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CARTULAIRE

DE

L'ABBAYE DE SAINT-MARTIN

DE

PONTOISE

MONTDIDIER,

IMP. G. BEL LIN

PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE DU VEXIN

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CARTULAIRE

DE

L'ABBAYE DE SAINT-MARTIN

DE

PONTOISE" "• %

PUBLIE D'APRÈS LES DOCUMENTS INÉDITS Par J. DEPOIN

Secrétaire général de la Société Historique du Vexin

Administrateur de la Société Historique de Corbeil

Membre de la Commission des Antiquités et des Arts de Seine-et-Oise

Officier d'Académie

PONTOISE

Aux bureaux de la Société Historique 1895

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INTRODUCTION

'Abbaye de Saint-Martin de Pontoise, primitivement connue sous les noms de Saint-Germain et de Saint- Martin, auxquels s'est quelquefois adjoint celui de Saint-Gautier, son premier abbé, a eu, du onzième siècle au dix -huitième, d'intéressantes annales.

Après que le bon renom de ses moines et la fa- veur des rois lui eurent attiré les libéralités de toute la noblesse d'alentour, la canonisation de son fondateur premier acte solennel de ce genre constaté en France en fit le but d'un im- portant pèlerinage. Ses religieux essaimèrent non seulement dans tout le Vexin, mais dans le Parisis, dans le Chambliois, dans le Beauvaisis, dans la Brie. Partout on les retrouve défrichant les forêts, plantant des vignes, dirigeant des exploitations agricoles.

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Il en fut ainsi trois siècles durant. Au lendemain des guerres désastreuses qui paralysèrent à un si haut point l'activité industrielle de toute la contrée, le vieux moûtier se retrouva sous la main d'abbés commendataires. Ce sont de hauts personnages ; ils s'appel- lent: Laubespine, Gondi, Joyeuse, Lorraine, Etampes, Retz, Mon- tagu, La Tour d'Auvergne, Fénelon, et la plupart sont revêtus de la pourpre.

Plusieurs, le cardinal de Joyeuse et le cardinal de Bouillon entre autres, s'attachent avec une véritable passion au sol pontoisien. Le premier rêve d'en faire le chef-lieu d'un évêché démembré du diocèse de Rouen, et d'une université la Compagnie de Jésus mettrait en œuvre ses méthodes. Le second essaie d'y faire surgir, à coups de millions, une princière demeure : mais le royal créateur de Versailles ne saurait souffrir les tentatives de rivalités, et, les prétextes politi- ques ne faisant jamais défaut, Saint-Martin sera pour le fier Emmanuel- Théodose, comme Vaux pour le surintendant Fouquet, la cause d'une implacable disgrâce.

Au début de ses plans, le cardinal de Bouillon a forcé ses reli- gieux à lui céder l'abbatiale et presque tout l'enclos de leur monas- tère. Il l'a fermé de murailles s'espacent de vastes demi-lunes en saillie sur lesquelles sont sculptées ses armes. Au centre il a construit un château plus tard le duc d'Albret, son neveu, abritera Messieurs du Parlement, lors de l'exil de 1720.

Mais le peu d'espace qui reste à la Communauté, la pénurie des ressources dont elle dispose, en ont restreint le recrutement; l'esprit janséniste vient effacer les traces rénovatrices de la réforme de Saint Maur, implantée naguère par l'abbé Gautier III de Montagu ; c'en est fait. La décadence, qui guette l'une après l'autre les fondations béné- dictines, voit son heure sonner pour Saint-Martin.

Si misérable est devenu ce grand cloître, qu'on en délaisse les arceaux délabrés; les épaves du naufrage sont recueillies dans une pauvre résidence, le petit prieuré de Saint-Nicaise de Meulan. Il ne reste à la Révolution qu'à venir fondre les cloches muettes et arracher l'or des tabernacles déserts.

Cette fin triste ne saurait assombrir à nos yeux l'éclat des origines et le lustre du passé. D'ailleurs, en dehors de l'intérêt qu'elles pré- sentent au point de vue de l'histoire religieuse en faisant revivre un chapitre ignoré des Annales des Moines d'Occident, les archives de

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Saint-Martin de Pontoise sont, pour les deux Vexins et pour une partie des diocèses de Paris, Beauvais et Senlis, une mine inépuisable de renseignements géographiques, archéologiques, biographiques, généalogiques; on y retrouve la date précise de l'établissement de nombre de paroisses, de la construction d'églises qui subsistent encore. C'est dans ce fonds précieux et surtout dans le Cartulaire qui en rassemblait les pièces primitives, que le président Lévrier avait largement puisé pour réunir les matériaux de sa célèbre Collection du Vexin.

Le fonds de Saint-Martin est encore aujourd'hui presque intact, on peut le dire, aux Archives de Seine-et-Oise dont il forme une des principales richesses. Il comporte 69 cartons, sans compter les regis- tres, dont un surtout présente une importance exceptionnelle : nous voulons parler d'un volumineux manuscrit ayant les dimensions d'un antiphonaire, où, durant tout le cours du XIVe siècle, les divers admi- nistrateurs de l'Abbaye ont enregistré les conventions, les inven- taires, les acquisitions, les recettes et dépenses de la communauté : c'est un Livre de raison monacal d'un caractère véritablement unique.

Malheureusement le chartrier de Saint-Martin se trouve actuelle- ment découronné de ses principaux fleurons : le Grand Cartulaire du XIIe siècle, dont M. Léopold Delisle signalait la perte dans son appendice au Catalogue des Actes de Philippe- Auguste (1), et un Petit Cartulaire dont la date de rédaction nous est inconnue, mais se trouvaient également des pièces fort anciennes.

L'existence de ces documents disparus est constatée non seule- ment par les descriptions qui en ont été faites à diverses époques dans des expéditions authentiques d'actes qui y étaient reproduits, mais aussi par les extraits qu'en firent Décamp, Baluze, le P. de Machault, Dom Poirrier et surtout Dom Claude Estiennot, prieur de l'abbaye sous le gouvernement du cardinal de Bouillon.

Voici, d'après un document du XVI0 siècle, la description du Grand Cartulaire :

« Le 26 juillet 1521, Guillaume Crespin, conseiller en cour laye à Pontoise, garde des sceaux de la châtellenie, déclare « avoir veu et

(1) Paris, 1856, p. 560.

IV

tenu ung livre fort ancien en forme de Cartulaire relyé en aiz et cou- vert de cuir blanc, escript en perchemin, contenant 74 feuilletz, le premier d'iceulx commençant: Incipiunt Capitula Kartarum ec- clesie S. Martini Pontesiensis ccnobii Capitulum I. Privilegium Philippi Régis... et le dernier feuillet finissant ainsi : Duo diumalia, unum breviarum de Valle munda nigrum.{2) »

Une description identique se trouve au bas d'une copie de la charte de fondation du prieuré de la Buhotière, collationnée le 26 juin 1631 (3).

Quant au Petit Cartulaire, il est impossible de le confondre avec le premier, si Ton en juge par le portrait absolument différent qu'en tracent les notaires Boudault et Dagneaux, le 13 janvier 1622. C'est en effet « un gros registre en parchemin sain et entier contenant 242 feuillets, appelé le Cartulaire des héritages et revenus de l'Abbaye de St Martin prieurés et chappelles en despendant, led. registre couvert de bois et peau. »(4)

On ne saurait trop regretter que ces deux importants recueils de chartes soient actuellement adirés. Toutefois, nous ne les croyons pas détruits. D'autres manuscrits précieux de Saint-Martin ont également disparu : ceux des deux Vies de saint Gautier et du Livre des mira- cles de ce saint abbé (5), tandis que le Martyrologe du XIIIe siècle, aussi détaché du fonds de Saint-Martin, se retrouve aujourd'hui au nombre des manuscrits de Saint-Germain-des-Prés, à la Bibliothèque nationale (6). Il y a donc eu certainement, au plus tard au moment de la dispersion des religieux au XVIII" siècle, enlèvement des perles du trésor paléographique du monastère. Une d'elles a été recueillie par notre grand dépôt national: les autres se sont vraisemblablement éga- rées plus ou moins légitimement, dans des collections privées qui ne désirent pas se faire connaître.

(2) Arch. de Seine-et-Oise. Fonds St-Martin, cart. 42.

(3) Id. Cart. 44.

(4) Acte extrait à la requête de D. Henri Hennin, prieur, par les notaires Boudault et Da- gneaux, le 13 janv. 1622. Arch. de Seine-et-Oise, cart. 51.

(5) Le texte de ces trois opuscules nous a été conservé par les Bollandistes. Dom Estiennot a aussi transcrit les deux Vies de saint Gautier, d'après les originaux, dans son Historia monasterii Sti Martini supra Viosnam.

(6) Mss. lat. 12887.

Quoi qu'il en soit, la perte du Grand Cartulaire pouvait être en très grande partie réparée, et c'est la tâche que nous avons assu- mée en préparant le recueil publié par la Société Historique du Vexin. Il existe, en effet, aux Archives municipales de Pontoise, un ouvrage en trois volumes de Dora Claude Estiennot : l'Histoire ma- nuscrite de l'Abbaye de Saint-Martin-sur-Viosne-lès-Pontoise (7). Ce travail, rédigé en latin, comprend trois parties : une Histoire des abbés; un Recueil de documents liturgiques, biographiques, archéo- logiques, épigraphiques, héraldiques, etc., extraits des archives de l'abbaye ; enfin une transcription souvent intégrale, tout au moins analytique, des principaux chapitres du Grand Cartulaire et d'actes postérieurs reproduits d'après les originaux.

Cette œuvre de Dora Estiennot est encore certainement une épave de saint Martin. Elle provient de la collection de Paul-Fran- çois Pihan de la Forest, subdélégué de l'intendant de Paris dans l'é- lection de Pontoise, et celui-ci la tenait apparemment de son frère, le bénédictin dom Alexandre, qui lui fournit sur les dernières péripéties de l'existence du monastère, bien des détails notés dans son Histoire inédite de Saint-Martin (8).

Dom Estiennot a tiré encore des archives de son abbaye et de celle de Saint-Germer, et de quelques autres sources, les éléments d'un recueil historique qu'il dédia au bibliophile Vyon d'Hérouval sous le titre d'Antiquités vexinoises [Antiquitates Velocassium). Le fonds latin de la Bibliothèque Nationale a aussi hérité de ce souvenir du laborieux prieur.

(7) Historia monasterii Sti Martini supra Viesnam, auctore D. Claudio Estiennot. Mss. ori- ginal, en 3 vol. petit in-fol. (Bibl. munie, de Pontoise n°« 1558 à 1560. Fonds Pihan de la Forest).

T. I. Liber priuius, coruplectens seriem gestaque Abbatuni ab an. 1069 fundationis ad an. 1670. (n° 1560). Avec une épigramme latine, non signée, en 3a vers héroïques (éloge de l'œuvre et de l'auteur par un poète anonyme) une dédicace par D. Estiennot au cardinal de Bouillon, datée du couvent de St-Martin, le 14 des kalendes de janvier 1670 et une lettre de D. Luc d'Achery à D. Estiennot, datée de St-Germain, le n nov. 1670, fête de St Martin, et commençant ainsi :

« Perjucundum mihi fuit audire, mi cariss" Pater te in eruendis vetustioribus chartis quae cum blattis et tineis rlxantur, quaeque supersunt illustrandis Abbatiae S. Mart. Pont, pulvere obsitis ruo- numentis operam manare ac studium impendere, ut inde historiam conficias. »

T. II. (n» 1559).

T. III. (n« 1558).

Le mss. de D. Estiennot est aujourd'hui mutilé ; il manque au tome III les feuillets ia-14, 31,

VI

Enfin une histoire très complète de notre abbaye, rédigée d'après les cartulaires et les documents originaux, mais en s'inspirant évi- demment du choix des sources fait par Dom Estiennot, se trouve conservée à la Bibliothèque Mazarine (9). Elle est l'œuvre d'un béné- dictin de Saint-Denis, qui a laissé aussi sur cette abbaye une compila- tion intéressante.

C'est à l'aide de ces éléments, ainsi que des extraits malheureu- sement trop sommaires insérés dans les quatre grandes collections dont nous avons parlé plus haut (10), qu'il nous a été possible de re- constituer, à peu près dans son intégrité, le Grand Cartulaire. Les originaux d'un nombre assez important des pièces qu'il renferme sub- sistent encore au dépôt de Versailles, et nous ont fourni des textes que nous avons naturellement préférés.

Nousavonsterminé avecleXIPsièclela publication du Cartulaire proprement dit. Il nous semble en effet certain, d'après les indications fournies par Dom Estiennot, que la rédaction du Grand Cartulaire est l'œuvre d'un chartiste de Saint-Denis, envoyé à Pontoise en 1196, à l'époque le monastère ruiné par l'incurie et les dilapidations de ses derniers supérieurs, fut pendant quelques années, sur l'ordre du roi, réuni à l'abbaye dionysienne, pour assurer la réforme des mœurs en même temps que la restauration matérielle du monastère.

C'est donc un ensemble de 230 actes que nous avons réunis. Il correspond, à très peu de chose près, au chiffre des chapitres du Cartulaire. Les pièces au nombre d'environ six cents, postérieures

40, 75-/6, 84, 86-89. 94» ll2< I2(>-I28, H2, 138, Mo, i-P, 164-174. Mais il y a tout lieu de supposer que ce sont simplement des feuillets blancs qu'on a enlevés pour utiliser le papier.

(8) Cette histoire, dont la première partie est un abrégé remanié de celle de Dom Racine, est aussi conservée à la Bibl. municipale de Pontoise. Sur la vie de Dom Claude Estiennot et de Paul- François Pihan de la Forest, voir les Pionniers de l'Histoire du Vexin, par J. Depoin, dans les Mémoires de la Société Hist. du Vexin, t. I, p. 16 et suivantes.

(9) Histoire de l'abbaye de S. Martin de Pontoise, or. de S. Benoist, cong. de S. Maur, 1769, au- thore D. Roberto Racine, presbitero cong. S. Mauri in Gallia atq. monacho mon. S. Dionysii in Francia, 1769.

Pap. XXI feuillets, 687 p.; haut. 266, larg. 186 mill. xviir s. Ex libris S. Dionysii in Francia. (Bibl. Mazarine, ms. 3368.)

Cet ouvrage est entièrement en français.

(10) Celles de Baluze, Décamp, le P. de Machault et Dom Poirrier, conservées à la Bibliothèque Nationale.

VII

au XIIe siècle, que nous avons tirées tant du fonds Versaillais que des transcriptions de Dom Estiennot, formeront l'objet d'une publi- cation ultérieure, exécutée avec les procédés analytiques qu'exige la rédaction verbeuse et procédurière des documents des âges plus récents.

Pour les pièces reproduites dans notre Cartulaire, nous avons été très sobres d'abréviations. Celles que nous nous sommes permises ne portent que sur des formules banales dépourvues de tout intérêt et qui sont d'ailleurs indiquées par des sigles très faciles à ré- tablir (n).

Nous accompagnons la restitution du Cartulaire d'une série d'Annexés et d'Appendices qui figureront, avec la Table, dans un fascicule détaché.

Les Annexes comporteront :

A. Une édition définitive du texte des deux Vies et du {.ivre des Miracles de saint Gautier.

B. Des extraits du Martyrologe et du Nécrologe de St Martin dont la rédaction primitive remonte au commencement du XIIIe siècle.

Les Appendices consisteront en une série de notes historiques et généalogiques sur les principales familles bienfaitrices de l'Abbaye, et dont les noms reviennent trop souvent dans les textes publiés pour que nous ayons pu employer, à leur égard, le système des notes en bas de page.

A ce sujet, nous signalerons une innovation que nous nous som- mes permise et qui n'en est guère une d'ailleurs qu'au point de vue français.

Elle consiste dans l'attribution à chaque note d'un numéro cor- respondant non à l'ordre des renvois d'une page, mais à une série unique partant du commencement du volume. Nous considérons ce

(il) Telles sont par exemple: /. />. q. J. tant prirsentibus quant futuris ; S. M. P. Sanctus Martinus Porttisarensis : S. et I. T. Sanctœ et Individus Trinitatis, etc.

Les points suspensifs et les etc. très nombreux dans les textes empruntés à Dom Estiennot sont entièrement imputables à celui-ci. La comparaison de ses transcriptions avec les originaux ou avec d'autres sources prouve que, malheureusement, il s'est souvent permis des coupures portant sur des détails indispensables à conserver (Cf. notamment les chartes xi, xxxiv, xliv, civ, cxxxiv, etc.)

VIII

procédé, fréquemment employé dans les publications historiques étrangères, comme étant de nature à faciliter beaucoup les recher- ches, en permettant surtout de rappeler sans cesse les identifications géographiques précédemment fournies.

Comme dans les Cartulaires de l'Hôtel-Dieu de Pontoise et de X Abbaye de Maubuisson, on remarquera que nous avons fait ressortir les noms d'hommes et de lieux, en employant à leur égard des carac- tères différents du texte courant: petites capitales pour les premiers, italiques pour les seconds. C'est encore, de même que les titres sommaires placés en tête de chaque document, un moyen de rendre les investigations plus aisées aux chercheurs contraints de feuilleter souvent d'un bout à l'autre, pour y découvrir une indication d'une ligne, ces genres de recueils le seul classement rationnel est l'ordre chronologique.

J. Depoin.

CARTULAIRE

DE

SAINT-MARTIN DE PONTOISE

I

Sire Amaury de Pontoise obtient d 'Héritier Tostat la restitution d'un alleu à Menouville, donné par Dreux de Jérusalem.

(Vers 1032)

&Qfl^^ëefL ROgo qui dicebatur de Jérusalem (i) dédit Deo et Sancto Ger-

mano Pontisariensi, abbati videlicet Deoque illic servientibus, pro anima sua et animabus antecessorum suorum, alodium suum quod habebat apud Mcnoldivillam. (Avant 1068) Quodam vero tempore Hermerus Tostata (2) calumpniavit

partem alodii ipsius, et quia ecclesia Pontisariensis ut pote novella et tenuis

(1) Le président Lévrier (Collection du Vexin, t. xi, preuve 259) ne doute pas un instant que « Dreux dit de Jérusalem » ne soit le comte de Vexin mort en 1035, à son retour de la Terre Sainte, il avait accompagné Robert le Diable, duc de Normandie, son suzerain (Orderic Vital, 1. vu).

La rédaction de la pièce ne s'oppose pas à cette hypothèse, car la formule « abbati videlicet » employée sans nommer Saint Gautier, premier abbé, ne paraît être qu'une glose explicative. D'ail- leurs, l'épisode relaté est antérieur au diplôme de 1069, puisqu'on dit que les moines n'avaient alors aucun défenseur, tandis que Philippe I" les prit en 1069 sous sa protection royale ; et c'est posté- rieurement à cette date que saint Gautier fut choisi pour abbé.

erat, nullusque fuit qui ex parte monachorum resisteret, perambulavit, violentia sua,'eandem partem ut voluit. Domnus autem Amalricus Pontisariensis (3) cum huic rei interesset, videretque injuriam fieri, deprecatus est memoratum Hermerum quatenus quod injuste invaserat quietum ut monachi habuerant, redderet, dicens detrimentum anima; sua? esset, si imbecillibus monachis et resistere non valen- tibus violentiam faceret. Considerans itaque memoratus Hermerus anima? sua? dampnum, timensque Dei judicium, tandem quod invaserat reddidit, audientibus his et vid'entibus Amalrico de Pontisara (3), Roscelino Bloieth (4), Amalrico majore, Frogerio de Menoldivilla (5), Garnerio Rufo (6), Haymardo filio Odonis Ixfamati (7), Herberto Parvo (8).

(Ex Cartulario, cap. 123. D. Estiennot, 1. III, 1, 13).

II

Don de la dîme d' 'Hérouville à Saint-Germain de Pontoise.

(Vers 1066)

Rohaidis de Herulvilla (9) dédit Deo et Sto Germano, ob filii sui et suae salutem anima omniumque antecessorum suorum, decimam suae terrae, concedente filio et filiabus suis. Hujus rei testes existunt Raynardus filins Joszuini, Raynoldus filius Gerardi, Hubertus de Luzarchis (io), Willelmus filius Morini(ii), Odo d'EsPEis (12), Herbertus Rufus (13), Robertus de Ws (14), Radulphus Ponce, Gerardus de Cavenzon (15).

(Ex Cartul. cap. 66. D. Estiennot, 1. III, 1, 20.)

(2) Tostata pourrait à la rigueur se traduire par Rostj; le Rôti ou le Brûlé. Dom Estiennot a pensé que ce surnom avait rapport au fief du Brûloir, à Cergy ; il n'y a, ce nous semble, aucune ap- parence. On trouve un Gautier Costat (Galterius Costatus) prévôt des comtes de Vexin au milieu du xi« siècle (Guérard, Cartulaire de St-Père de Chartres, p. 119). On rencontre vers la même époque Robert Cossart {Robertus Cossartus) dans l'entourage d'Hellouin II, vicomte de Meulan (Id., p. 181). Nous retrouverons plus loin Gautier Tossart (Valterius Tosardus) chevalier du comte Eudes de Cor- beil, vers 1080. Tous ces noms, dont l'orthographe ne nous est connue que par des transcriptions, et ne peut être rigoureusement établie, paraissent des variantes du même type, sans doute celui de Cos- sart, qu'on retrouve dans les siècles suivants, tandis qu'aucune des autres formes n'a subsisté. On sait que le t et le c se ressemblent beaucoup dans l'écriture du xr siècle.

(3) Amaurj de Pontoise. Voir Appendice I, sur la famille Déliés. (4) Roscelin ou Robert Bleuet, chapelain de Guillaume le Conquérant, puis év. de Lincoln (1092-1122). V. Ord. Vit. 1. X. Bibliotk. sacrée, XV, 194. (5) Menouville, canton de Marines, arrondissement de Pontoise. (6) Garnier le Roux. (7) Eudes le Diffamé. (8) Herbert Petit. Nous trouverons plus loin une libéralité de ce témoin.

(9) Hérouville, canton de l'Isle-Adam. Cette donation paraît antérieure à l'élection de saint Gautier. Elle fait peut-être partie des libéralités auxquelles fait allusion le diplôme de Philippe 1", et que les seigneurs du pays avaient faites à la communauté naissante. Suivant Lévrier (Coll. du Vexin, pr. 232), Rohaide d'Hérouville serait la femme de Hugues, comte de Dammartin. Elle est nommée avec son fils et ses trois filles dans une charte d'environ l'an 1080, elle donne à Cluny l'église de St-Leu d'Esserent. (Art de vérifier les Dates, II, 661).

III-IV

Donation par Hugues de Gisors de deux églises à V abbaye de Marmouticrs

(1066)

Ego Hugo (16) saeculari militias mancipatus, divino animatus instinctu, ipsi Largitori bonorum omnium aliquid ex ipsis qua? ab eo temporaliter ac- cepi, per manus pauperum afïerre decrevi ; quod ut probabilius fieri possit, illud egregium pauperum genus elegi ad hoc faciendum. Sciant quoque omnes présentes et futuri cum voluntate et assensu meas conjugis Mathildis neenon filiorum meorum Theobaldi, Drogonis, Hugonis atque Lamberti, donasse me fratribus his qui in Turoncnsi cœnobio quod m a jus monasterium dicitur, quendam locum jure hereditario contingentem mihi, in honorem S. Audoeni constructum, cum omnibus sibi subjectis rébus quas con- tuli, vel quas deinceps per me vel per alios in jus ipsius loci divina pietas transferre voluerit, quatenus eorum orationibus adjutui mereamur divino con- sortio adjungi. Qui locus habetur ab oriente Franciam, ab occidente Norman- niam, inter utramque patriam fluentem atque alteram ab altéra dividentem. Concedo decimam molendinorum duorum super fiuvium Eptam et quendam fur- num situm juxta monasterium... Do etiam potestatem monachis utendi bosco S. Maria;, sine ulla conditione, id est ad mansiones faciendas et ad calefaciendum et ad omnia necessaria quas usus hujus vitas exigit... Datum anno 1066.

(Ex ipsa authentica. D. Estiennot, 1. II, fol. 196).

(Vers 1066)

Ego Hugo de Gizorcio Bartholom.«o abbati Majoris monasterii{\i) dedi ecclesiam de Gisors in honorem SS". Gervasii et Proihasii constructam, in pago Rothomagensi sitam et omnia quse ad eandem ecclesiam per- tinent, quia hactenus ad me respexit presbyter ipsius ecclesias: quaprop- ter cupio ut ipse ejusque successores jure perpetuo ad abbatem Majoris monas- terii respiciant.

(Ex authentica. D. Estiennot, 1. II, fol. 196J.

(10) Luzarches, arr. de Pontoise. fn) Morin du Pin (Morinus de Pinu) était écuyer d'Héluise, vicomtesse de Mantes; il signe avec son fils Gilbert, en 1088, une charte de Roger de Beauinont. (Lévrier, Collée, du Vexin, pr. 193 et 226). (12) Epiais, cant. de Marines, arr. de Pontoise. (13) Herbert Je Roux. (14) Us, cant. de Marines. (15) Chavençon, hameau de Neuville-Bosc, canton de Méru (Oise). (16) Voir Appendice V, sur la famille de Gisors. (17) Barthélémy fut abbé de Marmoutiers de 1064 à 1085. (Gall. christ, t. xiv). Le dessin de sa tombe est dans Gaignières. (B. N. Est. Pe i f. catal. n" 261 1).

4

V

Diplôme de Philippe I en faveur de V Abbaye de St Germain. (Avril-Août 1069)

In nomine S. et I. Trinitatis. Ego Philippus Dei gratiâ Francorum Rex. [Cum novum vetusque Testamentum patrem matremque carnalem honorare pne- cipiat, dicendo : « Honora patrem et matrem ut sis longrevus super terram » Christian® religionis est, ut patrem nostrum Deum et matrem nostram Sanctam Ecclesiam, cujus regeneratio spiritualis plus nobis ad salutem anima, quam carnalis ad salutem corporis proficiat, honore condigno habeamus ; et quoniam Abraham filii sumus, Sarram, id est Ecclesiam, Agar qnre est sinagoga, destructâ, honorificabiliter exaltemus, ut non tanquam filii ancillra, sed tanquam filii libéras, in medio cœlestis ecclesine os nostrum mereamur aperire, et impleti spiritu sapientiae valeamus evidenter proclamare : « Domine, dileximus decorem domus tuae et locum habitationis gloriae tuae. » In hâc ergo sanctâ matre Ecclesiâ in quâ, ut dictum est, regenerati habitare cupientes, hanc terrenam ecclesiam tyrannorum pressuris afflictam, prout possumus, liberare studeamus, quia scrip- tum est : « Qui élucidant me vitam œternam possidebunt. »]

Elucidare autem volentes ecclesiam 5". Germant per deprecationem proce- rum Castri Pontis Isarœ, Warnerii (18) scilicet et Amaurici (3), cœterorumque illustrium virorum, quorum beneficiis et eleemosinis in tantum surrexerat, ut parietibus circumdaretur, et a paucis monachis Deo servientibus inhabitaretur : quorum supplicationibus humillimè condescendens, pro anima patris mei, pa- rentumque meorum memorià, ecclesiae supradictx1 libertatem hanc tribui, ut quidquid semel dono vel emptione receperit, absque inquietudine possideat. Et ut hoc firmum permaneat, sigilli mei impressione signavi, meisque fidelibus infrascriptis ad corroborandum attribui.

S. Comitis Hugonis (19).

S. Walerani (20).

S. Balduini dapiferi.

S. Rainaldi buticularii.

S. Walterii cunstabularii.

S. Widonis de Monte Letario (21).

S. Adam de Insula (22).

(18) Voir Appendice II, sur la famille de Paris. (16) Suivant Lévrier, il s'agit ici du comte Hugues de Meulan, et non de Hugues, comte de Dammartin. Voir Appendice III, sur la famille de Meulan. (20) Gaîeran II de Meulan. (21) Guy I de Montîhérj-, fils de Thibaut Fil d'étcupe. (22) Voir Appendice VI, sur la famille de Vlsle Adam.

5 - S. Terboudi de Montmorentiaco (23). S. Lancelini de Bellovaco (24). S. Stephani prsepositi de Parisio. Petrus cancellarius relegendo subscripsit.

Actum ad Pontem Isarœ anno ab Incarnatione Domini millésime» sexagesimo nono, regisque Philippi regnantis nono (25).

(Ex authentica. D. Estiennot, lib. I, cap. 11. Original disparu. Vidimus de Jehan Fermin, notaire apostolique, en date du 17 novembre 1490. Cart. 44. Transcription incomplète, omettant la partie du texte entre crochets, dans le Gallia christiana, t. XI, preuves, col. 17, et dans Du Chesne, Histoire de la Maison de Montmorency, preuves, p. 25).

VI

Donation à St-Gcrmain, par Raoul de Cergy, d'une terre près la chaussée romaine entre Pontoise et Puiseux.

(Vers 1069)

Radulphus de Cergiaco (26) filius Majoris dédit quandam terram qu:e est juxta calceiam inter Pontisaram et Puteolos (27), Sto Germano Pontisa- riensi et monachis illic Deo servientibus, pro anima sua et animabus antecessorum suorum, concedente Jeroldo Rubeo (28) ex cujus fefo erat, audientibus et videntibus his : Wirrico milite et Roberto majore. Hisdem videntibus et prresentibus mensuravit prœdictus Jeroldus Rubeus suprascriptam terram, et ipse tenuit funem ex unâ parte. Post mensurationem terras veneruntad Sanctum Germanum videlicet Jeroldus Rubeus et Wirricus et Robertus, et comederunt in magna caminata quœ erat ante portam monasterii, et interea alla- tum est eis pulmentum crudum, unde mirati sunt si monachi ex eo comederent,

etc (29).

(Ex Cart. cap. 62. D. Estiennot, 1. III, 1, 22).

(33) Il faut évidemment lire Tetboudi : Thibaut de Montmorency, fils de Bouchard III, connéta- ble de 1083 à 1086. (24) Lancelin, châtelain de Beauvais, chevalier de la maison de Dammartin, fonda vers 1060 le prieuré de Villiers St Sépulcre (Louvet, Hist. du Beauzoisis, t. I, p. 105; V" de Caix de St Aymour, les Châtelains de Beauvais, ap. Mém. de la Soc. acad. de l'Oise, t. XIII,

P. 583-584).

(25) Philippe I6r ayant succédé à son père le 4 août 1060, cette charte est antérieure au 4 août 1069, et postérieure au 12 avril 1069, date de Pâques.

(36) Cergy, cant. de Pontoise. (27) Puiseux, cant. de Pontoise. (28) Ceroud le Rouge.

(29) Cette donation paraît antérieure à l'élection de saint Gautier, qui n'y est point nommé.

6

VII Cession à V abbaye par Herbert Petit d'un bien engagé , sis à Saint-Oucn .

(Entre 1069 et 1092)

Herbertus Parvius (30) in die festivitatis «S. Germani obtulit et dédit Deo et Sto Germano et Gauterio abbati et casteris monachis, quod- dam vademonium de Sancto Audoeno (3i)quod ei invadiatum erat ob sexaginta quinque solidos et unum denarium. Hujus rei sunt testes Haymo de Montegermano (32) et Radulphus frater ejus, Guiardus de Frolcurt

(})), DROGO DE WlURIACO (34), JOSCELINUS DE BLERENCOURT (35), GoDEFRIDUS DE

Butincurt (36), Vitalis de Sancto Martino, Odo Clericus de Menotvilla (5) et

Geroudus frater ejus.

(Entre 1099 et 1 104)

Postea defuncto Gauterio abbate et succedente ei abbate Theobaudo,

Gislebertus, nepos memorati Herberti Parvi, ad quem pertinebat terra ipsius

vademonii, dédit ipsam terramDeoet sanctisconfessoribus Martino et Germano,

et abbati Theobaudo et monachis, concedente Guiardo de Montegermano ex

cujus fefodio erat, et uxore ejus nomine Lucia. Inde testes fuerunt Drogo de

Rotnel (37), Herbertus d'Espeis (12), Erchenfredus Niger de Becherel (38), Gau-

terius de Marcheil (124), Ursio de Boornel (39). Ex parte ejus Gisleberti fuit

Hugo de Curtemont (40) dominus ejus.

(Ex Cartul. cap. }$. D. Estiennot, 1. III, 1, 7).

VIII

Don de terres à V Aumône par Haymon de Montgerain. (Entre 1069 et 1092)

In illo die in quo Haymo de Montegermano et Azo de Cunty (41) partiti sunt suas terras, in ipso die venit Domnus Galterius Abbas ad Haymonem, qui erat in magna cambial a B. Germani, et interfuit ibi Vitalis de Sancto Martino, diffinitum que fuit ibi quod monachi debebant de censu de terris quae pertinebant ad Eleemosynam (42) et fuit recognitum quoniam viginti et unum

(30) Herbert Petit est cité dans la charte de Dreux de Jérusalem {supra, i). (31) Saint-Ouen- l'Aumône, canton de Pontoise. (32) Peut-être Montgerain, cant. de Maignelay (Oise). (33) Frocourt, cant. d'Auneuil, arr. de Beauvais. (34) Guiry, cant. de Marines. (35) Bellancourt, cant. nord d'Abbeville (Somme). (36) Bouttencourt, cant. de Gamaches (Somme). (37) Le Rosnel, ham. de Bréançon, cant. de Marines. (38) Becherel, quartier de Pontoise, sur l'Oise, au pied du château. (39) Bornel, cant. de Méru. (40) Courtemont-Varennes, cant. de Condé-en-Brie (Aisne). (41) Conty, arr. d'Amiens. (42) L'Aumône, à St Ouen, près Pontoise.

7 nummum debebant monachi eidem Haymoxi de duobus arpennis ubi Elcemosyna sedet, et de tribus quarteriis infra eosdem arpennos, de duobus arpennis sedecim nummos et de tribus quarteriis quinque.

Eodem die dédit Haymo Monachis Sti Germant terram in qua Galterius (43) cornes voluit facere sylvam, sub censu duodecim denariorum, fueruntque très solidi tribus minus denariis etc.. Testes Guido de Froolcurt (33), Drogo de

POOILLY (44) GARNERIUS DE MoXTEGERMANO (32), VlTALIS DE SaNCTO MaRTINO.

(Entre 1099 et 1 104)

Longo tempore transacto, Galterioque abbate defuncto, idem Haymo et uxor ejus très quarterios supradictos calumpniaverunt.... Concordaverunt inde abbas et monachis cum illis.... Inde testes Ascelinus de Butixcurt (36), Drogo de Vuiery (34), Wido de Froolcurt (})), Helo de Berlincurt (35), Andréas Picis

Rogatu predicti Haymonis concessit Wido Sylvanectensis (45) quidquid idem Haymo vel alii ecclesias Sti Germant et Sti Martini de fefodio suo dederunt. Inde testes... Balduinus de Lex (46), Odo de Gonesse, Hermerius de Vietel. Iterum memoratus Wido Sylvanectensis fecit hoc ipsum concedere uxori suas abbati Theobaldo in domo sua Sylvancctis audientibus fratribus etc .. Si quid hase omnia violare prassumpserit, excommunicatus est ab abbate Theobaldo et caete- ris fratribus congregationis. Fiat. Fiat.

(Vers 11 10)

Postea Hugo Malusfiliaster (47) accipiens in conjugium filiam Haymonis, ca- lumpniavit justitiam terras et hospitium Eleemosynœ, et accepto placito monachi, teste Haymone, derationaverunt justitiam terras coram his testibus: Galterio Tirel, Radulpho Delicato (48), Girardo de Carz (49), Yvone de Conflaxte (50), Gauterio Musavena, etc...

(Ex Cart. cap. 87. D. Estiennot, 1. III, 1, 11.)

(-(3) Gautier III, dernier comte de Vexin, mort empoisonné à Falaise en 1063. (44) Pouilly, cant. de Méru. Dreux de Pouilly est le même que Dreux de Guiry de la charte VII.

Haymon de Montgerain avait deux frères, Guy et Raoul.

Sa fille s'appelait Richilde; elle mourut du temps de l'abbé Guillaume Ier, laissant 5 enfants: Haymon, Yves et 3 filles. Haymon et Guy ne seraient-ils pas Wido et Haymo, qui signent immédia- tement après Galeran I de Meulan, la charte de fondation du prieuré de Bouafle ? (Lévrier, pr. 120).

Aszon de Conty pourrait bien être Aszon, l'un des chambriers du roi en 1082 (Lévrier, pr. 119).

(45) Guy de Senlis. Voir Appendice II. (46) Lieux, aujourd'hui Vauréal, canton de Pontoise. (47) Hugues Malfilâtre. (48) Raoul II Déliés. Voir Appendice I. (49) Chars, cant. de Marines. (50) Conflans Slf Honorine, cant. de Poissy. Voir Appendice VIII, sur la maison de Confions.

IX

Don par Etiguerran, chevalier de Cléry, de l'église de Banthcht (Entre 1069 et 1092)

Pro Ecclesia de Banierlu. Universis tam prassentibus quam futuris notum (sit) quoniam Ingelramnus miles de Clereyo (51), offerens filium suum Gauterium in monasterio Sti Germant' Pontisariensis, tempore Gauterii primi ipsius Ioci abbatis, tradidit eidem loco ecclesiam de Banterlu (52) quemadmodum ipse et antecessores ejus tenebant liberam, videlicet ut nemo possit in eadem ecclesia presbyterum ponere praeter abbatem Pontisariensem et monachos ejus. Sciendum itaque est quod nullus in ecclesia neque in atrio, neque in terra altaris, aliquid accipiet neque de sanguine, neque de latrone, neque de aliquaforifactura, neque de ulla re, nisi abbas et monachi Pontisarienses.

Dédit prasterea Ingelramnus tertiam partem décimas et totam minutam deci- mam ejusdem ecclesias monasterio Pontisariensi. Dédit etiam dimidium décimas de Villcto (53).

Porrho sciendum (est) quoniam hase ecclesia, scilicet de Banterlu, non sol- vit neque synodum neque circadam.

Hanc eleemosynam quas supra scripta est, concesserunt Domnus Almalricus de Pontisara (54), Radulphus que Delicatus, filius ejusdem Almalrici. Horum omnium testes fuerunt : Berardus de Montegermano (32), filiusque ejus. Garinus Asinus atque Haymardus. Odo de Banterlu et Haymardus frater ejus (55).

Quando vero supradictus Ingelramnus monachus est effectus, hoc ipsum con- cedere fecit filios suos Droconem, Herbertum atque Radulphum per fidem suam. Hujus denique concessionnis testes fuerunt : Radulphus vicecomes (56), Hay- mardus de Banterlu, Fulco Asinus, Droco de Beherval (57), Robertus armiger Radulphi.

(Ex Cartubrio. D. Estiennet, lib. III, 1, 2}.

(31) Clery, canton de Marines. (32) Danthelu, cant. de Magny-en-Vexin, arr. de Mantes. Voir Appendice XI. (53) Villette, canton de Mantes. (34) Amaury de Pontoise et son fils Raoul II Déliés. Voir Appendice I.

(33) Haimo de Banterlu figure avec Ingelramnus Stephani dans une charte de Payen d'Oinville ; et dans la confirmation par Raoul de Gadancourt, frère de Payen, on voit les mêmes personnages dénommés Haimo de Banterlu et Ingelramnus clericus. Mais peut-être ce dernier mot est-il cor- rompu et faut-il lire Ingelramnus Cleriacus ? (V. Lévrier, Preuves, 269). Ces chartes sont malheu- reusement sans date.

(36) Raoul II Déliés, vicomte de Pontoise. (37; Barval, hameau de Grisy, cant. de Mannes.

9

X

Hellouin II et Guillaume, vicomtes de Mantes, abandonnent à St Germain

la voirie de la terre d'Hcbêcourt.

(Vers 1080)

Notum sit omnibus tam futuris quam pnesentibus, quod Hilduinus (58), vicecomes de Meante, concessit domno Gauterio abbati Sti Germant villicationem terrse de Habicurte (59), quam Hermerus Tostata (2) illi, monachisque ibi commanentibus donaverat.

(Après 1099) Longo autem tempore transacto, Guillelmus ejus filius huic facto nolens ac- quiescere, sub sua potestate sicut pater ejus primum tenuerat, eam voluit iterum reducere. Exoratus tandem ab amicis suis, sicut ab initio Hilduinus beato Gau- terio donum fecerat, ità Dno Theobaldo sibi in regimine succedenti ipse Guil- lelmus et pater ejus iterum multis praesentibus simul concesserunt ; quorum no- mina pro testimonio sunt haec : Radulphus Malusvicinus (60), Guillelmus Rufi- nus (61), Simon de Vinneto (62), Hugo filius Erchenfredi (63), Drogo frater Guil-

LELMI DE HERUVILLA (9), RoBERTUS DE FAVERILLO (64), GAUTERIUS filius HuGONIS,

Raynaldus nepos Buccardi de Castelloforti (65), Balduinus de Lex (46). (Ex Cartul. cap. 15, p. 10. D. Estiennot, lib. III, 1, 6).

XI

Fondation du prieuré de Mortcerf (Vers 1080)

Rogerius (66), qui cognomento Burdinus nuncupatur, pro patris sui ac matris, suae quoque animas proprias, atque salute fratrumque suorum et sororum, antecessorum similiter et hseredum suorum omnium, medieta- tem suse proprias terne scilicet Morissarti (67), et omnino quidquid in ea habebat, dédit Deo et ecclesiae BU Germani Pontesiensis, monachis insuper

(58) Hellouin II, vicomte de Mantes, fils de Hugues et petit-fils de Hellouin I, fit aussi, avant 1061, des libéralités à l'église de St Père de Chartres. (Guérard, Cart. de S. Père, p. 181). Voir Ap- pendice III. (59) Abbécourt, hameau d'Orgeval, canton de Poissy.

(60) Raoul II Mauvoisin, seigneur de Rosny. (61) Guillaume Rousselet, chevalier de Mantes, donna la chapelle St Gilles, près cette ville, à Marmoutiers, pour en faire un prieuré, de l'assenti- ment de Raoul Mauvoisin et de son frère Guerry. Il eut pour fils Eudes et Galon (avant irio). V. Lévrier, pr. 193. —(6a) Vigny, canton de Marines,

(63) Hugues est sans doute le prévôt nommé dans la charte XX, dont le père, Erchenfroi, était prévôt dès 1093 (V. infra) et assista, en cette qualité, à la dédicace de N.-D. de Poissy. (A. N. K 191, 1).

(64) Le Favril, cant. de Thiberville (Eure). (65) Chàteaufort, cant. de Palaiseau (S-&-0.)

IO

tam prsesentibus quam futuris, per manus Galterii abbatis atque Anscheri mo- nachi qui primus terram hanc recepit, posito quidem coram omnibus hujus elee- mosime vademonio super altare Sti Nicolaï capellae ejusdem Morissarti, in illa siquidem die quà prima missa ibidem celebrata est [fratribus suis concedentibus et sorore, domino equidem Rorico, de quo fevum est, petente atque concedente. Et dna Isabeldis de Creciaco castro cometissa (68), ex qua omnes predictam ter- ram tenunt, in eodem loco, eidemque missce* prxsens, hoc concessit, et quic- quid habebat in terra data vel danda, in elemosina ista dédit, et ibi promisit quod suos omnes heredes concedere faceret. Et si quis ex illa aliquid teneretquod in hac elemosina amodo dare vellet, sicut quod supra concedebat.

Cum his vero adfuit Hugo de Curcellis (69) qui medietatem ejusdem terra? Moressarti ex Gauterio Orphano (70) tenebat, [qui Gauterius homo Rogerii Bur- dini ex eadem parte erat. Sicut re vera Rogerius Burdinus suae terrœ medietatem dederat, similiter quoque ex eodem parte Hugo iste] medietatem suam dédit, [concedente siquidem ejus uxore cum haeredibus suis et Gauterio Orphano cum sua uxore et haeredibus suis, et Rogerio Burdino, et dno Rorico, de cujus fefo terra erat, et dna Isabeldis comitessa concedentibus.

In hoc loco eademque hora,] Ebraudus ejusque frater Hugo, qui Malivicini (71) cognomento vocantur [et quorum sororem habebat Hugo, cum prœdictis afïuerunt,] qui omnes ex terra quam communiter habebant, particulam in hac ele- mosina dederunt, [et duos novales alia in parte eadem determinavere, qua alii supradicti dederunt, eorum siquidem uxoribus et haeredibus concedentibus, et] dno Odone de Calmis (72), et dno Gelduino de Creciaco castro, [quorum fevum erat, concedentibus cum suis uxoribus atque haeredibus. Et coram his omnibus] Arnulphus [qui] Grundinus [cognomento nominatur, et Robertus Adelardis filius villae DOMixi Martini, terram quam mixtam habebant in hac elemosina dederunt,

(66) Dom Estiennot a lu Robertus, mais nous croyons devoir adopter la leçon de la collection Decamp, Roger Bonrdin ayant plus tard ajouté d'autres biens à sa première donation.

(67) Morteerf, cant. de Rozoy-en-Brie (Seine-et-Marne). Il existe aux Archives de Seine-et- Marne (H 337) un plan parcellaire du terroir de Morteerf dressé en 1772, indiquant la censive des Bénédictins de Pontoise. On y voit que le prieuré et ses dépendances occupaient 3 arp. 69 perches; l'église et le cimetière paroissial, 42p.; le presbytère, 1 arp. 16 p.; diverses fermes, dont une à Mlle Helvétius, 22 arpents.

(68) Crécy-en-Brie, arr. de Meaux. Isabelle de Crécy descendait d'Hugues de Crécy, de la fa- mille des comtes de Corbeil (Hist. de Fr. xn, 25, 64, 154, 210^. Veuve de Bouchard II, comte de Corbeil, elle se remaria à Guy le Rouge de Montlhéry et en eut, entre autres enfants, Lucienne, fiancée à dix ans, en 1104, à Louis le Gros.

(69) Courcelles, cant. de Montereau (S.-et-M.)

(70) Gautier l'Orphelin. Cette famille paraît une branche de celle de Paris. Voir Appendice II.

(71) Evrard et Hugues Mauvoîsin. Peut-être faut-il lire Ernaudus (de Voulangis; infrà xiv). 72) Chaumes, cant. de Tournan (S. et M.) Le texte de la coll. Décamp porte à tort Calvis.

* La copie de la collection Décamp porte, on ne sait pourquoi, Millo.

II

septem arpentes, et prati unum arpentem. Eorum siquidem uxoribus atque hae- redibus concedentibus omnibus.

Et] Robertus [qui cognomento] Rufus [appellatur de prœdicta villa, particu- lam terras... Albuini in hac elemosina dédit, videntibus dictis omnibus istis.

Et isti omnes quorum nomina in cartula hac scripta sunt, datores videlicet et concedentes ecclesiœ, facti sunt testes cum Isabella comitessa, Rogerius ejusdem prepositus, Adelardus Mlrius (73), Odo miles de Damno Martino, Odoardus, Ge- raldus, Rainaldus cognomento Rex de eadem villa.] Geroldus de Gerolvilerio, [ejusque frater Garnerius, Gauterius, Robertus, Guerardus et] Lambertus de Cur- trico (74) [sunt iterum ecclesiae testes.

Igitur qui suadona Deo ecclesiœque dederunt, et qui eorum donorum veri testes sunt, beneficii cœnobii S. Germant' participes se esse credere possunt, id est missarum, orationum et elemosinarum.

His itaque ecclesiae datis, et super altare vademoniis ab omnibus datoribus positis,] Galterii (73) quidem Meldensiiun episcopi [et ejus decani (76) Roscf.lini jussione, excommunicatio facta est, omnibus qui dederant laudantibus et etiam audientibus aliisque multis. (Suit la formule de l'excommunication) Fiat, fiât.

(Ex. Cartul. cap. 126. D. Estiennot, 1. III, 1, 13 (analyse). Coll. Décamp, t. cm, fol. 208. Nous avons mis entre crochets les pas- sages omis par D. Estiennot).

H

XII

ugo de Curcellis(69) vendidit monachis Pontesiensibus quandam terram apud Moressartinm.

Testes Henricus de Conflento (77), Hugo de Marna (78), Herveus de Dravelis (79).

(Ex Cartul. Coll. Décamp. B. N. t. cm, fol. 208).

(73) Méry-sur-Mame, cant. delà Ferté-sous-Jouarre (S.-et-M.)

(74) Courtry, cant. de Claye-Souilly (S.-et-M.)

(75) Gautier I Saveyr fut évêque de Meaux de 1048 à 1082.

(76) Roscelin, doyen de Meaux, siégeait en 1080; il était remplacé par Arnoul en 1095. (Gallia christ, t. vm).

(77) Conflans, cornm. de Charenton-le-Pont (Seine).

(78) Marnes-la-Coquette, canton de Sèvres.

(79) Draveil, cant. de Boissy-St-Léger.

13

XIII

Abandon des droits de voirie à Mortccrf par Eudes, comte de Corbeil.

(Vers 1080)

Odû comes de Corboilo (80) concessit Deo et Sto Germano Pontisariensi quandam vieriam quam habebat in terra Morissarti, deprecante matre sua Cometissa de Creceio, cum forficibus quas in manu tenebat, cum quibus forficibus Robertus (81) monachus revestivit eum de bénéficie» loci, quibus etiam forficibus statim idem comes totondit quemdam armigerum Walterii Tosardi (82), audientibus his testibus : Gilberto deNivigella (83), Gau- terio Tosardo, Arnulpho Grundino, Rogerio prefecto (84), Gaucherio Rufo, Ru- rico Burdino (85) de Morissarto, Garnerio de Brith, Alberico venatore, Gelrico, Roberto dispensatore, Advinando, Huberto, etc.

(Ex Cartul. cap. 153. D. Estiennot, 1. III, 1, 17. Extr. par le P. de Machault. B. N. MssClairambault, vol. dlxi, fol. 556).

XIV

Ebles II, comte de Roucy, abanbonne aussi sa voirie de Mortcerf à V abbaye.

(Vers 1082)

Eblo de Roceio (86) Castro habebat quemdam consuetudinem, in terra Morissarti, quae vieria vulgo dicitur, pro quâ postulavit eum Ro- bertus de Mellento (Si) monachus Sti Germani Pontisariensis ut daret eam Deo et Sto Germano et monachis ibi Deo servientibus. Cujus precibus favens, supradictus Eblo donavit ipsam consuetudinem, audientibus his : Patri- cio subpriore de Cellâ, Hildierio prefecto, Froberto foristario, Ernaudo de Vo-

LENGIACO, WlBERTO DE WeRARDO (87).

(80) Eudes, comte de Corbeil, succéda à son père Bouchard II, qui fut tué par Etienne, comte de Blois, dans une guerre contre le roi Philippe Ier, après 1071, époque à laquelle il fonda l'église de St-Spire. Eudes mourut en 1112. (Mas Latrie, Trésor de chronologie, p. 1589).

(81) De Mellento (D. Est.) Ce religieux appelé Robert de Meulan, semble prendre le rôle d'abbé, sans doute durant le séjour de saint Gautier à Tours ou à Rome. Il est ici accompagné du prévôt de l'abbaye, et, dans la charte suivante, du sous-prieur de la ceaule (de Puiseux).

(83) Voir note 2. (83) Nesles la Gilberde, canton de Rozoy-en-Brie (S.-et-M.) (84) Roger, prévôt de St Germain de Pontoise. (85) Rèry Bourdin. C'est le Rorico suzerain de Roger Bour- din, nommé dans la charte XI.

i3

Dédit vero de memoresuo monachis habitantibus apud Morissartum quan- tum ad constructionem ecclesiœ suœ et ofïïcinarum suarum necessarium est. Simi- liter concessit eis de nemore suo Hugo cornes de Domnomartino (88).

(Ex Cartul. cap. 153. D. Estiennot, 1. III, 1, 18).

XV

Fondation du prieuré de St Prix de Tour par Geo Q roi le Riche .

(Vers 1085)

Pro eccîesia S. Prœjecti de Turno. Notum sit omnibus tam praesentibus quam futuris Dominum Godefridum (89) ejusque uxorem ac eorum decen- tem prolem ecclesiam villa? quse Turris (90) dicitur, et quidquid ad eam pertinet, Domino ac beatissim:e ejus Genitrici beatoque Gcrmano atque Sto ProjectOy omnibusque sanctis dimisisse, videlicet pro ejusdem Godefridi anima, deinde pro eorum omnium animabus et praecedentium atque sequen- tium, et alnidii medietatem dédisse pro culpas emendatione, eidem ecclesias quam ipsi et eorum antecessores diu injuste tenuerunt. Eo pacto quatinus abbas prassens Galterius, primus abbas, eamdem ecclesiam in disponendis monachis et ejusdem ecclesias substantiis prout sibi meliùs videbitur secundum animas suas salutem et omnium qui eam dimiserunt tractet. Deinde Abbatis sequaces, si se- cundum Dominum in loco fuerint, et eandera ecclesiam prout possibilitas loci se habebit, competenter tractaverint, similiter concedatur eis. Hujus rei testes exis- tunt. Hervicus (91), TValterius, Amalricus, Robertus filius Arnulphi (92), Albertus

DE SOLIO, WaLTERIUS DE GeNTIACO (93), HeRBERTUS DE SPEIIs(l2), RoSCELINUS BlOIETH

(4), Henricus de Bereglisia (94), Ursio, Warinus Gambardus, Witmundus, Yvo DE

FAYO (95), BERNARDUS, VARNERIUS DE CUMENEIO (96).

(Ex Cartulario. D. Estiennot, lib. III, i, i).

(86) Ebles II de Roue/, fils d'Hellouin IV de Montdidier et cousin d'Eudes de Corbeil, succéda à son père vers 1063. Il fut l'allié de Grégoire VII qui, en 1074, lui donna, sous condition d'un tribut, toutes les terres qu'il pourrait reprendre aux Sarrazins (Art de vérif. les dates, t. II, p. 737). Il épousa Sibylle, fille de Robert Guichard, duc des Pouilles. Il fut, en 1105, l'objet d'une expédition de Louis le Gros, qui défendit contre lui les biens de l'église de Reims dont lui et son fils Guichard s'étaient emparés.

(87) Voulangis, auj. St Martin-sur-Crécy, cant. de Crécy. Guérard, cant. de Coulommiers (S.-et-M.)

(88) Hugues I, comte de Dammartin, succéda à son père Manassès, tué en 1037. Il épousa Rohaide (suprà, II) et en eut Pierre Ier, Hugues II, et trois filles, Basle, Adèle et Eustachie. C'est contre lui qu'après la reprise du Vexin, Philippe Ior fit élever le château de Montmélian (His- toriée Francité scriptores, t. XI, p. 158, 410 ; t. XII, p. 135. Art de ver/'/, les dates, t. II, p. 66 ri.

»4

XVI

Gcoffroi, évêque de Paris, confirme la fondation précédente

(1085)

Privilcgium Goijjridi Parisiorum episcopi. In nomine sanctre et indi- vidus Trinitatis. Cum in cupiditatis tyrannide evertendâ regnoque kari- tatis augendo laborandum sit omnibus qui veri corporis Christi membra se esse appetunt, consilium est providere utilitati suae parvitatem nos- tram qu:e in via quidem justitice nondum ambulat, sed ut ad eam perveniat inde- fessè desiderat. Quia vero karitati, quse Deus est, humilitatem nostram placere speramus, si karitatis opéra faciamus, indignum est necessaria petentibus, abun- dantes petita negare, auremque misericordue precibus illorum obturare, manum- que benedictionis retrahere. Ego igitur Godfridus (97) Dei gratia Parisiorum episcopus, pietatis operibus inhœrere utile esse considerans et honestum, mona- chis in ecclesia Sancti Germani prope Castrum Pontisaram Domino servientibus ecclesiam in honore B. Projecti Arverncnsis episcopi (98) consecratam, cum duabus partibus altaris ejusdem ecclesue in villa videlicet quœ appellatur Turnum perpetuo jure habendam concedo.

Drogo quoque archidiaconus (99) cui tertia pars altaris ex officii sui jure competit, ut ego duas, sic ille tertiam eis donat et annuit. Hoc quidem altare a

(89) Geoffroi, auteur de cette donation, est appelé « le Riche » (Godcfridus Dives) et sa femme, Richilde, dans un texte du Cartulaire (cap. 138, cité par D. Estiennot, 1. III, iv, 10) qui relate les dons faits à S. Martin par les ancêtres de Thibaut de Gisors. Il est nommé avant Payen de Neauphle, père de Hugues et de Thibaut. Voir Appendice V, sur la famille de Gisors.

(90) Tour, auj. Saint-Prix, cant. de Montmorency.

(91) Hervicus est « Herveus, filius Godefridi Divitis », qui figure avec les Montmorency parmi les témoins de la donation de l'église de Maisons par le roi Philippe I" vers 1090. (Du Chesne, preuves de l'Hist. de Montmorency, p. 67).

(92) Robert, fils d' Arnold, avait sans doute pour père Arnoul, fils de Robert de Juziers, témoin d'un don de Hugues Broute Saule vers 1052. (Lévrier, pr. 132). Cet Arnoul est probablement celui qui remplit les fonctions de prévôt du comte Dreux, avant 1035, et d'écuyer du comte Gautier III, mort en 1063. (Ib. pr. 107 et 196).

(93) Gency, hameau de Cergy, cant. de Pontoise.

(94) Belle-Eglise, cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise).

(95) Le Fay, ham. de Briançon, cant. de Marines. (96) Commeny, cant. de Marines.

(97) Goffridus de Boulogne ab ann. 1060 ad ann. 1092 Episcopus Parisiensis. Ex San Marthanis. (D.E.)

(98) Saint Prix, év. de Clermont, massacré en 673 .

(99) Dreux, archidiacre du Vexin, paraît avec le comte Gautier III à Melun, comme témoin d'une charte du comte Eudes, fils de Manassès (Guérard, Cart. de S. Père, p. 334). Il était encore ar- chidiacre de l'église de Paris en 1096 et fut remplacé en 1097. (A. N. K 20, n<" 6-17).

«5

laicis antecessorum nostrorum dono diù injuste possessum et ab eis ut decebat ecclesiae nostras redditum, praefatis monachis à nobis donatum est. Synodum vero et circadam nobis retinemus, debitam quoque ecclesias nostrae subjectionem minime relaxamus. Ut autem hoc firmum permaneat, carthulam istam manibus propriis firmavimus nostrique archidiaconibus et canonicis firmandam tradidimus. S. Goiffridi Parisiorum Episcopi. S. Droconis archidiaconi. S. Joscelini archi- diaconi. S. Raynaldi archidiaconi. S. Johannis decani (ioo). S. Galeraxni canto- ris. S. Gauterii sacerdotis et Meîdensium episcopi (loi). S. Fulconis sacerdotis. S. Henrici levitœ. S. Alberici levitae. S. Hisembardi subdiaconi. S. Hugonis sub- diaconi. S. Guidonis pueri. S. Alberti pueri. Wlgrinus cancellarius scripsit.

(Ex. Cartulario, cap. 5. D. Estiennot, lib. III, 1, 4.)

XVII

Abandon d'une rente à Cergy par Garnier de Gency.

(Entre 1069 et 1092)

Garnerio de Gextiaco (93) et uxor ejus concesserunt Deo et Sancto Ger- mano tam abbati quam casteris monachis, quatuor denarios de vinea et terra Henrici monachi (102) ad Cergy (26). Inde testes Hugo Tirel- lus, Drogo Porchez, Vitalis de Sancto Martino, Engelherius de Sancto Martino, Raynoldus filius Maynardi Carpentarii.

(Ex. Cartul. cap. 114, D. Estiennot, lib. III 1, 14).

(100) Jean de Grand Pont fut doyen de l'église de Paris de 1083 à 1089 (Gal/ia christ, t. vu).

(101) Gautier II de Chambljy était chanoine de Paris lorsque le roi Philippe le nomma évêque de Meaux pour l'engager à bénir son union avec Bertrade. Il fut interdit par le Saint Siège, puis, ayant témoigné son repentir, il obtint sa grâce, et le Pape obligea l'archevêque de Lyon à le recevoir à la communion. Il fut sacré en 1085 par Richei de Sens. Ce prélat avait excommunié Robert, abbé de Rebais, élu au siège de Meaux en 1083, ce qui détermina peu après le roi à nommer de son autorité privée Gautier de Chambly évêque de cette ville. La date du privilège de Geoffroi, évêque de Paris, est donc à placer en 1084 ou 1085. C'est à cette dernière date que s'est arrêté Dom Estiennot, pour la raison suivante : « In chartà (episcopi Stephani) quae certè non data fuit ante 1123 dicitur monachos possedisse (ecclesiam S. Prajecti) per 30 annos et amplius ; sed per amplius intelligi non potest ultra 40 annos, inde ut ab anno 1123 ascendendo ad 108^, invenies 39 annos aut 38. »

(102) Henri devint prévôt de l'abbaye sous saint Gautier (1092) et conserva cette charge sous l'abbé Thibaut I".

{103) Forte Guischardus iste filius fuit Eblonis de Ruciaco, vir bellicosissimus (D. Estiennot).

Nous ne le pensons pas. Ebles II de Roucy vivait encore en 1105 (supra, note 86), et l'église St Martin faisait partie de l'abbaye dès 1092. La date de cette charte est à fixer entre 1085, époque les actes relatifs à St Prix de Tour ne nomment que Saint Germain comme patron de l'abbaye, et 1092-1093, le nom de Saint Martin lui est associé et tend à se substituer au sien.

(104) Peut-être Blargies, cant. de Formerie, arr. de Beauvais.

(105) Eudes le Valet. Cette famille a possédé de nombreux fiefs dans le Vexin, notamment à Osny et Genicourt.

i6

XVIII De ecclesia S. Martini, quomoJo et a quibus data est monachis S. Germant.

(Entre 1085 et 1092)

Guiscardus (103) dédit monachis S. Germant' ecclesiam 5. Martini et quidquid illic ad eum pertinebat et quidquid Villeheldis illic habebat. Post ejus obitum hoc donum concessit ejusdem Guicardi uxor. Con- cessit etiam hoc Robertus fîlius Arnulphi (92), qui erat eorum propin- quus et pepigit quod hoc idem fratrem suum et sororem concedere faceret. Quod et fecit. Pepigit etiam quod cum monachis ad archiepiscopum in Normannia per- «eret et hoc ejus concessione firmaret et inde Amalricum monachis fidejussorem tribuit, et Galterio abbati osc(u)lando fidem suam promisit quod haec omnia fi- deliter faceret et nunquam amplius inde per se vel per alium, in quantum ipse posset, monachi impedimentum haberunt. Quae omnia bene perfecit. Inde testes Varnerius, Amalricus et Radulphus fîlius ejus (54), Eustachius de Marinis, Her- merius, Radulphus de Ronello (37)» Paganus, Willelmus Migol, Erchenfredus fîlius Odonis Nigri(38), Engerrannus de Clariaco (51), Roscelinus Bloet(4), Hugo fîlius Roberti, Huboudus, Haymericus de Blerisiaco (104), Varnerius de Gos. Radul- phus de Cergiaco (26), Albericus nepos Huberti monachi ; Odo Vasl-ï (to^), Hu-

BERTUS DE LESI (46), GlRARDUS fîlius HAYMERICI.

(Ex Cartulario. D. Estiennot, lib. III, 1,3. Copie collationnée d'après le Cartulaire. Arch. de la Seine-Inférieure, G, 1847).

XIX

Don par Foucaud et Raoul, son fils, de prés entre Vallangoujard

et la Chapelle. (Avant 1092)

Fulcoidus et uxor ejus atque Radulphus fîlius eorum, in domo eorum quae erat Pontisarœ in castellario (106), prata quae sunt inter Vallem Ingelgar- dis (107) et Capellam (108), ubi fossatum noviter erat factum a monachis usque ad aquam terramque in monticulo super Capellam (109), ubi major eorum Amaugarius et nepos ejus Johannes signa ponere facerant, Gauterio ab-

(106) Le Châteîier de Pontoise, construit sans doute par Philippe Ier après la reprise du Vexin.

(107) Vallangoujard, cant. de l'Isle-Adam.

(108) La Chapelle, commune de Labbeville, cant. de l'Isle-Adam.

Cette pièce suppose absolument que Foucaud et Raoul étaient les seigneurs de la Chapelle. Foucaud (Fulcoidus) est nommé Fulcherius dans la charte confirmative d'Adam de l'Isle en 1092 (infrh).

i7

bâte Beatissimi Germant aliisque servientibus Sancto, concesserunt... Testes Fro- mondus Satellus (i io), Odo filius ejus, Willelmus de Herulvilla (9), Hugo de Clenchemora (i 1 1), etc. . .

(Ex Cartul. cap. 89. D. Estiennot, 1. III, 1, 12)

XX

Don d'une terre à Osny par Guérin Lasnc (Entre 1069 et 1092)

N

otum sit quod Garinus cognomento Asinus dédit terram de Oeniaco (1 12), pro anima sua et animabus antecessorum suorum, S0 Gcrmano et Gauterio abbati, et monachis illic Deo servientibus.

(Entre 1099 et 1104)

Longo autem post tempore, defuncto Gauterio abbate, successit ei Dnus Theobaldus abbas, in cujus tempore calumpniavit eandem terram Fulco filius ejusdem Garini Asini. Placito accepto, recognovit isdem Fulco donum sicut fac- turai fuerat, et fecit concessionem ex sua parte sicuti suus pater fecerat, Deo et sanctis confessoribus Martino et Gcrmano et abbati Theobaldo et cceteris monachis. Audientibus his : Gauterio Tirello, Radulpho Delicato (48), Odone Vasleth (105), Roberto Longo, Hugone praeposito (63), Guidone praeposito (128), Hugone Malefiliastro (47), Hugone filio Eremberti (113), Guillelmo Trebuc, Guillelmo de Herulvilla (9), Raniero genero Elinandi et Eustachio filio ejus, Galterio de Foro (124), Almarico de Lex (46), Hugone Minutore (114).

(Ex Cartul. cap. 78. D. Estiennot, 1. III, 1, 10).

(109) Il s'agit d'une allée couverte qui a été fouillée par M. Maurice de Beurnonville en 1882 (V. Mém. de la Soc. Hist du Vexin, t. VI, p. xvi xxn).

(110) Fromond Sauteau nous paraît le même que Fromond, frère d'Ives, comte de Beaumont- sur-Oise, nommé dans un diplôme du 12 juin 1073. (A. N. Cartulaire de St-Germain-en-Laye, T" 671 6, fol. 75). Nous pensons que c'est aussi le même que Fromond, frère de Garnier de Paris. V. Appendice II.

(m) Nous n'avons pu retrouver dans le Vexin aucune trace de cette dénomination, fournie seu- lement par des transcriptions peut-être fautives. Faudrait-il lire Clenchencorte, qui donnerait Cli- gnancourt ?

(112) Osny, canton de Pontoise.

(113) Erembert ou Isembert, Sgr de Nogent-le-Roi (depuis appelé Nogent-l'Erembert), fils de Renaud de Broyés et d'Héloïse sœur de Roger, év. de Beauvais, eut pour fils Hugues Bardoul Ier, seigneur de Broyés, mort après 1038, et Isembert, év. d'Orléans, mort en 1063. (Le P. Anselme, t. II,

i8

XXI

Sire Raoul de Basincourt et sa famille concèdent à V abbaye tous les biens qu'ils possèdent auprès de Menouville.

(Avant 1092)

Domnus Radulphus de Basincourt (115) et Helvidis uxor ejus filiique ejusdem dominas, scilicet Balduinus, atque Hermerus cognomento Pa- ganus, primo sabbatho quadragesimae, eodem anno quo concesserant terrulam juxta Manusdivtllam (5), iterum concesserunt Gauterio Abbati et monachis omnibus servientibus Bto Germano Pontisiensi tam praesen- tibus quam futuris pratum quod dicebatur Hcrberti et terram juxta pratum positam, circa septem arpennos, sed non fuerunt mensurati, nec non campum juxta illa Bto Germano dederunt. In his omnibus modo datis nihil sibi retinuerunt, sed ut ipsi libéra habebant vel antecessores habuerant, monachis concesserunt, praeter decimam et sex nummos census qui ita debent solvi. Legatus Domini Manusdisvillœ (5) die festivitatis S' Remigii ad capellam veniet et nummos ab illo qui illic rem B' Germani custodiet quasret, etc. Ac deinde praedicto abbati Gauterio per dextras suas fidem suam quam à Christo habebant, promiserunt, et in fide suâ christianâ eundem abbatem osculati sunt. Deinde ipse abbas ex- communicavit ut anathema sit permaneat, si quis violare prassumpserit hoc pac- tum. Huic rei adhibiti sunt testes isti : Robertus filius Hebonis, Guido praspo- situs de Pontesio (128), Ingerrannus de Cleriaco (51) et Henricus suus major de Mathument(ii6), Hugo filius Gauterii de Gentiaco (93), Radulphus de Blacancurt (1 17), Goscelinus de Berlanicurt (35)... Paganus de Behercurt (118), Hugo de Montiaco (119) etc..

(Entre 1099 et 1 104)

Post haec annis transactis pluribus, de rébus supradictis quas Radulphus de Basincourt cum uxore sua Helvide ac privignis videlicet Balduino, Hermero

p. 337). Hugues Bardoul Ier eut pour enfants Barthélémy de Broyés, gendre de Raoul II, comte de Crépy; Haderic, évêque d'Orléans; Isabeau femme de Simon Ier de Montfort, auxquels il faut ajouter Erembert, père de Hugues, que cette charte nous fait connaître, et de Roger, chez lequel le prince Louis séjournait en 1093 (in/rà, XXVIII).

(114) Hugues le Minier. Cette famille, qui occupait la charge de receveur de droits sur les grains au marché de Pontoise, devint plus tard une des plus considérables de la ville.

(115) Bazincourt, cant. de Gisors (Eure).

(116) Ce nom est incontestablement corrompu. Peut-être faut-il lire Machemont, canton de Ribé- court (Oise).

i9

cognomento Pagano atque Odone, ex quorum parte hereditas illa erat, ecclesiie SU Germant concesserat, Balduinus privignus ejus volens injuriam facere mona- chis ejusdem loci, calumpniavit omnia quae de sua matre suoque vitrico vide- bantur esse in Mainuldi villa. Tandem recognoscens quod monachos supra - dictos injuste conturbaverat, ad monasterium eorumdem, illis volens satisfacere, venit. Tune convocatis fratribus qui ibi aderant, ante altare sanctorum confessorum Martini et Germant Balduinus ipse procedens ad pedes D' Theobaldi abbatis cum multis lachrymis ab eo absolvi petiit.

Inde sumens librum quem abbas tenebat in manibus, quia injuste res eorum calumpniaverat, satisfactionem faciens Deo et sanctis Confessoribus abbati caate- risque fratribus super altare sanctorum posuit. Testes... Odo major, Gerardus Po-

TINUS(l20), VlTALIS DE BrIENZON (i 2l), HuBERTUS BuCELLUS, BALDUINUS DE CORBEJA...

Gauterius de Cergiaco (26), etc..

Deinde Dnus Theobaldus abbas et Henricus praspositus (102) pergentes ad Pontesium, causa cujusdam placiti, ibidem invenerunt Odonem fratrem Balduixi, qui concessit omnia, in port icn sancti Mclloni, quas ad monasterium S«m Martini et Germani frater suus Balduinus concesserat monachis. Inde testes : Yvo de

CONFLENTIO (50), AlMARICUS DE LeX (46), GAUTERIUS DE AnNETO (l22), WlLLELMUS DE HERULVILLA (9), WlLLELMUS flliuS WlLLELMI MlGOL (199), RADULPHUS DE SAGI (l 23),

Theoldus de Oeni (112), Gauterius de Foro (124).

Si quis aliquando concessionem hanc violare voluerit, ab abbate et mona- chis anathema extiterit.

(Ex Cartul. cap. 68. D. Estiennot, lib. III, 1, 9).

(117) Blaincourt, canton de Clermont (Oise).

(118) Brécourt, ham. de Labbeville, canton de l'Isle-Adam.

(119) Mouchy-le-Châtel, canton de Noailles (Oise). Hugues, fils de Renaud Ior, comte de Clermont en Beauvaisis, auquel il succéda après 1084, avait été surnommé Hugues de Mouchy {Hugo Montïacus), parce qu'il habitait ce château du vivant de son père. Il épousa Marguerite, fille d'Hellouin IV de Montdidier, sœur d'Ebles II de Roucy (suprà, XIV, note 86). Il donna à Richilde, l'une de ses filles, le château de Mouchy, en la mariant à Dreux de Mello: union dont il eut fort à se repentir (Cf. E. de l'Epinois, Recherches historiques sur les comtes de Clermont, chap. X^.

(120) Gérard Potin, d'une très ancienne famille du Vexin, qui a longtemps habité Pontoise (V. Cart. de l'Hâtel-Dieu de Pontoise, publ. par J. Depoin, pp. 30 et 92). Elle descend de Nivard Potin, qui, en 1065, assista à une donation de Geoffroi de Gometz-le-Châtel en faveur de Marmoutiers (Lévrier, pr. 136).

(121) Bréançon, canton de Marines,

(132) Aulnay, cant. du Raincy, ou peut-être Aunay, ancien hameau de St-Ouen-1'Aumône, sur l'emplacement duquel fut construite, au xme siècle, l'abbaye de Maubuisson.

(123) Sagy, canton de Marines.

(124) Le même qui est nommé Gautier de Marcheil dans la charte VII. Cette famille s'appelle indifféremment de Foro, de Mercato ou de Marcheil. (V. Mém. de la Soc. acad. de l'Oise, t. XIII, p. 569 et 763).

XXII

La terre de Livilliers est rendue à St Germain. (Vers 1086)

De terra de Linvillaria (125) quam Heldradus et Adam lilius ejus ca- lumpniabuntur, placitum fuit acceptum inter Gauterium Abbatem SU Germani et suos monachos, et ipsum Heldradum et Adam suura filium, quod deffinitum fuit juxta ecclesiam Sancti Melloni in loco qui dicitur Malumverbum (126). Et in hoc placito Galterius abbas Sancti Germani et sui monachi derationaverunt terram contra Heldradum et Adam suum filium quam calumpniabantur. Présente etiam Roberto de Cantarana (127) fratre Adam ad hoc placitum. Ex parte abbatis fuerunt Radulphus Delicatus (56), Eustachius de Marinis, Fromondus Saltellus (iio), Guido praepositus (128), Odo Vaslez (105), Herbertus de Espeis (12), Gauterius Bubo (129) et sui duo filii, Hugo de Clenche- mora (m) et Arnulphus suus frater, Gislebertus prapositus (130).

(Ex Cartul. cap. 65. D. Estiennot, 1. III, 1, 19).

XXIII

Guillaume Aiguillon I abandonne une dîme à St-Ouen-V Aumône.

(Avant 1089)

Willelmus qui agnominabatur Aculeius, moriens, dédit Deo et S. Mar- tino Pontisarensi tam abbati quam caeteris monachis prœsentibus et futuris, decimam quam habebat in villa quee dicitur Sanctus Au- deenus (31) ob remedium aninue videlicet suae. Posteà autem haeres ejus Drogo iîlius Walonis de Calvomonte (131) nolens concedere totam, concessit medietatem décimas eidem sancto et dicit se suam

(123) Livilliers, cant. de l'Isle-Adam.

(is6) Ce lieu dit Maleparole était sans doute un auditoire situé au château de Pontoise, près de l'église St Mellon, sous le porche de laquelle on se réunissait aussi. Cette dénomination se retrouve également à Paris: dès 1230, Pierre le Maréchal cède à l'évêché de Paris 12 deniers de cens sur une maison de la rue Malcparole. (Guérard, Cartulaire de N.-D. de Paris, t. III, p. 92).

(157) Adam de Chantereine figure comme témoin du don d'Eustache de Boury en 1104.

(128) Guy, prévôt de Pontoise {supra, XXI), exerçait ses fonctions en 1092 {infra, n" XXIII), et les conserva jusqu'en 1104.

(129) Gautier Hibou, auquel l'ancienne paroisse d'Ibouvillers, commune de St-Crépin, canton de Méru (Oise), a peut-être son nom.

(130) Gilbert était sans doute prévôt de Beaumont-sur-Oise. On retrouve en 1165 un person- nage de ce nom occupant les mêmes fonctions (Douët d'Arcq, Reck. sur les comtes de Beaumont, p. 16), et l'on sait qu'en fait, au xne siècle, presque toutes les fonctions étaient héréditaires.

uxorem, filiosque suos facere concedere Inde testes Fromondus Saltels(i io},

Robertus de Calvomonte (132), Haymardus de Montergermano, et fratres ejus Wido et Radulphus (32), Guido pntpositus (128), Galterius de Alneto (122), Drogo de Wiriaco (34), Galterius filius Roberti Parisiensis (133) et frater ejus, Galterius Pisatius (134). Ex parte ejusdem Drogonis fuerunt testes hi : Ascelinus de Butincourt (36) et Bernardus frater ejus, Gilbertus de Biarcourt (118), Heremboudus.

(Après 1099)

Longo autem tempore ipse Drogo filius Walonis Jcrosolymitanum iter cu- piens arripere, sciens medietatem decinue quam S0 Martino et monachis vi tam- diu substraxerat, se peccato tenuisse, B' Gauterii successorem domnum videlicet Theobaldum abbatem ad se fecit accedere Concessit Inde testes Radul- phus Delicatus (48), Odo Vaslet (105), Robertus Longus, Hugo de Clenche- mora (m), Archenfredus de Becherel (38), Guiardus filius Ymeri, Archenfredus de Foro (124), Hugo de Gentiaco (93), Gauterius de Resbez (135), Garnerius

DE LlENCURT (136), GlROUDUS DE ANNERY (137), GlRARDUS POTINUS (i 20) ... RaDUL-

phus de Oeny (1 12) Odo de Hemarmonte (138) etc

(Source non indiquée. D. Estiennot, lib. III, i, 8. Extrait d'après le Cartulaire, dans Baluze, tom. LV, fol. 529).

(131) Dreux, fils de Galon de Chaumont-en-Vexin, était, selon toute apparence, le gendre de Guillaume Aiguillon Ier. Galon, vicomte de Chaumont, est nommé dans la donation de l'église de Liancourt à St-Père-de-Juziers, parle comte de Pontoise Gautier III, en 1059. (Lévrier, t. XI, pr. 142) et dans une autre charte du même comte, donnée avant 1055. (Guérard, Cart. de S. Père de Chartres, p. 199). Voir Appendice IV, sur les familles de Chaumont et de Trie.

(132) Robert dit l'Éloquent, de Chaumont, confirma aux moines d'Ouche tout ce que leur avait donné Foulques de Chaudry, son vassal.

« Peu de temps après, ajoute Orderic Vital, comme il enlevait avec violence le butin qu"il avait fait sur la terre de Saint-Ouen, il tomba de cheval tout armé, son casque entra en terre, il se rompit le cou et mourut misérablement. Son corps fut enseveli par l'abbé Mainier (1066-1089) à Laillerie, dans le chapitre des religieux de St Germer de Fly, qui y avaient un prieuré. Alors ses fils, Osmond II de Chaumont, Gasce Ier de Poissy et Robert II de Beauvais (vidame de Gerberoy), confirmèrent à St Evroul tout ce qui lui avait été donné par leurs prédécesseurs ». (Ord. Vital, liv. III, tome 11, p. 126 de la traduction de M. Guizot, qui a vu Aillieres dans L'AilJerie, Flavigny dans Fly, et Poix dans Poissy).

(1^3) Voir Appendice II. Robert de Paris est le héros d'une anecdote célèbre qu'Anne Commène, fille de l'empereur de Constantinople Alexis I8r, raconte en ses mémoires. L'empereur, après l'au- dience solennelle accordée aux princes croisés, s'étant levé de son trône, un noble parisien alla s'y asseoir. Admonesté par Baudoin, le futur roi de Jérusalem, il répondit avec tranquillité: « Pourquoi ce vilain s'est-il seul assis, tandis que tant de grands chefs sont restés debout ? » Cet irrespectueux chevalier était Robert de Paris, qui périt à la bataille de Dorylée pour avoir repoussé avec hauteur les sages conseils d'Alexis. (Note sur Robert de Paris par le comte Riant, dans le Bulletin de la Soc. de l'Hist. de Paris, 6e année, 1879, p. 130).

22

XXIV

Confirmation par Guillaume Aiguillon IL (Après il 19)

Post mortem Drogonis filii Gualonis, et uxoris ejus, et filiorum suorum Ingelranni atque Gualonis (139), filius ejusdem Drogonis Guillelmus Acu- leus ad quem tota hœreditas rediebat, negavit se concessisse quondam que pater ejus et mater et fratres ejus in eleemosina concesserant, id est duos campos sub horreo monachorum quod est juxta villam Putcolis (27), et hospites de Maudestor (140). Tandem consilio et laude suorum amicorum et ho- minum, accipiens de karitate monachorum 60 solidos, concessit omnia que dede- rant pater ejus et mater et fratres.

(Ex Cartulario. B. N. Coll. Baluze, t. LV, fol. 529).

XXV

Confirmation des libéralités de Raoul de Ba{iucourt pat- Adam II et Philippe, de Vlsle. (1092)

ominus Adam et Philippus suus filius, nec non et uxor Philippi, apud Insulam (22), in turri sua, pro animabus suis suorumque antecessorum, multum supplicantibus Fromundo Saltello (1 10) et Guidone prasfaecto (128) cum aliis pluribus, beatis confessoribus Martino et Gcrmano cœnobii Poniesicnsis eisque servientibus t. f. q. p. concesserunt terram et pra- tum, id est mariscum, ut prius concesserat Dnus Radulphus de Basincurt (115),

(134) Gautier de Poissj: C'est lui qui avec ses neveux Gautier Sans Avoir, Guillaume, Simon et Mathieu, accompagna Pierre l'Hermite à la première Croisade. Il mourut à Philippopoli en 1096. (Ord. Vit. 1. ix). Voir Appendice VII.

(135) Rebais, arr. de Coulommiers (Seine-et-Marne),

(136) Liancourt-St-Pierre, canton de Chaumont-en-Vexin (Oise).

(137) Ennery, cant. de Pontoise.

(138) Immarmont, ham. d'Osny.

(139) Galon, chevalier de Trie, fait prisonnier dans la guerre de Normandie par les Anglais, fut échangé en in8 contre Raoul le Roux et ne tarda pas à mourir de ses blessures. Son frère Enguerran, preux chevalier, l'un des défenseurs d'Andely, excommunié par l'archevêque de Rouen pour avoir usurpé des biens d'église, suivit le roi Louis VI au siège de Châteauneuf-sur-Epte, en 11 19. Ayant appris l'incendie d'Évreux, le roi ordonna à ses troupes de se replier et fit mettre le feu au camp. Dans cette manœuvre, Enguerran fut atteint au sourcil, et quelques jours après, ayant perdu la raison, il mourut des suites de sa blessure. (Ord. Vital., 1. XII).

(140) Maudétour, cant. de Magny-en-Vexin.

2)

et uxor ejus filiusque ejusdem dominas. Terram dico sitam juxta Alnctum de Valle Ingelgaràis (107) usque ad finem campi Hugonis Macerarii^ et pratum, id est mariscum, juxta terram positum, usque ad proprium pratum Domini Ma- nuldis Villœ (5). Et ex altéra parte aquas, terrulam quas est sita inter terras Sti Germani usque ad aquam. Simulque isti domini concesserunt terram juxta Ca- pellam et pratum subtus positum, ut Fulcherius concesserat. Facta sunt hase anno ab Incarnatione Dni millesimo nonagesimo secundo, indictione xva, post Pascha hebdomade prima, praesentibus his : Ansoldo fratre domini Ad^, Gau- terio Musavena, Balduino qui eandem terram concesserat, Willelmo de Villy (141), Raynaldo de Mor (142), Fulcone filio Alberici (143), Ascelino de Bochin- viller (144), Garnerio clerico fratre Odonis Aurelianensis, Guidone praeposito (128), Fromundo Saltello (i 10), Lamberto de Burgo, Huberto Espiebos, Adelardo Calvo homine Guidonis praspositi.

(Ex Cartul. cap. 117. De palo quod concessit Adam de Insitla. Extrait dans Clairambault, Mél. t. dlxi, f. 550. D. Estiennot, III, i, 25).

XXVI

Eudes le Roux donne le rivage de S tors à St Martin. (Après 1092)

Odo Rufeus (145) dédit Deo et ecclesiae SS. Martini et Germant ripa- cium de loco qui dicitur Septemsortes (146). Hase concessio fuit facta apud Insulam in domo sua, praesente Dno Adam, ejusdem castri do- mino, et Galterio Musavena, et Yvone de Halfeto (147) et Willelmo de Villei (141), et Guidone Netflart, et Fulcone Rufo. Concessit etiam hoc donum uxor predicti Odonis nomine Richildis.

(D. Estiennot, 1. III, 1, 24. Source non indiquée).

(141) Nous croyons qu'il faut lire de Viller ou de Villari, et qu'il s'agit de Villiers, près l'Isle- Adam, aujourd'hui Villiers-Adam. Mais il existe plusieurs lieux du nom de Villy, notamment en Normandie. Un clerc du Roi, chancelier de Beauvais en 1262, s'appelait Jean de Villy (Joannes de Villiaco). A. N. K 181, 51.

(142) Mours, cant. de PIsle-Adam.

(143) Foulques est un des fils à'Aubry, frère d'Ives, comte de Beaumont-sur-Oise, et que nous re- gardons comme la tige des sires de Coucy. (Cf. les souscriptions de deux chartes de 1070 et de 1079. (A. N. K 20, 5 2 et Cart. de St Quentin, pièce publiée dans les Mém. de la Soc. AcaJ. de l'Oise, t. XIV. p. 672).

(144) Bouconvilliers, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).

(145) Eudes le Roux était fils d'Ansoud de l'Isle, frère d'Adam II. En 1125 il était vassal de Ma- thieu le Bel pour une terre à Théméricourt (A. N. LL 1157, fol. 241).

(146) Septetn Sortes veut dire « les sept lots ». Une commune du canton de la Ferté-sous-Jouarre a conservé le nom de Sept-Sorts. On trouve un Septem Sortes dans le polyptyque d'Irminon (§xxiv de Bisconcellâ); il était situé sur la Vaucouleurs et a disparu depuis. Le Septem Sortes de la charte qui précède pourrait bien être Stors, sur l'Oise, entre Mériel et l'Isle-Adam.

24 -

XXVII

Fondation du prieuré de la Buhoticre

(Après 1092)

In nomine S. et I. T. Buhoteriam ecclesiam et terne medietatem S. Germano Sanctoque Martino de Pontesia Robertus Adelaidis films (149) dédit, excep- tis xx arpennisquos omnino sine parte in eleemosina dédit, et aream ad habi- tandum, eo pacto quod si quis in principali terra hospitii eccleske aliquam forifacturam fecerit, Robertus duos solidos et dimidium habebit et monachi qui justitiam fecerint alios duos et dimidium habebunt, et quicquid hospes forife- cerit, nihil praeter v sol. ex lege solus (Icg. solvet), excepto furto et ad luperium (Jeg. adulterio). [Dédit etiam] sine parte unum arpennum et aliam terram per di- midium pescheriae et tertiam partem sepulturaede qui (Jeg. qua) duas alias partes habebat. Coram illo dédit et iterum arpennorum decimae tertiam partem. Hoc quoque ejus fratres concesserunt, scilicet Henricus, Adelelmus, Vualrannus et Bernardus. Hujusque elemosin» testes suntEBRARDUs, Robertus, Ymgo de Elix (150) de cujus feffo est ha?c terra, concessit; hujusque rei testes sunt Robertus cognomento Rufus, Raibaldus laiscolorarum (?) et Hei.duinus de Cebruo (151) Hanc elemosinam Robertus dédit pro salute anim:e sui patris, matrisque su'k, pro se et omnium fratrum suorum, sororumque suarum, atque consanguineorum suorum omnium.

(Copie collationnée par Dagneaux et François, notaires à Pontoise, le 20 juin 1631 . Cart. 44).

(147) Il faut lire Htilseto, probablement la Houssoye, cant. d'Auneuil, arr. de Beauvais (Oise). Arnulphus de Husseio figure dans quatre chartes de Mathieu II, comte de Beaumont, de 1151 à 1170. (Douët d'Arcq, Récit, sur les comtes de Bea:imont-sur-Oise, p. 9-21).

(148) La Buholiere, proche le château de Grange-Menaut en Brie, diocèse de Meaux, doyenné de Coulommiers, paroisse d'Amillis. (D. Racine, Hist. de l'Abbaye de St Martin, Bibl. Mazarine). Amillis est aujourd'hui une des communes du canton de la Ferté-Gaucher (Seine-et-Marne).

(149) Il faut probablement lire: Rogerius filins Adelardi. Alard, l'un des chambriers du roi (Ada- lardus, camerarius) souscrit en 1069 le diplôme de Philippe Ier en faveur de S. Vincent de Senlis. (Gallia Christ, tom. X, Preuves, col. 206).

(150) Il faut lire Flix, aujourd'hui Flaix, canton de Villiers-St-Georges (S.-et-M.)

(151) Chevru, canton delà Ferté-Gaucher (S.-et-M.)

- 25

XXVIII

Le prince Louis concède à St Martin une réserve de poisson dans V Oise (De areâ ad gurgustium in Lsara).

(•093)

Quodam tempore Ludovico puero, Philippi régis filio (152) in domo Rogerii filii Eremberti (113) jacente, super se etiam de pallio cooper- torium habente, supervenit illic Henricus, SS. Martini et Germant monachus et praepositus (102); quo supplicante Ludovicus puer de- dit Deo et sanctis confessoribus, abbati ac monachis, in Lsarâ subtus Stum Ger- manum, unara aquas aream ad gurgustium piscium faciendum, istis audientibus: Philippo de Insula (22), Roberto de Bocunvilerio (144), Meingoto de Miliduno (199), Alberico Tornello de Pissiaco (153), Milone falconario, Hugone de Klen- chemora (ii i).

(D. Estiennot, 1. III, ai. Source non indiquée. Ex Cartul. cap. 72. Mél. Clairambault, t. dlxi, fol. 553).

XXIX

Roger Bourdin donne à Vabbaye ce qiïil possédait à Mortcerf.

(Vers 1093)

In nomine S. et I. T. Ego Rogerus qui Burdinus cognominor (66) notum fieri volo t. p. q. f. quod pro anima meâ et animabus antecessorum atque haeredi- tum meorum, dono Deo et ecclesias S. Germani de Pontesio per manum Dni Theobaldi abbatis istius loci quidquid habeo in villa quae vocatur Mau- ressard (67), id est dimidium plani et silvas et fundum et vicariam quam in pro- prio dominio meo teneo,... ut quantumeumque terrae istius occupaverint hos-

(152) La date de 1093 semble s'imposer pour cette Charte. Le jeune Louis, en 1081, aurait eu alors douze ans. Le prévôt de l'abbaye Henri est cité à cette même date : Philippe de l'Isle-Adam paraît avec son père dans un acte de 1092 {snprh, XXV).

(133) Aubry Tourne 1. Cette orthographe, donnée par Dom Estiennot, nous semble préférable à celle de Teruellus qu'ont adoptée pour des personnages de cette famille, les éditeurs d'Orderic Vital, ainsi que Du Chesne, dans l'Histoire de la Maison de Montmorency (Preuves, p. 48, à propos d'une terre à Carrières sous Poissy usurpée par Simon Tornel et restituée en 1148 à l'abbaye de Coulombs). Ce surnom désigne probablement les concierges de la Tour construite à Orgeval, et les châtelains de Poissy résidaient au XIIe siècle (A. N. Cartulaire de St Germain-en-Laye, fol. 80).

26

pites domibus aul curticulis de monachis teneant. Participes autem tantumdem terne de communi alia in parte sortiantur, quantumcumque terrae, id est com- munis, propriis aut mutuatis bobus araverint, nec respectum, nec campipartem reddant, etc. [Testes Galterius Sarracenus, Arnulphus Grundinus, Lambertus

DE CURTRY (74), EBROIDUS DE MoRESSART (67), ERNOLDUS DE CuRTRY.]

(Ex Cartul. cap. 120. D. Estiennot, 1. III, 11, 23). Coll. Decamp, B. N, t. cm, fol. 208. Les pas- sages entre crochets sont ceux omis dans cette dernière transcription, plus complète que celle de D. Estiennot pour le reste du texte).

XXX

Hugues de Rouen donne à St Martin tout ce qu'il avait à Pontoisc.

Ego Hugo Rothomagensis nepos Herluini ( 1 54) quidquid terrse vel vinearum habebam in partibus Pontesii Castri dedi Deo et Sto Germano et Sto Martino. Et accepi de karitate 40 libras par. moneta?. VLxc sub ulmo quae est ante ecclesiam B. Germant, ipso Hugone et filio suo Roberto majore audientibus, qui et posuerunt donum super altare S. Germani cum cultello ha- bente manubium album qui fuisse Ricardi Carpentarii dicitur, quem per signum plicuit Archenfredus praefectus (63). Testes Radulfus Delicatus et filius ejus

Henricus (48).

(Ex Cartulario. Coll. Baluze, t. LV, fol. 520).

XXXI

Confirmation de la donation précédente, (1093)

In nomine S. et I.Trinitatis.Notum sit o.t.p.q.f. quoniam Hugo Rothomagensis nepos Herluini (154) suae aninue cupiens quasrere salutem, concessit Deo et S. Germano, videlicet et 5". Martino, eisque servientibus monachis tam su- perstitibus quam venturis quidquid terrae vel vinearum habebat in partibus Pontœsii Castri, ob salutem suse animas, suorumque antecessorum tam vivorum quam solutorum debito mortis, neenon et illorum quorum beneficio habebat ter-

(154) Hugues de Rouen, fils d'Hugues Broute-Saule et neveu d'Hellouin II, vicomte de Mantes. V. Appendice III.

27

ram illam et vineas. .. Inde testes Radulphus Delicatus (48) et filius ejus Hen- ricus, Ado Vaslez (105), Willermus Vaslez, Fromondus Saltels (ho), Wido praepositus (128), Archenfredus praepositus (63), Herbertus de Espeis (12), Ur- sellus de Boornel (39) Archenfredus de Marcheilo (124), Hugo de Clenchemora (m) et Arnulfus frater ejus, Willelmus de Herolvilla (9), Robertus de Cergy (26), Raynerius gêner Elinandi, Hubertus Espiebos, Archemboudus nepos Guidonis, (128), Raynoldus de Alvers(i^), Walterius de Alneto(i2 2), Hubertus canonicus, Robertus de Luzarchiis (10), Radulphus Parmentarius et filius ejus Gislebertus, Hubertus Mazo, Vitalis de Sancto Martino.

Postea ierunt duo ex monachis Sti Germant ad Rolhomagensem urbem, Ra- dulphus prior et Henricus pi\-epositus(io2), et iterum concessa sunt omnia supra- dicta ab uxore Hugonis Emma et filiis et filiabus. Inde testes Benedictus archidia- conus (156). Benedictus scholarius, Richardus filius Herluini (157), Rogerius secretarius, Gauterius et Osbertus famuli Benedicti archidiaconi, Goslinus homo Hugonis. Facta sunt hase anno ab Incarnatione Domini M0 nonagesimo tertio, Indictione Iâ, régnante Philippo Francorum rege, tempore Gauterii abbatis.

(Ex Cartul. cap. 131. D. Estiennot, 1. III, 1, 16. Extrait dans les Mél. de Clairambault, t. dlxi, fol. 533).

XXXII

Dreux du Rosnel donne V église de Grisy à St Martin. (Après 1092)

Drogo de Rotnel (37) infirmatus dédit Deo et Sanctis Confessoribus Martino et Germano, tam abbati quam monachis, quartam partem villas quae dicitur Nuelliacum (158) et nemoris et terras arabilis et jus- titiae et villicationis et sanguinis et banni et hospitum. Postquam autem convaluit de infirmitate, venit ad monasterium S. Germant cum uxore suâ et filio, et fuit recapitulatum hoc dimissum in auditorio juxta Sanctum Germanum. Et addidit ad hoc quod dederat altare ecclesias de Griseio (159) et quidquid de-

(155) Auvers-sur-Oise, cant. de Pontoise.

(156) Benoît, archidiacre du Vexin dans l'église de Rouen, exerça la juridiction ecclésiastique sur Pontoise à partir de 1092, époque Philippe I" donna l'abbaye de St Mellon à Guillaume Bonne âme, archevêque de Rouen. (Cf. les Origines de la Collégiale de St Mellon de Pontoise, par J. Depoin, ap. Mém. de la Soc. Hist. du Vexifi, t. I, p. 29).

(157) Richard, fils d'Hellouin de Conteville et cousin germain de Hugues Broute-Saule.

(158) Neuilly-lès-Marines, cant. de Marines.

(159) Grisy, cant. de Marines.

_ 28

cimœ ad illud pertinet, et decaniam et archidiaconatum excepta synodo. Et po- suerunt donum super altare, videlicet ipse Drogo et uxor ejus Bovilia et fïlius Garnerius. Inde testes: Robertus Longus, Galterius de Foro (124), Haymericus de Beriecclesia(94), Willelmus de Heruvilla (9), Aszo deCunty(4i),Raynoldus de Lex (46 et 183), Hugo de Brienchon (121), Theodericus de Brienchon (121).

(Ex Cart. cap. 70. D. Estiennot, 1. III, m, 9).

XXXIII

Amaury II Délies , seigneur de Neuville, se fait moine à S. Martin.

(Avant 1099)

Q!

uando Amalricus de Novavilla (160) venit ad conversionem, dédit Deo et Sto Germano Pontisariensi medietatem molendini quod est juxta Rufum mesnilium (161), Amalrico seniore pâtre Radulphi Deli- cati dante monasterio eidem molendinatam de villa sua quse dicitur

Croteiacus (162) ut per consuetudinem irent ad memoratum molendinum.

Utriusque doni testes existerunt Radulphus Delicatus fïlius Amalrici, Archen-

fredus de Beccherel (38), Hugo de Clinchemora (m), etc.

(D. Estiennot, 1. III, 1, 23. Source non indiquée).

XXXIV

Raoul II et Raoul III Déliés donnent à St Martin l'église de Clêry.

(Vers 1099)

Omnibus tam prassentibus quam futuris manifestum facere volumus quod Radulfus Delicatus et fïlius ejus Radulfus dederunt Deo et S. Martino quicquid habebant in ecclesia de Cleri (51), id est potestatem ponendi in ea presbyterum quotiens opus esset, et medietatem minuta décima ejusd. villas. [Adelaidis uxor Radulfi concessit haec omnia] apud Pontisaram

(160) Neuville, canton de Pontoise.

Amaury II de Neuville, fils d'Amaury I Déliés et frère du vicomte Raoul II, figure comme religieux de St Martin, dans une charte de Lescelin I" de Belle Eglise, de la fin de 1099. {infrà, V). Voir Appendice I.

(161) Rouxmesnil, cant. d'Offrainville, arr. de Dieppe (?)

(162) Crouy-en-Thelle, cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise).

a9 castrum ante domum ipsorum videlicet Radulphi patris et Radulphi filii, coram his testibus... Guidone prseposito (128).

(Ex Cartulario, cap. 176. D. Estiennot, Antiquita- tes Velocassiu7ti)B.'N. mss. lat. 12741, folio 51. Ex Cartulario. Coll. Baluze, t. LV, fol. 527. Le texte de Baluze contient seul le pas- sage entre parenthèses que D. Estiennot a remplacé par: « Hase concessa sunt ».)

XXXV

Amaury III Délies donne une part de la dîme de Marquemont.

(Après 1099)

Operae pretium est memorias tradere quod Amalricus Delicatus et uxor ejus Heloidis dederunt in eleemosina pro animabus suis et omnium an- tecessorum suorum Deo et Sto Martino Pontisarens i abbatique et mo- nachis, medietatem quartae partis decims Marcomontis (167) in hare- ditatem sempiternam. Donum autem elemosinas posuerunt super altare 5"// Mar- tini tam Amalricus quam et uxor ejus Helvidis, audientibus et videntibus istis testibus subtitulatis. Ex parte Amalrici et uxoris ejus Helvidis fuerunt hi testes : Hugo de Fayel (163), Guillelmusde Vals(i64), Engelrannus de Buschelery (165), Odo de Vals, Drogo major. Ex parte autem monachorum, Fulco de Croteio presbyter (162), Elinandus de Coldreio (166) etc.. Notandum quod Dnus abbas Theobaldus. .. etc.

(Ex Cartul. cap. 25. D. Estiennot, 1. III, 11, 8).

(163) Fayel, ham. de St Clair-sur-Epte.

(164) Vaux sous Meulan, cant. de Meulan.

(165) Buchelay, cant. de Mantes.

(166) Le Coudray St Germer, arr. de Beauvais.

(167) Marquemont, commune de Monneville, cant. de Chaumont-en-Vexin.

3o

XXXVI Jean Déliés, Jils d'Amaury III, se fait moine à St Martin .

Helvidis uxor Amalrici Delicati cum adduxisset filium suum Joan parvulum ad cœnobium S. Martini ut ibi monachus efïïceretur, adduxit etiam secum majorem filium suum Guarnerium nomine, fratrem jam- dicti Joannis, qui futurus erat miles in proximo approbando donum factum a pâtre, qui ibi jacet, de décima de Marcomonte (167).

(Ex Cartulario. Coll. Baluze, t. LV, fol. 528)

XXXVII

Lccelin de Belle-Eglise donne a St Martin Vcglise de St Jacques et fonde un prieuré.

(8 Mai-21 Novembre 1099)

Notum sit omnibus t. p. q. f. quoniam Lecelinus de villa que dicitur Beri ecclesia (94) dédit Deo et SS. confessoribus Martino atque Ger- mano Pontesiensis Cœnobii et abbati et monachis, ecclesia m B. Jacobi apostoli quam aedificaverat in confinio Bcriecclesice. Prius quidem do- num per quendam monachum ecclesia? nostrae, Amalricus nomine (160), trans- misit. Postea autem abbas monasterii nostri tune temporis Theobaldus ivit ad supradictam villam concessitque eadem Lecelinus cum uxore sua et filiis suis coram parochianis, ecclesiam B. Jacobi et duas partes oflerenda? in ecclesia B. Martini in Nativitate Domini, id est denariorum et panum et candelarum, et similiter in Theophania. Turtellorum vero omnium duos partes habent monachi. In festivitate S. Maria? Candelorum, duas partes candelarum et denariorum. In Paschate eodem modo ut in Nativitate Domini, et in festivitate Sti Bartholoma-i duas partes candelarum. Dédit etiam Lecelinus et Alda uxor ejus et Albericus filius eorum, duas partes décimas terrarum Beriecclesiœ.

...Quando autem ecclesia ab ipso Anselmo Belvacensi dedicata fuit (168), voluit isdem episcopus ut ea qua? dederat et quomodo ecclesiam B. Jacobi concesserat coram ipso recitarentur Monasterio factam donationem con-

(168) Anseau II, évêque de Beauvais, mourut le si novembre 1099, d'après l'Obituaire de la cathédrale publié par M. de Marsy (Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. xn, p. 190). Saint Gautier, prédécesseur de l'abbé Thibaut I, étant mort le 8 mai 1099, cette charte se trouve datée avec une précision absolue.

3i

firmat coram testibus his : Adam de Praeriis (169), Lisiardus archiadiaconus, Ray- nerius capellanus, Hexricus decanus (170), Hilduixus de Campaniis (171), Petrus de Vallibus (172), Ansculfus de Larderiis (173), Wiboudus de Croy (162), Ge- roldus Ambiaxexsis, Albericus Beliolus (174), Philippus de Guxdelcuria (175), Haymo de Roxkerolis (176), Haymardus de Vindezolio (177), Bernardus de Boor-

NEL (39), WlLLELMUS DE BaLLOLIO (i 74) .

(Ex Cart. cap. 123. D. Estiennot, 1. III, n, 29).

XXXVIII

Donation de la dune du Tillajr, à Cléry, par Pierre de Pincencourt.

(Vers 1099)

Petrus de Pixcixcourt ( 1 7 8) dédit in eleemosinam Deo, Slo Martino Pon- tisarensi, abbati et monachis, decimam quam habebat apud villam que vocatur Tilletus (179) quas est in pago Vulcassino, concedente Radulpho Delicato (180) ex cujus fefo erat eadem décima, unum hospitem apud Clareium (51) solventem tria sextaria avenue et très panes et très capones et duo- decim denarios. Hic etiam hospes de fefo Radulphi Delicati erat. Donum hujus decimaeet hospitisposueruntsuperaltare5'/z'A/ar//«/RADULPHUsDELicATUs et Petrus

(169) Presles, cant. de l'Isle-Adam.

(170) Henri, doyen de Beauvais, inconnu aux éditeurs du Qallia christiana.

(171) Champagne, cant. de l'Isle-Adam.

(172) Vaux, harn. de Méry-sur-Oise, cant. de l'Isle-Adam.

(173) Lardières, cant. de Méru (Oise).

(174) Aubry de Bailleul. Bailleul-sur-Esches, près Esches, cant. de Meru.

(175) Goincourt, cant. S.-O. de Beauvais.

(176) Ronquerolles, cant. de l'Isle-Adam. Haymon ou Haymard était curé du lieu (infrà, n" XLVII).

(177) Vineseuil, « Vinnecueï », hameau disparu près de Chambly. Voir Ment, de la Soc. Acad. de l'Oise, t. xiv, p. 549. Les seigneurs de ce lieu se nomment Adam vers 1102 [infrà, n XLIYi Thibaut en 11 88 et Adam en 1206 (Mém. de la Soc. Acad., t. xiv, pp. 529-540).

(178) Pierre de Pincencourt est apparemment un cadet de la famille Déliés, qui avait un lion dans ses armes. En 1247, Jean de Pincencourt, chevalier, porte trois lions passants au franc-canton plein (Demay, Inventaire des sceaux de Picardie, 539). Citons, en 1210, Guillaume de Pincen- court, bienfaiteur de l'abbaye de Gomerfontaine (A. N. K 191, 64) et en 1261, Guérin, mari d'E- remburge, vassal de Guillaume de Vernon, châtelain de Montméliant, pour des terres à Gouvieux. dans le comté de Beaumont (Arch. de l'Oise, h 686).

(179) Le Tillay, hameau de Cléry, canton de Marines.

(180) Raoul II Déliés. Voir sufrà, n" XXXIV.

3= de Pincencurt audientibus et vident, istis : Roberto filio Virrici de Cergiaco (181), Haymardo nepote Anserci(i32), Petro de Puteolis (27) famulo Pétri eleemosinarii, Fulcone Rufo, Wermundo pistore, Roberto de Novilla (160), Raynaldo Mananda (183), Bernardo de Mereio(i84), Richerio de Gaudiaco(i85), Girardo de Malrepast (186),' Rogerio de Berneio (187), Wirrico et Radulpho filiis Arnoldi piscatoris,

Ernoldo bubulco.

Postea ivit Domnus abbas Theobaldus apud Marculmontem et ibi concesse- runt hanc eleemosynam uxor memorati Pétri de Pincencurt, Tecelina nomine et filia? ejusdem Arbreda, Avelina, Bencelina, Adelissa, Gontildis. Concessit etiam hoc donum Lecelinus gêner Pétri (188). Testes Gauterius presbyter, Drogo de Turleio (189), Gauterius de Coudreio(i66), Gauterius sutor.

(Ex Cart. cap. 16. D. Estiennot, III, 11, 1).

XXXIX

Arnoul Mauclavel de Méru donne un hôte à Amblainvillc.

(1099)

Operae pretium est memoriae tradere quod Arnulphus Malus Clavellus (190) de Meru (191), dédit Deo et ecclesias S. M. P. quemdam hospi- tem apud Umblevillam (192), qui solvit unoquoque anno in festivitate SU Rcmigii xii denarios belvacenses seu decem et octo parisienses, et in mense martio duos belvacenses denarios sive très parisiacenses (193), et ad

(181) Robert de Cergy était fils de Guerry, chevalier de Cergy en 1069 (suprà, VI) et beau- frère à'Evroin le Maçon.

(182) Anserche Pesance, témoin d'une charte postérieure (n° XLI).

(183) Renaud de Menandon, appelé ailleurs Renaud de Lieux (suprà XXVIII). Menandon est un hameau de Cergy, voisin de Vauréal. Renaud était fils de Girard (suprà II) et père de Payen.

(184) Bernard de Méry reçut de Mathieu I de Montmorency la charge de voyer (villicus) de Taverny (Cf. Histoire de Méry sur Oise, par le comte Edgar de Ségur-Lamoignon et J. Depoin, 1" partie, p. 14 \

(185) Jouy le Moutier, cant. de Pontoise. (186) Maurepas, cant. de Chevreuse.

(187) Bernay (Eure), plutôt que Bernes, canton de l'Isle-Adam, dont la forme onomastique la plus ancienne est Baierna.

(188) Il est très vraisemblable que ce Lècelin n'est autre que Lécelin de Belle-Église, nommé dans la charte précédente.

(189) Tourly, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).

(190) Ce surnom vient apparemment de Clavelits, pusillis infectus, clavereleux, d'après Du Gange, plutôt que de Clavellus, petit clou. Un Raoul Clavel (Radulfus Clavellus), est témoin d'une charte en 1148 (Tardif, Cart. des Rois, 503). La famille Mauclavel continuait à posséder des biens à Amblainville au siècle suivant. En 1165 Payen et son frère Jean Mauclavel sont vassaux des Vallangoujard pour une terre à Beauvoir (A. N. LL 1541, fol. 22).

Robert, fils de Payen, est témoin d'un acte concernant cette même paroisse en 1 188 (A. N. LL

}}

Nativitatem Dni duas oblatas et duos capones (194) et unum sextarium avenae. Hoc donum factum fuit in Capitulo istis audientibus Gerardo canonico de Insula (195) etc.. Postea vero uno fere transacto anno, Domnus Abbas Theobaldus de urbe Belvaci rediens ad domum illius divertit (195), atque quod ante isdem Ar- nulphus dederat, coram testibus confirmavit, uxoremque suam filiosque suos hoc ipsum concedere fecit. Hujusrei testes sunt Hugo presbyter de Sto Andréa (196), Robertus et Joannes filii Herberti de Espeis (12), etc. . .

(ExCartul. cap. 58 D. Estiennot, 1. III, 11, 18.— Publié d'après Lévrier, t. xn, 593, dans les Mémoires de la Soc. Acad. de l'Oise, t. xiii, p. 523).

XL

lie, femme de Foulques de Chaudry (197), donne à St Martin ses droits sur V église ci la dune de Puiseux.

(Vers 1100).

Ut. p. q. f. fidelibus christianis, notum sit quoniam Yta uxor Fulcoidi de Caudriaco (198), post decessum ejusdem Fulconis, decidens in in- firmitatem Domnum Theobaldum abbatem Pontisariensis Monasteriivjvo consilio animae sus ad se venire fecit. Dédit autem pro animae suae re- medio et omnium antecessorum suorum animabus, quidquid in ecclesia de Pu-

1450, fol. 101). Il paraît avoir épousé, avant 1206, Marie, sœur de Girard IV de Vallangoujard. Florie, femme de Thibaut Mauclavel de Sendecort (Sandricourt) approuve, vers la fia du xn» siècle, une vente faite à S. Victor par un de ses censiers. (A. N. LL 1450, fol. 100). On peut donc rattacher aux Mauclavel l'origine de la seigneurie de Sandricourt, qui passa depuis aux Hédouville et fut cé- lèbre au xv° siècle par le pas d'armes donné par Louis, fils de Philippe, maître d'hôtel de Louis XI. (Aymar de Manneville, La paroisse d'AmblainviUe, ap. Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. xiii, p. 460). Thibaut Mauclavel n'est probablement autre que Thibaut, l'aîné des fils d'Heimar d'Amblain- viUe, vassal de Mathieu II, comte de Beaumont en 1165. [À. N. K 24, 105). (191) Méru, arr. de Beauvais. (192) Amblainville, cant. de Méru.

(193) Ce passage fixe le rapport de la monnaie beauvoisine et de la monnaie parisienne . un sol de Beauvais vaut, à cette époque, un sou et demi de Paris. La monnaie de Tours était encore plus faible, cent sols parisis valant cent vingt-cinq sols tournois.

(194) Deux oublies et deux chapons. Monet définit l'oublie: « Sorte de gofre, pièce de menue pâtisserie cuite entre deux fers gravés de rayes longuetes. »

(195) Nous pensons qu'il s'agit du voyage que dut faire à Beauvais l'abbé Thibaut pour demander à l'évêque Anseau II de venir dédier l'église S. Jacques de Belle-Eglise, et dont parlait la charte XXXVII dans une partie de son texte supprimée dans la rédaction du Cartulaire ou dans la trans- cription de Dom Estiennot.

(196) Hugues est le premier curé connu de l'église St André de Pontoise.

(197) Chaudry, commune de Parnes, cant. de Chaumont-ea-Vexin.

34 - teolis (27) vel in décima ejusdem villae habebat, post decessum suum. Haec omnia sicut dictum est, Deo et S. Martino et supra memorato abbati dédit, concedentibus filiis suis Gauterio, Hugone, Gervasio, et filia sua Lisuia, coram his testibus: Radulpho Delicato seniore (180), Guidone praeposito (128) et Gilberto filio ejus

(130), HERBERTO DE ESPEIS (12), GUILLELMO MlNGULFO (199), ARCHENFREDO DE BeCCHE-

rel (38), Gauterio Britone (200), Vitali de Sancto Martino, Raynerio pistore. Post decessum autem supra memorato? Yt/e videlicet uxoris Fulcoidi de Cau- driaco, Domnus Abbas Theobaldus et monachi S. M. P. cœnobii, voluerunt ha- bere ecclesiam de Puteolis et decimam, secuti in eleemosina eis data fuerat. Verum Gervasius unus ex filiis ejusdem Ytve, qui hanc eleemosinam tune tem- poris tenebat, negavit hanc eandem eleemosinam matrem suam dédisse et se

concessisse.

(Vers 1120)

Qua propter accepto placito, Abbas et Monachi cum eodem Gervasio multis

vicibus de eadem eleemosina apud Montcm Morenciacum placitaverunt etc

Inde testes: Radulphus Delicatus (201), Hugo Saltellus (202), Boxifacius filius Urselli de Boorxello (39), Herbertus de S0 Andréa (203) et Clarembaldus frater

(198) Foulques de Chaudry, fils de Raoul, chevalier vexinois en 1066, donna à St Evroul, du consentement de son frère Goscelin, l'église de Pâmes, du vivant de l'abbé Mainier (1066-1089). « C'était, dit Orderic Vital (liv. ni) un chevalier brave et magnanime, très ardent en toutes ses en- treprises, prompt à la colère et terrible les armes à la main, disposé à ravir audacieusement le bien d'autrui, comme à prodiguer le sien, afin de mériter le frivole éloge de magnifique. Il prit pour femme Ite, fille à'Hermer de Pontoise (sans doute Hermer Cossart, supra n°s I et X, note 2) dont il eut Gautier, Mainier, Hugues. Gervais, Hermer, Foulques, et une fille, Lisoie. Mainier et Foulques furent clercs; les quatre autres fils, chevaliers. » Le nom de Foulques était resté dans la maison de Chaudry un siècle après: un chevalier de ce nom donna le quart de l'église de Berville à Ste Cathe- rine de Rouen, à la suite de sa guérison d'une maladie incurable par l'intercession de cette sainte. (D. Duplessis, Descr . de la Haute Normandie, t. 1, p. 339).

(199) Guillaume (fils de) Maingaud, appelé ailleurs Guillaume Migol. Ce nom s'est conservé à St Ouen-1'Aumône, dans la famille Migaux. Mai?igaud, chevalier, paraît avoir été l'un des frères d'Ansoud le Riche, fondateur du château de Maule, et de Garnier de Senlis (Cf. les souscriptions d'un diplôme de 1045, A. N. K 19, 25). Nous avons vu plus haut, XXVIII, un Maingaud de Melun en 1093. Guillaume eut un fils du même nom que lui (suprà, XXII). En 1283, Sédile, dame de Chevreuse, veuve de Guillaume Maingot, chevalier, sire de Surgères, vendit 460 arpents de bois de sa forêt à l'abbaye de Saint Denis (A. N. LL 1157, fol. 583).

(200) Gautier le Breton. Un Galeran le Breton fut échanson du roi en 1310 et un Henri le Breton, chanoine de Paris en 1323. (A. N. K 181, nos 70 et 77).

(201) Raoul II Déliés. (202) Fils de Fromond Sauteau. V. note iro. On lit dans le nécrologe de l'église N. D. de Paris, au 9 octobre: « Obiit Hugo Satellus qui dédit nobis x libras ad reparandas sedes in choro [les stalles du chœur) ». (Guérard, cart. de N. D. de Paris, t. II, p. 166).

(203) Saint-André-la-Marche, arr. des Andelys (Eure).

35 ejus, Haymardus filius Hugonis Malifiliastri (47J, Henricus filius Wascelini (204), Bardulfus de Montmorenciaco (205), Petrus pistor, Rogerius de Cergy (26), Buffoudus filius Ingelherii,Paganus filius Raynoldi (183), Fulco Rufus, Ebroinus gêner Wiricci (181), Robertus carpentarius, Herbertus Despeiis (12), Joszuinus et Radulphus filius Ebroini Mazonis (181), Stephanus Luvellus, Thiulfus famulus abbatis etc.

Concesserunt memorati fratres S0 M0 et monachis ecclesiam de Nongento (206) et atrium ipsius ecclesiae et tertiam partem decirrue ejusdem villas et nemus quod dicitur Sti Martini. Pepigerunt etiam Abbas et monachi memoratis fratribus Hu- goni videlicet et Hermero, ut si vellent fieri monachi, habitus S' Benedicti et ordo eis daretur. Hujus pactionis testes supra scripti sunt.

Post h:ec Domnus Radulfus Delicatus venit ad ecclesiam S. M. P. et con- cessit eleemosinam quam dederant Hugo et Hermerus et Gervasius, scilicet eccle- siam de Nongento et atrium ejusdem ecclesias et tertiam partem decimae ejusdem villas et nemus quod dicitur S1 Martini, prassente Dno Theobaldo abbate, astantibus monachis ejusdem congregationis, audientibus et videntibus istis testibus : Herberto de S0 Andréa (203), Hugone Babolano, Eustachio deŒny (112), Adam bolengerio, Rogerio de Corbeio, Petro pistore, Fulcone Rufo, filiis Ebroini Mazonis Joszuino et Radulpho (181).

Gauterius major natu filiorum Fulcoidi de Caudriaco et Yt^e, apud Sàncium Dionysium ante Guibertum (207) ex cujus fefo erat ecclesia de Puteolis et décima ejusdem villas, concedit eleemosinam sicut mater et fratres concesserunt. Inde testes Radulphus Delicatus, Henricus filius Wazelini (204) Radulphus Delicatus (201), Yvo de Conflantio (208), Hugo Saltellus, Herbertus de S0 Andréa, Berne- rius de Pontisara, Richardus de Banterlu (209), Bartholoivleus miles ejus (205), Arnulphus miles Yvonis de Hurseto (147), Vitalis Verjus, Adam bolengerius.

(204) Henri, fils de Gosseliji de Chaudry, frère de Foulques. Gosselin est apparemment le che- valier Gosselin fils de Gautier, qui, ayant été gravement blessé à Chaumont, légua en 1088 à l'église de Liancourt-en-Vexin ce qu'il avait dans la terre de Giraud fils d'Hermer de Pontoise (Lévrier, pr. 227).

(205) Bardoul ou Barthélémy de Montmorency, chevalier de Richard I de Banthelu.

(206) Nogent, hameau de l'Isle-Adam.

(207) Guibert de Saint-De?iis, issu, croyons-nous, d'une branche de la famille de Paris.

(208) Yves de Confians (Ste Honorine) était un des chevaliers de Gautier Tirel en 1118 (Arch. de l'Oise, H. 172). V. Appendice VIII.

(209) Richard I de Banthelu, fils de Thierryde Montmorency, était frère de Hugues, avec lequel il souscrivit la donation de l'église de Montmartre, faite à St Martin des Champs, en 1096, par Gautier Payen, vicomte de Meulan (Lévrier, pr. 245) et aussi, croyons-nous, de Guillaume, fils de Thierry, auquel Henry Ier d'Angleterre confia la garde du château de Noyon-sur-Andelle (Charleval) qu'il venait de faire construire en n 18 (Ord. Vit. 1. xn). Richard quitta les Montmorency, dont il suivit quelque temps la fortune, pour s'attacher à Payen, châtelain de Gisors, qui lui fit épouser sa fille Mathilde. Les Banthelu portaient d'abord la croix pleine, sans brisure (D. Estiennot, 1. II, cap.

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Altéra autem vice domnus abbas Theobaldus et Odd camerarius S. M. P. perrexerunt ad Sanc ium Dionysium ut qua^rent concessionem hujus eleemosimt

à Guiberto ex cujus fefo erat. Guibertus concessit uxor quoque ejus (Eufe-

mia) Stephanus quoque frater uxoris Guiberti concedunt Inde testes

Yvo de Conflantio, Hugo Malusfiliaster, Ansercus Pesance (iS:), Odo filiusma- jorisde Gaudiaco [185), Hilduinus vierius de Valletrenne, Paganus filius Raynoldi de Lfjs (46 et 1S3), Rogekus de Cergy (26), Rayxoldus de Cella.

(Ex Cart. cap. iS. D. Estiennot, 1. III, n, 3).

XLI

Guiberi de Saint Denis donne à St Martin le tiers de la dimè de Puiseux.

(Vers 11 00)

Sciendum quod décimai de Puteolis, cujus duas partes nobis dédit Yta uxor Fulcoidi de Caldriaco, tenebat in dominio suo tertiam partem dominus Guibertus de Dionysjo ; mater etenim uxoris ejus Eufemle dederat eam in matrimonio eidem Eufemle fîliae su;e, quando eam prefatus Guibertus in uxorem sibi assumpsit. Yerum cum ipsa Eufemia infirmaretur et morti proxima esset, dédit in eleemosina pro sua et omnium antecessorum suorum animabus Deo et Si5 Confessoribus Martino et Germano et Monachis cœnobii Pontesiensis illam quam supra diximus tertiam partem décimas de Puteolis, volente hoc et concedente Guiberto marito suo et matre sud nomine Saxctissima. Erat eodem tempore prspositus eorum de terra suà de Puteolis, Gauterius Orieldis (210) quem propter hoc ipsum ad se mandaverunt et eo présente recognovit praefata Eufemia eleemosinam quam fecerat Deo et ecclesis Pontesiensi de tertia parte décimas de Puteolis ut diximus. Aderunt ibidem tune Guibertus maritusejus et quidam frater ipsius, et Radulphus serviens eorum. et aiii plures. Guibertus vero praecepit Gadterio ut citius rediens Dnum abbatemTHEOBALDUM Pontesle ad se venire face- ret. Xec mora eadem Eufemia decessit, et Guibertus et alii amici ejus adporta- verunt ad Sancium Dionysium ut ibi sepeliretur. Gauterius vero cum in redeundo acceleraret iter obviavit Dno Theobaldo abbati apud Sancium Dionysium in strata Yincexti de Parisius etduxiteum in eeelesia S. Dionysi ubi eadam Eufemia nondum sepulta jacebat. Quô cum venisset recognoverunt et Guibertus et Saxc-

vi), mais ils changèrent ces armes qui étaient celles des Montmorency primitifs. Richard III, en 1195, chargeait son écn d'une fasce accompagnée de six merlettes (D. Es:i = nnot, Ant. Veîotassium, B. N. mss. lat. 12741, p. 305).

(aïo'1 Orielie, prénom féminin devenu nom patronymique, a formé dans le Midi Auriol et dans le Nord Oriot, nom d'une famille d'Auvers-sur-Oise.

-37 -

tissima mater EuFEMLfi et alii amici ejus eleemosinam quam fecerat ecclesiae suae et sibi Eufemia priusquam moreretur. Adfuerunt huic rei cura abbate Odo sacrista monasterii et Petrus Senonensjs monachus (211), nepos D. Theobaldi abbatis, et Theulfus coquus et Gauterius Asinus et Rogerius de Caurcis (212) famuli.

(Ex Cart. prope finem. D. Estiennot, 1. III, iv, 5).

(Cette charte appartient au règne de Thibaut I. Eudes, chambrier ou sacristain, Tolphe (Adolphe cuisinier, sont contemporains de cet abbé).

XLII

Foulques, voyer de Pontoise, en partant pour la Croisade, laisse une terre à S. Martin.

(1101)

Fulcho vierius antequam proficisceretur m Jérusalem (213), venit in capi- tulum S. M. in die sancto Pentecosten in praesentia Dni Theobaldi Abba- tis et omnium monachorum, et dédit Deo et Marias et Sto Martino et monachis in sempiternum, sive moreretur sive viveret, terram quam ha- bebat ante domum Richardi (214). Testes Odo filius Ymeri, Giroldusde Cergiaco (215), etc..

(Ex Cart. cap. 125. D. Estiennot, 1. III, n, 24).

(211) Pierre de Sens ou Pierre, moine de Sens (?), neveu de l'abbé Thibaut Ier. (213; Roger de Cahors.

(213) Il s'agit ici de la croisade dirigée par Etienne de Blois, Guillaume d'Aquitaine et Hu- gues le Grand, comte de Vermandois, frère du roi Philippe, qui partirent de France en zxoa (Wil- lelmi Tyrensis Hist. 1. X, cap. xn).

(214) Cette maison était voisine de la primitive église Saint Martin.

(215) Le même que Geroud le Rouge, suzerain d'une terre près de l'abbaye, qui fait l'objet des chartes VI et XLIV; il semble devoir aussi être identifié avec Gérard ou Giraud, fils d'Héritier de Pontoise (Lévrier, pr. 227). « Girardus, filius Haymerici de Pontesere, » fit don, en un, d'une ferme au prieuré de Liancourt (Lévrier, pr. 318).

-.38.-

XLIII

Donation de Raoul, fils de Foulques (Avant 1 124)

Notumsit omnibus t. p. q. f. quoniam Radulphus filius Fulconis (216) in- firmitate quâdam gravatus domnum. abbatem Theobaldum mandavit quatenus eum visitare dignaretur, sibique officium Christianitatis exhi- bere. Quo pacto eodem Abbate présente dédit Deo et Sip Confessoribus Martlno et Gcrmano post decessum suum vineam suam quam habebat juxta portum Sti Martini (217). Testes Vitalis de Sancto Martino, Hildierius filius Arnulphi de Œniaco (112), etc..

(Ex Cartulario. D. Estiennot, 1. III, n, 19).

XLIV

Le prince Louis renonce aux coutumes dont il jouissait sur la terre de F Abbaye

près la chaussée romaine.

(Vers 1102)

De terra juxta Calceiam quam concessit Ludovicus (218). Domnus Theo- baldus abbas adiit ad domnum Ludovicum (219) in domo Galterii Ti- relli, et dédit ei Ludovicus quidquid habebat in terra juxta Calceiam, id est omnes consuetudines, audientibus et videntibus his : Drogone filio Valonis (131), Radulfo Delicato (180), Roberto Calvo(2 2o), Vaszonede Peinsiaco

(216) Raoul semble fils du voyer Foulques, nommé dans la charte précédente, et nous croyons pouvoir reconnaître en lui Raoul, neveu de Guy, prévôt de Pontoise, cité en 1104 dans la charte XLVI.

(217) Nous pensons qu'il faut lire : juxta portant Sti Martini. Le « port St Martin » nous est in- connu. On ne s'expliquerait guère, d'ailleurs, la présence d'une vigne près des bords de l'Oise, dans un terrain submersible, au lieu qu'elle s'explique à merveille sur le sommet de la côte, un vignoble existe encore de nos jours.

(218) Il s'agit de la terre donnée par Raoul de Cergy (suprà VI) et qui est aujourd'hui encore l'objet d'une servitude pendant la durée des foires de saint Gautier (4-5 mai) et de saint Martin (n- 13 novembre) créées en faveur de l'abbaye.

(219) Le titre de « domnus Ludovicus » donné au prince laisse supposer qu'il n'était pas encore revêtu des pouvoirs et du titre de comte de Vexin, que son père lui conféra après 1104. Il faut donc placer cette visite de l'abbé Thibaut avant le voyage de Louis le Gros en Normandie (1104) et après 1100, date Gautier Tirel se réfugia en France. V. ci-après note 222.

(220) Rolert le Chauve, chevalier du comte Gautier III en 1060, se fit moine à Noron sur la fin de sa vie (Cf. Guérard, Cart. de S. Père de Chartres, p. 625. Ord. Vit. 1. v).

39 (221), Garino Bubone(i29), Guidone Silvanectensi (45), [Guidone pneposito (128), Hugone praeposito (63), Rainaldo pragposito (222), Huberto filio Terini et Roberto filio ejus.

Haec acta sunt apud Pontisaram, ut dictum est, in domo Galterii Tirelli (223), interfuerunt autem cum abbate duo ex monachis suis, Henricus (102) et Odo (224). Investitus est autem abbas de ipsa terra a Domno Ludovico cum glaiolo (22s) qui forte ibi jacebat].

(Ex Cart. cap. 83. Mél. de Clairambault, B. nat. t. dlxi, fol. 553. Ex Cart. cap. 73 (sic). D. Es- tiennot 1. III, 11, 20. Copie incomplète des passages entre crochets).

(221) Gasce Ide Poissy, fils de Robert l'Eloquent, et frère d'Osmond II de Chaumont, eut avec les moines de Maule des démêlés que raconte Orderic Vital. Pour obtenir la concession de la terre de Ste Colombe qui lui avait été aumônée, le prieur Hugues fit des cadeaux à plusieurs; notamment il donna vingt-cinq sous à Gasce de Poissy, seigneur principal, et deux coupes de corne à lui et à sa femme. Dans la suite tous ceux qui avaient accordé leur consentement se parjurèrent. Gasce, le plus fort de tous et qui eût punir les autres s'ils avaient manqué à leur foi, saisit la chevance des hôtes et pilla leurs maisons; ce lieu redevint solitaire. Plus tard, Amaury, fils de Gasce, ayant été tué, les moines obtinrent de ce dernier et de ses héritiers, Goslin et Amaury de Beauvoir, la reconnais- sance de leurs droits (Ord. Vit., liv. v).

(222) Renaud, prévôt de Beaumont-sur-Oise, fut l'un des bienfaiteurs de l'abbaye du Val. En 1173, Mathieu II, comte de Beaumont, confirme un arrangement relatif à ses biens. (Douët d'Arcq, p. 22-23).

(223) La maison de Gautier Tirel est l'hôtel de Poix ou d'Orgemont, près du château de Pon- toise, chef-lieu d'une seigneurie qui fut réunie plus tard à celle de Méry sur Oise.

Orderic Vital (lib. v) mentionne un Gautier surnommé Tirel parmi les enfants de Foulques, doyen d'Evreux et de sa concubine Orielde. Foulques vivant dès 1049, se fit moine avant 1082, date à laquelle il était remplacé comme doyen par Girard Ier (Gallia chr. t. xi). Toutefois nous ne croyons pas qu'il y ait identité. Nous trouvons un Hellouin Tirel [Hilduinns Tireîlus) témoin de deux chartes, l'une d'Hellouin II, vicomte de Mantes, donnée sous Henri Ier (1030-1061), l'autre de Gautier Payen, vicomte de Meulan, vers 1069. (Guérard, Cart. de S. Père de Chartres, pp. 180 et 187). Orderic Vital dit ailleurs que Gautier Tirel était « un chevalier distingué, en France, riche châtelain de Poix et de Pontoise», et Suger le qualifie vir nobilissimus (Hist. de Fr. xn, 12). Ce fut un des familiers de Guillaume II d'Angleterre, qu'il tua malheureusement à la chasse le 2 août 1100. Après cette catas- trophe, il se réfugia en France ; il épousa Alis, fille de Richard Giffard, et mourut longtemps après à Jérusalem, « en faisant pénitence au pèlerinage de Dieu. » (Ord. Vit. 1. x).

(224) Henri était prévôt et Eudes chambrier de St Martin [supra n°XL).

(225) Gladiolus, coutelas. La cérémonie symbolique d'investissement se faisait fréquemment avec nn instrument tranchant, épée, couteau, ciseaux, rasoir, etc.

(225) Bouchard IV (1102-1124) épousa en secondes noces Agnès, fille de Raoul II Déliés. C'est lui dont le château fut pris et détruit par Louis le Gros en 1105.

XLV

Bouchard IV de Montmorency abandonne à St Martin trente sous de rente sur

le péage du chemin de Saint Denis .

(Vers 1102)

Ns. t. p. q. f. fidelibus quoniam Dnus Bucardus de Monte Morentiaco (225) dédit Deo et SisConfessoribus Martino atque Germano Pontisarœ et abbati et Monachis, in eleemosina pro animae sua; uxorisque sua?, filiorum filiarumque suarum et omnium ant. suorum remedio, triginta solidos de reditu quam habet in via quœ ducit à Pontisara ad Sanctum Diony- sium Areopagitam. Isti triginta solidi dabuntur octavo die ante festum S. Martini ad emendum ea quas necessaria sunt monachis festum ipsius sancti celebrantibus. Hoc donum prius fecit Dnus Buccardus in capitulo S' M' Pis audientibus et viden- tione his: Antelmo de Grooleto (226), Adam de Windoceolo (177), Widone de Rupe(227), etc.

Postea autem Dnus abbas Theobaldus ivit apud Montent Morenctacum et convocavit Dnus Buccardus milites ipsius Castelli et homines suos in domo Hugonis de Luzarchis (10) et coram ipsis recognovit donum quod prius dederat sicut dictum est, in Capitulo S. M. P. et filium suum Math^um concedere fecit audientibus et videntibus his testibus: Richardo filio Theoderici (209), Balduino Bello (228), Adam filio Fromundi (229), Antelmo de Grooleto (226), Hugone de Luzarchis (10), Waleranno filio Hugonis de Mellento (230), Herveo Acrocante prunum, Richardo de Villatinosa (231), Herveo de Duogilo, Roberto Basseto(233) Raynardo fratre Godefridi clerici. Actum in domo Hugonis (234) apud Montent

Morentiacum

(Ex Cartul. D Estiennot, 1 III, 11, 15).

(226) Groslay, cant. de Montmorency.

(227) Guy de la Roche se laissa acheter par les Anglais et leur céda le château de la Roche-Guyon en 1097 (Ord. Vital, 1. x).

(228) Baudouin le Bel, père de Mathieu et de Raoul le Bel, seigneur de Villiers-le-Bcl auquel il a laissé son surnom.

(229) Fils de Fromond Sauteau. V. note no.

(230) Galeran, fils de Hugues III de Meulan, petit-fils de Galeran II qui signa le diplôme de fondation de notre abbaye en 1069 (n° V, supra). Il mourut avant son père, car Orderic Vital dit po- sitivement que Robert de Beaumontle Roger, petit-fils de Galeran II, succéda à Hugues, frère de sa mère Adeline. Comme Robert était déjà comte de Meulan en 1104, il faut reporter la charte que nous annotons aux premières années du xiie siècle.

(231) Villetaneuse, cant. de Saint-Denis en France.

(232) Deuil, cant. de Montmorency.

(233) Cette famille Basset était fort puissante sous les premiers Capétiens. L'origine de la fortune des Montmorency vient du mariage de Bouchard II le Barbu (998-1005) avec la veuve du chevalier Hugues Basset.

XLVI

fustache, sire de Boury, et son frère Gaubert donnent à St Martin V église de Boury.

(1104)

In nomine S. et I. T. Ego Eustachius de Burricio (235), notum fieri volo t. p. q. f. quoniam ecclesiam S. Germani de Burricio et quidquid habebam in dominio meo ad eandem pertinens, donavi ecclesias S. M. de Pontisara, in eleemosiaa pro anima meâ conjugisque meas, filiorum filiarumque mearum et omnium antecessorum nostrorum animabus. Dedi etiam decimam molendini mei qui (sic) est juxta Burricium et terram liberam in quâ monachi construerent ecclesiam et oflicinas suas facerent, pro remedio animae meas omniumque ante- cessorum meorum. Hanc ecclesiam liberam, id est non solventem sinodum non circaturam, non aliquam praebitionem, cum archidiaconatu quem in manu meâ habebam et caetera quae supra scripta sunt donavi ut dictum est ecclesias S. M. P. concedente Ermentrude uxore meâ, filioque meo Radulpho majore natu; et tam ego E. quam uxor mea Er., filiusque meus Rad. posuimus donum super ai- tare S. M. recipientes participationem beneficiorum memorati loci, audientibus et videntibus his : Guillelmo de Charz (49) sororio meo et Guillelmo filio ejus, As- celino de Burricio, Adam de Cantarana (236), Adam filio Adje Lupi (237), Ingel- ramno filio Guillelmi de Busch [el] erio (238), Radulpho nepote Guidonis pras- positi (215), Erchenfredo filio Erengoti, Tulfo pistore, Wermondo pistore, Ansculfo sartore, Gauterio Mantello, Gerardo Malrepast (239), Aymerico

(234) Hugues de Lu^arches n'est autre que Hugues de Mouchy, comte de Clermont, seigneur de la moitié du château de Luzarches, qui fut dépouillé par son gendre Mathieu, comte de Beaumont, pour n'avoir pas pris part à la guerre soutenue par lui contre Louis-le-Gros, et auquel le prince fit recouvrer ses forteresses en s'en emparant de vive force, après la réduction de Montmorency, en 1106. (E. de L'Epinois, Comtes de Clermont, chap. x).

(235) Boury (canton de Chaumont, Oise) était avec Trie et Chaumont un des trois châteaux du Vexin français contre lesquels, en 1097, Guillaume II, roi d'Angleterre, fit élever la forteresse de Gisors (Ord. Vit. 1. x).

(236) Chantereine, ham. de Mantes-la- Ville. V. supra, XXII.

(237) Adam Le Loup. Cette famille du Vexin ne doit pas être confondue avec celle des seigneurs de Villepinte, descendants d'Hugues le Loup de Senlis (1151).

(238) Guillaume de Buschelei (Buchelay, cant. de Mantes) est le prudent chevalier qui accom- pagnait en Normandie en 1104, le jeune prince Louis, et qui découvrit la perfidie de Bertrade (Ord. Vital. 1. xi).

(239) Manteau et Maurepas sont ici des surnoms de gens du peuple.

42

famulo abbatis, Alberto coquo. Actum publiée Pontisarœ anno Incarnati Verbi m0 quarto, Indictione II1 (240), régnante Domino nostro Jesu Christo.

In die festivitatis Sti Germant de Burricio, présente Dno abbateTHEOBALDO et Guidone priore et quibusdam monachis, rogatu memorati Eustachti, concessit Walbertus (241) frater ejus ecclesiam 5"// Germant et quidquid Eustachius dede- rat, audientibus istis: Eustachio Dno Burricii et Ermentrude uxore ejus, Ingel- ramno presbytero, Hugone presbytero, Ascelino de Burricio, Adam Lupo, Hu- gone Boverio, Roberto Goel (242), Haymerico famulo Abbatis, Teulfo pistore.

(Ex Cart. cap. 48. D. Estiennot, 1. III, 11, 12).

XL VI ANNEXE Noie sur les droits du prieur de Boury.\

Le prieur prent la moictié en toutes les oblations qui sont faites en lesglise de Bourris la ville, tant au baise main que autrement soit en argent, en cire, en courroies? en testamens, laiz de darreniere onction, en espou- sailles et es bans et en messes redimandées, s'aucunes en y avoit, et sem- blablement la cire prent en la moictié des messes qui sont recommandées au prieur et sy prent la moictié du pain deu lendemain de Nouel et le lendemain de Pasques. Le prieur prent la moictié des menues dismes, c'est assavoir de lins, de chan- vres, de chèvres, de pourceaulx, de veaulx, d'aigneaulx et d'ongnons.

Item a Dangu (243) la moictié d'une disme de chanvres, de lins, d'ongnons et de tout ce qui y croist.

Le prieur doit payer la Visitation de l'archediacre, qui vault xxxv gros tournois, quant il visite personellement, et quant il visite par procureur xxx gros tournois et 11 s. au senne (244).

Le prieur doit quérir a l'église S. Germain a Bourris les cordes pour sonner les cloches, m lampes ardans d'ceille, 11 cierges au grant autel, et la moictié du vin pour acommicher(245) les bonnes gens a Pasque tant seulement.

(240) Corrupta est indictio, et pro ija legendum xija quas anno 1104 occurrebat. Cuni ex trans- cripto acceperim, facile praedictuni mendum irrepsit (D. E.)

(241) Gaubert de Bourjr et Richard son frère, tous deux fils d'Herbert de Serans, commandaient les troupes du Vexin français avec Osmond de Chaumont et Robert de Maudétour en 1097. (Ord. Vit. 1. x).

(242) Fils d'Hildeburge de Galardon et frère d'Ascelin Goël. V. infra, LVI.

(243) Dangu, cant. de Gisors (Eure).

(244) Synode. L'exemption des droits de senne et de chevauchée inscrite dans la charte d'Eustache ne s'appliquait qu'à l'église paroissiale.

(245) Faire communier, de accommicare, dérivé de mica.

43 -

Le prieuré doit chacun an au curé de Bourris deux muis de blé et ung muy d'avaine sur le dismage de la d. ville.

Sensuivent les terres qui doivent disme et redisme au prieuré, c'est assavoir

de disme et redisme, du cent xv gerbes, et de simple disme en la manière acous-

tumée.

(Texte du xve siècle. Fragment sur papier. Cart. 45).

XLVII Huboud de Ju^iers se donne à V Abbaye. (Vers 1104)

Huboudus clericus fîlii Rogerii de Gisetio (246) obtulit et dédit semetipsum Deo in monasterio S. Martini Pontisariensis ad suscipiendum ordinem monachicum quando vellet. Dédit etiam eidem monasterio decimam suijuris quam habebat apud Banterlu (52) audientibus et videntibus his: Yvone decano, Warixo clerico, Radulpho de Clariaco, Girardo, Boldardo, Frogerio, Fulcoxe Rufo, Ebbronio genero Wirrici, Rogerio famulo et Buffoudo famulo, Theoldo famulo et Wermuxdo famulo, Guidoxe asinario et Girardo asi- nario, Alberto coquo et Wilhelmo coquulo, Gauterio Asino.

Isdem Huboudus pepigit per fidem suamsorores suas adducere ad monasterium et hanc eleemosinam concedere eas facere. Quod et fecit. Quando autem adducta? sunt ad monasterium sorores ejusdem, concesserunt donum sicut supradictum est et posuerunt super altare, videlicet Stephaxus de Giserio , maritus primogenitas sororis, ibique recapitulata fuit omnis hase pactio et eleemosina sicut facta est et superius scripta, coram his testibus : Rogerio famulo et Bulfoudo famulo, Fulcone Rufo, Frogerio, Hexrico puero, Wermundo pistore et Teulfo pistore, Alberto coquo, Radulpho filio Ebroini (181).

Huic etiam concessioni interfuerunt praesentes Yvo decanus, Radulphus de Clareio, Hilduixus de Clareio(5i).

Postquam autem haec, ut superius scriptum est, facta sunt et concessa, quae- sierunt monachi à Miloxe de Coxflaxtio (50) concessionem hujus décimas, quoniam Huboudus clericus ipsam decimam ab ipso in fefum tenebat ; quod aliquamdiù idem Milo facere distulit. Tandem accepto ab amicis consilio, denominato die venit ad monasterium S. M. P. cum uxore sua et filio nomine Odoxe ; et concesserunt tam ipse Milo quam uxor ejus et filius decimam quam Huboudus clericus apud

(346) Juziers, cant. de Limay, arr. de Mantes.

Huboud, sans doute le grand-père de celui-ci, était maire de Juziers. Il est nommé dans une charte du comte Gautier III, vers 1052, relative à la donation de l'église de Guiry par Hugues Broute-Saule (Lévrier, pr. 132) avec Robert fils d'Arnoul, cité dans les chartes précédentes (nos XV et XVIII).

44 Banterlu abipso Milone in fefo tenuerat, S. M. P. et abbatis et monachis perpetuo ab eis jure possidcnJam. Inde testes Radulphus de Clereio, Thevikus miles, Hugo Boverius, Drogo de Roxcherollis(i76), Fulcherius filius Otholdi, Bernardus faber, Hubertus cultellarius, Bencelinus nepos Giberti domini, Rogerius de Cergiaco, Anfredus, Stephanus Luvellus, Radulphus filius Ebroini, Wermoxdus pistor, etc.

Post mortem Milonis de Conflantio cujus supra memoriam fecimus, saisivit Johannesde Maigxiaco (247)illam partem décima? quam habebant monachi... unde requisivit eundem Johannem domnus abbas Theobaldus et habuit colloquium cum eo in loco quodam juxta Maigniacum. Huic colloquio interfuerunt ex parte abbatis ipsi : Radulphus de Clariaco, Hugo de Banterlu (52), Theodulphus et Ro- gerius famuli abbatis ; ex parte Johannis Petrus de Burricio, caserius. In hoc col- loquio spopondit abbatiTHEOBALDO isdem Johanxes se concedere decimam quam

saisiverat etc..

(D. Estiennot, 1. III, 11, 2. Source non indiquée).

XLVIII

Ade de Moussy cède à St Martin ses droits sur les églises d'Amblainville.

(Vers 1104)

Certum sit omnibus quod Addade Monciaco (248) et fllii ejus Petrus (249) et Gregorius (250) et Fulco Halegrondus (251) qui sororem eorum in conjugio habuerat, etfilia ejusdem Fulconis Halegrondi dederunt ecclesie S. M. P. quicquid in ecclesiis Umbleville et in eadem villa habebant, prêter decimam et feodum Ansculfi de Nova Rua (252), et prêter ligamenta sac-

(247) Magny-en-Vexin, arr. de Mantes. Jean de Magny avait épouser une fille de Miles de Conflans, car celui-ci laissait d'autres héritiers directs.

(248) La seigneurie de Mouchy-le-Châtel étant, à cette époque, possédée par Dreux de Mello, nous croyons devoir identifier Monciacus avec Moussy, cant. de Marines, dont le territoire est limi- trophe de celui de Chars. Toutefois il est à remarquer que dans un diplôme de 1103, relatif au Cha- pitre de Beauvais, on voit parmi les témoins du Chapitre, Drogo de Monceio, Odo Halegros et nepos ejus Fulco. (A. N. K 189, 3).

(249) Pierre de Moussy (Petrus de Monciaco) tenait à l'église de Paris, dont il était chanoine, une prébende dépendant du fief de Luzarches. Guy III de Senlis et Marguerite, sa femme, abandon- nent en 1160 à l'évèque Maurice de Sully leurs droits sur cette prébende (A. N. K 24, 52 . Guérard, Cart. de N. D. de Paris, t. I, p. 40).

(250) Grégoire de Moussy est probablement le père de Grégoire, chevalier de Campremy (cant. de Froissy, Oise) qui figure en 1154 dans une charte de Sagalon de Milly en faveur de Froidmont. (Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t, vu, p. 492). En 1219, un autre chevalier de Campremy, Simon, épouse la petite-fille de Gautier de Vallangoujard, et reparaît à Amblainville comme seigneur en partie de cette paroisse. Un de ses fils, Grégoire de Campremy, est curé de Hodenc-en-Bray en 1275 (Ibid. t. xiii, p. 459).

- 45 corum (253) [excepto quod semimodium frumenti de eadem décima pro animabus suis parentumque suorum monachis ccdesie S. Peiri servientibus concesserunt.l Hujus doni testes sunt Ansculfus de Nova Rua, Kamboudus presbiler, [Haimar- dus presbiter de RonkeroUs (176), Drogo famulus, Teulfus pistor, Gillebertus sancte Genovefe presbiter (255) ; Ibi enim hoc donum factum est ; et Albericus filins Bertranni de Kambleio (256). Hoc donum confirmavit in capitulo S. Mar- tini Gerardus de Charz (257) et filius ejus Girardus, de cujus feodo erat, et an- nuerunt monachis omnino liberum quidquid pertineret ad possessionem illorum et omne quod daretur eis de feodo suo, ita ut non amisisset suam servitutem].

(Extrait d'un Cartulaire ancien. Vidimus de 1521.

Cart. 42. Extrait incomplet. B. N. Lat. 12741, p.

253, publié dans les Mém. de la Soc. Acad. de l Oise,

t. xiii, p. 524, les passages entre crochets sont

omis).

XLIX

Le corps de saint Flaive est transféré d'Ermont à St Martin,

pendant le siège de Montmorency.

(1105)

Corpus beatissimi Flavii Confessons ablatum est de quodam vico Pari- siaci territorii Hermone vocabulo (258), a quodam monacho monas- terii SS. Confessorum Martini et Germani quod est juxta Pontisaram Castrum et repositum in eadem monasterio a Dno abbate Theobaldo qui erat ejusdem loci secundus abbas anno ab Incarnatione Dni 1105, régnante

(251) La famille Halegron appartient au Beauvoisis. Gosceh'nus Haligro est témoin d'une do- nation de Geoffroi de Pisseleu, év. de Beauvais, aux chanoines de St-Just-en-Chaussée, l'an 1107. Il signe avant Lancelin, le châtelain Eudes et Robert de Chaumont. (Arch. de l'Oise, fonds S. Just, publ. par M. l'abbé Pihan dans les Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. xn, p. 400).

(252) Hugo de Rua Nova figure parmi les témoins d'un diplôme donné par Louis VI au palais d'Orléans, en décembre 1112. (A. N. K ai, 52). Cette famille s'appelle indifféremment de Nova Rua ou de Novo vico. Cette dernière forme subsiste aujourd'hui dans Neufvy-sur-Aronde, canton de Ressons-sur-Matz (Oise).

(253) Il s'agit d'un droit en nature sur la récolte du blé, perçu au moment de la mise en sacs.

(254) Hajymar était curé de Ronquerolles en 1099 et Tkéoul, boulanger de l'abbaye en 1104. Ces synchronismes, à défaut d'autre indication, nous ont fourni une date approximative.

(255) Sainte-Geneviève, canton de Noailles. (256) Chambly, cant. de Neuilly-en-Thelle.

(257) Girard de Chars figure dans diverses chartes précédentes. Son fils Girard II était, en 11 18, l'un des chevaliers de Gautier Tirel (Arch. de l'Oise H. 172). Il était suzerain d'Amblainville et c'est à lui que nous rattachons les Girard de Vallangoujard, qui eurent les mêmes droits seigneuriaux au xn» et xiii" siècle sur cette paroisse.

(258) Ermont, cant. de Montmorency.

-46- Philippo Francorum rege, tempore quo Ludovicus filius ejus obsidebat Montem- morenciacum. [Ex pervetusto Mss. Codice. Hactenus in praefato monasterio asservatur corpus dicti S. Flavii, ejusdem dies festus colitur sub ritu festivita- tum 21 ordinis et classis, 23 augusti (259).]

(D. Estiennot, Antiq. Velocassium, B. N. Mss. lat. 1 2741, p. 94).

Ejus sacne reliquae in capsa lignea, variis coloribus depictâ continentur, pa- titque prœfata theca in majori altari ecclesiae S. Martini, in cornu epistolas expo- sita. (D. Estiennot, 1. II, fol. 101).

L

Erchenfroi de Becherel se fait moine à St Martin . (Vers 1105)

Archexfredus de Becherel (38) veniens ad' conversionem monachorum dédit Deo et S. M. P. et Abbati et monachis, concedente uxore sua Floeuth et filiis suis Garnerio atque Pagano, decimam quam habebat apud BeJiervaïîem (57) et quatuor arpennos pratorum qui sunt inter Novam villam (160) et Jhoy supra Isaram (185), et quoddam aquodium apud Becherel (38) et quoddam quarterium vineae inter Becherel, etc.... Inde testes Radulphus Delicatus (180), Radulphus et Amalricus filii ejus, etc....

(D. Estiennot, 1. III, n, 9. Source non indiquée).

(239) Nous croyons intéressant de compléter ces indications sommaires par les détails que four- nit h cet égard le manuscrit de Pihan de la Forest, plus complet que celui de Doni Racine :

« Thibaut I" enrichit son abbaye de plusieurs reliques authentiques telles que celle de saint Flaive ou Flavius, prêtre, dont le corps entier se conserve dans une châsse au Trésor. Ce saint Fla- vius était inhumé dans la chapelle de Marcilly-en-Champagne, laquelle porte encore son nom. De- puis ces ossements avaient été transférés à Villemaur, à Sens et au village d'Ermon dans la vallée de Montmorency. Lorsque le prince Louis, fils de Philippe Ier, faisait le siège de Montmorency, les habitants d'Ermon abandonnèrent leur village et leur église. L'abbé Thibaut informé de leur réso- lution envoya de ses religieux enlever les saintes reliques et les mettre à couvert des désastres insé- parables de la guerre. Il les fit placer au haut du grand autel du côté de l'épître, elles ont été pendant plusieurs siècles. En 1661, le corps de saint Flaive fut transféré dans une châsse plus belle; sa fête se célébrait le 23 août avec cessation de travail pour les religieux...

» On croyait encore être redevable à Thibaut I" du chef de sainte Félicité, mère des sept frères martyrs, enfermé dans un buste de vermeil représentant l'image de la sainte.

» Dans un inventaire de la sacristie fait en 1412 on lit: « Item, le chief sainte Félice, tout d'ar- gent suroré, avec son étui que Domp Jehan Hurel, prévôt de céans, fist faire. » A son retour de captivité l'abbé Pierre le Boucher déclare: « A ma revenue de route j'ai trouvé... un vaisseau d'ar-

47 -

LI

Garnier et Payai de Becherel donnent à St Martin l'église de Vallangoujard.

(Vers ii 20)

G

arxfrius Archenfredi de Becherel filius et Paganus ejus frater conce- dunt monasterio ecclesiam Vallis Engclgardis (107). Sed et Garnerius in ipso [cœnobio] monachum profitetur.

(Ex Cartul. cap. 193. D. Estiennot, 1. I, cap. vu).

LU

Thérould, abbé de Coulombs, cède à St Martin des droits sur un bien à Cergy, venant du moine Gireaume .

(Entre 1105 et 11 15)

Toroldus abbas Columbensis (260) dédit Dno Theobaldo abbati et mo- nachis Pontisariensibus quandam terram et vineas apud Cergiacum (26) quas erant de hasreditate Gerelmi monachi, quas habebat in vadimonio ob lx solidos Hubertus Alec (261), unde redemerunt monachi Ponti- sartenses xxxv solidatas ; cùm vero dabunt xxv solidos, habebunt rema-

nentem.

(Ex Cart. cap. 104. D. Estiennot, 1. III, 11, 22).

gent estoit le chef de sainte Félice pesant 14 marcs et 6 onces, vendu par les Anglais pour 86 livres 16 sous parisis... *

» Il racheta, non le reliquaire, mais la relique, qui se trouvait en 1661 « dans un chétif groupe de cuivre porté sur un piédestal de même métal. » D. François Chevalier, prieur de Morcerf, fit faire en 1680 une belle tête de vermeil pour lui donner une plus digne demeure.

» Les reliques de saint Flaive furent données par les derniers religieux de St Martin aux Car- mélites, qui au moment des ravages de la Révolution, prises de frayeur, brûlèrent les authentiques et se partagèrent les reliques. »

(Pihan de la Forest, Hist. de l'abhaye de St Martin, p. 13. Bibl. mun. de Pontoise).

(260) Thérould, abbé de Coulombs en 1105, mourut le 20 octobre 1115 (Lucien Merlet, Hist. de l'abbaye de Coulombs).

(261) Harenc, familia in Vulcassino multum propagata, dédit monasterio abbatem Joanxem Ha- rbnc ann. 1530 (D, E.) On connaît l'histoire si terriblement dramatique de Raoul Harenc, châtelain du donjon d'Evreux, en n 19, qui, pour venger son fils emmené comme otage et aveuglé par Eus- tache de Breteuil, s'empara des filles de celui-ci et leur fit couper les mains et crever les yeux (Ord. Vital, 1. xn). Roger, fils de Raoul, donna à l'évêque d'Evreux le patronage de l'église [de Gau- ville (Arch. de l'Eure, G. 122, 46).

Cette famille avait pour armes trois jumelles (Sceau d'Adam Harenc, chevalier en 1243, ap.

H

- 48 - lui

Extrait d'une charte concernant la famille de Ronqucrollcs

ugo de Ronquerollis (176) frater Haymardi de Parcexc (262) uxorem habet Gilam et ex liberos Guarnerium (263) et Droconem, circa an. 11 10. (Ex Cart. majori, cap. 36. D. Estiennot, 1. II, p. 9).

LIV

Baudoin de l'Isle fait venir à son lit de mort l'abbé Thibaut et abandonne à St Martin un cens à Menouville.

(Vers 11 10)

Balduinus de Lislula (264) decidens in infirmitatem quâ et mortuus est, ro- gavit ad se venire Theobaldum abbatem S. M. ad Insulam Castrum in quo jacebat, quo veniente deprecatus est eum memoratus Balduinus multis precibus ut faceret eum afferre ad monasterium, quo monachus fieret. Quod ut petivit impetravit. Dédit itaque isdem B. monachis S. M. pro

Douët d'Arcq, Inventaire, n«« 2371 à 2373. Teulet, Layettes du Trésor des Charles, II, 507. Cet Adam, seigneur de Chaillot en 1239, jouissait, en 1231, d'une censive à Paris, près le châtelet du Grand Pont. (A. N. LL 496 fol. 269 et LL 1595, fol. xxix) qu'il vendit au roi, de concert avec Jeanne sa femme, pour 50 livres parisis).

Il ne faut pas la confondre avec une famille parisienne du même nom, ayant un hareng pour armes parlantes (Sceau de Guillaume Hareng en 1282. Douët d'Arcq, ibid), à laquelle appartenait « maistre Pierre Harenc, advocat et bourgeois de Paris, » arbitre d'un procès en 1317 (A. N. LL 44,

fol. 4J5).

(262) Persan, canton de l'Isle-Adam.

(263) Garnier était seigneur de Renouval, aujourd'hui hameau de Ronquerolles.

En 1163, « Guarnerus de Renoldi vaîle et Ligardis, ejus uxor, faciunt pacem eum Odone de Run- ckeroltiis, in prsesentia Matha;i, comitis Belli montis, concessu Mathasi, filii dicti Mathaei et conii- tissae Aeledis. » (Extraits de chartes du Bec, communiqués par M. Léopold Delisle à M. Métayer- Masselin de Bernay. Note fournie par M. Veuclin).

La terre de Ronquerolles près Chambly fut donnée par Philippe-Auguste en 1192, avec celle d'Attainville, en augment de fief, à Mathieu III, comte de Beaumont, comme faisant partie de la dot de la comtesse Aliénor, sans doute par suite de l'extinction de la branche descendue de Hugues (Teulet, Cart. des rois, t. I, p. 169). Eudes de Ronquerolles appartenait à une autre branche qui s'é- tablit à Ronquerolles, paroisse d'Agnetz, cant. de Clermont, et qui fit de grandes libéralités à l'ab- baye de Lannoy. (L'abbé Deladreue, Hist. de Lannoy, ap. Mêm. de la Soc. Acad. de FOise, t. x, passim. E. de l'Epinois, Comtes de Clermont, ch. v, § n).

(264) L'Islette est la plus petite des deux îles de l'Oise sur lesquelles fut établie la forteresse de l'Isle-Adam. Baudoin est le fils d'Helvide, remariée à Raoul de Bazincourt, dont il est question dans la charte XXI, relative à Menouville.

- 49 ~ anima suâ et animabus antecess. suorum, censum duodecim denariorum quem accipiebat de culturâ monachorum quas est juxta Mainoldivillam (5), inter duas aquas. Rogavit Robertum generum suum qui erat hasres ejus et Mariam filiam suam quae erat uxor ejusd. Roberti, quatenùs firmum concédèrent hos duodecim nummos quos monachis dederat. Qui et concesserunt etc.... Testes: Paganus de Aurelianis, Odo de Aurelianis, Sanxon de Insula.... Adelissa mater Anselini Domini Insulte, Agnes uxor Balduixi etc....

(Ex Cartul. cap. 74. D. Estiennot, 1. HT, 11, 21).

LV

Hubert Boucheau donne en mourant son fils et ses biens à V Abbaye.

(Entre 11 10 et 1124)

Hubertus Bucellus morieiis obtulitfilium suum Deo et S. M. P. ut fieret monachus et dédit monachis ibidem Deo servientibus domum suam quœ est ad molendinum de Bayarth (265) et masuram et vineam. Con- cesserunt eadem Hugo vicecomes de Calvomonte(266)... Partem ipsius domûs quas est super aquam concessit Paganus de Gisortio, et uxor ejus Ma- thildis, et filii eoram Hugo et Herv^eus, et Richildis et Idonea sorores eorum, etc. (267).

(D. Estiennot, 1. III, 11, 27. Source non indiquée).

(265) Moulin sur la Viosne, à Pontoise, à l'extrémité de la rue Basse. (266) Voir Appendice IV, sur les maisons de Chaumont et de Trie.

(267) Paganus ille de Gisortio, urbem suam de Gisors, Henrico Anglorum régi, Ludovico Crasso Francorum régi hoste infensissimo, cum pretio vendidisset, seu potiùs eam Henricus usur- passet, annuente tamen Pagano, bellurn crudele Reges inter, et comités de Meulant, aliosque pro- creavit. De eo vide Suggerium in vita Lttdov. VI et Mezeray, in Ludov. Crasso (D. E.) Cette dona- tion est postérieure à 11 10, date de l'accord conclu à la suite de cette guerre entre Henri I" et Louis VI, et antérieure à 1124, époque Payen ayant voulu livrer le château de Gisors aux Français, fut dépouillé par Henri I" de son titre de châtelain, dont ce monarque investit Hugues, fils de Payen, resté à son service (Ord. Vit. I. xn).

LVI

Vie de la B. Hildeburge de Gallardon, châtelaine tVIvry, religieuse à St Martin .

\Incipii vit a Due Hildeburgis, que dédit nobis id quod habemus ni va lie Gait-

diaci *].

Tempore quo rex Philippus Henrici régis filius, regni Francorum regebat ha- benas, fuit quaedam femina, Hildeburgis nomine, de nobili prosapia in pago Carnotensi, Castro GaJardone exorta (268). Hujus pater extitit Herv.ïus, Castri Galardonis temporalis dominus, potens divitiis et ho- noribus ; genitrix vero illius Beatrix vocata, et ipsa parentili generositate eximia ; quas cum infantiae pueriti:eque transisset annos, eam adolescentili œtate subeunte, nobilis adolescentula legaliter et honorificè, ut dignum erat, a parentibus in matri- monium conjuncta est viro generoso facultatibusque locupletato Roberto Ibriensi

(269).

Succedenti deindè tempore congruo, peperit très filios, quorum primus, Asce- linus cognomento Goellus, secundus Willelmus (**) utrique milites insignes, ter- tius Robertus clericali ordine insignitus. Deindè venerabilis matrona, conservans, quod ait Apostolus, honorabile connubium, omnibus et thorum immaculatum, honorabiliter viro suo fidem conjugii custodivit; corpus suum integerrimè a cor- ruptione adulterii, atque ab aliéna commixtione impollutum, Deo cui omnis mun- ditia et incorruptio placet adjuvante, conservavit.

Porrho vir ejus memoratus Robertus cum jam senescere inciperet, (hic ver- bum omissum) grandi cor suum visitante (270), apud semetipsum pertractans cum

(268) Gallardon, cant. de Maintenon (Eure-et-Loir). On y voit encore les restes d'un donjon du xi» siècle. Philippe I" régna du 4 août 1060 au 3 août 1108.

(269) Robert d'Ivry. Ivry-la-Bataille, cant. de Saint-André (Eure).

(270) Doin Luc d'Achery a lu : « gratià Dei cor suum visitante, » qui nous paraît une excellente leçon {Spicileg. t. II, p. 153). Orderic Vital, avec sa franchise habituelle, donne une tout autre raison de la retraite de Robert d'Ivry dans le cloître :

< Non multo post, stiinulo gravis morbi divinitùs in verendis percussus est, metuque mortis ruo- nachus Beccensis factus est. » \U\>. V, ap. Hisi. de Fr., t. XII, p. 611).

(*) L'intitulé de ce chapitre du Cartulaire ne nous est connu que par la transcription du P. de Machault. Le nécrologe de S. Martin porte au 3 juin la mention suivante: « Obiit -j- Hilde- burgis religiosa sanctimonialis, que Hildeburgis dédit nobis plurima bona apud Gaudiacum et apud Quiquenpoit, prout (in vita) ipsius continetur, que in anniversario suo (legitur). » Les mots qui sui- vaient : « Officium fiât, » ont été grattés au xvi» siècle (B. N. Mss. lat. 13889).

(") Il est à tort appelé Wiltinus dans le texte donné par Dom Luc d'Achery.

51

prophète David, quoniam adhasrere Deo bonum est, et ponere in Domino Deo suo spèm suam, et quia mundus transit et concupiscentia ejus, omnia hujus mundi oblectamenta, necnon fugitivos honores, omnia et vanitatum delubria, qua? humana corda a cœlesti desiderio retrahunt, atque ad infernalia tormenta trahunt, deserere decrevit ; sanctorumque monachorum contuberniis aggregari, perseve- ranti animo, semetipsum instituit.

Desiderii itaque sui procrastinationem non ferens, uxori suas venerabili Hil- deburgi suisque filiis atque familiaribus amicis votum suum patefacere curavit ; quo- rum consilio, licet propositum suum differre atque perturbare diutius conarentur, ordinatâ domo suâ positisque rébus suus, Beccense cœnobium expetiit, ibique mo- nachus efïectus, residuo vitae suas tempore, religiosè humiliterque conservatus vitam finivit, atque, ut credimus, sanctorum monachorum cœtibus sociatus, re- gnum Dei percepturus, requiem asternam introivit.

Post obitum vero Roberti, cura deinceps venerabiiis vidua Hildeburgis in viduitate suâ se castificare atque a conjugio abstinere mallet, filii ejus et amici timentes ne, quia adhuc juvenis erat, a consortio viri se abstinere non valeret, suaserunt ei quatenus iterùm viro nuberet. Quorum consilio diù multùmque re- luctans, cessit invita, timens ne si eis cedere detrectaret, aliquod turpe sibi, suis- que filiis ac parentibus, de incontinentiâ emergeret.

Cùm vero quidam miles nobilis, divitiis honoribusque fulgens, ei nubere gestiret, constituto die venit cum multo militum comitatu, ut eam uxorem acci- peret. Praeparavit vero se venerabiiis matrona, induens se pretiosis vestibus mul- ticoloribus. Verùm cum per gradum ligneum de domo egrederetur, repente gradus ligneus corruit, ipsaque ad terram corruens graviter per totum corpus, maximèque circa coxas, allisa est; qua propter evidentibus inditiis, a Domino hoc flagello percussam se animadvertens, seque ipsam miseram, meretricemque incusans, nul- latenùs alicui ampliùs se nubituram protestata est.

Quomodo autem reliquo vitag suas tempore vixerit, qualiter corpus suum mortificaverit, quibus elemosinis et abstinentiis, operibusque sanctis, Domini mi- sericordiam promeruerit, aliquantisper pro posse declarabimus. Monasteria plura monachorum sanctimonialiumque perlustrans. societates participationesque ora- tionum et beneficiorum expetebat et accipiebat, eisque caritatem pro viribus im- pendebat. Undè locum morandi apud S. Petrum Camotensem, et apud S. Mariant Cohimbensem, et apud S. Mariam Beccensem, et apud S. Taurinum Ebroicensem, et apud S . Mariam Ibriacenscm, ab habitatoribus locorum ipsorum expetiit, et pro voluntate suâ accepit.

Apud Ibriacum hospitalem domum, receptui hospitum peregrinorum et pau- perum, ex proprietate suâ filiique sui Goelli, furnumque constituit, quibus pro posse impensas prasparavit (271).

(271) Dans l'Inventaire des archives de l'Eure, série H p. 75, M. Georges Bourbon a relevé une

b2 -

Videns vero propter fréquentes guerras quas filii sui finitimis suis faciebant, quietè se ibi vivere non posse, a filio suo Goello res suas quas in confinio Gau-

. villa?, quas est juxta Isaram, jure hœreditario possidebat, poposcit sibi dari, quatenus securius quietiùsque ibi vivere valeret, et ab ipso bénigne accepit ; quo impetrato, Pontisaram venit.

Est autem ibi juxta Pontisaram monasterium in honore S. Martini, quod tune regebat Theobaudus, sanctae memoriae, abbas. Cognoscens siquidem loci illius ha- bitationem opportunam, frequentare cœpit locum, notaque abbati et fratribus facta est, participationemque beneficiorum loci expetens pro vohintate suâadepta est.

Post modum vero xenodochium juxta prœdictum S. Martini monasterium fecit, pauperculamque domum ad suam habitationem, in quâ, quia erat monasterio contigua, quoad vixit morata est.

Adamavit itaque locum monasterii Pontisaricnsis super omnes domos quas viderat et noverat, fecitque ex proprietate suà, intra claustra monasterii domum infîrmariam, ornavitque ecclesiam multis ornamentis, quae usque hodiè in monas- terio conservantur. Si quando victualia monachis deerant, ipsa pro posse suo il- lorum indigentiam supplebat. Hase et alia in laicali adhuc habitu posita faciebat, et cum religionis habitu indueretur, facere non desistebat. Abbatem ex suo pro- prio ipsa vestiebat, multisque fratribus vestimenta praebebat.

Quantum autem sibi parca fuerit, quàm larga aliis, non facile valet edisseri. Domabat carnem suam multis cruciatibus, ne insolesceret spiritumque subju- garet, secundùm Apostolum : « Spiritu ambulate, et carnis curam ne feceritis in concupiscentiis. » Quis vero audiat et facile credat, quantis vicibus et per aesta- tem et per hyemem ad orationem procumbens, ventrem et genua nudabat, et sic terras et pavimentis adhœrebat? Hoc plané ideo faciebat quatenus caro frigesce- ret, nec libidinis calorem sentiret.

Tolerabat nimios algores, famé sitique arebat, ut tuam, Christe, couseque- retur misericordiam. Et quia psalterium in juventute sua didicerat, psalmos die ac noctu decantabat.

His aliisque operibus bonis, religiosa sanctimonialis insistebat. Volens de- nique ecclesiam S. Martini redditibus ampliare, expetivit filium suum Goellum, multisque eum precibus deprecata est, quatenus pro salute animae suae, uxorisque

note du xvue siècle sur « le jardin de l'Aumône », appartenant aux religieux d'Ivry à cause de leur office d'aumôniers.

« Ce fut Hildeburge, baronne d'Ivry, qui donna ledit jardin, avec une maison qui y estoit bastie pour y loger les pauvres. Guillaume Lupel son fils, baron d'Ivry, confirma cette donation l'an 1145 par une charte fort ancienne et fort autentique. Cette donation fut encore confirmée en 1300 par Guil- laume, seigneur d'Ivry. »

Guillaume Louvel, second fils d'Hildeburge, épousa une soeur de Galeran III, comte de Meulan, vers 1123. (Ord. Vit., liv. xu).

53 suae, filiorum filiarumque snarum, omniumque antecessorum suorum animabus, daret Deo et sancto Martino, monachisque Pontisarensibus in elemosinâ haeredi- tatem suam quam habebat apud Gaudiacum (272). Qiiod facere recusavit. Ve- rumtamen quoniara multis vicibus repetivit, tandem hoc concessit ut monachi totà vitâ matris suas supradictam haereditatem haberent, atque post decessum ejus uno tantùm anno.

Factum est autem, cum uno anno post transitum religiosa3 sanctimonialis, monachi tenuissent hanc elemosinam, ut post finem anni Goellus eam in suam potestatem redigeret. Quâdam autem nocte, jacebat Goellus in lectum suum, videbatque se esse in ecclesià S. Martini Pontisariensis, inter altare principale et matutinale, ubi mater ejus faciebat mandatum trium pauperum, lavans eorum pedes ; ipse vero tenebat bacinos cum aquà et manutergium, ut matri suae servi- ret. Ipsa aspiciens in eum tanquam furibunda loquebatur ad eum, dicens : « Impie surreptor, quare surripuisti michi elemosinam quam dederam servis Dei?» et volebat eum percutere de cultello album manubrium habente, quem tenebat in manu sua, dicens : « Nisi reddideris michi hasreditatem raeara, morte morieris. » Evigilans, uxori sus narravit quae viderat, statimque misit nuntium qui faceret ad se venire Domnum abbatem Theobaldum. Cui venienti retulit Goellus quas viderat et audierat -, et hasreditatem omnem quam habebat apud Gaudiacum abbati supradicto, monachisque Pontisariensibus reddidit. Haec om- nia concesserunt uxor ejus Elisabeth et fîlii ejus Robertus et Willelmus coram adhibitis testibus.

Alià vice, apparuit praedicto Goello mater, suâ manu tenens marsupium va- cuum, et dicebat ei ut praestaret sibi quatuor libras drocacensis monetae. Quod et fecit, misitque per capellanum suum Willelmum ad ecclesiam S. Martini ad fa- ciendum anniversarium matris suae. Similiter fecit omnibus annis quibus su- pervixit.

Dédit etiam decimam sterlinorum suorum de redditibus quos habebat in Angliâ, omnibus diebus vitae suae. His modis religiosa sanctimonialis terruit Goellum filium suum et mansuefecit, et amicum fecit ecdesiœ Pontisariensis et monachis ibi Deo servientibus.

Mortua est autem Hildeburgis sanctimonialis in senectute bona, plena die- rum et bonorum operum. Obiit autem tertio nonas junii, et sepulta est in ecclesià S. Martini Pontisariensis, ad cujus tumbam post mortem ejus, miracula multa, Deo faciente, ostensa sunt, régnante Domino nostro Jesu Christo.

(Ex Cartulario majori, cap. 134. D. Estiennot, 1 II, fol. 13-16. Edité dans le SpiciJegium de D. Luc d'A-

(272) Ce domaine de Jouy le Montier, près Pontoise, constitua l'une des fermes de l'abbaye, qu'on appela dès cette époque la ceaulle (cella) parce qu'un moine s'y rendait à certains moments pour surveiller les travaux agricoles.

54 - chery, d'après la même source, éd. 1723, t, 11, p. 153. Extraits par le P. de Machault dans les Mél. de Clai- rambault, t. dlxi, fol. 553-556. Voir aussi Mabillon, Acta SS. ord. S. Bcncdicti, ix, 833 et seqq.) (a).

LVII

Ascelin Goël confirme le don de la ceaulle de Jouy le Mouticr fait à St Martin par sa mère Ilildeburge.

(Vers 11 16). De hoc qtwd Hiidcburgis de Ibriaco dédit, quidquid habebat apud Gaudiacum.

Universis sanctae ecclesije fdiis t. p. q. f. cognitum sit quoniam Hilde- burgis mater Goelli de Ibriaco (273) dédit Deo et SS. Confessoribus Marîino atque Germano in eleemosinam pro mariti sui filiorumque suorum animarum remedio. quidquid haereditatis habebat in Valle Gaudiaci (185). Hanc quidem eleemosinam noluit tune temporis Goellus conce- dere, sed Dei opérante clementiâ compunctus, tandem concessit, uxoremque

(a) Notes de Dom Claude Estiennot sur la vie précédente

l)> xjnodochio nulla supersunt ; oliai fuisse situm prope rivuluiu de Viorne a senioribus accepi.

Paupercula vero douius a paucis annis (ante ann. 1672) destructa fuit. Contigua erat parti crucis septentrionali ecclesias, eique adhaerebat. Ostiuui inerat per quod die noctuque ecclesiaui ingredi po- terat. Cuj us quidem clavis in ipsius monumento, a paucis annis inventa fuit. In dicta cellulà, quam- diu vixit, morata est; mortua et sepulta in concavo mûri ecclesias (") juxta sacellum S. Waltcrii. Ejus sepulchrum a paucis diebus, de licentià mei superioris, aperui, reliquias ejusdem beatae viduae reperi, sed et in ossibus capitis coxarum crurumque cicatrices et coxarum allisiones (uti ejus vita referti animadaverti. Parteiu aliquam ejusdem clavis, sui potius annulum cathenae, parum plumbi et nonnullos carbones reperi. Sed nihil oninino scripturn, quaquâ solertià exquisierirn, invenire potui. Inerat ejusdem celluke sacellum in quo (uti vita referti orationes fundebat, et in quo sepulta est, in cornu altaris, ita ut locus in quem aqua post ablutionem manuum sacerdotis (effunditur) eideni se- pulchro responderet, et aqua in ipsuni caderet.

(D. Estiennot, notae ad vitaoi B. Hildeburgis, 1. II, fol. 16).

Doaius infirmaria hactenùs (1672) superest, usibus prophanis destinata, stabuli vice, videlicet equis suscipiendis. ^îdificium altum et aniplum est, et ad instar dormitorii constitutum, ab ipso dor- aiitorio sexaginta passibus distans. Habet longitudinis XL, circiter passus, latitudinis vero XX circiter.

(D. Estiennot, 1. II, fol. 16).

(') Dans un en/eu.

(273) Ascelin Goël, dont Orderic Vital raconte en maint endroit les aventures, dépouillé d'Ivry après la retraite de son père dans l'abbaye du Bec, bâtit le château de Bréval (liv. v, vu, vin et xn). Cotait, en 1087, un chef de partisans normands qui se distingua par la dévastation du Mantois. En 1089 il enleva la forteresse d'Ivry à Guillaume de Breteuil et la livra au duc Robert de Nor-

55 suam Isabel filiosque suos Willelmum (271) atque Robertum concedere fecit supra- dictam eleemosinam, videlicet quidquid hœreditario jure possederat in valle Gaudiaci, ecclesiae memoratum confessorum, pro anima suâ et patris matrisque suas et filiorum filiarumque suarum et uxoris suce omniumque aiitecessorum suorum. Ut autem hoc domum firmum et ratum constaret, testes hos adhibuit quorum nomina subtitulata sunt. S. Roberti Bastardi Rufi, filii ejusdem Goelli. S. Gauterii de Sparnone (274) fratris ejusdem Roberti. S. Ingenulfi de Salciaco (275). S. Hugonis Rufi. S. Goelli venatoris. S. Raynoldi de Rouman (276). S. Hu- gonis filii Huberti filii Alelmi. S. Richardi Cressonis (277). S. Goelli de Trocha. S. Garnerii majoris de Gaudiaco (183). S. Odoxis famuli monachorum. ELec pro- locutus est Willelmus capellanus de Ybriaco (269: qui etiam huic dono interfuit. Hase carta fuit scripta jussu ejusdem Goelli in abbatia Ibriaccnsi, coram abbate ejusdem loci nomine Duranus (278), et Theobaudo abbate Pontis arien si.

Quando Ysabel uxor Goelli eleemosinam supradictam apud Anetum Cas- tellum concessit, affuerunt eidem concessioni Willelmus capellanus. Garxerius major et duo pueri obsides quorum unus vocabitur Osmundus filius Roberti vice- domini de Girberreyo (279), alter vero dicebatur Robertus filius Roberti de Buhui (280). Affuit etiam Axfredus famulus monachorum.

Rogante denique et jubente praedicto Goello, excommunicati sunt ab abbate Theobaldo et a monachis S. M. P. omnes qui hanc eleemosinam quas supra scripta est injuste calumpniaverint aut per violentiam auferre tractaverint. Fiat, fiât.

(Ex Cart. cap. 133. D. Estiennot 1. III, 11, 26. Mél. Clairambault, t. dlxi, fol. 553).

mandie. Mais Guillaume l'ayant rachetée à grand prix, Ascelin l'attaqua en 1094, le fit prisonnier, le contraignit de lui donner sa fille Isabelle (dont il eut septfils^, et de lui confier la forteresse d'Ivry, qui lui fut enlevée plus tard. Il était mort en 1119, date Robert, son fils et héritier, fit sa paix avec le roi d'Angleterre. Ascelin Goël fut un des bienfaiteurs de St Taurin d'Evreux (Arch. de l'Eure, H. 793). Le surnom qu'il portait est une forme gutturale du type breton bien connu : Juhel.

(274) Epernon, cant. de Maintenon (Eure-et-Loir).

(275) Saussay, cant. d'Yerville (Seine-Inférieure).

(276) Roumare, cant. de Maromme (Seine-Inférieure).

(277) Cette famille Cresson est sans doute celle qui a donné son nom à Vaucresson et à Cres- sonessart, auj. Cressonsacq, cant. de St-Just-en-Chaussée (Oise). Un écart de Marines s'appelle les Cressons. Au siège de Montmorency par Lonis le Gros en 1105 fut tué un chevalier nommé Rahn- boldus Creton, ou plus probablement Creçon (Duchesne, preuves, p. 32).

(278) Durand, 3e abbé de Notre-Dame d'Ivry, monastère fondé en 1071. Le Gallia, t. xi, col. 652, ne contient aucune indication sur le temps il a vécu.

(279) Gerberoy, cant. de Songeons (Oise). Robert était fils de Robert l'Eloquent de Chaumont (V. note 132). Le vidamé de Gerberoy fut réuni à l'évêché de Beauvais en 1194 (Louvet, Hist. du Beauvaisis, I, 664).

(280) Buhy, cant. de Magny-en-Vexin, arr. de Mantes.

- 56 -

LVIII

Privilegium Ludovici Régis 17

(2 avril-14 août 1 1 16)

In Christ: nomine. Ego Ludovicus Dei dispensante misericordia in regem Francorum sublimatus, notum fieri volo t. f . q. et instantibus quoniam nos- tram adiit presentiam Goellus de Ivriaco (273) rogans ac obnixè deprecans quatinus pro animarura patris mei et matris meas predecessorumque nos- trorum remedio, terram quam in valle Gaudiaci( 185) jure hcereditario possidebat cura vineis et nemore et hospitibus, insuper quidquid ibi habebat, quoniam sci- licet ecclesiam B. Martini Poniisarieusis pro sui et matris suœ anima dederat, eidem ecclesia; quantum ad nostram regiam majestatem pertinebat in perpetuum concederemus. Quod ita et fecimus. Verum ut hoc ratum, etc..

Actum Parisius anno Incarnati Verbi MCXVI, regni Nostri octavo, Ade- laidis Reginse (281) primo, astantibus in palatio nostro quorum nomina subti- tulata suntet signa.

S Anselli dapiferi. S. Gisleberti buticularii. S. Hugonis constabularii. S. Guidonis camerarii. Data per manum Stephani cancellarii.

(Ex. Cart. cap. 2. D. Estiennot, 1. III, 11, 25. De Machault, ap. Mélanges Clairambault, t.

DLXI, fol. e)z)}).

L1X

Richard de Montmorency-Bantlulu donne à Si Martin V église de Moncelles, à Tavemy .

(Vers 1 121)

Rich ardus filius Theoderici de Moxtmorentiaco (209) dédit ecclesiam S . Mariée de Moncellis (282) in eleemosynam ecclesiœ Sanctorum Confesso- rum Martini et Germani de Pontisarâ videlicet ob salutem animre suae et antecessorum suorum qui diù injuste tenuerunt ipsam ecclesiam. Dédit autem isdem Richardus quidquid habebat in memoratâ ecclesiâ, id est potes-

(281) Adélaïde, fille d'Huaibert II de Maurienne et de Gille de Bourgogae, épousa Louis VI le 2 avril 11 16. Elle eut en douaire Auvers-sur-Oise et se remaria, ea 1138, avec Mathieu de Mont- morency, connétable de France. Elle se sépara de lui, de son consentement, pour se faire religieuse à Montmartre et mourut, presque sexagénaire, dans cette abbaye, en 1153.

(282) Moncelles, partie du territoire de Taverny se trouve l'église Notre-Dame.

- 57 tatem ponendi in ecclesiâ presbyterum et justitiandi ipsum sicut ipse solebat, eoncedente Fulcardo fratre suo, et posuerunt ambo donum super altare SU Martini coram his testibus. Ex parte ipsius Richardi fuerunthii: Fulcardus frater, hujus doni concessor, et testes Theoldus presbyter de Banterlu (52), Ra- dulphus de Cleriaco (3 i), Paganus de Argentogilo (283), Paganus nepos Odonis de Banterlu, Anderlinus de Cleriaco. Ex parte monachorum fuerunt hii : Yvo capellanus monachorum, Lisiardus Bruto (200), Herbertus hospes mona- chorum... etc..

(Vers 11 28)

Transacto autem fere septem annorum spatio, cum monachi S. Martini Pon- tisariensis solide et quietè tenuissent ecclesiam Stce Mariée de Monccllis, cospe- runt monachi Stœ Honorinœ calumpniare eandem ecclesiam. Quod cum audisset Richardus qui memoratam ecclesiam S. M. P. dederat, mandavit Roberto priori Stœ Honorinœ (284) colloquium ad fojitcm Erignati (285), statutoque die venit memoratus Richardus ad jamdictum locum cum quibusdam amicis suis et homi- nibus, scilicet Dno Pagano de Nealfo(267) socero suo, Gisleberto de Bezu (286), Guiardo filio Ymeri (287) et Guillelmo fratre ejus, Bartholom^o milite (205), Gauterio filio Odonis de Banterlu, Theobaldo abbate, Guidone monacho, etc. Alio tempore mandavit Richardus Dnum abbatem Theobaldum apud Pontisaram et prassente eodem, locutus est cum Roberto priore Stœ Honorinœ, rursusque nomi- navit très dies placiti, si placitare de supradictâ calumpniâ vellet , quod Prior facere recusavit. Testes hujus rei sunt Drogo de Rotnel (87), Guillelmus filius Sanswallonis, Bartholom^us, Gauterius filius Odonis de Banterlu, etc.. Cum Priore fuerunt Lethardus prior 5"// Pétri (288), etc.

(Ex Cartul. cap. 38. D. Estiennot, 1. III, 11, 10).

(283) Argenteuil, chef-lieu de canton de l'arr. de Versailles.

(284) Robert était encore prieur de Conflans Ste Honorine en 1147 (Arch. de S.-et-O. Prieuré de Conflans).

(285) Eragny, canton de Pontoise. 1 (286) Bézu-St-Eloi, canton de Gisors.

(287) Wiardus filius Haymeri figure parmi les chevaliers de Gautier Tirel, au château de Poix, en 111S (Arch- de l'Oise, H 172). Voir note 215.

(288) Lèthard ou Lisiard, proche parent d'Hellouin, fondateur de l'abbaye du Bec, fut reçu moine dans cette abbaye en 1099, à l'âge de quinze ans, par l'abbé Guillaume. Nommé prieur de Pontoise sans doute du vivant de cet abbé (mort en 1124), puis prieur du Pré {de Prato), il devint, en 1139, général de l'ordre (Chron. Beccense, B. N. Mss. lat. 12884, fol. 195).

- 58 -

LX

Fouchard de Montmorency-Banthelu donne à St Martin V église de St Lcu, près Taverny.

(i 122)

Fulcardus frater Richardi filii Theoderici de Montemorenciaco (209) decidens in infîrmitatem de quâ et mortuus est, fecit ad se venire Dnum Theobaldum abbatem monasterii S1 Martini, causa consilii animas suas, et pnesente Gaufredo Rothomagensi archiepiscopo (289) dédit ecclesiae S H Martini Pontisariensis in eleemosinam ecclesiam StiLupi (299) quae est juxta Tahcrniacum et quidquid décimas et oblationum ad eandem ecclesiam pertinebat quas in dominio suo habebat, pro remedio animas suae omniumque antecessorum suorum.

Hanc eleemosinam dédit memoratus Fulcardus, prassente Dno Gaufredo archiepiscopo, ecclesias S. M. coram his testibus: Richardo archidiacono Rotho- magensi, Rogerio canonico etc.. Rogerio archidiacono SU Mclloni (156), Ri- chardo de Pertiaco (291), Radulpho de Clery (31), Bernardo Balzano, etc.

Posteat ivit Dnus Theobaldus abbas ad Banterlu (52), adhuc superstite Ful- cardo, ut exoraret Richardum fratrem Fulcardi pro concendendâ eleemosinâ (ex ejus enim fefo erat) qui libenter concessit, uxoremque suam Mathildem duosque filios suos Richardum atque Guillelmum adhuc infantulum, duasque filias suas Mathildem et Agnetem concedere fecit. Inde testes : Yvo decanus, Guillelmus clericus filius Bancelini, Arnulphus diaconus filius Drogonis, Odo de Banterlu, Radulphus de Cleriaco, Bartholom^us de Monte Morenciaco (-05), Paganus nepos Hugonis de Argentogilo (283), Balduinus et Albericus armigeri Richardi, Fulcherius dapifer Richardi, Stephanus miles nepos Odonis, Bencelinus pellipa- rius, et Hugo et Bernardus filii ejus.

Huic concessioni non interfuit Theodoricus major filius Richardi. Sed in die Parasceves, rediens de Sancto Dionysio ad Sanctum Martinum post adoratam crucem, jubente pâtre suo, idem Theodericus in conspectu Dni Theobaudi abbatis et omnis conventus monachorum S. M. fecit et posuit donum super altare ejus- dem sancti omnium eleemosinarum quas dederunt pater ejus et patruus Fulcardus, videlicet ecclesias Ste Marie de Moncellis et SU Lupi de Taberniaco et decimarum et omnium rerum ad easdem ecclesias pertinentium. Harum omnium eleemosinarum fecit et posuit Theodorious filius Richardi donum super altare S. M. ut dictum

(289) Geo ff roi, élu archevêque de Rouen en iiio, mort le 23 novembre 1128.

(290) Saint Leu Taverny, cant. de Montmorency.

59 est. Hujus rei testes sunt, Richardus de Perticato (291), Herbertus de Serrans (292), Joannes de Magniaco (247) et Herbertus frater ejus (293), Bartholomeus de Montemorenciaco (205), Gauterius filius Odonis de Bantellu, Paganus nepos Hugonis de Argentogilo (283), Gauterius de Groyleto (226), Yvo de Stratis (294) et frater ejus Guarinus, Gauterius de Curcellis (295), Balduixus de Gonessa (296) armiger Richardi, Gauterius filius Widonis de Insula (22). Haymericus et Theolus et Albertus famuli monachorum.

(Ex Cart. cap. 39. D. Estiennot, 1. III, 11, 11).

LXI

Girbert, évêque de Paris^ confirme à St Martin la possession des églises Notre Dame de Monceaux et Saint Leu de Taverny.

(26 Mars-3 Août 1122)

Quoniam Dominus non exigentibus meritis nostris, sed sua propitiante misericordia, nos Ecclesiarum suarum pastores esse voluit et consti- tuit, earum utilitati et tranquillitati attention cura necessarium ducimus providere et prodesse, nostrorumque fratrum possessiones ex attributo officio sustentare, conservare, ampliare, eorum vero maxime quo- rum mérita et subsidia credimus nobis suffragari in tremendo et districto examine.

Noverint igitur omnes quod Tebbaldus abbas ecclesiœ Bti Martini de Ponti- sara et cum eo quidam ex monachis suis presentiam nostram adierunt, requi-

(291) Le Perchay, cant. de Marines. Richard du Perchay se croisa et, le jour de son départ, fit de grandes libéralités à l'abbaye de Josaphat. (B. N. Mss. lat. 10102, fol. 58).

(292) Serans-le-Bouteillier, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise). Voir note 241.

(293) Nous avons retrouvé sur cet Herbert de Maghy un intéressant document constituant son affiliation à l'ordre des Hospitaliers de Jérusalem (depuis les chevaliers de Malte):

Notum sit o. t. p. q. f. quod dnus Herbertus de Magniaco et uxor ejus Eremburgis concedente fàlio eorum Teobaldo, dederunt Deo et 5. Hospitali Iherusalem vineas suas et très hospites in valle de Joi et duos hospites apud Pontesie castrum, ut in presenti bonorum que fiunt in S. H. participes fiant, et in futuro ab eterno judice animabus suis remunerationem sentiant. Si autem predictus Her- bertus in Iherusalem ire voluerit, consilium fratrum et auxilium domus habebit. Hoc donum factum per manum fratrisGoscELiNi Blat, coram Robeuto decano de Aiencurt et ceteris fratribus Bertranno Harduino et Petro de Bievre.

(Orig. Arch. nat. S 5135).

(294) Estrées-St-Denis, chef-lieu de canton de l'arr. de Compiègne.

(295) Courcelle-Epayelle, cant. de Maignelay (Oise).

(296) Gonesse, arr. de Pontoise.

6o

rentes ut nos eorum necessitatibus condescendentes, ecclesiam et altare Bte Marie de Monceîîis (282) eorum monasterio ex charitate in perpetuum possidendam concederemus.

E^o vero Girbertus D. G. Parisiorinn episcopus (297), eorum justam petitio- nem benignâ mente suscipiens, assensu D. Stephani loci illius archidiaconi, et accepto religiosorum virorum consilio et totius capituli nostri consensu communi- cato, prenominatam ecclesiam cum altari, annuente Burcardo de Monte Moren- ciaco (225) qui eam de episcopali feodo possidebat, annuente etiam Ricardo Teoderici filio (209), qui eandem ecclesiam ab eodem Burcardo de feodo tenebat ; retento quidem presbyteiatu et omnibus quecumque ad presbyteratum perti- nent, obedientia etiam et consuetudine Parisiensis ecclesie in omnibus retenta, monasterio B. M1 ut determinatum est ex integro in perpetuum possidendam concedimus ; eo videlicet tenore, ut ecclesia B. M' in ecclesia B. Mariœ de Mon- cellis monachos constituât, qui semper inibi Deo militent. Hoc autem ne obli- vionis incommodo possit deleri, aut ab invidis retractari aut infringi, carthe presenti commendavimus et nomini nostri authoritate et sigilli nostri impres- sione eam muniri voluimus.

S. Girberti episcopi. S. Berneri decani. S. Ade precentoris. S. Stephani archi- diaconi. S. Henrici archidiaconi. S. Tebbaldi archidiaconi. S. Teodorici presbyteri. S. Landonis presbyteri. S. Philippi presbyteri. S. Roberti diaconi. S. Willellmi diaconi. S. Frederici diaconi. S. Hugonis subdiaconi. S. Drogonis subdiaconi. S. Alberti subdiaconi. S. Anselli pueri. S. Andrée pueri.

Actum publiée Parisius in capitulo Ble Marie, anno Incarnationis Dominice M0 XXII0, epacta XIa, Rege Ludovico anno XIIII0, anno Episcopatus Gir- berti V°. Thebaldus cancellarius scripsit.

(Orig. sans sceau, cart. 37. Ex ipsa authentica. D. Estiennot, lib. III, 11, 6).

LXII

Règlement êpiscopal relatif à la enre de St Leu de Taverny. (26 Mars-3 Août 1 122)

In N. S. et I. T. Ego Girbertus Dei gr. Parisiorum episcopus (297) accepto religiosorum virorum consilio, et tocius capituli nostri consensu commu- nicato ecclesiam SU Lupi (290) cum altari, annuente Buchardo de Monmo- renciaco (225), qui eam de episcopali feodo possidebat, annuente etiam Richardo Teoderici filio (209) qui eandem ecclesiam SU Lupi de Taberniaco ab

(297) Girbert fut évêque de Paris de 1117 h 1123,

6i -

eodem Buchardo in feodo tenebat, assensu etiam donni Stephani, loci illius ar- chidiaconi, Teobaudo abbati et monachis Sti Martini de Pontisara ex caritate in perpetuum possidendam concedimus. Eo videlicet tenore ut présente sacerdote defuncto vel remoto, ab abbate alius canonice eligatur, et michi vel successori meo presentetur ac sic canonice substituatur. Sinodum vero et circadam michi retineo, debitamque illius ecclesie subjectionem minime relaxo... Hoc autem ne oblivione possit deleri aut in irritum revocari, carte presenti commendamus et nominis nostri auctoritate et sigilli nostri impressione eam muniri volumus. S. Girberti Epl. S. Berneri decani. S. Ade precentoris. S. Stephani archidiaconi. S. Henrici archidiaconi. S. Tebbaldi archidiaconi. S. Teoderici presbiteri. S. Lan- donis presbiteri. S. Philippi presbiteri. S. Roberti diaconi. S. Willelmi diaconi. S. Frederici diaconi. S. Hugonis subdiaconi. S. Drogonis subdiaconi. S. Alberti subdiaconi. S. Anselli pueri. S. Andrée pueri. S. Johannis pueri. Actum publiée Parisius in Capitulo Béate Marie. Anno Incarnationis Dominice M0 XXII0. Epacta XK Tebaldus cancellarius scripsit. Rege Ludovico anno XIII0. Anno episcopatus Girberti Ç).

(Orig. sans se. Cart. 47).

LXIII

Pierre, e'vêque Je Beauvais, concède à St Martin V église Si Aubin de Cliambly.

Ego Petrus D. G. Belvacensis episcopus (298) notum fieri volo t. f. q. p. quod Math.^us cornes de Bellomonte ad nos venit et ecclesiam Sti Albini, capellam videlicet matris Ecclesias Sti Martini de Cambliaco (256) in manu nostra reddidit, et omninô nobis liberam dimisit. Nos autem divinâ misericordiâ compuncti et ejusdem comitis petitioni acquiescentes, praedictam capellam ad augmentum S88 religionis, ecclesiœ Sti M. de Pontesio gratis dona- vimus et salvo jure Belvacensis ecclesiae et nostro et suas praedictœ matris ecclesie, et archidiaconorum et decanorum nostrorum, perpetuo possidendam conces- simus. Quod quia firmum et inconvulsum omnibus asvis permanere decrevimus, privilegium istud inde fieri praecepimus et sigilli nostri autorithate corrobora- vimus. Actum anno Incarnati Verbi M0 vigesimo. tertio, indictione ia, presen-

(298) Pierre I, évêque de Beauvais (1114-1133).

(*) Ces indications conviennent toutes à l'année 1122, sauf celle relative au règne de Louis VI, qui doit être lue « anno xim. » Louis VI ayant été sacré le 3 août 1108, la charte est antérieure au y août 1122.

62

tibus et audientibus ipso Theobaldo ecclesiae Bti M. de Poniesio tune existente Abbate,etmonachisejus Widone et Waltekio, Odoxe SU Symphoriani Abbati (299), Radulpho SU Quintini abbate (300), Petro Clerico illius, Rogerio Belva- censis ecclesi* decano, Fulcone m [ag] estro, Huberto, Herberto capellano, Rambaldo et Haymerico, Henrico archidiacono, Ursione sucentore, Ursione Gois- berti, Ogero Waleranxo, Radulpho Delicvto (201), Radulpho de Mairu.

(D. Estiennotl. III, 11, 7. Source non indiquée. Cette pièce n'a pas été connue de Douët d'Arcq).

LXIV-LXXIV

Libéralités attribuées par Dom Estiennot au gouvernement de Thibaut I.

(1099-1124).

I XIV. Lecelinus, Albericus de Beriecclesia (94), Philippus de Gundelcurt (17s), decimam, et id quod possidet monasterium apud Berieccle- siam, largiuntur. (Ex Cartulario, cap. 123 et 124).

LXV. Radulphus de Lobiis (301), Gauterius Bubo (129), vineas apud Œny (112); Radulphus Malusvicinus (60) ibidem prata, legant; Ray- nardus Ferrarius id omne quod possidebat, deserit. (Cap. 73 et 71).

LXVI. Eustachius de Genciaco (93) veniens ad conversionem plantas suas apud Genciacum et vineam qu:e est ad Favariam monasterio attri- buit. (Cap. 80). LXVII. Odo de Cergiaco (26), Huberto filio suo Jerosolymam proficiscente, terram quam habebat apud Cergiacum monasterio Sti Martini lar- gitur. (Cap. 81). LXVIII. Hugo de Bustello consuetudines et alia nonnulla quae possidebat apud Puteolos (27) concedit. (Cap. 83). LXIX. Girardus Haymerici filius (287) vineas de Ulmo monasterio Ponti- sariensi relinquit. (Cap. 87).

(299) Eudes I, moine de St Germer, élu abbé Je St Symphorien de Beauvais, après la mort de Bérenger, arrivée le 25 septembre 1112. Il se retira à St Germer en 1126. {Gall. Chr. t. IX, col. 808).

(300) Raoul, élu le 4 octobre 1105 abbé de St Quentin, mort le 14 avril 1136. (Gall. Chr. t. IX col. 820).

(301) Les Loges, près St-Germain-en-Laye ?

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LXX. Robertus Helonis filius (302) et Willelmus Roberti filius medie- tatem decimae de Haradvilcrio (303), quartam partem decimae de Mcnolvilla (5), decimam novem hospitum apud Aaronvillam (304), decimam de perticato suo et de Nocimento (305) et de Umblenvilla (192), decimam apud Vasquiniol 'as (177) et quartam partem décima? de Behervilla (306), monasterio largiuntur. (Cap. 90).

LXXI. Odo de Marinis veniens ad conversionem monachorum, dat Deo et abbati et cœteris monachis Sti Martini quicquid habebat apud Cor- sellam (307) villam. (Cap. 106).

(Analyses. D. Estiennot, lib. II, cap. vu).

LXXII. Drogo de Clariaco (51) factus monachus, concedente uxore suà Eremberge et filio suo Gauterio, dédit Deo et Sto Martino Pontc- siensi duos hospites apud Cormclias in Vulcassino (308), coram his testibus : Herberto et Radulpho fratribus ejusdem Drogonis, Pagano de Brehercurt (118), Guillelmo Salvagenesta, Hugone de Gentiaco (93).

(Ex Cart. cap. 30. D. Estiennot 1. III, m, 6).

LXXIII. Drogo de Wallonio filium suum Andr^am offert Deo in monasterio S. M. sub Theobaldo I circa an. 1 1 1 5, decimasque apud Anvers (155) et Butery (309) cedit.

(D. Estiennot, 1. II, fol. 53).

LXXIV. Drogo de Populiaco vel Wuiriaco (44) et Mathildis uxor ejus dederunt Deo et Sto Martino Poniesiensi quidquid habebant in decimâ de Morhncourte (310) e* ln ecclesià ejusdem villa?, coram his testibus : Haymone de Wuiriaco, Roberto prœposito de Calvo- monte, Odone presbytero, Gauterio Pisatio (134), Vitale de S" Martino, Garnerio Rufo (6), Godefrido Normanno. Interfuit huic donationi Odo de Conflantio (50) et Drogo filius ejus qui etiam concesserunt hoc domum eisdem testibus : ex eorum enim fefodio

(302) Hejilo figure comme témoin d'un acte relatif à St Waast en 1023, et signe aussitôt après les comtes Dreux et Raoul, avant le sire de Montmorency et Foulques de Vexin, évêque d'Amiens. (Duchesne, Hist. de Montmorency, preuves, p. 13),

(303) Haravilliers, cant. de Marines.

(304) Arronville, cant. de Marines.

(305) Noisement, paroisse d'Ariiblainville.

(306) Berville, cant. de Marines.

(307) Courcelles-sur-Viosne, cant. de Marines.

(308) Cormeilles-en-Vexin, cant. de Marines.

(309) Butry, ham. d'Auvers-sur-Oise, cant. de Pontoise.

(310) Moulincourt, près Neuilly-en-Thelle (Oise).

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erat Drogo filius Odonis de Conflantio iterum concedit supra-

dictum donum, sicut jam pater ejus concesserat, audientibus et videntibus his : Radulpho Delicato (52), Milone de Conflantio, Hugone Malefiliastro (47), Guidone praeposito (128), Guarinboldo Burdoxe, Hugone de Gentiaco (93), Boudardo famulo, Alelmo famulo à'Espcis (12), Radulpho famulo, Herberto famulo.

(Ex Cart. cap. 27. D. Estiennot, 1. III, m, 4).

LXXV

Indications sommaires tirées du Cartulaire.

A: _ Yvo de Conflentio (50) et uxor Margarita, tempore Theobaldi abbatis

successorîs Gauterii primi abbatis. B: Guido de Cergiaco (26), pergens Hierosolymam... C: Odo clericus de Calvomonte, filius Odeline, rediens de Hierosolyma. D: Amalricus de Curcellis (307) et Yvo filius ejus. E: Theobaudus filius Drogonis de Conflantio (50), uxor ejus Adelaida. et

filii sui Albericus et Stephanus, filiœque sui Ada et Richildis et

Mabilia.

(B. N. Coll. Baluze, t. LV, fol. 520).

LXXVI

Liste de divers personnages de famille noble ayant pris V habit religieux à St Martin.

EUSTACHIUS DE GeNCY (93).

(Ex Cartul. cap. 81. D. Estiennot, 1. Il, fol. 65).

JûHANNES DE PONTISARA.

Johannes Vasleth (105), dominus de Jeraucour (31 1).

Gerelmus de Umblevilla (192).

Odo d'Hérouville (9).

Johannes de Allodio (312), dominus à' Avertie (313).

Hugo de Lupidomibus, Leurmaisons (314), an. 127 1.

Johannes dominus de Argentogilo (282).

(311) Gérocourt, hain. de Genicourt, cant. de Pontoise.

(312) Les Alluets-le-Roi, cant. de Poissy. (313) Avernes, cant. de Mannes. (314) Lormaison, cant. de Méru(Oise).

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Gaufredus de Ronkerolis (176), comitis de Beaumou t-sur-Oyse nepos.

Gaufredus de Lyf.ncort (136).

Johanxes de Ham lès Ccrgy (26).

Odo de Marixis, Dominorum Gisortianorum affinis.

(Ex nécrologie» et authenticis. D. Estiennot, Antiq. Velocassium, B. N. Mss. lat. 1 274 1).

LXXVII-LXXXIV Actes attribues par Dom Estiennot au gouvernement de Guillaume I

(1124-1135)

LXXVII. Terrain quam Gualaxdus de Curdemexche (313) monasterio rapuerat, Willelmus abbas saisivit, et Gualaxdus eam justo domino reddere cogitur (Ex Cartul. cap. 169). LXXVIII. A Rayxoudo de Curdemexche quandam terram in Valle Gaudiaci (185) decem solidis émit (Cap. 170).

LXXIX. Odo Brito (200) moriens redditse admonachum fratribus S. Pétri de Umblevillâ (192) deditque illis decimam de Ultravicinio (316) (Cap. 174).

LXXX. Richildis (43) mater Haymardi Malifiliastri (317) morti proxima Willelmum abbatem mandat et Deo, Sto Martino, abbati et mona- chis Pontesiensibus justitiam terras quae dicitur Campus Piquant prope Pontisxram concedit. Dum in basilica Sti Martini tumulatur, Haymardus et Yvo filii, Richeldis, Cometissa et Emelina filias super altare donum reponunt, coram Yvone de Fremercurt(3i8) aliisque testibus (Cap. 181).

LXXXI. Rogerius Mazo monachum professus sub abbatis Willelmi regi- mine, rnulta ejus monasterio légat, quae et a fîliis et filiabus ejus conceduntur coram Joaxxe de Cormeliis (308), Adamo de Ripa, Gauterio de Monmorexcy et Theoboudo de Alyers (15s) testibus (Cap. 185). LXXXII. Gila relicta Radulphi Traboxis de Pontisarâ filium suura Yvoxem D. Willelmo abbati ut faceret monachum offerens, cum eo quoque

(315) Courdimanche, cant. de Pontoise.

(316) Outrevoisin, paroisse d'Ainblaiuville, cant. de Méru.

(317) D'après Lévrier, Dict.du Vexin, t. xlii, les armes des Malfilâtre sont: de... à la fasce réduite ou au filet en fasce de...

(318) Frémecourt, cant. de Marines.

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hospitem unum apud Πni a cum (112) et duos morsellos prati et duos arpennos terne super Goomontcm, coram Willelmo de Rin-

HART, THEOBALDO, ROBERTO et FULCONE DE PUTEOLIS (27), ALELMO DE

Buxi (319), Alberto et Petro de Buxi fratribus Alelmi, Adamo de Ripa, monasterio in perpetuum donat (Cap. 1 86).

(Analyses. D. Estiennot, lib. I, cap. vin).

LXXXIII. Eum (abbatem Willelmum I)Theobaldo successisse disserte asse- runt carthae : prima quidem qiu-e de domo et torculari Gaudiaci (qure Odo major monasterio surripuerat), in quâ legitur quod cum domina Hildeburgis de Ibriaco(268) monasterio Sti Martini id omne quod suum erat in valle Gaudiaci [terras videlicet et vineas, et prata et domum et torcular] legasset, famulum quem habuerat, nomine Garnkrium qui super domum terramque curam gerebat, administratorem reliquit. Post decessum ejusdem Hildeburgis Theo- baldus abbas et monachi minus circà istud domum solliciti cum essent, prredictus Garnerius domum cum invasione arripuit ; habi- tavitque in usque dùm ultimâ cogente infirmitate de vitâ des- perans, mandavit Domnum Theobaldum abbatem, confessusque est ei, audientibus multis, et domum et masuram et alia plurima quae habebat se injuste tenuisse, veniamque implorans reddidit omnia. Discedente indè D. Theobaldo abbate et Rothomam proficiscente, priusquam rediret Garnerius obiit. Post cujus obitum Odo filius eodem modo quo pater, consentiente Odone prœposito Sti Martini (224) qui erat ejus consanguineus, domum arripuit, habitavitque in ea usque ad obitum D. Theobaldi abbatis. Quo defuncto, domnus abbas Willelmus successor ejus, diligentius res inquirens, harum veritate compertâ, Odonem ad placitum provocat, et bona monas- terii récupérât, et cum Odone paciscitur.

(Ex Cart. cap. 153. Analyse dans D. Estiennot, lib. I, cap. vin. Autre analyse presque identique du P. de Machault, dans Clairambault, Mél. t. dlxi, fol. 553, d'après le Cartulaire, cap. 138. Nous en avons tiré les détails mis entre crochets).

(319) Boissy-l'Aillerie, canton de Pontoise, primitivement Boissy-l'Aiglerie (dénomination ana- logue à la Louvière, la Renardière, etc). Cette étymologie fournie par une pièce originale de 1202, aux archives de Saint-Denis (A. N. L 838), a échappé à l'abbé Loisel, auteur d'une Histoire de Boissy, éditée sous les auspices de la Société du Vexin.

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LXXXIV. In die quâ Eurois uxor Eustachii de Œxiaco (112) allata est apud S. M. P. et ibi sepulta est, dédit idem Eustachius pro anima suâ et uxoris sine, et pro animabus omnium antecessorum suorum terram quam habebat juxta Molendinum Richardi, nullâ retentà justitiâ aut consuetudine, in perpetuam h:ereditatem. Item concessit idem Eustachius terram quam dédit 5. Marti no Helixaxdus fïlius Gauterii de Marcheilo (134) quam multotiens calumpniaverat idem Eustachius. Hœc omnia concesserunt duo filii ejus Garxerius et Hugo et duœ filial ejus Helvidis et Mexissexdis, et Hildeardis filia Mexissexdis, et mariti earum, id est Hilduixus et Albertus. Hujus doni testes sunt : Ermexoldus presbyter, Hf.rveus de Labevilla (320), Theoudus de Œxiaco et Guillelmus frater ejus, Raymuxdus de Œxiaco, Martinus de Œxiaco, Radulphus c;ementarius.

(Ex Cart. cap. 23. D. Estiennot, 1. III, m, 3).

LXXXV

Gautier Tire! h Jeune est enterré dans le cloître de Saint Martin.

(Entre 1 124 et 1135)

Die qua Gauterius fïlius Gauterii Tirelli (223) mortuus est, cum corpus ad sepeliendum ad ecclesiam S. Martini Pontisarensis cœnobii delatum est, antequam sepelieretur, mater ejus venerabilis Adelissa (223) dédit in eleemosinam dicto monasterio pro remedio anime filii sui defuncti, omnes consuetudines et justicias quas habebat Gauterius Tirellus et ipsa in terra monachorum et in hospitibus, et in quibuslibet rébus que sunt apud Liuviller (125). Hujus rei testes sunt Pagaxus de Nielfo (267), Radulfus Delicatus, Yvo de Conflentio (208) et fïlius ejus Radulfus, Drogo de Rotxello (37) et alii. Quando Hugo Tirellus (321) frater memorati defuncti venit Pontisaram, dédit et concessit ecclesiœ S. M. eleemosinam quam dederat mater sua, audientibus Pagano de Nealfio et duo bus filiis Herveo et Theobaldo.

Subsequenti tempore, quando Gauterius Tirellus pater memorati Gauterii juvenis rediit de pago Ambianensi Pontisaram, venit ad monasterium ubi filius suus jacet tumulatus, dédit que.... quidquid uxor filiusque ejus dederant.

Gauterius Tirellus decimam habebat apud Baillolum (174), in quodam

(320) Labbeville, cant. de l'Isle-Adam.

(321) Hugues Tirel fit en 1137 des libéralités importantes aux abbayes du Val-Notre-Dame et de St-Martin-des-Champs (Tardif, Cartons des Rois, nos 431 et 433).

68

campo qui dicitur M ansus S H M artini, non pcrtinentcm ad magnam dccimam ejusdem villae. Hanc decimam dédit in eleemosinam S. Martino Pontisarensi.

(Ex Cartulario. Coll. Baluze, t. LV, fol. 527).

Wuîpiïli in- ni us Ada uxore Hugoxis Tirelli monasterio a majoribus suis concessum fuisse denegante, abbas Willelmus cartham Gauterii Tirelli et Hu- goxis filii ejus qui concesserant pro anima Gauterii pueri jacentis in Clausiro Sti Martini ante ostium ecclesiae. Ada legit, Drogo miles de Pice se adfuisse testatur, nemusque suo Willelmus monasterio conservât (Ex Cart. cap. 162).

(Analyse. D. Estiennot, lib. I, cap. vin).

LXXXVI

Confirmation par Etienne, évêque de Paris, de l'église St Prix de Tour à VA bbaye.

(Entre 1 130 et 1134)

In nomine S. et I. T. Ego Stephanus D. g. Parisiorum Episcopus (322), Mona- chis in ecclesia Sancti Martini, Sanctique Germani prope castrum Pontisa- ram Domino servientibus, ecclesiam in honore B. Prejeeti, Alvernensis (98) Episcopi, consecratam, que est in villa cui nomen est Turnum jam olim eisdem a predecessore nostro bona memoria Gaufrido episcopo concessam et ex tune ab ipsis per triginta et eo amplius annos canonice possessam, perpetuo pos- sidendam cum duabus partibus altaris concedo et authoritate sigilli mei confirmo. Hoc et praemissis adjicio ut isto sacerdote Theodulfo nomine defuncto vel remoto (323), ab ipsis alius canonice eligatur et ab eisdem vel mihi vel successori

(322) Ex antiquà familià D. Sylvanectensium, pâtre Guidone de Senlis, de Turre, domino de Chantilly et d'Ermenonville ortus. Eum ex D. D. de Garlande stirpe oriundum œstimant aliqui, negarunt San-Marthani. Sigillum authentiese episcopum sacris vestibus indutum exhibet. Stemma vero gentilitium taie: de gueules à 5 coupes d'or, 1, 3 et 1.

Stephanus qui supra, de Sentis vocabatur; ex Cancellario Francire Paris, episcopus, ab anno MC. XXIII ceci. Paris, rexit ad an. M.C.XL, ut patet ex ejus epitaphio quod visitur in monasterio Sti Victoris Paris, ubi jacet Stephanus.

Henricus puer, régis Ludovici Crassi et Adelaidis filius, est qui primum episcopus Bellovacensis, deinde Rhemensis Archiep. fuit (D. E.)

Frère cadet de Louis VI qui naquit en 11 19, il était alors jeune clerc de l'église de Paris. Cela suppose la charte postérieure à 1130 et antérieure à 1154, époque à laquelle Henri embrassa la règle de S. Benoît et devint abbé de plusieurs monastères, notamment de St Mellon de Pontoise. Voir les Origines de la collégiale de St Mellon de Pontoise, par J. Depoin, ap. Mém. de la Soc. Hist. du Vexin, t. I, p. 35).

(523) Theodulfo sacerdote defuncto, vel reinoto. Ex hoc verbo remoto nempè ab officio curâque pastorali, argui videtur tune bénéficia curasque religiosis viris ad nutum a superioribus commissas fuisse, à quibus (cum œquum videbatur) amoveri poterant et ad vitam cœnobiticam ac claustralem revocari. Nonnulla revocationis hujuscemodi exempla occurrunt in sequentibus. (D. E.)

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meo presentatur ac sic canonice substituatur. Synodum vero et circadam mihi retineo, debitamque illius ecclesie subjectionem minime relaxo. Ut autem hoc firmum perpetuo maneat, consensu Capituli Parisicnsis ecclesL-e et personarum subscriptione corroboratur. S. Stephani Ep. S. Berneri decani. S. Ade precentoris. S. Stephani archid. S. Theobaldi archid. S. alterius Theobaldi archid. S. Gisle- berti presbyteri. S. Theodorici presbyteri. S. Ivoxis diaconi. S. Guillelmi diaconi. S. Guixeraxdi diaconi. S. Pétri subdiac. S. Auberti subdiac. S. Pétri subdiac. S. Helberti subdiac. S. Henrici pueri filii Régis (322). S. Bartholomei pueri. S. Urbani pueri. Data per manum Augrixi cancellarii.

(Orig. cart. 46. Ex ipsa authcntica. D. Estiennot, 1. III, 11, 17).

LXXXVII

Hugues d 'Amiens, archevêque de Rouen, reconnaît le droit de patronage de St Martin sur la cure dWmolainvillc .

(Entre 1 130 et 1135)

Dei gr. Rothomagensis archiepiscopus (324) Kmis filiis suis decanis, presbyteris et omnibus Dei fidelibus clericis et laicis per Vulcassinum constituas, salutem, graciam et benedictionem. Noverit omnium ves- 9 trarum universitas quam filius noster Willelmus abbas Pontesare legitimis testibus et sacramento disrationaverit ante nos personatum et presen- tationem presbiterorum ecclesie de Omblevilla (192), ecclesie sue Pontesare jure pertinere. Quapropter mandamus atque precipimus quatenus eandem pre- sentationem in pace amodo habeat nec de ea aliquis eidem contrarius existât. Salvo juro (sic) pontificali et parrochiali. (*)

(Orig. sans se. Cart. 36. Publié dans les Mém. de la Soc. Acacl. de TOise, t. XIII, p. 526).

(32.1) Hugues d'Amiens, archevêque de Rouen en 1130, mort le n novembre 1164.

(*) Cette pièce appartient évidemment au gouvernement de l'abbé Guillaume I", puisqu 1135, le même archevêque confirme sans aucune restriction, à Thibaut II, successeur de Guillaume, les droits de l'Abbaye sur les deux cures d'Amblainville.

7o

LXXXVIII-XCI Actes attribués par Dont Estiennot au gouvernement de Thibaut II.

(ii35-"47)

LXXXVIII. Hugo Mazo, concedente uxore suâ Maria, monasterio Sanmarti-

niano duas domos apud Pontisaram cas tr uni, unum torcular, quinque quarterios vinea? apud Montent Lan J uni (183), testibus Roberto milite deCergi(iSi) aliisque, in perpetuum cedit. LXXXIX. Homines de Moncdlis (282), consuetudinem quandam quam temoniacum (a) vocabant de data decimâ, faciente cupiditate ite- rura accipientes, facti peenitent, monasterioque restituunt ; pro hoc beneficio abbas Theobaldus statuit quod, omni hebdomadâ, duœ missae pro illis decantabuntur, una pro vivis, altéra pro defunctis, cum officiis ad hoc pertinentibus; defunctorum cor- pora sepelient in ecclesiâ S. Martini ; pro defuncto quolibet très missas decantabunt monachi cum officio, vivos et defunctos in suis beneficiis suscipient, id est in missis, orationibus, vigiliis, etc. Scribent nomina eorum in suo memoriali etc. (Cap. 119). XC. Theobaldus de Maldestor (325) unoquoque anno in vitâ suâ dat monachis Pontisariensibus decem solidos, et post decessum suum alios decem solidos, ad procurandos monachos in die Pen- tecostes, apud Pontisaram in teloneo suo ; concedente Lucia uxore sua, et Roberto filio ejus, coram testibus Herberto de Ma-

GNIACO (293) MlLONE DE GOZEXGRES (326), DROGONE DE BuXI (3 I 9),

Herveo cellerario (Cap. i^1)).

XCI. Quadam femina, Richildis nomine, neptis Riculfi de villa qui

dicitur Turnns (90), dat monachis Pontisariensibus, tempore

Theobaldi abbatis, vineam suam et duos arpennos terra? arabilis

(Cap. 163).

(Analyses. D. Estiennot, 1. I, cap. ix).

(325) Thibaut I de Mauàctour et sa mère Aalis approuvèrent la fondation du prieuré de Concer- vin à Us vers 1117. (Lévrier, pr. 324).

Les seigneuries de Maudétour, cant. de Magny-en- Vexin ; Santeuil, cant. de Marines; Boucon- viiliers, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise) appartenaient à la même famille. L'abbé Loisel (Hist. de Boissjy l'Aillerie) voit dans Thibaut I de Maudétour un fils de Robert I de Bouconvilliers, qui accompagnait à Pontoise le jeune prince Louis (le Gros) en 1093 (suprà, XXVIII).

(326) Gouzangrez, cant. de Marines.

(a) Dom Estiennot ajoute: Quid vero per temoniacum sit inlelligendum, haud safis mihi constat. Une note du président Lévrier sur le manuscrit original définit ce mot, d'après Ducange, tributum seu pensitatio pro currus temone.

7*

XC1I

Simon de Vigny donne à St Martin sa part de la dîme de Persan.

(Entre 1 135 et 1 147)

Simon de Vineto (62) et uxor ejus Beatrix cognominata Flandina die circumci- sionis Domini veneruntap monasteriumS'. M. P. et dederunt eidem Sancto in eleemosinâ pro animabus suis et omnium antecessorum suorum quidquid habebant in decimà ecclesiœ villoe qucc dicitur Parcenc (262), et in eâdem villa, posueruntque donum super altare S. Martini, audientibus et videntibus his : Ex parte Simoxis et uxoris ejus fuerunt testes Amalricus de Curcellis (307), Adam Belvesinus (327). Postea Dnus abbas Theobaldus ivit apud Mcllantum, rursùsque idem Simon et uxor sua Flandina recognoverunt eleemosinam quam S. M. P. dederunt, et fecerunt eandem eleemosinam concederefiliam suam Elizabeth et duos filios Hugonem et Simonem, coram his testibus Fromundo de Walone et Guillelmo fratre ejus, Garnerio prceposito de Mellanto, etc.

(Ex Cart. cap. 47. D. Estiennot, 1. III, 11, 28).

XCIII

Donation par Thibaut, filï+de Girard {de Chars), d'un bien à St Ouen V Aumône.

(Vers 1135)

Theobaldus filius Girardi (328) moriens dédit Deo et St0 Martino pro anima suâ culturam de Valle de Crena et duos solidos et duos denarios censûs et quidquid habebat frater ejus apud Sanctum Audœnum (31). Haec concesserunt Girardus pater et Girardus filius et Maria uxor Girardi filii. Hujus rei testes sunt: Ingelrannus de Charz (49) et Ingelrannus de Bucheleio (165), Gauterius de Brehercute (i i 8), Harpinus de Valle Engelgardis (107), Robertus de Monasterio (329) et alii... Radulfus de Monte Alyerio etc..

(Ex Cart. cap. 143. D. Estiennot, 1. III, v, 2).

(327) Adam I, châtelain de Beauvais, succéda à son père Eudes III entre 1134 et 1139 ; il se croisa en 1147. (V. Les Châtelains de Beauvais, par M. de Caix de Saint-Aymour, ap. Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t, xm, p. 587). Cette charte appartient donc au gouvernement de l'abbé Thibaut II.

(328) Thibaut était fils de Girard II de Chars, nommé dans la charte XLVIII, et frère de Girard III de Vallangoujard, qui fut blessé au siège de Neufmarché en 1152. Voir note 257.

(329) Le surnom de Monasterio ou de Monasteriis appartient à la famille de Chambly, dans la- quelle le prénom de Robert est fréquent. V. Douët d'Arcq, Rech. sur les Comtes de Beaumont-sur- Oise, pp. 17, i8, 34, 233.

72 -

XCIV

Geofjroi des Al! nets donne à St Martin la dîme d'Avenirs.

(Avant le ior Novembre 1 135)

Mémorise tradere nobis utile videtur esse quod Godefridus de Allodio (312), concedente matre sua Erenburge, et uxore ejusd. Godefridi et fratribus ejus Hugone, Roberto etJoHANNE (qui postea monachus effec- tus est) dédit ecclesià? S. M. P. et abbati Theobaldo, monachisque ibidem Deo servientibus quidquid habebat in decimâ villas quae dicitur Avesnes (313), id est tertiam partem etc..

Porrho Domnus abbas Theobaldus venit ad archiepiscopum Hugonem (324) qui tune erat apud Andeleium et duxit secum memoratum Godefridum qui red- didit predictam decimam Archiepiscopo coram Dno abbati Theobaldo et duobus archidiaconis Fulberto atque Waleranno, et Haymardo tune decano et Adam de Valmundensi (330) et multis aliis... Archiepiscopus autem absolvit eundem Godefridum de hoc quod injuste, ut pote laïeus, eandem decimam tenuerat. His hoc modo gestis, revestivit archiepiscopus D. abb. Theobaldum de eadem decimâ perpetuo jure ab ecclesià S. M. P. possedendâ.

Revertente vero D. Theobaldo abbate et Godefrido de Andeleto (331) ad Banterlu , afïuit ibi mater Godefridi et duo fratres ejus Hugo et Johannes qui omnescum eodem Godefrido per iidem suam pepigerunt nunquam ecclesiae se nocituros, uno omnibus modis quibus possent adjuturos, ne deinceps ecclesià pnedictam decimam perderet. Deinde perrexit ad ecclesiam Sti Gereonis de Banterlu (52) et posuerunt donum super altare ejusd. ecclesià, coram his testibus: Richardo de Banterlu (209), Theoderico, Richardo, Hugone filiis Richardi, Hugone nepote ejusdem, Gauterio de Banterlu, Stephano de Banterlu, Willelmo filio ejus, Radulpho de Clery (51), Adam de Argentolis (283), Pagano de Argen- tolis, Willelmo de Leenscurte (136), Radulpho Xormantio, Bartholomœo de Montmorentiaco (203), Girardo de Hulseto (147), Hugone filio Bencelini, Ray- nerio Bucello, Crispino de Ruello (332), Hugone de Bruolio (}})), Fulcone pre- posito, Hugone filio Bertramni. His ita gestis rogavit D. Abbas Theobaldus dominum Drogûnem de Rotnello (37) patrem Drogonis juvenis, quatenùs pro anima suâ et pro omnium antecessorum suorum animabus concederet prœdictam decimam; ex ejus enim fefo erat. Qui libenter concessit... Factum est autem cum

(330) Valrnondois, cant. de l'Isle-Adam.

(331) Les Andelys (Eure).

(332) Le Ruel, comni. d'Haravilliers, cant. de Marines.

(333) Le Breuil, ham. de St Clair-sur-Epte, canton de Magny-en-Vexin.

73 idem Drogo pater Drogonis infirmaretur et faceret se afferre ad monasterium S. M. P. ut ibi fieret monachus. Venit cum eo filius ejus Drogo, et duaa sorores ejus Eremburgis et Adda ; deprecatusque est Domnus abbas Theobaldus Drogo- nem filium Drogonis ut suprascriptam decimam quam Godefridus de Alodio dederat et pater suus Drogo concesserat, ipse quoque concederet.., Quod et fecit... Inde testes... Odo de Populacio (44), Radulfus Corsanctus (334), Bonefa- cius, Herbertus de Ruello (329), Radulfus Saracenus, Hubertus de Ronello (37), Robertus filius Enguelerii, Henricus filius Harduini, Ulbertus rétro monaste- rium (335) ; Eremburgis (336) uxor Willelmi de Basincurte (115); Adda (j)(>), uxor Odonis de Populiaco (44); Vilana uxor Clarembaudi.

(Ex Cart. cap. 19. D. Estiennot, 1. III, 11, 4).

XCV

Confirmation à V Abbaye, par V archevêque de Rouen, des églises et des dîmes qu'elle possède dans son diocèse.

(ier Novembre 1 135)

Hugo Dei gr. Rothomagcnsis Archiepiscopus (324), dilecto filio suo Theobaudo abbati S. Martini monasterii Pontisariensis, tuisque suc- cessoribus canonice substituendis in perpetuum. Romanorum pontificum decernit authoritas et sanctorum canonum statuta prasceptaque mandant imperialia, ut monasteria quaeque consilio episco- porum in quorum parochia sita sunt, pie disponantur et regulariter ordinentur, omnisque eorum possessio et quidquid jure ad ea pertinere videtur, ita pontificali privilegio muniatur ut nulli posterorum ea auferre vel minuere liceat ; ut nulla ecclesiastica persona praster episcopum suum eis dominare praesumat ; ut nullaa laicas seu secularis personae potestas conturbet ea vel opprimet. Ea propter mo- nasterium 5". M. Pontisariensis prout tempore venerabilium prasdecessorum meorum archiepiscopum Rothomagensium Johannis, Guillelmi, Gaufredi (337),

(334) Raoul Corsaint. Cette famille possédait au xn« siècle la mairie de Montgeroult, que Geneviève, veuve de Dreux Corsaint, vendit en 1219 à l'abbé de Saint Denis (Loisel, Hist. de Mont- geroult, p. 24).

(335) Dessons-le-Moutier.

(336) Les filles de Dreux de Rosnel, Eremburge et Adda, étaient mariées, la première à Guillaume de Bazincourt et la seconde à Eudes de Pouilly.

(337) Jean II succéda à saint Maurille, mort le 9 août 1067. Guillaume I Bonne-âme, nommé en 1079, mourut le 9 février 1110. Geoffroi, élu ensuite, mourut le 25 octobre 1128 et fut rem- placé par Hugues III d'Amiens.

- 74 liberum et proprium Rothomagensis ecclesire cœnobium ad nostra usque tempora pervenit, ita privilegii nostri authoritate roboramus et pontifîcali sanctione muni- mus, ut nulli unquam nisi Domino Papae et Rothomagensis ecclesiae subditum fiât. Quidquid autem liberalitas regum, largitio pontificum, benevolentia principum seu quorumlibet pietas iidelium monasterio cui Deo authore prcesides, carissime fïli Theobalde, jam donavit vel aliquando prasstare voluerit, nos authoritate pon- tifîcali rata manere mandamus ut sanctis prrestita vel Deo dicata. De quibus h:ec pauca subnotare volumus, videlicet quidquid juris, quidquid decimarum, quid- quid oblationum habet in ecclesiis vel parrochiis de Valmundeis (330), de Ileru- villa (9), de Valle Engelgardis (107), de Haraviler (303), de Behcrvillâ (306), de Curcéllis (307), de Trierio (338), de Avesnis (313), de Tilleio (179), de Cleriaco (51), de Banterlu (52), de Ruuilis {5)8), de Puteolis (27), de Umbleinvilla (192), de Marcomontc (167), de Borrito (235), de Morlencurt (339), et decimam quam dédit Drogo de Gallonio quce est inter Butery (321) et Heruvillam (9). H;ec et alia ad pnefatum monasterium jure pertinentia conservanti et protegenti salus, pax, honor, pmestitur a Domino.

Quisquis vero ejusdem monasterii pnelibatam libertatem seu possessionem temerario ausu perturbare vel minuere prœsumpserit, ultioni divinœ subjaceat et cum dampnatis et proditis sortem maledictionis accipiat. Amen.

Ego Hugo Rothomagensis Archiepiscopus ss.

Ego Fulbertus Vulcassinensis Archidiaconus ss.

Ego Gaufredus Rothomagensis ecclesias decanus ss.

Ego Rogerius Roth. archidiaconus ss.

Ego Valerannus Roth. archidiaconus ss.

Ego Robertus Roth. archidiaconus ss.

Ego Girardus decanus ss.

Ego Valbertus decanus ss.

Ego Raynaldus decanus ss.

Data Rothomagi kl. Novembris. Actum est hoc anno Incarnati Verbi M0 trigesimo quinto. Innocentio II féliciter PP. Romano, Ludovico Rege Francorum glorioso, principante in Normannià rege Anglorum Henrico magnifîco.

(Ex Cartulario cap. 3. D. Estiennot, 1. III, iv, 1).

(338) Il s'agit apparemment de Triel (cant. de Poissy), qui, comme la plupart des paroisses précé- dentes, faisait partie du doyenné de Meulan. Rituild est peut-être Rugles, arr. d'Evreux.

(339) Molincourt, comm. de Berthenonville, cant. d'Ecos (Eure).

- 75

XCVI

Confirmation de V autonomie de la chapelle prieurale St-Pierrc d' A m bla inv il le.

(1136)

H[ugo] Dei graftia] Rothomogensis archiep[iscopu]s delecto filio T[heo- baldo] abb[at]i Sti Martini Pontisariensis ejusque successoribus cano- nice substituendis in perpetuum. Equum est ut qui grfatije Dei assi- due deserviunt, et pacem que Dei est et que hominum corde atque op[er]um exibitione sectantur, gr[ati]am et pacem ab his qui gratis accep[er]unt consequantur. Nos itaque quieti ac paci omnium et precipue eorum qui in con- gregatione sancta positi, D[omi]no sub disciplina religionis deservire videntur, studentes, ep[iscop]ali nostra auctoritate concedimus etpresenti pagina corrobora- mus, ut capella Sti Pétri de Umblcnvilla (192) et fr[atr]es monachi, videlicet Sti Martini Pontisariensis hanc libertatem donatione nostra obtineant; ab omni inquie- tationeliberi sint, et elemosine et oblationes que ibi a fidelibus sive parrocbianis matris eccl[es]ie illius ville, sive a quibuscumque aliis fidelibus offeruntur, capelle et monachis remaneant. Nemo ig[itur] nec sacerdos nec laicus eos deinceps super his inquietet. Specialis enim nostra est, et sub manu propria capellam illam, sicut et alia que abbatie Sti Martini proprii juris esse dinoscuntur, tenendo fovemus et protegendo retinemus. Facta est a nobis hec donatio anno incarnationis d[omi]nice M. C. XXXVI. Parrochianos autem memorate ville qui excommuni- cationem Domni Guillelmi Rothomagensis archiepiscopi (337) timebant, ab ipsa excommunicatione absolvimus.

(Orig. avec fréquentes abréviations tironiennes. Sceau perdu. Cart. 41. Publié dans les Mèm. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. XIII, p. 524. Copie collât. Arch. de la Seine-Inférieure, G 1847. Ex Cartul. cap. 4. D. Estiennot, 1. III, iv, 2).

(340) Hic Odo, nomine hujus III, ex abbate S. Geremari Flaviacensis anno 1136 ad annum usque 1147, ex San Marthanis, Bellovacensem rexit ecclesiam.

Indictio mendosa et erronea est, nec enim anno 1142 erat indictio 2a, sed y, ideoque vel legen- dum « anno 1139 » quod quidem erat ind° et Odo Belvacensis ep^, vel « Ind» 5a». Cum hase Cartha ex ipsa authentica quae modo deest, transsumpta fuerit, irrepsisse menduin haud difficile fuit (D. E).

Nous avons retrouvé l'original, inconnu de D. Estiennot, aux Archives de S.-et-O. ; il poite en toutes lettres « quadragesimo secundo » et « indictione secunda ».

-76 -

XCVI1

Odon III, évêque de Beanvais, confirme à St Martin cinq églises de son diocèse.

(1142)

Ego Odo Dei gratia Belvacensis episcopus (340), notum fieri volo tam p. q. f. quod Teobaudus monasterii Pontisariensis abbas, multum nos depre- catus est, quatenus ecclesias quas tempore predecessorum nostrorum fidèles christiani pro remedio animarum suarum ecclesie S. Martini Pontisariensis dederunt, nos ex parte nostra concederemus et sigillo nostre auctoritatis corro- boraremus. Nos autem divina misericordia compuncti, ejusdem Abbatis peticioni adquiescentes, voluntatem ejus adimpleri bénigne concessimus, salvo tamen jure Belvacensis ecclesie et nostro et archidiaconorum et decanorum nostrorum. Et ut hoc firmum omnibus seculis permaneat, privilegium istud inde fieri precepimus et sigilli nostri auctoritate corroboravimus. Actum publiée anno Incarnati Verbi millesimo centesimo quadragesimo secundo, indictione secunda. Quicumque autem hoc irritum fecerit, id est ecclesie S' Martini subtraxerit, anathema sit.

Hec sunt autem ecclesie que nobis subjecte sunt, ad ecclesiam Belvaccnscm pertinentes quas ecclesie Sli Martini Pontisariensis concessimus: Ecclesia SH Gcorgii de Ronkerolis (46), (341). Ecclesia Su Albini de Cambliaco (256). Ecclesia Stl Martini de Bericcclesia (94). Ecclesia Stl Jacobi quae est juxta memoratam villam. Ecclesia Su Martini de Nogento (206).

(Orig. cart. 1. D. Estiennot, 1. III, iv, 8, ex Cart. cap. 11).

(341) On lit dans l'Histoire de Saint Martin, par Pihan de la Forest (mss. de la Bibl. munie, de Pontoise), p. 168 :

« Raoul, fils de Raoul dit le jeune, seigneur de Lieux, avait des terres et des vignes au terroir de Ronquerolles. Se trouvant à l'article de la mort, il n'oublia point un lieu que plusieurs de ses ancêtres avaient aimé et enrichi par leurs libéralités, plusieurs s'étaient faits religieux et d'autres étaient enterrés. Il lui donna en aumône tout ce qu'il possédait en biens, coutumes et une partie de bois, pour le salut de son âme et de celles de tous ses ancêtres. Sa mère Agnès et sa femme Adde, en y donnant leur consentement, se présentèrent dans l'église de Saint Martin et y déposèrent l'acte sur l'autel en présence d'un grand nombre de témoins du temps de l'abbé Thibaut, successeur de saint Gautier. Cette première fondation du monastère de St-Georges de Ronquerolles fut suivie

de la piété des fidèles Eudes, évêque de Beauvais, en confirma l'établissement par lettres de

1142 ».

Ce passage, emprunté à l'Histoire manuscrite de Dom Racine, conservée à la Bibliothèque Maza- rine, se réfère à une charte dont le texte ne nous est malheureusement pas parvenu. Elle a trait, non à un seigneur de Lieux, mais à Raoul IV Déliés, fils de Raoul III et d'Agnès ou Hahuis, qui probablement était de la famille de Ronquerolles, ce qui expliquerait son intervention dans la donation. Voir note 263.

77 -

XCVIII

Thibaut II de Gisors abandonne à St Martin deux moulins tannerets à Pontoise pour accomplir un legs de sa mère.

Q

(Vers 1142)

uoniam quidem in omni rerum substantiâ nihil homine mutabilius, ne apud futuros ea quas antiqui statuerunt oblivione delerentur, ideo tam p. q. f. not. fieri volumus quoniam Theobaldus de Gisortio filius Pagani de Nigelfo (267), dédit Deo et ecclesias Sti Martini Pontisa- riensis et monachis ibid Deo servientibus duo molendina tannetacia apud cas- trum Pontisarense, quas multo ante, mater ejus eidem ecclesiae dederat, sed tune isdem Theobaldus concedere noluit ; postea vero gratiâ Dei cumpunctus quod

injuste tenuerat bénévole reddidit Donum istud factum fuit in capitulo die

quàdam dominicâ in ramis Palmarum, audiente et concedente uxore ejus Agnete, hoc ipsum concedentibus nepotibus suis Herveo atque Fulchardo, sororeque ipsius Theobaldi Richildi. Huic dono interfuerunt testes plurimi, scilicet Hugo Babolanus , Guillelmus de Argenteolis (282), Herveus , cellerarius mona- chorum.

Ipsâ etiam die post processionem quas in memoriam Dni nri J. C. adve- nientis in Jérusalem ad Crucem usque extenditur (*), congregato iterum in ecclesiâ S. M. innumerabili populo qui pêne totius ejusdem ecclesias parietes impleverat, finitoque sermone qui pro aedificatione populi factus fuerat, hujus rei facta est mentio. Omnes autem hoc audientes, magno lastificati gaudio Omni- potentem glorificantes, Theobaldum uxoremque ejus Agnetem magnis vocibus benedixerunt qui tantum beneficium ecclesiae nostras impenderat, sicque factum est ut tôt fièrent hujus rei testes quot etiam auditores. Quicumque igitur pras- fata molendina ecclesiae S. M. vi aut ingenio abstulerit, sive qui rentam eorum quae ad caanam monachorum instituta est, alio loco converterit, absque con- sensu totius capituli, ex authoritate Dei Patris et Filii et Spiritûs Sancti et Sanctorum Canonum et ex authoritate Dni Theobaldi Abbatis conventus S. M. se esse excommunicatum noverit.

(Ex Cart. cap. 61. D. Estiennot, 1. III, iv, 3).

(") Processio de quâ fit mentio in cartha, jam a temporibus S1 Galterii fieri solita, nostris fit quoque temporibus. Pergit ad Crucem extra septa monasterii. Habetur quoque concio (D. E.)

-78

XCIX

Guillaume Je Banthclu lègue à V 'Abbaye une terre à Briençon et est enterré à St Martin .

(Vers 1 142)

S cire debent t. f. q. f. quoniam Willelmus fîlius Richardi de Banterlu (52) morti proximus dédit Deo et Sto Martino et monachis Pontisariensibus fornum unum quem habebat apud Brienchon (121) et quandam terram qu.-e vocatur cultura Je Salceio (342) cum frumento quod in seminatum erat. Est autem hrec cultura major omnium culturarum suarum, et est inter Brienchon et Rosnel (37). Interfuerunt huic donationi Yvo presbyter de Gisortio, Hugo de Fay (95), Gauterius de Brienchon, Odo de Fayaco, Willelmus de Basin- curt(ii5), Arnulphus de Bezu (286), Willelmus Martels.

Quando autem allatum fuit corpus ejus ad ecclesiam S. M. antequam huma- retur, quatuor fratres ejus, Richardus sciliect, Herveus, Fulcardus atque Hugo praefatum donum concesserunt, multique testes huic concessioni interfuerunt, videlicet : Domnus S tephanus de Banterlu, Robertus de Beeley (343), Herveus capellanus Theobaldi de Gisortio, Bernerius de Cergiaco, etc. Johannes de Ma- gniaco (247), Johannes de Clereyo (51), et Ingelramnus frater ejus, Hugo de Mas- cheria, Allelmus de Charz (49), etc..

(Ex Cart. cap. 60. D. Estiennot, 1. III, m, 8).

Mathieu I Je Montmorency confirme les legs Je son père BoucharJ IV à St Martin et à J 'autres églises.

(Entre 1 143 et 1 157)

Matheus de Montemorenciaco omnibus hominibus suis atque fidelibus salutem. Noveritis quod Burchardus pater meus dédit ecclesie B. Martini Je Campis, et ecclesie B. Martini Je Pontesio, ecclesie S. Ho- norine Je Confiuentio et ecclesie Cluniaci decem libras in transverso suo de Francurtvilla (344), in elemosina singulis annis. De his decem libris volo et concedo ut ecclesia S. Honorine juxta dispositionem patris mei xxx sol. singulis

(342) Sausset, ham. d'Haravilliers. (343) Le Bellay, cant. de Marines. (344Ï Franconville, cant. de Montmorency.

79 - annis a firmario qui ipsum transversum ad firmam habebit, recipiat octo diebus ante festum Virginis Marias. Quod si dominus Montismorenciaci ipsum trans- versum in manu propriâ retinuerit, monachi predictarum ecclesiarum apud Fran- curtvillam in crastinum octavorum festivitatis S" Dionysii conveniant, et ibi precepto Dni Montismorenciaci convocatis servientibus ad ipsum transversum colligendum constitutis, faciant idem servientes fïduciam predictis monachis quod dommus Montismorenciaci nec aliquis alius de redditu predicti transversi aliquid habebit, donec jam dictarum ecclesiarum monachis satisfactio sit ab ipsis servientibus, ità ut ecclesie B. Martini de Campis prior recipiat partem suam de predictis decem libris, deinde ecclesia S. Martini de Pontesio, postea ecclesia S. Honorine xxx solidos, reliquos ecclesia Cluniacensis. Si vero predicti servien- tes fïduciam predictam facere ipsis monachis renuerint, et dominus Montismo- renciaci ad hoc eos cogère noluerit, aut alios ministros ponere qui fïduciam eis faciant et fideliter, sicut suprascriptum est, istam elemosinam reddant, adeant Parisiensem episcopum qui, audità querimoniâ eorum, in totâ terra domini Montismorenciaci ecclesiasticam justiciam exerceat. Eapropter volo ut ista charta testimonio et auctoritate sigilli Domni Theobaldi Parisiensis episcopi, cum testimonio subscriptorum testium confirmetur, etc. (sic).

(A. N. LL 135 1, fol. cxi).

CI Henry de Belle Eglise, en partant pour la croisade, fait un don à Si Martin.

("47)

Henricus de Beriecclesia (94) profecturus in Jérusalem (345) venit in capitulum S. Martini Pontisariensis cum uxore suâ et aliis pluribus, ut se Domni Theobaldi abbatis caeterorumque fratrum orationibus com- mendaret, deditque Deo et S. Martino, si in via moreretur, duos modios frumenti, unoquoque anno in molendino suo de Beriecclesia; concesserunt hune donum fratres ejus et uxor ejus Ermengardis. Testes fuere: Drogo de Visnecello (177), Ascelinus de Gundelcuria (176), Haymardus frater ejus, Henricus de Mon-

(345) C'est aux fêtes de Pâques 1147 que la Croisade de Louis VII fut acclamée dans l'assemblée de Vézelay. Le rendez-vous fut fixé à Metz le 30 mai 1147, et l'armée royale partit de cette ville le 14 juin. (V. Mém. de la Soc.Acad. de l'Oise, t. xiv, p. 224). La Chronique de Vézelay dit d'ail- leurs formellement que Guillaume II, élu abbé de Vézelay en 1161, gouverna pendant quinze ans le monastère de Pontoise. Cela reporte son avènement au courant de 1147.

80

tegny(346), Radulphus Comes cliens Henrici, Albericus armiger ipsius Henrici. Contigit autem dum praefatus Henricus iter ageret cœptum, abbatem Theo- baldum fmîre vitam. Cujusloco successh abbas Willelmus. Sed et Henricus in viâillâ mortuusest. De ejus morte postquam fama audita est, Domnus abbas Willelmus Ermengardem ejus uxorem petiit, et ammonuit eam quatenus donum suprascriptum adterminaret ; quce petitionibus ejus gratanter annuens, unum modium in Natale Domini, alium in nativitate S. Johannis Baptista disposuit. (Ex

Cartul. cap. 161).

(Analyse. D. Estiennot, lib. I, cap. vin. En regard du premier alinéa, D. Estiennot a écrit ces mots : Sunt ipsamet Qartularii verbà).

Cil

Marguerite de Gisors, mère (TEnguerran de Trie, est enterrée

à St Martin.

("47)

Universorum t. p. q. f. tradidimus notitiae quod Margarita uxor Wil- lelmi Aculeii DE Treja (347) gravi urgente infirmitate, ad extrema per- ducta, consilio fratris sui Theobaudi de Gisortio dédit Deo et S. Mar- tini de Pontisarâ monachisque cœnobii ejus, pro anima suà et viri sui Willelmi et pro animabus omnium antecessorum suorum, jure perpetuo in furno suo de Pontisarâ xx solidos ad coquinam fratrum, présente ibi Dno Willelmo cœnobii prœfati abbate, quem ad hoc ipsum mandaverat, ut se diligentius ora- tionibus ejus commendaret. Qu:e postquam defuncta est, ad ecclesiam BU Mar- tini sicut vivens decreverat, delata, ibique ab abbate et toto conventu honorificè sepulta est. Ad cujus exequias affuerunt frater ejus Theobaldus et quatuor filiae suœ, Oda scilicet et Ydonea et Adelaidis et Mathildis, sed Ingelramnus filius suus non affuit; prohibuit enim Theobaldus avunculus ejus eum venire, ne de

(346) Montigny, canton de Maignelay (Oise).

(347) Trie-Château, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).

En 1146, Guillaume Aiguillon II (Guilielmus Aguillons) de Trie fut témoin avec Anseau II de l'Isle, de la confirmation donnée par Renaud II, comte de Clermont, à une libéralité de Réry de Goussainville aux moines du Val (Tardif, Cart. des Rois, 492). Marguerite étant appelée sa femme, et non sa veuve dans le texte, on ne s'explique l'absence de Guillaume aux obsèques relatées ici que par sa participation à la Croisade de Louis VII. Un grand nombre de nobles du Beauvaisis, leur évèque en tête, s'y rendirent, parmi lesquels Evrard de Breteuil et Manassès de Bulles, qui périrent en 1147, à la journée de Laodicée (E. de Lépinois, Rech. sur les comtes de Clermont, chap. x). Nous pensons donc que la mort de Marguerite doit être rapportée à l'année 1147: elle se placerait en tout cas entre 1146 et 1161.

8i -

matris suae decessu indiscrète dolens abundantiore tristitiâ gravaretur (34%). Completoque ex more officio, processerunt ad altare Sti Martini (349) Theobaldus frater defunctas et quatuor ejus fîliae ; donum quod mater vivens fecerat [pré- sente abbate et monachis, necnon multis aliis tam clericis quam laicibus] super altare posuerunt. Denique non post multum tempus Th. de Gisortio adduxit Ingelramnum nepotem suum ad Poniisaram et fecit eum concedere donum ma- tris suœ. Testes Theobaldus de Gisortio, Gobertus de Fay (95).... W. de Ar-

GENTOGILO (282) ....OdO DE MeRU etc..

(D. Estiennot, 1. III, m, 3. Source non indi- quée. — Ex Cartulario, ap. Denyaud, His- toire de Gisors, t. I, fol. 65. Mss. de la Bibliothèque de Rouen. Ce dernier texte, inexact dans les premières lignes, contient les passages entre crochets, omis par D. Es- tiennot, mais ne donne aucune des souscrip- tions de témoins.)

cm

Mathilde, veuve de Hugues de Gisors, donne à St Martin la dîme de ses moulins de Gisors et de Be\u, le jour du convoi de son mari.

(25 Mars, vers 1148)

Omnibus fidelibus t. p. q. f. notum sit quoniam Hugo filius Pagani de Nealfo (350) quando defunctus fuit, delatum est corpus ejus ad eccle- siam S. M. P. ad sepeliendum ; die vero Annuntiationis S83 Marias quâ sepultus est, affuerunt ad exequias ejus uxor ipsius nomine Mathildis et frater defuncti nomine Theobaldus atque soror ipsius nomine Richildis et multi alii. Antequam autem sepeliretur, uxor ejus Mathildis, concedente Theobaldo suprascripto et sorore ejus Richildi, dédit in eleemosina ecclesiae S. M. et mo- nachis ibi Deo servientibus, decirriam molturas molendinorum suorum qui sunt apud Gisortium et decimam molendinorum de Be^u (286) pro anima defuncti et

(348) Denyaud remarque fort à propos, sur ce passage « qu'il ne faut pas assister à l'office des morts pour troubler la piété. »

(349) Priscum et dévote agendi morem (Denyaud).

(350) Pagani, id est domini pagit ex hœreditate Richeldis, filiaî Simonis de Nielfa (Note de De- nyaud). On sait que Du Cange affirme, au contraire, qu'on donnait le surnom de paganus (païen) aux enfants dont le baptême avait été différé. V. note 267.

82

pro animabus omnium antecessorum suorum. Et hoc sciant omnes quoniam haec eleemosina fuit data et concessa ad ea qua sunt necessaria coquinae monachorum, audientibus cunctis qui aderant, tam monachis quam clericis quam etiam et laicis. Hujus rei testes afïuerunt Hugo vicecomes de Calvomonte (266), Hugo de Ma- rinis et filius ejus Theobaldus, Richardus de Banterlu (209) et Willelmus et Herveus fratres ejus, Gauterius de Marinis, Girardus filius Girardi de Charz (257), Drogo de Conflantio et Gauterius frater ejus, Alelmus de Valle et Drogo frater ejus, Yyo presbyter SU Gcrvasii de Gisors, Theobaudus canonicus 5"// Mellont, Herbertus praepositus Theobaldi et Girelmus avunculus ejus, Guido armiger ejus et Drogo coquus ejus.

Quicumque hanc eleemosinam calumpniaverit, vel vi abstulerit, aut coquinae monachorum substraxerit, anathema sine fine permanebit. Fiat, Fiat.

(Ex Cart. cap. 137. D. Estiennot, 1. III, m, 10).

CIV

Eudes de Lieux donne des rentes et, après sa mort, tous ses biens à l'Abbaye.

(25 Mars, vers 1148)

Odo de Lex(46) dédit in molendino suo prope Pontisaram duos modios et dimidium annonae. Ad ecclesiam pergens, donum super altare posuit in prœsentia D. Wilhelmi Abbatis et monachorum, receptis à Lecelino monacho prasposito triginta solidis, ubi etiam fecit donum S. M. de omnibus rébus suis quas possidebat post decessum suum et de omnibus rébus suis quas erant invadiatas, quatenus S. M. eas redimeret et jure perpetuo possi- deret. Ista omnia concessit Fulco frater ejus, qui etiam dédit viridarium suum.... et quidquid retinebat in vitâ suâ dédit S. Martino post decessum suum etc.

(Ex Cart. cap. 149. D. Estiennot, 1. III, m, 11. Dom Estiennot a omis dans sa transcription un passage qui rattachait cette charte à la pré- cédente (*)

(*) « On finissait cette cérémonie (l'enterrement de Hugues de Gisors) lorsque Eudes de Lieux se rendit dans l'église de St Martin, manda l'abbé Guillaume et ses religieux, et posa sur l'autel l'acte d'une donation de deux muids et demi de grain qu'il faisait à leur monastère... (Cartulaire, ch. 149). » D. Racine, Histoire tnss. de Saint-Martin, p. 132. Bibl. Mazarine).

_ 83 -

CV

Confirmation de ces dons par Thibaut de Maudétour. (Vers 1149)

Sciendum est quod Odo de Lex dédit Deo et S. Martino Pontcsiensi et monachis ej. loci omnes res suas ubicumque essent, seu liberae seu inva- diatas, ita dico si monachi eas qui invadiataa erant redimere vellent. Inva- diaverat autem ipse Odo de Lex Odoni majori de Gaudiaco quandam terram quas est apud Curdemanchc (325) quam Willelmus monasterii Pontesicnsis abbas à prasfato Odone redemit. Erat autem ista terra de feufo Theobaldi de Mal- destor, contigitque hoc tempore quod praedictam terram abbas Willelmus redi- mere volebat, ipsum abbatem scilicet ire ad festivitatem Marice de Maldestor, ibique missâ celebratâ, perrexit indè ad donum praadicte Theobaldi, rogavitque eum, Theobaldum scilicet, uxoremque ejus LuciAM de cujus parte feufum movebat quatenùs hoc donum quod fecerat Odo de Lex de prasdictâ terra concédèrent. Concesserunt itaque terram illam Deo et S. Martino monachisque ej . loci Theo- baldus^de Maldestor (323) et Lucia uxor ejus, fdiique eorum Robertus et Hugo nec- non et filiae Adalaïdis et Beatrix, ut monachi loci illius liberam et quietam et ab omni feufo absolutam in perpetuum possiderent. Quapropter dédit abbas Wil- lelmus Lucle uxoris Theobaldi quendam palefridum obtimum. Rei hujus testes sunt Gaszo de Aiencourt (350), Stephanus de S0 Cyro (350), Gaufredus Viculus, Willelmus de Bacelmont (351), Willelmus de Wallonio, Godefridus de Buxidio (319), Petrus de Bucunvillerio (144).

(Ex Cart. cap. 150. D. Estiennot, 1. III, ni, 12).

CVI

Thibaut II de Gisors confirme toutes les libéralités faites à V Abbaye par lui

et ses ancêtres .

(Vers 1149)

In nomine S. et I. T. Nobilis est scripture thésaurus. Emergentibus autem occurrit calumpniis et rerum seriem incommutatâ loquitur veritate. Ego Theobaudus de Gisortio parentum meorum et antecessorum asmulatus vestigia, ecclesiam B. M. Pontisariensis propensius fovens, fratres qui in ea divino mancipati sunt obsequio fideliter diligens, pluribus eam decoravi honoribus, pos-

(350) Aincourt, cant. de Magny-en-Vexin. St-Cyr-en-Arthies, cant. de Magny.

(351) Bachaumont, comm. de la Villetertre, cant. de Chaumont-en-Vexin Oise^

- 84 -

sessionibus ampliavi et auxi redditibus. Quecumque vero mea sunt adepti largi- tione, dono, liberalitate, beneficio, eis in perpetuum habenda, tenenda, possidenda libère et quiète, concedo ; et hanc paginam auctoritatis mee sigillo confirmo et munio. Ea vero que habent, que tenent, que possident de me, propriis distinguo nominibus. Ecclesiam Bl Prejecti de Turno (90). Insulam que Tclcusa dicitur (352). Decimam molendinorum meorum de Baiart et de Botellicr; et très panes in die Pasche de tribus minis bladi quas Baardus débet, et trio molendina tenne- rez(^3) scilicet Baiart etBotclieret eum qui (57V) est in vico de MoJins. Ecclesiam de Harumvilla (304) et terciam partem décime quam per meum consilium et auxilium adepti sunt. Ecclesiam de Monci in Vulcassino (248) et terciam partem décime bladi et décima alliorum. Ecclesiam de Belleio in Vulcassino (343) et liber- tatem quam habent de S0 Dyonisio pro qua eis remissi sunt in eternum lv solidi et m modii vini, vi sextaria minus, et habent duos modios hiemales in granchia de Ccrgi (26). Decimam molendinorum de Gisortio et de Besu (286), et meum novutn Burgiim quod est extra portam Pontisare .

(Orig. sans sceau, cart. 1. D. Estiennot, 1. III, iv, 10).

[Ex cartha Hugonis Archiepiscopi data anno M. C. L. I. constat has dona- tiones ante praefactum annum factas fuisse, has enim refert et approbat, monas- terioque in perpetuum possidendas confirmât.

Expositionem hujus confirmationis seu potius ampliorem donationum rela- tionem habes in Carthulario cap. 138, ex quo sequentia referuntur, quae quidem intelligentice tum historiœ tum genealogias comitum Gisortianorum utilia fore haud dubiè judicabis:]

Theobaldus, Pagani de Gisors et nobilis matronas Mathildis filius, domnum Theobaldum abbatem monasterii Pontisiensis deprecatus est quatenus eleemosi- nas quas dederunt ecclesiae Sancti Martini antecessores in cartha scribere faceret. Quod et fecit. Hase ergo sunt :

Godefridus Dives (89) et Richildis uxor ejus concesserunt ecclesiam SU Prœjech de Turno, decimam ejusdem villas tam vini quam annonae et medieta- tem alnidii Turno vicini, et terram apud Linviliers (125).

Paganus de Gisortio uxorque ejus Mathildis dederunt decimam molturas molendinorum Baiarth et Boutcillicr apud Pontisaram. Paganus deinde in monas- terio Su Martini monachum professus, dédit insulam Teleusœ quas est super flu- vium Ysarce (352).

Hugo filius Pagani mortuus sepelitur in aede Sa Martini. Mathildis ejus relicta et Theobaudus frater dant decimam molendinorum de Gisortio et de Besu.

(352) L'Ile de Cergy, dite l'Ile Touïeuse, aujourd'hui réunie à la berge.

(353) Id est: tannum raolentia (D. E.). Ces moulins étaient sur la Viosne, dans le quartier appelé les Tanncrets, et depuis, par corruption, les Etannets.

-85 - [Theobaudus ea quae in authentica prœcedenti referuntur, quœ quidem sigil- lata est; at sigillum ita déstructura ut nulli characteres appareant, ideoque hic exprimi non potui].

(Note de D. Estiennot sur la charte précédente).

CVII

Hubert de Méry est enterré à Si Martin.

(Avant 1149)

Emelina uxor Huberti de Mery (428) et Radulphus et Balduixus filii ejus, eodem die quo adtulerunt memoratum Hubertum ad sepeliendum in cimi- terio SH Martini Pontesiensis, dederunt censum Hervei supra dicti et justitiam, et omnes consuetudines ejusdem ecclesiae in eleemosinam, pro anima patris sui Huberti et omnium antecessorum suorum. Hoc donum concessit Hugo de Clichy et uxor ejus Helvidis filia memorati Huberti. Hujus rei testes sunt: Petrus de Froolcurt (33), Herveus de Mery, Lambertus et Fulco nepotes Hervei.

(Ex Cart. cap. 22. D. Estiennot, 1. III, in, 2).

CVIII

Raoul, chevalier d 'Auv ers-sur-Oise ', donne la moitié de ses biens à V 'Abbaye.

(Vers 1149)

Radulphus miles de Alvers (155) medietatem omnium rerum quas ibi pos- sidebat, abbati Willelmo suoque monasterio largitur, coram Philippo de Valmundeis 03°) et duobus militibus ejus, Hugone scilicet filio Radulphi Vasleth (105) et Ansculfo filio Gauterii de Flaerlu, Adam de Frepellun (354), Adam et Petro de Logiis (301) fratribus uxoris domni Radulphi, Hatoxe de Ruviny (355), Ligerio de Ruviny, etc. Venit Radulphus ad ecclesiam Sti Martini, ponitque donum super altare, prassente Domno Willelmo abbate aliisque multis (Ex Cartul. cap. 166).

(Analyse. D. Estiennot, lib. I, cap. vin).

(354) Frépillon, canton de Montmorency.

(355) Ruvigny, canton de Lusigny (Aube).

86

CIX

Le chevalier Raoul d'Anvers se fait moine à SI Martin. La reine Adélaïde

confirme le don de ses biens à l'Abbaye.

(Vers 1149)

In nomine S. et I. T. Amen. Cunctis sanctas Ecclesiae fidelibus t. f. q. p. notum fîeri volumus quoniam Radulphus miles de Alvers rerum omnium medietatem quas ibidem de nostro censu tenebat, tam in hospitibus quam in terris et pratis et vineis et censu, ecclesias Sti M. Pontisarce, ubi raona- chus effectus est, pro animae suas suorumque antecessorum remedio, in perpe- tuum dédit. Insuper et donum suam et mansuram ejus cum vineâ quam de nobis idem Radulphus ad medietatem hasreditario jure tenebat, post mortem uxoris suce Richildis ad cujus dotem prasfata domus pertinebat, eidem ecclesiae con- cessit, hoc tenore ut quamdiu prasnominata Richeldis vixerit, ipsa ad praefatas vineas facturam, medietatem unam tribuat et monachis medietatem reliquam. Ego ita- que Adelaidis regina mater Ludovici illustrissimi Francorum régis (281), praes- cripti militis devotionem quam erga prastaxatam B. Martini Pontisarœ eccle- siam habebat pro favore amplectens, donum illud quod pietatis gratiâ fecerat sicut prasdictum est, pro salute et animas meas remedio, dominique mei Ludovici piissimi Francorum régis, filiorum nostrorum, Guillelmi ejusd. ecclesiae abbatis amicorumque suorum petitione cum casteris quas multotiens prasfatas ecclesias concessi, eleemosinis in perpetuum confirmavi, prassentemque cartham ne ab ullo successorum nostrorum infringi vel impediri valeat, sigilli proprii impres- sione signare et muniri prascipi. Huic autem concessioni interfuerunt quorum nomina subtitulata sunt et signa : S. Guillelmi abbatis ejusdem ecclesiae. S. Gir- berti monachi. S. Liescelini monachi. S. Domini Yvonis de Merlo Belvacensis decani (336). S. Guidonis de Chela (357). S. Drogonis clerici. S. Joisberti clerici. S. Johannis clerici. S. Ludovici de Choisy ejusd. reginas... dapiferi. S. Pagani de Bestisi (357). S. Philippi de Valmundeis (330). S. kvrn de Logiis (301). S. Ansculfi de Pueilly (44). S. Isembardi. S. Raynaldi majoris de Alvers. S. Johannis Parvi. S. Garnerii Belsarii. S. Dominas Gentte puell^ (358). S. Dominas Avin;e. S. Do- minas Richildis de Alvers.

Data per manum Thom.« ejusd. Reginas tune notarii.

(Ex ipsâ authenticâ. D. Estiennot, 1. III, m, 1. Sigillum exhibet regina m stantem veste talari regiâque cum am-

plissimis manicis indutam. In circuitu legitur : Ad

Francorum re (D. E )

(356) Yves de Mello fut doyen de Beauvais de 1145 à 1152, d'après le Gallia Christiana. Il est à présumer que ce diplôme fut donné pendant la Croisade et l'absence de Louis VII, en 1148 ou 1149.

- 87-

CX

Autres actes de la reine Adélaïde.

In die Ascensionis D. N. J. C. Hervœus de Mery (428) et uxor ejus Euvruis filia Aszonis (44) dederunt quidquid habebant hœreditatis, tam in vineis quam in terris arabilibus, ecclesia? S. M. P. Abbati et fratribus ejusdem loci, pro animabus suis et omnium antecessorum suorum. Hoc donum concessit Regina Adelaidis et jussit ut Raynaldus major de Alvers revestiret ecclesiam S. M. de hoc dono. Quod et factum est, audientibus et videntibus istis : Garnerio Belsario, Ligerio de Ruviny (355), Radulfo de Clery (51) etc

(Ex Cart. cap. 20. D. Estiennot, 1. III, 11, 5).

CXI

C

um nepotibus Radulphi de Alvers paciscitur atque precibus Adelaidis reginae, filiis Hervei de Meri et Radulphi de Alvers posteris, de donis a majoribus suis monasterio suo factis, abbas Willelmus multa remittit.

(Ex Cartul. cap. 182. D. Estiennot, 1. I, cap. vin.)

(357) Lachelle, canton d'Estrées-St-Denis (Oise). Béthisy-St-Martin ou Béthisy-St-Pierre, cant. de Senlis (Oise).

(358) Gente, qui figure ici parmi les filles d'honneur de la reine Adélaïde, était sans doute fille de l'italien Obizon, médecin de Louis VI, qui en 1128, en présence du roi et de la reine, fit un échange important d'immeubles situés à Paris, avec sa femme Gente dont il s'était séparé. En 1137, Louis VII exempta de tous droits un four construit à Champeaux par Adélaïde, sur- nommée Gente (Adeleudis quœ Genta cognominatur), et celle-ci, avant 1147, donna aux Templiers un moulin sous le Grand-Pont de Paris « pro anima nobilissimi Francorum régis venerandas mé- morise Ludovici (VI) qui me benignitate regià enutrivit. » (Tardif, Cart. des Rois, n0' 402, 420, 432 et 498. A. N. K 22, 5<; K 22, 9«; K 23, 2; K. 23, 154). On voit par cette dernière charte, donnée en présence de Louis VII et de sa mère Adélaïde, que Gente était la pupille du feu roi.

CXII

Thibaut, cvêque de Paris, confirme à St Martin Vcglise Saint Prix de Tour.

("49)

In nornine S. et I. T. Ego Teobaudus Dei gr. Parisiornm episcopus (359) mo- nachis in ecclesia Sti Martini Sanctique Germani prope Castrum Ponti- sare Domino servientibus, ecclesiam in honore Bti Prejecti Alvcrnensis episcopi (98) consecratam, que est in villa cui nomen est Tumum, jam olim eisdem à predecessoribus nostris bone memorie Gaufredo atque Stephano epis- copis concessam et ex tune ab ipsis per triginta et eo amplius annos canonice possessam. perpetuo possidendam cum duabus partibus altaris concedo, hoc etiam collaudante Archidiacono ejusdera ecclesire Guermundo, authoritate sigilli mei confirme Insuper adjicio ut sacerdote praefate ecclesiae defuncto, vel remoto, ab ipsis alius canonice eligatur, ut ab eisdem vel mihi vel successoribus meis presentetur, ac sic canonice substituatur. Synodum vero et circadam mihi re- tineo, debitamque ipsius ecclesie subjectionem minime relaxo. Actum est hoc Parisius anno ab Incarnatione Domini M0 XL0 VIIII"10, episcopatus autem nostri IIII0. S. Guermundi archidiaconi. S. Yvonis archidiaconi. S. Guidonis de Chela (356). S. Radulphi de Miliduko. S. Osmundi de Pensiaco. S. Joannis de

MONTEHOMERO.

(Orig. cart. 46. D. Estiennot, 1, III, iv, 9. Sigillum antitistem sacris vestibus indutum exhibet. (D. E.) Ce sceau est perdu.)

(359) Istc Theobaldus expriore Sti Martini de Campis ad sedem regias urbisepiscopaleni evectus est, ut volunt San Marthani XL°, sed eos erroris arguit authentica, quae cum data sit anno M0 XL° IX°, episcopatus vero anno IV°, eum nonnisi anno M0 C. XL. sedisse constat, quod quidem ex ipsius epitaphio falsum demonstratur, vel sedem per quinquiennium vacasse, vel epis- copum qui ab anno M. C. XL ad annum M. C. XL. V ecclesiam Parisiensem administravit à San Marthanis aliisque vel omissum vel ignotum ipsis fuisse (D. E.)

(La charte originale porte bien « XL° VIIII0 episcopatus nostri 1111°. » On sait qu'à cette époque, les princes entravaient souvent les élections des évêques, pour pouvoir jouir, pendant les vacances, des revenus des églises.)

Ad optimum virum (Theobaldum episcopum) scripsêre Petrus Cellensis, lib. I, epist. 21; Clu- uiacensis, lib. IV, epist. 40. Obiit Idibus Januarii, sepultusque est ante majus altare basilicœ Sti Martini Parisiensis (D. E.)

-89-

CXIII Foulques de Lieux, frère convers, donne une métairie à Gency et des biens à Menandon. (Vers 1149)

Sciant omnes quod Fulco de Lex (46) dédit Deo et S" Martino et abbati et monachis cœnobii Pontcsicnsis, tanquam redditus et frater ejusdem loci, mediatariam illam quam filii Kanduini de Gency, Alhericus videlicet et Ermenoldus, tenebant de eo in vineis quas sunt rétro donum illorum apud Gency et censum domus illorum.

Domnus vero abbas Willelmus redemit à pnedictis filiis Kanduini partem Fulconis quam habebant ab eo in vadimonio pro xxx et octo solidos. Testes : Robertus de Brueil (333)> Rogerius de Mellento... etc.

(Ex Cart. cap. 186. D. Estiennot, 1. III, v, 14).

CXIV

Fulco de Lex dédit nobis duos denarios census ad infirmariam et nos dedi- mus ei quindecim denarios ad redimendam cappam suam. Ermenfredus de Montlandon (183) et Hunoudus debent unum denarium de duobus areis quae sunt sub Monîandon juxta fontem de Cantarenâ, Henricus filius Elion de Monlandon unum denarium de quâdam areâ quae est ibidem. Hic census est ad octavas S1 Dionysii. Testes qui affuerunt concessionis quam fecit Theobaudus filius Johannis de Valle, de nemore de Joy (185) quod prius concesserat idem Johannes, morante filio suo in Angliâ: Guillelmus de Neuilly (158), Reboudus de St0 Martino, Radulphus filius Adam, Raynaudus nepos ejus.

(Ex Cart. in fine, cap. 206. D. Estiennot, 1. III, vi, 14.)

CXV

Philippe de France, chevecier de Saint Mellon de Pontoise, confirme les dons

d" Eudes et Foulques de Lieux à St Martin.

(Entre 1 149 et 11 5 7).

Notum sit u. t. p. q. f. quod ego Philippus, illustrissimi Francorum Régis frater, et capicerius ecclesias S** Melloni de Pontisarâ (360) concedo et confirmo ecclesias Sti Martini et Stl Gauterii (sic) et abbati et monachis ejusdem loci molendinum de Martin et hortum, quantum ad capice- rium pertinet, quod Odo de Lex et Fulco frater ejus dederunt pragfatae ecclesias

(360) Anteannum 1161 data fuit charta; quo Petrus Lombardus episcopalera infulam et Philip- pus archidiaconatum Parisiensem suscepere.

9o

etmonachis in eleemosina. Insuper eleemosinam illam quam [fecit] Radulphus de Alvers et alias eleemosinas quas ibidem habent, concedo eis et confirmo, sicut in cartha matris meœ quam de concessione eorum habent, continetur. Et ut ista omnia qure pnenominataî ecclesiae et monachis concedo, ipsi in perpetuum possi- deant in pace, pnesentem cartham sigilli mei authoritate muniri et corroborari prœcipi. Actum publiée apud Paris/us in domo, astantibus et videntibus quorum nomina subtitulata sunt et signa: S. Guillelmi d'Essarth. S. Barbedor. S. Theo-

BALDI DE CORBOLIO. S. OsMUNDI DE PlSSIACO. S. PETRI DE PuTEOLIS (j6 i).

(D. Estiennot, 1. III, v, 7. Source non indiquée.)

CXVI

L'abbé Guillaume reçoit à St Martin la famille de Thibaut II de Gisors

exilé par le Roi.

(11 50)

Contigit aliquam oriri discordiam inter Ludovicum regem Francorum et Theobaldum de Gisortio, propter quam etiam terra suae mansionem interdixit ei rex (*). Dnus vero Theobaldus die quâ de terra régis exiit, duxit secum Dnum Willelmum abbatem ad villam suam quae di- citur Bcclcium ubi erat tota familia sua, quam abbas Willelmus adduxit ad cceno- bium SU Martini Pontisarœ, ut ibi moraretur, donec régi pacificaretur Theobal- dus. Et dum adhuc apadBeleium (343) erant simul concesserunt Deo et eccl*5 S. M.

Olim Capicerius in ecclesia S. Melloniana Thesaurarius quoque dicebatur, uti ex diplomatibus Philippi Adeodati et Philippi Valesiani constat in quibus eum ab abbate alterum fuisse legitur. Capi- cerius modo San-Mellonianus tantum cum vicariis sedet in omnibus, canonicis inferior, munia ipsius hœc sunt : pulsare campanas, ornare altaria, reliquias et vasa argentea custodire, ornamenta conser- vare et praeparare, sacramentum extrema; unctionis omnibus perurbem Pontesiam in agone positiscon- ferre, diebus Rogationum missas decantare. Authoritate et censu curiali gaudet intra claustrum Melloni, censu quidem modico, et a mensa canonicorum et capituli omnino distincte Eligitur a decano et canonicis, et est ad vitam. In processionibus generalibus extra ecclesiam S11 Melloni missam solem- nem célébrât Hase ex D. D. Botthé canonico San Melloniano, qui chartas ecclesia; suas perscrutatus est, didici (D. E.)

(361) Ces signatures paraissent émaner de chanoines de Notre-Dame de Paris. Barbedor devint doyen du chapitre en 1165 et mourut entre 1181 et 1184 (Mortet, Maurice de Sully, ap. Mém. de la Soc. de l'Hist. de Paris, t. XVI). Thibaut de Corbeil était chanoine de Paris en 1175 (A. N. K 25, 74). Osmond, clerc de Notre-Dame en 1134 (A. N. K 22, 82) était promu sous-diacre en 1156, puis chanoine diacre dès ii59(Mortet, ibid.). Pierre, archidiacre de Josas en 1156, fut remplacé par Philippe de France (A. N. LL 42, fol. 60). Guillaume d'Essarts est sans doute un chanoine diacre nommé simplement Guillaume en 1134.

(*) Cette disgrâce de Thibaut de Gisors semble avoir eu pour cause un incident de la guerre qui éclata en 1149 entre la France et la Normandie.

9i et abbati et monachis decimam quam dederat eis Robertus de Relhi (362), jubente hoc ipsum Theobaldo, uxor ejus Rohaidis et sororia ejus Mathildis quae fuerat uxor Hugonis de Gisortio fratris Theobaldi, et filius ejusdem Mathildis Johannes, nepos Theobaldi, et soror Johannis Idonea.

(D. Estiennot, 1. III, v, 4. Source non indiquée).

CXVII

Hugues d'Amiens, archevêque de Rouen, concède à St Martin V église collégiale de Notre-Dame de Maudétour.

(Avant 1151)

Ego Hugo Dei gr. Rothomagensis archiepiscopus (324), monasterium Bti Martini quod est constructum juxta Pontisaram amplificare et honorare pro posse meo cupiens, trado eidera monasterio ecclesiam Béate Dei ge- nitricis Virginis Marias quae sita est in confinio municipii quod vocatur Maldestor, ita videlicet ut si divina gratia eis imperaverit qui raemoratam eccle- siam vel res eid. ecclesiae pertinentes injuste ut pote temporaliterlaici possident, Deo pro animarum suum salute dare, monasterio B. Martini Pontisariensis sol- lempniter tribuant. Nostra itaque pontificali authoritate definitum et prohibitum est, ut nulli monastico vel clericali seu sanctimoniali ordini eam habere liceat, nisi monachis S. M. P. quibus ipsam jure hereditario concedo possidendam. Quicumque autem huic concessioni meas refragarerint, et quae a me defïnita sunt violare presumpserint, judicium Dei nostramque judicalem sententiam sustine- bunt. Haec publiée acta sunt et dicta in auribus clericorum, monachorum atque laicorum qui ad dedicationem ecclesiae memorataa convenerant. Ex quibus testes sunt : Rotroldus et Laurentius canonici B. Marice, Raynoldus decanus, Aszo presbyter ipsius ecclesias, Odo presbyter de Arteja (363), Robertus prior de Ver- liaco (364), Willelmus filius Osmundi, Theobaldus de Maldestor (325), Drogo de Mlllento, Hugo de Rupe (365), Ingelramnus de Charz (49), Richardus de Perticato (291), Daelenus miles Theobaldi, Fulcoidus de Genefvilla (366), Adelaïdis de Maldestor, Lucia uxor Theobaldi.

(Ex Cart. cap. 135. D. Estiennot, 1. III, iv, 4).

(362) Reilly, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).

(363) Arthies, cant. de Magny-en-Vexin.

(364) Vesly, cant, de Gisors.

(365) La Roche-Guyon, cant. de Magny-en-Vexin.

(366) Genainville, cant. de Magny-en-Vexin.

- 92 -

CX VIII

Raoul le Valet donne à St Martin l'église et la dîme de Genicourt et la chapelle de Livilliers. Engucrran Aiguillon confirme cette donation.

(Avant n 51)

Sciendum est quod Radulphus Vallez (105) in capitulum S. Martini veniens, Hugoni Archiepiscopi Rothomagensi ecclesiam de Jhicrincourt (367), redde- dit et majoris décima? tertiam partem et totam minorem extra partem, et ca- pellam de Linvilario (125). Ista omnia reddidit Radulphus Vaslez, Hugoni archiepiscopo (324) per manum Theobaldi canonici de Pontisarâ, quem in loco suc- adesse ipse jusserat archiepiscopus, et per ejusdem Theobaldi manum reves- tivit de his archiepiscopus Dnum Willelmum abbatem S** Martini. Dédit quoque idem Radulphus unum hospitem et quidquid habebat apud Jherincurt. Habebat autem Radulphus filiumnomine Johannem puerum clericum quem abbas Willelmus suscepit et monachum fecit. Habebat et filiam nomine Aalis, quam abbas W. apud Kalam (368) suscipi fecit et sanctimonialemfieri. Concesserunt autem ista Emelina uxor Radulphi et duo filii ejus Bartholom^ius et Hugo qui etiam promiserunt se rogare Ingelramnum Aculeium de cujus fefo heee erant. Quatenus ipse concederet. Insuper etiam fidem suam dederunt, et Gauterius Brito cura eis quod ista ergà Ingelramnum garantirent et deservirent, sicut et aliud fefum. Testes Garnerius vicecomes (369), Henricus de Montegny (346), Petrus de Asinariis (370), Gerou- dus canonicus de Insula, Haymardus Malusfiliaster, etc.

(Source non indiquée. D. Estiennot, 1. III, ni, 14.)

(CXIX)

Willelmus Abbas adiit Ingelramnum Aculeium (371) die qnâ Theobal- dus de Gisortio avunculus ejus profectus est ad Sanctum Jacobum et precatus est eum quatinus eleemosinam Radulphi Vaslez ita ec- clesiaB SU Martini concederet, ut quicumque fefum teneret vel in cujuscumque manus veniret, ecclesia semper eleemosinam in pace haberet...

(367) Genicourt, cant. de Pontoise.

(368) L'abbaye de Chelles.

(369) Garnier, vicomte de Beaumont-sur-Oise en 1122 (A. N. LL 135 1, fol. 40).

(370) Asnières-sur-Oise, cant. de Luzarches.

(371) Enguerran Aiguillon, fils de Guillaume II et de Marguerite de Gisors ; il était encore enfant lors de la mort de sa mère, en 1147 (supra, Cil).

93 - Concessit itaque hoc super vallem Alvei(j"]2), rogantibus et laudantibus idipsum praedicto Theobaldo de Gisortio et Willelmo de Merlou, avunculo Dni Abbatis, et multis aliis. Testes Galo de Calvomonte, Albericus de Bobers (373), Hugo de Turli(i89), Gauterius de Marinis, Richardus de Banterluto, Hugo de Insula, Amalricus Rufus, Haymardus Malusfiliaster, Alelmus de Charz. Et notandum quod tune temporis isdem Ingelramnus adhuc juvenis erat et absque uxore (371).

(ExCart. cap. 189. D. Estiennot, 1. III, m, 19.)

CXX

Adam de Valmondois donne à St Martin V église et la dîme de la paroisse de St Quentin.

(Avant 1151)

Adam de Valmundensi dédit in eleemosinam Deo et S. Martino Pontesiensi et abbati et monachis ecclesiam S. Quintini de Valmundensi et atrium ejusdem ecclesias et decimam ad eand. eccl. pertinentem. Hœc omnia dédit memoratus Adam pro anima suâ et animabus antecessorum suo- rum, nullâ retentâ justitiâ aut consuetudine. Dédit etiam duos arpennos pratorum et de nemore suo ad clausuram et ad asdificandas domos monachorum inibi ha- bitantium, et de mortuo nemore quantum sufficeret ad ardendum. Dédit etiam usuarium nemoris sui hospitibus monachorum sicut suis hospitibus. Hujus dati fuerunt testes ex parte Ad^: Guarinus de Fontinellis (374), Ingelramnus filius Guillelmi de Charz (49), Gerardus major. Ex parte monachorum : Simon Malus- filiaster, Paganus de Longhessa (375), Ooo Brachium Lupi, Gerardus de Bobetio (373), Guido frater Roberti monachi, Christianus bubulcus, Guillelmus filius Garnerii de Curcellis (307), Christianus de Cergiaco (26), etc..

Hoc donum sicut suprascriptum est, concessit frater ejusdem Ad.e nomine Gualerannus apud Marculmontem (167) et posuit donum super altare SU Martini ejusd. villas coram his testibus : Pagano archidiacono, Odone presbytero, Lam- berto de Senooz (376) et Ansculfo filio ejus, Garnerio de Fay (95), Garnerio de Chaucy (377), Hugone de Turly (189), Petro de Pinxencurt, Gauterio de Cou- dreyo (166), Fulcone de Guicceilo, Hugone molendinario, Hugone famulo Amal- rici, Radulpho de Cergiaco (26).

(Ex Cartulario. D. Estiennot, 1. III, v).

(372) La vallée d'Auge.

(373) Boubiers, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).

(374) Fontenelles, comm. de Nesles-la- Vallée, cant. de l'Isle-Adam.

(375) Longuesse, cant. de Marines.

(376) Senots, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise). (377) Chaussy, cant. de Magny-en-Vexin.

- 94

CXXI

Agnès d'Osny donne une dîme à Arronville. (Avant ii 51)

Tp. q. f. notificari volumus quoniam Agnes de Oenio (112) filia Lecelini et Aldje de Beriecclesia(377) vivens et sana dédit Deo et Sto Martino Pontisariensi et monachis ibidem Deo famulantibus totam suam partem decimae quam habebat apud Arumvillam (304) scilicet tertiam partem minutae et tertium tractum ejusdem decimae, et tertiam partem decimae totius an- nonce, dimidiumque dominatum presbyterii. Hoc factum ammonitione Dni Lece- lini monachi, nepotis ejusdem Agnetis, qui tune temporis in abbatiâ praefecturae dignitatem administrabat.

(Ex Cart. cap. 59. D. Estiennot, 1. III, vi, 1).

CXXII

Hugues d' Amiens, archevêque de Rouen, confirme tous les biens de l'abbaye.

Hugo Dei gratia Rothomagensis archiepiscopus (324) carissimis filiis suis Guillelmo abbati et conventui SU Martini Pontisariensis salutem in perpetuum. Grata Deo et acceptabilis devotio sancta fidelium, spe et desiderio celestibus inhians eminentiâ potestatis sibi divinitus collatâ, ibi subditis habet providere ut cum viderit opportunum, numquam eisdem dissimulet consilii et auxilii solatium exhibere. Cum igitur quibuscumque catholicis et precipue reli- giosis hoc ipsum debeamus, erga quidem illos obnoxiores existimus, quos amplius ordinem suum diligere et ferventiùs religione adherere cognoscimus. Proinde, dilecti in Domino filii, sanctis vestris provectibus "congaudantes, ecclesiam et lo- cum in quo Deo auctore congregati estis cum decimis et terris, redditibus et beneficiis omnibus eidem loco pertinentibus vobis concedimus, decerneiites ut prefata vestra ecclesia ab omni exauctione et inquietudine libéra sit et quieta

(377) Lècelin I de Belle Eglise et Aude, sa femme, fondèrent en 1099 un prieuré dépendant de St Martin {suprà, XXXVII). Agnès, leur fille, épousa un seigneur d'Osny. Lècelin, qui occupa successivement à St Martin les charges de sacristain, de prévôt et d'abbé, était apparemment fils à'Aubry de Belle-Eglise et petit-fils de Lècelin I#r.

95 neque alicui alii obnoxia teneatur persona, nisi soli Romano Pontifici et archie- piscopo Rothomagensis ecclesie, cum quidquid etiam ibidem habeatis, de feodo et dominio existât ipsius ecclesie Rothomagensis. Ecclesias quoque et décimas, béné- ficia et possessiones quas possidetis authoritate quâ preeminemus, vobis canonicè collata confirmamus, atque in posterum quietiùs possidenda, Deo opitulante, corroboramus. Quorum insuper nomina subnotare congruum duximus.

Ecclesiam de Valmondcis (330) cum tribus partibus duarum partium décime tam majoris quam minute.

Ecclesiam Vallis Engelgardis (107) et duas partes majoris décime et totam minutam decimam.

Ecclesiam de Griseio (159) et tertiam partem majoris décime et totam minu- tam decimam.

Ecclesiam de Gerincori (367) cum capellâ de Linviler (12$) et tertiam partem majoris décime de Genncort et totam minutam decimam, et decimam omnium arpentorum et redecimam de bladis dominorum ipsius ville, et duos hospites.

Ecclesiam de Arunvilla (304) et tertiam partem majoris décime et minute et tertiam partem redditus hospitum qui sunt in atrio.

Ecclesiam Sancti Martini de Umblevilla (192) et dimidium modium frumenti in décima ejusdem ville et capellam SH Pétri in eadem villa, et decimam de Ui- travesin (316), et redecimam dimidii molendini et annone Radulfi de Alvers in eadem villa.

Ecclesiam Marcomonte (167) et v. partes majoris décime et totam minutam decimam.

Ecclesiam de Bom\ (235) et decimam arpentorum, et decimam et redecimam culturarum Domini ipsius ville, et totam minutam decimam totius ville, et decimam denariorum de Bosco de Sert fonte (378).

Ecclesiam de Maldestor (140).

Ecclesiam de Banterlu (52) et totam majorem decimam et minutam et duos hospites et x sol. in censu hospitum Domini ipsius ville et dimidium modii fru- menti in molendino Gualteri de Banterlu.

Ecclesiam de Cîeri (31) et meditatem décime tam majoris quam minute et 11 hospites.

Ecclesiam de Monceio (248) et tertiam partem majoris décime et medietatem minute.

Ecclesiam de Puteolis (27) et tertiam partem majoris et sextam partem mi- nons.

Capellam de Rognel (37) et très partes majoris décime, et totam decimam essartorum de Marinis et campipartem, et unum modium fromenti in granchia Domini Rognel et iv modios vini in Valle Gaudiaci in redditu Domini de Rognel.

(378) Sérifonlaine, cant. du Coudray-St-Germer (Oise).

-9G-

Capellam de Ruel (332) et duas partes décime terrarum de Ruel, et medieta- tem décime terrarum Drogonis de Mesjafin, et medietatem quarte partis décime terrarum Su Dionysii et duas partes totius minute décime.

Capellam de Hamoucort (469) et decimam de Brinnencort (379) que pertinet ad eandem capellam, scilicet alliorum et cœparum, et lini et camne.

Apud Ccrgcium (26) quandam partem décime lini et camne.

Apud villam que dicitur Ham (}^o) decimam cujusdam territorii, et decimam camporum que sunt inter Buteri (309) et Hairoviïlam (9) et decimam de proprio Clause Régine et de culturis suis apud Aîvers (155).

Apud Hairoviïlam (9) decimam territorii illius quod monachi S' Pétri de Pontisara laborant.

Apud Haravillcr (303) medietatem majoris décime et tertiam partem minute.

Apud B eh er villam (306) sextam partem décime tam majoris quam minute.

Apud Stum Crispinum (381) eas partes majoris décime quas habetis in gran- chia ejusdem ville et in granchia de Ebboviler (381), et in granchia de Haillien- cort (381), et sextam partem minute.

Apud Morleincort (382) tertiam partem décime.

Apud Tilleium (179) totam decimam.

Apud Avesnas (313) tertiam partem décime.

Apud Triel (338) tertiam partem décime.

Apud Corcellas (307) decimam alliorum et ceparum et lini et camne.

Sextam quoque partem décime de Laleria (460) et redecimam de bladis Do- mini de Espies (12).

Apud Poniisaram decimam molendinorum Theobaldi de Gisortio, de Baiart et de Boteilier, scilicet très modios annone et ad Pascha très panes quales molen- dini debent reddere, et ibidem duos molendinos tannerez quos dédit predictus Theobaldus apud Gisortium et Be\u et decimam molendinorum Hugonis de Gisortio.

Apud Hebecori (382), terram et hospites quos ibidem habetis.

Medietarias vero quas habetis apud Bclcium (343), apud Cumcnis (96), apud Go^cugres (326).

Apud Villulam (53), niior sextaria annone in molendino.

Apud Ableges (383), terras et hospites quos dédit {sic) Anculfus de Hous- villa et antecessores ejus.

(379) Brignancourt, cant. de Marines.

(380) Hani, ham. de Cergy, cant. de Pontoise.

(381) Saint-Crépin-Ibouvillers, cant. de Méru (Oise). Haillancourt, comm. de St-Crépin. Moulincourt, comm. d'Ully-St-Georges, cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise).

(382) Hébécourt, cant. de Gisors, et non Abbécourt, comme l'indique par erreur la note 59.

(383) Ableiges, cant. de Marines.

- 97

Apud Œncium (112), terram et hospites quos habetis ibi.

Apud Pcrchcium (291), unura hospitem, et in memoribus Domini, mortuum nemus ad ignem et ad escharaz, quantum singulis diebus duo asini ferre potuerint.

Granciam quoque que Crfla (272) dicitur cum omnibus terris ad eam per- tinentibus.

Apud II 'amer -mont (138) duos hospites.

Apud Busseium (319) hospites de Rihart et [h]ortos.

Apud Marinas duo arpenta nemoris, et duos hospites apud Poniisaram.

Molendinum de Martino et terram de Cor démanche (315) quam dédit vobis Odo de Leus et quam etiam concessit Theobaldus de Maldestor (325), de cujus fefo erant, et uxor ejus et fîlii.

Medietatem vero molendini de Touveia quam dédit vobis Guillelmus Aguil- lons (347) et hospites de Maldestor de quibus etiam dimisit vobis omnem justitiam.

Quin etiam et xx sol. quos dédit Margarita uxor Guillelmi prefati apud Pontisaram in furno suo, concessione Enqelranni filii sui (372).

Furnum vero de Arcu et xx sol. quos dédit vobis Theobaldus de Maldestor, concessione uxoris sue et filiorum suorum in teloneo suo de lana apud Ponti- saram.

Duas etiam havatas salis quas habetis in Joro Pontisare unoquoque sab- batho.

Insulam quoque que dicitur Tclosa (349) cum censu et justitia quam dédit vobis Paganus de Neelfle (267).

Burgum Beati Martini cum justitia et minagio et debitis consuetudinibus.

Apud Aneri (137) unum hospitem et alium apud Cormiïias (308) et terram arabilem, et apud Briencioncm (121) culturam de Salceio et furnum in eadem villa que dédit vobis Guillelmus de Banterlu moriens. Medietatem autem molen- dini Comitis quod ita nuncupatur. Granciam quoque de Linviler (125) et hos- pites et terres quàs ibi habetis, de quibus omnem consuetudinem et justitiam dédit vobis Gualterus Tirellus et Hugo filius ejus.

Tertiam vero partem terre que dicitur Nuil Ua eu m (158), scilicet nemoris et hospitum et terrarum arabilium.

Granciam etiam que est desuper Buteri (309) et terras et vineas et prata que ad eam pertinent.

Apud Alvers (155) terram quam dédit vobis Herveus et Eurois uxor ejus et vineam que est prope riyam Isare.

Omnem etiam terram et hospites et censum et vineas et prata et medietatem Clausi Régine et masuram et omnia que dédit vobis Radulfus de Alvers, conces- sione Adelaidis Régine.

Apud Hainovilîam (384) duos hospites.

(384) Hénonville, cant. de Méru.

- 98-

Capellam que dicitur de Mainouvilla (5) et sextam partem décime ipsius ville, decimam quoque allodii et campipartis, et hospites et census et culturam de Valle de Crcna cum ceteris terris arabilibus predicte capelle pertinentibus (385). Preterea, quecumque possessiones aut bona in presentiarum juste et cano- nice possidetis vel, Deo propitio, justis quibuscumque modis in futurum adipisci poteritis, firma et illibata vobis perraaneant, et sub sancte Rothomagensis ecclesie protectione et defensione consistant. Salvo, prout justum est, jure pon- tifîcali et parochiali. Cunctis autem hec et alia que justa sunt vobis conservan- tibus sit pax D'1 N. J. C. quatenus et hic fructum bone actionis percipiant etapud districtum judicium premia externa pacis inveniant. Amen.

Quicumque autem hanc nostre constitutionis paginam sciens, contra eam temere venire temptaverit, secundo tertiove commonitus, si non digne satisfa- cerit, maledictum et excommunicatum se esse sciât, atque in extremo examine districte ultioni subjaceat. Actum est hoc Rothomago anno ab Incarnatione Do- mini M0 régnante in Francia glorioso rege Ludovico et principante in Normannia duce Henrico.

Ego Hugo Rothom. archiepiscopus ss. Ego Gaufridus decanus ss. Ego Osmundus archidiaconus ss. Ego Fulbertus archidiaconus ss. Ego Ra- dulfus thesaurarius ss. Ego Gilo archidiaconus ss. Ego Guillelmus cantor ss. Ego Robertus archidiaconus ss. Ego Hugo archidiaconus ss. Ego Laurentius cancellarius ss. Ego Robertus subcantor ss. Ego magister Gaufridus ss. Ego Guarinus canonicus ss.

(Orig. sans sceau, cart. 2. Ex authentica. D. Estiennot, 1. III, v, 1.)

CXXIII

Legs d'un clos de vignes à Argenteuil par Reine de Banthelu, dame de Jagny.

(Entre 1 151 et 1161)

S

ciendum est quod Regina uxor Radulphi militis de Jehannello (386) vivens et sana concessit eleemosinam illam de feodo de Jehannello quem Radul- phus maritus suus dédit Deo, Sto Martino et ecclesiae Pontisiensi. Ipsius etenim feodi medietas pertinebat ad eam, pro eo quod Radulphus et ipsa

(385) Le même archevêque confirma en 1157, à l'abbaye de Saint-Denis, la possession d'un cer- tain nombre d'églises situées dans le diocèse de Rouen :

« In Vilcasino : ecclesiam Sti Pétri de Calvomonte cum tribus sibi adjacentibus capellis, scilicet Ste Mariae, Sti Johannis, et ecclesià de Cailloel; et ecclesiam de Cergiaco quae nec sinodum nec circatam persolvunt; ecclesias de Buxiaco, de Sagiaco, de Cormeliis, de Monte Gerulfi, de Able- giis, de Charz, de Sto Claro, de Monte Geuvoldi, de Novocastro.

» In Normannia: ecclesias de Moriniaco, de Liliaco, de Floriaco, de Bernevalle, de Sto Martino, de Fregellis. » (A. N. LL 1158, fol. 271.)

99 - simul adquisierant illum. Cum autem infîrmaretur illa Regina et morti proxima esset, dédit et concessit Deo et Sto Martino et ecclesiœ praefatae pro suâ et o. a. s. animabus in augmentum eleemosinae suœ, quendam clausum vineag quem habebat de matrimonio suo apud Argentogilum\ aut totam tertiam partem totius hasredi- tatis suae quam pater suus sibi dederat in matrimonium, ubicumque esset. Cum vero mortua esset et apud ccclesiam S. Martini sepulta Pontesiœ, noluit hoc ejus donum concedere Fulcardus frater ipsius ; immo cœpit contradicere et calump- niari ipsum clausum Dno Guillelmo abbati et monachis S. M. dicens se numquam hanc sua? sororis eleemosinam concessurum; etpropterea convenerunt ad placitum ipse abbas et ille Fulcardus apud Montmorency in curia Dni Mathvei, ubi judicio ipsius Mathasi et curias ejus terminata est inter eos hoc modo ista querela: Dnus Mathveus et curia ejus judicio decreverunt justum esse quod abbas et ecclesia aut totum clausum habcrent sicut eis fuerat datus, aut totam tertiam partem totius matrimonii prasfatas Régine prout ipsa adhuc vivens disposuerat. Ipse vero Fulcardus consilio a suis accepto maluit abbatem et ecclesiamhabere tertiam par- tem matrimonii sororis suas Régine quam totum clausum. Concessit itaque idem Fulcardus Deo et Sto Martino et ecclesiae Pontesiensi pro anima sororis suas in eleemosinâ, coram Domino Math^eo de Montmorency et multis aliis nobilibus viris, tertiam partem ipsius clausi et tertiam partem decem hospitum. Pepigit etiam ibi- dem idem Fulcardus per manum Domini Math^ei de Montmorency quod partiretur et clausum et hospites quandocumque abbas vel monachi submonerent eum de partitioni, et quod hanc eleemosinam semper ecclesiae tueretur et deserviret. Testes : Dnus Math^eus de Montmorency, Paganus Bouvellus, Hugo de Orgesvals (387), Radulphusde Jehannello, Bernardus vierius de Taverny (184). Ex parte abba- tis : Lecelinus monachus sacristâ, Guido frater Radulphi de Jehannello, etc..

(D. Estiennot, 1. III, v, 12. Source non indiquée).

R

CXXIV

adulphus miles de Jeanhello feodum suum de Jeanhello monachis S. M. dimittit. Hujus occasione nascuntur discordiae, pluresque pactiones.

(Ex Cartul. cap. 195. Analyse. D. Estiennot, 1. I, cap. x).

(386) Jagny, cant. de Luzarches. Reine, femme du chevalier Raoul Je Jagny, était fille de Richard II de Banthelu et sœur de Fouchard III, que nous voyons ici à la cour de Mathieu I de Montmorency. Les Banthelu possédaient encore des biens à Argenteuil à la fin du xn« siècle, comme nous le verrons plus loin par une libéralité de Richard IV, datée de 1196.

(387) Orgeval, cant. de Poissy.

100

CXXV

Don d'un fief au Val de Jouy, par Robert de Liancourt et ses hoirs.

(Entre 1 151 et 1161)

Robertus de Liencurt ( 1 3 6) tenebat quendam fefum de Abbate Sti Martini Pontisariensis cœnobii in Vaîle Gaudiaci (185). Mathjeus vero de Fle- sardis tenebat quandam partem hujus fefi de eodem Roberto, quam in matrimonio acceperat. Hanc partem illius fefi dédit pragfatus Math^eus Deo et Sto Martino, abbati et monachis Pontesiensibus pro anima suâ uxorisque suas et omnium antecessorum suorum animabus, concedentibus filiis suis et filia- bus, Garnerio, Ansculfo, Gauterio, Rerico (389), Adalina, Richilde, Fresende. Concessit quoque hoc praenominatus Robertus de quo tenebat sœpedictus

Math^eus fefum. Concesserunt etiam hoc filii ejusdem Roberti Yvo Domnus

vero abbas Willelmus dédit eidem Math^eo de charitate Sti Martini quatuor libras et decem solidos Pontesicnsis monetae. Testes Hugo de Calci (377) tribunus, Albericus de Coldreio (166), Robertus filius ejus, Hugo de Bechinvillier (3%$), Willelmus de Flesardis, Hugo Agueio, Willelmus de Valle.

'(Ex Cart. cap. 170. D. Estiennot, 1. III, m, 15).

CXXVI

Thibaut de Gisors et son neveu Jehan confirment un accord entre l'abbé Guil- laume II et Thibaut de Ronquerolles, ainsi que le don, par Mathilde de Gisors, d'une rente en Angleterre.

(Entre 1 151 et 1161)

Eo tempore quo facta est concordia inter Dnum Guillelmum abbatem cœ- nobii Pontesicnsis et Dnum Theobaldum de Ronkerolis (176) de décima de Arunvillâ (304) contigit Dnam Mathildem quas fuit uxor Hugonis de Gi- sortio fratris Dni Theoba^di graviter infirmari apud Charç (47), ob quam causam mandavit Dnus Theobaudus de Gisortio Dnum Willelmum Abbatem cœ- nobii Pontesicnsis ; qui cum venisset, dédit prefata Mathildis Deo et S0 Martino et ecclesiae Poniesiensi pro anima viri sui Hugonis et suâ, omniumque ant. s.

(388) Bachivilliers, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).

(389) La transcription ,de D. E. porte Gauterio de Rico, ce qui est une faute évidente. Réry est un diminutif familier de Ferry.

101

unam marchant argenti in redditu suo de Angliâ reddendam unoquoque anno in Pascha ; volenle hoc et concedente Johanne fratre suo, nepote domni Theobaudi, ipsoque Theobaudo. Ibi itaque retulit Dnus abbas Guillelmus Dno Theobaudo concordiam quam inter se fecerant ipse et Theobaudus de Ronkerolis de decimà de Arunvillâ, placuit que concordia eidem Theobaudo et concessit gratanter de- cimam illam quae erat de feodo suo Dno abbati et ecclesiae Pontcsiensi. Johannes quoque nepos ejus concessit hoc eidem ibi, et eleemosinam matris suae de mar- cha argenti et omnes eleemosinas quas antecessores sui dederunt ecclesiae Ponte- sicnsi ubicumque sint. Testes : Yvo presbyter de Gisortio, Guido presbyter de Cliar^ Gauterius de Insula miles, Hugo de Banterluto nepos Domini Theo- baudi, Drogo de S0 Cyro (34B), Garnerius Aculeius, etc.

Persévérante vero infirmitate fecit se supra dicta Mathildis adportare ad ec- clesiam Pontesiensem ; Theobaudus et Johannes nepos suus, films Mathildis. ibique rogante Dno abbate et conventu, posuerunt donum super altare... Testes Guiar- dus Aculeius serviens Dm Theobaudi, Gillebertus et Gauterius nepotes Guiardi, Garnerius Aculeius, etc..

(Ex Cart. cap. 194. D. Estiennot, 1. III, v, 15.)

CXXVII

Girard III de Vallangoujard, blessé au siège de Neufmarché, reçoit Vliabit religieux à son lit de mort et est inhumé à St Martin.

(11 52)

Noverint universi quod Girardus de Valle Engelgardis (107), cum apud castellum quod Novumforum (390) dicitur, vulneratus fuisset ad mortem, Dnum Willelmum ccenobii Pontisiensis abbatem ad se mandavit, et quia mortis proximus erat, ut ab ipso monachus efficeretur precatus est eum. Et factum est ita. Prius tamen dédit Deo S0 Martino et abbati et monachis ccenobii Pontisiensis in eleemosina pro suâ et omnium antecessorum suorum animabus totam decimam suam de Beleeio en Parisy (391), videlicet ut monachi prœfati ita eam liberaliter sicut ipse habuerat, semper habeant. Dédit etiam eis quatuordecim solidos census apud Pontesiam et très hospites. Sed cum mortuus esset et Pontesice ad jam dictum allatus cœnobium, priusquam tumularetur, pre- cati sunt Dnum abbatem Willelmum et monachos uxor ipsius Girardi Maria et milites qui cum erant, quatenus de his xiv solidis census, v solidos concédè- rent Sto Mellono, asserebantque quia praefatus Girardus aliquando ita hoc dispo-

(390) Neufmarché, cant. de Gournay, arr. de Neufchâtcl-en-Bray (Seine-Inférieure).

(391) Belloy, cant. de Luzarches.

102

suerat propter quemdam cereum quem debebat ad festivitatem SU Melloni. Dnus vero abbas Willelmus super hoc monachos suos consulens, respondit eis se voluntatibus eorum satisfacere si eadem Maria concederet Deo et ecdcsiœ SU Martini et monachis quidquid eis aliquando datum fuerat de haereditate suâ vel

parentum suorum. Quod ipsa gratantissime fecit Et filius ejus Theobaldus, et

Sarracena de Logio (46) soror Girafdi et Adam de Buxeria (392) maritus Sara- cesje, et Hadvidis de Cergy (424) soror Girardi et Saracen^;, et Yvo de Heduvilla (393) maritus Hadvidis posuerunt donum super altare SU Martini, audientibus et videntibus his: Galterio de Marinis, Galone de Meru, Harpino de Valle En- gelgardis, Abberico Le Goez, Drogone de Yvry (269), Walterio de Boornel (39), Willelmo de Fay (95), Pagano fratre ejus, Osmundo de Charz (42), Radulfo fratre ejus, Garxerio monacho de Valle, Adam de Buxeria (392), Girardo de Delage (392), Theobaldo de Charz, Gauterio de Brehercurt (ii8), Hugone de Triaigniel (394), Jancelino de Boornel (39), Girardo de Menulvilla (5), Garnerio Le Goez, Gauterio de Froolcurth (j)).

(D. Estiennot, 1. III, v, 3. Source non indiquée).

CXXVIII

Procès verbal de la canonisation solennelle et de la translation des reliques

de saint Gautier.

(4 Mai il 53)

Anno Incarnati verbi m0 liij0, Quinto nonas maias, Eugenio univer- sali papa Romano, Francorum Rege Ludovico, Pontesaram veni ego Hugo Rotli\omagensis\ dictus archfiepiscopus]. Convenerunt pariter Teobaldus Parisiac\us\ et Teobaldus Silvanect\ensis\ venerandi pontifices. Présidente monasterio SU Martini Abbate Will[el]mo, Assistentibus quam multis religiosis et autenticis personis. Clero et populo multipliciter aggregato, Missa super hoc legatione et assensu magnifiçi Remorum archiep[iscopi] Sansonis et ali- quorum Gallic pontificum. Tune apertum est monumentum abbatis Walterii pre- fati monasterii Pontesiarensis SU Martini. Invitantibus, imrao cogentibus miraculis non vanitate sed veritate choruscantibus in presenciarum et multis retroactis tem- poribus. Quia vero sancta et celebris ac pernecessaria sanctorum patrum devotio penitencium misereri maxime consuevit, pre inefïabili gratia redemptoris nostri

(392) Laboissière et le Déluge, communes du canton de Noailles (Oise).

(393) Hédouville, cant. de l'Isle-Adam.

(394) Trainel, cant. de Nogent-sur-Seine (Aube).

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qui peccata dimittit et pre manifestatione fîdelis servi sui patris Walterii cujus reliquias presens ecclesia reverenter aspexit, et miraculorum ejus gloria letificari meruit, Christi fidelibus ipsius patris Walterii bénéficia implorantibus peniten- cialis oneris indulgenciam statuimus tribuendam : De penitenciis ergo crimina- lium que septennio concluduntur, pie confitentibus et vere penitentibus, Annus integer, et reliquorum annorum pars tercia relaxatur. His vero qui annorum qua- tuordecim penitenciam susceperunt duo anni integri, et residui temporis pars tercia condonatur. Viginti autem annorum très annos remittimus et residui tem- poris partem terciam indulgemus. De penitenciis vero quadraginta annorum et eo amplius totam medietatem remittimus, et reliquorum annorum partem terciam condonamus. De parvulis vero qui baptizati vel sine baptismo infra septem annos per negligenciam parentum mortui sunt, penitenciam parentibus ipsorum remit- timus, excepta sexta ïeria in ebdomada, in qua etiam si ad ecclesiam penitens perrexerit, Qualem karitate ei presbiter suus dederit, talem habeat. Si vero infir- mus fuerit, aut mulier pregnans vel debilis qui jejunare non possit, dicat septies pater nosier vel faciat bonum quod potuerit. Partem vero terciam de penitenciis minorum peccatorum remittimus et oblita peccata ommino condonantur. Hec autem prescripta indulgencia a die crastina inventionis sancte Crucis in annum integrum et singulis hujus presentis anni diebus cunctis ad memoriam Sancti venientibus sub gracie divine confidencia a nobis concessa est. A stipulatione autem reverendorum patrum episcoporum et ceterorum qui beati Walterii trans- lationi présentes assisterunt statuimus, ut prefati Sancti festiva memoria sequenti die proxima inventionis Sancte Crucis annuatim celebretur. Pia etiam et mise- ricordi ipsorum patrum consideratione decrevimus, ut quia habundante iniquitate his novissimis temporibus pauci dignos penitencie fructus faciunt, uberioris indul- gencie gratia peccantibus subveniatur. Quapropter omnibus illis qui ipsa die inventionis Sancte Crucis qua die beatum corpus levatum est, et die crastina in qua recolitur anima celebritas Sancti, ad ipsum sanctum gracia remissionis adve- nerint, ipso quocumque advenient anno de qualibet provincia vel episcopatu sancti clemenciam adierint, suprascriptam indulgenciam plenarie impendimus. Ad hec me quidem indignum, et peccatis gravibus, et culpis veteribus oneratum, jure confiteor, unde multa et magna misericordia Dei totus indigeo. Suffraganti- bus itaque meritis et precibus pii patris Walterii abbatis Dni nostri graciam et matris misericordie clemenciam et omnium sanctorum miserationem assiduam suppliciter exoro, et ecclesie catholice communioni transitum meum, finemque commendo.

(Orig. sans sceau, Cart. i. Vidimus de Guillaume, archevêque de Rouen en date à Pontoise, d'octobre 1294).

104

CXXIX

Engucrran de Bouconvillicrs se fait moine à St Martin (Vers ii 55)

Ingelrannus filius Willelmi Rosty decidens in infirmitatem, venit in elemo- sinâ S. Martini, precatusque est raonachos quatenus se reciperent, et si mo- reretur, facerent monachum. Factumque est itâ. Ipseque Ingelrannus dédit unum hospitera apud Jhcrincourt (367) et censum quem eadeni ecclesia ei debebat de terra de Commcny (96). Theobaudus de Maldestor (325) de cujus fefo erat haec eleemosina, mandat Dno Willelmo abbati ut Ingerrannum monachum faciat, ejusque eleemosinam ratam habet et confirmât. (Ex Cartul. cap. 167).

(Analyse. D. Estiennot, lib. I, cap. vin).

Ingelrannus de Bouconyilliers monachum professus circa an. MCLV. (Carth. cap. 167).

(D. Estienno., 1. II, fol. 65 66).

cxxx

Yves de Mello, ayant donne une fête à Pan'r à V occasion du jour de l'an, se voit obligé d'engager son patrimoine.

De terra quant habemus apud S. Lupum de Serranto. Dominus Gille- bertus de Melloto habebat de patrimonio suo unam villam in territorio Parisiens/' qui dicitur Beuranc (395) quam etiam ipse et sui antecesso- res tenuerant in alodium semper. Hanc villam et quicquidin ea habebat, dédit idem Gillebertus in eleemosina Yvoni filio suo, quum fecit eum clericum, et ipse Yvo tenuit eam in manu sua et in suo dominio quamdiu voluit. Contigit vero eumdem Yvonem quoddam festum facere Parisius I kal. januarii, et propter ejus expensas invadiavit prasfatam villam Stephano dapifero . Post aliquantum vero temporis quidam ipsius Yvonis frater, Guillelmus nomine, voluntate et im- perio ejusdem Yvonis, redemit eam et tenuit de fratre suo in vademonio, et insu- per prestavit ei, de suo, super eandem villam, tanquam fratri suo per multas vices. Cum autem idem Guillelmus voluisset ire Hierosoiymam, ea ipsa die quam movit

(395) Boran, cant. de Neuilly-en-Thelle, arr. de Senlis (Oise).

105 itcr, congregatis supra Mellotum (396) multis amicis suis, facta est ibi coram omnibus mentio inter ipsum Yvonem et Guillelmum fratrem ejus de vademonio villae de Beuranc, et cum commemorasset Guillelmus ea qua* fratri suo Yvoni per raultas vices prestaverat super eamdem villam, recognoscente eodem Yvone, pervenit debitum usque ad c. marcas argenti. Quo facto, locuti sunt duo fratres simul, et disposuerunt inter se quid facerent de villa. Aderat itaque ibi inter alios eorum amicos, Dnus Guillelmus tune temporis cœnobii Pontcsiensis abbas, nepos Yvonis et Guillelmi, visumque est eis quod in manu ejus dimitterent villam, quoniam idem Yvo jam disposuerat deserere seculum, et in manu sua non volebat eam tenere. Dimiserunt itaque villam de Benrenc in manu nepotis sui Guillelmi abbatis, eadem conditione quod ipse abbas prestaret prefato Yvoxi xl lib. ad solvenda débita sua, et haberet in vadimonio pro xl lib., et donec ei reddentur, haberet redditus villae in eleemosina. Et abbas haec fecit. Disposuerunt etiam hoc ibidem de eadem villa duo fratres et abbas nepos eorum, cum aliis amicis suis qui erant ibi, quod cum abbas vellet dimittere villam, Rainaudus nepos abbatis, et frater Dni Guillelmi de Melloto haberet eam in haereditatem. Yvo siquidem patruus abbatis dédit ei totam haereditatem suam quam de pâtre suo habebat in villa, et Guillelmus frater Yvonis concessit et vadimonium suum. Habuit tamen xl lib. abbatis. His ita dispositis de villa de Beuranc^ cum Guillelmus orationibus abbatis nepotis sui et conventus cui preerat ipse abbas diligentius sese commendavisset, ibidem dédit in eleemosina eisd. abbati et ecclesias Pontesiensi quae sibi servierat multociens, quandam terram quam habebat apud S. Lu puni de Serrento (397) et hospites et redditus quos habebat in eadem terra, dédit etiam quosdam servos cum ancillis quas habebat in eadem villa, cujuscumque homines essent, et apud Ponte- siuni unum servum fabrum, nomine Hecelinum. Testes Yvo decanus Belvacensis (356), Guillelmus de Anogilo (398) nepos ejus ; Theobaldus archidiaconus Belva-

(396) Mello, cant. de Creil, arr. de Senlis.

Celte charte fournit une généalogie très intéressante de la famille de Mello

Gilbert de Mello

Yves, clerc. Guillaume, croisé en 1157. N....

Une fille mariée Yves, doyen Guillaume, abbé N...

au seigneur d'Auneuil de Beauvais. de St Martin.

Guillaume d'Auneuil. Renaud de Mello. Guillaume le Jeune, sire de Mello.

Les personnages non dénommés sont apparemment le Dreux II et le Dreux III de la gé- néalogie du P. Anselme, laquelle est d'ailleurs en désaccord avec le document ci-dessus. Les Mello descendaient d'un premier Dreux, marié à une sœur d'Yves, comte de Beaumont-sur- Oise. (Hist. génial., t. VI, p. 58).

(397) St Leu d'Esserent, cant. de Creil. (398) Auneuil, arr. de Beauvais.

106

censis , Guillelmus junior dominus de Merlo, Radulfus de Folengiis (399),

Gauterius de Deverio de Belvaco et Gauterius Rufus sororius ejus, Godefredus

de Buri (235).

(Ex Cartulario. Coll. Baluze, B. N. tom. lv, fol. 529-530).

CXXXI

Diplôme de Louis VII autorisant rengagement du fief de Guillaume de Mello à V Abbaye, pendant la Croisade.

(1157-1158)

Ego Ludovicus Dei gr. Francorum Rex. Notum facimus universis presenti- bus et posteris quod Guillelmus de Mello feodum quod habebat à nobis in Bclvcsio pro peregrinatione sua Jerosolimitana abbati Pontisarœ\>ro sexa- ginta libris invadiavit. Quod nos ad precem ejus concessimus, heredibus quidem ipsius permanente salva hereditate. Et ut res nota sit, sigillo nostro con- firraari precepimus. Actum Corbolii anno ab Incarnatione Domini M0 LVII0. Astantibus in palatio nostro quorum subscripta sunt nomina et signa. S. ^omitis Theobaudi dapiferi nri. S. Guidonîs buticlarii. S. Mathei camerarii. S. Mathei cons- tabularii. Data per manum Hugonis cancellarii.

(Ex ipso diplomate. D. Estiennot, 1. III, v, 6. Orig. cart. 29. Publié par Luchaire, Actes de Louis VII, 395, d'après Lévrier, Coll. du Vexin, t. XII, fol. 214).

CXXXII

Bulle d'Alexandre III, confirmant les biens de V Abbaye. (13 Janvier 1160, N. St.)

[Une bulle d'Alexandre III, du 13 janvier 1160, n. st., confirme l'Abbaye dans la possession de tous les biens et bénéfices indiqués dans la charte CXXII. L'ordre et le texte sont identiques. Mais la bulle contient en plus les passages sui- vants : ]

In archiepiscopatu Rotomagensi: aliam tertiam partem décime de Arunvilla (304). Apud Griseium (159) medietatem tercie partis décime et unum trac- tum, et medietatem dominii in grangia. Apud Behcrvillam (306) unum mo- dium annone. Grangiam que sita est super vallem Gaudiaci (185) cum nemore, terris arabilibus, vineis et hospitibus juxta flumen Esie manentibus.

(399) Foulangues, cant. de Neuilly-en-Thelle.

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Terras etiam et hospites, vineas, justitiam hospitum, que ibidem tenetis à mona- chis SU Martini de Campis, pro quibus singulis annis redditis eis censum triginta et quinque sol. parisiensis monete. Apud Rodoïium (332) capellam ejusdem ville cum appendiciis suis. [In episcopatu Belvaccnsi: ecclesiam Su Martini de No~ gento (206) et tertiam partem majoris décime, et decimam vini, lini et camne. Ecclesiam SH Georgii de Runcherolis (176) et medietatem totius décime tam ma- joris quam minute, et medietatem omnium que ad presbyteratum pertinent. Ca- pellam Su Albini de Cambliaco (256), tertiam partem minute décime et vini. Quandam decimam juxta Freisneium (400). Grangiam quoque, que dicitur Bee- leium cum nemore et terris arabilibus. Tertiam partem décime de Parcenh (262), et vini et annone. Ecclesiam SU Martini de Bcriecclesia (94) et duas partes majoris décime et totam decimam in propriis terris ipsius ville, tam in vineis quam in terris arabilibus, et totam decimam lanificum, et minutam decimam. Capellam Stijacobi que sita est juxta eandem villam. [In episcopatu Parisiacensi: ecclesiam SU Marie de Monticellis (282) et totam decimam annone et medietatem totius minute décime. Ecclesiam SU Lupi de Taberniaco (290) et totam decimam annone et medietatem totius minute décime, et quidquid in territorio Fulcaudi de S'° Dionysio, quod est situm in his duabus predictis parrochiis, habetis. Totam vide- licet minutam decimam et totam decimam vini. Apud Plesseium (401) totam de- cimam annone, excepto quod monachis SU Dionysii de eadem décima singulis annis solvetis decem sextarios annone. Apud Plesseium quod dicitur Manta me- dietatem minute décime. Ecclesiam Su Prejecti de Turno (90) cum duabus parti- bus altaris, et totam decimam ejusdem ville tam annone quam vini, de totam mi- nutam decimam et totam decimam de Montsu (402). Capellam de Molinnon (403) cum duabus partibus altaris. Apud Belleium (391) quandam partem décime ejus- dem ville. [In episcopatu Meldensi: villam de Moresarto (67) et capellam cum omnibus ad eas pertinentibus, et prioratum Buoiherie (148) et capellam cum omnibus ad easdem pertinentibus. Libertatem quoque a venerabili fratre nostro Hugone Rothomagensi archiepiscopo concessam, etc.

(Orig. sans sceau, portant les signatures autographes du Pape et de sept cardinaux. Cart. 1. Cette bulle est datée de la première année du règne d'Alexandre III, qui fut élu Pape le 7 septembre 1159).

(400) Fresnes-l'Eguillon, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).

(401) Le Plessis-Bouchard, cant. de Montmorency.

(402) Montsoult, cant. d'Ecouen.

(403) Montlignon, cant. de Montmorency.

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CXXXIII

Gireaume} curé cTAmbhinville, lègue à St Martin une part de la dîme de Genicourt.

(Avant 1161)

Sciant omnes quod Gerelmus presbyter de Umblevilla (192), cum morti proximus esset, dédit in eleemosina monachis Sti Martini cœnobii Ponte- siensis qui eura fecerunt monachum, pro suâ et antec. suorum animabus, unam domum quam habebat in decimâ de Gaineircort (367), videlicet quartam partem quam tenebat de patriraonio suo. Hanc decimam debebant ei guarantire et deservire Abbertus {sic) filius Haymonis Fageth, qui habebat Agne- tem (sic) praefati Girelmi in uxorem. Contigit vero quod, die quâdam denomi- natâ, convenerunt apud Gainericorth Dnus Willelmus abbas cœnobii Ponte- siensis et multi alii viri nobiles quos secum duxit idem abbas, ut requireret deci- mam praedictam à praefato Abberto qui saisierat eram. Idem vero Abbertus auditâ requisitione Abbatis, consilio et laude amicorum suorum et eorum qui ibi aderant recognovit coram omnibus jus Abbatis et monachorum, et eleemosinam suam de decimâ supradictâ, et reddidit eam ibidem abbati et ecclesiae Ponte- sienst ipse et uxor sua Agnes et filius eorum Petrus, adhuc parvulus. Et pepige- runt per fidem suam quod garantirent eam et deservirent ecclesiae semper. Hujus etiam rei dederunt Abbati fidejussores Petrum Salnerium qui tune temporis cus- todiebat et manu tenebat terram Alberti, et Johannem de Ernencuria (404) et Petrum fratrem ejus qui omnes pepigerunt per fidem suam quod si Albertus de supradictâ pactione deficeret, ipsi suam ecclesiae facerent eleemosinam in pace habere. Hoc ipsum pepigit Dnus Galo de Calvomonte pro voluntate abbatis et dédit hujus rei seipsum fidejussorem abbati et ecclesiae. Horum omnium testes sunt praefati jussores et Guiardus presbyter de Gaynericort, Rayxardus presbyter de Umblevilla, qui tune erat diaconus (*) de Camblico (256), Ansculfus pellipa- rius, Garinus de Fossa, Fulco filius Herberti, Ado li Gris.

Posteâ die uominatâ venerunt ad Pontcsiam praefatus Albertus et Agnes uxor ejus ad ecclesiam Sti Martini et recognoverunt ibi coram multis testibus hase

(404) Enencourt-le-Sec, cant. de Chaumont (Oise). (') Lege decanus.

109

omnia, sicut superius descripta sunt; concesserunt que abbati et monachis et ec- clesiœ eleemosinam suam de decimâ supradictâ et posuerunt.... concessionis hujus super altare Sti Martini audientibus et videntibus istis quorum nomina sunt haec: Guiardus presbyter, Guillelmus nepos ejus, Herbertus diaconus, Ray-

NOLDUS DE PETRALATA (405), etc..

Sciendum vero quod idem Albertus habuit pro concessione décimas de Gai- nericurth, de karitate ecclesiaa Sti Martini decem libras parisiensium de quibus abbas Guillelmus unara sibi partem persolvit. Contigit [1161] autem eo tempore quod idem Guillelmus factus est abbas Vi^eliacensis (406) et Dnus Lecellnus suc- cessit ei in abbatiam Sti Martini, interea. Albertus iterum saisivit decimam pro remanenti denariorum qui sibi promissi fuerant. Dnus vero Lecelinus abbas et idem Albertus quàdam die convenerunt apud Calvummontem, et ibi ipse abbas per- solvit Alberto, iv libras denariorum qui sibi adhuc debebantur. Et pro confirma- tione pacis, dimisit ei in pace octo minas bladi quas ipse Albertus de decimâ acceperat. Albertus vero dimisit ibidem et reliquit Abbati decimam liberam et quietam, et promissit se semper esse in adjutorium ecclesias Pontesiensi quo de- cimam in pace habeat. Horum omnium testes sunt : Hugo de Galardon (268), prior Sti Pétri, etc..

(D. Estiennot, 1. III, v, 16. Ex Cart. cap. 200).

(405) Pierrelaye, cant. de Pontoise.

(406) Guillaume II de Mello fut élu abbé de Vézelay le jour même de la mort de son prédé- cesseur, le 14 octobre 1161. Voici comment la Chronique de cette abbaye, publiée par D. Luc d'A- chery (Spicilegium, t. III, p. 536), relate son élection:

« Vizeliacenses fratres una Yoce et communi assensu elegerunt sibi Patrem génère nobilem, probi- tate conspicuum, virum ab adolescentiâ sacris instructum disciplinis, tam in ipso ubi susceptus e^t Vizeliacensi quam in Cluniacensi cœnobio, videlicet Guillelmum abbatem Sti Martini Pontisarensis, quod monasterium ipse per xv annos regens, possessionibus et îedificiis multis ampliaverat. »

Guillaume avait d'abord été moine à Vézelay, puis à Cluny, avant de devenir abbé de Saint Martin.

C Or, remarque M. Anthyme Saint Paul dans une note fort intéressante qu'il a bien voulu nous communiquer, le chœur de St-Martin de Pontoise (Voir le Monasticon gallicanum) avait des cha- pelles à division paire comme à St-Denis, et était de son école : cela expliquerait pourquoi Guil- laume, après avoir bâti le choeur de son abbaye de St-Martin sur le type de St-Denis, aurait, se trouvant à Vézelay, commencé sur le même plan le choeur de Vézelay, terminé bien après sa mort (arrivée en 1171), vers 1190 ou 1200. Ce ne sont que des probabilités, déduites de la ressemblance des trois églises de St-Denis, de St-Martin de Pontoise et de Vézelay, et surtout de la difficulté d'ex- pliquer pourquoi, à cinquante ans de distance, Vézelay imitait si bien St-Denis, s'il n'y avait eu des communications spéciales d'un abbé. Ne pas oublier que Mello est situé tout aux environs de Creil et non loin de Pontoise. »

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CXXXIV

Philippe de Valmondois fait appeler au Rosnel l'abbé Guillaume II pour que ce dernier lui administre V Extrême -Onction.

(Avant ii 60)

Notum sit omnibus quod Philippus de Valmondoiz (330), cum morti proximus esset mandavit Dnum Guillelmum Abbatem cenobii Ponte- siensis ad Rotncllum ubi jacebat, de salute anime sue cum eo locuturus. A quo cum oleo sacro fuisset inunctus, dédit Deo et Sto Martino, abbati et monachis cenobii Pontcsiensis pro anime sue remedio, partem suam cuiusdam nemoris quod est in valle Gaudiaci, cujus una medietas erat sua et altéra Ydonee sororis Richardi de Bantelluto et sexdecim arpennos terre de Valmon- doi{ [quos monachi Sti Martini qui sunt apud Valmondot\] faciebant de eo ad medietatem, concedente fratre suo Gauterio. Testes: Hugo de Calci (377), Gauterius de Brienzon (121), Radulfus Corsenz (334) et Drogo filius ejus, Her- bertus del Ruel (333) [Ulbertus Mansuerius abbas de Valle] (407), Simon de Cam- panis [Carpentarius, miles Philippi], Godefridus de Amblevilla (192), [Garnerius

DE UZ DE SUPER MONASTERIUM (335) LeTRANNUS DE Uz (14), RoLLANDIS UXOr SyMONIS.

Coram vero prefatis testibus pepigit supradictus Gauterius quod ipse hanc ele- mosinam faceret concedere fratrem suum, neenon et sororem suam, quod id

fecit].

Contigit autem Dnum Abbatem Guillelmum ire ad Insulam, gratia cujusdam concordie que facta est inter Ansellinum de Insula et eundemGAUTERiuM. Cumque ab Insula rediret, concessit hanc elemosinam soror Philippi et Gauterii apud Val/nondoi\, audientibus et videntibus his: Abbati de Marches Radulphi (408), [Theobaldo canonico], Drogone de Serranno (293), Waleranno de Levomonte (409), [Willelmo de Amblevilla (192), Godefrigo fratre ejus, Gauterio Torello, Hugone de Calci].

(Copie non authentique du xv9 siècle, cart. 39. Les passages entre crochets sont omis dans la transcription de D. Estiennot, 1. III, m, 17, faite d'après le Cartulaire, cap. 180).

(407) Notre Dame du Val, auj. l'Abbaye-du-Val, corani. de Mériel, cant. de l'Isle-Adam.

(408) Marcheroux, comm. de Beaumont-les-Nonains, cant. d'Auneuil (Oise).

(409) Lèveniont, coinm. Je Hadancourt-le-Haut-CIocher, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).

1 1 1

cxxxv

V Archevêque Je Rouen confirme à V Abbaye un don fait par le comte d'Eu, de },ooo harengs à prendre au Tréport.

(Avant 1161)

Hugo Dei gr. Rothomagcnsis archiepiscopus, carissimis filiis suis.... W. abbati ceterisque fratribus in ecclesia Bti Martini apud Pontisaram consistentibus in perpetuum. Meretur devotio fidelium ut quanto in Dei servitio ferventiores existunt, tanto apud ecclesie prelatos majorem gratiam debeant invenire, et de quibus juste postulaverint, citiùs valeant impe- trare. Proinde eleemosinam illam quam filius noster dilectus Johannes cornes Augi vobis fecit, videlicet quinque millia allectium annuatim ecclesie vestre pro salute anime sue et o. a. s. in vicecomitatu Ultris portis reddenda ad festivitatem sancti Andrée, et nos concedimus, atque authoritate qua Deo authore preemine- mus, predictam eleemosinam ratam in posterum confinnavimus. Decernimus quo- que sententiam anathematis super omnes illos qui prenominatam eleemosinam amodo minuere, vel ab ecclesia vestra alienare attentaverint, ceterisque qui hanc eleemosinam cum aliis quas possidetis vobis conservaverint, peccatorum suorum omnium remissionem et vitam percipere sempiternam concedimus.

(Ex authenticâ. Sigillum Hugonem sacris vestibus indu- tum exhibet. D. Estiennot, 1. III, in, 8. Orig. avec sceau brisé. Cart. 37).

CXXXVI

Guerry, chevalier de Tour, est enterré à St Martin . (Avant 1 160)

Ns. o. quod quando Kuerricus miles de Turno (90) morti proximus esset, monachi Sti Martini cœnobii Pontesiensis qui sunt apud Tur- num fecerunt eum monachum ad succurrendum (410). Cum vero mortuus esset, attulerunt eum ad ecclesiam Sti Martini parentes sui ut ibi sepeliretur. Ubi cum sepulturœ illius compléta fuissent obsequia, precati sunt ibidem Dnum Guillelmum abbatem et conventum Henricus filius defuncti et

(410) Quos sensus patitur terminus « monachus ad succurrendum 2>, vide notas Acherianas in Guibertum, p. 635 (D. E.)

112

alii qui ibidem aderant parentes illius, quatenus quendam clericum Richardum nomine, quem genuerat illi Kuerricus pro misericordia susciperent in monachum. Quorum petitioni abbas et conventus annuentes, puerum susciperunt et fecerunt monachum. Pragfatus vero Henricus frater pueri et alii parentes dederunt Deo et ecclesie Sti Martini pro anima defuncti et pro puero in eleemosina xiv denarios censûs quos monachi de Turno debebant Kuerrico et hœredibus ejus de granchiâ suâ de Turno, et de curia ejus granchins et de arpenno quod est juxta granchiam. Dederunt etiam et concesserunt omnem istarum rerum justitiam et decem alios censûs denarios alibi cum justitiâ eorum et parvam quandam decimam quam habebant juxta Monthsu (402), pepigerunt que quod hanc eleemosinam facerent concedere Auldam uxorem defuncti et alios eorum filios. Hujus rei testes sunt et fidejussores: Havinus presbyter de Sto Lupo (290), Gauterius presbyter de Erme- non (258), Stephanus de Ballolio (411), Antelmus frater ejus, Kuerricus de Aqua bona(4ii) nepos defuncti, Drogo li Cornuz, Guillelmus Pascensbuwum, Math.eus de Insula, Noe de Turno, Hilduinus Faber.

(D. Estiennot, 1. III. v, 13. Source non indiquée).

CXXXVII

Procès au sujet de terres à B ois sy-V Ailier ie . (Avant 1161)

Sciendum quod abbas Guillelmus Ponfisiensis, postea Vi{elliacensis, obti- nuit in causa contra Odonem de Turno (90) et contra Terricum de Media- villa sex arpennos terrae. Posteà vero dederunt ei pecuniam ut posside- rent dictam terram ipsi et haeredes eorum in perpetuum, atque déferrent in abbatiam Su Martini singulis annis quibus terra illa ferret fructum, de eodem fructu vu minas. Deferentibus autem datur de consuetudine panis, vinum, et gé- nérale, etc..

(Ex Cart. in fine. D. Estiennot, 1. III, v, 11).

Terram juxta Buxiacum, incuriâ praedecessorum deperditam et a cœnobii do- minio alienatam Willelmus restituit ; Odonem de Furno (sic) injustum ejusdem terrae tune detentorem esse demonstravit, tandemque pro bono pacis eidem Odoni et Theodorico de Mediavilla, qui suam esse contendebant terram dimittit, dummodo quot annis très minas monasterio exsolvebant. Pacti testes sunt Azo de Buxiaco (319), Gauterius de Cormeliis(3o8), Willelmus de Fonte, aliique nonnulli.

(Ex Cartul. cap. 177. Analyse. D. Estiennot, 1. I,cap. x).

(411) Baillet, canton d'Ecouen. Eaubonne, cant. de Montmorency.

Les dernières chartes seront réunies aux Annexes et Appendices dans le second fascicule du Cartulaire.

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