^ < "*^ .%^ '^'^^■-:^'^:^ *-i^^ 'i? .la^; V'> %-^: /«^ l>i^ «k Jk. «sa»' / X > - "N -J. r IV v.-f^ J / .^^ISSr- 7 / t o I1lt> CATALOGUE LARVES DES COLÉOPTÈRES. (Extrait des Mémoires de la Société Royale des Sciences de Liège , Tome viii.) CATALOGUE DES LARVES DES COLÉOPTÈRES, CONNUES JUSQU'A CE JOUR AVEC LA DESCRirTIOxX DE PLUSIEURS ESPÈCES NOUVELLES, FAR M. F. CHAPUIS, DOCTEUll EN IJÉDKCISE ET EN SCIENCES NATOUELI.ES , ET M. E. CANDÈZE, DOCTEl'R EN MÉDECINE. «ga^gXIJgg- LIEGE , JUILLET 48oû. 5-77-^ ferOT S^/ ,^éonJec((/ ce c^ro/fojfu?^ (îl). CacorÎJftirc, HOMMAGE DE SES ÉLÈVES DÉVOUÉS , F. CHArUIS, E. CANDÈZE. \\\n T 7 1009 PRÉFACE. Comme la plupart des jeunes entomologistes , nous avions com- mencé une collection de Coléoptères, sans savoir , sans nous de- mander où cela pouvait nous conduire un jour. De temps en temps, nous portions le produit de nos chasses à M. le Professeur Lacor- DAiRE , dont nous suivions alors les intéressantes leçons à l'Univer- sité de Liège, et qui voulait bien nous donner les noms des espèces que nous avions recueillies ; mais connaissant l'étendue de l'entre- prise dans laquelle nous nous engagions à notre insu , il nous avait exhorté plusieurs fois à diriger spécialement nos recherches sur les larves de cet ordre d'insectes. Nous avons suivi cet excellent con- seil, et, depuis plusieurs années, nous n'avons rien négligé pour augmenter notre collection sous ce rapport. Les personnes qui se sont occupées de celte branche de l'Ento- mologie, savent combien les recherches sont pénibles , combien il faut de soins , de patience , non-seulement pour amener au terme de leurs métamorphoses les larves qu'on a découvertes; mais en- core pour arriver à déterminer les espèces auxquelles elles appar- tiennent. Aussi, lorsque notre collection eut acquis une certaine importance , l'idée nous vint-elle de former un Catalogue des espèces décrites jusqu'à ce jour, et , comme les entomologistes qui s'occupent de cet ol3Jet ont probablement éprouvé les mêmes dif- ficultés que nous , il nous semble que ce Catalogue leur sera de quelque utilité en leur épargnant un temps précieux qu'ils pourront consacrer à d'autres recherches. Nous avons été fortement encou- ragés dans ce projet par notre savant Professeur de zoologie , et c'est grâce à ses bons conseils , grâce surtout à la bienveillance avec laquelle il a mis sa riche bibliothèque entomologique à notre dis- position, que nous osons croire aujourd'hui que nos clïorts ne seront pas entièrement perdus pour la science. Un séjour que nous avons fait à Paris , a été sous plusieurs rap- 8 Catalogue poils utile à notre travail. Nous avons pu consulter quelques ouvrages que nous n'avions point trouvé ailleurs, et en même temps nous avons été introduits chez plusieurs entomologistes très-dis- tingués, qui ont bien voulu mettre h notre disposition les ouvrages de leurs bibliothèques et les richesses de leurs collections. Il nous est bien agréable de pouvoir ici adresser nos remerciments à M. Guérin-Méneville , dont les vastes connaissances et les nom- breux travaux d'entomologie pratique sont si universellement appré- ciées, pour la bonté qu'il a constamment montrée à notre égard et les larves nouvelles de sa colleciion qu'il nous a permis d'étudier. Nous devons aussi une vive reconnaissance à M. H. Lucas , ce savant explorateur de l'Algérie, pour les communications impor- tantes qu'il a bien voulu nous l'aire, à MM. L. Fairmaire et Jacquclin-Duval pour les Larves qu'ils ont mises à notre disposi- tion, enfin à M. Reiche dont les bons conseils nous ont été souvent utiles. Encore quelques mots sur notre travail. Erichson a donné dans les archives de Wiegmann, en 18-41 et 1842, les caractères géné- raux des larves d'un grand nombre de familles de Coléoptères. Quoique fondés sur un petit nombre d'espèces, ces caractères sont tracés de main de maître. Nous en avons donné la traduction , persuadés qu'il sera toujours plus facile d'en restreindre ou d'en agrandir le cadre selon les découvertes , que de les tracer de nou- veau. Parmi les familles que cet illustre entomologiste n'a pas tra- vaillées, nous avons tenté d'indiquer les caractères des unes, en mettant à profit les descriptions des auteurs et en étudiant les larves que nous avions recueillies; pour les autres, lorsque les maté- riaux nous ont manqué, nous avons cru qu'il serait utile pour les entomologistes plus heureux dans leurs recherches, de donner un ou deux types des larves de ces groupes peu connus, empruntés aux auteurs -qui les ont décrits avec le plus d'exactitude. Les larves de chaque famille ont une forme spéciale, un faciès que l'on essaierait peut-être en vain de rendre par des mots. Aussi avons-nous, autant que possible, donné une figure au trait de la larve dans son ensemble, et, pour mieux faire saisir les dilicrenccs que les divers types présentent dans les oiganes buccaux , nous y avons joint des figures grossies de ces derniers. Dans certains groupes , il €st des larves dont les mœurs sont assez importantes à connaître au point de vue de l'économie fores- des Larves des Coléoptères. 0 tière ou agricole; une légère esquisse de leur histoire, résumant les découvertes des auteurs , nous a paru trouver ici sa place. La classification de l'ordre des Coléoptères a été profondément modifiée dans ces derniers temps quant au nombre, à la compo- sition et à l'arrangement relatif des familles dont il se compose. Nous avons suivi sous ce rapport la méthode d'Erichson (i), ù quel- ques légers changements près, et, après nous être entendu sur la marche à suivre , nous avons cru devoir nous partager ces familles , lors de la rédaction de notre travail. Celles qui sont marquées d'un astérique dans le tableau suivant, ont été traitées par M. Candèze, les autres par M. Chapuis ; ce dernier a de plus rédigé les généra- lités placées en tète de l'ouvrage. Cicindélètes Carabiques Dytiscides Gyrinides * Hydrophyliens Silphales Psélaphiens Staphyliens Histériens Trichoplérygieiis Anisotomides Nitidulaires Colydiens Paussides Cucujipes Cryptophagides Latridiens Mycétophagides Dermestins * Byrrhiens Parnides Hétérocérides * Lamellicornes Buprestides Eucnémides Elatéridcs Cébrionides Atopides * Cyphonides * Lampyrides Lycides * Téléphorides * Mélyrides * Clérides * Ptiniores * Cissides * Ténébrionides * Mélandryades * OEilémérides * Lagriaires *■ Pyrochroïdes * Mordellones * Méloïdes Salpingides Curculionides Bostrichides * Longicornes Chrysomélines Erotyliens Clypéastres * Endomychides CoccincUides. u) Celte méthode n'a été exposée mille part d'une manière complète par Ericlisoii. Pour s'en faire une idée il faut consulter, outre son Ilisloire naturelle des Insectes de V AllcvuiQiie si malheureusement interrompue par la mort de l'au- teur, son Conspcctus imtctorum Colcopterorum qiiœ in licpublica Peruana ohser- vafa sunt (Wiegraanns Archiv, 1847,1. p. 67), et le NomcncJalor zoologkus d'A^assiz. 10 Caîalor/ue , clc. Des erreurs se seront sans doute glissées dans notre travail; des notices insérées dans des recueils peu répandus ou difFicilcs à se procurer auront échappé à nos recherches. II serait difficile qu'il en fut autrement; mais nous espérons qu'on voudra bien nous par- donner ces lacunes en considération des efforts que nous avons faits pour le rendre aussi complet que possible. Le seul sentiment qui nous a portés à l'entreprendre est celui de concourir aux pro- grès de l'Entomoloaie. CATALOGUE LARVES DES COLÉOPTÈRES. -=^m)9^- GÉKERALITÉS. On sîiit que l'un des principaux caractères de la classe des Insectes consiste en ce que le nombre typique des segmens dont se compose le corps de ces animaux est de treize , et que ces segmens dont quelques-uns sont sujets à s'atrophier à l'état parfait sont en général bien distincts dans les larves des espèces à méta- morphoses complètes. L'ordre des Diptères est le seul qui présente de nombreuses exceptions à cet égard. Les larves des Coléoptères sont aussi normales sous ce rapport que celles des Lépidoptères; seulement chez beaucoup d'entre elles il paraît y avoir un segment de plus, ce qui vient de ce que le dernier est divisé en deux par un sillon transversal , ou , ce qui est plus fréquent , se prolonge en un tube anal plus ou moins développé; toutefois il est rare que ce faux segment soit assez nettement limité pour être une cause sérieuse d'erreur. La division du corps en trois régions, la tète, le thorax et l'abdomen , division toujours si apparente chez les Coléoptères à l'état parfait, subsiste plus ou moins dans la plupart de leurs larves; mais elle peut disparaître dans des familles entières, celle des Curculionides par exemple, et dans ce cas le corps ne présente 12 Calalocjnc plus., en arrière de la lêle qui reste toujours distincte, qu'une suite d'anneaux à très-peu de chose près semblables. Ces larves vermiformes sont naturellement celles qui s'éloignent le plus de l'insecte parfait; mais même clicz celles (Slaphyliniens , Sil- phales, etc.) où Ton peut entrevoir déjà les formes futures de ce dernier, cette ressemblance avec l'animal définitif ne va jamais bien loin. Il serait du reste superflu de s'étendre davantage sur la forme de ces larves qui varie trop pour qu'on en puisse rien dire de bien général, et nous allons examiner successivement les trois régions dont nous venons de parler. La tête, toujours plus ou moins distincte, comme nous venons de le dire , est de forme très-variable. Lorsqu'elle est déprimée en dessus et en dessous , les deux plaques qui la protègent et que nous T\on\mcY oui plaques &us-ccphalique et sous-céphalique , sont de di- mensions à peu près égales et cornées. Quand elle est subglobuleuse et semblable à la tête des chenilles , la plaque sus-céphalique est fortement convexe, écnilleuse , et beaucoup plus grande que la plaque opposée qui semble de consistance moins dure. Il est d'autres modifications qui sont particulières à l'une ou l'autre famille, par exemple celles que présentent les Longicorncs , les Buprestides, les Lampyrides, dont la tète est plus ou moins rélraetiie dans le segment prothoracique. La forme de cette partie est le plus ordinairement en rapport avec le régime. Ainsi les larves dont la tète, déprimée sur ses deux faces, porte la bouche à son extrémité antérieure et dirigée en avant, sont des larves ravisseuses; chez celles, au contraire, dont la tète arrondie porte la bouche en dessous , on peut dire que le régime est phytophage, ou du moins qu'elles se nourrissent de subs- tances privées de vie. Les ocelles ou stefnmatea manquent totalement dans un grand nombre d'espèces , généralement ciicz celles qui vivent à couvert , soit en terre, soit dans le bois, les détritus, etc. Chez les autres , l'absence de ces organes est exceptionnelle ; mais leur nombre, quoi- que limité , varie beaucoup , non-seulement dans les diverses fa- milles , mais même d'une tribu à l'autre. C'est ce que l'on observe par exemple, chez les Chrysomélines et les Slaphyliens. On en compte ordinairement six de chaque côté, très-exceptionnellement plus (il y en a sept chez YEiicinetus) ; mais aussi leur nombre peut être ré- duit à un seul de chaque côté. Un point important est la disposition des stemmates entre eux, par rapport aux antennes et aux diverses régions de la tète, car elle parait constante dans certains groupes. des Larves des Coléoptères io Quant à leur forme, on observe des difTcrences plus nombreuse'^, quoiqu'elles soient souvent inappréciables à cause de la petitesse de CCS organes; néanmoins dans le petit nombre des espèces que nous avons pu comparer sous ce rapport , il nous a semblé que cette forme pourrait servir de caractère spécifique. Dés lors il serait à désirer que dans la description d'une larve on indiquât, d'abord la position des ocelles par rapport aux antennes , puis leur situation relative, leur disposition et leur forme; ce caractère s'exprimerait ai- sément par un petit dessin analogue à celui que nous avons donné pour le Calosoma scriitator. Dans cette figure les antennes sont re- présentées par deux petits cercles concentriques, la ligne médiane du corps par un trait vertical , et sur les cotés sont les ocelles avec leur forme et leur disposition relative , abstraction faite de la dis- tance réelle qui les sépare du plan médian. Une particularité im- portante, signalée par Erichson, est la présence des ocelles chez certaines larves dans leur jeune âge, tandis qu'à l'état adulte on ne les retrouve plus; ce fait a été observé chez les Lamellicornes. La présence des antennes est bien plus constante que celle des ocelles, elle nombre des espèces où elles manquent absolument est jusqu'à présent très-limité. Elles sont insérées sur les côtés de la tête, non loin de l'articulation des mandibules; rarement elles se rapprochent un peu de la ligne médiane. Le nombre des articles qui les composent est peu considérable; il est de quatre dans un grand nombre d'espèces, rarement de cinq , plus souvent de trois ou de deux; quelquefois même les antennes ne sont représentées que par un petit tubercule inarticulé et qui échapperait souvent aux in- vestigations, si l'on ne savait la place qu'il doit occuper. Nous aurons occasion de signaler dans la famille des Dytiscides une particularité que l'on ne retrouve pas ailleurs : c'est la présence chez les larves adultes de petites pièces supplémentanes à la base des articles , et cela existe non-seulement aux antennes, mais encore aux palpes des mâchoires et de la lèvre inférieure. La forme des antennes varie ; taiitôt elles sont cylindriques , et , dans ce cas, les articles peuvent se mouvoir les uns sur les autres dans tous les sens ; tantôt coniques , et alors on comprend que rem- boitement réciproque des articles empêche leurs mouvements de jatéraliié. Du reste, ces organes sont bien loin de jouir chez les larves de la mobilité qu'ils présentent chez les insectes parfaits. Une ob- servation attentive montre dans un nombre assez considérable d'es- pèces , que le troisième article, plus rarement le deuxième, porte 3 14 Catalogue vers son extrcmilc, ou à son extrémité même , un petit article sup- plémentaire , toujours très-court, mais cependant distinct; la plu- part des Carabiques et des Chrysomélines sont dans ce cas. Dans d'autres espèces de petite taille , au lieu de ces petites pièces arti- culées , on trouve ces mêmes articles dilatés et prolongés latéralement d'une manière variable. Il est bien remarquable que les antennes, formées d'un nombre si restreint d'articles dans l'immense majorité des larves, présentent, au contraire, dans quelques espèces, un très-grand nombre de pièces. Ainsi on en compte une quarantaine dans les larves de Cyphon; dans un genre voisin, VEucinetus, il y a quatre articles seulement, mais le dernier est extrêmement allongé et divisé en deux branches à son extrémité. La bouche dont l'examen est d'une si haute importance , est formée chez les larves de parties analogues à celles des insectes parfaits. Ainsi on y retrouve la lèvre supérieure , les mandibules , les mâ- choires, et la lèvre inférieure. Nous examinerons successivement chacune de ces parties, mais auparavant nous dirons quelques luots de leur disposition générale. Chez les larves carnassières, l'ouverture buccale est extrêmement petite et quelquefois impossible à voir ; aussi ces larves ne déchirent pas leur proie , mais se bornent à en extraire les sucs par une espèce de succion. Chez les Dytiscus, [cette succion s'opère, comme on le sait depuis longtemps, à l'aide des mandibules; chez les autres, c'est probablement par l'ouverture buccale proprement dite ; c'est ainsi , piir exemple, que les larves des Carabiques plongent leur tête entière dans la substance du mollusque qu'elles viennent de tuer et restent dans cette position un temps considérable. Chez ces larves carnassières, les divers organes qui composent la bouche sont très- éloignées les unes des autres, noiamment les mâchoires. On ne peut cependant de la forme de la bouche conclure , avec certitude , le régime , car les larves des Cléridcs , qui vivent bien certainement de i)roie, ne présentent pas les particularilés que nous venons de signaler. Les larves phytophages ou xylophages présentent une or- ganisation très-différente; ici toutes les parties sont extrêmement rap- prochées. Une troisième forme dans la disposition des organes buc- caux nous est offerte par les larves des Elatérides , des Clyihridées et des Peltides. Ce type se rapproche certainement beaucoup de celui des larves carnassières , sinon dans la forme , au moins par celle considération que les mâchoires semblent jouer un rôle secondaire dans la i^réhension des aliments. des Larves des Coléoptères. 1S Le chaperon el la lèvre supérieure manquent généralcmcni chez les espèces ravisseuses, et, dans ce cas , le bord antérieur de la plaque sus-céphalique ferme la bouche en haut. Cependant ces par- ties manquent encore chez d'autres larves qui n'ont pas ces habitudes carnassières ; alors tantôt le chaperon se trouve plus ou moins dis- tinctement séparé de la plaque sus-céphalique ; tantôt la lèvre supé- rieure existe seule, le chaperon étant invisible, et cette lèvre est mobile ou immobile, selon les espèces. Ces deux parties sont le plus souvent de forme transversalement quadrangulaire, avec le bord an- térieur arrondi, droit ou échancré. Les mandibules ne manquent jamais. Elles sont composées d'une substance très-dure, et diversement configurées selon le régime. Chez les espèces carnassières, elles sont allongées , aiguës, plus ou moins saillantes elle plus souvent dépourvues de dents; celles des Dytiscus, qui présentent cette forme, sont percées d'une ouverture à leur partie interne. Les mandibules des larves lignivores sont courtes, fortes, très-dures , à pointe obtuse et dentée. Chez les es- pèces phytophages, ces organes sont bien moins puissants ; ce sont, en quelque sorte, des lames carrées, un peu convexes en dehors et à extrémité large et multidentée. Les mâchoires sont généralement libres , parfois soudées à la lèvre inférieure; elles sont formées de parties analogues à celles de l'in- secte parfait. La pièce cardinale , quelquefois indistincte, le plus souvent peu développée, prend chez les Hydrophilus un accroisse- sement tel qu'elle forme presque en entier la mâchoire. La pièce ba- silaire est bien développée dans la majorité des cas , diversement configurée, et porte le plus souvent un lobe maxillaire à bord denté ou cilié, de forme très-variable, tantôt continu et soudé à la pièce basilaire, tantôt mobile , articulé et formé d'une pièce unique res- semblant à un article de palpe; chez les Carabiques et les Elaté- rides ce lobe est formé de deux articles. Dans ces deux familles, et, en général, dans les Lamellicornes , les Dermestins et quelques autres groupes, on retrouve un rudiment plus ou moins développé de lobe interne, lobe qui, dans certains cas, est intmiement soudé au lobe externe. La pièce basilaire porte en outre à son extrémité, et, "par exception, vers le milieu de son bord externe (Cicindéièles), un palpe maxillaire formé d'un nombre variable d'articles. Chez les Mclasis les mâchoires manquent tout-à-fait. Quoique les diverses parties de la lèvre inférieure puissent nuuKjuer aussi , c'est cependant un organe plus constant que les 16 Catalogue màclioires cllcs-niémcs. Sa portion basilaire ou le menton est ordi- nairement bien distinct , soudé à la plaque sous-ccphalique , de consistance charnue ou cornée, et de grandeur variable; mais il laisse toujours à découvert les palpes et les pièces palpigèrcs. Dans aucune espèce il ne présente un développement aussi considérable que chez les Cyphon, où il oc'CUj)e la plus grande partie de la plaque sous-céphalique. La languette offre les plus grandes variations dans sa forme, sa grandeur, et peut manquer complètement. Les pièces palpigères tantôt parallèles , tantôt divergentes, sont le plus souvent soudées entre elles ; on les trouve séparées dans ([uelques espèces peu nombreuses (Cyphon, CicindeJa). Les palpes labiaux sont for- més de un ou deux articles seulement. Chez les Bujtrestides et les Melasis , il y a absence de palpes et de pièces palpigèrcs , quoique le menton et la languette soient bien développés. Les trois segments qui suivent la tèle répondent au thorax des insectes parfaits. Dans un assez grand nombre de cas on les dis- lingue à peine des segments abdominaux, du moins en dessus. Le protborax offre souvent dans sa forme, la nature des téguments qui le révèlent, les ornements ou les appendices dont il est muni, des particularités qui le font reconnaître au premier abord. Les mêmes caractères peuvent servir à distinguer le mésothorax et le métathorax, mais bien moins fréquemment. Du reste , lorsque ces caraclères viennent à manquer, la présence des pattes sert le plus souvent à établir la distinction , ces trois segments étant les seuls qui puissent en être pourvus. Ajoutons cependant que ces organes nianquenl assez souvent; ainsi, les Buprestides, \cs 3Ielasis, les Boslricliides, la plupart des Curculionides, les Lamiaires parmi les Longicornes, en sont dépourvus. Lorsque les pattes existent, chaque segment tboracique en porte une paire; elles sont articulées sur l'arceau ventral et plus ou moins rapprochées de la ligne médiane; dans quelques espèces seulement , elles se trouvent sur le bord latéral de cet arceau. Quand elles sont complètemenl développées , on peut y observer des parties analogues à celles des pattes de l'insecte parfait. La première pièce représente la hanche ; elle est plus ou moins longue, généralement de forme obconique, dirigée de dehors en dedans et un peu en arrière, de manière à former un angle avec sa corres- pondante ; ou bien , mais dans des cas plus rares, elle se porte direc- tement en dedans, l^a deuxième pièce, qui correspond au trochanter, est ordinairement de moindre longueur et le plus souvent fixée d'une des Larves des Coléoptères. 17 nmnière immobile à la pièce suivante, qui forme la cuisse. Celle-ci cl la jambe qui vient en quatrième lieu , sont par leur longueur et la mobilité dont elles jouissent, les parties les plus importantes de la palle. Le tarse ou la cinquième portion est tout-à-fait rudimentaire et manque parfois complètement; ce tarse est formé d'un seul ar- ticle, ou bien , lorsqu'il manque, la jambe est terminée par un seul ongle dans la majorité des espèces , par deux dans quelques familles (Cicindélétes , Carabiqucs, Dytiscidcs , Gyrinides), enfin par trois dans un nombre très-restreint (MéloÏLles). La distinction des parties n'est pas toujours facile; ainsi chez les Mordelloncs , quoique les pattes soient de médiocre longueur, on ne peut reconnaître leurs diverses parties constituantes. Il en est de même, à plus forte rai- son, lorsque ces organes locomoteurs s'atrophient, comme on l'ob- serve dans le Cratoparis Imialas parmi les Curculionides , et dans un grand nombre de Longicornes. Dans un certain nombre des espèces appartenant à ces familles où nous avons signalé l'absence des pattes, on trouve quelquefois sur les parties inférieures des tubercules plus ou moins saillants , où l'on ne distingue aucune division , ei qui sont évidemment les derniers vestiges de ces organes ; en un mot, on trouve tous les pas- sages depuis les pattes les mieux constituées, jusqu'à celles où l'on ne distingue plus que l'une ou l'autre des parties constituantes, et de là jusqu'à celles où la réduction est portée si loin , qu'on ne peut plus les qualifier de pattes. Ces organes sont ordinairement sem- blables entre eux et également développés ; mais ici encore nous observons des exceptions, et l'une ou l'autre paire peut être plus ou moins réduite dans ses dimensions. C'est ce que nous offrent, par exemple, les Ctythra elles B laps; chez les Passalides, la paire pos- térieure est atrophiée au point de devenir tout-à-fait inutile dans l'acte de la locomotion. Les segments abdominaux sont généralement au nombre de neuf; chez les larves aquatiques , c'est-à-dire les Dytiscidcs, les Hydrophi- liens, les Donacides et quelques autres, on n'en compte que huit; nous dirons plus loin un mot de la cause probable de l'absence du neuvième segment. Sauf de légères différences dans les dimensions et dans la forme, ces anneaux sont ordinairement semblables entre eux; dans quelques familles, ils sont ornés d'appendices diversement configurés ; le plus remarquable sous ce rapport est le segment ter- minal. Les segments abdominaux sont toujours dépourvus de paties; 1 8 Catalogue niais parfois il« sont pourvus d'organes destinés à faciliter la loeo- nioiion. C'est de cette nature que sont chez les larves des Longi- cornes les disques des régions abdominales supérieure et inférieure ; ces disques transversalement ovalaires, présentent selon les espèces des dessins compliqués , très-variables , et dont la connaissance exacte sera sans aucun doute un bon caractère spécifique pour un grand nombre de ces larves. On observe des disques analogues, mais à la région ventrale seulement, clicz les Criocérides. De même, chez beaucoup de Curculionides et de Buprestides , on trouve à la face inférieure des tubercules qui permettent à ces larves apodes de se transporter d'un lieu à un autre. Les OEdémérides présentent en dessous, sur les premiers segments abdominaux, des organes loco- moteurs qui rappellent à un haut degré les fausses pattes des che- nilles. C'est probablement encore à faciliter la progression que sont destinés ces prolongements sétigères des larves des Paussiles , ces spinulcs ou ces soies que l'on trouve à la face ventrale chez un si grand nombre de larves. Mais l'organe le plus important sous ce rapport, est certainement l'appendice saillant dont est souvent muni en dessous le segment terminal. Cette fausse patte anale, comme on l'a nommée, n'est le plus souvent autre chose que l'anus prolongé en tube et pouvant s'allonger ou se retirer à la volonté de l'animal. Chez d'autres es- pèces, et les Ténébrionides sont dans ce cas , on trouve de chaque côlé de l'ouverture anale , un prolongement charnu remplissant la même fonction. Dans beaucoup de Chrysomélines, il n'y a qu'un seul prolongement, situé sur la ligne médiane en avant de l'anus ; mais son extrémité charnue est tantôt bifide , tantôt simple. Cet or- ganeaété considéré comme servant à la progression, et généralement c'est avec raison; mais dans certaines circonstances, il parait aussi servir à la larve pour reculer. C'est ce que nous avons observé chez celles de VOpilo domesticus; lorsqu'on leur présente un obs- tacle, elles reculent avec rapidité au moyen de leur fausse |)atte anale; ce fait nous a frappé et l'on comprend facilement combien cet organe de rétrocession peut leur être utile dans certains cas. En eiïi t , elles se nourrissent de larves xylophages qu'elles poursuivent dans leurs galeries, et, comme elles ne sont pas conformées pour creuser le bois, il doit leur arriver souvent d'être obligées de re- venir sur leurs pas, mouvement qui est singulièrement facilité par la pseudopatte dont elles sont pourvues. Il faut remarquer cepen- dant que l'anus peut se prolonger beaucoup sans servir à la progrès- des Larves des Coléoptères. t-9 slon. Chez les Lamellicornes et les Buprestides il est si développé, qu'on serait tenté de le regarder comme un dixième segment. Dans quelques familles, les Staphyliens , les Silphales , les Histériens , ce même segment terminal porte à sa partie supérieure des ap- pendices mobiles et bi-articulés , de longueur variable ; chez les Carabiques, les Elatérides, les Clérides , les Mélyrides , quelques Dermestins , ce segment se prolonge en deux [lointes cornées , simples ou bifurquées, nues ou sétigères, mais non mobiles; une seule espèce parmi les Carabiques, la Galerita Lecontei, fait excep- tion sous ce rapport; ses appendices sont très-longs et multi-arti- culés. Dans la grande majorité des espèces, les stigmates soni au nombre de neuf paires, dont une thoracique et huit abdominales. Les stig- mates ihoraciques sont situés sur le prolhorax , ou dans le pli qui le sépare du mésothorax, ou enfin au bord antérieur du mésothorax; c'est le cas le plus commun. Ils sont en général plus grands que les stigmates abdominaux et placés sur un plan inférieur à ceux-ci. Ces derniers se trouvent sur les huit premiers segments abdominaux dont ils occupent les bords latéraux, et se voient tantôt vers la face dorsale, tantôt vers la face ventrale. Une modification bien remar- quable nous est offerte par les larves aquatiques; chez les Dytis- cides, les Hydrophiliens, les Donacia , les huit premières paires de stigmates sont normalement disposées , mais la neuvième est reportée tout-à-fait à l'extrémité du huitième segment abdominal et dirigée en arrière. On sait que ces larves, du moins les premières, lors- qu'elles veulent respirer, viennent présenter à la surface de l'eau l'ouverture de ces stigmates. Cette disposition nécessitée parle mi- lieu où vivent ces espèces, donne probablement aussi la raison de l'absence du neuvième segment abdominal, qui, ne portant pas d'ouverture respiratoire , eût été un obstacle à l'exercice de la fonc- tion. Nous avons dit qu'en règle générale , il n'y a qu'une seule paire de stigmates thoraciqucs ; on trouve cependant quelques ex- ceptions à cet égard. Chez deux espèces exotiques de la famille des Lampyrides, outre les stigmates du mésolhorax, il y en a encore sur le métathorax; dans Vllœmonia GyllenhaUi Lac, la disposition est autre : il existe à la fois des stigmates prothoraciques et méso- thoraciqucs. Dans cette dernière larve, il n'y a que sept paires de stigmates abdominaux , tandis qu'il y en a huit dans les deux pre- mières, ce qui porte à dix le nombre total des paires de stigmates, fait exceptionnel sous un double rapport. 20 Catalogue Après avoir envisagé les caractères des larves d'une manière gé- nérale, il serait à souhaiter qu'on pût les grouper autour d'un petit nombre de types et présenter dans un cadre restreint les rap- ports que CCS types ont entre eux, en un mot, établir une bonne division des larves. Des essais de ce genre ont été faits. Le premier en date est celui de M. Mac-Leay. Il établit ses types d'après la forme générale du corps, qu'il compare, souvent avec justesse, à celle des insectes sans métamorphoses. MM. Kirby et Spenee ont adopté le même principe et augmenté beaucoup le nombre des types. Une troisième cUissincation a été proposée par M. Burmcister, qui a pris pour point de départ la présence ou l'absence des pattes et leur développement plus ou moins complet. Il serait trop long d'exposer en détail ces divisions ; d'ailleurs Erichson en a déjà fait ressortir les défauts; chacune d'elles pré- sente beaucoup d'arbitraire et n'est guère susceptible d'une appli- cation rigoureuse. Le nombre des larves connues est d'ailleurs tro|) peu considérable encore pour qu'on puisse établir des classifications fondées sur des principes généraux, et l'on risque beaucoup de les voir renversées par les découvertes ultérieures. Cette même considération fait comprendre qu'un arrangement nouveau des insectes en général ou des Coléoptères seulement a l'état parfait , arrangement basé sur leurs premiers étals, est au moins prématuré. Le peu que nous connaissons des états anté- rieurs des insectes nous montre, au contraire, combien on doit être prudent dans les essais de ce genre et nous donne la mesure des espérances que l'on doit concevoir d'arriver un jour, au moyen des larves, à une disposition méthodique et stable des Coléoptères. Ainsi pour ne citer que deux ou trois exemples, n'eùt-on pas cru a priori , que les larves des Elatéridcs et des Buprestidcs devaient présenter entre elles beaucoup d'analogie? il n'en est rien cepen- dant, et l'on n'eût pas reconnu les rapports des deux groupes, si l'on n'avait eu pour guide que la forme des larves seulement. D'autre part, on trouve une ressemblance frappante entre les larves des Buprestidcs et celles des Lamiaires; ces deux types sont ce- pendant bien différents à l'état parfait et certainement très-éloignés l'un de l'autre dans la série naturelle. La larve du Melasis est extièmcnicnl voisine de celle des Buprestidcs; on aurait pu croire qu'elle devait plutôt ressembler à celle des Elatérides. Cependant malgré ces cas remarquables , dont nous ne pou- vons nous rendre com[)tc dans l'étal actuel de nos connaissances , des Larves des Colécplères. 21 et k«¥t reconnaître qu'il en est une foule d'aulres où l'étude des larves est venue conlirmer les rapprochements qu'on avait faits, et l'on ne peut douter que , par la suite , cette étude ne devienne un guide pour reconnaître les analogies de certaines familles entre elles, en d'autres termes, que la connaissance des larves ne serve, en quelque sorte, de pierre de touche pour les systèmes nouveaux que l'on tenterait d'établir. CÏCINDÉLÈTES. On n'a connu jusque dans ces derniers temps que la larve d'une espèce indigène, la Cicindela campestris. Ses mœurs intéressantes avaient depuis très-longtemps attiré l'attention des naturalistes, et son histoire est actuellement bien connue. Les caractères suivants tracés par Erichson dans les Archives de Wiegman (1841, I , p. C9) sur cette seule larve conviennent, autant que nous avons pu en juger, aux espèces décrites depuis lors : Tète cornée, à bouche dirigée en avant et môme un peu en haut légèrement excavée à sa face supérieure, fortement convexe à la face opposée. Ocelles au nombre de quatre de chaque côté : deux à la face supérieure assez gros, arrondis, portés sur un renflement com- mun; deux à la face inférieure, dont un dirigé en avant, l'autre en dehors. Antennes de quatre articles, filiformes, insérées entre le tubercule stemmatifère et la base des mandibules. Plaque sus-céphaiique prolongée entre les mandibules , fermant la bouche en haut; lèvre supérieure nulle. i\îandibules libres, saillantes, dirigées en avant et en haut, fal- eiformes, aiguës, présentant à leur bord interne, près de la base, une forte dent triangulaire. Mâchoires libres , formées d'une pièce cardinale allongée, diri- gée obliquement en dehors : d'une pièce basilaire cylindrique , présentant sur son bord externe, vers le milieu de sa longueur, un renflement sur lequel s'articule un palpe de trois articles, et à son extrémité une pièce terminée par une épine crochue représentant l'un des lobes de la mâchoire; sans trace de second lobe maxil- laire. Lèvre inférieure supportée par un menton quadrangulaire , soudé à la plaque sous-céphaliquc; présentant antérieurement une 22 Catalogue languette cliarnue, carrée, ciliée sur ses bords, et iiiférieuremeat deux palpes labiaux de deux articles chacun, supportés par des pièces palpigèrcs séparées l'une de l'autre. Segments iboraciques cornés en dessus ; prolhorax très-grand , semi-circulaire, à bord antérieur sinueux, de la largeur de la tête; mésotliorax et métalhorax beaucoup plus petits ; chaque segment portant une paire de pattes bien développées, articulées sur les côtés du corps, formées d'une hanche allongée , cylindrique, libre ; d'un trochanter plus court; d'une cuisse un peu plus longue; d'une jambe épineuse, de la longueur du trochanter; enlin d'un tarse très- court , terminé par deux ongles inégaux. Segments abdominaux au nombre de neuf, recouverts en dessus et en dessous de petites plaques cornées , à l'exception du dernier auquel manque la plaque inférieure; le cinquième présentant en dessus deux forts mamelons cîiarnus , portant dans leur centre une longue épine cornée, dirigée en avant, et à leur côté interne un renflement terminé par un petit article aciculé. Anus tubuleux, sail- lant , servant probablement à la progression. Stigmates au nombre de neuf paires, dont huit sur les huit pre- miers segments abdominaux, plus rapprochés de la région dorsale; la neuvième située sur le prothorax , immédiatement derrière Je renflement qui porte les hanches des pattes antérieures. Des caractères d'une grande importance distinguent les larves (les Cicindélètes de celles des Carabiques. Les différences consis- tent dans le nombre des ocelles, le prolongement de la pièce basi- lairc des mâchoires au-delà de l'insertion des palpes maxillaires, le lobe de ces mâchoires formé d'un seul article . le développement de la languette , et surtout la direction et la mobilité des hanches. Une autre particularité qu'offrent les larves aussi bien que les in- sectes parfaits de cette famille , consiste dans la séparation des pièces articulaires des palpes labiaux. Les larves des Cicindélètes habitent les lieux sablonneux cl expo- sés au soleil; elles vivent de proie dont elles s'emparent par la ruse. Dans ce but , elles creusent , au moyen de leurs mandibules et de leurs pattes, un trou cylindrique, vertical et dont la profondeur varie de six à dix-huit pouces. A mesure qu'elles ont détaché quel- que particule de terre ou de sable, elles en chargent le dessus de leur tète, grimpent peu à peu , se reposent par intervalles en se cramponnant aux parois de leur canal, à l'aide des deux mamelons des Larves dos CoU'op'èiea. 2o de leur tlos, et, arrivées à l'orifice du trou , rejettent leur fardeau. Lorsque ce travail est terminé , elles se posent en embuscade à l'entrée de leur demeure , dont l'orifice est exactement fermé par la plaque de leur tète et celle du prothorax. Elles saisissent leur proie avec leurs mandibules, s'élancent même sur elle , la précipitent au fond de leur trou et y descendent aussi très-promptement. Cette proie consiste en petits Carabiques, en fourmis j quelquefois aussi elles s'attaquent aux autres larves de leur propre espèce et peut- être même aux insectes parfaits , car on en a trouvé des débris au fond de leur lanière. Elles ne déchirent pas celte proie, mais se contentent d'en extraire les sucs; c'est ce que prouvent d'une part les restes de leur chasse que Ton peut facilement retrouver, et, d'autre part , la petitesse de leur ouverture buccale. D'après les observations du docteur Schmidt , cette larve quitterait pen- dant la nuit son domicile pour aller à la recherche d'une proie qui lui a fait défaut pendant le jour. A l'approche de sa première métamorphose , elle ferme l'ouverture de sa retraite et reste dans l'immobilité ; au bout de deux à trois semaines , l'insecte parfait est formé. Le plus ordinairement les Cieindèlcs s'accouplent au prin- temps; les jeunes larves chassent pendant l'été et se métamor- phosent en automne. On voit apparaître à cette époque quelques individus à l'état parfait ; mais le plus grand nombre reste caché sous terre pour se montrer seulement au printemps suivant. CiCÎNDELA. L. C. campestris. L. Geoffroy, Hist. des ins. des env. de Paris, 1798, t. 1, p. 139. Desmarets, Bull, de la soc. philom. 1801-1804, t. III, pi. 24, lig. 2, 3, 4. Clairville, Entom. helvéliq. t. II, 1806, p. 156. Latreille, Hist. nat. des Crust. et des Ins. 1802-180o, t. VIII^ p. 196. Kirby et Spence, Introd. to Entom. t. III , 1828, pi. XVIÎ, fig. 15. Latreille, Règne animal de Cuvier. (5" édit. Brux. 1856), t. II, p. 348. WeslAvood, Ann. des scierie, nat. t. XXII, T" sér. 1851, p. 299, pi. VIII, fi-. 2-20. 2i- Catalogue Slcphens, Bril. Enlom. Mandib. (. I, p. \7ô. Audoiiin et Briillé, Ilist. nat. des Ins. 1854, t. IV; Col. l. I, p. j2, pi. h, fi-. 40. Lacordairc, Faune cnlom. des cnv. de Paris. Coléop. 183.'>, t. I, p. lil. Ralzcburg , Die Forslins. 1857, I. p. 25, pi. I, fig. 12. WesUvood , Inlrod. to ilie mod. dass. 1859, t. I, p. 48, fig. î, (7, 8, 9). Erichson, Arehiv. de Wiegm. 1841, J, p. G9. Sehmidf, Enlomolog. Zeilnng. zu Slett. 1842. p. 270, fig. IX, X, Bli^soii, Ann. de la soc. enlom. de Fr. 1848, VI, 2" sér. p. 155, pi. VII, n° 2. C. hybrida. L. (PI. I , fig. 1). La larve de celle espèce , donl la conformation est lout-à-fait la môme que celle de la C. campestris , est d'un blanc jaunâtre sale, avec la face supérieure de la tête et du prolborax d'un rouge cui- vreux à reflets métalliques assez vifs. Ces mêmes parties sont par- semées de longs poils grisâtres plus abondants sur les bords ; ceux des autres parties sont plus rares cl jaunâtres : les plaques écail- leuses qui protègent les segments sont d'un brun plus ou moins clair, ainsi que l'exlrèmité des pattes et le dessous de la tète. Les ocelles supérieures sont très-grands, subliémispbéii(iucs ; des deux ocelles inférieurs l'antérieur est de moitié plus petit, arrondi, moins sailknt; le postérieur est à peine convexe et de forme ellip- tique. EiîCALLiA. Guér.-Mcnev. F. BoumnganUii. Guér.-Mén. Gucrin-31éneville, Magaz. de zoologie. 1844, 2" sér. VI, pi. 144. La larve de cette espèce a é(é trouvée dans la Cordillère de la Colombie, par M. Goudot. M. Guérin-Ménevillc a déjà constaté la grande ressemblance qu'elle présente avec nos larves indigènes. Cet excellent observateur, à (|ui la science est redevable de tant de découvertes intéressantes, a bien voulu mettre cette larve à notre disposition , pour la comparer de plus près à celle de la C. hybrida. jMalbcureusemcnt l'exemplaire est desséclié et nous ne pouvons guère signaler, comme différences, que la couleur noire de poix du prolborax et de la tète, la teinte fauve des poils de ces mêmes par- des Larves des Coléoptères. 25 lies, et surtout la forme des ocelles qui tous sont arrondis, tandis que l'un de ceux de Vhybrida est elliptique. Megacephala. Lalr, MM. Westwood et Bâtes, dans une notice publiée en 1852 dans les Trans. of ihe entom. soc. of London, sur ce genre, ont donné des figures de larves qu'ils ont rapportées avec doute aux espèces ci-dessous. Ils ont cru inutile d'en donner une description détail- lée, à cause de la grande ressemblance qui existe entre ces larves et celles de nos pays. M. ciirta? Reiche, PI. VII, fig. 2. 2rt. M. Martii? Perty, PI. VII, fig. 4. m. Spixii? Brullé, PI. VII, fig. 6, Ort, 66. G ARABIQUES. Les larves de cette famille, dont le nombre des esj)éees connues n'est pas bien considérable, présentent les caractères suivants : Tête cornée, déprimée à la face supérieure, légèrement convexe à la face opposée, à bouche dirigée horizontalement. Généralement six ocelles de chaque côté, disposés en deux sé- ries sur un petit renflement immédiatement derrière l'insertion des antennes, de même grandeur, mais de formes difi'érentes, les uns arrondis , les autres elliptiques. Antennes filiformes, de quatre articles, le troisième portant ordi- nairement à son extrémité un petit article appendiculaire. Plaque sus-céphalique saillante entre les mandibules et fermant la bouche en haut, sans chaperon ni lèvre supérieure distincts. Mandibules saillantes, falciformes, aigiies, munies vers leur base d'une forte dent aigûe. Mâchoires libres , présentant une pièce cardinale très-courte , une pièce basilaire bien développée, portant un palpe maxillaire allongé, de quatre articles 5 munies en outre de deux lobes, l'un externe articulé, palpiforme, formé de deux pièces; l'autre interne représenté {)ar un petit prolongement dentiforme. Lèvre inférieure formée d'un menton soudé à la face inférieure de la tète; de deux pièces palpigères bien distinctes, soudées entre elles; de deux palpes labiaux bi-artieulés et d'une languette repré- sentée par un petit prolongement corné. 20 Catalogue ïliorax formé de trois segments peu cliiïérenls des segments al)- dominanx, avec le prolhorax plus long que les autres; chacun recouvert d'un écusson corné et muni d'une paire de pattes ; celles- ci de médiocre longueur, formées d'une lianelie longue, appli- quée contre le corps, dirigée obliquement en dedans et en arrière ; d'un trocliantcr et d'une cuisse d'égale longueur; d'une jambe plus courte, el d'un tarse terminé par deux ongles égaux; rarement j)ar un seul (Cillenum). Segments abdominaux au nombre de neuf, recouverts en des- sus, comme les segments thoraciques, d'écussons cornés, et en des- sous d'une plaque cornée, mince, moins développée, souvent di- visée en plusieurs parties; de chaque côté de celte plaque s'élève un renflement longitudinal corné; dernier écusson dorsal muni de deux appendices terminaux simples, de forme et de longueur va- riables; anus prolongé en tube et servant à la progression. Stigmates au nombre de neuf paires, dont huit sur les huit pre- miers segments abdominaux , situées entre le bord externe des écus- sons dorsaux et les renflements cornés de la face ventrale; la neu- vième paire placée à l'angle antérieur de la face inférieure du mésothorax. Ces caractères , indiqués par Erichson dans les Archives de Wiegman (1841. I, p. C9), sont fondés sur un petit nombre d'es- pèces tt peut-être plus lard devra-t-on les modilier sous plusieurs rapports. Ainsi déjà , deux des plus constants , c'est-à-dire les appendices terminaux du dernier segment < t les deux ongles des tarses, présentent des exceptions (Galerila Lccontcl , Cillenum Leachii). La couleur générale de ces larves varie du brun clair au noir profond, et, par exception, au blanc jaunâtre. Elles sont très-agiles et vivent en vagabondes sur le sol; la plupart se nourrissent de proie, dont elles s'emparent de diverses manières. Ainsi les insec- tes, les chenilles, les mollusques surtout, forment leur nourriture la plus ordinaire; proie qu'elles ne déchirent pas, mais dont elles se bornent à extraire les sucs , circonstance qu'explique la petitesse de leur ouverture buccale. D'autres vivent de substances végé- tales; ce fait constaté pour le Zabrus gibbus , se retrouvera peut- être chez la plupart des larves des llarpaliens et des Amara. Les détails que l'on a recueillis sur les métamorphoses de ces larves, £onl trop peu nombreux pour que l'on puisse en rion dire des Larves des Coléoptères. 27 de général. La plupart s'enfoncent en terre pour subir leurs transformations, qui ont lieu tantôt en été, de sorte que l'on voit apparaître après cette époque une génération nouvelle; tan- tôt en automne, et, clans ce cas, les insectes parfaits ne se mon- trent qu'au printemps de l'année suivante. Quelques espèces pré- senient une double génération; telles sont certaines Amara; les individus du printemps s'accouplent et pondent des œufs; aux mois de juillet ou d'août les jeunes larves ont acquis tout leur dévelop- pement, et les insectes parfaits qui en naissent dans le courant de l'automne peuvent encore faire une nouvelle ponte , de sorte qu'au printemps suivant on voit apparaître les individus issus de cette seconde génération. D'un autre côté plusieurs espèces deniandent une, deux, et peut-être trois années pour parcourir les diverses phases de leur existence. Outre les auteurs que nous aurons occasion de citer à propos de chaque espèce, nous indiquerons ici les ouvrages où l'on pourra trouver des considérations générales sur les larves de cette fa- mille. Latreille, lïist. nat. des Crust. et des Ins. 1802-1805, t. VIH. Clairville, Entom. helvét. 1800, t. II, p. 8. Audouin etBruUé, Hist. nat. des ins. Coléop. t. Il, 185o, p. 19 et suiv. Ratzeburg, Die Fortinsect. 1857, I. p. 23. Westwood, Introd. to the mod. class. 1839, t. î, p. 65. Erichson , Archiv de Wiegm. 1841, p. 69. Tribu 1. Troncatipennes. Galerita. Fabr. G. Lecontei. Dej. Salle, Ann. de la soc. entom. de Fr. 1849, t. VII, p. 298, pi. VIII, fig. 2. a, c, d. La description donnée par M. Salle , nous paraît exposée un peu brièvement , vu l'importance , dans l'état actuel de la science , de la connaissance de cette espèce. M. Guérin-Méneville a bien voulu nous communiquer cette larve curieuse et nous pouvons ainsi si- gnaler les points passés sous silence par M. Salle. Tète de grandeur médiocre , fortement rclrccic à sa partie pos- 28 Calalofjue lérieure, présentant sa plus grande largeur vis-à-vis de l'insertion des antennes. Plaque sus-céphallque lisse , parsemée de quelques poils fauves, présentant de chaque côté, en dedans des antennes, une forte im- pression allongée, et au milieu du bord antérieur un prolongement snbcylindrique, à base large et longuement bifurqué; chaque bran- che terminée par une soie allongée; point de chaperon ni de lèvre supérieure. Antennes extrêmement longues , portées sur des prolongements latéraux de la plaque sus-céphalique, formées de quatre articles: le premier cylindrique, aussi long que Ic:^ trois suivants réunis; le deuxième et le troisième égaux en longueur; le quatrième moins allongé , un peu en losange et portant deux à trois soies grêles et lon"^ues; les autres articles parsemés seulement de quelques soies plus courtes. Ocelles au nombre de six de chaque eùlé, disposés en deux sé- ries transversales derrière l'insertion des antennes : les antérieurs arrondis, les postérieurs oblongs. Mandibules assez longues , aigiies , falciformes , présentant à leur bord interne une forte dent triangulaire. Mâchoires libres, à pièce cardinale peu distincte; pièce basilaire très-allongée, subcylindriquc, portant quelques soies raides et mu- nie à son extrémité antérieure d'un palpe maxillaire filiforme, de quatre articles croissant un peu en longueur du premier au dernier; d'un lobe maxillaire externe, mobile et formé de deux pièces dont la terminale un peu plus longue et plus grêle que la première , enfin d'un petit tubercule terminé par une soie et représentant le lobe interne. Lèvre inférieure composée d'un menton longitudinal allongé, de deux pièces palpigères confondues, formant un corps subquadran- gulaire échancré dans son milieu , et offrant à cet endroit un pro- longement charnu muni d'une soie et représentant la languette; palpes labiaux de deux articles assez longs. Segments thoraeiqucs protégés en dessus par des écussons cor- nés, plus longs que les segments abdominaux; prothorax presque aussi long que les deux segments suivants réunis , fortement ré- tréci en avant, un peu moins en arrière; mésothorax et métathorax un peu plus largos; pattes extrêmement allongées; cet allongement portant assez régulièrement sur chacune des parties composantes, saut" le irochanler qui a conservé sa brièveté ordinaire; tarse ter- des Larves des Coléoptères. 29 miné par deux ongles presque égaux; hanches antérieures munies aiiiérieurement de quelques épines dures et raides; le reste de ces pattes, ainsi que celles des paires postérieures, parsemées de soies spiniformes d'autant plus nombreuses qu'elles se rapprochent de l'extrémité de l'organe. Segments abdominaux allant graduellement en se rétrécissant des antérieurs aux postérieurs; munis chacun en dessus d'un écusson subcorné, à surface finement rugueuse; segment terminal portant un anus tubuleux, servant probablement à la progression , et deux appendices filiformes, munis de quelques soies, à-peu-près de la longueur du corps et formés de 25 à 26 articles un peu inégaux en longueur. Le corps de cette larve, long de cinq à six lignes, est d'un brun noi- râtre mat, sauf le prolhorax et la paire de pattes antérieures qui sont plus clairs; les parties inférieures sont roussàtres. Elle pré- sente plusieurs particularités remarquables; toutes les parties appen- diculaires : pattes, antennes, palpes, sont grêles et allongées; la plaque sus-céphalique porte une longue corne bifurquée; enfin les appendices postérieurs sont multi-articulés. Ce dernier point est une exception unique jusqu'ici dans la famille des Carabiques, et si nous n'avions pris toutes les précautions nécessaires pour nous assurer du fait, nous aurions pu craindre une illusion; mais on voit très-bien, même à l'aide seulement d'une loupe ordinaire, la séparation des articles ; chacun d'eux est un peu renflé à son extré- mité postérieure, et, en fléchissant légèrement l'appendice, on voit la flexion s'effectuer non dans la longueur des articles, mais dans les points de leur jonction. Cette larve a été trouvée par M. Salle aux environs de la Nou- elle-Orléans. Il l'a rencontrée, en compagnie de nymphes et d'in- sectes parfaits , sous des bûches fortement enfoncées dans les terres sablonneuses des rives du Mississipi ; les métamorphoses ont lieu en terre , dans une faible coque construite avec des fils soyeux et de la terre. On la trouve depuis le mois de juillet jusqu'en octobre. Anthia. Weber. A. sexguttata. Fabr. La larve décrite et figurée sous ce nom est celle d*nn Elatéride; elle a été reproduite par différents auteurs. Voyrz Agrypnus fus- a'pes. 5 30 Catalogue Tribu 2. Scaritides. Pasimachus. Bonel. P. elongatus. Le Conte. Le Conte, Annal. Lyc. N.-York, t. IV, p. 14-5. La larve de cette espèce, au rapport de cet auteur, vil à la ma- nière de celle des Cidndela; d'autres du même genre se trouvent sous les écorces. DiTOMus. Bonel. D. Bucephalus. Oliv. Latreiilc, Règn. anim. de Cuv. o'éd. Brux. 183G, t. II, p. 545. Tribu 3. Simplicipèdes. Cychrus. Fabr. C. rostratiis. L. Heer, Observ. entomol. 1836, p. 14. Weslwood, Introd. to the mod. class. 1839, t. I , p. C8, fig. 2. (3). Cette larve, très-voisine de celle des Carabus, s'en distingue par sa couleur brune et le dernier segment abdominal qui , au lieu d'être muni de deux cornes, présente quatre dents sur son bord pos- térieur. Procrustes. Bonel. P. coriaceui. Fabr. Audouin et Brullé, Ilist. nat. des insect. t. V, 1835, Colcop. II, p. 95, pi. IV, fig. G. Weslwood, Inlrod. to tlie mod. class. 1839, l. I, p. G7. Celte larve se dislingue de celles des Carabus par la présence d'un tubercule froiilal tle chaque côté en dedans des ocelles, tan- dis que chez les Carabus, il n'y en a qu'un seul médian. Carabus. L. C. auronitens. Fabr. des Larves des Coléoptères. 51 Heer, Observât, entomol. 1836, p. 8. Ilaizebuig, Die Forstinsect. 1837, t. I, p. 28. Weslwood, Introd. to ihe inocl. class. 1839, 1. 1, p. 67, tig. 2. (1.2.) C. depressus. Bonel. Heer, Observât, entomolog. 1836. p. 10. C. hortensis. L. Heer, Observ. enlomol. 1830, p. 12. ? De Geer, Mém. t. V, 1775, Mém. VHI, p. 595, pi. XH, fig. 1, a déerit et ligure la larve d'un Carabus^ mais n'a pas su à quelle espèce il devait la rapporter. Calosoma. Web. C. sycophanta. Fabr. Réaumur, Mém. t. Il, 1737, Mém. XI, p. 457, pi. XXXVI, fig. 14-] 9. Latreille, Hist. nat. des crust. et des ins. 1802-1805, T. VIII, p. 295. Ciairville, Entom. helvéliq. 1798-1806, p. 154. Burmeisler, Trans. of the entom. soc. of Lond. 1836, T. I, p. 255, PI. 23 et 24. Détails anatomiques de la larve. Audouin et BruUé, Hist. nat. des ins. T. V, 1835, Coléop. II, p. 91. Ratzeburg, Die Forstinsect. 1837, I, p. 27, PI. I, fig. 11. Westwood, Introd. to the mod. class. 1839, T. I, p. 65. C. inquisitcr. L. Erichson, Archiv. de W^iegm. 1841. p. 72. Erichson , qui a pu étudier celte larve, ne l'a pas trouvée différente de celle du syco- pluinta, à part la taille moins considérable. C. auropimctatiim. Payk. Lucas, Expier, scient, de l'Algérie. Entom. 18i7, p. 37, PI. V, lig. 7. a-g. C. scrutator. Fabr. (PI. I. lig. 4. ocelles), La larve de cette espèce, rapportée de la Nouvelle-Orléans, nous a été communiquée par M. Guérin-Méneville. Elle diffère peu des autres larves de ce genre; cependant comme nous n'avons encore 32 Catalogue donné aucun type de ce groupe , en voici une description suffisam- ment détaillée : Tète assez forte, un peu moins large que le prothorax, légèrement excavée en dessus , avec un tubercule mousse et aplati au milieu du front, et en avant un sillon médian; plaque sus-cé|)halique pro- longée à angle dioit au-dessus de la base des mandibules, à bord antérieur légèrement échancré et muni dans son milieu de deux petites pointes. Ocelles au nombre de six de chaque côté; ceux de la série pos- térieure ovalaires , de même que le plus interne des trois de la série antérieure. Antennes courtes, cylindriques, de quatre articles; le premier court, le deuxième un peu plus long, le troisième de même lon- gueur que le premier, dilaté à son extrémité et porlant en dehors un très-petit article appendiculaire , le quatrième beaucoup plus grêle que les précédents et plus long que le premier. Mandibules fortes, courtes, munies d'une dent vers leur base. Mâchoires à pièce cardinale annulaire, pièce basilaire courte, presque aussi large que longue, ciliée en dedans, coupée antérieu- rement à angle droit; palpe maxillaire cylindrique, allongé, de quatre articles ; les trois premiers de même longueur, le terminal du double plus long que l'un des précédents; en dedans du palpe se voient les deux lobes : l'exlerne de deux articles subégaux, l'interne d'un seul article court , terminé par une soie. Lèvre inférieure à menton très-court, pièces palpigères soudées, un peu divergentes à leur extrémité , présentant entre elles un petit tubercule charnu; palpes labiaux formés de deux articles, dont le lenninal est presque du double plus long que le premier. Segments thoraciques entièrement recouverts chacun d'un écus- son carré; proihorax aussi long que les deux suivants réunis, très- légèrement rétréci en avant; pattes robustes, forteuient épineuses en dedans et lerminées par deux ongles égaux. Segments abdominaux à peu près égaux en longueur, un peu plus larges que les segments thoraciques, non entièrement recouverts par leurs écussons; ceux-ci de consistance cornée, j)arsemés de points allongés transversalement ; tous , sauf le dernier^ divisés par un sillon médian qui part du bord antérieur du prothorax ; latéra- lement des bourrelets longitudinaux ; segment terminal njuni de deux pointes courtes, de la longueur du segment précédent, droites, des Larves des Coléoptères 33 aiguës, éloignées à leur base et portant à leur bord supérieur une trés-pelite pointe. En dessous , chaque arceau ventral présente an- térieurement une plaque cornée ovalaire , en arrière quatre points cornés , et latéralement de chaque côté un bourrelet corné , longi- tudinal. Stigmates normaux. Cette larve est d'un noir brunâtre en dessus ; les plaques cornées de la face inférieure sont d'un brun plus clair; le rc^te est d'un jaune sale. Nebria. Lalr. N. Germari. Heer. Heer, Die oberst. Grenz. d. Tliier-und Pflanz. Lebens. 1846 , p. 16,fig. 7. N. brevicolîis. Fabr. Blisson, Ann. de la soc, entoni. de Fr. \SiS, T. VI, 2. sér. p. 75, PI. \, n° II, fig. MO. Omophron. Latr. 0. limbatum. Fabr. Desmarest, Bullef. de la soc. philom. 1801-1804, T. III, PI. 24, fig. 1. Latreille, Hist. nat. des crust, et des ins. 1802 1805, T. VIII, p. 279. Ce célèbre entomologiste donne une longue description de cette larve, d'après une note que lui avait communiquée Desmarest; quelques points demandent de nouvelles observations, notamment les antennes et les fdets terminaux du dernier segment abdominal. Clairville, Entomol. helvét. 1798-1806, T. II, p. 172. Sturm, Deutschl. Insect. 1827, T. VII, p. 149, PI. 184. Audouin et Brullé, Hist. nat. des ins. T. V, 1835. Coleop(., T. II, p. 24, Pl.V, lig. 3. Westvvood , Introd. to the mod. class. 1859, T. I, p. 70, fig. 2. (7). Tribu 4. Patellimanes. CHL;ENIUS. Boncl. (PI. 1. fig. 2). La larve que nous décrivons ici nous a été communiquée par M. Jacquelin-Duval , qui l'a trouvée sur le bord des eaux. Sa déter- 54 Catalogue ininulioii n'est pas rigoureuse et nous ne la lapportons à ce genre que par voie d'exclusion. Nous ne donnerions pas sa description, si elle ne présentait un type particulier dans la famille actuelle. Télé extrêmement petite -, de moitié moins large que le prolhorax, déprimée en dessus, légèrement convexe en dessous; plaque sus- céphalique présentant deux fortes impressions longitudinales en de- dans des antennes , et six ocelles disposés comme d'habitude. Antennes filiformes , portées sur un petit prolongement de la plaque sus-céphalique, de quatre articles ; les deux premiers sub- cylindricjues, égaux; le troisième un [)eu plus long, légèrement renflé à son extrémité, coupé obliquement en dehors et présentant à cet endroit un petit renflement charnu rétraclile ; le quatrième n'é- galant pas en longueur la moitié du précédent, cylindrique et un peu acuminé à l'extrémité. Mandibuks robustes, arquées, présentant vers leur base une forte dent recourbée, insérées en dedans de l'articulation des an- tennes. Mâchoires rapprochées du menton, à pièce cardinale peu distincte, pièce basilaire médiocrement longue, dépassant les mandibules, ciliée en dedans, portant à son extrémité extérieurement un gros palpe de quatre articles : le premier gros et court, le deuxième du double plus long, le troisième beaucoup j)his court, le quatrième conique et de moindre longueur encore; en dedans du palpe, le lobe maxillaire externe composé de deux articles : le premier assez allongé, dépassant de moitié l'article basilaire du palpe, le second plus grêle et plus court; lobe interne placé sur un plan un peu pos- térieur, formé d'un article grêle , acuminé, terminé par une soie. Lèvre inférieure composée d'un menton quadrangulaire, char- nu , soudé à une portion de la plaque sous-céphalique, limitée par deux forts sillons jusiju'à la base de la tète; pièces palpigères assez grosses, soudées en un corps échancré antérieurement et présentant dans son milieu un petit tubercule charnu, setigère, dernier ves- tige de la languette ; palpes labiaux de deux articles. Prolhorax peu développé , entièrement couvert d'un écusson corné, lisse, bcssué, de forme irrégulièrement hexagonale; les deux seg- ments suivants transversaux, peu allongés, recouverts d'écussons cornes ; chaque segment portant une paire de pattes courtes et ro- bustes, formées des pièces normales. Serments abdominaux un peu plus longs que les deux derniers des Larves des Coléoptères. 5a segments tlioraciqiics, eroissanlen largeur jusque vers le quatrième, puis diminuant peu à peu ; recouverts chacun en dessus d'une plaque cornée transversale, divisée dans son milieu par un fort sillon lon- gitudinal , qui , partant du bord antérieur du prolhorax , se continue jusqu'au segment terminal ; de chaque côté du sillon les plaques présentent quelques fines stries ondulées , transversales ; un peu en dehors de ces plaques on observe de chaque côté des arceaux dor- saux un prolongement assez fort, conique, à base large et dirigé obliquement en arrière, ce qui donne à la larve vue d'en haut un aspect tout particulier. En dessous les segments abdominaux sont protégés par des écussons subcornés, médians, et latéralement par des bourrelets longitudinaux. Segment terminal muni en dessus de deux appendices Irès-rapprochés , égalant en longueur les deux der- niers segments, terminés par une extrémité obtuse et portant sur leur surface quelques renflements irrégulièrement disposés. Stigmates en nombre normal ; ceux de l'abdomen placés entre les écussons dorsaux et les prolongements latéraux coniques , dont nous avons parlé. Cette larve, longue de sept à huit lignes , a une forme ovoïde al- longée, rétrécie en avant; elle est d'un noir brillant en dessus et d'un brun noirâtre en dessous. Elle offre à peine quelques poils rous- sâtres sur la tête et les parties de la bouche ; le reste est glabre. Elle est surtout remarquable par la petitesse de la tête et les prolonge- ments latéraux de l'abdomen. DicoELus. Bonel. D. violaceus. Bon. Cette larve, qui vient de la Nouvelle-Orléans, nous a été com- muniquée par M. Guérin-Méneville. Nous ne pouvons la décrire, attendu qu'elle est desséchée cl que les articles des palpes et des an- tennes ont disparu. Nous ferons cependant remarquer qu'elle est formée sur le même type que la larve qui précède , notamment pour la forme générale , la petitesse de la tête , la disposition des ocelles et celle des mâchoires, enfin les prolongements latéraux qui carac- térisent cette dernière. Comme le Dicœlus violaceus à Tétat parfait , elle est d'un beau bleu clair, et en outre généralement chagrinée. 5() Catalogue Tribu 5. Féroniens. Calathls. Bon. C. latns. Dej. Bcrlolini , Novi comment, acad. scient. Bonon. 1839, T. III , p. 203, PI. XVII, fig. 9-12. La larve décrite et figurée sous ce nom n'appartient pas à un Carabiquc ; c'est la larve d'un Mclasome ou plutôt d'un Elatéride. Spuodrus. Clairv. S. leticophtlialmus. L. Acrel, Nov. act. Upsal. T. VI, 1799, p. 116. Sans description. PnisTONYCHus. Dej. P. terrkola, Illig. (Pi. I. fig. 5). Nous avons pu observer une dizaine de larves , trouvées dans une cave, en compagnie de Pristonychus terrkola et de Sphodrus leiico- phthalmiis à l'état parfait; mais malheureusement nous n'avons pas pu les conserver jusqu'à leur dernière mélamorphoso. Pendant tout le temps que nous les avons nourries , elles n'ont guère cliangé de taille, ce qui nous porte à croire qu'elles étaient adultes. Quelque circonstance inconnue s'est opposée à leur métamorphose en nym- phe. La petitesse de leur taille (elles mesuraient à peine 7 '/, à 8 '/» lignes) et la plus grande abondance du P7'istonyckus dans cette cave, nous autorise à penser (juc ces larves appartenaient bien à cette der- nière espèce. Tête subquadrangulaire, cornée, à peu près de la largeur du proUiorax, médiocrement excavée en dessus, présentant à sa face supérieure quatre impressions sineuses, larges, peu profondes, situées deux à deux sur les côtés de la ligne médiane. Ocelles au nombre de trois de chaque côté, ovalaires , presque contigus , placés obliquement sur la face antérieure d'un |)elit ren- fiement situé immédiatement derrière l'insertion des anteimes; on aperçoit encore en arrière de ces ocelles trois petits points noirs , arrondis, disposés sur une ligne courbe et que l'on peut considérer comme les derniers vestiges de la rangée postérieure des ocelles des autres larves de Carabiques; ces stemmatcs sont assez difficiles à distinguer. des Larves des Coléoptères 37 Antennes insérées latéralement, très-près et un peu en dehors de rarticulation des mandibules, formées de quatre articles : le pre- mier long, cylindrique, le deuxième plus court, le troisième de moindre longueur encore , présentant à son extrémité légèrement renflée, une troncature oblique regardant en dehors et supportant un petit tubercule mousse; en dedans de celui-ci s'élève le qua- trième article , court, grêle et muni de quelques soies. Plaque sus-céphalique légèrement sinuée sur les côtés, sans cha- peron, ni languette. Mandibules courtes , médiocrement fortes , présentatit vers le milieu de leur bord interne une petite dent triangulaire. Mâchoires formées d'une pièce cardinale très-courte, d'une pièce basilaire subcylindrique, légèrement courbée en arc à convexité ex- terne et ciliée sur son bord interne; à son extrémité elle présente deux lobes : l'interne d'une seule pièce aciculée ; l'externe de deux, dont la première beaucoup plus allongée que la seconde ; palpes maxil- laires de quatre articles; le premier très- court et gros , le deuxième cylindrique très-allongé, le troisième et le quatrième très-courts; ce dernier aciculé. Lèvre inférieure présentant un menton court, charnu ; des pièces palplgères très-grosses , complètement soudées en un corps qua- drangulaire silloné dans son milieu, dernier indice de la suture, et portant à leurs angles externes des palpes labiaux distants Tun de l'autre, formés de deux articles dont le premier est beaucoup plus gros et du double plus long que le second. Prothorax un peu plus large que la tête , moins large que les seg- ments suivants, muni en dessus d'un écusson écailleux , lisse, et en dessous d'une petite plaque sternale parcheminée ; les deux autres segments semblables aux segments abdominaux, seulement leurs ccussons dorsaux sont un peu plus étendus ; pattes médiocres , spi- nuleuses , formées des parties ordinaires et terminées par deux ongles égaux. Segments abdominaux s'élargissanl jusque vers le milieu de la longueur du corps, protégés en dessus par des écussons transver- saux , cornés , diminuant graduellement de dimension des anté- rieurs aux postérieurs , sans former de saillie sur les côtés ; latérale- ment chaque arceau présente un bourrelet corné disposé obliquement en dessous des plaques médianes subcornées , et latéralement des bourrelets longitudinaux de même nature. Segment terminal petit, 6 38 Catalogue entièrement corné, portant en dessus deux longs appendices inar- ticulés, immobiles, munis de longues soies implantées obliquement sur de petits renflements; et en dessous un anuslubuleux, conique, servant à la progression. Stigmates normaux. Cette larve est de forme allongée, un peu déprimée, légèrement renflée au-delà du milieu de sa longueur, et recouverte de quelques poils épars, fauves, plus nombreux sur les parties latérales et pos- térieures. Sa couleur est d'un blanc jaunâtre mat, sauf la tète et le prolhorax qui sont lisses et d'un brun rougeàtre assez foncé ; les au- tres parties cornées sont d'un brun rougeàtre plus clair. Elle parait se nourrir de larves de Blaps et de Tenebrio, qui habitent les mêmes lieux qu'elle. MoRMOLYCE. Ilagenb. M. phyllodes. Ilag. Vorliuel , Ann. des se. nat. 5* sér. 1847, T. VII, p. 344. PI. Vn,fiiri1-6. La description est incomplète. (Ericlis. Archiv, 1847, p. 56). Feronia. Latr. F. slriola, Fabr. Goedart, Hist. nat. des ins. (Trad.) 1700. T. II, p. 70, Exp. 19. Audonin et Brullé, Ilist. nat. des insect. T. V, 1835, Coleopt. T. Il, p. 10. Ces auteurs pensent que la description de Goedart rapportée par Latreillc à la Feronia striola , pourrait tout aussi bien s'appliquer à un Uarpalus. Westwood , Iiiirod. to the mod. Class. 1839 , T. I, p. 70, fig. 2 (4-5) a décrit et figuré une larve de Carabique qu'il rapporte à la Feronia niclanoria, ou au Ste)'opus mndidus. Zabrus. Clairv. Z. gibbus. Fubr. Gcrmar, Magaz. der Eniomol. 1813, T. I, p. 1, PI. I, fig. 1-5. Stnrm, Deutsclil. Insecl. T. IV, 1848, p. 129, PI. 98. Zimmerman, ÏMonogr. des Carab. 1851, p. 27. Audonin et Bridlé, Ilist. nalur. des ins. T. V, 1835, Col. II, P. 21. des Larves des Coléoptères . 59 Bcrtolini , Novi comment, acad. scient. Bonon. j839,T. III, p. 197, PI. XVII, fig. 1-8. D'après Zimmerman, cette larve se dislingue de celles des Har- palus qu'il a aussi pu examiner, par son prolhorax bordé et les tu- bercules de la face ventrale de l'iibJomen; de celles des Amara et des Pœcilus par la largeur du corps et la brièveté des appendices caudaux. La larve du Zabriis se cache tout le jour et ne sort que la nuit; c'est alors qu'elle mange les tiges des végétaux et surtout leur moelle; elle semble ne vivre que de céréales, tels que le blé, le froment, l'orge. Elle subit ses métamorphoses en terre, dans une excavation arrondie, terminant une galerie longue de cinq à six pouces en dessous du sol. ÂMÂRA. Bon. A. trivialis. Duft. Zimmerman , Monagr, des Carab. 1831. p. 27. L'auteur ne dé- crit pas celte larve, mais se contente de la comparer à celle des Zabriis. Dans sa monographie des Amara , traduite dans la revue cntomologique de Silberman, cet excellent observateur avait déjà donné des détails étendus sur les mœurs de ce genre. Audouin et Brullé, Hist. nat. des ins. T. V, 1835, Col. II, p. 24. Extrait de l'article de Zimmerman. Tribu 6. Harpaliens. Tribu 7. Subulipalpes. jEpus. Leach. jE. Robinii. La Boulbène. Coquerel, Ann. de la soc. entom. de Fr. 18o0, T. VIII^ 2* sér. p. 529, PI. XVI, n°III,A,B, C. Celte petite larve que l'on trouve dans les mêmes lieux que l'in- secte parfait dont elle a aussi les mœurs , est remarquable par la grandeur de la téle et des mandibules , qui rappelle les larves de VOmophron. Elle offre des palpes maxillaires de trois articles seu- lement , et les deux derniers stigmates sont remarquables par leur grandeur; .M. Coquerel n'a pas signalé d'ocelles. 4-0 Catalogue CiLLENUM. Leach. C. Leachii. Dej. Fairmaire, Ann. de la soc. cntom. de Fr. T. X, 183*2, 2° sér. M. L. Fairniaire, qui a découvert celte larve, et qui en publiera incessamment riiisioire dans le tome X des Annales de la Société Enlomologique, a bien voulu nous communiquer un exemplaire de de cetle espèce intéressante. Nous avons pu constater qu'elle offre une exception unique jusqu'ici dans la famille des Carabiques, ses tarses étant terminés par un ongle simple. Elle présente du reste les autres caractères de la famille , pour ce qui regarde les appendices simples du segment terminal, les six ocelles de chaque côté, les mandibules dentées, la conformation des mâchoires, etc. DYTISCIDES. Le nombre des larves connues de cette famille est extrêmement restreint , et la science ne possède guère sous ce rapport que les dé- tails exposés par les premiers naturalistes. Ces larves, dont le type est fourni par le Dytiscus marginalis, présentent les caractères sui- vants : Tète à bouche horizontale et antérieure , cornée , trés-faiblement convexe en dessus, plane en dessous, rétrécie à sa base. Ocelles au nombre de six de chaque côté, disposés en deux séries transversales et formant un petit groupe; de grandeur à peu près égale, mais de formes différentes : les plus externes arrondis, les médians elliptiques, les internes très-allongés. Antennes articulées sur les côtés de la tête, grêles, filiformes, de quatre articles; l'article terminal petit, subulé; dans les larves adultes les trois premiers présentent encore chacun un petit article basilaiie, de sorte que si l'on compte séparément chaque article, leur nombre total est porté à sept. Plaque sus-céphalique sans chaperon distinct , faisant saillie entre les mandibules et fermant la bouche en haut. Lèvre supérieure nulle. Mandibules simples , falciformes , aiguës , se recouvrant au repos. Mâchoires tout-à-fait libres , articulées à une cerlaine distance de la lèvre inférieure ; présentant une pièce cardinale extrêmement courte ; une pièce basilaire cylindrique, ressemblant toul-à-fait à un des Larves des Coléoptères. i\ palpe et munie à son extrémité d'un lobe rudimentaire , formé par un petit article simple, crochu et articulé. Palpe maxillaire également articulé à l'extrémité des mâchoires , de quatre articles : le premier court, les autres allongés,- chez les larves adultes chacun des trois articles terminaux présentant un petit article bnsilaire , ce qui fait paraître le palpe formé de sept articles. Lèvre inférieure composée d'un menton court et charnu , de deux pièces palpigères cornées, complètement soudées entre elles et for- mant une pièce transversalement quadrangulaire ; pas de trace de languette ; palpes labiaux bi-articulés ; chaque article présentant chez les larves adultes, un petit article basilaire, ce qui porte à quatre le nombre total. Thorax formé de segments semblables aux segments abdominaux; prolhorax un peu plus long que les autres, présentant en dessus un écusson assez étendu , et en dessous , immédiatement au-devant des hanches antérieures, une petite plaque écailleuse ; les deux autres segments sont recouverts d'écussons semblables à ceux des segments abdominaux. Pattes allongées, composées d'une hanche épaisse, allongée, ar- ticulée près du bord latéral, appliquée contre le corps et dirigée obliquement en arrière et en dedans; d'un irochanter court, d'une cuisse plus longue, d'une jambe moins allongée, d'un tarse de moitié plus court et terminé par deux ongles. Segments abdominaux au nombre de huit, recouverts en dessus d'écussons cornés,- segment terminal entièrement corné et subcy- lindrique, présentant à son extrémité deux appendices articulés, formés d'une seule pièce. Stigmates au nombre de neuf paires, dont sept sur les sept pre- miers segments abdominaux, près du bord externe des plaques dor- sales; la huitième située à l'angle antérieur de la face inférieure du niésothorax , au devant de l'articulation des hanches, la neuvième à l'extrémité du huitième segment abdominal et Irès-rapprochée de l'ouverture anale. Ces généralités que nous avons extraites du travail d'Erichson publié dans les Archives de Wiegman (1841 , I, p. 74) , montrent l'analogie qui existe entre celte famille et celle des Carabiques , quoi- que l'on trouve cependant des différences assez saillantes : ainsi , chez les Dytiscides , les mandibules sont inernjes , les lobes des mâ- choires sont simples et uni-articulés, la lèvre inférieure manque 42 Catalogue entièrement de languette, les appendices terminaux sont mobiles et le corps n'est formé (juc de onze segments. Les antennes et les palpes offrent une particularité bien remar- quable et (|ui ne se retrouve dans aucune autre famille des Coléoptères; c'est de présenter chez les individus adultes, des pièces rudimcn- (aires à la base des articles. A la rigueur ce sont autant d'articles distincts; cependant la disposition de ces petites pièces et l'analogie autorisent à les regarder seulement comme des appendices, et à ne pas les compter dans le nombre des articulations de l'antenne ou du palpe. Ces larves dont le corps est presque translucide, vivent dans les eaux stagnantes; leurs pattes sont munies de cils natatoires; elles sont très-carnassières et ont un aspect féroce. De même que celles des Carabiques elles ne déchirent pas leur proie , qui consiste prin- cipalement en mollusques ; la succion s'opère ici par les mandibules qui présentent un sillon à leur face interne et une ouverture à leur base. Quoique les stigmates des huit paires antérieures ne soient pas fermés , ceux du huitième segment servent beaucoup plus que les autres à l'intioduction de l'air dans les trachées , et les appendices terminaux sont destinés à maintenir pendant quelques instants leur ouverture à la surface de l'eau. ÎS'ous retrouverons quelque chose d'analogue dans un groupe bien éloigné de la famille qui nous oc- cupe, celui des Donacia. Les Dytiscides vivent probablement plusieurs années à l'état de larve; celle-ci sort de l'eau pour subir ses transformations et creuse dans le sable des rivages une petite loge arrondie. Mouffet, Insect. sivc minim. aninu Theat. 1G54, p. 320. Svvamnierdam , Biblia naturie, lG8o, pi. 20. Lyonnet, 3Iém. posth. 17G0 (publié en 1852) , p. 108. Rœsel, Inseet. Belustig. 1746, t. II. De Geer, Méin. 1774, t. IV, iMém. VIII. Clairville, Entomol. hélvét. 1798-180C, t. II, p. 204. Latreille, Ilisi. nai. des erust. et des ins. 1802-1805, t. VIII, p. 157. Anduuin et BruUé , Hisl. natur. des ins. 1855, t. V, Coléop. II, p. 191. Eriehson , (leiiera Dylic. 1852, p. 13. \\'est\vood , Iiitrod, lo the niod. class. 1839, t. 1, |». 99. Erichson , Archiv. de Wiegui. 1841, 1, p. 74. des Larves des Coléoptères. 4-5 Dytiscus. L. D. marginalis. L. (PI. I, fig. 5). Mouffet, Insect. sive minim. anim. Thcat. 1G34, p. 520. Swammerdam , Biblia natur. 1685, PI. 29. Rœsel, Ins. Belustig. 1746, t. II, cl. I, PI. XI, fig. 5-6. Lyonnet, Mém. posth. 1760, p. 108, PI. XI, fig. 1-2. Latreiile, Hist. nat. des crust. et des ins. 1802-1805, t. VIII, PI.LXX, fig. 6. Kirby et Spenee, Infrod. to entom. 1828, t. lïl , PI. 18, fig. 5. Clairville, Entom. helv. 1806, t. II, p. 204. Sturm, Dentschl. Insect. 1854, t. VIII, p. 11, PI. 186. Audouin et Brullé , Hist. nat. des ins. 1855, t. V, Coléop. II, p. 194, PI. IX, fig. 5-6. Curtis, Trans. of the entom. society of Lond. t. I, p. 86. Erielison, Gêner. Dytic. 1852, p. 14. Westwood, Inlrod. to the mod. class. 1859, t. I, p. 99, fig. 5 (1-15) fig. 6 (1-8), Dans celte espèce la plaque sus-céphalique est arrondie à sa partie antérieure et légèrement rebordée. Cybister. Curtis. C. Rœseli. Fabr. Rœsel, Insect. Belustig. 1746, t. II, cl. 1, PI. II, fig. 1, Clairville, Entom. helv. 1806, t. II, fig. 190. Sturm, Deutschl. Insect. 1854, t. VIII, p. 65, PI. 195. Westwood, Introd. to the mod. class. 1859, t. I, p. ICI, fig. 5 (15). Cette larve se distingue de la précédente par le bord antérieur de la plaque sus-céphalique, qui est échancré et muni d'une corne dans son milieu; les appendices du dernier segment manquent, mais les deux segments terminaux sont recouverts sur leurs bords de longs cils natatoires. AciLius. Leach, A. sidcatus. L. Rœsel, Insect. Belustig. 1746, t. II, cl. I, PI. III, fig. 5, 4. De Geer, Mém. 1774, t. IV, Mém. VIII, p. 585, PI. XV, fig. 8-15. ^i-i Catalogue Ramdolir, Abhandl. iibcr die Verdaungswerz. dcr Insect. 1811, p. 80, PI. II, fig. 2 ; anatomic. Slurm, Dculschl. Insect. 1854, t. VIII, p. 53, PI. 190. Westwood, Introd. to ilie luod. class. 1859, t. I, p. 101, fig, 0 (/p). La larve de YAcilius est bien caractérisée par la grande longueur cl 1 ctroitesse du segment prothoraeique. NoTERUS. Clairv. N. crassicornis. MûU. Ericbson, Gênera Dyticeor. 1832, p. 14. Westwood, Introd. to tiie niod. class. 1859, t. I, p. 102, fig. 6 (5-8). Erichson , Archiv. de Wiegm. 1841, p. 75. Cette larve présente, comme celle du Cybister, une longue corne au milieu du bord antérieur de la plaque sus-céphalique ; mais de plus le segment terminal se prolonge en une pointe égalant presque en longueur les appendices inférieurs de ce segment. GYRINIDES. Les renseignements que l'on possède sur les larves de cette famille laissent beaucoup à désirer. Depuis Modeer, qui a donné à peu près tout ce que l'on connaît encore actuellement sur ce sujet, per- sonne n'a eu l'occasion de les observer à l'état adulte. De Geer ce- pendant a donné la figure d'une très-jeune larve et c'est d'après lui qu'Erichson a tracé les caractères suivants : Tête allongée, déprimée. Ocelles placés sur les côtés de la tète et compris dans une tache obscure. Antennes articulées latéralement, de quatre articles : le premier court et gros , les autres plus grêles. Plaque sus-céphalique sans chaperon distinct, s'avaneant entre les mandibules, fermant la bouche en haut et munie de deux dents sur son bord antérieur. Lèvre supérieure non distincte. Mandibules inermes, falciformes, se recouvrant au repos. Mâchoires et lèvre inférieure inconnues ; les figures données par des Larves des Coléoptères 4S De Geer laissent apercevoir des palpes et un rudiment de lobe maxillaire. Thorax formé de trois segments plus développés que ceux de l'abdomen; pattes de médiocre longueur ,. formées d'une hanche épaisse, d'un petit trochanter , d'une cuisse plus longue, d'une jambe plus courte, enfin d'un tarse plus allongé et terminé par deux ongles. Segments abdominaux au nombre de huit; les sept premiers présentant de chaque côté un long appendice filiforme, cilié; le huitième deux de chaque côté; anus saillant, muni de quatre pe- tites pièces crochues. Stigmates? Les appendices latéraux de l'abdomen , parcourus par un vaisseau sanguin , flottent dans l'eau et servent probablement de branchies. D'après les observations de Modeer , les Gyrins déposent leurs œufs sur les feuilles des plantes aquatiques et les jeunes larves éclo- sent huit jours après la ponte dans les premiers jours du mois d'août; les larves adultes sortent de l'eau pour gagner les feuilles des roseaux et autres plantes aquatiques. Elles se construisent une coque ovale, pointue aux deux extrémités, qu'elles forment d'une matière excrétée par quelque partie du corps et qui devient sem- blable à du papier gris. La transformation en nymphe a lieu et un mois après l'insecte parfait est formé. Modeer, Mém. del'Acad. roy. de Suède, 1770, p. 524. Rœsel, Insect. Belustig. 1746, t. III, suppl. tab. 31. De Geer, Mém. 1774, t. IV, Mém. VIII, p. 361, PI. XIII, fîg. 16-20. Latreille, Hist. natur. des crust. et des ins. 1802-1805, t. VIII, p. 151. PI. LXIX. fig. 7. Audouin et Brullé , Hist. nat. des insect. 1835, t.V, Col. II, p. 228, PI. 10, fig. ^>. Sturm, Deutschl. Ins. 1836, t. X, p. 88, PI. 226. Patterson, Entomol. Magaz. t. II, p. 530. Cet observateur a trouvé VOrectochilus villosus dans une co- quille aquatique {Lymneus pereger), dont l'ouverture se trouvait fer- mée par une substance molle. Griesbach, Entomol. Magaz. t. IV, p. 254. Cet auteur a trouvé des cocons de la même espèce sous l'écorce d'un saule pourri, à quelque distance de l'eau. 7 ♦ ^■ô Catalogue Wcslwood, Introd. lo tlie mod. class. 1839, l. I, p. 108, fig. G 08). Ericlison, Archiv. de Wicgm. 18 H, I, p. 77. HYDROPHILIENS. Tè(e cornée, îiplaiie en dessus, légèrement convexe en dessous , à bouche antérieure et même un peu supérieure. Ocelles en apparence nuls, par suite de la faible saillie de leurs cornées, mais en réalité au nombre de six de choque côté, et ap- paraissant seulen.ent comme des points transparents dans la plaque sus-eéphalique; cinq de ces ocelles sont extrêmement longs et étroits, on pourrait même dire linéaires, le sixième est arrondi. Antennes insérées sur le front, vis-à-vis de l'angle interne de la base des mandibules, de trois articles : le premier long, les deux suivants grêles et n'atteignant pas ensemble la longueur du pré- cédent. Plaque sus-céphalique sans chaperon distinct. Lèvie supérieure nulle. Mandibules saillantes, fortes, arquées à leur extrémité, dentées dans leur milieu. Mâchoires libres, articulées à une certaine distance de la lèvre inférieure , composées d'une pièce cardinale très-longue, styloïde, droite, et atteignant presque l'extrémité des mandibules; d'une pièce basilaire six fois plus courte, semblable à un article de palpe, présentant à son extrémité un lobe rudimentairc, très-grèle, et un palpe de trois articles. Lèvre inférieure tout-à-fait libre, s'avançant entre les mandi- bules, cornée dans toutes ses parties, formée d'un menton qua- drangulaire, à angles antérieurs très-aigus; de pièces palpigéres lout-à-fait soudées entre elles, de palpes labiaux bi-articulés et d'un rudiment conique de languette. Scgmcns thoraciques à peu près semblables aux segments abdo- minaux; portant chacun une paire de pattes courtes , formées d'une hanche assez longue, cylindrique, appliquée contre le corps et diri- gée obliquement en dedans et en arrière; d'un trochanter court, sOudé à la cuisse; celle-ci plus longue, comprimée, munie sur ses bords de cils natatoires ; d'une jambe un peu plus courte et ciliée seulement en dedans; d'un tarse consistant en un ongle simple. des Larves des Coléoptères. 47 Segments abdominaux au nombre de huit , charnus , recouverts d'une peau subcoriacée, sillonce de rides tranversales nombreuses, de sorte que l'on ne j)eut compter les segments que par les stig- mates et les branchies. Lorsque celles-ci ne sont pas bien dévelop- pées, les sept premiers segments en portent un court rudiment fili- forme. Le segment terminal porte au dessous de son extrémité deux appendices semblables, mais plus longs. Stigmates au nombre de huit paires , dont sept situées sur les sept premiers segments abdominaux dans la région dorso-latérale , en avant et en dedans des rudiments de branchies j la huitième sur les côtés du mésothorax. Ces caractères, que nous empruntons à Erichson (Archiv. de Wiegm. 1841, I, p. 108), sont établis sur les larves de l'ancien genre Hydrophilus , les seules qu'ait examinées ce savant. Actuel- lement on en connaît quelques-unes qui s'éloignent un peu de ce type spécial et auxquelles ne conviennent pas en tous points les caractères ci-dessus. Aussi, bien que nous les ayions placés en tête de la famille ne doit on pas les considérer comme s'appliquant à tous les genres. D'autre part , les connaissances que l'on a acquises sur les autres genres sont encore trop peu étendues, pour pouvoir exposer d'une manière satisfaisante les caractères généraux de la famille. On a beaucoup parlé des moeurs si intéressantes du grand Hy- drophilus ; nous verrons à son article les auteurs qui lui ont con- sacré quelque chapitre; pour les larves de la famille en général il faut consulter : Herbst, Natursyt. 1797, t." VIF, p. 292. Miger , Ann. du Muséum , t. XIV, p. 442. Sturm, Deutschl. ius. 1855, t. XI, p. 105. Mulsant, Hist. nat. des Col. deFr. Palpic. 1844, p. 9. Hydrophilus. Geof. //. piceiis. L. (PI. I, fig. 7). Mouffet, Insect. sive animal, minim. Theat. IGOO, p. 320. Frisch, Beschreib. 1720, 2^ part. p. 26, PI. VI. De Geer, Mém. 1752, T. IV, Mém. VIII, p. 509. Lyonnet, Mém. posih. p. 155, PI. XIII, fig. 1-2; longs détails. Lesser, Insect. Thcol. T. II, fig. 12-10. A8 Catalogue Miger, Ann. du Muséum , 1809, t. XIV, p. 445, PI. 28. Audouin et Brullé, Hist. natur. 183b, t. V, Col. II, pag. 253, PI. XI, fig. 1-6. Sturm, Deutschl. ins. t. IX, p. 106. Weslwood , Intr. lo ihe mod. class. 1839, t. I, p. 125, fig. 8, (11-12). Dutrochet, Mém. sur les animaux et les végét. Erichson, Wiegm. Archiv, 1841, 1, p. 108. Mulsant, Hist. nat. des Col. de Fr. Palp. 1844, p. 105. Htdrous. Leach. H, caraboides, h. Rœsel, Inst. Beiustig. 1746, vol. II, cl. I, lab. IV, fig. 5-7. Lyonnel, Mém. posih. p. 129, PI. XII, fig. 47 et 50; la fig. 50 représente la tête grossie. Harris, Aurelian, PI. 26, fig. e-i. Sturm, Deutschl Insekt. 1835, t. IX, p. 113, PI. 216. Westwood, Int. to the mod. class. of ins. 1839, t. I, p. 126, fig. 8 (13). Mulsant, Hist. nat. des Coléopt. de Fr. Palp. 1844, p. 111. Helophilus. Muls. H. lividîts Forst. Lyonnet, Mém. posth. p. 117, PI. XII, (46); mœurs. Mulsant, Ilist. nat. des Col. de Fr. 1844. Palp. p. 123. Cussac, Ann. de la soc. ent. deFr. t. X, 2* sér. 1852, p. 622, PI. XIH, fig. 17-26. Philhydrus. Sol. P. bicolor Fab. Audouin et Brullé , Hist. nat. t. V, Col. II. p. 268 ; quelques mots seulement. P mclanocephalus. Cussac , An. de la soc. ent. de Fr. t. X, 2' sér. 1852, pag. 622, PI. XIII. fig. 27 ; suivant cet auteur, celte larve serait semblable à celle de ['Helophilus iividus. des Larves des Coléoplères. 49 Spercheus. Fab. S. emaryinatxis Fab. Kiesenwetter, Entom. Zeit. zu Steltin 18/i5, p. 2!20 ; mœurs et description de la larve. Cussae, Ann. de la soc. cnt.de Fr. l. X,2« sér. 1852, p. 617. OciiTHEBius. Leach. 0 ? granidatus ? Dej. Mulsant, Hist. nat. des Col. de Fr. Palp. 1844. p. 52; descrip- tion rapportée avec doute à cette espèce. Enicocerus. Curtis. E. vtridiœneiis Steph. Wailes , Entom. Magaz. n°ô, p. 256. Weslwood, Int. I, p. Î21. SpHiERiDiuM. Fabr. JVIulsant, Hist. nat. des Col. de Fr. Palp. 1844, p. 147 et 151. Ce que dit M. Mussant se borne à quelques mots sans accom[)agne- ment d'aucune description. SILPHALES. L'histoire de plusieurs larves de cette famille est connue depuis longtemps j les auteurs modernes en ont aussi décrit quelques-unes ; elles présentent en général les caractères qui suivent : Tête cornée, fortement penchée, légèrement convexe en dessus , plane en dessous. Ocelles au nombre de six de chaque côté , disposés en deux groupes , dont l'un formé de quatre ocelles se trouve à l'endroit ac- coutumé, derrière l'insertion des antennes ; et dont l'autre, éloigné du premier, se trouve en avant et en dessous, par conséquent sous l'insertion des antennes ; ces ocelles sont arrondis. Antennes articulées sur les côtés de la tète, a^scz allongées, de quatre articles; le premier très-court et très-gros. Plaque suscéphalique présentant un chaperon peu distinct. Lèvre supérieure distincte, mais soudée au chaperon. bO Catalogue Mandibules courtes et fortes , dentées , se recouvrant au repos et cachées par la lèvre supérieure. Màciioires bien développées, présentant un lobe continu assez gros et barbelé à son extrémité • palpes maxillaires de trois articles. Lèvre inférieure présentant un menton charnu, des pièces palpi- gères de même nature, complètement confondues, et des palpes labiaux de deux articles. Segments thoraciqucs semblables aux segments abdominaux, por- tant chacun une paire de pattes médiocrement longues , formées d'une hanche allongée , appliquée contre le corps , dirigée en dedans et en arrière ; d'un trochanier court, soudé à la cuisse, qui est al- longée, de même que la jambe, laquelle est épineuse j^d'un tarse peu développé, représcnlé par un ongle simple. Segments abdominaux au nombre de neuf, charnus en dessous et recouverts d'une peau parcheminée, protégés en dessus par des écussons subcornés, plus ou moins saillants sur les côtés et dont les angles postérieurs sont aigus et dirigés en arrière; dernier segment terminé par deux appendices filiformes , bi-articulés, présentant en dessous un appendice cylindrique, corné à sa base, charnu et tiiber- culiforme ù son extrémité; cet appendice dans lequel s'ouvre l'anus sert à la progression. Stigmates au nombre de neuf paires , dont huit sur les huit pre- miers segments thoraciqucs, situées latéralement à la base des pro- longements des arceaux dorsaux et s'avançant même en partie sur la face inférieure de ces prolongements; la neuvième placée plus in- férieurement entre le prolhorax et le mésothorax. Ces caractères empruntés à Erichson (Archives de Wiegman 1 841 , I, p. 101), ne laissent aucun doute sur l'analogie qui existe entre la famille des Silphales et celle des Staphyliens; la première ne se distingue guère de la seconde que par la présence de la lèvre supé- rieure et la disposition des ocelles. Ces larves vivent à peu près à la manière des insectes parfaits, et se trouvent dans les mêmes en- droits; les métamorphoses ont lieu en terre. Necrophorus. Fabr. Les larves des Nccrcphonis se distinguent de celles du genre 5/7- pha, par la fornjc des écussons dorsaux, qui sont moins étendus transversalement que chez ces dernières. Tout le monde connaît la manière dont les Necrophorus enterrent les cadavres des petits mam- des Larves des Coléoptères. SI mifèrcs, pour y déposer leurs œufs; les larves, parvenues à leur entier tiéveloppenient, s'enfoncent plus profondément en terre et se fabriquent une coque ovalaire ; au bout de trois à quatre semaines l'insecte parfait est formé. Plusieurs auteurs se sont occupés des mœurs des espèces de ce genre tant à l'état de larve qu'à l'état d'insecte parfait; Friscli, Rœsel, De Geer, Scliaeffer, parmi les premiers entomologistes, leur ont consacré de longs articles; parmi les auteurs modernes, nous ci- terons : Latreille, Hist. nalur. des crust. et des ins. 1802-1805, t. IX, p. 267. Audouin et Brullé, Hist. nat. des ins. 1857, t. VI, Col. ÎÏI, p. 7. Sturm, DeutschI, inscct. t. XIII, 1858, p. 56. Erichson , Archiv. de Wiegm. 1841, 1, p. 101 . N. humator. Fabr. Rœsel, insect. Belustig. 1750, t. IV, PI. I. Westwood, Introd. to tbe mod. class. 1859, t. I, p. 158, PI. 10, fig. 8 (9). M. vespillo. L. Rœsel, insect. Belustig. 17^6, PI. IV, p. 5, tab; III. De Geer, Mém.t. IV, 1774, Mém.IV, p. 171. Herbst, Naturg. ail. bek. insect. 1795, t. V, p. 162. Sturm, DeutschI. insect. 1858, t. XIII, p. 62, PI. 265. SlLPHA. L. De Geer, Mém. 1775, t. V. Mém. V, p. 167. Audouin et Brullé, Hist. nat. des iiis. 1857, t. VI, Coleopt. II, p. 11. Westwood, Introd. to the mod. class. 1859, 1. 1, p. 158. Schmidt, Silphar. monogr. PI. I, p. 21 , 1841. Sturm, DeutschI. insecf. 1858, i.XIH, p. 86. Mulsant, Ann. de la soc. entom. de Fr. 1844, tom. II, Bull. p. LIX. Guérin-Méneville , Ann. de la soc. entom. de Fr. 1846, t. IV, 2° sér. Bull. p. LXXII. Observations sur le régime herbivore des larves. S. alpina. Bon. Ilcer, Observât, cntomolog. 1856 , p. 24. , 52 Catalogue Weslwood, Inlrod. to tlie mod. clas. 1839, t. I , p. 139. S. atrata. L. DeGeer, Mém. 1774, t. IV. Mém. V, p. 178, PI. VI, fiji. 10-13. Schaefîer, Abliandl, t. IH , PI. VII, 1774-1779. S. thoracica. L. Schaeiïor, Abhandl. 1764-1779, t. III, PI. VII. Weslwood, Introd. to tlie mod. class. 1859, t. I, p. 139, lig. 10 (10-14). S, fjrisea. Curtis. Trans. of ihe Liun. soc. of Lond. 1791 , t. I, p. 8G , PI. V. S. obscura. L. Frisch, Bcschreib. von ail. ins. 1720, Hcft VI , p. 12, PI. V. Sturm, Deutschl. ins. 1838, t. XIII, p. 107, P1.2G9. Blisson , Ann. de la soc. entom. deFr. 1846 , t. IV, 2^ sér. p. 65, PI. II, nM,f. 5-5. S. opaca. L. Guérin-Méneville , Ann. de la soc. cnlom. de Fr. 1846, t. IV, 2" sér. Bull. p. LXXII. S. orientalis. Brullé. BruUé, Expéd. scient, de Morée, 1832, p. 161, PI. XXIX, fig. 1. Necrodes. Wilk. N. liUoralis.L.(?\.l, fig. 8). Sturm , Deutschl. insect. 1836, t. XIII, p. 82. Détails sur la ponte des œufs. Buist, Magaz. of natur. Hist. 1839, p. 60. Description de la nymphe. Cette larve qui n'a pas encore été décrite présente les caractères suivants : Tète médiocre, large, un peu convexe et rugueuse en dessus , présentant deux lignes enfoncées , qui , partant du côté interne de la base des mandibules, se réunissent sur le vertex. Ocelles au nombre de six de chaque côté, dont quatre disposés en losange, sur une même éminence, derrière l'insertion des antennes; des Larves des Coléoptères. 53 les deux autres situés directement en dessous des antennes ; ces ocelles sont plus ou moins arrondis, sauf les trois postérieurs du groupe supérieur, qui sont ovalaires. Antennes médiocres, de quatre articles; le premier très-court > gros , en cône tronqué ; le deuxième le plus long de tous , cylin- drique; le troisième plus court, un peu comprimé à son extrémité, portant à son angle antérieur un petit article rudimentaire acuminé, et à son angle postérieur, le quatrième article qui est grèle et un peu plus court que le troisième. Chaperon se confondant avec la plaque sus-céphalique. Lèvre supérieure bien visible, légèrement échancrée en avant. Mandibules courtes , cachées par la lèvre supérieure, un peu sinueuses à leur bord interne, fortement échancrées à l'extrémité. Mâchoires assez grandes , composées d'une pièce cardinale, char-- nue et très-angulaire; d'une pièce basilaire allongée, terminée par un lobe aminci, obtus, couvert de soies courtes; de palpes maxil- laires de trois articles dépassant le lobe; le premier et le deuxième articles de même longueur, le troisième un peu plus grèle et plus long. Menton charnu, subquadrangulaire, tronqué en avant, portant deux pièces palpigères confondues en une seule masse ; palpes la- biaux petits , de deux articles ; le premier assez gros , le second beaucoup plus petit et plus mince ; point de languette. Segments thoraciques recouverts, comme ceux de l'abdomen, d'écussons cornés très-développés ; prolhorax plus allongé et un peu moins large que les segments suivants, rétréci en avant, à angles arrondis ; le mésolhorax et le métathorax un peu plus longs que les segments abdoinmaux, à angles postérieurs peu saillants. Pattes bien développées, spinuleuses, composées des parties ordi- naires; les cuisses et les jambes de la paire postérieure un peu plus longues que ces mêmes parties aux deux paires antérieures. Segments abdominaux diminuant graduellement de largeur du premier au dernier ; chaque arceau dorsal divisé en deux parties : l'une postérieure, recouverte de téguments coriaces, à surface fine- ment chagrinée et d'une couleur plus sombre; l'autre antérieure, recouverte d'un écusson corné occupant les deux tiers de la lon- gueur de l'arceau ; des angles latéraux des écussons l'antérieur est arrondi; le postérieur d'autant plus aigu et plus prolongé qu'on l'examine plus près de l'extrémité anale. Les bords et la surface des écussons sont recouverts de spinules ou de soies raides rares, de 8 54 Catalogue longueurs inégales , disposées en séries transversales irréguliùres, et implantées sur de petits tubercules qui rendent la surface plus ou moins rugueuse. En dessous les segments abdominaux présentent une disposition qui rappelle à beaucoup d'égards celle du dessus. Segment terminal étroit, muni en dessus de deux longs appen- dices bi-articulés , spinuleux j le premier article très-long , le second petit et grélc. Anus conique, tubuleux, allongé. Stigmates normaux. Cette larve , dont les segments sont imbriqués , est de forme ovalaire allongée , atténuée en arrière , d'un brun obscur , avec une tache irrégulière plus claire sur les bords latéraux ; on observe encore à la région dorsale un sillon médian d'un blanc jaunâtre, qui , partant du bord antérieur du prothorax , se continue jusque sur le segment terminal. Ces larves sont très-agiles et se rencon- trent aux mois de mai et de juin dans les mêmes lieux que l'in- secte parfait. Catops. Fahr. C. fusciis. Gyll. Erichson, Archiv. de Wiegm. 1841 , I, p. 102. Cet auteur donne une très-courte description de cette larve , qui présente les caractères généraux de celles des Silpha. PSÉLAPHIENS. Les larves de ces petits insectes sont inconnues j mais depuis longtemps IMuUer a donné un bon article sur les mœurs des Clavi- gei'f ainsi que la description de la dépouille d'une nymphe. Clavigeu. Preysl. C. foveolatus. îMiill. Millier, Magaz. fur Entom. von Germ. 1818, t. III, p. 108, pi. Il,fig. 15. Audouin et Brullé, Hist. nat. des Inscct. 1857, t. VI, Col. III, p. 57. Weslwood , Introd. to the mod. class. 1859; 1. 1 , p. 176, fig. 17 (8). des Larves des Coléoptères. S5 STAPHYLIENS. Le nombre des larves de cette grande famille décrites jusqu'à ce jour est très-peu de chose, ce qui s'explique en partie par la diffi- culté qu'il y a à se les procurer, et surtout à les conserver vivantes jusqu'à leur entier développement. Quoiqu'il en soit, nous allons essayer de tracer leurs caractères généraux, en mettant largement à profit les notions exposées dans la belle Monographie qu'Erichson a donnée de cette famille. Les larves de Staphyliens sont allongées, linéaires ou légèrement rétrécies à leur extrémité postérieure, un peu déprimées, ordinai- rement colorées en brun noirâtre ou verdàtre , ou blanc-jaunàtre. Leurs téguments sont assez fermes et partiellement écailleux. Leur corps est composé de treize segments, y compris la tétej celle-ci , qui rappelle beaucoup par ses formes celle de l'insecte parfait, est déprimée, subquadrangulaire ou allongée. Dans les espèces con- nues elle porte des antennes de quatre ou cinq articles, des ocelles en nombre variable et des organes de la bouche toujours bien dé- veloppés. Les segments ihoraciques se distinguent ordinairement par leur forme et la manière dont ils sont protégés ,• en dessous ils sont tou- jours reconnaissables aux pattes dont ils sont munis. Ces pattes, et c'est là un caractère distinctif important , sont terminées par un ongle unique, plus ou moins allongé. Les segments abdominaux au nombre de neuf, ne présentent rien de remarquable j ils sont simples, sauf le dernier qui est ter- miné par deux appendices mobiles, bi-articulésj l'anus fait une saillie considérable et sert à la progression. Ces larves sont ordinairement très-agiles et vivent sur le sol, du moins celles des grandes espèces; les petites vivent aussi sous les écorces des arbres, quelquefois sur les fleurs, ou les autres parties des végétaux. Elles se nourrissent de proie consistant en mollus- ques, lombrics, larves de différents ordres. La petitesse de leur ouverture buccale porte à penser qu'elles ne déchirent j)as leurs aliments, mais qu'elles se contentent d'en extraire les sucs. Leurs métamorphoses s'opèrent en terre, sous les écorces, en un mot dans les lieux où a vécu la larve; la nymphe ne présente rien de particulier. Ce serait ici le lieu d'indiquer les caractères qui distinguent les- S6 Catalogue larves des Staphyliens de celles des autres familles de Coléoptères ; mais comme ces caractères consistent surtout dans les parties de la bouche, et que ces parties ne sont connues avec quelque exactitude que dans les Staphylinides , nous les donnerons à l'occasion de ce groupe. Nos connaissances portent sur un nombre encore trop restreint d'espèces, pour donner les caractères distinctifs des diverses tribus. Ces groupes semblent cependant présenter entre eux des différences assez tranchées, portant sur la forme générale du corps, le nombre des ocelles, et surtout sur la conformation du lobe des mâchoires. Pour l'histoire de cette famille , on peut consulter les ouvrages suivants : Frisch, Beschreib. von ail. Ins. Deutschl. 1720, V, p. A^ , pi. XXV, et p. 50, pi. XXVI. Cet auteur a décrit et figuré deux larves dont l'une appartient à un Tachinus ou un Stapliylinus ; l'autre semble être une chenille. De Geer, Mém. t. IV, 1774, p. 12. Kirby et Spcnce , Inlrod. to Eut. 1828 , t. III , pi. 18, fig. 6. Lafreille, Ilist. nal. des Crust. et des Ins. 1802-1805, t. IX, p. 282. Westwood, Introd. to the mod. class. 1859, 1. 1, p. 166 , fig. 16. Erichson, Gênera et spec. Slaph. 1840, p. 15. Tribu 1. Aléocharides. Aleochara. Grav. A* fuscipes. Grav. Westwood, Zoolog. Journal. 1820-27, p. 56. id. Introd. to the mod. class. 1859, t. I , p. 166, fig. 16 (15). Cette larve a été imparfaitement décrite. HoMALOTA. Manh. Erichson , Archiv. de Wiegm. 1841, 1, p. 79. Tribu 2. Tachypo rides. On ne connaît que deux espèces de ce groupe, mais elles onl été décrites avec beaucoup de soin. Elles se distinguent des larves des Larves des Coléoptères. 57 des Staphylinides par la conformation des mâchoires dont le lobe, immobile et continu avec la pièce basilaire, a pris un grand déve- loppement. Quant à la présence du chaperon et de la lèvre supé- rieure signalée par M. Perris, il nous a été impossible de la cons- tater sur une larve du genre Tachyporus que nous avons examinée. Nous l'avions trouvée en fauchant au fdet dans un pré aux envi- rons de Chaudfontaine; des sept à huit individus que nous avions rapportés, un seul s'est métamorphosé et l'insecte était raal déve- loppé , ce qui nous a empêché de déterminer l'espèce. Tachyporus. Grav. T. ceîlaris. Grav. Perris, Ann. de la soc. entom. deFr. 1846, S'user, t. IV, p. 551, pi. IX, n» III, fig. 1-8. Tachinus. Grav, T. humeralis. Grav. Perris, Ann. de la Soc. entom. de Fr. 184C, 2° sér. t. IV, p. 555, pi. IX, n°III,fig. 9. Tribu 5. Staphylinides. Tète cornée, un peu convexe en dessus, aplatie en dessous, à bouche dirigée en avant. Ocelles au nombre de quatre de chaque côté, arrondis, formant un petit groupe sur les parties latérales de la plaque sus-cépha- lique. Antennes insérées à la partie antérieure de cette dernière , fili- formes , de quatre articles ; le troisième présentant à son extrémité, vers son côté interne, un petit article appendiculaire. Plaque sus-céphalique s'avançant entre les mandibules, fermant la bouche en haut. Lèvre supérieure non visible. Mandibules aigùes, falciformes, inermes. Mâchoires articulées à une assez grande distance de la lèvre infé- rieure , libres, formées d'une pièce cardinale courte; d'une pièce basilaire allongée , cylindrique; d'un palpe maxillaire de trois arti- cles, et d'un lobe maxillaire cylindrique, mobile, ressemblant à un article de palpe. /d8 Catalogne Lèvre inférieure composée d'un menton eharnu , de pièces pal- pigèrcs réunies à leur hase, de palpes labiaux bi-arliculés, d'un rudiment membraneux de languette , muni d'une pointe à son extrémité. Segments thoraciques recouverts en dessus de pièces écailleuses • prothorax souvent très-long ; pattes allongées , formées d'une han- che longue, cylindriqne, obliquement dirigée en dedans et en ar- rière, d'un trochanter court , d'une cuisse et d'une jambe plus lon- gues , d'un petit tarse terminé par un ongle unique. Segments abdominaux au nombre de neuf j le premier muni , comme les segments thoraciques, d'un écusson corné; les autres charnus, offrant en dessus et en dessous des espaces parcheminés; le segment terminal muni de deux longs appendices bi-articulés. Anus saillant, très-long, corné et servant à la progression. Stigmates au nombre de neuf paires, dont huit sur les bords laté- raux des arceaux dorsaux des huit premiers segments abdominaux; la neuvième placée en dessous, dans le pli qui sépare le prothorax du mésothorax. Ces larves qui , pour l'aspect et la forme générale, ont beaucoup d'analogie avec celles des Carabiques, s'en distinguent notablement lorsqu'on les examine avec plus d'attention. Ainsi les larves des Cara- biques ont six ocelles de chaque côté, les mandibules dentées, les mâchoires rapprochées de la languette, avec leur lobe bi-arliculé, des pointes lixes et inarticulées sur le dernier segment, enfin deux ongles au tarse. Les larves des Dytiscides se distinguent de celles des Staphyliens par leurs ocelles au nombre de six, les mandibules perforées, les tarses bi-unguiculés et les appendices terminaux non articulés. L'analogie qui rapproche les Staphyliens, les Silphales et les Hislériens à l'état parfait, se retrouve encore à l'état de larve. Ces trois groupes, en effet , possèdent les appendices terminaux mo- biles et articulés du dernier segment abdominal; mais les Silphales se distinguent par leur six ocelles et la présence de la lèvre supé- rieure; les Hislériens, au contraire, manquent d'ocelles, tandis (ju'il y en a quatre de chaque côté dans la tribu des Sîaphylinides. Ces caractères généraux que nous avons empruntés à la Mono- graphie d't^richson , ont été reproduits par lui dans les Archives de Wiegmann, 1841, 1, p. 78. des Larves des Coléoptères. 39 Xantholinus. Dahl. X. pimctidahis. Gyll. Bouché, Naturg. des Insect. 1854, p. 180, n° 3, pi. VIII, fig. 9. Staphylinus. L. St. maxillosus. L. (PI. II, fig. 1). Westwood, Int. to ihe mod. class. 1859, t. I, p. 168, fig. 16 (1-8). Westwood rapporte cette larve à cette espèce ou à VOcypiis olens. St. murinus. L. Strœm , Nogle Insekt. Larves med deres Forwandl. t. II , p. 575. OcYPus. Kirby. 0. olens. Mùll. Heer, Observ. entom. 1856, p. 16. Blanchard, Mag. de zoolog. 1" sér. 6^ ann. 1856, pi. 165, fig. 1-2. Audouin et Brullé, Hist. natur. des Ins. 1837, t. VII , pi. m^ fig. 4. Batzeburg, Die Forstins. 1857, I, p. 30, pi. I, fig. 14-. Philonthus. Leach. Ph. œneus. Bossi. Bouché, Naturg. des Ins. 1854, I , p. 179, n° 1, pi. VII, fig. 29. Ph. politus ? Westwood , Zool. Journ. 1826-27, p. 56. QuEDius. Leach. Q. dilatatits. Fab. Henslow, Newman's Zoolog. p. 2385. 0- fulgidiis. Er. Bouché, Naturg. der Insect. 1854, p. 180, n" 2, tab. VIII, %.l. Q. fidigînosiis. Grav. AVaterhouse, Trans. ofthe Entom. soc. of Lond. 1856, t. I p.32,pl.III,fig.2. 60 Catalogue Westwood, Inliod. to the mod. class. 1839, I, p. 167. Repro- duction de la description précédente. On ne connnit aucune larve des tribus des Paedérides, Pinoplii- lides et Sténides. Tribu 7. Oxylélides. OsoRiDS. Leach. O. incisicrtirus. Latr. Coquerel, Ann. de la Soc. cntom. de Fr., 1848, S'sér. t. VI, p. 180, pi. VII, n° 4, fig. 3 a. Platysthetds. Manh. PL morsitans. Manh. Bouché, Naturg. des Ins. 1834, p. 182, n° 4, tab. VIII, fig. 14. Westwood, Int. to the mod. class. 1839, I, p. 167, fig. 16, 14. OxYTELus. Grav. 0. sciilptus. Grav. (PI. H, fig. 2). La larve de cette espèce que nous avons trouvée rongeant une peau de lièvre , présente les caractères suivants : Tète arrondie, cornée, un peu convexe en dessus, un peu plus large que le prothorax. Antennes articulées latéralement, au dessus de la base des man- dibules , formées de quatre articles ; le premier très-court , le se- cond cylindrique , trois fois plus long que le précédent j le troisième de même longueur, un peu renflé à son extrémité, où il présente deux articles distincts, l'un externe un peu plus grand, aciculé, l'autre interne de moindre longueur, également gros; tous deux recouverts de soies allongées. Un ocelle unique de chaque côte, arrondi , assez gros, situé un peu en dessous et en arrière de l'insertion des antennes. Plaque sus-céphalique arrondie en avant, sans chaperon, ni lô\re distincte. Mandibules assez épaisses à leur base , légèrement courbées, peu allongées, un peu bifides à leur pointe. Mâchoires tout-à-fait libres , insérées à une certaine distance de la lèvre inférieure, à pièce cardinale oblique en dedans, pièce basi- des Larves des Coléoptères. 61 lairc se prolongeant intérieurement en un grand lobe triangulaire allongé, non mobile, à bord interne droit et garni de petites pointes aiguës ; palpes maxillaires articulés extérieurement sur la màcboire, allongés, formés de trois articles : le premier assez long , légère- ment renflé vers son extrémité, le second assez gros, court, le troisième grêle, atténué, aussi long que le premier ; ce palpe est à peu près de la longueur du lobe de la mâchoire. Lèvre inférieure composée d'un menton petit et carré ; de pièces palpigères confondues en une grosse masse arrondie; de palpes la- biaux bi-articulés, très-grcles; d'une languette saillante, arrondie et ciliée sur son bord antérieur. Prothorax un peu moins large que la tête, plus long que les segments thoraciques suivants ; tous sont recouverts d'une plaque écailleuse aussi grande que l'arceau dorsal. Pattes grêles et faibles , du reste formées comme d'habitude. Les appendices terminaux du dernier segment sont allongés, parallèles, formés d'un premier article, très-long, un peu conique, et d'un second très-grêle, beau- coup plus court et atténué. Stigmates normaux. Le corps de cette petite larve atteint à peine deux lignes de lon- gueur; il est subcylindrique, linéaire, recouvert de longs poils mous, d'un jaune brillant; l'extrémité des mandibules , les appen- dices terminaux sont d'un brun foncé ; les écussons dorsaux d'un brun verdàtre clair; le reste du corps est d'un blanc jaunâtre. M. Westwood (Int. to the mod. class. p. 168, fig. 16 (10-11) ), a décrit et figuré une larve qui appartient probablement à la tribu des Oxytélides. MiCRALYMMA. WcstW. M. brevipenne. Gyll. {M. Johnstonis. Wesiw). Westwood , Mag. of Zool. and Botan. vol. ÎI, p. 130, tab. 4. — Intr. tothemod. class. 18o9,I,p. 166, (ig. 16(15-16). Erichson , Gênera et Spec. Staphylin. 1840 , p. 820. Tribu. 8 Piestides. ZmopHORus. Daim. Z. longicornis. Lacordaire. 02 Catalogue Lacordaire, Ann. de la soc. cnt. de Fr. 1852, t. I, \'^ série, p. ou8. Erichson, Gêner, et Spec. Staph. 1840, p. 851. Prognatha. Latr. p. quadricornis. Lac. Westwood, Zool. Joiirn. 1820-27, p. 56 et Intr. to ihe mod. class. 1839, I, p. 166, fig. 16-12; sous le nom de Siagomim qvadricorne. On ne connaît aucune espèce des tribus des Phlœocharides et des Omalides. Tribu H. Protéinides. Megarthuus. Kirby. M. Westwood rapporte que M. Schmidt a observé qu'une espèce de ce genre, à l'état de larve, vit en parasite sur celle de la Saperda populnea. Voyez Intr. to llie mod. class. 1859, t. I, p. 565, note. Proteinus. Latr. P. brevkoUis. Er. Au mois de décembre 1831 , nous avons trouvé dans des cham- pignons déjà en grande partie décomposés, plusieurs petites larves de Stapbylinides que nous avons conservées jusqu'au printemps suivant. Nous avons été assez heureux pour obtenir une métamor- phose en nymphe, et, quelques semaines après, un petit insecte i)runà(re que l'on reconnaissait bien appartenir au genre actuel, mais dont l'espèce est restée douteuse pour nous, à cause de son développement imparfait. D'après quelques considérations secon- daires, telles que la taille, la forme du prolhorax, nous le rappor- tons au Proteinus brevicollis. Cette petite larve présente les carac- tères suivants : Tète finement écailleuse , un peu moins large que les segments ihoraciques, presque carrée. Ocelles au nombre de trois de chaque côté, disposés en ligne courbe, à convexité tournée en avant, et placés immédiatement der- rière les antennes. Antennes insérées un peu en dedans des bords latéraux de la tète, des Larves des Coléoptères 63 au-dessus de rartieulalioii des mandibules ; formées de quatre ar- ticles : le premier assez gros , cylindrique , le deuxième d'égale lon- gueur, un peu comprimé, présentant sur son bord antérieur quel- ques soies, et, près de son extrémité, un petit prolongement, ou plutôt une expansion triangulaire; le troisième très-court, cylin- drique, muni de deux soies; le quatrième très-grèlc, sétacé, diffi- cile à apercevoir. Plaque sus-céplialique s'avançant légèrement entre les mandi- bules, et munie en avant de deux petites pointes aiguës , sans trace de chaperon ni de lèvre supérieure. Mandibules de médiocre longueur, arquées, indistinctement bi- fides à leur extrémité. Mâchoires assez développées , dirigées obliquement en avant et un peu en dehors ; formées d'une pièce basilaire prolongée en de- dans en un lobe conique, très-grèle, cilié-denté sur son bord interne, se terminant en pointe ; de palpes maxillaires allongés , filiformes, formés de quatre articles : les trois premiers presque égaux en lon- gueur, cylindriques, le quatrième atténué à son extrémité , un peu plus long. Lèvre inférieure présentant un petit menton charnu , des pièces palpigères assez développées et soudées entre elles , de très-petits palpes bi-articulés , extrêmement grêles. Languette?... Segments thoraciques un peu plus larges que la tète; prothorax muni en dessus d'un écusson transversal subécailleux, lisse ; les deux autres segments à peu près semblables aux segments abdominaux ; pattes grêles, formées des parties ordinaires. Segments abdominaux au nombre de neuf, recouverts chacun en dessus d'un écusson transversal peu étendu; segment terminal très- réduit, présentant en-dessus deux appendices sétigères formés de deux pièces : la première près de trois fois aussi longue que la se- conde, qui est très-grèle ; anus inférieur, tubuleux , conique, servant à la progression. Stigmates normaux. Cette petite larve, longue à peine de deux lignes , est de forme linéaire, légèrement atténuée à ses deux extrémités , subcylindrique, un peu déprimée, parsemée de longs poils épars, dressés; sa cou- leur est blanchâtre, avec la tête d'un jaunâtre sale, et les segments thoraciques de même nuance, mais plus clairs. (')i Catalogue HISTÉRIENS. Erichson , prenant pour types les deux seules larves connues de cette famille, a tracé l'esquisse suivante de leurs caractères : Tète cornée, aplatie en dessus et en dessous, à bouche horizon- tale et dirigée en avant. Ocelles nuls. Antennes insérées sur les côtés de la tète, filiformes , de trois ar- ticles : le premier long, le troisième petit et grêle, recourbé en dedans. Plaque sus-céphalique prolongée en avant , saillante entre les mandibules et dentée sur son bord antérieur. Lèvre supérieure non distincte. Mandibules fortes , falcifonncs , dentées dans leur milieu. Mâchoires libres, articulées à une certaine distance de la lèvre inférieure; formées d'une pièce cardinale épaisse, dirigée oblique- ment en avant; d'une pièce basilaire petite, cylindrique, portant à son extrémité un palpe maxillaire de trois articles, et en dedans un petit rudiment articulé représentant le lobe. Si l'on fait abstraction de ce petit lobe, la mâchoire entière ressemble à un palpe de cinq pièces, dont les articles iraient graduellement en diminuant d'é- paisseur. Lèvre inférieure formée d'un menton charnu , peu développé ; de pièces palpigères soudées entre elles, libres, cornées à leur base , charnues à leur extrémité ; de deux palpes labiaux bi-arliculés ; sans rudiment de languette. Thorax composé de trois segments : prolhorax recouvert dans toute sa partie supérieure d'un écusson corné, et en dessous seule- ment dans sa moitié antérieure ; les deux autres segments semblables aux segments abdominaux; pattes extrêmement courtes et grêles , articulées près des bords latéraux ; formées d'une hanche , d'un tro- chantcr et d'une cuisse extrêmement courts et s'emboitant récipro- quement, d une jambe et d'un tarse un peu plus longs; ce dernier muni d'un ongle grêle, allongé, presque sélacé. Segments abdominaux au nombre de neuf, charnus; le dernier présentant à son extrémité deux appendices bi-arliculés; anus sail- lant, conique, court, siiVcinl iJrobablcment à la progression. Stigmates au nombre de neuf paires, dont huit sur ks huit pre- miers segments abdominaux, la neuvième sur le mèsolhonix, dans des Larves des Coléoptères. 65 nn pli situé entre le bourrelet transversal de l'arceau dorsal et un renflement latéral disposé longitudinalement. En indiquant ces caractères , Erichson fait remarquer qu'on ne peut les appliquer qu'au genre Hister, les premiers états des espèces des autres genres n'étant pas connus. L'étude de ces larves confirme les rapports que l'on |a reconnus entre les familles des Staphyliens, des Siiphales et des Hislériens. Toutes trois, en effet, présentent. les appendices articulés du dernier segment abdominal. Les larves de la famille actuelle se distinguent par la mollesse de leurs téguments et l'absence complète d'ocelles. On les trouve dans les mêmes lieux que les insectes parfaits ; elles se nourrissent probablement par suc- cion, leur ouverture buccale étant extrêmement petite, mais leur genre dévie n'est pas bien connu. HoLOLEPTA. Payk. H. quadndeiitata. Fabr. PaykuU, Monogr. Hister. p. 109, PI. I, fig. 3. D'après les observations de Leach , Latreille et Erichson , la larve décrite et figurée par Paykull serait une larve de Diptère. Hister. L. H. merdariiis y Ent. Heft. PI. II, fig. 5. Paykull, Monog. Hister, p. 22 , PI. I, fig. \. Audouin et Brullé , Hist. nat. des ins. 1835, IV, Coléop. II, p. 416. Westwood, Intr. of the mod. class. 1839, p. 182, fig. 17 (24;. Ces deux derniers auteurs ont reproduit les détails donnés par Paykull. U. cadaverinus. Payk. Latreille, Nouveau dict. d'hist. nalur., t. X, p. 4:29, 1817. Des- cription détaillée. TRÏCHOPTÉRIGIENS. On ne connaît jusqu'à ce jour que les larves de deux espèces de celle famille. La description de l'une d'elles, le Trichoptarix limbata donnée par Gillmeister, laisse à désirer j celle de l'autre, le 7V«- choplcrix intcrmedia , a été rédigée avec beaucoup de soin par 66 Catalogue M. Edouard Perris. N'ayant pu jusqu'à présent nous procurer ces pelites larves , nous rej)roduirons comme type la description de M. Perris. Trichopterix. T. intermedia, Gillm. (PI. II, fig. 4). Perris, Ann. de la soc. entom. de Fr. t. IV, S'' sér. I84G, PI. XI, n° 2, fig. 1-4.. Allibert, Revue zoolog. t. X, p. 190, 1847. Tête de consistance légèrement coriacée , grande , large , presque discoïdale , complètement libre , subcornée , marquée sur le front ti'une impression en fer à cheval. Ocelles?. . . (M. Perris fait observer qu'il n'a pu les apercevoir, mais que probablement ils existent). Antennes de quatre articles : le premier court , en forme de ma- melon; le deuxième près de trois fois aussi long que le premier, légèrement en cône tronqué et renversé; le troisième un peu plus court que le précédent et un peu conique ; le quatrième un peu plus court , beaucoup plus grêle et renflé à l'extrémité , qui est sur- montée de deux ou trois soies longues et raides; de plus un article supplémentaire se remarque à l'extrémité du deuxième article, inséré à sa face interne et un peu en dessous. Episiome très-court , transversal. Labre semi-discoïdal et un peu velu. Mandibules longues , peu arquées , acérées , avec une dent inté- rieure un peu au-dessous de l'extrémité ; leur bord extérieur est sinueux et en partie concave. Mâchoires courtes, épaisses; lobe interne allongé, un peu re- courbé à l'extrémité , qui est arrondie ; de la base de cette courbure partent deux petits crochets semblables à des ongles qui s'avancent par dessus l'extrémité du lobe; palpes maxillaires coniques, un peu arqués en dedans et de trois articles, dont le deuxième un peu plus long que le premier, et le troisième un peu plus long que le deuxième, grêle et comme subulé. Lèvre inférieure?. .Palpes labiaux très-courts et de deux ar- ticles. Prolhorax un peu plus long que la tête ; les deux segments tho- raciqucs suivants à peu près de sa longueur ; portant chacun une paire de pattes longues , très-saillantes en dehors , formées de quatre des Larves des Coléoptères. 67 articles, hérissées de quelques soies et pourvues d'un ongle rous- sàtre et à peine crochu. Segments abdominaux au nombre de neuf; les huit premiers de moitié plus courts que les segments ihoraciques ; le neuvième un peu plus long, arrondi postérieurement et muni de deux appendices lubiformes, plus longs que lui et terminés chacun par quatre lon- gues soies; ce même segment présentant en dessous un gros ma- melon anal, non rétractile, transversalement concave en dessous et servant à la progression. Stigmates au nombre de neuf paires , paraissant placées : une paire près du bord postérieur du segment prolhoracique , les huit autres sur les huit premiers segments abdominaux. Le corps de celte petite larve est linéaire, blanchâtre, cylindrique, un peu aplati en dessous dans la région thoracique ; la progression est encore facilitée par la présence de deux séries de spinules ou de gros cils placés tout le long du ventre, à partir du premier segment abdominal. Les côtés du corps sont parsemés de longs poils rous- sâtres. Ces larves sont carnassières et se nourrissent de Podurelles. C. lîmhata. Chev. Gillmeister , Trichopterig. Monog. dans la Faune de Sturm , t. XVII, 1845. AHibert, Revue zoolog. t. X, 1847, p. 192. M. Allibert reproduit la description de Gillmeister, et pense que la larve décrite par cet auteur pourrait bien appartenir à un petit Staphylien. ANISOTOMIDES. On ne connaît encore que deux larves de cette famille ; l'une dé- crite par Erichson, appartient au genre itodes ; l'autre au genre Agathidium; c'est M. Perris qui a fait connaître celte dernière. Ces deux descriptions ayant été faites avec beancoup de soin et d'exacti- tude , nous les reproduirons pour servir de points de comparaison avec les espèces que l'on découvrira plus tard. LioDES. Erichs. L. humeralis. Fabr. Erichson, Archiv. de Wiegm. 1847, 1, p. 284. 68 Catalogue Tétc assez petite , arrondie, subdéprimée , à bouche un peu sail- lante en avant. Deux petits ocelles de chaque côté. Antennes peu développées; le premier article très-court, annu- laire, le troisième plus long que le deuxième, un peu épaissi à son extrémité, le quatrième très-petit, grêle. Chaperon étroit et court, indistinctement séparé de la plaque sus-céphalique. Lèvre supérieure dirigée en avant, étroite, arrondie à sa partie antérieure. Mandibules courtes, à extrémité amincie, crochue, courbée en dedans, présentant à leur base une surface molaire inégale. Mâchoires offrant un lobe soudé, aminci, paraissant simple, mais à une observation attentive se montrant formé de deux lobes , dont l'interne est un peu plus court et poilu à son bord interne ; des palpes maxillaires de trois articles. Lèvre inférieure formée d'un menton charnu, rétréci en avant, d'une languette peu développée, arrondie à son extrémité, et de palpes labiaux bi-articulés. Segments thoraciques recouverts d'écussons, comme les segments abdominaux , mais ne présentant pas de poils à leur bord posté- rieur. Segments abdominaux au nombre de neuf, recouverts d'écussons cornés, au bord postérieur de chacun desquels se trouve une série transversale de poils verticaux. Segment terminal présentant à son extrémité deux appendices bi-articulés, mobiles; le premier article court, cylindrique, le second plus long et sétiforme^ anus saillant, servant à la pro- gression. Stigmates au nombre de neuf paires, placées ; la première infé- rieurement dans le pli qui sépare le prothorax du mésothorax ; les suivantes sur les bords latéraux des écussons dorsaux des huit pre- miers segments abdominaux. Ces larves ont le corps cylindrique, recouvert de quelques poils assez longs; elles ont le faciès des larves des Necrophorus et fuient, comme elles , la lumière. Les principales différences qui les distin- guent des larves des Silpha sont la présence de la languette , la po- sition des stigmates abdominaux, le nombre des ocelles et la plaque molaire des mandibules. des Lnrves des Coléoptères. 69 Agathidium. Illig. À. semimttum, L. (PI. II, fig. 5). Perris, Ann. de la soc. entom. de Fr. 1851, t. IX , 2' sér. p. 45, PI. II,n°4, fig. 17-25. Tète arrondie, libre, lisse, luisante. Ocelles au nombre de deux de chaque côté. Antennes de quatre articles : le premier court et large , le deuxième deux fois plus long, plus étroit , cylindrique; le troisième plus long que les deux premiers ensemble, se dilatant à son côté interne , qui est muni de deux saillies dentiformes , dont une terminale longue et pointue; l'autre située en dessous, plus courte et surmontée d'une soie; le quatrième est cylindro-conique , un peu moins long que le deuxième et terminé par trois ou quatre soies allongées. Epistome court ; labre peu avancé, en segment de cercle. Mandibules bi-dentées à l'extrémité , courtes et se croisant à peine, cornées, noirâtres, étroites, linéaires, à base élargie et blanchâtre. Mâchoires fortes, courtes ; lobe allongé, presque conique , cilié à son extrémité et à son bord interne; palpes maxillaires de trois ar- ticles, un peu arqués en dedans. Lèvre inférieure entière et un peu arrondie ; palpes labiaux de deux articles. Segments thoraciques plus grands que les segments abdominaux, le premier surtout qui est sémi-discoïdal ; munis chacun d'une paire de pattes médiocres, fortes, de quatre articles, parsemées desoies courtes. Segments abdominaux au nombre de neuf; le segment terminal en demi-cercle, muni de deux appendices cornés, droits, diver- gents, formés de deux pièces ou articles, dont l'un cylindrique, l'autre sétiforme; anus prolongé, servant à la progression. Stigmates au nombre de neuf paires; les deux premiers plus grands , placés près du bord inférieur et postérieur du segment prolhoracique; les autres situés sur les huit premiers segments ab- dominaux. Cette petite larve, longue de 5 ^f^ millimètres, est luisante, de forme ovoïde très-allongée, assez convexe en-dessus, un peu apla- tie en dessous, surtout dans la région thoracique , et d'une consis- tance coriacéc. La tète est d'un brun livide, les antennes et les palpes 10 70 Catalogue moins fonces, chaque segment d'un brun livide dans ses deux tiers antérieurs, blanchâtre dans l'autre tiers, avec un sillon blanchàire tout le long du dosj dernier segment entièrement brun- la lace in- férieure est d'un blanc livide. M. Perris l'a trouvée sous les écorces des pins, dans le champi- gnon appelé Trichia cinnabarina. Bull. Elle s'enfonce en terre pour se métamorphoser en nymphe. NITIDULAIRES. Il est peu de familles aussi considérables que celle-ci , dont les états antérieurs soient aussi peu connus; à peine a-t-on décrit cinq à six de ses larves. Nous nous bornerons à reproduire les descrip- tions qu'en a données Erichson dans sa Faune des insectes d'Alle- magne. On n'en connaît pas des deux premiers groupes , les Brachyp- térides et les Carpophilides , qu'il a établis dans la famille. Groupe 5. Nitidulides. Epurea. Eriebs. E. obsoleta. Fabr. Bouché, Naturg. der Insect. 1834, p. 188, n° 12. Description peu détaillée et que nous jugeons inutile de repro- duire. SoRONiA. Erichs. S. grisea. L. Curtis, Linn. Trans. vol. I. Wcstwood , Introd. lo ihe mod. class. 1859, t. I, p. 141, fig. M, 1. Audouin et BruUé, Ilist. natur. des ins. t. V, Coléop. II, p. 597, 1855. Erichson, Naturg. der insect. Deutsch. 1845, p. 165. Voici la description de cet auteur : Té(c petite, arrondie, cornée, dirigée en avant. Ocelles placés immédiatement derrière les antennes, au nombre de trois de chaque côté? Antennes insérées aux angles antérieurs de la tète, derrière les (les Larves des Colcoplères. 71 mandibules ; de deux arlicles : le second plus long et plus grêle que le premier , portant à son extrémité une petite soie rétractile que l'on pourrait peut-être regarder comme l'indice d'un troisième article. Plaque sus-céplialique déprimée. Lèvre supérieure petite. Mandibules de forme particulière : elles présentent une extrémité grêle, légèrement courbée en dedans, obtusément dentée sur son bord interne; en arrière de celte extrémité elles sont fortement élargies en dedans, et munies d'un bord membraneux; ce bord est recou- vert d'épines cornées, courbées en dedans en forme d'ongles, et diminuant d'autant plus de longueur qu'elles sont plus postérieures. Sur leur bord postérieur, ces épines sont encore garnies de petites soies nombreuses, raides et arquées. A leur base les mandibules offrent une grande surface molaire , distinctement striée en travers. Mâchoires formées d'un lobe soudé, assez allongé, cilié sur son bord interne et à son extrémité; de palpes labiaux de quatre arli- cles : le premier très-court, les deux suivants plus allongés et plus grêles , le dernier mince et presque sétacé. Lèvre inférieure? (Erichson n'a pas pu la reconnaître). Segments thoraciques semblables aux segments abdominaux , sauf le prothorax, qui offre deux grandes plaques cornées. Pattes courtes, formées d'une hanche peu allongée, dirigée en dehors, d'un trochanter court, d'une cuisse et d'une jambe plus longues, enfin d'un tarse formé d'un ongle unique, un peu épaissi en dedans vers sa base. Segments abdominaux au nombre de neuf; chaque arceau dorsal présentant une série transversale dépeints cornés, bruns, et sur les côtés un petit prolongement charnu , subconique, terminé par une petite soie blanche ; segment anal muni de deux cornes recour- bées en haut , et au devant de celles-ci de deux petites pointes , dirigées de la même manière. Anus tubuleux , servant à la pro^- gression. Stigmates au nombre de neuf paires : la première située inféricu- rement dans le pli qui sépare le prothorax du mésothorax ; les autres placées sur les huit premiers segments abdominaux, un peu en avant des prolongements latéraux. Cette larve est assez déprimée , de forme ovoïde , un peu rétrécie en arrière, et d'un blanc sale. Elle a été trouvée par MM. Curtis cl Westwood sur des branches de saule , dont les fissures étaient 72 Catalogue baignées de sève , résultant des morsures du Cnjptorhynchus La- pathi. Erichson la trouvée sous l'écorce de plusieurs espèces d'ar- bres. PocADius. Erichs. P. firnirjineus. Fabr. Bouché, Naturg.der insect. 1854, p. 188, n' 13,tab.yiII, fig. o8. Cette description est peu détaillée et Erichson (ioc. cit., p. 124) se demande si la détermination a été exacte. Westwood, Introd. lo the mod. class. I, p. 142, fig. 11 (2) a re- produit la ligure donnée par Bouché. Les larves du quatrième groupe, celui des Strongylides , ne sont pas connues. Groupe 5. Ipides. Ips. Fabr. /. ^-pitstulata. Fabr. Frisch, Bcschreib. von ail. Ins. 1720, 9" part., p. IGa. Herbst, Naturg. ail. bek. insect. 1792, t. IV, p. IGo. Herbst n'en parle que d'après Frisch. Rhizophagus. Herbst. R. dcpressiis. Fabr. Erichson, Naturg. der insect. Deutsch. 1845, t. III, p. 227. Cet auteur donne la descrijttion suivante d'une petite larve trou- vée en compagnie de plusieurs individus de l'espèce en question : Tète de la largeur du corps, arrondie, déprimée, dirigée en avant, recouverte d'une peau coriace. Ocelles au nombre de deux de chaque côté, disposés transversa- lement derrière les antennes. Antennes insérées aux angles antérieurs delà tète, près de l'ar- ticulation des mandibules, courtes, dirigées en avant, formées de quatre articles : le premier court, épais, annulaire; le deuxième et le troisième également longs , mais ce dernier plus grêle de moitié; le quatrième très-mince, sétacé; le deuxième portant à son extré- mité un petit arliclc appendiculaire. Plaque sns-céphalique sans chaperon distinct. Lèvre supérieure saillante, cornée. des Larves des Coléoptères. 75 Mandibules à peu près semblables à celles de la Soronia grisea ; mais leur extrémité est obtusément tridentée, et les épines qui re- couvrent l'expansion membraneuse du bord interne présentent sur leur bord postérieur des petits poils mous. Mâchoires semblables à celles de la Soronia grisea. Lèvre inférieure formée d'un menton charnu, quadi angulaire; d'une languette étroite, arrondie en avant; de palpes labiaux courts, de deux articles : le premier cylindrique, le second très-petit , sé- tacé. Segments thoraciques semblables aux segments abdominaux, sauf le prothorax qui est complètement corné. Pattes très-courtes ; han- ches un peu allongées , dirigées transversalement l'une vers l'autre ; trochanter court , soudé aux cuisses ; jambe fortement raccourcie ; tarse consistant en un seul ongle obtus. Segments abdominaux au nombre de neuf; arceaux dorsaux re- couverts de petites soies rigides, dirigées en arrière, et chacun de deux petites pointes cornées; celles-ci deviennent d'autant plus lon- gues qu'elles sont plus postérieures, de sorte que le dos est par- couru dans toute sa longueur par deux séries de pointes longitudi- nales et parallèles ; chacun des segments porte en outre latéralement un petit tubercule charnu , terminé par une longue soie dirigée obliquement en arrière ; face ventrale recouverte de séries de longs poils dressés. Segment terminal muni de deux paires de pointes ■ cornées , recourbées vers le haut; de ces pointes les deux antérieures sont plus petites et garnies de longues soies dressées. Anus tubu- leux, servant à la progression. Stigmates petits, portés sur de courts prolongements coniques, au nombre de neuf paires : la première située latéralement entre le prothorax et le mésothorax ; les autres sur les côtés des huit pre- miers segments abdominaux, un peu au-dessus et en avant des prolongements latéraux. Ces larves sont étroites, linéaires, un peu déprimées, et d'un blanc sale; les soies qui recouvrent la face supérieure, et celles des appendices latéraux, sont molles et un peu épaissies à leur extrémité. Les jeunes larves ne présentent pas les pointes cornées des arceaux dorsaux. On les rencontre sous l'écorce des pins récemment abattus. Groupe 6. Peltides. Les larves connues des Peltides diffèrent d'une manière assez no- 74- Catalogue table do celles des Nilidulaires. Elles présentent celte conformation particulière des parties de la bouche que l'on a signalée en pre- mier lieu chez les Elatérides , et que nous retrouverons encore chez les Clylhra, disposition dans laquelle la pièce basilaire des mâ- choires, très-allongée, est soudée dans toute son étendue avec le menton qui est aussi très-long. Cependant le genre Thymalus fait exception à cet égard. Du reste les larves de ce groupe se raj)pro- chent encore sous d'autres rapports de celles des Élalérides; mais elles s'en éloignent par la présence d'un chaperon et d'une lèvre supérieure. Les mandibules sont tout-à-fait simples, sans surface molaire et sans expansion membraneuse. Le corps est recouvert de quelques poils blanchàlres , épars. Lorsque les larves des Nitidulaires et des Peltides seront mieux connues, il ne serait pas impossible que leur conformation fît élever au rang de famille, le giouj)e actuel. Nemosoma. Latr. N. elongata. Latr. Westvvood, Introd. lo the mod. class. 1859, I, p. liG, fig. 12 (2). Bansc, Kraspcr et Matz, Entomol. Zeit, 1842, p. 50. — Quelques détails sur les mœurs de la larve. Erichson , Naturg. dcr insect. Dcutschl. 1845, p. 239. Tétc assez petite et étroite, allongée, un peu dirigée en avant, cornée. Ocelles paiaissanl être seulement au nombre de deux de chaque côté, immédiatement derrière l'insertion des antennes. Antennes courtes, de trois articles : le premier court et épais, annulaire; le deuxième cylindrique , le troisième petit, grêle, un peu courbé, terminé par deux petites soies et présentant à sa base lin petit article appcndiculaire. Plaque sus-eéphalique déprimée , offrant dans son milieu une ligne longitudinale enfoncée, et deux stries latérales convergeant en arrière, peu distinctes et très-superficielles; munie en avant d'un chaperon transversalement quadrangulaire. Lèvre supérieure de même forme que le chaperon. Mandibules arquées, se touchant par leurs extrémités; celles-ci siniples. Rlàchoires formées d'une pièce basilaire très-allongée, scmi-cylin- des Larves des Coléoptères. 75 drique, soudée avec le menton ; d'un lobe maxillaire peu développé , ovalaire, charnu, garni sur son pourtour de quelques soies rigides ; de palpes maxillaires de quatre articles, graduellement plus grêles; le premier très-court, le deuxième plus allongé, le troisième plus court, le quatrième presque plus long que le deuxième. Lèvre inférieure composée d'un menton semi-cylindrique, aussi long que les pièces basilaires des mâchoires, avec lesquelles il est soudé ; de pièces palpigères soudées entre elles j de palpes la- biaux formés de deux articles égaux. Prolhorax présentant un écusson dorsal écailleux, mince, rétréci en arrière, et en dessous une plaque sternale parcheminée; méso- thorax et métathorax munis chacun en dessus de deux pièces cor- nées. Pattes assez courtes, formées d'une hanche très-raccourcie, annulaire, dirigée en dehors, d'un trochanter court, d'une cuisse également courte, d'une jambe grêle et un peu plus longue, enlin d'un tarse formé par un ongle simple, crochu. Segments abdominaux au nombre de neuf, recouverts de tégu- ments mous; les huit premiers assez semblables entre eux en des- sous; le neuvième muni en dessus d'un petit écusson corné, offrant deux pointes recourbées vers le haut; anus inférieur, prolongé en cône et servant à la progression. Stigmates petits et arrondis, au nombre de neuf paires : la pre- mière placée à la face supérieure dans le pli qui sépare le protho- rax du mésothorax ; les autres situées latéralement sur les huit pre- miers segments abdominaux. Cette larve longue de 5 '/^ lignes , plus grande par conséquent que l'insecte parfait, est blanchâtre, avec les parties cornées d'un brun rougeàtre assez clair. Elle ressemble beaucoup à une larve de Trofjosita, mais elle est plus longue et plus grêle, subcylindrique, plus rétrécie en avant , et moins recouverte de poils redressés. Plu- sieurs auteurs ont donné (Entomol. Zcitung, 1842, p. 50) des dé- tails sur les mœurs de l'insecte, il se tient dans les galeries de VHyle- simis vittatiis dont il semble faire sa proie. La larve a probable- ment des habitudes analogues. Trogosita. Oliv. T. maurîtanica. L. Herbst , Naturg. der Ins. 1797, t. VII, p. 274. Latreillc, Hist. natur. des crust. et des ins. 1802-Î80d, t. XI, p. 154. 70 Catalogue Slurin, Deiitschl. Insect. 1807, t. II, p. 24b. Hamrncrschmidt, De inseclis agric. damn., 1852, pi. 2. Weslwood, Introd. to the mod. class. 1859 , t. I, p. 147, fig. 11 (21). Erichson, Naturg. der insect. Deutschl. 1845, p. 244. Ce der- nier auleur en donne la description suivante : Tête assez directement portée en avant, déprimée, cornée, un peu plus étroite que le corps, allongée, presque quadrangulairc. Ocelles non visibles; à la place qu'ils occupent ordinairement sont des points enfoncés , d'où sortent de longs poils. Antennes insérées latéralement au bord antérieur de la tète , près des mandibules, très-courtes, de deux articles : le premier petit, cylindrique, le second grèle, court, terminé par une petite soie; peut-être existe-t-il encore un très-petit article rétractile. Plaque sus-céplialique offrant deux lignes enfoncées , qui , par- tant de l'insertion des antennes, vont se réunir sur le vertex, et un chaperon coriace, transversal, coupé carrément en avant, et cilié sur son bord antérieur. Mandibules saillantes, courbées l'une vers l'autre, très-fortes et puissantes ; leur extrémité armée de deux dents aiguës. Mâchoires présentant des pièces basilaires allongées semi-cylin- driques, soudées avec un menton de même forme, et logées avec lui dans une profonde échancrure de la plaque sous-céphalique; pièces basilaires présentant deux lobes dont l'interne très-petit , soudé et immobile ; l'externe articulé , charnu , presque ovalaire; palpes maxillaires de quatre articles. Lèvre inférieure formée d'un menton allongé , soudé aux pièces basilaires des mâchoires ; de pièces palpigèrcs soudées entre elles et cornées; de palpes labiaux bi-articulés ; sans trace de languette. Pfothorax muni en dessus d'un écusson corné et en dessous d'une })laque stcrnale subécailleuse : chacun des deux segments suivants présente en dessus deux taches cornées. Pattes assez courtes , for- mées d'une hanche très-raccourcie, annulaire, dirigée en dehors; d'un trochantcr assez court , d'une cuisse un peu plus longue , d'une jambe un j)eu plus grèle et plus allongée, enlin d'un tarse formé par un ongle simple. Segments abdominaux au nombre de neuf: les huit premiers re- couverts de téguments peu épais , le neuvième portant en dessus un écusson dur, corné, muni de deux fortes pointes. Anus saillant, conique, servant à la progression. des Larves des Coléoptères. 77 Stigmates au nombre de neuf paires j la première située à la par- tie inférieure du mésolhorax , près de son bord antérieur ; les autres sur les huit premiers segments abdominaux , au-dessus des replis latéraux du corps. Cette larve est d'un blanc sale, avec la tète, l'écusson prothora- cique et celui du segment terminal d'un brun noirâtre; les autres parties cornées sont plus claires. Elle est de forme un peu dépri- mée, subcylindrique, et parsemée sur les côtés de quelques poils al- longés et redressés. Peltîs. Illîg. P. grossa. L. Entom. Zeit. zu Slettin, 1832, t;ib. III. Figures de la larve et de la nymphe, sans aucune description. Thymalus. Lai p. Th. Imbatus. Fabr. (PI. II, fig. 6). Tête semi-circulaire, un peu enfoncée dans le prolhorax , sub- cornée , à bouche dirigée presque directement en avant. Plaque sus-céphalique très-légèrement convexe , présentant deux profonds sillons étroits, croisés vers le milieu de sa surface, et en avant deux impressions oblongues plus larges et plus faibles, con- vergentes en arrière. Chaperon bien limité, peu allongé. Lèvre supérieure distincte, médiocrement développée, arrondie sur son bord antérieur, munie de quelques poils courts. Ocelles au nombre de cinq de chaque côté, noirs , assez saillants, disposés en deux séries obliques : l'antérieure formée de trois, en arrière et en dehors de l'insertion des antennes; la postérieure de deux, directement en arrière de cette insertion. Antennes très-rapprochées de l'articulation des mandibules , for- mées de quatre articles : le premier conique et large, recouvert d'une membrane molle ; le deuxième moins large et un peu moins long; le troisième très-court, le quatrième tr€||grèle, plus allongé, terminé par une soie et accompagné en dehors d'un très-petit ar- ticle supplémentaire. Mandibules courtes, épaisses, à face externe assez large, à ex- trémité obtuse , présentant deux très-faibles échancrures. Mâchoires très-rapprochées de la lèvre inférieure, forméesù'ime H 78 Catalogue pièce Cardinale peu développée, disposée obliquement,- d'une pièce basilaire épaisse , soudée au menton dans une partie de son étendue, prolongée en dedans en un petit lobe subquadrangulaire , recouvert sur son bord antérieur de quelques soies courtes, spinuliformes; d'un palpe maxillaire assez allongé, subconique, formé de trois articles à peu près égaux en longueur; le dernier un peu plus grêle que les précédents. Lèvre inférieure formée d'un menton charnu , épais , tronqué en avant ; de pièces palpigères courtes , divergentes, confondues à leur base; de palpes labiaux bi-arliculés, et d'un petit tubercule charnu représentant la languette. Segments thoraciqucs un peu plus allongés que le^ segments ab- dominaux , recouverts comme eux de téguments mous, sauf le pro- ihorax qui présente en dessus un écusson transversal d'un brun noirâtre et subécailleux. Pattes de médiocre longueur, grêles, articulées sur les côtés du corps, formées d'une hanche conique dirigée en dedans et en ar- rière , d'un trochanter court , d'une cuisse et d'une jambe à peu près égales , d'un tarse consistant en un ongle simple. Segments abdominaux au nombre de neuf, croissant en largeur jusqu'au sixième ou septième, recouverts d'une peau molle; chacun d'eux divisé en dessus en deux parties par un profond sillon trans- versal et muni de chaque côté d'un bourrelet charnu , conique , ter- miné par un long poil ; en dessous quelques petits sillons obliques ou iransverses moins marqués. Segment terminal un peu plus long et moins large que les précédents , subécailleux en dessus où il pré- sente quelques gros points ohlongs enfoncés ; muni en arrière de deux prolongements cornés , courts, parallèles, terminés en pointe aiguë et portant sur leur pourtour quelques pointes analogues, mais moins longues. Anus arrondi , pouvant servir à la progression. Stigmates au nombre de neuf paires; la première située sur un petit bourrelet appartenant au mésothorax , les autres vers le milieu du bord latéral des huit premiers segments abdominaux, au-dessus des bourrelets latéraux. Cette larve, longHl de 9 à 10 milltm., est d'un blanc hyalin, sauf la tète qui est d'un jaune sale , l'écusson prothoracique et celui du dernier segment qui sont d'un brun noirâtre, ainsi que deux séries latérales de petites tâches arrondies , disposées au bord interne de chaque côté des arceaux dorsaux , depuis le niésothorax jusqu'à l'a- vanl-dernier, quelquefois aussi le dernier segment abdominal. Le des Larves des Coléoptères. 79 eorps est un peu déprimé, contracté, comme festonné latéralement par la présence des bourrelets des arceaux ; il est recouvert de quelques poils blanchâtres , moux , flexucux , entremêlés de poils plus courts. Nous avons trouvé ces larves au mois de janvier sous les écorces du poirier sauvage ; elles paraissent se nourrir exclusivemeni de substance ligneuse; elles se sont transformées en nymphes au mois d'avril. Celles-ci sont parsemées de quelques poils plus courts que ceux de la larve et leur abdomen est terminé par deux petites pointes aiguës. La larve du Thymalus, dont la forme est assez semblable à celle des autres larves de Peltides décrites ci-dessus , et en général des Nitidulaires, s'éloigne cependant beaucoup des premières par l'or- ganisation des parties de la bouche. Elle ne présente pas cette dis- position remarquable des pièces basilaires des mâchoires et du men- ton , qui caractérise les larves d'Elatérides , et qui a été retrouvée par Erichson dans celle des Nemosoma et des Trogosita; elle rap- pelle plutôt par ses organes buccaux les larves des Curculionides et de quelques Hétéromères fongicoles. COLYDIENS. Nous empruntons les caractères généraux des larves de cette famille à Erichson, qui les a donnés dans sa Faune des Insectes d'Al- lemagne, d'après deux ou trois larves qu'il avait en sa possession : Tète cornée , dirigée en avant. Ocelles au nombre de cinq de chaque côté , disposés en deux séries transversales dont l'antérieure est formée de trois , la posté- rieure de deux. Antennes courtes, de quatre articles. Plaque sus-céphalique sans chaperon distinct. Lèvre supérieure saillante. Mandibules cornées, sans surface molaire. Mâchoires présentant un lobe soudé et des palpes maxillaires de quatre articles. Lèvre inférieure formée d'un menton charnu, d'une petite lan- guette saillante de même nature, de palpes labiaux tri-articulés. Pattes courtes. Anus peu allongé, servant à la progression. Ces larves ont le corps recouvert d'une peau molle; le dernier 80 Catalogue segment abdominal présente un écusson corné portant deux pointes. Elles ressemblent assez aux larves des Trogosita , mais s'en disiin- guenl bien par la conformation plus simple de la languette et l'ab- sence de cbaperon. On n'en connaît aucune du groupe des Synchilidcs , le premier de la famille dans la classificalion d'Erichson. Leur genre de vie est peut-être pareil à celui des larves des Nemosoma. Syncuita. lïelw. S. jvglandis. Fabr. Noerdlinger, Entom. Zeit. zu Stctt. 1848, p. 2j6. Quelques mots seulement de la larve qui vit dans le charme. Groupe 2. Colydiides. AuLONiuM. Erichs. À. sukatiitn. Oliv. Weslwood, Intr. to ihe mod. class. 1839, t. 1, p. 147, fig. 12 (lo). Courte description. CoLYDiuM. Fabr. C. castaneum. Ilerbst. Mac-Leay, Annulosa javan. n° 92. C. elongalum , Fabr. (PI. II, fig. 7). Ralzcburg , Die Fortinsect, t. 1 , 1857 , p. 188, tab. XIV , fig. 34-3a. Slurm , Deutschl. Insect. 1849, t. XX, p. SO, PI, 368. C. filiforme. Fabr. Erichson, Naturg. des Insect. Deutschl. 1845, p. 280. Tête arrondie , un peu dirigée en avant. Ocelles au nombre de cinq de chaque côté , disposés derrière les antennes en deux séries transversales : l'antérieure formée de trois, la postérieure de deux, tous petits et arrondis. Antennes de quatre articles ; le premier très-court , le deuxième et le troisième plus longs j ces trois articles devenant graduellement plus grêles; le quatrième petit, sélacé , présentant ù sa base un petit article appendiculaire. des Larves des Coléoptères. 81 Plaque sus-céphaliqiie de consistance écailleiise, assez dure, sans clinperon distinct, présentant deux lignes longitudinales enfoncées. Lèvre supérieure saillante, semi-circulaire. Mandibules à extrémité cornée, bidenlée, en dessous de celle-ci obtusément dentées ; présentant vers la base, au bord interne , une expansion dirigée en dedans. Mâchoires charnues ; leur lobe soudé , muni de petites soies sur ses bords; palpes maxillaires paraissant formés seulement de deux articles , mais en réalité on voit un premier article très-court et dif- ficile à reconnaître, un deuxième et un troisième distincts, et un quatrième représenté, à l'exlrémité du précédent, par une soie grêle et courte. Lèvre inférieure charnue ; languette arrondie en avant ; palpes labiaux de trois articles. Segments thoraciques semblables à ceux de l'abdomen ; pattes assez courtes, formées d'une hanche un peu allongée, épaisse, di- rigée obliquement en bas et en dedans ; d'un trochanter court, soudé à la cuisse j d'une jambe un peu plus petite et plus grêle ; d'un tarse formé d'un ongle simple , corné à son extrémité. Segments abdominaux présentant en dessus et en dessous des poils épars dressés; segment terminal muni à son extrémité de deux pointes cornées, recourbées en haut. Anus tubuleux, rétraclilc , servant à la progression. Stigmates au nombre de neuf paires ; les deux premiers arrondis, plus grands, situés dans le pli qui sépare le prothorax du mésolho- rax; les autres également arrondis, plus petits, sur les bords latéraux des huit premiers segments abdominaux. Cette petite larve est blanche, recouverte d'une peau molle, et de forme tout-à-fait cylindrique, allongée et grêle. Les larves des troisième et quatrième groupes de la famille, les Bothrydérides et les Pycnomérides , sont encore inconnues. Groupe 5. Cérylonides. Cerylon. Latr. C. histeroides. Fabr. Erichson, Naturg. derinsect. Deutschl. 1845, p. 295. Une I etite larve, trouvée sous l'écorce d'un pin, a été regardée par Erichson comme appartenant à cette espèce. 8i Caialogue Elle a beaucoup d'analogie avec celle du Colyiium filiforme, et son distingue seulement par les caractères suivants : Le corps est allongé, déprimé , et va en se rétrécissant un peu à sa partie anté- rieure. La tête est petite, étroite, assez dirigée en avant. Les man- dibules ont une extrémité simple, et ujie petite dent dans leur milieu. Les palpes maxillaires paraissent formés de trois articles, dont le terminal bien distinct. La languette est courte, échancréeen avant. Les pattes ont des hanches courtes. Le prothorax est corné en des- sus ,• chacun des deux autres segments thoraciques présente en dessus doux taches cornées. C'est à ce groupe, selon Erichson, que paraît appartenir la larve décrite par M. Wcslwood (Intr. to the mod. class. 1859, 1, p. 146 , fig. 12-1), sous le nom de Rhizophagus bipuslulatus. PAUSSIDES, Erichson a décrit dans les archives de Wiegman (184-7, I, p. 276) , une larve qu'il suppose appartenir à un Paiissus, et qui avait été recueillie à Mozambique par le docteur Peters. La connais- sance des états antérieurs et des mœurs de ces insectes bizarres , serait d'une grande importance pour découvrir les analogies de ce groupe; aussi croyons nous devoir reproduire cette description. Tète dirigée en avnnt , large et aplatie, presque carrée ; à bouche paraissant fermée j comme chez les Carabiques , les Staphyliens, les Histérides, etc. Plaque sus-céphalique déprimée, arrondie sur son bord anté- rieur entre les mandibules, sans chaperon ni lèvre supérieure. Ocelles au nombre de six de chaque côté, arrondis, disposés en deux séries transversales derrière l'insertion des antennes. Antennes de quatre articles; les deux premiers très-gros, cylin- driques ; le deuxième encore plus gros et plus épais , coupé perpen- diculairement à son extrémité et un peu obliquement en dehors ; le troisième très-grèle et court , muni à son extrémité de trois longues soies, entre lesquelles est situé le quatrième article excessivement court et tuberculiforme. Mandibules fortes, presque falciformes, simples, acuminées, se recouvrant au repos. Mâchoires présentant une pièce cardinale très-courte et annu- laire; une pièce basilaire très-épaisse, un peu amincie vers sa base, couj ce carrément à son extrémité, portant un palpe et un lobe mo- des Larves des Coléoptères 83 bile articulé; le lobe étroit et grêle, assez long, bi-articulé; son premier article un peu courbé en dedans, le second crochu,- le palpe épais, cylindrique, formé de trois articles également gros; le premier et le troisième courts, le deuxième formant ainsi la plus grande partie de l'organe. Dans la larve vivante l'extrémité du palpe paraît recouverte d'une peau molle, car elle présente un enfonce- ment sur la larve desséchée. Lèvre inférieure formée d'un petit menton charnu , en forme de tubercule, de pièces palpigères développées, cornées , soudées entre elles, échancrées en avant, au point d'insertion des palpes, et prolon- gées au milieu en une petite pointe; palpes labiaux bi-articulés; le premier article assez court, épais, le second plus long, plus grêle, slyloïde; languette nulle. Segments ihoraciques assez semblables dans leur forme aux seg- ments abdominaux; pattes assez courtes, coniques, formées d'une hanche dirigée en dedans, d'une cuisse plus longue que le tro- chanter, d'une jambe courte, d'un tarse représenté par un ongle simple. Segments abdominaux au nombre de neuf, très-courts, recou- verts de téguments durs, coriaces, hérissés de poils; segment ter- minal muni de deux appendices bien développés, coniques, recou- verts de longs poils, et portant à leur extrémité un petit ongle mobile, de sorte qu'on doit les considérer comme bi-articulés. Anus petit , tubuleux , dirigé^en arrière , ne servant probablement pas à la pro- gression, à cause de la saillie des appendices dont la face inférieure de l'abdomen est munie. Ces segments, à partir du deuxième, pré- sentent chacun en dessous et de chaque côté un petit prolongement conique, portant à son extrémité de longs poils raides, dirigés obli- quement en arrière , disposition qui a évidemment pour but de faciliter la locomotion. Stigmates? Cette larve, quoique desséchée et raccourcie, avait cinq lignes de long sur une ligne de largeur ; son corps, court et ramassé, présentait la forme déprimée et cylindrique de la larve d'un Hister: Sa couleur était d'un noir brillant, avec le mésothorax et le métathorax d'un jaune orangé; la tète, les deux derniers segments abdominaux, les appendices et les pattes étaient d'un brun obscur, les poils noirs. Erichson fait suivre cette description des réflexions suivantes , que nous croyons également utile de reproduire : « Si la détermina- 84 Catalogue lion de celle larve était certaine, elle jetterait un grand jour sur les analogies des Paussides, et il ne serait plus douteux que l'on doit former une famille de ce groupe déjà assez riche en espèces. Elle rappelle beaucoup les larves des Carabiques par la conformation de la (ète , et surtout des parties de la bouche et du nombre des ocelles; mais elle s'en éloigne, d'abord par ses tarses munis d'ongles sim- ples, ensuite par les appendices bi-articulés du segment terminal. Ces deux derniers caractères distinguent des Carabiques les larves des Staphylicns, des Histérides , des Silphales , de sorte que nous pouvons mieux comparer la larve du Paussus à ces groupes. Elle se rapproche des Silphales par la dureté de ses téguments , mais la conformation de la bouche l'en sépare, puisque les Silphales ont une lèvre supérieure distincte et un lobe maxillaire soudé à la pièce hiisilaire des mâchoires; le nombre des ocelles est le même dans les deux types que nous comparons, mais leur disposition est différente. La larve supposée de Paussus est plus voisine de celles des deux autres groupes, c'est-à-dire des Staphylicns et des Histérides, no- tamment par la composition de la bouche , quoique chez elle le lobe maxillaire soit bi-artieulé, tandis qu'il est formé d'une seule pièce , mobile il est vrai, dans ces deux familles. Au reste, la larve de Paussus, aussi bien que l'insecte parfait, se dislingue par la gran- deur remarquable du deuxième article des palpes maxillaires. » « Il résulte de ces observations que les Paussides ont des points de contact avec les Staphylicns ; seulement des termes intermédiaires man(juent dans la série; peut-être un jour les larves des Claviger viendront-elles les former. » Au rapport de M. Weslwood (Procecd. of the entom. Soc. of London 1837 p. 104), le capitaine Boys aurait décrit les méta- morphoses du Paussus bifasciatiis dans le Journal of the Asiatic Society of Bengal. CUCUJIPES. Ces larves sont de forme allongée et déprimée; la tête et le segment terminal sont cornés , les autres segments tantôt parcheminés , lanlôt recouverts d'une peau mince et molle. Tète dirigée en avant. Ocelles au nombre de cinq de chaque côté, ou nuis. Antennes médiocics, de quatre articles. des Larms des Colécplères. 85 Plaque sus-céphalique sans chaperon distiiicl. Lèvre su|)érieure soudée au front, limitée sealeineat par une suture. Mandibules se recouvrant mutuellement. Mâchoires avec un lobe soudé. Lèvre inférieure présentant une languette peu saillante. Pattes assez longues , articulées sur les côtés des segments ihora- ciques, terminées par un ongle simple. Dernier segment abdominal petit, muni d'une paire de cornes arquées; anus saillant, rélractile. Dans la partie située entre le huitième et le neuvième segment , du moins dans plusieurs des grandes espèces, se trouvent en dessus et en dessous des appendices , dont les uns sont uni-articulés , les autres bi-articulés. Ces larves vivent sous les écorces des arbres et probablement de la même manière que celles des Pyrochroa. Ces caractères Irès-succinls ont été établis par Erichson dans sa Faune des insecles d'Allemagne en 1848. Antérieurement , en 1842, dans les Archives de Wiegmann , il les avait déjà donnés , mais d'a- près un nombre moindre d'espèces. Cette petite famille se compose de trois groupes, et l'on connaît des larves appartenant à chacun d'eux. Nous ne pouvons mieux faire que de traduire les descriptions qu'en a données Erichson. Groupe 1. Passandrides. Prostomis. Latr. P. mandibularis. Fabr, Erichson, Archiv. de Wiegm. 1847. I, p. 285, Tète un peu plus large que les segments thoraciques, un peu re- levée sur les côtés , rétrécie vers la bouche. Ocelles nuls. Antennes de quatre articles ; le premier recouvert d'une peau mince , le deuxième assez petit , le troisième plus gros que les autres, perlant un appendice articulé à son extrémité, le quatrième petit, :réle. Chaperon très-étroit, à peine distinct de la plaque sus-cépha- lique. Lèvre supérieure petite, étroite, bien séparée du chapeion. 12 s 86 Catalogue Mandibules peu développées, étroites, dirigées en avant, forlo- mcnt bi-dentécs à leur extrémité, un peu éjjaissies à leur base. Mâchoires présentant un lobe soudé à la pièce basilaire, crochu, cilié sur son bord interne ; des palpes maxillaires de quatre articles, dont le premier très-court. Lèvre inférieure formée d'un menton petit, quadrangulaire; de ,j&' pièces palpigères soudées, de petits palpes labiaux bi-articulés ; d'une languette étroite, peu développée. Segments thoraciques un peu plus étroits que la tête et que les segments abdominaux; pattes articulées latéralement et dirigées de côté, comme chez les Cuciijus. Segments abdominaux au nombre de neuf ; les sept premiers également gros , le huitième un peu plus petit, notablement plus étroit, le neuvième peu développé, muni de petites cornes termi- nées par de faibles pointes. Pas d'appendices articulés entre les derniers segments. Anus tu- buleux servant à la progression. Stigmates au nombre de neuf paires; la première située entre le prothorax et le mésothorax sur un petit prolongement conique; les autres sur les huit premiers segments abdominaux ; toutes sont latérales. Cette larve a le corps recouvert d'une peau molle, avec la bouche, les antennes , à partir du deuxième article , et les extrémités des ongles cornés. Sa forme est aussi allongée, aussi étroite et aplatie que celle des Ciicvjns • chaque segment est arrondi sur les côtés et un peu rétréci près des articulations. Elle est d'une couleur blan- cliàlre et la couleur noire du canal digestif se voit par transpa- rence. Elle a été trouvée dans le bois de chêne en décomposition, en compagnie de la Formica brunnea. Latr. Groupe 2. Cucujides. Cucujus. Fabr. C hœmalodes. Er. (PI. II, fig. 8). Assman, Entom. Zcit. 1851, Tab. II, C. D. D. Bonne (igure sans description. Erichson, Naturg, der Inscckt. Dculschl. 184j, p. 510. (h's Larves des Coléoptères. 87 Tête cornée, de la largeur des segments abdominaux, à bords latéraux un peu relevés en arrière. Ocelles au nombre de cinq de chaque côté, disposés en deux sé- ries transversales un peu irrégulières: l'antérieure de trois, la pos- térieure de deux. Antennes assez allongées ; leur premier article très-court, large, aimulaire, les suivants graduellement plus grêles; le troisième plus long que le deuxième, le quatrième petit, aciculé , recouvert à son extrémité de quelques poils fins. Plaque sus-céphalique sans chaperon distinct, un peu dirigée en avant entre les mandibules , comme dans l'insecte parfait. Lèvre supérieure cornée, soudée à la plaque sus-céphalique , li- mitée seulement par une ligne suturale. Mandibules arquées , à extrémité bi-dentée , à bord interne simple. Mâchoires à lobe soudé avec la pièce basilaire, crochu^ dirigé en dedans, aminci, cilié sur son bord interne; palpesTâbïaûx courts, de trois articles. Lèvre inférieure formée d'un menton quadrangulaire, de pièces palpigères soudées entre elles, de palpes labiaux petits, bi-articulés; d'une languette cornée, courte et arrondie en avant. Segments thoraciques plus étroits que la tête et les segments ab- dominaux; prothorax un peu plus long que les suivants et moins arrondi sur les côtés ; pattes médiocrement courtes , articulées sur les côtés des segments, formées d'une hanche très-courte, d'un tro- chanter un peu plus long, d'une cuisse et d'une jambe d'égale lon- gueur, enfin d'un tarse consistant en un ongle simple, faiblement recourbé. Segments abdominaux au nombre de neuf; les sept premiers de dimensions à peu près égales, le huitième pas plus large que les autres, mais de moitié plus long; le neuvième peu développé, corné, terminé par deux cornes assez allongées , légèrement recourbées en haut; au côté supérieur de la base de ces cornes sont encore deux petits prolongements recourbés dans le même sens; à la face supé- rieure se trouve de chaque côté du pli qui sépare les deux dei'niers segments, un appendice cylindrique, mobile, bi-articulé; à la face opposée s'élèvent aux mêmes endroits deux prolongements plus gros, affectant la forme d'ongles. Anus tubuleux, rétraclile. Stigmates au nombre de neuf paires; les deux premières situées sur de petits prolongements tubuleux dans le pli qui sépare le pro- 88 Catalogue thorax du mésothorax; les suivantes placées latéralement sur les iiuit premiers segments abdominaux; au dessous de chaque stigmnte se voient deux petits tubercules sétigères; sur le huitième segment les stigmates sont plus rapprochés de l'extrémité; sur les autres ils sont pins près du milieu. (Icltc liuve, qui mesure neuf lignes de longueur, est très-dépri- niée, à peu près de même largeur partout, d'un blanc jaunâtre, et recouverte de Irguments consisUmts , parcheminés. La lace dorsale des segments tlioraciques et des huit premiers segments abdominaux présente un sillon longitudinal médian, et de chaque côté de celui- ci il existe une impression circulaire, enfermant dans son pourtour une petite strie longitudinale enfoncée. LiEMGPiiLOEUs. Dej. L. ater. Oliv. Weslwood , Inlr. to the niod. modem, class. 1851), t. I, p. 140, lig. 12-11). Description peu détaillée. Groupe 5. Brontides. Brontes. Fabr. B. planatus. L. Erichson , Nalurg. der Inseck. Deutschl. 1846, p. 552. Tète à peti près semblable à celle du Cnciijus Jiœmatodcs , pré- sentant aussi cinq ocelles de chaque côté, disposés sur deux rangs , et très-rapproehés. Antennes assez courtes , deux fois aussi longues que la tète; leur premier article très-court, annulaire; le deuxième un peu épaissi; le troisième et le quatrième allongés ; le cinquième un peu plus court et plus grêle que le quatrième. Mandibules préstiilant une extrémité courbée en faucille, obtu- sément bi-dentée ; un bord interne fortement élargi à la base, et au même endroit une large surface molaire striée. Palpes maxillaires de trois articles. Lèvre inférieure composée de palpes labiaux bi-articulés , petiti;, et d'une languette cornée, arrondie en avant, dépassant à peine les palpes. Segments ihuraci(|Uts de la laigeiu' de la tèle et des segments ah- des Larves des Coléoplèrcs. 89 (lorninaux; arrondis sur les bords latéraux; patles articulées laté- ralement, dirigées en dehors, assez allongées. Dernier segment abdominal lubuleux; entre ce segment et l'avanl- clernier s'élèvent deux paires d'appendices assez allongés : les supé- rieurs formés d'une seule pièce, les inférieurs de deux; chacun se terminant par une soie. Celle larve est allongée, étroite, tiès-déprimée; chaque segment est protégé en dessus et en dessous par un écusson corné. SiLVANus. Latr. Erichson, Archiv. de Wiegm. 1842 , I, p. 377. S. sexdentatus. Fabr. Blisson, Ann. de la soc. enlom. de Fr. 1849, t. VII, 2' sér., p. 165, pi. VI, nM,lig. 1-9. S. snrinamensis. L. Weslwood , Introd. to the mod. class. 1859, t. I, p. 154, (ig. 15 (10-11). CRYPTOPHAGIDES. On connaît maintenant six à sept larves de celte l'amilie, appai- tenant à diflerents genres; quoique assez semblables , elles présen- tent cependant des différences assez tranchées, celles des Cry/Hu- phagus ressemblant à celles des Colydiens, celles des Atomaria aux larves (ÏEndomychus. Nous nous bornerons à repioduire les des- criptions de quehiues-uns de ces types. Cryptophagus. Herbst. C. pilusus. Gyll. Erichson, Naturg. der Insekt. Deutschl. 1840, p. 348. Tète à peu près dirigée droit en avant, aplatie en dessus et en dessous. Ocelles nuls. Antennes articulées au bord antérieur et latéial tle la tète, cour- tes, de trois articles; le premier large et court, le deuxième cylin- dri({ue, épaissi; le troisième grêle, un peu plus court que le dett- xième, cylindrique, muni d'une soie à son cxlrémiié. 00 Catalogue Plaque sus-céplialiquc présentant un chaperon très-étroit. Lèvre su|)érieure arrondie , laissant à découvert le bord externe des mandibules. Mandibules .irquées, aiguës, présentant quelques dents obtuses sur leur bord interne. Mâchoires formées d'une pièce basilaire épaisse, cylindrique j d'un lobe continu , triangulaire, aigu, muni de soies sur son bord interne; d'un palpe maxillaire assez court, de trois articles. Lèvre inférieure présentant un menton allongé, échancré sur son bord antérieur, une languette coriacée semi-circulaire , et des palpes labiaux courts, bi-articulés. Segments thoraciqucs assez semblables aux segments abdomi- naux; prothorax un peu plus long que les autres, rétréci en avant et corné; pattes courtes, formées d'une hanche non saillante, d'un Irochanter court, d'une cuisse et dune jambe un peu plus longues, d'un tarse consistant en un ongle simple. Segments abdominaux au nombre de neuf, présentant un espace parcheminé dans leur milieu, et chacun sur les côtés, deux ren- tlements placés l'un au-ilcssus de l'autre; les deux derniers entière- ment coriaces ; le segment terminal arrondi à son extrémité, muni en dessus de deux pointes recourbées en haut et cornées à leur extrémité; anus inférieur tiibuleux, servant à la progression. Stigmates an nombre de neuf paires; la première placée inférieu- rement dans le pli qui sépare le prolhorax du mé>olhorax ; les huit autres sur les huit premiers segments abdominaux, en dedans du tubercule latéral supérieur. Le corps de cette petite larve est charnu et parsemé de poils lins et rares. Elle vit de la même manière que l'insecte parfait. C. Lycopcrdi. Gyll. Bouché, Naturg. der Inscki. 1834, p. 191, n" 18. C. cellaris. Fabr. Wcstwood, Introd, (o the mod. elass. 1839, t. I, p. 148, lig. 12 (G). Newport, Trans. of the Linn. Soc. t. XX, 1850, p. 351, pi. XIV fig. 54. C. hirtus. Gyll. Blisson, Ann. de la Soc. enion). de Fr. 1849, t. VII, "2' sér. p. 515, pi. IX, n"!!. lîg. a-u. C. denlnlKS. Ilerbst. des Larves des Coléoptères. 91 IVnis, Aim. de la Soc. cnlom. tlcFr. 18;^2, t. X, p. 578, pi. XIV, iiM2, (ig. 11-15. ÂTOMARiA. Kirby. A . n ig ripen nis. Pa y k . Eriehson, Naliirg. der Inseckl. Deulsclil. 184G, p. 57G. Tète cornée , presque exactement diri j'ée en avant , aplatie en dessus et en dessous. Un seul ocelle de chaque côté. Antennes courtes, de trois articles : le premier très-court, annu- laire, le deuxième cylindrique, le troisième aussi long que le deu- xième, mais beaucoup plus grêle, avec une longue soie terminale; à l'extrémité du deuxième article se trouve un petit article appcn- diculaire, styloïde. Lèvre supérieure très-saillante, arrondie en avant, recouvrant complètement les mandibules. Mandibules arquées en dedans , bi-dentées à leur extrémité. Mâchoires présentant un lobe soudé, courbé comme les mandi- dules, terminé par deux crochets grêles et recouvert de quelques soies à son extrémité ; palpes maxillaires de trois articles. Lèvre inférieure formée d'un menton transversalement quadran- gulaire; d'une languette large , arrondie en avant ; de palpes labiaux bi-articulés, dépassant à peine la languette. Segments thoraciques semblables aux segments abdominaux ; pattes courtes, formées d'une hanche non saillante, d'un trochanter court, d'une cuisse et d'une jambe à peu près égales, et d'un tarse consistant en un ongle simple, assez allongé. Segments abdominaux au nombre de neuf ; le segment terminal arrondi, dépourvu de pointes. Anus peu saillant, servant pcut-élre aussi à la progression. Celte petite larve est de forme raccourcie, blanche , et recouverte de longs poils dressés et serrés. DlPHYLLUS. Dej. P. hmatus. Fabr. (PI. II, fig. 7). Pcrris, Ann. de la Soc. entom. de Fr. 1851, t. IX, S^sér. p. 42, pi. II, n" III, f]g. 10-16. Nous donnerons une courte analyse de la description, tracée par M. Perris, avec son exactitude ordinaire : 92 Catalogue Tête saillaïue, presque aussi large que le corps , arrondi- , snb- cornée et roussùlre. Ocelles au nombre de cinq de chaque côté , disposés en deux séries transversales, derrière l'insertion des antennes. Antennes formées de quatre articles : le premier court, Ie> deux suivants presque égaux ; le troisième portant à son extrémité un ar- ticle très-grêle , et à côté de lui un petit article appendiculaire. Epislôme court et trapézoïdal; labre eilié et semi-discoïdal. Mandibules assez fortes, peu arquées, ferrugineuses, à extré- mité noirâtre et bifide. Mâchoires à lobe assez allongé , cylindrique , obtus et muni de quelques soies; palpes maxillaires de trois articles. Palpes labinux de deux articles. Corps formé de douze segments : le premier , le plus grand de tous, est roussâtre en dessus, sauf le tiers postérieur; les dix sui- vants offrant antérieurement une bande roussâtre; le dernier d'un blanc roussàlre, portant un anus saillant, servant à la progression. Pattes assez fortes, hérissées de quelques soies et terminées par un ongle peu crochu. Cette petite larve, linéaire, longue de six millimètres, a été trouvée dans la Sphœria concentrica , Pcrs. production cryptoga- mique des souches de frêne. Les métamorphoses postérieures s'effec- tuent en terre. LÂTRIDIENS De nouvelles observations sont nécessaires pour exposer les ca- ractères généraux des larves de ce groupe, les descriptions qu'on en possède actuellement étant peu comparables entre elles. Parmi ces dernières, celle qui a été donnée par M. E. Perris est la |)lus complète cl sans contredit la plus exacte. Nous la reproduirons connue type des larves de la famille. Latridius. Herbst. L. laidarius. L. De Geer, Mém. t. V, 1773. Mém. I , p. 40 , pi. Il , fig. 27-28. >\'estwoo(l, Intr. lo ihe niod. class. 1830, t. I, p. loo, fiiï. 13 Ci-i). L. porcatm. Herbst. des Larves des Coléoptères. 95 Kyber, in Germar's Magaz. derentom. 1817, l. II, p. 1, pi. I, fig. 1-G. Mannerheim, in Germar's Zeitsch. fur die entom. 1844, t. V, p. 9. L. mimitus. L. (PI. II, fig. 10). Perris, Ann. de la Soc. entom. de Fr. 18î)2, t. X, 2° sér. p. 581, pi. XIV, n° III, fig. 16-20. Cet auteur donne de la manière suivante les caractères de cette larve : Tète ovale, légèrement creusée sur les côtés, au dessus et au dessous des antennes, peu bombée en dessus, d'un blanchâtre livide, avec une bordure antérieure brune, une petite tache brune sur le front, et une grande tache de même couleur de chaque côté du ver- tcx. Antennes de trois articles, selon De Geer , de quatre d'après moi, parce que j'y comprends un article basilaire et rétractile que De Geer n'a sans doute pas bien vu , ou qu'il considère peut-être comme dépendant de la tète; article basilaire et le suivant couris et égaux; troisième article une fois et demie aussi long que les deux précédents réunis, un peu plus étroit à la base qu'à l'extrémité, qui porte un petit article supplémentaire j quatrième article filiforme, de la longueur du troisième et surmonté d'un long poil délié. Epis- tôme trapézoïdal; labre assez saillant, cilié et légèrement échancré au bord antérieur; palpes maxillaires allongés, de trois articles, dont les deux premiers égaux et le troisième plus long que chacun des deux autres et surmonté d'un poil; lobe des mâchoires cylin- drique, atteignant à peu près l'extrémité du deuxième article des palpes et muni au bout de trois ou quatre petits cils spinuliformes. De Geer ne parle pas de mandibules, et , quant à moi , je déclare que, malgré tous mes soins , je n'ai pu en iîpercevoir. A !a place de ces organes, j'ai constaté très-positivement l'existence de deux corps, qui ont de l'analogie avec des mandibules et qui se meuvent comme elles, mais qui en diffèrent en ce qu'ils sont charnus et non cornés, à peu près triangulaires et non crochus, et qui m'ont paru insérés ou plutôt articulés entre les mâchoires. Ces crochets sont munis ex- térieurement , près de l'extrémité , de trois poils assez longs , et à l'extrémité , de deux petites dents presque droites et cornées. Ces organes, s'ils n'ont pas la dureté et l'énergie des mandibules, sont cependant susceptibles de les suppléer et les spinules qui les ter- minent en font très-positivement des organes de trituration ; mais, 15 94 Catalogue en tout cas, l'absence de véritables mandibules constitue un carac- tère d'autant plus remarquable qu'il est plus rare. C'est du moins le premier exemple que j'en vois dans une larve deColéoptère. Quant aux palpes labiaux et à la lèvre inférieure je n'ai pu, no- nobstant les observations les plus patientes et les plus attentives, en constater l'existence ; autre caractère qui ne serait pas moins remar- quable que le précédent. D'après le naturaliste suédois , la larve du L. Zon/anus est'pourvue de deux petits yeux. Celle dont il s'ai-it ici a également sur chaque joue, au dessous de l'antenne, un point noir qui ressemble à un œil; mais ce point, observé à une forte loupe, m'a paru composé de cinq ocelles contigus et disposés en arc de cercle. Corps clliptico-linéaire , d'un blanc un peu sale et livide en des- sus , plus pâle en dessous , formé de douze segments bien distincts ; segments thoraciques plus grands que les autres; le premier mar- qué en dessus de deux taches brunes; le dernier segment abdominal suivi d'un mamelon charnu tronqué et même un peu échancré. Ce mamelon , signalé par de Geer, est un pseudopode qui , en s'appli- quanl sur le plan de position , sert aux mouvements de la larve. Petites au nombre de six , longues et grêles , munies de quel- ques soies courtes cl terminées par un ongle assez long et presque droit. Tète et corps hérissés de poils mous et longs , irès-visibles le long des flancs , mais fort apparents aussi en dessus et en dessous, lors- qu'on observe la larve de profil. La plupart de ces poils ne présentent rien de particulier; mais , vus au microscope, certains, en plus ou moins grand nombre , sont terminés par un petit bouton en forme de gland. Stigmates au nombre de neuf paires et paraissant disposés , savoir : la première paire au bord antérieur du mésothorax, les autres près du bord antérieur des huit premiers segments abdominaux. De Geer ayant trouvé la larve du L. lardarhis sur une vessie de porc desséchée, on est tenté d'en conclure que les larves de Latridius en général sont carnivores. Cependant M. Pcrris incline à croire que celle du L. mimiius se nourrit de productions cryplogamiques, ou plutôt des excréments et des dépouilles des insectes qui vivent avec elle. des Larves des Coléoplèrcs. 9S CoRTiGARiA. Manh. C. pubescens. lllig. Perris , Ann. do la soc. entom. de Fr. 1852 , t. X , 2* sér. |). o83, PI. XIV, 11° 4, fig. 21-25. D'après M. Perris, celte larve, sauf ([uelqiies différences dans la forme et la disposition des poils qui recouvrent les segments , pré- sente complètement l'organisation de celle du L. minutiis décrit ci-dessus. MYCÉTOPHAGIDES. On connaît seulement deux larves de cette famille, que l'on peut caractériser de la manière suivante : Tête assez petite, arrondie, un peu penchée; plaque sus-céplia- lique légèrement impressionnée à sa partie antérieure. Ocelles au nombre de cinq de chaque côté , derrière l'insertion des antennes, disposés en deux séries transversales, l'antérieure for- mée de trois, la postérieure de deux; tous petits, arrondis. Antennes courtes , formées tantôt (Mycetophagus niultipunctatus) de trois articles, dont le premier très-court, le dernier muni d'une soie à son extrémité; tantôt de quatre articles [Triphyllus), avec un article supplémentaire à l'extrémité du troisième. Chaperon séparé de la plaque sus-céphalique par une ligne trans- versale peu profonde. Lèvre supérieure distincte , arrondie. Mandibules petites , assez fortes, non saillantes, bifides ù leur extrémité , sans surface molaire à leur base. Mâchoires courtes, présentant un lobe soudé, recouvert de soies à son extrémité, des palpes maxillaires de trois articles^ dont le deuxième court, le troisième allongé, grèlc , muni de quelques soies à son extrémité. Lèvre inférieure charnue ; languette tantôt arrondie, tantôt échan- crée; palpes labiaux courts, bi-articulés, ne dépassant pas la lan- guette. Segments thoraciqucs présentant dechiujue côté un point corné ; pattes assez courtes , avec les hanches peu allongées et dirigées en dehors; tarse consistant en un petit ongie siiiipie, corné à son ex- trémité. 96 Catalogue Segments abdominaux au nombre de neuf, présentant sur les côtés plusieurs petits points cornés , et chacun un petit tubercule arrondi. Segment terminal plus petit et portant en dessus deux pe- tites pointes redressées et un peu dentelées. Anus formant un ap- pendice rétractile , servant à la progression. Stigmales au nombre de neuf paires; ceux de la première ar- rondis et un peu plus grands que les autres , placés latéralement dans le pli qui sépare le prothorax du mésothorax; les huit autres sur les huit premiers segments abdominaux. Ces caractères ont été donnés par Erichson comme appartenant à la larve du Mycetophagiis multipunctatus ; nous les avons modifiés en quelques points d'après la description d'une autre espèce, faite avec beaucoup de soin pnr M. E. Perris. Ces larves ont le corps subcylindrique, recouvert de téguments minces et parsemés de quelques poils ; chaque arceau dorsal présente une bande sub-coriacée , transversale. Elles offrent quelques analo- gies avec celles des Mélyrides , des Nitidulaires, des Colydiens, des Cryptophagides ^ d'une part, et des Dermestins de l'autre ,• elles se distinguent de ces dernières par leur corps presque glabre, et des autres par leur tète arrondie et un peu penchée. Mycetophagus. Helwig. M. mnltipmictatus. Helwig. Erichson, Archiv. deWiegm. 1847. I,p. 285. M. ^-pustulatus . L. Westwood , Introd. to the mod. class. 1839, 1. 1, p. 153; quel- ques mots seulement d'nprès M. Waterhouse. Triphyllus. Meg. T.punctatm. Fabr. (PI. Il, fig. 11). Perris, Ann. de la soc. entonu de Fr. 1851, ^'^ série, l. IX, p. 59, PI. II, n° 2, fig. 1-0. DERMESTINS. En 1841 , Erichson avait donné dans les Archives de Wiegman les caracières généraux des larves de celte famille. De nouvelles nb. servalions lui ont permis de reprendre ce sujet dans sa Faune des insectes d'Allemagne et de le traiter d'une manière plus complète. des Larves des Coléoptères. 97 C'est d'après cet excellent observateur que nous exposons les carac- tères de ce groupe : Tête petite, arrondie et cornée, convexe en avant , à bouche di- rigée inférieurement. Ocelles ordinairement au nombre de six de chaque côté. Antennes de quatre articles , insérées assez près des bords laté- raux de la tête. Plaque sus-céphalique présentant un chaperon bien distinct. Lèvre supérieure visible , saillante. Mandibules courtes , fortes, très-dures ; leur bord interne simple, leur extrémité obtuse. Mâchoires à deux lobes, l'interne grêle, corné, tantôt crochu {Dermestes , Attagenus), tantôt droit {Trogoderma , Anlhrenus) ; l'ex- terne membraneux, muni à son extrémité d'un faisceau de soies ; palpes maxillaires de trois articles. Lèvre inférieure formée d'un menton coriace ou membraneux, quadrangulaire, allongé; d'une languette membraneuse; de palpes labiaux de deux articles ; de pièces palpigères séparées l'une de l'autre, petites, ressemblant à des articles de palpes, de sorte (|ut; le palpe parait tri-articulé. Corps recouvert d'une peau mince, tantôt coriacce, tantôt écail- leuse, plus ou moins poilue ; composé de neuf segnients abdomi- naux,- pattes courtes; hanches cylindriques, appliquées contre le corps, dirigées obliquement en dedans et en arrière; tarse consistant en un ongle simple. Stigmates au nombre de neuf paires : la première située sur le côté inférieur du bord antérieur du mésothorax , les huit autres sur les huit premiers segments abdominaux. Lors de la première métamorphose, la peau de la larve se fend sur le dos et sert d'enveloppe à la nymphe ; celle-ci se dépouille en grande partie des faisceaux de longs poils des segments postérieurs, tandis qu'elle conserve les poils qui recouvrent le reste du corps. Ces larves paraissent se nourrir exclusivement de substance ani- male. Quelques-unes se trouvent sous les charognes (quelques Der- mestes) ; celles des genres Dermestes (partim) , Attagenus, Trogo- goderma , attaquent principalement les fourrures , les peaux des mammifères , des oiseaux ; celles des Megaloma et des Tiresias se trouvent dans le bois rongé par d'autres inseeies , et se nourris- sent des dépouilles que ceux-ci y ont abandonnées. Il en est do même ^o Catalogue des larves A' Anthrenus , qui causent de si grands ravages dans les collections d'histoire naturelle. En un mot, ces larves paraissent destinées à faire disparaître toute espèce de substance animale privée de vie. Celles connues jusqu'à ce jour, peuvent se ranger dans trois ca- tégories : I. Segment terminal muni de deux pointes cornées j anus tubu- leux servant à la progression j 'corps densénient recouvert de longs poils hérissés, qui sous un fort grossissement paraissent ramifiés : Dermestes. II. Segment terminal simple • anus ne servant pas à la progres- sion ; corps recouvert de téguments cornés , protégés par de petites écailles couchées, éparsément poilus; à l'extrémité de l'abdomen un faisceau de longs poils : Attarjenns. III. Segment terminal simple; anus ne servant pas à la progres- sion; corps un peu déprimé, plus ou moins poilu ; terminé par un faisceau de longs poils plus ou moins fourni. Ces poils sont sem- blables à ceux que l'on observe communément chez les insectes, ccst-à-dire que sous un fort grossissement ils se montrent ramifiés. A la face supérieure des derniers segments abdominaux se trouvent encore de chaque côté des faisceaux de poils particuliers; ces poils sont articulés, mais les articulations ne sont pas mobiles les unes sur les autres ; chacun d'eux est aminci à sa base et se termine par une extrémité reiiflée. Ces faisceaux de poils grêles, qui sont plus ou moins allongés, sont rassemblés et couchés au repos, mais la larve peut les relever, les séparer et en former ainsi de petites houppes. On trouve encore des jjoiis semblables sur les segments antérieurs, et spécialement sur les espaces membraneux qui relient les arceaux, mais ils sont plus petits, épars et ne forment pas de faisceaux. Trofjodenna, Tiresias, Anthrcnus. Djermestes. L. Tétc plus petite que le prothorax, arrondie, cornée. Ocelles au nombre de six de chaque côté. Antennes à articles diiniiiuaiit graduellement de grosseur; le pre- mier très-court, faisant à peine saillie de l'excavation où sont insé- rées les antennes; le troisième plus long que les autres , le quatriôiiu' petit, avec une soie terminule. Plaque sus-céphalique présentant un chaperon distinct , corné. des Larves des Coléoptères. 99 Lèvre supérieure saillante, cornée; son bord anléricui' légère- ment éeliancré dans son milieu. Mandibules courtes, fortes, tri-dentées à leur extrémité; leur bord interne présentant vers la base une petite lamelle men)bra- neuse, en dessous de laquelle se trouve un petit pinceau de soies dirigées en dedans. Mâchoires présentant un lobe externe membraneux , dcnsément recouvert de soies à son extrémité ; un lobe interne sous forme d'une pointe crochue simple; palpes maxillaires courts, de trois articles; le troisième, un peu plus grêle et plus long que les autres, avec une petite soie terminale. Lèvre inférieure composée d'un menton quadrangulaire allongé , coriace, et d'une languette coriacée, semi-circulaire; palpes labiaux courts, bi-articulés ; pièces palpigères séparées, ressemblant cha- cune à un article de palpe ; ces (rois articles à peu près d'égale gros- seur. Thorax formé de segments protégés comme les segments abdo- minaux; le prothorax presque deux fois aussi long que les suivants ; pattes médiocrement longues. Segments abdominaux au nombre de neuf, protégés en dessous par des téguments parcheminés et recouverts de poils dirigés en ar- rière ; chacun deux présentant en dessus un écusson écailleux , mat. Cet écusson, qui s'étend jusque sur les côtés de l'abdomen, ne recouvre nullement celui des arceaux voisins. Segment terminal petit, présentant en dessus deux pointes cour- bées vers le bas ; anus tubiforme, servant à la progression. Chaque arceau dorsal présente, au bord postérieur de son écus- son, une série de poils serrés, raides, dirigés en arrière, et au devant de celle-ci une autre série de poils très-longs diversement dirigés; le reste de leur surface est recouvert de poils plus courts; le proihorax seulement présente sur son bord antérieur une série de longs poils dirigés en avant, et sa surface est recouverte de poils plus longs que ceux des autres segments. D. murinus. L. Bouché, Naturg. der Insck'. 1854, p. 189, n" 14. D. îardarius. L. Blankaarl, SchouburgderRupsen , Wormen, etc. lG88,p. 95, PI. XI, fig. K,L, M. 1 00 Catalogue Goedart, Mélaiii. nalur. t. II, p. 172, expér. 41 , 1700, [Tva- (luct. franc.). Friscl), Beschr. von ail. Ins. 1720, 1'° part., p. 55, PI. X. De Geer, Mém. 1774, t. IV, Mém. V, p. 194, PI. VII, fig. 1-9. Meineckens, Naturforscher t. III, p. S5, 1774. Herbst , Nalurg. aller bekannt. Ins. 1792, t. IV, p. 118, pi. G , 4-7. Meineckens, Magaz. fur die Liebh. deiEntom. von Fûssly, 1779, vol. II, p. 126. Latreille, Hist. nalur. des crust. et des ins. 1802-1805, t. IX, p. 235. Audouin et Brulié, Hist. nat. des Insect. t. V, 1835, Col. II, p. 369 et 582. Westwood , Inlrod. to the mod. elass. 1859, 1. 1 , p. 158 , fig. 14 9-16. Sturm, Deutschl. Insect. 1847, t. XIX, p. 65, pi. 349. D. vndulatus. Brahm. (PI. III, fig. 1). Nous avons trouvé la larve de cette espèce en été, sur les bords de rOurtej elle était occupée à dévorer les restes des chairs d'un poisson desséché et rejeté sur la rive. En la comparant avec celle du Dermesîes lardarîus, nous n'avons trouvé aucune dilïé- rence essentielle dans les organes buccaux. Dans les deux espèces les antennes sont terminées par un article double, l'externe beau- coup plus petit que l'interne , caractère qui n'avait pas été signalé par Erichson. Quant aux différences, voici ce que nous avons ob- servé : la taille est un peu moins considérable ; le corps d'un brun presque noir et recouvert de poils moins nombreux, mais notable- ment plus gros et plus longs; au lieu d'être fauves, ils sont d'un brun noirâtre, et plus hérissés; les pointes du segment lenninal sont un peu plus courtes et à peu près droites. Attagenus. Latr. Tète petite, arrondie. Ocelles au nombre de six de chaque côté. Antennes plus courtes que la tète, de quatre articles : le premier très-court, le deuxième et le troisième allongés, celui-là le plus long; le troisième un peu plus court et un peu plus grêle que le deuxième, le quatrième petit , avec une soie terminale. des Larves des Coléoptères. 101 Mandibules couries, fortes, avec leur extrémité obtuse et très- dure; leur bord interne lisse. Mâchoires présentant un lobe externe membraneux , terminé par un faisceau de soies ; un lobe interne finissant en pointe cro- chue, et muni en dedans de deux soies fortes et raides ; palpes maxillaires un peu allongés; les deux premiers articles à peu près égaux en longueur, de même grosseur , le troisième plus court et plus grêle, graduellement aminci, et terminé par une soie. Lèvre inférieure formée d'un menton transversalement quadran- gulaire, devenant membraneux vers son extrémité; d'une languette membraneuse, arrondie en avant, à bord antérieur recouvert dans son milieu de poils épais et dirigés en avant; de palpes labiaux de deux articles; de pièces palpigères séparées l'une de l'autre et sem- blables chacun à un article de palpe; ces trois articles sont d'égale longueur, mais de grosseur successivement décroissante. Thorax formé de segments semblables aux segments abdominaux, sauf le prothorax qui est un peu plus long ; pattes courtes et fortes. Segments abdominaux au nombre de neuf; chacun d'eux com- plètement corné et recouvrant par son bord postérieur une partie du segment suivant; le terminal petit et simple. Le corps de cette larve qui est allongé , étroit , cylindrique et aminci en arrière, est recouvert en dessus et en dessous de petites écailles arrondies , serrées; au bord postérieur de chaque anneau se trouve une série de soies dirigées en arrière et sur les côtés quel- ques longs poils dressés ; le côté ventral est recouvert de poils dirigés en arrière; l'abdomen est prolongé postérieurement par un faisceau de poils longs et dirigés vers la région dorsale. Cette larve est brune en dessus et plus pâle en dessous ; la solidité de ses téguments lui donne une certaine élasticité et sa marche est un peu saccadée. Nous avons donné plus haut la description d'Erichson relative à la larve de VAttagenus pellio L. , qui forme, comme nous l'avons vu , le deuxième type des larves de cette famille. A. pellio. L. (PI. III, fîg. 3). Frisch, Beschreib. von ail. Ins. 1720, part. V, p. 23, pi. VIII. DeGeer, Mém. T. IV, Mém. V, p. 199. Meineckens, Magaz. fiir die Liebh. von Fuessly, 1779, t. II, p. 126. Audouin etBruUé, Hist. natur. des ins. t. V, 1835, Coleop. II, p. 368. 14 102 Catalogue Sturm, Deutschl. Insect. t. XIX, 1847, p, 73, tab. 3d4. Ericlison, Naiurg. der Iiisekt. Deutschl, t. III, 1848, p. 438. A. Schaefferi. Herbst. Rosenhauer, Entomol. Zeitung, 1847, p. 525. A. megatoma. Fabr. Sturm, Deutschl. Insect. 1847, t. XIX, p. 78, pi. 334. Trogoderma, Latr. Les larves de ce genre ont la plus grande analogie avec celles des Tiresias et des Anthrenus , quoique au premier aspect elles pa- raissent bien différentes. Cela vient de ce qu'elles sont moins héris- sées et que leurs poils étant plus courts, la couleur du corps apparaît davantage. Elles sont un peu plus allongées et plus aplaties que celles des Anthrenus; la tèle est cornée et présente six ocelles de chaque côté; chaque arceau dorsal est protégé par un écusson parcheminé, orné de deux séries de poils raccourcis ; les poils de la série anté- rieure sont dirigés en avant , ceux de la série postérieure en arrière; sur les côtés se trouvent des |)oils plus longs. Les côtés des arceaux dorsaux des quatre segments qui précèdent le segment terminal sont munis de faisceaux de poils courts et très-serrés. Ces poils, que la larve peut redresser , sont de même nature que ceux des faisceaux des Anthrenus. Le segment terminal est muni d'un fais- ceau grêle de poils très-longs et dirigés en arrière. La région ven- trale est aussi recouverte de poils courts et également dirigés en arrière. Sturm, dans sa Faune des insectes d'Allemagne (t. XIX, 1847, p. 82), a reproduit les caractères ci-dessus tracés par Erichson. Tiresias. Steph. La larve du Tiresias serra Fabr. a beaucoup d'analogie avec celle des Anthrenus ; la tète est cornée avec six ocelles de chaque côté; le corps, allongé et un peu déprimé, est protégé par une peau presque coriacée , d'un brun obscur, et recouverte de longs poils dressés. Les segments thoraciques sont plus larges que les segments abdominaux, qui sont assez étroits. De chaque côté des arceaux dorsaux des quatre segments qui précèdent le dernier, se trouve un faisceau de poils plus courts, mais très-serrés; au repos ces fais- ceaux sont couchés et dirigés en arrière, mais la larve peut les re- des Larves des Coléoptères. f03 dresser à volonté. Le segment terminal porte un faisceau de longs poils dirigés en arrière, et qui a quelque analogie avec une queue de cheval. T. serra. Latr. (PI. III, fig. 2). Waterhouse, The entomol. Magaz. vol. II , p. 373 , pi. X, fig. 3. Westwood, Intr. to ihc mod. class. 1839, 1, p. 159, fig. 14, 18. Perris, Ann.de la Soc. entom.deFr. t. IV, 2"sér. 1846, p. 339, pi. IX,n»4,fig.5r, ^,ï. Erichson, Naturg. der Insekt. Deutschl. 1846, p. 451. Sturm, Deutschl. Insekt. t. XIX, 1847, p. 83. Anthrenus. GeofF. Les larves de ce genre sont de forme raccourcie et légèrement convexes. Tète petite, arrondie, recouverte de poils très-serrés ; six ocelles de chaque côté. Antennes peu allongées; les deux premiers articles, et surtout le premier, courts; le troisième un peu plus grêle, allongé; le qua- trième beaucoup plus court , grêle , avec une petite soie terminale. Lèvre supérieure membraneuse , ciliée sur ses bords , légèrement échancrée dans son milieu. Mandibules obtusément amincies. Mâchoires présentant un lobe interne corné, étroit, acuminé, légèrement courbé en dedans; un lobe externe de la longueur du précédent, large, recouvert de soies à son extrémité; les palpes ne sont pas plus allongés que les lobes et formés de trois articles : le premier court, les deux autres à peu près égaux. Menton allongé, membraneux; languette de même nature, ar- rondie, présentant à son extrémité un faisceau de poils. Les palpes labiaux sont courts et atteignent à peine la longueur de la languette ; le premier article est court, le deuxième arrondi. Les segments thoraciqucs sont plus longs que les suivants ; tous sont protégés par des écussons transversaux parcheminés. Le corps est recouvert de poils dressés , plus longs vers l'extrémité postérieure où ils ne forment pas ordinairement de faisceaux. De chaque côté de la région abdominale postérieure s'élèvent trois faisceaux de ces poils articulés dont nous avons parlé plus haut- 104 Catalogue Les larves (ÏAnthreiius sont extrêmement communes et beaucoup d'auteurs en ont parlé; nous nous bornerons à citer : DeGecr, Mém. t. IV, iMém. V, 17o2, p. 202 et suiv. Slurm, Deutschl. Insekt. t. II, 1807, p. 125. Audouin et Briillé, Hist. natur. des ins. t. V, Coléop. II, 1835, p. 367, pi. 15, fig. 4a. Erichson, Naturg. dor Insekt. Deutschl. t. III, 1846, p. 453 et suiv. A. museorum. Fabr. De Geer, Mém. 1774, t. IV, Mém. V, p. 205, pi. VIII, fig. 1-10. KoUar, Naturg. der schaedl. Insect. 1837, p. 403. Disderi , Mém. de i'Acad. de Turin, t. XVI, p. 68; Mœurs. Latreille, Nouv. dict. d'Hist. nat. vol. II, p. 161. Weslvvood, Introd. to the mod.class. 1859, t. I, p. 160, fig. 14, 20. Erichson, Naturg. der Ins. Deutschl. 1846, t. III, p. 458. A. scrophuîariœ. Fabr. De Geer, Mém. 1774, t. IV, Mém. V, p. 203. Erichson, Naturg. der Ins. Deutschl. 1846, t. III, p. 454. A. varius. Fabr. Erichson, Naturg. der Ins. Deutschl. 1846, t. III, p. 455. Trinodes. Meg. Celte larve a la plus grande ressemblance avec celle des Anthre- nus. Deux ocelles de chaque côlé de la tête; corps recouvert d'une peau mince ; chaque arceau dorsal présentant une tache carrée d'un noir brunâtre ; chacune de ces taches se prolonge sur les côtés en une ligne cornée qui atteint l'extrémité des arceaux, et simule une côte latérale. Le corps est recouvert de poils noirs , les uns courts , les autres allongés ; ces poils sont dressés sur le dos et les parties latérales, tandis que sur la région ventrale et à l'extrémité du corps ils sont dirigés en arrière; sur celte dernière ils sont plus nom- breux et plus serrés. T. hirtu.s. Fab. Erichson , Nalurg. der lus. Deutschl. 1846, p. 460. des Larves des Coléoptères. 105 BYRRHIENS. Une seule larve de cette famille est décrite dnns les auteurs. Nos recherches nous permettent d'en ajouter deux autres ; mais comme l'une de celle-ci présente une conformation très-différente de celle des espèces typiques, nous diviserons, à l'exemple d'Erichson , la famille en trois petits groupes. Groupe 1. Nosodendrides. NosoDENDRON. Latr. N. fasciculare. Oliv. (PI. III, fig. 6). Cette larve, longue de 3 '/» à 4 lignes, présente les caractères sui- vants : Tète cornée, horizontale, à bouche dirigée en avant, convexe et irrégulière en dessus, plane en dessous. Ocelles au nombre de cinq de chaque côté, disposés en deux séries : l'antérieure de trois , située derrière les antennes, la j)osté- rieure de deuxj ces ocelles assez gros et saillants, distants les uns des autres. Antennes insérées au dessus et un peu en dehors des mandibules, courtes, formées de trois articles ; le premier assez gros, le deuxième j)lus mince et plus long, le troisième très-petit, rudimenlaire. Plaque sus-céphalique présentant une carène obtuse, peu mar- quée, entre les antennes j chaperon assez grand, arrondi en avant. Lèvre supérieure nulle. Mandibules irrégulièrement triangulaires , saillantes, peu épais- ses, à bord externe courbe, finement denticuié et cilié vers la base, portant une dent aiguë à leur extrémité; leur bord interne denté et fortement cilié vers sa partie basilaire. Mâchoires munies d'un lobe bien développé , atténué vers l'extré- mité et cilié sur son bord interne ; palpes maxillaires de trois arti- cles, cylindriques : le premier court, le deuxième un peu plus long, le troisième presque aussi long que les deux précédents réu- nis et terminé par une extrémité obtuse. Lèvre inférieure formée d'un menton transversal quadrangulaire; de deux pièces palpigères distantes l'une de l'autre, peu dévelop- pées, portant des palpes labiaux bi-articulés ; d'une languette assez 106 Catalogue grande, saillante, fortement bifide et ciliée à sa partie antérieure ; entre les palpes et la languette s'élèvent deux faisceaux de soies molles. Segments ihoraciques recouverts chacun d'un écusson corné, dé- bordant latéralement le corps ; prolhorax un peu plus long , rugueux par suite de la présence de petits tubercules saillants ; les deux autres segments présentant des stries longitudinales moins marquées que celles des segments abdominaux , et latéralement les premiers in- dices des prolongements de ces mêmes segments. Pattes courtes , composées d'une petite hanche dirigée en dedans ; d'un trochantcr court;, d'une cuisse plus longue, cylindrique; d'une jambe très- petite, portant un tarse peu développé, terminé par un ongle simple. Segments abdominaux au nombre de huit , également recouverts d'écussons assez durs; les sept premiers ornés chacun de six petites côtes longitudinales, formées de petits tubercules rapprochés, et latéralement de part et d'autre d'un petit prolongement recouvert de longues soies jaunâtres, dressées et rayonnantes à leur extrémité; ces prolongements d'autant plus isolés qu'ils sont plus près de la partie terminale du corps; segment anal conique, très-grand , muni vers sa base de deux petits tubercules coniques , et sur sa sur- face de quatre côtes longitudinales, formées comme celles des ar- ceaux précédents ; anus non prolongé. Malgré les recherches les plus minutieuses , nous n'avons pu dé- couvrir les neuf paires de stigmates ordinaires ; nous avons seule- ment trouvé à la face dorsale du premier segment de l'abdomen , et un peu en dedans du prolongement latéral , une saillie conique , assez élevée, qui nous a paru porter un stigmate. Les segments suivants n'offrent rien de semblable. Cette larve est de forme ovalaire allongée, un peu rétrécie en ar- rière; son corps est recouvert en dessus de téguments assez résis- tants , presque crustacés, d'un brun obscur, en dessous d'une peau molle et jaunâtre. On la trouve en compagnie de l'insecte parfait dans les plaies humides des ormes. Groupe 2. Byrrhides. Erichson a donné les caractères suivants des larves de ce groupe, en prenant pour type celle du Byrrhm pilitla. des Larves des Coléoptères. 107 Tête cornée, verticale, à bouche dirigée en bas. Ocelles au nombre de deux de chaque côté, situés immédiate- tement derrière l'insertion des antennes , arrondis , à peu prés égaux. Antennes insérées au-dessus des mandibules, dans une excava- tion semi-circulaire, très-petites, de deux articles. Plaque sus-céphalique présentant un petit chaperon limité par un sillon transversal. Lèvre supérieure cornée, peu développée , subquadrangulaire. Mandibules fortes, presque carrées , faiblement courbées en avant, un peu excavées vers leur base au côté postérieur. Mâchoires placées dans l'excavation formée par les mandibules; composées d'une pièce cardinale oblique ; d'une pièce basilaire épaisse, cylindrique; d'un lobe mobile, formé d'une seule pièce; enfin d'un palpe maxillaire assez court, de quatre articles. Lèvre inférieure formée d'un menton quadrangulaire charnu , de pièces palpigères soudées, et d'un palpe de deux articles; sans trace de languette. Segments thoraciques semblables aux segments abdominaux, sauf le prothorax, qui est très-gros, aussi long que les deux suivants réunis et recouvert d'un écusson plus dur. Pattes de médiocre longueur, formées d'une hanche épaisse, di- rigée obliquement en dedans et en arrière; d'un trochanter et d'une cuisse à peu près d'égale longueur; d'une jambe un peu plus courte et plus grêle; d'un tarse très-court, terminé par un ongle simple. Segments abdominaux au nombre de neuf, charnus, recouverts en dessus d'écussons semi-circulaires subcoriacés; les deux derniers segments plus gros et inclinés vers le bas ; le dernier présentant en dessous deux appendices servant à la progression. Stigmates au nombre de neuf paires , dont huit sur les huit pre- miers segments abdominaux, placées dans un sillon entre l'écusson dorsal et un renflement ventral ; la neuvième sur la face inférieure entre le prothorax et le mésothorax. Ces larves ont le corps charnu, cylindrique et un peu recourbé; on les reconnaît au premier coup d'œil à la grandeur du pro- thorax et du segment terminal. Elles se trouvent en terre sous le gazon. 108 Catalogue Byrrhus. Fabr. B. ;;//«/«. Illig.( PI. III, fig. 4). Lalreille, Règne animal de Cuvier, 5' éclit. Brux. 1836, l. II , p. 458. VVeslwood, Intr. to the mod. class. 1859, t. I, p. 179, fig. 17 (17-18). Erichson, Archiv. de Wiegm. 1841. 1, p. 104. — Naturg. der Insect. Deutschl. 1846, p. 467. SiMPLOCARu. Marsh. S. scmtstriata. Fabr. (PI. III, fig. 5). Cette larve, longue à peine de 2 '/^ lignes, présente les carac- tères suivants : Tête cornée, subhémisphérique, Hsse à sa partie supérieure; bouche dii igée en bas. Ocelles au nombre de deux de chaque côté, arrondis , situés der- rière les antennes, plus gros en proportion que chez les Byrrhus. Antennes logées dans une petite excavation , près des mandibules, formées de trois articles distincts: le premier court, un peu plus gros que le deuxième, celui-ci plus allongé j le troisième très-grèle et le plus court de tous. Chaperon soudé à la plaque sus-céphalique. Lèvre supérieure transversale. Mandibules de grandeur médiocre , conformées comme celles des Byirhus. Mâchoires portant un lobe articulé et un palpe court, formé de quatre articles. Lèvre inférieure composée d'un menton trapézoïdal , de deux pièces palpigères soudées, et de deux palpes labiaux bi-arliculés. Segments thorociques et abdominaux conformés comme dans le genre typique; seulement l'avant-dernier de ceux-ci n'est pas plus grand que les précédents. Pattes également normales; la jambe seule est relativement plus allongée , et du double plus longue que le tro- chanter. Le corps de cette larve est d'un vert jaunâtre pâle , à l'exception delà tète qui est brune. Nous l'avons trouvée au mois de mai dans des Larves des Coléoptères. 109 l'humus accumulé à l'inlérieur d'un vieux saule; elle vit probable- ment de substance végétale décomposée. On ne connaît encore aucune larve du dernier groupe de la fa- mille, les Limnichides. PÂRNIDES. L'histoire de cette famille, composée de deux groupes seulement ayant pour types les genres Dryops et Elmis , est encore peu avan- cée, et l'on ne possède des renseignements que sur les larves du second. Erichson , dans les Archives de Wiegman , et plus tard dans sa Faune des Insectes d'Allemagne, assigne les caractères ci-après à celles des Elmis : Tète petite, coriacée, penchée et reçue dans une échancruredu segment prolhoracique. Ocelles au nombre de cinq de chaque côté. Antennes articulées sur les côtés de la tête; leur premier arlicle court et large, le deuxième assez long, cylindrique, le troisième petit et grêle, avec une soie terminale; à l'extrémité du deuxième , prés du troisième , se trouve implantée une soie semblable. Plaque sus-céphalique sans chaperon distinct. Lèvre supérieure distincte , cornée, carrée, cachant les mandi- bules. Mandibules presque cylindriques, à extrémité obtusément bi- dentée , échancrées vers le milieu du bord interne et présentant dans cet endroit un bord mince, coriace et poilu; sans surface molaire distincte à leur base. Mâchoires formées d'une pièce basilaire longue et épaisse, munie à son extrémité de deux lobes, dont l'interne soudé et cilié au côté interne , et l'externe articulé et cilié à son extrémité. Palpes maxil- laires courts, à peine aussi longs que les lobes, formés de trois ar- ticles , mais le premier si court et tellement caché dans l'articulation qu'il est difficile de l'apercevoir ; il y a aussi un rudiment de qua- trième article. Lèvre inférieure composée d'un menton allongé , d'une languette large, arrondie en avant et membraneuse , de palpes labiaux courts , bi-articulés. Segments ihoraciques semblables aux segments abdominaux ; pattes courtes , composées d'une hanche appliquée contre le corps , dirigée en dedans et en arrière; d'un trochanter assez court ; d'une 15 no Catalogue cuisse et d'une jambe d'égale longueur, et d'un tarse formé par un ongle simple. Segments abdominaux au nombre de neuf, recouverts de tégu- ments coriaces , convexes en dessus , aplatis en dessous , à bords latéraux saillants; le segment terminal allongé et rétréci , portant en dessous l'anus placé sous un faisceau de poils, et muni d'un petit opercule ; les bords latéraux des segments , sauf ceux du dernier, sont recouverts de petites lamelles pectinées et serrées. Stigmates au nombre de neuf paires, situées inférieurement : la première sur le mésothorax" , les autres sur le bord ventral des huit premiers segments abdominaux. Ces petites larves sont très-communes dans les ruisseaux d'eau vive oij elles se trouvent en toute saison avec les insectes parfaits. Erichson, qui a donné les caractères ci-dessus d'après XElmis œneus, n'a pas observé que le segment terminal présentât de fissure, comme cela avait été dit. Elmis. Latr. E. œneiis, MûU. P. J. W. Mùller, Magaz. fur Insectenkt. von Illig. t. V, p. 194, 1824. Espèce non désignée. Weslwood , Introd. lo the mod. class. 1859, 1. 1 , p. 118, fig, 7. (16-17). E.œneus? Erichson, Naturg.der Insect. Deutschl. 1847, t. III, p. 523. E. lithophUus Germ. Erichson, Archiv. de Wiegm. 1841 , I, p. 107. Erichson fait re- marquer que la larve qu'il décrit a été rapportée à cette espèce par voie d'exclusion seulement. M. Westwood, (Introd. to the mod. class. 1859, 1. 1, fig. 7-18), a décrit et figuré une larve voisine de celles des Elmis, mais dont l'espèce n'est pas déterminée. Macronychus. MùU. M. k-tuberculatus. Mul . Contarini, Sopra il Macronychus 4-tuberculatus, 1852, p. 20. Cet auteur a connu la larve de celle espèce , mais il se borne à en dire quelques mots; sa forme générale ressemble assez, selon lui, à celle des larves de Lamellicornes. des Larves des Coléoptères. 1 1 1 HÊTÉROCÉRIDES. Erichson a exposé de la manière suivante les caraclères des larves de cette famille : Tète arrondie, à bouche dirigée en avant. Ocelles au nombre de cinq de chaque côté , dont quatre latéraux , le dernier placé plus bas et plus en avant. Antennes représentées seulement par un petit tubercule situé dans une légère excavation , derrière l'insertion des mandibules. Plaque sus-céphalique portant un chaperon court. Lèvre supérieure et mandibules prolongées en avant, comme chez l'insecte parfait ; les secondes présentant un bord externe relevé et embrassant la lèvre, déniées à leur extrémité, mais sans surface molaire à leur base et sans bord membraneux intérieurement. Mâchoires composées d'une pièce basilaire soudée au menton et formant avec lui une grande pièce aplatie qui recouvre la tête en- dessous 5 cette pièce, séparée du menton par une ligne suturale et à l'extrémité par une légère fissure, offre dans cet endroit deux petits lobes dont l'interne est continu , et l'externe articulé ; tous deux sont recouverts de quelques soies dirigées en dedans. Palpes maxillaires de trois articles : les deux premiers courts , le troisième le plus long, présentant à son extrémité une couronne de soies. Lèvre inférieure formée d'un menton un peu rétréci en avant, portant à son extrémité les palpes labiaux qui sont bi-articulés; leur deuxième article un peu plus long que le premier et muni d'une couronne de soies à son extrémité j dans le point où devrait se trou- ver la languette on aperçoit seulement deux soies. Segments thoraciqucs plus larges que les segments abdominaux ; prolhorax plus large que la tète et presque du double des deux autres segments thoraciqucs ; chaque segment arrondi latéralement. Pattes courtes, formées d'une hanche dirigée obliquement en dedans et en arrière; d'un trochanter court; de cuisses assez longues et larges; de jambes courtes, munies de quelques soies; d'un tarse représenté par un ongle simple, assez long et fort , mais faiblement arqué. Segments abdominaux au nombre de neuf, cylindriques, dimi- nuant de dimensions vcs l'extrémité ; anus charnu et servant à la progression. Stigmates au nombre de neuf paires, situées sur les côtés du 112 Catologue corps : lapremiére au bord antérieur du mésothorax, les autres sur les huit premiers segments abdominaux, vers le milieu du bord latéral^des écussons dorsaux. Ces larves ont une forme assez allongée, cylindrique, avec un prothorax large, déprime et une tête dirigée en avant. Leurs té- guments sont assez fermes, coriaces, les écussons ventraux un peu plus minces que ceux du dos. Le corps entier est recouvert d'une pubescence fine et serrée , avec quelques longs poils redressés et épars. De même que les insectes parfaits ces larves se trouvent dans des galeries sinueuses, creusées près de la surface du sol dans les rives sablonneuses des ruisseaux et des étangs. Erichson, Naturg. der Ins. Deutschl. 1847. p. S40. Kiesenwetter, in Germar, Zeitsch, t.V, 1844, p. 48. Cet auteur donne quelques détails sur la ponte; les œufs sont déposés en pe- tits tas dans les galeries creusées dans le sable par l'insecte parfait. Heterocerus. Fabr. H. marginatiis, Fabr. (PI. III, fig. 8). Westwood , Introd. to the mod. class. t. I, 1839, p. 114, fig. 7 (s;. LAMELLICORNES. De toutes les familles de Coléoptères , il n'en est aucune dont les mœurs et les métamorphoses soient aussi bien connues que celle- ci. Les caractères généraux de ses larves ont été exposés par Erich- son de la manière suivante : Tète cornée, arrondie, à verlex dirigé en avant; la bouche in- férieure. Antennes insérées sur les côtés de la tête, portées par une saillie nettement limitée et simulant un premier article j formées de trois à cinq articles , généralemeni de quatre, allongées et atteignant sou- vent l'extrémité des mandibules. Ocelles complètement nuls, même chez les larves les plus jeunes. Plaque sus-céphalique portant un chaperon distinct , limité en arrière par un sillon transversal. Lèvre supérieure bien développée , fermant l'espace qui sépare les mandibules. Mandibules fortes ; leur extrémité dure et présentant une scissure des Larves des Coléoptères. H3 oblique, ou plusieurs dents généralement obtuses, et à leur base une surface molaire bien limitée. Mâchoires formées d'une pièce cardinale transversale, très-rap- prochée du menton ; d'une pièce basilaire portant à son extrémité deux lobfs continus, libres entre eux ou soudés ; de palpes maxil- laires de trois ou quatre articles. Lèvre inférieure composée d'un menton charnu transversalement quadrangulaire, et de pièces palpigères soudées et également char- nues; languette nulle dans la majorité des cas; palpes labiaux bi- articulés. Segments ihoraciques ordinairement semblables aux segments abdominaux , seulement le prothorax porte habituellement de chaque côté du dos une tache cornée en losange. Pattes assez allongées , formées de quatre ou cinq pièces; les hanches plus longues que les autres articles , distantes les unes des autres dans le sens transversal ; le tarse est très-petit ou manque complètement ; dans ce dernier cas l'article précédent porte à son extrémité un petit ongle, mais qui chez beaucoup d'espèces disparaît même complètement, sinon aux deux paires de pattes postérieures, du moins à la dernière. Segments abdominaux au nombre de neuf, exceptionnellement de dix; le neuvième, renfermant un intestin très-vaste, est divisé le plus souvent, dans son milieu , par un sillon transversal ; la partie postérieure de ce segment peut être comparée à cet anus rétractile et servant à la progression qu'on observe chez beaucoup de larves. La fente anale est située à l'extrémité du sac , en dessous ou en des- sus ; tantôt elle est transversale, tantôt longitudinale, tantôt à trois branches; on peut y trouver des lèvres bien formées , une supé- rieure, ou une inférieure, ou les deux en même temps. Dans la plupart des espèces, chaque segment jusqu'au septième est divisé sur le dos en trois bourrelets transversaux , qui se réunissent sur les côtés en un tubercule triangulaire portant un stigmate. Stigmates au nombre de neuf paires; la première située latérale- ment sur le prothorax, les huit autres sur les huit premiers seg- ujents abdominaux, tous sur une même ligne horizontale. Ces larves ont le corps assez résistant, recouvert de téguments mous, souvent revêtu de quelques poils rares, entremêlés sur le dos de soies courtes, raides, dirigées en arrière et destinées à favo- riser la marche. Il est recourbé en arc, de sorte , que hors de leurs galeries, elles ne peuvent en général ramper sur le sol , mais H 4 Catalogue restent couchées sur le flanc ; ce n'est que dans leur jeune âge qu'elles peuvent le faire au moyen de leurs pattes et en repliant l'abdomen sur le côté. Les Lamellicornes, à l'état de larves, se nourrissent pour la plu- part de substances végétales soit mortes, soit vivantes; quelques-unes seulement recherchent les substances animales. Toutes vivent à couvert; les grandes espèces, qui rongent le bois ou les végétaux non ligneux, ont besoin de plusieurs années pour efl'ectuer leur crois- sance; les coprophages, au contraire, grandissent très-vile. Celles des petites espèces et celles de la première division , parcourent or- dinairement leurs divers étals en une année. Lorsqu'elles sont sur le point de se métamorphoser en nymphes, elles se construisent, avec des fragments de bois, des bûchettes, de grains de terre, etc., une petite loge ovalaire ou sphérique, et plus ou moins solide. Plusieurs auteurs se sont occupés de la division des larves de Lamellicornes ; malheureusement ce qu'on en sait n'est pas encore suflisant pour arriver sous ce rapport à un résultat satisfaisant. En 1856, M. De Haan, dans un travail destiné spécialement à l'étude des larves de celte famille (i), tenta le premier de les classer en groupes, en se basant sur les caraclères extérieurs et les con- naissances anatomiques. En 1842, M. Mulsant (a) donna une nou- velle division, basée uniquement sur les caractères extérieurs; la même année, M. Burmeisler reproduisit en grande partie la divi- sion de De Haan ; enfin en 1848 Erichson (3) a repris de nouveau ce sujet. Voici la classification qu'il a exposée. L Se. Pleurosticti. Lobes des mâchoires soudés entre eux. A. Mandibules oblusément dentées à leur extrémité, munies de stries transverses sur leur côté postérieur. a. Sac divisé eirculairement dans son milieu par un sillon sinm- lant une fausse articulation. Dijnastides. b. Sac simple. Célonides. B. Mandibules portant une dent lisse à leur extrémité; leur face postérieure non sillonnée; sac présentant le sillon Iransversc ac- coutumé. Mélolonthides. (i) Mémoires sur les métamorphoses des Coléoptères, in-4'', Paris 1836. (ï) Hist. uat. des Coléopl. de France. Lamellicornes. (3) Nalurg. der losekt. Deulschl, lil. des Larves des Coléoptères. 115 Les larves des Rutélides n'ont pas encore été assez examinées. IL Se. Laparosticti. Lobes des mâchoires non soudés entre eux. Celte division comprend les larves des Géotrupides , Coprides , Aphodides, Ti^ogides, Passalidcs et Lucanides. En mettant à profit la division exposée par M. De Haan et les dé- couvertes récentes, on pourrait peut-être diviser provisoirement les larves de ce second groupe de la manière suivante : IL Se. Laparosticti. A. Segments divisés en bourrelets transversaux. a. Antennes de quatre ou cinq articles. * Mandibules munies de dents nombreuses. Géotrupides. ** Mandibules bi ou tridentées. Mandibules distinctement tridentées, ou bien bl-tridentées. Co- prides. Mandibules obtusément tridentées. Aphodides. h. Antennes de trois articles. Trogides. B. Segments non divisés en bourrelets transversaux. a. Antennes de trois articles ; la paire de pattes postérieures très- réduite; anus en fente transversale. Passalides. b. Antennes de quatre articles; pattes très-développées ; anus en fente longitudinale. Lucanides. Des notions plus étendues sur les larves de cette famille en gé- néral se trouvent dans les ouvrages suivants : De Geer, Mém. 1752, t. IV, Mém. VI, p. 242. De Haan , Mémoire sur les métamorphoses des Coléoptères ; in- séré dans les Nouvelles annales du Muséum d'histoire naturelle , t. IV, p. 125, 1836 ; avec des détails anatomiques. Ratzeburg, Die Forstinsect. 2^édit. 1859, t. I, p. 71. Westwood, Introd. to the mod. class. 1859, 1. 1, p. 194, pi. 19. Mulsant, Hist. nat. des Coléopt. de Fr. Lamell. 1842, p. 19. Erichson, Archiv. deWiegm. 1842, I, p. 365. Harris, Insect. of Massachussetts, 1841, p. 24. Burmeister, Handbuch der Entomol. t. III, 1842, p. 55-68; avec des considérations anatomiques. Erichson, Naturg. der Insekt. Deutschl. 1847, p. 559. 1 1 G Catalogue I. Pleurosticti. Lobes des mâchoires soudés entre eux. Tribu 1. Dynastides. Les larves de celte tribu présentent des mandibules dentées à leur extrémité et sillonnées transversalement sur leur partie postérieure ; un abdomen composé en apparence de dix segments, le neuvième offrant dans son milieu une fausse articulation ; des anneaux aug- mentant graduellement de dimensions jusqu'au sac; enfin un anus en fente transversale. Dynastes. De Haan (Nouv. ann. du Muséum, t. IV, p. llo) a décrit et figuré quatre larves appartenant à autant d'espèces de ce genre , savoir : D. Hercules. L., D. dichotomus. Oliv., D. Atlas. Fabr. et D. Gi- déon. Fabr.; il y a joint des détails anatomiques sur la première de ces espèces. Oryctes. Illïg. O. Sileniis. Fabr. De Haan , Mém. sur les métam. des Coléop. 1856, p. 13, pi. I, fig. 2, pi. IV^ fig. ba,d. 0. Grypus. lUig. Costa, Correspond, zool. 1859, p. 95. 0. nasicornis. L. Swammerdam, Biblia naturse, t. I, p. 300, pi. XXVI, fîg. o; histoire détaillée de cette espèce. Frisch, Beschreib. 1720, p. III, p. 6, pi. III. Il y a eu trans- position de la figure de celte larve avec celle du Ceranibix héros; ellese trouve sur la pi. I de la 5* partie. Rœsel, Insect. Belustig. 1746, II, cl. I, pi. VI, fig. 3, 4. Herbst, Naturg. ail bek. insect. 1785, t. I, p. 285, pi. VII, fig. 1-5. Latreille, Hist. natur. des crust. et des ins. 1802-1805, t. X, p. 160. Sturm , Deutschl. insect. 1805, 1. 1, p. 9, pi. V. des Larves des Coléoptères 117 Ramdohr, Abhandl. iiber die Vcrdaungsw. 1811, p. 127; ana- tomie. Cuvicr, Leçons d'anat. comp. , t. IV, p. 150. Marcel de Serres, Ann. du muséum, l. XX, p. 94. Gaede, Wiedeman's Zool. Magaz. t, I, p. 98. De Haan , Mém. sur les méiam. des Coléop. 183G , p. 12 , pi. 1 , fig. 1, pi. IV, fig. i-a,d; avec l'anatomie. Westwood, Inlr. lo the mod. class. 1839, t. I, fig. 19 (4). Erichson, Nalurg. der Insekt. Deulschl. 1847, p. 571. Tribu 2. Cétonides. Les larves de ce groupe ressemblent aux précédentes en ce qu'elles ont le côté postérieure des mandibules strié et la pointe de ces or- ganes dentée; mais elles s'en distinguent, ainsi que des suivantes, en ce que leur sac ne présente dans son milieu aucune trace de divi- sion en deux anneaux. Toutes vivent dans le détritus ou le bois mort. Groupe 1. Trichiaires. OsMODERMA. Lepcll. et Serv. 0. eremita. Scop. (PI. III, fig. 9). Drumpelman, Naturh. Beschreib. 1811, part. III, p. 8,pl. XI, fig. 6a. Erichson, Naturg. der Insekt. Deutschl. 1847, p. 581. 0. scaber. Palisot de Beauvois. Harris, Inscct. of Massachuss. 1841, p. 35; quelques mots seu- lement. Gnorimus. Lepell. et Serv. G, nohilis. L. Rœsel, Insect. Beluslig. 1746, t. II , cl. I, pi. III, fig. 1. Herbst, Naturg. ail. bek. Insekl. 1790, t. III, p. 465. Froriep, Noliz. vol. XIII, p. 321. Erichson a relevé l'erreur attribuée à cet auteur, que la larve de celte espèce se nourrirait de mollusques. De Haan, Mém. sur les métam. des Coléop. 1836, p. 20, pi. III, fig.2, pi. V, fig. 6,pl.VI,fig. 5. Erichson , Naturg. der Insekt. Deutschl. 1847, p. 585. Erichson 16 i \ 8 Catalogue pense que De Ilaan a figuré sous ce nom une espèce du genre Me- lolontha. Ralzeburg, Die Forslinsect. 2' édit. 1839, t. I, p. 105. Trichius. Fabr. T. fascialna. Fabr. Blanchard, Hist. des insect. 1843 , t. I , p. 232, pi. VH, fig. 5-7. Valgus. Scriba. V. hcmipterus. L. Mulsanl, Hist. nalur. des Col. de Fr. Lamell. 1842, p. 520, pi. III, fig. 5. Ericbson, Naturg. der Insekt. Dcutschl. 1847, p. 592; il a re- produit la description de M. Mulsant. Groupe 2. Cétoniaires. Ericbson assigne les caractères suivants aux larves du genre Cetonia : Antennes de quatre articles ; le premier plus long que le suivant , le deuxième et le troisième courts, le quatrième en ovale allonge, paraissant divise par un rétrécissement. Lèvre supérieure présentant en avant deux mamelons; l'une des mandibules année à son extrémité de trois ou quatre dents, l'autre de deux ou trois ; toutes deux munies à leur base d'une surface mo- laire à bords bien marqués et déchiquetés, striées transversalement sur leur face externe. Pattes de cinq pièces; hanches cylindriques, plus grosses que le reste de l'organe; article unguéal mince, styloïde, sans ongle. Corps aminci en avant, épaissi en arrière et se terminant par une extrémité arrondie ; chaque arceau dorsal divisé en trois bourrelets étroits , munis chacun d'une série de spinules raides ; sac recouvert en dessus de poils courts entremêlés de poils plus longs et mous ; anus en fente transversale, à lextrémité du sac; en dessous, im- médiatement au devant de la lèvre inférieure de l'anus, se trouve un petit espace cniouré de spinules dirigées en arrière; cadres des stigmates trcs-pcliis. Ces larves vivent dans le bois en décomposition, les racines des arbres morts et le? fouimilièrcs. des Larves des Coléoptères. 119 DeGeer, Mém. 1752, t. IV, pi. XI, fig. 10 et suiv. Olivier, Entomol. 1789, t. I. Ilaizeburg, Die Fortinscet. 2° édit. 1839 , l. I, p. 103, Ërichson, Nalurg. dcrinsckl. Deulscl)!. 1847, p. 594. Cetonia. Fabr. C. speciosissima. Herbsl. Frisch, Bcschreib. von ail. Ins. 1720, p. XII, pi. III, fig. 1. De Haan, Mém. sur les inétam. des Coléop. 183G, p. 16, pi. Il, fig. 4, pi. V, fig. 3, pi. VI, fig. 3 ; sous le nom û'œnea. C'est pro- bablement l'espèce actuelle, d'après Ericbson; ce serait la C. fas- tiwsa, selon M. Burmeisler. Ratzeburg, Die Forstinsecl, 1837, t. I, p. 85. Celle larve, selon l'auteur , aurait été trouvée dans les nids des abeilles sauvages , assertion qui a été rectifiée plus tard. C. aurata. L. Latreille, Hist. natur. des crust. et des insect. 1802-1805, t, X, p. 211, pl.LXXXV, fig. 20. Ramdohr, Abhandl. iiber die Verdauungsw. 1811 , p. 124, pi. VII, fig. 2-4; anatomie. Ratzeburg, Die Forlinsect. 2° édit. 1839, p. 104, lab. III, fig. 18,B. De Haan , Mém. sur les métam. des Coléop. 1836 , p. 17, pi. II. fig. 5, pi. V, fig. 2. Westwood, Introd. to the mod. class. 1839, fig. 19 (11). Dufour, Ann. des scien. natur. 1842, t. XXVIII, 2' sér. p. 165j avec l'analomie. Burmeisler, Ilandb. der Entomol. t, III, p. 139, 1842; avec quelques détails anatomiques. Braselman , Vcrhandlung. der nalurf. Verein der Preuss.-Rlieinl. 2" ann. p. 38. C. marmorata. Fabr. Rœsel, Insekl. Belustig. 1746, t. II, cl, I, pi. Il, lig, 1-2. Bouché, Naturg. der Insekl. 1834 , p. 190, n° 17, lab. IX, fig, 1-6. Mulsant, Hist. nal. des Coléop. de Fr. Lamell. 1842, p. 545. Ericbson , Naturg. der Insekl. Deutschl. 1847, p. 599. ~^20 Catalogue C. œnea. Gyll. De Geer, Mém. 1752, t. IV, Mém. VI, p. 283, pi. XI, fig. 10 et suiv. Ratzeburg, Die Forstinsect. 1859 , suppl. p. 24 ; se trouve dans les nids de fourmis. C. fastnosa. Fabr. Burnicistcr, Handbucli der Efilomol. 1842, t. III , p. 139; avec l'anatomie. Tribu 3. Rutélides. Anomala. Koppe. A. Frischii. Fabr. Frisch, Beschreib. von ail. Ins. 1720, 4" part. p. 28 , pi. XIV; il y a probablement erreur quant au régime. Phyllopertha. Kirby. P. horticoîa. L. Bouché, Naturg. der schaedl. Garten-Insekt. 1830, p. 19. Kollar, Naturg. der schaedl. Insekt. 1837, p. 261. Â.N1S0PLIA. Meg. A. fniticola. Fabr. Bouché, Naturg. der schaedl. Garten-Insekt. 1830, p. 21. Pelidnota. Mac-Leay. jP. punctata. Fabr. (PI. IV, fig. i). Harris, Insekt. of Massachuss. 1841, p. 23. Chrysina. Kirby. C. macropus. Francill. Guérin-Ménev. Revue zoolog. 1844, p. 259. Ces deux dernières espèces vivent probablement à la manière des Dynastides, tandis que les autres vivraient plutôt comme les Mélo- lonthides; cependant les larves de cette tribu sont encore trop peu connues pour que l'on puisse rien affirmer à leur égard. Tribu 4. Mélolonthides. Les larves de ce groupe sont de forme plus allongée que celles des Larves des Coléoptères. 121 des Dynastides et des Cétonides ; leurs mandibules présenlcnl une dent lisse à rextréinité, qui est taillée en biseau, et elles sont sans stries transversales sur leur côté externe; le sac est divisé dans son milieu par un sillon transversal. Groupe 1. Mélolonihaires. PoLYPHYLLA. Harpis. P. fullo. Fabr. De Haan , Mém. sur les métam. des Coléop. 1836^ p. 18, pi. II, fig. C,pl. IV, lig.4, pi. VI,lig.4. Mulsant,Hist. natur. des Coléopt. de Fr. Lamcll. 1842, p. 409. Erichson, Naturg. der Insekt. Deutschl. 1847, p. 661. Melolontha. Fabr. M. puncticollis. Dej. Silliman, Amerie. Journal of Se. and Arts, t. VIII, p. 260. M. viilgaris. Fabr. Goedart, Métam. natur. (Trad. fr. 1700), t. III. Expér. 58, p. 151. Rœsel, Insekt. Belustig. 1746, t. H, cl. 1, pi. II, lig. 1-2. De Gcer, Mém. 1752, t. IV. Mém. VI, p. 275. Herbst, Naturg. ail. bek. Insekt. 1790, t. III, p. 47. Gensler, Der Maikaef. und seine Larve. Gotha, 1796. Latreille, Hist. natur. des crust. et des ins. 1802-1805, t. X, p. 177, pi. LXXXIV, fig. 5-6. Ranidohr, Abhandl.iiberdieVerdauungsw. der Ins. 1811, p. 121, tab. VIII, fig. 3 ; anatomie. Suckow, Naturg. der Maikaefers. Kirby and Spence, Introd. 1828, t. III, p. 17, fig, 12. Kollar, Naturg. derschaedl. Insekt. 1737, p. 317. De Haan , Mém. sur les métam. des Coléop. 1836, p. 18, pi. III, fig. 1 . Ratzeburg, Die Fortinsect. 2° édit. 1839 , 1. 1, p. 72, pi. III , fig.l,B,C. Wcstwood , Introd. to the mod. class. 1839, t. I, fig. 19 (5). Mulsant, Hist. nat. des Coléopt. de Fr. Lamell. 1842, p. 395. Erichson, Naturg. der Insekt. Deutschl. 1847, p. 669. ^22 Catalogue RmzoTROGus. Latr. li. solstitialis. L. Frisch, Bcsclireib. von ail. Ins. 1720, pi. IX, p. 50, fig. 15. Bouché, Nalurg. dcr schncdl. Garlen-Insckt. 1835, p. 19. Ericljsbn, Nalurg. der Insekl. Deutschl. 1847, p. 684. R. ruficornis. Fabr. Germar, Magaz. fiir Enlom. 1855, p. 8. II. marçjinipcs. Muls. Roseiiliauer, Entoniol. Zeilung. 1850, p. l.j. Macrodactylus. Latr, M. subspinosus. Fabr. Ilairis, Insckt. ol" Massachuss. 1841, p. 55. Groupe 2. Sericaires. Serica. Mac-Leay. S. brunnea. L. Saxescn, in Ralzeburg's Foitinsect. 1859, 2' cdit. 1. 1, p. 80. Erichson, Nalurg. dcr Insckt. Deutschl. 1847, p. 097. Groupe 5. Hopliaires. • ' HOPLIA. Illig. II. auUca. L. De Haan , Mém. sur les métam. des Coléop. 185G, p. 21; cet aulcur doute que celte larve appartienne à ce genre; M. Burmeisler pense qu'elle doit être placée dans le genre Rliizotrog us. IL Laparosticti. Lobes des mâchoires non-soudés. Tribu 5. Géolrupides. Ce groupe , dont une seule larve est décrite , présente les carac- tères suivants : Segments divisés supérieurement en bourrelets transversaux; antennes de (|uatre articles; mandibules munies de dents nombreuses. des Larves des Coléoptères, 1^3 Geotrupes Latr. G. stcrcorarîus. L. Frisch, Beschrcib. von ail. Ins. 1720, IV, p. 13, pi. VI, fig. 1. De Geer, Mém. 1752, t. IV, Mém. VI; d'oprès Ericlison , cette larve appartient peut-être à un Aphodius. Herbst, Naturg. ail. bek. Ins. 1789, t. II, p. 257. Mulsant, Hist. natur. des Colcopt. de Fr. Lamell. 1842, p. 346. Ericlison, Naturg. der Insekt. Deutschl. 1848, p. 724. Tribu 6. Coprides. Les larves de ce groupe ont également leurs segments divisés en dessus en bourrelets transversaux ; les antennes sont de quatre ou cinq articles, et les mandibules distinctement tridenlécs ou bi- tridentées. Groupe 1. Ateuchaires. Ateuchus. Weber. A, sacer. L. Mulsant, Hist. natur. des Coléopt. de Fr. Lamell. 1842, p. 44. Ericlison, Naturg. der Insekt. Deutschl. 1848, p. 750. Deltochilum. Eschs. D. brasiliense. o^e^'^àùt^ Jt*^ ^^>^- l^yvK*^'^ /a.^^<*»4^ /^(Tt-t*^. f'^^^^ Burmeister, Zeilschr. fiirZool. Zootom. and Palœontol. von Alt S.'^^/i//^ und Burm. p. 133, pi. I, fig. 1-352* /^^ ^/3wv^>^L SiSYPHus. Latr. (^y /S^^^ ^^ S. Schaefferi. L. A'^^^ °'^^^'^/iz'^nc Dollinger in Hoppe, Entoniol. Tascbenb, 1797, p. 175 ; ^uct^"'*'^^*'^'''^^ ques détails sur les mœurs seulement. Groupe 2. Copriaires. Ontophagus. Latr. 0. taurus. L. Mulsant, Hist. natur. desColéopl. de Fr. Lamell. !842, p. 104. Erichson, Naturg. der Insekt. Deutschl. 1848, p. 7C2; d'après M. Mulsant. 124 Catalogue O. vacca. L. IMiilsaul, Ilist. natur. des Coléopt. de Fr. LamcU. 1842, pi. I, fig.5. Tribu 7. Âphodides. Les segments sont encore chez ces larves divises à leur partie supérieure en bourrelets transversaux; les antennes sont de cinq articles; les mandibules obtusémcnt tridentées; les pattes formées de cinq pièces, dont la dernière petite, en forme d'ongle. Aphodius. Illig. A. fimetarms. L. Friscli , Bcschrcib. von ail. Insekt. 1720, p. 55, p. IV^ pi. XIX. Mulsant, Ilist. natur. des Coléopt. de Fr. Lamell. 1842, p. 159. Erichson, Nalurg. der Insckl. Deutschl. 1848, p. 80G. A. conjiifjahis. Panz. Koy et Bochm, Naturforscher, 1802, t. XXIX, p. lOG; quel- ques mots seulement. De Haan , Méni. sur les métam. des Coléop. 1856, p. 25, pi. III, fig.5,pl.V, fig.O. Erichson, Nalurg. der Insekt. Deutschl. 1848, p. 802. A. nig ripes. Fabr. De Haan, Mém. sur les métam. des Coléop. 1856, p. 22, pi. III, fig. 4,pl. V,lig. 8,pl.VI,fig. 7. A. bimaciilahia. Fabr. ., Mulsant, Ilist. natur. des Coléopt. de Fr. Lamell. 1842, pi. I, lig. 8. A. pécari. Fabr. Mulsant, Ilist. natur. des Coléopt. de Fr. Lamell. 1842, pi. I, lig. 7 a, b, c. A. inquinatus. Fabr. Mulsant, Hist. natur. des Coléopt. de Fr. Lamell. 1856, pi. I, fig. 9. A. lividus. Oliv. Bouché, Naturg. der Insekt. 1854, p. 190, n° 16. A. fossor. L. (PI. IV, fig. 5). Longueur 22 millimètres. Tète brune , portant une courte impression longitudinale à sa partie supérieure et ça et là quelques longs poils. de:^ Larves des Coléoptères. 12o Antennes longues, composées de cinq articles : le premier cylin- drique, tronqué obliquement au bout; le deuxième de même lon- gueur, mais plus gros; le troisième le plus long de tous; le ein- q.uième petit, acuminé. Chaperon en trapèze , bien séparé du front par un sillon trans- versal. Lèvre supérieure arrondie, vaguement trilobée et poilue. Mandibules longues, grêles, noires, granuleuses au sommet ; la gauche plus longue que la droite et portant au dessus de la pointe, au côté interne, deux saillies rapprochées, acuminées , et de plus une troisième, transversale, immédiatement au dessus; mandibule droite, bifide au sommet, la dent postérieure plus longue que l'an- térieure; les deux munies d'une dent forte, applatie, h leur base. Lobes des mâchoires séparés, aigus à leur extrémité; palpes maxillaires de trois articles : le deuxième un peu plus grand que le premier, le troisième petit , conique. Lèvre inférieure formée d'un menton triangulaire; d'une pièce palpigère trapézoïdale; de palpes labiaux petits, bi-articulés : le premier article globuleux , le deuxième fusiforrne. Segments thoraciques semblables aux segments abdominaux; pattes très écartées à leur base; la première paire plus courte que les au- tres, composées d'une cuisse forte, d'un trochanter petit, donnant attache à une jambe longue et allant s'élargissant jusqu'au somme!; enfin d'un tarse petit. Segments abdominaux au nombre de neuf, couverts de bourre- lets transversaux. Stigmates disposés comme dans les autres larves de celte famille. Tout le corps est d'un blanc bleuâtre. Nous avons trouvé cette larve au printemps, enfouie à peu de profondeur dans la terre sous des bouses sèches de l'année précédente. Les métamorphoses s'ac- complissent assez rapidement. Tribu 8. Trogides. Segments divisés à leur partie supérieure en bourrelels Iraiis- versaux. Mandibules munies d'une dent au côté interne- Antennes de trois articles. Palpes maxillaires de trois articles. Toutes les pattes scmbhibîes et munies d'ongles. 17 i 20 Catalogue ÏROX. Fabr. T. arcnarius. Fabr. Watcrbouse, Trans. of ihe cntom. Soc. ofLoiidon, t. I, p. 53, ])1. V, lig. a-ni. Wcsiwood, IntroJ. to Uie modem, class. of ins. 1839, t. I. lig. 3, 19. T.caroUnus. Dcj. (PI. IV', fig. 4). M. Guérin-Méneville a bien voulu nous communiquer la larve de cette espèce; en voici la description : Longueur 28 millimètres. Tète médiocre, arrondie, convexe en dessus. Plaque sus*céphalique ridée transversalement en avant. Chaperon transversal; lèvre supérieure échancrée et ciliée an- térieurement. Antennes portées sur une éminence de la tète, ne dépassant pas les mandibules, composées de trois articles : le prenùer assez long , le deuxième plus court, légèrement arque, le troisième très-petit, allongé. Mandibules fortes, saillantes, aiguës à l'extrémité, à surface ir- régulière, portant au bord interne, à une petite distance du sommet, une dent courte , et plus près de la base une seconde dent assez longue et aiguë. Mâchoires à lobes séparés, cornés, aigus; l'interne cilié en dedans; palpes plus longs que les lobes, de trois articles égaux entre eux. Lèvre inférieure formée d'un menton et d'une pièce pal|)igère fondus en un seul corps allongé ; palpes labiaux courts , bi-arti- culés. Segments ihoraciques semblables aux segments abdominaux; pro- ihorax portant sur les côtés deux plaques cornées. Pattes très-courtes, égales entre elles et ongulées. Segments abdominaux au nombre de neuf, ridés transversale- ment ; stigmates au nombre de neuf paires : la première sur les côtés du prothorax, les huit autres sur les huit premiers segments abdo- minaux. Tout le corps de la larve est d'un blanc sale avec quelques longs poils épais; la tète est d'un noir brunâtre ainsi que les plaques pro* Ihoraciqucs. — De la INouvcllc Orléans. des Larres ili's CoIôopUn-os. 127 Tribu 9. Passalides. Les larves de eelte tribu n'ont plus les segments divises en bour- relets transversaux à leur partie supérieure, ils sont lisses; les an- tennes ne sont composées que de deux articles ; la dernière paire de pattes est très-réduilc et l'anus en fente transversale. Passalus. Fabr. P. interruptus, Fabr. Mérian, Inscct. Surinam. PI. ^jO ; espèce douteuse. P. pimctige7\ Lepel. et Scrv. Percheron, Monograph. des Passai, p. 17, pi. I, fig. 15-14. P. conmtus. Fabr. Burmeister, Handb. der Entomol. 1817, t. V, p. 4o2. P. distinctus. (PI. IV, fig. 5). Nous avons sous les yeux un exemplaire de la larve de celte es- pèce, provenant de la Nouvelle-Orléans, et qui nous a été commu- niquée par M. Guérin-Méneville. Nous en donnons la description, quoiqu'elle ait été déjà brièvement décrite par M. Blanchard dans les Annales des sciences natur. t. V, o" sér. 1846, p. 320. Longueur 40 millimètres. Tête petite, un peu aplatie en dessus, lisse, à bord antérieur légèrement concave. Antennes courtes, de deux articles, insérées sur une petite émi- nence simulant un article basilaire ; le premier petit , arrondi , le deuxième plus allongé, fusiforme. Chaperon grand, transversal. Labre elliptique, un peu moins large que le chaperon. Mandibules médiocres, symétriques, bi-dentées à leur extrémité et portant une large dent sur leur bord interne. Mâchoires composées d'une pièce basilaire plus ou moins trans- versale; d'une pièce cardinale assez forte, charnue ; de deux lobes bien séparés, aigus, ciliés sur leur bord interne; enfin de palpes de trois articles, dont le premier court, large; le deuxième de même longueur que le troisième, mais plus large, celui-ci conique. Lèvre inférieure formée d'un menton allongé, d'une pièce palpi- gère trapézoïdale, portant au milieu un appendice tenant lieu de languette, et de chaque côté un palpe de deux articles à peu près d'égale longueur. 4 28 Calalogue Srgmcnls lliornciques semblables aux segments abdominaux; pro- lliorax présentant de ehaque rôle une plaque cornée ovalaire, lisse, d'où partent en rayonnant de nombreuses et petites stries. Pattes prothoraciques et mésothoraciques grandes, formées d'une fuisse forte, d'un trocliantcr très-petit , d'une jambe allongée , ar- quée, et terminée par un grand ongle aigu ; pattes métatlioraciques rudimentaires. Segments abdominaux au nombre de neuf, sans sillons transver- saux j sac divisé vers le milieu de sa longueur pr.r une ligne circu- laire; anus transversal. Stigmates au nombre de neuf paires; la première située sur les côtés du protborax, près de son union avec le segment suivant; les buit autres sur les parties latérales des buit premiers segments abdominaux. Tout le corps de cette larve est blanebàlrc, sauf la languette et l'extrémité des mandibules qui sont noirâtres ; le derme est entiè- rement dénué de poils. Nous avons comparé la description qui précède avec colle que M. Burmeisler donne de la larve du Passalus cormitus, et nous y avons trouyé de notables différences. Ainsi, malgré tous nos soins, nous n'avons pu apercevoir que neuf paires de stigmates et le même nombre de segments abdomi- naux. Il est vrai que le neuvième, divisé circulairement par une ligne transversale, présente l'apparence de deux segments distincts. Les antennes paraissent également composées de trois articles; mais nous croyons que le premier fait partie de la plaque sus-cépha- lique et n'est qu'un tubercule soudé à la tète cl destiné à porter les organes. IVous n'avons vu que trois articles aux palpes maxillaires, tandis que, d'après M. Burmeisler, la larve qu'il décrit en aurait quatre. ïribu 10. Lucanides. Les larves de ce groupe pré.-enlent Ks caraclères suivants : Segments non divisés à leur partie supérieure en bourrelets trans- versaux, ou du moins pas comme dans les autres tribus; antennes de quatre articles, le quatrième très-petit; mandibules oblusément dentées sur leur bord interne, avec une surface molaire à leur buse; mâcboires à lobes séparés, acuminés, ciliés sur leur bjid inlcrne; pattes bien développées, toutes semblables, terminées par un ongle; dc-i Larves des Cvlcoplèrcs. 121) nmis en fonlo longitudinale. Ces larves vivenl ilans le (Irltitus chi I)ois mort. LUCANUS. L. L. cervits. L. llœsel, Insect. Beluslig. 174.0, l. II, el. I, tab. IV, (ig. 5. Ilerbst, Naturg. ail. hek. Insekt. 1700, t. III, (). ^298, pi. V, lig. 1-C. Bîot, Mém. de la Soc. Linn. dn Calvados, t, I. Albrecht, Acta Acad. nat. Cur. t. IV, pi. 5. Posselt, Beilrag. zur Anat. der insekt. 1804, pi. H, lig. I. Weslwood , Introd, lo ihe modem, class. 1859, t. I, p. 187. Erichson, Naturg. der Insekt. Deulsch!. 1848, p. 058. L. saiga. De Ilaan, j^Icm, sur les mé.tani. des Coléopt. 185G, p. 24, pi. \\\, fig. 7. L. alces. De Haan, Mém. sur les niétam. des Coléopt. 1850, p. 25, pi. III, fig. G. Ces deux dernières larves sont douteuses quant à la déter- mination. Doiicus. Mac-Leay. D. parallelipipedus . L. Bree, Magaz. of nat. Hist. ii° 5i. Ratzeburg, Die Forsiinsect. 1859, 2" édit. t. ï, p. 100, pi. ÎII, fig. 19, B. Mulsant, Hist. natur. des Coléopt. de Fr. Lantell. 1842, p. 281, pi. I, fig. 18rt, 6,c. Dulbur, Ann. des scienc. natur. 2° sér. 1842, t. XVIII, p. 100, pi. IV et V ; anaiomie. Erichson, Naturg. der Insekt. Deutschl. 1848, p. 041. Platycerus. Geoff. P. caraboides. L. Mulsant, Hist. nat. des Coléopt. de Fr. Larndl. 1842, p. o97; cpiebjucs mots senleuicni. Ceuuchus. }ilac-Leay. C. tatau'h's. Panz. 130 Calalofjue Aiiil>;aiit, Ilist. natiir. dos Colénj)t, de Fr. Lniiiell. 1842, p. 505, pi. 111, fig. On, b.c. SiNODENDRON. Helw. S. q/lindriciim. L. Wcslwood , Intr. tollic mod. class. 18Ô9, 1. 1, fig. 18(11, 12, 13). Mulsant, Ilist. nalur. des Coléopl. de Fr. Lamcll. 184-2 , p. GOO, pi. III, fig. \Oa,h. FiGULUs. MaC'Leay. F. striatits. Fabr. Blanchard, Ilist. natur. des Insect. 1845, t. I, p. 208, pi. VIÏÏ, fig. 2,3; sans description. ^sALus. Fabr. yE. scarabœoides. Fabr. Mulsant, Ilist. natur. dcsColéopt. de Fr. Lamell. 1842, p. 604. Cet auteur rapporte que Ilammerschinidt a lu un mémoire sur cette larve au Congrès des naturalistes allemands, tenu à Brcslau ; nous n'avons pas pu nous le procurer. BUPRESTÏDES. Les larves de cette famille nombreuse, qui n'ont clé connues que dans ces derniers temps , présentent les caractères que voici : Tète rétractile dans le premier segment thoracique, formée de deux parties : l'antérieure très-petite, cornée, portant les organes de la bouche, la postérieure recouverte de téguments mous, ren- fermant les muscles de la mastication , ordinairement bien distincte du prothorax par un sillon ou une sinuosité. Antennes très-courtes, articulées sur les côtés de la partie supé- rieure de la tète, formées de deux ou trois articles : le premier charnu , à demi caché, le dernier très-petit, globuleux. Pas d'ocelles visibles. Chaperon bien limité, corné. Lèvre supérieure distincte, coriacée, à bord antérieur cilié, recouvrant l'espace qui sépare les mandibules. des Larves des Coléoptères. J31 Maiulibules courtes , fortes, dures, obtusément dentées à leur extrémité. Mâchoires très-petites , recouvertes à leur base par le menton , portant un lobe maxillaire rudimentaire garni de soies , ressemblant à un article de palpe, et en dehors un palpe large et court, ordi- nairement formé de deux articles. Lèvre inférieure présentant un menton large et charnu; une lan- guette saillante , parcheminée , semblable à la lèvre supérieure , ciliée aussi sur ses bords et fermant l'espace qui sépare les mandi- bules. Palpes non développés, représentés par deux tubercules charnus , placés sur les côtés de la languette. Segments thoraciques très-dissemblables; prothorax très-grand , recouvert en dessus et en dessous d'un écusson subcorné; le supé- rieur présentant deux hgnes convergentes d'apparence plus dure , l'inférieur une seule , médiane ; mésothorax et métathorax notable- ment plus petits et plus étroits que le prothorax. Pas de pattes bien développées ; elles sont représentées dans quelques espèces par de petits tubercules charnus. Segments abdominaux au nombre de neuf, charnus, plus étroits que les segments thoraciques , inégaux entre eux , quelques-uns plus longs que larges ; anus saillant , simulant un dixième segment , con- sistant en une fente longitudinale. Stigmates de forme semi-lunaire, au nombre de neuf paires, dont huit sur les huit premiers segments abdominaux, la neuvième sur le mésothorax ou dans le pli qui sépare ce dernier du proliiorax; les stigmates thoraciques sont ordinairement plus grands que les autres. Dans l'exposé qui précède, nous avons fait peu de changements aux caractères des Buprestides donnés par Erichson dans les Ar- chives de Wiegman (1842. I, p. 82). Les parties dont se compose le corps de ces larves ont été l'objet d'interprétations diverses de la part des auteurs. Ainsi, MM. Rat- zeburg et Loew ont considéré le prolhorax comme divisé en deux parties dont l'antérieure serait rétractile dans la postérieure; pour Erichson , cette partie antérieure fait partie du segment céphalique, et il en donne cette excellente raison , que les muscles de la mas- tication y sont insérés. En effet dans ces larves la plaque sus-céphalique , cornée à sa partie antérieure, est devenue très-molle dans le reste de son éten- due» parce qu'elle doit se replier sur elle-même pour rentrer avec 132 Culahgue les parties de la bouche dans la gaine qiir lui forme le pro- ihorax. Un autre point sur lequel Icr auteurs ne sont pas d'accord est le nombre des segments abdominaux; les uns en comptent neuf, les autres dix. La question n'est pa'^ décidée , mais il nous paraît que ce dixième segment peut être regardé comme un développe- ment considérable de cet anus prolongé que l'on trouve dans un si grand nombre de larves. La meilleure raison . à noire avis , que l'on pourrait donner pour le considérer comme un segment , serait la présence des appendices qu'on observe chez les Âgrilus; toutefois si l'on y regarde de près , ces appendices sont bien différents de ceux que l'on retrouve chez les Carabiques, les Staphyliens , les Syl- phales , etc. Dans les larves des Agrilus ce sont en quelque sorte deux valves opposées, protégeant un anus longitudinal, les deux lèvres pour ainsi dire de cette ouverture, qui auraient participe au développement hypertrophique de cette partie. Enfin la posilion des stigmates thoraciques avait aussi été diversement interprétée par quelques auteurs modernes; mais il serait trop long d'exposer ici les controverses auxquelles elle a donné lieu ; d'ailleurs MM. Lucas et Perris, faisant un juste partage de la vérité et de l'erreur, nous sem- blent avoir parfaitement résolu la question. Les larves des Buprestides ont une forme toute spéciale et qu'on ne peut guère comparer, si Ton en excepte les Eucnémidcs, qu'à celle des Longicornes , et surtout à celle des larves apodes des La- miaires. Cette conformation tient principalement à la grandeur et à la prédominence du segment prothoraeique sur les autres anneaux. Leurs téguments sont blanchâtres, de consistance variable, ordi- nairement glabres , revêtus parfois de quelques poils épars. Elles vivent sur divers arbres, tantôt se bornant à creuser des galeries dans l'écorce des tiges ou des racines , tantôt rongeant les couches superficielles de l'aubier, ou pénétrant plus ou moins profondément dans la partie ligneuse ; de sorte qu'elles ne laissent pas d'avoir une certaine importance au point de vue de l'économie forestière. Leurs métamorphoses ont lieu dans les mêmes endroits, c'est-à-dire, que la larve creuse plus ou moins profondément sa loge dans l'écorce, l'aubier ou le bois, selon qu'elle doit redouter l'influence des in- tcnipérics atmosphériques. de.'i Larves des Coléoptères 133 Sternocera. Esclis. S. chrysis. Fabr. Giiérin-IMéneville, Revue zoolog. 1859, t. II, p. 260. Lnporte et Gory , Hist. nat. des Ins. Biiprcsf. t. II, 184-0, p. I, PI. I, lig. 1-2. Chrysochroa. Carcel. C. occilata Fabr. Westcrmann in Silberman, Revue entomoi. n" 3. EucHROMA. Serv. E. gigantea. Fabr. Merian, Insect. surinam. PI. 50. Lapone et Gory, Hist. nat. des ins. Col. Buprest. 184-0, t. II, p. 2, PI. II. D'après Erichson (Wiegm. Archiv. 1841, I, p. 20), cette larve appartiendrait à un Lamellicorne, PsiLOPTERA. Serv. P. altenuata. Fabr. Westwood, Introd, to ihe mod. class. 1839. t. I, p. 229, fi». 25 (12). C'est très-probablement une larve de Passaius ; voyez Erichson , Archiv. de AViegm. 1841, loc. cit. Capnodis. Eschs. C. tenebrionis. Fabr. Lapone et Gory, Hist. natur. des ins. Col. Buprest. 1840, t. II, p. 3, PI. IV, lig. 1. DicERCA. Eschs. D. berolinensis. Fabr. Audouin , Ann. de la soc. entom. de Fr. 1836, Bn!l. p. XVH. ■ Westwood, Introd. lo ihe mod. class. 1859, t. I, p. 250, (i<;. 28 (8-9)). Klingelhoerfer, EiUom. Zeii. zu Slett. 1845, p. 85. D. dîvarimta. Sny. Harris, Insect oi' Massacli. 184-2, p. 45. 18 134 Catalogue D. cvprea. Cliev. Westermann , Rev. entom. de Silberm. n" 3. D. costicollis. Cliev. La larve de celte esiièce que nous devons à l'ohligeaneo de M. Guérin-Méneville , présente les caractères suivants : Tète de forme normale , assez grande. Antennes de trois articles. Chaperon assez étroit, peu allongé. Lèvre supérieure élargie à sa partie antérieure , coriacée , avec son bord renflé et poilu. Mandibules assez fortes, présentant deux dénis à l'extrémité, l'in- férieure beaucoup plus forte que la supérieure. Mâchoires à lobe petit, recouvert de quelques soies raidcs j palpes maxillaires courts, formés de deux articles. Lèvre inférieure très-grande, ciliée et renflée sur ses bords, pré- sentant en dessous deux bourrelets longitudinaux séparés par un sillon médian , représentant probablement les pièces palpigères con- fondues. Segments thoraciques très-grands, surtout le prothorax, qui est plus long que les deux suivants réunis , et porte en dessus deux lignes cornées convergentes , en dessous une seule médiane; sans trace de tubercules représentant les pattes. Segments abdominaux au nombre de neuf, subcylindriques , ar- rondis latéralement, séparés l'un de l'autre par de profonds sillons ; présentant chacun en dessus et en dessous un enfoncement de chaque côté; anus saillant, simulant un dixième segment, s'ouvrant par une fente longitudinale lout-à-fait terminale. Stigmates normaux; la première paire située au bord antérieur du mésothorax , les huit autres sur les huit premiers segments ab- dominaux vers le bord antérieur de la région latérale des arceaux dorsaux. Larve molle , longue de 10 à 11 lignes, glabre, recouverte de téguments subcoriacés, très-linement chagrinés. Chalcophora. Serv. C. mnriana. Fabr. Ratzeburg, Die Fortsinsccl. 1857, I , p. o2. Loew, Eniomol. Zeit. zu Sielt. 1841, p. ôi, PI. I, (ig. 1-9* des Larves des Coléoptères^ tSS description exacte accompagnée de l'histoire et de Fanatoniie de la larve. Peochioli, Magas. de Zoolog. 2» sér. 1843, PL 120, fig. l-5j nymphe, PI. 121 , fig. 14.' Lucas, Ann. de la soc. entom.deFr. 1844, 2" sér. t. II, p. 315. Ch. virginica. Herbsl ? Harris, Insect of Massach. 1842, p. 43. Ch. Fabricii. Rossi. Bertolini , Novi comment. Acad. scient. Bonon. 1841, t. V , p. 87, PI. VIII. Laporte et Gory, Hist. nat. des ins Coléopt. 1840, t. Il, p. 2, PI. III, fig. 2. Pecchioli, Magas. de Zoolog. 2* sér. 1843. EURYTHYREA. Sei'V. E^ qtiercus. Herbst. Herbst, Schrift. der Berlin. Gesells. der naturf. Freund. t. II. Lampra. Meg. L. festiva. L. Lucciani, Ann. de la soc. entom. de Fr. 1843, t. III, Bull, p. CXII. L. rutilans. Fabr. (PI. IV, fig. 6). La larve de cette espèce que M. Jacquelin-Duval a bien voulu nous communiquer, se trouve aux environs de Toulouse, dans l'orme, le tilleul, etc. Tête normale, assez nettement séparée du prolhorax. Antennes de trois articles; les deux premiers assez allongés, le troisième tuberculiforme. Chaperon et lèvre supérieure en carré transversal. Mandibules fortes , courtes , à surface interne carrée , à extré- mité fortement bi-dentée. Mâchoires peu développées, présentant à leur extrémité en de- dans un petit lobe obtus , cilié ; en dehors un palpe maxillaire de deux articles très-courts, dont le premier est de la longueur du lobe. • Lèvre inférieure à parties confondues , formant en dessous de la ^36 Catalogue bouche une pièce carrée , un peu élargie en avant , sans traces de palpes labiaux. Segments thoraciques presque du double plus larges que les seg- ments abdominaux; prolhorax du double plus long que lus deux suivants réunis, présentant en dessus deux lignes longiludinales cornées , convergentes, et en dessous une seule médiane; en des- sous chaque segment est muni de deux bourrelets charnus à l'en- droit des pattes. Segments abdominaux à peu près égaux entre eux, fortement ré- trécis à l'endroit des articulations ; anus prolongé et saillant, s'ou- vrant par une fente longitudinale. Stigmates normaux; les ilioraciqucs plus grands, rénifonnes , situés au bord antérieur et inférieur du mésothorax. Le corps de cette larve, longue de 7 à 8 lignes, présente sur les parties latérales quelques poils courts, mous et un peu jaunâtres. Ptosima. Serv. P. novemmaculata. Fabr. Gemminger, Entomol. Zeit. zu Slett. 1849, p. G5. Chrysobothris. Eschs. C. chrysostlgma. L. Dufour, Ann. des se. nat. 1840. t. XIV, T sér, p. III, PI. 33, «g. 6-10. C. dentipes. Germ. Harris, InsectofMassaeh. 1842, p. 44. C. femorata. Fabr. Harris, loc. cit. 1842, p. 44. C. fulvoguttata. Harr. Harris, loc. cit. p. 45. C. Uarrissii. lient. Harris, loc. cit. p. 45. Anthaxia. Eschs. A.^-punctata. Fabr. Ratzcburg, Die Forstinseet. 1857, I, p. 52. Noerdlinger, Entoni. Zeit. zu Stett. 1848, p. 228. des Larves des Coléoptères. 137 A. manca. Fabr. Perris, Ann. de lo soc. Linn. de Bordeaux , 1858. DiPHucRANiA. Dej. D. auriflua. Hope. Saunders, Traiis. of ihe entoin. Soc. of Lond. 1847, l. V, p. 17 , PI. II, lig. 5-9. Agrilus. Meg. Les larves de ce genre présénlent à l'extrémité du corps deux pièces écailleuses brunâtres, à bords diversement dentés, et qui forment deux valves opposées, protégeant Tanus qui s'ouvre dans cet endroit par une fente longitudinale. A. (agi. Ralz. Raizeburg, Die Forstinsect. 1837, 1, p. b6et65, PI. II, fig. 8. Dans son premier supplément (1839, p. 8) l'auteur dit que la figure citée n'appartient pas à cette espèce , mais peut-être au Bu- prestis afjflnis. Fabr. Noerdiinger, Entom. Zeit. zu Stett. 1848, p. 228. A. Anbei. Lap. et Gory. Aubé,Ann. delà soc. entom. de Fr. 1837, t. VI, 1" sér. p. 189, PI. VIII, fig. 6. Lapone et Gory, Hist. nat. des ins. Coléopt. 1840, Bupresl. t. II, p. 4, PI. V, fig. 1. A. nocivus. Ralz. Ratzeburg, Die Forstinsect. 1837, I, p. 56, PI. Il, fig. 7. A. angustuhis. lllig. Ratzeburg, Die Forstinsect. 1837. I, p. 54. A, tennis. Ratz. Ratzeburg, loc. cit. I. p. 53. A. biguttatiis. Fabr. Ratzeburg, loc. cit. I, p. 57. Goureau , Ann. de la soc. entom. deFr. 1843, t. I, 2« sér. p. 25, PI. II , n" 4 , fig. 1-4. - a/. /0/m, U .?. iTf^- 5^? ^.-Si^î A. derasofasciatiis. Ziegl. Perris, Noies sur les métam. des diverses Agrilus , présentées à 138 Catalogue l'Acad. des se. , belles-lell. et aris de Lvon, Î851, p. 2, PI. I, H- 1-7. A. viridipennis. La p. et Gory. Perris , loc. cit. p. S. A. sex-fjiittatus. Herbst. Perris, loc. cit. p. 7. A, cinctus. Oliv. Perris, loc. cit. p. 9. Ce mémoire de M. Perris, fait avec tout le talent et l'exactitude que l'on connaît à l'auteur, renferme une histoire à peu près com- plète des larves du genre. CoRAEBus. Lap. et Gory. C. amethysliniis. Oliv. Durieu de Maisonneuve , Ann. de la soc. eiitom. de Fr. 1847, l. V, S'user. Bull. p. IX. EUCNÉMIDES. Téle rétractile dans le segment prolhoracique, charnue, avec quelques plaques cornées ; bouche dirigée en avant et formée de parties écailleuses. Ocelles nuls. Antennes non visibles. (D'après les observations de M. Perris les antennes existent réellement, mais sont presque entièrement rétractiles, de sorte qu'elles ont pu échapper à Erichon , s'il n'a eu à sa disposition que des larves conservées dans l'alcool. Elles sont formées de trois articles ; le premier court et gros, les deux autres plus allongés et cylindriques, le dernier à extrémité déchiquetée). Plaque sus-céphalique cornée en avant. Lèvre supérieure coriacée , arrondie sur son bord antérieur. Mandibules courtes et fortes, écailleuses, munies sur leur bord externe, près de l'extrémité, de deux fortes dents recourbées en arrière. Mâchoires non développées. Lèvre inférieure formée d'un menton large, court, charnu ; d'une pclite languette carrée à bord sinueux ; ces deux parties fermant en des Larves des Coléoptères. 159 dessous l'espace qui sépare les mandibules ; sans trace de palpes ni de pièces palpigéres. Segments thoraciques dépourvus de pattes; prothorax un peu plus large et plus déprimé que les suivants , présentant en dessus et en dessous deux bourrelets cornés, arqués et convergents à leur partie antérieure; en dehors de ceux-ci se trouve à chaque angle une tache cornée , plus grande en dessus qu'en dessous et recouverte de tu- bercules saillants; les deux autres segments ressemblent à ceux de l'abdomen , mais sont un peu plus larges. Segments abdominaux au nombre de neuf, presque cylindri- ques, charnus; le dernier obtusément acuminé; anus non saillant, formant une fente longitudinale à la partie inférieure du segment terminal. Stigmates arrondis, au nombre de neuf paires situées sur les côtés du mésothorax et des huit premiers segments abdominaux. Ces caractères sont empruntés à Erichson. Une 'seule larve de cette famille a été décrite, celle du Meîasis flabellkornis. Fab. Elle a beaucoup d'analogie avec celle des Bu- prestides; cependant elle s'en éloigne par l'absence complète de palpes labiaux et de mâchoires; par conséquent la bouche se com- pose uniquement des lèvres supérieure et inférieure, et des mandi- bules. Celte conformation imparfaite a paru suffisante à Erichson pour motiver l'établissement d'une famille spéciale, distincte de celle des Buprestides. Melasis. Oliv. M. flabellicornis. Fabr. (PI. IV, fig. 7). Erichson, Archiv. de Wiegm. 1841, I, p. 84. Guérin, Ann. de la Soc. entom. de Fr. t. 1 , 2' sér. 1845, p. 163, pl.V, fig. 1-2. Perris, ibid. t. V, T sér. 1847, p. 541 , PI. IX, n« 1-5. Nocrdlinger, Entom. Zeii. zu Steti. 1848, p. 22G , PI. I, fig. 1. ÉLATÉRIDES. On possède actuellement dix à douze bonnes descriptions de larves de cette famille, dont les caractères peuvent se résumer de la ma- nière suivante : 140 Catalogue Tète cornée, plnnc vu dessus et en dessous , à liouehc dirigée lio- lizonlalement. Ocelles nuls. Antennes très-eonrtes , de trois articles , arliculées sur les côtés de la tête près des mandibules. Plaque sus-céphalique sans chaperon distinct , fermant la bouche en haut. Lèvre supérieure non visible. Mandibules courtes, assez fortes, tantôt simples . tantôt dentées, se recouvrant un peu au repos. Mâchoires formées d'une pièce basilaire très-allongée, soudée au menton et enclavée avec lui dans une échancrure de la pla(|ue sous- cépbalique, si profonde qu'elle atteint presque la base de la tète j soudure des mâchoires avec le menton disposée de telle manière (ju'ellcs ne peuvent en aucune façon se rapprocher, par suite de l'interposition de la lèvre inférieure j leur lobe interne peu déve- loppé , cilié en dedans j le lobe externe formé de deux articles, avec un palpe court de quatre articles. Lèvre inférieure formée d'un menton très-allongé , soudé d'une manière immobile entre les mâchoires , tantôt de forme quadran- gulaire allongée , tantôt triangulaire , lorsque ks mâchoires se réu- nissent à leur base; ce menton , corné à sa base, est parcheminé à son extrémité; pièces palpigères libres, totalement soudées entre elles; palpes labiaux courts, de deux articles; pas de trace de lan- guette. Thorax formé de segments semblables aux segments abdomi- naux; le prothorax plus long et recouvert d'écussons cornés plus solides ; pattes courtes, trcs-rapprochées l'une de l'autre, formées d'une hanche cylindrique, dirigée obliquement en bas, d'un tro- chanler court, d'une cuisse et d'une jambe un peu plus longues , et d'un tarse consistant en un ongle simple et crochu. Segments abdominaux au nombre de neuf, presque complète- ment protégés en dessus et en dessous , de même que les segments ihoraciques, par des écussons cornés, écailleux; les inférieurs moins larges que les supérieurs; celui de l'arceau dorsal du dernier seg- ment plus dur, souvent déprimé et diversement configuré. Anus porté sur un prolongement conique servant à la progression. Stigmates au nombre de neuf paires, dont huit situées sur les huit premiers segments abdominaux, sur les bords latéraux i\QS' des Larves des Coléoptèrex. l'il léciissons dorsaux, la neuvième sur le mésothorax, égalemenl sur Jecusson dorsal, mais sur un plan inférieur aux autres. Après avoir donné ces caractères , Erichson (Archiv. de Wiegm. 4841, I, p. 8S) fait ressortir les particularités des organes buc- caux de ces larves, particidarilés bien remarquables en effet, et que l'on ne retrouve dans aucune autre fimille, si ce n'est dans le groupe des Clythridcs parmi les Chrysotnélines et celui des Pel- tides parmi les Nitidulaires. Un grand nombre d'Elatérides ont, à l'état de larve, la forme générale si bien connue des vers de farine , mais on les distinguera à la première vue par la forme déprimée de la tête; le corps est tantôt tout-à-fait cylindrique, tantôt légèrement aplati et dans ce cas plus raccourci. La couleur la plus ordinaire est un jaune clair ou rougeàtre; quelques espèces sont d'un brun noir ou purpurin, par exception d'un blanc jaunâtre. Dans un grand nombre le dernier segment est aplati , à bords di- versement dentés ou épineux, ce qui pourrait servir peut-être à ca- ractériser beaucoup d'entre elles. Les petites espèces se trouvent communément sous le gazon , d'autres dans les champignons ou le détritus de bois décomposé, d'autres enfin sous les écorces ou dans les galeries creusées par des Xylophages. Leur nourriture n'est pas bien connue ; celles de ces larves qui vivent au pied des graminées, se nourrissent très-probablement de substance végétale , et depuis longtemps on les a regardées comme très-nuisibles. Quant aux autres, leur régime pourrait bien être carnassier ; en effet la con- formation des organes buccaux semble justifier cette opinion ,• et d'autre part M. L. Dufour, en décrivant les mœurs de la larve de XElater rhombeiis , dit positivement qu'elle est carnassière. De notre côté, nous avons rencontré dans l'automne de 1849, une larve d'Elatéride occupée à dévorer une larve de Diptère , dans un cham- pignon déjà décomposé. Melanotus. Eschs. M. niger. L. Bouché, Nalurg. der Insekt. 1854, p. 180, n" 8, PI. VIII, lig. 55. M. rufpes. Herbst. Bouché , Nalurg. der Ins. 1854, p. 185, n"?, PI. VIII, fig. 52. Agrypnus. Eschs. A. atomarivs. Vi\hv. 19 142 Catalogue Lucas, AiH). de la soc. entom. de Fr. 18^)l , t. X, p. 268, PI. IV, n" 2, fig. 1-1 a-d. A. fiiscipes. Fabr. Lequien, Magaz. de Zoolog. 1851 , PI. 41. Cette larve, figurée et décrite sous le nom d'Anthia sexguttala Fabr., appartient très-probablement à l'espèce actuelle qui est ori- ginaire du Bengale. Audouin et Brullé, Hist. nat. des ins. Coléopt. t. IV, 1854, p. 268, PI. IX, fig. 2-6. Weslwood, Inlrod. to the mod. class. 1859, t. I, p. 67, fig. 2 (8). M. Westwood , comme les auteurs précédents, a reproduit la figure primitive, tout en exprimant ses doutes sur l'exactitude de la détermination. ÂDELOCERÂ. Latr. A. varia. Fabr. Blisson, Ann. de la Soc. entom. de Fr. 1846, t. IV, i2°;scr. p. 65, pi. II, nM,fig. 2. Lâcon. Lap. L. murinus. L. Westwood, Introd. to the mod. class. 1859 , t. I , p. 255 , fig. 24 (21). Blanchard , Règn. anim. de Cuvier, Ins. 1845 , PI. XV , fig. 7, 7-a. Alaus. Eschs. A. oculatus. Fabr. (PI. V, fig. 5). Harris, Insect. ofMassach. 1841, p. 48. Cette larve remarquable a été décrite assez brièvement par M. Harris; M. Guérin-Méneville ayant bien voulu nous la commu- niquer, nous en donnerons une description plus détaillée : Tète un peu moins large que le prothorax, quadrangulaire, dé- primée en dessus , très-légèrement convexe en dessous. Plaque sus-céphaliquc présentant deux carènes latérales légère- ment courbées, et une ligne élevée , obtuse dans son milieu j bord antérieur sinueux, présentant trois pointes médianes. Ocelles nuls. des Larves des Culéoptères. 145 Antennes courtes, insérées sur les parties latérales de la têle , logées dans une échancrure de la face externe des mandibules, com- posées de trois articles : le premier un peu plus long que le deuxiè- me; celui-ci légèrement renflé à son extrémité, portant en dehors un petit article appcndiculaire, recouvert d'une peau molle, et en dedans le troisième article qui est extrêmement grèle et court. Mandibules valides, courtes, inermes, à pointe acérée. Mâchoires sans pièce cardinale distincte; la pièce basilaire allon- gée , subcylindrique, soudée au menton, coupée perpendiculaire- ment à son extrémité, qui porte un palpe maxillaire très-court, de quatre articles : dont le premier court, les deux suivants égaux, le quatrième plus petit, conique; lobe externe articulé , formé de deux pièces cylindriques, la terminale un peu plus longue que l'autre. Nous n'avons pu voir le lobe interne, les parties étant contractées , par suite de leur dessication ; peut-être était-il retiré dans le corps de la pièce basilaire.. Menton très-allongé, soudé dans toute sa longueur aux pièces basilaires des mâchoires , et terminé avec elles en pointe postérieu- rement; j)ièces palpigêres soudées , portant des palpes labiaux de deux articles : le premier deux fois aussi long que le second, qui est un peu acuminé. Prothorax aussi long que les deux segments suivants réunis, re- couvert jusqu'à l'origine des pattes par un écusson corné, écailleux, lisse , avec quelques légères stries onduleuses sur les côtés de la ligne médiane; les deux segments suivants recouverts d'écussons moins durs et moins étendus , portant chacun une paire de pattes fort cour- tes , robustes , formées di s parties normales , recouvertes de nom- breuses petites épines aiguës sur les bords de leur face interne. Segments abdominaux un peu plus longs et plus larges que les segments thoraciques , arrondis sur les parties latérales et fortement rétrécis à l'endroit des articulations; protégés en dessus par des plaques sub-écailleuses se perdant insensiblement dans les téguments et ornées de légères stries onduleuses peu distinctes; segment ter- minal conique, non déprimé à sa face supérieure, mais parsemé d'épines raides , d'autant plus fortes qu'elles se rapprochent davan- tage du bord postérieur ; celui-ci présentant dans son m.ilieu une échancrure peu profonde, limitée de chaque côté par un prolonge- ment terminé par deux pointes cornées. Anus prolongé en tube, ouvert au milieu d'un gros tubercule saillant , recouvert d épines crochues, dirigées en avant; deux d'entre elles plus fortes et plus 144 Calaloyue longues se Irouvent en arrière de l'ouverture anale et préseulenl une courbure prononcée. Sligniates en nombre normal; ceux de la première paire exirè- niement grands, à péritrème ovalaire et ouverture à trois branches; dans les autres, qui atrectenl une forme analogue, le péritrètne est moins distinct. Cette larve, qui forme un nouveau type dans la famille dont nous nous occupons, atteint 2 '/^ pouces de long sur 4 à o lignes de large,- la tète est presque noire, le prolhorax d'un brun noirâtre, les deux segments suivants sont de la même couleur , mais plus claire, les autres d'un jaune brunàlre; les épines du dernier seg- ment et l'extrémité des pattes sont de la couleur du prolhorax. Son corps est de forme linéaire, «n peu déprimé, avec des rétrécisse- ments prononcés aux points de jonction des segments entre eux. Pyrophorus. lUis'. P. noctilucus. Fabr. Erichson , Archiv. de Wiegm. 1841, p. 86. La larve décrite en quelques mots par Erichson et qu'il pense pouvoir rapporter, avec doute, à l'espèce que nous indiquons, sem- ble avoir la plus grande analogie avec ceWedeyAlausoculatus; elle vient de Cuba. Athous. Eschs. A. undulatus. PaNk, De Geer, Mém. i. IV, 1774, pi. V. A. rhombeus. Oliv. L. Dufour, Ann. des seienc. natur. 1840, 2'sér. t. XIV, p. 41, |j|. 5B, lig. 1 et suiv. A. hirtus. Herbst. (PI. V, lig. \). Cette larve fait partie du second groupe des larves d'Elatérides , c\'St-à-dire de celles dont le corps est légèrement déprimé et un peu raccourci; elle présente les caractères suivants : Tète fortement déprimée, beaucoup plus large que longue, pres= que semi-circulaire. Plaque sus-céphali(jue fortement et irrégulièrement impression- née en avant , pié>cnlant sur son bord antérieur ({iielqncs soies des LarvL'n des Coléoptères. 145 fauves et une petite pointe médiane, saillante, avec quelques gros points enfoneés sur le vertex et les parties latérales. Antennes entourées à leur base d'un petit rebord saillant ; leur premier article de longueur médiocre, élargi à son extrémité, le deuxième de moitié plus grêle, cylindrique et un peu plus court, le troisième très-court et très-grèle. Mandibules de médiocre longueur, inermes. Mâchoires de structure normale, à pièce basilaire semi-cylin- drique 5 lobe interne très-petit, cilié, l'externe de deux pièces égales en longueur et portant quelques soies fauves; palpes de quatre ar- ticles, diminuant rapidement de grosseur, le deuxième le plus long de tous. Lèvre inférieure formée d'un menton en quadrilatère allongé , à grand axe longitudinal, un peu rétréci à sa partie antérieure, por- tant des pièces palpigères entièrement confondues à leur base , un peu divergentes au sommet ; palpes de deux articles inégaux , le se- cond grêle et court; aucune trace de languette. Segment prothoracique du double plus long que les suivants, lisse , présentant à peine quelques légères stries onduleuses et quelques points à peine marqués; mésolhorax et métathorax sem- blables aux segments abdominaux; pattes courtes, fortement épi- neuses sur leurs faces antérieure et postérieure. Les huit premiers segments abdominaux semblables entre eux et aux deux derniers segments thoraciques ; chaque arceau dorsal divisé en deux parties : l'une antérieure, ornée de gros points en- foncés, rugueux et un peu confluents, d'autant mieux marqués qu'on les examine sur un arceau plus rapproché de lextrémilé anale; l'autre partie postérieure, à peu près lisse, avec un sillon peu profond , parallèle à son bord postérieur. De la partie anté- rieure du prothorax part un sillon médian enfoncé, qui atteint jus- qu'au bord postérieur du huitième segment abdominal. Segment terminal allongé, fortement déprimé et ponctué, présentant deux carènes latérales élevées, réunies antérieurement par une autre ca- rène semi-circulaire, moins saillante; chaque carène latérale pré- sente trois pointes obtuses et se termine postérieurement par une forte épine bifurquée, à branches divergentes, dont l'externe un peu recouibée en haut , l'interne se portant vers celle du côté opposé ; tout l'espace limité par ces carènes plus fortement ponctué et muni d'une impression médiane courte , partant de son bord posté- rieur. l't'6 CatalorjHC Celte larve, de forme linéaire, est d'un noir brillant en dessus, avec quelques espaces transparents d'un brun rougeàtre , jau- nâtre en dessous ; ia tête et les bords latéraux sont parsemés de quelques longs poils fauves, dressés; vers le bord dorso-laléral des écussons supérieurs, se trouve sur chaque segment un point enfoncé d'où sortent deux à trois poils allongés, fauves et un peu couchés. Elle n'est pas rare , et nous l'avons trouvée tantôt dans des gale- ries creusées par des Ichneumonides, tantôt sous les écorces de vieux arbres , parmi des champignons, du détritus et une quantité de larves de divers genres , dont probablement elle fesail sa nour- riture. Nous avons souvent élevé ces larves , mais jamais elles ne se sont métamorphosées et nous n'avons pu arriver à sa détermina- lion que favorisés par une heureuse circonstance; en brisant un fragment de branche de chêne creusé de larges galeries, nous avons trouvé la dépouille de notre larve et à côté l'insecte parfait à moitié formé et mort. Campylus. Fisch. C. mesomelas, Schmidt. Stroem , Hans. Nogle Insekl. hirves mid deres forvandl. l.ir, p. 575. C. linearis. Fabr. (PI. V.lig. 2). Cette larve appartient au même groupe que celle de VAthous rhom- beiis , dont elle présente entièrement l'organisation céphalique. Le segment prolhoracique est du double plus long que les deux suivants; tous trois sont à peu près lisses, ornés seulement de quel- ques stries lines peu marquées et onduleuses ; les pattes sont épi- neuses comme celles de VAthous en {|ueslion. Chaque arceau dorsal des huit premiers segments abdominaux présente dans ses deux tiers antérieurs de petits points enfoncés, plus nombreux sur les parties latérales, transversalement allongés et un peu confluents; le reste de l'arceau est à peu prés lisse. Le segment terminal présente aussi une conformation analogue à celle de VAthoim; il est déprimé et orné d'une carène qui longe le> bords latéraux et antérieurs; chaque carène latérale est munie de trois pointes larges , obtuses , et se termine postérieurement par une corne bifurquée dont la branche externe est à peu près droite et dirigée selon l'axe longitudinal du corps ; l'interne est beaucoup des Larves des Coléoptères. 147 plus petite et dirigée dans un sens perpendiculaire à la précédente, de sorte qu'elle rencontre presque sa correspondante. L'espace limité par ces carénés est à peu près lisse; on observe seulement un sillon médian qui , partant du bord postérieur, se perd vers les deux tiers antérieurs de l'arceau, et sur les côtés de ce sillon quelques stries légères , flexueuses , plus marquées vers la base interne des ca- rènes. Cette larve est d'un brun très-foncé, à reflets un peu rougeâtres dans certains endroits. Elle est assez rare, et se trouve dans les mêmes lieux que celle de YAthous, dont elle a probablement le genre de vie. Elàter L. E. sanguineus. L. Bouché, Naturg. der Insekt. 1834- , p. 185 , n° 6. E. fidvipennis, Hoffm. Bouché, Naturg. der Insekt. 1854, p. 183, n° 5, pi. VIII, fig. 23, LuDius. Latr. L. ferrugineus. L. Blisson, Ann. de la Soc. entom. deFr. 1846, 2" sér. t. IV, p. 65, pi. II, n"!, fig. 1. Agriotes. Eschs. A. obsciiriis, Gyll. Marsham, Trans. of the Linn. Soc. t. IX, pi. XVIII, fig. 4. Westwood, Introd. to ihe mod. class. 1859, t. I , p. 253 , fig. 24, (14-19). A. segetis. Bjerk. De Geer, Mém. 1752, t. V, Mém. VIII, p. 397, pi. XII, fig. 4, 5 [E. segetis, d'après M. Lucas). S. Bjerkander, Mém. de Stockholm, 1779, p. 254, pi. X, fig. 1; avec des détails sur les mœurs. Blanchard, Ann. de l'Agricult. franc. 1847, 4" sér. t. I , p. 218. A. lineatus. L. De Geer, Mém. 1752, t. IV, Mém. IV, p. 155, pi. V, fig. 25-25. Bouché, Naturg. der Insekt. 1834, p. 186, n" 9, tab. VIII, fig. 54. 148 Catalogue Kollar, Naliirg. (1er schaedl. Insekt. 1837, p. lOo. A. spittator. Fabr. Kollar, Naiurir. (1er schaedl. Insekt. 1837, p. 149. Celte larvft parail être nuisible aux plantes potagères, surtout aux salades. CÉBRIONIDES. On doit à M. Lucciani la première observation concernant les états primitifs du Cebrio gigas , observation très-succincte et dans laquelle l'auteur, qui n'a eu à sa disposition que la dépouille d'une larve, se borne à faire connaître qu'elle ressemble pour la forme et la couleur à celle des vers de farine. Dans ces derniers temps , M. Lefébure de Cérisy, après de longues recherches , a pu enfin se procurer plusieurs larves et a été assez heureux pour assister à leurs métamorphoses. Il a fait part de ses observations à M. Guérin-Méne- ville et lui a remis tous les objets qu'il avait pu recueillir concer- nant l'histoire de cette espèce. Le célèbre entomologiste que nous venons de citer, après avoir communiqué à l'Académie des sciences de Paris les découvertes pleines d'intérêt de son correspondant , se proposait d'ajouter à son travail un Mémoire sur quelques observa- tions plus détaillées et une description complète de la larve; mais sans cesse occupé de travaux importants et à la veille d'un voyage scientifique dans le midi de la France , il a vu le temps lui faire défaut pour compléter ces observations. Toujours désintéressé et ne re- cherchant que l'utilité de la science , il a bien voulu nous remettre tous les matériaux qu'il possédait sur ce sujet. Cebrio. Oliv. C. gigas. Fabr. (PI. V, fig. 4). Lucciani, Ann. de la Soc. entom. de Fr. 1845, t. III, 2' sér. Bull. p. CXI. Lefébure de Cérisy. — Mémoire manuscrit. Guérin-Méneville, Comptes-rendus de l'Acad. desscienc. de Paris, 1855, t. XXXVI, n°S, p. 225. Tète cornée, en partie enfoncée dans le prolhorax, à bouche di- rigée en avant et un peu en bas. Plaque sus-céphaliquc légèrement convexe , à surface inégale, ridée et ponctuée, munie en avant de deux carènes transversales des Larves des Coléoptères. . 149 flexiieuses, peu élovécs; sans chaperon ni lèvre supérieure; pré- sentant au milieu de son bord antérieur une pointe aiguë , et de cha- que côté un prolongement subcorné à contours arrondis , et densé- nient recouverte de longs poils dorés. Ocelles nuls. Antennes articulées immédiatement en dehors de l'insertion des mandibules, dirigées en avant et reçues dans un sillon creusé à la face externe de ces dernières; formées de trois articles portant quel- ques soies : les deux premiers presque égaux , le troisième très-grèle, à peine le tiers du précédent en longueur et accompagné d'un petit article supplémentaire de moitié moins long. Mandibules très-dures, peu allongées, comme excavées à leur face supérieure, formées d'une lame falciforme peu épaisse, large; munies sur leur bord interne d'une dent triangulaire un peu ar- quée, et en dessous de celle-ci de deux séries de longs poils. Mâchoires écailleuses , formées d'une pièce cardinale allongée, soudée au menton dans toute sa longueur; d'une pièce basilaire assez courte , prolongée en dedans en un lobe continu , densément recouvert sur ses bords de longs poils jaunes et portant en dehors un lobe externe mobile, formé de deux articles presque égaux ; d'un palpe maxillaire de quatre articles, dont les deux premiers assez gros et courts , le troisième un peu plus long , le quatrième à peu près de mên)e longueur, mais plus grêle. Lèvre inférieure de la même consistance que les mâchoires, for- mée d'un menton allongé, étroit, soudé avec les pièces cardinales des mâchoires dans une grande partie de sa longueur; présentant antérieurement des pièces palpigères entièrement confondues, et portant des palpes labiaux bi-articulés; sans trace de languette. Segments thoraciques revêtus de téguments écailleux , comme les segments abdominaux; prothorax plus long que les deux segments suivants réunis, coupé obliquement d'arrière en avant aux dépens de sa face supérieure, de manière que son prolongement inférieur recouvre la plus grande partie de la plaque sous-céphalique et la base des organes buccaux; écusson dorsal lisse, trés-développé, recouvrant les 7f) flu segment; écusson ventral étroit, limité par deux sillons latéraux, écailleux dans la plus grande partie de sa lon- gueur et fortement ridé transversalement. Mésothorax et métathorax peu allongés, présentant des écussons ventraux un peu plus larges que celui du prothoiax et submem- braneux ; des écussons dorsaux le premier est lisse , le second est 20 l 'iO Catalogue orné clo (jUJtlio rnrèiies irnnsversales ruiiiieiisos. Pr.des coiirtts, forlemcnt épineuses, arliciilécs sur les eôlés de la ligne médiane, formées d'une hanche obconique , courte , dirigée de dehors en de- dans j d'un trochanler, d'une cuisse et d'une jnmbe à peu près de même longueur; d'un tarse formé par un ongle simple peu déve- loppé; pâlies antérieures insérées au bord postérieur du protho- rax , très-réduites . plus courtes et beaucoup plus grêles que les suivantes. Segnienis abdominaux au nombre de neuf, cylindriques, revê- tus en dessus et en dessous d'écussons écailleux, résistants, les infé- rieurs moins développés que les supérieurs; écusson dorsal du pre- mier orné de carènes semblables à celles du métathorax, mais au nombre de sept à huit; celui du suivant présentant des carènes ana- logues, mais beaucoup moins marquées; les autres segments n'of- frent en dessus que de légères ondulations; segment terminal du double plus long que les précédents, à extrémité obtuse. Anus inféro-antérieur , sous forme d'une ouverture arrondie, limité par deux sillons latéraux convergents en arrière , de sorte que le segment paraît formé presque en entier par l'arceau dorsal. Stigmates ovalaircs^ au nombre de neuf paires : la première située inféricurenienl au bord antérieur de l'écusson dorsal du mésothorax; les huit autres au bord antérieur des huit premiers segments ; bdo- minaux. Cette larve, longue de cinq à six centimètres et large de cinq mil- limètres, est d'un jaune rougeàtre assez vif, lisse et brillante, par- semée de quelques poils rares, dressés, jaunâtres, plus nombreux sur les p.'irties antérieures et postérieures ; son corps est toul-;i-fait cylindrique et obtus à ses deux extrémités. Elle offre diverses parti- cularités remarquables : les pattes sont extrêmement courtes et rap- prochées les unes des autres; celles du prothorax, qui sont repor- tées tout-à-fail en arrière de ce segment, comme chez certaines larves de Longicornes , sont en quelque sorte atrophiées et inutiles à la progression , au moins sur un plan uni, comme j'ai pu m'en assu- rer sur une larve vivante. Un autre point beaucoup plus intéressant et qui jusqu'à ce jour n'a été signalé dans aucune autre larve, c'est la faculté que possède celle-ci de gonfler, de dilater l'espace mem- braneux qui unit la plaque sous-céphalique au prothorax. A l'état ordinaire la larve ne présente rien de particidier dans cet endroit; mais lorsqu'elle relève la tête, et elle peut la redresser presque à des Larves des Coléoptères. 151 angle droit avec le reste du corps , non-seulement on voit apparaître nn es[)ace mou, blanchâtre et strié, mais la gorge est occupée par une dilatation considérable, comme on peut le voir sur les figures «jue nous donnons. Il serait assez difficile d'exposer comment cette lamelle membraneuse se déploie et disparail dans les mouvements alternatifs de la tète de l'insecte; du reste, ce n'est pas là le point essentiel; il serait beaucoup plus intéressant de connaître le but, la fonction de cet appendice. Il n'avait pas échappé à l'observation de M. De Cérisy ; il rapporte que, tenant un jour en main une motte de terre où se trouvait une larve, il sentit les efforts qu'elle faisait pour pénétrer plus profondément, et s'aperçut en même temps que sa main était humectée dans cet endroit. Ce fait nous éclairera peut-être un jour sur les fonctions de cet appareil; est-il destiné à refouler la terre humectée par une espèce de salive, ou bien est-il le lieu de la sécrétion de ce liquide? Cette dernière con- jecture paraît la plus probable lorsqu'on réfléchit à la texture molle et translucide de cette membrane. De même que l'insecte parfait présente dans sa forme générale certaines analogies avec quelques Cistélides, cette larve rappelle à un haut degré plusieurs autres de cette famille et en général celles des Mélasomes ; mais un examen plus attentif éloigne complètement l'idée de ce rapprochement. C'est aux larves d'Elalérides que nous devons la comparer; quelques détails sur ce point de classification ne seront pas hors de propos. Chez les larves des Élatérides la tête est toujours déprimée ; dans celle des Ceino la plaque sus-céphalique est légèrement convexe; à cette première différence si nous ajoutons l'absence de la fausse patte anale, la disposition et l'atrophie de la première paire de pattes, la forme insolite du prothorax , nous aurons les points principaux qui distinguent ces larves. Les analogies sont plus nombreuses et plus importantes; ainsi dans les deux groupes nous devons signaler l'absence d'ocelles, de chaperon , de lèvre supérieure , de languette. la même disposition des antennes, et surtout la composition ana- logue des mâchoires; c'est-à-dire que nous trouvons dans les deux types des palpes maxillaires de quatre articles, des lobes externes mobiles, bi-arliculés, et des lobes internes plus ou moins dévelop- pés. On observe cependant de légères dilîérenccs dans ces parties, et les mâchoires elles-mêmes jouissent ehcz les Cébrionides d'une mobilité plus grande. Ces points suflisent pour montrer qu'Olivier était dans le vrai en rapprochant le genre Cebrio du genre Elaler, ^ ^"^ Catalogue mais aussi que les auteurs modernes ont eu raison de former de ce genre une famille spéciale. La larve du Cebrio rjigas, d'après les renseignements fournis par M. Lefébure de Cérisy , vit en terre dans les endroits secs et se nour- rit probablement du chevelu des racines des vcgéiaux. Elle demeure plusieurs années sous ce premier état, peut-être trois ans; parvenue à son entier développement elle se creuse une loge dans la terre et s'y métamorphose. La nymphe dont nous avons pu examiner la dé- pouille, ne nous a rien présenté de spécial; on y dislingue, comme de coutume, les diverses parties de l'insecte parfait. ATOPIDES. On ne connaît de cette famille que la larve suivante qui a été décrite par Erichson. Atopa. Fabr. A. cinerca. Fabr. Erichson, Archiv. de Wiegm. 1841, I, p. 88. Tète grosse , légèrement convexe en dessus, aplatie en dessous , à bouche dirigée directement en bas. Ocelles nuls. Antennes articulées sur les côtés de la tête, imniédiatement au- dessus des mandibules, de quatre articles : le premier court et un peu épaissi; le deuxième long, dirigé en bas de même que le pre- mier; le troisième également allongé, dirigé en avant; le quatrième petit, tuberculiforme, à peine saillant. Plaque sus-céphalique sans chaperon distinct. Lèvre supérieure épaissie , dirigée en bas et fermant la bouche en avant, arrondie sur son bord antérieur, complètement soudée à sa base avec la plaque sus-céphalique. Mandibules faisant saillie sur les côtés et près de l'extrémité de la lèvre supérieure, légèrement courbées, très-fortes, munies sur leur bord interne, vers l'extrémité, d'une dent simple, et, vers le mi- lieu, d'une forte dent bifide , formant une saillie considérable dans la bouche. Mâchoires formées d'une pièce cardinale transversale; d'une pièce basilaire munie à son extrémité de deux saillies assez allongées, des Larves des Coléoptères. 155 coriacées, crochues à leur pointe, qui est bilitlcj palpe maxillaire de trois articles. Lèvre inférieure coriacée, formée d'un menton court, transver- salement quadrangulaire; de j)ièces palpigcres soudées, séparées seulement par une impression et formant un corps carré ; de palpes labiaux de deux articles. Segments tlioraciques semblables aux segments abdominaux ; pattes assez allongées, formées d'une hanche assez longue, appli- quée contre le corps et dirigée directement en dedans ; d'un tro- chanter court, soudé à la cuisse; d'une cuisse assez longue; d'une jambe garnie de soies (t aussi allongée; enfin d'un tarse consistant en un ongle simple, peu développé. Segments abdominaux au nombre de neuf, recouverts chacun en dessus d'un écusson corné, protégés en dessous par une peau parcheminée; très-courts, sauf le dernier qui est aussi long que les deux précédents réunis, arrondi en demi-cercle, et muni à son ex- trémité de deux points distants l'un de l'autre et dirigés en arrière ; anus non saillant. Stigmates au nombre de neuf paires , dont huit sur les huit pre- miers segments abdominaux, sur les côtés des écussons dorsaux; la neuvième située sur le côté inférieur du mésothorax. Erichson fait remarquer l'analogie de celte larve avec celle des La- mellicornes, mais elle n'est pas recourbée et sa tête est beaucoup plus grosse; son corps est très-court et contracté, recouvert de poils hé- rissés, rares et régulièrement disposés. Elle se nourrit probablement des racines de végétaux , comme les larves de Lamellicornes ; M. Curtis rapporte aussi (Brit. Entom.) qu'elle a été trouvée en terre. CYPHONIDES. Tête un peu inclinée en bas, à contours arrondis, un peu con- vexe en dessus , aplatie en dessous. Ocelles formant un groupe de chaque côté, derrière l'insertion des antennes. Antennes articulées sur les côtés de la tète; leur premier article un peu épaissi, pyriforme; le deuxième cylindrique, un peu plus long que le premier et supportant une lige filiforme , composée d'une quarantaine de petits articles. Plaque sus-céphalique brusquement rélrécie vis-à-vis des an- toi Culoloijue lennes, présentant en ce point une carène transversale élevée qui limite le chaperon; celui-ci garni sur son bord antérieur de longs poils. Lèvre supérieure dirigée en avant, plus étroite que le chaperon, échancréesurson bord antérieur, qui présente deux prolongements spiniformes, dirigés l'un vers l'autre. Mandibules de la longueur de la lèvre, aplaties, presque trian- gulaires, à bord externe arqué ainsi que riiiternc, mais celui-ci plus faiblement et pourvu à sa base d'une surface molaire sillonnée transversalement, laquelle est membraneuse et fortement ciliée en avant; le bord interne de la mandibule est encore cilié sur une pe- pelite partie de son étendue; le reste jusqu'à son extrémité, est glabre. Mâchoires déprimées, presque parcheminées; lobes maxillaires soudés à la pièce basilaire; l'interne très-petit, triangulaire, forte- ment cilié sur son bord interne et placé à la base du second ; celui- ci gros, chargé de poils denses, surtout à l'extrémité du bord .ex- terne; palpes maxillaires assez longs, filiformes, de quatre articles mobiles l'un sur l'autre, comme dans l'insecte parfait. Lèvre inférieure formée d'un menton très-gros, recouvrant pres- que la totalité de la face inférieure de la tète; la languette , qui se trouve à la face interne du menton , est large, échancréc en avant où elle est garnie de spinules courts et simples ; sur les côtés de l'or- gane se trouvent des paraglosses soudées, à la vérité, avec lui, mais dont la suture est indiquée par une série de poils ; du milieu du bord antérieur de la languette s'élève une petite pièce conique, cornée, munie à son extrémité de quatre épines également cornées et dentées en forme de scie sur leur bord iuterne. Pièces palpigères très-distantes l'une de l'autre ; palpes labiaux courts, de deux articles, dont le terminal plus court et plus grêle que le précédent. Thorax formé de segments semblables à ceux de l'abdomen ; seu- lement le prolhorax est un peu plus grand et plus long que les sui- vants et rétréci antérieurement. Pattes assez courtes; hanches insérées dans de faibles dépres- sions , obliquement dirigées en dedans ; tarse muni d'un ongle simple. Segments abdominaux au nombre de huit, recouverts d'écussons subcoriacés s'avançant fortement sur les côtés. Stigmates?.. dos Larves des Colécptèrcs. 15S Crs ooraclores sont empruntés îi Ericlison , qui los a établis d'a- près quelques larves de Cyphon qu'il avait examinées. Comme ils s'appliquent au genre typique nous les avons placés en tôle de la l'amille, bien qu'on ne puisse les considérer comme des caractères généraux. Cyphon. Payk. C. pallidus. Fabr. (PI. V, fig. 3). Nous avons trouvé sa Jarve au mois de mai , sur des plantes aqua- tiques. Aux caractères formulés par Erichson nous n'ajouterons que quelques remarques particulières à celte espèce. Elle est entièrement d'un noir grisâtre , et sa longueur est de 5 à 0 millimètres indépendamment des antennes qui mesurent le tiers à peu près de la longueur totale. Nos larves se transformèrent en nymphes dans les premiers jours de juin , et quinze jours après eut lieu leur dernière métamor- j)lio?e. EUCTNETES. SchÛpp. E. meridionalis. Casi. Perris , Ann. de la soc. ent. de Fr. t. IX, S*" sér. 1851 , p. 4-8, PI. II, n" 5, fig. 26-56. EuuYPALPus Dej. E. Lccantei. Dej. des Eia:s-Unis. .1. L. Leconle, in Agassiz Lake superior, etc. Boslon, 1850, p. 241. Larve singulière, prise dans l'origine pour un Crustacc et décrite comme telle par M. Harris, à ce que rapporle M. J. L. Leconte , qui s'aperçut le premier que c'était une larve d Insecte, qu'il regarda, en premier lieu . à cause de ses habitudes aquatiques, comme étant celle de quelque Névroptère. C'est dans ce sens qu'il en parla brièven ent à la réunion des Naturalistes tenue à Cambridge (Etats- Unis) en 1849 (?). Plus tard, ayant rencontré sous des pierres, au bord des chutes de Niagara , un grand nombre d'individus qui avaient quitté l'eau pour se changer en nymphes, il reconnut aux formes de ces dernières qu'il avait sous les yeux les premiers étals d'un Coléoptère du genre Evrypalpns de Dejean. Les transforma- 1 VA] Catalogue lions de ers larves n'ont pas été suivies jusqu'au bout , mais comme le genre en question ne se eoinpose jusqu'ici que d'une seule espèce, VE. Lecontei Dej. , il est probable que c'est à elle qu'il faut les rap- porlci'. Ces larves sont recouvertes en dessus par un vasie bouclier épi- dermique, articulé , cilié sur ses bords, cl qui a été la cause de l'er- reur dans laquelle est tombé à leur sujet M. Harris. Quand elles sont sur le point de se changer en nymphe, ce bouclier devient ad- Iiércnt par ses bords aux pierres sous lesquelles elles se réfugient ; il est rejeté en même temps que la peau et protège, ainsi que celle-ci , la nymphe. Voici, du reste , la description que donne M. J. L. Le- conte de l'animal sous les deux états en question. « Le corps proprement dit de la larve est, dit-il, allongé ; la tête est libre , c'est-à-dire non rétractile , mais cachée sous le vasIe bou- clier que forme un prolongement de lépiderme dorsal du proihorax. De chaque côté sont six petits ocelles rapprochés , en avant des- quels sont situées les antennes un peu plus longues que la tête et bi-articulées ; chaque article a une tendance à se diviser dans son milieu, de sorte qu'au premier coup-d'œil on croirait qu'il y en a quatre. Ces organes sont insérés à l'extrémité externe de la suture qui sépare le chaperon du crâne. Le labre est grand et un peu cchan- cré dans son milieu. La partie inférieure de la tète est cachée par un grand menton, qui empêche de voir les mandibules et les nià- choires. Les palpes maxillaires n'ont que la moitié de la longueur des antennes; ils sont filiformes, assez robustes, et composés de trois articles égaux. Les palpes labiaux sont inclinés en bas et re- couverts par l'épidcrme. Chez les très-jeunes larves les palpes sont encore plus courts relativement aux antennes. L'abdomen porte de chaque côté six touffes de longs filaments branchiaux qui naissent des intervalles entre les articulations ; une touffe plus grosse des mêmes filaments est en rapport avec l'ouverture anale, qui est con- Iraclile et ordinairement invisible chez les exemplaires morts; une petite fossette se voit sur chaque segment en dehors de ces touffes. Chaque segment lui-même se prolonge à une courte distance entre les liinies du bouclier cpidermique, de sorte que le contour de la portion charnue du corps parait festonné. Les pattes sont grêles, avec les tarses d'un seul article terminé par un crochet simple. » « La nymphe est largement ovale et déprimée. Sa tête est cachée sous un capuchon formé par le prolongement de l'épidermedu pro- des Larve a des Coléoptères. 13" iliorax. Les ongles postérieurs de ce capuchon sont saillants, ce qui le fait exactement ressembler au thorax d'un Lampyris. Le front entre les antennes est transversalement convexe , de sorte que la bouche est inférieure. Les antennes sont trois fois plus longues que la tète, et dans les exemplaires bien développés on peut voir, à tra- vers la peau , qu'elles sont dentelées et composées de onze articles. Les palpes ont les deux tiers de la longueur des antennes et sont lé- gèrement dilatés à leur extrémité; les lubiaux sont très-courts. Le labre est transversalement cordiforme. Les ailes sont repliées sous le corps ; les supérieures présentent la structure des élytres, et ont quatre fines côtes longitudinales; les inférieures sont membraneuses, avec une faible nervure transversale près de leur milieu. L'abdomen est composé de six segments, dentelé sur les côtés , par suite de la saillie angulaire de chaque segment , et sans aucune trace d'appen- dices branchiaux; le segment terminal est arrondi. Les pattes sont grêles et sans crochets. Le dessous du mésolhorax est profondément canaliculé. » M. J. L. Leconte ajoute que la figure de la larve, donnée par M. Harris, n'a aucune valeur scientifique. LAMPYRIDES. Tète à bouche dirigée horizontalement, très-petite, cornée, un peu déprimée, complètement rélractile dans le prothorax et inva- ginée dans un repli de la [)eau , lequel , membraneux à sa partie su- périeure et subcorné sur les côtés, cache les parties inférieures de la bouche. Un- ocelle de chaque côté, assez gros, arromli, situé latérale- ment. Antennes insérées à l'angle antérieur de la plaque sus-céphaliqwe, dirigées en avant , courtes , formées de trois articles , dont le ter- minal petit et peu saillant au-dessus du second. Plaque sus-céphaliquc SUIS chaperon distinct; son bord antérieur formant la partie la plus élevée de la bouche. Lèvre supérieure nulle. Mandibules dirigées en avant , falciformes , opposées par leurs extrémités , croisées au repos , simples et tranchantes. Mâchoires formées d'une pièce basilaire épaisse, cylindrique, présentant à son extrémité un lobe articulé, grêle, palpiforme, formé de deux pièces; d'un palpe maxillaire de trois articles, dont 21 1 58 Catalogue le premier esl gros, cylindrique, le deuxième très-courl , pincé couimc un anneau à l'extrémilé du premier, le troisième petit et beaucoup plus grêle que les deux autres. Lèvre inférieure formée d'un menton étroit, allongé, charnu; de pièces palpigèns épaisses, cylindriques, complèlement séparées l'une de l'autre et semblables à un article de palpe: de palpes la- biaux bi-articulés, à articles petits et courts , avec le dernier ter- n)inc en alène. Thorax composé de segments ordinairement semblables en dessus à ceux de l'abdomen ; pattes de médiocre longueur, formées d'une hanche cylindrique, ap[)li(|uée contre le corps et dirigée oblique- ment en arriére et en dedans; de trochanlers courls et soudés aux cuisses qui sont assez longues; de jambes assez courtes , munies de soies ; enfin d'un tarse représenté |)ar un ongle simple. Segments abdominaux au nombre de neuf, protégés en dessus chacun par un écusson corné, et en dessous par trois plaques cor- nées juxla-posées ; anus un peu saillant , servant à la progression. Stigmates au nombre de neuf paires, situées sur le nicsothorax et les huit premiers segments abdominaux , sur les écussons latéraux (le la face inférieure. Après avoir exposé ces caractères (Archiv. de Wiegm. 1841, I, p. 90). Erichson fait ressortir les particularités de ces larves, con- sistant dans la grande réiraclilité de la tète , la largeur des segments ihoraciques et la saillie du prothorax en avant. Dans une note placée à la suite, Erichson donne une courte des- cription de deux larves remai quables de Java , dont l'une avait déjà été décrite par Perty (Obs. nonnul. in Col. Indiœ orient, p. 45, PI. I , fig. 8-9), qui la regardait comme afiparienant à un Malaco- derme ou un Silphale. M. Westwood , (Introd. to ihe u od. elass. 1. 1, p. 254, lig. 27, 1 et 28, i). a aussi décrit ces deux larves, et émet l'opinion qu'elles se rapportent au genre Lycus. Erichson pense que ce sont des larves de Lampyrides. Elles présentent une disposition exeepiionnelle des stigmates; il y en a dix paires, dont iieursiiuées normalement; la dixième se trouve sur le mélalhoiax. Lampyris. L. Les auteurs cités ci-après ont parlé des larves des L'tmpyrlx en général : des Larves des Coléoptères. 1i59 Laireille, Hisl. nat. des Crust. et des Ins. 1802-1805, i. IX, p. 98. . N... Ann. des se. nat. 1" sér. t. VII, 1820, p. 353. Erichson , Wiegm. Arch. 18M , I, p. 90. L. noctiluca. L. De Geer, Méni. présentés à l'Acad. des se. de Paris, l. II, p. 261 ; et Mém, t. IV, Mém. II , p. 37, PI. I, lig. 27 et 28; des- eiiption trés-détaillée. Olivier, Entomol. 1790, t. II, n° 28. VVestwood, Inlrod. to the mod.class. ofins. , t. 1,1859, p. 250, fig. 26, 7-8. L. italica. De Geer, Mém. 1752, t. IV, Mém. II, p. 55, pi. XVII, fig. 11. De Loche, Mém . de l'Acad. roy. de Turin, t. VI. PflospHiENus. Laporle. P. hemipterus. Fabr. , J. P. W. Mùller, in lUig. Magaz. fiir Inseclenk, t. IV, 1822 j histoire et description complètes. AspisoMA. Dej. A. candelaria. Reich. Goureau, Ann. de la soc. entom. de Fr. t. III , 2* série, 1845, p. 345, PI. VII, n<'2,fig. 1-6. Drilus. Oliv. D. mauritaniens. Lucas. (PI. V, fig. 7). Lucas, Explor. se. de l'Algérie, 2" part. Artic. 1847, p. 177, lig, 9, a-g, et fig. 10. Description et détails sur les mœurs ; la larve vit dans la cocjuille du Cydostoma volzianuni , dont elle dévore l'animal. D. flavescens. Fabr. Mielzinski, Ann. des se. nat. 1824, i. I, p. 67, PI. 7; suivi d'une observation de Lalreille, même vol. p. 78. Desmarest, Ann. des Se. nat. 1824, t. Il, PI. XV. ^ 60 Catalogue Audoiiin , Mèiiie vol. p. 443; anatoniie de la larve. Latreille, Règne aniiDal de Cuvier, t. II, (édil. Biux. 1856), p. 411. LYCIDES. On ne connail qu'une seule larve de celte famille; signalÔL' d'a- bord par Latreille , elle a été décrite plus lard par Ericlison ce M. Perris. Nous reproduisons la descriplion du second de ces auteurs. Tète dirigée en avant , très-j)elite , cornée , aplatie en dessus et en dessous. Un ocelle unique de chaque côté, polit et latéral. Antennes insérées aux angles antérieurs delà téie, saillantes, de deux articles, dont le |ireniier très-court, le deuxième anondi à son extrémité. Plaque sus-céphalique formant la partie la plus avancée de la bouche, sans chaperon disliricl. Lèvre supérieure non visible. Mandibules saillantes, grêles, presque sétacées, arquées, aiguës, articulées au bord antérieur de la plaque sus-céphalique et très- rapprochées , de sorte qu'elles ne peuvent pas dans leurs mouve- ments se porter l'une vers l'autre, mais seulement s'écarter. Mâchoires libres, saillantes, articulées près de la lèvre inférieure, présentant une pièce basilaire assez courte et épaisse, cylindrique, analogue à un article de palpe ; des palpes maxillaires courts, cy- lindri(|ues, de trois articles ; la pièce basilaire est charnue dans sa portion supérieure , et offre en cet endroit un tubercule corné re- présentant le lobe maxillaire. Lèvre inférieure sans menton ni languette, consistant unique- ment en deux pièces palpigéres soudées à leur base et portant des palpes labiaux courts, bi-articulés. Segments ihoraeiques semblables aux segments abdominaux ; pattes assez courtes , formées de hanches distantes les unes des autres, courtes, obliquement dirigées en dedans et en arrière; de irochanters courts, de cuisses et de jambes plus longues, et de tarses formés d'ongles uniques, sinq)les. Segments abdominaux au nombre de neuf, recouverts en dessus chacun d'un écusson corné , en dessous de trois taches cornées ; présentant latéralement des renflements saillants, cylindriques, de des Larves des Coléoptères. 161 même nature; le dernier enlièremeiit corné, très-saillant en arrière, muni de deux pointes recourbées l'une vers l'autre; anus conique, saillant, servant à la progression Stigmates au nombre de neuf paires , dont huit sur les huit pre- miers segments abdominaux , situées en avant des prolongeiiienls coniques sur les bourrelets latéraux; la neuvième pla. scrricornis. Parreys. (PI. VI, lig. 1). Isis, 1834, p. 71G. Watcrbouse , The entom. !\Iagaz. vol. II, p. 375, pi. X , fig. 1-2, 1835; M. Westwood a reproduit la figure dans son Introd. to the mod. class. ofins. t. I, fig. 28 (22, 23). Byturus. Fabr. B. tomentosus. Fabr. Hammerschmidt, De Ins. agric. damn. Viennae, 1832, tab. IIÏ; la figure sans description. Bouché, Naturg.der Inseki. p. 189, n" 15, 1834. WeslAVOod , Introd. to ihe niod. class. of Ins. 1838, fig. 11, 4. {B. fnmatfts). CLÉRIDES. Les larves de cette famille, dont quelques-unes sont eonriurs de- puis longtemps, présentent les caractères suivants : Tèlc cornée, plane en dessus, très-légèrement convexe en des- sous, ù bouche dirigée en avant. des Larves des Coléoptères. 165 Ocelles au nombre de cinq de chaque côté, arrondis , disposés vn deux séries transversales très-rapprochées : l'antérieure de trois, la postérieure de deux. Antennes insérées immédiatement au-dessus de l'articulation des mandibules sous un prolongement de la plaque sus-céphalique, formées de deux articles raccourcis. Chaperon étroit, parcheminé. Lèvre supérieure dirigée en avant, transversale, cchancréc sur son bord antérieur. Mandibules courtes, mais fortes et tranchantes, simples, falci- formes à leur extrémité. Mâchoires très-rapprochées de la lèvre inférieure , courtes , sans I)ièce cardinale distincte, mais formées par un corps en grande partie charnu , un lobe maxillaire continu également charnu , et im palpe court de trois articles. Lèvre inférieure présentant un menton quadrangulaire , charnu ; deux |)ièces palpigères charnues > soudées et subcornées à leur base; deux palpes labiaux bi-arliculés, et un petit rudiment charnu repré- sentant la languette. Thorax composé de segments dissemblables ; le prolhorax pré- sentant en dessus un écusson et en dessous une petite plaque longi- tudinale, cornés; les deux segments suivants présentant en dessus chacun deux plaques de même nature; pattes de médiocre longueur, formées de hanches courtes, dirigées en dehors; de irochanters rac- courcis et soudés à la cuisse; de cuisses et de jambes plus longues; et d'un tarse représenté par un ongle simple. Segments abdominaux au nombre de neuf, complètement char- nus , sauf le dernier qui présente en dessus un écusson corné , armé de deux pointes; anus saillant, de forme conique et servant à la progression. Stigmates au nombre de neuf paires, dont huit situées lalérale- ment sur les huit premiers segments abdominaux , la neuvième sur la face inférieure, latérale et antérieure du mésothorax. Nous avons déjà signalé, d'après Erichson , auquel nous avons emprunté les caraclères ci-dessus, les analogies étroites qui unissent les Téléphoridcs et les Clérides , analogies que viendront encore con- firmer, sans aucun doute, les nouvelles découvertes que l'on fera dans la famille des Mélyrides. Plusieurs de ces larves vivent en parasites dans les nids de quel- iî2 166 Catalogue qiies espèces d'Hyménoptères. D'autres se trouvent sous les écorces, où elles dévorent probablement les larves xylophagcs. Leur coideur est rosée ou brunâtre et leur corps est hérissé de poils longs et fins. Clerus. Fabr. M. Spinola , dans sa Monographie des Clcrites (p. bo), entre dans de longues considérations sur les mœurs présumées de ces larves, mœurs qu'ils déduit de leur organisation. C. alvearius. Fabr. SchœlTer, Abhandl. ûber dieMaùerbiene, 1764, pi. V, fig. VI. Réaumur, Mém. t. IV, Mém. III, pi. VIII, fig. 9. Latreille, Hist. natur. des crust. et des ins. 1802-1805, t. IX, p. 151. Westwood, Introd. to ihe mod. class. 1. 1, 1839, p. 265 , fig. 29 (9-11) j cette larve que figure M. Westwood a été trouvée par lui dans le nid de la Megachile muraria. C. apiarius. L. Swammerdam, Biblia naturœ, tab. XXVI, fig. 5. Herbst, Naturg. 1792, t. IV, p. 158; très-courte description. Sturm, Deutschl. Insekt, t. XI, p. 25, 1857. C, formicarius. Fabr. Ratzeburg, Die Forstins. 1859, 2" édit. 1. 1, p. 55, pi. I, fig. 7. Erichson, Arch. fiir die Naturg. 1841, I, p. 96. Spinola, Essai monog. sur les Clérites, 1844, p. 49; reproduc- tion de la description d'Erichson. C. Buqiietli. Lefebvr. Lefebvrc, Ann. de la Soc. entom. de Fr. t. IV, 1'* sér. 1855, p. 577, pi. XVI, fig. 1 , A-B ; la figure représente une larve des- séchée et déformée. Opilo. Latr. 0. mollis. L. Waterhouse, Trans. of ihe entom. Soc. of Loiid. f. 1, 1856, p. 50. 0. domesticus. Sturm. (PI. VI, fig. 2). Nous avons comparé les larves des deux espèces européennes ù'Opilo; elles sont complètement semblables pour la forme gêné- des Larves des Coléoptères, 167 raie el l'organisation céphalique ; les couleurs seulement présentent quelques différences : VOpilo mollis a 18 millimètres de longueur j son corps est d'un blanc jaunâtre, chaque arceau dorsal présentant quatre taches iné- gales, à contours irréguliers, d'un rouge vif ; la tète, les pointes terminales , la plus grande partie des segments prothoracique et terminal sont d'un brun foncé, assez brillant; cette larve est recou- verte de longs poils hérissés d'un jaune doré. Celle de VOpilo domesticus mesure seulement 14 millimètres; sa couleur générale est d'un violet terne, plus ou moins obscur; la tète, le prothorax, l'extrémité du dernier segment abdominal sont d'un brun rougeàtre; les deux derniers segments thoraciques et les six premiers abdominaux présentent, comme dans VOpilo mollis ^ quatre taches d'un rouge vif; le segment terminal est conique , muni de deux cornes cylindriques, striées transversalement et terminées par une petite pointe aiguë , droite . dirigée vers la région dorsale. Tout le corps est recouvert de longs poils hérissés , roussàtres et brillants, plus nombreux que dans VOpilo mollis; ces poils sont courts et blanchâtres à la face ventrale. Nous avons trouvé la larve de la première espèce dans un tronc d'arbre, creusé de nombreuses galeries par différentes espèces d'Anobium ; celle de VOpilo domesticus dans les tiges d'osier dessé- chées d'un panier abandonné dans un grenier. Elles vivaient en compagnie de larves de la Gracilia pygmœa, dont probablement elles se nourrissaient , comme VOpilo mollis des larves d'Anobium. Ces larves , que nous avions découvertes au printemps , se changèrent en nymphes dans le courant de l'été , et ce ne fut que deux ou trois mois après que sortirent les insectes parfaits. TiLLTJs. Fabr. 1\ unifasciatîis. Latr. Perris, Ann. de la Soc. entom. de Fr. 1847, t. V, 2' sér. p. 32, pi. I, n''2,fig. 6-H. CoRYNETES. Payk. C ruficollis. F. Heeger, Isis, 1848, p. 974, pi. VIII. 468 Catalogue PTINIORES. Tête arrondie , à bouche dirigée en bas. Ocelles nuls. Antennes courtes, insérées immédiatement au-dessus des mandi- bules. Plaque sus-céphalique dirigée en avant, présentant un cha- peron distinct, étroit , et fermant l'espace qui sépare les mandibules. Lèvre supérieure de la largeur du chaperon , atteignant presque Texlrémité des mandibules; celles-ci courtes et larges, très-dures, obtusément dentées, présentant deux larges surfaces à leur côlû interne. Mâchoires charnues , munies d'un lobe continu, cilié sur son bord interne; palpes maxillaires courts, de trois articles. Lèvre inférieure présentant un grand menton charnu; une lan- guette de même nature , semi-circulaire ; des pièces palpigères à peine visibles, séparées l'une de l'autre; des palpes labiaux courts, de deux articles. Segments thoraciqnes semblables aux segments abdominaux ; pattes courtes, charnues , formées d'une hanche peu allongée; d'un trochanter et d'une cuisse un peu plus longs; d'une jambe épi- neuse plus courte ; enfin d'un tarse consistant en un ongle simple, corné. Segments abdominaux au nombre de neuf, charnus ; le dernier simple, présentant à sa face inférieure l'anus sous forme d'une fente longitudinale. Stigmates au nombre de neuf paires placées sur les côtés de la région dorsale: huit sur les huit premiers segments abdominaux, la neuvième dans le pli qui sépare le prothorax du mésothorax. Les caractères ci-dessns ont été formulés par Erichson (Archiv. de Wiegman , 1841, I, p. 98) pour les vrais Ptiniores, c'est-à-dire pour les genres Ptinus, Anobium et Dorcatoma. Dans le genre Apafe on trouve une tète charnue ; l'extrémité des mandibules seule est cornée ; les antennes sont un peu plus longues, et le corps extrême- ment court; les Lijmcxylon et les Hylœcettis, au contraire, se distin- guent par leur forme allongée. Les larves des Ptiniores ont une analogie évidente avec celles de plusieurs familles voisines. Par leur forme arquée elles rappellent les larves des Lamellicornes, dont elles sedistingcnt facilement par des Larves des Coléoptères. 169 la brièveté des antennes et la position de la première paire de stig- mates. La présence des pattes empêcherait de les confondre avec des larves plus voisines encore, celles des Xylophages, s'il était bien reconnu que ces dernières n'en ont jamais -, quant à celles des Curculionides , on devra chercher un autre caractère dislinclifque la présence des pattes, car on connaît actuellement plusieurs larves de celte famille où ces organes sont bien développés. Ptinus. L. P. fur. L. Gœdart, Métam. nalur. 1700, trad. franc, t. II, p. 17:2, cxp. 41. DeGeer, Mém. 1752, t. IV, Mém. V, p. ^254, pi. IX, fig. 1-3; longue description. Meineckens, Naiurforsch. t. III, p. 5j, 1774. Gœze, Naiiirforsch. t. VIII, p. 62, pi. II. Meineckens, in Fuessiy Magaz. fur die Liebhab. der Enlom. t. II, p. 126. Latreille, Hist. nalur. des Crust. et des Ins. 1802-1805, t. IX, p. 164. Audouin , Ann. de la Soc. entomol. deFr. t. V, Bullet. p. LXII; quelques mots sur la larve. P. imperialis. F. Bouché, Naturg. der Insekt. 1834, p. 187, n° 11. Tricorynus. Waterh. T. Zeœ, Waterh. Waterhouse, Proc. of the Entomol. soc. 1849, p. 68; vit dans le maïs. ÂNOBiuM. Fabr. A. tessellatum. Fabr. Bouché, Naturg. der Insekt. 1834, p. 187, n" 10. Ratzeburg, Die Forstinsekt. t. I (édit. 1859), p. 45, pi. Il, fig. 19, B. Weslwood, Int. to ihe mod. class. t. I, 1839, p. 271 , fig. 30 (10-15). A. nigrinum. Erichs. Ratzeburg, Loc. cit. p. 45; cet auteur ne décrit pas les larves des Ambiim molle , pini et abietis qu'il a aussi observées , à cause de leur grande ressemblance avec les espèces précédentes. 170 Catalogue A. striatum. Oliv. Rouzct, Ann. de la Soc. entom. de Fr. t. VIII, 2^ scr. 1849, p. o\\, pi. IX, n°l,ng. 7. A. abietis. Fabr. Rouzet, Loc. cit. p. 308, pi. IX, n" 1, fig. 1-G. DoRCATOMA. Herbst. D. dresdensis. Herbst. Entomol. Hefte. 1803, Hefte 2, p. 9G ; la larve est brièvement décrite; elle vit dans le détritus de chêne. D. bovistœ. Ent. Heft. Entomol. Ileflc , 1803, Hefte 2, p. lOOj la larve vit dans le Lycoperdon boiista. D. rubens. St. Giraud , Grundl. Versamml. der Botan. Zoolog. Vereins in Wien avril 18ol, p. 14. La description que M. Giraud donne de cette espèce est beau- coup plus détaillée que celles des D. dresdoisis et bovistœ. La larve ressemble pour la forme générale à celle des Anobium, et vil, comme ces dernières , dans le bois en décomposition ; elle se construit une coque pour y subir ses métamorphoses. Sa croissance et ses trans- formations semblent s'opérer assez rapidement, car l'auteur dit avoir trouvé dans la même souche ligneuse et à la même époque, l'œuf, la larve, la nymphe et l'insecte parlait. Apate. Fabr. A, capiicina. Fabr. (PI. VI, fig. 3). Ratzeburg, Die Fortinsekt. (cdit. 1839), t. I, p. 231, pi. XIV, lig. 33. Perris, Ann. de la Soc. Entom. de Fr. t. VIII, 2" sér. 1850, p. 555, pi. XVI, n° 5, fig. 1-8; description très-détailléc. A. shmata. Fabr. Perris, Loe. cil. p. 562, même pi. fig. 12-14. .4. si'xdetitata. Oliv. Perris, Loc. cit. p. 500, même pi. fig. 9-11. A. Dttfourii. Latr. des Larves des Coléoptères. 171 Perris, Loc. cit. p. 5Go. Klingelhœffer, Entomol. Zeit. zu Slett. 1845, p. 86. A. Franscisca. Fabr. Lucas, Explor. de rAlgérie, 2" part. Art. 1847, p. 462, pi. XXXIX , fig. ^,d-f^ vit dans le Cytisus spinosiis. A. bispinosa. Oliv. Kollar, Mém. de l'Acad. impér. de Vienne, class. des scieiic. ann. 1850; cette larve fait beaucoup de tort à la vigne dans le Tyrol. Lymexylon. Fabr. Ratzeburg, Dio Fortinsekt. I, p. 59, 2" édit. 1839. Sturm, Deutschl. Insekt. 1859, t. XI, p. S7. L. Dermestoides. L. Ratzeburg, Loc. cit. p. 40, pi. II, fig. 26, B. Sturm, Loc. cit. p. 71. Nordlingen, Enlomol. Zeit. 1848, p. 225; courte description de la larve trouvée dans le hêtre. L. navale. L. Ratzeburg, Loc. cit. p. 41, {)1. II, fig. 23, B, B'. Sturm , Loc. cit. p. 65. CISSIDES. Tête arrondie, lisse, couverte de quelques poils rares; plaque sus-cépbalique débordant le chaperon de chaque côté ; celui-ci soudé intimement à la tête; lèvre supérieure distincte, transversale. Ocelles au nombre de cinq de chaque côté, dont quatre disposes on série transversale derrière l'insertion des antennes, le cinquième placé plus en arrière. Antennes courtes , de trois articles à peu près de même longueur ; le dernier terminé par une soie allongée. Mandibules assez larges, dentées au côté interne. Mâchoires formées d'une pièce cardinale et d'une pièce basilaire charnues; d'un lobe petit, cilié antérieurement; de j)alpcs maxillaires de trois articles : les deux premiers courts, le troisième plus al- longé. Lèvre inférieure composée d'un menton large , charnu , for- 172 Catalogue niant corps avec la base des mâchoires ; palpas labiaux bi-arli- c 11 lés. Segments ihoraciques semblables aux segaients abdominaux ; prolhorax plus grand que les deux autres ; pattes courtes , ciurnues, droites, formées de hanches épaisses, de trochaniers et de cuisses plus longues ; de jambes très-courtes , terminées par un oagle aigu. Segments abdominaux au nombre de neuf, charnus; le dernier sub-eoriacé, portant deux appendices spiniformes relevés et ar- qués. Stigmates au nombre de neuf paires , dont huit sur les huit pre- miers segments abdominaux ; la neuvième située dans le pli qui sépare le prothorax du mésolhorax. Ces larves vivent dans les bolets oîi on les trouve en compagnie des insectes parfaits pendant une grande partie de l'année. Nous les avons fréquemment rencontrées, ce qui nous a permis de formuler les caractères qui précédent. Cis. Latr. C. boleti. Fabr. Bouché, JVaturg. der Insekt. 1854, p. 205, n" 55, PI. X, fig. 30. Westwood, Introd. lo lliemod. elass. ofins. 1859, 1. 1, p. 279, fig. 51 (17-20). Mellié, Ann. delasoc. cntom. de Fr. t. VI, 2'sér. 1S48, p. 212, PI. X, fig. G-a. C. Jaqueniartii. ]Mel. Mellié, loc. cit. pag. 559. C. laniinalus. Er. Mellié, loc. cit. j). 519. C. Melliei. Coq. Coquercl , Ann. de la soc, cnt. de Fr. t. VII , 2" sér. 1849, |)ag. 445, Pl.XIV, n" 2,fi'g. 2-4. C.alni. Gyll (PI. VI, fig. 4). Lucas, Expl. se. de l'Algérie, 2° part. Art. 1847, p. 4G9, PI. LX, fig. 4. (Sous le nom de C. punclulatus. Lucas). des Larves des Coléoptères. 173 Xylographus. Dej. X, bostrichoides. Diifour. L. Dufour, Ann. de la soc. enlom. de Fr. t. VII, 2* sér. 1850, p. 551, PI. XVI, n° 4, fig. 1-5. Rhopalodontus. Mellié. R. perforatus. Gyll. Mellié, Ann. de la soc. entom. de Fr. t. VII, 2" sér. 18i9, Bull. p. XL. Ennearthron. L. Redtenb. E. cornutum. Mellié, Ann. de la soc. entom. de Fr. t. Vil , 2* sér. 184-9 , Bull. p. XL. TÉNÉBRIONIDES. Dans la méthode d'Erichson que nous suivons , cette famille cor- respond, sauf un certain nombre de genres, aux Mélasomes , aux Taxicornes , aux Ténébrionites et aux Hélopiens du catalogue de Dejean. Cet habile entimologiste a été conduit à ce résultat par le- tude des larves qui , dans ces quatre groupes , sont construites d'a- près un plan complètement semblable. Un seul genre , celui des Bolitophagus , semble s'éloigner sous ce rapport des autres , et il est possible, comme le fait remarquer Erichson (Wiegm. Archiv 1842, I, p. 566) , qu'il devienne un jour le type d'une famille par- ticulière. Les Ténébrionides, ainsi conçus, forment un des groupes les plus considérables de l'ordre des Coléoptères; mais leur classification à l'état parfait est encore trop peu avancée pour que, dans l'exposé qui suit, nous ayons pu les diviser en tribus. A l'état de larve ils ne forment, con)meon vient de le voir, que deux groupes. Nous don- nerons comme type du premier la larve du Tenebrio molitor qui est à la fois très-commune et parfaitement décrite. Ses caractères que nous avons vérifié avec soin , ont été formulés par Erichson de la manière suivante : Tète arrondie, cornée, convexe à sa partie supérieure, à bouche dirigée en bas. Antennes articulées sur les côtés de la tète, immédiatement au- 23 \7i Catalogue dessus tics mandibules, de quatre articles : le premier court, le deuxième et le troisième plus allongés, le quatrième très-petit et grêle , presque sètacè, tronqué au bout, avec une soie terminale. Chaperon séparé de la plaque sus-cépbalique par un sillon trans- versal, rétréci à sa partie antérieure. Lèvre supérieure cornée, arrondie en avant. ftlandibules non saillantes, fortes, terminées par une extrémité bifurquée. Mâchoires Irès-rapprochées de la lèvre inférieure, formées d'une pièce cardinale dirigée obliquement; d'une j)ièce basilaire terminée par un lobe inarticulé, triangulaire, cilié sur son bord interne; palpes maxillaires de trois articles : les deux premiers égaux en grosseur, le troisième petit et grêle. Lèvre inférieure composée d'un menton allongé, charnu; de pièces palpigères libres; de deux palpes labiaux bi-articulés, et d'une petite languette, grêle, simple et charnue. Segments thoraciques peu dillérenls entre eux, recouverts d'é- cussons cornés; pattes de médiocre longueur, formées d'une hanche conique, appliquée contre le corps et dirigée obliquement en dedans ; d'un trochanter assez gros , bien distinct de la cuisse; d'une cuisse et d'une jambe presque d'égale longueur ; d'un tarse peu développé, simple, crochu. Segments abdominaux au nombre de neuf, protégés en dessus et en dessous par des écussons cornes ou parcheminés , les supérieurs trés-développés , les inférieurs moins larges ; ces segments sont plus ou moins allongés, égaux en largeur, ce qui donne à ces larves une forme cylindrique; le segment terminal, diversement conformé, est souvent muni de deux jmintes crochues à son extrémité; anus fai- sant saillie vers le bas, accompagné de deux appendices latéraux ser- vant à la progression. Stigmates au nombre de neuf paires, dont huit sur les huit pre- miers segments abdominaux, situées vers l'angle antérieur des écus- sons dorsaux; la neuvième sur la partie inférieure du niésolhorax, près du bord antérieur. Ces larves sont cylindriques, un peu déprimées , et ressemblent beaucoup à celles des Elalérides dont elles se distinguent par la con- formation des parties de la bouche , notamment par la soudure du lobe avec la pièce basilaire des mâchoires, leur chaperon et leur lèvre supérieure visibles. Un bon caractère se trouve encore dans la forme parlicuhère des appendices anaux servant à la progression. Per- des Larves des Coléoptères. !75 sonne n'ignore qu'elles se nourrissent parliculiêrement de subs- tances farineuses. Akis. Fabr. A, pimctata. Tliunb. Mulsanl, Méni. de la soc. Linnéen. de Lyon, I, 1844. Blaps. Fab. B. obtusa. (PI. VI. fig. 5). B. mortisaga. F. Haliday, Trans. of the entom. soc. of London, II, 1858, p. 100, PI. XI,fig. 1 a-g ; les parties de la bouche sont figurées en détail. Westwood, Inlrod. to the mod. class. 1839, 1, p. 321, fig. 39-11. B. fatidica. 111. Letzner, Aùsz. aiis der Ubers. der Schlesich. Gesellsch. 1843 , p. 4. Perris,Ann. de la soc. entom. de Fr. t. X, 2^sér. 1852, p. 609, PI. XV, fig. 20-21. B. producta. Dej. Perris, Loc. cit. p. 606, PI. XV, fig. 13-18. Opatrum. Fabr. 0. pygmœiim ? Dej. Fischer de Waldheim, Oryctogr. du gouv. de Moscou , 1830. Crypticus. Latr. C. glaber, L. Bouché, Naturgesch. der Ins. 1834, p. 191 , ii" 19. Peîntaphyllus. Meg. P. testaceus. Gyll. Erichson, in Wiegm. Archiv, 1842, 1, p. 566. DuPERis. Geof. D. boletù L. (PI. VI , fig. 7). Olivier, Entomol. 1795, t. III, n° 55, Hamnnerschmidt, De ins. agric. damn. 1832, PI. 1. L. Dufour, Ann. des se. nat. t. XX, T sér. 1843, p. 290, PI. XII, B. fig. 10 et suivantes. i 76 Catalogue D. œnea, Panz. Weslwood , Intr. lo ihe mod. class. olius. l. I, 1839, p. 314, fig. 37(11-19). Uloma. Meg. U. [agi. Weslwood, Intr. lo ihemod. clas. 1830, t. I, p. 319, lig. 38-20. Hypophloeus. Fabr. H. bkolur. Weslwood, Inlrod. to themod. class. 1 , p. 313 , fig. 58-G ; l'au- teur doute si la larve qu'il décrit et ligure, est bien celle de VH bicolor, avec lequel elle se trouvait. Tenebrio. L. T. molitor' L. Frisch, Beschreib. allerl. Insekt. 1720, part. III, PI. I. De Geer, Mém. 1732, t. V, Mém. I, p. 3a, Pi. II, fig. 6-H ; description détaillée. Olivier, Entomol. 1793, t. IV, n» 37. Lalreille, Hist. nalur. des crust. et des insect. 1802-1803, t. X, p. 289. Posselt, Beitrag. zur Anal, der Insekt. 1804, p. 23, Pi. III, fig. 1-14; avec des détails anatomiques. Slurm , Deutschl. Insekt. 1807, t. II, p. 214, pi. 46. Weslwood, Introd. to ihe mod. elass. t. I, 1859,'p. 517, fig. 38, (14-16). T. obscunis. F. Weslwood, loc. cit. p. 318, fig. 58-17. Helops. Fabr. H, cœndeus. F. Walerhouse, Trans. of iheentom. soc. of Lond, I, 1836, p. 29, PI. IV, fig. 3. Weslwood, Inlrod. to ihe mod. class. 1 , 1859 , p. 512, fig. 36, (20-23). Perris , Ann. des se. nat. XIV, 2"" sér. 1840, p. 81 , PI. III, A, fig. 1-3. II. lanipes. F. Blanchard, in Guérin-Ménev. Mag. de zool. 6* année, 1837, PI. 173, fig. 1-2. des Larves des Coléoptères. 177 H. ater. (PI. Vl,ng. 7). Kyber, in Germar Magaz. fiir Entom. 1817, H, p. 16, PI. I , fig. 7-H ; description détaillée. Bouché, Naturg. der Insekt. 1834, p. 194,n°22, PI. IX, fig. 23. Waterhouse, Trans. of the enloni. soc. of. Lond. 1836, I, p. 27, PI. IV, fig. I. {Erixniger). Perris, Ann. des se. nat. 1840, XIV, T sér. p. 85, PI. III A fig. 7-15. CisTELA. Geof. C. ceramboides. L. Waterhouse, Trans. of the entom. soc. of Lond. 1836 , I, p. 28, PI. IV, fig. 2. Weslwood, Introd. lo ihe niod. class. 1839, I, p. 310, fig. 36 (7-12). Heeger, Isis 1848, p. 982. Mycetochares. Latr. M. linearîs. Gyllh. Bouché, Naturg. der Insekt. 1854, p. 198, n''24. M. axillaris. Latr. Bouché, loc. cit. p. 197, n° 25, PI. X, fig. I. M. scapularis. Gyll. Waterhouse, Trans. of the entom. soc. of Lond. 1856 . 1, p. 29, PI. V, fig. 5. BOLITOPHAGUS. Illlg. B. agaricola. Fabr. Bouché, Natnrg. der Insekt. 1834, p. 191, n" 20, Tab, IX, fig. 7. Westwood, Intr. to the mod. classif. ofins. 1839, t. I , p. 515 , fig. 58 (4). L. Dufour, Ann. des se. nat. 2° sér. t. XX, 1845, p. 284, pi. 12, fig. 1 et suiv, ; sous le nom de Eledona agaricicola. Erichson, in Wiegmanns Archiv, 1842, I, p. 56S. Ainsi que nous l'avons dit plus haut , ces larves s'éloignent par quelques caractères des précédentes et semblent former un type distinct. Elles demandent un nouvel examen , car en comparant ce qu'en disent M. L. Dufour et Erichson, nous trouvons entre ces deux auteurs quelques différences assez notables, qui nous empê- chent de donner une analyse de leurs descriptions, en l'absence d'observations qui nous soient propres. 178 Catalogue MÈUNDRYADES. Nous empruntons les caractères généraux de celte famille à Kriciison , qui les a rédigés d'après les larves des Dircœa et des Melaudrya, les seules qu'il connût. Tête inclinée, arrondie, presque globuleuse, subécailleuse. Ocelles nuls. Antennes articulées latéralement au bord antérieur delà tète, immédiatement au-dessus des mandibules, petites, de quatre arti- cles : le premier court et gros ; le deuxième et le troisième égaux ; le quatrième petit et grêle. Chaperon distinct de la plaque sus-céphalique, corné. Lèvre supérieure saillante, charnue, arrondie, fermant avec le chaperon l'espace qui sépare les mandibules. Mandibules non saillantes, dures, surtout à leur extrémité. Mâchoires très-rapprochées de la lèvre inférieure, formées d'une pièce cardinale transversale; d'une pièce basilaire terminée par un lobe continu et cilié sur son bord interne; de palpes maxillaires de trois articles , dont le premier court, le troisième un peu plus petit que le deuxième. Lèvre inférieure formée d'un menton charnu allongé; de pièces palpigères libres, soudées entre elles; de deux palpes labiaux bi- articulés, et d'une languette petite , charnue et arrondie. Thorax formé de segments peu différents ; prothorax un peu plus gros, plus élevé et d'une consistance plus ferme que les deux autres; ceux-ci semblables aux segments abdominaux ; pattes médiocres , formées d'une hanche conique, dirigée en dehors; d'un trochanter court, articulé latéralement sur la pièce précédente; d'une cuisse un peu plus longue ; d'une jambe très-courte, et d'un tarse simple et crochu. Segments abdominaux au nombre de neuf, charnus, cylindri- ques ; anus saillant sous forme d'un tubercule simple servant à la progression. Stigmates au nombre de neuf paires, dont huit sur ies huit pre- miers segments abdominaux et situées sur la partie antérieure des arceaux dorsaux ; la neuvième entre le prolhorax et le mésothorax, sur un plan inférieur. des Larves des Coléoptères. 179 DiRCOEA. Fabr. D. discolor. F. La larve porte sur son dernier segment abdominal deux crochets recourbés en haut, selon Erichson, Archiv. de Wiegm. IS^'î, I, p. 368. Melandrya. Fabr. M. serrata. Fabr. Perris, Ann. des se. nat. t. XIV, 2' sér. 1840, p. 36, pi. III, A . fig. 14-18. Le dernier segment abdominal est dépourvu de crochets , selon Erichson, Loc. cit. La larve décrite sous ce nom par M. Westwood (Inlrod. to the mod. class. t. I, p. 304, fig. 35 (14) est très-différente ; elle appar- tient plutôt à un Helops, ainsi que ce savant entomologiste en fait lui-même la remarque. Serropalpus. Illig. S. rti/lpcs. Mac-Leay, Horœ Entomol. vol. II, p. 464; sous le nom de Xylita buprestoidcs. Westwood, Introd to the mod. elass. of Ins. t. I, 1839, p. 307. Ce dernier auteur ra[)por(e qu'une larve à peu près semblable est décrite par M. Children dans l'ouvrage suivant qui nous est in- connu « Appendix to Captain Back's Voyage to the Norlh Pôle , 1836. » Orchesia. Latr O. mkans. Fabr. (PI. VI, fig. 8). Waterhouse, Entomol. Magaz. vol. III, 1834, n" 9, p. 376, pi. X, fig. 2. Braselman, Verhandl. der Nalurforsch. Verein. der Preuss.- Rlieinl. Jahrg. I, p. 17. Nous avons pu examiner cette larve, décrite assez brièvement parles deux auteurs ci-dessus; nous en donnons les caractères avec plus de détails : Longueurs millim. , largeur 1 7^- i 80 Catalogue Télé arrondie, à bouche dirigée obliquement en bas ; plaque sus- céphalique lisse à sa partie postérieure , ridée et granuleuse anté- rieurement. De son bord postérieur part une ligne médiane enfon- cée, divisée vers le quart de la longueur du vertex en deux bran- ches peu divergentes; d'abord assez profondes, elles deviennent plus superficielles, se rapprochent et se perdent dans les granulations antérieures , après avoir ainsi circonscrit un espace rhomboïdal à grand axe antéro-poslérieur ; le bord antérieur du vertex est à peu près droit; il présente seulement un petit prolongement au-dessus des mandibules. Chaperon rectangulaire, transversal, nettement séparé du front; labre de même forme, arrondi antérieurement et présentant à sa surface deux impressions divergentes. Ocelles au nombre de cinq de chaque côté; trois plus grands, arrondis, rapprochés, et situés sur une ligne oblique immédiate- ment derrière l'insertion des antennes; deux autres plus petits, distants, et situés, l'un en dedans, l'autre en arrière des précé- dents. Antennes formées de quatre articles très-courts , à peu près d'é- gale longueur et diminuant rapidement d'épaisseur; le dernier très- mince est double; sa branche interne est cylindrique, l'externe plus courte , amincie et terminée par une soie. Mandibules médiocres, raccourcies , à pointe bifide, présentant intérieurement une surface molaire, dont les bords sont légèrement dentelés. Mâchoires composées d'une pièce cardinale oblique de dehors en dedans et rapprochée de sa correspondante , de sorte que la lèvre inférieure se trouve cachée; d'une pièce basilaire peu développée, mais portant un lobe grand, cilié sur son bord interne et terminé par une j)ointe obtuse; de palpes de la longueur du lobe , composés de trois articles d'égale longueur , diminuant peu à peu d'épaisseur de la base au sommet. Lèvre inférieure cachée entre les mâchoires, présentant un men- ton irés-court, cintré; une languette charnue, arrondie, assez développée, et deux palpes labiaux exirèmement courts, formés de deux articles : le premier gros, le deuxième aciculé; ces palpes très-rapprochés de la ligne médiane, et insérés au point de jonction du menton avec la languette, et ne dépassant pas cette dernière en longueur , ce qui les rend presque imperceptibles. Segments thoraciques semblables aux segments abilominaux ; seulement le prolhorax présente une légère teinie brunâtre, tandis des Larves des Coléoplères. 181 que le reste du corps est rosé; il est plus lisse el un peu plus long que les deux autres segments j pattes médiocres, grêles; hanches obconiques, distantes et dirigées directement en bas et un peu en arrière; trochanters articulés latéralement et dirigés en dehors; cuisses courtes ; jambes plus longues , atténuées , terminées par un tarse formé d'un ongle allongé, brun. Segments abdominaux au nombre de neuf, égaux entre eux, pré- sentant supérieurement quelques sillons transversaux ; segment anal court, arrondi, prolongé en dessous en un tube très-court, terminé par six mamelons disposés en un cercle au centre duquel s'ouvre l'anus prolongé et servant à la progression. Stigmates au nombre de neuf paires : la première située dans le sillon qui sépare le prolhorax du mésothorax , un peu au-dessus de l'insertion des pattes ; les huit autres sur les huit premiers segments abdominaux un peu au dessus du rebord latéral; ces stigmates sont portés par de petits tubercules charnus d'autant plus saillants qu'ils se rapprochent davantage de l'extrémité postérieure; ils ne sont bien visibles que sur la larve vivante. Cette larve est d'un rose pâle, parfois presque complètement blan- che, avec la tète d'un brun clair et les parties de la bouche d'un brun plus foncé ; le prolhorax, comme nous l'avons déjà dit, offre un léger reflet brunâtre; les ongles sont bruns. Le corps est linéaire, cylindrique et glabre. Nous l'avons trouvée en grande quantité dans les bolets du noyer et du frêne, vers le mois de février. Au mois de mars nos exem- plaires se métamorphosèrent en nymphes et apparurent au mois de mai sous leur forme définitive, Hallomenus. Hellw. H. fasciatus. Payk. Fischer deWaldheim, Oryctogr. du Gouvern. de Moscou, 1830. Westwood, Inlrod. lo ihe mod. class. of Ins. 1839, t, I, p. 393, fig. 49, 8. OEDÉMÉRIDES. Les caractères généraux qui suivent ont été rédigés par Erichson sur plusieurs larves à'Œdemera et celle du Calopus serratkornis. Tète assez grosse, aplatie, sub-écailleuse. 24 ] 82 Catalogue Ocelles non visibles. Antennes articulées an bord antérieur de la léle, près des man- dibules, dirigées en avant, de quatre articles : le premier court et large; le deuxième et le troisième longs; le quatrième petit, aciculé, portant une soie fine à son extrémité. Chaperon bien distinct, corné. Lèvre supérieure cornée, saillante, recouvrant avec le chaperon tout l'espace qui sépare les mandibules. Mandibules saillantes, dures, dentées à l'extrémité. Mâchoires charnues, développées, formées d'une pièce cardinale, large, transversale, rapprochée de la lèvre inférieure; d'une pièce basilaire à laquelle est soudé un lobe maxillaire finement cilié sur son bord interne; d'un palpe de trois articles : le premier long, le deuxième un peu plus court et grêle, le troisième petit, aciculé. Lèvre inférieure charnue, composée d'un menton étroit; de deux pièces palpigères presque confondues ; de deux palpes labiaux de deux articles, dont le premier (rès-allongé, le deuxième petit, aci- culé ; d'une languette étroite , presque cylindrique. Segments thoraciques larges , charnus ; pattes assez courtes , for- mées d'une hanche petite, dirigée en dedans et légèrement sécuri- forme; d'untrochanter d'une cuisse et d'une jambe à peu près d'égale longueur; d'un tarse constitué par un petit ongle simple. Segments abdominaux au nombre de neuf; les deuxième, troi- sième et quatrième munis latéralement sur leur face inférieure, de tubercules semblables à de fausses pattes et terminés par une pe- tite pointe cornée. Anus saillant, simulant un dixième segment, en fente transversale. Stigmates au nombre de neuf paires dont huit placées sur les huit premiers segments abdominaux; la neuvième située latérale- ment dans le sillon qui sépare le prothorax du mésothorax. OEdemera. Oliv. OB. viridissima. L. Westwood, Introd. lo ihe modem class. of Ins. t. I, 1839 , p. 305, fig.35(8-H). CE. dispar. Duf. Dufour, Ann. de la Soc. entomol. de Fr. t. X, 1" sér. 1841, p. 5, pi. V, n°I,lig. 1-8. des Larves des Coléuplères,- 183 ÛE. seladonia. Meg. Dufoiir, Loc. cit. pi. I , fig. I. Nacerdes. Stev. N. maritmia. Coquer. Coquerel, Ann. de la Soc. eiiloniol. do Fr, l. ¥1,2° sér. 1848, p. 179, pi. VII , if i, lig. 1, a, b, c; très-courte description. Calopus. Fabr. €. serraticornis. Fabr. Gyllenhal, Nova acla Upsal. t. VI, et însect. Suec. t. II, p. 513. Erichson, Archiv. de Wiegin, 1842, I, p. o68; note. DiTYLus. Fiscb. D. lœvis. Fabr. (PI. VII, fig. 1). Kolenali, Bullet. de la Soc. inipér. des natur. de Moscou , t. XX, n" 1, 1847, p. lo7, pi. IV; description complète et figures très- détail lées. LAGRIAIRES. On ne connaît jusqu'ici dans cette famille que les larves du genre Lagria; selon Erichson elles présentent les caractères suivants : Tête inclinée, cornée, arrondie, légèrement convexe en dessus, aplatie en dessous. Ocelles au nombre de cinq de chaque côté , dont trois situés sur une ligne transversale immédiatement derrière les antennes, les deux autres correspondant aux deux externes de la série antérieure. Antennes articulées sur les côtés de la tête, de trois articles: le premier court, le deuxième long, le troisième petit, caché dans l'extrémité renflée du précédent. Chaperon bien distinct, coriace. Lèvre supérieure saillante, parcheminée, fermant avec le nien- ton l'espace qui sépare les mandibules. Mandibules cornées, fortes, arquées, dentées de l'extrémité à la base. Mâchoires formées d'une pièce cardinale triangulaire; d'une pièce basilairc portant un lobe assez grand , cilié sur son bord interne et 184 Catalogue un palpe maxillaire de trois ariicles : le premier el le deuxièaie de même longueur, le iroisième un peu plus long et plus grêle. Lèvre inférieure parcheminée, formée d'un menton carré peu développé; de pièces palpigères courtes ; de palpes labiaux petits el peu développés; d'une languette semi-lunaire. Thorax com[)osé de segmenis semblables à ceux do l'abdomen ; pattes courtes, formées dune hanche cylindrique, transversale, el dirigée vers sa correspondante; d'un trochanter court, soudé à la cuisse; celle-ci ainsi que la jambe plus longues; enfin d'un tarse Irês-petit, consistant en un ongle simple. Segments abdominaux au nombre de neuf, transversalement con- vexes en dessus , planes en dessous , tous protégés par des écussons dorsaux coriaces ou sub-écailleux , métalliques ou obscurément co- lorés, s'avançanl sur les parties latérales du corps; point de pro- longement anal servante la progression. Stigmates au nombre de neuf paires , dont huit sur les huit pre- miers segmenis abdominaux; le neuvième sur le côté inférieur du mésothorax. Erichson, outre les caractères indiqués ci-dessus, signale le peu de conformité qui existe entre ces larves et celles des autres Hété- romères , tandis qu'elles présentent une certaine analogie avec les larves des Silphales, dont elles diffèrent cependant par leurs pattes plus courtes et leurs antennes plus longues. Lagria. Fabr. L. hirta. L. (PI. VII, fig. 2). Lyonnel, Mém. posth. p. H2, pi. X, fig. 17-31. Westwood, Introd. lo Iheraod. class. of Ins. t. I, 18ô9, p. 290, fig. 52,25. L. grandis. Sch. Erichson in Wiegm. Archiv. 1842, I, p. 569. PYROCHROIDES. Les larves de celle famille sont du nombre des plus singulières, qui existent dans l'ordre des Coléoptères. Leurs caractères généraux ont été très-exaclenient fornudés par Erichson de la manière sui- vante : des Larves des Coléoptères. 185 Tèle aplatie, à bouche dirigée horizonlalement en avant. Ocelles au nombre de cinq de chaque côté. Antennes articulées sur les côtés de la tète, assez allongées , de trois articles diminuant graduellement de grosseur. Chaperon non distinct. Lèvre supérieure visible, cornée. Mandibules fortes, recourbées, présentant plusieurs dents ob- tuses à leur extrémité. Mâchoires très-rapprochées du menton , formées d'une pièce car- dinale, courte, large et transversale; d'une pièce basilaire présen- tant à son extrémité un lobe un peu élargi et muni à son angle in- terne de petites épines crochues ; enfin de palpes maxillaires assez longs , tri-articulés. Lèvre inférieure présentant un menton étroit, allongé; des pièces palpigères divergentes, soudées à leur base; des palpes labiaux courts, bi-arliculés ; une languette simple et dépassant les palpes en longueur. Segments thoraciques semblables aux segments abdominaux ; pattes assez courtes, dirigées en dehors, articulées sur les côtés du corps, formées d'une hanche très-courte, tuberculiforme; d'un Irochanter court et soudé à la cuisse; celle-ci et la jambe d'égale longueur; enfin d'un tarse terminé par un ongle simple. Segments abdominaux au nombre de neuf, déprimés, protégés par des écussons cornés ou parcheminés , larges en dessus , plus étroits en dessous; l'écusson dorsal du dernier segment portant deux longues cornes dirigées en arrière ; l'arceau ventral du même seg- ment muni à sa base d'une série de petites dents ; l'anus sous forme d'une fente transversale ne sert pas à la progression. Stigmates au nombre de neuf paires, dont huit situées sur les huit premiers segments abdominaux, au bord inférieur des écussons dor- saux ; la neuvième dans le pli qui sépare le prothorax du méso- thorax. Dans une note qui suit l'exposé de ces caractères, Erichson éta- blit un court parallèle entre les larves des genres Pytlio et Pyrochroa dont la plus grande différence consiste dans la disposition de la tète; car tandis qu'elle est à moitié enfoncée dans le prothorax chez les première, elle est tout-à-fait libre dans les secondes. Ces larves ont une physionomie spéciale , extrêmenienl remar- quable; leur épaisseur dépasse à peine celle d'une carte à jouer. 186 Catalogne Elles vivent sous les écorccs de presque toutes les espèces d'arbres el accomplissent leurs mélaiiiorphoses en deux ou trois ans. pYTHo. Latr. P. (h'prcssus. Gyll. De Geer, Mém. 1752 , t. V, pi. 11, fig. 15-20. Lalreille , Hist. nat. des Crust. et des Ins. t. X, 1803 , p. 529. Bouché, Niiiurg. dcr Insekt. 1834, p. 192, n° 21, t. IX, fig, 13. Wesiwood, Introd. to ihe mod. class. t. I, 1839, p. 289, fig. 32 (16-17). Pyrochroa. Geoff. P. cocciuea. L. (PI. VII, fig. 5). Alirens in Siibermann , Revue entom. t. I, 1833 , p. 247, pi. XIV, fig. 1-9. L. Dufour, Ann. de la Soc. cntom. de Fr. t. XIII, 2'= sér. 1840, p. 322, pi. V, fig. 1 et suiv. P. riibens. Fabr. Westwood , Introd. to ihe mod. class. 1839, 1. 1 , p. 288, fig. 32 (11-12); description assez détaillée. P. pectinicornis. L. (PI. VII, fig. 4). Cette larve que nous avons trouvée, à plusieurs reprises, en compagnie de celle de la P. coccinea , s'en éloigne par plusieurs caractères; aussi croyons-nous devoir en donner une description détaillée. Longueur 18 millim., largeur 2 '/,_ millim. La tète est en tout semblable à celle de la P. coccinea. Le prolhorax est un peu plus étroit et plus régulièrement qua- (Irangulaire; le mésolhorax ne présente pas cet étranglement à sa partie antérieure qui existe dans l'espèce en question ; il a dans ce point la même largeur ([ue la partie correspondante du premier segment. Le huitième segment abdominal est aussi moins grand , ayant tout au plus la longueur des deux précédenls réunis, lainlis Vci- niouth. B, bicolor. Jlcrbst. Ratzeburg, loc. cit. p. 161. Nœrdlinger, loc, cit. p. 241. La larve vit dans l'ccorce des hêtres , rarement dans celle des cliarnics. B. villosus. Fabr. Nœrdlinger, loc. cit. p. 241 , Pi. 1, fig. 9. B. acuminatus. Gyll. Nœrdlinger, loc. cit. p. 236. Dans le liber et l'aubier des sapins. /V. bispinus. Duft. Ratzeburg. loc. cil. I p. 162. Nœrdlinger, loe. cit. p. 257. Racl), Entoniol. Zcit. zu Stclt. 18i0, p. 200. Dans les liges (!c la Clémntide. B. vionograyJins. F;;br. des Larves des Coléoptères. 23.j r.;;l7.(b!!tg , loc. cit. p. 107, suppl. p. 44. (]eK«^ larve vil dans le bois des chênes. lî. dîspar. Helw. Iiatzeburg , loc. cit. p. 169. Suppl. p. 44. Nœrdlinger, loc, cil. p. 249, Celte espèce se Irouve dans les hêtres, les charmes, les cbêncs et les érables. B. dnctyliperda. Panz. Leizner, Schlcss. Gesellsch. fur valerl. Kultur, 1839, p. 8. Lucas, Ann.de la Soc. enlom. de Fr. 184C, Tsév. t. IV, Bull, p. C. — Explorai, scientif. de l'Aigêrie , 2^ part. Artie. 1847, p. 464. PI. XXIX, lîg. 1, h. La larve se Irouve dans les noyaux des dalles et des fruits du Chamœrops Immilis. B. exesus. Harris. Des Etats-Unis. Harris, Insect. of 3Iassach. 1841 , p. 74. B. pinî. Say. Des Etats-Unis. Harris , Insect. of Massach. 1841 , p. 74, B. pinastri. Bcchsl. Koliar, Naturg. der schaedl.Ins. 1857, p. 572. Sous les écorces des sapins. B. Kaltenhachii. Bach. Bach, Enlom. Zeit. zu Stett. 1849, p. 199, 1850. p. 18. Cette espèce vit dans les tiges du Tencrium scoodonia et de l'Ori- ganutn vulgare, Cryphalus. Erichs. C. abietis. Ratz. Ratzeburg, Die Forstinscct. 1857, I, p. 165, Suppl. p. 45. Nœrdlinger, Enlomol. Zeit. zu Slelt. 18i8, p.2i4. Se trouve dans les pins, C. piceœ. Ratz, Ratzeburg, loc. cit. p. 165. Nœrdlinger, loc. cit. p. 244, Pi. I . fig. 2, a-d. Dans les racines des pins. 250 Catalogue C. tiliœ. Fabr. Nœrdiingcr, loc. cit. p. 245, PI. I, fig. l'^. Dans le liber du Tilleul. Cryptukgus. Erichs. C. pUyographtis. Ralz. Ratzeburg, loc. cit. p. 162. Suppl. 42. Nœrdlinger, loc. cil. p. 242. PI. I^ fig. 10. Se trouve dans les sapins. C. [agi. iVœrdl. Nœrdlinger, loc. cit. p. 242. Dans les rameaux des hêtres. C. Lkhtensteinii. Ratz. Ratzeburg, loc. cit. p. 1G2. Suppl. p. 42. ISœrdlinger, loc. cit. p. 242. Cette espèce vit dans le sapin ordinaire , et quelques autres . C, cinereiis. Hcrbst. Ratzeburg, loc. cit. p. 162. Suppl. p. 42. Nœrdlinger, loe. cit. p. 241. Dans les sapins. C. pusillus. Gyll. Ratzeburg, loc. cit. p. 162. Nœrdlinger, loc. cit. p. 241. La larve se trouve dans le pin dont elle creuse seulement le liber. Xyloteres. Erichs. X. lineatus. Gyll. Ralzcburg, loe, cit. p. 164. Suppl. p. 43. Nœrdlinger, loc. cit p. 245. La larve creuse ses galeries plus ou moins profondtMnenl dans le bois des pins, des sapins, mélèzes et autres conifères. X. domestîcus. L. Ralzcburg, loc. cit. p. 165. Suppl. p. 43. Nœrdlinger. loc. cit. p. 245. Elle ?c trouve sur les hêtres . les tilleuls et les érables. (/c'.y Loives des Colccptcn':^. 2o7 A'. Saxescnii. Ralz. Ratzeburg, loc. cil. p. 1G7, Nœrdlinger, loc. cit. p. 246, PI. H, fig. 1-5. Dans les pins, les chênes, les tilleuls , les érables, etc. ScoLYTUs. Geoff. 5. intrkalus. Koch. (PI. VU, iig. 9). Ratzoburg, Die Foi tins. 1837, ï. p. iSj, PI. XÎV, fi;:. 25-27. Suppl. p. 51. Nœrdlinger, Entom. Zcit. zii Stelt. 1818 , p. 255. Se trouve sous 1 ecorce des chênes. S. multistriatiis. Marsh. Ratzeburg, Loc. cit. p. 186. Letzner, Schless. Gesellsch. fur vaterl. Kultiir, 1844, p. 4. Nœrdlinger, Loc. cit. p. 252. Dans les ormes. S. pyrjmœus. Fabr. Feisthamel, Ann. delà Soc. entom. de Fr. 1855, t. IV, Bull, p. LXXX, et V, 1856, Bull. p. XI. Audouin , ibid V, 1856, Bull. p. XV et XXX. Letzner, Schless. Gesells. fiir vaterl. Kultur, 1844, p. 4. S. hœniorrhous. Mcg. Koilar, Naturg. derschaedl. 1ns. 1857, p. 271. Dans le prunier. S. pruni. Ratz. Ratzeburg, Loc. cit. p. 187. Suppl. p. 52. Nœrdlinger, Loc. cit. p. 255. Dans des arbres divers, les pruniers, merisiers, les ormes, etc. S. riKjulosus. Koch. Nœrdlinger, Loc. cit. p. 255. Dans les merisiers. S. carphii. Erichs. Nœrdlinger, Loc. cit. p. 254. S. destritctor. Oliv. Koilar, Naturg. der scliaedl. Ins. 1857, p. 274. Ratzeburg, Loc. cil. p. 186. Westwood; Intr. to ihe mod. clnss. 1851), t. I, p. 555, ("g. 42(4). 51 238 Calalorjue Guérin-Méncvillc, Revue zool. 184G, t. IX, p. 289 j mœurs et anatomie des Scolyies , et spécialement du S. destructor, Guérin-Méneville, Ann. de la Soc. cntom. de Fr, 1846, 2" sér. Bull. p. LXIX. Nœrdiinger, Loc. cit. p. 252. La larve de cette espèce, qui fait quelquefois des torts considé- rables , vit dans les ormes , les pruniers , les poiriers , etc. S. strobî. Peck. Des États-unis. Peck, Massachuss. Agric. Journ. 1817. 5. pyri. Peck. Des Étals-Unis. Peck, Loc. cil. 1817. lïarris, Insecl. of Massach. 1841, p. 75. 5. amygdalî. Guér.-Ménev. Guérin-Méneville, Ann. de la Soc. cntom. de Fr. 1847, 1" sér. t. V, Bull. p. XLVL POLYGRAPHUS. El'ichs. P. pubescens. Fabr. Ratzeburg, Loc. cit. p. 182. Nœrdiinger, Loc. cit. p. 251, PI. 11, lig. 8; dans les pins et les sapins. Phloeotribus. L;itr. P. oleœ. Latr. Boyer de Fonscolombc , Ann. de la Soc. entom. de Fr. 1840, t. IX, r'^sér. p. 104. Nœrdiinger, Loc. cit. p. 256; la larve vil à l'angle des rameaux de l'olivier , aussi dans l'orme. Hylesinus. Fabr. Ratzeburg , Die Fortins. 1857, 1. p. 151, Pi. XlV, fig. 15-24. U. okiperda. Fabr. Boyer de Fonscolombc, Ann. de la Soc. entom. de Fr. 1840, '. IX, 1" sér. p. 104. Costa , Correspondanz. zoolog. 1859, p. 100. Vit dans les branches de l'olivier. H. viltatus. Fabr. Nœrdiinger, Loc. cit. p. 252. Dan? l'orme. des Larves des Coléoptères. 209 //. crenatus, Fabr. Raizeburg, Loc. cii. p. 183. Guérin-Méneville, Ann. de I;i Soc. entom. de Fr. 184o, l, III , Biill. p. XXVIII. Vit dans le frêne. H. fraxini. Fabr. Ilalzcburg, Loc. cit. p. 185, Suppl. p. ÎJO, Nœrdlinger, Loc. cit. p. 252, Vit aussi dans le frêne. U. varius. Fabr. Guérin-Méneville, Ann, de la Soc. entom, de Fr. 1840, (. IV. Bull. p. LXIX. ff. spartii. Nordl. Ncerdlinser, Loc. cit. p. 250, PI. II, fig. 7. Vit dans le tronc des genêts entre le liber et l'aubier, Dendroctonus. Ericlis. D, hecJerœ, Schmidt. Scbmidt, Entomol, Zeit, zu Stelt. 1845, p. 108, Dans les branches de lierre. D. micans. Kugel, Ratzeburg, Loc. cit. p. 177, Suppl. p. 49. Nœrdlinger, Loc. cit. p. 249. Dans les pins. ïIylurgus. Fr. H. ligniperda. L. Ratzeburg, Loc. cit. p. 178. Nœrdlinger, Loc. cit. p. 250. Dans le Pinus alepensis. H. dentalus. Say. Des Ftats-Unis. Ilarris, Insect. of Massacbuss. 1841, p. 75, H. pinipsrda. L. Ivollar, Natiirg. der schaedl. Insekt. 1857, p. 574. Raizeburg, Loc. cit. p. 171. Suppl. p. 47. Dagonnet, Compte-rendu des trav. de la Soc. d'Agric. Comm. scient, et artist, de la Marne pour 1848. Sous le nom de Llr/ni~ perda, comme détruisant les piiip. (Il y a en rcctilioaiion). 2/iO Catalogue Nœrdlinger, Loc. cil. p. 249, Cellc espèce allaque differenKs espèce? de pins, (laricio, pinas- ter, sylveslris, Weimunlfi) . IJYLASTKS. Er. H. trifolii. Mùll. Muller, Soc. des Arts et des Se. du déparl. de Mont-Tonnerre, fin XI. Schmitt, Enlomol. Zeit. zu Sleit. 1844, p. 589. Cette espèce vit dans les racines du Trifoliumpratcnse, H. ater. Payk. Ralzeburg, Loc. cit. p. 179. Dans les sapins, //. palliatiis. Gyll. Ratzeburg, Loc. cil. p. 180. Nœrdlinger, Loc. cit. p. 249. Celle larve se trouve dans le li'ber des sapins, des pins, des mé- lèzes et du Pinns strobus. H..i:unîcularûtii. K. Ratzeburg, Loc. cit. p. 180. Nœrdlinger, Loc. cit. p. Tô\. Dans les pins. LOXGICORNES. Tète cornée, déprimée, en partie rélractile dans le segment prothoracique, à bouclie portée direelement en avant et formée de parties dures. Ocelles lanlùt nuls, ou bien petils cl peu distincts, tantôt au nombre de un à Irois de eliaque côté. At)(enncs extrêmement petites, presque cacbées dans un repli du bord antérieur cl latéral de la jilaque sus-céplialique , formé^es de trois articles ^ avec une petite soie tcrniiiiale. Chaperon distinct, parcheminé. Lèvre supérieure cornée, ciliée sur son bord antérieur^ fermant, avec le chaperon , l'espace qui sépare les mandibules. JNlandibules courtes, puissantes, dures et iiicrmes. IMàclioires ai liculées très-près du menton , formées d'une pièce cardinale immobile; d'une pièce basilaire courte cl hu'^c; d'un (les Larves des Coléoptères. 241 lobe mnxillaire développé et hérissé de soies; de palpes maxillaires assez courts , cylindriques , tri-articulés. Lèvre inférieure formée d'un menton charnu ; de pièces palpi- gères développées, le plus souvent soudées; de palpes Uibiaux bi- articulés; enfin d'une languette recouverte de poils à son extré- mité. Segments thoraciques souvent peu distincts des segments abdo- minaux; d'autres fois, le prothorax très-gros, recouvert en dessus et en dessous d'un écusson subcorné, et présentant à sa face inférieure un bourrelet transversal étroit et charnu; ce bourrelet, situé au bord postérieur de l'arceau ventral, supporte les pattes lorsqu'elles exis- tent; celles-ci nulles ou extrêmement petites, articulées latérale- ment à la face inférieure des trois segments thoraciques ; formées d'une hanche courte, d'une cuisse, d'une jambe et d'un ongle simple. Segments abdominaux au nombre de neuf, charnus, nettement séparés les uns des autres par des sillons profonds , souvent pro- tégés en dessus et en dessous par des plaques dures et coriacées; anus saillant, simulant un dixième segment, ne servant pas à la progression; l'ouverture anale toujours en forme d'Y. Stigmates au nombre de neuf paires dont huit sur les huit pre- miers segments abdominaux, situés latéralement, mais un peu plus près de la région dorsale que de la face opposée; la neuvième for- mée de stigmales plus grands, située latéralement, tantôt sur le mésothorax, tantôt dans le sillon qui sépare ce dernier du pro- ihorax. On connaît déjà un nombre assez considérable de larves de cette famille, et Erichson, à qui nous empruntons ces caractères (Archiv. de Wiegm. 1842, I, p. 575) a essayé d'indiquer quelques-unes des différences qui les distinguent entre elles. Elles ont, au premier as- pect, une forme qui rappelle celle des Buprestidcs, mais la présence des palpes labiaux, la forme arrondie ou ellijitique des stigmates, celle de Touverture anale, etc. serviront toujours suffisamment pour différencier les deux groupes. Voyez pour les détails généraux sur ces larves : Latreille, ïlist. nat. des Crust. et des Ins. 1802-1805, t. Xî , p. 262. Ralzeburg, Die Fortins. S'édit. 1839, t. I, p. 2o2. Mulsant, Hist. nal. des Coléopt. de Fi. 1859, l. I, p. 7. 212 Calalogne Westwood , Int. to ilie mod. clas-. of Ins. 1859, f. I, p. ôl);!. Erichson , Wicgm. Arcli. 18i2, I, p. 75. Goureau, Ann. de la Soc. entom. de Fr. I. II, 2" sct. 1814, p. 433. Notes sur l'oi-ganisalion eéphalique dos larves de Longi- rorncs et sur la position de la première paire de stigmates. Dufour, Ann. de la Soc. entom. de Fr. t, III, 2° sér, 184'), p. 493. Sur la segmentation de ces larves. Tribu 1. Prioniens. Tê(e grosse, déprimée, presque de la largeur du protliorax; ce- lui-ci portant un bourrelet charnu en arrière de la pla((ue cornée de l'arceau inférieur; segments llioraciques munis de pattes; première paire de stigmates placée sur le mésothorax. Spondylis. Fabr. S. Biipreatoides. Fabr. Ratzeburg, Die Fortins, t. I, (2" édit. 1839) p. 253, PI. XVII , iig, 12; avec la (été grossie. Westwood, ÏMliod. to tlie mod. class. 1. 1 . 1859, p. 301 , fii?. 43 (12-13). Prionus. Gcoff. P. corînriuF. Fahr. Rœscl , Iiisckl. Belu>!ig. 1746, \m. lerr. (. II, cl. Il, lit. 2, fig. 4. Latreille, ïlisi. nal. des Crusf. et des Ins. 1802-1805, I. XI, p. 2GI. Westwood, Inlrod. to the mod. clas?. t. I, 1839, ji. 300. fig. 40, o. p. damkornis. De l'Amérique du Sud et des Aniilles. Mériiiu , Ins. Surin. PI. XXIV. Brown, Ilist. of.liim. p. 429. Ergates. Fabf. E. fabcr. L. Mulsnnt, Ilist. nat. desColéopt. de Fr. 1839, (. I. Lucas, Aiin. de la Sor, entom. (K' Fr. 1814. I. II, 2'' sér. p. 109. des Larves des Coléoptères. 24-3 Lnc;is, E\[A. seientif. de l'Algérie , 2° pari. Arllciil. 18'Î7, |). 481, PI. XLI, %. 2 a-j. Avec beaucoup de détails. Tribu 2. Cérambycins. Télc petite; prothorax portant en dessus et en dessous un bour- relet transversal charnu, placé en arrière de la plaque cornée; des pattes aux segments thoraciques; première paire de stigmates pla- cée sur le mésolhorax. CerambYx. L. C. cerdo. Fabr. La larve de cette espèce ne diffère que par la taille de celle du Cerambyx héros décrite et figurée depuis longtemps ; signalons ce- pendant que le prothorax porte sur la moitié postérieure de la pla- que dorsale prothoraci(|ue une série de stries longitudinales. On la trouve sous les écorces de plusieurs espèces d'arbres morts, notam- ment du cerisier, du pommier et du chêne. C. héros. Fabr. Frisch, Bcschr. d. Insekt. Deutschl. 1720, part. V, p. 1, PI. J[î. Posselt, Beitr. zur Anatom. der Ins. 1804, I, p. 29, tab. II!, fig. 15-25; anatomie. Ralzeburg, Die Fortins. T édit. 1839, t. I, p. 238, PI. X\ I, fig. 3. Westwood, Int. to the mod. class. t. I, 1839, p. 364, fii(. 4i (S-10). X\STuocERA. Serv. X. globosa. Oliv. De Madagascar. Coquerel, Ann. de la Soc. enfoni. de Fr. t. VI , 2* sér. 1848 , p. 180, PI. VI, n° 4, %. 2, «. Quelques mots et une figure. Callidium. Fabr. C. luridum. Fabr. Ralzeburg, Die Fortins, t. I, (2" édit. 1830) p. 237, PI, XVII fig. 2. C. vioîacciim. Fabi'. Kirby, Trans. of the Liii. soc. t. V, 1800, p. 2i-G, fig. 1-14. 5i.i' Catalogue AsEMUM. E ri dis. À. striatum. Fubr. Longueur ISmillim,, largeur 4 milliin. Tèlc médiocre, enfoncée presque à moitié dans le prolhorax. Ocelles au nombre de deux (?) de chaque côté, immédiatement en dehors des antennes. Antennes très-courtes, formées de trois articles; les deux pre- miers courts, sub-globuleux; le troisième portant à son extré.nité deux petits appendices ou articles rudimentaires placés à côté l'un de l'autre. ÎMnndibules et mâchoires normales. Prothorax moins grand que dans les autres espèces de Céramby- cins , à plaque dorsale placée à peu près sur le même plan que les plaques des autres segments, c'est-à-dire non inclinée en avant, comme chez les Clytus , par exemple. Cette plaque est lisse dans sa partie antérieure et très-finement rugueuse dans sa moitié posté- rieure. Pattes très-courtes. Segments abdominaux allant graduellement en s'amincissant jus- qu'au sixième; les trois derniers plus larges; plaques dorsales de tous non cornées, légèrement irrégulières , sans mamelons ni tuber- cules. Nous avons trouvé ces larves dans une souche de pin en partie décomposée. Elles se changèrent en nymphes vers le eommenee- nicnt de juin ; trois semaines après les insectes parfaits apparurent. Clttus. Fabr. C. arîelis. Fabr. (P!. VIIÏ, fig. 8). Porris, Ann. de la Soc. cntom. de Fr. t. V, 2' sér. 1847, p. 547, PI. I\, n''^, § l,lig. 1-4. r. arcuahis. Fabr. (PI. VIII, fig. 7). Entomol. Magaz, I. I, p. 21i>, t. IV, p. 222. Gracilu. s orv G. pyrjniœa. Fabr. Schmidt, Enlomol. Zeit. 1845, p. lOo, Description détaillée. des Larves des Coléoptères. 245 Lfs larves des Gracilia ont les pattes tellement petites qu'elles forment réellement le passage des Cérambyciens à la tribu suivante. Tribu 5. Lamiaires. Tête petite; segments thoraciques dépourvus de pattes; première paire de stigmates placée dans le pli qui sépare le prothorax du mésothorax. Parmena. Meg. P. pilosa. Sol. Solier, Ann. de la Soc. entom. deFr. t. IV, l'user, 185i, p. 125, PI. III,fig. 1-G. Lamia. Fabr. L. textor. L. (PI. VIII, fig. 1). Longueur 40 niillim., largeur 8 à 10 millim. Tête petite, cornée, presque entièrement rétractiie dans le pro- ihorax; plaque sus-céphalique à bord antérieur concave, avec une légère saillie au-dessus des mandibules. Chaperon assez grand, à angles antérieurs obtus. Lèvre supérieure à peu près de la longueur du chaperon à sa base. Antennes très-courtes , insérées dans une petite excavation au dessus et en dehors des mandibules; de trois articles à peu près de même longueur , terminées par un petit article rudimentaire. Mandibules fortes, triquètres, présentant une face interne con- cave, limitée par un bord supérieur sinueux, obtusément denté près de l'extrémité; leur bord inférieur courbe en dedans; leur face supérieure arrondie, lisse et convexe, l'inférieure concave. Mâchoires à base large, charnue, soudée avec le menton; lobe maxillaire petit, ne dépassant pas les palpes ; ceux-ci assez longs, de trois articles égaux. Lèvre inférieure composée d'un menton échancré en avant; de pièces palpigères soudées, portant deux petits palpes labiaux bi-ar- ticulés ; et d'une languette assez grande, faiblement échancrée sur son bord antérieur. Prothorax très - développé , de la longueur des trois segments suivants réunis, un peu rétréci en avant ; portant en dessus un grand écusson incliné en avant , quadrangulaire , corné , lisse 32 246 Catalogue clans sa nioilié antérieure, rugueux dans l'autre moitié, à angles postérieurs fortement accusés; en dessous trois petits écussons : un médian triangulaire, les deux latéraux, arrondis. Mésothorax très-étroit; métathorax un peu plus grand, présen- tant en dessus et en dessous un sillon transversal peu étendu. Pattes nulles. Arceaux de l'abdomen au nombre de neuf, bien séparés ; les sept premiers portant en dessus un sillon ovalaire, profond ; en dessous un sillon large, transversal , rétréci au milieu. Corps de forme prismatique, à six pans jusqu'au septième anneau ; anus en fente transversale; la lèvre supérieure s'avançant un peu plus que l'inférieure. Nous avons trouvé cette larve dans le bois vivant du Salix vitel- lina; elle reste un peu plus d'un mois à l'état de nymphe. L. ampututor. Trans. of tlieLin. Soc. of Lond. 1821, vol. XIII, p. 604, PI. XXX, fig. 1-4. L. rubua. Fabr. De Tile de France. Blanchard, Hist. nat. des Ins. 1845, l. II. MoRiMUS. Serv. M. tugubris. Fabr. Goureau , Ann. de la Soc, cntom. de Fr. t. H, 2* sér. 1844, p. 427, Pl.X,lig. 1-5. Leiopus. Serv. L. nebidusus. Fabr. AVestwood , Intr. to the mod. class. of Ins. t.'1 , 1851) , p. 565< Quelques mots seulement. ÂSTYNOMUS. Dej. A. œdilis. Fabr. Ralzeburg, Die Fortins, t. I, 1857, PI. XVI, lig. % POGONOCHERUS. Msg. r. pilosus. Fabr. (PI. Vlli, iig. 9). Bouché, Entom. Zcit. 1847, p. 165. Courte description. des Larves des Coléoptères. 247 L. Fairmaire, Bull, des annal, de la Soc. entom. de Fr. 1847, p. XVII. M. Fairmaire l'a trouvée dans le gui de l'acacia ; nous l'avons rencontrée plusieurs fois dans les tiges sèches du lierre. Saperda. Fabr. F. carcharias. Fabr. Gœdart, Met. nat. 1700, trad. franc, t. I, p. 248, exp. 51, Des- cription et figures laissant beaucoup à désirer. Ralzeburg, Die Fortins, t. I, 1859, p. 234 , PI. XVII, fig. ^k S, scalaris. Fabr. Goureau , Ann. de la Soc. entom. de Fr. t. II , 2' sér. 1844 , p. 427, PI. X,fig. 6,7. 5. populnea. Fabr. Bouché, Naturg. der Insekt. p. 205 , n" 32 , 1854. Ratzeburg, DieFortins. 2''édit. 1839, I, p. 235, PI. XVI, fig. 5. S. linearis. Fabr. Rœsel, Ins. Belustig. 174S, vol. II, cl. II,tit. 3,1%. 3,4. Ratzeburg, Die Fortins. 2« édit. 1839, t. I , p. 256, PI. XVI, fig. 6. S. gracilis. Fabr. Guérin, Ann. de la Soc. entom. de Fr. Bull. 1847, p. XVII. La larve nuit aux céréales. S. pimctata. Fabr. Perris , Ann. de la Soc. entom. de Fr. t. V, 2" sér. 1847, p. 549, Pl.IX,n°2, fig. 5,7. 5. vîrescens. Panz. (PI. VIII, fig. 2). Longueur 14 millim., largeur 3 à 4 millim. Tète petite, allongée; sa moitié postérieure enchâssée dans le prothorax. Antennes extrêmement courtes, de trois articles. Mandibules fortes, saillantes, dentées au côté interne. Mâchoires à pièce basilaire très'courte, à lobe dépassant à peine In lèvre inférieure en avant. Plaque supérieure du prothorax fortement inclinée en avant, por-r tant deux impressions obliques près de ses bords latéraux. Anneaux de l'abdomen portant, jusqu'au septième inclusivement, en dessus et en dessous , un mamelon petit sur les premiers seg- 24-8 Catalogue ments , très-gros sur les derniers; la plaque des mamelons supé- rieurs divisée longiludinalement en deux portions offrant chacune une impression profonde, vaguement semi-circulaire. Pattes nulles. Cette larve est jaunâtre ; nous l'avons trouvée vers la fin de l'hi- ver dans les tiges sèches de VEchium vulgare. Agapanthia. Serv. À. irrorata. Fisbr. Graëlls, Mém. de l'Acad. des sciene. de Madrid, t. I, 1" part. 48SO, p. G7, PI. III, %. 1-5. A. carclui. Fabr. Guérin-Méncville , Ann. de la Soc. entom. de Fr. t. III, Bull, p. LVX. Tribu 4. Lepturaires. Tète aussi large que le prolhorax, grande, bien découverte; seg- ments proihoraciques munis de pattes; un bourrelet prothoracique à la face ventrale seulement; première paire de stigmates placée sur le mésolhorax, Rhagium. Fabr. R. wquisitor. Fabr. (PI. Mil, fig. 6). De Geer, Mém. \7U, t. V, Mém. VIII, p. 598, PI. XII, fig. G-7. L. Diifour, Ann. de la Soc. cntom. de Fr. t. IX, l"sér. 1840, p. Cô, PI. V, fig. \-i. Westwood , Introd. to the mod. class. of Ins. t. 1 , 1859, p. 370, fig. 44, 21. R. indagator. Fabr. Ralzeburg, Die Fortins. 1859, 2"^ édii. I, p. 259, PI. XVII, fig. 5. R. bifasciatiim, Schrank. (PI. VIII, fig. 4). Les larves de cette espèce ont les parties de la bouche confor- mées comme celles du Rhagium inquisiior. Le chaperon est un peu plus petit et jaunâtre; le prothorax est moins grand , lisse, du reste comme dans l'espèce en question ; mais les plaques dorsales et ven- trales des sept premiers segments abdominaux diffèrent notable- ment. Ici les plaques supérieures sont plus petites, plus dures, plus saillantes, elliptiques, divisées longitudinalement, et portent de Oes Larves des Coléoptères. 249 trois à cinq séries transversales de tubercules lisses ; les plaques inférieures sont divisées crucialement , avec le sillon transversal bordé d'une rangée de tubercules, comme ceux du dos. Nous avons trouvé ces larves au printemps dans les souches du Pinus sylvestris. R. salicis. Fabr. (PI. VIII, fig. 5). Le chaperon dans cette espèce est encore plus petit que dans la précédente; la tète est de couleur plus claire; le prothorax rugueux en dessus; les deux segments suivants ont l'arceau supérieur caréné, tandis qu'il est aplati dans les R. inquisilor et bifasciatum. Les plaques abdominales supérieures sont ellipiiques, plus gran- des que dans l'espèce précédente , non divisées dans leur milieu et portent également des séries transversales de tubercules; mais ceux- ci sont plus petits, de sorte qu'ils sont en plus grand nombre et donnent à ces plaques un aspect finement granuleux; les plaques inférieures sont larges , non divisées longitudinalement, et portent deux séries transversales rapprochées de tubercules et , en dehors de ceux-ci , d'autres mamelons rangés plus ou moins régulièrement. Outre ces caractères, ces larves se distinguent notablement des deux précédentes, par un long appendice qu'elles portent à rextrémilé (lu dernier segment. Nous les avons trouvées au mois de mai dans le bois mort de l'orme. B. putaror. Des Étals-Unis. Peck, Massachuss. Agric. repos, and Journ. Reproduit dans le Zool. Jour, n" 8. Leptura. L. L. sciitellata. Fi.br. Bond, Entomol. Magaz. I, i838, p. 212. Strangalia. Serv. S. elongata. Piossi. Weslwood, Intr. to the mod. class. of Ins. t. I, Î8ô9, p. 569, fig. U , 20. S. aurulenta. Fabr. Perris, Ann. des se. nat. t. XIV, 2" sér. 1840, p. 90, PI. III, A, fig. 26, 28; vit dans l'aulne. 2o0 Catalogue 5. calcarata. Fabr. (PI. VIII, fig. 10). Longueur 20 à 24 millim. , largeur 4 à 5 millim. Télé grande comme dans toutes les larves de cette tribu , d'un jaune brunâtre sous la partie antérieure de la tête, avec le chape- ron et la lèvre supérieure, d'un brun foncé; on observe encore une ligne longitudinale brune au milieu de la plaque sus-cépha- lique. Ocelles indistincts. Antennes de trois articles; le premier plus long que les deux suivants. Chaperon court; lèvre supérieure arrondie antérieurement, for- tement cih'ée en avant. Mandibules courtes, coniques, tronquées obliquement au bout, excavées au côté interne. Mâchoires comme dans les autres genres, portant un palpe ma- xillaire de trois articles: les deux premiers arrondis, le troisième cylindrique, tous de même longueur. Lèvre inférieur sans rien de particulier. Prolhorax assez grand , portant un écusson plane et lisse en des- sus; pattes bien distinctes. Segments abdominaux portant en dessus, jusqu'au septième inclu' sivemeni, un écusson allongé transversalement, concave et rugueux, en dessous un autre écusson parcouru par un profond sillon trans- versal , crénelé et cilié sur ses bords. Nous avons trouvé ces larves dans des souches de bouleaux. Elles restent trois à quatre semaines à l'état de nymphe. Grammoptera. Serv. G. ruficornis. Fabr. Perris, Ann. delà Soc. entom. de Fr. t. V, 2'sér. 1847, p. 531, PI. IX,n°2, fig. 8, 13. CHRYSOMÉLINES. De même qu'il serait bien diflicile de donner par une description une idée générale de la forme des Chrysomélines à l'élat parfait, de même on ne peut décrire en peu de mois les formes si variées et quelquefois si bizarres des larves de cette innombrable faïuille. Tout des Larves des Coléoptères. 251 au plus peut-on indiquer quelques-uns des caractères qui les dis- tinguent de celles des autres familles. Ainsi, ces larves sont déforme raccourcie, tantôt cylindrique, tantôt fortement convexe au dessus, tantôt déprimée. Leurs tégu- ments présentent dans quelques espèces une mollesse remarquable; le plus souvent ils sont fermes et coriaces. Rarement la peau est blanche; sa couleur est le plus souvent foncée ou à reflets métalli- ques, quelquefois d'une teinte claire, avec des points et des lignes de nuances diverses. Le corps est ordinairement formé de treize segments, y compris la tête, et celle-ci est toujours relativement assez petite. Elle porte des antennes de médiocre longueur, des ocelles et des organes buccaux bien développés. En dessus les trois segments thoracîques sont quelquefois semblables aux segments abdominaux; dans un assez grand nombre d'espèces le prothorax se distingue par sa forme, sa couleur et la consistance de son ar- ceau dorsal; en dessous on reconnaît facilement ces segments à la présence des pattes, qui sont grêles et courtes ou de médiocre lon- gueur, mais toujours visibles. Les autres segments sont fréquem- ment munis de mamelons charnus ou écailleux, d'épines ramifiées, de tubercules sétigères, ou bien ils sont simples et de forme varia- ble. Dans le plus grand nombre, le segment terminal se prolonge en dessous en un tube rétractile simple ou bifide, qui sert à la pro- gression et derrière lequel aboutit le canal intestinal. Le point le plus intéressant de l'histoire de ces larves est sans con- tredit l'étude des moyens auxquels elles ont recours pour se protéger, soit contre les intempéries de l'air ou l'ardeur du soleil , soit contre leurs ennemis. Ils consistent toujours dans l'emploi de leurs excré- ments avec lesquels elles recouvrent leur corps, et il serait intéres- sant de suivre, pour ainsi dire pas à pas, les perfectionnements gradués qu'elles apportent dans la construction de ce singulier abri. Mais la science est encore trop peu avancée sous ce rapport , sur- tout pour les espèces exotiques sur lesquelles on ne possède jusqu'à ce jour que quelques renseignements épars. Ces larves ont une démarche lente et pénible; leur régime alimen- taire est le même que celui des insectes parfaits ; les végétaux, et plus spécialement les parties parenchymateuses des feuilles, forment leur nourriture. Chaque espèce est en général affectée à une plante déterminée, et le même rameau qui, au printemps, nourrit quelques individus à l'état parfait , va bientôt se charger de leurs œufs, et, dans le courant de l'été, sera dévoré par les jeunes larves qui en sortiront. 252 Catalogue En aulomne, la grande majorité des espèces se dispose à se changer en nymplie, et, dans ce but, les unes s'enfoncent en terre, d'autres gagnent les racines des végétaux aquatiques ou demeurent sur les feuilles; presque toutes se construisent une coque mince, ovalaire ou arrondie. La nymphe qui apparaît bientôt ne présente rien de remarquable ; elle se colore promptement, et, après un nombre de jours qui varie selon les espèces, l'insecte parfait est formé. Celui-ci dans un nombre très-restreint d'espèces , séjourne pendant tout l'hi- ver dans la coque de la nymphe, mais le plus ordinairement il l'a- bandonne pour chercher sous la mousse ou sous les écorces un abri jusqu'au retour du printemps. Les tribus que l'on a établies dans la famille des Chrysomélines se prêtent peu à l'élude des larves; Latreille l'avait bien compris ei pour la facilité des descriptions, il en avait donné une division sa- tisfaisante : les découvertes récentes ont forcé d'en élargir le cadre et nous ne pouvons mieux faire que de suivre la nouvelle classification qu'en a donnée M. Lacordaire dans le premier volume de sa belle Monographie des Coléoptères subpentamères de la famille des Phy- tophages. Nous transcrivons littéralement celte division : L Larves allongées ; blanchâtres , subcylindriques , vivant au collet di's végétaux aquatiques. Nyn)phes immergées , renfermées dans une coque fixée aux racines de ces plantes : Uœmonia, Do- nacia. IL Larves se recouvrant de leurs excréments : a. Larves courtes , oblongues , de couleur brunâtre, sans ins- trument particulier pour porter leurs excréments. Nymphes subis- sant leurs métamorphoses en terre. Crioceris, Lema. b. Larves ovalaires, larges , épineuses, portant leurs excréments sur une fourche fixée à la face supérieure du segment anal. Nym- phes épineuses, subissant leurs métamorphoses sur les végétaux. Cassida. III. Larves mineuses. a. Larves allongées, subcylindriques , atténuées à leurs deux ex- trémités. Nymphes subissant leur mélamorphose dans l'intérieur des feuilles où a vécu la larve ou en terre. Altica. b. Larves oblongues, atténuées à leurs deux bouts, nianjelon- des Larves des Coléoplères. 23^ nées latéralement. Nymphes habitant, comme les précédenies, l'in- térieur des feuilles. Hispa. IV. Larves courtes, épaisses, colorées, pourvues en général d'une fausse patte anale , le plus souvent mamelonées, sécrétant une humeur visqueuse et vivant à découvert sur les plantes. Nym- phes se métamorphosant sur les feuilles ou dans le sein de la terre, conservant souvent la dépouille de la larve adhérente à l'extrémité du corps. Eumolpides , Chrysomélides , Galéruddes. V. Larves allongées, subcylindriques, blanchâtres, mamelonées, recourbées sur elles-mêmes à leur extrémité postéiieure , logées dans des fourreaux portatifs formés de leurs excréments, vivant, tantôt sur les plantes, tantôt dans l'intérieur des fourmilières. Nym- phes subissant leurs métamorphoses dans les mêmes fourreaux et dans les mêmes lieux. Clythrides, Cryptocéphaikies. On possède aujourd'hui des renseignements plus ou moins exacts sur quatre-vingt à quatre-vingt-dix larves de cette famille, et le nombre s'en accroît chaque jour, grâce au zèle de quelques ento- mologistes modernes. Deux tribus exotiques , il est vrai , sont ce- pendant encore complètement inconnues sous ce rapport; ce sont celles des Sagrides et des Mégalopides, 11 faut consulter pour les moeurs des Chrysomélines en général , les ouvrages suivants : DeGéer, Mém. 1775, t. V, Mém. VI, p. 288. Latreilie, Hist. nalur. des Crust. et des Insect. 1802-180S, t. XI et XII. Ratzeburg, Die Forstins. 1837 , I , p. 240 et suiv. Weslwood, Intr. to the mod. class. 1839, t. I, p. 570 et suiv. Harris, Ins. of Massasach. 1841 , p. 95. Lacordairc, Monogr. des Colcopt. subpent. de la fam. des Phyto- phages. 1. 1, 1845, p. xxxvm. Première Division. Elle comprend les larves de la tribu des Donacides. Plusieurs espèces sont actuellement bien décrites et présentent les caractères suivants : Tète très-petite, subcornée, jaunâtre, abouche dirigée en avant et un peu en bas, |)lus ou moins rétractile dans le segment protho- racique. 55 254 Cnlalogue Ocelles au nombre de cinq de chaque côté, arrondis et très- pelils , disposés sur deux séries transversales, la première formée de trois, la postérieure de deux. Ils manquent dans le genre Hœ- monia. Antennes articulées sur les bords latéraux et antérieurs de la tête, courtes, coniques, formées de quatre articles: le premier très-large et à moitié caché; le deuxième n)oins gros et aussi long que le pré- cédent; le troisième un peu plus court et supportant un article double, dont l'externe est très-grèle et plus long que l'interne; celui-ci extrêmement court et terminé par une soie. Plaque sus-céphalique présentant à sa partie antérieure un cha- peron transversal bien distinct. Lèvre supérieure charnue, très-petite , arrondie sur son bord an- térieur. Mandibules courtes, triangulaires, peu arquées, bifides au bout. Mâchoires libres , charnues, formées d'une pièce cardinale dis- posée obliquement, d'une pièce basilaire renflée, cylindrique, pré- sentant à son extrémité interne un petit lobe maxillaire, grêle, atténué, et à son côté externe un palpe maxillaire formé de deux, peut-être de trois articles. Lèvre inférieure présentant un menton charnu , allongé , cintré en avant; deux pièces palpigères charnues , confondues à leur base; des palpes labiaux représentés par un petit tubercule; enfin un ru- diment de languette simple et charnu. Serments thoraciqucs sembiabics aux segments abdominaux, sauf le prothorax qui présente à sa partie supérieure un écusson sub- corné rugosule et jaunc-brunàtrc. Pattes courtes et grêles , arti- culées sur les parties latérales du corps, non saillantes, formées d'une hanche large et courte, dirigée obliquement en dedans et en arrière; d'une cuisse courte, carrée; d'une jambe plus courte en- core; enfin d'un tarse représenté par un petit ongle obtus. Seo'menls abdominaux au nombre de huit seulement , charnus , sub-cylindriqucs, croissant en largeur jusque vers l'extrémité qui est brusquement rétrécie; chaque segment divisé en dessus en deux parties par un sillon transversal ; chaque partie munie d'une large bande de soies courtes , roussàtres et dirigées en arrière; à la région ventrale les segments ne sont pas divisés , mais présentent de même des suies un peu plus courtes que celles des arceaux dor- saux. Le septième segment abdominal est en tout semblable aux précé- des Larves dos Coléoptères. 255 dents; le huitième est rudimenlaire et presque complètement en- châssé dans le septième; sa face postérieure est aplatie et, près de son bord supérieur, sont fixés deux crochets trigones , ferrugineux et cornés, parallèles et dirigés en bas et en avant. A la base de chaque crochet se trouve une petite plaque cornée, brunâtre, divisée dans son milieu par une ligne verticale plus foncée. L'anus, sous forme d'une fente semi-lunaire à convexité dirigée en arrière, s'ouvre prés de la pointe des crochets; il ne peut manifestement pas servir à la progression. Stigmates très-petits , arrondis , rougeâtres , au nombre de neuf paires, dont sept sur les sept premiers segments abdominaux, si- tuées à l'angle antérieur et externe des arceaux dorsaux, la huitième à l'angle antérieur inférieur du mésoihorax sur un plan un peu in- férieur; la neuvième à la face postérieure du segment terminal, La larve de VHœmonia Gyllenhalii Lac, , si bien décrite par M. Lacordaire, diffère sous plusieurs rapports de celles des Donacia. Ainsi, elle manque d'yeux et de palpes labiaux ; les antennes sont de deux articles seulement; mais surtout elle possède neuf paires de stigmates latéraux, dont sept sur les sept premiers segments ab- dominaux ; la huitième sur le mésolhorax et la neuvième sur le pro- thorax. Cette disposition exceptionnelle rappelle la paire de stig- mates que l'on trouve sur le mésothorax de deux larves exotiques de Lampyrides, décrites et figurées par xM. Westwood. (Intr. to the mod. class. 1839, t. I, p. 254, fig. 27-1 , et p. 259 , fîg. 28-1). Nous avons pu nous procurer en septembre 1850 , la larve de la D. sagitlariœj M. Guérin-Méneville a mis à notre disposition celle de la D. lemnœ , espèce qui lui avait servi de type dans un mémoire rédigé depuis longtemps sur l'organisation et les mœurs des Z)a- nacia, mais qui jusqu'à ce jour est resté inédit; c'est d'après ces deux espèces et la belle description de M. Perris, que nous avons exposé les caractères ci-dessus. Ces larves sont d'un blanc mat, sauf la tète, les parties de la bouche et l'écusson prolhoracique qui sont jaunâtres; l'extrémité des mandibules et les crochets terminaux qui sont bruns ; leur forme est subcylindrique , un peu aplatie en dessous , et leur plus grande lar- geur se trouve à l'union des trois quarts antérieurs avec le quart postérieur. M. Koelliker a observé la ponle de la Donacia crassipes; les œufs 25G Catalogue sont déposés à la face inférieure des feuilles de nénuphar sur un ou deux rangs, au pourtour d'ouvertures creusées probablement dans ce but par l'inseclc parfait. Lorsque les jeunes larves sont écloses, elles se transportent au collet des plantes aquatiques, où elles sé- journent jusqu'à leur entier développement qui dure de quatre à cinq mois. En automne, elles gignent les racines des plantes sur lesquelles elles ont vécu et se construisent une coque ovalaire qu'elles fixent par son grand diamètre à ces mêmes racines. La nym- phe ne présente rien de particulier et l'insecte parfait se développe en peu de temps; il passe l'hiver dans sa coque et ne l'abandonne que vers les mois de mai ou de juin de l'année suivante. H^MONiA. Meg. n. eqrmeli. Fab. Germar, Neue Schrift. der naturf. Gesells. zu Halle, 1818, Bd. L Ilefi VI , p. 00 et 30. Quelques détails sur les nym[)hes. Kunze, Ibid. IL Heft IV, p. 51. Larve. H. GyUenhalii. Lac. Lacordaire, Entomolog. Zcil. zu Ste!t.'18o1 , p. 2GÔ,- descrip- tion détaillée de la larve. DoNACiA. Fabr. D. crassipes. Fab. Aube, Ann. de la soc. entom. de Fr. 1840. t. IX, V" sér. Bull. p. 36; coques de nymphes trouvées aux racines des nénuphars. Koelliker, Observ. de prima Ins. Gènes. Turin 1842. p. 15; observations embryologiques ; ponte des œufs. E. Memja7ithidis. Fabr. Germar, Neue Schrift. der naturf. Gesells. zu Halle, 1810, t. I, liv. III , p. 9 ; coque de la nymphe. D. lemnœ. Fab. Guérin-Méneville, Ann. de la soc. entom. de Fr. 1840. t. IV^, 2«sér. Bull. p. 7o et 79. Mulsant, Ann. de la soc. Linn. de Lyon , 2' sér. t. 1 , 1846. 1). sagittariœ. Fab. (PI. IX , fig. 1). Perris , Ann. de la soc. emom. de Fr. 2" sér. t. VI . 1S48, p. 53, des Larves des Coléoptères. 257 PI. II, n''2, fig. 1-2; description exacte de cette larve et histoire assez détaillée de ses mœurs. Deuxième Division. Cette division comprend deux types , le premier est celui des Criocérides , dont les larves présentent les caractères suivants : Tète de médiocre grosseur, subhémisphérique, écailleuse et lisse, à bouche formée de parties cornées et dirigée presque verticalement en bas. Ocelles au nombre de six de chaque côté, arrondis, un peu iné- gaux , disposés en deux groupes ; le premier formé de quatre ocelles, en arriére de l'insertion des antennes, le second de deux, situé en dessous et un peu en avant du précédent. Antennes insérées à l'angle antérieur et externe de la plaque siis- céphalique , dans une petite excavation -, formées de trois articles, dont les deux premiers très-courts, en forme d'anneaux, le troisième très-gréle, filiforme, accompagné à son côté externe d'un très-petit article articulé. Chaperon séparé delà plaque sus-céphalique par un léger sillon, fortement transversal et échancré sur son bord antérieur. Lèvre supérieure visible dans l'échancrure du chaperon , fermant avec lui l'espace qui sépare les mandibules. Mandibules médiocres, peu saillantes, sub-arquées , munies à leur extrémité de plusieurs dents, dont deux principales. Mâchoires libres, assez développées, formées à leur base d'une masse charnue où l'on a peine à distinguer la pièce cardinale ; d'une pièce basilaire terminée intérieurement par un petit lobe maxillaire aplati, cilié sur son pourtour; de palpes maxillaires de quatre ar- ticles : le premier très-gros, globuleux, les deux suivants égaux et moins longs, le dernier petit et conique. Lèvre inférieure formée d'un menton en losange allongé, tronqué en avant; de pièces palpigèrcs confondues à leur base et divergentes, supportant des palpes labiaux uni-articulés; d'une languette repré- sentée par un petit tubercule charnu. Segments thoraciques plus courts et plus étroits que les segments abdominaux; prothorax recouvert en dessus d'un écusson corné, lisse, divisé sur la ligne médiane par un sillon profond ; le méso- ihorax et le métathorax présentant sur les côtés et à leur partie in- férieure de petites plaques cornées. Pattes de médiocre longueur, 258 Catalogue for mces d'une hanche aplatie d'avant en arrière , dirigée en dedans cl en arrière; d'un trochanter, d'une cuisse , d'une jambe à peu près d'égale longueur ; d'un tarse court terminé par un ongle grêle, assez crochu ; ces organes sont mous et membraneux à leur partie interne. Segments abdominaux au nombre de neuf , charnus, recouverts d'une peau fine et luisante, divisés chacun en dessus en deux par- ties par un sillon transverse , présentant des points épars surmontés d'une petite soie spinuliforme dirigée en avant; en dessous , chaque arceau présente sur la ligne médiane un disque ovalaire , transver- sal , dont le grand axe est occupé par un sillon et les bords par des mamelons charnus. Ces disques, au nombre de huit, servent pro- bablement à la progression, et à maintenir la larve sur les feuilles, soit en faisant l'office de ventouses , soit par la matière visqueuse dont ils sont enduits. Segment anal très-petit, présentant en des- sous un tubercule bifide, et en dessus une fente transversale qui est l'anus. Stigmates au nombre de neuf paires, dont huit sur les huit pre- miers segments abdominaux vers le milieu du bord latéral des ar- ceaux; la neuvième tout-à-fait à l'angle antérieur externe du méso- thorax, à peu près sur le même plan que les autres. Ces larves sont courtes , ovoïdes , avec leur plus grosse extrémité en arrière; leurs téguments sont minces et ordinairement de cou- leur sombre. Leurs mœurs ont été trop souvent décrites pour qu'il soit néces- saire que nous en parlions en détail. On sait qu'elles se recou- vrent de leurs excréments , qui les protègent à la fois contre l'ar- deur du soleil et la voracité des oiseaux , et qu'elles subissent leurs métamorphoses en terre dans une coque. Latreille (Hist. nat. des Ins. XI, p. o2G) a parfaitement exposé leur histoire et nous n'avons rien à ajouter à ce qu'il en a dit. CuiocERis. GeofF. C. mercligera. L. (Pi. IX, lig. 2). Blaiikaarl, Schouburg der Rupsen , Wormen,etc. 1G88, p. 01, PI XI, G, II, I. Larenzo Patarol, in Vallisnieri, Osserv. 1713. Uéaumur, Mém. t. III, 1737, Mém. VU, p. i>2[), Pi. XXVII. des Larves des Coléoptères. 259 Swammerdam , Bib. nat. — Trad. dans le t. V de la coll. aead. 1758, p. S52. De Géer, Mém. 1775, t. V, Mém. VI, p. 540, Westwood, Intr. to the mod. class, 1859, I, p. 575, fig. 45, 12, 15. C. brtinnca. Fabr. Boudier, Ann. delà Soc. Linn. de Paris, 1825, p. 259, PI. I. C. l'2-pimctata. Fabr. Frisch, Beschreib. 1720, Part. XIII, p. 29 , PI. III, lab. 28, fig. 1,2. C. asparagi. L. Frisch, Beschreib. 1720, Part. 1 , 27, PI. VI. Rœsel, Ins. Belustig. 1745, vol.II, cl. III , lit. IV, fig. 1. Bouché, Naturg. der Ins. 1854, p. 204, n° 54, t. X, fig. 58. Westwood, Intr, to ihe mod. class. 1859, t. I, p. 574, fig. 45 , 15, 16, 17. Lema. Fabr. L. menalopa. L. Réaumur, Mém. t. III, 1757, Mém. VU, p. 252. Westwood, Gardin. chron. 1849, p. 524. Cornélius , Entomol. Zeit. zu Stett. 1850, p. 20. L. cyanella. Fabr. Réaumur, Mém. t. III, 1757, Mém. VII, p. 2Ô5, Cornélius, Entomol. Zeit. zu Stett. 1850, p. 19. L. trinileata. Oliv. Des Etals-Unis. Harris , Insect. of Massachuss. 1841, p. 95. Vil sur la pomme de terre. Troisième division. Ce second type est en entier formé par les larves de la tribu des Cassidides, qui , par leurs formes bizarres , ont depuis longtemps attiré l'attention des naturalistes; elles présentent les caractères suivants : Tète subglobuleuse, de médiocre grosseur, cornée, presque en- tièrement cachée sous le segment prothoracique, à bouche dirigée en bas. Plaque sus-céphalique légèrement convexe, diversement im- 260 CalaUirjue pressionnée, portant en avant un chaperon transversal peu allongé. Lèvre supérieure bien développée, arrondie antérieurement, re- couvrant l'extrémité des mandibules. Antennes insérées sur les parties latérales et antérieures de la tète, dirigées en avant , formées de trois articles : le premier très- court, annulaire; le deuxième plus allongé, cylindrique; le troi- sième Irès-grèle, à peine visible. Ocelles au nombre de quatre de chaque côté, disposés en une série transversale, un peu arquée, derrière l'insertion des antennes; tous arrondis et fortement saillants. Mandibules très-courtes, en lame quadrangulaire , un peu con- vexes en dehors, et à bord terminal présentant trois à quatre petites dents aiguës. Mâchoires libres, présentant une pièce basilaire subcylindrique, prolongée en dedans en un petit lobe triangulaire, terminé en pointe et cilié sur son bord interne, portant en dehors un palpe maxillaire très-court, formé de deux articles. Lèvre inférieure formée d'un menton assez gros , transversal , présentant en avant une masse charnue, résultant probablement de la soudure des pièces palpigères et sur laquelle s'insèrent des palpes labiaux de deux articles , très-courts ; entre eux s'élève une petite languette représentée par un tubercule charnu. Segments thoraciques ordinairement bien distincts de ceux de l'abdomen , recouverts en dessus d'écussons coriaces ; prothorax très-grand , formant la partie la plus avancée du corps ; rugueux et diversement impressionné, présentant sur ses bords de chaque côté, quatre prolongements grêles , coniques , de longueurs inégales , garnis sur leurs bords de spiiiulcs plus ou moins nombreuses et plus ou moins longues : les deux antérieurs ordinairement rappro- chées ; le mésolhorax et le métathornx présentant aussi chacun deux appeiulices semblables de chaque côté. Pattes très-courtes , épineuses et fortes , insérées sur les parties latérales du corps, formées d'une hanche très-raccourcie, dirigée de dehors en dedans, d'une cuisse un peu plus longue, d'une jambe très-courte , enfin d'un tarse représenté par un ongle simple et crochu. Segments abdominaux au nombre de huit, moins longs que les segments thoraciques, munis de chaque côté d'un appendice épi- neux variable pour la longueur et la direction ; le dernier portant en outre à sa partie supérieure un appendice plus ou moins pro- des Larves des Culcoplères. 26î fondement bifurqué, à branches simples ou spinuleuscs de lon- gueur variable- l'anus s'ouvrant à la l'ace supérieure 4 falnlogiie Troisièmf, division. 'Les larves qui renlrent dans ce groupe forment éij;alcnieiU deux lypes dont le premier est constitué par la tribu des ITispides; elles ont au premier aspect quelque analogie avec certaines larves de Lon- gicornes, notamment celles des CaUidium. Tête cornée, petite relativement au reste du corps, en partie rétractile dans le segment proilioracique , portant des antennes à peine perceptibles, des mandibules assez fortes, triangulaires et légèrement dentées sur leur bord interne. Thorax formé dcsegmcnls semblables à ceux de l'abdomen; le j)rolliorax large, un peu plus long que les deux segments suivants, recouvert en dessus tl'un écusson corné; pattes médiocrement dé- veloppées et terminées par un ongle simple. Segments abdominaux au nombre de liuit, plus étroits que les segments iboraeiques, diminuant de largeur jusqu'au dernier ; cha- que segment portant latéralement de chaque côté un tubercule brun assez saillant. Stigmates au nombre de huit paires, dont sept sur les sept pre- miers segments abdominaux , au bord externe des arceaux dorsaux et portés sur de petites éminences charnues; le huitième se trouve placée l'angle antérieur et externe du mésothorax. Ces larves, que nous n'avons pas pu nous procurer jusqu'à ce jour, sont d'un blanc jaunâtre, sauf la tète, les pattes, les tuber- cules latéraux , la plus grande partie des arceaux dorsaux du proiho- rax et du segment terminal , qui sont brunâtres. Rlles vivent, comme beaucoup de larves (ÏAltka, dans le parenchyme des feuilles et y ac- complissent de même leurs métamorphoses. Ilarris, Boston Journ. of natur. Ilist. 1833, t. I, p. 141. AVeswood, Tntr. lo ihe mod. elass. 1839, I, 380, lig. 43, 21. (//. svturalis). lIispA.L. (PI. IX, fig. G) M. le D'' Ilarris (loc. cit.) a décrit les larves et les nymphes de quatre espèces de ce genre : les U. roseau quercifoliœ , suturalls c.^ villnla. II a aussi observé que ces larves sont attaquées par un Ich- neumon qu'il nomme /. Uispœ. des Larves def> Coléoptères. 203 Les larves des AUica forment le second type de la division ac- tuelle. Toutes n'ont cependant pas les mêmes mœurs; ainsi , l'une des espèces les plus grandes de nos pays {A. oleracea) vit à décou- vert et se trouve en grande quantité sur les feuilles de coudrier. C'est d'après elle que nous exposerons les caractères de ces larves. Tète de grosseur médiocre, arrondie, convexe en dessus, cor- née, à bouche dirigée en bas et en avant, formée de parties cor- nées. Ocelles non visibles. Antennes insérées à l'angle antérieur et externe de la plaque sus- céphalique, dans une petite excavation arrondie; dirigées en avant et formées de trois articles : le premier court , assez gros , le deuxième très-petit, annulaire , présentant à son extrémité au côté interne un petit appendice terminé par une soie , du côté interne; le troisième article grêle et plus allongé. Plaque sus-céphalique présentant un chaperon distinct, limité par un sillon transverse. Lèvre supérieure assez grande, un peu charnue, arrondie sur son bord antérieur. Mandibules médiocres , peu arquées , assez larges à leur extré- mité qui est divisée en plusieurs, dents assez aiguës. Mâchoires libres , formées d'une pièce basilaire bien développée , convexe en dehors , terminée antérieurement par un petit lobe con- tinu ; de palpes maxillaires longs, coniques, formés de quatre ar- ticles , dont le dernier plus long , acuminé. Lèvre inférieure formée d'un menton asssez grand, rétréci d'ar- rière en avant; de pièces palpigères confondues à leur base; de deux palpes labiaux de deux articles, entre lesquels se trouve sur un plan un peu supérieur, un renflement charnu représentant la languette . Thorax composé de segments à peu près semblables aux segments abdominaux ; prothorax présentant en dessus une plaque écailleuse diversement impressionnée; pattes de médiocre longueur, formées d'une hanche obconique dirigée obliquement en dedans et un peu en arrière; d'un trochanter court; d'une cuisse et d'une jambe à peu prés d'égale longueur; d'un tarse formé d'un seul article comprimé, 2G6 Catalogue supportant un ongle grèlej r'arlicle du tarse seul est membraneux à sa partie interne. Segments abdominaux au nombre de neuf, semblables entre eux, cliarnus, recouverts, ainsi que les deux segments thoraciques pos- térieurs , de petites plaques écailleuses , sétigères , luisantes , diver- sement disposées tant sur la face dorsale que sur la face opposée ; segment anal étroit, arrondi, uniformément coloré, présentant en dessous un prolongement bilide servant ù la progression. Stigmates au nombre de neuf paires , dont Iiuit sur les buit pre- miers segments abdominaux au bord externe des arceaux dor- saux; la neuvième située sur le mésotborax, à l'angle antérieur et externe. Ces larves sont de forme allongée , linéaire et subcylindrique , re- couvertes de soies ou de poils plus ou moins serrés; le plus ordinai- rement de couleur jaune sale et marquées de points et de plaques de nuance plus sombre. L'insecte parfait dépose ses œufs sur les feuilles ou sous leur pellicule épidermique ; les jeunes larves qui en sortent vivent de même, soit à la surface des feuilles dont elles rongent le parenchyme seulement (U. olcracca), soit dans l'intérieur même de ces organes, qu'elles creusent de galeries sinueuses (U. nemoruni). Pour se métamorphoser en nymphe, ce qui arrive dans le courant de l'élé, les premières se fixent par l'extrémité anale et attendent leur développement en insecte parfait sur les feuilles, exceptionnel- lement en terre; les secondes se creusent dans le parenchyme une loge où elles subissent leurs métamorphoses en nymphe et en insecte parfait. Quelques anciens auteurs ont consacré des articles spéciaux aux larves mineuses des feuilles, mais il est diflicile de rapporter avec quelque certitude les observations qu'ils ont données, à l'une ou l'autre espèce. Frisch, Beschreib. 1720. 4" partie, p. 41 , tab. XXIV. Réaumur, Mém. t. III, 1737, Mém. I, p. 55, PI. II, fig. 18. Latreille, Hist. nat. des Crust, et des Ins. 1802-1805, t. XI , p. 357. Brullé, Ann. de la soc. enlom. de Fr. 1855, t. IV, 1'" sér. PI. VIII. Observations sur la ponte d'un Altica, qui a lieu dans les graines des crucifères. Ralzeburg, Die Forstinsccl, 1857 , 1 , P. p. 242. fJcs Larves des Coléoptères. 207 Haltica. L* //. nemoriim. L. Lckeux, Trans. of llie Ent. soc. ofLontl. l. II, 1857, p. 2i, PI. IV, %.2. Wesiwood, Introd. lo ihe mod. class. 1859, t. I; p. 585, (ig. 1^1 (8). H. vitivora. Des Etats-Unis. Silliman , Americal Journal n" 54. H, crvcœ. Fab, Bouché, Entom. Zeit. zu Stelt. 1847, p. 163. Cette larve est allongée, rétrécie en arrière , d'un noir profond , recouverte sur le dos de tubercules sétigères , avec la poitrine et les pattes d'une couleur olive. Elle se trouve en juillet à la face infé- rieure des feuilles de chêne. H. oleracea, Fabr. Elle est d'un jaune sale, avec des taches subécailleuses, sétigères, d'un brun verdàtre; sa forme est linéaire et atténuée à ses deux ex- trémités. Les segments abdominaux sont divisés par un sillon trans- versal médian : chaque moitié d'arceau présente au milieu une tache transversalement allongée -, de chaque côté de celle-ci deux autres taches arrondies, et une autre à l'extrémité du sillon. En dehors des stigmates , on trouve encore des bourrelets longitudinaux, qui font paraître l'abdomen tuberculeux latéralement. En dessous on observe cinq séries longitudinales de taches. Le segment anal est étroit, arrondi, uniformément coloré. Nous avons trouvé cette larve sur les feuilles du coudrier [Corylus avellana) dont elle ronge le parenchyme. H. hemîspherica. Duft. Hammerschmidt, Observât, patholog. de plantarum gallar. ortu. Viennœ 1852, PI. I. Cyrtonus. Daim. C. rotimclatus. Dej. Mulsant et Wachanru, Mém. de l'Acad. des Scierie, Belles- lettres et Arts de Lyon, 1849. 2G8 Caialofjve Quatrième Division. Les larves comprises dans ce groupe appartiennent aux tribus des Chrysomélides , Eumolpides et Gallérucides. Elles présentent ce caractère commun de vivre complètement à découvert sur les feuilles des végétaux auxquels elles sont souvent très-nuisibles. Leurs mœurs sont en général les mêmes que celles des Crioceris avec les- quelles elles présentent une grande analogie de conformation ; nous n'avons cependant retrouvé dans aucune espèce de ce groupe les disques charnus que nous avons signalés à la face ventrale de ces dernières. Une autre différence consiste en ce que le palpe labial qui est uni-articulé chez les Crioceris, est bi-arliculé dans les larves actuelles. TiMARciiA. Meg. Les larves de ce genre sont de forme très-courte , fortement con- vexe en dessus et de couleur uniforme à reflets métalliques ; leurs té- guments sont coriaces et subréliculés. Leur tête est médiocre , pourvue d'antennes de trois articles , de six ocelles de chaque côté; sauf les palpes labiaux qui sont bi-arliculés , les parties de la bou- che ressemblent à celles des larves de Crioceris. Le segment termi- nal est conique et se prolonge en dessous en un appendice bifide servant à la progression; les stigmates sont au nombre de huit paires : la première située à l'angle inférieur antérieur du méso- thorax , les sept autres sur les sept premiers segments abdominaux , vers le milieu du bord externe des arceaux dorsaux. Il nous a été impossible de trouver la neuvième paire, malgré les recherches les plus attentives. La seule espèce du genre qui ait été décrite est la suivante : T. tenebricosa. Fab. Schaeffer, Abhandl. von Ins. vol. III, art. 5. 1764. AVestwood , Intr. lo ihe mod. class. 1839, I, p. 588, lig. 48 (2Ô). Chrysomela. Linn. Les caractères que nous venons d'indiquer conviennent encore à la larve de la C. violacea que nous avons sous les yeux , et f)roba- blemcnt à celles de la plupart des espèces de ce genre; mais ici on des Larves des Coléoptères. 269 reiroiive les ntuf paires de stigmates, dont une sur le huitième tegmeijl abdoniiiial. C. fiilgida. Fab. Letzner, Ukrs. der Aib. der Sehlesis. Gesells. 1841, p. 105; "vit sur le Tanaceliim vidgare. C. hœmoptera. L. De Geer, Mém. 1775, t. V, Mém. VI, p. 312, PI, IX, fig. 14-15; \it sur le Mille-pertuis. C. violacea. Fab. (Pi. IX, fig. 3). Cette larve, que l'on trouve en si grande abondance en été sur différentes espèces de Menthes, nous a présenté les caractères sui- vants : Tète subhémisphérique, un peu convexe en dessus , arrondie sur les côtés , lisse sur le vertex, légèrement impressionnée transver- versalement à sa partie antérieure, où elle présente un chaperon bien distinct. Lèvre supérieure assez grande , transversale, légèrement échan- crée en avant. Mandibules médiocres , non saillantes , en lame quadrangulaire, un peu convexes en dehors , terminées par cinq dents dont deux plus fortes. Ocelles au nombre de six de chaque côté ; le premier groupe formé de quatre, en losange, derrière les antennes, le second de deux ocelles distants, en dessous du premier et un peu en avant. Antennes de quatre articles, dont le premier très-grand, les trois suivants courts, coniques; le troisième présente au côté interne de l'article terminal , un petit article appendiculaire terminé par une soie. Mâchoires, lèvre inférieure et palpes labiaux semblables à ceux des Crioceris. Prothorax plus K)ng que les deux segments suivants, lisse, pré- sentant un sillon le long de ses bords ; les autres segments semblables anx segments abdominaux ; pattes de longueur médiocre. Segments abdominaux fortement convexes en dessus , divisés chacun en deux parties par un sillon transversal. Nous avons déjà signalé plus haut les neuf paires de stigmates. Cette larve est glabre, courte, contractée, de forme ovoïde à grosse extrémité postérieure; de couleur brun vcrdàtrc obscur, à rcfleis 55 270 Catalogue submétalliques; la lèle, le proihorax et la j«artic externe des jambes sont d'une nuance plus foncée. C. americana. L. Cette larve, dont nous sommes redevables à x\I. Jacquelin-Duval, a été trouvée aux environs de Toulouse sur la lavende cultivée {Lavendida vera). Elle présente la même organisation et la même forme générale que l'espèce ci-dessus; seulement elle a au bord externe des arceaux supérieurs du mésothorax et du métathorax deux taches semi-lunaires, assez grandes, d'un brun verdàtre que l'on ne retrouve pas dans la C. violacea. Les deux impressions de la plaque sus-céphalique sont aussi un peu plus fortes , et la tète ollVe un léger rcilet métallique. LiNA. Meg. Les Lina, a l'état de larve, diffèrent un peu des^spèces précé- dentes. Leur corps, de forme raccourcie, est bien moins convexe en dessus , ovalaire et atténué à ses deux extrémités , de couleur jaunâtre . et orné de taches et de lignes d'un noir brillant. La dispo- sition de ces lâches est à peu près la même dans les diverses espèces que l'on a étudiées; la larve si bien connue de la Linapopidi nous servira de type : Le prothorax présente à sa face supérieure un écusson trans- versal bordé de noir, et de chaque côté un point de même couleur • les deux segments suivants ont des taches semblables, chacun d'eux étant pourvu de chaque côté près de la ligne médiane, de deux points ; un troisième un peu plus en dehors , se voit au côté externe de ce dernier, puis un fort tubercule conique, et, tout-à-fait latéra- lement , deux autres points. Chacun des segments abdominaux présente de chaque côté une tache transversale allongée, près de la ligne médiane; en dehors un tubercule conique, puis un point, enfin latéralement un tubercule arrondi , de sorte que l'abdomen entier offre de chaque côté quatre séries de points noirs. En parlant de la ligne médiane la première est formée de taches transversales , la seconde de tubercules co- niques qui donnent issue à des tubes à l'état vivant , la troisième de petits points noirs arrondis où s ouvrent les stigmates • enfin la quatrième, tout-à-fait latérale, de tubercules arrondis. En dessous l'abdomen présente en tout cinq séries : une médiane , deux latérales ircs-rapprochées de la première et deux externes. La tète, les pattes des Larves des Coléoptères, 271 et le dernier segment sont, de même que tous ces points ou tuber- cules , d'un noir profond et luisant. Quant à rorganisatfon céphalique , aux neuf paires de stigmates , et au prolongement anal bifide servant à la progression, ils sont les mêmes que dans les Timarcha. Lorsqu'on touche la larve vivante elle fait sortir par les tuber- cules coniques, des tubes membraneux qui répandent un suc blan- châtre dont l'odeur se rapproche beaucoup de celle des amandes amêres. Elle subit ses métamorphoses sur les feuilles; la dépouille de la dernière mue se trouve pelotonnée à l'extrémité caudale de la nymphe , qui est maculée à peu près comme la larve. De plus longs détails sur l'histoire de ces larves se trouvent dans les auteurs suivants : Kirby et Spence, Einleitung in die Entomol, II, p. 279. Laireille, Hisl. nat. des Crust. et des Ins. 1802-1805, t. XI, p. 532. Ratzeburg, Die Fortins. 1857, 1. p. 241. Weslwood, Intr. to the mod. class. 1859 , t. I, p. 588 et suiv. fig. 48. Lina populi. L. (PI. IX. fig. 7). Goedait, Métam. natur. n° 118. 1700 Frisch, Beschreib. von ail. Ins. 1720 V, PI, VII, tab. VIII. Albin , Natur. histor. ofEngl. Ins. 1720. PI. 05. Lyonnet, Mém. posth. p. 125, PI. 12, lig. 56-57. De Géer, Mém. 1775, t. V, Mém. VI, p. 291, pi. VIII, Cisi. 18-20. Schaeffer, Abhandl. von Ins. 1764-1779, t. III, art. 4. Weslwood, Intr. to the mod. class. 1859, t. I, p. 589, Çi^. 48, 9-16. Klingeihœfer, Entom. Zeit. zu Slclt. 1845, p. 85. L. tremidœ. Fab. Ratzeburg, Die Foriins. 1857, ï , p. 245, PI. XX, fig. 5. Klingeihœfer, Entom. Zeit. zu Slclt. 1845, p. 85. L. scripta. Fab. Des Etats-Unis. La larve de celle espèce , rapportée de la Nouvelle-Orléans et que nous devons à l'obligeance de M. Guérin-Méneville, présente la plus grande analogie avec celle de la Lina populi; sa taille est un peu moins considérable, les taches sont proportionnellement moins étcii- 272 Catalogue (lues et d'un brun noirâtre; quant à leur disposition et leur forme, elles sont les mêmes dans les deux espèces. L. œnea, L. De Geer, Mém. 1775, t. V, Mém. Vï,p. 306, PI. IX, fig. 8-12. L. Escheri. Ileer, (var. co//am Suff.) Ileer, Observ. cnlomol. 185G, p. 31. ? L. do7'salis. Fab. Lyonnet, Mém. poslh. p. 124, PI. XII, %. 29-50. Gastropiiysa . Cliev. G . Polygoni. L. Les larves de cette espèce, que nous avons trouvées sur le Po'y- gonum aviculare , présentent la même organisation que les Lina. Elles sont d'un blanc jaunâtre; la tète , les pattes sont d'un brun foncé , de même que deux lignes longitudinales sur les bords laté- raux du corps; celui-ci est recouvert de poils longs assez nom- breux. Phratora. C-hev. P. vitellinœ. L. La larve rappelle tout-à-fait pour la forme du corps et l'organi- sation des parties de la bouche, celle de la Lina populi; la dis- position des taches est aussi la même. Le corps est d'un jaune sale; la tète, les pattes, les taches sont d'un brun sombre; celles-ci sont surmontées de une ou deux longues soies : comme les taches sont très-grandes, l'aspect général de la larve paraît d'une nuance plus foncée. Uœsel, Insect. Belustig. vol. II. cl. III. tit. 1 , fig. 2. 1745. Westwood, Iiitr. lo themod. class. 1859, I , p. 589, fig. 48-18. ? PJi, betiilœ. De Geer, Mcm. 1775, t. V, Mém. VI, p. 519, PI. IX, fi-. 28-30. lÎELODES. Fab. il. ancta. Fab. Les larves de cette espèce, que nous avons trouvées sur le Ra- niniculuft pnnnmila, ont une forme plus cylindrique et plus acu- des Larves des Coléoptères. 273 mince en arriére que celle des larves de la Phralora vitellinœ. Leur couleur est d'un jaune brunâtre , avec la lête , les pattes , et les taches d'une teinte brune assez sombre'; on observe du reste le même nombre de séries longitunales de points , et la plus grande différence consiste dans le nombre des taches des séries médianes, bien plus considérable dans cette espèce; car tandis que dans les larves de la Phratora vitellinœ et de la Lina populi chaque segment abdominal présente seulement une tache sub-médiane, ici chaque arceau en a deux un peu inégales et placées l'une au bord antérieur, l'autre au bord postérieur de l'arceau ; le corps est recouvert de petites soies courtes , pâles et éparses. H. phellandriî. L. Boie, Entomol. Zeit. zu Stett. 1850, p. 360. La larve, qui est noire, vit dans la tige creuse du Sirum latifolium, près du collet. GoNiocTENA. Chev. G. rvfipcs. Payk. Cette larve que nous avons trouvée vivant en société sur un jeune peuplier, a beaucoup de ressemblance pour la forme générale du corps avec celle de la Phralora vitellinœ, mais elle est un peu plus grande et plus allongée. L'organisation de la tète et des parties de la bouche est la même que dans les Chrysomela ; la couleur du fond est d^un jaune brunâtre clair, avec la tète, les pattes, l'écusson du pro- thorax, les deux ou trois derniers segments, ainsi que les taches, d'un noir brunâtre. L'arceau dorsal de chaque segment, sauf celui du prothorax, est divisé en deux parties égales par un sillon trans- verse bien marqué La série longitudinale de points, la plus rappro- chée de la ligne médiane, est formée de taches nombreuses, con- fluentes avec celles de la série opposée, chaque arceau en. présentant deux; en dehors de cette première série on peut encore en compter cinq autres, non compris la série latérale qui est composée de ren- flements ovoïdes. Les stigmates, qui forment la plus externe de ces cinq séries, sont petits, arrondis, et d'un noir brillant. Ces taches brunâtres, allongées pour la plupart dans le sens transversal, por- tent à leur sommet de longs poils d'un jaune clair, peu nombreux et dirigés en arrière. G. li'pimctata, Fab. Cornélius, Entom. Zeit. zu Stett. 1850, p. 19, Î274 CatnlogtiL' Spartophila. Chev. S. C)-piinctata. Fab. llceger, Isis, 1848, p. 322, tab. 3. S. litura. Fabr. Cette petite larve que l'on rencontre si fréquemment dans le cou- rant de 1 été sur le genêt , ressemble à la larve de la Gonioctena rufîpes , dont elle présente tous les caractères. Chaque segment, en exceptant le prolhorax , est divisé à sa face supérieure en deux parties par un sillon profond ; chaque arceau dorsal présente ainsi l'aspect de deux bourrelets transversaux juxla-posés. La larve est d'un blanc jaunâtre clair, y compris la tète; l'extrémité du labre, des mandibules, les six ocelles, les stigmates et les tarses sont d'un brun foncé ; tout le corps est hérissé de nombreuses soies d'un fauve-clair, allongées, un peu plus courtes en dessous qu'en dessus. CoLAPHus. Meg. C. barbcn'iis. Fabr. Joli, Ann. des Se. nat. 1844, t. Il, 3"sér. p. o, PI. III. [Cohs- pis atra). Dufour, Ann. de la Soc. cntom. de Fr. 1836, t. VI, p. 372. (^Colaspis barbara). Daube, Ann. de la Soc. entom. de Fr. t. V, 1837, p. 49. (Colaspis barbara). LupERus. Geofï. On ne possède sur les larves de ce genre que des renseignemenis peu détaillés donnés par Raizeburg , Die Fortins. 1857 , I. p. 24/>. Galeruca. Geoff. Les larves de ce genre sodI de forme plus allongée, plus liné- aire que celle des Cfin/soinda ; la bouche est composée des mêmes parties que chez les Criociris ; mais ici la plaque sus-céphalique ne présente qu'un seul ocelle de chaque côté, en arrière de l'insertion des antennes. Le j)rolongcment anal, au lieu d'être bilide comme dans les Tiniarcha et les Chrysomela, est simple et assez gros. Les larves des Galeruca sont ordinairement de couleur sombre; les grandes espèces indigènes sont en entier d'un noir profond et mat, souvent recouvertes de longs poils jaunâtres, plus ou moins nom- des Larves des Coléoptères. 275 breux; les arceaux dorsaux sont sillonnés transversalement et ornés, comme ceux des Lina, de plaques ou taches tuberculiformes d'un noir brillant. La larve de la Galeruca rustica que l'on rencontre en si grande abondance au mois de mai sur la centaurée des prés , au lieu de points, présente des prolongements cylindriques assez éle- vés et hérissés de longs poils. Pour se métamorphoser ces larves s'enfoncent en terre et la nymphe est ordinairement de nuance plus claire que la larve : au bout de quelques semaines, l'insecte parfait s'est développé et sort de sa retraite. Outre les auteurs que nous citons dans l'énumération des espèces on peut encore consulter : Latreille, Hist. natur. des Crust. et des Ins. 1802-1805, t. XI, p. ôôif. Weslwoodj Inlrod. to the mod. class. 1839, I, p. 282. G. tanaccti. F;ibr. De Geer, Mém. 1775, t. V, Mém. VI, p. 300, PI. VIII, fig. 28, 29. Westwood , Introd. to ihe mod. class. 1 839, 1, p. 382, fig. 4-6, 21 . Ilornung, Bericht. des Naturf. Vereins des Harzes, 1847-1848. G. alni. L. De Geer, Mém. 1775, t. V, Mém. VI, p. 306, PL IX, fig. 21-22. Bouché, Naturg. der Insekt. 1834, p. 205, n° 36. Ualzcburg, Die Fortins. 1837, I, p. 244, tab. XX, Og. 0. Westwood, Introd. to ihe mod. class. 1839, I, p. 383, fîg. 47, 4. G. nympheœ. L. De Geer, Mém. 1 775 , t. V, Mém. VI , p. 327, PL X, fig. 3, 4, Westwood , Intr. to the mod. class. 1839, 1, p. 382, fig. 46, 15. G. capreœ. L. Ratzeburg, Die Foriins, 1837, I, p. 244, PL XX, fig. 5. Westwood, Intr. to llie mod. chiss. 1839, I, p. 383, fig. 47, 2. G. vibitrni. Payk. Bouché, Naturg. der Insekt. 1834, p. 204, n" 35. G. rustica, Schall. Rœsel, Inscct. Belust.vol. II, cl. lU , lab. V, fig. 1, 2. 270 Ca'alogue EuMOLPus. Fabr, JE. vitis. Fabr. Latreille, Hist. nat. des Crust. et des Ins. 1802-1800 , t. Xf , p. 351. Walkcnaer, A.nn. de la Soc. ciitoin. de Fr. t. V, 1" scr. 1836, p. 247. Guérin-Mcneville, Ann, de la Soc. entom. de Fr. t. IV, ^'* sér. 1846, Bull. p. XXXV. Cette espèce pond au pied des vignes j au printemps suivant la larve attaque les feuilles de cette plante. Cinquième division. Cette division est formée par deux grandes tribus, celles des Cryptocéphalides et des ChjtJirides. Leurs larves ont pour caractère commun de vivre dans des fourreaux qu'elles traînent après elles ; leur organisation, qui est, à peu de chose près semblable, peut être définie de la manière suivante : Tète assez grosse, sub-circulaire en dessus, un peu déprimée, cornée , à bouche dirigée en bas et en avant , formée de parties cornées. Ocelles au nombre de six de chaque côté , dont quatre en arrière de l'insertion des antennes , les deux autres un peu en dessous ; tous arrondis et à peu près d'égale grandeur. Antennes insérées vers le bord antérieur externe de la plaque sus-céphalique, dans une légère excavation, dirigées en avant, co- niques et formées de trois articles : le premier très-gros et court; le deuxième plus grêle et plus long , le troisième arrondi , tuber- culiforme, accompagné à sa base d'une soie placée à son côté externe. Plaque sus-céphalique sinuée en avant, sans chaperon distinct. Lèvre supérieure extrêmement courte, ciliée sur son bord antè- licur. jMandibules faibles, petites, en lamelle triangulaire, un peu épaissies à leur base, munies de deux fortes dents à l'exirémité. Mâchoires soudées avec la lèvre inférieure , formant avec elle une pièce quadrangulaire logée dans une profonde échancrurc de la plaque sous-céphalique; composées d'une pièce cardinale petite et disposée obliquement; d'une pièce basilaire très-grande, aplatie, des Larves des Coléoptères. '^77 présentant à son extrémité un petit lobe mobile d'une seule pièce , cilié sur son bord , et un palpe maxillaire court, conique , formé de quatre articles. Lèvre inférieure formée d'un menton très-grand , soudé aux pièces basilaire et cardinale des mâchoires; de pièces palpigères con- fondues à leur base; de palpes labiaux bi-arliculés , et d'un petit rudiment de languette. Segments thoraciques semblables aux segments abdominaux, sauf le prolhorax , lequel est recouvert en dessus d'un écusson corné assez ferme ; pattes assez longues , formées d'une hanche allongée , conique, dirigée fortement en dedans et un peu en avant; de tro- chantcrs courts; de cuisses un peu plus longues; de jambes plus longues encore, comprimées d'avant en arrière et garnies sur leurs bords de soies et d'aspérités; d'un tarse représenté par un ongle très-long, aigu , faiblement arqué. Les pattes ne présentent pas à leur partie interne cette membrane molle, spongieuse, qu'on re- trouve chez tant de Chrysomélines. Segments abdominaux au nombre de neuf, tous charnus, forte- ment convexes en dessus où ils présentent de nombreux sillons transverses; ces sillons manquent à la face inférieure, ce qui per- met d'apprécier plus facilement le nombre des segments. L'anus se présente sous la forme d'une fente transversale. Stigmates au nombre de neuf paires, dont huit sur les huit pre- miers segments abdominaux ; la neuvième située à l'angle inférieur et antérieur du mésothorax. Ces larves sont d'un blanc jaunâtre , avec la tète , l'écusson pro- ihoracique, et l'extrémité des pattes d'un rouge brunâtre; le corps est recouvert çà et là de quelques poils , un peu moins rares sur les parties antérieures. L'abdomen est fortement épaissi et replié sur lui-même dans sa moitié postérieure, de sorte que l'anus s'avance jusque vers la dernière paire de pattes. Les fourreaux dans lesquels demeurent ces larves sont de forme ovoïde ou cylindrique, diversement ornés et conformés ; noirâtres , brunâtres ou grisâtres; plus convexes en dessus qu'en dessous; cou- pés obliquement de haut en bas et d'avant en arrière à leur partie antérieure, plus larges à la partie opposée et recouverts dans quel- ques espèces de poils plus ou moins longs dont la nature est incon- nue. Il est actuellement reconnu que ces fourreaux sont formés des excréments des larves. Nous extrayons de l'excellent Mémoire de M. Rosenhauer cité 35 278 Catalogue plus bas un court exposé de l'histoire de ces larves. Les insectes parfaits s'accouplent dans les mois de juin et de juillet; la femelle j)oiid (le vingt à trente œufs allongés , cylindriques, jaunâtres et lui- sants. D'après les observations de Gêné el de M. Rosenhauer, la femelle, retenant les œufs entre ses tarses postérieurs, les entoure d'une couche d'excréments régulièrement disposés, et qui plus tard doit former le fourreau de la jeune larve. Celle-ci éclot quatoize à dix-huit jours après la ponte, mais n'atteint son coiuplet déve- loppement , du moins pour les espèces que l'on a étudiées , qu'après deux ou trois étés. Jamais ces larves n'abandonnent leurs four- reaux ; mais lorsque par l'effet de la croissance , ils deviennent trop petits, elles l'agrandissent en y ajoutant de nouvelles pièces. Lors- qu'elles veulent changer de peau, elles en ferment l'ouverture par un opercule composé de même substance que le fourreau. Elles •igissent de même quand le temps de la métamorphose en nymphe s'approche, et se retournent dans leur loge, c'est-à-dire que par un mouvement de bascule, la tête se trouve placée vis-à-vis du fond. Nous avons observé souvent des fourreaux vides, appartenant à la Chjthra à-pundata, collés par leur ouverture antérieure à des frag- ments debois, des bûchettes, des pierres ; un fait analogue s'observe aussi dans quelques larves exotiques qui attachent leurs fourreaux au tronc des aibres. Par cette manœuvre, la larve ferme sa cellule avec moins de frais et en même temps l'insecte parfait sort avec plus de facilité. Les larves des Cryptocéphalides se trouvent dans leur jeune âge sous les haies , dans le gazon où elles se nourrissent de feuilles sèches, mais parvenues à un certain degré de développement , elles vont sur les buissons chercher les feuilles fraîches. La manière de vivre des Clylhrides n'est pas établie avec la même certitude, et quoique Hubner ait nourri jusqu'à son entier développement une larve de Clylhra longimuna des feuilles du Trifolhim montanum , quelques espèces paraissent vivre de sub- stance animale , qui , pour les espèces vivant dans les fourmillièrcs, comme par exemple , la Chjthra i-pit7îctata , leur serait apportée par les fourmis. L'organisation de la bouche, si diiïéronle de celle des autres Cluysomélines , rappelle au contraire à un haut degré celle des Elalérides. Dans ces derniers les mandibules sont plus grandes et plus fortes, mais aussi ils vivent de proie vivante ; pour la dis- position des mâchoires et de la lèvre inférieure, l'analogie est très- rcmarquable. Du reste, M. Rosenhauer, qui a exposé l'histoire de des Larves des Coléoptères. 279 ces larves avec tant de soin et (rexaelilude, pense que de nouvelles ubservalions sont nécessaires pour déoider ce poitit. Les auteurs qui se sont occupés de ces larves tubifères en général sont les suivants : Zscliorn , in Germ. Magaz. der Enlom. 1815, l. I, p. 13G. Gêné, Ann. des Se. natur. 1850, t. XX, p. 155. Chevrolat, in Silbermann , Revue entom. 1855, t. ÏII, p. 205; et Ann. de la Soc. entom. de Fr. 1845, t. III, 2^ sér. Bull. p. XI. Rosenhauer, Ueber dieEntwickelungundForipflanz. derClyt.und Crypt. in den anitlicher Bericlil ùber die XXIII Versamml. der deutschen Naturf. und Aerzle in Nurnberg, 1845, p. 179. Erichson, Archiv. deWiegm. 1845, il, p. 75. Siebold , Verzeichniss der Ksef. Preuss, 1847, j). Cl. Quelques mots seulement. Lacordaire , Monog. des Coléopf. subpcnt. de la famille des Phytoph. t. II, 1848, p. 15-15. Tribu 1 . Clythrides. Groupe i. Clythridées. Clythra. Laich. C. h-punctata. h. (P1.IX,%. 5}.. Sclialler, in Germar, Magaz. der Entom. t. 1 , p. 528 et suiv. tab. I , fig. 8. Fabricius, Syst. Eleuther. 1801, t. II, p. 52. Gêné, Ann. des Se. natur. 1850, t. XX, p. 155. Schniidt, Enlomol. Zeit. zu Stett. 1841, p. 148. Rosenhauer, Entomol. Zeiiung. 1842, p. 50. Maerkel, in Germar, Zeitschr. fur die Entom. 1841, t. III, p. 221,1844, t, V, p. 254. Lacordaire , Monogr. des Coléopt. subpent. de la famille des Phyt. t. II, p. 15 et suiv. 1848. Vallot, Revue Zoolog. 1848, t. IX, p. 180; description du fourreau. Rosenhauer, Ueber die Entwick. und Fortpfl. der Clyt. und Crypt. 1852, p. 22, tab. I, fig. 1, a-d. C. lœvhiscula. Ralz. Rosenhauer, Ueber die Entw. und Forlpf. der Clyt. und Crypt. 1852, p. 25, fig. 2. 280 Catalogue C. palmata. Lac. (Lachnœa). Dufour, Ann. génér. des Se. phys. 1820, t. VI, p. 507, PI. 96, %. 1-2. Lacordaire, Monog. des Coléopl. subp. II, p. 15 et suiv. C. tristigma. Lac. (Lachnœa.) Rosenhauer , Ueber die Enlw. uiid Forlpf. des Clyt. 1852, p. 24,%. 6. C. vicina. Lac. (Lachnœa.) Lucas, Revue Zool. 1851, t. III, 2° sér. p. 517. Larve, nymphe et fourreau. Rosenhauer, Uebcrdie Enlw. und Foripfl. der Clylh. und Crypt. 1852, p. 25, fig. o. C. i-maculata. L. (Coptocephata). Rosenhauer, Loc. cit. p. 25, fig. 5. C. floral is. Ohv. (Coptocephala) . Rosenhauer, Loc. cit. p. 24-, fig. 4. C. longimana. L. [Labidostomis) . Hubner, in Fuessly's Archiv der Insekt. Gesch. , Hefl. VI, 1-4, fig. 51, 1785; avec une note de Fuessly. Fabricius, Syst. Eleulherat. 1801, t. Il, p. 57. Latreille, Hist. natur. des Crust. et des Ins. t. XI, p. 556 , 1802- 1805. Wesiwood, Introd. to the mod. class. 1859, I, fig. 47 (11,12). Lacordaire, Monog. des Coléopt. subp. de la fam. des Phyl. II, p. 15-U. Rosenhauer, Loc. cit. p. 27, fig. 10. C. humeralis. Sch. [Lahidostomis). Rosenhauer, Loc. cit. p. 26, fig. 9. C. distingucnda. Rosenh. Rosenhauer, Beitrag. zur Insectenfauna Europas , I , p. 64 , 1847. Rosenhauer, Ueber die Entwick. etc. 1852, p. 26, fig. 8. C. meridionalis. Lac. (J^bidostomis). Hoscnhaiier, Loc. cit. p. 25, fig. 7. des Larves des Coléoptères. 28! C. octosignata. Fabr. (Titubœa.) Lucas, Ann. delà Soc. entom. de Fr. 1851, t. IX, ^2^sér. p. 29^ PI. n,nM, (ig, 1, a-c. Groupe 2. Chlamydées. POROPLEURA. Lac. P. monstrosa. Du Brésil. Burmeister, in Wiegman's Archiv, 1855, p. 245, PI. V. Lacordaire, Monog. des Coléopt. subp. de la fam. des Phyf. II, p. 641. M. Lacordaire reproduit la description de la larve de cette espèce, qui a la plus grande analogie avec celle de la C. i-punctata. Les trois fourreaux qu'il décrit dans une note additionnelle à la lin du même volume, appartiennent également aux Chlamydées , ainsi que cela est reconnu maintenant. Groupe 5. Lamprosomidées. M. Lacordaire (Loc. cit. II, p. 563) donne, d'après M. West- wood, la description de quelques fourreaux qui avaient été trouvés au Brésil attachés à l'écorce d'un Bombax; ils ressemblent beau- coup au premier aspect à des bourgeons morts , et se rapprochent plus pour la forme générale des fourreaux des Chlamydées que de ceux des Ciythridées. La substance dont ils sont formés est égale- ment excrémenlitielle. Wesswood, Ann. and Magaz. ofnat. Ilist. VIII, p. 297. Tribu 2. Cryptocéphalides. Sur les larves de ce groupe considérées d'une manière générale il faut consulter : Hubner, in Fuessly, Archiv, 1785, Heft. VI, p. 1-4, tab. ol. Zschorn, in Germar's Magaz. 1813, 1. 1, p. 186. Thion et Percheron, Ann. de la Soc. entom. de Fr. 1833, t. II Bull. PI. XXXIX. ' ' ' Suffrian, Linnaea Entom. 1847, t. II, p. 8, 102 et 153. Cryptocephalus. Geoff. C. labiatiis. L. Gyllenho^ll, Insccta succica, 1813, p. 628, 282 Catalogne C. i'2-piinctatHS. Fabr. Gêné, Ann. des se. nalur. l. XX, 1850, p. 145. RosenhaucT, Uebcr die Entwick. und Fortpf. der Clyllir. iind Crypt. 1852, p. 28 , (ig. 15. C. bi-piiHclatiis. L. Rosenhaiier, Loc. cit. p. 28, fig. ÎI. C. coryli. L. Rosenliauer, Loc. cit. p. 28, fig. 12. C. sericeus. L. (C. aureolits. Suff.) Roscnliauer, Loc. cit. p. 20, fig. 14. C. morœi. L. Rosenhaiier, Loc. cit. p. 50, fig. 15. C. vittatus. Fabr. Rosenhauer, Loc. cit. p. 50, fig. IC. C. piiii. L. Rosenhauer, Loc. cit. p. 50, fig. 17. C. gracUis. Fabr. Rosenhauer, Loc. cil. p. 5J. C. minutus. Fabr. Rosenhauer, Loc. cil. p. 51, fig. 18. C. hieroghjphicus. Fabr. Rosenhauer, Loc. cit. p. 52, fig. 19. EROTYLIENS. On connaît aujourd'hui quatre larves de cette famille; mais les descriptions de trois d'entre elles {jEgithus , Engis, Mycetœd) lais- sent beaucoup à désirer. Nous pourrions donner comme spécimen celle de la Triplax nigripennis , qui a été très-bien formulée par M. L. Dufourj nous préférons faire connaître dans ce but la sui- vante que nous devons à l'obligeance de M. Guérin-Méneville. IscHYRUs. Chevr. 1. quadn'punctatus. Oliv. De Cuba. (PI. IX, fig. 8). Tète de grandeur médiocre, cornée, subquadrangulairr, légère- mont aplatie en dessus et en dessous. des Larves des Coléoptères. 283 Plaque sus-céphaliqiic ù surface rugueuse , forlcmcnt impres- sionnée de chaque oMé , en dedans des antennes. Antennes de médiocre longueur, insérées au bord antérieur et latéral de la tète, dirigées en dehors, portées p;ir un prolongement bien circonscrit de la plaque sus-céphalique, cylindriques, formées de trois articles : le premier court , le deuxième deux fois plus long, le troisième très-grèlc et à peine de moitié aussi long que le pré- cédent. Ocelles au nombre de six de chaque côté, arrondis, disposés immédiatement en arrière de l'insertion des antennes sur un renfle- ment commun, en deux séries transversales : l'antérieure formée de trois, descendant un peu plus bas sur les côtés que la posté- rieure. Chaperon transversal , limité postérieurement par un léger sillon. Lèvre supérieure bien développée, convexe en avant et cachant l'extrémité des mandibules. Mandibules médiocres, à extrémité obtuse, tridentée; la dent médiane plus forte que les latérales. Mâchoires libres, composées d'une pièce cardinale disposée obli- quement; d'une pièce basilaire assez développée, portant en de- hors un palpe maxillaire de trois articles : les deux premiers égaux, cylindriques, le troisième aussi long que les deux précédents réu- nis, un peu aminci vers l'extrémité; en dedans la pièce basilaire est prolongée en un lobe carré, atteignant presque la longueur du palpe et légèrement cilié en avant. Lèvre inférieure formée d'un menton allongé, charnu; de deux pièces palpigères soudées en un corps présentant un sillon mé- dian ; de palpes labiaux de deux articles, courts, et d'une petite languette conique. Thorax formé de trois segments un peu plus longs que les seg- ments abdominaux, surtout le prothorax , qui est recouvert en des- sus d'une plaque cornée, à surface irrégulière, fortement rugueuse par suite de la présence de petits points saillants, plus proéminents sur les parties latérales; les deux autres sen)blables aux segments abdominaux; pattes de médiocre longueur, fortnées d'une hanche obconique, dirigée en dedans et un peu en arrière; d'un trochanter et d'une cuisse d'égale longueur; d'une jambe un peu plus longue, terminée par un tarse représenté par un ongle simple. Segments abdominaux au nombre de neuf; chacun des huit pre- miers présentant en dessus un écusson corné, muiii de ileux ca- 284 Catalogue rèncs saillantes, transversales, confondues en une seule sur les arceaux posicricurs et surmontées de pointes cornées , plus nom- breuses et plus développées sur les parlies latérales et postérieures. En dehors de cet écusson , chaque segment porte de chaque côté un tubercule charnu , muni aussi de trois à quatre pointes , mais non cornées; en dessous, les arceaux abdominaux sont recouverts de séries transversales de poils fauves peu allongés. Segment terminal plus étroit que les précédents , muni sur ses bords de trois à quatre pointes, et, à l'extrémité, de deux petites cornes subparallèles, rele- vées en avant et aussi garnies de quelques pointes; ce même seg- ment prolongé en dessous en un appendice charnu , divisé en deux parties sur la ligne médiane par un léger sillon et servant , selon toute probabilité, à la progression ; l'anus s'ouvre derrière cet ap- pendice. Stigmates au nombre de neuf paires : la première située au bord antérieur et inférieur du mésothorax ; les huit autres sur les huit premiers segments abdominaux, au dessus des tubercules latéraux des arceaux du dos; ces stigmates arrondis et portés sur de petits prolongements coniques. Les mœurs de ces larves, rapportées de la Nouvelle-Orléans, sont inconnues. Elles sont longues de 4 à 5 lignes, un peu rétré- cies en avant et en arrière, et obtuses aux deux extrémités; la face supérieure de la tète et les écussons dorsaux des segments sont d'un brun rougeàtrc foncé, le dessous est d'un blanc jaunâtre sale ; du bord antérieur du prothorax part un sillon médian blanchâtre qui atteint jusqu'au bord postérieur du huitième segment abdo- minal. Si l'on recherche les analogies de ces larves , on ne peut mécon- nailre les points de contact qu'elles offrent avec celles des Coccinella. La forme et l'organisation sont formées sur le même type; mais le rapportes! plus IVap|)an( encore si l'on se rappelle la forme convexe de la lèvre supérieure dans l'une et l'autre familles, la disposition la forme des antennes et des palpes, et surtout le développement du lobe maxillaire. il^GiTHus. Fabr. j€. surinamensis. Fabr. De l'Amérique mérid. Lacordaire, Ann. de la Soc. entom. de Fr. 'tSÔ'S, t. 1. V sér. p. ôGi. (les Larves des Coléoptères. 28.3 Triplax. Payk. T. nigripennis. Fubr. Westwood, Intiod. to tlie mod. class. 1839, l. I, p. 393, (ig. 49 (6). L. Duiour, Ann. de la Soc. entoin. de Fr. 1842, t. Xï , V'sév. p. 191. Engis. Payk. £. rvfifrons. Fabr. Weshvood, Loc. cit. p. 147, Iv^. H (15). Mycetoea. Steph. M. hirta. Marsh. Westwood, Loc. cit. p. 154, fig. 13 (15, 16). CÎAPÉÂSTRES. Dans sa Faune des insectes de l'Allemagne, Erichson (III, p. 41) rapproche les genres Orthoperus , Clambus, Clypeaster, du groupe des Coccinelliens. Tous les auteurs ne sont pas d'accord sur ce point, et quoique les étals primitifs de plusieurs espèces soient connus, de nouvelle? découvertes sont nécessaires pour tracer les caractères généraux des larves et pour décider cette question de classification. Dans cet état de choses , nous devons nous borner à reproduire la belle description que M. E. Perris a donnée d'une espèce du premier des genres ci-dessus. Orthoperus. Steph. O.pkeus. Steph. (Pi. XI, fig. 9). Perris, Ann. de la Soc. cntoin. de Fr. 1852, 2° sér. p. 587, •Pl. XIV, n'"5,fig. 24-52. Longueur 1 '/^ millim. Tète petite , ovale, d'un blanc un peu livide, brunâtre posté- rieurement et pourvue de quelques poils ; antennes insérées au tiers postérieur, c'est-à-dire beaucoup plus bas qu'on ne le voit généra- leinent, [)uisque ordinairement ces organes avoisincnt la base des 57 28g Catalogue niiiuilibulcs; légèrement arquées en avant et formées de trois arti- cles : le premier court, le second deux fois au moins aussi long, le troisième de même longueur que le précédent, mais beaucoup plus '•rèleet presque subuléj épistome court; labre large, arrondi, peu avancé, en forme de segment de cercle; palpes maxillaires très-sail- lants, de trois articles : le premier peu allongé et assez gros, le second un peu moins long et moins épais ; le troisième aussi long que les deux autres ensemble, robuste, renflé au milieu , surtout du côté interne, et surmonté d'un long poil ; lobe maxillaire grand , en trapèze irrégulier, avec l'angle supérieur aiguj lèvre inférieure courte, non saillante, si ce n'est lorsqu'on exerce une pression sur la télé; coupée carrément et munie de deux petits palpes labiaux bi- ariicnlés; mandibules pas trop robustes , médiocrement arquées, acérées et roussàtres. Corps de douze segments, elliptique, déprimé, d'un blanchâtre un peu livide, plus pâle en dessous , avec une série de taches d'un brunâtre livide le long des flancs; segments thoraciques très-déve- loppés, surtout le premier; marqués d'un pli transversal recon- naissable à un sinus assez apparent qui existe de chaque côlé, et qui en impose à l'œil au point presque de faire croire que chacun de ces segments est composé de deux ; sur le segment protho- racique une tache brunâtre presque carrée , coupée en deux lon- gitudinalement par une ligne blanchâtre ; segments abdominaux courts, le dernier ayant une forme semi-ellipsoïdale, et muni en dessous d'un petit mamelon ambulatoire réiractile; pattes courtes , de trois articles , hérissées de quelques soies et terminées par un ongle faiblement crochu. Indépendamment des caractères que je viens de signaler, cette larve offre des particularités qui la rendent très-reconnaissable. Son corps est tout couvert de très-petits mamelons déliés et papilli- formes, qui échappent à la loupe, mais que révèlent parfaitement les verres amplilians du microscope; elle est, en outre, régulière- ment parsemée ou plutôt ornée de poils épais , coniques et un peu roussàtres, semblables à ceux que nous avons déjà observés dan^ la larve du Corticaiia pubesccns , mais plus longs et plus apparents. Le long des flancs , ces poils, d'inégale longueur, constituent une sorte de frange très-élégante. Il en existe six de chaque côlé du seg- ment prolhoracique , trois sur les deux segments suivants , et de deux à tiois sur chaque segment abdominal, snufle dernier qui en a de bix à sept. A ces poils te joignent, sur le prolhorax , deux des Larves dc^ Coféoplèr"!^. 287 longs poils de forme ordinaire , un sur les deux segments suivants et six sur le dernier. Vu à la loupe, le dos de la larve, à l'exclusion du segment pro- llioracique, semble parsemé de points brunâtres disposés symétri- quement; on reconnaît au microscope que ces points ne sont autre chose que des poils cunéiformes comme ceux des flancs , mais plus courts et rangés en huit séries longitudinales, savoir : quatre dor- sales, dont les deux médianes plus rapprochées entre elles que de leurs voisines, et quatre latéro-dorsales , deux de chaque côté, Irès-rapprochées et formées de poils un peu plus gros que les autres. La région ventrale est revêtue de poils Irès-fîns et assez longs , inclinés en arrière. La nymphe est fixée au plan de position par son extrémité posté- rieure enchâssée dans la peau de la larve. Clypeasteîî. AîkI, C. lateralis. Marsh. Heeger, Isis, 1848, p. 528, tab. lîL Cette larve , par sa forme générale et les appendices dont elle est ornée, a d'étroites analogies avec l'espèce précédente; il esta re- gretter que M. Heeger n'ait pu examiner les parties de la bouche. Clambus. Fisch. C. enshamensis. Westw, Perris, Ann. de la Soc. entom. deFr. t. X, 1852, 2° sér. p. 574 PI. XIV, nM,fig. 1-10. La larve de celte espèce diffère notablement des deux précédentes- et peut-être ce genre serait-il mieux placé dans la famille des Aniso- tomides, comme l'ont pensé divers cntomologisles, et en particulier M. Perris. ENDOMYCHIDES. La larve de la Lycoperdina fasciata que nous décrivons plus bas est la seule de cette famille qui soit suflisammenl connue en ce moment. 588 Catalogue Endomychus. Web. /v. coccincus. Fabr. Kirby aiul Spencc , Intr. to Entom. i. III, p. IGG. Wcslwood, Iijir. to ihc motl. class. t. I , fig. 49 , II. Calyptobium. Villa. C. Ktinzi'i. Aube, CoquercI, Ann. de la Soc. ciilom. de Fr. l. VI, 2* sér. 18i8, p. 181, PI. VII, n°4, fig. ■i,a-d. Lycoperdina. Latr, L. fasciata, Fabr. (PI. iX, fig. II). Tète petite, arrondie, siibcornée, un peu enfonct'e dans le pro- tliorax, à bouche dirigée en bas et un peu en avant. Plaque sus-cépbalique légèrement convexe , présentant deux larges impressions à sa partie antérieure et quelques poils épais sur les régions latérales. Chaperon bien distinct, assez allongé, légèrement échancré au milieu de son bord antérieur. Lèvre supérieure un peu moins développée que le chaperon, aussi large que lui, un peu voûtée et couvrant les mandibules; à bord antérieur arrondi et muni de quelques poils courts. Ocelles non visibles. Antennes courtes, articulées en avant de la plaque sus-cépha- lique, aux angles latéraux et postérieurs du chaperon; formées de trois articles: le premier court et large, en forme d'anueau ; le deuxième plus grêle et un peu plus long; le troisième tubcrculi- forme, terminé par une petite soie. Mandibules peu développées, non saillantes , presque entière- ment charnues, terminées en dehors par une petite pointe aiguë, subcornéc, et présentant en dedans chacune une surface molaire oblongue, dure, écaillcuse, à face interne finement granulée et re- gardant dn-eciement celle de l'autre mandibule. Mâchoires formées d'une pièce cardinale médiocre, disposée lon- giludinalement ; d'une pièce basilaire allongée, portant cji dehors un palpe maxillaire court, qui m'a paru formé de trois articles seu- lement et se prolongeant en dedans en un lobe sub-lriangiilairc, des Larves des Coléoptères. 2811 muni de petits cils spinuliformes sur ses bords et dépassant un peu le palpe en longueur. Lèvre inférieure formée d'un menton charnu, court; de deux piè- ces palpigères divergentes, confondues à leur base; de palpes labiaux extrêmement courts, assez distants l'un de l'autre, et probablement bi-arliculés; d'une languette large, saiilante, à bord antérieur si- nueux et cilié. Segments thoraciques plus larges que la tête; prolhorax un peu plus allongé que les deux suivants, présentant en dessus deux pro- fonds sillons transversaux et parsemé de quelques poils; mésotho- rax et métaihorax portant chacun dessus deux bourrelets transver- saux, séparés sur la ligne médiane et surmontes de poils courts. Pattes courtes, assez épaisses, articulées à quelque distance de ia ligne médiane, formées d'une hanche obconiquc, dirigée en de- dans et un peu en arrière; d'un trochanter tics-courl; d'une cuisse plus longue; d'une jambe un peu moins allongée, et d'un tarse formé par un ongle simple. Segmenis abdominaux au nombre de neuf, croissant légèrement en largeur jusqu'au quatrième ou cinquième, recouverts de tégu- ments mous, munis chacun en dessus de six bourrelets, dont deux sur les côtés de la ligne médiane, deux tout-à-fait latéraux, deux autres intermédiaires aux précédents; de sorie que la région dor- sale est ornée de six séries longitudinales de bourrelets surmon- tés de quelques poils courts et jaunâtres, d'autant plus saillants qu'ils se rapprochent de l'extrémité postérieure, excepté cependant les bourrelets latéraux qui ne forment que des renfllements mousses et partout semblables. Segment terminal peu développé, portant en dessous un anus légèrement saillant et paraissant servir de pseudopode. Stigmates au nombre de neuf paires : la première située infé- rieurement au bord antérieur du mésothorax; les huit autres à la région dorsale au bord antérieur des huit premiers segments abdo- minaux, au-dessus des bourrelets latéraux. Cette larve, que nous devons à l'obligeance de M. le D' Ch. Aube, est longue de 4 à 3 niillini.; elle est d'un blanc jaunâtre terne, de forme elliptique atténuée à ses extrémités, et parsemée en dessus et en dessous de poils courts et jaunâtres. Eile se trouve dans les Lycoperdon. Quelques analogies rapprochent la lr,rve de celle Lycop:rd/na de 290 Catalogue celles des Coccinelld, iiolamment les appendices dorsaux dont elle est ornée , sa forme générale, et surtout la grandeur et la dispo- sition de la lèvre supérieure. Mais la conformation de ses mandi- bules est toute différente; cela tient sans nul doute à son genre de vie, pour lequel des mandibules aigués eussent été inutiles. COCCINELUDES. On connaît actuellement dix à douze larves de Coceiiiellides; plusieurs sont très-communes et nous serviront principalement de types dans l'exposé suivant des caractères généraux de la famille. Tète petite, à contours arrondis, un peu déprimée en dessus et en dessous ; à bouche dirigée en avant et un peu en bas, formée de parties cornées. Ocelles au nombre de trois de chaque côté (Lnsia rjlubosa), situés immédiatement derrière l'insertion des antennes et disposés en tri- angle; ou bien au nombre de quatre (Coccindla 7-piinctataf Epi- lachna argus) placés en losange au même endroit; ils so;:t arron- dis, assez saillants, et souvent entourés d'une tache noirâtre. Antennes insérées à l'angle antérieur et latéral de la tète, formées de trois articles : le premier assez court, le deuxième cylindrique, plus long; le troisième extrêmement petit, en pointe, situé nu côté externe de Texirémité de l'article précédent; au même nivciiu et au côté interne se trouve une soie assez allongée. Plaque sus-céphalique présenianl à sa partie antérieure un cha- peron limité par un sillon bien marqué. Lèvre supérieure bien distincte, un peu convexe en avant, en forme de croissant dont les cornes , dépassant légèrement le cha- peron, recouvrent les mandibules. Mandibules petites , triangulaires , à extrémité aiguë , bifide , présentant quelques petites dents à leur base. Mâchoires soudées au menton par la plus grande partie de leur pièce basilaire; pièce cardinale indistincte; pièce basilaire prolon- gée en dedans en un petit lobe triangulaire équilatérai (C. l-punc- tata); ce même lobe dans YEpilachna aigus, est beaucoup plus grand, à contours arrondis, et creusé en cupuie à concavité dirigée vers la bouche, c'est-à-dire en Iiaut et un peu en dedans; palpes maxillaires très-grands et subcylindriques , dirigés transversalement en dehors et formés de quatre articles. Lèvre inférieure présentant un menton très-grand, allongé, des Larves des Coléoptères. 291 soudé à la pièce basilaire , un peu échancré en avant ; des pièces palpigères soudées à leur base, divergentes; des palpes labiaux de deux articles. Segments ihoraciques peu différents des segments abdominaux ; pattes assez allongées, articulées à une petite distance des bords la- téraux du corps; formées d'une hanche obconique, allongée, diri- gée un peu en dedans, d'un trochanler très-court, d'une cuisse loivgue , d'une jambe plus longue encore , enfin d'un tarse très- court, obtus, terminé par un petit ongle simple, très-crochu. Segments abdominaux au nombre de neuf, recouverts de tégu- ments assez résistants, diminuant graduellement de dimension jus- qu'au dernier; celui-ci présentant en dessous une ouverture anale assez saillante, et un bourrelet charnu servant à la progression. Stigmates au nombre de neuf paires : la première située au bord latéral et antérieur du mésothorax; les huit autres sur les huit pre- miers segments abdominaux , plus rapprochées du côté dorsal que du côté opposé : tous assez grands , arrondis. Ces larves sont d'une forme ovale lancéolée, amincie surtout en arrière; elles sont diversement coloriées et munies de tubercules, de fossettes , d'épines très-variables dans leurs formes et leur colo- ration. A l'époque de la métamorphose la larve se colle par son dernier segment aux feuilles, au moyen d'une substance visqueuse qu'elle sécrète. Elle courbe alors son corps , et surtout la tête, vers la face inférieure, de manière à former une gibbosité; les granulations deviennent plus petites, les poils tombent, et alors la peau dessé- chée se fend sur le dos , se retire en arrière, et forme un bourrelet chiffonné à l'extrémité du corps. La majeure partie de ces larves sont carnassières et se nourris- sent presque exclusivement de Pucerons , d'où le nom d'aphidi- phages que l'on avait étendu, mais à tort, à toute la famille. Ces l;u-ves carnassières dont on peut former un premier groupe, sont plus agiles que les autres, et ne sont pas généralement, comme elles, munies de pointes épineuses; elles présentent seulement des tuber- cules ou de simples renflements à surface inégale et recouverts de soies courtes et raidcs. La tèle , le prothorax et les bords latéraux du corps sont ornés de poils sétiformes disséminés ; sur le reste du corps, ces poils se trouvent seulement sur les tubercules et renflements dont nous vivons parlé. Le prothorax est protégé par une espèce d'écusson 202 Catalogue étendu sur la pins grande partie de sa surface; le mcsothorax et le métathorax présentent chacun deux grosses taches subdiscoïdaîes et deux plus petites latérales; sur les autres segments on observe six taches du côte dorsal et six plus petites du côté ventral j le dernier segment, vu sa petitesse, en porte un nombre moins considérable. Un autre groupe est formé par des larves phytophages. Elles sont beaucoup moins agiles que les précédentes et passent- presque toute leur vie sur la plante qui les a vu naître. Leur corps est hé- rissé d'épines ou longs prolongements ramiiiés, disposés sur les arceaux dorsaux; les ramifications sont terminées chacune par un poil de longueur variable et bien moins épais que la ramification elle-même; il n'en forme pas la continuation , mais semble mobile sur elle; et, pour nous servir d'une comparaison déjà employée, l'ensemble du poil et de la ran)ification est assez bien représenté par la baguette d'un fusil en partie engagée dans le canon. Le protho- rax porte quatre de ces épines ramifiées; les autres segments six; sur le dernier segment les deux épines latérales sont beaucoup plus courtes , et à la face inférieure du corps on n'observe que des taches séiigères. Une troisième modification est offerte par le groupe des Scymnus. Ici la face dorsale présente de petites fossettes disposées comme les appendices du groupe précédent; de ces fossettes sortent des pro- longements blanchâtres, mous, (lexueux, qui donnent à la larve l'aspect d'une petite houppe de laine. Une particularité bien re- marquable, c'est que cette espèce de mousse peut se reproduire lors- qu'elle a été enlevée et cela assez rapidement; au bout de deux heures on en voit déjà des traces, et en douze heures la larve en est de nouveau presque complètement recouverte. Les mœurs de ces larves ont été le sujet des études de beaucoup de naturalistes, et plusieurs d'entre eux leur ont consacré des arti- cles spéciaux; les principaux sont : Réaumur, Mém. t. lîl, Mém. XI, p. o()5, 17Ô7. De Gécr, Mém. t. V, 1775, Mém. VII, p. 5G4. Ikrbst, Natursystem. 1795, t. V, p. 253, PI. V, fig. 6-9. (ileichen , Versuch eincr (jeschiciite der Blaltlaiise und Blalt- hiiisfrcsscr der Ulmenbaumes, in-i", 1770. Latreille, Hist. nai. des Cri:st. et des Ins. 1802-1805, t. XII , p. 46. Kirby and Sjirncc, Inlr. lo iMitom. 1828, i. l et II. des Larves des Coléoplères. 293 Weslwood, Inlr. to ilic niod. class. 1839, t. 1 , p. 590. Mulsant, llist. iiat. des Coléopt. de Fr. 1846; Sécuripalpcs , p. H. Anisosticta. Cliev. A. novcmdccîmpiinctata. L. Mulsaiit, Uist. ntit. des Coléopl. de Fr. Séciirip. 184G , p. 39. Idalia. Muls. /. livida. De Géei-. Mulsant, Hist. nal. des Colcopt. de Fr. Sécurip. 1846, p. 48. /. bipiindata. L. Frisch, Beschrcib. von ail. Ins. 1720, part. 9, p. 35, Pi. XVI. Wcshvood , Inlr. lo tlie niod. elass. 1839, t. 1, p. 596, lîg. 49-19. Mulsant, Hist. nat. des Coléop. de Fr. Sécurip. 1846, p. 60. COCCINELLA. L. C. l-pnnctata. L. Goedart, Métam. nat. des Ins. 1700 (trad. franc.) t. II, p. 67, expér. 18. Frisch, Beschreib. von ail. Ins. 1720 , 4* part. p. 1 , lab. I. DeGeer, Mém. 1775, t. V, Mém. VII , p. 371, PI. X, fig. 18. Ratzeburg, DieForst. 1839, I, p. 20, pi. I, fig. 15. Westwood, Inlr. to ihe mod. class. 1839, t. I , p. 397. Mulsant, Hist. nal. des Coléopt. de Fr. Sécurip. 1846, p. 84. C. hieroglyplïica. Fabr. P»eich, Magaz. der Gesells. der naturf. Freunde zu Berlin , 1809, t. III, p. 288. Mulsant, Hist. nat. des Coléopt. deFr. Sécurip. 1846, p. 92. C. oiivetarum. Cost. Costa, Monog. degl. insclii ospitanli sulT Ulivo e ncllc olive, p. 104. Myurha. Muls. 31. \S-cjuttata. L. Mulsant , Hist. nalur.des Coléopt. de Fr. Séeuii|\ 1846, p. 128. 58 29 i Catalogue Mysia. Muls. M. oblonrjorjvUata. L. Mulsanl, Hisl. naiur. tics Coléoj). de Fr. Sécurip. 1846, p. 132. Anathis. Muls. A. occUula. L. De Geer, Méin. 1775, t. V. Mém. Vil, p. 577, PL XI, fig. 9-18. Mulsanl, Ilist. nalur. tles Coléop. de Fr. Sécurip. 1846, p, 157. Halyzia. Muls. tl. \Q-gutta(a. L. Mulsanl, llisi. nal. des Coléopt. de Fr. Sécurip. I84G, p. loOj quelques mois seulement. PllOPYLEA. Muls. A. {^t-pimctata. L. Frisch, Beschreib. von ail. Ins. 1720 , 9" part. p. 34, PI. XVII. Slroems, Nogle Insekt. Larv. med dcres Forvandl. p. 375. Mulsanl, Hisl. nalur. des Coléop. de Fr. Sécurip. 1846. p. 158. Thea. Muls. T. ^%punctata. L. De Gcer, Mém. 1775, t. V, Mém. VII, p. 380. Mulsanl, Hisl. nalur. des Coléo]». de Fr. Sécurip. 1846, p. 162. Chilocorus. Leacli. Wcslwood, Inlrod. lo llie mod. chiss. 1839, lig. 49, 24, 25. Mulsanl, His^l. natur. des Coléop. de Fr. Sécurip. 1846, p. 168, C. bipiistiilattis. llu'sel, liiscci. Beluslig. 1746, vol. II , cl. III, lit. ni,lig. 1-2. DeGecr, Mém. 1775, t. V, Mém. VH, p. 387, PI. X, lig. 21-25. Mulsanl, Hisl. nalur. des Coléop. de Fr. Sécurip. 1846. p. 172. des Larves des Coléoptères^ 20o C. cacti. Westwood, Inlrod. to llie inod. class. 1839, I, p. 507, fig. 40 (24-25). C. sempiistulatus. Scriba. De Geer, Mém. 1773, t. V, Mém. VII, p. 588, PI. X, fig. 21-25. C. iwa. Scli. Coquerel , Ann. de la Soc. cntom. de fr. 1840 , t. VII , 2" sér. , d. 452 , pi. XIV, n" G, (ig. 1 ; cette larve est phytophage et vit à la Martinique sur le tamarin. Epilachna. Chev E, ai^gus. Fùurcroy, (PI. IX, fig. 10). Westwood, Introd. to the mod. class. 1859, I, p. 507, fig. 40-22. Mulsant, Hist. natur. desGolép. de Fr. Sccurip. 18iG, p. lOi, E. chrysomelina. Fabr. Junker, Entomolog. Zeitung. 18il , p. 2. Lasia. Hope. L. globnsa. Schneid, Gêné, Sugli Inselti piu nocivi alla Agricultiira , 1827, p. 71. Huber, Mémoires de la Soc. de phys. et d'hist. nat. de Genève. t. II, Part. II, p. 565. Junker, Enlom. Zcilung. 1841 , p. 2. D'après ces auteurs cette larve vit sur la saponaire ; M. Buie fait remarquer qu'on la trouve aussi sur le Lychiiis dioica et le Cucu- bulus bcheu, ce que M. Westwood (Inlrod. to the mod. class. I, p. 507) connaissait déjà. Mulsant, Hist. nat. des Colcop. de Fr. Sécurip. 184(1, p. 206. Sc\MNus. ïlerbst. Réaumur, Mém. t. III . 1737. Mém. XI, PI. 51 , fig. 20-20. Westwood, Introd, to tlie mod. class. 1850, t. î, p. 508, fig. 40 (26). 296 Catalogue S. minimus. Payk. Bouche, Entom. Zcit. zu Stctl. 18Ô7, p. 164. Celte petite larve, dont M. Bouché donne une description très- courte, est à peine longue d'une ligne ; elle dévore diverses espèces d'Acarus et se tient sur les feuilles de végétaux variés, où elle suhit aussi ses métamorphoses. CocciDULA. Meg. C. scutellata. Herbst. Jlceger, Isis. 1848, p. 965, tah. VIIL -«>0-c:>- EXPLICATION DES PLANCHES. ''^^e><^^^~ PLANCHE I. Fig. \ Cicindela hy brida, L. la Tête grossie vue en dessus ; — 1*^ la même vue en dessous. Fig. 2 Chlœnhis ? Fig. 5 Pristonychiis terrkola. oa Tète grossie vue en dessus; — 5'' la même en dessous. Fig. 4 Ocelles de la larve du Caiosoma scrulator. Fig. D Dytiscus marginalis. 5"^ Tête grossie vue en dessus ; — S'' la même en dessous. Fig. 6 Gyrinus. Fig. 7 Hydroplillus piceiis. 7^ Tète grossie vue en dessus ; — 7*^ la même en dessous ; — 7"= dernier anneau de l'abdomen. Fig. 8 Necrodes littoralis. S*" Tête grossie vue en dessus; — S*" la même vue en des- sous; — 8*= antenne. PLANCHE II. Fig. 1 Staphylinus. \^ Tète grossie en dessus; — 2'' la même en dessous. Fig. 2 Oxytelus sculptiiè. 2* Tête grossie vue en dessus; — 2'' la même en dessous; — 2"= dernier segment de l'abdomen. Fig. 3 fl^/s^erwerf/rtrm^. (d'après Paykuli). 208 Catalogue Fig. 4 Trichopterix intermedia. (d'après M. Perris). 4* Larve vue de côté pour montrer les appendices abdomi- naux ; — 4^' antenne. Fig. 5 Agatkidiumsemimdam. ['X2(\}VQs'S\. 9evv\s), 5* Antenne. l'ig. G Thy malus limbatus. G* Tète grossie en dessus ; — G'» la même en dessous ; — 6' dernier segment abdominal. Fig. 7 Cohjdium donrjatum. (d'après M. Ratzeburg). Fig. 8 Cucujus hœmatodes. (d'après M. Asmann). 8* Dernier segment abdominal. Fig. 9 Diphyllus lunatus. (d'après M. Perris). 9* Mandibule; — 9'' antenne. Fig. 10 Latridius minutus. (d'après M. Perris). 10** Tête grossie en dessus. Fig. 11 Jr/p%//MS pwJicfafMS. (d'après M. Perris). II* Antenne; — 11'' mandibule, 11*= mâchoire et lèvre infé- rieure; — 11'^ dernier segment abdominal vu de côté. PLANCHE III. Fig. 1 Dermestes widulatus. V^ Tète grossie vue en dessus; — 1'' la même en dessous, Fig. 2 Tiresias serra (d'après M. Walerhouse). Fig. 3 Altarjenus pellio. Fig. 4 Byrrhus pilula. 4* Tète grossie vue en dessus ; — 4'' la même vue en des- sous. Fig. îi Simplocaria semestriata. 5* Tète grossie vue en dessus ; — 5'' la même vue en des- sous. Fig. 6 Nosodmdron fascicularc. G"- Tète grossie vue en dessus; — G'' la même vue en des- sous. Fig. 7 Elmis. 7" Tèie giossie vue en dessus ; — 7"^ la même vue en dessous. des Larves des Coléoptères. 299 Fig. 8 Ueterocerus marginaiiis. (d'après M. Weslwood). Fig. 9 Osmoderma eremila. 9* Têic grossie vue en dessus ; — 9'' la même vue en des- sous. PLANCHE IV. Fig. \ Pelidnota pimctala. i^ Tète grossie en dessus ; — 7^ la même en dessous. Fig. 2 Ancylonychafallax. 2" Tète grossie vue en dessus. Fig. o Aphodim fossor. 5* Tèic grossie vue en dessus ; — 3^ la même vue en dessous. Fig. 4 Tioxcarolinus. //a Tète grossie vue en dessus ; — 4^ tèle grossie vue en dessous. Fig. 5 Passahis dlstinctus. S'^ Tète grossie vue en dessus ; — o'' la même vue en des- sous; — Ij" mâchoire. Fig. G Lampra ritlilans. C Tète grossie vue en dessus; — 6^ la même vue en des- sous. Fig. 7 Melasis flahellkornis . (d'après JM. Perris). 7a Tète et premier segment de thorax vus en dessous; — 7b tête vue en dessus ; — 7^" stigmate grossi. PLANCHE V. Fig. 1 Âthous hirtus. 1" Tète grossie vue en dessus; — l'' la même en dessous ; — l'^ dernier segment abdominal. Fig. 2 Cawpilus linearis. 2** Dernier segment de l'abdomen. Fig. 5 Alaus cculatus. Fig. 4 Cebrio gigas. 4* La larve vue en dessous ; — 4^ la même vue de côté, avec la tète redressée; — 4'' partie antérieure de la larve, vue de côté, avec la tète fléchie; — 4** léic grossie vue 500 Catalogue en dessus ; — 4^ antenne; — 4^ mandibule ; — 4s mâ- choire et lèvre inférieure. Fifi;. o Cyphon palUdiis. 5"* Larve vue en dessous ; — 5'' tète grossie vue en dessous; — 3" la même, le menton étant enlevé. Fig. G Photuris versicoîor. 6* Tète grossie vue en dessus; — G^ la même en dessous. Fig. 7 Drilus fîavescens. Fig. 8 Lycus sangiiineu^. (d'après M. Perris). S'' Tète grossie vue en dessous. Fig, 0 re/ep/ton trinotatus. » ruficornis. ï> flavipes. 206 picinus. » curvipes. n flavifemoratum. » coerulesceas.. » pandani. n Arrhenodes. » 31a ps. 175 BUPRESTIDES. 130 seplentrionis. » obtusa. » Byrrhiens. 105 Asemuni. striatum. 244 mortisaga. fatidica. » » Byrrhus. pilula. Byturus. tomentosus. 108 Aspisoma. candelaria. 155 » producta. Bolelophagus. 177 cîgaricola. » Astynomus. 246 BOSXRICHIDES. 228 c. aedilis. » -Bostrichus. 233 Ateuchus. 4 23 typographus. » Calandra. 228 sacer. » laricis. » Sommeri. » Athous. 144 orlhographus. » Calathus. 36 .-^cmbrai. » latus. » undulatus. » sleuo^raphus. » rhombeus. » curvidens. r> Callidium. 243 hirtus. » chalcographus. 234 luridum. » Atomaria. 91 bidens. » violaceum. » nigripennis. » bid. var. 4-dent bid. var. trepaiji . » - Calopus. serraticornis. 483 Atopa. 1^2 tus. X) Calosoma. 31 cinerea. » autographus. bicolor. » )) sycophanta. » Atopides. 452 villosus. » inquisitor. » Attagenus. 101 acuminatus. bispinus. B auropunctatuQi. » scrulator. » pellio. » micrographus. D Calyptobium. 288 Schaefferi. 102 dispar. 235 Kunzei. » megatoma. » dactyliperda. » Campylus. 146 Attelabus. 202 exesus. 1» mesomelas. » curculionoides » pini. » liuearis. )) Auloiiuni. 80 pinastri. Kaltenbachi. » » rCapnodis. tenebrionis. 133 sulcatum. » Brachonyx. 21 o Carabiques. 25 B. indigena. » r Carabus. 30 -Brachytarsus. 198 auronitens. )) --Balaninus. 217 scabrosus. 199 depressus. 31 iiucuni. 218 varius. » hortensia. » 306 LISTli ALPHAUlilIQUE DES GEXBES. Cassida. austriaca. cliloris. denticoUiâ. equestris. ferruginea languida. murraea. imiculata. nebulosa. obsoleta. 4 4-maculala. rubiginosa. sanguinosa. tigrina. vibex. viridis. bengalensis. ampulla. Catops. fuscus. Cebrio. gigas. CÉBBIONIDES. Cetoiiia. speciosissima. aurata. marmorata. tenea. fastuosa. Cerambyx. cerdo. héros. Cerylon. histeroides. Ccruchus. tarandus. Ceutorhynchus. contractus. dssimilis. macula alba. sulcicollis. Chalcophora. mariana. Fabrioii. 261 Pages. 262 54 » US » ils 120 » 243 » 81 » 129 » 222 134 » 135 Chilochorus. 294 bipustulatus. D cacti. 295 renipustulalus. )> uva. » Chisenius. 33 Chrysina. 120 macropus. » Chrysobolhris. 136 chrysosligma. » dentipes. » femoratus. » fulvoguUata. » Harrisii. » Chrysochroa. 133 ocellala. w Chrysomela. 268 fulgida. 269 hsemoptera. » violacea. i> americaiia. 270 Cicindela. 23 campestris. » hybrida. 24 ClCINDÉLlDES. 21 Cillenum. 40 Leachi. )) Cionus. 223 scrophulariae. 224 verbasci. j> olens. X) ungulatus. » fraxini. » Cis. boleli. Jaquemartii. laminatus. Melliei. alni ipunctulalus) CiSSIDES. Cisl.ela. ceraniboides. Claviger. foveolalus. Cleogonus. 172 471 177 » 54 » 222 Fairmairei. Cleopus. linariae. affiDJs. Clérides. Clerus. alvearius. apiarius. formicarius. Buquetii. Clytus. arietis. arcualus. Clypeaster. lateralis. Clypéastres. -Clythra. 4-punclata. lœviuscula. palmata. tristigma. vicina. 4-maculata. floralis. longimaiia. humeralis. distingucnda. meridionalis. 8-signata. Coccidula. scutellata. •Coccinc'lla. 7-puiictata. hieroglyphica. olivelarum. COCCINELLIDES. Colaphus. barbarus. COLVDIENS. Colydium. elongatum. caslaneum. filiforme. Coniatus. Pages. 222 225 » » 164 166 244 » 287 » 285 279 » » 280 281 296 » 293 290 274 n 7 80 iiSTE ai.i'iiaiu;tique dp.s genres. 30D r.H-c;';. IV.pc-. Pa-.-s. Hyhirgiis, 23.) LaTIU!)1E.\S. 92 Lyinexylon. 171 ligniperda. )) i.atridius. » dermestoidcs. j) (lentalus. w hirdarius. » navale. » piniperiia. M porcatu?. )i Lvlta. 192 trifolii. M minutus. *J3 ■1 vesicatoria. i Hypophlœiis. 17G , -L'jiopus. iiebulosus. 216 bicolor. >; )) M. Le m a. 259 !. luelanopa. M Macrodactylus. \n cyuiiella. W subspiuosus. » îd»lia. 293 ti'iliiieata. ); li vida. ^> Macrotiychus. 110 bipunctata. « Leptura. se u tel la ta. 249 4-tuberculatus w ïps. 4-pustu!ata. Ischyrus. 72 Lina. 270 JMalachius. œneus. 163 282 populi. tremulœ. 271 Maltliifius, » 4-puuctalus. ); scripta. y bigultatus. )J œnea. 272 Mecinus. 226 L. Escheri. 5; collaris. )> Lacon. Ml dorsidis. Liodes. 67 Megacephala. curîa. 25 niurinus. ); humeralis. ^) Martii. « Lemophlœus. 88 _ ^•Lixus. 211 Spixii. y ater. w paraplecticus. » -^îegarthrus. 62 Lagria. i84 turbatus. ■)) hirta. -Melandrya. 179 ')) juucii. ■)) serrata. » Lagriaiees. -Meloë. 190 rutilans. w saiga. )) proscarabœus. 192 alces. )) scabrosus. w Lampybides. '.57 -^.udius. 147 cicatncosus. w Lampyris. 58 ferrugineus. w Meloïdes. 189 noctiluca. 59 italica. )) -Luperus. 274 -Melolontha. 121 Larinus. maculosus. 212 Lycides. -Lycoperdina. 160 288 puncticoUis. vulgaris. maurus. i) fasciuta. » Melyrides. 163 Lasia. 295 Lycus. 161 Micralymma. 6l' globosa. » sangiiineus. ).) l)revipenne. )) 40 310 LISTE ALPIIABÉTIQCE DES GENRES. Mononychus. pseudiicori. Mordella. aculeata. fasciata pusilla. MORDEI.LO.NES, Jlorimus. lugubris. Mormolyce. phyllodes. Myoctœa. liirîa. Mycctcchares. linearis. axillaris. scapularis. Wtcétophagides. Mycetophagus. multipunctalus. 4-pustulatus. Myrriia. 18-guttata. Mysia. Nacerdes. maritima. Nanopliies. tamaricis. Nebria. Gormari. brevicollis. Necrodes. littoralis. Nccrophorug. humator. vespillo. Nomosoma. olongata. NlTlDtl- VIRES. riij;es. 221 )j 188 w » 24G 38 177 » 95 96 2'J3 » 294 183 a >) 2i!o 33 » 51 Page^. Page-!. Xosodendron. 10> Osorius. 6) fasciculare. )) iiicisicrurus. » Noterus. 4i Oliorhynchus. 210 crassicornis. )) sulcatus. » ater. » 0. Oxylelus. G) sculptus. :» Ochlliol)!'!?. 49 graiiulcitus. » P. Ocypus. 59 Parmena. 2i5 olciH. » pilosa. » OEdomera. 182 Parmdes. 10) viridissima. » Pasimachus. 31) (lispar. scladonia. 1 83 c'iongatijs. Passai iH. 127 OZdémérides. 181 intcrruptus. » Omophron. 33 punctiger. A linibatum. y cornutus. » Oathophagus. 123 distinctus. » taurus. » Paussides. 82 vacca. 124 Paiissus. 84 Opotrum. 175 bifascidtus. » pygniiisem. » Pelidiiola. 120 Opilo. 4G6 punctata. n mollis. )) Pellis. 77 domeslicus. » grossa. 1) Oi'chesia. 17D PcMitaphyllus. 175 micans. )) leslaceus. » Orchestes. 2!9 Philhydrus. 48 scutellaris. 220 bicolor. II fagi. » mnialocophalua » aliii. w Pliilonthus. 5.) ulmi. )) aeneus. « quercug. » politus. » Ortliop'^rus. 285 Phiœotribus. 23S piccus. » oleœ. •' Oryries. 116 Plii.spliœiius. 155 «ilonus. y lieiuipltMus. )« gryphus. • M PliiMlura. 272 nasicornis. 1) vitfllilKT. 11 Osmodurma. 117 l'iiyllfibius. S09 crcinita. 1) obluiigus. 0 LISLE ALPllABEriQUK DES GiC.NRKS, 311 Pliyllopertha. horticola. Phylobius. nolula. Phytonomus. rumicis. plaiitagiiiiri. inarinus. pollux. arundinis. viciée. Pissodes. notatus. strobi. picese. herciniae. piiii. Platycerus. caraboides. Platypus. cylindrus. Platysthetus. morsitans. Piinthus. caligiiiosus. Pocadius. ferrugineus. Pogonocherus. pilosus. Polydrosus. oblongus. cervinus. Polygraphus. pubescens. oleae. Polypliylla. fullo. Poropleura. monslrusa. Prionus. coriarius, damicornis. Pii-e.i. 420 » 218 208 » 209 214 » » » » 23:i; » 6) » 207 » » 245 20 G » 238 )) ^) U( )) 281 )) 2i4 Pristoiiychus. terricola. Procrusics. coriaceus. Prognatha. quadricornis. Propylea. ■14-puiictata. Proslomis. inandibularis. Proteinus. brovicollis. PSIÎLAPHIENS. i'siloptet'a. attenuata. Ptiniores. l*tituis. fur. impeiialis. l'tosirna, O-iiicCulata. i'yrncliroa. coccinea. rubens. pectinicornis. pYnOCHROÏDES. Pyrophorus. noctilucus. Pylho. depressus. Q. Quedius. dilatatus. t'ulgidus. l'uligiaoâus. R. Piiiagium. inquisitor. 3G )) 30 )) 62 » 294 » 85 » 62 54 133 » 168 4 89 » 130 » 18G 184 144 11 59 invagator. bifasciatum. salicis. putalor. Rhina. nigra. Rhinocyllus. latirostris. Rhinosimus. roboris. Rhipiphorus. bimaculatiis. paradoxus. Rhizopliagus. depressus. Rhizotrogus. solslitialis. ruficornis. niarginipes. Rhopalodontus. perforatus. Rhynchites. belulœ. 24< S. Salfingides. Saperda. carcharias. scalaris. populaea. liuearis. gracilis. puiictata. virescens. Scimnus. niiuimus. 24S » 249 » 228 » 213 » 193 » 189 72 » 122 » » » 173 » 202 203 capreac. » Alliariae. y beluleti. » Bacchus. » Populi. » Rhynchophorus. 228 pahnarum. y 1 93 247 295 296 01^ Liste A!.i'habkt:4>ve des genres. riipcs. Pages. l'iiKi'.t. Scolylus. 237 Sphaenophorus. 228 Tliymalns. 77 iiitricatus. )) lyratus. » limbalus. » multislrialus. » sacchari. )) Tillus. 167 pygmicus. humorrhous. Spercheus. 49 unifdscialus. » pnini. >i emarginatus. w Ti marcha. 268 rugulosus. .. Spotidylis, 242 leiiebricosa. -» carpini. » buprestoides. i) Tirosias. 103 dcstruclor. )) Staphvlie.ns. 55 serra. )) strobi. 238 pyi. aniygdali. )) Staphylinus. 59 Trichius. ;18 » maxillosus. » fascialus. » Scrica. 122 niurinus. » Tricorynus. 160 brunnea. » Sternocera, 133 zt-ac, » Serropalpus. r.o Chrysis. )) Trichoptérigiens. 65 rufipes. )) Strangalia. 249 Trichopterix. 66 Silpha. alpina. 51 35 elongata. aurulenla. calcarata. 250 intcrniedia, limbata. 67 tlioracica. 52 ïrinodes. 104 grisea. )j Symbius. 4 89 hirlus. » obscura. ); blaltarum. j) Triphyllus. 96 opaca. » Synchita. 80 punctalus. )> oriontalis. » juglandis. w Ti'iplax. 283 SiLPHALES. 40 T. nigripennis. w Silvanus. 89 Trogoderma. loa sexdentatus. )) Trogosita. 75 Simplocaria. UJ8 Tachiniis. 57 niauritauica. >) seniislriata. w humeralis. w Trox . 126 Sinodcndron. 130 Tachyporus. » urenarius. » cylindricum. )j col la ris. » carolinus. « Sisyphus. V23 Tamnophilus. 215 Scliaefleri. )) violaceus. )) u. Sitaris. 103 TÉLÉPIIORIDES. 161 hunieralis. » Telephorus. 162 Uloma. fagi. 176 Silophihis. 227 rufus. 163 O granarius. » fuscus. )) V. oryzse. » lividus. )) Soronia 70 Tenebrio. 176 Valgus. 118 grisea. >; molitor. » liemiplerus. ij Sphseridium. 49 obscurus. )) X. Spartophila. 274 TÉ.NÉBRIOMDES, 173 scxpunclata. » 'i'iica. 294 Xantliolinus. 59 litura. w 22-pnncIata. y pu'.ctulalus. )j LISTE ALPHABliTiQUE DiîS GENRES. 3i3 Xylographus. bostrichoides. Xyloteres. liiisatus. Pages. 173 » 236 domesticus. Saxesenii. Xystrocera. globosa. 236 i Zabrus. 237 1 eibbus. 243 Zirophorus. )) I longicorni? 38 » 61 Planche I« Fig. 1 Cicindela hybrida.L. Fig.ii ChlaeniuB ? Fig,3. Pristonychua terriccla. Fig,4, Ocelles de la larve du Caloaoma ecrutator. Fig.5. Dytiscua marginalia. Fig,6. Gyrinua. Fig,7. Hydrophilus piceua Fig.a. Necrodes littoralia. 1" l EOuiiln^ dcl ;j , /. 3 îlmsoi'i. MtMi' llv.lrc.|.liiU-ns Sillilialcs Planche II Fig.l. Staphyllnus, Fig.2. Oxytelua aculptus. Fig.3. Hister mardariua. (d'après Paykull) Fig.4. Trichopterix intermedia. (d'après W.Perris) Fier. 5, Agathidium serninulum. (d'après H.Parris) Fig.6. Thytaalus llmbatus. Fig,7. Colydium elongatum. (d'après îi.Ratzeburg) Fig.8» Cucujua haeraatodes, (d'après M, Asmann) Fig«9, Diphyllus lunatus (d'après M.Perris) Fig.lO Latridius minutus. (d'après M.Parris) Fig.ll Triphyllaa punctatua, (d'après îl.Perris) I" Il RBessaooà'liège t' ('iindfi.f iltl Staplivliciis llislrnciis. 'IVicoj)trrnii('n.s Anisotoiniilrs .Xilidiil.urcs Colvdu'iis Cucujipcs l i'V|)io[i|];i(^i(lc.s l.alridiriis Alvcclonlui^itlcs Planche III Fig.l. Dermestsa undulatus Fig.2. Tiresisia asrra (d'après M.Waterftouse^ Fig«3. Attagenua pellio Fig,4. Byrrhue pilula. Fig.5. Simplosaria aemeatriata Fig«6* Nosûdendron fasciculare* rig.7. Elmis Fig.8« Heterocerus marginatua (d'après îi.Westwoodjj Fig«9. Oasioierma eraixiita. PI ni. l'jKRDessairL a^Zie^' Jji-rnu'slms I' vi'i'linMi.s I'.iimiuK'S lIcUM'.niMido.s L;im c I liroi'iU'.s Planche IV.* Fig.l. Pelidnota punctata Fig.ii, Ancylonycha fallax Fig,3. Aphodius fossor Fig.4. Trox carolinus Fig.5. Paaaalus distinctus Flg.6. Lampra rutilans Fig.7. Helaais f labeJlicornis (d'après M.Perria) Pî IV 6 ( 7 1 ..Jf.li D&;.~ax,. x/, 6 <5." r>-" -^ (à eisaxt- tMica^ ECuiuifxvM. I. amolli ui'iu's hiibi-cstidcs Kucneiiudes . Planche V. Fig.i. Athoua hirtu8% Flg.2. Campllus linearis Fig«3. AlauB oculatus. Fig«4, Cebrio gigas Fig,5, Cyphon pallidua Fig,6. Photuris versicolor Fig.7. Drilus flavaacens Fig,8. Lycus sanguineus (d'après Tl.Perris) Fig.9« Telephorua rufus (d'après îi.Blanchard) P' V. ECaulcxe M. Kl;ilri'nlr.s. Cchi'ioiiiilos. Cypltoiudes . |.,„n|,vrl.!o.s. Lvcules TolephorulfS. Planche VI • Fig.l. Dasytes earricornis (d^apràs ÎIM.Kirby et Spance)* Fig«2. Opilo domesticuB Fig«3. Apate capucina (d'après M.Perris) Fig*4« Cie Alni (d'après M.Lucas) Fig,5. Blapa obtusa Fig,6. Diaparis boleti Fig.7. Cistela nigra (d'après M.Waèterhouse) Fig,8» Orcheaia micans. pn'i LvkïïDsssaCmà.1' f K t'