Nr EC (NE FINS Ah « Y 1 rtÉ à y AN: CRAN ANR f} LA BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE FONDÉ EN 1885. TOME XXXI AVEC 2 PORTRAITS EN PHOTOTYPIE, 6 PLANCHES HORS TEXTE ET DE NOMBREUSES ZINCOGRAVURES DANS LE TEXTE. ANNEE 1915 ï AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ 84, Rue de Grenelle, 84. 1915 D CITE MYCOLOGIQUE a BULLETIN SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE FONDÉ EN 1885 —$Oh ——— TOME XXXI ANNÉE 1915 PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ 84, Rue de Grenelle, 84. 1915 À La, BULLETIN TRIMESTRIEL DE LA SOCIÉTÉ MYCOLOGHOUR DE FRANCE Pour le progrès et la diffusion des connaissances relatives aux Champignons Tome XXXI. — 1er et 2e Fascicules. SOMMAIRE À PREMIÈRE PARTIE. Modifications à la liste des membres de la Société. .,,., 5 Travaux originaux : Circulaire de M. le D' PINOv....,... enr utS SR LE VE 8 P. Vuillemin. — L'abbé Léon Vouaux (1870-1914) (avec | MDONLPAIT) ent ene, PR AT TR PE PDA are no À 2 © 9 240 x P. M. Biers. — Nouveaux cas de superposition chez les Ë Champignons (fig. texte et PI. [).......,:.,.,... rte 14 ï G. Arnaud. — Notes mycologiques (G. fsaria et Paro- k ropsts) (Pl TERRE Pre Ra ones 20 : | : Lis | EF. Vincens. — Deux Champignons enlomophyles sur , h Lépidoptères récoltés an nord du Brésil (PL IV)... 95 P. Dumée. — A propos d'une note de M. Bergamasco sur l'identité des Volvaria speciosa Fr. et Volvuaria gloiocephala {D. CG.) Fr. parue en février 1915 dans le Bulletin de la Société botanique italienne ...,... ee 29 N. Patouillard. — Champignons de la Nouvelle-Calé- -donie (suite) (2 fig: texte)........,.,., .., DR TE SRE | DEUXIÈME PARTIE. Procès-verbaux des séances des 4 février, 4 mars, 6 mai SA NS ER one ice DA ra 84, Rue de Grenelle, PARIS-VIIe arr! 1915 AR Publié le {+ juillet 1915. Commission nationale pour la propagation de l'Etude pratique des Champignons, FONDÉE EN 1902. Extrait du Règlement volé par la Société Mycologique de France pendant la Session générale, à Paris, le 10 octobre 1909 : Art. 1°". — Il est institué au sein de la Société mycologique de France une Commission, dite nationale, chargée de grouper les efforts de toutes les personnes qui s'intéressent à la connaissance des Champignons. Pour les autres articles, voir Bulk. Soe. myc. de Fr., t. XVII, 1909, pp. 249-951. Les Commissaires devront se mettre en relalion avee les mycologues amaleurs ou Scientifiques de la région qu'ils habitent el se chargeront de leur procurer tous les renseignements qu'ils seront en mesure de four- nir. Les espèces rares ou douleuses seront soumises aux spécialistes pris dans le sein de la Commission, el les espèces intéressantes qu'ils pourront réunir devront être autant que possible envoyées aux séances mensuelles de la Société, à Paris, 84, rue de Grenelle. Composition de la Commission approuvée par la Société dans sa réunion du 5 février 1915. MM. Arnould, pharmacien à Ham (Somme).— Champignons supéraeurs. Bernard, J., pharmacien prince. en relraite, 31, rue St-Louis, La Rochelle (Charente inférieure). — Champignons supérieurs. Baïinier, 27,rue Boyer, Paris-XX°.— Muecorinées et Mucédinées. Bernard, L., place Dorian, Montbéliard (Doubs) — Champignons supérieurs. Barbier, préparateur à la Faculté des Sciences de Dijon (Côle-d'Or).— Champi- gnons dits supérieurs où Champignons sarcodés, particulièrement Agaricinés. Boudier, 2], r. Grétry, Montmorency ,S -et-O) — Basidiomycèles et Ascomyceles. Abbé Bourdot, St-Priest-en-Murat, par Montmarault (Allier). — Champ. su- périeurs, Abbë Derbuel, Pevrus (Drôme).— Champignons supérieurs. Dumée, 45, rue de Rennes, Paris. — Hyménomycètes. Dupain, pharmacien, La Mothe St Héray (Deux-Sèvres). — Champ. supérieurs. Dutertre, Emile, à Vitry-le-François (Marne).— Mucédinées et Champ. supérieurs. Foex, Directeur-adjoint de la Station de Pathologie végétale Paris — Cham- pèynons parasiles (les végétaux. Grosjean, instituleur à St-Hilaire, par Roulans (Doubs). — Champ supérieurs. Guëég 1en, professeur agrégé à l'Ecole de Pharmacie de Paæuis et professeur à l'Ecole d'Agriculture de Grignon. — Champignons parasites des véyélaux e des animaux. Hariot, P, 63, rue de Buffon, Paris-Ve. — Champignons exveliques Harlay, V., pharmacien à Charleville (Ardennes). — {yménomycètes. Paraseles des végélaur usuels. Hétier, Fr., à Arbois (Jura).— Champignons supérieurs. D' Labesse, Angers (Maine-et-Loire) — Intovications : Maine, Anjou, Vendée. Lagarde, chargé de cours à la Faculté des Sc, Montpellier (Hérault . — Champ : du Med: de la France.” Legué, à Mondoublieau (Loir-et-Cher).— Champignons supérieurs. Maire, R , professeur à la Faculté des Sciences d'Alger.— Champignons para: sèiles, Hypodrrmés,ete. Matruchot, professeur à la Faculté des Sciences, rue d’'Ulm. 45, Paris-Ve. — Champignons parasites des animaux.— Moisissures. Moreau, F., préparateur à la Sorbonne. — Mucorinées, Hyrhomycèles. Michel, pharmacien à Fontainebleau{Seine-et-Marne).— Champignons supérieurs. Merlet, 1°, cité Bassard, à Bordeaux (Gironde). — Flore mycologique du Sud-Ouest. Offner, prépar. à la Faculté des Sc. de Grenoble (Tsère).— Champ. du Dauphiné. D: Patouillard, 105, avenue du Roule, Neuilly-sur-Seine (Seine). — Champignons exotiques el en particulier de la Tunisie. Peltereau,notaire honoraire à Vendôme (Loir-et-Cher).— Champignons supérieurs el spécialement les Bolélés. ; Radaïs, professeur à l'Ecole Supérieure de Pharmacie, 4, av. de l'Observa- toire, Paris- VIe. — Rapporteur-général de la Commission. D' Trabut, Mustapha-Alger— Champignons de la flore de l'Algérie. Bureau de Commission pour 1915. Président........... M. Boupier, correspondant de l'Institut, (Montmorency). Vice-Présidents..... MM. Harior (Paris) ; Mamme (Alger) , PArouiL- LARD (Neuilly-sur-Seine). BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR 1915. Président ........... M. le Dr Proy. de l'Institut Pasteur, 30, rue de Versailles, à Ville-d'Avray (Seine-et- Oise). Vice-Presidents....... M. Lurz, Professeur agrégé à l'Ecole.de Pharmacie, 4, Avenue de l'Observatoire, Paris. M. Barnier. Préparateur à la Faculté des Sciences de Dijon (Côte-d'Or). Secrétaire-général.... M. E. Foex, directeur-adjoint de Ia Station de Pathologie végétale, 11 bis, rue d'Alésia, Paris-XIVe. Trésorier ........... . M. PecrerEaAu, notaire honoraire, à Vendôme (Loir-et-Cher). Secrétaires des Séances M. Bertraaurr, Pierre, docteur ès-sciences, secrétaire général du journal l'Agriculture pratique, 26, rue Jacob. Paris -VIe. M. Macrou, préparateur à l'Institut Pasteur. 2 ARCNIMIS TE PES PTE . M. Moreau, F., agrégé des sciences natu= relles, docteur ès-sciences, 7, Boulevard Saint-Marcel, Paris. Membres du Conseil ., MM. Duomée et Rapais, BULL. DE La SOC. MYC. DE FRANCE, ti D L'Abbé Léon VOUAUX, Mvcélogue français. (1870-1914). Fuüsills par les Allemands en 1914. ; MODIFICATIONS A LA LISTE DES MEMBRES de la Société Mycologique de France (1) DÉCÈS. M. Vouaux (abbé), professeur au collège de la Malgrange, Jarville (Meurthe-et-Moselle). M Emery, pharmacien, rue Ernest-Renan, à Issy-sur-Seine (Seine). M. ParenT, A., à Barlin (Pas-de-Calais). M. Moror, Louis, assistant au Museum d'Histoire Naturelle, directeur du Journal de Botanique, 9, rue du Regard, Paris (VI:). NOUVEAUX MEMBRES. M. AsTier, Pierre, licencié ès-sciences, étudiant en phar- macie, 45, rue du D: Blanche, Paris (XVI). M. BourGuIGnon, Léon, ancien directeur de la Librairie agricole de la Maison Rustique, 47, rue de Babylone, Paris (VIT®). M. Desmorres, pharmacien à St-Pern (Ille-et-Vilaine). M. Gros, Léon, pharmacien, professeur suppléant à l'Ecole de médecine et de pharmacie, place Delille, Clermont- Ferrand (Puy-de-Dôme). M. Leraca (abbé), rue du Mans, 55 bis, Alençon (Orne). M. Bousquer, Fernand, 1, rue Blanche, Paris (1X°). M. Buanox, Pierre, chef de travaux à la Faculté des sciences de Caen, 117, rue Branville, Caen (Calvados). (1). Par raison d'économie nous supprimons dans ce fascicule la liste complète de nos membres, la bibliographie analytique et nos réclames habituelles, 6 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. DesGarpes (D'), 4, rue des Chartreux, Paris. M. Kraus, Math., ancien secrétaire de la Société botanique du Luxembourg, libraire de la gare, Luxembourg (Luxem- bourg). M. Laxprreu (D: Marcel), 108 bis, rue de Rennes, Paris. M. Marrxey, Jules-Edouard, instituteur, 9, rue Bachelin, Neufchâtel (Suisse). M. Mouzté, Edouard, 1, rue Blanche, Paris (1X°). M. THoMMEN, E., 27, Dornacherstrasse, Bâle (Suisse). M. Winxkzer (D: Ed.), Meung-sur-Loire (Loiret). M. Cua (D°), 39, rue St-Martin, Albi (Tarn). M. Wexmer (Prof D: C.), Kgl. Technische Hochschule, 35, Alleerstrasse, Hannover (Hannovre). M. BEerRGE, René, 12, rue Pierre Charron, Paris. M. Dumox, Raoul, 15, rue de la Chaise, Paris. M. CHATELAIN, V., 92, rue du Colonel Renard. Meudon (Seine-et-Oise). M. CrerorT, L., Posto Zootechnico Federal, Pinheiro, E. F. C. B. (Brésil). M. GRANGIER, Paul, médecin-vétérinaire, place Podelanne, Biarritz (Basses-Pyrénées). M. Jourrret, S., officier d'administration de 1° classe, Verdun-sur-Meuse (Meuse). M. Monropon, 56, rue de Vaugirard, Paris. M. Brissar, Louis, juge au Tribunal Civil, Yvetot (Seine- Inférieure). M. DE FRANCHESSIN (capitaine de), 45° régiment d'infanterie, camp de Sissonne, par St-Erme (Aisne). M. HaïnEerR Bey, Ibrahim, Raalsek (Syrie). M. Marc, professeur à la Faculté des Sciences de Poitiers, directeur de la station de Biologie végétale de Mauroc, à Poitiers (Vienne). ABONNEMENTS NOUVEAUX. Bibliothèque cantonale de Lausanne (Suisse). LISTE DES MEMBRES, 7 GESSATION D’'ABONNEMENTS, Laboratoire de Botanique de la Faculté des Sciences de Poitiers. DÉMISSIONS. M. Le Barzrr, à Ste-Suzanne (Mayenne). M. Dur, Emile, à L’Isle-Adam (Seine-et-Oise). M. BEAUvISAGE, à Paris. M. Lemoine, Raoul, à Jargeau (Loiret). CHANGEMENTS D’'ADRESSE. CHOSEN - SOTOKUFU - SHUZEIKYOKU - KAO-SHicHi30 Kaxo Cuosex (Japon). M. GuiarT, J., Professeur à la Faculté de Médecine, 50, Boulevard de la Croix-Rousse, Lyon (Rhône). M. TrAverso (Prof. Dott. G.-B.), libero docente di Botanica, vice-direttore della R. Stazione di Patologia vegetale, via S. Susanna, Roma (Italie). M. Voazino, Pietro, R. Osservatorio Autonomo di Fitopa- tologia, via Melchiorre Gioia, 7, Torino (Italie). Circulaire de M. le D' Pinoy, Président de la Société Mycologique de France. Paris, le 4 février 1915. Mes cHERs COLLÉGUES. Tandis que nos armées défendent avec une farouche énergie notre patrie contre l’envahisseur il est du devoir des sociétés savantes d'essayer de maintenir, autant que possible, le cou- rant intellectuel du pays. | La Société Mycologique de France a suivi l'exemple de la plupart des sociétés scientifiques et, depuis novembre, ses séances ont eu lieu et auront lieu comme par le passé. A défaut de communications nous pourrons tout au moins parler de ceux des nôtres qui combattent ou qui, habitant les régions envahies, attendent leur délivrance. Dans une de ses séances la Société a protesté contre les actes de barbarie inqualifiables commis au nom de la Xultur allemande. En l'absence de notre dévoué secrétaire général, M. Forex, qui fait bravement son devoir, M. MAuBrANc, de retour du Brésil, a bien voulu le remplacer dans ses fonctions. M. Mauw- BLANC étant mobilisé à son tour, M. MorEaAU accepte de cumuler et d’être tout à la fois archiviste etsecrétaire général; nous l’en remercions bien vivement. A la dernière réunion de la Société les membres présents ont été d'avis à l’unanimité de maintenirjusqu'ànouvel ordre dans leurs fonctions les membres du Bureau actuel. Notre trésorier ne procédera pas cette année au recouvre- ment des cotisations. Nous comptons sur nos collègues pour envoyer spontanément leur cotisation ; ils s’efforceront de permettre à la Société My-cologique de France de traverser cette période critique. L'impression du Bulletin sera continuée mais la distribu- CIRCULAIRE DE M. PINOY. 9 tion en sera. suspendue. Les sociétaires présents à Paris pourront retirer les fascicules auxquels ils ont droit, les jours de séance, au siège de la Société (87, rue de Grenelle). Les fascicules non réclamés seront conservés jusqu'à ce que la distribution puisse en être faite d’une manière assurée. Au nom de la Société Mycologique de France, je fais des vœux, mes chers collègues, pour que la paix, après la victoire, nous permette de tenir notre session à Paris, en 1915. Veuillez agréer, mes chers collègues, l'assurance de mon entier dévouement. D: Pixoy, Président de la Société Mycologique de France. L'abbé Léon Vouaux, 1870-1914. Par M. P. VUILLEMIN, Correspondant de l’Institut. Ame paisible, ignorant la malice des hommes, l’abbé Léon Veuaux n'avait ambitionné, ni le laurier des héros ni la palme des martyrs, ni la gloire des savants. Satisfait d’une existence modeste, il partageait son temps entre l’ensei- gnement et les études propres à élever plus haut son esprit avide de vérité. ILest mort comme il a vécu, simplement, sans peur et sans reproche. M. Vouaux avait coutume de passer les vacances auprès de son frère, M. le curé de Jarny. Lors de la mobilisation, il resta seul pour se consacrer au ministère de la paroisse. Bientôt l’envahisseur occupait la région et décidait la mort du curé de Jarny. Pourquoi ? Prétendait-il étonner les popu- lations par une action d'éclat ? Voulait-il, par un exemple frappant, démontrer qu'il existe des surhommes bien au- dessus des sentiments d'humanité ? L'âme française, l’âme humaine ne parvient pas à comprendre de tels calculs. Innocente victime, notre confrère tendit sa généreuse poi- trine aux balles destinées à son frère.L’exemple était donné. La conscience des peuples l’a déjà jugé. Né à Baccarat (Meurthe), le 25 février 1870, Léon Vouaux fut ordonné prêtre en 1893, après de fortes études au petit séminaire de Pont-à-Mousson (1883-1887) et au grand sémi- naire de Nancy (1887-1892). Il devint ensuite élève assidu de l’Université de Nancy (1894-1898). Il sut se concilier l'estime de ses maîtres et de ses condisciples par son caractère affable et modeste, par son esprit large, également éloigné du pédantisme, de la vaine controverse et de toute polémique agressive. Il obtint la licence ès-lettres en 1895 et fut reçu au concours d’agrégation de grammaire en 1898. L'ABBÉ LÉON VOUAUX. 41 Ses aptitudes variées furent de bonne heure utilisées dans l’enseignement ; il professa la littérature et les mathématiques au collège ecclésiastique de la Malgrange, depuis 1892 jusqu’à sa mort. S'il ne rechercha pas d'autre grade scientifique que le bac- calauréat, l’abbé Léon Vouaux se sentait attiré vers l’histoire naturelle, qu'il cultiva avec passion à ses heures de loisir. Sa vocation fut éveillée par l'influence d’un lichénologue distingué, M. l'abbé Harman, son collègue à la Malgrange ; elle reçut une nouvelle impulsion des conseils du professeur Le Monnier, dont il fréquentait le laboratoire à la Faculté des sciences. Il était membre de la Société Mycologique de France depuis le 5 mars 1903 et avait participé à la fondation du groupement lorrain de notre société. L'abbé Vouaux avait beaucoup observé, beaucoup com- paré, beaucoup compulsé les auteurs ; mais s’il élargissait indéfiniment, par un travail acharné, le champ de ses con- naissances, il sut se soustraire à la décevante variété des publications hâtives. C’est seulement en 1912 que paraissent coup sur coup des œuvres de large envergure, dénotant un esprit en pleine maturité, rompu aux disciplines les plus variées. Nous n'avons pas qualité pour apprécier deux volumes destinés à la collection « Les Apocryphes du Nouveau Tes- tament » dont le preinier «Les Actes de Paul et ses lettres apocryphes » a paru chez Lerouzeyx en 1913, dont le second «Les Actes de Pierre » est sous presse. Le labeur scientifique de Léon Vouaux est condensé dans le « Synopsis des Champignons parasites des Lichens » paru en sept fascicules comprenant 373 pages dans notre Bulletin (t. xxvin-xxx) de 1912 à 1914. Le nomde Vouaux n'était pas jusqu'alors inconnu des spécialistes. Depuis 1909 il est souvent cité dans les notes lichénologiques parues dans le Bulletin de la Société botanique de France sous les noms du D' Bouzy DpE LEspaIN, de MM. Prrrarp et HARMAND, dans les Lichens de France de M. l’abbé HarManp. Il communiquait libéralement ses trou- vailles à ceux qu'il appelait ses maîtres et accompagnait ses 12 P. VUILLEMIN,. envois de remarques judicieuses montrant qu'il était passé maître à son tour. Aussi se vit-il confier par de nombreux correspondants le soin de déchiffrer les formes litigieuses qu'il était le plus apte à classer méthodiquement. L’anbé Vouaux était prêt à tirer le meilleur parti du riche matériel qui venait sans cesse accroître le produit de ses recherches assidues. Il avait en effet le rare avantage de connaître éga- lement bien les Lichens et les Champignons, deux groupes dont chacun suffit à défrayer l’activité d’une vie entière. Une grande prudence est apportée dans les rectifications que les faits nouveaux imposent à la classification. L'abbé Vouaux adopte celle qui lui semble /a moins mauvaise, montrant une fois de plus que l'esprit français, le premier ouvert à toutes les innovations, est le dernier à rompre avec les traditions. Le Synopsis n’est pas une sèche énumération. Chaque description d'espèce, accompagnée d’une riche documentation bibliographique, est l’objet de critiques sagaces, fondées le plus souvent sur des observations personnelles comparées aux descriptions antérieures. L'auteur possède à fond son sujet, à tel point que, pour les formes, relativemen! peu nom- breuses, qu'il n’a pas étudiées par lui-même, il est capable d'indiquer les lacunes, les erreurs probables, qui doivent en faire considérer plus d’une comme douteuse ou séparée sans raison suffisante des espèces légitimes. Le programme modeste annoncé dans l’avant-propos est largement rempli. Grâce à des indications précises et claires, non seulement sur ce qui a été décrit, mais encore sur de nombreuses découvertes personnelles, telles que trente-six espèces nouvelles, sans compter les espèces inédites ou pu- bliéesantérieurementsousla signature de Vouaux, leSyÿnopsis offre une vue d'ensemble permettant de classer les trouvailles, de discerner les caractères distinctifs bien marqués, en évi: tant la multiplication exagérée des prétendues nouveautés et des synonymies. Cette œuvre de patience, digne d’un bénédictin. porte l'empreinte d’un esprit accessible aux audaces de la synthèse. Une simple note nous berçait de l’espoir qu'elle était le pré- L'ABBÉ LÉON VOUAUX. 13 lude d’un travail de plus haute envolée : «Il ne s’agit pas d'étudier le parasitisme en lui-même, ce qui exigerait un travailparticulier.. Ces questions de parasitisme sur Lichens, de parasymbiose et même de saprophytisme sont loin d'être élucidées. On ne possède encore que des observations éparses, qui ne permettent même pas de distinguer toujours l’un de l’autre ces différents états. J'en ai rassemblé quelques autres: mais j'en voudrais une provision moins pauvre. » On retrouve dans ces paroles, qui sont, hélas! un testament, la hantise qui sollicitait cette noble intelligence à s'élever toujours plus haut. Léon VouaAux avait rêvé d'apporter sa contribution aux problèmes les plus ardus de la biologie ; assurément elle eût été lumineuse. Avec sa conscience scien- tifique, il se jugeait encore insuffisamment préparé ; mais avec son ardeur inlassable à recueillir les faits et à les ordonner méthodique nent, il nous réservait une œuvre définitive dans ce nouveau champ où déjà s’orientaient ses recherches. Pourquoi faut-il qu'une mort brutale soit venue tarir dans sa source une production déjà féconde et riche de promesses? Les éminentes qualités reflétées dans le Synopsis permettent d'inscrire le nom de Léon Vouaux sur la liste des grands botanistes dont s’honore la science française. La mycologie est cruellement frappée par l’inique attentat dont notre confrère vient d’être victime. Notre Société s'associe au deuil causé à tous les amis du progrès par la fin prématurée de l’abbé Léon Vouaux. Devant cette figure modeste, nimbée de la gloire du héros et du martyr, nous nous inclinons avec un profond respect. Nouveaux cas de superposition chez les Champignons, Par P. M. BIERS. IST) Nous avons déjà donné, dans ce Bulletin (1), un exemple de ce que ROUMEGUÈRE (2) et d’autres auteurs ont appelé la prolification en sens inverse ; nous tenons à présenter au- jourd’hui quelques cas de prolification directe. Disons, sans plus tarder, que nous n’employons les termes de prolifica- tion ou de prolifération qu'au point de vue historique : nous préférons dire superposition, en abandonnant avec le mot de prolifération le sens que lui donnait ROUME- GUÈRE et qui répondait à une idée quelque peu préconçue et prématurée au sujet de phénomèmes de soudures de cham- pignons encore inexpliqués de son temps. La première figure est celle d’un Bolet (Boletus edulis) qui nous a été aimablement communiqué par M. le D' RamBAUD ; il l'avait trouvé dans la forêt de Coye (Oise); la seconde est celle d’un Clitocybe (Clitocybe nebularis) qui nous a été apporté, lors d’une Exposition de champignons au Laboratoire de Cryptogamie du Muséum, par M. MALosse, employé des Postes, à Paris. Ce Clitocybe nebularis. récolté dans le bois de Verrières (Seine-et-Oise), offre exactement l’image de celui qui à été reproduit dans ce Bulletin par notre collègue M. GuéGuex (3). Rappelons pour mémoire que M. GUÉGUEN a fait une coupe du champignon qu'il a présenté et qu'il en a conclu qu'il s'agissait là d’une soudure, en repoussant d’ailleurs « l'hypothèse d’une prolifération. » Désirant con- sérver intacts ces exemplaires, utiles à la collection, il ne (4) P. M. BIERS.— Curieux exemple de superposition chez Bolelus edulis Bull. (Bull. Soc. Mycol. Fr., PI. XX, 1911). (2) ROUMEGUÈËRE. — Exemple curieux de Tératologie mycologique. (Rev. mycologique, 4° année, n° 13, p. 16, 1882). (3) Fernand GUÉGUEN. — Soudure et fasciation chez quelques Basidio- mycèles selon leur mode de groupement (Bull. Soc. Mycol, Fr,., 1911): NOUVEAUX CAS DE SUPERPOSITION. 45 nous a pas été possible de vérifier les observations de M. GuéquEen. Nous publions ces deux photographies comme FiG. 1. — Bolelus edulis. un document supplémentaire à tous les exemples de ce genre de superposition déjà donnés par de nombreux auteurs. Il nousreste maintenant à appeler l'attention des mycolo- gues sur un exemple de superposition qui nous semble typique et que nous avons trouvé dans un lot d'Agaricus 16 P. M. BIERS. campestris déformés, offert par un champignonniste des environs de Paris. Parmi les nombreuses monstruosités que nous y avons rencontrées, et sur lesquelles nous dirons un F1G. 2. — Clitocybe nebularis. mot quelque jour, il nous a paru bon de retenir deux cas qui nous ont semblé devoir se prêter, tout de suite, à une expé- rimentation facile. Nous avons photographié d’abord les champignons tels qu’ils nous ont été remis. La superposition des deux cham- NOUVEAUX CAS DE SUPERPOSITION. 17 pignons est bien nette dans les deux exemplaires ; il est évident aussi que ces deux exemplaires ressemblent aux exemplaires déjà décrits daus l'historique des monstruosités. Cependant ce qui caractérise un de ces exemplaires (figuré à gauche eten haut, sur la planche), c'est qu'il présente sur la face externe du chapeau du champignon inférieur une sorte de renflement qui se relie à la base du pied du champignon supérieur. Disons que ce fait nous a paru tout d'abord sin- gulier, mais en y réfléchissant, il nous a paru que nous touchions, par là, la clef du mystère. Il s'agissait de savoir si ce renflement qui offrait l'apparence d'un gros cordon mycélien était soudé ou non avec le chapeau sur lequel il paraissait appliqué, et, d'autre part, dans quelles relations il se trouvait avec le champignon supérieur? Un déplacement de quelques centimètres de ce cordon nous a montré, tout de suite, quelles étaient ses relations. Comme on peut le voir dans la partie basse de la planche, le champignon inférieur se sépare entièrement du champignon supérieur auquel le cordon mycélien reste rallaché. Il ne peut y avoir de doute quant à la séparation parfaite des individus : car sur l'exem- plaire que nous reproduisons, il est facile d'observer qu'une légère dépression, et, ajoutons, une coloration plus päle de la pellicule, marquent la trace du cordon enlevé, tandis que la partie où reposait le pied du champignon supérieur se marque aussi par une dépression circulaire. Un examen attentif nous a assuré qu'aucune solution de continuité n'existait, ni dans ces dépressions ni autour de ces dépres- sions, sur la cuticule qui recouvrait le chapeau inférieur (1). (1) Nous voyons dans Werner Macxts (Uber die Formbildung der Hutpilze, 1906) le dessin de deux champignons /Agaricus campesiris) superposés el où figure, comme l'écrit l'auteur. « le reste du cordon mycélien encore visible ». Quoique rappelant dans son exposé l'idée fort jusie émise par PENZIG (Pflanzen-Terutologie, 1894, IT, p. 558) que le pelit champignon, détaché de son mycélium nutrilif, a été soulevé par le plus gros, W. MaGnus parait insister sur la coalescence ou liaison sans lacune des deux champignons. FERMOND, cilé aussi par MaGxus (Ch. FerMOND. Note sur une tige fasciée du Cucurbila pepo ct sur une proli- fication de l'Avaricus edulis. Bull. Soc. bol. Fr.,t. 7, 1860, p. 496-198), avait pourtant dit fort nettement que «il élait aisé de séparer les petils 18 P. M. BIERS. Cette constatation suffirait : il nous a semblé néanmoins que l'explication de l'anomalie ainsi produite pourrait donner lieu à quelques remarques intéressantes, en ce sens qu’elle permettra peut-êlre d'établir une règle pour les observations qu'on pourrait faire en présence de cas analogues, à l'avenir, Les deux champignons superposés sont des A garicus cam- pestris ; ces champignons provenant d'une meule en activité pouvaient donc être nés normalement à des hauteurs différen- tes étant donné la déclivité latérale des meules. Ilest possible d'admettre que le champignon inférieur en se développant ait entrainé un bout de cordon mycélien placé à un niveau plus élevé, ce cordon mycélien était lui-même prêt à fructüifier ou même en train de fructifier. La superposition se sera pro- duite ainsi naturellement et d’une façon toute mécanique. En poussant plus loin l'hypothèse, nous pourrons supposer que le champignon inférieur, lié plus directement à son substra- tum nourricier, s'accroîtplus vite que le champignon surélexé et qui est gêné dans son développement par les circonstances même de sa capture; rien ne dit d'ailleurs que le cordon mycélien dont il est issu, n'ait pas été assez vile rompu par l'effet de son enlèvement : ce champignon subirait done un temps d'arrêt dans sa croissance. Rien n'empêche au contraire le champignon inférieur de se développer, il n’y a d'embarras pour lui que le lien mycélien du champignon supérieur qui le comprime et qui, enfin, se rompt. On est ainsi conduit par une sorte d'acheminement graduel, à l’'exemplaire que nous avons figuré sur le côté droit de notre planche. IL y a, comme dans l’'exemplaire de gauche, superposition de deux individus ; maïs tandis que dans la figure de gauche les deux champignons superposés sont à peu près d'égale croissance et que le cordon mycélien est très net, avec un sillon peu marqué (ce qui serait comme un premier stade de développement) on remarque, dans la figure de droite, une inégalité très caractérisée dans la dimension des deux cham- pignons qui se superposent : le cordon mycélien, sectionné champignons du chapeau qui les portait, sans même déterminer la moindre déchirure de la membrane qui les revêtait ». Il est regrettable qu'après avoir écrit ces lignes essentielles FERMOND soil revenu, dans la page suivante, à l'idée contraire de prolification. NOUVEAUX CAS DE SUPERPOSITION. 19 ou rétracté, n'est plus qu'un moignon : par contre, le sillon tracé par la pression du cordon mycélien sur le chapeau inférieur est profond et bien marqué. Une coupe longitudinale du chapeau, faite dans le champignon inférieur, montre que le bout restant du cordon mycélien est comme coincé dans la partie la plus centrale du sillon : il est possible qu'il se produise là quelques soudures Aussi bien la déformation que subit le champignon support est très apparente ; le cha- peau est asymétrique : la portion qui a subi la contrainte du cordon mycélien est réduite, l'autre au contraire paraît comme amplifiée dans sa végétation. Quoiqu'il en soit de ces considérations, on voitque l'examen des champignons que nous avons fizurés nous permet de donner sur un point une cone.usion précise ; il nous permet en outre d'entrevoir une série d'observations qui peuvent amener à une solution rationnelle pour des cas de superpo- silion à peu près analogues (1).Il serait intéressantd'ailleurs, et c'est un sujet sur lequel nous nous proposons de revenir, il serait intéressantde voir si les cas de superposition directe, déjà rapportés en grand nombre par les auteurs, ne pourraient pas être reliés entre eux, et s'il ne serait pas possible de donner à leur sujet une explication qui, nous le pensons, semble devoir être à la fois simple et générale. (Laboratoire de Cryptogamie du Muséum d'Hist. Nat"). (1) Rappelons, par exemple, lanote de M. Ch. Quincy (Bull. Soc.Myvcol. Fr., 1889, PI. VI) qui écrit à propos de deux Lactaires superposés (Lactarius pallidus Pers.): « Le stipe du sujel supérieur prenait naissance au fond d'unpetit sillon de 4 à 5 millimètres silué surle bord du chapeau de l’autre individu ; la soudure était peu considérable, on peut dire qu’ils ne Lenaient l’un à l’autre que par un fil. » à Noies mycologiques (g. ISaria et Parodiopsis), Par G. ARNAUD, Chef des travaux à la Slalion de Pathologie Végétale de Paris. (PE AIT et TEE): I. Isaria Harioti nov. sp. Ce champignon fait partie des collections du Muséum d'Histoire naturelle, et nous a été communiqué par M. Harior. Il a été recueilli à Madagascar en 1912 par M. PERRIER DE LA BATHIE qui l’a expédié con- servé dans l'alcool. Comme le montre la planche I, le champignon est encore fixé au corps d’une nymphe de cigale, aux dépens de laquelle le parasite s'est développé. On sait que les larves de cigale vivent dans le sol en creusant des galeries grâce aux pattes antérieures fouisseuses, puis elles se transforment ennymphes ui sortent du sol et qui, par une dernière mue, se transfor- ment eninsectes ailés. L'insecte qui porte Zsaria Harioti a du être attaqué un peu avant de sortir du sol, quand il se trouvait près dela surface, la partie supérieure du champignon seule faisant saillie à l'extérieur. La partie du champignon extérieure à l’insecte émerge par la région voisine de la tête; elle présente une partie inférieure irrégulière correspondant évidemment à la portion placée dans le sol; au dessus s’élè- vent quatre ou cinq rameaux dressés, peu ramifiés dont les extrémités légèrement renflées sont seules fertiles ; le cham- pignon a une teinte générale jaunâtre. Cet Zsaria est remarquable par ses dimensions qui ont été légèrement réduites (:) dans la planche : la longueur totale est de 15 centimètres, y compris le corps de l'insecte, par ce caractère lechampignon se rapproche d'Zsaria furcata Scuw. qui est de forme plus simple, d’/saria arborea Par. qui est de couleur foncée, et d’Zsaria arbuseula Hariotr dont la forme est différente. C'est cette dernière espèce qui est la plus voisine de notre NOTES MYCOLOGIQUES. 21 échantillon ; nous avons pu comparer les deux échantillons types ; il y a entre eux une grande analogie de structure ; mais quelques différences paraissent justifier la création d'une espèce nouvelle. Souvent la forme générale des Zsaria subit des modifica- tions importantes sous l'influence du milieu; cependant Brauveriget VANEY (l)ont eu l'occasion d'examiner un échan- tillon d’/saria arbuscula provenant du Mexique comme le type, mais d'une récolte postérieure et qui présentait la même forme ; il y a donc quelques raisons de penser que ce carac- tère est ici assez constant. De plus, les spores d’Z. Hariotisont un peu plus courtes et plus renflées etl'on ne trouve pas au milieu des conidiophores les poils stériles signalés chez - . arbuscula. La disposition des conidiophores chez les deux espèces a quelques rapports avec celle des conidiophores des muscar- dines du genre Beauveria. Les rameaux fertiles portent des glomérules de cellules globuleuses dont les plus extrêmes s'allongent en un stérigmate assez fin, au sommet duquel nous n'avons Jamais vu qu'une spore. Mais si l'on considère le nombre de spores isolées, il n'est pas possible d'admettre, que chaque stérigmate ne forme qu'une spore. On peut émettre trois hypothèses, ou bien les spores se forment successivement au sommet du stérigmate comme chez les Acrostalagmus, etc ; ou bien elles se forment en chaîne comme chez /saria ochracea Bou». ou bien en cyme unipare comme chezles Beauveria; d’après ce que nousavons observé c'est le premier cas qui paraît le plus probable. En résumé, les deux espèces : /saria arbuscula et Isaria Harioti sont deux espèces très voisines qui feront certaine- ment partie du même genre quand on achèvera le démem- brement du groupe /saria. Les Beauveria sont en général considérés comme des formes conidiennes de Nectriacées ; mais il ne semble pas qu'onles aitrattachés de façon précise à une forme ascosporée. (1) BEAUVERIE J. et VANEY CL. — Sur l’Zsariq arbuscula HaRi0T d'une nymphe de cigale du Mexique (Annales de la Soc. Linnéenne de Lyon, 1899, avec fig.) 29 G. ARNAUD. Signalons l’analogie qui existe entre ce genre et les formes obtenues par Môrrer (1) dans la germination des ascospores de Mycomalus bambusinus A. Môrrer, Nectriacée parasite des Bambous au Brésil. Cette analogie appuie le rapproche- ment fait entre les Beauveria etles Nectriacées ; mais cela n'indique pas qu'il y ait un rapport étroit entre les muscar- dines et les M)-comalus : chez les Nectriacées, en effet, les formes conidiennes ne correspondent pas exactement aux groupes des formes ascosporées : par exemple, on trouve des Fusarium chezdes Nectria,des Gibberella, des Melanospora ete, ; tandis que les espèces du genre Vectria ont comme formes secondaires soit des Fusarium, soit des T'ubercularia. DraGnose. — Jsaria Harioti nob. Champignon de 15 centimètres de haut (le corps de l'insecte inclus), à stipe dressé peu ramifié: jaunâtre, rameaux à extrémité légère- ment renflée et fertile. Conidiophores portant des glomérules de cellules sphériques dont les terminales se terminent par un stérigmate simple portant une et probablement plusieurs conidies successives. Conidies elliptiques obtuses aux deux bouts, hyalines de 5,5 — 7 X 2,5 — 3 p. II G.Parodiopsis MAUBLANC.—M.MATBLANC, enexaminant un certain nombre de Parodiella du Brésil, a reconnu qu'il convenait de séparer des espèces typiques, celles qui présen- taient un mycélium en partie externe et dont les périthèces avaient une structure différente. De plus, grâce aux échan- tillons que M. MauBLaxc a bien voulu nous confier, nous avons pu trouver des suçoirs dépendant dumycélium interne chez les espèces du nouveau genre Parodiopsis (2). Nous donnons ci-dessous la diagnose que M. MauBLanNc a bien voulu établir : Parodiopsis MauBLanc nov. gen. Mycelium velutinum, crassum, coloratum, superficiale, in stomatibus penetrans: (1) MüzLer Alfred. — Phycomyceten und Ascomyceten (in SCHIMPER A.F. W. Botanischen Miltheilungen aus den Tropen, 9"° partie, p. 160, planche IV, fig. 60). (2) G. ARNAUD. — Sur les sucoirs des Balladyna, Lembosia et Parodiopsis. (0. R. des séances de l’Académie des Sciences, Séance du 4er février 1915), NOTES MYCOLOGIQUES. 23 et ramulos untercellulares haustoria gerentes formans ; hyphis conidiigeris erectis. Perithecia numerosa in mycelio externo sita, globosa, glabra, pruina tecta, subastoma, tunica crassa, coriacea. Asci magni crasse tunicati, 8-sp., aparaphysati sed pseudoparenchymate hyalino, mucoso, immersi. Sporidia magna, phaeodidyma. Ogs. — Parodiella d'après l'espèce type n’a pas de mycé- lium externe, a des paraphyses nettes et paraît être une Dothideacée, à mycélium interne, en partie subcuticulaire. Le g. Parodiopsis semble voisin de Dimerium, mais en est distingué par la présence de sucçoirs et par la structure du périthèce, Au genre larodiopsis on peut rapporter : 1° Parodiopsis melioloides (Wixr.) Maugz. — Parodiella melioloides Wixr. (exclue synonymie et non Asterina melioloides SAcc.)—= Parodiella lateritia Tueiss. (in Ann. Mycol. non Dimerosporium latericium SrEec.) = Nectria megalospora SAcc. et BERL. =? Sphaeria melioloides B. et C. 2 Parodiopsis lateritia (Srec.) MauBLaxc — Dimeros- porium ? latericium SrxG. = Parodiella consimilis HENN. 3° Parodiopsis (?) Struthanthi(HEnx.) nob.=— Perisporiop- sis Strutanthi HENX. 4° Parodiopsis manaosensis (P. HEnx.) nob. = Parodiella manaosensis P. HENX. 5 Parodiopsis viridescens (REum.) nob. — Parodiella viridescens REHM (au moins pour la variété /Zngarum P. HENN, récoltée par ULE). qe 2% G. ARNAUD. EXPLICATIONS DES PLANCHES. (PI. I). A. Isaria arbuscula HARIOT, ensemble, gr. 1,25. B. Conidiophores d’Z. arbuscula gr. 1200. Re tee 11 C. Isaria Hariotiensemble, réduit aux D. Conidiophores d’/. Harioti gr. 1200. (PI. II). A. Mycomalus bambusinus A. MÜLLER, ensemble (d’après MôLLER, PI. III, fig. 47). B. Germination d’un fragment d'ascospore de Mycom.bambusinus (d'après MôLLER, PI. IV, fig. 60 h.), gr. 500. C. Beauveria globulifera (SreG.) Picarp, sur Criquetilalien, gr. nat. D. Beauveria globulifera (SPEeG.) PicaRD, sur Altise de la vigne, gr. nat. E. Fragment de B. globulifera, gr. 100. F à J. Conidiophores à différentsétats et de diverses formes, certains ont été teintés en noir pour rendre le dessin plus net. K. Conidiophores de Beauveria densa (LINK. ?) PICARD. re. Deux champignons entomophytes sur Lépidoptères, récoltés au nord du Brésil, par F. VINCENS. (OT E 1. — Verticillium Barbozæ nov. sp. Ce champignon à été récolté aux environs de Belem de Para pir M. BarsozA RoDRIGUES JUNIOR qui à eu l’amabilité de me le confier. C'est un bel échantillon d'Zsaria développé sur une chrysalide indéterminable, de deux centimètres et demi de long, dont le papillon semblait près de sortir comme l'indique la translucidité du dernier segment abdominal et le décollement de l’extrémité des antennes. De cette chrysalide fixée sous une feuille, pendent des cordons blanes, grêles, ramifiés, de 1 millimètre d'épaisseur dans leur partie moyenne ; plus épais à la base où ils émergent de larges bandelettes anastomosées entre elles, ils deviennent de plus en plus grêles vers leur sommet où ils se dichotomisent irrégulièrement en un grand nombre de petits rameaux couverts de fructifications (fig. 1 et 2). A un faible grossisse- ment, celles-ci apparaissent comme constituées par un grand nombre de globules de 10 à 20 y de diamètre placés en étages sur les filaments fructifères qui s’épanouissent à la surface des rameaux ; leur aspect rappelle celui des fructifications du Beauveria globulifera (Sporotrichum globuliferum SPEG..) Les phyalides peuvent s’insérer directement sur les fila- ments fructifères (a, fig. 4), mais elles en sont le plus souvent séparées par une cellule intermédiaire plus ou moins globu- leuse (b et b’, fig. 4) sur laquelle elles peuvent être isolées ou accompagnées de plusieurs autres. Au lieu de phyalides, cette cellule de base porte généralement d’autres cellules intermédiaires sur lesquelles naissent soit des phyalides, soit 26 F. VINCENS. de nouvelles cellules intermédiaires, soit, le plus souvent, un mélange des deux (fig. 5 et 6); ainsi arrivent à se former des groupes extrêmement condensés dont la constitution devient d'autant plus difficile à pénétrer qu'ils se groupent eux-mêmes sur le support en verticilles compacts (fig. 3). Ces phyalides sont ventrues, de 2 à 3 w de diamètre, avec une hauteur totale de à 5 u, stérigmate compris. Les spores sont de forme mal définie : oblongues, elliptiques ou ovales, droites ou courbes ; leurs dimensions sont tout aussi variables : 3,5-6 X 1,5-2 u (fig 7). Les spores naissent isolément à l'extrémité des stérigmates qui en produisent successivement plusieurs, ainsique l'indique leur abondance, mais ne paraissent jamais aflecter la dispo- sition en sympode caractéristique du type Beauveria. Je n'ai pu rencontrer plusieurs spores fixées au sommet d'aucun stérigmate et rien dans leur allure ne fait supposer qu'elles se forment en chaîne : ce champignon n’est donc point un Spicaria. La forme des phyalides et des spores établit une certaine ressemblance avec les fructifications de l'/saria arbuscula Harior, ainsi que le montre une comparaison de figures que je donne avec celles de cette espèce données par M.BEAUVERIE (1). La structure de ces fructifications n’est cependant pas la même et si les deux formes paraissent très voisines rien ne permet cependant de les considérer comme identiques. J'ai dû renoncer à toute comparaison avec d’autres /saria dont les descriptions trop vagues données par les anciens auteurs risquent d'entraîner à des rapprochements qu'une connaissance précise de leurs fructifications ne justifierait peut-être pas. 2. — Fusarium acremoniopsis nov. sp. J'ai récolté ce Fusarium sur un ver gris qui m'avait été envoyé en août 1913 par M. Léopoldo TerxErRA, directeur du champ d'expériences de l'Etat de Parä à Belem. La chenille était languissante et ses derniers anneaux postérieurs, bruns, humides et ridés, avaient un aspect meurtri. Aucune fructi- fication caractéristique n'apparaissait au dehors ; on pouvait DEUX CHAMPIGNONS ENTOMOPHYTES. 27 seulement découvrir à l’aide du microscope trois petits glo- bules blancs, voisins les uns des autres et portés chacun par un pédoncule court ; ces globules étaient constitués par des groupes de spores hyalines, elliptiques ou ovales, de 4-7 y X 2-3 u, dont je n'ai pu voir le mode d'insertion sur leur support. Aucun changement sensible ne s’est montré sur l’insecte pendant les deux premiers jours, après lesquels je fus obligé d'abandonner toute observation. Dix jours plus tard, je retrouvai la chenille morte au fond de la boîte où elle était enfermée. Elle était entièrement d’un brun presque noir et ses derniers anneaux étaient solidement fixés au fond de la boîte par un enduit noir, abondant, provenant de déjections liquides émises avant la mort. Cet enduit renfermait, avec des débris végétaux mal digérés, un diplocoque extrêmement petit et un Cladosporium nain très sporifère. Aucune moisis- sure n'apparaissait à la surface du corps de la chenille, mais toutes les cavités internes étaient tapissées d’un mycélium blanc, aranéeux ou agrégé en cordons (fig. 8), émettant des conidiophores courts, mal différenciés, au sommet desquels naissaient, isolément, des spores hyalines, ovales ou ellipti- ques, unicellulaires, semblables à celles qui avaient été obser- vées àlasurface de la larve encore vivante. Sur des fragments de la momie abandonnés en milieu humide, le champignon s’est abondamment développé sans cependant constituer un revêtement homogène et compact. En plus des fructifications très simples déjà vues (fig. 9), il s’en constituait de plus com- plexes où les conidiophores paraïissaient avoir tendance à se grouper en verticilles (fig. 10 et 11) et à prendre eux-mêmes une forme mieux définie (fig. 11). Les spores étaient pour la plupart unicellulaires, mais il en existait un certain nombre pourvues de une. deux ou trois cloisons fusiformes et cour- bées (fig. 12), appartenant nettement au type Fusarium. Le parasitisme de ce champignon me paraît probable à cause de la formation de quelques groupes de spores sur les parties malades de la chenille encore vivante. Il est d’ailleurs fort admissible étant donné que l’on connait déjà plusieurs parasites des insectes dont les fructifications peuvent être rapportées au type Fusarium ; tels : le Lachnidium Acri- 28 F. VINCENS. diorum de Grarp sur Criquets pélerins, le Microcera parlatoriæ TraBur sur Parlatoria Zizyphietle Sphærostilbe coccophila TULASNE, parasite des cochenilles, qui aun Microscera pour forme conidienne. Sur des fragments desséchés de la chenille, j’ai trouvé en abondance, après plusieurs semaines, des spores brunes, globuleuses, de 5,5 à 4 w de diamètre (fig. 14), groupées en amas sphériques ou ovales pouvant atteindre jusqu’à 60 dans ieur plus grande dimension (fig. 13). Le fait que l’on a constaté la formation de chlamydospores simples ou muriformes dans les cultures pures de Fusarium permet de supposer qu'il existe un lien entre la présence de ces amas et celle du champignon précédent ; mais il est aussi fort pos- sible qu'il s'agisse là de deux organismes différents. Cepen- dant, soit à cause de leur volume soit à cause de leur couleur, ces spores brunes ne peuvent être rapprochées ni de celles du Tarichium megaspermum Coxx ni de celles du Sorosposella Agrotidis SOROK. EXPLICATION DE LA PLANCHE IV. I. Verticillium Barbozæ. (ae) 1. Aspect du champignon sur son hôte. . Rameaux lerminaux couverts de fructifications (gr. 20). 3. Verticilles globuleux. 4, 5, 6. Mode de groupement des conidiophores. 1. Spores. Le] IT. Fusarium acremoniopsis. (fig. 8 à 12.) 8. Filaments mycéliens agrégés en cordon. 9. Aspect le plus fréquent du mycélium et des conidiophores. 10 et 11. Groupes de conidiophores. 12. Divers types de spores, 13. Amas de spores brunes. 14. Trois de ces spores isolées. L'échelle I se rapporte aux figures 4 à 7. L’échelle IT, aux figures 9 à 14. À propos d'une note de M. Bergamasco sur l'identité des Volvaria speciosa Fr. et Volvaria gloiocephala (D. C.) Fr, parue en février 1915 dans le Bulletin de la Société botanique italienne, Par M. DUMÉE. En 1911, j'ai fait paraître dans l’Amateur de Champignons (vol. V, n°3, p. 61) sous le titre de Volvaria speciosa et gloiocephala une note assez détaillée sur ces deux champi- gnons, et je terminai ainsi mon article : « En présence de la difficulté qu'il y a à différencier les deux espèces, il semble qu'il est préférable de les réunir » (voir page 65). ILest bien évident que, pour moi,la question était tranchée et que les deux Volvaria devaient ne former qu'une seule et même espèce, à laquelle j'avais donné le nom de Volearia speciosa. D'autres mycologues ont comme moi pu faire ce rappro- chement entreles deux espèces ; maisje n'ai rien vu d'imprimé en France qui vint appuyer ou infirmer ma manière de voir. Tout dernièrement je recevais d'Italie une note de M. G. BErGAmAsco sur l'identité des Volvaria speciosa et gloio- cephala. L'auteur de cette note rapporte qu'ayant trouvé aux environs de Naples de nombreux Volvaria, il fut dans certains Cas très embarrassé de les appeler speciosa ou gloiocephala, à tel point qu'il arriva à soupçonner que c'était une seule et même espèce à des états différents de développement. Or un jour il lui arriva de trouver un très jeune Voloaria speciosa bien caractérisé, le lendemain le jeune champignon avait déjà revêtu quelques caractères qui le rapprochaïent de Volearia gloiocephala et quelques jours après il avait l’aspect typique de cette volvaire. Il n'y avait donc pas à en douter. M. BErRGAMASsCO avait comme moi reconnu que les deux Volvaires devaient être réunies. 30 M. DUMÉE. L'auteur, passant en revue les opinions des mycologues sur ce sujet, s'exprime ainsi : « Parmi les mycologues, autant que je sache, seul M. P. DuméE a émis une opinion identique à la mienne, sans en fournir toutefois une preuve aussi évidente. En fait il rap- porte avoir trouvé un jour dans un même endroit, plus de 15 Volvaria auxquels il crutpouvoir donner le nom de Volvaria speciosa, à tous les états de développement, et il ajouta : « J'avoue qu'il m'a été bien difficile de donner à mes cham- pignons le nom de Volvaria speciosa plutôt que celui de glotocephala, car suivantqu'’on les examine à un état plus ou moins avancé on retrouve les caractères de l’une ou l’autre espèce ». M. BERGamasco propose d'adopter pour les deux Volvaria cités Le nom spécifique de gloiocephala D. C. en raison de son antériorité sur speciosa Fr. Le premier nom fut créé par DE Caxpozze en 1865, le second par Fries en 1868. Le mycologue italien dans sa note a bien dit que dès 1911 j'avais reconnu l'identité des deux Volraria et cité un pas- sage de mon article paru dans l’Amateur, mais il a omis de reproduire les deux lignes ci-après qui complètent ma ma- nière de voir : Ë « En présence de la difliculté qu'ily a à différencier les deux espèces, il semble qu'il est préférable de les réunir » (voir page 65). Il serait à souhaiter, maintenant que la chose est hors de doute, que tous les mycologues annotent les ouvrages myco- giques qu'ils ont entre les mains afin que ceux qui plus tard auront l’occasion de se servir de ces ouvrages sachent que ces deux champignons ne constituent qu’une seule et même espèce. Champignons de la Nouvelle-Calédonie (Suite) (L). Par N. PATOUILLARD. VIII. Cyphella crateriformis nov. sp. (Fig. 1). Fascicuiata, pure alba, 1-2 alta, membranacco-subgela- tinosa, stipitata ; stipite gracili, flexuoso, glabro, tenaci, in pileum expanso ; pileo crateriformi vel obconico, glabro, interdum uno latere magis producto subnutante, tenui, tena- cello, hyphis gracilibus (2-3 » crassis), hyalinis, susbtantia gelatinosa immersis ; margine recto, integro fissove ; hymenio levi vel venoso: basidiis claviformibus, 286 y, bisporis ; sporis hyalinis, ovoideis, levibus, 6x4 1. F1G. 1. — Cyphella crateriformis. a, Port gr. nat. ; b, coupe grossie ; €, spores. Hab. Ad ramos dejectos putrescentes. Col d'Amieu (Nov. Caléd.), Lec. Bear, Le RAT. Espèce remarquable par ses grandes dimensions et par sa consistance un peu gélatineuse. Sa forme générale est celle de C.capulaHozmsx. Par la dessication elle devient cornée et cassante. Les Cyphellés à filaments gélifiés sont bien peu nombreux, si on en excepte cependant les espèces du genre Cytidia. L'Exidia vitellina Lév, (Hirneola Mre., Cyphella Par. Soc. (1) Voir Bulletin de la Sooidté Myrologiqnue t, KXVIT, p. 329. 32 N. PATOUILLARD. Myc. Fr. t. I, pl. X. fig. 1), qui estun véritable A/eurodiscus, possède ce caractère à un haut degré. Il en est de même, quoiqu'avec une intensité moindre, de Cyphella ? Pandani Par. Soc. Myc. Fr.t. XXII, p. 47. Cette curieuse plante, que nous avons rattachée (loc. cit.) avec doute au genre Cyphella, doït en effet en être séparée. Elle constitue un groupe spécial, que nous désignerons sous le nom de Catilla (Catillus, petite écuelle). La trame, épaisse, est formée de filaments grêles, serrés et sub-gélatineux. Elle est recouverte dans la partie concave d'un hymenium régulier, uniquement formé de basides F16. 2. — Calilia Pandani. a, aspect de la plante vue en dessus; b,coupe grossie; €, hymenium'; d, poils cystidiformes, cellules du revêtement externe plongées dans la gélatine. incolores,arrondies ouovoïdes,stipitées, portant deux ou qua- tre stérigmates subulés. Les spores sont ircolores, étroites, ee étroites, 6-2 u. Toute la périphérie du champignon est revêtue d'une assise de cellules basidiformes arrrondies en tête et atténuées en une portion stiptiforme. Ces cellules sont mélangées de poils saillants, incolores, simulant des cystides. Une couche de gélatine incolore recouvre toute la plante. Diagnose du genre : Gatilla nov. gen. — Cyphelliformis, CHAMPIGNONS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 39 crasiuscula, indurata, strato gelatinoso obvoluta, cellulis capitatis, pilis cystidiformibus immixtis undique vestita hymenio infero, basidiis 2-4 sterigmaticis, sporis hyalinis. ? Espèce unique : Catilla Pandani, fig. 2 ; synonyme : Cyphella ? Pandani Par. loc. cit. IX. Pleurotus Stella nov. sp. Phosphoreus ; pileo sessili, flabelli formi, antiee rotundato, integro vel inciso-sinuoso, postice longe attenuato, supra depresso, fere canaliculato, carnoso, tenui, fusco-brunneo (in sicco); lamellis strictis, confertis, inter se liberis, integris, brevioribus immixtis, fulvescentibus, ecystidiatis ; basidiis tetrasporis ; sporis ovoideis, hyalinis, 5x3 1/2 u. Hab. Ad truncos putridos, Hieughiene (Nov. Caléd.). Lec, Bear. LE RAT. Le champignon vivant atteint de 7 à 15° de diamètre ; par la dessication il se réduit des quatre cinquièmes. Le chapeau est sessile, mais il est atténué en arrière en une portion allongée et étroite simulant un stipe latéral. La face dorsale, très glabre, est concave et la partie étroite est presque canaliculée. Indiqué par le collecteur comme très phosphorescent, ce champignon se distingue des autres espèces lumineuses par l’ensemble de ses caractères. A la liste déjà longue des Pleurotes émettant des lueurs à l'obscurité, on peut ajouter encore une forme minuscule recueillie sur des écorces au jardin botanique de Saïgon, pendant la saison des pluies de 1907. Cette espèce, que nous désignerons sous le nom de Pleu- rotus lampyrinus, a un chapeau orbiculaire, large d'environ un centimètre, mince, convexe avec le centre ombiliqué, longuement strié aux bords et de couleur brune très claire. Les lames sont blanches, étroites et serrées. Le stipe, à peine excentrique, est grêle, brunâtre. long d’un centimètre etépais de un millimètre sur toute sa longueur. 34 N. PATOUILLARD. X. Hysterangium neocaledonicum nov. sp. Carnosum, splaerico-oblongum., plicato-costatum, roseum, mycelio funiformi, tenaciinstructum; peridio membranaceo, facile separabili, crassiusculo pseudoparenchymatico (cellulis ovoïdeis + 20 » diam.) : gleba subgelatinosa, elastica, ochra- cea, venis sterilibus glaucis, gelatinosis, dendroïdeo-ramosis e basi radiantibus, undique percursa ; loculis minutis, irre- gularibus, excavatis : sporis 4 (rarius 2), basidiis brevibus suffultis, subsessilibus, ellipsoideo-elongatis, levibus, apice fere mucronatis vel obtuse rotundatis, subhyalinis, 14-16 X4-5 1. Hab. Ad terram in sylvis Novae Caledoniae. LE Ra. Plante de 2-3 de diamètre, de couleur rosée sur le vivant devenant brunâtre dans l'alcool, portée par une cordelette mycélienne tenace et dure. Sa surface est marquée de sillons partant du point d'insertion du mycelium etse dirigeant vers le sommet opposé. La gleba est jaune d’ocre, creusée de logettes petites. sinueuses et vides, séparées par des cloisons gélatineuses, bleuâtres, qui rayonnent de la base vers la périphérie. Le peridium se sépare très facilement de la masse de gleba ; sa texture pseudoparenchymateuse simule des cellules ovoïdes de 20 x de diamètre. La face interne des logettes est tapissée d’une assise régu- lière de basides courtes, portant quatre, plus rarement deux spores sur de très courts stérigmates. Ces spores, très lisses, sont incolores sous le microscope ; leur sommet est arrondi, obtus, ou atténué en un petit mucron ; un résidu de BE mate adhère à leur partie inférieure. XI. Sarcosoma Le Rati nov. sp. Ascomatibus gelatinosis, sessilibus, hemisphericis, supra truncatis, 2-3°%altis, 4-5°n latis, brunneo-castaneis, corrugatis villosis, pilis simplicibus. septatis +100%6-8u, sparsis vel dense approximatis, castaneis, obtusis, tectis ; disco levi, CHAMPIGNONS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 39 plano, concolori, margine tumida cincto ; contextu tremelloso brunneo; ascis cylindraceis +300><15 », operculatis, 8 sporis; sporis monostichis, ellipsoideo-elongatis, fuscidulis, rugu- losis, rectis, 33-40 X10-12 » ; paraphysibus filiformibus, fus- cidulis, 3-5 & crassis, septatis, obtusis. Hab. Ad truncos &« Mont Mou » Nova Caledoniae. Lec. BEaT, LE Rar. Analogue à S. platydiscus Carr., voisine de $. japanicum Rem, et de S. Celebicum (HENN.) Sacc. XII. Nummularia fusco-disca nov. sp. Stromate orbiculari vel irregulariter effuso, +5°" diamètre, 2-3" crasso, arcte adnato, erumpente, applanato subcon- vexo, minutissime punctato, nigro-fusco, carbonaceo, fragili, intus atro, margine sterili, 1-3"" lato, attenuato, ligno adherenti ; peritheciis erectis, elongatis, stipatissimis, pris- maticis, monostichis, omnino immersis ;: sporis ellipticis, leniter inæquilateralibus, utrumque subacutis, opacis, brun- neis, 22-30 11-15 y (sœpius 21-28 X 12-14 ). Hab. In corticibus Ficus indicæ, Magenta prope Noumea (Nov. Caled.). LE RAT. Grande espèce faisant saillie au travers du périderme, puis complètement-dénudée, très adhérente, marginée par une zone stérile lisse et amincie. Le tissu du stroma est presque complètement occupé par les périthèces. La surface est ponctuée à la loupe par les ostioles à peine saillantes. ÉEUÉLÉNDE PASSOC-MYC: DE RRANCE: D'XXXT P IE T ! Î —-Cliché ToURAUD. : Superposition d'Agaricus campestris. Le, BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. TXT NP I AIT ; ‘ es Nes mnt RC À LR ci Pre ga : 4 : 3) d : 1< Lot \ Ÿ CE i \ DR Ir Y * À Ÿ À Î G. Arxatb. — Noles mycologiques, rt 1 l EE LEE CRETE : +2 , | ; FROID IE AUTRE BULL' DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. | 6 ms JT G. Arxaur. — Notes mycologiques. BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. EXC TOME INT F. Vincexs. — Deux Champignons ertomophytes sur Lépidopteres. AVIS TRÈS IMPORTANTS Toutes les communications concernant le Bulletin devront être adressées à M. Forex, secrétaire-sénéral, 11 bis, rue -d'Alésia, Paris-XIVe. * Si les manuscrits sont accompagnés de figures destinées à être insérées dans le texte, ou à être tirées en planches, celles-ci doivent être dessinées à l'encre de Chine et au trait, ou bien au crayon Wolff sur panier à grain ‘dit « Papier procédé », ou consister en bonres photographies, de manière à en permettre Ja repr oduction par les procédés zincographiques. Les lettres et chiffres seront mis soit à la plumeé, soit au erayon Wolff suivant les cas. Dans le calcul de la dimension des dessins destinés à être reproduits en planches, les auteurs sont priés de vouloir bien tenir compte de la réduction que le clichage photographique devra faire subir à leur dessin pour que la re production zincogravée tienne finalement dans le format 13% 18m", qui correspond à celui des planches du Bulletin. L’exécution de toute figure ne pouvant être reproduite que par des procédés différents reste soumise à l’appréciation de la Commission du Bulletin. La Société Mycologique de France rachèterait les années suivantes de son Bulletin : 1898. 1904, 1905 [fasc. 1 et 2) et 1906. Pour tous renseignements, s'adresser soit au trésorier, M. Peltereau, à Vendôme, soit au secrélaire général, M. Foex 11 bis, rue d'Alésia, à Paris. Dans le but de faciliter la régularité dans la publication du Bulletin, MM. les auteurs sont priés, dès qu'ils recevront la première épreuve. de vouloir bien la retourner corrigée à M. Lucien Declume, imprimeur à Lons-le-Saunier, dans un délai maximum de huit jours. Passé cette limite, la Commission du Bulletin serait dans l'obligation de reporter au Bulletin suivant l'impression du mémoire. Toutes les cotisations doivent être adressées en mandats- poste au Trésorier de la Société, M. Pertereau, | rolaire honoraire, à Vendôme (Loir-et- Cher). Le montant des cotisations non adressées est d’ailleurs recouvré par les. soins du Trésorier à [a fin de Fannée courante. Par exception. élant données les circonstances, les coti- _sations de l'année 1914 n'ont pas été recouvrées ; nous prions instamment les membres qui ne l’auraient pas déjà fait, | d'envoyer au Trésorier leur cotisation 1914 et d'y joindre | leur cotisation 1915. —— La Société Mycologique ne possède plus d exemplaires de la Table de concordance de la Flore de Quélet. Adresser les demandes à M. Paul Krineksieck, 3, rue Corneille à Paris, - qui a acquis les derniers a SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DB FRANCE fc] Les séances se tiennent à PARIS, rue de Grenelle 284, à 1 heure 1/2, le 1° Jeudi du mois. Re r Jours des Séances pendant l'année 1915. = Décembre Janvier | Février | Mars Avril Mai | Juin |Septembre! Octobre | Novembre. TARIF DES VOLUMES PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ Prix de chacun des Tomes parus dans les dix dernières années: 10 fr. pour les Sociétaires : 12 fr. pour les personnes étran- géres à la Société: - Se Prix des Tomes antérieurs : 16 fr. pour les Sociétaires : 20 fr. … pour les personnes étrangères à la Société. : — —C2RS=> — Ces prix sont établis nets, pour les ouvrages expédiés en province et à |. l'étranger ; les frais de port restent à la charge du destinataire. — Les Tomes XIV (1898), XX (1904) à XXV (1909), ne peuvent plus être vendus qu'avec la collection complète. : Plusieurs de ces volumes sont actueilement épuisés, aussi la Société est-t-elle disposée à acquérir des collections du Bulletin. RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX. Pour devenir membre actif de la Société, il suffit d’être présenté à l'une des séances mensuelles de la Société, puis élu dans la séance “suivante. La cotisation annuelle, donnant droit au service gratuit du de Bulletin trimestriel, est de 10 francs par an pour les membres résidant en France et en Algérie, et de 12 francs pour les membres à qui le service du Bulletin est fait à l'Etranger. Les manuserits et toutes communications concernant la rédaction et l'envoi du Bulletin trimestriel de la Société doivent être envoyés à M.E. FOEX, Secrétaire général, 14 bis, rue d'Alésia, PARIS-XIVe. Les cotisations doivent être adressées à M.PELTEREAU, Trésorie de ia Société, notaire honoraire, à Vendôme (Loir-et-Cher). : EE dv EU & &. _ BULLETIN TRIMESTRIEL DE LA DE FRANCE —_— #04 _— Tome XXXI.-— 3cet 4° Fascicules. SOMMAIRE PREMIÈRE PARTIE. Travaux originaux : + Radais. — Fernand GUÉGUEN, mycologue français MB) AVECRDOrRITAIt) eee MR LENS RE Et . Barbier. — Description de deux espèces de Chambpi- SnONS APP eTACDUIeUrS) nee seen ne . . Hariot. — Quelques observations mycologiques ..... Lutz.— Un double cas d’empoisonnement bénin par l'Hebeloma crustuliniformis Bull......:.,..,.,:..... . Dumée. — De l'identité probable des Tricholoma me- laleucum Pers., grammopodium Bull., arcuatum Bull., brevipes Bull., et humile Fr. (fig. texte)............2. Mme F. Moreau. — Note sur la variété uninucléée de l'Endophyllum Euphorbiæ (D.C.) Winter (PI. Vi)... F. Moreau. — Sur la formation des spores du Mucor Mucedo L...:. DS NE ARE fn RU ea aq AU ep 2e Le ÉLUS N.Patouillard. — Quelques Champignons du Tonkin:. Table alphabétique des auteurs dés Notes et Mémoires publiés dans le Tome :XXXI (1915)...:.::.:.:4.:..... Table appabetique des espèces nouvelles décriles dans de. Tome XXXI:...2.2: CAR DEAD AD ARTE DRE DEUXIÈME PARTIE. Procès-verbaux des séances des 3 juin, 2 septembre, 7 oc- tobre, 4 novembre, 2 décembre 1915 :.:.,.....,..... 84, Rue de Grenelle, PARIS-VII: arrt — 1915 À Publié le 25 décembre 1915. | SocIET É MYCOLOGIQUE Pour le progrès et la diffusion des connaissances relatives aux Champignons Commission nationale pour la propagation de l'Etude pratique des Champignons, FONDÉE EN 1902. Extrail du Règlement voté par la Sociélé Mycologique de France pendant ta Session générale, à Paris, Le 10 octobre 1902 : Art. 1%. — Il est institué au sein de la Société mycologique de France une Commission. dite nationale, chargée de grouper les elforts de toutes les personnes qui s'intéressent à la connaissance des Champignons. Pour les autres articles, voir Bull. Soc. myc. de Kr., L XVII, 1902pp. 249-251. Les Commissaires devront se mettre en relation avec les mycologues amaleurs ou scientifiques de la région qu'ils habitent el se chargeront de leur procurer tous les renseignements qu'ils seront en mesure de four-- nir. Les espèces rares ou douteuses seront soumises aux spécialisles pris dans le sein de la Commission, el les espèces intéressantes qu'ils pourront réunir devront être autant que possible envoyées aux séances mensuelles de la Société, à Paris, 84, rue de Grenelle. Composition de la Commission approuvée par la Société dans sa réunion du 2 décembre 1915. MM. Arnould, pharmacien à Ham (Somme).— Chumprquons supérieurs. Bernard, J., pharmacien princ. en retraite, 31, rue St-Louis, La Rochelle (Charente inférieure). — Champignons supérieurs. Bainier, 2,rue Boyer, Paris-XX°.— Mucurinées el Mucédinées. Bernard, L., place Dorian, Montbétiard (Doubs) — Champignons supérieurs. Barbier, préparateur à la Faculté des Sciences de Dijon (Côte-d'Or), — Champi- gnons its superieurs Où Champignons sarcudés, particulièrement Agaricenés. Boudier, ?!, r. Grétry, Montmorency ,S.-et-0) — Basidiomycèles et Ascomycèles. Abbé Bourdot, St-Priest-en-Murat, par Montmarault (Allier). — Champ. su- perceurs. Abbé Derbuel, Peyrus (Drome).— Champignons supérieurs. Dumée, 45, rue de Rennes, Paris.— Hyménomycètes. Dupain, pharmacien, La Mothe St Héray (Deux-Sèvres). — Champ. supérieurs. Dutertre, Emile, à Vitry-le-Francçois (Marne).— Mucédinées et Champ. supérieurs. Foex, Direcleur-adjoiut de la S'ahon de Pathologie végétale, Paris — Cham- pignons parusiles des végétaux. Grosjean, insliluleur à St-Hilaire. par Roulans (Doubs'. — Champ superreurs. Hariot, P ,65,rue de Buffon, Paris-Ve. — Champignons exotiques Harlay, V., pharmacien à Charleville (Ardennes). — Hyménomycètes. Parasites des véyélaur usuels. KHétier, Fr., à Arbois (jura).— Chumpiguons supérieurs. D' Labesse, Angers (Maitue-et-Loire).— Intoxications : Maine, Anjou, Vendée. Lagarde, charge de cours a la Faculté des Sc., Montpellier (Hérault. — Champ. du Mië de La France. D: Pinoy, de l’fnstilut Pasteur, 24, avenue du Maine, Paris. — Myromycetes CL Champignons parasiles des veyétaux el des anrmaux. Leguë, à Mondoubleau (Loir-et-Cher).— Champignons supérieurs. Maire, R., professeur a la Faculté des Sciences d'Alger.— Champignons para - siles. Hypodermés, etc. Matruchot, professeur à la Faculté des Sciences, rue d'Ulm. 45, Pams-Ve — Champignons parasites des animaux.— Moësissures. Hate Moreau, K., préparateur à la Sorbonne. — Mucorinées, Hyvhomycèles. Michel, pharmacien à Fontainebleau(Seine-et-Marne).— Champignons supérieurs. Merlet, 1?, cité Bassard, à Bordeaux (Gironde). — Flore mycologique du Sud-Ouest. Offner, prépar. à la Faculté des Sc. de Grenoble (Isère).— Champ. du Dauphine. Dr Patouillard, 105, avenue du Roule, Neuilly-sur-Seine (Seine). — Champiynone exotiques et en particulier de la Tunisie. Peltereau, notaire honoraire à Vendôme (Hoôir-et-Cher).— Champignons supérieurs el spécialement les Bolétés. Radais, professeur à l'Ecole Supérieure de Pharmacie, 4, av. de l'Observa- toire, Paris_-VIe. — Rapporteur-général de la Commission. D: Trabut, Muslapha-Alger— Champignons de la flore de l'Algérie. Bureau de Commission pour 1945. Président........... M. Boupier, correspondant de l’Institut, (Montmorency). Vice-Présidents..... MM. Harior (Paris) ; Mure (Alger), Parouic- LARD (Neuilly-sur-Seine). BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR 194$. President. ..... HE se M. le Dr Pixoy, de l'Institut Pasteur, 24. avenue du Maine, Paris. Vice-Présidents....... M. Lurz, Professeur agrégé à l'Ecole de Pharmacie, 4, Avenue de l'Observatoire. Paris. M. Barnier, Préparateur à la Faculté des Sciences de Dijon (Côte-d'Or). Secretaire-genéral.... M. E. Forex, directeur-adjoint de la Statiou de Pathologie végétale, 11 bis, rue d'Alésia, Paris-XIVe. HréSOrieRe ARENA M. Pecreneau, notaire honoraire, à Vendôme (Loir-et-Cher). Secretaires des Seances M. BenrAucr, Pierre, docteur ès-sciences, secrétaire général du journal l'Agriculture pratique, 26, rue Jacob, Paris VIe M. \aGkou, préparateur à linstütut l'asteur. ANCNIVISTENME EEE M. Moreau, F., agrégé des sciences nalu= relles, docteur ès-sciences, 7. Boulevard Sminlt-Murcel, Paris. Membres du Conseil .. MN. Deuée et Rapais. Cliché Vallois. M. Fernand GUÉGUEN, Mycologue français (1872-1915). Fernand GUEGUEN MYCOLOGUE FRANÇAIS 1872-1915 Par M. Maxime RADAIS Professeur à l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris. Fernand GUÉGUEN vient de mourir à Pors-Don (Côtes-du- Nord), le 19 juin 1915, à peine âgé de 43 ans. Ceux qui l'ont connu apprendront avec un douloureux étonnement la fin prématurée de ce collègue, ardent au travail, qui avait su recueillir les nombreuses observations mycologiques que les lecteurs de notre Bulletin ont pu apprécier. L'activité scientifique de GUÉGUEX s'était également exercée dans d’autres branches de l'histoire naturelle et particulière- ment de la botanique. La liste déjà longue de ses publica- tions atteste Le labeur soutenu du travailleur qui, malgré de multiples obligations professionnelles, consacrait à la re- cherche scientifique la majeure partie de son temps. Il dis- paraît avant d’avoir donné toute sa mesure et au moment même où, dégagé des soucis matériels qui avaient précédé la situation qu'il venait de se créer par son labeur, il aurait pu se donner plus encore aux recherches du laboratoire qu'il aimait tant. Ses amis regretteront le camarade qui recherchait dans les causeries joyeuses le délassement de l'esprit après le tra- vail. Breton d'origine, breton de cœur et d'esprit, GUÉGUEN affectionnait particulièrement la petite patrie. Il recherchait ses compatriotes bretons et s’intéressait aux productions de l'esprit qui jaillissent du vieux sol armoricain ; il aimait à passer ses vacances dans le pittoresque logis qu'il s'était aménagé à Pors-Don, au milieu de l’agreste nature de son pays natal. C’est là qu'épuisé par une douloureuse maladie il était venu chercher, au milieu des siens, le réconfort et la 38 MAXIME RADAIS. santé ; c’est là aussi quele terrible mal eutraison de l’énergie vitale qu'il avait manifestée jusqu’à la fin. Son amour du sol natal s’étendait à la grande patrie et ce fut pour lui une amertume profonde de ne pouvoir apporter à la France envahie le secours que’ses aptitudes scientifiques lui auraient permis de donner dans les services sanitaires où il occupait le poste de Pharmacien aide-major de l"° classe. Il voulutnéanmoins apporter sa contribution, et sa dernière communication à l’Académie des Sciences, en décembre 1914, sur les causes de détérioration des toiles de tenteet des toiles à voiles et sur les moyens d’y remédier, reflète la préoccupa- tion d'apporter à l’œuvre commune de défense le résultat d'observations scientifiques susceptibles d'aider à la conser- vation du matériel de guerre. Cette dernière manifestation d'activité honore grandement notre distingué collègue. Carrière universitaire et scientifique. GuéGuEx (Fernand-Pierre-Joseph) est né à Loudéac (Côtes- du-Nord), le 25 juillet 1872. Il fit ses premières études au Collège de Morlaix, au Lycée du Mans et au Lycée de Rennes. En 1890, ilcommença ses études en vue du diplôme de pharmacien, accomplit le stage professionnel de trois années dans une pharmacie de Sablé (Sarthe) et entra à l'Ecole su- périeure de Pharmacie de Paris en 189%. Quatre années plus tard, il était pourvu du diplôme de pharmacien de 1" classe et, l'année suivante, il y adjoignait celui de docteur de l’Uni- versité de Paris (Pharmacie) avec une thèse de mycologie. Tout en poursuivant ses études professionnelles, GUÉGUEN prenait ses grades en Sorbonne et obtenait, en 1901, le titre de docteur ès-sciences naturelles avec une thèse de bota- nique. En 190%, il prenait part avec succès au Concours d’agréga- tion ouvert à l'Ecole de Pharmacie de Paris et occupait en- suite, à cette Ecole le poste d’agrégé jusqu’en 1914, époque à laquelle prenait fin sa délégation décennale. Avant sa nomination d’agrégé, GUÉGUEN avait rempli suc- cessivement les fonctions de préparateur et de chef des Tra- FERNAND GUÉGUEN, MYCOLOGUE FRANÇAIS, 39 vaux pratiques. Pendant son passage à l'Ecole de Pharmacie de Paris il prit une part active à l’enseignement, en même temps qu'il poursuivait, dans les laboratoires de cette Ecole, les recherches scientifiques qui, de 1898 à 1914, ont abouti à la publication des Notes et Mémoires dont on trouvera la liste ci-après. En dehors de l'Ecole de Pharmacie, GUÉGUEN, qui avait, en 1913, succédé au regretté botaniste Edouard GRIFFON, as- surait l’enseignement de la botanique à l'Ecole d'application des Manufactures de l’'Etatetà l'Ecole nationale d'Agriculture de Grignon ; il y adjoignait en outre le service‘ de Phytopa- thologie de ce dernier établissement. En dehors de l’enseignement, GUÉGUEN, qui était ancien in- terne des hôpitaux, occupait, à l’Assistance publique, le poste de pharmacien de dispensaire depuis 1901. Le labeur scientifique qu'il poursuivait à côté de ses occu- tions professionnelles l'avait naturellement amené à faire partie de groupements scientifiques tels que la Société myco- logique de France, aux travaux de laquelle il prit une part active et où il fut appelé à remplir successivement les fonc- tions d’Archiviste, de Secrétaire général et de Président ; la Société botanique de France, qui lui confiait, en 1900, un des quatre postes de Secrétaires français, au Congrès interna- tional de botanique ; la Société de Biologie, où il fut élu en 1911 et aux travaux de laquelle il avait, auparavant, active- ment collaboré. Ses connaissances étendues en micrographie lui avaient valu, de 1899 à 1904, les fonctions de micrographe de l'Office du Commerce extérieur au Ministère du Commerce, et sa compétence particulière dans la connaissance des crypto- games parasites, les fonctions de membre du Comité con- sultatii des épiphyties au Ministère de l’Agriculture, concur- remment avec le poste d’inspecteur-adjoint du Service de l'Inspection phytopathologique. Enfin, la juste réputation de savant qu'il s'était acquise par ses nombreuses publications avait déterminé l'Académie royale d'Agriculture de Turin à le comprendre, en 1909, parmi ses membres correspondants étrangers. L'Académie A) MAXIME RADAIS. des Sciences de Paris lui avait décerné en 1909 le prix Mon- tagne pour l’ensemble de ses travaux de cryptogamie. Les distinctions honorifiques ne lui avaient pas fait défaut : Guéqurx était officier de l'Instruction publique et officier du Mérite agricole. Les premières recherches de GUÉGUEN se rapportent à l'étude des champignons : c'est aussi dans cette direction que s'est exercée, par la suite, son activité scientifique. Néan- moins, le goût de la recherche et le souci d'étendre ses con- naissances lui firent pousser ses investigations en dehors de ce cercle, et sa thèse de doctorat ès-sciences s'applique à. l'anatomie comparée d'un groupe de plantes phanérogames. Ses travaux de laboratoire l’avaient amené, en outre, à pu- blier un certain nombre de notes sur la technique histologi- que : des réactifs colorants, dont il a précisé l'emploi, sont restés d'usage courant. Parmi ses publications, un certain nombre ont trait à la vulgarisation de notions scientifiques, notamment dans la Revue scientifique (Revue rose); collaborateur de l'Eneyclo- pédie illustrée Larousse, GUÉGUEN a rédigé, dans ce recueil, des articles relatifs à la Pharmacologie et à la matière Médi- cale. Il a publié également plusieurs notices biographiques sur des naturalistes francais : ses études sur la vie et l’œuvre des frères CrouAN, du mycologue DE GUERNISAC et de son collaborateur PELLETIER, n'étaient que le début d’une série de notices qu’il se proposait de publier sur les botanistes bretons. : = Enfin, en dehors des notes et mémoires qui étaient le pro- duit de son activité scientifique personnelle, GUÉGUEN a donné, dans divers recueils périodiques, plus d’un millier d'analyses, de résumés, de comptes-rendus ou de traductions de travaux français ou étrangers (anglais, allemands, espa- gnols, italiens, portugais, roumains). Voici un aperçu analytique rapide des principales publiea- tions de GUÉGUEN sur les cryptogames. Ses premiers travaux ont trait aux organismes mycé- liens qui se développent spontanément dans les eaux dis- tillées médicamenteuses, les solutions salines, etc. FERNAND GUÉGUEN, MYCOLOGUE FRANÇAIS. 41 Ces recherches sont résumées dans sa thèse de doctorat de l’Université (pharmacie) et montrent le rôle important joué par le Penicillium glaucum dans la formation de ces amas mycéliens. Dans ce mémoire est décrit et figuré pour la pre- mière fois un corpuscule chromatophile contigu au noyau et que GUÉGUEN considère comme un centrosome ; dans une note ultérieure, sur une moisissure différente, il en observe, en effet, la division en même temps que celle du noyau. L'étude culturale du Coniothecium A mentacearumluimontre des formations aériennes qui établissent la parenté de cette espèce avec les Capnodium. La même méthode, appliquée à l'étude de quelques formes de Mucédinées agrégées du groupe Stysanus, lui permet d'établir les relations mutuelles de ces formes, d'obtenir la forme parfaite de l’une d’elles et de démontrer que les Echinobotr:yum doivent être considérés comme des Stysanus déformés par leurparasitisme sur d’au- tres Stysanus. Ses recherches sur le développement et les homologies des Spetra (Diclyosporium) ont établi la nature conidienne du dernier article de chaque file de l’ensemble de cellules considéré comme spore multiseptée, laquelle doit, en réalité, être considérée comme une sorte de &« corémie ». On connaît depuis longtemps la curieuse moisissure des celliers qui en tapisse les parois et revêt d’une laine noirâtre les bouteilles précieusement conservées dans nos cavés pour les agapes familiales. GUÉGUEN entreprit l'étude de cet orga- nisme, insuffisamment décrit sous le nom de Rhacodium cellare, montra son appareil conidien, une forme de conser- vation en «pelotes mycéliennes» comparables à dessclérotes lâches, et détermina ses constantes biologiques, ses limites de variation et sa sensibilité au sulfate de cuivre. L'étude du développementdu T'orula chartarum lui fournit l’occasion d'étudier le mécanisme de disjonction des conidies et d'établir l’origine endogène des chapelets conidiens, origine qu'il considère comme très générale chez les Mucédinées. C’est encore par la culture artificielle en vase clos que GUÉGUEN put préciser nos connaissances sur les champi- gnons xylocoles connus sous le nom de xylaires et dont il put faire développer, à partir de la conidie, les deux espèces les 192 MAXIME RADAIS. plus communes, Xylaria Hypoxylon et Xylaria polymor- pha : il conclut que les distinctions spécifiques tirées de l’as- pect extérieur n'offrent pas la certitude qu’on leur attribue communément. Par des essais poursuivis au moyen de cultures pures, il observe pour la première fois la formation de sclérotes chez une Mucorinée, le Mucor sphærosporus Hagem, que GUÉGUEN rattache d’ailleurs au stirpe Mucor racemosus Fresenius par la formation des chlamydospores dont il étudie soigneusement le développement. En dehors de ces recherches et de quelques autres qui se rapportent au développement, à la taxonomie et à la térato- logie des champignons, GUÉGUEN s’est attaché à l'étude des maladies parasitaires des plantes et des animaux, causées par le développement des organismes -inférieurs. C’est ainsi qu'il a fourni d’intéressantes contributions à la Pathologie végétale. L'étude d’une maladie des jeunes plants de chou et d’une fumagine du Camellia japonica, cultivé en plein air, établit la nature spéciale des dégâts causés par le Cladospo- rium herbarum, dématiée déjà signalée, en d’autres circons- tances, comme parasite véritable. Un examen histologique de la maladie des greffes-boutures de vigne, causée par le développement du Botrytis cinerea, montra que l’envahis- sement parasitaire ne se bornait pas, comme on le croyait, au parenchyme cortical et au liber, mais s’étendait jusqu'au bois lui-même. L'étude d’un cas de pourriture des tomates, causée par le Glæosporiun phomoides Sacc., permit de préciser le mécanisme d’action du parasite par son chemine- ment dans le système vasculaire, l'envahissement de la cel- lule, l'attaque du noyau et enfin de préciser nos connais- sances sur les appareils reproducteurs servant à la dissémi- nation et à la conservation de l’espèce. Une maladie à sclérotes du collet des reines-marguerites, une maladie des graines du cacaoyer, observée à San-Thomé, furent rattachées au développement d'espèces voisines, ap- partenant au genre Acrostalagmus. Dans le dernier cas, l'infection se faisait dans le fruit même du cacaoyer et était due au transport des conidies par un petit coléoptère perfo- FERNAND GUÉGUEN, MYCOLOGUE FRANÇAIS. 43 rant contre lequel on a pu lutter par: l'emploi préventif des insecticides. Ses connaissances dans le domaine de la Phytopathologie avaient, en outre, amené GUÉGUEN à publier un Précis des maladies de la vigne. On trouve, condensés dans cet ouvrage, tous les renseignements qui concernent les parasites, leur mode d’invasion et les procédés de destruction qui s’y rap- portent. La pathologie animale, particulièrement en ce qui concerne les Mycoses, fut de la part de GuÉGUEN, l’objet de quelques recherches. C’est ainsi qu’il a étudié, chez l’homme, une teigne, due à une espèce nouvelle, le Microsporum depaupe- ratum; un cas d’abcès sous-dermique à récidive, observé à Madagascar chez un Européen et causé par une moisissure, l’'Aspergillus Fontoynonti n. sp.; un cas de mycose hu- maine, observé de même à Madagascar chez un indigène et causé par une espèce nouvelle de Cladosporium ; plusieurs cas de la singülière affection connue des cliniciens sous le nom de « langue noire », et qu'on attribuait jusqu'alors au seul parasitisme d’une levure, le Cryptococcus linguæ-pi- losæ Lucet. Dans tous ces £as de «langue noire », GUÉGUEN ._monira que la levure de LucEeT est constamment accom- pagnée d’une mucédinée, l'Oospora lingualis nov. sp. dont il donne une description soigneuse. Ce travail fournit au distingué mycologue l’occasion de reviser les caractères des Oospora et de proposer une clas- sification nouvelle comportant un sectionnement du genre de Wallroth. Enfin, l’étude monographique d’une bactérie endoparasite du cheveu humain, le Bacillus endothrix nov sp., lui per- mit d'apporter une contribution à la connaissance de la pe- lade à laquelle se rattacherait la variété d’alopécie produite par ce parasite et que GUÉGUEN désigne sous lenom depelade prurigineuse. Une revue bibliographique des travaux publiés sur les mycoses animales avait d’ailleurs préparé GUÉGUEN à aborder ces délicates recherches ; il en a laissé la trace sous la forme de l'excellente thèse qu'ilsoutenait, en 1904, pour le LM MAXIME RADAIS. concours d’'agrégation à l'Ecole de Pharmacie de Paris et qui. publiée sous le titre de : Champignons parasites de l'homme et des animaux, a fourni à nos laboratoires, une précieuse suite à l'ouvrage, devenu trop incomplet, de Charles RoBin sur le même sujet. La disparition, aujourd'hui complète, en librairie. du livre de GUÉGUEN, montre assez l'accueil em- pressé qu'il a reçu des travailleurs que préoccupent cette partie devenue si importante de la parasitologie animale. Si GUÉGUEN avait surtout réservé ses efforts à la connais- sance des champignons inférieurs, il avait néanmoins abordé, sur quelques points, l'étude des champignons supérieurs et s'était occupé, en particulier, de toximycologie. C'est ainsi que, pour vulgariser la connaissance des espèces dauge- reuses et aider le public à éviter les erreurs de détermina- tion auxquelles il faut attribuer tant d’empoisonnements, il publia un tableau mural en couleurs, figurant les espèces mortelles ; cet essai fut complété par une brochure avec lithographies en couleur et texte. En ces dernieres années et particulièrement depuis sa no- mination au poste de Professeur de botanique à l'Ecole de Grignon, où il avait à diriger un important service de phyto- pathologie, GUÉGUEN avait orienté ses recherches vers les maladies cryptogamiques des plantes. Plusieurs observa- tions consignées à l'état de notes dans ses papiers et non publiées jusqu'ici, attestent l’activité dont il a fait preuve même pendant la période critique où son état de santé eût peut-être réclamé un repos plus absolu. Sa dernière commu- nication sur le rôle des champignons dans la destruction des toiles de tente était le résumé succinct d'un important mé- moire en préparation sur cette question industrielle de haute importance. : Telle est l’œuvre cryptogamique de GuéauEx. Ce n’est pas. le moment de porter un jugement de fond sur des travaux qui subiront, comme tout essai humain, l'impartiale critique du temps. Ce qui peut être affirmé, c’est la probité avec la- quelle GUÉGUEN a toujours abordé les problèmes qu'il se posait et le soin qu'il prenait de s’entourer -des renseigne- ments bibliographiques propres à lui éviter toute atteinte FERNAND GUÉGUEN, MYCOLOGUE FRANÇAIS. 45 volontaire au patrimoine scientifique d'autrui ; à ce dernier point de vue, il était d’ailleurs servi par une prodigieuse mé- moire qui lui épargnaït souvent de fastidieuses recherches de bibliothèque. La Société mycologique de France n’oubliera pas la con- tribution apportée à ses travaux par son ancien Président : dès maintenant, elle se fait un devoir de s'associer au deuil que laisse, parmi les siens, le distingué mycologue qui vient de disparaître. Septembre 1915. LISTE CHRONOLOGIQUE DES NOTES ET MÉMOIRES DE FERNAND GUÉGUEN. 1. Les Magnoliacées officinales (Manuscrit déposé à l'Ecole supérieure Ge Pharmacie de. Paris pour le concours du prix MENIER en 1893). 1898 2. Emploi du salicylate de méthyle en histologie (C. R. Soc. Biol. Paris, t. L., p. 283). 3. Contribution à l'étude des moisissures des œufs. (Bull. Soc. Myc. Fr..t. XIV, pp. 88-96, 1 pl. hors texte). Lk, Etude sur les « Hygrocrocis » fillamenteux des liquides officinaux ; leur développement, leurs modifications morphologiques. Mécanisme de leur arrivée dans les liquides ; moyens pratiques de s'opposer à leur puilula- tion (Manuscrit déposé à la Pharmacie centrale de France, pour l'obtention de la médaille de vermeil). 41899 5. Recherches sur les organismes mycéliens des s:lutions pharmaceutiques. Etude biologique sur le « Penicillium glaucum » (Thèse pour le doctorat de l'Université de Paris (Pharmacie), soutenue le 22 juillet 1899. 83 pages. 5 pl. hors texte). 6. Coloration des spores des Ascomycètes, et en particulier des ascospores des Levures, par la méthode de Gram. (Bull. Soc. Myc. Fr.,t. XV, pp. 189-190). 7. Su une nouvelle espèce de « Sterigmatocystis » (Bull. Soc. Myc. Fr.,t. XV, pp. 171-188, 48 fig. texte). 8. Variations morphologiques d’un «Monilia» sous l'influence de la culture (Bull. Soc. Myc. Fr.,t. XV, pp. 271-279, 15 fig. texte), 46 MAXIME RADAIS. 1900 9. Sur le « Graphium stilboideum » Corda (Bull. Soc. Myc. Fr., t XVI, pp. 146-150, 1 pl. hors texte). 10. Quelques méfaits du « Cladosporium herbarum » (Bull. Soc. Myc. Fr., t. XVI, pp. 151-155, 3 fig. texte). 11. Recherches histologiques sur le style et le stigmate des Composées (Bull. Soc. Bot. Er., t. XLVII, pp. 52-70,.41 fig. texte). 12. De l’unification des méthodes de culture pour la déter- mination des Mucédinées et des Levures (Actes du Congrès international de Botanique de 1900, pp. 315-423) [En collaboration - avec M. L. Lurz|. 13. Recherches sur le tissu collecteur et conducteur des Pha- nérogames ; Notes préliminaires (Journ. de Bot., t. XIV, fasc. 5, pp. 140-148, et fasc. 6, pp. 165-172). 14. Examen microscopique des farines avariées (Bull. Sc. Pharm., t. Il, pp. 97-98). 15. Quelques outils pharmaceutiques à l'Exposition de 14900 (Bull. Sc. Pharm., t. II, fasc. 10, 3 pages). 16. La chaudronnerie pharmaceutique à l'Exposition de 41900 (Bull. Sc. Pharm., t. IT, fasc. 10, 2 pages). 17. L'Ecole supérieure de Pharmacie (Numéro spécial de la Revue Universelle, consacré à l'Université de Paris). 41901 18. Sur deux Algues palmellacées observées dans des disso- lutions salines (Ball. Sc. Pharm., t. IV, pp. 37-39 et 4 fig. texte). 19 Sur une forme tératologique du « Ganoderma lucidum » Leys (Bull. Soc. Myc. Fr., t. XVII, pp. ?4-36, 3 fig. texte). 20. Variations florales tératologiques d’origine parasitaire chez le Chèvrefeuille. Etude de l’Aphidocécidie florale du « Lonicera periclymenum », produite par le « Rhopa- losyphon Xylostei » Schrk. (4. F. 4.8.,t. XXX, {re partie, 2 pages) [En collaboration avec M. HEIM |. 21. Anatomie comparée du tissu conducteur du style et du stigmate des Phanérogames. — I. Monocotylédones, Apétales et Gamopétailes (Thèse pourle Doctorat ès-sciences, naturelles, soulenue le 11 juin 1901. — 136 pages et 22 pl. texte, avec 421 fig. Paris, J. MERSCH). 22. Action du « Botrytis cinerea » sur les greffes-boutures (Bull. Soc. Myc. Fr., t. XVII, fasc. 3, pp. 189-192, 5 fig. texte). 23. Le « Schizophyllum commune » parasite du Marronnier d'Inde (bull. Soc. Myc. Fr., t. XVII, fasc. 4, pp. 283-298, 1 pl. et 4 fig. texte). 24 La noix et l'huile de Nanaï des Nouvelles-Hébrides (Bull. 30. 31. 37. 38. 39. FERNAND GUÉGUEN, MYCOLOGUE FRANGAIS. h7 de la Section d’Agricult. coloniale de la Soc. Fr. de colonisation, 13 décembre) [En collaboration avec M. Her]. 1902 . Sur un faux Ipécacuanha de la Guyane Française (Bull. Sc. Pharm., t. V,fasc. 4, pp. 95-102, 2 pl. et 1 fig. texte). . Quelques applications domestiques de l’alcool dénaturé (Bull. Sc. Pharm., t. VI, fase. 8, pp. 278-280). . Recherches sur la morphologie, le développement et la position systématique des « Goniothecium » (Bull. Soc. Myc. Fr., t. XVIII, fasc. 2, pp. 151-166, 3 pl.). . Sur les hyméniums surnuméraires de quelques Basidio- mycèt-<0,3-0,5°%), subteres farctus, fibrosus, pruinato-fibrillosus, albidus demum palles- cens-ocreatus. : Sporæ rosæ-lateritiæ, angulatæ-tuberculosæ, oblongæ, raro guttulatæ, 12><7 Lu (vel 8-9 u long.) (PL V, fig. a). Stationes. Selongey et Lux (Côte-d'Or), in graminibus, æstatibus 1903 et 1912. Dédié à notre vieil ami M. Brcrxarp, le très zélé doyen des mycologues bourguignons, auteur de la Flore des Champi- gnons supérieurs de France. Affinités. Ent. excentricum Bres. Fungi Trid., p. M, pl. 8, semble proche de notre espèce ; mais outre labsence d’excentricité du stipe, elle a le chapeau beaucoup plus som- bre, les lames ventrues ; surtout elle est dépourvue des cystides si belles et si apparentes de l’arête des feuillets que nous observons dans nos échantillons (PI. V, fig. b). EXPLICATION DE LA PLANCHE V. a.— Boletus Emilei nob. Exemplaire encore jeune, de grandeur naturelle, spores en coupe optique et portion de section longitudinale du chapeau. b. — Entoloma Bigeardii nob. Deux exemplaires de grandeur naturelle, fragment de section longitudinale du chapeau, spores en coupe optique, cystides de la tranche des feuillets au grossissement des spores. Quelques observations mycologiques, Par M. P. HARIOT. Puccinia Stowardii n. sp. M. le Docteur Srowarp, de Leederville (Australie occiden- tale), nous a communiqué à plusieurs reprises une Urédinée sur feuilles et jeunes rameaux de Gastrolobium calycinum, sous les formes Œcidium et Uredo. Nous en avons fait les Œcidium et Uredo Stowardii (4). Depuis, le même collecteur nous a envoyé avec les deux Urédinées précédentes des téleutospores qui appartiennent au genre Puccinia. Le P. Stowardii comprendra donc les Uredo et Œcidium Stowardii. Œcidiis dense stipatis, deformantibus tumores que me- diocres, in pedunculis, ramis superioribus foliis que inflorescentiæ evolutis, luteolis, late et aperte cupulatis, laciniis erectis, latis, paucis, contentu aureo : cellulis pseu- doperidii inter se arcte connexis, muricato-anfractuosis, achrois, ovatis ellipticis ve, polygonis, 24—30 x22—24 y ; œcidiosporis quadrato-ovatis, vage polygonis, achrois,lævius- culis punctulatis ve, sat tenuiter tunicatis, 20—26 X18—20 y ; uredosoris amphigenis, præcipue epiphyllis, minutis, or- bicularibus, fusco-ferrugineis, membrana albida demum fissa cinctis ; uredosporis dilute brunneis, dense acu- leolatis, sphæricis, rarius ellipticis, episporio sat crasso, 22—928x22—54 u : soris teleutosporiferis immixtis, amphi- genis, præcipue hypophyllis, sparsis approximatis ve, rotun- datis, fusco-atris ; teleutosporis ellipticis vel fusoideis, medio non vel vix constrictis, utraque fine rotundatis, non vel leniter incrassatis, tenuiter tunicatis, pedicello hyalino usque (1) P. HARIOT. — Sur quelques Urédinées et Ustilaginées nouvelles ou peu connues (Bull. Soc. Mycol. XXX, 1914, p. 237-238). 56 P. HARIOT. ad 24 y longo donatis, pallide-brunneis, lævibus 30—40X18 —20 In Gastrolobio calycino (Leguminosarum) prope Narrogin (Australia occidentalis) detexit D' Srowarp cui dicata species. Les Puccinia sur Légumineuses sont peu nombreux : P. Bergii Speg., P.: Arachidis Speg., P. periodica Racib., P. Piptadeniæ P. Henn. de l'Amérique du Sud et de Java. Puccinia Verruca Thümen. THÜMEN a décrit sous ce nom une Puccinie que l’on ren- contre assez fréquemment sur le Centaurea napifolia et sur quelques autres Centaurées. Elle appartient au groupe du Puccinia Asteris Duby dans lequel les espèces sont très voisines et seraient même parfois bien difficiles à déterminer avec certitude si l’on ne connaissait pas les plantes nourri- cières (P. Cnici-oleracei Pers., C. Millefolii Fuckel, etc.). Dans toutes les espèces de ce groupe on ne connaît jusqu'ici que les téleutospores. Récemment en étudiantune Urédinée sur Centaurea napi- folia recueillie en Corse, à Ajaccio, nous avons rencontré quelques urédospores. LÉVÉILLÉ avait étiqueté sa plante comme P. Centaurea D. C. Maxime CoRrNU avait ajouté la très judicieuse observation suivante & ob pustulas solidas P. Cirsii-oleracei similis ». A la description du G. Verruca il faudrait donc ajouter Quredosporæ globosæ, haud nume- rosæ, pallide-fuscidulæ, læves, crasse et concentrice tuni- catæ, 20 y ». | Nous appelons l'attention des mycologues qui pourront étudier le Puccinia Verruca sur le fait intéressant de la présence d’urédospores. Nous donnons à cette espèce le nom provisoire de P. ver- rucoides. WETTSTENN a signalé, dans le Puccinia persica, des urédospores mêlées aux téleutospores, mais le G. persica appartient au groupe du P. Centaureæ Mart. : on retrouve un cas analogue dans le P.obducens Syd., du Turkestan, sur Centaurea ruthenica, également voisin de P. Centaureæ. Quant aux P. Asteris Duby et P. Galatellæ Syd. ils nous QUELQUES OBSERVATIONS MYCOLOGIQUES. 57 paraissent être identiques. Dugx a décrit le G. Asteris sur des échantillons envoyés de Mende par Prosr et indique V’A. salignus comme plante nourricière. Or la plante de Prosr est bien l’Aster trinervis qui est un Galatella et une forme exclusivement française de l’Aster acris (Gala- tella punctata D.C.). Si la Puccinie des Asters américains est différente elle devra recevoir un autre nom. Œcidium Dugettiæ n. sp. Spermogoniis epiphyllis; pseudoperidiis hypophyllis, dense stipatis, maculis amphigenis brunneiïs, latis, irregularibus, sæpius confluentibus et totam foliorum superficiem plus minus occupantibus, insidentibus, minutissimis, paululum prominulis, hemisphæricis, cupulatis, flavido-brunneis, ore erecto non dentato vel fimbriato : cellulis pseudoperidii oblongo-polygonis, lævibus, inter se densissime connexis : œcidiosporis globosis subglobosisve, tenuiter tunicatis, lævi- bus, fere achrois, 16—26><18 u. In fol. Dugettiæ (Anonacearum), in ditione paraense Bra- siliæ (Parc municipal de Bélem), detexit amic. F. VINGENSs) cui libenter grato que animo dicata species (Octob. 1913). Les écidies forment par conflaence de larges plaques qui finissent par se désécher et produisent des perforations de forme irrégulière. Œcidium Kabatianum Bubak. M. F. VixcExs nous a remis des feuilles de Myosotis stricta récoltées aux environs de Toulouse sur lesquelles on trouve un (Ecidium. Nous avions pensé d’abord qu'il s’agis- sait de l'ŒÆcidium Myosotidis Burrill, des Etats-Unis, mais la comparaison avec un bon échantillon que nous a envoyé notre ami M. le Professeur FarLow, d'Harvard University, a changé notre premiere manière de voir. Nous rapportons la plante de Toulouse à l'Œ. Kabatianum de Bohême et d'Autriche. Les différences entre les deux écidiums sont d’ailleurs bien faibles. Les cellules du pseudopéridium et les écidiospores sont les mêmes. Ces derniers organes sont peut-être un peu plus gros..Ilexiste dans l'espèce américaine 58 P. HARIOT. des spermogonies que M. BuBax n’a pas signalées et que nous n’avons pas vues non plus. On trouve sur les Borragacées une série d’écidiums dont le cycle de développement n’est pas encore connu : Œ. Myo- sotidis, Lithosphermi, Nonneæ, Onosmatis, Lappulæ et toujours rares. Ont-ils des rapports avec le groupe Puccinia Rubigo-vera ? On ne peut rien affirmer jusqu'ici. Il existe deux espèces de Puccinies sur les Lithospermum : peut-être l'Œcidium Lithospermi appartient-il à l’une d'elles ? Nous avons vu que l’'Œcidium et l'Uredo sur Heliotropium euro- pæum étaient les formes conidiennes de l'Uromyces Helio- tropüi (1). Uredo moricola P. Hennings. Nous rapportons à l’'Uredo moricola P. Henn. une Urédi- née recueillie par M. F. Vixcexs sur des feuilles de Ficus, dans le nord du Brésil (Etat de Para). Cette Urédinée possède des paraphyses dont ne fait pas mention HENxiNGs. Il est vrai que deux autres Uredo des Artocarpées sont décrits sans paraphyses quoiquils en possèdent. C'est le cas de l’'Uredo ficicola Speg. dort nous n'avons pu étudier des spécimens authentiques et de l’'Uredo Fici Castagne. Les paraphyses ont été signalés pour la première fois chez ce dernier, tout récemment, par M. Burrer qui les a décrites très minutieusement (1), dans les termes suivants « Around the margin of the sorus a ring of paraphyses developps from the basal stroma and closely encircles the spores ». Il est étonnant que les mycologues qui ont étudié l’'Uredo Fici n'aient pas remarqué ces paraphyses. Nous ferons observer que l'Uredo Fici n'a jamais été dé- fini d’une façon bien nette ct que CASTAGNE à qui on rapporte l'honneur de sa création n'en a jamais donné de descrip- tion. Dans un Supplément au Catalogue des plantes qui crois- (1) P. Harior. — Sur quelques Urédinées (Bull. Soc. Mycol., xxx, 1913, p. 230-231). (1) BurLER. — Notes on some Rusts in India (Ann. Mycol., xir1, 1914, p. 77-82). QUELQUES OBSERVATIONS MYCOLOGIQUES. 59 sent naturellement aux environs de Marseille, 1851, p. 87, CAsTAGNE se borne à l’indication suivante : Cast. in Desmar. PI. crypt. 2° série 1362 (Uredo Ficus). CASTAGNE avait en- voyé à DEsmaziÈères des échantillons sous le nom d'Uredo Ficus, accompagnés d’une courte description française que DesmaziÈRes a modifiée et qui ont été publiés en 1848 (Plantes cryptogames de France, {re édition 1662, 2° éd. 1362) sous le nom d'Uredo Fici Cast. méd. Voici la description qui ac- compagne les échantillons : « Sous la feuille du figuier sont de petites et nombreuses pustules quelquefois confluentes,com- posées de sporules globuleuses, ovoïdes ou piriformes, d’un jaune pâle et pourvues d’un'pédicelle aussi long qu’elles, mais caduc. La grosseur de ces sporules est d'environ 1/45 de mil- limètre ; l’épispore est légèrement verruqueuse. On trouve cet uredo en automne ». L'Uredo Fici, quoiqu'il ne soit pas spécial aux Figuiers, se distingue à l’œil de l’'Uredo moricola par ses urédosores plus épars et pulvérulents. On le trouve aussi sur des Morus et sur le Broussonetia (1). Il appartient, d’après M. BurLer, qui a trouvé les téleutospores, au genre Xuhneola (K. Fici (Cast.) Butler). Peut-être les Uredo ficicola et moricola doi- vent-ils rentrer dans ce même genre. Ustilago du Stellaria media. L'herbier du Muséum renferme un échantillon de Stellaria media, attaqué par une Ustilaginée et récolté à Vire par LENoRMAND avec l'indication suivante « Puccinia capsuli- gena Lenormand in herb., in capsulis Stellariæ mediæ. » Nous avons pu identifier cette Ustilaginée avec l'Ustilago Duriæana Tul. qui ne croît pas seulement sur les Cerastium mais encore sur l’Arenaria serpyllifolia et probablement sur d'autres Caryophyllacées. Des échantillons semblables se retrouvent dans l’herbier de DEsMAZIÈRES qui les a accompagnés de la note suivante « Uredo utriculorum var. Caryophyllearum Nob. J'ai donné (1) H.et P. Sydow. — Beiträge zur Kenntnis der parasitische Pilze der Insel Formosa (Ann, mycol. XII, 1914, p. 108). 60 P. HARIOT. le type au n° 832: La figure de Corda, tome 2, fig. 12, est bien semblable à mes échantillons ». La figure citée de Corda représente l'Ustilago utriculosa (Nees) sur Poly gonum Hydropiper. Quant à la plante publiée par DEsMAzIÈRES dans ses Plantes cryptogames de France, l'° édit. 1836, n° 832, 2° édit. 1836, no 32, sur Poly gonum Bistorta, ce n'est même pas un Usti- lago mais un Sphacelotheca, le $. borealis (Clinton) Schell. de Suisse, d'Allemagne, de Bohême, des Etats-Unis, et dont la seule localité française est du versant savoyard du Mont Cenis. Les échantillons publiés par DESMAZIÈRES proviennent du Mont Cenis où ils ont été récoltés par HUGUENIN. Un double cas d’empoisonnement bénin par FHebeioma crustuliniformis Buzz. par M. L. LUTZ. Le double empoisonnement qui va être relaté est survenu le 20 septembre dernier à deux infirmières de l'Hôpital auxi- liaire n° 938, au Jardin colonial, Mme M... et Mile C... Dès le début de septembre, les pelouses du Jardin colo- nial furent envahies par une abondante végétation de Maras- mius Oreades que le personnel infirmier récolta assidûment. A partir du 10 septembre environ, au Mousseron d'automne vint se joindre, sur les mêmes pelouses, l'Jebeloma crustu- liniformis, d'abord en rares échantillons, puis en exemplai- res de plus en plus abondants, en même temps que le Mous- seron diminuait progressivement. Je mis en garde les récolteurs contre une confusion possi- ble. Cependant, le 20 septembre, les deux infirmières cueil- lirent des Champignons sur les pelouses et, sans les avoir sou- mis au contrôle, les préparèrent pour leur dîner. Les Cham- pignons furent épluchés, lavés à l'eau et sautés au beurre. Chacune des deux convives mangea environ une cuillerée à bouche et demie de ce plat. Ceci avait lieu à 7 heures du soir. A 8 heures, elles com- mencèrent à ressentir des symptômes d'indigestion, puis survinrent des troubles de la vision : il semblait aux malades qu'elles avaient un épais brouillard devant les yeux. Ces troubles furent particulièrement marqués chez Mme M... ; ils ne s’accompagnèrent d'aucune céphalée. Puis survinrent des vomissements répétés et une diarrhée profuse. En même temps, les malades éprouvaient une sen- sation intense de réfrigération, avec extrémités glacées, qui fit place, au bout de quelque temps, à une abondante transpi- ration. 69 M. L. LUTZ. Vers 11 heures, les troubles oculaires s'atténuérent ainsi que les symptômes fébriles ; mais il subsistaitchez Mme M..., une insomnie à peu près complète, tandis que Mlle CG... tombait,vers 2 heures du matin, dans un sorimeil entre: coupé de cauchemars. Le lendemain, il ne restait de ces accidents qu'une forte lassitude. L'estomac et l'intestin s'étant trouvés vidés par eux-mé- mes, la médication qui avait été appliquée par le médecin de garde avait consisté simplement en sirop d'éther et fric- tions. Je n'aurais peut-être pas relaté cet empoisonnement, dont les conséquences furent en somme assez bénignes, s'il ne se trouvait en contradiction avec l'opinion de plusieurs myco- logues modernes au sujet dela comestibilité de l’Echaudé. Les auteurs anciens, GILLET, par exemple, le donnent comme vénéneux. L'opinion contraire semble prendre corps actuellement. SarToRY (1), entre autres, dit textuellement : « Nous avons mangé ce Champignon très souvent. Nous le considérons comme comestible. Cependant sa valeur culi- naire est douteuse et nous ne le conseillons pas aux fins gourmets ». Après l'accident du Jardin colonial, il devient prudent de se montrer plus circonspect et de considérer l’Hebeloma crustuliniformis, sinon comme vénéneux, du moins comme très suspect. L'identité du Champignon incriminé ne peut d’ailleurs faire aucun doute : le lendemain même de l'accident, j'ai interrogé soigneusement l’une des victimes ; je me suis fait conduire par elle à l'endroit de la cueillette et là, sans aucune hésitation, elle se mit à récolter l’Jebeloma en me disant: « Voilà ceux que nous avons cueillis. » Et, à cet endroit, il n'y avait plus un seul Mousseron. (1) SARTORY. — Les Champignons vénéneux. (Thèse agrég. Pharm., Paris, 1914, p. 96-97). % De l'identité probable des Tricholoma melaleucum PEers., grammopodium BuLL., arcuatum BuLr., brevipes BuLr. et humile Fr. par M. P. DUMÉE. ————— — Lorsque l’on compare, dans le Systema my cologicum de Fries, les descriptions des Tricholoma arcuatum BuLz., Tab. 443 ; Trich.melaleucum Pers.; Trich. grammopodium Buzz., Tab. 548 et Tab. 585, fig. 1 ; Trich. brevipes Buzz., Tab. 521, fig. 2 ; Trich. humile Fr., on est fort embarrassé pour saisir les différences qui permettent de caractériser ces cinq espèces. Le grand mycologue suédois place Trich. arcuatum dans la section des champignons spongieux non hygrophanes, tandis que les autres sont mis dans la section des hy- grophanes : or, il est bien difficile d’apprécier ce carac- tère à sa juste valeur. Chez tous, le chapeau est d’un noir fuligineux tournant au brun plus ou moins clair ; on trouve même des spécimens d’un gris jaunâtre et même complète- ment blancs. Le pied varie étonnamment de lengueur dans toutes ces espèces; il est d’abord blanc avec la base un peu fuligineuse, mais ensuite il devient grisätre ou brunâtre, et il est pres- que toujours revêlu de fibrilles plus foncées, sauf au sommet où se trouve un léger furfuracé granulé blanc. Les feuillets d’abord blancs deviennent par la suite plus ou moins grisâtres ou légèrement teintés de brun. La chair est primitivement blanche, puis quelque peu grisâtre ou brunàä- tre surtout dans le pied. Gizzer donne à peu près les mêmes descriptions que FRIes, mais il n'émet aucune appréciation sur l’affinité de ces espèces les unes par rapport aux autres : il mentionne 64 M. P. DUMÉE. seulement, comme Fries, les variétés ci-après : var. lutes- cens, adstringens, polioleucum, porphyroleucum. QuéLer, dans sa flore mycologique réunit, sous le couvert de cham- pignons hygrophanes, les Trich. grammopodium (auquel il adjoint comme variétés les Trich. turrita FR.et brevipes FR.), Trich. melaleucum Pers.(avec, comme variétés. Trich. phæopodium Buzz. et adstringens PErs.), Trich. arcuatum Buzz. (avec, comme variétés, Trich. nubila Fr., humile Pers., polioleucum FRr., cnista FR. et persicina Fr.). Tout cela indique une certaine parenté entre ces différentes espèces, et la plupart des mycologues, lorsqu'ils se trouvent en présence de champignons rentrant dans ce groupe, les at- tribuent à l’une ou à l'autre espèce suivant que les carac- tères qu'ils offrent sont plus ou moins marqués; mais c’est surtout aux 77ich.grammopodium,melaleucum et arcuatum que l’on identifie le plus souvent les spécimens récoltés pres- que toujours en très petit nombre et à un même stade de développement. Nous avons jusqu'à présent procédé de même et tantôt nous pensions avoir en main un grammopodium, plutôt qu'un melaleucum ou un arcuatum, ou inversement, mais chaque fois il restait dans notre esprit un certain doute, une certaine hésitation. Tout dernièrement nous avons eu la bonne fortune de trou- ver sur la terre nue, qui avait servi depuis de longues années de dépôt de tannée épuisée, et dans un espace très restreint, un grand nombre de champignons que nous avons tout d’a- bord rapportés, les uns à grammopodium avec le pied très long, droit et nettement strié ; les autres à melaleucum avec le chapeau très noir, le pied blanc, assez court et teinté de fuligineux dans le bas. Un examen plus approfondi de nos nombreux exemplaires nous a fait admettre aussi brevipes avec son pied très court : c'est-à-dire que, suivantles spéci- mens que nous examinions, nous arrivions à une détermina- tion différente, ce qui était assez anormal pour des champi- gnons récoltés par une même personne, au même jour et dans un espace très restreint : il était à présumer qu'il pro- venaient du même mycelium. LS DE L'IDENTITÉ DES (TRICHOLOMA MELALEUCUM) ETC. 69 A l'examen microscopique de ces soi-disant espèces diffé- rentes nous trouvâmes que pour les spécimens attribués à grammopodium, à melaleucum, à brevipes, les cystides étaient identiques ainsi que les spores. ainsi qu’on en pourra juger par le croquis ci-joint qui a été fait à la chambre claire et au grossissement de 1.000. Hymenium : basides, cystides et spores. Gr. : 1000. Comme on en peut juger, les cystides sont caractéristiques avec la coiffe qui garnit leur extrémité ; les spores ne sont pas moins semblables dans tous les spécimens examinés : elles sont ovales, aspérulées ou ruguleuses et mesurent 5-9 & sur 4-5. Cet examen au microscope, venant après la détermination macroscopique, paraît indiquer clairement que toutes ces espèces dérivent d'une seule et même stirpe, qui prend des aspects, des formes et des couleurs différentes, suivant l’âge et Les conditions d'ambiance. 11 faut avoir euen main simul- tanément de nombreux spécimens pour avoir pu les compa- rer et en‘induire une parenté qui semble indubitable. Ce sont ces spécimens que nous avons présentés à la So- ciété mycologique à la séance de novembre dernier, et nous pensons avoir convaineu nos collègues présents que, contrai- 66 M. P. DUMÉE. rement à ce que croyaient plusieurs d’entre eux, il n’y avait là qu'une seule et même espèce. | Notre collègue, M. PATOUILLARD, à qui nous avons montré nos champignons, a confirmé notre manière de voir, qui était du reste la sienne : il nous a fait remarquer que le Tri- choloma stricta Fr. (bien qu'il soit blane) et le Tricholoma stridula Fr. que l’on place ordinairement dans les Collybia rentraient également dans ce groupe. La Planche 443 de BuzLraARD qui représente le Tricholo- ma arcuatum,est très instructive puisqu'elle nous montre le champignon sous toutes ses formes ; son texte n’est pas moins édifiant et nous le citerons en entier. « Ge champignon (7rich. arcuatum) est très commun en automne; il vient sur la terre, dans les bois, les prés, les jar- dins. Nous n'avons aucune espèce de ce genre qui, dans un même terrain et à une même exposition, varie autant que celle-ci, de grandeur de forme et de couleur : on en trouve qui n’ont qu'un pouce de haut et qui sont néanmoins arrivés au dernier terme de leur développement; d'autres, tout à côté, ont jusqu'à quatre pouces sur presque autant de diame- tre. « L'un a son chapeau d’un blanc sale ou d’un gris enfumé, l’autre est presque tout noir, d’autres enfin paraissent sous toutes les nuances, du gris au brun ou du brun au noir : ses feuillets sont d’abord blancs ou gris, ils prennent à la longue une teinte rouge-brun. Ce n’est donc ni dans la forme de ce champignon, ni dans sa couleur, qu'il faut chercher le carac- tère qui le distingue, mais il existe ce caractère dans la forme de ses feuillets, qui sont constamment arqués ou plutôt insé- rés autour du pédicule comme autant de demi-accolades. » Tout ce que dit BuzziArD, nous l’avons constaté sur nos spécimens. Il nous reste maintenant à savoir quel nom il faut adopter pour désigner ces différentes formes considérées par les my- cologues comme espèces. Il nous semble que le nom le plus ancien soit areuatum BuLz. : c'est donc lui qu'il faudrait em- ployer pour désigner l’ensemble de ces états ; mais nous proposerons celui de melaleucum PErs., comme exprimant DE L'IDENTITÉ DES ( TRICHOLOMA MELALEUCUM » ETC. (67 mieux les caractères de jeunesse de ces champignons, c’est- à-dire chair, feuillets et pied d’abord blancs, par opposition au chapeau qui est franchement noir : au reste les trois noms figurent dans le Sy-stema mycologicum de Friss. Nous aurions donc 7'richoloma melaleucum Pers. — Trich. grammopodium Buzz. = Trich. arcuatum Burz. avec sa variété cognatum Fr. = Trich. humile Fr. = Trich. brevipes BurL. avec les variétés admises par FRies et la plu- part des mycologues : var. adstringens PERS. ; var. polio- leucum F8. ; var. porphyroleucum Buzz. et peut-être,comme nous l’avons dit plus haut, les Trich. cnista Fr. et Trich. stridula (sub Collybia). Note sur la variété uninucléée de l'Endophyllum Euphorbiæ (D.C.) Winter, par Mme Fernand MOREAU. (PSM) Il y a quelques années nous avons signalé dans le « Bulle- tin de la Société Mycologique de France » (1) l'existence d'une forme écidienne aux cellules uninucléées. Rencontrée sur l’Euphorbia silvatica elle paraissait devoir être rapportée à l'Endophyllum Euphorbiæ, mais l'étude cytologique que nous en avons faite a montré qu'elle différait de l’Endo- phyllum Euphorbiæ étudié par Sarrinx-Trourry (2) par la condition uninucléée de toutes ses cellules; elle constituait alors la seule infraction connue à cette règle, établie par SApPIN-TROUFFY chez un grand nombre d'Urédinées, et con- firmée depuis par beaucoup d’auteurs,que les écidies sont au cours de leur développement le siège d’une duplication des _noyaux de leurs cellules. Le fait a paru si étrange qu'il n’a pas été accepté sans restrictions et que quelques-uns des au- teurs qui l'ont rapporté ne l'ont pas fait sans exprimer des réserves. C'est ainsique Wozr (3) écrivait en 1912 : « Should Mrs Moreau’s observations be substantiated, this will prove to be the first exception to the generally accepted law, that æcia are always binucleate » et que Grove (4) en 1913 em- ployait la forme dubitative : «There is said to be one case where æcidiospores are uninucle-ated and thus comparable with azygospores, but further evidence is required before (1) MOREAU (M° F.). — Sur l'existence d’une forme écidienne uninu- cléée (Bull. Soc. Myc. de Fr., t. XX VII, 1911). ï (2) SaPpPIN-TROUFFY (P.). — Recherches histologiques sur la famille des Urédinées (Le Botaniste, sér. V, 1896). (3) WoLr (F.-A.). — Analyse de la Note (1) ci-dessus (The Plant s World, vol. 15, n° 6, 1912). (4) GRovE.— The british rust fungi (Uredinales), p. 31. Cambridge, 1913. va NOTE SUR L’ (€ ENDOPHYLLUM EUPHORBIZÆ }. 69 this statement can be accepted ». Ces auteurs auraient pu ce- pendant se rappeler que la structure uninucléée avait été rencontrée déjà chez les Champignons dans des organes où la condition binucléée est la règle ; c’est le cas des Godfrinia de Marre (1), de l’'Armillaria mellea de KNrep (2) ; mais on comprend qu'ils n'aient pas accordé au travail d’une débu- tante la même confiance que celle qu'ils ont dû témoigner aux travaux de chercheurs possédant déjà de la notoriété. Au cours d’un Mémoire récent (3), consacré à la cytologie des Urédinées, nous avons étudié dans un chapitre spécial la structure de notre forme écidienne aux divers stades de son développement et nous avons montré qu’elle appartient à une Urédinée capable d'accomplir son cycle évolutif tout entier sous le seul régime de l'haplophase.L'’étude de la germination de ses spores la rattache au genre Ændophyllum ; nous la considérons comme une variété de l’Endophyllum Euphor- biæ et nous l'avons désignée sous le nom d’ÆEndophyllum Euphorbiæ var. uninucleatum. Pour convaincre les cytologistes de l'existence de cette forme écidienne étrange, aux cellules uninucléées,nous avons montré nos préparations histologiques à un certain nombre d’entre cux, nous en avons envoyé quelques-unes à des my- cologues éloignés, nous tenons celles qui nous restent à la disposition des personnes qui voudraient encore se rendre compte de l'exactitude du fait que nous avons avancé. Ajou- tons qu'un échantillon d'herbier a été déposé dans les col- lections du Muséum d'histoire naturelle. Nous espérons dissiper aujourd’hui les derniers doutes qui peuvent subsister à l'égard de la structure uninucléée de notre Urédinée par les considérations suivantes : D'abord, Kurssaxow (4), l’année dernière, a signalé sur (1) MAIRE (R.). — Recherches cytologiques et taxonomiques sur les Basidiomycètes (Bull. Soc. Myc. de Fr., t. XXVIII, 1902). (2) Knigp (H.). — Ueber das Auîtreten von Basidien im einkernigen Mycel von Armillaria mellea FI. Dan. (Zeil. f. Bot., Bd III, 1911). (3) Moreau (Me F.). — Les phénomènes de la sexualité chez les Uré- dinées (Thèse, Paris, 1914, et Le Botaniste, sér. XIII, 1914). (4) KurSsANOW (L. von).— Ueber die Peridienentwicklung in Æcidium (Ber, d. d. Bot. Ges., Bd XXXII, H. 5, juin 1914). 70 Me F. MOREAU. - Anemone ranunculoides, parmi des Æcidium punctatum normaux, des échantillons à écidies aux cellules uninucléées. La découverte de cette seconde forme écidienne uninucléée laisse penser que d’autres écidies de même structure vien- dront s'ajouter aux deux premières. D'autre part, nous avons découvert cette année une nou- velle station de notre Endophyllum uninucleatum. La pre- mière forme signalée venait de Marly (Seine) et les pieds d'Euphorbes attaqués étaient peu nombreux ; nous l’avons retrouvée, l'été dernier, abondamment représentée, en divers points de la forêt de Fontainebleau. Nous possédons ià une station étendue où on pourra récolter cette variété de l’En- dophyllum Euphorbiæ pour l’étudier à loisir ou pour se livrer à des recherches expérimentales à son sujet. Il serait intéressant en effet, par des expériences d'infection d'Eu- phorbes saines par des Endophyllum Euphorbiæ aux écidies uninucléées ou binucléées ,de rechercher jusqu'à quel point la forme uninucléée est indépendante de la forme binucléée, de voir si au bout d’un certain temps la forme binucléée n'ar- rive pas à la forme exclusivement uninucléée et si le retour inverse au cycle ordinaire de développement n’est pas par- fois réalisé. Nous présentons aux lecteurs deux microphotographies (PI. VI) provenant d'échantillons rencontrés à Fontaine- bleau : La première (1) représente une écidie développée dans laquelle non seulement les cellules du mycélium sous- écidien et les cellules basales sont uninucléées maïs encore les écidiospores, les cellules intercalaires et Les cellules péri- diales. La deuxième montre un stade plus âgé où la structure uninucléée est conservée. À Après l’étude étendue que nous avons consacrée dans notre Thèse à la variété uninucléée de l'Endophyllum Euphorbiæ, après la publication de la Note que nous donnons aujour- d'hui et des microphotographies qui l’accompagnent, nous espérons que nous aurons suffisamment démontré l'existence de notre intéressante forme pour qu'aucun doute ne subsiste plus désormais à son sujet. (1) Ces deux microphotographies sont reproduites avec un grossisse- ment de 475, Sur la formation des spores du Mucor Mucedo j.., par M. Fernand MOREAU. L'étude cytologique des sporanges des Mucor n’a été faite jusqu'ici que chez une seule espèce, Mucor spinescens : nous (1) avons décrit dans ce Mucor la disposition du proto- plasme de la région sporifère du sporange en cordons qui,en s’étranglant, se désagrègent en spores uninucléées. Un autre Mucor, le Mucor Mucedo, nous a offertun mode de formation de spores différent. Le protoplasme de la partie sporifère du sporange se con- tracte, se divisant en fragments irréguliers ; chacun d’eux devient une spore. Le jeune sporange est multinucléé ; la fragmentation de son protoplasme se fait de telle sorte que chaque spore renferme dès l’origine plusieurs noyaux. Le Mucor Mucedo constitue donc un nouvel exemple du mode de formation des spores qui, d’après les recherches de Harper (2), de Swin&Le (3) et les nôtres, est réalisé chez Sporodinia grandis, Phycomyces nitens, Rhizopus nigri- cans. Comme dans ces espèces, et contrairement à ce qui a lieu chez le Mucor spinescens, les spores du Mucor Mucedo naissent multinucléées. Rappelons qu'une structure intermédiaire des spores est, chez les Mucorinées, réalisée chez le Pilobolus d’après Harper (2), etchez le Circinella conica, d'après nous: la frag- (1) Moreau (F.). — Recherches sur la Reproduction des Mucorinées et de quelques autres Thallophytes (Thèse, Paris, 1913, et Le Botaniste: sér. XIII, 1913). (2) HARPER (R.-A.).— Cell division in sporangia and asci (Ann. of Bot., ta VI En 52, 1899). (3) SWINGLE (D.-B.). — Formation of the spores in the sporangia of Rhisopus nigricans and of Phycomyces nitens (U, S, Dept, Bur, Plant, Ind, Bull, t KKXVIT, 1908). 72 F. MOREAU. mentation du protoplasme des spores donne naissance à la production des spores uninucléées, dites protospores, qui, par une division de leur noyau, deviennent multinucléées avant d'être mises en liberté. L'existence, dans le genre Mucor, de deux modes éloignés de formation des spores laisse espérer qu'une étude eytolo- gique du développement des sporanges permettra de faire dans ce genre nombreux des coupures rationnelles que la morphologie extérieure n'a pas jusqu'ici réussi à établir d’une façon satisfaisante. Quelques champignons du Tonkin. par N. PATOUILLARD. Septobasidium nodulosum n. sp. Résupiné, convexe, 4-10 millim. de diamètre, tomenteux- strigueux, ocracé puis chatain-ombre, sans marge et libre aux bords ; trame homogène, laineuse, ombre,à filaments tenaces, épais de 3-5 y. Hyménium superficiel, membraneux, très ténu, à hyphes droites, grêles (2-3 u), hyalines à l'extrémité. Assise basilaire très peu développée. Croît par groupes sur les coccides des tiges de Bambou. Cho Ganh (M. Durorr 209). Petite plante formée de pulvinules arrondis, isolés ou réunis au voisinage des nœuds, très facilement séparables du support. Tous nos spécimens sont stériles ; leur forme et leur colo- ration sont caractéristiques. Aleurodiscus cremeus n. sp. Réceptacles épars ou confluents, orbiculaires, 2-5 millimé- tres de diamètre, entièrement de couleur crême, résupinés, largement adnés, sessiles, cupuliformes, avec la marge ob- tuse et villeuse. Hyménium lisse, concave puis plan, d'aspect farineux. Trame mince, blanche, sèche et molle, formée d’hy- phes hyalines peu serrées, épaisses de 2 u. Basides clavifor- mes, arrondies en haut, gorgées de grosses gouttelettes, Æ 455A2-15 w, portant quatre stérigmates subulés. Spores ellipsoïides, incolores, 12-15><9-11 &. Paraphyses grêles, tor- tueuses ou spiralées, plus ou moins rameuses. Poils margi- naux hyalins, mous, contournés en hélice, épais de 2 pu. Sur les écorces. Cho Ganh (M. Duporr 151). Touche à Cr-phella; se rattache à Aleurodiscus par sa 74 N. PATOUILLARD. consistance sèche, sa surface farineuse, ses basides à grosses gouttelettes huileuses. Remarquable par sa marge à poils hélicoïidaux ou tortueux et ses paraphyses de même forme mais plus ténues. Non comparable à A. Peradenyiæ (B. et Br.) Hôbn (— À. Javanicus Henn.) Obs. — Le n° 149 de la collection, recueilli sur du bois dénudé et pourri de Goyavier,a l'aspect d'un Corticiumblanc crème, formant des plaques irrégulières, largement étalées, très minces, sans marge distincte etabsolument inséparables du support.Il ne nous a présenté de fructifications sur aucun de nos spécimens, mais s’est toujours montré constitué par des filaments dressés, simples ou rameux, tortueux-hélicoi- daux, exactement semblables aux paraphyses d'A. cremeus. Est-ce une forme étalée, corticioïde de ce dernier ou une es- pèce propre ? Corticium (Peniophora) incarnatum Pers. Les formes typiques sont communes dans toute la région sur les bois morts : Acacia, Manguier, Teck, Melia azeda- rach, tiges de Ronces, etc. Les formes stratifiées sont plus rares. Des spécimens re- cueillis sur écorce d’Acacia à Cho Ganh (Durorr 124) pré- sentent des cystides superposées sur trois ou quatre rangées. Le réceptacle fortement adhérent est mince, avec une marge aiguë et appliquée. Sous le nom de Corticium stratosum, nous avons décrit (Champ. de l'EÉquateur 1V, 57), une espèce qui présente à un haut degré le caractère d’avoir les cystides sur plusieurs rangs. Cette plante, manifestement alliée à C. incarnatum, s’en éloigne par son réceptacle très épais (un millim. et plus), sa marge obtuse, arrondie, comme gonflée, peu adhérente ou même libre et sa trame visiblement striée. Corticium (Peniophora) rude n. sp. Plaques largement étalées, très adhérentes, longues de 8-10 centimètres, minces, continues, non crevassées, de consis- QUELQUES CHAMPIGNONS DU TONKIN. 75 tance parcheminée (par le sec), de couleur blanche lavée d’ocre, d'aspect hérissé (à la loupe) et entourées par une marge blanche, indistincte et vague ou à peine fibrilleuse. Basides claviformes, tétraspores, 30-35 x 9-12. Cystides fu- soïdes, incolores, + 90-100 x 20 y, à parois minces, échinées- verruqueuses surtout vers le haut, très saillantes, nombreu- ses, à contenu incolore, réfringent, accolé à la paroi sous forme de masses lobulées et laissant au centre de l'organe un canal élargi vers la partie inférieure. Sous-hyménium peu développé, à éléments grêles et serrés. Couche inférieure épaisse de 30 à 45 ., d'hyphes dirigées horizontalement, très serrées et indistinctes. Spores lisses, elliptiques, incolores, 12%6-8 y, avec une grosse gouttelette centrale. Croît sur les rameaux morts de Manioc encore pourvus de leur écorce. Cho Ganh. Pourrait facilement être pris pour Corticium giganteum qui a un aspect et des cystides semblables, mais les spores sont différentes et de plus la plante orientale est bien moins épaisse et non séparable du support. Corticium (Peniophora) niphodes n. sp. Blanc crème,largement et irrégulièrement étalé sur l'écorce dont il suit les sinuosités, mince, floconneux-mucédinéen, po- reux à la loupe surtout à la périphérie, sans marge distincte. Basides claviformes + 15X8 y, bi-tétraspores, disposées en touffes denses, accompagnées de cystides (45-75><8-10 ») fai- sant saillie au dehors (30 Lu), cylindracées, arrondies ou su- baiguës au sommet, atténuées inférieurement, incolores, à parois minces, lisses ou portant quelques incrustations vers le haut. Spores incolores, ovoïdes, 6x5 ,avec une gouttelette centrale. Trame hyaline, floconneuse, lâche, de filaments en- chevêtrés distants, épais de 4-5 x, avec cloisons et boucles, rampants sur le support sans modification de texture. Sur l'écorce de Melia azedarach. Cho Ganh (M. Durorr 118). Corticium (Peniophora) Poinciniæ n. sp. Blanc crème, étalé, inséparable, sec, mince, non crevassé, 76 N. PATOUILLARD. lisse, à peine fimbrié au pourtour ; hyménium continu sur toute la surface sauf près des bords, où il est plus ou moins poré. Basides 15-18>x<5-6 u,tétraspores. Cystides hyalines, abon- dantes, cylindracées ou plus ou moins ventrues inférieure- ment, obtuses au sommet, à parois minces, nues ou portant quelques incrustations éparses, très saillantes, 27-30X6 u. Spores elliptiques, lisses, 4x2 . Trame hyaline, peu serrée, d’hyphes septées, 2-3 y de diamètre. Sur l'écorce du Flamboy ant (Poincinia regia). Cho Ganh (M. Duporr 183). Espèce voisine de la précédente, maïs à spores plus peti- tes, à hyménium continu et à trame moins nettement hypochnoïde. Hydnochaete Duporti n. sp. Entièrement résupiné, sans marge, brun sombre, irrégu- lièrement étalé, rigide, dur. Trame mince (à peine 1/2 mil- limètre), compacte, rouge, formée d'hyphes grêles, rousses, de 2-3 u d'épaisseur, réunies par une matière amorphe rouge, Aiguillons sur toute la surface, très serrés, courts (1/2 milli- mètre), cylindracés-obtus, droits,rigides, épais, couverts de cystides éparses, saillantes, aiguës, rousses, à parois épais- ses, 30-50xX6-7 y. Croît sur les écorces d’Acacia. Cho Ganh (Dürorr 114). Très semblable aux formes raduloïdes d’y-dnochaete badia Brés., notre plante en diffère à première vue par sa trame rouge et non ocracée ferrugineuse. On pourrait facilement la considérer comme une espèce résupinée du genre Æchinodontium : l'unique plante de ce groupe (Æ. tinctorium) a une constitution absolument com- parable (1). (1) Les aiguillons d'Echinodontium tinctorium dérivent de pores, qui sont encore très nets sous la marge du chapeau. Leur surface est recou- verte d’une couche fructifère épaisse, traversée par des cyslides rousses, prenant naissance immédiatement au-dessous. Cette couche n’est pas basidifère, mais uniquementformée de conidies disposées en files et qui se désarticulent rapidement. QUELQUES CHAMPIGNONS DU TONKIN. 7 Porogramme crocicreas (Berk. et Br.) Sur le bois dénudé et pourri. Daidong (M. Duport). _. Plaques largement étalées, à surface ocre rouge terne,mar- ginées de brun et inséparables du support, ponctuées par des émergences courtes, coniques, éparses sans ordre, ou dispo- sées en lignes qui sont parfois confluentes et dessinent alors des pores microscopiques, irréguliers et incisés-dentés. Trame dense, striée verticalement, ocre rouge ou brique, for- mée de groupes de filaments dressés, cylindriques, orangés avec l'extrémité hyaline, surmontant une assise inférieure safranée qui pénètre profondément dans le bois. Décrite primitivement par BERKELEY et BRooME (Jour. Linn. Soc.,XIV,615) sous le nom d'Jymenochæte crocicreas, cette plante a été transportée par Cook dans le genre Ve- luticeps. Ses affinités réelles sont avec le genre Porogramme, où elle doit prendre place à côté de Porogr. lateritia et des au- tres espèces à structure identique et, comme elle, colorant le substratum en rouge plus ou moins vif. Les Veluticeps typiques sont dimidiées et à structure de Stereum (ex. V. Berkeleyi Cooke et V. Pini); les autres, qui sont dépourvues d’émergences, mais cystidiées, se rat- tachent à Lloy-diella Brés. (ex. Hymenochæte (Veluticeps) pinosa Berk). Cercospora rubro-cincta n. sp. Sur feuille de Ficus. Cho Ganh (M. Durorr 32). Macules amphigènes, rousses, arrondies, 2-8 millimètres de diamètre, marginées de rouge vif. Fructifications hypo- phylles, en touffes denses recouvrant toute la surface de la tache. Filaments dressés, souples, fuligineux, peu septés, onduleux vers le haut, + 150X3-4 1, naissant par groupes d'un tubercule très petit à trame serrée, émergeant à peine du tissu foliaire. Conidies acrogènes, cylindracées-fusifor- mes, vaguement triseptées, pâles fuligineuses, 30-38 x 4-5 a. Analogue à GC, annulatu Cooke et à G, Bolleana (Th;) Speg, 78 N. PATOUILLARD; Cercospora sebiferæ n. sp. Sur feuilles de Stillingia sebifera. Cho Ganbh. Macules amphigènes, petites (2-3 millimètres), anguleuses, brunâtres, non marginées.Touffes hypophylles, rapprochées. Filaments dressés, simples, très courts (Æ 20-25x5-7), fuli- gineux. Conidies acrogènes, droites ou courbées, atténuées à chaque extrémité, fuligineuses, 3-7 septées, 23-33x<7-8 i. Bien distincte de C. Stillingiæ E.etE. par ses spores nettement pluriseptées et bien plus larges. TABLE ALPHABÉTIQUE DES Auteurs des Notes et Mémoires publiés dans le TOME XXXI (1915) DU BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE, Pages Arnaud (G.). — Notes mycologiques (G. Zsaria et Parodiopsis GANT, AN Sato EE Re OR DURE O TE DE 20 Barbier (M). — Descriplion de deux espèces de Champignons (BLANVAREN COULEURS) ERA en eee eeterre elec 53 Biers (P. M.). — Nouveaux cas de superposition chez les Champi- Snonsp(ioaiexle PI ADP ER LR ARE LT Ne CRE 14 Dumée (P.). — À propos d’une Note de M. BERGAMASGO sur l’iden- tité des Volvaria speciosa Fr. et Volvaria gloiocephala (D. C.) Fr., parue en février 1915 dans le Bulletin de la Société botanique HANEMNEs s006d00 Dom bodUUSA To eo Mono on MODES 29 Dumée (P.). — De l'identité probable des Tr icholomu nee Pers., grammopodium Bull, arcuatum Bull., brevipes Bull. PURE Riel te) A EE RERO Et eee eee 6? Hariot (P.). — Quelques observations mycologiques .... ........ 55 Lutz (L ). — Un double cas d’empoisonnement bénin par l’Hebe- lomancrustultiniionmis Bulle rec-cerrie arcs c-ccer-receiene 6l Moreau (Mme F.) — Note sur la variété uninucléée de l'Endo- phyllum Euphorbiz\(D! C3. Winter (PL: :MVD:1...6.62....000L 2 68 Moreau (F.). — Sur la formation des spores du Mucor Mucedo 18 71 Patouillard (N.) — Champignons de la Nouvelle Calédonie GUN) TE ATOx Te) Neo semence roec ere SD ol Patouillard (N.). — Quelques Champignons du Tonkin.......... 73 Pinoys (Dr) "Circulaires eee corncerer ere rhomdiepite 8 Radais (M.). — Fernand GUÉGUEN, M) caloBue français (1872-1915) (GVÉCDOrRITAID) MER Rem merererecese eee Rec ie 37 Vincent (F.).— Deux Champignons entomophytes sur Lépidoptères récoltés aumNord du Brésil (PAIN) ere eree ee peter cree 25 Vuillemin (P.).— L'abbé Léon Vouaux (1872-1914) (avec portrait) 10 Dates de publication des fascicules du tome XXXI du Bulletin de la Société Mycologique de France : 1erret-2erfascicules (D:#1-35)2..-........ 155 juillet 1915. 3e et 4e fascicules (p. 36-78)............. 25 décembre 1915, TABLE ALPHABÉTIQUE Genres nouveaux et des Espèces nouvelles décrits dans le TOME XXXI (1915). Pages Aleurodiscusicremeus Pate ere cret cer CCE San = 7e BolelusREMUELABATDIER EEE ER Eee eee CCCE Fee RDS Gatilla” (in Sens )EPUnTOR PAT E re ee RÉ On DCE 0 32 CERCOSDOrAErUbRO-CINCLASP AL RE REC OT E ne ME Cercosporarsebtere Pat Eten er ere Te Ce 78 Gorticiumi(Pentophora)niphodes PAL RER eee COL EEE 75 GorticiumWPeniophora)Poincinteæ Pate "Er cr ro EE 75 Corticium (Peniophora) rude Pat.......... Herctee C0 20 000 D 74 Gyphellascrateriformis Pat ns eee Sao ep decocccoo 31 EntolomarBiseurttBarDIer er EN ete Sr ARAOÈE SER 0e Eusarium\acremontopSiSsNANCENL. = eme e eee eee EC CLE 26 Hydnochæte Duporti Pat........ PE Fo RER IS 122 RAI 76 Hysteransium-neocaledonieumaPat Me eee NT 34 LSGILGUHOTIOLÉEATN ES SC CR RO Re Len ee RS OIEEE 20 Narnmularialusco= disco Pat RE ie 0 CC LINE 35 Œcidium Dugeltiæ Har....... PO Re ENT 00 da 20 © c 57 Parodiopsis (n. gen.) Maublanc.##2.1:.:.:.2..00. 00 22 Parodiopsis manaosensis (P: Henn.) Arn.. :......... "10% 23 Parodiopsis (?) Struthanthi{Henn:) Arn: 1... 23 Parodiopsis viridescens (Rehm),ATn2.-- 22e CREME EE 23 Pleurotus Stella Pat...... HR SDOHC UD OCTO Dai onduancocc 33 Puccinia Slowar dira Te EE EEE ee Doc CU RECRUE LTÉE 55 SarcosomaiLetRatl Pat. RARE SE SANS PRE 34 Septobasidiumenodulosum Pat. re RTE EEE .18 Verticillium Barbozæ Vincent....... tite SLR 025 Boletus Enulei. PLUME 7177 Entoloma Bigearditi. 4 | ; Marcel Bry, lilh., Paris. es ER Fe © * PO lo EE AL ele | Winter var. uninucleaturn. ll 4 EC (D. { € upl orbi Endophyllum 1 _ AVIS TRÈS IMPORTANTS Toutes les communications concernant le Buïletin devront être adressées à M. Forx, secrétaire général, 11 bis, rue d'Alésia, Paris, XIVe. Si les manuscrits sont accompagnés de figures destinées à étre insérées dans le texte, ou à étre tirées en planches, celles-ci doivent être dessinées à l'encre de Chine et au trait, ou bien au crayon Wolff sur papier à grain dit « Papier procédé », ou consisler en bonres photographies, de manière à en permettre la reproduction par les procédés zincographiques. Les lettres et chiffres seront mis soit à la plume, soit au crayon Wolff suivant les cas. Dans le calcul de la dimension des dessins destinés à être reproduits en planches, les auteurs sont priés de vouloir bien tenir compte de la réduction que le clichage photographique devra faire subir à leur dessin pour que la . reproduction zincogravée tienne finalement dans le format 13x<18c®, qui correspond à celui des planches du Bulletin, L'exécution de toute figure ne pouvant être reproduite que par des procédés . différents reste soumise à l'appréciation de la Commission du Bulletin. La Société Mycologique de France rachèterait les années suivantes de son Bulletin: 1898, 1904, 1905 (fasc. 1 et 2), 1906 et 4909 (fase. 1). Pour tous renseignements, s'adresser soit au trésorier, M. Peltereau, à Vendôme, soit au secrétaire général, M. Foex, 11 bis, rue d' Alésia, à Paris. Dans le but de faciliter la régularité dans la publication du Bulletin, MM. les auteurs sont priés, dès qu'ils recevront la : premiere épreuve, de vouloir bien la retourner corrigée à M. Lucien Declume, imprimeur à Lons-le-Saunier, dans un délai maximum de huit jours. Passé cette limite, la Commission du Bulletin serait dans l'obligation de reporter au Bulletin suivant l'impression du mémoire. Toutes les cotisations doivent être adressées en mandats- poste au Trésorier de la Société, M. PezrerEau, notaire honoraire, à Vendôme (Loir-et-Cher). Le montant des cotisations non adressées est d’ailleurs recouvré par les soins du Trésorier à la fin de l’année courante. Par exception, étant données les circonstances, les coti- sations de l’année 1914 n ont pas été recouvrées ; nous prions instamment les membres qui ne l’auraient pas déjà fait, : d'envoyer au Trésorier leur cotisation 1914 et d'y joindre leur cotisation 1915. La Société Mycologique ne possède plus d'exemplaires de la Table de concordance de la Flore de Quélet. Adresser les demandes à M. Luouue, 3, rue Corneille à Paris, qui a acquis les derniers exemplaires, SOCIÈTÉ MXCOLOGIQUE DE FRANCE Les séances se tiennent à Paris, rue de Grenelle, 84,. à 1 heure 1/2, le 1°" Jeudi du mois. Jours des Séances pendant l’année 1916. Décembre Janvier Février Mars Avril Nai | Juin |Septembre| Octobre “Novembre TARIF DES VOLUMES PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ “ Prix de chacun des Tomes parus dans les dix dernières années: 10 fr. pour les Sociétaires ; 12 fr. pour les personnes étran- gères à la Société. Rest Prix des Tomes antérieurs : 16 fr. pour les Sociétaires ; 20 fr. pour les personnes étrangères à la Société. 6 STE — Ces prix sont établis nets, pour les ouvrages expédiés en province et à l'étranger ; les frais de port restent à la charge du destinataire. — Les Tomes XIV (1898), XX (1904) à XXV (1909), ne peuvent plus être vendus qu'avec la collection complète. É Plusieurs de ces volumes sont actuellement épuisés, aussi la Société: est-elle disposée à acquérir des collections du Bulletin. RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX. Pour devenir membre actif de la Société, il suffit d’être présenté à l’une des séances mensuelles de la Société, puis élu dans la séance suivante. La cotisation annuelle, donnant droit au service gratuit du Bulletin trimestriel, est de 19 francs par an pour les membres résidant en France et en Algérie, et de 12 francs pour les membres à qui le service du Bulletin est faït à l'Etranger. Les manuscrits et toutes communications concernant la rédaction et l'envoi du Bulletin trimestriel de la Société doivent être envoyés à M.E. FOEX, Secrétaire général, 11 bis, rue d'Alésia, PARIS, XIVe. Les cotisations doivent être adressées à M.PELTEREAU, Trésorier de la Société, notaire honoraire, à Vendôme (Loir-et-Cher). Lons-le-Saunier.— Impr. et Lithogr. Lucien Declume, rue du Commerce 55. Séance du 4 février 1915. Présidence de M. le D} Pinoy. M. Moreau, faisant fonction de secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la dernière séance, dont la rédaction est adoptée. M. Pinoy lit une circulaire relative au fonctionnement de la Société pendant la durée de la guerre ; cette circulaire sera envoyée aux membres de la Société. Les membres présents approuvent les initiatives prises et partagent les sentiments exprimés par M. Pixoy. M. Pioy annonce trois démissions, celles de M. Le BaAïLLIF pharmacien à Ste-Suzanne (Mayenne), de M. Dur, à l’'Isle- Adam (Seine-et-Oise), de M.BEAUvIsAGE, Sénateur du Rhône: Ce dernier explique, dans une lettre adressée à M. Pixoy, qu'il sera remplacé comme membre de la Société par M. le D: BrerIN, son successeur à la Faculté de médecine de Lyon. Un nouveau membre est présenté : M. MAG, professeur à la Faculté des Sciences de Poitiers, directeur de la station de Biologie végétale de Mauroc, par MM. Dumée et Moreau. Sont proclamés membres dela Société : MM. Louis Beissar, Juge au Tribunal Civil, à Yvetot (Seine- Inférieure), présenté par MM. Pinoy et Foëx. Capitaine de FRANCHESSIN, 45° régiment d'infanterie, camp de Sessonne, par St-Erme (Aisne), présenté par MM. Brunaux et Baudry.. Ibrahim HAïper Bey, Raalsek (Syrie), présenté par MM. Arnauld et Foëx. La correspondance imprimée comprend les brochures sui- vantes : E. Foëx.— Maladies des Anthemis (Anthemis frutescens). GoNzALEZ FRAGOSO. — Sur quelques champignons peu connus ou nouveaux de la flore espagnoie. II SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. HouarD. — Première note sur les galles des végétaux li- gneux du nord de l'Afrique. P. Maryzzis. — Bory de Saint-Vincent. N. Mort. — Di un nuovo batterio patogeno e di molti altri batteri nei quali puo provocarsi l’individuazione di un nu- cleo tipico. M. PorTRoN. — Présence d’une levure au cours d’une infection pleuro-pulmonaire grave. Agronomie coloniale, septembre-octobre 1914. Bull. mensuel des renseignements agricoles et maladies des plantes, décembre 1914, janvier 1915. Revue de pathologie comparée oct.-nov., décembre 1914. M. Moreau informe la Société qu’en prenant à titre pro- visoire les fonctions de Secrétaire général il trouve dans le dossier du Secrétariat une déclaration ainsi conçue: Les soussignés, membres de la Société Mycologique de France, sont d'avis d’exclure de la Société les Allemands et Austro- Hongrois qui en font partie à un titre quelconque. — Signé : CHERMEZON, RUSSELL, BUCHET, MAUBLANC, VIGUIER. Le dossier renfermait en outre un manuscrit de M. Naou- MOFF intitulé : «Lasiophoma, Pycnocalyx, Bacillaria et autres Champignons nouveaux.» M. MorEau indique les ca- ractères des nouveaux genres créés par M. Naoumore dont le mémoire renferme la description de dix espèces nouvelles: (Gnomoniella Veronicæ, Patinella grisea, Phytllosticta exi- gua, Lasiophoma Aconiti, Pyrenochæta asarina, Microdi- plodia molluginis, Hendersonia sambucina, Rabenhorstia Abietis, Pycnocalyx Abietis, Bacillaria simplex). Les plan- ches qui doivent accompagner ce travail ne nous étant pas parvenues, sa publication sera reportée à une date ultérieure. M. Dumée présente à la Société un bel exemplaire de Polyporus fraxineus récolté à Paris surun arbre du Square Monge. M. ARNAULD fait une communication sur une nouvelle espèce d’Zsaria (1. Harioti) rencontrée sur une larve de cigale. Il fait connaître les caractères du nouveau genre Pa- rodiopsis créé par M. MauBLanc pour des espèces réunies jusqu'ici au genre Parodiella. Ne Séance du 4 mars 19165. La séance est ouverte sous la présidence de M. DANGEARD bientôt remplacé par M. PrNoY. M. Moreau lit le procès-verbal de la dernière séance ; les membres de la Société en adoptent les termes. M. ie Président donne avis du décès de M. W. BARBEY ; M. Moreau indique que, conformément à une note que lui a envoyée M. BEAUVERD, conservateur de l’'Herbier Boissier, Me W. Bargey-Boissier et ses enfants continueront « la tradition scientifique créée par leur père et grand-père, M. Edmond Boiïssier, puis reprise et étendue par M. Wil- liam BarBey.. L'activité de cet herbier se poursuivra donc dans les mêmes conditions que précédemment, servant ainsi la mémoire et les intentions du défunt ». M. Brers annonce le décès dans des conditions particuliè- rement douloureuses de notre confrère, M. l’abbé Vouaux, relaté en ces termes par la Semaine Religieuse de Nancy, citée par l’Æcho de Paris, du 23 février 1915: «M. l'abbé Vouaux, agrégé de l'Université, professeur à la Malgrange, fusillé par les Allemands au mois d'août dernier, à Jarny, où il faisait le service paroissial à la place de son frère, curé de la paroisse et mobilisé. » M. MorEAU exprime l'émotion profonde que cause la mort de notre confrère et que partagent tous les assistants. Par suite de la présentation faite dans la dernière séance, et sui l'avis unanime de la Société, M. le Président proclame membre de la Société M. Maice, professeur à la Faculté des Sciences de Poitiers, directeur de la Station de Biologie végétale de Mauroc, présenté par MM. Dumée et MoREAU. Correspondance imprimée : Annals of the Missouri Botanical Garden, vol. 1, n° 4, novembre 1914. IV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Memoirs of the Department of agriculture in India (Bot. ser.), vol. 6, n° 8, décembre 1914. Monthly Bulletin of agricultural intelligence and plant diseases, n° 12, décembre 191%. Oversigt over de af Danmarks geologiske undersgelse t Finansaaret 1912-13,R. II, n° 8, 1915. Viborg Egnens Mergellag deres geologiske omgivelser og deres Udnyttelse af V. Mirruers 0g Th. CraAuDr VesrH. R. IT, n° 9, 1913. Oversigt over de af Danmarks geologiske Undersgelse i Finansaaret 1913-14. KR. III, n° 10, 1914. Mergel og kalki det nordeestlige Jylland af NV. Mirraers R. III. n° 10. 1914. Report of the agricultural research Institute and Col- lege, Pusa 1913-1914. Revue de Pathologie comparée, janvier 1915, n°4109. Correspondance écrite. Elle comprend une lettre de M. PELTEREAU, composée de deux parties : dans l’une, M. PELTEREAU expose que, âgé de 73 ans, trésorier de notre société depuis 25 ans, vice-prési- dent de la Croix-Rouge de Vendôme, iltrouve que le soin de nos finances lui donne un travail assez considérable qu'il serait désireux de voir confier à un de nos confrères ; l’autre partie de la lettre de M. PELTEREAU est relative à notre si- tuation financière. M. PELTERAU nous engage à suspendre momentanément nos dépenses afin de faire face à la situation difficile qui nous est faite par l'impossibilité où nous sommes de faire cette année le recouvrement normal des cotisations. En commen- tant la lettre de M. PezrerEAU, M. Moreau exprime le désir de voir M. PELTEREAU rester à la gestion de nos finances et envisage les moyens qui nous permettront de faire rentrer autant que possible les cotisations en retard. Il espère que l'appel fait par M. PiNoy dans la circulaire adressée aux mem- bres sera entendu et propose de faciliter la rentrée des cotisations à Paris en recevant sur place et contre reçu leurs versements. M. DAxGEArRD suggère une manière de faire qui donnerait satisfaciion à la fois aux vœux SÉANCE DU 4 MARS 1915. v de la Société de voir M. PELTEREAU rester notre trésorier et au désir de M. PELTEREAU de se voir enlever une partie du travail que lui imposent ses fonctions : en reportant sur un trésorier-adjoint la plus grande partie de ce travail, nous pourrions soulager la peine denotre trésorier, tout en le con- servant comme membre de notre Bureau et de notre Conseil d'Administration. Il y aura lieu de soumettre ce projet à notre prochaine assemblée générale. M. DAxGEARD exprime l'idée, partagée par plusieurs de nos collègues, que la prochaine assemblée générale pourrait exa- miner un projet de modifications des statuts tendant à élar- gir notre Conseil d'administrati n ; il comprendrait, outreses membres actuels. diverses personnes s'intéressant spéciale- ment à notre Société, en particulier plusieurs de nos anciens présidents. M. Dumée exprimele regret que plusieurs de nos anciens présidents aient cessé de prendre une part active à nos travaux ; ces sentiments sont partagés par beaucoup de nos membres dont plusieurs pensent cependant que le désin- téressement de certains de nos présidents anciens n’estqu'ap- parent. MM. Pixoy, DANGEARD, DUMÉE, VINCENS, MOREAU échan- gent des idées sur les difficultés financières et sur la possibilité de poursuivre, même sous une forme réduite, la publication de notre Bulletin pendant la durée de la guerre. La correspondance écrite comprend en outre une lettre de la Mazuren Company, de Tokio qui propose à notre Société de la faire connaître au Japon et lui demande de lui envoyer les renseignements nécesssaires. M. MoREaAU insiste sur l'intérêt de cette proposition et espère qu'il sera possible, en raison du conflit actuel, de faire dériver à notre profit une partie de l’activité scientifique des Japonais, dont les publi- cations paraissent souvent dans les périodiques allemands ; il est désirable pour l'influence française que les nombreux Japonais qui allaient étudier dans les laboratoires allemands prennent désormais le chemin de nos Universités et collabo- rent à nos publications. M. Vincexs fait une communication sur plusieurs champi- gnons entomophytes ; une Note sur le sujet sera insérée au Bulletin. Séance du 6 mai 1915. La séance est ouverte à 2 heures sous la présidence de M. Pinoy, président. M. MorEAu, empêché d'assister à la séance, se fait excuser. Me MorEaAU le remplace. Mre Moreau donne lecture du procès-verbal de la dernière séance dont la rédaction est adoptée. À propos de la modi- fication des statuts dont il est question dans ce procès-verbal M. Duuée fait remarquer que point n’est besoin d’une modi- fication des statuts pour faire participer au Conseil d’admi- nistration un plus grand nombre de membres. M. Pinoy ajoute qu'il s’agit en effet d’un simple règlement intérieur. M. le Président signale le décès de MM. Emery, d'Issy- sur-Seine (Seine), PARENT, de Barlin (Pas-de-Calais), Moror, assistant au Museum. Il annonce la démission de M. Lemoine de Jargeau (Loiret). Me Moreau donne quelques nouvelles de notre secrétaire général, M. Foëx: M. Foëx, blessé à Munster (Alsace) au mois de février et fait prisonnier, est actuellement en traite- ment à Colmar. La Société fait des vœux pour le prompt rétablissement de M. Foëx et l’assure de toute sa sympathie. La correspondance écrite comprend : 1° Une lettre de remerciements de M. Beissar, juge au Tribunal Civil d’Yvetot (Seine-Inférieure), nouvellement admis dans notre Société. 2° Une lettre de M. VuiLLeMIN relatant les conditions par- ticulièrement tragiques de la mort de notre confrère M. l'abbé VouauUx. 3° Une lettre ultérieure de M. VurzLemIN accompagnée d'une notice sur M. l'abbé Vouaux dont M. le Président donne lecture. M. VuiLLEMIN espère pouvoir joindre une SÉANCE DU 6 Mar 1915. VII photographie à cette notice et M. PIXoY propose de la faire accompagner de la mention € Abbé Léon Vouaux, fusillé par les Allemands en 1914 », en signe de protestation contre les actes de barbarie dont notre malheureux confrère a été la victime. 4° Une note de M.-BargBier sur deux espèces nouvelles de champignons : Loletus Emilei et Entoloma Bigardü. M. Dune fait une communication € À propos d’une note de M. Ber&amasco sur l'identité des Volvaria speciosa Fr. et Voloaria gloiocephala (D. C.) Fr., parue en février 1915, dans le Buletin de la Société botanique italienne ». M. PArouiLLARD continue son étude des Champignons de la Nouvelle-Calédonie parla description d’un certain nombre d'espèces et de genres nouveaux. Il insiste sur Cyphella crateriformis nov. sp., espèce remarquable par ses grandes dimensions et par sa consistance un peu gélatineuse, et sur Catilla pandani, espèce qu'il a rattachée autrefois avec doute au genre Cyphella. Catilla pandani est une très petite plante, gélatineuse comme la précédente. Elle est entourée d'une assise de cellules basidiformes, arrondies en tête, mélangées de poils simulant des eystides. Les basides de l’'hyménium régulier portent 2 ou 4 stérigmates. Les spores sont incolores, étroites, cylindriques, droites. Correspondance imprimée : V.MiGzrarDi et G.-B. Traverso : I funghi finora osservati nella Provincia de Venezia. Percu : Notes on the history ot the plantation rubber in- dustry of the East. Percu : The genera y-pocrella and Aschersonia. Percu : Hevea tapping results, experiment station, Pera- denya, 1911-1913. Psrcu : The tapping of an old Hevea tree at Henaratgoda. TRAvVERSO : Pugillo di Micromiceti della Spagna. Bulletin mensuel des renseignements agricoles et mala- dies des plantes, mars, avril 1915. Flora italica cryptogama : Uredinales, par Trorrer; Hy- VIII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. phales, par FERRARIS ; Hymeniales, par Saccarno ; fase. 12, 13, 14. New-York Agricultural experiment Station, mars, avril 1914. Papers and Proceedings of the Royal Society of Tas- mania for the year 1914. Proceedings of the American Pheo oal Society, jan- vier-mai, juin-juillet 1914. La séance est levée vers 3 heures. D Le Gérant : L. DECLUME. Séance du 3 Juin 1915. Présidence de M. Pinoy. Lecture est donnée du procès-verbal de la dernière séance dont la rédaction est adoptée. La Société convient d'envoyer à M. Foëx, blessé et prisonnier à Colmar, l'expression de sa sympathie et charge M. Moreau de lui écrire dans ce sens. M. Moreau fait circuler parmi les membres de la Société une photographie de l'abbé Vouaux, fusillé par les Alle- mands en 1914; cette photographie, due à l’obligeance de M. VuILLEMIN, sera placée en tête de notre prochain Bulletin, au début de la notice nécrologique où M. VuiLLEMmIN retracera la vie de notre malheureux confrère. Les membres de la Société s’entretiennent d’un projet de session générale à l'automne prochain et conviennent d’at- tendre, pour prendre des décisions fermes, que les événe- ments leur permettent de le faire. M. ParouizLaRD présente Peziza libertiana qu'il a obtenue de la germination de selérotes qu'un correspondant du Tonkin a récoltés sur des Hibiscus dont ils avaient causé la mort. M. Pxoy rend compte d’un manuscrit de M. Harior sur quelques observations sur des Urédinées et Ustilaginées ; le Mémoire qui les renferme sera inséré au Bulletin. M. et Mme MorEAU présentent un échantillon tératolo- gique de Polyporus sulfureus. Correspondance imprimée : CHoparT. — William BarBey-Boissrer, 1842-1914 (Notice biographique). x SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. L’ Agronomie coloniale (Bulletin mensuel du jardin colonial, nouvelle série, novembre-décembre 1914, n° 17-18). Bulletin mensuel des renseignements agricoles et des ma- ladies des plantes, table des matières année 1914 et n°3, mai 1915. Memoirs ofthe Department of Agriculture in India,vol.VIT, n° 2, 3, avril 1915. Proceedings of the American Philosophical Society, vol. LIII, août-décembre 1914, n° 215. Revue de Pathologie comparée, février, mars, avril 1915 Séance du 2 Septembre 1916. Présidence de M. Pinoy. M. le Président annonce la mortdeM. GUÉGUEX et exprime les regrets que ce décès cause à notre Société. Les membres de la Société s’entretiennent de la possibilité d'une session générale ; ils estiment que les événements ne permettent pas d'organiser cette année une telle session, mais ils conviennent de faire, en collaboration avec notre filiale de Fontainebleau, une excursion suivie d’une exposition à Fon- tainebleau ; celle-ci serait payante comme le fût celle orga- nisée l’an dernier par le Groupe mycologique de Fontaine- bleau et les sommes réunies seraient versées aux Sociétés de la Croix-Rouge. M. Dumée signale la présence d’'Amanita cesarea dans la forêt de Senart et celle de Montmorency ; il fait remarquer qu'il faut la rechercher de bonne heure dans la saison des Champignons Correspondance imprimée : Epson (H.-A.). — Seedling diseases of sugar beets and their relation to root-rot and crown-rot. Grirritas (D.), BrnweLz (G.-L.) et Goopricx (C.-E.).— Na- tive pasture grasses of the United States. Hepacocx (G.) et LoxG (W.-H.). — A disease of pine caused by Cronartium piriforme. Jameson (Miss C.-0.). — Foma destructiva, the cause of a fruit-rot of the tomato. Javoronkorr (Miss J.-.). — Sur un nouveau parasite des Myxomycètes, Ramularia my xophaga I. J. Naoumorr (M.). — Champignons de l’Oural, XII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Pooz (V.-W.) et Mc Kay (M.-B.). — Phoma Betæ on the leaves of the sugar beet. Wir (J.-R.). — Walrothiella Arceuthobii. — Observations on the pathology of the jack pine. Memoirs of the Department of Agricult. in India, avril- mai 1915. Rec. des Trav. bot. néerland., vol. XI, 1914 et vol. XII, 1945. Liv: Report on the progress of Agriculture in India for 1913- 191%. Echantillons exposés : Queletia mirabilis. Lepiota Badhami. Lactarius theiogalus. Hypholoma sublateritium. Cortinarius hæmatochælis. — bobaris. — impennis. Apportés par M. Dumée. Séance du 7 Octobre 1915. Présidence de M. Pino)-. M. le Président annonce la présentation de deux membres nouveaux : MM. Joseph CauviN, pharmacien-chimiste, à Caromb (Vaucluse), présenté par MM. Pinoy et F. Moreau. GUEGAN, docteur en droit, 53 bis, rue Cler, Paris, présenté par MM. PinoYx et F. MoREAU. La correspondance imprimée comprend les publications suivantes : J. Bricas et H.-L. Sxaxrz. — Influence of hybridization and cross-pollination on the water requirement of plants. Browx. — A Bacterial disease of Lettuce. Bryan. — À Nastlurtium wilt caused by Bacterium Solana- cearum. Humruarey et R.-M. FremiNG. — The toxicity to fungi of various oils and salts, particularly those used in wood preservation. Annals of the Missouri Botanical Garden, vol. 2, n° 1 et 2. Bulletin mensuel des renseignements agricoles, n° 9, sep- .. tembre 1915. Memoirs of the department of Agriculture in India : Bacteriological series, vol. 1, n° 4 et 5. Botanical series, vol. VIT, n° 4. Recueil des Travaux botaniques néerlandais, vol. 12, livr. 3. Repue de Pathologie comparée, n°° 86, 101, 113, 11%, 115. M. Rapais lit une Notice biographique sur notre regretté confrère, M. GUÉGUEN. M. Skupiexsk1 expose des observations sur diverses es- pèces de Myxomycètes. Séance du 4 Novembre 19165. Présidence de M. Pinoy.. M. Moreau donne lecture des procès-verbaux des séances du 2 septembre et du 7 octobre 1915. Ces procès-verbaux sont adoptés. Il indique les raisons pour lesquelles l'exposition mycolo- gique projetée à Fontainebleau dans la séance du 2 septembre n’a pu être faite : les conditions climatériques n’ont pas permis de réunir un nombre d'espèces suffisant pour ali- menter une exposilion payante. Cependant des excursions ont été faites dans la région parisienne qui permettent de fixer comme suit les caractéristiques de la saison mycologique 1915 dans ceite région: pénurie d’Amanites, de Russules, de Lactaires ; abondance de Cortinaires et d’Hébélomes. M. Morgau fait remarquer avec M. Dumée la petite taille des échantillons récoltés. M. Lurz et M. Dancrarb signalent l'abondance du Tricholoma nudum respectivement au bois de Vincennes et au bois de Boulogne. M. le Président annonce à la Société le décès de trois de ses membres M. Prizzieux, membre de l'Institut, ancien Président de la Société. ? M. Soucné, Président de Ia Société botanique des Deux- Sèvres, à Pamproux (Deux-Sèvres). M. GizBErT, caissier à la succursale de la Banque ‘ France, à Chaumont (Haute-Marne). IL informe les membres présents qu'il a représenté la Société et prononcé une allocution aux obsèques de M. PRILLIEUX M. Moreau rappelle les services rendus à la Botanique en SÉANCE DU 4 NOVEMBRE 1915. XV Poitou par M. Soucné, par la création d'une société locale dont son infatigable activité entretenait la prospérité. M. DanGEaRD dit la part qu'avait prise M. Soucné dans l’organisation de la Session générale de la Société mycolo- gique en Poitou. La Société envoie aux familles de nos confrères défunts l'expression de ses condoléances. M. Pioy signale le décès de M. l’abbé Harmanp, le liché- nologue bien connu, qui laisse inachevée une importante Flore des Lichens de France. Par suite des présentations faites dans la séance du 4 oc- tobre 1915 et après avis favorable de la Société, sont admis membres de la Société : M. J. Cauvix, pharmacien-chimiste à Caromb (Vaucluse) et M. GuEGaAN, docteur en droit, 53 bis, rue Cler, à Paris, présentés par MM. Pixoy ét F. Moreau. M. Pixoy annonce la démission de M. A. FROMENT, à Sartrouville (Seine-et-Oise). Correspondance écrite : M. pe Jaczewsxr, au cours de plusieurs lettres, où ilexpri- me ses sentiments de sympathie pour la France, signale les dommages (jaunissement et chute des feuilles) que subissent en Russie les végétaux du fait des gaz asphyxiants employés par les Allemands et dont l'action se fait sentir jusqu à 300 kilomètres du front. Il demande qu'une enquête soit faite en France pour rechercher si pareil phénomène s’y produit. M. Doixer, membre de la Société Linnéenne de Bordeaux, 131, rue David Johnston, Bordeaux (Gironde), expose qu'il vient de lui être soustrait plusieurs centaines de dessins, croquis et planches à l’aquarelle représentant des Chambpi- gnons et met en garde les membres de la Société mycolo- gique de France contre l’auteur de ce méfait. M. DE Jaczewsk1 envoie une Note d’un de ses élèves, M. GarBowski : celui-ci signale la présence du Sclerospora macrospora en Podolie (Russie). XVI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Correspondance imprimée : A. Epson. — Rheosporangium aphanidermatus, a new genus and species of fungus parasitic on sugar beets and radishes. | F. GreBezsky. —- Die Stellung der Sporenlager der Uredi- neen und deren Wert als systematisches Merkmal. O. KunkeL. — A contribution to the life history of Spong'os- pora subterranea. €. MAsox. — Botanical characters of the leaves of the date palm usedin distinguishing cultivated varieties. O. MATriRroLO. — Onoranze centenarie ad Ascanio Sobrero. = Il Mariscus elatus Vahl. — Il rimboschimento e la cultura dei tartufi. — Notes sur l'histoire de la « Pierre à cham- pignons » (Pietra fungaia). O. MarriRoLo. — Sopra 12 awelenamenti per « Veratrum album » Linn. awenuti per scambio con « Gentiana lutea » Linn. O. MarriRoLo. — Tuberaceæ (Estratto da R. Pampanini, Plantæ Tripolitanæ ecc.). T. Percu. — The Fungus-diseases of Hevea brasiliensis. R. Wir. — A new leaf and twig disease of Picea Engel- mannt. Annales de l'Ecole nationale d'Agriculture de Grignon, t. 4, 1915. Bulletin mensuel des renseignements agricoles. Juillet 1915. New-York Agricultural Experiment Station, Bull. n° 387, 388, 389, 391, 392 et Technical Bull. n° 34, 35, 36, 37, 38, 29. Species Hepaticarum (2 feuilles du vol. V. 1943). Communications : M. Lurz fait connaître un double cas d’empoisonnement bénin causé par l'Hebeloma crustuliniformis, souvent con- sidéré comme inoffénsif. Au sujet de cette communication, M. Dumée dit l’impos- sibilité de distinguer l’Entoloma lividum considéré comme dangereux de l'Entoloma sinuatum réputé comestible. PRET SÉANCE DU 4 NOVEMBRE 1915. XVI M. Dumér'présente divers échantillons de Champignons susceptibles de recevoir respectivement les noms de Tricho- loma melaleucum, Tr. grammopodium, Tr. brevipes et qu'il a trouvés sur le mème substratum dans un espace très res- treint ; il émet l'opinion que ces divers échantillons ont été formés par un même mycélium et représentent des états divers d’un même Champignon. Mme Moreau présente des microphotographies de la forme écidienne uninucléée qu’elle a décrite sous le nom de Endophyllum Euphorbiæ-silvaticæ var. aninucleatum. M. Moreau étudie le mode de formation des spores chez le Mucor Mucedo. Champignons exposés : Tricholoma acerbum, albo-brunneum, grammopodium, terreum. Collybia longipes. Pleurotus algidus. Corlinarius purpurascens, quadricolor. Boletus Boudieri, mitis. Polyporus annosus. Calocera viscosa. Tremellodon gelatinosum. Présentés par M. Dumee. Lepiota amiantina. Tricholoma albo-brunneum, argyraceum, inamænum, saponaceum. Entoloma sericeum. | Pholiota mutabilis. Cortinarius albo-violaceus. Hypholoma sublaterilium. Flammula gummosa. Présentés par M. C. PIERRHUGUES. Séance du 2 Décembre 1915. Presidence de M. Radaïs. M. Pixoy, excusé, est remplacé à la présidence par M. Rapais. | Lecture est donnée du procès-verbal de la séance du 4 no- vembre 1915, dont la rédaction est adoptée. M. Rapais annonce le décès de M. PLANCHON, Professeur à l'Ecole Supérieure de Pharmacie de Montpellier, et ex- prime les regrets de la Société. M. Rapars annonce la démission de M. BARBIER, pharma- cien à Morlaix. MM. Cnirox et Moreau présentent à la Société deux candidatures nouvelles : celle de M. Ganravre, Robert, Docteur en Médecine, Professeur à l'Ecole Colbert, 33 bts, rue Château-Landon, Paris, et celle de M. Peseux, Henri, Professeur à l'Ecole Colbert, 3, rue Lecourbe, Paris. M. Moreau fait connaître les décisions prises par le Con- seil d'Administration de la Société dans sa séance du 4 no- vembre relativement aux pouvoirs du Bureau qui sont pro- rogés, à la publication d'un nouveau fascicule du Bulletin, au recouvrement des cotisations en retard. Le Conseil d’Ad- ministration propose aux suffrages de la Société pour rem- placer M. GUÉGUEN, comme membre de la Commission na- tionale pour la propagation de l’étude pratique des Cham- pignons, M. le D' Pixoy, avec la mention : Myxomycètes, Champignons parasites des végétaux et des animaux. La Société consultée confirme le choix du Conseil d’Admi- nistration. M. ParourzLarD envoie une Note sur quelques Champi- gnons du Tonkin. SÉANCE DU Ÿ DÉCEMBRE 1915. XIX M. Dumées, à propos d’une lettre reçue d’un de ses corres- pondants, exprime des doutes sur la toxicité des Voloaria gloiocephala et V. speciosa, ainsi que sur celle de l’Ento- loma lividurm. Cette communication donne lieu à un échange de vues entre MM. Duufe, RApais et MoREAU. M. Dur présente à la Société un Dædalea quercinatrouvé sur une planche de chêne, dans une cachette depuis longtemps close (une centaine d'années) d’une église ; l'échantillon est formé d’un mycélium extrêmement développé, fructifié seu- lement sur une faible surface. Champignons exposés : Rleurolus ostreatus. Mycena galericulata. Stereum hirsulum. Corticium sp. Apportés par M. CuiroN. Correspondance imprimée : ALLARD. — Distribution of the virus of the mosaic disease in capsules, filaments, anthers and pistils of affected Tobbacco plants. BrauD and Merrizz. — Zacation as a paper-making ma- terial. BriGGs and SxHaAnTrz. — An automatic transpiration scale of large capacity for use with freely exposed plants. CARPENTER. — Some potato tuber-rots caused by species of Fusarium. CoBs. — T'ylenchus similis, the cause of a root disease of sugar cane and banana. HepGcock.— Parasitism of Comandra umbellata. Mason. — Dates of Egypt and the Sudan. MeEcaus. — Hibernation of Phytophtora infestans of the irish potato. MoNTEMARTINI. — Ancora per uno studio della « moria » dei gelsi. MontEMARTINI. — Alcune malattie nuove o rare osservate nel Laboratorio di Patologia vegetale di Milano. ee SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. MoNTEMARTINI. — Intorno alla caduta delle foglie degli ippo- castani. RanD. — Dissemination of bacterial wilt of cucurbits. RozENBAUM and ZINNSMEISTER. — Alternaria panax, the cause of a root-rot of Ginseng. SIEVERS. — Some effects of selection of the production of alkaloïds in Belladonna. Bulletin Herbier Boissier, 4 feuilles du vol. V, 1915. Bulletin mensuel des renseignements agricoles, n° 10, oc- tobre 1915 ; n° 11, novembre 1915. Bulletin de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France, t. 4, n° 1 et 2, 3 et 4, 1914. Materiali po mikologiü fitopatologii Rossi (en russe), cahier n° 3, 1915. Memoirs of the Department of Agriculture in India, Bota- nical series, vol. 7, n° 5, octobre 1915. Proceedings of the American Philosophical Society, vol. LIII, n° 216 et vol. LIV. n° 2417. Le Gérant : L. DECLUME. IMPRIMERIE ET LITHOGRAPHIE L. DECLUME, LONS-LE-SAUNIER,, | SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE 7 En ’ "1 ; BUL LETIN DE FRANCE O0 —_ _— TOME XXXII ANNÉE 1916 — 2 LD — PARIS “AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ 84, Rue de Grenelle, 84. 1916 M BÉMÉL EN DE LA SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE BULLETIN SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE FONDÉ EN 1885 "40h —— TOME XXXII ANNÉE 1916 .CLUMBIA UNIVERSIT Y LIBRARY. PARTIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ 84, Rue de Grenelle, 84. 1916 BULLETIN TRIMESTRIEL DE LA DE FRANCE Tome XXXII. — 1er et 2e Fascicules. SOMMAIRE PREMIÈRE PARTME. Travaux originaux : Dr Pinoy. — Ed. PrILLIEUX (avec un portrait) ......... A -Ch. Hollande ct J. Beauverie. — drales de Curchmann et Aspergillose pulmonaire (avec 4 fig. HONTE ESA OR ALL AN EE ECO AE PERS AVR REA ER ES F.. Moreau. — Sur le rôle de l’amyloïde des asques et son utilisation éventuelle comme substance de réserve. P.-A. Dangeard.— Note sur les corpuscules métachro- maliques.des Eevures.....:........ DEN RS END Re CAO F. Moreau. — Une nouvelle espèce de Spicaria (Sp. Fu- ligonis), parasile d un Myxomycète {Fuligo septica) (avec 1 fig. Eve) SEE VAE RP CD AN RE CEE TES TE DRE CC Cp F.-X. Skupienski. — Note sur un nouveau Myxomycète el liste de quelques espèces du même groupe trouvées dans la forêt de Fontainebleau (avec 3 fig. lexte)....... P.-A. Dangeard. — La mélachromatine chez les Mu- CORLIRÉE Se NUS Ste era le te AIRES D D UE LS NBA RUE F. Moreau et Mme F. Moreau. — Quelques observa- lions sur un Ascomvcèle parasite du leltigera polydac- LAN ELOLTENE CAN ÉCN SOON TEN TE) A En ARE RU RN Ee EE e DEUXIÈME PARTIE. Procès-verhaux des séances des 3 février, 2 mars, 6 avril, LOS SU I CR B AAN Va a De ARTE NE LE La LA Le A EE Modifications à la liste des Membres de la Société. L 49 = " _ : 5 2 SRI RE 4 CE D AR SOCIET É MYCOLOGIQUE au le PES et la diffusion des connaissances relatives aux Champignons 84, Rue de Grenelle, PARIS-VIIearrt 1916 Publié-le 10juillet 1916. Commission nationale pour la propagation de l'Etude pratique des Champignons, FONDÉE EN 1902. Extrait du Règlement volé par la Société Myeologique de France pendant la Session générale, à Paris, le 10 octobre 1909 : Art. 19", — Il est institué au sein de la Société mycologique de France une Commission. dite nationale. chargée de grouper les efforts de loutes les personnes qui s'intéressent à la connaissance des Champignons. Pour les autres arliclee, voir Bull. Soc: Mye. de fr, & XVI, 2902 pp.249-261. Les Commissaires devront se mellre en relation avec les mycologues amaleurs ou scientifiques de la région qu'ils habiktent el se chargeront de leur procurer tous les renseignements qu'ils seront en mesure de four- ‘nir. Les espèces rares ou douleuses seront soumises aux spécialistes pris dans le sein de la Commission, el les espèces intéressantes qu'ils pourront réunir devront élre aulant que possible envoyées aux séances mensuelles de la Sociélé, à Paris. Sh, rue de Grenelle. Composition de la Commission approuvée par la Société dans sa réunion du 2 déeembre 1915 MM. Arnould, pharmacien à Hain (Somme).— Chumpiquons supérzeurs. Baïnier, 27,rue Boyer, Paris-XX°.— Mucorsnées et Mucédinées. Barbier, préparateur à la Faculté des Sciences de Dijon (Côte-d'Or), — Champe- gnons dits supérieurs Où Champignons sarcodés, particulièrement Agaricinés. Bernard, L., place Dorian, Montbéliard (Doubs). — Champignons supérieurs. Bernard, J., pharmacien prine. en retraile, 51, rue St-Louis, La Rochelle (Charente inférieure). — Champignons supérieurs. Boudler, ?!,r Grétry. Montmorency (S.-e.-0) —Basidiomycèles et Ascomyeéèles. Abbé Bourdot., St-Priest-en-Murat, par Montmarault (Allier). — Champ. su- périeurs. Abbé Derbuel, Pevrus (Drôme).— Champignons supérieurs. Dumée, 45, rue de Rennes, Paris — flyménomycèles. Dupain pharmacien, La Mothe St Héray (Deux-Sèvres). — Champ. supérieurs. Dutertre, inile, à Vitry-le-Krançois (Marne).— Mucédinées et Champ. supérieurs. Foex iirecieur-adjoint de Ja Station de Pathologie végétale Paris pignons varasiles des végétaux. Grosjean, instituteur à StMHilarre. par Roulans (Doubs). — Champ supérieurs. Hariot, P.,6:,rue de Buffon, Paris-Ve. — Champignons exotiques Harlay, V., pharmacien à Charleville (Ardennes). — HMyménomycètes. Parasiles des végyéluuxr usuels. Métier. Er. à Arbois (lura).-- Gâampignons supérieurs D' Labesse, Angers (Maine-et-Loire) — fnloxiealions' Maine. Anjou. Vendée Lagarde, chargé de cours à la Faculté des Sc, Montpellier (Hérault . — Champ. du Mit de la Franre. £egué. à Mondoubleau Loir-et-Cher). — Champignons superteurs Cham- Maire, R , professeur à la Facuilé de: Sciences 4 Alger — Champignons pare - sules. Hypodrrmés. ete Matruchoë. professeur à la Faculté des Sciences, rue d’Ulm. 45, Paris-Ve. — Champignons parasites des animaux. — Moësissures : Merlet. l:, cité Bassard. à Bordeaux (Gironde). — Flore mycologique du Sud-Ouest Michel, pharmacien à Fontainebleau (Seine-et-Marne).— Champignons supérieurs. Moreau. F.. préparateur à la Sorbonne 1{?, rue Cuvier. Paris (Ve).— Mucorinées, Hyshomycèles. Offner, prépar à la Faculté des Sc. de Grenoble (Isère).— Champ: du Dauphine. D' Patoulllard, iU5, avenue du Roule, Neuilly-sur-Seine (Seine). — Champignons evoliques elen particulier de la Tunisie. Peltereau,nolaire honoraire à Vendôme (loir-et-Cher).— Champignons supérieurs . el spécialement les Botélés. D: Pinoy. de l’Institut Pasteur, ?4, avenue du Maine, Paris. — Myrvomycètes OÙ Champignons parasiles des véyélaux el des animaux. Radais, professeur à | Ecole Snzérieure de Pharmacie, 4, av. de l’'Observa- toire, Paris- VIe. — Rapporteur-général de la Commission. D: Trabut, Musiapha-Alger— Champignons de la flore de l'Algérie. Bureau de Commission pour 1916. Président. ....... .. M. Bounier. correspondant de lInstüitut, (Montmorency). Vice-Présidents...……. MM. Harior (Paris) : MAIRE (Alger) . l'ATouIL- LARD (Neuillv-sur-Seine). BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR 1916. President : CT le Dre Por. de Institut Pasteur avenue du Maine, Paris. Vice-Presidents. ...... M. Lurz, Professeur agrégé à FEcole de Pharmacie, 4, Avenue de l'Observatoire, Parts. M. Banner, Préparateur à la Faculté des Sciences de Dijon (Côte-d'Or). Secrétaire-général.... M. E. Forex, directeur-adjoint de [a Station de Pathologie végétale. 11 bis, rue d'Alésia. Paris-XIVe. ; Trésorier 2542. M. Perrereau, notaire honoraire. à Vendôme (Loir-et-Cher). je Secretaires des Séances M. BErTHAULT, Pierre, docteur ès-sciences, secrétaire général du journal l'Agriculture pratique. 26, rue Jacob, Paris -VIe. M. MaGrou, préparateur à l'Institut Pasteur. Archiviste ete .. M. Monrrau, F., agrégé des scrences-nalu= relles, docteur ès-sciences, 7, Boulevard Saint-Marcel, Paris. Membres du Conseil .. MN. Dome et Rapais. Ed. PRILLIEUX. 1829-1915. MODIFICATIONS A LA LINTE DES MEMBREN DE LA Société Mycologique de France NEC DÉCÈS. M. GuÉGUEN, F., professeur agrégé à l'Ecole Supérieure de Pharmacie, #, Avenue de l'Observatoire, Paris (VIe), Ancien président de la Société. M. Prizzieux, membre de l’Institut, 14, rue Cambacérès, Paris (VIID), Ancien président de la Société. M. Soucré, B., Président de la Société botanique des Deux- Sèvres, à Pamproux (Deux-Sèvres). M. GILBERT, caissier de la Succursale de la Banque de France, à Chaumont (Haute-Marne). M. PLancuoN, L., professeur à l'Ecole Supérieure de Phar- macie de Montpellier (Hérault). M. Ceccazpir, professeur d'Agriculture, à Calvi (Corse). M. GATIN, préparateur à la Faculté des Sciences, 13, rue J. Boyceau, Versailles (Seine-et-Oise). NOUVEAUX MEMBRES. M. Cauvin, Joseph, pharmacien-chimiste, à Caromb (Vau- cluse). M. GuEGAN, docteur en droit, 53 bis, rue Cler, Paris. M. GaniAyrE, Robert, docteur en médecine, professeur à l'Ecole Colbert, 33 bis, rue Chateau-Landon, Paris, 6 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. Peseux, Henri, professeur à l'Ecole Colbert, 3, rue Le- courbe, Paris. M. EBran, propriétaire, 20, rue St-Maur, à Rouen (Seine- Inférieure). DÉMISSIONS. M. FROMENT, A., à Sartrouville (Seine-et-Oise). M. Bargier, à Morlaix (Finistère). M. CHARETON, à Paris. CHANGEMENTS D ADRESSE. M. Orrxer (D'}), préparateur à la Faculté des Sciences, pro- fesseur suppléant à l'Ecole de Médecine, 7, rue Hébert, Grenoble (Isère). M. BouLan&Er. Emile, 11, Avenue de la Dame Blanche, Fontenay-sous-Bois (Seine). M. BouLanGEr, Edouard, 11, Avenue de la Dame Blanche, Fontenay-sous-Bois (Seine). M. Mesrrey,E., pharmacien, 1, place du Ralliement, Angers (Maine-et-Loire). M. PoucnerT, professeur à la Faculté de Médecine de Paris, membre de l’Académie de Médecine, à Lozère, par Pa- laiseau (Seine-et-Oise). M. Gurarr, 58, rue de la Croix Rousse, Lyon (Rhône). M. Vincexs, F.,63, rue de Buffon, Paris (V°). M. le D' Creror (Léon-F.), à Itamby (Estado do Rio de Janeiro — Brésil). NOUVEAUX ÉCHANGES DE BULLETINS. Bulletin des renseignements agricoles et des maladies des plantes. Ed. PRILLIEUX par M. le Dr PINOY Monsieur PRILLIEUX s'est éteint dans sa propriété de la Maléclèche, près de Mondoubleau (Loir-et-Cher), le7 octobre 1915. IL était né à Paris, le 11 janvier 1829. La mort de M. PrirciEeuxestparticulièrement cruelle pour la Société Myco- logique de France dont il avait été président. Elle perd en lui l’un de ses membres les plus influents et les plus dévoués. PRILLIEUX aflectionnait la Société de Mycologie. Chacun de nous sait combien ilaimait à se rendre à nos séances et à prendre part à nos discussions. La plupart de ses travaux sur les Champignons ontété publiés dansle Bulletin de notre Société. Ses collaborateurs, DELAGROIX, (GRIFFON, pour parler des disparus, ontsuivi son exemple. MAUBLANC, FoËx, ARNAUD ont continué la tradition du maître et nous espérons qu'ils continueront à nous apporter de bons travaux. Ed. PRILLIEUX fut un savant et un agriculteur. Brillant élève de l'Institut Agronomique de Versailles, il ne se contenta pas d’administrer l'exploitation du domaine de la Maléclèche que lui légua son père, il s'adonna pas- sionnément aux recherches botaniques; guidépar DUCHARTRE, l'élève devint maître. En 1874, il fat chargé du cours d’agri- culture pratique à l'Ecole Centrale des Arts et Manufactures. En 1876, il était nommé professeur à l’Institut Agronomique et membre de la Société Nationale d'Agriculture. Enfin sa nomination au poste d’'Inspecteur général de l’ensei- gnement agricole l'engagea à étendre ses recherches sur les maladies des plantes et sur la manière de les combattre, Son élection à l’Académie des Sciences en 1899, en rempla- cement de Charles N Aubin, futle couronnement d'une carrière scientifique bien remplie. En dehors de ses travaux, le plus beau titre de gloire de Ed. PriILLIEUX est d’avoir compris toute l’utilité pour l’agriculture de la connaissance des maladies des plantes, 8 D' PINOY. C’est lui qui a créé en France le premier enseignement de la Pathologie Végétale et qui, en fondant la Station de Patho- logie Végétale de la rue d’Alésia, a donné naissance à ce mouvement pour la lutte contre les maladies des végétaux, mouvement qui a abouti, pourle plus grand bien de notre agriculture, à la création de laboratoires régionaux et à la fondation par M.MaAnaix dela Société de Pathologie Végétale. Dans la première partie de sa carrière scientifique, M.Prizzreuxs’estsurtoutattaché à des études de Morphologie, d’'Anatomie et de Physiologie végétales : ses recherches sur les Orchidées sont des plus importantes, particulièrement son étude sur la végétation du MWeottia nidus-avis où ïl montre que dansune assise spéciale de la racine on rencontre toujours les filaments mycéliens d’un champignon qui va puiser dans le sol les substances nécessaires à sa nutrition. Les belles recherches de Noëz BERNARD ont établi depuis que la germination des graines d'Orchidée se produit seulement avec le champignon et qu'il s’agit d’une véritable symbiose du champignon et de l’Orchidée. Les études de Ed. PriLLIEUx sur les nodosités des ému neuses ne sont pas moins intéressantes. Après en avoir fait l'étude microscopique chez un grand nombre de Légumi- neuses et en avoir dessiné très exactement de nombreuses coupes, il avait bien vu qu'il ne s'agissait pas d’un champi- gnon filamenteux, mais qu'à côté des corps bactériformes, il y avait des cordons muqueux, très réfringents, quis’étendent à travers les tissus du tubercule en pénétrant de cellule en cellule sans être arrêtés par les parois. Aussi, quoique ayant démontré expérimentalement en 1879 que l’on peut faire naître des tubercules sur les racines des Légumineuses en les ensemençant avec les corps bactériformes, il inclina à assi- milerle parasite àunMyxomycète.Ilmanquaità Ed. PriLLIEUX de connaître les Myxobactéries qui devaient faire plus tard l’objet de belles études de THaAxTER et je n’oublierai jamais l'intérêt qu'il me témoigna quand, un jour, j’allai lui montrer des préparations de culture de Myxobactéries à son labora- toire de la rue d’Alésia. Nous signalerons ici ses travaux sur les maladies bacté- ED. PRILLIEUX. 9 riennes des plantes ; c’est un domaine de Pathologie végétale qui est appelé à prendreune grande importance, Ed. PriLeux, au moment où il fut nommé professeur à l’Institut Agronomique, abandonna les études de botanique pure pour se consacrer entièrement à la pathologie végétale. C'était l’époque où les champignons parasites des vignobles américains étaientintroduits en France avecles plantsimportés du Nouveau Monde. Il fut chargé d’une mission du Ministère de l'Agriculture et cette mission lui permit de constater les bienfaisants effets du sulfate de cuivre et de la chaux contre le Mildew. Peu de temps après, il établissait expérimenta- lement que le même remède est aussi bon pour combattre la maladie de la pomme de terre. Son étude sur le Black-Rot est capitale. Des essais du trai- tement des grappes par le sulfate de cuivre n'avaient donné aucun résultat en Amérique. Il montre que le même champi- gnon parasite qui tue les grains forme aussi des taches sur les feuilles et y fructifie. Ce sont les spores produites sur les feuilles qui infectent les grappes et l'attaque des feuilles pré- cède de plus d’un mois celle des raisins. On peut donc en trai- tant les feuilles empêcher l'invasion des grappes. Les travaux de Ed. PriLLrEux et de ses collaborateurs sur les champignons parasites de nombreuses plantes ont donné des résultats biologiques et taxonomiques d’un grand intérêt. Nous citerons, en particulier, l'obtention de la forme parfaite, Stromatinia ternulenta, du champignon de seigle enivrant et l'obtention de celle du champignon des fruits momifiés de cognassiers, Stromatinia Linhartiana. Enfin, Ed. PRILLIEUX a publié un livre en deux volumes sur les maladies des plantes agricoles, premier manuel de pathologie végétale. Ce livre qui est venu à son temps a rendu d'immenses services à nos agriculteurs. Telle a été l’œuvre scientifique de M. Prizcreux. C'est celle d’un maître consciencieux, modeste, bienveillant, qui ne s’est pas contenté d’avoir des élèves, mais qui, après les avoir guidés à leurs débuts, a toujours cherché à assurer leur car- rière scientifique. Nulle part il ne sera plus regretté qu'au sein de notre Société où, tous, nous le vénérians, AE — 10 D' PINOY. Liste des Notes et Mémoires de Ed. Prillieux. Le Peronospora de la vigne dans le Vendômois et la Touraine. Ann. de l'Institut nat. agronom., 3e année, n° 4. Sur le Mildew et son développement dans les vignobles de France et d'Algérie en 1881. Ann. de l'Institut nat. agronom., 3° année, n° 4. s Sur les spores d'hiver du Peronospora viticola. C. R. Acad. des Sciences. Etudes sur le Peronospora de la vigne faites dans le cours de l’année 1882. Bull. Soc. bot. de Fr., 13 j. 1883. Germination des oospores du Peronospora viticola. Bull. Soc. bot. de Fr., 30 mars et 22 juillet 1883. Sur la propagation du Peronospora viticola à l’aide des oospores. Bull. Soc. bot. de Fr., 25 fév. 1887. Eludes sur les dommages causés aux vignes par le Peronospora viticola en France pendant l’année 1882. Ann. de l’Institut nat. agronom., 6° année, n°7. Sur l’altération des grains de raisin par le Mildew. C. R. Acad. des Sciences, 18 sept. 1882. Sur l'emploi de la chaux et du sulfate de cuivre contre le Mildew. Rapport au Ministre de l'Agriculture. Bull. du Ministère de l’Agri- cullure, janv. 1886. Sur l’Anthracnose ou maladie charbonneuse de la vigne. Bull. Soc. bot. de Fr., nov. 1879. Sur le Rot des vignes américaines et l’Anthracnose des vignes Îran- çaises. Bull. Soc. bot. de Fr., fév. 1880. Sur les mesures à prendre contre l’envahissement du Rot noir des vignes. Rapport au Ministre de l'Agriculture. Bull. du Ministère de l'Agriculture, décembre 1888. Rapport sur l'invasion du Black-Rot dans la vallée de la Garonne. Bull. du Ministère de l'Agriculture, oct. 1887. Sur le Black-Rot de la vigne. Bull. du Ministère de l'Agriculture, oct. 1887. Traitement efficace du Black-Rot. C. R. Acad. des Sciences. Rapport sur le trailement expérimental du Black-Rot, fait à Aiguillon, en 1888. Bull. du Ministère de l'Agriculture, oct. 1888. Production despérithèces du Physalospora Bidwellii au printewps sur les grains de raisin attaqués l’année précédente par le Black-Roï. Bull. Soc. Myc. de Fr., 3 mai 1888. Rapport sur les dommages causés par le Black-Rot dans l'Aveyron. Bull. du Ministère de l'Agricullure, oct. 1889. Raisins malades de Vendée. C. R. Acad. des Sciences, 1886. Sur l'invasion du Goniothyrium Diplodiella dans les vignobles de Gand et de la Vendée. Bull. du Ministère de l'Agriculture, déc. 1887. Le Pourridié des vignes de la Haute-Marne produit par le Rœæsleria ED. PRILLIEUX. A1 hypogœa. C. R. Acad. des Sciences, nov. 1881. Ann. de l'Institut nat. agronom., 4° année, n° 5. La brulüre des feuilles de la vigne produite par l’'Exohbasidium Vitis. C. R. Acad. des Sciences, juill. 189%. Les maladies des vignes en 1887. Bull. Soc. bot. et Bull. Soc. Myc. de Fr., 1887. Expérience sur le traitement de la maladie de la pomme de terre. C. R. Acud. des Sciences, août 1888. Sur une maladie des betteraves. C. R. Acad. des Sciences, 14 août 1882. Mémoire sur les maladies des céréales. Concours pour le prix Vaillant en 1889. Sur l'apparition en France du Dilophospora du blé. Rapportau Ministre de l'Agriculture. Bull. du Ministère de l'Agriculture, 1883. Sur une maladie des haricots de primeur des environs d'Alger. C. R. Acad. des Sciences, 25 mai 1882. Sur une maladie du sainfoin de la Charente-Inférieure. Bull. Soc. Myc. de Fr., vol. VIII, 1892. Gercospora Odontoglossi, nov.sp., parasite sur les feuilles d'Odon- toglossum crispum (avec M. DELAGROIx). Bull. Soc. Myc. de Fr. t. VI, 1890 Sur le Phoma Brassicæ (avec M. DELAGROIX). Bull. Soc. Myc. de Er., vol. VI, 1890. Sur le Phyllosticta Mali, nov. sp., parasite sur les feuilles de pommier (avec M. DELAcroIx). Bull. Soc. Myc. de Fr., L. VI, 1890. Hypochaus Solani. nov. sp. (avec M. DELAGROIxX). Bull. Soc. Myc. de Fr.,t. VII, 1891. Sur le Septoria Ganuti Pass. (avec M. DELAGROIX). Bull. Soc. Myc. devEr., L'IX, 1899: Macrophoma Suberis, nov. sp. (avec M. DELacRoOIx). Bull. Soc. Myc. de Fr., &. IX, 1893. Macrophoma vestita, nov. sp., parasite sur les racines du cacaoyer (avec M. DELACROIx). Bull. Soc. Myc. de Fr. Ramularia Onobrychidis, nov. sp., parasite sur les feuilles de sainfoin (avec M. DELACROIx). Bull. Soc. Myc. de Fr., vol. IX, 1893. Glæosporium Thumenii {avec M. DELAGROIxX). Bull. Soc. Myc. de Fr., vol. X, 1894. Glæosporium Nanoti, nov. sp., parasile de Garyota urens (avec M. DELacroix). Bull. Soc. Myc. de Fr., vol. X, 1894. Pestal:zzia brevipes, nov. sp., parasite sur les feuilles de palmiers (avec M. DELAGROIX). Bull. Soc. Myc. de Fr., vol. X, 1894. Discocolla pirina, nov.g. n.sp., parasite sur les poires mûres. Bull. Soc. Myc. de Fr., vol. X, 1894. Fusarium sarcochroum Derm., parasite sur les rameaux de lAi- lante (avec.M. DeLacroix). Bull. Soc. Myc. de Fr., vol. X, 189%. Sur l'Uromyces scutellatus Schrank. (avec M. DELAGROIX). Bull. Soc. Myc. de Fr., vol. X, 1894; 49 b' PINOY. La maladie des œillets à Antibes (avec M. DELAcRoIx). C. R. Acad. des Sciences, t: CXXIX, 1899. Sur une maladie des raisins des vignes du Caucase, Guignardia re- niformis (avec M. DELAcRoOIx), C. R. Acad. des Sciences, 1. CXXX. Rapport sur une maladie des pruniers dans l'arrondissement de Ville- neuve-sur-Lot (avec M. DELACROIx). Bull. du Ministère de l'Agriculture. 1900, n° 1. Endoconidium temulentum (avec M. DELacroix). Bull. Soc. Myc. de Fr., 1891. Le seigle enivrant. Bull. Soc. bot. de Fr., 1892. Phialea temulenta Bull. Soc. Myc. äe Fr., vol. VIII, 1892. Sur une maladie du cognassier. Bu'!l. Soc. bot. de Fr., 1892, 18983. Ciboria (Stromatinia Linhartiana), forme ascosporée du Monilia Linhartiana. Bull. Soc. Myc. de Fr., t. IX, 1893 (avec M. DELACROIX). Une maladie de la barbe de capucin. C. R. Acad. des Sciences, 1893. Bull. Soc. bot. de Fr., mars 1893. La pourriture du cœur de la betterave ; complément à la maladie du cœur de la betterave. Bull. Soc. bot. de Fr., janvier 1891. Bull. Soc. Myc. de Fr., t. VII. 1891 (avec M. DELACROIX). Sur la pénétration de la Rhizoctone violette dans les racines de la belterave et de la luzerne. C. R. Acad. des Sciences, décembre 1891. Champignons de couche attaqués par le Mycogone rosea. Bull. Soc. Myc. de Fr., vol. VIII, 1892. 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Au mois de juin 1915, le soldat R.., cultivateur, âgé de 28 ans, se présente au Laboratoire de Bactériologie de l'Hopital militaire de Chambéry pour qu'il soit procédé à l'examen de ses crachats. F1G. 1.— Aspect d'ensemble d’une touffe mycélienne dans un crachat. Le malade, questionné sur son état, se plaint d’être très oppressé et de transpirer à la moindre fatigue ; en outre, dans la journée et pendant la nuit, il présente de fréquentes crises d’étouffement, simulant des accès d'asthme. Cet état remonterait, selonlui, à plusieurs années. Le malade n'aurait jamais eu d’hémoptysies. 18 CH. HOLLANDE ET J. BEAUVERIE. L’auscultation révèle de la matité des sommets, plus accusée du côté gauche, et de l’emphysème aux deux bases. F16G. 2. — Portion plus grossie d'une toufte mycélienne. Les crachats sont assez abondants le matin au réveil, ils sont expectorés à la suite de quintes de toux et deviennent SPIRALES DE CURCHMANN, ETC. 19 rares dans la journée. Leur couleur est blanc jaunâtre, parfois grisâtre ; ils sont rarement hémoptoïques et, en général, très visqueux, adhérant fortement aux parois du vase. Ils rappellent parfois, par leur forme, les crachats perlés. Au point de vue cytologique, ils sont à peu près uniquement formés de cellules bronchiques ciliées et d’un grand nombre de cellules alvéolaires. Ces dernières cellules, transformées en macrophages, sont souvent remplies de particules de charbon et d’inclusions albuminoïdes en dégénérescence hyaline renfermant plus ou moinsde substances lipoïdes. Les leucocytes polynucléés sont rares de mème que les hématies. Le crachat est riche en mucus, mais pauvre en fibrine. On note l'absence de cellules éosinophiles et de cristaux de CHArGoT-LEYDEN, mais on constate cependant la présence de spirales de CURCHMANN. Ces spirales sont abondantes et bien développées ; leurs dimensions sont variables : elles mesurent, par exemple, 200 x de long, la partie la plus large, tantôt apicale tantôt médiane, pouvant atteindre 60% de diamètre, l’axe ayant, dans ce cas, 5 w d'épaisseur. Ces éléments sont constitués par une masse centrale hyaline, élastiqueet tordue sur elle-même et non par une bulle d’air comme l'ont pensé quelques auteurs. A l'état de rétraction, la masse centrale détermine une spirale. Distendue in vitro, par pression de la lamelle de verre, elle s’allonge au contraire et tend à devenir rectiligne. Tout autour de cette substance centrale se trouve une certaine quantité de mucusou defibrine privée d'éléments cellulaires. Après coloration suivant la méthode de GraAm, la masse centrale conserve une teinte bleu violacé ; elle apparaît alors formée par la réunion de fins filaments plus ou moins longs, s’enroulant sur eux-mêmes à la façon des fils d’un câble. Tout autour du filament spiral ainsi constitué se dispose la substance muqueuse demeurant incolore après le GRAM, mais que le Z1euL dilué met bien en évidence. La masse centrale des spirales de CURCHMANN n’est pas constituée par de la chromatine comme le supposent DEGuy et GUILLAUMIN ; elle n’en présente pas les caractères micro- chimiques et, contrairement à la chromatine des éléments 20 CH, HOLLANDE ET J. BEAUVERIE, cellulaires, elle demeure colorée après le Gram au Crystal- Violet. Ces formations spiralées, d’origine encore inconnue, semblent dériver de produits albuminoïdes riches en lipoïdes et ayant subi une dégénérescence hyaline; tout autour de ceux-ci s’enroulerait du mucus par brassage des sécrétions pulmonaires. En effet, de même que les substances albumi- noïdes en dégénérescence hyaline, le filament spiral se colore vivement in pitro par le vert de méthyle; il donne lieu aux I Fig. 3, — Autre aspect du mycélium dans certaines touftes. mêmes phénomènes de métachromasie vis-à-vis de lathionine et, comme elles, résiste à l’action des décolorants après teinture par les couleurs d’aniline. La flore microbienne de ces crachats est peu onde La recherche du Bacille de Kocx par l’examen direct des _frottis et par injection au cobaye de parcelles de crachats lavés à l’eau est constamment demeurée négative malgré de nombreux prélèvements et de multiples préparations. Après fixation à l’alcool-éther des frottis sur lame effectués par simple dilacération au fil de platine — etnon par écrasement SPIRALES DE CURCHMANN, ETC. 21 d'une parcelle de crachat entre deux lames de verre, comme on a trop souvent la mauvaise habitude de le faire — on constate, par coloration à la thionine phéniquée ou suivant la méthode rapide de GremsA, la présence de nombreux fi- laments mycéliens. Ces éléments, considérés par nous, de prime abord, comme pouvant appartenir à des moisissures provenant de l’ex- térieur, attirèrent notre attention, mais leur constance dans les crachats prélevés aseptiquement à plusieurs jours d’in- tervallenousfitreconnaitre leurorigine nettement pulmonaire. Les préparations montraient de nombreuses touffes my- céliennes atteignant fréquemment 400 à 800% de diamètre ; la confluence de ces touffes peut produire des masses de 1 à 2 millimètres. Ces toufles sont constituées de. filaments irradiant d’une zône centrale plus oumoins allongée (fig. 1) pro- bablement du fait de l’étalement, leur forme 1n situ étant vrai- semblablement sphérique: En effet, les mycéliums croissant immergés in vitro dans des liquides ou dans des substances demi-fluides prennent généralement la forme en boule et ce fait est encore plus marqué si le milieu est soumis à une agi- tation constante, ainsi que l’ont récemment expérimenta- lement montré plusieurs mycologues. Cette dernière condition semble être assez bien réalisée pour notre mycelium par le brassage que détermine au sein de substances semi-fluides la circulation d’air dans le poumon malade. Les filaments mycéliens (que l’on peut appeler également « hyphes ») sont fort épais, soit 7 à 8 x de diamètre, cloi- sonnés ét ramifiés. Il existe d’ailleurs des touffes de deux sortes suivant les caractères des filaments quiles composent : les unes sont constituées d’hyphes très ramifiés, épais, d'aspect coralloïide, avec souvent une ramification termi- nale en Ÿ et extrémités arrondies ; les autres sont formées d'hyphes généralement plus minces, d'une ramification plus large se rapprochant un peu de la dichotomie, avec des ex- trémités s’amincissant insensiblement en pointe. Ce mycelium ne se rencontre jamais qu'à l’état stérile dans les crachats, il ne fructifiera que cultivé à l'air libre à la surface d'un milieu nutritif, On sait d’ailleurs que beaucoup 29 CH. HOGLLANDE ET J. BEAUVERIE. de moisissures d’une organisation assez élevée, et fructifiant normalement à l'air libre, végètent à l’état stérile lorsqu'elles F1G. 4.— Appareil fructifère : a) et b), pieds sporifères normaux ; autour de la tête renflée de b, se voient des spores éparses ; c}, jeune pied sporifère ; d), e), f), pieds anormaux caraclérisés par leur ramifi- cation. se trouvent contraintes à se développer au sein d’un liquide ou d'une masse semi-fluide, tels sont la plupart des Asper-- gillus, des Sterigmatocystis, des Penicillium, etc. SPIRALES DE CURCHMANN, ETC. 93 Lemycelium des crachats,ensemencé sur liquide de RAULIN, a donné naissance à un gazon serré de fructifications prenant bientôt une nuance fuligineuse.Ces fructifications présentent tous les caractères de l’A spergillus fumigatus.Ces caractères sont bien connus, nous ne les décrirons pas à nouveau, nous contentant de signaler la présence de pieds sporifères anormaux, assez peunombreux, caractérisés par la production d'une ramification latérale fertile (fig. 4, d, e, f) plus ou moins développée. Nous avons rencontré une telle anomalie chez plusieurs autres espèces d’Aspergiilus ou Sterigmatocystis. Les mensurations d'appareils fructifères nous ont donné les chiffres suivants : longueur du pied sporifère : 250 4 et plus ; diamètre de la tête sporifère : 26 à 30 ou 35 y ; longueur des stérigmates hérissant les têtes et producteurs des cha- pelets de spores par bourgeonnement exogène : 7 à 8; diamètre des spores : 2u. Ces spores, normalement en cha- pelets à l’extrémité de chacun des stérigmates, sont éparses dans la préparation. Il faut remarquer l'aspect des jeunes têtes sporifères (fig. 4, c) : on voitque les stérigmates atteignent de bonne heure leur taille définitive alors que la tête est loin d’avoir acquisson diamètre de l’état adulte. En résumé, l'observation que nous apportons ici montre que la présence des spirales de CurcnMaANx dans les crachats n'implique pas forcément le diagnostic de bronchite simple ; que ces spirales — formées probablement par l’agglomé- ration de produits albuminoïdes en dégénérescence hyaline et non composées, comme on l’a dit, de chromatine d’origine nucléaire — peuvent se rencontrer en dehors de l'asthme essentiel et exister au cours d'une affection pulmonaire due à l’Aspergillus famigatus,en l'absence de cellules éosinophiles et de cristaux de CHARCOT-LEYDEN. En ce qui concerne l’Aspergillus fumigatus, nous avons cru utile de décrire et figurer l’aspect coralloïde typique du mycélium qui se trouve dans les produits d’expectoration pulmonaire, les ouvrages classiques nous paraissant s'attacher 2% : CH. HOLLANDE ET J. BEAUVERIE. trop exclusivement à l'étude et à la figuration de l'appareil fructifère. (Travail du Laboratoire régional de Bactériologie de la Savoie et Haute-Savoie à l'Hopital militaire de Chambéry). Sur le rôle de l'amyloïae des asques et son utilisation éventuelle comme matière de réserve, par M. Fernand MOREAU. Le bleuissement par l’iode de la membrane de beaucoup d’asques, surtout dans la région apicale, est bien connu des mycologues qui utilisent fréquemment cette réaction dans la détermination : on sait en particulier que, chez les Disco- mycètes operculés, le bleuissement du sommetde l’asque par l’iode est caractéristique de la tribu des Aleuriées (1). Pour rappeler que l’amidon fournit avec l’iode une réaction sem- blable,on a donné le nom d’amyloïde à la substance contenue dans les membranes et susceptible de bleuir par l'iode, non seulement dans divers organes des Champignons, mais encore chez des Algues, des Bactéries et des Phanérogames. On s’est demandé si l’amyloïde des asques ne constitue pas une substance de réserve comme l’amyloïde d’autres organes des Champignons, eten particulier celui des ascospores de certaines levures qui disparaît à la germination. Si l’on considtre que l’amyloïde des asques ne disparaît généra- lement pas quand les organes vieillissentet que, en particulier chez les Aleuriées, il forme à la partie supérieure de l’asque un anneau suivant lequel se rompt précisément l'opercule, on peut penser avec GUILLIERMOND (2) que la transformation de la membrane en amyloïde est un phénomène qui facilite la déhiscence de l’asque. Il en est sans doute de même chez plusieurs Ascomycètes, eten particulier chez les Peltisera que nous avons nous- même étudiés à ce point de vue, où le sommet de l’asque est (1) BOouDIER. — Nouvelle classificalion naturelle des Discomycètes charnus (Bull. Soc. Mycol. de Fr., T. 1, p. 9%, 1885). (2) GUILLIERMOND.— Contribution à l'étude de la formation des asques et de l’épiplasme des Ascomycètes (Rev. gén. de bot., T. XVI, p. 59, 1904). 26 FERNAND MOREAU. occupé par un cylindre d'amyloïde qui, à la maturité de l'or- gane, est projeté comme le bouchon d'une bouteille d’eau gazeuse et lancé à quelque distance où on le retrouve à la surface de l'hyménium. Cependant l'amyloïde des asques se montre susceptible de se comporter en produit transitoire etd'étre utilisé comme substance de réserve par l’asque pendant sa croissance. Nous en avons fait l'observation chez Peziza venosa (1) dans les circonstances suivantes : Les asques de l'échantillon que nous avons étudié étaient normaux, octospores et teignaient en bleu leurextrémité par l’action de l’eau iodée. Cependant l’un deux s'était consi- dérablement allongé au-dessus des autres, conservant sur presque toute sa longueur le diamètre normal sauf à l’ex- trémité retrécie, puistrès légèrement dilatée : il renfermait huit spores comme ses voisins; sous l’action de l’iode il ne montrait aucune trace d'amyloïde. Nous pensons que cet asque accrescent avait utilisé en s’allongeant l’amyloïde qu'il avait dû posséder comme ses congénères et qu'il aurait conservé comme eux sil n'avait pas prolongé sa croissance. L'amyloïde des asques, s'il se montre souvent en rapport avec la déhiscence de ces organes, peut donc aussi jouer le rôle d’élément transitoire et, sans doute, servir éven- tuellement de substance de réserve. (1) Pezisa venosa est généralement placé parmi les Disciotis dont les asques ne bleuissent pas par l’iode. Nous possédons en effet des échan- tillons de Peziza venosa sans amyloïde. Ceux qui font l’objet de la présente observation en présentaient dans la membrane de leurs asques ; ces échantillons ayant été vus par M. DuMÉE, nous les considérons pourtant comme appartenant à l'espèce venosa. GUILLIERMOND (Contri- bution à l'étude cytologique des Ascomycètes, C. R. Ac. Sc., 30 nov. 1903) a également observé un anneau d’amyloïde chez P. venosa. Il y aura lieu de rechercher sur un grand nombre de spécimens de cette Pezize si la production d2 l’amyloïde est ohez elle un phénomène fréquent ou s'il n'a lieu que d’une manière accideutelle. Noustenons de M. BOUDIER que jamais il ne lui est arrivé de trouver des thèques bleuissant par liode chez le Disciotis venosa. Note sur les corpuscules métachrematiques des Levures, par M. P. A. DANGEARD. Dans une communication récente, faite à la Société Bota- nique de France, j'ai montré, en prenant comme exemple une Diatomée filamenteuse, que chez beaucoup d’Algues la substance désignée sous le nom de métachromatine ou encore de volutine se trouvait, dans la cellule vivante, en dissolution dans les vacuoles : elle forme avecle liquide des vacuoles une sorte de solution colloïdale plus ou moins visqueuse, plus ou moins épaisse qui jouit de propriétés électives très prononcées à l'égard de diverses substances colorantes, telles que le bleu de Mét'ylène, le bleu de Crésyl, le bleu poly- chrome, etc. Il suffit de faire passer sous la lamelle des traces du colorant pour observer directement la coloration en rouge du suc vacuolaire et l'apparition dans les vacuoles d’unnombre plus ou moins grand -— parfois une centaine et davantage — de corpuscules métachromatiques ; ceux-ci sont d'un rouge vineux foncé, augmentent progressivement de volume et sont pour la plupart animés de mouvements browniens ; ces cor- puscules résultent dans l'hypothèse la plus simple d'une combinaison de la métachromatine et du colorant ; cette com- binaison est instable, car il suflit de remplacer la solution colorante par de l’eau pure pour assister à la disparition pro- gressive des corpuscules et à la décoloration de la vacuole dont le liquide reprend son aspect homogène. Mais la métachromatine peut, en certains cas, prendre la forme de corpuscules ou d’éléments durables : 1° Lorsque la cellule abandonne l’eau de ses vacuoles, cequiarrive pour les spores, les conidies, les kystes, les oïdies, les œufs, ete, la métachromatine se condense alors en corpuscules que j'ai désignés autrefois sous le nom de cœnosphères chez les Bac- tridium, les Endomyces, etc, sans en reconnaître d’ailleurs 28 P. A. DANGEARD. l'origine ; 2 Lorsque la métachromatine s’unit avec des éléments qui se comportent avec elle comme lebleu de Crésyl et les autres bleus, employés en coloration vitale, tout en l’insolubilisant : c’est le cas sans doute de certains corpuscules que l’on trouve parfois agités de mouvements browniens au milieu des vacuoles ; 3° Lorsque la métachromatine est pré- cipitée de sa solution par un réactif tel que l’alcool absolu, le bichromate de potassium, etc ; l'alcool absolu donne les meilleurs résultats ; les corpuscules ainsi obtenus sont solubles à nouveau dans l’eau: il suffit toutefois, pour les rendre insolubles, de les traiter par une solution d'’alun. Plusieurs auteurs, parmi nos meilleurs histologistes. ren- contrant ces corpuscules dans leurs préparations, après fi- xation à l'alcool, mordançage à l’alun et coloration à l'héma- toxyline, ou par d’autres méthodes, ont été amenés à déerire pour ces grains métachromatiques une origine et une évo- lution qui ne correspondent nullement à la réalité des faits. On connaît les belles recherches de GuiILLIERMOND à ce sujet : ce savant a tout d’abord, dans sathèse, signalé l’abon- dance des corpuscules métachromatiques chez les Levures et chez quelques autres Champignons; ses observations ont été étendues ensuite à d’autres groupes de Champignons et aussi à différentes Algues ; pour lui, les corpuscules méta- chromatiques prennent naissance à l’intérieur des mito- chondries et des chondriocontes ; ils se rendraient ensuite dans les vacuoles, encore entourés de leur écorce mitochon- driale ; là, ils augmenteraient de volume, comme le grain d’amidon d’un leucite ; finalement, ils pourraient, avant de se dissoudre pour être utilisés comme substance de réserve, subir une sorte de fragmentation (1). Cette manière de voir a été adoptée et soutenue par Fernand Moreau dans ses recherches qui ont porté prinei- palement sur le groupe des Mucorinées (2). GUILLIERMOND, (1) A. GUILLIERMOND. — Recherches sur le chondriome chez les Cham- pignons et les Algues (Revue générale de Bot., T. X XVI1,1915) avec biblio- graphie du sujet. (2) Fernand MoREAU. — Sur la formation des corpuscules métachro- maliques dans les mitochondries granuleuses (GC, AR. Soc. de Biol. T. LXXVII, 1914), NOTE SUR LES CORPUSOULES, ETC. 29 constatant l'absence chez les Algues des mitochondries, n'hésite pas, en s'appuyant sur ses observations personnelles et aussi sur celles de Mme Moreau (1), à admettre que dans ces Algues, les corpuscules métachromatiques prennent naïs- sance à l’intérieur des chloroleucites. De cette façon, ces éléments métachromatiques, tout comme les grains d’amidon, naïîtraient toujours aux dépens et à l'intérieur de leucites, qu il s'agisse de mitochondries ou de chromatophores. La théorie était extrèmement séduisante et je l’ai adoptée jusqu’au jour où je me suis aperçu qu'elle était inexacte ; ce n’est d’ailleurs qu'après avoir réuni une foule d'observations toutes concordantes se rapportant à de nombreux groupes de Champignons et d’Algues que je me suis décidé à la com- battre. La méthode des colorations vitales qui m'a servi pour les Algues et qui m'a permis de prouver que les corpuscules métachromatiques ne naissent ni à l'intérieur de mito- chondries, ni à l’intérieur de chloroleucites, est aussi appli- cable à tous les Champignons ; elle se complète naturellement de recherches sur matériaux colorés après fixation. J’examinerai successivement dans ma démonstration les principaux groupes de Champignons ; il sera surtout question aujourd'hui des Levures, étudiées par GUILLIERMOND ; deux genres, le genre Pichia ët le genre Saccharomyces seront étudiés. L'espèce du genre Pichia a été rencontrée formant un voile à la surface d’un vin blanc abandonné dans une bou- teille ; elle se rapporte probablement au Pichia membra- naefaciens, dont elle possède la plupart des caractères. Cette espèce se prête admirablement à l'observation ; les cellules, sur le vivant, présentent une ou deux vacuoles, bien délimitées et de volume variable ; le cytoplasme semble ho- mogène ; il renferme un globule oléagineux assez gros, plus rarement deux ; le liquide de la vacuole est ordinairement dépourvu de granules; parfois cependant on y aperçoit au (1) Madame Moreau. — Les corpuscules métachromatiques chez les Algues (Bull. Soc. Bot. de France, 1913). 30 P. A. DANGEARD. centre un petit corpuscule agité de mouvements browniens. Si on fait passer sous la lamelle qui recouvre les cellules de Levure des traces de bleu de Crésyl, on constate que les vacuoles se colorent en rouge à l'exclusion du cytoplasme qui reste incolore : à l’intérieur de ces vacuoles et selon leurs dimensions on voit apparaître un, deux, trois corpuscules, parfois davantage. d'un rouge vineux foncé ; après rempla- cement ducolorant par de l'eau, on assiste, en quelques inutes, à la disparition progressive de ces corpuscules et le liquide de la vacuole redevient homogène, à moins qu'il ne renfermât d'avance le petit granule central dont il a été question précédemment. Si l’on fixe ces cellules par l'alcool absolu, l'emploi de bleu de Crésyl donne de nouveaux résultats ; il colore à l'intérieur des vacuoles un nombre variable maïs parfois assez élevé de granules qui prennent une belle teinte rouge ; ils sont souvent appliqués contre la paroi interne de la vacuole au nombre parfois d'une vingtaine ; comme le cytoplasmes’est coloré en bleu. il suflit pour mieux les voir de se servir d’une solution très faible d'acide sulfurique qui décolore le protoplasma, en laissant pendant quelque temps les corpuscules métachro- matiques avec leur belle couleur rouge. | On remarque qu'il n'existe aucune concordance entre le nombre des corpuscules métachromatiques dont on provoque la formation par coloration vitale et celui dont on produit le dépôt par l’action de l'alcool absolu ; on constate également que les corpuscules provenant d'une coloration vitale se dis- solvent sous les yeux si on remplace le colorant par de l’eau pure ; ces mêmes éléments, produits par l'action de l'alcool absolu, se dissolvent aussi, si on les replace dans l’eau, avant d'avoir pris la précaution de les insolubiliser parl'alun ; il est donc incontestable que la métachromatine est dissoute dans le suc vacuolaire. : D'autre part, on ne rencontre jamais soit en coloration vitale, soit après fixation à l'alcool et coloration aux différents bleus, aucune trace de corpuscules métachromatiques à l’in- térieur du proloplasma ; s’il en existait, la chose serait parti- culièrement facile à voir dans Les colorations vitales, puisque NOTE SUR LES CORPUSCULES, ETC. 31 le protoplasma reste incolore ; ce n’est qu'en prolongeant longtemps l’action du bleu de Crésyl sur les cellules vivantes que l’on obtient une légère teinte bleue du protoplasma ; dans ce même cas, il arrive que le noyau se colore de la même teinte, mais en plus foncé, ce qui le rend facile à dis- tinguer. Ilest donc certain que les corpuscules métachromatiques ne sont pas nés à l’intérieur du protoplasma et encore moins à l'intérieur de mitochondries ; on peut même ajouter qu'à part les exceptions signalées ils ne sont pas préformés à l’intérieur des vacuoles. L'étude du Saccharomyces cerevisiae nous a fourni exac- tement les mêmes résultats : il faut simplement, dans cette recherche, un peu plus d'attention, parce que les cellules renferment ordinairement dans leur protoplasma un grand nombre de petits globules oléagineux ; ils noircissent par l'acide osmique ; on ne peut les confondre par conséquent avec les corpuscules métachromaliques qui se forment à l’intérieur des vacuoles; chaque cellule renferme ordinai- rement une grande vacuole, parfois deux, plus rarement trois ou davantage ; si la vacuole est grande, on peut y trouver sur le vivant deux ou trois granules agités de mouvements browniens. Les colorations vitales.sont plus difliciles à réussir que dans l'espèce précédente; la membrane offre une grande ré- sistance à la pénétration du réactif; après séjourde la Levure dans un liquide nutritif minéral, la pénétration du colorant se fait mieux et on aperçoit alorsla coloration en rouge de la vacuole et la formation des corpuscules métachromatiques ; pour observer ceux-ci en grand nombre, le mieux est de fixer à l'alcool absolu, de colorer au bleu de Crésyl et de traiter ensuite, comme il a été dit, par une solution d'acide sulfurique très diluée ; les corpuscules métachromatiques conservent un certain temps leur couleur rouge et ils sont disposés pour la plupart sur la surface interne de la paroi qui limite la vacuole. En résumé, chez les Levures, comme chez les Algues, la métachromatine est ordinairementen solution dans le liquide 2 P. À. DANGEARD. des vacuoles; on peut provoquer son dépôt en corpuscules métachromatiques soit par la méthode des colorations vitales, soit par fixation à l'alcool absolu ; ces corpuscules nenaïissent jamais dans le cytoplasma ; on ne saurait leur attribuer une origine semblable à celle des granules amylacés, aux dépens de mitochondries, de chondriocontes ou de leucites ; quant aux formes différentes qu'ils affectent, à leur nombre, à leur volume, toutes ces modalités dépendent des conditions dans lesquelles la métachromatine a été précipitée au milieu du suc vacuolaire et de l’action plus ou moins prolongée de l’eau et de certains réactifs sur cette substance; c’est ainsi qu'on rencontre la métachromatine en gros amas plus ou moins irréguliers, en corpuscules arrondis avec partie centrale plus claire, en fins granules, etc; tantôt, les corpuscules sont libres au milieu de la vacuole, et il sont alors agités de mou- vements browuiens; tantôt ils se sont déposés sur la paroi interne de la vacuole et alors ils sont fixés; quant à leur nombre, ii est extrêmement variable ; dans ia Diatomée dont il a été parlé audébutde cette Note, le nombre des corpuscules métachromatiques formés dans la grande vacuole centrale oscillait entre une dizaine et plusieurs centaines. Une nouvelle espèce de Spicaria (Sp. Fuligonis), parasite d’un Myxomycête (Fuligo septica), par M. Fernand MOREAU. M. Dumée, ayant récolté dans la Forèt de Fontainebleau, en juin 1915, un Hyphomycète qui formait à la surface d’un Myxomycète un revêtement blanc de neige, a bien voulu nous en abandonner l'étude. Le Myxomycète a été re- connu par M. le D: Pixoy être le Fuligo septica. Quant à l'Hyphomycète, il constituait sur les sporanges déjà bien mûrs du Fuligo un gazon court qui, examiné au microscope, s’est montré avec les caractères suivants : Le mycélium végétatif est formé de filaments hyalins, ra- mifiés et cloisonnés. De leur enchevêtrement s'élèvent des conidiophores hya- lins, dressés, ramifiés, plusieurs fois cloisonnés ; leur lon- gueur est de 100 & et plus, leur épaisseur de 4 à 6 &. A leur extrémité ils portent des rameaux au nombre de deux ou trois, et jusqu'à cinq, formant un verticille ; leur longueur est de 13 à 18 z., leur largeur de 5 à 7 y ; ils peuvent se détacher de leur pédicelle commun, sur lequel ils laissent une cicatrice. Ces rameaux de premier ordre portent à leur extrémité des rameaux de second ordre, au nombre de trois à six, dis- posés également en verticille ; ils sont légèrement ventrus, ont de 10 à 14 y de long, 4 à 6 & de large. Ce sont eux qui bourgeonnent à leur extrémité les spores ; ils ont, par leur forme et par leur fonction, la valeur de phialides. Les spores nées au sommet des phialides sont formées en chaïînettes, la plus âgée étant la plus éloignée de la phialide qui l’a bourgeonnée. Ce sont des conidies hyalines, ovales- allongées, de 8 à 10 & de long et de 3 à 4 & de large, formant des chaînes de 10 spores et plus. 34 FERNAND MOREAU. Dans la classification des Hyphomycètes, récemment pro- posée par M. Vuizemin (1), notre Champignon appartient Spicaria Fuligonis. =" (Grossissement donc à la classe des Conidiosporés, à l’ordre des Phialidés, (1) P.VuizzemiN.—Les Conidiosporés (Bull. Soc. Sc.de Nancy,2 juin 1910). UNE NOUVELLE ESPÈCE DE SPICARIA. 35 à la famille des Verticilliacées, et se rapporte au genre Spi- caria. Une espèce de Spicaria, voisine de la nôtre, a déja été rencontrée, parasite sur un Myxomycète, en Autriche, par von HÔuxEL (1). Elle a été décrite sous le nom de Spicaria penicillata. Elle a été trouvée sur Arcyria punicea, et seu- lement sur ce Myxomycète à l'exception des Myxomycètes du voisinage. VON HÔHNEL y voit un parasite caractéris- tique de l’Arcyria punicea. Nous ignorons si l'espèce que nous avons étudiée est aussi exigeante que celle de vON HÔaxEL dans le choix des Myxomycèles qu’elle parasite ; nous savons cependant qu'elle peut vivre en saprophyte, des semis sur carotte ayant pleinement réussi. Au point de vue morphologique, Sp. penicillata présente avec la nôtre des différences dans les dimensions relatives des diverses parties de l'appareil conidiophoré ; elles sont indiquées dans le tableau suivant : Spicaria penicillala | Spicaria v. Hôühnel | sur Fuligo septica CE LORS PORTE TEE ME M ONE OMR ESERUSUE DIRES LL CRT DS UE Largeur des spores...... EEE | 3 à Au Longueur des phialides.. SMS ON 10 à 14 pu Largeur des phialides..…. SAT ET NN Là 6y Longueur des rameaux|: qui supportent les phia- | INURES RSR EEE RE SMALL TE 13 à 18 pu On remarquera que les spores du Sp. penicillata sont plus étroites que les nôtres, que les phialides en sont plus petites, et que les rameaux qui les supportent étant plus courts que dans l'espèce de Fontainebleau celle-ci a un conidiophore plus élancé, moins trapu, moins ramassé que celui de l'espèce d'Autriche. Une autre espèce de Spicaria, Sp. perpusilla Speg.. a été (1) F. von HÔHNEL. — Mycologische Fragmente (Fortsetzung) (Ann. Myc., vol. If, n° 1, p. 56, janv. 1904). 36 FERNAND MOREAU. rencontrée sur emiarcyria calyculata ; par sa couleur cendrée, ses hyphes fertiles non cloisonnés, bidichotomes, par la taille plus grande des conidiophores, des rameaux qui supportent les phialides et des conidies, elle se distingue nettement du Spicaria sur Fuligo. Les différents caractères qui séparent notre Spicaria du Sp. penicillata et du Sp. perpusilla nous autorisent à le con- sidérer comme différent de ces deux espèces ; la nôtre ne répondant, d'autre part, à la description d'aucun autre Spi- caria, nous pensons pouvoir en faire une espèce nouvelle, que nous désignons sous le nom de Spicaria Fuligonis. Diagnose : Spicaria Fuligonis, nov. sp. Hypheæ steriles hyalinæ, ramosæ, septatæ ; hyphæ fertiles erectæ, hyalinæ, septatæ, longiores quam 100 &, 4-64 latæ, 2-5 verticillatos ramos apice ferentes ; hi rami ferunt ipsi 3-6 phialidas acrogenas, 10-14 » longas et 4-6 y latas ; conidiæ in catenas longas, ovato-oblongæ, hyalinæ, 8-10 & longæ et 3-4 y latæ. In sporangis Fuligonis septicæ in silva Fontai- nebleau, in Gallia, jun. 1915. Coli potestin Dauci carotæ radice. Note sur un nouveau Myxomycète et liste de quelques espèces du même groupe trouvées dans la Forêt de Fontainebleau, par M. François-Xavier SKUPIENSKI. Je voudrais communiquer à la Société Mycologique de France des observations relatives aux différentes espèces de Myxomycètes que j'ai eu l'occasion de trouver pendant mon séjour au Laboratoire de Biologie Végétale de Fontaiï- nebleau pendant les vacances de 1915. ]. F1G. 1.— Ceratiomyxa fruticulosa Marbr.— «), ites sporophores (faible grossissement) ; b}, Spores.(fort grossissement) ; c), Un pédicelle isolé (fort grossissement). J’allongerai ainsi la liste publiée par MM. Bucner, CHERr- MEzoN et Evrarp en 1912. Je commencerai par un Ceratiomyxa, espèce qui n'avait pas encore été trouvée jusqu'icidansla Forêtde Fontainebleau. Les Ceraliomyxa sont des Myxomycètes exosporés. Jus- qu'ici, d’après les travaux de ToRREND et de LISTER, on ne connaît qu'une seule espèce de Ceratiomyxa avec 2 variétés ; cette espèce est très rare et très diflicile à conserver. Je 38 FRANÇOIS-XAVIER SKUPIENSKI. voudrais, en quelques lignes, discuter cette question d'autant plus intéressante que je puis en signaler une seconde espèce. Lisrer/admet comme type de l'espèce Ceratiom)"xa fru- Le re — ne Fi1G. 2. — Ceratiomyxa, var. flexuosa (Ceratium arbuscula Berk. et B1.). — a), Groupe de sporopheres vu à la loupe (X< 10) ; b), Sporophre vu au faible grossissement ; €), Un fragment de sporophore vu au fort grossissement ; d), Spores (fort grossissement. liculosa Macbr. (Ceratiun hydnoïides Alb. et Schw. Ce- ralium mucida Schroet. in Engl. et Prantl. Lister). Cette espèce présente des sporophores blancs, non anas- tomosés, arrondis aux extrémités. avec des spores blanches et ovoïdes. Je l’ai trouvée deux fois dans le jardin du Labo- ratoire de Biologie Végétale (fig. 1). La première fois, j'ai. trouvé ce Ceratiomyxa à l'état de développement complet NOTE SUR UN NOUVEAU MYXOMYCÈTE, ETC. 39 c'est-à-dire possédant déjà des sporophores ; la seconde fois, je l’ai trouvé à l'état de plasmodium gris qui, transporté au Laboratcire. s'est transformé en sporophores. Lisrer admet dans sa classification deux variétés : Var. 1.— flexuosa (Ceratium arbuscula Berk. et Br. et Ceratium filiforme Berk. et Br.). Var. 2. — porioides (Ceratium porioides. Sch.). J'ai trouvé aussi aux environs du Laboratoire un Ceratio- m)yXxa qui représente la variété flexuosa, à sporophores blancs, longs, très ramifiés, non anastomosés, de 5 à 6m de longueur, réunis en couronne (fig. 2). Mais en outre j'ai rencontré un Ceratiom)y-xa dont les ca- ractères ne figurent pas dans la nomenclature de Lisrer. C'est un Myxomycète à peine visible à l'œil nu, présentant des sporophores blancs. Je l'ai trouvé accidentellement sur un morceau de bois pourri que j'avais emporté au Labo- ratoire. J'ai remarqué un jour une sorte de globule Jaune d'aspect protoplasmique. J'ai supposé immédiatement que c'était un plasmodium de Myxomycète. Le lendemain j'ai pu observer déjà un petit groupe de sporanges blancs. L'examen microscopique attentif m'a mis en face d’un Ceratiomyxa. Les sporophores sont courts, non ramifiés, partant d’un support commun et mesurant à peu près (nm 75-f[mx chacun. Les spores, portées à l'extrémité d'un pédicelle transparent et court, sont complètement sphériques, incolores et mesu- rent 3 u chacune. Chez les autres Ceratiom)xa, les sporessont habituellement ovoiïdes ou ellipsoïdes et de dimensions plus grandes, 5 à 6 1. Tous ces caractères (couleur du plasmodium, grandeur des sporophores et leur forme, forme des spores) me permettent d'affirmer que le Myxomycète rencontré représente vérita- blement une nouvelle espèce el non une simple variété du Ceratiom)yxa fruticulosa de Lisrer dont les caractères essentiels sont tout-à-fait différents. Je propose de donner à cette nouvelle espèce le nom de Ceratiomyxa sphærospora (fig. 3) à cause de la forme de ses spores. 40 FRANÇOIS-XAVIER SKUPIENSKI. Malheureusement il ne me reste aucun échantillon de ce Myxomycète ; j'ai été obligé d'employer tous mes matériaux pour essayer des semis sur un milieu de culture pure (Gélose); ces essais n'ont pas été suivis de succès. *% * * J’ajouterai ici une liste d’espèces de Myxomycètes déjà connus, mais quine figurent pas danslaliste de MM. Bucuer, FiG. 3. — Ceraliomyxa sphaerospora Skup. — a), Ensemble des spores vu à la loupe (< 10) ; b}, Un sporophore au faible grossissement ; c), Spores au fort grossissement. CHERMEzON et Evrarp. Je les ai rencontrés dans la Forêt de Fontainebleau dans le courant des mois de Juillet, Août et Septembre. : Le nombre restreint d'espèces que j'ai trouvées est causé par la sécheresse qui a régné pendant les mois d'été. Liste des espèces publiées par 13. Comafrichia oblusata Preuss MM. Buchet, Chermezon et CCC. Evrard: 14. Comatrichia laxa Rost. 1. Physarum mutans Pers. CCC. 15. Enerthenema elegans Bowm. 9. te PAU dde de 16. Brefeldia maxima Rost. 3. Craterium pedunculatum Trent. 17. Dictydium umbilicatum Schrad. 4. Leocarpus vernicosus Link. var. fuscum Lister: 5. Didymium clavus Rost. 18. Enteridium olivaceum Ehrenbh. 6 — farinaceum Schrad. var-Wiceoides Lot 7. Le nigripes Fr. var. 19. Lycogala miniatum Pers. C. 8. ni æuntopus Lot. 20. Trichia persimilis Karst. C. 9 effusum Link. 217 — varia Pers. CCC. 10. Stemonitis fusca Rost. 22. — fallax Pers. 11. a — var. rufescens 23. Hemitrichia rubiformis Lot. Lot. 24. Arcyria incarnata Pers. CC. 12. Stemonitis flavogenita Jahn. 25. + punicea Pers. NOTE SUR UN NOUVEAU MYXOMYCÈTE, ETC. 4A Liste des espècestrouvées par moi et non publiées : 1. Arcyria cinerea (Bull.) Pers. (4. albida Pers.), lrouvé au Gros Fouteau. Juillet. 2. Arcyria nutans Grev. environs du Laboratoire de Biologie vé- gétale. Juillet. 3, Arcyria ferruginea Sauter, Gros Fouteau. Juillet. 4, Ceratiomyxa fruticulosa Macbr. 5. Var. flexzuosa (Ceratium arbus- cula Berk. et Br. et le Ce- ratium filiforme Berk). 6. Geratiomyxa sphærospora Skup. 7. Comatrichia lyphoides Rost. En- virons du Laboratoire de Bio - logie végétale. Septembre. 8. Dictydium cancellatum Macbr. Environs du Laboratoire de Biologie végétale. Juillet. 9. Diderma tlestaceum Pers. Croix 10. 11. 13 de Guise. Août. Lycogala flavo-fuscum Rost. Environs du Laboratoire. Août. Physarum psittacinum Ditm. Croix de Guise. Août. Trouvé à l’état de plasmodium orangé, s'est transformé en sporanges au Laboratoire. . Stemonitis ferruginea. Rost et Fr. En bas du Rocher des De- moiselles. Juillet. Trichia scabra Rost. Labo- ratoire. Août. La métachromatine chez les Mucorinées, par M. P.-A DANGEARD. J'ai montré, dans de précédentes Notescommuniquées soit à la Société Botanique soit à la Société Mycologique, sous quel état la métachromatine ou volutine se trouve ordi- nairement chez les Algues et les Champignons: elle est dissoute dans le suc vacuolaire avec lequel elle forme une solution colloïdale plus ou moins épaisse ; on peut provoquer à ses dépens l'apparition de corpuscules métachromatiques de grosseur variable, plus ou moins nombreux, en se servant soit de colorations vitales qui laissent la cellule vivante, soit en précipitant la métachromatine de sa solution par l'alcool absolu, le bichromate de potassium etdivers réactifs fixateurs. Comme l'évolution des corpuscules métachromatiques in- diquée par différents auteurs eten particulier par GUILLIER- MOND (1) a été suivie sur des matériaux fixés par l'alcool absolu et autres réactifs ayant une action analogue de préci- pitation sur la: chromatine dissoute, il en résulte naturel- lement que cette évolution ne s'appuie maintenant sur aucune base sérieuse. Pour décrire la façon dont se comporte la métachromatine dissoute dans les vacuoles des Champignons, j'ai choisi tout d'abord le groupe des Levures qui avait fait l'objet de re- cherches étendues de la part de GuiILLIERMOND ; dans la Note que j'ai publiée, à ce sujet, récemment, j'ai eu soin d'indiquer qu'un grand nombre de Champignons appartenant à différents groupes m'avaient fourni les mêmes résultats. La nouvelle Note que je présente aujourd'hui concerne la famille des Mucorinées. (1) GUILLIERMOND. — Recherches sur ie chondriome chez les Champi: gnons et ies Algues (Revue générale de Botanique; T. XXVII; 1915) avec bibliographie complète du sujet, LA MÉTACHROMATINE CHEZ LES MUCORINÉES. 43 On peut choisir comme exemple un Mucor, le Mucor fra- gilis. Dans le mycélium d’un Mucor il existe de gros troncs qui donnent naissance à des rameaux de plus faible diamètre et ceux-ci, à leur tour, fournissent des ramuscules parfois assez fins ; de place en place et principalement à l'origine des rameaux ou des ramuscules on peut rencontrer des cloisons. L'abondance du suc vacuolaire, la forme, la grosseur et la disposition des vacuoles varient dans de larges limites, non seulement dans les diverses parties du mycélium, mais aussi dans chacune d'elles selon son âge et l’état du mycélium; ainsi dans un rameau en voie de croissance il n'existe parfois qu'une seule vacuole ronde, alors que d’autres plus âgés en possèdent quatre ou cinq; celles-ci sont encore parfois sphé- riques ; souvent elles sont allongées avec contour ellipsoïdal ; parfois même, si elles sont disposées sur plusieurs rangs, elles prennent l'aspect de gros bätonnets plus ou moinslongs ; lorsque le suc vacuolaire devient très abondant, le cy- toplasme ne forme plus entre la membrane et les vacuoles qu'une mince couche pariétale, À partir du moment où le système vacuolaire est bien dé- veloppé, il est facile de suivre les mouvements protoplas- miques déjà étudiés par J. GC. ArrauRr (1); le cytoplasme ho- mogène renferme de petites sphérules réfringentes très ca- ractéristiques ; on en trouve de semblables dans les cellules végétales de la plupart des plantes qu'il s'agisse de Cham- pignons, d'Algues ou de Phanérogames : elles noircissent plus ou moins par l'acide osmique, comme dans les Mucorinées ; leurs dimensions oscillent entre 1 et 24; ce sont les dépla- cements de ces microsomes qui permettent de constater la circulation intense dont le cytoplasme est le siège et les nombreux courants qui le parcourent en divers sens. Si l’on fixe l’une de ces sphérules, on la voit s'élancer avec rapidité dans une direction, s'arrêter, repartir, buter à nouveau contre un obstacle, filer dans un sens différent, revenir en arrière: dans cette course, elle en rencontre une autre contre laquelle elle s'applique, donnant l'illusion (1) TC ARTHUR, = Annals of Botany, 1897, vol, KT, &h P. A. DANGEARD. d'un Diplocoque ; si une troisième, une quatrième survient, on a une chaïînette analogue d'aspect à un Streptocoque ou un amas rappelant les Staphylocoques ; ces associations pas- sagères se disloquent et les sphérules repartent en divers sens ou parfois même en direction inverse ; souvent, on voit deux sphérules qui semblent être au contact et qui cependant se dirigent suivant deux directions absolument inverses. Sans vouloir pour l'intant insister davantage, je constate simplement que malgré son apparence homogènele cytoplasme est parcouru par des courants nombreux. très fins, qui, même au contact, peuvent être de sens différent. Dans les filaments assez âgés, on rencontre toutes les transitions entre les microsomes et de gros globules oléa- gineux qui se trouvent dans le cytoplasme; tant que le volumede ces corpuscules oléagineux ne dépasse pas certaines limites, ils peuvent eux aussi être entraînés par les courants protoplasmiques. Toutes les apparences sont en faveur d’une origine directe des globules oléagineux aux dépens des microsomes dont quelques-uns augmenteraient simplement de volume ; mais il sera toujours diflicile d’en fournir une confirmation directe. L'origine des microsomes est aussi entourée d’obscurité ; on pourrait avancer l'idée que ces sphérules se multiplient par bipartition comme des leucites, mais la preuve est presque impossible à fournir, car lorsque les deux moitiés d’une forme Diplocoque se séparent, il est impossible de dire si cette forme n’était pas une simple association. Je retiendrai simplement cette observation que les globules d'huile chez les Mucorinées naissent dans le cytoplasme et cette même origine m'a paru avoir un caractère général, soit chez les Champignons, soit chez les Algues, alors même que les globules sont en contact intime avec la surface des chlo- roleucites. L'emploi des colorants vitaux va nous apprendre quelque chose de plus ; si l’on fait passer sous la lamelle qui recouvre un fragment de mycélium des traces d’une solution de Bleu de Crésyl, on constate que le suc vacuolaire se colore en rose ou en rouge plus ou moins foncé, alors que le cytoplasme LA MÉTACHROMATINE CHEZ LES MUCORINÉES. 45 avec ses microsomes reste incolore ; le contour des vacuoles se trouve ainsi nettement délimité et il est facile de suivre les transformations qu'elles peuvent subir ; c’est ainsi que dans un rameau en voie de croissance j'ai pu assister di- rectement à la fusion de deux vacuoles sphériques qui se trouvaient à quelque distance l'une de l’autre : elles se sont rapprochées assez rapidement au contact et ont mélangé leur contenu. J'ai vu d'autre part, dans un autre rameau, également en voie de croissance, comment a lieula formation de nouvelles vacuoles vers le sommet ; une vacuole sphérique assez brusquement envoie dans le eytoplasme un canalicule assez long ; parfois, il s'en produit deux ; ces canalicules ne sont visibles que grâce à la coloration du suc vacuolaire renfermant en dissolution la métachromatine ; quelquefois, tout le liquide rentre à nouveau dans les vacuoles, quel- quefois, il en reste dans le cytoplasme formant une nouvelle vacuole, plus ou moins éloignée de la première. La métachromatine est fréquemment assez abondante dans le suc vacuolaire pour que, sous l'influence du colorant. il se forme à l’intérieur des vacuoles un ou plusieurs corpus- cules métachromatiques d’un rouge vineux : ils sont, selon les cas, agités de mouvements browniens ou immobiles ; parfois, ils sont appliqués par la tension interne de la va- cuole contre la paroi et ils s’aplatissent plus ou moins en lentille. J'ai vu un de ces corpuscules, adhérent à la paroi de la vacuole, effectuer une rotation complète en 30 minutes ; chez d’autres Champignons, j'ai constaté que ces corpuscules, sous l'influence de la pression interne, pouvaient pénétrer à l'intérieur du cytoplasme, alors que la paroi de vacuole se reformait au point de rupture. Il arrive, chez les Mucorinées, comme chez les autres Champignons, que, sous l'influence de la coloration vitale, il y a formation d’un corpuscule métachromatique ou de plu- sieurs dans une vacuole incolore, que celle-ci fasse partie d'un cytoplasme à structure alvéolaire comprenant de nom- breuses petites vacuoles situées à côté les unes des autres ou qu'il s’agisse de grandes vacuoles. Le contenu des vacuoles sur le vivant renferme parfois, 46 P. A. DANGEARD. comme chez les Levures, un ou deux petits corpuscules mé- tachromatiques, agités de mouvements browniens. Lorsqu'on observe la formation des corpuscules métachro- matiques, non plus au moyen des colorations vitales, mais par précipitation de la métachromatine sous l'influence de certains réactifs fixateurs, comme l'alcool absolu, il est facile le plus souvent de s'assurer que, dans chaque vacuole, ils’est produit un nombre variable de corpuscules métachroma- üques : ceux-ci peuvent être en nombreux granules adhérents à la paroi interne de la vacuole ; le nombre des corpuscules et leur grosseur varient dans les plus larges limites : dans les pédicelles sporangiaux, il n'est pas rare de trouver de gros amas irréguliers de métachromatine. Certains aspects sur matériaux fixés pourraient faire croire que certains corpuscules se trouvent à l'intérieur du ceyto- plasme : cela tient à plusieurs causes que je vais signaler. 1° Avec un cytoplasme finement alvéolaire, chaque vacuole fournit un corpuscule métachromatique ; pour peu que sur les matériaux fixés la limite de ces petites vacuoles aitperdu sa netteté, on pourra croire que les nombreux granules rouges sont situés à l’intérieur même du cytoplasme : l'emploi des colorations vitales permettra de n'être pas induit en erreur par ces apparences ; 2° Avec des filaments dans lesquels la couche de cyto- plasme pariétale est extrêmement mince, le dépôt de corpus- cules métachromatiques qui se fait à la surface interne de ce cytoplasme peut prendre l'aspect d’un dépôt intérieur : là encore, l'emploi des colorations vitales sera d’un grand se- cours pour l'interprétation ; 3° Lorsque le cytoplasme se rend dans les jeunes pédicelles et les jeunes sporanges, le suc vacuolaire avec sa métachro- matine dissoute se trouve distribué de façon très variable et souvent très irrégulière, sous l'influence de pressions qui se produisent avec l’arrivée de nouveau protoplasma : la répar- tition des corpuscules métachromatiques précipités par l'alcool en deviendra par là même très irrégulière. Dans les columelles, au fur et à mesure que le cytoplasme disparaît, le suc vacuolaire devient de plus en plus abon- LA MÉTACHROMATINE CHEZ LES MUCORINÉES. 47 dant ; aussi y rencontre-t-on, soit par le moyen des colora- tions vitales, soit après précipitation par un réactif, un grand nombre de corpuscules métachromatiques souvent très gros, ce qui a pu faire croire faussement à une activité particulière des mitochondries dans ces organes Les variations dans la quantité de métachromatine dissoute dans le suc vacuolaire aux divers stades de la formation du sporange et des spores et aussi de la zygospore devra faire l’objet de nouvelles recherches. Il est extrêmement probable, d'après ce que j'ai constaté ailleurs, qu'avec la disparition de l’eau dans les zygospores, il y a condensation de la métachromatine dissoute en corpus- cules identiques aux cœnosphères des conidies du Bactri- dium flavum (1) : cette condensation, en ce qui concerne les jeunes spores d'un sporange, n'était pas encore complètedans le Mucor au moment de leur sortie et c'est ce qui m'a permis de faire à ce sujet quelques constatations d'intérêt général. Les colorations vitales, appliquées à ces spores, montrent l'existence au milieu du cytoplasme de petites vacuoles sou- vent sphériques ; elles se colorent vivement en rouge et on constate que la métachromatine s’y trouve en solution épaisse ; ces vacuoles sont tantôt très petites et nombreuses, tantôt plus grosses et en moins grand nombre ; d’autres spores possèdent, à côté de ces vacuoles sphériques, d’autres vacuoles, à contenu semblable, ayant la forme de bâtonnets ou de cordons flexueux ; enfin, dans un certain nombre de spores, il existe un fin réseau vacuolaire de canalicules ren- fermant également de la métachromatine dissoute. Cette structure se voit également bien, soit qu’on emploie les colorants vitaux, soit qu'on utilise la fixation à l’alcool absolu, suivie de l'emploi des colorants de la métachromatine. Ces faits montrent comment la transmission du système vacuolaire est assurée d'une génération à l’autre, par la per- manence de la métachromatine dissoute dans le suc cellu- laire ; que l’eau vienne à s’évaporer complètement, il reste dans la spore des éléments formés de métachromatine con- (1) P.-A. DANGEARD. — Structure et communications protoplasmiques dans le Bactridium flavum (Le Botaniste, 7e série, p. 33, 1900). 48 P. A. DANGEARD. densée qui affectent la forme de sphérules, celle de bâton- nets, de cordons flexueux, de réseau ; cette forme est celle du système vacuolaire qui leur a donné naissance. Comme ces éléments ont l'apparence, les dimensions et certaines des propriétés caractéristiques attribuées aux chondriosomes, il est naturel de penser qu'ils ont été fré- quemment décrits comme mitochondries et chondriocontes, chez les Champignons en particulier : si les deux systèmes sont réellement différents. il y aura lieu désormais de les dis- tinguer nettement et de montrer comment ils sont superposés. Lors de la germination des spores, ces formations conden- sées de métachromatine entrent à nouveau en dissolution avec l’eau et sont l’origine du système vacuolaire de la nou- velle plante. Les choses se passent de la même façon chez d'autres Mu- corinées (Mortierella, Rhizopus, etc.) : d'autre part, j'ai constaté les mêmes phénomènes chez l’'Oïdium lactis, le Bac- tridium flavum, les Aspergillus, Penicillium, Sterigmato- cyslis et plusieurs Discomycètes ; leur existence a donc un caractère de grande généralité dans ce groupe des Champi- gnons. En résumé, les corpuscules métachromatiques ne naissent pas, comme on l’a dit, à l'intérieur de chondriosomes, pour se rendre de là dans les vacuoles : la métachromatine se trouve ordinairement à l’état dissous dans les vacuoles et on peut provoquer la formation des corpuscules métachroma- tiques dans ces vacuoles, soit par le moyen des colorations vitales, soit par des réactifs fixateurs appropriés, comme l'alcool absolu. D'autre part, lorsque la métachromatine dissoute dans le suc vacuolaire se condense, par disparition de l’eau, les éléments qui proviennent de cette condensation prennent parfois la forme de mitochondries et de chon- driocontes ; on doit donc se demander actuellement dans quelle mesure les formations mitochondriales signalées chez les animaux et les végétaux peuvent avoir été confondues avec un simple système vacuolaire rempli de métachroma- tine ou de substance analogue. Quelques observations sur un Ascomycête parasite du Peltigera polydactyla Horrm., par M. et Mme Fernand MOREAU. Denombreux Champignons parasites, surlesquels une étude d'ensemble (1) a récemment attiré l'attention, vivent aux dé- pens des Lichens. C’est l’un d’eux, un Discomycète, l'A g)-- rium flavescens REuM, que nous avons rencontré parasite du Peltigera polydactyla dans les environs de Bouray (Seine-et-Marne). Ce parasite a été découvert en Bavière sur Peltigera canina par Renm qui l’a nommé et décrit (2), et retrouvé depuis dans le nord de la France sur Peltigera ru- Jfescens par Boury pe LEsbarN. Aucune figure n’accompa- gnant la description de REnm ni celle que Vouaux (3) a faite des échantillons de BouLzy pe Lespain, et les rapports de ce parasite avec le Lichen étant complètement inconnus, nous croyons utile de consacrer à l’Agyrium flavescens cette courte Note où nous dirons en outre ce que nous savons de sa structure histologique et ses rapports avec un Rhizopode qui vit comme lui parmi les hyphes du Peltigera. C’est à la face inférieure du thalle de Peltigera poly dac- tyla, parmi les hyphes les plus inférieurs de la médulle, qu'on trouve l’Agyrium flavescens que nous avons étudié. IL entremêle aux filaments du Lichen ses hyphes beaucoup plus étroits, cloisonnés, constitués de cellules courtes, renfer- mant chacune un noyau unique et de petite taille (fig. 1) (4). Ces caractères permettent de les distinguer nettement des filaments médullaires inférieurs du Lichen qui sont d’un ca- (1) Vouaux. — Synopsis des Champignons parasites des Lichens (Bull. Soc. Myc. de Fr., 1912 à 1914). (2) REHM, H. — Ascomyceten-Studien (Hedwigia, t. 42, p. 173, 1903) (3) Vouaux. — Loc. cil., t. 30, p. 184, 1914. (4) Le grossissement des figures est de 1.000 environ. 50 M. ET M€ FERNAND MOREAU. libre beaucoup plus grand, à paroi beaucoup plus épaisse, à contenu beaucoup plus pauvre. Les filaments du parasite ES Fil Æ!) F1G. 1. circulent entre les cellules du Lichen sans jamais pénétrer à leur intérieur et sans développer de suçoirs ; c’est un mycé- lium exclusivement intercellulaire. IL se présente tantôt en filaments qui s'allongent entre les cellules de l'hôte, tantôt en amas qui occupent les méats intercellulaires. Par endroits, tout-à-fait à la face inférieure de la médulle, les amas se transforment en pelotons plus ou moins volumineux, plus ou QUELQUES OBSERVATIONS SUR UN ASCOMYCÈTE, ETC. 51 moins serrés (fig. 2) qui constituent les futurs périthèces de l’Agyrium flavescens. À maturité (fig. 3), ces périthèces, alors en groupes à la face inférieure du thalle du Peltigera, ont la forme globu- Fic. 2. leuse des pelotons qui leur ont donné naissance. Ils renfer- ment des asques pédicellés, renflés en massue, à membrane mince, contenant huit spores disposées sur deux rangs. Cha- que spore, d'environ 10 y sur 3 4, est hyaline, uninucléée, à noyau central,et présente près de chacune de ses deux extré- mités arrondies une vacuole. Les paraphyses sont septées, filiformes mais terminées chacune parune cellule plus large. Un caractère essentiel des périthèces du Discomycète qui nous occupe est l'absence d’excipulum distinct; les cellules des hyphes superficiels de Ia médulle du Lichen, générale- ment aplaties et mortes, forment autour de chaque périthèce une sorte d'enveloppe sans structure nette à l’intérieur de la- quelle sont les asques, entourés par les filaments stériles du M. ET M°® FERNAND MOREAU. tent à la surface pour laisser , ceux-ci s'écar peloton primitif ; 9 s'échapper les spores. Vs \ LEE £ D F1G.3: avers des hyphes mé- formation autour des pelo- Aïnsi, circulation de filaments au tr dullaires qu'ils ne p tons périthéciaux d’ s ètrent pas une espèce ene 2 » ée par ce d’enveloppe constitu 1 QUELQUES OBSERVATIONS SUR UN ASCOMYCÈTE, ETC. Dd qui reste des parois des hyphes médullaires voisins après désorganisation, tels sont les rapports quel’ A g'yrium flaves- cens, parasite du Peltigera poly dactyla, contracte avec son hôte. Ce parasite trouve souvent un ennemi parmi les hyphes du Peltigera. Dans quelques échantillons certains de ses filaments sont dévorés en effet par un petit organisme qui habite comme lui la partie la plus inférieure de la médulle du Lichen. Cet organisme, c’est une Amibe spéciale, adaptée à la vie parmi les filaments des Lichens, grâce à sa taille ré- duite, grâce surtout à une membrane d’enveloppe pellicu- leuse qui lui permet de supporter les périodes de sécheresse comme les Lichens qui l’abritent. C'est l'Amæba sphaeronu- cleolus. La présence de cette Amibe à la face inférieure du thalle de Peltigera polydactyla est préjudiciable à l'Agy- rium flavescens, car l’Amibe s’en nourrit ; elle ingère les filaments de ce Champignon qu’elle digère ; on en trouve des fragments encore reconnaissables dans ses vacuoles diges- tives. Quatre êtres vivants se trouvent ainsi réunis dans cette association : une Algue et un Champignon constituant en- semble le Lichen ; un Discomycète, l’Agyrium flavescens, Champignon parasite du Lichen ; enfin une Amibe, l'Amæba sphaeronucleolus, qui dévore le Discomycète. IMPRIMERIE ET LITHOGRAPHIE L. DECLUME, LONS-LE-SAUNIER AVIS TRÈS IMPORTANTS Toutes les communications concernant le Builetin devront être adressées à M. Forex, secrétaire général, 11 bis, rue d'Alésia, Paris, XIVe. Si les manuscrits sont accompagnés de figures déstinées à être insérées- dans le texte, ou à être tirées en planches, celles-ci doivent être dessinées à l'encre de Chine et au trait, ou bien au crayon Wolff sur papier à grain dit « Papier procédé », ou consister en bonres photographies, de manière à en permettre la reproduction par les procédés zincographiques. Les lettres et chiffres seront mis soit à la plume, soit au crayon Wolff suivant les cas. Dans le calcul de la dimension des dessins destinés à être reproduits en planches, les auteurs sont priés de vouloir bien tenir compte de la réduction que le clichage photographique devra faire subir à leur dessin pour que la reproduction zincograyée tienne finalement dans le format 13< 18e", qur correspond à celui des planches du Bulletin. L'exécution de toute figure ne pouvant être reproduite que par des procédés: … différents reste soumise à l'appréciation de la Commission du Bulletin. La Société Mycologique de France rachèterait les années suivantes de son Bulletin : 1898, 1904, 1905 (fase. 1 et 2), 1906 et 1909 (fase. 1). Pour tous renseignements, s'adresser soit au trésorier, M. Peltereau, à Vendôme, soit au secrétaire général, M. Foex, 11 bis, rue d'Alésia, à Paris. + Dans le but de faciliter la régularité dans la publication du Bulletin, MM. les auteurs sont priés, dès qu'ils recevront la première épreuve. de vouloir bien la retourner corrigée à M. Lucien Declume, imprimeur à Lons-le- Saunier, dans un délai maximum de huit jours. Passé cette limite, la Commission du Bulletin serait dans l'obligation de reporter az Bulletin suivant l'impression du mémoire. _ Toutes les cotisations doivent être adressées en mandats- poste au Trésorier de la Société, M. Pectereau, notaire honoraire, à Vendôme (Loir-et-Cher). Le montant des cotisations non adressées est d'ailleurs recouvré par les soins du lrésorier à la fin de l’année courante. Par exception, étant données les circonstances, les coti- sations des années 4914 et 1915 n'ont pas été recouvrées ; nous prions instamment les membres qui ne l’auraient pas déjà fait d'envoyer au Trésorier leurs cotisations 1914 et 1915 et d'y joindre leur cotisation 1916. > La Société Mycologique ne possède plus d'exemplaires de la Table de concordance de la Flore de Quélet. Adresser les dèmandes à M. Luouue, 3, rue Corneille à Paris, qui a acquis les derniers exemplaires. : SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE Les séances se tiennent à Paris, rue de Grenelle, à 3 à 1 heure 1/2, le «* Jeudi Qù "MOIS. PSV A Jours des Séances Me dar 19146. Janvier | Féyrier | Mars Avril | Naï | Juin | Septembre Octobre Novembre “Décembre . | TARIF DES VOLUMES PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ 4 ë Prix de chacun des Tomes parus dans les dix dernières années: < à 10 fr. pour les Sociétaires : re He Les les personnes étran- gères à la Société. 4 Prix des Tomes antérieurs : 16 fr. pour les Sociétaires ; 20 fr. , pour les personnes étrangères à la Société. ; = Rs — Ces prix sont établis nets, pour les que ages expédiés en province et à l'étranger; les frais de port restent à la charge du testinataire: — Les je Tomes XIV (1898), XX (1904) à XXV (1909), ne. peuxent nistébe Vendus LÉ qu'avec la collection complète. 4 : | 2 ù À ne $ | | Plusieurs de ces volumes sont actueilement épuisés, aussi la Société. est-elle disposée à acquérir des collections du Bulletin. ri È RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX. \ Pour dev enr membre actif de la Société, il suffit d'être présenté à l’une des séances mensuëlles de la Société, puis élu dans la séance |! suivante. La cotisation annuelle, donnant droit au servicé oratuit da? Bulletin trimestriel, est de 19 franes par an pour jes membres résidant en France et en Abe. et de 12 francs pour les membres à qui lee) service du Bulletin est fait à l'Etranger. d Les manuscrits et toutés communications concernant la rédaction et l'envoi du Bulletin trimestriel de la Société doivent être envoyés a M.E. FOEX, Secrétaire général, 11 bis, rue d'Alésia, PARIS, XIVe, ses Les cotisations doivent être adressées à A'PELTER EAU Trésuréer ds la Société, notaire honoraire, à Vendôme {Loir-et-Cher}. e” f BULLETIN TRIMESTRIEL DE LA SOCIÉT l MYCOLOGIQUE DE FRANCE Pur le progrès et la diffusion des connaissances relatives aux Champignons ———— RO — — Tome XXXII. — 3 et 4° Fascicules. SOMMAIRE PREMIÈRE PARTIE. Travaux originaux : J. Chifflot. — Sur le Clathrus cancellatus Tournef. — ae INote (avec 2 fig -Ltexte) ne ce done de de DD N. Patouillard. — Une Lépiote africaine des nids de termites (Lepiota Le Testui) (PL. T):....:.....4%..4.., 59 3. Chifflot. — Sur un cas de rubéfaction de la face tendant à se généraliser à la suite de l’ingestion du Coprinus atramentarius Fr. ..,...,.... MÉRRRE SAR AE M. Mirande. — Sur un champignon nouveau de la famille des Hypocréacées, le Melanospora Mattiroliana MURAT ER MMA CRT ARE FIG APTE T ER HO AGE 6 P. Dumée. — Notes de mycologie pratique: I. Boletus satanas Lenz. — Il. Essai sur les propriétés toxiques des Entoloma sinuatum et lividum. — TI. Note sur lAmanila spissa Fr. et ses congénères. — IV. Note Sur une Amanile voisine de Amanila ovoidea, À. Re æima Dumée, nov. sp. (PI. II, en couleurs.).. D NE / P.-A. Dangeard.— Observations sur le onde des Saprolegnia, sa nalure, son origine et ses pro- priétés...... D TNA en le D cine AIS Cane ee ea De 87 EMA AR Re EE ASE DIRRR SE TR NE pe (ESPN EE 2097 Table alphabétique des auteurs des notes et mémoires publiés dans le Tome XXXII (1916).......... He RCA 99 Table alphabétique des genres nouveaux et des espèces nouvelles décrits dans le Tome XXXII ..... NRA Pe Te 101 - DEUXIÈME PARTIE. Procès- ne des séances des 8 juin, 7 7 septembre, 5 octobre, 9 novembre 1916........,,... diet PNA XVII 84, Rue de Grenelle, PARIS-VIIearrt 19 16 Le Commission nationale pour la propagation de l'Etude pratique des Champignons, FONDÉE EN 1902. Extrait du Règlement voté par la Société Mycologique de France pendant la Session générale, à Paris, le 10 octobre 1902 : Art. 1°", — Il est institué au sein de la Société mycologique de France une Commission. dite zationale. chargée de grouper les efforts de toutes les personnes qui s'intéressent à la connaissance des Champignons. Pour les autres articles, voir Bull. Soc. Myc. de Fr., t. XVII, 1992 pp 249-251. Les Cominissaires devront se mettre en relation avec les mycologues amaleurs où scientifiques de la région qu'ils habitent et se chargeront de leur procurer tous les renseignements qu'ils seront en mesure de four- nir. Les espèces rares ou douteuses seront soumises aux spécialistes pris dans le sein de la Commission, el.les espèces intéressantes qu'ils pourront réunir devront être autant que possible envoyées aux séances mensuelles de la Sociélé, à Paris, 84, rue dé Grenelle. Composition de la Commission approuvée par la Société dans sa réunion du 2 décembre 1915. MM. Arnould, pharmacien à Ham (Soimme).— Champignons supérieurs. Balnier, ?*,rue Boyer, Paris-XX°.— Mucorénées et Mucédinées. Barbier, préparateur à la Faculté des Sciences de Dijon (Côte-d'Or).— Champi- gnons dits supérieurs Où Champignons sarcodés, particulièrement Agaricinés. Bernard, L., place Dorian, Montbéliard (Doubs). — Champignons supérieurs. Bernard, J., pharmacien prive. en retraite, 3l, rue St-Louis, La Rochelle (Charente inférieure). — Champignons supérieurs. Boudier, ??,r Grétry, Montmorency (S.-et-0) —Basidiomycèles et Ascomycèles. Abbé Bourdot, Si-Priest-en-Murat, par Montmarault {Allier). — Champ.su- périeurs. Abbé Derbuel, Peyrus (Drôme).— Champignons supérieurs. Dumée, 45, rue de Rennes, Paris. — Hyménomycèles. Dupain. pharmacien, La Mothe St-Héray (Deux-Sèvres). — Champ. supérieurs. Dutertre, Emile, à Vitry-le-Francois (Marne).— Mucédinées et Champ. supérieurs. Foex Direcleur-adjoint de Ja Station de Pathologie végétale, Paris — Cham- Pignons varasiles des végétaux. Grosjean, instituteur à St-Hilaire, par Roulans (Doubs). — Champ. supérieurs. Hariot, P.,6:, rue de Buffon, Paris-Ve. — Champignons exotiques Harlay, V., pharmacien à Charleville (Ardennes). — Hyménomycètes. Parasiles des végélaux usuels. Hétier. Fr , à Arbois (Jura).— Champignons supérieurs D' Labesse, Angers (Maine-et-Loire).— [ntorications : Maine. Anjou. Vendée Lagarde, chargé de cours à la Faculté des Sc., Montpellier (Hérault . — Champ. 4u Mit, de La France. Leguëé, à Mondoubleau : Loir-et-Cher). — Champignons supérieurs. Maire, R , professeur à la Faculté des Sciences d'Alger .— Chonpines Para - sites. Hypodrrmés.ele Matruchot. prolesseur à la Faculté des Sciences, rue d’Ulm. 45, Paris-Ve. — Champignons parasites des animaux.— Moësissures Merlet. 12, cité Bassard. à Bordeaux (Gironde). — Flore mycologique du Sud-Ouest Michel, pharmacien à Fontainebleaut{Seine-et-Marne) — Champignons supérieurs. Moreau. F.. préparateur à la Sorbonne 12, rue Cuvier, Paris (Ve).— Mucorinées, Hyphomycètes. Offner, prépar à la Faculté des Se. de Grenoble (Isère).— Champ. du Dauphiné. D: Patoulllard, 105, avenue du Roule, Neuilly-sur-Seine (Seine). — Champignons exotiques et en particulier de. la Tuntste. Peltereau,notaire honoraire à Vendôme (loir-et-Cher).— Champignons supérieurs el spécialement les Butétés. D: Pinoy, de l’Institut Pasteur, 24, avenue du Maine, Paris. — Myxomycèles et Champignons parasites des végétaux et des animaux. Radals, professeur à l'Ecole Supérieure de Pharmacie, 4, av. de l'Observa- toire, Paris- VIe. — Rapporteur-général de la Commission. D: Trabut, Mustapha-Alger— Champignons de la flore de l'Algérie. Bureau de Commission pour 19416. PTESULEN LR ER M. Boupnier, correspondant de l’Institut, (Montmorency). Vice-Présidents..... MM. Harior (Paris) ; Maire (Alger) , ParouiL- Li LARD (Neuilly-sur-Seine). BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR 1916. President ........ ... M. le Dr Pixoy, de l'Institut Pasteur, 24, avenue du Maine, Paris. Vice-Présidents....... M. Lurz, Professeur agrégé à FEcole de Pharmacie, 4, Avenue de l'Observatoire, Paris. M. BarBier, Préparateur à la Faculté des Sciences de Dijon (Côte-d'Or). Secrétaire-général.... M. E. Forx, directeur-adjoint de fa Station de Pathologie végétale, 11 bis, rue d’Alésia, Paris-XIVe. Erésonier 7-0: M. Pecrereau, notaire honoraire, à Vendôme (Loir-et- Cher). Secrétaires des Séances M. BERTHAULT, Pierre, docteur ès-sciences, secrétaire général du jones l'Agriculture pratique, 26, rue Jacob, Paris-VIe. M. Macrou, préparateur à l'Institut Pasteur. Archiviste mes ete M. Moreau, F., agrégé des sciences natu- relles, docteur ès-sciences, 7, Boulevard Saint-Marcel, Paris. Membres du Conseil... MM. Dumée et Rapais. Sur le Clathrus cancellatus Tournef. 3° Note par M. J. CHIFFLOT. Nous avons dit, en 1908 (1) et en 1911 (2), au sujet de l'existence, de la dispersion et des stations, dans la région lyonnaise, de ce champignon, qualifié, je crois inexactement, de méridional, tout ce que nous en connaissions. Depuis 1911, nous ne l’avions pas rencontré, et personne ne nous l'avait signalé. Le 22 juillet 1916, nous rendant à l'Observatoire de Saint- Fic.1.— Touffe de 3 individus en coupe (schématique).G — 1/3. p, péridium ; p. €, péridium cominun ; ap. fr, app. fructilère ; €. my, cordon mycélien. Genis-Laval (Rhône), notre excellent ami, M. Mascarr, Directeur de cet établissement scientifique, nous fit part, ce dont nous le remercions, de l'existence au voisinage de (4) RiEL et CHIFFLOT. — Sur la dispersion du Clathrus cancellatus Tourneî. et sur ses stations dans le département du Rhône (Société Bot. de Lyon, 4 fév. 1908). (2) CHIFFLOT et DES GAYETS. — Sur une nouvelle station du Clathrus cancellatus Tourneî. (Société Bot. de Lyon, 7 fév. 1911). 56 J. CHIFFLOT. son habitation, d’un champignon à « odeur désagréable ». C'étaitle Clathrus cancellatus Tournel. que nous avions signalé en 1908 à l'Observatoire, mais placé dans un tout autre endroit. Vivant au voisinage d'une plantation ancienne de Fusains nains, formant bordure, ce champignon, contrairement aux assertions de beaucoup de mycologues, BuLLIARD, WuNsCHE, etc., qui le disent toujours solitaire, formait deux touffes denses, très rapprochées l’une de l’autre. L'une Fi. 2.— Toufïe de 5 individus en coupe (schématique). G — 1/3. c. my, Cordon mycélien ; p. €. péridium commun ; ap. fr, app. fructifère ; p. «, péridium avorté. était formée de trois, l'autre de cinq individus, tous végé- tant dans un sol caillouteux, récemment miné et sur une balme exposée au nord-ouest, ne recevant que peu de soleil, par suite de l'existence d'arbres et de la maison d'habitation. La première toufle, formée de trois individus était en relation avec le mycélium assez profond par un seul cor- SUR LE € CLATHRUS CANCELLATUS }» TOURNEF. 57 don (1), qui, en se bifurquant, a donné, l’un, un seulindividu, l’autre, deux individus dont les péridiums, dans ces deux derniers, étaient communs sur une certaine partie. Le spé- cimen voisin était légèrement adhérent mais non soudé aux deux premiers par son péridium (Voir fig. 4). Le deuxième groupe, formé de cinq individus, présentait des particularités semblables. D'un abondant mycélium chevelu, partait un gros cordon de trois mill. de diamètre, lequel se bifurquait. Un cordon portait un individu isolé normal, un autre portait deux indi- vidus. avec péridium en partie commun; le dernier portait également deux spécimens avec péridium commun et deux appareils fructifères légèrement coalescents dans leur part'e médiane. Une légère proéminence séparait les deux péri- diums. On peut considérer cette partie médiane comme avortée (voir fig. 2). Ces cas tératologiques sont curieux et, pour l'instant. n'ayant pu suivre le développement de ces appareils fructifères, nous nous bornerons à les signa- ler à l'attention des mycologues. Nous avons dit, dans nos deux notes précédentes, que l'apparition de ce champignon dans la région lyonnaise, comme aussi dans les régions plus au nord, ne pouvait s'expliquer que par des plantations anciennes de végétaux méridionaux et surtout par le sol qu'ils apportaient avec eux. L'explication paraît logique, mais ne concorde pas tou- jours avec nos observations. Il nous semble qu'il est aussi logique d'admettre le transport des espèces de ce champi- gnon curieux et toujours rare par l'intermédiaire d'insectes, diptères ou coléoptères microphages, qu'on trouve parfois sur lui, au moment où le réseau, qu'on peut considérer comme le squelette de l'appareil sporifère, porte encore dans ses mailles l'appareil sporifère proprement dit. C'est à ce moment que le champignon dégage le plus d'odeur et que les insectes sont attirés. (1) Et non pas par un mycélium chevelu comme le représente MIGuLA in Xryptogamen Flora 1912. Band III, Teil 2, Abt. 2, pl. 141 B, fig. 2. 58 J. CHIFFLOT. De cette courte note on peut conclure : {° que ‘ce champi- gnon rare, S'il est considéré comme solitaire par beaucoup d’auteurs,peut irès bien vivre en toufjes; 2° que le mycélium qui porte les organes de fructification est toujours unique et constitué par un gros cordon rhizomorphe simple ou ramifié; 3° qu'il semble plus logique d'admettre son extension à l’aide d'insectes ; 4° enfin qu'il peut présenter, comme bien d'autres genres, des particularités tératologiques intéres- santes. Une Lépiote africaine des Nids de termites (Lepiota Le Testui), par M. N. PATOUILLARD. Il y a quelques années, M. LE TEsTuU nous faisait remettre de nombreux spécimens, conservés dans le formol, d’un Agaric recueilli au Congo sur les termitières. L'Herbier du Muséum possède la même plante en deux séries d'échantillons, également originaires du Congo, les uns récoltés par JAGQUESs DE BRAZzA, les autres par J.-M. Brz, en 1909. Une note accompagnant ces derniers dit que l'espèce est comestible. M. Le Tesru confirme cette indication. Cet Agaric est très voisin de Lepiota albuminosa Berk. et Br., qui croît en Orient dans des conditions analogues, mais il présente des caractères assez différents pour justifier la création d’une espèce particulière. Le chapeau charnu. sec et nullement visqueux, épais d’un centimètre et plus, large de 8 à 10 centim., est convexe, ré- gulier, surmonté au centre par un mamelon cylindracé, obtus haut de 4 à 8 millim. La surface de ce mamelon est parfaite- ment glabre, alors que le restant du chapeau est couvert d'une villosité couchée, abondante, constituée par des poils septés de 50 à 100 y de longueur. La marge est régulière, entière et droite. Le stipe, rigide et plein, inséré au centre du chapeau, pé- nètre profondément dans la trame de ce dernier et atteint presque le sommet du mamelon. Son tissu est nettement dis- tinct et séparable, comme dans les Lépiotes typiques. Vers la partie supérieure, un peu en-dessous du point d’in- sertion, il atteint un à deux cent. d'épaisseur et montre un épaississement circulaire, sorte de bourrelet autour duquel venaient s'attacher les bords du chapeau avant l’épanouis- 60 N. PATOUILLARD. sement de ce dernier. De ce bourrelet au sommet, l’épais- seur va en diminuant régulièrement et la surface est glabre. De ce même point jusqu'a l'extrémité inférieure, il s'atténue peu à peu sur une grande longueur en une tige fusoïde, qui se termine elle-même par une cordelette radiciforme de 80 centim. à un mètre. En-dessous du bourrelet. la surface est villeuse comme le chapeau ; cette villosité disparaît peu à peu à mesure qu'on s'éloigne de la partie supérieure. L'’anneau est ample, membraneux, pendant et s'attache au voisinage des lames. Les lames sont serrées, inégales, les plus grandes atiei- gnant le sommet du stipe. Elies sont floconneuses sur la tran- che par des cellules saillantes cystidiformes. Leur face plane porte des basides en massue (25%<8 u) à 2 ou 4 stérigmates et des cystides cylindracées ou ventrues, obtuses-arrondies à l'extrémité (35-40 x 20-26 x), parfois in- crustées de concrétions minérales. Les spores. incolores au microscope. sont ovoiïdes, apicu- lées à la base, sans pore germinatif et mesurent S<4 u. Nous ne les avons pas vues en tas. : Dans le jeune âge, le chapeau a la forme d'un cône tron- qué surmonté d’un mamelon obtus ; la marge est droite, non striée et appliquée au pourtour du bourrelet. La partie vil- leuse du pied est en continuité avec la pellicule du chapeau, formant un mince voile général, indépendant de l'anneau qui, lui, recouvre les lames et la portion du stipe au-desaus du bourrelet. Nous n'avons pas de données sur la coloration de la plante vivante. Sur le sec, le chapeau est ombre. recouvert d'une teinte ocracée rousse, qui est celle de la villosité. L'anveau est blanc. Le lot d'échantillons de M. Le Tesru renfermait, outre cette forme parfaite, un certain nombre de spécimens appar- tenant à la même espèce, encore attachés au gâteau alvéolé de la termitière. Leur aspect est tout autre que celui de la plante normale et fait songer aux déformations d'Agarics développés à l'obscurité. Quelques-uns étaient restés petits UNE LÉPIOTE AFRICAINE DES NIDS DE TERMITES. 61 et manifestement avortés ; d’autres avaient étalé leur cha- peau, mais leur stipe présentait seulement, vers sa moitié supérieure, quelques débris écailleux, résidus du voile géné- ral, sans trace d’anneau. Le pied était plus régulièrement cylindrique, non fusoïde, sans bourrelet apical. Vers sa partie inférieure il se retrécis- sait brusquement et se terminait par une pointe courte (1-2 centim.) qui s'insérait sur le gâteau alvéolé de la termi- tière. Autour de ce point d'insertion, à la surface même du gä- teau, se trouve un tapis mycélien roux, qui remonte plus ou moins haut à la périphérie du stipe. Le chapeau de ces individus sans anneau est muni d’un mucron obtus, comme celui des individus de la forme par- faite, mais plus court, moins brusquement délimité. La sur- face entière est plus ou moins ridée et à peine villeuse. Les caractères microscopiques, spores, basides et cystides, sont identiques dans les deux formes. De l’ensemble des caractères que nous venons d'énu mérer, il résulte que Lepiota Le Testui est l'homologue africain de Lepiota albuminosa Berk. et Br. : même dimorphisme quant à la présence ou à l'absence de l'anneau, même stipe allongé en une racine pouvant atteindre une longueur considér able. Les deux champignons se séparent l'un de l’autre par la surface de leur chapeau, qui est sèche et villeuse dans notre plante, visqueuse et glabre dans celle de BERKELEY, ainsi que par la forme et l'insertion de l'anneau, qui pend du sommet du stipe chez L. Le Tesluiet qui est armillariforme chez L. albuminosa. En outre l'aspect des individus non encore ouverts est sans analogie. Ajoutons que, par leur stipe distinct de l’hyménophore, les deux espèces doivent être placées dans le genre /epiota,mais que les caractères de l'anneau les reportent chacune dansune section différente. Diagnose : Lepiota Le Testui: pileo carnoso, convexo, tomentoso, obtuse mammoso. 8-10 cent. diam., stipite farcto, levi, fusi- deo, villoso, longissime radicato, annulo pendulo, membra- 62 N. PATOUILLARD. naceo, apicali, lamellis subliberis, confertis, inæqualibus, 3-4 millim.,latis ; cystidiis ventricoso-clavatis (31-40 x 20-26 u), basidiis clavatis (25 x8 ) ; sporis ellipsoideis, basi attenuatis (8x<4 y.) sub lente hyalinis. Hab. ad nidos termitum in regione Congoana EXPLICATION DE LA PLANCHE. 1. Lepiota Le Testui, port des individus jeunes avant l'épanouissement du chapeau. 1a. Coupe longitudinale du chapeau de ces mêmes individus. 2. Spécimen adulte. 3. Le même vu en-dessous, montrart l'anneau et le bourrelet du som- met du pied. 4. Coupe longitudinale du même. . Basides, cystides et spores. 6. Poils de la surface du chapeau. [OA Sur un cas de rubéfaction de la face, tendant à se géné- raliser, à [£ suite de l'ingestion du Coprinus atra- mentarius Fr., par M. J. CHIFFLOT. Un de nos jardiniers et sa famille ont consommé à plu- sieurs reprises ce champignon, d'ailleurs considéré comme comestible à l’état jeune. L'ingestion ne donne lieu à aucun symptôme spécial, tant que la boisson qui l’accompagne n'est pas alcoolique. Mais, fait curieux, si cette absorption est accompagnée de boisson,comme le vin, il survient,très rapide- ment, une rubéfaction intense de la face qui peut s'étendre au cou, et à une grande partie du corps, si la quantité de vin est suffisamment élevée, sans aller jusqu'à l'ivresse. Cette rubéfaction, qui n’est jamais accompagnée d'urtication, per- siste quelques heures, puis disparaît. Elle réapparaît parfois 48 heures après si dans les repas suivants, sans ingestion de champignon, il est fait usage de vin. Je signale à la Société, sans l'expliquer, ce phénomène curieux que je ne trouve signalé dans aucun des auteurs qui se sont occupés de la ques- tion (GizLoT, CorDier. etc.). J'espère que mes collègues médecins pourront en tirer quelques conclusions et répéter ou faire répéter « in anima vili » cette expérience. J'ajoute que trois personnes de cette famille, le père, la mère, le gendre, ont éprouvé les mêmes symptômes. Par contre, un autre jardinier, qui n'avait consommé qu'une assez faible quantité de ce Coprin, m'a dit n'avoir rien éprouvé. Sur un champignon nouveau de la famille des Hyprocréacées,leMetanospora Mattiroliana Mirande, par M. Marcel MIRANDE. Depuis plusieurs années, j'entretiens, en culture pure, un champignon Pyrénomycète du genre Melanospora. dont j'ai récolté les spores primitives sur certaines plantes vertes pourrissantes, Tout d’abord, à l'examen de quelques caractères de l’appa- reil ascosporé, cette espèce m'a paru devoir être placée dans le voisinage du Melanospora Gibelliana Matt., du M. Zamiæ Corda, du M. vervecina Des. et du M. globosa Berl. Mon éminent ami le professeur MarrrroLo, de l'Uni- versité de Turin, qui a bien voulu examiner ce champignon, resserrant les limites des affinités, pense que, à moins de conclure à une espèce nouvelle par l'examen plus appro- fondi de tous les caractères, il faut rapporter cette espèce soil au M. Gibelliana Matt., soit au M. globosa Berl. L'étude attentive de ce champignon m'a montré qu'il diffère des espèces précédentes par d'assez nombreux carac- tères et qu'il constitue bien une espèce nouvelle. Je la dédie à l'illustre botaniste de Turin. Le mycélium filamenteux, cloisonné, duveteux ou coton- neux, parfois d'un blanc de neige, produit des périthèces et, très souvent, un appareil conidien. PÉRITHÈCES. — Les périthèces sont groupés en amas parfois très denses ; ils sont épars dans le 47. globosa Berl. Dans ces amas, les périthèces mûrs sont presque toujours mélangés à des périthèces de tout âge. Ils sont petits, bien visibles seulement à la loupe, à parois translucides et d’une couleur jaune-pâle correspondant aux n°° 146, 1281, 153, du Code des couleurs de Klinksieck. Ils ont la forme d’une bouteille à venire sphérique ou légèrement ellipsoïdal : dans SUR UN CHAMPIGNON NOUVEAU. 65 ce dernier cas, c’est tantôt le diamètre vertical, tantôt l'horizontal qui est un peu plus long que l’autre. Le ventre est surmonté d'un col à peu près égal en longueur, dans la plupart des cas, à la hauteur du ventre. Le col, droit ou parfois recourbé, est formé dans sa partie principale par un feutrage de filaments et se termine par un pinceau de fila- ments libres. Le plus souvent le pinceau du col est plus court que la partie pleine, parfois il a la même longueur, plus rarement il est plus long. Il n’est pas rare de trouver des périthèces à plusieurs cols, 2, 3, 4 et même 5. Le ventre est recouvert d'un duvet peu dense d'hyphes ou filaments plus ou moins longs, semblables aux filaments mycéliens, et formés par l'accroissement de cellules superfi- cielles de la paroi pseudo-parenchymateuse du périthèce, Le diamètre transversal du ventre a de 200 à 340 & ; le col a, le plus souvent, de 195 à 360 y», parfois davantage ou moins, mais atteint très rarement les 400 ou 500 & du col du Melanospora globosa Berl. Une dimension qui est remar- quabie par sa presque fixité est celle du diamètre extérieur du col qui varie de 59 à 65 y. Autour des périthèces ne se forment jamais les macroco- nidies ou chlamydospores que l'on remarque chez le M. glo- bosa. ASQUES ET SPORES.— Les asques, octosporés, naissent en grande quantité sur l'hyménium. Ils ont la forme d’une mas- sue ovoide portée sur un pédicelle court et mesurent 50-60 de longueur sur 25-30 & de largeur. A la maturité des spores, la membrane de l’asque se transforme en une matière dif- fluente. Au fur et à mesure que des asques mûrissent et dif- fluent, des asques nouveaux se forment. Les spores, produi- tes ainsi en grand nombre, remplissent le ventre du péri- thèce, puis sortent et viennent s'accumuler, au sein d'une gelée, à l'orifice du col L'amas s'augmente peu à peu des spores nouvellement formées et la masse acquiert ainsi un volume qui dépasse souvent celui du périthèce lui-même. Sur l’hyménium, les asques sont mélangés à quelques paraphyses. Ces paraphyses sont absentes daus le /elanos- pora globosa Berl. 66 M. MIRANDE. La sortie des spores s'opère par un mécanisme caractéris- tique chez les Melanospora et dont les détails du fonctionne- 50 4 90 u F1G. 1. — a, asques à divers degrés de développement : dans le dernier la membrane est en état de diffluence,; b, spores müres et spores en germination. ment, qui nous échappent encore, seraient intéressants à con- naître : le col du périthèce est tapissé, intérieurement, de longs poils dirigés vers le bas transformant l'appareil en une SUR UN CHAMPIGNON NOUVEAU. 67 sorte de nasse d’où les spores ne peuvent pas sortir. Lors- que le ventre est rempli d'une provision assez abondante de spores engluées dans un liquide mucilagineux provenant, en partie, de la diffluence de la membrane des asques, une pression,due apparemment à la force osmotique de ce liquide, s'exerce dans le ventre et le col ; les poils internes du col se redressent du côté extérieur, ouvrant ainsi la nasse, et les spores s'écoulent au travers du col et viennent s’accumuler à son orifice. Après la sortie de ce premier amas, les poils reprennent leur position première, c'est-à-dire se retournent vers le bas pour se redresser de nouveau lorsque le ventre du périthèce aura besoin d’expulser une provision nouvelle de spores, et ainsi de suite. L'on peut, expérimentalement, sous le microscope, en exerçant des pressions discontinues sur la lamelle couvre-objet au-dessus d'un périthèce mûr, provoquer ces alternatives de redressement et d’abaissement des poils, qui s’accompagnent d’expulsions alternatives d’amas de spores: Les spores sont d'une couleur brunâtre de diverses tona- lités correspondant aux numéros 168, 148, 49, 154, 129, 13% du Code des couleurs, fusoïdes, très renflées, avec deux pa- pilles polaires correspondant chacune à un pore germinatif. Dimensions : 14-24 x 11-19 . Elles contiennent le plus sou- vent plusieurs gouttelettes d'huile Elles diffèrent des spores du Melanospora Gibelliana Matt. qui sont typiquement limoniformes, c’est-à-dire aplaties sur une face, de plus gran- des dimensions et de couleur plus foncée: (fig. 1). APPAREIL CONIDIEN. (Fig. 2et 3). — Sur les filaments mycé_ liens rampants se dressent de courts conidiophores constitués par un axe dont le diamètre est ordinairement plus gros quele diamètre des filaments et qui s’atténue légèrement de bas en haut. Cet axe est composé d’un petit nombre de nœuds assez rapprochés, parfois de deux nœuds seulement. Chaque nœud produit un nombre irrégulier de stérigmates en forme de bouteille isolée de l’axe par une cloison basilaire. On recon- nait là les rameaux conidiophores particuliers auxquels 68 M. MIRANDE. VuiLLEMIN (1) a donné le nom de phialides, donnant, par suite, le nom de phialophore au sporophore à phialides. Le plus souvent, ces phialophores sont simples, c'est-à dire constitués par un axe dont tous les rameaux sont des phia- lides ; en un mot, ce sont de petits épis de phialides. L’axe IG. 2. — a, phialides isolées sur un filament mycélien avec quelques conidies encore associées en chaînettes ; b, un phialophore avec deux verticilles de phialides : dans chaque verticille ne sont représentées que les phialides situées dans le même plan optique. Coloration à l’hématoxyline ferrique. lui-même se termine, au sommet, par une phialide.On trouve quelquefois des phialophores composés, c’est-à-dire portant des ramifications secondaires à phialides. Le nombre des phialides sur les phialophores est variable : 3, 6, 9. 10, 12, 15, parfois davantage. Les phialophores ont de 30 à 50 & de longueur; les phialides ont, le plus souvent, un ventre ovoide de 3-4 y de large et de 4-5 y de long, avec (1) P. VUILLEMIN. — Matériaux pour une classification rationnelle des Fungi imperfecti. C. R. Acad. des Sc., 4 Avril 1910, SUR UN CHAMPIGNON NOUVEAU. 69 un col court et mince de 2-3 u de long sur une largeur de 0,5 ; parfois, le renflement du ventre est latéral, donnant à la phialide une symétrie zygomorphe ; plus rarement le ventre est irrégulier. À noter la formation fréquente de phialides doubles, c'est-à-dire à ventre bifurqué à une faible distance de la cloison basilaire. 0 10 20 pl F1G. 3.—a, deux phialophores avec phialides régulières, zvgomorphes et doubles ; coloration à l’hematoxyline ferrique ; b, groupe de phialophores et un Îrag- ment de filament mycélien. portant des phialides isolées ; observation sur le vivant. Outre les phialophores, on trouve, ca et la, des phialides simples ou doubles isolées, c’est-à-dire portées directement sur les filaments mycéliens eux-mêmes. Sur le phialophore, les phialides sont souvent très rap- prochées les unes des autres, formant un épi assez dense ; il n’est pas rare d'Y pouvoir distinguer une disposition verticillée. Il arrive enfin que deux ou trois courts phialo- phores viennent prendre naissance presque à un même niveau sur le filament mycélien, formant, en ce point, une sorte de buisson ou bien de glomérule à phialides. 70 M. MIRANDE. Les conidies, hyalines, naïssent en chapelet, en nombre indéfini et en succession basipète à l'extrémité du col de la phialide. Elles ont entre elles une très faible cohérence ; aussi les files conidiennes se disloquent facilement et les spores tombent sur le milieu; en prenant des précautions, pendant l'observation microscopique, on peut observer des files de 5 à 15 et même 20 conidies. Les conidies sont rarement sphériques, le plus souvent ovales plus ou moins allongées, parfois cylindriques, piri- formes, arquées, parfois même de formes irrégulières. Il n’est pas rare d'observer, dans une même chaïînette, des conidies de taille et de formes différentes. Leurs dimensions sont va- riables, mais toujours petites. Les plus petites mesurent 2XxX3u,2%X830u, 1,3X2,6 u, 1,3%x3.5 . les moyennes 2x4 u, 2x5 u, 2X6u; des cylindriques mesurent 2X8 uw, 2x9 e ; le petit diamètre est le plus souvent de 2 & ; j'ai observé sur une même phialide des sporesde 1,3X2,5 uv, 2Xx4u,2,5X4 u. Le mode de ramification latérale des conidiophores où, malgré des cas nombreux d'irrégularités, d’avortements, de condensations, on constate souvent des cas de disposition nettement verticillée, et le groupement en chapelet des coni- dies font ranger cet appareil conidien dans la forme Spi- carta. Cette forme d'appareil conidien éloigne complètement ce Melanospora du M. globosa de BerLèse et du M. Gibel- liana de MarriRoLO, auxquels on serait tenté, par quelques caractères de l'appareil ascosporé, de rapporter cette espèce : les conidies du A. globosa ne sont pas en chaïînettes ; elles sont portées par un appareil de la forme Acrostalagmus, et BERLÈSE (1), s'appuyant sur ce fait. pense à une parenté pos- sible entre l'Acrostaiagmus albus et le Melanospora glo- bosa ; en outre, on trouve presque toujours, autour des pé- rithèces du M. globosa des macroconidies unicellulaires, ovoiïdes, de couleur jaune brun, que BERLÈSE rapporte à la forme Acremonium ; cet auteur |ense même à une parenté possible entre son M. globosa et l'Acremonium atrum de (1) A.-N. BERLÈSE. — Intorno allo sviluppo di due nuove Ipocreaci. Ricerche micro-biologiche. Malpighia, vol. V, fase, VII-IX, 1892, 178 SUR UN CHAMPIGNON NOUVEAU. 71 Corpa. L'appareil à conidies sphériques du Æ/elanospora Gibelliana, d'après VuirLemix (4), est analogue aux formes les plus simples de Scopulariopsis. Parmi la cinquantaine, environ, d'espèces connues dans le genre Melanospora,des formes conidiennes ont été signalées chez un petit nombre seulement. Le Melanospora stysano- phora MarriroLo (1886) (2). par exemple, possède un appa- reil conidien de la forme S{ysanus ; pour GuéGuEn (1903) le Stysanus de ce Melanospora ne serait autre que l’an- cien Stysanus Stemonites (PEersooN 1801). Le Melanospora damnosa Sacc. et Berl. qui, en certains pays, attaque grave- ment le blé, possède un appareil conidien de la forme Fusa- rium. Le Melanospora acremonioides Harz (1871) possède une forme conidienne à macro et à micronidies pourlaquelle VUILLEMIN propose de ressusciter le nom d'Acmosporium de CorpA. La forme Spicaria n'avait pas encore été signalée dans le genre Melanospora. Peut-être trouvera-t-on, dans la nature, parmi les Hyphales (classe des Conidiosporés,ordre des Phia- Lhdés, famille des Verticilliacées. suivant la classification nou- velle proposée par VuiLLEMIN (3), la parenté entre quelque Spicaria et la nouvelle espèce de Melanospora que je viens de décrire. Mais je dois dire que dans les centaines de cultu- res, très variées, que j'ai eflectuées. je n’ai jamais observé de mycéliums purement conidifères : dans les diverses circons- tances de cultures, sur milieux solides ou liquides, le mycé- lium produit souvent des appareils conidiens en même temps que des périthèces, parfois en grande abondance. Dans des circonstances identiques ou, du moins, qui paraissent telles, (1) P. VuiLzeMIN. — Différence fondamentale entre le genre Monilia et les genres Scopulariopsis, Acmosporium el Calenularia. Bull. de la Soc Myc: de Fr., T. XXVIIT. (2) O. MATTIROLO. — Sullo sviluppo di due nuovi Aypocreaci e sulle spore-bulbilli degli Ascomyceti. Vuovo (riornale Botanico f[laliano, vol. XVIII, n° 2, Aprile 1886, et aussi in Af{i della R. Academia delle Sciense di Torino, vol. XXI. Adunauza del 7 Marzo 1886. C'est dans ces deux mémoires que se trouve la description du Mela- nospora Gibbelliana Matt. cité plus haut. (3) P. VUILLEMIN. — Les Conidiosporés. Bull. des Séances de la So- çciété des Sciences de Nancy, 2 juin 1910, 72 M. MIRANDE. le mycélium est ou n’est pas conidifère ; mais toujours les appareils conidiens accompagnent la formation ascosporée. Dans certains milieux liquides où lemycélium ne produit pas de périthèces, il ne produit pas non plus de conidies ; le thalle est, dans ce cas, complètement stérile. J’établis comme suit la diagnose latine de cette nouvelle espèce. Melanospora Mattiroliana MiRANDE, sp. nov. claris- simo Prof. Mattirolo Universitatis Taurinensis dicata. Peritheciis gregariis, superficialibus, subglobosis vel glo- bosis, 240-340 :. diam., pallide flavidis (ns 146, 1284 Codicis colorum Klincksiekïi), parietibus translucidis, pilis hyalinis septatis plus minus vestitis ; collo cylindraceo recto, inter. dum curvato, concolori, 195-360 y longo, 59-65 & lato, sæpius- cule pluribus collis, apice fimbriate præditis. Aseis numeris, ex ordine nascentibus, late clavatis, octos- poris, 50-60 » long., 25-30 & lat., crassiuscule pedicellatis, in maturitate maxime diffluentibus ; paraphysibus parum numerosis, simplicibus, filiformibus, hyalinis et leviter apice pulvinatis. Sporis late ellipsoideis, interdum globosis, utrinque acu- minatis, 14-24 x 11-19 », plerumque crebre guttulatis, fusco- olivaceis (n° 49, 168, 148, 15%, 129, 154 Codicis colorum), paulatim eructatis, denique in massam mucose conglobatam et nigricantem, sæpe ampliorem perithecio, ad apicem ostioli collectis. Hyphis mycelii repentibus sæpe ramulos erectos conidi- feros, phialaphoros dictos, usque ad 50 y longos gerentibus. Phialophoris simplicibus, rarius l-ramosis. Phialis verticillatis vel conglomeratis aut plus minus dis- cretis : ventre inflato, ovoideo aut gibboso, 3-4 u lato, 4-5 p longo, et collo 2-3 y longo, 0,5 lato præditis ; apice cate- nulam fragilem conidiorum caducorum gerentibus ; inter- dum bifurcis ; passim solitariis in filamentis mycelii insiden- tibus. Conidiis ovoideis, ellipsoideis, cylindraceis, ceurvulis, raro SUR UN CHAMPIGNON NOUVEAU, 73 spheroideis, continuis, hyalinis, usque ad 15-20 catenatis, cireiter 2 y latis, 2,5-9 y longis. Hæc forma conidica ad Spicariam in primis accedit. Hab. in foliis et caulibus putrescentibus plantarum nonul- larum prope Gratianopolim in Gallia. Hæc species distinguenda a M. globosa Berl. in primis collo breviori, presentia paraphysorum, et forma conidica ; a M. Gibelliana Matt. in primis sporis subglobosis et non limoniformibus, et forma conidica. Notes de mycologie pratique, par M. P. DUMÉE. I. — Boletus satanas Lenz. Le Boletus satanas Lenz. fait partie du groupe des Luridi de Fries, (7m. p. 510), c'est-à-dire des bolets dont la chair devient à l'air, lorsqu'on la brise, rouge-violacée, bleuâtre, ou verdâtre ; en outre les pores sont rouges au moins à un moment de leur existence. Le premier de ce groupe que décrit Fries est Poletus satanas Lenz. et la description qu'il en donne doit être évidemment celle du créateur de l’es- pèce. En voici la traduction : Chapeau pulviné, (renflé arrondi),glabre, un peu visqueux, fuscescent alutacé (alutaceus veut dire jaune rougeûtre,cou- leur de cuir tanné), puis blanchissant. Pied obèse, ovale ventru, garni vers le haut d’un réseau sanguin. Tubes libres, jaunes, pores petits, d’abord d’un rouge san- guin écarlate. Comme figures se rapportant à ce bolet, FR1Es indique tout naturellement en premier lieu LENTz. fig. 54 ; puis succes- sivement FI. Batav. tab. 1040. — Hussey, I, tab. 7. — Quéz., tab. 15, fig. 1. — RoQ., tab 6. — Kroms., tab. 38, fig. 1-6 (sous le nom de Bol. luridus). Puis il ajoute qu'il vient dans les bois feuillus, et qu'il l’a trouvé à Upsal. C’est, dit-il, une belle espèce, robuste, de saveur douce, non amère. mais très vénéneuse. Chair blan- che devenant rougeûtre ou violacée lorsqu'on là brise ; les pores dans l’état de vieillesse deviennent orangés et les spores sont d’un jaune terreux. Les caractères sur lesquels l’auteur insiste, et que j'ai sou- NOTES DE MYCOLOGIE PRATIQUE. 75 lignés, sont : le chapeau glabre, un peu visqueux, blanchis- sant ; et le pied très gros, ovale ventru. Les caractères de chapeau glabre et pied ovale ventru se retrouvent, quoique à un degré moindre, dans d’autres espè- ces du groupe des Luridi. Au contraire celui de chapeau blanchissant semble lui être spécial, et, si l’on consulte les iconographies, on voit que plusieurs auteurs représentent le satanas avec un chapeau blane ou blanc sale et les pores rouges. Ceci dit, je vais essayer d'apporter une contribution à l'étude de ce champignon.qui permettra d’être un peu mieux fixé sur son identité. J'ai récolté en septembre dernier à Montereau (Seine-et-Marne), dans un chemin de terre limi- tant un bois, plusieurs champignons qui étaient indubitable- ment Bol. satanas : « Chapeau très volumineux, très charnu, et pied obèse. » L'un deux que je considérai comme le plus jeune, vu sa fermeté et son bon état. avait le chapeau glabre légèrement visqueux, franchement lavé de carminé sale, les bords du chapeau repliés en-dessous, et l’orifice des tubes d’un beau jaune vif ; le pied était d'un jaune un peu grisâtre, plus ou moins lavé de rouge, et orné d'un réseau rouge très appa- rent. Dans un autre exemplaire qui était plus âgé.la teinte rouge carminée s'était modifiée, avec tendance à tourner au brun sale ; quant aux pores, ils étaient d'un rouge brun intense (rubigineux). Enfin, dans un troisième échantillon, le chapeau était complètement blanc sale, comme cela se voit dans les figu- res de Hussey, QUÉLET, ROLLAND, etc. : Les pores étaientsen- siblement moins rouges, et l’on percevait la teinte jaune primitive ; en outre les bords du chapeau n'étaient plus repliés en-dessous. Inutile d'ajouter que dans tous la chair était la même, blanchâtre ou jaunâtre à la cassure, mais prenant à l’air une teinte verdâtre ou bleuâtre. En 1915. dans la forêt de Sénart, nous avions déjà trouvé, avec MM. DecLuy et DEBAIRE, ce champignon à l’état Jeune. avec le 76 P. DUMÉE. chapeau glabre, rouge et les pores d'un beau jaune sans trace de rouge. Il est donc bien certain que Bol. satanas Lenz.. indépen- äamment de sa forme caractéristique et de sa forte taille. commence par avoir le chapeau plus ou moins rouge car- miné, que de plus il est glabre et généralement visqueux, ensuite il devient brun, et enfin blanchâtre. Quant aux pores ils sont au début d'un beau jaune et ce n’est que plus tard qu'ils prennent la couleur rouge que tout le monde connaît. Le réseau sanguin qui orne le haut du pied semble toujours exister. Dans KromBHoLrz on trouve, au n° 5 de la planche 38, con- firmation de ce qui précède, puisqu'il donne à son champi- gnon des pores absolument jaunes. alors que, dans les n° 2, 3, 6, il figure les pores rouges. Pour le chapeau, il donne différentes teintes, blane sale, brunätre, et même noirâtre, ce qui semble indiquer qu'il avait reconnu que la couleur du chapeau était sujette à varier. QUuÉLEr, dans sa flore mycologique. décrit ce champignon sous le nom de {uberosus Bull. (Tab. 100), et pour lui le Bol. lupinus de Fr. n’en serait qu'une forme. Je pense.comme Quérer, qu'il serait préférable d'adopter le vocable de fuberosus Bull. puisqu'il aurait l'avantage de rappeler un des caractères du champignon (pied obèse) et de restituer à notre grand mycologue une espèce créée par lui. NOTES DE MYCOLOGIE PRATIQUE. 74 IT. — Essai sur les propriétés toxiques des Entoloma sinuatum et lividum. Tous les mycologues savent combien il est difficile de dis- tinguer l'Entoloma sinuatum Fr. de l’Entoloma lividum Bull., à tel point que plusieurs d’entre eux les réunissent, ou font de sinualum une variété de lividum (QuéLer, F1. myc. p. 179). Nous sommes d'avis qu'il est préférable de les réunir et de conserver le nom que lui a donné BULLIARD en 1787 (Agaricus lividus), lequel étant du genre Entoloma est devenu l'Æntoloma lividum Bull. (Quézer écrit Entoloma lividus). BuzziaArD donne plusieurs figures qui représentent bien notre champignon ; la planche 382, £ g'aricus lividus, repré- sente bien l’Entolome livide ; BurLcirarp ne dit rien de sa comestibilité, mais il fait remarquer que, mâché, il n’est pas désagréable au goût et à l’odorat ; on croirait, dit-il, avoir à la bouche de la farine de froment. Dans les planches 547, fig. 1, sous le nom d’A garicus pho- nospermus ; 579, fig. 1, sous le nom d'Agaricus sinuatus ; 590, sous le nom d'Agaricus phonospermus : ilnous montre avec une grande exactitude ce que l’on est convenu d’appe- ler Entoloma sinuatum Fr. Toutes ces figures présentent une grande analogie, et il en est de même si l'on compare les figures données par les au- tres mycologues. Frs ({ymen., p. 189) dit, en parlant de ces deux cham- pignons, que l’on pourrait les croire comestibles à leur odeur de farine, mais que d’après QuéLer ils sont vénéneux ; c'est donc lui qui le premier à reconnu la toxicité des Entoloma lividum et sinuatum. QuÉéLErT raconte (Champ. du Jura et des Vosges, p. 83) comment il a failli être empoisonné après avoir consommé l’'Entolome livide. « Au mois d'août 1865, je fis avec mon oncle PERDRIZET, mycophile expérimenté, une splendide récolte de champignons dans les vastes et fertiles forêts qui avoisinent son moulin hospitalier. Séduits par une figure et un arôme des plus engageants, 78 P. DUMÉE. nous jetâämes dans la casserole famante quelques lividi, parmi beaucoup d'autres dont la salubrité nous était connue. Une heure à peine après avoir savouré notre repas sylves- tre (3 ou 6 de ces champignons entre9 personnes), nous avons eu d'abondants vomissements. une forte diarrhée, de vives douleurs à l'estomac une céphalaligie intense et un extrême abattement. C’est à peine si nous avons pu supporter le moin- dre aliment deux jours après l'ingestion de ce perfide végé- tal, auquel mes compagnons d'infortune ont donné le nom de purge de la meunière. » Il semble qu'à cette époque QuéLer ne s’occupait pas de mycologie puisqu'il parle seulement de son oncle, mycophile expérimenté. Ainsi donc Quécer nous dit que les Entoloma lividum et sinuaïum sont vénéneux : mais si nous consultons les Hyménomycètes de GiLLETr, nous trouvons. p. 401, que l'Entoloma sinuatum est consommé dans certaines provin- ces sous les noms de Videau, Jeaunet, etc. En présence d'affirmations &ussi contradictoires, je vou- lus savoir par moi même où était la vérité, et ayant récolté dans la forêt de Rambouillet, le 24 septembre 1916, de nom- breux Entolomes livides, je décidai d'en faire l'expérience. Le lundi 25 septembre, j'épluchai un beau spécimen, en lui enlevant seulement l'épiderme. sans toucher aux feuillets qui étaient en parfait état; je supprimai seulement la plus grande partie du pied, etje coupai le chapeau en menus morceaux : il y en avait 40 grammes. La préparation fut aussi simple que possible, puisqu'on le fit cuire avec du beurre et les assaisonnements voulus. sans lui faire rendre son eau. Au bout de 20 minutes de cuisson, il me fut servi, et je le mangeaïi avec plaisir, sauf deux petits morceaux dont Mme Dumée voulut goûter. Après avoir mangé mon champignon, je continuai mon repas avec de la viande et un légume, avec des confitures de groseilles comme dessert ; pas de café. Tout paraissait bien aller lorsqu'au bout d’une heure exactement, je fus obligé de rendre mon déjeuner, sans avoir eules préliminaires qui pré- cèdent ordinairement une indigestion. Quinze à vingt mi- nutes après, seconde restitution, bien moins abondante que NOTES DE MYCOLOGIE PRATIQUE. 79 la première, dans laquelle je constatai très bien la présence de mes champignons, dans les morceaux insuffisamment mastiqués : il est bon de remarquer que les champignons ont été mangés en premier et qu'ils ont été rendus les derniers. Tout cela se passa sans nausées, et, croyant être débarrassé, je me remis à déterminer les champignons provenant de ma récolte sans trop de peine, mais sentant bien cependant que je n'étais pas dans mon état normal. En effet, dans le cou- rant de la journée et à des intervalles de plus en plus rappro- chés, j'eus de fréquents besoins de vomir, mais l'estomac étant complètement vide, ces vomissements se traduisaient par des efforts et des contractions douloureuses, presque sans résultats, si ce n’est des mucosités et fort peu de bile. Vers 5 heures, c'est-à-dire # heures après le 1°" vomissement, je fus obligé de me coucher, non pas que je fusse très malade, puisque j'avais toute ma lucidité d'esprit et nullement mal à la tête, mais la position horizontale me semblait plus natu- relle. Toute la nuit je continuai à avoir des vomissements incoer- cibles, à intervalles plus ou moins rapprochés ; vers minuit je fus pris de coliques peu douloureuses et de selles absolu- ment liquides, et, comme j'avais un peu d'altération, je pris de la citronnade par gorgées. Pendant cette nuit, où je dormis fort peu, je n'éprouvai au- cun malaise du côté de la tête ou du cœur ; la température était normale et à aucun moment je n'ai éprouvé de frissons, le pouls aussi m'a paru normal. Le seul symptôme véritable- ment douloureux consista en des crampes, dans les mollets et les extrémités ; il fallut me raidir pour résister à la dou- leur et faire reprendre à mes muscles leur position normale ; ces crampes durèrent de 2 heures après minuit jusqu'à 5 heures du matin. Le mardi, vers 7 heures du matin, je voulus prendre un peu de café au lait, mais je ne nus le garder, et la matinée se continua avec des nausées. Vers midi, je pris un peu d’eau de Vichy avec du vin blanc, et j'essayai un œuf à la coque sans pain, mais je ne pus le garder, bien que l'ayant absorbé avec plaisir ; je continuai alors mon eau de Vichy mêlée de 80 P. DUMÉE. vin blanc, puis dans la journée je suçai un peu de raisin. Mon estomac ayant toléré le raisin et mon état paraissant s'améliorer, je pris à dîner un potage gras et un peu de rai- sin. La nuit de mardi à mercredi fut plus calme et je pus me reposer un peu. Le mercredi, je repris peu à peu mon exis- tence habituelle. En résumé, l’action de l'Entolome livide s’est surtout fait sentir sur le tube digestif, où il a agi comme un éméto- cathartique ; il ne semble pas avoir eu d'action sur le cœur. J'ai dit plus haut que le champignon avait cuit pendant 20 minutes dans le beurre bouillant, or ce séjour prolongé à une température élevée ne parait pas avoir amoindri la toxicité du principe actif de l’'Entolome. Comme on le voit, sauf la céphalalgie et l'abattement, les symptômes éprouvés par QUÉLET et ses compagnons corres- pondent bien à ceux que j'ai éprouvés. Mme Due ,qui avait absorbé seulement deux morceaux de mon Entolome, en fut quitte pour une purgation. NOTES DE MYCOLOGIE PRATIQUE. 81 III. — Note sur l’Amanita spissa Fr. et Ses congénères. Vers la fin de juin 1915, en compagnie de MM. Decruyx et DeBaiRE, nous avons trouvé dans la forêt de Sénart un carré de Pins où l'imanita spissa était d'une abondance vraiment extraordinaire ; il y en avait à tous les états et de toutes les tailles, et souvent elles formaient autour des arbres des ronds abondamment fournis. En examinant les nombreux spécimens que nous avions recueillis, et en les étudiant avec attention, nous avons trouvé que certains correspon- daient à la description de l’Amanita spisss Fr., tandis que d’autres concordaient fort bien avec Amanita valida Fr.. et d’autres avec Amanita ampla Pers. Certains exemplaires avaient de 12 à 15 cent. au chapeau, avec un pied très élevé; parfcis le chapeau était couvert d'un voile pruineux grisätre provenant de la volve, ou parsemé de verrues véritables, ou encore totalement dépourvu des débris de la volve. L'épi- derme du chapeau était plus ou moins foncé, variant du gris au brun noir. Le pied était court ou long, généralement renflé à la base et terminé par un bulbe pointu, couvert de verrues plus ou moins abondantes, et garni jusqu’au collier de chinures grisätres. Le collier était blanc, tombant, strié en-dessus jusqu'aux feuillets, un peu brunâtre en-dessous et au bord. Etant donné le peu de différence qu'il y a entre les Ama- nita spissa Fr. et valida Fr., puisque, d’après M. BouDier, Quécer les aurait confondues et aurait donné à Amanita valida la description de spissa, et à Amanita spissa celle de valida, il semble que Amanita valida ne serait autre chose que Amanita spissa très développée. En outre, l’'Amanita ampla Pers., que M. Boupter cite, sans la décrire, a de grandes analogies avec spissa et valida. La figure de KromBnozz, tab. 29, fig. 14 à 17, qui représente cette amanite, ressemble étonnamment à Amnanita spissa Fr. que cet auteur figure à la même planche sous les n° 1 à 5, 82 P. DUMÉE. et à celle de Amanita cinerea Fr. du même KRroMBHoLz, tab. 4, fig. 7-8. Il résulte de ce qui précède que : Amanita spissa — Am. cinerea Kromb. Amanita valida Fr. Amanita ampla Pers. = Am. excelsa Fr. doivent être rapportées à une seule et mème espèce. et comme le nom le plus ancien a été créé par PErsooN en 1801, sous le vocable de Amanita ampla, c'est sous ce non que l'on devrait comprendre les trois espèces citées plus haut ; mais ce champignon étant plus connu sous le nom d'Ama- nita Spissa, tout au moins en France, nous proposerons de le conserver pour désigner ces trois espèces. SECRÉTAN (Mycographie Suisse, vol. 1, p. 18). immédia- tement après avoir décrit Amanita ampla Pers., parle de l’'Amanita umbrina Pers. (Syn. fung.. p. 25%) : il semble que les deux espèces soient bien voisines sinon identiques ; ce qui tendrait à le prouver, c’est que MicuaEL. vol. 1, n° 57, donne une figure de l'Amanita umbrina Pers. qui corres- pond bien à la description de SEcrérAN : il la donne comme comestible après l'avoir pelée. Aïnsi, pour nous, Amanita spissa Fr. — Am. cinerea Kromb. (non Bresadola) = Am. ampla Pers. — Am. valida Fr. — Am. excelsa Fr. — Am. umbrina Pers. NOTES DE MYCOLOGIE PRATIQUE. 83 IV. — Note sur une Amanite voisine de Amanita ovoidea, Amanita proxima Dumée nov. sp. Dans une excursion faite le 2 octobre dernier à Montereau (S.-et-M.) j'ai récolté, sur un coteau calcaire à peine recouvert de terre végétale, une amanite qui a attiré mon attention par ses dimensions restreintes et sa volve qui était extérieu- rement d'un jaune ocracé assez foncé. Non loin de l'endroit où j'ai recueilli cette amanite, au nombre de 12 individus, il y avait des Amnanita ovoidea normales comme taille etayant la volve blanche extérieurement. Avant de parler de cette amanite, je dirai un mot des ter- rains qui environnent Montereau. La ville est située dans une large vallée au confluent de la Seine et de l'Yonne ; elle porte dans ses armes la devise : Urbs antiqua Condatum, qu'il faut traduire ainsi : Ville ancienne Condate ; d'un côté, elle est adossée à une colline dont elle est séparée par la Seine qui coule au pied de coteaux assez abrupts, où affleure le terrain crétacé. Ces coteaux sont à peine cultivables et couverts d’une maigre végétation herbacée, et de place en place on trouve des parties boisées où dominent des pins, des bouleaux et des genévriers. C’est sur ces coteaux et au voisinage des conifères que semble se plaire l'Amanita ovoidea ; j'ajouterai que ces col- lines sont exposées au midi, ce qui ne peut que favoriser le développement de ce champignon. Sur le versant opposé, les collines calcaires sont assez éloignées et elles affectent la forme de mamelons irréguliers. Dans la première station j'ai constaté la présence de très nombreux spécimens d'Amanita ovoidea, et c'est par plus de cent que j'ai pu les dénombrer; sur un rond j'en ai compté 32. Au voisinage de ces amanites, il n'était pas rare de ren- contrer des individus isolés d'Amanita echinoc-phala Vitt., champignon reconnaissable à ses nombreuses verrues dures et pointues, à ses feuillets un peu verdâtres, et à son pied ter- miné en pointe. Je n'ai pas trouvé dans cette première loca- lité d’amanites semblables à celle qui fait l'objet de cette note, 84 P. DUMÉE. Au contraire, dans la seconde localité, distante de la pre- mière d'environ 5 kilomètres et comme je l'ai dit plus haut de terrain identique et de même exposition, j'ai pu récolter non seulement des Amanila ovoidea, mais aussi une amanite qui au premier abord ne semblait différer de la première que par une taille moindre, 5 à 10 cent. ; mais après l'avoir déterrée je remarquai que sa volve était extérieurement d'un jaune ocracé assez vif; en outre cette volve qui m'a sem- blé peu épaisse, enserrait assez étroitement le pied du cham- pignon, alors que dans ovoidea elle est large et béante. Les recherches faites en vue d'identifier cette amanite, et la comparaison avec les figures de BARLA qui représente une volve de cette couleur dans Amanita coccola var. Barlæ m'avaient laissé à penser que ce pouvait être Amanita coccola, bien que le chapeau ne fut pas strié. Notre savant collègue PATOUILLARD qui a examiné les échantillons ap- portés à la séance de la Société mycologique, et qui a eu plusieurs fois l'occasion de recevoir ce champignon, est d'avis que ce n'est pas coccola.et qu'il doit être rapproché d'opoidea. M. Boupter, l’'éminent mycologue auquel j'en ai envoyé deux échantillons, m'écrivit lui aussi qu'il ne peut y voir Am. coccola, et qu'il la considère comme une dégénérée de Am. ovoidea; seule la volve jaune, dit-il, mempêche de la réunir à cette espèce. M. Boupier fait en outre remarquer que les spores sont ovoides comme dans ovoidea, alors que dans coccola elles sont oblongues. . Il y a lieu de remarquer que la couleur jaune de la volve ne peut provenir du terrain, qui est du calcaire pur et dé- pourvu de toute argile ferrugineuse, comme cela arrive fré- quemment dans le midi où poussent de préférence ces ama- nites. L'un des premiers mycologues français qui ait parlé de l’Am. coccola paraît être BaRLA qui dit : «je n'ai eu que peu de fois l’occasion d'observer cette espèce qui est rare dans nos environs » : il indique la marge striolée, la volve molle, blanchâtre. Plus loin, à propos de An. ovoidea, ildit que, d’après M.DpE SEYNES, Amnanita coccola ne serait qu'une simple variété ou forme de Amanita ovoidea (DE SEYNES, NOTES DE MYCOLOGIE PRATIQUE. 85 Champignons de Montpellier, p. 108). Or l'opinion de ce mycologue émérite n'est pas sans importance, puisqu'il a habité Montpellier. et qu'il a pu voir sur place cette amanite. Sous le nom de Am. coccola var. Barlæ (Assoc. Franc., 1886. p. 1, pl, 9. fig. 1), QUÉLET parle d'une amanite qui au- rait une volve blanche, puis fauve pâle ; mais la figure de BarLa, pl.8, fig. 10-13. montre une volve très foncée qui n'est pas sans rapport avec celle de l'amanite de Monte- reau, mais qui diffère beaucoup de la figure donnée par QUÉLET. Nous donnons ci-après les caractères des 3 amanites : Amanita ovoidea. Amanita coccola. Champignon tout blanc. Champignon tout blanc. Volve blanche. Volve blanche. Volve béante antour du pied. Volve béante autour du pied d'a- Chapeau de 15 à 20 cent. près BOUDIER, appliquée d’après Chapeau toujours lisse. BARLA, Chapeau non couvert des débris Chapeau de 7 à 10 cent. de la volve. Chapeau strié à la marge. Feuillets denticulés. Chapeau parfois couvert des dé- Collier tombant crémeux. bris de la volve. Pied floconneux. Feuillets denticulés. Collier tombant crémeux. Pied floconneux. Amanita de Montereau. Champignon tout blanc. Volve ocracée. Volve appliquée sur le pied. Chapeau de 5 à 10 cent. Chapeau lisse. Chapeau souvent couvert des débris de la volve. Feuillets denticulés. Collier tombant crémeux. Pied floconneux. Comme on le voit, l'amanite de Montereau participe à la fois des caractères d'ovoideu et de coccola. 86 P. DUMÉE. Sans préjuger de l'avenir de cette nouvelle amanite, nous proposons de lui donner le nom d'Amanita proxima DuméE pour rappeler qu'elle est très voisine d'opoidea. Notre collègue, M. H. Deczuy a bien voulu faire pour le Bulletin de la Société mycologique de France, une aqua- relle qui représente fort exactement notre champignon. (Voir Planche Il. == Observations Sur le chondriome des Saprolegnia, sa nature, son origine et ses propriétés, par M. P.-A. DANGEARD. Les Saprolegnia sont des champignons aquatiques qui se développent sur les mouches et les insectes morts flottant à la surface de l'eau ; on les rencontre aussi fréquemment for- mant une sorte de mousse blanche sur les yeux des poissons dans les bassins ou les réservoirs contaminés par les spores de ce parasite. Le parasitisme n'est d’ailleurs que facultatif, car ces champignons se cultivent bien dans l’eau sur diver- ses substances organiques. comme le pain, l’albumine d'œuf, etc. Le thalle est constitué par des filaments cylindriques qui se ramifient en rameaux plus fins à l'intérieur du milieu nourricier ; ce thalle développe perpendiculairement à sa surface des troncs plus ou moins volumineux destinés à four- nir les sporanges terminaux. Le premier sporange étant vidé de ses zoospores, un autre pousse à l'intérieur du premier et ainsi de suite ; l'existence de ces sporanges emboîtés permet de caractériser les espèces appartenant au genre Saprole- gnia ; pour déterminer l'espèce elle-meème, la présence des organes sexuels est nécessaire. Dans nos cultures, qui ont duré plusieurs mois, il ne s’est formé aucun oogone., de sorte que cette espèce ne peut être rapportée qu'avec doute au Saprolegnia ferax. Nous allons déterminer la structure de ce Saprolegnia en examinant tout d'abord les filaments sur le vivant et sans l’aide d'aucun réactif : puis nous ferons usage des colorants vitaux et enfin nous emploierons les méthodes ordinaires qui servent à l'étude du chondriome, aussi bien chez les ani- maux que chez les végétaux. 88 P.-A. DANGEARD. A. — Nous n'avons pas besoin de faire ressortir l’intérêt d'une étude sur le vivant chaque fois que la chose est possi- ble ; c’est pour l'avoir négligée que tant d'auteurs ont décrit comme structures normales des structures et des apparences provoquées par l’action des fixateurs employés. Le cytoplasme forme ordinairement à l’intérieur des fila- ments du thalle une couche pariétale limitant un gros canal vacuolaire central ; l'épaisseur de cette couche est variable : mince dans une grande partie du thalle, cette couche parié- tale augmente d'épaisseur à l'extrémité des rameaux sporan- giaux ; à l’intérieur même des sporanges, son épaisseur est maximum en général. Il arrive aussi parfois que l'extrémité des filaments se trouve remplie de cytoplasme sur une longueur plus ou moins grande ; de même, le gros canal central peut être interrompu, par endroits, par des travées plus ou moins épaisses de proto- plasme. Cette disposition générale du cytoplasme étant connue, nous allons maintenant examiner sa structure. Le cytoplasme est d'apparence homogène et incolore : il renferme, comme dans la plupart des plantes, sinon toutes, de petites sphérules réfringentes ou microsomes ; ces micro- somes, chez les Saprolegnia, sont mélangés à des globules oléagineux qui peuvent devenir parfois assez volumineux et très nombreux ; comme toutes les transitions existent entre ces microsomes et les gros globules de graisse, on est tenté d'admettre, sans pouvoir en fournir la preuve, que ces der- niers se forment aux dépens des microsomes. On peut aussi, sur le vivantet particulièrement lorsque la couche de c ytoplasme pariétal est mince, observer lesnoyaux ; ils ont un contour sphérique ou elliptique ; la forme en na- vette est fréquente et leur substance est réfringente, parti- culièrement celle du gros nucléole qui occupe le centre. Le cytoplasme, outre les microsomes, les globules oléagi- neux et les noyaux, renferme d’autres éléments qui vont maintenant attirer spécialement notre attention. Ces éléments se présentent sous l'aspect de sphères, de bâ- tonnets ou de longs filaments cylindriques ; la substance OBSERVATIONS SUR LE € SAPROLEGNIA } 89 réfringente qui les constitue est d'apparence homogène et le contour en est net. Si l’on examine, par exemple, une extrémité de filament, là où la couche pariétale est épaisse, on voit souvent un grand nombre de ces sphères réfringentes disposées sur trois ou quatre assises ; en s’eloignant progressivement de cette ex- trémité, on constate que les éléments sphériques sont rem- placés par d’autres formations de même nature, mais ayant la forme de bâtonnets ou de longs filaments ; parfois, tous les éléments en question, même aux extrémités des filaments, ont l’aspect de bätonnets ; parfois aussi, surtout lorsque la couche pariétale est mince, la forme filamenteuse domine. On a l'impression très nette que l'aspect différent de ces formations dépend uniquement de leur nature visqueuse et des compressions effectuées sur elles par le cytoplasme.Nous avons d’ailleurs assisté directement à la transformation de la forme bätonnet à la forme sphérique probablement sous l'influence des conditions nouvelles dans lesquelles se trou- vait Le thalle sous la lamelle. L'étude du mouvement permet d'établir une différence capitale entre ces formations et les microsomes et les glo- bules de graisse. En effet, les microsomes et les globules de graisse se dé- placent activement dans le cytoplasme ; on les voit partir dans une direction, s'arrêter, revenir en arrière, se grouper en amas ou en chaïnettes qui se dissocient ensuite. Le cyto- plasme est donc le siège de nombreux courants ayant des directions variables ; ces courants peuvent être de sens dif- férents quoique très rapprochés, car il est fréquent de voir deux microsomes accolés se diriger en sens inverse suivant deux lignes parallèles au contact, semble-t-il ; on peut noter aussi que ces microsomes et ces globules, en se rencontrant, contournent l'obstacle et prennent parfois des directions très différentes. Les formations réfringentes en sphères ou en bâtonnets que nous pouvons dès maintenant considérer comme mitochon- dries et chondriocontes, ne prennent pas part à cette circu- lation active : leur position ne change que très lentement et 90 P.-A. DANGEARD. en concordance avec les déplacements du cytoplasme néces- sités plus particulièrement par la croissance. Dans ces conditions, on voit les microsomes circuler entre les mitochondries et les chondriocontes ; ils suivent parfois ceux-ci dans toute leur longueur, en paraissant glisser à la surface ; puis ils quittent cette surface pour traverser un es- pace libre et continuer leur course d'apparence désor- donnée. En résumé, l'étude faite sur le vivant montre que le cyto- plasme, outre les noyaux, renferme deux sortes de forma- tions très différentes : les unes, microsomes et globules de graisse, sont nées dans le cytoplasme et participent à la cir- culation générale ; les autres, qui appartiennent au chon- driome, se comportent comme les vacuoles : elles ne se dépla- cent qu'en correspondance avec les mouvements généraux de la masse. B. — L'emploi des colorants vitaux, comme le bleu de cré- syl, le bleu de méthylène, etc., va nous en apprendre da- vantage. En employant des traces du réactif, on constate que le cytoplasme resté incolore continue d'être le siège d’une circu- lation active des microsomes et des globules graisseux, même lorsque ces derniers ont un volumesupérieur à celui des mito- chondries ; par contre, le colorant s’accumule rapidement dans le gros canal vacuolaire central et aussi dans les mito- chondries etles chondriocontes qui prennent une teinte rouge ou violacée : ces formations renferment donc de la métachro- matine dissoute, comme les vacuoles ordinaires petites et grandes des Algues et des Champignons ; cette métachro- matine, dans le suc vacuolaire du canal central, se condense ordinairement en gros corpuscules métachromatiques, ainsi que nous l'avons signalé précédemment pour un grand nom- bre d'espèces (1). La substance qui constitue les mitochondries et les chon- driocontes se comporte donc exactement, au point de vue de (1) P.-A. DANGEARD. — 1° Note sur les corpuscules métachromatiques des levures. — 2° La métachromatine chez les Mucorinées (Bull. Société Mycolog. de France, T. XXXII, 1916). OBSERVATIONS SUR LE ( SAPROLEGNIA } 91 la coloration, comme celle qui est dissoute dans le suc cellu- laire du grand canal central : elle jouit à la fois de propriétés osmotiques et électives ; aussi, dans l'ignorance où nous sommes de pouvoir déterminer si ces propriétés appartien- nent à une seule substance ou à plusieurs — cette dernière hypothèse étant la plus vraisemblable — nous dirons que le chondriome, ainsi que la grande vacuole centrale, renferme des osmotines et des électivines. Les osmotines sontles substances qui déterminent l'arrivée, dans les chondriomes et les vacuoles ordinaires, de l’eau du milieu intérieur avec les principes colorants ou nourriciers qu'elle renferme. Les électivines sont les substances qui permettent l’accu- mulation et la concentration dans ces mêmes formations des principes dissous dans l’eau introduite par osmose : c'est ainsi que la concentration des colorants vitaux à l’intérieur du chondriome et des vacuoles, à en juger par l'intensité de coloration, peut devenir plusieurs milliers de fois supérieure à celle du milieu extérieur et souvent dépasse de beaucoup cette proportion. Comme il est naturel de supposer que ces propriétés élec- tives s'appliquent aux substances dissoutes qui, venant du dehors. servent à la nutrition de la plante, on voit toute l’im- portance du phénomène ; il est la base d’une théorie géné- rale de l’absorption, de la circulation et de la nutrition, dont nous avons déjà parlé ailleurs. On constate, en effet, que ces osmotines et ces électivines se rencontrent d'une façon générale dans le système vacuo- laire des Phanérogames aussi bien que dans celui des Cryp- togames. On généralisera en disant que le système vacuolaire des plantes est un appareil nourricier au même titre que les vacuoles digestives des Protozoaires ; la différence consiste dans le fait que les aliments chez les Protozoaires sont intro. duits à l’état solide dans l'intérieur des vacuoles, alors que, chez les plantes, ils s'y accumulent par osmose et élection. Il est intéressant de remarquer que les vacu les nourri- cières, au moins chez un certain nombre de Protozoaires, 92 P.-A. DANGEARD. prennent une coloration rouge par le bleu de méthylène, le bleu de crésyl, etc. : elles sont aussi métachromatiques. C. — Lorsqu'on applique au thalle du Saprolegnia les mé- thodes les plus usitées dans l'étude du chondriome, on arrive à la conviction que les formations que nous venons d'étudier correspondent bien aux mitochondries et chondriocontes des auteurs. La méthode d'ALTMANN, sur des coupes en série, colore ces éléments en rouge ; ils prennent une teinte noire par celle de M£ves ; celle de Ssôwaz ne fournit que des résul- tats insuffisants, car elle colore en noir foncé les globules de graisse ; il est nécessaire de compléter cette dernière mé- thode par une coloration à la safranine anilinée qui colore en rouge les sphérules mitochondriales et les chondrio- contes, Le thalle des Saprolegnia possède sur beaucoup d’autres objets d'études l'avantage de pouvoir être examiné et coloré par les méthodes précédentes, sans être inclus au préalable dans la paraffine. Nous signalerons le procédé suivant qui nous a réussi : le fixateur employé était celui de LAGUESSE : au sortir du fixa- teur, les filaments sont lavés à l’eau distillée et colorés pen- dant cinq minutes, à l’étuve vers 50° dans la solution d’al- cool chlorhydrique de BENXDA avec crystal violet. On porte en- suite les filaments dans l’eau qui enlève l'excès du colorant et laisse le cytoplasme incolore ; les chondriocontes sont colo- rés électivement en violet et se voient admirablement au mi- lieu des globules de graisse. Dans ces conditions, il est facile de suivre, dans toute l'étendue des filaments, les nombreuses variations d'aspect constatées déjà sur le vivant, depuis la forme sphérique jusqu’à celle de filaments, très allongés ; lorsque la couche de cytoplasme pariétal est mince, les chondriocontes peuvent être rares ; d'assez grands espaces en sont dépourvus ; au contraire, en d'autres endroits, ces éléments sont très nombreux; la répartition est donc aussi variable que celle des globules de graisse. OBSERVATIONS SUR LE ( SAPROLEGNIA } 93 Il est incontestable que l'examen de ces préparations donne l'impression que les filaments renferment deux sortes de cytoplasme ; l'un, reste incolore et constitue la masse princi- pale avec microsomes, globules de graisse et noyaux (1) ; l’autre, au contraire, serait chromatique et remplirait des vésicules de grosseur différente ou des canalicules en nom- bre variable. Cette idée est celle qui domine actuellement parmi les his- tologistes ; ces mitochondries et ces chondriocontes seraient des éléments vivants susceptibles de se transformer en leu- cites, chloroleucites, etc., susceptibles également de donner naissance à des corpuscules métachromatiques, à des glo- bules de graisse. à de l’anthocyane, etc. Nous avons déjà combattn, à diverses reprises etavec faits à l'appui, cette conception : nous avons suivi en détail la formation des corpuscules métachromatiques chez les Cham- pignons (2) et les Algues (3), de sorte que leur origine aux dépens du système vacuolaire ne saurait plus être contestée ; il en est de même quant à la question de l’anthocyane ; enfin nous venons de voir que les globules de graisse naissent dans le cytoplasme et y demeurent. Dans notre opinion, les vésicules et les canalicules du chondriome végétal tel qu'il a été ordinairement décrit ne renferment pas de substratum cytoplasmique ces formations sont de la nature des vacuoles et s’yrattachent directement ; elles contiennent simplement, en solution col- loïdale plus ou moins épaisse, plus ou moins condensée, des substances à constitution chimique encore indéterminée, voi- sine, sans doute dans quelques cas comme on l’admet, de celle des lipoïdes : elles ont pour caractère assez général de noircir par l'acide osmique : elles possèdent à la fois des propriétés osmotiques et électives comme la métachromatine des Cham- pignons et des Algues. Nous avons montré que certains réactifs, comme l'alcool absolu, l'acide osmique, amènent fréquemment la précipitation de ces substances à l'intérieur (1) Parfois, sous l’action des réactifs précédents, ce cytoplasme se montre très finement granuleux : il s’agit probablement d’une structure provoquée par l’action des colorants. (2) P.-A. DANGEARD. — Loc. cit. (3) P.-A. DANGEARD, — Bulletin de la Société Bot. de France, 1916. 9% P.-A. DANGEARD. du système vacuolaire sous forme de grains arrondis, sem- blables eux-mêmes à des mitochondries. Comme les fixateurs employés dans l'étude du chondriome, soit chez les animaux, soit chez les végétaux, renferment pour la plupart de l'acide osmique, il est certain que de nom- breuses erreurs se sont produites de ce fait dans les descrip- tions. La question de la nature exacte du chondriome est telle- ment importante dans la connaissance de la cellule qu'il était nécessaire, avant de se prononcer néttement, d'établir l’origine des formations réunies sous ce nom. Le terrain était déjà préparé par des observations concor- dantes : en effet dans des recherches précédentes, nousavons pu suivre et décrire la transformation directe des éléments signalés comme mitochondries, chondriocontes et chondrio- mites en un système vacuolaire ordinaire et cela chez un grand nombre de plantes phanérogames. D'un autre côté, nous avons montré chez les Mucorinées (1) «comment la transmission du suc vacuolaire est assuré, d’une génération à l’autre, par la permanence de la métachroma- tine dissoute dans le suc cellulaire ; que l’eau vienne à s’éva- porer complètement, 1l reste dans la spore des éléments for- més de métachromatine condensée qui affectent la forme de sphérules, celle de bâätonnets, de cordons flexueux, de ré- seaux : cette forme est celle du système vacuolaire qui leur a donné naissance. Comme ces éléments ont l'apparence, les dimensions et certaines des propriétés caractéristiques attribuées aux chon- driosomes, il est naturel de penser qu'ils ont été fréquem- ment décrits comme mitochondries et chondriocontes. » Et nous ajoutions que si les deux systèmes sont différents, il y aura lieu de les distinguer nettement et de montrer com- ment ils sont superposés. L'étude du Saprolegnia autorisera sans doute à écarter l'hypothèse de deux systèmes superposés : cette espèce per- met en effet de suivre sur le vivant l'origine des chondriosomes (1) P.-A. DANGEARD. — Loc. cil., p. 7 du tirage à part. OBSERVATIONS SUR LE (SAPROLEGNIA }. 95 dans deux cas différents, d’une part lors de la germination des spores et d'autre part dans les filaments mêmes. Les spores qui vont germer renferment, comme celles des Mucorinées, des éléments ordinairement arrondis qui sont formés de métachromatine condensée : à la germination, elles entrent à nouveau en dissolution avec l’eau et elles sont l'ori- gine du système vacuolaire de la nouvelle plante. A l’aide des colorations vitales, nous avons suivi en détail le développement de ce système vacuolaire en un réseau de canalicules très fins dont les diverses parties se fragmen- taient en chondriocontes : d’autres fois, l’axe du filament germinatif n'élait occupé que par un seul canalicule qui res- ait continu ou se séparait en plusieurs chondriocontes de longueur variable ; tous ces éléments se coloraient en rouge violacé, comme les vacuoles de la spore elle-même, dont ils n étaient que des prolongements. Cette mème origine du chondriome aux dépens du système vacuolaire a pu être suivie également dans les filaments du thalle. Il faut choisir pour l'observation ceux dans lesquels l'ex- trémité est remplie de cytoplasme sur une longueur plus ou moins grande : dans ce cas, et en s'aidant des colorations vitales, on peut apercevoir dans ce protoplasma tout un sys- tème de canalicules disposés en réseau ou fragmenté en chon- driocontes qui se rattache directement au gros canal central, là où il semble se terminer : le phénomène est donc exacte- ment semblable à celui que nous venons de décrire au mo- ment de la germination des spores : c’est le suc vacuolaire de ce canal qui émet des prolongements nombreux et très fins, des canalicules remplis de métachromatine et qui se fragmentent ensuite en nombreux chondriocontes ; ceux-ci peuvent prendre la forme sphérique et devenir ainsi des mi- tochondries. La fragmentation des chondriocontes, ainsi que leur trans- formation en mitochondries sont sous la dépendance du cyto- plasme : la chose se produit exactement comme lorsqu'il s’agit de vacuoles ordinaires plus grandes, moins chargées en métachromatine ou en lipoïdes. De temps en temps, le 96 P.-A, DANGEARD. système vacuolaire se trouve transformé par l'apparition de trabécules ou de cloisons qui séparent une vacuole en une ou plusieurs parties et modifientconstamment.,en s'associant aux mouvements d'ensemble du cytoplasme, le nombre, la dispo- sition et la forme des vacuoles : il en est ainsi pour le chon- driome qui représente le même système vacuolaire, mais à l'état de canalicules ramifiés ou indépendants ou à l’état de très fines vacuoles. On sait d’ailleurs que toutes les transi- tions existent entre le chondriome ordinaire et le système vacuolaire à grandes mailles, puisque nous avons suivi direc- tement la transformation d'un état à l’autre chez les Phané- rogames. La nouvelle conception que nous proposons sur la nature du chondriome végétal tend à modifier les idées actuelles sur la structure de la cellule et sur le rôle de ses diverses parties. Aussi avons-nous beaucoup hésité avant de formuler une conclusion en opposition formelle avec les résultats de tant de beaux mémoires publiés dans ces dernières années. Mais, en présence des dernières preuves fournies par l'étude du Saprolegnia, preuves s'ajoutant à celles que nous avons données par des recherches du même genre chez un grand nombre d'espèces de Cryptogames etde Phanérogames, nous avons pris le parti d'exposer nos dernières constata- tions avec la seule interprétation qui semble en accord com- plet avec les faits observés : séparer nettement les forma- tions à propriétés osmotiques et électives, dépendant du système vacuolaire, des véritables plastes et leucites. Errata du Tome XXXII 1.33. 34. 36 ; XI, lire Fuliginis, au lieu de Fuligonis. P. 40, lire Physarum nutans, au lieu de Physarum mutans. i È CS] s = Patins i , ' H = UP 2 h + = F | De à : de UNTet 0 L L È 5: É us 11 1 : e È _. È JL 4 LL où É : ; > à rit . L F PU # 4 *- n = ‘ ) 14 AT U ! - | a > Pa) L Es € } ‘ 21e M ; voi _ + a V 0 = Es à ; "Et h | nes seuls cu n + _ (se - l HAEXEX smaT vb ets fl | : ue WLPTLE Ÿ te re À ed + “ (8 N # À " = inerte 511 FLE T [ERA AS REVUE CU TA ane et at 86 LP oh EN EN ON Me É u: n s à EL ns À | u F É FÉrLN r & : ” | L s ATU ” 3 Le 1! : a ; | | : L À w 1 : | _+ | | = _ “ s : TABLE ALPHABÉTIQUE DES Auteurs des Notes et Mémoires publiés dans le TOME XXXII (1916) DU BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE. Beauverie (J.) —(Voir Hollande)....................:........ Chifflot (J.) — Sur le (lathrus cancellatus Tournef. — 3e Note CMECRATOMIEXLE) ennemies Chifflot (J.)— Sur un cas de rubéfaction de la face tendant à se généraliser à la suile de l’ingestion du Coprinus atramenta- PUS Piboncost ed O0 OPA OU MO A OS CUT Abe CbHo On Dangeard (P .-A.) — Note sur lescorpuscules métachromatiques TÉSRIFÉMUNRES ME eme tente een semeunie cc Dangeard (P.-A.). — [a mé criueine chez les Mucorinées. Dangeard (P.-A.).— Observations sur le chondriome des Sapro- legnia, sa nature, son origine et ses propriélés................. Dumée (P.). — Notes de mycologia pralique : I. Boletus salanas Lenz.— II. Essai sur les propriétés toxiques des Entoloma sinua- tum el lividum. — TI. Note sur l’Amanila spissa Fr. el ses con- génères.— IV. Note sur une Amanite voisine de Amanila ovoidea, A4. proxima DUMÉE, nov. sp. (avec PI. II, en couleurs). : Hollande (A.-Ch.) et Beauverie (G.). — Spirales de Cu mann et Aspergillose pulmonaire (avec 4 fig. texte)............ Mirande (M.). — Sur un ch mpignon nouveau de la famille des H ypocréacées, le Melanospora Mattiroliana Mirande........... Moreau (F.). — Une nouvelle espèce de Spicaria (Sp. Fuliginis) parasile d'un Myxomycète (Fulico septica) (avec 1 fig. texte)... Moreau (F.). et Mm F. Moreau. — Quelques observations sur un Ascomycète parasite du Peltigera polydactyla Hofifm. (avec 3 fig. texte).,,,., CO TO TS OE nier ee shooter 100 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Patouillard (N.). — Une Lépiote africaine des nids de termites (leptotaLeTestui (PET) SC EC cc CCC CELL LLE 59 Pinoy (D';. — Ed. PRILLEUXx (avec un portrait)............... ... 7 Skupienski (F.-X.). — Note sur un nouveau Myxomycète et lisie de quelques espèces du même groupe trouvées dans la forêt de Fontainebleau {avec 3 fig. texte).................. ... 37 HERALAR RCE RER SECTE ee erreececcececee Lo000000000 DPtda toc Doubo 97 Dates de publication des fascicules du Tome XXXII du Bulletin de la Société Mycologique de France : 1er et 2° fascicules (p. 1-54 et p.I-XVI).......... 10 juillet 1916. 3° et 4° fascicules (p. 55-102 et p. XVII-XXVIII) 25 décembre 1916. us tes mn eu am TABLE ALPHABÉTIQUE PES Genres nouveaux et de: Espèces nouvelles décrits dans le TOME XXXII (1916). Pages PATIGTLTORDROL EMA DUMEÉE, eme eee ce cebse ec nmemee imenUesiue 83 Cendliomyrarsphæerospora SkKupIenskKi® 97 LeprotREeRReS UP AlOUIIARAME ER ER see eee co sser eme 59 Melanospora/MattinolianaMirande "4e... 64 SDICORLOMAIUIERTIISMOTEAU Re eee seems: 33 i n RE LE: { | | | : ; ES ei $ A 4 &s pes LA ‘ = 14 D HUE ATAUTIL AUS ' . Ds à | r A Le 0 PET CRT «r - . - pl ana athasD seliétucs 2096023 «oh le ist Dern D br co > arf ex 4. \ re N Le: 24 ta & de Le . A0 L. VO Je suture 2 CRÉAS IREI OS WE EE : de. Léna Cusietioet eat é, SU4e dec. Ÿ Lrairi F4 va UNE ET A Le Ne ea CC QUOI ORAN" dr PLU Eh ; -4 = LAINE EE: TER PTE - TE 15: : 4 Le se 40 ERA ï : i . P Es î . L? " à : b ES ” : = - : _ Lo É | - Ur. 27 4 Ë E | a * . à & È É de 5 _. L L = 3 ae XXXII. PL. ne LE FRANCE. SOC AMC: DELA BÜILL. NS ne — Lepiota Le Testui Pat., nov. sp. BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE T. XXXII PLII Decluy del. FR AMANITA PROXIMA Durée nov. Sp. Mer." À É. 4 1 AVIS TRÈS IMPORTANTS Toutes les communications concernant le Buïiletin devront être adressées à M. Forex, Secrétaire général, 11 bis, rue d'Alésia, Paris, XIVe. Si les manuscrits sont accompagnés de figures destinées à être insérées dans le texte, ou à être tirées en planches, celles-ci doivent être dessinées à l'encre de Chine et au trait, ou bien au crayon Wolff sur papier à grain dit « Papier procédé », ou consister en bonnes photographies, de manière à en permettre la reproduction par les procédés zincographiques. Les lettres et chiffres seront mis soit à la plume, soit au crayon Wolff suivant les cas. Dans le calcul de la dimension des dessins destinés à être reproduits en planches, les auteurs sont priés de vouloir bien tenir compte de la réduction que le elichage photographique devra faire subir à leur dessin pour que la reproduction zincogravée tienne finalement dans le format 135 18e", qui correspond à celui des planches du Bulletin. L’exécution de toute figure ne pouvant être reproduite que par des procédés différents reste soumise à l’appréciation de la Commission du Bulletin. \ La Société Mycologique de France rachèterait les années suivantes de son Bulletin: 1895, 1896, 1898, 1905, 1906, 1909. Pour tous renseignements, s'adresser soit au trésorier, M. Peltereau, à Vendôme, soit au secrétaire général, M. Foex, 11 bis, rue d'Alésia, à Paris. Dans le but de faciliter la régularité dans la publication du Bulletin, MM. les auteurs sont priés, dès qu'ils recevront la première épreuve. de vouloir bien la retourner corrigée à M. Lucien Declume, imprimeur à Lons-le-Saunier, dans un délai maximum de huit jours. Passé cette limite, la Commission du Bulletin serait dans l'obligation de reporter av Bulletin suivant l'impression du mémoire. Toutes les cotisations doivent être adressées en mandats- poste au Trésorier de la Société, M. PELTEREAU, notaire honoraire, à Vendôme (Loir-et-Cher). Le montant des cotisations non adressées est d’ailleurs recouvré par les soins du Trésorier à la fin de l’année courante. Par exception, étant données les circonstances, les coti- sations des années 1914 et 1915 n'ont pas été recouvrées à nous prions instamment les membres qui ne l’auraient pas déjà fait d'envoyer au Trésorier leurs cotisations 1914 et 1915 et d'y joindre leur cotisation 1916. a La Société Mycologique ne possède plus d'exemplaires de la Table de concordance de la Flore de Quélet. Adresser les demandes à M. LHommeE, 3, rue Corneille à Paris, qui a acquis les derniers exemplaires, SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE Les séances se tiennent à Paris, rue de Grenelle, 84, à 13 heures 1/2, le 1° Jeudi du mois en principe. - Jours des Séances pendant l’année 1947. Jauvier Décembre Février | Mars | Avril Mai Juin | Septembre! Octobre | Novembre TARIF DES VOLUMES PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ. Prix de chacun des Tomes parus dans les dix dernières années: 10 fr. pour les Sociétaires ; 12 fr. pour les personnes étran- géres à la Société. Prix des Tomes antérieurs : 16 fr. pour les Sociétaires : 20 fr. pour les personnes étrangères à la Société. Ke PATES Ces prix sont établis nets, pour les ouvrages expédiés en provinée et à l'étranger ; les frais de port restent à la charge du destinataire. —= Les Tomes XIV (1898), XX (1904) à XXV (1909), ne peuvent plus être vendus qu'avec la collection complète. FPIEN Plusieurs de ces volumes sont actueilement épuisés, aussi la Société. est-elle disposée à acquérir des collections du Bulletin. RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX. Pour devenir membre actif de la Société, il suffit d'être présenté à l’une des séances mensuelles de la Société, puis élu dans la séance suivante. La cotisation annuelle, donnant droit au service gratuit du Bulleiin trimestriel, est de 19 francs par an pour les membres résidant en France et en Algérie, et de 12 francs pour les membres à qui le service du Bulletin est fait à l'Etranger. Les manuscrits et toutes communications concernant la rédaétion et l'envoi du Bulletin trimestriel de la Société doivent être envoyés à M.E. FOEX, Secrétaire général, #1 bis, rue d'Alésia, PARIS, XIVe. Les cotisations doivent être adressées à M.PELTEREAU, Trésor de ia Société, notaire honoraire, à Vendôme (Loir-et-Cher). - FT pe LE ml Séance du 8 février 1916. Présidence de M. Dangeard. M. PrNoy, président, excusé, est remplacé au fauteuil de la présidence par M. DANGEARD. M. Moreau donne lecture du procès-verbal de la séance précédente; ce procès-verbal est adopté. M. DANGEARD propose aux suffrages dela Société les candi- datures de deux nouveaux membres: M. GanrAYRE (Robert), docteur en médecine, professeur à l'Ecole Colbert, 33 bis, rue Château-Landon, Paris, et M. PEeseux (Henri), professeur à l'Ecole Colbert, 3, rue Lecourbe, Paris ; présentés tous deux dans la séance précédente par MM. Curron et Moreau. MM. GanrAyYRE et PESEUx sont proclamés membres de la Société. M. DAnGEARD annonce la démission de M. CHARETON, avoué honoraire, à Paris, M.MorEeau présente, au nom de M. Marx, les deux premiers fascicules du Bulletin de la Société Linnéenne de la Seine- Maritime. Il rend compte d’un échange de correspondances qui a eu lieu entre M. Marc et lui relativement à une con- férence de M. Noëz, au Havre, sur les Champignons. M. ArNAULD écrit que M. MaugLraxc est blessé et a été fait prisonnier. La Société charge M. Moreau d'exprimer sa sympathie à son ancien secrétaire général. M. EcxLey- LEecHMERE est également retenu en Allemagne où il se trouvait au moment de la déclaration de guerre. 11 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. Moreau annonce que notre collègue M. pes LiGNERIs a été décoré de la Croix de guerre. La Société le charge de transmettre ses félicitations à M. pes L1GNERis. M. Moreau donne lecture d’une lettre qu'il a reçue de M. A. Gauïter signalant l'abondance extraordinaire du Pleurotus Eryngit dans les dunes des environs de Cour- seulles (Calvados). M. Gaurier indique qu'il a récolté ce Pleurotus tout l'hiver ainsi que Tricholoma Amethystinum, Tr.nudum. et des Psalliotes. IL envoie à la Société des échan- tillons de Tricholomasordidum recueillissur des balles de cé- - réales pourries : la poussée de ce Champignon sur ce subs- tratum est régulièrement précédée de la venue de Volraria ocre qui succède elle-même à des Ascomycètes. « Il semuie bien, dit M. GAUTIER, que chaque espèce qui apparaît corresponde à un certain degré de décomposition et d’hu- midiic des balles ». M. Duuée expose des observations sur un ouvrage dont M. DAxGEARD est possesseur, intitulé: /cones picitæ ra- riorum fungorum, de PERsooN. Cet exemplaire est remar- quable, indépendamment de sa rareté, par un autographe que M. Duvé: a reconnu être d'un botaniste angevin, DESvVAUX, et d’où il résulte que DEsvaux est l'auteur des traductions francuises de l'ouvrage. À propos d'un échantillon de Zamprospora miniata envoyé par M. Cauvus, M. MoREAU fait connaître les variations qu'il a constatées chez cette espèce dans le nombre des spores qui arrivent à maturité dans chaque asque : le plus souvent huit spores acquièrent le réseau caractéristique desspores mûres; parfois 7, 6 ou # seulement acquièrent la taille normale et les ornements réticulés de la membrane, les autres restent plus petites et à parois lisses. Il rattache ces phénomènes à ceux coul a déjà signalés chez le Bulgaria inquinans et pense qu'une concurrence s'exerce au sein même des asques entre les spores en voie de formation. Si certainesse forment après les autres elles se trouvent dans un épiplasme déjà appauvri et n'atteignent pas la taille des spores formées les premières ; SÉANCE DU 3 FÉVRIER 1916. III celles-ci ont déjà acquis leurs caractères définitifs alors que les autres ont encore des caractères juvéniles. A l’occasion de cette communication, M. DANGEARD indique qu'il a observédes variations dans le nombre des spores chez un Ascomycète, une levure du genre Pichia; il donne des ren- seignements sur la structure des ascospores qui renferment chacune un gros globuleoléagineux et sur l’origine des asques formés parfois par copulation, le plus souvent par parthé- | nogénèse. M. PrerruuGures, Clément, présente un échantillon de Pleurotus ostrealtus développé dans une cave, remarquable par la grande longueur du pied et la teinte pâle du chapeau. Champignons exposés : Lamprospora miniala, envoyé par M. Camus ; : Pleurotus ostreatus, apporté par M. PIERRHUGUES ; Panus sliplicus, Stereum hirsulum, Corlicium quercinum, ; Corlicium comedens, ï Polystictus versicolor, Ê Polystictus adustus, apportés par M. MorEAU. | Publications reçues : . Covize. — Directions for blueberry culture, 1916. : HaAssEeLBRING et HAwWKINS. — Carbohydrate transformations à in sweet potatoes. Hep&cocx et LoxG.— Two new hosts for Peridermium py- Ê riforme. HusManx.— Testing grape varieties in the vinifera regions ofthe United States. sn IV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Lonc.— À Honeycomb heart-rot of oaks caused by Stereum subpileatum. Prrer et Morse. — The bonavist, lablab, or Hyacinth bean. RoseNBAuUM.— Pathogenicity and identity of Sclerotinia li- bertinia and Sclerotinia smilacina on Ginseng. SMITH et BRYAN. — Angular leaf-spot of Cucumbers. D' G. SranEez. — De Hevea-Bladziekte van Zuid-Amerika. Annali della R. Accademia d'Agricultura di Torino, vol. 57, 1914. Bulletin de la Station de recherches forestières du Nord de l'Afrique, t. 1, fase. 3, 1915. Bulletin mensuel des renseignements agricoles et maladies des plantes, février 1915, décembre 1915, janvier 1916. Herbier Boissier (2 feuilles du vol. 5, 1915). Memoirs of the Department of Agriculture in India, Bot. series, octobre 1915, décembre 1915. Proceedings of the American Philosophical Society, août 1915, septembre 1915. Société Linnéenne de la Seine-Maritine, 1914, fase. 1 et 2. Séance du 2 Mars 1916. Présidence de M. Pinoy. M. Moreau lit le procès-verbal de la dernière séance dont la Société adopte les termes. M. le Président annonce la candidature de M. EBrAN, pro- priétaire, à Rouen (Seine-Inférieure), 20, rue Saint-Maur, présenté par MM. Noëz et DurouR, — ainsi que le décès de M. Ceccazni, professeur d'agriculture, à Calvi (Corse). M. Pioy lit ensuite une notice biographique qu'il a con- sacrée à M. PRILLIEUX. M. Moreau donne connaissance d’une note de MM. Hor- LANDE et BEAUVERIE intitulée : Spirales de Curchmann et Aspergillose pulmonaire. A l’occasion de cette communica- tion, M. DANG£ARD parle des formes aberrantes des fructifi- cations des Champignons croissant dans des milieux liquides ; M. PiNoy, de celles des fructifications des Champignons pathogènes formées dans les tissus parasités. Lecture est donnée de deux lettres de M. Bargrer relatives à une Note récemment publiée par M. Dumée dansle Bulletin de la Société Mycologique, et dont nous extrayons les pas- sages suivants : & .. Cette section (du Tricholoma mela- leucum et voisins) a depuis longtemps attiré mon attention et, Le 11 novembre 1913, ayant trouvé toutes ces formes ras- semblées en abondance à la sapinière de la Chassagne, je notais : «.... nombreux individus de passage entre 77. me- laleucum et Tr. grammopodium ; si l’on remarque que les spores, basides et cystides sont identiques, il faut bien admettre que ces deux prétendues espèces ne sont pas même VI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. des variétés.... ». J’ai eu l’occasion d'observer des indi- vidus intermédiaires à Orville encore, le 11 novembre 1906, etc. « J'ai remarqué également les similitudes de l'hyménium et la grande analogie de Tr. brevipes, arcuatum (autant que j'ai pu le séparer de melaleucum), potioleucum etc., et même humilis que je crois avoir récolté l'an dernier (il est semblable tout à fait à la planche de CooKke, forme solide), — avec me- laleucum.grammopodium ; toutes ces formes ont les mêmes spores et cystides.... «... Quant à 77. cnista Quélet (il n’est pas sûr qu'il soit identique à l'espèce friesienne), je le connais bien, et du Jura et de la Côte-d'Or. Je dois dire que, si les cystides sont ici du type de melaleuca, les spores m'ont semblé toujours plus allongées, 8-10 :< 4-5 y et, surtoutdans lesspécimens du Jura, lisses à un grossissement d'environ 350 diamètres. Au sur- plus, Quécer, en 1889 (A. F. A. S.). assimile 7r. cnista au Grand mammelonné Paulet et en 1897 (même recueil), il en fait décidément une variété albatu de Tr. grammopodium. BATAILLE suit QUÉLET dans ces interprétations. IL y a encore une espèce qui me paraît aussi voisine au moins de melaleuca que Tr. cnista : c'est Tr. orcina Pers. je crois en avoir de suffisamment caractérisé comme aspect : chapeau non mammelonné, chair peu ou pas hygrophane, stipe blanc ou à peine lavé de café au lait et, sauf ces lé- gères différences, de degré plutôt que de nature, tout le reste est semblable. Là, Quécer a soupçonné la similitude et a écrit que c'est une variété « douteuse », de Gyrophila mela- leuca Pers. A mon avis, la variété n’est pas douteuse. Le couvert, l’état hygrométrique de l'air, la lumière, peut-être le sol un peu variable doivent suffire, en changeant d'une place à une autre, même voisine, à produire des change- ments individuels d'intensité de coloration, d'hygropha- néité, etc., et on peut constater souvent des passages insen- sibles entre de telles formes. «. _.. Dans presque tous les genres d’Agaricinées, de Po- lyporées et, sans doute dans tous les Hyménomycètes, Gas- tromycètes et Discomycètes, pour n’envisager que les grandes 3 SÉANCE DU 2 MARS 1916. VII espèces, on pourrait faire des remarques analogues,... Ainsi, peut-être pour Tricholoma striatum, pessundatum, Ar- millaria aurantia, etc. ; encore aussi pour 77. portentosum etsejunclum ; de même, Tr. agoregalum, cartilagineum, et autres affines sont à peine distinctes par les teintes. « Parmi les Entolomes, beaucoup, sans doute, font double emploi, probablement Æntoloma prunuloides et Ent. cly- peatum par ex. Et les Psalliotes, que de synonymies n'offrent-elles pas !.... Dans les formes grêles, Leptonia, Nolanea (pascua et mammosa, par ex.), il y à certainement des doubles emplois nombreux aussi. «... Je n’interprète pas l'aspect du sommet des cystides du T'richoloma melaleuceum et aflines comme dû à une coiffe ; CosTANTIN, P. DEMELIUS parlent de poils fins et les figures données ne répondent pas, en effet, à une coiffe ; je n'ai pas l'Essai taxonomique de ParourrLArD sous la main, mais je crois que son interprétation est semblable ; j'ai tou- jours vu ces sommets couverts de petits bâtonnets « cris- talloïdes ». sans doute produits d'excrétion de la cellule, mais que je n'ai pas pris le temps d'essayer de reconnaître comme nature ; je ne me souviens pas que les auteurs l’aient précisée ; bref, quant à la forme, et pour la description, j'appellerais les productions cystidiennes que j'ai vues, cystides à pointes « barbelées » de petits bâtonnets cristalloïdes à l'extérieur. «Je reviens à la simplification et à l’éclaircissement de la nomenclature. Les doutes sur la comestibilité de l’Ento- loma sinuatum Fr. (ou plutôt sur sa toxicité) ne se rattache- raient-ils pas précisément à une confusion facile à faire entre cette forme et Hebeloma sinuosum Fr. — Hebeloma senescens Batsch. .. Je crois impossible de distinguer Æn- toloma sinuatum d'Entoloma lividum dort il n’est à mon avis que la forme luxuriante ; on trouve ces formes de toutes tailles et de nuances d'intensité de coloration très ménagées dans la forêt de Velours, parfois en quantité considérable; à Gevrey et ailleurs encore — ; de même j'ai récolté des échan- tillons d’Ent. lividum répondant tout à fait à Ent. fertile (figuré par Cooke)... Et l'Entoloma livpidum est certaine- ment vénéneux : l'expérience en a été faite plusieurs fois et VIII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. de facon non douteuse à Dijon même et dans les environs. Mais Hebeloma sinuosum s'en distingue nettement, par la couleur des spores et des feuillets mûrs, par la forme des spores aussi, par l'odeur, etc., et cet Hébélome est comes- tible (consommation à Dijon). Les amateurs onttrès bien pu confondre les deux espèces et cela précisément parce que l’on avait maintenu inutilement Entoloma sinuatum double de l'Ent. lividum ; je donne l’explication pour ce qu'elle vaut ; elle est au moins vraisemblable et montre en tout cas, sous un jour nouveau, les inconvénients de l’abus des noms spécifiques. «De même, et plus grave certainement, la fameuse Russula furcata est une source de fâcheux et fastidieux débats autant que de craintes déplacées. A la suite de M. PELTEREAU, et appuyé sur son au!orité de vieil observateur des Russules en une région où justement ??. furcata devait se rencontrer si elle était distinctede À. cyanoxantha ou de R. graminicolor, j'ai dû émettre l’opinion qu'on ne pouvait en faire une espèce distincte. La haute autorité de M. R. Marre est venue con- firmer ces prévisions. Je n’ai qu'un regret au sujet de cette espèce, c'est de l'avoir prise comme type de section (ou d’es- pèce majeure) au lieu de cyanoxantha ; si je l'ai fait, c’est parce qu'elle était indiquée comme lrès vénéneuse, pour at- tirer l'attention sur une forme facile à confondre avec cyanoxantha. S'il y a eu quelques accidents, ils tiennent sans doute à l’âge des sujets, ou à une consommation trop copieuse, et, en fait, Cooke dessine des À. furcata adultes que le professeur Maire donne comme des cyanoxantha ; certains individus âgés que j'ai récoltés de À. cyanoxantha répondaient fort bien aussi à la description de furcata dans QUÉLET, par exemple. €... Jesignale encore les Naucoria conspersa et furfuracea comme semblables à mon avis. Plusieurs Galera voisins de G.tenera,et d’autres, Hylophila, ete., ete... J'ai regardé atten- tivement des douzaines de Galera, Naucoria, Hypholoma, Psilocybe et n'ai jamais pu séparer plus de 2 on 3 formes dans chaque genre ». SÉANCE DU 2 MArs 1916. 15 Champignons exposés : Flammula carbonaria, présenté par M. CuxIRoN ; Fomes incanus, que M. DuMéE a reçu d’un de ses correspondants ; Melanogoster variegalus, envoyé par M. Bonari. Correspondance imprimée : Vox BÜREN. — Die schweizerischen Protomycetaceen. BriGGs and SHANTz. — Hourly transpiration rate on clear days as determined by cyclic environmental factors. DrczzMaN. — Breeding Millet and Sorgo for drought adapta- tion. HARTER. — Sweet-potato scurf. HASSELBRING and Hawkins. — Respiration experiments with sweet potatoes. MerRizz. — Utilization of American flax straw in the paper and fiber-board industry. Ramsey. — The handling and shipping of fresh cherries and prunes from the Willamette Valley. Rayss. — Le Cælastrum proboscideum Bohl. ScoriELD, KEARNEY, BRAND, Cook, and SwiINGLE. — Com- munity production of egyptian cotton in the United States. Wir. - Larch Mistletoe : some economic considerations of its injurious effects. Wir and HuBErRT. — A serious disease in forest nurseries caused by Peridermium filamentosum. Wise and BrooMELL. — The nulling of rice and its mecha- nical and chemical effect upon the grain. Annals of the Missouri Botanical Garden. N° 3, vol. 2. Bulletin Herbier Boissier (une feuille du vol. 5, 1915). Bulletin mensuel des renseignements agricoles et des ma- ladies des plantes. Année 7, n° 2, février 1916. Recueil des travaux botaniques néerlandais, vol. 12, li- vraison 4, Séance du 6 Avril 1916. En l’absence de M. le Dr Proxy, M. Rapais, puis M. DAxGEARD. occupent le fauteuil de la présidence. M. Moreau lit le procès-verbal de la séance précédente: ce procès-verbal est adopté. M. le Président met aux voix la candidature de M. EBrAN, propriétaire, 20, rue St-Maur, Rouen (Seine-Inférieure), pré- senté dans la séance précédente par MM. Noëz et Durour. M le Président annonce la mort de M. GaATIN, tué à l’en- nemi. Il exprime à cette occasion les regrets de la Société. M. Daxcrarp fait une communication sur l'origine des corpuscules métachromatiques chez les Champignons, en par- ticulier chez les levures du genre Pichia; comme chez les Algues, particulièrement chez les Diatomées, la métachroma- tine des Champignons se forme dans des vacuoles contraire- ment à l'opinion en cours qui la fait résulter du fonetionne- ment des chondriosomes. M. Moreau «fait remarquer que les résultats exposés par M. DaxGEABp ne sont nullement incompatibles avec ceux que M. GuiLLiERMoKD, M. BEAUVERIE etlui-même ont obtenu dans l'étude de l'origine de la inétachromatine : il pense que la métachromatine naît dans des chondriosomes, se répand dans des vacuoles, s’y accumule à l’état de dissolution ; des grains métachromatiques, en nombre variable, peuvent ulté- rieurement apparaître dans cette dissolution suivant la te- neur en eau de la vacuole : il compare ces transformations de la métachromatine à celles de l’anthocyane qui, née dans des chondriosomes, peut, elle aussi, se rendre dans des va- cuoles et s’y déposer à l’état de grains ou de cristaux. » SÉANCE DU 6 AVRIL 1916. XI M. DANGEARD « fait observer qu'il vient de montrer que l'alcool absolu ainsi que d’autres fixateurs provoquent la for- mation de corpuscules métachromaliques aux dépens de métachromatine dissoute ; comme l'évolution des corpuscules métachromatiques a été décrite par les auteurs sans tenir compte de cette propriété fondamentale et sur des matériaux fixés il ne reste plus aucun fait précis pour appuyer cette prétendue évolution. Quant à l’origine même de la métachro- matine dissoute dans les vacuoles, il est impossible de dire actuellement si elle vient du noyau, du cytoplasme, des leucites ou des chondriosomes., ou encore de la rencontre à l'intérieur des vacuoles d'éléments venant de points diffé- rents ». M. CxiRoNx présente des échantillons du Sclerotinia tube- rosa. M. Dumée présente un moulage de Queletia mirabilis exé- cuté par M. MonrAupN : celui-ci s’est attaché à reproduire fidèlement ce Champignon dans sa forme et dans sa couleur ; il a l'intention deréaliser d’autres reproductions des Champi- gnons les plus communs, particulièrement des Champignons mortels. M. Dumée fait ressortir l'intérêt que présente la tentative de M. MonNrAuDon à qui les résultats obtenus jus- qu'ici valent l'approbation et les encouragements des mem- bres de la Société. M. Moreau fait une communication sur une nouvelle es- pèce de Spicaria, Sp. Fuligonis. À propos d’un échantillon de Mitrula paludosa, qui lui a été envoyé par M. l'abbé FLAGEOLET, il indique que cette espèce est, selon les auteurs, considérée comme bleuissant ses asques par l’iode ou ne les bleuissant pas ; les exemplaires de M. FLAGEOLET, originaires de Saône-et-Loire, voient le sommet de leurs thèques bleuir par l'iode. M. Moreau indique que pareille indécision a lieu pour d'autres Ascomycètes, en particulier chez Disciotis ve- nosa dont les asques bleuissent parfois par l'iode. A l'occa- sion de cette dernière espèce, M. Moreau expose des obser- vations sur le rôle de l’amyloïde des asques et son utilisation XII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. éventuelle comme matière de réserve. M. DANGEARD indique que chez certaines Algues unicellulaires la membrane peut, suivant les cultures, bleuir ou ne pas bleuir par l’iode. Ré- pondant à une question de M. Dumée relative à l’inconstance de la réaction bleue de l’amyloïde par l’iode, M. Moreau in- dique que la solution d'iode ne doit pas renfermer une trop grande quantité d'alcool, si elle est alcoolique, ni une trop grande quantité d'iodure de potassium, si elle est aqueuse ; la solution suivante lui paraît convenable : iode, 1 gr., iodure de potassium, 2 gr., eau, 200 gr. Correspondance imprimée : Brooks et Fisner. — Brown-rot of prunes and cherries in the Pacific Northwest. Cares. — Farm practice in the cultivation of corn. Pooz and Mc Kay. — Relation of stomatal movement to in- fection by Cercospora beticola. RaBak. — The utilization of Cherry by-products. STANTON.— Cereal experiments in Maryland and Virginia. Bulletin mensuel des renseignements agricoles et maladies des plantes, mars 1916. Bulletin Herbier Boissier (1 feuille du vol. 5, 1916). Materiali po mikologiü 1 fitopathologü Rossii, an. 1, fase. 4 Mededeelingen van's Rijks Herbarium Leiden, n° 21-27. Champignons exposés : Fomes annosus, Collybia nitellina, Cortinarius microcyclus, Tricholoma coracina, envoyés par M. Joacnim à M. DUMÉE ; Peziza sumneri et lomes Fraxineus, envoyé par M. BARBIER à M. DUMÉE ; Hypomyces aurantiacus sur Trametes suavcolens, apporté par M. Dumée ; SÉANCE DU 6 AVRIL 1916. Sclerolinia tuberosa, apporté par M. CxiroN ; Puccinia Adoxae, Paccinia Violae, Aecidium Ficariae, Xylaria polymorpha, Hydnum auriscalpium, Collybia tenacella, Acetabula leucomelas, Acetabula ancilis, Pseudoplectania nigrella, Sarcosphæra coronaria, apportés par M. et Mme MorEAU ; Mitrula phalloides, envoyé à M. MorEeAu par M. FLAGEOLET. 3 P XIII Séance de 4 Mai 1916. Présidence de M. Pinoy. Lecture est donnée du procès-verbal de la dernière séance ; la Société en adopte les termes. | M. le Président annonce la candidature de M. SKUPIENSKI, présenté par MM. Pixoy et Marrucnor, et celles de M. le D'J.-S. MENLENHOFF, pharmacien à Zwolle (Hollande) et de M. le D: LescA, à Ondres (Landes), tous deux présentés par MM. Dümée et Moreau. M. Noëz excuse l’absence de M. EBrAn. Ce dernier envoie une lettre de remerciements à la Société qui l’a récemment admis parmi ses membres M. Moreau donne lecture des lettres qu'il a reçues rela- tivement à l’inconstance de la coloration des asques de certaines espèces de Champignons sous l'action de l'iode, question qui a été l’objet d’un échange de vues au cours de la dernière séance de la Société. M. Boupier écrit : «€... je ne me suis jamais astreint à une liqueur spéciale, n'ayant en vue qu'un liquide contenant en solution de l'iode libre. J’ai employé tout aussi bien les so- lutions d’iodeiodurées à divers degrés que la simple eau iodée dont j'obtenais de même de bons effets. Autant que possible j éliminais l'alcool dont l'effet est désastreux sur le contenu des spores fraiches tantil modifie les gouttelettes.Je ne l’em- ployais que pour faciliter la vue des cloisons. C'est done plutôt une solution d’iode iodurée plus ou moins forte, plutôt moins, dontje me sers, qu'une teinture d'iode iodurée ». IL convient de «€ ne s'attacher qu'à une coloration bien nette de la matière amylacée et de négligerles cas douteux si fréquents sur le foramen de beaucoup d'Inoperculés et dont souvent on est indécis si la teinte que l’on entrevoit est réelle ou ne résulte que d’un effet de lumière ». .... Peut-être ya-t-il aussi un état de plus ou moins de maturité des thèques..…. Il ne SÉANCE DU 4 MAI 1916. XV mest jamais arrivé de trouver des thèques bleuissant chez Disciotis venosa..…... La cause (du bleuissement) doit en être accidentelle et ne me paraît guère dépendre de la formule de la solution d’iode ». D'autre part, M. FLaGroLer écrit : (Pourrait-on émettre la supposition que les asques du Witrula paludosa à l’état jeune seraient sensibles à l’iode tandis que les asques tout à fait mûrs y seraient insensibles ? Je l’ignore. M. Lorron croit que la différence des résultats chez les divers expérimentateurs provient d'une différence dans la constitution de la solution d’iode employée. À priori je suis tenté de croire que cette différence provient en effet plutôt d’une différence dans les conditions de l'expérience que de l'existence de deux formes de Mitrula paludosa, l’une sensible, l’autre insensible à l’iode ». M. Pioy émet l'opinion que dans certains cas l’action de bactéries peut modifier les membranes et leur faire acquérir la propriété de bleuir par l'iode. M. DANGEARD croit que la cause des résultats différents obtenus par les divers auteurs n’est pas dans la différence de constitution des solutions d'iode employées par eux, la présence ou l'absence d’amyloïde dans la membrane de certaines Algues est un caractère quis’étend aux divers individus d'une culture. 5 M. NoëL pense que la substance amylacée peut disparaître avec l’âge et rappelle à cette occasion un procédé employé par les forestiers pour obtenir des arbres que les insectes n attaqueront pas : une incision circulaire est pratiquée dans l'écorce qui perd ultérieurement son amidon. M. Cu. CHARPENTIER, ayant observé un abondant dévelop- pement du Bremia lactucæ sur des salades, demande si ce Champignon est susceptible de provoquer des troubles chez l’homme. M. DANGEARD fait une communication sur la métachro- matine des Mucorinées; cette communication donne lieu à un échange de vues entre M. DANGEARD et M. Moreau. M. Dunée fait connaître à la Société qu'il a reçu, d’un de ses correspondants, un Champignon sous le nom de Morilla libera. Ilrappelle que cette espèce fut créée sur un échantillon XVI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. unique trouvé par M. DEMANGE;, M. DEMANGE n'a pu la retrouver depuis, malgré de nombreuses recherches. QuéLer termine la description qu'il donne de ce Champignon (Ass. p. VAv. des sc., p. 451, 1897) en disant: affine à M. semuülibéra (hybrida). SAccARDO reproduit la description de Quécer en ajoutant afjinis M. hybridæ. Boupier le mentionne sous le nom de Morchella ? libera = Mitrophora hybrida mons- trosa? Quant à l’exemplaire reçu par M. Duvée, il ne res- semble pas à la figure donnée par Quézer, et M. Dumée le rapporte à Mitrophora hybrida = M. semilibera.M. Dumée estime qu il est prudent de se ranger à l'avis de M. Boupier et de considérer le Morilla libera. Quér. comme un Mitro- phora hybrida anormal. M. Dumée présente des échantillons de Fomes applanatus portant des conidies sur la face supérieure du chapeau. M. Moreau fait en son nom et en celui de Mre MorEAu une communication sur l'A 2yrium flavescens, parasite du lichen Peltigera polydactyla, et ses rapports avec une amibe, hôte du lichen, Amæba sphæronucleolus. Correspondance imprimée : HusManx.— The raisin industry. Vinazz. — Moisture content and shrinkage of forage. Poor and Mc Kay. — Climatic conditions as related to Cer- cospora beticola. Inventory of seeds and plants imported by the office of foreign seed and plant introduction during the period from october 1 to december 31, 1913. Bulletin Herbier Boissier (1 feuille du vol. 5, 1916). Bulletin mensuel des renseignements agricoles et maladies des plantes, avril 1916. Report of the Agricultural Research Instituteand College, Pusa, 1914-1915. Champignon exposé : Helvella monachella, envoyé du Havre par M. Mar. Le Gérant : L. DECLUME. Séance du 8 Juin 1916. Î Présidence de M. Dumeée. Lecture est donnée du procès-verbal de la séance précédente, dont les termes sont adoptés. En raison des présentations faites dans la dernière séance. et après avis favorable des membres présents, sont admis mem- bres de la Société : M. Skupienski. 52, rue Gay-Lussac. Paris (V°), présenté par M. Pinoy et M. Marrucnor. M. le Dr J. S. Mexrenuorr, pharmacien à Zwolle (Hollande), présenté par M. Duuée et M. Moreau. M. le D: Lesca, à Ondres (Landes), présenté par M. Duke et M. Moreau. d M. Dumée communique une lettre de M. Baraïzee ; elle apporte une confirmalion aux idées que M. Dune a émises dans la dernière séance à l'occasion d’un exemplaire de Mitrophora hybrida non Morilla libera Quécer. Champignons exposés : Ustilago segetum sur Triticum. Ustilago antherarum sur Lychnis dioic«. Paccinia suaveolens sur Cirsium arvense. Puaccinia Büpleuri-falcati sur Bupleurum falcatum. Présentés par M. Moreau. Correspondance imprimée : CarLETON Bazz and CLyoe Leicury. — Alaska and stoner, or « miracle » wheats : two varieties much misrepresented. E. Fiscner. Lassen sich aus dem Vorkommen gleicher oder XVIII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. verwandter Parasiten auf verschiedenen Wirten Rückschlüsse auf die Verwandtschaît der letzteren ziehen ? E.Fiscuer.— Beiträge zur Biologie der Uredineen : VI. Zur Bio- logie einer hochalpinen Uredinee, Puccinia Dubyi Müller- Argoviensis. E. Fiscuer. — Mykologische Beiträge, 1-4. Hawxixs. — Effect of certain species of Fusarium on the com- position of the Potato tuber. Hoop. — Conmercial production of thymol from Horsemint (Monarda punctata). Murer. — Watermelon stem-end rot. Smira — Crowngall studies showing changes in plant structu- res due to a changed stimulus. B Sruper-SrEeiNHAUSLiIN. — Die Hymenomyceten des bernis- : chen Hügellandes zwischen Alpen und Jura. Bulletin mensuel des renseignements agricoles et des mala- dies des plantes, table des matières. année 1915 et n° 5 mai 1916. Mededeelingen van de Ned. Mycologische, VIT, mars 1916 Séance du 7 Septembre 1916. Présidence de M. Pinoy. M. le Président souhaite la bienvenue à M. le Professeur CASTELLANT qui assiste à la séance. Il rappelle en quelques mots les principaux travaux du savant. M. le Professeur CasTELLANI exprime ses remerciements pour l’accueil qu'il reçoit à la Société et fait des vœux pour que le Droit et la Justice triomphent avec les armées de la France et de ses alliés. Les membres présents se communiquent les nouvelles de ceux de nos membres qui sont aux armées. M. Dumée fait savoir que plusieurs d'entre eux occupent les instants dont ils peuvent disposer à l'étude des champignons ; il a reçu d'eux des envois assez nombreux. M. SkuPienski remercie la Société de l'avoir admis parmi ses membres. M. le Président annonce la présentation de M. Deczuy, ingé- nieur., 48, rue de Douai. Paris, par MM. Pixoy et Due ; Celles de M. Ouvor, professeur à St-Dizier (Haute-Marne), par MM. Pixoyx et Moreau; De M. Marnieu, Serge, gradué en droit, 10, boulevard de la Préfecture, Poitiers (Vienne), par MM. BréginauD et MorEAU : De M. BonxeTÈTe. Maurice, étudiant en pharmacie, 14, rue de la Souche, Poitiers (Vienne), par MM. Bréginaup et Moreau. M. Dumés fait une communication sur l’'Amanita spissa Fr. et ses congénères Aanita valida Fr. et Amanita ampla Pers. Cette communication donne lieu à un échange de vues entre les membres présents. Parmi les Champignons apportés figurent de beaux spéei- mens de Pleurotus olearius récoltés dans l'Aube à Marathe-en- XX SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Othe par M. DoxcE et envoyés à M. Dumée. C'est déjà dans l'Aube que M. ?urz avait récolté. il y a quelques années, ce champignon qui n'est pas aussi rare qu'on pourrait le croire et qui n'affecte pas spécialement l'olivier comme son nom pour- rait le faire penser. M. Dumée fait une communication intitulée : Note sur l’émis- sion des spores dans les polypores ligneux. M. CnirrLor envoie une Note : Sur un cas de rubéfaction de la face tendant à se généraliser à la suite de l’ingestion de Coprinus atramentarius et une Note sur le Clathrus can- cellatus. M. ParourrLarD envoie la description, accompagnée d’une planche, d'une nouvelle Lépiote africaine des nids de Ter- mites /Lepiota Le Testuil. Séance du 5 Octobre 1916. Présidence de M. Pinoy, puis de M. Patouillard. Lecture est donnée du procès-verbal de la dernière séance, dont les termes sont adoptés. M. le Président demande à la Société de se prononcer sur l'admission de M. Deczuy, ingénieur, 48, rue de Douai, Paris, présenté par MM. Pixox et Duuée ; de M. Oupor L., profes- seur au Collège libre de l'Immaculée Conception de St-Dizier, licencié ès-sciences naturelles, à St-Dizier (Haute-Marne), pré- senté par MM. Pixox et Moreau ; de M. Marnieu, Serge, gra- dué en droit, 10, boulevard de la Préfecture, Poitiers (Vienne) ; et de M. Boxxerère, Maurice, étudiant en pharmacie, 14, rue de la Souche, Poitiers (Vienne), présentés par MM. Brérixaun et F. Monrau. La Société convient d'admettre MM. Deczuy, Ouoor, Marureu et BoNNETÈTE parmi ses membres. M. le Président fait connaître à la Société deux candidatures nouvelles : celle de M. Borxe, Charles, pharmacien, 4, place du Val, à Vanves {Seine}, présenté par MM. Biens et VixcENs; celle de M. P£ax, À., 24, rue de Lourmel, Paris (XV°), ancien attaché au Ministère de la guerre et ex-percepteur des contri- butions directes, présenté par MM. Dune et Moreau. La Société prend connaissance de la communication sui- vante de M. Chinon : « Me trouvant à Valence où je devais passer une partie de mes vacances, je pus meltre à exéculion le projet caressé depuis longtemps d’aller rendre visite à M. l'abbé Derbuel, curé de Peyrus (Drôme) et membre de la Commission nationale pour la propagation de l'étude pratique des champignons. Je fus reçu avec la plus grande bienveillance par notre savant XXII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. collègue, et, tres cordialement, il m'accorda la faveur que je lui demandais de l'accompagner quand il ferait une excursion dans les belles montagnes de sa région. Le 21 septembre, il nous fut possible de gravir les sentiers alpestres. Notre récolte fut abondante et je donne ci-dessous la liste des espèces trou- vées, dont quelques-unes sont rares : Amanila vaginala (variélé grise). Tricholoma strialum. Collybia radicata. Hygrophorus eburneus, melezeus. : Lactarius zonarius, deliciosus, sanguifluus, azonites, violascens (uvidus de KrowB., fiavidus de Boup.) Russula ochroleuca, depallens, rosea, nitida, Queletit, emetica, sardonia, delica, maculata, velernosa, alulæcea, sanguinea, purpurea (GILLET). Entoloma lividum. Pholiota ægerila. Corlinarius mulliformis. Inocybe rimosa, cincinnata. Hebeloma sinapizans, ftrmum. Gomphidius viscidus, glulinosus. Polyporus nummaularius. Boleius armeniacus,versipellis, granulatlus, variegalus, gentilis (QUÉ LET), luridus. ; : Laccaria laccala. Rhizopogon rubescens. Lycogala miniala. Hydnum nigrum. , « Cette modeste communication est pour moi l'occasion d’ac- complir un devoir de reconnaissance, non seulement envers M. l'abbé DerBuez, mais aussi envers tous nos éminents maîlres de la Société, qui se mettent si gracieusement à notre disposition pour nous renseigner sur tout ce qui concerne la mycologie ». | Les champignons apportés à la séance sont sensiblement plus nombreux que ceux apportés à la séance d'octobre. Tous les membres s'accordent à dire que depuis un mois il ya un peu partout abondance de champignons. Les différents cèpes sont abondants, il en est de même des oronges /Amanita cæsarea et À. ovoidea). M. Duuée présente plusieurs spécimens d'une oronge toute SÉANCE DU D OCTOBRE 1916. XXII blanche qu’il avait cru pouvoir assimiler à Ar. coccola ; mais. M. ParourLcarp, qui connaît bien cette espèce, lui fait remar- quer que À. coccola a toujours les bords striés, ce qui ne se trouve pas dans l’amanite qu'il a apportée; il est d’avis qu’elle se rapproche de ovoidea malgré sa volve jaune et sa taille moindre. Cette amanite fera l’objet d’une note pour le Bulletin. M. Dumée lit une note sur Poletus satanas Lenz. Il montre les changements de couleur que prend ce champi- gnon qui est d'abord rouge sale (71, Code des couleurs), puis brun plus ou moins foncé, et enfin blanc sale, aspect sous lequel ïl ‘est souvent représenté. M. Dumuér appuie ses dires par des dessins représentant les divers états. Dans une troisième communication, M. Dumée, après avoir fait remarquer qu'il est impossible de différencier convenable- ment Æntoloma lividum Bull. et Entoloma sinuatum Fr., rend compte d’une expérience faite sur lui-même en vue de s'assurer de la toxicité de la première de ces espèces : il conclut à sa non-comestibilité. Cette communication donne lieu à un échange de vues entre les membres présents. M. Ganrayre cite un cas d’empoisonnement par des champi- gnons survenu dans le Tarn tout récemment ; le champignon vénéneux qui l'a causé n’a pu être déterminé. Correspondance imprimée : Arrarp. — Some properties of the virus of the mosaic disease of Lobacco. : ren Bicrarp. — Deuxième supplément à la Petite Flore des Champignons les plus vulgaires (suite). Brices, Jexsex and Me Lane. — Motile-leaf of Citrus trees in relalion to soil-condilions. | Briosr. — Contribuzionc allo studio della Micologia Ligustica. — Nuove specie di Micromiceti. Cnirrcor et Des Gayrrs. — Sur une nouvelle station du Clathrus cancellatus. Corrixs, — Correlated characters in maize breeding. G. IarrixGtox, — Agricultural value of impermeable sceds. Iarrer. — Slorage-rots of economic aroids. XXIV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Hasrixes. — The work of the San-Antonia experiment farm in 14915. Hawvkines. — The disease of potatoes known as « Leak ». Heaozey, Curris et Scoriezr. — Effect on plant growth of sodium salts in the soil. Hiszuan. — Distinguishing characters of the seeds of sudan grass and johnson grass. Lünxis et Smiru. — Life cycies of the Bacteria. D. Marsn, Crawsox et H. Mans. — Larkspur poisoning of live stock. Percu. — The eftect of lightning on Coconut Palm. — Some abnormalities of the Coconut Palm. — Henaratgod experiments : The effect of different intervals between successive toppings of Hevea brasiliensis. — Horse-hair blights. _ The pseudo-scierotia of Lentinus similis and Lentinus infundibuliformis. PrarTr. — Experiments with clean seed potatoes on new land in southern Idaho. _ À western fieldrot of the irish Potato tuber caused by Fusarium radicicola. — Control of the powdery dry rot of western potatoes caused by Fusarium trichothecioides. Raxp and Excows. — Transmission and control of bacterial wilt of Cucurbits. Riez et Cuairrcor. — Sur la dispersion du Clathrus can- cellatus. S. Scaurrz. — Silver-scurf of the irish Potato caused by Spondycladium atrovirens. STAHEL. — Over de bestrijding der Zuid-Amerikaansche Hevea-bladziekte. SrevExs. — Pathological histology of strawberries affected by species of Botrytis and Rhizopus. Turcoxi. — Intorno ad una nuova Malattia dei Bambu. Vixazz and Ebwanps. — New sorghom varieties for the cen- tral and southern great plains. LA SÉANCE DU D OCTOBRE 1916. XXV Wir. — Hypoderma deformans, au undescribed needle fun- gus of western yellow Pine. — Mistletoe injury to Conifers in the Northwest. Annali della R. Accademia d'agricoliura di Torino, 1915. Annals of the Missouri Botanical Garden, nov. 1915. Atti dell Istituto Botanico dell Universita di Pavia, 1915. Bulletin de l'Herbier Boissier, 6 feuilles du vol. 5, 1916. Bulletin mensuel des renseignements agricoles, juin, juillet, août, sept. 1916. Flora ltalica cryptogama : Hymeniales. Gardeners chronicle, n° 3937. Journal of the college of Agriculture, Imperial University of Tokyo, vol. 4, n° 7 : vol. 5, n° 3 ; vol. 6, n°’ 1 et 2. Memoirs of the Departement of Agriculture in India, décem- bre 1915 et juillet 1916. Papers and Procedings of the Royal Society of Tasmania for the y’ar 1915. Proceedings of the American Philosophical Society, octobre- décembre 1915. Recueil des Travaux Botaniques Néerlandais, vol. 13, liv. 1. Report on the Progress of Agriculture in India for 1914-15. Revista Agronomica, vol. 2, n° 13 à 16. Séance du 9 novembre 1916. Présidence de M. Dumée, puis de M. Radais. M. le Docteur Pixoy, empêché d'assister à la séance, est remplacé à la présidence par M. Dumée. Lecture est donnée du procès-verbal de la séance précédente, dont les termes sont adoptés. M. le Président met aux voix l'admission de M. Borxe, Charles, pharmacien. 4, place du Val, à Vanves (Seine), présenté par MM. Brers et Vincens, et celle de M. P£aw, A. ancien attaché au Ministère de la guerre et ex-percepteur des contributions directes. 24, rue de Lourmel, Paris, X V*. présenté par MM. Dumée et Moreau. M. Borne et M. P£ax sont proclamés membres de la Société. M. CnirrLor écrit. au sujet d’une Note de M. Morxau sur l'utilisation éventuelle de l’amyloïde des asques comme matière de réserve, que le Disciotis venosa ne lui a jamais fourni la coloration bleue des asques par les réactifsiodés. Il nie d'autre part que l'amyloïde des asques soit utilisé au cours du déve- loppement de ces organes. M Moreau fait remarquer que la présence d'amyloïde au sommet des asques du Disciotis venosa est exceptionnelle et que c'est aussi d’une manière exception- nelle que cet amyloïde se comporte comme un produit transitoire. M. Rapais pense que la transformation amyloïde de la membrane permet la déhiscence de l’asque. Au cours d’une conversation qui s'engage entre MM. Dans. Deczuy, Morxau, ce dernier fait connaître un procédé qui permet de se rendre compte de la répartition de l'amyloïde dans toute l'étendue de la paroi de l’asque : la coupe de l'hymé- nium d’une espèce pourvue d'amyloïde dans la membrane de ses SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1946. XXVII asques est traitée par une solution iodée; si celle-ci est assez concentrée, la coloration de la membrane des asques est presque uniforme. En chauffant la préparation on obtient la décolo- ration des parties bleuies, les moins riches en amyloïde se décolorant les premières. Inversement, en refroidissant la préparation on voit apparaitre la coloration bleue dans les régions les plus riches en amyloïde : elle s'étend ensuite aux régions où l’emyloïde ‘st ae plus en plus rare. On observe ainsi que C'est au voisinage de l’anneau de déhiscence des asques à opercule et au sommet des asques qui s'ouvrent grâce à la sortie d’un bouchon terminal que l’amyloïde est le plus abondant. M. Vixcexs dit qu'on arrive à la même conclu- sion en observant l’action progressive sur les asques d’une solution iodée très étendue. M Miranve envoie une Note sur un nouveau WMelanospora, M. Mattiroliana. À l'occasion de cette communication, M. Vincexs indique qu'il cultive depuis un an un Melanospora qui lui parait nouveau et qui fut récolté sur bois bleu par M. Maxcix. Ce Melanospora, comme celui de M. Mirane, donne des fructifications conidiennes du type Spicaria. M. Dumée fait une communication sur la distinction du Polyporus adustus et du P. fumosus. Champignons exposés : Clitocybe inversa. Lepiota gracilenta. Stereum hirsutum. Présentés par M. Cuirox. Pleurotus ulmarius. Polyporus adustus. — borealis. — fumosus. — Schweinitzit. Poria vitrea. Présentés par M. Dumée. Clitocybe cyathiformis. Lactarius pallidus. Volvaria Taylori, XXVIIT SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Cortinarius violaceus. Craterellus cornucopioides. Hydnum coralloides. Présentés par M. PrERRHUGEES. Publications reçues : Carrier. — The grazing industry of the bluegrass region. F. L. Srevexs. — The genus Meliola in Porto-Rico. Wacrers and Wise. — [L.. Crotonic acid, a soil constituent. Archivos do Jerdim Botanico de Rio de Janetro, vol. 1, fasc. 1. Atti dell'Istituto Botanico dell Universita di Pavia, 1916. Bulletin mensuel des renseignements agricoles et des mala- dies des plantes, octobre 1916. Memoirs of the Departement of Agriculture in India, bot. ser... août 1916. Proceedings of the American Philosophical Society, 1916, NOM Imprimerie et Lithographie L. DECLUME, Lons-le-Saunier. ‘4 x | Œ ‘> ÿ % ? Y PRE RER 5@ ) ‘68 #. At } y æ Î BULLETIN DE ,LA | SOCIÉTÉ MYCOLOCIQUE DE FRANCE FONDÉ EN 1885. TOME XXXIIT ANNÉE 1917 PARIS : AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ 84, Rue de Grenelle, 84. 1917 BULLETIN DE LA SOCIÈTE MYCOLOGIQUE DE FRANCE BULLETIN SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE FONDÉ EN 1885. TOME’ RSI ANNÉE 1917 PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ 84, Rue de Grenelle, 84. 1917 BULLETIN TRIMESTRIEL DE LA SOCIETE MYCOLOGIQUE DE FRANCE Tome XXXIII. — 1°: et 2e Fascicules. SOMMAIRE PREMIÈRE PARTIE. Modifications à la liste des Membres de la Société....... Travaux originaux : E. Boudier. — Dernières étincelles mycologiques (avec PARA VE entConlenrs) er APRES RAI Re F. Moreau et Mme F. Moreau. — picymalia aphthosæ, n. sp, parasite dù Lichen Peltidea aphthosa HOMME AN ALENLE) EEE RENE TRE CES CCE P. Dumée. — Notes de Mycologie pratique (suite) : V. Note sur les Polyporus ulmarius Sow. et Polyporus fraxineus Bull. ;:.... RE DEN M LE EN AB NCAA L Garbowski. — Sclerospora macrospora Sacc. sur le blerentPodole (Russe) RSR AE nr TN F. Moreau. — Nouvelles observations sur les Muco- rinées. — I. De liafluence du milieu nutritif sur la vé- sétation et sur la taille des spores du Sporodinia orandis (avec 4 fig. texte). — II. Quelques anomalies des sporangiophores du Sporodinia grandis et forma- tion de pseudospores chez Sporodinia grandis et Macor Mucedo (avec 4 lie. texte). — TITI. Sur des zygospores de Sporodinia grandis formées par hétérogamie (avec HOTTE) RE Re AN ten a eee UE AnteRe N. Patouillard. — Quelques Champignons du Tonkin . DEUXIÈME PARTIE. Procès-verbaux des séances des 7 décembre 1916, 1er fé- DAV DIE LEA ANS SN ANT AT en SN Per ne 84, Rue de Grenelle, PARIS-VIIearrt LOU T7 Pour le progrès et la ditfusion des connaissances relatives aux Champignons 1 34 Publié le {er juillet 1917. Commission nationale pour la propagation de l'Etude pratique des Champignons, FONDÉE EN 1902. Extrait du Règlement voté par la Société Mycologique de France pendant la Session générale, à Paris, le 10 octobre 1902 : Art. 1f". — Il est institué au sein de la Société mycologique de France une Commission, dite nationale, chargée de grouper les efforts de toutes les personnes qui s'intéressent à la connaissance des Champignons. Pour les autres articles, voir Bull. Soc. Myc. de Fr., t. XVII, 1909, pp. 249-251. Les Commissaires devront se mettre en relation avec les mycologues amateurs ou scientifiques de la région qu'ils habilent el se chargeront de leur procurer tous les renseignements qu'ils seront en mesure de four- nir. Les espèces rares ou douteuses seront soumises aux spécialistes pris dans le Sein de la Commission, el les espèces intéressantes qu'ils pourront réunir devront étre autant que possible envoyées aux séances mensuelles de la Société, à Paris, 84, rue de Grenelle. Composition de la Commission approuvée par la Société dans sa réunion du 2 décembre 1915. MM. Arnould, pharmacien à Ham (Somme).— Champignons supérieurs. Baïinier, 27,rue Boyer, Paris-XX°.— Mucorinées et Mucédinées. Barbier, préparateur à la Faculté des Sciences de Dijon (Côte-d'Or).— Champi- gnons dits supérieurs où Champignons sarcodés, particulièrement Agaricinés. Bernard, L., place Dorian, Montbéliard (Doubs). — Champignons supérieurs. Bernard, J., pharmacien prince. en retraite, 31, rue St-Louis, La Rochelle. (Charente inférieure). — Champignons supérieurs. Boudier,, 43, rue du Foix, Blois (Loir-et-Cher) — Basidiomyvèles et Ascomycèles. Abbé Bourdot, St-Priest-en-Murat, par Montmarault (Allier). — Champ. su- périeurs. Abbé Derbuel, Peyrus (Drôme).— Champignons supérieurs. Dumée, 45, rue de Rennes, Paris.— Hyménomycètes. Dupain, pharmacien, La Mothe St-Héray (Deux-Sèvres). — Champ. supérieurs. Dutertre, Emile, à Vitry-le-Francçois (Marne).— Mucédinées et Champ. supérieurs. Foex, Directeur de la Station de Pathologie végétale, Paris — Chaïñnpignons parasiles des végélaux. Grosjean, instituteur à St-Hilaire, par Roulans (Doubs). — Champ. supérieurs. . Hariot, P., 63, rue de Buffon, Paris-Ve. — Champignons exotiques. Harlay, V., pharmacien à Charleville (Ardennes). — Hyménomycètes. Parasiles des végélaux usuels. Hétier, Er., à Arbois (Jura).— Champignons supérieurs. D' Labesse, Angers (Maine-et-Loire).— Intoxications : Maine. Anjou, Vendée. Lagarde, chargé de cours à la Faculté des Se., Montpellier (Hérault . — Champ. du Med, de la France. Leguëé, à Mondoubleau (Loir-et-Cher). — Champignons supérieurs. \ Maire, R., professeur à la Faculté des Sciences d'Alger.— Champignons para- sèles, Hypodermés,ete. | Matruchot, professeur à la Faculté des Sciences, rue d'Ulm. 45, Paris-Ve. — Champignons parasites des animaux. — Moisissures. Merlet, 13, cité Bassard, à Bordeaux (Gironde). — Flore mycologique du Sud-Ouest Michel, pharmacien à Fontainebleau{Seine-et-Marne).— Champignons supérieurs. Moreau, F., préparateur à la Sorbonne, 12, rae Cuvier, Paris (Ve).— Mucorinées, Hyrhomycèles. Offner, prépar. à la Faculté des Sc. de Grenoble (Isère).— Champ. du Dauphiné. Dr Patoulllard, i05, avenue du Roule, Neuilly-x<4-6 u) avec un léger ré- trécissement au niveau de la cloison transversale. Elle est biloculaire, à deux loges un peu inégales. Chaque loge uni- nucléée, à noyau central, possède deux grosses sporidioles. La présence de deux sporidioles à l’intérieur de chaque loge de l’ascospore de l’Epicymatia aphtosæ pourrait faire croire à un examen rapide que cette spore est pourvue de trois cloisons, donc tétracellulaire. Plusieurs espèces d'ÆEpi- cymatia sont indiquées par les auteurs comme possédant des spores à trois cloisons ; il est possible que la présence des @ EPICYMATIA APHTHOSÆ }) N. SP.., ETC. 27 sporidioles ait donné lieu à des erreurs, comme la chose s’es produite ailleurs ; en tous les cas, l'existence de sporidioles dans la spore uniseptée de l’Epicymatia aphthosæ justifie la prudence des auteurs qui n’ont admis qu'avec doute l’exis- tence de spores triseptées dans le genre Æpicymatia tout entier. Diagnose : Epicymatia aphthosæ Sp. nov. Peritheciis3-kaggregatis,supra thallum Peltideæ aphthosæ, infra cephalodias, superficialibus, hemisphæroideis vel sub- globosis, fusco-brunneis, ostiolo minutissimo pertusis ; para- physibus filiformibus, simplicibus, septatis; ascis oblongis 40-50 y long.xX#4-6 u lat., octosporis ; sporidiis uniseptatis, ad septum leniter constrictis, 15-17 4 X4-6 y, subhyalinis, lo- culis pæne æqualibus, biguttatis. Ravin de Vendeix, La Bourboule (Puy-de-Dôme, in Gallia). Notes de Mycologie pratique (Suite), par M. P. DUMÉE. V, — Note sur les Polyporus ulmarius Sow. et Polyporus fraxineus Bull. En mars 1916, j'ai reçu de M. Mavuourr, pharmacien à Valognes, un champignon volumineux, pouvant peser 3 kilos. Ce champignon avait été récolté à l’intérieur d’un orme très âgé que l'on avait dû abattre. C'était un polypore qui, étant donné l'endroit où il s'était développé, ne pouvait être que Polyporus ulmarius Sow., bien que,par sa forme et sa cou- leur jaune ocracée, il ne répondit qu'imparfaitement à la description des auteurs, et surtout aux figures qui en sont données. LucAND ayant représenté ce champignon d'après un spé- cimen récolté à Fontainebleau, sur les ormes du pare du château, je me rendis à cette localité, à la mi-novembre, époque indiquée par FEuILLAUBOIS, et, après quelques re- cherches infructueuses, j’eus le plaisir de récolter, en parfait état de jeunesse et de végétation, plusieurs spécimens de ce polypore ; cette trouvaille venait heureusement compléter ma documentation, et je vis de suite que l'échantillon que m'avait envoyé M. Maupuir était très âgé, et qu'il avait perdu ses caractères de jeunesse, alors que ceux de Fontai- nebleau étaient jeunes ; il m'est donc possible de parler de ce champignon en connaissance de cause. Le premier mycologue qui ait parlé du Polyporus ulma- rius paraît être SowERBY, qui lui a donné le nom de Boletus ulmarius. Il en donne, à la Planche 88 de son ouvrage, une De .. ee: L NOTES DE MYCOLOGIE PRATIQUE pe) figure dont la couleur est peu exacte, mais dont le dessin est bon ; il représente aussi sous le nom de Boletus suberosus.à la Planche 288, un polypore qui pourrait bien être aussi Po. lyporus ulmarius. Hussey, autre mycologue anglais, donne également une figure de ce champignon à la Planche LXIV. Cette planche est exacte en tout point : elle représente, autant que faire se peut, une forme acceptable d’un champignon très variable d'aspect, avec sa couleur blanche, et ses tubes et pores d’un jaune un peu plus rougeñtre. On y remarque, ce qui est fort exact, que de nombreux brins d'herbe ont été entourés par la substance même du champignon lors de son développe- ment. La surface du chapeau représente bien les protubé- rances que l’on y trouve habituellement. La figure de Lucanp, Planche 200 de ses Icones, repré- sente un champignon dont le chapeau, peu épais et uni, n’est pas sans analogie de forme avec le Polyporus betulinus : il est d’abord blanc comme il convient avecles tubes d’un rouge saumon. BEerkeLeY (Outl., Tab. 16, fig. 5) donne du Po/yporus ulmarius une figure très foncée qui ne correspond pas à la description qu’il en fait. Gizuer, planche 292, nous montre bien une chair blanche et des tubes stratifiés, mais de cou- leur inexacte. Briosi (Funghi paras., n° 167) donne une figure noire qui montre le champignon sous sa forme âgée et cependant il ne figure pas les tubes stratifiés comme cela a liéu dans les exemplaires âgés. En résumé, il n’a pas été publié de figure caractéristique du Polyporus ulmarius. Voici comment s'exprime SOWERBY dans la description du P. ulmarius : « Chapeau assez ferme, étalé, avec une marge obtuse, par- fois libre ; chaque année il se forme une nouvelle couche, en sorte que,sur une section verticale, on voit plusieurs couches de tubes, alternant avec la chair. Il est, à sa surface, faible- ment zoné, blanchâtre ; pores petits, d'une couleur saumo- née un peu foncée, chair blanche ; en séchant, il devient dur et subéreux, » 30 P. DUMÉE. Il se trouve sur les ormes âgés ou cariés, poussant dans les endroits humides ; il se présente sous l’aspect d’une masse difforme, très ferme, coriace et généralement attachée par la partie postérieure de façon à ne montrer que le bord du chapeau qui est raboteux.HUssey, à qui nousempruntons ces détails, dit que lorsqu'il est jeune, il croît rapidement et est assez mou pour englober sans les déplacer les brins d'herbe les plus tendres. Il dit aussi que ce champignon pousse surtout au pied des ormes, fort près de terre, maïs que lorsqu'il se développe à une certaine hauteur il est arrondi, dimidié et lisse ; c'est ainsi que le représente Lucanp, mais c'est probablement une chose assez rare. Dans le Comté de Kent, où les ormes sont très abondants et disposés en lignes, les vieux troncs portent fréquemment des spécimens de ?. ulmarius qui s’implantent sur les plaies formées par la serpe. FRIEsS n'ayant vu que des exem- plaires secs, il n’y a pas lieu de tenir compte de sa descrip- tion ; il fait remarquer combien la figure de BERKELEY diffère de celle de Sowergy : « Hæ figuræ adeo dissimiles, ut affines vix fingeres. » BERKELEY donne une description d'ailleurs assez courte et dit que ce champignon est blanc intérieurement et extérieu- rement, qu'ilales pores stratifiés, jaunâtres ou de couleur saumon, mais le dessin qu'il en donne (PI. 16, fig. 5) montre un champignon de couleur très foncée ; il dit, il est vrai, que la couleur est très variable avec l’âge. Quécer parle à deux reprises du ?. ulmarius. En 1880, dans les Comptes-rendus de l'Association française à Reims, il s'exprime ainsi : « Polyporus ulmarius Sow. Sessile, dimidié, souvent étalé, ondulé, bosselé, farineux tomenteux, blanc de neige ; marge épaisse, arrondie, prenant une teinte paille ou foncée. Chair épaisse, subéreuse et très résistante, dure, blanche. etc. Pores stratifiés, tubuleux, fins, crème incarnat, puis blonds; spore ovoide sphérique, 7 à 8 uv, ocellée, hyaline ». Il l'indique sur les vieux arbres, orme, chêne. Cette des- cription est excellente de tout point, et on peut se demander pourquoi, dans sa Flore mycologique, il fait rentrer cette NOTES DE MYCOLOGIE PRATIQUE. 31 espèce dans son Polyporus incanus avec les Polyporus fraxineus Bull., et c USE Berk. Gizzer ne donne qu'une courte description rappelant celle de FRies. CAvaRA a fait paraître en 1891, dans la Revue de Roume- guère (page 179), une note sur le parasitisme du Polyporus ulmarius. Il a trouvé sur un orme séculaire de Pavie un ulmarius du poids de 15 kilos. Plus tard dans leurs Funghi paras. MM. Bancs et CAVARA ont donné une figure de ce champignon avec les spores. Ils indiquent un chapeau glabre, d'un gris jaunâtre, lisse à la marge qui est repliée ; chair blanche ou devenant légère- ment jaunâtre, compacte, mais non coriace. Les tubes for- ment plusieurs couches, séparées par une mince bande de chair ; ils sont de couleur jaune clair, grêles, très serrés, et ils se terminent par des pores très petits, jaunâtres. Cette description laisse supposer que le champignon de Pavie, comme celui de Valognes, était très âgé et qu'il avait perdu sa couleur blanche primitive pour devenir un peu bru- nâtre. _ On voit par ce qui précède que le Polyporus ulmarius passe par deux états ; lorsqu'il est encore jeune, il est blanc, - assez mou, avec les tubes et les pores d’une couleur saumo-"° née ; ce n’est que plus tard qu'il prend cette teinte blond doré plus ou moins fauve qui caractérise les exemplaires âgés. Sa forme est assez variable et dépend de l’espace qui lui est départi, mais elle est un peu celle d’un coussinet ou d’une console. Les spores examinées sur un exemplaire frais sont incolores, sphériques (7-8 x) ; elles présentent à leur in- térieur une grosse gouttelette huileuse et excentrique. Le Poly porus fraxineus Bull. que j'ai plusieurs fois ré- colté, soit sur des Æobinia, soit sur d’autres arbres, notam- ment sur un Broussonetia du Square Monge à Paris, qui, pendant trois années successives, m'a donné de beaux exem- plaires, est bien différent de P. ulmarius. Je l’ai reçu en outre de notre collègue M. Bargier de Dijon qui l’a ré- colté sur un Populus canad@ensis ; sa détermination a même été confirmée par l’'éminent mycologue américain LLoyp. \ 39 P. DUMÉE. Si l’on compare ces spécimens avec les Polyporus de Valognes, de Fontainebleau et même de Pavie, on voit qu'ils sont tout autres. Le Pol; porus fraxineus, lorsqu'il est jeune, est d’un blanc grisätre un peu teinté de rose, ou de couleur très légèrement vineuse ; plus âgé, il fonce en couleur pour devenir presque noir, mais nullement jaunâtre ou fauve ; quant aux pores, ils restent plus ou moins blanchâtres ou grisâtres. IL est très variable de forme suivant qu'il se développe au pied d’un arbre ou sur une plaie de large surface. Dans le premier cas sa forme est assez irrégulière, bosselée, formant une saillie plus ou moins prononcée, sous laquelle chaque année une nouvelle couche de tubes s'ajoute aux anciennes sans que l'accroissement de la chair soit bienimportant. Mais quand le champignon se développe à une certaine hauteur et peut s’étaler, il forme de nombreux chapeaux étagés et reliés par l’arrière à la masse générale ; il n’est pas rare alors de compter une douzaine de chapeaux plus ou moins développés et irrégulièrement disposés. Les plus jeu- nes sont d’un blanc grisätre, à marge épaisse, arrondie, lisse, mais à mesure que le champignon vieillit, ces chapeaux brunissent et enfin deviennent noirs. Les spores, d’abord blanchâtres avec un léger reflet rosé, deviennent grisâätrespar la suite : spores sphériques, de 5-6 y, à guttule non excentri- que. Si l’on fait une coupe longitudinale du champignon,on constate que la chair est subéreuse, nettement zonée, et dela couleur du liège ; elle ne tranche pas sensiblement sur la couleur des tubes. Comme on le voit par ce qui précède, Polyporus fraxineus Bull. diffère totalement de Polyporus ulmarius Sow. ; il s'ensuit que Polyporus incunus QuéLer n'a plus de raison d’être, tout au plus pourrait-il être consi- déré comme synonyme de ?.ulmarius Sow. Sclerospora macrospora Sacc. sur le blé, en | Podolie (Russie), par M. L. GARBOWSKI. La présence de ce parasite a été constatée dans un champ de blé,près de la ville de KFelszlyn, dansla partie occidentale du Gouvernement de Podolie, Ce champ fut examiné au printemps (le 15 mai) et les plantes attaquées ne mesuraient que 10-15 cm. de hauteur. Le parasite avait déjà formé des oospores bien développées, situées dans les tissus du limbe des feuilles inférieures, surtout dans leur partie terminale. Les parties attaquées jauvissent peu à peu. De nombreuses taches brunes de la grandeur d’une tête d’épingle, réparties irrégulièrement sur la partie attaquée, contiennent des oospores solitaires ou réunies en groupes. Les dimensions des oosporesparaissent dépendre del’espace qu'ellestrouvent pour se développer ; ainsi les oospores solitaires sont en gé- néral plus grandes que celles qui sont réunies en groupes. Les dimensions des oospores solitaires varient de 94 X85 à à 60x53 w, celles des spores réunies en groupes de 56X 46 w à 25 x 25 u. Les dimensionsdes petites oospores, définies d’après les mesures exécutées sur dix spores (cinq solitaires et cinq situées en groupes), sont en moyenne 95 X90 4, ce qui corres- pond bien aux dimensions indiquées par Briosr et CAvARA (40-60 ). La présence d’un mycélium du champignon parasite dans le feuillage de la plante attaquée ne put être constatée, celle des conidiophores non plus. Petrograd, Institut de Pathologie végétale, le 5 septembre 1915. Nouvelles observations sur les Mucorinées, par M. Fernand MOREAU. I. De l'influence du milieu nutritif sur la végétation et sur la taille des spores du Sporodinia grandis. Le 13 décembre 1915, des cultures de Sporodinia grandis furent établies sur les milieux nutritifs suivants : 4° De 3° 4° 5° 6° 7e 8° Qe eau 1000 gr. ; NOËNH', 10 gr. ; SO‘Ca, 5 or. ; SOMz, 1 gr. ; agar-agar, 15 gr. ; glucose, 20 gr., soit 2°} ; même milieu avec glucose 10 °}, ; même milieu avec glucose 20 ?/, ; même milieu avec glucose 30 !/, ; même milieu avec saccharose 2°}, ; même milieu avec saccharose 10 ?}, ; même milieu avec saccharose 20 ?}, ; même milieu avec saccharose 30 !?/, ; pain ; 10° carotte. Ces cultures furent maintenues à 21°. Le tableau qui suit marque l’état sous lequel elles se sont présentées le 22 décembre et le 27 décembre. NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LES MUCORINÉES. 39 SE ——— © ———— ————————————— " Û —— —" ——— —— _ _ _—_—_—_—_—_——————— MILIEUX ETAT DE LA CULTURE ÉTAT DE LA CULTURE NUTRITIFS le 22 décembre le 27 décembre 1Glucose 20/,.. filaments mycéliens rares ; 0 spo- range. beaux sporangiophores. GONE 10 0/,..| filaments plus nompreux que | sporangiophores souvent peu ci-dessus ; 0 sporange. ramifiés. 3° — 200/,..| développement un peu moins | développement faible ; sporan- abondant que 2° ;0 sporange. giophores rares et peu rami- liés, Hs 300/,..| développement comme 1°;0 spo- | développement très faible; spo- 5° Saccharose 2 0}, range. filaments mycéliens assez rares; sporanges mûrs. ranglophores très rares, très rarement et peu ramifiés. bon développement, beaux spo- rangiophores. 6° — 10 0/,{ filaments plus nombreux que 1°; | Id. ; sporangiophores, moins sporangiophores peu rami- nombreux que 5°. fiés (fig. 1). Ho — 20 °/,| développement pauvre. SéXelORDAMENt faible ; sporan- giophores rares, simples ou peu ramifiés. 8° — 30 0/,| développement très pauvre. développement très faible ; spo- 1 rangiophores très rares el peu ramifiés. OMR ee tete développement très abondant ; 1OACarotte En zygospores et sporanges. développement très abondant, sporanges et surtomt Zzygo- spores. Il ressort du tableau ci-dessus, d'abord que dans les milieux au glucose et au saccharose seules les faibles concentrations (2et10°/,) permettent un développement satisfaisant du mycé- lium ; d'autre part, que, sauf le pain et la carotte, qui permet- tent le développement de zygospores, les milieux employés ne fournissent que des sporanges. Ceux-ci sont portés par des sporangiophores nombreux si la concentration du milieu en glucose ou saccharose est faible (2 ou 10 °/;), plus rares pour les concentrations 20 et 30 ‘/,. Les sporangiophores ne sont richement ramifiés que pour les basses concentrations en glucose ou saccharose ; pour les concentrations élevées la ramification des sporangiophores devient pauvre et peut même disparaître complètement. Les spores des diverses cultures, recueillies le 4 janvier, furent dessinées dans l’eau, à la chambre claire; au grossis- sement uniforme de 1000. Les figures 2, 5, 4, qui accompa- 36 FERNAND MOREAU. gnent cette note, représentent quelques-unes d’entre elles, quelconques d’ailleurs, empruntées aux différentes cultures. En considérant ces figures, on constate entre les spores des divers lots des différences, saisissantes à l'œil, mais que le F1G. 1. — Sporangiophores simples ou peu ramifiés de Sporodinia : : 00 grandis. Grossissement : RES langage usuel ne rend que difficilement. Dans toutes les cul- tures on trouve de petites spores et de grandes spores ; mais les plus petites sont ici plus nombreuses, là les grosses prédominent, ailleurs la plupart sont de taille moyenne, Des NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LES MUCORINÉES. rossissement : — 38 FERNAND MOREAU. courbes de fréquence différentes marqueraient exactement F16.3.— Spores de Sporodinia grandis cultivé sur milieu au saccharose, A, Saccharose 20/,; B, Saccharose 10 0/,; c, Saccharose 30 0/,. ? 300 Grossisement : —. les dissemblances des spores de ces divers lots, mais, limitées au nombre restreint auquel nous les avons réduites, nos NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LES MUCORINÉES. 39 figures montrent suffisamment comment la taille des spores varie avec le milieu. Les différences sont particulièrement nettes dans la série des trois cultures glucosées (fig. 2) : le milieu le plus riche en { F1G. 4. — Spores de Sporodinia grandis cultivé{ sur pain (4) et sur . 500 carotte (B). Grossissement : ie glucose (C) a fourni des spores beaucoup plus petites d'une manière générale que les milieux de concentration moyenne en glucose (B) dont les spores sont elles-mêmes plus petites que celles fournies par le milieu pauvre en glucose (A). Les milieux riches en glucose qui, nous l’avons vu, donnent lieu à un faible développement mycélien, fournissent des spores de taille inférieure. Moins sensible est la différence entre les spores des mi- x 40 | FERNAND MOREAU. lieux au sacccharose (fig. 3). Les dimensions des spores ne décroissent que faiblement quand on passe des milieux pau- vres en saccharose (A)aux milieux à plus haute concentration (B,C). Là encore cependant la taille la plus grande des spores coïncide avec le meilleur développement. Enfin,les cultures sur pain (fig. 4, A) etsur carotte (fig. #,B) qui fournissent un développement satisfaisant du mycélium, donnent des spores de bonnes dimensions. Nous constatons don: que, chez le Sporodinia grandis et dans les conditions de nos expériences, la taille des spores. comme le développement de l'appareil végétatif, varient avec le milieu nutritif. D'une manière générale les spores sont de grande taille sur les milieux qui fournissent un bon déve- loppement du mycélium aérien, elles sont plus petites sur les milieux qui ne permettent qu'un faible développement. II. Quelques anomalies des sporangiophores du Sporodi- nia grandis et formation de pseudospores chez le Sporo- dinia grandis et le Mucor Mucedo. Nous avons vu, dans le paragraphe précédent, que le spo- rangiophore du Sporodinia grandis, généralement très ra- mifié, peut, dans des conditions de végétation défavorables, ne présenter qu'un petit nombre de rameaux ou même être réduit à un simple filament supportant un unique spo- range (fig. 1). Nous avons observé dans les sporangiophores de la même espèce d’autres anomalies ; en particulier, nous avons ren- contré des sporangiophores dont les ramifications étaient irrégulières, massives et trapues : leurs caractères sont expri- més par la figure 5 b que l’on comparera avec un sporangio- phore normal dessiné au même grossissement dans la figure 5 a. Nous avons également observé un sporangiophore dans lequel une des bran:hes dichotomes, au lieu de fournir un sporange, s'était allongée, produisant #+ nouveau filament sporangiophore ; ce phénomène rappellé le retour momen- * NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LES MUCORINÉES. WA tané des fructifications à l’état végétatif que nous (1) avons observé, ainsi que divers auteurs, chez les Vaucheria où un oogone ou une anthéridie peut s’allonger en un filament, bientôt porteur de nouveaux organes reproducteurs. F1G. 5. — Sporangiophores de Sporodinia grandis : a, normal ; b, téra- tologique. (Les deux parties de.la figure sont dessinées au même grossissement de —). 7 Enfin nous avons rencontré chez le Sporodinia grandis des phénomènes de fragmentation du protoplasme rappelant (1) MOREAU (F). — Recherches sur la reproduction des Mucorinées et de quelques autres Thallophytes (Le Botaniste, T. 13, p. 1, 1913, et Thèses Sciences, Paris, 1913). 49 FERNAND MOREAU. ceux qu'ont signalés VAN Tiecneu et LE Monnier (1), ainsi que MAxGI1N (2), dans des organes de Mucorinées placés dans des conditions défectueuses. MANG&GIN a désigné sous le nom de pseudospores les fragments de protoplasme qui s'’isolent ainsi les uns des autres. Beaucoup de cas de formation de F1G. 6. — Pseudospores chez le Sporodinia grandis dans une hernie à LE FUEL Fe à 800 protoplasmique à l'extrémité d’un filament brisé. Grossissement : — pseudospores ont été observés.dans les conditions suivantes qu'il est facile de reproduire : Quand on cultive le Sporodinia grandis dans une boîte de Perrr beaucoup de filaments (1) VAN TIEGHEM et LE Monnier. — Recherches sur les Mucorinées. (Ann. des Sc. nat., Bot., 5e série, T. 17, p. 251, 1873). Van TIEGHEM. — Troisième mémoire sur les Mucorinées (Id., 6° série, T4 D 312 1876) (2) MAN GIN (L). — Observations sur la membrane des Mucorinées (Jour- anal de Botanique, T. 13, p. 284, 1899). és NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LES MUCORINÉES. 43 sporifères insinuent leur extrémité entre le bord de la boîte et le couvercle et s'entassent dans un espace limité. Là les sporangiophores acquièrent des formes bizarres, des rami-- fications trapues comme celles que nous rapportions tout à F1G. 7. — Sporange anormal de Snorodinia grandis. Grossissement : 800 ee l'heure ; quelques-uns parviennent à fournir des renflements sporangiaux. Quand on transporte ces filaments dans l’eau le protoplasme se gonfle et il n’est pas rare de voir la mem- brane se briser et le protoplasme faire hernie, donnant naïis- sance à un renflement à l'extrémité du filament brisé. Quel- kh FERNAND MOREAU. ques heures plus tard une membrane mince s’est faite autour du protoplasme. Plus tard le protoplasme se fragmente en morceaux de la taille d'une spore dont chacun s’entoure d'une membrane, Il se fait ainsi des sortes de spores dans ? 100 F1G. 8. — Sporange anormal de Mucor Mucedo. Grossissement : — un organe ressemblant un peu à un sporange, mais dépour- vu de columelle (fig. 6). Pareil phénomène peut également se produire dans les renflements sporangiaux, mais avant qu'il se soït fait une columelle ; le protoplasme d'une partie du pédicelle peut alors se fragmenter lui-même en pseudospores. La fragmen- tation du protoplasme du renflement sporangial peut d'ail- leurs ne pas se faire dans toute l'étendue du renflement, NOUVELLES OBSERVATIONS.SUR LES MÜUCORINÉES. 4B comme le montre la figure 7 où un renflement sporangial de Sporodinia grandis, dépourvu de columelle et séparé par une cloison du reste du filament, renferme un certain nombre de pseudospores, chacune avec sa membrane, et une masse de protoplasme indivise, séparée de la région qui s’est fragmentée par une membrane sinueuse. Un cas de formation de. pseudospores dans un sporange sans columelle, ainsi que dans la partie supérieure du pédi- celle, s’est également présenté dans nos cultures de Mucor Mucedo (fig. 8) parmi d’autres sporanges normalement constitués. Les pseudospores produites ne différaient des spores ordinaires que par leur naissance dans un organe anormal. L'examen de la formation de ces sortes de spores conduit à penser que les cas normaux de production des spores ne sont que de simples phénomènes de fragmentation de protoplasma, phénomènes régularisés et mis au service de la reproduction asexuelle, Quant à la formation d’une mem- brane autour des fragments protoplasmiques, elle apparaît, dans le cas des pseudospores comme dans celui des spores proprement dites, comme le même phénomène qui, dans la cicatrisation des blessures,recouvre d’une membrane les sur- faces nues du protoplasme. III. Sur des zygospores de Sporodinia grandis formées par hétérogamie. L'examen de nombreuses cultures de Sporodinia grandis nous à fourni un certain nombre d'anomalies dans la forma- tion des zygospores ; elles se rapportent pour la plupart à des dissemblances entre les filaments copulateurs, les am- poules copulatrices ou leurs suspenseurs et réalisent des cas d’hétérogamie parfois très accusée dans cette espèce qui est l'une des plus fréquemment citées comme exemple de Muco- rinée isogame Rappelons d’abord les phénomènes qui, normalement, donnent naissance aux zygospores nées par isogamie, k6 FERNAND MOREAU. LENDNER (1), Mme BrESLAUER (2) etnous-même nous sommes élevés contre la description qu'on donne généralement, dans les cours et les ouvrages pour l’enseignement, de la formation des zygospores des Mucorinées : elles ne résultent pas de la fusion de deux ampoules copulatrices nées à quelque distance l’une de l'autre et cheminant l’une vers l’autre ; les ampoules copulatrices ne se forment qu'après le contact des filaments copulateurs, elles naissent et croissent l’une à côté de l’autre. Les deux filaments copulateurs, nés au contact l’un de l’autre, s’allongent et grossissent à peu près également ; des cloisons (dites tympans) séparent les extrémités (ampoules copula. à ) 114 c] y [TX F16. 9. — Différence de ‘alle des deux branches copulatrices chez = au . 10 le Sporodinia grand s. Grossissement : ne trices) du reste des filaments (suspenseurs) ; les ampoules copulatrices, ainsi que les suspenseurs, sont sensiblement de mêmes dimensions. Plus tard la disparition de la paroi mitoyenne permettra le mélange des contenus des deux am- poules. Les modifications à ce type normal de développement iso- game résident dans la différence de taille des filaments copu- lateurs, dans l’époque de l'apparition de chacun des tym- (1) LENDNER (A.). — Observations sur les zygospores des Mucorinées (Bull. Soc. bot. Genève, 2e série, vol. 2. p. 56, 1910). (2) BRESLAUER (Mme A.) — A propos du dimorphisme sexuel des Mucorinées (Bull. Soc. bot. Genève, p. 228, 1912). NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LES MUCORINÉES. 47 pans, dans les dissemblances des suspenseurs ou des ampoules copulatrices. 1° Différence de taille des branches copulatrices.— Ilarrive que l’un des filaments copulateurs est beaucoup plus déve- loppé que l’autre ; les figures 9, a, b, c, montrent les diffé- rences observées. 7 b c ( F1G. 10. — Zygospores anormales de Sno"odinia grandis. a, formation précoce de l’un des tympans ; b, c, d, suspenseurs inégaux. a 100 Grossissement : TR 2 Epoque d'apparition destympans.— Des deux tympans l'un peut être formé longtemps avant l’autre ; il en est ainsi dans la figure 10 a, où l’une des branches copulatrices est pourvue d’un tympan, alors que l’autre filament copulateur est encore indivis. 3° Différences entre les suspenseurs.— Les différences dans la taille des ampoules copulatrices se retrouvent dans l’appa- 48 Te FERNAND MOREAU. reil zygosporé plus âgé entre les suspenseurs (fig. 10, b, c, d): l'inégalité des suspenseurs peut être parfois aussi accusée que chez les Zygorhynchus. La différence entre les suspen- seurs se manifeste encore parfois par la présence, au travers de l’un d'eux, d’une cloison que l’autre ne présente pas (fig. 11). 4° Différence entre les ampoules copulatrices.— Enfin des cas d’hétérogamie accusée se traduisent par la dissemblance F1G. 11. — Cloisonnement anormal d'un suspenseur de la zygospore U SD . : 10 du Sporodinia grandis. Grossissement : RÉ des ampoules copulatrices dont l'une peut pénétrer dans l’autre (fig. 12, a), comme LENDNER (1) l’a montré ou par une différence de taille (fig. 12, b,c)qui atteint celle que présentent les ampoules copulatrices des Mucorinées où l'hétérogamie est des plus caractérisées (Rhizopus): la différence de taille des ampoules copulatrices. se révèle parfois dans la forme de la zygospore plus âgée (fig. 12, d). (1) LENDNER (A). — Les Mucorinées de la Suisse, Berne, Wyss, 1908, NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LES MUGORINÉES. 4Ô Ces différences dansles filaments copulateurs ou les parties qui en dérivent méritent d’être signalées: elles montrent que même dans une espèce ordinairement isogame l’hétérogamie =—— a b c mhz VER F1G. 12. — Sporodinia grandis.— a, pénétration de l’une des ampoules copulatrices dans l’autre; b, c, différence de taille des ampoules copu- latrices ; d, zygospore résultant de l’union des deux ampoules iné- gales. e 100 Grossissement : TE peut accidentellement se produire [et suggérent comment en s’établissant dans une espèce primitivement isogame elle peut transformer cette dernière en une espèce hétérogame, Quelques Champignons du Tonkin, par M. N. PATOUILLARD. BASIDIOSPORÉS Sebacina Tul. S. calcea (Fr.) Bres. Sur rameaux morts d'Aurantiacées. Che Ganh. Août 1914 (M. Duprorr, 140). Septobasidium Pat. S. albidum Pat., forme conidifère; Cfr. Pat., in ConbE Rend. Ac. Sc., CLVI, p. 1699, (1913). Sur les cochenilles, parasitant les feuilles et les rameaux de Citrus cultivés aux environs d'Hanoï (M. Duporr, 366). S. Bogoriense Pat. Sur les Coccides des tiges de Rosiers CHENE à Daïdong (M. Durorr, 416). Clavaria Fr. C. (Ramaria) capucina n. sp. Sur la terre, sous une haie de Bambou. Hanoï. Septembre (M. DEMANGE, 288, c. ic.). Touffes de 2 à 3 cm. de hauteur, formées d’un tronc com- mun long d'environ À cm. sur 2 à # mm. d'épaisseur, brus- quement divisé en rameaux dressés, grêles, plusieurs fois fourchus et se terminant par 2 ou 3 cornes égales. Toute la plante est jaune ocre, le tronc étant un peu brunâtre. Spores elliptiques, ocracées, finement verruqueuses, 6X3 uw. Mycé- lium filamenteux, blanc. Odeur agréable, légèrement anisée. Saveur forte, comme salée. QUELQUES CHAMPIGNONS DU TONKIN. 51 Plante charnue et fragile. Proche de C. Pers. 4 t GAL Li LR: ue à Co un Fe C. salmonicolor B. et Br., Journ. Lon. Soc., XIV, 71 ; C. Javanicum Zimm., Centralbl. f. Bakt., VII, 103 (non Sacc. et Syd., Syll., XVI, 189); C.Zimmermanni Sacc. et Syd.,loc. cit., 1117 ; cfr. Petch., Rev. of Ceylon fungi, pars IIE, n° 85. Sur les rameaux du Caféier. Cho Ganh (M. Durorr, 76, 90, 93, 90). Duportella Pat. JDE jéarne Pat.,in The Philippine Journ. of Science, Bot., Mol X-:N°2;/p. 87: Sur les rameaux morts des arbres les plus divers. Franoï, Cho Ganh (M. Duprorr, 433, 180). Outre la forme normale, on observe des spécimens dans lesquels la surface est marquée de pores extrêmement petits, ou d’un réseau très délicat de lignes anastomosées, comme on en voit dans quelques Corticium. Leucoporus Q. L. meleagris Berk. Sur le vieux bois. Hanoï (M. DemaAnGe, 227, c. ic). Cette plante est une forme de Z. gallo pavonis Bk. à pores plus grands, anguleux ou même sinueux-dédaliformes. On observe du reste tous les intermédiaires entre les formes ty- piques des deux champignons. Nos spécimens ont presque tous un stipe allongé, attei- gnant jusqu à 10 cm. de long, sur 8-10 cm. d'épaisseur et laqué de jaune. L. Gaudichaudii Lév. semble une variété à see plus mince et à pores moins profonds. L. lepideus n. Sp. Sur un tronc renversé, au Jardin botanique d'Hanoï (M. De- MANGE, 2, C. ic.) Chapeau charnu-coriace, conchiforme, plän convexe, in) curvé sur les bords, semi-orbiculaire, large d'environ 15 cm. 59 N. PATOUILLAR D. sur 11 cm. dei long, pâle roussâtre, inséré latéralement pañ un prolongement ne court (2 cm. de long. et d’épais.) arrondi, brunâtre, finement villeux, en continuité directe avec le chapeau qui est nettement latéral sans marge en arrière. La teinte brune du pied se prolonge sur la surface du chapeau en arrière en s’estompant peu à peu jusqu’à la marge. La surface du chapeau porte un grand nombre d'é- cailles brunes, appliquées, larges et étroites, disposées con- centriquement. Chair blanche, épaisse de 15 mm. en arrière. Hyménium plan, blanc roussâtre, s'étendant jusqu'à la marge. Pores anguleux, larges (2 par mm.), à cloisons minces et fimbriées. Spores blanches en tas, elliptiques, 9419245 w, lisses, à contenu granuleux ou guttulé. Les tubes ont # mm. de profondeur et sont un peu décurrents sur le sommet du pied. Plante d’aspect analogue à Welanopus squamosus : elle en diflère essentiellement par son stipe à insertion nettement latérale, sans aucun épaississement témoin de la marge en arrière, comme on le voit {oujours dans les formes latérales de M. squamosus. Le stipe n’est pas noir comme dans les Melanopus, mais seulement brunâtre. Il serait du stirps Pe- taloides de FRiEs, et non de celui des espèces à stipe latéral ou excentrique. Spongipellis Pat. S. mollissimus Pat., Journ. Bot., (1897), 340. Daïdong, sur bois mort. C'est la forme poria de Spong ipellis stramineus Pat., Bull. Soc. Mycol., Fr., XXXIV, p. 166, c. üc. Coriolus Q. C. venustus (Berk). Sur traverses de chemin de fer. Cho Ganh. Avril (M. Du- PORT, 44). Ganoderma Krst. Ganoderma lucidum (Leyss.) Krst. La forme pleuropode typique sur les souches aux en virons d'Hanoï (M. DEMANGE, c. ic. ) QUELQUES CHAMPIGNONS DU TONKINe D9 Hymenochaete Lév. H noxia Berk. Sur les racines de Caféier dans les plantations. Cho Ganh (M. Duporr, 205, 206). Asterostromaä Mass. A. apalum (Berk. et Br.) Mass. ; Corticium B. et Br. Environs d'Hanoï ; sur les écorces. Trogia Fr. Tr. Caryotæ n. sp. Sur radicelles de Caryota urens. La Pho. Juillet. (M. De- MANGE, 989, C. ic.) Cespiteux. Chapeau brun foncé vers le centre, pâle jau- nâtre vers la marge, puis plus clair et presque entièrement jaune pâle ; d'abord convexe puis ombiliqué, orbiculaire et entier, ou fendu d'un côté, mince, membraneux, pellucide, glabre, strié par transparence. Lames linéaires, parfois assez larges, distantes, entières, longuement décurrentes, laissant entre elles des intervalles nus ou veinés, blanches lavées de jaune. Stüpe grêle, cylindrique, dressé, égal, blanc au sommet, bruüinâtre supérieurement, plein, central, excentrique ou latéral (lorsque le chapeau est incisé sur un eôté). Plante haute de 1-3 em.; chapeau de 8-30 mm. de diamè. tre ; stipe épais de 1-2 mm. Par son chapeau membraneux pellucide la plante est un véritable 7rogia, bien que les lames soient un peu plus larges que d'ordintire dans ce genre (elles atteignent 1,5 mm. dans quelques spécimens). Les jeunes individus ontle chapeau convexe presque omboné et une couleur brun foncé avec les bords pâles ; les adultes sont entièrement jaune-päle lavé de brun. Lentinus Fr. L. squarrosulus Mig. Habituellement cespiteux sur le bois mort. Hanoï (M. Du- PORT, 298. 08). Plante à chapeau de couleurblanche ou blanchâtre, portant ny? N. PATOUILLARD des écailles appliquées ou dressées concolores, brunes ou cen- drées, très distantes ou rapprochées, parfois serrées de telle sorte que la surface du chapeau est brune ou grisâtre, le fond blanc n'apparaissant plus qu'entre les squamules. Les spores sont incolores au microscope et blanches en tas: elles mesurent 6x2 y et sont droites ou un peu courbées. Certains spécimens à écailles rares, sont très difficilement séparables de L. leucochrous Lev.. Les deux plantes sont les termes extrêmes des variations d'une même espèce. L. mollipes Pat. n. sp. La Pho. Sur la terre près des souches (1 (M. DEMANGE, 282: CIC.) Chapeau convexe, profondément ombiliqué et presque en entonnoir avec les bords réfléchis, large de 12-15 em., entier puis-lobé, blanc jaunâtre, lavé de roux vers le centre, marqué de stries radiales peu accusées, tacheté vers la partie moyenne par des écailles appliquées, rousses, petites et dis- tantes. Sa consistance estpresque charnue:; parla dessicéation il devient papyracé, d'une couleur rousse uniforme et les écailles se foncent et brunissent. FA Stipe allongé (8 cm.), cylindracé (épais de 1 cm.), nee à la base et terminé en une pointe radiciforme, brun-roux, couvert d'une villosité courte, fugace. abondante surtout au sommet, entre les stries de décurrence des lames, cortiqué, plein, à chair blanc-jaunâtre et molle. Lames blanches, inégales, larges de 6 mm., distantes, très molles et à tranche entière. Spores ovoïdes, 6-8X5 blanches en tas. | Plante voisine de Z. Sajor-Caju Fr., mais elle en diffère par son stipe allongé, à chair molle. vileux, par les écailles du chapeau et par ses spores bien plus larges. L. Lecomtei Fr. La Pho. Juillet (M. DEMANGE, 3874, c. ic.) C'est à cetie espèce que nous rattachons des spécimens recueillis à La Pho dans lesquels les spores (5 1/2x2 1/2 p) en tas sont d'une couleur fauve-rosée très particulière. Les autres caractères sont ceux de notre Panus rudis d'Europe. QE ©c QUELQUES CHAMPIGNONS DU TONKIN. L. infundibuliformis B. et Br. En groupe sur un faux sclérote dans le bord pourri des arbres morts. Hanoï (M. Durorr, 49%). Le faux sclérote forme des nodules elliptiques longs de 5 à 6 cm., épais de 2 à 5, entourés d’une écorce très mince, rouge brunâtre ou presque noire. Marasmius. M. (Heliomye s) Caryotæ (Berk. ét Br.) Petch. Révisions of Ceylon Fungi, n° #4). Heliom)yces caryotæ Berk., Ceylon Fungi, n° 395 ; Pat , Ess. taxon., fig. 71, 1 et 2. Sur le sable entre les graminées à Mat Son (Than hoa). Juillet (R. P. Box, 6025). Sur une pelouse à Hanoï, Juin (M. DEMANGE, 268, c. 1c.). : Chapeau'hémisphérique, convexe, puis plan et enfin relevé, profondément et largement sillonné, marge souvent lacérée, glabre, sec, semi-charnu, assez tenace, mince, 1-3 cm. de diam., fauve-chamoiïs, avecle centre plus foncé et ridé. Lames peu nombreuses, distantes, entières, rousses puis brunâtres. Pellicule de cellules ovoïdes-arrondies, + 18X12 x, à parois minces et lisses. Spores fusoides 21-24X6 w. Stipe grêle, cy-, lindrique, souvent comprimé, blanc-jaunâtre, puis fauve et enfin brun, un peu renflé à la base, sec, tenace, presque pul- vérulent, naissant d’un mycélium strigueux, roux. C'est un véritable Marasmius'de la section des Chordales. M. (Heliomyces) Leveilleanus Berk. Forme tfypique. La Pho. Juillet. Sur les feuilles et les petits rameaux tombés à terre. (M. DEMANGE. 397, c. ic.) Chapeau convexe, atteignant 4 cm. de diam., roux avec le centre plus foncé, devenant presque rouge parla dessiccation, peu charnu, marqué de 12-15 sillons peu profonds. Lames blanches. Pellicule de cellules claviformes, lisses, à parois épaissies vers la partie supérieure (10-15><6-8 ). Stipe glabre, brun ou brun-roux, long de 4-5 cm., épais de 1-2 mm., plus pâle au sommet, tenace, lüisant. Forme violette. La Pho, avec le précédent (M. DEMANGE. 378, c. ic.) Diffère de la forme typique par son chapeau violetsombi ce 96 N.PATOUILLARD. et sa chair violacée. Par la dessiccation, cette couleur devient brune. M ycena Fr. M. stylobates Pers. : Sur des écorces pourries. La Pho. Octobre (M. DEMANGE, 392, €. ic.). Forme entièrement blanche à chapeau lisse, ne devenant rugueux-sillonné que par la dessiccation.Les autres caractères répondent exactement à ceux de la plante d'Europe. M. corticola Schum. Sur les écorces. La Pho. Septembre (M. DEMANGE, 303, c. ic.) M. Flos alba n. sp. Sur les brindilles mortes, les éclats de bois. Hanoï. Juin (M. DEMANGE, 293, c. ic.). Chapeau blanc lavé de brunâtre, plus foncé au centre, d'abord cylindrique avec les bords droits et appliqués, puis campanulé, convexe et aplani, glabre, hygrophane, laissant voir les lamelles par transparence, 1-3 cm. de diam., mince, fragile. Lames distantes, inégales, adnées. Spores blanches, ovoides, lisses, 6x3 uv. Stipe blanc, flexueux, plein, fragile, glabre, 2-3 cm. de long, 2 mm. d'épaisseur, naissant d'un petit disque mycélien, villeux, étalé sur le support. En toutes. Collybia Fr. C. orientalis n. sp. Sur la terre. Than moi. Février (M. DEemANGe, 162, c. ic.). Chapeau charnu, convexe plan, puis déprimé, gris-violacé, brunâtre au centre, glabre, lisse, 3-4 cm. de diam., Lames adnées, peu serrées, jaunâtres. Spores incolores, ovoides, lisses, 6x4 . Stipe plein, cylindrique, brun-foncé, légèrement renflé et blanchâtre à la base, haut de 3-5 em., épais de 2 mm. Pleurotus Fr. P. radicosus n. sp. La Pho, au pied d’un Jacquier (Artocarpus integrifolia), ‘& QUELQUES CHAMPIGNONS DU TONKIN. 57 vraisemblablement attaché aux racines (M. DEMANGE, 943, c. 1c.). Solitaire ou en touffes. Chapeau charnu, 3-15 cm. de diam., orbiculaire ou déjeté d’un côté, entier ou sinué-lobé;: convexe-plan, à la fin profondément ombiliqué, lisse,glabre, ombre clair, très foncé et brun au centre, pâle alutacé ou blanchâtre vers la marge. ni strié, ni écailleux. Lames ser- rées, blanchâtres, étroites (4 mm.), inégales, décurrentes. Hyménium sans cystides ; spores blanches en tas, lisses, ovoïdes-arrondies (6-7x<4-d Lu). Stipe dressé, vertical, plein, central ou excentrique, cylindracé, un peu tenace, 1-2 cm. d'épaisseur, long de 5-8 cm., glabre, uniformément brun- cendré foncé, terminé par une racine atténuée, de la longueur du pied. Chair blanche dans le chapeau, blanc-jaunâtre dans le pied et dans la racine. Espèce analogue à P. melanopus Fr., dont elle diffère abondamment par ses divers caractères. P. ostreatus Fr. Sur du bois enterré dans un hangar humide. Hanoi. Décembre (M. DEMANGE, 99, c. ic.). Les spécimens signalés ici représentent une anomalie re- marquable de cette espèce ; ils étaient réunis en une grosse toufle, large de 30 cem., composée d'une dizaine d'indivi- dus partant d'un point commun. Les plus petits, haut de 8 à 10 cm., pleuropodes, simplement canaliculés en dessus, cor- respondent exactement aux formes typiques. par la couleur, la décurrence et l’anastomose des lames, comme par la villo- sité du pied. Les grands individus atteignent 30 cm. de haut et plus, sont dressés, mésopodes, à chapeau en forme de cornet, lobulé vers la périphérie, chaque lobe représentant un petit chapeau dimidié. La face supérieure est cendrée, grise ou roussâtre ; les lames sont blanches et viennent mourir dans letomentum du sommet du type en s’anastomosant plus ou moins.Les spores sont blanches au microscope et mesurent 8xX3-4 1. Crepidotus Fr. C. epicrocinus B. et Br., Fungi of Ceylon, n° 237. D8 N. PATOUILLARD Sur des écorces pourries. La Pho. Octobre (M. DEmaxer, GRR UE) Inséré sur un mycélium floconneux, blanchâtre, recou- vrant largement la surface du support ; chapeau d’abord résupiné-cupuliforme, puis réfléchi, semi-orbiculaire,atténué en ‘arrière et sessile, large de 5-10 mm. convexe en dessus, éntier ou sinué à la marge, strié sur presque toute la longueur, jaune de chrome en avant, ocracé-roux en ar- rière, tomenteux par des poils couchés, très longs, fasciculés ou épars, cylindriques, réguliers, 4-5 d'épaisseur, plus ou moins rameux, septés et pourvus de boucles aux cloisons. Lames rayonnant d'un point excentrique, inégales,étroïtes, jaunes puis rousses, floconneuses sur la tranche, par des cel- lules en massuesobtuses, à parois minces. Basides15-20X8 y, subbispores. Cystides nulles. Spores globuleuses, ocracées, 6-8’: de diam... finement verruculeuses. Fer é Remarquable par la pellicüle dù' chapeau, formée de lon- gues cellules couchées, peu serrées, assez semblables à celles du genre Crinipellis. : : fi PRIT : Clitocybe Fr, C. lilacino-fusca n. sp. Attaché aux radicelles, sur la terre dans les cultures. Hanoï. Avril (M. DEMANGE, 240, c.‘ic.). Stipe court (1-2 cm.), cylindracé, élargi vers:le haut,:sans racine, blancluisant élastique. plein etglabre, épaisde-2mm. Chapeau mince, lilacin, se décolorant, à la fin blanc- roussâtre, d'abord plan convexe avec les bords incurvés,puis en coupe, ombiliqué au centre, plissé-chiffonné, 2-5 cm. de diam., lisse. Lames blanches ou crème, larges (2-3 mm.) inégales, peu serrées, adnées-décurrentes, parfois ramifiées. C. gilvidula n. sp. Sur la terre sous les bambous. Hanoï. Juin (M. DEMANGE, 200, c. 1c.). Stipe blanc bistré, cylindrique, glabre, long de 2-3 cm., épais de 23 mm., droit ou courbé, tantôt greffé sur les feuilles de bambou tombées, tantôt sur le terreau, parfois naissant d'un renflement villeux, tenace et plein. Chapeau en È : QUELQUES CHAMPIGNONS DU TONKIN 59 entonnoir, à bords irréguliers plus ou moins sinués-lobés, glabre, blanc-jaunâtre bistré, 2-4 em. de diam., mince. Lames serrées, étroites (1 mm.), d'un blané sale. longuement dé- currentes. Spores blanchés entas, ovoïdes, lisses, 6-8%<5,5 1. : Plañité à odéur de farine, à saveur salée légèrement” pi- uante: Voisine de C. ane Fr. et ven ainsi que dé la précédente. A DC UN 454 58 C. icterina n. sp. Sur la terre sous les bambous. Hanoï. Octobre (M. DE- MANGE, 289, c. ic.). die Stipe tenace, fibreux, égal ou comprimé en haut, lisse, jaune, plein puis creux, glabre, 2-3 em. de long, 3-4 mm. d'épaisseur. Chapeau peucharnu,convexe-plan,puis déprimé et ombiliqié, d'abord jaune-rouge, puis d’un beau jaune vif, très souvent irrégulier et sinueux, pälissant avec l’âge, 1 à 4 cm. de diam,, lisse. Chair jaune. Lames adnées subdé- currentes, jaunes, très serrées, atténuées aux deux extré- mités, larges de 3 mm. Spores blanches en tas, ovoides, lisses, 6x4 1. Odeur et saveur agréables de farine. Chair fragile et tendre. Tricholoma Fr. Tr. crassum B. et Br. = Tr. pachymeres B. et Br. En grosses touffes sur le sol. La Pho. Juin (M. DEMANGE, 304, €. ic.). Nos spécimens, comme nos dessins, répondent très exacte- ment à là description de BERKELEY et à celle qu'a donnée M. Prercn dans le fase. IIT, p.68, de ses Revisions of Ceylon Fungi. Cependant cette espèce nous semble mieux placée dans le genre Clitocy:be que dans le genre 7Ficholoma. Tr. lactescens n. sp. Solitaire ou cespiteux sur le sol. La Pho. Juin (M. DEMANGE, 300, c. ic.). Chapeau charnu, convexe-plan, orbiculaire, + 20 cm. de diam., blanc-crème avec le centre bistré, lisse, très glabre, se pelant facilement. Chair blanche molle, épaisse de 1-2 em., sans odeur nisaveur. Lames larges (2 cm.), sinuées, presque 60 NW. PATOUILLARD. libres, blanc-crème, régulières, serrées, guttulées sur l’arête au point de paraître lactifères. Spores blanches en tas, ovoïdes, lisses, 5-6x<%u. Stipe plein, spongieux, blanc et pruineux au sommet, glabre et bistré sur le restant de la longueur, cylindrique, épais de 2-4 cm., haut de 12-18 cm., parfois renflé vers la base, à chair bistrée, s’étalant en une mince couche concolore sur toute la face inférieure du chapeau au-dessus des lames. Manifestement allié au précédent, mais différent par ses lames larges, sinuées, presque libres, par son chapeau à bords non recourbés et non sinués, par sa pellicule et par la zone colorée de la trame à la face inférieure du chapeau. La sur- face du chapeau est lisse et ressemble à de la peau de gant. Lepiota Fr. L. anceps n. sp. Epars ou groupé sur la terre récemment remuée, au voisi- nage d'une haie de Bambou. Hanoï. Juin (M. DEMANGE, 267, C. té.). Chapeau campanulé convexe puis étalé, un peu mamelonné au centre, à bords entiers et non striés, 1-25 cm. de diam., mince, de couleur vineuse intense avec le centre un peu bru- nâtre, couvert sur toute sa surface de fines mèches ou squa- mules plus foncées. Chair très mince, blanche. Lames libres, ventrues, atténuées en avant et en arrière, larges de 2-3 mm., d'abord blanchâtres, puis grisonnantes et enfin brunes ou ombres. Spores lisses, elliptiques, sans pore, brunâtres ou rousses au microscope (de même sur papier), petites(6x3 x) Süpe distinct de l'hyménophore, cylindrique, 15-30 mm. de haut, 1-2 mm. d'épaisseur, régulier, blanc, avec une légère teinte vineuse, puis entièrement vineux foncé, plein, cor- tiqué, rigide, à chair vineuse pâle entourant une moelle très blanche. Anneau vers le quart supérieur du pied,ténu, blanc: marginé de vineux, très caduc. Mycélium en petits cor- donnets blancs. Très jolie plante, remarquable par la coloration brune ou ombre brune de ses lames et de ses spores adultes ; elle QUELQUES CHAMPIGNONS DÜ TONKIN. él pourrait être prise pour une espèce de Pratelle ou même pour un Inocybe, mais les caractères de sa spore, de l'insertion du pied, du port en général, répondent aux vraies Lépiotes. Dans nos espèces indigènes, L. echinata a quelques rapports avec elle ; dans les formes orientales on trouve plusieurs Lépiotes qui en sont voisines, mais aucune ayant des carac- tères'aussi accusés. La plante sèche a les lames noires pourprées. Tubaria. T. Tonkinensis n. sp. Feuilles et brindilles à terre. La Pho. Septembre (M. DE- MANGE, 971, c. ic.) Chapeau peu charnu, convexe, puis plan avec le centre lé- gerement relevé, ocracé-roux, légèrement furfuracé, puis pâle aux bords qui sont lisses, 6-13 mm. de diam. Lames con- _ colores, triangulaires, largement adnées-décurrentes. Spores elliptiques, ocres, finement verruqueuses, 8-9X5-6 &. Stipe cylindracé, 1,5-3: em. de haut, 2 mm. d'épaisseur, bistré- roux avec le sommet blanc, plein. Chair jaunâtre. Espèce voisine de 7. furfuracea, par son port analogue et ses lames triangulaires ; malgré ses spores verruqueuses, elle ne saurait être comparée à Flammula dilepis B. et Br. Hypholoma Fr. H. appendiculatum Bull. (formes). Hanoï. Sur la terre fumée (M. DemancGe, 18, 19, c. ic.). Coprinus Fr. C. leucostictus n. sp. Sur la terre fumée. Hanoï. Septembre (M. DEMANGE, 201 GC-1c:). Chapeau mince, ovale,puis campanulé et enfin étalé, jaune- ocre brunâtre, 2 cm. de haut, 3-4 cm. de diam., strié jus- qu'au sommet. marqué de nombreuses squamules blanches. Stipe creux, égal, 4 mm. d'épaisseur, 8-10 cm. de hauteur, 62 N. PATOUILLARD. nu, blanchâtre. Lames adnées, inégales, étroites (3 mm.) blanches, puis ocracées brunâtres et enfin noires. Spores ovales, noires pourprées, 10-12X6 1. ii di Ressemble à Céprinus radians Desm., mais sans oz0nium et à pied sortant d’un mycélium blanc en petites fibrilles mé- langées à la terre. Le chapeau n'est pas, micacé, mais porte des débris blancs en forme de plaques étroites, transversales, éparses régulièrement sur toute la surface du chapeau. ASCOSPORÉS. :. Sclerotinia Fckl. S. Libertiana Fckl. Cho Ganh. Le sclérote sur les branches d’ Hibiscus r'osa- sinensis qu'il détruit. Les rameaux attaqués sont marqués à leur surface par des taches blanches caractéristiques ; un sclérote noir se montre d’abord sous l'écorce, puis à l'extérieur. Ces sclérotes, recueil- lis en janvier 1915, ont été mis en culture sous une légère couche de sable humide le 20 avril de la même année. Dès le 10 mai ils ont montré des clavules filiformes, qui n'ont pas tardé à se terminer par une petite coupe, qui bientôt s'étale, devient ombiliquée et à la fin plane. Dès le 20 mai les cupules étaient mûres et le 26 mai elles ont commencé à se flétrir. ACTE Le stipe:flexueux était pubérulent et la face externe de la cupule finement villeuse. # Myriangium Dur. M. Duriæi Mig. et Bk. Sur des Coccides avec Septobasidium Bogoriense, sur écorce d’Aleurites triloba. Cho Ganh (Duprorr, 127). Fa Spores hysttees 27-33 x 9-41 w. u tar He TE Î: QUELQUES CHAMPIGNONS DU TONKIN. 63 Meliola Fr. M. manca Ell. et Mart. ; GaizLarD, Monogr., 3 7. A la face supérieure des feuilles d’un Rubus. Cho Ganh. Diffère de la plante américaine sur Rubus par l'absence de macule rouge sur le support et par des thèques bispores. Les spores à trois cloisons, les appendices larviformes cutinisés du périthèce ne présentent aucune différence. Munkiella Speg. M. melastomata v. Hôlm., Fragm. z. Myk., (41909) VIIL. A la face supérieure des feuilles d’une Mélastomacée. Cho Ganh (M. Durorr, 1). Dans nos spécimens, les spores mesurent 16-18 X8-9 y (sans le halo muqueux) et les thèques, 45-60><20-30 . -Myc.de France = 92 Bull.dela So: Boudier del. Boud. talBoud: ;Clavaria Daigremontiana eu éntorta Holm. de V, Clavariac IT. Chitonia pervolvata Boud.-IH À I. Tricholoma olivascens Boud_-Il. Inocybe acu Bull.dslaS o6. lire. de France is XXXII NN O: il Boix ornig LDlie:s ALT OiY POI ARS SRE A. 7 A Le. æ e SUNTEN, arei Doc. -Q nn | æ R T » = 5 a LE EE U eo En “) dl te) rt g © | , DRE VER area VI. Galact PRESENT LOTS “ces nn + A RAT LS CARE cp 4 SA | = Met SOS Se EE Es : lente Rétrs AT e) si St PART EN SOUS DE RES ES SES = ER SR . ht “é o ET e à ne Q = YO EQ l PE LR pin umegranen £ LEE la Bou O 1 Eee ln a Je) JE D RS *O ea etl qd tt 1 L Bull.dela Soc.Mye.de France de s Œ Fi ES se, ‘à ee re 4 G b—"4 n'a) Ë fire fire 10 NT fus su ‘Ab % AR eu LL We RAA Pl. V DORE if sr LES Se Le CICOUE LCé DE PS ÉEPETRÉE TRE mn. anne ser rare SES del. op) Judier B S +—+ Loni Boud.…_ I al U LPlhicaria Lor F mbrophila Bataillei Boud. nnæ Doud. © ae PAS V ) ti eo Des rc & Dre re) aa) C Et En) ner RE re) Le Re OLÉS EE vi Tire) ri a OVa ; Li LPilvin ti CANNIS t ud. IV. Hslotium rhizomaticolum Boud dipes Boud._ IT Discinella Meuziesi Bo cales SU ru | Mar æ Bou , ; î . a ART y Her Le CARS ASE AMEN Ês AAA MID DES ÿ ARQME : Î EN à # Î | V U * AVIS TRÈS IMPORTANTS Toutes les communications concernant le Bulletin devront être adressées à M. Forex, Secrétaire général, 11 bis, rue d'Alésia, Paris, XIV°. Si les manuscrits sont accompagnés de figures destinées à être insérées dans le texte, ou à étre tirées en planches, celles-ci doivent être dessinées à l'encre de Chine et au trait, on bien au crayon Wolff sur papier à grain dit « Papier procédé », ou consisler en bonres photographies, de manière à en permettre la reproduction par les procédés zincographiques. Les lettres et chiffres seront mis soit à la plume, soit au crayon Wolff suivant les cas. Dans le calcul de la dimension des dessins destinés à être reproduits en planches, les auteurs sont priés de vouloir bien tenir compte de la réduction que le clichage photographique devra faire subir à leur dessin pour que la reproduction zincogravée tienne finalement dans le format 13S< 18e", qui correspond à celui des planches du Bulletin. L’exécution de toute figure ne pouvant être reproduite que par des procédés . différents reste soumise à l'appréciation de la Commission du Bulletin. La Société Mycologique de France rachèterait les années suivantes de son Bulletin: 1895. 1896, 1898, 1905, 1906, 1909. Pour tous renseignements, s'adresser soit au trésorier, M. Peltereau, à Vendôme, soit au secrélaire général, M. F. Moreau. 12, rue Cuvier, à Paris. Dans le but de faciliter la régularité dans la publication du Bulletin, MM. les auteurs sont priés, dès qu'ils recevront la première épreuve. de vouloir bien la retourner soigneusement corrigée a M. Lucien Declume, imprimeur à Lons-le- Saunier, dans un délai maximum de huit jours. Passé cette limite, la Commission du Bulletin serait dans l'obligation de reporter at Bulletin suivant l'impression du mémoire. AVIS Les cotisations doivent être envoyées, jusqu à nouvel avis, à M. Doués, 45, rue de Rennes, Paris Vle, qui a bien voulu se charger des fonctions de Trésorier suppléant DEnE la durée de la guerre. Par exception, étant données les circonstances, les cotisa- tions des années 1914. 1915 et 1916 n'ont pas été recouvrées ; nous prions instamment les membres qui ne l’auraient pas déjà fait d'envoyer au Trésorier leurs cotisations 1914 1915 et 1916 et d'y joindre leur cotisation 1917. ee La Société Mycologique ne possède plus d'exemplaires de la Table de concordance de la Flore de QuéleL. Adresser les demandes à M. Lnouue, 3, rue Corneille à Paris, qui a acquis les derniers exemplaires, SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE Les séances se tiennent à Paris, rue de Grenelle, 84,. à 13 heures 1/2, le 1° Jeudi du mois en principe. J ours des Séances pendant l'année 1917 Janvier | Février Mars Avril Mai | Juin | Septembre Octobre Novembre Décembre an A Re Ce - : | TARIF DES VOLUMES PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ Prix de chacun des Tomes parus dans les dix dernières années: | 10 fr. pour les copReues, ; 12 fr. pour les personnes étran- gères à la Société. 5 Prix de Tomes antérieurs : 16 fr: pour les Sociétaires : 20 fr. pour les personnes étrangères à à la Société. — 228 — ; Ces prix sont établis ne pour les ouvrages ‘expédiés en province et à l'étranger ; les frais de port restent à la charge du destinataire. — Les Tomes XIV (1898), XX (1904) à XXV (4509); 7 ne peuvent plus être vendus qu'avec la collection complète. Plusieurs ‘de ces volumes sont actueilement épuisés, aussi Ja Société | est-elle disposée à -acquérir des collections du Bulletin. RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX. Pour devenir membre actif de la Société, il suflit d'être présenté à l'une des séances mensuelles de la. Société, puis élu dans la séancé suivante. La cotisation annuelle, donnant droit au service gratuit du Bulletin trimestriel, est de 10 francs par an pour les membres résidant en France et-en Alvérie, et de 12 francs pour les membres à qui le service du Bulletin est fait à l'Etran ger. Les manuscrits et toutes communications concernant la rédaction et l'envoi du Bulletin trimestriel de la Société doivent être envoyés à M.E. FOEX, Secrétaire général, 11 bis, rue d'Alésia, PARIS, XIVe. LE cotisations doivent être ndressées : à M. PELTÉREAU, Trésorier DE LA DE FRANCE Tome XXXIII. — 3° et 4° Fascicules. SOMMAIRE PREMIÈRE PARTIE. . Travaux originaux : N. Patouillard. — Notice sur René Bigeard (avec portrait) 65 F. Vincens. — Melanospora HAGNEUN, nov. sp. (avec 1 100 NME ARE) Ne) OS APE OA UE PAU REA RER ES QE ao 67 F. Moreau et Mme F. Moreau. — L'évolution nu- cléaire chez l'Endophyllum Sempervivi Lév. (avec 1 fig. értehee NMUS Jar A A M M AU tte 71 L. Garbowski. — Les Champignons parasites recueillis dans le gouvernement de Podolie (Russie) pendant l’été RDS AVEC TENUE r EC) TEEN RSR AT A 74 N. Patouillard.— Une anomalie de ‘Scleroderma verru- cOSumn bull (Tes free xte) TR RTE 93 L.-J: Grelet. — Un discomycèle nouveau, le Trichophæa j Boudiert sp. nov. (avec Planche VIT)........ ANTON 95 F. Moreau et Mme F. Moreau. — L'écidiospore de lEndophyllum Euphorbiæ-silvalicæ (D. C.) Winter est- elle le siège d’ane karyogamie ? (avec 1 fig texte). 98 P. Dumée. - Notes de Mycologie pratique. VI. Le Tricholomaæarutilans Schæf, et les espèces voisines.... 101 Ge Tables. Table alphabétique des auteurs des Notes et Mémoires publiesidansle; Tome XXXITI SSSR USE NN 105 Table alphabétique des genres nouveaux et des espèces nouvelles décrits dansle Tome XXXIII .... ........... 107 Dates de publicalion des fascieules du Tome XXXIII... 108 RAIN REC CreE UE been ee Reel NL 108 DEUXIÈME PARTIE. Procès-verbaux des séances des 7 juin, 6 bib 4 octo- bre, 8 novembre :et 6 décembre 1917.............:... XIII Table des principaux sujets figurant dans les procès- 6 VASE Fès séances RS MARS A PER DRE AS Lie UE € EL ACES Be 84, Rue de Grenelle, PARIS-VIIe arrt 1918 Publié le 19janvier 1918. BULLETIN TRIMESTRIEL SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE Pour le progrès et la diffusion des connaissances relatives aux Champignons XXX © SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRAN AU AT = _ Les séances se tiennent à Paris, rue de Grenelle noter à 13 heutes:1/2, lé Jeudi qumoisen paacpes J ours des Séances pendant l’année 1918. _ RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX.. _.. Pour devenir membre actif de la Société, il suffit d'être présént _ l’une des séances mensuelles de la Société, puis élu dans la _ Suivante. La cotisation annuelle, donnant droit au service gra Bulletin trimestriel, est de 49 francs par an pour les membres rés en France et en Algérie, et de 12 francs pour les membres à qui le : sérvice du Bulletin. est: fat à1l'Hirangers ts Sera _ Les manuscrits et toutes communications concernant la rédaction et l'envoi du Bulletin trimestriel de la Société doivent être. envoyés pendant la guerre à M: F. MOREAU, Secrétaire général suppléant 12, rue Cuvier. PARIS, Ve. AU NE EEUS AR NE 0 Les cotisations doivent Cire adressées àM. DUMEE, Trésorier sup: r.ipléant; 45,-rue de Rénnés PARIS VIS": 50 2 A PE Payement des € otisations M. DUMEÉE, &5, rue de Rennes, PARIS, VIe, Trésorier suppiéant, remercie les nombreux membres qui ont bien voulu lui envoyer le. montant de leurs Cotisations. Il prie ceux de nos confrères qui ne l'on pas encore fait de lui faire parvenir leurs cotisations non acquitlées: BULL, DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. T. XXXIII 417 René BIGEARD , (1840-1917) Notice sur René Biseard, par M. N. PATOUILLARD. Notre confrère, René BiGrarp, décédé à Nolay (Côte-d'Or), le 16 mai 1917, est né à Anost (Saône-et-Loire), le 27 juin 1840. Après quarante années passées dans l’enseignement pri- maire, il fut nommé Instituteur honoraire et se retira à No- lay. Les loisirs de la retraite furent utilisés à l’étude exclu- sive de la Mycologie. Aiïimant les champignons avec passion, il dirigea tous ses efforts vers la vulgarisation de cette science. Tous les ama- teurs mycophages savent que ce n’était jamais en vain qu'ils s’adressaient à lui. Sa Flore des Champignons supérieurs de France, en col- laboration avec M. GUILLEMIN, professeur au Collège de Chalon-sur-Saône, valut à ses auteurs la moitié du prix Sain- tour à l’Académie des Sciences. BiGearD était Officier de l’Instruction publique depuis janvier 1911. Outre divers mémoires de Botanique phanérogamique, il fit paraître successivement : Flore des Champignons supérieurs de Saône-et-Loire (1898), en collaboration avec JACQUIN, pharmacien à Chalon- sur-Saûône. Petite Flore des Champignons les plus vulgaires, à l'usage des débutants (1905). En 1905, il ajoute à ce petit volume un premier supplé= ment, suivi d’un deuxième en 1906. Flore des Champignons supérieurs de France, en collas boration avec M. GuILLEMIN. Qt 66 N. PATOUILLARD. Complément à la Flore des Champignons supérieurs de France (1913). : En 1915, M. BARBIER lui a dédié une nouvelle espèce, En- ‘toloma Bigeardi, qui a été publiée dans notre Bulletin (vol. XXXI). 2 Une notice biographique détaillée, due à M. GuiLLemiN, se trouve dans le Bulletin de la Société des Sciences naturelles de Saône-et-Loire (1917). Une nouvelle espèce de Melanospora : M. Mangini. par M.F. VINCENS. Dans une précédente séance (1), à propos d'une note de M. Miranpe (2) sur un Melanospora nouveau, le M. Matti- roliana, j'indiquai que je cultive depuis plusieurs mois un Melanospora qui présente quelques ressemblances avec cette nouvelle espèce. La description de celle-ci ayant été soigneu- sement donnée par son auteur, j'ai pu m'assurer que celle que je cultive en diffère assez sensiblement pour devoir cons- tiluer aussi une espèce nouvelle que je dédierai à M. le Pro- fesseur MANXGIN, qui l’a obtenue en ensemençant de la gélose nutrilive avec des fragments de «bois bleu ». Ce champignon se cultive aisément sur divers milieux usuels de culture : gélose nutritive, milieu Sabouraud, ca- rotte etpomme de terre cuites, bouillon de carotte, jus de pruneaux. Il couvre rapidement le substratum d’une couche de coton mycélien peu dense sur lequel apparaissent rapide- ment, après dix à douze jours, de nombreux périthèces de couleur ambrée, dont les spores sont mûres après vingt à trente jours. à Les périthèces sont groupés par plages, sur lesquelles ils sont assez rapprochés pour que quelques-uns se soudent en- tre eux et fusionnent même parfois leurs cavités. Présentant d’abord l’aspect de petits granules ambrés à peine distincts à l'œil na, ils brunissent peu à peu en même temps que mü- rissent les spores, ct sont presque noirs à leur maturité. Ils ont alors 2 à 3 dixièmes de millimètre de haut, rarement plus ; ils sont globuleux, à col court et tronconique (A) ; le col est dépourvu à son sommet du pinceau de soies qui orne (1) Voir procès-verbal de la séance du 9 novembre 1916. (2) MIRANDE. Bull. Soc. Myc. de France, t. XXXII, 1916, p. 64. 68 Ÿ f. viNCENS. celui de la plupart des autres espèces du genre. Quelques cellules de la surface du ventre se prolongent en filaments mycéliens courts et rameux, trop rares cependant pour lui donner un aspect velu. Les asques sont nombreux et insérés dans le fond de la cavité sur un plancher saillant d’où ils émergent successive- Le ment au fur et à mesure qu'ils mürissent. Ils sont entremélés de rares paraphyses. Entièrement développés, ils ont la for- me d’une massue allongée de 40 à 50 y de long et 10 à 15 & dans leur plus grande épaisseur. Ils renferment normalement huit spores. Leur membrane difflue de bonne heure et les spores mûres ainsi libérées s'accumulent dans la cavité du périthèce où elles sont noyées dans une gelée grâce à la- quelle elles sortent du périthèce agglutinées en un cordon épais ou une masse globuleuse, qui, avec une humidité suffi- sante de l'atmosphère, s'’affaisse mollement sur le ventre du périthèce (B). Les spores nettement limoniformes (C) sont d'un brun MELANOSPORA MANGINT. 69 presque noir et c'est à leur abondance qu'est due la couleur des périthèces mûrs. Leur surface est ornée de crêtes arron- dies peu saillantes et anastomosées en un réseau à larges mailles. Chaque extrémité est pourvue d’un pore germina- tif très petit (1 » de diamètre) que j'ai d’ailleurs retrouvé dans la même situation sur d’autres espèces du même genre (1). Elles ont 10-12 x d'épaisseur et 15-20 suivant leur grand axe. On ne peut reconnaître à l'œil nu la présence d'aucune autre forme reproductrice, mais l'examen microscopique montre sur le mycélium de rares fructifications conidiennes du type Spicaria, comme celles que M. MIRANDE a rencon- trées dans ses cultures de Melanospora Mattiroliana. Dans cette dernière espèce, l'appareil conidien paraît être parfois assez compliqué, tandis que chez le Melanospora Mangini on ne rencontre que des phialides isolées (ou très rarement groupées sur un méme article mycélien), portant seulement un petit nombre de spores à leur sommet (D). Ces phialides ontune hauteur de 7 à 10 & avec une épaisseur maxima de 2,5 à 3 u. Les conidies sont hyalines, ovales ou elliptiques : elles ont 1,5 -2,5 = 3-5 1. En résumé, les caractères de cette nouvelle espèce sont les suivants : + Melanospora Mandgini Vinc. Périthèces superficiels, disséminés ou groupés, globuleux, de 200 à 350 y de diamètre ; à col courttronconique dépourvu de cils. Asques nombreux en forme de massue de 10-15 = 40-50 y, à membrane diffluente ; —Paraphyses rares entre les asques. Ascospores limoniformes, d'un brun sombre, ornées d’un large réseau de plis peu saillants. — Dimensions : 10-12 — 15-20 u. Forme conidienne rare appartenant au type Spicaria. Phialides disséminées, de 7-10 = 2,5-3 w. Conidies hyalis nes. ovales ou elliptiques de 1,5-2,5 = 3-5 u. Récolté sur bois bleu. (1) Melanospora Asparagi Arnaud et M. Rhizophila Sacc. L'évolution nucléaire chez l'Endophyllum Sempervivi Lév. par M. et Mme Fernand MOREAU. On réunit sous le nom d'Endophyllum des Urédinées remarquables par l'extrême réduction de leur cycle évolu- tif. Au lieu de présenter, comme la plupart des autres Uré- dinées, diverses sortes de spores groupées dans des sores, écidies, urédosores, téleutosores. dont la succession a lieu d'une manière régulière au cours du développement, les Endophyllum accomplissent tout leur cycle évolutif avec une seule sorte de sore, les écidies. Nous négligeons à des- sein les sores à spermaties qui, dans l’état actuel de nos con- naissances du moins, fournissent des spores sans aucune utilité. L'écidiospore, en germant. au lieu de fournir un my- célium producteur d'urédospores et de téleutospores, comme une écidiospore ordinaire, donne naissance à un promycé- lium, comme le ferait une téleutospore. C'est grâce à cette germination spéciale que le développement se fait chez les Endophyllum sans qu'il y ait production ni d’urédospores, ni de téleutospores. L'absence de téleutospores doit entraîner des conséquences importantes : c'est que les téleutospores des Urédinées sont le siège d'un acte essentiel de l'évolution nucléaire, la karyo- gamie, signaléeautrefois par DANGEARDetSAPPIN-TroUrFY (1). Comment va donc se trouver modifiée l’évolution nu-- cléaire chez les Endophyllum du fait de l'absence de téleu- tospores ? Chez ces Urédinées l’écidiospore serait-elle le siège d’une karyogamie ? 1. DANGEARD (P.-A.) et SappiN-TROUFFY (P.).— Une pseudo féconda- tion chez les Urédinées (C. R. Ac. Sc., 6 février 1893). L'ENDOPHYLIUM SEMPERVIVI. 71 SaPPIN-Trourry (1), en 1896, étudiant l’Endophyllum Eu- phorbiæ-silvaticæ, conclut à l'absence d’une telle fusion. MAIRE (2), quelques années plus tard, arrive au même résultat dans l'étude de l'Endophyllum Sempervivi. Peu après, HorFMANN (3), étudiant la même espèce, décrit une fusion des deux noyaux dans l’écidiospore âgée. Ayant récolté cette année au Muséum d'Histoire Naturelle, à Paris, des échantillons d'Endophyllum Sempervivi, para- Fig. 1-4: grossissement 1000. — Fig. 5-6 : grossissement 600. sitant le Sempervioum Pilosella, nous en avons entrepris l'étude cytologique dans le but de résoudre la question pen- dante entre MAIRE et HOFFMANN : existe-t-il une karyogamie dans la spore mûre de l’Endophyllum Sempervivi ? Nos observations nous permettent de répondre par l’affir- mative. L'écidiospore de l’Endophyllum Sempervivi, quand on l'examine dans les chaînes écidiennes, possède la struc- ture cytologique des écidiospores ordinaires des Urédinées (fig. 1), mais dans l’écidiospore âgée les deux noyaux se 1. SappiN-TROUFFY (P.). — Recherches histologiques sur la famille des Urédinées (Le Botaniste, sér. V, p. 184, 1896). 2. MAIRE (R). — L'évolution nucléaire chez les Endophyllum (Journ: de Bot., t. XIV, p. 80, 1900). 3. HOFFMANN (H.). — Zur Entwickelungsgeschichte von Endophyllum Sempervivi (Centrbl. î. Bakt., Abt. II, Bd. XXXII, p. 13°-156,1912). 72 M. ET Mt FERNAND MOREAU. fusionnent (fig. 2). L’écidiospore, mûre ne renferme donc plus qu'un seul noyau. Le noyau de fusion est de très grande taille ; il possède d’abord deux nucléoles, puis un seul. Au stade représenté par la fig. 3, il montre, avec un nucléole unique des granu- lations chromatiques situées aux mailles d’un réseau achro- matique. Plus tard (fig. 4), il apparaît dans le nucléoplasme un très beau filament spirème ; cet'aspect marque le début de la première mitose du noyau de fusion. Il dure assez long- temps, car ce n’est qu'après le passage du noyau de fusion dans le promycélium que nous avons observé les stades ulté- rieurs de la première division (fig. 5). Une deuxième la suit, et chacun des quatre noyaux ainsi produits, parfois après avoir subi une nouvelle mitose (fig. 6), pénètre dans une spo- ridie, origine d’un nouveau mycélium. L'évolution nucléaire de l’'Endophyllum Sempervioi ne diffère donc de celle de la plupart des autres Urédinées que par le raccourcissement de la dikaryophase ; mais cette ré- duction n entraîne aucune modification essentielle des phé- nomènes nucléaires ; en particulier des karyogamies y prennent place, qui se font dans l’écidiospore âgée ; celle-ci, au point de vue nucléaire, se comporte comme une téleuto- spore. | Les champignons parasites recuerliis dans le Sgouvernement de Podolie (Russie), pendant l'été 1915, par M. L. GARBOWSKI. Etant délégué au printemps 1915 par M. A. pe JAGZEWSKI, Directeur du Bureau de la Pathologie végétale du Ministère de l'Agriculture au gouvernement de Podolie, pour faire des observations sur les maladies cryptogamiques des céréales, j'ai eu l’occasion de faire en outre une petite récolte de cham- pignons parasites, non seulement sur les céréales, mais aussi sur d'autres plantes cultivées et sauvages. Mes récoltes ont été faites aux endroits suivants : aux environs de la ville de Vinvitza (forêt de Sabarova, villages de Pietniczany et de Luka, champ d'expériences de la Société d'Agriculture de Podolie de Zalesie), villages de Krasnovkaet Dshuryu (distr. Jampol), de Vierzchovka (distr. Braclav), d'Okny et de Konicepol (distr. Balta), aux environs de la ville de Ilajsyu, villages de Niemiercze et de Jaryszov (distr. Mohylev), de Baranovka (distr. Latycezev), de Zasmotryez(distr.Ploskirov), d'Udryjovce (distr. Novuvryna) et aux environs de la ville d'Olviopol. Les espèces, que je vais énumérer, ont été examinées au laboratoire de Pathologie végétale du Ministère de l’Agricul- ture à Pétrograd. Sont à signaler quatre espèces nouvelles : Guignardia scirpicola sur Scirpus silvaticus, Pyrenope- ziza podolica sur Carex Michelii, Fusariella Populi sur Populus tremula et Macrosporium somniferi sur Papaver somniferum ; pour Vermicularia liliacearum West., je cite deux nouvelles plantes hospitalières : Anthericum ramosum et Neottia nidus-avis et pour Phoma acuta Fuck. Veronica chamædrys. Les espèces, qui avaient déjà été citées dans d’autres travaux, concernant la Podolie, sont indiquées par * 74 L. GARBOWSKI. Je me permets d'exprimer ici ma reconnaissance sincère à M. A. DE JaAczEwsx1 pour les précieuses indications qu'il a eu l’obligeance de me donner pendant mon travail. Pétrograd, Bureau de Pathologie végétale, décem- bre 1915. PHYCOMYCÈTES. 1°. Cystopus bliti Lév. Amarantus retroflexus, Niemiereze 11-VII, Olvio- pol, 16-VIL. 2. Sclerospora macrospora Sacc. Triticum vulg., Zasmotryez, 15-V. 3. Peronospora calotheca De By. Asperula odorata, Vinnitza, 14-V. Æ . Per. effusa (Trev.) Rabenh. Atriplex sp , Vinn., 20-VI. ©E Per. parasitica (Pers.) Tul. Thlaspi arvense, Baranovka, 19-V. Où . Per. sordida Rabenh. Scrophularia nodosa, Zalesie, 24-VIT. ASCOMYCÈTES. 1 . Eu.Aspergillus glaucus (Link.). a) Quercus pedunculata, Niem., 10-VII ; sur les feuilles contaminées par Oidium dubium Jacz.; périthèces et stade conidiale. b) Triticum vulg., Niem., 10-VII, à l’état coni- diale. 8‘. Sphærotheca humuli (DC.) Burr. Humulus lupulus, Sabarova, 25-VIT. 9%. Erysiphe cichoracearum DC. Pulmonaria offic., Luka, 22-VI. LES CHAMPIGNONS PARASITES DE POLIDIE. 75 10°. Er. galeopsidis DC. a) Lamium purpureum, Luka, 30-V. b) Galeobdolon luteum, Luka, 22-VI, Jaryvzov, à 17-VII. 11°. Er. graminis DC. -a) Triticum vulg., Pietniezany, 93-VI, conid.: Dshuryu, 8-VII, périthèces ; Luka, 23-VII, dans le voisinage d’une forêt sur les feuilles, les gaines foliaires et les épis ; ces derniers organes, à cause d’une forte contamination, ne produisent pas de semences (pirescence). b) Secaie cereale Krasnovka, 2-VI, Dshur.,9-VIT; conid., rarement périthèces. c) Hordeum vulg.,envir. de Vinn., 19-VI ; Dshur., 9-VII ; périthèces. 12°. Er. polygoni DC. è a) Hypericum hirsutum, Luka, 1-VII, b) Chærophyllum bulbosum, Niem., 11-VIT; sur les feuilles et les pétioles, avec Puccinia chæro- ph lli Port. ; périthèces. 15". Uncinula aceris DC.. au stade de Oidium aceris Rabenb. a) Acer pseudoplatanus, env. de Vinn., 19-VII. b) Acer campestre, Sabar., 25-VII. 14%. Microsphæra alphitioides Griff et Mhaubl., au stade de Oidium dubium Jacz. Quercus pedunculata, Niem., 11-VII, Jar., 19-VIL, env. de Hajsyn, 18-VIL, Sabar., 25-VIL. 15. Micr. astragali (DC.) Trev. Astragalus glycyphyllos, Jar..12-VIT, Zal., 24-VIT, périthèces jaunes, immatures; aux environs de Hajsyu, 15-VILE, à côté de périthèces jaunes on en aperçoit aussi des bruns: Krasn., 21-VIIT, de nombreux périthèces couvrant toute la face infé- rieure des feuilles et formant à la face supérieure des taches sombres. 76 L. GARBOWSKI. 16. Micr. Evonymi (DC.) Sacc. Evonymus europæeus, Niem., 11-VII. 47. Pleospora trichostoma Fuck. f. hordei erecti au stade de //elminthosporium gramineum Rabenbh. Hordeum vulgare env. de Vinn., 1-VII, Dshur., 9-VIT. 18. Venturia inæqualis Aderh., dans le stade de Fusicla- dium dendriticum Fuck. Pirus malus. env. de Vinn.. 28-VIH. 19%. Vent. pirina Aderh., au stade de Fusicladium pirinum Fuck. . Pirus communis, env. de Vinn., 28-VII, avec Sep- toria piricola Desm. 20. Guignardia scirpicola sp. n. Garbowski (fig. À, a, b, c). Maculis oblongis, albis, fusco-limitatis, ad 5 em. lon- gis ; peritheciis 85-130 x diam., sparsis, membrana- ceis. roseis, subperspicuis, ostiolo brevi atro predi- tis ; ascis cylindraceis, basi attenuatis, non num- s ë 60-65 : quam curvulis,tunica apice perforata y 3 spori- diis subdistichis, ellipsoideis, leviter curvulis, sæpe . . 15-18 inæquilateralibus, hyalinis, ee \ Fe Hab. in foliis vivis Scirpi silvatici, Krasvooka, Podo- lia, Rossia, 12-VI. 21. Mycosphærella ægopodii Potebnia. dans le stade de Septoria podagrariæ Lasch. Aegopodium podagraria, Luka, 22-VI. 1O 1© Myc. cerasella Aderh., à l’état conidial de Cercospora cerasella Sacc. Prunus avium, Krasn., 21-VIIT. 23. Myc. fragariæ Lind. Fragaria vesca, Baranovka, 19-V. 2h*. Myc. sentina Schrôter, au stade de Septoria piri- cola Desm. Pirus communis, env. de Vinn., 28-VII. PAPERS RTS Rev: LES CHAMPIGNONS PARASITES DE PODOLIE. 57 25. Nectria graminicola Berk. et Br, au stade de Fu- sarium nivale Ces. - F1G. 1.— Guignardia scirpicola sp. n. (1. NE EU < . 560 a) périthèce; b) asques avec spores ; c) spores. (Grossis. T0 a) Secale cereaie. env. de Vinn., 19-IV. b) Triticum vulgare, Niem., 22-IV. 26°. Mamiania fimbriata Ces.etde Nol. Carpinus betulus, Krasn., 21-VIIL. (1) Toutes les figures de ce travail sont dessinées d’après nature à l’aide d’une chambre claire, : 78 L. GARBOWSKI. 27*, Claviceps purpurea Tul. | Secale cereale env. de Vinn. 4-VII, Jar., 12-VIT. ù PA c. £ F1G. 2.— Pyrenopeziza podolica Sp. n. a) coupe transversale d’une apothécie avec la partie de la feuille (=) ; b) coupe transversale d’une apothécie, montrant le tissu filiforme à la marge et l'aspect d’une partie de l’hyménium; c) asques et paraphyses ; d) spores (», c, d, — ). LES CHAMPIGNONS PARASITES DE. PODOLIE. 79 28. Polystigma rubra DC., au stade de Polystigmina rubrum Sacc. Prunus domestica, Niem., 11-VII, env. de Vinn., 28-VII. 29. Rhytisma punctata Fries, au stade de Meiasmia punclata Sacc. et Roum. Acer platanoides Zal., 24-VII. 30. Pyrenopeziza podolica sp. n. Garbowski (fig. 2, a, b, cd). Ascomatibus paucis velsolitariis, immersis, primum margine involutis, dein poro rotundo prorum- pentibus, cupuliformibus, cire. 200 y diam., exci- pulo fusco parenchymatico, versus marginem tectu filiformi, hymenio albido; ascis clavatis 40-45 . Ê . : ee paraphysibus filiformibus, 1 u, latis, ad À 6-8 apicem non incrassatis ; sporidiis subcylindraceis, utrinque attenuatis, rectis vel curvulis, hyalinis, guttulatis, mono-vel distichis = L.. Hab. in foliis arescentibus plantæ vivæ (Caricis Michelii, Jaryszov, Podolia, Rossia, 25-IV. A Pyrenopeziza caricis Rehm. ascomatibus mi- noribus, sporidiis, paraphysibusque apice non incrassatis differt ; a Pyrenopeziza multipuncta (Peck.) Sacc. minoribus, confertis, atque curvulis sporidiis differt. USTILAGINEZÆ. 3l*. Ustilago avenæ (Pers.) Jens. Avena sativa, envir. de Vinn., Pietnicz., Dshur., Niem., Jar., envir. de Hajs., entre 20-VI et 18-VII. 32. Ust. hordei (Pers.) Kell. et Sw. Hordeum vulgare, Konicepol, 16-VII, envir. de Hajs., 18-VIL. 33". Ust. maydis (DC.) Tul. Zea mays, Niem., 11-VII. 30”. 36. 27”. 98. 39. 43. L. GARBOWSKI. . Ust. nuda (Jens.) Kell. et Sw. Hordeum vulg., Zalesie, env. de Vinn., Dshur. Vierzch., VII. Ust. panici miliacei(Pers.) Winter. Panicum miliaceum, envir. de Vinn., Sabarova, 25-VII. Ust. Reiliana Kübn. Zea mays, Krasn., 20-VII. Ust. tritici Winter. | Triticuin vulgare, envir. de Vinn., Pietn., Niem., Jar., Vierzch., entre 18-VI et 14-VII. Tilletia tritici Winter. Triticum vulgare Niem., 11-VII, diam. des spores, 20-21 , hauteur du réseau, 11,5; Konicepol, 16-VIL, diam. des spores, 16,5-19,5 &, le réseau à peine visible. Urocystis occuita (Wallr.) Rabenh. Secale cereale, envir. de Vinn., 31-V. UREDINACEZÆ. . Uromyces fabæ (Pers.) De By. Vicia faba, Krasn., 21-VIIT, Ur. et Tel: . Ur. pisi (Pers.) Wint. Pisum sativum, envir. de Vinn., 20-VII, Zal., 2%4- VII, Ur. et Tel. Ur. poæ Rabenh. a) Ranunculus ficaria, envir. de Vinn., 7-V, Sperm. et Aecid. b) Poa palustris. Krasn., 11-VI, Ur. et Tel. Ur. rumicis (Schum.) Wint. | Rumex spec., Zal., 24-VII, Ur, 44. 45. 46. 47. 48". 49. 50. 51. 92. Da. D4. 55. LES CHAMPIGNONS PARASITES DE PODOLIE. si Ur.trifolii Lév. a) Trifolium pratense, Jar., 12-VII, Ur. et Tel. b) Trifolium fragiferum, Niem., 11-VII, Tel. Ur. trifolii repentis (Casl.) Liro. Trif. repens, Krasn., 11-VI, Aec., Ur. et Tel. Ur. spec. a) Euphorbia cyparyssias, Jar., 25-IV, Sperm. et Aec., env. de Vinn., 30-V, Spermog. b) Euphorbia spec., Konicep., 6-V. Phragmidium potentillæ (Pers.) Karst. Potentilla recta, Krasn., 21-VIII, Ur. et Tel. Phr. subcorticium (Schrank.) Winter. Rosa spec., envir. de Vinn. et Luka, 9-VI, Ur. ; Krasn., 12-VI, Ur., 21-VIIL, Ur. et Tel.; Niem., A1-VIT, Ur. ; Lavada, au bord du Dniester près de Jaryszov, 15-VII, Ur. et Fel. Puccinia ægopodii (Schum.) Mart. Aegopodium podagraria, Pietnicz., 23-VI, Tel. P. Bardanæ Cda. Arctium sp., Niem., 11-VII, Ur. P. carduorum Jacky. a) Carduus crispus, Sabar., 25-VII, Ur. et Tel. b) Carduus acanthoides, Luka, 1-VII, Ur. et Tel. P. caricis (Schum.) Rebent. Urticadioica, envir.de Vinn.,13-VI, Krasn.,11-VII, Aecid. P. chærophylli Part. Chærophyllum bulbosum, Niem., 11-VII, Tel. P. cirsii lanceolati Schroter. Cirsium lanceolatum, envir. de Vinn., 24-VII. P. lolii Niels. [P. coronifera Klebahn]. a) Avena sativa, envir. de Vinn., Niem., Jar., 82 S6. P. ü7- P. 60*. P. 61*. P. L. GARBOWSKI. Vierzch., Okny, Konicepol, entre 1-VII et 16-VIE. Ur. et Tel: b) Avena fatua, Okny, 15-VII, Tel. peu Ur.; une très forte contamination de feuilles et de gaines ; on remarque des taches d'urédo même sur les glumes. : dispersa Eriks. et Henn. Secale cereale, envir. de Vinn., Pietniez., Luka, Krasn., entre Â1-VI et 48-VI, Ur.; Dshur., Jar., Vierzch., Okny, envir. de Hajsyn, entre 9-VII et 48-VII, Ur. et Tel. echinopis DC. Echinops sphærocephalus, Luka, 1-VII, Ur. . falcariæ (Pers.) Fuck. Falcaria Rivini, Udryjovce. 16-V, Sperm. et Aec. glumarum Eriks. et Henn. a) Triticum vulgare, Niem., 22-IV, Ur., sur les feuilles mi-fanées de l’année passée joint au Septo- ria graminum Desm. et au Cladosporium her- barum Link. et parlois aussi au Pucc. triticina Er. et Henn. ; Ur. et Tel., sur tous les champs de froment visités par moi dans la partie centrale, celle de l’est et dans la partie méridionale du gou- vernement, dans la plupart des cas avec Pucc. triticina entre 23-VI et 18-VIT. b) Secale cereele, Pietnicz., 23-VI, joint au Pucc. dispersa, rarement. graminis Pers. a) Berberis vulgaris Aecid., envir. de Vinn., entire 1-VI et 14-VI. b) Triticum vulgare Luka, Tel. joint au Puce. glumarum. malvacearum Mont. Malva silvestris, Krasn., 30-VII, Tel. ; les sores à 62. 63. 6%. 67. 68. 69*. 70. rh P. LES CHAMPIGNONS PARASITES DE PODOLIE. . 83 téleutospores non seulement sur la face inférieure des feuilles, mais parfois aussi sur la face supé- rieure. . menthæ Pers. Mentha silvestris, Dsbhur., 9-VII, Jar., 12-VII, Ur . poarum Niels. Tussilago farfara, Aecid., et 492-VI, env. de Vinn., 20-VI, Luka, 22-VI, Jar., 142-VII. . silvatica Schrôt. Taraxacum offic., Aec., Krasn., 41-VI. . simplex Eriks. et Henn. Hordeum vulgare envir. de Vinn., Dshur., Jar., , Vierzch., Okuy., Konicep., envir. de Hajs., entre 8S-VII et 18-VII, Ur. ; contamination très faible. . sonchi Rob.) Desm. Sonchus arvensis, Niem., 11-Vi], Ur. et Tel. . suaveolens (Pers.) Rostr. Cirsium arvense, Baranovka, 19-V, Sperm. et Ur..; envir. de Vinn. et Zal., 21-VI, Sperm. Ur., rare- ment Tel. ; Niem.,11-VII, Tel. . taraxaci Plowr. Taraxacum officinale, Krasn.,11 -VI, Ur. et Tel. triticina Eriks.et Henn. Triticum vulgare, Niem..22-IV, Ur. ; sur les feuil- les d'en bas mi-fanées de l’année passée; Jar., 25-IV, Okuy, 3-V, très rarement; entre 23-VI et 18-VII sur tous les champs de froment visités. Puccinia spec. Carex spec., Krasn., 41-VI, We et Tel, Coleosporium campanulæ (Pers.) Lév. a) Campanula patula, envir. de Vinn., 31-V, Ur. b) Camp. trachelium, envir. de Vinn., 21-VII, Ur. 84 L. GARBOWSKI. couvrant toute la surface des feuilles, parfois même les pétioles. c) Camp. rapunculoides, Sabar., 25-VII, Tel., ra- rement Ur. d) Camp. bononiensis, environs de Hajsyu, Ur. Coleosporium campanulæ rapunculoidis, d'après les expériences de MM. Ed. Fiscner et KLEBAHN, ne passe pas sur Campanula trachelium ni sur Camp. bononiensis, et d'autre part Coleosp. cam- panulæ trachelii, en contaminant assez vigoureu- sement Camp. bononiensis, ne contamine que d’une manière faible Campanula rapunculoides. Cette spécialisation se manifeste dans le cas observé par les différents stades de développe- ment de Coleosp. campanulæ sur Camp. trache- lium et Camp. rapunculoides au même endroit (environs de la ville de Vinnitza) dans la période entre 21-VII et 25-VII. ® 72. Col. euphrasiæ (Schum.) Winter. a) Alectrolophus minor, Pietn., 23-VI, Ur. et Tel. b) Melampyrum pratense, environs de Vinn., 23- VII, Ur. et Tel.; urédospores aux parois minces 18- 28 Pis : Sen do l'épaisseur des parois de téleutospores au sommet 14 u. Remarque.— M. Ed. Fiscer ainsi que M. KLEBAHN citent comme plantes-hospitalières pour Ur. et Tel. de Coleosporium euphrasiæ (Schum.) Win- ter, Alectrolophus major et minor et Euphrasia officin., tandis que la forme sur Melampyrum pratense, Coleosporium melampyri (Rebent.) Klebahn, est éliminée, comme étant une espèce particulière. Et pourtant la grandeur des spores de cette dernière espèce (Ur. d’après FIscHEer 24-35 Pébas d de tel 31 2 l'épaisseur des parois de téleutospores au sommet 28 u), se distingue tellement des dimen- sions des spores de Coleosp.euphrasiæ(Ur.d’après de la grandeur de Es 73. 76". Dies 78. 19: 80. S1*. LES CHAMPIGNONS PARASITES DE PODOLIE. 85 FIsCHER ee u, l'épaisseur des parois de téleu- tospores au sommet 14), qu'ilne peut y avoir de doutes sur la détermination exacte de chacune de ces deux espèces. Melampsora Rostrupii Wagner. Mercurialis perennis, Luka, 14-VI, Cacoma. Melampsora spec. Salix caprea, envir. de Vinn. et Zalesie, 24-VIT, Ur. Melampsora spec. Populus tremula, Luka, 22-VI, Krasn., 21-VIII, Ur: | FUNGI IMPERFECTI. Phyllosticta aceris Sacc. Acer campestre, Jar.,12-VIL. Phyll. personatæ Allesch. Carduus crispus, Sabar., 25-VII, joint au Puccinia carduorum Jacky. Phyll. urticæ Sacc. Urtica dioica, Krasn., 41-VI, joint au Puccinia cari- cis (Schum.) Rebent. Phoma acuta Fuckel. Veronica chamædrys, nova matrix; sur les tiges sèches. Ph. mercurialis Brunaud. Mercurialis perennis, Luka, 14-VI, joint au Me- lampsora Rostrupii Wagner et formant des grou- pes de pycnides, entourées parfois d'un groupe de Cæoma. Ascochyta graminicola Sace. var. leptospora Trail. Agropyrum repens, Luka, 1-VII. 86 82. 85. 86. 87. 88*. 89. 90. 94. 92%. 93*. L. GARBOWSKI, Asc. indusiata Bresad. Clematis recta, Jar., 12-VII. Asc. orobi Sacc. OEebrS vernus, Jar.,12-VII. Asc. sarmenticia Sacc. Lonicera Cepofontms envir. de Vinn., 27-VIL. Septoria anemones Desm. Anemone ranunculoides, Luk., 30-V ; contamina- tion générale après une pluie continuelle de six jours de durée ; pycnides très nombreuses sur les deux surfaces des feuilles. S. asaricola Allesch. Asarum europæum, Krasn., 11-VI, Luka, 22-VI. S. astragali Desm. Astragalus glycyphyllos, Krasn. 21-VIITI, joint au Microsphæra astragali (DC.) Trea. S. cannabis (Lasch.) Saec. Cannabis sativa, Niem. 11-VII. S. cirsii NIESssL. Cirsium arvense, Niem. 11-VII. S. cornicola Desm. Cornus sanguinea, Sabar. 25-VII, Krasn. 21-VIII. S. ficariæ Desm. Ranunculus ficaria, Luka. 30-V ; contamination générale (voir Septoria anemones). S. graminum Desm. a) Poa pratensis, Krasn. 11-VI. b) Triticum vulgare, Niem. 22-IV, Jar. 25-IV. S. hepaticæ Desm. Hepatica triloba, envir. de Vinn. 19IV. S ‘heterochroa Desm. Malva neglecta, Niem. 11-VII. _ LES CHAMPIGNONS PARASITES DE PODOLIE. 87 98. S. lepidii Desm. Lepidium campestre, Konicep. 6-V. 96. S. melampyri Stratter. Melampyrum spec. Jar. 12-VII. 97* S. polygonorum Desm. Polygonum persicaria, Zalesie 24-VII. 98*. S. ribis Desm. Ribes nigrum, envir. de Vinn. 21-VII. 99% S. sonchifolia Cooke. Sonchus arvensis, Niem. 11-VII, joint au Puccinia sonchi Desm. 100. S stellariæ Rob. et Desm. Stellaria media, Pietn. 10-V. 101. Marsouia Delastrei Sacc. Lychnis viscaria, environ de Vinn. 1-VI. 102%*. Mars. rosæ Trail. Rosa spec. Luka, 22-VI; Jar. 12-VII. 103. Vermicularia liliacearum West. a) Anthericum ramosum, matrix nova, Niem. A1-VIT. b) Neottia nidus-avis, matrix nova, Luka, 22-VI. 104. Verm. affinis Sacc, et Briard. Carex flava, Kran. 12-VI. 105. Epicoccum neglectum Desm. a) Triticum vulgare, Niem. 10-VII. b) Avena sativ4a, Dshur. 9-VII. 106. Fusidium spec. Prunus avium, envir. de Vinn. 6-VII. 107. Oedocephalum glomerulosum (Bull.) Solanum tuberosum, Krasn. 21-VII, joint au C/a- dosporiim herbarum Link.et Alternaria solani Sorauer. 88 L. GARBOWSKI. 108. Penicillium candidum Link. Isopyrum thalictroides, Luka. 30-V. 4 « F1G. 3. — Fusariella populi sp. n. 560 a) un groupe de conidies ; b) conidies ( - ). 109* Cladosporium herbarum Link. J'ai observé cette espèce très répandue sur les plantes suivantes : Triticum oulgare, Secale cereale, Hordeum vulgare, Avena sativa, Agro- pyrum repens, Glyceria plicata, Maianthemum bifolium, Isopyrum thalictroides, Myosurus minimus, Mercurialis perennis, Vicia faba, LES CHAMPIGNONS PARASITES DE PODOLIE. 89 Solanum tuberosum, Brunella vulgare, Sam- bucus ebulus. La contamination de Glyceria plicata (Krasn. 11-VI) se présente sous forme de taches allongées, brun-foncé, sur les limbes de feuilles et sur les gaines foliaires; au milieu de certaines taches, le tissu devient blanc et il meurt ; la contamination se répand sur toutes les feuilles d'une plante; les trochets sont parfois retenues dans les gaines et en sortent non par leur sommet, mais par le flanc. L'aspect général de contamina- tion ressemble à celui de Helminthosporium gra- mineum. 110, Ramularia geranii (Westend). Geraniura phæum, Niem, II-VII. 111. Ram. lactea Desm. Viola odorata, envir. de Vinn. 30-V, Jar. 13- VII, 112. Ram. picridicola Lindroth. » Picris hieracioides, Zal. 24-VII. 113. Helminthosporium avenæ sativæ Eidam. Avena sativa, Niem. 11-VII. 114. Fusariella populi sp. n. Garbowski (fig. 3, a, b). Cæspitulis griseo-olivaceis in macula arida brun- neola; conidiophoris nullis; byphis sporophoris hyalinis, fili formibus, cire. 2 u latis; conidiis numerosis, fusoideis, curvulis vel directis, ad * septa leviter constrictis, utrinque rotundatis, gut- © y Hab. ad folia Populi tremulæ, prope Vinnicam, prov. Podolia, Rossia ; socia Melampsorae spec. 22-VI. tulatis, olivaceis, glabris, 115. Cercospora althaina Sacc. Althæa spec. Olviop. 16-VII. 116. Cerc. dubia (Riess.) Winter. Chenopodium album, Krasn. 21-VIII. Li 90 LL. GARBOWSKI. 417. Cerc. microsora Sacc. Tilia cordata, envir. de Vinn. 28-VII. F16. 4. — Macrosporiæm somniferi sp.n. a, b, c) conidies sur des conidiophores: b, c) avec des conidies secondaires; d) une conidie encore jeune; e, f) disposilion de 560 cloisons dans les conidies développées (=). 118. 119. 120.* « 121. LES CHAMOIGNONS PARASITES DE PODOLIE. 91 Cerc. ribicola Ell. et Ev. Ribes rubrum, envir. de Vinn. 7-VII. Alternaria brassicæ, f. tritici P. Brun. a) Triticum vulgare, Niein. 40-VIL. b) Secale cereale, Pietn. 23-VI. c) Hordeum vulgare, envir. de Vinn.1-VII, Okny. 15-VIT, envir. de Hajs, 18-VII. d) Avena sativa, Niem. 11-VII, Dshur. 9-VII. Alt. solani Sorauer. Solanum tuberosum, Niem. 11-VII, envir. de Vinn. 23-VII. Macrosporium somniferi sp. n. Garbowski, (fig. 4, a, b,c,d,.e, f), Maculis sparsis griseo-brunneolis, rotundatis, diam. cire. 5 em., zona fusca circumdatis, ultra zonam diffusis; hyphis olivaceis, simplicibus, septatis, cire. 12) y longis, 5-6 uw largis; conidiis singulis, initio ovoideis, dein clavatis, non pedicellatis, demum sarciniformibus, olivaceo-atris, velutinis, 55-100 mn (1, 25-35 | Hab. ad, folia viva Papaveris somniferi prope Vinnicam. Podolia, Rossia, 22-VII. Une anomalie du Scieroderma verrucosum Bull., par M. N. PATOUILLARD. Au commencement de septembre dernier, notre collègue, M. SONTHONNAX, me faisait parvenir un spécimen de Sclero- derma verrucosum Bull., recueilli au Parc des Bains de Lons-le-Saunier, présentant la curieuse anomalie que je* signale ici. Par son aspect extérieur et sa coloration, ce champignon se rattache à la forme lisse de la variété spadiceum Scheæf-. fer, pl. 188, fig. 6. . Scleroderma verrucosum Bull. — Coupe longitudinale du péridium ; À, anomalie avec columelle; B. forme normale. La déformation porte sur le stipe, qui pénètre profondé- ment dans la masse de la gleba, sans changer de forme, si- mulant ainsi une columelle (fig. A). Une coupe longitudinale pratiquée au travers d’un indi- vidu normal, de manière à diviser en deux parties égales le péridium et le pied, montre que ce dernier s'étale à son som- met pour former la plus grande partie de la paroi inférieure, sorte de base stérile, qui se distingue du restant du péridium par une coloration jaunâtre et une consistance plus ferme. 92 UNE ANOMALIE DU « SCLERODERMA VERRUCOSUM }. 03 Souvent cette base stérile est plane (Bull., pl. 24, fig. D. ; Barla, Champ. de Nice, pl. #7, fig. 5 et 7 a) ; plus ordinaire- ment, elle est légèrement bombée (fig. B), (Roze et Richon, Atlas, pl. 66, fig. 10) ; parfois même elle est plus ou moins conique (Barla, loc. cit., fig. 10). Les logettes du tissu fertile de la gleba rayonnent de la base stérile à la périphérie et la maturation des spores part également de cette base. Dans l'anomalie, au contraire, le sommet. du pied est re- porté à l'extrémité d’une colonne cylindrique, qui est sans adhérence avec la gleba, sauf à sa partie supérieure, où les tissus se comportent comme à la surface de la base stérile normale. La paroi du péridium se raccorde avec la portion externe du pied, laissant libre toute la région immergée. Un discomycète nouveau, le Trichophæa Boudieri sp. nov. par M. l'abbé L.-J. GRELET. (Planche VII) Cette intéressante espèce croît ordinairement densément groupée ; on la trouve plus rarement un peu éparse. Nous l'avons rencontrée, en juillet-août 1917, sur la terre fangeuse, dans un endroit marécageux et ombragé, au bord de la Charente, à la sortie du bourg de Savigné, entre Bellevue et Maisonneuve. Le réceptacle est subglobuieux au début, puis hémisphéri- que et enfin aplani ou scuteiliforme et un peu ondulé dans les plus grands échantillons. il est couvert extérieurement de poils bruns, simples, dressés, plus longs vers la marge qu'ils dépassent et font paraître ainsi nettement ciliée. Il est charnu pour sa taille qui varie entre À et 4 millimètres de diamètre. L’hyménium, d'abord blanchâtre et plan, prend une teinte pâle avec l’âge et devient ocracé par le sec. Les thèques sont subeylindriques, atténuées à la base,oper- culées, octospores ; elles ont de 200 à 280 y de longueur sur 15 à 29 w de largeur ; elles ne bleuissent pas par l’iode. Les paraphyses sont très nombreuses, gréles, incolores, linéaires, obtuses, septées, divisées ou rameuses dans la partie inférieure ; elles sont larges de 2 à 3 et nullement épaissies au sommet. Les spores sont ovales-elliptiques, incoloïes et lisses; elles présentent au début, à l’intérieur, de petites granulations qui tendent à se réunir en amas versles extrémités, et qui, sans disparaître complètement, deviennent moins visibles à la maturité ; elles mesurent 18 à 21 y de longueur sur 12 à 13 uv de largeur. Les poils de la marge sont raides, septés ou non, aigus ou 94 UN DISCOMYCÉTE NOUVEAU. 95 obtus ; leur longueur est assez variable, les plus longs attei- gnent presque un millimètre ; leur épaisseur, dans la partie la plus large est de 13 à 18 : environ ; ils sont ordinairement atténués à l'extrême base. Les poils intermédiaires sont plus courts et souvent ren- flés à la base en un bulbe arrondi ou ovoiïde, épais de 17 à 35 environ. Ils sont parfois entremêlés d’autres poils très longs, très pâles, très grêles, flexueux, pluri-septés, épais de 2 à 3 y seulement, aigus ou obtus, bulbeux ou non à la base - et qui ne sont peut-être que des hyphes adventices. Cette espèce a un peu l'aspect de Trichophæa Woolho- peia Cooke et Phill., mais elle s’en distingue bien par ses spores plus petites et jamais guttulées. Elle diffère aussi de Trichophæa bulbo-crinita Phill. par son mode de crois- . sance, par son habitat humicole, par la couleur plus claire de l'hyméniumet par les poils quine sont pas tous bulbeux, comme dans cette dernière espèce. Nous rangeant à l'avis de M. E. Boupier, nous plaçons cette espèce, dont les réceptacles ne sont jamais franche- ment cupulés, dans le genre Trichophæa, de la tribu des Ciliariées, et nous la dédions avec plaisir à ce maître vénéré. Diagnose : Trichophæa Boudieri Grelet, sp. nov. Gregaria vel subsparsa, sessilis, carnosa, ex hemisphærico applanata, 1-4 mm. lata, extus pilis erectis, brunneïs, vestita, hymenio albido vel pallido, margine ciliato. Thecæ cylindra- ceo-clavatæ, ad basim attenuatæ, operculatæ, octosporæ, 200-280 y longæ, 15-20 & latæ, iodo non tinctæ. Paraphyses graciles, septatæ, hyalinæ, ad basim ramosæ, ad apicem haud incrassatæ, 2-3 crassæ. Sporæ monostichæ, ovato- ellipticæ, hyalinæ, Iæves, intus minute sed ad maturitatem vix perspicue granulosæ, 18-21 & longæ, 12-13 u crassæ. Pili marginales, simplices,brunnei, rigiduli, apice acuti vel obtusi, parce septati vel continui, 200-900 « circiter longi, 13-18 w crassi. Pili inferi breviores, sæpe bulbosi (basi bulbosa =, 96 ABBÉ L.-J. GRELE'. x 17-35 u circiter crassa). Quidam alii intermixti longissimi, flexuosi, pallidi aut pallide-fusci, pluri-septati, hyphæformes, 2-3 » crassi, præsertim ad basim receptaculi interdum pers- piciuntur. À Aspectu externo Trichophæam Woolhopeiam Cooke et Phill. sat simulat sed notis micrologicis, præsertim sporis, omnino distincta. Trichophææ bulbo-crinitæ Phill. disco pallidiore, pilis et loco diversa. Hanc speciem eximiam dilecto magistro E. Boupter liben- ter dicamus. Æstate. Prope Savigné (Vienne), ad terram uliginosam im umbrosis. 1 ia. 1b. Sommet de thèque vide, montrant l'opercule, ES 2. 3. EXPLICATION DE LA PLANCHE VII. _ é : 370. Une thèque avec paraphyse et spores jeunes, — : 370. Une autre thèque avec spores plus âgées, rue 685. Deux sommets de paraphyses, Te 4 250. Trois poils de la marge, Te à = 250: Cinq poils extérieurs, Su Deux autres poils, imitant des hyphes (bases et sommets), que » at é È Te 250. l’on aperçoit mêlés aux autres, sur quelques spécimens, A 685. Spores à différents âges, ne 1 1 FE ë fi À | 4 1 1 4 2 RR Tr. { RÉ LE RS ES ee ne CE ee ni Ce ns sf L'écidiospore de l'= adophyilim Euphorbiæ-silva- ticæ (D.C.) Winter est-elle le siège d'une karyogamie? par M. et Mme Fernand MOREAU. Nous avons décrit dans une précédente note (1) l’évolution nucléaire de l'EZndophyllum Semperoivi. Elle comporte, ainsi que Hoffmann (2) l’avait observé avant nous, une fu- sion de noyaux dans l’écidiospore. Il était utile que cette fusion soit revue en raison des résultats contraires obtenus par Mare (3) dans l'étude de la même espèce et antérieure- ment par Sappin-Trourry (4) dans l'étude de l'£Zndophyl- lum Euphorbiæ-siloaticæ. Les doutes émis par HOFFMANN sur l'exactitude de la description de SappiN-TROUFFY et la confirmation que nous venons d'apporter à l’existence d’une fusion de noyaux dans la spore de l’Endophyllum Semper- pipi rendaient nécessaire une nouvelle étude de l’Endophyl- lum Euphorbiæ-siloaticæ au point SE vue de la recherche de la fusion des noyaux. La découverte de plusieurs localités nouvelles de l’Endo- phyllum Euphorbiæ-silvaticæ typique dans la forêt de Fon- tainebleau, où nous n'avions jusque-là rencontré que sa va- riété uninucleatum (5), et la rencontre de l’Endophyllum 1. Moreau (F. et Mme F.) — L'évolution nucléaire de l’Endophyllum Sempervivi Lév. (Bull. Soc. Myc. Fr., T. XXXIII, p. 71, 1917. 2. HOFFMANN (H.) — Zur Entwickelungsgeschichte von Endophyllum Sempervivi (Centrbl. f. Bakt., Abt. II, Bd XXXII, p. 137-156, 1912). 3. MAIRE (R.)— L'évolution nucléaire chez les Endophyllum (Journ. de _ Bot., t. XIV, p. 80, 1900). 4. SappiN-TROUFFY (P.) — Recherches histologiques sur la famille des Urédinées (Le Botaniste, Sér. V. p.184, 1896). 5. MorREAU (Mme F.) — Les phénomènes de la sexualité chez les Uré- dinées (Thèses sciences, p. 35, Paris, 1914, et Le Botaniste, Sér. XIII, p. 177, 1914). Ÿ 7 98 M. ET M°° F. MOREAU. Euphorbiæ-siloaticæ au Mont-Dore ont mis à notre disposi- tion un matériel abondant, récolté en des lieux différents et dans des conditions variées. Elles nous ont permis de multi- plier les observations, soit en étudiant de nombreuses pré- parations de sores âgés obtenues par les méthodes usuelles de la cytologie, soit en examinant de très nombreux promy- céliums obtenus en chambre humide et colorés sans inclusion préalable. Malgré le nombre considérable de nos observations, nous n’avons pu mettre en évidence aucune fu. sion de noyaux. Evolution nucléaire de l’écidiospore de l’Endophyllum Euphorbiæ- silvaticæ. F1G. 1-3. — Grossissement 1000. F1G. 4-5: — Grossissement 600. La jeune écidiospore de la forme typique de l’Endophyl- lum Euphorbiæ-siloaticæ se présente avec deux noyaux ayant la structure ordinaire. Cette condition binucléée se maintient constante dans l'écidiospore pendant tout son dé- veloppement sans jamais faire place à un état uninueléé. A aucun stade nous n'avons trouvé un noyau unique. A la germination les deux noyaux passent, en conservant leur structure, dans le promycélium où ils se divisent sans fusion préalable. Ainsi, les deux noyaux que renferme une écidiospore quel- conque d'Endophyllum Euphorbiæ-silvaticæ ont été suivis ÉNDOPHYLLUM EUPHORBIÆ-SILVATICÆ. 99 par nous depuis l’écidiospore jeune et encore en chaîne (fig. 1) jusqu'au moment de leur division dans le promycélium. Nous les avons observés dans les écidiospores qui occupent l'extrémité des chaînes de l’écidie. Nous les avons étudiés dans les écidiosporeslibres dans la cavité du pseudo-péridium (fig. 2). Nous avons particulièrement porté notre attention sur cette période du développement de l’écidiospore et nous avons mis tout notre soin à rechercher, pour l'étude de ce stade, des sores âgés, à l'aspect pulvérulent, renfermant de nom- breuses écidiospores détachées, dont nous nous assurions la maturité par la mise en germination. Quittant alors l’étude de nos préparations après inclusion et coupes,nous avons obser- vé nos germinations après coloration : nous avons retrouvé deux noyaux dans toutes les spores examinées, deux noyaux aussi dans les spores au début de la germination lors de la naissance du promycélium (fig. 3) ; nous les avons suivis dans leur passage dela spore dans cet organe (fig.4) etlà nousavons observé leur division (fig.5). À aucun moment nous n’avons rencontré ni structure uninucléée, ni fusion nucléaire, ni au- cun aspect permettant de penser qu'une karyogamie était in- tervenue ; aussi nous croyons-nous autorisés à affirmer que, chez l'Endophylium Euphorbiæ-siloaticæ, contrairement à ce que nous avons observé chez l'Endophyllum Sempervivi, conformément à la description donnée par SAPPIN-TROUFFY, contrairement à l’avis émis par HOFFMANN, aucune fusion de noyaux n'a lieu, ni dans l’écidiospore, ni dans le promycé: lium issu de sa germination. Notes de Mycologie pratique (Suite), par M P. DUMÉE. VI — Le Tricholoma rutilans Schæf. et espèces voisines. Le Tricholoma rutilans Schæf. est connu de toute per- sonne ayant récolté des champignons, et il y a lieu de remar- quer qu'on ne le trouve que sur les souches de conifères du genre Pinus. Ce beau champignon est caractérisé d’une façon générale par un chapeau et un pied velus plus ou moins teintés de rouge vineux, très foncé étant jeune et sensiblement plus clair quand il a acquis un certain développement. Les feuillets et la chair sont d'un beau jaune vif, pâlissant parfois suivant les conditions de végétation dans lesquelles se développe le champignon. Comme aspect, il rappelle les Tricholoma, tant par son pied robuste que par son chapeau charnu et ses feuillets parfois sinués ; c’est du reste dans ce genre qu'il est placé par la plupart des mycologues. mais nous pensons que sa place n’est pas là. Il n'est guère d'autre champignon avec qui on puisse confondre le Tricholoma rutilans. | A la suite du 7richoloma rutilans, les auteurs décrivent plusieurs autres espèces, auxquelles on a donné les noms de Trich. variegatum Scop., Trich. albo-fimbriatum Trog., Trich. decorum Fr., Trich:ornatum Fr., Trich-æstuans Fr., qui ne diffèrent de rutilans que par des caractères bien instables et insuffisants pour légitimer leur-maintien comme espèces. Ces caractères sont la coloration plus ou moins rouge du NOTES DE MYCOLOGIE PRATIQUE. 10 chapeau, qui parfois même prend une coloration jaune rou- geâtre, sa plus ou moins grande villosité, suivant que le champignon est plus ou moins développé : en effet, lorsque le champignon est jeune le revêtement pileux est très dense, mais à mesure que le chapeau grandit, les poils s’écartent les uns des autrés et alors le chapeau paraît moins velu. Il se produit aussi assez souvent sur le chapeau des squames prô- venant de la rupture de l’épiderme qui ne pouvant suivre le développement du chapeau se fendille/plus ou moins. Sur le pied il se forme rarement des écailles, maïs la colo- ration se modifie profondément et de jaune verdâtre qu’elle est au début, elle devient parfois jaune pâle ‘et la villosité elle-même diminue sensiblement. Tous ces champignons son! inséparables, suivant nous, de Trich. rutilans : ils ont des feuillets présentant les mêmes caractères, c'est-à-dire qu'ils sont serrés, épais et remarqua- blement villeux sur la tranche, quand on examine des spéci- mens jeunes ; moins serrés, et même écartés dans les sujets arrivés à leur entier développement. | Ces feuillets sont-ils sinués comme il est de règle dans les Tricholoma ? nous ne le pensons pas : ils semblent plutôt être adhérents et même décurrents par une dent. Quant à leur coloration et à celle de la chair, elle est, dans les exem- plaires jeunes, d’un jaune vif correspondant assez bien au n° 181 du Code des Couleurs, et ee n’est que par suite des conditions de végétation, telles que sécheresse, humidité, éclairage plus ou moins intense. et aussi par l’âge, que cette teinte jaune se modifie plus ou moins, jusqu’à devenir blanc jaunûtre. Les spores sont, dans toutes ces prétendues espèces, abso- lument semblables et de dimensions identiques, c'est-à-dire qu'elles mesurent de 5 à 8 à. Ajoutons enfin que toutes ces espèces se développent sur les souches ou les racines dé conifères, et jamais sur la terre. Chaque fois que nous avons trouvé ces champignons ‘éloignés d’une souche et paraissant croître sur terre, nous avons pu constater qu'ils avaient une parfaite adhérence avec une racine provenant d’une souche voisine. 102 P. DUMÉE. Nous allons maintenant passer en revue toutes les espèces mentionnées ci-dessus et nous ferons ressortir leurs ana- logies. | Nous avons en premier lieu le 7rich. rutilans Schæf., Tab. 219, où le champignon est parfaitement reconnaissable. Dans le même ouvrage, à la planche 21, l’auteur a figuré, sous le nom de Trich. variegatum Scop., un champignon qui res- semble énormément à rutilans, et PErsOooN, dans ses com- mentaires (p. 9), se demande s'il est différent du champignon figuré Tab. 219. Toutes les figures qui représentent ce champignon, et elles sont nombreuses, sont plus ou moins bonnes mais générale- ment bien reconnaissables. Bozrrton (dont nous n'avons pas vu la figure) le nomme Agaricus serratus ; KrowBnozz l'appelle À garicus aureus ; pour SowERBYy, c'est l’Agaricus xerampelinus. Il est curieux de remarquer que BuLLIARD n’a pas parlé ni figuré ce champignon, probablement parce que à son époque il n'existait pas en France, faute du substratum nécessaire à sa végétation ; ce n'est que plus tard que l’on a planté des pins dans beaucoup d’endroits de notre territoire et le ruti- lans est apparu. Pour Tricholoma variegatum Scop., Quécer dit «plus petit que rutilans, et moins coloré, chair blanchâtre, lamelles non floconneuses sur l’arête ». Nous avons vu que ce champignon est figuré par SCHŒFFER à la table 21 et que PErRsooN se demande s’il est différent de rutilans, c'est tout dire ; les figures de BaArLA, de CooKkE, etc., rappellent bien un rutilans un peu décoloré. Pour Tricholoma albo-fimbriat um Trog., iln’existe pas de figure d'après Saccarpo ; les caractères sont ceux du rutilans ; l’arête des lamelles serait fimbriée et blanche. Pour Tricholoma decorum Fr., le chapeau est plutôt jaune jonquille que rouge, pointillé de petites mèches serrées et bistres ; le pied est de même couleur, mais les feuillets sont jaune d’or. Toutes ces différences peuvent se retrouver dans rutilans. Fries en donne une figure dans ses Icones, Tab 60, fig. 1. NOTES DE MYCOLOGIE PRATIQUE. 103 Pour Tricholoma ornatum Fr., Quécer dit qu’il ressemble à decorum, ce qui parait exact si l'on compare les deux figures de Frres. De son côté, Fries, qui figure orratum à 11 page 86 de ses Icones, dit que parfois ce champignon tourne au rou- geâtre comme cela se voit dans vartiegatum Scop. Pour Tricholoma æstuans Fr., Quécer dit que le chapeau est roux jaunissant, la chair mince et blanche. Les figures de BarLA et de LETELLIER qui le représentent peuvent très bien se rapporter à rutilans. Comme on vient de le voir, les caractères propres à cha- eun de ces champignons sont bien peu différents et ne sem- blent pas légitimer la créatfon d'espèces ; aussi croyons-nous qu'il ne faut y voir que des états de végétation et rien de de plus. Nous avons examiné de très nombreux exemplaires récoltés dans les forèts de Sénart et de Fontainebleau etnous avons pu constater que sur un même lot il aurait été possi- ble de donner un nom ou un autre suivant que l’on exami- naït tel ou tel spécimen. Il semble donc qu'il y a lieu de con- server le seul nom de rutilans Schæf. et de regarder tous les autres comme des synonymes. Nous avons vu que Quécer place dans les Tricholoma le Trich. rutilans Schæf. et les espèces dont nous venons de parler. FRIES range ornatum dans les Clitocybe, et decorum dans les Pleurotus : mais il laisse dans les 77icholoma : rutilans, variegatum et æstuans. SACCARDO met ornatum et decorum dans les Pleurotus ; les autres sont mis par lui dans les Tricholoma. Comme on le voit, des mycologues éminents placent dans des genres bien différents des champignons qui ont entre eux la plus grande analogie. Nous pensons que tous, y compris rutilans, doivent rentrer dans le genre Pleurotus, pour plusieurs raisons. Comme les - Pleurotes, ils se développent tous sur du bois ; ils ont une consistance coriace comme beaucoup de Pleurotus ; souvent le pied est un peu excentrique ; les feuillets sont adhérents et même décurrents par une dent. TABLE ALPHABÉTIQUE Auteurs des Notes et Mémoires publiés dans le TOME KK XIII (1917) DU BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE. Pages Boudier (E.) — Dernières étincelles mycologiques (avec PI. I à VI CTRCOULEULS) ARR I RE A TR ETS RE TS M A EC CID 7 Dumée (P.) — Notes de Mycologie pratique (suite) : V. Note sur les Polyporus ulmarius Sow. et Polyporus fraxineus Bull...... 28 Dumée (P.)— Notes de Mycologie pratique (suite): VI. Le Tricho- loma rutilans Schæî. et espèces voisines...................... 101 Garbowski (L.) — Sclerospora macrospora Sacc. sur le blé en BOTONENIRUSSIE) IR RNA M ratere os 33 Garbowski (L.) — Les champignons parasites recueillis dans le gouvernement de Podolie(Russie) pendant l'été 1915 (avec £4 fig. HERO) e 100 co Re A ME ER EC PS CE RER E EE 74 Grelet (L.-J.) — Un discomycète nouveau, le Trichophæa Boudieri AS DNA CHA VAT) Re EN Sean tee 95 Moreau (F.) — Nouvelles observations sur les Mucorinées. — I. De l'influence du milieu nutritif sur la végétation et sur la taille des spores du Sporodinia grandis (avec 4 fig. texte). — II. Quelques anomalies des sporangiophores du Sporodinia gran- dis et formation de pseudospores chez Sporodinia grandis et Mucor Mucedo (avec 4 fig. texte). — TILL. Sur des zygospores de Sporodinia grandis formées par hétérogamie (avec {4 fig. ED RE Aa A tn ee Don en OA OO 34 Moreau (F.)et Mme F. Moreau.— Epicymatia aphthosæ n. sp. parasite du Lichen Pellidea aphthosa Hoffm. (avec 2 fig.texte). 23 106 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Moreau (F.) et Mme F. Moreau. — L'évolution nucléaire chez l'Endophyllum Sempervivi Lév. (avec 1 fig. texte)...... © Moreau (F) et Mme F. Moreau. — L'’écidiospore de l’'Endo- phyllum Euphorbiæ-silvaticæ (D.C.) Winter est-elle le siège d’une karyogaimie ?1avec lfip/ texte) #2 7e Le Lee Patouillard (N.) — Quelques champignons du Tonkin.......... Patouiilard (N.) — Notice sur René Bigeard................... Patouillard (N.) — Une anomalie de Scleroderma verrucosum Bull-(avec 1 fig texte). NA RS Vincens (F.) — Melanospora Mangini, nov. sp. (avec 1 fig. texte) 71 98 50 65 93 67 és" TABLE ALPHABETIQUE DEA Genres nouveaux et des Espèces nouvelles décrits dans le TOME XXXIII (1917). Pages ACeTTbUIONuNniColor BOUTIER Free eerreecreccientieihe ces : 14 Chitonia pervolvata Boud......1...01. 4.040000 teaser 9 Clavaria (Ramaria) capucina Patouillard......................... 50 C. coliformis Boud............:............................s..e 11 C. Daigremontiana Boud.....................,......... OA ARE ED 10 C. equiseticola Boud........................ses eee... CÈDE 13 DMONCIELLAB OU MEN ot Dies ce lee el ieinie solennel sleleleliaisie sis ielets 13 MO DEUR ALAN OU EE Lena ee en inT ee eo su RU SUR ie ere LE NA 12 C. sphagnicola Boud............................................ 12 enclin our een eee ciel nice ceetelee de DRE 11 Clitocybe gilvidula Pat......................,....4......e 58 DC LE IN AN AR EE NS Ie ects mi dure dIN o Malal eleve omis oer a ain elahe ce al 59 C. lilacino-fusca Pat.................. nee a ne ae ee DTA Done P ere PAT . 58 Collybia orientalis Pat................,.................... 56 Coprinus leucosticus Pat.......................,..............0.. 61 Epicymatia aphihosæ Moreau et Mme Moreau... HÉBEEUoe Dosnoes 23 Fusariella Populi Garbowski............ DÉC cSnono mes oo tent 90 BnactiniaiMairemBoudi- remet mere ete en 14 Guignardia scirpicola Garb........ PE PARC ELA EEE ET 77 Hebelomantleliert ROUE R ne m--0eemoreccenses emule 8 Hetotium rhizomalicolum Boud..….....:1.......1..... M ae re 19 STI OT BOUTER) Dedaenn en opsiesie ne ele ere sosie cites OMS ee 18 nocybe ac Bout ee Eee CC. receccrecererserse ns 8 Lamprospora Lutziana Boud::.:.....5..0...2..:.:.. 2e 16 Benin MODES BAR RES CRE Pen ee Ceci 54 Lepiota anceps Pat..........................4....,.4.... DDHB ae 60 Beucoponus lepidophonus Pate" PER RE PNR RUN C ERREUR 51 Macrosportum.SOMni en GATE EE Te... eco 92 Melanospora Mangini Vincens......... Re Se De Noel SR te 69 108 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Microglossum rudipes Boud.......... Done 0 Sport nobeubTouganne … Mycena Flos alba Pate -PReR ER PCR R RCE enr eC Ce Bla so oo e Le Ombrophila Balaïiller Boud55r2..R--e-eecrcect Sn 06p 0e Phialæza Marie Boudin rire end oteier een cr en Pleurotusradicosus ah "tte te de ce Plicaria Lortont BOUT ED C EE Poluyporus Ulicis Boud 072 0e -ee ur Oo ovar bo Pulvinula ovalispora Boud.................. RSR ee Han oou Ge Pyrenopeziza podolica Garb............... Hbc obbdonbanandoaacn 5e Tricholomaslactescens PA RER ee one SOU ee DT ORCE Tricholoma olivascens Boud........:.....................% ne Trichophæa Boudieri Grelet”.:.,......7 0000 009000 000 © DrogiaiGoryote) Pat ee ere ceueee eee CO CE Tubaria Tonkinensis Pat....... Ne HR RO Go Dates de publication des fascicules du tome XXXIII (1917) : 1er et 2e fascicules, p. 1-64 et I à XI, 1°r juillet 1917. 3° et 4e fascicules, p. 65-108 et XII à XXX, 15 janvier 1918. Erratum : Page 51, ligne 31, au lieu de Lepiota lepideus, lire L. Lepidophorus. Nc LE , SP BOY. Trichophæa Boudieri AVIS IMPORTANT Le Conseil d'administration de la Société Mycolo- gique a été saisi d’une proposition tendant à la publication par la Société d’un périodique mensuel comprenant, entre autres choses, le mouvement des membres de la Société (admissions, décès, change- ments d'adresse), la liste et l'analyse succincte des travaux présentés en séance, la liste des champignons envoyés aux réunions, les offres et demandes de champi- gnons et d'ouvrages mycologiques émanant des mem- res de la Société. Les membres du Conseil d'administration prient leurs confrères de vouloir bien leur faire connaître leur opinion à ce sujet ; ils recevront volontiers toutes observations sur le projet qu’il soumet à leur jugement et sur la forme où ils désireraient le voir réalisé. Les réponses devront être adressée à M. Moreau, Secrétaire général, 12, rue Cuvier, Paris-V°, avant le 31 janvier 1917. ñ éret Le RE * - TARIF DES VOLUMES PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ | Re due chacun des Tomes parus dans les dix dernières années: 10 fr. pour les Sociétaires ; 12 fr. pour les personnes étran- gères à la Société. à Prix des Tomes antérieurs : 16 fr. pour les Sociétaires : 20 fr, pour les personnes étrangères à la Société. — CLS —— Ces prix sont établis néts, pour les ouvrages expédiés en province et à: l'étranger ; les frais de port restent à la charge du destinataire. — Les Tomes X11(11895), XIV (1898), XX (1904) à XXV (1909), ne peuvent plus être vendus qu'avec la collection complète. 1e ‘La Société Mycologique rachèterait les années suivantes dé son Bulletin: 1895, 1896, 1898, 1903, 1904, 1905, 1906, 1908, 1909 et d'une façon générale toute collection en bon état, ancienne ou d'une certaine étendue. Elle rachèterait également, des exemplaires de la Table de Concordance de la Flore dei} Quélet. Pour les conditions, s'adresser: à M. DUMÉE, 45, rue de Rennes, PARIS, VI‘, où à M. MOREAU, 12, rue Cuvier, PARIS, V®. AVIS TRÈS IMPORTANTS Toutes les‘ communications concernant le Bullétindevron! être adressées, en l'absence de M. Foëx, Secrétaire ei prisonnier en Aliemagre, à M. F. MOREAU, 12, rue Cuvier, PARIS Les auteurs ui ROIS et mémoires destinés au Bulletin sont priés de présenter, à la Commission du Bulletin les manuscrits soigneusement écrits, prêts à êb'e remis à limprimeur. | Si les manuscrits sont accompagnés de freine à être insérées dans le texte, ou à étre tirées en planches, celles-ci doivent être dessinées & l'encre de Chine et au trait, on bien au crayon Wolff sur papier à grain dit, «Papier procédé », où cousister en bonres photographies, de manière à en permettre la reproduction par les procédés zincographiques. Les lettres et chiffres seront mis soit à la plume, soit au crayon Wolff suivant les cas. - Dans le calcul de là dimension des dessins destinés à être reproduits. ‘en planches, les auteurs sont priés de vouloir bien tenir compte de la réduction que le elichage photographique devra faire subir à leur dessin pour que la repro- duction zincogravée tienne finalement:dans le format 13% 18e, qui corres- pond à celui des planches du Bulletin, L’exécution de toute figure ne pouvant être reproduite que par des procédés différents reste soumise à l'appréciation de la Commission du Bulletin. Les dessins doivent parvenir au Secrétaire complètement terminés (y compris chifires et lettres) et prêts à être remis au SE NEUT Sans avoir besoin ane retouche. Hz Dans le but de faciliter la régularité dans la publication du Bulletin, MM. les auteurs sont priés, dès qu'ils recevront la première épreuve. de vouloir bien la retourner soigneusement corrigée à M. Lucien Declume, imprimeur à Lons-le- Saunier, dans un délai maximum de huit jours. Passé cette limite, la Commission du Bulletin serait dans l’obligation de reporter au Bulletin suivant l'impression du mémoire. La cor- frais des auteurs. Les auteurs sont priés d'indiquer en remettant leur manuserit ou au plus tard en retournant la 1" épreuve corrigée à l'impri- meur le nombre des tirés à part qu'ils désirent recevoir ; ceux- ci leur seront fournis par M. Declume au tarif suivant : TARIF DES TIRAGES À PART rection des épreuves insuffisamment corrigées sera faite aux | (en vigueur depais le 1* octobre 1917). EEE EXEMPLAIRES | EXEMPLAIRES DEUANDÉS EN PLUN * fournis eux frais de Fauteur. NOMBRE DE FEUILLES graluitemant | x’. “op eu | 25-50 8 : TBE fre ir cree ; Une feuille (16 pages) ....... SE 6 » 4 »| 5 »| 6 , Trois quarts de feuille (12 pages) 5 > 3 75, 4 50! 5 25 5 Demi-feuille (8 pages)......... 350 | 2 »| 250] 3 » Quart de feuiile (4 pages)...... 2 50 4 75} 2: »| 2 95 Converture sans , impression . | papier de couleur, fort... . 0.50 | 0 50 1 >|] 1 50] 5 Couverture imprimée, papier de | couleur fort: ere on SE 2 2 75] 3 50! Composition d'un titre d'entrée spécial pour le tirage à part : 2 francs. | 6 francs par 100 exemplaires en plus et par feuille. Les frais de remanieméents nécessités par les corrections que feraient |: : après coup les auteurs ne sont pas compris dans ces conditions. Lons-le-Saunier.— Impr. et Lithogr. Lucien Declume. rue du Commerce, 55. Séance du 7 décembre 1916. Présidence de M. Pinoy. Lecture est donnée du procès-verbal de la séance du Ynovembre ; la Société en adopteles termes. A propos de l’'amyloïde des asques dont il est fait mention dans ce procès- verbal, M. DanGEarp suggère l'hypothèse de la production par l’asque d’un acide qui provoquerait la transformation amyloïde de sa membrane. M. le Président fait part à la Société du décès du fils de notre confrère M. A. Macnix. Médecin militaire, M. L. MaAGniN avait été fait prisonnier en septembre 1914 avec son ambulance et avait passé plusieurs mois à soigner des blessés français dans les lignes allemandes, parfois sous la menace des obus français. Rapatrié après dix mois de captivité, il fut blessé le 14 septembre 1916 près de Bouchavesnes (Som- me) et mourut des suites de sa blessure à Amiens le 2 octobre dernier. Le D' Maaxix était l’auteur d’une Thèse sur les Levures de la pulpe vaccinale. M. le Président annonce que M. DECLUYE, ayant satisfait aux conditions exigées par nos statuts, est proclamé membre à vie de la Société. Il annonce en outre la candidature de M. Casrezuani, Institut Pasteur, 25, rue Dutot, Paris, pré- senté par MM. Pxoy et Moreau. La correspondance écrite comprend une lettre de M. Marc sur un Pleurote monstrueux dont le chapeau porte de petites excroissances rangées suivant des cercles concentriques. Ces échantillons tératologiques apparaissent chaque année dans le magasin d’un marchand de spiritueux, fixés au chantier d’un fût de rhum. Les exemplaires envoyés par M, Mai à ii SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. l’appui de sa lettre sont présentés aux membres. M. Dumée qui les a observés à l’état frais les rapporte probablement à Pleurotus craspedius FRies, il a trouvé les protubérances du chapeau fertiles et porteuses de spores semblables à celles des feuillets. M. Boupter envoie une Note intulée : Dernières étincelles mycologiques. Elle est relative à un certain nombre & espèces de Champignons, la plupart nouvelles. M. DanGearp expose des recherches sur le chondriome des Saprolegnia. M. Dumée fait une communication sur la distinction des Polyporus ulmarius et Fraxineus. \ Publications reçues : Auxe : The work of the Belle Fourche reclamation project experiment farm in 1915. BaALz et CLARK : Experiments with Marquis Wheat. BœRxer : The intrinsic values of grain, cotionseed, flour, and similar products, based en the dry matter content. Improved apparatus for determining the test weight of grain, with a standard method of making the test. Bricas et SHANTZ : Daily transpiration during the normal growth period and its correlation with the weather. Von BürEn : Beitrag zur Kenntnis «des Mycels der Gat- tung Volkartia R. Maire (v. Büren). Dewey et Merrizz : Hemp Hurds as paper-making ma- terial. DonALpson : Cereal experiments at the Judith Basen sub- station Moccasin, Mont. Harris et POPENOE : Freezing-point lowering of the leaf sap of the horticultural types of Persea Americana. | Hawkins : Growth of parasitic fungi in concentrated : solutions. JAczEWSK1 (de) : Maladies de la Luzerne (en russe). Jones : Cereal experiments on the Cheyenne experiment farm Archer, Wyo. D Er Lis SÉANCE DU 7 DÉCEMBRE 1916. tit A. MAGnin : Olivier Ordinaire (Notice Biographique). Démonstrations publiques au Jardin botanique de Besan- - con en 1916. Herborisations publiques de l’Université de Besançon (novembre 1915-juillet 1916). Institut botanique de l’Université de Besançon (année 1914-1915). Notes de botanique (191%). L. MAGxi : Etudes de Levures observées dans la pulpe vaccinale. Meraus, RosENBAUM et ScxHuLTz : Spongospora subter- ranea and Phoma luberosa on the irish potato. Naoumorr.Observations sur quelques aspects du Fusarium (en russe). - Skinxer et Run : The action of manganese under acid and neutral soil conditions. Bulletin mensuel des renseignements agricoles et maladies des plantes ; novembre 1916. Bulletin de la Station de recherches forestières du Nord de l'Afrique ; t. 1, 4° fasc. Revista agronomica ; vol.2, n° 17 à 20. Champignons exposés : Merulius destruens (mycélium). apporté par M. DESssENON. Tricholoma terreum » Cantharellus. tubæformis Lenzites betulina Polyporus betulinus Stereum purpureum apportés par M. Cnrrox. Sistotrema pachyodon apporté par M. Dumée. Lactarius sanguifluus Laclarius deliciosus apportés par M. PIERRHUGES. Séance du 1" février 192177. Présidence de M. Patouillard. Lecture est donnée du procès-verbal de la dernière séance dont la rédaction est acceptée. M. le Président, après avis favorable de la Société, procla- me membre de la Société M. CAsTELLANI, Institut Pasteur, 25, rue Dutot, Paris, présenté par MM. Pinoy et Moreau. M. le Président annonce deux candidatures nouvelles ; celles de : M. Joseph DELatrr, pharmacien, à Dol-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine), présenté par MM. ParouizcarD et F. MOREAU. M. Henri MAGxiN, avoué près la Cour d'Appel, 6, rue Métropole, à Chambéry (Isère), présenté par MM. OFFNER et PELTEREAU. La correspondance écrile comprend : 1° Une lettre de M. Micnez signalant qu'il a trouvé au mois de novembre dernier, pour la première fois dans la Forêt de Fontainebleau,le Sistotrema pachyodon, dont il aenvoyé un échantillon à M. Due. 2° Une lettre de M. Cauvin accompagnant un échantillon tératologique de Schizophyllum commune. L'exemplaire en- voyé «offre cette particularité, qu'une nouvelle génération de Schizophylles a poussé sur les feuillets du type ancien ». M. Dumér donne lecture du passage suivant d’une lettre qu'il a reçue récemment de M. René MAIRE. «Je vous remercie vivement pour vos tirés-à-part. Celui relatif à Tricholoma melaleucum m'a bien intéressé. Je par- tage en grande partie votre opinion. On s’est ingénié à dis- RU a di + D PRET Er © DTA cn cés bi A RTS TT SO ME VV PROPRES PVR Um 0 2 PEUT YA dr Nha: 8 I EN di SÉANCE DU 1° FÉVRIER 1917. 2 tinguer comme espèces distinctes une foule de formes passant de l’une à l’autre sans aucune limite nette. J'ai eu comme vous entre les mains le 7”. cnista Bres. qui a des cystides ! etn’est qu'un 7. grammopodium blanc. Le T. melaleucum présente aussi des formes blanches : j'ai même trouvé une forme blanche à odeur d’Jebeloma sacchariolens, autrement inséparable du type. Je distingue toutelois nettement deux espèces : 7’. grammopodium très grand, très mamelonné, à gros pied strié,et 7”. arcuatum Quér. non FR. (= 7. cogna- tum FR.), à lamelles ocracé-saumon, à chair souvent teintée de saumon-sale, spécial aux Conifères (existe dans les forêts de sapins des Alpes et du Jura, très abondant sous les Cèdres de l’Atlas nord-africain). 7. oreinum, également spécial aux ÆConifères, se distingue plus difficilement, » M. CnrroN signale qu'il a observé au début de janvier une poussée fongique intéressante. Il a pu récolter en particulier Tricholoma nudum ; Clitocybe brumalis, diatreta, gilea, inversa, clavipes : Hygrophorus hypothejus ; Flammula gummosa ; Phallus impudicus. M. FRoN té une communication sur une maladie de la Luzerne qu'il a observée à Villepreux (Seine-et-Oise). Cette maladie est causée par une Chytridinée,un Urophlyctis, qui provoque une prolifération de la partie supérieure du collet. M. FroN donne quelques détails sur le parasite en ques- tion qu'il a pu obtenir en culture pure et étudier au point de vue histologique. M DANGEARD fait remarquer que c'est le premier exemple d'obtention d’une Chytridiacée en culture pure. Il ajoute d'autre part que son mycélium cloisonné la placerait au voisinage des Ancylistes. Mme Moreau fait au nom de M. MorEau et au sien une communication sur une espèce nouvelle d’Æpicymatia, Æ. aphthosæ, parasite du Lichen Peltigera aphthosa. Champignons exposés : Physisporus medulla-panis Polyporus igniarius. var. fulvus Trameles hispida VI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE, Lenzites sœpiaria Hydnum fuscum Collybia velutipes Cantharellus carbonarius Tubercularia vulgaris Scleroderma vulgare apportés par M. Cairox. Publications recues : Bescey et Basrox : Improved apparatus for use in making acidity determinations of corn. BREAZEALE : Effect of sodium salts in water cultures onthe absorption of plant food by wheat seedlings. BriG&s et BREAZEALE : Availability of potash in certain orthoclase bearing soils as affected by lime of gypsum. CLark : Improvement of Ghirka Spring wheatin yieldand quality. Cox : The drying for milling purposes of damp and gar- licky wheat. E. Fiscaer : Mykologische Beiträge, 5-10. Hoov et RusseLz : The production ofsweet-orange oil and a new machine for peeling citrus fruits. KEARNEY : Tests of Pima egyptian cotton in the Salt River Valley, Arizona. L. MArRE : Etude synthétique sur le genre Tricholoma. Marsa et CLawson : Lupines as poisonous plants. Maruews : Water penetration in the gumbo soils of the Belle Fourche Reclamation Project. Oakrey et Garver : Medicago falcata, a yellow-flowered alfalfa. Prrer : The soy bean, with special reference to its utiliza- tion for oil, cake, and other products. RaBak : The effect of cultural and climatic conditions:on the yield and quality of peppermint oil. Rip&way : Grain of the Tobacco leaf. SEMADENI : Beiträge zur Biologie und Morphologie einiger Uredineen. SHEAR : False blossom of the cultivated Cranberry. SÉANCE DU 1er FÉVRIER 1917. VIE Tomas: The origin, characteristics, and quality of Humyg- back wheat. Annales de la Société ET Rue de Lyon; t. XXXIX, (1914). Annals of the Missouri Botanical Garden ; vol. 3, n°1. Bulletin mensuel des renseignements it décembre 1916. New-York Agricultural Experiment Station ; Bull n° 393 à 405, n°° 415 à 419, n° 421, et Techn. Bull., n° 4i et ne° 50 à 53. Proceedings of the American Philosophical Society ; 1916, n° 3, 4, 5. Report of the Agricultural Research Institute and Casse Pusa, 1915-16. Séance du 1° mars 19177. Présidence de M. Dangeard. En l'absence de M. le Dr Pixox, excusé, M. DAxGEARD préside la séance. Lecture est donnée du procès-verbal de la dernière séance ; la Société en adopte les termes. Après avis conforme de la Société, M. le Président pro- clame membres de la Société : M. Joseph DELaIRE, pharmacien, à Dol-de-Bretagne (Ille- et-Vilaine). présenté par MM. PArourrrarp et Moreau. M. Henri MaAcxix, avoué près la Cour d'Appel, 6, rue Métropole, à Chambéry (Isère), présenté par MM. OFFNER et PELTEREAU. M. le Président annonce les candidatures suivantes : M. Marcel GUÉGAN, 38, avenue de Wagram, Paris, pré- senté par M. Maurice GUÉGAN et M. MoREAU. M. Caprzrac, interne à l'Hôtel-Dieu, à Angers (Maine-et- Loire) et M.RoBINEAU,même adresse,présentés parM.RApaIs et M. THÉZÉE. M. le Président annonce la démission envoyée par M. Huxor, à Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne), en raison de son grand âge. M. Moreau fait une communication sur quelques ano= malies de la formation des spores chez les Mucorinées. M. DaxcEARpD attire l'attention de la Société sur un travail récent de Duccar et Davis sur l'assimilation de l'azote atmosphérique par les Champignons ; ce travail a été publié SÉANCE DU 1°" mars 1917. IX dans les « Annals of the Missouri botanical garden ». M.MorEaAu indique que dans la dernière séance de la Société Botanique de France il a communiqué des obervations sur la végétation et la nutrition azotée du Citromyces P fefjeria- nus ; ses conclusions sont favorables à l’idée de la fixation de l’azote atmosphérique par ce champignon. Publications reçues : Briosr : Rassegna crittogamica per l’anno 1915, con notizie sulle mallattie del frumento dovute a parassiti vegetali. MAMELI et CATTANEO : Sul geotropismo negativo spontaneo di radici di « Helianthus annuus » e di alcune altre piante. MonTEMARTINI : Interno ad alcuni casi di simbiosi autun- nale locale e temporanea. Turcoxi : Sopra una nuova mallattia del Cacao. Berichte des Ohai a Instituts für landwertschaftliche For- schungen in Kuraschiki, Provinz Okayama, Japan ; Bd. 1, HE Bulletin Herbier Boissier ; 1 feuille du vol. 5, 1916. Bulletin mensuel des renseignements agricoles ; janvier 1 UE Memoirs of the Department of Agriculture in India ; no- vembre et décembre 1916. Séance du 4 mai 1917. Présidence de M. Radaiïs. En l’absenee de M. PiNoy, excusé, M. Rapars préside la séance. Lecture est donnée du procès-verbal de la séance précé- dente ; ce procès-verbal est adopté. La Société accueille favorablement les candidatures de : M. GuÉGAN, Marcel, 38, Avenue de Wagram, Paris, présenté. par M. GuÉGAN, Maurice et M. MoREAU. M. CapizLac, interne à l'Hôtel-Dieu, Angers (Maïine-et- Loire), présenté par M. Rapais et M. THÉZÉE. M. RoBiNEAU, interne à l'Hôtel-Dieu, Angers (Maine-et- Loire), présenté par les mêmes. M. le Président proclame MM. GUuÉGaAN, CapiLLac, Rogr- NEAU, membres de la Société. M. le Président annonce la candidature de M. GARBOWSKI, Léon, mycologue dela Station de Pomologie de Salgirka, près de Symferopol (Crimée-Russie), présenté par M. de JACZEWSKI et M. MorEAu. M. le Président fait savoir que M. Boupier, devant pro- chainement quitter Montmorency pour Blois, le Conseil d'Administration de la Société Mycologique a décidé d’en- voyer auprès de M. Bouprer une délégation de personnes choisies parmi ses membres. Il a désigné pour faire partie de cette délégation MM. Pixoy, RaApais, DUMÉE, GUIGNARD, DaxGearp, Moreau. Les autres personnes de la Société qui voudront se joindre à cette délégation pourront le faire. La Société prend connaissance d’un mémoire de M. Gar- BowsKk1 sur les champignons parasites recueillis dans le gouvernement de Podolia (Russie) pendant l’été de 1915. € Séance pu À mat 4917. ki M. Moreau offre à la Société au nom de M. PLANTEFOL une brochure que ce dernier a consacrée au Crocysporium torulosum. et présente des échantillons de Sempervivum pilosella parasités par l'Endophyllum Sempervipi. M. Dumfe présente un travail de M. PAToUILLARD sur quelques champignons du Tonkin. Champignons exposés : Auricularia Auricula-Judæ. . Auricularia mesenterica Présentés par M. CHiRoN. à —— Imprimerie Lucien Declume, Lons-le-Saunier. Séance du 7 juin 1917. Présidence de , M. Pinoy. Lecture est donnée du procès-verbal de la dernière séance” les termes en sont adoptés. e M. le Président adresse à M. DANGEARD, qui vient d’être élu Membre de l'Académie des Sciences, les félicitations de la Société Mycologique. M. DANGEARD remercie M. le Prési- dent et les membres de la Société. M. le Président annonce la mort de M. BicxArD, décédé le 16 mai 1917. à l’âge de 76 ans, à Nolay (Côte-d'Or); il rappelle les publications qui ont fait de notre confrère un de nos meilleurs vulgarisateurs ; le Bulletin de notre Société publiera un portrait de M. BiGEARD. M. le Président annonce encore la mort de M. George Massxz, le mycologue et phytopathologiste anglais bien connu. M. le Président met aux voix l'admission de M. GarBowski Léon, mycologue de la station de Pomologie expérimentale de Salgir, près de Symphéropol, gouvernement de Tauride, (Russie), présenté par M. De Jaczewsxt1 et M. Moreau. Sur l’avis conforme de la Société, M. GarBowskI est proclamé membre de la Société. M. le Président annonce les candidatures de : M. le D'Burxier, 5, rue Jules Lefebvre, Paris (S.-et-O.), présenté par MM. Brunaux et F. MorEAU. M. BERTREUXx, vétérinaire-major de 1"° classe, 3,rue Sainte- Victoire, Versailles (S.-et-O.), présenté par les mêmes. M. Albert LecLaiIr, 23, rue Villeneuve, Clichy (Seine), présenté par MM. Moreau et DuMée, XIV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. Jean DurRENoY, assistant à la Station biologique d'Arcachon (Gironde), présenté par les mêmes. M. CuaBor, curé de Sanières, par Jausiers (Basses-Alpes), présenté par les mêmes. M. DerocueE, ingénieur, à Esternay URSENS présenté par MM. Bouptrer et DUMÉE. M. le Président rend compte de la visite que la délégation envoyée par la Société Mycologique a faite à M. BouDrer ; il donne lecture d’une lettre de M. BouDiEr exprimant à la Société ses remerciements pour le témoignage de sympathie qu'il a reçu d'elle. M. Moreau donne lecture d’une lettre de M. DE CASTELNAU député, lui demandant une entrevue pour parler avec lui du projet de faire aux champignons une plus large part dans l'alimentation et de remédier ainsi dans une certaine mesure à la pénurie d’aliments dont la prolongation de la guerre permet d'entrevoir la possibilité. M. MorEaAw est d'avis qu'il y a lieu d'attirer l'attention du public sur les ressources ali- mentaires offertes par les champignons et d'engager la popu- lation à faire aux champignons une part un peu plus grande dans l’alimentation. Un échange d'idées a lieu à ce sujet entre MM. Pinoy, CHIRON, DANGEARD, DUMÉE, GANIAYRE, MorEaAU et PATOUILLARD. M. Duée présente à la Société un échantillon d’un Poly- pore récolté dans la forêt de Fontainebleau par M. et Mme Moreau, et rapporté aux Polyporus brumalis ou melano- pus. M. PATOUILLARD, qui a étudié cet échantillon, le rappro- che de Polyporus flavescens. Il ressemble à un autre échan- tillon récolté par M. DEczuyEe dans la forêt de Senart sur un bouleau et à plusieurs échantillons que M. ParourzLARrD possède dans sa collection et qui furent également récoltés sur bouleau. Il faudra rechercher ce Polypore dans la région parisienne et établir, s’il y a lieu, son attribution définitive au Polyporus flavescens. M. Dumée présente ensuite un Collybia dryophila por- tant sur son chapeau une excroissance ; celle-ci a été décrite sous les noms de 7Jremella mycetophila, Exobasidium mycetophilum, commedes productions parasites du Collybia. gÉANCE DU 7 JUIN 1917. XV Elle ressemble à des déformations analogues décrites par M. ParouiLLaRD et M. Dumée émet l'opinion que cette excrois- sance est due à la présence d’un insecte. M. PArouUILLARD indique les caractères histologiques de cette déformation. M. Vincexs présente des échantillons de Puccinia Caricis parasitant Urtica dioica sous la forme écidifère ; ces échan- tillons ont été récemment récoltés au Bois de Vincennes. M. Vincens décrit sous le nom de Melanospora Mangini une nouvelle espèce de Melanospora récolté sur bois leu. M. Moreau rend compte de l'étude cytologique qu'ila faite avec Mme Moreau de l'Endophyllum Sempervivi. Publications reçues : Brices, Jensens and Mc LANE — The mulched-basin system of irrigated citrus culture and its bearing on the control of mottle-leaf. _ Brooks and Coocey.— Temperature relations of apple-rot fungi. - L. CarriEr.— The identification of grasses by their vegeta- tive characters. CATES.— Farm pratice in the cultivation of cotton. Cozzey.— Discovery of internal telia produced by a species of Cronartium. DorserT, SHAMEL et POPENOE. — The navel orange of Bahia with notes on some little-known Brazilian fruits. E. Fiscaer .— Der Speziesbegriff und die Frage der Spezies- Entstehung bei den parasitischen Pilzen. Gouzp et ANDREwWS. — Apples : Production estimates and important commercial districts and varieties. HarrLcey et Pigrce.— The control of dampling-off of coni- ferous seedlings. HoLDEN.— Ha cunents in the disposal of euted crops through the use of hogs. Hoop.— Possibility of the commercial production of lemon- grass oil in the United-States. Kerrr.— Peach scab and its control. Lonc.— A preliminary report on the occurence of western red-rot in Pinus ponderosa. &vi SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Loxc.— Investigations of the rotting of slash in Arkansas, PEYRONEL.— Prime osservazioni sulla distribuzione degli Imenomiceti umicoli. PLANTErOL.— Le Crocysporium torulosum Bonorden est. une forme végétative d’un Champignon basidiomycète. Raxp.-— Leafspot-rot of pondlilies caused by Æelicosporium nymphæarum. RosENBAUM.— Studies of the genus Phytophtora. SHAMEL.— À humidifier for lemon curing rooms. SxxaARr, STEVENS et TiLLER.— Ændothia parasitica and rela- ted species. SMitx.— Mechanism of tumor growth in Crowngall. STEPHENS.— Experiments with spring cereals at the Eastern Oregon Dry-Farming substation Moro, Oreg. YopEr.— Sugar-cane culture for sirup production in the United-States. Annali di Botanica, vol. IT, fase. 2. Bulletin Herbier Boissier, fin du vol. 5, 1917 ; 2 feuilles du vol. 6, 1917. Bulletin mensuel des renseignements agricoles et des ma- ladies des plantes (février, mars, avril 1917). Journal of the College of Agriculture Imperial University of Tokyo (vol. 5, n° 3 et vol. 5, n° 4). Memoirs of the Department of Agriculture in India (vol. 8, n°2, 4etvol.9, n°4). Papers and Proceedings of the Royal Society of Tasma- nia for the year 1916. Proceedings of the American Philosophical Society, 16, n'A0 el Report of the progress of agriculture in India for 1915-16. UT Séance du 6 Septembre 1917. Présidence de M. Dumée. Lecture est donnée du procès-verbal de la dernière séance, dont les termes sont adoptés. M. le Président annonce la mort de deux de nos membres, M. Philippe pe Vizmorin et M. HariorT, et retrace la car- rière scientifique de nos confrères défunts. En raison des présentations faites pendant la dernière séance et après avis conforme des membres présents, sont proclamés membres de la Société Mycologique de France : M. le D' Burnier. 9, rue Jules Lefebvre, Paris, présenté par MM. Brunaux et F. MoREAU. M. BERTREUX, vétérinaire major de 1° classe, 3, rue Ste- Victoire, Versailles (Seine-et-Oise), présenté par MM. Bru- NAUX et F. MoRrEAU. M. Albert LecLarr. 23, rue Villeneuve, Clichy (Seine), présenté par MM. F. Moreau et DUMÉE. M. Jean DurreNoY, assistant à la Station biologique d'Arcachon, villa Xavier Louis, avenue Ste-Marie, Arcachon (Gironde), présenté par MM. F. Moreau et DUMÉE. M. CHaBor, curé de Sanières, par Jausiers (Basses-Alpes), présenté par MM. F. Moreau et DUMÉE. M. Derocue, ingénieur, à Esternay (Marne), présenté par MM. Boupter et DUMÉE. 5 M. le Président annonce la candidature de M. le D” Husnor, médecin-chef de l’ambulance 2/54, secteur 112, pré- senté par MM. DEsmoires et F. MoREAU. M. Moreau fait connaître à la Société, que, sur la demande de M. PELTEREAU, trésorier, il lui a été donné XVIII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. un suppléant. M. Dumée veut bien remplir ces fonctions pendant la durée de la guerre. Sur la proposition de M. le Président, la Société Mycolo- gique vote des remerciements à M. PEerrerEau pour le aévouement avec lequel il a, depuis la fondation de la Société, rempli les ingrates fonctions de trésorier. Une pro- position sera déposée devant la Société Mycologique au cours de sa prochaine session générale tendant à nommer M. PELTEREAU trésorier honoraire. La correspondance écrite comprend une lettre de M. Bou DIER dans laquelle il se rappelle au souvenir de nos confrè- res, — une lettre de M. BiGrarp, fils de notre regretté con- frère, accompagnée d’une photographie de son père, — enfin une lettre de Mile Cath. Coor, qui soumet à l'examen de la Société Mycologique de France, au nom de la Société Myco- logique hollandaise, l'examen d'échantillons dans l'alcool, accompagnés d'une aquarelle, d'un champignon qui paraît nouveau aux mycologues hollandais. Des avis différents étant exprimés au sujet de ce champignon par MM. Dumée et Moreau, l'examen approfondi en est confié à M. PATOUILLARD. È M. Morgau attire l'attention de la Société sur une bro- chure qu'il a reçue de M. SwaxrTon, président de la British Mycological Society, intitulée Zducation in Mycology (Trans. of the Brit. Mycol. Soc., 1946). Il y constate avec plaisir que l’on rend hommage en Angle- terre aux eflorts qui ont été faits dans notre pays dans le sens de la vulgarisation de la connaissance des champignons: « With regards to the popularisation of mycology,they order this matter better in France than in any other country »; l’auteur insiste surtout sur l’organisation et le succès de nos expositions, et sur l'existence en France d'ouvrages de vul- garisation richement illustrés. ; Les membres de la Société s’entretiennent du sort subien territoire envahi par les planches de MM. Rico et Roze; plusieurs d’entre eux ont reçu de M. Ch. RicnoN, juge d’ins- truction à Joigny, petit-fils d’un de leurs auteurs, l’assurance qu'elles ont été détruites à Sermaize (Oise, par un incendie. rs SÉANCE DU 6 SEPTEMBRE 1917. . XIX M. MorEAU présente, en son nom et en celui de Mme Morxau, des observations sur la cytologie de l'Endophyl- lum Euphorbiæ-silvaticæ. Des projets d'excursions mycologiques pendant l'automne sont discutés ; en particulier, il est décidé l’organisation d’une excursion à Fontainebleau dans les premiers jours d'’octo- bre, annoncée par une circulaire, et des excursions, au cours de la saison, dont seront informés les membres de la Société qui demanderont à y prendre part. Publications reçues : . Annals of the Missouri Botanical Gurden, vol. III, n° 4, nov. 1916. Bull. mens. des Rens. agr. et des Mal. des pl., table des matières 1916 ; mai, juin, juillet 1917. New-York Agricultural experiment station, Geneva, N. Y., Bull. n° 422-424; Techn. Bull. 54-55. Proceedings of the American Philosophical Society, vol. LV, n° 8. 1916. Rivista agronomica : vol. IV, 1915. Species ananas um (Bull. Herb. Boissier), vol. VI, 197, 4 feuilles. Recueil des Travaux Botaniques Néerlandais, vol. II, livraison 2, 1916. Mc. Bern. — Fixation of ammonia in soils. = Relation of the transformation and distribu- tion of soil nitrogen to the nutrition of Citrus plants. BriGGs et SHANTZ. — Comparison of the hourly evapora- tion rate of atmometers and free water surfaces with the transpiration rate of Medicago sativa. CozLins.— Hybrids of Zea ramosa and Zea tunicuta. FarRELL et AUNE. — Effect of fall irrigation on crop yields at Belle Fourche, S. Dak. Fiscxer. —, Neue Infektionsversuche Hé Gymnosporan- gium. HumPurey.— Timber storage conditions in the Eastern and Southern States whith reference to decay problems. xx SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. JENSEN. — Effect of decomposing organic matter on the solubility of certain inorganic constituants of the soil. — Composition of Citrus leaves at various stages of mottling. : PoPEensE. — The pollination of the Mano Rogerts. — Controle of peach bacterial spot in southern orchards. — Apple blotch and its control. ROSENBAUM et SHAPAVOLOV. — À new strain of Rhizoctonia Solani on the potato. SMITH. — À new disease of wheat. STEVENS et Wircox. — Rhizopus-rot of strawberries in transit. STOCKBERGER et COLLINS. — The presence of arsenic in hops. THoMas. — À comparison of several classes of american wheats and a consideration of some factors influencing quality. — Characteristics and quality of montana-grown wheat. Weir. — À needle blight of Douglas fir. Wise et WALTERS. — Isolation of cyameric acid from soil. Champignons exposés : Collybia maculata. Russula xerampelina. Entoloma lividum. Gomphidus viscidus. Cortinarius alboviolasceus. Geaster rufescens. Envoyés par M. Mrcuex, de Fontainebleau. Amanila citrina. Lactarius theiogalus. Cantharellus tubæformis. Craterellus cornucopioides. Boletus scaber. Puccinia Lampsanæ sur Lampsana communis. Puccinia Circææ sur Circæa lutetiana. SÉANCE DU 6 SEPTEMBRE 1917. xx1 Uromyces Polygoni sur Polygonun aviculare. Phragmidium subcorticium sur Ros« sp. Pucciniastrum Agrimoniæ sur Agrimonia Eupatorium. Cronarlium ribicolum sur Ribes nigrum. Æcidium pseudocolumnare sur Abies pectinala. Peziza aurantia. Polythrincium Trifoiit sur Trifolium sp. Envoyés de l'Eure, par M. GuEGan, Marcel. Traimnetes gibbosa. Envoyé par M. SERGENT. Entoloma lividum. Polyporus lucidus. Envoyés par M. Benoisr, à Piney (Aube). Tricholoma rutilans. Russula ochroleuca. Pholiota caperuta. Cortinarius firmus. Lentinus tigrinus. Boletus parasiticus sur Scleroderma vulgare. Lycoperdon pratense. Bovista plumbea. Scleroderma geaster. Apportés par M. Dumées, Séance du 4 octobre 1917. Présidence de M. Pinoy, puis de M. Dumée. M. Pixoy, en ouvrant la séance, s'excuse de ne pouvoir y assister que quelques instants : les préparatifs de son départ pour le Maroc, où il va assurer un service de vaccination antityphique, l’obligent à quitter la Société. M. Dumée le remplace au fauteuil présidentiel. La Société entend la lecture du procès-verbal de la séance du 6 septembre 1917 et en adopte les termes. M. le Président annonce à la Société le décès de M. Granp- JEAN, pharmacien à Lausanne (Suisse). Il annonce plusieurs candidatures nouvelles, celles de : M. DeBaire, route de Crosne, 33, Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise), présenté par MM. DEczuYx et DUMÉE. M. Derrecx, Ch.,6, rue Chaussée-d’Antin, Paris. présenté par MM. Dumée et MoREAU. M. Duverxoy, Marcel, médecin à Valentigney (Doubs), présenté par MM. Amsrurz et MoREAU. M. Duverxoy, professeur à l'Ecole supérieure de Bou- farik (Alger), présenté par MM. BaraiLLe et R. MAIRE. M. Pourre, Ed., propriétaire à Miramar (Bouches-du- Rhône), présenté par #1M. Moreau et DUMÉE. Société linnéenne du Nord de la France (#[. BRANDICOURT, président), 21, rue de Noyon, Amiens (Somme), présentée par MM. Moreau et DUMÉE. La Société émet un avis favorable à la candidature de - M. le Dr Husxor, médecin-chef de l’ambulance 2/54, secteur 112, présentée dans la dernière séance par M. DEsmorres et M. MorEAU. SÉANCE Du 4 ocroprEe 1917. KXITi M. le Président proclame M. Husnor, membre de la Société. . M. Moreau communique à la Société les remerciements que M. Bertreux lui adresse pour l'avoir admis au nombre de ses membres. Il lit une biographie de M. R. Bicearp dont M. GuILLEMIN est l’auteur et fait circuler parmi les membres de la Société une photographie de notre regretté confrère. M. l'abbé GRrELET envoie une note sur un Discomycète nouveau, le 7richophæa Boudieri; M. ParourrLarp une note sur une anomalie du Scleroderma verrucosum. La Société prend ensuite connaissance d'un travail de M. Durrexoy sur les conditions écologiques du développe- ment des champignons parasites. La Société convient de reporter au 21 octobre ou à une date ultérieure l’excursion prévue dans la dernière séance, en raison de la sécheresse de la saison. Publications reçues : JAVORONKOFF (Mlle I. P.). — Sur un nouveau parasite des Myxomycètes : Ramularia my xophaga I. J. Maire R. — La végétation des montagnes du Sud-Oranais. — Maladies des végétaux ligneux de l'Afrique du Nord. — Remarques sur le Protascus subuliformis, à propos de la communication de M. Maup4s. — Deuxième contribution à l'étude de la flore mycologique de la Tunisie. — Schedæ ad Mycothecam Boreali-A fricam,ser.1. —— Id., ser. 2. — Id:,ser.19. — Sur une nouvelle Laboulbéniale parasite des ” Scaphidüdæ. — Deuxième contribution à l'étude des Laboulbé- niales de l'Afrique du Nord, — Les champignons vénéneux d'Algérie, — Sur quelques Laboulbéniales, ie e ‘XxX1V SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. RENE Maupas E. — Un nouveau Æhabditis. — Sur un champi- 7 ; | -gnon parasite des Æhabditis. Porraccr G. — Sul carbono delle piante verdi. : STEPHANI Franz. — Species fiepalicarum (suite, 2 feuilles). Bull. mens. des Rens. agric. et des Mal. des pl., août 1917. Champignons exposés : à Cercospora Apüu. | Apporté par M. DumÉs. Clavaria stricta, erinacea, coralloides. Polyporus mastricatus, fumosus. = Pholiota lucifera. 5 Stereum insignitum. Fistulina hepatica. Merulius tremeliosus. 5 de Apportés par M. PIERRHUGUES. ere Clitocybe paradoxa. £ Pleurotus ulmarius. . Envoyés par M. Micuez (Fontainebleau). Collybia maculata. QE Envoyé par M. JosseiN (Dordogne). .Mycena calopus. s RS : Lactarius subdulcis. : Pluteus cervinus. ’ Hebeloma crustuliniforme. ; Polyporus annosus, fumosus. ; Trametes hispida. Lenzites sæpiaria. = Tubercularia vulgaris. : Envoyés par M. Brannicourr (Somme). Séance du 8 novembre 1917. Présidence de M. Dangeard. M. Moreau donne lecture du procès-verbal de la séance précédente ; ce procès-verbal est adopté. M. le Président annonce le décès de M. Borrac, recteur de l’Académie de Dijon, président de la Société Mycologique de la Côte-d'Or, de M. Gurrarp, 6, rue Gilbert, Paris, de M. Cousron, à St-Saturnin (Vaucluse), de M. VuiLLERuOZ à Lons-le-Saunier (Jura), de M. SCHLUMBERGER, 49, rue de la Boëtie, Paris. M. le Président annonce les démissions de M. MAzImMANN, d'Autun et de M. Ducaèxe, de Bordeaux. Il met ensuite aux voix les candidatures suivantes, présentéès dans la séance précédente : M. DeBaire, 23, route de Crosne, à Villeneuve-St-Georges. (Seine-et-Oise), présenté par MM. DEczuy et DuMés. M. Derrecu, Charles, président du Syndicat forestier de France, 6, Chaussée d’Antin, Paris, présenté par MM. DuméE et MOREAU. M. le D'Duvernoy,Marcel,médecin à Valentigney (Doubs), présenté par MM. Amsrurz et MoREAU. M. Duvernoy, professeur à l'Ecole supérieure de Boufa- rik (Alger), présenté par MM. Bararzze et MAIRE. M. Pourpre, Ed., propriétaire, Domaine du Grand Ca- basse, à Miramar (Bouches-du-Rhône), présenté par MM. Moreau et DUMÉE. Société linnéenne du Nord de la France, (M. BRANDICOURT, président), 21, rue de Noyon,Amiens (Somme),présentée par MM. Moreau et DuMÉz. XXVI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. ® MM. Degaire, Derpecx, D' Duvernoy, DuverNoy, PourpPre et la Socitté linnéenne du Nord de la France sont, sur l'avis favorable de ia Société, nommés membres titu- laires de la Société Mycologique de France. De plus, M. DEBaïR£ ayant rempli les conditions nécessaires pour être membre à vie est proclamé dans cette qualité. M. le Président annonce la candidature de M. GILBERT, pharmacien, 9, rue du Verrier, à Rosny-sous-Bois (Seine), présenté par MM. Rapais et DUMÉE. | M. Husnor, envoie à la Société ses remerciements pour l'avoir reçu au nombre de ses membres. M. PELé signale dans une lettre adressée à M. Moreau la présence assez fréqüente du Clathrus communis en Loire- Inférieure, en particulier en très beaux exemplaires à Tou- vois, puis sous une forme rabougrie dans le terrain sablon- neux de Machecoul. On le trouve également dans les décom- bres du château de Palluau (Vendée). M. Dumée envoie une note sur le Tricholoma rutilans et espèces voisines et signale par lettre que ie Boletus Bou- dieri, espèce méridionale, a été trouvé dans le Finistère d’où il l’a reçu. M. ParouiILLARD envoie ‘une relation qui lui a été faite par MM. Sonruionnax., Courteret Mouror, de Lons-le-Saunier, d'un cas d’empoisonnement par les champignons survenu le 17 juillet 1917 dans la forêt de Poids-de-Fiole (Jura): Une famille GervAzon1, de bûcherons italiens, travaillant dans la forêt de Poids-de-Fiole, consomme 6 à 8 champignons avec des pommes de terre et de la viande au repas de midi, le mardi 17 juillet. Le lendemain, à 3 heures du matin (15 heures après l’ingestion), le père et les deux enfants aînés ressentent les premiers symptômes. Le surlendemaïn (jeudi soir), le plus jeune des enfants commence à éprouver des douleurs stomacales etintestinales, et meurt après 6 heures de souffrances. Deux de ses frères meurent le vendredi vers 11 heures. Le fils aîné succombe samedi 21, vers 13 heures. Le père et la mère purent être sauvés. Les phénomènes consécutifs à l'absorption furent vomissements, coliques, sensation de brûlure dans le tube digestif. IL semble très SÉANCE DU 8 NOVEMBRE 1917. . XXVIf probable que l’empoisonnement est dû à l’'Amanita phal- loides. Lecture est donnée d’un travail de M. Durrenoy, sur les conditions écologiques du développement des champignons parasites. - Publications reçues : Ann. of the Missouri Bot. Gard., fév. 1917. Bull, mens. des Rens. agric. et des Mal. des pl., sept. 1947. Bull, de la Stat. de rech. forest, du N. del’Afr., sept 1917. Inventory of seeds and plants imported by the office of foreign seed and plant introduction during the period from January 1 to march 81, 1916, Wa shington. 1917. Id. from april 1 to june 30, 1914. Washington, 1917. Mem. ofthe Dept of Agriculture in India, aug. 1917. United States Dept of Agricult. Bull. n° 562. BLas Lazaro e IB1zA. — Los Poliporaceos de la flora espa- ñola. Han. HARTLEY AND PIERCE. — A nursery blight of cedars. KonraD. — Sur la comestibilité de nos champignons. ES TR SEE Séance du 6 décembre 1917. Présidence de M. Radais. \ Lecture est donnée du procès-verbal de la dernière séance. Ce procès-verbal est adopté. & M. le Président communique un télégramme par lequel M. Pinoy envoie de Rabat (Maroc), où il est en mission, son souvenir et ses bons souhaits à la Société. M. le Président annonce le décès de M. l'abbé SicaRp, curé de Montou, par la Sauvetat, Peyrales (Aveyron). Er raison de la présentation faite dans la dernière séance, M. le Président met aux voix l'admission de M. GILBERT, Edouard, pharmacien, 9, rue du Verrier, à Rosny-sous-Bois, (Seine), présenté par MM. RApars et DuMÉE. Après avis conforme de la Société, M. GizBerr est proclamé membre de la Société. M. le Président soumet à la Société une proposition du Conseil d'administration tendant à nommer M. le D'EF. Camus membre de la Commission nationale pour la propagation de l'étude pratique des Champignons en remplacement de M. Harior, décédé. M. Cauus serait chargé de la détermination des Lichens. La Société émet un avis conforme à cette pro- position. La correspondance comprend une note de M. DuFRENoY, intitulée : Les facteurs biotiques et les champignons para- | sites. La Société étudie ensuite une proposition de M. Dum“E aux termes de laquelle la Société Mycologique publierait à côté de son Bulletin trimestriel un périodique mensuel, com- prenant notamment le mouvement des membres de la Société, SÉANCE DU 6 DÉCEMBRE 1917. XXIX la liste et l'analyse succincte des travaux présentés en séance, la liste des champignons exposés aux réunions, les offres et demandes de champignons etouvrages demycologie émanant des membres de la Société, une revue bibliographique. MM. Brers, Camus, CHIRON, Rapais, MOREAU émettent à ce sujet diverses opinions. La Société remet au Conseild’Ad- ministration le soin de prendre une décision définitive et de préciser la forme sous laquelle le projet de M. Dumée sera réalisé. M. Duuée expose en quelques mots l’état des finances de la Société ; grâce à la rentrée d'un grand nombre de cotisa- tions, nous pouvons envisager l'avenir avec confiance. M. Moreau 5e félicite d’avoir fait appel à la collaboration de M. Dumée, au zèle et à l’activité de qui est due l’améliora- tion de notre situation financière. M. le Président fait connaître aux membres de la Société la décision prise par le Conseil d'Administration, de proro- ger les pouvoirs des membres du Bureau, en raison des cir- constances actuelles. Champignons exposés : Russula sanguinea, erythkropoda. Clitocybe cyathiformis. Flammula sapinea. Nolanea mammosa. Cantharelius umbonatus. Polyporus mollis, applanatus. Tremellodon gelatinosum. Geaster rufescens. Apportés par M. Dumée. Pholiota squarrosa. Collybia velutipes. Apportés par M. Cxrron. Apporté par M. Marcel GuéGaN. Tubercularia vulgaris. ” be ÉPPOTRRET C TABLE des principaux sujets figurant dans les prucès- verbaux des séances (non compris ceux qui ont donné lieu à la publication d'une note ou d'un mémoire dans le Bulletin de la Société Mycologique de France). vlimentation par les Champignons en lemps de guerre........ XIV Amyloïde des asques (hypothèse sur son origine) (M. DANGEARD) I Boletus Boudieri dans le Finistère (M. DUMÉE)............... XX VI Clathrus communis dans la Loire-Inférieure et la Vendée (Ni Pate) RSR RE SR on EE TBE ce XXVI Collybia dryophila tératolologique (M. DUMÉE, M. PATOUILLARD) XIV Compte-rendu d’excursion (M. CHIRON)...................... V Empoisonnement par l'Amanila phalloides(?)(MM. SONTHONNAX, COBRAEIR CR MOUROIDL) Eee te LUN A rte lanta 2te ou ete detre à XXVI Formes blanches du Tricholoma Are) de l’Hebeloma SaCCLento en SAME MAIRE) Error nee re V Liste des Champignons exposés aux séances. III, V, XI, XX, XXIV, XXIX Listes des publicalions reçues ...... IT, VI, IX, XV, XIX, XXIII, XX VII Maladie de la Luzerne causée par un Urophlyctis (M. FRON) . V Pleurotus craspedius lératologique (M. MaAIL)...........,..... I Polyporus flavescens (t) dans la Forêt de Fontainebleau (M. D'OR) PRES OR RS RE SC ER A PRE PNR XIV Projet d’une publication mensuelle de la Société Mycologique denrancer (M ADICMEÉE)R Era ee rte eee tee alert aie ee XXVIIT Schizophyllum commune tératologique (M. CAUVIN)........... IV Sistotrema pachyodon dans la Forêt de Fontainebleau (M. IMTCELET) Re She m0 Perben etre cie lee ds bide le IV Synonymiedes fricholoma grammopodium et cnistum (M. R. NPATRE) een ma tente es Gite ile one Din eme ne ee me es V Végétation et nutrition azotée du Citromyces Pfefferianus. (M. NTOR EAU) RES PT ne PIN ne ie TS A At IX Imprimerie Lucien Declume, Lons-le-Saunier. se er ES y TE Sant HP EXT ALU 5 00244 2505 nu d * di “ ; f Ve nr 27 Fox , RREe Æ L'Œ ELA sé " 1 F ju 2 | J si. as A Ë } F d A Luz Ne. à 4 , » ; : n r'&. À a < j ,” H 4 d , ra ; t9a + À na Pi ‘ ' F E > Porn di = ET 4 L Me ” d Ë ° VAE ; d , 1 L a À { {29 v 5 a v ï | é 4 4 Û À 4 4 P Es [AE à X de ed à # à d y ae 4 Lu à us + W£: SA 4 d d pr" 1 : D" ab al : % e é : ÿ n 2. A ” ni à 1 1 2 s 7 ? di » +4 "ire jt 4 +. à “ ‘ÿ L. CI 4