pa Camara (Manuel pe), répétiteur de pathologie végétale à l'Institut agronomique, 16, Largo de Andaluz, Lisbonne (Portugal). M. SPieux, docteur-médecin, 32, rue St-Louis, Amiens (Somme). * M.Srorurno,receveur del’enregistrement, à Sergines (Yonne). M. Tasureav, professeur à l'Ecole de médecine et de pharmacie d'Angers (Maine-et-Loire). M. Taurin, pharmacien, 5, place de la République, Montargis (Loiret). M. Michel ne Terras, ingénieur, château du Grand-Bouchet, par Mondoubleau (Loir-et-Cher). M. Turc, 15, cours de Tourny, Libourne (Gironde). M. Taerer, notaire, 24, boulevard St-Denis, Paris (X°). M. Taévenarp, docteur en pharmacie, 252, avenue Daumesnil, Paris (XIIe). M. Taézée, professeur à l'Ecole de Médecine et de Pharmacie d'Angers, 70, rue de Paris, Angers (Maine-et-Loire). M. Taiorzrer, Jean, ingénieur, 92, Boulevard Hausmann, Paris (VIITe). M. Tuiry, chef de travaux à la Faculté de médecine, 49, rue de Metz, Nancy (Meurthe et-Moselle). M. Taomas, Ernest, professeur-viticulteur, Auxerre (Yonne). * M. Tauri, M. instituteur, Ecole primaire supérieure, Cluses (Haute-Savoie). 26 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. Timserr, pharmacien, Corbeil (Seine-et-Oise). * M. Trxier, pharmacien. rue Daguerre. Paris (XIV®.. M. Torix,pharmacien.4 rue du Gouvernement.St-Quentin{Aisne) M. Torrex, Camillo, Collège de (Campolide. Lisbonne Portugal). ; M. Tragur. professeur de botanique à la Faculté des Sciences. 7, rue des Fontaines. Alger-Mustapha (Algérie). M. Traverso (Prof. G.-B.), assistant à l'Institut botanique de Padova (Italie). M. Trovuerre, E..15.rue des Immeubles-Industriels, Paris(M®). Moe Turco-Lazzari (la baronne), à Trente (Tyrol. * M. Urcerx. les Marronniers, Honfleur (Calvados). M. Varrox, vétérinaire en 1° au 4° chasseurs. Epinal (Vosges). M. Varvy (le général), à Collonge. par Nervieux {Loire}. M. VarenxE. statuaire. 5. rue d'Entraigues, Tours (Indre- et-Loire!. M. Vassar (D”). industriel, Charleville (Ardennes). M.Vasr. docteur-médecin, Vitry-le-Francois (Marne). M. Vernier, préparateur à la Faculté de Médecine, 73. rue des Quatre-Eglises. Nancy (Meurthe-et-Moselle). M. Viaca, Inspecteur général de la Viticulture, 16, rue Claude- Bernard, Paris (Ve). M. Vicuier, préparateur au Muséum d'Histoire naturelle, Charenton-Magasins-Généraux (Seine). M. »e Vicuorix, Ph., 23, quai d'Orsay, Paris {(VII°!. M. Vixcexr, pharmacien, 14, avenue de Mac-Mahon, Paris (XVIIe). M. Vocuixo. Pietro, laboratoire de phrtopathologie, 8, rue Parini. Turin {ltalie). M. Vouaux (abbé), professeur au collège de Malgrange, Jarville (Meurthe-et-Moselle). * M. Voarcæex, horloger à Langres ‘Haute-Marne). M. Vunrrermoz. pharmacien. Lons-le-Saunier (Jura). M. ZanceruckxER. professeur au Naturhistorisches Hofmuseum. Vienne (Autriche). LISTE DES MEMBRES. 27 ÉTABLISSEMENTS PUBLICS ABONNÉS : BisLiomnÈQuE ve L'Ecoce VérériNaiRe p'Arrorr (Seine). Ecoce supérigure Des Sorences D'ALcer (Aloérie). NEDERLANDSCHE MYCOLOGISCHE VERBENIGING, 1, Roemer Wiss- cherstraet, Amsterdam (Hollande). Hersier LLoyp, M. Bouver, conservateur au Jardin botanique d'Angers (Maine-et-Loire). SOCIÉTÉ D'ETUDES SCIENTIFIQUES DANGERS, ancienne Cour d'appel, place des Halles, Angers (Maine-et-Loire). Socréré D'Erisrorre NatTurezLEe pu Lorr-sr-Cuer, Blois (Loir- et-Cher). Facurré DES SCIENCES, LABORATOIRE DE BorantouE, Bordeaux, (Gironde). Soctété LiNNÉENNE, 53,rue des Trois Conils, Bordeaux (Gironde). Société Mycorocique DE CHauwséry (M Porenanr, 9, rue des Ecoles, Chambéry, Secrétaire). Société D'HisTorRE NATURELLE DES ARDENNES, au Vieux-Mou- lin, Charleville (Ardennes). Société Mycococique DE LA Côre-p'Or (M. Borrac, Président) à Dijon. LaABorATOIRE pe Boranique DE L'Université p'lassy, Strada Muzelor, lassy (Roumanie). Assocrarion Mycorocique LÉébontENNe (M. Vuirrermoz, Pharmacien, Président). Lons-le-Saunier (Jura). FAGuLTÉ DES SCIENCES, LABORATOIRE DE BoraniQuEe, Lyon (Rhône). LaBoraATORIO DE Boranica. Facurrap pe Farmacra, Univer- sidad central, Madrid (Espagne). BIBLIOTHÈQUE DE LA FAacuLTÉ DES Sreners DE MarseiLre (Bouches-du-Rhône). Ecocs NarionaLe p'Agricuzrure DE MonrPezrier (Hérault). Breciornëque pe L'Ecoe SUPÉRIEURE DE PHARMACIE DE Paris, 4, avenue de l'Observatoire, Paris (VI®). LABORATOIRE DE BOTANIQUE GRYPTOGAMIQUE DE L'EcoLE suPé- RIEURE DE PHARMAGIE DE Partis, 4, avenue de l'Observatoire, Paris (VI°). 28 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Muséum D Histoire NATURELLE (LABORATOIRE DE CRYPTOGAMIE , 63, rue de Buffon, Paris ! Ve. BiBLioTHÈQUE DE L'Ixsrirur NATIONAL AGRONOMIQUE DE Paris. rue Claude-Bernard, Paris (V®). BiBLioTRÈQUE 0E L'Université DE Porriers (Vienne). * LABORATOIRE RÉGIONAL D ENromoLoGIE aGricoLE (M. P. Noe, Directeur), «1, route de Neufchâtel, Rouen {Seine-Inf.). BIBLIOTHEQUE DE L'UNIVERSITÉ DE SrrassourG (Allemagne). ÉCHANGES DE BULLETINS. Tue Americax PaicosoPmicaz Society. 104. Souti Fifth Street. Philadelphia {U.S.A.). Anxares Myrcoocict {(D' Prof. P. Sxpow), 24. Apostelpaulus- strasse, Schôneberg ei Berlin (Allemagne). Bisuiotuer D. Scaweiz Narurrorscaer Gesezzscaarr, Berne (Suisse. Bortaxiscnes CEexTrraLsLaTT. Bulletin de l’Association interna- tionale des botanistes [(D' Lorsv), Leyde (Pays-Bas. Tue Boraxicaz Gazerre. University of Chicago Press, Chicago (Illinois, U.S.A... Hersier Bossier, Chambézy. près Genève (Suisse,. Ixstrrut 80TaANIQUE DE RonE (Prof. Pirotra), 89, Panisperma (Italie). Istrruro Baranico (Laboratorio crittogamico) del l'Universita di Pavia (Prof. Briosi), Pavia (Italie). Missouri BoTanica Garpex (Prof. W. Trezrase), Saint-Louis du Missouri (U.S.A.!. Nvovo GIORNALE BOTANICO Irazrano (D: Baroxi. directeur), 19, rue Romaine. Florence {ltalie!. Revista acroxomica. 16, Largo de Andaluz. 1°, Lisbonne Portugal). SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BeLcique. Bruxelles Belgique. SOcrÉTÉ BOTANIQUE DES Deux-Sèvres, Pamproux |Deux-Sèvres!. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE Lvox (Rhône). SOctÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE L'OUEST DE La FRANCE. Nantes (Loire-[nférieure . LISTE DES MEMBRES. 29 SOCIÉTÉ IMPÉRIALE ZOOLOGICO-BOTANIQUE DE VIENNE. 12, Wollzeile, Vienne (Autriche). Tokyo BOTANICAL MAGAZINE, Tokio (Japon). LIBRAIRES M. Asseuin et Houzeau, libraires, place de l'Ecole de Méde- cine, Paris (VI°). M. Barzière, J.-B., et rizs, libraires, 19, rue Hautefeuille, Paris (VI:). : M. Brockxaus, libraire, 17, rue Bonaparte, Paris (VI®). M. Ducau et Ci, libraires, 37, Soho Square, Londres {Angle- : terre). M. FRiEepLANDER et FiILs, libraires, 11, Carlsstrasse, Berlin (Allemagne). . GauLon, libraire, 39, rue Madame, Paris (VI:). . Groux-LEmxe, libraire, 13, rue de Buci, Paris (VI°). . KuiexsiecKk, éditeur, 3, rue Corneille, Paris (VI°). . Larres, S., et Cie, libraires-éditeurs, Turin (Italie). . LEMoInE, libraire, 12, rue Bonaparte, Paris (VI®,. - LE SOUDIER, libraire, 174, Boulevard Saint-Germain, Paris (LV). M. Per Lam, libraire. 7, rue de Lille, Paris (VII°). M. Srecuerr. libraire. 76, rue de Rennes, Paris (VIe. M. Twiermeyer, libraire, Leipsig (Allemagne). M. Wercez (Oswaup), libraire, 1, Künigsstrasse, Leipzig (Alle- magne). SÉSELE n a À 4 HD ab Gosse Nouvelles contributions à la Flore Mycologique du Tonkin. par N. PATOUILLARD et V. DEMANGE. La liste suivante renferme une partie des Champignons recueillis au Tonkin par l’un de nous, M. Demanes, au cours de recherches poursuivies pendant plusieurs années. _ Les régions explorées sont sensiblement les mêmes que celles parcourues par les précédents collecteurs : les environs d'Hanoï et ceux de La Pho, sur la rivière Noire. Mais tandis que Baransa, Bon et M. Esernarpr, de la Mission scientifique permanente en Indo-Chine, s'étaient surtout bornés à la cueillette des espèces ligneuses ou coriaces, de con- servation facile, M. Demaner s'est attaché tout particulièrement aux espèces charnues, principalement aux Agaricinés. Si la situation géographique d'Hanoï n’a pas fait de cette ville un centre idéal pour les mycologues, il n’en est de même de La Pho. \ Station agricole au bord de la Rivière Noire, au voisinage de la forêt, à deux pas du Mont-Bavi, elle présente tous les aspects que peut rêver le chercheur de champignons: grandes forêts, vieux arbres, clairières sous bois, fours à charbon, cultures diverses, sentiers permettant l'accès facile de stations rappe- lant nos forëts de France ; végétation variée, arbres feuillus, beaucoup de Quercus, Castaneopsis, quelques Pinus dissémi- nés ça et là, etc. La Pho, par sa situation, devrait attirer les naturalistes et les chercheurs : il ne faudrait qu’un léger effort, pour y instal- ‘ler un laboratoire et créer au Tonkin un Buitenzorg français. Nous considérons comme un devoir de mentionner ici le concours éclairé de M. Haurereurzce. en Mission dans ce pays, qui a mis à notre disposition sa grande connaissance des environs de La Pho et sa compétence scientifique. W, APRIL RS Sp 2, En dhblne di gt 32 N. PATOUILLARD ET V. DEMANGE. Nous aurions voulu donner un aperçu de la distribution des champignons dans ces régions. faire voir que dans des stations analogues à celles de nos pays d'Europe, croissent des espèces similaires, toujours homologues et parfois identiques. Mais nos documents sont encore trop peu nombreux pour aborder fructueusement un semblable travail. Faisons toutefois remarquer l'abondance des espèces et le petit nombre des individus: pas de ces groupements nom- breux en cercles de fées, comme dans les pays lempérés, rien que des spécimens isolés, qu'on a souvent beaucoup de peine à retrouver. La détermination des espèces charnues est souvent très pénible : beaucoup de descriptions sont rédigées par les auteurs avec un laconisme désespérant et ont été faites sur des matériaux secs, dont les caractères sont plus ou moins oblitérés. Aussi nous espérons qu'on voudra bien nous excuser.si parfois nous décrivons comme nouvelles des formes déjà publiées, mais non reconnaissables. Enfin. signalons encore. la part qui revient à M. Neuyex Max Hoax, dont le talent de dessinateur nous a permis de constituer un album considérable de dessins pris sur le vif, et faisons des vœux pour que des circonstances heureuses nous permettent d'en entreprendre un jour la publication. Cantharellus Fr. C. Bambusæ Pat. et Dem. — Hanoï: sur les radicelles des Bambous. Chapeau mince. charnu-membraneux. convexe-plan puis déprimé au centre. avec les bords relevés et sinueux. d’abord noir. puis cendré-obscur, pälissant au milieu. glabre ou à peine floconneux à la loupe. Lames décurrentes, serrées, épaisses, crispées. plusieurs fois dichotomes. obuses sur la tranche, de couleur gris-perle päle. Couche hyménienne épaisse de 23 à 304 ; spores incolores, ovoiïdes, lisses, 8 X 6. Stipe cylindrique, égal. grêle, cendré pâle, glabre et creux. Petite plante haute de deux centimètres, à chapeau large de 10 à 12 millimètres et à stipe épais de 1-2 millimètres. à port CONTRIBUTION A LA FLORE MYCOLOGIQUE DU TONKIN. 39 de Clitocybe, mais à lames de Cantharellus. Sa consistance un peu membraneuse la rapproche de Trogia. Panus Fr. P. anthocephalus Fr. Nop. Symb. p. 40 ; Agaricus Lev. — Sur le bois mort. Hanoï. Chapeau coriace membraneux, mince, blanc-jaunâtre, pro- fondément incisé-lobé, à lobes imbriqués ; stipe court, latéral, glabrescent, incolore. Plante de 8-10 centimètres de diamètre. Dictyopanus Pai. D. Rhippidium (Berk.); Favolus, Glæoporus et Polyporus Auct.— Sur le bois pourri du Caryota urens. La Pho. Porolaschia Pat. P. Tonkinensis Pat. — Sur tiges pourries de Bambou. Hanoï. Varie sessile ou stipité, excentrique ou latéral. . Lentinus Fr. L. Lecomtei Fr.— Sur le bois mort à Van Linh. L. echinopus Lév.— Sur le bois mort à Su Yut. Cette espèce est bien peu distincte des L. braccatus, L. velu- tinus, L. ciliatus et L. blepharodes. Ces formes, distinguées par les dimensions, par l'abondance ou la longueur du tomen- tum qui recouvre le pied ou le chapeau, par la présence ou l’absence de stries à la marge, présentent de nombreux pas- sages de l’une à l’autre et devraient être réunies. Dans nos spécimens de L. echinopus du Tonkin, on trouve, comme dans les types de Java avec lesquels nous les avons comparés, des individus à chapeau lisse. à côté d'autres à chapeau longuement sillonné. La villosité du stipe est égale- ment variable ; tantôt elle forme des mèches raides et aiguës, tantôt un duvet serré, presque ras, comme un velours. (© 34 N. PATOUILLARD ET V. DEMANGE. L. polychrous Lév. — Sur le bois pourri; Hanoï. Septem- bre. Nos échantillons atteignent jusqu'à 15 centimètres de dia- mètre et sont, parconséquent, de dimensions sensiblement plus grandes que les spécimens originaux javanais. La surface du chapeau est pubérulente squamuleuse et la marge est très légèrement ciliée ; ces deux caractères s'observent aussi sur les types, bien que moins marqués. Le pied est d’abord velouté, puis devient glabre. Les spores sont blanches. cylindracées. et mesurent 6-8 X 3 u. Le L. javanicus Lév. [Zollinger, 1081), est trop voisin de L. polychrous ; il n'en diffère guère que par un stipe grèle et hérissé de poils rigides, très courts. L. connatus Berk. — En grosses touffes sur les troncs à La Pho. Avril. L. pergamenus Lév. — Solitaire ou cespiteux sur le vieux bois. Hanoï. L. leucochrous Lév.— En touffes ou épars sur les vieux bois. Hanoï. Mai. Blanc ou blanchätre, plus ou moins lavé de fauve. Chapeau à peu près glabre sur le sec, mais montrant à l’état frais, de fines squamules appliquées, disposées concentriquement. Le stipe est également écailleux, devient glabre dans les vieux spécimens. Spores incolores, cylindracées, droites, 5-7 X< 2u.. C'est à tort que les descriptions indiquent cette espèce com- me ayant un chapeau nu; les types de Pulo-Pinang recueillis par Gaupicaau», montrent les mêmes écailles appliquées, que nous avons observées sur la plante du Tonkin. Var. Cladopus ; L. Cladopus Lév. ; çà et là avec le type. C'est certainement la mème plante que L. leucochrous, mais à pied plus ou moins rameux. Le chapeau, également écail- leux, est quelquefois brunâtre. Le L. inocephalus Lév., de Singapour, nous semble égale- ment devoir être rattaché à L. leucochrous, dont il serait une vieille forme à chapeau et à stipe dénudés. Il en est de mème de L. coadunatus Hook. L. dactyliophorus Lév.— Assez fréquent sur les troncs dans toute la région. : à Lab vtt dt À LC SPRL t VA Aa lé deug CONTRIBUTION A LA FLORE MYCOLOGIQUE DU TONKIN. D) Androsaceus Pers. A. sessilis Pat. — Sur brindilles de Bambou. Su Yut ; dé- cembre. A. bambusinus (Fr.). — Feuilles et rameaux de Bambou. Hanoï, La Pho; janvier, septembre. A. nigro brunneus Pat. — Sur les pousses de Bambou. Hanoï ; septembre. A. hematocephalus (Mte). — Sur les feuilles et brindilles à terre. Hanoï, Phu Ly ; mars. septembre.” A. atrorubens (Berk).— Sur les feuilles mortes, à terre. La Pho ; septembre. La plante vivante est fauve rougeûtre clair; en se desséchant, elle devient noirâtre. A. Ficicola Pat. et Dem. — Uniquement sur les pétioles enterrés et pourris du Æ#icus elastica. Epars ou en troupes. Hanoï. Chapeau convexe, puis plan, membraneux, roux avec le centre plus foncé, strié sur le frais, profondément sillonné sur le sec, large de 2 à 10 millimètres. Basides cylindracées 15-18 X< 5-6 w. Cystides incolores, fusiformes. Cellules de la pellicule ovoïdes-arrondies, 12-15 y, verruqueuses et rousses à la partie supérieure, incolores et lisses vers la base. Lames peu nombreuses (8-10), blanches, adnées, non réunies par des veines. Stipe noir, rigide ou flexueux, criniforme, glabre, 1-5 centimètres de haut. A.omphalinus Pat. et Dem. — Sur des feuilles pourries à terre. Route de Phu Ly à Chi Né ; mars. Plante délicate à stipe filiforme, flexueux, baie noir, glabre, haut de un centimètre environ, s'évasant au sommet en un chapeau de 3 à 4 millimètres de diamètre, blanchâtre, très mince, pellucide, non strié, profondément creusé en entonnoir et à bords recourbés en-dessous. Cellules de la pellicule épar- ses, brunâtres, 128 u, couvertes de verrues allongées, obtuses, serrées et hyalines. Hyménium en cône renversé, lisse ou à peine ridé, fertile sur toute sa surface. Spores allon- gées fusoïdes, incolores, 10-12 X 5 y. à ; is # NUE TP RE ENT 36 N. PATOUILLARD ET V. DEMANGE. Dans ce champignon. les cellules en brosses de la face supé- rieure du chapeau ne sont pas rapprochées en une pellicule continue: elles sont disséminées cà et là. laissant entre elles de larges espaces dénudés. L'hyménium est à peu près lisse. comme dans beaucoup d'espèces du genre. Il est bien caractérisé par le large ombilic du chapeau et la forme en cône renversé de la portion fructifere. Proche de 4. Bavianus et d'A. epiphyllus. A. Bavianus Pat. — Nous rapportons à cette espèce une forme dégradée à hyménium lisse, recueillie à La Pho en octobre, sur des feuilles mortes. Ces spécimens répondent exactement aux formes normales, sauf qu’ils n'ont pas le chapeau sillonné: caractère négatif en corrélation avec l'absence des lames. Crinipellis Pat. C. bicolor Pat. et Dem. — Sur de petits rameaux morts. Su Yut ;: décembre. Sessile, inséré par le dos et en arrière, d’abord subglobu- leux. puis étalé en coquille, avec le bord recourbé en-dessous. petit (un à deux millimètres de diamètre), roux chatain, plus pâle à la périphérie. Un tubercule villeux et blanc de neige obture toute la face inférieure dans le jeune âge, puis persiste chez l'adulte sous forme d'une boule blanche. placée près du point d'insertion. Face supérieure lisse, glabre, couverte d'une pellicule tenace. formée de longues cellules accolées, rousses. épaisses de 346 x. Marge incisée. excédante. Trame mince, charnue. blanche. Lames épaisses. serrées. inégales, obtuses sur la tranche. rayonnant autour du tubercule. Cystides nulles. Basides 24 X 6u. Spores incolores. ovoïdes. arrondies, 86%. lisses, pluriguttulées. Par la touffe villeuse correspondant à l'insertion du récep- tacle, cette espèce se rapproche de C. Craterellus. dont elle diffère par les autres caractères. E C. sæpiarius Pat. et Dem.— Sur des débris EE dans une haie de Bambou. Hanoï : septembre. CONTRIBUTIONS A LA FLORE MYCOLOGIQUE DU TONKIN. 37 Stipité mésopode. Chapeau plan-convexe, puis déprimé, 10-15 millimètres de diamètre, zoné, bistre, plus ‘oncé au centre, couvert de fines mèches concolores, appliquées, formées d'hyphes tenaces, grèles et très allongées. Trame mince, sèche. Lames blanches, adnées, peu épaisses, distantes. Spores lisses, incolores, ovoïdes arrondies, 6-8 . Stipe rigide, plein, long de 2 à 3 centimères, cylindracé, grêle, noir bistré à la base, brun clair au sommet, parsemé de mèches retroussées et brunes. Espèce voisine de C. stipitarius, plus robuste et plus foncée Marasmius Fr. M. pergamenus Pat. et Dem.— Sur les feuilles et les souches pourries de graminées, dans la terre sablonneuse. Hanoï, Mat Son (Than Hoa); juin. Chapeau hémisphérique puis plan, creusé jusqu'au centre de sillons profonds et larges, crénelé à la marge, plissé comme un filtre, glabre, ruguleux, sec, 'parcheminé, mince, ocracé, brunâtre. plus foncé sur les crêtes. Lames peu nombreuses, distantes. entières, inégales, adnées, jaunes brunâtres pâles. Spores lancéolées, lisses. 21-34 X<6 uw. Stipe creux, grêle, cylindrique ou comprimé, blanc jaunâtre, sec, tenace, prui- neux, entouré à la base d’un mycélium jaunàtre assez abon- bant. : Plante haute de 5-7 centimètres ; chapeau de 1-2 centimètres de diamètre. Il n’y a pas de pellicule spécialisée ; les hyphes de la surface sont en grande partie gélifiées. Du groupe des Chordales, il a l'aspect des Heliomyces. M. Hautefeuillei Pat. et Dem. — Sur feuilles de Bambou pourrissant à terre. Hanoï ; juin. Mycélium blanc, ténu, pulvérulent, recouvrant ou englobant les feuilles et les débris des Bambous. Stipe cylindrique, égal, dressé, raide, ténace. brunâtre, couvert d’une pruine lilacine, haut de 5-7 centimètres. épais de 2 millimètres. Cha- peau convexe-plan, puis déprimé et ombiliqué, mince, ridé, flexueux, glabre, sec, blanc avec le centre lilacin. Pas de 38 N. PATOUILLARD ET V. DEMANGE pellicule spécialisée. Lames très inégales, adnées. nombreuses. blanches. Odeur et saveur agréables. Affine à M. Wynnei. Schizophyllum Fr. S. commune Fr.— Fréquent partout sur le bois mort, Calathinus Quélet. C. striatulus Pers.— En troupes sur les écorces pourries, le bois mort. Hanoï ; octobre. C. septicus Fr.— Sur des fibres pourries à terre. Hanoï : janvier. C. applicatus Batsch.. var. calopogon Pat. et Dem.— Sur le bois pourri. Hanoï ; mai. Très semblable aux formes habituelles de C. applxatus. cette variété en diffère par un développement exagéré du rerê- tement pileux du chapeau et par des spores plus grandes 42-15 X 4-5 y). C. pruinulosus Pat. et Dem.— Sur les branches tombées de diverses légumineuses arborescentes, pendant les grandes pluies. Hanoï : octobre. Chapeau sessile, semiorbiculaire puis spathulé, 5-10 milli- mètres de diamètre, blanc grisonnant, pruineux en arrière par de petites touffes de poils dressés et blanchâtres. glabre et striolé en avant. Trame homogène, molle et gélatineuse. mince. incolore. Lames rayonnant du point d'insertion, rosées ou roussâtres : cystides fusoïdes. saillantes, 35 X 10 y. Spores ? Voisin de C. applicatus. C. aratus Pat. et Dem.— Sur l'écorce de l'Artocarpus inte- grifolius. Hanoï : octobre. Dimidié, latéral, non marginé en arrière. Stipe presque nul, bistre noir. Chapeau de 1 à 4 centimètres de large, peu charnu. régulier dans la jeunesse, puis flexueux ondulé., velouté. bistre cendré. couvert de stries serrées allant de la marge au point d'insertion. Trame mince. incolore, homogène, non gélatineuse. CONTRIBUTION À LA FLORE MYCOLOGIQUE DU TONKIN. 39 Lames grises ou jaunâtres, rayonnant autour du rudiment de stipe. Cystides aiguës, incolores, lisses, 5 >< 3-4 u. . Très voisin de C. applicatus ; en diffère par les sillons régu- liers de la surface, le duvet court, la couleur, etc. C. calceolus Pat. et Dem. — Sur des pieux en Bambou. Hanoï ; octobre. Stipe presque nul ou nul. Chapeau de forme variable, ordi- nairement ongulé, 6-12 millimètres de large, gris bistré, lisse et non strié, rigide par le sec, couvert surtout en arrière, d'une villosité blanche, très courte. peu dense, formée de poils cylin- driques, épars ou rapprochés, de 75 y de haut. Pellicule gri- sâtre. Trame hétérogène : l'assise supérieure (300 u) gélati- neuse, d'hyphes grèles, hyalines, distantes ; l'assise inférieure (150 y) charnue, d’hyphes épaissies, serrées surtout au voisi- nage des lames. Ceïles-ci sont d’un blanc pur sur le vivant, jaunâtres sur le sec, rayonnantes, serrées et inégales. Cystides nombreuses, fusiformes, très saillantes (60-70 X 10 x), souvent incrustées. Spores globuleuses, incolores, lisses, guttulées, 6 : de diamètre. Voisin de C. spiculifer. Hygrophorus Fr. H. miniatus Fr. — En troupes dans l'herbe. Thai Ha ; juillet. Clitocybe Fr. (, nebularis Fr. — En touffes sur le sol. Hanoï ; août, sep- tembre. Rodophyllus Quélet. R. (Entoloma) clypeatus Fr. — La forme typique à La Pho, octobre. On vend au marché d'Hanoï une variété remarquable de ce champignon, qui diffère des formes habituelles par un mame- lon obtus, très allongé, s'élevant au centre du chapeau : rien 10 N. PATOUILLARD ET V. DEMANGE. en dehors de ce caractère (qui peut lui même s'atténuer) ne permet de séparer cette variation locale de la plante de La Pho. R.(Claudopus) depluens Batsch.— Paraït rare sur les sou- ches de Bambou. Hanoï ; mai. Clitopilus Fr. C. orcelloides Pat. et Dem.— La Pho, dans un sentier her- beux sous bois : octobre. Chapeau orbiculaire, cyathiforme, 5-15 millimètres de dia- mètre, mince. blanc éclatant, à marge enroulée en-dessous. Chair blanche. tendre. à odeur de farine et à saveur agréable- Lames décurrentes. blanchätres. puis légèrement rosées ou jaunâtres. Spores d'une teinte fauve-jaunûtres. très pâles. inco- lores au microscope, apiculées à la base. vwvoïdes, à peine anguleuses, pourvues de crêtes saillantes longitudinales, peu marquées. 6-8 X 4u. Basides 25-30 X 8-10 : pas de eystides. Stipe plein, grèle. cylindracé, blanc. 2-3 centimètres de long, 2 millimètres d'épaisseur. Petite plante plus mince et. plus délicate ue C. orcella. dont elle est une sorte de réduction. Volvaria Fr. * V. volvacea (Bull.).— Grande forme rapportée d'Hung Hoa, en octobre. par M. Girsert. Elle paraît spéciale aux coques d'Abrazin entasséès à terre (A/eurites cordata). Pluteus Fr. P. plautus Weinm.— Sur les écorces. Hanoï. Chapeau velouté, ocracé noirâtre. pouvant atteindre de 2 à3 centimètres de diamètre. Stipe velouté, concolore. plus pale. Spores ovoïdes lisses, 6-9 X 5-6 y. an à Î CONTRIBUTION A LA FLORE MYCOLOGIQUE DU TONKIN. ul Naucoria Fr. N. pediades Kr.— Sur la terre. Hanoï ; avril. N. Musarum Pat. et Dem.— Sur les troncs des Bananiers vivants. La Pho ; janvier. Solitaire ou fasciculé. Chapeau campanulé, convexe, puis retroussé, charnu, 1-3 centimètres de diamètre, omboné au centre, striolé à la marge, ocracé-brunâtre, portant des écailles blanchätres, dressées et distantes. Chair peu épaisse. Lames adnées, ocracées-brunâtres, inégales, peu serrées. Spores ovoïdes, lisses, volumineuses, 15-20 X 9-12 x, ocracées. Stipe cylindracé, grèle, 2-6 centimètres de long, 2-4 millimètres d'épaisseur, glabre, blanc roussâtre, creux. Espèce bien caractérisée par ses spores de grandes dimen- sions. Galera Fr. G. tenera Fr. — Sur la terre fumée. Hanoï ; avril. Chapeau roux, non strié. Spores 9-12 X 6 y. G. siliginea Fr.— Sur le sol. Hanoï, La Pho ; janvier, avril. Chapeau roux-grisàtre ou gris. Spores 8-10 X 5-6 p. G. fracticeps Pat. et Dem. — Dans l'herbe courte. Hanoï ; avril. Chapeau campanulé convexe, mince, pruineux, gris ou fauve palissant, à la fin bistre, fragile, crevassé, longuement strié, obtusément mamelonné.Lames libres, ventrues, rouillées. Spores ovoïdes, grandes, 15 X 9 y. lisses, ocres. Stipe plein, grêle, 4-6 centimètres de long, 1 millimètre d'épaisseur, glabre, luisant, ocre, brun. Voisine des deux précédentes, cette plante en diffère par ses spores bien plus grandes. Bolbitius Fr. B. titubans Bull. — Sur le sol, sous bois. La Pho ; octobre. OPPOP PE TT 42 N. PATOUILLARD ET V. DEMANGE. Agaricus(L.) Karst. A. comtulus Fr.— Sur la terre. Hanoï. A.campestris L.— Sur la terre. Ky Lua ; février. Hypholoma Fr. H. appendiculatum Bull.— Hanoï. sur la terre et les débris végétaux. Forme à chapeau blanchâtre, icendré puis noirâtre. Spores 8-9 X 4-5 y. Psathyra Fr. P. gyroflexa Fr.— Groupé sur la terre. Hanoï. Psathyrella Fr. P. disseminata Pers. — En touffes dans la foret. La Pho ; septembre. Coprinus Fr. C. Friesii Quélet. — Sur feuilles pourrissantes de Bambou. sur écorce de Bombax. Hanoï ; juin, octobre. C. plicatilis Curt.— Sur la terre dans l'herbe. Hanoï; avril. C. miniato-floccosus Brés. et Pat. — En touffes sur le bois pourri. Hanoï ; mai. Cette jolie plante, voisine de C. micaceus, a été recueillie pour la première fois à Samoa. par M. C.-G. Lioxp. Stipe cylindrique ou atténué vers la base, blanc teinté d'incarnat. Chapeau globuleux, campanulé, 1-2 centimètres de diamètre, puis ouvert et retroussé. entièrement recouvert dans la jeunesse de granulations incarnat-aurore. fugaces, qui persistent au sommet chez l'adulte. Chair blanche, peu épaisse. Lames adnées, blanches, puis brunes et enfin noires. Spores brunes, ovoides, 5-7 X 4. AT 0 0 AN CONTRIBUTION À LA FLORE MYCOLOCIQUE DU TONKIN. 43 C. ephemerus Fr. — Sous un hangard au milieu de vieux bois. Hanoï ; juin. C. sterquilinus Fr.— Au pied d'un Cocotier, dans un jardin. Hanoï ; février, mars. C. comatus Fr.— Sur la terre. Hanoï; juin. Panæolus Fr. P. papilionaceus Fr.— Sur la terre dans les jardins. Hanoï; octobre, décembre. Lycoperdon l'ourn. L. pratense Pers.— Dans l'herbe. Hanoï ; avril. L. pusillum Batsch.— Dans l'herbe. Hanoï ; juin. Calvatia Fr. C. cyathiformus (Bosc.) ; Bovrsta lilacina Mte. — Hanoï ; avril. Geaster Mich. G. Ohiensis (Cooke); G. velutinus Morg.— Sur le bois mort. Su Yut ; décembre. G. coronatus Sch.— En troupes sur les feuilles mortes. La Pho; juillet. Cette espèce qui, en Europe et dans l'Amérique du Nord, croît sur les aiguilles de conifères, a été recueillie à La Pho sur des feuilles d'arbres divers. loin de toute espèce de rési- neux. Sa présence en Indo-Chine ne paraît pas avoir été signalée jusqu'ici. Dictyophora Dew. D. phalloidea Desv.— Çà et là dans l'herbe. Hanoï; juin. On observe cette plante sous ses deux formes : celle à anneau blanc et celle à anneau safrane. 4% N. PATOUILLARD ET V. DEMANGE. Phallus Linn. P. aurantiacus Mig.— Solitaire ou en touffe, dans les lieux cultivés. Octobre. C'est la plus commune des phalloïdées Indo-Chinoises. Sa couleur varie de l’orangé pâle au rouge vif. La volve est blan- che, jaunâtre ou rousse. Sur le vivant le chapeau est conique, plus rarement tronqué au sommet. campanulé en éteignoir, à bords plus ou moins distants du pied. Sa surface est marquée de crêtes saillantes. crispées. descendant de la pointe au woi- sinage de la marge, qu'elles n’atteignent pas: ces erêtes sont réunies par des anastomoses transversales, délimitant de larges alvéoles irrégulières. qui sont elles-mêmes couvertes d'une réticulation grossière à mailles très petites. En se désséchant. toute l’ornementation disparaît et le chapeau semble simple- ment ruguleux. On peut observer des spécimens dans lesquels le réseau de crêtes saïllantes est peu marqué. ou même nul. Simblum Klot. S. periphragmoides Klot. — Sous les Bambous. Hanoï ; juillet. Clavaria Fr. C. helicoïdes Pat. et Dem.— Sur la terre dénudée. Hoa Binbh : octobre. Solitaire. éparse. simple, orangée-rousse. cylindracée. aiguë au sommet. atténuée à la base. 1-3 centimètres de haut, 1-2 millimètres d'épaisseur. charnue. habituellement tordue en hélice, dressée. puis plus ou moins inclinée. Comparable à C. spiralis. elle en diffère par sa couleur. ses dimensions bien inférieures. par l'absence de renflement à la base. Voisine également de C. amæna. jaune dorée et non tordue. ; CONTRIBUTION A LA FLORE MYCOLOGIQUE DU TONKIN. Li Physalacria- Peck. P. orinocensis P. et G. — En troupes nombreuses sur le bois pourri. Hanoï ; juillet, octobre. Stereum Fr. S. hirsutum Fr.— Hanoï. Sur bois mort. S. bicolor Pers.— Sur bois pourri. Hoa Binh ; octobre. S. crassum Lév.— Sur le bois mort. Su Yut. Var. purpurea (Hymenochæte purpurea Cook.).— Cà etlà avec le type. Podoscypha Pat. P. obliqua (Mig).— Bois mort. La Pho; janvier. Cladoderris Pers. C. elegans Fr.— Bois pourri, Hanoï ; octobre. Porogramme Pai. P. fuligo Bk. — Très constant sur les souches de Bambou. Hanoï. P. Ravenulæ Bk. — A la base des feuilles languissantes des Cocotiers. Delta du fleuve rouge. Hexagona Fr. H. apiaria Pers.— Sur les troncs. La Pho ; janvier. H. Wighti Klot.— Sur le « Let Chi ». Hanoï ; septembre. Plante à croissance très rapide. H. cervinoplumbea Jungh.— Sur les troncs. La Pho ; jan- vier. FACE A 46 N. PATOUILLARD ET V. DEMANGE. Lenzites Fr. L. applanata Fr. — Fréquent sur les arbres morts. Van Linh ; février. L. lenziteus Lév. (Polyporus). — Sur le tronc du Flam- boyant (Poëncinia regia). Hoa Binh. Trametes Fr. Tr. badia Berk.— Sur les souches. Hanoï. Tr. flava Jungh. — Fréquent sur les troncs les plus divers. Tr. Persoonit Klot. — Sur le tronc du Flamboyant. Hanoï. Tr. rhizophoræ Reich. — Sur les souches à La Pho; oc- tobre. Tr. occidentalis Fr. — Sur le bois mort. La Pho; octobre. Coriolus Quélet. , C. hirsutus Fr.— Sur les arbres morts. Hanoï. C. versicolor Fr:— Sur les arbres morts. Hanoï. Leucoporus Quélet. L. lentus (Berk.}. — Sur un tronc d'arbre malade. Hanoï : octobre. Variété à stipe très court. noduliforme et à chapeau à peine marginé en arrière ou nettement latéral. L. annularis (Fr.}.— Bois mort. Hanoï ; avril. L. arcularius (Fr.). — Sur les petits rameaux. La Pho, Than moi ; janvier, février. L.grammocephalus (Bk:. — Troncs morts. à Than moi; février. Microporus Palisot. M. zanthopus {Fr.)\.— Très commun sur les rameaux morts. Hanoï : février. : CONTRIBUTION A LA FLORE MYCOLOGIQUE DU TONKIN. 47 M. sanguineus (L.). Bois mort. Hanoï ; octobre. M. luteus Nees.— Sur les souches. Hanoï. Phellinus Quélet. P. gilous (Schn.). — Sur les troncs. Su Yut. P. lichnoides (Mtg.).— La Pho ; janvier. P. bambusæ Pat. — Tiges de Bambou. Hanoï. Xanthochrous Pat. P. pullus (Mte.). — Sur petits rameaux morts. Su Yut, La Pho. Ungulina Pat. U. nigrolaccata (Cook.).— Sur un chène, à Bac Lé. Ganoderma Karst. G. australe (Fr.).— Surles troncs. Su ut. G. amboinense (Fr.). — La déformation dite Polyporus Pisachapani Nees.— Sur les souches. Elanoï. G. rugosum (Nees.).— Vieux troncs. La Pho. G. gibbosum (Nees.).— Avec le précédent. Gyrophana Pat. G. pseudolacrymans Hennings. — Vieux troncs. La Pho. Septobasidium Pat. S. Bogoriense Pat. — Sur les branches vivantes de l’A/eu- rites cordata, à La Pho ; janvier. %s © D NX. PATOUILLARD ET Y. DEMANGE. Guepiniopsis Pat. nonlhé à. cé né A - FT ” + ca TAB +6, He ) | LL © G. fissus (Berk). — Fréquent sur le boïs mort. Hanoï, La ’Pho. : | | £ LE Aa Les bases de la classification dans le genre Russula. par M. René MAIRE. SOMMAIRE, I. — INTRODUCTION. IL — Historique sommaire des études sur les Russules. Principales tentatives de sectionnement du genre. III. — Divergences des auteurs au sujet des Russules. Nécessité d’une méthode pour la description des Russules. IV.— Etude critique des caractères utilisables pour la classification des Russules. A. Examen macroscopique des Russules. 1. Caractères généraux. 2. Caractères du pied. 3. Caractères du chapeau. 4. . Caractères des lamelles. Sn B. Examen microscopique des Russules. 1. Lamelles et spores. 2. Revêtements du chapeau et du pied: C. Emploi des réactions macro et microchimiques pour caractériser les Russules. V. — Tableau résumant la marche à suivre dans la description d'une Russule. VI. — Exemples de descriptions de Russules. WII. — Essai de sectionnement naturel du genre Russula. > Ne nr CUT ex r à TR 50 R. MAIRE. 1. — Introduction. Le genre Russula comprend un grand nombre d'espèces très répandues dans les forêts de tous les pays tempérés. Par leur taille, leurs vives couleurs, leur saveur agréable ou leur âcreté, ces champignons ont de tout temps attiré l'attention des mycologues et des mycophages. Au nombre des rares champignons décrits par LiNKÉ se trou- vent déjà des Russules. Depuis le père de la systématique mo- derne, de nombreux botanistes ont étudié et figuré de nom- breuses formes appartenant à ce genre. Et cependant, aujou- d'hui encore, il n’est pas. dans toute la mycologie, de genre plus embrouillé. A part quelques espèces, extraordinairement bien caracté- risées, sur lesquelles tout le monde s'entend, les Russules sont fort mal connues. Le grand Fries lui-même, qui était arrivé à une connaissance remarquablement avancée des autres Agari- cinées — mème appartenant à des genres difficiles comme le genre Cortinarius —, n’a connu les Russules que d’une facon très imparfaite. [1 semble avoir été rebuté par le mélange inex- tricable et la variabilité en apparence désordonnée des formes de ce dernier genre. Il convient de rechercher les causes de cet état de choses, et d'essayer — maintenant que nous disposons de moyens d'in- vestigation qui manquaient à nos prédécesseurs — d'y porter remède. C’est ce que nous allons tenter dans les pages qui suivent. Nous commencerons par un bref historique des prin- cipales études faites sur les Russules ; nous rechercherons ensuite les causes des divergences des auteurs à leur sujet, et nous indiquerons une méthode permettant de débrouiller un peu le chaos du genre. Nous terminerons en donnant quelques descriptions de Russules à titre d'exemples, et en essayant d'appliquer au sectionnement du genre les notions que nous aurons acquises. CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 51 Il. — Historique sommaire des études sur les Russules. Nous passerons rapidement sur les anciens auteurs, Crusrus, Linné, Sowersy, Bucziarp, ScHagrrer, etc. Ces auteurs ont décrit ou figuré des Russules, mais sans les distinguer nette- ment des autres Agaricinées. De plus ils ont souvent confondu sous un même nom des types extrêmement différents. C'est à Persoon (1797) que revient l'honneur d’avoir carac- térisé et nommé le genre Russula. Cet auteur décrit, dans son Synopsis (1801). un certain nombre d'espèces du genre, en les classant d’après la teinte du chapeau. Malheureusement les descriptions de beaucoup de ces espèces sont insuffisantes, et la teinte du chapeau, pour être moins variable qu’on ne le croit généralement, est un caractère souvent trompeur. Fries, dans son Systema mycologicum (1821), note pour la première fois la teinte jaune des spores de certaines Russules et classe les espèces de ce genre d'après la forme et les rapports des lamelles. Dans son Æpicrisis (1836), il perfectionne son section- nement du genre en tenant compte d’autres caractères. À partir de la publication de l'£picrisis, la plupart des auteurs acceptent et suivent la classification de Kris, que celui-ci modifie partiellement dans son Monographia Hymneno- mycetum Sueciæ (1863) et dans ses Æymenomycetes Euro- pæt (1874). L'obscurité continue cependant à régner sur la plus grande partie du genre, les caractères invoqués par FRies étant sou- vent difliciles à employer pour la détermination des espèces, et insuffisants dans bien des cas. Quézer (1872, 1886, 1888) a essayé de débrouiller ce chaos, et la lecture de ses travaux successifs montre bien ses hésita- tions et les difficultés qu'il a éprouvées pour classer certaines formes. 1l se créa, en envoyant à Fries des aquarelles à déter- miner ou à vérifier, un certain nombre de types autour des- quels il essaya de grouper jtoutes les Russules qu'il rencon- trait. Mais la détermination précise des Russules d'après des 52 R. MAIRE. figures accompagnées de descriptions insuffisantes étant sou- vent impossible, il est arrivé que certains types de Quézer ne correspondent pas aux types Friesiens. de sorte que le pro- blème s’est trouvé. dans certains cas, encore plus compliqué après les travaux de QuéLer qu'auparavant. Toutefois Quézer. excellent observateur et doué d'un sens profond des affinités naturelles, a fait faire dans l’ensemble un progrès cousidéra- ble à l'étude des Russules. en précisant les descriptions et en accordant à la couleur des spores une importance déjà consi- dérable. Il a tenté aussi de créer un nouveau sectionnement du genre, basé en première ligne sur la couleur des spores, mal- heureusement observée avec une précision insuffisante. Gizcet (1874) s'est contenté de créer quelques espèces nou- velles et de nommer et classer tant bien que mal les formes qu'il considérait comme connues, en suivant la classification Friesienne. Cooke (1883. 1888, 1891-92) a beaucoup étudié les Russules, et comme tous les auteurs il a constaté la difficulté de cette étude. On lui doit une remarquable série d'excellentes planches et la description de nombreux types bien reconnaissables. qu'il a su extraire du chaos. D'autre part, c'est Cooke qui le premier a réagi contre l'opinion de FRries et de la plupart des anciens auteurs au sujet de la variabilité des teintes chez les Russules. Il a montré que cette variabilité est beaucoup moins générale et beaucoup moins considérable qu'on ne le croyait, et que la teinte peut être employée dans bien des cas avec avantage pour la détermination des espèces. Bresanoza (1881-92. 1899) a donné d'excellentes descriptions et de bonnes figures de quelques Russules. eton doit regretter que cet excellent mycologue n’aie rien publié de synthétique sur le genre. 1 Scarôrter (1889) constitue aux dépens du genre Aussula un nouveau genre Aussulina, dans lequel il range les espèces à spores jaune-ocracé. Ce démembrement n'a été admis que par un petit nombre d'auteurs et n'est pas basé sur des observations très précises. Romwezc (1881) essaie à son tour de débrouiller le genre Russula. Il cherche à identifier les espèces Friesiennes en étu- PONT vè-1 CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 53 diant les Russules à Femsjô, où Fries les a établies, et en s’ai- dant de la tradition conservée par le fils et les collaborateurs du grand mycologue. Son travail, bien qu’il le considère mo- destement comme une œuvre ce débutant, marque une date dans l'histoire de la systématique du genre Russula. Rouezr, en effet, est le premier auteur qui ait attiré l'attention sur la coloration jaunâtre des spores de certaines espèces considérées généralement comme leucosporées, et qui ait montré la fixité de ce caractère. Grâce aux consciencieuses études de RomeLr, les mycologues ont pu connaître certaines espèces Friesiennes jusqu'alors controversées, dont les caractères sont aujourd'hui suffisamment précisés pour ne plus permettre d'erreurs. : Depuis les études de RomeLr, quelques autres auteurs se sont occupés des Russules, la plupart sans tenir compte des travaux du mycologue suédois. Masse (1893) a tenté de classer les espèces du genre d’après leur saveur. Cette disposition est toute artificielle — l’auteur le reconnaît d'ailleurs tout le pre- mier — mais elle serait très pratique si la saveur était un ca- ractère aussi stable qu'on le croyait à cette époque. Malheu- reusement il n’en est pas toujours ainsi, comme nous le verrons plus loin. Un élève de Quérer, Bararce (1908), a repris récemment l'étude du genre Russula. Il a publié une flore monographique des Astérosporées (Lactarius et Russula), dans laquelle il aréuni de nombreux documents épars dans les suppléments des Champignons du Jura et des Vosges de Quézer, dans les travaux de Boupier, BresaporA, etc., ce qui a rendu de grands services en faisant pénétrer dans le grand public des myco- logues des études importantes et peu connues de celui-ci. Dans son ouvrage, BATAILLE, tout en maintenant les grandes lignes de la classification de QuéLer, établit quelques groupes nou- veaux, basés sur des caractères parfois heureusement choisis. Malheureusement BaraïLce n'a pas tenu compte des travaux de Romezz et n’a pas toujours précisé suffisamment la couleur des spores de ses Russules «leucosporées ». D'autre part, ses types spécifiques sont en général ceux de Quécer, souvent fort dif- férents des véritables types Friesiens. On doit regretter aussi que BaraïLLe, comme Quécer et beaucoup d'autres auteurs 54 FR. MAIRE. d’ailleurs, n'ait pas établi de distinction entre les espèces qui lui étaient connues personnellement et celles qu'il décrivait d’après d'autres auteurs. distinction que FRies ne manquait jamais de faire ressortir. A peu près en même temps que l'ouvrage de BarTaizLe parais- saient deux autres travaux sur les Russules, dûs à Barsier et à PELTEREAU. Barsier (1907). à l'inverse de beaucoup d'auteurs qui ont surtout compilé. a envisagé le genre Russula d'une manière absolument originale. en essayant de subordonner les carac- tères et de créer des groupes d'espèces aussi homogènes que possible. Malheureusement il a quelquefois négligé certains caractères très importants. ce qui l'a conduit à quelques rapprochements à notre avis un peu hasardés. Pezrereau (1908), dans une note qui a produit beaucoup d'impression, a mis en garde les mycologues contre certaines espèces des anciens auteurs. que l’on veut absolument retrou- ver dans tel ou tel type précis, alors qu'elles ne représentent souvent qu'un groupe de formes plus ou moins hétérogènes, quand elles n'ont pas été établies sur des spécimens aber- ranis. Cette note a soulevé des discussions auxquelles ont pris part Barsier et BaTairLe. W.-G. Suite (1908) et Cooke [1909) reviennent à la classifi- cation Friesienne du genre, sans apporter de supplément bien notable à la connaissance des espèces. Arxnouz» et Goris (1907) nous ont mis en possession d’un nouveau procédé d'étude, qui permet de caractériser facilement certaines espèces de Russules. Il s’agit de l'emploi du réactif sulfovanillique, sur lequel nous reviendrons plus loin. Citons encore les travaux de Decoexe (1891). de Pecx (1894- 1908). de Dexxisrox (1905), de Kaurmanx (1909), qui n’appor- tent aucune donnée nouvelle quant aux bases de la classifica- tion du genre. Signalons aussi l'intéressante révision des espèces scandinaves du genre Russula par R. Fries (1900), faite avec la collaboration de Romez, et les nombreuses figures et descriptions de Brrrzezmayr (1879-1897). amas un peu confus duquel on peut cependant tirer quelques données utiles, l’auteur CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 55 ayant souvent observé soigneusèment des caractères impor- tants, tels que la couleur des spores. leur forme et leurs dimensions. II. — Principales tentatives de sectionnement du genre « Russula ». Nous croyons utile de compléter le bref historique qui pré- cède par un tableau des principales classifications proposées pour les espèces du genre Russula par Persoon, Friss, Quézer, Baraizze et Massee. 4.— Crassrrrcarion DE PERSOON (Synopsis fungorum (1801). Agaricus, sect. 8, Russula. Pileus carnosus,ut plurimum depressus, lamellæ longitudine æquales (arescentes), stipes nudus, plerumque albus. . Pileo albido. . Pileo rubello. . Pileo fulvo et flavescente. . Pileo plus minusve purpurascente aut subolivaceo. . Pileo virescente aut subolivaceo. BD Ow> 2.— CLassiricarion DE FRIES (£picrisis fungorum, 1838). Russula (Fries Gen. Hymen). Hymenophorum in éramam vesiculosam immutatum descen- dens. Lamellæ rigidæ, exsuccæ, acie acuta. Sporidia rotunda alba 1. lutescentia. Velum nullum. Fungi carnosi, putrescentes, pileo primitus aut demum depresso. I. Compactæ. — Pileus undique carnosus, unde margo primo infractus semper exstrius, absque pellicula viscosa discreta (unde color non variabilis sed ex ætate et jove tantum mutatur). Caro compacta, firma. Stipes solidus, carnosus. Lamellæ inaequales. 56 R. MAIRE. IT. Firmæ.— Pileus pellicula tenui, arcte adnata, jove udo viscida, senio disparente tectus, hand nitens ; margo abrupte tenuis, primo inflexus laevis, mox patens acutus, exoletus str'atulus, nunquam tuberculosus. Caro solida firma. Stüpes primo durus, dein intus spongioso-medullatus. Lamellæ plus minus inæquales, subfurcatæ, utrinque attenuatæ acutæ, vulgo tenues et angustæ. A. Lamellis albis. B. Lamellis lutescentibus. III. Rigidæ.— Pileus, absque pellicula viscida, absolute siccus, rigidus, cuticula vulgo in floccos !. granula fatiscente. Caro crassa, compacta, firma, ante marginem rectum (nun- quam involutum) mox patentem serper exstrium evanesceus. Stipes solidus, primo durus, dein spongioso-mollior. Lamellæ paucæ dimidiatæ, aliæ divisæ. rigidæ, antice dilatatæ et apice latissimo rotundato excurrentes, quare pilei margo obtusus fit nec inflexus. Maxime speciosæ sed rariores. A. Lamellis albis. B. Lamellis lutescentibus. IV. Fragiles. — Pileus plus minus carnosus rigido-fragilis. pellicula semper contigua jove pluvio séscida et subseparabili tectus ; margo membranaceus primo connivens, rec involutus, in adultis vulgo sulcatus tuberculosusque. Caro vulgo floccosa, raro Caseosa, laxa I. friabilis. Stipes spongiosus, demum totus mollis cavusve. Lamellæ fere omnes æquales, simplices, rigido- fragiles, antice latescentes, in péleo clusili liberæ. A. Lamellis sporidiisque albis. Acres. venenatæ. B. Lamellis sporidiisque ex albo flavidis. Mites 1. tarde acres. C. Lamellis primitus sporidiisque lutescentibus. Mites, gratæ. 3. — CLassiricarion DE FRIES (/ymenomycetes Europa, 1874). Russula Pers. Fr. [. Compactæ. — Pileo compacto exstrio, lamellis inæqua- libus. _1 Re CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 57 Il. Furcatæ.— Pileo compacto, exstrio, lamellis furcatis. ILT. Rigidæ.— Pileo compacto exstrio, lamellis mixtis. IV. Heterophyllæ. — Firmæ, margine demum striato, lamellis inæqualibus. V. Fragiles.— Fragiles, pilei margine demum substriato, lamellis æqualibus. A. Lamellis sporique albis. B. Lamellis sporique ex albo flavidis vel laete citrinis. C. Lamellis sporisque ochraceis. 4. = Crassrricarion pe QUÉLET (Æore mycologique, 1888). Russula Pers. . [. Xanthosporæ.— Lamelles et spores jaunes. a) Tenellæ.— Péridium incarnat, rouge, jaune ou olive. Espèces douces, grêles et fragiles. b) Insidiosæ. — Péridium ocracé, bai, rouge ou purpu- rin. Chair douce, puis âcre, ou àcre. ce) Versicolores. — Péridium ample, versicolore. Chair compacte et douce. I. Leucosporæ. — Lamelles et spores blanches ou hya- lines. a) Piperinæ.—- Péridium rouge, pourpre ou violet, blanc par décoloration, saveur âcre et poivrée. b) Ingratæ.— Cuticule du péridium paille, ocracée, bistre ou olive. Odeur désagréable, saveur âcre. c) Sapidæ.— Espèces comestibles de couleur agréable et variée ; chair douce et sapide. d) Portentosæ. — Espèces amples et à chair compacte noircissant le plus souvent. 5. — CLrassiricarion DE MASSEE (British Fungus Flora, 1893). Russula Fr. Secr. [.— Saveur douce (ou dans quelques espèces d’abord douce puis devenant légèrement âcre après un instant de mastication). 58 R. MAIRE. A. Lamelles ocracées. B. Lamelles jaune pâle ou jaune vif, sans teinte ocracée. C. Lamelles blanches ou blanc-crème, jamais jaunes ou ocracées, mais noircissant quelquefois avec l'âge. 1. Chapeau blanc ou crème au début, devenant noiratre ou brun-noirâtre avec l’âge. 2. Chapeau jaune-clair. 3. Chapeau vert ou olive. 4. Chapeau rouge, de diverses nuances : pourpre. orangé-brunâtre : quelquefois plus ou moins lavé de vert. Secr. 2.— Saveur âcre, dès le début. A. Lamelles jaunes ou ocracées. 1. Chapeau jaunâtre ou ocracé. 2. Chapeau rouge ou purpurin. B. Lamelles blanches ou blanc-crème, sans teinte jaune ou ocracée distincte. 1. Chapeau ocracé ou ombre. 2. Chapeau rouge ou purpurin. 6.— CLassrricarion DE BATAILLE (#ore monographique des Astérosporées, 1908). I. Leucosporæ Quél. A. Lactarioideæ. — Marge enroulee, charnue et lisse ; lamelles :négales et simples. a) Nigricantes.— Chair notreissant, lamelles non lar- moyantes. b) Plorantes.— Chair ne noërcissant pas, lamelles /ar- moyantes. B. Repandæ.— Marge droite ou peu incurvée, parfois mince et striée-sillonnée : lamelles égales ou four- chues, parfois réunies par des veines. (Létineton…. à CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 59 a) Siccæ, chapeau sec, marge souvent unie. «. Teneræ, chair tendre ou élastique, parfois tenue. B. Firmæ, chair ferme ou dure, souvent compaste. b) Viscidæ, chapeau vrsqueux ou lubrifié, marge sou- vent sériée. «. Piperatæ, chair poivrée. 1. Amœnæ, chapeau wolet, rouge ou blanc, chair non nauséeuse. 2. Inamœnæ, chapeau autrement coloré, chair souvent nauséeuse. £. Dulces, chair douce. II. Xanthosporæ Quél. À. Gratæ, chair douce. a) Compactæ. Chapeau ample ou épais, ou chair ferme. b) Tenuiores. Chapeau mince ou petit, chair tendre. æ. Pallidæ. Chapeau péle ou Jaune, parfois bistre ou olive. 8. Purpuratæ. Chapeau violet, rouge ou orangé. De toutes ces classifications, les plus naturelles sont celles de FRies, qui tiennent compte de tous les caractères connus du temps de l’auteur, sans accorder d'importance exagérée à aucun d'eux. Les classifications de Quécer et de Bararzze sont plus artificielles, car elles accordent une trop grande importance au caractère, d’ailleurs insuffisamment précisé par ces auteurs, de la couleur des spores. 111. — Divergences des auteurs au sujet des Russules. Leurs causes. — Necessité d'une méthode rationnelle pour la description des espèces de ce genre. La connaissance imparfaite des espèces du genre Russula et les opinions diverses des auteurs à leur sujet s'expliquent par un certain nombre de causes, dont les unes influent sur l’étude. de tous les champignons charnus, et les autres plus spéciale- ment sur celle du genre qui nous occupe. 60 R. MAIRE. Parmi les premières, citons l'insuffisance des descriptions des auteurs anciens et mème de beaucoup d'auteurs modernes; la difficulté et même l'impossibilité de conserver, soit par dessie- cation, soit par voie humide, des spécimens dont les caractères macroscopiques soient reconnaissables : la difficulté d'exprimer ou de rendre, par une description ou une figure, des caractères délicats, reconnaissables pour celui qui les a déjà observés, mais souvent impossibles à définir avec une précision sufh- sante pour qu'un non-initié puisse s’en servir ; et enfin l'insuf- fisance des observations micrescopiques, qui dans bien des cas auraient fourni, si elles avaient été faites soigneusement. des caractères faciles à préciser. Parmi les secondes, les plus importantes sont l'uniformité extraordinaire de forme et de structure et la variabilité souvent considérable des couleurs qui caractérisent le genre Russula et qui font que certaines espèces. facilement déterminables si on les étudie attentivement au laboratoire, ne peuvent souvent être reconnues sur place qu'avec la plus grande difficulté, même par un spécialiste. Signalons aussi la difficulté d'envoyer à des correspondants des spécimens utilisables de champignons qui sont si souvent attaqués par les larves d'insectes et se trans- forment alors, dans l’espace de quelques heures, en un putri- lage informe. Il résulte de cet ensemble d: conditions désavantageuses et surtout de la négligence de la plupart des auteurs vis-à-vis de certains caractères. tels que la teinte exacte des spores, la saveur, les caractères microscopiques, etc. que les ouvrages de mycologie systématique sont encombrés de descriptions non comparables et de figures impossibles à identifier (1), que des espèces sont décrites sous plusieurs noms, tandis que d'autre part le mème nom désigne des espèces très différentes chez les divers auteurs. (1) « Il ny a pas de figures de champignons qui aient été autant exa- gérées ef outrées que celles des Russules : en fait, beaucoup de celles-ci sont seulement des caricatures. Des verts impossibles, des bleus de cæ- ruleum et des rouges insensés caractérisent la majorité d'entre elles. Il nv a pas de tâche plus désespérée que d'essayer de rapporter à leurs espèces respectives les légions de figures de Russules qui ont ébloui le monde ». COOKE, in Grerillea, XVI, p. 33 (1888). CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 61 On ne saurait toutefois nier que l'étude des Russules ait fait quelques progrès dans les dernières années du XIX°® siècle. L'éminent mycologue anglais REA nous disait à la session de Bastow de la British Mycological Society : « Je reconnais assez souvent les espèces des auteurs récents, mais rarement celles des auteurs anciens ». Cette opinon est, à notre avis, parfaite- ment exacte et donne lieu d'espérer que le présent est en voie de réaliser la parole de Fries (1) « Pleniorem dabit lucem fu- lur'a aelas ». Pour accélérer cette marche vers la lumière nous devons tendre : 1° à rendre les descriptions comparables ; 2° à trouver des caractères facilement définissables ; 3° à mettre en évidence, le plus souvent possible. des caractères susceptibles d’être employés avec des spécimens desséchés, de manière à permettre le contrôle d'une détermination faite à l’aide d'une description et d'une figure, par la comparaison avec un spécimen- type. Appès plusieurs années d’études approfondies sur les Rus- sules, nous sommes arrivé à nous créer une méthode pour l'étude systématique des espèces de ce genre. Nous utilisons tous les caractères employés jusqu'ici par les auteurs et nous en ajoutons de nouveaux. L'application de cette méthode à tou- tes les espèces que nous avons pu nous procurer, soit par nos excursions mycologiques en France, en Suède eten Angle- terre, soit par l'intermédiaire d'obligeants correspondants (2), nous a permis de contrôler la valeur des divers caractères uti- lisés ; de sorte que nous avons pu arriver, dans bien des cas, à satisfaire aux desiderata ci-dessus énoncés. En attendant la publication d’un Essai de Monographie des Russules européennes, que nous avons entrepris, nous croyons utile de donner aux mycologues l'exposé de notre méthode, avec quelques exemples de son application. Loin de nous l'idée de donner une liste limitative de tous les caractères qui peuvent être utilisés pour la spécification des (1) FRIES. — Hymenomycetes Europæi. Upsaliæ, 1874, p. II (préface). (2) Nous sommes heureux d'adresser ici nos meilleurs remerciements à ces correspondants en général et en particulier à MM. ARNOULD, BRESA- DOLA, DUPAIN, HADOT, PELTEREAU et RAOULT. Sn Sa lt dei SE D An CE EN LP, dt dl 4, à Sd ne A éd 62 R. MAIRE. Russules. L'avenir en ajoutera certainement de nouveaux. sur- tout au point de vue microchimique, et il faudra s'en réjouir. car plus nous aurons de caractères précis à notre disposition, plus la tâche sera facilitée. Toutefois, dans l'état actuel de nos connaissances, nous pensons quil est déjà possible, en tenant compte des caractères que nous étudierons plus loin. d'établir des jalons solides dans le sable mouvant des Russules, de fixer des types reconnaissables sans que l'on soit obligé de recourir à la tradition. L'étude d'une Russule par notre méthode paraïtra certaine- ment à d'aucuns un peu longue et compliquée: elle eflraiera sûrement quelques mycologues amateurs. Hätons-nous donc de rassurer ces amis des champignons. quels qu'ils soient, en leur faisant remarquer qu'il y a une grande différence entre la de- termination première d'un type et sa reconnaissance prati- que. Notre méthode est, il est vrai, quelquefois nécessaire et tou- jours utile pour établir des types qui soient déterminables pour un mycologue ne les ayant jamais vus: c'est l'insuffisance no- toire des procédés employés jusqu'ici dans ce but qui nous a contraint à ne pas négliger des caractères d'accès plus difficile, mais souvent d'interprétation plus facile. La détermination première par notre méthode n'est donc pas toujours à la portée de tous les mycologues amateurs, mais il n’en était pas autre- ment avec les méthodes employées jusqu'à présent. et de plus les déterminations premières variaient avec les spécialistes auxquels on s'adressait: inconvénient que nous espérons aîté- nuer sinon supprimer complètement. D'autre part, mème dans les cas, peu nombreux d’ailleurs, où la détermination première nécessite l'emploi de procédés de laboretoire un peu compliqués, il reste aux mycologues ama- teurs la reconnaissance et l'étude dans la nature des espèces qui leur ont été nommées. Si beaucoup d'entre eux n'ont ni le temps. ni le matériel nécessaire pour des études méthodiques. tous ont en revanche mille petits moyens impossibies à définir et d’ailleurs souvent variables avec chaque individu, pour recon- naïtre une espèce. Par cette multitude de petits « trucs » empi- riques où le « flair » joue souvent un plus grand rôle que lob- CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russule. 63 servation raisonnée, tout mycologue peut arriver à une connais- sance pratique à peu près parfaite de toutes les espèces: c’est ce qu on appelle vulgairement « les avoir dans l'œil ». Et dans tous les cas cette étude pratique peut précéder la détermination, souvent même avec avantage. « Ayez d'abord les champignons dans l'œil, disait Quécer à ses élèves, le nom viendra toujours un jour ou l’autre ». IV. — Exposé de notre méthode d'étude systématique des Russules. Etude critique des caractères. Notre méthode d’étade systématique des Russules comporte trois séries d'observations, la première portant sur les carac- tères macroscopiques, la seconde sur les caractères microsco- piques et la troisième sur les réactions chimiques. Notre exposé se trouve donc divisé en trois parties correspondantes. A. — ExAMEN MACGROSCOPIQUE DES RussuLESs. Une Russule étant donnée, nous pouvons étudier chez elle, à l’œil nu ou à la loupe : 1° les caractères généraux ; 2° les carac tères du pied ; 3° les caractères du chapeau; 4° les caractères des lamelles. Avant de passer à l'étude détaillée de ces divers caractères, rappelons que notre Russule n’est qu'un appareil de fructifica- tion, un carpophore, et que par conséquent il y aurait lieu d'étudier aussi son mycélium. Toutefois cette étude, tant ma- croscopique que microscopique, est fort difficile, et n’a pas donné jusqu'ici de résultats utilisables. Les cultures en milieu artificiel fourniront peut-être dans l’avenir des caractères inté- ressants. Nous nous contenterons pour l'instant de l'étude du carpophore. 1. Caractères généraux du carpophore. Les caractères généraux du carpophore des Russules sont la taille, la consistance, la saveur, l'odeur, la teinte générale de 64% R. MAIRE. la chair et ses changements, la couleur des spores en masse (Sporenpulver des Allemands). Taille. — La taille est mesurée par le diamètre du chapeau. c'est un caractère souvent variable, qui ne doit cependant pas être négligé, mais employé avec prudence. Il y a en effet des espèces qui ont normalement une très grande taille, bien qu'ex- ceptionnellement on puisse trouver quelques exemplaires plus petits. Tels sont les À. alutacea Fr.. dont le chapeau atteint 20 cm. de diamètre et descend rarement au-dessous de 8, R. fœtens Fr.. R. cyanoxanthe Fr., etc. D'autres au contraire sont normalement de petite taille et le plus souvent d'une ténuité en rapport avec leur dimension ; ce n’est qu'exception- nellement qu'on rencontre quelques spécimens un peu plus grands ; citons comme exemples À. chamaæleontina Fr., qui atteint rarement 6 em. de diamètre, À. nauseosa Fr., R. Turci Bres., À. lutea, Fr., etc. Entre ces deux types extrêmes on trouve des intermédiaires ayant une taille normale moyenne, comme À. heterophylla Fr., R. fellea Fr., R. emetica Fr., R. drimeia Cooke, R. Queletii Fr., etc. Il est donc bon d'indiquer autant que possible le maximum et le minimum de la taille, et quand les extrêmes sont nette- ment aberrants, la taille moyenne. Sur le terrain, les désigna- tions de grande, moyenne et petite suffisent pour exprimer un caractère d'importance secondaire lorsqu'il n'est pas très tranché. Consistance. — La consistance des Russules est presque tou- jours la même. Fermes et de texture serrée dans la jeunesse, ces champignons deviennent ordinairement plus ou moins lâches et fragiles à l’état adulte. Il y a cependant quelaues dif- férences, plutôt quantitatives que qualitatives, à part quelque cas où elles sont bien tranchées. Ces différences ont été utili- sées par Fries, concurremment avec d'autres caractères pour l'établissement de ses sections Compactæ, Rigidæ, Firma, Citons comme exemples typiques de consistance bien carac- térisée : les Russules de la section Compactæ (R. delica Fr., R. nigricans Fr.) qui restent fermes et compactes jusque dans la vieillesse. les À. chamaæleontine Fr., lutea Fr. et quelques CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 65 espèces voisines, qui sont au contraire lâches et fragiles de très bonne heure, le À. subfæœtens Sm., entièrement ferme et élastique, le À. lepida Fr. et le R. virescens Fr., fermes jus- que dans un âge très avancé. le A. rene Fr.. dont le chapeau est un peu élastique et dont les lamelles ont une consis- tance à la fois élastique et grasse, « lardacée », comme disait ForquiGNox. La consistance, en général assez constante dans une même espèce, peut parfois cependant varier avec les individus ; ainsi certaines formes de À. melliolens Quél. sont fermes et de tex- ture serrée, tandis que d’autres sont au même âge beaucoup plus fragiles et läches. D'autre part, la consistance est un caractère scie à expri- mer d'une façon claire et précise; si elle est facile à utiliser pour la reconnaissance d'une espèce déjà identifiée antérieure- ment, elle ne peut que plus difficilement servir à cette identi- fication même. [l ne faut donc l’employerdans la détermination qu'avec beaucoup de circonspection. Saveur. — La saveur est un caractère important, qui doit toujours être noté chez les champignons et en particulier chez les Russules. Celles-ci sont douces, amères ou âcres. L'âcreté des Russules paraît en rapport avec l'abondance plus ou moins grande dans leurs tissus de corps résinoïdes mal connus et qui paraissent localisés dans les laticifères et les cys- tides. Ces corps sont instables et se modifient ou se décompo- sent facilement, soit par la chaleur, soit par oxydation. Aussi les Russules les plus âcres perdent-elles toute leur âcreté par la cuisson, la dessication, la trituration dans un mortier (1) ou un traitement par l'eau oxygénée. L'äcreté se perçoit tantôt presque instantanément, tantôt tardivement, elle est plus ou moins intense suivant les espèces. Au picotement ou à la brûlure de la langue qui la caractérisent s'ajoute parfois une sensation de constriction dans la région du pharynx. Voici quelques exemples de ces différences d'âcreté. (1): L'observation de l'influence de la trituration a été faite pour la première fois par BOUDIER sur À. fragilis Fr. Nous avons eu occasion de la vérifier sur la même espèce ebtsur À. sanguinea Fr. 66 R. MAIRE. Dans À. grisea Bres.. l'äcreté est extrèmement faible et loca- lisée dans les jeunes lamelles: À. æruginea Lindbl. est déjà -ur peu plus âcre, et sa saveur peut être constatée non seule- ment dans les lamelles mais encore dans la chair des jeunes spécimens ; À. fragilis Fr. est nettement âcre à tout âge, mais son âcreté n’est pas très persistante; À. drimeia Cooke et sur- tout À. emetica Fr. et R. sardonia Bres. non Fr. sont d'une àcreté intolérable et persistante. Les deux dernières espèces occasionnent particulièrement la constriction pharyngienne. Chez À. fragilis Fr. et À. drimeia Cooke. la saveur âcre est perçue presque instantanément, tandis que chez R. maculata Quél. et À. sardonia Bres. non Fr. elle se fait attendre quel- ques instants. Dans toutes les espèces l’äcreté diminue avec l’âge, jusqu'à disparaître complètement dans les espèces où elle est peu intense, comme À. grisea Bres., R. æruginea Lindbl., R. deco- lorans Fr.. R. atropurpurea Krombh.. À. paludosa Britz, etc. C’est le plus souvent au niveau des lamelles que l’äcreté atteint son maximum d'intensité. La saveur douce. très fréquente et commune à toutes les espèces ordinairement consommées, peut être parfois agréable- ment parfumée : c'est ainsi que les lamelles de À. keterophylla Fr. présentent une saveur de noix souvent bien nette. L'amertume est beaucoup plus rare et les corps qui la pro- duisent sont encore totalement inconnus. Elle caractérise net- tement le À. lepida Fr. var. amara Maire. Certaines espèces présentent une saveur douce puis légèrement amarescente ou acerbe, substiptique: tels sont À. lepida Fr. et surtout A. pseudo-integra Arn. et Goris. La saveur a été considérée par Persoox et Fries comme un caractère très variable, par RomeLz au contraire comme un -caractère extrêmement constant. La vérité est entre ces deux opinions. Chez la plupart des espèces. la saveur est certaine- ment remarquablement constante : il ne nous est jamais arrivé de rencontrer des spécimens de À. virescens Fr.. cyanozantha Fr., punctata Gill., zerampelina Fr. qui ne fussent pas doux : de même que nous n'avons jamais vu manquer l'âcreté de À. drimeia Cooke, emeticu Fr., fragilis Fr., fellea Fr., etc. im CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 67 Mais dans quelques espèces, d’ailleurs bien caractérisées d'autre part, la saveur est nettement variable. En voici quelques exemples. Cooke (1888) a fait remarquer que À. atropurpurea Krombh., parfois absolument doux, est le plus souvent âcre, ce que nous avons constaté comme lui. R. melliolens Quél., espèce absolument douce, présente une variété, fort rare d’ailleurs, À. melliolens Quél. var. Chris- mantiæ Maire, qui présente absolument tous les caractères du type, en particulier les spores caractéristiques dont on trou- vera la description plus loin, et n’en diffère que par sa saveur nettement âcre même à l’état adulte. De même À. lepida Fr., doux, puis un peu acerbe, présente une variété d’une amer- tume intense et de couleur un peu différente, À. lepida Fr. var. anmara Maire. À. paludosa Britz, doux à tout âge dans les Vosges, est nettement äâcre dans sa jeunesse en Suède. R. grisea Bres., ordinairement un peu âcre dans les lamelles, est “rente tout à fait doux. Odeur.— L'odeur est un caractère fort difficile à in de sorte que, comme la consistance, elle est plus utile pour la reconnaissance d’une espèce que pour sa détermination pre- miere. On ne peut, en effet, le plus souveni, définir une odeur que par une comparaison plus ou moins approchée, car ce n'est que bien rarement que l'odeur est due à un composé chimique défini et connu qui peut servir d'étalon. Toutefois tout mycologue quelque peu expérimenté garde la mémoire des odeurs répandues par les champignons qu'il a étudiés, et les reconnaît aisément. La plupart des auteurs ont cependant prêté peu d'attention aux odeurs des Russules ; quelques-uns seulement, comme Quécer, Rome, etc., leur ont accordé l'importance qu’elles méritent. | Chez la plupart des Russules, l'odeur est faible et négligeable; mais chez quelques-unes elle est au contraire très caractéris- tique. ‘Ainsi À. melliolens Quél. prend, lorsqu'il commence à se dessécher ou à pourrir, une odeur intense de miel ou de pain d'épices, qui lui a valu son nom. Cette odeur persiste pendant plusieurs semaines dans les spécimens désséchés. Quelques, autres Russules, notamment le À. flava Romell, présentent 68 R. MAIRE. parfois la même odeur, mais jamais avec autant d'intensité et de constance. R. fœtens Fr., R. Turci Bres.. À. punctata Gill., ont cha- cun une odeur particulière, plus ou moins intense suivant les individus, difficile à définir, mais bien reconnaissable quand on l'a constatée quelquefois. À. maculata Quél. a une odeur rappelant assez nettement celle du Rosa rubigincesa L. ; R. fragilis Fr., À. sardonia Bres. et R. emetica Fr. ont tous trois la même odeur aromatique indéfinissable mais bien recon- naissable. À. xerampelina Fr. (= R. graveolens Romell. = À. vesca Massee) a une odeur caractéristique rappelant celle des écrevisses cuites,mais quine se développe que danslechampignon vieux (ou à la cuisson). À. lepida Fr. possède, quand il est cuit, une odeur intense spéciale, due à un corps qui traverse l’orga- nisme sans être décomposé ; l'odeur de ce corps se retrouve en effet dans l'urine après l’ingestion d'un plat de cette Rus- sule. L'odeur n'est pas toujours constante , ainsi Cooke (1888) a trouvé des spécimens inodores de À. fœtens Fr. Teinte générale de la chair et ses changements.— La chair des Russules est ordinairement blanche. Cependant, chez 2. aurata Fr. et À. drimeia Cooke, elle est le plus souvent plus ou moins teintée de jaune citrin, chez À. ravida Fr. de gris- bleuâtre, chez À. ochracea Fr. d'ocracé. De plus un certain nombre d'espèces présentent des changements de coloration caractéristiques de leur chair. Exposée à l'air à la suite d’une blessure, la chair des À. nigricans Fr. et densifolia Gill. devient rapidement rouge puis noire ; celle des À. adusta Fr. devient directement noire dans les mêmes conditions. Ce noir- cissement a été étudié au point de vue chimique par BERTRAND (1896). Cet auteur a constaté qu'il était dû à l’action d'un ferment oxydant, la tyrosinase, qui réagit en présence de l'oxy- gène de l'air atmosphérique sur la tyrosine contenue dans le suc cellulaire du champignon. Les À. decolorans Fr., obscura Romell, ava Romell noir- cissent de même plus ou moins complètement et rapidement à l'air. CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 69 Le R. sardonia Bres. (non Fr.) (= R. luteotacta KRea) jaunit, surtout au niveau des lamelles, lorsqu'il est blessé ou lorsqu'il se dessèche. Ce jaunissement est toutefois variable et peut même manquer parfois. Un jaunissement semblable, quoique moins intense, s'observe souvent sur les lames du À. sangui- nea Fr. var. pseudorosacea Maire. La chair du À. xerampelina Fr. se tache plus ou moins rapidement de brun à l'air et devient entièrement brune par la cuisson et surtout par la dessication, ce qui permet de recon- naître cette espèce en herbier. Une coloration brun-rouillé s'observe au niveau des lamelles, dans les spécimens âgés, chez beaucoup d'espèces ; mais le brunissement est générale- ment localisé en taches plus ou moins nombreuses et étendues ; il est d'ailleurs inconstant (A. heterophylla Fr., R. æruginea Lindbl.). Dans À. melliolens Quél., le brunissement est cons- tant et se généralise dans la vieillesse. Teinte des spores en masse.— Ce caractère est très impor- tant et très constant ; mais il demande à être observé d'une - façon précise, ce qui a été bien rarement fait par les auteurs, si on en excepte RomeLL et à sa suite BrrTZELMAYR. L'étude de la teinte des spores examinées au microscope ne saurait en aucune facon remplacer celle de leur teinte lors- qu’elles sont vues en masse. Celle-ci doit être déterminée en faisant déposer les spores en quantité suffisante sur du papier blanc. 11 faut donc chercher à obtenir des dépôts de spores de toutes les Russules qu'on veut étudier, et si on envoie une Russule à un correspondant, lui envoyer aussi un de ces dépôts, car il est parfois difficile d'en obtenir de champignons ayant voyagé. Ilne faut pas faire déposer les spores sur du verre, car les reflets de celui-ci gênent beaucoup pour l'appréciation des teintes pâles ; il ne faut pas non plus se fier au papier noir, si utile dans d'autres cas, les teintes pâles y paraissant facilement blanches. De plus, le dépôtide spores ne doit pas étre fixé sur le papier par la gomme ou les vernis, selon les méthodes de Herpezz (1880), ces fixateurs altérant sensiblement la teinte. On se contentera donc, quand on voudra envoyer ou conserver. un dépôt de spores, de replier la feuille de papier qui le porte 70 R. MAIRE. de manière à le protéger. Les dépôts de spores ainsi obtenus se conservent très bien pendant quelques semaines ou quelques mois, puis ils changent de teinte en vieillissant et tendent à se foncer ; leur teinte doit donc être étudiée sur le frais, et bien entendu à la lumière du jour. En opérant comme il vient d’être indiqué. on constate que certaines Russules, les moins nombreuses, ont des spores d'un blanc pur. D’autres, beaucoup plus nombreuses, ont des spores plus ou moins colorées ; les teintes de celles-ci vont depuis le blanc-crème très pâle jusqu’au jaune-ocracé foncé. Les princi- pales nuances peuvent être rapportées approximativement aux teintes stramineus, cremeus, ochroleucus, ochraceus, de la Chromotaxie de Saccarpo (1), Les quelques exemples suivants montreront nettement l'uti- lité de l'observation de la teinte des spores pour la détermina- tion des espèces du genre AÆussulu. R. violacea Quél., si voisin de À. fragilis Fr. et surtout de À, fallax Cooke. s'en distingue nettement par la teinte blanc-jaunâtre [stramineus) de ses spores, ces dernières espèces ayant au contraire les spores purement blanches. À. alutacea Fr. se distingue nette- ment de À. xerampelina Fr. par la teinte jaune-ocracé (ochra ceus) de ses spores, celles de À. xerampelina Fr. étant beaucoup moins foncées (ochroleucus). Voici, d’après nos notes, une liste alphabétique des espèces à spores purement blanches (leucosporées), et les espêces à spores plus ou moins colorées (xanthosporées). On remarquera que beaucoup d'espèces considérées par les auteurs comme leucosporées sont en réalité xanthosporées. Nous avons omis dans cette liste les espèces que nous n'avons pu étudier personnellement sur le frais. Russules leucosporées. — À. adusta Fr., À. atropur- purea Krombh.[=R. Clusii Bataille {an Fr.?) = À. rubra (1) Les deux exemplaires de cet ouvrage qui sont à notre disposition présentent d'assez notables différences de nuances: L'un d’eux-est un exemplaire de la 1°° édition (1891), l’autre est de la 2° édition (1894). Pour préciser un peu plus, nous ajouterons donc que les teintes citées ici sont pour stramineus et ochraceus celles de la 2° édition, pour cremeus et ochroleucus celles de la 1" édition. CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 71 Cooke non Fr. — À. depallens Cooke]. À. azurea Bres.. À. carnicolor Bres., R. cyanoxantha Fr.. R. delica Fr., R. den- sifolia Gill., À. depailens R. Fr. (an E. Fr. ?), À. emetica Fr., R. fallax Cooke (an Fr.?), R. fragilis Fr, R. heterophylla Fr. (incl. R. vesca Fr. sensu Bres. et Romell), À. /lacea Quél., À. nigricans Fr., À. sardonia Bres. (non Fr.), R. sub- fœtens Sm. (— À. farinipes Romell in Britz.). Russules xanthosporées.— À. æruginea Lindbl., À. alu- tacea Fr., R. aurata Fr., R. badia Quél., À. cærulea Cooke {an Fr. ?), À. chamæleontina Fr. (avec les var. armeniaca Cooke et minutalis Britz.), À. consobrina Fr., R. cutifracta Cooke, À. decolorans Fr., R. drimeia Cooke, À. fellea Fr.(1), R. flava Romell, À. fœtens Fr... R. fusca Quél., R. grisea Bres. (an Fr.?), À. insignis Quél., R. integra Fr., À. lepida Fr. (incl. var. aurora Krombh.), À. lutea Fr., R. maculata Quél., R. melliolens Quél., R. nauseosaFr.. R. obscura Romell., À. paludosa Britz. (— À. elatior Lindbl.), À. Post Romell, À. pseudo-integra Arn. et Goris, À. puellaris Fr., R. punctata Gill. (= À. amæna Quél.), À. Queletii Fr., R. Romellii Maire, (= À. integra Quél. pro parte, non Fr.), R. rosea Quél., A. roseipes Bres., À. rubicunda Quél., R. rubra Fr. (non Quél:, nec Cooke), . sanguinea Fr., R. sororia Fr., R.urens Romell, R. Turei Bres. (—R. amethystina Quél.), R. veternosa Quél. (an Fr.?), À. piolacea Quél., R. virescens Fr., R. vitellina Fr., À. xerampelina Fr. 2. — Caracteres du pied. Dans le pied, nous avons à considérer la forme, les dimen- sions, l'aspect et la couleur du revêtement, la structure in- terne. Forme.—1La forme du pied varie très peu chez les Russules. Cette partie du carpophore est toujours cylindrique ou subcy- lindrique. Dans presque toutes les espèces, quelques spécimens (1) Cette espèce a les spores si pâles que sa place est douteuse et qu'elle pourrait facilement être rangée duns les Leucosporées, = | % 3 72 R. MAIRE. ont parfois le pied un peu renflé à la base ou au milieu, ou en- core dilaté au sommet de manière à paraître plus ou moins bulbeux, fusiforme ou obconique Mais ce ne sont là que des variations peu importantes et inconstantes. Dimensions. — Les dimensions du pied sont en rapport avec la taille des Russules et présentent seulement quelques varia- tions sans importance, portant surtout sur longueur, ei dépendant ordinairement de la station dans laquelle se déve- loppe le champignon. C'est ainsi que À. paludosa Britz., qui croit généralement dans des touffes épaisses de Muscinées, a dans ces conditions le pied très allongé (ce qui lui a valu son synonyme À. elatior Lindbl.). tandis que dans des stations peu moussues on le trouve avec un pied normal. Aspect et couleur du revêtement. — Le pied des Russules est recouvert d'une pellicule ordinairement lâche. extrêmement mince et blanche, qui présente, dans la jeunesse surtout, un aspect plus ou moins pruineux ou farineux, à l'œil au ou à la loupe. Cette pruinosité diminue et même disparaït ordinaire- ment à l’état adulte dans la plupart des espèces, sauf sous les lamelles où elle persiste tres longtemps. Le pied des Russules adultes est done généralement glabrescent. blanc et plus ou moins ridé, le revêtement trop mince ne dissimulant pas sufi- samment les faisceaux longitudinaux dont est formée la chair au-dessous de lui. 11 y a cependant des espèces qui présentent à cette règle des dérogations assez constanies et, paceonsé quent, ee d'être notées. Ainsi, dans le R. drimeia Cooke. R. Queleti Fr.,R. rubra Fr., le revêtement est coloré {purpurin ou purpurin-violacé). plus épais et à pruinosité plus forte que d'habitude. Le pied de ces espèces est par conséquent d'ordinaire lisse, farineux et coloré jusqu’à un âge avancé. On trouve toutefois des formes de R. Queletii Fr. où le revêtement du pied est moins déve- loppé : le pied est alors quelquefois blanc. glabrescent et ridé- strié, ou le plus souvent tend vers cet état. ” - Dans les À. alutacea Fr. et punctata Gill; le pied possede aussi un revêtement assez épais et souvent purpurin. Dans la première’de ces deux espèces. il se craquèle souvent à l'etat CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula 7e adulte, ce qui donne à la surface du pied un aspect pointillé que l’on observe aussi parfois sur À. rubra Fr. D'autres espèces ont Le pied plus ou moins coloré, mais rare- ment d'une manière constante. Citons À. lepida Fr., à pied presque toujours rouge ou teinté de rouge; À. consobrina Fr., à pied olivâtre; À. roseipes Bres., À. paludosa Britz., À. xerampelina Fr., à pied normalement teinté de rose ; À. au- rata Fr., à pied ordinairement jaune ; À. cyanoxantha Er., R.emetica Fr., à pied rarement lavé de rose, etc. La chair du pied immédiatement au-dessous du revêtement est généralement blanche, quelquefois concolore au revêtement sur une très faible épaisseur (2. Queletit Fr., drimeia Cooke, sanguinea Fr., etc.), rarement discolore comme dans R. sub- fœtens Sm. où elle est souvent jaune. Structure interne. — Ordinairement, le pied des Russules est plein, ferme, et à peu près homogène dans la jeunesse. À l’état adulte, la chair de la région externe reste ferme et dense, tandis que celle de l'intérieur devient ordinairement plus ou moins lâche, ou même va jusqu’à se creuser. Le pied adulte est donc plein ou creux. Dans le premier cas, sa chair interne est relativement ferme ou plus ou moins spongieuse, parfois _lacuneuse, ce qui établit la transition avec le pied creux qui est assez rare. Suivant que la chair externe ferme passe plus ou moins brusquement à la chair interne spongieuse, le pied est plus ou moins nettement cortiqué. Beaucoup de ces variations se rencontrent assez fréquemment dans la même espèce, de sorte que la structure interne du pied est le plus souvent peu utile pour la détermination, d'autant plus que, très fréquem- ment, l’action destructrice des larves ne permet pas l’observa- tion de la structure interne du pied adulte. Certaines espèces, toutefois, varient moins à ce point de vue. Telles sont, par exemple, À. delica Fr.. R. nigricans Fr., À. rubra Fr., À. lepida Fr., dont le pied reste férme dans la vieil- lesse ; À. pseudo-integra Arn. et Goris, dont le pied est entiè- .rement spongieux dès sa jeunesse; À. chamæleontina Fr., R. lutea Fr.. où il est creux de bonne heure. 74 R. MAIRE. 3. — Caractères du chapeau. En outre des lamelles. qui seront étudiées à part, le chapeau des Russules présente à considérer : sa forme générale, ses dimensions, sa marge. son revêtement et la teinte de la chair sous ce revêtement. Forme générale. — La forme générale du chapeau est très semblable chez presque toutes les Russules. Subglobuleux puis hémisphérique dans la jeunesse, le chapeau s’étalc de plus en plus, en se déprimant ordinairement au centre, de sorte qu'à l'état adulte il est le plus souvent convexe ou convexe-plan avec le centre plus ou moins déprimé. Dans les Russules de la section Compactæ de Fkries, les bords du chapeau ne s’étalent jamais complètement. Dans les autres espèces, au contraire, les bords se relèvent souvent dans la vieillesse et le champi- gnon devient alors plus ou moins infundibuliforme ou en coupe. Une seule Russule présente au point de vue de la forme générale du chapeau une particularité digne d'être notée : c'est R. cærulea Cooke, dont le chapeau présente un mame- lon central très accusé et constant, qui permet de distinguer instantanément cette espèce. Quelques autres Russules, par exemple À. Queletit Fr.. sont accidentellement mamelonnées, mais chez elles le mamelon est ordinairement à peine accusé et toujours inconstant. Dimensions. — Le diamètre du chapeau mesurant la taille générale de l'espèce, nousn’enreparlerons pas ici. L'épaisseur en est ordinairement assez considérable.au moins dans les parties voisines du centre. Vers les bords, l'épaisseur est très variable et fournit des caractères souvent précieux en déterminant la nature de la marge. Marge. — Lorsque l'épaisseur du chapeau diminue à peu près régulièrement à partir du centre, tout en restant assez considérable jusqu'au bord. la marge reste opaque etonne peut apercevoir par la face supérieure les extrémités anté- rieures des lamelles : la marge est alors lisse. Îl en est ainsi dans les espèces appartenant à la section Friesienne Com- CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. FI5X pactæ, telles que À. delica Fr. et R. nigricans Fr. Dans les espèces des sections #irmæ et Rigidæ du même auteur, le cha- peau tend à s’amincir assez brusquement vers le bord, de sorte que chez quelques-unes d'entre elles la marge présente dans les exemplaires âgés quelques courtes stries plus ou moins marquées (À. Queletii Fr., R. cyanoxantha Fr., etc.). L'amin- cissement du chapeau vers la périphérie augmente beaucoup dans la section Fragiles, où il se produit brusquement à une distance souvent assez considérable du bord ; il en résulte que la marge devient translucide sur une assez grande largeur et laisse distinguer nettement la partie antérieure des lamelles sur une assez grande distance: elle paraît donc nettement striée. Il arrive mème-que, par suite de la résistance opposée par les lamelles dont la croissance intercalaire est faible et lente à l’étalement rapide du chapeau, chaque strie se complique d'un sillon. La marge présente alors une série de côtes qui souvent se compliquent elles-mêmes de tubercules. Ces tubercules sont séparés par des parties plus basses où les veines interlamiuaires ont gèné l'expansion du chapeau. Citons comme exemples d'espèces nettement striées sur les bords: À. fragilis Fr., R. chamæleontina Fr., R. puellaris Fr. Les sillons et les tubercules sont particulièremet nets chez R. fœtens Fr. R. elegans Bres., etc. Tous ces caractères de la marge sont très constants dans certaines espèces, comme R. fœtens Fr., beaucoup moins dans d’autres, comme À. inte- gra Fr., R. Romellit Maire, où la marge peut être presque lisse, striée ou sillonnée-tuberculeuse, suivant les spécimens. Ajoutons que la marge involutée jusqu'à l’état adulte est un bon caractère, qui différencie nettement les Russules de la sec- tion Compactæ de Fries. La marge présente encore, sur une coupe du champignon, d’autres caractères, qui dépendent de la forme des lamelles et que nous étudierons avec celles-ci. Revétement du chapeau. — Le chapeau est couvert d'une pellicule différenciée, le revêtement, souvent appelé cuticule, qui en détermine la teinte et qui présente des caractères im- portants. La teinte du revêtement est un caractère qui peut certaine- 76 R. MAIRE. ment varier, mais dans des limites beaucoup plus étroites que ne le croyait Frres. 1] ne manque pas d'espèces où cette teinte est à peu près constante, sauf à tenir compte des variations d'intensité due à l'action de la lumière, de la pluie, de l'âge, etc. Citons comme exemples À. fœtens Pers, R. subfætens, Pers . R. consobrina Fr. R. æruginea Lindblad., etc. Par contre. dans d’autres. où il y a coexistence de deux pigments, l'un purpurin ou violacé, l’autre vert-olive, les teintes du revé- tement varient beaucoup suivant la répartition et les propor- tions de ces pigments. C'est ce qu'on observe dans les À. cya- nozantha Fr., grisea Bres., alutacea Fr.. xerampelina Fr., Turci Bres.. cutifracta Cooke, etc. La disparition totale de l'un des pigments habituellement prédominant peut rendre certains spécimens presque mécon- naissables. C'est ce qui arrive dans le À. punctata Gill. et surtout dans le À. drimeia Cooke. Cette dernière espèce, très constamment purpurin-violacé sans mélange apparent présente parfois des spécimens d'un jaune-verdâtre qui pourraient bien constituer le À. flavovirens Bomm. et Rouss. Les espèces rouges ou vertes, à pigment unique, ne présen- tent en général que des variations allant du blanc jusqu'à leur coloration la plus intense : il est ainsi chez À. fragilis-Fr. et R. virescens Fr. 11 est donc indispensable de faire entrer dans la diagnose d'une espèce la teinte de son revêtement, en indiquant aussi net- tement que possible ses variations. On doit aussi apporter la plus grande attention à l'examen de l’état de la surface du revêtement. Celui-ci, chez la plupart des espèces. est plus ou moins visqueux. L'observation de ls viscosité demande à être faite avec circonspection : beaucoup d'espèces visqueuses présentent en effet pendant les périodes de sécheresse un revêtement absolument sec et même d'aspect pulvérulent. Cette variation d'aspect est très nette dans les 2. alutacea Fr. et Turei Bres. Nous avons observé des spécimens de ces espèces à demi-abrités sous des feuilles après une pluie d'orage qui avaït interrompu une période de beau temps. Les parties abritées avaient gardé leur sécheresse et leur aspect pulvérulent. tandis que les parties mouillées étaient devenues CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 77 complètement visqueuses. 11 convient donc, avant de déclarer un revêtement sec ou visqueux, de le mouiller s’il a été récolté par un temps sec. Ces précautions étant prises, on constate que si la plupart des Russules sont visqueuses, quelques-unes restent sèches, caractère précieux qui les différencie nette- ment. Telles sont les RÀ. epida Fr., etrescens Fr., punctata Gill., etc. Le groupe Siccæ de Baraizce est fondé sur cet im- portant caractère ; toutefois cet auteur y a inséré quelques espèces nettement visqueuses en temps humide, comme 2. cutifracta. Le revêtement par la sécheresse est mat ou brillant. 1] est généralement mat dans les espèces non visqueuses et plus ou moins brillant dans la plupart des espèces visqueuses, mais non dans toutes. Il y a lieu de noter ce caractère dans les cas où il est nettement accusé dans un sens ou dans l’autre. C'est ainsi que À, grisea Bres. a le revêtement très brillant par le sec. tandis qu'il est absolument mat dans À. alutacea Fr. verampelina Fr., Turci Bres. Le revêtement, sec ou visqueux, est parfois plus ou moins craquelé à la surface. Ces craquelures sont à peu près cons- tantes dans À. virescens Fr.; elles sont au contraire aceiden- telles, quoique fréquentes, dans les Æ. cutifracta Cooke, car- nicolor Bres., grisea Bres. Dans le premier cas, où le revè- tement est sec et épais, sa partie externe a terminé son déve- loppement de bonne heure et ne peut suivre l'extension des tissus. sous-jacents. Dans le second cas, au contraire, où le revêtement est mince et visqueux, les craquelures ne se pro- duisent guère que quand celui-ci devient inextensible dès avant l'épanouissement du champignon, par suite de la sécheresse. Les craquelures du premier type ont donc seules quelque importance au point de vue de la systématique. Enfin le revêtement peut être plus ou moins facilement sépa- rable de la chair sous-jacente. Lorsque le chapeau ne se laisse pas peler, le revêtement est dit adné ; dans le cas contraire, on le dit séparable ou pelliculeux. C’est encore un caractère utile dans certains cas, bien qu'il subisse dans la plupart des espè- ces des variations considérables. Dans la plupart des Russules, le revêtement, adné au centre du chapeau, est plus ou moins 75 BR. MAIRE. séparable vers la marge. La zone séparable s'étend plus ou moins loin suivant les espèces et souvent. dans une même espèce. suivant les spécimens. Toutefois quelques espèces ont le revé- tement completement séparable ou à peine adné au centre, comme À. fragilis Fr. R. chamzleontina Fr., R. paludosa Britz.. etc. D’autres ont le revêtement complètement adné. comme À. lepida Fr. R. virescens Fr. R. punctata Gill. R. delica Fr., R. nigricans Fr. etc. Ce sont en général les espèces sèches qui ont le revêtement entièrement adnëé; les espèces visqueuses deviennent d'ailleurs aussi difficiles à peler par la dessiccation. Teinte de la chair sous le revêtement. — La chair est tantôt blanche. tantôt colorée sous le revêtement, ce que l’on cons- tate soiten pelant le champignon. soit en y pratiquant une coupe radiale. Ce caractère. qui dépend de la profondeur à laquelle descend la pigmentation dont le maximum est dans le revêtement. est souvent variable, mais rend quelquefois des services pour distinguer quelques espèces, chez lesquelles il est assez constant. Ainsi À. cutifracta Cooke, qui ressemble beaucoup à À. grisea Bres.. s'en distingue par sa chair violette sous le revêtement du chapeau. 4. — Caractères des lamelles. Les lamelles doivent être étudiées individuellement et dans leur ensemble. Individuellement une lamelle présente à consi- dérer sa teinte, sa forme générale, sa largeur. son épaisseur. son arète, son insertion et son larmoiement (1). Quant à l'en- semble des lamelles, il nous présente à étudier les rapports des lamelles entre elles : égalité ou inégalité, furcation ou conna- J tion, espacement, interrénation. Teinte des lamelles. — La teinte des lamelles est un ca- ractère important. qui demande a être étudié avec beaucoup de Soin. Elle peut. en effet. être due soit à la coloration de l'hyménium lui-mème, soit à celle des spores qu'il porte. soit à la combi- (1) Les lamelles sont assez fréquemment couyertes de gonttelettes aqueuses dans là jeunesse: on les dit alors larmoyantes. CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula 79 naison de ces deux colorations. Dans les trois cas, mais surtout dans les deux derniers elle varie fréquemment avec l’âge. Ainsi dans À. TurciBres., les lames sont d’abord d'un jaune sulfurin pâle, puis deviennent ocrées après l'apparition des spores ; les lames jeunes du À. xerampelina Fr., du R. énte- gra Er., du À. Romellii Maire, blanches dans la jeunesse, se couvrent à l'état adulte d’une poussière crème-ocre. Dans le R. alutacea Fr., les lames d'abord blanchâtres deviennent crème par coloration de l'hyménium, puis crème-ocre après l'apparition des spores. La teinte jaune citrin des lames du À. aurata Fr., la teinte aigue-marine de celles du À. delica Fr. var. glaucophylla Quél. sont des teintes propres de l'hyménium; tandis que la teinte orange-ocrée de celles du À. chamaæleon- tina Fr. provient de la combinaison des colorations de l'hymé nium et des spores. L'arête des lamelles présente parfois une coloration spé- ciale. C’est ainsi que bien souvent dans les À. aurata Fr. et R. de- lica Fr. var. glaucophylla Quél., la teinte citrine ou aigue- marine est localisée sur l'arête et dans son voisinage. L’arète de À. punctata Gill. est souvent pourpre-violacé ou purpu- rine. D'autre part certaines Russules présentent fréquemment une sorte de décurrence du revêtement du chapeau sur l’arête de la lamelle; celle-ci présente alors la teinte du chapeau sur une longueur variable. Cette particularité se présente dans un grand nombre d'espèces, par exemple dans les À. lepida Fr., alutacea Fr., paludosa Britz, melliolens Quél., etc. ; mais nulle part elle n’est constante. Forme générale des lamelles. — Pour se rendre compte de la forme générale des lamelles, il faut l’étudier sur une section radiale du chapeau. On constate que dans ‘la plupart des espè- ces la forme générale des lamelles est sensiblement la même, comme le dit très bien Barsrer (1907) : « Dans beaucoup de Russules, surtout avant l’aplatissement complet ou le creuse- ment du chapeau, les lames ont à peu près la forme de pétales isolés ou d'ailes de mouche: elles diminuent insensiblement de la marge (avant) vers le stipe (arrière), jusqu'à se terminer en % J É s 1 so R. MAIRE. pointe de ce côté; l'arête (2). rectiligne à partir du pied, s'ar- rondit brusquement en arc de cercle à la marge du chapeau où le feuillet atteint sa plus grande largeur ». [1 y a toutefois quelques variations plus ou moins constantes: dans le jeune äge l'arête est ordinairement entièrement droite ou un peu arquée, plus tard elle devient souvent ventrue: la base est moins brusquement arquée à l'extrémité antérieure avec l’âge et peut même devenir presque complètement droite quand le chapeau s'étale tout à fait. Toutefois. dans les Russules de la section Friesienne Com- pactæ, la forme des lamelles s’écarte notablement de ce type général : elles sont. dès la jeunesse. atténuées aux deux extré- mités el l'arète est parallèle à la base ou plusou moins ventrue. Dans À. sanguinea Fr. les lamelles sont atténuées en avant de très bonne heure, mais sur les spécimens jeunes elles ont la forme normale. Dans beaucoup d'autres espèces on peut obser- ver une semblable atténuation antérieure précoce des lamelles, qui rend la marge du chapeau aigüe; citons: À. cyanorantha Fr., R. heterophylla Fr. R. fellea Fr... R. fwtens Fr.. R. sub- fœtens Sm.. R. Queleti Fr. R. drimeia Cooke. etc. Dans les Russules où les lamelles conservent au contraire la forme typique jusque dans la vieillesse. leur extrémité anté- rieure arrondie rend la marge du chapeau trèsobtuse. Ce caractère s'observe nettement dans la plupart des espè- ces appartenant aux sections Friesiennes Fragiles et Ri- £idæ. 11 faut toutefois remarquer que cette différence d allure des lamelles dans le champignon adulte est soumise à de nombreu- ses variations: il y a toutes les transitions possibles entre les espèces bien caractérisées à ce point de vue et souvent même on observeces transitions dans la même espèce. Largeur des lamelles. — Ce caractère est ordinairement variable chez les Russules, même comparées au même âge: Il y a cependant quelques espèces où les lamelles sont eonstam- ment étroites, comme À. fœtens Fr., R. subfæœtens Sm., R. sanguinea Fr .-R. drimeia Cooke, R. heterophylla Fr., R. de- (2) On pourrait ajouter : « et la base ». CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. S1 lica Fr. La largeur des lamelles peut être indiquée numérique- ment dans la description. Toutefois dans la majorité des cas la variabilité et le peu d'importance de ce caractère rendent ces mensurations à peu près inutiles au systématicien; dans les autres, les mensurations seront avantageusement remplacées par une figure exacte. Epaisseur des lamelles. — L'épaisseur des lamelles varie beaucoup, et des mensurations précises ne seraient pas d’une utilité suffisante pour valoir la perte de temps qu'elles impose- raient au descripteur. [1 suffit, à notre avis, d'indiquer que dans telle ou telle espèce adulte les lamelles ont une épaisseur excep- tionnelle, comme dans À. nigricans Pers., À. alutacea Fr, R. Turci Bres., ou au contraire sont particulièrement minces, comme dans À. heterophylla Fr., À. chamaæleontina Fr., À. lutea Kr., etc. Aréte des lamelles. — Nous avons parlé plus haut, à propos de la teinte des lamelles, des colorations spéciales de l'arête : nous ny reviendrons pas. Remarquons encore que l’arête peut être parfois plus ou moins floconneuse. Ce caractère, très rare chez les Russules, ne se rencontre guère que chez À. ’pseudo- integra Ârn. et Goris et chez À. punctata Gill., et il n’est pas toujours très accusé. Insertion des lamelles. — Comme le dit Barster (1907), la forme souvent un peu évasée du sommet du pied jointe à l’atté- nuation variable des lamelles, enlève beaucoup de valeur à l’in- sertion de celles-ci. Cette insertion varie d'abord avec l'âge; pour éviter cette cause d'erreur, Fries (1836) fait observer que l'insertion doit ètre étudiée dans le chapeau non encore épanoui. Mais, même dans ces conditions, on constate que dans la plupart des espè- ces l'insertion des lamelles n'est pas constante. Ordinairement les lamelles sont libres ou très légèrement adnées et on peut trouver ces deux modes d'insertion sur le même spécimen. À l’état adulte, beaucoup d'espèces ont souvent les lamelles très légèrement sinuées à leur insertion sur le pied. 11 y a cependant quelques espèces qui se distinguent par des < S2 R. MAIRE. lamelles constamment adnées, à tout âge : telles sont À.adusta Pers. R. subfæœtens Sm., R. delica Fr., R. sanguinea Fr. Dans ces deux dernières, les lamelles deviennent même décur- rentes à l’état adulte. Mais ce qui montre bien le peu d’impor- tance taxonomique de ce caractère chez les Russules, c’est que chez À. Queletit Fr. et R. drimeia Cooke, espèces incontesta- blement tres affines à À. sanguinea Fr..l'adnation na plus aucune fixité. Larmoiement. — Ce caractère est assez fréquent chez les Russules et doit être noté lorsqu'on l’observe, mais il dépend tellement des conditions météorologiques qu'il seraitimprudent de lui accorder beaucoup d'importance. Il est particulièrement accusé et constant chez À. delica Fr. Egalité ou inégalité des lamelles. — Chez la plupart des Agaricinées, on trouve des lamelles de diverses longueurs. Les unes vont du bord du chapeau jusqu’au pied, les autres s'arré- tent à une distance plus ou moins considérable du bord. On nomme ces dernières /amellules. Ordinairement lamelles et lamellules de différentes tailles alternent assez régulièrement. I1 en est rarement ainsi chez les Russules ; la grande majorité d’entre elles ne présentent que des lamellules disséminées çà et là sans aucune régularité, et souvent peu nombreuses: il est même des espèces où de nombreux spécimens n'ont pas une seule lamellule (À. chamaæleontina Fr.. lutea Fr.. etc.). C'est dans la section Fragiles de Fries que les lamellules sont ainsi ainsi réduites à leur minimum. Dans la section ( ompactæ, on trouve aa contraire des lamellules alternant avec les lamelles à peu près aussi régulièrement que chez les autres Agarici- nées. Dans les Compactæ, l'inégalité des lamelles est donc un ca- ractère important et constant ; dans les autres sections au con- traire, il est extrêmement variable d'espèce à espèce et souvent dans la même espèce, de sorte qu'il n’y présente plus guère d'importance. Ainsi À. fragilis Fr., qui ordinairement a ses lamelles toutes égales, présente souvent des spécimens à lamel- lules assez nombreuses. À. cyanoxantha Fr. a tantôt de nom- breuses lamellules. tantôt quelques-unes seulement. Leds 4 CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 83 Furcation et connation des lamelles. — Il arrive assez fré- quemment, surtout dans les espèces à lamellules assez nom- breuses, que certaines de celles-ci viennent se souder avec une lamelle voisine. Cette soudure, qui se produit entre lamelles (au sens large) de hauteur inégale, donne naissance dans le second cas à des lamelles fourchues. La furcation peut se pro- duire à une distance plus ou moins considérable du bord du chapeau; lorsqu'elle se produit au niveau de l'insertion des la- melles sur le pied, elle prend le nom de connation: il n'y a plus alors de lamelle et de lamellule soudées, mais deux lamelles connées. La furcation ou la connation, plus fréquentes dans certaines espèces comme À. cyanoxantha Fr., À. fœtens Fr., R. æru- girea lindbl., se retrouvent, plus ou moins marquées, chez presque toutes les Russules, sauf celles de la section Compactæ et peut être quelques-unes de la section Æragiles. 1] ne faut donc pas exagérer l'importance de ce caractère, comme l’a fait Fris lorsqu'il a changé sa section #Æirmæ en une section Furcatæ. Espacement des lamelles. — L'espacement des lamelles va- riant beaucoup avec l’âge. il convient de l'observer toujours dans le champignon adulte, au moment où les spores commen- cent à apparaitre, et où le chapeau est ouvert sans être encore déformé. | Dans ces conditions, on observe des différences assez nettes d'espacement des lamelles chez quelques espèces. C'est ainsi que .} nigricans Fr. a les lamelles très espacées, tandis que R. adusta Fr. a les lamelles serrées ; que À. heterophylla Fr. a les lamelles plus serrées que son voisin À. cyanoxan- tha Fr. En dehors de ces quelques espèces, les différences d'espace- ment des lamelles sont peu sensibles, et presque partout les variations individuelles sont supérieures aux variations spécifi- ques. Comme d'autre part l'expression exacte de ce caractère est fort difficile (1), l'espacement des lamelles est pratique- (1) Il faudrait, pour l'obtenir. indiquer le nombre des lamelles rap- porté à la dimension du chapeau, ce qui nécessiterait des mensurations et numérations nombreuses, sans que la précision atleinle soit suffisante, S4 R. MAIRE. ment négligeable en dehors des cas où les diflérences sont très tranchées. B. — Examex microscopique DES Russuses. Une Russule nous présente à étudier au microscope : la chair, les revêtements du pied et du chapeau, les lamelles et les spores. La structure de la chair est fort constante chez les Russules. Rappelons qu'elle est formée essentiellement : 1° de masses — subcylindriques. simples ou ramifiées dans le pied, ellipsoïdales ou arrondies dans le chapeau — de grosses cel- lules rondes, dites spiérocystes. qui, sur une coupe tranver- sale, apparaissent disposées en rosettes, le plus souvent autour d’une hyphe centrale ; 2° d’hyphes allongées semblables à celles des autres Agaricinées, qui remplissent les intervalles laissés entre elles par les masses de sphérocystes. Parmi ces hyphes allongées circulent, surtout dans certaines régions. des laticifères plus ou moins nombreux {hyphes oléifères de Faxo»). Les variations de cette structure sont peu importantes : elles portent surtout sur la fréquence des laticifères et sur la séparation plus ou moins nette des masses de sphérocystes dans le chapeau. Encore faut-il comparer des spécimens de même âge, car des variations de même nature se produisent sur un spécimen pendant son développement. En pratique, les variations de structure de la chair sont donc de peu d'utilité pour le systématicien. Nous étudierons d'une façon plus approfondie les lamelles, : les revêtements et les spores. L'étude de ces dernières pouvant être combinée avec celles des lamelles, voici comment on peut procéder pour une investigation aussi complète et aussi rapide que possible. On prépare trois lames de verre. l'une avec une goutte d'eau, l'autre avec une goutte de réactif sulfovanillique, la troi- sième avec une goutte de réactif sulfoformolique. Ces deux puisque de faibles différences d'âge suffiraient pour amener des pertur- bations et masquer des variations spécifiques aussi faibles. Le meilleur procédé pour indiquer l’espacement des lamelles dans les espèces où il est caractéristique. est certainement la photographie. RTS CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 85 dernières serviront pour les études microchimiques dont nous parlerons plus Join. On pratique ensuite, sous une loupe mon- tée, à l'aide d’un scalpel bien affilé, des coupes transversales aussi minces que possible dans une lamelle, dans le revêtement du chapeau et dans la partie externe et le revêtement du pied. Les coupes transversales des lamelles doivent intéresser l’'arête ; elles sont très faciles à réussir, de même que celles du pied. Les coupes du revêtement du chapeau sont plus difficiles à faire, surtout dans les espèces où ce revêtement est visqueux et séparable ; on arrive toutefois, avec un peu d’habitude, à obtenir à coup sûr des coupes suffisantes. On place toutes ces coupes dans la goutte d’eau. [l est bon de-leur ajouter un morceau du revêtement du chapeau, détaché avec soin lorsqu'il est séparable, ou prélevé au moyen d’une coupe superficielle quand il est adné, et un morceau du revê- tement du pied obtenu de la même manière. Certaines espèces présentent en effet, dans leurs revêtements, des cystides assez espacées pour pouvoir échapper à l'observation des seules coupes transversales. On dispose de même d’autres exemplaires des mêmes coupes et fragments de revêtements sur les lames portant les réactifs et on recouvre toutes les préparations de lamelles de verre Lorsqu'on est obligé d'étudier des spécimens desséchés, ce que l'on ne doit faire qu'à défaut de spécimens vivants, les coupes se font très facilement sur le matériel sec, maintenu par de la moëlle de sureau, au moyen d'un rasoir. Les coupes sont ensuite traitées à chaud par le réactif de GuéçGuen (1) (1906), ou par le lactophénol d’Amanx (2) (1896) si on désire ne pas colorer les éléments. Pour cela, on place les coupes sur une lame dans une goutte du réactif, on couvre d'une lamelle eton chauffe avec précaution de manière à faire bouillir doucement le liquide entre lame et lamelle. Un autre procédé consiste à traiter les coupes pendant un quart d'heure à une heure par une solution à 5-10 /, de po- tasse ; on les colore ensuite par le rouge Congo ammoniacal pour les étudier dans l’eau. (1) Solution de bleu coton C £ B et de Soudan III dans l'acide lacti- que, additionnée d'un peu de teinture diode. (2) Mélange de glycérine, de phénol et d'acide lactique. s6 R. MAIRE. Il ne faut jamais oublier, quand des caractères ont ête décrits d'après des spécimens desséches, de l'indiquer, en spécifiant la technique qui a eté employée pour l'étude. Pour l’étude des spores, il convient d'employer un bon objectif à immersion homogène. Nous employons l'imm. 1/16 de Lerrz ; on peut tout aussi bien utiliser des 1/12. La mensu- ration des spores se fait soit par le dessin à la chambre claire et la comparaison avec le dessin, fait dans les mêmes condi- tions. du micromètre objectif, soit au moyen du micromètre oculaire, lorsqu'on a préalablement déterminé la valeur micro- métrique de l'objectif utilisé, c’est-à-dire le nombre de divi- sions du micromètre objectif correspondant à une division du micromètre oculaire, employé en combinaison avec ledit objec- tif. 11 est nécessaire de faire cette détermination soi-même, au lieu d'adopter les nombres indiqués par les constructeurs pour la valeur micrométrique de leurs objectifs, car les objectifs puissants présentent souvent vis-à-vis de ces nombres des écarts importants. La mensuration des spores peut très bien être faite sur celles que l’on trouve dans une coupe de lamelle. contrairement à l'opinion de certains mycologues. La coupe entraine avec elle beaucoup de spores müres détachées. qui sont immobilisées ainsi dans la préparation dans toutes les positions possibles. permettant ainsi de travailler avec le microscope incliné. Avec un peu d'habitude, on distingue fort bien les spores mûres de celles qui ne le sont pas. On peut d'ailleurs contrôler par l'examen d'une préparation d’un dépôt de spores obtenu sur verre ou papier. Ce contrôle nous a toujours donné des résul- tats identiques à ceux que nous obtenions par l’autre méthode. Il nous faut maintenant exposer en détail les caractères que nous avons à étudier dans notre préparation. Dans la coupe d’une lamelle, nous étudierons l’arête, le médiostrate, le sous- hyménium, les cystides, les basides et les spores. Dans les revêtements. nous étudierons la structure générale, la gélifica- tion, les cystides ou les poils différenciés. Arête des lamelles. — L'’arête peut être komomorphe or hétéromorphe. Nous nommons arête homomorphe une arête sur laquelle l'hyménium se continue avec la même structure est 21 AS CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 87 que sur les faces latérales de la lamelle ; nous désignons au contraire, sous le nom d'hétéromorphes, les arêtes au niveau desquelles la structure change par l'apparition de poils ou au- tres éléments différents des éléments hyméniaux. L'arête peut parfois, sans présenter d'éléments spéciaux, se différencier par une prédominance considérable er cette région d'un élément hyménial normal, la cystide ; elle peut, dans ce dernier cas, être désignée sous le nom d’aréte subhétéromorphe. Chez les Russules, les caractères de l’arête ont beaucoup moins d'importance que dans beaucoup d’autres genres d'Aga- ricinées (tels que les genres Lepiota, Inocybe, Mycena, etc.), l’arête étant généralement homomorphe. Toutefois, chez À. nigricans Fr. on rencontre une arête net- tement hétéromorphe, garnie de poils fasciculés cylindriques ou moniliformes. Chez À. adusta Fr. l'arête est également hétéromorphe, mais d'une façon beaucoup moins accentuée, les poils étant peu nombreux et ressemblant beaucoup aux cysti- des ; de plus, il semble que, dans cette espèce, l'hétéromorphie de l'arête ne soit pas absolument constante. D'autre part, R. densifolia Gill., si voisin de À. adusta Fr., nous a toujours présenté des arêtes homomorphes. L'arète est encore plus nettement hétéromorphe chez R. punctata Gill, où elle présente de nombreux poils à base renflée longuement acuminés au sommet (1). On trouve quel- quefois quelques poils semblables disséminés sur les faces laté- rales des lamelles et nous verrons d'autre part que le revè- tement du pied en est couvert. Les poils de l’arête sont parfois pigmentés ; c'est dans ce cas que l’arête est purpurine. Colo- rés ou incolores, ces poils rendent toujours l’arête un peu flo- conneuse, comme nous l'avons indiqué plus haut. Quoiqu'il en soit, les poils si caractéristiques du À. punctata Gill. —R. amoena Quél.) permettent de reconnaître cette espèce sous tous ses déguisements, et ils sont nombreux. L’arête est subhétéromorphe dans À. pseudo-integra Arn. et Goris, où les cystides deviennent extrêmement nombreuses et saillantes, d’où résulte l'aspect floconneux que nous avons mentionné. (1) Ces poils ont été déja vus et figurés par ParouizrarD. Cf. Tabulæ analyticæ n° 621, te) R, MAIRE. Médiostrate de la lamelle. — Le médiostrate est la trame de la lamelle, c’est le tissu qui en forme la charpente et qui, par l'intermédiaire d'une couche périphérique différenciée, le sous- hyménium, porte l'hyménium. Le médiostrate est, chez la plu- part des Russules, constitué par des sphérocystes entremèêlés de filaments en proportion variable. Lorsque les filaments ou hyphes sont peu importants par rapport aux sphérocystes, nous qualifions le médiostrate de vésiculeux ; quand les fila- ments prédominent, nous le nommons flamenteux. Il y a évi- demment tous les intermédiaires entre ces deux types ; aussi la structure du médiostrate n’est-elle importante que dans les espèces où elle est tout à fait caractéristique. C’est ainsi que chez À. chamæleontina Fr., R. melliolens Quél., etc., nous trouvons le médiostrate nettement vésicu- leux, tandis que chez À. punctata Gill. et R. cyanoxantha Fr. il est filamenteux. De ces variations de structure du médiostrate résultent la fragilité ou l'élasticité des lamelles. Les espèces à médiostrate vésiculeux sont celles dont les lamelles sont les plus fragiles, et cette fragilité augmente en raison inverse de la densité du tissu. Les espèces à médiostrate filamenteux ont, au contraire, des lamelles plus ou moins élastiques. Le médiostrate, dans la plupart des espèces, ne présente pas de laticifères : aussi est-il utile de noter la présence de ceux-ci dans les espèces où on les constate. Ces espèces sont surtout des Russules très âcres, comme À. drimeia Cooke, R. Que- letit Fr., R. sanguinea Fr., R. maculata Quél., R. emetica Fr., etc. Sous-hyménium. -— Le sous-hyménium est une couche diffé- renciée qui sépare le médiostrate de l’hyménium, et qui porte directement les basides. Le sous-hyménium est ordinairement formé de cellules filamenteuses plus ou moins enchevètrées, se ramifiant et se raccourcissant de plus en plus vers l'hyménium, sous lequel elles sont parfois presque isodiamétriques. Chez la plupart des Russules cette structure ne présente que des variations insignifiantes ; le sous-hyménium est un peu plus ou un peu moins épais, un peu plus ou un peu moins dense, L- 4 CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 89 mais a toujours le même aspect. Nous nommons avec Faxon (1889) ce type sous-hyménium rameux. Chez quelques espèces cette structure se modifie par la ten- dance des éléments à devenir vésiculeux : le sous-hyménium devient alors moins distinct du médiostrate et la fragilité de la lamelle augmente considérablement. Ce type correspond au sous-hyménium celluleux de Faxon : il est bien caractérisé dans . chamæleontina Fr., R. lutea Fr. et quelques espèces ou variétés voisines. Fayon (1889) distingue à la base du sous-hyménium une couche mince formée d'éléments plus fins, enchevètrés, qu'il nomme *ymnénopode. D'après nos observations l’hyménopode est-trop peu différencié et trop variable pour avoir une valeur taxonomique chez les Russules. Cystides. — Les cystides existent chez toutes les Russules, sauf peut-être, s’il faut en croire Masse, chez À. vtrginea Cooke et Mass. Elles ont une origine profonde et on les suit à leur base jusque dans le sous-hyménium ou même le médiostrate. Elles sont quelquefois, mais pas toujours, en connexion avec les laticifères, quand il en existe dans la lameiïle. Leur forme générale est assez constante chez les Russules ; elles sont plus ou moins fusiformes, subaiguës ou obtuses au sommet. Leur contenu varie beaucoup suivant leur âge, comme l'ont montré DE Seyxes (1867) et Topix (1901). D'abord à peine granuleux et incolore, ce contenu se charge de gouttelettes oléagineuses souvent jaunâtres, puis au début de la sporulation on voit ces gouttelettes s'émulsionner et disparaître. La cystide a alors terminé son rôle de cellule sécrétrice, et elle devient excrétrice; “son contenu se charge souvent de cristaux et parfois sa mem- brane sincruste extérieurement. À cette dernière phase les cystides sont extrêmement turgescentes et éclatent dès qu'on les étudie dans l'eau. Les cystides des Russules ont souvent une tendance à bour- geonner au sommet, de sorte qu’elles présentent fréquemment un petit appendice globuleux, cylindrique ou moniliforme : nous les nommons dans ce cas cystides appendiculées. Ce n'est pas un caractère très constant : on trouve presque tou- jours dans le mème spécimen des cystides appendiculées ou ". : Le: 90 BE. MAIRE. non ; cependant il est bon de noter que dans quelques espèces les cystides appendiculées sont particulièrement 2bondantes (R. melliolens Quél., R. cyanorantha Fr.. R. à 5 Fr.. R. Queletii Fr., etc.). tandis que dans d'autres (A. cha- ment Fr., R_ Turci ne R. aurata Fr... eic.), elles sont rares Ou nulles. Un caractère important est l'incrustation externe des cys- tides, qui ne se rencontre. à notre connaissance. que dans A. pseudo-integra Arn. et Goris, où il a déjà été indiqué par les parrains de cette espèce. La substance incrustante forme En étui qui entoure la cystide jusqu'à une certaine häuteur seule- ment de manière à laisser le sommet libre sur une longueur plus ou moins considérable. Cette substance se dissout assez rapidement dans l'eau, elle est par contre insoluble = le réactif sulfovanillique. La longueur des cystides varie beaucoup plus avec la région où elles se développent qu'avec les espèces ; vers l'arête elles sont toujours plus courtes, vers la base plus longues. Les indi- cations de longueur sont donc le plus souvent peu précises et difficiles à utiliser, à moins de nombreuses mensurations dans diverses régions. La largeur est plus constante et varie sensiblement d'espèce à espèce dans quelques cas. C'est ainsi que les cystides de À. nigricans Fr. ne dépassent pas 6 y de largeur. tandis que celles de À. melliolens Quél. et de R. deco- lorans Fr. ne descendent guère au-dessous de 9 y et atteignent 12 x. Ces largeurs sont mesurées à l'endroit où la eystide est la plus grosse. Ajoutons quil peut être utile de noter si les cystides sont saillantes ou non à l’état adulte. Ce caractère est habituelle- ment peu accusé et variable: cependant Massee (1892) a fait remarquer que les cystides de À. cyanoxantha Fr. sont babi- tuellement très saillantes, tandis qu'elles dépassent peu l'hymé- nium dans À. heterophylla Fr. Les Russules de la section Compactæ présentent souvent ce dernier caractère |Æ- négri- cans Fr. adusta Fr., delica Fr.) j Basides. — Les basides varient assez peu chez les Russules. Elles sont constamment téirasporiques dans toutes les espe- ces; il n'y a en effet pas lieu de tenir compte de quelques rares … RCE CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 91 basides 1-3 sporiques qui se rencontrent à l'état d'anomalies dans toutes les espèces. La forme des basides oscille entre deux types extrêmes : la baside longuement et étroitement cla- viforme (À. nigricans Fr.) et la baside courtement et large- ment claviforme (A. chumæleontina Fr.). Les dimensions, quoique variables dans des limites assez étendues, doivent être notées, certaines Russules ayant des basides de très grande taille nettement distinctes des basides moyennes ou petites des autres espèces. C’est ainsi que les basides de À. melliolens Quél. ont 45-55x18-20 u, tandis que celles des À. rosea Quél. ont 30-35x7-9u, celles de À. chamaæleontina Fr. 30-38x<10-11 x, celles de À. rigricans Fr. 50-60%<9-10 p. Spore. — L'étude microscopique de la spore peut, contrai- rement à l’opinon de la majorité des auteurs, fournir chez les Russules des caractères précieux pour la détermination. [1 y a lieu d'étudier dans la spore la forme générale, les dimensions, la teinte, l’ornementation de la membrane, le con- tenu. La forme varie dans des limites assez restreintes : ordi- nairement courtement ellipsoïdale avec un apicule au niveau du hile et une face interne un peu déprimée, la spore se rac- courcit et devient subglobuleuse dans certaines espèces (AR. melliolens Quél., À. pseudointegra Arn. et Goris), ou parfois elle s’allonge (À. xanthophæa Boud.). Les dimensions varient ordinairement assez peu. Dans la plupart des espèces la longueur oscille autour de 9 4. Toutefois certaines Russules présentent des spores nettement plus gran- des que la moyenne : ainsi celles de À. melliolens Quél. ont ordinairement 10-13X8-11 uw, celles de À. decolorans Fr. 11-13X8-9 u. À côté des espèces à grandes spores, il en est d’autres dont. les spores sont remarquablement petites: À. heterophylla Fr. (spores 5, 5-7, 5X5-6 u), R. virginea Cooke et Massee (spores ayant 4 & de diamètre selon Massge). Souvent des espèces très voisines se distinguent nettement par la taille de leurs spores : ainsi À. obscura Romell, si voisin de Æ. deco- lorans Fr., a des spores de 9-11X7, 5-8 . Ces différences de taille sont habituellement tres constantes. Il y a plusieurs choses importantes qu'ils ne faut pas oublier lorqu'on mesure des spores. Tout d'abord il ne faut pas négli- 92 R. MAIRE. ger d'indiquer si dans l'estimation de la longueur de la spore on a compris ou non l'apicule; celui-ci a en effet une longueur qui est loin d’être négligeable (0,5 à i u chez À. keterophylla Fr., 1 à 1,5 et même parfois 2 chez À. decolorans Fr., etc. Les mesures que nous donnons ici ne comprennent pas l'api- cule; celles données d’après Massee ne le comprennent proba- blement pas non plus. bien que l’auteur ne le spécifie pas. En second lieu. si les mesures sont effectées avec le micro- mètre-oculaire. il convient, pour obtenir une précision suffi- sante, d'employer un objectif très puissant, de préférence l'immersion homogène 1/16. Enfin les mensurations ne doivent porter que sur des spores müres et indiquer les dimensions maxima et minima des spores normales, en négligeant les avortons ou les spores géantes anormales, quitte à les signaler à part si on le désire. La teinte de la spore vue au microscope doit être notée.mais il ne faut pas lui accorder la même importance qu'à la couleur des spores en masse, d’abord parce qu'elle est extrêmement difficile à observer dès qu’elle est un peu pâle, et ensuite parce que, sans parler de l'emploi de la lumière artificielle, elle change sensiblement suivant la coloration du ciel. L'iëndication de la teinte des spores vues au microscope ne saurait donc. en aucun cas, remplacer celle de la couleur des spores en masse. Les espèces à spores blanches ou blanc-crème ont les spores hyalines au microscope : dans les espèces à spores crème-ocre. celles-ci paraissent légèrement jaunâtres et dans les espèces à spores jaune-ocre nettement jaunes. La coloration de la spore n'est pas toujours due au contenu. comme le dit Faxop, mais souvent aussi à la membrane. L'ornementation de la membrane de ia spore est un carac- tère important, qui a été presque complètement négligé jusqu'ici par la plupart des mycologues. C'est a peine si quelques-uns d’entre eux ont noté l'aspect presque lisse &@es spores de cer- taines Russules: À. nigricans Fr. R. virginea Cooke et Massee. En 1908, BararLze dit encore : « Leur surface... est généralementéchinulée ou aculéolée, parfois simplement grene- lée ou verruqueuse.. très rarement à peu pres lisse ». CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 93 Le peu d'importance accordé par les auteurs à l’ornementa- tion de la spore tient à ce qu'ils ont presque toujours travaillé avec des objectifs trop faibles ou tout au moins ayant un pouvoir de définition insuffisant. Si dans certains cas l’orne- mentation de la membrane peut être reconnue avec un bon objectif à sec, elle n’est le plus souvent bien définissable que si l'on emploie un objectif à immersion (1). Pour obtenir des images aussi nettes que possible, il est bon d'employer la lumière artificielle : un bec Auer, une lampe Nernst, ou une ampoule à incandescence en verre dépoli, si on a à sa disposi- tion le gaz ou l'électricité ; une lampe à incandescence à pétrole ou à alcool, ou une lampe à acétylène dans le cas con- traire. La lumière du jour est en effet inconstante et souvent trop faible, surtout en hiver, pour assurer aux objectifs leur rende- ment maximum. Les spores des Russules étudiées dans ces conditions présen- tent des différences d'ornementation qui permettent dedistinguer trois types extrêmes : le type échinulé, le type cristulé et le type sublisse. Dans le type échinulé la spore est couverte d’aiguillons allongés et plus ou moins aigus; dans le type cristulé les aiguillons s'allongènt en crêtes plus ou moins anastomosées, de sorte que la spore paraît parfois subréticulée, et enfin dans le type sublisse la spore porte des verrues basses parfois très espacées et à peine visibles, ou de simples rugosités irréguliè- res et peu apparentes. Il y a évidemment entre ces trois types de nombreux inter- médiaires : l’un des plus fréquents est la spore verruqueuse, à verrues très nettes el assez hautes, mais plus ou moins (1) Ces objectifs sont aujourd’hui si perfectionnés, et leur prix a telle- ment baissé, que tous les mycologues possédant un microscope peuvent les utiliser, à condition toutefois de faire adapter à leur instrument un condenseur d'Abbe s’il n'en porte pas déja un. Le maniement des objec- tifs à immersion n’est pas beaucoup plus difficile que celui des obectits à sec, et on peut les employer couramment pour l'examen de prépara- ‘tions extemporanées montées dans l’eau et non lutées, à condition de ne pas laisser trop épaissir l'essence de cèdre que l'on emploie pour l'im- mersion. L.. LR nb de Le ur, battent à | ” 94 R. MAIRE. arroudies. On peut citer comme présentant des spores du type échinulé : Russula chamzleontina Fr., R- alutacea Fr. Le type cristulé est fort bien représenté par les spores de À. Turci Bres.. R. Romelli Maire, R. aurata Pers. ; le type sublisse par celles des À. nigricans Pers. adusta Pers., melliolens Quél. Le contenu de la spore est très constant chez les Russules : il se compose d'une couche protoplasmique pariétale, contenant deux noyaux. qui ne sont visibles qu'après fixation et colora- tion par des réactifs appropriés, et au centre une grosse goutte d'huile à peu près sphérique. Exceptionnellement on trouve une petite gouttelette supplémentaire, ou deux gouttes moyen- nes au lieu d’une grosse. Le contenu de la spore n’a donc. dans l’état actuel de nos connaissances. aucune importance pour le systématicien. Pour terminer ces considérations sur la spore, citons. comme exemple de l'utilité que peut avoir son étude altentive, le cas du À. selliolens Quél. C'est une espèce mal -onnue de la plupart des mycologues, extrêmement polymorphe et extrême- ment difficile à reconnaître à l'œil nu quand elle est jeune, à tel point qu'après en avoir étudié des centaines d'exemplaires, il nous arrive de ne pas l'identifier sur place. Or cette espèce. si déconcertante à l’œil nu, se reconnaît à coup sûr dès qu'on étudie une de ses grosses spores subglobuleuses, sublisses et hyalines. Citons encore À. cutifracta Cooke, qui se distingue de À. grisea Bres. par ses spores cristulées. Revétement du chapeau. — La structure du revêtement du chapeau fournit souvent des caractères très importants pour la systématique des Russules, et, comme le fait très bien remarquer Fayxop, c'est parce que Fries a fait usage de la résultante macroscopique de ;ces caractères. que certaines des sections de cet auteur sont très naturelles. Le type le plus fréquent du revêtement du chapeau présente une couche externe lépicutis de Faxon) formée d'hyphes plus ou moins dressées et pigmentées, à membrane gélifiée, entre- mélées de cystides. et une couche interne (Æypoderme de Faxop) à hyphes plus ou moins couchées. non gélifiées. forte- ment pigmentées et densément enchevètrées. La couche interne TA CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 95 passe plus ou moins brusquement ou au contraire insensi- blement à la chair du chapeau. Le À. fragilis Fr. peut être pris comme exemple de ce type de revêtement. Le gélin de la couche externe est, dans cette espèce, extrêmement gonflable, d’où la viscosité du revêtement, et on y trouve des cystides incolores très nombreuses ; les hyphes de la couche externe et celle de la couche interne contiennent un pigment rouge dissous dans le suc cellulaire et mettant les vacuoles en évidence. On trouve dans la couche interne et la chair du chapeau de nombreux laticifères qui n'ont le plus souvent aucune connexion avec les cystides de la couche externe. Ce type de revêtement varie de diverses manières : par la disparition des laticifères (X. decolorans Fr.), des cystides (R. carnicolor Bres., R. melliolens Quél., À. lutea Fr.) ; par la solubilité de la plus grande partie du gélin laissant les hyphes superficielles relativement libres par temps sec (A. alutacea Fr.), par l'absence de gélin gonflable ou soluble (R. lepida Fr., R. virescens Fr., R. punctata Gill.), par la transformation des hyphes de la couche externe en un pseudo- parenchyme dont les cellules externes seules sont allongées en poils courts (A. virescens Fr.), parle remplacement des cystides par des poils se différenciant nettement au milieu des hyphes ordinaires de la couche externe (À. cærulea Cooke, À. Turci Bres., À. rosea Quél., R. pseudo-integra Arn. et Goris), par la juxtaposition de ces poils aux cystides (À. ochroleuca Fr., R. sororia Gill.). par la diminution de l'individualisation des deux couches externe et interne (À. réigricans Kr., R. delica Fr., À. adusta Fr.). Les poils différenciés du chapeau sont souvent papilleux (R. ochroleuca Fr.) ou incrustés (À. Turci Bres., À. cærulea Cooke). Ces poils sont homologues des cystides, mais ne sont ordi- nairement pas sécréteurs ; dans À. ochroleuca Fr., on observe nettement le passage des poils aux cystides. Les cystides du chapeau ont ordinairement une forme voisine ‘de celle des cystides des lamelles, mais plus irrégulière et souvent plus arrondie au sommet. Elles sont aussi parfois appendiculées ; leur longueur et leur largeur sont très varia- = $ Mc pau: pd". ‘ss à à dit GTR Pr Lu sé “$ 96 R. MAIRE. bles. Elles se développent fréquemment par ramification des hyphes pigmentées de la couche externe. d'autres fois elles proviennent de la couche interne. La pigmentation du revêtement varie beaucoup. Chez Z. fragilis Fr., nous avons vu que la coloration du revêtement est due à un pigment rouge dissous dans des vacuoles. Chez 2. atropurpurea Kromb.. le pigment du revêtement du chapeau est formé de globules purpurins qui se développent dans les vacuoles remplies d'un suc cellulaire incolore. Chez R. cya- noxantha Fr.. R. grisea Bres.. R. Romellii Maire. on trouve un pigment violet ou purpurin dissous dans le sue cellulaire, et un pigment vert-noir disséminé en granules cristallins dans les vacuoles. Selon la proportion plus ou moins grande de l'un ou de l’autre de ces pigments la teinte varie du violet à l'olive. Nous pouvons donc distinguer trois types de pigmentation, qui peuvent d'ailleurs coexister dans un même spécimen : pigments dissous. pigments globulaires et pigments cristallins. Citons. comme exemple de l'utilité que peut avoir, pour les déterminations. la prise en considération de la structure du revêtement du chapeau, le cas des À. chamaæleontina Fr. et lutea Fr. Ces deux espèces se ressemblent beaucoup et les formes décolorées de la seconde sont faciles à confondre ayec la première. Mais À. chamaæleontina Fr. présente toujours dans le revêtement du chapeau des cystides qui manquent à R. lutea Fr. Revêtement du pied. — Le revètement du pied est toujours peu épais et souvent lâche, de sorte qu'il n'est jamais séparable. Ordinairement il est formé d'une très mince couche d'hyphes incolores couchées. sur laquelle se dressent des hyphes pili- formes également incolores, et des cystides, qui donnent au pied jeune son aspect pulvérulent. Le plus souvent le revête- ment du pied. trop mince, ne suffit pas à dissimuler les saillies que font au-dessous de lui les cordons de sphérocystes, ce qui explique l'aspect ridé-strié du pied. Dans ces cas, le revêtement cesse bientôt de s’accroïtre et disparaît presque partout, sauf dans le fond des rides ; c’est pourquoi le pied, plus ou moins farineux-pulvérulent dans la jeunesse. devient glabrescent à à l’état adulte sauf en quelques points. 2 CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 97 Cette structure varie dans certaines espèces : par augmenta- tion de l'épaisseur et de la durée de croissance du revêtement, ce qui a pour résultat de rendre le pied, même adulte, lisse et pruineux (À. drimeia Cooke, R. Queletii Fr., R. lepida Fr.) : par pigmentation des hyphes (A2. drimeia Cooke, etc.) ; par disparition des cystides (2. virescens Fr. R. alutacea Fr., R. rosea Quél.); par adjonction aux cystides de poils différen- ciés (A. ochroleuca Fr.); par substitution de ces poils aux cys- tides (2. cærulea Cooke, R. Turci Bres.); par transformation des hyphes en un tissu celluleux dont les cellules les plus externes s'allongent en poils longuement acuminés (2. punc- tata Gill.). ; Les cystides du pied, de forme et de longueur peut-être encore plus variable que celles du chapeau, parfois aussiappen- diculées, sont souvent en connexion avec des laticifères qui circulent chez de nombreuses espèces dans la partie profonde du revêtement du pied et dans le tissu filamenteux séparant les cordons de sphérocystes. Le revêtement du pied, quoique ordi- nairement plus uniforme que celui du chapeau, peut donc four- nir, lui aussi, dans bien des cas, des caractères précieux pour le systématicien. C. — Empror DES RÉACTIONS MACRO ET MICRO-CHIMIQUES. Les caractères chimiques sont assez fréquemment employés dans la description des champignons, mais seulement sous leur forme la plus rudimentaire, l'indication de l’odeur et de la saveur, propriétés org'anoleptiques qui résultent directement du chimisme. Les réactions colorées employées couramment par les liché- nologues n'ont pas encore leur pendant en mycologie. Cepen- dant l'emploi de réactifs susceptibles de donner des réactions colorées trouve son application dans certaines parties de la mycologie, et tout particulièrement chez les Russules et les Lactaires. Les principaux réactifs utilisés jusqu'ici dans l'étude des Russules sont : 1° la teinture de gaïac ; 2° les réactifs sulfova- nillique et sulfoformolique. 1 de. 9$ R. MAIRE. Teinture de gaïac. — Scaüxseix (1856) a montré que beau- coup de champignons bleuissent la teinture de gaïac, par suite de la présence dans leurs tissus de ferments oxydants ou oxy- dases, qui agissenten présence de l'oxygène atmosphérique sur l'acide gaïaconique de la résine de gaïac. Pour observer cette réaction, il suffit de versersur une section radiale du champignon quelques gouttes de teinture de gaïac : le bleuissement se produit plus ou moins vite, mais toujours en moins d'une ou deux minutes. Lorsque le bleuissement ne se produit qu'après une demi-heure ou une heure, il n’est pas attribuable aux oxydases, mais à l'action directe de l'oxygène ou peut-être de l'ozone atmosphérique. Les Russules contiennent toutes des oxydases et bleuissent la teinture de gaïac plus ou moins rapidement et d’une façon plus ou moins intense. Le plus souvent le bleuissement se pro- duit dans toutes les parties de la Russule, quoique souvent aussi avec plus d'intensité dans certaines régions, au niveau du revêtement du pied, par exemple. Toutefois quelques espèces présentent à cet égard des particularités constantes qui per- mettent de les reconnaître entre toutes. C’est ainsi que À. rosea Quél. et À. pseudo-integra Arn. et Goris ne bleuissent la teinture de gaïac qu'au niveau des lamelles, lentement et faiblement d’ailleurs. Quant à À. sub- fætens Sm.. il ne bleuit pas sensiblement la teinture de gaïac sauf au niveau du revêtement du chapeau dans les jeunes spé- cimens. Réactifs sulfovanillique et sulfoformolique. — Ces liquides, qui sont utilisés comme réactifs des phénols, rendent de grands services dans l’étude des Russules. Le réactif sulfovanillique, introduit dans les études mycologiques par Arnouzp et Goris (1907), avait d’abord été employé pour la recherche micro- chimique de la phloroglucine par Lixor (1885), puis par Reicaz et Mixosce (1890) pour la caractérisation micro-chimique des albuminoïdes, et enfin par Ronceray (1904) pour {la recherche de l’orcine dans les lichens à orseille. Les formules données par ces auteurs diffèrent par quelques détails ; nous avons em- ployé celle indiquée par Aroucp et Goris d'après Roncerar : CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 99 Eau distillée : 2 CC. Acide sulfurique pur: 2 cc. Vanilline : 0 gr. 25. Il est nécessaire d'employer une vanilline bien pure, celle de Merck par exemple, car certaines vanillines du commerce don- nent avec le mélange d’eau et d'acide sulfurique un abondant précipité bleu foncé et sont inutilisables. Le réactif se conserve fort longtemps dans un flacon en verre jaune, mais par suite de sa forte teneur en acide sulfurique il a toujours tendance à s'hydrater, ce qui amène la précipitation de la vanilline. Il faut donc rajouter de temps en temps quel- ques gouttes d'acide sulfurique, et renouveler le réactif quand il devient trop étendu. Le réactif sulfoformolique nous a été indiqué par Arnoup, que nous sommes heureux de remercier ici tout spécialement de sa précieuse collaboration à nos travaux sur les Rus- sules. Nous employons, sur ses indications, la formule sui- vante : Eau distillée : XXV gouttes. Acide sulfurique pur: 5 ce. Formol (solution à 40 0/5): LXXV gouttes. Ce réactif se conserve encore mieux que le réactif sulfovanil- lique, mais il a naturellement la même tendance à s'hydrater. Les deux réactifs ci-dessus donnent des réactions absolument parallèles et peuvent être employés indifféremment l'un à la place de l’autre, mais il est préférable de les utiliser tous deux, ce qui donne l'avantage d’un contrôle permanent des réactions. On peut les employer soit par application directe sur le cham- pignon examiné à l’œil nu, soit pour l’étude microscopique des coupes. Le second mode d'emploi est le plus utile dans la majorité des cas. Nous avons indiqué plus haut comment on préparait les cou- pes destinées à être étudiées au moyen de ces réactifs et com- ment on montait la préparation. On constate par l'examen microscopique que les tissus res- tent incolores sous l’action du réactif sulfoformolique, tandis que les cystides et les laticifères prennent dans la plupart des 100 R. MAIRE. espèces une teinte d'un brun acajou plus ou moins foncé, due à la coloration de gouttes oléagineuses plus ou moins émulsion- nées dans leur contenu. Les cystides jeunes sont celles qui donnent la réaction la plus intense ; quand elles sont âgées elles ne réagissent plus que peu'ou pas, par suite de la raré- faction de leur contenu. On constate d’autre part que l'intensité de la réaction et l'abondance des organes réagissants est en rapport avec l’äcreté des champignons. Les jeunes spécimens des espèces les plus âcres, comme #. drimeia Cooke, R. sar- donia Bres., deviennent dans les lamelles, la portion périphéri- que du pied et le revêtement du chapeau presque entièrement bruns, par suite de l’abondance extrême des cystides et des laticifères et de l'intensité de leur réaction. Les espèces abso- lument douces, au contraire, ne présentent pas de laticifères et peu de cystides donnant la réaction. D'autre part, on sait que l’âcreté disparaït par la dessiccation ; il en est de même pour la réaction des cystides et des laticifères, de sorte qu'onne, peut l’étudier sur les spécimens secs. Ces considérations con- duisent à supposer que l’âcreté des Russules est due à des phénols ou à des corps ayant dans leur molécule une fonction phénol. Quoiqu'il en soit, les diverses modalités de cette réaction et surtout son absence permettent de caractériser certaines espèces. Ainsi dans À. maculata Quél., les cystides du pied et des lames se colorent, mais non celles du chapeau; d’autre part, R. pseudo-integra Arn. et Goris. À. punctata Gill., R. lepida Fr. sont bien caractérisés par l'absence de réaction. R. rosea Quél. présente une réaction absolument particu- lière, qui n’est connue jusqu'à présent que dans cette espèce et permet de la reconnaître à coup sûr sous tous ses dégui- sements. Aucune de ses parties ne brunit sous l'influence du réactif sulfo-formolique {sauf parfois quelques cystides des lamelles. qui réagissent très faiblement), mais sa chair, dans toutes les parties du carpophore, devient, au bout de quelques minutes, bleu clair. C’est dans le cas du Æ. rosea Quél. que le premier mode d'emploi du réactif, l'emploi macroscopique, est tout indiqué. Le bleuissement se produit fort bien, en effet, then CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 101 si on laisse tomber en un point quelconque du champignon (excepté le revêtement du chapeau où la pigmentation gêne l'observation) une goutte de réactif sulfoformolique. Si on a employé le réactif sulfovanillique, les réactions sont différentes, mais paralièles. Partout où le tissu reste incolore par le réactif sulfoformolique, il se colore plus ou moins en rouge avec le réactif sulfovanillique ; partout où le premier donnait une coloration brun acajou, on observe une teinte bleue plus ou moins foncée. L'intensité de la teinte bleue et la fré- quence des organes, cystides et laticifères, quila présentent, est, ici aussi, en rapport avec l’âcreté de l'espèce. Les espèces qui ne réagissent pas au réactif sulfoformolique ne présentent nulle part la teinte bleue. mais présentent la teinte rouge, que l'on retrouve d’ailleurs chez tous les champignons. Cette teinte rouge est due à la coloration du protoplasma par le réactif ; elle est très faible dans les tissus ordinaires et les spores, beau- coup plus intense, au contraire, dans l’hyménium. où le pro- toplasma est très dense. Elle se produit souvent dans le proto- plasma des cystides à côté de la réaction bleue des produits de sécrétion ; macroscopiquement elle est nulle ou extrême- mement faible en dehors de l’hyménium. _ Cette réaction rouge n’a pas d'importance pour le systéma- ticien : elle est très générale et a fait employer la vanilline comme réactif du protoplasma. La réaction bleue a, au con- traire, la même valeur que la réaction brun-acajou du réactif sulfoformolique. Le À. rosea Quél. qui présentait des particularités si remar- . quables avec le réactif sulfoformolique, se compte aussi d'une façon toute particulière vis-à-vis du réactif sulfovanillique. Il ne donne pas la réaction bleue, mais par contre il se produit instantanément, dans tous ses tissus, une réaction d'un rouge- carmin intense. Cette réaction est facile à observer macrosco- piquement : tout point touché avec une goutte de réactif sulfo- vanillique devient instantanément rouge-carmin foncé; elle permet donc un utile contrôle de la réaction plus lente et moins intense produite par le réactif sulfoformolique. La réaction rouge-carmin du À. rosea Quél. est tout à fait différente de la réaction rouge ordinaire, Celle-ci est beaucoup 102 R. MAIRE... moins intense, d'un rouge plus violacé, et se produit dans le protoplasma. Aussi est elle à peine marquée dans la chair plus riche en suc cellulaire qu’en protoplasma. Celle-là se produit, au contraire, dans le suc cellulaire, qui se colore vivement et où souvent on voit se précipiter de petits cristaux pourpres; elle est donc très intense dans la chair. * # * Il existe certainement d’autres réactifs chimiques qui pour- ront rendre service aux systématiciens. C’est ainsi que beau- coup d'aldéhydes, considérées comme réactifs des phénols et qui avaient déjà été employées par Rercaz concurremment avec la vanilline comme réactifs des albuminoïdes, peuvent être employées à l'étude des Russules. Telles sont les aldéhydes benzoïque, salicylique, cinnamique, etc. M. Arnouzp nous a fort aimablement fait part des essais qu'il a effectués avec ces différents réactifs, essais couronnés de succès. 11 a obtenu, par exemple, avec l’aldéhyde benzoïque, une coloration noire paral- lèle à la coloration bleue obtenue avec la vanilline. Mais ces réactifs sont plus difficiles à employer que les réactifs sulfo- formolique et sulfovanillique, de sorte qu'il convient de s'en tenir dans la pratique à ces derniers. Le même chimiste a encore constaté que les corps qui con- tiennent du formol (comme l'urotropine, le trioxyméthylène, etc.) agissent comme celui-ci, ce qui pourra être utile aux personnes qu'incommoderaient les vapeursirritantes dégagées par leréactif - sulfoformolique. La membrane des spores des Russules bleuit souvent, soit directement par l’iode, soit par le chloroiodure de zinc; il serait utile de rechercher s’il n'y aurait pas d'application possible de ces réactions à la systématique. La potasse, qui ordinairement décolore le revêtement du chapeau de la plupart des espèces, après un virage au jaune souvent très accentué, colore en gris violacé celui de À. fellea Fr. Rappelons que. dans le genre voisin, elle teint en violet le revêtement du Lactarius turpis Fr. CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 103 V. — TaBLEAU RÉSUMANT LA MARCHE A SUIVRE DANS LA DESCRIPTION D'UNE RUSSULE. Nous croyons utile de résumer dans le tableau suivant les caractères étudiés ci-dessus, dans l'espoir qu'il pourra servir aux mycologues désireux d'étudier une Russule et d’en rédiger la description, en leur permettant de n’oublier aucun caractère important. À. — Caractères macroscopiques. 1. —}Caractères;généraux. aille. Consistance. Saveur. Odeur. Teinte générale de la chair et ses changements. Teinte des spores en masse. 2, — Caractères du pied. Forme. Dimensions. Aspect et couleur de la surface. Structure interne. 3.— Caractères du chapeau. Forme générale. Dimensions. Marge. Revêtement : teinte, viscosilé ou sécheresse, adnation ou séparabililé, aspect de la surface. Teinte de la chair sous le revêtement. 4. — Caractères des lamelles. Teinte. Forme générale. Largeur. Epaisseur. Arête. Insertion. Larmoiement. Egalité ou inégalilé des lamelles. Furcation ou connation. Espacement. Intervénation, 104 R. MAIRE. B. — Caractères microscopiques. 1. — Caractères des lamelles. Arêle. Médiostrate. Sous-hyménium. Cystides. Basides. Spores: teinte, forme, dimensions, ornementation de la membrane, contenu. 2. — Caractères des revétements. Revêtement du chapeau: structure générale, cystides. poils difié- renciés. Revêtement du pied : cystides, poils différenciés. C. — Caractères chimiques. Action sur la teinture de gaïac. Action des réactifs salfovanillique et sulfoformolique. Action de la potasse. VI. Exemples de descriptions de Russules. Nous donnons ici comme exemples les descriptions de quel- ques espèces mal connues. et pourtant bien caractérisées sion les étudie d’une façon suffisamment approfondie. Ce sont les R. Romellii Maire, À. melliolens Quél.. A. pseudo-integra Arn. et Goris, À. paludosa Britz., R. punctata Gill., espèces que nous avons toutes étudiées sur le vif. Dans ces descriptions. les numéros suivis de la lettre S qui accompagnent les désignations de teintes, se rapportent aux teintes étalons de la Chromatoxie de Saccarpo. Deux numéros séparés par le signe + indiquent que la teinte dont il est parlé se rattache approximativement à un mélange des deux teintes-étalons que désignent les numéros. Deux numéros séparés par le signe — indiquent que la teinte oscille entre ces deux numéros. Dans quelques cas, les teintes ont été rapportées aux étalons du Code des Couleurs de Kuinoxsrecr et Vaerte. Dans ce cas. les numéros sont suivis de la lettre K. CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 105 Pour l'indication des caractères chimiques, il est fait usage des abréviations suivantes : G (teinture de gaïac), FS (réactif sulfoformolique), SV (réactif sulfovanillique), G+ indique que la teinture de gaïac est bleuie par le champignon. Hab. est l'abréviation de habitat. ! signe de certitude, signifie, quand il est placé après une indication de pays, que nous avons récolté nous-même la Russule envisagée dans ce pays, ou que nous avons vu des spécimens en provenant. Lorsque nous citons les plantes de Cooke, Illustrations of British Fungi, nous donnons toujours deux numéros: le premier se rapporte au numérotage définitif, publié dans le Systematic Index, le second, placé entre parenthèses, au numérotage primitif imprimé sur les planches (et utilisé pour l'indication des planches de Cooxe dans le dictionnaire iconographique de LapLancHE). Pour les planches de Grzcer, nous donnons également deux numéros : le premier correspondant à la table générale de 1898 ; le second, placé entre parenthèses, à la table partielle de 1891 et au dictionnaire iconographique de LapLanone (cf. PecrereAU, in Bull. Soc. Mycol., XIV, p. 157). Russula Romellii Maire. SYN.— R. integra Quél., F1. Myc., p. 340 (pro parte); Cooke, Handb., éd. 2, p. 334; Bres., Fung. mang., p. 77 ; non Fr. ! ICON.— BRESADOLA, Fung. mang., t. 74 (forme rouge), sub R. integra; ? BRITZELMAYR, Hym. Südb. Russula Îf. 31 (spores trop grandes), sub R. integra; Cookes, Illustr., t. 1036 (1034), 1037 (1093), 1038 (1094) (bonnes figures); RIGHON et ROZE, Atlas Champ., t. 43, Î. 13-16 (forme rouge) ; sub R. integra. Caractères macroscopiques. — Grande (8-15 cm.), molle et fragile, douce, odeur faible, chair blanche ; spores en masse Jaune-ocracé foncé (29 + 225). Pren subcylindrique, 6-9 % 1,5-2cm., blanc, un peu prui- neux-farineux dans la jeunesse, ridé-strié, plein puis farci et enfin creux, parfois assez nettement cortiqué. CuApEAu convexe puis aplani et plus ou moins déprimé au centre, peu épais, à marge arrondie, tantôt peu striée, tantôt 106 R. MAIRE. sillonnée-tuberculeuse de bonne heure; revêtement sersicolore, à coloration variant du rouge pourpre (13 + 14 S) au vert- olive päle ou au vert-jaunâtre (33 + 39 S). avec mélange de ces teintes ou d'olive (34+ 39 S) avec du violet (50 S), parfois isabelle {8 S). quelquefois décoloré et jaunâtre ou blanchâtre au centre ou entièrement, souvent rayé vers le centre par de fines fibrilles innées, visqueux, séparable jusque vers le centre ; chair blanche ou rarement un peu violacée sous le revêtement. Lamecres blanches puis blanc-crème (26 S), se poudrant de spores ocracées qui leur donnent à la fin une teinte générale crème-ocre (27 + 28 S), atténuées en arrière, arrondies en avant, larges, assez épaisses, libres ou subadnées, parfois sub- sinuées sur l'adulte, égales, rarement fourchues ou inégales, plus ou moins réunies par des veines. assez espacées. Caractères microscopiques.— Arèête des lamelles homo- morphe ; médiostrate vésiculeux, lâche : sous hyménium assez épais, rameux, assez lâche: cystides souvent appendiculées, 60-90 X 8-10 v ; basides claviformes, 36-48 X 10-11 y ; spores jaunes. courtement ellipsoïdales. 7-9%X<6-7 , à apicule de 1 à 1,5 y, cristulées, souvent subréticulées, parfois seulement échinulées-cristulées. Revêtement du chapeau à couche externe gélifiée. à cystides gréles et assez rares ; hyphes des couches externe et interne à pigment purpurin ou violet dissous et à pigment vert-noir cristallin. Revêtement du pied très mince, à cystides nombreuses, ordinairement non appendiculées. Caractères chimiques.— G--. Cystides jeunes des lamel- les, du chapeau et du pied colorées-en bleu par SV et en brun par FS. Hab.— Dans les bois feuillus. surtout des terrains siliceux. argilo-siliceux et argilo-calcaires, de mai à octobre. Abonde surtout lors des poussées de juin-août. France !, Allemagne !. Angleterre. Autriche!, Italie. Observations. — Cette espèce, très répandue et confondue avec À. integra Fr. par la plupart des auteurs, en est bien différente et mérite une dénomination particulière. Nous ne croyons pouvoir mieux faire que de la dédier au promoteur des À É ONLONR HN CT Je CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 107 études précises sur les Russules, notre excellent ami Lars RomeLz, en souvenir de nos communes excursions et de ses excellents conseils. R. Romellit ressemble à À. alutaceaFr., dont il a les spores très foncées et le chapeau versicolore, mais il est bien distinct par son pied toujours blanc, son chapeau portant des cystides, ses spores cristulées, sa mollesse et sa fragilité. À.irtegra Fr., F1G. 1.— Russula Romellii Maire. s, spores dont deux en coupe optique; €, cystides des lamelles; b, baside; cp, cystide du pied; ce, cystide du revêtement du chapeau ; he, hyphes du revêtement du chapeau avec pigment dissous et pigment cristallin. tel qu'il est connu par les mycologues suédois d'après la tra- dition Friesienne, est une espèce très abondante (rimia in silois, R. FRies) dans les forêts de conifères de la Scandinavie, mais rare en France, où elle ne se trouve guère que dans les sapinières des montagnes. Cette espèce est plus ferme, a les spores échinulées, non cristulées, crème-ocre en masse, et CAES h md dote: ddbiié trilel hi is DU ds 108 R. MAIRE. ressemble parfois beaucoup à À. xerampelina Fr. dont elle est d’ailleurs très voisine. Elle a été probablement confondue. sous le nom de À. fusca Quél., avec une autre espèce qui s'en dis- tingue par ses spores blanc-crème en masse et son chapeau sans cystides. Voici une brève diagnose latine de À. Romellii. R. Romellit Maire.— Stipite 6-9 X 1.5-2 cm., albo, e prui- noso glabrescente, rugoso, e farcto cavo. Pileo e convexo- expanso. margine rotundato sæpius striatulo rarius tuberculoso- sulcato, pellicula secernibili. viscosa, versicolore, purpurea. violacea. olivascente. isabellina, albida ; carne miti alba vel rarius sub pellicula violascente. Lamellis ex albo stramineis, esporis ochraceis tandem ochroleucis pulverulentis, æqualibus, subremotis. Sporis in cumulo ochraceis. sub lente luteis, breve ellipsoideis, cristulatis, 7-9 X 6-7u. Acie lamellarum homo- morpha. mediostrato vesiculoso, subhymenio ramoso. Cystidiis sæpius appendiculatis, 60-90 x 8-10 y ; basidiis claviformibus 36-48 X 10-11 y. Pilei pellicula cystidüis raris gracilibus prædita, stipitis pellicula cystidiis numerosis conspersa. G+. Cystidüs juvenilibus FS brunnescentibus et SV cærulescen- tibus. Russula melliolens Quél.. Assoc. Franc. Avancement Sciences, 1897, p. 449. Sxx. — R.integra Quél., FL Mycol. p. 34 (pro parte) : Gill. Hym.. p. 238 (pro parte). Icox.— BEerxarRD. Champ. Rochelle, t. 41, £. ? (sub R. integra) (lamelle de la coupe trop foncée): Czusivs, Codex, éd. Istvanffi, € 27! (sub R. xerampelina) (bonne planche) : GxLET, Hym. France, & 193 (sub R. integra) (bonnes figures du champignon encore jeune) : ? HARZER, Abbild. Pilze, t. 63. £. S-9 (sub R.integra) (mauvaises); QUÉLET, Assoc. Franc. Avanc. Sciences, t. 3, £ 6! (figure assez bonne du champignon jeune. lames trop jaunes, spores trop échinulées}); ? SCHAEFFER, Fung. Bar... t. 92 (sub Asarico rubro) (mauvaises). Caractères macroscopiques. - Moyenne ou grande (6-12 cm.). ferme et dense ou tendre et lâche, mais toujours fragile, surtout au niveau des lamelles, douce, odeur intense de miel CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 109 se développant seulement dans le champignon vieux et surtout par la dessication. Chair blanche se teintant plus ou moins de brun-ocracé dans la vieillesse. Spores en masse blanc-crème pâle (1 + 268). Pren subcylindrique, 4-6 x 1-2 cm., blanc, rarement lavé de rose, un peu pulvérulent dans la jeunesse, ridé-strié, spon- gieux puis creux, à peine cortiqué. CnapEau convexe puis aplani et souvent déprimé, d'épaisseur variable ; marge arrondie, ordinairement à peine striée dans la vieillesse, mais parfois sillonnée ; revêtement visqueux se desséchant plus ou moins, séparable jusque vers le centre, lisse, de couleur très variable : rouge vif (14S), rouge orangé (15 Sj, incarnat ou saumon (16 et 17 + 18 S), bai à bai-purpu- rin (20 et 20 + 135), gris-violacé (72 K), vert 203 (D-192 K), etc. Chair blanche ou parfois un peu rougeâtre sous le revête- ment. Lamezres blanches puis blanc-crème, se tachant de brun- ocracé dans la vieillesse, élargies et arrondies en avant, un peu atténuées en arrière, larges, peu épaisses, melon rouges sur l’arête dans la région antérieure, libres ou na égales, très rarement manne, plus souvent connées par 2 3, peu serrées. Caractères microscopiques. — Arête des lamelles norma- lement homomorphe (rarement hétéromophe et rouge en avant par décurrence du revêtement du chapeau) ; médiostrate vési- culeux, lâche ; sous-hyménium assez épais, celluleux, assez lâche ; cystides le plus souvent appendiculées, 50-160 X 8-11 uv; basides claviformes, 40-50><10-14 u; spores hyalines, sub- globuleuses, 8-12 X 8-11, sublisses, à verrues très basses s'allongeant parfois en crêtes subréticulées ou en simples rugosités irrégulières. Revêtement du chapeau sans cystides, à couche externe formée d'Ayphes gélifiées, à pigment dissous, à couche interne fortement pigmentée (pigment dissous), pas- sant assez brusquement à la chair très vésiculeuse du chapeau. Revêtement du pied très mince et lâche, à cystides de grande taille ordinairement non appendiculées. 110 R. MAIRE. Caractères chimiques.— G +: cystides des lamelles jeunes et du pied bleues par SV et brunes par FS. Hab.— Surtout dans les bois feuillus des terrains argilo- calcaires ou argilo-siliceux, par exemple des marnes irisées : rare sur les grès exclusivement siliceux et le granite. De juillet à octobre, abonde surtout lors des poussées de juillet-août. Lorraine !, Normandie !, Poitou ! (Dupaix), Aunis et Saintonge BErxarp), Picardie ! (Arnouzp), Bourgogne !. Centre, Jura. Provence (Quécer). A rechercher hors de France : Hongrie (CLusrusi, Bavière ? (SCHABFFER|!. F1iG. 2 — Russula melliolens Quél. s, spores dont une en coupe optique ; b, baside : €, eystides des lamel- les: he, hyphe à pigment dissous du revêtement du chapeau; cp; cys- tides du revêtement du pied ; hp. hyphes du revêtement du pied. Var. Chrismantiæ Maire. — Caractères de la forme rouge et ferme du type, mais saveur »ettement äcre. Spores 7,5-9 X 7-8, un peu plus petites que celles du type. CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 111 Hab. — Trouvée une seule fois (juillet 1908), en plusieurs spéeimens groupés, dans le bois du Fréhaut près Lunéville! Mme Curismanr). Ce champignon n’est peut-être qu'une varia- tion individuelle. e FiG. 3. — Russula melliolens Quél. var. Chrismantix. s, spores dont une en coupe optique; b, baside; c, cystide des lamelles. Russula pseudo-integra Arn. et Goris, Bull. Soc. Myc. France, XXIII, p. 177 (1907). SyN. — R. veternosa Lindblad, Svampbok, p. 69!, non Fr. IcON. — LinpBLap, Svampbok, t. 2, fig. 55! (exemplaire jeune). Caractères macroscopiques. — Moyenne (7-10 em.), de consistance caséeuse puis spongieuse, douce puis plus ou moins amère-stiptique après quelques instants de mastication; odeur faible ; chair blanche ; spores en masse Jaune-ocre assez foncé (29422 S). 112 à R. MAIRE. Pre subcylindrique, 8-10 X<2-3cm., blanc, pruineux-fari- neux dans la jeunesse, ridé-strié, entièrement mou et spongieux de bonne heure. CarEau convexe puis aplani, rarement un peu déprimé à la fin, assez épais, à marge ordinairement non striée, parfois subsillonnée dans la vieillesse, obtuse ou arrondie ; revêtement rose (17+ 15 S) ou rouge 15+13S). parfois jaune päle ou jaune verdâtre au centre, se décolorant dans la vieillesse et de- * venant alors souvent complètement blanc, un peu visqueux puis sec, séparable jusque vers le centre; chair un peu rou- geàtre sous le revêtement. LameLLes blanches, puis blanc-crème. prenant lorsqu'elles se couvrent de spores une teinte crème-ocre, peu atténuées en arrière, plus ou moins arrondies, larges. minces, à arête un peu loconneuse-subcrénelee, libres puis parfois subadnées et un peu sinuées, égales, rarement fourchues ou inégales, assez serrées. Caractères microscopiques. — Arète des lamelles subhe- téromorphe par suite du développement de nombreuses cysti- des à son niveau; médiostrate vésiculeux. lâche; sous-hymé- nium peu épais, assez dense, rameux ; cystides toutes ou pres- que toutes appendiculées 70-100 X 10-13y, présentant exté- rieurement sur une longueur variable une incrustation continue assez rapidement soluble dans l'eau, laissant toujours le som- met de la cystide libre; basides claviformes, 45-50 X 9-10 y ; spores jaunes, subglobuleuses, 7,5-9 X 7-8u, couvertes de verrues très basses. - Revêtement du chapeau à couche interne peu épaisse, à hyphes de la couche externe fortement gélifiées,. à gélin très gonflable et peu soluble; .pas de cystides, mais de longs poils différenciés atteignant parfois 200 x, peu cloisonnés. Pigment rouge dissous dans les hyphes de la couche externe, condensé en globules dans celles de la couche interne. Revêtement du pied très mince, sans cystides, mais à longs poils différenciés plus ou moins cloisonnés et éncrustes. Caractères chimiques. — G+ (/amelles seulement). Cysti- deset poils ze se colorant pas par FS,incolores au légèrement rosés par SV. CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 113 Hab. — Dans les bois feuillus, surtout des terrains argilo- calcaires et argilo-siliceux. D’août à octobre, abonde surtout lors des poussées de septembre. France : Picardie ! Lorraine !; Suède: Djurgärden, près Stockholm !, etc. s, spores dont une en coupe optique ; ccc, cystides des lamelles; b, ba- side; pp. poils du revêtement du pied ; pe, poil du revêtement du cha- peau. Russula paludosa Britz. Hym. Südbay., VIII, p. 11 (1891). Syn. —R. elatior Lindbl. Svampbok, p. 68 (1901)! — AR. emetica Brilz. in Ber. d. Nat. Ver. Augsb., XXVIII (1885), p. 141!, non Fr. ! IcON.— BRITZELMAYR, Hym. Südbay. Russula, n° 23, 60, 96 (assez bon- nes figures) ; LINDBLAD, Svampbok, t. 2, f. 60 (bonne vue d’ensemble d’un spécimen adulte). Caractères macroscopiques. — Moyenne ou grande (5- 12 cm.), assez ferme puis molle et fragile; saveur douce ou 8 114 R. MAIRE. souvent légèrement äcre dans la jeunesse seulement; odeur faible ; chair blanche : spores en masse crème-ocre 127 S). Pre subcylindrique. 5-15 X 1,5-2,5 cem., #/anc lavé d'un peu de rose-purpurin, pruineux dans la jeunesse, plus ou moins ridé-strié. souvent assez nettement cortiqué et farci d'une moëlle spongieuse, parfois creux à la fin. CaapEau convexe puis aplani et déprimé, peu épais : marge arrondie, ordinairement sillonnée-tuberculeuse ou simplement striée chez l’adulte; revêtement rouge (14 S), rouge orangé (15 S) ou purpurin-cuivré (18+ 12 S), rarement décolorant et jaune-verdâtre an bord ou au milieu, sisqueux. séparable jus- que vers le centre et même souvent complètement ; chair un peu rouge sous le revêtement. LameLres blanches puis crème par suite du développement des spores. arrondies en avant. atténuées en arrière, larges, minces, à arête parfois rouge dans la région antérieure. libres ou sublibres, égales, rarement inégales, mais assez souvent four- chues en avant. assez serrées. Caractères microscopiques. — Arête des lamelles homo- morphe (sauf dans la région antérieure lorsqu'elle est colorée en rouge par la décurrence du revêtement du chapeaul : mé- diostrate vésiculeux, lâche : sous hyménium peu épais, subcel- luleux. peu dense: cystides ordinairement non appendiculées, 60-100 X S-11 » : basides claviformes. 36-45 X S-10x:; spores légèrement jaunâtres, courtement ellipsoïdales, 8-12 X 7-9y, parfois plus allongées, atteignant 14 y de longueur. échinulées, parfois un peu cristulées. Revêtement du chapeau à couche externe fortement gélifiée. à gélin gonflable peu soluble. contenant des cystides assez espacées, gréles, non appendiculées : à couche interne dense passant progressivement à la chair lâche du chapeau ; pigment rouge dissous dans les vacuoles et condensé en globules. Revêtement du pied très mince, à nombreuses cystides non appendiculées. Caractères chimiques. — G +. Cystides des lamelles et des revêtements brunissant par FS, bleuissant par SV. CLHSSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 115 Hab. — Korèts de conifères des terrains siliceux du Nord et des montagnes de l’Europe moyenne, souvent dans les tour- bières, où cette Russule présente ordinairement un pied très allongé dans la mousse, ce qui lui valu le nom que lui a donné F1G. 5. — Russula paludosa Britz. s, spores, dont une en coupe optique : b, basides; ce, cystides du revé- tement du chapeau ; he, hyphes du revêtement du chapeau avec vacuo- les à pigment dissous et globules pigmentés ; c, cystides des lamelles : hp, hyphe du revêtement du pied ; cp, cystide du pied. Lixpscan. De juin à octobre. Suède (p. ex. à Drottingholm près Stockholm !}, Bavière, Vosges! (p. ex.forêts de sapins sur 116 R. MAIRE le grès vosgien à Raon-l' Etape !, au-dessus de Cirey!, tour- bière du Beïllard à Gérardmer !). Obs. — Cette espèce peu connue ressemble beaucoup à À. emetica Fr., à tel point que les figures de cette dernière. dans les Sveriges ätliga och giftiga svampar, peuvent être considé- rées comme la représentant parfaitement ; elle ressemble aussi beaucoup à certaines formes de À. melliolens Quéi. Elle se distingue toutefois facilement de la première de ces deux espèces par ses spores non purement blanches et sa saveur douce ou seulement un peu âcre dans la jeunesse, de la seconde par ses spores plus colorées. plus allongées et échinulées-sub- cristulées. Russula punctata Gill. Hym., p. 245 (1874). Sxx.— R. rerampelina Quél. Champ. Jura et Vosges, I, p. 320 (pro- parte). — R. amæna Quél. in Ass. Fr. Avanc. Sciences, IX, p. 8 du tiré à part (1880); F1. Mycol., 341 ; Bataille, FL. monogr. Astérosporées, p. 82. — R. citrina Quél. Ench., p. 132, non Gill — R. wioleipes Quél. Ass. Fr. Avanc. Sciences. XX VI, p.450. Icox. —? Cooke, Illustr. of Brit. Fungi, £. 1032 (1032). — Gizer, Champ. France, & 631 (190) sub R. punctala Gill, (bonnes figures d'une forme pâle); GIzLor et Lucaxp, Catal. Champ. Autun, t 2, f. 3 (assez bonnes È figures du type}: Lucaxp, Figures peintes Champ. France, t. 194 (pruine 4 blanche du chapeau inexacte); ParouiLLaRD, Tab.analyticæ Fungorum, à f. 621 (sub R. punciata Gill.). (assez bonne figure, montrant les poils à de l'arète des lamelles, mais teinte trop carminée) ; QUÉLET, in Ass. Franc. Avanc. Sciences. IX, 1880, & 8. f. 10 (chapeau trop wiolet, spore inexacte). * Caractères macroscopiques. — Petite ou moyenne {3-8 cm), ferme: saveur douce: odeur tantôt faible, tantôt plus accentuée {comparée par Quécer à celle de la reinette, par : Forquiexon à celle du Lactarius polemus, par Gizzor et Lucaxp à celle de la prune et de l’abricot) ; chair blanche; spores en masse blanc-crème (26 S.). Prep subcylindrique ou obconique, 3-5><0,5-1,5 cm., rose, purpurin, purpurin-violacé, parfois violacé, souvent complète- ment ou partiellement blanc, pruineux-farineux même à l’état adulte, lisse ou à peine ridéstrié. plein et ferme puis spongieux à l’intérieur. CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 117 CapEau convexe puis aplani, parfois un peu déprimé, peu épais : marge arrondie, urte. parfois courtement subsillonnée dans la vieillesse ; revêtement rose, purpurin, purpurin-violacé, lilacin, souvent plus ou moins mélangé de vert-olive ou de vert- jaunâtre, parfois entièrement vert-olive,vert-jaunâtre ou jaune- citrin, sec, farineux-granuleux, souvent comme ponctué par les granulations plus foncées, épais, non ou à peine sépa- rable, chair parfois un peu rougeâtre sous le revêtement. Lamezres blanc crème puis crème, arrondies en avant, atté- nuées en arrière, assez étroites, »2énces, à arète quelquefois purpurine ou purpurine-violacée dans toute sa longueur ou en avant seulement, adnées ou subadnées, égales mais assez sou- vent fourchues principalement en arrière, serrées. Caractères microscopiques. — Arèête des lamelles hétéro- morphe par des porls renflés à la base. longuement acuminés au ‘sommet, incolores ou pigmentés, dont quelques-uns se retrouvent ça et là sur les faces des lamelles ; médiostrate fila- menteux; sous-hyménium rameux, peu épais ;: cystides assez rares, fusiformes ou subclaviformes, parfois courtement et lar- sement appendiculées au sommet, 90-130%x<13-15 uw; basides claviformes, 40-45X16-12 w: spores subhyalines, courtement ellipsoïdales, 7,5-95<7.8 x. cristulées, subréticulées. Revètement du chapeau à couche externe formée d’hyphes plus ou moins dressées, serrées, à peine gélifiées, sans cystides, se craquelant peu profondément, à couche interne mince formée d'hyphes couchées, passant assez brusquement à la chair du chapeau qui est peu vésiculeuse ; hyphes contenant un pigment dissous purpurin ou violacé, et souvent un pigment cristallin vert-noir. « Revêtement du pied assez épais, sans cystides, portant des cellules arrondies et des houppes de poils acuminés sembla- bles à ceux de l'arête des lamelles. Caractères chimiques. — G +. Cystides incolores par FS, incolores ou roses par SV. Hab. — Forêts, surtout de conifères, des terrains siliceux, d'août à octobre: Vosges! Picardie! (AnnouLp), Bretagne! Nor- mandie (Giuer), Angleterre (Cooxx). 4%" RE SR T'en at St der (à d'est 118 R. MAIRE. Obs.— Cette espèce est extrèmement polymorphe et parfois difficile à reconnaître mais ses caractères microscopiques très nets et très constants permettent de la dépister sous tous ses déguisements. Les principaux de ceux-ci peuvent être nom- més ainsi : Forma citrina Quél., F1. Myc., 342 (pro subsp. R. xerampe- linæ) : chapeau citrin, tacheté de vert ou d'olive clair, pied blanc. EX Fig. 6. — R. panctata Gill. s. spores : c. cystide des lamelles : pa, poils de l'arête des lamelles ; pt, poil de la tranche des lamelles: b, baside : pp. cellules et poils du revêtement du pied ; pe, hyphes du revétement du chapeau avec pis- ment dissous et pigment eristallin. Forma sioleipes Quél., Ass. Fr. 1897. p. 450 (pro forma R.. citrinæ) chapeau citrin, quelquefois taché de lilacin, pied blanc taché de lilacin ou lilacin. Forma olivacea : chapeau vert-olive foncé, pied blanc. CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 119 ? Forma leucopoda Cooke, Illustr., t. 1032 (1032) : chapeau purpurin, pied blanc. La forme leucopoda Cooke est douteuse ; nous ne l'avons pas vue, et la planche et la description de Cooks n’excluent pas toute possibilité de la rapporter à une autre espèce. L'identité des À. punctata Gill. et amæna Quél. n'est pas douteuse, la planche de Gizcer représentant parfaitement une forme très typique de À. amæna Quél. et celle de ParouircaRD montrant les poils acuminés de l’arête. Toutefois Grrrer et ParourrLarp donnent dans leurs descriptions le revêtement du chapeau comme visqueux, ce qui doit être une erreur, car nous avons toujours vu cette espèce sèche, quoique les hyphes de la couche externe du revêtement y soient un peu gélifiées. Essai d'une classification naturelle des Russules. Nous avons essayé d'établir, en tenant compte de l’ensemble des caracteres, une classification naturelle des Russules. Etant donnée la constance remarquable de la teinte des spo- res, nous avions d'abord songé à maintenir la division Quélé- tienne en Leucosporæ et Xanthosporæ. Mais cette division sépare des espèces extrêmement affines, comme À. siolacea Quél. et À. fragilis Pers., À. fœtens Pers. et À. subfœtens Sm., si on l'applique d’une façon rigoureuse, en classant d'un côté les espèces à spores purement blanches, de l’autre celles à spores teintées de jaune. Si, comme Quécrer, on laisse dans les Leucosporæ des espèces à spores blanc-jaunâtre très pâle, cet inconvénient est moins grave, mais la limite entre les deux sections devient purement arbitraire. La division Quélétienne n'est donc, à notre avis, acceptable que pour une classification artificielle, ou une clé dichotomique, où elle pourra être em- ployée avantageusement, si on la précise dans le sens que nous avons indiqué. Les bases de la classification de FriEs nous paraissent au contraire beaucoup plus naturelles. Les sections établies par lui sont presque toutes dignes d’être conservées avec quelques amendements, 120 R. MAIRE. Voici comment nous groupons aujourd'hui les espèces qui nous sont suffisamment connues pour pouvoir être classées dans les diverses sections du genre. Russula (Pers. Obs. myc., [, p. 100, 1796) Fr. Gen. Hym. et Epicrisis, p. 349 (1836). Sect. [. — Compactæ Fr. Epicr.. p.349. — Chapeau à chair épaisse jusque dans la marge plus ou moins involutée. à revé- tement peu différencié, sec et adné. Chair ferme et compacte jusque dans la vieillesse. Lamelles inégales, régulièrement alternantes. Spores en masse blanches. Subsect. 1: Lactarioideæ. — Chair immuable. lamelles étroites et décurrentes. Ex. : À. delica Fr. Subsect. 2: Vigricantes. — Chair noircissant. Ex.: R. nigricans Fr.. R. adusta Fr. R. densifolia Gill R. semicrema Fr. Sect. 11.— Rigidæ Fr. L.c., p.354.— Chapeau à revêtement sec adné, rarement pourvu de cystides, se craquelant plus ou moins en flocons, en granules, en verrues. ou en aréoles. Marge non striée. non involutée, arrondie. Lamelles à extrémité anté- rieure élargie et arrondie. Spores en masse blanc-crème. Ex.: À. lepida Fr., R. virescens Fr., R. punctata Gill. Sect. IT. Heterophyllæ Fr.. Mon. Hym..Il, p. 193 (emend.) — Chapeau à revêtement visqueux, pourvu de cystides, sépa- rableau bord ; marge subaiguë.à peine striée dans la vieillesse. Chair ferme. douce. Lamelles à extrémité antérieure atténuée, souvent fourchues et inégales. Spores verruqueuses. petites, blanches en masse. Ex. : À. cyanoxantha Fr., R. heterophylla Fr. Sect. IV.— Ingratæ Quél. F1. Mycol., p. 345. — Chapeau à revêtement visqueux, plus ou moins séparable, pourvu de cystides, jaunâtre, ocracé ou brunätre, parfois brun olivâtre, CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russala. 121 sans pigments rouges ou violets; marge droite, plus où moins striée, subaiguë. Acres. Spores blanc pur à blanc-crème. Ex.: À. fœtens Fr.. R. sororia Gil, À. consobrina Fr., À. ochroleuca Pers., R. fellea Fr., À. subfœtens Sm. Sect. V.— Firmæ Fr. Epicr.. p.351 (emend.).— Chapeau à revêtement visqueux plus ou moins séparable, à pigment pur- purin. à cystides nombreuses ; marge droite aiguë, substriée. Lamelles plus ou moins inégales et fourchues, ordinairement étroites et atténuées-aiguës en avant, souvent adnées. Chair ferme, àcre. Spores en masse blanc-crème à jaune-ocracé. Ex. : À. sanguinea Fr., R. Queletii Fr., R. drimeia Cooke, R. rubra Fr., À. badia Quél., R. maculata Quél. Sect. VI.— Fragiles Fr, /. c., p.357 (enend.).— Chapeau à revêtement visqueux, ordinairement séparable, à cystides nom- breuses, à pigment rouge, à marge arrondie, ordinairement striée. Chair fragile, âcre. Lamelles ordinairement égales, fra- giles, arrondies en avant. libres. Spores en masse blanc pur, rarement blanc-crème. Ex.: À. fragilis Fr., À. emetica Fr., R. sardonia Bres., À. atropurpurea Krombh., À. violacea Quél. Sect. VII. — Polychromæ Maire. - Chapeau à revêtement visqueux et séparable, pourvu de cystides, versicolore, à marge arrondie ordinairement striée. Chair fragile. Lamelles égales, fragiles, arrondies en avant, libres ou sublibres. Spores en masse crème-ocre à jaune ocracé (rarement blane-jaunûtre, et alors chair douce ou à peine âcre dans la jeunesse et absence de pigment rouge). Subsect. 1: Decolorantes. - Chair noircissant, un peu àcre dans la jeunesse ou douce. Ex.: À. decolorans Fr.. R. flava Romell., À. obscura Romell. Subsect. 2 : /ntegræ. — Chair ne noircissant pas, douce ou subâcre dans la jeunesse. Ex. : ?. integra Fr., À. xerampelina Fr., R. cutifracta 122 R. MAIRE. Cooke, À. grisea Bres., R. æruginea Lindbl., R. paludosa Britz., À. Romelli Maire. R. chamaæleontina Fr. Subsect. 3: Urentes. — Chair ne noircissant pas, nettement àcre. Ex. : À. veternosa Quél.. À. rubicunda Quél., À. nauseosa Fr., R. puellaris Fr. Sect. VIIL.— Alutaceæ Maire. — Chapeausans cystides dans le revêtement visqueux et séparable. Marge arrondie ordinaire- ment striée. Chair douce, fragile, rarement àcre. Lamelles égales ou subégales, arrondies en avant, sublibres. Spores blanc-crème à jaune-ocracé. rarement blanc pur. Ex. : À. alutacea Fr. R. melliolens Quél., R. aurata Fr., R. fusca Quél., R. cærulea Cooke, R. rosea Quél . R. pseudo- integra Arn. et Goris, À. Turci Bres., R. lutea Fr., R. car- ricolor Bres. Cette classification est certes loin d'être à l'abri de toute cri- tique. Il nous semble toutefois que la plupart des groupements d'espèces qu'elle comporte sont naturels. Les limites entre la plupart d'entre eux ne sont pas toujours nettement tranchées, car des types extrèmes très différents sont souvent réunis par des espèces intermédiaires difficiles à classer. C’est ce qui fait que fréquemment les classifications naturelles sont difficiles à utiliser pour la détermination. Il y aura donc lieu d'établir, à côté de la classificntion naturelle, des groupements artificiels destinés à faciliter la détermination. Beaucoup de caractères que nous avons étudiés ci-dessus pourront avantageusement servir à Ces groupements. Pour terminer nous donneronsquelques éclaircissements sur la nomenclature employée dans ce travail. Nous avons, pour plus de simplicité. pris comme point de départ de la nomen- clature le Systema mycologicum de Fries ‘1821), et nous avons cité comme auteur celui de la dénomination binaire employée, en nous abstenant, dans la partie critique de notre note, de citer entre parenthèses l'auteur primitif du nom spécifique. Il CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. 123 ny aurait évidemment pas lieu de procéder ainsi dans une flore, une monographie ou même dans de simples notes descriptives, où l’on doit donner au contraire les indications aussi comple- tes que possible. C'est ce que nous avons fait ici dans nos exemples de descriptions. 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France, XXII, p. 174. 1907 Bargier. — Description svnthétique des Russules de France. Bull. Soc. Sc. Nat. Chalon-sur-Saône. 1908 Baraizre. — Flore monographique des Astérosporées, Besancon. 1908 1908 1908 1908 1909 1909 1909 CLASSIFICATION DANS LE GENRE Russula. D 125 Pecrereau. — Etudes et observations surles Russules. Bull. Soc. Mycol. France, XXIV, p. 85. BARBIER. — Encore les Russules. Bull. Soc. Mycol. France, XXIV, p. 230. Baraizze. — Notes sur quelques Russules. Bull. Soc. Mycol. France, XXIV, p. 172. Sura, W. G. — British Basidiomycetes, London. Cooke. — Catalogue and Field-Book of British Basi- diomycetes. Baraizze. — Miscellanées mycologiques. Bull. Soc. Mycol. France, XXV, p. 79. KAurFMANN. — Die in Westpreussen gefundenen Pilze der Gattungen Russula Pers. und Russulina Schrüt., Taüblinge, Ber. d. Westpreussichen. Bot. Zool. Ver. Danzie, XXXI, p. 31. Nouvelles recherches sur la pourriture du cœur de la Betterave. Par MM. GRIFFON et MAUBLANC. . (Planche I). Dans une note publiée l'an dernier (1}, nous avons rappelé les caractères et le mode de développement de la maladie du cœur de la Betterave produite parle Phoma tabifica Prill. et Delacr. (Phoma sphærosperma Rostrup nec Karst., P. Beteæ Frank). Sur les jeunes feuilles du cœur, on trouve fréquem- ment des moisissures noires, A/fernaria et surtout C{adospo- rium, et nous nous étions demandé. après plusieurs auteurs du reste, s’il fallait y voir des formes conidiennes du Phoma. Krü- GER (2) pense que nonet admet que, sur les Betteraves mala- des, on peut trouver soit le Phoma seul, soit les moisissures seules, soit les deux réunis, mais que ces champignons sont indépendants. Les observations de KrüGEr sont bien exactes et, dans la culture, il est facile de les vérifier ; parfois, dans les champs de Betteraves, on voit les jeunes feuilles du cœur tuées et recouvertes des moisissures noires sans que le mycélium pénètre dans le tissu du collet et dans les pétioles, comme c'est le cas pour le Phoma. Cette forme de la maladie, due au C/a- dosporium, est donc moins grave que la vraie pourriture du cœur : elle est d’un autre côté moins nettement localisée sur les terres d'argile à silex. Les observations faites dans la culture semblent donc bien montrer que, conformément aux idées de KrüGer. il ya deux maladies : la vraie pourriture du cœur {Phoma tabifica) et le (1) E. GRIFFON et À. MAUBLANC. — Observations sur quelques maladies de la Belterave (Bull. de la Soc. Mycolog. de France, XXV, 1909, p. 98). (2) KRüGER. — In Zeitschr. î. Pflanzenkrank., 1894, p. 20. SUR LA POURRITURE DU CŒUR DE LA BETTERAVE. 127 dessèchement des feuilles du cœur (C/adosporium sp.) ; d’ail- leurs ces deux maladies coexistent très souvent sur les mêmes plantes. Mais, pour établir de façon rigoureuse cette indépen- dance des deux affections, il était nécessaire de démontrer, par des cultures pures, l'indépendance des deux champignons, Cladosporium et Phoma. L'un de nous avait déjà cultivé le Cladosporium et constaté que jamais ce dernier ne donnait de pycnides ; seule la forme moisissure s’est reproduite. telle qu'on la trouve dans la nature. Quant à la culture du Phoma, nous avons pu la réaliser au cours de ces derniers mois, en partant du mycélium prélevé sur une racine malade, atteinte en plus parle Rhëzoctonia. Il est remarquable que, malgré les nombreux travaux, effec- tués notamment en Allemagne, surla pourriture du cœur de la Betterave, la partie mycologique de l'étude de cette maladie ait été relativement peu approfondie ; on a déterminé avec assez de précision les conditions dans lesquelles le parasite est susceptible d'attaquer la plante, mais ce parasite lui-même est imparfaitement connu dans son développement, surtout en culture pure. Le Phoma tabifica croît très facilement sur les milieux gé- néralement employés pour la culture des microorganismes : pomme de terre, carotte, bouillon de haricot gélosé, etc. Au début, il forme à la surface du substratum un feutrage mycé- lien blanc, puis grisätre ou brunâtre, assez épais, dans lequel se différencient rapidement de très nombreuses pycnides. Le mycélium, dans ces cultures, se présente sous un aspect un peu différent de celui qu'il a dans la nature. Tandis que, dans les tissus de la Betterave, il est constitué par d'assez fins fila- ments cylindriques, cloisonnés, d'égal diamètre, en culture on observe çà et là sur le trajet des filaments des renflements (PL. I, fig. 1) arrondis ou ovalaires, pouvant atteindre de gran- des dimensions (jusqu'à 504 de longueur sur 33 de largeur, tandis que le mycélium normal a un diamètre de 4 à 5 y). Ces vésicules peuvent parfois se cloisonner et généralement il en sort un certain nombre de ramifications. Le mycélium, hyalin au début, prend en vieillissant, ainsi que les vésicules, une teinte brune assez foncée. 128 GRIFFON ET MAUBLANC. On peut jusqu à un certain point rapprocher ces renflements de ceux que Guizrermoxp (1) a récemment rencontrés en abon- dance sur le mycélium du Glæosporium nereisequum cultivé dans les milieux très sucrés. Dans les cultures, les pyenides se forment au bout de quel- ques jours ; elles se montrent d'abord au centre, puis peu à peu sur toute la surface du milieu. Au début. ce sont de petits tu- bercules pâles, entourés d'un mycélium rayonnant ; ensuite elles brunissent, noircissent et finissent. en s’accolant les unes aux autres. par former une couche noire, ininterrompue. creusée de nombreuses loges et se détachant facilement du substratum solide (pomme de terre) dans lequel le mycélium ne pénètre pas PI. 1, fig. 2). À maturité, les spores sortent par l'ostiole et for- ment une gouttelette rose au dessus de chaque pycnide. La structure de ces pycnides estentièrement analogue à celle des fructifications qu'on trouve sur les pétioles et les racines de la Betterave ; la seule différence consiste en ce que, dansles cultures, les pycnides sont entourées d'un feutrage mycélien et paraissent ainsi velues ; cette différence est d'ailleurs en rela- tion directe avec leur mode de développement à la surface du substratum, tandis que dans les conditions naturelles elles sont enfoncées dans les tissus de la plante. La paroi des pycnides. comme le montre la figure 3 de la planche 1. est assez mince, colorée en brun dans sa partie exterse et constituée par un pseudoparenchyme dont les cellules internes bourgeonnent et donnent naissance à des stylospores sessiles, sans couche de stérigmates bien différenciée. La même siructure se voit dans la nature et a été signalée par les auteurs, notamment Prir- Lieux et DeLacroix. Elle est tout à fait comparable à celle de quelques autres Phoma. par exemple du Phoma apiicola Kleb.. espèce parasite du Céleri que KreBaun (2) a récemment bien étudiée et cultivée et qui présente de grandes analogies dans son développement. sa structure et son mode d'action (1) A- GUILLIERMOND. — Recherches sur le développement du Glæos- porium nervisequum (Gnomonia veneta) ef sur sa prétendue transforma- tion en levures (Revue générale de Botanique, XX, 1908. p.385). (2) H. K£EBaEX. — Xrankheiten des Selleries (Zeitschr. £. Pflanzen- kankh.. XX, 1910, p. 1). { SUR LA POURRITURE DU CŒUR DE LA BETTERAVE. 129 avec le PAhoma tabifica; elle en est cependant bien distincte par ses stylospores cylindriques et plus petites. Quant aux stylospores du Phoma tabifica, elles sont dans les cultures en tout semblables de forme et de dimensions à celles qu'on voit sur les Betteraves malades ; elles sont ovales, hyalines, à contenu légèrement granuleux et mesurent 6-8 — 4-5 w. La constance des caractères des fructifications est remar- quable sur les divers milieux de culture, milieux pourtant bien différents du support naturel. Par contre, c’est l'appareil végé- Coupe d’une pycnide sur racine de Betterave. tatif, le mycélium, qui seul est modifié par la culture. Ces ré- sultats sont du reste d'accord avec ceux que nombre d'auteurs ont obtenus toutes les fois que des Sphéropsidées ont formé leurs frucüfications sur des milieux artificiels ; 1l suflit de rap- peler, par exemple, les études de Guéeuen sur le Glæosporium phomoides de la Tomate et surtout les nombreux travaux de KLEBAHN sur des champignons du même groupe (Warssonia Juglandis, Septoria piricola, S. Apii, Phoma apiicola, etc.). Aussi, bien que chez certaines espèces on ait constaté d’im- / ) 130 GRIFFON ET MAUBLANC. portantes modifications dans la structure de l'appareil repro- ducteur, dans la forme et les dimensions des spores, ilne fau- drait pas, par une généralisation trop hâtive, retirer toute im- portance aux caractères tirés de ces derniers au point de vue systématique ; à côté de quelques espèces réellement polymor- phes, et sans doute bien moins nombreuses qu’on ne serait tenté de le croire. la grande majorité des champignons montre une réelle fixité dans la forme et les dimensions de leurs organes de fructification. Le mode de germination des stylospores du Phoma tabifica prises sur Betteraves ou en culture pure présente des particu- larités intéressantes qui ne paraissent pas avoir été mises en évidence jusqu'ici. Placée en goutte suspendue dans l'eau. la spore se gonfle rapidement, jusqu à atteindre 9 à 104 de diamètre, puis elle émet un bourgeon latéral qui se renfle et prend bientôt la di- mension de l'élément qui lui a donné naissance : le même phé- nomène se reproduit un certain nombre de fois, en sorte qu'on a une chaine d’articles elliptiques, sensiblement égaux, non isolés les uns des autres par une cloison et restant adhérents entre eux {PL. I, fig. 4); le contenu en est finement guttulé et granuleux. Tel est au moins le cas pour la plupart des spores; car parfois on observe un autre mode de germination : certains éléments. en nombre variable suivant les préparations, émet- tent un filament plus ou moins toruleux à la base, puis grêle et cloisonné ; le développement s'arrête sans que le tube germi- natif prenne une grande longueur (PI. 1, fig. 4). Dans les milieux nutritifs, quels qu'ils soient, la germination présente d’autres caractères (PI. I, fig 5) : toujours la spore, après s'être gonflée. émet un filament constitué, à la base, de cellules courtes et renflées, puis de cellules plus allongées et cylindriques. Le filament se ramifie abondamment au point de remplir la goutie suspendue d'un épais lacis ; dans les vieilles cultures, quandle milieu nutritif est épuisé, nous avons observé. au voisinage de la spore, certains articles courts et elliptiques: à membrane épaissie, simulant des chlamydospores (PI. H, fig. 5); nous n'avons pu voir le développement ultérieur de ces articles différenciés. Le sulfate de cuivre à faibles doses (1 pour 0 BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. Phoma tabifica Prilleux et Delacroix. TXXVI, PL. e Een SUR LA POURRITURE DU CŒUR DE LA BETTERAVE. 15 50.000) agit comme un milieu nutritif (PI. [, fig. 6); plus con- centré, il arrète la germination. En somme, le Phoma tabifica, dans ses cultures, n’a repro- duit que des pycnides ; jamais aucune forme conidienne ne s’est montrée. Quant au C{adosporium des jeunes feuilles, il n’a donné que la forme moisissure. ILs'agit donc là de deux cham- pignons bien différents, ce qui vient confirmer les observations faites dans la pratique agricole ; le noircissement des jeunes feuilles constitue une maladie distincte de la vraie pourriture du cœur (Phoma tabifica). Les conditions nouvelles auxquelles ce Phoma est soumis dans les cultures modifient la forme du mycélium ; ce dernier est légèrement plus épais, mais surtout il présente çà et là de curieux renflements analogues à ceux que divers auteurs ont déjà signalés chez des Sphéropsidées. Par contre, ces condi- tions n'altèrent en rien les caractères de l’appareil reproduc- teur : les pycnides sont entièrement analogues à celles qui se rencontrent sur les Betteraves. Les stylospores, qui dans les milieux nutritifs serment toujours par un filament ramifié, pré- sentent dans l’eau pure, à côté de ce premier modede dévelop- pement, un second mode, beaucoup plus fréquent, qui consiste en un véritable bourgeonnement sans dissociation des éléments successivement formés. (Travail de la Station de Pathologie J végétale de Paris). EXPLICATION DE LA PLANCHE I. 1. Divers aspects des vésicules mycéliennes (culture sur Pomme de terre). — 2. Culture sur Pomme de terre : coupe schématique montrant de nombreuses pycnides. — 3. Porlion d’une coupe faite dans la paroi de ces pycnides. — 4. Divers aspects de la germination des spores dans l'eau pure. — 6. Spores en germination dans un milieu nutritif avec for- mation de chlamydospores (?).— 7. Germination dans une solution de sulfate de cuivre à 1 pour 50.000 Le Blanc du Chêne et l'Oidium quercinum 7hümen, par MM. GRIFFON et MAUBLANC. Le blanc du Chène a pris une extension considérable depuis l’année 1907, au cours de laquelle il se répandit dans une partie de la France. Au commencement de l'an dernier (1909). par une note (1) publiée dans ce Bulletin. nous indiquions sa pré- sence en 1908 dans toute la France, le nord de l'Espagne, en Portugal. en Corse, en Italie, en Suisse, en Belgique. en Hollande, en Autriche. en Hongrie. en Allemagne, en Angle- terre et en Algérie. Depuis ce moment, au cours de l’année dernière, la maladie a progressé vers la Russie (Riga. Caucase d’après Fiscaer ne Wazpueim). la Turquie et l'Asie Mineure continuant sa marche envahissante vers l'Est. D’autre part. Torrexp (2) constatait la présence du blanc sur des feuilles de Chène pédonculé envoyées de Madère par C. »E Mexezes ; là comme partout ailleurs. l'invasion fut brusque et en quelques mois atteignait tous les chènes de Funchal. Nous ne reviendrons pas sur les caractères de la maladie qui ont été. à maintes reprises.exposés avec détails. Les dégâts. peut-être moins graves en 1909, sans doute grâce à des circonstances météoriques moins favorables au parasite, furent cependant importants dans les taillis et surtout sur les Chènes d'émonde : dans plusieurs régions de l’ouest (Sarthe. etc.), en certains points du Limousin (Charente et Haute-Vienne) et du centre (Saône-et-Loire), etc. un grand nombre de Chènes ont dépéri et sont morts ; et il semble bien que les attaques réité- rées de l'Oidium, coïncidant avec les ravages importants de (1) GRIFFON et MavBLanc. — Le blanc du Chêne (Bull. de la Soc. Mycolog. de France, XXV, 1909, p. 37-50). (2) C. Torrex».— L'Oidium da Ch£ne en Portugal et à l'ile de Madère Broteria. Ser. bot. vol. VIIT. fasc. 3. 1909). LE BLANC DE CHÈNE ET L Oidium quercinum 133 chenilles de plusieurs espèces, soient au moins en partie res- ponsables de cette mortalité. Mais ce que nous avons particulièrement en vue dans la présente note, c'est l'identité du parasite du blanc du Chène. Onsait que plusieursopinions ontété émises à ce sujet, en dehors de celle qui rattache l'Ofdium du Chène au Phyllactinia corylea. opinion qui ne peut se soutenir. étant données les profondes différences qui séparent les deux champignons dans leurs formes conidiennes, les seules à envisag'er jusqu'ici, puisque le blanc du Chène n'a pas encore donné de périthèces. Harror le premier a rattaché, comme on sait, le blanc actuel à la forme conidienne de Microsphæra Alni ; nous avons déjà donné les raisons, basées sur des caractères microscopiques, qui nous faisaient mettre en doute le bien fondé de cette hypo- thèse. Ducomer (1), comparant l'Ordium du Chène à celui du Laurier-Tin qui, d'après Sacmon, rentre dans le Microsphæra Ant iype, a constaté, dans la forme des conidies et des coni- diophores, des différences suffisantes pour rejeter l'identifica- tion proposée par Harror. D'autres auteurs ont rattaché l'Ordium du Chène à d’autres Microsphæra, notamment au M. extensa Cooke et Peck [H. quercina (Schw.) Burr. pro parte], forme américaine qui selon SALMON ne serait qu'une variété de M. Alni. C'est en particu- lier à cette opinion que se rangent Saccarpo (2), Necer (3), Trorrer (4) et il faut avouer que les caractères macroscopi- ques du Microsphæra extensa. le feutrage dense qu’il forme à la surface des feuilles, viennent jusqu'à un certain point à l’appui de cette hypothèse. Mais, n’ayant pu observer les coni- dies du Microsphæra extensa dont les échantillons à notre disposition ne montraient, en dehors du mycélium, ique de nombreux périthèces, il nous est impossible pour l'instant de (1) V. Ducomer. — Recherches sur quelques maladies des plantes cul- tivées (Annales de l'Ecole nat. d'Agricull. de Rennes, t. IT, 1908). (2) P.A. SaGGARDO.— L'oidio della Quercia (La Gazetta del Contadino, Hrevise, 1908, n° 32). (3) NEGER. — Die systematische Slellung des Eichenmehltaupilzes Zeitsch. Ÿ. Forst. und Landwirtsch., 1909, p. 599). (x) A. TrRorrer.— /{ Bianco della Querce (Italia agricola, ne 18, p. #17, 1908). 134 GRIFFON ET MAUBLANC. discuter en toute connaissance de cause l'opinion émise par les auteurs précédents. Il est cependant un point sur lequel la plupart des auteurs paraissent être d'accord, c’est l'identité du blanc actuel et de l'Oidium rencontré par V. Taëmen. en Portugal, en 1878, et décrit par lui sous le nom d'Ordium quercinum. Ce rattache- ment semble avoir été fait pour la première fois par R. Marre (1); presque tous les auteurs ont adopté la même opinion. Cependant. il ya un an, nous avions fait des réserves sur cette identification et supposé que l'Oidium quercinum n'était peut-être que la forme conidienne du Microsphæra Alni, acci- dentel en Europe sur le Chêne, mais cependant déjà observé par Mayor sur cette essence. À la même époque, Ducomer, après une étude très soignée du champignon du Chène, arrivait à la même conclusion et émettait, lui aussi, des doutes sur l'identité du parasite actuel et de l'espèce de Taümex. Seul l'examen de l'échantillon type du célèbre mycologue autrichien permettait de lever tous les doutes. Grâce à l'obli- geance de M. Teoporesco, professeur à l'Université de Buca- rest, nous avons pu avoir communication de cet échantillon, qui, comme le montre l'étiquette. provient bien des récoltes de Mesxier aux environs de Coïmbre, et se compose de quatre feuilles de Quercus pedunculata (Q. racemosa), sur lesquelles on voit à peine par places un très léger revêtement blanc, bien différent d'aspect de l’abondante poussière si caractéristique de la maladie actuelle. Nous avons pu, après plusieurs grat- tages, trouver des conidies et des conidiophores. en nombre petit il est vrai, mais suffisant pour se prononcer sur l'identité du champignon. Les conidies sont nettement elliptiques et bien différentes de celles du blanc actuel : les figures 1 et 3 permet- tent d’ailleurs mieux que toutes les descriptions de se faire une opinion. Ainsi donc l’'Oidium quercinum Thüm. est distinct du parasite qui a ravagé nos Chênes depuis trois ans. Par contre, l'Oidium quercinum se rapproche, aussi bien par ses caractères extérieurs que par sa structure microscopique de l'Oidium (fig. 2) observé par Maxor en Suisse et rapporté (1) R. MarRE. — Rapport sur les excursions et expcsitions organisées par la Societé mycologique de France en octobre 1907 (Bull. de la Société mycolog. de France, XXIV, 1908, p. LXI). LE BLANC DE CHÈNE ET L'Oldfum quercinum. 135 par lui au Microsphæra Alnt ; la forme est la même dans les deux échantillons ; seules les dimensions varient un peu : elles sont notablement plus élevées pour l'Oidium quercinum (36-40 = 12-20 u) que pour l'échantillon suisse {30-35 s 13-15) ; mais ce ne sont en somme que de faibles différences qui dispa- raitraient sans doute si nous avions pu voir et mesurer un plus grand nombre de conidies ; aussi n'hésitons-nous pas à regarder l'Oidium quercinum comme la forme conidienne du Micros- phæra Alni sur Chêne, forme qui a donc été étudiée jusqu'ici par deux auteurs (Taümen et Mayor). Torre» fait bien remar- quer que Microsphæra Alni n'a pas été encore rencontré en Portugal et qu'il devient alors difficile d'expliquer la contami- nation accidentelle du Chène par des arbres (A/nus) ou arbustes (Vzburnum), porteurs de ce champignon. Cette objection ne nous semble pas très forte, l'absence de Micros- phæra Alni en Portugal étant bien improbable, surtout sur les Viburnum. Ce qui vient encore à l’appui de l'identification que nous proposons ici, c'est la ressemblance presque absolue des conidies de l'Oidium quercinurx Thüm. avec celles de l'Ordium des Viburnum, Oidium qui, d’après Sazmow, se rattache à Microsphæra Alni (M. Hedwigit Lév.). Nous reproduisons ici les conidies du blanc du Vrburnum Lantana. d'après un échan- tillon de l’herbier de la Station de Pathologie végétale ; on peut voir qu'il n'existe aucune différence appréciable entre tous ces blancs, tant au point de vue de la forme des conidies que de leurs dimensions et des caractères des conidiophores. Sur Viburnum Lantana les conidies mesurent 35 à 39 de lon- gueur sur 12,5 à 16 de largeur. Les dimensions données par Ducomer pour celles du Viburnum Tinus sont un peu plus faibles (26-38 © 10-16 u) et pourtant il s'agit certainement de la même espèce, les caractères fournis par les périthèces le prouvent amplement. Sur l'échantillon de Mayor {sur Chêne pédonculé), les conidies, que nous n'avons rencontrées qu’en très petit nombre, étaient longues de 20 à 35 & et larges de 13 à 15 &. dimensions absolument comparables à celles de l'Oidium des Viburnum. En somme, étant donné que la forme des conidies est identique dans tous ces blancs et dans l'Ordium dx TR 136 GRIFFON ET MAUBLANC. guercinum Thüm.. les quelques différences qu'on peut cons- tater dans leurs dimensions sont minimes, et d’ailleurs sur un même échantillon on trouve entre les spores des variations au moins aussi grandes que celles qu’on peut observer entre les Spores d'échantillons différents. Aussi croyons-nous pouvoir conclure à une seule et même espèce qui serait le Microsphæra Ur CPL ER OU OISE 1. Conidies et conidiophore de l’'Oidiam alphitoides Nob. ; 2. Micros- phæra Alni, conidies sur Chène (échantillon recueilli en Suisse par M. Mayor) : 3. Oidium quercinum Thüm. (échantillon type de V. THÜMEN) : %. Conidies de Microsphæra Alni (M. Hedwigii Lév.) sur Viburnum Lantana. Alni (sensu lato Sarmox). opinion que vient corroborer l’exis- tence de périthèces jeunes trouvés par Maxor sur ses échan- tillons. Ajoutons que les mensurations (26 = 13) données par THümEN pour son Üidium quercinum, ne correspondent pas à la réalité et sont notablement trop faibles. En résumé, l’Oidium quercinum Thüm. est distinct du blanc du Chène actuel et doit vraisemblablement être rattaché au Microsphæra Alni. Quant à ce blanc, en attendant la décou- verte de sa forme parfaite qui seule permettra d'en fixer la place, nous proposons de lui donner le nom provisoire d'Ordium alphitoides Nob. (1). (1) de &losreouôns, farineux. LE BLANC DE CHÈNE ET L Oidium quercinum. Oidium alphitoides Grilf.et Maubl. nov. sp. (ad inter.). Syn.— Oidium quercinum Maire et auct. nonnull. recent. non T'hümen Oidium quercinum var. gemmiparum Ferraris (1). Cespitulis densissimis, effusis, pulverulentis, candidis vel albidis, ad paginam superiorem sæpius confluentibus et interdum foliorum superfi- ciem totam occupantibus, ad paginam inferiorem tenuioribus ; hyphis septatis, intricatis, hyalinis, haustoria globosa gerentibus; conidiophoris erectis, septatis, 50-90 = 5-9 2 ; conidiis ovatis vel doliiformibus, utrinque obtusis, hyalinis, guttulalis, 25-35 = 14-191. In foliis vivis Quereuum in ere tota Europe. Le résultat de l’examen fait par nous de l'échantillon de Taümen est, à notre avis, important ; car, joint aux considéra- tions que nous avons exposées l'an dernier, il rend plus plau- sible encore une des deux hypothèses que nous avons discutées, celle qui voit dans le blanc actuel une espèce exotique récem- ment introduite. (Travail de la Slation de Pathologie végélale de Paris). (1) Selon FEeRRARIS (Annales Mycologici, 1909, p. 62-73), le mycélium serait caractérisé par l'existence de protubérances piriformes jouant peut-être le rôle de gemmules. Champignons rares ou nouveaux de la Franche-Comté, Par M. F. BATAILLE. Amanita umbella Quélet. FL myc., p. 307: Fungus umbella, le Grand Parasol, Paul., I, p. 306. t. 149; IT, Index, fam. 87 ; Amanila Wittadinii Morett., Bot. Ital., t. I: Lepiota Wiltadinii., Fr. Hym. Eur., p. 33. Chapeau convexe-obtus (6-12°), épais (1-1 1/2°), humide. un peu visqueux, blanchätre. pälissant, recouvert par la volve divisée-aréolée en verrues polygonales et épaisses, d’un gris bistré, collées fortement sur la cuticule, formant une mosaïque marquée de gercures blanchâtres: lamelles presque libres, adnées-atténuées. la plupart égales, serrées, ventrues (8-10 m.). farineuses sur l’arête. blanc crème. puis crème olivätre. Stipe cylindrique, plein, ferme, épais (11/2-21/2°), long, floconneux- écailleux au-dessous de l'anneau, strié et glabre au sommet, blanchâtre, puis crème olivacé par le froissement. à base peu épaissie. zapiforme-radicante. Anneau membraneux. large et strié en-dessus, réfléchi, souvent déchiré et même fugace, blanchâtre. Chair ferme. s’amollissant avec l’âge, blanchätre. puis crème verdätre où un peu citrin glauque: odeur faible: puis #ireuse ; saveur insipide. Spore ovoïde-ellipsoïde 10-12 X 8-10 u), guttulée. hyaline, à retlet un peu verdätre. — Bois de Cléron (Doubs): récoltée par M. Olivier OrniNaIRE, 29 septem- bre 1908. Sa variété echinocephala Witt. (— Hypophyllum tricuspi- datum Paul.) a été trouvée également dansles environs de Be- sançon et a figuré à l'exposition mycologique de cette ville, le 3 octobre 1909. Elle ne se distingue du type que par ses verrues pyramidales, fines et aciculées. On la confond généralement avec À. strobiliformis var. aculeata Quél., dont la chair et les lamelles sont toujours #lanches et dont l'odeur n'est jamais vireuse. D'après Paureret QuELer, A. wmnbella est vénéneuse. (Ce) CHAMPIGNONS DE LA FRANCHE-COMTÉ. 13 Amanita umbrino-lutea Secrétan. Mycrographie Suisse : I, p. 34, n° 32. Chapeau ovoïde-campanulé, puis ouvert-étendu (4-9°"), peu charnu, visqueux, #24, avec un marnelon fuligineux entouré d'une sone brun pâle ; marge mince, élégamment striée-sillon- née, d'un gris bistre. Lamelles libres, assez serrées, élargies en avant (5-8"%). la plupart égales. quelques-unes courtes et coupées à angle droit, blanchâtres, puis ternies, avec l’aréte gris brun. Stipe farci-médulleux, puis fistuleux et creux, élancé (7-15°%), dilaté au sommet, sans anneau, finement tigrée de petites écailles gris brun sur fond plus clair, bistre par le frot- tement. Volve membraneuse-tenace, engainante, haute de 2 à 4m, blanc-crème, tachée d’ocracé roussätre. Chairtendre, blan_ che, inodore, sapide. Spore sphérique (10-114), ocellée-tache tée, blanche. — Bois de sapins d'Avoudrey (Doubs), 22 juin 1907. Cette belle variété de l'espèce collective vaginata, très dis- tincte des variétés grises et fauves, est sans doute la mème que l'Arnanitopsis Battarreæ Boudier (Bull. de la Soc. Mycol. de France, 1902, p. 272). Elle est particulière aux bois de sapins de notre région montagneuse. Je l'ai également récoltée près de Pontarlier. Comestible ! Lepiota Persoonii (Fr.) Quélet. El. myc., p. 292; Amanila Persoonit Er., Hym. Eur., p. 25 ; le Grand Collet blanc Paul, p. 298, t. 141. Chapeau ovoïde, puis ouvert (6°), charnu (1°), aminci au bord, un peu visqueux, zu, lisse, blanc, puis légerement gris pâle ; marge lisse, à bordure incurvée et debordant les lamelles ; cuticule séparable. Lamelles adnées, serrées, larges de 5 à 62, presque toutes égales, finement denticulées-floconneuses sur l’arête, blanches, à reflet blanc crème. Stipe plein, long et épais (9X 11/2‘), renflé en bas, fibrillé, floconneux-pelucheux, cre- vassé en travers, avec l'anneau supère, membraneux, blanc, DE HEINT 140 F. BATAILLE. puis un peu bistré. Chair d'abord ferme, floconneuse, sèche, blanche. :1odore, un peu acidule-salée, peu agréable au goût. Spore ellipsoïde (12-13% Qu). — Dans un bois mêlé : arbres feuillés et pins, à Palantine (Doubs). Récolté par M. Olivier OrpixuRE, 50 août 1907. Cette rare espèce. à peine signalée en France depuis Paucer, a été envoyée à M. Bounier. qui a confirmé cette détermina- tion. La diagnose en a été faite d’après un seul individu, mais parfaitement caraclérisé. Lepiota arida (Fr.) Quélet. FL myc. p.293: Amanüa arida Fr. Hym. Eur.. p. 259 ; Ic., L 12, £ 2: Am. pseudoumbrina Soc. Myc.. I. n° 18: Bulbeux salinéet rayé Paul. p- 308, L 150, £ 3. Chapeau convexe-plan {4-7°), mince. satiné. glabre. gris pâle, puis noisette. à marge blanchâtre et striée-sillonnée ; lamelles atténuées-adnées. inégales minces, assez serrées, larges de 5 à 7®, molles, souvent couchées l’une sur l'autre. blanches. tournant un peu à l’incarnat. Stipe grêle, long de 5 à S°. farci. bietôt creux au sommet, glabre et blanc. avec la base renflée et floconneuse ; anneau distant, /sse et blanc. Chair molle. blanche. inodore. douce. Spore ellipsoïde-ovoide (9-10%< 7-7 1/2y}, hyaline. Sous des pins. à Maizières (Doubs). Récoltée par M. Olivier ORDINAIRE, 1° septembre 1907. Lepiota illinita Fries. Hyw. Eur., p. 39. Chapeau ovoïde-convexe, puis étendu - mamelonné (%-6°), charanu {£-6°©).très mince au bord, sisqueur et blanc.puistaché ou teinté d’un beau rose : cuticule très ténue, séparable. trans- lucide; lamelles /bres, puis écartées. minces, larges (7-9®=), aiténuées en avant. molles, #/anches. Stüipe égal(6-7°-+5-10=", farci-médulleux. puis fistuleux, fragile. visqueux, glabre et CHAMPIGNONS DE LA FRANCHE-COMTÉ. 144 blanc, puis taché ou teinté de rose, avec le sommet nu : anneau supère, réduit à un bourrelet circulaire, base d’une cortine glutineuse qui, au début, relie le chapeau au stipe, comme on le voit dans les Hygrophores de la section Zimacium. Chair tendre, floconneuse, blanche : odeur et saveur finement parfu- mées. Spore subsphérique (4-5 u), ocellée-guttulée. — Sapiniè- res de Pontarlier. Récoltée par M. Courrer dans les sapinières de Pontarlier. 3 octobre 1909. Par son stipe visqueux, cette belle espèce se distingue de toutes les autres Lépiotes. D’après Frres, ilen existerait une variété à chapeau argilacé ou ocracé: nous ne l'avons jamais vue. Amillaria hæmatites Berkeley et Broome. An. Hist., n° 1635. Chapeau convexe, puis plan (2-4), un peu ombiliqué ou dé- primé au centre, mince, sec, finement villeux ou duveté-flocon- neux, puis glabrescent, rose purpurin ou incarnat vineux. La- meiles adnées-sinuées, assez serrées. étroites (322), blanches, puis blanc de lait, à reflet rosé, se tachant de rose par le frois- sement. Stipe plein, puis fistuleux, grêle (4-6 >< 3-5), fibril- leux-soyeux, concolore, avec la base un peu épaissie, blanche et cotonneuse. Aneau infère, étroit, submembraneux. blanchà- tre, puis rose brun, déchiré, souvent fugace. Chair tendre, rose purpurin à la surface, légèrement -jaunâtre, surtout dans le stipe, inodore et douce. Spore ovoïde-ellipsoïde (4-34), hyaline. — Foret de La Joux, dans l'herbe, sous de jeunes épicéas, le 3 novembre 1907. Cette belle et rare espèce, très voisine des Lépiotes du groupe de granulosa, s'en distingue par la couleur du stipe et du cha- peau. ainsi que par l'absence de granules sur la cuticule. Bresacoca en donne d'excellentes figures (Fung. Trid., 1, t. 107). : IDE F. BATAILLE. Tricholoma brevipes Fries. Syst. myc., I, p. 53. — À. brevipes, Buil.. t. 521, f.2: Gyrophila bre- vipes Quél., p.267. Chapeau convexe, puis plan (5-10°), souvent ondulé, charnu, ferme, puis mou, hygrophane, brun bistre, pälissant par le sec, lisse et glabre, à marge d'abord très incurvée. Lamelles émar- ginées, serrées. ventrues, bistrées, puis blanchâtre pâle avec l’âge ou par le sec. Stipe rigide, ferme, épais (1-32), court t-2°n), glabrescent-fibreux, pruineux au sommet, concolore. Chair d'abord ferme, fragile, humide et bistre brunätre, puis molle et blanchissant, à odeur faible et agréable ; saveur fade de moisi. Spore ellipsoïde (10 X 6-7 y}. ponctuée, blanche. — Sur la sciure et sur le tan, à Gilley (Doubs), 26 octobre 1907. Très voisin de grammopodium, dont il n'a pas le mamelon. Comestible ! Tricholoma cognatum Fries. Hym. Eur., p 70; Gyrophila arcuata Quél., p. 267. Chapeau convexe-plan (5-10°),, charnu au milieu, 10u, gla- brescent, humide, hygrophane, pâle brunâtre, brun argileux ou café au lait, à marge d'abord incurvée. Lamelles élégam- ment émarginées-arquées, décurrentes par une pointe allongée, assez serrées, larges. crème ocracé. nuancées d'incarnat pâle. Stipe plein, assez ferme. puis mou, /£brillé et concolore, à base épaissie-renflée. Chair tendre, molle, crème argilacé, à peu près inodore. sapide. Spore subellipsoïde (9-10 5 y), ponctuée, blanche. — Dans un terrain vague. à peine gazonné. à Gilley (Doubs), 24 octobre 1907. Cette espèce se distingue des autres espèces de Tricholomes hygrophanes surtout par la teinte de ses lamelles. Elle est très rare. CHAMPIGNONS DE LA FRANCHE-COMTÉ. 143 Tricholoma oreinum Fries. Syst. myc., I, p. 52. — Ag. testudineus Pers., Myc. Eur., t. 23. f. 1-2; Gyrophila oreina Quél., p. 269. Chapeau convexe, un peu bossu, puis plan-orbiculaire (3-9), charnu au milieu (6-9®%), mince au bord, humide, mais non hygrophane, pris fuligineux ou bistre clair, puis plus foncé, glabre, à marge d'abord incurvée, prolongée en étroite mem- brane débordant les lamelles. Lamelles élégamment arrondies- émarginées, presque libres, un peu uncinées, serrées, minces, larges, horizontales, d'un blanc de lait. Stüipe rigide, fibro- charnu, puis mou et un peu creux, de taille moyenne (5-7°X 6- 12%), fibrostrié, blanc, avec lesommet/arineux-flocculeux etla base renflée-bulbeuse. Chair légère, blanche en dedans, bistre Sous la cuticule, sapide, à peu près inodore. Spore ovoïde-pruni- forme(7-9 x 5-6), légèrement aculéolée. — Sapinières du Jura: Gilley, Avoudrey, Pontarlier. Ressemble beaucoup à 2elaleuca, espèce graminicole moins charnue et hygrophane. Comestible excellent ! Volvaria Eoweiana Berkeley. 2 Eng. El., V, p. 104. Chapeau campanulé-convexe (3-4°), charnu (3-4"*), soyeux, sec, blanc, plus ou moins fibrilleux-pelucheux au bord ; lamel- les libres, serrées, peu larges, (3-5"%), arrondies en avant, blan- ches, puis rose clair incarnat. Stipe bulbeux, atténué en haut, plein, court et mince (2 1/2-3 1/2° x 3-5m), blanc, finement pi- leux-pubescent ; volve membraneuse, plurilobée, glabrescente, blanche. Chair tendre, blanche ; odeur et saveur faibles. Spore ovoïde (6 X 4-4 1/2), lisse, tachetée, rose clair. Cespiteux sur les Clitocybe nebularis et clavipes en décomposition. — Bois de Gray (Hte-Saône), récolté par M. L. Maire, 2 octobre 1908. Ce joli petit champignon esttrès voisin de W. plumulosa, qui LATE AT PTE." n 4 OR CO SES 144 F. BATAILLE. s'en distingue surtout par le stipe non bulbeux et par la spore un peu plus grande. Nous avons récolté nous-même celui-ci sous des pins de la forêt de Fontainebleau, à Arbonne, 29 août 1905. Entoloma costatum Fries. Hym. Eur., p. 196. Chapeau convexe-bosselé (6-10). glabre, hygrophane, bistre grisonnant. Lamelles émarginées-libres, larges, entières, on- dulées, péle bistre, ornées de fines côtes ou veines transver- sales ct blanchätre hyalin. Stipe creux, difforme, finement fibrilleux-soyeux, blanc grisâtre. avec le sommet finement squammuleux-floconneux et blanc. Chair grise étant humide, blanchissant, fibreuse, assez fragile. croquant sous la dent, à odeur faible, un peu de moisi ; saveur fade, puis àpre-astrin- gente. Spore arrondie-anguleuse (11-12u), rougeâtre. — Es- pèce cespiteuse, qui ressemble à rhodopolium. Forêt de La Joux (Doubs). 19 octobre 1909. Cortinarius balteatus Fries. Hym. Eur., p. 337. Chapeau convexe, puis étendu {5-9°), très charnu (1-1 1/2°). dur. visqueux, bientôt sec, bistre gris, un peu /ilacin-bleuätre au début. puis brunätre-chamois, rayé de petites fibres innées et réticulées; marge incurvée. Lamelles subémarginées, à court filet décurrent, serrées, entières, peu larges, blancha- tres, puis bistrées. Stipe épais {1 1/2-2 1/2°). plein, dur, b/anc. d’abord tomenteux-laineux au-dessous de la cortine #lancke. avec le sommet lisse, satiné. finement pruineux, et la base un peu épaissie-radicante, non marginée. Chair très ferme. cem- pacte, blanche ou blanchâtre crème en dedans. #runätre sous la cuticule ténue et peu séparable ; odeur et saveur faibles, non désagréables. Spore subfusoïde-lancéolée (12-14 X 6-7 1/2 ul. CHAMPIGNONS DE LA FRANCHE-COMTÉ. 145 déprimée d’un côté, fauve ocracé. — Bois de Vauvilliers (Hte- Saône). Récolté par M. l'abbé Sorroux, 15 juillet 1909. Cortinarius atrovirens Krombholz. Icon. Hymen. Hungar., t. 19, f. 3. Chapeau campanulé-convexe (5-7°), entièrement charnu, épais au milieu (1°), visqueux, bistre olivacé, parfois tacheté de pe- tites plaquettes plus foncées, à bord plus clair; marge d'abord très incurvée. Lamelles adnées, serrées, larges de 5-6"", sulfu- rines. puis sulfurin-olivacé, tournant au fauve olive, enfin fauve-cannelle. Stipe plein, épaissi en bas, mais non marginé, sulfurin, puis un peu verdoyant, à fibrilles concolores, puis brunissant ; cortine supère. laissant souvent une zone annu- laire. Chair assez ferme, puis tendre, sulfurine, puis cétrin olive, surtout sous la cuticule ; odeur rappelant un peu celle du fenouil, maïs un peu vireuse; saveur acidule-vireuse, non âcre. Spores ellipsoïdes-amygdaliformes (12-15 x< 7-94), rouillées. — Sapinières de Pontarlier, 1°" novembre 1909. Récolté par M. Courrer. Intermédiaire entre prasinus et orichalceus, mais sans bulbe marginé, Inocybe mixtillis Britzelmayr. Hym. sudb., IV, p. 152; Derm., f. 21. Chapeau campanulé-convexe (2-3 1/2‘), puis étendu au bord, mamelonné, charnu au milieu (3"®), un peu sisqueux, garni de fibrilles soyeuses et serrées, puis séparées-fendillées, /auve brun, puis fauve doré ; lamelles libres-sinuées, serrées, blan- châtres, puis gris lilacin, tournant au brun fauve cannelle, au cannelle noisette. Stipe plein, ferme, de 3-5° X4-5%m, olabre, finement pruineux au sommet, b/anc, puis légèrement jaunâtre, à bulbe marginé. Chair ferme, créme citrin dans le chapeau, blanche dans le stipe, 207 changeante : odeur douceâtre-ter- reuse. Spore erruqueuse-anguleuse, mais non étoilée, de10X 10 146 F. BATAILLE. 6-7 y. Cystides ventrues (50-60 X 18-20 y). Se rapproche d'as- terospora.— Sous des mélèzes, à Miserey (Doubs). 14 juillet 1909. C’est une espèce nouvelle pour la France: Crepidotus junquilla Quélet FI. myc. p. 75. — Jonquille du Chêne Paul., (.22, f.4: Ag. nidulans Pers., Ic. et Desc., t. 6, f. 4: Pleurotus nidulans Fr. Syst myc. I, p. 189 ; Ic., t 86, f..3. Chapeau fixé latéralement par sa base, cupulé-résupiné. puis ouvert, conchoïde-réniforme, fendu de côte. auriculé (11/,-3°%\, mince, voilé d'un fin tomentum blanc. plus coton- neux à la base, puis pälissant, sur fond jonqguille, à la fin capu- cine clair, avec la marge étroitement incurvée. Lamelles distinctes, peu serrées, irradiant de la base, jaune safrané, puis fauve orangé. Chair molle-élastique. puis un peu coriace, subconcolore, à odeur de melon quand elle est fraîche et | jeune : saveur fongique peu prononcée. Spore ellipsoide, un peu incurvée (6-7 x 4 uw). tachée-guttulée ou biocellée, citrin incarnat. Sur écorce de sapin pourri, à Ornans (Doubs), 22 mars 1908. Pleurotus serotinus Fries. Hym. Eur., p. 176. — Ag. serotinus Schrad. Chapeau convexe, puis ouvert (2-8%), réniforme, compacte, humide-visqueux, finement soyeux-villeux (à la loupe), surtout vers le stipe, jaune verdoyant, puis plus ou moins okpätre ; marge mince, étroitement enroulée et un peu sillonnée. Lamelles adnées, partant d’un fin bourrelet annutiaire, ponctué de granules bruns, très étroites à la base et élargies en avant (3-4 2%), inégales. parfois rameuses. Jaune jonquille, tournant au fauve incarnat clair. Stipe latéral. épais. court {1/2-4 ®), parfois suboblitéré, tomenteux, fauvâtre, finement ponctué de granules bruns. Chair spongieuse-élastique, #/anche sous une couche d’abord gélatineuse. puis sèche ; odeur et saveur fon- -: CHAMPIGNONS DE LA FRANCHE-COMTÉ. 147 ciques, faibles. Spore cylindrique-arquée (5-6 X 1 1 !/, u), obscurément cloisonnée, hyalin verdâtre. Sur chènes couchés, à Maizières (Doubs), 12 novembre 1906. Leptoporus amorphus (Pers.) Quélet. El. myc., p.387 ; Polyporus amorphus Fr., Hym. Eur., p. 550 ; P. aureo- lus Pers., Myc. eur., IL, p.60; P. roseoporus Rostk., L. 12 ; Bol. irregu- laris Sow., t. 433 ; Bol. nitidus A. etS., p. 258]. s Champignon très mince (1!/,-2 ®m), mou-élastique, de 1 à 2 centimètres de diamètre, soyeux-tomenteux et blanc, se pré- sentant sous deux formes, suivant son exposition : tantôt étalé-résupiné, à marge ordinairement libre-réfléchie ; tantôt dimidié-horizontalou conchoïde-latéral, ondulé-festonné, très irrégulier. Hyménium formé de tubes fins, blancs, puis dorés ou orangés, ainsi que les pores qui sont petits, ronds ou un peu oblongs, souvent anguleux et inégaux. Chair tendre, un peu coriace, blanche, non zonée, inodore, insipide, puis ama- rescente après la mastication. Spore cylindrique-ellipsoïde, légèrement incurvée (3-5 X 1 ‘/ u), hyaline, guttulée au milieu. L'hyménium rougit instantanément au contact de l’'ammoniaque. Sur écorce de Pin sylvestre, à la Chapelle-des-Buis, près de Besançon. Trouvé par M. Vrrieux, 8 juin 1909. Poria viridans Berkeley et Broome. [Polyporus viridans Fr., Hym. Eur., p. 576]. Plaque étalée, adnée-crustucée, ténue, à marge tomenteuse- pulvérulente ei blanche, puis un peu päle. Pores très petits. ronds, puis un peu anguleux, à parois ténues, blancs, puis péle vert. Spore ovoïde, grande {11-12 X 8-9 u), hyaline. Sur branche de frêne, soit sur l'écorce, soit sur le bois nu. Trouvé à Maizières (Doubs), par M. Grossean, 25 janvier 1909. ua: 4 148 F. BATAILLE. Radulum Kmetii Bresadola. Hymenomycetes hungarici, 1897, p. p. 38. Plaque molle, puis coriace, orbiculaire, puis oblonaue, étalée sur l'écorce, séparable, à bordure &/anche, fibreuse-rugueuse, libre et étroitement ircurpée en dedans. Hyménium lisse, puis tuberculeux, d'un rose incarnat ou incarnat vif : tubercules coniques à la base, entiers ou déformés, espacés. zrcarnats, avec le sommet crételé ou multifide, revêtu d'un f2 tomen- tum blanc. Spore ellipsoide, comprimée d’un côté, grande 18-22 X 9-11 y), hyaline. Sur écorce : frène (19 févr. 1909), orme (23 mars 1909). Trouvé à Maizières (Doubs) par M. Olivier ORDINAIRE. Déterminé par M. Bresanora. Cette jolie espèce, nouvelle pour la France. présente l'aspect de Corticium hyd- noïdeum par ses tubercules. mais s’en distingue à première vue par sa bordure libre et blanche, autant que par sen habitat non hypodermique. Tulostoma fulvellum Bresadola. Annales mycologici, p. 423, année 1904. Péridium subglobuleux(8-10""), papyracé, lisse, glabre, brun ou brun fauve, ocracé clair avec l’âge; base plane, brune, marginée-annulée autour du stipe; ostiole en forme d’opercule plan-circulaire (1‘/,-2"%), puis à peine relevé et ouvert-denté par plusieurs fentes. Stipe subégal, grèle (3-5° x 2 !/,-5"2), creux, flexible dans le jeune âge, puis durci et jsubligneux, excorié-écailleux et brun, puis glabrescent et plus clair, à base dilatée et bordée d'une marge circulaire marquant la ligne de rupture de la volve. Filaments du capillitium sinueux, fins (3-10 w), blanchâtres, à articulations arrondies, peu ren- flées, facilement séparables; spores lisses et ovoïdes (3 !/,- 41, x 3-3 ‘|, u), ocracées en tas. Sous un coudrier, sur un humus calcaire-poudreux, dans une haïe au pied d’un mur de clôture. à St-Claude-Besançon. 9 janvier 1910. l'a 22 CHAMPIGNONS DE LA FRANCHE-COMTÉ. 149 Communiqué à mon savant ami, M. BresapozA, qui a con- firmé cette détermination. Nouveau pour la France. Hydnangium carotæcolor Berkeley. Outl., t. 20, £.1. Fruit oblong ou globuleux-oblong (1 /,-3°% X 1-27, °"), ir. régulier, un peu comprimé, Jaune safrané ou päle briqueté, finement rugueux-lacuneux, à cuticule villeuse, ténue, plus ou moins fugace. Hyménium interne charnu, tendre, fragile, d’un beau safrané orange clair, couleur de carotte, divisé en petites cavités sinueuses, inégales, blanchätres et villeuses intérieu- rement. Odeur douce de pomme. Spore ellipsoïde-subglobu- leuse (9-14 8-11), couverte d'éprnes peu serrées.— À terre, au pied d’une fourmilière, dans une sapinière de Pontarlier. Trouvé par M. Counter : 1° nov, 1909. — Par le contact et le frottement, i: teint le papier en citrin. Leotia Batailleana Bresadola. Fungi gallici novi. Berlin, 1908. Péridium globuleux (2-3"*), charnu-céracé, lisse, rose- clair, à base valléculée. Stipe plein, grèle (3-4 X !/,-122), ruguleux, glabre, légèrement rosé en dedans et en dehors. Chair tendre, rosée dans le péridium, à couche hyméniale orange jaune. Asques claviformes (105-144 >< 6 u), à pore ter- minal bleuissant par l’iode ; paraphyses filiformes (1-17, w d'épaisseur en bas, 2-3 : en haut) remplies de granulations brunes. Spores fusoïdes-allongées, un peu déprimées d'un côté (20-30 X 3-4 u), continues, hyalines, guttulées. — Sur l’'humus d'une sapinière (épiceas), près de Roche-sur-Linotte (Haute-Saône) ; 1907. La diagnose de cette jolie et minuscule espece est due à M. l'abbé BresanorA, qui a bien voulu mé la dédier après l'envoi que je lui en ai fait. ARE A Ge | PT CE TR PRE OR DOTE es IPN ee NE IRD Essais de fumure minérale sur champignons © de couche, par M. Charles GUFFROY. RL (Planches IT et IIT). ———— Lors du Concours général agricole de 1909, ayant eu l’occa- sion de faire la connaissance de M. Necrar, le champignon- niste bien connu de Clamart, nous tombâmes d'accord avec lui sur l'opportunité d'essais de fumure du champignon de couche. Il est en effet de plus en plus difficile aux champi- gnonnistes de se procurer du fumier et ce fumier n'est pas tou- jours de la meilleure qualité. D'autre part, les cours du cham- pignon sont suffisamment rémunérateurs pour qu'il soit inté- ressant de tàcher de tirer de chaque champignonnière. non seulement un produit régulier. mais encore un produit maxi- mum. M. Necrar mit donc obligeamment à notre disposition une partie de ses cultures sur lesquelles nous essayämes l'effet produit par un engrais phosphaté utilisé sur une grande échelle en agriculture : les scories Thomas Etoile. Les essais furent faits dans une champignonnière à puits située sur le territoire d’Issy-les-Moulineaux et dont les galeries ou rues se trouvent à environ 24 mètres au-dessous du sol. De prime abord, en considérant la faible teneur en principes utiles et surtout en acide phosphorique du fumier et en se ba- sant sur les résultats obtenus avec les plantes cultivées dans les champs, il ne semblait pas qu'il y eut une raison pour que nous n’obtenions pas dans les champignonnières des résuitats comparables à ceux que l'engrais utilisé fournissait aux agri- culteurs. Nos essais nous ont montré qu'il en était bien ainsi. : : Les scories Thomas Etoile que nous avons utilisé ne renfer- ment pas seulement de l'acide phosphorique et de la chaux, combinés à l’état de tétraphosphate de chaux, mais encore de FUMURE DES CHAMPIGNONS DE COUCHE. 151 la chaux libre et d’autres éléments nutritifs : on aura idée de leur composition d’après l'analyse : ACITeMDhOSpHOLIQUeE ce rL-e---rLe.e 16,08 0/5. (Cie loeale été osbeos-ceoococoocbonconeuo 48,96 MAÉ EL so0co0oomc0edopaoneoconocoos Dhe ob 6,68 Cale de Mfccscocovoncoveesocsedevoeueecooco 15,33 Oxyde deManganese. "0... 3,87 SUR sésoscocseonsovoobocceconanocepossecons 8,41 SOMME oc ocovooooceedosbacbonctuudesvu nono 0,26 Il y eut évidemment quelques tâtonnements de notre part au début de nos essais et ceux-ci furent même entravés par les grèves qu'eurent à subir les champignonnistes. Sur ces entrefaites, nous eûmes l’occasion de lire avec inté- rêt dans les Annales de la Science agronomique francaise et étrangère (1909, Tome Il, pages 1 à 12) un très documenté travail de MM. À. Heserr et F. Hein, intitulé Sur la nutrition minérale du champignon de couche. Ces auteurs sont du même avis que nous sur l'intérêt économique très général que présenterait l'accroissement possible du rendement de cette culture et ils disent textuellement : « À priori, on ne peut dou- ter de la surabondance d’aliments organiques mis à la dispo- sition du champignon de couche, puisque son milieu de culture est constitué par du fumier de cheval, mais l’addition à ce milieu d'éléments minéraux appropriés, ne serait-elle pas sus- ceptible d'augmenter le rendement de cette culture? » Les résultats que nous avons obtenus répondent affirmativement à cette question. Avant de les signaler, il peut être utile de reproduire ici un extrait de l'analyse que MM. A. Heserr et F. Hem donnent d'un kilog. de champignons entiers à l'état sec : APPAREIL SPORIFÈRE. A A maturité. Jeune. (L'ENCRE co60c 600060002206 HD ge 2 226 gr. 5. SIHEE oo0goocoococesocceoes 52 373 74 438. (Cinanveesse nes 60 06cuon 23 808 25 147. Acide phosphorique....... 11 131 11 561. MAanesIe PE recrere-ce ee ( 28 0 652. Oxyde de manganèse ...... traces traces. Oxyde de fer............., traces traces. 152 CH. GUFFROY. Comme on le voit, nous trouvons là les mêmes produits que renferment justement les scories utilisées pour nos essais. Le mode d'emploi que nous avons adopté consiste à mélan- ger le plus intimement possible les scories au fumier, au mo- ment du montage des meules. La dose qui nous a semblé la plus pratique est celle de 12 kil. 500 à 45 kilogs pour cent toi- ses ou, en chiffres ronds, pour 200 mètres de longueur d'une meule. Dans le cas de rues semblables à celles-existant dans la champignonnière de M. Necrar, c'est-à-dire comprenant deux meules médianes et une meule en accôt contre chaque paroi, la quantité de scories employée varie donc entre.40 et 50 kilogs par 200 mètres de galerie. Il nous a paru que la quantité de 15 kilogs ne devait pas être dépassée si l’on ne voulait pas modifier de facon désavantageuse les fermentations qui se produisent dans la masse. [1 ne nous a pas été possible jusqu'à présent d'effectuer des pesées rigoureuses du produit obtenu dans chaque cas, c'est-à-dire, sur une même longueur de meule, dans une même galerie, avec et sans scories. C’est là une opération que nous nous proposons de faire dans nos essais ultérieurs. Mais, M. Necrar, qui a évidemment une grande pratique de la culture du champignon, estime l'aug- mentation de rendement à environ 25 ‘/,. D'autre part, nous avons pris des photographies au magnésium des parties sco- riées et non scoriées et l’on y voit tres nettement la différence de végétation dans l'un et l'autre cas. Ce sont ces photogra- phies qui sont reproduites sur les planches accompagnant cette note. Il s’agit naturellement sur toutes ces photographies, de meules montées en mème temps. de la même façon et où toutes les opérations de culture ont été faites rigoureusement à la mème date et de la même manière : la seule différence consiste en l'apport ou non apport de scories. Nous avons cru ne pas devoir retarder davantage la commu- nication de ce que nous avions obtenu, afin de pouvoir per- mettre aux champignonnistes intéressés à cette question, de répéter eux-mêmes les expériences que nous signalons, heu- reux si nous pouvions ainsi leur permettre d'améliorer leurs cultures. LÉ. L ÉCORS BULL. DE LA SOC. MYC. pe FRANCE. 5 PANTIN ES JU Avec scories. Essais de fumure phosphatée du champignon de couche. BULL. DE LA SOC. MYC. De FRANCE. Ho SONIA JA Sans scories. Avec scories. Essais de fumure phosphatée du champignon de couche. Descriptions de quelques espèces de champignons, par M.l'abbé VOUAUX. Trichopeziza Harmandi n. sp. Ascomata sparsa, sessilia, basi attenuata, superficialia, pri- mum urceolata, dein scutellata distincteque marginata, 0,2- 0,3% lata: disco ceraceo, sordide violaceo; extus pallidius violacea, subalbideque pulverulenta; tecta pilis hyalinis, sim- plicibus, aseptatis, levibus, basifusca longiius crassioribus, atque apice parum inflato obtusoque uncinatis, 30-404 long., lu lat., basi 12-144 longà, 3-4 pu latà. Ascis claviformibus, apice rotundatis, breviter noduloso-sti- pitatis, 30 longis, 5 latis, 8-sporis; foramine immarginato. Sporidiis elongato-ellipsoideis, simplicibus, hyalinis, bigut- tulatis, 7y long, 2,54 lat. Paraphysibus filiformibus, 3-4-septatis, apice aliquantulum crassioribus, circa 2p cr., sæpissine basi ramosis. In cortice Aceris pseudoplatani. Docelles (Vosges). Cette espèce intéressantea été trouvée par M. l'abbé Harmanp, à qui je la dédie, pendant les automnes de 1907 à 1909. Elle rentre évidemment dans le genre Trichopeziza Fuckel, tel que l'entend M. Bouprer. L'espèce qui se rapproche le plus de celle-ci est Dasyscypha hyalotricha Rehm, dont elle ne se distingue que par sa cou- leur. la forme de ses poils et les dimensions plus petites de ses asques et de ses spores. Je ne sais d’ailleurs pourquoi M. Bouprer a conservé cette dernière espèce dans le genre Dasy- scyph@Fr. ; Rens indique nettement (Discomyc., p. 831) que les paraphyses de son champignon sont filamenteuses et ren- flées au sommet, alors que M. Bouprer caractérise le genre Dasyscypha Fr. par des « paraphyses en fuseau allongé et aiguës ». 154 ABBÉ VOUAUX. Leptothyrium charticolum nov. sp. Peritheciis sparsis, superficialibus, dimidiatis, fuscis, mem- branaceis. contextu tenuissimo ex hyphis varie conglomeratis constante, circulo irregulari hiantibus, minimis, 70-100y diam. Sporulis numerosissimis, fusoïdeis curvulisque, lunulæ for- mam habentibus, utrinque acutiusculis. pleruque multiguttu- latis, rarius bi= vel uni-guttulatis, 12-144 longis, 3,5-4g crassis, hyalinis, continuis. Basidiis nullis : suffulciutur sporulæ cellulis hyalinis emer- gentibusque parietis ipsius. Ab alüs differt dimensionibus singularum partium; aflinis L. periclymeni (Desm.) Sacc., cujus sporulæ multe sunt majores. In charta putrescente. Versailles. La paroi, très mince, et formée seulement de 2 couches de cellules, tantôt parait pseudo-parenchymateuse, tantôt laisse voir nettement et assez longuement le trajet, d’ailleurs très irrégulier, des hyphes. C’est sur les extrémités, hyalines, émer- geant à l'intérieur des périthèces, de ces hyphes, bruns ail- leurs, que reposent, par une de leurs extrémités, les sporules. L'’ostiole a la forme d’un cercle et ses bords sont très irréguliè- ment déchiquetés. Cette espèce est due aux patientes et heureuses recherches de M. le docteur Bouzx pe Lespaix. de Dunkerque, qui doit d'ailleurs faire connaître dans sa thèse d'histoire naturelle, d'au- ires espèces nouvelles trouvées par lui. Phragmonœævia (s.-g. Nœviella) lignicola n. sp. Ascomatibus in series longitudinales dispositis, in macula albescente ligni gregariis, primum hemisphæricis innatisque, postea superficiem ligni findentibus discoque emergentibus, tum plerumque in longitudinem caulis elongatis, atque utrinque attenuaiis et acutiusculis, 0,5-1%* Jlongis ; nigris ; disco ovali; margine tenui. Ascis cylindricis, 100 y long., 104 lat , astipitatis, 8-sporis. DESCRIPTION DE QUELQUES ESPÈCES DE CHAMPIGNONS. 155 Sporidiis 1-seriatis, hyalinis, ellipsoideis, uniseptatis cons- trictisque, loculo inferiori tenuiori sed vel majori vel minori, 15-18 y longis, 5-6 y crassis, eguttulatis. Paraphysibus filiformibus, paucis, ascis parum longioribus. lodi ope nulla. In ligno vetusto ignoto. Nouméa (Nouvelle-Calédonie). Legit Cacot. Communiqué par M. le docteur Bouzy pe LEspaIn. Afline à Phr. hysterioides (Desm.) Rehm; mais ici l'I. ne produit aucun effet sur le pore des asques. Celles-ci sont plus grandes ; et les spores sont à la fois moins longues et plus larges. Diatrypella fourcroyæ n. sp. Stromatibus irregularibus, verrucæformibus. plerumque ellipsoideis, 0,75-1,5m% Jongis, 0,5-1%® latis, gregariis, disco tantum emergentibus, peridermio innatis insidentibusque ligno, cujus superficiem Lotam nigrificant, nigris. Peritheciis paucis, 1-6, sæpius 2 vel 3 in singulo stromate, subglobosis, dense sti- patis. ostiolo brevi parumque prominulo, levi vel sulcato, ins- tructis. Ascislongissime pedicellatis, clavatis, (parte sporifera) 56-60. long., 12-13 y lat., (stipite)., 100-120 & lon., cum multis spori- diis , pseudoparaphysatis. Sporidiis allantoideis, curvulis, fuscidulis, 5= 1 y. In caule Foureroyæ giganteæ. Magenta, près Nouméa (Nou- velle-Calédonie). Legit Cacot. Communiqué par M. le docteur Bou pe Lespain. Les stromas, très irréguliers, sont logés entre les fibres de l'écorce et allongés dans le sens de la longueur; ils couvrent de grandes étendues ; et leur ensemble est limité, en-dessous, par la surface complètement noircie du bois. Quand l'écorce est tombée, ils paraissent superficiels. Nummularia oospora n. sp. Stromate basi ligno innato, peridermio immerso, disco erumpente ; postea in ligno decorticato superficiali ; orbiculari 156 ABBÉ VOUAUX. vel ovali, 5-10 “® Jongo, 2-3"% crasso, toto nigro; disco cupu- lato ostiolisque peritheciorum punctulato. — Peritheciis nume- rosis, densissime stipatis fereque cylindricis ; ostiolis brevibus, poro angusto pertusis, vix prominulis. Ascis non visis. Sporidiis late ovoideis, fuscis. opacis, 164 longis, 11 y latis. In ligno putrescente. Nouméa (Nouvelle-Calédonie). Legit Cacot. Communiqué par M. le docteur Boury ne Lespaix. Très différent de Nummularia macrospora Pat., dont les spores ont 35-40 sur 10-13 y. Bien que les échantillons que j'ai vus soient trop vieux et que les asques aient disparu, la forme des spores, très nette. et celle des périthèces permettent de faire de ce Nummularia une espèce particulière. Gloniella insularis n. sp. Ascomatibus gregariis, superficialibus, elongatis, utrinque attenuatis rotundatisque, frectis vel varie curvulis, rima longi- tudinali tenui sese aperientibus, plerumque bisulcatis, nigris. 1.5-32 longis. 0,75" lJatis. Ascis cylindricis, astipitatis, 125-140 y longis, 11 u. latis, 8- sporis. Sporidis uni-biseriatis. hyalinis. primum uniseptatis deinde 5-septatis, tertio loculo latiore, singulo loculo guttulato ; fusi- formibus, utrinque attenuatis rotundatisque. sed inferiore parte tenuiore, 18-26 uw longis, 6-8u latis. Paraphysibus paulo longioribus quam ascis, ramosis, massa gelatinosa agglutinatis. In vetere cortice ignoto. [le des Pins (Nouvelle-Calédonie). Legit Le Rat. Communiqué par M. le docteur Bou pe Lespaix. Affinis Glon. pseudocomm æ Rehm; sed apotheciis atque ascis majoribus ; sporidiis hyalinis nee flavidulis. 5-septatisnec 3-7 septatis. Su Le DESCRIPTION DE QUELQUES ESPÈCES DE CHAMPIGNONS. 1° Gloniopsis xylogramma n. sp. Ascomatibus gregariis, linearibus, utrinque attenuatis atque acutis, emergentibus vel superficialibus, 1-3" plerumque 2" longis, 0,25"* latis, nigris, rima longitudinali tenui hiantibus. Ascis elongatis, astipitatis, 60 y longis, 20 cr., 8-sporis. Sporidiis uni-biseriatis, hyalinis,ovoideis,transverse trisepta- tis, cum uno septo longitudinali, recto vel obliquo, in singulo loculo ; 11-14 y longis, 5-8 u cr. Paraphysibus numerosissimis, ascis paulo longioribus, ag- glutinatis. Inligno putrescente ignoto. Nouméa (Nouvelle-Calédonie). Legit Cacot. Communiqué par M. le docteur BouLy pe LEspain. Le nombre des cloisons des spores et leur disposition carac- térisent nettement cette espèce. Hysterographium varians n. sp. Ascomatibus irregularissimis, primum ovoideis, deinde elon- gatis, fusiformibus vel etiam linearibus, utrinque acutiusculis, vel rectis vel sœpius varie curvulis; dense gregariis ; late opertis ; utrinque unisulcatis; parvis; primum 0,4" longis, 0,22» latis; deinde 0,5-1*% longis, 0,22% latis; nigris. Ascis elongato-claviformibus, astipitatis, 8-sporis, 90& lon- gis, 1Au crassis. Sporidiis biseriatis, ellipsoideis, utrinque rotundatis, medio- constrictis, septis transversis prœcipuis 3, secundariis 1,2 vel etiam 4 ; septo longitudinali 1 in loculis mediis, rarius etiam in loculis extremis, 20 y longis, 8 4 crassis. In vetere cortice ignoto. Indo-Chine. Communiqué par M. l'abbé Harmann. R. FRIEDLANDER et SOHN, in BERLIN N. W., 6, Carlstrass LI Prière de s'abonner au nouveau journal mycologique : ANNALES MYCOLOGICI EDITI IN’ NOTITIAM Scieptiae Mycologicae Universalis CURANTE ÉCIS MAD ON Six fascicules par an, avec planches et figures. Abonnement?5 Marks (Fr. 34,25) Les « Annales Mycologici » paraissent depuis 1903. Les volumes antérieurs sont encore en vente au prix de 31 fr. 25 chacun et contiennent des travaux originaux de MM. Arraur, SALMON, Rick, HozwAy, CopPeranp, Trorrer, Kusano, Cuyper, MAIRE, VUILLEMIN, BRESADOLA, SaccARDO, HÔôanez, Bupak, Renm, CavarA, DIEDICkE, Drevez, Guizziermono, Hecxe, Horn, Mc Axpine, Ouvemans, PETRI, TRANZSCHEL, ZAHLBRUCKNER, ATKINSON, BUCHOLTZ, DANGEARD, VAN HALL, JACZEWSKI, PATOUILLARD, TRAVERSO, Warp, Duranp, Sypow etc., plus un index bibliographique et des analyses critiques. Un numéro spécimen sera envoyé sur demande. On s'abonre chez tous les libraires ou directement chez R. FRIEDLANDER et SOHN, Éditeurs, BERLIN, N. W, 6 ; E r- & d 4 | À À DT D A TT tre adressées à M. Mausranc, préparateur à la Station de . Patholooie végétale, ne bis, rue SOUNRE Paris- XIV:, crétaire- Général. es les manuscrits sont accompagnés de RbtGE destinées à être insérées dans le texte, ou à étre tirées en planches, celles-ci doivent étre dessinées à Léncre de Chine et au trait, ou bien au crayon Wolff sur papier à grain dit « Papier procédé », ou consisler en bonnes photographies, de manière à el \ permettre la reproduction par les procédés zincographiques. Les lettres et chiffres seront mis soit à la plume, soit au crayon Wolff suivant les eas. Dans Je calcul de la dimension des dessins destinés à être reproduits en planches, les auteurs Sont priés de vouloir bien tenir compte de la réduction que le: clichage photographique devra faire subir à leur dessin pour que la k prodnetion zincograyée tienne finalement dans le format 13 186n, qui ‘correspond à celui des planches ‘du Bulletin. L'exécution de toute figure ne pouvant être Ode que par des procédés iférents reste soumise à l'appréciation de la Commission du Bulletin. : La Société ne ee de. France rachèterait les années suivantes de son bulletin: : 1886 (fase. 3), 1904, 1905 (fasc. 1 et. 41906. Pour tous renseignements, s'adresser soit au trésorier M. Peltereau, à neue soit au secrétaire général M- Maublanc, 11 Gës, rue Dates à Paris. pod MM: les auteurs sont priés, dès qu'ils recevront la première épreuve. de vouloir bien la retourner corrigée à ._ M. Lucien DECLUME, imprimeur à. Lons-le- Sn Fe délai maximum de huit jours. Passé cette limite, la Bulletin suivant l'impression du mémoire. - Toutes les cotisations doivent être adressées en mandats- poste au Trésorier de la Société, M. Perrerrau, notaire honoraire, à Vendôme (Loir- et-Cher). Le montant des cotisations non adressées est d’ailleurs recouvré par les Soins du Trésorier à la fin de l'année courante. La Société Mycologique ne possède plus d'exemplaires de la Table de concordance de la Flore de Quélet. Adresser les demandes à M. Paul Krineksrecx, 3, rue Corneille, à Paris, ‘qui à acquis les derniers exemplaires. ë Toutes communications concernant le Bulletin devront ee but de faciliter 1a a dans la publication du Commission du Bulletin serait dans l'obligation de reporter au : 1 8 P Æ Les séances se tiennent à Paris, rue de Grenelle, 84, à x heure 1/2, le 1 Jeudi du mois. Jours des Séances pendant l'année 1910. RD l | VOLUMES PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ Tome I {1885) en deux fascicules ; Prix, chaque fascicule : 10 fr. | — Il (1886) en un seul fascicule (fasc. 3} ; Prix : #5 fr. | — JILet IV {1887 et 1888} en frors fasci- cüles chacun... #7 Prix de chaque tome : | — V à XIX (1889 à 1903) en quatre fasci-] 10 fr: peur les Socié- cules chacun: ="... ÉbSe. personnes étrangères à — XXIH (1907); XXIV {1908j er XV SonetE- LE (1909) en quatre fascicules.…..-.°..!" « EE, Table décennale des tomes I à X_=:. A Pox sfr = des tomes X1-à XX.:.:.:.2 2. Prix. sfr. Ces prix sont établis nets, pour les ouvrages expédiés en province et à l'étranger: les frais de port restent à la charge du destinataire. Les Tomes II {1886), XX {1904}; XXI 1905), - et XXII (1906)! ne peuvent plus être vendus qu'avecla collection complète- ; RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX. | Pour devenir membre actif de la Société, il suffit d'être présenté à l'une des séances mensuelles de la Société, puis élu dans la séance À suivante. La cotisation annuelle, donnant droit au service gratuit du À Bulletin trimestriel, est de 10 francs par an pour lés membres résidast en France et en Algérie, et de 12 franes-pour les membres à qui le À service du Bulletin est fait à l'Etranger. ES | Les manuscrits et foutes communications concernant la rédaction À et l'envoi du Bulletin trimestriel de la Société doivent être envoyés à M _MAUBLANC. Sesrétaire général, 11 bis, rue d'Alésia PARIS-XIVe" 4 Les cotisationsdoivent être adressées à M. PELTEREAU, trésorier # de la Société, notaire honoraire, à Vendôme (Loir-et-Cher). BULLETIN TRIMESTRIEL 4 MYCOLOGIQUE | DE FRANCE. en Pur le progrès et la diffusion des connaissances relatives aux Chanalinons & . LS # Tome XXVI. — 2e . | SOMMAIRE PREMIÈRE PARTIE: à Travaux OFLSUNAUX : René Maire. — Notes critiques sur quelques Champi- nonsrécoltés pendant la session de Dijon (octobre 1909) x _P PI. IV a VIT et fre. Texte) ER ere. EL AT NE CPAS 159 N. Patouillard. — Notes sur trois espèces d'Hydnan- AS giumide la flore du Jura(3 fig: texte) SO OR D QUELS : 199 *P'Hariot et N° Patouillard. — Champignons de la F RE région de Tombouctou et de la: Mauritanie (Pl: 1X).- 205%. Abbé H. Bourdot et À. Galzin — Hyménomyeètes. da ; France :.11— Homobasidiés.......,...............e. 210 Louis Maire. — Eludes DÉPR Sur L'arr ondisse= ment de Gray .....::.. DOUCE GROS OR Dre 229 Docteur Ed. Butignot. — Gastro-entérite aiguë pro duite parle Clitocybegeotropa one DU DOUTE 266: |. Marius Grandjean: — Marché aux, Contient à “4 “Lausanne en 1909... hd roptane sos... 269 Bibliograplie analytique. RTS LS IAE AD NO RON TE) DEUXIÈME PARTIE. - Etat des recettes el des dépenses faites par le Tré- é £ = sorier pendant l'exercice 19092... 2. Dto Es XXIX Errata du Compte- rendu de la Session: générale doc: 2 -tobre 1909... RARE US TUE CS NL XXXT “Comptes- -rendus des séances du 3 févri ier, du. 3 mars. ACL ie 7 avril ju PCA Un Sévyae RUN Cie iole XXXII _ 84, Rue de Grenelle, PARIS-VIIearrt 19 10 esta En AE MICROGRAPHIE — BACTÉRIOLOGIE _f E. COGIT & C'’ Constructeurs d'Instruments et d'Appareils pour les Sciences 86, Boulevard Saint-Michel — PARIS Anciennement 49 ; Boulevard SuintsMighel 25, Rue Denfert-Rochereau — PARIS Dépôt pour la France des Microscopes de E. LEITZ MODÈLES SPÉCIAUX pour la BACTÉRIOLOGIE avec les DERNIERS PERERCTIONNEMENTS Microtomes MINOT et Microtomes de toutes marques Produits chimiques etcolorants spéciaux pour la Micrographie et la Bactériologie Dépôt des produits GRUBLER & C!, de Leipzig AVES à Culture, Autoclaves, Installations complètes de Laboratoires _ Milieux de culture stérilisés Nouveaux Appareils LATAPIE pour la Séparation du Sérum du Sang Nouveau Broyeur LATAPIE NOUVEL APPAREIL MICROPHOTOGRAPIHIQUE GOGIT ATELIER DE CONSTRUCTION, EXPÉDITION & VERRERIE EN GROS Commission nationale pour la propagation de l'Etude pratique des Champignons, FONDÉE EN 1902. Extrait du Règlement voté par la Sociélé Mycologique de France pendant la session générate, à Paris, le 10 octobre 1902 : Art. 1°". — Il est institué au sein de la Société mycologique de France, une Commission dite nationale, chargée de grouper les efforts de toutes les personnes qui s'intéressent à la connaissance des Champignons. à Pour les autres articles, voir Bull. Soc. myc. de Fr., t. XNIII, 1902, pp. 249-251. Les Commissaires devront se mettre en relations avec les mycologues amaleurs où scientifiques dela région qu'ils habitent, el se chargeront de leur procurer tous les renseignemeuts qu'ils seront en mesure de four- nir. Les espèces rares ou douteuses seront soumises aux spécialistes pris dans le sein de la Commission, et les espèces intéressantes qu'ils pourront réanir devront étre autaut que possible envoyées aux séances mensuelles de la Société, à Paris, 84, rue de Grenelle. Composition de la Commission approuvée par la Société dans sa réunion du 5 février 19083. MM. Arnould, pharmacien à Ham (Somme).— Champignons supérieurs. Bernard, J., pharmacien princ. en retraite, 31, rue St-Louis, La Rochelle. — Cliampignons supérieurs. Bainier, ?{.rue Boyer, Paris-XX°.— Mucorinées et Mucédinees. Bernard, L., place Dorian, Montbéliard (Doubs).— Champignons supérieurs. Barbier, préparateur à la Faculté des Sciences de Dijon, Champzgnons dits supérieurs où Champignons surcodés, particulièrement Agaricénés. Boudier, 22, r. Grétry, Montmorency (S.-et-0) — Basidiomycèles et Ascomycèles. Abbé Bourdot, St-Priest-en-Murat, par Montmarault (Allier).— Champ. supér. Abbé Derbuel, Peyrus (Drôme).— Champignons supérieurs. Dumeée, 45, rue de Rennes, Paris. — Hyménomycèles. Dupain, pharmacien, La Mothe St-Héray (Deux-Sèvres). — Champ. supérieurs. Dutertre, Emile, à Vitry-le-François (Marne).— Mucédinées et Champ. supérieurs. D: X. Gillot, faubourg Saint-Andoche, Autun (Saône-et-Loire). — Champignons … comestibles el vénéneux. Intovicalions. Griffon, !{ Des, rue d'Alésia. Paris-XIVe. Champignons parasiles des végélaux. Paihologie végétale. Grosjean, instituteur à StHilaire, par Roulans (Doubs). — Champ. supérreurs. Hariot, P.,, 63, rue de Buffon, Paris-Ve. — Champignons exotiques. Harlay, V., pharmacien à Charleville (Ardennes). — Hyménomycètes. Parasiles des végélaur usuels. Ë Hétier, Fr., à Arbois (Jura).— Champignons supérieurs. D: Labesse, Angers. Inlovications : Maine, Anjou, Vendée. Lagarde, prépar. à la Faculté des Sc., Montpellier.— Champ. du Midi de la France Leguë, à Mondoubleau (Loir-et-Cher).— Champignons supérieurs. Maire, R, 127, rue Basse, Caen (Calvados).— Champignons paraseles, Hypode més, ele. Matruchot. prolesseur-adjoint à la Faculté des Sciences, 43. rue d'Ülm. Paris-Ve.— caumpignons parasules des anemaux.— Moisissures. Maublanc, {{ bis, rue d'Alésia, Paris-XIV°. Champignons parasiles des végélaux. Pathologie végétale. L D’ Ménier, Ecole des Sciences, 11, rue Voltaire, Nantes.— Jlyménomycèles. Michel, pharmacien à Fontainebleau — Champignons supérieurs. Merlet. 1}, cité Bassard, à Bordeaux.— Flore mycologique du Sud-Ouest. Offner, prépar. à la Faculté des Sc. de Grenoble Isère. — Champ. du Dauphiné. D: Patouillard, 105, avenue du Roule, Neuilly-sur-Seine (Seine). — Champignons exoliques el en parliculrer de la Tunisie. Peltereau. notaire honoraire à Vendôme Loir-et-Cher — Champrynons supérieurs el spécialement les Bolélés. Rolland. 80, rue Charles-Laflite, Neuilly-sur-Seine (Seine). — Baszdiomycèles Ascomycèles. Radais, professeur, 4, av. de l'Observatoire, Paris-VIe. — Rapporteur-général de la Commission. = D: Trabut, Muslapha-Alger— Champignons de la flore de l'Algérte. Bureau de la Commission pour 1910. PrESILenL EEE .. M. Bounier (Montmorency). Vice-Presidents ..... MM. (Paris), Métier (Nantes), ParouiLzArD (Neuilly-sur-Seine), RozLann (Neuilly-sur-Seine). Rapporteur général... M. Max. Rapais, professeur à l'Ecole supé- rieure de Pharmacie, Paris (VIe arrond!). BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR 1910. Président........... M. F. GuéGurx, professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Pharmacie. 4, Avenue de l'Observatoire, Paris-VIe. Vice-Présidents.... M. Dancearp, professeur à la Faculté des Sciences(P.C.N.),rue Cuvier, Paris-Ve. M. Méxrer, ancien Directeur de l'Ecole supérieure des Sciences, 3, Place de la Monnaie, Nantes (Loire-Inférieure). Secrétaire général. M. MauBzaxc, préparateur à la Station de Pathologie végétale, 11 bis. rue d’Alésia, Paris-XIVe. Trésorier" M. PELTEREAU, notaire honoraire, à Ven- dôme (Loir-et-Cher). : Secrétaires des Séances... M. Bessir, professeur au Lycée Montaigne, Paris-Vie{(Procès-verbauwr des séances). M. Sartory, préparateur à l'Ecole supé- rieure de Pharmacie, 4, Avenue de l'Observatoire, Paris-VIe. Archiviste.......... M. Biers, préparateur au Muséum d'His- _ toire naturelle. Membres du Conseil. MM. Maxçcix et Barnier. 4 AUU + Notes critiques sur quelques champignons récoltés pen- dant la session de Dijon de la Société Mycologique de France (octobre 1909), Par M. René MAIRE. Planches IV à VIII) Dans les notes qui suivent nous avons adopté un certain nombre de conventions qu'il est nécessaire d'exposer tout d'abord. Ces conventions sont les suivantes : 4° La pagination donnée pour le fascicule 1 des Champi- gnons du Jura et des Vosges, de Quécer, est celle des Mémoires de la Société d'Emulation de Montbéliard, dans lesquels ce travail a été publié. Il en a été fait également une publication séparée, dont la pagination est différente. 2° Nous donnons pour les planches de Cooke le numéro de classement définitif publié dans le Systematic Index, en ajoutant entre parenthèses le numéro primitif imprimé sur les planches, utilisé dans le Dictionnaire de LaPpLANcxe. 3° Pour les planches de Gizrer, nous donnons également deux numéros : le premier correspond à la table définitive publiée en 1898 ; le second, placé entre parenthèses, à la table partielle de 1890 et au Dictionnaire iconographique de Lapcancme. Lorsque nous ne donnons qu’un numéro, il s'agit d'une planche publiée après 1891 et ce numéro se rapporte par conséquent à la liste de 1898. Cf. Pecrereau, in Bull. Soc. Myc. France, XIV, p. 156. Il existe encore une troisième table, publiée en 1884 dans les Tableaux analytiques, et.natu- rellement partielle. Les numéros de cette troisième table n'étant cités nulle part, nous avons jugé inutile de les mentionner. 4° Dans les mensurations de spores l’apicule basilaire (qui ordinairement ne peut être exactement délimité) est inclus, à moins d'indications contraires. Chez les Russules et les Lac- taires, où il est toujours nettement individualisé, il n'est jamais inclus dans les mensurations. Û 160 R. MAÏRE. 5° Les indications G +, G — signifient : + bleuit, — ne bleuit pas la teinture de gaïac ; KOH — signifie que la potasse ne donne pas de réaction colorée; KOH + suivi d’un nom de couleur signifie que le champignon prend sous l’action de la potasse la teinte indiquée. LS # + Mycena alcalina (Fr. Epicr., p. 109 ;: [con. Sel., t. 81, f. 3, sub Agarico) Quél., Jura et Vosges, I, p. 105. Ce champignon, qui croit en touffes sur les vieilles souches, surtout de chêne, est caractérisée par son odeur toute spéciale, qui ne ressemble que fort peu à celle des M. metata (Fr.) et ammontaca (Fr.). Cette odeur correspond à peu près à celle de la chandelle rance, ou plus exactement à un mélange de l'odeur du Collybia rancida (Fr.) avec celle du Cortinarius traganus Fr. Notre excellent ami Romezc fait de ce champignon le #. inclinata (Fr.), mais la description de cette dernière espèce ne lui correspond pas bien, tandis que la figure des /cones citée ci-dessus et la description du Monographia Hymenomy- cetum Suectae, |, p. 214, s’y appliquent parfaitement. Il serait d'autre part extraordinaire que Fries, bien qu'il négligeät parfois ce caractère et qu'il prisät beaucoup, n’eût pas noté l'odeur si intense et si caractéristique d'un champignon qu'il a vu bien souvent, alors qu'il a signalé l'odeur bien plus faible de M. metata. Mycena epipterygia (Scop.) Quél. Il est probable que plusieurs espèces ont été confondues sous le nom de M. epipterygia. à cause de la séparabilité du revêtement visqueux de leur chapeau. SCHUMACHER et SECRÉTAN ont distingué plusieurs espèces que FRies a réunies à son M. epipterygia. Il est fort difficile de se prononcer sur la valeur des espèces décrites par ces deux auteurs. Nous avons remarqué depuis iongtemps que dans les forèts de conifères croît une forme de 1. epipterygia différant sensi- SESSION DE DIJON. 161 blement de celles des bois feuillus, en particulier par sa tendance à passer au rouge-brun en vieillissant. Nous avons en 1908 (Bull. Soc. Myc. France, XXIV, p. 56), rapporté cette forme à l'Agaricus laevigatus Schum. Elle concorderait plutôt avec l'A. rufocephalus du même auteur. Ces formes demandent une étude approfondie. Aussi donnons- nous ici la description et les caractères microscopiques de la forme des bois feuillus que nous considérons comme le DL. epipterygia type, et de la forme des bois de conifères dont nous venons de parler, forme qui semble spécifiquement distincte. Mycena epipterygia (Scop. F1. Carn., Il, p. 455 ; Pers. Syn.. p. 382; Fr. Syst. Myc., I, p. 155, pro parte ; sub Agarico) Quél., Jura et Vosges, L, p. 108. ICON.— BERNARD, Champ. La Rochelle, t. 42, . 2! (bonne) ; = Cooke, Illustrations, t. 245 (208) ! (bonne); = Durour, Atlas Champ., t. 17, Ï. 35 (reproduction de la figure de G. HAHN) : — FLORA DANICA, t. 2139 ? (mauvaise) ; — GorrHOLp HAN. Piiz-Sammler, éd. 2, f. 56 ! (bonne); — Gizzer, Champ. France, t. 461 (208) ! (excellente) ; — PATOUILLARD, Tab. Anal., Î. 215 ! (bonne) ; — SOWERBY, Engl. Fung., t. 92 ? (mauvaise). Caractères macroscopiques. — Solitaire ou en troupes ; hygrophane ; odeur faible ; sans saveur ; chair blanche re rougissant pas ; spores en masse blanches. Chapeau 1 cm. diam., membraneux, campanulé puis plus ou moins ouvert, strié, à revétement visqueux séparable, blanchâtre ou grisâtre, blanchissant par le sec. Pied fistuleux, 6-10 X 0,1 cm., égal, grêle, visqueux, jaune. citrin, plus ou moins hérissé de fibrilles blanches à la base. Lamelles blanches. adnées, décurrentes par une dent, droites ou un peu arquées, étroites, peu serrées. Caractères microscopiques. — Spores longuement elli- psoidales, hyalines, lisses, à contenu granuleux, puis 1-guttu- tulées, 8-11 X 4-5 uw. Basides 4-sporiques, claviformes, 32-36 x 8 w. Cystides nulles. Arête homomorphe. 162 R. MAIRE. Hab. — Sur l’humus, les feuilles tombées et les brindilles. surtout dans les forêts feuillues et mixtes, rarement dans les forêts de conifères. Mycena viscosa Secr. Mycogr. Suisse, Il, p. 312, sub Agarico alcalino viscoso) — Agaricus epipterygiusFr., Syst. Mye., 1, p. 155, pro parte. — M. epipterygia var. laevigata Maire, Bull. Soc. Mycol. France, XXIV, 1908, p. 56.— Ag. laevigatus Schum., Saell., IT, p. 273? — Ag. rufocephalus Schum.. Saell., II. p. 288 ? ICON. — BRITZELMAYR, Hym. Augsb., t. 5, î. 2 ! (bonne), sub Ag. epipterygio. — FLORA DANICA, t. 2078, Î. 2? (mauvaise), sub Ag. epipterygio. — SCHAEFFER, Fung. Bavar., t. 31, sub Ag. plicato (fig. 4 !). Caractères macroscopiques. — Solitaire, en troupes ou fasciculé par 2 ou 3 : hygrophane ; saveur douce ; odeur de suif rance ; chair blanchâtre devenant rouge-brun en vieillis- sant dans toutes les parties du champignon; spores en masse blanches. Chapeau 2-3 cm. diam... ovoïde. à marge contractée, blanche, subcortinée. puis campanulé, à la fin plus ou moins étalé, membraneux, strié, à revétement visqueux séparable, blau- châtre, gris perle, puis gris, brun et à la fin brun-rouge. Pied fistuleux, égal, 5-8 X 0,1-0,2 cm., visqueux, jaune citrin ou jaune d’or, blanchâtre au sommet, plus ou moins hérissé de fibrilles blanches à la base. Lamelles blanchâtres puis grisàtres ou carnées, adnées, plus ou moins décurrentes par une dent, un peu arquées, étroites, peu serrées. Caractères microscopiques. — Spores courtement elli- psoïdales, 8-12 X 6-8 uw, hyalines, lisses, à contenu granuleux puis 1-pluriguttulé. Basides 4-sporiques, 45-50 X 10-12u. Cystides nombreu- ses, capitées, 5-55 X 16-18 w. Arête homomorphe. Hab. — Forêts de conifères, sur les aiguilles et les vieilles souches pourries. SESSION DE DIJON. 163 Voici une brève diagnose latine de cette Mycène : M. viscosa.— Hygrophana, mitis, graveolens, expoleta rufescens. Pileo 2-3 cm. diam., ex ovoideo campanulato, dein expanso, membranaceo, striato, ex albido-griseo brunnescente, exoleto badio-rubro, pellicala secernibili viscida tecto. Stipite aequali, fistuloso. 5-8 x 0,1-0,2 cm., viscido, citrino I. luteo, apice albido. Lamellis ex albido griseis 1. car- neolis, adnatis, subarcuatis, subconfertis. Sporis in cumulo albis, breve ellipsoideis,8-12><6-8 u, hyalinis, levibus. Basidiis 4-sporis, 45-50x<10-12 1. Gystidiis numerosis capitatis, 45-55 X<16-18 1. 0 10 20 30 40 50 p | eee nan FIGURE 1. — À, Mycena epipterygia. — Basides et spores ; a, spécimen du Jura ; a’, spécimen du Calvados. B, A1. viscosa, spécimen de Boujeailles (Doubs), baside et spores ; b, cystide. Hab.— In caudicibus putrescentibus et in humo silvarum acifoliarum 1. mixtarum. Obs.— Cette espèce est décrite de façon très reconnaissable par SECRÉTAN, sous le nom d'Agaricus alcalinus viscosus, mais elle n'a rien à voir avec M. alcalina (Fr.). dont l'odeur, quoique analogue, est plus forte. Il est probable que d'autres formes décrites par SEcRÉTAN parmi ses Mycenae flavipedes et alcalinae doivent lui être rapportées. Depuis Fries, le Â/. viscosa a été confondu par tous les 164 R. MAIRE. auteurs avec le M. epipterygia. dont il a les caractères essen- tiels : pied jaune visqueux et chapeau à revêtement visqueux séparable. Nous avions remarqué depuis longtemps ce cham- pignon dans les forêts de conifères. et faute d’une étude approfondie pour laquelle le temps ou l’occasion nous avait manqué, nous l'avions considéré simplement comme une variété rougissante du . epipterygia, que nous avions rap- portée à l'Agaricus laevigatus Schum. Cette identification nous semble aujourd’hui douteuse, bien qu’elle ait été admise par SECRÉTAN, /. c., p. 313. La description de Scaumacxer ne répond pas suffisamment à notre champignon pour qu'il y ait avantage à garder le nom spécifique /aevigata ; nous aban- donnons donc ce dernier pour celui de SEcRÉTAN, qui a l’avan- tage de correspondre à une bonne description, s'appliquant certainement à notre Mycène. Toutefois SEcRÉTAN n'ayant pas employé pour ce champignon la nomenclature binaire, nous avons dû modifier légèrement sa dénomination. Hygrophorus Reaiïi n. sp. (Planche VI, fig. 1-5). Caractères macroscopiques. — Pied rouge-orangé ou orangé, blanchâtre à la base, assez tenace, onduleur. flexueux, visqueux, glabre et brillant, creux. Chapeau convexe-campanulé puis aplani et même un peu déprimé au centre, non mamelonné, visqueux, à revêtement non séparable, rouge-orangé, orangé ou jaune-orangé vers la marge un peu striée par l'humidité. Lamelles largement adnées, décurrentes par une dent, assez espacées, peu épaisses, inégales, blanchâtres puis jaune-orangé vers l’arète, incarnates puis orangées sur les côtés. Chair jaune. orangée dans le pied, très amère, peu odorante. Spores en masse blanc pur. Caractères microscopiques. — Arèête des lamelles homo- morphe ; sous-hyménium étroit, rameux ;: médiostrate régu- lier, à éléments allongés, assez inégaux, parallèles; cystides nulles ; basides claviformes tétrasporiques, 35-40 X 7-8 y; SESSION DE DIJON. 165 spores hyalines ellipsoïdales, à face interne un peu déprimée- arquée, apiculées, lisses, 2-pluriguttulées ou à contenu granu- leux, 7-8x<3,5-4,5 1. \ Caractères chimiques. — G —. Habitat. — Pelouses et pâturages des terrains siliceux et aroilo-siliceux. Angleterre : sur les grès carbonifères dans les montagnes du Derbyshire, à Baslow, Chatsworth. France: pelouses sur le diluvium vosgien, au Fréhaut, près Lunéville ; sur le granit au-dessus d'Autun. Suède : sur le granit, au Djurgarden, près Stockholm. Automne (Septembre-Novembre). Obs. — Ce joli petit Hygrophore appartient à la section Hygrocybe, dans laquelle il se place à côté des Æ. cocci- neus Fr., méintatus Fr. et turundus Fr., dont il se distingue par son pied visqueux comme celui des 71. lætus Fr. et psitta- cinus Fr. Il se distingue de plus très nettement de toutes les espèces de la section Æygrocybe par sa saveur instantanément et intensément amère. L’Hygrophorus Reaï est probablement assez répandu dans toute l'Europe, mais il a été évidemment méconnu à cause de sa ressemblance avec des espèces extrè- mement polymorphes, comme /. coccineus Fr. et A. turun- dus Fr., l'idée de le goûter n'étant probablement pas venue à l'esprit des mycologues qui ont dû le rencontrer. Nous sommes heureux de dédier ce joli champignon à l’ai- mable secrétaire de la Société Mycologique d'Angleterre, M. Carreron REA, en mémoire des agréables et instructives excursions que nous avons faites en sa compagnie dans le Derbyshire. Diagnose latine. — Stipite viscoso glabro, nitido, fistuloso, conco- lore, basi albido. Pileo carnosulo, epelliculoso, laevi, viscoso, aurantio- miniato, e convexo-campanulato explanato, ad marginem pallidiorem striatulo. Lamellis late adnatis, dente decurrentibus, latis, tenuibus, inaequalibus, ex incarnato auranliacis. acie ex albido luteo-aurantiacis. Carne concolore, valde amara. Sporis pure albis, sub lente hyalinis, ellipsoideis, levibus, 7-8%<3,5-4,5 p; basidiis 4-sporis, claviformibus, 35-40 X 7-84 ; acie lamellarum homomorpha, subhymenio ramoso an- gusto, mediostrato regulariter contexto. G —. 166 R. MAIRE À plerisque affinibus s{ipite viscoso, ab omnibus sapore amaro optime distinctam, pulchellam hanc speciem, egregio mycologo CARLETON REA jure meritoque dicatam volui. Hab.— In pascuis arenosis vel argillaceo-arenosis in Anglia!, Suecia !, Gallia !, automno. 4 re dt cm Vs un gone um F1G.2. — Hygrophorus Reai. — b, baside ayant produit ses spores: b’, baside avant la formation des spores ; s, spores. Hygrophorus ventricosus Berk. et Br. Not. Brit. Fungi n° 1777 ; Cooke, Hand»... ed. 2, p. 296. Icon. — CO0KkE, Illustr.. t. 897 (901). Nous avons trouvé à l'exposition de Dijon quelques spéci- mens correspondant parfaitement aux descriptions et figures de l'A. ventricosus Ces spécimens avaient été récoltés en Bour- gogne, mais leur provenance précise n'a pu être retrouvée. Ce champignon n'avait pas encore été indiqué en France. C’est un gros Hygrophore ressemblant beaucoup à l'A. pena- rius Fr. dont il ales spores, et dont il paraït être une simple variété, à pied lisse au sommet et à chapeau encore plus sec (celui de l’Æ. penartus est souvent peu visqueux ou même à peu près sec, bien que cette espèce soit classée dans les Limacium). SESSION DE DIJON. 167 Lactarius helvus Fr.{(Syst. Myce., l, p. 72, sub Agarico) Epicr., p. 347! Cette espèce boréale, dont nous avons trouvé quelques spé- cimens près d'un sondage dans les bois feuillus près d'Epinac, a un lait presque aqueux et souvent même à peu près nul; le chapeau est ordinairement squamuleux, mais peut être seule- ment subtomenteux ou à peine floconneux. Ce champignon se reconnait en outre assez facilement à son odeur spéciale, qu! pour nous rappelle très exactement celle de la livèche (Levësti- cum officinale). Cette odeur n'est pas toujours perceptible ‘sur le champignon jeune et frais, mais elle se développe rapide- ment quand le champignon vieillit ou se dessèche quelque peu. Russula Romellii Maire. Cf. Bulletin de la Société Mycologique de France, 1910. fascicule 1, p. 105. Russula melliolens Quél. Cf. Bulletin de la Société Mycologique de France, 1910. fascicule 1, p. 108. Russula atropurpurea Kromb. Abb. d. Pilze, IX, p. 6, t. 74, f. 5-6 : non Peck! — R. rubra Cooke, Handb. ed. 2, p. 325; lllustr., t. 996 (1025) et 997 (1087); non Fr. ! — À. depallens Cooke, lllustr.,t. 985 (1021); Gill., Champ.France, t. 609 (182) ; an Er. ? — À. purpurea Gill. Tab. Anal., p.47; Champ. France, t. 632 (186); Cooke Illustr., t. 986 (1022). — R. atrorubens Quél. Ass. Franç., XXVI, p. 449, t. 4, f. 12. — À. Clusit Bataille, Astérosp., p. 72; an Fr. ? Cette Russule, fréquente et très variable, tantôt plus ou moins âcre, tantôt à peu près ou même tout à fait douce, à chapeau souvent décolorant et à pied parfois grisonnant à la 163 R. MAIRE. fin, à consistance plus ou moins ferme, a reçu presque autant de noms qu'il y a d'auteurs la mentionnant. Il est bien possible que le véritable 7. depallens Fr., que personne ne connaît bien, même en Suède, soit une forme de cette espèce. Cette Russule, qui a été fort bien décrite par Baraizre sous le nom de À. Clusti, a les spores purement blanches. Elle pré- sente deux variétés auxquelles se rapportent ses nombreuses formes : dans l’une, que l'on peut considérer comme le type, la chair et le pied ne changent pas de couleur ou se tachent un peu de brun-ocracé : dans l’autre, la chair et le pied deviennent gris dans la vieillesse. Russula caerulea Cooke, Handb. ed. 2, p. 323; Illustr., t. 987 (1052) ; an Pers. ? — À. caerula var. umbonata Gill., Champ. France, t. 602. Cette Russule très bien caractérisée paraït être une espèce occidentale ; fréquente dans l’ouest de la France, elle semble manquer en général dans l'est ; nous l'avons cependant trouvée à Epinac dans un bois de pins. Bien caractérisée macroscopiquement par son mamelon, cette espèce présente aussi des caractères microscopiques très nets : absence, dans les revêtements du pied et du chapeau, des cys- tides, qui sont remplacées par de longs poils grèles souvent cloisonnés et incrustés. Russula emetica Fr. Epicr., p. 357. Ce champignon, souvent difficile à distinguer du P. fragilis Pers.) Fr. et de certaines formes de À. sardonia Bres. (non Fr.), est loin d'être commun partout. Il se distingue de À. fra- gilis, avec lequel on le confond souvent. par sa taille plus grande, sa consistance un peu plus ferme, ses lamelles un peu : moins serrées, ayant quelques laticifères dans leur médiostrate, par le revêtement du chapeau moins complètement séparable laissant à nu une chair plus souvent et plus nettement rouge, par les spores et surtout les basides et les cystides un peu plus grandes. SESSION DE DIJON. 169 Lesformes de À. sardonia Bres. qui ressemblent au À. eme- tica Fr. s'en séparent par leur revêtement du chapeau peu ou pas séparable, leurs lamelles présentant de nombreux latici- fères dans le médiostrate, leur chair encore plus ferme. Dans À. emetica Fr. comme dans À. sardonia Bres., la chair n'est âcre qu'au bout de quelques instants de mastication, mais son âcreté devient alors insupportable et persistante, tandis que l’âcreté de À. fragilis, très nette et presque instan- tanée, est moins violente et peu durable. R. fragilis Fr., À. emetica Fr., R. sardonia Bres. non Fr., constituent un groupe assez homogène, À. emetica Fr. formant une sorte de transition entre les deux autres espèces. Russula fragilis (Pers. Syn.. p. 440, sub Agarico) Fr. Épicr., p. 359, var. fallax Cooke, Handb. ed. 2, p. 331, [llustr., t. 1023 (1059) ; pro var. À. emeticae ; an Fr.? Cette Russule est extrêmement voisine du À. fragilis Fr., dont elle ne diffère que par son chapeau brouillé d'olive au centre. On peut donc la considérer comme une simple variété de cette espèce. 11 n'est pas du tout certain qu'elle corresponde au A. emetica var. fallax Fr., forme mal connue, même des myco- logues suédois. La planche de Frres du À. fragilis, conservée au Musée de Stockolm, se rapporte à notre À. fallax Cooke, mais la chair est représentée grise, peut-être par suite d'une altération de la couleur blanche employée, altération qui s’est produite incontestablement dans quelques autres planches. Quelques mycologues rapportent à cette Russule la planche 629 de Gizren, publiée sans texte sous le nom de À. olivaceo- violascens. Cette planche représente certainement, non pas le À. fragt- lis var. fallax, mais le À. violacea Quél., comme l’a déjà re- marqué BarBier (Bul. Soc. Myc. France, XX, p. 114). Russula violacea Quél. Assoc. Franc., XI, t. 11, fig. 13. — Agaricus fragilis violascens Secr. Mycogr. Suisse, I, p. 514 (n° 525). — AR. olivaceo-violascens Gill. Champ. Fr. t. 629. [er] 170 R. MAIRE. Cette Russule, très voisine de R. fragilis Fr. et surtout de R. fallax Cooke, s'en distingue nettement parses spores blanc- jaunâtre en masse. Russula graminicolor (Secr. Mvc. Suisse. I, p. 508, sub Agarico) Quél. Enchir.. p.136! — À. æruginea Lindbl. in Fr. Hym. Suec.. Il. p. 198 ! Cette Russule, qui manque dans les terrains calcaires, a été rapprochée par QuéLer du À. cyanoxantha Fr. Aussi les my- cologues des pays calcaires, ne pouvant rencontrer le véritable R. graminicolor, prennent-ils souvent pour cette espèce des individus âgés et entièrement verts de À. cyanoxantha. En réalité, À. graminicolor est très différent de À. cyanoxantha, dont il s'éloigne par sa consistance fragile, ses lamelles à la fin légèrement jaunâtres, ses épores blanc-jaunâtre et non blanc pur en masse, et enfin par l'âcreté assez accentuée que les jeunes spécimens présentent dans toute leur chair et les adultes dans leurs lamelles seulement. Cette espèce est certainement le À. furcata de beaucoup d'auteurs, et c’est son âcreté à l'état jeune qui a donné nais- sance à la légende du À. furcata, Russule verte âcre et véné- neuse. Quant au véritable À. furcata Fr., que nous ne connaissons pas, si ce n'est pas une forme aberrante de À. cyanoxantha, c'est une espèce fort rare. L'identité entre le R. æruginea Lindbl. et le À. graminicolor Quél. est certaine : nous nous en sommes assuré en Suède, où le À. æruginea est bien connu, quoique Romezz l’ait identifié avec À. heterophylla Fr. Le nom de SecrÉran doit être con- servé, comme l’a proposé Quécer. pour cause de priorité; la description de SEcRÉTAN, quoique beaucoup moins bonne que celles de Lixpgrap et de Fries, ne peut guère, en effet, s’appli- quer à un autre champignon. Le synonyme À. vesca Venturi, non Fr.. donné par Quécer, FI. Myc., p. 347, est à supprimer, les figures de Venturi se rapportant certainement à À. cyanoxantha. En Suède comme en France, le À. graminicolor croît parti- culièrement sous les Betula et les Pinus silvestris, très rare- SESSION DE DIJON. 171 ment sous les Picea excelsa. Nous l’avons recueilli à Autun sous le Betula verrucosa. Russula grisea {Pers. Syn., p. 445, sub Agarico) Bres. Fung. mang., p. 79, t. 77! — À. cyanoxantha (Schæif. Fung. Bavar. Icon., t. 93, Index p. 40; sub Agarico) Romell, K. Vet. Akad. Fôrhandl., 1894, p. 176; non Fr. ! nec Auct. plur. ! Cette Russule mal connue ressemble beaucoup au A. cya- nozantha Fr., quoique elle soit généralement de teintes plus claires, maiselle s'en distingue nettement par sa fragilité, ses lamelles devenant jaunâtres à la fin, et ses spores crème. Elle présente le plus souvent une très légère âcreté dansleslamelles. R. cutifracta Cooke (= R. palumbina Quél., = À. grisea Gill.) ressemble beaucoup à À. grisea, mais s'en distingue par sa chair violette sous le revêtement du chapeau, ‘ses teintes ordinairement plus foncées et par ses spores cristulées. Il se pourrait bien que ce soit à cette espèce qu'il faille rap- porter À. depallens Quél. (décrit à spores blanc-paille). Pourles partisans de la nomenclature antéfriesienne, cette espèce serait le véritable À. cyanoxantha Schæff, et le À. cya- noxantha Fr., élastique et à spores blanches, devrait prendre un autre nom. Nous préférons, jusqu'à ce que la question du point de départ de la nomenclature mycologique soit réglée, conserver le nom de À. grisea correspondant à une description à peu peu près suffisante de PERsooN et à une excellente des- cription de BREsADOLA. Russula rubicunda Quél. Ass. Franc., XXIV, p. 519, t. 6, f. 9. — À. rubra Maire in Bull. Soc. Myc. France, XXIV, p. EX ; non Fr. !, nec Bres. ! Cette Russule fait partie d’un groupe de formes très varia- bles d'aspect et fort mal connues. Ce sont des Russules d'assez grande taille, fragiles, à spores jaune ocracé, ressemblant d'or- dinaire au À. Romellit, mais constamment âcres. À ce groupe appartiennent À. veternosa Quél. an Fr.? (A. veternosa Fr. est une espèce mal connue même de son auteur), 172 R. MAIRE. et plusieurs formes dont la teinte varie du rouge-écarlate au rouge-pourpre. au vert-olive et à l'incarnat. C'est aux formes purpurines qu'appartient À. rubicunda Quél. Notre excellent ami RomeLr réunit toutes ces formes en un£ seule espèce sous le nom de À. urens Romell. mss. Il semble qu'il y aït là plutôt une sous-section, que nous avons appelée Urentes. Certaines formes présentent en effet des spores constamment distinctes de celles des autres. Russula xerampelina Fr. Epicr., p. 356. Hym. Eur. p.445! ; non Schæff. — À. graveolens Romell in Britz. Hym. Südbayern, IX, p. 17, f. 85.105. — RÀ. erythropoda Peltereau, in Bull. Soc. Mycol. France. XXIV, p. 117. — R. vesca Massee, Brit. Fung. Flora, 111. p. 61. non Fr. — R. Duporti Phil. Grevillea, XIII, p. 49. — A. Barlæ Cooke Haudb..p. 335 : an Quél.? — R. alutacea var. atropurpurea Peltereau in Cost. et Duf. F1. Champ. ed. 3. p. 294. — À. fragilis Krombh. Abb. Schw., t. 64, f. 14-18; non Fr. ! Cette Russule, extrêmement polymorphe et souvent fort dif- ficile à reconnaître dans sa jeunesse, est au contraire nettement caractérisée dans sa vieillesse. Elle présente alors un brunisse- ment caractéristique de la chair.accompagné du développe- ment d'une odeur absolument spéciale, assez agréable. que RomeLr a comparé, assez justement à notre avis, à celle des écrevisses cuites. La forme typique de cette espèce est bien représentée par les figures 16-18 de la planche 64 de Kromspoiz: cest à elle que se rapporte la planche de Fries.conservée au Musée de Stock- holm. Russula alutacea Pers. Obs. I, p. 107; Fr. Epicr., p.362: Quél. F1. Myc.. p. 341. Cette belle Russule a été souvent confondue avec À. xeram- pelina Fr. dont il est fort difficile de la distinguer dans la plu- part des figures publiées par les auteurs. Aussi Quérer et SESSION DE DIJON. 173 Baraizce font ils du À. alutacea une sous-espèce de À. xeram- pelina. En réalité, ces deux Russules diffèrent par plusieurs caractè- res bien constants. de Elles peuvent être considérées comme spécifiquement dis- tinctes au même titre que les espèces les mieux caractérisées du genre ; elles ont même fort peu d'affinités réelles. R. alutacea se distingue de À. xerampelina par ses spores jaune-ocracé foncé en masse, sa chair ne brunissant pas, et ne prenant pas dans la vieillesse l'odeur d’écrevisse cuite, par ses lamelles à hyménium jaunâtre de bonne heure, son revêtement piléique plus séparable, sans cystides, son pied sans cystides. R. alutacea parait spéciale aux hêtraies, surtout à celles des terrains calcaires ou argilo-calcaires. Il paraît avoir été assez mal connu de Fries. La planche de cet auteur conservée au Musée de Stockholm est douteuse. Russula punctata Gill. Hymén., p. 245 (1874) ; Champ. France, t. 631 (190) ! ; Pat. Tab. Anal. 621 ! — À. amœæna Quél. Ass. Fr. 1880, p. 8 du tiré à part, t. 8, f. 10 !; Lucann, Fig. peintes, t, 194 !; Gizror et Lucann, Cat. Autun, t. 2, f. 3! — À. citrina Quél. Ench. p. 132 ! — ÆÀ. violeipes Quél. Ass. Fr., 1897, p. 450 ! L'étude de la description et de la planche données par GiLLET pour son À. punctata montrent que cette espèce est identique au À. amæna Quél. Un seul caractère iles sépare- rait : Gizrer donne le chapeau de son À. punctata comme visqueux, alors que nous avons toujours vu celui de À. amæ- na sec. Il y a là évidemment une erreur, reproduite d'ailleurs par Parourrcar», dont la planche de À. punctata représente si bien le À. amæna qu’elle en montre une particularité anatomi- que absolument caractéristique. Chez À. amcæna, l'arête des lamelles est en effet hétéromorphe par suite de la présence de poils longuement acuminés, qui sont fort bien représentés dans la figure de ParouizLarp. Cf. R. Marre.— Les bases de la classification des Russules, Bull. Soc. Mycol. France, 1910, 1e' fascicule, p. 116. 174 R. MAIRE. Russula Turci Bres. Fung. Trident.. 1, p. 22, t. 26! — R. amethystina Quel. Ass. Franç.. XX VI, p. 450, t. 6, f. 13, non Enchir. p. 134. Cette Russule est fréquente dans les bois de conifères de l'Est de la France, en terrain siliceux. Elle est caractérisée par son revêtement visqueux par l'humidité, sec et pulvéru- lent-velouté par la sécheresse, ses lamelles assez épaisses et espacées, d’abord jaune soufre très clair, puis jaune-ocracé, ses spores cristulées-subréticulées. Elle a une odeur faible, mais caractéristique. M. l'abbé Bresapoza a bien voulu nous confirmer la détermination de cette espèce. Quécer, dans sa Flore Mycologique, a rapportéle À. Turci à son /?. nitida, bien que les descriptions de ces deux types soient fort différentes. Le À. Turei Bres correspond bien mieux à la description du À. nauseosa Quél.. F1. Mycol., p_ 339: et à celle du À. nauseosa Fr. Mon. Hym. Suec., II, p. 204. Unélève de Quécer, le Dr Raourr, de Raon-l'Etape. à qui nous avons montré, l'été dernier, le R. Turci bien typique: a bien voulu nous dire que Quécer le lui avait nommé À. rau- seosa. Quoiqu'il en soit, Quécer semble avoir, plus tard, changé sa conception du À. nauseosa Fr., puisqu’en 1897 il décrit et figure sous le nom de À. amethystina une Russule qui, par tous ses caractères. se rapporte absolument au À. Turc. Le R. Turci est probablement le À. nauseosa de Friss, bien que nous ne puissions l’affirmer absolument ; mais il est extrè- mement différent du À. nauseosa, tel que le comprennent la plupart des mycologues et tel que l’a fort bien décrit et figuré BRESADOLA. Leptonia serrulata (Fr. Syst. Myc.. [. p. 204, sub Aga- rico) Quél. Jura et Vosges, p. 121, forma lævipes. (Planche VI, fig. 6-9). A typo differt stipite apice lævi nec nigro-punctato. Obs. — Cette forme, qui croissait assez abondamment dans les clairières d’un bois de pins, au Val Saint-Benoist, près Epi- SESSION DE DIJON. 195 nac, est tout à lait semblable au type, si l'on excepte son pied lisse. Les spores sont, comme dans le type, oblongues, 11-14 X 7-8 1. F1G. 3. — Leptonia serrulata forma lævipes. — s, spores; a, poil de -l’arête des lamelles, avec grains de pigment bleu ; h, hyphe du mé- diostrate des lamelles avec vacuoles remplies d’un suc cellulaire brun et grains de pigment bleu. 11 n'existe guère de bonnes figures de L. serrulata. Celles de Buzzcraro et de GiLLeT, qui représentent une forme pälis- sante (forma expallens Fr.), sont les meilleures. La planche de BerkeLey, publiée dans les lIlustrations de Cooke, n° 355 (333), représente une variété bien distincte, que nous avons revue en Angleterre et qui doit prendre le nom de Z. serrulata 19 176 R. MAIRE. var. Berkeleyi nov. var. On trouvera la description de cette variété dans Massee, Brit. Fungus Flora, IL. p. 253 ; il faut toutefois ajouter, à cette description, que le pied est lisse au sommet et que les lamelles sont ordinairement peu ou pas ser- rulées. Quant aux spores. elles sont oblongues et mesurent 11-12 X 6-7 y, tandis que Masse les donne par erreur comme subglobuleuses. 9-10 y diam. Le Leptonia serrulata devra. si l’on fait remonter le point de départ de la nomenclature mycologique au-delà de FRies, prendre le nom de L. serrula (Pers. Syn., p. 463, sub Aga- rico, 1801), ou celui de L. columbaria |Bull. Champ. France, IT, p. 675 (1812), t. 413. f. 1 (1788). sub Agaricol, selon que l'on remontera jusqu'à PERSooN ou jusqu'à LINNÉ. F16. 4. — Leplonia serrulata var. Berkeleyi. — Spores ; spécimen de Baslow (Derbyshire). Cortinarius cæsiocyaneus Britz. in Bot. Centralbl., 1895, p. 10 du tiré à part ;: Hym. Südb. Cortinarius, f. 339, 362 ; Revision d. Diagnosen, in Bot. Centralbl.. 1899, p. 2 du tiré à part. (Planche VIIL. fig. 1-2.) ICON.— BRITZELMAYR, d. €. — Cooxe. Illustr, t. 708 (712) ; (violet un peu trop vif), sub C. caeralescente. — Gizxer, Champ, France, t. 208 (310). sub C. caeralescente t. 248, sub C. scaaro. SESSION DE DIJON. 177 Caractères macroscopiques. — Saveur douce, odeur fai- ble de Cort. purpurascens ; chair Jauvätre, blanchâtre dans le bulbe, un peu bleudätre dans le pied, ferme; spores en masse brun-rouillé. Pied 5-8 x 1.2-1,5 cm., atténué depuis le bulbe nettement marginé jusqu'au sommet, d’abord fibrilleux, b{eudtre, puis nu, pâlissant, à la fin blanchâtre ; bulbe toujours blanc, à marge formant ordinairement un rebord et souvent presque un sac ; cortine bleuâtre, fugace. Chapeau 5-10 cm. diam., présentant parfois quelques pla- ques blanches non adhérentes (débris de volve), charnu, con- vexe puis convexe-plan, non mamelonné, lisse, glabre, un peu visqueux, plus ou moins vergeté radialement par des fibrilles innées, bleu-violacé pâle, plus ou moins lavé d’ocre-fauve au centre. Lamelles séparables du chapeau, un peu adnées, faiblement sinuées ou émarginées, minces, sérrées, assez étroites, blan- chätres puis blanc-bleuätre, argillacées et enfin brun-rouillé. Caractères microscopiques. — Spores en amande, api- culées, souvent subpapillées au sommet, verruqueuses, jaune- brun, 10-12,5 X 5-6 p (8-10 X 4-5 x, Brirz.) — Arète homo- morphe ou portant quelques poils peu différenciés ; médios- trate régulier à éléments étroits, assez allongés, subégaux ; sous-hyménium rameux très mince. Caractères chimiques. — G —.. Hab.— Bois feuillus et bois de conifères des plaines et des montagnes, en terrain calcaire ou argilo-calcaire ; automne. Lorraine !, Jura !, Normandie !, Bavière, Suisse, Angleterre. Obs. — Ce Cortinaire est très voisin du Cort. caerulescens Fr., dont il pourrait être considéré comme une variété. Nous croyons utile de donner une description et une figure de ce champignon confondu par les mycologues français et anglais avec C. caerulescens. Il se distingue de ce dernier par ses lamelles d'abord blanchâtres et blanc-bleuâtre, et non bleu- violacé vif, par son chapeau gris-bleuâtre lavé d'ocre-fauve 178 R. MAIRE. et non ocre ou brun lavé de violet, par son bulbe à marge ordinairement plus développée, par ses spores plus petites, (8-12,5 x 4-6 pau lieu de 12-14 X 6-7 pi). Les spécimens figurés ont été récoltés dans le bois du Fréhaut, près Lunéville, sous des Abzes alba en sol argilo- calcaire (marnes irisées). F1G. 5. — Cortinarius cæsiocyaneus. — h, hyphes du médiostrate; b, baside; a, poils de l’arête:s, spores (spécimen de Chapois, Jura); s’, spores (spécimen de Lunéville). C. caerulescens Fr. n’a pas, en Suëde, le chapeau violet, d'après la description de Fries ; dans nos pays, son chapeau SESSION DE DIJON. 179 est, au contraire, souvent violet en naissant, puis passe à l'ocracé et au brun-roux et bistré. C’est la seule différence entre le champignon Friesien et notre C. caerulescens ; à part ce détail. la planche originale de Fries, conservée au Musée de Stockholm, représente bien le C. caerulescens de France. FIG. 6. — Cortinarius cærulescens. — s, spores; b, baside ; a, poils de l’arête des lamelles, spécimen de Chapois (Jura). Nous donnons, pour faciliter les comparaisons, une figure du C. caerulescens Fr., recueilli à Chapois (Jura), dans des sapinières, sur sol calcaire, en compagnie du C. caestocya- neus (Planche VIIL, fig. 3-5). Les planches suivantes se rapportent au C. caerules- cens Fr. : Amateur de Champignons, vol. IL, t. 19. ? Brirzezmaye, Hym. Südb. Cortinarius, f. 253 ? (non typi- que, bulbe non marginé), f. 91 ? (très douteuse). Cooke, lllustr., t. 709 (722). Û ? Durour, Atl. Champ., fig. 83 ? (figure copiée sur Gotthold Hahn). ? Gorrnocr Han, Pilz-Sammiler, id. 2, f. 68 ? (très dou- teuse, représente plutôt Cort. myrtillinus Fr.). 180 R. MAIRE. Lerecier, Fig. de Champ. France, t. 651 ! Luca», Fig. peintes Champ. France, t. 142 ! Quécer, in Grevillea, t. 105, f. 3 ! Scnagrrer, Fung. Bavar. Icon., t. 34 ! Venruri, Miceti Bresc., t. 32, f. 1-3. La planche 22 de Saunpers et Suira, Mycological Illustra- tions, intitulée C. caerulescens Fr., représente plutôt C.cuma- tilis Fr. Cortinarius aleuriosmus n. sp. (sect. Phlegmacium, subsect. Scaurt). (Planche VII, fig. 4-5). Caractères macroscopiques. — Grand (10-12 cm. diam.), charnu, ferme ; chair blanche : odeur faible de farine ; saveur légèrement amarescente dans la chair, nettement amère dans le revêtement du chapeau ; spores bistre-rouillé en masse. Pied 6-7 X 3-4 em., plein, blanc, sec, un peu soyeux, atté- nué du bulbe au sommet; bulbe marginé, concolore ; cortine blanche épaisse, couvrant le pied adulte de filaments rendus brun-rouillé par la chute des spores. Chapeau convexe puis aplani, épais, b/anchätre puis crème- ocre sale, glabre, lisse; revêtement visqueux, séparable; marge un peu incurvée, lisse. Lamelles minces, assez étroites, serrées, b/anc-bleuätre puis bistre-rouillé avec l’arête crénelée et blanche, adnées, à peine émarginées. Caractères microscopiques.— Spores en amande, brunes, verruqueuses, papillées au sommet, apiculées, un peu compri- mées latéralement, 10-12,5 X 7 X 6 x ; basides claviformes, 4-sporiques, 38-42 X 8 L ; cystides nulles ; arête des lamelles hétéromorphe par des poils courts, subfusiformes (basides avortées) ; sous-hyménium rameux très mince; médiostrate régulier, à éléments assez allongés, assez étroits, subégaux. Caractères chimiques.— G — ; KOH —. Hab.— Bourgogne ? Nous avons remarqué ce champignon à l'exposition de Dijon, où il y en avait quelques spécimens prove- SESSION DE DIJON. 181 nant vraisemblablement des forêts feuillues calcaires de la région. Ce champignon, qui paraît être rare, est si bien caractérisé, qu'il nous a paru mériter une description et une figure. Il est voisin du Cort. glaucopus, dont il se distingue nettement par sa chair blanche même dans le pied, son revêtement amer, son odeur de farine, ses spores plus grosses. EG. 7. — Cortinarius aleuriosmus. — s, spores vues de dos, de profil et en coupe oplique; a, poils-de l’arête des lamelles; b, baside; h, hyphes du médiostrate. Diagnose latine. — Stipile 6-7<3-4cm., solido, albo, sicco, seri- cello, marginato-bulboso; cortina alba. Pileo e convexo expanso, crasso, ex albido sordide ochroleuco, glabro, laevi; pellicula viscosa secernibili amara ; margine subincurvo, laevi. Lamellis tenuibus, confertis, suban- gustis, ex albido-caesio ferrugineo-fuscis, acie crenata alba, adnatis, vixemarginatis. Carne firma, alba, farinolenta, subamarescente. Sporis in cumulo fusco-ferrugineis, sub lente brunneis, subamygdaliformibus, verrucosis, apice papillatis, basi apiculalis, lateraliter subcompressis, 10 12,5 < 7X6u ; basidiis 4-sporis,38-42 X<8 pu ; cystidiis nullis ; acie lamel- larum pilis brevibus subfusitormibus heteromorpha. G— ; KOH —. 182 R. MAIRE. Cortinarius præstans (Cordier, Champ. France, p. 98. t. 21, 1870 ! sub Agarico) Sacc. Syll., XI, p. 65. — C. va- rücolor Fr. var. herculeanus Fr. Mon. Hym. Suec.. Il, p- 307 : Icon. sel, t. 144, f. 1! —_ C. anfractus Berk. Outl., p.184! non Fr.! — C. Berkeleyi Cooke, Handb. éd. 2, p.240 (1883), Illustr.,t. 699 (706)et700 (707) ! — C. toreusKalchbr., Icon. sel. Hym. Hung. t. 21, f. 1! ; Quél. FI. Mye., p. 137 ! ; Lucand, Fig. peintes, t. 272 ! ; Roll. Atl. Champ... t. 65! non Fr.! — Agaricus varücolor Alb. et Schw. Consp. Nisk.. p. 153 ! an Pers. Syn., p. 280 ? — A. variicolor B. Secr. Myc., 1, p. 166. — C. pariicolor Fr. Epicr., p. 259, Hym. Eur., p. 338, pro parte ! ; Britz. Hym. Südb. Cort., fig. 93 ! C. torvus Fr. var. Berkeleyi (Cooke) Boudier, Icon. Mycol., I, t. 116! Ce champignon, qui est assez répandu dans les bois des ter- rains calcaires et argilo-calcaires, est au contraire nul ou très rare dans les terrains siliceux. Aussi a-t-il été mal connu de Fries qui paraît ne l'avoir rencontré qu’une fois, et qui l’a confondu sous le nom de varicolor avec une espèce très voisine des C. balieatus et C. largus, qui est probablement l'A. va- rticolor Pers. Le recueil de figures de champignons de Fries, conservé à Stockholm. contient deux planches nommées par Fries C. variicolor. L'une d'elles, considérée par Fries comme représentant le type de l'espèce, représente bien le champignon considéré par Quérer et les mycologues français comme C. variicolor. L'autre, considérée par Frres comme représen- tant une forme gigantesque (var. kerculeanus), se rapporte sans aucun doute au C. praestans. C'est cette dernière qui a été publiée dans les /cones selectae. Quant au C. torpus Fr. auquel KaLcHBRENNER et QuÉLET rapportent notre champignon, il est tout différent, comme le prouvent les descriptions de Fries et sa planche publiée dans les /cones selectae. Le C. torvus Fr. est couramment confondu avec le C.impennis Fr. par la plupart des mycologues français, à la suite de Queer. Gizcer a toutefois figuré sous le nom de C. torvus, le véritable C. torvus Fr. Cooke avait donc parfaitement raison lorsqu'il combattait, dans des termes peut-être un peu véhéments, l'opinion de SESSION DE DIJON. 183 Quérer. Mais il n'était pas nécessaire qu'il créât une dénomi- nation nouvelle pour ce champignon, déjà suffisamment figuré et décrit sous le nom de C. praestans par Conprer et de C. va- riicolor var. herculeanus par Frres (sans parler des C. vartico- lor Alb. et Schw. et C. anfractus Berk. non Fr.). Conformément aux règles de la nomenclature, nous devons utiliser pour ce champignon le premier nom spécifique, qui est C. praestans Cord. Le nom de C. sarücolor nous paraît devoir être rejeté pour notre Cortinaire : 1° parce que, le champignon décrit Sous ce nom par PErsooN paraît différent ; 2° parce que les planches originales de FRres montrent que pour ce dernier auteur, le type de son espèce collective C. varwcolor était différent du C. praestans. Cortinarius causticus Fr. Epicr.. p. 270; Mon. Hym., Il, p. 29. (Planche V, fig. 1-4 ; planche IV, fig. 2). Ce Cortinaire, fréquent dans toute la France sous les Coni- fères, est assez mal connu et d’une détermination difficile, car il n’a pas été décrit d'une façon absolument complète, et n'a jamais été figuré. Nous croyons donc utile d'en donner des figures et une des- cription détaillée. Caractères macroscopiques.— Un peu hygrophane ; odeur spéciale assez forte ; chair douce ou à peine amarescente, fauvâtre dans la jeunesse, puis blanchâtre par le sec ; revèête- ment du chapeau très amer; spores en masse rouillees. Pied couvert d’un voile fibrilleux et un peu visqueux dans la jeunesse, bientôt sec et nu, 5-8 X 0,3-0,5 cm., blanc, droit ou flexueux, /erme, élastique, lisse et glabre. très finement pruineux au sommet, égal ou un peu bulbeux, parfois fusi- forme et un peu radicant à la base, plein, puis farci et quelque- fois plus ou moins creux à la fin ; cortine blanche fugace. Chapeau 3-5 em. diam., presque hémisphérique, puis convexe- plan, peu ou pas mamelonné. parfois à la fin un peu déprimé au centre, revêtement épais facilement séparable presque jusqu'au centre, d’abord voilé de fibrilles blanches. puis bien- 184% 2 R. MAIRE. tôt nu, ocracé-nankin, avec une pruine blanche, soyeux vers la marge, lisse, glabre, très légèrement visqueux dans le jeune âge, bientôt sec, brillant par le sec: marge lisse, un peu incurvée, puis droite. Lamelles crème puis ocracé-rouillé, larges, largement adnées, un peu émarginées, diminuant de largeur d'arrière en avant, peu serrées. Caractères microscopiques.— Spores ellipsoïdales, api- culées, jaune-brunâtre, très finement verruqueuses {verrues visible dans le lactophénol avec un objectif à immersion homo- gène), à contenu granuleux, plus rarement 1-pluriguttulé, 6,5-7,5 (apicule de 0,5 x inclus) X y. Basides claviformes 4 sporiques, 35-40 X 6-7 u. Cystidesnulles. Arète homomorphe, médiostrate régulier, à éléments allongés, inégaux; sous- hyménium rameux, étroit. dense. Revètement du chapeau forme d'une couche superficielle de filaments radiaux étroits, sub- parallèles, à cellules allongées. à boucles au niveau des cloisons. et d'une couche profonde de filaments plus gros semblables à ceux du médiostrate des lamelles, mais un peu enchevèêtrés. Caractères chimiques.— G —. Hab.— En troupe et parfois plus ou moins cespiteux sous les conifères, en été et en automne. France !. Suède !, Alle- magne ! Les caractères les plus saillants de ce champignon sont : 1° son revètement amer et sa chair douce ou presque douce : 2° son pied et son chapeau légèrement visqueux dans la jeu- nesse ; 3° sa grande ressemblance avec les petits spécimens de Cortinarius armeniacus. La viscosité est parfois difficile à constater pendant Îles périodes de sécheresse. elle est au contraire fort nette, quoique toujours faible, en temps humide. La viscosité du pied rapproche cette espèce des Myzacium, en particulier du C. vrbratilis. qui a la mème saveur. Fries dé- crit ces espèces comme ayant une saveur âcre, maisils'agiten réalité d'amertume et non d'äcreté ; ce qui le prouve, c'est que Frres décrit aussi comme àcre le C. cristallinus, espèce bien SESSION DE DIJON. 185 connue, dont le revètement et la chair ont une saveur amère analogue, quoique encore plus intense, à celle du C. causticus + le ©. emollitus Fr., qui ressemble beaucoup à notre cham- pignon, s'en distingue par son pied plus gros, mou, sa chair blanche, amère comme le revêtement, rCE— JAN Do eee) 2 FiG. 8. — Cortinarius causticus. — s, spores vues de dos, de profil et en coupe optique; b, baside ; r, revêtement du chapeau vu de face (spécimen de Lunéville). Cortinarius torvus Er. (Syst. Mye., L, p. 211, sub Aga- rico), Epicr., p. 293 ; Icon. sel., t. 157, fig. 1 (grands spéci- mens) ; Gill., Champ France, t. 251 bis (333 bis\! : Cooke, [lustr., t. 794 (801) !, Grevillea, VII, t. 117! ; non Kalchbr., nec Quél. ! Ce champignon, très différent du C. praestans Cord. (C. tor- ous Kalchbr., Quél. !), est généralement confondu par les my- cologues français avec le C. impennis Fr., dont il se distingue bien par son anneau nettement membraneux. Il a souvent le pied courbé à la base (d'où son nom de « torvus », qui paraït Là 186 R. MAIRE. être pris ici au sens étymologique}. Son odeur camphrée est très caractéristique et permet souvent de reconnaitre des exemplaires en mauvais état. Cortinarius bicolor Cooke, in Grevillea, XVI, p. 4; Handb.. ed.2. p 277 : Illustr.. t 836 (871) ! : rbidem, t. 797 (821), sub C. evernio ! ; ibidem. t. 796 (820), sub C. quadricolore ! — C. imbutus Quél. in Grevillea, t. 127, .2!: F1. Myc., p.130 ! ; Britz. Hym. Südbayern, Cortin., p- 425 et 358 : non Cooke ! an Fr. ? — C. cypriacus Fr. ? ; Kalchbr. Icon. Hym. Hung. t. 21, f 2? — Agaricus impu- ber Sow. Engl. Fung.. t. 125 ?: non Batsch. Ce champignon, fort bien décrit et figuré par Cooxs, semble une miniature de C. evernius à pied lisse. Très hygrophane, on le reconnaït facilement par temps sec, difficilement au contraire par temps humide. Le chapeau blond blanchissant. parfois teinté de violacé par le sec. devient au contraire, lors- qu'il est mouillé. entièrement brun-roux ; le pied blanc violacé devient brunäâtre et ne présente plus que des traces de sa teinte violette. - Ce champignon est assez commun en France dans les bois feuillus. Nous l'avons rencontré fréquemment en Lorraine et nous l'avons recu de plusieurs correspondants . Nous hésitons à identifier ce champignon avec une espèce Friesienne, bien qu'il se rapporte certainement soit au C. im- butus Fr., soit au C. cypriacus Fr. Quécer le considérait comme C. imbutus Fr.,comme on peut s’en assurer par l'étude de la description de la Flore mycologique et de la figure de Grevillea. Cette identification est confirmée par des annota- tions manuscrites que QuéLer avait inscrites sur un exemplaire des /!lustrations de Coore appartenant à l'abbé Sanxror. Mais si notre champignon est identique au C.imbutus Quél., il n’est pas du tout prouvé qu'il représente le C. imbutus Fr. La description de ce dernier ne lui convient guère. et la planche originale de Fries. conservée au Musée de Stockhoim, repré- sente un champignon tout différent. : Notre champignon correspond au contraire fort bien à la description du C. cypriacus Fr., sauf en ce qui concerne son SESSION DE DION. 187 pied, ordinairement plein, tandis qu'il est farci puis creux dans l'espèce Friesienne. La planche originale de Fries rappelle bien aussi, sauf ce détail, notre champignon. Or il est à remarquer que KarcaBreNNER décrit et figure C. cypriacus avec le pied plein, le chapeau plus épais et la cortine plus évidente que dans le type Friesien. Il est donc probable que cette espèce est sujette à quelques variations, et que les types de Cooke et KALGHBRENNER, ainsi que le C. èm- butus de Quécer doivent lui être réunis. Toutefois nous croyons préférable de conserver, jusqu'à ce que ce groupe embrouillé soit élucidé, la dénomination de Cooke, qui a l'avantage d'être appuyée sur de bonnes plan- ches publiees et de ne prêter à aucun doute. Les spores de ce Cortinaire sont ovoïdes-allongées, souvent oblongues, à verrues très fines (difficilement visibles dans le lactophénol ou l’eau avec un objectif à sec), 9-15 X5-7 pu. Cortinarius orellanus Fr. Epicr., p. 288 ; Mon. Hym., ll, p.66 ; Gill. Champ. France, t. 239 (325)! ; non Quél. Gre- villea, t. 111, f. 4 ; F1. Myc., p. 149, nec Boud., Icon. Myc., t. 115! — C. rutilans Quél. Ass. Fr., 1897, p. 448, t. 4, f. 8. Ce champignon, que nous avons rencontré abondamment dans les bois de chènes sur les terrains granitiques d’Autun, et qui est assez fréquent dans les bois feuillus des terrains sili- ceux de la Lorraine, est fort critique. {l correspond fort bien à la description donnée par Fries de son C. orellanus, sauf pour la couleur des lamelles. Frres répète dans toutes ses descrip- tions que son champignon avait toujours, comme l'Agaricus callisteus de Lascn, auquel il l'identifie, des lamelles jaunes ou fauves. Le nôtre présente au contraire des lamelles fauve-sa- frané presque cannelle. Nous ne croyons pas toutefois que le champignon de Fries soit différent du nôtre. D'abord la colora- tion est définie par Frs surtout par opposition avec celles que présentent des figures de Burcrar» et de Junenuaw, que Fries ne rapporte qu'avec doute à son C. orellanus. En second lieu, la planche originale de Frres,conservée au musée de Stockholm, représente bien le champignon d'Autun et de Lorraine, et mon- ire des lamelles fauve-safrané. 11 y a donc lieu de considérer comme étant le C. orellanus 188 R. MAIRE. Fr. typique le champignon des bois feuillus siliceux d'Autun, de Lorraine et de Normandie, fort bien figuré par Garzer sous ce nom. Quant au champignon représenté par Quécer dans Grevillea, il est nettement différent, et constitue une espèce distincte, fort bien figurée par Lucanp. Fig. peintes, t. 315, et par Bouprer l. ce. Comme Quécer ne connaissait pas, lors de la publication de sa Flore Mycologique, le véritable C. orellanus Fr., il n'en parle pas dans cet ouvrage, mais l'ayant reçu plus tard du cen- tre de la France, il en a fait en 1897 une espèce nouvelle, sous le nom de C. r'utilans, et en a donné une figure qui est loin de valoir celle de Girer. La planche 598, fig. 1, Agaricus phæœniceus, de Buzrraro donnée par les auteurs comme représentant le C. orellanus Fr., est douteuse pour Fries. Pour Quécer, elle représente C. cinnabarinus. À notre avis, malgré sa ressemblance avec C. orellanus Fr., elle se rapporte au C. mriltinus Fr. L'étude attentive du texte de Buzrrar» confirme cette manière de voir (lamellæ primum vinoso-miniaceæ, dein subrubicundæ;. Les planches de Bur- LIARD sont, d’une façon générale, trop poussées au brun, de sorte que les figures de son A. phæniceus paraissent présenter des lamelles cannelle, cependant dans les bons exemplaires on constate l'existence d’une teinte pourpre dans les figures A et B. On se serait difficilement expliqué que le C. miltinus, espèce si caractéristique et si fréquente aux environs de Paris, man- quàt dans les planches de Buccrar». La fig. 192 [t. 36) de Sicarn, Aist. nat. des Champignons. n’est qu'une mauvaise copie de la fig. B de Buzcrar». La figure de Cooke, {{lustr.. t. 776 (787) B. parait bien représenter le véritable C. erellanus Fr., mais avec des spores beaucoup plus petites que d'ordinaire (6-7 X3-4u, au lieu de 10-12 X5,5- 6 u). La fig. 63 de Brirzezmayr. Aym. Südb, Cortinarius, est trop pàle et douteuse : par contre la fig. 270 du mème auteur représente peut-être le C. orrelanus Fr., avec des spores de 8-9 x 6 (1). (1) La fig. 122 de Br1TZELMAYR (C. uliginosus Britz. non Berk.) représen- terait assez bien notre champignon (spores 10-12X6H), mais les lamel- les sont trop pâles. SESSION DE DIJON. 189 Quant à la figure de Juneauun, ên Linnæa, V, t. 6.f. 9 (sub Agarico fuscescente), elle nous est inconnue. Nous croyons utile de donner ici une description du véritable C. orellanus Fr. GC: orellanus Fr., Gill. !, non Quél., Lucand, Boud. Pied (2,5-9 X 6%,4-1,2 cm.). subcylindrique, jaune fauve, fauve à la base, plein, lisse ou présentant quelques fibrilles plus foncées, cortine jaune-fauve puis rouillée parles spores. Chapeau 3-7 cm., convexe, puis convexe-plan et plus ou moins ondulé sinué, mamelonné, charnu, mince, fauve-orangé, couvert de petites squamules fibrilleuses concolores ou plus foncées, marge mince non striée. Lamelles larges, ventrues, largement adnées, émarginées, assez épaisses, assez espacées, souvent veinées sur les côtés et réunies par des veines fauves et brillantes, puis fauve-rouillé et mates par le développement des spores. Chair jaunâtre ou fauvâtre, plus ou moins brun rougeûtre clair dans le chapeau, douce, à odeur assez forte. Spores bistre-rouillé en masse, ellipsoïdales, verruqueuses, apiculées à la base, 1-pluriguttulées, 10-12 X 5,5-6 & (lacto- phénol). Cortinarius myrtillinus Quél., F1. Myc., p. 148, et in Grevillea, VII, t. 110, £. 2! ; Britz. Hym. Südb. Cort. f. 195; Cooke, lllustr., t. 769 (817) ! an Fr. ? Le C. myrtillinus récolté pendant la session est certaine- ment celui de Quécer et des auteurs ci-dessus, mais il paraît différent de celui de Frres, bien représenté par la planche 147 de Bozrow, et qui a été récolté absolument typique à Epinal lors de la session de 1905. Le C. azureus Fr., très voisin, paraît aussi avoir été compris de façon assez différente selon les auteurs, à en juger par les figures qu’en donnent Quérer (Jura et Vosges, I, t. 24,f. 4), Cooke [Illustr., t. 770 (766)] et Brirzezuayr (Hym. Südb. Cort, f. 195). 190 R. MAIRE. Fries n'a malheureusement laissé de planches ni de l'un, ni de l’autre, de sorte qu'il est assez difficile de se rendre compte de sa manière de voir dans le cas qui nous occupe. Aussi ces deux Cortinarius, qui d'ailleurs pourraient bien n'être que des variétés du C. anomalus Fr., demandent encore une étude approfondie pour être définitivement tirés au clair. Hebeloma anthracophilum Maire in Bull. Soc. Mycol., XXIV, p. LVII (1908). — Æammula carbonaria Gill. Champ. France, t. 283 (364), non Fr. — Planche IV. f. 1-3. Ce champignon, que nous avons décrit dans le Compte-rendu de la session de Bretagne de 1907, est une des espèces les mieux caractérisées du genre Æebeloma. Il nous est arrivé, pendant la session de Dijon. de soupçon- ner l'existence d’une ancienne place à feu absolument invisi- ble, par suite de la présence de l'Hebeloma anthracophi- lum et de retrouver en le déterrant quelques charbons con- firmant ce soupçon. Il faut ajouter à sa description les caractères suivants : chair très amère après un instant de mastication: consistance tenace et élastique absolument caractéristique ; arête des lamelles hétéromorphe par des poils peu abondants et peu différenciés : médiostrate régulier à éléments subégaux, peu allongés; sous- hyménium rameux très mince. La planche de Gizer citée ci-dessus représente bien l'état adulte du champignon; nous donnons, pour la compléter, une figure de l'A. anthracophilum jeune. Flammula alnicola (Fr. Syst. Myc.. I. p. 250, sub Aga- rico) Quél., Champ. Jura et Vosges, in Bull. Soc. Emul. Montbéliard, 1872. p. 252, forma mitis. Ce champignon présentant tous les caractères du type, sauf l’amertume, croissait en touffes sur les vieux troncs d'A/rus glutinosa au bord des étangs du parc de Montjeu. SESSION DE DIJON. 191 Agaricus augustus Fr. Epicr., p. 212; Sver. ätl. Svamp., t. 38. - Psalliota villatica Bres., Fung. Trident., I, p. 54, t. 60; an Brondeau, Crypt. Agenais, p. 26, t. 7? — Planche INPSHEMrE Nous donnons une photographie qui montre bien les carac- tères de la forme typique de l'A. augustus. L'A. augustus Fr. jaunit plus ou moins, quand il est blessé, surtout dans le pied ou le revêtement du chapeau, et passe en- suite au rouge brun. 1l a une odeur anisée agréable, analogue à celle de l'A. arvensis Schæff. ou de l'A. séloicola Vitt., mais peut-être quelquefois un peu nauséeuse. C'est un comestible excellent. Ce champignon, assez rare, est fort voisin de l’Agaricus ar- vensis. Certaines formes de ce dernier possèdent l'anneau et le pied del'A. augustus et n’en diffèrent guère que par leur cha- peau à squames blanchâtres ou jaunâtres. Les spores ont des dimensions assez variables : nous avons noté, dans une récolte faite en novembre 1907, 8-13 X 5-6 u, et dans une autre récolte faite en juillet 1908, sur le même mycé- lium, 7-9%< 5 y. Les À. peronatus Mass. Europ. Fung. F1.,p. 204, non Rich. et Roze Atl. Champ., p. 44, t. 16, f. 13-16, et À. perrarus Schulzer, Bres. Fung. Trid., I, t. 89, ne nous semblent pas spécifiquement distincts de l'A. augustus Fr,, espèce assez variable, même sur un même mycélium. Nous avons rencontré des formes répondant fort bien aux descriptions des deux cham- pignons ci-dessus et qui n'étaient certainement que des varia- tions de l'A. augustus. 11 en est probablement de même pour l'A. praenitens Beck. Quant à l'A. osllaticus Brondeau, la description et la planche de Bronpeau ne suffisent guère à son identification, aussi les auteurs l'interprètent-ils différemment. BresapoLa décrit sous ce nom l'A. augustus Fr.; Cooxe figure comme A4. pillaticus un champignon qui semble être À. augustus vieux; Ricnon et Roze appellent À. villaticus l'A. elvensis Berk. et Br., forme très voisine de l'A. augustus, mais distincte par ses grosses écailles brunes redressées ; QuéLeT en fait une variété de l'A. campestris L. 13 192 R. MAIRE. La planche de Broxpeau semble différer de l'A. augustus par son chapeau irrégulièrement écailleux. mais elle s'en rappro- che d'autre part par son pied squameux. Et que penser de l'odeur fétide attribuée par Bronpeaw à son champignon ? Il serait bon, si ce champignon constitue une espèce dis- tincte. d'en préciser les caractères. Agaricus xanthodermus Genev. Dans la notice que nous avons consacrée à ce champignon et à ses variétés [Bull. Soc. Mycol. France, XXIN (1908), p-zvin-1x]), nous avons oublié de citer les meïlleures représen- tations de la forme typique. à savoir la planche 581 (386). de Gizer, et la planche 20, de Lucaxpn. Outre les variétés /epiotoides et ammophilus, VA. xantho- dermus présente encore une variété remarquable qui nous a été envoyée par M. Lecué. de Mondoubleau (Loir-et-Cher!. et que nous avons retrouvée dans la forêt de Cinglais, près Caen. Cette variété est caractérisée par son chapeau couvert de mè- ches squamuleuses bistre-noir et ses lamelles extrêmement étroites. En voici une briève diagnose. Agaricus Xanthodermus Genev. var. obscuratus Maire. A typo difert pilei squamis fusco-atris, lamellis augustissimis ex albo griseo-purpureis, dein fusco-purpureis. Elle se distingue nettement de la var. lepiotoides par ses lamelles très étroites ne présentant jamais la belle teinte rosée pure que l'on observe dans celle-ci. Stropharia sphagnicola n. sp. (sect. Spintrigerae). (Planche VL fig. 10-12). Caractères macroscopiques.—Hygrophane: petit (1-2em. diam.) : saveur douce : odeur faible: chair molle blanchâtre dans le pied. fauve dans le chapeau humide, avec une ligne cornée au contact du pied. devenant crème par le sec; spores en masse bruu-pourpre. SESSION DE DIJON. 193 Pied fistuleux, égal où un peu atténué de la base au sommet, 2-5 X 0,2-0,4 cm., blanc, fibrillo-soyeux et couvert çà etlà de squames floconneuses concolores et fugaces au-dessous de l'an- neau, pruineux au sommet ; axneau supère, blanc, fibrilleux- floconneux ou submembraneux, assez fugace. Chapeau 1-2 cm. diam., sec, glabre, mat, submembraneux, campanulé puis convexe, non où à peine mamelonné, un peu strié au bord et brun-marron ou ombre par l'humidité, pâlis- sant et devenant chamois avec le disque roux-fauve par le sec ; revêtement non séparable ; marge droite. Lamelles assez serrées, minces, assez larges, droites ou un peu ventrues, étroitement adnées puis sécédentes, blanchâtres puis brun-pourpre, avec l’arête blanchâtre subdenticulée. Caractères microscopiques. — Revêtement du chapeau à crosses cellules arrondies. Arête des lamelles homomorphe ; médiostrate régulier, à éléments très inégaux ; sous-hyménium rameux très mince; basides clavées-capitées, 4-sporiques, 26-28 X 13-14 ; cystides lagéniformes arrondies ou un peu renfiées au sommet, à membrane mince, 45-55 X< 20-25 y; spores brunes, lisses, longuement ellipsoïdales, à pore apical petit, 10-11 x 4,5-5 x. (Exemplaires desséchés traités par KOH). Hab. — Bords tourbeux des étangs du plateau de Montjeu, près Autun, dans les touffes de Sphagnum. Obs. — Ce champignon ressemble un peu à Stropharia palustris Quél., dont il se distingue nettement par son cha- peau non visqueux, non ou à peine mamelonné, par son pied sans squamules brunes, par ses lamelles étroitement adnées moins larges. Il est voisin de Stropharia hypsipoda (Fr.) dont il diffère par sa taille bien plus petite, son chapeau non mamelonné, ses spores plus petites. ses lamelles plus larges, son anneau plus fugace et supère. Il est très voisin des Psa- thyra, de la section fibrillosae, dont il ne diffère guère que par son anneau, établissant ainsi une transition entre les gen- res Stropharia et Psathyra. Diagnose latine. — Stipite fistuloso subæquali, 2-5 x 0,2-4 cm. albo, infra annulum superum album fugacem fibrilloso-sericeo et passim nn tu 194 R. MAIRE. floccoso-squamuloso. apice pruinoso. Pileo 1-2 cm. diam., sicco, glabro. opaco, submembranaceo, e campanulato convexo, obtuso 1. obsolete mamillato, valde hygrophano, ad marginem rectum strialulo, udo um- brino-castaneo, sicco pallescente et in disco fulvo. Lamellis subconfertis, latiusculis. rectis L. subventricosis. anguste adnatis, ex albido fusco- purpureis, acie subdenticulata albida. Carne in stipite albida, in pileo udo fulva, sicca pallescente, odore subnullo, sapore miti. Sporis in cumulo fusco-purpureis. Acie lamellarum homomorpha, mediostrato regulari hyphis valde inæqualibus contexto, subhymenio ramoso angus- tissimo : basidiüis clavato-capitatis, 4-sporis, 26-25 X 13-14: eystidiis lageniformibus, apice rotundatis I. subcapitatis, tenuiter {unicatis, 45-55 X 20-25 u ; sporis puroureo-fuscis, levibus, oblongo-ellipsoideis, poro apicali minuto praeditis, 10-11 X 45-35 p. Hab. — In paludosis inter sphagna. F16. 9. — Stropharia sphagnicota. — s. spores vues de dos, de profil et en coupe optique; b. baside : c. cystide: r. cellules du revêtement du chapeau. Hypholoma hypoxanthum Phill. et Plowr.. in Grevil- lea, XIII. p. 48. sub Agarico. — Agaricus storea Nar. caes- pitosus Cooke, Handb. ed. 2, p. 204 : Ilustr., t. 580 (543). Cf. Cooke in Grevillea, XIX, p. 32. Ce champignon. qui n'avait pas encore été signalé en France, a été trouvé dans le parc de Montjeu. près Autun, croissant en touffes au pied des hêtres. Les spécimens français concordent parfaitement avec la description et les figures données par Cooke. SESSION DE DIJON. 195 Boletus Leguei Boud. Ce champignon, que nous avons rencontré en Suède, était évidemment compris par Fries dans son B. spadiceus, dont il ne diffère que par le réseau floconneux brun-rouge du sommet du pied, réseau parfois peu apparent. Le B. Legueï n’est donc, à notre avis, comme à celui du spécialiste en Bolets bien connu, M. Pecrereau, qu'une variété, peut-être bien qu'une simple forme de B. spadiceus Fr. On doit donc le nommer B. spadiceus Fr. var. Lepuei, si l'on fait remonter le point de départ de la nomenclature mycologique à Frres. Mais Fries attribue à tort la dénomination de B. spadiceus à Schærrer, qui nomme ce bolet B. ferrugineus. (Cf. Scazærrer, Index, p. 85). Si le point de départ de la nomenclature mycologique est fixé au Species plantarum de Linné, notre bolet devra donc reprendre le nom de B. ferrugineus Schaeff. Boletus Queletii Schulzer var. rubicundus nov. var. — B. purpureus Fr. (forma), Massee Brit. Fungus Flora, I, p: 290. — Planche V, fig. 5-6. s Caractères macroscopiques. — Assez grand (5-16 cm.); chair douce, à odeur faible, jaune, bleuissant puis noircissant à l'air, rouge-pourpre foncé dans la base du pied; spores en masse olivacées. Pied 7-10 X 2-3 cm., plus ou moins bulbeux et fusiforme, un peu radicant, jaune paille puis ocracé pâle, densément pointillé de rouge, pourpre foncé à la base. Chapeau hémisphérique puis convexe, pruineux puis subto- menteux, brique-purpurin puis parfois rouge-brun, à marge primitivement involutée, pruineuse et incarnate. Pores gris-orange puis orangé-purpurin ou safrané, petits, ronds ou un peu irréguliers, tubes libres, sinués, jaunâtres puis jaunes, bleuissant puis noircissant au toucher. Caractères microscopiques. — Spores ocre-olive pâle. ellipsoïdales-oblongues, 8-10 x 4-5 a, lisses, 1-3-guttulées, Basides 4-sporiques, claviformes subcapitées, 40-50 X 11-13 1. 196 R. MAIRE. Hab.— Assez répandu dans les bois feuillus, surtout en ter- rain calcaire ou argilo-calcaire : Bourgogne!, Lorraine !, forèt de Fontainebleau !, Bretagne (D° Caenanrais). Obs. — Ce champignon, qui constitue peut-être une espèce distincte, est intermédiaire entre les B. purpureus Fr. et Queletir Schulz. 11 parait être bien plus répandu qu'eux, mais il est fréquemment confondu avec le premier, dont il se distin- gue nettement par son pied non réticulé, pourpre-foncé à la base, et par son chapeau brique purpurin dès le début. B. Que- letit diffère par la teinte orangée du chapeau et le pied peu ou pas ponctué de rouge. Diagnose latine.— 4 {ypo differt pileo parpureo-lateritio, dein inter dam rubro-badio, nec non stipile dense rubro-punctalo. L 10 | D Gà +-, F16. 10. — Boletas Queletii var. rubicundus. — Baside et spores. Clavaria luteo-alba Rea, Trans. Brit. Myc. Soc., Il, p. 66, t. 3, f. B! (sect. Syncoryne). Cette Clavaire, quin'avait pas encore été indiquée en France. se reconnaît à sa teinte orangée. L'extrémité des clavules est souvent blanche, d’où le nom de ulteo-alba. mais ce caractère n’est pas absolument constant. Le C. luteo-alba Rea est voisin du C. inæqualis Müll. (= C. rufa F1. Dan. = C. déssipabilis Britz. = C. similis Boud. et Pat.) et du C. persiémilis Cotton. Il se distingue du premier par ses spores lisses, du second par ses spores plus allongées, non contractées en apicule, et par sa teinte non persistante à la dessiccation. N La Clavaire à spores lisses considérée par Bouprer et Pa- “ToUILLARD comme C. inæqualis semble être C. persimilis SESSION DE DIJON. 197 Cotton, espèce que nous avons récoltée en Angleterre, qui est décrite sans nom à la page 30 du vol. III des Transactions of the British Mycological Society, lignes 27-35 (1). Voici la description du C. luteo-alba Rea, d'après nos spé- cimens de France et d'Angleterre : Clavules simples, isolées ou plus souvent fasciculées, pleines, 4-5 X 0,2-0,3 cm. ; largement atténuées à la base, courtement atténuées au sommet subaigu ou obtus, orangées, avec le som- met souvent blanc sur 1“* de longueur, pélissant et devenant rapidement crème ocre par la dessiccation. Spores blanches en masse, hyalines, lisses, ellipsoïdales, atténuées à la base en un apicule indistinct,5-6 X 3 w. Basides très allongées, clavifor- mes-subcylindriques, 50-60 X 4-5 u, 4-sporiques à stérigmates atteignant 74 de long. Cystides nulles. Hab.— Sur la terre calcaire ou siliceuse dans les pelouses ou les clairières des bois. Automne. Clavaria tenuipes Berk. et Br. Not. ofBrit. Fungi,n° 369, in Ann. Nat. Hist., ser. 2, vol. 2, t. 9, f. 2; Fr. Hym. Eur. p.678 (sect. Holocoryne). Cette petite Clavaire, assez fréquente en Angleterre, où nous l'avons récoltée sur les grès carbonifères du Derbyshire, n'avait pas encore été indiquée en France. Voici sa description, d'après Corron et nos récoltes. Clavules isolées, rarement groupées par 2 ou 3, gris-jaunà- tre, 3-6 X 0.2-1 cm. claviformes ou subcylindriques, souvent comprimées, lisses ou sillonnées, rugueuses pleines, se creu- sant parfois dans la vieillesse, arrondies au sommet, atténuées à la base en un pied flexueux, plus ou moins distinct, 1-2%<0,2 cm. Chair blanche, douce, à odeur faible, composée d’hyphes (1) Pendant l'impression de ce travail nous avons reçu le fascicule de 1909 du même recueil qui renferme à la page 182 une bonne description du C. persimilis. La planche 11, figures D, du même fascicule ne repré- sente malheureusement pas cette espèce, bien qu’elle soit ainsi étiquetée. 198 BR. MAIRE. longitudinales peu serrées, 8-10 u'diam. Basides 30-40 x 7e Fa claviformes. 4-sporiques. à stérigmates dressés. Spores hya- lines, lisses. ellipsoïdales, avec un apicule très nr 7-9 De 5 y, à contenu pluriguttulé ou granuleux. BULL. nr LA SOC. MYC. DE FRANCE T. XXVI. PL.IV. ; 1 — AGARICUS AUGUSTUS. — Spécimens de Lunéville, juillet 1908. 2 — CORTINARIUS CAUSTICUS. — Spécimens de Lunéville, novembre 1907. \ : . | 0 st 4 40 “: 0 , ! Q ' (4 À L À à Fr , ] 1l ee ‘# x _— cn = à É | > … l . “BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE TXT, PI D: | 1, I, II, IV, CORTINARIUS CAUSTICUS - Spécimens de Lunéville, Novembre 1907. V, VI, BOLETUS QUELETII VAR. RUBICUNDUS - Spécimens de Lunéville, Août 1907. Grandeur naturelle à "eu BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE T. XXVI, PL, 6. 1, V, HYGROPHORUS REAI - Spécimens de Baslow (Derbyshire). Octobre 1909. NI, IX, LEPTONIA SERRULATA form. LEVIPES. - Spécimens d’Épinac, Octobre 1909. X, XII, STROPHARIA SPAGNICOLA - Spécimens d’Autun, Octobre 1909. \ ; Grandeur naturelle À BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE T. XXVI, PL. LI, - HEBELOMA ANTHRACOPHILUM - Spécimens jeunes de Nancy, Septembre 1907, à IV, V, CORTINARIUS ALEURICSMUS - Exposition de Dijon, Octobre 1909, Grandeur naturelle T. XXVI, PL. 8. I. IL CORTINARIUS CAESIOCYANEUS - Spécimens de Lunéville, Septembre 1909. UL, V, CORTINARIUS CAERULESCENS - Spécimens de Chapois (Jura), Octobre 1909. : Grandeur naturelle. Note sur trois espèces d’Hydnangium de la flore du Jura Par N. PATOUILLARD. Au cours d'herborisations poursuivies pendant plusieurs années de Mai à Octobre, dans cette partie du premier plateau du Jura, qui commence au-dessus de la région des vignes et se termine au-delà de la vallée de l'Ain, à la limite inférieure des sapins, des hauteurs au-dessus de Lons-le-Saunier jusqu'à Clairvaux, j'ai recueilli un nombre assez considérable de cham- pignons hypogés, tant Ascomycètes que Basidiomycètes. Les trois espèces suivantes, appartenant au genre //ydnan- gum, me semblent plus particulièrement intéressantes et méritent une mention spéciale. I. — Hydnangium galathejum. Quélet, Enchiridion, p.247 [1886]. Hydnangium Stephensii Berk., selon Quélet, Jura et: Vosges, III, p. 18, pl. I, fig. 9 [1875]. à Octaviania galatheja (Quél.) de Toni ap. Sacc. Sylloge, VII, p. 491. De la grosseur d’une noisette à celle d’une petite noix ; bosselé, déprimé en-dessous et plus ou moins plissé, d’abord d’un blanc pur, puis roux dans les parties exposées à l'air. Péridium mince, ténace, à trame serrée, finement pubérulent par des poils courts (Æ 20 y), simples et aigüs, recouvrant toute la surface dela plante, sauf à la base où il est interrompu, perforé, lacuneux. Mycélium blanc, peu abondant. fibrilleux. Gleba ferme, blanche, fertile dans toute son étendue, à lacunes creuses, petites, arrondies ou allongées, plus étroites et plus serrées vers la base. Cloisons filamenteuses, parcou- rues par des laticifèeres réfringents, très longs, droits ou sinueux et à contenu granuleux. pénis. Énale Én dipl € At 2 | gs a UE TES AS WA = , OR Er L'ART TE | — 0 A TR ES ©até ET 200 N. PATOUILLARD. Laït abondant, d’abord blanc. puis rapidement jaune gomme- gutte à l'air, insipide ou légèrement piquant. Hyménium de basides cylindracées, 3 peine atténuées infe- rieurement. très allongées (50 X 9 y), à contenu granuleux, surmontées d'un stérigmate unique, aigü, de 5 y de longueur. Spores peu colorées, à peine jaunâtres, assez rarement globuleuses, plus souvent nettement elliptiques-arrondies 12-14 11-{2u). finement verruqueuses et pourvues d'une grosse gouttelette brillante. C'est l'espèce la plus fréquente dans toute la région. On la trouve au bord des sentiers dans nos bois de Chènes. à moitié enterrée à la surface du sol. ou recouverte par les feuilles tombées. Bien que n'ayant pas vu de spécimens authentiques, je ne puis douter de l'identité de cette plante avec celle décrite par Quécer : le lait blanc, qui jaunit à l’air. est caractéristique. Malgré l'examen de nombreux spécimens. je n'ai jamais observé de base stérile : les lacunes de la gleba sont seulement plus serrées et plus petites vers la partie inférieure. Aussi on ne s'explique pas pourquoi Quécer, fondant en un seul genre Hydnangium et Octaviania, place son espèce dans la section Octaviania |Enchiridion, loc. cit.), caractérisée précisément par la présence d’une base stérile. Ce champignon est-il bien une espèce particulière 7? Quézer. dans sa flore du Jura (loc. cit.|, le rattachaït à 4. Stephen si Berk.. ce n’est que beaucoup plus tard, qu'il le sépara sous le nom de À. galathejum. Nous avons éludié comparativement notre plante du Jura et des spécimens originaux de Berkezey : l'identité anatomique est complète. Le caractère du lait qui devient jaune dans la plante de Quérer et roux dans celle de BerxeLey, semble insuffisant pour justifier la séparation spécifique : 4. galathejum est une simple forme d'A. Stephensi, au même titre que, dans un autre groupe. Lactarius sanguifluus n'est qu'une forme de Lactarius deliciosus. ; La présence d'hyphes à latex. ainsi que la forme et l'orne- mentation de la spore font de cet hypogé un homologue des NOTE SUR TROIS ESPÈCES D'HYDNANGIUM. 201 Lactaires; sa trame filamenteuse s'oppose à un rapprochement plus intime. C’est avec les espèces du genre Arcangeliella, que ses affi- nités sont les plus étroites : mêmes laticifères, mêmes spores et aussi un peridium plus ou moins incomplet, autour du point d'insertion. ie de Fig. 1.— A. Stephensii Bk., forme galathejum Quél., basides et spores. Il. - Hydnangium Pila n. sp. Globuleux, plus ou moins bosselé, déprimé en dessous, blanc puis roux à l'air ; deux ou trois centimètres de diamètre. Péridium continu, sauf à la partie inférieure qui est perforée et lacuneuse, pubérulent par des poils incolores, serrés, cylin- dracés, simples et obtus (+ 30-40), à trame dense et ténace, très facilement séparable de la gleba. Mycélium blanc, fibrilleux, peu développé. Gleba ferme, blanche puis roussâtre, creusée dans toute son étendue de cavités très pelites, vides, sinueuses, toutes sensi- blement égales. Base stérile nulle. Cloisons formées de filaments grêles et cylindriques, suppor- tant un faux tissu de cellules courtes, renflées, isodiamétriques, sur lesquelles sont insérés les éléments de l'hyménium. Basides renflées en massue, obtuses et arrondies au sommet, rapidement atténuées en une portion cylindracée en forme de pied (30-45 >< 15-20 u) Stérigmates quatre, courts et aigüs. Spores incolores, puis fauves très pâles, arrondies, ou à Lies LE dé don 202 N. PATOUILLARD. peine elliptiques. mesurant 10-12 u de diamètre, ou 10-14X 9-11 u: leur surface est couverte d’aiguillons fins, et leur cavité con- tient une grosse gouttelette brillante. Semi hypogé dans les bois de chênes, en Août. L'aspect de ce champignon est le même que celui d’Æ. gala- thejum, mais il n’est point lactescent et ses caractères micros- copiques sont bien différents. \ ( } Jl > Fe SE 7 h 1 0 50m Fig. 2. — A. Pila Pat., hyménium et spores. Il peut se comparer à #7]. candidum, mais celui-ci a des spores bien plus petites et des basides cyliudriques, non renflées en massue et bispores. Par l'absence de coussinet stérile et par ses spores faible- ment colorées, il se place manifestement dans le genre Hydnan- gium, mais il touche à Octaviania par la forme de ses basides et par son péridium facilement séparable. Le manque de cys- tides et la trame hyménienne pseudoparenchymatique bien différenciée, indiquent aussi une parenté étroite avec Wartellia, dont il a en outre la forme des spores, mais non leur colo- ration. NOTE SUR TROIS ESPÈCES D'HYDNANGIUM. 203 1Il.— Hydnangium carotaecolor. Berk. et Br., Ann. and Mag. of Nat. Hist., XIII, 351. Tulasne, Hypog., 75, pl. XXV, fig. IV (spores). Hesse, Hypog. deutschl., 83. Octaviania caroltæcolor Corda, Ze. fung., VI, 56. J'ai récolté une seule fois ce joli champignon, vers la fin d'Octobre, dans une friche non plantée d’arbres, sur la terre nue, qui avait été remuée l’année précédente. Les spécimens étaient de la taille d’une petite noisette et adhéraient à quel- ques fibrilles mycéliennes de la même teinte carotte que les réceptacles. Cette teinte, très particulière, permet de recon- naïtre immédiatement l'espèce. Les spores naissent par deux ou par quatre, sur des basides cylindriques courtes et sont portées sur des stérigmates attei- gnant le tiers ou la moitié de. leur longueur. La paroi des lacunes de la gleba est tapissée de basides, mélangées de cystides aigües ou arrondies au sommet ; des filaments grêles traversent l'hyménium et se terminent dans la cavité. Les spores sont d'abord incolores, nettement ovoïdes et lisses. Bientôt on voit apparaître un bourrelet circulaire, qui entoure le point d'insertion, en ménageant un espace libre autour de la pointe du stérigmate. A mesure que ce bourrelet croit en épaisseur, de grosses verrues acuminées et distantes les unes des autres, paraissent à la surface de la spore, les premières formées étant à la partie pasilaire au-dessus du bourrelet, les autres se développant successivement jusqu'au sommet. À la maturité de l'organe, le bourrelet de la base s'est allongé en une lame circulaire con- tinue, qui encercle une cupule, au fond de laquelle est inséré le stérigmate. La paroi est alors épaissie et d’une couleur jaunâtre assez foncée. La spore est étroitement elliptique dans son ensemble et mesure 8-13 XX 6-7 y. Les figures données par les auteurs rendent assez mal cette disposition des ornements de l’épispore. Une étude attentive Ed 204 N. PATOUILLARD. de spécimens originaux de Berxerer, a fait constater les mêmes caractères que sur la plante du Jura. Etant donné l'importance de la forme des spores dans la systématique des champignons adaptés à la vie souterraine, il est nécessaire d'’insister sur les différences qui existent entre celles de l'A. carotæcolor et celle des autres espèces d'Hydnangium, comme aussi d'Octaviana et de Martellia. rs Le) 50p Fig. 3. — H. caroizcolor Berk. : spores. Dans ces trois derniers genres, la spore est sphéroïdale, soit exactement globuleuse, soit arrondie-ovale, presque ronde. Son épispore est ornée de verrues toutes semblables, d'un réseau superficiel très fin (4. Ravenelü), ou très rarement lisse. Dans {. caroiæzcolor, au contraire, elle est étroitement elliptique et. ses ornements de deux formes, lui donnent un aspect tout particulier. Il est donc vraisemblable que les futurs monographes du groupe, seront amenés à isoler la plante de Berkezex dans une section particulière, ou peut-être même dans un genre spécial, comme il a déjà été fait pour d’autres Hydnangiées. Champignons de la région de Tombouctou et de la Mauritanie, recueillis par M. R. Chudeau, par MM. P. HARIOT et N. PATOUILLARD. M. R. Caupeau, chargé de missions, a rapporté d’un voyage d'exploration dans le Moyen-Niger {région de Tombouctou), un certain nombre de champignons qui présentent, au point de vue de leur répartition géographique, un réel intérêt sur lequel nous croyons devoir insister. Ce voyage (1) s'est accompli, du Soudan au Sahara, en allant du Sud vers le Nord, à travers la région Sahélienne. La tlore mycologique présente une différence capitale sui- vant qu'il s’agit du Soudan ou du Sahel. C'est ainsi que les Lycoperdon, les Calpatia, les Geaster, les Gastéromycètes sans pied, fréquents dans la zone Soudanaise, ne se rencon- trent qu'exceptionnellement dans la région Sahélienne et seu- lement dans les points où existent des mares permanentes.Dans la région Sahélienne, au contraire, on peut récolter les Gasté- romycètes à pied développé et ligneux, les Tulostoma, les Phellorina, qui ont à lutter contre des sécheresses proelongées. M. A. Cuevazier avait rapporté, il y a quelques années, de cette même région, des environs de Tombouctou, le Podaxon Chevalieri. Dans le Soudan, la présence d’une végétation forestière permet aux Polyporées de se développer. Nous avons joint une liste de champignons rapportés en 1908 par M. R. Caupeau de la Mauritanie, et recueillis sur le littoral, de St-Louis (Sénégal) à Port-Etienne. Cette liste, quoi- qu'elle ne comprenne qu'un petit nombre d'espèces, montre également bien les différences qui existent entre la flore myco- logique du Sahara et de la région Sahélienne. (1) La carte de l'itinéraire de Tombouctou paraîtra prochainement dans La Géographie. Celle du voyage en Mauritanie a paru dans le même recueil au mois de juin 1909. 206 P. HARBIOT ET N. PATOUILLARD. Ces deux listes nous ont fourni deux espèces nouvelles : Tulostoma fusipes et Sphacelotheca Chudæi. CHAMPIGNONS DU MOYEN-NIGER. Fuligo septica {L.) Gmelin. Soudan : Sinbidissi. 10 juin 1909. Trametes nitidula Pat. Soudan : Goundaka. 14 avril 1909 : Saoura, 2 juin 1909 ; Hogué, S juin 1909. Xanthochrous rudis Pat. Soudan : Ningari. 31 mai 1909. Ces deux espèces avaient été déjà rapportées du Soudan par M. Caupgav. qui les avait recueillies dans un précédent voyage Bull. Soc. mycologique, 1907, p. 82-83). Xanthochrous sp. Soudan : Ningari. 31 mai 1909 : Kani Gongona, 30 mai 1909, sur Tamarindus. Echantillons frustes et déformés qu'il nous a été impossible d'assimiler. Ganoderma Curtisü (Berk.|. Soudan : Soukalou-Bougou. cercle de Bandiagara, en allant de Bandiagara à Djenné, 9 mai 1909, sur bois mort ; Ningari, 31 mai 1909. Espèce qui paraït répandue dans l'Afrique occidentale. Lycoperdon pusillum Batsch. Soudan : Bélia, 23 juin 1909, sur le sable. Sahel : au nord d'Ayora, 29 juin 4909. Il existe à Ayora des mares permanentes. Calvatia lilacina (Mont. et Berk.). Sahel : Ayora. grande plaine au nord. 29 juin 1909. CHAMPIGNONS DE LA RÉGION DE TOMBOUCTOU. 207 Geaster Schweinfurthi P. Henn. Soudan : Bélia, 23 juin 1909, sur le sable. Les échantillons rapportés par M. Cauprau sont de tous points comparables à la description et à la figure données par Hennines (Fungi africant, 1, p. 361, t. VI, £. 7). Le Geaster Schweinfurthi est très voisin du G. striatulus Kalchb. ; il en diffère cependant suffisamment pour pouvoir être conservé comme espèce distincte. Tulostoma poculatum V. S. White, Tylostom of North-America, p. 431, t. 34, f. 4-6. Sahel : Soutado, dunes, 2 juillet 1909. Espèce qui n'avait pas encore été signalée en dehors des Etats-Unis. Tulostoma tortuosum Ehrenb.; Hennings #. afr., I, t. VI, f. 6. Sahel : Bou Djebéha, 10 août 1909. Tulostoma laceratum Fr., (Schizostoma laceratum Ebr.): Sahel : Toueyrat, à 150 kil. au nord de Tombouctou, 19 août 1909. Curieuse espèce saharienne de la Nubie, du Soudan, d'Obock, recueillie antérieurement entre In-Salah et Ahaggar par M. Caupeau. Elle appartient au même groupe que le T. pol- vulatum Borsch et ne peut pas être séparée des Tulostoma. Le genre. Schizostoma ne doit pas être conservé (PATouiILLaR», Bull. Soc. mycologique, p. 196-198). Tulostoma volvulatum Borsch. Sahel : Bou Djébéha, 10 août 1909 ; N'guirbo, 3 août 1909, sables. On rencontre à Bou Djébéha, mêlés au type, des échantil- lons qui atteignent une hauteur de 16 centimètres, maïs qui n’en diffèrent pas autrement. Peut-être pourrait-on les regarder comme appartenant à une forme elatum : elatius usque ad 16 cent. altum. 14 20S P. HARIOT ET N. PATOUILLARD. Tulostoma fusipes n. sp. Peridio albido, globoso. lævi, glabro, nucis avellanæ magni- tudinem adæquante, subcartilagineo, spursum eirculatim per- forato, immarginato, deorsum in membranam glabram, cireu- larem, stipitis apicem cireumdantem producto : stipite conco- lori, evolvato, gradatim et regulariter attenuato-fusiformi. glabriusculo. plus minus apicem versus sulcatulo : gleba pul- verulenta, rubiginosa ; capillitio floccis. cylindricis, fuscidulis, 10-12 u. crassis, brevibus, facillime dilabentibus formato ; spo- ris globoso-angulatis, lævibus, fuscis, 9 diam. d Sahel : Bou Djébéha. 10 août 1909. Espèce haute de 6 à 7 cent., à stipe épais au sommet (4 mill.), s'atténuant régulièrement du sommet .à la base (1 mill. ‘}), affine à T. volvulatum par son péridium, son capillitium et ses spores, mais bien caractérisée par la forme du stipe et l'ab- sence de vole. r Phellorina Delestrei (D. R. et Mont... Sahel : Bou Djébéha, 10 août 1909. CHAMPIGNONS DE MAURITANIE. Sphacelotheca Chudæi n. sp. Soris totum florem occupantibus. ovoideis, 3 cent. circiter longis, membrana pellucida. candida, apice erumpente ecellulis hyalinis, sterilibus. rotundatis, 22 y circiter cireumeinctis : columella e matrice enata. simplici, sori apicem attingente ; massa sporarum brunnea, pulverulenta ; sporis sphæricis, rarius angulosis. lævibus, S u diam. Sahel : In flor. Panici turgidi, Biakh. 25 janvier 1908. Le genre Sphacelotheca s'étend chaque jour de plus en plus: un certain nombre d'Ustilago y sont rentrés et il est vraisem- blable que beaucoup d’autres devront y prendre place. Montagnites Candollei Fr. Sahel : Nouak-Choti. BULL. pe LA SOC, MYC. be FRANCE. GPS SORT IP JO 1. Tulostoma voleulatum. — 2. T. voleulatum var. elatum. 3. T°. fusipes. 4. T. laceratum. CHAMPIGNONS DE LA RÉGION DE TOMBOUCTOU. 209 Tulostoma volvulatum Borcs. Sahara : Lelrey. Phellorina Delestrei (D. R. et Mont.}. Sahara : Bir-el-Guerb. Poronia Ehrenbergii Henn. Fungi afric., I, p. 5, t. 3, ie ile Sahel : répandu tout le long du littoral de la zone Sahé- lienne. Cette belle espèce a été récoltée pour la première fois par EurENBERG en Arabie. La découverte que M. CHupeau en a faite en Mauritanie étend son habitat d’une façon remarquable, EXPLICATION DE LA PLANCHE IX. 1. Tulostoma volvwatum (type). . T. voluulatum var. elatum. 3. T. fusipes. 4. T. laceratum (avant la déhiscence du péridium). 12 Hyménomycètes de France. (IL.— HOMOBASIDIÉS : Clavariés et Cyphellés). Par l'Abbé H. BOURDOT et A. GALZIN. APHYLLOPHORACÉS. I.— Clavariés. Thelephora Fr. Ce genre, tel qu'il est limité par Pat.. Ess., p. 42, ne com- prend qu'une partie des Thelephora de Fries, Hym. et de Quélet, F1. myc. Les autres espèces sont réparties dans les G. : Sebacina, Podoscypha. Phylacteria, Tomentella. 62. — T. intybacea Pers. syn., p. 567. Qt (! déterm.) F1. myc., p.430, non Fries. Trame formée d'hyphes de deux sortes : les unes à parois minces, 3 u diam. ; les autres. 4-5 x, à parois épaissies, à cloi- sons espacées et à boucles rares. Ces dernières sont en relation avec des organes cystidiformes, tubuleux, 3-7 y diam..se terminant à diverses hauteurs dans l’hyménium. Basides 30-56 X 3-4 u. ordinairement à deux stérigmates, accompagnées de nombreux filaments simples ou rameux, plus ou moins émergents, 1.5 w diam. Spores hyalines ou un peu jaunätres, ovoïdes ou elliptiques-subglobuleuses, 5-6 X 4 5, {-guttu- lées. Septembre-octobre. Forêts, chemins herbeux, autour des troncs de chênes. Allier. 63. — T. pallida Pers. Ic. et descr. Syn., p. 565. — Fr. Hym., p. 633. — Bres. déterm. re k ï RP ER I EE TT EN ET Ne POSTS CENTRES pe HYMÉNOMYCETES DE FRANCE. 211 Spores hyalines, ovoïdes-subglobuleuses, 6-7 X 4-5 y ; hyphes 3-5 , à parois peu épaissies, organes conducteurs peu différenciés. Eté, aut., hiver. Sur la terre nue, sentiers des bois de hêtres. Allier, Vosges, Aveyron, etc. Sparassis Fr. 64. — S. crispa (Wulf) Fr. Hym., p. 666. — Qt. F1., p. 16. Gillet, pl. suppl., £lvela ramosa Schaeff., t. 163. Spores hyalines, ovoïdes ou elliptiques, 1-2 guttulees, 6X 4 ; basides 45-55 X 4-6 u, ordinairement à deux sté- rigmates ; hyphes hyalines, 2-3 u, en tissu peu serré, traversé par des hyphes irrégulières atteignant jusqu'à 20 y, et à con- tenu plus colorable (éosine, bleu coton). Eté, aut. Humus des bois de pins. Alpes, Allier, Vosges. Clavaria. a. — Clavaires rameuses à spores hyalines ou peu colorées, sub- sphériques ; basides ordinairement à 2 stérigmates : Clavulina Schroet.— Les espèces de celte section sont par leur structure aussi voisines de Thelephora et Sparassis que des Clavaires de la section suivante. 65.— C. alba Pers., Myc. Eur., I, p. 101. — ARamaria Qt., Ass. fr., 1893, p. 5. CL. coralloides Fr., Hym., p. 668. Spores hyalines, elliptiques subglobuleuses, 6-8 X 4-5 1. Eté, aut. Bois feuillus, peu commun. 66.— C. cristata Holmsk. Pers. Syn., p. 591.— Fr. Hym., p. 668. Ramaria Qt, FI. C{. albida Schaeff., t. 170. Bull. t. 358, ?. c. Spores ovoïdes-sphériques, 1-guttulées, 6-8 & diam. ou 7-9<6-7 u: basides 36-48 X 7-9 L ; hyphes flasques, 4-7 y. Eté, aut. Commun dans les bois feuillus. surtout de hêtres. 67. — C. cinerea Fr., Hym., p. 668. Ramaria Qt., FI., p. 465. 212 ABBÉ H. BOURDOT ET A. GALZIN. Spores ovoïdes-sphériques. 1-guttulées, 7-10%<6-8 y ; basides 42-60 X 5-9 u ; hyphes 2-15 u. Eté, aut. Assez commun dans les bois feuillus. 68.— C. grisea Pers. comm. - Fr. Hym:, p. 672. Spores obovales, ocre roussätre en masse, un peu brunies et et à guttule jaunâtre au microscope par transparence, 10-12 X 7-7,5 y. Aut. À terre dans les bois, rare. 69.— C. amethystina (Batt..— Fr. Hym.. p.667. Ramaria Qt (déterm. 1894), F1. myc., p. 465! C. amethystea Bull. t. 496, £. 2! Quélet, Ass. fr., 1891, abandonnant l'interprétation qu'il avait donnée de cette espèce dans sa flore, la réunissait avec une Clavaire violette de la section suivante, et lui attribuait une spore ovoïde-oblongue à la fin grénelée et paille. En 1893. . Ass. fr., il revient à sa première idée, en créant le Ramaria sersatilis pour l'espèce à spore oblongue, colorée. — CL. Schaefferi Sacc.. VI, p. 693. C. ilacina Fr., Hym., p. 667. Ramaria Qt., F1, p. 465. établi sur le CZ. purpurea Schaeff., t. 172, paraît à peine distinct de C. amethystina. — Spores hyalines, ovales, oblongues, 1-guttulées, 7-10%< 6-8 u ; basi- des 42-60 4-8u ; hyphes, 4-18u. Eté, aut. Bois feuillus. 70.— C. rugosa Bull. t. 448, f. 2. — Fr. Gillet, pl. Rama- ria Qt.. FI. Spores hyalines, subsphériques. apiculées à la base, 1-gut- tulées, 9-12 X 7,5-9 u : basides, 50-70 7-9 u : hyphes, 4-10 u. Sept. à Déc. Bois à feuilles et à aiguilles, commun. 71.— C. grossa Pers.— Ramaria Qt. F1., C. Kror:bholtzi Fr., Gillet, pl.- - Bull., t. 493, £. 3p. Spores elliptiques ou obovales, subglobuleuses, 9-12 X 6-8u. Sept. à Déc. Bruyères et bois surtout de conifères, commun. 72.— C. corniculata Schaeff., t. 173. - Ramaria Qt., F1, C. muscoides Fr. Gillet, pl. Odeur de farine constante. Spores subsphériques, apiculées, guttulées, 5-7 u diam. | HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 213 Octob. à Déc. Pelouses moussues, commun. b. — Clavaires rameuses (saui les deux dernières espèces). Spores plus ou moins colorées, ocracées, oblongues amygdaliformes ou sub- cylindriques plus ou moins déprimées au hile, à la fin grénelées rugeuses : Clavariella Karst. 73.— C. acroporphyrea Schaeff., t. 176. — Ramaria Qt., FL., p. 466 ; C. botrytis Pers., Syn., p. 587. Fr. Hym., p. 667. Qt., Jura, 1, t. 21, f. 4. Gillet, pl. Spores ocracées en masse, oblongues, ellipsoïdes ou subfu- soïdes atténuées en pointe un peu courbée à la base, granu- leuses puis finement strié-rugueuses, 12-15,5 X 4,5-6 p.. Eté, aut. Commun dans les bois ombragés. 74.— C. aurea Schaeff.— Fr. Hym., p. 670. Ramaria Qt. FL., p. 467. Spores ocracées en masse, subcylindriques, un peu dépri- mées, atténuées vers la base en pointe oblique ou latérale, pluriguttulées, 8-13>X<4-4,5u; basides, 45-75 X 6-8 4; hyphes, 3-15 &, à boucles rares. Eté, aut. Bois à feuilles et à aiguilles, pas rare. 75.— C. flava Schaeff., t. 175. — Fr. Hym., p. 666. Rama- ria Qt., FI.. p. 466. Spores subocracées en masse, oblongues ellipsoïdes, atté- nuées à la base en pointe courbée, pluriguttulées, 9-14 >< 4-5 y. Aut. Bois feuillus. 76. — C. formosa Pers. — Fr. Hym,, p. 671. Gillet, pl suppl. Ramaria Qt. El., p. 466. Spores ocracées à jaune-buis en masse, oblongues, atténuées et incurvées à la base, à la fin subverruqueuses, 8-12-13 >< 4-5 u. Juillet à nov. Commun dans les bois feuillus. Les trois espèces ci-dessus sont. facilement confondues. C. flava est plus près de C./formosa, et Persoon (M. E. |, p. 163) se demandait si la seconde n'était pas une simple variété de la première. Quant à C. aurea, elle est moins fra- gile, et par ses affinités elle tend vers C. acroporphyrea. Dans les trois espèces la spore en masse est ocracée (Sacc. chrom.. n° 29), tirant sur la teinte buis ou paille dans les deux der- nières. 214 ABBÉ H. BOURDOT ET A. GALZIN. 77.— C. spinulosa Pers.— Fr. Hym., p. 671. Spores ocracées, oblongues obovales, avec apiculum ineurvé à la base, 11-12 X 5-6 u. Oct. Forêt de Dreuille (Allier). 78.— C. versatilis (Qt! Ass. Fr., 1893. p. 6, Ramaria). Mycélium en cordonnets rameux ; tronc épais. blanc infé- rieurement, lilas-violet du reste et divisé en rameaux dressés ou ascendants, lilacés, à la fin pulvérulents et roux-ocracé ; ramules nombreux comprimés, bifurqués au sommet, ou ter- minés par 3-5 pointes obtuses : hyphes hyalines. 1-8; basides, 30-40 X 6-7 y : spores ocracé pale en masse, oblongues subfu- siformes, amincies et un peu courbées à la base, à la fin fine- ment verruqueuses, 9-12,5 X 4,25-5 u. Sept.. Oct. — Pas rare sous les hêtres, forêts du Centre. — Variété de C. fennica Karst. Bres. F. Trid., t. 27. Elle en diffère par la couleur de ses rameaux qui sont d'abord d'un beau lilas. 78.— C. condensata Fr.— Hym.. p. 672. Bres. F. Trid., 1, p- 90, t. 101. Spores ocre clair, oblongues. subdéprimées latéralement, atténuées obliquement à la base, à peine verruqueuses. 7-10 X 4-5 u ; basides, 38 45 X 4-5 u : hyphes. 1,5-5 y. Eté, aut. Parmi les mousses, les graminées; sur humus, brindilles, bois pourris, soit à feuilles, soit à aiguilles. Allier. Aveyron. 79.— C. dendroidea Fr.— Hym., p. 675 ? à Spores roux-ocracé., oblongues, atténuées obliquement à la base, finement rugueuses, 8-10 X 4-5 u ; basides, 30-40 X6-8u: hyphes, 3-9 x. quelquefois bouclées aux cloisons. Eté, aut. Autour des souches et sur brindilles dans les bois à feuilles et à aiguilles. Le C. stricta des Planches de Gizzer représente bien le port de notre champignon, dont la coloration est différente, plus foncée, fauvâtre, avec les extrémités des rameaux citrines dans la jeunesse. Est-ce bien le C. dendroidea Fr. ? L'espèce n'est pas rare, et communément prise pour C. stricta ; mais elle est x °] { f | HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 215 certainement très distincte de la suivante que M. Bresanora (in specim. sicc.) regarde comme le véritable C. stricta Pers. 80.— C. stricta Pers. Tronc grêle, blanchâtre à la base; rameaux dichotomes allongés, dressés apprimés, pâles puis ocracés ; ramules droits, aigus ou 2-3 dentés, blanchâtres puis concolores ; spores sub- ocracées , oblongues, obliquement atténuées à la base et obscu- rément grénelées, 4-6 XX 3-3,5 a : basides, 24-30 X 5-6 Lu; hyphes flasques, 4-12 u : En groupes denses qui se succèdent de septembre à décem- bre au bord d’une haie à Saint-Priest (observé tous les ans depuis 1903). Il paraît naître sur la terre nue ou sur des brin- dilles, mais de fait il prend naissance par un mycélium en longs cordons blancs, sur de vieilles racines (orme ou érable). LE PE échantillons sont souvent très grêles, en touffes de 1-2 centimètres de hauteur, à rameaux crispés (aspect de CL. muscoides Bull., t. 358, f. À B) ; il atteint ensuite 3-9 cen- timètres. Ocre subolivacé en séchant, puis brun ou noir en herbier. 81.— C. abietina Pers., Fr., Gillet, PI. Spores ocracées. obovales-oblongues ou virguliformes, 1-2 guttulées, puis bone 7-9 X 3-4 à ; basides, 27-34 4-54 ; hyphes hyalines, 2-11 4, avec çà et là de gros- ses boucles aux cloisons. Sept.-Nov. Humus des bois de conifères. 82.— C. flaccida Fr. — Hym., p. 671. Spores paille clair. obovales, atténuées et incurvées à la base. finement verruqueuses, 5-8 x 3-4 y ; ; basides, 21-30 X 4-5u. hyphes 1-7 & Aut. Fi bois divers, sur Drindilles et feuilles. 83. — C. gracilis Pers. — Fr. Hym., p. 672. Bres., F. pol., p- 113. Ramaria, Qt.. F1., p. 463. Blanc, puis crème tirant sur incarnat, chamois ou alutacé ; odeur anisée: Spores crême paille en masse, oblongues, briè- vement apiculées de côté, finement aspérulé-ruguleuses, 5,9-7-7,5 X 3-4 y ; basides, 30-40%X<5-7u : hyphes, 2,5-7u, les unes à parois minces, les autres à parois épaisses. 216 ABBÉ H. BOURDOT ET A. GALZIN. Sept. à Nov. En touffes parmi les mousses, sur aiguilles et débris de pins. 8k.— C. subtilis Pers.— Fr. Hym.. p. 669. Spore paille très clair, cHIpaesE subelliptique finement ru- gueuse. 7-8 X 5-6 y. Sept. Sur la terre argileuse des bois. 85.— C. byssiseda Pers.— Fr. Hym., p. 673. Bres., F. pol. p- 112. Spores hyalines puis crème paille. oblongues subeylindri- ques, atténuées obliquement à la base, ordinairement sinueuses, subsigmoïdes, 12-16 X 4-5 u ; basides, 43-58 X 6-8 u : hyphes 3-8 Déc. Sur genévrier. Saint-Estève (Aveyron). 86.— C. byssacea Bolt. in Usteri Ann. Pers. Myc. Eur... I, p- 172: Clevules, 4-5 mm... pâles puis gris-glauque, droites, subulées. simples ou très rarement fourchues, ascendantes, réunies par la base en petites touffes. naissant d’un mycélium laineux. blanc, souvent bordé de filaments rhizoïdes. Spores crême- paille, obovales oblongues ou subcylindriques, atténuées et légèrement incurvées à la base, obscurément verruqueuses, 7,5-10(-12)X4-5u; basides, 24-34 X 7-9 u, à 2-4 stérigmates droits, longs de 6-7 y : hyphes, 3-5 y. Janvier et mai. Sur amélanchier, coronille. Millau. Nous parait spécifiquement distiact de C. byssiseda et inter- médiaire entre ce dernier et l'espèce suivante. S7.— C. Bourdotii Bres., F. Gall. in Az. Myc., VI, p. 45. Subiculum blanc, aranéeux et eu cordons rhizoïdes: clavules. 1-2mm. de hauteur, crême-olivacé, pulvérulentes, droites. subulées, éparses ou en groupes denses comme les aiguillons d'un Odontia. Spores ocre-olivacé, oblongues subfusiformes, atténuées obliquement à la base, finement verruqueuses, 6-9%<2,75-4 u ; basides, 15-24 4-6 u. à 2-4 stérigmates longs de 2-3u:; hyphes subhyméniales,-2 y, les axiles 3-5.25u, les mycéliales 2 w. plus ou moins cohérentes. Mai à Sept. Sur détritus des haies sèches. Pas rare dans les environs de Montmarault (Allier). HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 217 c. — Clavaires simples. 88.— C.ericetorum Pers. Qt.Fl., p. 461. C. argillaceaFr. Gillet, PI. Spores hyalines, ellipsoïdes, 10-11 X 4-5 1. Eté, aut. A terre, dans les bruyères. 89.— C. fusiformis Sow.— Gillet, pl. Spores ovoïdes sphériques, apiculées à la base, 7-8 X 6-7 1. Eté, aut. Commun dans les clairières des bois. 90.— C. inæqualis Müll.— C. bfurca Bull., t. 264. Spores ovoïdes-sphériques, apiculées, 7-9 6-8 1. Eté, aut. Parmi les mousses et graminées, bois et bruyeres. 9M.— C. similis Boud. et Pat. Clavule jaune d'or vif, plus foncée au sommet, subcylindrique puis comprimée, atténuée en stipe peu distinct. Spores hyalines à guttule huileuse, subsphériques. hérissées d’aiguillons coniques, 4-7 X 4-5 1; basides, 30-45 X6-9 x, à 2-4 stérigma- tes, longs de 6-74; hyphes subhyméniales cohérentes, 1,5-3 u, les axiles parallèles, 3-10 u. Eté, aut. Parmi les mousses et les graminées, bois et clairières , plus commun que C. inæqualis. 92. — C. geoglossoides Boud. et Pat. — Soc. Myc., VIII, p. 42, pl. VI, f. 1. s Très voisin du précédent dont il diffère surtout par le stipe bien distinct de la clavule. La récolte que nous rapportons ici n'ayant pas été étudiée sur le frais, reste douteuse; les spores subsphériques, guttulées, 6-9>%<4-8 x, varient sur une même clavule: lisses, simplement anguleuses, à verrues obtuses et aussi à aiguillons coniques aigus. Ces aspérités semblent caduques ? 93.— GC. vermicularis Scop. — Fr. Hym., p.675. Quél., Jai Le 208 1 Spores hyalines, ellipsoides, 5-7 x 3-4u; basides 30%X6 y ; hyphes 3-8 y. Sept. à Déc. Pelouses, commun. 218 ABBÉ H. BOURDOT ET A. GALZIN. 94.— C. fragilis Holmsk.— Gillet, PI. C. nivea Bull, t. 463, : EI À Spores ellipsoides, 7-9 X 4-5 y. Eté, aut. Pelouses et bruyères. 94. — C. Daulnoyæ Qt.. Ass. Fr., 1895, p. 7: pl. III. f. 36. Clavules épaissies et arrondies au sommet, bifurquées par fasciation, à la fin creuses, céracées. pruineuses, gris bistre clair : stipes cylindriques très distincts, rigides. assez longs, hyalins, connés à la base. Spores hyalines. largement elli- psoïdes, 7-9 X 5-6u : basides, 30-45 X 6-9 u, à 2-4 stérigma- tes : hyphes flasques, 3-12u. Aut. À terre dans les pelouses. Allier. 95.— C. pistillaris L.— Bull. t. 244, Gillet, PI. Spores paille clair, subellipliques, 12-16 5-1 y. Eté, aut. Bois. commun. 96.— C.fistulosa F1. dan.— Fr. Hym.,p.671. Qt. F1., p.459: C. contorta Holmsk. Fr., 1. c. Spores subhyalines, oblongues-ellipsoïdes, ordinairement obtuses an sommet. atténuées à la base. ou largement fusi- formes. 12-15-19 X 6-9 y : basides, 45-80 X 4-9; hyphes subhyméniales 2-9 y. les médullaires jusqu'à 30 y diam. Nov. à Février. Sur branches mortes d'aune, orme, coudrier,érable. Allier. Vosges.—Très variable: argileux-hyalin, jaune pâle, ocre fauve. ocre bistre: les individus qui croissent sur les brindilles enfouies ou reposant sur le sol sont plus grèles.plus élevés.et répondent à la description de C.fistulosa ; ceux qui naissent sur les branches cortiquées à une certaine hauteur au-dessus du sol, correspondent à C. contorta, et peut-être aussi à C. brachiata Fr. Nous donnens la figure de diverses formes récoltées sur rameaux d’orme entrelacés, for- mant haie sèche, à Saint-Priest, et observés plusieurs années de suite sur la même branche. La plante de l’aune est plus trapue, mais la structure et les spores sont identiques. 97.— C. juncea Fr.— Hym., p. 677. Qt. FI., p. 459. Gillet. PI. Spores, 8-10 X 4-5 y ? HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 219 Oct. 1890. Sur feuilles mortes de chêne. Moulins. 98. — C. canaliculata Fr. — Hym., p. 678. Qt., Jura, t. 21, f. 1. Bull. t. 496. f. LM. Spores largement elliptiques, 10-12 X 6-7 p. Oct., Nov. A terre dans les pelouses. 99.— C. falcata Pers. — Fr. Hym., p. 678. Spores largement elliptiques, 10-12 X 6 g. Oct. A terre. parties déclives des prés. Typhula. 100. — T. erythropus Bolt. — Fr. Hym., p. 683. Qt. F1. p. 453. Stipe brun fauve ou purpurescent, hérissé de poils concolores, courts, à parois épaisses, ressemblant aux spinules hyméniales des Æymenochæte, 15-24 X 4-6 » ; ceux du sommet du stipe plus eflilés, hyalines ; hyphes du stipe parallèles, à parois un peu épaissies et brunies : celles de la clavule à parois minces, et boucles rares. 3-64; basides 16-18 X 4-7u, à 2-4 stérigmates coniques, longs de 4-6 x ; spores hyalines, oblongues ou sub- cylindriques, parfois un peu déprimées latéralement, 6-92 3-41. Sept.-Nov. Sur pétioles et tiges herbacécs. 101. — T. neglecta Pat. Sacc. Syll., VI, p. 748. Stipe très allongé, noir violacé, hérissé au microscope de poils courts comme le précédent ; sclérote sphérique, brun- noir : hyphes de l'axe de la clavule en tissu spongieux, 3-20 u diam. ; basides 16-21 X 3-4 u ; spores subcylindriques un peu déprimées de côté, 5-7>%x< 2,25-3 u. Nov. Sclérotes naissant entre les fibres de tiges pourries de topinambours, et éparpillés-sur le sol sous les tiges entas- sées. 102. — T. semen Qt., Soc. Bot., 1877, n. 51; t. 6, f. 2. FI. Myc.. p. 454. Spores hyalines, oblongues, atténuées à la base et plus ou moins déprimées de côté, 9-10 X 4 & ; basides 30-35 X 6-7 Wu. Sept., Oct. Sur la terre des jardins. 220 ABBÉ H. BOURDOT ET A. GALZIN. 103. — T. candida Fr. — Hym., p. 685. Sacc., VI, p. 748. Bres. déterm. ! Clavule ovoïde ou claviforme. plus rarement subfusoïde, quelquefois bifide ; stipe blanchâtre ou roux clair, aspérulé de granulations cristalines; spores oblongues elliptiques, atté- nuées et un peu courbées vers la base, 6-9 X 3-4u : basides, 15-33 X 4-6,5 x, à 2-4 stérigmates: hyphes à parois minces, 3-15 u. Oct.-Déc. Commun sur feuilles pourrissantes, noyer, peu- plier, frêne. ronce, chène, poirier. pommier. orme, lilas. etc. Var. fruticum Claparia fruticum Karst ? Clavule un peu plus cylindrique. stipe un peu plus épais ; mêmes caractères micrographiques. Sur ronces, sarments de vigne, écorce des branches et tronc de lilas. 104. — T. Grevillei Fr.— Hym., p. 685. Qt. FL. p. 455. Spores subcylindriques ou un peu cunéiformes. 10-14 X 3-4u; basides 18-24 X 3-5 x ; hyphes 2-4 y : poils du stipe hyalins, subulés, presque bulbeux ou bossués à la base, longs de 15-45 y. Nov. Sur feuilles de hêtre. Allier. 105. — T. filiformis (Bull. t. 448, f. 1). Fr. Hym.. p. 685. Qt. F1., p. 455. Gillet, pl. Aut., hiver. Pas rare sur les feuilles mortes des forêts. mais jamais vu fructifié. 106. — T. gracilis Bk. Fr. Hym., p. 686. Spores hyalines, oblongues, .7-9 XX 3,5-4 uw; basides 21-28 X 6u, à 2 stérigmates : hyphes 3-9 u, celles du stipe parallèles, avec des trainées longitudinales d’oxalate de chaux ; poils du stipe hyalins. flexueux, 100-200 X 1-3 y. Nov. Sur feuilles de Typha latifolia, Allier. Pistillaria. 107. - P. micans (Pers.). Fr. Hym.. p. 686. Qt. FI, p. 450. Gillet, pl. HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 221 Spores obovales, 10-13 5-6 (-7) ; basides 30-40 X 6-8 y, rarement à 2{-4) stérigmates de 7-9 X 3 u ; hyphes 3=4 Déc.-Mai. Sur tiges herbacées et feuilles sèches, digitale, bouillon blanc, panicant, etc. 108. - P. fulgida Fr. — Hym., p. 687. Qt. FL., p. 450. Spores oblongues ou subcylindriques, atténuées obliquement à la base, 8-10 X 4,5-5 y ; basides 18-25 << 7-9 um, à 2-4 sté- rigmates longs de 4-6 & ; hyphes subhyméniales peu distinc- tes, celles de l’axe parallèles, 2-5 p. Sept. Sur tiges entassées de topinambours, Allier. 109.— P. aculina (Qt. Ass. fr., 1880, p. 10 et pl. VII, £. 11. Clavaria) Pat.— CI. (Ceratella) aculina. Qt. F1., p. 458. Stipe peu distinct, parlois-dilaté à la base, en couronne très étroite, à bords apprimés ou relevés en cupule, ordinairement simplement greffé ; spores hyalines, oblongues, atténuées obli- quement à la base, 12-16 X 5,5-7 1 ; basides 24-30 X 6-9 u; couche subhyméniale granuleuse ; hyphes à parois un peu _ épaissies, 3 Eté, aut. Sur feuilles pourrissantes de jonc. eupatoire ; Al- lier, Aveyron, Tarn. — Claparia microscopica Malbr. et Sace. ne différerait que par la spore plus petite, ovoïde. 110. — P. cardiospora Qt. Ass. fr.. 1883, p. 10 ; FL myc., p. 452. Naït tantôt directement sur le substratum, tantôt au centre d'un petit tubercule noirâtre déprimé. Spores irrégulièrement cordiformes ou triangulaires vues latéralement, elliptiques dorsiventralement, 3,5-4,5 (-5) 1; basides 20-30 X 3-4 u, à 2-4 stérigmates : hyphes à parois minces, septé- noduleuses, 1,9-4,5 1. Au. Sur digitale, Aveyron. 111. — P. sagittæformis Pat. Sacc. Syll., VI, p. 756. ; Clavule lancéolée fusiforme, 0,3-0,8 x 0,9-0,12 mm., blan- che puis crème; stipe hyalin, à peine distinct ; spores obovales ou oblongues, atténuées plus ou moins obliquement à la base; 6-6,75 X 3,5 u ; basides 15-20 X 4,25-5 L, à 2-4 stérigmates ; hyphes subhyméniales fines, peu distinctes, celles de l'axe pa- 222 ABBÉ H. BOURDOT ET A. GALZIN. rallèles 2,5-3 u : trame et hyménium criblés d'oxalate de chaux. Février. Sur feuilles sèches de Sauge : sur mousses. bar- bula, hypnum : Aveyron. 112. — P. mucedinea Boud.. Soc. bot., 1877. p. 308 : P. mucoroides Boud.. in Sacc., VI. p. 757. Clavule, 0.5-0.8 X 0,03-0,04 mm... cylindrique, fertile jus- qu'au sommet. blanc pur: stipe hyalin, 0.2 mm. formé d’hyphes grèles, 1-2 u, accolées en petit nombre (10-20). et se séparant vers la base, où le stipe s'épanouïit en un petit disque mucédinoïde ; basides 10-12 X 4 u. à 2-4 stérigmates, formant un hyménium discontinu ; spores subevlindriques 6 X 1.5-2 y. Sept. Sur écorce d'une branche de chène tombée ; forêt de Dreuille (Allier). 113. — P. acuminata Fuck. Fr. Hym., p. 688. Qt. F1. p- 453. Spores oblongues obovales, 6-7 X 4 u ; basides 15-18 x 4-5y. à 2-4 stérigmates filiformes, longs de 4 y. Oct. Sur graminées et plantes herbacées pourrissant en tas : Allier. IL. — Cyphellés. Cytidia. 114. — C. flocculentia (Fr.) v. Hühn. et L. æst. cort.. 1907, p- 61; Corticium Fr. Epicr. Hym., p. 647 ; Cyphella Bres.. FE. Pol. Cyphella ampia Lév. Fr. Hym.. p. 662 Auriculariopsis R. Maire. Rech. cyt. et tax. p. 102 ; Auricularia Leveillei Qt. Fl.;p-25- Spores crème isabelle en masse, hyalines au micr.. eylin- . driques arquées, 8-12 X 2,75-3 » : basides 30-36 X 45 y ; hyphes à parois gélatineuses épaisses, 4-6 x, enchevêtrées en tissu dense, brunes et plus serrées pour former la cuticule du péridium. dont la villosité est constituée par des hyphes à parois épaissies. moins gélatineuses. 2,5-4 uw, souvent incrus- tées verruqueuses. HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 223 Toute l'année. Sur Populus fastigiala, nigra, tremula,Salix alba ; branches sur l’arbre ou tombées. Cyphella 115. — C. capula (Holmsk.) Fr. Hym., p. 664. Gillet, pl. Blanc grisätre puis cendré et noirâtre, pubérulent ; hymé- nium blanc pruineux ; spores hyalines, ovoïdes ou oblongues, atténuées et souvent légèrement incurvées vers la base, 6-8 X 4-5 u ; basides 20-30 X 5-7 y, à 2-4 stérigmates longs de 4-4,5 1 ; hyphes à parois minces, cohérentes, 2:8 u. Sept.-Nov. Sur tiges desséchées de digitale, molène, topi- nambours, etc. 116. — C. læta Fr.— Hym., p. 664. Spores oblongues atténuées à la base, 8-12 X 4-5 uw; basides 21-28 X 6-8 u, à 2-4 stérigmates longs de 4-6 & ; hyphes 2,5-8 u, à boucles rares. Aut. Sur tiges desséchées, ortie, holostée, etc. 117. — C. griseo-pallida Weinm. Fr. Hym., p. 622. Qt. FI., p. 28. Spores hyalines, obovales acuminées à la base, 6-7 X 4-4,5 hi; basides 18-30 X 5-7 & ; hyphes 3-8 w, sans boucles, à parois minces. Février-avril. Sur troncs de chêne, frêne ; brindilles, ronces, mousses. Var. alba Pat. Sacc. Syll., VI, p. 669. _ Tout blanc. Spores subsphériques, 5-6 X 4,5-6 a ; basides 15-18 X 5-6 u, stérigmates longs de 3-4p ; hyphes à parois minces, 3-10 1. Oct. Sur orme (Aveyron). 118. — C. culmicola Fuck. Fr. Hym., p. 665. Spores obovales oblongues, longuement atténuées inférieu- rement, 7-9 x 4-4,5 1 ; basides 20-27 > 6-7.5 L, à 2-4 stérig- mates longs de 3-4 u ; hyphes à parois minces, sans boucles, 3-6 y. ; Nov.-Déc. Sur feuilles et chaumes de Triticum repens ; St- Priest (Allier). — Bien voisin de C. griseo-pallida. 15 22% ABBÉ H. BOURDOT ET A. GALZIN. 119. C. muscicola Fr.—Hym., p. 663. — ArrkeniaQit. F1. p- 3. Spores hvalines, obovales aiténuées à la base. 7-10-12><6-7 y: basides 24-30 << 6-8 x ; hyphes à parois minces, sans bou- cles, 3-9 u. Hiver, printemps. Sur les mousses des trones : Allier. — Très affine à C. griseo-pallida. 120. — C. lactea Bres. F. Trid., p. 61, & 67, £ 2 QtF1. p- %6 ;: C. Malbrancheï Pat. : C. dumetorum Bomm. et Rouss. Spores hyalines, obovales claviformes. longuement atté- nuées inférieurement, parfois un peu courbées, pluriguttulées, 915-148 K 5-6u: basides 36-45 X 7-10 y. à 2-4 stérigmates droits, longs de 5-6 z : hyphes 2-5 x: poils dupéridium ter- minés par un renflement ovoide claviforme de 5-6 diem. rarement ramifés en grappe au sommet. Oci.-Déc. Sur tiges et feuilles de graminées, carex, jones et autres plantes herbacées : sur ronce, genêt. ajonc-. 1214. — C. ciliata Sauter. Fr. Hym.. p. 263- Spores hyalines, oblongues, 7-9 XX 45,5 y; basides 12-148 X 5-9 x ;: hyphes 2-4 : poils du péridium similaires aux hyphes, simples ou bifurqués, obtus mais non renflés à l'extrémité. Déc.-Mars. Sur feuilles pourrissantes, noyer, chêne, etc. 122. — C. villosa ;Pers.). Qt. F1. myc., p. 28. Spore ovoïde, plus étroite au sommet, bossue à la base, axec spicule latéral, 9-12-15 X 7-10 y ; basides 40-80 X< 7-12 y. à 24 stérigmates droits : hyphes peu distinctes : poils du péri- dium subfusiformes subulés aigus, à parois pius ou moins épaisses, ordinairement aspérulés, 4-12 y diam. Nov_-Mai. Sur plantes herbacées.Galium. Larmium. Verbas- cam, Chærophyllum, eic. Plus épais et à hyménium päle- glaucescent. sur vigne, rue, jasmin. Passe à C. albopiolascens Var. orthospora. — Spore oblongue. un peu déprimée d'un côté, non bossue à la base, 7,5-9 X 4,55 w : basides 18-24 X 7-8 y : poils aspérulés incrusiés, 4,5-6 y diam. Nov. Sur feuilles de Molène. HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 2925 Var. Stenospora. — Très petit, 0,15-0,4 mm., en groupes denses ; spore étroitement oblongue, atténuée un peu oblique- ment à la base, 8-10 X 4 ; basides 15-18 X 6-8 L; poils aspérulés, aigus. 3-4 u diam. Nov. Sur Juncus effusus, Aveyron. 123. — C. albo-violascens (A. Schw.) Karst. Qt. FI, p. 27. Spores bossues à la base, avecspicule latéral, 13-15 X 10-12 y; basides 60-75 x 6-16 w ; poils comme dans C. s#losa dont il est trop voisin. Déc.-Avril. Sur branches de lilas, vigne, robinier, pom- mier, etc. 124. — C. digitalis (A. Schw.). Fr. Hym., p. 662. Solenia Qt. F1., p. 28. ‘ Spores sphériques, 16-18 X 15-16 u; basides 70-110 x<12-20 u; à 2-4 stérigmates ; hyphes 3-10 u, à parois minces, les sub- hyméniales ça et là bouclées. Hiver. Sur sapin pectiné, Vosges. Solenia. 125. — S. villosa Fr. ? var. Cylindrique, puis conique et campanulé, 0,2-0,4 mm., fixé latéralement au support, blanc de neige, revêtu de filaments laineux, incrustés-verruqueux, non renflés à l'extrémité ; basi- des 18-22 X 6-8 uw; spores (?) étroitement oblongues, 11-12 X 3,5-4 u (vues seulement à l'état libre). Nov. Groupé et fasciculé à la base des pétioles de la fougère femelle ; forêt de Château-Charles (Allier). 126. — S. fasciculata Pers. Myc. eur.,l, p. 335; t. 12, f. 8-9. Fr. Hym., p. 596 Qt. EL., p. 29. Pat. Ess., p. 55, f. 38. Spores subsphériques. acuminées à la base, 1-cuttulées, 3,5- 5x 3-4u; basides 15-20 X 4,5-5 x à 2-4 stérigmates droits, longs de 4-4,5:; hyphes hyalines, régulières, septé-noduleu- ses, 2-2,754; les unes à parois minces, les autres à parois épaisses et canalicule étroit. — Les péridiums reposent parfois sur un mycélium blanc-villeux. Sept. Sur souche pourrie de Châtaignier. Aveyron. av NA ra 226 ABBÉ H. BOURDOT ET A. GALZIN. 127. — S. candida (Hoffm.) Fr. Hym., p. 596: Qt. F1, p- 29. Spores subsphériques, acuminées à la base, 1-guttulées. 4-5 < 3-3,5 u : basides 12-15 X 4-5 ; hyphes 0,5-1 w. cohérentes. peu distinctes. — Tout blanc sur le frais. jaunit en séchant. Mai-Déc. Sur souches d’aune. frêne. 128. — S. nivea Qt. Ass. fr. 1895. p. 6 et pl. VI, f. 15. Diffère de S. fasciculata et candida par ses petites dimen- sions, 0.5-0,8 mm. ; granuliforme puis tubuleux, finement pu- bescent: spores subsphériques, souvent 1-guttulées, 5,5-6%X 5-5.5x; basides 12-14 X 4-6 » : hyphes peu distinctes. Avril ; sur écorce de sapin pectiné ; Vanémont (Vosges). — Bresapoza (F. pol., p.83) remarque que S. /asciculata est à peine distinct de candida ; cette observation s'étend aussi à S. nivea. 129. — S. poriæformis (Pers. Svn., p. 656) Fr. Hym.. p- 597. Spores hyalines, sphériques. acuminées à la base, 4.5-6,5 X 4-5 u; basides 18-24 X 5-Su. à 2-4 stérigmates coniques droits, longs de 5-62; hyphes subhyméniales hyalines, 1-1,75 uw, septé- noduleuses. en trame souvent agglutinée. peu distincte ; subi- culum formé d’hyphes läches. plus ou moiïns-brunies. 1,5-3u.. Toute l'année. Pas rare sur souches pourries de hêtre, ceri- sier, chène, peuplier, saule. frêne, noyer. sorbier, coudrier, cornouiller ; aussi sur bois travaillés. — Cette espèce n'est pas affine à S. anomala. 130. — S. grisella Qt. Soc. bot., 1877, p. 329; t. VI, f£. 13 F1. Myc., p- 29. Spores hyalines. oblongues subcylindriques, déprimées laté- ralement. 6-9 X 3-4 u ; basides 18-27°X 6 , à 2-4 stérigmates droïts, longs de 4.5-5u; hyphes à parois un peu épaissies. septé-noduleuses, 2,5-3,5 . les inférieures et mycéliales bru- nies et souvent verruqueuses. Déc. Sur sapin pectiné. Corcieux (Vosges). — Bien distinct du précédent. 131. — S. urceolata (Wallr.) Fr. Hym., p. 597. HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 227 Spores subsphériques, acuminées à la base, 5-7 X 4,5-6 y; basides 18-26%< 4,5-7u, à 2-4 stérigmates droits, longs de 4-5 4; hyphes à parois minces, 0,5-3 u. Oct.-Nov. Sur tiges de clématite (Aveyron) : sur branches d'orme, tronc de sureau (Allier). — Tient le milieu, par sa structure et l'ensemble de ses caractères. entre Cyphella griseo- pallida et S. poriæformis. 132. — S. anomala (Pers.) Fr. Hym., p.596 et Qt. fl. p. 29, (De 12e Spore cylindrique incurvée, 7-11 X 3-4u; basides 18-30 X 5-64; hyphes peu distinctes; poils du péridium jaune fauve, 2,5-3 à diam... aspérulés au sommet, les intérieurs souvent ter- minées par une vésicule hyaline piriforme ou étranglée et to- ruleuse. Toute l’année. Commun sur branches de hêtre, peuplier, aune. bouleau, etc. 133. — S. confusa Bres., f. pol., p. 84. S. anomala Auct,., P-p. Péridiums turbinés en petits groupes denses, circulaires, à la fin confluents, mais moins étendus que dans le précédent ; spo- res hyalines cylindriques incurvées, 6-9 2-2,5 u ; basides 20-30 X 4-4,5 u ; hyphes subhyméniales hyalines, 1-2 x, flexu- euses, peu distinctes. les extérieures ambré brunâtre, à parois assez épaisses, 2,5-3L; poils aspérulés, les intérieurs souvent terminés par une vésicule hyaline, oblongue. Hiver-print. Sur branches de bouleau, aubépine, prunellier, bourdaine. Phæocyphella. 134. — P. galeata (Schum.) Bres. in litt. Cyphella Fr. Hym., p. 663. Arrhenia Qt.F1., p. 33. Spores fauves, ovoïdes sphériques, brièvement acuminées à la base, ruguleuses-verruqueuses, 7-9(-12) X 6-84; basides 13-30 X 7-9 , à 4 stérigmates arqués, 5-6 X 2-2,54 ; hyphes à parois très minces, boucles éparses, 2-5 u. Toute l’année. Sous les touffes d’hypne, autour des buissons; sur troncs d’aune, clématite, parmi les mousses, 12 12 © ABBÉ H. BOURDOT ET A. GALZIN. Porothelium. 135. — P. fimbriatum (Pers.) Fr. Hym., p. 595. Spores hyalines, oblongues, légèrement déprimées d'un côté, pluriguttulées. 4,5-6 <3-3.5 u : basides 15-23 X 4,5-6 y. à 2-4 stérigmates, longs de 2-3u: hyphes tenaces, à parois épais- ses, boucles éparses. petites et souvent obliques, 1-2.5u, pa- rallèles dans la région suhyméniale, les mycéliales similaires. Toute l’année. Sur soucheset branches tombées, hêtre, chère, bourdaine, viorne. amélanchier : sur pins, dans les Causses ; sur le sol et les pierres. Produit une pourriture active, parfois sous l’action du mycélium. Etudes Mycologiques sur l'arrondissement de Gray, ü par M. Louis MAIRE. Peu de botanistes se sont jusqu'ici occupés de la Hte-Saône, au point de vue mycologique. Seul, R. Marre s’est occupé de la région grayloise. Dans « Quelques excursions mycologiques dans la Haute- Saône » (1), il a donné trois listes d'espèces récoltées par lui dans les bois de Mantoche et de Plumont. Il a signalé la présence de l’Æydnum imbricatum au bois de Charprene les-Gray (2), et indiqué la premièrestation gray- loise de l'Aygrophorus lucorum (3). Dans une « Klorule adventice de Gray », extraite de la « Feuille des Jeunes naturalistes ». il a indiqué aussi les deux . parasites du bouleau : Melampsora betulina Tul. et Polyporus betulinus B., qui ont suivi l'arbre dès sa naturalisation Il les a observés, chacun en deux localités différentes. M. Recrorx s’est occupé plus spécialement de la région vésu- lienne. Il a établi un catalogue mycologique (4) pour lequel M. R. Marre avait fourni les auelques renseignements relatifs à notre région. J'ai nuit œuvre commencée, et dans une « Contribution à la flore mycologique de la Hte-Saûne » (5). j'ai donné un compte-rendu de quelques excursions et indiqué quelques espèces nouvelles pour la flore grayloise. Depuis, j'ai fait de nombreuses excursions avec M. Rover, et le but du travail que je présente aujourd’hui est de conden- (1) Bull. Soc. Grayl. d'Emul., 1900. (2) Feuille des Jeunes Nrmenies. 1890-1, (3) Bull. Soc. Grayl. d'Emul., 1900. (4) Bull. Soc. d'études des sciences naturelles de la Hte-Saône, 1898. Ë 5) Bull. Soc. Grayl. d'Emul., 1906. Es FOR RE us. 230 LOUIS MAIRE. ser les résultats déjà acquis, et de jeter les bases d’une flore mycologique locale. 1! offre un intérèt particulier. vu la diversité de composition de nos terrains (1). La question de l'altitude est aussi à envi- sager. Elle n’a pas, sur les champignons, l'influence capitale qu'elle a sur les plantes. D'ailleurs, le D° A. Macexx. dans un « Aperçu (2) de recherches à entreprendre dans le Doubs ». dit à ce sujet : « La distribution géographique parait plutôt subor- donnée à la nature du substratum, du sol, et des essences constituant les forêts où ils croissent. Beaucoup d'espèces montagnardes peuvent ainsi se retrouver dans les bois d'essen- ces semblables de la plaine » (Bouprer, in litt.). Nous avons constaté l'exactitude de ces appréciations et récolté beaucoup d'espèces de zône montagneuse sur le terri- toire graylois. Pour le classement des espèces, j'ai suivi l’ordre de la flore mycologique de QuéLer, mais je crois avoir fait œuvre utile, en conservant, entre parenthèses, les termes génériques, plus employés encore que ceux de Quécer. et les faisant suivre d'indications suffisantes, pour la recherche des espèces, et leur identification dans les différentes flores. J'ajouterai ensuite que les abréviations suivantes concernent moins la valeur intrinsèque des espèces que leur distribution dans la région grayloise. + Comestible. T R. Très rare. R. Rare. A R. Assez rare. A C. Assez commun. C. Commun. T C. Très commun. Nota. — Les listes, figurant, dans le cours de cette étude. sous le titre : Contribution à la flore mycologique de la Hte-Saône (Contrib.F_M.. sont celles des espèces signalées au catalogue de M. RECROIX. intitulé « Basidiomycètes de la Hte-Saône (Bull. Soc. d'études des Sciences nalu- (1) R. MaïRe. — 1892. Flore grayloise : Considérations sur la géographie botanique de l'arrondissement de Gray. (2) Bull. Soc. d'histoire naturelle du Doubs. 1995, p. 31. 5 ÉTUDES MYCOLOGIQUES. 231 relles de la Hle Saône, 1898), encore non récoltées dans la région gray- loise. J'ajouterai enfin que ce catalogue a été complété par une liste inédite que M. R£ECGROIX a eu la bienveillance de me communiquer (1906). Famizze I. — Auricularii Quél, Corticium Fr. — puberum Fr. Bois de Noiron. C. calceum Pers. Tous bois. C. ciñereum Fr. Sur branches sèches. lilas. C. polygonium Pers. Sur bouleau. Futaie près les pins. Rigny. AR. sarcoides Fr. Sur écorce morte de bouleau. Rigny. A R. Phlebia Fr. — radiata Fr. Rigny, Noiron (bois). C. contorta Fr. Sur écorce de bouleau. Rigny. A R. Stereum Pers. — Aërsutum Willd. Sur bois mort. purpureum Pers. (lilacinum Batsch|. Bois entre Man- toche et Poyans (R. Marre). Noiron. À R. Sur charme. Les Capucins, Gray. Exidia Fr. — glandulosa Bull. Sur souches pourries. Tous bois. C. Guepinia Fr.— merulina Pers. Bois entre Mantoche et Poyans (R. Marre). Encore non retrouvée. Tremella Dill. — piscosa Sch. Sur vieux bois. Noiron, An- cier. C. foliacea Pers. Sur souche de pin. Rigny. À R. [Quél., Jura et Vosges, p. 301, cite violascens Weiïn., sur souche de pin; c'est probablement l'espèce citée par lui, p.23, Flore myc.,souslenom de vtolascens A.etS., p. 305, en synonymie de foliacea]. mesentericu Retz. Sur branches mortes. Vieux troncs. Tous bois. T C. 232 LOUIS MAIRE. Auricularia Bull. — tremelloides Bull. Sur troncs de chène. Mantoche, bois. AR. Auricula Judae Linn. (hirneola Fr.), sur Sambucus nigra. À R. Faure Il : Ptychophyllei Quél. Merulius Pers. — papyrinus Bull. R. Maire. Bull. Soc. Grayl. d'Emul., 1900. Encore nou retrouvée. tremellosus Schrad. Sur les souches. Bois de Noiron. C. crispus Pers. (Trogia Fr.). Quél.. Jura, 1. pl. 14, fig. 4. M. crispus F1. Myc.. p. 32. Plicatura faginea Pat., Essai taxonomique). Bois de Noiron. Tous bois. Sur le bois mort. T C. Dictyolus Quél. — bryophilus Pers. Sur les mousses des bois. AR. muscigenus Bull. Bois de Cresancey. marais tour- beux. R. Craterellus Quél. — sinuosus Pers. Tous bois. T C. +. Var. pusillus Fr. et var. crispus Sow. Ces deux variétés sont assez rares. Bois de Noiron. +. tubiformis Fr. Tous bois. T C. cornucopioides L. Tous bois. T C. +. cibarius Fr. {Cantharellus Quél., p. 37. Tous bois TC.+. var. amethysteus Quél. Bois de Noiron. AR. Friesii Quél. Bararzce dét. (16 août 1908). Sous hètres, bois de Noiron. Ressemble à C. aurantiacus. par la couleur jaune orange pälissant, tirant sur le rose souci. TR. +. Cantharellus |]. Bauh.) Quél. — cinereus Bull. Bois de Noiron. Les Fleuriots (Arc). À C. (octobre). carbonarius À. et S. Sur les places à charbon humi- des. Bois de Noiron. TR. Contrib. F. M. — C. infandibuliformis, aurantiacus. ÉTUDES MYCOLOGIQUES. 233 Nyctalis Fr. — asterophora Fr. Parasite sur Russula nigri- cans, en décomposition avancée. Pas commun dans nos bois, malgré la grande quantité recueillie en juillet-août, puis en septembre-octobre 1908, à forme conidifère. J'ajouterai que je n’ai pas encore rencon- tré l'espèce type, sans conidies. Famizze Il. — Polyphyllei Quél. Coprinus Pers. — disseminatus Pers. (Psathyrella Fr.). Sur terreau C. plicatilis Curt. Prés. Orée du bois de Noiron. A R. ephemerus Bull. Pàturages. Bord des chemins. C. domesticus Pers. Terre cultivée. À C. sociatus Fr. Pâturages. Bois. AC. micaceus Bull. Au pied des vieux troncs. Bois. AC. fimetarius L. En groupes sur fumiers. C. sterquilinus Fr. Sur terreaux, fumiers. C. fuscescens Sch. Kr. ({atramentarius Bull.). Quérer (Jura et Vosges) fait de fuscescens une espèce diffé- rente d'atramentarius ?. Bois, au pied des troncs. Bords des chemins. C. +. comatus F1. dan. Bords herbeux des routes. T C. +. Contrib. F. M. — C. albulus, rapidus, Boudieri, lagopus, nycthemerus, deliquescens, cineratus, extinctorius. Panæolus Fr. — separatus L. Bouse des pâturages. Bois de Noiron (août). À C. fimiputris Bull. Sur les fumiers des bois. C. campanulatus L. Sentiers boisés. Pâturages. T C., var. sphinctrinus Fr. C. papilionaceus Fr. Mêmes stations. Terres fumées. À C. Contrib. F. M. — Panæolus fimicola ; Psathyrella atomata (Panaeolus) ; Psathyra conopilea. Psathyrella Fr. — gracilis Fr. Bois, cultures. A C. 234 LOUIS MAIRE. Hypholoma Fr. (Drosophila Quél., p. 60). — jasciculare Huds. etvar. capnoides Fr. (Dryophila Quél., p.154). En touffes sur les vieilles souches. Tous bois. T C. sublateritium Sch. En toufles sur les vieilles sou- ches. C. fatuum Fr. Mantoche (R. Mamme). appendiculatum Bull. Pàturages. A C. hydrophilum Bull. (Bolbitius). Sur vieilles souches. Tous bois. C. Geophila Quél. (Psilocybe Fr.; Quél., p. 64). — ericea Pers. Creux du Lare. Mantoche. Stropharia Fr. — versicolor With. (Hebeloma). Sur sou- che. Bois de Noiron, AC. lacrymabunda Bull. (Hypholoma). Remblais. bords des routes, bois. C.-Var. pyrrhotricha Holmsk. Qué- let. p. 67. Bois entre Mantoche et Poyans. Bois. æruginosa Curt. Sous bois. Pins. T C. La var. a/bo- cyanea Desm. ne me paraît être dûe qu'aux intem- péries. melasperma Bull. Rigny. Noiron.AC. coronilla Bull. (melasperma Fr.). Creux du Lare. Mantoche. Noiron. TC. Tous pâturages. — Var. sp. (chrysites). Pins. Rigny. TR. Cette dernière espèce (1906) est bien un coronilla, mais, à la cassure. au bout de quelques instants, la chair jaunit à la façon de Tricholoma chrysites. Je n'ai pas encore retrouvée cette curieuse espèce, que j'ai nommée S. chrysites, en attendant. stercoraria Fr. Sur crottin. Bois de Noiron.C. Pratella Pers.{Psalliota Fr.).— campestris Linn +. —cam- _ pestris var. sylvicola Vitt. Fr., H.ÆE., p. 280. Non retenue par Quélet (Flore myc.}. et cependant signa- lée par lui dans « Les Champignons du Jura et des Vosges ». Pins. Rigny. (Septembre-octobre). T C. — campestris var. alba. Päturages.Gray-la-Ville. AR.—+. arvensis Sch. +. — arvensis var. acicola Quel. À ÉTUDES MYCOLOGIQUES. 235 Paraît être la sylpicola de Vitt. Pins. Rigny. Pâtu- rages avoisinant les pins. C. +. Espèce se rapportant à acicola. à stipe gros, plein, radicant. Péridium à écailles brunes, en cercles concentriques, sur une cuticule brun fauve. Les Capucins. Gray. (16 oct. 1909). xanthoderma Genev. Pins. Rigny. C. +. Formes à stipe long, lisse, à bulbe marginé — Formes à stipe gros, court, peu ou non marginé, entièrement mou- cheté de flocons blancs ; péridium jaunâtre-roux très pâle. — Sous épicéas. Bois de la Garenne (octobre). pratensis Sch. Prés. Bois. Pins. À C. +. syloatica Sch. (Septembre-octobre). À C. Aux Pins des Giraneaux (Rigny}, mais les échantillons recueillis se rapporteraient plutôt, d’après Durour, à la variété hemorrhoidaria Fr. +. Contrib. F. M. geophila (Psathyra, Quél., p. 58). spadicea; Stropharia merdaria, albonitens ; Psalliota cretacea ? (type). Crepidotus Fr. — jyunquilla Paul. (Pleurotus nidulans Pers.) Cosr. et Durour indiquent ridulans comme var. de junguilla (1° suppl., page 266) ?... Sur vieux charme. Bois de Noiron. R. mollis Sch. Sur souches. Tous bois. T C vartabilis Pers. (Claudopus Pers. — Dochmiopus Pat.). sessilis Bull. Sur brindilles sèches. Tous bois. T C. Contrib. F. M. — Crepidotus pezizoides Fr. (Cosr. et Durour, p. 116). Galera Fr. — r7uscorum Hoffm. ; hypnorum Batsch. C et var. rubiginosa. À R. Parmi les mousses. Bords des bois. horizontalis Bull. Sur écorces d'arbres fruitiers. A C. tenera Sch. Prés. A R,. Naucoria Fr. (Aylophila Quél., p. 84). — cucumis Pers. Station des Pins. Rigny (décembre 1906). R. — J'ai de suite faite contrôler l'espèce à M. Hérier, mais elle Æ ; | M "YE : 15 WE) (=r] LOUIS MAIRE. n’a pas la forme élancée des individus qu’on rencontre dans les forêts montagneuses {La Joux). L'espèce grayloise est rabougrie, à stipe très grêle. M. Rover en a recueilli jusqu'au 15 décembre. cerodes Fr. Creux du Lare. Mantoche. (R. Marre, < 1900). Encore non retrouvée. DU semiorbicularis Bull. Pins. Rignx. C. | conspersa Pers. Barairze dét. Très voisin du suivant. Bois de Noiron. R. pellucida Bull. (Tubaria Fr. furfuracea Pers.). Es- pèce habitant surtout nos conifères. sur les brindilles, et très fréquemment le voile hyménial forme une sorte de cortine: parmi les pins.on la trouve rarement avec le stipe« parsemé de flocons blanchâtres ». Pins. Rigny. T. C. Bois de Noiron. A R. Hebeloma Fr. (Æylophila Quél.. p. 92). -- crustuliniforme et var. sirnapizans Paul. Tous bois. T C. +. longicaudum Pers. Bois de Noiron. R. +. testaceum Batsch. Noiron, Corneux (bois). AR. versipelle Fr. Sentiersdes bois. C. — Var. mesophaeum Fr. Bois entre Mantoche et Poyans. Pins. Rigny. C. Contrib. F. M. — Naucoria melinoïdes : Pluteolus Fr. (Bol- bitius) tütubans. apalus : Hebeloma fastibüle. | Cyclopus Quél. — togularis Bull. {(Pholiota). Bois de Noi- ron. A R. durus Bolt. (Pholiota). Orce des pins. Rigny. C. praecox Pers. Bois de Noiron. A C. +. à Inocybe Fr. — pyriodora Pers. Bois de Noiron (lisière), 26 oct. 1909. TR. destricta Fr. (Bongardü Kalch.}. — L'espèce Bongar- dii Weïinm. Fr., lc. t. 107. (cersicolor Pers.) est bien différente de celle de Karcs. C’est une espèce du haut Jura que je n'ai pas encore rencontrée dans la région grayloise, bien qu'elle ait été signalée dans la région vésulienne, alors que destricta est assez répandue. ÉTUDES MYCOLOGIQUES. 237 prætervisa Quél. Sous épicéas, bois de la Garenne, sur terre brûlée. Rigny (6 oct. 1909). R. rhodiola Bres. (frumentacea Bull.). Espèce non signa- lée par Quélet (Flore myc.); très voisine de des- tricta. Péridium noirâtre, noir au centre, vineux ; stipe restant vineux. Bois de Champvans-Valay. AR. asterospora Quél. Bois de Noiron. R. fastigiata Sch. Tous bois. 1 C. scabella Fr. Bord des pins. Rignv. T R. rimosa Bull. TC etrèmosa var. brunnea Quél. (BATAILLE dét) Bord de la route boisée de Gray à Noiron. AR. Sous les pins. Rigney, T R. repanda Bull. Bois de Noiron, bord du chemin (oct. 1909). T R geophila Bull. etgeophila var. lilacea. Espèce très varia- ble, quant à la couleur du péridium.Tous bois.T C. +. lanuginosa Bull. Tous bois. A C. caesariata Fr. (Bararzce dét.). Bois, Rigny. T R. Bois de Noiron (août 1968). R. lucifuga Fr. Creux du Lare, Mantoche. Bois de Noi- ron. À C. Les /. rimosa, scabella sont très voisins, et je n'ose- rais encore affirmer la présence de calospora Quél. dans la région (bois de Corneux). Cette dernière espèce est probablement le scabella des endroits très humides. Si à ces espèces, on ajoute asterospora, voisine de r#mosa par son port, ses stations et ses caractères, ces espèces ne formeraient guère qu'un groupe de variétés luxuriantes du type fastigiata ?. Contrib. F. M. — Inocybe hirsuta, cervicolor. Paxillus Fr.— PrunulusScop.(Clitopilus Fr.).Tousbois.Clai- rières. Pins. T C. +. Si toutefois,on peut faire d'Orcella Bull.,une variété molle de prunulus, elle a les mêmes stations. Quécer n'en fait pas la distinction (#lore Myc.), alors qu'il en fait deux espèces différentes dans le « Jura et les Vosges ». Orcella serait, d’après lui, 12 ©Q2 (we LOUIS MAIRE. l'espèce commune des pâturages et prunulus. celle des bois de pins couverts ? inornatus Sow. ‘Baraicee dét.}. Bois de Noiron. A R. Tricholoma À. etS.(Flammula). Tous bois. Pins, T C. Bois de Noiron, A R.-- Var. scambus Fr. (espèce figu- rée par Cooke,. Bord des Pins, Rigny (20 octobre 1909). TR. involutus Bench. Tous bois. Pelouses. C. +. Contrib. F. M. — P. atrotomentosus, griseotomentosus. Gomphidius Fr. — siscidus L. Bois de Noiron. Pins vers la maison forestière, À R. Pins, Rigny, C. glutinosus Sch. Pins. Rigny, C. Cortinarius Pers. — claricolor Fr. Bois de Noiron, T KR. varius Schæf. Bois de Noiron, R. — ? var. pansa Fr. Bois de Noiron. L'espèce recueillie est assez conforme, mais je ne l’affirme pas encore sans avoir eu le con- trôle par d’autres lots. largus Fr. Bois de Noiron, C +. multiformis Fr. Tous bois (octobre), T C. glaucopus Sch. Bois de Noiron. Arc. C. cærulescens Sch. Bois de Noiron. A C. purpurascens Fr. Bois de Noiron. Tous bois. C. orichalceus Baisch. Bois de Noiron. R. ? orichalceus, var. russus Fr. L'espèce que je signale sous ce nom. et dont je n'ai recueilli qu'un individu. à bulbe turbiné, marginé en rouge incarnat, est assez semblable à russus, le stipe mis à part, et ne me parait guère n'être autre que l’espèce décrite par Baraizce (Bull. Soc. Myc. de France, t. 24, I). sous le nom de decoratus Bat. Bois montueux de Roche- sur-Vannon (8 oct. 1909). infractus Pers. Tous bois. T C. cumatilis Fr. |R. Maire dét.), sous hêtres, bois de Noiron (octobre 1909). T R. causticus Fr. Pins, Rigny. R. Bois TR. ÉTUDES MYCOLOGIQUES. 239 decolorans Pers. Pâlurages. À R.; var. decoloratus Fr. (R. Maire dét.). Bois de la Garenne, Rigny, 15 oct. 1909. T R. porphyropus À. et S. Aunaiïes, à droite de la route de Gray à Champrans (Sept., oct.). C. vespertinus Fr. (Bar. dét.), 16 août 1908. Bois de Noiron. T R. collinitus Sow. Tous bois. TC. stillatitius Fr. (août). Bois de Noiron. R. — var. emunctus Fr. (octobre 1908) (Ba- TAILLE dét.). Bois de Noiron. À R. elatior Pers. (sept., oct.). Bois de Noiron, Arc-les= Gray. Tous bois. C. delibutus Fr. Bois de Noiron. À R. armeniacus Sch. (Aoùût-sept.-oct.). (Bar. dét.). Espèce dont le péridium, jaunâtre, glabre, en temps sec, est souvent ocracé luisant., un peu visqueux, et très mou en temps humide. Sous les hêtres. Bois de Noiron. R. duracinus Fr. Bois de Noiron. C. deciptens, var. erythrinus Fr. Pins, Rigny. À R.+. torvus Fr. (L'espèce, décrite sous ce nom dans Quérer (Flore Myc.), est Berkeley Fr. ou praestans de Corprer). Espèce résistant à la gelée; nombreux individus recueillis en janvier 1908 par un froid intense, qui n'entravait pas leur développement. Bois de Noiron, de rares cercles, plus communs dans les années humides. Bon comestible, bien que Cosr. et Durour la signale vénéneuse. R. +. tmpennis (L'espèce décrite sous ce nom par Quérer (F4. Myc.) est torvus de Frres). Pins, Rigny. Bois de Noiron, tous bois. C.—+. brunneus Pers. (Bar. dét.). Bois de Noiron. R. scutulatus Fr. Bois entre Mantoche et Poyans (R. Maire). Pins, Rigny. À R. armillatus Fr. (R. Marre dét.). Sous les hêtres, bois de Noiron (oct. 1909). A R. limonius Fr. Bois. Pins, Rigny. À R. brunneo-fulvus Fr. Sous les sapins. Vereux. T R. LOUIS MAIRE, hinnuleus Sow. Tous bois. T C. fallax Quél. Bararzce dét. (3 octobre 1908). Pins, Rigny. R. ileopodius Bull. R. Marre : Bull. Soc. grayl. d'Emul., 1900 (Espèce encore non retrouvée). rigidus Scof. Pins, Rigny. C.— Var. hemitrichus Pers. (R. Marre dét.;. Bois de la Garenne, Rigny (octobre 1909). paleaceus Fr. (sept.-octobre). Bois, Pâturages. A C. opimus Fr. (R. Marre dét.). Bois de la Garenne, Rigny. camurus Fr. Bois de Noiron. R. violaceus Linn. Pins. A R. Tous bois. C. ? amethystinus Sch. {traganus). Un seul individu re- cueiïlli (oct. 1909), sous les pins, Rigny. malachius Fr. Bois de Noiron {15 oct. 1909). T R. albo-violaceus Pers. Bois entre Mantoche et Poyans. Bois de Noiron (octobre) À R.— Var cyanites Fr. (R. Mare dét.). Bois de Noiron (28 oct. 1909}, sous les hêtres, derrière la maison forestière de Charre- tons. T R. azureus Fr. A R.et var. caninus Fr. (sept. oct.), tous bois. C. ; var. anomalus Fr. (R. Marre dét.), bois de la Garenne, Rigny. R. callisteus Fr. (H. Eur.. p. 363. Non cité par Quéer (FE. Myc.\. Cité dans l’Enchiridion. d’après FRigs, entre tophaceus et Bulliardi (Barsrer in litt.). Bois de Noiron (sept.-oct.). bolaris Pers. (juillet-août-sepi.-oct.). Tous bois. R. dans les années humides ; A C., sous les hêtres, dans les années sèches. orellanus Fr. (phæniceus Gillet, le. B., pl. 598). Ba- TAILLE dét. (oct. 1908). Bois de Noiron, T R., dela Garenne (oct. 1909). Ce n’est pas l'espèce déerite par Quécer (F1 Myc.. p.149). L'espèce de Frigs est à péridium brun-rougeâtre, à stipe un peu radicant, brun, et les lamelles sont rougeâtres, tirant sur le roux-0cracé. ETUDES MYCOLOGIQUES. 244 anthracinus Fr. Bois entre Mantoche et Poyans (R. Mare). Bois de Noiron, de la Garenne. R. sanguineus Wulf. Bar. dét. (sept.-oct.). Bois de la Garenne, Rigny. Bois de Noiron. T R. cinnabarinus Fr. Sous les hètres. Bois de Noiron. T R. miltinus Fr. Tous bois, Velesmes, La Garenne, Noiron, A C.— Var. semisanguineus Brig. Bois de Noiron sous hêtres (oct.). R. cinnamomeus Linn.Tousbois. TC.—Var. uliginosus Bk. Outl. Bois entre Mantoche et Poyans (A. Mamme). Variété encore non retrouvée. — Var. croceus Sch. et croceoconus Fr. Sous les conifères, à 50 mètres de la maison forestière dite des Charretons. Bois de Noiron (20 oct. 1909). T R. Détermination confirmée par MM. Barstrer et Hérier. cotoneus Fr. (R. Marre dét.). Pins, Rigny, À R.; Bois de Noiron (sept.-cctobre), T C., annéeshumides. Contrib. F. M. — Cortinarius fulgens, prasinus, Var. atro- virens, ochroleucus, violaceo-cinereus, pholideus. Flammula Fr. (Dryophila Quél.,p. 155). — spumosa Fr. (R. Maire dét.). Bois de la Garenne (Rigny). S. carbonaria Fr. Rigny, Noiron, La Garenne. R. Var, decussata Kalch. Bois de Noiron. R. Tricholoma. Cf. Paxillus Quél., p. 110. Pholiota Fr. (Dryophila Quél., p. 159). — squarrosa Fr. En touffes, sur les troncs. Bois. À R. radicosa Bull. Tous bois. A. C. mutabilis Sch. En touffes sur les souches. Bois de Noi- ron. C. +. marginata Batsch. Pins. Rigny. C. unicolor FI. dan. Tous bois. À C. Pins. Rigny. T. C. Contrib. F. M. — Pholiota ægerita, Nolanea pascua, icte- rina Fr., Eccilia nigella, ardosiacus. Leptonia Fr. — Zampropus Fr. (sept.-oct.). Pâturages. AIR chalybaea Pers. Pâturages de Rigny. A C. 15 ds 15 LOUIS MAIRE. ? lazulina Fr. Octobre. Päturages de Rigny. R. Prés montueux de Roche sur Fannon. C'est peut-être bien cærulata. euchlora Lasch. Päturages herbeux. T R. Entoloma Fr. (Rhodophyllus Quél., p. 179). — Uvidum Bull. Tous bois. T C. (fin septembre-octobre}. Bien que QueLer signale cette espèce dans les boïs secs. je ne l'ai jamais recueilli que dans les lieux humides des bois de Noiron et de la Vaivre. clypeatum L. Pins. Rigny. À C. —. rhodopolium Fr. Bois. AR. nidorosum Fr. Tous bois. T C. Odeur caractéristique nitreuse, chlorée. sericeurn Bull. Prés. bois, bords moussus des haies. C. Contrib. F. M. — Entoloma phzocephalum. madidum, costa- tam, speculam. Pluteus Fr. — nanus Pers. Sur branche de pin. Rigny. R. cervinus Sch. Sur vieilles souches Bois de Noiron. A C. +. Contrib. F. M. — P. chrysophæus. Volvaria Fr. — plumulosa Lasch. (Septembre-oct.}. Pins. Rigny. A R. Bien que Quécer ne fasse pas de V. Lo- veiana Bk. Ouit. it. 7. fig. 2). une variété de plumu- losa. je la donne cependant comme telle, rapport à son habitat. Quécer cite, en synonymie, W. Loveiana « paraissant parasiter sur O. nebularis ». Nous avons, M. Royer et moi. trouvé en effet, cette espèce sur z2e- bularis. mais elle est beaucoup plus commune sur clavipes, son affine. M. Hérier a contrôlé ce fait, et j'afirme que V. Loveiana croît indifféremment sur les deux espèces. speciosa Fr. Dans les cultures sablonneuses (octobre). LUI TES Contrib. F. M. — Volearia bombycina. ÉTUDES MYCOLOGIQUES. 243 Omphalina Quél. — grisea Fr. (Omphalia). Creux du Lare. Mantoche (R. Marre). rustica. Pins. Rigny. À R. hydrogramma Bull. Bois de Corneux. À C. Contrib. EF. M. — Omphalina fibula, demissa, integrella, leucophylla. Mycena Fr. — hïemalis Osb. Sur les écorces des arbres. Les Tilleuls-Gray. C. corticola Schum. Mème station. Bois. C. capillaris Sch. Sur les feuilles des bois. A R. filopes Bull. Sur les brindilles, feuilles mortes. Bois. Pins. C. leptocephala Pers. Sur brindilles. Pins. Rigny. R. metata Fr. (Hérier dét.). Pins. Rigny. R: cruenta Fr. Bois de Noiron, octobre. À KR. sanguinolenta À. et S. Dans les aiguilles des Pins. Ri- sony, bois de Noiron, octobre. R. galopus Pers. Sur les brindilles. Pins. Rigny. Bois. C. epipterygia Scop. Pins. Rigny. Tous bois. TC. Var. clavicularis Fr. Les espèces recueillies, répondent bien à la description de Quézer (Æ/. Myc., p. 215), mais ne sont uniquement dües qu'à la sécheresse. Pins. Rigny. T C. vulgaris Pers. Pins. Rigny. C. rugosa Fr. Sur vieux trones. Bois de Noiron. A C. galericulata Scop. Tous bois. T C. Var. calopus Fr. En touffes sur les vieux troncs. Bois de Noiron. A R. polygramma Bull. Tous bois, isolés ou cespiteux sur les souches. T C. sudora Fr. Bois entre Mantoche et Poyans (R. Marre). Encore non retrouvée. pura Pers. Pins. Tous bois. T C. Var. rosea Bull. (roseo-alba). Bois de la Garenne. Rigny. À C. luteoalba Bull. Pins. Rigny, sur les talus moussus. A C. gypsea Fr. Creux du Lare. Mantoche (R. Maire 1900). Encore non retrouvée. 244 LOUIS MAIRE, lactea Pers. Sur les brindilles. Pins. Rignv. A R. Contrib. F. M. — Mycena vililis, acicula, citrinella, incli- nala. Collybia Fr. — erythropus Pers. Pins. Bois. A C. dryophila Bull. Pins, Rigny, C. Tous bois. T C. Nom- breuses variétés sous les pins. radicata Rehl. Tous bois. Pelouses des bois A C. fumosa Pers. Octobre, bois de Champrans, Germignev (Bey). À R. Curieuse forme observée le 16 octobre 1909 au bois de La Garenne (Rigny): Slipe un peu radicant, entouré dans sa moitié intérieure d'une gaine pelucheuse assez épaisse. grammocephala Bull. Eté-automne. Sur les vieilles souches, tous bois. À C. fusipes Bull. et var. lancipes Fr. En touffes, sur les sou- ches. Tous bois. C. +. maculata À. et S. Octobre. Bois de Noiron. TR. butyracea Bull. Pins. Rigny, T C. Bois, À C. — Var. asema Fr. Sous les hèêtres. Bois de Noiron, À R. Pins, Rigny. À C. conigena Pers. Sur les cônes tombés ct enfouis. Pins. Rigny, T C. tuberosa Bull. (Barsier dét.). Bois de Noiron, octobre. Re longipes (Cf. Marasmius). Bois de Noiron. C. +. rancida Fr. Pins. Tous bois, A C, T C. dans l'humus sous les bouleaux. Forme très élancée ; péridium coni- que 0 m.06, stipe gros, creux, cannelé, sans odeur (octobre). Bois de La Garenne. coracina Fr. (R. Marre dét.). Bois de La Garenne. Rigny. TR. inolens Fr. var. mephitica Fr. Rigny, bords des Pins (15 oct. 1909). À R. velutipes (Cf. Pleurotus). laccata Scop. {Laccaria Cook. et var. amethystina Vaill. et tortilis Bolt. Pins. Tous bois. Lieux moussus. TC. +. Contrib. F. M. — C. nummularia, stridule, clavus, atrata. ÉTUDES MYCOLOGIQUES. 245 Clitocyhe Fr. — cyathiformis Bull. Tous bois. T C. +. : suaveolens Schum. Pins, Rigny, À C. Tou bois. AR, +. brumalis Fr. Pins. Rigny. Bois. AR. metachroa Fr. (Collybia Cost et Dufour). Bois de Cor- neux. Pins. Rigny. C. et var. pausiaca Fr. (Friès : H. E., p. 104). Forme voisine de Metachroa. Espèce non retenue par Quérer. Pins. Rigny. C. geotropa Bull. et var. gigantea Sorv. Cosr. et Durour font de maxima À.et S., une var. de geotropa, va- riété non reconnue par Quérer. Ces espèces ne sont pas communes dans les divers bois, sauf au bois de la Vaivre, entre la Saône et le barrage de Mantoche, où, chaque année, elles sont très communes. +. infundibuliformis Schæf. Tous bois. C. +. inversa Scop. Tous bois. À R. Pins. Rigny. T C. + et var. /laccida Sow. Individus recueillis par M. Bey au bois de La Garenne (Rigny), répondant exactement à l'espèce de ce nom décrite par Brcearp (P/. des Ch. sup., 1909). R. +. ripulosa Pers. Pins. Rigny. C. Var. cerussata Fr. Boïs. À R. Pins, Rigny. T C. Var. phyllophila Fr. Tous bois. Très commune sous les hêtres du bois de Noiron. À C. Var. pithyophila Sec., variété non reconnue par Quézer, qui la synonymise à cerussata. Pins. Rigny. A C. dealbata Sow. Bois de Plumont. Pins. Rigny. R. +. Pâturages. A R. ericetorum Bull. (Clitocybe Cost. et Dufour\, Pins. Pâturages. À C. +. Bull. t. 551, représente l'espèce comme Âygrophorus niveus, auquel il ressemble beaucoup. nebularis Batsch. En cercle parmi les pins. Rigny. TC. +. clavipes Pers. Affine de nebularis ; même station. C. + Septembre-octobre 1908, grand nombre d'individus récoltés. se rapportant à cette espèce. Un fait curieux à signaler est que tous les spécimens, ont le stipe tordu et contourné, même dès leur naissance dans l’humus. FE NET 246 LOUIS MAIRE. La présence du Volraria serait-elle la cause de ces déformations. car presque tous les c/avipes rencontrés à cette station, portent le parasite. J'ai d’ailleurs fait contrôler nettement par M. Hérier, la présence du Volvaria sur C. clavipes. et M. Royer a remarqué plusieurs fois que le parasite était porté par des indi- vidus à peine en voie de décomposition. viridis Scop. Bois de Noiron. A R. +. mellea Vahl. Tous bois. sur les souches. T C. +. (A7- millaria. Omphalia Pers., Quél.. p. 251). Espèce dont la couleur du péridium est très variable. Aux Capucins (Gray), se trouve, chaque année, une touffe d'individus se rapportant à cette espèce, à péridium bistre olive, très peu hérissé, glabre chez l'espèce jeune. Son aspect est très différent de celui des indi- vidus de nos bois. mellea, var. gymnopodia Bull./Clitocybe tabescens (Scop.) Bres. : Fung. Trid., p. 97. Fr., loc. cit. (Col- lybia), p. 111). Bat. dét. (août 1908). En touffes sur souche de hêtre. Bois de Noiron. R. +. Contrib. F. M. — Clitocybe rivalosa var. connata ; viridis var. subalutacea. Hygrophorus Fr. — /ætus Pers. 25 octobre 1909 : quel- ques individus dans la mousse, sous les conifères, à 50 mètres environ de la maison forestière dite des Charretons. Bois de Noiron. R. +. coccineus Sch. (Sept.-oct.. Tous pâturages. Bois de Noiron. AR. puniceus Fr. Pâturages de Velesmes. R. conicus Friches. Pâturages. Bords des routes. T C. chlorophanus Fr. Pâturages. A C. psittacinus Sch. Bois entre Mantoche et Poyans. Près d'Arcier. Rigny. A C. pratensis. Var. nemoreus Pers. (Bar. dét.). Sous les hètres, bois de Noiron. Ressemble beaucoup à arbus- tivus. Lot récolté par M. Bey, à stipe trapu, très long (0 m. 12-0 m. 15). Bois de Germigney (15 octobre 1909). ÉTUDES MYCOLOGIQUES. 247 viéroineus WNulf. Tous bois. Prairies. C. +. niveus Scot. Tous bois. Pâturages. T C. +. La var. cucullatus Pers. (Jura et Vosges) : chapeau globuleux, très pelit, caché dans la mousse, ne me paraît pas une espèce différente. chrysodon Batsch. Sous hêtres. Bois de Noiron. T R. +. Individus recueillis par M. Bey, le 16 oct. 1909 ; bois de Garenne. eburneus Bull. Noiron, Nantilly. AR. +. lucorum Kalch. Espèce signalée par R. Marre (Bull. Soc.grayl. d'Emul., 1900) dans une plantation de mé- lèzes, à Mantoche. Je l'y ai retrouvée plusieurs fois, et, le 3 décembre 1906, je l'ai recueillie sous un tailli possédant quelques rares mélèzes à l’orée de la Sta- tion de Conifères des Giraneaux. À R. +. ? discoideus Pers. : ? arbustivus Fr. Ces deux espèces sont si voisines, qu'il est assez difficile de les identi- fier. Les individus que j'ai recueillis au bois de Noiron, sous les hêtres. répondent bien à la description de discoideus (Quélet, FI. myc., p. 262), et, malgré cela, certains d'entre eux sont assez identiques à arbustivus. J'en ai recueilli le 15 octobre 1908, date assez avancée pour cette dernière espèce. Des arbus- tivus, abandonnés quelque temps, sont extrêmement difficiles à distinguer de discoïdeus ; ils en possèdent assez bien tous les caractères. Ces 2 espèces ne sont guère, à mon avis, que des variétés luxuriantes d'ebur- neus, un peu mamelonnées. en fauve brunâtre. AC. +. Russula Schaef. Tricholoma. Quél., FI. myc., p. 263. Quél., Jur.. Lt, XL fig. 1 — Non //ycrophorus eru- bescens Fr. ; A. frumentaceus Bull. Bois de Noiron, Ancier. Le 6 oct. 1909, un grand cercle ne comp- tant pas moins de 40 individus. R. +. pudorinus Fr. Détermination vérifiée par MM. Barsrer et Hérvrer. 4 individus recueillis sous hêtres le 20 oct. 1909, au bois de Noiron, entre la maison fores- tière et la route de Champvans. C’est la première fois que cette espèce est récoltée dans la région. TR. + LOUIS MAIRE. hypotheius Fr. Tous les échantillons se rapportant à cette espèce, recueillis sous les pins (Rigny) sont plus petits que le type. Le péridium est mamelonné en gris noirâtre et la teinte olive orangé citrin du reste du péridium est très accentuée. Ils répondent bien à l'échantillon décrit par M. BarBrer (Soc. myc. de France, t. XX, fasc. 3; Agaricinées de la Côte-d'Or.) Pins. Rigny. C. +. agathosmus Fr. Pins. Rigny. C ; mais toujours de très petits échantillons. +. pustulatus Pers. Hérier dét. (3 déc. 1906). Pins. Rigny. TR. Contrib. F. M. — Hygrophorus lividoalbus, pralensis. ceraceus, streplopus ; Hygrophorus minialus Fr. (Je n'ai pas encore pu contrôler sa présence aux étangs tourbeux du bois de Cresancey, où l'espèce m'est dite exister). Tricholoma Fr. (Gyrophila Quél., p. 266). — grammo- podium Bull. Bois de Noiron. À R. Mèmes stations que melaleuca. On les trouve souvent près du bois de la Vaivre, près de la haie longeant les pâturages situés sur les bords du canal de Mantoche à Apre- mont. melaleucum Pers. Tous bois {lisières). Pâturages de Vaivre. TC.+.— Var. phæopodium Bull. Bois de la Vaivre (lisières entre la Saône et Esmoulins). Var. adstringens Pers., même station. polioleucum Fr. Pins. Vereux. R. +. Var. du précé- dent, selon Fries (H. Eur., p. 75). Pour Quézer, syn. de 7. medium Pers. (BarBier, in litt.). trinum Fr. Rigny, lisière des pins, T C. Tailli de bou- leaux, près les pins, T C. +. album Sch. (leucocephalum Bull.). Bois de la Vaivre. Bords boisés du canal de Mantoche à Apremont. Tous bois. À R. leucocephalum Fr. Bois de la Vaivre, bord feuillé entre la Saône et Esmoulins. R. amethysiinum Quél. Bruyères des bois. Pins. À R. +. ÉTUDES MYCOLOGIQUES. 249 nudum Bull. Tous bois, AC. Pins, AR.+.— Var. glau- cocanum Bres. Je ne signale cette espèce, très rare, que sous grande réserve, n'ayant encore pu faire con- trôler nettement la détermination. Lisière des pins. Rigny. T R. — Var. Zlaceum Quél. Prés. Rigny. AR.+. sordidum Fr. Pâturages. Pins. Rigny. À R +. nimbatum Batsch. (panaeolus Fr. Clitocybe Quél. (Jura et Vosges). Pins. Rigny. T C. +. georgii Fr. Abords du bois de la Vaivre (Roxer), R. Lisières des pins, Rigny, R. +. aggregatum Sch. Quél. Baraizce dét. Sur tronc de hêtre. Bois de Noiron. R. +.— Var. cinerascens Bull. Bois de Noiron. R. Espèce très variable de couleur et de forme. cartilagineum Bull. En touffes. Bois de Noiron. De gros individus, récoltés par M. Bey au bois de Ger- migney. R. +. saponaceum Fr. Tous bois. C. vérgatum Fr. (Hérier, dét.). Bois de Noiron. Doit être moins rare que je ne le pense dans nos bois. | sulfureum Bull. Tous bois, T C. Variétés à péridium brun sur fond jaune clair. chrysenteron Bull. (R. Marre, dét.). Pins. Rigny. R. rutilans Sch. Sous les souches des pins. Rigny. T C. imbricatum Fr. Pins. Rigny. TC. +. vaccinum Pers. Pins. Rigny. R. murinaceum Bull. Bois de Champvans (oct.). TR. triste Scot. Pins. Rigny. Tous bois. T C. +. Cosr. et Durour donnent cette espèce comme une variété de terreum Sch., dont le pied est muni d'une cortine fugace !... Quélel (Jura et Vosges) en fait deux espe- ces et les considère ensuite comme une seule et même espèce (Flore myc.). Les formes du groupe terreum sont très nombreuses, et l’espèce terreum type est elle-même très variable. Celle du bois de Noiron, des divers bois, en général, est grêle, très fragile, à péridium gris violacé très 250 LOUIS MAIRE. clair, peu velu, étalé, jamais conique, à squames très peu retroussées, alors que celle croissant sous les pins ne lui ressemble pas. Cette dernière est le plus sou- vent à péridium violacé noir, très velu-charnu, pres- que toujours conique, à squames non retroussées, à stipe cylindrique, trapu et souvent creux. Vérgatum, hordum, orirubens, argyraceum, etc., ne sont que variétés luxuriantes de l'espèce triste, type. Dans un envoi fait à l'exposition de Nancy (1905), où R. Marre a eu la bienveillance de déterminer mes espèces. il m'a signalé, bois de Noiron. sous les hêtres : Tricholoma squarrulosum. — Ne l'ayant jamais re- trouvée, je ne signale ici cette belle espèce que sous grande réserve. Var. chrysites Cost. — Cosr., Suppl. à la Flore des Champignons. Pins. Bois. A C. +. Var. sp. L'espèce décrite par Cosr., sous ce nom de chrysites. ne me parait pas devoir exister. Beaucoup d'espèces du genre terreum prennent, à un certain moment, cette forme chrysites : je ne sais à quoi attribuer cette transformation ; peut-être à l'humidité du sol ! Ainsi, j'ai recueilli Trich. ramentaceum, argyraceum.murë naceum, sous la forme chrysites. D'autre part, je cite ici quelques formes de triste : 1° Le 8 oct. 1909. lot d'espèces provenant des pins de Roche-sur-Vannon ; lamelles se lachant de roux ocracé. 2° Lot à lamelles roux ocracé. à teinte uniforme. Octobre. Même station. 3° Péridium margé en blanc pruineux, quelque peu dentelé. jaunâtre et mamelonné en gris noirâtre, très peu squamuleux. 4° Péridium roussâtre ponctué de noir. à lamelles jau- nissantes. (Lot provenant du bois de Nantilly. sous quelques pins, recueilli le 20 octobre 1909). Je signalerai aussi le fait suivant que les espèces du groupe terreum des parties humides du bois de Noiron deviennent presque toutes chrysites assez rapidement. ÉTUDES MYCOLOGIQUES. 251 Ce n'est dû, à mon avis, qu'à une décomposition spéciale. ramentaceum Bull. (Armillaria cingulata Fr. H. E., p. 42. Cette espèce n’est autre qu'une variété cortinée de terreum. Lieux moussus des pins de Giraneaux. AC — Var. argyraceum Bull. Synonyme de terreum pour de Seynes (1863. Thèses botaniques). J'ai aussi recueilli la var. chrysites June, d'argyraceum. Elle est fort probablement identique à celle décrite par Junex (Gillet, p.98. FI. de Saône-et-Loire). Forme voisine de terreum. Octobre. Bois de Noiron. Pins. Rigny. À C. equestre Linn. Bois entre Mantoche et Poyans {R. Mare). Bois de la Garenne. Rigny. À C. (Octo- bre). +. Variété : Lot d'espèces à stipe un peu bul- beux, à chair nettement blanche | columbetta Fr. Pins. Rigny (Royer). Forèt de la Bou- loie (Bex). TR. +. portentosum Fr. Bois de Nantilly (Bex). Bois de Champrans (oct.). P. +. sejunctum Sov. Tous bois. À C. +. Ces 2 espèces voisines sont variables quant à la couleur du péridium. J’ai recueilli des portentosum à mame- lon seul violacé, le reste du péridium étant jaune citron, alors qu'on trouve aussi des se7unctum plus violacés que le type décrit. Seule, la saveur douce du premier, amère du second, permet de distinguer nettement les deux espèces. colossus Fr. Un seul individu recueilli aux Charretons, bois de Noiron. TR. +. acerbum Bull. Tous bois. À C. +. aurantia Sch. (Armillaria Quél.. Jura et Vosges). Pins. Rigny. R. +. striatum Sch. (albo-brunneum Pers). Pins. Rigny, Roche. Bois de la Garenne. À C. +. Espèces à feuil- lets jaunissant par endroits, devenant incarnat rous- sâtre assez uniformément. Chair douce, à odeur forte de farine fraîche (La Garenne, oct.).— Var. ustale Fr. 252 LOUIS MAÏRE. Bas-fonds humides du bois de Noiron. Tous bois. A C. +. Individus à stipe radicant (Roche, octobre). fuleum Bull. ({{avo-brunneum Fr., quoique Bigeard en fasse 2 espèces distinctes ?). Bruyères arénacées avoi- sinant les pins et les bouleaux. Station des Giraneaux. Rigny (oct.). A R. Contrib. F. M.— T. putidaum, oreinum, lascivum, resplen- dens, pessundatum. Armillaria Fr. — bulbigera A. et S. Pins. Rigny. R. aurantia Sch. Cf. Gyrophila Quél. (FL myc.)., p. 289. mellea. Cf. Clitocybe, Omphalia Quél. (FI. myc.), p. 251). cingulata. Cf. Clitocybe ramentacea. Lepiota Pers. — granulosa Batsch. Sous bois, pâturages. C. + —.Var. amiantina Scop.Prés. Rigny. Pâturages moussus. C.— Var. carcharias Pers. Pins. Rigny. AR. seminuda Lasch. (R. Marre dét.) 15 octobre 1509. Bois de la Garenne (Gray). R. clypeolaria Bull. Pins. Bois. C. +. helveola Bres. Bois de noisetiers. La Garenne (Rigny). Octobre. R. aspera Pers. var. acutesquamosa Weiïin. Variété si- gnalée dans Cosr. et Durour, et non reconnue par QuéLer, comme une espèce différente, bien qu'il l'ait signalée comme une variété de ZL. Friesii Lasch. (aspera Pers.) dans « Jura et Vosges ». Tous bois. C.—.. cristata À. et S. Pins. Bois. A C. erminea Fr. Bois de Noiron. R. pudica Bull. (raucina Fr.). Champs cultivés : orée des pins, Rigny. À R. +. excoriata Sch. Tous bois. C. +. procera Scop. Très voisin du précédent. Atteint parfois de très grandes dimensions. M. Royer en a recueilli un individu au bois de Noiron, dont le péridium avait ÉTUDES MYCOLOGIQUES. 253 0 m.38 de diamètre. Tous bois. C. +.— Var. rhacodes Vitt. Lot d'individus à stipe nu, blanc, très bulbeux, turbiné, marginé ; lamelles rougissantes; péridium un peu incarnat ainsi que la base du stipe. Recueilli par M. Bay sous pins (18 oct. 1909), Rigny. Contrib.F. M.— Lepiota parvannulata. Amanita Pers.—vaginata Bull. Tous bois.Pins.T C.+.—Var. nivalis G. et S. Variété fort probablement identique à la var. alba de Cosr. et Durour. Espèce entièrement blanche, à bord du péridium, finement strié. Bois de Noiron. À R. +.— Var. badia Sch. (Schaef.. t. 245). Péridium bistre, brunâtre clair. Boïs de Noiron. AR.+. — Var.cinerea|Cost.et Dufour). Bois de Noiron.AR.—+. —Var. fuscescens Gill. Variété très élancée, bai fauve, très strié en noirâtre. Spore un peu oblongue (12-14 y). Bois de Valay. R. +. Quant à la forme plumbea Sch., Ic., t. 85 (Quéer, F4 Myc., p. 302), elle n'est pas nettement distincte du type et par suite assez difficile à distinguer. rubens Scop. Tous bois. T C. +. spissa Fr. (Mai 1907). Bois de Noiron. R. +. muscaria Linn. Pins, Bois. T C. Couleur du péridium parfois variable. pantherina D. C. Tous bois. T C. solitaria Bull Bord de la route de Montureux (fin sept.). T R. +. 2 citrina Sch. Tous bois. C.— Var. mappa Sch. Fr. Tous bois. À C. Espèce souvent entièrement blanche (oct. bois de la Garenne). C'est probablement la variété alba Gill. virescens Nail. (phalloides Fr.). Tous bois. T C. ovoidea Bull. Bois des Fleuriots, Arc-les-Gray. T R.+. caesarea Scop. Bois de Champvans, Noiron. À R.+. Contrib. F. M. — Amanita porphyria, junquillea, verna. MarasmiusFr. — alliatus Sch. Bois de Noiron, Cresancey. AR. graminum Lib. Pins, Rigny. A R. SMPREE MURS, AT ES PM EN eu 4 LL ol D bte te à né PONT LL, de fai à Lt 7 42) ET ais RQ ME PIE, et 15 [#1] LOUIS MAIRE. epiphyllus Pers. En grand nombre, sur les brindilles. Tous bois. T C. caulicinalis Bull. Bois de Plumont {(R. Marre). vaillantit Pers. Bois entre Mantoche et Poyans (R. Marre). ramealis Bull. En grand nombre, sur les brindilles mortes. Tous bois. T C. putillus Fr. Pins, Rigay. R. ceratopus Pers. Bois de Noiron. AR. impudicus Fr. Pins. Rigny. T R. Oreades Fr. Prairies, pâturages. T C +. longipes Bull. Pins. Clairières, bois. C. prasiosmus Fr. Sur les feuilles de hètre tombées. Tous bois. C. urens Bull. Sur les feuilles mortes, sous les hêtres. Tous bois. C. Contrib. F. M. — Marasmius androsaceus, splachnoïdes, rotala. planeus, torquescens. Panus Fr. — stipticus Bull. Sur les souches. Tous bois. C. flabelliformis Sch.. var. hirtus Quél. Sur souche. Bois de Noiron. A C. Lentinus Fr. — tigrinus Bull. Sur souches, bois. bord de la Saône. À R. Contrib. F. M.— L. cochleatus. Pleurotus Quél.— geogenius D. C. Sur troncs enfouis: bord de la route de Gray à Chargey {18 oct. 1909). À R. + petaloides Bull. Affine de 2eogeniusD. C. Surles troncs {bords du canal d'Apremont à Mantoche). A R. nidulans (Pers.) Fr. (cf. Crepidotus junquilla). ostreatus Jacq. Fr. Sur un peuplier, route de Champ- vans. À R. velutipes Curt. Sur un vieux tronc de saule. Mantoche: sur peuplier, Noiron : sur souche de tilleul. Les Capucins. Gray (oct. 1909). À R. +. Contrib. F. M. — Pleurotus serotinas, conchatus. \olearius. dictyorhizus. algidus. D 2 ÉTUDES MYGCOLOGIQUES. 255 Russula Pers. (1). — chamaæleontina Fr. (R. Maire dét.). Bois de la Garenne(15 oct. 1909). lutea Huds. Noiron, bois (juillet). À C. +. aurata Fr. Bois de Noiron. Tous bois. À C. +. nauseosa Pers. Pins, Rigny. A C. turei Bres. Bois de Noiron. A C. +. xerampelina Sch. Pins, Rigny. À C. Æ. — Var. alutacea Pers. Bois de Noiron. A R. +. emetica Schaef. Bois de Noiron. A C. fragilis Vers. Bois entre Mantoche et Poyans, Noiron. Tous bois. Pins. C. sanguinea Bull. et var. Linnaeï Fr. Bois de Noiron. La var, dans la coupe sur la droite dela route (août). A R. rubra D. C. Bois. A:C. Queletit Fr. var. expallens Gill. (Bart. dét.). Pins, Rigny. À R. furcala Pers. Bois de Noiron. À R. foetens Pers. Pins. Tous bois. T C. fellea Fr. Bois de Noiron (août). T C. ochroleuca Pers. Bois de Noiron. A R. cyanoxantha Sch. Pins. Tous bois. T C. +. æruginea Fr. Tous bois : bois de Noiron. À C. + sirescens Sch. Bois de Noiron. A C. +. depallens Pers., var. vinosa Quél. Pins, Rigny. A R.+. lepida Fr. (Bar. dét.). Bois de Noiron (août). À R.+. heterophylla Fr. Bois de Noiron. À B.+. nigricans Bull. Tous bois. T C. adusta Pers. (29 juillet 1908). Bois de Noiron. À R. delica Fr. Pins Bois. À C. +. Contrib. F. M. — Russula puellaris, lateritia, integra, amoena, xerampelina var. citrina, violacea, lilacea, rosea. Lactarius Pers.— uwvidus Fr. Bois de Noiron. Tous bois. R. pallidus Pers. Sous les hêtres. bois de Noiron. À C. +. blennius Fr. et var. viridis Schrad. Tous bois. T C, ainsi que sa variété. (1) Pour la classification et la synonymie, consulter : 1° BARBIER, Les Russules ; 2° BArAILLE, Astérosporés, 1908 ; 3° Bull. Soc. Myc. de France, 1908-1909. 18 256 LOUIS MAIRE. torminosus Sch. Tous bois. A C. R. Marre (Bull. Soc. grayl. d'Emul., 1900) a signalé le pyrénomycète parasite de cette espèce : Aypomyces Thyrianus R. au creux du Lare, Mantoche. turpis Weinm. (plumbeus Bull.). Bois de bouleau ; La Garenne, Rigny. T C. controversus Pers. Bois entre Mantocke et Poyans. Bois MCE deliciosus Linn. Pins, Rigny. FT C +. Son parasite Hypomyces Vuilleminianus R. Maire, assez rare dans la région, est assez commun à cette station. theiogalus Bull. Bois de Noiron. R. tithymalinus Scop. Pins. Rigny. A R. zonarius Bull. Tous bois. A C. quietus Fr. Bois entre Mantoche et Poyans. Noiron. AR. +. pyrogalus Bull. Sous les hètres ; bois de Noiron, de la Garenne. R. piperatus Scop. Tous bois. T C. +. lactifluus Sch. Tous bois. C. subdulcis Pers. Tous bois. C. mitissimus Fr. Bois de Noiron. A R. azonites Bull. Tous bois. Pins. C. serifluus D. C. Bois entre Mantoche et Poyans. Noiron. AR. glyciosmus Fr. Pins. Rigny. Bois de Noiron. Tous bois. A R. +. Sous les bouleaux. La Garenne. Rigny. JP (0 vellereus Fr. Bois de Noiron. Tous bois. A C. Contrib. F. M.— Lactarius acris, vietus, scrobicalatus, circellatus, ichoratus, camphoratus, rufus. FauiLee : IV. Schizophyllei Roze. Schizophyllum Fr. — commune Fr. Sur hêtre coupé. Tous bois. T C. ÉTUDES MYCOLOGIQUES. 257 Famizze V : Polyporei Quél. Lenzites Fr. — Yaccida Bull. Souches de charme. Les Ca- pucins (Gray). Bois. T C. saepiaria WNulf. Sur des traverses. C. quercina Linn. Sur souches de chène. Tous bois. T C. Trametes Fr. — ispida Bagl. Kutaie près les pins. Ri- gny. C. odora Fr. Sur saule (bords de la Saône). À R. gibbosa Pers. Bois de Noiron, sur tronc de chêne. À C. rubescens Actid. Sur bouleau. Futaie près les pins. Rigny. A R. Daedalea Pers. — biennis Bull. et var. rufescens Pers. Sur souches, bois de Nantilly. Irpex Fr. — candidus Ehr. Sur souche de pins. Rignv. À C. obliquus Sch., Fr. Tous bois, sur branches sèches. A C. violaceus Pers. Sur souche de pins. Rigny. A C. Leptoporus Quél. — /ragilis Fr. Sur souche de pins. Ri- gny. À C. cæsius Fr. Sur chêne, bois de Noiron (oct. 1909). T KR. sulfureus Scop. Bois de Noiron. R. amorphus Fr. Sur souche de pins. Rigny. À R. adustus Wild. Sur branches mortes. Bois de Noiron. Tous bois. T C. Coriolus Quél. — pelutinus Fr. Sur souche de chène. Bois de Noiron. zonatus Fr. Sur souche de tremble. Bois de Noiron. versicolor Linn. Sur bois mort, surtout de charme. Tous bois. T C. e LAMION DRE EE ca RerLt : 258 LOUIS MAIRE. Inodermus Quél. — Aispidus Bull. Sur vieilles souches, frêne. Bois de Noiron. À R. 8 eulpinus Fr. Sur tronc de bouleau. Futaie près les pins. Rigay. À R. à Phellinus Quél. — pectinatus KI. Sur frène. Bois de Noi- ron. Bois. A C. Placodes Quél. — annosus Fr. Sur vieille souche de pin. Vereux. R. betulinus Bull. (R. Marre. Sur troncs de bouleaux. R. marginatus Pers. Sur chène. Les Capucins. Gray. R. incanus Quél. (fraxineus Bull.). Sur un acacia. À R. dryadeus Pers. Sur un chène. Les Capucins. Gray. AR. nigricans Fr. Sur vieilles souches de chène, de saule. Tous bois. C. ignarius Linn. Sur les vieux chênes. Tous bois. C. pomaceus Pers. Sur les arbres fruitiers, en général. TC: lucidus Leys. Sur souche de charme. Tous bois. A C. applanaius Pers. Sur troncs enfouis. bords de Ja route de Montureux. Bois de Noiron. A C. leucophaeus (Hérier dét.). Sur un tronc de charme ? Les Capucins. A R. perennis Linn. et var. fimbriatus Bull. Sur les places à charbon. humides, en général. Bois de Noiron. TR. Leucoporus Quel. — brumalis Pers. Sur des traverses. Gray-la-Ville. A R. leptocephalus Jacq. et var. nummularius Bull. Tous bois humides, sur branches tombées. La variété est surtout très commune (bois de Gy). Bois de Noiron, sur ramilles de hêtre. À C. picipes Fr. Bois de Plumont (R. Mamme. 1900). Encore non retrouvée. calceolus Bull. Sur brindilles mortes, surtout de hêtre. Bois. C. ÉTUDES MYCOLOGIQUES. 259 Caloporus Quél.— frondosus F1. dan. (Merisma). Sur souche de chêne. Bois. R. +. Cerioporus Quél. — sqguamosus Huds. (R. Mae). Sur vieux tronc. Les Capucins. Gray. Forquignont Quél. Sur les branches mortes, en général des lieux humides. Bois d'Ancien, Noiron. A R: Boletus Dill. (1). — granulatus Linn. Pins Rigny. T C. +. piperatus Bull. Pins Rigny. À C. luteus L. Rigny. Pins +R. Pins (Fontaine-Française) A C., d’après M. Bey. Un individu recueilli le 25 oct. 1909 sous les pins vers la maison forestière du bois de Noiron. +. - chrysenteron Bull. Bois de Noiron. À C. +. subtomentosus Linn Bois de Noiron. À R. +. edulis Bull. Tous bois. T C.-+.Je ne puisencore affirmer la présence de la var. æstivalis Paulque je crois assez commune dans nos bois. æreus Bull. Tous bois. A C. +. luridus Sch. Tous bois. C. +, d’après BaraILce. appendiculatus Sch. Bois de Noiron (juillet). À R. +. rufus Sch. (aurantiacus Bull, scaber Fr.) Var. de scaber ? L'espèce que je signale sous le nomde rufus, est bien celle décrite par Quérer (F1. myc.); il donne comme synonyme, aurantiacus Bull., et dans « Jura et les Vosges », il signale versipellis Fr., espèce diffé- rente de scaber ; d'autre part, il ne signale, ni rufus, ni aurantiacus, et ce persrpellis (p. 248) répond bien au rufus de la Flore mycologique. Brcear» (Flore de France.1909) donne aurantiacus, différent de rufus? Aussi, l’avis de M. Barsier au sujet des variétés du genre scaber, est-il bien partagé (Bull. Soc. Myc. de France, tome 20, fase. 3 : Agari- cinées de la Côte-d'Or). Tous bois, A C. Lisières (bruyères) du bois de Cresancey. T C. +. (1) Pour la synonymie et et la comesfibilité des Bolets, voir : EF. Ba- TAILLE, Les Bolets, 1908 : BiGEARD, FI. des Ch. sup. de France, 1909, 260 LOUIS MAIRE. scaber Bull. Tous bois. T C.4. Var. rugosus. T C. +. Var. rigrescens R. et R. (Bat , dét.). Bois de Noi- ron. T R. Donné par Quécer (F1. myc ) synonyme de scaber, et cité par lui (17° supplément, p. 5), sous le nom de flavescens. tessellatus G. Gazzer, p. 635, FI. de Saône-et-Loire. (Espèce non retenue par Quécer). Bois de Noiron. AR. strobilacea Scop. Bois de Noiron (fin juillet 1908). TR.+.. Fistulina Bull. — Aepatica Bull. Sur les chênes. Bois de Noiron. À R. —. FamiLce VI : Erinacei Quél. Thelephora Ehrh. /Phylacteria). — terrestris Ehrh. Pins. Rigny. sur l’humus. À C. intybacea Pers., var. pallida Pers. (Bat. dét.). Bois de Corneux. R. Tronc divisé au sommet en larges lanières, crème pâle. Spore souvent identique à celle de terrestris, et la différence marquée d'habitat parait être une cause du développement spécial des 2 espèces, qui sont assez voisines. Pallida serait alors une va- riété de terrestris, due aux lieux humides ? anthocephala Bull. Sur l'humus des pins. Rigny. A C. caryophyllea Schæf. Station des pins. Rigny, parmi les bouleaux. À R. Odontia Pers. — crustosa Pers. Fr. (Grandinia Fr.). Bois de Noiron. Radulum Fr. — orbiculare Fr. var. molare Fr. Tous bois, sur les souches de chène. A C. Hydnum L.— Auriscalpium Linn. Sur les cônes de pins. Rigny. TC. ÉTUDES MYCOLOGIQUES: 261 ferrugineum Pers, Sous les hêtres. Noiron (ect, 1909). TR. zonatum Baisch. var. Queletit Fr. Bois de Noiron. A R. amicuim Quél. En cercles. Bois de Noiron (oct. 1909). PARCS repandum Linn En cercles, sous les hêtres Tous bois. T C:+., var. rufescens Per. Tous bois (surtout au lieu humides). C. +. imbricalum Linn. R. Marre (Feuille des Jeunes natura- listes, 1890-3) a signalé sa présence sous quelques conifères du bois de Champvans. Je nel'y ai pas encore retrouvé, et M. Bey en a recueilli un spécimen à la Bouloie. On m'en a apporté aussi un individu, pro- venant du bois de Noiron (coupe entre Noiron et Cre- sancey, 13 août 1908). L'espèce n'est par suite, pas inhérente aux forêts de conifères. T KR. +. Fauizze VII: Clavariei Fr. Holocoryne Fr. — pistillaris L. Bois de Noiron. A R. Falcata Pers. Bois de Noiron. R. Syncoryne Fr. — ericetorum Pers. var. citrina Quél. (Quél., Soc. bot. de France, t. 3, 1876). Bois de Noi- ron. R. fusiformis Sow.:Septembre-octobre. En touffes. Bois de Noiron. R. Ramaria Holmsk. (Quél. Æ{. myc., p. 462). - stricta Pers. Tous bois. C. cristata Holmsk. Tous bois. C. rugosa Bull. Tous bois. C. grossa Pers. Pins. Rigny. À C. grisea Pers. cinerea Bull. Affine de la précédente? Bois de Noi- ron C. flava Schæf. Bois de Noiron C. 262 LOUIS MAIRE. formosa Pers. Tous bois. T C. similis Boud. et Pat. Bois de Noiron R. Pour terminer le catalogue des Basidiomycètes, je vais grouper les Gastromycètes, Quérer n'ayant décrit, dans sa flore mycologique que les Trémellinées et les Hyménomy- cètes. I. — Phalloidés. Phallus Linn. — émpudicus Linn. Bois de Noiron. A R. Mutinus Linn. — caninus Huds. ‘Juillet-août). Bois de Noiron. TR. Il. — Nidulariés. Cyathus Hall. — Airsutus Sch. (striatus Hoffm). En grou- pes sur vieilles souches. Tous bois. A C. crucibulum Hoffm. (Quél.. p. 233). Sur bois mort Tous bois. AR. III — Lycoperdinrés. Geaster Mich. — Aygrometricus Pers. Pins. Rigny. T R. Bovista Pers. — nigrescens Pers. Bois de Plumont. Pâtu- rages. À C. gigantea Batsch. (Nees.). Variété à chair molle, très légère. décrite par Bicearn (F1. myc.). Sur des rem- blais. AR. +. plumbea Pers. Bois de La Garenne (Rigny). Octobre. AR. Lycoperdon Tourn. — excipuliforme Scop. Pins. Rigny. saccata F1. dan. (Calpatia Fr.) Sous les pins. Rigny. AC ÉTUDES MYCOLOGIQUES. 263 . gemmatum Batsch Pins. Rigny. Bois. T C. echinatum P. Je n'ai recueilli qu'une seule fois cette belle espèce sous les pins. Rigny. On m'a signalé aussi la station de conifères de Ray-sur-Saône ?. T R. piriforme Bull. Sentiers boisés. Bords des routes. Tous bois, isolés ou en touffes. T C. Scleroderma Pers. — vuloure Fr. La Vaivre. Bois de Corneux, Noiron, La Garenne. A C. serrucosum Bull. Bois de La Gurenne. Pins. Rigny. A R.7 individus accolés au pied d'une souche de charme. Les Capucins, Gray (fin oct. 1909). L'étude des Basidiomycètes terminée, citons les quelques Ascomycètes recueillis au cours de nos recherches : Morchella Dill. — rotunda Pers. rimosipes DC. Bords du bois de la Vaivre. AR. +. Helvella L. — crispa Fr. Bords calcaires des routes boi- sées. T C. +. pityophila Boud. Mèmes stations À C. +. lacunosa Alz. +. sulcata AÏf. Sous les pins, bois de Champrans. R. elastica Bull. Tous bois, lieux humides. À C. +. Verpa Swartz. — digitaliformis Pers. Rigny bords des pins (Bex). R. Cyathipodia Boud. — bulbosa Hadw., Terrains humides. R. Macropodia Fück. — »2acropus Pers. Bois de Noiron AR. Acetabula Fück. — vulgaris Fück. Oyrières, dans la mousse. R. +. leucomelas Pers, Bords des pins, Rigny. C +. Aleuria Er. — vesiculosa Bull. Sur les fumiers. TC: Galactinia Cooke. — succosa Berk. À terre Bois. C. 264 LOUIS MAIRE. Sarcosphæra Awd — coronaria Jacq. Chargey. AR +. Peziza Dill. — aurantia Pers. Bois. C. Sarcoscypha Fr. — coccinea Jacq. Sur les noisetiers morts. Bois de Corneux C. Lachnea Fr. — hemisphærica Wigg. Sur les vieux troncs pourris. C Geoglossum Pers. — glabrum Pers. Creux du Lare. Man- toche (R. Marre). Spathularia Pers. — favida Pers. Bois entre Mantoche et Poyans (R. Marre). Leotia Hill. — /xbrica Scop. Tous bois, années humides. AAC? Calycella Fr — citrina Hedw. Bois de Noiron. ‘ Bulgaria Fr. - inquinans Fr. Sur les écorces de chêne coupé. T C. Tuber Vitt. — /»7elanosporum Vitt. Neuvelle, Montarlot. AIR SE brumale Vitt, Automne-hiver. Montarlot, Vars. À C. æstioum Vitt. Signalé en plusieurs stations de l’arron- dissement. Je terminerai ici mon travail, en rendant hommage au dévoue- ment de mon ami, M. Royer, qui nous a été enlevé par une mort foudroyante. l'année dernière la été, jusqu’à la fin de sa vie, l'ami dévoué de tous ceux qui s’occupaient de mycologie. il les a aidés de sa science et a été un vulgarisateur pour la ré- gion. Je lui rends ici l'hommage public qu'il mérite, au nom de tous ses amis, les mycologues graylois. auxquels sa mémoire sera le gage d'un souvenir inoubliable. Il fut, pour cette étude, un collaborateur émérite; c'est à lui que je dois d’avoir signalé les stations de quelques belles espèces, et c'est grâce aux nom- +4 ED ÉTUDES MYCOLOGIQUES. 265 breuses excursions que nous avons faites ensemble durant plu- sieurs années, que nous avons amassé les matériaux du cata- logue mycologique graylois . J'adresserai aussi l'hommage de ma reconnaissance, et mes remerciements les plus sincères, à M. Fr. Hérier d’Arbois, quia été pour moi un maître dévoué, et à M. Baraïzre de Besançon, et R. Marre, maitre de conférences à la Faculté de Caen, qui se sont toujours fait un grand plaisir de me déter- miner et de contrôler mes copies. Je leur exprime encore toute ma gratitude pour la complaisance toute particulière qu’ils ont mise à étudier nos envois, et les remercie bien cordialement de l'intérêt qu'ils m'ont témoigné. Je remercierai aussi M. Panau. de Verdun, qui a toujours accueilli avec un grand plaisir les envois de M. Rover, ainsi que les miens. Je terminerai enfin, en rendant à M. BaRBier, préparateur à la Faculté de Dijon, l'hommage cordial qui lui est dû. Je le remercie bien sincèrement du dévouement avec lequel il s’est occupé de mes envois. des recherches qu'il s’est imposées au sujet de l'identification deplusieurs espèces, et le prie d’agréer mes sympatiques sentiments de reconnaissance. J'espère que. grâce aux apports de quelques mycologues graylois, et grâce surtout à la bienveillance de mes maitres, je continuerai petit à petil l'œuvre entreprise, et complèterai dans la mesure du possible, le catalogue de mycologie grayloise. Gastro-entérite aiguë produite par le Clitocybe geotropa, par M. le docteur Ed. BUTIGNOT, de Delémont (Suisse). Mandé par téiéphone le 30 octobre 1908 auprès de Mme P. E.., à Courcelon, souffrant d'une indisposition sérieuse attribuée à des champignons, cette dame m'a faitles déclara- tions suivantes : Agée de 48 ans. elle a joui d'une bonne santé habituelle, en particulier les jours qui ont précédé l'affection présente. Ayant travaillé avec entrain toute la journée du 29. elle prépara pour le repas de la famille composée de six personnes. pris à 7 heures 1/2 du soir, de la soupe, des boulettes de semoule et pomme de terre dont elle ne mangea qu'une faible quantité, de petits champignons apprètés avec des ognons st assaisonnés au saindoux d’épicerie dont elle fait journellement usage, enfin du café au lait. Ces champignons ne lui inspiraient aucune crainte, attendu qu'elle en avait goûté maintes fois avec plaisir et sans avoir été incommodée le moins du monde et que ceux-ci avaient été cueillis à la même place, c'est-à-dire dans un grand cercle sur le pâturage. Du reste, un échantillon de cette äernière cueil- lette put encore m'être présenté, dans lequel je reconnus sans hésitation le C/itocybe geotropa. Mme E. goûta seule au plat de champignons, et même avec appétit: son mari qui les avait cueillis lui-même le 19 octobre. soit dix jours auparavant. les ayant trouvés trop vieux. par défiance avait refusé d'y toucher. Les premiers malaises apparurent tôt après la fin du repas. au moment où elle gagnait son lit, vers 8 h. 1/4. Elle s'endor- mit toutefois rapidement, mais fatiguée. l'estomac chargé, pour se réveiller entre 11 heures et minuit. À ce moment-là. elle eut Là Clitooybe geotropa. 267 une selle mi-liquide et fut prise de nausées et de maux de tête qui durèrent toute la nuit. Vers les 5 h. 1/2, elle eut par trois fois des vomissements alimentaires et, pour se soulager, ima- gina d'absorber une infusion de camomilles additionnée d'un petit verre de gentiane. À 2 heures était survenue la diarrhée, profuse, séreuse, très fétide, qui se répéta six à sept fois, jusqu'au moment de mon examen, soit le 30 octobre à 10 h. 1/2 du matin. Voiciles symptômes constatés alors : La malade, alitée, est prise d’une grande faiblesse : elle se plaint de douleurs abdominales généralisées, plus particulière- ment périombilicales et épigastriques, et de lourdeur d’esto- mac. En outre, elle souffre de soif vive, de céphalalgie et de douleurs dans la région lombaire et les jambes. Température dans l’aisselle 39°2 ; pouls 126, fort. Pupilles normales. Langue humide, peu altérée. Les autres organes ne présentent rien d'anormal. J'administrai immédiatement un :purgatif, pratiquai des fomentations sur l'abdomen et délivrai un bulletin d'entrée à l’hôpital, dont la malade ne fit pas usage, ce que j'appris plus tard. Elle se releva péniblement le 30 octobre au soir et jusqu’au 4 novembre, passa au lit une partie de son temps. Les nausées prirent fin le 31 octobre, les douleurs abdomi- nales le 2 novembre ; quant à la diarrhée, elle persistait le 4 novembre (10-12 fois par 24 heures). Une potion au bismuth, au ratanhia et faiblement opiacée en eut promptement raison. L'adynamie accompagnée de vertiges, ainsi que la soif, durè- rent plusieurs jours. Je me trouvais donc le 30 octobre, en présence d'un cas de gastro-entérite aiguë, survenue chez une personne jusque-là en excellente santé et dont les premiers symptômes avaient suivi immédiatement le repas : il est naturel d'en rechercher la cause dans le repas lui-même. Or, sur les six personnes qui Pont partagé, cinq de celles-ci n'ont été nullement incommo- dées ; une seule personne — celle qui a goûté aux champi- gnons — est devenue malade ; on peut donc incriminer ces derniers. 268 B' E. BUTIGNOT. J'ai dit plu; haut que j'avais reconnu d'une manière indubi- table, dans l’exemplaire soumis à mon examen le 30 octobre. le Clitocybe geotropa ; son identité a été confirmée plus tard, le 4novembre. par des individus frais cueillis dans le mêmecercle. C’est donc bien ce champignon très recherché, quand il est jeune surtout, lrès répandu dans nos contrées où il porte géné- ralement le nom de mousseron d'automne, qui est cause de cette affection aiguë. (La dénomination de mousseron d'au- tomne est parfois appliquée également à Psalliota arvensis). Chez la malade qui nous occupe, s'agirait-il d’idiosyncrasie à l'égard de champignons en général, ou bien plus spéciale- ment à l'égard de telle espèce ? Evidemment non, attendu que Mme E... consomme couramment, sans aucun inconvénient, cette espèce récoltée à la même époque et dans les mêmes régions. Pour cette raison aussi, je repousse l'hypothèse de la variation des propriétés du champignon incriminé suivant l'habitat, la saison, etc. Si, d'autre part, on considère que les champignons consom- més le 29 octobre avaient été cueillis le 19 octobre, il faut admettre qu'ils avaient subi une décomposition et donné nais- sance à des produits toxiques. qu’enfin il s'agissait d’une intoxi- cation par les Cryptomaines. L'observation présente est à rapprocher d’autres cas analo- gues épars dans la littérature. pour l'étude de l’empoisonne- ment par les champignons comestibles. Marché aux champignons à Lausanne en 1909. (Extrait du rapport de M. Jaton, brigadier de police). par M. Marius GRANDJEAN, pharmacien, Le marché aux champignons s’est ouvert à Lausanne le 1® Mai pour se terminer le 4 Décembre. Il a done commencé 3 semaines plus tard qu'en 1908 (voir numéro de Mai 1909). Le commencement de l'année a été mauvais pour les champignons, pendant les mois d'Avril, Mai et jusqu'au commencement de Juin, la bise soufflait en permanence et les champignons étaient tres rares. Le gyromitra esculenta et la verpe digitale ne pa- raissent qu'une fois au marché et seulement quelques échan- tillons. Les Morilles aussi sont rares et se vendent de 1 fr. 20 à 1 fr. 60 la douzaine. Une variété printanière du Cltocybe nebularis qui s'apporte en abondance (25 à 30 corbeilles par marché) n'a paru que 3 fois et en très petite quantité. Les Pezizes elles-mêmes, assez communes ici, n'ont été apportées qu'en quantité négligeable. Dès le milieu de juin, des pluies abondantes favorisent la poussée des champignons, mais la température baisse de façon anormale, ce qui fait que malgré la grande humidité, le mycélium ne peut pas se déve- lopper d’une façon convenable et la récolte reste en dessous de la moyenne. En revanche, l'automne a été excessivement favorable. Grâce à cela et à l'introduction de nouvelles espèces, le nombre des corbeilles apportées au marché, est légèrement supérieur à celui de l’année dernière. Il a été présenté à l'inspection 106 espèces se décomposant comme suil : Champignons vénéneux...... 15 espèces. — suspects ...... 13 — — comestibles ... 78 — 270 M. GRANDJEAN. Champignons vénéneux. Amanita citrina, Amanita muscaria, Amanita phalloides’ Armanita pantherina, Lactarius torminosus. Lactarius zona- rêus, Lactarius rufus, Russula emetica, Russula nigricans. Volvaria gloiocephala, Entoloma lividum. Hypholoma fas- ciculare. Boletus felleus, satanas et luridus. Champignons suspects. Cantharellus aurantiacus (1), Lactarius piperatus, Gom- Phidius gelatinosus, Hygrophorus conicus. Gomphidius vis- cosus, Entoloma speculum. Hebeloma crustuliniformis, Bo- letus strabilaceus, Clavaria aurea, Mitrula paludosa, Phal- lus vulgaris, Geaster hygrometricus, Elaphomyces granu- Latus. Champignons comestibles. Il a été mis en vente au marché 5.959 corbeilles de champi- gnons comestibles répartis en 78 espèces différentes, à savoir : Tricholoma Georgi. Morchella esculenta et rimosipes. Gyromitra esculenta, Clitocybe nebularis. Verpa digitalifor- mis, Marasmius oreades, Cantharellus cibarius. Peziza vesi- culosa. Acetabulum, aurantia et onotica, Lycoperdon gem- matum et piriforme, Amanita vaginatz, Amanita rubescens. Boletus edulis et æreus. Clavaria formosa et flava, Psalliota campestris, Psalliota flavescens, Cortinarius anomales, Cor- tinariusazureus. Clitocybe infundibuliformis, Collybia dryo- phila, Psalliota sileatica, Lactarius deliciosus, Lycoperdon giganteum, Hydnum imbricatum., Hydnum repandum, Le- piota procera. Clitocybe geotropa. Armillaria robusta. Cra- terellus clavatus. Clitocybe laccata. Pholiota mutabilis. Lac- tarius volemus, Lepiota excoriata. Boletus chrysenteron. Hygrophorus pudorinus, Boletus scaber, Clitopilus ovcella (1) La vente de ce champignon aété de nouveau interdite celte année, plusieurs personnes s'étant plaintes de malaises. bush seu at mt À à MARCHÉ AUX CHAMPIGNONS DE LAUSANNE. 271 Tricholoma nudum (très précoce cette année, 21 juillet), CX- tocybe inversa. Polyporus ovinus, Polyporus confluens, Poly- porus sulfureus, Amanita cæsarea, Armillaria mellea, Col- lybia fusipes, Boletus luteus, Paxillus involutus, Paxillus atro-tomentosus, Hygrophorus psitracinus, Clitocybe odora, Pholiota squarrosa, Coprinus comatus, Sparassis crispa, Clavaria pistillaris, Tremella mesenterica, Fistulina hepa- tica, Tricholoma Russula. Cortinarius largus, Craterellus cornucoproides, Amanita solitaria, Hygrophorus virgineus, Hygrophorus pratensis, Cantharellus tubaeformis, Cantha- -rellus lutescens, Tricholoma equestre, Tricholoma sordidum, Tricholoma -personatum, Tricholoma trinum, Clitocybe maxima, Tricholoma 1erreum, Psalliota hæmorrhoidaria, Helvella vulgaris, Helvella infula, Hygrophorus clivalis, Amanita junquillea, Cortinarius cinnamomeus, Tricholoma pessundatum, Tricholoma aggregatum, Pleurotus ulmarius. Les principales espèces introduites au marché cette année sont les suivantes : Psalliota flavescens, Collybia dryophila, Paxillus involu- tus, Paxillus atro-tomentosus, Fistulina hepatica, Tricho- loma equestre, Tricholoma sordidum, Tricholoma persona- tum, Tricholoma tirinum, Amanita junquillea, Pleurotus ulmarius. Lausanne, mars 1910. 19 I 4 TT BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. Maxeix, L. — Qu'est-ce T'Aspergillus glaucus ? Etude criti- que et expérimentale des formes groupées sous ce nom (Annales des sciences naturelles, 9° série, X, 1909, pp. 303- 372. 5 tabl. et 15 fig. dans le texte). On pourrait croire qu'une plante aussi répandue que l'Aspersillus glaucus est bien connue. Il n'en est pourtant pas ainsi. C’est d'ailleurs le cas des Penicillium, Botrytis, etc. et de la plupart des champignons imparfaits dont l'étude méthodique et minutieuse aurait besoin d'être refaite. Le Macor glaucus de Linné a êté placé par Line dans le genre Asper- gillas créé par Miceezi et qui était loin d'être autonome. C'est Corpa,en 1840, qui l'a défini avec assez de précision pour la première, fois. Ce dernier botaniste décrivit à la même époque l'Aspergillus repens, qui a été plus ou moins confondu avec la plante de Lixx. Les deux espèces ont été étudiées ultérieurement par BARY, SIEBENMANN, MEIssNER, dont les observations avaient besoin d'être complétées sur quelques points. Il était nécessaire de cultiver de nombreuses formes de provenances diverses et de les comparer entre elles. C'est ce qu'a fait M.le Professeur Maxçcix pour des plantes recueillies dans 2 localités différentes, en variant les milieux de culture. en déterminant les limites de température. Ces recherches ont fait voir qu’on pouvait distinguer 4 séries d’après les thermiques. Elles permettent d'expliquer les divergences qui existent entre les différents auteurs qui ont fixé la limile de végétalion des Eurotiam herbariorum et repens. Les caractères de la végétation dans les divers milieux sont trés variables (les meilleurs milieux sont la carotte sucrée. la pomme de terre et le jus de haricot à peine sucré). Toutes les formes d'Asper- gillus glaucas cultivées sur un milieu riche en suere où sur des milieux pauvres présentent dans le cours de leur végétation des caractères particuliers, qui permettent de les distribuer dans deux groupes facile- ment reconnaissables à la coloration des gazons mycéliens et qui corres- pondent aux séries fondées sur l'observation des thermiques. L'étude de l'appareil conidien montre qu'il ne peut fournir, ni dans sa forme. ni dans la grandeur de ses éléments, des données suffisantes pour la caractéristique des espèces. Pour l'appareil ascosporé au con- traire, la forme et la dimension des ascospores restent les mêmes, quels que soient le milieu et la température. C’est donc à lui qu'il faut s’adres- BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 273 ser pour caractériser les espèces. On peut établir, d'après la dimension des ascospores, trois séries très distinctes qui correspondent à des ther- miques différents. Il se forme dans les cultures des malières colorantes particulières. Les résultats obtenus par M. le Professeur MANGIN peuvent être ainsi résumés : l'Asperoillus glaucus considéré dans un sens large renferme un certain nombre de formes qu’il faut distinguer spécifiquement d’après les thermiques, le mode de végétation, les ascospores, en les rapportant au genre Eurolium : I. Conidies petites, sphériques, 245-4405; as- cospores à gouttière nette, 4uX<3u7..... E. Amslelodami n. sp. II. Conidies dépassant 5p, rondes, elliptiques ou ovoïdes : a) Ascospores petites, 4u7X3pm7. Ascospores à goultière nette, à crêtes saillantes....""". "#1... PF CGhevaliertn. sp: Ascospores sans gouttières, isans crêtes saillantes....... ........... LE. r'epens de Bary. b) Ascosporesgrandes, àgouttièrenette, à crêtes saillantes................ Æ. herbariorum Link. Série [minor, ascospores 745 X<516, avec une race violette et une race conidiière. Série major, ascospores 9U4XX6HL6, conidies très va- riables de forme ;£. herbariorum var. violaceum, mycé- lium ordinairement violet foncé. En dehors de l'Eurotium Amstelodami à conidies petites, toutes les autres formes conidiennes rentrent dans la série des Aspergillus à grosses spores et doivent être maintenues sous le nom d'A. glaucus. Le mémoire que vient de publier M. le Professeur MANGIN, a exigé plus de deux années d'observations suivies. Il doit être considéré comme un modèle qui servira, nous l’espérons, de base aux nouvelles recherches qu'entreprendront les mycologues dans le but d’élucider la biologie des champignons imparfaits. P. HAR1OT. KawanmurA, S. — À curious Symptom due to Poisoning of Lactarius torminosus Schoeff. (The botanical Magazine, Tokyo, XXII, 1909, n° 275, p. 487-502, 2 fig. dans le texte). Nous ne pouvons (que nous borner à donner le titre de la note de M. KaWAMURA, écrite en japonais ; les figures représentent le Lactarius torminosus. P. HARIOT. 274 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. Circulars and Agricultural Journal of the Royal Botanic Gardens, Ceylon, vol. IV, n°‘ 21, 221, 23, juilletet novembre 1909, janvier 1910. M. Percx donne d'intéressants renseignements sur quelques maladies qui sévissent sur un certain nombre de végétaux cultivés à Ceylan : maladie de l'écorce des Hevea, Thea, etc., causée par le Cortlicum java- nicum ;: maladie de la lige du Cocotier (Steem bleeding disease) due au Thielaviopsis ethaceticus ; maladie « die Back » de l'Hevea brasiliensis, occasionnée par le Botryodiplodia elasticæ. P. HARIOT. Perca, T. — À list of the Mycetozoa of Ceylon (Annals of the Royal Botanic Gardens, Peradenyia, IV, part. VI, janvier 1910, p. 309-371). BERKELEY et BROOME avaient signalé 74 espèces de Myxomycètes à Ceylan, mais ce nombre a du être réduit à 53. De nouvelles recherches ont permis à M. Percx d'énumérer 10? repré- sentants de ce groupe de champignons, dont le plus grand nombre ont été trouvées en Europe. Les formes les plus répandues sont: Didymium effasum et nigripes, Physarella mirabilis, Hemitrichia Serpula et cla- vata. Les genres Cribraria, Arcyria et Perichæna sont spécialement bien représentés. Aucune espèce nouvelle n'est signalée à moins qu'on ne considère comme nouveautés les Physarum crateriforme et Perichæna pulcherrima, décrites antérieurement par M. Percx (Même recueil, IV, p. 304 et 305). P. HARIOT. Percu, T.— New Ceylon Fungi (I., 1V, part. V, mars 1909, p. 299-307). 28 espèces nouvelles sont décrites par M. PETCE : Armillaria fascipes, Pazillus russuloides, Boletus rubescens, Irpex destruens. Exobasidium Cinnamomi, E. =eylanicum, Melampsora Acalyphz, Œcidium Elæagni- latifoliæ, Œ. Parsoniæ, Œ. Cajani, Œ. Atylosiæ. Œ. Paramienyæ, Œ. Toddaliæ, Œ. Urugessæ, (Æ. Chasaliæ, Œ. Dregiz ; Ustilago Andro- pogonis aciculati, U. Anthisteriæ; Physalospora neglecta ; Metasphæria Cocoes ; Physarum crateriforme ; Perichœna pulcherrima; Septogloeum Limoniæ; Helminthosporium Albizziæ ; Cercospora Zizyphi, C. Bracez, C_ Ternateæ; Cerebella Anthisteriæ. P. HARIOT. Perou, T.— Revision of Ceylon Fungi, Part. Il (Id., IV, jan. 1910, p. 373-444). M. PE1cx passe en revue 70 espèces de Basidiomycètes et d'Ascomy- cètes, pour la plupart décrite par BERKELEY et BROOME et souvent sous plusieurs noms différents. Le Chitoniella irachodes (Berk.) Petch avait BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 275 reçu antérieurement six dénominations appartenant à trois genres diffé- rents; c'est également le cas pour l'Oudemansiella apalosacca (B. etBr.). Les trois espèces d’Auricularia de Ceylan ont été décrites sous sept noms. Une très intéressante observation est relative à l'Hypocrella ceramichroa (B. et Br.), qui ne croit pas sur les tiges d’un Smilax, comme pourrait le faire croire un examen superficiel, mais sur les carapaces d’une cochenille. P. HaARIOT. F. Guécuen.— Sur l'existence de sclérotes chez une Mucorinée (Comptes-rendus des séances de l'Académie des Sciences, séance du 15 novembre 1909). En culture sur milieux solides, le Mucor sphærosporus Hagem produit des sclérotes volumineux aux dépens d’un bouquet de rameaux courts, accolés, qui bourgeonnent et aboutissent à la formation de corps arron- dis, jaunâtres, contenant en leur centre une grosse concrétion d'oxalate de chaux ; le tissu de ces sclérotes est pseudoparenchymateux, à élé- ments entremêlés de nombreuses chlamydospores. A. MAUBLANC. F. Guécuen.— Sur le développement des chlamydospores de Mucor sphærosporus Hagem et leur structure en milieux fixes et en milieux agités (Comptes-rendus des séances de la Société de Biologie, séance du 13 nov. 1909, t. LXVII, p. 523). Chez le Mucor sphærosporus les chlamydospores se forment par con- densation du contenu de l'hyphe en une masse granuleuse, contenant un nombre variable de noyaux et des gouttelettes oléagineuses qui, avec l’âge, se réunissent en plusieurs grosses globules. La chlamydospore est limitée par deux cloisons, et le plus souvent un deuxième cloisonne- ment apparaît en deçà du premier, formant un ou deux articles annexes. En milieu agité, la membrane est plus épaisse et le contenu se creuse d'une grosse vacuole centrale. A. MAUBLANC. Dr K. v. Keisscer. — Beitrag zur Kenntniss der Pülzflora Daimatiens (Contribution à la connaissance de la flore cryptogamique de la Dalmatie) (Osterreich. Bot. Zeitschrift, 1909, n° 7 et 8). Liste de champignons inférieurs observés en Dalmatie et surtout d'espèces parasites de Lichens. A signaler particulièrement le Læstadia ægyptiaca Keissl.(Verrucaria ægyptiaca Müll.), nouveau pour la région et le Tichothcium Lafzelii nov. sp. (sur le thalle de Collema pulposum). A. MAUBLANC. 276 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. Ed. Fiscaee.— Srudien zur Biologie von Gymnosporangium juniperinum (Etudes sur la biologie du Gymnosporangium juniperinum) (Zeitschrift für Botanik, 1, 1909, pp. 682-719, S fig. dans le texte). Le Reæstelio de TAmelanchier ovalis (— À. vulgaris) appartient. comme l'auteur a pu s’en assurer par des expériences d'infection croïsée, à un Gymnosporanginm observé dans le Jura suisse sur le Janiperus com- munis et distinct des Gymnosporangium fremelloides ei janiperinum : il esi en effet incapable d'injecter les Sorbus. comme ces dernières espèces. Le Gymnosporanginm correspondant à l'Œcidium de l'Amélanchier se rapproche beaucoup du G_janiperinum((ÆEcidium sur Sorbusaucuparia) : il n'en constitue cependant pas une simple forme biologique. c’est une espèce spéciale, Gymnosporanginm Amelonchieris (DC) Fisch. En efet, bien que les formes écidiennes correspondant à ces deux espèces soient identiques, il x a entre ces dernières des différences à la fois biologiques (durée d'incubation) et morphologiques : le G. janiperinam envahit nor- malement les aiguilles du Genévrier, c'esi presque exclusivement sur les rameaux des Janiperas communis ei non que vit le G. Amelanchieris : les téleutospores du premier sont souvent amincies ei comme étirées au sommeil ; celles de second sont presque toujours arrondies. Mais ces faibles différences montrent bien qu'il n'y a pas de Emite nette entre les espèces morpholoziques ei les espèces biologiques. Quant au G. fremelloides ((ŒEcidium sur Sorbus Aria), il est bien dis- tinct par ses iéleutospores toujours dépourvues d'un pore terminal et surtout par la structure du pseudopéridium de sa forme écidienne. Enfin, l'auteur pense que le Ræsfelio du Sorbuas torminalis, générale- ment rapporté au G. janiperinum, constitue sans doute une espèce disüncie. A. MaUBLanC. G. pe Covrovrr. — L'art d'accommoder les Champignons, 4 vol., 150 pages, Paris. P. Kimoxsræcx, 1910. Cet ouvrage, réunion d'articles parus depuis 1908 dans la revue « l'Amateur de Champignons », s’adresse à tous les mycophages:; jus- qu'à ce jour les nombreux traités écrits pour les amateurs visaïent surtout à faciliter la reconnaissance des bonnes et des mauraïses espèces, sans donner des renseignements étendus sur les meilleures facons d'accom- moder les champignons récoltés. M. de Coutonis a voulu combler cette lacune en réunissant 100 receifes anciennes ou nouvelles que de nom- breuses expériences personnelles lui permettent de recommander. A. MausLanc. RL à BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 277 G. Arnaup.— (Contribution à l'étude des fumagines, 1"° partie (Annales de l'Ecole nat. d'Agricult. de Montpellier, 2° série, t. IX, 1910, pp. 239-277, avec 3 planches). De cette première contribution à l'étude des fumagines, l’auteur conclut que les champignons causant les noirs ne constituent pas un groupe spécial, mais doivent être rattachés à divers genres de Sphéria- cées ‘Pleosphæria et Teichospora) ; la famille des Capnodiées de Sac- cardo se trouverait ainsi supprimée. La fumagine des Citrus, qui envahit aussi diverses autres plantes, est produite par une espèce (Limacinia (ütri) que l’auteur rattache au genre Pleosphæria et dont il étudie et figure les diverses formes. Sur le Laurus nobilis notamment, on observe des corpuscules qui ont une structure analogue à celle du genre Seuratia Pat., mais qui ne seraient que des transiormations des périthèces du Pleosphæria ; l’auteur est ainsi amené à ne considérer les Seuratia que comme des modifications téralologiques d’autres champignons fumagoïdes (Dimerosporium ou Asterina). ; Ce travail se termine par l'étude du Pleosphæria patagonica Speg. var. Salicis Roll. et Fautr. qui forme un revêtement noir sur des secré- tions d'insectes à la surface des rameaux de divers arbres et du Calicium populneum de Brond., observé sur des suintements des branches de Peuplier blanc. A. MAUBLANC. G. Arnaun. Surun champignon parasite des Chênes, Tra- buti quercina (Sacc. et Roum.) (Annales de l'Ecole nat. d'Agricult. de Montpellier, 2e série, t. IX, 1900, pp. 278-288, avec 1 pl.). Le mycélium du Trabutia quercina, parasite du chêne vert et du chène kermès, forme un stroma étalé sous la lamelle cuticulaire externe des feuilles et envoyant dans les cellules dutissu en palissade sous-jacent des sucoirs grèles, enroulés en tire-bouchon. Outre les périthèces, ce cham- pignon forme aussi, surtout sur le chêne kermès, des pycnides parais- sant se rattacher au genre Actinothecium. A. MAUBLANC. Fr. Busak. Fungi, apud D'H. v. Hanper-Mazzermr, Ergebnisse einer botanischer Reiss in das Pontische Randgebirge im Sandschak Trapezunt (Ann. des k. k. naturhist. Hofmu- seums, Wien, XXIII, 1909, pp. 101-107, 1 pl.). M: BugAK, étudiant les champignons rapportés de la région du Pont par le D' v. HANDEL-Ma7ZETrI en 1907, et par M. K. v. BLUMENCRON en 278 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 1908, y a reconnu, au milieu d'espèces déjà décrites, les formes nouvelles suivantes : Chætasterina (nov. gen.) anomala (Cooke et Harkn.) Bub. (As{erina C.et H.) ; As{erina Pontica (sur Daphne Ponlica) ; Mycrosphærella are- narticola(Arenariarotundifolia) ; M. grandispora (Narthecium Balansæ) ; Phyllosticta Trapezuntica (Phillyrea Vilmoriana); Ascochyta Dispac (Dipsacus pilosus) ; Septoria Rubi West. var. asiatica ; S. Trapezuntica (Orysopsis miliacea) ; Hendersonia Dianthi (Dianthus Liburnicus) ; Discosia Blumencronii (Rhododendron Ponticum) ; Hormiscium Handelli (Pinus Pithyusa) ; Cladosporium cornigerum (Cornus australis) ; Cer- cospora Handelli (Rhododendron Ponticum) ; Coniolhecium Rhododendri (Rhododendron causasicum). A. MaUBLANC. Dott. G. Bercamasco. — Due nuovi miceti par la Campania (Nuovo Giornale botan. italianon, vol. XVI, n° 4, oct. 1909). Il s’agit des Montagnites Candollei Fr. et Gyrophragmium Delilet Mont., espèces nouvelles pour la Campanie ; l’auteur les décrit et les figure en une planche coloriée. A. MAUBLANC. Ferraris, F.— Osservazioni micologiche su specie del gruppo Hyphales (Hyphomycetæ) (Annales Mycologici, VII, 1909, pp: 273-280). Les observations de l’auteur portent sur les champignons suivants : 1° Stilbella tomentosa (Schrad.). 2 {saria farinosa (Dicks.) Fr. var. crassa (Pers.) Ferraris. 3° {saria umbrina Pers. 4 Le genre Zsariopsis que Ferraris subdivise en deux: /sariopsis Pers. à mycélium et conidies hyalins et Phæoisariopsis nov. gen. à mycélium et conidies colorés. 5° Harpographium fasciculatum Sacc. var. hirsutum Var. nov. (sur rameaux de Morus alba). 6° Le genre Stysanus, que l'auteur divise en deux : Sfysanus Corda (Conidies hyalines) et Stysanopsis nov. gen. (conidies brunes). 7° Antromyces Copridis Fres. F. ilalica nov. form. 8° Stachybotrys socia Sace. (— Fuckelina socia Sacc.). 9° Fasicladium melanconioides Ferrar. (— Basiascum Eryobotryæ Cav.). 10° Cladosporium herbarum var. cerealium Sacc. et var. vitricola Sacc. A. MAUBLANC. BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 279 À. S. Horne.— /nternal Disease of Potato. A Chytridiaceous endophyte hitherto undescribed (Annales Mycologici, VII, 1909, pp. 286-288). Dans une courte note préliminaire, l’auteur donne les premiers résul- tats de ses recherches sur une maladie de la Pomme de terre qu'il attribue à une Chytridiacée. A. MAUBLANC W. BriINKkMANN. — Üeber eine neue Gattung in der Familie der Thelephoreen. (Sur un nouveau genre de la famille des Théléphorées). (Annales Mycologici, VII, 1909, p. 288). L'auteur crée, pour le Thelephora pallida Pers., un genre nouveau : Bresadolina, intermédiaire entre les Thelephora et Craterellus. A. MAUBLANC. D: K. von Kaeisscer. — Neue Pilze von den Samoa und Salo- monsinseln. (Champignons nouveaux des [les Samoa et Sa- lomon). Annales Mycologici, VII, 1909, p. 290. Espèces nouvelles : Hyaloderma Gardeniæ (sur Gardenia Lanatoo) ; H. Afzeliæ (sur Afzelia sp.); Lukalia Gynopogonis (sur Gynopogon scan- dens) ; Torrubiella brunnea (sur des coccides) ; Hainesia Palmarun (sur des fruits d’Areca Rechingeriana) ; Glæosporium Vandopsidis (sur Van- dopsis Sp.). A. MAUBLANC. H. Dorserr. — Beiträge zur Kenniniss eines pigmentbilden- den Penicilliums (Contribution à l'étude d’un Penicillium producteur de pigment.) (Annales mycologici, VII, 1909, pp. 315-338). Le Penicillium africanum nov. sp., isolé d'une Canne à sucre venant d'Afrique, produit dans ses cultures un pigment rouge que l’au- teur s'est proposé d'étudier dans ses conditions d'apparition, dans ses rapports avec la nature du milieu et les conditions physiques et biolo- giques. Le pigment du Penicillium africanum se ‘orme surtout dans les milieux contenant des hydrates de carbone ; en outre il se produit, en petite quantité, une autre matière colorante donnant une solution jaune dans l'éther L'azote organique est plus favorable que l'azote inorganique * à la croissance du champignon et à la sécrétion du pigment rouge. Ces dernières sont fortement atténuées dans les solutions minérales où man- 280 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. quent une ou plusieurs substances : c'est alors le pigment jaune qu'on voit apparaître. Les milieux à pression osmotique élevée arrêtent la croissance du Penicillinm et surtout la production de la matière colo- rante : celle-ci ne se montre que sur un substratum à réaction acide, elle est moins abondante aux températures élevées : l'oxygène est indis- pensable à sa formation : la lumière, par contre, est sans action sur elle. Enfin, le voisinage de champignons étrangers (Aspergillus niger. Hypocrea rufa etc.) ou de bactéries favorise la production du pigment rouge, si bien que des milieux où ordinairement aucune coloration n’ap- parait, se colorent au contact de ces champignons étrangers, cette in- fluence est favorisée par la lumière diffuse. A. MAUBLANC. F. Taeissex. — Fragmentu brasilica, I. (Annales mycologici, VII, 1909, p. 343-353). Observalions sur divers champignons du Brésil : Genre Hypoxzylonop- sis Henn. Plusieurs Marasmius (M. sphærodermus Speg.. M Thuai- tesii B. et B.— Dusenii Kenn., M. minutissimus Peck., M. membrani- ceps Cooke — Volkensit Henn): Rosellinia sublimbata (D. et M.) Pass. ; plusieurs Weliola ; Microthyrium caagua=ense Speg.: Asterina peraffinis Speg. ; plusieurs Phyllachora (P. crotonicola Pat. elc.), Xylaria et Num- mularia . Espèces nouvelles : Stigmella scitula Syd.{(sur une Bignoniacé), Nummularia Theissenit Syd. (sur écorce) : Micropeltis Heteropteridis Theiïss. ; Wicrothyrium confertum Theiss. (sur feuilles de Myrrhinium rubriflorum) : Dimeriella horridula Syd. (feuilles de Baccharis). A. MaAuUBLANC. P. Dieter. — Beschreibungen einiger neuer UÜredineer, M. (Description de quelques Urédinées nouvelles). (Annales my- cologici, VII, 1909. pp. 353-356). Espèces nouvelles (provenant du Japon, sauf les deux premières): Phragmidium Englerianum (sur Rubus Volkensü. Afrique): Puccinia Eleutherantheræ (sur Eleutheranthera ruderalis, Brésil). P. Andropogo- rüis-macranthi. P.Polliniz-quadrinervis : Coleopuccinia simplez (sur Eriobotrya japonica) : Coleosporiam Evodiz (sur Evodia melizfolia), C. Pæderix (sur Pæderia tomentosa) : Hyalospora Crptogrammes (sur Cryp- togramme japorica). A. MaAUBLANC. À. ErcainGer. — Zur Kenitniss einiger Schalenpilze der Kar- toffel. (Annales mycologici. VII, 1909, pp. 356-364. avec 3 fig. dans le texte). L'auteur a étudié en culture pure le Sphondylocladium atrovirens Harz. (Phellomyces sclerotiophorus Frank), champignon qui produit des TT BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 281 taches brunes sur les tubercules de pomme de terre. Les conidies ger- ment facilement, et le mycélium fuit la lumière ; cette action de la lumière est d’ailleurs modifiée par la composition du milieu. L'auteur a étudié également la formation des conidies et constaté que la lumière possédait une action retardatrice sur leur production et leur germi- nation. Au point de vue de son action pathogène sur les tubercules, le Spkon- dylocladium est peu dangereux ; il ne détruit pas le périderme et ne provoque pas la pourriture des tissus, comme le croyait FRANK. Par contre, un autre champignon, le Rhizoctonia Solani, que l’auteur a cultivé sans obtenir de fructifications, et qui ordinairement produit des sclérotes bruns ou noirs superficiels, est parfois capable de pénétrer les tubercules et de les désorganiser. A. MAUBLANC. F.-G. Atkinson. — Preliminary Notes on Some New Species of Agaricaceæ and Clavaria. (Note préliminaire sur quelques espèces nouvelles d'Agaricinées et de Clavaires). (Annales mycologici, VII. 1909, pp. 365-376). Espèces nouvelles (toutes originaires des Etats-Unis) : Amanita calyptroderma, À. cinereocOnia, À. elliptosperma, À. ligno- phila; Collybia subdryophila ; Clavaria cinereoides, C. flavobrunnescens, GC. nodulosperma, C. spiculospora : Deconica rhomboidospora ; Eccilia roseoalbocitrina : Galera tenerella : Hebeloma neurophyllum ; Hypho- loma echiniceps, H. hololanigerum ; Lepiota geniculospora ; Nolanea chrorolivacea ; Pluleus caloceps, P. roseocandidus ; Psilocybe agra- riella, P. subagraria, P. submaculata ; Tricholoma luteomaculans. + A. MAUBLANC. Fr. Busax. — Zwei neue Uredineen. (Deux Urédinées nou- velles). (Annales mycologici, VII, 1909, pp. 376-379, 1 fig. dans le texte). Description des Æcidium Pascheri nov. sp. (sur Scopolia japonica, Japon),et Paccinia cognatella (sur Poa nemoralis var.umbrosa, Bohème); cette derniere espèce est voisine du Puccinia Poarum. A. MAUBLANC. H. Reun. - Ascomycetes exs. Fasc. 44. (Annales mycologici, VII, 1909, p. 397). Outre des notes sur des espèces déjà connues, signalons la description des formes nouvelles suivantes : - Lembosia Drymidis Lév. var. baccharidincola, Stigmatea laurincola, Cephalotheca Kriegeri. A. MAUBLANC. 282 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. FH. Reum. — Die Clypeosphæriaceæ der deutschen Flora. (Annales mycologici, VIL. 1909, pp. 406-412). Les Clypéosphériacées de la flore allemande, dont l’auteur présente une révision, appartiennent aux genres Trabutia (1 esp.), Anthostomella (15 esp. dont 2 nouvelles), Hypospila (5 esp.) Clypeosphæria (1 esp.), Linospora (6 esp.), distincts par la forme des ascospores. A. MAUBLANC. H. Resm. — Die Microthyriaceæ der deutschen Flora. (An- nales mycologici, VII, 1909, pp. 412-417). Révision des Microthyriacées allemandes, appartenant aux genres Asterula (3 esp.), Myocopron (3 esp.). Trichothyrium (1 esp.), Asterella (3 esp.). Microthyriam (10 esp.), Asterina (1 esp.). Seynesia (1 esp.). et Micropeltis (1 esp.). A. MauBLANC. Ch. vax Bauseke.— Sur un œuf monstrueux de Mutinus cani- nus (Huds.) Fr. (Annales mycologici, VII. 1909, pp. 418- 425, avec 3 planches. L'auteur décrit en détail un œuf monstrueux de Mutinus caninus résultant de la fusion de 5 œufs inégalement développés, dont l'un l'em- porte beaucoup en développement sur les 4 autres : extérieurement rien ne faisail prévoir cette anomalie, qui ne fut mise en évidence que sur des coupes microscopiques. Trois planches représentent. d’après des photo- graphies microscopiques. diverses sections faites dans l'œuf mons- trueux. A. MAUBLANC. R. Maire.— Une espèce européenne peu connue du genre Podoscypha Pat. (Bresadolina Brinkm., Craterella Karst. nec Pers.). (Annales mycologici, VII, 1909. pp. 426-431, avec 3 fig. dans le texte). L'auteur décrit en détail et figure un champignon peu connu, le Thele- phora undulata Fr., espèce surtout boréale, trouvée dans les Vosges par M. le Dr Hapor, et souvent confondue avec Craterellus crispus (Bull.). Ce champignon doit prendre place dans le genre Podoscypha Pal., axec la synonymie suivante : Podoscypha undulata (Fr.) Marre. (Thelephora Fr. Cantharellus fim- briatus Weimm.. Craterella undalata Karst., Merulias undulatus Sx.. nec Pers., Hymenochæte undulata Lév). À. MauBLANC. BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 283 P.-A. Saccarvo. — Note mycologicæ (Annales mycologici, VII, 1909, pp. 432). Espèces nouvelles : Sphærella cuprea; Underwoodia Campbelli ; Phyllosticta negundicola; Phomopsis epicarpa ; Ascochyta Rubi ; Stagonospora vexata Sacc., var. Baldingeræ ; Septoria modonia ; Gliocladium elatum ; Didymaria lutetiana ; Physalospora salicis (Fuck.) Sacc., var. gregariella ; Sphæ- rella aquelina (Fr.) Auersw., Î. Aspidiorum; Sphærella Iridis Auersw., var. anceps ; Phoma oleracea Sacc., Î. Bryonx ; Coniothyrium melanco- nieum ; Septomyxa Vogelii; Blennoria Lawsoniona ; Microcera gre- garia. SYDOWw. — Mycotheca germanica, Fasc. XVI-XVII.(Annales mycologici. VII, 1909, pp. 437-440). Lisle des espèces distribuées dans cet exsiccatum, suivie de notes sur les formes intéressantes et de la description des nouveautés suivantes : Sphærella callistea Syd. (sur Osmunda regalis) ; Phlæospora callis- tea (id.). A. MAUBLANC. G.-F. Arkinson. — Some Problems in the Evolution of the Lower Fungi (Annales Mycologici. VII, 1909, pp. 441-472, avec 20 figures dans le texte). Après avoir exposé les résultats obtenus tant par lui-même que par d’autres mycologues sur les champignons inférieurs (Chytridiacées, Sa- prolégniées, Monoblépharidées et groupes voisins),après avoir discuté les théories émises par BRAUN, COHN, DE BARY, DANGEARD, etc., sur la classification de ces organismes et leur origine, ATKINSON est amené à rejeter l’idée souvent admise d’après laquelle ces champignons dérive- raient de formes d’Algues Siphonées, voisines des Vaucheria et Œdogo- nium ; il voit leur origine dans un organisme unicellulaire analogue aux Protomastiginées ou Protococcoïdées. A l’appui de sa théorie ATKINSON fait remarquer qu'on peut établir une série naturelle allant des Chytri- diacées aux Oomycètes et montrant une évolution progressive de l’ap- pareil végétatif et des organes de la reproduction sexuelle. D'autre part, bien des particularités, notamment chez les zoospores, éloignent ces champignons des Algues ; il en est de même de leur mode de féconda- tion : les anthérozoïdes ciliés des Siphonées n'ont aucun rapport avec le tube anthéridial des champignons et ne peuvent être comparés qu'avec ceux des Monoblepharis ; mais ATKINSON considère le cas de ces derniers comme une anomalie, une adaptation acquise de zoospores à la fonction sexuelle ; ce ne peut donc être un argument à opposer à la théorie pro- posée par l’auteur. A. MAUBLANC. 4 re 1 # : à ‘À 264% BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. Ernst Scmarrwir. — Biologische Beobachtungen über die Keimfahigkeit und Keimung der Uredo-und Æcidienspo- ren der Getreideroste (Observations biologiques sur la faculté germinative et la germination des urédo et des éci- dispcres des rouilles des céréales. {Annales Mycologici. VII, 1909, pp. 509-523). La germination des Urédospores et Ecidiospores des Rouilles des céréales est généralement irrégulière comme l'ont déjà constaté de nombreux expérimentateurs. L'auteur montre que la faculté germinative de ces spores détachées de leur plante nourricière ne peut plus être nfluencée par les agents extérieurs (température. milieu notamment) : ces derniers n'ont d'action que sur la manière d’être du tube germinatif. Cetie faculté germinative dépend donc de conditions internes déterminées dès la chute de la spore. La maturité de celle-ci ne correspond d’ailleurs pas toujours à sa séparation de la plante-hôte: on peut jusqu'à un cer- tain point la mesurer à l'intensité de coloration des spores Pour que cette malurité complète soit atieinte, il faut une température de 20 à 25° et une atmosphère calme, conditions rarement réalisées, ce qui explique l'irrégulanité fréquente de la germinatüon. L'auteur termine par quelques considérations sur le rôle important joué par les insectes dans la dissémination des spores des rouilles. A. MauUBLANC. Rexu.— Ascomycetes exs. Fasc. :5 (Annales Mycologici, XII, 1909. pp. 525-5301. Espèces nourelles : Helotium sabrabescens Rehm (sur rameau pourri, Etats-Unis); Ciboria fascocinerea (sur bois de conifere, Etats-Unis): Lachnella Philadelphi: (sur Philadelphas coronarias. Franconie): Verpa perpusilla (Etats-Unis) Sphærella Mollaginis (sur Galium Molluso): Kalmusia Lactacz {sur Lactaca saligna): Meliola Usteriana (sur Cordia, Brésil). A. MauBLanc. Rexu. — Ascomycetes novi (Annales Mycologici, VIL, 1909. pp. 531-542). Espèces nouvelles : 1" Espèces de l'Amérique du Nord: Diaporthe prenanthicola AK: Anthostoma jaglandinum Rehm. et var. Caryz R: Nummalaria an- thracina (Schw.), var. fizcola R.: Myrmzcium Hoerperianum R: (sur Cornas); Mycosphærella Audibertiz R.: M. Bakeri R. (sur Gnaphalium): Botryosphæria Berengeriana de Not.. var. acerinaR. ; Clithris Graphis R. (sur Pinus Balsamea); Patinella californica R. (sur Adenostoma fas- BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 285 ciculatum); Lecideopsis californica R. (sur Baccharis viminea); Hen- ningsiella Fairmani R. (sur bois pourri); Helotium epiphyllum (Pers.) Fr. var. Ællisii R. (sur Acer rubrum) ; Dasyscypha Fairmani R. (sur bois pourri); Lachnea subcrinita R. (sur bois pourri). 2° Espèces de l'Amérique du Sud: Physalospora amphilophit R. ; Rhyn- chosphæria megas R. ‘(sur bois pourri); Acanthostigma rubescens R. (sur Solanum hypholeucum) ; Metasphæria Coffeæ R.; Valsaria Theis- senit R. (sur rameaux morts) ; Acerbia botryosaR. ; Phyllachora duplex R. (sur Serjania); Euryachora duplicata (id.); Seynesia Licaniæ; Ca- lonectria rubropunctata (sur Eugenia bagensis); Nectria æmulans (sur Fougère); NV. byssotecta (sur Anacardium) ; Trochila leopoldina (sur Nectandra rigida) ; Dictyomollisia Rehm nov. gen. (Mollisia à ascos- pores cloisonnées dans les 2 sens) albido-granulata (sur Lauracée); Be- lonidium succineum (sur une feuille coriace); Trichobelonium albo-gra- nulatum (id.); Pseudopeziza subcalycella (sur Miconia] ; Phæofabræa n. gen. (#abræa à spores brunes) Miconiæ ; Dasyscypha flavidula (sur Fougère ?). A. MAUBLANC. Kriecer W.— Zweri neue sächsische Pilze (Deux nouveaux champignons de Saxe). (Annales Mycologici, VII, 1909, p. 54). Descriptions des Venturia Frangulæ n. sp. (sur Frangula alnus) et Phyllosticta Epilobii-rosei n. sp. A. M. H. et P. Sxpow. — EÆinige neue resp. bemerkenswerte Pilze aus Südafrika (Annales Mycologici, VIT, 1909, pp. 543). Liste des champignons recueillis par C.-H. Howarp dans l'Afrique orientale portugaise et par Pole Evans au Transvaal. Les espèces sui- vantes sont nouvelles : Uromyces paradoxus (sur Commiphora sp.) ; Puccinia callistea (sur Voacanga Thaursii); Uredo Stenotaphri (sur Stenotaphrum glabrum); Sorosporium africanum (ovaires de Panicum) ; Physalospora placida (sur Mimusops) ; Hysterostomella concentrica (sur Trichilia emetica). A. MAUBLANC. R. FRIEDLANDER et SOHN, in BERLIN N. W., 6, Carlstrass 1 Prière de s'abonner au nouveau journal mycolosique : ANNALES MYCOLOGICI EDITI IN NOTITIAM Scieptiae Mycologicae Universalis CURANTE H. SYDOW Six fascicules par an, avec planches et fisures. Abonnement 25 Marks (Fr. 34,25) Les « Annales Mycologict » paraissent depuis 1903. Les volumes antérieurs sont encore en vente au prix de 31 fr. 25 chacun et contiennent des travaux originaux de MM. Arraur, SALMON, RICK, Hozway, CopPeLAnp, TRroTTER, Kusano, Cuyper, MAIRE, VWUILLEMIN, BresapocA, Saccarpo, HÔôHNEz, BuBik, Rem, CavarA, DIEDICkE, Drerez, GuizuiermonD, HEcke, Horn, Mc AzPriNe, OuvemaAns,, PETRI, TRANZSCHEL, ZAHLBRUCKNER, ATKINSON, Bucnozrz DaAnGEARD, VAN HALL, Jaczewski, PATOUILLARD, TRAVERSO, Warp, Duran», Sypow etc., plus un index bibliographique et des analyses critiques. Un numéro spécimen sera envoyé sur demande. On s'abonne chez tous les libraires ou directement chez R. FRIEDLANDER et SOIN, Éditeurs, BERLIN, N. W, 6 % AVIS TRÈS-IMPORTANTS “Toutes communications concernant le Builetin devront _ être adressées à M. Mauscanc, préparateur à la Station de Pathologie végétale, 11 és, rue d'Alésia, Paris-XIV:, Secrétaire-Général. Si les manuscrits sont accompagnés de figures destinées à élre insérées dans le texte, où à étre tirées en planches, celles-ci doivent élre dessinées à l'encre de Chine et au trait, ou bien au crayon Wolff sur papierà grain dit «Papier procédé», ou consislen en bonres photographies, de manière à en permetlre la reproduction par les procédés zincographiques. Les lettres et chiffres Seront mis soit à la plume, soit au crayon Wolffsuivant les cas. ; Dans le calcul de la dimension des dessins destinés à être reproduils en. planches, les auteurs sont priés de vouloir bien tenir compte de ta réduction que le clichage photographique devra faire subir à leur dessin pour que la reproduction zincogravée tienne finalement dans le format ns 48cm, qu Fes Correspond à celui des planches du Bulletin. : l’exécution:de toute figure ne pouvantétre reproduite que par: des nee différents reste soumise à l’ appréciation de la Commission du Bulletin. - La Société Mycologique de France rachèterait les années suivantes de son bulleti:: : 1886 [fasc. 3), 1904,1905 (fase. 1). et 1906. Pour tous renseisnements, s'adresser soit au trésorier M. Peltereau, à Veniômne soit au secrétaire seneral M. Maublanc, 11 brs, rue d'Alésia, à Paris. . le but de oies la régularité ‘dans la publication du Bulletin, MM. les auteurs sont priés, "dès qu'ils recevront la première épreuve. de vouloir bien la retourner corrigée à M. Lucien DECLUME, imprimeur à Lons-le-Saunier, dans un délai maximum de huit jours. Passé cette limite, la Commission du Bulletin serait dans l'obligation de reporter au ROUES suivant l'impression du mémoire. f Toutes les cotisations doivent être adressées en mandats- poste au Trésorier de la Société, M. Perrerrau, notaire honoraire, à Vendôme (Loir-et-Cher). Le montant des cotisations non adressées est d’ailleurs recouvré par les | soins du Trésorier à la fin de l'année courante. La Societé Mycologique ne possède plus d'exemplaires de la Table de concordance de la Flore de Quélet. Adresser les demandes à M. Paul KLiNGksIECK, 3, rue Corneille, à Parie, qui à acquis les derniers exemplaires. : SOGIÈTÉ MYCOLOGIQUE DB FRANCE | Les séances se tiennent à PS rue ÈS niet à 1 heure 1/2, le 1 Jeudi du mois- VOLUMES PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ Tome I (1885) en deux fascicules ; Prix, chaque fascicule : 10 fr. — Il (1886) en un seul fascicule {(fasc. 3) ; Prix : 15 fn —. Ill et IV (1887 ct 1888) en frois se rs cales Chacan. LT TER Prié fe EN ore — V à XIX (1889 à 1903) en quatre fascs ed pr É cules chacun:z: Se se personnes étrangères à — XXHI 1907), XXIV (1008) et +. Ja Société. Ê (1900) en quatre fascicules. : :....- JE UC RPESE Table décennale des tomes I à X....... Des CPAS Îe = des tomes XI à XX............... Prix sfr. Ces prix sont établis nets, pour les ouvrages 2 province et à l'étranger: les frais de port restent à la charge du destinataire. Les Tomes Il {1886), XX (1904), XXI (1905), - et XXI1{1906) ne peuvent plus être vendus qu'avecla collection : complète. = + RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX. : Pour devenir membre actif de la Société, il suffit d'être eus à l'une des séances mensuelles de la Société, puis élu dans la ne. suivante, La cotisation annuelle, donnant droit au service gratuit du Bulletin trimestriel, est de 10 franes par an pour les membres résidant en France et en Algérie, et de 12 francs pour les membres à su le service du Bulletin est fait à l' Etranger. : Les manuscrits et toutes communications concernant la rédaction et l'envoi du Bulletin trimestriel de la Société doivent être envoyés à. M.MAUBLANC, Secrétaire général, 11 &ts, rue d'Alésia, PARIS-XIVe.. Les cotisationsdoivent être adressées 2 à M. PELTEREAU, trésori er =. de la Société, notaire honoraire, à Vendôme (Loir-et- Cher). Lons-le-Saunier. -= Impr. et Lithogr. Lucien Declume, rue du Commerce 5. PIN PE IS PES Perles IE Lee le À $ BULLETIN TRIMESTRIEL DE LA LA Ld >| DE FRANCE Pour le progrès et la diffusion des connaissances relatives aux Champignons — #0 _— Tome XXVI. — 3° Fascicule. SOMMAIRE PREMIÈRE PARTIE. Travaux originaux : Fernand Guéguen. — Sur une « fumagine » ou «noir » + des graines de cacaoyer de San-Thomé, produit par un Acrostalagmus. (PL..X-et XI)...:.:...........,..1.... 287 Docteur Ponroy. — Influence de l'état hygrométrique sur la végélation du Champignon de couche. (PI. XII). 298 Griffon et Maublanc. — Sur des espèces de Sphæro- psis etde PDiplodia parasites du Poirier et du Pommier (PI. XIII et XIV)... HÉCEONCA SAC R CHU US PARA OUE 307 - | Griffon et Maublano. — Une Chrytridinée nouvelle parasite d’un gazon de Ray-Grass. (PL XV)........... 317 E. Foex. — Note sur l'Oidium du Fusain du Japon. CPAS EE Te Re ere DL Dee 320 . Docteur Potron. — Emploi des réactions chimiques dans l'étude du genre Russula....:................... 327 F:. Bataille. — Champignons rares et nouveaux de la Franche COMIÉ M RE ME ENNL re.ee FETE Re 330 A: Sartory. — Etude biologique du Serigmatocystis quercina Baïinier ......,....:.....,, DD ann FO nUE 349 Bibliographie analytique.........,....,........ Re CRE 358 DEUXIÈME PARTIE. Comptes-rendus de la séance du 12 mai 1910... XXXXIIT 84, Rue de Grenelle, PARIS-VILe arrt & 191 o Publié le {cr octobre 1910. 11909 HAdIHAVHDOLOHAOHMOIN TIAHVddV THANON AIdVLV'I AnoAOïg neoanonN fueS np WmpS np uoreuedes e] 4nod JId/1V71 Siteueddy xnveAnon S98ITH19YS oanyINo 9P XNOITN ‘SOLIOEIOQUI OP SOJ,IdWO9 SUOIUIIEISUI ‘SOAUIO0PNY ‘OINJIND & SsoanJg| Bizdio7 op 9 » H4714aNU1Y s1Npoud sop 70d9q aojoupeg ej 18 axydeufouoig y anod xnej9gds sJUe40jo) J9 Senbiuyo SyNpouq sonbavur 0jn0) 9p SOUOJOIOUN 19 LONIIN SONO . SENHNSINNOLLOHAUUdL SHHINUNG SO 000 HI9O0IOIHILOVE V} AN0d XNVI9Hd4S SHITAON Z1137 ‘3 9P PAS DUO II 1 aouri4 | anod 3od9q SIUVA — neoxoupoy-MOJUoQ ON ‘a SOU9 NA AIHIUHIA ? LAUPALE( ER NOLLINHLSNO) 30 4311314 TOURAINE, Paraonogr y SIMVd — [OUOIM-IUIS PARAONOE ‘JE S90U910S S9] InoQ SNaIvAdY D 19 SJUAUNUSU] U SINAONUSU0T 19 $# 11909 3 AIOOTOINALOVA — AHAIHdVAHIDOUDIN OC-GI8 : ouottco ar, Commission nationale pour la propagation de l'Etude pratique des Champignons, FONDÉE EN 1902. Exlrail du Règlement voté par la Sociélé Mycologique de France pendant la session générale, à Paris, le 10 octobre 1902 : Art. 1%. — I] est institué au sein de la Société mycologique de France. une Commission dite nationale, chargée de grouper les efforts de toutes les personnes qui s'intéressent à la connaissance des Champignons. Pour les autres articles, voir Bull. Soc. myc. de Fr., t. XNIII, 1902, pp. 249-251. Les Commissaires devront se mettre en relations avec les mycologues amaleurs où scientifiques de la région qu'ils habitent, et se chargeront de leur procurer lous les renseignemeuts qu'ils seront en mesure de four- nir. Les espèces rares ou douteuses seront soumises aux spécialistes pris dans le sein de la Commission, et les espèces intéressantes qu'ils pourront réanir devront étre aulaut que possible envoyées aux séances mensuelles de la Société, à Paris, 84, rue de Grenelle. Composition de la Commission approuvée par la Société dans sa réunion du 5 février 19083. } MM. Arnould, pharmacien à Ham (Somme).— Champignons supérieurs. Bernard, J., pharmacien princ. en retraite, 31, rue St-Louis, La Rochelle. — ie supérieurs. Bainier, 27,rue Boyer, Paris-XX°.— Mucorinées ce Mucédinées. Bernard, ï.. ., place Dorian, Montbéïiard (Doubs).— Champignons supérieurs. Barbier, préparateur à la Faculté des Sciences de Dijon, Champrgnons dits supérieurs Où Champignons sarcodés, particulièrement Agarècènés. Boudier, 22, r. Grétry, Montmorency (S.-et-0).— Basidiomycètes et Ascomycèles. Abbé Bourdot, St-Priest-en-Murat, par Montmarault (Allier).— Champ. supér. Abbe Derbuel, Peyrus (Drôme).— Champignons supérieurs. Dumeée, 45, rue de Rènnes, Paris — Hyménomycèles. Dupain, pharmacien, La Mothe St-Héray (Deux-Sèvres). — Champ. supérieurs. Dutertre, Emile, à Vitry-le-François (Marne).— Mucédinées et Champ. supérieurs. D: X: Gliiot, faubourg Saint-Andoche, Autun (Saône-et-Loire). — Champignons comestibles el vénéneux: Intoxications. Griffon, {1 Des, rue d'Alésia, Paris-XIVe. Champignons parasiles des végélaux. Paihologie végétale. Grosjean, instituteur à St-Hilaire, par Roulans (Doubs). — Champ. supérieurs. Hariot, P.,; 63, rue de Buffon, Paris-Ve. — Champiguons evoliques. Harlay, V., pharmacien à Charleville (Ardennes). — //yménomycèles. Parasiles des végélaux usuels. Hétier, Fr., à Arbois (Jura).— Champignons supérieurs. D: Labssse, Angers. Jnlorications : Maine, Anjou, Vendée. Lagarde, prépar. à la Faculté des Sc.,Montpellier.— Champ. du Midi de la France Legué, à Mondoubleau (Loir-et-Cher).— Champignons supérieurs. Maire, R, 127, rue Basse, Caen (Calvados).— Champignons parasules, Ilypoder més,elc. Matruchot. professeur-adjoint à la Faculté des Sciences, 45, rue d'Ulm. Paris-Ve.— caampignons parasiles des animaux.— Moësissures. Maublano, {| bis, rue d'Alésia, Paris-XTV*. Champignons parasiles des végélaux. Pathologie végélale. D" Menier, Ecole des Sciences, 1!, rue Voltaire, Nantes.— {lyménomycèles. Michel, pharmacien à Fontainebleau. — Champignons supérieurs. Merlet, 13, cité Bassard, à Bordeaux.— Flore mycologique du Sud-Ouest. Offner, prépar. à la Faculté des Sc. de Grenoble Isère. — Champ. du Dauphiné. D: Patoulllard, 105, avenue du Roule, Neuilly-cur-Seine (Seine). — Champignons exotiques el en parliculzer de la Tunisie. Peltereau. notaire honoraire à Vendôme Loir-et-Cher.— Champignons supérieurs el spécialement les Bolétes. Rolland, S0, rue Charles-Laffite, Neuilly-sur-Seine (Seine). — Basrdiomycèles Ascomycèles = Radais, professeur, 4, av. de l'Observatoire, Paris-VIe. — Rapporteur-genéral de 12 Commission. Dr Trabut, Mustapha-Alger.— Champignons de la flore de l'Algérie. Bureau de la Commission pour 1940. PrEStAente Eee ee . M. Boupnier (Montmorency). Vice-Presidents ..... MM. (Paris), Ménier (Nantes), ParouizarD (Neuilly-sur-Seine), RozLaxo (Neuilly-sur-Seine). Rapporteur général... M. Max. Rapais, professeur à l'Ecole supé- rieure de Pharmacie, Paris (VIe arrondi}. BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR 1910. Président "2 M. F. Guécurx, professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Pharmacie, 4, Avenue de l'Observatoire, Paris-Vle. Vice-Présidents.... M. Daxcearn, professeur à la Faculté des Sciences(P.C.N.),rue Cuvier, Paris-Ve. M. Méxier, ancien Directeur de l'Ecole supérieure des Sciences, 3, Place de la Monnaie, Nantes (Loire-Inférieure). Secrétaire général. M. Maugraxc, préparateur à la Station de Pathologie végétale, 11 bis, rue d’Alésia, Paris-XIVe. Trésorier..." M. PELTEREAU, notaire honoraire, à Ven- dôme (Loir-et-Cher). Secrétaires des Séances... M. Bessir, professeur au Lycée Montaigne, Paris-Vile(Procès-verbaux des séances). M. Sartory, préparateur à l'Ecole supé- rieure de Pharmacie, 4, Avenue de l'Observatoire, Paris-VIe. Archiviste.......... M. Biers, préparateur au Muséum d'His- toire naturelle. $ Membres du Conseil: MM. Maxcix et Barnier. | | 1 Sur une « fumagine ) ou « noir » des graines de Cacaoyerde San-Thomé, produitparun Acrostaiagmus. Par M. Fernand GUÉGUEN. COLUMBIA UNIS Fins LAËRAR v (Planches X et XI). Bien quela liste soit déjà fort longue des champignons para- sites ou simples saprophytes rencontrés sur le Cacaoyer (1), aucun auleur ne parait avoir observé celui qui fait l’objet de ce mémoire, et produit sur les graines de cet arbre, dans l'ile de San-Thomé, des dégâts assez considérables. Au mois de juin 1909, le Gouvernement portugais, par l'intermédiaire de M. pe Armana Necrerros, nous fit adresser de cette colonie des cabosses dont les graines étaient couvertes d’une sorte de fumagine développée soit dans les fruits encore attachés à l'arbre, soit même dans les greniers où l’on conserve la récolte. Nous reconnümes qu'il s'agissait d'une Mucédinée probable- ment introduite dans les cabosses par la piqûre d’un insecte perce-bois. L'importance des dommages causés ainsi que le mode d'introduction tout particulier du champignon dans les fruits nous ont engagé à le décrire avec quelques détails. I. — DESCRIPTION DE LA MALADIE. Les deux envois successifs qui nous ont été faits ne compor- tant que des cabosses mûres, noussupposons que le maln’existe (1) Voy. entre autres VON FAger (C. EF. Von), Die Krankheilen und Parasiten des Kakaobaumes (Arbeilen aus der Kaiserl. biol. Anstalt À. Land-und Forstwirtschaît, LX, 2, 1909, pp. 193-351, 51 fig. et 1 double pl. coloriée). Bibliographie assez complète. 20 " % 288 F. GUÉGUEN. ou n'a élé remarqué que dans les fruits complètement déve- loppés. C’esten effet lorsque l’on ouvre ces derniers que l'on constate les dégâts. L'intérieur de certaines cabosses exhale une odeur à la fois vineuse et de moisissure, qui n'est pas sans rappeler celle des füts vides longlemps conservés en cave. La colonne placentaire et les restes de chair, qui normalement ont l'appa- rence d'une pulpe blanchâtre et mucilagineuse, sont ici enva- his, de même que le tégument des graines, par une eflores- cence mucédinéenne tantôt d'un blanc sale, tantôt d'un noir verdàtre. Ces deux aspects fort différents se rapportent en réalité à la mème affection : la couleur dépend uniquement du degré d'évolution de la maladie, car les cabosses à moisissure blanc sale, ouvertes et abandonnées sous cloche, ne tardent pas à voir leur contenu brunir peu à peu, puis noircir enlière- ment dans l’espace de vingt-quatre à trente-six heures, la sur- face des graines élant à ce moment couverte d'un enduit fuli- gineux qui la masque en totalité. La plupart des capsules ainsi parasitées, mais non pas toutes, portent en un ou deux points de leur surface un petit trou cir- culaire d'environ un millimètre de diamètre. Ces perforations, produites par un insecte, ne sont pas situées en un point quel- conque de la paroi du fruit, mais se trouvent toujours juste en face de la radicule d’une graine. (Celles-ci étant, dans la ca- bosse, alignées en séries verticales régulières correspondant à la direction des côtes, sont posées les unes sur les autres etun peu aplaties par pression réciproque, les radicules étant toutes dirigées vers l'extérieur). Le trou de la paroi du fruit se pro- longe dans l'axe de la radicule située sur son prolongement, le diamètre de cet organe étant à peu près égal à celui de la per- foration. La racine est totalement détruite; par contre, nous n'avons jamais vu la perte de substance intéresser les coty- lédons. L'insecte perce-bois, pour atteindre la radicule dont il semble se nourrir de préférence, sait donc forer la cabosse au point précis qui lui permet de parcourir le trajet minimum. Bien que d’autres faits de mème nature soient déjà connus, il n’y en a pas moins là un sujet de réflexions intéressantes pour le biologiste. MALADIE DES GRAINES DE CACAOYER. 259 À l'entrée du tunnel qui remplace ainsi la radicule se trouve un petit amas de poussière brune, dans laquelle le microscope fait reconnaître des débris de la paroi capsulaire et des excré- ments d'insecte roulés en petites boulettes allongées; ces scy- bales sont composées, pour la plus grande part, de débris de filaments noiràtres, cloisonnés, ressemblant entièrement pour la forme et l'aspect aux hyphes qui forment l’enduit fuligineux de la surface du tégument. Parmi ces débris on rencontre aussi quelques spores ou conidies ovoïdes-oblongues, de 6 à 74 sur 3à4. Au fond du tunnel lui-même nous avons trouvé à trois re- prises l'insecte auteur du dégât. C’est un petit Coléoptère brun- cannelle d'environ 2 millimètres de long, à antennes en bouton pédiculé, avec une tête en toupie cachée sous un thorax arrondi antérieurement, carré postérieurement et largement inséré sur un abdomen presque de mème forme mais plus allongé. Les élytres portent des rangées de petits ornements arrondis, alter- nant assez régulièrement avec des poils hyalins (fig. 17). Ces caractères sont ceux d'un Scolytide, le Xyleborus perforans Woll., espèce bien connue par les dégâts qu’elle produit dans les plantations de Cannes à sucre. On la nomme aux Indes occiden- tales Shotborer », ses trous ressemblant à ceux que produirait un petit plomb de chasse ; à Java, les planteurs la désignent sousle nomde « Bœboek ». Barrerr (1)asignalé son parasitisme surles Cacaoyers de la Trinidad. D'après Zexnrner (2), onla trouve dans la proportion de mille femelles (reconnaissables à leur plus grande taille, 2,15 à 2,60 millim., et à leur abdomen plus allongé) contre soixante-deux mâles seulement. Les trois spécimens que nous avons trouvés en place étaient tous trois des mâles. Le Xyleborus perforans a été signalé à San-Thomé par DE ALmeipA et Cannas Menves lors de la mission scientifique accomplie par ces deux agronomes dans l'ileen 1909. Ils disent seulement que « les borers, en petit nombre, ne causent aucun (1) BARRETT (O.-W.). — Cacao pests of Trinidad with notes upon miscellaneous crops. (Report to the Agricultural Society of Trinidad and Tabago, 1908). (2) ZEHNTNER (L.). — Præïstation voor Cacao te Salaliga, Bull. 1 et 3, 1901). 290 F. GUÉGUEN. dégât considérable » {1) sans préciser si les insectes s’attaquent à l'écorce de l'arbre ou aux capsules. Nous pensons que l’élude microscopique du tégument des insectes nuisibles pourrait, dans certains cas, faciliter leur iden- tification, surtout lorsque les échantillons sont en mauvais état. Pour appliquer cette méthode au Xy/eborus perforans. nous avons dessiné à deux grossissements différents les ornements et les poils raides qui garnissent les élylres. Les ornements ont l'aspect de disques réniformes dont la concavilé est tournée vers la base de l’élytre, et qui portent vers leur centre unepartie polygonale irrégulière (fig. 17, e, d). Les poils sont rigides et tubulaires ; leur embase, garnie de quelques courtes saillies coniques horizontalement dirigées, s'articule sur une petite éminence chitineuse (fig. 17, b). L'enduit fuligineux qui recouvre les graines et le placenta forme une mince couche feutrée, constituée par un mycélium noirâtre dont les articles cylindriques sont mèlés d'éléments toruleux, agglomérés parfois en petites masses de stroma for- mées de cinq ou six éléments de diamètre inégal (fig. 1). La moisissure, ainsi qu'on peut s'en rendre compte par des coupes transversales, envoie des filaments entre les cellules du tégu- ment, mais sans jamais pénétrer jusqu'à l'amande. * + +# D'après les renseignements qui nous ont été transmis de la Roça San-Miguel, établissement de la Compagnie agricole de San-Thomé situé à l'ouest de l'ile, la maladie existerait dans le pays depuis longtemps, certains disent mème depuis plus de vingt années. On aurait commencé à en constater les effets dès 1906, mais les dommages durent alors être bien peu impor- (1) ALMEIDA (JOSÉ DE) et CanNas MENDES (A). — Les ptus graves maladies du Cacaoyer à San-Thomé, Lisbonne, 1910, p. 11. — Ces auteurs ne signalent pas la maladie dont nous nous occupons. Ils ont observé surtout les cabosses atteintes par le Phytophthora Faberi Maublanc. dont ils ont eu l'obligeance de nous adresser des préparalions. Dans le second envoi qui nous a élé fait au cours de nos propres recherches, nous avons également observé, sur les cabosses ainsi que dans le tégument des grai- nes envahies par la fumagine que nous décrivons, quelques gros filaments à parois minces el non septés, appartenant vraisemblablement au même Phytophthora ou à une aulre espèce. MALADIE DES GRAINES DE CACAOYER. 291 tants, sinon Gravier (1},qui séjournait dans l’île à cette époque, n'eût pas manqué de signaler ce champignon à côté des autres parasites étudiés par lui. IL semble que le mal n'ait causé qu'en 1909 des dégâts con- sidérables. Les planteurs lui supposent avec raison une origine fungique, et en attribuent le développement subit à une exces- sive humidité. Le champignon s'attaquerait aux fruits encore attachés à l'arbre, et envahirait également les graines conser- vées dans les magasins, se propageant de proche en proche à la surface des téguments. Les remèdes essayés, sans grand suc- cès à ce qu'il semble, ont été la bouillie bordelaise, le pétrole et le coallar. II. — ETUDE DU CHAMPIGNON. Les parties rectilignes du mycélium qui constitue l’enduit fuligineux des graines se composent de filaments septés, for- més d'articles de 6 à Su de diamètre sur 25 à 35u de long, faiblement étranglés au niveau des cloisons, et dont la mem- brane, colorée en brun noirâtre, se rompt facilement (fig. 2, a). On observe çà et là des ramificalions presque à angle droit. qui vont se décolorant progressivement vers leurs. extrémités (fig. 3). La culture s'oblient avec facilité en déposant un fragment de mycélium noir sur gélaline nutritive en chambre humide. A la température de Æ 22°, le contenu de la plupart des éléments se plasmolyse et s’entoure d'une membrane ténue, les nouveaux arlicles ainsi formés germant par leurs extrémités libres, et faisant issue à l'extérieur du filament primilil; on dirait deux mycéliums emboîtés l'un dans l'autre (fig. 2, a et à.). Ce phé- nomène n’est pas spécial à l'espèce que nous étudions ; nous l'avons observé dans plusieurs Dématiées, notamment dans l'AHelminthosporium macroçarpunt el le Macrosporium com- mune. Les hyphes nouvelles se coupent de cloisons assez dis- (1) Gravier (Ch.). — Les maladies des Cacaoyers à San-Thomé (Bull. du Mus. d'Hist. Nat., 1907, n°° 2 et 3, pp, 139-141.) — Id., Sur quelques parasiles des Gacaoyers à San-Thomé (Ibid., n° 3, pp. 213-218). Lo PAT 2 292 F. GUÉGUEN. tantes, et se ramifient promptement pendant que leur mem- brane, primitivement incolore, prend une teinte jaunâtre puis brune. Cette coloration ne se produit qu'avec l'âge, et débute par conséquent vers le centre des thalles ; il n’est pas rare d'en suivre les progrès le long d’une même hyphe et de ses rameaux (fig. 3, 9). C'est du quatrième au cinquième jour quel’on voitapparaitre sur des rameaux jaunâtres et plus ou moins flexueux à leur base les premières fructifications conidiennes. Elles consistent en hyphes dressées rarement simples, ordinairement formées de plusieurs branches verticillées (fig. 5, 6, 9). Chacune de ces branches, longuement atténuée en forme de baguette de tam- bour, donne aussitôt à son sommet une succession de conidies mucilagineuses, hyalines, oblongues et d'abord assez inégales, puis se régularisant quelque peu lorsque leur production atteint son maximum. Elles ont alors les dimensions moyennes de 7-3à7>=4u. À mesure qu'elles se forment, elles demeurent agglomérées en sphères translucides de diamètre variable, de 30 à 40% en moyenne, mais pouvant quelquefois dépasser 50 u. Il s'agit donc d'un Acrostalagmus des plus typiques. La germination de ces conidies s'observe fréquemment dans la culture même où elles ont pris naissance. Elle est précédée d’un gonflement qui arrive à doubler les dimensions de l’organe, et d’une formation interne de globules oléagineux qui se por- tent aux deux extrémités; le filament germinatif sort par l’un des pôles, quelquefois par les deux (fig. 8). À partir du huitième jour, le mycélium du centre des cultu- res prend un aspect particulier. Au point de croisement et dans le voisinage de ceux-ci, certaines hyphes multiplient leurs cloi- sons, renflent leurs articles en tonnelets plus ou moins irrégu- liers dans chacun desquels se forment des guttules grasses en mème temps que les membranes s'épaississent et se foncent progressivement (fig. 10). De tels articles torulisés sont assez fréquents chez les Dématiées ; ils doivent être considérés com- me des organes de conservation par bouture, analogues à ceux qui constituent les prétendues conidies des Coniothecixm (1). (1) GUÉGUEN (F.). — Recherches sur la morphologie, le développement et la position systématique des Coniothecium (Bull. Soc. Myc. Fr., XVIIT, 1902, 2e fasc.. 16 pp. et 3 pl.). MALADIE DES GRAINES DE CACAOYER. 293 Dans d'autres cas, on assiste à la production de véritables bul- billes ou sclérotes, qui en raison de leur mode de formation sont fréquemment insérés sur plusieurs hyphes; ces organes paraissent d'ailleurs s’arrèter bientôt dans leur développement fis. 13, 14, 16). D'autres fois, ont voitse différencier des sortes de stromasirréguliers (fig. 12). Bien que de telles formes de conservation s'observent dans toutes les cultures, il existe nettement une relation de propor- lionalilé’ inverse entre leur nombre et celui des conidiophores. Certaines cultures, en effet, plus pauvres que les autres en organes conidiens, se montrent dès le début particulièrement riches en bulbilles, et vice versa ; de mème, lorsque les arbus- cules fruclifères commencent à se flétrir ou à n'apparaître plus qu à de rares intervalles, on observe une poussée compensa- trice de mycéliums condensés. Il s'établit donc, comme il arrive souvent dans le règne végétal, une sorte de suppléance des organes l’un par l’autre, sans que nous ayions pu saisir, dans les cultures qui à ce point de vue ont différé le plus dès le début, les raisons de la prédominance des uns ou des autres de ces appareils. Les cultures en grande surface réussissent sur la plupart des milieux usuels ; la carotte, qui constitue le support de choix, se couvre bientôt d'un mycélium torulisé analogue à celui qu'on observe à la surface des graines de Cacaoyer. Les caractères de cet Acrostalagmus se rapprochent beau- coup de ceux de l'A. Filmorinii, espèce que nous avons isolée sur des Reines-Marguerites cultivées aux Barres(Seine-et-Oise), où elle provoquait une maladie à sclérotes siégeant surtout au niveau du collet (1). Mais tandis que cette espèce donnait #7 situ des sclérotes arrondis bien caractérisés, le champignon de San-Thomé produit un stroma noirâtre, ce qui peut tenir à la différence du support; de même, les appareils conidiens du parasite du Cacaoyer sont plus élancés. à rameaux nettement verticillés, les conidies étant légèrement incurvées et dépour- vues de guttules. Ces légères différences, à notre avis, sont tout (1) GUÉGUEN (E.). — Acroslalagmus Vilmorinii n° sp., {Mucédinée pro- duisant une maladie & scléroles du collet des Reines-Margueriles (Bull. Soc. Myc. Fr., XXIT, 1906, fasc. 4, pp 25465, 1 pl. et5 fig. texte). 264 F. GUÉGUEN. à fait insuffisantes pour justifier la création d’une espèce nou- velle ou même d'une variété: tout au plus est-il permis d'en faire une simple forme biologique, dont nous donnons ci-après les caractères : Acrostalagmus Vilmorinii Guéguen, forma Thomensis.— Difiert a typo mycelio stromatiformi sine sclerotiis, conidiophoris altioribus conidiis non ocellatis. Hab. in tegumentis nigrescentibus seminum Theobromae Cacao, San- Thomé. Parmi les Mucédinées trouvées jusqu'à présent sur les fruits du Cacaoyer, il en est deux offrant avec notre Acrosta- lagmus une ressemblance assez lointaine, mais qu'il convient cependant de signaler. Le premier est le Clonostachys Thœæ- bromae Delacr. (1). Cet Hyphomycète, trouvé sur les fruits, a des rameaux verticillés à trois degrés, et des conidies cylin- driques arrondies aux deux bouts, hyalines, de 7 y sur 2, grou- pées par quatre séries au sommet des hyphes fructifères. L'échantillon-type de Decacroix. conservé à la Station de Pa- thologie végétale de Paris, montre bien les longs faisceaux de chaïinettes caractéristiques de ce genre, et que l’auteur n'a pas représentés dans sa figure un peu schématique |2). La seconde espèce ressemblant quelque peu à notre Mucé- dinée est le Corymbomyces albus Appel et Strunk observé au Cameroun (3), où il forme dans les cabosses de petits coussinets blancs arrondis. L'appareil conidienest, comme le rappelle le nom générique,un corymbe dont les rameaux de troisième ordre, se terminant sur un même plan horizontal, portent à leur extré- mité des conidies nées par quatre comme celles du Clonosta- chys Thæbromae Delacr., et qui toutes ensemble sont agglu- (1) Dezacroix (G). — Quelques espèces nouvelles (Bull. Soc. Mye. Fr., XIII, 1897, p. 114, et pl. IX, fig. 1). 2) Il n’est pas sans intérêt de rappeler ici que le Clonoslachys candida Harz donne en culture un Acrostalagmus, d'après J. BEAU\ERIE (Etudes sar le polymorphisme des champignons: Influence du milieu : Whèse Doct. ès Sci., Lyon, 1900. p. 182, fig. 50}. (3) ApPez (O.) et SrRuNK (H.-F.) — Über einige in Kamerun auf Theobroma Cacao beobachtele Pilze (CHbl. î. Bakt.. Abth., 2, XI, 1903- 04, p. 633 et fig. 10). MALADIE DES GRAINES DE CACAOYER. 295 tinées au sommet du conidiophore en une surface presque plane. Le Corymbomyces, comme d'ailleurs le Clonostachys, se- rait un simple saprophyte. III. --- TRAITEMENT PRÉVENTIF. D'après ce que nous avons dit plus haut, il ne parait pas douteux que les piqüres du Xyleborus perforans jouent un rôle important dans l'envahissement des cabosses par ce cham- pignon. Il est donc indiqué de recourir à un traitement pré- ventif insecticide. La substance à employer devra, nous semble- t-il, réunir les conditions suivantes : être à la fois très toxique vis-à-vis des insectes, suffisamment adhérente pour s'opposer à l'attaque par les animaux pendant toute la durée du séjour de la cabosse sur l'arbre, et enfin posséder des propriétés fun- gicides marquées. Les bouillies à l’arsénite de cuivre, rendues plus adhérentes à l'aide de mélasse par exemple, nous parais- sent devoir remplir le but; la toxicité du composé arsenical ne constitue pas ici un obstacle aussi sérieux que dans d’autres cas, puisque ce corps, appliqué sur les cabosses, ne viendra jamais au contact des graines. Nous ayons dit, au début de ce travail, que sur certains fruits dont l'intérieur était envahi par l’Acrostalugmus nous n'avions pu découvrir aucune piqüre d'insecte. Il est possible que dans ce cas, la contamination ait pu se produire soit par le tissu conducteur stylaire,soit peut-être parla cicatrice laissée par le style au sommet des fruits noués ; c’est là une hypothèse que des investigations faites sur place pourraient seules per- mettre de vérifier. En admettant la réalité de ce mode de conta- mination, une premiere application du remède, faite aussitôt que les fruits sont noués, pourrait sans doute, en faisant périr les conidies déposées au sommet du fruit, empêcher la conta- mination par cetle voie. Une seconde pulvérisation, effectuée au moment où les capsules atteignent la moitié ou les trois quarts de leur taille définitive, empêcherait les insectes de s'attaquer à la cabosse prête à mürir. 296 F. GUÉGUEN. Le noircissement des semences conservées en magasin a vraisemblablement pour point de départ l'inoculation des amandes saines par des graines déjà envahies : une surveillance attentive sera le meilleur moyen de prévenir cet accident, qui serait de nature à entrainer la perte de toute une récolte. LÉGENDE DES PLANCHES X ET XI. (Toutes les figures, sauf indication contraire, sont dessinées au gros- sissement de 510 diamètres, indiqué par l'échelle du bas des planches: Chambre claire de Malassez}. PLANCHE X. Fic. 1. — Eléments mycéliens prélevés dans les parties externes du tégument de la graine. 2, — a, fragment de mycélium germant sur gélatine après 24 heu- res à + 2% ;: b, le même (gr. — 90), montrant l'ensemble du jeune thalle ainsi obtenu. ; 3. — Périphérie d’une culture cellulaire de sept jours. 4. — Conidiophore asymétrique, issu d‘an enroulement mycélien, septième jour. Répartition des appareils conidiens dans lecentrede la même culture (gr. — 90). — Fruclification complètement müre, sur mycélium hyalin. . — Autre fructification plus âgée. en voie de dissémination de ses conidies. 8 — Conidies germant après leur chule, dans une culture cellu- laire de dix jours où elles étaient nées. Appareil conidien sur mycélium noir (Centre de la même * cullure qu'en 8). | E PLANCHE XI. 10. — Epaississements locaux des filaments dans une culture cel- lulaire de six mois. 11. — « Anastomose interne » du mycélium, dans une culture de huitjours pauvre en conidiophores. DL ST dde de BULL. pE La SOC: MVC: be FRANCE. T. XXVI. PL. X. Acrostalagmus Vilmorinii, f. Thomensis Guéguen. BULL. DE LA SOC. MYC. pe FRANCE. T. XXVI. BUT Acrostalagmus Vilmorint, f. Thomensis Guéouen. 12 13. 14. 15, MALADIE DES GRAINES DE CACAOYER. 297 — Slromalisation du mycélium, même culture. — Début de la formation d’un bulbille (gélatine, six mois). — «, db, bulbilles analogues à ceux des Coniothecium ; c, d, dé- but de formation de bulbilles ou de stromas (?). — Le tout dans une cullure cellulaire de 48 heures ayant formé seu- lement quelques appareils conidiens dès le quatrième jour, el demeurée par la suite très pauvrement fructifiée. — Enroulement mycélien existant communément à la base des conidiophores nés sur le mycélium hyalin: celui-ci a bruni en demeurant stérile. Même culture que 14. — Sclérote au centre d'une large culture cellulaire de septiours, à petit nombre d'appareils fructifères. — Xyleborus perforans Woll. — 4, le mâle grossi environ 15 fois (d’après ZEHNINER) ; b, un poil de l’élytre, éclairei par l’acide lactique; €, fragment de l’élytre droit d’un mâle, montrant la disposition des poils et des ornements réni- formes (gr. — 9,0); d, un ornement réniforme grossi 510 fois, dessiné en faisant varier la mise au point, pour mon- trer le réseau de l’élytre (préparation à l'acide lactique). Influence de l’état hygrométrique sur la végétation du Champignon de couche, Par M. le Docteur M. PONROY. (Planche XII). Le champignon de couche, à l’état naturel, arrive à matu- ration à toute époque de l’année, lorsqu'il trouve des condi- tions convenables pour son développement ; mais c'est princi- palement au début de l'automne qu'on le voit produire, au moment où les pluies d'équinoxe, les rosées abondantes corres- pondant à une température moyenne de 12 à 14 semblent créer une atmosphère propice. En cherchant, dans les matières organiques qui le nourris- sent, le mycélium qui à cette époque donne naissance à un champignon, on constate que le blanc est en quantité tres fai- ble. Souvent, il ne subsiste que quelques fils vivants, dans un amas considérable de matières organiques, où le mycélium a véeu et s'est propagé, et a disparu ne laissant comme trace de son passage que la teinte rougeâtre spéciale et caractéristique du substratum qui l’a nourri. En recherchant le mycélium aux autres époques de l’année. on remarque que c'est vers la fin de l'hiver et au début du prin- temps que les fils du blanc ont le plus de vitalité. A celte saison, le mycélium ne se propage que très douce- ment, mais il ne disparait pas comme en automne. 11 sembl: se concentrer dans le milieu qui lui plait et atlendre un moment plus propice pour envahir et fruclifier. Quelques semaines plus {ard, dès qu’arrivent les beaux jours, il change immédiatement d'aspect. Lorsque la moyenne thermométrique atteint 13°, la chaleur active sa propagalion, il envahit le milieu de culture. Mais, bientôt, quand la tempé- rature monte à 15°, il semble mourir d'un côté, tandis quil gagne d'un autre. puis il disparait et n'a pas fruclilié. «4 EM VÉGÉTATION DU CHAMPIGNON DE COUCHE. 299 L'équinoxe de printemps et l'équinoxe d'automne semblent ètre deux époques critiques. Ces saisons se correspondent presque, comme moyenne thermométrique ; la température optima serait, pour le champignon, au voisinage de 13°. Mais un autre facteur atmosphérique doit agir concurremment et favoriser, dans un cas, la propagation du mycélium ; dans un autre, la maturation de l'appareil sporifère. Ce facteur ne peut être que l'état hygrométrique. Egalement tempérées, les saisons d’équinoxe sont également pluvieuses, mais de façon fort différente. Les giboulées de mars ne peu- vent être comparées aux pluies fines et durables de septembre. Au printemps, la sécheresse succède à la pluie, le vent est des- séchant : en automne, l'humidité persiste, l'air est calme et saturé (brouillards et rosées), l’état hygrométrique est totale- ment différent. Nous pouvons donc supposer que le blanc doit se dévelop- per sur un milieu de culture humide ; d'ailleurs, la fermenta- tion des matières organiques qui le nourissent ne peut se faire qu'avec une quantité suffisante d’eau. Cette fermentation et la propagation du blanc, qui semblent marcher de pair, se feraient mieux lorsqu'une sécheresse rela- tive de l'air permet aux échanges gazeux, et en particulier à l'émission de vapeur d’eau, résultat de toute fermentation, de se produire plus facilement. D'autre part, la saturation de l'air, associée à l'humidité du milieu de culture, favorise la décomposition et la putréfac- tion des matières organiques. Ces fermentations accessoires seraient un gros obstacle à la propagation du blanc. Le printemps présente les conditions de température modé- rée et d'état hygrométrique faible, propices à une bonne végé- tation. : L'été, par sa chaleur, serait funeste au mycélium. Non seu- lement une température trop élevée détruit la plante, mais en- core le milieu de culture asséché ne peut plus fermenter ; le mycélium disparaitrait complètement, s'il n'avait la curieuse propriété d'entrer en vie latente, par dessication. L'automne ramène une température plus convenable ; un 300 M. PONROY. état hygrométrique très élevé serait favorable au développe- ment de l'appareil sporifère, les quelques fils de mycélium qui, en séchant, ont échappé à l'action de la chaleur, reviendraient à la vieet pourraient fructifier, mais ne se développeraient que mal, dans un milieu de culture envahi par les mauvaises fer- mentations et les maladies, sous l'influence de l'humidité et de la saturation de l'atmosphère. Avec l'hiver, ces mauvaises conditions persistent ; la pluie et la neige d'un côté, le froid d'un autre. nuieraient au blane : il ne pourrait se conserver que dans les lieux fortement protégés contre l'eau et les rigueurs de la température. Ossenvarionxs MÉTÉOROLOGIQUES (voir PI. XII). Si nous reportons sur un tableau les températures normales de chaque semaine de l'année, la température optima étant supposée de 13°, avec possibilité de vie entre 10 et 15°. Si nous notons sur ce même tableau les moyennes hygromé- triques correspondantes {1}, nous obtiendrons deux courbes presque opposées, le maximum hygrométrique correspondant presque au minimum thermométrique,à une température modé- rée devrait correspondre un état hyrométrique moyen ; mais la courbe nous montre qu'à la température modérée de printemps correspond un état hygrométrique très faible, et que l'automne au contraire possède une tension fort élevée. La zone printanière, à température moyenne de 10-15° s'étendant de la 152 à la 21° semaine, correspond très exacte- ment à la période de bonne végétation du blanc et es! une période sèche; la zone d'automne correspondante, de la 38° à la 42° semaine, est très nettement la plus favorable à la fructi- fication du champignon, etest une période très humide. Pour l'étude, comme pour la culture du champignon de cou- che, il est donc nécessaire de bien distinguer deux phases dans la vie de ce végétal : 1° Une période de végétation du mycélium, pendant laquelle la plante croît et envahit le milieu de culture; (1) Ces chiffres, officiellement relevés à l'observatoire de Montsouris: nous ont élé gracieusement communiqués par le chef du Service météo- rologique, M. JAUBERT. VÉGÉTATION DU CHAMPIGNON DE COUCHE. 501 2° Une période de fructification ; le végétal, ayant obtenu un développement suffisant, produit un appareil sporifère aux dépens de la plante elle-même, et des réserves nutritives qu'elle a accumulées. Ces théories sont pleinement confirmées par la pratique cou- rante, dans la du klanc à l'air libre. Les maraichers qui la pratiquent, ne: peuvent la réussir en été, la température est trop élevée ; ce n’est qu'au mois d'oc- tobre qu'ils la commencent et encore ne sont-ils pas toujours certains du rendement, mais en plein hiver, une culture bien surveillée, doit toujours donner de bons résultats. Pour pré- server les couches contre le froid, on les recouvre d'un épais paillis sec, donc la partie superficielle est disposée en forme de toiture, pour s'opposer à la pénétration de l'eau des pluies. La température, sous le paillis, est maintenue de plusieurs degrés plus élevée qu’à l'extérieur ; cette différence thermo- métrique suffit pour maintenir un état hygrométrique plus faible, à la surface des meules. Si le paillis est transpercé par l'humidité, on le remplace, car il favoriserait la pourriture du fumier à son contact. Malgré cela, la partie inférieure de la meule, au contact du sol humide, pourrit, et donne rarement de bons résultats. La meilleure réussite est obtenue de février à avril, au mo- ment où l'état hygrométrique s'abaisse considérablement ; le paillis est plus facilement maintenu sec, les pertes par pourri- ture sont moins fortes ; les blancs relevés à cette époque sont les plus vifs et les plus recherchés. L’humidité du paillis étant le gros inconvénient pour la cul- ture, pendant la période froide à pluies abondantes,on a tourné la difficulté de la manière suivante : Des couches ayant été disposées côte à côte sous un hangar, furent recouvertes de branchages et d’un léger paillis sec. Sous cette couverture, leurs surfaces étaient donc complètement à l'air libre. Les côtés du hangar furent abrités par des paillas- sons, pour empêcher la pluie de pénétrer, tout en laissant libre circulation à l'air. Commencée le 24 octobre 1909, cette culture ne fut pas surveillée jusqu'au 15 janvier suivant. À cette époque, les meules centrales étaient complètement envahies 302 M. PONROY. par le blanc, depuis la base jusqu’au sommet, sans aucune mala- die, sans aucun parasite, sans aucun déchet. Les mises elles- mêmes étaient encore saines. Les meules de côté. moins bien protégées contre le froid, étaient beaucoup moins avancées, principalement du côté extérieur. Laissées en place, elles ne furent envahies complètement qu'un mois plus tard. Elles élaient aussi saines que les premières.Seules, quelques mises,du côté extérieur, étaient atteintes de vert de gris.et en un point où le sol était humide, au voisinage d'une gouttière, un champignon s'était développé sous le paillis. Le rendement de ce blanc qui ne nécessitait aucun épluchage fut exactement le double du rendement ordinaire. L'année précédente, pareil essai avait été fait sous le même hangar, mais sans couverture de paillis. La culture avait duré cinq mois, le blanc était beau dans la partie inférieure des meules, mais n'avait pas envahi la partie sypérieure, trop exposé au froid ; le rendement avait de ce fait été beaucoup plus faible ; aucune maladie ne s'était développée dans le fumier, mais les mises les plus exposées étaient alteintes de vert de gris. à Toute culture provoquée artificiellement doit, pour réussir, s'inspirer des lois naturelles et les suivre aussi rigoureusement que possible. C'est à ce sujet que la culture en cave laisse beaucoup à désirer. L'étude de la végétation naturelle du champignon de couche, nous a montré la nécessité d'un état atmosphérique défini.dont les limites sont relativement peu extensibles. Nous devons donc, dans une cave en cullure. reproduire l'état hygrométrique etla température convenales. Ces deux éléments sont sous la dépendance de plusieurs facteurs, à savoir : 1° L'état de fermentation { Er de vapeur d'eau émises par les couches. s couches .......... L c : des Rouen Quantité de chaleur qu'elles dégagent. : Elat hygrométrique de l'air pris à l'exté- rieur. Température de cet air. 2% L'état atmosphérique ex- IETICDE C2 VÉGÉTATION DU CHAMPIGNON DE COUCHE. 503 Conliguralion du local, son cubage, sa hauteur sous plafond, sa profondeur sous terre. Imporlance et disposition des bouches d'aération. Degré d'isolement (thermique des parois, > La circulalion d'air in- fluencée par la dispo- silion des locaux...... Locaux. — Les caves ou carrières ont été choisies à cause de leurs propriétés isolantes des variations thermiques ; n'ayant pas été créées dans le but spécial de la cullure,il est tout natu- rel qu'elles ne répondent pas à tous les besoins. Leur aération est souvent défectueuse, leur forme souvent bizarre: s'oppose à une répartilion égale en tous points de l'air qui circule. Suivant leur degré d’aération,les différents points d'une cave présentent des différences notables, mais toujours aux points où la tension hygrométrique a été voisine de la saturation, le milieu de culture s'est altéré, des fermentations accessoires se sont développées, des maladies ou moisissures l'ont rendu impropre à la végétation normale du mycélium. On ne s'aperçoit, en général, de ces inconvénients qu'au mo= _mentde la production, à une époque ou leurs causes ont pu disparaître sous l'influence d'un changement de saison et il est trop tard pour y remédier. Ces observations a posteriori sont tres difficiles à prendre, puisque toutes les données ont disparu, au moment où on songe à les étudier ; cela explique- rait pourquoi l'influence d'un état hygrométrique trop élevé, n'a jamais fait l’objet d'aucune étude. Fermentation des couches. — Si nous faisons abstrac- tion de toutes les circonstances particulières, de saison et de local, en ne considérant que le fait seul que nous mettons dans un lieu à peu près clos, à atmosphère limitée, une quantité considérable de fumier en fermentalion vive, nous remarquons que l'état atmosphérique doit immédiatement varier. Le déga- sement considérable de vapeur d’eau élève la tension hygromé- trique, sature l'air, et c'est dans une telle atmosphère que nous allons mettre en végétation un blanc, qui, à l'extérieur, de- mande un état hygrométrique faible. Les couches ensemencées de mycélium fermentent pendant un certain temps, continuant à rejeter sans cesse de la vapeur 2 304 M. PONROY. d’eau, dans un lieu clos, où l'air est déjà saturé. Si un courant d'air sec ne vien! pas,au fur et à mesure, absorber cet excès de vapeur, il ne pourra s'échapper et devra se condenser à la superficie des couches qui l'émettent. 11 se produit alors un phénomène analogue à celui qui, dans les glacières alimentaires, a reçu le nom Fe poisse: Les con- ferearon superficielles permanentes, dans «un air saturé, favorisent à la surface des matières organiques facilement altérables, le développement d’une putréfaction spéciale. La viande devient brunätre et poisseuse, impropre à la consom- mation ; la surface des couches devient grasse et gluante, elle offre un obstacle à la pénétration de l'air nécéssaire à la végé- tation du blanc. Lorsque le blanc a envahi toute la couche. la fermentation du fumier a cessé et, avec elle, l'émission de vapeur d'eau. L'état hygrométrique tendra donc à baisser au moment même où le champignon voudrait fructifier. C'est exactement le stade où le maximum hygrométrique serait utile. Le cultivateur arrose, mais n'obtient pas le résultat désiré. Le milieu de culture asséché absorbe l'eau, mais ne la vaporise pas, l'inté- rieur des couches peut être très humide et l'air rester relative- ment sec. Ventilation. — C'est donc à l'air pris à l'extérieur que nous devons demander un correctif, pour ramener au point désirable l’état hygrométrique du lieu de culture. Nous n'avons pas à rechercher ici la quantité d'air nécessaire à la vie de la plante, mais la quantité et la qualité nécessaires pour ramener au point voulu les conditions atmosphériques. La température du lieu étant considérée comme constante. aux environs de 13°, le problème changera suivant les saisons. A la saison froide et humide, l'air extérieur, même saturé, en se réchauffant au contact des couches peut absorber une cer- taine quantité d'eau et cette quantité sera d'autant plus forte que la différence thermométrique entre l'extérieur et linté- rieur sera plus grande. Une faible quantité d'air peut donc, en hiver, être suffisante pour abaisser un état hygrométrique trop élevé. VÉGÉTATION DU CHAMPIGNON DE COUCHE. 305 En été, au contraire, l'air extérieur plus chaud se refroidit à l'entrée des caves; son élat hygrométlrique s'élève d'autant plus que les différences thermométriques sont plus grandes, la plupart du temps, il se sature avant même d’avoir absorbé la moindre quantité d'eau. Quelle que soit la quantité d'air admise, on doit done obtenir de mauvais résultats, au moins pendant la période de végétation du blane, car il est impos- sible d'obtenir un état hygrométrique faible. Cette saison con- vient uniquement à la période de fructification. À côté des saisons chaude et froide, nous avons deux sai- sons tempérées qui, comme l'été et l'hiver, se comportent en sens inverse. Au printemps, les températures extérieure et intérieure sont presque équivalentes, l’état hygrométrique extérieur étant faibie, il pourra être faible à l’intérieur ; mais en automne où cet état hygrométrique est élevé, l'air admis sera, comme en été, impropre à absorber les excès de vapeur d’eau et la végé- tation du blanc en sera fort influencée. Comme preuve à l'appui de cette théorie, nous n'avons qu'à remarquer les époques considérées comme bonnes ou mau- vaises par les cultivateurs de champignons. La bonne saison pour commencer une culture va du 15 octobre au 15 avril. Le reste de l'année est considéré comme très aléatoire, août et sep- tembre sont réputés comme très mauvais. En tout cas, il est de toute impossibilité, dans une cave, quelle que soit la saison considérée, de reproduire même approximativement les deux états atmosphériques qui semblent convenir aux deux stades de la vie de la plante. En présence des nombreux facteurs susceptibles de faire varier l’état atmosphérique du lieu de culture, et en particulier son état hygrométrique, le problème dont nous cherchons la solution semble difficile à résoudre. Il nous faut reproduire, aussi fidèlement que possible, les conditions atmosphériques qui semblent convenir à chacun des stades de la vie du champignon, il nous faut done pouvoir les faire varier, à notre gré, suivant les besoins. Nous re pouvons pas agir sur la fermentation des couches, elle est absolument nécessaire, nous ne pouvons ni l'empêcher 306 M. PONROY. de rejeter de la vapeur d’eau, ni de dégager de la chaleur. mais nous pouvons faire varier les qualités de l’air pris à l'extérieur, nous pouvons en augmenter ou en diminuer la quantité, nous pouvons aussi donner, aux locaux que nous choisirons. une forme telle que l'air admis y produira,en tous points, le maximum d'effet utile. L'influence de l'élat atmosphérique sur la végétation du champignon de couche n'est qu'une faible part des études que l'on peut faire sur ce végétal et son milieu de culture. 11 nous a semblé que la plus inconnue de toutes les questions à résoudre à ce sujet, elle a cependant une importance capitale, car la réalisation pratique des bonnes conditions almosphéri- ques donnera comme conséquences : 1° Possibilité de faire produire le champignon en toute saison, en tout pays, sous tout climat ; 2 Assurance d’avoir toujours une production bien supé- rieure, tant en qualité qu'en quantité ; 3 Suppression des nombreux insuccès dus aux mauvaises conditions atmosphériques et réduction notable des aléas inhé- rents à toute culture. En résumé : Le Champignon de couche pousse vigoureusement et fructifie bien lorsqu'il est placé dans des conditions atmosphériques convenables. Pour le stade de végétation et pour le stade de fructification, ces condilions atmosphériques ne sont pas les mêmes, l’état hygrométrique doit varier. Ces conditions sont rarement réalisées dans la nature, presque jamais dans la culture provoquée : la culture forcée, si elle existait, devrait les créer de toutes pièces. La culture forcée serait donc entièrement comparable à toutes les cultures de laboratoire, mais la condition pour la réaliser serait de créer un laboratoire approprié. Ll re] M 219072f) PRE) ino | 32 EP ŒIR P | 1e N | AA | Qu" | 13H12 | | Jan P Siow : = 8S|1LG|0S|6#|8# AE S7|#7 8F|LF107I6E|861/SI9SIGCI»£IEC IE] ISO DAC EEE L6136156 18/28/56 1& pe 6118 UEL 91 EL #LISTI8LNEION 6181/1916 1Y|1£1S|T| Suewec 5 çy Ei Î 5 È _ 1 De nee cn El | 6 : 5 : =: è à a G g ê à - ne a É 14 à A & S È 5 = 1 1) ‘ En © # ES À e Li ME 5 CIE Ë 91 -8 ï AS e T ] fer T ei SE Ë O Ë Î 18 CA di S ne LE E = | Fer A Œ = . S F e [é] (ea > a Z ë û 2 (®] a © Ê un à < & à ë | Tv - >? uo'ub dus ll | à el E E à > MA Molp}ePan D] ane 2Anqp4IAW] 9) Te 13 abus uoubha us sp oouwnqul : dansnsnenaae | sense I AR vo LE sort nya pusteie ee ca sh Feel Juan Sur des espèces de Sphæropsis et de Diplodia parasites du Poirier et du Pommier par MM. GRIFFON et MAUBLANC. (Planches XIIL et XIV). Nous avons observé. cette année, des rameaux malades de Poirier provenant de l'Ecole nationale d'Agriculture de Gri- enon et portant une lésion très caractéristique qui ne parait pas avoir élé étudiée avec soin jusqu'ici. Sur ces rameaux, qui alteignaient un diamètre d'environ 5 cenlimètres, on voyait ça et là des plages arrondies ou irrégu- lières, de coloration plus foncée que l'écorce normale, dépri- mées et très nettement séparées des Lissus sains par une ligne saillante correspondant à la formation d'une lame de liège. Ces taches prennent naissance généralement autour d'un bourgeon ou à l'insertion d'un petit rameau, comme c'est aussi le cas pour les chancres causés par le Nectria ditissima. Souvent, aulour d'une tache, on voit apparaître d'autres plages dessé- chées enveloppant à demi la première, comme si le parasite avait en un point forcé la lame de liège qui limilait son exten- sion et s'élait répandu dans les Lissus sains environnants. Le même phénomène peut se répéter plusieurs fois et aboutir à la formation de taches emboïtées en quelque sorte les unes dans les autres et de plus en plus récentes à mesure qu'on s'éloigne du centre. Au début, l'écorce de la région maladeestlisse comme l'écorce saine dont elle ne se distingue que par sa couleur plus foncée et une légère dépression. Mais bientôt, ne pouvant suivre l'ac- croissement en diamètre du rameau, elle se sépare des parties 305 GRIFFON ET MAUBLANC. vivantes par une fente profonde, suivant intérieurement la ligne surélevée qui limite la tache. Les figures ci-jointes représen- tent, la première schématiquement. la seconde avec plus de détails. le mode de formation de cette lame de liège qui se rac- corde au périderme normal, ainsi que la production de la fente dont il vient d’être parlé. v si nl, Li \ Ju zilt OL) | ® L — Conpe transversale (schématisée) sur le bord d'une tache, mon- trant la formalion d'une lame de liège qui isole la partie malade (à droite) de la partie saine (à gauche). IL — Portion plus grossie de la même coupe montrant la formation du liège et son raccordement axes le périderme normal. ; Plus tard le centre mème de la tache se craquèle irrégulière- ment. se brise en fragments qui restent adhérents au bois sous- jacent: Les photographies reproduites àla planche X{I peuvent don- - ner une idée assez nelte des divers élats de ces lésions: depuis la simple tache peu visible jusqu'aux larges plages entière- ment craquelées. Ces sympiômes s'observaient sur des branches d’ailleurs bien vigoureuses, quoique ;provenant d'arbres déjà âgés: Les dégäts produits étaient assez graves : les taches font en effet rapidement le tour des petils rameaux insérés sur la branche alteinte et en proroquent la mort. Ajoutons que c'estseulement cette année que la maladie a été reconnue dans la planta- tion. > Sur les taches de l'écorce nous avons rencontré plusieurs PARASITES DU POIRIER ET DU POMMIER. 309 champignons différents ; mais au début, sur les parties tuées depuis peu, c'est toujours la mème espèce qu'on voit. Elle ap- parait sous forme de petites protubérances du périderme, tan- tôt disséminées sur toute la surface morte, tantôt localisées au voisinage de la bordure ; ces protubérances se déchirent bien- tôt et on peut alors se rendre compte qu'elles étaient dûes au développement de pycnides dans l'intérieur des tissus. Ces pyc- nides sont noires, presque arrondies ou plus souvent dépri- mées, uniloculaires dans leur forme typique ; mais souvent la cavité en est divisée en loges incomplètes par des saillies hya- lines de la paroi et on peut trouver tous les intermédiaires entre des conceptacles simples et des conceptacles à plu- sieurs loges (PI. XIV, fig. 1-3). La paroi de ces pycnides est assez épaisse, noire dans ses couches les plus externes, hyaline vers l'intérieur. et à structure très nettement pseudoparenchymateuse (fig. 4). Les stylospores (fig. 8) naissent sur toute la surface interne de la cavité ; elles sont portées par des rameaux courts et trapus (10 -— 15 =3y env.). droits, incolores, qui se renflent au sommet pour former la spore. Celle-ci est d'abord completement hyaline, à contenu uniformément granuleux, à membrane assez épaisse ; elle me- sure alors 18 à 26 y de longueur sur une largeur variant entre 10 el 12 u.Ce stade peut persister assez longtemps et l'on trouve ordinairement nombre de prenides dont toutes les spores sont à cet état ; le champignon semble alors rentrer dans le genre Macrophoma. Mais. bien que ces spores hyalines soient aptes à germer., ce ne nest pas là l’état définitif des fructifications. Plus tard en effet la stylospore brunit et prend constamment une cloison transvérsale qui la divise en deux cellules sensiblement égales. Elle mesure alors 20 à 24 y de longueur sur 9 à 12 de largeur ; sa coloration est d’un brun légèrement rougeâtre {intermédiaire entre les teintes wmbrinus ct testaceus de la Chromotaxia de Saccardo) ctsamembrane, assez épaisse, est parfaitement lisse, même aux plus forts grossissements. Ainsi donc le Champi- gnon, à son état définitif, est un Diplodia. Bien que nous ne puissions encore en donner la preuve expé- rimentale, nous pensons que ce Déplodia est parasite. L'aspect 310 GRIFFON ET MAUBLANC. mème des lésions est bien celui d'une maladie parasitaire : d'autre part, la présence constante du champignon dont le gros mycélium brun infiltre toute l'écerce tuée, la localisation fré- quente des fructifications sur le pourtour des taches, leur appa- rition précoce, tout permet de penser que le Diplodia est bien l'agent de la maladie. . Un aspect tout à fait analogue à celui des Poiriers de Gri- gnon a été récemment signalé et figuré par M. G. Massee (1) qui en attribue l'origine à la grêle. Nous ne croyons pas que cette interprétation soit bien exacte : toujours en effet le choc des grêlons produit sur les rameaux de véritables plaies quise cicatrisent, comme toutes les blessures, en donnant naissance à des bourrelets plus ou moins saillants ; sur les rameaux figu- rés par Massee il n'y a pas de telles plaies, mais simplement des régions déprimées, limitées par des crevasses profondes ; un choc ne peut produire de pareilles lésions. Aussi pensons- nous que ce cas est tout à fait analogue, sinon identique, à celui que nous avons observé à Grignon. L'examen de ces rameaux malades de Poirier nous a de ue rappelé les dégäts de mème nature signalés aux Etals-Unis sur les arbres fruitiers et attribués au Sphæropsis malorum Peck et ceux déjà connus en Europe sur le Pommier grâce aux tra- vaux de Maxeix et de Decacroix. En 1901, en effet, Maxerx (2 avait observé des branches de Pommier dont certaines places. tantôt localisées, tantôt plus étendues, étaient desséchées, craquelées et couvertes de pyeni- des noires qu'il rapporta au Diplodia pseudo-Diplodiu Fuck. Quelques années plus tard, Decacroix (3), dans ce Bulletin, étudiait une maladie du Pommier qui très vraisemblablement est la même que celle décrite par Maxen : l'écorce, tuée sur une certaine étendue. brunit. se déprime, puis se craquèle pro- fondément. Le Champignon observé est une pycnide à concep- (1) G. Masse. Diseases of cultivated Plants and Trees, London, 1910, D: 3% fig. # @) L. Maxçix.— Sur une nouvelle maladie des Pommiers causée par le « Diplodia pseudo-Diplodia ». (Journ. d'Agric. pratique, 1°r [août 1901)- 3) G. DELACROIx.— Sur un chancre du Pommier produit par le Sphæ- ropsis malorum Peck. (Bull. de la Soc. Mycol. de France, XIX- 1903: p- 132). — Sur l'identité réelle du Sphæropsis malorum Peck (ibid. p. 350). Lau t EL de 4e, L' A Lane: fu € : FAT + PARASITES DU POIRIER ET DU POMMIER. 311 tacles simples ou divisés, à spores longtemps hyalines, puis brunes et cloisonnées à la fin. Deracrorx identifia cette espèce au Sphæropsis malorum Peck, puis, ayant comparé des échan- tillons américains de ce Sphæropsis avec le Diplodia pseudo- Diplodia Fuck.. réunit ces deux formes sous le nom de Sphæ- ropsis pseudo-Diplodia (Fuck). Del. L'étude du Champignon parasite des Poiriers de Grignon nous a obligés à revoir toutes ces formes et cet examen nous a conduits à des conclusions différentes. Sphæropsis malorum Prcx. Cette espèce, décrite en 1881 par Pecxk (1) qui la rencontra sur des Pommes, se trouve fréquemment aux Etats-Unis et au Canada tant sur les fruits que sur les rameaux et les feuilles de divers arbres fruitiers : Pommier, Poirier, Coignassier, Abricotier, etc. Les travaux de Hazsrep, Srureis, Panpock, Srewarr, Scorr et Rorer, etc. ont démontré le parasitisme de cette espèce et prouvé, par des expériences d'infection croisée, que, sur les divers arbres cités, il s'agissait bien du même Champignon. C'est surtout sur les fruits que le Sphæropsis est fréquent; mais on le rencontre aussi sur les rameaux où il produit des sortes de chancres, tan- tôt diffus (Pommier) comme ceux que DELacroix a observés en France, tantôt localisés ou limités par des lames de liège (Poi- rier), Comme ceux que nous avons rencontrés à Grignon. Sur les feuilles le même Champignon produit des taches fauves. Nous avons pu examiner le Sphæropsis malorum sur les échantillons qui existent dans l'herbier de la Station de Patho- logie végétale : sur Poire (Ellis : North Americ. Fungi, n° 340, sub nom. Sphxær. malorum Berk.); sur rameau indéterminé (near Albany, N. Y., legit Peck., 1903); sur rameau de Pom- mier (Geneva, 1899, lesit Paddock, ex Herb. N. Y. Agric. Exp. Stat.) ; sur feuilles de Poirier (Woodburg, 1896, leg. Stewart, ex eod. Herb.); sur rameau d'Abricotier (Sodus, N. Y., 1899, leg. Paddock, ex eod. Herb.). Sur ces échantillons le Champignon se présente avec les mê- mes caractères : les pycnides sont noires, arrondies-déprimées où un peu coniques, enfoncées dans les tissus, presque toujours uniloculaires, parfois seulement divisées en deux loges incom- (1) PEGKk.— Annual Report, 1881. 312 GRIFFON ET MAUBLANC. plètes ; les stylospores (PI. XIV, fig 6) naissent au sommet de rameaux courts et trapus ; d'abord hyalines, elles brunissent fortement presque aussitôt et forment au centre du conceptacle une masse compacle, très colorée el difficilement dissociable. Müres, ces spores sont oblongues ou elliptiques-allongées, as- sez souvent rélrécies à leur base où se voit nettement la cica- trice de leur insertion; leur coloration est foncée et correspond assez bieu à la teinte fuligineus de la Chromotaxia de Sac- cardo ; leurs dimensions varient entre 18 à 26 w de long sur 8 à 12 de large. Cette description correspond exactement à celle que Peck a donnée de son espèce et il ne peut y avoir de doute sur l'iden- üté de ce Champignon. D'ailleurs un des échantillons examinés par nous provenait des récoltes mêmes de ce mycologue. Les spores du Sphæropsis malorum présentent en outre un caractère qui n'a élé signalé à notre connaissance par aucun auteur : leur membrane n'est pas lisse et, même à un faible grossissement, elle apparaît comme finement chagrinée. Exa- minée avec un objectif à immersion, celte membrane montre de petits ornements arrondis, rapprochés les uns des autres. que nous croyons correspondre non pas à des verrues, mais à de légères dépressions, car le coutour de la spore parait tou- jours absolument net, sans trace d'ondulations. Le Sphæropsis malorum est donc caractérisé par ses spores allongées, étroites, toujours simples, forlement colorées et à épispore chagriné. Nous avons retrouvé en France un Champignon absolument identique à l'espèce de Pecx, sur des rameaux de Pommier de diverses provenances : Drôme {Chatenier), Nord de la France nombreuses localités). Grignon. Mais dans tous les cas ce Sphæropsis ne pouvait êlre considéré comme parasite : on le trouvait toujours sur des petits rameaux morts, très souvent sur ceux dont un chancre (Nectria ditissima) avait fait le tour; d'autres saprophytes (Cytospora, etc.) l'accompagnaient. C'est ce Champignon dont nous avons déjà signalé la présence sous le nom de Sphæropsis pseudo-Diplodia (1). 11 est intéressant 1) GRiFFON et MauBLaxc. Vole sur diverses maladies des branches du Pommier |Bull. des Séances de la Soc. nat. d'Agric. de France, n° de mai 1908). PARASITES DU FOIRIER ET DU POMMIER. 313 de voir la même espèce se développer tantôt en saprophyte (ou tout au plus en demi-parasite), tantôt en parasite vrai ; il est du reste bien probable qu'en Amérique on doit le trouver sous ces deux états. 11 paraît vraisemblable que divers Sphæropsis décrits com- me espèces distincles soient à réunir au Sphæropsis malo- rum ; c'est très probablement le cas du S. Cydoniæ C. et EIl. (sur feuilles de Coignassier, Amér. bor.), et peut-être celui du Sphæropsis Mali (West.) Sace. dont la description est bien in- suffisante, et d’autres espèces voisines. Notons encore que, d'après Cooke (1) le Sphæria Pomorum Schw. (sur fruits desséchés, Amér. bor.) rentre dans le genre Sphæropsis et présente des spores longues de 244 ; si l'espèce de Scawenirz est bien identique à celle de Pec, c'est le nom de Sphæropsis pomorum (Schw.) Cooke, le plus ancien, qui seul devra subsister. Quant au Sphæropsis malorum Berk., il présente des spores hyalines, longues de 30 w etrentre dans le genre Macropioma. Peut-être est ce une forme jeune d'un Sphæropsis ou d'un Di- plodia; maïs nous ne pensons pas qu'il se rattache au Sphæ- ropsis malorum Peck dont les spores brunissent dès leur for- mation ; d’ailleurs l'espèce de BerkeLEy est décrite avec des ostioles saillantes (ostiolis erumpentibus longiuscule papil- latis). Diplodia pseudo-Diplodia Fuck. — Nous avons pu examiner une préparation de ce Champignon faite par Dera- croix sur un échantillon de Fucxez qui lui fut communiqué par M. Frscuer (ex Fungi Rhenant). Les conceptacles sont vo- lumineux, simples ou groupés et renferment des spores qui restent longtemps hyalines, puis prennent à maturité une colo- ration d'un brun clair (wrmbrinus Sacc. Chromotaxia); ces spo- res (PI. XIV, fig. 5) sont notablement plus volumineuses et surtout plus larges que celles du Sphæropsis malorum Peck (20 — 30 — 12 — 154) ; leur coloration est plus pâle et leur forme différente : au lieu d'être régulièrement oblongues, elles sont ventrues et presque piriformes. L'épispore présente éga- (1) Cooke.— Grevillea, XX, p. 86. 314 GRIFFON ET MAUBLANC. lement une ornementation analogue à celle des spores du Sphæ- ropsis malorum, quoiqu'un peu moins accusée. Nous considérons ce Champignon comme un Sphæropsis : car nous n'avons pu voir de spores cloisonnées. C’est une espèce bien distincte du Sphæropsis malorum Peck par ses pycnides plus grosses, souvent biloculaires, ses spores restant longtemps hyalines. plus larges et de forme différente. Elle doit prendre le nom de Sphæropsis pseudo-Diplodia (Fuck.) Delacr. FucxeLz a rencontré cette espèce en Allemagne, en Italie et en France sur les rameaux, tant morts qu'encore vivants, du Pommier et du Poirier ; elle existe aussi en Amérique. car nous l'avons trouvée; sous le nom de Sphzæropsis malorum Peck, sur un fragment d'écorce de Pommier provenant de Geneva (Etat de New-York, leg. Paddock, 6 av. 19901, ex Herb. N. Y. Agric. Exp. Stat). Echantillons de Pommier étudiés par Dela- croix.— Nous avons examiné les échantillons mêmes étudiés par Decacroix et conservés dans les collections de la Station de Pathologie végétale.Le Champignon qu’ils portent rappelle beaucoup le Sphæropsis pseudo-Diplodia ; mais ilen est dif- férent. Les pycnides sont volumineuses. simples ou très fré- quemment divisées en loges, isolées ou groupées. Les spores PI. XIV. fig. 7) restent très longtemps hyalines et la très grande majorilé des conceptacles ne montre que des spores elliptiques-allongées, parfois un peu irrégulières dans leur con- tour. transparentes. à membrane épaisse et à contenu granu- leux ;: elles mesurert 20 à 50 x de longueur sur 10 à 13 de lar- geur. En faisant un nombre suffisant de coupes, on rencontre des pyenides plus évoluées, renfermant des spores ovales ou elliptiques, cloisonnées (22 —25= 10 — 13u). La présence d’une cloison, constante à maturité, différencie ce Champignon de celui de Fucxez : de plus l’épispore est toujours parfaite- ment lisse, même aux plus forts grossissements. Nous avons donc ici une espèce bien distincte du Sphæropsis malorum par ses pycnides souvent composées, ses spores plus grosses, longtemps hyalines, du Sphæropsis pseudo-Diplodia par ses = PARASITES DU POIRIER ET DU POMMIER. 315 spores de forme différente, de ces deux espèces enfin par ses spores toujours cloisonnées à maturité et à épispore lisse. C’est un Diplodia, tendant vers les Botryodiplodia. Par contre, nous croyons pouvoir admettre que le Diplodia du Pommier est identique à celui des Poiriers de Grignon ; il en est en tout cas extrêmement voisin. La différence dans l’as- pect de la lésion, indéterminée chez le Pommier, nettement localisée chez le Poirier, parait tenir au mode de réaction de chacune de ces deux plantes. [lest curieux de remarquer qu’en Amérique on observe aussi des différences analogues dans l'attaque du Sphæropsis malorum Peck. Quant à l'échantillon étudié par Maxon, il se rapporte sans doute aussi au même Diplodia ; mais on ne peut l’affirmer, car aucune description n'a été donnée du Champignon. Il est assez difficile de rattacher ce Diplodia avec certitude à une espèce décrite. Nous pensons, comme DeLacrorx, qu'il est différent du Botryodiplodia Mali Brun. dont les spores sont plus piriformes et plus petites et dont les pycnides sont enfon- cées dans un stroma. Le Diplodia maura C. et EIl. (sur Poi- rier, Amér. bor.), dont nous avons pu examiner un échantillon type, possède des spores (PI. XIV, fig. 9) allongées, toujours septées à maturité et à épispore nettement granuleux ; il est très distinct de notre espèce, mais se rapproche beaucoup du Sphæropsis malorum dont il ne constitue peut-être qu'une forme à spores cloisonnées. N'ayant pu étudier les autres Dr- plodia décrits sur Poirier et Pommier, nous préférons pour l'instant laisser en suspens la question de la spécification, nous réservant d'y revenir plus tard en examinant les Diplodia et genres voisins des Rosacées. De tout ce qui précède il résulte que le Pommier et le Poirier peuvent être attaqués par des Champignons Sphæropsis et Diplodia voisins, quoique bien distincts, souvent saprophytes mais qui. dans certains cas, peuvent devenir des parasites de blessure et tuer l'écorce sur une certaine étendue. Ces Champi- gnons,qui causentdes lésions d'apparence très semblable,sont: 1° le Sphæropsis malorum Peck, à spores unicellulaires, allongées et étroites, finement chagrinées à la surface (sur les rameaux, les feuilles et les fruits de divers arbres fruitiers, 316 GRIFFON ET MAUBLANC. Pommier, Poirier, Coignassier, Abricotier, etc. en Amérique boréale ; saprophyte sur les petits rameaux de Pommier en France) ; 2 le Sphæropsis pseudo-Diplodia (Fuck.) Delacr., à spores unicellulaires, chagrinées, plus grosses et surtout plus larges que celles de l'espèce précédente, päles et brunissant tardive- ment (saprophyte ou parasite sur Pommier et Poirier en Europe. sur Pommier aux Etats-Unis) : 3° un Diplodia indéterminé, à spores bicellulaires et lisses (parasite sur écorce de Pommier et de Poirier en Francé). C’est ce Champignon qui cause la maladie des Poiriers observée à l'Ecole de Grignon et au sujet da laquelle nous avons rédigé la présente Note {Travail de la Slation de Pathologie végétale de Paris). EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE x EX, Divers aspects des rameaux de Poirier atlaqués par Diplodia sp. : en haut et à gauche en bas, taches encore jeunes, lisses : en bas à droile et au centre lésions àägées à écorce crevassée. PLance x Xe 1,2 et3. Diplodia du Poirier (échantillons de Grignon) : diverses for- mes des pycnides. 4. Coupe de la paroi d'une de ces pyenides montrant l'insertion des spores. 5. Sphæropsis pseudo-Diplodia (Fuck.) : spores. 6. Spores de Sphæropsis malorum Peck (échañtilion provenant des ré- coltes de PECK). 7. Spores jeunes et adultes du Diplodia du Pommier (échantillon de DELACROIX). S. Spores jeunes et adultes du Diplodia du Poirier (échantillon de Grignon). 9. Spores du Diplodia maura Berk. (échantillon type). 10. Germinalion dans l'eau d’une spore (hyaline, du Diplodia du Pom- mier. BULL. DE LA SOC. MYC. pe FRANCE. 705 HONG PILE RAI Rameaux de Poirier attaqués par Diplodia sp. FRRVINNP E XIVe — Le) A éd © = (2 ES TRÈS Si ÈS © See SORDE, © ETS A Q 2 = SNS @ SES RES Sir SES SUIS À COL & . a È Qu ni DESSUS Le À È So nn À S < US La GUESS, w RS NAIR A À e NN ONCONTS (e] En Z (e] © Lo] < el a] a - el ml D m D Une Chytridinée nouvelle parasite d'un gazon de Ray-grass, par MM. GRIFFON et MAUBLANC. (Planche XV). Il n'est pas rare de voir les gazons de Ray-crass, quelque temps après le semis, jaunir et se dessécher. Les causes de ce: phénomène sont multiples et notre but n'est pas d’en faire ici une étude d'ensemble ; plusieurs d'entre elles du reste sont vraisemblablement encore inconnues. Il s’agit simplement, dans la présente note, de l'examen d’un cas particulier de des- truction de gazon nouvellement semé dont la cause se rattache au parasitisme d'une Chytridinée. Les échantillons que nous avons eus en main provenaient d'une pelouse située dans une propriété à Fontainebleau. La pelouse poussa d'abord normalement, mais bientôt des taches jaunes apparurent et s'étendirent rapidement. Les jeunes pieds de Ray-grass, haut d'environ 8 à 10 centimètres, élaient atta- qués au collet, on y voyait brunir les gaines et les tissus sous-jacents, puis celte pourriture envañissait les racines et la plante ne tardait pas à mourir. L'observation microscopique est surtout facile dans les gaines minces qu'il suffit d'étaler sur le porte-objet pour étudier sans difficulté l'évolution du Champignon. Celui-ci est d’abord cons- titué par des filaments assez fins (3-5 u de diamètre), densé- ment granuleux, continus, qui circulent et se ramifient dans les tissus (fig. 4). D'un calibre à peu près égal au début, ces filaments ne tardent pas à se renfler en des points voisins et à former des vésicules arrondies ou irrégulières ; l'aspect est ! alors très particulier et caractéristique (fig. 1, 2 et 3) : on’ 318 GRIFFON ET MAUBLANC. voit l'intérieur des cellules rempli de masses tanlôl assez nelte- ment disposées en chapelet. tantôt formant des amas mame- lonnés de, forme variable ; l’ensemble est allongé selon l'axe des cellules et par conséquent de la gaine ; mais on trouve souvent des rameaux, généralement courts, perpendiculaires à cet axe. ? Si l’on continue à suivre l’évolution du Champignon. on voit chaque vésicule s'individualiser de plus en plus ; la membrane est encore mince et le contenu uniformément granuleux. Puis bientôt la vésicule, complètement différenciée et isolée de ses voisines, acquiert une membrane épaisse, tout en reslant incolore ou légèrement jaunâtre (fg. 5et 6]. Son contenu de- vient vacuolaire, muni de nombreuses petites gouttelettes qui, à maturité, se réunissent en une ou plusieurs grosses vacuoles. Pendant ce temps, les filaments., qui avaient donné naissance aux vésicules et dont les débris persistaient entre elles, dispa- raissent complètement et il ne reste plus dans les cellules que de nombreux corps isolés les uns des autres et assimilables à des kystes (fig. 7). Complètement développés, ces kystes (fig. S et 9) ont une forme et des dimensions variables. [ls sont arrondis ou ellipti- ques : dans ce dernier cas, leur grand axe coïncide avec celui de la cellule qui les renferme et leur largeur est celle mème de celte cellule. Leur membrane, hyaline ou un peu jaunâire, est épaisse de 2 à 3 en moyenne, parfois plus, car nous avons observé de ces kystes enveloppés d'une membrane nettement stratifiée, atteignant 7 uw d'épaisseur ; dans ce cas, la cavité est très réduite. Les dimensions varient beaucoup: on trouve de petits kystes ne dépassant pas 15 u de longueur sur 12 de lar- geur, tandis que d’autres atteignent 45 L sur 50 ; en moyenne, le diamètre est voisin de 25 y. Les kystes sont très abondants dans les graines brunies; on les trouve parfois isolés, mais le plus souvent groupés en nom- bre variable dans l'intérieur des cellules. Ils sont également très communs dans les racines. Nous n'avons pu obtenir le développement des kystes; placés dans une goutte pendante, ils sont restés tels quels, sans qu'au- cune modification ne s'y produise. \ UNE CHYTRIDINÉE NOUVELLE. 319 Une seule fois, sur une racine d’une plante laissée à l’humi- dité, nous avons observé un autre mode de reproduction du champignon. C'étaient des vésicules à paroi très mince, ayant 20 à 25 w de diamètre et complètement remplies d'un grand nombre de petits corps arrondis, nus, larges de 4 à 5 x, qui, libres, se mouvaient rapidement grâce à un cil vibratile. Il s'a- gissait donc de zoospores nées dans un zoosporange. Les zoos- poranges nous paraissent avoir une origine identique à celle des kystes et provenir de la différenciation de renflements nés sur le mycélium ; on trouve, en effet, souvent, au milieu des kystes, des organes plus ou moins arrondis dont la membrane reste mince et qui sont sans doute de jeunes zoosporanges. En tout cas, rien ne laisse supposer que ces zoosporanges provien- nent de la germination des -kystes, comme cela se passe chez certaines Chytridinées (Cladochytrium Iridis par exemple). Notre champignon appartient certainement aux Chytridinées et au genre Cladochytrium, au moins si, comme Frscner (1), on prend ce genre dans son sens le plus large, en y joignant les Physoderma et les Urophlyciis. Les Cladochytriun vrais (C: tenue, polystoma, elc.) se reproduisent uniquement par zoospores ; chez les Physoderma au contraire, on ne connaît que des kystes, sans doute par ce que, dans beaucoup de cas du moins, l'évolution complète du champignon n’a pu être suivie. L'espèce du Ray-grass serait donc intermédiaire entre les Cladochytrium vrais etles Physoderma, la rareté des z00s- poranges la rapprochant plus des derniers que des premiers. On a décrit plusieurs espèces de Chytridinées parasites des Graminées : . Cladochytrium tenue Nowak.. sur Glyceria fluitans (et sur d’autres plantes aquatiques) ; Physoderma Gerhardti Schræter, sur les feuilles et les grai- nes des Phalaris, Glyceria) ; Cladochytrium (Physoderma) graminis Büsgen sur les racines de Graminées en Allemagne ; Pyroctonum sphæricum Prunet, sur le Blé. Nous ne pouvons rattacher la Chytridinée du Ray-grass à (1) FISCHER.— In Rabenh. Kryptog. Flora, IV, p. 131 et suiv. 320 GRIFFON ET MAUBLANC. aucune de ces espèces : elle diffère du Cladochytrium grami- nis, dont nous avons pu voir des échantillons, par ses kystes hyalins et son aspect extérieur, du C. tenue et du Pyroctonum sphæricum, espèce encore mal connue, par la présence de ces kystes. C’est du Physoderma Gerhardii que notre espèce se rapproche le plus, mais elle s'en distingue facilement par l’as- pect extérieur ; elle nest pas en effet localisée en de petites taches d’un brun noir, longues de 1 millimètre environ, dissé- minées sur les feuilles etles gaines, mais au contraire elle se ré- pand dans toute l’étendue des gaines et des racines. Nous sommes donc amenés à regarder l’espece du Ray-grass comme nouvelle et la désignons sous le nom de Cladockytrium Physoderma) cæspitis n. sp. Cladochytrium (?Aysoderma) cæspitis Griff. et Maubl. nov. Sp. Mycelio in matrice effuso, ramoso, hyalino granulosoque, primum e filamentis tenuibus, 3-5 4 crassis composilo, dein irregulariter inflato. Sporis perdurantibus ex vesiculis filamentorum enalis, in quaque cellula plus minusve numerosis, globosis vel elliplicis, 15-45 4 12-30 2, tunica crassa, levi, hyalina vel chlorina. Zoosporangiis raris, Ssphæricis 20-25 & diam., membrana tenui ; zoosporis globosis, nudis, cilio sim- plici ornatis, 4-5u diam. In vaginis et radicibus Lolii perennis, Fontainebleau. Nous avons placé à l'humidité des mottes de gazon malade ; les jeunes pieds atteints sont morts, mais ceux qui étaient indemnes ne se sont pas infectés et ont continué leur évolution normale. “-BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. SAVE Tr RU Cladochytrium cæspitis Griff. et Maubl. UNE CHYTRIDINÉE NOUVELLE. 21 EXPLICATION DE LA Cladochytrium cæspitis nov. sp. 1, 2 el 3. Mycélium se renflant en vésicules (jeunes kystes). 4. Mycélium jeune, lililorme. 5 et6. Différencialion des kystes aux dépens des vésicules du mycé- lium. 7. Kysles dans les cellules ; en haut, on voit encore un reste de mycé- lium en voie de dégénérescence. S. Kystes isolés, les uns à membrane assez mince, d'autres à mem- brane plus épaisse. 9. Différentes formes ef dimensions des kystes (schématisé). 10. Zoosporanges et zoospores. Note sur l'Oïdium du Fusain du Japon, Par M. E. FOEX. ‘(Planche XVI). SALMON a signalé les taches crustacées que l'Oïdium du Fu- sain du Japon constitue et qui subsistent sur les feuilles pen- dant l'hiver. Ces revètements mycéliens, absolument stériles durant les périodes froides, se couvrent de conidies lorsque cer- taines conditions de température et d'humidité se trouvent réalisées. C’est ainsi que, dans des cultures en étuve effectuées en hiver, il a obtenu à plusieurs reprises la constitution de conidies. Il nous a paru intéressant de suivre l’évolution de ce cham- pignon au cours d’un de nos hivers méridionaux. À Montpellier, durant l'hiver 1909-1910, du 20 novembre, date de la première observation, au 10 janvier, les taches sont uniquement constituées par des hyphes. Le 14 janvier, existent de nombreux conidiophores et il en est ainsi pendant une hui- taine de jours. Ensuite, surviennent des journées froides qui arrètent la constitution de ces fructifications, si bien que le 29 les cellules des seules chaines conidiennes qu'on rencontre ont un cytoplasme formé de grosses granulations qui correspon- dent à un état d'altération. Le 4 février. les conidiophores et conidies sont flétris. La végétation du champignon reprend à la fin du mois. Le 1° mars, la plupart des taches se sont nota- blement étendues par la constitution de filaments rayonnants et elles sont couvertes de chaines conidiennes. À partir de ce mo- ment et pendant les mois de mars, avril, mai, les infections se multiplient, si bien que le nombre de taches augmente, par suite de l'invasion des nouvelles feuilles. L'OÏDIUM DU FUSAIN DU JAPON. 323 Sur des taches crustacées, formées uniquement de filaments, un séjour de quelques jours en étuve a amené la constitution de conidiophores. Ex. : une feuille mise en culture le 20 novem- bre porte une chaine conidienne le 23; des feuilles placées en étuve le 4 février présentent un grand nombre de conidiopho- res le 8 février. Cet hiver, le péricarpe des fruits du Fusain du Japon était très fréquemment recouvert d’un revêtement mycélien analo- gœue à celui des taches crustacées des feuilles. Il n'a jamais présenté de chaines conidiennes pas plus dans le cas des fruits récoltés en plein air à différentes époques, que dans le cas de ceux ayant séjourné en étuve. Aux environs de Dieulefit (Drôme), le 26 décembre 1909, nous avons observé plusieurs individus d'une variété panachée, dont les feuilles étaient indemnes de taches, alors que les fruits étaient couverts du revêtement mycélien dont il vient d’être question ; ces arbustes sont mêlés à des Fusains verts chez les- quelles feuilles et fruits étaient attaqués. Du reste, à Montpel- lier, l'oïdium du Fusain du Japon est assez raré sur les feuilles panachées. Particularités du mycélium.— Les filaments qui consti- tuent les taches crustacées d'hiver sont fréquemment aplatis, larges, pouvant atteindre 8x de diamètre ; assez souvent ils sont vides, car ils ne réagissent pas vis-à-vis des colorants du cytoplasme (Hématoxyline ferrique, éosine, ete.) (fig. 1); mais cependant on observe presque toujours des cellules ou des fila- ments entiers pourvus d’un cytoplasme nucléé lequel se colore faiblement par l'Hématoxyline ferrique. Il existe assez souvent chez les hyphes que nous venonsde décrire desépaississements d'un blanc brillant dont il sera question plus loin. Fréquemment, aux filaments précédents en sont superposés d’autres en général moins épais et dont le cytoplasme se colore avec intensité sous l'action de l'Hématoxyline ferrique (fig. 21). Ces nyphes paraissent être nées des cellules nucléés du mycé- lium épais et peu colorable. Ce sont elles qui constituent les conidiophores que l'on voit naître dès queles conditions atmos- phériques le permettent Elles présentent, mais avec une fré- 324 E. FOEX. quence moindre, les épaississements de membräne signalés chez les filaments peu colorables. Ces épaississements de membrane de l'oïdium du Fusain du Japon sont tout à faitanalogues à ceux que Fenranis a décrits chez celui du Chêne. Nous avons du reste observé ces éléments chez ces deux champignons avant de connaître le travail de l'auteur italien. Ces épaississements sont en généralité abondants sur le my- célium peu ou pas colorable par l'Hématoxyline ferrique qui forme les couches inférieures et parfois l’ensemble des taches d'hiver. Ainsi qu'il a été dit, ils existent aussi sur les hyphes que l'Hématoxyline ferrique noircit fortement. Ils peuvent ap- paraître de très bonne heure sur les filaments des jeunestaches toutau moins à_la face supérieure de la feuille. Ce sont parfois des bouchons interposés sur le trajetdes tubes mycéliens (fig. 3). Dans ce cas ils sont exlérieurement cylindri- que ou bien en forme de tonnelet, tandis que du côté de la cavité hyphale ils sont limités par une surface concave ou plane. Parfois il y a rupture des membranes mycéliennes au contact d'une des faces de ces bouchons qui deviennent ainsi placés à l'extrémité d'un filament (fig. 4). On rencontre du reste souvent des SAR SET que ter- minent les hyphes. Les unes paraissent avoir l’origine qui vient d'être indiquée: d’autres, qui sont arrondies ou coniques vers l'extérieur, ont été sans doute directement constituées à l'extrémité d'un fila- ment (fig. 1 et 2). Ils présententen général une concavité assez profonde du côté de la cellule mycélienne. On rencontre des épaississements sur les flancs des hyphes ou à leur face supé- rieure. Ces éléments vus sur une coupe tangentielle de l’épi- derme affectent dans le premier cas la forme-d’une calotte ou d’une voute à convexité externe et dans le second ils paraissent arrondis ou annulaires (fig. 5 et 1). 11 semble probable que certains tout au moins de ces épaissis- sements annulaires se sont constitués aux points oùs’inséraient les conidiophores qui ont disparu. Fernanis a du reste émis cette idée au sujet de l'oïdium du Chêne, L'OÏDIUM DU FUSAIN DU JAPON. 929 Certains de ces éléments terminent des sortes d'expensions latérales extrêmement courtes qui semblent être des rameaux arrètés dans leur développement (fig. 6). On voit parlois des filaments dont la parois’est épaissie sui- vant une surface assez étendue ct d'une manière très irrégu- lière, si bien qu’il en résulte des productions assez étranges. Les portions de filaments ainsi modifiés sont en général vides; nous n'avons jamais su y discerner de noyaux (fig. 7). Nature chimique de ces épaississements. — Avec la Ro- sazurine, le Bleu d’aniline employés suivant la technique indi- quée par Mancin pour les Péronosporées, on obtient les colo- rations qui caractérisent la callose, pourvu que la durée de séjour dans le bain soit suffisamment prolongée (6 à 12 heu- res). Cette substance ne possède cependant pas toutes les pro- priétés de la callose typique. car elle est insoluble dans le chlorure de calcium à saturation, la polasse à 1 /;, 10 0/, et à saturation; l'ammoniaque ne parait pas déterminer chez elle un gonflement sensible même après un contact de 24 heures. Elle diffère de Ja cellulose par son insolubilité, par le réactif de Schweizer l’absence de toute coloration bleue pour l'acide iodhydrique iodé, le chloroiodure de zinc. Le rouge de ruthé- nium, la teinture d’alkanna, la phloroglucine ne colorent pas cette substance qui ne parait avoir aucune relation avec les matières pectiques, la cutine ou la lignine. Rôle de ces épaississements. — On pouvait supposer qu'ils sont en rapport avec la conservation du champignon, en protégeant contre la dessiccation certaines portions du cyto- plasme nucléé. L'observation amène à abandonner cette ma- nière de voir. En effet, les épaississements intéressent très fré- quemment les membranes des filaments vides ; d'autre part, ceux qui existent chez les hyphes pourvus de cytoplasme ne recouvrent en général pas les régions nucléées et ce n'est qu'assez rarement que le noyau parait être protégé par ces élé- ments. Les fractions de filaments à membrane épaissie qui se déta- chent assez souvent du reste de l'hyphe pouvaient être consi- 326 E. FOEX. dérées à priori comme devant constituer des sortes de boutures destinées à propager le champignon. mais ces élémentsne ren- ferment pas ou bien rarement en tout cas un cytoplasme nucléé. Cette idée doit être abandonnée. Le fait que ces épaississements s’observent souvent à la limite des régions saines des filaments, ou bien aux points où venaient s'insérer des conidiophores qui ont disparu ne per- mettrait-il pas de supposer que ces épaississements correspon- dent à une sorte de cicatrisation ? Il est vrai que dans d’autres cas, lorsqu'on observe des épais- sissements portant sur une grande étendue de la membrane ou disposés à l'extrémité d’expansions courtes qui doivent être des rameaux arrêtés dans leur développement, ils ont sans doute une autresignification. Ils sont peut-être lerésultat d'états de souffrance du champignon. Il est aussi possible qu'ils aient une origine comparable à celle de ces bouchons callosiques que Maxaix a signalés dans la lumière des filaments mycéliens et conidiophores de Péronosporées et dont le rôle reste problé- matique. Montpellier, 5 juillet 1910. 7 PLANCHE XVI. F1G. 1. — Mycélium d'une lache crustacée. Les filaments sont vides et présentent des épaississements. 2, — Mycélium d’une tache crustacée. Des filaments pourvus d'un cytoplasme nucléé sont superposés à des filaments vides. 3. — Epaississements placés sur le parcours de filaments. Epaississements qui sont devenus terminaux par suite de la rupture sur une de leurs faces des parois mycéliennes. — Epaississements sur les flancs des filaments. — placés à l'extrémité de rameaux avortlés. — — s'étendant à de grandes surfaces mycéliennes. | PATES | XVI RP VITE BULL. DE LA SOC. MYC. pe FRANCE. Oidium du Fusain du Japon. Emploi des réactions chimiques dans l'étude du genre Russula, Par M. le docteur POTRON. La lecture de l'intéressant article de mon excellent ami R. Marre, sur ce sujet, paru dans le dernier Bulletin de la Société Mycologique, m'encourage à communiquer quelques faits que j'ai constatés, vers la fin de la saison dernière, sur un nembre très restreint d'espèces. Je me propose de reprendre cette ques- tion en grand cette année. Mais je crois utile de signaler dès aujourd'hui ce que j'ai vu afin que des confrères plus compé- tents et mieux outillés, puissent également faire des observa- tions dans celle voie. J’ai employé une réaction très simple. Le pigment qui colore cerlaines parties de la plupart des Russules est insoluble dans l'alcool, l’éther, le chloroforme, l'acétone, l'éther de pétrole, la benzine, dissolvants habituels en chimie, mais très soluble dans l'eau, surtout à l'ébullition. 11 se forme ainsi une solution co- lorée qui peut offrir des caractères intéressants. Tantôt la solu- tion est monochroïque, tantôtelle est dichroïque et l’addition de certains réactifs, l'acide acétique par Fe fait virer la teinte mono ou de ietiqne. La technique employée est simple. On lon avec un scalpel la cuticule plus où moins facilement séparable du chapeau selon les espèces, et avec le moins de tissu parenchymateux possible ; on gratte le slipe coloré de certains sujets (À. Que- letü), et les débris colorés ainsi recueillis sur un seul échan- tillon totalement ou partiellement dépouillé, sont placés dans un tube à essai avec quelques centimètres cubes d’eau. On porte àébullition. Lepigment se dissout et colore l'eau. Quand l’ébullition prolongée n'accentue plus la teinte obtenue, on décante ou au besoin on liltre la solution. ” PAL O2, 325 D' POTRON. On l’examine ensuite dans un tube à essai par transparence puis sur fond noir. À une partie du liquide coloré, on ajoute quelques gouttes d'acide acétique: on note le virage produit, facilement appréciable surtout par comparaison. On peut conserver pendant quelques jours les solntions obte- nues sans que la décoloration soit appréciable. A la longue cependant les teintes s'atténuent et s’effacent ; le dichroïsme modifié persiste néanmoins jusqu'au bout. J'ai obtenu les résultats suivants : Russula Queletii (Fries). — La cuticule donne une solulion rouge vineuse foncée avec fluorescence bleu noir. La surface du stipe raclée donne une solution rose, également dichroïque en bleu foncé. Les deux solutions. traitées par quelques gouttes d'acide acétique, virent au rose paille avec fluorescence verte intense. Russula violacea (Quélet). — (Echantillons à chapeau vio- let foncé). La cuticule donne une solution colorée en rose ten- dre, monochroïque, devenant jaunâtre par action de l'acide acétique. Russula emetica (Schælfer). — Donne une solution rouge vif monochroïque. Russula lepida {Fries). — Donne une solution rose tendre, mais un peu fluorescente en jaune, fluorescence accentuée par l'addition de quelques gouttes d'acide acétique. Russula cyanoxantha (Schæffer.. — Donne une solution jaune brun que l’acide acétique ne modifie pas. Russula cutefracta (Cooke). (Echantillon grenat foncé}. — Donne une solution d'un beau rouge cerise monochroïque; au- cun changement par l’acide acétique. Par agitation du tube il se forme une belle mousse rouge. Russula sanguinea (Bulliard!. (Echantillons décolorés). — Donne unesolution rose, fortement dichroïque en vert; l'acide EMPLOI DES RÉACTIONS CHIMIQUES. 329 acélique lait virer au brun rose, accentue le dichroïsme. Par agitation, il se forme une mousse rose. Russula xerampelina (Schæfler). — Cette espèce présente des individus dont les teintes sont très variables. J'ai pu récol- ter de très nombreux échantillons dans les forêts de la Woëvre. Certains avaient une teinte prédominante vert-bronze, à côté d’autres à tons franchement rougeoiant. Les premières donnent une solution brun rougeâtre très pâle avec un dichroïsme vert très violent. Les secondes ont donné une solution brun rouge plus foncé avec dichroïsme vert très prononcé également. Le dichroïsme augmente notablement par l'acide acétique, tandis que la teinte de fond passe à l'orangé. I! résulle de celte observation maintes fois répétée que la Seconde teinte dichroïque vue par réflexion est plus fidèle que la première coloration, vuc par transparence. L’addition d'ammoniaque ne m a donné aucun résultat appré- ciable. ? Telles sont les observations que je livre à votre contrôle pour l'heure. 11 sera très intéressant d’en multiplier le nombre. Champignons rares ou nouveaux de la Franche-Comté.-- II. Par M. F. BATAILLE. Collybia inolens Fries. Hym. Eur., p. 126. Chapeau campanulé-convexe, puis ouvert (2-3 cm.), un peu bossu, souvent contourné-difforme, légèrement charnu, très hygrophane, d'un gris bistre, puis pâlissant alulacé et luisant- soyeux par le sec, à marge parfois striolée ; lamelles adnées- sinuées, puis séparées, assez serrées, peu larges, blanchâtres, puis gris bistre. Stipe fistuleux, cortiqué, /lexueux-ondulé, fragile comme le chapeau, béstre brun, couvert de fibrilles blanches à la base, avec le sommet orné de petits flocons blancs. Chair à odeur faible, un peu farineuse. Spores ellip- soïdes (7-8 X 5 y), hyalines. Sapinières de Pontarlier : 27 octobre 1907 (Courtet). Collybia collina (Scop.) Fries. H\m,. Eur., p. 119. — Ag. collinus, Scop., Carn., p. 132. Chapeau campanulé (3-5), mamelonné, mince, ygrophane glabre, striolé-ruguleux, brstre brun, puis chamois brunâtre ; marge d'abord incurvée. Lamelles libres, puis écartées. assez serrées, enfin espacées, veinées à la base, larges (6-8 mm.), d'un blanchätre terne, ne jaunissant pas. Stipe subégal, cylin- drique ou comprimé, tubuleux et très lisse, l’un blanc brunà- tre, puis plus foncé, pruineux au sommet, à base cotonneuse et radicante. Chair blanchâtre, mince (2-3 mm.), sapide ; odeur faible, mais agréable. Spores pruniformes (10-11 X 6 u). lisses, blanches. ad CHAMPIGNONS DE LA FRANCHE-COMITÉ. 331 En cercle, dans un coteau herbeux, à Maizières (Doubs), 1908. Il ressemble un peu à Marasmius oreades, dont il se distingue par sa couleur plus sombre, par son stipe creux e sa chair moins parfumée. Hygrophorus gliocyclus Fries. Hym. Eur., d. 405. Chapeau convexe, un peu bossu, puis plan (4-9 cm.), charnu et très glutineux, papilleux et jaundtre paille au centre, avec le bord blanc et lisse. Lamelles décurrentes, espacées, peu lar- ges, blanchâtres, puis pâlissant ou pâle incarnat. Slipe assez épais, ordinairement oblique incurvé et aminci en bas, banc, pälissant à la fin, sisqueux et lisse, avec une cortine gluti- neuse, hyaline, laissant autour de lui un étroit bourrelet annu- laire. Chair flasque, blanc hyalin, inodore, sapide. Spores ellipsoïdes (8-10 X 5-6 y), unicellulaires, hyalines. Coteau herbeux calcaire, sous des Pins d'Autriche, près de Fontain (Doubs), 31 octobre 1909. Hygrophorus streptopus Fries. Hym. Eur., p. 415. Chapeau campanulé (3-5 cm.), un peu mamelonné, charnu au milien (5-7 mm.), mince au bord, humide, zon visqueux, blanchâtre, puis gris bistré ou chamois bistre, finement rayé- fibrillé, fissile, avec le centre plus foncé. Lamelles sinuées- émarginées, adnées par une courte pointe, peu espacées, min- ces, larges, peinulées sur les faces, blanches, tournant au blanc grisätre, avec larète irrégulière. Stipe subégal (5-8 cm. X 6 8 mm.}), plus ou moins tortu, fistuleux, fibreux “en dedans, fibrillostrié, d'un banc brillant. Chair fragile, cro- quante, blanchâtre, à odeur et saveur un peu farineuses-ter- reuses. Spores fpruniformes-ellipsoïdes (7-8 X 5 ), très fine- ment ponctuées, blanches. Gr dn à) 332. EF. BATAILLE. Près calcaires en pente et pâturages moussus, près de Fon- taine (Doubs), 31 oclob:e 1909. Cantharellus umbhonatus Fries. Syst. mye., I, p. 317.— Merulius umbonalus Pers., Syn., p. 491 ; Ag. muscoides Wuli. in Jacq., Mise. IT, & 16, Î. 1. Chapeau campanulé, puis déprimé ou cyathilorme1!/,-3 em.), mince, légèrement duveleux-pelucheux ou /loconneux, d'un gris bistre. avec le centre nroirätre et papillé-mamelonné : marge étroite, incurvée et blanchâtre, grèle (5-7 em.>x<3 4mm : farei, puis fistuleux, élastique et mou, fibrilleux-soyeux, gris clair, à base cotonneuse et blanche. Chair molle, cendrée, inodore, douce. Spores fusiformes-oblongues (10-12 X 4-5 u), unicellulaires, hyalines. Pâturages de Frasne (Doubs), parmi les petiles mousses. 3 novembre 1907 (M. Clerc). Eccilia Mougeotii Fries. Hym. Eur. p. 212. — Æccilia atlrides, Quél., Champ. Jur., I, p. 90; Rhodophyllus (Eccilia ardosiacus, Quél., FI. mye., p. 173) ; Ag. ardo- siacus, Bul., t. 348. Chapeau convexe (2,5 cm), mince (1 !/, mm.). ombiliqué, un peu en entonnoir, gris ardoisé où gris lilacin, finement pelu- ché-squammuleux, à reflet brillant-chatoyant, avec la marge convexe-incurvée ; lamelles arquées-décurrentes, peu serrées, larges au milieu, blanchätres, nuancées de lilacin glauque, tournant à l'incarnat pâle. Stipe plein, puis fistuleux, grêle (5-6 cm. X 2-3 mm.), gris ardoisé clair, finement granulé flo- conneux et blanchâtre au sommet, avec la base villeuse et blanche. Chair croquante, blanchâtre. inodore, fade. Spores ellipsoïdes-subglobuleuses (12 X 10 y), un peu anguleuses, incarnat pâle. Bord herbeux et humide d'un chemin de défruit, longeant le bord du bois de Cléron (Doubs). 23 août 1907. CHAMPIGNONS DE LA KRANCHE-COMTÉ. 339 Dochmiopus sphærosporus Patouillard. Tab. an., n° 226. — Crepidolus variabilis, x. sphærosporus, Quél., FI. mye., p. 76. Réceptacle membraneux, mou, tomenteux et blanc. résu- piné-cupulé, puis réfléchi-conchoïde (12 mm.), &ilobé et fendu d'un côté jusqu'à la base, fixé sur le support (par un petit ren- {lement excentrique. Lamelles radiées autour d’une dépression excentrique, ventrues, assez espacées, éncarnat péle. Spores subolobuleuses (7 '/,-9 uw), lisses, d'un fauve rougeûtre. Sur brindilles de bois mort, à Maizières (Doubs). — Com- muniqué par M. Olivier Ordinaire. Pholiota terrigena Fries. Hym. Eur., p. 215.— Icon., &. 103, . 1. — /ylophila (Cyclopus) {errigena Quél:; El myc..p. 96: Chapeau convexe-hémisphérique, puis plan (3-8 cm.), charnu”’ feutré-soyeux, finement peluché-floconneux, d'un jaune fauve ou brun fauve, avec le bord mince et largement incurvé. La- melles adnées-uncinées, peu serrées, assez larges (5-9 mm.), Jaunes, puis fauves, enfin brun olive rouillé. Stipe court (2 1/,-4 em.}, plein, fibro-charnu, creux à la fin, assez épais (7-19 mm.), concolore, orné de flocons retroussés au-dessous de l’anneau, avec le sommet farineux ; anneau supère, ténu, déchiré et fugace. Chair ferme, puis tendre, jaune clair ; odeur et saveur fongiques (moisi). Spores ovoïdes (10-11 X8), lisses, guttulées, brun rouillé. Forèt de Lajoux (Doubs). 3 novembre 1907. Pholiota erebia Fries. Hym. Eur., p. 216: Sv. Bot., t. 584; Ac. phragmatophyllus, de Guern., Hylophila (Cyclopus) ombrophila, v. erebia, Quél., FL. myce., p. 96. Chapeau campanulé-convexe (4-6), obtus, un peu charnu au milieu, hygrophane, glabre, lubrifié par l'humidité, brun, 334 F. BATAILLE. pälissant argileux par le sec, ténu et ordinairement ruguleux- strié au bord. Lamelles adnées-émarginées, décurrentes par un filet, ventrues, peu larges, assez espacées, jaunâtres, puis brun rourllé. Süpe subégal, fibrocharnu, puis creux-fistuleux, fibrillé-strié, paille fuligineux, plus clair par le sec ; anneau supère, membraneux, campanulé-réfléchi, strié, parfois déchiré et fugace. Chair assez ferme, puis molle et un peu coriace, blanchissant, inodore, sapide. Spores pruniformes-fusoïdes (12-14 X 6-8 L), lisses, brun ocracé. Dans un pâturage, aux Auges de Damvant, près de Villars- les-Blamont (Doubs). 25 septembre 1908. Pholiota dura (Bolt.) Fries. Hym. Eur., p. 216.— Ag. durus, Boll., {. 67, !. 2; Hylophila (Cyclopus) dura Quél., Fl.: myc., p. 97 ; Champ. Jur., 1,1: 7.08: Chapeau convexe-plan (3-5 cm.), charnu (6-8 mm.), humide, glabre, puis profondément crevassé-aréolé par le sec, d'un blanc d'ivoire, parfois légèrement lavé de citrin au milieu, pà- lissant par la dessicalion. Lamelles sinuées, uncinées, un peu ventrues (5-6 mm.), blanc de lait, puis gris päle livide, à la fin d’un brun bistre un peu rouillé. Stipe cylindrique (6-8 cm. X 4-8 mm.), parfois un peu plus épais au sommet, dur, farci, puis fistuleux, soyeux, à peine fibrilleux, blanc, avec le sommet finement furfuracé farineux ; anneau large, membraneux, mince, supère, blane, bienlôt déchiré, souvent caduc ou formant une frange au bord du chapeau. Chair com- pacte, puis molle, très blanche : odeur et saveur faibles, légè- rement vireuses. Spores ellipsoïdes (12-14 X 10 y), nuclée- ocellée. lisse, brun rouille en tas. Le long des chemins, dans l'herbe : sol argilo-calcaire. Besançon. 6 juin 1907. Cette jolie espèce ressemble beaucoup à Stropharia melasperma, dont elle se distingue facilement par la couleur des lamelles et des spores. On peut aussi la con- fondre avec Pholiota præcox, dont la couleur est jaunâtre, le stipe renflé à la base, l'odeur agréable et les spores plus petites. CHAMPIGNONS DE LA FRANCHE-COMTÉ. 33 Cortinarius crocolitus, Quél. FI. myc., p 115. Chapeau convexe, (5-10 em.) charnu, visqueux, finement mouchelé au milieu de petits flocons fauve roussätre sur fond Jaunätre elaër, avec la marge moins foncée. Lamelles sinuées- adnées, uncinées, ondulées, assez serrées, larges au milieu, blanc lilacin, puis argileuses, à marge entière. Stipe plein, puis creux, renflé à la base, fragile, fibrilleux, blanc, puis à peine jaunâtre, satiné au sommet, avec un anneau membra- neux et très ténu, orné au-dessous de zzèches ou de zones lai- neuses, blanches comme la cortine, qui est fugace. Chair ten- dre, molle, blanche, puis à peine jaunâtre, chamois sous la cuticule, au milieu du chapeau ; odeur et saveur faibles, douces. Spores prunilormes-oblongues,un peu lancéolées à un bout (11-12 X 5-6), légèrement ponctuées-grenelées, citrin fauve. Maizières (Doubs). 13 septembre 1908. Trouvée par M. Oli- vier ORDINAIRE. Cortinarius causticus Fries, Hym. Eur., p. 350. Chapeau convexe-plan (3-6 cm.), charnu (!/,-1 cm.), pis- queux, glabre, d'un blanc d'ivoire ou crème ocre, paille par le sec. Lamelles émarginées, serrées, larges, crème, puis ocre clair. Stipe subégal, ferme et rigide. puis creux, élastique, fibrilleux-soyeux, sec, blanc, puis taché de jaune ocré, prui- neux au sommet. Chair humide, subhygrophane, crème fau- vdtre, à odeur vireuse et désagréable, amère, un peu de chlore ; saveur douce, tardivement dcre et amère. Spore pru. nilorme-oblongue {8-9 x 4-4 1}, u), légèrement grenelée fauve. Sous des hêtres de la forêt de Chailluz, sur sol à chailles (silex), près de Besançon. 6 octobre 1907. 23 3306 F. BATAILLE. Cortinarius sciophyllus Fries. Hyw. Eur., p. 391.— Cort. salurnimus, v. sciophyllus (Fr.) Quél. FI. myc., p. 130. Chapeau convexe-oblus, puis ouvert (2-4 c), mince, un peu épaissi au centre, glabre, humide, non visqueux, brun, avec la marge d'abord infléchie et voilée par la cortine blanche et fugace. Stipe plein, soyeux, lisse, légèrement p/olacé, à base renflée. Lamelles adnées, serrées, étroites, blanchätre brunä- tre, puis obscures et un peu rouëllées. Chair rose violace dans le stipe, surtout au bas, blanchâtre dans le chapeau * odeur un peu vireuse ; saveur peu prononcée. Spores ovoïdes-subglo- buleux (8-9 X 6-8 u), grenelée, ocracée. Environs de Besançon. Trouvé par M. Hrcrrer, 2 mai 1908. Ne diffère guère de saturninus que par la couleur des lamelles. Naucoria ([Hylophila) amarescens Quél. FI. myc., p. 87. Chapeau campanulé (2-4 c), membraneux au bord, mince au milieu (1 mm.), humide, glabre, finement ridé, puis gercé et souvent excorié, brun roux, plus ou moins argilacé à la fin, à marge étroitement incurvée. Lamelles ascendantes, émargi- nées-adnées, ventrues, crème ocré, puis brunes. Stipe grêle (5-6 cm. X 2-3 mm.) fistuleux, glabre, blanc pâle, puis crème ocracé. enfin &rstre noträtre, surtout en bas. Chair fissile, crème, puis un peu roussätre, inodore, fade, puis très amère après un instant de mastication. Spores ellipsoïdes-pruni- formes (8-11 x 4-5 u), lisses, brun clair. Sur une charbonnière. Maizières (Doubs), 3 mai 1910. Envoi de M. Olivier ORDINAIRE. CHAMPIGNONS DE LA FRANC{E-COMTÉ. 337 Stropharia melasperma (Bul.) Fries. Iym. Eur., p. 285. — Ag. melaspermus, Bull., t. 540, À 2; Geophila (Stropharia) melasperma, Quél.. EL. myc., p. 68. Chapeau convexe-hémisphérique, puis plan (3-6 c), charnu (6-8 mm.), pisqueux, mou, glabre, lisse, comme satiné par le sec, blanc, parlois taché de citrin. Lamelles sinuées-arrondies, un peu ventrues vers le stipe (4-7 mm.), serrées, blanches, puis vrolacé grisdtre, enfin violet nor. Stipe égal, cylindrique (4-6 cm. x 4-8 mm.), fibro-charnu, farci-médulleux, puis creux inférieurement, finement fibrilleux, blanc, un peu furfuracé au sommet ; anneau assez distant du sommet, membraneux, étroit, strié, blanc, parlois teinté de violet par les spores, sou- vent un peu déchiré, Chair tendre et blanche, à odeur un peu aromatique d'herbe froissée ; saveur acidule, un peu vireuse. Spores ellipsoïdes-amygdaliformes (11-12 y :x< 7 '/,-8 u), pio- lettes. Prés, bois, près du hameau de la Chaille, Serre-les-Sapins (Doubs), 8 juin 1907. Stropharia sulcatula Gillet. Hym., p. 580. Chapeau convexe, hémisphérique, puis plan (3-5 cm.) charnu, dur, non visqueux, glabre et blanchätre, pälissant avec l'âge, légèrement côtelé-sillonné, avec la marge mince et incurvée. Lamelles adnées, rigides, peu serrées. assez étroites, gris purpurin, puis brunissant. Stipe subégal, ferme, farci- fistuleux, puis creux, strié, fibrilleux, concolore ; anneau étroit, fugace. Chair ferme et blanche ; odeur et saveur faibles, dou- ces. Spores ellipsoïdes-ovoïdes, petites (6 X 4 y), guttulées- tachetées, brun purpurin en tas. Prés de pâture, sous des sapins, aux Anges de Damvant, près de Villars-les-Blamont (Doubs), frontière suisse. 25 sep- tembre 1908. « 338 F. BATAILLE. Panæolus retirugis Fries. Hym. Eur., p. 310.— Panæolus campanulalus, x. relirugis, Quél.. FI. myc., p. 54; Ag. carbonarius, Batsch, Elench., f. 91. Chapeau campanulé, hémisphérique ou un peu ovoïde (8-15 mm.), légèrement mamelonné-obtus, un peu charnu au milieu (2 mm.). opaque, humide, réticule ou ridé, paraissant parfois scrobiculé, incarnat clair ou café au lait rosé, d'abord micacé, puis glabre ; marge d'abord incurvée, un peu débor- dante et bordée d’une /îne dentelle blanche, caduque. Lamelles adnées-ascendantes, étroites (2 mm.),un peu ventruesenavant, cendrées, tournant au gris noir, finement tachetées-ponctuées de noir. Stipe égal, grèle (2 1/,-3 1/, cm. x 4 1/,-2 1}; mm.), fistuleux, pruineux, légèrement éncarnat, à base radicante. Chair tendre, fragile, blanchâtre à la cassure, puis ternie, odo rante quand elle est jeune ; saveur de moisi. Spores pentrues- amygdaliformes (14-18 >< 10-13 Lu), obscurce, noire. Dans la terre fumée d'un pot à fleurs. Besançon, 27 avril 1909. Coprinus clavatus (Batt.) Fries. Hym. Eur., p. 321.— Hydrophorus clavalus, Batt., t. 26, Ÿ, C; Ag. cylin- dricus. Schæî., Icon., Ï. S; Cop. comalus, x. clavatus, Quél. FI. myc.» p. 53. Chapeau ellipsoïde-oblong (4-6 em.), submembraneux, blanc, excorié en longues mèches floconneuses, strié à la fin, fauvâtre au sommet, enveloppé à sa naissance dans un voile membra- neux. Lamelles libres, droites, blanches, puis norres, déliques- centes. Stipe creux, garni d'une moelle aranéeuse, blane, soyeux, avec la base bulbeuse, .arhize, entourée d'une volve membraneuse, dont la partie supérieure se détache au sommet du bulbe en forme d'anneau étroit (4-5 mm.), blanc en-des- sous, brun fauve en-dessus. Spores ellipsoïdes (12-14x<6-7!/, u) obscures, gris noir. CHAMPIGNONS DE LA FRANCHE-COMTÉ. 339 Lieu vague fumé, au bord d’une route. Besançon, 13 septem. bre 1909. Envoi de M. GrosPErRiN. Hydnum aurantiacum Albertini et Schweinitz. Consp. fung.. p. 265. — H. suberosum, v. aurantiaca, Batsch., Elench., p. 103, Î. 222 ; Calodon aurantiacum, Quél., FI. mye., p. 442. Chapeau turbiné-plan (3-5 em.), finement tomenteux, crème, avec des anfracluosités doré orangé ; aiguillons courts, blancs, sur fond péle orangé. Stipe conique-bulbreux (1-2 em. de haut X 1-2 cm. d'épaisseur à la base), jaune orangé ou safra- né. Chair assez épaisse, fibreuse, zonée, Jaundätre, puis roux safrané, surtout dans le stipe, épaisse dans le chapeau (1-2cm.;, à peu près crodore. Spores sphériques (5-64), grenelées, un peu pâle. Dans une sapinière, à La Ferrière (Doubs), 14 août 1908. Communiqué par M. Olivier ORDINAIRE. Hydnum suaveolens Scopoli. Carn., Il, p. 472.— Calodon suaveolens, Quél., Fl. myc., p.442; Champ. JU MIE 02e Chapeau convexe-turbiné, puis plan (5-6 cm.), épais, tomen- teux-cotonneux, souvent poreux-anfractueux, blanc; aiguil- lons fins, courts, assez serrés, dlanc bleudtre, puis chdtain brunätre, à pointe blanche, puis un peu noirâtre à la fin. Stipe court, épais, tomenteux, azuré lilacin. Chair molle-subéreuse, puis dure, à zones concentriques et serrées, les unes blanches, les autres bleu d'azur, surtout dans le stipe, à fine odeur ani- sée. Spores subsphériques (5-6 1/2), un peu anguleuses-aculéo- lées, grenelées, blanches. Sapinières de Pontarlier, 10 juillet 1907. 340 F. BATAILLE. Hydnum cyathiforme Schæffer. Icon... t. 139. — Hydnum lomentosum Fr., Syst. myc., I. p. 405: Calodon cyaliforme Quél.. FI. myc.. p. 445. Chapeau plan, puis en coupe (2-2 1/2 em.), très mince, (1-2 mm.), coriace, soyeux, zoné, d'un gris à reflet /i/acin ou violacé, puis noircissant, avec une jolie bordure blanche, étroite, puis bistre-gris, avec le centre souvent crêtelé : aiguil- lons ténus, très courts, blancs sur fond gris violeté. Stipe grêle (4 1/2-2 em. X 2-3 mm.), glabre, gris clair ou gris noirätre, parfois violeté, à sommet dilaté. Chair coriace, blanc grison- nant, prenant une légère odeur de melilot par la dessiccation. Spores subsphériques, petites {3-4 y), finement aculéolées, hya- lines. — Souvent groupés-subcespiteux. Bois de la Vèze (sol à chailles), 14 septembre 1908. Leptopodia pulla (Holmsk) Boudier. Disc. Eur., p. 37.— Helvella pulla, Holmsk, Ot., € 26. Réceptacle cupulé au début. bientôtré/léchi-bilobe (11/2-2 em... mince, un peu coriace, gris, puis grés bistre, couvert, ainsi que le stipe de grannulations subfloconneuses ; stipe plein, cylén- drique, grèle (1 1/2-3 cm. X 3 mm.), concolore. Hymémium : uni. concolore. Chair ferme, puis coriace, blanchâtre, inodore, sapide. Spores ellipsoïdes-oblongues (18-22 X 11-13 u), arron- dies aux deux extrémités, lisses, hyalines, avec une grosse goutte sphérique (A0 y) au milieu; paraphyses clavulées. L'Hôpital-du-Gros-Bois (Doubs) : bois ombragé, à terre, Trouvé par M. Olivier OrpixairE. Acetabula Calyx, var. Amphora Quél.) Boudier. Disc. Eur.. p. 40.— /lelvella calycyformis. v. amphora, Quél., Enchir., p. 275; Acelabula amphora (Quél.), Sacc., Syll., VIE p. 60. Cupule globuleuse-urcéolée, hémisphérique, puis bien ou- verte (4-6 em.). mince (11/2-2 mm., pruineuse, blanc crème, CHAMPIGNONS DE LA FRANCHE-COMTÉ. 341 puis gris brunâtre vers la marge; marge plus ou moins éten- due avec l’âge, parfois réfléchie-renversée et fendue-lobée par la croissance ; base stipitiforme, radicante, courte et épaisse (1-2 cm.), veinée-plissée, profondément sillonnée-lacuneuse, blanchâtre ou blanc-crème : plis ou veines non prolongées sur la coupe. Hyménium lisse, gris brun ou gris fuligineux (89-90 du C GC.) ; spores ellipsoïdes (24-27 K 12-15 y), hyalines, bleuissant légèrement par l'iode, avec. au milieu, une grosse goutte sphérique, puis allongée, accompagnée à chaque bout de plusieurs guttules fugaces ; épispore à la fin subtilement ponctué. Chair céracée-subcartilagineuse, fragile, blanche, inodore et sapide. Sur terre brülée, sous des pins, à Battant-les-Palantine (Doubs). Trouvée par M. Olivier OrpiNAIRE, 10 mai 1910. Cette belle Pézize, très voisine d'Acetabula leucomelas, ne s’en distingue guère que par la couleur de l'hyménium, qui noërcit chez celle-ci. Discina perlata Fries. Syst. myc., Il, p. 43; Boud., Icon. myc., pl. 252. — Pez. ancilis, Sacc., Syll., VIIT, p. 103 ; Pez. venosa, Weberb., t. II, £. 1; Pez.(Aleuria)per- lala, Quél., Enchir., p. 276. Cupule concave, puis bientôt ouverte, enfin aplalie ou con- vexe (2 1/2-6 cm.), charnue-céracée, pruineuse-villeuse, blan- châtre, plus ou moins tachée de rosätre par le froissement ; marge d'abord incurvée ; base stipitiforme, courte et épaisse {1/4-1 cm.), radicante, sillonnée-plissée, iacuneuse, blanchätre. Hyménium assez épais (1 mm.), brun, puis brun fauve ou brun pâle, à la fin rugueux-plissé ou serobiculé : asques subeylin- driques, amples et longs; paraphyses grêles, à sommet cla- vulé, farci de granules bruns; spores monostiques, ellipsot- des-fusiformes (26-32 X 13-17u), munies à chaque extrémité d'un appendice distinct, plus ou moins apiculé, avec une grosse goutte médiale, généralement accompagnée de deux gouttes plus petites. Chair ferme, fragile, plus ou moins épaisse (3 5 mm.), blanc roussâtre, un peu rosdtre à l'air, irodore, sar pide. 934) F. BATAILLE. Sapinières de Pontarlier, 26 mai 1907 (Courtet); bois de épicéas. à l'Aôpital-du-Gros-Boïs, 1° mai 1910. Disciotis venosa (Pers.) Boudier. Disc. Eur., p. 42; Icon. myc., pl. 254. — Pez. venosa, Pers., Syn., p.638. Pez.{Aleuria) repanda, Quél., Enchir., p. 276. ; Cupule subhémisphérique, concave, puis largement ouverte à la fin, ondulée-étalée (2 1/2-5 cm.), charnue-céracée. finement pruieuse-tomenteuse, blanchâtre, puis gris livide ou gris pâle, souvent pointillée de gris brun; marge longtemps incurvée en dedans, puis plus ou moins étendue ou ondulée-renversée ; base stipitiforme, courte et épaisse, radicante. plissée-lacuneuse, blanchâtre, parfois suboblitérée. Hyménium brun marron, plus ou moins clair ou foncé suivant l'âge ou l'exposition, plissé ou veiné au milieu et à la fin. Spores ellipsoïdes (25-28 15-18 u), hyalines, sans gouttes. Chair fragile, mince (1 1/2-3 em.),un peu pâle, à odeur caractéristique d'eau de Javel, surtout par le froissement ; saveur non désagréable. Aterre. Glacis des fortifications de Besançon, talus d'un fossé, au bord du bois de Chalezeule (Doubs), avril 1908. Cette espèce, souvent confondue avec perlata, s'en distin- gue par l'habitat, par l'odeur et par la forme des spores. Toutes deux d’ailleurs sont des comestibles exquis, compara- bles aux meilleures Morilles. Urnula melastoma (Sow.) Boudier. Disc. Eur., p. 55; Icon. myc., pl. 342. — Pez. melastoma, Sow., Fung t. 149: Pez. atrorufa, Grev., Scot., t. 315 ; Pez. crenulata. Fuck., Bot. Zeit., 1861, p. 250; Plectania melastoma, Fuck., Symb. myc., p. 324. Cupule substipitée, urcéolée, puis bien ouverte (1 1/2:3cm.), charnue-fibreuse, élastique, coriace par la dessication, sau- poudrée de gr'anules routllé orangé sur fond tomenteux-fibreux et brun noir, avec la marge bordée d'une étroite dentelure formée par les filaments prolongés du tomentum ; stipe court CHAMPIGNONS DE LA FRANCHE-COMTÉ. ‘ 343 (3-5 mm.), épais, revêtu de filaments appliqués et sevres, for- mant une sorte de &ssu noërdlre qui se prolonge sur le subs- tratum et le recouvre comme d'une pellicule, Hyménium 2@r, lisse, assez épais (1 mm.). de consistance charnue-gélatineuse, élastique, ferme par le sec; asques cylindriques, longs, oper- culés, hyalins ; paraphyses fililormes, hyalines ; spores ellip- soïdes-oblongues (26-36 X 15-16 y). hyalines, sans gouttes. Chair brun-noirâtre. Sur ramille de bois mort. Bois de Chalezeule (Doubs) : 29 mai 1910. lrouvée par Madame Ch. Asram. Les spores de cette espèce auraient 24>X<8u selon Fucxe ; elles sont indiquées de 22-25 X9-104 dans Saccardo et à peu près de la même mesure dans les Icones de M. Bouprer. On voit que, pour l'épaisseur du moins, les dimensions de celles de notre spécimen s'en éloignent très sensiblement. Cependant, M. Bouprer, à qui je l'ai communiquée,a confirmé ma détermi- nation, en ajoutant: « Je ne crois pas qu'on puisse y voir une va- riété ; la grandeur des spores étant variable entre l'état jeune et la vétusté, elles peuvent bien dépasser la cote donnée dans mon dessin. » Ciliara trechispora var. paludicola Boud. Icon. myc., pl. 376. Cupule sessile, discoïde-épaisse, plane (2 1/2-5 mm.), char- nue-céracée, tendre, velue, sur fond fauvâtre roux, à marge ciliée; poils aigus, simples, parfois septés vers la base, d'un fauve päle, de tuille variable (75-300 12-25 y), ceux de la marge élant les plus longs. Hyménium vsermillon pourpre, lisse ; asques cylindriques, longs, hyalins; paraphyses grè- les, ténues, à peine clavulées au sommet, rose orangé ; spores sphériques (20-25 y). à nucleus pluriguttulé ; épispore épais, bosselé par de petits tubercules hémisphériques. Sur terre argileuse-marneuse (Marne du Lias). Val du Mer- cureau, près Besançon, 29 mai 1910. Récolté par M. Hrurer. Dr F. BATAILLE. Humaria calichroa Boudier. Bull. Soc. bot. Fr., 1881. p. 93; Icon. myc., pl. 398. Réceptacle globuleux-épais, puis aplati, enfin déprimé-sub- concave {1 1/2-3 mm.), à marge obluse et nue, avec la base revètue d'un fin tomentum blanc. Hyménium orangé(106 du CC); paraphyses à sommet clavulé (6-7 u), farci de granules oran- gés ; asques subcylindriques (175). hyalins ; spores ellipsoï- des (14-17 X 8-10), légèrement granulées-tachetées,puis uné guttulées. Chair tendre céracée, succulente, jaunâtre, un peu aromatique par le froissement. — Sur !e sol nu et fumé : Maiï- zières (Doubs) Récolté par M. Olivier OrpiNaIRE. Pitya vulgaris Fuckel. Symb. myc., p.317: Boud., Icon. myc., pl. 320. — Pez. pilya, Pers. Icon. et Descrip., Il, p. 13, t. 12, £. 2; Pez. Leineri, Prab. etGon., {.5. Î. 6; Pez. lentiformis, Scop.. p. 481; Humaria pityina, Quél., Enchir., p. 289. Cupule discoïde, à peu près plane (2-93mm. et plus), char- nue-céracée, tendre, puis durcie, assez épaisse (1-1/2 mm.), blanc pale carné, finement villeuse, sessile ou atténuée en slipe obconique et très court, reposant sur un »2ycélÎium byssoïde- soyeux, radié et blanc: marge fixe, très étroite, à peine sail- lante, un peu incurvée en dedans sur l'arète. Hyménium d'un beau jaune orangé, éclatant, lisse; asques cylindriques, longs. à sommet oblus operculé, non bleui par l’iode, avec la partie sporifère d'environ 100 y X 13-14u, à base près de deux fois plus longue: paraphyses Ayalines, linéaires-filiformes, à peine épaissies au sommet; spores monosliques, sphériques (11-12 v), unicellulaires, hyalines. Chair blanche, inodore. Sur ramilles d'Epicea. Chapelle-des-Bois, près de Besan- con. Récolté par M. Rocé, 14 mars-1909. Trouvé par M. Courir (1910) dans les sapinières de Pontarlier. CHAMPIGNONS DE LA FRANCHE-COMTÉ. 345 Phialea piriformis (Hedw.) Fries. Sysl. myc., II, p. 121. — Oclospora piriformis Hedw., Musc., I, p. 32, MIO Te Cupule urcéolée, puis ouverte, obovoïde (4-6 mm.), ténue. pellucide, glabre, blanchâtre pâle; stipe fliforme (1-2°%. x 1"), flexueux, blanchâtre. Hyménium péle ou brun claër pâle ; asques clavilormes (170-210 X 14-16 w); paraphyses grèles ; spores ellipsoïdes, un peu ventrues (14-17 X 7-10 u), hyalines, sans gouttes. Sur racines de mousses pourrissantes : Mnium et Bryum, marais de Saône, près Besançon. Récolté par M. Vmreux, le 7 mai 1908. Cette jolie espece est remarquable dans son genre par l'épais- seur des spores. Je ne sache pas que, jusqu'à ce jour, on ait donné les dimensions de celles-ci. Ciboria stobilinsa (A. et S.) Saccardo. Syll., VIII, p. 203; Boud., Icon. myc., pl. 480 bis. — Pez. strobilina Alb. et Schw., Consp., p. 313: Phialea strobilina (A. et S.), Quél., Enchir., p. 300; 10° Sup., t. 9, Ê. 8 ; Pez. bulgarioides, Kalch., Szepes., p. 269, €. III, Ë. 4 ; /lumaria bulgarioides, Sacc., VIII, p. 149. Cupule concave, puis élendue-évaste, presque aplanie, de largeur variable (2-9 mm.\, ténuc (1/3-1/2 mm.), glabre, sti- pitée, bistrée, puis nocrätre ; marge très fine, recourbée en dedans par le sec; stipe fr (1 mm ). court ou allongé, non développé dans les jeunes indivic us, glabre, noirâtre. Hymé- nium lisse ou légèrement ruguleux, lacté péle, puis bistre ver- dätre et noïrcissant; asques subcylindriques, foraminés au sommet, non bleuis par l'iode ; paraphyses grêles, hyalines; spores cipeotles -oblongucs, un peu atténuées aux extrémités (11-13 X 5-6 y). non guttulées, liyalines. Groupé sur les écailles de cônes d'Epicéas. Pontarlier, le 7 avril 1910 (Counrer). 346 F. BATAILLE. Trichoscypha subtilissima (Cke) Boudier. Disc. Eur., p. 125. — Pez. sublilissima, Cke, Grev., IT, p. 121; Dast- scypha subtilissima, Sacc., VIII, p. #88 ; Pez. calycina Fr., Sel. Succ., n° 360 ; Æelolium calycinum Kurst., Myc. ten. I, p. 54; Erinella caly- cina, Pat., Tab. an., n° 592. Cupule globuleuse, puis ouverte (1-4mm.), Jaune sous un voile velouté-floconneux et blanc, surtout sur la marge, qui est plus on moins incurvée en dedans : stipe court (1-3 mm.), atténué de haut en bas, concolore, glabrescent. Hyménium concave, céracé, lisse, doré ou doré-orange ; asques cylin- driques-claviformes (60-70 y) ; paraphyses linéaires ; spores cylindriques-subfusoïdes (8-12 X 2-3 y), continues, 2on guttu- lées. Sur bois pourri de Sapin, à Lods (Doubs), 26 mars 1909. Envoi de M. Donanp. Lecanidion atratum (Hedw.) Rabenhorst. Cryt. fL, I, p.342. — Lichen atralus Hedw., Musc., p. 61, t 21, f. À . Pez. atrata Wahl., 26 ps.. p. 466 ; Palellaria atrata Fr., Syst. myc.. II, p. 160 ; Pez. patellaria Pers., Syn., p. 670; Opegrapha Lecanactis Mass. Réceptacle sessile, patelliforme (1/2-1 1/2 mm.), subcoriace, noër par le sec; Hyménium plan, légèrement marginé, d'abord pruineux, luisant-corné par le sec, noir; asques oblongs- claviformes (120-160 X 15-18 u), alténués à la base, ne bieuis- sant pas par l'iode ; paraphyses grèles, rameuses. à sommet clavulé et bleudätre, granulé-gnttulé intérieurement. Spores claviformes-incurpées, rarement droiles(35-60>< 7-11 w), hya- lines, ayant de 5 à 9 cloisons, avec 4 à 8 gouttes. Epars ou groupés sur bois zu, à Buflard, 16 avril 1909 (Mme Ch.ABram). CHAMPIGNONS DE LA FCANCHE-COMTÉ. 347 Nummularia Bulliardi Tulasne. Sel. Fung., Carp., IL, p. 43. — Hypoxylon nummularia Bub., p. 179, t. 468, Ÿ. 4 ; Sphæria nummularia De Cand., FI. fr., II, p. 290 ; Num- mularia nummaularia Schrôt., Pilz. Schles., I, p. 558; Sphæria anthra- cina Kung. et Schm., Myc.… I, p. 55; Nummularia anthracina Trav., Pyren., I, p. 57. Stroma érumnpant, enchàssé à sa base dans l’épiderme du substratum, discoïde-orbiculaireou un peu elliptique (1 1/,-3%%), plan ou un peu convexe, peu saillant. zoër, avec l’intérieur blanchätre. Périthèces ovoïdes, noirs, immergés, submonos- tiques, à ostiole légèrement saillant, obtus-punctiforme, très petit (0mm 1) ; spores ellipsoïdes (12-15 X 7-10 x). continues. droites, bistre noträtlre. Sur branche morte de Saule. Forêt de Chaïilluz, près de Besançon. Avril 1910. Diatrypella verruciformis (Ehr.) Nitscke. Pyren. Germ., p. 76.— Sphæria verruciformis (Ehr.) Pers., Syn., p. 26 ; Diatrype verruciformis Fr., Sum. Veg., p. 385 ; Microstoma verruci- formis Awd. ; Sph. avellanæ Pers., Disp., p. 2. Stroma épais-pulviné, épais-saillant, convexe ou un peu aplati (1 1/2-2 mm.). orbiculaire, parfois oblong, carbonacé, notr, peu ou irrégulièrement papillé par les ostioles ; base entourée par l'épiderme relevé et fendu-lacinié, adhérant au stroma. Périthèces nombreux (20-50), distiques, remplissant le stroma, subglobuleux, grands (1/2 mm.), noërs sur la paroi intérieure, b/ancs à la tranche; thèques claviformes-subfusoïdes, longuement atténués-pédicullés, polyspores, à partie sporifère longue (100-200 %X 8-12 »); spores cylindriques, souvent in- curvées (6-8 X 1 1/2-2 y), continues, bistrées. Sur branchesèche de Charme. Battant-les-Palantine (Doubs), 11 mai 1910. Trouvé par M. ORDINAIRE. 349 F. BATAILLE, Melanomma ovoidea (Fr.). Spliæria ovoidea, Fr., Syst. myc,, Il, p. 459. Périthèces lbres-superficiels, groupés ou semés les uns contre les autres, globuleux-ovoïdes (1/2 mm. en moyenne}, lisses, glabres, carbonacés, noirs. opaques, rigides, puis brisés circulairement, laissant leur base vide, en forme de cupule ; ostiole minuscule, subaigu. très finement percé- Thèques oclospores, oblongs, pédicellés : spores obliques- monostiques, vermilormes, souvent incurvées (24-28 X4-5 y). 4 ou 5 gouttes leur donnent un aspect moniliforme.Nucleus des jeunes périthèces d'abord rempli d'une substance * hyaline- gélatineuse. Sur morceau de bois nu de Chéne, à Battant-les-Palantine (Doubs), 11 mai 1910. Trouvé par M. Olivier Onpivaire. Pucciniastrum Padi Dietel. Thecopsora Padi Kung. et Schm. ; Thecopsora areolala Magnus ; Æcidium areolatum Wallr.; Æcidium strobilinum Ress. Æcidies sphériques (1-1 1/2 mm.), formés d'un péridium rigide, dur, noër brun, intérieurement garni d’œcidiospores ovoïdes-irréguliers, plus ou moins polyédriques(21-28><17-20u). Jaune brun, à membrane très épaisses. Ces œcidies croissent accolés côte à côte sur la face supérieure des écailles de cônes d'Epicea. D'abord entièrement fermés. ils présentent l'appa- rence de certains Sphæria ; à la maturilé, ils s'ouvrent par rupture circulaire médiale, perdent leur calotte et persistent sous la forme de petites capules, formant un joli réseau alvéo- laire. ; Au Valbois, près de Cléron (Doubs). Mars 1910. Je n'ai pas trouvé les urédospores et les téleulospores de celte curieuse urédinée : elles se développent sur les feuilles du Prunus Padus et d'autres arbustes du genre Prunus. be. Etude biologique du Sterigmatocystis Quercina Bainier, Par À. SARTORY. Le Stertematocystis Quercina a été isolé pour la première fois par M. Barnier, qui en fit la description dans le Bulletin de la Socièté botanique de France (année 1881). Cette moisis- sure est de couleur bois chène clair ou jaune de Naples. C'est une plante qui peut atteindre 1 centimètre de haut. « Lorsqu'on la cultive sur du pain, les filaments du mycélium se ramifient pour donner des fructifications aériennes, qui sont également munies à la partie inférieure de crampons ». Les spores sont rondes, lisses, mesurant 00042. Les stérigmates ont Onm 0105, les basides 0 “20105, les bandes 0 "0105. Le diamètre du capitule est de 0""0883, celui du support O0 22 0210. « Cette plante a un aspect particulier, qui le distingue nette- ment du Sterigmuatocystis butyracea B. Le support est incolore et ne présente pas comme pour ce dernier d'échinules ayant l’aspect de gouttes huileuses. Cette moisissure a attiré notre attention parce que nous avons réussi à lui faire produire, sur divers milieux, des sclérotes. Nous avons fait une étude biolo- gique complète de celte moisissure et c’est celte étude qui fait l’objet du présent mémoire. Etude des sclérotes.— Nous avons vu que les sclérotes se développaient surtout sur carotte. L'apparition de ces sclé- rotes qui se fait au bout du seplième jour, à la température de + 22% environ, a lieu de la façon suivante. Le substratum paraît se gonfler de place en place ; ces boursouflures sont d’abord blanches puis deviennent jaune très clair, puis jaune un peu foncé, sans jamais, dans aucun cas, atteindre la cou- leur ocracée. Ces boursouflures sont nombreuses, serrées les 390 A. SARTORY. unes contre les autres ; les conidiophores sont pour ainsi dire absents. Au bout de 10 à 12 jours, la carotte est envahie com- plètement par ces petits grains. Leur production ne se fait pas sur tous les milieux, nous avons observé la formation de ces sclérotes en grande abon- dance sur carotte et sur réglisse, beaucoup moins sur pomme de terre simple, moins encore sur pomme de terre glycérinée et : acide, pas du tout sur sérum coagulé, gélose, gélatine, Raulin gélatiné, Raulin gélosé, ni sur les milieux liquides usuels (bouillon ordinaire, Raulin liquide, décoction de pruneaux, dé- coclion de foie, sur milieux sucrés divers, sur lait, etc. Lorsqu'ils sont complètement développés, les sclérotes ont un diamètre d'environ un demi centimètre : ce sont de pelits corps ronds, jaune paille; on peut en rencontrer plusieurs sou- dés ensemble, mais ils ne sont jamais aplatis dans le sens vertical. Leur consistance cornée permet très facilement d'en obtenir des coupes très minces. Stucture microscopique.— On y distingue alors deux régimes bien différenciés : 1° une zône corticale jaune pâle et une zône plus-làche analogne à un tissu médullaire. La partie externe comprend généralement trois assises de cellules poly- gonales, isodiamétriques sans méats, les parois de ces cellules sont assez épaisses, elles résistent bien à l’action de l'eau de Javel et se laisse facilement imprégner par divers colorants (vésuvine, bleu lactique, colorant triple de Guéauex). On re- marque mème au moyen de ce dernier colorant que quelques cellules renferment de l'amidon et des globules de graisses. La partie centrale est formée de cellules d'un diamètre plus grand, ces cellules ne se colorent pas par le vert d'iode, ni l'éosine, ni le carmin. Enfin, dans quelques sclérotes, nous avons pu observer des travées irrégulières de grandes cellules allongées radialement et qui forment dans la masse des trajels sinueux. Ceci est à rapprocher de l'observation faite par Gué- GUEN au sujet d'un Sterigmalocystis, qu'il a rencontré dans une solution d’iodure de potassium au dixième et qu'il a nommé terigmalocystis auricoma (1). Celte espèce diffère (1) F. GUÉGUEN.— Sur une nouvelle espece de Stérigmatocystis : Sle- rigmatocyslis auricoma (Bull. Soc. Mycol., année 1899, page 171). SUR LE Sterlgmatocystis Quercina. 351 du Sterigmatocystis quercina : 1° par la grosseur des spores ; 2° la couleur des spores et du mycélium, la faculté de pro- duire sur tous les milieux solides des sclérotes. Nous donnons ci-dessous ces principales différences : e . . . , dterigmatocystis auricom«a Guéguen. Diamètre du mycélium rampant, 2-5 y. Diamètre du renflement du conidiophore. 50-53 u. longueur, 7u.- 10 u5. diamètre moyen, 34-345. longueur, 74-121. diamètre, 2u -2u5. Conidies levées, ovoïdes, 345-348. Basides..... Stérigmales. Sterigmatocystis quercina Bainier. Diamètre du cupitule, 8 à 9 Diamètre du support, 2 à 3 Baside, 10 y à 10 p 5. Stérigmates, 10 y 5. Conidies, 4 y à 4 u 5. b- , La formation des sclérotes peut être étudiée par la dissocia- tion de fragments de thalle, prélevés, au moment convenable, dans les cultures sur carotte, par exemple. Toutelois, il est prélérable d’avoir recours à l'observation de cultures en cel- lules ou de cultures sur lamelles faites comme l'indique Gué- GuEN. À l'aide d'un microtome, on fait des coupes minces dans un petit prisme de carotte stérilisée. On dépose chacune de ces coupes dans une gouttelette d'eau distillée sur un couvre-objet ; ces couvre-objets peuvent être déposés en eul- tures cellulaires sur des lames excavées ou sur des cellules de Van T1EGHEM, d'autres peuvent être conservés dans des boites de Petri sur du papier humide et préalablement stérilisé. On ensemence les uns et les autres et on met à l'étuve à + 22. On peut observer directement les cultures en cellules ; l'une des cultures en plaques est prélevée de temps à autre, fixée à l’alcool absolu et colorée au bleu de coton lactique. +2 l's 352 A. SARTORY. On peut constater ainsi que les sclérotes se forment aux dé- pens de plusieurs ramuscules du thalle. Deux ou plusieurs hyphes voisines grossissent leurs articles en contact et émet- tent des rameaux qui s'enchevètrent. 11 se forme ainsi un pseudoparenchyme très facilement colorable par le bleu lac- tique. Ce tissu s'accroît de plus en plus et donne naissance au sclérote. 1. Coupe dans un sclérote (Grossiss. 300). 2. Début de la formation (Grossiss. 400). 3. Portion montrant les ponctuations des parois cellulaires (Gr. 875). 4, Début de formation d’un sclérote (état plus avancé) (Grossiss. 300). Nous avons suivi, pour cette étude, les méthodes proposées par MM. Lurz et Guéeuex (1,, pour l'étude des Mucédinées et des Levüres. Le Sterigmatocystis quercina se trouvait en végétation sur les milieux suivants : Raulin gélatiné, carotte, pomme de terre, topinambour, pomme de terre acide à 2 ?}, d’acide lactique, pomme de terre glycérinée, gélatine, gélose, albumine d'œuf, cela pour les milieux solide ; sur Raulin nor- mal, neutre, glucosé, galactosé, lactosé, sur bouillon pepto- (1) Lurz et F. GuÉGuEN.— De l'unification des méthodes de cultres pour la détermination des Mucédinées et des Levüres. Actes du Congrès international de Botanique, 1900, Paris (Bull. Soc. Mycol. de Krance et Bull. des Sc. Pharmacol., 1900). D=t SUR LE Sterigmatocystis Quercina 299 glyceriné, sur décoction de pruneaux et sur le lait, pour les milieux liquides. Toutes ces cultures élaient effectuées à l'étuve à + 220. L’optimum cultural se trouve compris entre + 22 etn250. MILIEUX LIQUIDES. Culture sur Raulin normal. — Deuxième jour, début de végétalion ; quatrième jour, on trouve à la surface du bouillon un ilôt blanchâtre formant un voile couvrant le tiers du matras; le dixième jour, le thalle devient jaune paille, les appareils re- producteurs également. En culture immergée, on trouve en suspension de pelites sphères étoilées. Examen microscopique. — Le mycélium immergé se montre tout d'abord formé d'éléments régulièrement cylin- driques, puis en vieillissant le cloisonnement de ce mycélium devient plus intense, ces cellules épaississent leur membrane. Le protoplasme est granuleux et montre quelques globules de graisse. En culture émergée nous n’apercevons jamais de sclérotes. Raulin neutre. — L'allure des cultures est à peu près la même que sur Raulin normal. La croissance est la même. Pas de sclérotes. Raulin glucosé. — Identique au Raulin normal. Pas de sclérotes. Raulin lévulosé.— Léger retard dans la croissance du champignon. Même allure que sur Raulin saccharosé ou glu- cosé. Pas de sclérotes. Raulin galactosé. — Les colonies apparaissent 4 jours après l’ensemencement. Elles se présentent sous forme de petits points blanchâtres mesurant un demi millimètre. Le douzième jour, les colonies réunies forment un petit voile, sur lequel apparaissent très vite les organes reproducteurs. Pas de sclérotes. La récolte est bien moins abondante que sur les autres milieux précédemment cités. À l'examen microscopique, le mycélium ne présente aucun caractère anormal. Les appa- reils reproducteurs sont normaux. 304 À. SARTORY. Raulin urée.— Ici encore le développement est plus lent. Emergée, la culture forme un petit voile au bout de 12-14 jours. Les appareils reproducteurs se montrent le 9° ou 10° jour. Il n'y a aucune odeur ammoniacale. Immergée, les colonies se présentent sous forme de petits flocons blancs, qui se tiennent en suspension dans le liquide, puis tombent au fond. Rien de particulier à l'examen microscopique. Pas de selérotes. Raulin maltosé.—Mème développement quesur Raulin lac- tosé. Au microscope, les colonies immergées sont constituées par un mycélium blanchâtre, formé d'éléments cylindriques'cloison- nés. La membrane a considérablement épaissie. Les colonies émargées sont jaune clair et de structure normale. “ Raulin lactosé. — Même développement que sur Raulin galactosé. Raulin inuline.— (2 °},). Milieu peu favorable. Lait.— Culture visible le quatrième jour, le lait est coagulé le septième jour, la coagulation est complète le douzième jour. Il y a précipitation de la caseine et peplonification partielle de cette dernière. Au microscope, les filaments présentent quelques ormes de résistances ; membrane fortement épaissie. Poids des cultures sur les différents milieux liquides employés, au bout de trente jours (1). RAULIN | RAULIN | RAULIN | RAULIN | RAULIN | RAULIN | RAULIN | RAULIN normal | neutre | glucosé | lévulosé |galactosé| urée maltosé | lactosé milligr. milligr. milligr. milligr. milligr . milligr. milligr milligr. 981 948 973 837 7 515 498 (1) Ces cullures sont effectuées dans des matras de 60 centimètres cubes de capacité. ©2 Qt (A SUR LE Sterigmatocystis Querolna. MILIEUX SOLIDES. Raulin normal gélatiné à 5 °/,.— Deuxième jour, début de germination. Petite colonie blanchâtre de 1 mm. et demi de diamètre. Cinquième jour. Le thalle devient jaunâtre, les appareils reproducteurs apparaissent. Il y a également début de liqué- faction le 4° ou 5e jour. Celle liquéfaction est complète le vinglième jour. La colonie en s'enfonçant dans la gélatine liquéfiée a formée des replis nombreux qui ressemblent un peu aux replis du cerveau. Ces replis sont parsemés à peu près partout de petits points blanchâtres. qui n'offrent rien de par- ticulier à l'examen microscopique. Pas de sclérotes. Gélatine en piqüre.— Liquélaction dès le quatrième jour, mêmes caractères que précédemment. Pas de selérotes. Gélose.- Culture assez luxuriante dès le cinquième jour. Pas de liquéfaction de la gélose, mais fendillement de cette dernière. En effet, sur tout le pourtour de la gélose, on remar- que des craquelures parfois profondes qui donnent à la gélose un aspect tout particulier. Gélatine en strie.— Cullure sensiplement la même que,sur gélatine en piqûre. Pas de sclérotes. Gélose en strie. — Analogue à la culture sur gélose en piqûre. Pas de selérotes. Pomme de terre simple. — Au bout de deux jours, les colonies apparaissent, Le troisième jour, elles progressent beaucoup et le septième jour le thalle couvre le Uers du substralum et se colore en jaune. Les appareils reproducteurs muürissent le septième jour. Ici, pour la première fois, nous voyons apparaître les sclé- roles décrils précédemment. Toutefois ils sont moins nombreux que sur carotte. 396 A. SARTORY. Pomme de terre glycérinée. — Développement plus lent, mais allure générale identique. Sclérotes. Pomme de terre acide à 2 ‘/, d'acide lactique. Cul- ture identique à la précédente. Carotte. — Ce milieu est excellent pour Sterigmatocystis Quercina B. Les cultures sont épaisses, duveteuses au début. Le quatrième jour, apparaissent en mème temps que les appa- reils reproducteurs des sclérotes. Le quinzième jour, la carotte est complètement revètue de ces formes de conservation. Topinambour.— Culture identique à celle de la pomme de terre simple. : Albumine d'œuf. — Début des colonies blanchätres le troisième jour. Le cinquième jour, colonies étoilées, remar- quables par un liseré blanchâtre à la periphérie, puis en allant vers l'intérieur une zône jaune päle et une autre un peu plus foncée. Le huitième jour,la colonie est couverte de petites gouttelettes d’eau qui apparaissent jaune d'or vu la couleur du mycélium qui prend cette couleur. La culture est peu abon- dante. L’albumine d'œuf est plutôt un milieu peu favorable à la culture de ce champignon. Pas de sclérotes. Bois de réglisse. — Milieu de choix. C’est sur ce milieu que nous nous sommes aperçus pour la première fois de la présence de sclérotes. CONCLUSION. Le Sterigmatocystis quercina B. pousse bien sur tous les milieux usuels employés en bactériologie, carotte, pomme de terre, topinambour, etc. Le Sterigmatocystis quercina Bainier liquifie la gélatine, ne liquifie ni la gélose ni l'albumine d'œuf, il coagule le lait au bout de 12 jours, précipite la caséine et peptonifie partielle- ment cette dernière. Il donne des sclérotes sur bois de réglisse, sur pomme de terre et sur carotte. SUR LE Sterigmatooystis Quercina. 397 GUÉGUEN a déjà signalé pour une espèce décrite par lui en 1889, la présence de sclérotes chez le Sterigmatocystis aurti- coma. Les caractères culturaux, la couleur des cultures, la dimension des spores permettent d'affirmer qu'il s'agit ici d’une espèce différente. Il n'en est pas moins intéressant de remarquer la présence de ces sclérotes chez deux plantes dif- férentes. {Travail du Laboralore de Bolanique cryplogamique de l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris). BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. E. pe Sousa pa Camara. Contributiones ad mycofloram Lusi- taniæ, Centuria VI (Contributions à la flore mycologique portugaise). (Bol. da Soc. Brot.. XXV, 1910). Liste de 100 champignons portugais dont un certain nombre sont nou- veaux pour la région et d’autres, les suivants, décrits pour la première fois : À Guignardia Molleriana (feuilles de Magnolia); Trabutia Molleriana (feuilles d’Zris); Sphærella Molleriana Thüm, var. megalospora (feuilles d'Eucalyptus); Macrophoma Heraclei (rameaux d'Heracleum Sphondy- lium); M. Miltoniæ (feuilles de Miltonia candida) ; Cylospora Beaufortix (feuilles de Beauforlia sparsa) ; Diplodiella Coccali (rameaux de Cocculus laurifolius) ; Hendersonia triseptata (feuilles de Viola alba); Collelotri- chum Platani (pétioles et nervures de Platanus orientalis); Pestalozzia Bignoniæ (rameaux de Bignonia jasminifolia). A. MAUBLANC. M. Souza pA Camara et À. Cannas Mennes, Mycetæ aliquot et insecta pauca Theobromæ Cacaoin Sancti Thomensis insula (Lisbonne, 1910, avec 6 planches). Description des champignons (et insectes) rencontrés à San-Thomé sur le Cacaoyer ; les espèces suivantes sont nouvelles : Cesaliella polyphragmospora $S. Cam., Macrophoma scaphidiospora S. Cam., Camarosporium megalosporum $S. Cam., Pirostoma tlelrapse- cadiosporium S. Cam. Les planches représentenf, outre les champignons précédents, des espèces déjà connues, comme Polyslictus Persooni Fr., Melanomma Henriquesianum Bres. et Roum., Phylophthora Faberi Maubl., Lasiodi- plodia Theobromæ (Pat.) Griff. et Maubl., etc. A. MAUBLANC. Abbé H. Bourpor, Corticiés nouveaux de la Flore mycologi- que de France (Revue scientif. du Bourbonnais et du Centre de la France, t. XXIIT, 1910, 1 fasc.). Après quelques remarques sur les Corliciés et le peu de valeur qu'on doit attribuer aux coupes génériques dans celle famille (cerlaines espè- BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 359 ces, comme le Corticium incarnatum Fr., se présentent sous des formes ayant les caractères de genres différents), M. l'abbé Bourpor décrit les espèces nouvelles suivantes, dues surtout aux recherches de M, GALZIN : Aleurodiscus apricans (sur Calluna vulgaris, Aveyron), voisin d'A. au- rantiacus (Pers.); Corticium Bresadolæ (sur Orme et Peuplier ; Allier, Aveyron), voisin de C. molle Karst. non Fr. C. cebennense (sur Pin; Causse noir), aïfine à C. subsulfureum Karst.; C. anthracophilum (sur bois carbonisés ; Aveyron, Tarn), aïfine à C. lætum et kypnophilum ; C. udicolum (sur rameaux pourrissants dans les marais, Tarn), voisin de C. centrifugum Lév.; C. lembosporum (sur Erable, Aveyron), C. Galzini (sur Pin, env. de Millau) ; C. juncicolum (sur jone, Aveyron), voisin de C. aurora Berk; C. filicinum (sur Fougères; pas rare); GC. subtestaceum (sur brindilles ; Allier, Aveyron), voisin de C. incrus- tans x. Hôühn. et L., et niveo-crimeum v. H. et L. ; C, lilascens (sur cerisier, Allier), très affine à C. deflectens Karst.; C. byssinellum (sous les mousses sur Pin, Bruyère ; Allier, Aveyron) : Peniophora vermifera (sur Bruyères; Aveyron), remarquable par ses spores allongées-vermiformes ; P. ericina (sur Bruyères, Ciste, humus ; Aveyron), affine à P. lævis Burt. ; P. detritica (sur détrilus, plantes entassées; pas rare), très aïfine à P. sublævis (Bres.). A. MAUBLANC. John Ruus, Morteljes (Elsevier's geïllustreed Maandschrift). Article de vulgarisation sur le genre Morchella, dont plusieurs espèces (Morchella esculenta, conica, vulgaris, etc.) sont figurées. A. MAUBLANC. B. M. Duccar, Fungous Diseases of Plants [Maladies erypto- gamiques des plantes), 1 vol. de 508 pages, 240 fig., Boston, 1910. La première partie de ce traité de Pathologie végétale est consacrée à une étude assez rapide, mais suffisamment complète des méthodes em- ployées pour la culture (préparation des milieux, isolement des organis- mes, etc.) et pour l'étude morphologique des parasites végétaux des plantes. Dans une seconde partie, l'auteur étudie la physiologie des parasiles 360 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. germination des spores, relations de ces parasites avec la plante hospi- talière el avec le milieu extérieur (humidité, température, etc.), infec- lions artificielles et enfin principales méthodes de traitement. La troisième partie, de beaucoup plus importante (388 pages), estcon_ sacrée à l’étude spéciale des parasites : l’ordre suivi est celui de la clas- sification botanique de ces derniers et, dans des chapitres différents, sont successivement passées en revue les maladies causées par les Myxomycèles, les Schizomycètes (Bactéries), les Phycomycètes, les Ascomycèles, les Champignons imparfaits et enfin les Basidiomycètes. Nous ne pouvons entrer ici dans le détail des matières traitées ; disons simplement que ce sont uniquement les maladies américaines que l’au- Leur a en vue. Chacune d'elles est accompagnée d’une bibliographie bien au courant, relatant les publications les plus importantes, surtout les publicalions américaines auxquelles son élude a donné lieu. De nom- breuses figures, dont beaucoup sont des reproductions de photographies, illustrent très heureusement le texte et représentent tant l'aspect exté- rieur que l'anatomie des lésions et de leurs parasites. é Cet ouvrage, qui sera utilement consullé par (ous ceux qui s’intéres- sent aux queslions de Pathologie végélale, se {ermine par une table générale des matières et un index où, à la suite de chaque plante culti- vée, sont groupés les divers parasiles auxquels elle peut servir d'hôte. A. MAUBLANC. W. Tranzscuez. Die auf der Gattung Euphorbia auftreten- den autôücischen Uromyces-Arten. (Les espèces autoïques d'Uromyces croissant sur les Euphorbes). Annales mycolo- aie vol VIII M9 0 nome MES5 Ce travail est une véritable monographie, préparée pour la Monogra- phie des Urédinées de P. et H. Sypow, du groupe jusqu'ici très confus des Uromyces autoïques attaquant les Euphorbes. L'auteur distingue les deux sections suivantes d'après la localisation du mycélium : I. — Sores à léleulospores (et à urédospores) développées sur un my- célium localisé ; les écidies naissent sur un mycélium envahissant entie- rement un rameau où un bourgeon. 8 espèces: Uromyces proeminens (DC) Lév., lordillensis Speg., euphor- bücola (Berk. el Curt.) n. sp. (sur diverses Euphorbes,, Amérique), My- rislica Berk. et Gurt., Poinselliæ n. sp. (sur £. denlala et helerophylla, Amérique), Uleanus Dietel, diclyosperma Ell. et Ev., (uberculalus Fuck. D'IDE II.— Sores à léleutospores (et à urédospores} développées sur un my- célium qui envahit un rameau loul entier el le déforme plus ou moins. Les écidies exislent souvent à côlé des téleulospores auxquelles leur rattachement n’a pas encore élé prouvé expérimentalement. 19 espèces : U. excavalus (DC) Lév., aipestris n. sp. (Sur Euphorbia BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 361 Cyvarissias, Europe), Haussknechtii n. sp. (sur E. (hamnoides, Syrie ? sur Æ. spinosa, France et Italie), natalensis Magnus, Tranzschelii Sydow. n. sp. (2. montana, Colorado), monspessulanusn. sp. (E. serrata, France mérid.), Kalmusii Sacc., [Hermonis Magn., Bresadolæ n. sp. (£. angulata, Tyrol), andinus Magn., striolatus n. sp. (E. Cyparissias, Europe), strialellus n. sp. (Perse), undulatus n. sp. (Turkestan) scutella- tus (Schrank) Fuck., cristulatus n. sp. (Taurie, Bohème), Winteri Wettst., fincloriicola Magn., sublevis n. sp., lævis Kürn. Les Uromyces verrucipes Vuill. (forme anormale de Melampsora He- lioscopiæ) et Euphorbia-connatæ Speschn. (uredo d’un Melampsora) sont à supprimer. Deux tables indiquent, l’une la liste des Uromyces dont il vient d’être question et de leurs synonymes, l’autre une liste de ces parasites rangés d’après les espèces d'Euphorbes atlaquées. # A. MAUBLANC. H. et P. Sxpow. Fungi novi Philippinenses (Champignons nouveaux des Philippines) (id., p. 36-51). Espèces nouvelles : Pauccinia mesomorpha (sur Hypoesles sp.) ; Uredo manilensis (sur Ta- bernæmontana coronaria) ; Melioia Hyptidis (sur Hyptis suaveolens) ; Valsella Pinangæ (sur tronc de Pinanga); Rosellinia procera (sur écorce) ; Nammularia gracilenta (sur rameaux morts); Hypoxylon minu- - tellam (sur écorce), H. lillipulianum (sur bois) ; Xylaria gracilenta (sur bois) ; Phyllachora aggregatula (sur Melastoma fuscum), P. circinata (sur Ficus sp.), P. lepida(sur Lilsea) ; Homostegia fusispora (sur Ban- busa) ; Hypocrella botyosa (sur Cyperacée) ; Seynesia Scutellum (sur Drymis piperata); Lembosia congregata (sur Rhododendron); Mollisiæ ravida (sur Lagerstræmia speciosa) ; Bulgaria pusilla (sur écorce) ; Cytospora Calami (sur Calamus sp.), C. lirella (sur Bambusa) ; Melas- mia exigua (sur Loranthus) ; Septoglæum aureum (sur Hopea acuminata). A. MAUBLANC. Fedor Bucnocrz. — Zur Entwicklungsgeschichte des Balsa- miaceen-Fruchtkürpers, nebst Bemerkuggen zur Verwandt- schaft der Tuberineen (Sur le développement des Balsamia- cées avec observations sur les affinités des Tubérinées) (An- nales mycologici, VIII, n° 2, p. 121-141, avec une figure dans le texte et une planche). L'étude de jeunes fructifications de Balsamia platyspora Berk. a mon- tré à l’auteur que les cavités internes de cette Tubéracée sont à un mo- ment donné en communication avec l'extérieur; suivant les cas on peut ia ed. 0 27 à sd et L'RENrE run Ré 362 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. trouver une seule ou plusieurs ouvertures voisines les unes des autres ef correspondant chacune à une couche hyméniale distincte ; c'est ensuite, au cours du développement du champignon. par des plissementset des fusions de ces couches que la fructification acquiert la structure com- plexe qu'elle présente à maturité. La même structure se retrouve chez un autre genre de Balsamiacées, le genre Hydnocystis (H. piligera Tul.). Le caractère d’avoir les cavités hyméniales complètement closes, in- voqué par E. FISCHER pour séparer les Balsamiacées des Eutubéracées, ne peut donc pius être pris en considération et ces deux familles doivent être réunies en une seule. Ainsi comprises les Tubérinées se relient d'une part aux Pezizinées (Lachnea) et de l’autre aux Helvellinées (Rhizina). Quant aux distinctions fondées sur la présence d'une seule ou de plu- sieurs couches hyméniales, elles ne paraissent pas avoir une grande im- porltance pour la systématique. A. MAUBLANC. “ Otto Jaap. — Ein kleiner Beitrag zur Pilzflora der Eïfel (I., p. 141-151). Liste des champignons récollés en août 1909 dans la région de l'Eïfel; aucune forme nouvelle n’est signalée, mais l’auteur a rencontré quel- ques espèces rares comme l'Urophlyctis Rübsaameni Magn. et le Mycos- phærella carinthiaca Jaap. avec sa forme conidienne (Ramularia Tri- folii Jaap). A. MAUBLANC. Boleslaw Namyscowski. — Zygorhynchus Vuilleminü, ure nouvelle Mucorinée isolée du solet cultivé (1d., p. 152-155, avec une figure). Description du Zygorhynchus Vuilleminii, voisin Z. Maælleri Vuill. dont il diffère par les verrues des zygospores bien plus petites et souvent disposées en groupes. A. M D. Mac-Avrixe. — Somme points of pratical importance in connection with the Life history stages of Phytophthora in- festans (Mont.) de Bary (Id, p. 159-166, avec une planche). L'auteur présente des observations, importantes au point de vue pra- tique, sur le développement et la biologie du PAylophthora infestans. agent de la maladie de la Pomme de terre et de la Tomate. Il montre notamment que ces deux plantes peuvent s'infecter mutuellement, que les tubercules malades de la Pomme de terre peuvent répandre la mala- die, soit par le mycélium qu'ils renferment, soit par des spores qui nais- Er < BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 363 sent à leur surface, etc. Enfin il insiste sur le développement du parasite, sur la rapidité de ce développement suivant les conditions, sur la vitalité des sporanges et des zoospores et sur laction du formol sur ces organes, A. MAUBLANC. F. T. Brooks et A. W. Barrcerr. — T0 Diseases of Goose- berry Bushes (Deux maladies du Groseillier à maquereau) (Id., p. 167-185, avec une planche). Le Bolrylis cinereaest très répandu dans le district de Cambridge comme parasile des rameaux du Groseillier à maquereau; il provoque une décoloralion caractéristique du bois qui est parcouru par d’abon- dants filaments mycéliens ; il fruclifie à la surface des rameaux et forme également des sclérotes. Des infections expérimentales ont prouvé le parasitisme de ce champignon. Le Botrytis s'introduit dans les rameaux par les blessures, les piqüres des pucerons et aussi dans les jeunes ra- meaux atteints par les gelées printanières. L'autre maladie qu'ont étudiée les auteurs est attribuée par eux au Cylosporina Ribis P. Magn. ; elle ressemble beaucoup à la précédente et atlaque également les rameaux où se forme de la gomme de blessure. Les auteurs ont cultivé le champignon et observé des pycnides. A. MAUBLANC. Guy West Wirsox. — À new European Species of Peronos- pora (Une nouvelle espèce européenne de Peronospora)(ld., p- 185-187). Espèce nouvelle : Peronospora Ononidis, sur Ononis repens et spinosa (Brandebourg, Poméranie, Danemark). A. MAUBLANC. K. Markore. — Zweïter Beitrag zur Kenntniss der Pülz-flora Bulgariens (Deuxième contribution à la flore mycologique de la Bulgarie) (Id., p. 187-191). Liste de 104 espèces de champignons récollés en Bulgarie par MALKOKr et révisés par BÜBAK. Linford Freeman. — Untersuchungen über die Stromabildung der Xylaria Hypoxylon zx Atünstlichen kulturen (Recherches sur la formation du stroma de Xylaria Hypoxylon en cul- ture) (Id.. p, 192-911, avec 14 fig. cl une planche). 364 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. L'auteur (1) a cultivé sur divers milieux nutritifs le Xylaria hypoxy- lon à partir des ascospores el a étudié la formation des stromas. Sur gélatine, le champignon croil rapidement et donne en 7 à 8 jours des stromas irrégulièrement disposés à la sulace du milieu qui n'est pas liquéfié ; sur gélose, ceux-ci apparaissent encore plus rapidement et sont placés suivant des cercles concentriques. Ils ne se forment bien qu'à la lumière, surlout dans l'air humide et à une tempéralure de 20». Ils sont posilivement héliotropiques. L'auteur a également étudié le mode de cicatrisation des sfromas bles- sés (décapilés ou incisés) ; la régénération, variable suivant les cas et assez semblable à ce qui se passe à la suite de blessures sur les raci- nes de Phanérogames, aboutit le plus souvent à la bifurcation ou à la ramification des stromas. A. MAUBLANC. O. Hacem. — Neue Untersuchungen über norvegische Muco- rineen (Nouvelles recherches sur des Mucorinées norvé- giennes) (Annales mycologici, VII, 1910, p. 265-286, avec 11 fig.). Les recherches de l’auleur ont porté sur les espèces suivantes : Mucor salurninus Hagem n. sp., isolé de l'humus : M. Christlianiensis n. sp., voisin du M. racemosus, wais distinct par ses caractères de culture, ses chlamydospores arrondies et aussi ses ca- ractères physiologiques, notamment la facon dont il se comporte vis-à- vis des composés azolés (sulfate d'ammoniaque, asparagine, etc.) : M. dispersus, n. sp., voisin du M. lamprosporus Lendner: _ M. genevens:s Lendner ; M. corticolus Hagem, n. sp., voisin du M. silvalicus Hagem : M. pusillus Lindt., nodosus (Namysl.) Hagem (= M. norvegicus Ha- gem) ; Sporodinia grandis : Absidia cylindrospora Hagem, espèce hétérothallique avec mycélium dioïque : Absidia ramosa (Lindt.) Lendner : À. septata x. Thieg. A. MAUBLANC. A. GuicciERmMoN». — Quelques remarques. sur la copulation des levüres (1bid.. p. 287-297, avec 40 fig:.). L'existence d'une copulation précédant la formation de l’asque des levüres, phénomène découvert par l'auteur en 1901, est assez fréquente (1) M. FRFEMAN ne parait pas avoir eu connaissance du {ravail publié dans ce bulletin (1907, p. 186) par M. GUÉGUEN sur la biologie et l'ana- tomie du Xylaria RUpORUOR travail dans lequel les résultats qu'il a oblenus se trouvent déjà en partie exposés. a Pt | BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 369 et s'effeclue dans Lous les cas acluellement connus suivant un même mode sans présenter de différences appréciables. En dehors du Schizo- saccharomyces oclosporus, dans lequel la fusion est généralement com- plète, elle aboutit dans loutes les autres espèces à une zygospore ayant l'aspect de deux cornues réunies parle même goulot. En outre les recherches de l’auteur confirment l'idée, déjà émise par lui, que les levüres semblent constituer un groupe où la sexualité tend à disparaitre pour faire place à la parlhénogénèse. On peut en effet lrouxer : 1° des types où la copulation s'est maintenue avec {ous ses ca- ractères (Schizosaccharomyces, Zygosaccharomyces. Debaryomyces) ; 2° d'aufres où .elle à disparu en laissant des vestiges (Schwanniomyces occidentalis) ; 3° d'autres où elle ne laisse plus aucune trace (Saccharo- myces Cerevisiæ); 4° d’autres enfin où la copulation a disparu à l’ori- gine de l’asque,.mais se trouve remplacée par une sorte de parthénogamie entre les spores (S. Ludwigii. levure de Johannisberg 11, Wüllia Sa- turnus). A. MAUBLANC. Rex, Ascomycetes exs. Fas. 46 (Ibid., p. 298-304). Outre des notes sur des champignons déjà connus, nous relevons les suivantes qui sont nouvelles : Lachnea Boudieri v. Hôhn. ; Didymella obscura Rehm (sur tiges sèches de Melilotus alba). A. MAUBLANC. P. Drerer, Uredineen aus Japan WT (Ibid., p. 304-314). Espèces nouvelles : Puccinia Caricis-macrocephalæ, P. Juncelli (sur Juncellus serolinus), P. diplachnicola (sur Diplachne serolina var. aristala, voisin de P. aus- tralis Kürn.) ; Nothoravenelia nov. gen. japonica (sur Securinega fluggeoides). A. MAUBLANC. Ed. Fisouer, Beiträge zur Morphologie und Systematik der Phalloideen. (Contribution à la morphologie et la systéma- tique des Phalloïdées). (1bid., p. 314-322, avec une planche). L'auteur a étudié le développement du Clathrella delicata (B. et Br.) et montre qu'il diffère notablement de celui déjà observé par MôLLER chez une espèce voisine, le C. chrysomycelina (Müller). Chez le Dictyophora irpicina Pat. les chambres fructiières, d’abord vides et tapissées de basides, se remplissent à un stade ultérieur à la suite du développement de filaments nés entre les basides et ayant le carac- tère de paraphyses. 366 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. Enfin l'auteur montre que les Mulinus Curtisii Berk. el bovinus Morg. doivent être réunis au Coryneles elegans Mont. sous le nom de Mutinus elegans. Quant au Jansia elegans Penzig, il appartient au même genre Mulinus et doit prendre le nom de Mulinus Penzigii Fischer nov. nom. A. MAUBLANC. Charles E. Faïnman, Fungi Lyndonvillensis novi vel minus cognili (Ibid., p. 322-332). Espèces nouvelles : Haplosporella Calycanthi (rameaux de Calycanthus floridus) ; Cama- rosporium elæagnellum (rameaux d'Elæxagnus longipes) : Ascochyla Phlo- gis Vogl., subsp. phlogina (feuilles de Phlox Drummondii), A. symphort- carpophila (feuilles de Symphoricarpus racemosus) ; Phyllosticta Pilche- riana (feuilles d'Heliopsis Pilcheriana), P. Dictamni (feuilles de Diclam- nus lraxinella), P. kalmicola Schw. var. berolinensiformis Ôeuilles de Kalmia latifolia); Excipula Diclamni (tiges de Diclamnus Fraxinella) : Phoma lanuginis (liges de Marrubium vulgare); Hendersonia Hydran- geæ (rameaux d'Hydrangea paniculala) ; Microdiplodia valvuli (fruits de Robinia pseudacacia) ; Sphæropsis elxagnina (rameaux d'Elæagnus lon- gipes); Mycosphærella Weigeliæ (feuilles de Weigelia rosea); Amphis- phæria xera (Sur écorce), A. applanala (Fr.) Ces. et de Not., subsp. ves- ligialis (rameaux de Tsuga canadensis); Lophiotrema Halesiæ (écorce d'Halesia letraptera) ; Tapesia secamenti (fragments de bois de Betula). A. MAUBLANC. P. A. Saccarno, Notæ mycologicæ (Ibid., p. 333-347). Espèces nouvelles : 1° Champignons de l'Erythrée : Naucoria lanala; Hexagonia Fio- riana:; Uromyces Fiorianus (sur Peucedanum fraxinifolium) ; Phacos- pora erylhræa (Yeuilles de Stereospermum dentalum) ; Phæosphærella Senniana (feuilles de Protea abyssinica) : XylariaFioriana (lronc pourri d'£Euphorbia abyssinica); Phyllosticla pertundens (feuilles de Trichilia emelica) : P. hamasensis (feuilles de Peucedanum fraxinilolium) ; Asco- chyla mabiana (feuilles de Maba abyssinica); Septoglæum eruythræeum (feuilles de Boscia anguslifolia): Peslalozzia sessilis (feuilles de Dios- pyros mespiliformis) : Cercosporella elata (Yeuilles de Chasmanthera de- pendens); Cercospora hamasensis (feuilles de Peucedanum fraxinifo- lium); Campsotrichum cladosporioides (feuilles de Trichilia emelica) : Cladosporium compaclum Sacc. Ï. Bosciæ (feuilles de Boscia senega- lensis). 2% Champignons d'origises diverses : Phylloslicta sicyna (feuilles de Sicyum angulatum, Amér. bor.); Phomopsis oblila (liges, d'Arlemisia Absinthium, Allemagne); Asleroma ceramioides (liges de Smyrnium Olu- satrum, Ilalie); Placosphæria silvalica (feuilles de Æesluca helero- BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 367 plylla, Allemagne); Dothiorella Tiliæ (rameaux de Tilia americana, Amér. bor.); FÆusicoccum Mac-Alpini (feuilles de Quercus coccinea, Aus- tralie); Cytospora eutypelloides (rameaux de Prunus Armeniaca, Amér. bor.);, Cephalosporium subsessile (cultures de l'Inst. Pasteur de Paris); Fusarium heidelbergense (feuilles d'Orchidées). A. MAUBLANC. N. Ranosevic, Zweiter Beitrag zur Pülzflora Serbiens. (Deuxième contribution à la flore mycologique de la Serbie). (Ibid., p. 347-402, avec fig.). L'auteur donne une longue liste (647 espèces, de champignons récoltés en Serbie, la plupart non encore rencontrés dans cetle région; les sui- vants sont nouveaux : Palellaria Henningsii (sur tiges de Verbascum phlomoides); Lopho- dermium arundinaceum (Schrad.) Chev. var. Piptatheri(feuilles de Pip- tatherum paradoæum) ; Mycosphærella midzurensis Bub. et Ran. {sur Androsace carnea) ; Leptosphæria petkovicensis Bub. et Ran. (sur Juncus effusus); Gnomonia Gei-montani (feuilles de Geum montanum) ; Tilletia Pancicii Bub. et Ran. (fruits d'Hordeum vulgare) ; Phragmidium rlanjense Bub. et Ran. (feuilles de Rosa spreta);: Peniophora fimbriata (rameaux de Carpinus et Tilia argentea); Phyllosticta beleradensis Bub. et Ran. (feuilles d'Hedera Helix); Phoma silenicola Bub. et Ran. (tiges de Silene tincta); Phomopsis Ranoïevicii Bub. (sur Allium asperum); Ver- micularia serbica Bub. et Ran. (feuilles de Ranunculus auricomus); Fu- sicoccum Pseudacaciæ Ran et Bub. (rameaux de Robinia Pseudacacia) ; Botryodiplodia insitiva (rameaux de Gleditschia triacanthos) ; Hender- sonia serbica Bub. et Ran. (tiges d’Achilleaclypeolata); Septoria Rubiæ (Pat.) Bub. et Ran. (— Rhabdospora Rubiæ Pat.); S. Sisymbrii P. Henn. el Ran. (feuilles de Sisymbrium) ; Rhabdospora serbica Bub. et Ran. (ra- meaux de Polygala comosa); R.: midzurensis Bub. et Ran. (tiges d’An- drosace carnea); Pseudolachnea nov. gen. Bubakii Ran. (sur div. supports); Ramularia serbica (feuilles de Ranunculus montanus); R. balcanica Bub. et Ran. (feuilles de Cirsium candelabrum) ; Zygodesmus serbicus (bois de Tilia argentea); Heterosporium Cylisi (rameaux de Cylisus elongatus) ; H. Symphoricarpi (rameaux de Symphoricarpus ra- cemosus); H. Centaureæ (tiges de Centaurea spinulosa); H. Berberidis (rameaux de Berberis vulgaris); H. Allii-Cepx (sur Allium Cepa): Alter- naria Ribis Bub. et Ran. (feuilles de Ribes rubrum); Ranojevicia Bub. nov. gen. (Tuberculariæ-Mucedinæ-amerosporæ), R. vagans Ran. et Bub. (sur Betula alba et Berberis vulgaris); Dendrostilbella Ailanthi Ran. et Bub. (sur Ailanthus glandulosa). A. MAUBLANC. 368 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. Ducower (V.). Contribution à l'étude de la maladie du Chä- taignier. {Annales de l'Ec. nat. d'Agricull. de Rennes, M, 1909, 70 p. et 40 fig. texte). Après un historique forl complet et bien exposé, M. Ducomer étudie successivement, dans la racine de Chälaignier, les mycorhizes (aspect, structure, durée), les mycéliums mycorhiziens (dontil distingue six grou- pes basés sur leurs caractères microscopiques) et enfin le parasitisme mycorhizien et non mycorhizien. Dans ce consciencieux travail, l'auteur n'a pas prétendu à autre chose qu'à exposer un ensemble de faits d'observalion. Quant à la maladie elle-même, elle lui semble reconnaitre diverses causes (constitution de mauvaises mycorhizes, à mycélium toujours parasite ; passage des my- céliums de la vie symbiolique à la vie parasitaire ; formation de fausses mycorhizes à mycélium brun; parasilisme d'au moins cinq mycéliums, et d'une bactérie sans doute introduite par l'un des mycéliums précités). Concurremment avec ces organismes, il existe une Chytridiacée filamen- teuse introduite par d’autres organismes fungiques. Comme le fail observer avec raison M. Ducouer, la prééminence de l'une ou de l’autre des causes énumérées ne pourra être scienlifiquement établie que lorsqu'on aura pu étudier dans ses délails l'envahissement des parlies de la racine les plus profondément enfoncées dans le sol. F. GUÉGUEN. Poresnia (A). Beiträge zur Micromycetenflora Mittel-Russ- lands. [Recherches sur la flore des Micromycètes de la Moyenne Russie]. (Annales Mycologici, VII, février 1910, pp. 42-93, 38 fig. texte). Le {travail de M. Po1EBNra n’est pas une simple énuméralion d’'espè- ces ; la porlée scientifique en est plus haule. A côté de descriptions soi- gnées de formes nouvelles, comme WMycosphaerella Aegopodii, Jaczews- kti, Violae, Melanconis Czernaiewi, elc., on y trouve relatées nombre d'observations sur le cycle évolutif de certaines espèces : le Glæosporium Robergei Desm. est l'état conidien du Sphærognomonia (Guignardia) car- pinea Fries; le Seploria Pisi West., et divers autres donnent dans les cultures cellulaires des conidies mycéliennes analogues à leurs conidies pycnidiennes in situ; les Glæosporium Salicis West., Marssonia Cas- tagneti Sacc., fournissent dans les mêmes conditions des macro et micro- conidies ; le Colletotrichum oligochaelum Cavara produit en cultures des slromas dont la surface émet des sortes de corémialions sessiles abon- damment conidifères, ef qui sont, en somme, des sortes de pycnides ou- verles ; les conidies aciculaires-pluriseptées du GCercospora Violae ger- ment.en un mycélium qui porte des fruclifications cladosporioïdes. Les observalions faites par M. PoregniA sur la parenté de l'Zchinobo- « 1 # à BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 369 lryum atrum Corda et du Stysanus fimelarius Karst. confirment en tous points celles que nous avons publiées il y a sept ans sur le même sujet (1/. Celte constatalion est d'autant plus flatteuse pour nous que le mycologue russe parait avoir totalement ignoré notre travail (ainsi que plusiéurs autres sur le même objet). En apportant un peu plus de soin à la confection de son index bibliographique d’ailleurs fort incomplet. M. Poregnra n’eùt pas donné ici la sensalion d’avoir enfoncé une porte ouverte. F. GUÉGUEN. Cnenanrais (J.-E.). Æspèce et détermination chez quelques Pyrénomycètes. (Bull. dela Soc. des Sc. Nat. de l'Ouest de la France, 2° sér., t. X, juin 1910, 41 p., 3 pl. col.). A l’aide des diagnoses rassemblées dans le Sylloge, M. CHENANTAIS a voulu déterminer quelques Sphériacées; il n’a pu y parvenir dans le plus grand nombre des cas. Pareille mésaventure arrive communément dans l'étude de la plupart des groupes. Il serait injuste, à notre avis, d'en faire remonter la res- ponsabilité à l’illustre auteur du Sylloge : seuls les fabricants d'espèces en sont coupables. M. SAGCARDO n’a pu que colliger les diagnoses, bon- nes ou mauvaises, et cataloguer les espèces, légilimes ou non; telle qu'elle est, celte compilation colossale n’en mérite pas moins à son auteur la reconnaissance des mycologues. Ces réserves faites, nous nous associons pleinement — et nous ne serons pas les seuls — aux critiques et aux doléancesdeM. CHENANTAIS concer- nant l'illogisme qui a présidé à la caractérisation d'innombrables espè- ces. Il n’était pas mauvais que ces choses fussent écrites : elles le sont d’une plume spirituelle, la science n’y perdra rien. F. GUÉGUEN. SÉE (Prerre). Les diastasesoxydantes et réductrices des Cham- pignons. 1 broch. in-8° de 39 p. — Paris, 1910, Alcan. Après un historique très soigné, l’auteur expose ses recherches per- sonnelles sur le Psalliola campestris. Il y étudie successivement, suivant un même plan, les oxydases et les réductases. L'étude des ferments oxydants, par exemple, comprend successive- ment le mode de préparation de leurs solutions, les réactions essayées, l'influence du vieillissement et des écarts de température sur l’activité zymotique, la répartition des ferments dans les diverses régions du Champignon. Sont étudiés ensuite le coferment, lc proferment et les chromogènes. , (1) GUÉGUEN (E.).— Recherches morphologiques et biologiques sur quelques Stysanus. (Bull. Soc. Myc. Fr., XIX, 1903, fase. 3, 27 pages et 3 planches). — Analysé in Annales Myologici, I, 1903, p. 463. 370 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE, Le Psalliola campestris renferme des oxydases. Le vieillissement et la chaleur font perdre en partie au suc ses propriétés oxydantes. Il semble donc renfermer trois ferments d'inégale stabilité : 1°) un ferment analo- gue à la laccase, mais oxydant mal le pyrogallol ; 2°) un ferment analo- gue à celui extrait des tissus animaux par RôHMANN et SPITZER ; 39) une diastase analogue à la {yrosinase. Il existe en outre des coferments pour les oxydases, mais pas de proferments. Le Psalliota contient également une catalase décomposant énergique- ment l’eau oxygénée, réduisant le bleu de méthylène, des nitrates et des arséniales alcalins, mais ne possédant aucun pouvoir hydrogénant. Il ne parait pas renfermer de proferment pour la catalase. F. GUÉGUEN. R. FRIEDLANDER et SOHN, in BERLIN N. W., 6, Carlstrass [| Prière de s'abonner au nouveau journal mycologique : * 2. ANNALES MYCOLOGICI EDITI IN NOTITIAM Scieptiae Mycologicae Unidersalis CURANTE HSM D OW Six fascicules par an, avec planches et figures. Abonnement 25 Marks (Fr. 34,25) Les « Annales Mycologici » paraissent depuis 1903. 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Si les manuscrits sont accompagnés de figures destinées à être insérées dans le texte, ou à être tirées en planches, celles-ci doivent être dessinées à l'encre de Chine et au trait, ou bien au crayon Wolff sur papier à grain dit « Papier procédé », ou consisler en bonnes photographies, de manière à en permettre la reproduction par les procédés zincographiques. Les lettres et chiffres seront mis soit à la plume, soit au crayon Wolff suivant les cas. Dans le calcul de la dimension des dessins destinés à être reproduits en planches, les auteurs sont priés de vouloir bien tenir compte de la réduction que le clichage photographique devra faire subir à leur dessin pour que la reproduction zincogravée tienne finalement dans le format 13S<18c®, qui correspond à celui des planches du Bulletin. L'exécution de toute figure ne pouvañtétre eue que par des procédés différents reste soumise à l'appréciation de la Commission du Bulletin. La Société Mycologique de France rachèterait les années suivantes de son bulleli: : 1886 (fase. 3), 1904, 1905 (fasc. 1) et 1906. Pour tous renseignements, s'adresser soit au trésorier M: Peltereau. à Vendôme, soit au secrétaire général M. Maublanc. 11 bis, rue d'Alésia, à Paris. Dans le but de faciliter la régularité dans la publication du Bulletin, MM. les auteurs sont priés, dès qu'ils recevront la première épreuve. de vouloir bien la retourner corrigée à M. Lucien DECLUME, imprimeur à Lons-le-Saunier, dans un délai maximum de huit jours. Passé cette limite, la Commission du Bulletin serait dans l'obligation de reporter au Bulletin suivant l'impression du mémoire. Toutes les cotisations doivent être adressées en mandats- poste au Trésorier de la Société, M. PecrerEau, | notaire honoraire, à Vendôme (Loir-et-Cher). Le montant des cotisations non adressées est d’ailleurs recouvré par les soins du Trésorier à la fin de l’année courante. La Société Mycologique ne possède plus d'exemplaires de la Table de concordance de la Flore de Quélet. Adresser les demandes à M. Paul Krieksreck, 3, rue Corneille, à Paris, qui a acquis les derniers exemplaires. SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE Les séances se tiennent à Paris, rue de Grenelle, 84, à 1 heure 1/2, le 1°" Jeudi du mois. Jours des Séances pendant l’année 1910. Janvier | Février Mars Avril Mai Juin | Septembre! Octobre | Novembre | Décembre VOLUMES PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ Tome 1 (1885) en deux fascicules ; Prix, chaque fasciculé*: 10 fr. — Il (1886) en un seul fascicule (fasc. 3) ; Prix : 15 fr. — Illet IV (1887 et 1888) en rois fasci-\ Cules ChaCUN AE RS EEE ETS Prix de chaqne tome : LS 4 à s Fa 10 fr. pour les Socié- V à XIX (1889 à 1903) en quatre fasci tire late joies or en Liv, AE, 2, de ne ee cules chacun Ne eme Pane et personnes étrangères à —: XXIII (1907), XXIV (1908) et xxv| SEE, (1909) en quatre fascicules. ........ sh Table décennale des tomes a PM EC CREER Prix-mestfr: — dès tomes XL 4 KA RE PEER Prix etre Ces prix sont établis nets, pour les ouvrages expédiés en province et à l'étranger; les frais de port restent à la charge du destinataire. Les Tomes II (1886), XX (roo4), XXI (1005), et XXII (1906) ne peuvent plus être vendus qu'avec la collection . complète. e RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX. Pour devenir membre actif de la Société, il suffit d'être présenté à l'une des séances mensuelles de la Société, puis élu dans la séance suivante. La cotisation annuelle, donnant droit au service gratuit du Bulletin trimestriel, est de 10 francs par an pour les membres résidant en France et en Algérie, et de 12 francs pour les membres à qui le service du Bulletin est fait à l'Etranger. : Les manuscrits et toutes communications concernant la rédaction et l'envoi du Bulletin trimestriel de la Société doivent être envoyés à M.MAUBLANC, Secrétaire général, 11 bis, rue d'Alésia, PARIS-XIVe. Les cotisationsdoivent être adressées à M. PELTEREAU, trésorier de la Société, notaire honoraire, à Vendôme (Loir-et-Cher). Lons-le-Saunier. -— Impr. et Lithogr. Lucien Declume, rue du Commerce 55 - de DE FRANCE Tome XVI. — 4° Fascicule. ë ve MA RE PREMEÉNE PARME. vaux originaux ? br blanc — Sur t üne maladie des perché ; gnier (P VIT 4 XI)... RER ; tothèque de: colo. de Pharmacie, XXX P X) et XXXIT (PI. ‘xs. n ; Un ennémi naturel de r ‘Oidiun du ’ DOC DOC TELE soteete AAA TOS A. Sartory. É A à l'étude. de quelques Oosporq pathogènes ERnoR exe) SEE - 39% Jaczewski. — Note sur le bobo pipes elFler. _phototro isme che. Jes, HR (ue os. AO © 109 par-des Champignons A RE pratiques Tea à l'E LEUR Ë Déuxt MB PARTIE. < $ séances de ie sontembre 4 bre. Mo e É ; urstté Noles el. Mémoires à Prises tersas DECO . Table al iabé que des espèces el.génres NOUVEAUX | se | - déc is dans Ke Fu NXVI ue 1909 AODIHAVUDOLONAOMIIN MANIA. AAANON Là AIdVIVT AmoÂoig neeAnonN ne np. unies np uoneuedes e| unod 31dV1V7 sjeaeddt sonanron ; f SOSII1199S oanŸfno ep XIII in RS | meiseez ep saerduroo SUOIJE[EJSUI ‘S2AP[00/NY ann) 8. sean | 8 .frzdre7 ep 9 ? 44714n49 sinmpoad sep j0d9q a16ojoLg og e] 19 axudeuñouoigy ej anod Xne19gds SJUe10j0) ja Sanbijyo SJNpOIg ? -sonbreur s91n07 op SAWOOMOIN 12 LONIN S9U07OM IN" SENGINANNOILOHAU Ad SHMINUT S01 0080 HIDOIOMLEOVE V1 4008 XAVIDHAIS SHITAON Z1137 ‘3 9p sodoosouoljg sep eouvi | unod J0d9Q SIHVd — NE9J19U90H-JIOFU9 NH ‘ag SO49 N3 3141443A ? NOILIOJdX1 NOILINLSNO9 19 4311310 TOUOTN ILES PIPAOINOE (Gÿ 1UILOUUITOU SIMVA — IOUIN-JUIES PABAOINOY ‘98 Se0U910S Sa In0d SNeleddy D 19 SIUSUNISU] D SINS)001SU07 _. 49 # 11909 3 0Z- 218 : onouydoe 4I9O'TOI4ALOIVA — AIHdV49OUDIN Commission nationale pour la propagation de l'Etude pratique des Champignons, FONDÉE EN 1902. Extrait du Règlement voté par la Sociélé M pépeiue de France pendant la session générate, à Paris, le 10 octobre 1902 : Art. 1°. — Il est institué au sein de la Société mycologique de France, une Commission dite nationale, chargée de grouper les efforts de toutes les personnes es s'intéressent à la connaissance des Champignons. Pour les autres articles, voir Bull. Soc. myc. de Fr., t. XNIII, 1902, pp. 249-251. Les Commissaires devront se mettre en relationstavec les mycologues amateurs ou scientifiques de la région qu'ils habitent, et se chargeront de leur procurer tous les renseignements qu'ils seront en mesure de four- nir. Les espèces rares ou douteuses seront soumises aux spécialistes pris dans le sein de la Commission, et les espèces intéressantes qu'ils pourront réanir devront être autaut que possible envoyées aux séances mensuelles de la Société, à Paris, 84, rue de Grenelle. Gomposition de la Commission approuvée par la Société dans sa réunion du 5 février 1903. MM. Arnould, pharmacien à Ham (Somme).— Champignons supérieurs. Bernard, J., pharmacien princ. en retraite, 31, rue St-Louis, La Rochelle. — Champignons supérieurs. Bainier, 27, rue Boyer, Paris-XX°.— Mucorinées et Mucédèinées. Bernard, L., place Dorian, Montbéliard (Doubs).— Champignons supérieurs. Barbier, préparateur à la Faculté des Sciences de Dijon, Champignons dits supérieurs où Champignons sarcodés, particulièrement Agaricinés. Boudier, 22, r. Grétry, Montmorency (S.-et-0).— Basidiomycèles et Ascomycèles. Abb6 Bourdot, St-Priest-en-Murat, par Montmarault (Allier).— Champ. supér. Abbeé Derbuel, Peyrus (Drôme).— Champignons supérieurs. Dumée, 45, rue de Rennes, Paris.— {Jyménomycèles. Dupalin, pharmacien, La Mothe St-Héray (Deux-Sèvres). — Champ. supérieurs. Dutertre, Emile, à Vitry-le-François (Marne).— Mucédinées et Champ. supérieurs. Griffon, {1 Des, rue d'Alésia, Paris-XIVe. Champignons parasiles des végétaux. Pathologie végétale. Grosjean, instituteur à St- Hilaire, par Roulans (Doubs). — Champ. supérieurs. Hariot, P, 63, rue de Buffon, Paris-Ve. — Champignons exotiques. Har{ay, v., pharmacien à Charleville (Ardennes). — Hyménomycètes. Parasiles des) végélaux usuels. Hétier, Fr., à Arbois (Jura).— Champignons supérieurs. D: Labesse, Angers. Intoxications : Maine, Anjou, Vendée. Lagarde, prépar. à la Faculté des Sc., Montpellier.— Champ. du Midi de La France Legué, à Mondoubleau (Loir-et-Cher).— Champignons supérieurs. Malre, R , 127, rue Basse, Caen (Calvados).— Champignons parasites, Hypoder més, ele. Matruchot, professeur-adjoint à la Faculté des Sciences, rue d'Ulm. 45, Paris-Ve.— caumpignons parasiles des animaux.— Moisissures. Maublanc, {1 bis, rue d'Alésia, Paris-XIV*. Champignons parasiles des végélaux. Pathologie végétale. D Ménier, Ecole des Sciences, 11, rue Voltaire, Nantes.— lyménomycètes. Michel, pharmacien à Fontainebleau. — Champignons supérieurs. Merlet, 13, cilé Bassard, à Bordeaux.— Flore mycologique du Sud-Ouest. Offner, prépar. à la Faculté des Sc. de Grenoble Isère. — Champ. du Dauphiné. D: Patoulllard, 105, avenue du Roule, Neuilly-cur-Seine (Seine). — Champignons exotiques el en parliculrer de la Tunzste. Peltereau. notaire honoraire à Vendôme loir-et-Cher.— Champignons supérieurs et spécialement les Bolélés. Rolland, 80, rue Charles-Laffite, Neuilly-sur-Seine (Seine). — Baszdiomycèles Ascomycèles Radais, professeur, 4, av. de l'Observatoire, Paris-VIe. — Rapporteur-général de la Commission. D: Trabut, Muslapha-Alger.— Champrgnons de la flore de l'Algérie. Bureau de la Commission pour 1940. President........... M. Bounier (Montmorency). Vice-Preésidents ..... MM. (Paris), Ménier (Nantes), ParouiLLanD (Neuilly-sur-Seine), RozLanD (Neuilly-sur-Seine). Rapporteur général... M. Max. Rapais, professeur à l'Ecole supé- rieure de Pharmacie, Paris (VIe arrond!). BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR 1911. Président........... M. Daxcean»n, professeur à la Faculté des = Sciences(P.C.N.),rue Cuvier, Paris-Ve. Vice-Présidents.... M. Gnirrox, directeur adjoint de la Sta- tion de Pathologie végétale, 11 bis, rue d’Alésia, Paris XIV-. M. Maxi, doven de la Faculté des Scien- ces de Besancon (Doubs). Secrétaire général. M. Mausraxc, préparateur à la Station de Pathologie végétale, 11 Bis, rue d’Alésia, Paris-XIVe. Trésorier... M. Perrereau, notaire honoraire, à Ven- dôme (Loir-et-Cher). Secrétaires des Séances... AM. Bessir,, professeur au Lycée Montaigne, Paris-VIe(Procès-verbaur des séances). M. Sarrory, préparateur à l'Ecole supé- rieure de Pharmacie, 4, Avenue de l'Observatoire, Paris-VIe. Archiviste.......... M. Biers, préparateur au Muséum d'His- toire naturelle. Membres du Conseil: \M. Ilarior et GUÉGuEx. FED 4 = 1911 Sur une maladie des perches de Châtaignier Par MM. GRIFFON et MAUBLANC. COLUMBIA UNIVERSITY LIBRARY. (Planches XVII à NIX). La maladie de l'encre, qui dévaste les châtaigncraies en certains points des Pyrénées, du Massif central, des Cévennes, de la Bretagne et de la Corse, de même que dans les péninsules italique et ibérique et vraisemblablement encore en d’autres pays, à été l'objet d'un très grand nombre de recherches dont quelques-unes sont vicilles de plus de 30 ans. L'historique de ces recherches a déjà été fait vingt fois ; on en trouvera un exposé très complet jusqu'à ces dernières années dans le Bul- letin de l'Office des Renseignements agricoles du Ministère de l'Agriculture (Janvier 1904). Nous ne le reproduirons pas ici; mais nous dirons sans plus attendre que les divers auteurs qui ont étudié la question en France, en Italie et en Portugal sont loin d’être d’accord. D'après Gisezcr (1876), la maladie serait due à l'épuisement du sol et, d’après PLancow (1878), il faudrait incriminer le parasitisme de l’Agaricus melleus ; suivant pe SEYNESs, le para- site serait le Torula exitiosa que G1iBELrr rattacha (1883) au Diplodia Castaneæ Sacc. dont on voit quelquelois les périthè- ces dans les couches subérisées de la racine. Cornu fait inter- venir l'action nuisible des grands froids, d’autres auteurs l'adaptation incomplète du Châtaignier (Fasre), la mauvaise culture qu'il subit (Naupin, Henry), etc. Selon Crié, il s’agit, dans l'encre, d'un flux bactério-myco- tique dont le botaniste rennais n'a jamais bien précisé la nature ni le rôle. Pruner affirme que la maladie est cryptoga- mique et a son siége dans les plus fines radicelles, mais il n’a 25 A A 5 it BL D 372 GRIFFON ET MAUBLANC. pas isolé ni déterminé le microorganisme parasite. Pour Maxeix, ce dernier est un Oomycète, le Mycelophagus Castaneæ, qui détruirait le Champignon des mycorhizes, alors que, selon Deracroix, celui-ci serait dévié de son rôle et atta- querait, à cause de l’appauvrissement du sol en humus, les radicelles qui l’hébergent normalement, transformant ainsi la symbiose mycorhizienne en une action parasitaire. Pour Ducomer (1909), le mal paraïtrait résulter de cinq causes qui se réduisent à trois dont l’une se rapproche de celle invoquée par Decacroix et dont les deux autres ont trait au parasitisme d'une Chytridinée et de Bactéries; mais de l’avis de l’auteur, ce ne sont là que des hypothèses, comme d’ailleurs celles de PEesrana (1907) auxquelles elles ressemblent, l’action d'une Chytridinée mise à part. Nous sera-t-il permis, après cette revue rapide, d'ajouter, sans vouloir diminuer en rien le mérite des savants qui ont travaillé à élucider ce difficile sujet, qu'aucun d’eux n’a fourni la preuve que les causes mises en avant par lui sont bien celles qui engendrent la maladie de l'encre ? La question reste donc plus que jamais à l’ordre du jour. Or, si nous laissons de côté la maladie des feuilles si préju- diciable à la récolte des châtaignes en année très humide et due au Sphærella maculiformis, celle du Javart due au Diplodina Castaneæ qui cause çà et là de graves dégâts dans les taillis en attaquant les jeunes rejets, deux affections qui, hätons-nous de le dire, n'ont rien de commun avec l’encre, il nous reste à signaler une maladie américaine des rameaux qui est due à l’action d'un Pyrénomyceète, le Diaporthe parasilica Murr. (1); comme elle n’a pas encore été observée en Europe, il nous est difficile de nous prononcer sur elle. Mais tout récemment Briosr et Farnerrt viennent de repren- dre la question de l'encre et sont arrivés à la conclusion que la maladie, observée par eux en Toscane et dans d'autres parties de l'Italie, serait bien due au parasitisme d’ur champignon, le Melanconis perniciosa, sur lequel nous aurons à revenir au cours de la présente note. (1) MURRILL.— À new chesnul disease. (Torreya, vol. 6, n° 9, p. 186, 1906). MALADIE DES PÉERCHES DE CHATAIGNIER. 373 Enfin de notre côté nous étudions depuis quelque temps une maladie des perches de Châtaigniers en taillis qui cause des dégâts sérieux,notamment en cerlains points du Limousin (nord de la Dordogne et de la Charente). Dès 1899,la Station de Pathologie végétale recevait des échantillons atteints. Les symptômes se montraient sur des arbres plantés dans des schistes cristallins plus ou moins mica- cés, à sol argilo-sableux particulièrement favorable à la culture du Châtaignier. La maladie est caractérisée par l'apparition sur les perches de taches déprimées, nettement limitées et séparées des lissus sains par une bordure saillante (PI. XVIT, fig. 1 et 2): ces taches sont très allongées suivant l'axe du rameau malade, terminées en pointe à leurs deux extrémités, sauf parfois vers le bas quand l'attaque s'est produite au voisinage du sol ou vers le sommet quand la tache fait le tour du rameau et pro- voque la dessiccation de toute la parlie supérieure [fig. 2). Sur toute la surface atteinte l'écorce est tuée et colorée en brun: fréquemment des craquelures irrégulières se montrent sur les taches âgées. Les rameaux ainsi envahis cessent de s’accroi- tre, leurs feuilles jaunissent et toute l'extrémité se dessèche quand. à un certain niveau, l'écorce est morte sur toute la péri- phérie. C’est qu’en effet la lésion n'est pas limitée à l'écorce ; le mycélium pénètre, mais peu profondément, dans le bois dont les couches externes, servant à l'ascension de la sève, brunis- sent. Plus tard, l'écorce desséchée ne protégeant plus les tissus sous-jacents contre la dessiccation, ces derniers meurent et entraînent la destruction de toute la partie supérieure de la per- che. ï C’est surtout de l'affection américaine produite par le Dia- porthe parasitica qu’il faut rapprocher la mort des perches de Châtaignier dans le Limousin ; sur les échantillons que nous avons étudiés, jamais on ne voit la prolifération des tissus carac- téristique du Javart et aboutissant à la formation de véritables chancres. Les touffes de Châtaigniers traités en taillis sont le plus sou- vent beaucoup plus rapidement attaquées d'un côté que de l’autre si bien qu'on peut en voir dont les branches sont déjà 274 GRIFFON ET MAUBLANC. toutes mortes sur une partie, tandis que le reste de la touffe est sinon vigoureux, du moins encore vert. L'orientation des per- ches envahies les premières est d’ailleurs quelconque et ne paraît avoir aucune relation avec la direction du soleil, la pente du terrain ni le vent dominant. Quelle est donc la cause de ces taches allongées qu’on voit sur les perches des taillis de Châtaigniers? Un premier examen nous a montré que l'écorce tuée. ainsi que les couches externes du bois sous-jacent, étaient infiltrées d’un mycélium ; en outre, l'écorce était couverte de fructifications de différents types, sur- tout de celles d'un Coryneum et d'un Melanconium. L'étude de nouveaux échantillons nous a permis de constater que, parmi ces formes, une seule, le Coryneum, était constante at se retrou- vait toujours à la surface de l'écorce morte ; de plus elle est souvent localisée à la bordure même des taches, ce qui, ajouté à la constance de sa présence, ne peut guère laisser de doute sur le parasitisme du champignon auquel elle se rapporte. Le Coryneumorme de petites pustules qui soulèvent l'écorce, la déchirent pour laisser échapper les conidies qui, à l'humi- dité, sortenten unemasse un peu visqueuse et maculent la surfa- ce. Ces fructifications de Coryneum sont difficiles à distinguer à l’œil nu de celles des saprophytes qui souvent les accompa- œnent, notamment de celles du Melanconium : l'examen mi- croscopique seul permet de lever tous les doutes. Les fructifications du Coryneum sont constituées par un stroma étalé, à structure celluleuse bien nette, portant tou- jours en son centre une partie saillante formée de filaments parallèles et stériles (PI. XVIII, fig. 1); cette sorte de columelle laisse à sa base un espace annulaire où le stroma reste mince et où seulement se différencient les conidies (Fig. 2). Celles-ci naissent à l'extrémité de filaments assez courts, épais et abon- damment cloisonnés, simples ou ramifiés comme il est assez facile de s'en assurer en dilacérant le stroma (Fig. 4). D'abord hyalines, les conidies brunissent en mürissant ; complètement développées, elles sont allongées, droites ou le plus souvent arquées ou flexueuses, pourvues de cloisons transversales au nombre de 4 à 8 (6 ou 7 dans la majorité des cas) et d'une membrane très épaisse (3-4). MALADIE DES PERCHES DE CHATAIGNIER. 315 Les cellules constituant la conidie apparaissent dès lors comme des cavités fortement granuleuses, séparées entre elles par une membrane assez mince et formant dans l'axe dela spore une chaîne moniliforme entourée par la paroi externe très épaissie. Ajoutons que les cellules extrêmes possèdent une membrane plus mince et que la supérieure, de taille réduite, constitue au sommet de la conidie comme un petit mamelon hyalin. Les dimensions des conidies sont assez variables.Sur les pre- miers échantillons que nous avons eus à notre disposition, les spores étaient assez pelites (38-50 = 13-16u) et ne présentaient que 4 à 7 cloisons (Pl. XVII, fig. 3); mais elles provenaient de pustules encore peu développées et ne devaient pasavoir atteint leur complète maturité. En effet, dans tous les autres cas, nous avons observé des conidies plus volumineuses, mesurant 50 à 80 de longueur sur 12 à 20 de largeur (en moyenne environ 60 sur 15) et présentant le plus souvent 6 ou 7 cloisons. Sur des échantillons plus âgés, où généralement les stromas du Coryneum.,quoique encore bien reconnaissables,ne portaient plus de conidies, nous avons observé une seconde forme de fructification, une forme ascospore. Les périthèces, arrondis et assez volumineux, sont disposés en groupes et plongés dans les tissus sous chaque stroma conidifère ; ils sont pourvus d’un col assez allongé qui vient s'ouvrir au dehors en traversant le stroma ou à son voisinage (PI. XVII, fig.3). Les asques (fig. 4), accompagnés de paraphyses filamenteuses, sont à peu près cylindriques, munis d'une paroi assez épaisse surtout au som- met et courtement pedicellés ; ils mesurent 160 à 200 y de lon- gueur sur 20 à 22 de largeur. Les ascospores (fig. 5), au nom- bre de 8 dans chaque asque, sont ovales ou oblongues, un peu alténuées à chaque extrémité, hyalines et munies d’une cloison transversale qui les divise en deux cellules sensiblement égales et au niveau de laquelle elles sont légèrement rétrécies ; rare- ment une deuxième cloison se voit à l’intérieur de l’une des cellules de la spore. Quand celle-ci est jeune et encore renfer- mée dans l'asque, elle a son contenu rempli de nombreuses petites gouttelettes huileuses qui, à maturité, se fusionnent généralement de façon à former dans chaque cellule une grosse 276 GRIFFON ET MAUBLANC. guttule centrale. Les dimensions des spores mûres sont d'envi- ron 30 à 40 y de longueur sur 10 à 13 de largeur. # Ces périthèces représentent sans aucun doute la forme par- faite du Coryneum que nous avons décrit ; ils naissent toujours en effet sous les stromas conidifères et sont en relation évi- dente avec eux. Quelle est l'identité de ce champignon? Les premières recher- 4 ches nous permirent d'acquérir la certitude que notre champi- gnon était le même que celui observé par Tuzasne (1) sur des rameaux de Châtaignier et étudié par lui sous le nom de Melanconis modonia ; la description et les figures données par TurasxEe reproduisent dans tous leurs détails les caractè- res que nous avons constalés nous-mêmes, aussi bien ceux du stroma fructifère que ceux des conidies et des périthèces. Le Melanconis modontia, rencontré en France par Turasne, a été revu par FuckeL (2) dans les provinces rhénanes sur les rameaux desséchés d’un taillis de Chataignier ; la description # donnée par ce dernier concorde d'ailleurs parfaitement avec + celle du créateur de l'espèce. FucxeL a, en outre des conidies et des périthèces, trouvé des pycnides à petites spores que ni + : TuLasxe, ni nous-mêmes n'avons observées. 1 Saccarno (3), sur la description même de FucxeL, a créé le nom de Stlbospora modonia pour la forme conidienne du Melanconis modonia. Nous ferons remarquer toutefois que ee les genres Siilbospora Pers. (au sens de Saccarpo) et Coryneum & Nees. nous paraissent peu distincts: si les types extrèmes diffe- rent assez nettement, on trouve tous les intermédiaires entire les Coryneum vrais à conidies pulvérulentes et les Sx/bospora < à conidies noyées dans un épais mucus et expulsées en filament. 11 serait intéressant de reprendre l'étude de ce groupe et seul ï un monographe pourrait établir un sectionnement rationnel de 4 ces formes. Pour l'instant, comme le champignon du Châtai- gnier ne nous paraît pas rentrer nettement dans les Szi/bospora e. tels que Saccarno les comprend, nous croyons préférable de le + (1) TuzasNe. — Seleela Fungorum carpologia, I, p. 141. Tab. XV. à fig. 1-6 . (2) 1 FucKEL. — Symbolæ mycologicæ, 1869, p. 189. % (3) Saccarn0. — Sylloge Fungorum. HT. p.772; MALADIE DES PERCHES DE CHATAIGNIER. 377 considérer comme un Coryrneum (1) sous le nom de Coryneum modonium (Tul. Sacc.) Nob. Sous le nom de Coryneum Kunzei Corda var. Castaneæ, SaccarDo (2) a décrit un champignon croissant également sur les rameaux de Châtaignier et provenant des récoltes de Mile Liserr qui, en herbier, l’avait provisoirement appelé Steganos= porium Castaneæ. Cette variété a été publiée par RouMEGuERE dans ses Fungi gallier selecti sous le n° 634; les échantillons distribués ont la même origine que ceux étudiés par Saccarno et peuvent donc être considérés comme le type du Coryneum Kunzei var. Castaneæ. Or l'examen de ces échantillons nous a révélé leur identité absolue avec le Coryneum modontum ; les figures 1 et2de la planche XIX ne peuvent laisser aucun doute à cet égard. Par contre,il est impossible de rattacher ce cham- pignon au Coryneum Kunzei Corda (PI. XIX, fig. 3-6). Cette dernière espèce, qui parait spéciale au Chêne, présente, il est vrai, des conidies presque identiques dans leur forme et leurs dimensions à celles du C. modonium, bien que de coloration un peu différente; mais ces spores naissent à l'extrémité de longs filaments grêles, simples, entourées de sortes de para- physes et, surtout, le stroma fructifère présente toujours des caractères tres particuliers qu'on retrouve d’ailleurs chez d'au- tres Coryneum (C. disciforme, etc.) : ce stroma est épais, dur et coriace ; à maturité. il fait saillie au dehors sous forme d’un disque arrondi dont toute la partie centrale est couverte de conidies tandis que la périphérie est constituée par des fila- ments stériles à membrane épaisse. L'ensemble rappelle assez bien certains Discomycètes coriaces, comme on peut s’en ren- dre compte en examinant la figure 3 de la planche XIX. Cette (1) Nous sommes en cela d'accord avec SACCARDO lui-même ; en effet, le mycologue italien avait certainement créé son Stilbospora modonia sur la seule description de FuckeL qu'il reproduit textuellement, mais sans étudier d'échantillon. Retrouvant plus tard le même champignon, comme nous le montrerons plus loin, il y reconnut un Coryneum vrai, opinion conforme à la nôtre, et le redécrivit sous le nom de Coryneum Kunzei var. Castaneæ, sans l'identifier à l'espèce de TucAsne et de Fucrer, qu'il croyait être un S{ilbospora. (2) SAcGARDO. — Reliq. myc. Lib., IV, n° 180 el Sylloge Fungorum, III, p, 718, 378 GRIFFON ET MAUBLANC. structure n’est nullement comparable à celle que nous avons décrite chez le Coryneum modonium et empèche tout rappro- chement entre les deux espèces. D'ailleurs le Coryneum Kunzei serait, selon Turasxe (1), la forme conidienne du Melancontis longipes. . Récemment. comme nous avons déjà eu l’occasion de le dire au commencement de cette note, Briosr et Farnerrt (2) ont décrit une maladie du Châtaignier en Italie, maladie qui est certainement identique à celle dont il est ici question. Les auteurs italiens attribuent les taches qu'ils ont observées sur les tiges et qui souvent descendent jusqu'aux racines, à une- espèce nouvelle de Champignon dont ils ont reconnu trois for- mes de fructifications : deux formes conidiennes (des types Coryneum et Fusicoccum) et une forme parfaite, Melanconis perniciosa Briosi et Farn. Grâce à l’obligeance de M. Briosr, nous avons pu examiner un échantillon type de cette espèce {forme Coryneum et péri- thèces) et nous convaincre qu'elle est identique à notre cham- pignon, par conséquent au Melanconis modonia Tul. La grande ressemblance des caractères extérieurs de la lésion en France et en Italie nous faisait d’ailleurs prévoir cette conclusion : mais l'examen d’un échantillon type était nécessaire pour per- mettre une affirmation ; car les descriptions données par les auteurs italiens sont insuffisantes et leurs figures trop schéma- tiques pour se prononcer d'une facon catégorique. C’est ainsi que ces savants ne signalent pas la partie élevée et stérile qui existe (oujours au centre des fructifications conidiennes : de plus les dimensions données pour les conidies sont très souvent dépassées. Quant à celles des ascospores, elles ne sont pas exactes, au moins pour la largeur. Brrosr et Farnerri décrivent en effet des ascospores de 35 à 384 de long sur 15 à 18 de large : sur leurs échantillons, ces organes, il est vrai encore renfermés dans les asques et n'ayant peut-être pas acquis leur (1) TuzasNE. — Loc. cit., p. 139. (2) G. Briosi et R. FARNETII. =- Sulla moria dei Castagnei (Mal dell inchiostro) (Atti delllst. bot. dell Univers. di Pavia, série IT, vol. IIT, p. 291-298, 1 pl.). — Ibid. /ntorno alla causa della moria dei Caslagne (Male dell'inchiostro) edai mezzi per combalteria (Id., vol. XIV, p- 47-51). MALADIE DES PERCHES DE CHATAIGNIER. 379 taille définitive, ne mesurent que 25 à 30 v sur 10 à 11, dimen- sions légèrement inférieures à celles que nous avons observées sur les échantillons de France (30-40 = 10-13y) et qui sont comparables à celles que donnent Fuckec (36 = 10 u). Quoi qu'il en soit, malgré ces légères différences de taille qui tiennent sans doute à l'état plus ou moins avancé des échan- tillons, l'identité des Melanconis perniciosa et modonia ne peut être douteuse et la seconde dénomination doit être aban- donnée et tomber dans la synonymie. Quant aux pycnides à grosses spores (Fusicoccum) signa- lées par Briosr et Farnerrmi et à celles que Fucker a rencon- trées et qui diffèrent des premières par la petitesse de leurs spores, elles ont échappé à nos recherches et nous ne pouvons dire si réellement ces formes de fructification rentrentbien dans le cycle de développement du Melanconis modonia. En résumé, le Champignon qui produit des taches allongées sur les perches de Châtaignier en taillis dans le Limousin, a la synonymie suivante : Melanconis modonia Tul. Syn. Melanconis perniciosa Briosi et Farn. Stat. conid. : Goryneum modonium (Tul., Fuck., Sacc.) Nob. Syn. Stilbospora modonia Sacc. Steganosporium Caslaneæ Lib. in herb. Coryneum Kunzei Corda var. Castaneæ Sacc. Coryneum perniciosum Br.et Farn. Quant au traitement de la maladie, il pourrait consister à enlever les parties ‘atteintes de l'écorce avec un peu du bois sous-jacent à l’aide d’un instrument bien tranchant el à recou- vrir la plaie de coaltar. En surveillant attentivement les taillis, on pourrait n'avoir qu à opérer sur déstaches d'écorce au début de leur développement, ce qui nuirait très peu aux perches. L'aspect foncé de ces taches mème très jeunes, sans fructifica- tions, s'aperçoit nettement, de sorte qu'on n'oublierait aucune de ces dernieres. Il faudrait, bien entendu, brüler les copeaux enlevés et éviter de l'aire séjourner des branches malades dans les châtaigneraies ou dans leur voisinage immédiat. C'est à 390 GRIFFON ET MAUBLANC. un mode de traitement analogue que Briosi et Farnerrise sont arrêtés, eux aussi, de leur côté. Mais, comme nous l'avons dit plus haut, dans leur pensée, le Coryneum produit l'encre en s’attaquant non seulement à la tige et aux rejets, mais encore aux racines. Nous ne sommes pas en mesure de dire que cette opinion est ou non fondée (1). Si elle l’est, le remède de l'encre serait peut-être en partie trouvé; si au contraire elle ne l’est pas, c'est-à-dire si, comme la majorité des auteurs l’admet, la maladie débute par les mycorhizes, nous sommes bien peu armés pour lutter contre l'encre. Les moyens recommandés par MaxGix, isolément des taches à l’aide de fossés, emploi du suifure de carbone en injec- tions, semblent peu pratiques, coûteux et leur efficacfté n’est pas encore bien établie. Reste le greffage des variétés indigè- nes sur des Chênes ou Châtaigniers européens ou exotiques : ce procédé, analogue à celui employé lors de la reconstitution du vignoble, a élé proposé ou étudié par divers auteurs, notam- ment par Naupix (1892), Quinraa (1893), Cornu (1895), Pruner (1902), Hexryx (1903), Trapur (1903), Laviacce (1904), etc. De- puis plusieurs années, Pruxer (2) étudie, en divers points du midi et du centre,la résistance du Chêne des marais et du Chà- taienier du Japon à la maladie et les qualités de ces essences comme porte-creffes ; il faudra encore de longues années pour ètre fixé ; pendant ce temps, l'encre continuera ses ravages, mais on n'entrevoit pas pour le moment d'autre solution qui paraisse préférable. Travail de la Station de Pathologie végélale de Paris). (1) Sur des préparations de racines de Chätaignier malade provenant de DELAcRoIx et existant à la Stalion de Pathologie végétale, nous avons constaté la présence de fructifications de notre Coryneum, Ce qui sem- blerait indiquer que ce parasite peut attaquer aussi les racines sur les- quelles, alors. il fructifierait rarement. (2) PruNET. — La reconstilution des chäâlaigneraies. (Mémoires de la Soc. nat. d'Agrieult., CXLII, 1909). — Sur la résistance du Châtaignier du Japon à la maladie de l'encre (C. R. Acad. des Sciences, CXLIX, 13 décembre 1909). XVI. D XXVI, Pr. DE MRANCE. DE LA SOC. MYC. ra] 4 D m LL 7 KZ) GRIRF. Er MAUBL. del. Melanconis modonin Tul. 41 Bi "4 4 ñ TT | - BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. LL. . Ce \, © où CIE = nd 7 GRIRE. EN Maupr. del Melanconis modonia Tul. forme conidienne. Ba HAN, Ia VAN D È LL FAO e DAV NP EXT FRANCE. SOC: MYC. pe BULL. DE LA E— [} = = == Z a — CZ eo a — AVE Le eg oo ee ee nl , a be 5 HORS. à e— door : ta Tul. forme conidienne. ü 3-6. Coryneum Kunzei Corda. s modon DS (ee) rés MALADIE DES PERCHES DE CHATAIGNIER. EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE XVII. 1. Rameau de Châtaignier portant une longue tache couverte des fruc- tificalions de Melanconis modoni«. 2. Rameau portant une tache qui en fait le tour complet. 3. Coupe schématisée passant par 3 périthèces de Melanconis ; entre les cols de ces périthèces on voit encore le stroma de la forme Coryneum. 4. Asques. 5. Ascospores. PLANCHE XVIII. Melanconis modonia /. conidienne — 1. Coupe schématique d'une fructification, montrant la partie stérile centrale. 2. Portion de la partie fertile montrant l’inserlion des conidies. 3. Conidies encore jeunes, de petite taille. 4. Diverses formes des filaments fructitères. PLANCHE XIX. Melanconis modonia /. conidienne — 1. Portion d’une fructification de l'échantillon de l’exsiccatum de ROUMEGUÈRE {n° 634) (Coryneum Kunzei var. Castaneæ Sacc.). 2. Conidies isolées de ce même échantillon. Coryneum Kunzei Corda. — 3. Coupe schémalique d’une lruclitica- tion. 4. Portion plus grossie montrant le bord de la fructification. 5. Partie prise dans la partie centrale de la même fructification. 6. Conidies isolées. Mycothèque de l'Ecole de Pharmacie. — XXXI, par G. BAINIER. Radaisiella elegans. J'ai trouvé cette Mucédinée sur des feuilles mortes de Bana- nier et je la dédie à M. Rapars comme témoignage de recon- naissance. Le mycelium très ramifié, largement étalé, incolore et cloisonné, émet des filaments fructifères verticaux, simples, nombreux et rapprochés les uns des autres, de facon à consti- tuer une masse blanche plus ou moins dense à la surface du substratum pouvant atteindre ou même dépasser la hauteur d'un centimètre. Chacun de ces filaments. d'un diamètre de 11 y, divisé par un petit nombre de cloisons, donne, dans sa moitié supérieure environ, naissance latéralement et de dis- tance en distance à grand nombre de rameaux simples de lon- gueur un peu variable pouvant atteindre 106. Ces rameaux ne sont pas séparés du filament principal par une cloison et possèdent d'abord le même diamètre dans toute leur longueur. Puis leur point d'attache conserve un diamètre de 2 y à 3 &. Le resie augmente à peine, ce nest qu'au sommetqu’il se produit une dilatation fusiforme, sorte d'olive terminale mesurant 114 de large pour une longueur d'environ 194 lorsqu'elle a atteint son développement complet. Bientôt ce renflement produit une petite hernie globuleuse et pédicellée à son sommet eten même temps trois et plus ordinairement quatre autres semblables sur ses côtés, c’est-à-dire sur sa partie la plus dilatée. Ces pe- tites hernies sont le début des conidiophores. Les conidiopho- res s'accroissent simultanément et à leur état parfait ils ont chacun la forme d’un cône renversé fixé par son sommet pointu et dont la base sert de support à 4 ou 5 ramuscules trapus sen- siblement sphériques qui, seuls, portentles conidies. On cons- MYCOTHÈQUE DE L'ÉCOLE DE PHARMACIE. 383 tate dans les formes les plus parfaites un ramuscule sphérique terminal et 4 ramuscules latéraux, de sorte qu'un conidiophore vu de face dans une certaine position, peut prendre plus ou moins sensiblement l'aspect d’un trèfle de carte à jouer. Deux ramuscules antérieurs masquant les deux autres. Les conidies naissent simultanément et en grand nombre; elles garnissent seulement les hémispheres supérieurs de ces conidiophores. Elles sont à leur début sphériques et pédicellées, mais à la ma- turité elles deviennent fusiformes et sessiles, mesurant alors 3 1 sur 6. À la maturité, elles se détachent et forment une épaisse couche de poussière blanche. Les conidiophores se flé- trissent peu à peu et se détachent à leur tour, de sorte que le filament fructifère dressé n’est plus garni à la fin que par les longs rameaux simples terminés par leur renflement fusiforme. Ce qui donne un aspect tout particulier. Le Radaïsiella se cultive aisément sur carotte, pomme de terre, topinambour, réglisse, etc. On l'obtient aisément sur Raulin eten un mot sur toutes les substances employées jour- nellement dans les laboratoires. J'ai même obtenu une très vi- goureuse culture sur du carton imprégné du liquide dont j'ai donné la formule dans le Bulletin de la Société mycologique, tome XXV, page 194. Cette mucédinée forme un genre voisin du Botryosporium, dont elle rappelle l'aspect général, mais elle diffère parce que le filament fructifère n'est pas ramifié et surtout parce que les conidiophores au lieu d'être directement portés par le filament fructifère, se produisent sur le renflement des rameaux de second ordre; c'est un Botryosporium composé et la création d'un genre nouveau est aussi bien justifiée que celle du genre Sterigmatocystis à côté des Aspergillus. Les Radaisiella, Botryosporium et Polyactis forment un groupe qui possède de nombreux points de ressemblance. Le Polyactis cinerea (de Bary) est complètement connu, où obtient facilement ses sclérotes et ses pézizes (Sclerotinia Fuckeliana). Le Botryosporium pyramidale (Costantin) m'a donné facile- ment de gros sclérotes noirs en culture sur carotte. Je me sou- viens même en avoir obtenu autrefois une si grande quantité 384 G. HAÏNIÉR: que j'ai pu en envoyer plus de cent grammes à M. PLaxcow, comme produit susceptible de servir à falsifier l’ergot de seigle. Je n’ai pas encore obtenu de sclérotes avec le Radaïsiella. EXPLICATION DE LA PLANCHE XX. 1, Aspect général du Radaisiella grossi 117 fois en diamètre. 2-3, Filament fructifère grossi 324 lois en diamètre. 4-5-6-7, Rameaux porteurs de conidiophores grossis 630 lois‘en dia- mètre. 8, Conidies grossies 630 fois en diamètre. E. BULL:. p= LA SOC. G- Baixier del. MYC. DE RRANCE. Raduisiella elesans Bain. Sp. nov. TA XXVI, PL. XX. Mycothèque de l'Ecole de Pharmacie. — XXXII par M. Georges BAINIER. Gliocladium prolificum (sp. nov.). Les Gliocladium sont des mucédinées amérosporées, macronémées, à mycélium rampant et à filaments fructifères, simples, cloisonnés, non renflés à leur sommet, mais surmon- tés de ramifications superposées en verticilles et formant pin- ceau. Les dernières ramifications produisent des stérigmates au sommet desquels les conidies naissent l’une au-dessous de l’autre à la file, mais leur membrane externe se gélifiant rapi- dement, au lieu de former des chapelets, elles se groupent en masses plus ou moins globuleuses, caractère qui les différencie des Penicillium. J'ai trouvé sur de la paille humide un Gliocladium (1) com- plètement blanc, auquel j'ai donné le nom de prolificum à cause de la facilité avec laquelle il produit toujours sur les substances les plus diverses une quantité considérable de périthèces. Une conidie semée sur carotte, pomme de terre ou racine de réglisse produit d'abord un très abondant mycélium formé d'hyphes filamenteuses cloisonnées et très ramifiées, de diame- tre variable, qui ne tardent pas à se garnir d'une quantité con- sidérable d'appareils conidifères sensiblement construits sur le même modèle. Pour former un de ces appareils fructifères, il se produit à la partie supérieure d’une hyphe horizontale une protubérance qui s’allonge en un tube cylindrique d'un diamè- tre moyen de 9,6, égal ou un peu supérieur à celui du fila- (1) Ge Gliocladium est peut-être le même que WINTER a observé sous le nom de penicillioides; l'élude par trop superficielle qu'il en fit per- met toutes les hypothèses. Georg. Winter Mycologische Notizsn (in Hed- wigia 1873, n° 10, p, 145). DORA En 4 350 G. BAINIER. ment d’où il provient. Ce support de l'appareil conidifère est ordinairement très court, il est généralement formé d'une ou de deux cellules d’une longueur sensiblement double de la largeur et surmontées habituellement de deux étages de3 à 6 ramifica- tions verticillées. Mais il arrive souvent que vers le sommet de la première cellule il se produit une branche latérale qui se dresse comme la tige principale sous forme d’une cellule plus longue que large et surmontée de mème de deux étages de ver- ticilles, de ramifications étroitement accolées les unes à côté Ê des autres. Les branches supérieures, plus courtes, sont sur- montées chacune de trois à six stérigmates dilatés vers la base et d’un diamètre qui diminue en approchant du sommet. La longueur de ces stérigmates est de 6 à 9 lois plus grande que leur plus grand diamètre de la base. Les conidies qui se pro- duisent l’une au dessous de l'autre, sont très petites, irréguliè- res et de grosseur inégale, les unes rondes, les autres ovales, mais la plupart sont ovales et mesurent 4,2 4 sur 6,3w. Ces co- nidies, dès qu'elles sont formées, au lieu de rester en file et de former un chapelet, gélifient leur membrane la plus externe et glissent l’une sur l’autre de façon à former une masse assez ré- gulièrement sphérique, quoique d’un diamètre variable. Les fi- laments du mycélium se réunissent parfois en nombre plus ou moins considérable pour former des sortes de cordons verti- caux qui se hérissent d'appareils conidifères. Au bout d’un temps plus ou moins long, suivant la tempéralure, parfois quinze jours ou trois semaines, on voit naître un réseau de fila- ments qui se ramilient et s'enchevêtrent de façon à former une sorte de faux tissu. C'est le début du périthèce qui bientôt se manifeste en lormant une masse sphérique de dimensions va- riables, mais pouvant atteindre un millimètre et plus à la ma- turité. Pendant un temps assez long, quelquefois deux ou trois semaines, rien n'apparaît à l’intérieur, il se fait un temps de repos comme celase produit chez les Sterigmatocystis et chez l'Aspergillus fumigatoïdes, puis les cellules asques se dé- veloppent en produisant chacune 8 spores. Le périthèce se com- pose alors d'une enveloppe membraneuse et épaisse formée de grosses cellules polyédriques à surface lisse et de teinte calé au lait, très pàle et une cavité interne remplie d'asques portées MYCOTHEQUE DE L'ÉCOLE DE PHARMACIE. 387 sur de courts filaments. Ces asques sont en forme de sac, irré- gulièrement ovales, elles sont caduques et les spores sont mi- ses rapidement en liberté dans le périthèce. La lorme des spo- res est sphérique, avec un diamètre de 25 à 28w. Elles sont recouvertes d'une membrane épaisse ornée de petites protubé,, rances, isolées les unes des autres, mais parfois réunies comm le montre la fig. 3 et dont la hauteur atteint à peine 2. Leur couleur est généralement fauve. On remarque parlois une ou deux goutteleltes huileuses dans l'intérieur. Mises à germer, elles donnent un mycélium semblable à celui des conidies, mais beaucoup plus lent à se manilester. Les périthèces restent in- définiment clos, c'est par destruction de la membrane d'enve- loppe que les spores peuvent être mises en liberté. Ce sont donc des périsporiées hyalosponées, 1 très voisines par conséquent des Eurotium. Ce Glivcladium est très différent du G. penrcillioides (Corda) (1), dont la description a été complétée par M. Mamnu- cuor (2), qui en a obtenu les périthèces. Le Glocladium peni- cillioides présente au moment des fructifications une teinte ro- sée qui, en vieillissant, fonce de plus en plus et passe au brun acajou en présentant toutes les nuances intermédiaires. Ses fructifications forment un pinceau rappelant un Penicillium, mais les rameaux sont plus nombreux, plus abondamment ra- mifiés et plus régulièrement verticillés que dans le Penicillium et il n’est pas rare d'observer jusqu'à cinq ramifications suc- cessives. Les ramuscules du dernier ordre donnent des conidies de Amen sons très variables ; elles sont ovales et mesurent 5 à 104 sur 2 à 3 p., formant des amas sphériques. On trouve éga- Jement des différences dans les périthèces. Ceux-ci, il est vrai, sont sensiblement de même dimension que chez le G. prolifi- cum, mais leur surface est brunâtre et de plus,les acospores de 20 y de diamètre, ont une paroi épaisse d'un brun jaunâtre, cutinisée et munie d'ornements externes en forme d'épines ou de verrues dont le développement peut aller jusqu’à doubler le diamètre apparent de la spore. (4) CorRpa.— Jcones fungorum, t. IV, p. 30, pl. VII, fig. 92. (2) Revue générale de Botanique, tome 7 (1893). Séruclure des Gliocla- dium, par M. MarrucHor, pages 321-326, fig. 1-10, planche 16. 26 388 G. BAINIEN. La couleur brune doit, d'après M. Marrucnor, le faire ran- ger dansle groupe des périsporiées. Je crois que la coloration même des spores estun caractère trop secondaire pour faire ranger des plantes voisines ou semblables dans des groupes différents. Les autres Glocladium connus ne peuvent être confondus vec le G. pr'olificum, car non seulement ils présentent des ca- ractères propres bien différents, mais encore il a été impossible jusqu’à présent d'obtenir leurs périthèces. Le Gliocladium compactum |(Cooke et Massee) (1) revu par M. Marrucnor (1), se fait remarquer par sa nuance café au lait (ferrugineuse d'après Cooke). Il produit des appareils fructife- res hauts de 200, avec un diamètre de 3 4 seulement et sur- montés d'un pinceau conidifère peu fourni. Les conidies petites. mesurant 4 à 5u sûr 2 à 3y, au con- traire, sont produites en si grande abondance et les appareils fructiferes sont tellement rapprochés les uns des autres que les capitules formés par les conidies finissent par se toucher et confluer, donnant au champignon l'aspect d’une masse informe mucilagineuse etorangée. Le Gliocladium viride (Matruchot) (2), possède un filament fructifère d'un diamètre moyen de 12 qui présente une par- ticularité intéressante. Il existe un pinceau fixateur radiciforme vers le bas de la tige conidifère. Ce pinceau fixateur est symé- trique du pinceau formé par les ramifications fructifères. Leur développement est simultané et inversement géotropique. Les conidies sont ovales, dedimensions variables mesurantde 3à6w sur 2 à 3 y. Elles sont agglutinées en boules rigoureusement sphériques par un mucus d’un beau vert, de sorte que la mucé- dinée se présente sous l'aspect d’une série de gouttelettes mu- cilagineuses d’un vert franc, supportées par un court pédi- celle. (1) Cooke.— Some exolic fungi (in Grevillea, vol. XVI, 1887, p. 16). (2) MarrucHOT.— Revue générale de Botanique, tome 7, 1893, pages 326-327. (3) Marrucxor.— Sur un Gliocladium nouveau (Bulletin de la Soc. mycologique de France, tome IX. 1893, et Revue générale de Botanique, tome 7, 1893, p. 249). DEXXVIN Pr. DE FRANCE. DE LA SOC. MYycC. BULL. G. Baiien del. liocladinum prolifieum Bain. Sp. nov. G MYCOTHEQUE DE L'ÉCOLE DE PHARMACIE. 38) Le Gliocladium roseum (Bainier), décrit dans le Bulletin de la Société mycologique, 1907, tome XXII, 2° fase., se distin- gue par un port tout différent et par sa coloration rose. Enfin je partage l'opinion de M. Marnucnot qui considère que le Glocladium lignicolum (Grove) (1) et le Glocladium agarictrum (Cooke et Massee\ (2), doivent, jusqu'à nouvel or- dre, ètre considérés comme de simples formes du Gliocladium penicillioides et non comme des espèces distinctes. EXPLICATION DE LA PLANCHE XXI. Gliocladium prolificum sp. nov. 1, Filament mycélien garni d'appareils conidi- ïères. grossissement, 630 2, Asques à divers degrés de développement. diamètres. 3, el3 Ascospores isolées. 4, Conidies isolées. 5, Amas de péritheces sur réglisse (grandeur naturelle). (1) GROVE.— New or noteworthy fangi : Part 11 (iu Journal of Bolany. 1886, p. 199). (2) Cooke.— New british fungi (in Grevillea, vol. XVII, 1888-89, p. 80). Un ennemi naturel de l'Oïdium du Chêne, Par M. Paul VUILLEMIN. L'Oidium du Chène s’est répandu avec une foudroyante rapidité, depuis 1907, sur diverses espèces de Quercus, dans toute l'Europe et le nord de l'Afrique. Avant cette grande épidémie, la maladie du blanc était connue à l’état de foyers circonscrits en Portugal et dans l’ouest de la France. On discute encore sur l'identification du parasite et sa provenance. Il ressemble particulièrement à l'Ordium ventricosum, état coni- dien du Sphærotheca lanestris Harkness, qui vit en Californie à la face inférieure des feuilles de Quercus agrifolia. L'invasion des Chênes d'Europe par l'Ordtum s'explique par une série exceptionnelle d'hivers doux et d’étés hu- mides (1). Les agents naturels ont causé un désastre quil n'est pas possible d'enrayer par les ressources habituellement mises en œuvre dans la lutte contre les parasites. C’est des agents naturels qu'il faut attendre le secours le plus efficace. Ce sont eux qu'il faut connaître avant tout, pour éviter les interventions intempestives qui ne feraient qu'entraver à grands frais leur action salutaire. L'excès d'humidité qui a permis l'extension de l’Ordium peut lui devenir fatal en lui suscitant des ennemis dans le monde même des Cryptogames auquel il appartient. ; Les Champignons de la famille des Erysiphacées sont sujets aux attaques de petits parasites du genre Cicénnobolus. L'Oidium de la vigne est souvent envahi par le Cicinnobolus Cesati de Bary. Ce parasite n’a guère atténué la progression (1) Nous avons traité la question de l’épidémiologie du blanc du Chêne dans la Revue générale des Sciences (15 octobre 1910, p. 812- 816), UN ENNEMI DE L'OÏDIUM DU CHÈNE. 391 du blanc de la vigne ; mais rien ne prouve que tous les Cicinnobolus soient également impuissants contre tous les Oidium. Au rapport de M. Voczno (1), l'observatoire de phytopathologie de Turin, a déjà répandu en diverses localités un Cicinnobolus parasite de l’'Ordium. Les résultats de cette expérience nous sont inconnus; mais nous pouvons signaler l'attaque de l'Ordium du Chêne par un Cicinnobolus, en des points très distants de ceux où l'espèce italienne a pu être disséminée artificiellement. En cette fin de saison pluvieuse, en septembre 1910, nous avons constaté le développement spontané d’un Cicinnobolus parasite de l'Ordium du Quercus sessiliflora aux environs de Nancy et de Toul, dans les forêts qui s'étendent de la Meurthe à la Meuse. Les pycnides mesurent 46-50 X 26-32 5; on observe des dimensions supérieures quand les conceptacles s'arrondissent ou confluent bout à bout dans les articles successifs d’un appa- reil conidien d'Ordium. Les spores sont des bâtonnets à bouts ronds, mesurant 6-7 4 de long sur 2-2,7. Les autres caractères sont ceux de tous les Cicinnobolus. Notre espèce concorde particulièrement avec la forme trouvée à Sienne, en 1899, par M. F. Tassr (2), sur le blanc des feuilles d'Evonymus Japonicus et nommée Cicinnobolus Cesatii, forme Evonymr. S'agit-il d’une simple forme du parasite de l'Oidium de la vigne ? Ce dernier a des dimensions moindres dans les pycnides et dans les spores et l’on n'a pas invoqué de caractères plus importants pour en séparer les espèces assez nombreuses cataloguées dans les flores. Nous manquons d’expériences capables de décider si les dimensions des spores constituent un caractère d’une fixité suffisante ou si elles varient avec la nature et la taille des Erysiphacées qui leur servent d’aliment. Tout en remarquant que le Cicinnobolus parasite de l'Oidium du Chêne se distingue du Cricinnobolus Cesatit plus que de (1) Z parassiti della piante, esservati nella provincia di Torinoe regioni vicine nel 1909 (Annali della R. Accad. d’Agricoltura di Torino, vol. LIT, 1910, p. 293). (2) Bull. Labor. Ort. Bolan. Siena, 1899, p.150.— SACCARDO el SYDONW, Sylloge fungorum, t. XVI, p. 890. 392 P. VUILLEMIX. tout autre, nous croyons prématuré de lui imposer un nom nouveau, car c'est apparemment l’une des formes décrites sur les Erysiphacées indigènes, formes dont la spécificité demande confirmation. Le Cicinnobolus se développe sur les deux faces de la feuille. surtout à la face inférieure dans l’angle des nervures. Les plages envahies se distinguent par un ton gris ou rous- sätre des taches farineuses produites par l'Oidium sain. Vient- on à placer la feuille vivante sur la platine du microscope, sous un objectif faible, sans interposition de liquide ni de lamelle, les filaments d'Oidium apparaissent flétris, couchés, parsemés de pycnides fuligineuses, tandis que, sur les taches blanches, les conidies sont turgescentes et semblables à de petites perles. F L'action immédiate du Cicinnobolus consiste à restreindre la multiplication de l'Oidium par conidies. Le bénéfice est mé- diocre si le parasite ne se montre qu'à l’arrière-saison ; mais il est permis de supposer que les spores de Cicinnobolus, protégées par la paroi des pycuides et par les poils du Chêne, seront prêtes l’année suivante pour une attaque plus précoce. L’attention des observateurs doit être appelée sur ce point à vérifier. [l est possible d’ailleurs que l'installation du Cécinno- bolus sur l'Oidium du Chène soit antérieure à nos recherches ; peut-être faut-il lui imputer la diminution d'intensité du blanc observée cette année dans certaines localités, en dépit des conditions météorologiques propices. La conservation de l'Oidium d'une année à l’autre n’est pas influeneée par la destruction des conidies qui ne sont pas équipées pour l'hivernage. À défaut de périthèces jusqu'ici introuvables, le seul organe capable de résister au froid de l'hiver est le mycélium dans ses portions abritées. M. Fernraris (1) assigne plus spécialement le rôle conservateur à des fragments de filaments à paroi très épaisse. M. E. Foex (2), examinant de près ces épaississements qu'il rencontre également chez (1) Osservazioni sulla morfologia dell 'Oidio delle Quercie (Annales mycologici, t. VIT, p. 62-73, 1909). (2) Note sur l'Oidium du lusain du Japon(Bu!l. Soc. Mycol. de France, t. XXVI, p. 322-326, 1910). Er UN ENNEMI DE L'OÏDIUM DU CHÈNE. 393 l'Oidium du Fusain du Japon, y voit plutôt des produits de dégénérescence et les envisage comme un indice de souffrance. Nous partageons cette opinion, car les membranes épaissies ne circonscrivent pas de chlamydospores ; elles sont particu- lièërement abondantes, sous la forme mème figurée par M. Ferraris, au voisinage des filaments attaqués par le Cicinno- bolus. Le parasite qui compromet la vitalité du mycélium comme celle des appareils conidiens en se développant avec une exubérance spéciale à la fin des années humides, mérite d'être envisagé comme un agent susceptible de mettre un frein natu- rel à la propagation et à la persistance du blanc du Chêne. C’est ce qui nous engage à le signaler à l'attention des fores- tiers. Ils peuvent laisser aux agents naturels le soin d'attaquer de front l’'Oidium, se bornant à les seconder par les mesures hygiéniques qui rentrent dans le domaine général de la sylvi- culture. Contribution a l'étude de quelques Oospora pathogènes, Par A. SARTORY. Sous le nom d'Oosporose, MM. Rocrre et Bory ont proposé de réunir les affections produites chez l'homme et chez les animaux par des microorganismes appartenant au genre Oospora (Warrrorn, 1833). souvent encore désignés sous les noms de Streptothrix (Coux, 1875) et de Nocardia (v& Toni et Trevisaw, 1889). On peut dès à présent faire rentrer dans les Oosporoses trois maladies bien définies : l’actinomycose, due à l'Oospora bovis; le farcin du bœuf qui relève de l’Oospora farcinica, enfin le mycétome produit par l’'Oospora Maduræ (1). Sans vouloir rapporter tous les faits d'Oosporoses, qui sont aujourd'hui fort nombreux, on constate, en consultant les auteurs, que ces végétaux ont tendance à déterminer des affec- tions de la bouche et du poumon. C'est ce qui avait lieu sur sept cas observés à l’hôpital de la Charité (service de M. Rocer), quatre fois les parasites ont été rencontrés dans les lésions pulmonaires, trois fois dans les lésions buccales. Notre attention a été appelée sur le rôle pathogène des Oospora par une première observation (2) publiée récemment. Nous croyons intéressant de rapporter ici cette observation faite par M. le Professeur Rocer et M. Bory et nous, pour la comparer à d’autres qui nous sont personnelles. Observation 1. — Le 10 novembre 1908, entrant à l'hôpital de la Charité (service de M. ROGER), un homme de 35 ans qui se plaignait de (1) M. RoGer a fait paraîlre, dans la Presse Médicale, une revue basée sur l’analyse d'environ 70 observalions d’Oosporoses. Elle contient l'indication bibliographique de 94% notes ou mémoires, aussi nous n'insisterons pas sur ces différents cas. (2) Rocer, Bory et Sartronv.— Nole sur une nouvelle Oospora patho- gène, Oospora pulmonalis. (Soc. Biol., 25 janvier 1909). QUELQUES OOSPORA PATHOGENES. 299 toux el d'essoufllement. Depuis l'âge de 5 ans cet homme a loujours élé malade. Est-ce à la suite d’une affection aiguë ? Il l’ignore. Toujours est- il que pendant toute sa vie il a toussé continuellement. Jamais il n’a eu d'hémoptysie ; jamais son état général n'avait été sérieusement alteint. C’est sans trop de fatigue ni de chômages qu'il avait pu exercer sa profession de garcon de cuisine ; il élait seulement court d’haleine et devait éviter les efforts et les marches rapides. Le 11 décembre, une modification brusque s’est produite. La toux, l'expectoration ont augmenté et le malade a maigri de 10 kilogrammes (d’après ses dires). Les forces ont diminué jusqu'à rendre le travail impossible. L’oppression est devenue de plus en plus vive et c'est à la suilè de cela qu'il se décide à entrer à l'hôpital. L'auscultalion fait constater à la base gauche un souflle rude inspi- raloire et expiratoire à tonalité assez basse, à timbre caverneux. Le maximum de ce souflle est percu à la partie inférieure du poumon, la propagation se fait jusqu'à deux ou trois centimètres de l'épine de l'omoplate. On entend aussi des ràles nombreux, humides, de grosseurs variables. Les quintes de toux les exagèrent et font percevoir un véri- table gargouillement. Dans le resle du poumon gauche, l’auscultation fait simplement entendre une respiration rude et soufllante. À la base droite, les signes sont bien différents. On percoit un souffle tubaire à tonalité haute, occupant les deux tiers inférieurs du thorax, Dans la base on perçoit encore quelques râles muqueux et on trouve un petit foyer de ràles humides à bulles moyennes. L'auscultation des poumons, dans les régions sous-claviculaires, ne révèle rien de spécial. L'examen du cœur fait constater son intégrité. D'après ces symptômes, M. Rocer avait diagnostiqué une dilatation ancienne des bronches, dans la partie inférieure du poumon gauche. Quant aux lésions de la base droite, malgré l'apyrexie, M.Rocer avait admis un processus aiguë, une broncho-pneumonie de date récente et avait complètement rejeté l’idée d'une tuberculose à localisation atypique. Le 12 novembre, après avoir mis des ventouses au malade, il est un peu moins cyanosé, mais la dyspnée est aussi vive, l’expectoration est toujours fétide. Le 16 novembre, arrive une crise de suppuration terrible, avec perte de connaissance. À ce moment, la respiration est inégale et superficielle, les pulsations cardiaques excessive- ment faibles. On fait une injection de caféine et une injection d’éther. Le malade revient à lui, répond faiblement aux ques- tions qu'on lui pose. Mais la mort survient à 4 heures après une nouvelle attaque analogue. 396 A. SARTORY. L'autopsie démontre l'absence de tuberculose et l'existence d’une broncho-pneumonie à la base droite. En examinant les pièces anatomiques, notre attention se fixe sur les nombreux grains qu'on voit sur les parois des cavernules et des conduits aériens. Un examen microscopique pratiqué aussitôt révèle dans cet exsudat la présence de microbes fort nombreux. On remarquait des éléments spirillaires, des microcoques très fins et mal colorés et de longs filaments très minces, prenant fortement les couleurs d’aniline, ne se décolorant pas par la méthode de Gram. Aucun de ses éléments ne possède la propriété auto-résistante. L'examen histologique en montrant un abondant mycélium infiltré dans les lésions pulmonaires devait confirmer la nature mycosique du processus. | Nous avons donc cherché à cultiver et à identifier ce cham- pignon. Après trois mois de recherches, nous avons pu obtenir les appareils reproducteurs el classer définitivement cette espèce dans le genre Oospora de Warrrorn. Technique suivie. Parmi ces espèces, il en est un grand nombre qui sont ou peuvent devenir pathogènes. Si l’on n'a pas plus souvent décelé d'Oospora dans les affections de l’homme et des animaux, c’est que bien souvent ces végétaux refusent de pousser sur les milieux usuels employés en bactériologie. De plus, il estindis- pensable de suivre l'évolution du parasite et, dans ce but, il faut recourir aux cultures cellulaires. C'est en déterminant exactement le mode de développement des filaments mycéliens et des organes de fructifications, en mesurant leur longueur, qu’on peut arriver à porter un diagnostic mycologique. Nous nous sommes toujours refusés à cataloguer Oospora des espèces qu'on venait nous apporter au laboratoire, qui avaient en effet les allures de ces champignons, mais chez lesquels nous n'avons pu obtenir les appareils de fructifications. Nous insistons sur ce fait, car depuis quelques mois on est enclin à appeler Oosporose beaucoup d’affections pulmonaires ou buccales sans avoir pris le soin de déterminer avec précision l'organisme provocateur de ces maladies, QUELQUES O0O0SPORA PATHOGÈNES. 397 11 arrive souvent aussi que la culture que l’on obtient est impure et il est très difficile de séparer l'Oospora des genres qui l'accompagnent. Dans un cas notamment, malgré toutes nos tentatives, nous n'avons pu isoler l'Oospora de l'Endo- myces albicans. Les deux végétaux vivaient en une sorte de symbiose. Si l'Oospora se développe sur les milieux employés, on aura recours à la méthode des plaques.et on utilisera la gélose ou la gélatine maltosée, sinon il faut employer la méthode des dilu- tions successives. Dars les deux cas.ilest souvent utile de sou- mettre à une agitation préalable, pendant trois ou quatre jours. la culture qu’on veut purifier. En nous servant de ces méthodes, nous avons pu déterminer exactement les Oospora que nous avons rencontrés chez les malades du service de M. le Professeur Rocer. Dans l’obser- vation |, nous avons trouvé une espèce nouvelle, l'Oospora pulmonalis (1), qui s'est montrée pathogène pour les animaux, notamment pour le cobaye. Caractères culturaux. L'Oospora pulmonalis (1) est une espèce très délicate qui ne se développe bien que dans les milieux maltosés.Les tentatives que nous avons faites pour la faire croître sur d’autres milieux n'ont guère réussi. Nous avons utilisé la gélatine ordinaire ou maltosée, le bouillon ordinaire ou maltosé, le sérum sanguin liquide ou coagulé, la carotte, la pomme de terre acide, la pomme de terre glycérinée, la pomme de terre simple, le topi- nambour, le Raulin glucosé, saccharosé, maltosé, galactosé, la décoction de pruneaux. Sur la gélose maltosée, nous avons obtenu, au bout de quatre jours, quelques rares colonies, petites, grêles, arrondies ou ovalaires. blanches, légèrement bombées au centre. Ces colo- nies restent isolées et leur diamètre ne dépasse guère un millimètre. Dans le sérum liquide, la culture est à peine appréciable, {1) Rocer, Bory et SARTORY, loc. cil., p. I, 398 A. SARTORY. mais le microscope montre, au bout de 48 heures, quelques rares filaments. Le développement est très lent et précaire dans le bouillon. Au contraire, dans le bouillon maltosé, la végétation est assez intense. Au bout de 4S heures, on peut voir des flocons blan- châtres qui se déposent rapidement au fond du tube. Sur tous les autres milieux, le développement a été nul. La température qui semble convenir le mieux à l'Oospora pulmonalis est com- prise entre 34 et 35°. La vitalité du champignon est assez faible. Les premières cultures ne vivaient que trois ou quatre jours. Des réensemen- cements étant pratiqués régulièrement tous les trois jours, une légère adaptation s’est produite. Après un mois de culture artificielle, l’'Oospora restait vivante dans le bouillon maltosé environ 6 jours. Le développement ne s'accompagne d'aucun dégagement gazeux. La culture n'exhale aucune odeur. La réaction du milieu n’est pas modifié. Elle reste légèrement alcaline. Culture en goutte pendante. — Description. Pour avoir du parasite une idée exacte, il faut le cultiver en goutte pendante dans du bouillon maltosé, ou aussi dans de la gélose maltosée à une température de + 37°. C'est le seul moyen d'obtenir des renseignements précis et d'arriver à une diagnose certaine. Dans ces conditions, on constate, au bout de 24 heures, que les filaments mycéliens se sont allongés et qu'ils forment des sortes de lignes brisées dont chaque angle est occupé par un espace très clair. Ces filaments ont une largeur de 0 y 4 à 0 5. Leur longueur est variable, elle peut atteindre 1 mm. 1/2. Ces filaments sont immobiles, peu enchevètrés les uns dans les autres. Ils portent des ramifications latérales qui sont très irrégulièrement distribuées. Les ramifications naissent sur les côtés du filament principal sous forme d’un petit soulèvement arrondi à son extrémité qui grandit et donne un prolongement cylindrique identique au précédent Sur un même filament on 10 f “ de AA A 24 (= ET “H 6 4? 13 7 1. Formes bacilles d'Oospora pulmonalis dans les crachats (gr. 1.200). — 2. Formes tortilluns et bacilles (gr. 1.200). — 3. Formes en S (assez fréquentes dans crachats) (gr. 1.200). — 4. Cultures cellulaires d'Oospora pulmonalis en bouillon maltosé {gr. 1.200). — 3. Appareils reproducteurs (gr. 1.200). — 6. Appareils reproducteurs à un plus fort grossissement (gr. 2.000) ; à droite, forme massué (gr. 2.00). — Formes enroulées (gr. 2 000). — 8. Aspect d'un filament après coloration par la méthode de Gram (gr. 2.10, ).— 9. Arthros- pores pouvant germer (gr. 2.000ÿ. — 10. Filaments très ramifiés d’une Oosporose pulmo- naire (gr. 1200) — 11. Filaments isolés d'un crachat (gr. 1-2601. — 12. Culture cellulaire sur bouillon maltosé (gr. 1.200), 13 jours de culture. — 15. Appareils reproducteurs (unique forme obtenue) (gr. 2.001). 100 A. SARTORY. observe toute une série de ramifications. Dans les vieilles cultures, on voit fréquemment un certain nombre de filaments se terminer par des renflements en massues. L'examen des vieilles cultures montre souvent un aspect très curieux qui pourrait induire en erreur. Les filaments se segmentent en bâtonnets, et ces débris se rassemblent de facon à former de petits faisceaux. qu'on prendrait au premier abord pour des amas de bacilles. Dans d’autres cas, certains fila- ments se segmentent et produisent de longues séries d'articles ovoïdes ou sphériques, désignés sous le nom d'arthrospores. Enfin, sur le trajet des filaments un peu plus gros. on remarque la présence de cellules ovoïdes souvent divisées par deux cioi- sons : ce sont les chlamydospores. Ces derniers «éléments peuvent germer, il nous a élé facile d’en suivre le développe- ment et de les voir donner naissance à des filaments ramifiés. Il est plus rare de voir les tortillons ou ces organes particuliers que GuéGuex a décrit chez l’Oospora lingualis et que par analogie avec les tarses de l'Achorion Schænleiniü, il à désigné sous le nom d'organes tarsiformes. Les appareils conidiens prennent naissance à l'extrémité libre d’un filament qui s’allonge et se renfle de façon à consti- tuer une petite massue, dont la base se sépare de la tige mère parune cloison. Le même phénomène sereproduisant à plusieurs reprises, il en résulte une série de conidies disposées les unes derrière les autres, de façon à former une chaïnette. Au début de leur développement, les conidies ont la forme d’un petit tonnelet, elles s’arrondissent ensuite. Ainsi constituées ces chaï- nettes sont assez fragiles ; elles se détachentet se brisent facile- ment. Le nombre des grains est très variable et peut atteindre 8 ou 10. Les plus grosses conidies mesurent 0 m. 9 de dia- mètre. Deuxrieme observation. Homme de 20 ans, entré à l'hôpital le 2 février 1907 (service de M. ROGER), pour une bronchite simple, qui dure depuis six semaines et depuis quinze jours s'accompagne d'une extinction de voix. L’ausculfation fait percevoir des ràles muqueux disséminés. L'expectoration est conslituée par des crachats muqueux mélangés de grumeaux purulents. L'examen pe PAU ke: QUELQUES OOSPORA PATHOGENES. AO microscopique montre de nombreux leucocytes polynucléaires et de gros amas mycéliens formés de filaments assez longs et enchevétrés. Nous pratiquons l’ensemencement des expectoralions sur bouillon maltosé, de plus nous faisons plusieurs cultures cellulaires sur bouillon maltosé et sur gélose maltosé. Il s’agit là encore d'une Oospora. Le malade est sorti le 7 février. La bronchite était améliorée. La larvngite persistail. Troisième observalion. Homme de 49 ans, blanchisseur, entre à l'hôpital le 7 décembre 1908, pour toux, amaigrissement el affaiblissement. L’affeelion a débuté en décembre 1903 d’une facon assez aiguë par de la fièvre et de la toux. Actuellement c'est un tuberculeux typique arrivé à la troisième période de sa maladie. On constate, par la percussion et l’auscultation, une excavation volumineuse au sommet du poumon gauche. L'examen des crachats, qui a été pratiqué à trois reprises, nous a constamment montré quelques bacilles tuberculeux et de nombreuses formes ooporiques. Nous avons pu isoler et cultiver les filaments mycé- liens et nous rendre compte ainsi que nous avons affaire à une Oospora. Quatrième observation. Homme de 27 ans, entré le 12 janvier 1907, pour (oux, point de côté, amaigrissement. Le malade déclare tousser depuis de nombreuses années. La percussion donne une submatité au sommet et à la base du poumon droit. L'examen microscopique ne montre pas de bacilles acido-résistants. Il fait constater des filaments mycéliens avec de nombreux streptocoques. Les filaments mycéliens cultivés en goutte pendante permettent d’afir- mer la présence dans ces expectorations d'une Oospora semblable à celle que nous avons décrite. Rexaupr, Monnier-Vinarp, etc.. viennent de signaler tout récemment à la Société médicale des Hôpitaux, un cas sem- blable à ceux que nous avions signalés avec MM. Rocer et Bory. MM. Rocer et Bory viennent de trouver un champignon dans un cas de dilatation bronchique, champignon que j'ai étudié et qui fait partie lui aussi de ces mèmes Oospora. Enfin, je citerai deux observations personnelles toutes récentes, que j’ai eu l’occasion d'étudier au Dispensaire Emile Loubet, 102 A. SARTOIY, Première observation personnelle. Femme, marchande des 4 saisons, vient consulter, au dispensaire, le docteur MicHAuD, cheï de service, qui appelle mon attention sur ce cas et me prie d'examiner les crachats de la malade. Il croit à une tuber- culose. La malade tousse depuis très longtemps, jamais elle n'a eu d’hémoplysie ; jamais non plus son élat général n'avait élé sérieuse- ment atteint et ce n’est que depuis six mois qu'elle se plaint amérement. Depuis ce moment les expectorations, ont augmenté et la malade dit avoir perdu 11 kilogrammes. L'oppression est très vive la nuit. L'haleine est lorte el putride. Pas de fièvre. A la percussion, on trouve un peu de matité à la base droite, au sommet droit une petite zûne mate. L'auscul- lalion Yail constater à la base gauche un souffle rude à timbre caver- neux. « A l'examen microscopique des crachals, neus trouvons des filaments mycéliens, les uns courts, les autres longs, non ramifiés. Il n'y a pas de bacilles de Koch, ni de streptocoques. mais du staphylocoque doré en petile quantité. 1 Ces filaments mycéliens sont isolés par nos méthodes ordinaires et cultivés en cellules sur bouillon mallosé et sur gélose maltosé. Ce para- site est évidemment du même slirpe que l’'Oospora pulmonalis. Les filaments ont une largeur de 0 g 4 à 0g 5. Leur longueur est variable. Ces filaments sont immobiles, peu enchevètrés et portent quelques rami- fications latérales, ces ramifications sont souvent contournées ou encore en forme de fouet, c’est là une petite distinction qui a son importance, car dans toutes nos cultures nous avons pu observer ces caractères. Nous n'avons jamais vu, aussi bien dans les vieilles cullures que dans les jeunes, des filaments se terminer par des renflements en massue. Les appareils conidiens prennent naissance à l'extrémité libre d'un filament qui s'allonge et se renfle de facon à consliluer une pelile massue dont la base se sépare de la tige mère par une cloison. Ce même phénomène se reproduisant, il en résulte la formation d’une série de conidies disposées en chainettes. Le nombre de ces conidies est {rès variable, chacune d'elle mesure de 0 mm. 8 à 0 mm. 9. Nous aurions désiré revoir la malade; malgré nosrecherches nous n'avons pu la rejoindre. Est-elle morte ? Ceci est très vraisemblable. Deuxième observation personnelle. Un second cas me fût soumis le 23 avril 1910. Il s'agissait d'un cuisi- nier âgé de 47 ans, qui soufrait depuis trois ans d’une bronchite chro- nique. À l’auscullation, on remarquait à la base gauche un souffle rude, QUELQUES OOSPORA PATHOGENES. 4105 à limbre caverneux. L'auscullalion des poumons révèle un peu de matité à droite. Le cœur est intact. Le malade crache beaucoup, a eu déjà deux hémoptysies peu abondantes à quinze jours d'intervalle. L'examen baclériologique des crachals décèle des bacilles de Koen ct un Oospora, dont les caraclères sont identiques au précédent. Le malade meurt le 17 juin sans que nous ayons pu faire l'aulopsic. Il s'agissait là certainement d’une tuberculose généralisée et nous ne vaulons pas donner plus d'importance à la présence de l’'Oospora. Nous voyons donc, d'après cette élude, que les Oospora peuvent causer d'assez graves désordres dans l'organisme et que dans bien des cas les ravages produits par ces champi- gnons peuvent ressembler à une tuberculose bacillaire. Dans un prochain travail, nous publierons l'étude mycolo- gique complète d'Oospora isolé d'abcès amygdalien, espèce que nous avons désignée sous le nom d’Oospora buccalis (1). Travail du Laboratoire de Botanique de l'Ecole supérieure de Pharmacie et du Laboratoire de Pathologie expéri- à mentale de la Faculté de Médecine de Paris. (1) Rocer et Borny. — Soc. biologie. RoGer, Bory el Sarrory. — Oospora buccalis. (Soc. de Biologie, 20 janvier 1909). Note sur le géotropisme et le phototropisme chez les Champignons par M. A. DE JACZEWSKI, Directeur de l’Institut de Pathologie végétale du Ministère de l’Agricullure de Russie. Il a paru, dans le Bulletin de la Société Mycolpgique de France en 1907 et 1908, deux notices intéressantes sur l’orien- tation des réceptacles des Polyporacées sous l'influence du géotropisme. À cette occasion. je ferai remarquer qu'il n’est pas FIGURE 1. — Polyporus fomentarius déformé par le géotropisme (sur Alnus). rare de rencontrer dans les bois des exemples frappants de l’in- fluence du géotropisme, qui occasionne des déformations par- ticulières des réceptacles des Polyporacées vivaces, quand leur GÉOTROPISME ET PHOTOTROPISME 405 croissance continue après que l'arbre qui les porte a été abattu par le vent. Voici, par exemple, la reproduction d’un Polypo- rus fomentarius, trouvé dans le gouvernement de Kursk, LG. 2. — Polyporus fomentarius vu de face : l’hyménium se trouvait d’abord sur la face tournée vers le haut de la photographie ; puis, l'arbre étant tombé, il s’est formé deux réceptacles distincts sur les côtés du premier. dont le réceptacle d'abord perpendiculaire à l'axe du tronc avec l’hyménium tourné vers le sol, s’est trouvé par suite de la chute de l'arbre, déplacé de 90°. On voit de face sur la photographie (fig. 1) le nouvel hyménium qui se trouve maintenant parallèle F1G. 3. — Chapeau d’Amanila muscaria développé sur une table de FE laboratoire (réduit). au tronc, tandis que l’ancien hyménium se trouve complète- ment recouvert par une couche cuticulaire épaisse et stérile. pi 406 A. DE JACZEWSKI Cette année, mon assistant, M. DoroGuixe, en cours d'explo- ration dans les immenses forêts de Bielowiege,a trouvé de super- bes Polyporus fomentarius (fig. 2) et Polyporus pinicola F1G. 4 — Colonie de Pilobolus crystallinus Sur fumier, orientée vers la lumière. présentant des déformations semblables sous l'influence du changement de direction de la croissance et qui aboutit à la formation de réceptacles secondaires complètement distincts se formant sur le réceptacle primitif. F16. 5. — Sclér tes de Sclerotinia Betulæ sur et dans du sable (grand. nat.) Un exemple non moins frappant de l'influence du géotro- pisme s’est présenté fortuitement dans mon laboratoire ; j'avais récolté un jeune exemplaire d'Amantla muscaria encore peu GÉOTROPISME ET PHOTOTROPISME 407 développé et l’avais laissé sur une table posé horizontalement; pendant la nuit la croissance avait continué, le chapeau s'était F1G 6, — Déformation coralloïde de Lentinus lepideus _ (réduit de moitié). 408 M. A. DE JACZEWSKI dégagé et avait pris une position horizontale (fig. 3), par suite de l’inclinaison du stipe, ainsi qu'on le voit surle dessin. , IL est à peine nécessaire de rappeler que les forces physi- ques jouent en général, chez les Champignons. un rôle analo- gue à celui qu'elles exercent sur les autres plantes ; entre au- tres le phototropisme exerce une influence considérable dont voici quelques exemples ; le dessin ci-après représente une cul- ture du Pélobolus crystallinus dont les sporanges sont tous inclinés du côté d’où vient la lumière, indiqué par la flèche (fig. 4). En changeant la direction de la lumière on arrive à orienter les sporanges d’un tout autre côté. Voici maintenant deux graines de bouleaux affectées par le Sclerotinia Betulæ : l’une d'elles est placée sur du sable humide, l’autre est enfouie à quelques millimètres de profondeur dans ce même sable ; à la croissance des sclérotes, nous voyons les apothécies se former sur un pied très court dans la graine restée à la surface, tandis que ce pied s’allonge considérablement et s'étire vers la lu- mière dans la graine enfouie (fig. 5). On connait également les curieuses déformations que subis- sent les fructifications dés Hyménomycètes en l'absence de la lumière. Voici une déformation coralloïde fort typique obtenue d’un Lentinus lepideus croissant dans une cave (fig. 6). (Travail de l'Institut de Pathologie végétale de Saint-Pétersbourg. Empoisonnements présumés par des Champignons, par le D' X. GILLOT. A peine l'automne a-t-il ramené la saison des champignons, que l’on signale de toutes parts, dans les journaux, des empoi- sonnements dus à ces cryptogames, le plus souvent à l'impru- dence des amateurs, qui s'obstinent à ne tenir aucun compte des enseignements qui leur sont prodigués et à chercher un moyen infaillible, mais qui n'existe pas en dehors des carac- tères botaniques, pour distinguer les bons champignons des mauvais. [l est vrai que ce sont, en général, les journaux pé- riodiques, et non les moindres, les feuilles populaires les ‘plus répandues, les plus lues malheureusement, qui enregistrent les accidents sans contrôle suflisant et sans commentaires. C'est ainsi que, dès le 4 septembre 1910, on pouvait lire dans le Temps : À Vandœuvre (Meurthe-et-Moselle), une dame Kœnig, quarante ans, avait préparé un plat de champignons pour le repas du soir, auquel prenaient part son oncle, M. Del- fosse, soixante ans, son neveu, quatorze ans, sa nièce, dix ans, un ami de ceux-ci. âgé de quinze ans, et une dame Michaut, soixante-Ccinq ans, marchande de journaux, qui s'était présen- tée à la maison au repas du soir et qui fut invitée à y prendre part. Dans le courant de la nuit, tous les convives furent pris de douleurs et de vomissements. Les soins les plus empressés leur furent prodigués. Malgré tout, la dame Michaut a suc- combé quelques heures après avoir été admise à l'hôpital de Nancy: le neveu et la nièce dela dame Kœnig, la jeune Schertz sont dans un état presque désespéré : les autres malades sem- blent hors de danger. Mais, dès le lendemain, on écrivait au même journal que la jeune Schertz, dix ans, nièce de Mme Kœnig, avait succombé à son tour, et que son frère était dans le coma et près de mourir lui-même. En outre, l'oncle de Mme A10 DEN I GITTIOITE Kæœnig, M. Delfosse, àgé de soixante ans, avait eu une rechute et son état était redevenu alarmant. Or, il existe à Charleville (Ardennes) et même à Nancy, des membres de la Commission nationale fondée en 1902 pour la propagation de l'Etude pratique des Champignons,et dont les noms s'étalent en tèle detous les Bulletins de la Société My- cologique de France, et il appert qu'aucun de ces mycologis- tes distingués n'a cherché à faire une enquête sérieuse ni à éclairer la religion de ses compatriotes. On juge du retentisse- ment qu'ont dû avoir les articles d’un journal aussi sérieux et aussi autorisé que le Temps, d'autant plus qu'à la même épo- que on écrivait qu'à Dieulouard, la famille Brosse, ayant éga- lement mangé des champignons, dont quelques-uns étaient vé- néneux, cinq personnes furent empoisonnées, dont l’état ins- pirait même quelques inquiétudes; et qu'à Bar-le-Duc, M. Etienne Didier. tourneur, âgé de 76 ans, et des amis, M. et Mme Sointjevin, 71 ans, également tourneurs, furent pris de violentes coliques et de vomissements après avoir mangédes champignons, et ne tardérent pas à succomber malgré les soins empressés qui leur furent prodigués. D'autre part, les époux Vincent Roussel, habitant Sant-le-Cerf, avaient cueilli des champignons dans la forèt de Voives, près d'Epinal. Le mari, 39 ans, est mort après d’atroces souffrances, et la femme a suc- combé le lendemain malin, malgré une médicalion énergique. {Courrier de Saône-et-Loire, n° du $ septembre 1910). Ces localités étant toutes trop éloignées pour y tenter, sur- tout en l'absence de toute indication de mycologiste, pharma- cien, médecin, les enquêtes prescrites par le Règlement de la Societé Mycologique de France du 10 octobre 1902, et parvenir à la détermination des espèces recueillies, il m'a paru, à titre de membre de ladite Commission, devoir arriver plus facile- ment à ce résultat, du moment qu'il s'agissait de faits plus rapprochés de ma résidence. Or, précisément, à la date* du 4 septembre 1910. on pouvait lire dans un de nos journaux les plus répandus (Courrier de Saône-et-Loire), la note suivante : « Dijon. — M. Et. Wyon. entrepreneur de menuiserie, 1, rue Petitot, qui avait été pris, ainsique sa femme, de vomissements après avoir mangé des champignons cueillis dans les bois de EMPOISONNEMENTS PRÉSUMÉS PAR DES CHAMPIGNONS. A11 Gevrey-Chambertin, vient de succomber. Il n’était âgé que de 45 ans. Mme Wyon est toujours dans un état très grave ». Mais, M. Banwer, mycologiste bien connu de Dijon, auquel je m’a- dressai, n'avait pas même connaissance de ce fait, et ne put que me renvoyer à ses collègues de la Société mycologique de la Côte-d'Or, qui s'occupent plutôt de rechercher et nommer les espèces rares de champignons que d'en surveiller l'usage et de mettre en garde les mycophages contre les espèces véné- neuses. Sur une centaine de médecins, du reste, qui exercent à Dijon, il n'y en a pas dix capables de reconnaitre les champi- gnons, à peine de distinguer un Agaric d’un Bolet ! Mais, jai pu savoir, cependant, que les derniers champignons avaient été récoltés à Gevrey. près Dijon, dans les bois qui avoisinent la gare, et où l’'Arnanite phalloïde est excessivement abondante. Il est donc probable, surtout en face des symptômes obser- vés (1), que l’empoisonnement aura été occasionné par quel- ques-uns de ces champignons qui se seront glissés dans la cueillette. La chôse est d'autant plus possible que les Amanites aux- quelles sont dus les trois quarts des empoisonnements fongi- ques et surtout l’Azanite phalloïde, la plus dangereuse de toutes, arrachée sans précaution, par conséquent sans volve, peut être confondue par sa coloration verdätre avec un certain nombre de champignons comestibles à chapeau vert ou bigarré très fréquemment consommés, surtout dans les régions de l'Est, sous le nom de Pises vertes, tels que les Russules : À. virescens, ærtuginea, graminicolor, olivascens, etc., et même R. heterophylla, cyanoxantha, ravida, smaragdina, etc., etc., très variables et souvent difficiles à distinguer. J'avais lieu de croire que je serais plus heureux en agissant sur place et sans perdre de temps, je fus servi à souhait. Les 30 et 31 août 1910, on pouvait lire dans le Courrier de Saône- et-Loire et l’'Autunoës, Varticle suivant, reproduit à l’envi par tous les journaux de la localité et des environs: « Autun.— Ces jours derniers, un certain nombre de réservistes, cantonnés au Grand-Séminaire, ayant cueilli et mangé des champignons, (1) Victor GiLLOr. — Eludes médicales sur l'Empoisonnement par les Champignons, 1900, pp. 151, 155, 165, 4142 D' X.- GILLOT. furent pris de vomissements et de coliques atroces. Le méde- cin-major leur donna ses soins et fit conduire cinq d’entre eux à l'hopital ». Je m'en informai sans tarder, et voici les résultats de mon enquête. Les réservistes du 29° de ligne avaient, en effet, été installés dans d'assez mauvaises conditions hygiéni- ques, dans les bâtiments vides du Grard-Séminaire d’Autun. Un seul d'entre eux se trouva indisposé avec maux de ventre, coliques et vomissements.Comme la constatation médicale était aux embarras gastriques et aux entérites, et qu'on parlait ailleurs de choléra, le médecin-major du 29° de ligne, M. le D' Cauver, appelé dans la soirée à visiter le malade, et sans qu'il fût aucunement question de champignons, diagnostiqua un em- barras gastro-intestinal, et envoya le malade à l'hôpital, où, après quelques gouttes d’élixir parégorique, il se trouva si bien guéri qu'il pût en ressortir dès le lendemain et prendre part à toutes les marches militaires du bataillon, qui fit à pied le chemin d’Autun au camp d’Avor, soit sept jours de marche. Aucun autre réserviste ne fut malade et M.le D' GarLLarp, ancien médecin-major, qui eut l'obligeance de visiter à la ca- serne les autres hommes, put se convaincre qu'aucun d'eux n'avait obtenu de permission, et n’était donc sortipour cueillir et manger des champignons. Ce fait, bien observé, se réduit donc, en somme, aux racontars erronés d’une publicité mal in- formé et à court de copie. 11 en est malheureusement trop sou- vent de même, et on ne saurait trop se défier des faits divers sensationnels et exagérés de la presse. Les exemples précédents, qu'ils soient positifs, ou même négatifs, portent avec eux leurs enseignements qu'on ne sau- rait trop se lasser de répéter. C’est d'abord qu'il n’y a pas d’au- tres caractères pour distinguer les bons champignons des mauvais que les caractères botaniques, et nous souscrivons sans réserve aux efforts de M. Lurz, mettant, après d’autres, les amateurs de champignons en garde contre les expériences populaires préconisées partout et qui ne sont, en réalité, que des légendes ou des préjugés dangereux. comme les expérien- ces de la pièce d'argent, les limaces, ete. (1). Malgré leurs im- (1) E. Lurz. — Conférence sur les Champignons dans lPAmateur des Champignons, III, n° 8, pp. 203, 20%, EMPOISONNEMENTS PRÉSUMÉS PAR DES CHAMPIGNONS. 13 perfections et les confusions encore possible, l'imagerie scien- tifique, bien exécutée, rend chaque jour d’inapréciables servi- ces, et il y a longtemps que sous le patronage de la Societé Mycologique de France et de la Société d'Histoire uaturelle d'Autun, j'ai fait dessiner par MM.Mazimanx et Prassarp, pro- fesseurs à l'Ecole de cavalerie d'Autun, chez M. Gurcewarp- Nourry, libraire, un tableau des Champignons qui font mou- rèr, Amanites et Volvaires, en grandeur naturelle {1). Ce tableau affiché dans nombre d'écoles, répandu à profusion, et vite épuisé, a rendu et rend tous les jours les plus grands services. Il serait à désirer qu'on en tirât une 2° édition. Mais il ne suffit pas d'indiquer aux mycophages quels sont les champignons mortels qu'il faut éviter (ils sont peu nom- breux) ou quels sont ceux qu'ils peuvent manger impunément ; il faut encore leur apprendre comment il faut les manger, ce qui doit avoir lieu le plus tôt possible après la récolte, quand ils sont encore frais. Il est indispensable de savoir, en effet, que les champignons les meilleurs, »#26me les champignons de couche, de par leur constitution chimique $’'altèrent facilement et fabriquent des poisons ou ptomaïnes dangereux (2) et pou- vant entraîner des accidents graves, parfois même mortels (3) très analogues aux cas de Botulisme ou d'empoisonnement par les viandes avariées qu'on a si souvent cités, surtout dans l'ar- mée ; comme les cas récents de Solingen, près Berlin, où 80 personnes ont été empoisonnées par de la viande reconnue de mauvaise qualité, avec une mort(Autunois, n° du 4 septembre 1910), et d’Auxonne (Côte-d'Or), où plusieurs soldats ont été victimes d'un commencement d'empoisonnement, à la suite (1) Tableau ow planche murale, grand in-folio (0,85 X<0,68) avec les figures en chromo-lithographie de quatorze Champignons, prix : 3 Îr. — Voyez encore D' GILLOT, MAZIMANN el PLASSARD, Champignons vénc- neux et Champignons comeslibles. Tableau avec 57 figures de Champi- gnons en chromo-litho, imp. du Lyon Républicain, Lyon, 1909. (2) Dr V. GILLOT. — Eludes médicales sur l’'empoisonnement par les Champignons, Lyon, 1910, pp. 62, 245, 247, 285. (3) C. R. Ac. Sc., n°° du 10 février et du 28 décembre 1908. — D" Ant. MAGNIN. — Les empoisonnements par les Champignons comestibles ou vénéneux dans Mém. Soc. émul. du Doubs, 1907, pp. 44-75. — Dr V. Gizzor, — Loc. cit, p. 145. — FE, Lurz. — Loc. cit., pp. 198, 208, etc. 14 D'AN AGIL OI d'un repas fait de conserves alimentaires avariées, notamment un jeune militaire, Lucien Blanc, de Montret (Saône-et-Loire) dont l’état grave a nécessité le tranfert à l'hôpital (1). Je pourrais encore remémorer un cas semblable qui s’est passé à Autun même, en 1909, et dans lequel plusieurs soldats du 29° de ligne, en garnison à Autun, ont été plus ou moins sérieusement indisposés, et même alités, à la suite de troubles gastro-intestinaux attribués, après enquêtes des médecins militaires et des officiers, à l’usage de mauvaises viandes et de saucisses avariées. Les bouchers et charcutiers de la caserne, convaincus de fraudes alimentaires, ont même été sévèrement condamnés. Tous ces détails sont importants et utiles à connaître, ne füt-ce que pour réduire à leur juste valeur les assertions de cer- tains journaux, démontrer une fois de plus la nécessité des enquêtes bien conduites, et engager à soumettre à des spécia- listes autorisés la détermination des champignons douteux. I1 faut encore tenir compte, dans chaque cas particulier. de la susceptibilité des sujets, de leur âge, car les vieillards y sont plus exposés, et des conditions atmosphériques qui peuvent hâter ou faciliter la décomposition des champignons et la for- mation des mycotoxines (2). On sera peut-être amené ainsi à en rejetter quelques-uns qui pourraient être considérés comme comestibles, mais il en restera encore assez à manger, et des meilleurs ! (1) Le Courrier de Saône-et-Loire, n° du 23 septembre 1910. (2) Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, XXXIX, 1905. Intoxication par des Champignons. Deux cas : l’un mortel et l’autre non suivi de mort, Par M. le Docteur GALLOIS, Membre de la Société Mycologique de la Côte-d'Or. Le 4 septembre 1910, le ménage W... consomme au repas du soir un plat de champignons récoltés par le mari dans le courant de la journée. Mme W... 40 ans, M. W... 48 ans. M. W... a pensé pouvoir sans danger consommer des cham- pignons qui lui paraissaient comestibles. La nuit du 4 au 5 et la journée du 5 se passent comme d’ha- bitude, sans que rien put faire supposer à M. et Mme W... que les champignons qu'ils avaient ingérés pouvaient être toxiques. Le 5 à midi, le ménage consomme un nouveau plat des champignons récoltés le 4 et enfin le 5 au soir M. W... seul consomme ce qui reste. Il nous a été impossible de recueillir la moindre indication précise qui nous permit d'affirmer quelles espèces de champi- gnons étaient entrés dans la composition des trois plats con- sommés. Quand nous avons été appelé auprès des époux W..., il ne restait plus le moindre débris desdits champignons et la des- cription qui nous fut faite était trop vague pour que nous puissions incriminer une espèce plutôt qu'une autre. Ce que nous avons appris de certain, c'est que les champignons avaient été recueillis dans les bois de Gevrey et qu’une dizaine d'espèces entraient simultanément dans la composition des plats confectionnés par Mme W... À cette époque de l'année, nous savons d’autre part que l'Arnanite phalloïde est fort abondante dans la région que nous venons d'indiquer, et que cette espèce, plus abondante que le pantherina et aussi 16 bp! GALLOIS,. d'aspect moins suspect que cette dernière, peut tres bien avoir provoqué les accidents graves dont nous avons été témoins chez les époux W... Quoiqu'il en soit, voici la succession des symptômes présen- tés par M. W... depuis l'apparition des premiers accidents jusqu'à l'issue fatale. M. W..., 48 ans, tempérament congestif, usé prématuré- ment par les excès de travail et de boisson ; pas d’alcoolisme aigü, mais usage continu, ininterrompu de vin et de boissons alcooliques en dehors des heures de repas, déprimé également depuis longtemps par des chagrins de famille (perte d'un enfant unique) et depuis peu par une perte matérielle impor- tante. . Cœur mou, artères déjà scléreuses, emphysème pulmonaire accusé par de la dyspnée et par la coloration violacée de la face. Rein douteux. Nuit du 5 au 6 septembre. — Vers une heure du matin coli- ques violentes bientôt suivies de diarrhée et de vomissements. La diarrhée est extrèmement fétide, profuse, non accompagnée de glaires. Pouls 98 ; température 37. Journée du 6.— Les vomissements et la diarrhée continuent, les coliques s'espacent dans la soirée et le malade bénéficie de quelques heures de calme. Le malade urine, peu, sa vessie est vide. [1 y a un léger tympanisme abdominal provenant de la distension gazeuse du colon. Pouls 104; température 36°8 à 5 heures du soir. Nuit du 6 au 7 (minuit) très agitée. Les coliques augmentent de fréquence et d'acuité ; le tympanisme abdominal augmente. Le malade rend tout ce qu'il absorbe : lait, infusions, potions de Rivière ; le pouls devient plus fréquent alors que la tempé rature s'abaisse légèrement : 36°6 ; pouls 118. Le malade se plaint de ne pas uriner, mais sa vessie est vide ; les troubles urémiques s'accusent de plus en plus; la face est plus violacée que de coutume et la respiration s'accélère. Pas de transpiration. i Pendant la journée du 7 et la nuit du 7 au 8, sous l'influence probable de dérivatifs énergiques et de stimulants cardiaques, la situation s'améliore de façon notable : le pouls diminue de INTOXICATION PAR DES CHAMPIGNONS. 417 fréquence et la tension artérielle augmente, alors que la tension veineuse diminue ; le malade commence à uriner quelque peu et il se produit une sudation légère. Le ballonnement a diminué très sensiblement, il n’y a plus de diarrhée, à peu près plus de coliques, plus de vomissements. La journée du 8 se passe dans ces conditions ainsi que la nuit du 8 au9. Le 9 au matin, le malade a faim, la nuit a été bonne relati- vement, il a dormi et se trouve un peu reposé. Pouls 96 ; tem- pérature 37. La fonction urinaire est toujours chétive, à peine 1/3 de litre en 24 heures d'une urine rouge et sédi- menteuse. Le 9, dans la matinée, le malade qui se trouve beaucoup mieux et ne ressent plus aucune douleur, s'habille à la légère et, malgré la défense qui lui est faite, sort dans son jardin et y reste près d’une heure, il rentre mal à l’aise et prend un grand frisson dans la soirée. Sa dyspnée habituelle augmente et il passe une mauvaise nuit. Le 10 au matin, le malade se plaint d'un point de côté très violent à droite, il ne peut respirer qu'avec une extrême diffi- culté. Le soir, nous trouvons un gros bruit de souflle dans le 1/3 supérieur du poumon droit ; le malade commence à rejeter de gros crachats rouillés, les phénomènes gastro-intestinaux ont disparu, le calme est revenu de ce côté, mais la miction est complètement supprimée depuis 24 heures. Le pouls est extrè- mement petit et fréquent, 130; les phénomènes de collapsus apparaissent avec le subdélirium et la cyanose de la face. Le dénouement fatal nous paraît prochain, nous le faisons pres- sentir à la famille. Il se produit en effet le 10 au soir entre 10 et 11 heures. Conclusion. — La mort a été causée par les troubles de fonction du rein, par urémie chez un sujet dont le cœur et tout le système vasculaire étaient en mauvais état. La pneumonie finale n'est qu'un accident dérivé de l'état de toxicité du sang. Ce qui a rendu cette observation intéressante, c’est la marche 415 D! GALLOIÏS. comparée des accidents chez Mme W...; tout chez elle s'est borné aux troubles gastro-intestinaux, sans retentissement appréciable sur le système cardio-vasculaire. Les coliques, diarrhée et vomissements eurent chez elle plus de durée mais moins d'intensité ; c’est ainsi que, le 9 au matin, tous ces symplômes persistaient encore, quoique espacés, alors qu'ils avaient complètement cessé depuis plus de 24 heures chez M. W... Mais ce qui a sauvé Mme W..., cest que chez elle le cœur, le rein et aussi le système nerveux étaient indemnes. Conseils pratiques relatifs à l'étude des Champignons par Fernand GUÉGUEN (1). (Extrait du Bulletin des Sciences Pharmacologiques, XVIT, Février 1910), Beaucoup de correspondants, débutants en mycologie, nous demandent des conseils destinés à les guider dans l'étude pra- tique des Champignons. Les uns désirent connaitre des Manuels élémentaires, suffisants pour la détermination des grandes espèces les plus communes ; les autres, qui possèdent déjà des notions assez étendues de mycologie pratique, vou- draient pousser plus loin l'étude de cette science, et demandent à être renseignés sur les ouvrages permettant d'acquérir la connaissance spéciale de tel ou tel groupe. Aux uns et aux autres, nous pensons être utile en publiant la liste annotée de quelques ouvrages remplissant l’un ou l'autre des buts préci- tés, cette bibliographie très élémentaire étant uniquement destinée à permettre de faire un choix raisonné parmi les ouvrages les plus connus. Nous croyons devoir faire précéder cette liste de quelques conseils pratiques sur la manière de récolter, de transporter, d'examiner et de conserver les grands Champignons. n— Récolte, transport, étude et conservation des grandes espèces. Récolle et transport. — Un fort couteau double peut suffire à la récolte, l'une des lames servant à creuser le sol, tandis que l’autre, plus petite, permet de détacher les écorces portant les Ghampi- gnons ; une scie de poche est aussi très commode pour sectionner (1) A la demande de plusieurs membres de la Société Mycologique et avec l'autorisation de l’auteur, nous reproduisons ici in extenso ce mé- moire. es 420 F. GUÉGUEN. des tronçons de branchages garnis d'échantillons. Il faut se munir d'un panier ou d’un filet, et de quelques sacs ou carrés de papier pour emballer les spécimens; quelques petites boîtes ou tubes re- cevront les espèces fragiles. Pour que la détermination ultérieure soit plus facile et plus sûre, il sera bon d'observer les quelques pré- cautions suivantes : 1° Il est endispensable. lorsqu'on récolte un Champignon, de le recueillir tout entier. S'il croît sur le sol, il faut donc déterrer la base du pied ; s’il pousse sur l'écorce ou le bois, il convient de déta- cher avec lui quelques fragments du support. Il va sans dire que ces opérations doivent être faites avec délicatesse, pour ne pas salir ou détériorer l'échantillon. Faute de récolter le spécimen entier, on s’exposerait à cueillir comme espèce comestible une Amanite mortelle, que La présence de la volve (étui plus ou moins complet entourant la base du pied) eùt permis à un collecteur soigneux de reconnaître immédiatement. Pour les Champignons lignicoles, la nature du support fournit des indications utiles à la détermination spécifique. 2° Autant que possible, on récoltera pour chaque espèce plusieurs exemplaires à divers états. Souvent, certains caractères (pulvéru- lence du chapeau ou du pied, voile, anneau, couleur des lames, des pores ou de la chair) ne s’observent bien que sur des spécimens non encore épanouis. 3° On notera le lieu de récolte (lisière des [bois, fourrés, prés, chemins, etc.); s’il s’agit d’un Champignon de forêt, on mention- nera la nature des arbres au pied desquels ou sur lesquels il croissait. 4° Pour le transport des espèces destinées à l'étude, le mieux est d'envelopper chaque spécimen dans du papier peu serré. (C’est également dans cet emballage, mêlé d'autre papier froissé, ou de sciure de bois, ou de foin sec, bien répartis pour éviter les ballot- tements, que l’on expédiera, dans une boîte légère mais solide, les Champignons que l’on voudrait faire déterminer par un spécia- liste ; ces espèces porteront chacune un numéro d'ordre corres- pondant à une liste donnée dans la lettre d'envoi). 5° L'étude détaillée des spécimens sera faite le plus tôt possible, sinon au retour de l’excursion, du moins le lendemain. Lorsque avec l’une des Flores analytiques citées plus loin on aura trouvé le nom spécifique, il faudra lire une description du Champignon, en s’assurant au fur et à mesure que celui-ci présente bien tous les caractères indiqués, et en le comparant, si possible, à des figures coloriées. L'emploi d'une faible loupe (grossissant deux à à ÉTUDE DÉS CHAMPIGNONS. 421 trois fois en diamètre) est très utile pour l'observation de certains détails. Etude microscopique (1). — L'examen au microscope, toujours indispensable à l'identification des petites espèces, est parfois très utile pour les plus grandes. En particulier, la structure des organes de reproduction (basides, asques, et surtout spores) donne aux dé- terminations un caractère de certitude parfois impossible à obtenir autrement. 19 Spores. — Pour obtenir un grand nombre de spores müres, il suffit de poser le Champignon sur une assiette, une lame de verre ou une feuille de papier, la partie sporifère (feuillets des Agarics, pores des Bolets, intérieur de la cupule des Pezizes) étant tournée vers le bas. Au bout de quelques heures au plus, le sup- port sera couvert, au-dessous de la région fertile, d'une poussière ténue, incolore ou colorée, formée de myriades de spores. Pour les Agaricinées, la teinte blanche ou jaunâtre, rose ou violette, rouille ou brune, ou enfin noire des spores doit être notée pour la détermi- nation. Quelques parcelles de celte poussière, prélevées à l’aide d’une aiguille, seront examinées dans l’eau(ne pas employer la glycérine, qui ratatine ou déforme beaucoup de spores). On se servira pour cet examen d’un grossissement de 400 à 500 diamètres; pour les plus fins détails d’ornementation de la membrane sporique, l'em- ploi des objectifs à immersion nous semble nécessaire. Les spores des Vesses-de-Loup (Zycoperdon) sont formées de la poussière brune qui s'échappe de ces Champignons lorsqu'ils sont mürs ; celles des Truffes et des espèces souterraines indéhiscentes seront étudiées sur des coupes fines ou sur le suc de râclage de la chair du Champignon. 20 Hyménium, mèches et squames du chapeau, cils des bords, etc. — Pour étudier la structure de l'hyménium (région portant les organes reproducteurs, basides ou asques), il faut pratiquer des coupes dans la partie fertile d'échantillons frais ou conservés dans l'alcool, ou même secs. S'il s'agit d’un Champignon à lames, on découpe, à peu de distance des bords du chapeau, un petit frag- (1) Nous ne pouvons, bien entendu, donner ici que des indications extrêmement sommaires. Nous renvoyons, pour les détails particuliers à chaque cas, au magistral Mémoire de Boupier intitulé : « Considérations générales et pratiques sur l'étude microscopique des Champignons », paru dans le Bulletin de la Société mycologique dc France, mai 1886, n° 3, p. 134-192. 422 F. GUÉGUEN. ment de celui-ci, comprenant la base de quatre ou cinq feuillets, on serre modérément l’objet entre deux demi-cylindres de moelle de Sureau ou de Grand-Soleil, et l’on y pratique, à l’aide d'un ra- soir très bien affilé, des coupes aussi minces que possible (il n'est pas nécessaire qu'elles soient très larges,quelques millimètres suf- fisent) ; les coupes sontreçues dans l’eau, où elles s’étalent en figu- rant une sorte de peigne dont les dents sont formées par la sec- tion transversale des lames. S'il s’agit d'un Bolet ou d'un Poly- pore, on pratique de même des coupes longitudinales ou trans- versales dans la chair des tubes. Chez les Clavaires, on sectionne l'extrémité d’une branche : chez les Pezizes, un petit morceau de la cupule. Avec une aiguille plate ou la pointe d’un canif, on porte la coupe paraissant la plus mince (un vingtième ou un dixième de millimètre au plus) sur une lame porte-objet, dans une gouttelette d’eau ou mieux de bleu lactique (1), et l’on recouvre d’une lamelle. Le bleu actique laisse presque incolore la chair du chapeau, mais teinte assez fortement les parties fertiles, en communiquant aux tissusune grande transparence. Si la coupe paraissait un peu épaisse, on l'amincirait et la dissocierait légèrement en appuyant sur la lamelle à l’aide du manche de l'aiguille. En étudiant ainsi les organes reproducteurs de toutes les espè- ces que l'on récolte, ainsi que les ornements ou accidents de la surface du Champignon (poils, squames, cils, etc.), il est possible, en dessinant à la chambre claire avec un grossissement toujours le même, de se constituer une collection de documents des plus pré- cieux pour l'identification ultérieure des espèces. (1) Ce réactif, de conservation indéfinie, s'obtient en dissolvant au mor- tier, dans l'acide lactique pur, environ 1 millième de bleu Coton C4B de Poirrier, et filtrant après vingt-quatre heures; il est commode de conserver le liquide dans un flacon à pointe plongeante, qui permet de n'en prendre qu'une goutte à la fois. On doit examiner la coupe direc- tement dans le réactif, soit à froid (coloration obtenue en quelques mi- nutes), soit après avoir chauffé légèrement (coloration instantanée). Le bleu lactique est d’un emploi absolument général: il peut servir à exa- miner tous les Champignons (frais, secs ou conservés dans l’acool), et beaucoup d’autres objets de nature végétale ou même animale. En dissolvant à chaud, dans ce bleu, 1 millième de Sudan IIL, fine- ment broyé, filtrant après vingt-quatre heures, ajoutant alors quelques gouttes de teinture d'iode et conservant à l'abri de la lumière, on obtient notre colorant triple, qui s'emploie à froid et colore électivement le pro- toplasme en bleu, les gouttelettes grasses en rouge, leglycogène en brun acajou, l’amidon en violet. ÉTUDE DES CHAMPIGNONS. 423 Représentation graphique des Champignons. — La difficulté de conservation de la plupart des grands Champignons, et plus en- core l'emplacement et la dépense que nécessite la conservation dans les liquides, obligent à dessiner les espèces dont on veut conserver mieux que le souvenir. Les figures en noir sont rare- ment suffisantes: le mieux sera donc de colorier les dessins à l'aquarelle. Avec un peu de patience et d'adresse, les personnes même qui n'ont pas la pratique de cet art parviendront vite à des résultats très suffisants. La photographie sobrement aquarellée peut aussi rendre des ser- vices, bien qu'à notre avis elle ne vaille pas une aquarelle un peu poussée. Il est commode, pour le classement ultérieur et les comparai- sons, de grouper les dessins en planches dont chacune ne renfer- mera qu'une seule espèce, en deux ou plusieurs exemplaires si cela est jugé utile, et avec les détails anatomiques figurés à part. Le meilleur papier pour peindre sera celui à grain fin (WHATMAN ou Canson). Un format commode et peu encombrant, qui suffit dans presque tous les cas, est l'in-octavo ; au besoin, les détails anato- miques et les indications manuscrites seront notés sur une planche à part ou sur un feuillet attenant à la planche. Il sera bon de représenter : a) le port du Champignon, en indi- vidus d’âges différents (1) ; à) la coupe longitudinale et radiale d’un spécimen entier, montrant l'épaisseur relative de la chair, le mode d'attache des lames ou des tubes, l'insertion de l'anneau ou de la volve, la structure pleine ou creuse du pied, etc. ; c) pour les Aga- rics et les Bolets, un secteur du chapeau vu par dessous (le pied étant coupé), pour montrer l’écartement relatif des lames, leur taille égale ou inégale, leur épaisseur, leurs rapports avec le pied, la forme et la dimension des orifices des tubes chez les Poly- pores et les Bolets : d) les caractères anatomiques dont il est parlé plus haut, ou. tout au moins quelques spores très gros- sies, et une traînée de pinceau montrant la couleur des spores vues en masse; e) au bas de la planche, on inscrira le nom de l'es- pèce, les indications relatives à la date et au lieu de la récolte, ainsi que certains caractères particuliers (odeur, saveur, consis- tance, propriétés, etc.). Conservation des échantillons. — L'alcool et les autres agents conservateurs modifient tous plus ou moins la teinte de l'immense (1) Il est d'usage de représenter, sur le chapeau des espèces visqueu- ses, des brins d’herbe, de mousse, ou des feuilles qui rappellent les pro- priétés adhésives de cette surface. 424 F. GUÉGUEN. majorité des Champignons. Notre collègue et ami L. Lurz, après de nombreux essais, a établi les formules de quelques liquides permettant de conserver la plupart (au moins 80 ?/, des espèces, d'après l’auteur lui-même) des Champignons avec leurs couleurs (1). Ces solutions sont d’un prix de revient peu élevé, et donnent en général de bons résultats: malheureusement, les collections de ce genre nécessitent l'emploi d'un matériel considérable de verrerie, et deviennent rapidement encombrantes. Mise en herbier. — Nous n'insisterons pas longuement sur ce mode de conservation qui, en raison de la consistance charnue ou spongieuse d’un grand nombre d'espèces, les déforme beaucoup et les rend souvent méconnaissables : ce procédé n’est vraiment indi- qué que pour les Polypores, les Gastéromveètes secs, et quelques autres Champignons non putrescents. Pour les espèces succulentes, la dessiccation se fait, commepour les Phanérogames, entre des coussinets de papier buvard : maïs ici la pression doit être très modérée et le papier poreux fréquemment changé, surtout au début. L'opération doit être pratiquée sur des spécimens bien sains, exempts de piqûres d'insectes et d'humidité, et doit ètre conduite rapidement, pour éviter l'envahissement par les vers et la pourriture ; il faut avoir soin d’évider préalablement les échantillons charnus. On desséchera ainsi, pour une Agarici- née, par exemple : a) le chapeau à plat, privé de ses lames et de (1) Lurz (L.). « Procédés de conservation des Champignons avec leurs couleurs », Bull. Soc. myc. Fr., 1901, 47, fasc. 4, 302-307. — « Nouveau procédé de conservation des Champignons avec leurs couleurs ». ibid., 1907, 23, 117-120. L'auteur qui, dans le premier des deux Mémoires, avait donné les formules de sept liquides différents applicables à diverses catégories de Champignons, a réussi (1907) à réduire à deux le nombre des solutions : l’une est à base d’acétate mercurique, l'autre à base d’acétate mercuri- que et d'acétate de plomb. En voici la composition : I.— Champignons à couleurs insolubles ou peu solubles dans l'eau : Acétate mercurique pur, 1 gr.; acide acétique cristallisable, 5 cm°; eau distillée, 1 litre. IT. — Champignons à couleurs tres solubles dans l'eau : Acétate mer- curique pur, 1 gr. : acétate neutre de plomb pur, 10 gr.; acide acétique cristallisable, 10 em ; alcool à 90°, 1 litre. Au moment de l'emploi, éten- dre cette solution de son volume d’eau, puis y plonger le Champignon. S’ii se produit un précipité sous l'influence de l'immersion des Cham- pignons dans l’un ou l’autre de ces liquides, il suffit de filtrer au bout de vingt-quatre heures. on ÉTUDE DES CHAMPIGNONS. 425 presque toute sa chair ; &) des sections radiales peu épais- ses (1 à 2 mm.), comprenant la totalité du Champignon, chapeau et pied, ou bien encore une moitié longitudinale du spécimen, si l’es- pèce est petite et peu charnue. On peut encore dessécher l'Agaric entier dans du sable chaud que l’on verse lentement sur le Cham- pignon déposé le pied en l'air dans un vase suffisamment profond : la dessiccation étant achevée à la température ordinaire, ou mieux à l'étuve, on renverse le vase et l'on dépose dans l’herbier le Cham- pignon fendu en long, ou même laissé entier s'il est de petite taille. Pour éviter l'attaque ultérieure par les insectes, il est absolu- ment indispensable d'empoisonner les échantillons à l’aide d'une solution alcoolique assez concentrée (1 p.500 ou même 1 p. 200) de sublimé corrosif, employée soit au trempé, soit en pulvérisations, mais en tout cas avec les précautions que nécessite l'emploi de cet agent toxique et caustique. Nous croyons que les débutants n'auront presque jamais recours à ces longues et ennuyeuses manipulations, quine sontguère mises en œuvre que pour les espèces rares, ou par les spécialistes pos- sesseurs de grands herbiers, Il.— Quelques renseignements bibliographiques (1). AÀ.— Ouvrages très élémentaires. Duwée (Paul), pharmacien à Meaux. Nouvel Atlas de poche des Champignons comestibles et vénéneux les plus répandus (t. 8 de la Bibliothèque de poche du Naturaliste). 1 vol. petit in-32 carré, 64 pl. coloriées représentant 66 espèces. Paris, 1905, P. Kun- cksIECK. Prix : 6 fr. 50. (1) Bien que nous nous soyions efforcé d'indiquer de préférence des livres en langue française, il nous a fallu mentionuer parfois des ouvra- ges étrangers dont nous ne possédons pas l'équivalent en France. Plusieurs des Flores et Iconographies que nous conseillons sont épui- sées, ou du moins rares en librairie ; nous les avons cependant citées parce qu'elles sont classiques, et qu'on peut les consulter dans les gran- des bibliothèques, ou parfois s'en procurer des exemplaires d'occasion. Pour ne pas allonger outre mesure cette bibliographie, que d’aucuns estimeront peut-être trop étendueencore, nous avons délibérément passé sous silence les ouvrages se référant à des groupes abordables seule- ment par des mycologues déjà exercés, ou étudiés seulement par un tout petit nombre de spécialistes, 426 F. GUÉGUEN. Ce petit livre se recommande par la clarté des descriptions el la per- fection des planches, reproduites par la frichromie, qui rend tout Je modelé des leintes, el représentant les espèces dans leur habitat na- turel. BerNarpiN (Ch.), juge de paix à Pont-à-Mousson. Guide pratique pour la recherche de 60 Champignons comestibles. 1 vol. in-18, avec 12 pl. coloriées. 1903, en vente chez l’auteur. GROSJEAN (O.), instituteur à Saint-Hilaire-de-Roulans (Doubs). Les Champignons vénéneux à l'école primaire et dans la famille. 1 vol. in-43 cart., 8 pl. coloriées et 2 dessins texte ; à part, 1 pl. coloriée avec 8 espèces toxiques. 1903, en vente chez l’auteur. Bicearb (R.), instituteur honoraire à Nolay (Côte-d'Or). Petite Flore mycologique des Champignons les plus vulgaires. 1+Yol. br. in-18 de 214 p. 1903, impr. Berrrann, Chalon-sur-Saône. Prix : 2 fr. 50. Les deux suppléments (1905 et 1906), prix : Ofr. 25 et 0 fr. 10. Précédé de quelques généralités sur les Champignons, leurs propriétés et leur organisation, cet ouvrage renferme les descriplions de 360 espè- ces. Des tableaux synoptliques permettent d'arriver aisément à la déter- mination, malgré l'absence de figures, car chaque espèce est l'objet d’une description assez détaillée. Des tableaux de comparaison mettent en parallèle les espèces toxiques el celles comestibles qui leur ressem- blent. CosranTiN (J.). Atlas des Champignons comestibles el vénéneux. 1 vol. de poche, avec 228 fig. coloriées, texte en regard. Paris, Paul Durowr. Prix : 4 fr. Les descriptions très détaillées viennent heureusement compléter les figures, qui sont de taille trop réduite et dont le coloris laisse à désirer. Moven (J.). Les Champignons, traité élémentaire et pratique de my- cologie. 1 vol. in-18 carré, 763 p., avec 20 chromotyp. et 334 vi- œnettes. Paris. J. Roruscnirp (sans date). Ouvrage trop volumineux pour pouvoir êlre emporté en poche. Les généralités sont diffuses, et le livre, dans cette partie du moins, a beau- coup vieilli. RozLanp (L.). Atlas des Champignons de France, Suisse et Belgique. In-8° de 120 pl. coloriées. Paris, 1906-1909, Paul KziNoKsIECK. Cet Atlas, publié sous le patronage de la Société mycologique de France, renferme environ 250 espèces, choisies avec sagacilté parmi les Moss. ÉTUDE DES CHAMPIGNONS. 427 comestibles, les vénéneuses, ou celles remarquables par leur fréquence ou leur forme. Chacune d'elles est accompagnée d'un texte comportant sa description et l'indication de ses propriétés alimentaires ou nocives. Journal l'Amateur de Champignons, directeur P. Dumée. Paris, Paul Kuwexsreck, 3, rue Corneille. Abonnement : France, 5 fr. ; Etranger, 6 fr. Parait huit fois par année, en pelites brochures in-18 longues, format de poche, de 16-32 p. et ? pl. coloriées exécutées comme celles de l’Aflas de Dune. Trois années sont déjà parues (1908-1910). Spécimen franco sur demande. B. — Ouvrages plus complets (1). Bicearp (R.) et Guirzemin (H.). Æore des Champignons de France les plus importants à connattre. 1 vol. in-8° de 600 p. Chalon-sur- Saône, 1909, E. Berrrano. Prix : 414 fr. relié. L'ouvrage permet de déterminer 1.607 espèces ou variétés : il renferme 56 planches noires, représentant 232 Champignons et 254 schémas. Iles conçu suivant le même plan que la Petite [‘lore de BIGEARD. (Voy. sec- tion A). Un complément, renfermant les espèces petites ou rares, est en préparation; on y trouvera décrites environ 2.000 espèces. Cosranrn (J.) et Durour (L.). Nouvelle Flore des Champignons, avec 3.842 fie. 4 vol. in-{8 cart. Paris, Paul Duronr. Prix : 6 fr. Contient la plus grande partie des grands Basidiomyeëèles de France, ainsi que les Ascomycèles de grande taille. l'ouvrage, procédant par élimination successive des caractères, sera ulilement complété par une Flore descriptive permeltant de vérifier les délerminations auxquelles on sera urrivé. Gizrer (G.-C.). Tableaux analytiques des Hyménomycètes. 1 vol. in-12 de 200 p. Alencon, 1884, A. Lepace. Ces tableaux servent pour ainsi dire d'introduction à la grande icono- graphie suivante, du même auteur : Les Champignons qui croissent en France, description el iconographie, 8 vol. gr. in-8° (texte el atlas) 1878-1898 (Hyménomycèles, 3 vol. avec 713 pl. ; Gastéromycètes el Myxomycètes, 1 vol. avec 36 pl. ; Discomycèles. 1 vol. avec 101 pl. et texte; 1 vol. de texte et tables). (1) Ces ouvrages conviennent à des personnes déjà familiarisées avec les Champignons. Les trois derniers sont parmi les plus souvent consul- tés par les mycologues de profession. 428 F. GUÉGUEN. Quécer (L.). #lore mycologique de France et des pays limitrophes. 1 vol. in-18 de 492 p. Paris, 1888, O. Don. Les descriptions données dans cet ouvrage sont pour ainsi dire par- laites ; mais les noms de genres donnés par QUÉLETr n'étant pas toujours ceux adoptés par la généralité des mycologues, il est quelquefois diflicile de se retrouver dans ce livre. Une « Table de concordance », publiée par MaGnin et CHOMETTE (Lons-le-Saunier, 1906, Lucien DECLUME ; en vente à Paris, chez Paul KLINCKSIECK) obvie heureusement à cet incon- vénient. La Flore mycologique de QuéLer a été précédée d’un ouvrage latin du mème auteur : l’Enchiridion fungorum (Paris, 1906, O. DoIn, 352 p..), renfermant des descriptions plus succincles. Fries (Elias). Aymenomycetes Europæi, sive Epicriseios systematis mycologici editio altera. 1 vol. in-8°, 775 p. Upsal, 1874, Ed. BERLING. à Renferme les descriptions premières d’un grand nombre de Champi- gnons, auxquelles les mycologues de profession ont l'habitude de se ré- férer. C. — Traités généraux (1). Van Tiecuem (Pn.). Traité de Botanique, 1 vol. gr. in-8° de 1.855 p.. avec fig. texte. Paris, 1891, P. Sayy. Ce traité classique est trop connu pour que nous insistions. Rappelons seulement que le début de la seconde partie, consacré aux Champignons, peut être considéré, au point de vue organographique et {axinomique, comme un résumé complet de l’état de la science à l'époque de la publi- cation de l'ouvrage. Il y a, pour chaque groupe étudié, une bibliogra- phie générale très utile à consulter. De Bary(Ant.). Vergleichende Morphologie und Biologie der Pilze. Mycetozoen und Bakterien. [Anatomie comparée et biologie des Champignons, Myxomycètes et Bactéries,] 1 vol. in-8°, 558 p. et 198 fig. texte. Leipzig, 1884, W. ExGeLMaANN. Il existe une traduction anglaise de cet ouvrage, sous le litre suivant : Comparative Morphology and Biology of the Fungi, Mycetozoa and Bacteria, par H. E.F. Garnsey, revue par I. B. Bazrour 1 vol. in-8°, 525 p. et 198 fig. texte. Oxford, 1887, Clarendon Press. (1) A l'usage de ceux qui veulent acquérir de solides connaissances organographiques, anatomiques et physiologiques sur les divers groupes de Champignons. ati es ce ÉTUDE DES CHAMPIGNONS. 429 Livre souvent cité, très important à consulter. Chaque chapitre se termine par un index bibliographique. Zorr (NV.). Die Pilze. [Les Champignons.] 1 vol. gr. in-8 de 500 p., 163 fig. texte. Breslau, 1890, En. Trewenpr. Renferme des chapitres de généralités très intéressants et bien docu- mentés. La partie organographique et taxinomique est également très soignée. Mon TAveLz (F.). Vergleichende Morphologie der Pilze. [Morphologie comparée des Champignons.] 1 vol. in-8° de 208 p. et 90 fig. Jéna, 14891, Gusr. Fiscuer. Moins complet que le précédent, maïs peut-êlre mieux au point pour certaines parties. D.— Grands Ouvrages systématiques et descripuifs; grands périodiques (1). Excecer (A.) et PrANTL (R.). Die natürlichen Pflanzenfamilien. [Les familles naturelles de plantes.] Gr. in-8° avec figures nombreuses dans le texte. Leipzig, 1897-1908, W. ENGELMANN. Des trente-cinq volumes de cette publication, deux tomes (1-1 et I-1**) sont consacrés aux Champignons. On y trouve une monographie mor- phologique, taxonomique et bibliographique serrée de chaque groupe, traitée par un spécialiste. RAsennorsr. Æryptogamen-Flora von Deutschland, Oesterreich und der Schweiz. [Flore cryptogamique de l’Allemagne, de l'Autriche et de la Suisse.] In-8°, Leipzig, En. Kummer (En cours de publi- cation. 15 volumes sont actuellement parus en entier). La parlie mycologique de cette Encyclopédie, rédigée sous la direction de G. WINTER, n’est pas encore complètement publiée. On y trouve (1909) : Les Oomyceètes où Phycomycètes, 1 vol. par ALr. FISCHER ; les Basidiomycèles et Saccharomycèles, 1 vol. par G. WinTER ; les Gym- noascées, Pyrénomycètes, Périsporiacées, Hypocréacées, Sphériacées, Dothidéacées, 1 vol. par G. Winter ; les Hyslériacées et Discomycetes, 1 vol. par A. REHM ; les Tubéracées, 1 vol. par ALF. FISGHER; une partie des Æungi imperfecti, en 2 vol. par ALe. Fiscxer et 1 vol. par G. LINDAU. (1) Les trois ouvrages énumérés dans cette liste sont couramment consultés par les spécialistes de tous les groupes de Champignons. 30 F. GUÉGUEN. SaccaRDO (P.-A.). Sylloge fungorum omnium hucusque cognitorum. Gr. in-8°. Padoue, ex typis Seminarii. Ce répertoire comprend actuellement dix-huit gros volumes. Complété de temps en temps par l’adjonction de volumes nouveaux, il renferme, à peu de chose près, toutes les diagnoses (avec références bibliographiques) des espèces connues jusqu'à présent. Bulletin de la Société Mycologique de France. Br. in-8°, paraissant en fascicules trimestriels (Vingt-six années ont actuellement paru [1910]). E.— Monographie de quelques groupes : ouvrages spéciaux « a) MyxoMYCcÈTESs. MAssee (GEORGE). À monograph of the Myxogastres. [Monographie des Mvxomycètes.] 1 vol. in-8° de 367 p., 12 pl. coloriées. Londres... 1892, Merauen et C°. Adaptation anglaise de l'ouvrage polonais de ROSTAFINSKI. Lister (Arrucr). À monograph of the Mycetozoa, being a descrip- tive catalogue of the species in Herbarium of the British Museum. [Monographie des Myxomycètes, catalogue descriptif des espèces figurant dans l'herbier du British Museum.]1 vol. in-8° de 224 p., 78 pl. et 51 fig. Londres, 1894, British Museum. Torrexb (C.). #lore des Myxomycètes, étude des espèces connues Jusqu'ici. 1 vol. in-8°, 270 p., 9 pl. noires. Paris, 1909, J. Lecne- VALIER. b) Oouvcères. Lenpxer (Azr.). Les Mucorinées de la Suisse. 1 Br. in-8° de 177 p. avec 59 fig. et 3 pl. Berne, 1908, K. J. Wyss (Vol. 3, fasc. I des Matériaux pour la Flore Cryptogamique suisse). Un chapitre de généralités (morphologie et physiologie). Clefs des genres et des espèces, descriptions très détaïlées, bibliographie très complète. 4H RS Cher à ÉTUDE DES CHAMPIGNONS. 431 ©) BASIDIOMYCÈTES. Forquienon (L.). Les Champignons supérieurs. 1 vol. in-8° cart. de 231 p., 105 fig. texte. Paris, 1886, O. Don. Prix : 5 francs. L'un des ouvrages les mieux faits qui existent sur la morphologie des Basidiomycètes ; les caractères des diverses parties du Champignon y sont décrits et figurés avec beaucoup de précision, d'ordre et de méthode. Il convient pour l'étude des genres et des sections, non des espèces. On trouve dans cet ouvrage{un vocabulaire technique polygloite des plus utiles, et un index bibliographique bien concu. PATOUILLARD (N.). Essai taxonomique sur les familles et les genres des Hyménomycètes. 1 vol. in-8°, 184 p. et 74 fig. Lons-le-Saunier, 1900, L. Deczuwe. Ouvrage le plus complet sur l'anatomie des Hyménomycètes et son application à la classification. LaprancHe (C. DE). Dictionnaire iconographique des Champignons supérieurs. 1 Vol. in-18, 541 p. à deux colonnes. Paris, 1894, P. KLINGKSIECK. La première partie renferme des tables indiquant, pour chacune des srandes espèces de Basidiomycètes, le numéro de la page des! grandes Iconographies dans lesquelles l'espèce a été représentée. La seconde partie contient des tableaux de concordance permettant de se retrouver dans la synonymie employée par certains auteurs anciens. (Pour la détermination spécifique des Basidiomycètes, voir plus haut les flores et iconographies citées dans les sections A et B). Harior (P.). Les Urédinées (Rouilles des plantes). 1 vol. in-18 cart., 292 p., 47 fig. texte (Collection de l'Encyclopédie scientifique). Paris, 1908, O. Don. Prix: 5 francs. d) ASCOMYoËTEs. Bounier (En.). Æistoire et classification des Discomycètes d'Europe. 1 vol. in-8° de 223 p. Paris 1907, P. KLINCKSIECK. Ouvrages renfermant la diagnose, avec références bibliographiques, de chaque genre, ainsi que l’'énumération, avec références correspondantes de toutes les espèces européennes, et des descriptions de formes nouvelles. La plupart de ces dernières, ainsi que beaucoup d’autres, sont repré- sentées dans les /cones mycologicæ du même auteur, magnifique collec- tion de 600 planches dont la publication vient de s'achever. 232 F. GUÉGUEN. Puiccis (W.). À manual of the British Discomycetes. [Manuel des Discomycètes britanniques]. 1 vol. in-18 cart., 462 p., 12 pl. noires. Londres, 1887, KeGax Pau, Trencu et Ce. Livre bien moins complet que le précédent ; c’est une véritable Flore plutôt qu'un ouvrage didactique. Cuarin (An.). La Truffe. 1 vol. in-8° de 330 p. et 15 pl. col. Paris, 1892, J.-B. BaILLIÈRE. Les planches, tirées en chromolithographie d'après les aquarelles de BOUDIER, renferment les caractères complets de 29 espèces ou variétés. Ecus (J.-B.) et Everuarr (B.-M.). The american Pyrenomycetes. [Les Pyrénomycètes américains]. 1 vol. gr. in-89, de 993 p. avec 41 pl. noires. Newfield, New-Jersey, 1892, Ezis et EYERHART. Très belles figures facilitant beaucoup l'identification des espèces, e) MucÉDiNÉES (FUNGI IMFERFECTI). CosranTiN (J.). Les Mucédinées simples. 1 vol. in-18 de vu-210 p. avec 189 fig. texte. Ouvrage contenant des clefs permettant d'arriver à la détermiration des genres, pouf chacun desquels est donnée la diagnose, et sont citées les principales espèces. Î) CHAMPIGNONS PARASITES DES ANIMAUX OU DES VÉGÉTAUX. GuÉGuEx (F.). Les Champignons parasites de l'homme ou des ani- maux (Généralités, classification, biologie, technique. — Clefs analytiques, synonymie, diagnoses, Histoire parasitologique, Bibliographie). Préface de M. le professeur MaxIME Rapais. 1 vol. in-8°, de xvin-299 p. Paris, 1904, P. KLINCKSIECK. Une table des hôtes permet de trouver tous les Champignons signalés comme parasites d'un même animal ; une table des espèces permet de trouver facilement les renseignements relatifs à un Champignon déter- mine. ÉTUDE DES CHAMPIGNONS 433 Prizuteux (Ep.). Maladies des plantes agricoles et des arbres frui- tiers et forestiers causées par des parasites végétaux. 2 vol. in- 12, de 421 et 592 p., avec 484 fig. texte. Paris, 1895-1897, Firmix- Dinor et C:. Les parasites sont étudiés dans l’ordre de la classification botanique. Chacun d'eux fait l’objet d'une monographie très complète. À la fin du second volume, un exposé synoptique résume les caractères génériques des Champignons étudiés; une table générale des matières permet de trouver aisément soit un parasite déterminé, soit la liste des parasites principaux de chaque végétal. BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. Vuiccemin (Paul). — Les Conidiosporés. (Bull. de la Soc. des Sciences de Nancy, 2 juin 1910, 44 pages et 5 pl. texte). La classification des Mucédinées ou Fungi imperfecli, destinée à grou- per commodément pour l’élude une foule de Champignons dont on ne connait que les formes imparfaites ou conidiennes, est susceptible d'être améliorée en se fondant, d’après M. VUILLEMIN, sur les homologies des différentes parties de l'appareil disséminateur. IL faut ainsi distinguer, dit-il, les /hallospores, qui avant leur dispersion faisaient “partie de l'appareil végétatif (telles les blaslospores ou organes bourgeonnants, les arthrospores ou fragments dissociés d'articles végélatifs) ; les cklamy- dospores, variété d'arthrospores à membranes épaissies ; les Acmispores qui, ayant végétésur place dans le thalle, sefragmentent ultéricurement en spores fonctionnelles ou deutéroconidies. Parmi tous ces éléments, la conidie présente une grande fixilé dans une même espèce. C’est une cellule typique pourvue d'un ou de plusieurs noyaux, demeurant simple ou se cloisonnant dans divers sens, incolore ou colorée, solitaire ou caténulée. Toutes les Mucédinées à conidies constituent pour M. VuILLEMIN la Classe des Conidiosporcées. Cette Classe se divise en quatre Ordres, fondés sur la manière dont la conidie est issue du thalle. Dans le premier (Sporolrichés) la conidie procède directement du filament végétalif. Dans le second (Sporophorés) il existe un sporophore plus ou moins compliqué, mais des branches du- quel les conidies ou les chapelets conidiens naissent directement. Dans le troisième (Phialidés), la conidie dérive d’un article renflé en forme de quille ou de bouteille que M. VuILLEMIN nomme phialide (pr, fiole). Dans le quatrième (Prophialidés), la phialide est séparée du thalle par un article spécial plus ou moins différencié, qu'il nomme prophialide. Les quatre ordres précédents se divisent à leur tour en familles. Dans le premier (Sporolrichés), l'aspect hyalin ou fuligineux de la conidie, sa sessilité ou son implantation au sommet d’un denticule, la consistance et la coloration des membranes serviront à caractériser des genres et des espèces, mais non des familles. Dans les trois autres ordres, la sépara- tion des familles sera fondée sur la structure simple ou composée des conidiophores et leur mode d’arrangement. Quant aux caractères tirés de la couleur et de la cortication des thalles et des conidies, de l’état simple ou corémié des filaments conidifères, ils seront utilisés pour les subdivisions ultimes. Les groupes empiriques actuellement admis doivent encore être main- tenus, afin de permettre le rangement des innombrables formes décrites: À BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQTÉ. 435 wais il ne faudra pas, dit M. VuizLEMIN, leur demander de nous rensei- gner sur les aflinilés. Dans la seconde parlie de son mémoire, l'auteur, afin de nous préci- ser par des exemples concrets les caraclères qu'il assigne à ces quatre ordres de Conidiosporés, nous décrit en détail, avec figures à l'appui, quatre espèces nouvelles qui sont les suivantes : Sporotrichés : Rhi- nocladium (Sporotrichum auct.) Lesnei, isolé du pus extrait du pied d’un Malgache atteint de mycétome ; Sporophorés : Acremonium Polronii, isolé d'un liquide d’hydar- throse du genou ; Phialidés : Spicaria Aphodii, agent d’une muscardine du Coléoptère Aphodius fimelarius ; Prophialidés : Prophiala(n. gen.). mycophila, trouvé sur un bouchon de conserves parmi diverses moisissures. F. GUÉGUEN. F, Bamaizze.— Flore monographique des Hygrophores (Mém. de la Soc. d'Emulation du Doubs, 1909, 65 pages). Dans cette flore, suile de celles qu'il a déjà publiée sur les Amanites et Lépioles, puis plus récemment sur les Aslérosporées, l’auteur décrit 82 espèces d'Hygrophores, pour lesquelles il conserve dans ses grandes lignes la classification de Fries et qu'il répartit en trois sous-genres : Limacium (divisé en 5 sections d'apres la coloration du chapeau), Cama- porhyllus (deux sections fondées sur le mode d'insertion des lamelles) et Hygrocybe (deux sections fondées sur le même caractère). Une clef analytique permet d’arriver à la détermination des espèces ; elle est établie uniquement dans un but pratique et n'utilise que des caractères d’une observalion facile, sans tenir compte des affinités réelles des espèces. A. MAUBLANC. F. Baraizze. — flore analytique des Inocybes d'Europe. 1 br., 27 pages, Besancon, 1910. L'auteur donne une clef analytique permettant d'arriver à la détermi- nation des /nocybe de la flore européenne (96 espèces); ces champignons sont divisés, conformément à la monographie de Massee, en deux sec- tions, Leiosporæ et Goniosporæ, d’après les caractères des spores (lisses dans la première section, anguleuses ou épineuses dans la seconde). L'ouvrage est terminée par des observations personnelles sur un cer- tain nombre d'espèces. A. MAUBLANC. C. Torrexp.— Nouvelle contribution pour l'étude des Myxo- mycètes du Portugal (Brotéria, Serie Botanica, vol. !X, fasc.1, 1910, p. 45-59). Depuis la publicalion de son catalogue des Myxomycèles du Portugal (1908), l’auteur a pu observer 19 espèces ou variétés nouvelles pour la 29 436 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. région ; c'est une liste raisonnée de ces formes qui fait l’objet de la pré- sente note.On peut citer spécialement les espèces suivantes : Lachnobolus globosus Rost. (nouveau pour l'Europe); Clastoderma Debaryanum Blill.; Lamproderma arcyrionema Rost.; Comatricha typhina var. he- lerospora Rex.; Stemonilis flavogenila Jahn; Cienkowskia reliculata Rost. (nouv. pour l’Europe); Physarum tlenerum Rex. (id.); P. crateri- forme Petch (id.); etc. A. MAUBLANC. C. TorreND. — Un nouveau genre de Discomycètes, Helola- chnum ». gen. (Ibid., p. 53;. Le genre Helolachnum se distingue des Lachnum par l'absence de poils ; c’est donc un Helolium à paraphyses lancéolées et émergentes. Une seule espèce : Helolachnum aurantiacum Torr. n. sp. (sur les ra- cines de l’Ulex europæus). A. MAUBLANC. C. Torrexn.— Punctularia tuberculosa Pat. et son état gasté rospore, Ceriomyces venulosus (Berk. et C.) Torrend. (Bull- de la Soc. Portugaise des Sciences Nat., IV, fasc. 1, p. 9). L'auteur a rencontré au Portugal sur des branches de chêne et sur des troncs d’olivier une Téléphoracée reconnue par BRESADOLA comme étant le Punclularia tuberculosa Pat., signalé seulement de lEquateur. Ce champignon, souvent stérile, présente fréquemment dans les endroits humides une forme Ceriomyces (Piychogaster) qui avait élé décrite comme Myxomycète sous le nom de Reticularia venulosa Berk. et Curt. A. MAUBLANC. C. Torrenp. — Trametes ochroleuca (Berk.) Bres., ». lusita- nica Torrend. (lbid., p. 35). L'auteur, qui avait déjà rencontré au Portugal le Fomes scutellatus Schw., variété du Trametes ochroleucus (Berk.), signale la découverte sur un vieux Robinia pseudo-Acacia d'une autre variété du même type qu'il désigne sous le nom de var. {usilanica et qui se distingue par sa couleur blanc jaunâtre et ses grandes dimensions. A. MAUBLANC. S. Kusaxo.— À remarkable Mycorrhiza (Symbiotic Associa- tion of Gastrodia elata and Agaricus melleus) (The Bota- nical Magazine, vol. XXIV, 1910, n° 279). S. Kawamura. — Studies on a luminous Fungus, Pleurotus japonicus sp. nov. (Id., n° 281). Nous ne pouvons ici que signaler ces deux articles écrits en japo- nais. Le premier a trait à une association mycorhizienne, le second Miniatattt À: BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 437 contient la description (sans diagnose) d’un nouveau champignon phos- phorescent. A. MAUBLANC. À. pe JAczewski. — La maladie des Pommes de terre (en russe), Saint-Pétersbourg, 1910. Il s’agit de la maladie produite par le Phytophthora infestans. A. M. À. DE JACZEWSKkI.— L'Oidium du Chêne (en russe). Saint-Pé- tersbourg, 1910. L'auteur signale la présence en Russie de l'Oidium du Chêne qu'il regarde comme une espèce nouvelle, Oidium dubium. A. M. Bulletin de la Société botanique des Deux-Sèvres, 1909-1910. On trouvera dans ce volume (pp. 228-249) les comptes-rendus d’excur- sions mycologiques faites en 1909 dans diverses localités des Deux-Sè- vres, sous la direction de MM. Soucx* et Dupain et de deux expositions organisées à Melle et à Parthenay. Sous le titre de « Notes diverses de mycologie » se trouvent réunis d'intéressants extraits de la correspondance entretenue avec MM. Bou- DIER, DUPAIN, LEGUÉ, etc., au sujet d'espèces rares ou critiques (pp. 250- 260). A. MAUBLANC. Petites Annales de Mycologie. (Supplément au Bulletin de la Société des Sciences naturelles de Tarare), sér. [, n° 1, sep- tembre 1910. Sous la direction de M. E. PROTHIÈRE, la Société des Sciences de Tarare vient de publier, sous le nom de « Pelites Annales de Mycologie », le pre- mier numéro d’un supplément à son Bulletin, supplément spécialement consacré à la vulgarisation de la mycologie et organe de l'Office mycolo- gique qui, fondé il y a 9 ans, a déjà rendu les plus grands services dans la région. On trouvera notamment dans ce numéro un compte-rendu détaillé des expositions organisées à Lyon en 1907 et 1909 ainsi qu'une conférence faite le 29 octobre 1909 par M. GOUTTEBARON, à la Société de Tarare, sur la physiologie élémentaire des champignons. A. MAUBLANC. E.-J. Burcer.— The wilt disease of Pigeon-pea and the pa- rasitism of Neocosmospora vasinfecta Smith (Memoirs of the Department of Agriculture in India, Bot. Ser.. vol. Il, n° 9, janv. 1910, avec 6 planches). L'auteur a rencontré communément aux Indes anglaises le VNeocosmos- pora vasinfecta Smith sur les racines mortes de différentes plantes et a 45 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. pu observer les formes variées (Cephalosporium, Fusarium, chlamydos- pores, périthèces) de ce champignon considéré comme parasite du Co- tonnier ef d'autres végétaux ; il a tenté à partir de cultures pures des infections sur 4 plantes sur lesquelles les fructifications avaient été observées : Cotonnier, Cajanus indicus (Pigeon-pea), Indigo et Pois chi- che. Les résultats ont été négauifs et l'auleur considère le Meocosmos- pora comme un simple saprophyte ne jouant aucun rôle dans la mort des plantes. La cause de la maladie reste donc obscure, au moins pour le Cotonnier, l’'Indigo et le Pois-chiche. Quant à la maladie observée sur le Cajanus indicus, elle est due au parasitisme d'un Fusarium que BUTLER a isolé, cullivé sur divers mi- lieux et qu'il décrit comme espèce nouvelle sous le nom de Fusarium udum. Ce champignon est différent de la forme conidienne du Meocos- mospora vasinfecta el des expériences d'infection ont établi son parasi- tisme. La désinfection du sol n’est pas pratique pour lutter contre ces mala- dies ; et l'auteur conseille une sélection en vue d'augmenter la résistance des plantes. A. MAUBLANC. L. MonTeNaRTINI. — Una nuova malattia della Sulla: An- thostomella Sullæ 7. sp. (Rivista di Patologia vegetale, IV, 1910, n° 11, p. 165). L'Anthostomella Sullæ n. sp. produit sur les feuilles du Saiïnloin d'Es- pagne de larges taches d’un noir brillant sur lesquelles se trouvent des périthèces et des spermogonies (Leplothyrium) ; cette maladie, qui altère assez profondément le feuillage, n’a encore été observée qu'à une seule localité des environs de Rimini. A. MAUBLANC. Ed. Fiscuer. — Die Fruchtkôrper-Entwicklung von Aseroë (Le développement des fructifications des Aseroë.) (Annales du Jardin botanique de Buitenzorg, 2° série, suppl. 111, 1910, p 595, avec 2 planches et 7 fig. texte). L'auteur a pu suivre le développement des fructifications des Aseroë arachnoides Fisch. et rubra La Bill. ; il est ainsi amené à placerle genre Aseroë près des Anthurus et considère qu'il forme peut-être la transi- tion entre les Clathracées et les Phallacées ; dans leur jeune âge, les Aseroë ont en effet beaucoup d'analogies avec certains Zthyphallus (I. Ravenelii par exemple) et Mulinus. Les Phallacées et les Clathracées seraient ainsi moins nettement séparées qu'on le croyait jusqu'ici. Enfin l’auteur signale les analogies qui existent entre les Phallacées el les Aseroë d'une part et les Gyrophragmium et Polyplocium de l’autre ; ces deux derniers genres, rangés ordinairement parmi les Gastéromy- cèles, sont d’ailleurs mieux placés parmi les Hyménomycètes. A. MaAUBLANC. BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 439 T. Peren. — Brown root Disease (Circulars and Acgricult. Journ. of the R. Bot. Garden, Ceylon, vol. V, n° 6, july 1910). Sous le nom de « brown root disease » ou de maladie brune des ra- eines, on désigne à Ceylan une grave maladie qui envahit les racines d'un grand nombre d'arbres ou d'arbustes cultivés: Hevea, Cacaoyer, Thé, Castilloa, etc. ; celle maladie, qui existe aussi dans d’autres régions (Java, Iles Samoa, etc.), se reconnaît à ce que les parlies atteintes sont recouvertes d'une croute formée d’un mycélium brun ou noire englobant des grains de sable et des petits graviers ; les fructifications, qui appar- tiennent à une Théléphorée. l'Hymenochæte noxia Berk. se montrent à la base des troncs. Une espèce voisine, Hymenochæte rigidula B. et C., est fréquente sur les arbres de la jungle. A. MAUBLANC. T. Percu. — À root disease of Hevea |Une maladie des racines de l’Aevea) (1bid., vol. V, n° 8, sept. 1910). Le Sphærostilbe repens B. et Br., dont l'auteur donne une description complète (mycélium, conidies et périthèces), attaque les racines de l'Hevea et cause une maladie, facilement reconnaissable des autres alté- rations des racines de la même plante par l'absence de mycélium ex- terne et l'existence de cordons rouge foncé, puis noirs qui circulent entre le bois et l'écorce. Le même champignon a été observé aussi sur Arto- carpus integrifolia et sur Maranta arundinacea. A. MAUBLANC. W. Mc RAE. — Report of the outbreak of blister blight on Tea in the Darjeeling District in 1908-1909 (Agricultural Re- search Institut, Pusa, Bulletin n° 18, july 1910, 6 planches). Ce travail est le résultat d'observations faites en 1908 et 1909 dans le district de Darijeeling (Indes anglaises) sur la cloque du Théier, maladie qui a causé dans cette région d’assez grands dégâts et qui est due à un champignon décrit par Massge sous le nom d'Exobasidium vexans. Après avoir donné une description des symptômes de la cloque sur les feuilles (boursouflures saillantes à la face supérieure) el sur les rameaux (taches blanchàtres allongées), l’auteur s'occupe du champignon qu'il figure en détail : les fructifications sont formées de touffes assez serrées de filaments parallèles, les uns terminés par des conidies bicellulaires, les autres constitués par des basides allongées, à deux spores termina- les. L'injection se fait grâce à la pénétration du filament germinatif par l'ostiole des stomales. Après quelques considérations sur la répartition de la maladie, la ré- sistance des variétés, l’origine possible du mal, etc., l'auteur recommande comme trailement de ramasser et de détruire les organes atlaqués, de tailler tous les arbustes et de les pulvériser à la bouillie bordelaise. A. MAUBLANC. 440 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. E. Paque.— Nouvelles recherches pour servir à la flore cryp- togamique de la Belgique (1V® série) (Bull. de la Soc. royale de Botanique de Belgique, 1909, 3° fasc., p. 279). L'auteur donne ‘une longue liste de champignons récemment observés en Belgique et dont beaucoup sont nouveaux pour L1 région. À signaler la description du Polyporus squamosus Fr. var. maximus Pâäque (sur Orme, Anvers). A. MAUBLANC. Em. Marcnaz. — Apparition en Belgique de l'Oidium amé- ricain du Groseillier (Sphærotheca Mors-Uvæ Berk. et Curt.) (Bull. de la Soc. royale de Botanique de Belgique, 1909, 4° fasc., p. 337). Le Sphærotheca Mors-Uvæ, espèce américaine répandue depuis quel- ques années dans le nord et l’est de l’Europe, a fail son apparition en Belgique au mois de juillet 1909 près de la gare d’Alost. Une interven- tion énergique parait avoir arrêté le mal, au moins provisoirement. A. MAUBLANC. P. Voczino. — 7 parassiti delle plante osservati nella pro- vincia di Torino e regioni vicine nel 1909 (Annali della R. Accademia d'Agricultura di Torino, vol. III, 1909, pp. 277- 306). L'auteur donne une liste détaillée, accompagnée de nombreuses obser- vations, des parasites végétaux des plantes observés en 1909 dans la province de Turin et les régions voisines. Nous ne pouvons entrer ici dans le détail de ces observations ; signalons seulement les points sui- vants: le Dothichiza populea Sacc. et Br., parasile du Peuplier du Canada, se rattache au Cenangium populneum (Pers.) Rehm.; le blanc du Chène est sans doute identique à l'Oidium ventricosam Harkn., forme conidienne du Sphærotheca lanestris. Enfin les formes suivantes sont décriles comme nouvelles: Sclerotinia Ocymi Voglino (sur Ocymum basilicum), Botryltis parasitica Cav. var. Colchici (Sur les feuilles du Colchicum autumnale}) et Botrytis cinerea Pers. f. Dianthi (parasite des Œiïllets cullivés). A. MAUBLANC. F. Guécuex. — Abcès sous-dermiques à répétition produits par l'Aspergillus Fontoynonti ». sp.; Morphologie et bio- logie de cette espèce (Archives de parasitologie, XIV, 1910, p- 177. avec fig.). L'Aspergillus Fontoynonti n. sp. a élé extrait d'abcès a répélition observés à Madagascar chez un Européen atteint en outre de paludisme l'auteur regarde ce champignon comme l'agent de la maladie, bien BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. k4A que les essais d’inoculation tentés sur les animaux de laboratoire soient demeurés infructueux. L'Aspergillus Fontoynonti est une espèce mal fixée, dont les premières cultures ont produit des appareils conidiens à formes aberrantes. Ce n'est qu'au bout de plusieurs générations que les caractères se régula- risent pour se rapprocher du type aspergillaire franc. L'auteur décrit en détail ces caractères et leurs variations suivant les milieux de culture C'est ainsi que les sels potassiques et calciques se sont montrés favo- rables au développement et à la glaucescence des conidies. A. MAUBLANU. O. Oser. — AResearches on the conditions of the forming of oogontia in Achlya (Recherches sur les conditions de la for- mation des oogones chez les Achlya) (Annales mycologici, VIT, n° 4, pp. 421-443, avec 4 fig. dans le texte). L'auteur a cultivé l'Achlya decorala H. Peters. (A. racemosa var. spinosa Cornu) dans diverses conditions et a observé que la formation des œufs avait lieu quand le substratum était épuisé et quand la crois- sance du champignon était arrèté ; dans l’eau pure, il se forme des zoosporanges el le plus souvent des oogones, mais en moins grand nombre que dans les milieux nutritifs. Les œufs n'apparaissent que si la concentration de ce milieu nutritif est comprise entre certaines limites. L'auteur a également observé dans certains cas des œufs parthénogé- nétiques. Quant aux caractères morphologiques du Champignon (struc_ ture de l’oogone et des anthéridies), ils restent constants quand les conditions du milieu se modifient. A. MAUBLANC. E.-J. Burcer.— À new Genus of the Uredinaceæ (Un nouveau genre d'Urédinées) (Ibid., pp. 444-448, une PI.). Le Cystopsora Oleæ nov. gen., nov. sp., a été observé dans la prési- dence de Bombay, sur les feuilles d'Olea dioica ; outre ces écidies, cette rouille produit de petites touffes de téleutospores qui sortent par les stomates comme celles des genres Hemileia et Hemileiopsis Rac. ; les filaments ferliles, dès la sortie de l’ostiole, se renflent en une vésicule stérile qui porte plusieurs téleutospores unicellulaires, hyalines, verru- culeuses, pédicellées. Le nouveau genre se distingue nettement des précédents par le mode de germination de ses téleutospores, qui est très analogue à celui des Zaghouania Pat. ; le promycélium est à demi- interne, bicellulaire et porte des sporidies sessiles. A. MAUBLANC. F.-C. von Faser. — Puzgallen an Wurzeln von Kickxia elastica Preuss (Ibid., pp. 449-451, avec une figure). Des racines de jeunes plantules jaunissantes de Xickxia elastica, pro- venant du Cameroun, ont présenté des galles dont le tissu renfermait le mycélium intercellulaire d'un champignon stérile indéterminé; l'au- 442 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. teur a observé dans les excroissances des cellules géantes multinueléés comme dans les galles de l'Heterodera radicicola. A. MAUBLANC. F. Tagissex. — Fragmenta brasilica VIT (Ibid., pp. 452-363, avec 7 fig. dans le texte). L'auteur présente des observations sur les espèces suivantes: As{erina paraplysala Slarb., Meliola Molleriana, Hypoxylon cohærens var. bra: siliensis Starb. (variété qu'il rattache à l’'Aypoxylon rubigineo-areolaltum Rehw.), Hypoxylon umbilicatum Speg. (forme jeune de l’4. umbrino- velatum B. el C.), Penzigia Polyporus Slarb. (qui appartient au genre Daldinia), Xylaria smilacicola Speg., Daldinia plalensis Speg., Rosel- linia australis Speg., Myrmaciella Hohneliana Rick., Hypocrea flavo- miniala Bres., Neclria Manihotis Rick., prorumpens Rehm., Huberiana Henn. (= N. capitata Bres.), juruensis Henn. (identique à N. albicans Slarb.), blumenaviensis Henn. (— miniata Henn.) : Broomelia, Rickiana Rehm (— Vectria annulala Rehm), Sphæroderma Rickanum Rehm, Microthyrium crassum Rehm. Les espèces suivantes sont nouvelles : Puccinia Sebastianx Syd. (sur Sebastiana Klotzschiana) ; Cæoma Theissenii (sur Dalechampia sp.) ; Hypocrea simplicissima Rick el Theiss. (sur les pores du Trameles ochroflava) ; Byssoneclria cupulala Theiss. (sur les stromas des Sphéria- cées et de Valsacées) ; Scolecopellis dissimilis Rehim. A. MAUBLANC. Fr. v. Hüuxez et J. Weese.— Zur Synonymie in der Gattung Nectria (Ibid.. pp. 464-468). Après un examen de nombreux échantillons originaux provenant de divers herbiers, les auteurs ont été conduits à réunir à des espèces anciennes, souvent mal ou insuffisamment décrites, un grand nombre de Nectria considérés comme espèces distinctes par les botanistes récents. Ils donnent une longue liste de ces réunions. A. MAUBLANC. P. Digrec. — Ziwei neue Arten der Gattung Phakopsora ({bid., p. 469). Espèces nouvelles : Phakopsora Zizyphi-vulgaris (P. Henn.) Diet. (Uredo Zizyphi-vulgaris Henn.) et Phakopsora Phyllanthi Diet. (sur les feuilles de Phyllanthus distichus). A. MAUBLANC. G. Arxaun. — Contribution à l'étude des Fumagines (Ibid.. pp- 470-476). Outre un résumé de l’article qu’il a publié dans les Annales de l'Ecole d'Agriculture de Montpellier et qui a été analysé ici même (p. 277), l’au- teur donne la diagnose de deux espèces nouvelles : Teichospora (Capno- dium) meridionale (sur les rameaux de Cistus, Citrus, Quercus suber, Nerium) et T. Oleæ (sur les rameaux d'Olea europæa). A. MAULBLANC. RAPPORT sur la session générale et les herborisations organisées aux environs de Dijon, en octobre 1909, par la Société Mycologique de France. par M. A. MAUBLANDC, Secrétaire Général. Dans sa séance du 6 mai 1909, la Société Mycologique de France avait décidé de tenir à Dijon la session extraordinaire de 1909 et chargé le bureau de la Société Mycologique de la Côte-d'Or de préparer les excursions et d'élaborer un pro- gramme. C’est ce programme qui, adopté en septembre, a été presque intégralement suivi. En voici les grandes lignes : Samedi 9 octobre.— Séance d'ouverture à 4 heures, dans la salle: des Actes de l'Académie de Dijon: Dimanche 10 octobre. — Départ pour Autun et herborisation au Pare de Monjeu. Lundi 11 octobre.— Herborisation dans les bois aux environs d’Autun. Mardi 12 octobre.— Départ pour Epinac ; herborisation au Val Saint- Benoist et retour à Dijon. Mercredi 13 octobre. — Séance à 2 heures et exposition de champi- . gnons. Jeudi 14 octobre.— Départ pour Semur et herborisation au parc de Montille. Vendredi 15 octobre.— Départ pour Essey et herborisation au bois de Meilly (1). Samedi 16 octobre.— Excursion à Beaune et au bois de Borne. Dimanche 17 octobre. — Exposition de champignons et séance de clôture. Grâce à l'activité du Bureau de la Société mycologique de Dijon, de son président, M. le recteur Boirac, et surtout de M. Bargrer, grâce au zèle des mycologues d'Autun et de Semur, la session de 1909 a pleinement réussi. Les excursions, favori- sées par un temps superbe, ont permis la récolte d'espèces (1) Cette excursion a été supprimée el remplacée par une RFROnEAton au bois de Gevrey-Saules. Il SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. nombreuses et intéressantes, comme le montrent les listes publiées plus loin. Partout le meilleur accueil a été fait à la Société mycolo- gique qui, au cours des diverses Pensions, a été représentée par les membres suivants : MM. Anusrürz, Bargier, G. Bernarp, L. BErNann, BERr- THOUD, Bicearp, Boirac, Dumée, FLaceozer, CuiLLEMIN, LesLonp, L. Marre, R. Maire, Mausranc, Mazimann, Nen- TIEN, OFFNER, Paris, PELTEREAU, River, TimBerr. De nombreuses personnes étrangères à la Société ont en outre assisté aux herborisations. Séance d'ouverture du Samedi 9 Octobre 14909. La séance est ouverte à 4 heures 1/2, sous la présidence de M. Borrac. recteur de l’Université, président de la Société mycologique de la Côte-d'Or. M. Borrac souhaite la bienvenue à la Société mycologique de France au nom de la Soéiété mycologique de la Côte-d'Or et de l'Université de Dijon. M. MausLaxc, après avoir remercié M. Borrac, présente les excuses de M. Boupier et de M. Harior, qui n'ont pu assister à la session générale. | Le Bureau de la session est ensuite ainsi constitué : Présidents d'honneur : MM. Bounter et Borrac. Président : M. BARBIER. Vice-Présidents : MM. Dumée, Maire et Quéva. Secrétaire : M. Mausrawc. Secrétaire des séances : M. Paris. Sur la proposition de M. Borrac, un banquet est décidé pour le dimanche 17 octobre, réunissant les membres de la Société mycologique de France et de celle de la Côte-d'Or. Sont présentés pour être admis membres de la Société myco- logique de France : M. le D: Lenoux-Lesarp, château de Dampont, près Pon- toise (Seine-et-Oise), présenté par MM. Pinoy et Maublanc. M. le D' Lenoux-Leparp est élu membre de la Société, ainsi que MM. Heuse et ne Licneris, présentés à la séance du 7 octobre. SESSION GENERALE D'OCTOBRE 1909. ri M. Marre parle dela comestibilité de divers champignons: notamment des Bolets ; il a pu consommer impunément le Boletus Satanas réputé jusqu'ici comme vénéneux. Après une discussion sur certains cas d'empoisonnements dus à l'Entoloma lividum et àl Amanita phalloides, la séance est levée à 5 heures 20. Apport de M. Paris : Amanila cæsarea. EXCURSIONS AUX ENVIRONS D AUTUN. Déjà en septembre 1886, l’année suivant sa fondation, la Société mycologique avait tenu une session à Autun et exploré les environs de cette ville, notamment le part de Monjeu, bien connu par les travaux de Lucanp. Depuis 1886.jamais la Société n’était retourné dans la même région. Des mycologues qui, i] y à 23 ans, participèrent aux excursions faites à Autun, nous n'avons pu compter parmi nous que M. Bicear». M. le docteur Gicror, trop souffrant pour prendre part aux herborisations, s'était fait excuser par M. Borrac, qui a lu une intéressante note de notre savant collègue sur les mycologues autunois et la flore de la région. Tous ont regretté de ne pas voir à leur tête M. le docteur Gizcor qui, mieux que quiconque, connait le pays qu'il explore depuis longtemps. Dès l’arrivée, nous fûmes reçus à la gare par les mycologues d'Autun et des environs, MM. Bicearp, GuILLEMIN, Maziman, Prassarp,à qui s'étaient joints M. Givor fils et M. le vicomte DE CHAIGNON, conservateur du Musée d'Histoire naturelle d’Autun; ils participèrent à toutes les excursions et furent pour nous des guides précieux. M. PELrEREAU, arrivé directement à Autun, nous retrouva également pour le déjeûner. 1° Excursion au Parc de Monjeu. (Dimanche 10 Octobre). Le Parc de Monjeu, situé sur un plateau élevé d’environ 200 mètres au-dessus de la ville, est une vaste propriété compre- IV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. nant des étangs et des futaies d’essences variées particulière- ment riches en champignons. Aussitôt après le déjeüner, tandis que les uns gagnaïient le parc directement en voiture, les autres gravissaient à pied le coteau pour se réunir au premier groupe. La récolte fût abondante comme le montre la liste imprimée ci-après et comprenant environ 165 espèces. Parmi les plus intéressantes, signalons une belle série de Cortinaires (30 espèces), Clitocybe pruinosa, Boletus Leguei Boud., d'énormes échantillons de Polyporus giganteus, etc.. enfin une espèce peu connue, l’Hygrophorus Reai R. Maire, récemment décou- verte en Angleterre et retrouvée sur une pelouse en montant au plateau. Assistaient à cette excursion : Mme Maire, MM. Ausrürz, Bargier. Bauver, Berrnoun, Biczarp, Boirac, de CnaiGNon, DumÉée, Gizzor fils, Guizze- MIN, Maire, MauBLanc, Maziman, NENTIEN, Paris, PELTEREAU, Pertir, PLassarp, Quéva, TimBerr, etc. Liste (1) des espèces récoltées au Parc de Montjeu : Agaricus (Psalliota) hæmorrhoïdarius. Amanita citrina, muscaria, pantherina, phailoides, rubens, vaginala. Armillariawmellea, mucida. Boletus badius, calopus, chrysentheron, duriuseulus, edulis et var. pini- cola, elegans, erythropus, felleus, floccosus, Leguei Boud., rugosus, spadiceus. Calocera palmata, viscosa. Cantharellus cibarius, tubiformis. Chlorosplenium æruginosum. Clavaria abietina, Botrytis, corniculata, inæqualis, rugosa. Clitocybe aurantiaca (Cantharellus aurantiacus), nebularis, phyllo- phila, pruinosa, suaveolens. Clitopilus Orcella. Collybia butyracea, cirrhata, conigena, esculenta, platyphylla, radicata. Cortinarius alboviolaceus, anomalus, armeniacus, armillatus, brunneus, camphoralus, eamurus, cinnabarinus, cinnamomeus, delibutus, glan- dicolor, glaucopus, hemitrichus, hinnuleus, impennis Fr. an Quél. ?, miltinus, mucifluus, multiformis, myrtillinus (sensu Quél.), obtusus, orellanus Fr. non Quél., paleaceus, pholideus, semisanguineus, stilla- (4) Cette liste, comme les suivantes, a été revue par M. R:MaARE queje tiens à remercier particulièrement. SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE 1909. V lilius, torvus Er. non Quél., traganus, triumphans, turmalis. Entoloma lividum, sericellum. Flammaula alnicola, carbonaria. Geaster fimbriatus. Hebeloma crustulinitorme, elatum, versipelle. Humaria rutilans. Hydnum repandum, rufescens. : Hygrophorus ceraceus, nitratus, pratensis, psittacinus, Reai Maire, virgineus. Hypholoma Yasciculare, storeum var. cæspitosum Cooke, sublateritium. Inocybe fastigiata, cincinnata, Godeyi, sindonia, Tricholoma. Laccaria laccata et var: amethystina. Lactarius blennius, chrysorheus, cimicarius, deliciosus, fuliginosus, glycyosmus, mitissimus, quietus, torminosus, velutinus, vietus. Lepiota amianthina, carcharias, procera.| Lycoperdon gemmatum. Marasmius Abietis, Oreades, peronatus. Merulius tremellosus. Mycena epipterygia., galericulata, lactea, rugosa. Nolanea mammosa, papillata, pascua. Otidea onotica. Paxillus involutus. Peziza ochracea. Phallus impudicus. Pholiota caperata, mutabilis, squarrosa. Polyporus adustus, frondosus, giganteus, versicolor. Psilocybe sarcocephala. Russula æruginosa, delica var. glaucophylla, fallax Cooke, lellea, cya- noxantha, grisea, lutea, nigricans, ochroleuca. puellaris, purpurea Gillet, sororia. Scleroderma vulgare. Spumaria alba. Stereum hirsutum. Stropharia æruginosa, sphagnicola Maire. Thelephora terrestris. Tricholoma cuneïfolium, decastes, equestre, flavobrunneum, melaleu- cum, pessundatum, portentosum, saponaceum, sulfureum. 20 Excursion au bois de Dise. (Lundi 14 Octobre). La matinée du lundi 11 octobre fut employée à visiter, d'une facon malheureusement un peu rapide, Autun et ses curieux monuments romains. M. le vicomte pe Caaiexon voulut bien VI SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE. nous ouvrir les portes du Musée, alors en voie d'installation dans l’ancien archevêché ; nous pûmes y voir, outre une riche collection d'oiseaux, d'importants herbiers, parmi lesquels celui de M. le docteur Gizcor et celui de Lucann spécialement consacré aux champignons. La bibliothèque renferme de nom- breux ouvrages de cryptogamie. L'après-midi fut consacrée à une excursion dans les bois de Dise, à essences variées, situés au sud d'Autun. Pour cette herborisation, nous fûmes rejoints par M. l'abbé Fraceoer ; la plupart des personnes présentes au parc de Montjeu participèrent également à l’excursion du bois de Dise. « La liste suivante renferme les principales espèces récoltés : Amanita citrina, junquillea, muscaria, pantherina, rubens, spissa. Armillaria mellea. Boletus aurantiacus, badius, bovinus, chrysenteron, elegans, erythropus, luteus, pinicola, variegatus, versicolor. Calocera viscosa. Cantharellus cibarius, tubiformis. Ciboria echinophila. Clavaria rugosa. Clilocybe anomalus, castaneus, cinnamomeus, eristallinus, glandicolor, hinnuleus, incisus. largus, malachius Quél. an Fr. ?, miltinus, mucosus, multiformis. paleaceus, purpurascens, rigens, torvus Fr. non Quél. Coryne sarcoides, Entoloma nidorosum, prunuloides, sericeum, Flammala ochrochlora. Galera hypnorum, tenera. Gomphidius glutinosus, viscidus. Hebeloma crustuliniforme, sinapizans. Hydnum floriforme, repandum. Hygrophorus ceraceus, coccineus, conicus, hypotheïjus, olivaceoalbus, virgineus. Hypholoma fasciculare, sublateritium. Inocybe geophila var. violacea, peliginosa, prætervisa. Laccaria laccata, proxima. Lactarius azonites, chrysorrheus, controversus, glycyosmus, pyrogalus, quietus, rufus, serifluus. Leotia lubrica. Lepiota clypeolaria. Lycoperdon gemmatum, umbrinum. Marasmius erythropus, Oreades, SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE 1909. VIL Mycena epiptervgia, galericulata, galopoda, leptocephala, metata, poly- gramma, sanguinolenta. Nolanea pascua. Omphalia pseudo-androsacea. Paxillus atrotomentosus, involutus. Peziza aurantia. Pholiota caperata, radicosa. Polyporus perennis, versicolor. Psathyrella gracilis, disseminata. Psilocybe fœnisecii. Rhizopogon rubescens. Russula chamæleontina, drimeia, emelica, fallax, fellea, fragilis, nau- seosa, nigricans, Turci, xerampelina. Sparassis crispa. Stropharia coronilla. Thelephora terrestris. Tremellodon gelatinosum. Tricholoma acerbum, columbetta, decastes, equestre, grammopodium, Panæolus, pessundatum, portentosum, rutilans, sulfureum, ustale. Tubaria iurfuracea. EXCURSION AUX ENVIRONS D'ÉPINAC. (Mardi 12 octobre) Les environs d'Epinac, que M. Bicearp nous avait conviés à visiter et pour lesquels il nous servit de guide, furent explorés dans la matinée du mardi 12 octobre. C’est au Val St-Benoist, au milieu de bois d’essences diverses (feuillus et résineux). de prai- ries formant des stations aussi riches que variées, que M. Bicearp nous conduisit. Cette excursion fut certainement la plus fructueuse de toutes celles de la session; plus de 175 espèces furent récoltées parmi lesquelles je citerai notamment, Boletus sanguineus, Hygrophorus lucorum, Lactarius hel- vus, Leptonia serrulata, Russula Turci, Clavaria tenuipes, etc. Assistaient à cette herborisation . Mme Marre, MM. Ausrürz, Berruoun, Bicearn, Dunée, Marre, Maugcanc, NENTIEN, Paris, PELTEREAU, TiMBERT, etc. Liste des especes récoltées au Val Saint-Benoist : Agaricus (Psalliota) hæmorrhoidarius, silvicola. Aleuria badia, VEII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Amanila Mmappa, muscaria, pantherina, rubens, spissa, vaginala var, plumbea. Astræus (Geaster) hygrometricus. Boletus æreus, aurantiacus, badius, edulis, elegans, erythropus, gra- nulatus, luteus, reticulatus, rugosus, sanguineus, spadiceus, subto- menfosus. Bovista plumbea. Claudopus variabilis. Clavaria abietina, cinerea, cristala, formosa, inœqualis, pislillaris, rugosa, {enuipes Berk. Clilocybe brumalis, diatreta, geotropa, infundibuliformis, nebularis, odora. Clitopilus orcella. Coleosporum Senecionis (sur Senecio viscosus). Collybia conigena, dryophila, fusipes, radicata, rancida. Corticium serum (Sambuci). Corlinarius alboviolaceus, anomalus, brunneyus, caninus, caslaneus, cinnamomeus, duracinus, elatior, hinnuleus, mucifluus. Cyathas vernicosus. Entoloma clypeatum, nidorosum, sericellum, sericeum. Fistulina hepatica. Gomphidius glutinosus, viscidus. Hebeloma anthracophilum Maire, mesophæu m,sinapizans. Hydnum repandum. Hygrophorus coccineus, conicus, cossus, lucorum, pralensis, psittacinus. virgineus. Hypholoma fasciculare, hydrophilum, sublateritium. Inocybe fasligiata, geophila, petiginosa, prætervisa. Laccaria laccata. Lactarius controversus, deliciosus, helvus, mitissimus, pyrogalus, quietus, rufus, serifluus, torminosus, trivialis, velutinus. Lepiota amianthina, carcharias, clypeolaria, cristata, gracilenta, pro- cera. Leptonia asprella, serrulata. Marasmius erythropus, Oreades. Merulius tremellosus. Mycena alcalina Fr. (—inclinata Romell), aurantio-marginata, galeri- culata, leptocephala, metata, pura, rubromarginata, rugosa. Naacoria escharoides. Nolanea pascua. Panæolus sphinctrinus. Panas stipticus. Pazxillus involutus. Peronospora grisea (sur Veronica serpillifolia). Pholiota radicosa, spectabilis, togularis, unicolor. Polyporus cæsius, versicolor. Psathyrella gracilis. ne 4 mia SESSION. GÉNÉRALE D OCTOBRE 1909. IX Psilocybe ericea, semilanceata. Puccinia Arenariæ (sur Mœhringia trinervia). Pucciniastrum Epilobii. \ Russula cærulea Cooke, cristulata Maire, cyanoxantha, delica, grisea, melliolens, nauseosa, nigricans, puellaris, purpurea Gill., Queletii, soro- ria, lurci Bres., vesca. violacea, xerampelina var. erythropoda. Spathularia flavida. : Stereum gausapatum, hirsutum, rugosum. Stropharia æruginosà, coronilla, semiglobata. Thelephora palmata. Tricholoma acerbum, albobrunneum, album, cuneiiolium, decastes, équestre, flavobrunneum, nudum, Panæolus, rutilans, saponaceum, sordidum, sulfureum, terreum, ustale. Tubaria furiuracea. Séance du Mercredi 143 Octobre. La séance est ouverte à 2 heures sous la présidence de M. Bargier, président. M. Bassrer remercie la Société de l'honneur qui lui a été fait et, alléguant l’état de sa santé, prie M. Borrac de bien vou- loir le remplacer à la présidence. Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté. M. Nenmien, ingénieur en chef des mines à Chälon-sur- Saône, présenté par MM. Bounrer et Hérier, est nommé membre de la Société Mycologique de France. Après lecture des modifications apportées au programme pour les excursions de Semur et de Beaune, la séance est levée à 2 h. 1/2. Une exposition avait été organisé par les soins de M. Bargier dans la salle même des séances: elle comprenait la plupart des champignons intéressants récoltés aux excursions des jours précédents, ainsi que les apports de différentes person- nes, notamment de M. Lecran», pharmacien à Dijon. EXCURSION AUX ENVIRONS DE SEMUR. (Jeudi 14 Octobre). Le programme des deux journées du jeudi et du vendredi a dû, comme il est indiqué au précédent procès-verbal, être mo- difié de la façon suivante : x: SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Jeudi.— Excursion à SEMUR conforme au programme. Retour parle train partant de Semur à 8 h. 56 et arrivant à Dijon à 11 h. 14. Vendredi. — Excursion au bois de GEVREY-SAULON. Départ de Dijon à 11 h. 14; arrivée à Gevrey à 11 h. 27. Retour à Dijon à 6 h. 11. Partis le matin de Dijon, et après un arrêt aux Laumes qui permit la visite des fouilles du Mont Auxois, emplacement pré- sumé d’Alésia, les excursionnistes prirent la direction de Semur que certains gagnaient directement, tandis que les autres, malgré le temps incertain, descendaient à Marigny-le- Cahouët pour explorer les bois (Bois de Chassey, etc.) entre cette station et Saint-Euphrone ; là des voitures attendaient pour conduire le groupe de mycologues à Semur. C’est sous la conduite de M. Lacnor que se fit cette excursion, au cours de laquelle furent récoltées quelques espèces intéressantes, comme Lepiota helveola Bres.. Armillaria cingulata, Spathularia flavida. Tricholoma Georgii, Volvaria pusilla, Clavaria Juncea, etc. Voici d'ailleurs la liste des champignons ren- contrés : Agarica (Psalliota) arvensis, xanthodermus. Amanita mappa, muscaria, pantherina, rubens, vaginala. Armillaria cingulata, mellea. Boletus calopus, erythropus, aurantiacus, luridus, luteus, pinicola, rugo- sus, subtomentosus, viscidus. ; Cantharellus cibarius, cinereus, tubiformis. Clavaria iragilis, juncea, rugosa. Clitocybe cerussata, dealbala, geotropa, infundibuliformis, metachroa, obsoleta, phyllophila. Clilopilas orcella. Collybia butyracea, erythropoda, radicata. Cortinarius acutus, cinnamomeus, delibutus, elatior, glaucopus, hinnu- leus, largus, malicorius, mucifluus, multiformis, præstans Cordier (torvus Quél. non Fr.), purpurascens, torvus Fr. non Quél. Cralerellus sinuosus. Daxdalea quercina. Entoloma nidorosum, sericeum. Hebeloma crustuliniforme, sacchariolens, sinapizans. Helvella crispa, sulcata. Hydnum rufescens. Hygrophorus agathosmus, chlorophanus, conicus, eburneus, lividoalbus, niveus, olivaceo-albus. Hypholoma fasciculare. Inocybe dulcamara, fastigiata, geophila, prætervisa, Lomentosa. SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE 1909. XI Laccaria laccata. Lactarius camphoratus, deliciosus, fuliginosus, torminosus, turpis, zonarius. Leotia lubrica. Lepiota helveola Bres. Lycoperdon gemmatum. Marasmius oreades, urens. Mycena epipterygia, pura, vulgaris. Panus stipticus. Polyporus adustus, versicolor, zonatus. Russula cyanoxantha, delica, fragilis, nigricans, Quelelii. Spathularia flavida. Syumaria alba. Stereum hirsutum. Stropharia coronilla. Tremella mesenterica. Tricholoma album, argyraceum, Georgii, melaleucum, nudum, pessunda- tum, sævum, sejunctum, sulfureum, terreum, vaccinum. Volvaria pusilla. Le déjeûner réunit à Semur les deux grouges qui s'étaient séparés à la gare de Marigny ; M. Tesrar», vice-président de la Société des Sciences naturelles de Semur (M. le Docteur Simon. président, s'était excusé) et M. Creuzé, conservateur du Musée de Semur, s'étaient joints à nous. Après une rapide visite du Musée, bien connu par ses riches collections géolo- giques, on explora le parc de Montille qui nous fournit une riche moisson d'espèces intéressantes (Æyorophorus lucorum, Cortinarius varius, Lactarius decipiens, Tricholoma squar- rulosum, etc.). Assistaient à cette excursion : MM. Amsrürz, Bargier. G. BEerNarp. L. BErNAarD, BER- rHoup, BREssoN, Dumée, Lacnor, LEeBLonn, Macaire, L. Maire, MaugLanc, Paris, etc. Liste des espèces récoltées au parc de Montille : Agaricus (Psalliota) augustus, comtulus, hæmorrhoidarius, silvaticus, sil- vicola. Amanila junquillea, mappa, pantherina, rubens, spissa. Armillaria bulbigera, mellea. Bolelus æreus, edulis, elegans, luteus, piperatus, rugosus. Cantharellus cibarius. Clavaria abietina, cinerea, cristala, ericetorum, siricla. a SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Clilocybe inversa, nebularis, viridis. Collybia butyracea, conigena, tuberosa. Corlinarius anomalus, armeniaeus, bicolor Cooke, causticus, cinnamo- mens, Cyanopus, fulgens, gentilis, glaucopus, ianthipes, miltinus, multiformis, largus, porphyropus. scutulatus, lorvus Fr. traga- nus, variicolor, varius. Entoloma lividum, rhodopolium. Geaster fornicatus. Gomphidius glutinosus, viscidus. Hebeloma crustuliniforme, sinapizans. Hydnum repandum. Hygrophorus arbustivus, lucorum. Hypholoma fasciculare, sublateritium. Inocybe destricta, dulcamara, piriodora. Laccaria laccata. Lactarius chrysorrheus, decipiens Quél., luliginosus, glycyosmus, pyro- galus, serifluus, subdulcis, velutinus, uvidus Fr. non Quél. Lenziles quercina. Leocarpus vernicosus. Lepiola acutesquamosa, amianthina, clypeolaria, cristata, mastoidea. Mycena alcalina, galericulata var. calopoda, metata. Olidea onotica. Paxillus involutus. Pholiota caperata, radicosa, unicolor. Psathyrella gracilis. Russula amæna, chameleontina, grisea, lepida, melliolens, sororia, vio- lacea. Scleroderma verrucosum. Thelephora terrestris. Tricholoma albobrunneum, columbetta, rutilans, saponaceum, squarru- losum Bres, sejunctum, vaccinum. EXCURSION AU BOIS DE GEVREY-SAULON. (Vendredi 15 Octobre). L'exeursion de Gevrey-Saulon, remplaçant celle d’Essey, fut faite sous la direction de M. Barsier. Ce fut une des meil- leures courses de la session ; 170 espèces environ furent signa- lées parmi lesquelles de fort intéressantes, Amanila cæsarea, Inocybe incarnata, Mycena rorida, Tricholoma ortrubens, Russula rubicunda, Lycoperdon velatum, de nombreux Cor- tinaires, et même une espèce non encore rencontrée en France, le Clavaria luteo-albu Rea. UC CT SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE 1909. XIII Assistaient à cette excursion : MM. Ausrürz, Barsrer, G. Bernarp, L. Bernarp, Cezcor fils, Dumée, M. et Me Maire, MM. Mausranc, NenTin. Paris, etc. Liste des espèces récoltées : Agaricus (Psalliota) arvensis, silvicola. Amanila cæsarea, mappa, phalloides, rubens, vaginata. Boletus aurantiacus, æreus, edulis, elegans, erythropus. luridus, Que- letii var: lateritius Bres. el Schulz, viseidus. Bovista plumbea. Bulgaria inquinans. Calvatia saccata. Cantharellus cibarius. Claudopus variabilis. Clavaria abietina, cristata, {ufeo-alba Rea, pistillaris. Clitocybe cerussata, dealbata, infundibuliformis, inornala, melachroa, obsoleta, tabescens, viridis. Clitopilus orcella. Collybia butyracea, cirrhata var. ocellata, dryophila, radicata. Coprinus micaceus, picaceus. Corticium polygonium, roseum. Cortinarius anomalus, balteatus, bicolor Cooke, brunneus, Bulliardi, calochrous, causticus, cinnamoneus, claricolor, cotoneus, cristallinus, decipiens, decoloratus, duracinus, elatior, fasciatus, fulgens, glauco- pus, hinnuleus, ileopodius, impennis Fr., iniractus, largus, mucifluus, obtusus, orellanus Fr. (non Quél.), paleaceus, periscelis, præstans Cord. (torvus Quél. non Fr.), rufoolivaceus, venetus. Craterellus cornucopioides. Entoloma clypeatum, lividum, nidorosum, sericeum. Fistulina hepatica. Flammula ochrochlora. Galera tenera. Hebeloma anthracophilum Maire, mesophæum, sinapizans. Helvella crispa. Hydnum repandum, rufescens. Hygrophorus conicus, cossus, discoideus. Inocybe corydalina, fastigiata, geophila et var. violacea, incarnata Bres., petiginosa, prætervisa, pyriodora. Irpex obliquus. Lactarius chrysorrheus, fuliginosus ( — azonites), insulsus, mitissimus, pyrogalus, quietus, torminosus, uvidus Fr. non Quél. Lepiota amianthina, cristala, naucina. Leptonia anatina, asprella. Lycogala epidendron. Lycoperdon gemmatum, piriforme, velatum, XIV SOCIETÉ MYCOLOGIQUE. Marasmius Oreades, prasiosmus, ramealis. Merulius corium. Mycena filopes, galopoda, galericulata, lactea, polygramma, pura, rorida, TugOsa. Omphalia fibula. Panæolus campanulatus. Panus stipticus. Pholiota radicosa, togularis. Polyporus calceolus, perennis, salicinus. Russula alutacea, chamæleontina, cristulala Maire, cyanoxantha, delica, fallax, fœtens, nigricans, purpurea Gill., rubicunda Quél., sardonia (sensu Bres.), vesca, veternosa Quél. an Fr.?, virescens, xerampe- lina. Spathularia flavida. Spumaria alba. Stropharia æruginosa, coronilla. k Tricholoma aggregatum, album, grammopodium, irinum, melaleucum, nudum, orirubens, pessundatum, psammopodum, sordidum, sulfureum. terreum, ustale. Tubaria autochtona, furfuracea. EXCURSION A BEAUNE. (Samedi 16 Octobre). Le programme comportait pour la journée de samedi, la dernière de la session, une excursion à Beaune et au bois de Borne. Partis de Dijon à 8 h. 45 du matin, les excursionnistes arri- vaient à Beaune à 9 h. 57 etde suite, avant ledéjeüner. visitaient la ville et son célèbre Hospice sousla direction de M. Cuaxcar- NiER, conservateur du Musée. Au déjeüners’étaient joints plusieurs mycologes de la région. M. Marre se fit l'interprète de tous en remerciant les mycolo- gues de Beaune de leur cordiale hospitalité, et en particulier M. ApereNe-Boucrarp qui avait tenu à faire apprécier les grands crûs de la région. Aussitôt après le déjeûner. les mycologues partirent en voi- ture pour le bois de Borne qu'ils durent parcourir un peu rapi- dement, puis gagnèrent la station de Sérigny pour rentrer vers 6 heures à Dijon. SESSION GÉNÉRALE D OCTOBRE 1909. XV Assistaient à cette excursion : MM. Aoezewe-Boucaarn, Amsrürz, Bargier, BicEarD, G. et L. BernarD, Dumée, M. et Me Maire, MM. Maroir, Mau- BLANC, Moror, NENTIEN, OFFENER, Paris, PErir, etc. Liste des espèces récoltées au bois de Borne : Agaricus (Psalliota) silvicola. Amanila cæsarea, Mappa, muscaria, phalloides, rubens, spissa, vagi- nata var. plumbea. Armillaria mellea. Boletus æreus, aurantiacus, chrysenteron, edulis, reticulatus, rugosus. Calvatia saccata. Cantharellus cibarius. Clavaria abietina, cristata. Clitocybe infundibuliformis, inornata, nebularis, odora, phyllophila, pityophila. Clitopilus orcella. Collybia butyracea, fusipes, rancida. Coprinus plicatilis. Cortinarius alboviolaceus, bivelus Quél. an Fr. ?, Bulliardii, causticus, cotoneus, decipiens, elatior, hinnuleus, impennis, largus, multiformis, paleaceus, periscelis, saniosus, subferrugineus. Craterellus cornucopioides. Entoloma lividum, nidorosum. Gomphidius glutinosus. Hebeloma anthracophilum Maire, mesophæum, sinapizans. Helvella crispa, elastica, pityophila Boud. Humaria rutilans. Hydnum repandum. Hygrophorus agathosmus, conicus, cossus, nemoreus. Hypholoma fasciculare, sublateritium. Inocybe cincinnata, fastigiata, Tricholoma. Laccaria laccata. Lactarius chrysorrheus, deliciosus, fuliginosus, quietus, theiogalus, tor- minosus, uvidus Fr. non Quél., velutinus. Lepiota amianthina, gracilenta, mastoidea. Leotia lubrica. Lycoperdon piriforme. Marasmius ceratopus. Microglossum viride. Mycena polygramma, pura, sanguinolenta, stylobates. Otidea onotica. Polyporus fomentarius, versicolor. Russula alutacea, cyanoxantha, delica, fallax Cooke, fetens, Irosilis, melliolens, nigricans,Queletii. XVI SOCIÉTÉ MYCOLOEIQUE. Stereum hirsutum. Tricholoma acerbum, aggregatum, albobrunneum, melaleucum, nudum. .Saponaceum, sejunctum, sulfureum, terreum. Séance du dimanche 17 octobre. La séance est ouverte à 10 heures sous la présidence de M. Bornac, président d'honneur. Le procès-verbal de la séance du 13 octobre est adopté. M. Marre, qui depuis plusieurs années s'occupe des Russules, expose la méthode à employer pour l'étude systématique de ces champignons ; il insiste successivement sur les caractères . macroscopiques (saveur, odeur, coloration, etc.), sur les carac- tères microscopiques (structure de l’hyménium, du revêtement du pied et du chapeau, des lames), enfin sur les caractères chimiques qui permettent la distinction et le groupement na- turel des types spécifiques. M. le Président remercie M. Marre de son intéressante communication qui paraitra dans un pro- chain fascicule du bulletin. M. Marre décrit ensuite rapidement quelques espèces nou- velles d’Agaricinées recueillies par lui notamment lors de la session de la Société Mycologique anglaise ; il insiste sur un nouvel Hygrophore, l'Aygrophorus Reai, qu'il a retrouvé en Meurthe-et-Moselle, puis à Autun, en montant au pare de Montjeu. M. Hérier parle ensuite des 7richoloma du groupe de T. terreum et en particulier des caractères que donne pour la clas- sification l'emploi du formol ; tandis que cette substance est sans action sur certaines espèces { 2. terreum type, chrysttes, etc.), chez d’autres (7°. squarrulosum, orirubens) elle produit un rougissement marqué du pied. Cette réaction permet de délimi- ter nettement divers types dont M. Hérrer présente des aqua- relles très remarquables. M. le Président remercie M. Hérier. M. Orrxer, en son nom et en celui de M. Guinier, propose à la Société Mycologique de tenir sa prochaine session géné- rale en Dauphiné (Grenoble et Annecy), région encore peu explorée au point de vue mycologique et qui promet des récol- tes intéressantes. Après quelques remarques faites par divers membres et par le secrétaire général, cette proposition est adoptée à l’unanimité. SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE 1909. XVIT M. le Président déclare close la session générale de 1909ek. lève la séance à 11 heures 1/4. BANQUET ET EXPOSITION DE CHAMPIGNONS. Le banquet. qui avait été décidé au cours de la séance d’ou- verture, réunissait le dimanche 18 octobre à midi les membres de la Société Mycologique de France et ceux de la Société My- cologique de la Côte-d'Or. En dehors des mycologues qui avaient participé aux diverses excursions, signalons la pré- sence de M. le docteur Breron et de Me Brerow, deM. et Mre Hérvier, de M. Seris, inspecteur d'académie, de MM. Lescon» et LEGRAND, pharmaciens, de M. et M"° Marvin, de M. et M° Parrow, de M. GRANDIEAN, instituteur, etc. Un menu, tout de circonstance et du à la plume de notre excellent collègue, M. Paris, rappellera longtemps aux convi- ves le souvenir du banquet de Dijon. Au dessert, M. le recteur Borrac remercia la Société Mycolo- gique de France d’avoir choisi Dijon comme centre d’excur- - sions et se félicita du succès remporté par cette session. Répon dant à M. Borrac au nom dela Société Mycologique de France, M.R. Marre. après avoir remercié le Bureau de la Société de Dijon de l'organisation de la session, reporta sur M. Bargier une partie du succès. Après quelques mots de M. Barsrer et quelques chansons dites par M. Patron d'une voix chaude et vibrante, on se dirigea vers l'exposition. La matinée du dimanche avait été consacrée à la préparation de l'exposition dans la salle des Actes de l’Académie; les échan- tillons, provenant tant des récoltes des jours précédents que de différents envois, étaient déterminées par MM. Maire et BaRBier, puis rangés suivant la classification friesienne sur des tables disposées tout autour de la salle ; des étiquettes de couleur in- diquaient, suivant leur teinte, les qualités des diverses espèces exposées dont on trouvera plus loin une liste, malheureusement un peu incomplète. Parmi les apports, il nous faut surtout signaler celui de M. Hérier qui comprenait de très nombreuses espèces du Jura. 2 XVIII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. MM. Lecran» et Louis Maire avaient également, par leurs en- vois contribué à enrichir l'exposition; malheureusement les listes complètes de ces envois n'ont pu, faute de temps, être relevées en détail. Signalons aussi l’apport de M. LesLon», phar- macien à Pouilly-en-Auxois; il renfermait une intéressante espèce, l’?nocybe hæmacta Berk. et Cooke. M. le professeur Queva avait bien voulu distraire ile la col- lection de son laboratoire de Botanique, de beaux échantillons de Polyporées et diverses Agaricinées conservées dans l’alcool parmi lesquelles de superbes Volvaria bombycina. Pendant toute l'après-midi nne foule considérable visita l’ex- position qui obtint un plein succès. Liste des principales expèces exposées : Agaricus (Psalliota) arvensis, campester, silvicola. Amanila cæsarea, mappa, muscaria, pantherina, phalloides, rubens, spissa, vaginata. Armillaria mellea, mucida. Boletus æreus, aurantiacus, badius, calopus, chrysenteron, edulis, ele- gans, erythropus, felleus, flavidus, granulatus, luteus, luridus, pipera- tus. reticulatus, rugosus, pinicola, variegatus. Calvatia saccata. Cantharellus amethysteus Quél., cibarius, tubiformis. Clavaria abietina, aurea, Botrytis, cinerea, cristata, fusiformis, juncea pistillaris, rugosa, stricta, tenuipes Berk. Clitocybe aurantiacus, cerussata, geotropa, infundibuliformis, inversa, nebularis, phyllophila, viridis. Clitopilus orcella. Collybia butyracea, distorta, maculat a, radicata, Cortinarius alboviolaceus, anomalus, armeniacus, bolaris, Bulliardi, cærulescens, causticus, cinnabarinus, cinnamomeus, cotoneus,. decolo- ratus, elatior, lulgens, glaucopus, hinnuleus, hircinus, impennis Fr., infractus, largus, mucifluus, mucosus, miltinus, multiformis, orellanus, orichalceus, pholideus, præstans Cord. (torvus Quél.), purpurascens, torvus Fr., venetus, violaceus. Craterellus cornucopioides. Entoloma lividum, nidorosum. Fistulina hepatica. Geaster fimbriatus. Gomphidius glutinosus, viscidus. Hebeloma crustuliniforme, sinapizans. Helvella crispa, elastica, lacunosa. Hydnum amicum, coralloides, repandum, rufescens, velutinum. SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE 1909. XIX Hygrophorus agathosmus, conicus, cossus, nemoreus, olivaceo-albus, virgineus. Hypholoma fasciculare, sublateritium. Inocybe Yastigiata, hæmacta Berk. et Cooke, incarnata Bres., piriodora. Laccaria amethystina, laccata. Lactarius blennius, chrysorheus, controversus, deliciosus, mitissimus, quietus, rufus, sanguifluus, torminosus, velutinus. Leotia lubrica. Lepiota amianthina, carcharias, clypeolaria, excoriata, guttata, mastoi- dea, procera. Lycoperdon gemmatum, velatum. Marasmius oreades, peronatus. Merulius tremellosus. Mycena epipterygia, galericulata. Otidea onotica. Panus stipticus. Paxillus involutus. Peziza aurantia, Phallus impudicus. Pholliota caperata, destruens, radicosa, spectabilis, squarrosa. Pleurotus geogenius. Polyporus fomentarius, giganteus, lucidus, perennis, sulfuréus, versi- color. Psilocybe sarcocephala. Rhytisma acerinum. Russula æruginosa, alutacea, cærulea, cyanoxantha, delica, drimeia, erythropoda, fætens, fragilis, grisea, melliolens, nigricans, ochroleuca, Queletii, Turci Bres. Scleroderma verrucosum, vulgare. Stropharia æruginosa. Thelephoraterrestris. Trametes gibbosa. Tricholoma acerbum, aggregatum, albobrunneum, album, argyraceum, columbetta, equestre, flavobrunneum, grammopodium, melaleucum, nudum, pessundatum, portentosum, Russula, rutilans, sævum, sapona- ceum, sejunctum, suliureum, terreum, ustale, vaccinum. Volvaria bombycina, speciosa. XX SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. APPENDICE. Excursion (hors session) dans le Jura. Nous tenons ici. à cause de l'intérêt de quelques-unes des espèces récoltées, à donner un rapide comple-rendu d’excur- sions que, après la clôture de la session générale et sur l’aima- ble invitation de M. Hérier, quelques membres de la Société firent dans le Jura, aux environs de Boujailles et de Frasne. Sous la conduite d'un mycologue expérimenté commeM*Hérier qui connait si bien la flore d'une région qu'il explore depuis longtemps, ces excursions ne pouvaient manquer d'être très intéressantes malgré l’époque un peu tardive. Nous devons remercier tout particulièrement M. et M®° Hérier de leur aimable accueil. Excursion à Boujailles. (Lundi 18 Octobre). Cette excursion, à laquelle prirent part MM. Marre, NENTIEN et MausLaxc, procura un certain nombre d’espèces intéressan- tes dont malheureusement la liste a été égarée, mais dont la plupart furent revues le lendemain. Signalons seulement la présence de l'Aygrophorus russo-coriaceus, forme peu connue et bien voisine de l’Æ. niveus, dans une prairie proche de la gare de Boujailles, au bord de la tourbière. Excursion à Frasne. (Mardi 19 Octobre). Le lendemain matin, nous retrouvions M. Hérier qui nous conduisit à Frasne pour explorer durant la matinée la tourbière et lesrichessapinières de la région. La liste suivante comprend les espèces récoltées : SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE 1909. XXI Boletus bovinus (tourbière de Frasne), piperatus. Cantharellus albidus. Clavaria aurea, cristata, truncata. Clitocybe connata, inversa. Clitopilus popinalis Fr. (= amarellus Quél.). Collybia inolens. Corticium lacteum. Cortinarius calochrous, caninus, croceus, delibutus, erythrinus, glauco- pus, percomis, prasinus, rigens, sanguineus. Cytidiarutilans. Endomyces parasilicus Fayod (sur Tricholoma vaccinum). Entoloma sericeum. Exidia recisa. Flammula sapinea. Gyrocephalus rufus. Hebeloma crustuliniforme, senescens. Helvella elastica. Hydnum imbricatum. Hygrophorus agathosmus, chrysodon, discoideus, hyacinthinus, niveus, nitidus, ovinus, pudorinus. Hypholoma capnoides. Lactarius scrobiculatus. Lepiota amianthina, carcharias. Marasmius hariolorum, longipes. Mycena ammoniaca, galopoda, lævigata Schum., rosella, vulgaris. Omphalia oniscus (tourbière). Polyporus leucomelas. Psilocybe uda. Rassula integra Fr.!, purpurea Gill., Queletii, xerampelina. Tricholoma chrysites, orirubens, terreum, vaccinum. Tubaria iuriuracea, stagnina. Excursion dans la forêt de la Joux. (Mardi 19 Octobre). L'apres-midi du mardi fut consacrée à une excursion dans la forêt de sapins de la Joux, excursion au cours de laquelle les espèces citées dans la liste suivante furent récoltées ; signalons parmi les plus intéressantes un nouveau Cortinaire, Corténa- rius volvatus Maire et le Trametes Butignotit Boud. Au retour, nous retrouvons à la gare MM. Bararzze et River qui avaient inutilement tenté de nous rejoindre et qui de leur côté avaient fait une abondante récolte. XXIT SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Liste des champignons récoltés à la Joux: Armillaria hæmatites, laqueata. Boletus luridus. Cantharellus amethysteus Quél. Clavaria rugosa. Clitocybe inornata, semitalis, suaveolens. Cortinarius balteatus, Bulliardii, cærulescens, calochrous, cumatilis, du- racinus, evernius, orichalceus, rigens, turbinalus, venetus. volvatus Maire. Cudonia circinans. Flammuia lenta, sapinea. Geaster fimbriatus. Hydnum ruïescens. Hygrophorus pustulatus. Hypholoma dispersum. cs Inocybe cervicolor. Lactarius vietus. Lepiota cristala. Mycena rugosa. Naucoria camerina, cucumis. Omphalia ventosa. Pholiota squarrosa. Polyporus abielinus, Berkeleyi (— montanus Quél.). Pterala mullifida. Russula cyanoxantha, cristulata Maire, integra Fr.! non Auct. gall., violacea. Thelephora palmata. Trametes Bultignolii Boud. Tremellodon gelatinosum. Tricholoma argyraceum, laridum, orirubens,'squarrulosum, {igrinum. Citons enfin les quelques espèces suivantes que M. Hérier nous fit recueillir aux environs d’Arbois, près d’une des sour- ces de la Cuisance : Hygrophorus Colemannianus Blox.! (H. streptopus Pat. non Fr.}. Favolus europæus (sur des vieux Noyers). Séance du 2 décembre 1909. La séance est ouverte à 2 heures sous la présidence de M. PerrerEAU, trésorier. Le procès-verbal de la séance de novembre est lu et adopté. À propos du procès-verbal, M. Grrrron ajoute quelques ren- seignements à ceux qu il a donnés le mois dernier sur le Blanc du chène ; la maladie a continué sa marche envahissante dans l’est de l'Europe et a apparu cette année en Russie et même en Asie Mineure. _ La correspondance imprimée comprend : F. Guéquex : Sur le développement des chlamydospores du Mucor sphærosporus Hagen et leur structure en milieux fixes et en milieux agités (CR. Soc. de Biol., 13 nov. 1909). F. Guéquen : Sur l'existence de sclérotes chez une Muco- rinée (CR. Acad. des Sciences, 15 nov. 1909). SAaccarDO : Da qualo anno debba cominciare la validita della nomenclatura scientifica delle crittagame (Bull. della Soc. Bot. [tal., 1909). Dott. G. BerGamasco : Duo nuovi miceti par la Campania (Nuovo Gionale bot. ital., XII, 4, 1909), V. BamBeke : Sur un œuf monstrueux de Mutinus caninus (Huds.; Fr. (Annales mycologici, VII, 5, 1909). D: K.-V. Kersszer : Beitrag zur Kenntniss der Pilzflora Dalmatiens |(Œstarr. bot. Zeitschrift, 1909). D: K.-V. Kersscer : Neue Pilze von den Samoa und Salomi- ninseln (Annales mycologici, VII, 3, 1909). XXIV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Ed. Fiscuer : Studien zur Biologie von Gymnosporangium juniperinum (Zeitschrift f. Botanik, l). Annales mycologici, VII. 5. oct. 1909. Annalen der kk. naturhistorischen Hofmuseums, Wien. XXIII, n° 1 et 2. Bulletin of the University of Texas, Scient. Series, n° 13, 15. The Botanical Gazette, XLVIII, 1909, 5. M. le Président annonce le décès de M. le D' Binor, de MM. Gomonr, Maurice du Coromster et Duporrier, membres de la Société ; il fait savoir que M. Eug. Simon vient d'être nommé membre correspondant de l'Académie des Sciences (Section de Zoologie). 5 Correspondance écrite. — M. Harior s'excuse de ne pouvoir assister à la séance. M. Micuer envoie pour le Bulletin une note concernant les travaux du groupe de Fontainebleau en 1909. M. Bainier a adressé à la Société un important mémoire sur le genre Chætomium ; ce travail, accompagné de nombreuses planches, paraîtra dans le dernier fascicule de l’année. M. Sarrory a remis une courte note sur la comestibilité de deux Cantharellus : C. auruntiacus et tubæformis. M. Joacim annonce le succès remporté à Belfort par une exposition de champignons qui réunissait de nombreuses espèces. M. le Secrétaire général donne connaissance d’une note de M. Buriexor, de Délémont (Suisse), sur un cas d’empoisonne- ment par l'Entoloma lividum, note qui sera insérée au bulletin. À ce propos, M. Perrereau signale un cas d’empoisonne- ment par l'Amanita phalloides.M. Sarrtory fait remarquer que beaucoup d’accidents sont dus à l'Amanita mappa et que dans cette espèce les principes toxiques sont surtout localisés dans la cuticule du chapeau et dans le bulbe, tandis que la chair du chapeau et surtout le pied en sont à peu près dépourvus. M. PerrerEeau présente quelques observations sur diverses Cortinaires, notamment le Cortinarius russus (sensu Quélet), SÉANCE DU ? DÉCEMBRE 4909. XXV et une espèce qu'on rattache généralement au C. causticus et qui ne s'y rapporte pas sûrement. M. Maire donne quelques détails sur des espèces critiques rencontrées pendant la session de Dijan et dans le Jura ; il a reconnu un Cortinarius nouveau ; signale la présence de l'A. Colemannianus aux environs d'Arbois. D'après M. Parourrrarp, cette dernières espèce est assez répandue dans le Jura et estidentique à l’Æ. streptopus de Quélet. M. Maire a étudié également un Mycena. fréquent dans le Jura sur les souches de sapin, et considéré comme une variété du Mycena epipterygia; c'est une espèce distincte par ses caractères anatomiques et son odeur. ù M. Guécuex fait une communication sur la présence de sclé- rotes dans une Mucorinée, le Mucor sphærosporus Hagem, plante très affine au Mucor racemosus Fres., sinon identique à ce dernier. Les sclérotes, observés dans des cultures sur carotte ou pomme de terre âgées de plusieurs mois et capu- chonnées à l’étain, sont formés en majeure partie de chlamy- dospores entièrement semblables, comme structure, à celles que l’on trouve si abondantes sur le thalle du champignon ; le centre desdits sclérotes est occupé par une grosse masse d'oxa- late de chaux. M. Gué&uex décrit aussi les phénomènes cyto- logiques qui, d’après ses observations, accompagnent la for- mation de la chlamydospore. Présentations. — Sont présentés pour être nommés mem- bres de la Société mycologique : M. Ed. Loison, pharmacien à Montoire (Loir-et-Cher), pré- senté par MM. Masse et PELTEREAU ; M. Le CLere, pharmacien à Cérisy-la-Salle (Manche, pré- senté par MM. Guécuex et Sartory ; Laboratorio de Botanica, Facultad de Farmacia, Universidad central, Madrid, présenté par MM. Dumée et Mausraxc. MM. Micnaux, Fox, ArnauD, Mircory, d'Asris, RamBaun et ULLERN, présentés à la séance de novembre, sont nommés membres de la Société mycologique. M. PecrenEau fait remarquer que, vu l’état de nos finances, il serait possible de hâter la distribution de l’atlas Rolland, et XXVI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. propose d'en distribuer une livraison avec chaque fascicule du bulletin. Cette proposition est adoptée à l'unanimité. Elections. — Le dépouillement du scrutin, opéré pendant le cours de la séance, donne les résultats suivants : 1° Elections du Bureau pour 1910 : Votants ....... D OÉbe EU Do a ce PA Majorité... ... 2e ad da LE Président : M. GuÉGuEN..........,.... 217 voix Elu Divers errerr ND ee Mo k — Vice-Présidents : M. DanGeanp (Paris)... 219 — Elu M. Ménier (Nantes).... 219 — Elu MM. Perrereau, trésorier, BessiL, secrétaire des Séances. et Brers, archiviste, sont réélus à l'unanimité des membres présents. M. Sarrory est nommé secrétaire des seances. Le Bureau se trouve donc ainsi constitué pour 1910 : Président : M. GuÉGUEN ; Vice-Présidents : MM. Dancearp et MENIER ; Secrétaire-général : M. MausLawc ; Trésorier : M. PELTEREAU ; Secrétaires des séances : MM. Bessir et SarrorY ; Archiviste : M. Brers ; Membres du Conseil : MM. Bainier et Harior. 2° Referendum sur les sessions générales : Motantstete RARE ACHETE Der 180 Majorité eee danse. OÙ 99 membres se sont prononcés pour une session générale à Paris tous les 3 ans, 78 pour une session tous les 2 ans, 3 pour une session tous les ans à Paris. Il est donc décidé que, dorénavant, les sessions générales se tiendront tous les 3 ans à Paris, en province les autres années. M. Guécuex remercie la Société de l'avoir appelé à la prési- dence ; il pense qu'on pourrait facilement améliorer le Bulle- SÉANCE DU À DÉCEMBRE 1909. XXVII tin, notamment en y faisant une place plus large aux analyses bibliographiques. La séance est levée à 3 heures. Apport de M. Louis Mare (échantillons provenant de Gray (Haute-Saône) : Polyporus hispidus (sur noyer) ; Polyporus cæsius (sur chêne) ; Trametes gibbosa (sur bouleau). M. Marre signale aussi la présence de touffes de PAoliota squarrosa sur des souches de Æobinia et de Magnolia de l’Avenue des Champs-Elysées. Apport de M. Gouin : Polyporus hispidus ; Melascypha miniata. Envoi de M. Souché : Crepidotus sphærosporus. Physisporus vulgaris. Lenziies flaccida. Stereum hirsutum. Tremella mesenterica. Cyathus sericeus. Sarcoscypha coccinea. Schisophyllum commune. Phlebia merismoides. Corticium cæruleum. Trametes serpens. Le Gérant, L. Decrume. Hiibomel 4 " 2 pr if 42 SNS agit i #4 RAI UE POSE LL 5 IR ES Etat des recettes et des dépenses faites par le trésorier pendant l'exercice 1909. RECETTES. 1° Argent disponible à la fin de l'exercice précédent, entre les mains du trésorier et du secrétaire........... RAP) 5 2° 474 cotisations de 1909 ...... h.740 » 34 suppléments de 2 francs ; pour cotisations d'étrangers 68 .» HS 3 cotisations arriérées. ...... 30 » | 3° Arrérages des rentes de la Société. ........ 200 » 4° Abonnements des libraires et ventes de bulle- TEE 050 200 RERO CADENCE 1.347 50 Total des recettes. ........ 10.517 50 DÉPENSES. 1° Bulletins, imprimés et circulaires. .......... 3.548 60 20 Livraisons 9 à 12 de l'Atlas Rolland ........ 1 320 » 3° Icones Boudier, 6° centurie...... naine 160 » ko Loyer et service. .... EE D ds 366 » HRPANALYSES PAVÉES nero oem cblose 49 60 6° Deux mois d'indemnité au secrétaire-adjoint. 75 » 7° Session générale à Dijon.................. 229» 8 Frais de recouvrement par la poste......... 128 30 9oBRraiside secrétariat... mers en e 104 45 10° Frais du trésorier, imprimés, envoi de fonds, INMENUESATÉDENSESE EE eee RARE ee 49 05 11° Provision laissée au secrétaire. ........ AE 178 25 Total des dépenses. ........ 6.208 25 BALANCE. EVE COTE SP RP te ce le da pole ... 10.517 50 DÉMEMES. 1000 10n06epe0ee0n6co0car SUEDE 6.208 25 Resto en GASEC 250000200000 k 309 25 XXX M. PELTEREAU. ÉTAT DE SITUATION. L'actif de la Société se compose en outre de : 1° Provision laissée au secrétaire... .......... 178 25 2° 200 francs de rentes 3!°/, sur l'Etat ayant COÛTÉ. sn 5 1e ON TE RE LA Le TRE PENSER 6.346 20 Motal(derl'actit mere 10.833 70 A la fin de l'exercice précédent, l'actif était de 10.478 20 Excédent de l'actif ......... $ 355 50 Errata du Compte-rendu de la Session générale d'Octobre 1909. Page V, ligne 10, au lieu de : storeum, lire]: storea. — ligne 28, au lieu de : aeruginosa, lire : aeruginea (= graminicolor). Page IX, ligne 4, au lieu de : cristulata, lire : Romellii. Page XIII, lignes 8 et 9, au lieu de : Queletii var. lateritius Bres. et Schulz., lire : Queletü var. rubicundus Maire. Page XIV. ligne 10, au lieu : de cristulata. lire: Romelli. Page XIX, ligne 26, au lieu de : aeruginosa. lire : aeruginea (= graminicolor). Page XXI, ligne 25, aulieu de : laevigata Schum., lire : viscosa (Secr.) Maire. Lignes 37 et 38, au lieu de : «nouveau Cortinaire, Cortinarius voloatus Maire », lire : « Cortinaire peu connu, C. caesiocya- neus Britz. ». Page XXII, lignes 8 et 9, au lieu de : vo/patus Maire, lire: caesiocyaneus Britz. Ligne 25, au lieu de : cristulata, lire : Romellii. Séance du 3 Février 1910. La séance est ouverte à 2 heures, sous la présidence de M. GuÉGUEN, président. Le procès-verbal de la séance de Décembre 1909 est lu et adopté. « La correspondance imprimée comprend : E. Boupier. — /cones mycologicæ, liv. 27. R. Maire. — Une espèce européenne peu connue du genre Podoscypha Pat. (Annales mycologici, 1909). R. Marre et A. Tizox. — La cytologie des Plasmodiophorées et la classe des Phytomyxinæ (Annales mycologici, 1909). D' Karl von Keisszer. — Neue Pilze van den Samoa-und Salomoninseln. A. Howarp. — The influence of pollinisation on the deve- lopment of the hop. G. BERGAMESscO. — Due novt miceti per la Campania. The Botanical Gazette, janvier 1910. Report of the progress of Agriculture in India for 1907-09. Annalen der k. k. naturhistorischen Hofmuseums, Wien, 1909, n° 1 et 2. The Botanical Magazine, nov. 1909. La correspondance écrite comprend une lettre de M. Bessir. s'excusant de ne pouvoir assister à la séance, des lettres de MM. Foex et Micaaux remerciant la Société de leur admis- sion. M. Dinner donne sa démission de membre de la Société. M. l'abbé Vouaux envoie pour le Bulletin une note sur quel- ques espèces de champignons inférieurs français et exoti- ques. LA. r$ SÉANCE DU 3 FÉVRIER 1910. XXXIII M. Mausranc donne connaissance d’un travail de MM. PAa- TOUILLARD et Demance sur la flore mycologique du Tonkin et analyse un important mémoire de M. R. Marre sur les bases de la classification dans le genre ARussula ; ce travail, qui paraitra au prochain fascicule du Bulletin, est le développement d’une communication faite par M. Mure à la session générale de Dijon. À propos du mémoire de M. Mare et du travail de M. Barnier sur les CAaætomium, M. Guéeuex se demande si. la Société ne pourrait pas mettre en vente des tirages à part de certains mémoires, ayant par exemple un caractère monogra- phique, publiés dans son Bulletin. Après quelques observations de M. Daxcrarp. on décide de soumettre la question au Conseil et de la discuter dans une prochaine séance. M. GrirroN, en son nom et en celui de M. Mauszraxe, pré- sente quelques observations sur le blanc du Chène et son iden- tité avec Ordium quercinum Thüm.; il conclut de l'étude du type de Thümen que celui-ci est différent de l’'Ordium actuel et doit vraisemblablement être rattaché au Wicrosphæra A Uni. M.Grirron parle ensuite de la maladie du cœur de la Bette- rave ; il a pu cultiver le Phoma tabifica qui, sur divers milieux, a donné de nombreuses pycnides sans autre forme de fructifica- tion. Le Phoma est donc distinct des moisissures (C/adospo rium, etc.) qu'on rencontre souvent sur les jeunes feuilles. M. Gurrroy fait une communication sur des essais de fumure minérale sur le champignon de couche; il a constaté les bons effets des scories de déphosphoration sur la production des cham- pignons et présente des photographies montrant nettement les effet de cet engrais. M. le docteur Lenoux-lE8arD présente une très importante collection de Myxomycètes artistement préparés ; il fait remar- quer que ces champignons ne sont pas étroitement localisés et qu'on retrouve en France des espèces décrites pour la première fois dans d’autres régions. Sont présentés pour être membres de la Société : MM. le docteur Ernest Gurrrow, à Saint-Calais (Sarthe), pré- senté par WW, Levué et Rinmbourg. XXXIV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. MM. l: docteur Dumonxr, à la Charité (Nièvre), présenté par MM. Guëguen et Maublanc. Bérau», Philippe, pharmacien, 5, rue Servient, Lyon (Rhône), présenté par Guéguen et Chifflot. Francis Evrarp, 32, boulevard Montparnasse, Paris, présenté par MM. Griffon et Chermezon. Emmanuel ScxzumBerGEer, ministre plénipotentiaire, 49, rue La Boëtie, Paris, présenté par MM. Dumee et Guéguen. À. Saparrier, docteur en droit, 32, avenue de l'Opéra, Paris, présenté par MM. Dumée et Gueguen. MM. Ed. Lorson, Le CLere et le Laboratoire de Botanique de la Faculté de pharmacie de Madrid, présentés à la dernière séance, sont nommés membres de la Société Mycologique. La séance est levée à 3 heures. Apport de M. PrERRHUGUES : Collybia velutipes. Pleurotlus ostrealus. Séance du 3 mars 1910. La séance est ouverte à 2 heures sous la présidence de M. Guécuen, Président. Le procès-verbal de la séance de février est lu et adopté après une observation de M. GuÉGuEn. La correspondance imprimée comprend : L. Mann, Qu'est-ce que l’Aspergillus glaucus ? Etude cri- tique et expérimentale des formes groupées sous ce nom (Annales des Sc. natur.. 1909). Dr X. Gizcor, Notice sur Ch. Ozanon (1835-1909) (Mémoires de la Soc. d'Hist. nat. d'Autun, 1909). T. Percu, Revision of Ceylon Fungi (part. Il). T. Percn, A List ofthe Mycetozoa of Ceylon. T. Percu, New Ceylon Fungi. Circulars and Agricultural Journal of the Royal Botanic Gardens Ceylon, n°‘ 21, 22 et 23. The Botanical Gazette, fév. 1910, XLIX, n°3. The Botanical Magazine, XXIIT, n° 275. Verhandlungen der k. k. zoologisch-botanischen Gesells- schaft in Wien, LIX, 1909. Report of the Agricultural Researsh Institute and College: Pusa, Calcutta, 1909. M. le Président annonce la mort de M. Maucerer, l’un des plus anciens membres de la Société. M. Mauscanc donne connaissance de lettres de M. Baunrer qui s'excuse de ne pouvoir assister à la séance et de M. Le CLÈRE qui remercie la Société de son admission. M. BaraïLue a envoyé pour le prochain Bulletin une note concernant des espèces rares récoltées aux environs de Dijon: MM. Harror et ParouiLLarn déposent une note sur des cham- XXXVI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. pignons des environs de Tombouctou et de la Mauritanie ; elle sera publiée dans le second fascicule de 1910 ainsi qu'un im- portant mémoire de MM. Bounpor et Gazzix sur les Clava- riées et les Cyphellées de France. M. Buricxor a envoyé une note sur un cas de gastro-entérite aiguë observé à la suite d’ingestion de Clitocybe geotropa récoltés depuis plus d'une semaine et altérés. M. Mausraxc parle ensuite de la prochaine session générale qui doit se tenir en province et propose de choisir la région de Grenoble et Annecy ; le principe en est adopté. M. Guécuex donne connaissance d'une circulaire relative à l'organisation de la section de nomenclature systématique du Congrès international de Botanique qui doit se tenir en mai à Bruxelles : on décide de choisir à la prochaine séance les membres qui devront représenter à Bruxelles la Société my- cologique. Sont présentés comme membres de la- Société mycolo- gique : M. le Docteur H. BéÉxa, 8. place Saint-Louis, Metz (Lor- raine), présenté par MM. Baïnier et Guëguen ; M. le Docteur D. Hecyr, directeur-adjoint de la Station de Pathologie végétale de Magyarovar (Hongrie), présenté par MM. Griffon et Maublanc; Laboratoire régional d'Entomologie agricole (Directeur M. P. Noer), 41, route de Neufchâtel, Rouen (S.-I.). présente par MM. Dufour et Maublanc. MM. Gurrrox, Dumont. BÉrauD. Evrarp, SCHLUMBERGER et SABATIER, présentés à la dernière séance. sont nommés à l'unanimité membres de la Société mycologique. M. Gueuex parle d'une maladie du Cacaoyer qui cause des dégâts à San-Thomé et qui est produite par un champi- pignon qui pénètre dans les cabosses et forme un feutrage blanc, puis brun à la surface des graines.® Ce champignon. très voisin de l’Acrostalagmus Vilmorini, s'introduit par un orifice creusé dans la paroi du fruit et dans la radicule de la graine voisine par un Coléoptère de la famille des Scolytides. M. GuéGuex a conseillé comme remède l'emploi des insecti- cides, des pulvérisations arsénicales notamment. La séance est levée à 3 heures. SÉANCE DU 3 mans 1910. ort de M. Tinserr (de la forêt de Sénart) : ] Schizophyllum commune. Clitocybe fragrans. Trametes gibbosa. Collybia conigena à Stereum hirsutum. — velutipes. : Tulosioma mammosum. Tu ea. de Bulgaria inquinans. Séance du 7 avril 1910. La séance est ouverte à deux heures, sous la présidence de M. Guécuen, président. Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté. Correspondance imprimée. — Liste des publications scien- Lifiques reçues par la Société depuis la précédente séance : Bouprer.— Jcones mycologicæ, n° 28. Botanikai Küzlemények, 1910, VIIT, 6. Budapest. Annales mycologici, vol. VIII, februar 1910. A. DE Jaczewski. — Annuaire scientifique des maladies des plantes cultivées ; 4° année, 1908. Annales de la Société Botanique de Lyon, t. XXXIV, 1909. Bulletin de la Société des Sciences Naturelles de Rouen, 1909. The botanical Magazine, Tokyo, n°° 264-276, 1909 et 1910. Bulletin de la Societé Linnéenne de Provence. The botanical Gazette, vol. XLIX, n° 3, 1910. M. Duccar. — Fungous diseases of Plants. F. GuéGuEn. — Conseils pratiques relatifs à l'étude des Champignons. (Extrait du Bulletin des Sciences Pharmacolo- giques, 1910). D: K.Keissrer.— Einige bemerkenwerte Klechtenparasiten aus Pinzgau in Salzburg, Wien 1909. Décès. — M. le Président a le regret d'annoncer le décès de trois de nos confrères : M. Gexevoix. de Langres, M. »£ Lisce pu Dréneuc, décédé à Neuilly-sur-Seine, et M. Lance- row, de Niort ; il adresse à leurs familles les condoléances de la Société. SÉANCE DU 7 AVRIL 1910. XXXIX Correspondance écrite. — MM. Evrar», Guizcow, D' Du- MONT, récemment élus membres de la Société, adressent leurs remerciements. Communication de M. le Secrétaire général.— 1° M. Mau- BLANC rappelle qu'il a été décidé que la prochaine session aura lieu dans les régions de Grencble et Annecy. Voici un pro- gramme provisoire élaboré par M. Orrver. Ce programme pourra être modifié, par exemple avancé de deux jours, ou retardé, s’il y a lieu. Les modifications, s’il y en a, seront indi- quées en temps opportun. Lundi 26 septembre. — Départ de Paris. Mardi 27. — Arrivée à Grenoble le matin. Séance d’ouver- ture. Mercredi 28 et jeudi 29. -- Excursion dans le massif de la Grande-Chartreuse. Vendredi 30. — Herborisation dans la forêt de Prémol et au lac Luitel. Samedi 1er octobre. — Herborisation aux environs immé- diats de Grenoble. Préparation de l'exposition. Dimanche 2? octobre.— Exposition. Séance. Départ pour Annecy. Lundi3.— Herborisation dans la forêt du Mont et au bois des Glaisins. Mardi 4.— Examen des récoltes et herborisation au Roc de Chère. Mercredi 5. — Examen des récoltes et herborisations au Crêt du Maure. Jeudi 6. — Exposition. Séance de clôture. Dislocation. À propos de la réduction sur le chemin de fer, M. Brers fera tout son possible pour l'obtenir. Si l’on pouvait réunir au moins dix personnes au départ de Paris, il y aurait bien des chances d'avoir la réduction. 2°, — M. le Secrétaire général demande si un confrère veut bien représenter la Société au Congrès International des Bota- nistes, qui sera tenu à Bruxelles, en mai prochain. M. Guéçuex, qui veut bien accepter ce mandat, sera le représentant de la Société. 3. — M. Mausraxc fait savoir que la prochaine séance aura XXXX SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. lieu non pas le jeudi 5 mai (Ascension), mais le jeudi suivant. 12 mai. Avis en sera donné dans le prochain numéro du Bulle- tin qui va paraitre incessamment. , 4°. — Plusieurs confrères demandant l’organisation d’excur- sions, M. le Secrétaire général annonce tout d’abord qu'il y a une excursion cryptosgamique de M. Maxi, professeur au Muséum, le dimanche 17 avril, dans la forêt de Fontainebleau. Comme on ne peut pas organiser d'excursion les dimanches 24 avril, 1% mai et 8 mai, à cause des élections législatives, il y aura excursion de la Société, sur la proposition de M. Parouiccar», le samedi 23 avril, à Carnelle. Communication de M. le Trésorier. — M. PELTEREAU adresse le compte-rendu financier de l’année 1909. Ce eompte- rendu .sera publié in-extenso dans le Bulletin. La situation financière de la Société, très prospère, est tout à fait satisfai- sante. Sur la proposition de M. le Président, des remerciements sont votés, à l'unanimité, à M. le Trésorier. Présentation etadmission de nouveaux membres.— Deman- dent à faire partie de la Société : M. Charles Primor. pharmacien à Clermont-sur-Argonne (Meuse), présenté par MM. Panau et Faupin. M. Demay, professeur à l'Ecole Normale d'Instituteurs, à Dijon (Côte-d'Or), présenté par MM. Barbier et Carreau. Me Decary, à la Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne), présenté par MM. Hariot et Biers. MM. D: Béwa, D' Hecvr et le Laboratoire d'Entomologie agricole de Rouen, présentés à la précédente séance, sont élus, à l'unanimité, membres de la Société Mycologique de France. Communications mycologiques. — 1° De M. Louis Maire : Champignons récoltés dans l'arrondissement de Gray, avec des remarques sur diverses espèces critiques. 2 De M. GranpsEax : Le marché aux Champignons à Lau- sanne. | M. Duwée ajoute qu'il a reçu de M. GraxniEax des échantil- lons d’un Champignon vendu à Lausanne (20 corbeilles), et qui lui a paru être le 7richoloma tigrinum. SÉANCE DU 7 AVRIL 1910. XXXXI 3° De MM. Grreron et MausLanc : Sur une maladie des Chà- taigniers, due à un Coryneum. Ces trois communications seront insérées in-extenso dans le Bulletin. Présentations de publications. — M. Guécuex présente une brochure qu'il a intitulée : Conseils pratiques relatifs à l'étude des Champignons et qu'il a publiée dans le Bulletin des Sciences pharmacologiques. Sur la demande de plusieurs confrères, cette note pourra être insérée, non pas dans le corps de notre Bulletin, mais après les analyses, avec une pagination spéciale. M. GuéGuen annonce la publication prochaine du supplément a la Flore des Champignons de MM. Bicearp et Nozay. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à trois heures. Espèces examinées hors séance : Envoi de M. Mazuer, espèces de Carqueiranne (Var) : Lepiota excoriata. Acetabula leucomelas. Apport de M. Timserr, de Corbeil : Collybia velutipes. — conigena. Pholiota mutabilis. — togularis, Trametes gibbosa. HP LIUIE UE RUE CRE En Séance du 12 Mai 1910. La séance est ouverte à 2 heures sous la présidence de M. GuécGuen, président. Le procès-verbal de la séance d'avril est lu et adopté. La correspondance écrite et imprimée comprend : DE Courourx, L'Art d'accomoder les Champignons, 1 vol., Paris, P. Klincksieck, 1910. Joh. Ruxs, Morieljes (Elseviers güillustreed maandschrift). Bulletin de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France, 1909, 4. Annales mycologici, VIII, 2. The botanical Gazette, XLIX, 4. The botanical Magazine, XXIV, n° 277. Verhandl. der k. k. zoologisch-botanischer Gesellschaft, LXEME Revista agronomica, VII, 7, 8et 9. New-York Agricultural Experiment Station, Bull. 319 à 321 et Techn. Bull. 11 et 12. Memoirs of the Departement of Agriculture in India, I, ne 9 et II], n°1. Monsieur le Président annonce la mort de M. Mar, mem- bre à vie, décédé à Nice. et de M. Prowricur, bien connu par ses travaux sur les Urédinées. M. CHareau annonce le décès de M. Maxi, vétérinaire au 5° génie, à Versailles, l’un des auteurs de la Table de concor- dance avec les espèces de QuéLer, que la Société a publiée il y a quelques années. XXXXIV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. GuéGuex fait savoir qu'il ne pourra se rendre à Bruxelles pour représenter la Société au Congrès international de Bota- nique ; M. Marre veut bien se charger d'y remplacer, M. Gué- GUEN. Sont présentés pour être nommés membres de la Société mycologique : M. Gaurier, capitaine d'infanterie coloniale en retraile, Villa les Moïs, au Buisson, commune de Graye-sur-Mer, par Courseulles (Calvados). présenté par MAL. Maire et Maublanc: M. le Docteur Poxroy, 22, rue de Tocqueville, Paris, pré- senté par MM. Mangin et Hariot: M. A.-L. Cninow, professeur de Mathématiques, 42, rue de Pontoise, Saint-Leu (Seine-el-Oise), présenté par MM. Boudier et Iariot. - MM. Demay, Primor et Mme Decany, présentés à la der- nière séance, sont nommés à l'unanimité membres de la Société mycologique de France. M. le Docteur Poxroy fait une communication sur les condi- tions de développement du champignon de couche et montre que la croissance du mycélium au printemps coïncide avec un état hygrométlrique élevé, tandis que, pendant la période de fructification, cet élat hygrométrique est faible. L'auteur en déduit la conclusion, {rès importante en pratique, que les car- rières sont très défavorables à la culture. La communication de M. Poxroy paraïlra dans un prochain fascicule du bulletin. M. Duuée présente des dessins d'un intéressant 7icholoma qui lui a élé envoyé de Lausanne par M. GranDsEAN, et qui est vendu sur le marché de cette ville ; c'est une espèce imparfai- tement connue, qui parait devoir être rapportée à l'Agaricus camarophyllus Secrélan. M. R. Marne fait part à la Société d'observations qu'il a faites sur les variations chez les Hyménomycètes : il distingue les variations carpiques quand un même mycélium produit des individus de types différents ; c'est, par exemple, le cas du Clavaria rugosa qui, sur le même rond, montre des exem- plaires simples ct des exemplaires rameux. Au contraire, dans le cas de rariation individuelle, tous les échantillons prove- nant d'un même mycélium sont modifiés de la même façon. SÉANCE DU 12 Mar 1910. XXXXV Ces variations individuelles ont souvent été prises comme des espèces distinctes du type auquel elles se rattachent en réalité. M. Marre signale ensuite un cas de développement de Tri- choloma nudum sur une meule de champignon de couche ; les exemplaires étaient déformés et certains presque mécon- naissables. Enfin, le même auteur montre quele Æhëzophidium Pollinis Pini À. Braun doit être séparé du Æhizophidium Pollinis Lopf dont il diffère par l'absence de rhizoïdes ; M. MamEe a récolté la première espèce sur des grains de pollen de Pin tombés däns une mare. La séance est levée à 3 heures 1/4. Le Gérant, L. DEcrumes. Ex FER A ET s. ARMES L Y RAS. Séance du 2 Juin 1910. La séance est ouverte à 2 heures, sous la présidence de M. GUÉGUEN, président. Le procès-verbal de la séance de mai est lu et adopté. Correspondance imprimee : P. Rosarr.— Wanuale dei Funghi venenosi, Bologna 1909. J. Rurs.— Morieljes, Amsterdam 1910. À. Howanp.— Second report on the fruit experiments at Pusa, Calcutta 1910. The botanical Magazine, n° 278, vol. XXIV, mars 1910. Revisla agronomica, vol. VII, 1909, n°° 10, 11 et 12. Circulars and agricultural Journal of the Royal botanic Gardens Ceylon, vol. IV, n° 24, 1910. The Botanical Gazette, vol. XLIX, n° 5. Correspondance écrite : M. Bararzce envoie pour le Bulletin une note concernant des espèces intéressantes ou rares récol- tées en Franche-Comté. M. Sarrory envoie une « Etude biologique du Sterigmato- cystis quercina Bain. » ; il a observé chez cette espèce la for- mation de sclérotes analogues à ceux que M. GuÉGuENn a si- gnalés chez un champignon voisin, le Sterigmatocystis auri- coma. M. le Docteur Pornon adresse une note sur « l'Emploi des réactions chimiques dans l'étude du genre Russulu » ; cette note sera insérée dans un prochain fascicule du Bulletin. M. le Secrétaire général donnelecture du projet de session générale adressé par M. Orrwer et comprenant des excursions KLVII SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUÉ. aux environs de Grenoble et d'Annecy. En voici les grandes lignes : Lundi 26 septembre 1910. Ouverture de la session à la Fa- culté des sciences de Grenoble. Mardi 27.— Départ pour St-Pierre de Chartreuse, herbori- sation l'après-midi et coucher à St-Pierre. Mercredi 28. Herborisation le matin du col de Portes au Sappey. Retour à Grenoble. Jeudi 29. Herborisation dans la forêt de Prémol au dessus d'Uriage et au lac Luitel. Vendredi 30. Herborisation le matin dans les bois de Bres- son et d'Echirolles. 3 Samedi 1" octobre. Séance et exposition de Champignons. Départ le soir pour Annecy. Dimanche 2. Herborisation dans la iorêt du Mont, déjeüûner à Thônes et excursion sur le revers nord de la montagne de Vey- rier et au bois des Glaisins. Lundi 3. Herborisation l'après-midi au roc de Chère. Mardi 4. Herborisation l'après-midi au Crèt du Maure et à la Puya. Mercredi 5. Séance de clôture et exposition de Champi- gnons. Ce programme est adopté à l’unanimité. M. le Secrétaire général propose d'inviter la Société botani- que de Genève à participer à la session générale de 1910. Sur une observation de M. Dancear», on décide d’attendre. pour faire cette démarche, qu'on connaisse le nombre de membres de la Société mycologique devant assister à la session. Sont présentés comme membres de la Société mycologique: M. l'abbé Jacques Lorron, curé de Clessy (Saône-et-Loire), présenté par MM. l'abbé Flageolet et Maublanc. M. Joaquin Coniwa, la Sellera, province de Gerone (Espagne), présenté par MM. Hariot et Biers. MM. Gaurier, Ponroy et Cniron, présentés au cours de la dernière séance, sont nommés membres de la Société mycolo- gique de France. SÉANCE Du 2 Juin 1910. XLIX M. Dancearo demande que M. Maine, qui a représenté la Sociélé au Congrès de Botanique de Bruxelles, donne pour le Bulletin un résumé des décisions adoptées touchant la nomen- clature mycologique. M. Parouirrarp décrit une nouvelle espèce d'Hypogée pro- venant de la Nouvelle-Calédonie et appartenant à un genre peu connu, le genre Gatllacea, séparé par M. Lroyr des Meso- phellia Berk. ; il montre que les Gallacea sont très voisins des Hysterangium à côté desquels ils doivent être rangés et dont ils diffèrent par la présence de cavités internes. La séance est levée à 3 heures. Envoi de M. Orrwer : Pluteus cervirus (forme blanche). Envoi de M. CuamPEaux : Polyporus sulfureus. Apport de M. Gouix : Inocybe repanda. Psalliota silvicolu. Crucibulum vulgare. Lycogala miniala. Séance du 1” Septembre 1910. La séance est ouverte à deux heures, sous la présidence de M. Dumés. Le procès-verbal de la séance de juin est lu et adopté. Correspondance imprimée : E. Bouprer.— /cones mycologicæ, sér. 6, liv. 29. Ed. Fiscner. — Die Fruchtkürper Entwicklung von Aseroe (Ann. du Jard. bot. de Buitenzorg. 2° sér., suppl. III, 1910). Ed. Fiscner.— Beiträge zur Morphologie und Systematik der Phalloideen (Annales Mycologici, 1910). Ed. pe Jaczewskr. — Annuaires des maladies des plantes cultivées, 5? année. 1909. Ed. pe Jaczewski. — Remarques pratiques sur quelques fungicides, St-Pétersbourg, 1909. Ed. pe Jaczewski. — La maladie de la Pomme de terre, St-Pétersbourg. 1910. Ed. ne Jaczewskr. — L'Oidium du Chéne, St-Pétersbourg, 1910. Ed. pe Jaczewski. — Pathologie végétale, vol. 1, 1910 (en russe). Souza DA Camara et Mexnes.— Mycetæ aliquot et insectæ paucæ Theobromæ Cacao, Lisbonne, 1910. MonremarTiNi.— Una nuova malattia della Sulla: Anthos- tomella Sullæ n. sp. (Riv. d. Patol. végét., 1910). C. Torrenr.— Trametes ochroleuca (Berk.) Bres. var. Lusi- tanica Torrend (Bull. de la Soc. Portug. des Sc. nat. IV, 1). C. Torrexr. — Punctularia tuberculosa Pat. et son état gastérospore, Ceriomyces venulosus (Berk. et C.) Torr. (idib.). SÉANCE DU 1°" SEPTEMBRE 1910. LI C. Torrexn. — Nouvelles contributions pour l'étude des Myxomycètes du Portugal (Broteria, 1910). Bulletin de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France, 1910, n° 4 et 2. Annales mycologici, VIII, n°3, juin 1910. The Botanical Gazette, vol. XLIX, n° 6 et vol. L, n°‘ 1 et 2. The Botanical Magazine, vol. XXIV, no° 279 à 282. Revista agronontica, VIII, 1910, n°° 1-7. Verhandl. der k:k. zoolog.-bot. Gesellschaft, t. X, 1910, n° 2et3. Proceedings of the American philosophical Society, vol. XLVIIT, n° 193. Memoirs of the Departement of Agriculture in India, Bot. Ser., vol. [11, n° 2 et 4, 1910. Botanikai Kôüzlemenények, VILL, 6. Correspondance écrite : M. Cuiron remercie la Société de son admission. M. H. Læeverzré demande à la Société de tenir sa session générale, en 1911, aux environs du Mans, versla fin de l'Expo- sition qui doit avoir lieu l'an prochain dans cette ville. M. le Secrétaire général fait remarquer qu'on ne peut donner suite à cette proposition, la session générale de 1911 devant avoir lieu à Paris. Sont présentés comme membres de la Société : M. T. Peren, Mycologist to the governement of Ceylon, Peradenyia, Ceylon, présenté par MM. Dumée et Maublanc. M. J. Cuanvor, à Cluny (Saône-et-Loire), présenté par MM. Mangin et Hariot. M. Jauxez Des Mares, 5, rue de l'Assomption. Paris. présente par MM. Mangin et Hariot. M. le D: L. Gurrar», 6, rue Emile-Gilbert, Paris, présenté par MM. Hariot et Biers. M. Varccanr De Guéris, notaire à Sancerre (Cher), présenté par MM. Dumée et Maublanc. M. l'abbé Lorron et M. J. Copixa, présentés à la dernière séance, sont nommés membres de la Société Mycologique. Sur la demande du Secrétaire général, M. Ed. pe Jaczewskt LIT SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. et M. le D' Hamez sont réintégrés comme membres de la Société. M. Duée fait part d’une proposition de M. Cuzx, qui de- mande si la Société ne pourrait s'occuper de moulages des principaux champignons vénéneux ; vu le petit nombre de membres présents, on décide de renvoyer à une prochaine séance la discussion de cette proposition. M. Dumée signale quelques espèces intéressantes qu'il a reçues récemment, notamment le Cltocybe Pelletieri qui lui a été envoyé par M. Joacnim, l'Amanita verna par le mème correspondant et par M. CorsiÈëre. La séance est levée à 3 heures. Apport de M. Dumée : Amanila rubens, vaginata. Clitocybe odora. Inocybe rimosa. Nyctalis asterophora. Lactarius acris. Russula emetica, lactea, heterophylla. puellaris, rubra, virescens. Apport de M. Timsenr : Tricholoma columbetta. Nyctalis asterophora. Lactariis acris. Russula xerampelina. Thelephora palmata. Apport de M. SaBaTiER : Hydnum graveolens, velutinum, zonatum. Séance du 6 Octobre 1910. La séance est ouverte à 2 heures sous la présidence de M. GuÉGuEN, président. Le procès-verbal de la séance de septembre est lu et adopté. La correspondance imprimée comprend : P: VurecemiN.— Les Conidiosporées. (Bull. de la Soc. des Sc. de Nancy, 1910). W. Mc Rae. — Report on the outbreat of blister blighton tea in the Darjeeling district in 1908-1909. (Agric. Research Instit., Pusa, Bull. n°18, 1910). Annales mycologici, NII, n° 4, août 1910. Annali della R. Accademia d'Agricoltura di Torina, vol. 52, 1909. Annali della regia Scuola superiore di Agricoltura di Por- tici, 2° sér., vol. VIIT, 1908. N. Y. Agricultural Experiment Station, Bull. 322 et 323 et techn. Bull. 13. Verhandl. der k. k. =oologisch-bot. Gesellschaft, LX, n° 4 et 6, 1910. Bullet. de la Société Royale de Botanique de Belgique, 1909. The botanical Gazette, vol. L, n° 3, sept. 1910. The botanical Magazine, vol. XXIV. n° 283, août 1910 Revista agronomica, vol. VILL, n° 8, août 1910. La correspondance écrite comprend une lettre de M. l’abbé Lorron. qui remercie la Société de son admission. M. GuéGuen communique de la part de M. Boupier la pho- tographie d’unefresque du XI[° siècle, représentant Adam et Eve autour de l’arbre du bien et du mal: ce dernier est remplacé par un champignon qui parait être l'Amanita muscaria. Ge LIV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. document, sans doute le plus ancien où un champignon est représenté, pourra être reproduit au bulletin. M. Bouprer offre à la Société son portrait dû à M. Lasxe ; le secrétaire général est chargé de remercier M. Bouprer de son attention. M. Vurrremi envoie pour le Bulletin une note sur un Cicin- nobolus, parasite de l’'Oidium du Chène. M. Guécuex dépose sur le bureau un exemplaire d'un tra- vail qu'il vient de publiersur l’'Aspergillus Fontoynonti, agent d'abcès sous-épidermiques à répétitions. M. Mausranc rend compte en quelques mots de la session générale qui vient de se terminer et a obtenu un plein succès dans les environs de Grenoble et d'Annecy. « Est présenté comme membre de la Société mycologique : M. F. Rozrer pu Coupray, pharmacien, 44, boulevard Mo- rard, Chartres (Eure-et-Loir), présenté par MM. Perrot et Guillemin. MM. Pereu, Cuarver, JauNez pes Mares, Guirarp et Vair- LANT DE GUELIS, présentés à la séance de septembre, sont nom- més membres de la Société mycologique de France. La séance est levée à 3 heures. Envoi de M. Cop1na : Clilocybe metachroa. Hebeloma mesopheun. Collybia maculata. Envoi de M. Bez, de Compiègne : Lepisla Alexandri. Envoi de M. Favre : Trichia sp. Apport de M. Dune : Armillaria imperialis. Amanila vaginala. Collybia maculata (déformation). Polyporus lacteus. Boletus piperatus. Séance du 83 Novembre 1910. La séance est ouverte à 2h. 1/4 sous la présidence de M. GuÉGuUEN, président. Le procès-verbal de la séance d'octobre est lu et adopté. Correspondance imprimée : E. Bounier, /cones mycologicæ, série VI, livr. 30. T. Peren, Root Diseases of Acacia decurrens (Ceylan, 1910). E.-J. Burrer, The but-rot of Palms in India (Calcutta, 1910). Proceedings of the american philosophical Society, vol. XLIX., n° 194, 1910. The botanical gazctte, 1910, n° 4. Annali di botanica, 1910, vol. VIII. fase. 2. Revista agronomica, vol. VIII, n° 9, sept. 1910. La correspondance écrite comprend des lettres de MM. VarccanrT pe Guézis et CHarver qui remercient la Société de leur admission prononcée au cours de la dernière séance. M. Micuer envoie une note publiée dans un journal local sur une exposition organisée avec succès le 9 octobre par le groupe mycologique de Fontainebleau. M. 0e Jaczewski adresse pour le bulletin une communica- tion sur le géotropisme et le phototropisme chez les Champi- gnons. M. le Docteur GazLois, membre de la Société mycologique de la Côte-d'Or, envoie une note sur deux cas d'empoisonne- ment, dont l’un a été mortel, vraisemblablement produits par l’Amanite phalloïde. LVI SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE. M. le Docteur Lousrau, présent à la séance, remercie la Société de son admission. M. Grrrrox fait ensuite, en son nomet en celui de M. Mauw- BLANC, une communication sur le grand développement des maladies cryptogamiques en 1910, développement favorisé par l'humidité de la saison. Le blanc du Chène, en voie de régres- sion, a cependant causé de sérieux dégâts dans l'Ouest et sur- tout le Plateau central où il a causé la mort de nombreux ar- bres d'émonde. Le mildiou a élé particulièrement grave cette année ; seuls les traitements précoces (du 15 au 30 mai) ont permis de luller avec avantage. M. GrirFox parle ensuite de diverses maladies des Céréales (piétin, rouille, attaque des feuilles et des grains par le Cladosporium herbarum),+de di- verses pourrilures bactériennes, de l'envahissement du Trèfle par le Botrytis cinerea et enfin d'une maladie de la Pomme de terre, existant en Allemagne et dans la Grande-Bretagne mais non encore signalée en France, produite par une Chytridinée, le Chrysophlyctis endobiotiva. M. Barnier envoie, pour le bulletin, une note sur un genre nouveau de Mucédinée, le genre Raduisiella, et sur une espèce nouvelle de Gliocladium, le G. prolificum. dont il a observé les périthèces. Sont présentés comme membres de la Société mycologi- que : M. Lecoure, professeur au Muséum, 24, rue des Ecoles, Paris, Ve, présenté par MM. Dangeard et Mangin. M. Prévarzu, préparateur au Muséum, 7, rue de la Villa, Sèvres, présenté par MM. Hariot et Biers. M. Raoul Lemoine, ancien notaire, Jargeau (Loiret), pré- senté par MM. Guéguen et Maublanc. M. A. Fourrox, pharmacien, 38, rue Neuve, Clermont-Fer- rand (Puy-de-Dôme, présenté par MM. Guéguen et Mau- blanc. M. P. Parniancue, pharmacien, 38, rue Neuve, Clermont- Ferrand (Puy-de-Dôme), présenté par MM. Guëguen et Mau- blanc. | » SÉANCE DU 3 NOVEMBRE 1910. LVII M. Mehmed Sureya, agronome, 5, rue Rollin, Paris, pré- sente par MM. Griffon et Maublanc. M. le Docteur Commanpeur, Professeur agrégé à la Faculté de Médecine, 12, rue Auguste Comte, Lyon (Rhône), présenté par MM. Riel et Maublanc. M. E. Lencuer, rue Notre-Dame, Pierrefonds (Oise), pré- senté par MM. Guéguen et Maublanc. … M. Ali Riza, stagiaire à l'Institut agronomique, 16, rue Claude Bernard, Paris, présenté pur MM. Fron et Biers. M.Moreau, agrégé des Sciences naturelles, présenté par MM. Guëguen et Dangeard. M. Laoume, libraire, 3, rue Corneille, Paris, présenté par Mi. Guéguen et Maublanc. M. Rorrer pu Couprax, présenté à la dernière séance, est nommé membre de la Société mycologique. La séance est levée à 3 h. 1/4. Apport de M. Dumée : Tricholoma equestre, imbricalum, nudum, rulilans. Clitocybe nebularis, viridis. Lactarius subdulcis. Pholiota speclabilis. Cortinarius impennis, sanguineus. Gomphidius glutinosus. Bolelus luteus. Apport de M. Gouix : Clitocybe clavipes. Collybia maculata, fusipes. Tricholoma rutilans. Russula Queletil, virescens. Entoloma sericeum. Llaudopus variabilis. Hypholoma sublateritium. Boletus badius. Polyporus betulinus. Thelephora terrestris. Tremellodon gelatinosum. Apport de M. L. Marre : Pleurotus ulmarius (sur Marronier). LVIII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Apport de M. CHareau : Clitocybe nebularis. Tricholoma flavo-brunneum. Lactarius deliciosus. — torminosus (attaqué par Hypomuyces lalerilius). Entoloma sericeum. Paxillus involutus. Apport de M. Lousrau : Amanila mappa. Tricholoma cartilagineum. = nudum. — saponaceum. Collybia bulyracea. Laccaria laccata. Mycena pura. Lactarius torminosus. Cortinarius alboviolaceus. - impennis. Hypholoma fasciculare. TABLE ALPHABÉTIQUE DES Auteurs des Notes et Mémoires publiés dans le TOME XXVI (1910). DU BULLETIN pe La SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE Pages Table alphabétique générale des membres de la Société........... 1 Baïnier G. -- Mycothèque de l'Ecole de Pharmacie, XXXI et PRONONCE TENTE NON) PP Eee ce Le Cu 382 Bataille F. — Champignons rares ou nouveaux de la Franche- COM soouonocedecccoecdecocevseb onu tocduso oc ae .. 138-330 Bourdot H. et Galzin A. — Ilyménomycèles de France (IL. Io- MODASITIÉS) ARR Pre nee eee een aile pr eu 210 Butignot Ed. — Gastro-entérite aiguë produite par le Clitocybe SONO 0 avcocoddeoccovoooevecabécbubecomonooepaos oo oo 266 Demange V. — (Voy. Patouillard). Foex E. — Note sur l'Oidium du Fusain du Japon (PI. XVI)... 322 Gallois.. — Intoxicalion par des Champignons ............ Mr K15 Galzin A. — (Voy. Bour&ot). Gillot X, — Empoisonnements présumés par des Champignons... 409 Grandjean J. — Marché aux Champignons à Lausanne en 1909... 269 Griffon Ed. et Maublanc A. — Nouvelles recherches sur la pour- riture du cœur de la Belterave (PI. Let 1 fig. texte)......... 126 — Le blanc du Chêne et l’Oidium quercinüum (1 fig. texle)....... 132 — Sur des espèces de Sphæropsis et de Diplodia parasites du Poirier et du Pommier (PI. XIII et XIV et fig. texte) ....... 307 — Une Chytridinée nouvelle parasite d’un gazon de Ray-grass (AL FLE S 007 Sono /bhos0o don io bone one REC 317 — Sur une maladie des perches de Châtaignier (PI. XVII à XIX) 371 Guéguen F,— Sur une fumagine ou noir des graines de Ca- caoyer de San Thomé produit par un Acroslalagmus (PI. X EN TABLE ALPHABÉTIQUE. F. Guéguen. — Conseils pratiques relatifs à l'étude des Champi- gnons (Extrait du Bull. des Sc. pharmacol.)............... 419 Guñfroy Ch. — Essais de fumure minérale sur Champignons de COUCHENPL ANNEE PRE ecrire éhtbonnoeg 150 Hariot P. et Patouillard N. — Champignons de la région de Tombouctou et de la Maurilanie (PI. IX/.......... Suae see 205 Jaczewski A. (de) — Nole sur le géoltropisme et le phototropisme chez les Champignons (6 fig. texte)........ Denon oo aoc 40% Maire L. — Etudes mycologique sur l'arrondissement de Gray.... 229 Maire KR. — Les bases de la classification dans le genre Russula (ITEM TO) Rs atae non so esbatuanecceec Cire 49 — Notes critiques sur quelques Champignons récollés pendant la session de Dijon (Octobre 1900) (PI. IV à VIILet 10 fig. lO)}shsoesnergdndeootrader éd sat Aoohoouonndassnsosoe 159 Maublanc A. — Rapport sur la session générale organisée aux en- virons de Dijon en octobre 1909 .......... deu CCLEE Can 0 I — (Voy. Griffon). Patouillard N. — Note sur trois espèces d'Hydnangium de la flore dutiurasifn texte ere---2-creR eee er ELEC 199 — et Demange V.— Nouvelles contributions à la Flore myco- losiqueidumonkine"#"22etr-tr---ret ÉD Edoo000 dodo oo so 31 — (Voy. Hariot). Ponroy. — Influence de l'état hygr'ométrique sur la végétation du Champignon de couche(PI. XII)... ie 298 Potron. — Emploi des réactifs chimiques dans l'étude du genre RUSSUID EE EEE EE Re ee Re Re-eeee re. Dana dore 327 Sartory A. — Etude biologique du Slerigmalocystis quercina Bai- nier (1 fig. texte)... tas DTA PT OU DA din ne do 349 — Contribution à l'étude de quelques Oospora pathogènes (1 pl. LEXLO) EE EE Re CCE D PTE 394 Vouaux. — Description de quelques espèces de Champignons... 153 Vuillemin P. — Un ennemi nalurel de l'Oidium du Chêne....... 390 BiblioSnap Re an ElIIQUE MERE RNTEN TEE REC ERC CCE 272, 358, 434 Rapport de M. Maublance, secrélaire général sur la session générale deDHont(OCtopreMIDI) EEE Ne rene EEE I Errata du compte-rendu de la session générale........... 1. 0XXXI Compte-rendu de la séance de décembre 1909. ............ = RENTE — LÉVPIeLMOTO PETER PAPERS XXXII — MArSMIIOP ET AE PAEREESEEE XXXV — AVHIMOLDPESACERENEEREETeE XXXVIII — MAMAIO MERE E CREN EEE XLIII — IUINAIAID PER EC PETER EEE XLVII — Septembre 1910-1228 L — OCIODIEMOIO PP EPP EE PRE REEE LIT — NOVEMPrEM910. 0... LV Comples du “résorier (exercice 1909) 4... XX RÉ D ee TABLE ALPHABÉTIQUE DES Espèces et genres nouveaux décrits dans le Tome XXVI. ANNÉE 1910. Pages Acroslalagmus Vilmorinii Guég. Î. T'homensis Guéguen........... 29/4 Agaricus xanthodermus Gen. var.obscuralus Maire...,.,.......... 192 Androsaceustficicola Pat let Dem... #22... 35 = omphalinus Pat. et Dem........................ \Ho0g0c 35 Boletus Quelelii Schulzer var. rubicundus Maire ................... 195 Calathinus applicalus Batsch var. calopogon Pat. et Dem..-...... 38 — Drouns PAC GE DEiisceucoccoccestodoneadacancatéooecccbo 38 — calceolus Pat. et Dem............ RÉ De ME DRE DCR EN 39 — DAUULULO SSP ARE AD EMPEETEE EE CCR EC CCC ETC EC RCE 38 Cantharellus Bambusæ Pat. et Dem................................ 32 Cladochytrium cæspitis Griff. et Maubl............................ 320 Clavaria helicoides Pat. et Dem....... Dadeb canot HOT ADEM bonne 4 Clitopilustorcellogdes Pat etDem ee ea -hee eee 40 COMARUSIQIEUHOSMUSMAITE RS eee eee ere core 180 OrirtpelliSbicolonPat MeDeMEeR ee eee eee eee 36 = SDODULS PAS Eh DENDe éco te0nocoecocboncpaci0boeone es 36 Diatrypella Foureroyæ Vouaux ................................... 155 Flammula alnicola (Fr.) Quél. f. milis Maire....................... 190 Glenn frames PA ELIDEMoC Poe op dose ce po0o dODeoe a tone al Code prolifannn Betnecesococ eee Onde needed oc ee 385 Gloniella insularis Vouaux..":........................ tee. > 166 GlomopsisauylosrammaNouaux ee RE eee eee rer 157 OT ONETUMMPNONB ARE EE EE CERN ER EEE ET CRN EE RCR EE 201 Hygrophorus Reai Maire ...................:......... PRET 164 Hysterographium varians Vouaux...............................:. 157 Leptonia serrulata (Fr.) Quél. f. lævipes Maire..................... 174 HUE — Var DerkelentMAITe Re ne ee CEE 176 Leptothyrium charticolum Vouaux................,............... 154 Marasmius Hautefeuillei Pat. et Dem.............. 37 or DeneumenusibatieRDemEent-rreccee Pere cree 37 LXIL TABLE ALPHABÉTIQUE. INaUCORLCEMUSONUmNPAlAENDEME Eee CETTE RTE CEE al INummMUIGRIONOOSpORCNIOUAUX Fete eee---e-rvee Cr CCE 155 OidivmialphitodesiGnitMeLMAUPIEEPE EEE EEE TERRE TC EE CRTC 137 Phragmonævia lignicola Vouaux ...............4.. 400 154 Radaïsiella Bain. nov. gen. Mucedinearum....… À à 10 Son dbas 382 — HAT NÉE ons en onde mn ennoedeoconninaauancoss 382 RUSSUIGMROMEAMENTEE EP RRC CT Re eee Ce CETTE CES 105 — melliolens Quél. var. Chrismantiæ Maire.........,........ 110 Sphacelotheca Chuder Han et Pat" ee nec -teerceene 208 SIOpRartANSphESnICOlAM Aire 1e ete eee ee Ciee data 192 Mrichopectsa HanmandiNOouaUxe,- Ferre CCE TEE CENTRE 153 Tulostoma fusipes Har. et Pat... ne BOnDe too 0 0 .… 208 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. Liste alphabétique des auteurs analysés dans le Tome XXVI. — Année 1940. Pages JTE (ER covodbococoscaosdooc dodtouonooe oo enrécausog 275, 443 ATIINSONIES- CR TTL ec ueenbie LL che RUE 281, 283 Bambeke (Ch. van).......... :Jon0000000000d00040dpan5g00000000 282 BALE LEPATEWVR ER el ele sloleis cie oise oloieteie ic iele aie inue is ete late sta clin 363 BALAI ET EL Rien tenir de Le alelaioie se elu sale elle AAeNe 435 BerAmMas CO Gens eee de ie elilalcie chaise ere see elite ie 278 BOURG OtIAET A -eel ehireee eu soeur eee 358 BRIE ND Ce Le MN LU Dee ai DS 979 IETOOSE dr ocbodbdcoodoodenaobocoonotodéteopend oo onondencc ot 363 LT Pooosnbcvososooopootenceso dote nodTen ob 00 APE Te 00e 277, 281 BUCROLEZ EEE ET ELEe is cie lee lee Cet EU 361 Butler E.-J. ....... Se DA ae RL a 0 HR En 138, 449 CGhenantais JE 022 creme ntes eee oeutau cales ie le 369 Coutouly (GATE) ARE eee dencre ere mate 276 Diet BAR MO CR On Re NN RCE A ER 280, 365, 443 0e De LEA EAN NE NE NOR NS RER DÉS DU EPA ne 279 DTEONOB \oosposcoododosocdetenososeodtondodd ed good Too ns 368 DUR TADEB EME T ENE Reese ee lele eee Mecs ouggcoce 359 ÉCRIN Der A EE con le lala ie eee eee cie etee 280 ÆAber (ET CV) AE ee ee tea ee celui eieermis sieste 442 Eairman CEE ee. rer. OT CET 366 PORTA LISIE SE ne me asset nee salu lelaielele steel ct CL 278 ESChNer Ed Meme nn eme ee ste OoÉbode bo 276, 365, 439 ET e MAN EE etais ee cine sienne cie ee eee DT bunonp uno 363 ÉEÉLROION ocogenooadenddtueNoedocvoedobotareanoobeonatoue 275, 441 Guillier mon A 2 LU eee ee 364 HA ge OR mu sentis lerele ares eine eee 26600. Le Hobnel (Er va) meer cr or ce ret LC ne HAS 143 HOTne AT Se den lee ete ci aie els M aa lalele Lola 279 FF = 1 De het | QU L LXIV TABLE ALPHABETIQUÉ. JAP OR TENUE eee en eo» 2 one 362 JACZENERLU(R dE) AE 0.0 NE EEE 7007 Kawamura S......... Unes ie Are ere DRE go 273, 437 Reissier (Rp) RER EU. Eee HSE S SUPER ASC 275, 279 Krieper WE R 2. LUI EURE ASTRA RER 285 Kusano S....... CROP RE A ue 5 ce at 437 Mac-Alpine D 0.50 .....5.:.0 RC ONE TE ASE y à 362 Mie he RE NES. MORE Re 0 140 Marchal E.... RSS PASSES presses ee EteRE-ELEE 440 Maire Re... eus: ce 00e MO RENE EE 282 MAUKON RE 20e ae ce re eebou me ee SU DCE bon tre OA 2 <. 363 MangmE.fiiiii. SM REV ANR EPP IEEE 272 Marchal Em: 00e RIRE PRES Pau Se CE 410 Mendes AG... NN, 00e PR 358 Montenartins Es: 0500 0er Re RER SSSR me 438 Namylowski 1.56... UE EEE = 0007 Dbel 0... 22e u et MORE RER RER 141 PAQUE Ferre eee PR CDS Cle Togo 00 0 440 PetchT..:::.4 265 uteotescessed éco nes ÉRIC PRIS .. 274, 439 Potebnin A...