■*# 9M ^"^. >-.w ■^tK.' V?^ >^^' ».v^ .s>É^;* ly^a^i> A^^-^-iuÀ^ CATALOGUE DES PLANTES VASCULAIRES QUI CROISSENT NATURELLEMENT AUX ENVIRONS DE GENÈVE. PAH G. F. BEUTER directeur du Jardin botanique, membre de la Société physique et d'histoire naturelle de Genève, de la Société Helvétique des Sciences naturelles, correspondant de la Soc. botan. de Ratisbonne et des Académies des sciences de Madrid et de Barcelone , etc. DEUXIÈME EDITION. BNTIÈBEMBKT BEPONDUB ET CONSIDÉBABLEHEKT AUGMENTEE SUIVIE d'une MONOGRAPHIE DES ESPÈCES DU GENRE RUBUS DES ENVIRONS DE GENÈVE PAR le Dr E. nSBCISB. jNiEW YORK DOT A MC AL GAkOHN GENÈVE LIBBAIBIE ALLEMANDE DE J. KESSMANN. 1861. . Rhh K6/ STOUTTGART. IMPRIMERIE ROYALE ZtT 'GTÛTTENBERG. MON EXCELLENT AM IPIMISl SIDffi©!!) IB(D!ÎS§II1EE> TEMOIGNAGE D'AFFECTION L'AUTEUR. PRÉFACE. Ni: tMf Depuis la publication de la première édition de ce catalogue €n 1832, édition épuisée depuis longtemps, je n'ai jamais inter- rompu mes études sur la flore genevoise. En 1843 j'ai publié un Supplément, contenant l'énumération de mes nouvelles découvertes jusqu'à cette époque, depuis lors j'ai continué à faire chaque année de nombreuses excursions, soit seul, soit en compagnie de quelques amis ou de plusieurs élèves et chaque année m'a fournie un certain nombre d'observations ou de nouvelles découvertes; c'est le recueil de tous ces faits que je pré- sente avec cette nouvelle édition au public botaniste. Depuis l'époque de ma première édition, la botanique systé- matique a subi une espèce de révolution qui divise en ce moment les botanistes descripteurs en deux camps. Si l'on jette un regard rapide sur le tapis végétal d'une contrée on est tout d'abord frappé par un certain nombre de plantes remarquables par leurs formes, leurs couleurs, etc, qui se reconnaissent au premier coup-d'œil aussitôt qu'on les rencontre, ce sont celles qui ont été distinguées par les premiers observateur»; mais à côté de celles-là se trouvent €n plus grand nombre des formes moins tranchées qui paraissent à un examen superficiel toutes se confondre, à cause d'un plus grand degré de ressemblance entre elles qu'avec les précédentes, et qu'on ne parvient à distinguer les unes des autres qu'après un examen attentif, et avec un œil exercé. C'est dans cette dernière catégorie que se rangent un grand nombre de formes, qui avaient échappé aux observations des anciens botanistes. Depuis vingt ou trente ans des observateurs éminenls Reichen- bach et Koch en Allemagne*, Fries en Suède; Jordan, Boreau en France; Babington en Angleterre; Gussone et Parlatore en Italie, etc., se sont appliqués à l'étude de ces formes négligées ou impar- faitement connues, et les ont élevées au rang d'espèce en leur impo- sant des noms nouveaux. Dès que ces espèces eurent été signalées a l'attention des botanistes, on n'a pas tardé k les reconnaître dans les diverses contrées, partout oli il se rencontra des observateurs qui voulussent bien se donner la peine de les rechercher avec soin. Dès ce moment un grand nombre de formes nouvelles sont venues sous la désignation d'espèces critiques, enrichir les flores locales et stimuler le zèle des botanistes herborisateurs. Depuis lors en France et en Angleterre d'autres botanistes non moins célèbres, éff'rayés de la multiplicité de ces nouvelles espèces craignant qu'elles n'encombrassent la science et ne la rendissent in- VI aljordable aux commençants et aux gens du monde, se sont appli- qués à réunir ce que les premiers avaient séparé, et cherchent à l'aide d'un caractère très-général à établir sous un même nom spécifique des espèces de compartiments où ils réunissent non seulement toutes les espèces nouvellement proposées, mais encore, un grand nombre de celles généralement admises auparavant, en les citant le plus souvent comme de simples synonymes-, mais comme il n'est pas aussi facile d'eflfacer de la nature par un trait de plume les espèces critiques, que de prétendre les rayer des catalogues de la science, ils sont conduits tout au moins à les enregistrer comme variétés ou sous-espèces, et à les désigner ensuite par des lettres ou des chiffres. Ce système outre qu'à mon sens , il n'est pas conforme à la vérité, a l'inconvénient de faire négliger foutes ces formes si fréquentes dans la nature, car il est bien rare qu'on se donne la peine d'exa- miner les variétés avec le même soin qu'on apporte à l'étude des espèces. Je n'ai pas la prétention de défendre les espèces critiques; des plumes plus habiles que la mienne se sont chargées de ce soin. Je n'ai pas voulu davantage porter un jugement définitif sur chacune de celles proposées dans les nouvelles publications, mais j'ai seule- ment admis celles que je suis parvenu à reconnaître d'une manière claire et satisfaisante. J'ai suivi dans celle nouvelle édition la même classification que dans la première, en apportant toute fois les changements nécessités par la marche de la science. J'ai du faire de notables changements dans la nomenclature des espèces, sur- tout dans certaines familles dont les genres ont été modifiés dans leurs caractères par les travaux récents; j'ai toujours rapporté soi- gneusejnent les noms admis dans ma première édition. J'ai donné plus de soin dans l'indication de Vhahitai ou la station des espèces, de préférence à la citation d'un plus grand nombre de localités, car la nature du terrain où croissent les plantes est plus utile à con- naître que le nom d'une localité particulière, qui est bien souvent exposée à disparaître, ])ar suite de changements si fréquents à notre époque, tels que défricliement, construction, etc. C'est ainsi que plusieurs de nos anciennes localités n'existent plus ou vont bientôt disparaître, surtout dans les abords immédiats de la ville, par exem- ple les Tranchées, les Fortifications, etc.; les espèces que nous trou- vions dans ces localités, doivent être maintenant recherchées plus loin dans des endroits analogues. Je me suis appliqué autant que possible, à indiquer sous forme de notes, ou d'observations, ou même dans quelques cas de des- criptions complètes, les caractères des espèces critiques ou litigieuses pour en faciliter la détermination. Je ne suis cependant pas certain d'avoir complètement réussi sous ce rapport, car ces espèces ne sont pas toujours faciles a distinguer. C'est surtout dans leur lieu natal et sur des échantillons nombreux et complets que leurs caractères peuvent être reconnus ; mais une fois que l'observateur persévérant VII les a saisis il demeure convaincu que ces formes sont distinctes et constantes, et qu'il est impossible de les rapporter de nouveau aux anciennes espèces desquelles elles ont été heureusement distinguées. Le nombre des espèces indiquées dans la première édition de ce catalogue en 1832 s'élevait ù 1400; huit années plus tard dans un supplément que je publiai en 1841, j'y ajoutai 150 espèces, ce qui élevait le nombre à 1550, et enfin la présente édition est aug- mentée de près de 300 n°^ ce qui fait un total d'environ 1850 es- pèces, dont plusieurs avaient déjà été indiquées comme variétés dans les deux publications que je viens de citer. On conçoit que ce chiffre ne peut pas avoir une exactitude ni une stabilité rigou- reuse, car la question d'espèce est loin d'être résolue, et plusieurs formes indiquées provisoirement comme variétés, pourront peut-être plus tard être élevées au rang d'espèce, d'ailleurs chaque année amène avec elle un continssent plus ou moins notable de découvertes, en proportion du nombre des recherches, et de la sagacité des ob- servateurs. Parmi les nouvelles acquisitions de notre flore quelques-unes paraissent évidemment hybrides et sont généralement admises comme telles, il eut peut-être été plus convenable de ne pas les placer au môme rang que les espèces véritables, mais comme elles sont soi- gneusement décrites dans les flores récentes, j'ai cru devoir les énu- méier en les signalant par un astérisque précédé du n*" d'ordre. Les plantes hybrides bien constatées observées jusqu'à ce jour dans la circonscription de notre flore, s'élèvent au chifi're de 43, savoir: Verbascum 5, Rosa 6, Rubus 3, Cirsium 7, Orchidées 5, Graminées 1, Primula 3, Salix 3, Mentha 2, Digitalis 1, Stachys 1, Hieracium 1, Galium 1, Saxifraga 1, Arabis 1. En général les individus hybrides sont peu nombreux, ils participent à la nature de deux espèces re- gardées comme leurs parents, tous ceux que j'ai eu occasion d'ob- server m'ont paru toujours stériles. Je ne veux pas terminer sans adresser des remerciments à toutes les personnes à l'amitié desquelles je dois de nombreuses commu- nications. D'abord M. Alexis Jordan de Lyon m'a communiqué non seulement toutes ses publications, mais encore la plupart des types de ces nouvelles espèces, souvent accompagnée de précieuses notes manuscrites, ce qui m'a permi de reconnaître et de déterminer avec certitude un grand nombre d'espèces critiques de notre flore. M. Chavin, curé à Compesières, dont l'affabilité est bien connue des botanistes, et que son séjour à la campagne dispose à l'étude de la botanique, y consacre depuis longtemps les courts instants que lui laisse l'accomplissement des devoirs de son ministère; il a exploré soigneusement le Salève, et la partie sud-ouest de notre territoire et y a fait de nombreuses découvertes qu'il communique généreusement à ses amis. M. Rapin, l'auteur du Guide du botaniste dans le canton de. Vaud, s'est fixé parmi nous depuis plusieurs années, il consacre VIII tout son temps à la botanique, et à la rédaction d'une nouvelle édi- tion de sa Flore. Il s'est occupé pendant longtemps de l'étude dif- ficile du genre Rosier, dont nous possédons une riche série d'espèces intéressantes, il en a distingué plusieurs nouvelles, et des variétés remarquables, qu'il m'a communiquées, ainsi que beaucoup d'ob- servations manuscrites sur d'autres plantes critiques avec des échan- tillons à l'appui. M. le docteur E. Mercier de Coppet s'est livré pendant plusieurs années à l'étude si ingrate des Ronces de nos environs; il les a exa- minées dans leur lieu natal, à toutes les phases de leur développe- ment, et après s'être mis en communication avec les botanistes qui se sont occupé de ce genre, il en a soigneusement décrit toutes les espèces et les variétés et m'a fourni le travail complet qu'on trouvera à la fin de ce volume, et dont le manuscrit est terminé depuis près de deux ans *). M. Dumont, pharmacien à Bonneville, m'a communiqué beau- coup d'indications sur les plantes des environs de la ville qu'il habite. D'autres amis m'ont souvent accompagné dans mes excursions et m'ont communiqué leurs découvertes; ce sont: outre M. Rapin déjà cité, M. le docteur Fauconnet, MM. Alfred et Edouard Huet, J. C. Ducommun, M. le docteur J. Muller, conservateur de l'herbier de CandoUe qui s'occupe spécialement de l'étude des plantes cry- ptogames, surtout de la famille des Lichens dont il prépare une énu- mération complète pour la Flore de nos environs. C'est en faisant allusion à des herborisations faites en commun avec les botanistes que je viens de nommer, que dans le courrant de ce catalogue, m'exprimant quelquefois au pluriel je dis „nous avons trouvé" ou „nous avons recueillis" pour ne pas m'attribuer à moi seul le mé- rite de la découverte. Plus tard si Dieu le permet j'espère ajouter à ce travail une seconde partie contenant le catalogue des Mousses, Hépatiques et Lichens de notre Flore, catalogue pour lequel j'ai rassemblé déjà de nombreux matériaux. Genève, le 18 Mars 1861. *) Voyez à la page 257 Synopsis Rubc TABLE ALPHABETIQUE DES FAMILLES ET DES GENRES. Page Abies 196 Acertis 205 Acer 42 Acérinées 42 Actsea 7 Achillea 111 Aconitum 7 Adenostyles 105 Adianthum 253 Adoxa 97 ^gopodium 90 ^thionema 22 I -S:thusa 91 Agrimonia 63 j Agrostemma 33 | Agropyrum 246 j Agrostis 233. 299 ' Aira ... : 236 1 Ajuga 178 i Albersia 182 ! Alchemilla 74 Alisma 197 ! Alismacées 197 AUium 214 Alopecurus 230 Alnus 195 Alsine 35 Alyssum 18 Page Althsea 40 Amaranthacées 182 Amaranthus 182 Amaryllidées 210 Amelanchier 76 Amygdalus 56 Anacamptis 204 Anagallis 145 Anarrhinum 161 Anchusa 151 Andromeda 141 Andropogon 231 Androsace 144 Auemoue 2 Angelica 92 Anthémis 111 Antennaria 113 Anthoxanthum 229 Anthyllis 46 Anthriscus 95 Antirrhinum 161 Apium 89 Apocinées 116 Aquifoliacées 146 Aquilegia 7 Arabis 11. 296 Araliacées 96 Arctostaphylos 140 Page Arenaria 37 Arîstolochia 188 Aristolochiées I8S Arrhenatheruin 237 Armeniaca «... 56 Arnica 298 Artemisia 109 Aroïdées 199 Aronicum . 108 Arum 199 Asarum 188 Asclépiadées 146 Asparag'ées 211 Asparagus 211 Asperula 98 Aspidium 250 Asplenium 252 Aster 107 Astragalus 50 Astraiitia 89 Athamanta 91 Atragene . . . ♦ 1 Atriplex 184 Atropa 155 Avena 237 Ballota 177 Balsaminées ....... 44 Barbarea ... « .... . 11 Bartsia 167 Eellidiastrum 107 Bellis 108 Berberidées 8 Bernla 90 Beta 184 Betonica 177 Betula 194 Betuliuées 194 Blechnum 253 Blitum 183 Bidens 111 Bisciitella 21 Borrag^inées loi Eorrago 151 Botrychium 249 Brachypodium 246 Brassica 17 Braya 16 Briza 241 Bromus 244 Brunella 178 Bryonia . . Buphthalmum Buplevrum Btinias . . Buxus . . Page 82 112 90 23 189 Calamogrostis Calamintha Callitriche . Callitrichinées Calluna Caltha Camelina Campanula Campauulacées Capsella Caprifoliacées Cannabis Cardamine 14. Carex Carduus Carlina Carpesium Carpinus ; . . . Carnm Caryophyllées Castanea Catabrota Caucalis Caulinia Celastrinées Centanrea Oephalantbera Cephalaria Centunculus Cerastium . Cerasus Cerinthe Ceratophyllées Ceratophyllum Ceterach ♦ . . . Chserophyllum . .* Chaiturus Chamsemelum Chamseorcliis Chara Characées Clieiranthus Chelidonium Chenopodées Chenopodium 173 81 81 141 137 137 22 67 189 296 222 117 120 114 191 90 31 190 238 95 199 45 117 207 103 145 38 56 l5l 82 82 249 95 177 110 206 256 255 10 182 182 XI Cherleria . • . Clilora .... Chondrilla . . . Chrysosplenium . Cladium .... Clematis . . . Clinopodium . . Cîchorium . . . Circœa .... Cirsium .... Cistinées . . Colchicacées . Colchicum . . . Colutea .... Comarum . . . Composées . . Conifères . . Conium .... Conringia . . . Convallaria . , . Convolvulacées Convolvulus . . Corallorhiza . . Cornées . . . Cornus .... Coronilla . . . Corydalis . . . Corylus .... Cotoneaster . . . Crassiila .... Crassulacées . Crata\çiis . . . Crépis .... Crocus .... Crucifères . . Cucubalus . . . Cucurbita . . . Cucurbitacées Cupuliférées . discuta .... Cyclamen . . . Cydonia .... Cypéracées . . Cyperus .... Cypripedium . . Cynodon .... Cynoglossum . . Cynosurus . . . Cystopteris . . . Cytisus . . . 114 Page 39 147 124 88 220 1 173 121 ^ 80 . 299 25 217 217 50 68 105 195 96 16 211 150 150 209 66 66 51 8 191 76 84 84 75 126 210 10 31 83 82 190 150 145 76 219 219 209 231 154 242 251 46 Page Dactylis 241 Daphne 186 Datura 155 Daucus 94 Delphinium 7 Dentaria 15 Deschampsia 236 Dianthus 34 Digitalis 162 Dioscorées 212 Diplotaxis 18 Dipsacées 103 Dipsacus 103 Doronicuni 108 Draba 18 Drosera 24 Droséracées 24 Dryas 57 Ecliinospermum 154 Echium 152 Elatine 39 Elatinées 39 Eléagnées 187 Elymus 246 Empêtrées 1^8 Empetrum 168 Epilobium 78 Epipactis 207 Epipogium 207 Equisétacées 254 Equisetum 254 Erogrostis 250 Erica 141 Ericinées 140 Erinus 163 Eriophorum 220 Erodium 44 Erophila 18 Ervum 54 Eryngium ^9 Erythrœa l49 Erythronium 212 Erysimum . . . Eriica Erucastrum . . . Eupalorium . . . Euphorbia . . . Euphorbiacées Euphrasia 16 18 17 105 188 188 168 Evonymus 45 XII Page Faba 52 Fagas 190 Festuca 242 Ficaria 6 Filago 113 Fœniculum 91 Tongèrea 249 Fragaria 60 Fraxinus 146 Furaaria ° Fumariaoées 8 Gagea 213 Galeobdolon 176 Galeopsis 174 Galium 98 Gastridium 235 Gaudinia 248 Gaya 92 Gentiana 147 Gentianées 117 Genista 45 Géraniacées 43 Géranium 43 Geum 57 Gladiolus 209 Glechoma . . • ♦ 174 Globularia 180 Globulariéea 180 Glyceria 238 Griaphalium 112 Goodyera 208 Graminées 228 Gratiola 163 Crrossulariées 86 Gymnadenia 204 Gypsophila 33 Haloragrées 81 Hedera 96 Hedysarum 51 Heleocharis 220 Helianthemum ....... 25 Helleborus 6 Helminthia 123 Helosciadium 89 Hepatica 2 Heracleum 94 Herminium 206 Herniaria 83 Page Hesperis 15 Hieracium 128 Hippocrepis 51 Hippophas 187 Hippuris 8i Holcus 238 Holosteum 38 Homogyne 105 Hordeum 245 Hydrocotyle 88 Hyoscyamus 155 Hypérioinées 41 Hypericum 41 Hypochseris 121 Hypopitys 142 Humulus 190 Hutchinsia 22 Iberis 21 Ilex 145 Inula 1Q7 Impatiens 44 Imperatoria 93 Iridées 209 Iris 209 Isnardia 80 Isatis . 23 Isopyrum 6 Jasione 137 Juncacées 218 Junoagrinées 197 Juncus 218 Jugrlandées 190 Juglans 190 Kentrophyllum 119 Kernera 19 Knautia 104 Kœleria 238 Labiées 170 Lactuca 125 Lamium 176 Lampsana ^21 Lappa 120 Larix 196 Laserpitium 9^ XIII {Page Lasîogrostis 235 Lathraea ^57 Lathyrus 54 Licersia . . * 228 Légrumineuses ^5 Lemna 200 I.emnacées 200 Lentibnlariées 179 Leontodon 122 Leontopodium 113 Leonurus 177 Lepidium ♦ • 22 Leucanthemum 110 Leucoium 211 Libanotis 91 Ligusticum 91 Ligustrum ......... 146 Liliacées 212 Lilium 212 Limodorum 207 Limosella ...,.,... 163 Linaria 161 Linées 40 Linum 40 Liparis 209 Listera 208 Lithospermum 151 Littorella 180 Loiseleuria 141 Lolium 247 Lonicera 97 Zioranthaoées 67 Loroglossum 205 Lotus 49 Lunaria 18 Lurula 218 Lychnis 33 Lycopodiacées 253 Lycopodium 253 Lycopsis 151 Lycopus 172 Lysimachia 145 X.ythrariée8 62 Lythrum 82 Kalachium 39 Malus 77 Malva 40 Xalvacées 40 Marrubium 177 Matricaria 110 Page Mayanthemum 212 Medicago 47 Melarapyrum 166 Melico 241 Melilotus 47 Melissa 174 Melittis 174 Mentha 170 Menyanthes 147 Mercurialis 4 189 Mespilus 76 Meum 92 Micropus 114 Milium 235 Mœhringia 35 Molinia 241 Monotropées 142 Muscari 213 Myosotis 152 Myricaria 82 Myriophyllum 81 Myrrhis 96 Najadées . * 199 Narcissus 210 Nardurus 248 Nardus 248 Nasturtium 10 Nepeta 174 Neottia 208 Neslia 23 Nigella 6 Nigritella 206 I Nitella 255 : Nymphœa ......... 8 I Nymphéacées 8 Odontites 167 Œnanthe 91 Œnothera 80 Oléacées 14& Ombellifères 88 Onagrrariées 7^ Onobrychis 51 Ononis 46 Onobordum ........ 114 Ophioglossum 249 Ophrys 205 Orchidées 201 Orchis 201 XIV Page Origanum 172 Orlaya 94 Ornithogalum 213 Orobanohacées 155 Orobanche 156 Orobus 55 Ozalidées 44 Oxalis 44 Oxycoccos 140 Oxyria 185 Oxytropis 50 Paniciim 231 Papaver ♦ . . « 8 Fapavéracées 8 Paradisia 217 Parietaria 189 Paris 211 Parnassîa 24 Faronichiées 83 Passerina ...» 186 Pastinaca 93 Pédicularis 166 Persica 56 Pet.asites 105 Petroselinum 89 Peucedanum 92 Phaca 50 Phalaris 228 Phalangium . . . . , . . . 217 Phaseolus ... « 55 Phegopteris 250 Phelipsea 155 Phleum 229 Phragmites . .^ 232 Phyteuma 137 Physalis 155 Platanée» 194 Platanus 194 Platanthera 204 Plantagrinées 180 Plantago 181 Picris 123 Pimpinella 90 Pinguicula 179 Pinus 196 Pisum 54 Poa .' 239 Polycnemum 182 Polygala 24. 297 Folygralées 24 Page Folygronées 184 Polygonum 185 Polypodium . 250 Polystichum 251 Populus . 194 Portulaca 83 Fortulacées 83 Fotamées 197 Potamogeton 197 Potentilla 61 Poterium 75. 297 Prenanthes ......... 126 Primula 143 Frimulacées 143 Prunus ..... 56 Pteris 253 Ptychotis . . : 90 Pulegium 172 Pulicaria 107 Pulmonaria 152 Pyrola 142 Fyrolacées 142 Pyrus 76 Quercus 190 Ranunculus 2 Raphanas . 23 Rapistrum 23 Renonoulacées 1 Reseda 23 Résédacées 23 Rhamnées 45 Rhamnus 45 Rhinanthacées ...... 166 Rhinanthus 166 Rhododendron ' . . , 141 Rhynchospora 220 Ribea 86 Robinîa 50 Rosa • • • ^^• Rosacées 56 Rublaoées 93 Rubus 57 Rumex . 18.4 Ruscus 212 Sagina 35 Salioinées 191 XV Salix Page ... 191 Salvia ... 172 ... 97 ... 146 Sanguisorba ... 75 ... 89 Santalacées ... 187 ... 33 Sarothamnus . . . . Saussurea ... 46 . 120 Saxifraga .•....* ... 87 Saxifragacées . . . Scabiosa Scandix ... 87 ... 104 . . 95 Scheuchzeria ..... Schœnus . ... 197 ... 219 Scilla ... 213 ... 220 ... 83 Scleropoa ...... Scolopendrium .... ... 241 . . 253 ... 123 Scutellaria ... 178 Scrophularîa Scrophulariacées . . Secale ... 160 ... 160 ... 246 ... 84 Selaginella ... 254 ... 92 Sempervivum Senebiera ...... . . 86. 297 ... 23 Senecio Setaria . 108. 298 ... 231 Seseli ... 91 Sesleria ... 230 Serratula ... 119 Sherardia ... 102 Sibbaldia ... 63 Sideritis ....... ... 177 Silaus ... 92 Silène ... 32 ... 114 ... 17 Sison ... 90 ... 16 Solanées Solanum ....... . . . 154 ... 154 Soldanella ... 145 Solidago ... 106 ... 126 . . . 7fi Soyera 127 Page Sparganium 200 Specularia 137 Spergula 39 Spinacia 182 Spiranthes 208 Spirsea 57 Stachys 176 Stellaria 37 Stlpa 235 Streptopus ......... 211 Swertia 147 Symphytum 151. 299 Tamariscinées 82 Tamus 212 Taraxacum 124 Taxus 195 Tetragonolobus 50 Teucrium 178 Thalictrum 1 Thesiiim 187 Thlaspi 20 Thrincia 122 Thymélées 186 Thymus 173 Thysselinum 93 Tilia 41 Tlliacées 41 Tofieldia 217 Torilis 95 Tozzia 166 Tragopogon 124 Trifolium 48 Trientalis 145 Triglochin 197 Trinia 89 Triodia 242 Trisetum 238 Triticum 146 Trollius 6 Tulipa 212 Tunica 34 Turritis 11 Tussilago 106 Typha 200 Typhacéea 200 Ulex 45 Ulmacées 190 Ulmus '. • 190 XVI Page Urtica 190 Urticées 189 Utricularia • ... 180 Vaccinlées 140 Vaccinium . ' 140 Yaleriana 102 Valérianées 102 Valerianella 102 Veratrum 217 Verbasoées 157 Verbascum 157 Verbena 179 Verbénacëes 179 Page Veronica 163 Viburnum 97 Vicia 52. 297 Vinca . 146 Vincetoxicum 146 Viola 26 Violariées 26 Viscum 67 Vulpia 242 Xanthiam 114 Zannlchellia 198 I. Embranchement. Classe I. DIALYPETALES. Sous-Classe T. Dialypétales Hypogynes (Thala- mifiores DC). Famille des RENONCULÀGEES. Tribu I. CLÉMATIDÉES. CLEMATIS !.. 1. C. VitalbaL. Très-commune dans les haies et les buissons; elle se trouve aussi dans les parties inférieures des montagnes. Je l'ai observée à Salève jusqu'au-dessus de Monetier. — Juillet — août. ATRAGENE I.. 1. A. Âlpina L. Se trouve en assez grande quantité à Salève, au- dessus d'Archamp, parmi les rochers et les buissons, environ à la moitié de la haute^ur, sous les grandes roches perpendiculaires. Au-dessous des derniers escarpements d'Andey près de Bonne- ville, M. Dumont. Clematis alpina DC. Reut. Cat. — Mai. Tribu 11. ANÉMONÉES. THALICTRUM L. 1. T. aquilegifolium L. Dans les lieux ombragés des montagnes, aux Voirons et dans le Jura-, se retrouve abondamment dans un petit bois au bord du Rhône sous St.-Georges, etc. — Mai — juin. 2, T. saxatile DC. A Salève, dans les fentes des rochers et dans les éboulements près de la Grande-Gorge, etc. — T. minus J. saxa- tile Gaud. — Juin — juillet. Obs. Le T. fœiidum qui a été ludique à Salève ne s'y trouve point. 1 3. T. Bauhini (Crantz) Godet. FI. du Jura. A la Queue-d'Arve au bord de l'Aire, dans la prairie en allant à Lancy; près d'Aïre au bord du Rhône ; près de Gex ; Gingins au pied du Jura, etc. — T. angustifolium DC. Gaud. Reut. cat. Gren. et Godr. FI. de Fr. an L ? non Jacq nec Koch. — Juin— juillet, ANEMONE X.. 1. A. vernalis L. Au mont Méri, au-dessus de la Chartreuse du Reposoir, dans les pâturages rocailleux. — Mai—juin. 2. A. Pnlsatilla L. Se trouve en assez grande quantité, dans une petite plaine aride et sablonneuse, à l'entrée du bois de Fran- gins, derrière la pointe de Promenthoux, au bord du lac près de Nyon. — Mars et Avril. 3. A. Alpina L. Sur les sommités du Jura, au Reculet, à la Dole; au Môle, au Brizon. — Mai. Obs. C'est probablement cette espèce que de Saussure a indiqué sous le nom de A. Pulsatilla. 4. A. Baldensis L. Dans les pâturages pierreux, sur les pentes ra- pides du mont Vergy et du m. Méri. — A. fragifera^ Jacq. — Juin — juillet. 5. A. nemorosa L. Très-commune dans les bois et les haies. S'élève sur les montagnes jusqu'au sommet du Petit-Salève. — Mars et Avril. 6. A. ranunculoïdes L. Dans les lieux sablonneux frais et ombra- gés, le long des rivières, au bord de l'Arve et du Rhône, au bord de l'Aïre, etc. — Mars et Avril. 7. A. narcissiflora L. Dans les pâturages du sommet du Jura, au Reculet et à la Dôle, au Colombier; aux monts Brizon, Môle, Vergy, etc. — Juin — juillet. KEFATICA L. 1. H. triloba DC. Elle est très-commune au pied de Salève parmi les broussailles, etc., au bord du lac, près de la pointe de Belle- rive. — Anémone HepaticaL. Gaud. FI. Helv. — Mars — avril. Tribu III. RENONCULÉES. RANUNCULUS L. 1. R. aquatilis L. excl. var. Dans les mares et les eaux tranquilles. — Printemps, Eté. a) fiuitans Gr. et Godr. FI. Fr. Dans une mare derrière le village de Genthod, à Peney près du château ruiné, à Châte- laine dans la campagne Darier. — R, aquatilis var. hetero- phyllus DC. prodr. Reut. Cat. ,v) submersus Gr, et Godr. Dans les mêmes localités, cam- pagne Darier, etc. y) terrestris Gr. et Godr. Au bord des mares à mesure que les eaux se retirent. Obs. Cette espèce est moins commune que les 2 suivantes, que l'on confondait avec elle ; on la reconnaît à ses fleurs grandes à pétales largement obovés dont les bords se recouvrent mu- tuellement, courtement rétrécis en onglet, à ses étamines nom- breuses; son calice est ordinairement réfléchi; ses feuilles ont les lanières allongées et molles se réunissant en pinceau quand on les sort de l'eau; les tiges sont grosses anguleuses. La var. a a les feuilles supérieures palmées et flottantes ; celles de la var. (1 sont toutes multifides capillaires; la var y a les tiges courtes munies de feuilles toutes multifides, ou les supérieures palmées. — Printemps et Eté. 2. R. trichophyllus Chaix. Gr. et Godr. FI. Fr. Dans les mêmes localités mais plus commune. — R. aquatilis pantotrix Gaud. FI. Helv. Reut. Cat. — Avril— juin. Obs. On la distingue de la précédente par ses fleurs bien plus pe- tites à pétales à peine une fois plus longs que le calice, étroi- tement obovés cunéiformes, à bords non contigus, très-ca- ducs ; les feuilles sont toutes multifides submergées à lanières courtes roides étalées en tous sens et ne se réunissent pas en pinceau hors de l'eau. Les tiges, les pétales et les carpelles souvent hérissés. 3. R. Drouetii Schultz. Gren. et Godr. FI. de Fr. Dans les mares et les étangs, confondus avec la précédente: dans l'étang du Petit- Lancy; entre Mornex et Régnier; au bois de Collonge-Bellerive. — Avril— mai. Obs. Elle ressemble à la précédente par la petitesse de ses fleurs, dont les pétales ne se touchent point par les bords. Ses feuilles sont toutes multifides à lanières fines, molles et al- longées se réunissent en pinceau quand on les sort de l'eau. 4. R. divaricatus (Schrank). Dans les eaux claires et tranquilles, au bord du lac, dans l'étang de Genthod et près de l'eraboachure de laVersoix où nous l'avons découvert en 1847; dans une pe- tite mare au pied de Salève, près de Crevin. Dr. Fauconnet. — Juin — juillet. Obs. Celle-ci se reconnaît facilement à ses fleurs assez grandes d'un beau blanc portées sur de longs pédoncules ; ses feuilles sont petites, d'un vert sombre, sessiles, arrondies, toutes multifides,. à lanières roides et disposées sur un même plan arrondi. 5. R. Thora L. Dans les pâturages rocailleux, à Salève, au sommet de la Grande-Gorge en très-grande abondance; sur les sommités du Jura, au Reculet, à la Dole, dans les Alpes et au Brizon. — Mai — juillet. 6. R. alpestris L. Aux monts Vergy et Méri, dans les débris, près des neiges qui se fondent. — Mai — juillet. 7. R. aconitifolius L. Dans les pâturages humides et les lieux maré- cageux, le long des ruisseaux, sur les montagnes, d'où elle descend quelquefois dans la plaine; Voirons, Salève, Jura, Brizon. — Juin — juillet. 1* Obs. Les feuilles inférieures sont divisées jusqu'au pétiole en seg- ments ovales dentés ; les tiges rameuses forment un corymbe lâche et divariqué. 8. R. platanifolius L. Dans les bois de la région supérieure des montagnes, principalement sous les sapins; Voirons, Jura, Bri- zon, Môle. — Juin — juillet. Obs. Cette espèce, bien distinguée par Linné, se reconnaît facile- ment à ses tiges plus élevées à rameaux dressés ; les fleurs sont plus grandes que dans l'espèce précédente, les feuilles sont palmées et non divisées jusqu'au pétiole, fortement ner- veuses en dessous, leurs lobes surtout, dans les supérieures, sont longuement acuminés. 9. R. Pyrenaeus L. Dans les pâturages du mont Vérgy du côté de la vallée du Reposoir; au mont Méri. — Juin —juillet. 10. R. parnassifolius L. Au mont Méri, au-dessus de la Chartreuse du Reposoir, au sommet de Mont-Château. — Juin — juillet 11. R. lingua L. Se trouve dans les fossés pleins d'eau, aux marais de Sionnet, Roellebot, Pontchy près Bonneville, etc.— De Juin en Septembre. 12. R. flammula L. Très-commune partout dans les marais et les fossés pleins d'eau. — Tout VEté. Var. reptans. — A Versoix, Bellerive, etc. Obs. Cette forme ressemble beaucoup à l'espèce suivante ; on la reconnaît à ses pétales obovés-arrondis à onglet plus large. 13. R. reptans L. Se trouve dans les graviers humides, au bord du lac à Versoix, abondammant; près du Vangeron; à la pointe de Bellerive, à Nyon. — J?. flammula var. ^. DC. pr. — Tout VEté. Obs. Se distingue du R. flammula surtout par les pétales plus étroits oblongs ou ovales à onglet plus long linéaire-cylindri- que; et par ses carpelles moins nombreux à bec plus long. 14. R. auricomus L. Commune dans les lieux frais et ombragés de la plaine; je ne l'ai pas observée dans les montagnes. — Avril. Obs. Dans cette espèce les pétales avox'tent le plus souvent; je l'ai trouvée avec les pétales bien développés près de Sierne, Pommier, Chancy, etc. 15. R. SCeleratus L. Dans les lieux fangeux, au bord des mares près de Sionnet, Pregny, Puplinge, dans les fossés delà ville, etc. — Juin— juillet. 16. R. montanus Willd. Dans les pâturages des Alpes, aux monts Brizon, Vergy, Méri, etc. — Juin — juillet. Obs. Elle se distingue de la suivante par ses carpelles terminés en un bec recourbé égalant environ la moitié de son diamètre. 17. R. gracilis Schleich. non DC. Pâturages rocailleux du haut Jura, au Reculet, à la Dôle, etc.; sur le Salève, près de la Grande- Gorge et aux Pitons. — R. montanus /? tenuifolius DC. Reut. Cat. — Mai— juin. Obs. Cette plante diffère de la précédente par ses carpelles termi- nés en une pointe tiès-courte et à peine recourbée; ses feuil- les sont presque glabres, luisantes, à lobes beaucoup plus étroits. 18. R. acris L. Très- commune dans les prés humides, les bois, etc. — Mai— juin, Obs. Les tiges sont plus ou moins fistuleuses, garnies de poils ap- pliqués ou presque glabres ; les pédoncules sont cylindriques. 19. R. Frieseanus Jord. Obs. 6. p. Se trouve dans les bois de sa- pins de la région supérieure dans le Jura en montant à la Dôle au-dessus de la Trêlasse. — R. sylvaticus Fnes non Thuill. — Juillet — août Obs. Cette espèce, voisine de la li. acris, s'en distingue par ses pé- tales plus élargis au sommet, ses carpelles à bec droit su- bitement recourbé au sommet, ses feuilles, surtout les infé- rieures, à pourtour arrondi-pentagonal dont les lobes se recou- vrent par les bords; elles sont velues surtout en dessous, les pétioles et le bas des tiges sont munis de longs poils étalés et roussâtres, son rhizome allongé rampant est couvert de poils roux et de fibres provenant des anciennes feuilles. 20. R. Roraeanus Jord. Fragm. 6. p. 19. Se trouve abondamment dans les prés en face du château de Feuillasse, où nous l'avons découverte en 1858. — R. acris muUifidus DC. Pr. Obs, Elle diffère de la R. acris par sa souche courte et épaisse non horizontale, produisant de nombreuses fibrilles restes d'an- ciennes feuilles, les tiges fistuleuses couvertes ainsi que les pédoncules et les feuilles de poils soyeux et appliqués, les feuilles profondément palmatiséquées à segments cunéiformes profondément triséqués, à lobules lancéolés ou linéaires, ceux des caulinaires supérieures pétiolulés, les florales tripartites à segments linéaires entiers; fleurs médiocres, sépales étalés couverts de poils soyeux appliqués, pétales obovales cunéi- formes, carpelles fortement bordés terminés par un bec court et droit. — Notre plante a les lobes des feuilles un peu plus étroits que dans la pi. de M. Jordan. 21. R. nemorosus DC. Se trouve communément dans les bois des plaines et des montagnes. — Tout Vlité. Obs, Les tiges sont garnies de poils étalés et non appliqués; les pédoncules sont sillonnés au-dessous de la fleur, principale- ment après la floraison, et les carpelles sont terminés par le style persistant et courbé en crochet. 22. R. lanuginosus L. Se trouve dans les lieux ombragés des bois de sapins ; aux Voirons, à Salève, dans le Jura près de la Dôle et de la Faucille. — Juin — juillet. Obs. Les tiges sont très-fistuleuses, couvertes de poils dirigés vers le bas de la plante, et les feuilles grandes, soyeuses; les poils sont jaunâtres. 23. R. repens L. Très-commune dans les prés, les fossés et les champs humides. — Mai — juin. Obs, On trouve au bord du lac, près de Genthod, une variété plus petite à feuilles très-découpées. 24. R. bulbosus L» Très-commune dans les prés, les vergers et au bord des chemins. — Avril— mai. 25. R. philonotis Retz. Dans les lieux humides, sur les bords des mares, et près des fumiers autour des villages; près de Sionnet, Ambilly, Peney, etc.— Depuis Jmw jusqu'à la fin de V Automne. 26. R. arvensis L. Commune dans les champs. — Mai— juin. Fie ARIA Mœnch. 1. F. rannnculoides Mœnch. Très-commune dans les prés, les bois et lieux humides. S'élève sur les montagnes jusqu'au- dessous de la région des pâturages; sur Salève, etc. — F. verna. Huds. Gaud. FI. H. Ranunculus Ficaria L. — Mars— avril. Tribu IV. HELLÉBORÉES. CALTHA !.. 1. C. palustris L. Très-commun dans les marais et au bord des ruisseaux, partout et même sur les hautes montagnes^ près du Reculet, etc. — Avril — mai; il refleurit souvent en Automne. TROLLIUS !.. 1. T. Europsus L. Elle se trouve communément dans les prairies fertiles des montagnes, aux Voirons ; dans le Jura ; au-dessus de Monetier au Grand-Salève. — Mai— juin. HELLEBORUS !.. 1. H. Viridis L. Le long des haies, au bord des prairies humides et fertiles à Régnier, dans la commune de Pers entre Régnier et La Roche, et près de Ronneville à St. -Laurent, Rumilly, Dessy, Vougy. M. Dumont. — Mars — avril. 2. H. fœtidus L. Se trouve le long des haies et buissons, et sur le bord des bois, dans les lieux pierreux au pied des montagnes, etc. — En Hiver et au commencement du Printem,ps. ISOPYRUM I.. 1. I. thalictroïdes L. Cette jolie plante se trouve abondamment à l'entrée des bois de la Joux, au-delà de Chancy, après qu'on a passé la petite rivière à gauche près de la route; se trouve aussi dans une haie avant d'arriver au village de Chancy; au Vuache M. Chavin; à Mailand, près de la cascade d'Arpennaz, M. Dumont. — Héllehorus thalictroïdes Lam. FI. Fr. — Au commencement à^ Avril. NIGSI.I.A I.. 1. N. arvensis L. Trouvé deux fois dans les champs secs et sa- blonneux d'Arenthon et de Régnier, parmi les moissons. M.Cop- pier. — Juin. AQUIIiEGIA II. 1. A. VUlgariS L. Commune au bord des bois et des haies, dans la plaine et dans les montagnes, où elle s'élève à une grande hauteur. — Mai — juin. 2. A. atrata Koch. Godet. FI. du Jura. Dans les bois et les pâtu- rages du haut Jura, à la Dole, au Reculet, à la Faucille, etc. — A. vulgaris II atrata Gaud. Syn. Reut. Cat. suppl. — Juin — juillet. Obs. On la distingue de la précédente par des fleurs plus petites d'un violet-noirâtre à étamines plus saillantes hors de la fleur, à squames hypogynes intérieures à peine ondulées, et par ses folioles plus profondément divisées. 3. A. Alpina L. Sur le mont Méri, au-dessus de la Chartreuse du Reposoir, parmi les rochers ombragés. — Juillet. DEI.FHINIUM I.. 1. D. Consolida L. Dans les champs, parmi les moissons; dans le vallon de Monetier; près de Thoiry au pied du Jura, etc. — Juin — juillet. Obs. Le D. Ajacis L. est cultivé partout dans les jardins, d'où il s'échappe souvent. — Eté. ACONITUM I.. 1. A. Anthora L. Se trouve communément dans les pâturages du Jura; au Reculet, à la Dôle, au Vuarne et dans les pâturages du Bôle; au sommet du Vuache M. l'abbé Saultier. — Août — septembre. 2. A. Lycoctonum L. Dans les bois, les buissons et le bord des prairies des montagnes, à Salève, Voirons, Jura; et dans les ra- vins le long du Rhône, au bois de la Bâtie, des Frères, etc. — Juin — juillet. , 3. A. paniculatum L. Dans les lieux ombragés parmi les buis- sons à la vallée du Reposoir ; je l'ai recueilli en quantité, en 1847, sur les sommités du Jura qui dominent la Faucille; sur les pentes du Colombier de Gex. (Michalet.) — Juillet — août. 4. A. Napellus L. Dans les lieux humides, au bord des ruisseaux, et près des chalets, dans le Jura, près de la Dôle. Je ne l'ai pas vu au Reculet. — Juillet — août. Tribu V. PÉONIÉES. act.s:a !.. 1. A. spicata L. Se trouve dans les lieux couverts et parmi les buissons, à Salève près de Collonges ; dans le Jura a St.-Ceigues, etc. ; au bois de la Bâtie sur la pente du côté du Rhône, etc. — Avril— mai. 8 FamUle des BERBERIDEES. BERBERIS I.. 1. B. vulgaris L. Très-commun dans les lieux incultes et pier- reux, dans les haies et les baissons, — Mai. Famille des NTMPHEâGEES. NYMPHEA L. 1. N. alba L. Se trouve dans les grands fossés pleins d'eau et les étangs, aux marais de Sionnet, Roellebot, Troinex, etc. — Tout VEté. Famille des PAPAVÉRACÉES. PAPA VER L. 1. p. Alpinum L. Se trouve au mont Vergy parmi les débris mou- vants au pied du col de Balafrasse, et au-dessus du lac du mont Saxonnet. — Juin — août. 2. P. Argemone L. Se trouve çà et là dans les champs dont le ter- rain est léger. Je l'ai trouvé dans les moissons près de Collonges sous Monthoux, près de Monetier; dans les champs pierreux au bord du lac entre Genthod et Versoix, à Champel, etc. — Juin, 3. P. Lecoqii Lamotte Not. s. le P. dubium, Boreau FI. du centre éd. 3. p. 30. Commun dans les décombres autour de la ville et les champs sablonneux. — P. dubium Lin. ex parte. Swensk bot. t. 457, opt. FI. dan. t. 902 fruct. mal. Rchb. ic. III. t. 5. fruct. mala. — P. dubium auct. Reut. Cat. ex parte, — Mai— juin. Obs. Tige hérissée ainsi que les feuilles de poils étalés, rameuse, au-dessus ou vers le milieu, à rameaux dressés, pédoncules très-longs et droits, à poils appliqués ; feuilles radicales pin- natifides à lobes incisés et confluents, les caulinaires bipinna- tifides à pourtour triangulaire; pétales arrondis concaves con- tigus d'un rouge vermillon sans tache, étamines à filets vio- lets à pollen jaune ; capsule subcylindracée-oblongue atté- nuée à la base, stigmate à 6—8 rayons atteignant les bords du disque, qui ne dépasse pas la largeur de la capsule. Se reconnaît facilement à son port strict, à la forme de sa capsule; son suc d'abord verdâtre blanchit bientôt au contact de Tair. 4. P. COllinum Bogenh. Boreau FI. du centre éd. 3. p. 30. Dans les décombres autour de la ville, les champs maigres, les gra- viers du Pas-de-l'Echelle, etc. — P. dubium Auct. Reut. Cat. ex parte. — 3Iai—juin. Obs. Tige divisée dès la partie inférieure en rameaux étalés-dres- sés terminés en un très-long pédoncule roide couvert de poils appliqués ; feuilles pinnatifides à lanières allongées et con- fluentes dirigées vers le sommet ; pétales obovés à peine con- tigus ou distincts à la base, stigmate à 4 — 8 rayons sur un 9 disque presque plan égalant ou dépassant la capsule à la ma- turité. — Se distingue du P. Lecoqii; par la tige divisée pres- que dès la base, la capsule allongée en massue, les graines sont un peu plus grosses et d'un brun plus clair. — Le suc de la plante devient jaune à l'air ! Ce dernier caractère est attribué par M. Lamotte au P. Lecoqii. — Ces deux espèces, qui étaient confondues sous le nom de P. dubium, varient quant à la grandeur des fleurs selon la vigueur des individus, et atteignent quelquefois celles du P. rhœas; celui-ci s'en dis- tingue facilement par ses pétales largement recouverts mu- tuellement et plus larges que longs ; les pédoncules ont les poils étalés. 5. P. Rhœas L. Très-commun dans les champs partout. — Juin — octobre. CHELIDONIUM L. 1. C. majus L. Commune sur les murs et parmi les décombres. — • Tout VEté. Famille des FUMARIÂCÉES. COBYDAI.IS Fers. 1. C. tuberosa L. Très-commune dans les haies, partout. — Cor. cava, Gaud. — Mars — avril. 2. C bnlbosa DC. Se trouve dans les haies, près du Petit-Saccon- nex, entre Carouge et Pinchat, à Régnier, etc.; se retrouve dans nos montagnes, à Salève et a Thoiry, près du Reculet. — C. solida, Gaud. — Mars, et dans les montagnes en Mai — juin. 3. C. fabacea Pers. Dans les haies de Dessy, hameau de Pontchy, près de Bonneville ; et Col entre Balafaux et Tinnar, derrière St.- Laurent; à Servoz, M. Dumont. — Avril — mai. Obs, La C. lutea DC. est naturalisée dans les murs du pont de Bonneville, M. Dumont. - Eté. FUMARIA !.. 1. F. officinalis L. Très-commune dans les lieux cultivés. — Tout VEté. 2. F. capreolata L. Trouvée à la jonction de l'Arve et du Rhône en 1836 par M. Chanal, et en 1840 par M. David: dans les jardins de Plainpalais près du Cimetière ; abondamment dans la pépinère Ponson à Sacconnex-d'Arve, aux Pâquis M. Fau- connet. Plante introduite au moyen de graines venant du midi; paraît se naturaliser. — Eté. 3. F. Laggeri Jord. Pugill. p. 7. Dans les champs parmi les mois- sons, surtout dans les montagnes ; à Coinsins près de Nyon M. Rapin. Elle se trouve aussi dans le canton de Vaud entre Li- gnerolle et Baleigue, où je l'ai recueillie avec M. Rapin. Dans le Haut-Valais près de Zermatt, etc. — F. parviftora /? glauca Gaud. FI. Helv. — Juin—juillet. Obs. Fleurs en grappes courtes et pauciflores de moitié plus petites 10 que dans la F. offidnalis, d'un rose-pâle ou lilas plus foncé au sommet, fruits plus petits globuleux-subcomprimés, fine- ment tuberculeux terminés au sommet par une petite pointe, marqués d'une petite fossette de chaque côté, feuilles à lobes oblongs-linéaires glaucescents. Espèce très- voisine de la F. Yaillantii^ de laquelle elle se distingue par ses grappes plus courtes et plus lâches ; ses sépales sont 4 fois plus courts et 3 fois plus étroits que le tube de la corolle, les pédicélles dé- passent ou égalent à peine en longueur le diamètre du fruit. Dans \e,VailLanUi les grappes sont bien plus fournies, les fruits sont plus petits et moins rugueux, les feuilles ont les lobes plus étroits et plus allongés. F. Ghavini Kent. mss. Se trouve abondamment dans les champs d'avoine au pied du Salève autour de la ferme des Beulêts, au- dessus d'Archamp; aux Avenières au-dessus de Cruseille, M. Chavin. — Juin — juillet. Obs. Très-voisine de la précédente, elle m'en paraît distincte par son feuillage vert et non glauque à lobes plus courts et plus élargis, les fleurs un peu plus petites et plus ascendentes, d'un rose plus ou moins foncé et non lilas ; les fruits sont un peu plus gros et plus visiblement verruqueux. La tige est dressée rameuse anguleuse; les grappes pauciflores à axe plus ou moins fléxueux. Famille des CRUCIFERES. Sect. I. SILIQUEUSES. Fruit linéaire ou linéaire-lancéolé ou oblong, bivalve, déhiscent. Tribu I. ARABIDÉES. CHEIRANTHUS I.. 1. C. Cheiri L» Se trouve sur les vieux murs et les anciens édi- fices ; je l'ai trouvé sur les ruines du château de Bonne au pied de Voirons, sur la tour de La Roche et sur les murs dans la ville de Genève» — Avril — mai. NASTURTIUM R. Br. 1. N. officinale R. Br. Commun dans les ruisseaux d'eau fraîche et courante et près des sources. — Sisymbrium Nasturtium L. — Tout VEté. 2. N. amphibium R. Br. Se trouve dans les marais et les fossés pleins d'eau stagnante, à Sionnet, Roellubot, Meinier, Puplinge, Bonneville M. Dumont, etc. — Sisymbrium amphibium, L. — Mai—juin. 3. N. palustre R. Br. Dans les lieux humides et marécageux, au bord du lac entre Genthod et Versoix, à la pointe de Bellerive, etc. — Sisymbrium palustre L. — Tout VEté. 11 BARBAREA R. Br. 1. B. VUlgaris R. Br. Se trouve communément dans les lieux om- bragés et humides, les prés, etc. — Erysimum, harharea L. — Avril — mai, Obs. Cette espèce varie beaucoup quant à la direction des siliques dressées ou plus ou moins étalées. 2. B. praecox R. Br.! non Gaud. Cette espèce a été trouvée en petite quantité par M. C. Ducommun sur le Credo, près du village de Langrin, entre le Fort-de-l'Ecluse et Bellegarde. — Mai. Obs. Elle se reconnaît facilement à ses siliques étalées très-lon- gues, ses feuilles à lobes plus nombreux, les supérieures pin- natifides. La plante du St.-Bernard que Gaudin à décrite sous ce nom est une espèce différente, B. Augustana Boiss. TURRITIS L. 1. T. glabra L. Se trouve dans les lieux pierreux et arides, sur les murs et les rochers, rare. M. Rapin l'a trouvée autrefois près de l'Abbaye de Pommier au pied du Salève; et M. le curé Chavin vient de la retrouver (1857) en quantité sur la colline au-dessus du Rhône le long du chemin à l'entrée du bois de Bay en venant du pont de Peney; entre Avully et Cartigny M. C. Ducommun ; dans le vallon des Usses, près de la Caille, Dr. Pélissier. — Arahis perfoliata Lam. Gaud. — Mai — juin, Sect. II. ALOMATIUM. Graines non ailées ou à peine marginées. ARABIS !.. 1. A. brassicsformis Wallr. Se trouve dans les lieux pierreux, sur les pentes escarpées et herbeuses; à la Dôle au-dessus des chalets, rare; dans le vallon d'Ardran près du Reculet; on me l'a apportée du mont Méri. — Brassica Alpina L. — Juin —juillet. 2. A. Alpina L. Commune dans les rocailles humides, les éboule- mens calcaires, Salève, Voirons, Jura, etc. — Avril — juin. 3. A. auriculata Lam. Lieux rocailleux parmi les buissons, au pied duGrand-Salève, au Pas-de l'Echelle, aux rochers du Coin et autour du Fort-de-1'Ecluse abondamment. — Mai — juin. 4. A. saxatilis AU. Dans les mêmes lieux que la précédente, mais plus rare ; je l'ai recueillie en quantité près du Fort-de-l'Ecluse dans les éboulements près de la grande route, le long d'un sen- tier conduisant de Colîonges au Fortin, et dans les cours supé- rieures des forts; à Salève au-dessus du Coin (rare); elle m'a été apportée de la vallée du Reposoir; sous le grand rocher qui domine le Petit-Bornand, entre Cenise et Solaison, M. Du- mont. — Mai. 12 5. A. hirsuta Scop. Koch. Syn. éd. 2. Rchb. ic. Germ. n° 4342 optim. Commune dans les prés secs ou tourbeux, sur les murs, etc., dans la plaine. — A. sagittata Reut. Cat. ex parte. Godet FI. du Jura. — Mai — juin, Obs. Tige hérissée de poils simples ou fourchus, longuement effilée, glabrescente au sommet ainsi que les feuilles, les radicales oblongues spathulées rétrécies en pétiole, les caulinaires em- brassantes courtement auriculées ou subtronquées à la base; fleurs s'allongeant en grappes au moment de Fanthëse ; sili- ques dressées linéaires comprimées à valve munie sur toute sa longueur d'une nervure saillante; graines comprimées ova- les oblongues très-finement ponctuées à la loupe, très-étroite- ment marginées surtout au sommet. 6. A. incana Roth. Rchb. Commune dans les pâturages secs et rocailleux des montao;nes calcaires du Jura et du Salève. — A. conferta Willd. Rchb. ic. FI. Germ. n° 4341. A. hirsuta Reut. Cat. suppl. Godet. FI. du Jura. — Mai— juin. Obs. Diffère de la précédente par la tige moins effilée, plus hérissée ainsi que les feuilles de poils simples ou rameux ; la grappe moins allongée, les fleurs ramassées en corymbe pendant Tan- thèse, les siliques comprimées-subtétragones, toruleuses, à * nervures dorsales saillantes. 7. A. sagittata Bertol. DC. ex parte Rchb. ic. germ. n° 2434 b. Çà et là le long des haies, au bord des chemins, au pied du Sa- lève, sur la route frontière au-dessous de Bossey, entre Con- fignon et Soral, et près de la rivière d'Aïre, etc. — Juin, Obs. Plante plus robuste que les précédentes, à feuilles oblongues plus profondément dentées, plus sagittées à la base, à oreil- lettes appliquées sur la tige ; siliques plus longues et plus étroites, comprimées, toruleuses, à nervure médiane disparais- sant au-dessous du milieu, semences comprimées, oblongues rétuses aux deux bouts étroitement bordées et finement ponc- tuées; les fleurs sont ramassées en corymbe pendant l'an- thèse. 8. A. alpestris Schleich. Rchb. ic. FI. Germ. n^.4338 b. opt. Dans les pâturages calcaires et rocailleux des parties élevées du Sa- lève et du Jura-, au Brlzon, etc. — A. hirsuta I sessilifolia Gaud. FI. H. Reut. Cat. A. ciliata [] hirsuta Koth. Syn. éd. 2. Reut. Cat. suppl. A. arcuata ,? hirsuta Godet FI. Jur. Obs. Cette plante se distingue facilement des précédentes par sa tige plus courte munie de quelques feuilles sessiles dont la première est notablement écartée des radicales; la grappe est courte, les fleurs ramassées en capitule au moment de Fan- thèse, souvent penchées surtout le soir; les siliques sont dres- sées un peu étalées subtétragones, les semences ovales-arron- dies, non ailées ni ponctuées, seulement bordées d'une ligne plus foncée. (^) glahrata. Dans les pâturages des Alpes calcaires du Bri- zon, des monts Vergy et Méri; je ne l'ai jamais rencontrée sur 13 le Salève ni dans le Jura. — A, ciliata Schleich. DC, ex parte Gaud. Reut. Cat. Rapin. Rchb. ic. Germ. n? 4338. non R. Br. A. ciliata « glàbrata Koch. Syn. éd. 2. A. arcuaia a gla- hrata Godet. FI. Jur. — Juin — juillet. Obs. Diffère de la précédente par la tige et les feuilles glabres, excepté sur les bords, où elles sont munies de poils simples ou fourchus. Ces deux formes se conservent distinctes par la culture, mais excepté le nombre des poils, elles sont tout- à-fait semblables La vraie A. ciliata Br. en diffère surtout par la tige plus feuillée et les siliques un peu plus larges ; elle habite les bords de la mer en Irlande. 9. A. Cenisia Reut. cat. jard. de Genèv. 1853. J'ai trouve cette espèce (que j'ai découverte au mont Cenis en 1842) en très- petite quantité sur les pâturages rocailleux du sommet du Jura aux monts Colombiers au-dessus de St.-Genis. — Juin — juill, Obs, Tiges très-courtes dressées ou ascendantes s'allongeant très- peu pendant la fructification, nues ou munies de quelques feuilles, hérissées de poils simples ou fourchus ; feuilles ra- dicales en rosette obovées-spatulées légèrement dentées, les caulinaires oblongues sessiles; fleurs très-petites réunies en un corymbe court dépassé par le sommet des jeunes siliques; celles-ci à la maturité sont dressées contre Taxe, droites ou un peu courbées en faux, comprimées-subtétragones; graines ovales non bordées. Diffère de VA. alpestris par la tige bien plus courte de 2 à 3 pouces de haut, ses fleurs en corymbe compact s'allongeant bien moins à la maturation ; les siliques sont plus courtes. 10. A. muralis Bertol. Assez fréquente dans les rocailles calcaires du Salève, au Pas-de-l'Echelle, à la Croisette, etc.; dans le Jura au Fort-de-1'Ecluse et à ïhoiry ; plus rarement contre les murs, près de l'église de Bossey. — Mai — juin. 11.* A. hybrida Reut. Cat. suppl. p. 8. cum ic. On trouve cette plante parmi les rocailles du pied de Salève, autour des car- rières de Veyrier, et le long du Pas-de-l'Echelle, où je l'ai dé- couverte en 1837, ça et là assez rarement. — Mai — juin. Obs. Cette plante est très-évidemment hybride entre les A. stricta et muralis; elle est exactement intermédiaire entre ces deux espèces, parmi lesquelles elle croît mélangée. Sa racine vi- vace, qui conserve souvent les restes d'anciennes tiges des années précédentes, émet plusieurs tiges ascendantes, les unes simples, les autres un peu rameuses, munies de feuilles alternes sessiles ou un peu embrassantes à la base, crénelées, plus ou moins hérissées ainsi que la tige de poils rameux ; les radicales sont spatulées, grossièrement crénelées et disposées en rosettes sur la terre. Les fleurs forment des grappes qui s'allongent beaucoup après la floraison ; le calice est parfaite- ment glabre, ainsi que le pédicelle et l'axe de l'inflorescence; les sépales sont oblongs, obtus, avec les bords légèrement membraneux ; les pétales sont droits, cunéiformes, un peu 14 émarginés au sommet, blancs ou un peu rosés en dehors, de moitié environ plus longs que le calice. Les siliques sont li- néaires-obtuses, très-comprimées , luisantes , à valves mar- quées d'une nervure longitudinale peu saillante, avec des veines latérales anastomosées ; elles s'ouvrent à la maturité et ne présentent que des ovules avortés et dont aucun n'ar- rive à la perfection. On la distingue facilement deVA.mxiralis par ses siliques beaucoup plus courtes, moins exactement dressées contre l'axe et portées sur des pédicelles un peu di- vergents; la plante est aussi moins incane ; de la stricta par les siliques comprimées, de moitié plus courtes, moins diver- gentes et disposées en grappes beaucoup plus longues. 12. A. stricta Huds. Dans les rocailles et parmi les éboulements calcaires, à Salève, au Pas-de-1'Echelle, au Coin, au-dessus d'Archamp, etc.; dans le Jura au Fort-de-l'Ecluse, au-dessus de Thoiry. — Mai — juin. 13. A. serpyllifolia Vill. Dans les fentes des rochers et plus rare- ment parmi les éboulements ; à Salève aux Pitons, dans le Jura a la Dôle et près de St. -Georges; au Brizon au-dessous de la pointe du côté de Bonneville; dans les éboulements du Vergy en descendant au Reposoir; enfin je l'ai trouvée en petite quan- tité au sommet des Voirons sur les rochers de molasse. — Mai — juin. Sect. III. LOMASPORA. Graines entourées d'une aile membraneuse. 14. A. turrita L. Dans les lieux pierreux parmi les buissons à Sa- lève; dans le Jura; plus rarement dans la plaine entre Chêne et Etrembières. — 3Iai — juin. 15. A. cœrulea Ail. Rocailles humides des hautes alpes; à la Croix- de-Fer du mont Mérl, où il croît avec le Cardamine aipina. M. Huet 1857. — Août. 16. A. pumila Ail. Se trouve dans les fentes des rochers et les éboulements; au Brizon près de la Glacière, au mont Vergy au- dessus du lac Bénit, etc. — Juin — juillet, CARDAMINE L. 1. C. Alpina Willd. Je l'ai recueillie dans les rocailles humides près des neiges, au sommet du Méri à l'entrée de la gorge ap- pelée la Cheminée du côté du Reposoir, à la Croix-de-Fer. M. Huet. — C. hellidifoUa ,:? alpina DC. C. helUdifolia Gaud. non L. — Juillet — août. 2. C. resedifolia L. Dans les lieux pierreux et arrosés du mont Vergy et du Méri. — Juin — juillet. 3. C. amara L. Se trouve au bord des ruisseaux, au pied de Sa- lève au-dessus du Coin, a Collonges, près de la fontaine du Pi- ton ; au pied du Jura à la source d'Allemogne, à la Trélasse 15 près de la Dole; plus rarement dans la plaine entre Grange- Canal et Chêne. — Mai — juin. 4. C. pratensis L. Très-commune dans les prés et les bois hu- mides de la plaine et des montagnes jusque sur les sommités du Jura, au Reculet, etc. — Avril — mai — juin — juillet sur les montagnes. ^) fossicola Godet in litt. Dans les fossés remplis d'eau ; en hiver, aux lieux ombragés, k Châtelaine, aux marais de Sionnet, etc. — Mai — juin. Obs. Diffère du type par les fleurs plus grandes, blanches, les fo- lioles des feuilles radicales plus nombreuses caduques, les caulinaires oblongues subpétiolulées, la terminale cunéiforme souvent dentée. 5. C. Mrsuta L. Dans les lieux ombragés au bord des haies et des bois, etc. — Mars — avril. 6. C. sylvatica Link. Se trouve dans les forêts des montagnes, rare; je l'ai trouvée sous les sapins, au-dessus du grand plateau des Voirons, au-dessous du couvent; dans les bois de la Dôle en montant par les Rouges, un peu avant de sortir des forêts ; au Brizon, etc. — Mai — juin. Obs. On reconnaît cette espèce, qui a été souvent confondue avec la forme des lieux ombragés de la C. hirsxita^ par son style dont la longueur égale la largeur de la silique qui est dressée et portée sur un pédicelle étalé et formant un angle plus ou moins ouvert avec la tige, dont le sommet florifère est peu dépassé par les siliques ; celles-ci sont comme tronquées au sommet et non pointues ; la tige est flexueuse et plus feuillée, à feuilles caulinaires plus larges que dans la C. hirsuta. Elle est quelquefois vivace; j'en possède des échantillons portant des restes de tiges de l'année précédente ! 7. C. impatiens L. Dans les bois et les lieux frais et ombragés; à Salève, a Monetier près du Cimetière, vers le haut du Pas-de- l'Echelle; dans le Jura en montant à la Dôle par Bonmont, à la Faucille; a Pontchy près Bonneville, M. Dumont. Elle s'est naturalisée au jardin botanique! — Mai — juin, DENTARIA I.. 1. D. digitata L. Dans les bois ombragés des montagnes à Salève, Voirons, Jura. — Avril — juin. 2. D. pinnata Lam. Dans les mêmes lieux que la précédente; elle est plus commune. — Avril — juin. Tribu IL SISYMBRÉES. V HESFERIS I.. * 1. H. matronalis L. Je l'ai reçue de la vallée du Reposoir où elle s& trouve spontanée à fleurs blanches dans un ravin. Elle se cultive 16 fréquemmeot dans les jardins, d'où elle s'échappe quelquefois. — Mai— juin. SISYMBBIUM X.. •J- Fleurs jaunes. 1. S. Officinalis Scop. Commun dans les lieux incultes, les décom- bres, au pied des murs. — Erysimum officinale L. — Mai — septembre. 2. S. acatangulum DC. Se trouve en assez grande quantité dans les fentes des rochers, à Salève, au-dessus duPas-de-1'Echelle, à l'endroit où l'on a tiré les pierres pour le pont de Carouge, aux rochers du Coin, etc., à la Grotte du Nant du Dard au pied du Môle, M. Dumont. — Mai— juin. 3. S. SOphia L. Au Salève. Il est abondant sous les voûtes supé- rieures du Petit- Salève; ne se trouve pas dans notre plaine, mais il est commun en Valais. — Mai — juin. •J--J- Fleurs blanches, 4. S. Thalianum Gaud. FI. H. Commune dans les champs sablon- neux, les prairies artificielles, les vieux murs. — Arabis Tha- liana L. Reut. Cat. — Avril — mai. BBAYA Koch. 1. B. pinnatifida Koch. Syn. éd. 2. A été trouvée par M. E. Bour- geau sur le sommet du mont Méri au passage de la Cheminée, où elle croît mélangée avec la Cardamine alpina. Il existe dans cette localité quelques couches de roche primitive que cette plante affectionne particulièrement. Elle est fréquente dans les alpes de Chamonix et au Grand-St.-Bernard. — Sisymbrium pinnatifidum L. — Juillet — août. AI.LIABIA Andrz. 1. A. officinalis DC. Au bord des haies et des chemins, commune partout. — Avril — mai. — Hesperis alliaria L. FI. Fr. ERYSIMURE L. 1. E. cheiranthoides L. Çà et là dans les décombres et le long des chemins: rare et erratique; je l'ai trouvé près de Chêne; aux Eaux-Vives, M. Fauconnet. — Juin— septembre. 2. E. ochroleucum DC. Gaud. FI. H. Cette belle espèce se trouve assez abondamment dans les éboulements calcaires, au pied de la Dole, au-dessus du Chalet; au-dessus de Gex, M. Girod. — Cheiranthus ochroleucus Schleich. DC. prodr. — Juin — juill. CONRINGIA Andrz. 1, C. Orientalis Andrz. Rchb. Çà et là dans les champs ; M. le Dr. Fauconnet en a trouvé un échantillon au bord de la route près du Fffrt-de-l'Ecluse au-dessus du premier puits du tunnel du Credo. — Erysimum Orientale R. Br. Godet. FI. Jura. — Brassica Orientalis L. — Juin— juillet. 17 ^ BBASSZOA X.. 1. B. Oleracea L. Cultivé partout dans les jardins sous plusieurs variétés. — Avril — mai, 2. B. Râpa Linn. Koch. Cultivé partout et subspontané dans les champs et les prairies artificielles. — Avril — mai. Obs. Les feuilles radicales sont vertes et plus ou moins hérissées de poils rudes, les fleurs de grandeur médiocre sont ramassées au sommet de la grappe et dépassent le groupe des boutons. 3. B. Napus L. var. oleifera. Cultivé dans les champs. — Avril — m,ai. Obs. Les feuilles radicales sont glabres, glauques, les fleurs plus grandes que dans l'espèce précédente s'allongent en grappe dépassée par les boutons non épanouis. 4. B. nigra Koch. Dans les champs et les lieux cultivés, rare ; près de Lancy, Meyrin, près de la tuilerie du Vaugeron, Dr, Fauconnet, etc. — Sinapis nigra L. Reut. Cat. — Eté. SINAPIS !.. 1. S. alba L. Çà et là dans les champs, et parmi les décombres, rare. — Eté, 2. S. arvensis L. Très-commun dans les champs et les lieux cul- tivés, partout. — Tout VEté, 3. S. Schkuhriana Rchb. FI. Gerra. le. t. 4424 b. Çà et la dans les mêmes lieux que la précédente, avec laquelle elle est confon- due. — 6". orientalis. Reut. Cat. — Tout VEté. Obs. Se distingue de la S. arvensis par les siliques plus grêles et plus allongées un peu fléxueuses et toruleuses à la matu- rité, munies de 5 nervures dont deux moins saillantes, conte- nant 9 à 12 graines. Le bec est allongé conique-subulé mo- nosperme; les fleurs sont plus petites et plus pâles ; les feuilles caulinaires lyrées ou lobées. — La S. arvensis a les siliques plus courtes cylindriques roides non toruleuses à la maturité, à trois nervures, contenant 3 à 9 graines, portées sur un pé- dicelle très-court et épais ; le bec est conique ancipité. — Toutes les deux varient à siliques glabres ou hispides. ERUCASTRUM Sch. et Sp. 1. E. obtusangulum Rchb. Koch. Syn. Se trouve dans les lieux pierreux sur les bords de l'Arve, sur les murs et les remparts. — Sisymbrium, obtusangulum DC. Reut. Cat. Brassica Eru- castrum Gaud. FI. H. vol. 4. t. 4. Diplotaxis obtusangula Gren. et Godr. FI. de Fr. — Mai— juin. 2. E. PoUichii Schimp et Spenn. Koch. Syn. Abondant dans les champs humides et sablonneux le long de l'Arve, etc. — Eru- castrum inodorum Rchb. Brassica Erucastrum, ii ochro- leuca Gaud. Diplotaxis bracteata Gren. et Godr. FI. de Fr, — Tout VEté et jusqu'en Hiver. 3. E. incanam Koch. Syn. Sur les Tranchées, à Loëx, à Compe- 18 sières; elle était très-abondante dans le pré de Vincy vers la Gare en 1857; se trouve toujours dans les prairies artificielles; probablement introduite. — Sinapis incana L. — Juillet — octobre. DZPX.OTAXIS DC. 1, D. tenoifolia DC. Se trouve communément dans les lieux pier- reux, sur les murs, les décombres, etc., autour de Genève. — Sisymb. tenuifolium L. ■ — De Juin en octobre. 2. D. muralis DC. Se trouve dans les champs sablonneux, au bord de l'Arve et du Rhône, etc. — Sisymbrium murale L. — Tout VEté. J5BUCA Iiam. 1. E. sativa Lam. Cultivée dans les jardins, d'où elle s'échappe souvent; graviers au bord du lac près deVersoix, Dr. Faucon- net. — Brassica Eruca L. — Juin — août, Sect. II. SILICULEUSES. Subaect. I. LATISEPTÉES. I.UNARIA !.. 1, L. rediviva L. Se trouve parmi les rochers ombragés de la région subalpine des montagnes, au Salève à la Grande-Gorge, au-dessus d'Archamp, de Pommier, etc.; dans le Jura, au val- lon d'Ardran, en montant à la Dole par le chemin de Gingins, etc. — Mai — juillet. ALYSSUM !.. 1. A. calycinum L. Dans les champs sablonneux, arides et pier- reux, sur les Tranchées, etc. -— Avril— mai. DBABA L. 1. D. aïzoides L. Se trouve dans les fentes des rochers exposés au soleil, à Salève, dans le Jura, etc. — De Mars ea juin. Var. alpina Koch. Sur les hautes sommités du Vergy et du Méri. — Juillet — août. 2. D. frigida Saut. Koch. Dans les fentes des rochers, sur les ai- guilles du mont Vergy et du Méri. — D. stellata Reut. Cat. non Jacq. — Juin — juillet. 3. D. tomentosa Wahlenb. Dans les fentes des rochers au sommet du mont Méri au-dessus du Reposoir. — Juillet. 4. D. Johannis Host. Koch. Dans les mêmes localités, sur les ai- guilles du Vergy et du Méri. — D. nivalis Gaud. DC. non Liljebl. — Juillet. EROFHII.A DO. 1, E. brachycarpa Jord. Se trouve dans les prés artificiels sur le bord des chemins; ça et Ik à Vesenaz, Bellerive, Compesières, etc. — Mars — avril. Obs. Sépales ovales, hîspides ou glabrescents, pétales du double 19 plus longs que le calice à lobes presque contigus ; silicules petites orbiculaires-subelliptiques très-arrondies au sommet, un peu rétrécies à la base, très-brièvement apiculés par le style ; graines de 20 à 25 dans chaque loge ; feuilles ovales- lancéolées, rétrécies aux deux extrémités ou presque li- néaires, un peu dentées ou entières assez abondamment mu- nies de poils bifurques ; scapes grêles flexueux. 2. E. glabrescens Jord. Dans les mêmes lieux que la précédente mais bien plus commune, presque partout. — Mars — avril, Obs. Sépales ovales, légèrement hispides, pétales du double plus longs que le calice, à lobes un peu écartés, silicules oblon- gues elliptiques, à peine rétrécies à la base, graines ovales- oblongues rousses presque lisses de 20 à 24 dans chaque loge, feuilles d'un vert foncé plus ou moins parsemées de poils simples, ou fourchus, ou presque glabres, étroites, lancéolées ou ovales-lancéolées, entières ou subdentées; scapes flexueux très-multiflores, relativement plus courts que dans les autres espèces. 3. E. stenocarpa Jord. Dans les champs sablonneux et les prés artificiels près de Soral ; dans un champ derrière le Petit-Sac- connex, etc. — Mars — avril. Obs. Sépales oblongs, hispides ; pétales oblongs longuement atté- nuées à la base, bifides jusqu'au-delà du milieu à lobes un peu écartés ; silicules linéaires-oblongues quatre fois plus longues que larges, rétrécies au sommet et à la base; graines ovales d'un brun paie, environ 40 dans chaque loge ; feuilles liné- aires aiguës, ou lancéolées, entières, ou rarement munies d'une ou deux petites dents, rétrécies en un pétiole presque égal au limbe, ou plus court que lui, grisâtre par des poils courts, nombreux trifurqués ; scapes grêles, dressés, nombreux plus ou moins hispides. — Se reconnaît à la longueur de ses fruits et à l'étroitesse de ses feuilles. 4. E. majuscula Jord. Assez commune dans les lieux incultes, le» champs maigres et les prairies artificielles. — Mars — avril. - Obs. Sépales ovales, arrondis, légèrement hispides au sommet ; pé- tales obovés, trois fois plus longs que le calice, à lobes un peu élargis, obtus visiblement veinés ; silicules assez grandes oblonguesouelJiptiques,rétréciesàlapartieinférieure,graines ovales d'un brun pâle environ 40 dans chaque loge; feuilles larges oblongues-obovées, aiguës, dentées sur les bords, ré- trécies en un large pétiole, et couvertes de poils courts bi-ou- trifurqués, scapes élevés plus ou moins hispides. -- Cette espèce se reconnaît facilement à la grandeur de ses fleurs et à ses feuilles larges dentées et hispides. On trouve quelque- fois des individus à silicules très-petites, à demi-avortées et stériles, qu'il ne faut pas confondre avec VE. brachycarpa. Ces diverses espèces avaient été confondues sous le nom de Draba Yerna L. KEBNEBA Medik. 1. K. sazatilis Rchb. Godet. Dans les fentes des rochers et parmi 2* 20 les éboulements calcaires ; commun au Salève et dans le Jura; à la base du Môle et d'Andey près de Bonneville. — Cochlearia saxatilis Lam. Reut. Cat. Myagrum saxatïle L. — Mai — juin» CAMELINA Crantz. 1. C. sativa Crantz. Çà et là dans les décombres et les lieux cul- tivés, surtout dans les champs de montagne à St.-George (Jura), etc.; on la cultive quelquefois pour ses graines oléagineuses. — Myagrum sativum L. — Juillet — aoiït, 2. C dentata Pers. Se trouve parmi les cultures de lin assez rare, mais quelquefois très-abondante; Je l'ai trouvé à Peney en 1834, et près de Bonneville sur la route de Chamonix. — Juillet — septembre. Subsect. II. ANGUSTISEPTÉES. THLASPI L. 1» T. arvense L. Çà et là dans les lieux cultivés, principalement dans les champs des montagnes; Salève, Jura, etc. — Mai — Eté» 2. T. perfoliatum L. Dans les terres légères des lieux cultivés, au bord des haies et des champs. — Avril — m^ai. 3. T. Gaudinianum Jord. obs. Dans les pâturages et les prairies boisées du haut Jura, à la Dole, dans les bois de sapins en descendant à la Trêlasse, dans le vallon d'Ardran près du Re- culet, derrière la Faucille, etc. — T. alpestre Gaud. Reut. Cat, — Mai — juin. Obs. Bisannuel ou subvivace, tiges simples vertes ainsi que les feuilles, et non glauques, les radicales spatulées entières, les caulinaires ovales-oblongues brièvement auriculées à la base ; fleurs petites en grappe courte souvent penchée, s'al- longeant ensuite, sépales ob longs, pétales cunéiformes une fois plus longs que le calice, blancs ou légèrement rosés à l'extérieur ; étamines dépassant la corolle, anthères d'abord rosées ensuite violettes ; silicules un peu ascendentes sur un pédicelle étalé, oblongues-obcordées rétrécies inférieurement échancrées au sommet, qui est brièvement dépassé par le style ; graines brunes 5 à 6 dans chaque loge. 4. T. Lereschii Reut. bullet. de la soc. Hall. p. 17. Se trouve dans les pâturages du Jura, au-dessus de St.-Jean près de Thoiry; dans les prairies tourbeuses delà vallée de Joux. — Mai — juin, Obs. Bisannuel, glabre et d'un vert glauque, feuilles radicales oblongues ouoblongues-spatulées rétrécies en un pétiole plus court que le limbe, entières, ou obscurément crénelées, les caulinaires oblongues sagittées-embrassantes à la base ; tige robuste striée simple ou un peu rameuse; fleurs petites en grappes serrées ensuite très-allongées, sépales ovales-oblongs de moitié plus courts que les pétales, qui sont oblongs cunéi- formes d'un tiers plus longs que le calice, étamines et style dépassant la corolle; silicules cunéato-obcordées, un peu plus 21 longues que le pédicelle qui est étalé, ailes des valves éga» lant presque leur largeur, style égalant le sinu de Fechan- crure. Dififère de la précédente par son port plus robuste, ses feuilles plus larges et plus glauques, ses fleurs plus pe- tites, les anthères jaunâtres et non roses, les silicules plus longues, etc. Le T. brachypetalum Jord. à été trouve dans les pâturages des environs de Chamonix par M. Payot. Il se distingue du précédent par les pétales bien plus courts et dépassant a peine le calice, les étamines plus saillantes, le style plus court que Téchancrure de la silicule. 5. T. rotundifolium Gaud. FI. Ilelv. Koch. Syn. Se trouve parmi les débris des rochers arrosés par les neiges qui se fondent; au pied du mont Vergy. — Lepidium rotundifolium DC. FI. Fr. Hutchinsia rotundifoUa Brown. DC. prod. Reut. Cat. — Mai — juillet, •^ IBERIS I.. 1. I. amara L. Dans les champs parmi les moissons à terrain lé- ger; sur le Salève dans le vallon de Monetier, entre Veyrier et Troinex, et entre St.-Genis et Thoiry, etc. — Juin. 2. I. ceratophylla Reut. buUet. soc Haller. Se trouve en Immense quantité dans les champs nouvellement défrichés au pied du Jura au-dessus de Gingins, oîi je l'ai découverte en juillet 1852. — Juin — août. Obs. Espèce voisine de 1'/. amara. Fleurs blanches en corymbe s' al- longeant très-peu pendant la maturation, pédicelles fructifères non contractés ; silicules ovales-orbiculaires à peine rétrécies au sommet, ailes des valves égalant leur largeur au sommet, légèrement bordées tout au tour, à échancrure formant un angle assez ouvert, à style dépassant un peu les lobes; feuilles lancéolées ou linéaires munies de chaque côté d'un ou deux lobes oblongs obtus et plus ou moins allongés, les radicales oblongues subpinnatifides à 4 ou 6 lobes obtus ; tiges glabres très-rameuses diffuses-étalées ; racine grêle simple ou peu rameuse. — Diffère de 17. amara par les corymbes s' allon- geant moins à la maturation, les feuilles plus étroites munies de 2 à 4 lobes distants, et non oblongues-lancéolées, légère- ment crénelées. — L'^. pinnaia a les corymbes très-courts et contractés à la maturité, les feuilles bien plus étroites pinna- tifides, à lobes allongés et filiformes, et les rameaux dresses en corymbe. 3. I. pinnata Gouan. Se trouve dans les moissons, à Salève, dans le vallon de Monetier, du côté du Petit-Salève, dans les parties cultivées du marais de Troinex, dans les champs sablonneux, au bord du Rhône, près d'Aïre; aux environs de Nyon. — Juin — juillet. BISCUTEI.I.A L. 1. B. laevigata L. Pâturages rocailleux du Brizon près de la Gla- cière; au mont Vergy dans les pentes herbeuses, etc. — Juin — juillet. 22 IiEPIDIUM !.. 1. L. sativum L. Cultivé partout, dans les jardins, d'où il s'é chappe souvent. — Eté. 2. L. campestre Brown. Au bord des chemins et des haies, parmi les décombres. — Thiaspi campestre L. FI. Fr. — Mai — juin, Obs. Le L. ruderale que j'ai trouvé autrefois à Chambésy n'y a plus été retrouvé. Il n'est pas rare près de Sion en Valais. 3. L. graminifolinm L. Lieux secs au pied des murs, à Confignon près de l'église, oh il est assez abondant. — L, Iberis L. — Juin — septembre. Obs. Le L. latifolium L. que j'ai trouvé autrefois près de Sionnet y avait probablement été planté. CAFSELLA Vent. 1. C. bursa pastoris Vent. Très-commune dans les lieux cultivés, les décombres, partout, s'élève jusque sur les hautes montagnes autour des chalets. — Thiaspi Bursa pastoris L. — Presque toute Vannée. 2. C. rubella Reut. bullet. soc Hall. p. 18. Se trouve dans les décombres, le long des chemins, au pied des murs, aux lieux exposés au soleil, mais beaucoup plus rare que la précédente; àConfignon près de l'église oli nous l'avons découvert en 1853; à Gaillard sur la place du marché au bétail, oli elle est parfois très-abondante; à Montbiillant, Compesières, etc. — Printemps et Eté. Obs, Sépales très-glabres oblongs rougeâtres au sommet entourés d'un rebord membraneux étroit, pétales obovés-rétus surpas- sant à peine le calice, égalant les étamines, qui sont de la même longueur que le pistil, anthères petites arrondies ; sili- cules obcordées triangulaires très-atténuées à la base, éga- lant le pédicelle ou un peu plus courtes que lui, tronquées émarginées au sommet, très-brièvement apiculé par le style, à lobes arrondis un peu divergents; graines petites oblongues brunes 5 à 6 dans chaque loge ; feuilles un peu luisantes d'un vert foncé, les radicales et les inférieures lyrées-pinnatifides glabrescentes ou un peu hérissées, les supérieures entières étroitement sagittées à la base, à limbe étalé et recourbé. iETHlONEMA B. Br. 1, ^. saxatile Brown. Se trouve abondamment parmi les rocailles autour du Foit-de-l'Ecluse, surtout en venant du côté de Collonges; elle y a été découverte par M. Chavin, curé de Com- pesières; au Vuache sur le revers occidental du côté de Belle- garde. — Thiaspi saxatile L. DC. FI. Fr. — Avril — mai. HUTCHINSIA R. Br. 1. H. alpina Brown. Dans les lieux pierreux du sommet du Jura, au Reculet, au Crét des Neiges, à la Faucille, au bord de la 23 route de Paris, au mont Vergy, etc. — Lepidium alpinum L. Gaud. FI. H. — Juin— septembre. 2, H. petrsa Brown. Se trouve dans les lieux stériles et pierreux, àSalève, auPas-de-l'Echelle; nu Fort-de-rEcluse; et parmi le gravier, au bord du lac, entre Genthod et Versoix, à la Pointe de Bellerive; aubois de la Bâtie. — Lepidium petrœum L. Gaud. FI. Helv. — Mars — avril. SENEBIEBA DG. 1. S. coronopus Poir. Parmi les décombres et au bord des che- mins, près des fumiers, etc. — Coronopus vulgaris FI. Fr. G. Ruellii Ali. Gaud. — Juin — septembre. 2. S. didyma Pers. Koch. Nous l'avons trouvée avec M. Rapin en 1858, au bord de l'Arve, près du pont de bois, des deux côtés du pont, oîi elle était assez abondante, mais probablement ac- cidentelle. — S. pinnatipda DC. — Eté. Sect. m. NUCAMENTACÉES. ISATIS I.. 1. I. tinctoria L. Çà et la dans les prairies artificielles ; rare et accidentel. — Mai — juin. NESLIA Deav. 1. N. paniculata DC. Se trouve dins les moissons des montagnes; aSalève, dans le vallon de Monetier; et dans le Jura à St.-Cer- gues, etc. — Bunias paniculata DC. FI. Fr. Myagrum pa- niculatum L. — Juin — juillet. BUNIAS L. 1. B. Eracago L. Çà et là dans les moissons et les prairies artifi- cielles; assez abondant près de Compesières; sur le mont de Sion du côté de Cruseille, etc. — Juin — juillet. BAPISTBUra Boerh. 1. R. rugosum Ail. Assez commun dans les champs et les décom- bres. — Myagrum rugosum L. — Juin — septembre. BAPHANUS L. 1. R. Raphanistrum L. Très-commun dans tous les champs et les lieux cultivés. — Tout VEté. 2. R. sativus L. Cultivé dans tous les jardins, d'oîi il s'échappe souvent. — Mai — juin. Famille des RESEDâCEES. RESEDA X.. R. Fhyteama L. Se trouve dans les terrains sablonneux ou cail- louteux, rare, et pas très-constant dans la même localité, où il 24 se trouve quelquefois en très-grande abondance; dans les champs après la moisson au bord du Rhône sous Aïre, à Dar- dagny, Avully (M, Chavin), à la Queue-d'Arve; au pied de Salève , dans les parties défrichées du marais de Troinex, — Tout VEté. 2. R- Intea L. Dans les lieux pierreux et sur les murs, sur les remparts; à Salève, au Pas-de- l'Echelle, etc. — Eté. 3, R. lateola L. Au bord des chemins et parmi les décombres. Eté» Famille des DROSÉRAGÉES. DBOSEBA I.. 1. D. rotundifolia L. Dans les marais tourbeux des montagnes, parmi les sphaguum ; tourbières de la Trêlasse et des Rousses (Jura) ; au marais de Lossy, au pied des Voirons, où il est rare. — Juillet. 2. D. longifolia L. Se trouve dans les marais tuffeux et spongieux, dans un petit marais au pied de Salève près de Crevin, au marais de Divonne, au pied de Jura au-dessus de Gingins; et près d'Arthaz au bord de l'Arve, etc., Arenthon près de Bonne- ville. — D. anglica Huds. Reut. Cat. — Juin— juillet. 3. D. obovata Koch. Se trouve abondamment au marais de Lossy mêlé avec le D. anglica, dont il n'est peut-être qu'une variété? — Juin — juillet. Ohs. Les feuilles sont obovées, environ deux fois plus longues que larges, la capsule est plus courte que le calice, et selon M. Godron les graines étant toujours stériles, cette plante ■ serait hybride des D. longifolin et rotundifolia. Dans notre localité elle est bien plus abondante que les parents. FABNASSIA I.. 1. P. palnstris L. Dans les marais de la plaine et des montagnes jusque dans la région alpine. — De Juin en octobre. Famille des POLTGALEES. FOI.YGAI.A I.. p. comosa Schk. Très-commun dans les prés secs, sur le bord des bois et des haies ; plus commun que l'espèce suivante. — Mai— juin. Obs. Il se distingue du P. vulgaris par ses tiges plus droites et moins rameuses, ses fleurs en épis plus serrés, couronnées par une houppe formée par les bractées plus longues que les pédicel- les. Les fleurs varient du bleu au rouge et plus rarement au blanc. 25 2. p. vulgaris L. Dans les prés secs et les lieux herbeux ; sur le bord des bois, dans les prés des montagnes; aux bois de Veyrier, de la Bâtie, de Bay; à Salève, aux Voirons. — Juin — juillet, Obs. Il se reconnaît à ses épis grêles étalés à fleurs plus lâches et jamais dépassées au sommet par les bractées, qui sont de la longueur du pédicelle au moment de Fanthèse ; les fleurs sont ordinairement bleues, plus rarement roses. 3. P. amara L. Koch. Syn. Dans les marais et les prés humides et tourbeux, surtout dans les montagnes. — Jtiin. a) genuina Koch. A fleurs plus grandes, ordinairement d'un bleu foncé; les feuilles radicales sont grandes, obovales, et dis- posées en rosettes. /?) alpestris Koch. Se trouve abondamment sur les sommi- tés du Jura, au Reculet, à la Dole dans les pâturages rocail- leux: et dans les Alpes, au Brizon et au Vergy. — P. alpestris Rchb. P. amara (i alpina Gaud. Reut. Cat. — Juiîi — juillet, Obs. Les feuilles, même les supérieures, sont elliptiques, les radi- cales manquent le plus souvent ; la racine est un peu ligneuse et tortueuse. y) ausiriaca Koch» Dans les prés humides et moussus, sur- tout dans la plaine, aux marais de Roellebot, de Troinex, au bord du Rhône sous Aïre, etc. — P. ausiriaca Crantz. P.uli- ginosa Rchb. — Mai — juin. Obs. Il se distingue facilement par ses fleurs plus petites en grappes grêles blanches ou d'un bleu pâle, et parles feuilles radicales spatulées, étalées en rosettes. — Ces trois plantes ont été dis- tinguées par quelques auteurs; cependant les caractères sur lesquels on les a établies paraissent légers et peu constants. 4. P. Chamaebuxus L. Dans les bois et les pâturages rocailleux; sur le Petit-Salève au-dessous du sommet; et en très-grande quantité dans une petite combe en montant depuis le château d'Etrembières ; dans la plaine rocailleuse entre Regny et La Roche, au Brizon, etc. — Avril — juin. Famille des GISTINEES. HELIANTHEMUM Tourn. 1. H. Famana DC. Dans les lieux chauds, arides et pierreux, au pied de Salève et du Jura, au bord du Rhône, au bois de Bay et dans les sables d'Aïre; dans le lit de l'Allondon près de Dardagny abondamment. — De Mai en août. 2. H. alpestre DC. Fi. Fr. Commun dans les pâturages rocailleux des Alpes; au Brizon, Vergy, Méri. — H. Œlandicum Gaud. FI. Helv. H. Œland. ^ hiria Koch. Syn. — Juin— juillet. 3. H. canam Dun. Gaud. Rocailles de Salève et du Jura, Reculet, la Dole; sur tous les rochers à l'ouest du Môle. — H. marifO" 26 lium DC. FI. Fr. non Dun. H. Œlandicum y tomentosum Koch. Syn. — Mai — juin. 4, fl. VUlgare (Gaertn. Koch» syn.) var. « tomentosum Koch. Lieux arides et sablonneux, aux endroits chauds dans le grand ravin appelé le Nant de Lagnon près de Bernex, aux sables d'Aïre, H, vulgare Reut. Cat. — Juin — juillet. §) hirsutum Koch. Syn, Commun dans les lieux arides, les bois, les pâturages de la plaine. — //. grandiflorum y oh- scurum Gaud. Reut. Cat. — Juin— juillet et jusqu'à la fin de V Autom,ne. y) grandiflorum Koch. Syn. Pâturages rocailleux des Alpes et du Jura, Brizon, Vergy, Reculet, la Dole. — H. grandiflo- rum DC. Reut. Cat. — Juin — juillet. 4. H. pnlvernlentnm DC. Se trouve abondamment parmi les ro- cailles près du Fort-de-1'Ecluse, et au Vuache sur le revers oc- cidental. — H. Ape7ininum DC. ex parte, Gaud. Fl. H. Reut. Cat. — Mai — juin. Famille des YIOLARIEES. Sect. I. NOMINIUM Gîng. Plantes acaules. * Feuilles toutes radicales naissant sur les souches ou les stolons* VIOI.A I.. 1. V. palustris L. Se trouve dans les marais tourbeux du Jura et des Alpes; au marais de la Trêlasse près de la Dôle; au Bri- zon près de Solaison. — Mai — juin. 2. V. hirta L. Commune dans les lieux découverts et les prés secs, sur le bord des bois. — Mars — avril. Obs. Les souches courtes épaisses sont toujours sans stolons, les fleurs nombreuses, inodores, sont d'un bleu pâle ou d'un vio- let rougeâtre ; les feuilles ovales pointues, les vernales petites hérissées ainsi que les pétioles, les estivales nulles à l'époque de la floraison. 3. V. permixta Jord. obs. fr. 7. Commune le long des haies, au bord des bois et parmi les buissons. — V. hirta Reut. Cat. ex parte. — Mars — avril. Obs. Cette espèce, voisine de la précédente, avec laquelle on la confond ordinairement, en diffère par sa souche produisant des tiges latérales courtes ou un peu allongées, mais non ra- dicarites, les feuilles plus larges et plus obtuses, les estivales très-grandes, couvertes, ainsi que les pétioles, d'une pubes- cence plus courte et moins dense. Ses fleurs sont grandes, d'un beau violet, inodores. 4. V. abortiva Jord. pugill. Se trouve sur le bord des haies et 27 dans les bois ombragés: bois d'Onex, Chancy, Confignon, Mor- nex, etc. — Mars — avril. Obs. Souche produisant des jets latéraux denses ou allongés non radicants, fleurs inodores médiocres blanches avec Téperon violet (quelquefois violettes selon M. Jordan), feuilles en coeur aigiies d'un vert sombre pubescentes-hispides, les esti- vales subpersistantes après l'hiver. 5. V. SCOtophylla Jord. pugill. Se trouve communément dans les lieux secs et exposés au soleil, dans les haies et sur le bord des bois. — V. odorata (i leucantha Reut. Cat. V. balsamea Gren. mss. — Mars — avril. (i) violacea. Le long des haies et sur le bord des bois à Onex en descendant dans le bois vers le Rhône. Oba. Cette espèce très-distincte se reconnaît facilement à ses fleurs nombreuses, odorantes, plus petites que dans la V. odorata, or- dinairement blanches avec réperon violet, plus rarement vio- lettes ; les souches longuement stolonifères sont garnies par les feuilles radicales persistantes de l'année précédente; celles- ci sont longuement pétioîées, en coeur, aigës, couvertes de petits poils brillants et appliqués, un peu bulbeux à la base, souvent teintes de violet surtout sur les nervures. 6. V. Virescens Jord. mss. Boreau. FI. du Centre, éd. 3. Ça et là le long des haies et au bord des bois, mélangée avec la pré- cédente. — V. alla Godr. FI. Fr. non Bess. ex Jord. — Mars — avril. Var. ^ florib. violaceis, au bord des haies et des fossés, près de Compesières, etc. — Fleurs bleues-lilas, blanches à la gorge, éperon d'un vert pâle. Obs. Diffère de la V. scotophylla Jord., dont elle est très-voisine, par les feuilles et les calices, d'un vert pâle, les feuilles esti- vales persistantes plus courtes, à sinu plus ouvert, la pubes- cence est plus fine et plus molle, les fleurs d'un blanc plus pur avec l'éperon jaunâtre ou verdâtre, ainsi que la capsule. Dans la var. (i les pétales sont d'un bleu-lilas et blancs à la gorge, l'éperon pâle. — La V. alba Bess. Koch. syn. doit avoir des stolons fleurissant la même année de leur développe- ment, en même temps que la plante mère. 7. V. odorata L. Commune le long des haies et au bord des bois dans les lieux ombragés. — Mars — avril. (i) flore albo. Le long des haies, rare; à la montée de l'au- tre côté du pont de la Menoge, près de la Forge, etc. Obs. Très-longuement stolonifères, feuilles en cœur arrondies ob- tuses; fleurs épnrses violettes, rarement blanches. 8. V. mnlticaulis Jord. pugill. Le long des haies ombragées, dans les bois, les lieux couverts ; Tour des Jardins, bois de la Bâtie, Queue-d'Arve, etc. — Mars — avril. Obs. Souche allongée produisant des stolons nombreux radicans et flagelliformes, fleurs éparses, odorantes, blanchâtres en de- 28 dans, plus ou moins violettes en dehors, ou tout-à-fait blanches l$f avec réperon violet, feuilles en cœur un peu pointues, légère- ment pubescentes, teintes de violet sur les nervures, les pé- tioles et les stipules. Se distingue en outre de la V. odorata, dont elle est voisine, par ses feuilles moins arrondies et moins glabres. Plantes raulescentes. *♦ Axe central indéterminé, produisant une rosette de feuilles qui, de leurs aisselles, donnent naissance aux tiges florifères. 9. V. arenaria DC. Elle a été trouvée en très-petite quantité au confluent de l'Arve et du Rhône parmi les hippophaë, par M, Métert, en 1837. Elle n'a pas été retrouvée au même endroit, qui a été détruit par le courant du fleuve. On la retrouvera pro- bablement dans des lieux analogues près de Gaillard oud'Etrem- bières; je l'ai reçue de Servoz, recueillie par M.Payot. — Mai» Oba. On la reconnaît à ses feuilles petites, ovales, cordiformes ob- tuses, couvertes ainsi que toute la plante, d'une pubescence courte et cendrée. 10. V. mirabilis L. Parmi les broussailles au pied du Salève ; se trouve dans le ravin de Lagnon au-dessous de Bernex, et dans la campagne d'Ivernois près d'Aïre. — Avril. Obs. On reconnaît facilement cette espèce à ses grandes feuilles en capuchon, munies à la base de stipules brunes et sèches, et à ses fleurs d'un bleu pâle et odorantes. 11. V. sylvatica Pries. Godr. et Gr. FI, de Fr. Très-commune dans les bois et les lieux frais et ombragés ; elle s'élève dans les montagnes jusque dans la région alpine inférieure. — V. syl~ vestris Lam. Koch. Reut. Cat. Suppl. Y. canina Auct. Reut. Cat. non L, V. Reîchenbachiana Jord. — Avril, Obs, Cette espèce, qui est la V. canina de presque tous les auteurs, mais non de Linné, se reconnaît à ses fleurs nombreuses d'un violet pâle, avec l'éperon plus coloré, soutenues par des pé- tioles grêles, qui présentent la fleur dans une position presque horizontale; les sépales sont lancéolés-acuminés, à appendices très-courts, et se distinguant à peine à la maturité de la cap- sule, qui est oblongue pointue. 12. V. Riviniana Rchb. FI. Germ. Dans les bois ombragés de la plaine. — Y. sylvestris ^ Riviniana Koch. Syn. Reut. Cat. suppl. — Avril — mai. Obs. Cette espèce se distingue de la précédente par ses fleurs plus grandes, d'un bleu clair, se présentant verticalement; l'épe- ron est de couleur pâle, blanchâtre ; les appendices des sépa- les sont prolongés et anguleux. — Elle fleurit un peu plus tard que la précédente. «•« Tiges naissant du rhizome et non des aisselles d'une rosette centrale qui manque. 13. V. canina L. Koch. syn. Se trouve dans les pâturages et parmi les bruyères, derrière le bois de la Bâtie, près d'Aïre; et surtout 29 sur les montagnes, à Salève, aux Voirons, au Brizon, etc. — y. pumila Ging. DC. prod. Reut. Cat. non Vill. — Mai— juin, Obs. Cette plante, qui paraît être la vraie V. canina L., se recon- naît à ses fleurs d'un bleu vif, à sépales ovales-lancéolés acu- minés; réperon est d'un blanc jaunâtre, du double plus long que les appendices du calice ; la capsule est oblongue, tron- quée, avec une petite pointe. Cette espèce est très-poly- morphe. On distingue les trois principales variétés suivantes: «) ericetorum Rchb. Ohs. Tiges courtes, feuilles en cœur, arrondies ou ovales; fleurs nombreuses, pédoncules ordinairement beaucoup plus longs que les feuilles. ^) minor. Dans les prairies tourbeuses des montagnes, au sommet du Jura, près du Reculet, etc. Obs, Remarquable par sa taille très-petite, ses feuilles très-petites ovales à peine en cœur. y) lucorum Rchb. — Dans les lieux ombragés, parmi les buissons, au pied des Voirons, et près du Fort-de-l'Ecluse; val- lée de Prévon-d'Avaux (M. Rapin). Obs. Tiges plus élevées, feuilles en cœur oblongues, stipules des feuilles supérieures égalant ou dépassant la moitié de la lon- gueur du pétiole. 14. V. nemoralis Jord. pugill. Dans les prés et les petits buissons, sur le Salève près du Grand-Piton dans les prés tourbeux; der- rière le bois de la Bâtie au-dessus du Rhône. — Mai — juin, Obs. Très-voisine de la V. canina, elle en diffère par les feuilles ovales ou ovales-oblongues subaigiies, mais non acuminées, obscurément crénelées, en cœur à la base, à pétiole non ailé beaucoup plus long que les stipules; fleurs assez grandes, d'un bleu violet blanchâtre à la gorge ; souche grêle rampante. 15. V. stricta Hornem. Dans les bois et parmi les buissons: a Pe- ney dans le bois de Bay, dans le bois de Veissy, derrière le bois de la Bâtie sur la plaine de St. -George; en grande quan- tité dans un petit bois près de Meyrin à gauche de la grande route, et près du château de Feuillasse; je l'ai aussi reçue de Prévon-d'Avaux par M. Rapin. — Mai — juin. Obs. Souche multicaule, tiges dressées assez élevées, feuilles ob- longues subaigiies légèrement en cœur à la base, ou tronquées à limbe décurrent sur le pétiole; fleurs assez grandes d'un bleu pâle, à sépales allongés très-aigus. 16. V. elatior Pries. Cette belle espèce se trouve dans un petit bois humide et ombragé à Pesey, entre Presinges et le marais de Sionnet, oh elle a été découverte par M. Fillion; derrière Chêne, M. Chavin; en allant à Puplinge par le chemin de la Pierre- à-Bochet, J.~C. Ducommun. — Y. montana DC. Pr. Gaud. FI. Helv. ex parte. N, persicifolia Roth. — Mai— juin. Obs. EUe est remarquable par ses tiges élevées, ses feuilles lancée- . 30 lées pubescentes, ses grandes stipules foliacées ordinairement plus longues que le pétiole; fleurs grandes d'un bleu clair. 17. V. Stagnina Kit. Koch. Syn. Elle est tics-aboodante dans les marais de Roellebot, Sionnet, Meyrin, dans un petit marais sur la route à droite en allant deFernex à Versoix. etc. — F. mon- tana III Ruppii Gaud. Reut. Cat. — Mai — juin. Obs. On la reconnaît à ses longues tiges grêles; les feuilles, longue- ment pétiolées, ont le limbe oblong-lancéolé, tronqué ou en cœur à la base; les stipules sont foliacées, fimbriées-den- tées, de moitié plus courtes que les pétioles (du moins celles du bas de la plante !) ; les fleurs sont petites, blanches ou lé- gèrement bleuâtres, longuement pédonculées, à éperon obtus, environ de la longueur des appendices du calice. 18. V. pnmila Vill. Gren. et Godr. FI. de Fr. Se trouve dans les prés humides, çà et là ; dans la prairie du Petit-Sacconnex, M, Châtelain 1833; dans un pré, dans le chemin de la Paumière; dans de petits marais au pied du Salève, au-dessus de Crevin; près de Châtelaine, Peney, Compesières, etc. — V. pratensis Koch. Reut. Cat. — Mai — juin. Obs, Elle se distingue par ses tiges très-glabres, ainsi que les feuilles, dont le limbe est lancéolé, décurrent en un pétiole ailé ; les stipules du milieu et de la partie supérieure de la tige sont foliacées, oblongues-lancéolées, incisées-dentées, de la longueur du pétiole ou plus longues que lui ; les fleurs sont d'un bleu clair, à éperon un peu plus long que les appen- dices du calice. Sect. II. DISCHIDIUM Ging. 19. V. biflora L. Dans les rocailles humides des hautes montagnes, dans le Jura, à la Dole et au Reculet abondamment sur le re- vers du côté de France, etc., sur le Môle, aux monts Brizon^ Vergy, Méri. — Mai — août. Sect. III. MELANIUM DC 20. V. calcarata L. Se trouve dans les pâturages alpins, sur le sommet du Jura, au Reculet, aux Colombiers, à la Faucille; aux monts Brizon, Vergy et Méri. — Mai — août, a mesure que les neiges se fondent, 21. V. agrestis Jord. Commune dans les champs et les lieux cul- tivés. — y. tricolor var. arvensis Auct. ex parte. — De 3ïai en septembre. Obs. C'est la plus commune des Pensées de champs; elle est ca- ractérisée par la pubescence de toutes ses parties, elle se ra- mifie dès la base, ses feuilles inférieures sont ovales profon- dément crénelées, les stipules sont palmatifides à lobe du milieu plus large et ressemblant aux feuilles, les fleurs sont assez grandes, variées de lilas et de jaune pâle, les pétales égalant ou dépassant un peu le calice. 31 22. V. segetalis Jord. Dans les champs h terrain léger et graveleux, entre Genthod et Versoix au bord du lac, etc. — V, tricolor var. Aact. — De Mai en juillet. Obs. Se distingue de la précédente par ses tiges et ses rameaux dressés, ses feuilles allongées oblongues ou lancéolées, ses stipules pinnatifides à lobes étroits, le terminal lancéolé de la même forme que les feuilles, les pétales sont plus courts que le calice, les deux supérieurs ordinairement tachés de violet, les autres d'un blanc jaunâtre. 23. V. gracilescens Jord. obs. fr. 1. p. 30. pi. 3. Dans les champs et les jardins potagers à Compesières, oîi M. le curé Chavin a découvert cette jolie espèce. — Mai — juillet. Obs. Tiges grêles dressées-ascendentes à entre-nœuds ordinairement plus longs que les feuilles; celles-ci sont pubescentes ou presque glabres, finement ciliées ainsi que les stipules, les inférieures sont ovales, largement crénelées, longuement pé- tiolées, les autres graduellement plus étroites oblongues ou lancéolées ; stipules pinnatifides à 7 — 10 lobes, celui du mi- lieu oblong ou lancéolé denté, les latéraux linéaires souvent courbés en faux en dehors ; pédoncules 2 ou 3 fois plus longs que les feuilles, dressés et dépassant longuement le sommet des tiges, s' étalant un peu à la maturité ; sépales ciliés très- acuminés à appendices grands, inégaux, étalés à la maturité du fruit, pétales de la longueur du calice ou un peu plus longs, les deux supérieurs d'un beau violet au sommet, les autres d'un jaune pâle. 24. V. alpestris Jord. Dans les champs et les lieux cultivés des montagnes ; aux Voirons du côté de Bonne ; monts Brizon et Sa- xonnet; Jura. — V. tricolor alpestris Gaud. — Eté. Obs. Racines perennantes, tiges nombreuses ascendentes à la base; ses feuilles sont ovales ou ovales-oblongues , obtuses; les stipules pinnatifides à lobe terminal semblable aux feuilles; les fleurs grandes approchant de celles de la Pensée des jar- dins à pétales jaunes ou les deux supérieurs violets. 25. V. Sagoti Jord. Salève. Dans les champs près des Treize-Ar- bres. — Eté. Obs. Diffère de la précédente par les feuilles supérieures allongées, la racine grêle annuelle, de Vagrestis par les fleurs plus gran- des, la tige et les feuilles glabres ou à peine pubescentes vers le bas de la plante. Famille des CARYOPHYLLEES. Tribu I. LYCHNIDÉES. Cajice muni de nervures commissurales. OUCUBAI.US I.. 1. C. bacciferas L. Se trouve dans les haies et les buissons ; sur la route de Suisse, sur St.-Jean, autour des jardins au bord du 32 Rhône, près de Vernier, de Compesières , etc. — Juillet — septembre. SII.ENE I.. 1. S. acaalis L. Commun dans les pâturages élevés des Alpes, peu après la fonte des neiges; aux monts Brizon, Vergy et Méri. — • Mai — juillet. 2. S. bryoides Jord. pug. p. 30. Se trouve dans les mêmes lieux que le précédent, avec lequel il a été confondu. Je l'ai trouvé mélangé parmi des échantillons de S. acaulis qui m'ont été apportés autrefois du Brizon. — Idem. Obs. On le distingue du précédent par le calice rétréci à la base et non tronqué ni ombiliqué, les pétales arrondis ou subtron- qués au sommet et non émarginés, les dents de la capsule à la fin étalées-recourbées en dehors, tous deux ont le pédicelle plus long que le calice qui est dépassé de moitié par la cap- sule oblongue à carpophore court égalant presque la moitié de son diamètre. — Le S. exscapa AU. est une espèce très-dis- tincte, qui se trouvera probablement sur les hautes sommités du Vergy ou du Méri. — Il diffère des précédents par son gazonnementplus compacte, ses feuilles et ses fleurs de moitié plus petites, et surtout par sa capsule subglobuleuse, sessile et ne dépassant pas les lobes du calice. 3. S. inflata Lam. Très-commun au bord des chemins et dans les prés secs. — Juin— juillet. 4. S. glareosa Jord. pug. p. 31. J'ai trouvé cette espèce parmi des éboulements calcaires de la montagne de St.-Jean près du Reculet, un peu au-dessous du sommet, en société des ScrO" phularia Hoppii et Linaria petrœa Jord. Obs. Il se distingue du S. inflata par les tiges plus courtes nom- breuses diffuses ; les feuilles plus petites très-rapprochées dans le bas des tiges, les cimes pauciflores à 3 — 5 fleurs, les pé- tales munis à la gorge d'une couronne bilobée, son calice est moins enflé, son carpophore est plus long. 5. S. otites Pers. Se trouve sur la colline aride et sablonneuse nommée les Crêts, près de Chancy, près de Cartigny, a Sé- zegnien, M. Chavin ; sur une colline sablonneuse au bord du lac près de Coudray, M. Fauconnet. — Juillet — août. 6. S. nntans L. Commun sur les rochers, les vieux murs dans les lieux pierreux ; il se trouve aussi dans les montagnes jusque sur les sommités. — Mai— juillet. Obs. Ses fleurs sont très-odorantes le soir; leur odeur approche de celle du Jasmin. 7. S. noctiflora L. 11 a été trouvé a Hermance, dans le village, par M. Edm. Boissier, en 1837. — Eté. 8. S. quadriâda L. Se trouve sur les rochers humides et om- bragés, au Brizon, près de la Glacière; dans le Jura, au vallon d'Ardran, et dans le creux de Pranciaux contre les parois ver- 33 ticales, près des sources. — S, quadridentata DC. Reut. Cat. — JuiîleL 9. S. rupestris L. Je l'ai trouvé en assez grande quantité à la montagne des Voirons, sur le sommet du côté de Boëge; il croît aussi aumontMéri et dans le vallée du Reposoir. — Juill. I.YCHNIS !.. 1. L. FlOS jovis DC. Dans les pâturages de la vallée du Reposoir. — Agrostemma Flos jovis L. Gaud. FI. H. — Juillet — août, 2. L. coronaria Lam. Dans les fentes du rocher sur lequel est bâti le château de la Motte, à Aïse, au pied du Môle, M" Coppier, Dumont. — Eté. 3. L. diurna Sibth. Dans les lieux humides et ombragés des mon- tagnes, à Salève, en montant aux Pitons depuis Archamp; dans le Jura. Je ne l'ai pas vue dans la plaine. — L. sylvesiris Hopp. Gaud. Reut. Cat. — Mai— juillet 4. L. vespertina Sibth. Très-commune au bord des chemins et des haies. — L. dioica Auct. Reut, Cat. — Tout VEté. Obs. Ses fleurs blanches sont odorantes le soir. Je ne l'ai pas ob- servé dans les montagnes. 5. L. FlOS-CUCUli L. Très-commune dans les prés humides. — Mai — juin. Obs. Elle varie à fleur blanche, à Sionnet, etc. AGROSTEMMA L. 1. A. GithagO L. Commune dans les champs parmi les moissons. — Lychnis Githago Lam. Reut. Cat. — Juin — juillet. Tribu II. DIANTHÉES. Calice dépourvu de nervures commîssurales. SAFONARIA !.. 1. S. ofilcinalis L. Se trouve dans les lieux pierreux, sur le bord des champs et des haies. — Juillet — septembre. 2. S. ocymoïdes L. Commune dans les lieux chauds, secs et pier- reux, à Sous-terre, au bois de la Bâtie, au pied de Salève, le long du Rhône sur les coteaux à Penex, etc. — Mai. GYPSOPHILA I.. 1. G. vaccaria Sibth. et Sm. Dans les champs, particulièrement parmi les avoines. — S. vaccaria L. Reut. Cat. — Juin — juilU 2. G- muralis L. Se trouve dans les champs sablonneux après la moisson; au bord du Rhône sous Aïre, à Penex, près de Ver- ni er, etc. — Juillet — septembre. 3. G. repens L. Parmi les rochers humides et les pâturages des Alpes, aux Biizon, Vergy, Méri, et dans le haut Jura, près du Reculet, en montant par le petit vallon nommé Ardran. Se 3 34 retrouve abondamment descendu des Alpes, dans les alluvions de l'Arve et du Rhône, etc. — Mai — septembre, TUNICA Fisch. et Mey. 1» T. saxifraga Koch. Très-commune dans les endroits secs, pier- reux et sablonneux, sur les Tranchées, etc. — G, saxifraga L. Reut. Cat. — Juin — septembre. DIANTHUS !.. 1. D. prolifer L. Dans les lieux sablonneux et incultes, sur le bord des champs, Champel, Genthod, Penex; pied de Salève, etc. — Eté. 2. D. armeria L. Çà et là au bord des chemins et des haies, dans les terrains légers. — Juillet — août. 3. D. carthusianorum L. Commun dans les prés secs et les bois. — Mai — juin, 4. D. rupicola Jord. pugill. Dans les lieux chauds et pierreux, sur les rochers, très-commun au pied du Salève et dans le Jura. — D. sylvestris Gaud. Reut. Cat. — De Juin en septembre. /?) grandiflora. — Sur les rochers des sommités du Jura, au Reculet, la Dôle, la Faucille. Obs. Ici je crois se rapporte le D. Juratensis Jord. in Billot anot. p. 47 que l'auteur distingue du D. saxicola par les fleurs plus grandes à pétales plus longuement onguiculés, les feuilles fines d'un vert gaî et surtout par les dents calicinales plus profondes et plus obtuses. — Une autre espèce rapportée du Reculet par M. Jordan sous le nom de D. aggericohis se di- stingue de la précédente par les fleurs moins grandes odorantes dont le calice est plus petit, à dents plus courtes, muni à la base de bractées moins orbiculaires, les pétales moins longue- ment onguiculés ont le bord antérieur fortement dentés, avec une tache verdâtre à l'onglet, le limbe très-élargi et se re- couvrent largement par les côtés, ses feuilles sont fines et courtes canaliculées en dessus et arrondies en dessous. — Sa floraison est plus tardive. 5. D. CSSius Smith. Se trouve abondamment dans les pâturages .rocailleux du Reculet. — Août — septembre. 6. D. monspessulanus L. Se trouve parmi les broussailles au pied du Jura en montant au Reculet depuis les premiers chalets et aussi sur toute la crête jusqu'à la Faucille et dans la vallée de Chézery. — Jui7i — septembre. 7. D. SUperbus L. Cette belle espèce est commune dans tous nos bois de plaine, au bois de la Bâtie, des Frères, du Vangeron, etc.; se trouve aussi dans nos montagnes, aux Voirons, etc. — De Juillet en octobre. 35 Famille des ÂLSINÉES. Tribu I. SABULINÉES. Talves de la capsule entière et en nombre égal à celui des styles. SAGINA I.. 1. S. procumbens L. Se trouve dans les champs sablonneux, près de Vernier; derrière Salève, près de Cruseille; de Crassier, etc. — Juin — août. 2. S. apetala L. Cette très-petite plante se trouve dans les champs sablonneux, entre Vernier et Meyrin, Penex, et près de Cras- sier, dans le Canton de Vaud; je l'ai recueillie abondamment dans la cour de la campagne des Charmilles près de Genève. — Juillet — août. 3. S. patula Jord. Je l'ai recueillie abondamment mélangée avec l'espèce précédente, dans un champ au-dessus de Coppet oh on avait cultivé du colsat; abondant dans les champs entre Vernier et le bois Turetin. — Juin— juillet. Obs. On distingue cette espèce de la précédente en ce qu'elle est plus robuste et plus verte dans toutes ses parties que ses tiges sont plus étalées, et que les sépales sont appliqués sur la capsule à la maturité et non étalés. 4. S. Linnaei Presl. Se trouve dans les lieux humides et moussus, à la montagne des Voirons, sur le sommet de Salève près des Pitons; dans le Jura, dans les bois près de Lavatay sur les places oîi Ton a fait du charbon; près du Reculet, etc. — Sper- gula saginoïdes L. Reut. Cat. — Juin — juillet. 5. S. nodosa Fenzl. Dans les marais spongieux du Jura, entre Longirod et St.-Georges; et au marais de Trelasse, entre St.- Cergues et les Rousses, au bord de la route royale, à gauche derrière le chalet. — Spergula nodosa Linn. Reut. Cat. — Juillet — août. ALSINE Wahlenb. 1. A. tenuifolia Crantz. Commune dans les champs sablonneux et pierreux sur les murs. — Arenaria tenuifolia L. Reut. Cat. — Mai — juin. Var. ^ viscidula Gaud. FI. H. Dans les mêmes lieux, sur les Tranchées et au pied de Salève. — Arenaria viscidula Thuill. — Mai— juin. Obs. Diffère de VA. hybrida Jord. par la plus grande ténuité de toutes ses parties, ses tiges plus étalées a poils moins nom- breux, ses pétales plus courts et selon M, Jordan ses étamines au nombre de 4— 5 et non de 10. Elle doit peut-être êtrô rétablie comme espèce 2. A. laxa Jord. pugill. p. 34. Se trouve dans les mêmes lieux que la précédente, souvent confondue avec elle, sur les Tran- chées, à Champel, graviers des bords du lac entre Geuthod et 3* 36 Versoix, etc. — A. ienuifoUa Reut. Cat. ex parte. — Mai — juin. Obs, Cette espèce est très-voisine de la précédente, elle en diffère par la plus grande ténuité de toutes ses parties, ses rameaux dressés-fastigiés, ses fleurs d'un tiers plus petites à sépales longuement et finement acuminés, les pétales de moitié plus courts que le calice à une seule nervure, les étamines au nom- bre de 5, la capsule plus étroite, plus transparente, moins sail- lante hors du calice, les semences d'un brun clair très-fine- ment striées, à stries à peine visibles à la loupe; toute la plante est d'un vert plus clair que la précédente qui se distingue en outre de celle-ci par les pétales plus larges ovales obtus à trois nervures presque de la longueur du calice, les étamines ordinairement au nombre de dix, les graines d'un brun-noir à stries très-visibles. 3. A. hybrida Jord. pug. Se trouve çà et là dans les lieux arides et sablonneux près de l'Arve au-dessous de Gaillard-, à Séze- niens , M. Chavin, etc. — Arenaria tenuifolia var. hybrida Vill. — Mai — juin. Obs. Cette espèce est très-voisine de l'A. tenuifolia en particulier de la var. viscida de laquelle elle se distingue par ses tiges moins étalées couvertes à la partie supérieure ainsi que les pédoncules et les calices de poils étalés et glanduleux, les pédoncules sont plus courts égalants ou à peine deux fois pi. longs que le calice; les pétales contractés en un très-court onglet sont un peu plus court que le calice, la capsule égale ou dépasse très-peu ce dernier. 4. A. fasciculata M. K. Se trouve dans les endroits chauds et pierreux de Salève, au bas du Pas-de-1'Echelle, du côté de Mornex et au pied du Jura. — Arenaria fasciculata Gouan. Reut. Cat. — Juin— juillet 5. A. verna Barth, Dans les pâturages rocailleux du sommet du Jura; elle est commune au Reculet; au Brizon, etc. — Are- naria verna L. Reut. Cat. — Juin — septembre. 6. A. Bauhinorum J. Gay. Se trouve parmi les pierres brisées, en montant au Reculet, et dans les rochers, au sommet de la Dole. — Arenaria liniftora Gaud. FI. Helv. Reut. Cat. A. lari- cifolia var. ,'? DC. — Juillet — aoiÂ,t. Tribu 2. STELLARINÉES. Valves de la capsule entières et en nombre double de celui des styles; ou valves bifides ou bidentées, et alors en nombre égal à celui des styles. aiŒHRINGIA I.. 1. M. muscosa L. Se trouve communément dans les rochers hu- mides et ombragés, à Salève, etc. — Tout VEté. 2. M. trinervia Clairv. Dans les lieux ombragés, et sur les murs humides. Elle est commune sous les sapins, dans les mon- 37 tagnes. — Arenaria trinervia L. Reut. Cat. — Mai — juin — juillet. 3. M. polygOROÏdes M. K. Dans les rocailles éboulées au pied du mont Vergy, et au-dessus du lac Bénit, au mont Saxonnet. — Arenaria polygonoïdes L. Reut. Cat. — Juillet — août» ABENABIA !.. 1. A. sphsrocarpa Ten. Jord. Très-commune dans les champs pier- reux ou sablonneux, sur les murs, dans la plaine, et sur les montagnes, jusque dans la région alpine. — A. serpyllifolia Auct. ex parte. Reut. Cat. — Eté. 2. A. leptoclados Rchb. ic. cent. 15." fig. 1941 b. Jord. ecc. six. Se trouve dans les mêmes lieux, souvent mélangée avec la précé- dente, mais seulement dans la plaine, aux endroits chauds et sablonneux, sur les Tranchées, à Champel, à la route neuve d'Hermance, etc. — A. serpyllifolia Auct. ex parte. Reut. Cat, — Eté. Obs. Ces deux espèces confondues jusqu'à présent par la plupart des auteurs me paraissent très-distinctes, l'une de l'autre, la première se reconnaît à ses capsules plus grosses ventrues pyriformes-subsphériques, ses tiges plus lâchement dichoto- mes, ses pédicelles étalés-dressés, ses feuilles largement ova- les; la seconde a les tiges beaucoup plus menues, les feuilles pi. étroites, les pédoncules plus dressés, les sépales plus étroits, les capsules plus petites sont oblongues à peine renflées in- férieurement, les graines sont plus petites. — L'A. Marsch- Unsii Koch, Syn. éd. 2. Se distingue des précédentes par sa taille plus petite, son inflorescence contractée en corymbe, ses sépales plus acuminés dont les intérieurs ont les côtés plus largement scarieux, la capsule est légèrement ventrue. — On la trouve dans les alpes près des glaciers, je l'ai recueillie au St.-Bernard et à la vallée de Saas, elle pourrait peut-être se trouver au Vergy ou au Méri. 3. A. grandiflora L. Se trouve dans les rochers à Salève, au-des- sus du vieux château, et au Petit-Salève; près du premier banc de rochers, au-dessus des éboulements du Coin, etc. — Mai — juin, 4. A. ciliata L. Dans les pâturages rocailleux du sommet du Jura, au Reculet, au Brizon et au Vergy. — Juillet — août. STEI.LABIA I.. 1. S. nemoriim L. Se trouve dans les bois ombragés, sous les sa- pins; aux Voirons, et dans le Jura, au-dessous de la Dôle; au Brizon. — Juillet. 2. S. média Smith. Très-commun dans tous les lieux cultivés, etc., partout. — Alsine média L. DC. FI. Fr. — Presque toute Vannée. 3. S. Boraeana Jord. Dans les lieux secs, au pied et sur les murs # 38 ça et là; sur la rampe de la Treille, aux Paquis, à Genthod. — S. apetàla Bor. FI. Centr. non Ucria. — Mars — avril. Obs. Diffère de la précédente par les fleurs plus petites constam- ment sans pétales, les sépales plus pointus, les pédoncules plus courts hérissés en tous sens de long poils étalés, les fruc- tifères promptement redressés, les anthères brunes, les styles très-courts presque nuls, les graines de moitié plus petites et plus applaties ; herbe très-multicaule d'un vert pâle, feuilles du double plus petites. 4. S. graminea L. Dans les haies, au bord des bois et des prés secs. — Eté. 6. S. cerastoïdes L. Dans les débris humectés par les neiges qui se fondent, au pied du mont Vergy. — Cerastium irigynum Vill. — Juillet. 6. S. uliginosa Murr. Dans les marais du Jura, dans celui de Trê- lasse. Je l'ai aussi trouvée autour d'une fontaine rustique, en descendant de la Dole pour aller à Gex, à Salève à la fontaine du Piton; aux Voirons. Je l'ai aussi reçue du Brizon. — Lar- brea aquatica St. Hil. Reut. Cat. — Stellaria aquatica FI. Fr. — Juillet— août. Obs. La Stellaria Holostea L. a été naturalisée dans les bois sous le château des tours près de Bonneville par M. Coppier. HOI.OSTEUM L. 1. H. umbellatum L. Se trouve sur les murs, partout autour de la ville, et dans les champs sablonneux, à Champel, sur les Tran- chées, à Chancy, etc. — Alsine umbellata DC. FI. Fr. — Mars — avril. CERASTIUM I,. 1. G. ViSCOSUm L. Gaud. FI. Helv. Gren. et Godr. FI. Fr. Dans les lieux sablonneux et sur les murs, aux Tranchées, etc. — C. vulgatum DC. FI. Fr. C. glomeratum Thuill. Koch. Syn. — Mai— septembre. 2. C. brachypetalum Desp. Très-commun dans les lieux secs et les prés artificiels, au bord des chemins; sur les Tranchées, au pied de Salève, etc. — Avril — mai. 3. C semidecandrum L. Dans les lieux secs et sablonneux, sur les murs, etc. ; sur les Tranchées, à Champel, près de Chancy, etc. — Avril. 4. C glutinosum Frles. Koch. éd. 2. Gren. et. Godr. FI. Fr. Com- mun dans les lieux arides et sablonneux, sur les Tranchées, au pied de Salève, etc. — C. sem,idecandrum Ser. in DC. prod. ex part. Grenieri Schultz. C. obscurum, Koch. Syn. éd. 1. Reut. Cat. Suppl. non Curt. — Avril — mai. Obs. Cette espèce qu'on a souvent confondue avec le C. semide' candrum L., en diffère par ses feuilles plus pointues; par ses bractées non scarieuses, ou seulement les supérieures, ainsi 39 que les sépales, munies d'un bord scarieux très-étroit; par ses pétales égalants ou plus longs que le calice; enfin par ses pédoncules dressés et non déflexes. Toute la plante est très-visqueuse. 5. C. VUlgatum L. Gaud. FI. H. Gren. et Godr. FI. de Fn Com- mun au bord des haies, dans les lieux herbeux, et les champs. — C. triviale Lk. Koch, Syn. éd. 1. — Tout ÏEté. /?) alpinum Gr. et Godr. Dans les pâturages des montagnes. — Juin — juillet. y) inundatum Gaud. FI. Helv. Dans les graviers inondés temporairement, au bord du lac près deNyon, et à l'embouchure de la Verso ix. — Mai —juillet. 6. C. arvense L. var «. Se trouve dans les champs pierreux, au pied du Jura au-dessus de Gex. M. David l'a trouvé au Petit- Sacconnex dans la pépinière Daille-douze. — Mai — juin^ (9) strictum. Commun dans les pâturages des montagnes, Sa- lève, Jura, à la Dole, au Fort-de-l'Ecluse, etc. — C. strictum L. Reut. Cat. — Mai — juin. 7. C. latifolium Linn. Se trouve sur le sommet du Méri au lieu appelé Mont-Château. — Juillet — août. aiAI.ACHIUM Frles. 1. M. aquaticum Fries. Se trouve au bord des haies humides et des fossés, dans un grand nombre de localités à Versoix. etc^ — Cerasticum aquaticum L. Reut, Cat. Stellaria pentagyna, Gaud. FI. Helv, — Juillet -novembre. SPEBGUI.A !.. 1. S. arvensis L. Se trouve dans les champs sablonneux, abon- damment près de Penex et de Vernier; dans les champs du Bri- zon, des Voirons, etc. — Eté. CHEBLEBIA L. 1. C. sedoïdes L. Sur le sommet du mont Méri. — Juillet, Famille des ELATINÉES. ELATINE L. 1. E. hexandra DC. Cette très-petite plante se trouve en très- grande quantité sur la vase, au bord du lac, peu après que les eaux se sont retirées, entre Genthod et Versoix. — E. hydro- piper var. (i Gaud, FI. Helv. — En Automne, 40 Famille des LINÉES. LXNUBIX.. 1. L. asitatissimum L. Se cultive principalement dans les pays de montagnes, et se trouve ça et là dans les champs, — Juin — juillet 2. L. alpinum L. Jaq. Se trouve dans les pâturages rocailleux des Alpes, au pied du mont Vergy. — Juillet — août. §) montanum. Assez abondant dans les pâturages du Jura, à la Dôle, au Reculet, d'où il descend jusqu'au bas de la mon- tagne. — L. montanum Schleich. Reut. Cat. — Juin — juillet» 3. L- tenuifolium L. Dans les lieux arides et rocailleux, au bois de la Bâtie et des Frères, au pied du Salève et du Jura. — De Juin en septembre. 4. L. catharticum L. Très-commun dans les lieux humides et ar- gileux, dans la plaine, partout, et dans les montagnes, jusque sur les sommités. — Mai — septembre. Famille des MALYAGEES. MAL VA L. 1. M. Alcea L. Dans les lieux graveleux et secs, sur le bord des haies et des bois. — Juillet — septembre. 2. M. moschata L. Se trouve au bord des haies et des champs, dans les terrains graveleux, à Nyon, près de Calève, Burtigny, etc., Gaudin; au bois de la Bâtie, à l'entrée du grand ravin, en petite quantité; et dans les pâturages du Jura, entre la Dôle et la Vasserode. — Juillet — septembre. 3. M. sylvestris L. Dans les lieux cultivés, au bord des haies, près des habitations, commune. — Juillet — septembre. 4. M. rotondifolia L. Dans les lieux cultivés, près des habitations. — Juillet — septembre. AI.THAA L. 1. A. Officinalis L. Se cultive dans les jardins, M. de Saussure l'in- dique au marais de Sionet; je Fy ai trouvé en petite quantité dans des touffes de Saules du coté de Puplinge. — Août — septembre. 2. A. hirsuta L. Se trouve çà et là dans les champs arides. Je l'ai trouvé près de Salève; au coteau de Monthoux; Bonneville M. Dumont, etc. — Juin — juillet. 41 Famille des TILIAGÉES. TILIA !.. T. platyphylla Vent. Dans les bois du Jura au-dessus de Trêlex Gaud. •, se cultive partout sur les promenades, etc. — Juin. T. intermedia DC. Prodr. Gren. et Godr. Godet FI. Jur. Dans les bois des montagnes à Salève-, dans le Jura oti il s'élève jusque sur les rochers de la Dôle. — T. parvifolia /? inter- media Koch. — Juillet. Obs, Il est tout-k-fait intermédiaire par les caractères entre les T. parvifolia et grandifolia. Ses feuilles assez grandes sont glabres sur les deux faces, excepté en dessous aux aisselles des nervures, ses pédoncules portent 5 à 7 fleurs, ses capsules sont elliptiques, de consistance fragile, à côtes un peu mar- quées. — Le T. parvifolia a les feuilles glabres et glauces- centes en dessous, barbues seulement aux aisselles des ner- vures ; ses capsules sont globuleuses, de consistance tendre et fragile. Le T. grandifolia a les feuilles mollement pubes- centes en dessous les pédoncules subtriflores, les capsules, dures, ligneuses. — Il fleurit un quinzaine de jours avant les deux premiers. T. microphylla Vent. Dans les bols des montagnes, au pied de Salève, etc.: se cultive. — Juin. Famille des HTFERIGINEES. HYFERICUM I.. 1. H. tetrapterum Fries. Se trouve sur le bord des fossés humides, et dans les lieux marécageux. — H, quadrangulum DC. non L. — Juillet— août. 2. H- quadrangulum L. Koch. Syn. Dans les pâturages des mon- tagnes, sur Salève, près des Pitons, Voirons, dans le Jura près du Reculet, la Dôle, etc. — H. duhiwm Leers. Gaud. FI, H. H. quadrangulum var. /^ Chois. DC. — Juillet — août. 3. H. perforatum L. Très-commun dans les lieux graveleux, les bois et les champs abandonnés. — Juillet — août. 4. H. humifusum L. Se trouve dans les lieux argileux, aux en- droits 011 l'on a défriché des bruyères; au-dessus du bois de la Bâtie, dans la plaine de St.-Georges, près du bois de Vey- rier, etc. — Août — septembre. Var. (9, Liottardi DC. Se trouve dans les champs, après la moisson, près de Vernier et Meyrin, derrière Salève, du côté de Cruseille. — Juillet — août. Obs. Cette variété se reconnaît facilement à ses tiges très-grèles, peu rameuses, et assez droites. Ses fleurs ont souvent un pé- tale et un sépale de moins Cet état est dû probablement à 42 l'âge, car la variété a ne se trouve que dans les lieux qui sont restés plusieurs années en repos. 5. H- hirsutum L. Commun au bord des haies et des buissons, dans la plaine. — Juillet — août, 6. H. montanum L. Se trouve dans les bois taillis, au bois de la 1'?^? [Bâtie, à Salève, etc. — Juillet^ 7. H. fimbriatum L. Se trouve parmi les pierres brisées au som- met du Jura, à Thoiry et à la Dole, au mont Vergy à Jalouvre. — H, Richeri Vill. Gaud. — Juillet — août, 8. H. pulchrum L. Il croît abondamment dans tous les bois aux environs de St.-Julien et de Viry où il a été découvert par M. le curé Chavin en 1854. — Juillet, Famille des AGERINEES. ACEB I.. 1. A. Pseado-platanus L. Se trouve dans les bois des montagnes, Salève, Jura; se cultive souvent pour l'ornement, — Mai, 2. A. campestre L. Commun dans les bois, les haies et les buis- sons. — Mai — juin. 3. A. opulifolium Vill. Se trouve dans les bois des montagnes parmi les rochers, à Salève où il est assez commun; dans le Jura au-dessus de Nyon, au Fort-de-l'Ecluse. — Avril — mai, 4. A. platanoides L. Dans les bois des montagnes; dans le Jura au-dessus de Nyon, à la montée de St.-Cergue où on trouve les quatre espèces réunies. — Avril — mai. 5. A. Monspessulanum L. Se trouve dans les bois parmi les brous- sailles, autour du Fort-de-l'EcIuse où nous l'avons découvert en 1854. — Avril — mai. Famille des HIPPOGASTANEES. iESOui:.us I.. 1. JE. Hippocastanum L. Se cultive partout sur les promenades, •^ — Avril — mai. Famille des AMPÉLIDEES. VITIS L. 1. V. vinifera L. Cultivée partout; elle est presque spontanée Salève parmi les rochers, dans les buissons. — Juin. 43 Famille des GÉRÂNIAGÉES. GERANIUM !•. 1. G. sangnineum L. Se trouve dans les lieux secs et pierreux, à Sous-Terre, au bois de la Bâtie, au bois de Bay, à Salève. — Mai — septembre. 2, G. phaBum Lam. Se trouve parmi les rochers dans le petit val- lon nommé Ardran en montant au Reculet. Je l'ai trouvé aussi en grande quantité en descendant dans la vallée de Chézery» Je l'ai aussi reçu de la vallée du Reposoir. — Juillet — août^ 3» G. sylvaticum L. Se trouve communément dans les bois om- bragés des montagnes, à Salève, aux Voirons, dans le Jura, etc» — Juin — juillet» 4. G. nodosum L. Cette jolie espèce se trouve assez abondamment dans un lieu humide et ombragé à la montagne de Voirons^ le long d'un ruisseau, qui traverse le chemin en montant au chalet Beaumann, environ au quart de la montée, où nous l'avons dé- couvert en 1846 ; au pied du Môle au-dessus des vignes de Marignier, M. Dumont» — Juin — juillet. 6, G. palustre L. M. Girod l'a trouvé autour du couvent de Pom- mier, et dans une mare avant d'arriver au Châble à gauche, il existe abondamment dans les fossés de la grande route entre Cluse et Sionzier, — Juin — juillet. 6. G. pyrenaicum L« Très-commun dans les prés secs au bord des haies et des chemins» — Tout VEté. 7. G. molle L. Au bord des chemins et des haies près des murs, etc. — Mai — septembre. Obs. Les carpelles sont glabres et ridés en travers. 8. G. pusillum L. Se trouve dans les mêmes localités. — Mai — septembre. Obs. Les carpelles sont pubescens, non ridés. 9. G. rotundifolium L. Dans les lieux cultivés, les haies et buis- sons. — Juin — septembre. Obs. Cette plante varie extrêmement aux diverses époques de son développement. On la reconnaîtra toujours à ses pétales en- tiers, à ses carpelles pubescens, et à ses semences très-élé- gamment réticulées. 10. G. COlumbinum L. Très-commun au bord des champs et des haies. — Juin — septembre. 11. G. dissectnm L. Se trouve au bord des haies et des prés. — Juin. 12. G. lucidum L. Se trouve dans les lieux frais et ombragés de Salève, à la fontaine du Pas-de-l'Echelle, etc.; sur le mont Gosse; %ous une voûte de rochers le long du banc supérieur du Grand-Salève, M. Chavin. Il se trouvait abondamment le long 44 d'un mur du petit chemin qui descend vers le lac à Frontenex, mais il n'a pas été retrouvé dans cette localité depuis quelques années ; je l'ai aussi récueilli autour du vieux château près de Chaumont sur le Vuache. — Mai — Juin. 13, G. Robertianum L. Dans les lieux ombragés, près des haies et sur les murs; très-commun dans la plaine et dans les mon- tagnes, — Tout VEté, EBODIUK L'her. 1» E. triviale Jord. Se trouve communément au bord des champs et des chemins ; varie beaucoup» — Géranium cicutarium, L. Gaud. FI. Helv. E. cicutarium, Auct. ex parte. — D^ Avril en juillet. Famille des 6ÂLSAMINÉES. IMPATIENS L. 1. I. noli tangere L. Se trouve dans les lieux humides et ombra- gés ; à la vallée du Reposoir, autour de la chartreuse; à Thuet au pied du Brizon. M. Girod Fa trouvée dans les cours du vieux couvent de Pommier près de Salève. — Juillet — août. Obs. L'/. parviflora Patr. .originaire de Sibérie s'est naturalisée depuis bien des années dans le jardin botanique, d'où elle s'est échappée sur la route de Carouge, etc. Famille des OXALIDEES. OXALIS I.. 1. 0. Enropsa Jord. in Bill. Arch. Se trouve dans les lieux cul- tivés et au bord des haies, à Cologny ; près de Sierne, de Beau- lieu, de Fernex, etc. — 0. stricta Auct. non L. ex Jord. — Juillet septembre. 2. 0. Acetosella L. Dans les lieux ombragés; elle est très-com- mune dans les montagnes sous les sapins. — Avril — juin. 45 Sous-Classe II. Dialypétales périgynes (Calyciflores [partim] DC). Famille des GELASTRINEES. EVONYMUS I.. 1, E- Europaeus L. Très-commun dans les haies, partout, — MaU Famille des RHÂMNÉES. KHA9INUS I.. 1. R. catharticas L» Dans les haies et les bois. — Mai. 2. R. Alpinus L. Se trouve dans les lieux rocailleux, les taillis au pied du Salève et du Jura. — Mai. 3. R. pumilus L. Se trouve dans les fentes des rochers au mont Vergy, en descendant dans la vallée du Reposoir; au Reiret au pied du Môle près Bonneville, M. Dumont. — Juin — juillet. 4. R. Frangula L. Se trouve communément dans les bois humides et argileux. — De Mai en juillet. Famille des LÉGUMINEUSES. Sous-Ordre I. PAPILIONACÉES. Tribu II. LOTÉES. Sous-Tribu I. Qénistées. UI.EX I.. 1. U. Europaeus L. Je l'ai observé au bois de la Bâtie, et au bord du Rhône près de Bernex provenant d'essais de culture. — Février — mars. GENISTA L. 1. G. Germanica L. Se trouve dans tous nos bois de la plaine, parmi les bruyères, etc., au bois de la Bâtie, des Frères, du Vangeron ; au pied de Salève, etc. — Mai. 2. G. tinctoria L. Commun dans les lieux argileux et incultes, dans les bois et les prés secs. — Juin— juillet. 3. G. sagittalis L. Commun dans les prés secs, les lieux décou- verts et arides, mêmes dans les montagnes, partout. — Juin ^juillet. 46 4. G. pilosa L. Se trouve dans les lieux chauds et graveleux, au pied du Jura, près du Fort-de-1'Ecluse; sur le revers occidental du Vuache; et en petite quantité au pied de Salève dans les bois de Crevin. — Avril. SAROTHAMNUS W. et Gr. 1. S. SCOparins Koch. Syn. Se trouve dans les bois sablonneux, rare en Suisse; dans le bois de Ferney sur le bord occidental près de la route venant du Grand-Sacconnex en grande quan- tité, où je l'ai recueilli conduit par M. Brun qui l'y a décou- vert ; au bois de Prangins, dans la partie qui avoisine le lac au bois de Buchillon près de Rolle. — Genista scoparia Lam. Eeut. Cat. Spartium scoparium L. Cytisus scoparius Link. — Mai — juin. CYTISUS I.. 1. C Laburnam L. Se trouve communément à Salève dans les bois-, je l'ai aussi observé au Vuache; au pied du Jura, au Fort-de-1'Ecluse, au dessus de Thoiry, près des premiers cha- lets, oli il parait avoir là sa limite orientale pour notre Jura. — Mai— juin. 2« C. Alpinus Mill. Dans les bois du Jura, en montant à Saint- Cergues, où il est très-abondant; à la Dôle, au Reculet, dans le creux de Pranciaux, etc. — Juin — juillet. Obs. On le distingue du précédent par ses grappes plus allongées et pendant verticalement, à ses fleurs dont l'étendard est , auriculatus DC. prod. — id. — Août. Obs. Très-voisin du précédent dont il n"est peut-être qu une va- riété; il en diffère par les feuilles toutes lyrées-pinnatifides à lobe terminal, très-grand, ovale, ou arrondi grossièrement denté. 9. S. paludoSUS L. Se trouve dans les grands marais parmi les roseaux, à Sionet et à Roellebot. — Juin— juillet. 10. S. Fuchsii Gmel. Rchb. ic. Germ. XVI. t. 81. Dans les lieux ombragés, à Salève au-dessus d'Archamp, près du chemin des Pitons; dans le Jura, près du Reculet. dans les bois en mon- tant à la Dole par Gingins. — S. alpestris Gaud. S. Sarra- cenicus Gr. et Godr. Reut. Cat. — Juillet — août. 11. S. Doronicum L. Se trouve dans les pâturages rocailleux du Jura, au Reculet et à la Dole, dans les Alpes, au Brizon, etc. Juillet — août. Tribu VII. ARTEMISIÉES. ABTEMISIA I.. 1. A. Absinthium L. Au bord de FArve après le bois de la Bâtie en petite quantité, probablement échappée de jardins. Elle est commune en Valais. — Août — septembre. 2. A. vulgaris L. Commune dans les haies et les décombres, dans la plaine, autour des villages. — Août — septembre, 3. A. campestris L. Dans les lieux arides et sablonneux, sur les Tranchées, le long de l'Arve, aux sables d'Aïre, Veyrier, Gail- lard ; au Nanl du Dard au pied du Môle. — Septembre. 4. A. Mtttellina Vill. Parmi les rochers dans les hautes Alpes au sommet du Méri M. Huet. Au passage de la Cheminée M. Mé- tert; au mont Vergy à droite en montant depuis le Brizon M, Huet. — Juillet — août. 110 Tribu VIII. CHRYSANTHEMÉES. LEUCANTHEMUld. 1. L. vulgare Lam. Très-commun dans les prés et les champs. — Chrysanthemum Leucanthemum L. C. Leucanthemum I triviale Gaud. — De Mai en Automne. 2. L. montanum Koch. Parmi les rocailles calcaires du Salève et du Jura, au Reculet, à la Faucille, à la Dôle, etc. — C. Leu- canthemum II montanum Gaud. Reut. Cat. — Juin—juill. Obs. Se distingue du précédent par les capitules plus grands, or- dinairement solitaires, dont les akènes du rayon sont pourvu d une coronule membraneuse, ses feuilles sont plus longues et plus entières, les radicales oblongues longuement atténuées en pétiole. 3. L. alpinum Lam. Gr. et Godr. Dans les rocailles du sommet du Méri. — Chrysanthem^um alpinum L. Gaud. Reut. Cat. Py- rethrum alpinum Willd. DC. prod. — Juillet — août. 4. L. Parthenium Gr. et Godr. Çà et là sur les murs, dans la ville à la Tertasse, parmi les décombres dans les villages probable- ment échappée de jardins, près Bonneville, à Bouverat, hameau de Pontchy sous le grand rocher M, Dumont. — Matricaria Parth. L. Pyrethrum Parth. Willd. DC. prod. — Eté. 5. L. corymbosum Gr. et Godr. Dans les bois rocailleux et mon- tagneux; bois de la Bâtie, Sous-Terre; Salève, Jura, région inférieure. — Chrysanthemum corymbosum L. Gaud. Reut. Cat. Pyrethrum corymbosum Willd. DC. prod. — Juin — juillet. CHAniiEMEI.U»[ Visian. 1. Ch. inodorumBoiss. Diagn.pl. or. Très-commun dans les champs après la moisson. — Chrysanthemum inodorum L. Pyre- thrum inodorum Sm. Tripleurospermum inodorum C. H. Schultz. Matricaria Chamomilla DC. prod. non L. et M. in- odora L. FI. Suec. DC. prod. — Fleurit presque toute Vannée. Obs. La tige est droite, corymbiforme, ou le plus souvent rameuse et diffuse dès la base, glabre ainsi que les feuilles dont les lanières sont linéaires, filiformes; les capitules sont assez larges et presque inodores ; le réceptacle est nu et hémisphé- rique; les akènes sont inégalement tétragones, avec les deux côtés antérieurs plus larges et marqués au-dessous du sommet de deux glandes en formes d'yeux. SdATBiCABIA I.. 1. M. Chamomilla L. Se trouve dans les champs, les lieux cultivés autour des villages, assez rare; dans les environs de Nyon ; en Savoie près de Langin et de Régnier, etc., à Pessy près de Sa- tigny D"" Faucon net. — Chamomilla officinalis C. Koch. M. coronata Gay. M. suaveolens DC. — Mai — juillet. Obs. La tige est droite, plus ou moins ramifiée en corymbe, glabre 111 ainsi que les feuilles dont les lanières sont multifides et fili- formes ; les capitules ont le réceptacle nu, conique et creux à l'intérieur; les akènes sont nus, quelquefois ceux du bord sont munis d'un pappus blanc et coroniformes. Les fleurs ont une odeur agréable qui approche de celle des pommes de Reinette. C'est bien cette plante qui est employée dans les pharmacies sous les noms de Camomille des champs et C. d'Allemagne. Tribu IX. CHAMOMILLÉES. ANTHEMIS I.. 1. A.nobilisL. Communément cultivée dans les jardins et quelque- fois dans 'es champs, presque toujours à fleurs doubles dont tous les fleurons sont ligules. — Août — septembre. 2. A. arvensis L. Dans les champs à terrain léger et caillouteux, très-commune près de Peney, Genthod, Nyon, etc. — Jimi — juillet. Obs. La tige et les feuilles sont pubescentes ; celles-ci ont leurs divisions linéaires; les capitules sont peu odorants, à récep- tacle conique, entièrement couvert de paillettes lancéolées- carinées aiguës; les akènes sont obtusément 4-angulaires sillonnés, les extérieurs terminés par un bord renflé, plissé- rugueux, et les intérieurs par un bord aigu. 3. A. Cotula L. J'ai trouvé cette plante sur les Tranchées, entre Genthod et Versoix, dans les champs au-dessus du bois de la Bâtie, et près de Crevin, à Sionzier et Bonneville. — Maruta cotula DC. — Juillet — septembre. Obs. La tige est droite, terminée en un corymbe j^lus ou moins rameux ; les feuilles sont pubescentes, à divisions linéaires aiguës-mucronées ; les capitules ont le réceptacle conique couvert à la partie supérieure de paillettes sétacées aiguës; les akènes sont petits, subcylindriques, sillonnés, tubercu- leux; toute la plantf a une odeur forte et désagréable. ACHILLEA I.. 1. A- Millefolium L. Très-commune dans les lieux incultes, au bord des chemins et des champs jusque dans les pâturages des montagnes. — Eté. 2. A- Ptarmica L. Commune dans les prés humides. — Ptarmica vulgaris DC. prod. — Juillet — août. 3. A. macrophylla L. Dans les lieux herbeux et ombragés de la région subalpine au mont Méri dans la vallée du Reposoir. — Ptarmica macrophylla DC. prod. — Juillet — août. Tribu X. BIDENTIDÉES. BIDENS I.. 1. B. tripartita L. Très-commun au bord des fossés humides et dans les marais, partout, — Août — s€ptem,bre. 112 2. B. cernua L. Se trouve dans les marais fangeux, au marais de Gaillard, près de Chougny, Arta, à la base d'Andey près Bonne- ville M. Dumont, etc. — Septembre — octobre. Tribu XL BUPHTHALMÉES. BUPHTHAI.MU9I L. 1. B. salicifolium DC. Il se trouve abondamment au pied du Jura, parmi les bois taillis au-dessus de Crozet et près de Thoiry, à la montée de St.-Cergue au-dessus de Trêlex. — Juillet — août. Tribu XII. GNAPIIALIÉES. GNAFHAI.IU9I !.. 1. G. sylvaticum L. Dans les bois et les pâturages des montagnes, Salève, Voirons, Jura, et dans la plaine, bois de la Bâtie, etc. — G. rectum Sm. - Août — septembre. Obs, Les feuilles caulinaires décroissent de longueur de la base au sommet, Tépi est très-long, droit. 2. G. Norvegicum Gunn. Pâturages alpins du Vergy et du Méri. — 6r. sylvaticum y fuscatum Reut. Cat. — Juillet — août. Obs. Se distingue du précédent par son épi plus court et plus épais et ordinairement penché, ses involucres plus foncés à écailles intérieures oblongues- elliptiques, par ses feuilles caulinaires moyennes plus larges que les radicales, linéaires- lancéolées munies de trois nervures et longuement atténuées en pétiole. 3. G. Hoppeanum Koch. Syn, éd. 2. Cette espèce rare a été trou- vée au mont Méri, à la Croix-de-Fer par M. Huet; je l'ai re- cueillie assez abondamment sur le mont Tendre dans le Jura, Vaudois. — Juillet — août. Obs. Très-voisin du G. Norvegicum, il en diffère par la taille plus petite tenant le milieu entre celui-ci et le G. supinum, ses feuilles sont plus étroites et plus blanches presque linéaires, obscurément trinerves, les capitules moins nombreux et formant une grappe plus courte et plus lâche. 4. G. supinam L. Dans les Alpes sur les pelouses humides aux lieux où la neige séjourne longtemps; aux monts Vergy et Méri; au Reculet M. Michalet. — Omalotheca supina DC. prod. — Juillet — août. 5. G. uliginosum L. Commun dans les champs humides après la moisson. — Juillet — septembre. 6. G. luteo-album L, Dans les lieux sablonneux, les champs après la moisson ; très-rare dans nos environs ; je l'ai trouvé une fois près de la plaine du Plan les Ouates ou M. C. Ducommun l'a aussi observé l'année suivante. Il est assez fréquent dans le Valais. — Août— septembre. 113 ANTENNARIA Cass. 1. A. dioica DC. Dans les pâturages secs de la plaine et des mon- tagnes, jusque sur les sommités du Jura. — Gnaphalium di- oicum L. Gaud. Reut. Cat. — Mai— juillet. 2. A. Carpathica Bluff et Fing. Se trouve sur les pentes herbeuses du col de Balafrasse au mont Vergy, et au Méri. — G. Carpa- thicum Walilenb. G. alpinum DC. FI. Fr. Reut. Cat. non L. — Juillet — août. I.EONTOFODIUM Cass. 1. L. Alpinum Cass. DC. Dans les pelouses rocailleuses du som- met de la Dôle ou il est assez abondant, au mont Vergy, à la base de la Pointe du midi, du côté du Reposoir : sur les ro- chers a Touest de Solaison. — Gnaphalium Leonto podium Scop. Gaud. Reut. Cat. Antennaria Leontopodium Gœrtn. — Juillet — août. FII.AGO !.. 1. F. spathulataPresl. Jord. Très-commun dans les champs après la moisson. — F. Germanica [i pyramidata Gaud. FI. Helv. F. Jussiœi Coss. et Germ. FI. Paris. — Juillet— octobre. 2. F. canescens Jord. Se trouve dans les champs après la mois- son, dans les terrains légers et caillouteux, à Peney, Compe- sières, etc. — Filago Germanica Gaud. ex parte. Gnapha- lium Germanicum Auct. Reut. Cat. ex parte. — Juillet — octobre, 3. F. lutescens Jord. Dans les champs après la moisson, a Peney, Compesières, M. Chavin, etc. — Filago Germanica L. auct. Gaud. ex parte. — Juillet — octobre. Obs. Ces trois espèces, bien distinguées par M. Jordan, étaient con- fondues par les auteurs sous le nom de Filago ou Gnaphalium Germanicum. La première se reconnaît à sa tige étalée, ra- meuse, dichotome presque dès la base, ses feuilles oblongues spatulées, ses glomérules entourées de bractées oblongues étalées, les écailles des capitules disposées sur cinq rangs, plus saillants que dans les espèces suivantes, avec la pointe un peu recourbée en dehors. Les deux autres ont la tige et les rameaux dichotomes, dressés, les feuilles oblongues lan- céolées point spatulées. Le F. canescens a le duvet blanchâtre et la pointe des écailles involucrales pâle. Le F. lutescens a le duvet jaunâtre avec les écailles involucrales rougeâtres au sommet. 4. F. arvensis L. Gaud. Dans les champs après la moisson; assez commun, mais non partout; a Peney, Veyrier, Compesières, Myon, etc. — Gnaphalium arvense Willd. Reut. Cat. — Juillet — octobre. 5. F. minima L. Champs sablonneux, bruyères arides, rare; à Salève du côté de Cruseille, au lieu où l'on tire la terre de 8 114 bruyère ; à Peney, Nyon. — Gnaphalium montanum Willd. Reut. Cat. — Juillet — septembre, 6, F. Gallica L. Gaud. Dans les champs après la moisson, çk et là, assez rare, à Peney, Veyrier, Compesières, Confignon, etc. — Gnaphalium Gallicum, Willd, Reut. Cat. — Juillet — octobre. Tribu XIII. MICROPÉES. mCROPUS L. 1. M. erectns L. Se trouve dans les champs pierreux et les gra- viers. Je l'ai recueilli en petite quantité parmi les graviers au bord du lac près de Versoix, en 1835, à Promenthoux près de Nyon, de Cousins-, près du Fort-de-l'Ecluse; et M. Chavin en quantité à Avully, dans les champs près du bac — Juin — juillet. CARFESIUM L. 1. C. cernuum L. Il se trouve dans les lieux ombragés et humides^ à Scionzier, Dessy, Pontchy, près de Bonneville. M. Chavin l'a recueilli près de Frangy. — Août — septembre. XANTHIUM L. 1. X. strumarium L. A été trouvé parmi les décombres dans les environs de Nyon, Gaud.; à Douvaine, M. Chavin. — Eté* Le X macrocarpum DC. qui a été trouvé pendant plusieurs années de suite au Petit-Sacconnex n'a plus été retrouvé. Sous-Ordre II. CYISARO CÉPHALÉES. Tribu I. SILYBÉES. SILYBUM Gœrtn. 1. S. Marianum Gsertn. Se trouve dans les lieux incultes ; en assez grande quantité autour du pont de Peney. — Carduus Ma- rianus L. DC. FI. Fr. — Juin. Tribu II. CARDUINÉES. ONOFORDVM L. 1. 0. AcantMum L. Se trouve communément au bord des chemins et dans les lieux incultes. — Juillet — aoiXt. CIBSIUM Scop. 1. C. lanceolatum Scop. Très-commun au bord des chemins et dans les lieux incultes. — Carduus lanceolatus L. — Juillet — septembre. 115 2. C. eriophorum Scop. Se trouve dans les pâturages des mon- tagnes, près des chalets dans le Jura; à Salève; dans la vallée du Reposoir. — Carduus eriophorus L. — Juillet — sept, 3. C. palastre Scop. Se trouve communément dans les marais des bois , au bord des ruisseaux. — Carduus palustris L. — Juillet — septembre. Ohs. Le C. Chailleti DC. non Koch n'est qu'un état anormal du C. palustre qui a repoussé en automne après la coupe des foins. On le reconnaît à ses feuilles incomplètement décur- rentes et presque entières. 4.* C. palustri-acaule Rapin. FI. Vaud. mss. Dans les prés hu- mides, rare. M. Rapin l'a recueilli à Coinsins, près deNyon, et entre Aubonne et Gimel. — Juillet — août. Obs. Multicaule, tiges dressées, sillonnées, laineuses, rameuses dès la base. Feuilles nombreuses ciliées-épineuses à segments trilobés, les inférieures pînnatipartites, plus ou moins décur- rentes, les supérieures pinnatiiides, brièvement décurrentes ou sessiles. Capitules ovoïdes-cylindriques portés 3 à 5 sur des pédoncules terminaux et tomenteux, écailles involucrales appliquées, les extérieures ovales-lancéolées brièvement spi- nescentes. Corolles purpurines. Cette plante, qui est hybride des C. palustre et C. acaide, se rapproche du premier par ses feuilles décurrentes ; ses capitules ovoïdes-cylindriques pé- doncules, quoique moins gros, rappellent ceux du C. acaule. h* c. hybridam Koch. Se trouve dans les prés marécageux près de Divonne, Nyon, etc., mêlé avec les C. palustre et oleraceum, desquels il est hybride. — C. palustri-oleraceum Naegel. in Koch. Syn. éd. 2. — Juillet — août. Obs. Il se reconnaît à ses feuilles embrassantes, à peine décurrentes et peu épineuses; ses capitules, de grosseur intermédiaire entre ceux des deux parents sont d'un blanc sale avec les styles violets. 6. C. Erisithales Scop. Dans les lieux herbeux, parmi les buissons du haut Jura, à la Dole, au Vuarne, \ la Faucille, aux Colom- biers, etc. — C. glutinosum Lam. Reut. Cat. C. Erisithales I glutinosum Gaud» Helv. — Juillet — août. Obs. Capitules gros, penchés, portés sur de longs pédoncules, in- volucres glutineux, fleurs jaunes ou rougeâtres. 7. C. rivulare Link. Dans les prairies humides et marécageuses du Jura, aux Rousses, à la vallée de Joux; et des Alpes dans la vallée du Reposoir. — C. tricephalodes DC. FI. Fr.— JuilL 8. C. oleraceum AU. Assez commun dans les prés humides, au bord des ruisseaux, près de St.-Genis, Gex, Divonne, Nyon, et dans le Jura, etc. — Juillet — août. ^.* C. erucagineum DC. Fh Fr. Gaud. Helv. Se trouve dans les prairies marécageuses du Jura, aux Rousses, à la vallée de Joux; et dans les Alpes à la vallée du Reposoir, rare. — C. ri- 8* 116 vulari-oleraceum Nsegel. C. alpestre Reut. Cat. non Gaud. — Juillet — août, Obs. Cette plante paraît hybride entre les deux précédentes ; elle se reconnaît à ses capitules sessiles, ou plus ou moins pédon- cules, agrégés ou solitaires au sommet de la tige et des ra- meaux, munis à leur base d'une ou deux ieuilles vertes liné- aires-lancéolées, spinuleuses, égalant les capitules ; les corolles sont d'un blanc jaunâtre à limbe plus long que le tube. 10. C. spinosissimum Scop. Sur les hautes montagnes aux endroits oïl la neige séjourne longtemps, parmi les éboulements, aux monts Vergy et Méri. — Carduus spinosissimus L. — Juill. — août. 11.* C. spinosissimo-oleraceum N^egel. in Koch. Syn. éd. 2. p. 1012 A été trouvé dans les pâturages humides du Brizon en 1822 par M. Rapin. — C. Thomasii Nsegel. Cirs. der Schw. — Aoû — septembre. Obs. Cette plante rare est hybride des C. spinosissimum et C. ole- raceum; elle a les fleurs du premier et les tiges du second. — Tige d'environ un pied, feuillée jusqu'au sommet, feuilles ob- longues, embrassantes à oreillettes arrondies, pinnatilobées à lobes peu profonds trilobés et terminés par une épine, brac- tées décolorées plus longues que les capitules laciniées-den- tées, faiblement épineuses; capitules ramassés au sommet de la tige, folioles de l'involucre terminées par une épine trois fois plus courte qu'elle-même et faiblement piquante. Il a le port du C, spinosissimum avec les feuilles moins divi- sées, les bractées très-étalées ; toute la plante est bien moins piquante. 12,* C. acaule AU. Très-commun dans les prés et les pâturages de la plaine et des montagnes. — Carduus acaulw L. — Juillet — septembre» (9 caulescens Godet. Ça et là parmi les herbes et les buis- sons. — Idem. 13.* C. Lachenalii Gmel. Godet. Reut. Cat. Suppl. Se trouve ça et la dans les prés marécageux, près de Divonne, Nyon, Gingins, etc. Je l'ai aussi reçu du Brizon, — C. rigens Wallr. Gaud. C, Tataricum, Reut. Cat. C. oleraceo-acaule Hampe Nœgeli. — Juillet — septembre, 14. C. bulbosum DC. Cette espèce, qui avait été indiquée ancienne- ment aux environs de Genève, a été retrouvée par M''^ Rapin et Fauconnet dans un pré à Vireloup, entre Versoix et Fernex, en 1858. — C. tuberosum Ail. — Juillet — août. 15. C. arvense Lam. Très-commun dans les champs humides, qu'il infeste souvent, surtout dans les cultures des montagnes. — Carduus arvensis Willd. Serratula arvensis L. — Juin — juillet. 117 CARDUUS L. 1. C. nutans L. Très-commun au tord des chemins et dans les lieux incultes, partout. — Juillet — septembre, 2. C. mnltiflorus Gaud. Dans les prairies et le long des routes; dans le Jura près de St.-Cergues, Kyon, Gaud. ; très-commun a la vallée de Joux et aux Rousses. — Juillet — août, 3. C. pychnocephalus Jacq. Godet. FI. du Jura. p. 383. Se tronve parmi les décombres des fortifications vers l'ancienne poterne de St. -Léger, où je l'ai observé pendant bien des années, sou- vent en grande abondance. — C. tenuiflorus Reut. Cat. Suppl. p. 25. — Juin. 4. C. tenuiflorus Smith. Reut. Cat. p. 62. non Suppl. Se trouve abondamment à Confignon le long des chemins et au pied des murs, près de Téglise. — C. microcephalus Gaudin FI. Helv. . — Juin. Obs, Ces deux espèces, que j'avais confondues, sont très-distinctes l'une de l'autre. Le C. tenuiflorus a les capitules plus petits cylindracés, sessiles, nombreux, agglomérés, axillaii'es et terminaux, les écailles de l'involucre sont lâches, lancéo- lées, étroitement scarieuses à la partie inférieure sur les bords, terminées par une épine fine ; les tiges et les rameaux sont ailés, jusque sous les capitules. Le C. pychnocephalus a les capi- tules de moitié plus gros ovales oblongs, sessiles, axillaires et terminaux, réunis deux à quatre au sommet de rameaux assez longs et souvent nus au sommet, les écailles involucrales sont moins lâches au sommet, plus insensiblement atténuées en épine, non scarieuses au bord, rudes sur le dos et sur les bords ; les akènes plus gros, visqueux et grisâtres. 5. C. deiloratus L. Commun parmi les rochers calcaires de Salève et du Jura. — Jimi — août, 6. C. personata Jacq. Se trouve parmi les grandes herbes, le long des chemins ombragés, dans les bois des montagnes, en arrivant a la Dôle depuis le chemin du Bôle. M. Rapin; M. Michalet l'indique à la Faucille avec plusieurs hybrides des genres Cirsium et Carduus^ que je n'ai pas encore observés. (Voyez Mich. Notice sur quelques plantes du Jura. Besançon 1855.) A la vallée du Reposoir, etc. — Juillet — août. Trib. m. CENTAURIÉES. CENTAUREA L. 1. C. gracilior Boreau notice. Commune dans les lieux incultes, au bord des chemins et des fossés dans la plaine. — C, amara auct. ex parte. Reut. Cat. C. Duboisii Boreau FI. du Centre, éd. 3. — Août — septembre. Obs. Se distingue de la C. Jacea par sa tige plus grêle et plus éle- vée ordinairement rameuse-paniculée , à rameaux dressés- étalés, ses feuilles plus étroites d'un vert plus pâle parsemées, 118 ainsi que les tiges, d'un duvet aranéux, les inférieures lyrées- pinnatifides, les autres lancéolées-linéaires, entières ou mu- nies d'une ou deux dents à la base ; les capitules sont plus petits ovoïdes-arrondis fortement rayonnants, les involjicres roussâtres ont les écailles à appendices scarieux contigus, entiers ou lacérés, les inférieurs quelquefois ciliés. Sa florai- son est d'un mois plus tardive. ^ semi'pectinata Reut. Au bord des haies près de Vernier, derrière Pregny, et dans les parties les moins humides du ma- rais de Divonne. — Août — septembre, Obs. Cette plante, qui est peut-être une espèce distincte de la pré- cédente, en diffère par les tiges encore plus grêles, plus abon- damment aranéo-floconneuses ainsi que les feuilles, qui sont plus longues et plus étroites, les inférieures longuement pé- tiolées entières. Les capitules sont plus étroits subcyHn- driques atténués à la base, les écailles de Tinvolucre, depuis la base jusqu'au milieu ont l'appendice pectiné-ciKé, les au- tres l'ont scarieux irrégulièrement lacéré. — La C. serotina Boreau a les capitules plus gros subglobuleux avec les appen- dices des écailles involucrales tous pectinés-ciliés, se recou- vrant complètement les uns les autres. On la trouvera pro- bablement dans nos environs. 2. C. Jacea L. Très-commun dans les prés de la plaine et de la région inférieure des montagnes. — Juin — juillet et de nou- veau en Automne après la fenaison. Obs. Tiges dressées à rameaux courts, feuilles lancéolées entières ou sinuées-pinnatifides, capitules assez gros, obovales, arron- dis , rayonnants , appendices des écailles involucrales sca- rieux entiers ou irrégulièrement lacérés , ou les extérieurs seulement irrégulièrement pectines. 3. C. nemoralis Jord. pug. p. 104. Se trouve assez abondamment dans les allées du bois des Frères, où je l'ai découverte en 1850. — C. nigra Boreau FI. du Centre, éd. 3. non Gaud. — Août — septembre. Obs. Tige droite grêle rameuse à rameaux dressés-étalés, feuilles brièvement pubescentes ovales ou lancéolées, les inférieures longuement pétiolées entières ou sinuées-dentées, capitules médiocres ovoïdes-arrondis non rayonnants, involucres noirâ- tres ou brun à écailles complètement cachées par les appen- dices linéaires-lancéolés laciniés pectinés-plumeux , akènes couronnés par une aigrette courte. 4. C. nervosa Willd. Koch. Se trouve dans les prairies alpines de la vallée du Reposoir et du mont Méri. — C. Plirygia Gaud. Reut. Cat. — Juillet — août. 5. C. montana L. Se trouve dans les pâturages du Jura, à la Dôle, au Reculet, à la Faucille, rarement au Salève au-dessus d'Ar- champ, etc. — Juin — août. 6. C. cyanUS L. Très-commun dans les champs parmi les mois- sons, surtout dans les terrains légers, etc. — Juin — août. 119 7. C. Scabiosa L. Se trouve communément dans les prés secs et au bord des chemins, partout. — Juillet — août. (? petrophila Réaut. mss. Dans les lieux herbeux parmi les rochers du Salève, à la Grande-Gorge, au Pas-de-l'Echelle, etc. — Juin — juillet, Obs. Diffère de la forme ordinaire par sa tige simple ou peu ra- meuse, par ses capitules un peu plus gros, à appendices des écailles involucrales un peu plus grands et plus longuement ciliés ; les feuilles plus coriaces à pourtour largement ovale- lancéolé, profondément laciniées-pinnatifides, à lanières éta- lées entières ou pinnatifides. S, C. alpestris Hegeschw. FI. der Schw. Sur les pentes herbeuses et parmi les éboulements du haut Jura, à la Dole, au Reculet, dans le haut du vallon d'Ardran, etc. — C. scabiosa ô alpina Gaud. C. KotschyanaM'ichRlet non Koch, nec Gr. et Godr. — Juillet — août. Var. I? simplicifolia. Ça et là avec le type. Obs. Diffère du C. Scabiosa par sa tige bien plus courte, haute d'environ un pied, uniflore, ou rarement munis d'un ou deux rameaux accessoires, capitule àinvolucre plus noir, plus com- plètement recouvert par les appendices frangés des écailles involucrales, feuilles pinnatifides, ou plus rarement entières à lobes ascendents rapprochés ou presque contigus, oblongs ou lancéolés, entiers ou peu lobés-dentés. 9. C. paniculata L. Se trouve aux environs de Nyon, près de la route, à l'ancien emplacement de la potence; rare. — Juillet — août. 10. C. solstitialis L. Se trouve çà et là dans les prairies artificielles, où ses graines sont introduites avec celles de Trèfle et de Lu- zerne, venues du midi-, elle a été trouvée près d'Etrambières, Champel, Vernier, Compesières, Coppet, Nyon, etc. — Juillet — octobre. 11. C. GalcitrapaL. Commune au bord des chemins, dans les lieux incultes et les décombres. — Juillet — septembre. KENTROPHYLLUM Neck. 1. K. lanatum DC. Se trouve au bord des chemins dans les lieux sablonneux, rare. M. Girod l'a trouvé au bord du lac, au-des- sous de Pregny. Je Tai trouvé entre Bellegarde et le Fort-de- l'Ecluse; Gaudin près de Nyon; elle est assez abondante à Gaillard sur un talus inculte à l'entrée du chemin qui descend vers l'Arve en allant à Etrambières. — Centaurea lanata FI. Fr. Carthamus lanatus L. Gaud. — Juillet — août. Tribu IV. CRUPINÉES. SEBRATULA L. 1, S. tinctoria L. Se trouve dans les bois et les prés secs,, au bois de la Bâtie, des Frères, etc. — Juillet — août. 120 2, S. Vulpii Fischer-Oster. Regensb. FI. 1854. Dans les pentes herbeuses des hautes sommités du Jura, a la Dole, au Reculet, au Brizon. — S. monticola Boreau. ^tinctoria /? alpina Gr. et Godr. — Août — septembre. Obs, Diffère du S. tinctoria par les capitules plus gros presque ses- siles au sommet de la tige , non atténués à la base, écailles de l'involucre plus larges, ovales, aiguës, les feuilles à lobes plus larges lancéolés presque contigus, le terminal très-grand presque entier. 2. S. nudicaulis DC. Cette plante rare se trouve à Salève au-dessus d'Archamp, sous les grandes roches perpendiculaires. — Jtiin — juillet. LAPFA Tourn. * Capitules disposées en grappes le long de la tige et des i-auieaux. 1. L. minor Gsertn. Commun parmi les décombres, le long des chemins, dans les villages, a Pregny, Aïre, aux Délices, etc. — L. glahra Lam. Reut. Cat. — Juillet — aoixt. 2. L. pubens Boieau. FI. du Centre éd. 3. p. 758. Se trouve dans les mêmes stations cpie la précédente. M. Rapin l'a trouvée près de la Maison-des-Rouges, au pied de la Dole; il l'a aussi observée dans plusieurs localités du canton de Vaud. — Arc- tium pubens Babingt. — Août. Obs. Diffère de la précédente par la tige plus élevée, les capitules plus gros hémisphériques ouverts à la maturité, les appendices des écailles de Pinvolucre plus fins et plus longs, les feuilles plus grandes plus longuement pubescentes blanchâtres en dessous. 3. L. intermedia Rchb. ic. germ 15. t. 81. f. 2. Se trouve abon- damment dans les broussailles sur le Salève en montant aux Ïreize-Arbres, dans le vallon de Monetier au-dessus des car- rières. — Arctium interinedium J. Lange. Lappa major Rapin. FI. Vaud. non Gsertn. — Juillet — août. Obi'. Cette espèce diffère de la L. major, à laquelle elle ressemble par la grosseur de ses capitules, qui égalent celles d'une noix, et sont disposés en espèce de grappe le long de la tige et des rameaux, et non en corymbe. Les feuilles sont très-amples, blanchâtres aranéuses en dessous ; les akènes sont d'un brun noirâtre marbrées de taches plus obscures. ** Capitules formant des corynibes au sommet de la tige et des rameaux. 4. L. major Gœrtn. Au bord du chemin en montant au village du Reposoir, M. Ducommun; aux Avenières, près de Cruseille, à Présilli près du Chable; M. Chavin, à Archamp. Je l'ai trou- vée à Miolan, près la campagne Butini. — Juillet — août. 5. L. tomentosa Lam. Dans les lieux analogues aux précédentes, mais seulement dans la région montagneuse; à la vallée du Re- 121 posoir dans le village même; à Lavatay et à la Faucille, Jura. — Août — septembre. Tribu V. CARLINÉES, SAUSSUBEA DC. 1. S. depressa Gr. et Godr. FI. de Fr. Sur le mont Méri au lieu dit M ont- Chat eau dans les détritus argilo-schisteux. — S. al- pina Reut. Cat. non DC. Serratula alpîna Vill. non L. — Août — septembre^ CARLINA L. 1. C. VUlgaris L. Dans les lieux arides et pierreux de la plaine et du pied des montagnes; très-commune au pied du Salève, etc. — Juillet — septembre. 2. C acaulis L. Se trouve dans les pâturages secs des montagnes, Salève, Jura, Brizon, etc. — C. Cham^œleon Vill. Reut. Cat. — Août— septembre, Ohs. La tige s'allonge quelquefois jusqu'à un pied. Sous-Ordre. III. CICHORACÉES, Tribu I. HYOSÉRIDÉES. CICHOBIUM L. 1. C. IntybUS L. Très-commun au bord des chemins, partout. — Juillet — août. 2. C. Endivia L. Se cultive dans tous les jardins. — Juillet — août. LAMFSANA L. 1. L. communis L. Commune dans les lieux boisés et les décom- bres. — Juillet— août. Tribu II. HYP0CH^:RÉES. HYFOCH^BIS L. 1. H. radicata L. Très-commune dans les prés secs, au bord des chemins. — Juin — août. 2. H. maculata L. Se trouve dans les pâturages des montagnes à Salève; je l'ai recueillie au pied du Jura au-dessus de Thoiry, près des premiers chalets; on me l'a aussi apportée du Brizon; elle a été trouvée le long du Rhône au-dessous d'Aïre par M. Dur. — Juin — juillet. 122 Tribu III. SCORZONÉRÉES. THRINCIA Roth. 1. T. hirta Roth. Se trouve dans les mêmes localités. — T. his- pida Reut. Cat. non Roth. T. Leysseri Wallr. DC. T. tara- xacoïdes Gaud, — Juillet — octobre. Obs. La vraie T. hispida Roth se reconnaît à ses akènes terminés par un bec grêle aussi long qu'eux-mêmes, son pappus à dix rayons et sa racine pivotante. Elle est propre au régions chaudes du midi de l'Europe et du nord de l'Afrique, et doit être retranchée des flores de Suisse et d'Allemagne. LEONTODON L. 1. L. autumnale L. Très-commun dans les prés et au bord dea chemins de la plaine et des montagnes. — Arpagia autum- nalis Willd. Gaud. — Août — septembre. 2. L. Taraxaci Lois. Gren. et Godr. Se trouve parmi les débris de rochers sur le mont Méri dans la vallée du Reposoir, aux endroits où la neige séjourne longtemps. — L. montanum La m. Reut. Cat. Apargia Taraxaci Willd. Gaud. — Juillet — aoîtt. 3. L. PyrenaiCUS Gouan. Gren. et Godr. Commun dans les pâtu- rages du Vergy et du Méri. — L. squamosum Lam. Reut. Cat. Apargia alpina Willd. — Juillet — août. 4. L. Mspidus L. Boreau. FI. du Centre. Très-commun dans les prés secs et les pâturages de la plaine et des montagnes. — Apargia hispida Gaud. FI. Helv. L. hastilis « vulgaris Koch. — Juin — septembre. 5. L. hastilis L. Rchb. Boreau FI. du Centre. Reut. Cat. Commun dans les prés secs sur le bord des chemins, dans les rocailles du pied du Salève, etc. — Apargia hastilis Willd. Gaud. FI. Helv. L. hastilis (^ glàbratus Koch. — Juin — août. Obs. Se distingue du précédent par les feuilles longuement atté- nuées à la base, roncinées à lobes triangulaires entiers ou dentés , glabres ainsi que les involucres, ou plus ou moins hérissées de poils simples ou fourchus, ses hampes grêles à peine épaissies sous le capitule, celui-ci est plus étroit à li- gules moins nombreuses et plus longues subradiantes; les akènes sont phis longs et plus amincis au sommet, les rayons de l'aigrette moins élargis à la base. 6. L. dubius Rchb. Fl. Germ. exsc. p. 252. ic. germ. Se trouve dans les pâturages alpins des monts Vergy et Méri. — Apargia dubia Hopp. Gaud. Fl. Helv. L. hastilis ô opimus Koch. — Obs. Diffère du L. hispidtis par sa hampe moins élevée, son capi- tule plus gros, ses feuilles obovées-lancéolées plus ou moins dentées ou presque entières. Toute la plante varie plus ou moins velue ou presque glabre. 123 ^ • FICBIS I.. P. hieracioïdes L. Très-commune dans les prés secs, les champs, au bord des chemins, partout. — Juillet — octobre. Obs. Toute la plante est couverte de poils rudes, épars, inégaux et glochidiés, les feuilles sont lancéolées, les radicales lon- guement atténuées en pétioles, grossièrement sinuées-dentées subundulées, les caulinaires embrassantes ; les rameaux for- ment un corymbe irrégulier ou une espèce d'ombelle, les in- volucres sont plus ou moins cendrés à écailles extérieures étalées et squarreuses, les ligules sont ordinairement livides ou rougeâtres en dessous. * 2. P. crepoides Saut. Bords des chemins, graviers, pâturages des montagnes; Jura, vallée de Joux près du Pont, oli je l'ai re- cueillie; en montant à la Dôle, M. Ducommun; se retrouvera sûrement dans d'autres lieux de nos montagnes. — Juillet. Obs. Elle est bien distincte de la précédente par les capitules d'un tiers plus gros, dont les pédoncules sont épaissis au sommet, les folioles de Tinvolucre sont noirâtres ovales-lancéolées, lâches mais dressées, les ligules sont concolores ; les feuilles sont plus larges, lancéolées, les caulinaires ovales-lancéolées embrassant la tige, qui est fortement hispide, ainsi que les feuilles, celles-ci sont dentées, sinuées et ondulées. 3. P. Villarsii Jord. Cat. Dij. 1848 p. 29. Dans les prés et les pâturages des montagnes; au mont Méri en Savoie, dans le Jura au vallon d'Ardran, etc., et dans la plaine, dans des piés près de CompesièreS; M. le curé Chavin. — P. Pyrenaica Willd. an L. ? — Juillet — août, en Juin dans la plaine. Obs. Bien distincte des deux précédentes par son indûment beau- coup plus rude, plus fin et plus serré, ses fleurs plus étroites entières ou légèrement dentées presque planes ; ses capitules moins nombreux en corymbe lâche ou en ombelle, les invo- lucres fructifères légèrement rétrécis vers le milieu et deve- nant noirâtres à la fin, ses ligules sont concolores d'une jaune plus vif et brunâtres seulement au sommet. HELMINTHIA Juss. 1. H. echioides Gîertn, Se trouve ça et là dans les prairies artifi- cielles, les Luzernes et les Trèfles, près de Peney, Châtelaiiie, Compesières, etc., introduite avec des graines étrangères» — Picris echioides L. — Juillet —octobre. SCOBZONEBA I.. 1. S. hispanica L. Se cultive dans les jardins et dans les champs. — Mai — septembre. 2. S. austriaca Willd. Se trouve parmi les rochers calcaires, au Salève, rare ; au-dessus d'Archamp, M. Rapin ; près de la Grande- Gorge M. Jack-Phil. Privât, et au Vuache du côté occidental, où je l'ai recueillie. — Mai — jui^i. 3. S. humilis L. Se trouve dans les prairies humides des bois de 124 Cranves, sous Monthoux, où elle est très-iare ; dans les mêmes lieux où croît le Gladiolus palustris. — S. plantaginea Schleich. — Mai. ,,• TBAGOFOGON L. ^ ^^ 1, T. orientale L. ex Kocli Syn. éd. 2. Très- commun dans tous les prés de la plaine. — T. pratense Auct. Reut. Cat. — Mai — juin. Obs. Le vrai T. pratense de Linné doit avoir les ligules plus courtes que l'involucre, et je n'ai jamais vu cette plante chez nous. ^i aureus Reut. mss. Dans les lieux herbeux au pied de la Dole. — T. orientale Godet. — Juillet — août. Obs. Diffère de la plante de la plaine par les capitules plus larges d'un jaune doré ou orangé, et les folioles de l'involucre cou- vertes d'une fine pubescence fuligineuse. Tribu IV. CRÉPOIDÉES. CKONDBILLA !.. 1. Ch. juncea L. Se trouve dans les lieux arides et sablonneux, sur les Tranchées, a Genthod, Gaillard, etc. Juillet — août. TABAXACUM Juss. 1. T. officinale Wigg. Gren. et Godr. Très-commun partout dans les prés, les vergers et sur le bord des chemins, etc. — T. Dens- Leonis Desf. Reut. Cat. Leoniodon Taraxacum L. L. Tara- xacum I officinalis Gaud. FI. Helv. — Avril — mai, et de nouveau en Automne. Var. alpinum Koch. Dans les lieux pierreux des Alpes, aux endroits où la neige séjourne longtemps, sur les monts Vergy et Méri; haut Jura près du Reculet. — Leontodon alpinus Hopp. — Juillet— août. :■/' Obs. J'ai observé cette plante partout dans les hautes Alpes; elle forme peut-être une espèce distincte. Ses feuilles sont géné- ralement moins profondément divisées, les capitules de gran- deur moyenne ont l'involucre noirâtre, à folioles extérieures ovales-lancéolées, lâches mais non réfléchies, 2. T. rubrinerve Jord. pug. p. 115. Dans les prés et les pâturages, mélangé avec le T. Dens-Leonis, dont il n'est peut-être qu'une variété; je l'ai observé le long de l'Arve derrière Sierne, etc. — Avril. Obs. Il se reconnaît à ses capitules gros arrondis à la base, à écailles extérieures de l'involucre étalées puis réfléchies, rougeâtres en dedans, à ses feuilles munies d'une côte rouge sur toute la longueur et quelquefois aussi les nervures, ses feuilles à lobes étalés, réclinés, peu dentés ou presque entiers, les estivales grandes roncinés-pinnatifides, presque lyrées au sommet, les vernales souvent étroitement laciniées. - . 125 • , 3. TP laevigatum DC. Assez commun dans les lieux arides sur les Tranchées, au Salève, à Chancy, etc. — Avril— mai. Obs. Cette espèce se distingue par ses feuilles profondément laci- niées, par ses capitules plus petits, dont les folioles exté- rieures de rinvolucre sont dressées et munies, ainsi que les intérieures, d'une petite corne calleuse; akènes d'un jaune grisâtre. /? erythrospermum Jord. mss. Dans les mêmes lieux et plus commun que le précédent, duquel il diffère seulement par les akènes d'un rouge-brun. — F. erythrospermum DC. prodr. 4. T. palustre DC. Se trouve dans tous les petits marais de la plaine et des montagnes. — Leontodon taraxacum, JII palu- • stris Gaud. FI. Helv. — AvrÈ — rnai. Obs. Se reconnaît à ses feuilles oblongues-lancéolées ou linéaires sinuées-dentées ou presque entières, dressées-étalées, folioles inTolucrales dépourvues de callosités, les extérieures ovales- aiguës, dressées-appliquées. 5. T. Udum Jord. pug. 114. Dans les prés humides, sur le bord des fossés; je l'ai trouvé près de l'Aire sous Confignon, et au- dessous de Lancy, à Chancy, etc. — Avril. Obs. Très-voisin du T. palustre, duquel il diffère par les capitules plus gros, les écailles extérieures de l'involucre plus longues et plus étroites appliquées dans l'état jeune et bientôt lâches ou étalées, les feuilles presque tout-à-fait roncinées et non presque entières. I.ACTUCA !.. 1. L. sativaL. Cultivée partout dans les jardins, d'où elle s'échappe quelquefois. — • Juillet— août, ^ 2. L. dubia Jord. pug. p. 119. Se trouve dans les terrains pierreux sur le bord des champs et des vignes , près d'Annemasse," d'Etrambières et de Gaillard. — L. scariola Reut. Gaud. ex parte. — Juillet — août, Obs. Diffère de la L. Scariola L. par les feuilles entières, par les jeunes grappes penchées avant i'anthèse, par les écailles involucrales élargies à la base, et se recouvrant mutuelle- ment ; les akènes d'un vert olive à côtes ciliées. 3. L. Scariola L. Lieux pierreux, bords des chemins et des vignes, rare. M. Chavin l'a trouvée au Maupas près Frangy, a la Capite près de Vésenaz, Ducommun. — L. sylvestris Lam. — Juillet — août. Obs. Les feuilles caulinaires sont fermes, dressées, roncinées-pin- natifides, embrassantes, à oreillettes sagittées, aiguillonnées sur la côte moyenne, à bords cartilagineux, cilié-aiguillonué. Akènes oblongs-lancéolés grisâtres, à 5—7 stries sur chaque face, serrulées sur les angles vers le sommet. 4. L. flavida Jord. Cat, jard. Dij. 1848. Se trouve sur les murs et 126 les pentes de la Treille, dans la ville même. — L. viros^f 0aud. ex parte. Reut. Cat. — Juillet — août, Obs. La vraie L. virosa L. diffère de notre espèce par les fleurs d'un jaune très-pâle et un peu plus petites, les akènes très- noirs, les feuilles d'un vert sombre souvent teintes vers les veines et sur la tige ainsi que sur les involucres d'un violet rougeâtre. 5. L. saligna L. Assez commun dans les champs après la moisson. — Août — octobre. 6. L. muralis Fresen. Se trouve dans les lieux couverts, les bois, sur les murs et les rochers ombragés. — Prenanthes muralis L. Chondrilla muralis Lam. Reut. Cat. Phœnixopus muralis Koch. Syn. éd. 1. — Juillet — septembre. 7. L. perennis L. Se trouve parmi les rochers calcaires autour du Fort-de-l'Ecluse, au Vuache; dans la vallée du Reposoir, sur les rochers de prolongement ouest du Môle, au Naut du Dard, M. Dumont. — Mai— juillet. 8. L. Plumieri Gren. et Godr. Se trouve au bord des bois et des pâturages à la vallée du Reposoir. — Sonchus Plumieri L. Reut. Cat. Mulgedium, Plumieri DC. Koch.— Juillet — août, PRENANTHES L. 1. P. purpurea L. Se trouve dans les bois de la plaine et des mon- tagnes, au bois du Vangeron, à Salève, etc. — Juillet — août, SONCHUS I.. 1. S. Oleraceus L. Très-commune dans les lieux cultivés, partout, — Juillet — septembre. 2. S. asper Willd. Se trouve dans les mêmes lieux que le précé- dent, mais moins communément. — « Juillet — septembre. 3. S. arvensis L. Commun dans les champs humides *et argileux surtout des montagnes. — Juillet — août, »IUI.GEDIUM Cass. 1. M. Alpinum Less. DC. Dans les bois de sapins de la région su- périeure du Jura, commun près de la Dole, à la Faucille; au Brizon, près de la glacière, etc. — Sonchus alpinus Linn, S. montanus Lam. Gaud. FI. Helv. Reut. Cat.— Juill.—août. CREPIS I.. Sect. I. BARCKHAUSIA. 1. C. taraxacifolia Thuil. Très-commun dans les prés secs, les vergers, au bord des chemins. — Barckhausia taraxacifolia Mœnch DC. Reut. Cat. — Mai— juin, Obs. On la reconnaît facilement à ses ligules rougeâtres en des- sous. Ses capitules forment un large corymbe. 2. C. setosa Hall. fils. Se trouve çà et là dans les prairies artifi- cielles au bord des chemins, probablement introduit avec des 127 graines étrangères ; elle n'a pas été retrouvée depuis quelques années. — Backhausia setosa DC. Reut. Cat. — Juill. — août. 3. C. fœtida L. Gaud. Se trouve dans les lieux secs et graveleux au bord des champs et des chemins, près de Peney, Etram- bières, Annemasse, Veyrier, etc. — Backhausia fœtida DC. Reut. Cat. — Juillet— août. Sect. II. CREPIS. 4. C. aurea Cass. Koch. Dans les pâturages des Alpes; commua au Brizon, Vergy, Méri, rare dans le Jura; je l'ai trouvée en montant à la Dôle du côté de la Trêlasse. Sur le Salève dans les pâturages entre les Pitons et la Croisette, rare. — Hiera- cium aureum Scop. Reut. Cat. Leontodon aureum L. — Juin — juillet. 5. C. biennis L. Commun dans les prés et les pâturages dans la plaine et sur les montagnes jusque dans la région sous alpine. — Mai — juillet. 6. C. Nicsensis Balb. Dans les prés secs et les prairies artificielles çà et là, abondant entre Carouge et Veyrier au-dessus de Pin- chat, près de Châtelaine, Meyrin, Compesières, CoUonge, etc. — C. scabra DC. Reut. Cat. C. adenantha Vis. — Juin. Obs. On le distingue du précédent par ses capitules et ses akènes de moitié plus petits , ses feuilles couvertes, ainsi que les tiges et les pédoncules, de poils nombreux courts et un peu rudes, sont roncinées, ou plus ou moins entières ; du C. tara- ccaci/bZm parles ligules concolores et ses akènes non atténuées en bec au sommet. 7. C. virens Vill. Commun dans les champs après la moisson, le long des chemins, etc. — C. polyniorpha Wallr. DC. — Juin — juillet. $ diffusa Gren. et Godr. Dans les mêmes lieux que le pré- cédent. — C. diffusa DC. Reut, Cat. — Eté et Automne. 8. C. SUCCisaefolia Tausch. Dans les lieux herbeux et les pâturages du Jura, à la Dôle et au Reculet, dans les Alpes, au Brizon, etc. — Hieracium succisœfoHum Ail. Reut. Cat. — Juill. — août. 9. C. blattarioides Tausch. Dans les lieux pierreux des bois et les pâturages du Jura et des Alpes ; à la Dôle, la Faucille, le Re- culet ; aux monts Brizon, Vergy et Méri. — Hieracium blatta- rioides L. Reut. Cat. — Juillet — août. SOYERA Monn. 1. S. montana Monn. Dans les lieux herbeux, sur le sommet de la Dôle du côté du Vuarne, et dans les Alpes aux monts Vergy et Méri. — Hieracium montanum Jàcq. Reut. Cat. — Juillet — août. 2, S. paludosa Godr. Dans les bois humides et le long des ruis- seaux; dans le Jura, à la Dôle, au Reculet, entre Lavatay et la \ 128 Faucille; Salève, Voirons; et dans les prés à Divonne, —Hie- racium paludosum L. Reuf. Cat. Crépis paludosa Tausch. Koch. Syn. — Juin — juillet, HIEBACIUra L. Sect. I. PILOSELLOiDEA Koch. 1. H. Pilosella L, Commune dans les prés secs, les pelouses au bord des chemins et des bois, dans la plaine et Jusque dans la légion alpine. — Mai — automne. 2. H. Âuricula L. Dans les prés, les pâturages et les champs hu- mides, commune dans la plaine; s'élève sur les montagnes jusque dans la région alpine sous une forme réduite. — //. du- bium Leers. Gaud. FI. Helv. — Mai — automne, 3. H. aurantiacum L. Dans les prairies alpines ; aux monts Brizon, Vergy et Méri, et rarement dans le Jura, près du Reculet, au- dessus du chalet de Thoiry, où j'en ai aussi trouvé un individu a fleurs jaunes. — Juillet — août. 4. H. praBaltum Vill. Dans les prés secs sur les collines, dans les terrains pierreux et sablonneux; au pied du Salève, au bois de la Bâtie, sur les coteaux du Rhône à Peney, au marais de Troi- nex, dans les parties les moins humides. — H. fallax exsto- lonosum et H, fallax Auricula Gaud. FI. Helv. Reut. Cat. — Juin — juillet. 5.*H. PilosellO-praealtum Schultz. Cette espèce hybride est rare chez nous ; elle a été trouvée au pied du Salève par M. J. Mu- ret ; elle a été observée à Lausanne par M. J. Gay, et près de Bex par M. Thomas. — H. Bitense Schultz. H, bifurcum Rapin. H, hyhridum Gaud. non Chaix. — Mai — juin. Obs. Elle est hybride des H. Pilosella et H. prœaltum. Sa tige est monophylle divisée au sommet en 2 — 7 pédoncules assez longs et roides ; les capitules de grandeur moyenne ont les ligules concolores d'un jaune soufré; les feuilles lancéolées allongées, aiguës, munies en dessus de poils écartés et en dessous d'un duvet cendré. 6. H. fiorentinum Ail. Dans les graviers et les sables des rivières et des torrents des Alpes, le long de l'Arve et de la Menoge ; elle était autrefois commune au confluent de l'Arve et du Rhône. — H, prœaltum 'Ga.ud. Reut. Cat. H. piloselloides Vill. — Juillet — août^ Obs. Elle se distingue de la précédente par ses capitules plus pe- tits et plus nombreux, ses feuilles glauques, ses tiges glabres et nues ou portant une ou deux feuilles, sa souche toujours dépourvue de stolons. 7. H. glaciale Lachn. ,y angustifolium Pries. Se trouve dans les pâturages élevés des Alpes; au mont Vergy, Huet, et au Méri au-dessus du Reposoir. — H. angustifolium S mojus Gaud. FI. Helv. — Juillet— août. 129 Sect. II. AURELLA Koch. Stirps H. glauci Fries. 8. H. staticefolium Vill. Dans les lieux pierreux ou graveleux, sur les pentes des ravins, le long du Rhône, au bois de la Bâtie, etc.; très-abondant au pied du Salève, à Veyrier, etc. 5 au pied du Jura, au-dessus de Gex, de Thoiry, etc. — Chlorocrepis staticefolia Griseb. — Juin — août. 9. H. glaucum Ail. Se trouve parmi les rocailles calcaires et dans les fissures des rochers; Salève, au pied de la Grande-Gorge, sur les rochers du Coin, au-dessus d'Archamp ; rochers au pied du Môle, à la grotte du Brizon, M. Duraont. — H. glaucum I legitimuin Gaud. FI. Helv. — Juillet — août, Stirps Villosi Fries. 10. H. piliferum Hopp. Fries. Pâturages secs des hautes Alpes; aux monts Vergy et Méri. ■ — H. Schraderi Schleich. Gaud. Koch. Juillet — août. Obs. Feuilles toutes radicales, abondamment couvertes de longs poils blancs ainsi que la tige, qui est en outre munie, surtout vers le haut, d'un duvet floconneux blanchâtre; elle est nue ou munie d'une petite feuille, et terminée par une ou rare- ment deux ou trois capitules, à involucre couvert de longs poils blancs non glanduleux et cachant presque les écailles, qui sont très-aiguës. ** Tige feuillée. 11. H. flexuosum Waldst. et Kit. pi. rar. liung. t. 209. Gaud. FI. H. var. «. Reut. Cat. Suppl. Lieux rocailleux et fentes des rochers calcaires du Jura, à la Dole, au Reculet dans le vallon d'Ar- dran, aux Colombiers ; Salève a la Grande-Gorge. — H. tricho- cephalum Frœl. Fries. Syn. H, glabratum Koch. Gr. et Godr. non Fries. nec Gaud. — Juillet — août. Obs. Cette espèce est voisine des //. glaucum et viLlosum ; elle dif- fère de la première, dont elle a le port, par les capitules plus gros, à écailles aiguës et lâchement appliquées, munies de longs poils blancs, mêlés à un fin duvet floconneux grisâtre ; la tige est longue, fléxueuse, glabre, ou plus ou moins munie de longs poils blancs, les pédoncules sont floconneux, les feuilles sont lancéolées entières ou à peine dentées, un peu charnues et glaucescentes ; elle diffère de la seconde par ses feuilles plus longues et plus étroites, celles de la tige ses- siles et non embrassantes, les écailles involucrales aiguës ou longuement acuminées appliquées et non lâches. Sa floraison, est plus tardive. ^ calvuni Gr. et Godr. Sur les rochers à la Dole, etc. — id. Obs. Plante plus ou moins dépourvue de poils, involucre farineux. Se distingue du II. vUlosurn, dont il a le port et les involucres pulvérulents-farineux, par ses écailles involucrales aiguës et non obtuses, plus allongées et plus lâches. 9 130 12. H. villosum L. Dans les rocailles et les fentes des rochers cal- canes ; commune sur les sommités du Jura, la Dôle, la Faucille, le Reculet, etc.; à Salève aux Pitons; au Brizon, etc. — Juillet - août. Obs, Cette plante très-variable se reconnaît à ses involucres très-velus, à écailles lancéolées, aiguës-, les extérieurer plus lai-ges, plus lâches et comme foliacées, les feuilles radicales sont brièvement pétiolées, les caulinaires sessiles ou embras- santes plus ou moins couvertes, ainsi que la tige, de longs poils blancs crépus et dentés-iDluraeux. 13. H. elongatum Wllld. Dans les mêmes lieux que la précédente ; à la Dôle, au Reculet, dans le vallon d'Ardran, oli elle forme des toutïes sur les rochers ; aux Colombiers. — H. villosum Y elongatum Gaud. H, valdepilosum Gaud. non Vill. — Obs. Cette belle espèce, qui paraît distincte de la précédente, se reconnaît à sa tige plus élevée, droite, pluriflores naissant plu- sieurs ensemble, à capitules moins gros dont les écailles in- volucrales sont toutes appliquées plus étroites et uniformes. Les feuilles sont lancéolées, plus ou moins dentées, moins velues que dans le H. villosum. 14. H. valdepilosum Fries. Symb. p. 61. Se trouve parmi les ro- chers du mont Vergy du côté nord, M. Huet ; au Croz-de-Ceti, M. Dumont. — H. elongatum ïhom, — Août. Obs. Cette plante est très-voisine de la précédente; ses feuilles radicales sont souvent détruites au moment de la floraison, les inférieures entières ou munies de quelques dents rares " et peu saillantes, les caulinaires supérieures largement ovales sont sessiles ou amplexicaules, la tige rameuse au sommet porte plusieurs capitules de grandeur moyenne à involucres noirâtres, dont les écailles uniformes lâchement, appliquées, aiguës, sont couvertes de longs poils blancs j^lus fins et moins crépus que dans le H. villosum. 15. H. dentatum Hopp. in Sturm. germ. t. 39. Se trouve parmi les rocailles du haut Jura dans le vallon d'Ardran près du Recu- let. — Juillet — août, Obs. Très-voisin du H. villosum ; s'en distingue par ses capitules moins gros solitaire, ou le plus souvent 2 à 5 sur les pédon- cules dressées et raides, les écailles des involucres lâchement appliquées, plus étroites aiguës ou acuminées, couvertes, ainsi que la tige et les feuilles, de poils plus fins et moins abon- dants. Les feuilles sont glaucescentes eh dessous, les radi- cales plus ou moins longuement pétiolées sont lancéolées, aiguës, entières ou légèrement dentées à dents glanduleuses et souvent un peu ondulées sur les bords, les caulinaires lan- céolées au nombre de 2 à 3, distantes entre elles. 5 Salœvense Rapin mss. Sur le Salève sur le versant nord du Petit-Piton, à l'est du Grand-Salève, où elle a été décou- verte par Mrs. Rapin et Chavin, et oh elle est abondante. 131 Obs. Elle diffère du type par ses inyolucres noirâtres moins velus à éccailles moins longuement acuminées. Cerinthoidea Koch. (H. cerinthoidis et lanigeri Fries.) 16. H. alpinum L. Pâturages élevés des Alpes, aumontVergy sur les pelouses un peu tourbeuses, au pied du col de Balafrasse. — Juillet — août. Obs. Feuilles radicales spatulées-oblongues, à bord entier ondulé ou légèrement denté, ressemblant à celles de la Bellis peren- nis ; liampe monocephale nue ou munie d'une seule feuille et d'une ou deux bractées oblonguesrlinéaires , involucres à écailles lâches linéaires-lancéolées, subfoliacées aiguës, ve- lues, mais non cachées. par les poils; ligules ciliées. 17. H. VOgesiacum Moug. Dans les pâturages locailleux du haut Jura, a la Dolp, au Keculet dans le vallon d'Ardran. — H. de- cipiens Mount Koch. H, Juranum Rapin. — Juillet— août, Obs. Cette belle espèce se reconnaît facilement à ses beaux capi- tules à involucres noirâtres solitaires ou 2ào au sommet delà tige, qui est presque glabre, flexueuse, floconneuse au sommet et parsemée de poils noirs glanduleux, munie d'une ou deux feuilles sessiles ou légèrement embrassantes, les radicales sont longuement atténuées en pétiole, velues sur les bords et sur le pétiole, elles sont un peu charnues giaucescentes plus ou moins dentées. 18. H. Pseudo-Cerinthe Koch. Se trouve sur les rochers du Graud- Salève au-dessus du Pas-de-l'Echelle, etc., rare; au mont Vergy du côté nord non loin du chalet de Cénise, où elle est abondante, M. Huet. — H. cerinthoides Vlll. H. aniplexicaule e Pseudo- Ceriîitlie Gaud. FI. Helv. — Juillet — août, Obs. Cette espèce rare se distingue de la suivante par ses feuilles minces presque entières , les radicales longuement atténuées en pétiole, les caulinaires ovales-oblongues ampléxicaules, toutes finement apiculées au sommet, couvertes ainsi que la tige et les involucres de poils glanduleux jaunâtres; les écailles involucrales sont étroites, aiguës. 19. H. amplexicaule L. Commune sur les rochers calcaires du Sa- lève et du Jura, et quelquefois dans la plaine sur les vieux murs; on la trouvait autrefois sur les fortifications de Genève, — Juillet — août. Obs. Toute la plante est visqueuse couverte de poils glanduleux jaunâtres, noirs ou bruns à la base ; les feuilles radicales den- tées à la base sont brièvement rétrécies en un court pétiole ailé hérissé de longs poils laineux, les caulinaires sont ovales ampléxicaules aiguës ordinairement entières , la tige est ra- meuse comme dichotome au sommet, les capitules de médio- cre grosseur, ont les écailles involucrales linéaire-lancéolées, lâchement appliquées. Toute la plante a une odeur parti- culière huileuse. 132 20. H. pulmonarioides Vill. Sur les rochers du Salève, à la Grande- Gorge, dans le vallon de Monetier sur le revers nord au-dessus des carrières où elle est abondante, Mrs. Chavin et Rapin ; sur le Grand-Piton, dans le Jura près du Reculet derrière la Roche- Franche au revers nord, etc.; dans la vallée du Reposoir dans le lit du Foron à Sommier, M. Ducommun, — E, amplexicaule Y pulmonarioides Gaud. FI. Helv. — Juillet — août, Ohs. Cette espèce, qui a été souvent confondue avec la précédente, en diffère par sa tige plus élevée, plus rameuse, munie à sa partie supérieure sur les pédoncules et les inyolucres de poils noirs glanduleux; les feuilles radicales plus grandes longue- ment atténuées en pétiole à nervures saillantes et fortement dentées sur les bords, hérissées ainsi que les pétioles de longs poils non glanduleux, les caulinaires petites lancéolées ses- siles non embrassantes. 21. H. LigUSticum Fries. Symb. p. 79. Très-belle espèce qui se trouve contre les parois des rochers sur le Salève, abondamment dans le vallon de Monetier sur le revers méridional du Petit- Salève au-dessus du village, au Coin, au Grand-Piton, au lieu où l'on a tiré les pierres pour le pont du Carouge; au Fort-de- l'Ecluse; à Chaumont, M. Chavin. — H. amplexicaule var. aureum Gaud. — Juillet. Obs. Cette espèce a été confondue avec les H. amplexicaule et^ff. Jacquini, en société desquelles elle se trouve; on la reconnaît à ses beaux capitules presque les plus grands du genre. Elle diffère de la première par sa tige rameuse presque dès la base munie, ainsi que les pédoncules et les involucres, de longs poils blancs denticulés, mélangés de poils plus courts et glan- duleux; les feuilles radicales sont velues, dentées et atténuées en pétiole, les caulinaires sessiles ou à peine embrassantes, les raméales réduites à des bractées linéaires, les capitules plus gros d'un jaune plus foncé, les écailles de l'involucre lâchement appliquées, ciliées et barbues au sommet par une touffe de poils blancs ; le H. Jacquini a les pédoncules grêles allongés, les capitules moins gros à écailles involucrales plus larges, les feuilles plus profondément dentées et subpinnati- fides. Sect. m'' PULMONAREA Fries. 1. Andrynloidea Koch. 22» H. lanatum Vill. Cette espèce se trouve en petite quantité sur les rochers au-dessus d'Archamp, aux endroits souvent inac- cessibles, en société de la Serratula nudicaulis; sur les rochers du prolongement du Môle à l'ouest, M. Dumont. — H. tomen- tosum, AIL — Juillet. 23. H. andryaloides Vill. Cette rare espèce se trouve au Salève, où paraît être sa station la plus septentrionale; elle croît sur les rochers au-dessus du Pas-de-l'Echelle, à l'endroit où l'on a tiré les pierres pour le pont de Carouge, sur le Petit-Salève au- 133 dessus de Monetier, etc.; sur les rochers du Fier près de Seys- sel, M. Huet. — Juin — juillet, 2. Pulmonaroidea Pries. (Stirps H. vulgati Fries.) 24. H. porrectum Fries. Symb. p. 106. J'ai trouvé cette rare espèce dans les rocailies calcaires du haut Jura, à l'entrée du vallon d'Ardran, où elle est peu abondante, et en plus grande quan- tité sur le versant nord derrière la Roche-Franche sur la gauche du Reculet. — Juillet. Obs. Espèce très-distincte, qui se reconnaît à sa tige droite munie d'une ou deux feuilles oblongues sessiles, divisée au sommet en deux ou trois pédoncules raides et dressés, munis de quelques bractées linéaires, couverts ainsi que les involucrea d'un duvet floconneux cendré mêlé à quelques longs poils bulbeux et noirs à la base ; les feuilles radicales sont longue- ment pétiolées oblongues entières ou légèrement dentées, glaucescentes en dessous, poilues sur les deux faces et sur le pétiole ; les capitules de grandeur moyenne ont les écailles de rinvolucre aiguës, les extérieures plus courtes et appli- quées. 25. H. caesium Fries. Lieux rocailleux et rochers calcaires sur le Salève vers les Treize-Arbres et à la Croisette; dans le Jura à la Dole, Gren. — Juin — juillet. Obs. Espèce bien voisine de VR. rmirorum ; on l'en distingue par les capitules moins nombreux et plus gros, à involucres et pédoncules cendré-floconneux entremêlés de poils simples ou glanduleux peu nombreux; les feuilles radicales sont ovales ou lancéolées arrondies à la base ou plus ou moins atténuées, et non en cœur, munies de quelques dents à la partie inférieure. 26. H. murorum L. Très-commune sur les murs et les rochers, et dans les bois, dans la plaine et sur les montagnes. — Mai — juillet, et de nouveau en Septembre. Obs. Espèce très-variable dont le type se reconnaît à ses capitules portés sur des pédoncules un peu arqués et formant un co- rymbe étalé couvert, ainsi que les involucres, de poils courts noirs et glanduleux, la tige est nue ou munie à la base d'une feuille pétiolée, les feuilles radicales souvent tachées de pour- pre, plus ou moins profondément en cœur à la base, et en outre plus ou moins profondément dentées, à dents aiguës et divergentes. 27. H. nemorense Jord. Très-commune dans les bois de la plaine et du pied des montagnes; bois de la Bâtie, des Frères, de Virevaux, etc., au pied du Salève. — H. murorum à^ nemo- rense Gren. et Godr. — Mai — juin. Obs. Se distingue de la précédente, dont elle n'est peut-être qu'une variété, par ses capitules un peu plus petits, formant un co- rymbe moins étalé à pédoncules plus dressés, les feuilles ra- 134 dicales plus grandes ovales ou oblongues de consistance plus mince et d'un vert pâle. 28. H. praecox Schultz. Bip. Se trouve dans les mêmes lieux que la précédente; Bois de Crevin au pied du Salève; de Fran- gins près de Nyon, etc. — H, inquinatum Jord. ex Schultz. Bip. — Mai. Obs. Tige ordinairement nue ou portant une seule feuille, les ra- dicales plus petites que celles de Tespèce précédente, ordi- nairement tachées de brun ; les capitules moins nombreux et plus gros. Elle est peut-être encore une variété du H.murùrum. 29. H. sylvaticum Gouan. Gren. et Godr. FI. Fr. Commune dans les bois de la plaine et sur les vieux murs, etc., quelquefois mélangée avec le H. murorum. — H. murorum II sylvati- cum Gaud. Helv. H. vulgaium Koch Syn, an Fries? — Juin — juillet; fleurit après le JT. wwrorwTTi et ne refleurit jamais en Automne. Obs. Se distingue du H. murorum par sa tige plus élevée munie de 2 à 5 feuilles pctiolées ovales ou oblongues, dentées plus ou moins poilues et souvent tachées de brun, les radicales peu nombreuses se desséchant avant les caulinaires, ovales ou oblongues, jamais en cœur à la base; capitules en corymbe paniculés, involucres à écailles aiguës plus ou moins munis de poils noirs et glanduleux. 30. H. Jacquini Vill. Se trouve dans les fentes des rochers de nos montagnes calcaires ; à Salève, sur les blocs du Coin, au-dessus du Pas-de-l'Echelle, au Petit-Salève, etc.; dans le Jura à la Dôle, au Reculet, etc. — H, humile Host. Fries. H. pumilum Jacq. non Willd. — Juin — juillet. Sect. IV. ACCIPITRINA Koch. Syn. Tiges se renouvellant par des bourgeons radicaux qui ne se dé- veloppent qu'au printemps. Feuilles radicales desséchées avant l'anthèse. 1. Prenanthoidea. Involucres et pédoncules plus ou moins couverts de poils noirs et glanduleux. 31. H. elatum Fries. Se trouve dans les bois de la région supérieure de nos montagnes; Salève, Voirons, Brizon ; dans le Jura à la Dôle, la Faucille, le Reculet. — H. pre^ianihoides Reut. Cat. non Vill. H. jjrenanthoides U Juranum Gaud. Helv. — Juillet — août. Obs. Tige élevée, plus ou moins munie à la partie supérieure sur les pédoncules et les involucres, de poils noirs et glanduleux; feuilles grandes ovales-oblongues aiguës minces glauques en dessous entières ou légèrement dentées, les inférieures atté- nuées en un pétiole ailé et embrassant, les supérieures am- plexicaules; capitules assez nombreux en corymbe paniculé; styles livides. — Le vrai //. prenanthoides Yill. que j'ai re- cueilli dans la Maurienne a les capitules bien plus petits for- 135 mant une panicule plus rameuse, à rameaux divariqués, la tige est plus feuillée. /? Lagr/eri. J'ai trouvé cette plante dans les bois de sapins derrière la Faucille dans le Jura. — H. Laggeri Schultz. Bip. ex ipso in herb» Boiss. — Août — septembre, Obs. Diffère de la précédente par la présence de feuilles radicales persistant pendant l'anthèse, les caulinaires peu nombreuses sessiles un peu embrassantes, les capitules en corymbe pauci- florc. — Elle parait intermédiaire et peut-être hybride des H. murorum et //. elatum. 32. H. melanotrichum Reut. compt. rendu de la Soc. Hall. p. 25. J'ai trouvé cette espèce rare sur le Salève à lasortie des bois au-dessous du chalet de la Traversaz; M. le curé Chavin l'a trouvée dans des taillis du côté de Cruseille. — Août— sept. Obs. Tige haute de 2 à 3 pieds, poilue à la partie inférieure, très- feuillée, paniculées àlapartie supérieure qui est couverte, ainsi que les rameaux, les pédoncules et les involucres, de poils noirs et glanduleux; feuilles ovales ou oblongues, embrassantes, aiguës, denticulées-glanduleuses, rudes sur les bords, pâles en dessous, à nervures réticulées plus ou moins velues sur la nervure dorsale et aux bords, glabres et d'un vert sombre en dessus ; capitules nombreux en panicule rameuse, pédicelles munis de quelques bractées linéaires, écailles de l'involucre obtuses, appliquées, noirâtres ; languettes glabres ou très-légèrement ciliées, stigmates livides ; akènes bruns. Cette espèce, qui est peut-être hybride, tient le milieu entre les espèces du groupe des Prenanthoides par les poils glandu- leux dont elle est couverte , et de celles des H. sabauda ou H, boréale par les feuilles et les capitules. 33. H. tridentatam Pries. Gren. et Godr. Se trouve dans les bois taillis; M, Rapin l'a recueillie près de Rolle et M. Chavin près de Cruseille. — Juillet — août. Obs. Se distingue du H. boréale par les feuilles plus longues, ses- siles, munies de chaque côté de 3 à 5 denîs aiguës, les pédi- celles cendrés-pulvérulents, les involucres ne noircissant pas par la dessication, à écailles pubescentes, pâles sur les côtés, les intérieures plus aiguës. 34. H. borcale Koch. Syn. non Pries. Très-commune dans les bois taillis de la plaine et de la région inférieure des montagnes. — H. sabaudum Gaud. Reut. Cat. non Ail. H. sylvestre 'ï^moh. DC. prodr. — Août — septembre. Obs. Cette plante, qui est très-variable, se reconnaît à ses involu- cres noirâtres, à écailles obtuses appliquées. — Nous avons observé dans nos environs les formes suivantes, que M. Jor- dan considère comme espèces distinctes. p' rigens. Commune partout. Obs. Feuilles lancéolées aiguës, à dents courtes étalées et nom- breuses, les inférieures subpétiolées. 136 Y curvidens Gren. et Godr. Trouvée dans les bois du Salive au-dessus de Cruseille par M. Chavin. Obs. Feuilles lancéolées-acuminées à dents longues étalées ou re- courbées, les inférieures longuement atténuées à la base. ô virgultorum Gr. et Godr. Forêts de Viry, M. Chavin. — H. virgultorum Jord. Obs. Feuilles larges ; tige divisée dès le milieu en rameaux allon- gés munis de petites feuilles très-éparses, pédoncules cen- drés-pulvérulents, involucres pâles. £ dumosum Gr. et Godr. Forêt de Viry, M. Chavin. — H. virgultorum Jord. Obs. Très-voisine de la précédente, à laquelle elle ressemble par le port; elle s'en distingue par les feuilles plus étroites, presque entières. 35. H. vagum Jord. Dans les bois de la plaine, au bois du Van- geron; M. Chavin l'a trouvée près du Chable, etc. — H, bo- rsale var. vagum Gren. et Godr. — Août — septembre. Obs. Cette espèce, qui est peut-être encore un variété du H. bo- réale, se reconnaît à sa tige hérissée de longs poils à la partie inférieure, glabre au sommet, munie de feuilles grandes, minces, ovales-lanceolées, largement dentées, diminuant su- bitement de grandeur depuis le milieu de la tige, où elles sont comme rapprochées en rosette, les suivantes sont très- petites et presque entières, sa panicule est pauciflore, les pédoncules et les involucres pulvérulents, livides et ne noir- cissant pas par la dessication. 36. H. umbellatum L. Très-commune dans les bois taillis de la plaine et du pied des montagnes. — Août — septembre. Obs. Se reconnaît facilement à ses feuilies étroites sessiles non embrassantes plus ou moins dentées ou presque entières, à ses involucres verts ou livides, h écailles extérieures ré- fléchies au sommet. Stigmates jaunes. 37. H. œstivum Fries. Gr. et Godr. Je l'ai recueillie dans les prai- ries du Brizon. — H. monticola Jord. — Août — septembre, Obs. Tige droite et raide terminée par 3 à 8 capitules assez gros, pédoncules courts plus ou moins cendrés-pulvérulents, munis de quelques écailles au sommet, involucres glabres noircissant par la dessication, les écailles extérieures ai- guës un peu lâches, les intérieures obtuses dressées ; stigmates jaunes; akènes d'un pourpre brun. Feuilles lancéolées ou oblongues ou linéaires , sessiles, glabres ou légèrement pubescentes, munies de quelques dents rares et peu saillantes, nerveuses-réticulées en dessous. 137 Famille des CAMPANULACÉES. JASIONE !.. 1. J. montana L. Se trouve dans les lieux secs, arides et sablon- neux; dans les bois, au bord du Rhône sous Aïre; dans la cani- pagne d'Yvernois; au bois de Bay, près dePeney; entre Etram- bières et Mornex, derrière le Petit Salève, sous les châtaigniers. — Juin — août. PHYTEUMA L. 1. P. orbicularis L. Se trouve dans les pâturages du Jura, àThoiry, à la Dole, et dans les Alpes, au Brizon. — Juin — juillet. 2. P. betonicaefolia Vill. Je l'ai trouvée dans les pâturages de la vallée du Pveposoir, en descendant du mont Vergy. — Juillet — août. 3. P. spicata L. Commun dans les bois ombragés de la plaine et des montagnes. — Mai — juin. Obs. Ses fleurs sont le plus souvent blanches ; elle varie à fleurs bleues sur le Petit-Salève, et au bord de l'Arve , près de Veyrier. SPECULARIA A. DC. 1. S. spéculum Alph. DC. Se trouve dans les champs parmi les moissons, dans les terrains légers; à Monetier, près de Peney, Aïre, Genthod, Collonges sous Monthoux, etc. — Prisniato- carpus spéculum L'Her. DC. FI. Fr. Reut. Cat. — CAMFANUI.A I.. 1. C. barbata L. Se trouve dans les pâturages au Brizon et à la vallée du Reposoir. — Juin — juillet. 2. C. thyrsoïdea L. Dans les endroits rocailleux des sommités du Jura, au Reculet, à la Dole, au Colombier, et dans les Alpes au Brizon, etc. — Juin— juillet. 3. C. glomerata L. Dans les prés et les pâturages de la plaine et des montagnes. — Juin. Obs. Toute la plante est d'un beau vert parsemée de poils assez longs étalés ou rebroussés, les feuilles sont oblongues, les ra- dicales longuement pétiolées et en cœur à la base; les fleurs grandes d'un beau bleu-violet formant un glomerule terminal accompagné d'un ou deux plus petits et latéraux; elle fleurit avant les fenaisons. 4. C. aggregata Noca et Balb. Lieux secs et incultes, au bord des bois ; bois des Frères, bois de Veyrier, pied du Salève et du Jura. — Août — sept. Obs. Bien distincte de la précédente par ses fleurs de moitié plus petites disposées en glomerules axillaires et terminaux, ses feuilles plus étroites et plus allongées, à dents plus nom- breuses et plus petites, couvertes surtout en dessous, ainsi que les tiges, de poils plus courts, nombreux et grisâtres, recourbés 138 vers le bas de la plante, les radicales à pétiole égalant ou plus courts que le limbe; la floraison est plus tardive d'un ou deux mois. 5. C. cervicaria L. Elle a été trouvée aubois de la Bâtie, en 1834, par M. Moritzi, el dans ceux de Crevin, par M. Chanal eu 1836; elle est assez abondante dans certaines parties du bols de Vey- rier, dans les taillis de quelques années; au-dessus de Nyon, Gaud. — Juillet. 6. C. latifolia L. Dans les lieux ombragés, parmi les grandes plantes : dans le Jura au-dessus de Gex, sur le versant méri- dional de l'une des crêtes qui dominent la Faucille à gauche; en Savoie, dans la vallée du Reposoir. — Juillet — août. Var. pallida Reut. Dans les bois de Gingins en montant à la Dole. Obs. Fleurs blanches légèrement teintes de bleu. 7. C. Tracheliiîiïi L. Se trouve dans les bois parmi les buissons, dans la plaine et sur les montagnes. — Juillet — août. (^ daaycarpa Gren. Dans les mêmes lieux que la précédente. — C. uriicaefolia Schm. Reut. Cat. S. C. rapunculoïdes L. Dans les lieux pierreux, au bord des haies et des buissons ; au bois de la Bâtie, à Salève, etc. — Juin — juillet. 9. C. rhomboïdalis L. Dans les prairies et les lieux herbeux des montagnes; au Salève sur les pentes du haut de la Grande- Gorge, entre la Croisette et les Pitons, aux Voirons, dans le Jura, etc. — Juillet — août. Obs. Les feuilles radicales qu'on trouve assez rarement sont réni- formes, arrondies, échancrées en cœur à la base et bordées tout autour de larges crénelures très-obtuses. 10. C. linlfolia L. Dans les prairies et les pâturages alpins, aux monts Brizon, Vergy et Méri. — Juillet — août. Obs. Les feuilles radicales sont ovales, légèrement crénelées, quelquefois un peu en cœur à la base, les caulinaires sont linéaires ou linéaires-lancéolées assez longues; la tige est droite, raide, terminée par 3 à 5 fleurs, plus rarement une seule ; elles sont assez grandes, d'un bleu foncé, et forment une grappe étroite et subunilatérale. 11. C. Scheucîizeri Vill. Gr. et Godr. FI. de Fr. Se trouve dans les pâturages élevés des Alpes, au mont Vergy. — C. Yaldensis Gaud. — Juillet — août. a glabra Gr. et Godr. Plante glabre. B flirta. Plante poilue dans toutes ses parties. Obs. On distingue cette espèce de la précédente par ses tiges plus courtes souvent uniflores, faibles et couchées à la base, ses feuilles sont plus courtes, souvent courbées en faux, lancéo- lées ou linéaires, entières ou légèrement dentées, d'une con- 139 sistance plus molle, les radicales ovales ou en cœur à la base; les fleurs sont grandes, très-évasées à la gorge, d'un beau bleu. 12. C. rotundifolia L. Très-commune dans les prés et les bois, sur les murs et les rochers. — Juin — septembre. Obs. Les feuilles radicales sont arrondies échancrées en cœur k la base, grossièrement dentées ; les caulinaires lancéolées ou liné- aires, les fleurs forment une panicule plus ou moins rameuse. Var. conferfifoUa Reiit. J'ai trouvé cette plante dans les rocailles calcaires sur le sommet du Jura, près du chalet de Thoiry. — Juillet. Obs. Cette forme remarquable diffère du type par ses feuilles très- nombreuses rapprochées vers la partie inférieure de la tige, les radicales rares, très-petites, arrondies et presque entières; ses fleurs assez grandes forment une grappe courte subunila- térale. J'ai recueilli en descendant du col de la Fenêtre, entre les vallées de Bagne et d'Aoste, une campanule que je rap- porte aussi à cette forme. 13. C. subramulosa Jord. pug. p. 021. Se trouve communément dans les fentes des rochers humides et ombragés et dans les éboulements calcaires; Salève, Voirons, Jura, etc. — C. pusilla auct. Gaud. FI. Helv. Reut. Cat. ex parte. — Juillet — août. Obs. M. Jordan a distingué plusieurs espèces appartenant au même type et confondues par la plupart des auteurs sous le nom de C. pusilla ; celle qui est la plus commune dans nos montagnes parait se rapporter à la C subramulosa. Elle se reconnaît à ses tiges nombreuses hautes de 6 à 8 pouces hispidules à la partie inférieure, terminées par une grappe subpaniculée, sa corolle arrondie à la base un peu élargie au sommet, les lobes ovales, arrondis, un peu réfléchis en dehors, ses feuilles cau- linaires très-nombreuses , sont ovales ou lancéolées assez longuement pétiolées, dentées, les radicales cordiformes ar- rondies, dentées, portées par un pétiole deux ou trois fois plus long que le limbe. 14. C. pusilla Haenk. Se trouve dans les Alpes contre les rochers, d'où elle descend quelquefois dans les graviers des bords de l'Arve, etc., sur les pentes au-dessus de l'Arve au bois de la Bâtie. — Juillet — août. Obs. On la distingue de la précédente par ses tiges hautes seule- ment de 2—3 pouces , le plus souvent uniflores, ou à un petit nombre de fleurs, les feuilles moins nombreuses sont lancéolées, légèrement dentées, les supérieures linéaires-en- tières, les radicales ovales, arrondies rétréciesàla base en un pétiole un peu dilaté environ deux fois plus long que le limbe, qui est légèrement denté ou presque entier. 15. C. Rapunculus L. Se trouve çà et là, dans les prés et les champs des montagnes, et dans la plaine, le long des haies et des bois. — Juin. 16. C. patula. Se trouve dans les lieux ombrés et les haies, entre 140 Veinier et Meyrin; à Salève, près de Pommier; entre Bossey et Divonne, etc. — Juillet — août. C. persicifolia L. Se trouve dans les bois taillis: au bois de la Bâtie, des Frères, au pied du Salève, des Voirons et du Jura. — Juin — juillet. Famille des VACCINÉES. VACClNIUIff L. 1. V. uliginosum L. Se trouve dans les lieux humides et tourbeux des hautes montagnes, tourbières de la ïrêlasse et des Rousses; à droite du Reculet, dans la station du Rhododendron, et au Brizon. — Jui7i — juillet. 2. V. Myrtiilus L. Commun dans les lieux ombragés des bois des montagnes, à Salève, aux Voirons, dans le Jura, etc. — Avril — Tïiai. 3. V. Vitis-idea L. Se trouve dans les bois des montagnes parmi la mousse ; à Salève en abondance ; derrière le Piton du milieu; aux Voirons, au Reculel, parmi les Rhododendrons, etc. — Juin — juillet. OXYCOCCOS Fers. 1. 0. VUlgaris Dun. in DC.Prod Danslestourbièresdu Jura, parmi les sphaigues, à la Trêlasse, et abondamment dans les marais desRousses et de Joux. — Vaccinium Oxycoccos L, — Juin — juillet. Sous-CJasse IL Gamopétales Hypogynes (Corollifïores). Famille des ERICINÉES. Tribu I. ARBUTÉES. ABCTOSTAPHYI.OS Spr. A. Alpina Spring. Se trouve dans les lieux rocailleux parmi la mousse, aux expositions nord; au Brizon près de la glacière, au Vergy; dans le Jura, où je l'ai trouvé en petite quantité dans un creux a neige sur la montagne d'Allemogne au-dessus de Thoiry. — Arbutus Alpina L. Reut. Cat. — Mai—juin. A. officinalis Wimmer et Grab. Très-commun dans les endroits arides et pierreux des montagnes calcaires, à Salève, partout; 141 à Thoiry depuis le pied du Jura jusque parmi le Rhododen- dron; se retrouve au bord du Rhône, sur les pentes rocailleuses, derrière le bois de la Bâtie. — Depuis Avril jusqu'en Juin. Tribu IL ANDROMEDÉES. ANDROMEDA I.. 1. A. polifolia L. Se trouve dans les marais tourbeux du Jura, aux marais de Trêlasse, entre St.-Cergues et les Rousses. Elle est commune dans la vallée de Joux. — Mai — juin. Tribu m. ERIGEES. CALLUNA Salisb. 1. C. Erica DC. Très-commune dans les bois découverts et dans les lieux arides, partout, dans la plaine et les montagnes jusque sur les sommités. Je l'ai observée au Vergy. — Erica vulgaris L. — Juillet — septembre. ERICA I.. 1. E. carnea. Elle se trouve en assez grande quantité sous les ro- chers d'Andey, au-dessus du Bois-Noir; à Dessy, commune de Pontchy, près Bonneville, M. Dumont. — Avril — mai, Obs. On trouve près de Juvigny, dans un pré au bord du bois de Jussy, VE. vagans L.; elle forme un large tapis de quelques pieds de diamètre et fleurit de Juillet en Septembre. Cette espèce de l'Europe occidentale a sûrement été plantée là depuis longtemps, car elle y paraît bien établie. Tribu IV. RHODORÉES. LOISELEURIA Desv. 1. L. procumbens Desv. Pâturages rocailleux et secs des parties supérieures du Méri. — Azalea procumbens L. Gaud. Reut. Cat. — Juin— juillet. RHODODENDRON L- 1. R. ferrugineum L. Ce joli arbuste croît abondamment dans les Alpes à la région supérieure des forêts, où il descend quelque- fois assez bas; au Biizon, Vergy. Méri; il recouvre presque en- tièrement les parties supérieures du Môle, il abonde dans le Jura sur les sommités entre Thoiry et les Colombiers de Gex, il se retrouve aussi ça et là en petite quantité près de la Fau- cille et de la Dôle dans les bois clairs sur les pentes au nord; j'en ai observé enfin quelques vestiges sur les Voirons au-dessus du Couvent : il est assez abondant sur le versant du côté de Boëge, à une portée de canon en descendant du nouvel Hôtel, D"" Gosse. 11 n'a pas encore été trouvé sur le Salève. — Juin — juillet. 142 Obs. Le R. hirsuium L. qui a été indiqué au-dessus de Thoiry ne s'y trouve point. M. Guyétan m'a affirmé l'avoir recueilli au- dessus des chalets de Lélex sur Chézery. Il est abondant dans les Alpes de la Suisse orientale. Famille des PYROLACEES. PYROLA L. 1. P. rotundifolia. Commune dans les bois des montagnes, à Sa- lève, aux Voirons, dans le Jura. — Juin — juillet. 2. P. média Sw. J'ai découvert cette rare espèce en 1834 au Sa- lève, au-dessus d'Archamp, parmi les buissons, dans les localités de la Clematis A'pi7ia, oh elle est assez rare. — Juillet. Obs. Elle a le port de la P. rotundifolia, de laquelle on la distingue par ses étamines toutes courbées vers le style ; et de la P. mi- nor par son style plus long que l'ovaire dont le stigmate à 5 lobes obtus est moins large que le sommet du style même, lequel dépasse les pétales, d'un blanc-rosé. 3. P. minor L. Se trouve dans les bois de sapins des montagnes, Salève près des Pitons, Voirons, Jura, et plus rarement dans la plaine, dans les bois entre Genollier et Coinsins. — Juillet. 4. P. cîllorantha Sw. Nous avons recueilli cette espèce rare en compagnie de M. Rapin dans les bois autour de la ferme de Bois-de-Chcnc, entre Genollier et Coinsins, oli elle croît à l'om- bre des pins parmi les mousses et les feuilles décomposées; elle y a été découverte par M. Rapin en 1845. Au bois de Barioz près de la Caille, M. l'abbé Puget. — Juillet. 5. P. secunda L. Se trouve fréquemment dans les bois parmi les mousses, à Salève, aux Voirons, dans le Jura; sous les pins dans le bois du Vangeron du côté nord, très-abondante dans les bois entre Genollier et Coinsins. — Juillet — août. 6. P. uniflora L. Dans les bois de pins parmi la mousse; en petite quantité dans le bois près de la ferme de Bois-de-Chêne entre Genollier et Coinsins, où elle a été découverte par M. Rapin. — Juillet. Famille des MONOTROPACÉES. • HYPOPITYS DC. 1. H. multiflora Scop. DC. Prod» Se trouve dans les bois de sapins et de hêtres, dans les montagnes, Salève, Voirons, Jura» — Monotropa Hypojntys L. Gaud. Reut. Cat. — Juillet— août, 2. H. glabra DC. Prodr. Se trouve dans les mêmes localités que le précédent, mais plus rare ; Jura, dans les bois près de Bur- 143 tigny ; à Salève, au-dessous des Pitons, etc. — Monotropa Hy^ pophegea. Wallr. — Juillet — novembre. Obs. Diffère du précédent par la glabréité de toutes ses parties, la tige plus grêle, la grappe plus lâche, Fovaire subglobuleux. Famille des PRIMULACEES. Tribu T. PRIMULÉES. FIIIMUI.A L. 1» P. ofiicinalis Jacq. Très-commune dans les prés, partout, et sur les montagnes, où elle est quelquefois remplacée par la suivante, — Avril — mai. 2. P. suaveolens Bertol. Lehm. f)nm. T. 1. Se trouve fréquemment sur les pentes rocailleuses, calcaires, parmi les buissons de la partie inférieure du Salève, et du Jura, au-dessus de Thoiry, etc. — P. officinalis Gren. et Godr. FI. de Fr. — Avril— mai, Obs, Se distingue de la précédente par les fleurs plus grandes, à calice oblong, très-pâle, blanchâtre, plus atténué à la base, à dents plus longues ; la corolle a le limbe plus ouvert et moins concave, les anthèses sont plus longues; les feuilles sont subitement contractées en cœur à la base et rétrécies en un pétiole largement aîlé et plus long. Toute la plante est re- couverte d'un indûment velouté plus long, plus abondant et tomenteux-blanchâtrc à la face inférieure des feuilles. Elle se conserve bien distincte par la culture. 3.* P. officinali-elatior Muret, mss. Je l'ai trouvée dans les prés humides et ombragés le long de l'Aire entre Lancy et Con- fignon. M. Muret l'a trouvée près de Chillon dans le canton de Vaud. — Avril. Obs. Hybride des P. officinalis et elatior, scape élevé, fleurs penchées d'un seul côté, comme dans les deux parents, calice vert à dents aiguës, d'environ un tiers de la longueur du tube, le limbe delà corolle d'un jaune pâle, de la grandeur de celles de la P. elatior, la forme des feuilles ressemble à celles de la P. officinalis. 4.* P. variabiiis Goupil. Godron. FI. de Lœr. Se trouve ça et là dans les prés et les vergers, sur le bord des bois, s'élève jusque vers le sommet du Petit-Salève. — P. officinali-acaulis Muret in litt. — Mars — avril, Obs. Cette plante est parfaitement intermédiaire entre les P. acaulis et P. officinalis, desquelles elle est hybride, et se rapproche tantôt plus de l'une, tantôt de l'autre ; elle fleurit aussi au commencement de la floraison de la P. officinalis et sur la fia de celle de la P. acaulis. Son scape est droit et dépasse peu les feuilles, muni ainsi que les pédicelles et les côtes du ca- lice de poils assez longs et cotonneux, pédicelles plus longs queles calices, dressés-étalés en tous sens, non penchés d'un 144 seul coté, calices à dents lancéolées aiguës égalant la moitié environ de la longueur du tube, limbe de la corolle d'un beau jaune vif doré vers la gorge, tube plus ou moins saillant hors ' du calice selon que les individus se rapportent à la variété longistyla ou brevMyla. 5/ P. acauli-elatior Muret in litt. Se trouve dans les lieux frais et ombragés, le long des ruisseaux, en société des P. acaulis et P. elatior, desquelles elle est hybride; elle est assez fréquente le long de l'Aire entre Lancy et Confignon ; je l'ai aussi trouvée dans le canton de Vaud à Valeyres et sur la montagne entre Baume et Ste.-Croix. M. Muret l'a trouvée à Sauvabelin, près de Lausanne. — Avril. Obs. On la distingue de la précédente par sa corolle plus grande d'un jaune soufre, les lobes du calice plus étroits et plus acuminés, les feuilles, les calices et les pédicelles sont plus longuement velus. 6. P. elatior Jacq. Se trouve dans les bois ombragés et humides, le long des rivières, dans la plaine le long de l'Aire, du Van- geron; et dans les montagnes jusque sur le sommet du Jura, au Reculet et à la Dole. — Avril. 7. P. grandiflora Lam. Très-commune dans les près et les bois, les vergers, le long des haies, au bord des ruisseaux, partout; s'élève sur les pentes du Jura et sur le Salève jusque vers le sommet. — 3Iars — avril. 8. P. Auricula L. Se trouve parmi les rochers au Brizon et au Vergy, où il descend jusqu'au-dessus de Bonneville; sur les rochers dans le vallon des Usses près de la Caille, D'Pélissier. — Juin — juillet. 9. p. farinosa L. Se trouve dans les prés tourbeux et humides des montagnes, au lac Bénit au pied du Vergy: çà et là, le long de l'Arve et en masse dans un pré humide de la rive droite au- dessus de Bonneville, M. Dumont; dans le Jura entre Lon- girod et Saint- Georges, très-commune aux Rousses et dans la vallée du lac de Joux; sur ila Côte au-dessus de Rolle. — Mai — juin. ANDBOSACE I.. 1. A. Helvetica Gaud. Se trouve dans les fentes des rochers au mont Vergy. — A. bryoides DC. Reut. Cat. Arttia Helvetica L. — Mai — juin. 2. A. pubescens DC. Se trouve parmi les rochers sur des blocs au pied du Vergy, et au Méri. — A. Alpina Gaud. Fi. Helv. — Juin. 3. A. villosa L. Se trouve abondamment dans les pâturages rocail- leux du sommet de la Dôle et du Vuache. -— Juin — juillet. 4. A. Obtusifolia Ail. Se trouve dans les pâturages secs et moussus du sommet du Méri. — Juillet — aoiXt. 145 CYCLAIKEEN L. 1. C Europaeum L. Très-commun à vSalève, dans les lieux chauds et rocailleux, partout de la base au sommet ; au pied des mon- tagnes, près de Cluses, etc. — Juillet — octobre, SOI.DANEI.I.A I.. 1. S. Alplna L. Se trouve communément sur les hautes montagnes dans les pâturages, près des neiges qui se fondent, du Reculet à la Dole, dans les Alpes du Brizon, du Méri et du Vergy. — Mai — juillet. Tribu IL LYSIMACHIÉES. I.YSIIKIACHIA L. 1. L. VUlgariS L. Commun dans les prés marécageux, sur le bord des ruisseaux et des fossés aquatiques, dans la plaine. — Juillet— août. 2. L. Nummularia L. Très-commun dans les endroits humides et ombragés, le long des haies et des fossés de la plaine. — Juin — juillet. 3. L.nemorum. Danslesboisdesapinsdesmontagnes, aux endroits humides, à Salève près des Pitons, aux Voirons, dans le Jura. — Juin — août. TBIENTALIS I.. 1. T. Europaea L. Cette jolie et rare plante, qui est fréquente dans le nord de l'Europe, a été découverte par M. l'abbé Chevallier, professeur au collège de La Roche, qui l'a trouvée dans les bois de sapins à Cresvolande et Coheurroz (arrondissement d'Al- bertville) au-delà du Grand-Bornand, où elle est abondante au lieu dit au Grand-Bois, sur un espace de 200 m. carrés, à environ 1800 m. d'altitude. — Juillet. ANAGALI.IS L. 1. A. cœrulea Lam. Commun dans les champs et les lieux culti- vés. — Eté. . Obs. Fleurs bleues, lobes de la corolle crénelés non ciliés. 2. A. phœnicea DC. Commun dans les mêmes lieux, partout. — Eté, Obs. Fleurs rouges, lobes de la corolle ciliés-glanduleux. CENTUNCULUS I.. 1. C. minimus L. Se trouve abondamment dans les champs hu- mides et argileux à la plaine de Saint-Georges, derrière le bois de la Bâtie ; près de Veyrier, Bernex, Colovrex, aux en- droits qui sont en repos un an ou deux. — Juillet — octobre, Obs. Cette plante est difficile à trouver à cause de sa petitesse. Ses ileurs sont presque toujours fermées, et ne s'ouvrent qu'au grand soleil, aux heures les plus chaudes du jour. 10 146 SAIŒOLUS L. 1, S. Valerandi L. Se trouve dans les marais et au bord des fossés pleins d'eau, aux marais de Sionnex, Roellebot et Meinier. — ■ Juillet — août. Famille des AaUIFOLIAGEES. ILEX L. 1, I. Âç^uifolium L. Dans les bois et les lieux incultes, commun au pied du Salève et du Jura, etc., où il varie à feuilles entières piquantes seulement au sommet. — Mai — juin. Famille des OLEÂGEES. Tribu I. OLÉINÉES, I.IGUSTBUIKI L. 1. L. valgare L. Commun dans les bois et les haies de la plaine et de la région inférieure des montagnes. — Juin. Tribu II. LILACÉES. FBAXINUS L. 1. F. elatior L. Dans les bois et dans les haies. — Avril. Ohs. Le Lilas commun, Syringa vulgaris L., originaire d'Orient, cul- tivé communément dans les jardins, appartient à cette famille; il s'échappe quelquefois dans les haies. Famille des ÂSCLEPIADÉES. VINCETOXICUM R. Br. 1. V. ofUcinale Mœnch. Commun dans les terrains graveleux, sur le bord des bois et des haies, dans la plaine. — Asclepîas Vin- cetoxicum L. Cynanchum Vincetoxicum Koch. Syn. — Juin— juillet. Famille des APOCYNEES. VINCA L. V. major L. Se trouve abondamment dans le chemin qui con- duit de Châtelaine à Aïre, peut-être échappée de jardins. — Avril— mai, V. minor L. Très-commune dans les bois ombragés et les haies, partout dans la plaine, et dans la région inférieure des mon- 147 tagnes, à Salève au-dessus du château de Monetier. On trouve à Aïie, Frontenex, Vésenaz, Bernex, Crevin, etc., une variété à fleurs d'un beau pourpre velouté. — Avril — mai. Famille des GENTIÂNAGEES. Tribu I. MÉNIANTHÉES. MENIANTHES !.. 1, M. trifoliata L. Se trouve dans les marais inondés et tourbeux, à Sionnex, Roellebot, Lossy, Troijiex, Bossey, etc. ; il s'élève sur les montagnes dans le Jura; au Brizon, à Solaison, etc. — Mai— juin. Tribu II. GENTIANÉES. CHLORA Z.. 1. C. perfoliata L. Se trouve dans les lieux argileux et humides de la plaine, au bois des Frères, du Vangeron, etc. — Juillet — septembre. 2. C. serotina Rchb. Dans les champs humides après la moissoa près de Veyrier; au bord de la route, entre le bois des Frères et Vernier ; au bord de l'Arve, entre Gaillard et Etrambières, etc. — C. perfoliata ^ pusilla Gaud. Reut. Cat. — Septembre-^ octobre. Obs. On la distingue de la précédente par son port plus grêle, ses feuilles plus étroites et moins largement cônées à la base, ses fleurs plus pâles, à divisions calycinales plus larges et égalant presque la corolle. SWEKTIA L. 1. S. perennis L. Se trouve dans les marais tourbeux du Jura, au marais de Trêlasse, entre St.-Cergues et les Rousses, commune dans la vallée de Jonx. — - Juillet — août. GENTZANA !.. 1. G. lutea L. Commune dans les pâturages de nos montagnes à Salève, aux Voirons, dans le Jura. — Juin— juillet. 2.* G. Thomasii Gillab. Koch Syn. éd. 2. Se trouve dans les pâtu- rages des Alpes, toujours mêlée avec les G. lutea etpur- purea dont elle est hybride-, au Brizon près de la glacière; dans la vallée du Reposoir en descendant du mont Vergy, au Môle, Guillemin. — G. hybrida Schleich. G. purpureo-lutea Griseb. — Juillet — aoiït, Obs. Cette plante tient exactement le milieu entre les G. lutea et G. piirpurea par sa taille et la forme de sa corolle, qui est cam- panulée à lobes plus ou moins dressés et non étalés en roues, de couleur purpurine, ordinairement ponctuées; le calice est 10* 148 spathacé fendu d'un côté, les feuilles ovales lancéolées forte- ment nerveuses. Fleurs odorantes. 3/ G. Charpentieri Thom. Koch Syn. éd. 2. Je l'ai trouvée dans les pâturages du mont Méri entre les G, purpurea et punctata, desquelles elle est hybride. — G. punctata lutea Griseb. — Août. Obs. Elle est intermédiaire entre les G. lutea et G. punctata, la co- rolle est campanulée, jaunâtre, plus ou moins ponctuée, di- visée jusqu'au-delà du milieu, à lobes dressés, le calice est petit, campanule, muni de deux petits lobes en forme de dents et quelquefois accompagnés de deux ou trois autres plus petits; les feuilles sont larges, ovales, aiguës, minces et molles, les florales pâles à la base. 4. G. pnrpnrea L. On la trouve abondamment dans les pâturages alpins, sur le Môle, le Brizon, la vallée du Reposoir, etc. — Juillet — août. ^ nana Griseb. Sur une petite plaine stérile et tourbeuse au pied du Vergy, nommée les Planêts. 5. G. punctata L. Sur les pentes herbeuses du Vergy et du Méri. — Juillet — août. 6. G. cruciata L. Se trouve dans les endroits arides et argileux, dans la plaine, au bois des Frères, de la Bâtie, etc. ; à Salève, au Jura. — Juin— juillets 7. G. Asclepiadea L. Cette espèce est très-rare dans nos environs^ elle se trouve au mont Méri, derrière les rochers au-dessus de la localité de VEryngium alpinum, Jos. Timothée. • — Août — septembre. 8. G. Pneumonanthe L. Se trouve dans les marais tourbeux au pied du Jura, a Divonne, Crassier, Bonmont, Trêlex, Saint- Georges, etc. — Août — septembre. 9. G. Glusii Perr. et Song. indic. p. 31. Pâturages rocailleux des hautes sommités du Jura, au Reculet, à la Dôle ; dans les Alpes, au Môle et au Brizon, etc. — G. acaulis auct. ex parte. Koch Syn. Reut. Cat. — Mai— juillet. Obs, Les feuilles sont lancéolées, pointues, un peu carénées, les lobes du calice sont appliqués sur le tube de la corolle et forment entre eux des sinus très-aigus. 10. G. Kochiana Perr. et Song. indic. p. 30. Se trouve dans les pâ- turages élevés du mont Méri. Elle est fréquente dans le Jura vaudois et neuchâtelois, depuis le Chasseron, d'où elle descend jusqu'à Fleurier. — G. acaulis Vill. G. acaulis § ohtusifolia DC. FI. Fr. Reut. Cat. G. excisa Presl. Koch ex parte. — Juin — juillet. Obs, Se distingue de la précédente par les lobes calicinaux lâches et non appliqués un peu rétrécis à la base, réunis par une membrane et formant des sinus tronqués. Ses feuilles sont plus larges, plus obtuses, à nervures à peine visibles. — La 149 G. Alpina Yill. croit sur les bases du Buet, et à Pormenaz. Quelques auteurs la réunissent à la précédente à cause de la forme de son calice ; elle s'en distingue par ses corolles de moitié plus petites à lobes plus courts, ses feuilles plus cour- tes, sa tige presque nulle et surtout par ses drageons, sou- terrains allongés et filiformes, éparpillant sur le sol, ses ro- settes stériles ou florifères. 11. G. vernaL. Très-commune dans les pâturages de nos montagnes, peu après la fonte des neiges à Salève, Voirons, Jura, etc.-, elle descend dans la plaine au-dessus de Pommier et d'Archamp, au Plan-les-Ouates, près de Choulex et de Sionnex* — Depuis Mars jusqu'en Juillet, Elle refleurit quelquefois en Automne. 12. G. Bavarica L. Se trouve dans les pâturages des Alpes, aux monts Vergy et Méri. — Juin — juillet. 8 rotundifolia Koch. Sur le sommet du Méri, au mont du Four, M. Dutoy. — G. rotundifolia Hopp. — Juillet — août. Ohs. Tiges courtes, feuilles plus courtes imbriquées. 13. G. nivalis L. Se trouve au mont Méri dans les lieux rocailleux, au Brizon près la glacière, abondamment dans le Jura sur le mont Tendre. — Juillet — août. 14. G. campestris L. Commune dans les pâturages du sommet de Salève et dans le Jura; ne se trouve pas dans la plaine. — Août^septeinhre. 15. G. Germanica Willd. Commune dans les lieux argileux et sté- riles, sur les pentes au bord du Rhône derrière le bois de la Bâtie, au bois des Frères, près de Peney, au Vangeron, au pied de Salève, etc. — G. amarella. — Septembre — octobre. 16. G- ciliata L. Commune dans les lieux humides et argileux, au bois des Frères, de la Bâtie, du Vangeron, et sur les montagnes; Salève, Voirons et Jura. — Septembre — octobre. ERïTHB.aBA Fers. 1. E. Gentaurium Pers. Se trouve communément dans les bois et les pâturages de la plaine et du pied des montagnes. — ■ Chi- ronia Gentaurium Schmidt Reut. Cat. Gentiana Gentau- rium, L. — Juillet — août. 2. E. pulchella Pries. Se trouve communément dans les champs argileux et humides après la moisson. — Chironia pulchella Swartz. — Août — octobre. Obs. Se distingue de la précédente par sa tige rameuse dès la base et dichotome, par ses fleurs pédicellées, dépourvues de bractées, et par son calice presque égal au tube de la corolle. Var. Y palustrîs Gaud. Se trouve dans les lieux humides à Châtelaine, près de Mategnin, Confignon, etc. — Août — sept. 150 Famille des CONVOLVULACÉES. CALYSTEGIA B. Br. 1. G. sepium R. Br. Commun dans les haies et les buissons hu- mides de la plaine. — Convolvulus sepium L. — Juill. — sej)t, 2. C arvensis L. Très-commun dans les lieux cultivés et les champs. — Juillet — septembre, CUSCUTA L. 1. C. major DC. Parasite sur les orties, gaillets, liserons, etc. Je l'ai trouvée à Confignon, Thoiry, Gex, Trêlex, etc.; s'élève assez haut dans le Jura. — C. Europœa L» — Juillet — aoiXt. 2. C. minor DC. Très-commune dans les prés arides, parasite sur les thyms, bruyères, genêts, etc. — C* Epithymum L. Gaud. Fi. Helv. — Juillet — septembre. Obs. S'élève sur les montagnes jusque sur les sommités du Jura, où les fleurs deviennent plus colorées et surtout le calice, qui devient d'un beau rouge ; c'est alors la C. Kotschy Desmoul. exclus, syn. Choisy. 3. C trifolii Babingt. Çà et là dans les champs de trèfle, qu'elle infeste souvent sur de grands espaces, — Juillet — septembre. Obs. Espèce bien distincte de la C. Epithymum, par les fleurs tout à fait blanches, d'un tiers ou de moitié plus grandes, en glo- merules plus gros, le calice a les lobes appliqués sur le tube de la corolle et non écartés au sommet, les lobes de la corolle moins étalés et plus longs que larges, les écailles non conti- guës et ne recouvrant pas complètement l'ovaire, les filets des étamines à la fin deux fois plus longs que l'anthère. Les tiges sont plus grosses, un peu comprimées d'un jaune pâle et s'étendent en cercle. Les fleurs sont odorantes. — La C. Epithymum a les fleurs plus petites , plus ou moins rosées, surtout les calices, dont les lobes sont plus lâches au sommet et écartés du tube de la corolle , les tiges sont plus fines, rougeâtres, et courant sans ordre sur des plantes variées. 4. C Epilinum Weihe. Ça et là dans les champs de lin, sur lequel elle est parasite ; M. Rapin l'a observée près de Rolle, je l'ai recueillie près d'Aigle dans le canton de Vaud. — Juillet — septem,bre. Obs. La C. Corymbosa R. et Pav. ex Choisy in D. C. Prod., est une espèce étrangère que j'ai observée en quantité en 1840 et 41 dans les champs près du bois de la Bâtie, où elle avait été introduite avec des graines de Luzerne venues du Pié- mont, sur laquelle elle était parasite ; elle n'a plus été ob- servée depuis. — C. Hassiaca. Pfeifï. Koch. Syn. C Suaveo- lens Ser. Boreau. — On la reconnaîtra facilement à ses fleurs blanches, en corymbes pedicellés, à pédicelles plus ou moins longs dépassant le calice ; celui-ci est urcéolé à lobes ovales arrondis, obtusiuscules, la corolle campanulée divisée jusqu'au tiers en lobes ovales triangulaires corniculés non étalés, les styles divergents inégaux à stigmates capités. 151 Famille des BORRAGINÉES. Tribu r. HELIOTROPIÉES. HELIOTROPIUM L. 1. H. EuropaBUm L. Se trouve dans les terrains légers et pierreux, sur les Tranchées, à Champel, à St.-Julien, Peney, Genthod. — Juillet — septembre. Tribu IL CERINTHÉES. CEBINTHE I.. 1, C. Alpina Kit. Koch Syn. Se trouve dans les pâturages de la vallée du Reposoir, en montant au mont Méri ; dans le Jura, à laSèche-des-Embornets, près de St.-Georges, Gaud. — C.gla- hra Gaud, DC. non Mill. C. minor Reut. Cat. non L. — Juin — juillet. Tribu III. ANCHUSÉES. BOBBAaO I.. 1. B. officinalis L. Se trouve dans les lieux cultivés, les jardins autour des villages. — Tout VEté. SYMPHITUM L. 1, S. officinale L. Se trouve dans les prés humides, sur le bord des ruisseaux , entre le Petit-Lancy et le pont de bois sur l'Arve, à Etrembières, Divonne, au pied des Voirons. — Mai — juin, Obs. Le S. Tauricum s'est naturalisé sur les pentes de la Treille, échappé du Jardin botanique. ANCHUSA I.. 1. A. Italica Retz. Se trouve ça et là dans les champs et les prai- rit's artificielles, a Thoiry, Monetier, Compesières, Peney, Bonneville, M. Dumunt. — Juin — juillet. Oba. L'/L officinalis L , qui avait été trouvée près de Coppet, n'a plus été retrouvée ; elle y était probablement accidentelle- ment ; on la trouve dans la Suisse orientale. I.YCOFSIS L. 1. L. arvensis L. Se trouve dans les lieux cultivés et les décom- bres. — Anchusa arvensis Bieb. Gr. et Godr. FI, de Fr. — Juin— août. Tribu IV. LITHOSPERMÉES. LITHOSPERMUM L. 1. L. purpureo-cœruleum L. Cette belle espèce se trouve commu- nément dans les bois ombragés et les ravins de la plaine; au bois de la Bâtie, des Frères, de Frontenex, à Sous-Terre, près de Bonneville. — Mai. 152 2, L. officinale L. Se trouve communément dans les bois le long de l'Arve et du Rhône, etc., partout. — 3Iai — juin. 3. L. arvense L, Commun dans les champs et les lieux cultivés, — Mai — juin. ECHIUIŒ L. 1. E. VUlgare L. Se trouve dans les lieux incultes; sur le bord des champs et des chemins, partout dans la plaine. — Jîiin — aoi),t. FULMONABIA L. 1. P. officinalis L. Se trouve dans les lieux ombragés, au bois de Collonge-Bellerive; des Frères; au pied de Salève près de la fontaine dite de Jules-César, etc. — Avril. Obs.- Ses feuilles radicales sont ovales , cordiformes , longuement pétiolées, les supérieures sont sessiles ; ses fleurs ont la gorge presque glabre. 2. P. tuberosa Schrank. Gr. et Godr. FI. de Fr. Très-commune dans les bois et les haies. — P. angustifolia auct. Gaud. Reut. Cat. non L. Y. officiîialis Thuill. non L. — Mars — avril. Obs» Les feuilles radicales sont ovales, lancéolées, acuminées, longuement atténuées en pétiole, les caulinaires sessiles, sub- amplexicaules et subdécurrentes ; les tleurs sont grandes, ^«jQ beau bleu, rougeâtres au commencement. MYOSOTIS L. f Espèces vivaces. 1. M. palustris Wilher. Commun dans les prés humides, au bord des fossés et dans les lieux marécageux. — M. perennis a pa- lustris DC. FI. Fr. — Mai— juillet Obs. Dans cette espèce, la partie iÉl^érieure de la tige est garnie de poils longs et étalés ; sur le reste de la plante ainsi que sur les calices, les poils sont courts et appliqués, les calices sont campanules et divisés seulement jusqu'au quart ou au '/s* 2» M. Strigulosa Rchb. Dans les lieux humides des bois. — 3i.pa- lustris ^ strigulosa Godet. FI. Jur. — Mai — juin. Obs. Diffère du M. palustris par les tiges plus grêles et dépourvues de stolons, les feuilles plus étroites, les tleurs plus petites et plus pâles à pédicelles plus courts. 3. M. Rehsteineri Wartm. Reut. Bullet. Soc. Hall. p. 115. Se trouve abondamment dans les graviers humides des bords du lac à Versoix, Coppet, Nyon, à la pointe de Bellerive, etc. — M. cœs~ pitosa ^ grandiflora Gaud. FI. Helv. M. palustris e cespiti- tia DC, — Avril — mai. Obs. Tiges hautes de 2 — 3 pouces, un peu épaisses et raides, mu- nies à la base de stolons courts et radicants, feuilles un peu charnues, luisantes, ciliées, surtout les radicales parsemées de poils courts et un peu couchés; grappes scorpioides courtes, simples ou bifides, pédicelles épais, dressés, étalés égahmt 153 é à peine le tube du calice pendant l'anthèse; calice cam- panule couvert sur le tube et sur les lobes de sétules appli- quées; lobes lancéolés, aigus, de la longueur du tube pen- dant l'anthèse, ensuite accressants un peu renversés au de- hors; corolle d'un beau bleu, plus rarement blancbe ou rose, à lobes arrondis, se recouvrant par les bords, style de la longueur du tube calicinal, nucules ovales aiguës subcom- primées noires très-brillantes. — Il diffère du palustris et du strigidosa par sa tige courte et raide, sa grappe, s'allongeant moins après l'anthèse, ses pédicelles plus épais, étales-dres- sés et ne dépassant jamais la longueur du calice, par les lobes de la corolle arrondis, contigus ou se recouvrant par les côtés et non séparés et émarginés. Il varie à grandes et a petites fleurs quelquefois roses ou blanches. 4. M. caespitosa Schultz. Assez répandu dans les fossés humides, au bord des chemins, sur la route de Suisse, près du Reposoir, et sur celle de France en face de Varembé. à Compesières, Nyon, etc. — M. lingulata Lehm. Gr. et Godr. — Tout VEté. Obs Toute la plante est couverte de poils appliqués; la tige est cylindrique, non anguleuse. Les grappes de fleurs sont feuil- léesàlabase; le pédoncule est réfléchi après la floraison, le calice campanule et semi-quinquefide , la corolle petite à limbe légèrement concave, le style très-court. 5. M. Alpestris Schult. Pâturages rocailleux des Alpes, auBrizon, Vergy, Méri, et sur les sommités du Jura dejïps le Reculet jusqu'à la Dole. — M. sylvatica (^ alpestris^och. Syn. — Juillet — août. . , -, . Obs. Il diffère du M. sylvatica par la grappe moins lâche, plus courte, les pédicelles plus courts moins étalés après Tanthèse, le ca- lice ouvert à la maturité, a le tube moins ventru, les lobes plus étroits, il est tout couvert de poils argentés presque tous appliqués et à pdne crochus, la corolle d'un beau bleu d'a- zur légèrement Jfforante. Cette espèce se reproduit constam- ment distincte par le semis. 6. M. sylvatica Ehrh. Gaud. Se trouve dans les bois et les prés des montagnes, à Salève près de Collonge et autour des Pitons; aux Voirons, dans le Jura. — M. perennis ^ sylvatica DC. FI. Fr. — Mai— juin. , , 06s. Les tiges et les feuilles sont couvertes de poils étales , les radicales et celles des rosettes stériles sont spatulées, oblon- gues, le calice est ouvert, divisé, profondément, irrégulier, couvert sur le tube de poils étalés et crochus, il se détache à la fin de la maturité, emportant avec lui les semences; la corolle est grande et d'un beau bleu clair. ff Espèces annuelles. 7. M. intermedia flCKoch. Commun dans les champs, les prés, et au bord des chemins. — M. arvensis Roth. Reut. Cat, — Mai — juin. , Obs. Le calice est fermé sur les fruits; le pédoncule s allonge beaucoup après la floraison, la corolle est rose avant l'épa- nouissement et ensuite bleue. • 154 8. M. hispida Schlecht. Se trouve dans les champs maigres et sa- blonneux près de Peney, d'Aïre, Genthod, Nyon, etc. — M. annua /? coltina DC. FI. Fr. M. collina Rchb, Gaud. Reut. Cat. — Avî'il — mai. Obs. Le calice est ouvert après la floraison ; le pédoncule est plus court que le calice et ne s'allonge pas; les corolles sont très- petites et d'un bleu vif à limbe concave , dépassant à peine le calice. 9. M. versicolor Pers. Se trouve dans les champs à terrain léger et sablonneux, près de Peney: au bord du Rhône sous Aïre, à Compesières ; au-dessus du bois de la Bâtie, M""^ Rapin et Ramu ; mélangé avec le précédent. — T)^ Avril en Juin. Obs. Lie calice est fermé après la floraison ; le pédoncule est plus court que le calice et ne s'allonge pas; la corolle est très- petite, d'abord jaune, ensuite bleue , à limbe plane, à tube devenant à sa fin une fois plus long que le calice. Tribu V. CYNOGLOSSÉES. ECHINOSP^RMUM Swartz. Lehm. 1. E. Lappula Lehm. Dans les lieux pierreux et les champs sablon- neux, au pied de Salève, près du Pas-de-l'Echelle, au pont d'Etrambières, près d'Annemasse. etc. — Myosotis Lappulah. — Eté, M' CYNOGLOSSUM L. 1. C officinale L. Dans les lieux pierreux et les décombres, au pied de Salève, dans les bois au bord du Rhône, près d'Aïre; au bord du lac, à Genthod, Bellerive, etc. — Mai — juin. 2. C. montanum L. Se trouve dans les bois au pied des grands ro- chers, au Salève, au-dessus d'Archamp, dans un couloir à sa- pins au-dessus de Pommier. — Juin^uillet. Obs, Le C\ Pictum, que j'ai recueilli autrefois près de Crans, n'a plus été retrouvé. Famille des SOLANEES. + I. Fruit indéhiscent, succulent (baie). LYCIUM L. 1. L. Barbarum L. Se trouve dans les haies, aux Petits-Philo- sophes, probablement cultivé. — L. Europœum Reut. Cat. non L. — Tout VEté. S0I.AI7UM L. 1. S. miniatum Berhn. Se trouve au bord dt\ chemin qui conduit aux bains d'Arve depuis Plainpalais, ça et là parmi les dé- combres, sur les Tranchées, etc. — Août — septembre. 2. S. nigram L. Commun dans les lieux cultivés et parmi les dé- combres. — De Juillet en Septembre. 155 3, S. Dulcamara L. Se trouve dans les haies et les buissons, au bord des eaux, et souvent sur les vieux saules. — Juin — juill. ATROFA L. 1. A. Belladonna L. Se trouve dans les bois humides, ombragés, au pied du Petit-Salève, près la cascade des moulins, et près du couvent de Pommier; aux Voirons; dans le Jura au-dessus de Gingins et de la Rippe, et dans la vallée du Reposoir. — De Juin en Août. FHYSALIS L. 1. P. Alkekengi L. Se trouve çà et là dans les lieux ombragés, au chemin des Grands-Philosophes, au bord de l'Arve près de Pinchat; en quantité à Vandœvres. près de la baraque du tir; près de Bonneville. — Eté. t II. Fruit sec, déhiscent Ccapsule). DATURA !.. 1. D. Stramonium L. Se trouve çà et là dans les lieux cultivés et parmi les décombres; assez rare» — Juin — juillet. Obs. On trouve au bord du lac, près de Genthod, le D. Tatula L, probablement échappé des jardins; sa fleur est violette, ainsi que les tiges. KYOSCYAMUS L. 1. H. niger L. Se trouve au bord des chemins, parmi les décom- bres, dans les cimetières, assez rare, à Thoiry, etc., plus com- mune depuis quelques années autour de la ville, — Eté. Famille des OROBANCHACEES •)• FHELIF.SA Tourn. 1. Ph. ramosa C. A. Mey. Se trouve assez rarement, mais parfois très-abondamment dans les champs de chanvre, sur lequel^elle est parasite. — Orohanche ramosa L. Reut. Cat. — Août — septembre. 2. Ph. cœrulea C. A. Mey. Se trouve dans les lieux incultes, sur le bord des chemins, parasite sur VAchillea MlUefolium; très- rare; elle a été trouvée aux Voirons le long de la route vers le chalet Baumann, en Juin 18^, par M'^' Muret et Mercier. — • Orohanche cœrulea Vill. — Juin — juillet. 3. Ph. arenaria Schultz. Se trouve sur une colline sablonneuse près de Sézegniens où elle a été découverte par M. le curé Cha- vin; parasite sur VArtemisia campestris. — Juin. ^) Voir, pour les espèces de cette famille, les excellentes descriptions de Godet FI. du Jura, Gren. et God. FI. de France, Koch Syn. FI. Germ. et Helv. 156 OROBANCHE !.. Etamines insérées au-dessous du tiers inférieur de la gorge, ou vers la base de la corolle qui est campanulée souvent ventrue en avant à la base. 1. 0. cruenta Bertol. Koch. Commune dans les prés secs et les bois de la plaine; parasite sur le Ge7iista tinctoria et les Lo~ tus. — 0. vulgaris Gaud. FI. Helv. Reut. Cat, — Juin—juilL ,'? citrîna Reut. in DC. Plante toute entière du jaune citron, ça et là avec le type. 2. 0. Galii Duby. Ça et là dans les prés, au bord des chemins et des bois, parasite sur les Galium; il s'élève jusque sur les pâ- turages élevés du Jura. — 0. cariophyîlœa Gaud» 0. galii- molluginis Vauch. Reut. Cat. 0, vulgaris DC. non Gaud. — Mai — juin, et sur les montagnes en Juillet. 3. 0. Epithymum DC. Dans les lieux incultes et les pâturages ro- cailleux, dans la plaine sur les coteaux du Rhône, à Peney au-dessus du moulin, où elle était très-abondante, mais la lo- calité a été en partie détruite par des défrichements; dans le Jura près du Reculet, au vallon d'Ardran et au Creux-de-Pran- ciaux, à la Dole, etc. ; parasite sur le serpolet. — Juin — août* 4. 0. Teucrii Schultz. Reut. in DC. Prod. Lieux rocailleux et arides, parmi les buissons, dans la plaine à Peney sur les co- teaux du Rhône, au bois de la Bâtie; au pied du Salève au- dessus de Veyrier, etc. ; au pied du Jura à Thoiry, Trêlex, etc. — 0. atro-ruhens Schultz. — Juillet. 5. 0. ScabiOSaB Koch. Reut. in dec. Se trouve dans les pâturages rocailleux alpins du haut Jura, rare; au Reculet, à la Dôle, Rapin, à la Faucille et au crêt de Noirmout près des Rousses, Michalet; auBrizon au-dessus du Solaison, au Salève dans les éboulements en montant la Grande-Gorge; au Brizon, au-dessus de Solaison. — Juillet — septembre. 6. 0. rubens Wallr. Koch Syn. Se trouve dans les prés secs, pa- rasite sur la luzerne, rare. Je l'ai trouvée autrefois le long de l'Arve en allant au bois de la Bâtie; on la trouvait abondam- ment sur les fortifications, dans les fossés de la ville, sous le pont de fil de fer des Tranchées, où M. Vaucher l'avait décou- verte, mais ces localités n'existent plus ; il faudra la chercher dans des endroits analogues. — O.iHecZica^mis Duby Reut. Cat. 0. de la luzerne cultivée Vauch. — Mai — juin. 7. 0. Laserpitii-sileris Rapin. Reut. in DC. Se trouve dans les éboulements calcaires sur les pentes escarpées du Salève, au pied de la Grande-Gorge; au Colombier, à la Dôle, et au Vu- arne, Rapin. — Juillet — août. 8. 0. Cervariae Suard. Gr. et Godr. FI. de Fr. Sur les coteaux cal- caires et au pied des rochers, parasite sur ]e Peucedanum Cervaria, sur le Petit-Salève au-dessus de Monetier, sur les 157 coteaux au-dessus du Rhône, au-delà de Sous-Terre dans la campagne Matthieu ; au bois des Frères, M. Chavin. — 0. hra- chysepala Schultz» Reut. in DC. prod» 0. Bartlingii Griseb. — Juin — juillet. Obs. M. Rapin m'a fait remarquer sur plusieurs échantillons de cette espèce, un long sépale linéaire, placé entre la corolle et la tige, à toutes les fleurs d'un même épi. 9, 0. loricata Rchb. Sur les collines sèches, parasite sur VArte- misia campestris, très-rare ; entre Rumilly et Frangy sur la pente par laquelle on descend à ce village, dans un pré sur la route de Divonne a une demi- lieue de Coppet, Vaucher, Gaud. FI. Helv. — 0. de VArtemise Vauch. — Juin. 10. 0. minor Sutton. Dans les champs de trèfle, çà et là quelque- fois en immense quantité. — 0. apiculata Wallr. 0. du trèfle des prés Vauch. - Juillet— septembre. I.ATHB.SA L. 1. L. Sçiuamaria L. Se trouve dans les lieux ombragés, au pied des noyers et des noisetiers; à Bossey, "h Crevin, au pied du Cologny, etc. — Avril, Famille des VERBASCEES. VERBASCUM L. Sect. I. THAPSUS. Anthères des plus longues étamines décurrentes d'un côté, feuilles décurrentes ou sénaidécurrentes- 1. V. Thapsus L. Çà et là dans les lieux pierreux et incultes, dans les forêts abattues ; au bord du lac; à Salève, dans le Jura, etc. — V. Schraderi Meyer, Koch Syn. éd. 1. Reut. Cat. — Juillet août^ Obs. Corolle de grandeur moyenne, anthères des deux étamines in- férieures obliquement décurrentes, quatre fois plus courtes que leur filament; stigmate capité ; épi simple, compacte, feuilles décurrentes de l'une à l'autre, les radicales ovales pétiolées, indûment épais, cendré-jaunâtre. 2. V. canescens Jord. BoreauFl. du Centre éd. 3. J'ai trouvé cette espèce dans les lieux graveleux entre Roellebot et la Belotte. — Juillet — août. Obs. Diffère du V. Thapsus par l'indument cendré blanchâtre et non jaunâtre; les feuilles sont plus allongées, les radicales lancéolées atténuées en un pétiole ailé ; les fleurs forment un épi plus long et moins compacte, les deux plus longues étamines sont presque glabres à anthères brièvement dé- currentes. 3. V. pseudo-thapsiforme Rapin Bullet. Soc. Hall. p. 6. Se trouve dans les lieux pierreux et graveleux, au bord du lac à Promen- thoux, à la pêcherie d'Allaman où il est abondant, Rapin; à 158 Thoiiy au pied du Jura, Rapin. — V. Tuontanum var. &. Ra- pin Guide p. 245. — Juillet — août. Obs. Diffère du V. montanvm par les feuilles moins épaisses, plus larges et plus longuement décurrentes , plus manifestement créneléessurles bords, à nervures moins saillantes, les corolles grandes et peu concaves, les plus longues étamines à filets glabres ont les anthères brièvement décurrentes. 4. V. montanum Schrad. Dans les mêmes lieux que le précédent, rare; au bord du lac, près de Nyon, Gaudin, Monnard. 11 est commun près des bains de Lavey et dans tout le Valais. — V. crassifolium Gaud. — Juillet — août. Obs. Très-voisin du V. Thapsus; il en diffère par les étamines toutes barbues, à anthères réniformes, les feuilles décurrentes seulement jusqu'à la moitié des entre-nœuds, les radicales et les inférieures assez longuement pétiolées. L'indument est épais, jaunâtre. 5. V. thapsiforme Schrad. Gaud. Gr. et Godr. FI. de Fr. Dans les lieux incultes, sur le bord des chemins, parmi les décombres; commun. — V. Thapsus Koch Syn. Reut. Cat. Suppl. — Juill. — septembre. Obs. Lia. corolle est grande , plane, les deux plus longues éta- mines sont glabres à anthères longuement décurrentes d'un côté, le stigmate est décurrent en forme de Y renversé ; les fleurs forment un épi très-allongé souvent rameux à la base ; les feuilles sont longuement décurrentes de l'une à l'autre. Sect. II. LYCHNITIS Etamines toutes égales; anthères réniformes. Feuilles non décurrentes. 6. V. floccosum Koch Syn. Reut. Cat. Suppl. Commun dans les lieux incultes et pierreux, les décombres, surtout aux alentours de la ville, sur les Tranchées, etc. — V. pulverulenturii Gaud» FI. Helv. Reut. Cat. Rapin Guide p. 246. — Juillet — sept. Obs. Se reconnaît facilement à l'indument blanc floconneux et se détachant facilement, dont tout la plante est couverte, la tige et les rameaux sont arrondis, non anguleux. 7. V. Lychnitis L. Dans les mêmes lieux que le précédent. — Juillet — août. Var. § flore-alho. Çà et la avec le type; 11 était assez abon- dant près de la poterne de St.-Léger en 1860. — Idem. Obs. L'indument est fin, non floconneux, plus blanc sous la face inférieure des feuilles, la tige est anguleuse. 8. V. nigrum L. çà et là au bord des chemins et des bois, dans les pâturages, surtout dans les montagnes; dans le Jura à Gex, St.-Cergues; à Salève, dans le vallon de Monetier, dans la vallée du Reposoir, etc. — Juillet — août. 159 Sect. III. BLATTARÎA. Etamines inégales, anthères plus longues obliquement dccur- rentes. Feuilles non décurrentes. 9. V. Blattaria L. Se trouve ça et là au bord des chemins, le long des haies, dans la plaine. — Juillet — septembre. B. Hjjbrides. Capsules avortées. Epi à la fin très-allongé. 10/ V. thapsiformi-floccosum Koch Syn. éd. 2. p. 59. Se trouve ça et là le long des chemins, parmi les décombres; sur les Tran- chées où il était assez abondant en 186(.t-, à Thoiry. — V. no- thum Koch Syn. — Juillet — septembre. Obs. Fleurs intermédiaires pour la grandeur entre celles des V. Thapsiforme et Pulverulentum; filamens inégaux à laine pâle, les anthères des deux plus longues etamines décurrentes, feuilles brièvement décurrentes, les supérieures ovales, lon- guement acuminées, indûment cendré-blanchâtre, plus épais sous la face inférieure des feuilles. 11.' V. lyclinitidi-floccosum Koch Syn. A été trouvé près de Peney par M. Rapin en 1860. — Juillet—septembre, Obs. Plante hybride entre les V. Lychnitis et floccosum; elle a les fleurs du premier et les feuilles du second; celles-ci sont ver- tes, finement pubescentes au-dessus, plus densément coton- neuses, en dessous les inférieures oblongues, elliptiques, atté- nuées en pétiole, les autres sessiles, les supérieures acuminées; la tige et les rameaux obtusement anguleux; les fleurs sont de grandeur moyenne entre celles des deux parents, les calices et les pédicelles sont couverts d'un duvet fin et pulvérulent, se détachant à la fin sur les rameaux et sur la pointe des sé- pales ; la laine des filaments est blanche. 12.* V. nigro-floccosum Koch Syn. éd. 2. p. 59. Cette hybride rare, a été trouvée" près de Nyon par Gandin ; aux tuileries de Grandson près Yverdon par M. Rapin. — V. Schottianum. Schrad. V. mixtum Ram. Gaud. Rapin. Guide p. 246. — Juillet — août. Obs. Fleurs petites en glomerules écartés, disposés en longues grappes formant une grande panicule, pédicelles et calices cotonneux mais non floconneux, les filaments sont égaux à laine d'un violet plus ou moins pâle ou blanchâtre, les an- thères sont toutes réniformes ; les feuilles crénelées ont Tin- dument cotonneux, plus épais à la face inférieure, laissant voir répiderme rougeâtre lorsqu'on l'enlève, les radicales grandes, oblongues, longuement pétiolées, les caulinaires sessiles ovales en cœur, acuminées. 13.* V. lychnitidi-blattaria Koch Syn. Gren. et Godr. Se trouve çh et là au bord des chemins et dans les lieux incultes; je l'ai trouvé près du Reposoir sur la route de Suisse ; entre Jussy et Puplinge; à Thoiry; au bois Bougy près Nyon Gaud. M. Sar- gint. — y. blattarioides var. §. Gaud. FI. Helv. Reut. Cat. Suppl. Rapin. Guide p. 247. non Lam. — Juillet — sept. 160 Ohs. Les fleurs disposées deux à trois dans Taisselle d'une petite bractée, forment des grappes lâches et à la fin très-allongées, les pédicelles sont inégaux plus longs que le calice, couverts, ainsi que ce dernier, de poils courts non glanduleux, la co- rolle est grande, avec une teinte de brun en dehors, les éta- mines à filaments égaux à laine violette ont les anthères toutes réniformes; la tige et les feuilles sont finement pubescentes. 14/ V. thapsiformi-blattaria Gr. et Godr. FI. de France. 2. p. 535. M. Rapin a trouvé cette plante à Versoix en septembre 1860. — y. Uattarioïdes var. /;?. Gaud. FI. Helv. V.pilosum Doll. — Juillet — septembre. Ohs. Les fleurs sont grandes solitaires ou rarement deux à l'aîssèle d'une bractée égalant le pédicelle, la corolle plane, teinte de brun à l'extérieur, les étamines inégales ont la laine des fila- mens en partie violette, les anthères des deux plus longues entierrement décurrentes d'un côté, le stigmate est petit dé- current. Les feuilles sont vertes finement pubescentes sur les deux faces, par un duvet simple ou étoile, les radicales ob- longues lancéolées, les caulinaires sessiles brièvement décur- rentes sur la tige en deux ailes cunéiformes. Famille des SCROPHULARÏACEES. SCROPHULABIA !.. 1. S. Vernalis L. A été trouvée dans un pré au bord de l'Arve près de Conches, par M. le docteur Pélissier; peut-être y avait- elle été semée? — Mai — juin. 2. S. nodosa L. Commune dans les lieux ombragés le long des haies. — Juin — juillet. 3. S. Ellrarhti Stev. Koch éd. 2. Au bord des ruisseaux près de Thoîry, le long de la route au-dessous du château; au bord de l'étang, près de la fontaine avant d'arriver à Satigny; le long des haies humides derrière Coppet, etc. — S. aquatica Koch Syn. Reut. Cat. Suppl. — Juin — septembre. Ohs. Elle se distingue par ses feuilles molles, d'un vert gai, ova- les oblongues ou ovées, dentées, à peine en cœur à la base ; par ses corolles d'un pourpre brun sur le dos et verdâtres au tube et à la lèvre inférieure ; l'appendice de la lèvre supé- rieure est bilobé à lobes divergents. 4. S. Balbisii Hornem. Koch Syn. Le long des ruisseaux près d'E- trambières, au moulin d'Aiguebelle, au pied du Petit-Salève ; à Jussy, le long du chemin qui monte à St.-Cergues des Voi- rons en venant de Moniaz, après avoir passé la petite rivière, etc. — S. aquatica Reut. Cat. ex parte. Gr. et God. FI. de Fr. — Juin — juillet. Ohs. Se distingue de la précédente, avec laquelle on la confond ordinairement, par ses tiges plus hautes, moins rameuses, à 161 feuilles d'un verl-foncé, oblongues, en cœur à la base, obtu- sément crénelées, et souvent, au moins les inférieures, mu- nies de deux petites oreillettes au sommet du pétiole. Ses fleurs sont plus grandes, d'un pourpre-noir; l'appendice de la lèvre supérieure est réniforme, entier ou obscurément émarginé. Toute la plante a une odeur plus forte que celle de Vaquatica. 5. S. canina L. Lieux secs et terrains graveleux, au bas du bois de la Bâtie, à Genthod au bord du lac; au pied du Jura à Thoiry, Gex, etc. — Juin— juillet, 6. S. Juratensis Schleich. Se trouve dans les rocailles calcaires, et parmi les pierres mouvantes, près du Reculet, au Colombier, à la Faucille, au-dessous de la Dole, etc. — 5. canina var. nana Gaud. Reut. Cat. S. Hoppii Koch Syn. Reut. Cat. Suppl. Godet. FI. du Jura. — Juin — août, Obs. On la distingue de la S. canina par la tige très-courte tou- jours simple, ses feuilles bien plus divisées et par ses fleurs plus grandes d'un pourpre noir dont la lèvre supérieure est de moitié plus longue que le tube; ses capsules sont aussi plus grosses ; les pédicelles sont couverts de glandes stipitées. ANTIRBHINUM Toumef. 1. A. orontium L. Se trouve communément dans les lieux culti- vés et les champs, après la moisson. — Juillet — septembre. 2. Â. majas L. Se trouve sur les vieux murs, sur les terrasses près de la Treille, d'où il paraît être descendu des jardins, où on le cultive pour l'agrément. — Juin — septembre. ANARBHINUU Desf. 1, A. bellidifolium. Se trouve dans les champs arides e^sablon- neux-, entre Peney et le bois de Bay, où il devient très-rare; il a aussi été indiqué à Satigny et à Thoiry où je ne l'ai point vu. — Antirrhinum bellidifolium. Lin. Gaud. — Juillet — septembre. IiINARIA Tournef. 1, L. Cymbalaria Mill, Se trouve sur les vieux murs à Mornex, çà et là dans la ville, sur la Treille, etc. on la cultive fré- quemment sur les fenêtres d'où elle se sera propagée, on la trouve aussi à Bonneville. — Antirrhinum Cymbalaria L. — Tout VEté. 2» L. spnria MiU. Commune dans les lieux cultivés, dans les champs après la moisson. — Antirrhinum spurium. — Juillet — septembre. 3. L. Elatine Mill. Se trouve dans les mêmes localités, commune. — Antirrhinum Elatine L. — Juillet — septembre. 4. L. VUlgaris Mill. Commune dans les lieux pierreux, au bord des chemins et des champs. — Antirrh. Linaria L. Gaud. — Eté. 11 162 5. L. alpina Mill. Jord. Se trouve parmi les graviers des Alpes et le long des torrents, aux Monts Vergy et Méri ; elle descend fréquemment le long de l'Arve dans les sables à Gaillard, sous le bois de la Bâtie, etc. — Antirrh. alpinum L. Gaud. — Juillet — août dans les Alpes ; en Mai dans la plaine. 6. L. petraea Jord. Fragm. p. 130. Parmi les pierres mouvantes, les éboulements calcaires du haut Jura, près du Reculet, au vallon d'Ardran, et au creux de Pranciaux, à la Faucille. — L. alpina var. /^ caule erecto DC. FI. Fr. — Juin — sept. Obs. Se distingue de la précédente par les tiges ascendentes dres- sées plus longues, les grappes fructifères s'allongeant et de- venant irrégulières et plus lâches, les feuilles sont plus étroi- tes et plus longues, moins glauques, en verticilles plus écar- tés, les lobes de la corolle plus étroits et plus allongés, l'épe- ron presque droit, plus long et plus mince, les graines plus petites et étroitement bordées; et selon M. Jordan par les bosses du palais non veinées séparées par un sillon plus étroit. La vraie L. alpina a les tiges très-nombreuses , cou- chées et plus courtes, les feuilles très-glauques, plus larges, rapprochées, souvent unilatérales ; les grappes fructifères plus serrées et plus courtes. Ces deux plantes cultivées l'une à côté de l'autre se conservent parfaitement distinctes par le port. 7. L. minor Desf. Se trouve dans les champs et les lieux grave- leux. — Antirrh. minus L. Gaud. — Juin — septembre, DIOITALIS I.. 1. D. lutea L. Dans les montagnes, parmi les buissons, à Salève au Pas-de-l'Echelle, au-dessus d'Archamp, dans la région in- férieure du Jura, à Thoiry, etc. — D. parviflora Lam. Reut. Cat. — Juin — juillet. 2. D. grandiflora L. Se trouve dans les mêmes localités, à Salève, aux Voirons; Jura, le Reculet, la Dole, etc., et dans la plaine, dans un petit bois à Montfleury, près de Meyrin. — D. amhi- gua L. — Juillet — août. 3.* D. média Roth Koch. Je l'ai recueillie au Rrezon, au-dessus du village près du torrent du moulin à scie, où elle est fort rare. Gandin l'a indiquée aux côtes deSt.-Cergues, dans le Jura, d'après Ducros; M. Godet l'a trouvée au Creux du Vau et à la montagne de Boudry. — Juillet — août, Obs. Cette plante rare est une hybride des D. grandiflora et lutea en société desquelles elle se trouve , elle en est exactement intermédiaire par ses caractères, sa tige haute de 3 ou 4 pieds est glabre, ainsi que les feuilles qui sont légèrement ciliées sur les bords, ainsi que les bractées et les sépales, ses fleurs forment une grappe très-longue, unilatérale, la corolle est de moitié plus petite que dans la D. grandiflora, mais de même forme, pubescente extérieurement, barbue intérieurement renflée et moins tubuleuse que dans la D. lutea, la cap- 163 suie est légèrement Hspide et marquée de quatre sillons, les graines me paraissent stériles. GRATIOI.A I.. 1. G. officinalis L. Se trouve dans les marais à Sionnet, Choulez, Roellebot; et en général dans tous les prés marécageux, au pied des Voirons. — Juillet — août. EBINUS I.. 1. £. alpinas L, Se trouve communément parmi les rochers et les pierrailles calcaires, à Salève, au Pas-de-l'Echelle, dans le Jura, à la Dole, à la Faucille, au Reculet, jusqu'au Fort-de-l'Ecluse. — Mai — juillet. I.iniOS£Z.I.A I.. 1. L. aquatica L. Cette petite plante se trouve abondamment en- tre Genthod et Versoix, au bord du lac, sur la vase après que les eaux se sont retirées. — Septembre— octobre. VEBONIGA L. Sect. I. PSEUDO-LYSIMACHIUM. Fleurs en grappe terminale, tube de la corolle cylindrique plus long que large. 1. V. spicata L. Dans les lieux arides, au bois de la Bâtie, à Genthod au bord du lac. — Juillet — septembre. Sect. II. CHAMŒDRYS Koch. Grappes axillaires. Racines vivaces. 2. V. Teucrinm L. Se trouve dans les lieux herbeux; au pied du Salève et du Jura-, au bois de la Bâtie, au sommet des coteaux au-dessus du Rhône; le long de la route de Suisse près du Reposoir. — Juin— juillet. 3. V. Chamaedrys L. Très-commune le long des haies et dans les bois de la plaine, partout. — Mai — juin. 4. V. urticaefolia L. Dans les lieux ombragés, dans les bois des montagnes, Salève, Voirons, Jura; et dans la plaine au bois de la Bâtie, des Frères, dans le Nant-de-Lagnon, etc. — Mai— juin. 5. V. montana L. Se trouve dans les lieux frais et ombragés, les bois de sapin; aux Voirons; à Salève, près des Pitons, et au- dessus de Pommier; dans le Jura au-dessous de la Dole, etc. Je l'ai trouvée à la Queue-d'Arve, près de la campagne Viguet en petite quantité. — Avril— mai. 6. V. scatellata L. Dans les marais et les lieux inondés; dans les fossés desséchés au bord de la route entre Pinchat et Veyrier; au pied des Voirons ; près de Divonne, au bois Bougis près de Nyon. — Juin — juillet. 7. V. AnagalliS L. Très-commune dans les ruisseaux et les en- droits fangeux, partout. On trouve au bord du lac une variété remarquable par sa petitesse. — Juin — juillet. 8. V. Beccabunga L. Très-commune dans les ruisseaux fangeux, 11* 164 partout, dans la plaine, et sur les montagnes, près des sources. Juin — juillet, 9. V. ofBcinaliS L. Se trouve communément dans les bols et parmi les bruyères, dans la plaine, et dans la région inférieure des montagnes. — Juin — juillet. 10. V. aphylla L. Cette petite espèce se trouve dans les pâturages rocailleux du Jura, au Reculet et à la Dole, au Brizon , au Vergy, souvent cachée dans le gazon. — Juillet — août. Sect. III. VERONICASTRUM Koch. Grappes terminales. 11. V. fruticnlosa L. Se trouve dans les rocailles, au Salève, aux Pitons; dans Jura, au Reculet, à la Dôle, à la Faucille; au Bri- zon. — Juin — juillet, 12. V. saxatilis L. Se trouve parmi les rochers au Brizon, aux monts Vergy et Méri, au sommet du Crêt du Miroir, au-dessus du Fort-de-l'Ecluse, M. Métert. — Juin —juillet. Obs. Ces deux espèces que quelques auteurs réunissent, sont fort distinctes et très-constantes par voie de semis ; la première a les tiges plus dressées, les pédiceUes, les calices et les cap- sules couvertes de poils glanduleux, les corolles roses ; la se- conde a les tiges diffuses tortueuses, les calices, les pédicel- les et les capsules à poil articulés , non glanduleux, les co- rolles d'un beau bleu. 13. V. bellidioides L. Se trouve dans les pâturages secs et rapides du sommet du M. Méri. — Juillet — août, 14. V. alpina L. Se trouve dans les rocailles humides où la neige séjourne long-temps, au pied da Vergy, au mont Méri, et sur les sommités du Jura, au Reculet, au Colombier, à la Dôle, etc. — Juillet — août. 15. V. serpyllifoiia L. Commune dans les prés humides et le long des haies , dans la plaine et dans les montagnes. — 3Iai — juillet. 16. V. nùmmularioides Lee. et Lam. Boreau FI. du Centre éd. 3. Lieux humides, bords des sources, sur les sommités du Jura, au Reculet, à la Dôle, dans les Alpes, au mont Vergi et Méri, — Juin — juillet. Obs. Me paraît bien distincte de la V. serpyllifoiia de la plaine, par ses tiges plus basses étalées radicantes ; ses feuilles plus ar- rondies; ses grappes de fleurs plus courtes, velues, glandu- leuses, ses corolles d'un bleu foncé. 17. V. arvensis L. Commune au bord des prés et des champs, dans les lieux cultivés. — Avril — mai. 18. V. acinifolia L. Se trouve dans les champs à terrain légers et graveleux, quelquefois en très grande quantité à Peney, Mey- rin, Compesières, derrière lePlan-les-Ouates, près de Nyon, etc. — Avril — mai. 165 19. V. verna L. Se trouve sur les coteaux incultes à Peney, au bord du Rhône prbs du pont, où elle a été découverte par M. Muret en 1842 ; nous l'avons retrouvée assez abondamment en 1845. — Avril — mai. Obs. On la trouve souvent mélangée avec une petite forme très- grêle de la y. arvensis , avec laquelle il est facile de la con- fondre. On la reconnaîtra à ses feuilles plus oblongues, les inférieures incisées, à ses sépales couverts ainsi que la cap- sule de poils glanduleux; celle-ci est moins profondément écliancrée, son style est plus court. Sect. IV. OMPHALOSPORA. Graines en forme de coquille profondément concave sur l'une des faces, et convexe sur l'autre. 20. V. triphyllos L. Se trouve dans les champs sablonneux, à Champel; au bord de l'Arve en allant au bois de la Bâtie, par le pont de bois; au bord du Ehône, sous Aïre, près de Chancy; dans les moissons deMonetier, etc. — Mars— avril, 21. V. praecox L. Se trouve dans les champs graveleux et sablon- neux aux environs de Nyon, dans le champ de démentis, près du bois Bougy, à Genolier; près du Plan-les-Ouates, M. Ra- pin, etc. — Avril — mai. 22. V. Buxbanmii Ten. Se trouve dans les lieux cultivés des ter- rains légers; à Plainpalais; le long de l'Arve sous Fossard, Veyrier, Gaillard ; au bord du Rhône, près du moulin du bois des Frères, etc. — V. filiformis DC. FI. Fr. Reut. Cat. iion Smith. V. hospita W. K. V. Persica Poir. Gr. et Godr. FI. de Fr. — Avril — juin. 23. V. didyma Ten. Gren. et Godr. FI. de Fr. Très- commune dans les champs, les lieux cultivés et au pied des murs. — V.polita Pries Koch Syn. ed 2. V. agrestis DC. ex parte Reut. Cat. — Mars — m,ai et en Automne. Obs. Feuilles ovales d'un vert foncé, un peu luisantes à bords lé- gèrement roulés en dessous; corolles d'un bleu clair veiné de plus foncé, lobes de la capsule enflés subglobuleux. ,'? îaxa Reut. mss. Lieux cultivés, au pied des murs, etc., rare; je l'ai trouvée à Cologny. — V. opaca Reut. Cat. Suppl. non Pries, se distingue de la forme ordinaire par ses tiges ascen- dantes, ses feuilles plus écartées, les inférieures opposées ar- rondies, ses fleurs plus longuement pédonculées. 24. V. agrestis L. Koch Gr. et Godr. Çà et la dans les lieux culti- vés, assez rare dans les champs sablonneux, au bord du Rhône, au-dessous d'Aïre; elle est commune dans les vignes près de "Valeyres, Canton de Vaud.^ — V. agrestis II. pulchella Gaud. y. pulchella Bast Reut. Cat. Suppl. — Printemps et Automne, Obs. Elle se distingue de la précédente par ses feuilles plus ovales d'un vert clair jaunâtre ou brunâtre, ses corolles blanches 166 finement rayées de bleu avec le lobe supérieur bleu ou carné; capsule parsemée de poils glanduleux, à lobes enflés , com- primés vers la suture. 25. V. hederaefolia L, Très-commune dans les champs, les lieux cultivés et les jardins. Je l'ai aussi observée sur les hautes montagnes près des chalets. — Presque toute Vannée. Famille des RHINANTHACÉES. Tribu L PÉDICULARINÉES. TOZZIA I.. 1. T. alpina L. Se trouve parmi les rocailles ombragées et humi- des, dans les bois de sapins; dans le Jura derrière la Dole au- dessus de la Trêlasse, la Faucille; et bois de Sommier, du côté de Méri, M. Dumont, etc. ■ — Juin — juillet. MEIiAraPYRUni I.. 1. M. arvense L. Se trouve çà et là dans les champs parmi les moissons. — Jimi — juillet. 2. M. cristatum L. Commun dans tous les bois de la plaine. — Juin — juillet. 3. M. pratense li. Très-commun dans les bois de la plaine et au pied des montagnes. — Juin — juillet. 4. M. sylvatïcum L. Se trouve communément dans les bois de sapin du Jura, au Salève, au Brizon; et dans la plaine au bois de Coinsins près de Nyon. — ■ Juillet— août. FEDICUI.ABIS L. 1. P Verticillata L. Se trouve dans les pâturages humides du Brizon, du Môle, du Vergy et du Méry. — Juin — août. 2. P. palustris L. Se trouve communément dans les/'marais à Troenex, Artaz, Divonne; au pied des Voirons, etc. — Juin — juillet. 3. P. Barrelieri Rchb. Koch. Se trouve dans les pâturages du mont Vergi, du côté du Reposoir. — P. ascendens Gaud. Reut. Cat. — ■ Juillet — août. 4. P. tuberosa L. Cette espèce alpine a été découverte dans les pâturages du Salève près de la Croisette par M" Rapin et Chavin en 1860. — Juillet. 6. P. foliosa L. Se trouve dans les pâturages de la Vallée du Reposoir. Elle est assez abondante dans le vallon d'Adran sur les pentes herbeuses à gauche. — Juin— juillet. BHINANTHUS Z.. 1. R. minor Ehrh. Très-commun dans les prés un peu humides, partout, dans la plaine et sur les montagnes, — Juin — juillet. 167 2. R. major Ehrh. Koch Syn. Très-commun dans les prés secs, de la plaine, et au pied des montagnes. — R, Crista-Galli L. var. a pilosa Gaud. Reut. Cal. R. hirsutus DC. ■ — Jvin — juill. 3. R. alectorolophus Poil. Koch Syn. Se trouve dans les champs parmi les moissons, dans le vallon de Monetier, sur le Saiève; près deBossey et deCrevin, etc. — R. hirsutus Lam.' — Juin. Oba, Plante plus grande que la précédente, rameuse ; calice velu ; aile de la graine un peu épaisse et de moitié plus étroite que celle-ci. 4. R. angustifolius Gmel. Se trouve dans les pâturages du sommet du Salève, autour du grand Piton. — Juillet — août. BABTSIA L. 1. B. alpina L. Pâturages de la région alpine, dans le haut Jura, Reculet, la Faucille, la Dole ; dans les Alpes, au Brizon, aux Vergy, Méri. — Juin — juillet. ODONTITES Bchb. 1. 0. rnbra Gr. et Godr. FI. de Fr. Se trouve dans les champs et les pâturages, dans les moissons du vallon de Monetier, sur Salève, à Genthod, sous les peupliers; a Coppet, etc. — Eu- phrasia verna Bellard. — E. Odontites Koch Reut. Cat. Suppl. Odontites verna Rchb. — Juin — juillet Obs. Elle se distingue de la suivante par ses feuilles un peu élar- gies et non rétréciées à la base; par ses grappes plus courtes à bractées plus longues que les fleurs , les tiges et les ra- meaux dressés, et par l'époque de sa floraison qui a lieu bien avant la moisson; tandis que la suivante ne commence à fleurir que long-temps après et se prolonge jusqu'à la fin de l'automne. 2. 0. serotina Lam. Dans les lieux herbeux et ombragés, le long des chemins. — Euphrasia Odontites Gaud. Reut Cat. — Août — septembre. Obs. Plante très-rameuse à rameaux étalés, dressés-ascendants; bractées égales ou plus courtes que les fleurs. 3. 0- divergens Jord. Très-commune dans les champs argileux après la moisson. — Euphrasia Odontites "Reut. Cat. ex parte. — Août — septembre. Obs, Diffère de la précédente par les rameaux plus allongés et divergens , les feuilles à dents moins nombreuses, plus di- stantes et selon M. Jordan par le sommet des lobes du calice courbés vers l'intérieur et appliqués sur le fruit tandis qu'ils sont réfléchis en dehors dans la serotina. 4. 0. lutea Rchb. Se trouve abondamment dans les pelouses sèches, au pied du Jura, au-dessus de Thoiry, en montant au Reculet, au-dessus des carrières; à Chaumont près de Frangy, M. Chavin; au bord d'un petit bois près dePeney. — Euphra- sia lutea Reut. Cat. — Août — septembre. 168 Var. (i hrachystemon. Je l'ai reçue de M. Chavin qui l'a trouvée à Chaumont près de Frangy. Se distingue par se» étamines ne dépassant par la corolle. EUPHBASIA I.. f Fleurs grandes. Corolle à tube saillant hors du calice. 1. E. officinalis L. Commune dans les prés et les pâturages. — Juillet — septembre. Obs. Plante pubescente, glanduleuse dans la partie supérieure sur les bractées et les calices ; fleurs grandes, tube de la co- rolle dépassant le calice, feuilles largement ovales, les infé- rieures, à dents obtuses, les supérieures et les florales à dents aiguës ou acuminées. 2. E. montana Jord. pag. 132. Dans les prés humides près d'AvuUy et à Compesières, aux marais de Bossey sousSalève, M. Chavin, au Brizon, M. Ducommun. — Mai — juin, Obs, Tige grêle, simple, ou peu rameuse, à rameaux dressés, mu- nie de poils courts rebroussés, feuilles très-écartées , larges, ovales, obtuses, obtusément crénelées, les supérieures den- tées, parsemées de poils glanduleux; fleurs grandes subpé- dicellées en épis interrompus à la base, calice à lobes lan- céolés-linéaires, acuminésj muni de poils glanduleux surtout sur les nervures, corolle blanche striée de violet à lèvre su- périeure souvent lilas, capsule ovale, légèrement émarginée, dépassée par les lobes calicinaux. 3. E. campestris Jord. pag. 131. Dans les pâturages et les bruyères, sur le bord des bois au pied de Salève, etc. — Septembre — octobre. Obs. Tiges grêles, rameuses, couvertes ainsi que les rameaux d'une pubescence fine et appliquée mêlée de poils glandu- leux sur les bractées et les calices, rameaux grêles, sub- fléxueux un peu arqués, feuilles petites, ovales, oblongues, rétrécies à la base, à dents aiguës les supérieures acuminées ; fleurs grandes, corolle à tube plus long que le calice, lèvre supérieure lilas ou blanche rayée de violet, ainsi que la lè- vre inférieure qui est grande et étalée, capsule un peu plus courte que le calice et plus longue que la feuille florale, c'est la plus tardive de nos espèces. tt Fleurs petites ou médiocres. Corolle à tube inclus dans le calice. 4. E. ericetOTUm Jord in litt. Dans les pâturages secs au bord des bois, etc., au pied du petit Salève, au Coin et aux Ave- nières au-dessus de Cruseilles, M. Chavin. — E. condensata Jord pag. 135. — Septembre— octobre. Obs. Tiges rameuses, grêles, noirâtres, ou rougeâtres couvertes d'une pubescence fine, appliquée et comme farineuse, non glanduleuse, rameaux fléxueux ascendents, feuilles ovales presque glabres, ainsi que les calices, les inférieures rétré- cies à la base, à dents aiguës , les supérieures plus larges et subimbriquées au sommet des rameaux, à dents acuminées, 169 capsule petite oblongue , plus courte ou égalant à peine le calice et plus courte que la feuille florale. 5. E. nitidnla Reut. mss. Dans les pâturages du Jura entre St.- Cergaes et la Dôle où elle est abondante. — Août — sept. Obs, J'ai trouvé cette espèce mélangée avec 1'^. officinalis de la- quelle elle est parfaitement distincte; tige rameuse d'un rouge brun finement couverte d'un duvet appliqué, non glan- duleux, rameaux dressés, étalés, subfléxueux, feuilles ovales un peu épaisses, d'un vert sombre, un peu luisante en des- sus et presque glabre, les inférieures à dents obtuses, celles des supérieures et des florales aiguës, parsemées ainsi que les calices de poils glanduleux, corolles petites à tube inclus dans le calice, capsule assez grande, ovale, oblongue rétuse et légèrement émarginée au sommet, ciliées sur les bords et de la longueur du calice. 6. E. hirtella Jord. Se trouve dans les pâturages rocailleux des Alpes, dans la région du Rhododendron; elle a été trouvée dans la Vallée du Reposoir près de Sommier par M. Ducom- mun, je l'ai observée dans les Alpes du Canton de Vaud. — Juillet — août. Obs. Plante toute couverte d'une pubescence étalée, grisâtre, mê- lée de poils gladuleux à la partie supérieure sur les feuilles florales et les calices , tiges simples ou peu rameuses, à ra- meaux dressés, feuilles largement .ovales, les inférieures écar- tées à dents obtuses, les supérieures contiguës et imbriquées à dents aiguës acuminées ; coroUes petites à tube inclus dans le calice, pubescentes extérieurement, lèvre supérieure à lo- bes très-étroitement réfléchis en dehors, l'inférieure plus pâle et plus blanche rayée de violet; capsules plus courtes que la feuille floral, dépassant peu ou point le calice. Plante raide atteignant jusqu'à un demi pied. 7. E. uliginosa Ducom. Reut. Bullet. Soc. Hall. p. 121. Celte es- pèce a été trouvée dans des lieux marécageux au pied du Sa- lève au-dessus du Coin, en 1855 par M. J. C. Ducommun. — Juillet — août. Obs. Tige rameuse, à rameaux dressés un peu fléxueux, couverte ainsi que ces derniers d'un duvet fin et cendré, feuilles ovales subrhomboidales plicées-nerveuses, munies de chaque côté de 5 ou 6 dents profondes aiguës mais non acuminées, hérissées de poils simples et glanduleux ; fleurs médiocres subsessiles à calice hérissé-glanduleux, à lobes linéaires subulés égalant le tube, corolle blanchâtre, jaunâtre à la gorge, lobes de la lèvre supérieure petits réfléchis, ceux de l'inférieure légère- ment émarginés ; capsule ovale plus courte que le calice et que la feuille florale. 8. E. CUprea Jord. p. 136. Pâturages secs et rocailleux, au pied du Jura, au-dessus de Thoiry et au pied du Salève. — Août — septembre. Obs, Tiges minces, rigides, noirâtres, rameuses, à rameaux ascen- dants, fléxueux, munies d'un indûment blanchâtre et comme 170 pulvérulent formé, de petits poils rebroussés et appliqué, feuilles lancéolées ou oblongues rétrécies à la base, souvent d'un vert brun ou cuivré, glabres luisantes munies de cbaque côté de quatre à six dents étalées aiguës, celles des supé- rieures et des florales longuement aristées, fleurs petites en grappes lâches, fléxueuses, corolles rosées ou lilas striées de violet à tube inclus dans le calice ; capsule oblongue , liné- aire presque glabre, tronquée au sommet plus courte que les lobes calicinaux et que la feuille florale. 9. E. Salisburgensis Funck. Koch Syn. Se trouve parmi les ro- cailles et les pâturages pierreux du Salève et du Jura, au Reculet, à la Faucille, à la Dole, etc. — E. alpina. DC. FI. Fr. Gaud. FI. helv. Reut. Cat. — Août — septembre. Ohs. Très-voisine de la précédente dont elle se distingue par un port plus trappu, les feuilles vert clair moins luisantes, plus larges, imbriquées dans le haut de la tige et des rameaux et cachant presque les fleurs, les dents des feuilles florales plus longues et plus divergentes. 10. E. minima Jacq. Assez commune dans les pâturages alpins de la région du Rhododendron, au Brizon près de la glacière, au mont Vergy et Méri-, dans le Jura en montant à la Dole, par le chemin de St.-Cergues, dans le vallon que domine le Vuarne où elle est abondante. — Août — septembre. Obs. Elle se reconnaît facilement à ses fleurs très-petites et peu ouvertes, jaunes, avec la lèvre supérieure lilas, ses feuilles inférieures à dents obtuses, celles des supérieures aiguës, la tige est simple ou rameuse ordinairement très-courte , mais atteignant quelquefois un demi-pied de haut. Famille des LABISES. Tribu I. MENTHOIDÉES. UENTHA I.. f SVICATJE. Glomérules rapprochées en épis cylindriques ou oblongs. 1. M. rotundlfoUa L. Se trouve dans les lieux humides, rare, au bord du Rhône sous Aïre, à Mornex, Pinchat, entre Sergy et Allemogne, au pied du Jura; le long de la route de Suisse près du Vangeron, etc. — Juillet— août. 2.* M. sylvestri-rotundifolia Wirtg. Menth. rhen. Elle a été trouvée à Chêne et à Compesières par Mr. le Curé Chavin. — Août — septembre. Obs. Elle paraît hybride des M. sylvestris et rotundifolia, elle à les feuilles et le port de la l^''^ avec Tinfloregcence de la seconde. 3. M. sylvestris L. Très-commune dans les endroits graveleux et humides, sur le bord des ruisseaux, partout, dans la plaine et dans les montagnes. — Juillet — septembre. 171 4. M. ca^ndicans Crantz. Graviers humides , bords des ruisseaux et des sources, dans la plaine et sur les montagnes, Salève, etc. — M. viridis canescens Gr. et Godr. FI. de Fr. — Juillet — septembre, 5. M. viridis. Se trouve au bord des fossés humides, sur la route de Suisse près du Reposoir, au Petit Sacconnex, à Collonge sous Salève, à Trelex, entre Sergy et Allemogne; au pied du Jura; aux environs de Perly, M. Chavin, etc. — Juillet — août. 6. M. nepetoides Lej. Godet FI. du Jura. Prairies humides, au bord des ruisseaux, rare; je l'ai trouvée entre Moniaz et St.- Cergues, au pied des Voirons, mêlée avec les M. sylvestris et aquatica. — M. aquaiica sylvestris. Mey. — Août — sept. Obs. Feuilles pétiolées, ovales , aiguës , dentées en scie à dents grandes et aiguës, pubescentes en dessus, plus ou moins co- tonneuse-grisâtre en dessous; glomérules rapprochés en épis oblongs, obtus épais, calice à tube strié, à dents sétacées, dressées, corolle, lilas, étamines incluses, paraît hybride des M. aquatica et sylvestris desquelles elle est exactement inter- médiaire par les caractères. "1^ CAPITATJE. Glomérules rapprochés en capitules terminaux et axillaires. 7. M. aqnatica L. Très-commune dans les prés humides et sur le bord des ruisseaux. — Août — septembre. a hirsuta. Tiges et feuilles velues, hérissées. — M. hir- suia L. ^ glabrata Godet. Tiges et feuilles glabrescentes. 8/ M. aquatico-arvensis Wirgt. Meuth. Rhen. Cette forme hybride a été trouvée près de Compesières par M. le curé Chavin. — Août—septembre. Obs. Fleurs formant des capitules plus ou moins longuement pé- doncules dans les aisselles des feuilles, munies à la base de deux bractées foliacées, les supérieures sessiles en verticilles diminuant de grandeur jusqu'au sommet; tiges et rameaux hérissées à poils nombreux étalés ; feuilles ovales oblongues, atténuées en un court pétiole, hérissées surtout sur les ner- rures de la face inférieure. j I I VERTICILLATJE. Glomérules axillaires distants formant des espèces de verticilles à l'aisselle de feuilles florales semblables aux caulinaires; tiges terminées par un faisceau de feuilles stériles. 9. M. gentilis L. Dans les champs humides, les fossés le long des haies de Morillon, au Grand-Sacconnex, à Compesières M. Cha- vin. — M. verticillata Roth. M. gentilis Gaud. Reut. Cat. M. sativa Godet. — Août — septembre. Obs. Tiges dressées , rameuses plus ou moins glabrescentes , les florales diminuant de grandeur de la base au sommet, calices tubuleux, campanules, à dents triangulaires acuminées plus longues que larges, odeur suave et pénétrante. 172 10. M. arvensis L. Très-commune dans les champs humides après la moisson. — Août — septembre. Ohs. Diffère de la précédente par les feuilles florales toutes pétio- lées d'égale grandeur, par les calices campanules à dents trian- gulaires presqu'aussi larges que longues. La plante est moins raide, plus diffuse, l'odeur est douce et rappelle un peu celle de la pêche. 11.* M. arvensi-pulegiam Reut. mss. J'ai trouvé cette plante dans un fossé inondé sur la route de Pinchat, à Veyrier mêlée au M, Pulegium. — Août — septembre. Obs. Tiges très-allongées, simple ou peu rameuse munie à la base de longs stolons filiformes pourvu de petites feuiUes arrondies et squamiformes par paires très -distantes; feuilles ovales toutes pétiolées, les inférieures obtuses, les suivantes un peu élargies à la base, aiguës au sommet, à crénelures acom- bantes assez grandes, les florales diminuant de grandeur jusqu'au sommet de la tige où elles deviennent lancéolées et entières, les dernières stériles, fleurs toutes stériles, capitules tous sessiles en verticilles distants, calices infundibuliformes à dents triangulaires-lancéolées plus longues que larges, co- rolle assez grandes et d'un lilas violet, étamines incluses, style saillant. Cette plante par ses feuilles ressemble à la M. arvensis et par ses fleurs et ses longs stolons se rapproche de la M. Pulegium. FULEOIUKE Mill. 1. P. VUlgare Mill. God. FI. du Jura. Se trouve dans les fossés inondés et au bord des étangs ; abondant entre Pinchat et Vey- rier, à Peney, Lancy, Compesières. — M. Pulegium L. Reut. Cat. — Août — septembi-e. Z.YCOFUS L. 1. L. EnropSBUSL. Se trouve communément au bord des ruisseaux et des fossés humides. — Juillet — août. i Tribu H. SALVIOIDEES. SAZ.VIA !.. 1. S. pratensis L. Commune dans les prés secs et au bord des chemins; partout dans la plaine et dans la région inférieure des montagnes. — Mai — juin, 2. S. glntinosa L. Se trouve parmi les buissons dans les lieux ombragés et montagneux; à la Queue-d'Arve; au pied du Sa- lève, à Collonge; au pied des Voirons et du Jura. — Juillet — septembre. Tribu III. THYM0IDÉP:S. OBIGANUM L. 1. 0. VUlgare L. Très-commun dans les endroits secs et pierreux, au bord des haies, partout dans la plaine et sur les montagnes. — Juillet — septembre. 173 THYMUS L. 1. T. Serpyllum L. Très-commun dans les lieux secs et arides, partout dans la plaine, et dans les montagnes, jusque sur les plus hautes sommités. — Tout VEté. CALAMINTHA Mœnoh. 1. C. Acinos Clairv. Gaud. FI. Helv. Très -commun dans les champs après la moisson. — Thymus Acinos L. Gaud. Reut. Cat. — Juin — septembre. 2. C. alpina Lam. Gaud. Se trouve dans les endroits rocailleux et les éboulements calcaires; à Salève, aux Pitons; dans le Jura, au Réculet, à la Faucille, à la Dôle. — Thymus alpinus L. Reut. Cat. — Juillet — août. "^ 3. C officinalis Mœnch. Jord. Se trouve parmi les buissons , le long des haies ombragées, au bord des bois, etc. Très-commun le long de la route de Suisse entre Genthod et Versoix. — Ca- lam^intha officinalis Gaud. Thym,us Calamintha Scop. Reut. Cat. ex parte. C. sylvatica Benth. in DC. prod. — Août — septe77ibre. Obs. Feuilles assez grandes ovales, dentées en scie, glomérules unilatérales pédoncules en cimes dichotomes lâches, fleurs grandes, calices colorés, campanules à dents de la lèvre in- férieure longuement siibulées, corolles deux ou trois fois plus longues que le calice, d'un rose pourpré, odeur douce agréable. Var. brachyantha. Fleur de moitié plus petite. Se trouve quelquefois mêlée avec le type. — Genthod, Versoix. 4. C. ascendens Jord. obs. fragm. 4. Dans les lieux pierreux et graveleux, découverts et exposés au soleil, au chemin des Grands-Philosophes, à Pinchat, Lancy, Veyrier, au pied du mont Salève, etc. — Thymus Calamintha Reut. Cat. ex parte. — Août — septembre. Obs. Feuilles ovales, arrondies et élargies à la base, plus petites, obscurément crénelées, glomérules en cimes courtement pé- dicellées ou subsessiles, à pédicelles naissants presque tous du même point, en espèce d'ombelle ; fleurs plus petites, co- rolle lilas à lèvre inférieur piquetée seulement une fois plus longue que le calice. 5. C. nepetoides Jord. obs. fragm. 4. Lieux pierreux au pied des buissons, à Salève, près de la grande gravière de Veyrier, près d'Archamp M. Michaud, entre Genève et Annecy M. Leréche. — Août— septembre. Obs. On le distingue de la précédente par les feuilles ovales sub- deltoides dentées en scie, parles cimes pédicellées dichotomes, lâches, calices dressés à dents courtes, presque égales entre elles, corolles lilas une fois plus longues que le calice. CLINOPODIUM Z.. 1. C. vulgare L. Très-commun au bord des haies et des chemins. — Juillet— octobre. 174 MELISSA !.. 1. M. officinalis L. Se trouve çà et là le long des haies et des chemins, à Valavrans, à Bellerive, etc. ; au bord de la route entre Coudray etThonon D'^Fauconnet, probablement échappée des jardins. — Juillet — août. Tribu IV. LAMIOIDÉES. Sous- Tribu I. Népetées. NEPETA I.. 1. N. CatariaL. Se trouve le lona; des haies et des chemins, rare; près de la campagne Duval à Morillon, Pregny, Chambésy» — Juillet — septembre. GLECHOMA I.. 1. G. hederacea L. Très-commun dans les lieux ombragés, les haies et les bois. — Avril — mai. Sous-Tribu II. Stachydées. MELITTIS I.. 1. M. Melissophyllîim L. Cette belle plante est commune dans les bois ombragés de la plaine, et de la région inférieure des mon- tagnes. — Mai — juin. GAI.EOPSZS L. 1. G. TetrahitL. Reut. Cat. Commun dans les champs le long des haies, et dans les parties des bois nouvellement coupées. — Août — septembre. Obs. Feuilles longuement acuminées dentées en scie 6 — 15 dents de chaque côté, lobes calicinaux sétacés, raides et piquants. 2. G. Reichenbachii Reut. Bullet. Soc. Hall. p. 26. Se trouve dans les champs et les lieux cultivés des montagnes-, en grande abon- dance autour du chalet d'Ardan, près du Reculet, à la Faucille; sur le Salève autour d'un chalet, derrière les VMons.— Juillet. Obs. Tige droite épaissie au-dessous des nœuds et munie de poOs raides, étalés; feuilles légèrement velues, ovales arrondies ou subtronquées à la base, courtement acuminées au sommet, munies de chaque côté de 5 — 10 dents grandes et obtuses, verticillastres multiflores, les supérieures contigus, calice à tube campanule à dents spinescentes linéaires-subulées plus longues que le tube, munis de poils épars ; corolles environ de moitié plus longues que le calice, à lèvre supérieure, voû- tée légèrement émarginée, velue en dehors, lobe moyen de la lèvre inférieure tronquée et carrée, nucules lenticulaires, tri- gones, lisses. Se distingue du G. Tetrahit de la plaine par sa tige moins élevée, moins renflée aux nœuds, les feuilles moins longuement acuminées à dents plus larges et moins nom- breuses, les lobes du calice plus longs et moins raides égalant ou surpassant le tube de la corolle qui est rose ou blanche, sa floraison est plus précoce. 3. G. prscox Jord. Dans les champs, parmi les moissons surtout 175 des montagnes, Salève, vallon de Monetier; Voirons, vallée d'Abondance, etc. — Juin— juillet. Ohs. Diffère du G. Tetrahit par sa floraison, plus précoce d'au moins un mois, la tige moins élevée, simple ou peu rameuse, faiblement renflée sous les nœuds, les feuilles oblongues-lan- céolées, moins longuement acuminées, les fleurs plus petites, les dents du calice moins longues et moins piquantes, corolle blanchâtre ou rosée à lèvre supérieure droite à peine voûtée l'inférieure, à lobes latéraux ovales, très-obtus, l'intermédi- aire arrondi, obovale, obscurément crénelé, avec une tache jaune entourée de lignes roses, nucules grosses largement ovales. — Le Galeopsis Verloti Jord. en est très-voisin, il me parait en diffère par les tiges plus courtes, plus hispides, ainsi que les feuilles, etc. C'est aussi une espèce précoce qui habite les champs des montagnes, on le reconnaîtra proba- blement aussi chez nous. 4. G. intermedia Vill. Se trouve sur le bord des sentiers rocail- leux, dans les champs des montagnes. M. le curé Chavin l'a recueillie en quantité sur le Salève près des Treize-Arbres; dans la plaine près de Vernier, Rapin. — G. Ladanum II latifolia Gaud. FI. Helv. — Juillet, Obs. Diffère du suivante par les fleurs plus petites, à verticilles tous écartés, les dents du calice plus étroites, subulées, en- viron de moitié plus courtes que le tube, la corolle est à peine du double plus longue que le calice, beaucoup moins renflée à la gorge, la lèvre supérieure plus étroite, moins voûtée, la tige est dressée, velue, glanduleuse aux entre-nœuds de la partie supérieure, les feuilles sont ovales, oblongues, large- ment dentées sur tout le pourtour. 5. G. angUStifolia Ehrh. Très-commun dans les champs après la moisson, et parmi les rocailles calcaires de Salève et du Jura. — G* Ladanum Reut, Cat. non L. — Juillet — septembre. Obs. Tiges droites rameuses, à rameaux ascendants, feuilles lan- céolées, étroites, atténuées aux deux extrémités entières au sommet, munies seulement vers le milieu de dents écartées, les verticilles rapprochés au sommet de la tige et des ra- meaux, les inférieures écartés et pauciflores, les bractées sont linéaires, courbées en faux et plus longues que le calice, les dents du calice sont lancéolées, piquantes ; corolle deux fois plus longue que le calice, très-élargie à la gorge, rose-pourpre avec des taches blanches sur la lèvre inférieure qui est très- convexe. Le vraie O. Ladanum L. n'a pas encore été observé dans nos environs; il se reconnaît à ses rameaux étalés ascendants, ses feuilles oblongues ou lancéolées pubescentes-cendrées, toutes légèrement dentées jusqu'au sommet, ses verticilles distincts, ses bractées appliquées, linéaires ou lancéolées, par- semées de poils glanduleux, ainsi que les calices et la tige aux entre-nœuds des verticilles, le calice a les dents lancéo- lées, épineuses, inégales, la corolle est grande, une ou deux fois plus longue que le calice, à gorge peu enflée, à lèvre su- périeure droite et peu convexe. 176 LAMIUM L. 1. L. macnlatnm L. Très-commun dans les haies, partout dans la plaine. — Avril — mai, et de nouveau en Automne, |9 flore-albo. Çà et là avec le type, rare. — L. album Reut. Cat» non L. 2. L. album L. Le long des haies, dans les lieux frais, prèsdes villages, rare dans nos environs; je l'ai observé à Prangins près de Nyon; il se trouve dans tous les villages de la côte, au pied du Jura, M. Rapin ; a la vallée de Joux, etc., près de Bonneville M. Dumont. — Mai — juin. Obs, Se distingue de la variété blanche du L. maculatum par la corolle d'un blanc jaunâtre dont le tube ne dépasse pas le calice, la gorge plus ample, munie de chaque coté de deux dents subulées dont une plus longue, l'anneau de poils de l'intérieur du tube très-oblique et non horizontal, la lèvre supérieure plus barbue, les anthères plus noires à polleu d'un jaune pâle et non orangé. 3. L. pnrpnreum L. Commun dans les lieux cultivés, partout. — Mars — avril. 4. L. incisiim Willd. Dans les lieux cultivés, les jardins, très- abondant dans ceux de Plainpalais, ; à Compesières dans le jardin de la cure, etc. — L. hyhridum Vill. DC. Gaud. — Avril — mai. 5. L. amplexicaule L. Se trouve çà et là dans les champs et les lieux cultivés, partout. — Mars — avril GAI.EOBDOi:.ON Huds. 1. G. lateum Huds. Se trouve dans les lieux ombragés de la plaine et du pied des montagnes, au bois de la Bâtie, des Frères, à Salèvc, etc. — Mai — juin. STACHYS L. 1. S. Germanica L. Se trouve au bord des chemins et le long des haies, ça et là à Lancy, Aïre, Vernier, Pinchat, etc. — Juillet — août. 2. S. alpina L. Se trouve dans les bois des montagnes, à Salève au-dessus d'Archamp, aux Voirons, dans le Jura, etc. — Juillet — août. 3. S. sylvatica L. Commun dans les bois ombragés de la plaine. — Juin— juillet, 4.* S. ambigua Smith. Se trouve dans les lieux ombragés et hu- mides, à Compesières, M. Chavin; je l'ai recueilli entre Ver- nier et Peney ; près de Rolle, M. Rapin. — Juillet— août. Oha. Se distingue du S. palustris par les feuilles toutes pétiolées, ovales, lancéolées, plus ou moins en cœur à la base, son épis interrompu à la base, s'allongeant beaucoup à la tin de la floraison; corolle d'un pourpre foncé à lèvre inférieure tache- tée de blanc. La plante est presque inodore, les fleurs tou- 177 jours stériles, elle est hybride entre les S. Sylvatîca et palus- tris et certains exemplaires s'approchent tantôt plus, tantôt moins de l'un ou de l'autre. 5. S. palustris L. Dans les champs humides, les marais et les fossés, etc. — Juillet—septembre. 6. S. arvensis L. Se trouve dans les champs, rare. Je l'ai trouvé derrière le bois de la Bâtie, près de Saint-Georges; de Moniat au pied des Voirons, de Veyrier, etc. — Eté. 7. S. annuâ L. Très-commun dans les champs après la moisson, , partout. — Août — octobre, 8. S. recta L. Commun dans les endroits pierreux et arides, dans la plaine et sur les montagnes. — S. Sideritis Vill. DC. Reut. Cat. — Jui7i — octobre, SIDERITIS I.. 1. S. hyssopifolia L. Se trouve dans les lieux rocailleux du Jura, à Thoiry, aux Colombiers, M.Rapin, et à la Dole; dans la vallée du Reposoir. — Juillet — août. BETONICA I.. 1. B. officinalis L. Dans les bois, sur les bruyères et les prés secs de la plaine, et du pied des montagnes. — Juin — fuilltt. 2. B. hirsuta L. Se trouve dans les pâturages de la vallée du Re- posoir, et sur les pentes herbeuses du mont Méri. — Juillet — août, MABRUBIUM !.. 1. M. valgare L. Se trouve dans les lieux pierreux parmi les dé- combres: rare. Je l'ai trouvé une fois près des bains d'Arve; il se trouve assez abondamment à Versoix, en allant a la pa- peterie. — Juillet— septembre. BALLOTA L. 1. B. nigra L. Commune parmi les décombres au pied des murs et des haies. — B. fœtida L. Reut. Cat. — Juillet — août. I.EONUBUS L. 1. L. Cardiaca L. Se trouve çà et là dans les lieux pierreux, le long des haies et parmi les décombres. — Juillet — août. CHAITUBUS Bchb. 1. C. Marrubiastrum Rchb. Se trouve dans les haies et les décom- bres-, nous l'avons trouvé très-abondamment dans une haie à mont Fleuri près Meyrin, où il a été découvert par Elie Bal- dinguer en 1849. — Leonurus Marrubiastrum L. — Juillet — août. 12 178 Sous-Tribu III. Scutellarinêes. SCUTELLARIA L. 1. S. alpina L. Cette belle plante se trouve dans les lieux rocail- leux, dans la vallée du Reposoir le long du torrent de Som- mier. — Juillet — août. 2. S. galericula L. Se trouve dans les marais, à Sionet, Mattegnin, Roellebot, etc., mélangée avec la Gratiola officinalis. — Juil- let— août^ BBUNELLA I.. 1. B. vulgaris Mœnch. Très- commun dans les prés, au bord des chemins et des bois. — Juillet — octobre. 2. B. laciniata Lam. Se trouve dans les lieux arides et calcaires, au bois de la Bâtie, des Frères, à Compesières; au pied du Sa- lève et du Jura. — Juin^uillet. 3. B. grandiflora Mœnch. Commune dans les lieux arides et cal- caires de la plaine et des montagnes, — Juillet — octobre. Tribu V. AJUGOIDÉES. AJUGA L. 1. A. reptans L. Commune dans les prés humides et les bois; s'é- lève sur les montagnes jusqu'à la région supérieure, où les sto- lons diminuent de longueur et finissent par disparaître tout-à- fait ce qui fait la variété alpina Godet. — Mai — juin. 2. A. pyramidaliS L. Gren. et Godr. FI. de Fr. Godet FI. du Jura. Se trouve dans les pâturages des monts alpins Vergy et Méri. — A. pyramidalis ^ alpina Gaud. Reut, Cat. — Juillet — août. Obs. Glomerules formant un épi pyramidal tétragone pourvu de grandes bractées pourpres ovales entières ou légèrement si- nuée une fois plus longues que les fleurs; feuilles radicales, grandes, stolons nuls. La plante indiquée sous ce nom dans mon catalogue n'est qu'un état particulier et automnal de r^. Genevemis L. 3. A. Genevensis L. Très-commun dans les prés secs et rocailleux de la plaine ; on la trouve çà et là à fleurs roses ou blanches. — Mai — juin, Obs. Cette espèce est pourvue de nombreux drageons souterrains qui s'étendent en tout sens et produisent de nouvelles rosettes et des tiges florales. 4. A. Chamspytis L. Commune dans les champs après la mois- son, particulièrement dans les terrains légers et pierreux. — Juillet — septembre. TEUCBZUM !.. 1. T. Scorodonia L. Assez commune dans les bois taillis de la plaine et des montagnes. — Juillet — août. 179 2. T. Botrys L. Commune dans les champs secs, graveleux, après la moisson. — Juin — septembre. 3. T. Scordium L. Dans les prés, les fossés et les lieux inondés en hiver prbs de Chêne, entre Carouge et Veyrier, etc. — Juillet — aoiXt. 4. T. Ghamsdrys L. Très-commune dans les lieux secs et rocail- leux, et le long des haies. S'élève très-haut sur nos montagnes calcaires. — Juillet — août, 5. T. montanum L. Se trouve dans les lieux secs et rocailleux de la plaine, et surtout au pied des montagnes de Salève, Voirons, Jura. — Juillet — août. Famille des VERBÉNACÉES. VEBBENA I.. 1. V. officinalis L. Extrêmement commune au hord des chemins, partout dans la plaine. — Juillet — octobre. Famille des LENTIBULÂRIÉES. PINGUICUI.A L. 1. F. VUlgaris L. Se trouve dans les petits marais tuffeux et gar- nis de mousse, dans la plaine, au marais d'Artaz, de Divonne, de Troënex, au pied de Salève au-dessus de Collonge et d'Ar- champ ; s'élève sur les montagnes jusque sur les sommités du Jura, à la Dole, etc. — Mai — juin. 2. P. grandiflora L. Sur toute la crête du Jura depuis La Faucille jusqu'au Reculet, sur les rochers garnis de mousse. — P. Ion- gifolia Gaud. non DC. — Juin — juillet. ^ pallida Gaud. Dans les bois près de Lavatey et près du Reculet, sur la montagne d'Allemogne. Corolle lilas marquée à la gorge d'une belle tache violette. Obs. On la distingue de la P. vulgaris par son éperon linéaire-su- bulé droit et presque de la longueur de la corolle dont la gorge est comprimée ; les lèvres ont leurs lobes obovés-rétus et contigus. 3. P- alpina L. Dans les lieux humides des hautes montagnes, au Brizon, sur les monts Vergy et Méri; dans le Jura, à la Dole, au Reculet, au-dessus du chalet de Thoiry, sur les pentes ra- pides; dans les grandes combes de la montagne d'Allemogne; dans un petit marais sur le mont de Sion. — Juin— juillet. 12* 180 UTRICULABZA !.. U. VUlgariS L* Se trouve dans les eaux stagnantes dans les grands fossés des marais à Sionnet, Veyrier, Divonne, dans un étang des bois de Crevin, au pied du Salève; près de Bonne- ville, M. Dumont» — Juillet — septembre. U. minor L. Se trouve dans les marais tourbeux dont l'eau est peu profonde* Elle est commune dans le marais de Lossy, dans ceux de Troënex et de Bossey sous Salève ; au marais de Trêlex et de Divonne; et sous Aïse près de Bonneville, M. Dumont. — Mai — juin. Famille des GLOBULARIEES. GliOBUI.ARIA L. 1. G. cordifolia L. Se trouve très-abondamment parmi les rocailles calcaires, à Salève, dans le Jura, jusque sur le sommet, dans les Alpes sur les monts Brizon, Vergy et Méri. — Mai — juilL 2. G. nudicaulis L. Dans les pâturages rocailleux et herbeux du Brizon, près de la glacière, au Môle, M. Dumont ; au pied du Salève au-dessus d'Archamp? Ducommun ; dans les sables d'Arve? D*" Pelissier. — Mai — juin. 3. G. VUlgariS L. Se trouve dans les lieux arides, au pied de Sa- lève et du Jura, et dans la plaine au bois de Bay, et au Nant de Vernier, etc. — Avril — mai. Famille des PLUMBAGINEES. ABMERIA IVilld. 1, A. alpina Willd. in DC. prod. Se trouve dans les lieux her- beux, au mont Vergy sur le col de la Balafrasse. — Statice Armeria var. alpina L. Gaud. Reut. Cat. — Juillet — août. FamiUe des PLANTAGINEES. LITTOBELLA L. 1. L. lacustris L. Se trouve parmi les graviers humides, au bord du lac, où elle forme de petits gazons serrés ; très-abondante sous les saules à l'embouchure de la Versoix, à la pointe de Bellerive, près du Vangeron, à Promenthoux près de Nyon. — Mai— juin. 181 FLANTAGO L. Sect. I. PLANTAGO Godet. FI. du Jura. 1. P. major L. Très-commun au bord des chemins, partout, dans la plaine et sur les montagnes, autour des chalets. — Juillet — octobre. 2. p. média L. Très-commun dans les pâturages secs, au bord des chemins, partout, dans la plaine et sur les montagnes. — Tout VEté. 3. P. lanceolata L. Très-commun partout, dans les prés, au bord des chemins, etc. — Tout VEté. 4. P. montana Lam. Se trouve très-abondamment dans les pâtu- rages du haut Jura, au Reculet et à la Dôle, aux Colombiers, à la Faucille; au Brizon. 11 fleurit près des neiges fondantes» — Mai— juillet. 5. P. alpina L. Se trouve communément dans les pâturages alpins aux monts Brizon, Vergy et Méri ; très-rare dans le Jura; je l'ai trouvé à la Dôle, Gaudin l'indique à Thoiry; se trouve aussi quoiqu'en petite quantité, à Salève, aux Pitons; aux Voi- rons, sur le sommet du côté de Boëge. — Juin — juillet. 6. P. Serpentina Yill. Gr. et Godr. FI. de France. Cette espèce se trouve abondamment dans une plaine argileuse et inculte, entre Archamp et Salève, près du Châble ; de St. -Julien ; le long de l'Aire au-dessus de Confignon. — P. niaritinia L. sec. Koch Godet. P. integralis Gaud, Reut. Cat. P. coronopus Thom. P. Wulfenii Koch. — Juillet — octobre. Obs. Cette plante est extrêmement variable quant à la largeur des feuilles, entières, ou plus ou moins dentées. Sect. II. PSYLLIUM Godet. 7. P. arenaria W. K. Se trouve dans les lieux sablonneux et in- cultes, très-rare; il a été indiqué anciennement dans les fossés de la ville par Bauhin et de Saussure; je l'ai trouvé une fois ou deux sur les Tranchées, et dans les fossés où il était erra- tique; il se trouve abondamment sur une colline sablonneuse près de Sézegnin où il a été découvert par M. Chavin. — Juillet — août. 8. P. Cynops L. Se trouve abondamment dans les endroits chauds et rocailleux sur le Petit-Salève, à Monetier, Mornex; au bois de la Bâtie où il devient rare; dans les graviers au bord de , l'Aire au-dessus de Confignon. — P. Geneve^isis Poir. — Mai—juin^ et de nouveau en Automne. 182 Classe III. APETALES. MONOCHLAMYDÉES. Famille des AMARANTHACÉES. AMABANTHUS. 1. A. sylvestris Desf. Se trouve dans les lieux cultivés parmi les décombres, au pied des murs et près des fumiers, ça et là, sur les Tranchées, à Vernier, Versoix, etc. — P. Blitum L. ex Moq. in DC» prod. non auct. — Juillet — octobre. 2. A. retroflexus L» Se trouve çà et là dans les décombres et les lieux cultivés, autour des villages, à Plainpalais en allant au cimetière et aux Petits-Philosophes, à Carouge, Compesières, etc. — A^ spicatus Lam. — Juillet — septembre. ALBEBSIA Kunth. 1. A. Blitum Kunth. Godet. Fl. du Jura. Très-commun dans les lieux cultivés, les décombres, autour des fumiers, etc. — Amaranthus Blitum L. auct. Euxolus viridis Moq. in DC. prod. — Juillet — septembre. 2. A. deflexa Kunth. Se trouve depuis quelques années en grande quantité à Carouge entre les pavés et au pied des murs, dans les rues peu fréquentées, derrière l'église catholique. — A. de- flexus L. Euxolus deflexus Moq. in DC. — Août— octobre. FOLYCNEMUM L. 1. P. arvense L. Se trouve dans les champs sablonneux et grave- leux, à Peney, au Plan-les-Ouates, dans la gravière près de Veyrier, etc. — Juillet — septembre. 2. P. majUS Al. Braun. Dans les mêmes localités, plus commun que le précédent avec lequel il a été confondu. — Juillet — septembre. Obs. On le distingue du P. arvense par sa taille plus robuste, ses bractéoles plus longues que le calice, plus longuement cus- pidées, son utricule ovale un peu plus long. Famille des CHENOPODEES. CHBNOFODIUM L. 1. C. hybridum L. Commune dans les lieux cuU'w es. — Août— sept. 2. C. murale L. Se trouve dans les lieux cultivés près des murs, autour des fumiers. — Août — septembre. 183 3. C. albnm L. Commune dans les lieux cultivés autour des fu- miers, partout. — C. viride L. C. leiospermum DC, Reut. Cat. — Juillet — septembre. Obs, Cette plante très-commune est extrêmement variable. M. Go- det distingue les trois formes suivantes: a spicigerum. Glomérules disposés en épis, feuilles sinuées dentées ordinairement farineuses en dessous. — C. album L. ^ cymigerum^. Glomérules disposées en cimes divergentes, feuilles, aux moins les supérieures entièrement vertes sur les deux faces. — C. viride L. y concatenatum, Glomérules espacés, formant des épis, grêles, allongés, simples ou rameux, feuilles vertes, ovales, ou lancéolées, entières. — C. concatenatum Thuill. 4. C. polyspermum L. Commun dans les lieux cultivés, partout. — Juillet. Obs. Cette plante présente les deux formes suivantes qui sont re- gardées par quelques auteurs comme espèces distinctes. a Glomérules en grappes spiciformes, grêles, axillaires et ter- minales non feuillées. — C. acuiifolium, Kit. (5 Fleurs en petites cimes dichotomes, racémiformes portant à la base quelques petites feuilles. — C. polyspermum auct. 5. C. VUlvaria L. Commun dans les lieux cultivés, près des murs. — C. fœtidum Lam. Gaud. — Juillet — septembre. 6. C. glaucum L. Se trouve dans les endroits humides, près des fumiers, Aïre, etc. — Blitum glaucum. Koch. — Aoiït — sept. 7. C rubrum L. Godet. A été trouvé dans les décombres hors de la porte de Rive par M. Fauconnet en 1854. — Blitum rubrum Rchb. — Août — septembre. 8. C Bonus-Henricus L. Se trouve parmi les décombres et au bord des chemins, dans les villages k Veyrier, etc., et commuément sur les montagnes autour des chalets. — Blitum, Bonus-Hen- ricus C. A. Meyer. — Eté. Obs. Le ChBotrys L. que j'ai trouvé autrefois à Chambésy, n'a plus'ffé retrouvé; il est commun en Valais. — Juillet— août. « BLITUM I.. 1. B. Virgatum L. Dans les lieux cultivés et les décombres, très- rare, peut-être échappée dfe jardins; je l'ai observée pendant plusieurs années à CoUonge sous Salève. — Juillet — sept. SPINACIA L. ^^ 1. S. inermis Mœnch. Se cultive dans les jardins, parfou^B- Mai — juin. 2. S. splnosa Mœnch. Cultivé. — Idem. 184 BETA L. 1. B. VUlgaris L. Cultivée dans les jardins d'où elle s'échappe quelquefois. — ATBIPLEX L. 1. A- patula L, Très-commune dans les lieux cultivés parmi les décombres et autour des fumiers, partout. — A. angustifolia Smith. Reut, Cat. — Juillet — septembre. 2. A. hortensis L. Cultivée dans les jardins d'oîi elle s'échappe quelquefois. — Juillet — août. Famille des POLYGONEES. BUMEX !.. Sect. I. LAPATHUM Tournef. 1. R. pulchra L, Commun au bord des chemins, parmi les décom- bres et près des fumiers. — Juin — juillet. 2. R. obtusifolius L. Commun dans les endroits gras et Jiumides, au bord des fossés, s'élève sur les montagnes autour des cha- lets, etc. — Juin — juillet. 3. R- conglomeratus Schrb. Se trouve dans les mêmes localités que la précédente. — Juin — juillet. 4. R. crispus L. Très commun dans les prés et au bord des che- mins et des champs. — Juin — juillet. 5. R. sanguineus L. var. « viridis. Commune dans les bois, les lieux ombragés, les haies dans la plaine. — R, nemorosus auct. — Juillet— août. j5 sanguineus. Tiges et nervures des feuilles d'un rouge sanguin; on le trouve subspontané dans le jardin botanique, mais il n'a pas encore été observé dans la campagne. — R. san- guineus L. — Juillet — août. 6. R. alpinus L. Se trouve dans les pâturages gras autour des chalets, dans les Alpes, au Brizon, et dans la vallée du Re- posoir. — Juin— juillet, Sect. II. ACETOSA Tournef. 7. R. arifolius AU. Se trouve dans les endroits rocailleux et om- bragés du Jura, à Thoiry, à la Dole. — Juin — juillet. 8. R. Acetosa L. Se trouve communément dans les prés et les ver- gers. — Mai — juin. ^^ûbs. L'oseille cultivée communément dans les jardins appartient ^^ à une autre espèce, le R. hispanicus Muting, Koch, qui en dif- fère par ses valves inférieures ovales, toutes munies d'un granule linéah-e-oblong, peu saillant, et qui atteint presque la moitié de la valve, les feuilles souvent atténuées à la base 185 et manquant d'oreillettes, les fleurs sont en panicule trës- rameuse. 9» R. Acetosella L. Se trouve dans les lieux sablonneux et in- cultes et les champs maigres; abondamment près de Peney, d'Aïre au bord du Rhône, entre Vernier et Meyrin, dans les moDtagnes; Voirons, Salève, Brizon, etc. — Mai — juin. 10. R. SCUtatus L. Se trouve parmi les débris des rochers du Jura, à Thoiry et à la Dôle, à la Faucille, etc. ; aux Voirons, près de la tour de Langin. — Juin — août OXYRIA Campd. 1. 0. digyna Campd. Se trouve parmi les débris de rochers hu- mides et froids dans les Alpes, aux monts Vergy et Méri, etc. — Rumex digynus L. Rheum digynum Wahlemb. Gaud. — Juillet — août. FOLYGONUM I.. Sect. I. BJSTORTy^ Tournef. 1. P. Bistorta L. Dans les prés humides et tourbeux des mon- tagne^, aux Voirons, dans le Jura près de la Dôle, etc. — Juin — juillet. 2. P. viviparum L. Se trouve communément dans les pâturages rocailleux du sommet du Jura, très-répandu du Reculet, à la Dôle, et dans les Alpes au Brizon, au Vergy et au Méri, etc. — Juin — août. Sect. II. PERSICARIA Tournef. 3. P. amphibium L. Se trouve dans les étangs et les fossés pleins d'eau tranquille, a Genthod, àVersoix, à Bellerive, etc. — Juillet — septembre. Var. § terrestre Gaud. Dans les lieux humides au bord des étangs et des fossés, çà et la à la Coulouvienière, Genthod, Versoix, etc. — Juillet— août. 4. P. lapathifoiium L. Se trouve dans les lieux humides, près des fumiers, çà et là. — Juillet — septembre, Var. /? nodosum. Au bord du lac, à Versoix, Bellerive. etc. — P. nodosum Pers. Rchb. Meisn. in DC. prodr. Obs. Se distingue par ses tiges très-renflées et d'un rouge vif, peut- être une espèce distincte. y incanum, 11 est assez commun dans les champs humides au-dessus du bois de la Bâtie; dans les parties défrichées du marais de Troënex, etc. — P. Persicaria (^ incanum Meisn. Reut. Cat. 5. P. Persicaria L. Commun dans les lieux humides, parmi les décombres, etc. — Juillet — septembre. 6. P. dubium Stein. Gren. et Godr. Très-commun le long des fos- sés humides et des ruisseaux au Petit-Sacconuex, le long de 186 la route de Suisse, etc. — P. laxiftorum Weihe Rchb. Gaud. P. mite Koch Reut. — Août — octobre. Obs. Cette espèce, beaucoup plus commune que le P. hydropiper, avec lequel on l'a souvent confondu, en diffère par ses épis plus grêles, le plus souvent rougeàtres, ses fleurs non ponc- tuées, ses ochrées moins longuement ciliées, etc.; elle est presque sans saveur. 7. P. minus Huds. Se trouve au bord des étaugs, dans les fossés et les champs humides, au bord du lac à la pointe de Bellerive, entre Genthod et Versoix; a l'étang du Drezon près Soral, à la carpière de Châtelaine; à Peney, etc. — P. strictum Ail. Gaud. P. pusillum Lam. Reut. Cat. — Juillet — septembre. 8. P. Hydropiper L. Commun dans les fossés humides et ombra- gés, çà et là. — AoiÀt — septem,bre. Sect. III. AVICULARIA Meisii. 9. P. aviculare L. Très-commune dans les champs, surtout après la moisson. — Juillet— août, Sect. IV. HELXINE Koch. 10. P. Convolvulus L. Commun dans les champs, surtout après la moisson. — Juillet — août. 11. P. dometorum L, Commun dans les haies et les buissons, sur- tout dans les haies sèches, sur la route de Suisse, à Montbril- lant, etc. — Août— septembre. Sect. V. FAGOPYRUM Tournef. 12. P. Fagopyrum L. Se cultive communément dans les champs, et on le rencontre souvent presque spontané. — Juillet — sept, 13. P. tataricum L. Je l'ai trouvé spontané et assez abondamment dans les champs de montagnes parmi des orges et des avoines aux Voirons; près du village du Saxonnet. — Juillet — août. Famille des THYMÉLÉES. FASSEBINA L. 1. p. annua Wickstr. Godet. Commun dans les champs après la moisson, dans la plaine. — Stellera Passerina L. Reut. Cat. Passerina Stellera Coss. et Germ. — Juillet — septembre. DAFHNE L. 1. D. Mezereum L. Se trouve dans les bois montueux, dans les ravins de la plaine, surtout sur les revers nord, au bois de la Bâtie, des Frères, etc. ; dans les montagnes, à Salève et dans le Jura, jusque sur les sommités dans les creux à neige. — Fé- vrier— avril. Mai — juin sur les montagnes. 2. D. Laureola L. Parmi les broussailles à Salève, commun du 187 côté qui regarde Genève; il s'élève jusqu'au sommet du Petit- Salève; au pied du Jura, au-dessus de Nyon, dans la plaine au Petit-Sacconnex, au chemin du Bouchet dans la campagne Boissier au Rivage. — Février — mars. 3. D. alpinaL. A Salève dans les fentes des rochers, et parmi les broussailles de Veyrier, au Grand-Salève au-dessus de Crevin, du Coin et d'Archamp. — Mai. 4. D. Gneorum L. Il est indiqué à Salève dans la Flore française ; se trouve abondamment dans les pâturages rocailleux du Jura, sur le Marchairu, au pré de Bière, sur le route du Brassus; à la sèche des Embornats entre le Marchairu et Saint-Cergues, très- abondant sur un espace de près d'une lieue. — Juiii — juillet. Famille des SANTÂLÂGEES. THESIUM L. Sect. I. Lobes du calice enroulés jusqu'à la base et formant au-dessus du fruit un nœud égalant à peine le tiers de sa longueur. 1. T. intermedium Ehrh. Se trouve très-abondamment dans les bois secs et découverts, sur les bruyères, au bois du Lignon au- dessus d'Aïre, à Peney, au bois de Bay, etc. — T. linophyl- lum L. Reut. Cat. ex parte. T. linophyllum § majus Gaud. — Mai — juin. Sect. II. Lobes du calice enroulés seulement au sommet et formant au-dessus du fruit un nœud cylindrique aussi long que lui. 2. T. pratense Ehrh. Commun dans les prés et les pâturages mon- tagneux, à Salève, et dans le Jura, au Reculet, à la Dole, a la Faucille, etc., au bord de FArve près Fossard, M. Rapin. — T. linophyllum Reut. Cat. ex parte. — Juin — juillet. 3. T. alpinum L, Se trouve dans les pâturages secs des montagnes; Salève, Voirons ; Jura, au Reculet, à la Dole, etc. — Juin — juilùet. Famille des ELEAGNEES. HIPFOPHAE 1m. 1. H. rhamnoides L. Commun parmi les graviers, le long de l'Arve, et sur les pentes argileuses des ravins, au bord du Rhône, à Sa- lève, au-dessus d'Archamp. au pied de la Grande-Gorge, etc. — Avril~m,ai. 188 Famille des ARISTOLOCHIÉES. ABISTOI.OCHIA L. 1. A. Clematitis L. Nous avons trouvé cette espèce dans une haie près du martinet d'Avusy en petite quantité. — Mai — jîiin, ASARUM !.. 1. A. Europsum L. Se trouve abondamment dans les endroits ro- cailleux et ombragés au pied du Salève; et du Jura, au-dessus de Gingins et de Trêlex. Je l'ai aussi observé dans le grand ravin au bord du Rhône, sous Bernex, — Avril — mai* Famille des EMPETREES. EMPETRUM L. E. nigrum L. Se trouve parmi les rochers moussus, et dans les endroits froids et tourbeux du Jura et des Alpes, au Brizon près da la glacière; sur la montagne d'Allemogne au-dessus de Thoiry à droite du Reculet, parmi les Rhododendrons; dans les tourbières de la Trêlasse et des Rousses. — Mai— juin. Famille des EUPHORBIACEES. EUFKORBIA L. 1. E. Helioscopia L. Très-commune dans les jardins et les lieux cultivés. — Fleurit presque toute Vannée. 2. E. platyphyllos L. Assez commune dans les champs après la moisson et dans les lieux cultivés. — E. platyphylla /? mega- locarpa Gaud. Reut. Cat. Suppl. — Juillet — septembre. Obs. Capsules grosses parsemées de verrues éparses.subhémisplié- riques très-peu proénainentes ; les semences sont grosses, ar- rondies et noirâtres ; tige droite et raide terminée en panicule très-étalée. 3. E. stricta L. Koch. Le long des haies, commune. — E. platy- phyllos Reut. Cat. non L. E. platyphylla « legitim^a Gaud. — Juin — août. Obs. Se distingue de la précédente par ses capsules couvertes de verrues plus nombreuses courtement cylindriques; les se- mences sont ovales, rougeàtres; la tige est ascendante à la base et extrêmement rameuse à la fin de sa vie. 4. E. dulcis L, Se trouve communément dans les bois ombragés, et les haies dans la plaine, et sur les montagnes dans la région inférieure. — Avril — mai. 5. E. verrucosa L. Se trouve le long des haies au bord des che- mins dans la plaine de Peney, entre Meyrin et St.-Genis; dans 189 les pâturages du Jura, partout, à Thoiry et à la Dole jusqu'au sommet. — Mai — juilUt. Var. /? montana Gaud. Obs. Cette variété, qui est celle qu'on trouve communément dans le Jura, se reconnaît à la teinte rougeâtre qui la colore à la fin de sa vie; elle est aussi plus grabre. 6. E. Gerardiana Jacq. Sur une colline sablonneuse au bord du lac près de Coudray, D'* Fauconnet. — Juillet — août. 7. £. Cyparissias L. Très-commune le long des chemins et dans les lieux incultes, partout dans la plaine, et dans les montagnes jusque sur les sommités. — Mai — juin, 8. E. exigua L. Très-commune dans les champs après la moisson. — Juillet — octobre. 9. E. falcata Lam. Se trouve dans les champs après la moisson, çà et là. — Juillet — octobre. 10. E. peplus L. Commun dans les lieux cultivés et les haies, çà et là. — Tout l'jB^e jusqu'à la fin de V Automne. 11. E. amygdaloides L. Commune dans les haies et dans les bois ombragés de la plaine, et dans la région inférieure des mon- tagnes. — E. sylvatica Jacq. Reut. Cat. — Mai— juin. MERCUBIALIS I.. 1. M. perennisL. Très-commune dans les bois ombragés et le long des haies. — Avril. 2. M. annua L. Très-commune dans les lieux cultivés, partout. — Depuis Juin jusqu'en Hiver. BUXUS !.. 1, B. sempervirens L. Se trouve çà et là dans les haies et les bois au Vangeron, en assez grande quantité ; sur la pente escarpée du Grand-Salève, au-dessus de Veyrier à environ la moitié de la hauteur; assez commun à la plaine aux rocailles près de Régner; il est très-abondant dans le Jura dei-rière le Crédoz, dans la vallée de Chésery et près du Fort-de-l'Ecluse.— Avril — mai. Famille des URTICEES. CANNABIS L. 1. C Sâtiva L. Cultivé dans les champs. — Juillet — août. FABIETABIA L. 1. P. erecta M. K. Sur les vieux murs humides et ombragés, et parmi les rochers, à Veyrier près de l'église, au Petit- et au Grand-Salève, au-dessous des voûtes, à Thoiry, etc.— Juin — octobre. 190 2. P. diffiisa M. K. Je l'ai trouvée dans les cours du Fort-de-VE- clnse, dans les fentes des rochers et des murs. M. le curé Cha- vln l'a reçue d'Annecy, — P. Judaica DC. — Juin — octobre» UBTICA I.. 1. U. dioica L. Très-commune le long des haies et parmi les dé- combres, partout dans la plaine et dans les montagnes autour des chalets. — Juillet — août. 2, U. urens L, Se trouve dans les lieux cultivés autour des habi- tations, çà et là. — Tout VEté. HUMULUS I.. 1. H. Lupulus L. Commun dans les lieux humides parmi les buis- sons, dans les bois et les haies. — Août — septembre. Famille des JUGLÂNDEES. JUGLANS !.. 1. J. régla L. Cultivé partout dans la plaine. — Avril — mai. Famille des CUPDLIFERÉES. FAGUS I.. 1. F. sylvatica L. Commun dans les montagnes où il forme de vastes forêts, et dans la plaine, çà et là. — Mai — juin. CASTANEA L. 1, C. vulgaris Lam. Se trouve au pied des montagnes particulière- ment sur les bancs de molasse, commun sur la pente inférieure des Voirons ; à Salève près de Mornex, etc., au pied du Jura, à Thoiry, à Trêlex, etc. — Fagus Castanea. — Juin— juillet, QUEBCUS L. 1. ft. racemosa Lam. Très-commun dans les bois et les haies, partout. — Avril — mai. 2. 01. sessiflora Smith. Se trouve dans les mêmes lieux, moins commun. — Avril — mai. 3. 01- pubescens Willd. Se trouve au pied de Salève, etc. — ^rrif — mai. Famille des ULMAGEES. ULBXUS L. 1. D. campestris L. Commun au bord des routes, sur le bord des bois, — Mars — avril. /? suberosa Koch. Ecorce des rameaux ailée -subéreuse, 191 arbre plus petit et souvent buissonneux, au pied du bois de la Bâtie, etc. 2. U. montana Smith» Gaud. Se trouve communément dans les bois des montagnes, sur le Salève, dans le Jura, et çà et la, planté dans la plaine. — Avril — mai. Obs. Se distingue du précédent par ses feuilles bien plus grandes très-rudes en dessus, par les fruits ovales ou arrondis, dont la graine est placée au-dessous du milieu. 3. U. effasa L. Planté çà et là, sur les promenades et les routes, à la route neuve d'Hermence, etc. — Avril. CORYI.US I.. 1. C. Avellana L. Très-commun dans les bois et les haies, dans la plaine et sur les montagnes, jusqu'à la région du sapin. — Février — avril. CARPINUS I.. 1. C. Betulus L. ïrès-coramun dans les bois et les haies. — Avril, Famille des SÂLICINÉES. SALIX !.. Sect. I. FRAGILES. 1. S. pentandra L. Se trouve dans le Jura près de Saint-Georges? très-commun dans la vallée de Joux; se cultive dans les bos- quets. — Mai — juin. 2. S. fragilis L. On le trouve çà et là planté au bord des eaux, au bord de la carpière du Petit-Lancy, etc. — Avril — mai. 3. S. alba L. Très-commune sur le bord des eaux dans les prés, etc., partout dans la plaine. — Avril — m,ai. [i Yitellina. Se cultive communément dans les vergers et les vignes. 4. S. Babylonica L. Cultivé communément au bord des eaux, dans les bosquets et les jardins. — Avril— m,ai. Obs. On ne rencontre que la plante femelle. Sect IL AMYGDALINAE. 5. S. amygdalina L. Très-commun au bord des eaux, surtout; la var. /? le long de TArve, etc. — Avril — mai. Var. a discolor Godet. Var. (^ concolor Godet FI. du Jura. — S, triandra L. 6.* S. incano-daplmoides. J'ai observé pendant les années 1835 à 1836 un gros buisson femelle de cette plante hybride entre les S, incana et daphnoides dans les graviers de l'Arve au-des- sous du bois de la Bâtie; la plante a été entraînée avec le ter- 192 rain par les eaux du fleuve; il a été retrouvé depuis par M. Ra- pin au confluent de l'Arve et du Rhône. ■ — iS", fissa Reut. Cat, Suppl. non Hofifmann. S. Reuteri Moritzi FI. der Schw. p. 459. S. Wimmeri Kern in Wimm. Sal. 12. N° 88. — Avril. § monstrose digynis. Trouvé au bord de l'Arve près de Gaillard par M. Ramu. Obs. Chatons médiocres, soyeux, naissant avec les feuilles, oblongs, cylindriques, courbés en faux, munis à la base de petites fo- lioles; écailles calicinales, ovales, obtuses, noircies au som- met, ovaires glabres égalant le style, stigmates oblongs en- tiers; capsules glabres, subsessiles, comprimées latéralement, trois fois plus longue que l'écaillé calicinale; feuilles lancéo- lées, linéaires pubescentes sur les deux faces dans la jeunesse, à la fin glabres en dessus, d'un blanc cendré et pubescentes en dessous avec des nervures saillantes légèrement roulés en dessous par les bords qui sont finement serrulés, glanduleux, stipules petites demi-ovales. Par le port et la forme des feuilles il ressemble au S. incrina mais les chatons et les cap- sules rappellent ceux du S. daphnoïdes. 7. S. purpurea L. Très-commun le long des rivières et des torrents au bord de l'Arve et du Rhône, etc. ; partout dans la plaine et la région inférieure des montagnes. — ■ Avril, § Lambertiana Koch. Dans les mêmes lieux, çh et la, dans une haie à Châtelaine. — Chatons plus gros et feuilles plus larges que dans le type. 8.* S. Pontederana Willd. Gaud. Fl. Helv. Je l'observe depuis quelques années dans un fossé du bois de Veyrier près de la grande route mêlé au S. cinerea. M. Rapin l'a trouvé au pied de la Grande-Gorge et dans le voisinage du Fort-de-l'Ecluse. — S. cinereo-nigricans Reut. olim, — Mars — avril, Obs. Je n'ai observé que la plante mâle. Chatons gros, oblongs, très-velus, sessiles, naissant avant les feuilles, écailles calici- nales oblongues, longuement poilues, noires à la moitié su- périeure ; étamines libres ou plus ou moins soudées entre elles par leurs filaments qui sont trois fois plus longs que l'écaillé calicinale, anthères d'abord d'un rouge brique, en- suite noirâtre après l'émission du pollen ; rameaux d'un rouge brun ou jaunâtre, bourgeons glabres; feuilles oblongues, lan- céolées un peu élargies vers le sommet, courtement acumi- nées, dentées-crénelées, glauques et grisâtres en dessous, à nervures saillantes, réticulées et plus ou moins velues dans leur jeunesse, stipules petites lancéolées ou demi ovales den- ticulées. Sfct. m. PRVINOSAE. 9. S. daphnoides Vill. Se trouve assez fréquemment le long de l'Arve et du Rhône, à la Jonction ; au-dessous de Veyrier, de Gaillard, etc. — S. prœcox Hopp. — Mars— avril. 193 Sect. IV. CAPREAE. 10/ S. Seringiana Gaud. FI. Helv. 6. p. 251. J'ai trouvé cette espèce qui probablement est hybride, dans une haie sur la route après le Fort-de-l'Ecluse. M. Rapin l'a retrouvée dans une haie à Châtelaine, et au pied de la Grande-Gorge à Salève. M.Chavin près des bains de la Caille. — S. lanceolata Ser. S. Smi- thiana /? obscur a Gren et Godr. FI. de Fr. — Avril. Obs. Chatons oblongs, cylindriques naissant avec les femlles, en- tourés de petites feuilles à la base ; capsules tomenteuses ob- longues lancéolées ; stigmates sessiles ; feuilles lancéolées ou un peu élargies vers le sommet , légèrement dentées sur les bords, blanchâtres et plus ou moins cotonneuses en dessous. Nous n'avons encore trouvé que des individus femelles. 11. S. incana Schrank. Très commun sur les graviers des torrents et des rivières, surtout sur ceux qui descendent des Alpes, le long de l'Arve et du Rhône, etc. — S. lavandulœfolia Lapeyr. — Avril. 12. S. nigricans Fries. Le long des rivières, dans les lieux humides. — S. phylicifolia Wahlgb. Gaud. non L. — Avril. a leiocarpa Godet. Très-commun le long de l'Arve etc. — S. stylaris Ser. /? eriocarpa Godet. Se trouve parmi les broussailles du haut du Pas-de-l'Echelle au-dessus de la fontaine, etc. — S. nigri- cans Wahlgb. 13. S. hastata L. Se trouve dans les Alpes à la limite supérieure des arbres, au Brizon près de la glacière, au Méri, M. Dumont. — Mai— juin. 14. S. cinerea L. Commun dans les lieux humides, les marais tour- beux, etc. — S. acuminata Hoffmann. DC. FI. Fr. — Mars — avril. Oès. Se distingue du «S^. Caprea par les chatons moins gros, les ra- meaux adultes, pubescents-veloutés , les feuilles oblongues, obovées, à nervure de la face inférieures réticulées. 15. S. grandifolia Ser. Commun parmi les rochers calcaires et les broussailles à Salève, au-dessus d'Archamp, etc., aux Voirons ; dans le Jura, au Reculet, à la Dole, à la Faucille, etc. — S. ci- nerascens Hegetchw. — Mai — juin. Obs. On le distingue facilement du S. Caprœa par ses feuilles obo- vées, plus minces, à nervures plus saillantes, par ses chatons plus petits fleurissant au commencement du développement des feuilles. 16. S. Gapraea L. Commun dans les bois, les ravins de la plaine et des montagnes, à la région inférieure. — Mars — avril. 17. S. aurita L. Lieux humides et tourbeux, haies humides, Col- longes sous Salève, Saint-Genis, bois des Frères, au pied des Voirons, marais de Lossy, etc. — S. rugosa Ser. — Avril — mai, 13 194 18. S. ambigaa Ehrh. Marais tourbeux du Jura, tourbière de la Trêlasse, marais des Rousses et de la vallée de Joux; je l'ai aussi recueilli à la Sagne près Sainte-Croix. — S* versîfolia Ser. non Wahlenb. — Mai — )uin. 19. S. repens L. Se trouve dans les prés humides, les tourbières, aux marais de Roellebot, de Veyrier, etc., de Lossy au pied des Voirons : à la tourbière de la Trêlasse dans le Jura» — S. depressa Ser. DC. FI. Fr. — Mai^-juin. Sect. V. GLACIALES. 20. s. retusa L. Rocailles calcaires, et rochers qu'il tapisse de ses tiges rampantes; dans les Alpes, aux monts Vergy, Méri et Brizon; sommités du Jura, depuis les Colombiers jusqu'au Re- cul et. — Juin — juillet. 21. S. reticulata L. Rocailles, pelouses élevées des Alpes, au Môle, aux Brizon, Vergy, Méri; en petite quantité près duReculet. — Juin — juillet. 22. S. herbacea L. Se trouve sur les pelouses élevées des Alpes, aux lieux où la neige séjourne le plus long-temps; sur les monts Méri et Vergy, au pied du col de Balafrasse, etc. — - JuilL — août. FOPULUS I.. 1. P. alba L. Se trouve çà et là dans les lieux humides, au bord de l'Arve, au pied du Salève, au bas du chemin de la Croisette; dans les ravins près de Chancy; se cultive dans les bosquets. — Mars — avril. 2. P. tremula L. Commun dans les bois de la plaine et du pied des montagnes, etc. — Mars — avril, 3. P. nigra L. Commun dans les lieux humides au bord des ri- vières. — Avril. 4. P. fastigiata Poir. Très-commun dans les lieux humides, au bord des roules où il est planté ; on ne trouve que le mâle. — P. dïlatata Ait. Gaud. — Mars — avril. Famille des PLATâNEES. FI.ATANUS I.. P. OCCidentalis L. Gr. et Godr. Cultivé partout pour l'ornement des promenades. — Mai — juin. Famille des BETULINÉES. BETULA X.. 1. B. alba L, Se trouve dans les lieux sablonneux, rare dans nos environs. Je l'ai rencontré sur le revers méridional de Salève 195 (lu côté de Cruseille. On le plante souvent dans les bosquets. — Avril — mai. 2. B. pubescens Ehrh. Koch. Dans les tourbières du Jura; à la Trêlasse, aux Rousses ; dans la vallée de Joux. — B. torfacea Schleich. Gaud. — Mai — juin. Obs, On le distingue du B, alha par ses feuilles coriaces, gla- bres, ou munies de touffes de poils dans les angles des ner- vures de la face inférieure , deltoides ou arrondies, plus rare- ment (dans les rameaux stériles) en cœur à la base et pubes- centes veloutées, ainsi que l'écorce des rameaux; par les écailles des chatons mâles ciliés, et enfin par les semences obovées de la largeur des ailes. — Le B. Murithi Gaud. qui croît dans la vallée de Bagnes, près du pont de Beauvoisin, appartient probablement encore à cette espèce. Les feuilles sont la plupart cordiformes, pubescentes dans la jeunesse, ainsi que les pétioles et les jeunes rameaux ; les écaOles des chatons mâles sont ciliées, ainsi que celles des feuilles qui ont leur lobes dressés et pointus, avec l'intermédiaire beau- coup plus long que les latéraux. Les semences ne diffèrent pas de celles de notre espèce. ALNUS I.. 1. A. Viridis DC. Se trouve dans la région supérieure des arbres, aux endroits couverts de dépôts sydérolitiques, à Salève du côté de Cruseille, derrière le Pitons ; aux Voirons, sur le som- met du côté de Boëge, au Brizon, etc. Ne vient pas sur le cal- caire pur. — Betula viridis L. Gaud. FI. Helv. — Mai — juin. 2. A. incanaDC. Très-commun le long des rivières et des torrents des montagnes, le long de l'Arve, etc. — Février — mars. 3. A. glutinosa Gaertn. Très-commun dans les lieux humides, au bord des rivières et des ruisseaux. — Février — mars. Obs, On distingue ces deux espèces quand elles sont en fleur. La première a ses pédoncules minces, courbés, glabres ou cou- verts de petites écailles glutineuses ; les chatons femelles sont portés sur des pédicelles plus longs et de moitié plus minces qu'eux-mêmes. La seconde a ses pédoncules pubescents, épais d'environ une ligne ; les chatons femelles sont sessiles ou sub- sessiles sur le pédoncule commun qui est de la même épais- seur ou plus épais qu'eux-mêmes. Famille des CONIFERES. Tribu L TAXINÉES. TAXUS L. 1. T. baccata L. Se trouve dans les bois des montagnes, çà et là, isolés, ne formant pas des forêts ; aux Voirons, dans le Jura, en montant à la Dôle et au Reculet, au Brizon, à Salève; à 13* 196 Pontchy, Rumilly, près Bonneville; dans la plaine au bois de la Bâtie du côté de l'Arve. — Mars — avriU Tribu IL CUPRESSINÉES. JUNIPERUS !.. 1. J. communis L. Commun dans les lieux arides, partout dans la plaine et dans les montagnes. — Avril — maL 2. J. nana Willd. Koch. Sur les sommités du Jura et des Alpes, à la Dole, au Reculet; au Brizon, au Vergy, etc. — J. com- munis var. alpina Gaud, Reut. Cat. — Juin — juillet. Obs, Il se distingue du genévrier commun par ses tiges couchées, par les feuilles plus courtes courbées vers la tige, et par ses baies à peu près de la longueur des feuilles. Tribu III. ABIÉTINÉES. FINUS L. 1. P. sylvestris L. Se trouve dans les bois aux lieux argileux, dans la plaine et au pied des montagnes. — Mai — juin. 2, P. uncinata Ram. Godet FI. du Jura. Communément sur les sommités du Jura et à la montagne d'Allemogne à droite du Reculet-, dans les tourbières, à laTrêlasse, etc. — P. sylvestris Reut. Cat. ex parte. P. uncinata et P. mughus Gaud. FI. H, P. sylvestris var. pumilio Gaud. 1. c. P. pumilio Reut. Cat. suppl. non Hsenk. — Juin — juillet. Obs. Il se distingue du P. sylvestris par ses feuilles dressées, roides et un peu courbées en faux; par ses cônes sessiles dont les écailles ont souvent le sommet épaissi et recourbé en arrière; ses graines ont une aile deux fois seulement plus longues qu'elles-mêmes ; tandis que le P. sylvestris a ses cônes pédon- cules et pendants, les graines ont l'aile trois fois plus longue qu'elles-mêmes. ABIES I.. 1. A. excelsa DC. Très-commun dans les montagnes où il forme de vastes forêts. — Pinus Abies L. Gaud. — Mai— juin, 2. A. pectinata DC. Se trouve dans les mêmes lieux moins com- mun. — Pinus Picea L. Gaud. — Mai — juin. LARIX !.. 1. L. Europaa DC. Planté ça et là dans les bois et les bosquets, au bois de la Bâtie; dans le Jura au-dessus de la Faucille où il croît difficilement. Spontané dans les Alpes, à Chamonix, etc. — Pinus Larix L. — Avril — mai. II. Embranchement. FamUle des ALISMAGÉES. ALISMA I.. A. Plantago L. Très-comman dans les fossés pleins d'eau, au Oord des étangs dans les lieux fangeux, partout dans la plaine et dans les montagnes, autour des fontaines rustiques. — JuilL — septembre^ Obs. Cette plante est extrêmement variable. On la trouve quelque- lois a feuilles presque linéaires. Je l'ai trouvée près d'Am- Diliy a feudles échancrées en cœur. Famille des JUNCAGINÉES. TRIGLOCHIN I.. 1. T. palustre L. Se trouve dans les marais tourbeux de la plaine d'ArPbl'°''^T'.,?P^'^ des Voirons, de Sale ve, au-dessus dArchamp; prèsd'Artaz, de Roellebot, au marais deDivonne, etc. — Juin — août * SCHEUCHZRIA L. 1. S. palustris L. Se trouve dans les tourbières du Jura, aux Juin^'' ^''''"^'^ peut-être se trouver à la Trêlasse.-- Famille des POTAMÉES. POTAMOGETON I.. 1. P- natans L. Se trouve communément dans les étangs et les garis God. Reut. Cat. - Juin-juilleU 2. p. fluitans Roth. Se trouve dans les mares au bord du lac, aux 198 embouchures de la Versoix, abondamment. — P. natans 11 fluitans Gaud. Reut. Cat. — Juillet — août. 3. P. plantagineus Ducr» Gaud. Dans les mares et les fossés à eau stagnante et peu profonde: au marais de Veyrier et de Divonne, Duilliers et Colnsins, Gaud. — P« coloratus flomeum. P.Hor- nemanni Mey. — Mai — juin. 4. P. rufescens Schrad. Se trouve dans le Jura, dans une mare à gauche de la route au bord de la route royale entre St»-Cergues et les Rousses. — P. ohtusus Gaud. FI. Helv. I. t. 4. Reut. Cat. P. obscurum DC. FI. Fr. — Juin— juillet. 5. P. gramineûs L. Koch. Se trouve dans les petites flaques d'eau, au bord du lac entre Genthod et Versoix, à la pointe de Belle- rive, etc., où il fleurit rarement. — Juillet— août. a verus. P. gramineuni L. Feuilles toutes lancéolées-liné- aires. (? heterophyllvs. P. heterophyllus Schreb. Reut. Cat. 6. P. lucens L. Dans les fossés pleins d'eau un peu courante des grands marais, à Slonnet, Roellebot, Meynier, Versoix, etc. Il m'a été aussi apporté du lac Bénit au pied du mont Vergy. — Juin— juillet. 7. P. perfoliatum L. Commun dans les eaux profondes et dor- mantes, dans le lac, et le Rhône, etc. — Juin — juillet. 8. P. crispum L. Se trouve dans les eaux profondes, dans le lac et le Rhône. — Juin —juillet. 9. P. pusillam L. Se trouve dans les ruisseaux autour de Promen- thoux, et dans le canal du bois de Frangins; marais au pied des Voirons, de Divonne, de Bonneville, etc. — Juin — août. 10. P. pectinatum L. Se trouve dans les petites flaques d'eau au bord du lac entre Genthod et Versoix, à Bellerive; dans le Rhône, etc. — Juin — août. 11. P. densum L. Très-commun dans les ruisseaux et les fossés pleins d'eau claire et courante et peu profonde. — Juillet — octobre. ^ lanceolatus Koch. Dans des petites mares à eaux dor- mantes, près de la tuillière de Châtelaine; sur le sommet du Salève, etc. — P. oppositifolius DC. ZANNICHELLIA !.. 1. Z. dentata Willd. Gren et Godr. FI. de Fr. Dans les ruis- seaux et les rivières, dans les eaux claires et courantes ; très- abondante dans le Rhône au-dessous du gazomètre, où ses tiges nombreuses et flottantes forment de larges gazons d'un beau vert. — Z. aquatica auct. Gaud. Reut. Cat. non L. brachys- temon Gay ex parte. — Eté et Automne. 2. Z. tenais Reut. Cat. du Jard. Genèv. 1854. Se trouve dans de 199 petites flaques d'eau claire et peu profonde au bord du lac entre Genthod et Versoix où je l'ai découverte en 1854. — Septembre — novembre. Ohs, Tiges capillaires, rameuses très-fines blanchâtres, rampant dans le sable ou la vase où elles sont fixées par de longues fibres blanches et simples. Feuilles très-fines linéaires-subu- lées, aiguës d'un vert brun parcourues par une nervure qui égale le tiers de sa largeur. Stipules fugaces intra-pétiolaires membraneuses, transparentes, entourant étroitement la tige et la base des jeunes feuilles. Fleurs axillaires, la plupart femelles ; carpelles deux à quatre, dressés, stigmates ovales obliquement peltés, obscurément sinués sur les bords, plus long que le style et trois fois plus large, étamine unique dans les fleurs hermaphrodites, d'abord de la longueur du style et devenant ensuite trois fois plus longue, anthère ovale bOocu- laire, courtement apiculée au sommet. Carpelles 2—4, dres- sés-étalés, légèrement comprimés, courbés en arc, cristés et denticulés sur le dos, terminés par un bec égalant le quart de sa longueur. Les tiges sont longues de un à deux pouces, les feuilles d'un pouce long ont à peine un millimétré de largeur, les carpelles y compris le bec ont environ une ligne de lon- gueur. Elle me paraît bien distincte de la précédente par l'extrême finesse de toutes ses parties, les feuilles d'un vert brun quatre fois plus étroites à tissu très-fin (se distinguant à peine avec le n» 3 de la lentille Chevalier), parles carpelles du double plus petits, moins divergents à bec bien plus fin égalant la moitié de la longueur, le stigmate ovale presqu'- entier à tissu très-fin à peine perceptible à la plus forte loupe. Famille des NÂJADÉES. CAULINIA Willd. C fragilis Willd. Gren et Godr. Se trouve dans de petites mares, rare-, je l'ai trouvée au bord du lac entre Genthod et Versoix et au-dessous de la tuillière de Mie près Coppet, à l'embouchure du Boiron près de Nyon, Gaud. — Najas minor Ail. Gaud, Reut. Cat. — Août— septembre. Famille des âROIDÉES. ARUM L. A. VUlgare L. Commun dans les haies et les bois ombragés de la plaine, et du pied des montagnes. — Avril — mai. (i maculatum. La variété à feuilles tachées de noir est très- rare ; je l'ai observée sous les saules du confluent de l'Arve et du Rhône. — A. maculatum L. — Avril — mai. 200 Famille des TTPHAGÉES. TYFHA I.. 1. T. latifolia L. Commun dans les marais, sur le bord des mares et des étangs. — Juin — juillet, 2. T. minima Hopp. Se trouve abondamment par place dans les sables humides le long de l'Arve, à la jonction, au-dessous de Veyrier et de Gaillard-, près de Bonneville, etc. — Avril — mai, et quelquefois de nouveau en AouU Obs. Les tiges florifères sont munies à la base de gaines membra- neuses dépourvues de limbe ; on observe quelquefois une flo- raison automnale qui se développe au centre des fascicules de feuilles radicales ; je l'ai trouvée dans cet état entre Gail- lard et Etrembières, M. Rapin au-dessous du bois de la Bâ- tie, M. Chavin près de Fossard. Ici paraît se rapporter le T. Martini Jordan; dans mes échantillons, les feuOles sont plus courtes ou plus longues que la tige fructifère. SPARGANIUltK.L. 1. S. ramosum Huds. Commun dans les fossés et les marais, dans les eaux limpides et un peu courantes. — S. erectum var. a L. — Juin — juillet, 2. S. Simplex Huds. Dans les marais et les étangs, plus rare que le précédent, à l'étang du Drezon près Soral, dans les marais près de Viry M. Chavin, au marais deDivonne, etc. — S. erec- tum var. ^ L. — Juin— juillet 3. S. minimum Fries. Gren et Godr. Marais et fossés, rare ; au ma- rais de Lossy au pied des Voirons ; abondant au marais de Viry M. Chavin. — S. natans Gaud. Reut. Cat. Godet FI» du Jura, non L. — Juillet — août. Famille des LEMNAGEES. LEMNA L. 1. L. minor L. Très- commun sur les fossés et les mares dont elle recouvre souvent la surface. — 2. L. polyrhiza L. Plus rare, se trouvait dans les fossés autour de la ville; on la trouve dans l'étang du bois Turrettin près de Vernier, dans la carpière de Châtelaine, etc., mélangée avec la précédente. — 3. L. gibba L. Se trouve dans les mêmes lieux souvent mélangée avec la L. minor, mais plus rare. — Obs. La L. trisulca qui avait été observée aux fossés verts par M. Vaucher n'a pas été retrouvée, l'ancienne localité n'existe plus. — La floraison de ces plantes qui a lieu très-rarement, est indiquée en Mai et Juin. 201 FamiUe des ORCHIDÉES. Section L EUORCHIDÉES. Tribu I. OPHRYDÊES. OBCHIS X.. § 1, HEBOBCHIS, Divisions extérieures du périgone , conniventes en casque avec les deux intérieures. 1. 0. Morio L. Très-commun dans les prés secs et découverts de la plaine et des basses montagnes. — Avril — mai. Obs. Il varie à fleurs blanches ou d'un rose pâle. 2. 0. coriophora L. Se trouve dans les prés humides, çà et là, au marais de Troënex, en assez grande quantité dans la partie qui avoisine le bois de Veyrier, et dans des prés humides du même bois ; dans les marais au pied des Voirons ; entre Trêlex et le pied du Jura, etc. — Mai — juin. 3. 0. UStulata L. Très-commun dans les prés secs et découverts, dans la plaine et sur les montagnes. — Mai — juin. 4. 0. Simia L. Commun dans les prés secs et les bois des terrains pierreux; au pied de Salève, aux bois des Frères, de Peney, etc. — 0. militaris (i Gaud. 0. tephrosanthos Vill. — Mai* Obs. Dans cette espèce l'épi est court et ovoïde, et il commence à fleurir par le sommet. 5.* 0. Simio-purpurea Weddel. Gr, et Godr. FI. de Fr. Çà et là dans les mêmes lieux que les précédents ; aux environs de Rolle et d'Allaman où il est commun, M. Rapin, qui l'a aussi observé près de Genève; j'en ai recueilli un exemplaire dans le bois du Vangeron. — Mai. Obs. Hybride des 0. Simia et purpurea; le casque est de couleur purpurine ordinairement rayé et ponctué de pourpre, le la- belle rose ponctué de pourpre , à lanières latérales linéaires très- écartées des lobules du lobe moyen, qui sont très-allon- gés, à peine élargis au sommet et très-peu divergents. Par le casque il ressemble au purpurea, mais le labelle rappelle ce- lui du Simia, avec les lanières bien plus larges et moins re- courbées. 6. 0. galeata Lam. Se trouve dans les parties herbeuses et décou- vertes des bois, dans ceux des Frères, du Vangeron, de Vey- rier, etc. ; il s'élève davantage sur les montagnes que le précé- dent. — 0. militaris « Gaud. 0. militaris Koch. Reut. Cat. Suppl. — Mai — juin. Obs. L'épi est pyramidal et commence à fleurir par le bas. 7. 0. purpurea Huds. Gren et Godr, FI. de Fr. Cette belle espèce se trouve dans les lieux ombragés, dans les bois et les haies de la plaine , et du pied des montagnes. — 0. fusca Jacq, 202 Koch. Reat. Cat. Suppl. 0. militaris DC. FI. Fr» Reut. Cat. — Mai. 8.*0. purpureo-militaris Gren. et Godr. FL de Fr. Se trouve dans les mêmes lieux que le précédent, avec lequel on le trouve mé- langé; bois du Vaugeron, des Frères, etc. — 0, Jacquini Godr. FL de Lorr. — Mai. Obs. Très-voisin de VO. purpurea dont il paraît hybride avec le militaris ou galeata ; il en diffère par les divisions du casque plus aiguë et plus allongées, d'un pourpre ordinairement plus clair, son labelle moins large a les lanières latérales plus étroites et plus écartées du lobe moyen, dont les lobules sont ovales, arrondis, et seulement trois ou quatre fois plus larges que ces dernières, et un peu denticulés au sommet. Du reste, il revient facilement au type par des intermédiaires. L'O. mi- litaris a le casque d'un rose cendré à l'extérieur sans stries ni taches, le labelle d'un beau rose-pourpre, très-longuement atténué à la base, et brusquement élargi au sommet, à lobules ovales et divariqués. § 2. ANDRORCHIS. Périgone à divisions extérieures étalées, réfléchies ou redressées, mais non toutes conniventes eu casque. Cf. Tubercules entiers. 9. 0. Mascula L. Très-commun dans les bois parmi les buissons, partout dans la plaine, et dans les pâturages des montagnes, jusque sur les sommités. — Avril — mai. 10. 0. globosa L. Dans les pâturages et les lieux herbeux des mon- tagnes sur le Salève; en montant aux Treize-Arbres, près de la Grande-Gorge, à la Croisette; aux Voirons; dans le Jura, à la Dole, à la Faucille, au Reculet, etc. — Juin — juillet, 11. 0. laxiflora Lam. Cette belle espèce se trouve dans les prés marécageux, à l'entrée des marais de Sionet du côté du chemin de Vandœuvres, dans un petit marais au-dessous de Pougny, près d'Avusy, M. Chavin ; près de Bonneville, M. Dumont. — Mai. 12. 0. palustris Jacq. ic rar. t. 181. Reut. Cat. Suppl. Se trouve dans les marais à Roellebot où il est assez rare; il est plus abondant aux marais de Duiliers, de Coinsins et de Trêlex, aux marais de Fontaines près Coppet, etc. — 0. laxiflora /? Koch. — Juin. Obs. Il est bien distincte de VO. laxiflora par son port plus grêle, ses feuilles étroites dressées parallèlement à la tige, par les fleurs plus pâles dont le labelle est divisé en trois lobes plus ou moins profonds et presqu'égaux entre eux, ou ayant l'inter- médiaire plus long et émarginé; il fleurit quinze jours plus tard. 13.* 0. Morio-laxiflora Reut. in litt. Rchb. orch. t. 41. J'ai trouvé quelques exemplaires de cette plante dans un pré contigu au 303 marais de Sionet du côté de Roellebot en 1844 où il croissait entre les deux parents; il fleurit quand l'un finit et que l'autre commence. — Mai. Obs. Il est tout-à-fait intermédiaire entre les 0. moria et laxiflora', il diffère du premier par les fleurs plus lâches à ségmens du périgone plus ouverts, le labelle plus large, strié-réticulé punctué au milieu, avec les lobes latéraux plus longs que le lobe moyen et crénelés sur les côtés, l'éperon plus long élargi au sommet et subémarginé, les feuilles plus longues espacées sur la tige et non réunies à la base ; le laxiflora a les fleurs plus lâches, à ségmens du périgone plus ouverts, non striés extérieurement, le labelle marqué d'une tache pâle au milieu, à lobes latéraux plus longs que le lobe moyen et repliés sur les côtés ; les feuilles sont plus longues et fortement canali- culées. /?. Tubercules palmés. 14. 0. sambucina L. Se trouve dans les pâturages du Jura, en des- cendant depuis la Dole pour aller à la Vasserole, aux Colom- biers M. Piguet, Ducommun; dans la vallée du Reposoir; sur le Salève près des Pitons M. Privât. — Mai— juin. Var. (5 incarnata. Se trouve dans les mêmes localités mé- langé avec la première. — 0. incarnata Willd. non L. 15. 0. latifolia L. Koch. Assez commun dans les prés humides de la plaine et des montagnes, — 0. maialis Rchb. — Mai. Obs. On le reconnaît à ses feuilles étalées, ovales ou lancéolées, élargies vers le milieu, planes au sommet; les inférieures ob- tuses, les supérieures étroites et aiguës, atteignant oii dépas- sant la base de l'épi qui est ovale ou oblong, la tige est fistu- leuse, épaisse. 16. 0. incarnata L. Commun dans les prés humides et les marais tourbeux, aux marais de Veyrier, de Bossey,^e Divonne, de Trêlex, près de Nyon, etc. — 0. angustifolia Wimm et Grab. Koch Syn. éd. 1. non Pries. — Juin. Obs. Se distingue du précédent par sa tige plus élevée, terminée par un épi oblong aigu au sommet et dépassant longuement les feuilles, celles-ci sont longuement lancéolées diminuant insensiblement de la base au sommet qui est aigu et capu- chonné, elles sont dressées parallèlement à la tige et presque jamais maculées. Il fleurit plus tard d'une quinzaine de jours. 17. 0. Traunsteineri Koch Syn. Se trouve dans les petits marais tourbeux ou tuffeux au pied du Salève au-dessus d'Archamp et de Collonge; au marais de Trêlex près de Nyon, dans le Jura à la Trêlasse, etc. — 0. angustifolia Fries. 0. incar- nata § angustifolia Rchb. Gren et Godr. Godet FI. du Jura. 0. divaricata Rich. 0. hœmatodes. — Juin— juillet. Obs. Cette espèce élégante se reconnaît à sa tige grêle terminée par un épi de fleurs d'un beau pourpre, plus lâche que dans les précédents, elles sont plus grandes, dépassant les brac- 204 tées, ses feuilles lancéolées linéaires souvent très-étroites, quelquefois maculées de noir; les tubercules sont profondé- ment palmés, à lobes divergents et longuement prolongés au sommet. 18. 0. maculata L. Très-commun dans les bois de la plaine et des montagnes. — Juin — juillet Obs. La couleur des fleurs varie du blanc ou rouge ; elles sont pa- nachées ou non, ainsi que les feuilles. ANACAMFTIS Bich. 1. A. pyramîdalis Rich. Koch. Se trouve dans les parties her- beuses et découvertes des bois, au bois des Frères, dans le Nant-de-Vernier abondamment, au Vang;eron; au bois de Cre- vin au pied de Salève ; dans la vallée du Reposoir. — Juin —juillet. GYMNADENZA. 1. G, Gonopsea Rich. Commun dans les prés et les bois argileux, partout dans la plaine et les montagnes; mélangé avec l'O.do- ratissima jusque sur les sommités du Jura. — Orchis ConO" psea L. Reut. Cat. — Juin — juillet. 2. G. Odoratissima Rich. Se trouve dans les prés et les pâturages secs, ou marécageux, ou même rocailleux; au pied du Grand-Salève, au-dessus d'Archamp, au bas de la Grande-Gorge dans les éboulements ; au pied du Jura, au-dessus de Gingins et Trê- lex, et dans le marais de Trêlex; à la Dole sur les pentes ra- pides au-dessus du sentier; dans les Alpes, au Brizon et au Vergy. — Orchis odoratissima L. Reut. Cat. — Juin^juill. Obs. On le distingue du précédent avec lequel il est souvent mé- langé, par ses fleurs plus petites, à éperon de la même lon- gueur que l'ovaire. 3. G. albida Rich. Se trouve dans les pâturages herbeux et moussus, aux expositions septentrionales, sur les sommités du Jura; au Reculet, à la Dole, aux Voirons; à Salève aux Pitons; dans les Alpes, aux monts Brizon, Vergy et Méri. — Orchis albida ML Reut. Cat. Satyrium alhidum L. — Juin — août. FZ.ATANTHERA Bich. 1. P. bifolia Rich. Très-commun dans les bois de la plaine. — Orchis bifolia L. Gaud. Reut. Cat. — Juin — juillet. Obs, Les fleurs exhalent, le soir surtout, une odeur très-agréable, analogue à celle du Chèvre-feuille. 2. P. chlorantha Cust. Rchb. Koch Syn. Dans les bois surtout au pied des montagnes, sur lesquelles il s'élève assez haut; au pied des Voirons, près du marais de Lossy; au Salève; dans le Jura, au-dessous de la Dole, etc. — 0. bifolia § elatior Gaud. FI. Helv. 5. p. 425. 0. virescens Zoll. Gaud. FI. Helv. Reut. Cat. Suppl. 0. montana Schmid. Gren et Godr. Rchb. Koch. — Mai— juin. 205 Obs Cette espèce trës-distincte du hifolia avec laquelle elle a été long-temps confondue en diffère par sa tige plus haute, ses fleurs plus grandes en épi plus lâche et complètement ino- dores; l'éperon, du double plus long que l'oyaire, est épaissi en massue au sommet, la colonne anthérifère est large, demi- circulaire, et présente les deux loges conniventes au sommet et divergentes à la base ; tandisque dans le hifolia, celle-ci est très-étroite, et a les loges rapprochées et parallèles. 3 P. Viridis Llndl. Se trouve dans les lieux herbeux; rare, dans * la plaine à Châtelaine au bord de la route, au bois des Frères, dans l'avenue d'Aïre; commun dans les pâturages du Salève, et du Jura, au Reculet et à la Dole, etc.— Satyrium virideL. OrcUs viridis Ail. Reut. Cat. Habenaria viridis R. Br. — Mai—juillet. Obs. Les individus des montagnes sont beaucoup plus petits et ont leurs fleurs souvent légèrement rougeâtres. LOROGLOSSUM Rich. 1, L. hircinnm Rich. Godet FI. du Jura. Se trouve dans les prés secs et graveleux à Champel dans la campagne Venel abon- damment, aux bois des Frères et du Vangeron, au Creux de Genthod, le long de la grande route où il est rare, au bord du lac entre Genthod et Versoix, entre Coppet et Nyon, et au bois de Prangins, etc. — Orchis Urcina Crantz. Reut. Cat. Aceras Urcina Lindl. Gr. et Godr. Satyrium MrcmumL. Himanto- glossum hircinum Spr. Koch. — Mai—juin. ACERAS R. Br. 1 A. anthropophora R. Br. Dans les bois et les prés secs; à Sous- terre, le long de l'avenue d'Aïre, au bois des Frères, du Van- geron. — Ophrys Anthropophora L. Gaud. Reut. Cat. — Mai— juin. OPHRYS L. 1. 0. muscifera Huds. God. Rchb. Sur les collines herbeuses, le ' bord des bois, au bois des Frères, du Vangeron ; au pied du Salève, des Voirons et du Jura, etc. — 0. myodes Jacq. Gaud. Reut. Cat. 0. insectifera « myodes L. — Mai— juin. 2. 0. aranifera Smith. Commun dans les mêmes lieux que les pré- cédents, bois des Frères, du Vangeron, au pied du Salève, etc. — Avril — mai. 3. 0. arachnites Reicîi. Se trouve dans les endroits secs et décou- verts des bois, au pied du Salève et des Voirons, au bois des Frères, au bord du Rhône sous Aïre, etc. — 0. fuciflora Rchb. Godet. — Juin —juillet. 4» 0. apifera Huds. Dans les mêmes lieux que les précédents, plus rare, ça et là, au pied du Salève et des Voirons, au bois des Frères, etc. . — Juin. § Trollii Rchb. Orch. le. t. 105. n'^ IL et 113. n" V» J'ai 206 trouvé cette curieuse variété dans une petite plaine herbeuse sèche, du bois des Frères, mêlée avec le type. — 0. Trollii Heer. FI. der Schw. t. VIII. — Juin, Obs. On la distingue du type par la forme de son labelle très-étroit et prolongé au sommet en pointe aiguë, les lobes latéraux étant tout-à-fait oblitérés. CHAM^OBCHIS Bich. 1. C. alpina. Se trouve dans les lieux herbeux au mont Vergy; en montant au Méri par le chalet du Sommier-dessus. — Ophrys alpina L. Gaud. Reut. Cat. Chamœrepes alpina Spr» — Juillet— août. HERMINIUM L. 1. H. monorchis R. Br. Cette petite espèce se trouve dans les pâtu- rages humides et argileux, souvent cachée parmi les graminées ; derrière le bois de la Bâtie, sur les pentes escarpées des bords du Rhône, au bois des Frères, de Veyrier; au pied des Voirons, et du Jura au-dessus de Gingins ; au Brizon, etc. — Ophrys monorchis L. Reut. Cat. Herniinium clandestinum Gren et Godr, FI. de Fr. — Juin— juillet. NZGRITEI.I.A Kich. 1. N. angustifolia Rich. Se trouve communément dans les pâtu- rages herbeux, sur le sommet de Salève et des Voirons; sur le haut Jura, à la Dole, au Reculet, etc. — Orchis nigra AU. Reut. Cat. — Juin— juillet. 2.*N. suaveolens Koch Syo. Cette plante très-rare se trouve dans les mêmes lieux que la précédente aux endroits où se trouvent les N. angustifolia et Gymnadenia odoratissima; elle a été trouvée autrefois à la Dôle près M'"' Bridel et Monnard; je l'ai recueillie au pied du mont Vergy en 1838; Josèphe Timothée l'a recueillie sur le Léchaud entre le Brizon et le Vergy ; je l'ai reçu de mont Méri de M. Morel, pharmacien à Bex. — Orchis suaveolens Vill. Gaud. Reut. Cat. — Obs. On le distingue du précédent par son épi oblong plus lâche, ses fleurs d'un pourpre clair dont le labelle est subtrilobé et oblique, éperon égalant l'ovaire; elle tient le milieu entre les Nigritella et Gymnadenia odoratissima dont elle est hybride, son odeur est très-suave. *^ 3.*N. nigro-conopsea Rchb. ic. Germ. t. 161. Pâturages élevés des hautes montagnes, très-rare ; M. Rapin l'a observé dans les alpes vaudoises ; il en a trouvé un exemplaire près du Reculet, et un autre dernièrement (1860) sur le Salève au-dessus de la Croisette. — Juillet — août. Obs. Cette plante hybride des N. angustifolia et Orchis Conopsea, se distingue du suaveolens par son port plus robuste, ses feuilles plus larges linéaires-lancéolées aiguës, l'épi est plus gros, les fleurs sont du double plus grandes, à éperon grêle 207 égalant presque l'ovaire, le labelle à demi-renversé est entier ou obscurément denticulés, les bractées sont plus longues et plus étroites. Tribu II. NÉOTTIÉES. lilMODOBUBI L. 1. L. abortivum Sw. Se trouve dans les bois ombragés, ça et là, au pied de Salève dans les bois de Crevin, au bois des Frères, dans le Nant de Vernier, à Collonges sous Monthoux, au bois du Bon près Bonne ville. — Orchis àbortiva L. — Juin — juillet EPIFOGIUM Bich. 1. E. Gmelini Rich. Koch. Cette plante rare se trouve dans les fo- rêts épaisses de hêtre ou de sapin; d'ans la vallée du Reposoir au-dessus de la Chartreuse, Gaud., M^"^ Dumont: au-dessus da village du Brizon Jos. Timothée, et du Saxonnet M. Du- mont : dans les bois au-dessus de la Faucille du côté de Mijoux Michalet. — Limodorum Epipogium Sw. DC. FI. Fr. Epi- pogium aphyllum Sw. Godet. — Juillet — août. EFIFACTIS Rich. 1. E. latifolia Ail. Koch. Assez commun dans les bois et les buis- sons de la plaine et des montagnes. — E. latifolia « pallens Gaud. Reut. Cat. Serapias latifolia L. — Juillet — août. 2. E. rubiginosa Gaud. Koch Syn. éd. 2. Commun dans les bois rocailleux et les taillis du Salève et du Jura^, et dans la vallée du Reposoir. — E. latifolia (i rubiginosa Gaud. Reut. Cat. E. oirorubens Schultz. — Juillet — août. Obs. On le distingue du précédent en ce qu'il est de moitié plus petit dans toutes ses parties, il a les bractées souvent plus courtes que les fleurs, qui sont d'un pourpre foncé, et exha- lent une odeur de vanille. 3. E. microphylla Swartz. Se trouve dans les forêts de hêtres très- ombragées, au pied du Jura au-dessus de Gingins près du chemin de la DôIe oh nous l'avons découvert en 1850, et dans le bas de la vallée du Reposoir. — E. latifolia microphylla Godet. FI. du Jura. — Juillet — août. Obs. Cette espèce se reconnaît à ses fleurs petites et pendantes d'un pourpre foncé, formant une grappe très-lâche, ses feuilles très-étroites et plus courtes que les entre-nœuds. 4. E. palustris Crantz. Se trouve dans les marais un peu tourbeux ; abondamment au pied de Salève, au-dessus d'Archamp et de Collonge; au marais de Troënex, de Divonne; au pied des Voirons, et du Jura, au-dessus de Gingins, etc. — Serapias longifolia L. — Juin — juillet. CEPHALANTHEBA Bich. 1. C. pallens Rich. Koch Syn. Se trouve dans les bois de pin et de sapin, au Vangeron, au bois des Frères, au pied de Salève, 208 etc. — E. lancifolia DC. FI. Fr. E, grandifiora Gaud. Reut. Cat. Cephalanihera lonchophyllum Rchb. Orch. Serapias lancifolia Mûrr. — Mai— juin. 2. C. ensifolia Rich, Se trouve dans les lieux herbeux des bois, ça et là ; au bois des Frères, au pied du Salève , dans les bois de Crevin, etc. ■ — Epipactis ensifolia Sw. Reut. Cat, — Mai —juin. 3, C. rubra. Se trouve dans les bois, principalement dans les mon- tagnes, à Salcve, aux Voirons, dans le Jura; et dans la plaine aux bois des Frères, du Vangeron, etc. — Juin — juillet. NEOTTIA L. 1. N. Nidus-avis Rich. Gaùd. Dans les bois très-ombragés, sous les sapins et les pins, commun dans les montagnes -, Salève, Voi- rons, Jura, etc., dans la plaine au bois des Frères, du Vange- ron, de Frontenex, etc. — Epipactis Nidus-avis AU. Reut. Cat. Ophrys Nidus-avis L. — • Mai — juin. LISTERA B. Brown. 1. L. OVata R. Br. Se trouve dans les bois et les prés ombragés, ça et là, dans la plaine; au bois de Frontenex, des Frères, etc., au pied du Salève et des Voirons. — Neottia ovata Blufî. et Fing. Epipactis ovata Ail. Reut. Cat. Ophrys ovata L. — Juin — juillet. 2. L. COrdata Rich. Il se trouve dans les lieux ombragés parmi la mousse sous les sapins; à la montagne des Voirons, au-des- sus du couvent; dans le Jura près de la Dole, derrière la Fau- cille, etc., au Brizon, dans la vallée du Reposoir au pied du Méri, etc. — Neottia cordata Gaud. FI. Helv. Epipactis cordata Ail. Reut. Cat. Ophrys cordata L. — Juin — juillet, SPIBANTHES Bich. 1. S. œstivalis Rich. Se trouve dans les marais tuffeux, au pied de Salève, au-dessus de Collonge, au marais de Bossey et de Veyrier, entre Annemasse et Jussy, au marais de Divonne: au pied du Jura au-dessus de Gingins, etc. — Neottia œstivalis DC. Reut. Cat. — Juillet— août. 2. S. autumnalis Rich. Dans les endroits argileux et incultes, parmi les bruyères, au Plan-les-Ouates, près de la Butte, près de Com- pesières, au pied du Salève; près de Fernex; au bord du Rhône sous Aïre, etc. — Ophrys spiralis L. Neottia spiralis Sw. — Septembre — octobre. GOODYEBA B. Brown. 1, G. repens R. Brown. Se trouve dans les bois ombragés, parmi la mousse sous les pins, aux bois du Vangeron, abondamment; au pied du Salève, dans les bois de Crevin et au-dessus d'Ar- champ, au bas de la Grande-Gorge, au Brizon ; au pied du 209 Jura, au-dessus de GenoUier, etc. — Satyrium repens L. Neottia repens DC. Reut. Cat. — Juillet — août. Tribu Iir. MALAXIDÉES. X.IFABIS Bich. L. Lœselii Rich. Se trouve dans les marais spongieux et mous- sus, rare, au marais de Lossy au pied des Voirons, où il est assez abondant ; dans le petit marais de Bossey sous Salève M. Huet. — Sturmia Lœselii Rchb. Ophrys Lœselii L» Ma- laxis Lœselii Sw. Reut. Cat. — Juin, CORAI.LOBHIZA Hall. C. innata R. Br. Se trouve dans les bois de sapin très-ombra- gés parmi la mousse et les feuilles mortes, rare; au Brizon; dans le Jura près de la Dôle, et à la Faucille, aux Voirons au- dessus du Couvent D"" Fauconnet; sur le Salève dans la grande forêt du Piton M. Ramu. — Cymbidium Corallorhiza Sw, DC. FI. Fr. Corallorhiza Ualleri Rich. Reut. Cat. Ophrys Corallorhiza L. — Juin— juillet. Section IL CYPRIPÉDIÉES. CYPRIPEDIUM I.. C. Calceolus L. Se trouve dans les places herbeuses des bois taillis ; répandu au pied du Salève, de Collonge à Pommier, dans les pentes jusq'à mi-hauteur, rare: au pied des Voirons; au Brizon près de Solaison ; au pied du Jura au-dessus de Nyon et de Gingins Godet. — Mai — juin. Famille des IRIDEES. IBIS L. 1, I. Germanica L. Je l'ai observée sur les rochers du Vuache, du côté occidental près du village de Chaumont, où elle paraît bien spontanée; on la trouve aussi quelquefois sur les murs, mais échappée de jardin. — Mai* 2. I. Pseudo-acorus L. Très-commun dans les marais, au bord des rivières et des fossés. — Juin. GLADIOLUS L. 1. G. palustris Gaud. FI. Helv. Se trouve en immense quantité dans des prés marécageux et des clairières humides des bois de la commune de Cranves sous Monthoux au pied des Voi- rons, au marais de Pouilly près Saint-Genis, dans les bois de Peissy D'' Fauconnet. — Gladiolus Boucheanus Schleich. G, communis Reut. Cat. non L, — Juin. 14 210 2. G. segetum. Dans les champs, parmi les moissons, au Reposoir, sur la route de Suisse dans la campagne Pictet où il a été dé- couvert par M. Vuitel en 1838 ; dans les champs près de Com- pesières sur la frontière de Savoie par M. le curé Chavin. — G. Italicus Gaud. FI. Helv. — Juin. Obs. Le G. communia L. cultivé communément dans les jardins a été indiqué près de Promenthoux par M. Monnard, probable- ment échappé de jardin. CROCUS Z.. 1. C. vernus Ail. Très-commun dans les pâturages des montagnes, au sommet de Salève, aux Voirons, dans le Jura; il descend dans les prés de la plaine autour de Divonne, etc., à Chouilly M. Paris. — Avril — mai, peu après la fonte des neiges. Famille des AMÂRYLLIDEES. NARCISSUS !.. 1. N. PseudO-NarciSSUS L. Dans les bois et les prés, dans la plaine au bord du lac dans les bois de Collonge-Bellerive en immense quantité ; à Régnier près de la Pierre-aux-Fées ; sur les som- mités du Jura, à la Dole, au Reculet; au sommet du Vuache. — Mars— avril. Mai — juin sur les montagnes. 2. N. poeticus L. Rchb. ic Germ. N° 808. Se trouve ça et là dans les prés de la plaine. Je l'ai trouvé au bord de l'Arve près des jardins, au Vangeron, à Crevin et Collonge sous Salève; peut- être est-il échappé des jardins. — Mai. Obs. Pédicelle épais entièrement inclus dans la spathe, ovaire et tube du périgone comprimés, ségmens ovales, contigus et se recouvrant par les côtés, ordinairement plus courts que le tube, les trois étamines les plus longues atteignant l'orifice de la gorge, plus longues que le style qui est inclus, pollen pâle, couronne large, plane, fortement plissée, denticulé-lobée largement bordée de rôuge. 3. N. radiiflorus Salisb. Rchb. ic. Germ. N° 809. God. FI. Jur. Se trouve dans les prés et les pâturages du Jura près de la Dole, Gaud., entre les Rousses et le bois d'Amon, à la vallée de Joux, etc. — Mai— juin. Obs. Plante plus grêle que la précédente, feuilles du double plus étroites, plus fortement carénées vers le sommet, fleurs plus longuement pédicellées dans la spathe, à tube plus long et plus mince, moins évidemment comprimé, ségmens du péri- gone oblongs ou ovales- oblongs, aigus, séparés entre eux ou à peine contigus, de la longueur du tube, rarement plus court que lui, étamines insérées plus haut, les trois supérieures avec le style dépassant l'entrée de la gorge, poUen jaune, couronne à bord rouge très-étroit presqu'entier. 211 4. N. biflorus Curt. DC. Se trouve ça et là dans les prés, à Drize, Evordes, Compesières, Collonge, Troënex, Sierne, Nyon, etc. — Fin Avril — mai, Obs. Spathe 1—3 flore, fleurs d'un blanc jaunâtre à ségmens ovales- arrondis, largement imbriqués, couronne jaune à bord sca- rieux pâle. Obs. Le N. odorus L. indiqué à la Gradelle d'après de Saussure n'y a plus été retrouvé, il provenait probablement de jardins où il est fréquemment cultivé sous le nom de Grosse jonquille. LEUCOIUM I.. 1. L. vernum L. Très-commune sur les pentes rocailleuses de Sa- lève. parmi les broussailles, particulièrement à gauche duPas- de-l'Echelle, jusque près des moulins ; au Petit-Salève, dans les broussailles près des voûtes; au pied du Jura, près de Gin- gins : je l'ai reçue aussi du Brizon, etc. — Février — mars. Famille des ASPARAGÉES. ASPARAGUS !.. 1. A. officinalis L* Se trouve çà et là, dans les sables, au bord du Rhône, sous Aïre, etc. Peut-être échappée des jardins oîi elle est fréquemment cultivée. — Juin — juillet. STBEPTOPUS Mich. 1. S. amplexifoliUS DC. Se trouve dans les bois ombragés près de la glacière de Brizon ; rare dans notre Jura, où je l'ai trouvé dans les bois de sapin de la région supérieure au-dessous de la Dôle en montant par la Ripe : à la Faucille, Michalet. — Uvularia amylexifolia L. — Juin — juillets PARIS !.. 1. P. quadrifolia L. Commune dans les bois ombragés, partout dans la plaine et les montagnes. — Avril — mai (^ hexaphylla. Çà et là, rare ; je l'ai trouvée dans les bois de la Dôle. CONVALLARIA I.. 1. C verticillata L. Se trouve dans les bois des montagnes, à Sa- lève près d'Archamp, etc.: aux Voirons ; dans le Jura, à Thoiry, à Saint-Cergues. — Mai — juin, 2. C. Polygonatum L. Dans les bois et les rocailles des terrains calcaires du pied de Salève et du Jura. — Mai — juin. 3. C. multiflora L, Dans les bois ombragés et les haies de la plaine. — Mai — juin* 4. C majalis L. Très commun dans les bois de la plaine, et sur- tout dans les montagnes où il s'élève jusqu'à la région supé- rieure des sapins. — Avril — mai. 14* 212 MAYANTHEMUM DC. 1. M. bifolium DC. Se trouve dans les bois des montagnes, a Sa- lève, aux Voirons ; plus rarement dans la plaine, au bois d'O- nex, de Bay, etc» — Convallaria hifolia L. Gaud. — Mai — juin. RUSCUS !.. 1. R. acnleatns L. Se trouve parmi les broussailles et les rocailles calcaires au Fort-de-l'Ecluse, et au Vuache sur le revers occi- dental, au Petit-Sacconnex dans une haie, M. Reuss; peut-être échappé de jardin. J'en possède un échantillon communiqué par mon ami E. Boissier provenant de l'herbier Butini, et trouvé au Petit-Salève. — Mars — avril. Famille des DIOSGORÉES. TASEUS L. 1. T. communis L. Commun dans les bois et les buissons de la plaine, et du pied des montagnes. — Mai— juin. Famille des LILUGEES. Tribu I. TULIPACÉES. TÛLIPA I.. 1» T. sylvestris L. Se trouve dans une haie près Sierne, au bord de l'Arve ; près de Crevin au bord d'une vigne, à Mioîan dans la campagne Butini près de Vandœuvres ; et en immense quan- tité dans des champs à Neydens. — Avril — mai. LILIUK Jm. 1. L. Martagon L. Se trouve communément dans les bois et les pâturages des montagnes, à Salève, aux Voirons, dans le Jura, etc.; se retrouve dans la plaine dans les ravins au bois de la Bâtie, au bord du Rhône sous Saint-Georges, etc. — Mai- juillet. 2. L. bnlbifermn L. Cette belle espèce m'a été apportée des envi- rons de Mieussy dans la vallée de St.-Jeoire. — Juin. Tribu II. ASPHODÉLÊES. EBYTHBONIUM I.. 1. E. Dens-canis L. Cette belle plante se trouve dans les bois, parmi les broussailles, sur les pentes de ravins, aux expositions septentrionales, sur la colline de Pinchat, au bois de la Bâtie, sur le revers à gauche du grand ravin ; au bois des Frères, 213 d'Onex, au bord du Rhône près du moulin de Lesvaux, dans les bois de Bernex, dans le grand ravin dit le nant de l'Agnon, en grande abondance, dans les bois au delà de Chancy jusqu'au sommet du Vuache en immense quantité. — Mars — avril. OBNITHOGALUM I.. 1. 0. pyrenaicnm L. Commune dans les bois et les haies; à Sous- Terre, au bois de la Bâtie, au pied deSalève, etc. — Mai— juin. Ohs. On en mange la jeune grappe sous le nom à'aspergine. 2. 0. umbellatum L. Se trouve dans les champs et les prés, au bord de l'Aïre à la Queue-d'Arve, àTroënex, etc. — Mai — juin. 3. 0. nutans L. Se trouve dans les lieux herbeux, les vergers. Je l'ai observé aux Pâquis, dans la campagne Amat, et près du Petit-Sacconnex, à Compésières, Neydens, M. Chavin. — Al- bucea nutans Rchb. — Avril — mai. GAGEA Duby. 1. G. stenopetala Rchb. Se trouve dans les haies et les champs, rare ; dans une haie qui va du chemin de Pregny au Grand- Sacconnex, en petite quantité, et assez abondamment dans les champs entre Laconnex et Soral oîi elle à été découverte par M. le curé Chavin. — Avril. 2. G. arvensis Schultz. Koch. Çà et là dans les champs à terrain léger, près de Lancy, Onex, Bernex, Veyrier, entre Chêne et Etrembières, Saint-Julien, la Belotte, etc. — Ornithogalum arvense Pers. Reut. Cat. 0. minimum DC. FI. Fr. Gagea villosa Duby. — Mars — avril. 3. G. Liottardi Schultz. Koch. Dans les pâturages des Alpes, au- tour des chalets, près des neiges fondantes, aux monts Brizon, Vergy etMéri, etc. — Ornithogalum. Liottardi Sternb. 0. ^s- tulosum Ram. Gagea fisiulosa Duby. — Mai — juin. 4. G. lutea Schultz. Koch. Dans les prés ombragés et les haies sur le bord des bois, rare, mais abondante par place, à Veyrier dans une haie à gauche du petit chemin qui descend vers l'Arve, à Crevin, entre Etrembières et Veyrier, Soral, etc., dans les pâturages au pied de la Dole, au Brizon. — Ornithogalum luteum ft L. 0. sylvaticum Pers. Reut. Cat. Gagea lutea ^ sylvatica Duby. — Avril — mai. SCILZ.A I.. 1. S. bifolia L. Très-commun dans les haies et les buissons de la plaine, se retrouve sur les montagnes; Salève; Jura au vallon d'Ardran, à la Dole, etc. ; elle varie à fleur blanche ou rose. — Avrils MUSCARZ Tournef. 1. M. racemosum Mill. Très-commun dans les champs, les ver- gers et les vignes des terrains légers et graveleux. — Hyacin- thus racemosum L, — Avril— mai. 214 2, M. neglectum Guss, Gr. et Godr. FI, de Fr. Dans les vignes et les jardins, a été confondu avec le précédent ; il croît abon- damment dans les vignes de Landecy près de Compésibres où il a été découvert par M. le curé Chavin en 1856. — AvriL Ohs, Se distingue par son port du double plus robuste, son bulbe de la taille d'une grosse noix revêtu d'espèce d'écaillés à la manière des lis , produisant plusieurs hampes ; les feuilles plus larges, canaliculées en gouttières demi-cylindrique, sa grappe plus fournie de fleurs plus grosses, ovales-oblongues, à orifice du double plus grand subtriangulaires, les stériles plus lâches, d'un bleu plus clair, les capsules plus grosses à valves largement obovées-suborbiculaires , plus larges que longues, non échancrées ni émarginées au sommet. Le M. ra- cemosum a les feuilles linéaires junciformes, étroitement sil- lonnées en dessus, diffuses, étalées, la capsule" a les valves suborbiculaires, distinctement échancrées en cœur au sommet. 3. M. comosum Mill. Très-commun dans les champs parmi les moissons partout, jusque dans la ville sur la pente de la Treille. ■ — Hyacinthus comosus L. — Mai — juin. AI.LIUM !.. Section I. ANGUINUM. 1. A. Victorialis L. Dans les pâturages rocailleux dans le Jura, au vallon d'Ardran, près du Reculet, à la Dole du côté occiden- tal ; dans les Alpes aux monts Vergy et Méri. — Juillet — août. Section II. MOLIUM. 2. A. ursinum L. Dans les lieux ombragés et humides, le long des ruisseaux des montagnes, très-abondant au pied du Salève, le long de l'Arve sous Veyrier et Gaillard, etc. — Avril — maL Section III. RHIRIRIDIUM. 3. A. fallax Don. Koch Syn. Se trouve sur les rochers calcaires des sommités du Jura au Reculet et aux Colombiers, au Bri- zon, etc. — A. angulosum a petrœum Gaud. A. montanum Schmidt. Godet Fi. Jur. — Août — septembre, 4. A. acutangulum Schrad. Koch syn. Dans les prés marécageux près de Sionnet, Choulex, Compésières, etc. — A, angulosum ^ palustre Gaud. Reut. Cat. — Juillet— août. Obs. Ces deux espèces sont très-voisines; la première a les tiges courtes, les feuilles à peine striées en dessous et non carénées, les étamines dépassant le périgone ; la seconde a les tiges plus élevées, les feuilles munies en dessous de nervures dont la médiane plus saillante en forme de carène, les étamines éga- lant le périgone. Section IV. PORRUM. 5. A. Porrum L. Cultivé partout dans les jardins. — Eté. 6. A. sphaBrocephalum L. Lieux secs et rocailleux, dans les gra- 215 viers des bords du lac entre Genthod et Versoix; Salève au Coin, au-dessus du Pas-de-l' Echelle, etc. — Juin — juillet, 7. A. vineale L. Très-commune dans les champs et les vignes. — Juin— juillet. Obs. L'ombelle est le plus souvent bulbifère. Les fleurs qui sont rares naissent ordinairement en fascicules au centre de l'om- belle, on la trouve rarement complètement capsulifère, mais plus souvent tout-à-fait bulbifère. 8. A. Scorodoprasum L. Se trouve en assez grande quantité sur le bord d'un pré le long d'une haie dans le chemin de Florissant à gauche; près de Compésières, M. Chavin, près de Confignon. — A. arenarium Smith. Gaud. — Juin — juillet. Section V. CODONOPRASUM. 9. A. oleraceum L. Très-commun dans les prés, les vergers, le long des haies, etc. — Juillet— août. Obs. Elle croît ordinairement en touffes dont quelques pieds seule- ment fleurissent; feuilles cylindriques fistuleuses, Tombelle est bulbifère entremêlée de quelques fleurs pâles légèrement striées de rougeâtre. 10. A. complanatum Boreau. J'ai trouvé cette espèce assez abon- damment dans les éboulements calcaires du Jura, près du Re- culet, au vallon d'Ardran et au creux de Pranciaux; et dans la plaine près de Sézegnien. — A. calcareum Reut. BuUet. Soc. H al U p. 127. — Juillet — août. Obs. Bulbe oblong pyriforme de la grosseur d'une noisette, à tu- niques extérieures d'un gris brun à la fin fendillées et divi- sées en fibrilles très-fines ; feuilles glaucescentes dressées dans leurjeunesseétroites,linéaires, à peine fistuleuses, canaliculées en dessus, planes au sommet, striées et un peu scabres en dessous ainsi que sur les bords; tige feuillée jusqu'au milieu, ombelle bulbifère, valves de la spathe inégales, ovales et con- caves à la base, quelquefois à peine plus longues que l'om- belle ou prolongées en appendice linéaire dont le plus long la dépasse du double ou de la moitié, bulbilles assez grosses et peu nombreuses, fleurs en petit nombre longuement pédi- cellées d'un rose très-pâle ou blancheâtre, périgone étroit tubuleux, campanule à ségmens oblongs-linéaires, obtus, les trois extérieurs un peu plus courts que les intérieures ; éta- rnines égalant ou dépassant à peine le périgone, filamens simples très-étroits, anthères petites jaunâtres, ovaire oblong, trigone rétréci à la base, égalant le style qui dépasse les éta- mines. 11. A. carinatum L. Gaud. Très-commun dans les lieux frais et ombragés, le long de l'Arve, a Veyrier, Gaillard; de rA'ire à la Queue-d'Arve, etc. — Juillet— août. Obs. Bulbe simple, feuilles d'un vert d'herbe, nullement glauques, linéaires planes ou légèrement canaliculées en dessus, lisses en dessous ou subcarénées par une ou deux nervures rappro- chées du bord; tige droite ou fléxueuse, feuillée jusqu'au mi- 216 lieu; ombelle bulbifère, spathe à deux valves inégales, ovales- lancéolées à la base, prolongées en une longue pointe foliacée linéaire, fleurs peu nombreuses d'un rose foncé ou pourpre ainsi que le pédicelle, ségmens du périgone obovales, obtus, étamines et style saillants, anthères jaunes. j? latifoUum Gaud. FI. Helv, Dans les mêmes lieux que le type avec lequel elle croît mélangé. A. flexifolium Jord» Diffère du type par un port plus robuste, le bulbe plus gros, les feuilles étalées-fléxueuses dans leur jeunesse, les valves de la spathe plus longues. 005. L'A. pulchellum Don. paniculatum Gaud, que Koch, réuni à tort à cette espèce se trouve au pied du Jura entre Moiry et Ro- mainmotier (canton de Vaud) et près de Neuchâtel, il n'a pas encore été trouvé dans nos environs. Il en diffère par les pé- doncules très-nombreux, plus longs, ordinairement tous cap- sulifères, les valves de la spathe sont plus étroites à la base, et insensiblement atténuées jusqu'au sommet, les feuilles sont glaucescentes, pulpeuses, demi-cylindriques, canaliculées en dessous, fortement nerveuses, scabres en dessous, le bulbe est plus gros, simple à tuniques extérieures d'un brun cen- dré se divisant à la fin en fibres longitudinales très-fines ; les fleurs et les pédoncules sont d'un beau pourpre violet. La variété /? bulbiferum Gaud. Bertol. qui se trouve près de Coire dans les Grisons et dans les Alpes du Tyrol méridional ; et qui a été probablement confondue avec la carinatum par Koch, se reconnaît de suite, au valves de la spathe atténuées dès la base, et à la longueur de ses pédoncules. Section VI. SCHŒNOPRASUM. 12. A. Schœnoprasum L. Rchb. ic. FI. Gerrii. N*' 1085. Se trouve dans les graviers humides au bord du Lac à l'embouchure de la Versoix; à Nyon, à la pointe de Promenthoux ; à la pointe de Bellerive près la Brelotte ; au bord du Rhône au-dessous d'Aïre, près de Chancy, etc. — Mai— juin, Obs. Elle forme des touffes plus ou moins étendues, les bulbes sont oblongs , cylindriques ordinairement fascicules , couverts de tuniques minces blanches et membraneuses ; les feuilles sont cylindriques fistuleuses, la feuille supérieure produit presque toujours une petite feuille dans son aisselle naissant d'un nouveau bulbe engaîné à la base de la tige florifère, les fleurs sont d'un rose pâle. Cette plante est probablement le type de l'espèce cultivée dans les jardins sous les noms de Civette Branlettes etc. 13. A. Sibiricum L. Rchb. ic. Germ. N° 1086. Se trouve dans les pâturages et les prés, aux monts Vergy et Méri en Savoie ; à la Dole près des chalets du côté de France, M. Rapin. — A. fo- liosum Clar. A. Schœnoprasum /? alpinum Gaud. FI. Helv. Koch Syn. A. alpinum Hegetschw. FI: der Schw. — Juillet — août. Obs, Cette espèce est bien distincte de la précédente par son bulbe ordinairement solitaire plus gros, arrondi ou pyriforme, 217 couvert de tuniques épaisses d'un gris brun, ses feuilles plus longues et plus épaisses, la^upérieure à gaine très-longue et ne produisant point de feuilles à son aisselle, sa tige est plus élevée, ses fleurs plus grandes et d'un rose plus foncé. Ces différences se conservent par la culture. PHALANGIUM Schreb. 1. P. LiliagO Schreb. Se trouve dans les lieux secs et pierreux, sur le Petit-Salève au-dessus de Monetier et de Mornex, au-dessus du Coin, etc., au pied du Jura, au-dessus de Trêlex et de Thoiry, au bois de Bay, pr^s de Peney sur la colline au bord du Rhône, etc. — Anthericum Liliago L. Gaud. — Juin. 2. p. ramosum Lam. Très-commun dans les bois secs et pierreux de la plaine et du pied des montagnes. — Anthericum ramo- sum Gaud. FI. Helv. — Juillet — août. FARADISIA Bertol. 1. P. Liliastrum Bertol. Cette belle plante se trouve dans les pâ- turages escarpés et herbeux, dans le Jura en montant au Re- culet dans le petit vallon d'Ardran à droite; elle est abondante à la Dole du côté du Chalet; sur les pentes rapides au mont Vergy du côté du Reposoir, etc. — Hemerocallis Liliastrum L. Reut. Cat. Anthericum Liliastrum L. Gaud. FI. Helvet. Czackia Liliastrum Duby. Bot. Gall. — Juin— juillet. Famille des GOLGHIGAGEES. COLCHICUM !.. 1. G. autumnale L. Très-commun dans les prés humides de la plaine; s'élève sur les montagnes jusqu'au sommet de Salève. — Septembre — octobre. VEBATRUM I.. 1. V. album S. Très-commun dans les pâturages alpins du haut Jura, à la Dôle, à la Faucille, au Reculet; et dans les Alpes, aux Brizon, Vergy et Méri. — Juin — juillet, /? Lobelianum Koch. Se trouve souvent mélangé avec le type, ça et là, dans les mêmes lieux derrière la Faucille au- dessus du grand Chalet, dans le vallon d'Ardran, etc. Obs. Se distingue du précédent par ses fleurs moins ouvertes et verdâtres, ou jaunâtres de la même couleur que les feuilles qui sont plus étroites à gaine tronquée du côté opposé au limbe, TOFIEZ.DIA Huds. 1. T. palastris Huds. Se trouve communément dans les petits ma- rais tuffeux et les lieux humides des montagnes, Salève au- dessus de Collonge et du Coin, d'Archamp etc., Voirons, Jura, la Dôle, etc. — Anthericum calyculaium L. T. calyculata Wahlenb. Koch Syn. • — Juin— juillet. Famille des JONCACÉES. JtfNCUS L. $ I. Inflorescence latérale, tiges nues munies seulement à la base d'écaillés membraneuses. 1. J. effuSUS L. Commun dans les fossés et les marais des bois, dans la plaine. — J. communis «. Mey. Duby. — Juin- juillet. 2. J. conglomeratus L. Se trouve dans les marais des bois, et les fossés; ça et là, au bois des Frères, près Saint-Genis, au pied des Voirons, etc. — J. communis l^. Mey. Duby. — Juin — juillet 3. J. glaucns Willd. Très-commun dans les lieux argileux et hu- mides, au bord des chemins partout dans la plaine, et sur les montagnes jusqu'à la région subalpine. — J. inflexus DC. FI. Fr. — Juin — juillet. 4. J. filiformis L. Se trouve abondamment dans les prés maréca- geux, au Brizon, près des chalets de Solaison. — Juillet. S II. Inflorescence terminale. Tiges feuillées. 5. J. lamprocarpus Ehrh. Très-commun dans les marais et les fossés humides, partout dans la plaine; on trouve assez fréquemment une variété vivipare de cette espèce. — J. sylvaticus. FI. Fr. J. articulatus L. Vill. — Juin — juillet. 6. J. Obtusiflorus Ehrh. Dans les marais tuffeux du pied des mon- tagnes, et de la région inférieure; Salève, Voirons, pied du Jura etc. oîi il couvre souvent de grands espaces. — J. arti- culatus. DC. FI. Fr. — Juillet— août. Obs, Capsule égalant le périgone, celuici à sépales obtus ; tiges droites munies à la base d'écaillés au lieu de feuilles. 7. J. alpinus Vill. Dans les marais des Alpes; il descend com- munément le long de TArve, dans les sables humides, au con- fluent de l'Arve et du Rhône; au-dessous de Veyrier et de Gaillard, etc. — J. ustulatu? Kopp. Gaud. — Juin— sept. 8. J. COmpressus Jacq. Se trouve dans les prés humides, au bord des chemins marécageux, çà et là. — J. hulhosus Reut. Cat. — Juin— juillet. 9. J. bufonius L. Extrêmement commun dans les lieux humides, au bord des chemins faogeux, partout. — Tout VEté. LUZULA DC. 1. L. pilosa Willd. Gaud. Très-commune dans tous les bois de la plaine, surtout dans les terrains argileux. — L. vernalis DC. Reut. Cat. Juncus pilosus var. «. L. — Mars — avril. 2. L. Forsteri DC. Se trouve abondamment dans les bois à terrain graveleux, du Vangeron, de Bay, de Prangins près de Nyon, à Chancy, etc. — Avril — mai. 219 Obs. Se distingue de la précédente par les feuilles plus étroites, les pédoncules dressés et non divariqués, les capsules triquê- tres plus aiguës. 3. L. flavescens Gaud. Se trouve dans les bois de sapin, parmi la mousse; Salève, Voirons, Jura, etc. — Mai. — juin, 4. L. maxima DC. Se trouve au bord des bois, et des pâturages, des montagnes, à Salève près des Pitons et de la Grande-Gorge; aux Voirons; dans le Jura, au Reculet et à la Dole. — L. syl~ vatica Gaud. — Juin — juillet. 5. L. spadicea DC. Se trouve dans les pâturages, et parmi les ro- chers humides des monts Vergy et Méri, aux lieux où la neige séjourne longtemps. — Juillet — août. 6. L. nivea DC. Commun dans les bois de la plaine et du pied des montagnes, au bois de la Bâtie, des Frères, du Vangeron, etc. — Mai — juin. 7. L.multiflora Lej. Se trouve dans les bois au bord du Rhône au-dessous de Saint-Georges, au pied des Voirons, etc. — L. campestris à nemorosus Gaud. FI. Helv. — Mai — juin. § congesta Gr. et Godr. FI. de Fr. Pâturages élevés du Jura. Godet. Y nigricans Gr. et Godr. Pâturages élevés des Alpes et du jura, au Reculet, au Colombier, à la Dôle, au Brizon. — L.ni- gi'icans Desv. L. campestris var. nigricans Gaud. — Juillet. 8. L. campestris DC. Très-commune dans les prés secs au bord des chemins, etc. — Avril. 9. L. spicata DC. Se trouve dans les pâturages élevés du Jura, au Reculet et à la Dôle. — Juin — juillet. Famille des GTPERAGEES. Tribu I. CYPÉRÉES, CYPERUS L. 1. C fuscas L. Commun dans les marais et les lieux fangeux, à Versoix, Gaillard, Divonne, etc. — Août — octobre. 2. C. flavescens L. Se trouve dans les mêmes lieux, souvent mé- langé avec le précédent. — Août — octobre. SCKŒNUS L. 1. S. ferrugineus L. Se trouve dans les marais tourbeux à Divonne où il forme de larges gazons d'un vert foncé. — Mai — juin. 2. S. nigricans L. Commun dans les marais spongieux et tuffeu» de Troënex, Roellebot, au pied du Salève et du Jura, etc. — Mai— juin. 220 Tribu II. SCIRPÉES. BHYNCHOSPOBA Wahlenb. 1. R. alba Wahl. Assez commun dans le marais de Lossy au pied des Voirons. Je l'ai aussi trouvé dans des chemins fangeux près de Sionnet et de Florissant. — Schœnits albus L. Reut» Cat. — Juin — juillet. CLADIUM B. Br. 1. C. mariscus R. Brown. Gaud. Se trouve dans les marais, au bord des fossés qui les traversent, au marais de Troënex, de Roellebot, de Divonne, etc. — Schœnus Mariscus L. — Juin — juillet» HELEOCHABIS B. Br. 1. H. palustris R. Br. Commun dans les marais et les fossés hu- mides; partout dans la plaine. — Scirpus palustris L. Reut. Cat. — Eté, 2. H. uniglumis Linck. Koch. Se trouve dans les marais, au bord des ruisseaux et des fossés: entre Satigny etChougny, à Chêne et Ambilly, au marais de Roellebot et de Meynier, graviers hu- mides à la Pointe de Bellerive, Versoix, etc. — S. uniglumis Lk. — Eté, Obs. Diffère du S. palustris par son épi plus petit à glumes obtuses, dont l'inférieure embrasse toute la base de Tépi, ses chaumes sont aussi plus minces. 3. H. ovata R. Br. Dans les lieux humides et fangeux, oîi l'eau a séjourné l'hiver, très-rare; j'en ai trouvé quelques échantillons dans une allée du bois des Frères en 1856. — Scirpus ovata L. Gaud. — Août — septembre, 4. H, acicularis R. Br. Cette très-petite espèce se trouve au bord des étangs, dans les endroits argileux, au bord du lac entre Genthod et Versoix, à la Pointe de Bellerive; au bord de l'étang du Drezon, dans des places humides du bois de Veyrier, etc. — Scirpus acicularis L. Reut. Cat. — Juin — aoiit. SCIBPUS L. 1. S. panciflorus Lig. Koch. Se trouve dans les marais argileux et tufïeux, au pied du Salève, au-dessus de Collonge et d'Ar- champ, au marais de Lossy au pied des Voirons, près de Crans et de Trêlex, Gaud., etc. — S, Bœothryon Ehrh. Gaud. Reut. Cat. — Eté. 2. S. CSSpitosus L. Très-commun dans les tourbières du Jura, aux Rousses, à la vallée du Joux; je ne l'ai pas observé à la Trêlasse où il devra sûrement se trouver. — Juin, 3. S. Setaceus L. Se trouve dans les champs argileux et humides au-dessus de Calève près de Nyon Gaud., et dans les chemins fangeux des bois de Colevrex, de Chavanne; des bois de Viri M. Chavin. — Isolepis setacea R. Br. — Août — septembre. 221 4. S. snpinas L. Se trouve abondamment au bord du lac entre Genthod et Versoix, à l'embouchure du Boiron près de Nyon, etc. — Isolepis supina R. Br. — Septembre — octobre. 5. S. lacustris L. Très-commun dans les grands marais et les étangs de la plaine. — Juillet — août. 6. T. Tabernae- montant Gmel. Gaud. Dans les marais de Gaillard, de Roellebot et de Meinier, au bord de la petite rivière d'Aïre sous Lancy, etc. — Juillet — septembre. Obs. On le distingue du S. lacustris par ses glumes ponctuées-sca- bres, par ses stigmates au nombre de deux et par ses étamines glabres au sommet ; toute la plante est ordinairement moins élevée et plus grêle. 7. S. Holoschœnus L. Se trouve au bord du lac entre Genthod et Versoix, parmi le gravier, où il forme des touifes très-compactes. — Holoschœnus vulgaris Lk. H, Linnœi Rchb. — Juillet— septembre. 8. S. sylvaticns L. Se trouve dans les marais des bois, au pied des Voirons ; au bois des Frères, marais de Divonne, parmi les saules près de Sierne, etc. — Mai — juin. 9. S. compressus L. Se trouve çà et là, dans les prés marécageux de la plaine et des montagnes, au pied de Salève, au-dessus de Collonges, et sur le sommet, à la fontaine des Pitons D'' Faucon- net, des Voirons. Je l'ai aussi recueilli au Brizon. — Scirpus caricis L. Reut. Cat. Blysm,us com,pressusï*a.Tiz. — Mai — juin. EBIOPHORUM I.. 1. E. latifolinm Hopp. Très-commun dans les marais de la plaine. — E. polystachium L. — Avril— mai. 2. E. angustifolium Roth. Gaud. Se trouve communément dans les marais spongieux des montagnes, à Salève, Voirons, Jura, et dans la plaine, entre Chancy et Collonges. — Avril — mai. Obs, Se distingue de la précédente par la souche rampante et sto- lonifère, les feuilles plus longues carênées-canaliculées lon- guement triquêtres au sommet, par les pédoncules lisses et non scabres, les akènes acuminés au sommet. 3. E. gracile Koch ap. Roth. Se trouve dans le marais de Lossy au pied des Voirons où il est assez commun. — Mai— juin. Obs. Plante bien plus grêle que les précédentes, feuilles très- étroites, triquêtres dans toute leur longueur, épis presque dressés sur les pédoncules très-inégaux , rudes et brièvement tomenteux, souche mince longuement rampante. 4. E. alpinom L. Marais tourbeux du Jura, très-abondante au ma- rais de la Pile près la Trêlasse surtout entre les deux tour- bières 5 Vallée de Joux et des Rousses. — Juin. 6. E. vaginatam L. Se trouve abondamment dans un petit marais tourbeux sur le sommet de Salève, derrière le Grand-Piton, dans les marais tourbeux du Jura à la Pile, etc. — Mai — juin. 222 6. E. capitatum Hoffm. DC. Se trouve dans les marais des Alpes, aux Planets, au pied du Vergy. — E, Scheuchzeri Hopp. Gaud. — Juin —juillet. CAREZ L. Section I. PSTLOPHOR^. 1. C- dioîca L. Se trouve dans marais froids et tourbeux, dans le Jura à la Trêlasse, au marais de Bossey sous Salève abondam- ment; à Lossy au pied des Voirons; Divonne, près de Trêlex et Clarens dans les environs de Nyon, etc. — Avril — mai. 2. C. Davalliana Smith. Commun dans les marais spongieux de la plaine et des montagnes, Salève, Voirons, Jura, Brizon, etc. — Avril — mai, 3. C. pulicaris L. Dans les marais tourbeux à Divonne, et dans les bois marécageux entre Annemasse et le pied des Voirons, etc. — Mai— juin. 4. C. pauciflora Lightf. Se trouve dans les marais tourbeux du Jura, tourbière de la Pile près du marais de la Trêlasse, der- rière la Dole ; il est commun dans la vallée de Joux et aux Rousses. — Mai—juin. Section II. VIGNEiE. Plusieurs épis androgyns, mâles aux sommet; deux stigmates. 5. C. intermedia Good. Gaud. Se trouve dafis les marais, à Sion- net, etc. — C. disticha Huds. DC. FI. Fr. — Avril — mai, 6. C. vnlpina L. Très-commun au bord des fossés humides, par- tout dans la plaine. — Avril — juin. 7. C. muricata L. Commun dans les lieux herbeux, le long des haies, et des bois, dans la plaine. — Mai — juin. ^ virens Koch. Ça et là mélangé avec le type. — C. divulsa Gaud. Reut. Cat. non Good. Obs. Le vrai C. divulsa n'a pas encore été trouvé dans nos envi- rons, il en diffère par son épi plus long et plus grêle penché au sommet, rameux et interrompu à la base, ses fruits élalés- dressés non divariqués. 8. C fœtida Ail. Se trouve dans les pâturages humides des Alpes, aux monts Vergy et Méri. — Juin — juillet. 9. C paradoxa Willd. Se trouve abondamment dans les prés hu- mides, près de Divonne, à droite au bord de la route qui vient de Chavannes. — Avril — mai, Obs. On le distingue facilement des C. paniculata et teretiuscula par sa racine fibreuse, par ses tiges nombreuses et gazon- nantes , revêtues à la base de fibres noirâtres débris d'an- ciennes feuilles, et par ses capsules bossues, nerveuses-striées, surtout à la base. 10. C. teretiuscnla Good. Se trouve dans le Jura, autour d'un étang, 223 au bord de la route royale entre Saint-Cergue et les Rousses, au marais de la Trêlasse; abondamment au marais de Lossy, au pied des Voirons, — Avril— mat 11. C. paniculata L. Dans les lieux marécageux et ombragés, au bord de l'Arve près d'Etrembières, au bord du Lion près de Saint-Genis; au marais de Roellebot, D-^ Fauconnet, aux Voirons; dans le Jura à la Trêlasse, au Brizon, etc. — Avril — mai. Plusieurs épis androgiiis, femelles au sommet; deux stigmates. 12. C. leporina L. Gaud. Se trouve dans les bois et les pâturages humides, au pied des Voirons, à Salève, dans la plaine au bois Turretini D'" Fauconnet, près de Chancy, etc. — C. ovalis Good. Reut. Cat. — Mai — juin. (9 argyroglodiin Koch. Dans les bois au pied des Voirons. — C. argyroglochin Hornem. Obs. Diffère du type, seulement en ce que toute la plante ainsi que les fruits sont d'un vert pâle. 13. C. stellulata Good. Dans les marais tourbeux des montagnes, sur le Salève dans un petit marais derrière le Grand-Piton, aux Voirons; dans le Jura à la Trêlasse, etc. — Mai — juin. 14. C. remota L. Se trouve dans les lieux humides et ombragés le long des ruisseaux au pied du Salève près de Bossey et d'Ar- champ, aux Voirons, dans les bois au pied du Jura au-dessus de Gingins, entre Crassier et Céligny, entre Bonneville et le pied du Brizon. — Mai — juin. 15. C. elongata L. Dans les marais ombragés, rare; entre Bel-Air et le bois Bougis près de Nyon, et dans un petit marais du même bois mélangé avec le C. stricta: dans le bois de Ferney M. Bernet. — Mai — juin. 16. C canescens L. Koch. Dans les marais tourbeux du Jura, à la Trêlasse, aux Rousses, etc. — C. curta Good. Gaud. FI. Helv. — Mai — juin. Section m. LEGITIMA. Plusieurs épis unisexucls; deux stigmates. 17. C stricta Good. Très-commun dans les marais de la plaine où il forme de grosses touffes compactes, qui couvre nos grands marais à Sionnet, Roellebot, etc. — C. cœspitosa J. Gay non auct. — Avril. 18. C. caespitosa L. Rchb. ic. Germ. 582. Se trouve dans les marais et les prés tourbeux des montagnes, rare, ou confondu avec le suivant. Je l'aï recueilli à Sainte-Croix dans le Jura vaudois. — C. pacifica Dej. C. Drejeri Lang. — Mai — juin. Obs. Cette espèce très-voisine de la précédente a été longtemps confondue avec la suivante ; elle forme des gazons d'un beau vert, sa racine n'est nullement traçante, ses gaines inférieures 224 sont finement déchirées en réseau, celles qui accompagnent les chaumes sont ordinairement dépourvues de limbe excepté les deux supérieures, ses feuilles sont très-étroites, les épis femelles au nombre de 2 ou 3 sont oblongs ou cylindriques sessiles ou brièvement pédoncules, les fruits sont très-finement ponctués et obscurément striés à la base. 19. C. VUlgaris Pries Koch Syn. éd. 2. Rchb. ic. Germ. 579. Com- mun dans les marais des montagnes, au bord des étangs et des tourbières; dans le Jura à la ïrêlasse, etc., aux Voirons sur le sommet du côté de Boëge et au bord du marais de Lossy, sur le Salève derrière le Grand-Piton; au Brizon, etc. — C. cœs- pitosa Gaud. Reut. Cat. non L. C. Godenowii J. Gay. — - Mai— juin, Oès. Cette espèce est très-variable et forme souvent des tapis très- étendus, sa souche gazonnante émet des rhizomes obliques stolonifères, ses gaines ne sont jamais déchirées en réseau, ses épis femelles sont plus ou moins pédoncules ou subses- sOes, les capsules très-visiblement nerveuses-striées, à stries disparaissant au sommet. 20. C. Chlorocarpa Wimm. Se trouve dans les parties les plus mouillées de la tourbière de la Pile h. la Trêlasse. — C. vul- garis var. chlorostochya Rchb. ic. Germ. 579. — Mai — juin. Obs. Très-voisin du précédent dont il paraît distinct par les gazons moins étendus, ses racines sont plus longuement stolonifères, les épis femelles sont remarquables par les fruits d'un beau vert dépassants longuement l'écaillé calicinale. 21. C acuta L. Se trouve dans les marais, au bord des étangs, des rivières, rare ; il a été trouvé à l'entrée du marais de Sionnet, près du chemin de Meynier à Presinges par M. l'abbé Meh- ling; je l'ai trouvé assez abondamment au bord du lac à l'em- bouchure de la Versoix sous les saules où il croît mêlé avec le C. atricta. — C. gracilis Curt. — Mai. Obs. On le distingue facilement du C. stricta par ses feuilles plus larges à gaines non déchirées en reseaux ; sa racine stoloni- fère, ses épis plus allongés, etc. ; du C. paludosa par ses stig- mates au nombre de deux, ses fruits comprimés obscurément nerviés. Plusieurs épis androgins; trois stigmates. 22. C. nigra Ail. Se trouve dans les pâturages rocailleux des Alpes, aux monts Vergy et Méri. — C. atrata / nigra Gaud, Reut. Cat. — Juin — juillet 23. C. aterrima Hopp. Dans les lieux herbeux des Alpes à la sta- tion du Rhododendron ; aux monts Vergy et Méri. — C. alratcL § duhia Gaud. Reut. Cat. — Juin — juillet. 24. C atrata L. Dans les mêmes lieux que le précédent. — C. atrata a varia Gaud. Reut. Cat. — Juillet — août. Obs. Ces trois plantes sont très-voisines l'un de l'autre, et sont re- 225 gardées par plusieurs botanistes comme des formes d'une même espèce ; le premier est le plus petit, ses épis sont ovales, presque sessiles, ramassés au sommet de la tige, qui est lisse sur les angles, les fruits sont plus petits que dans les deux suivants, à bec plus court. — Le second est le plus robuste, à feuilles plus large, à tige plus élevée, très-scabre sur les angles, les épis oblongs, cylindriques, pédoncules, penchés, et entièrement d'un noir brun. — Le dernier est un peu plus petit que le précédent, sa tige est lisse ou à peine scabre au sommet, ses épis sont oblongs pédoncules et penchés à la fin, ordinairement panachés de vert et de brun noir, h cause des fruits qui dépassent les écailles calicînales. Plusieurs épis unisèxuels, trois stigmates, capsules pubescentes ou velues; un seul épi mâle. 25. C. pilulifera L. A la montagne des Voirons dans une clairière non loin du couvent, et abondamment sur le sommet dans les forêts abattues -, dans un endroit humide sur les Planêts en montant au mont Vergy. — Mai — juin, 26. C. tomentosa L. Se trouve dans les prés ombragés et sur les bords des fossés dans la plaine; assez commun. — Avril — mai, 27. C. montana L. Très-commun dans les bois de la plaine et du pied des montagnes, partout. — 31a7's — avril. 28. C. prsecox Jacq. Très-commun dans les près secs et sur les collines arides. — Mars — avriL 29. C. gynobasis Vill. Se trouve dans les lieux arides et rocailleux au pied des montagnes. Je l'ai recueilli au pied du Jura, au- dessus de CoUonge. Il est assez fréquent au pied du Salève de Collonge à Veyrier. — C. Halleriana Ass. Gr. et Godr. C. alpestris Ail. — Avril— mai. 30. C humilis Leyss. Se trouve abondamment dans les lieux sa- blonneux du bois de Prangins, au bord du lac, se retrouve au sommet de la Petite-Gorge sur le Salève. — C. clandestina Good. Gaud. Agrost. — Ma7's — avril. 31. C. digitata L. Très-commun dans les bois ombragés, partout dans la plaine. — Mars — avril. 32. C. ornithopoda Willd. Se trouve dans les bois rocailleux et om- bragés, le» rochers moussus, a Salève, aux Voirons, dans le Jura à Thoiry, entre Saint-Cergue et la Dole, etc. — C. pedataDC. FI. Fr. — Avril — mai. Obs. Se distingue du précédent par sa taille plus petite, ses épis plus courts, ramassés au sommet de la tige, divergents et comme digités, ses fruits plus petits, etc. 33. C. alba Scop. Dans les bois des montagnes, aux endroits ro- cailleux, très-commun au pied de Salève et du Jura; se retrouve dans la plaine, dans les bois au bord du Rhône sous Aïre. — Avi'il — mai. 15 226 34. C. nitida Host. Très -commun dans les lieux sablonneux et arides au bord de l'Arve entre Gaillard et Etrambières, au bord du Rhône, sous Aïre; dans le lit de TAllondon près de Dardagny, au bord du lac près de Genthod, à Promenthoux près de Nyon, etc. — Avril, 35. C. pilosa Scop. Cette belle espèce se trouve en assez grande quantité, dans les parties ombragées du bois qui entourent le moulin de Les-Vaux au bord du Rhône sous Onex, dans le Nant de Lagnon près de Bernex, au bois des Frères dans le chemin des moulins, et dans les bois de la Joux au-delà de Chancy. — Avril. 36. C. panicea L. Très-commun dans les prés humides de la plaine. — Av7'il — mai. 37. C. glauca Scop. Extrêmement commun dans les lieux humides et argileux au bord des chemins et des fossés partout dans la plaine et sur les montagnes. — Av7il — 'niai. 38. C. maxima Scop. Cette grande et belle espèce se trouve çà. et là dans les lieux humides et ombragés au bord des ruisseaux, au bord du Rhône dans un petit bois au-dessous de Saint- Georges ; au pied du Salève, .nu-dessus d'Archamp, de Crevin, etc. — C. pendula Huds. — Mai — juin. 39. C. pallescens L. Se trouve communément dans les bois et les prés ombragés, au bois des Frères, etc., s'élève sur nos mon- tagnes jusque près de la Dôle, etc. — Mai — juin. 40. C. limosa L. Se trouve abondamment dans les marais tourbeux du Jura à la Trêlasse, aux Rousses, etc., et au marais de Lossy au pied des Voirons. — Mai — juin. 41. C. sempervirens Vill. Très-commun dans les pâturages élevés des sommités du Jura, de la Dôle au Reculet ; et des Alpes aux Brizon, Vergy et Méri; se retrouve à Salève, à la Grande- Gorge, aux Pitons, etc. — C. erecta DC. FI. Fr, — 3Iai — juin. 42. C. ferruginea Scop. Godet FI. Jura. Dans les pentes herbeuses un peu humides, sur les revers nords dans le haut Jura, à la Dôle du côté du chalet, au Reculet dans le vallon d'Ardran; dans les Alpes au mont Vergy. — C. ScopoUi Gaud. FI. Helv. Reut. Cat. — Juin — juillet. 43. C tennis Host. Koch. Se trouve dans les rocailles ombragées et les fentes des rochers; dans le Jura au bord de la route royale à gauche un peu avant d'arriver à Saint-Cergue, à la Dôle, sous les roches verticales du vallon d'Ardran et du creux de Pranciaux; au Brizon près de la cascade; et enfin en petite quantité sur le Salève au Grand-Piton. — C. brachystachys Schrank. Reut. Cat. — Mai— juin. 44. C. firma Host Se trouve en quantité au pied du mont Vergy à 227 droite en venant du Brizon, où il forme d'énormes touffes très- compactes, — Juin — juillet. 45. C. flava L. Se trouve dans les marais et les fossés humides de la plaine et des montagnes. — Avril — mai. Var. spicis numerosis plerisque confertis Rap. mss. Trouvé près de Sésegnins par M. Rapin. 46. C lepidocarpa Tausch. Se trouve dans les mêmes lieux que le précédent, mais plus communément, au pied du Salève au- dessus de Bossey. CoUonge, etc. — C. flava auct. ex parte. Reut. Cat. ex parte. — Mai. 47. C. Œderi Ehih. Se trouve au bord du lac dans les graviers hu- mides entre Genthod et Versoix à la Pointe de Bellerive, à Nyon; au marais de Divonne, etc. — Tout VEté. Var. /? elatior Gaud. Dans les lieux herbeux des grands ma- rais à Gaillard, Sionnet, Roellebot. Obs. Ces trois espèces sont très-voisines et ont été réunies par quelques auteurs ; la première est la plus robuste, ses épis femelles sont ovoïdes ou ovoides-oblongs, les fruits sont longs de 3 milim. à bec étalé-recourbé, les bractées très-étalées ou réfléchies ; la seconde est exactement intermédiaire entre les C. flava et Œderi, ses fruits sont de moitié plus petits que ceux du flava, à bec recourbé plus court, les bractées ordi- nairement dressées; la dernière a les épis plus petits arron- dis presque aglomérés au sommet des tiges, les fruits plus pe- tits subglobuleux atténués en un bec court et droit. 48. C. Hornschuchiana Hopp. Gaud. Koch. Assez commun dans les marais au pied du Salève au-dessus de Collonge; au pied du Jura, et dans la plaine à Sionnet et Roellebot. — C. fulva DC. FI, Fr. non Good. — Avril — mai. (i xanthocarpa Godet. FI. Jura. Je l'ai trouvé dans un pré marécageux au pied du Salève au-dessus, — C. fulva Good, Boreau FI. du Centre. Obs. Cette plante regardée par quelques auteurs comme une espèce distincte de la précédente, en diffère par un plus grand déve- loppement de tous ses parties, ses épis plus allongés sont plus longuement pédoncules et souvent rameux à la base, ses utri- cules sont plus grandes jaunâtres étalées-divergentes, et sté- riles dans tous mes exemplaires. Il est peut-être hybride des C. flava et Hornschuchiana . 49. C distans L. Très-commun dans les marais et au bord des fos- sés humides dans la plaine. — Avril — mai. 60. C. sylvatica Huds. Gaud. Commun dans les bois ombragés de la plaine et de la région inférieure des montagnes. — C.patula Scop. DC. FI. Fr. — Mai— juin. 51. C. vesicaria L. Dans les marais et les fossés pleins d'eau, à Sionnet, Roellebot, Meyrin, Saint-Genis, etc., dans la plaine. — Mai — juin. 15* 228 52. C ampnllacea Good. Se trouve dans les marais, çk et là, au bord de l'Arve entre Gaillard et Etrembières, dans les marais entre Pouilli et Saint-Genis, à Divonne au marais de Lossy au pied des Voirons dans le Jura, etc. — Avril — mai. 53. C. paludosa Good. Très-commun dans les fossés pleins d'eau dans les marais et au bord des rivières; partout dans la plaine. — Avril — mai. 54. C. riparia Curt. Cette grande et belle espèce se trouve dans les fossés pleins d'eau qui bordent les grandes marais, à Sionnet, Roellebot, entre Chênes et Villette, etc. — Mai — jui7i. 55. C. iiliformis L. Se trouve dans les marais tourbeux du Jura à la Trêlasse, aux Rousses; et dans la plaine au marais de Roelle- bot, commun dans la partie nord-est du marais où il fleurit rarement. — Mai — juin. 56. C. hifta L. Commun dans les prés marécageux, les fossés, les graviers humides des bords du lac. — 3Iai — juillet. Var. (i glabra Gaud. Çà et là avec le type duquel il se di- stingue par la glabréité de toutes ses parties excepté les fruits. Famille des GRAMINEES. Tribu I. ORYZÉES. I.EERSZA Soland. 1. L. oryzoïdes Swartz. Se trouve dans les fossés aquatiques au bord des rivières au-dessous de Gaillard, entre Annemasse et Etrambières, dans le canal de Carouge, le long de l'Aïre sous le Petit-Lancy, au marais de Divonne, etc. — Août — sept. Ohs. La panicule reste le plus souvent incluse dans la gaine de la feuille supérieure, surtout dans Tarrière saison, et la flo- raison a lieu clandestinement- Tribu II. PHALARIDÉES. PHALARIS L. 1. P. arundinacea L. Gaud. Fl. Helv. Dans les marais au bord des ruisseaux et des rivières, aux marais de Sionnet, Roellebot, Troënex, le long du Rhône autour des jardins, etc. — Calama- grostis coloraia DC. Fl. Fr. — Juin— juillet. Obs. On cultive dans les jardins une variété de cette plante à feuOles rayées de blanc ou de jaune sous le nom de Roseau panaché ; elle fleurit assez rarement. — On cultive quelque- fois et on rencontre çà et là dans les décombres le Ph. Cana- riensis dont la graine est employée pour la nourriture des oiseaux. 229 ANTHOXANTHUM I.. 1. A. Odoratum L. Très-commun dans les prés et les bois, dans la plaine et dans les montagnes jusque sur les sommités. — Avril— mai. 8 villosum Rchb. agrost. t. CVI. N"^" 1725. Dans les mêmes lieux que le type, sur le Salève dans les bois et les pâturages. Obs, Se distingue du précédent par les feuilles plus velues surtout sur les gaines, la panicule plus lâche, et les valves des fleurs stériles abondamment couvertes de poils bruns. PKLEUlff L. 1. P. pratense L. Très-commun dans les prairies fitiles de la plaine. — Juin — juillet. § intermedium Gaud. Dans les bois et les champs négligés, etc., a Compesières, au pied des Voirons. — P. intermedium Jord. ynodosum Gaud. Au bord des chemins et dans les champs incultes dans la plaine; et sur les montagnes, Salève, Brizon, etc. — P. nodosum L. P. prœcox et P. serotinum Jord. — Tout YEté. Oba, Les trois formes réunies ici, sont considérées par quelques botanistes comme des espèces distinctes, mais elle me pa- raissent passer les unes dans les autres par des intermédiaires. La première a la tige droite ou à peine ascendente à la base haute de deux ou trois pieds, les feuilles larges à 13 — 15 nervures, Tépi long de 3—5 pouces, les épillets longs d'une ligne et demi à glumes fortement ciliées sur le dos ; la seconde a les tiges plus courtes ordinairement géniculées et un peu bulbeuses à la base, les feuilles et l'épi sont plus courts, ce dernier plus mince, a les épillets plus petits, longs d'une ligne, les glumes moins longuement ciliées à arête plus courte; en- fin la troisième a les chaumes plus grêles géniculés et bulbeux à la base, les épis et les épillets semblables au précédent mais ordinairement plus courts. 2. P. alpinnm L. Dans les pâturages du Jura, de la Dole au Re- culet; du sommet du Salève et des Voirons, etc. — Juillet- août. & foliosum. Je l'ai trouvé abondamment dans les lieux her- beux de la région supérieure des arbres, sur la montagne de St. Jean près de Thoiry dans le Jura. — Juillet. Obs. Cette plante formera peut-être plus tard une espèce distincte, a l'épi longuement cylindrique d'un vert rougeâtre, les tiges plus feuillées à feuilles plus larges, sa racine est munie de courts stolons, et de tiges à feuilles larges subdistiques, les épillets ne diffèrent du type que par la couleur plus pâle. Y commutatum. Pâturages des Alpes et du haut Jura. — P. commuiatum Gaud. — Diffère du type seulement par son épi plus petit et ovale. 230 3. P. Michelii Ali. Dans les lieux herbeux des montagnes au Bri- zon, à la vallée du Reposoir; dans le Jura près de la Dole, etc. — Phaïaris alpina Jacq. Reut. Cat. — Juillet — août. 4. P. Bœhmen Wib. Se trouve sur les collines pierreuses et sa- blonneuses, au pied du Salève au-dessus de Veyrier, au bois de Bay au bord du Rhône près de Peney, etc. — Phaïaris phleoides L. Reut. Cat. Phleum phalaroides Kœl. Gaud. FI. Helv. — Juin, 5. P. asperam Jacq. Se trouve dans les vignes et les champs à terrains pierreux et légers ; au bord du lac entre Genthod et Versoix, à Nyon; à Compesières, Peney, à Ville-la-Grand, entre Moniat et Saint-Cergue au pied des Voirons, etc. — Mai —juin. AI.OFECUBUS L. 1. A. pratensis L. Se trouve dans les prés humides, très-rare; je l'ai recueilli une fois en très-petite quantité en 1840 au bord d'un fossé de la route de Carouge à Veyrier, à gauche avant la croisée du chemin de Sierne. Elle est assez fréquente dans le Jura Vaudois près de Ste.-Croix, où je l'ai recueillie. — Juin. 2. A. agrestis L. Très-commun dans les champs et les vignes. — Dès Avril et ensuite tout VEté. 3. A. fulvus Smith. Se trouve dans les fossés aquatiques au bord des mares et des étangs, à Versoix, Bellerive, etc= — Juin — août. 4. A. geniculatus L. Se trouve dans les mêmes lieux que la pré- cédente mais beaucoup plus rare; je l'ai trouvée près de Chou- lex et de Sionnet, et dans des parties humides du Plan-les- Ouates, où elle est devenue fort-rare par suite des dessèchements. — Juin — août. Obs. On la distingue de l'A. fulvxis par ses épillets ovales, par ses glumes dont la valve extérieure porte une arête insérée au- dessous du milieu et du double plus longue qu'elle-même; les gaines des feuilles ne sont pas couvertes de poussière glauque. Tribu III. SESLÉRIACÉES. SESLERIA Ard. 1. S. cœrulea Ard. Commun dans les pâturages rocailleux des montagnes; Salève, Voirons, Jura: et dans la plaine au bois de la Bâtie, et le long de l'Arve, etc. — Cynosurus cœruleus L. — Avril — juillet^ à mesure que les neiges se fondent. 231 Tribu IV. PANICÉES. SETARIA P. Beauv. 1. C. glaaca P. Beauv. Commun dans les lieux cultivé.^ à terrain léger et sablonneux, le long de l'Arve et du Rhône, à Gaillard, Veyrier, Sierne, Penex, Genthod, etc. — Panicum glaiicumL. Reut. Cat. — Août — septembre. 2. S. Viridis P. Beauv. Très-commun dans les lieux cultivés et les champs, après la moisson partout dans la plaine. — Panicuni viride L. Reut. Cat. — Août— septembre, 3. S. verticillata P. Beauv. Se trouve dans les lieux cultivés, çà et là, aux Petits-Philosophes, à Fossard, Compesières, Gen- thod, etc. — Panicum verticillatmn L. Reut. Cat. — Août — septembre. ^ 4. S. Italica P. Beauv. Cultivé çà et là, et quelquefois subspon- tané dans les décombres. — Panicum Italicum L. Reut. Cat. — Juillet — août. PANICUBI I.. 1. P. MiliaceumL. Se cultive çà et là dans les champs, et les jar- dins rustiques, et subspontané dans les décombres. — Juillet — août. 2. P. Crus-galli L. Commun dans les lieux gras et humides, dans les villages, autour des fumiers. — Juillet — août. 3. P. sanguinale L. Commun dans les lieux cultivés et les décom- bres au pied des murs, partout dans la plaine. — Digitaria sanguinalis Pers. Reut. Cat. — Juillet —septembre. 4. P. glabrum Gaud. Se trouve dans les champs et les lieux cul- tivés, à terrain léger et sablonneux; quelquefois très-abondam- ment, à Peney, au bord du Rhône sous Aïre, Veyrier, Gaillard, Genthod, autour de la ville sur les Tranchées, etc. — Paspa- lum. ambiguum DC. FI. Fr. Digitaria filiformis Pers. Reut. Cat. — Août — octobre. Tribu V. SPARTINÉES. CYNODON Pers. 1. C. Dactylon Pers. Commun dans les lieux chauds et stériles au bord des chemins et près des murs, dans la plaine, très-abon- dant autour de la ville sur les Tranchées, etc. — Paspalum Dactylon Lam. Panicum Dactylon L. — Juillet — octobre. Tribu VI. ANDROPOGONÉES. ANDBOPOGON L. 1. A. Ischsmam L. Se trouve dans les lieux secs et arides des ter- rains sablonneux ; à Sous-Terre, au bois de la Bâtie, à Peney, Chambésy, au pied du Salève et du Jura, etc. — Août — oct. 232 Tribu VII. ARUNDINACÉES. PHRAGMITES Triu. 1. p. vulgaris Trin. Très-commun dans les marais sur le bord des eaux, i>artout. — Arundo Phragmites L. Gaud. Reut. Cat, — Août— septembre. Tribu VIII. AGROSTIDÉES. CALAMAGROSTZS Roth. Sect.I. EPIGEIOS. Arête droite ou nulle. 1. C. lanceolata Roth. Dans les prés humides et tourbeux parmi les buissons, rare-, je l'ai trouvé sur la lisière orientale du ma- rais de Roellebot; on le trouvera stirement ailleurs, par exem- ple au marais de Divonne, etc. — Arundo Calamagrostis L. Gaud. FI. Helv. — Juin — juillet, 2. C. Epigeios Roth. Commun dans les sables humides le long de l'Arve et du Rhône, parmi les saules et les buissons, etc. — Arundo Epigeios L. Gaud. — Juillet. 3. C. littorea DC. Se trouve dans les mêmes lieux que le précé- dent souvent mélangé avec lui. — Arundo pseudo-phragmi- tes Gaud. FI. Helv. — Juin—juillet. Obs, Cette espèce se distingue de la précédente par son arête ter- minale et non dorsale, par sa panicule plus lâche très-étalée et non ressérée et agglomérée, ordinairement violacée ou quelquefois vert-pâle. 4. C tenella Host. Dans les lieux herbeux des sous-alpes, au mont Brizon près de la glacière, et sur les rochers au pied du Léchaud en allant au mont Vergy. Il est fréquent dans la val- lée de Chamonix au Brévent et au Montanvert. — Arundo tenella Schrad. Agrostis pilosa Schleich. Gaud. FI. Helv. — Juillet — août. ^ aristata Gaud. Se trouve quelquefois mélangé avec le type. Obs. Cette espèce ressemble tout-k-fait aux Agrostis auxquels Gau- din et Schleicher le réunissait ; il en diffère par la fleur en- tourée de poils à la base, sa panicule est oblongue, étalée, ses épillets sont un peu plus grands que ceux de l' Agrostis vul- garis, ses feuilles sont assez larges planes, la ligule est ob- longue déchirée au sommet, la racine est rampante. La va- riété /9 porte une arête dorsale égalant la glume. Sect. II. DEYEUXIA Pal. Beauv. Arête géniculée. 5. C. montana DC. Fl. Fr. Suppl. Se trouve fréquemment dans les bois des montagnes, îi Salève, aux Voirons, dans le Jura, au 233 Reculet, à la Dôle, et dans la plaine au bas du bois de la Bâ- tie près du Rhône, dans le Nant de Lagnon près de Bernex, au Nant de Vernier, etc. — Arundo monlana Gaud. FI. Helv. Calamagrostis varia Koch. Gr. et Godr. FI. Fr. — Juillet — aoîU. AGBOSTIS L. Section I. EUAGROSTIS. Glume inférieure plus grande que la supérieure; deux glumelles. 1. A. alba L. « pallens Gaud. FI. Helv. Reut. Cat. Se trouve dans les marais entre les touffes de carex, au marais de Sionet, de Roellebot, etc. — A. alba L, DC. — Juin— juillet. f> decuinhens. Très-commun dans les prés au bord des che- mins et dans les champs négligés. — A. decuinhens Gaud. Dub. bot. gall. A. alba II decumbens Gaud. FI. Helv. Reut. Cat. — Juillet — août. y gigantea. Dans les lieux incultes des terrains argileux, mélangé avec le précédent; an confluent de l'Arve et du Rhône, au bois de la Bâtie, d'Arcliamp, etc. — A. gigantea Gaud. Agrost. helv. A. alba III gigantea Gaud. FI. Helv. Reut. Cat. — Juillet — septe'inbre. Obs. Les trois formes réunies ici qui constituent peut-être des es- pèces distinctes ont pour caractères généraux, une souche stolonifère, des feuilles planes k ligule oblongue, la panicule le plus souvent oblongue cylindracée, ou ovale étalée (dans la var. gigantea) mais toujours contractée après Tanthèse. 2. A. VUlgaris With. Très-commun dans les prés secs et les bois, partout dans la plaine et sur les montagnes. — Juillet — août, ii aristata. Dans les prés au pied du Jura au-dessus de Thoiry, rare, — A. dubia DC. FI. Fr. '•' puniila. Dans les sables humides au bord des torrents des alpes au mont Méri, à Chamonix-, et dans la plaine dans les allées du bois de Veyrier, M. Chavin. — A. vulgaris y pu- mila Gaud. FI. Helv. A. pumila Gaud. — Juillet — août. Obs, La racine est fibreuse ou très -brièvement stolonifère, les feuilles sont planes à ligules courte tronquée, la panicule est ovale étalée même après l'anthèse. La var /s* a la glumelle inférieure munie d'une arête dorsale très-fine et géniculée. La troisième forme est une monstruosité produite par la pré- sence d'un Uredo qui détruit les organes sexuels et réduit la plante à une taille tout-à-fait naine, à panicule bien plus petite. Section II. TRICHODIUM. Glume inférieure plus grande que la supérieure; une seule glumelle. 3. A. canina L. Dans les allées ombragées et humides des bois dans les terrains argileux: au bois de la Bâtie, des Frères, au 234 pied des Voirons; au bois Bougi près de Nyon Gaud., au bord des tourbières du Jura aux Rousses, à Ste.-Croix, etc. — • Tri' chodium caninuni Schrad. — Juillet — août. Obs. Se reconnaît facilement à ses feuilles radicales fines et séta- cées, les caulinaires sont planes à ligule oblongue saillante, la panicule est étalée pendant l'anthèse et contractée à la maturité, les fleurs sont très-petites ordinairement aristées plus rarement mutiques. 4. A. alpina Scop. Koch Syn. Se trouve parmi les gazons des pâ- turages rocailleux des alpes sur les monts Vergy et Méri. — • A. rupestris Willd. Gaud. Agrost. helv. — Juillet — août. Obs. La panicule est oblongue, à rameaux étalés, les pédoncules sont scabres fléxueux; la glumelle est entourée à la base d'une toufte de poils très-courts, la valve extérieure est tron- quée au sommet, se termine par deux petites soies et porte sur le dos une arête insérée vers la base de la glumelle. 5. A. rupestris AU. Dans les pâturages rocailleux et alpins des monts Vergy et Méri, au Brizon à la montée du Léchaud au- dessus de la glacière. — A. alpina Willd. Gaud. FI. Helv. Duby. — Juillet— août. Obs. La panicule est oblongue à rameaux fléxueux lisses, la glu- melle est glabre à la base ; la valve extérieure est rétuse, crénelée au sommet, et porte une arête insérée un peu au- dessous du milieu. 6. A. Schleicheri Jord. et Verlot. arch. des FI. de Fr. et d'AUera. p. 347. Assez abondant dans le haut Jura français contre les rochers un peu humides et tournés au Levant, dans le vallon d'Ardran près du Reculet, aux Colombiers, à la Faucille; et dans les alpes sur le sommet du Brizon. — A. rupestris ^ fili- formis Gaud. FI. Helv. Reut. Cat. A. filiformis Rcut. Cat. Suppl. non Vill. — Juillet— août. Obs. Cette espèce réunie de nouveau par les auteurs de la Flore de France, en est cependant bien distincte, et d'un port tout différent, sa panicule est plus longue et plus étroite, lancéo- lée, à rameaux fléxueux, scabres, dressés, dont un ou deux à la fois s'étalent pendant l'anthèse et se redressent ensuite. Les fleurs sont plus grandes, la glumelle est entourée à la base par une touffe de poils, la valve extérieure est moins régulièrement tronquée au sommet et se termine par deux pe- tites soies, elle porte sur le dos près de la base une arête droite ou géniculée, la valve intérieure est très-courte rétuse tridentée, sa tige est aussi plus élevée et ses feuilles plus longues. — Selon M. Jordan l'A. filiformis Vill. est une plante annuelle voisine de Yinterrupta si ce n'est la même espèce. Section III. APERA P. Beauv. 7. A. Spica-venti L. Assez commun parmi les moissons des ter- rains légers; à Satigny, Peney, Divonne, Coppet, Plan-les- 235 Ouates, Qtc. — Apera Spica-venti P. Beauv. Godet FI. Jur. — Juin— juillet, 8. A. purpurea Gaud. Se trouve parmi les moissons surtout dans les montagnes, je l'ai recueilli dans les champs près de Di- vonne, et derrière la butte du Plan-les-Ouates, etc. — Juin — juillet, Obs, Cette espèce qui paraît distincte, se reconnaît à la teinte rou- geâtre de sa panicule, qui est plus lâche et moins multiflore que dans la précédente, ses glumes sont plus étroites et plus longues, et selon Gaudin, l'arête qui la termine est plus ma- nifestement insérée au-dessous du sommet, ses caryops sont aussi plus étroits; ses feuilles sont plus étroites, toute la plante est plus grêle; elle fleurit plus tôt et est déjà en grai- nes lorsque le Spica-venti est seulement en fleur. 9. A. interrupta L. Se trouve dans les lieux sablonneux à Chancy dans les moissons près des crêts, aux sables d'Aïre au bord du Rhône, le long de la route de Suisse près du Creux de Gen- thod; au Fort-de-FEcluse, M. Michaud : au pied du Salève près deVeyrier, M. Chavin, etc. — Apera interrupta P. Beauv. — Juin. GASTRIDIUM F. Beauv. 1. G. lendigemm Gaud. Fl. Helv. Se trouve dans les champs après la moisson, derrière le bois de la Bâtie, près de Peney, Ferney, Bernex, Compesières, etc. — Agrostis lendigera DC. Fl. Fr. Milium lendigeruni L, — Juillet — octobre. Tribu IX. SÏIPACÉES. STIFA L. 1. S. pennata L. Sur les rochers exposés au soleil, sur le Vuache du côté occidental et au-dessus de Chaumont; au Fort-de-l'E- cluse sur le revers occidental, au Salève près de la Grande- Gorge, M. Nsegeli, en montant dans une petite gorge au-dessus d'Etrambières, M. Rapin ; sur les rochers méridionaux de la base du Môle depuis Aïre jusqu'à Contamine, Coppier. — Mai— juin, Z.ASIAGBOSTIS I.ink. 1. L. Galamagrostis Lk. Assez commun par les rochers et parmi les rocailles calcaires exposés au soleil ; Salève, au Pas-de-1'E- chelle, etc., au pied du Jura à Thoiry, à la Faucille; à la mon- tée du Brizon, etc. — Catamagrostis argentea DC. Fl. Fr. Reut. Cat. Stipa Galamagrostis Gaud. Fl. Helv. — Juin — juillet. MILIUM I.. 1. M. effusnm L. Se trouve dans les bois ombragés des montagnes, Salève, Voirons, Jura; et plus rarement dans la plaine au bols de Bay près de Peney, etc.— Agrostis effusa L.—Juin—juiU. 236 Tribu X. AVÉNACÉES. AXBA !.. 1. A. Caryophyllea L. Se trouve çà et là dans les champs et les prairies artificielles des terrains légers et sablonneux, au bois de la Bâtie, assez fréquente dans les environs de Peney, Sa- tigni, Château-des-bois; près de Coppet, Nyon, etc. — Mai — juin. 2. A. aggregata Tim. Jord. pug. p. 114. Se trouve dans les champs a terrain léger et graveleux; a été trouvé près du bois de Colovrex par M. Dûrr; elle se trouve abondamment dans les champs entre Vernier et le Château-des-bois, mélangée avec la précédente. — A. multiculmîs Dumort? Gr. et Godr. — Fin Juin — juillet. Obs. Espèce bien distincte de la précédente, par la panicule plu- sieurs fois trichotome à rameaux plus longs terminés par de petits corymbes fascicules, les épillets sont de moitié plus petits, plus brièvement pédicellés, à pédicelle égalant à peine la longueur de Tépillet, ce dernier est très-ventru à la base et presque en forme de lyre, Tarête est insérée un peu au- dessous du milieu de la gluraelle; les chaumes fascicules hauts de 1—5 décimètres, les gaines des feuilles sont fortement striées et scabres. Se distingue de la précédente par ses épil- lets plus petits fascicules au sommet des rameaux de la pani- cule, les tiges plus élevées, etc. Sa floraison plus tardive de près d'un mois, elle commence à fleurir lorsque TA, Caryo- phyllea est déjà en graines. DESCHAIKEFSIA P. Beauv. 1. D. caespitosa P. Beauv. Gr. et Godr. Dans les prés et les bois le long des ruisseaux, où elle forme des touftes compactes. — Aî7'a cœspitosa L. Reut. Cat. — Juillet — août, {i alpina Gaud. Helv. Commune dans les prairies et les pâ- turages des alpes et du haut Jura. 2. D. littoralis Reut. mss. Se trouve abondamment sur les gra- • viers humides des bords du lac à l'embouchure de la Versoix, près de Nyon, à la Pointe de Bellerive près de la Belotte; elle descend le long du Rbône au-dessous d'Aïre et près de Chancy. — Aira cœspitosa y littoralis Gaud. FI. Helv. Reut. Cat. A. littoralis Godet FI. Jura. — Mai— juin. Obs. Cette plante constitue une espèce bien distincte de la précé- dente, par sa panicule plus lâche et moins multiflore, à épil- lets du double plus grands, panachés de blanc et violet, ses tiges sont plus courtes, ainsi que les feuilles, qui sont plus étroites, pliées sur leur nervure pendant la sécheresse, et éta- lées dans les temps humides. Elle fleurit un mois plutôt que VA. cŒspitosa. 3. D. fiexuosa Griseb. spicil. Fh rumel. Se trouve dans les pâtu- rages et les bois des montagnes sur la molasse et le sable sili- ceux mais non sur le calcaire pur; aux Voirons, sur le Salève 237 près des Pitons et au-dessus de Pommier; au Brizon en allant H la glacière. — Aira flexuosa L. Reut. Cat. Avena flexuosa Mert. et Koch. — Juillet — août. AVENA X.. Section I. EUAVENA Gr. et Godr. 1. A. sativa L. Se cultive partout dans la plaine et les montagnes. — Juin — juillet. 2. A. orientalis Schreb. Se cultive dans les champs avec la précé- dente. — Juin— juillet. Obs. Se reconnaît à son chaume plus élevé, à sa panîcule contrac- tée, à rameaux redressés. 3. A. fatua L. Dans les lieux cultivés parmi les moissons surtout dans les montagnes : elle est abondante dans les cultures près du village du Brizon: dans le vallon de Monetier; près deBer- nex, à Compesières, Sionet, etc. — Juin— juillet. Obs. On la distingue de VA. sativa par son chaume plus élevé, par ses fleurs articulées et caduques, par les glumelles hérissées à la partie inférieure ainsi que Taxe de Tépillet. Section II. AVENASTRUM Koch. 4. A. Scheucbzeri Ail. Je l'ai recueillie dans les pâturages secs des sommités du mont Méri au-dessus du Reposoir. — A. ver- sicolor Vill. Gaud. Reut. Cat. — Juillet — août. 5. A. pubescens L. Assez commune dans les prés secs de la plaine. — 31ai — juin. (i alpina Gaud. FI. Helv. Dans les pâturages élevés du Jura à la Dole, au Reculet, et dans les alpes aux monts Vergy et Méri. — Juin — juillet. Obs. Diffère du type par ses feuilles glabres ainsi que leurs gaines. 6. A. pratensis L. Se trouve dans les prés secs et rocailleux, dans la plaine au bois des Frères; sur le Salève, abondante en mon- tant à la Croisette, etc. — Juin — juillet. ABBHENATHERUM P. Beauv. 1. A. elatius Mert. et Koch. Gr. et Godr. FI. de Fr. Très-commune dans les prairies fertiles de la plaine et de la région inférieure des montagnes. — Aveiia elatiorh. Gaud. Reut. Cat. — Mai — juin, et de nouveau en Aîitomne après la fauchaison. t^ hulboswn Gaud, FI. Helv. Commun dans les champs ar- gileux négligés, et parmi les moissons. — Avena bulbosa Willd. A. precatoria Thuill. — Juillet — septembre. Obs. Cette plante qui peut-être est une espèce distincte, se recon- naît facilement à sa racine formée de deux ou trois tuber- cules superposés, ses feuilles sont plus étroites, et sa panicule moins fournie, etc. 238 Tiibu XI. TRISÉTÉES Gr. et Godr. TRISETUM Fers. 1. T. flavescens P. Beauv. Commun dans les prés et les bois de la plaine et des montagnes. — Avena flavescens L. Reut. Cat. ii variegata Gaud. Dans les pâturages rocailleux du haut Jura au Recuiet et à la Dole, etc. — Avena purpurascens DC. FI. Fr. — Juillet— août. HOLCUS L. 1. H. lanatus L. Très-commun dans les prés et les bois sur le bord des chemins, etc. — Avena lanata Kœl. Reut. Cat. — Mai — juin. 2. H. mollis L. Gaud. Se trouve dans les bois et les champs à ter- rain léger, moins commun que le précédent, près de Vernier, Peney, Feuillasse, entre Crassier et Divonne, au bois de Pran- gins près de Nyon, et dans les montagnes près du village de Saxonnet. — Avena mollis Kœl. Reut, Cat. — Juillet— sept. KŒLERIA Fers. 1. K. cristata Pers. Commun dans les pâturages de la plaine et des montagnes. — Aira cristata L. — Juin — juillet» CATABROSA P. Beauv. 1. C. aqnatica P. Beauv. Se trouve dans les fossés pleins d'eau stagnante, les marais à Sionet, Meinier, les graviers humides au bord du lac au fond des Paquis, à Genthod, Versoix, Belle- rive, etc. — Aira aquatica L. Poa airoides Kœl. Reut. Cat. — Mai — juin. Tribu XII. FESTUCACÉES. GLYCERIA R. Brown. 1. G- fluitans R. Brown. Dans les marais et les fossés pleins d'eau à Sionet, Roellebot, Bellerive, dans l'étang du bois Turretini près de Vernier, à l'embouchure de la Versoix, au pied des Voirons, dans le Jura, etc. — Poa fluitans Kœl. Gaud. Reut. Cat. Festuca fluitans L. — Mai — juin. 2. C. plicata Fries. Koch Syn. éd. 2. Se trouve dans les mêmes lieux que la précédente et même plus communément dans nos environs ; le long de la route de Suisse au Reposoir, sur celle de Ferney à Montbrillant, à Vandœuvres près du tir, à Col- longe et au Chable sous Salève, sur les montagnes, au bord des mares sur le sommet du Salève, dans le Jura à la vallée de Joux ; au lac Bénit au mont Saxonnet, etc. — Poa fluitans auct. ex parte. — Mai— juillet. Obs. Cette espèce a été longtemps confondue avec la précédente, on Fen distingue facilement à sa panicule plus large et plus rameuse, penchée au sommet, à rameaux étalés après l'an- 239 thèse, les épillets sont plus étroits, à fleurs plus petites et plus lâches, la glume inférieure est plus courte, plus largement scarieuse au sommet qui est arrondi et sinué-crénelé ; les feuilles sont plus larges, et ont selon M. Godron la gaine dé- chirée en réseau. — La G. fluitans a la panicule très-effilée souvent presque simple, un ou deux rameaux s'étalant à la fois au moment de Fanthèse, et se relevant en suite. FOA !.. 1. P. annua L. Très-commun dans les lieux cultiv(5s, au bord des chemins dans les cours et les rues désertes, presque partout, et sur les montagnes autour des chalets. — Presque toute Vannée. 2. P. SUpina Schrad. Il se trouve abondamment sur mont Vergy autour des petits lacs du côté du Reposoir. — P. annua ^ varia Koch. Gaud. Reut. Cat. Suppl. — Juillet. Ohs. Me' paraît former une espèce distincte; sa souche est vivace couchée et radicante à la base, la panicule est moins rameuse à rameaux solitaires ou géminés, réfléchis pendant l'anthèse portant deux ou trois épillets plus grands que ceux du P, annua et élégamment panaché de violet et de blanc. Il fleurit à la fonte des neiges. 3. P. minor Gaud. Dans les éboulements calcaires du mont V.ergy au pied du col de Balafrasse du côté du Reposoir, etc. — Juilh 4. P. distichophylla Gaud. Helv. Dans les rocailles et les éboule- ments calcaires du mont Vergy en montant du côté du Brizon, et en descendant dans la vallée du Reposoir» Sa racine rampe parmi les pierres. — P. Halleridis Gaud. Reut. Cat. P. ce- nisia AU.? — Juillet — août. 5. P. alpina L. Commun dans les pâturages secs et rocailleux des montagnes, à Salève, aux Voirons, dans le Jura et les alpes. — Mai — juillet. § brevifolia Gr. et Godr. Au sommet du Salève, sur les Pi- tons mélangé avec le type. 6. P. bulbosa L. Commun dans les lieux secs, sur les murs au bord des champs. — Av?'il — mai. (i vivipara. Très-commun partout dans les prés secs, etc. 7. P. compressa L. Dans les champs, les lieux sablonneux et sur les murs, çà et là. — Juin — juillet* 8. P. trivialis L. Très-commun dans les prairies fertiles de la plaine, partout. — P. scabra Ehrh. DC. FI. Fr. — Juin—juill. (i rubescens Reut. Se trouve dans les graviers parfois inon- dés au bord du lac entre Genthod etVersoix, àNyon, Lausanne, etc. — Poa rubescens Reut. mss. — Mai — juin. Obs. Cette variété est très-remarquable par la teinte rouge-violet qui colore souvent toute la plante; sa racine produit un grand nombre de surcules stériles, munies de feuilles distiques trèa- étroites et condupliquées. 240 9. P. pratensis L. Très-commun dans les prés au bord des che- mins, partout. — Mai — juin. (^ angustifoUa. Commun dans les prés secs au bord des haies, sur les murs, etc. — P. angustifoUa L. P. pratensis II angustifoUa Gaud, Reut. Cat. — Mai— juin. 10. P. Sudetica Heenk. Dans les pâturages de la vallée du Repo- soir; le long du chemin en descendant du Vergy, etc. ; dans le Jura au-dessus d'Arzier près de Saint-Cergue. — P. triner- vata DC. FI. Fr. — Juillet. 11. P. hybrida Gaud. Cette belle espèce se trouve dans les lieux herbeux de la région supérieure des forêts dans le Jura, sur le col qui joint le Vuarne à la Dole ou il a été découvert par Gaudin, au-dessus de la Faucille,, dans le vallon d'Ardran et sur la montagne de Saint-Jean près du Reculet; au Brizon sous la pointe du côté de Bonneville et dans la vallée du Re- posoir. — Juillet — août. Obs. i6e reconnaît facilement à son chaume très-élevé comprimé à la partie inférieure ainsi que les gaines des feuilles, sa pani- cule lâche est très-longue et penchée, ses épillets pâles à glumes et glumelles très-aiguës. 12. P. nemoralis L. Commun dans les bois ombragés de la plaine et des montagnes. — P. clebilis Thuill. — Juin — aoîit. '(i ri^idula Gaud. Commun dans les bois du Salève, etc. — P. coarctata DC. FI. FI. P. nemoralis VI coarctata Gaud. Reut, Cat. — Juin — août. y alpina Gr. et Godr. Vallée du Reposoir: sur les vieux murs de la Chartreuse, etc. — P, nemoralis IV glauca Gaud. Reut. Cat. — Juillet. 13. P. fertilis Host. Selon M. Michalet cette espèce serait commune dans les forêts du haut Jura a la Faucille, aux Rousses-, je l'ai reçu de Neuchatel par M. Godet. — P. serotina Ehrh. — Juillet — août. Obs. Se distingue du P. nemoralis surtout par sa ligule oblongue, et les rameaux de la panicule scabres. EBAGBOSTIS F. Beauv. 1. E. me&astachya Liuk. Koch. Dans les lieux sablonneux, arides, rare, près de Nyon, Gaud. à Prangins, Dupraz 1836, dans un champ sablonneux près de Sésegniens, et a Avusy, M. Chavin. — Poa megastachya Kœl. Reut. Cat. Gaud. Helv. — Août — septembre. 2. E. poaeoides P. Beauv. Commun dans les lieux secs à terrain sablonneux, sur les Tranchées autour de la ville, etc., dans les allées du jardin botanique, etc. — Poa Eragrostis L. Reut. Cat. — Juillet — septembre. 3. E. pilosa P. Beauv. Se trouve dans les mêmes localités que le 241 précédent, sur les Tranchées, au Creux de Genthod, Versoix, Peney, dans les allées du bois de Bay. — Poa pilosa L. Reut. Cat. — Juillet — septeTïibrt. BBIZA L. 1. B. média L. Commune dans les prés secs de la plaine, et des montagnes. — Juin — juillet, MELICA !.. 1. M. Nebrodensis Parlât. Gr. et Godr. FI. de Fr. Dans les lieux chauds et rocailleux à Sous-Terre, au bois de la Bâtie à Sa- lève, au pied du Jura, etc. — M. ciliata Gaud. FI. Helv. Reut. Cat. non L. ex Godr. — Juin — juillet. 2. M. nutans L. Assez commune dans les lieux ombragés de la plaine et de la région inférieure des montagnes. — Avril — Tnai. 3. M. unifiora Retz. Dans les mêmes lieux que la précédente, dans la plaine et au pied des montagnes, à Salève dans le Jura, etc. — Mai— juin. DACTYI.ZS L. 1. D. glomerata L. Très-commun dans les prés et les pâturages, partout dans la plaine, et dans la région inférieure des mon- tagnes. — Tout VEté. SCZ.EIIOPOA Griseb. 1. S. rigida Griseb. Gren. et Godr. FI. de Fr. Se trouve dans les lieux secs et pierreux exposés au soleil, sur les Tranchées, k Genthod, Versoix, Peney, au pied du Salève. — Poarigida L. Reut. Cat. Festuca rigida Kunth. Koch. Syn. — Juin. MOLINIA Mœnch. 1. M. cœrulea Mœnch. Rchb. ic. germ. n° 1606. Dans les marais tourbeux et les prés froids, marais de Divonne, de Duilliers, etc., à la vallée de Joux au bord du lac. — 31. cœrulea /? nii- nor Gaud. — Juillet— août. Obs. Chaume haut d'un pied et demi à deux pieds, panicule con- tractée très-étroite longue de 3 à 5 pouces, fleurs de moitié plus petites que dans l'espèce suivante, glumelles plus courtes à valve extérieure plus ventrue et moins acuminée, le caryops du double plus petit. — Fleurit plus tôt et est déjà défleuri au mois d'Août. 2. M. littoralis Host. Rchb. ic. germ. n" 1607. Très-commune dans les lieux froids et argileux, les bois humides, les ravins de la plaine et du pied des montagnes. — M, cœrulea Reut. Cat. ex parte. M. cœrulea ^ major Godet FI. du Jura. -7- Août — septembre. Obs. Se distingue de la précédente par sa taille bien plus élevée, ses feuilles du doubleplus larges, sa panicule rameuse, étalée, à épillets plus grands, à glumes et glumelles plus longues et plus inégales, les caryops de moitié plus longs. 16 242 TBIODIA F. Beanv. 1. T. âecumbens P. Beauv. Se trouve dans les pâturages argileux et un peu humides; aux marais de Troënex, de Veyrier, au bois de la Bâtie, au Plan-les-Ouates, dans les bois du pied des Voirons, près de Trêlex au pied du Jura, etc. — Danthonia decumbens DC. Reut. Cat. Festuca decumhens L. — Juin — juillet. CYNOSUBUS !.. 1. C. cristatUS L. Commune dans les prés et les pâturages de la plaine, et des montagnes. — Juin— juillet. VULFIA Bchb. 1. V. PseudO-Myuros Gay. Willem. Gr. et Godr. Commun dans les lieux sablonneux et graveleux, sur les Tranchées, à Champel, Veyrier, Gaillard, Peney, entre Genthod et Versoix, etc. — Festuca Myuros. Festuca Pseudo-Myuros Soyer-Willem. Ann. Se. nat. Festuca Myuros Poil. Gaud. Reut. Cat. — Mai— juin. 2. V. SCiuroides Gmel. Gren. et Godr. FI. de Fr. Dans les mêmes lieux que la précédente mais beaucoup plus rare; je l'ai trou- vée au bord d'un champ de trèfle près du Château-des-bois; au bois de la Bâtie, ou il avait été trouvé autrefois par M. J. Gay d'après Gaud. FI. Helv. et où il a été retrouvé récemment par M. Rapin. — Festuca bromoides Smith. Gaud. FI. Helv. — Mai — juin. Obs, Se distingue de la précédente par sa panicule raide, bien plus courte, un peu élargie au sommet, toujours dégagée de la gaine de la feuille supérieure ; les valves de la glume sont plus longues et moins inégales, la supérieure ayant deux fois la longueur d(} l'intérieure et égalant presque les fleurs. 3. V. Ciliata Lk. Lieux sablonneux le long de l'Arve, sous le Petit- Salève au-dessus de Veyrier parmi lesHippophaë, très-abondant dans les sables entre Gaillard et Etrembières M. Rapin; au bord des champs aux sables d'Aïre, etc. — Festuca ciliata Pers. Reut. Cat. Vulpia Myuros Rchb. — Mai. Obs. Se distingue facilement des deux précédentes par les glu- melles longuement ciliées. FESTUCA I.. ^ Feuilles radicales enroulées-sétacèes. 1. F. OVina L. Dans les pâturages secs et arides de la plaine, et des montagnes. — Mai — juin. 2. F. tenuifolia Sibth. Commune dans les bois et les lieux tour- beux, etc. — F. ovina y tenuifolia Duby. Reut. Cat. 005. Ces deux espèces sont très-voisine, et souvent confondue entre eDes. La première qui est plus rare, a la panicule ovale, plus courte et plus large, étalée, les épillets aristés, les feuilles en- 243 roulées-sétacées, les radicales à gaine élargies. La seconde a la panicule étroite linéaire, les épillets mutiques, les chau- mes plus longs et plus grêles, les feuilles fines comprimées- sétacées. Toutes deux ont la racine fibreuse et forment des gasons fins et serrés. 3. F. Halleri AU. 8e trouve dans les pâturages secs et élevés des alpes, parmi les rochers recouverts d'une herbe fine, sur le sommet du mont Méri. — Juillet — août. 4. F. alpina Sutt. Gaud. Se trouve dans les alpes, sur les rochers recouverts d'une terre fine, au pied des parois à l'abrit de la pluie ; au Brizon près de la glacière et sous la pointe du côté de Bonneville; sur des blocs au pied du Vergy avant de mon- ter au col de Balafrasse; au mont Méri, etc. — F, ovina ^ al- pina Gren. et Godr. — Juillet — août. Obs. Plante de la hauteur de la main, d'un vert pâle, à feuilles très- fines ; panicule pauciflore, à fleurs finement aristées. 5. F. violacea Gaud. Sur les pentes herbeuses du col de Balafrasse au mont Vergy, et sur le Méri. — Juillet— août. Obs. Plante gazonnente à feuilles radicales longues et capillaires, panicule luisante, violette ou panachée. 6. F. duriuscula L. Très-commune dans les prés secs et arides, partout. — Mai — juin. 7. F. glaaca Lam. Dans les lieux chauds et graveleux, au bois de Bay sur les collines le long du Rhône; à Salève, sur les Pitons; dans le Jura, au Reculet et a la Dôle. — Juin — juillet. Obs, Ces deux espèces sont très-voisines, et passent facilement de Tune à l'autre par des intermédiaires. 8. F. rubra L. Commune dans les lieux graveleux et sablonneux, le long des chemins et dans les gravières entre Genthod et Versoix, aux sables d'Aïre, etc. Obs. On la reconnaît facilement, à sa racine rampante, et produi- sant çà et là des laisceaux de feuilles radicales sétacées, les caulinaires sont planes. 9. F. nigrescens. Commune dans les pâturages du haut Jura, au Reculet et à la Dôle. 10. F. heterophylla Juss. Se trouve dans les bois ombragés de la plaine, au bois de la Bâtie, de Veyrier, du Vangeron, au bois de Bay près de Peney, bois du Lignon, etc. — Juin. Obs. Racine fibreuse, chaumes élevés, feuilles radicales capillaires très-fines, anguleuses, les caulinaires planes, assez larges. 11. F. pumila Vill. Se trouve dans les pâturages secs et rocailleux du haut Jura, au sommet du Reculet, dans le vallon d'Ardran, à la Faucille; dans les alpes aux monts Brizon et Vergy. — Juillet — août. 16' 244 ff Feuilles radicales planes dès le coiiiniencement. 12. F. Scheuchzeri Gaud. Agrost. Helv. Se trouve abondamment dans les éboulements et les rochers du haut Jura, dans le vallon d'Ardran à gauche et au fond du cirque; escarpements des Co- lombiers Michalet; dans les alpes, au mont Méri. — Festuca pulchella Schrad. — Juillet — août. 13. F. Sylvatica Vill. Se trouve dans les bois des montagnes; dans le Jura à la montée de Saint-Cergue par l'ancienne route, en montant à la Dole au-dessus de Gingins; à Salève au-dessus d'Archamp et de Pommier; aux Voirons, etc. — Festuca altis- sima Ail. Poa trinervata DC. FI. Kr. — Juillet — août. 14. F. pratensis Huds. Commune dans les prés fertiles au bord des chemins partout dans la plaine; s'élève sur les montagnes, sur- tout autour des chalets. — F. elatior L. Reut. Cat. — Juin — juillet. 15. F. arundinacea Schreb. Dans les lieux ombragés, le long des ruisseaux, partout, dans la plaine le long de l'Arve, etc. — Juin — juillet. 16. F. gigantea Vill. Lieux ombragés et humides le long des ruis- seaux dans la plaine, et au pied des montagnes, commune au bord du Rhône autour des jardins, depuis le gazomètre jusqu'- au bois des saules, au bois du Vangeron, au pied du Salève et du Jura. — Bromus giganteus L. Reut. Cat. — Juillet jus- qu'au la fin de V Automne. BBOMUS L. Section 1. EUBROMUS. Epillets api)latis élargis au sommet, fleurs longuement arîstées. 1. B. tectorum L. Dans les lieux stériles, sablonneux et graveleux, sur les murs et les toits de chaume ; sur les Tranchées, à Cham- pel, au bord du lac entre Genthod et Versoix, aux sables d'Aïre, etc. — Mai— juin. 2. B. sterilis L. Commune au bord des haies et des murs, dans la plaine, et sur le Salève, au pied des rochers sous les voûtes, etc. — Avril — mai. Section II. FESTUCARIA. Epillets moins longuement aristés ou mutiques non élagîs pendant Tantlièse, racine A'ivace. 3. B. erectas Huds. p]xtrêmement commun dans les prés secs et arides, partout dans la plaine, et sur les montagnes jusqu'au sommet du Salève. — Mai— juin. 4. B. asper L. Se trouve dans les bois et les haies, aux lieux om- bragés de la plaine, et de la région inférieure des montagnes. — Juillet — août. 245 Section III. SERRAFALCUS. Epiliets plus ou moins comprimés, pointus au sommet dans leur jeunesse; glumelle extérieure courbée sur le dos. 5. B. mollis L. Commun dans les prés, et le long des chemins, dans la plaine. — Serrafalcus mollis Parlât. Gren et Godr. — Juin — juillet. 6. B. squarrosus L. Se trouve parmi les graviers au bord du lac entre Genthod et Versoix où il devient rare, à la Pointe de Bellerive, etc. — Serrafalcus squarrosus Parlât. — Juin. 7. B. pratensis Ehrli. ex Anders. gram. Scand. Très-commun dans les prés, sur le bord des champs et des chemins, dans la plaine. — B. commutatus Schrad. Koch. B. racemosus Gaud. Reut. Cat. non L. Serrafalcus commutatus Godr. — Juin. 8 simplex. Dans les mêmes lieux que le type. — B. sim- piex Gaud. FI. Helv, non L. Ohs. Le vrai D. racemosus de Linné, est une espèce particulière au Nord de rEurope. 8. B. arvensis L. Se trouve dans les cliamps, et le long des che- mins dans la plaine, à la Queue-d'Arve, près de Châtelaine et de Vernier, a Versoix, Nyon , etc. — Serrafalcus arvensis Parlât. — Juillet. 9. B. secalinus L. Çà et là dans les champs, près de Vesenaz, Sio- net, entre Genthod et Versoix au bord du lac, D'" Mercier, au pied des Voirons au-dessus des Saint-Cergue ; dans les champs du Brizon, etc. — Serrafalcus secalinus Parlât. — Juin- juillet. KOBDEUIŒ !.. 1. H. vnîgare L. Cultivé partout dans la plaine et les montagnes. — Juillet — août. 2. H. hexastichum L. Cultivé partout dans les champs de la plaine. — Juin— juillet. 3. H. distichum L. Se cultive çà et là dans les champs. — Juin — juillet. 4. H. zeocrltonL. Cultivée quelquefois dans les champs des mon- tagnes. — Juin — juillet. 5. H. secalinum L. Sclyeb. Se trouve çà et là dans les prés, et sur le bord des chemins, rare ; près de Lully M. Chaviu, le long de Tancienne route du Chable en petite quantité; je l'ai trou- vée autrefois dans le Grand-Pré au Petit-Sacconnex, et sur la route de Suisse près du chemin de Vuarambé. — //. pratense Huds. — Juin. 6. H. marinum L. Très-commune dans les décombres, au pied des murs et des haies, etc. — Tout VEté, 246 ELYMUS L. 1. £. Earopsns L. Se trouve dans les bois ombragés des mon- tagnes, Salève au-dessus d'Archamp et de Pommier, etc., aux Voirons; dans le Jura, à Saint-Cergue et près de la Dole; ordi- nairement en société des Milium effusum, Bromus asper et Fesiuca sylvatica. — Juillet — août. Tribu XV. TRITICÉES. SECALE I.. 1. S. céréale L. Cultivé partout, dans la plaine et les montagnes. " — Mai — juin. TRITICUM L. 1. T. vulgare VIll. Cultivé partout dans la plaine, et jusque sur le sommet du Salève, etc. — Juin. 2. T. turgidum L. Cultivé ça et là dans la plaine. — Juin. 3. T. Spelta L. Cultivé çà et là dans les champs des montagnes. — Juin. 4. T. monococcum L. Cultivé quelquefois dans les champs des montagnes, sur le Salève et dans la vallée des Bornes. — Juin. AGROPYBUni F. Beauv. 1. A. repens P. Beauv. Gr. etGodr. FI. de Fr. Très-commun dans les lieux cultivés, les haies et les buissons, sur le bord des champs. — Triticum repens L. Reut. Cat. — Juin — juillet. 2. A. campestre Godr. et Gren. FI. de Fr. Lieux arides, graviers des bords du lac, entre Genthod et Versoix, Nyon, Gaud. — A. glaucum Rchb. Triticum interinedium Gaud. — Juin septembre. Obs. Diffère de VA. repens par les feuilles glauques, ordinairement enroulées au sommet et longuement acuminées, à nervures saillantes et rapprochées entre elles ; Tépi glauques, à épil- lets de 5 — 9 fleurs, à glumes oblongues subaiguës mucronées, la glumelle inférieure obtuse avec un mucron court et obtus. L'A. repens a les glumes lancéolées acuminées-subulées et la glumelle inférieure toujours acuminée, aigiie, aristée ou mu- tique ; les feuilles sont plus larges, à nervures fines et plus écartées. 3. A. caninum Rœm. et Schult. Dans les lieux ombragés le long des chemins surtout dans les bois des montagnes, Salève au Pas-de-rP-^chelle, en montant à la Croisette. etc., dans le Jura. — Triticum caninum L. Reut. Cat. — Juin- -juillet. BRAGHYFODIUM B. et Schult. 1. B. sylvaticum Rœm. et Schult. Commun dans les bois, les haies et les lieux ombragés. — ■ Triticum sylvaticum DC. FI. Fr. Reut. Cat. — Juillet —septembre. 247 2. B. pinnatam Rœm. et Schult. Très-commun dans les prés secs sur le bord des bois, etc. — Triticum pinnaium DC. FI. Fr. Reut. Cat. — Juillet — août. LOLIUM !.. 1. L. perenne L. Très-commun dans les prés et les vergers, au bord des chemins partout. — Juin — juillet. ,? tenue Schrad. Gr. et Godr. Lieux secs et arides, bords des chemins. — L. tenue L., Smith, non Guss. L. perenne [i tenue Gaud. Helv. — Plante plus grêle, épillets formés de 3 —4 fleurs. Y cristatum Godr. F'I. de Fr. ■ — Epi ovale formé d'épillets imbriqués disposés sur deux rangs. — L. cristatum Pers. ô composifum Gaud. Helv. — Epi allongé plus ou moins rameux. — Ces deux dernières variétés, ou plutôt monstruosi- tés, se trouvent ça et là avec le type. 2. L. strictum Presl. Gr. et Godr. Assez commun dans les champs à terrain léger et caillouteux, parmi les moissons, à Genthod, Peney, Monetier, Coinsins, Nyon, etc. — L. rigidum Gaud. Helv. L. Italicum Reut. Cat. Suppl. ex parte. — Mai — juin. Obs. Racine annuelle ne produisant pas de faisceaux de feuilles stériles, chaumes dressés-ascendants, lisses, très-fragiles, sou- vent rameux à la base, épillets oblongs serrés contre Taxe après l'anthèse et se désarticulant très-facilement, mutiques, ou plus rarement munis d'une arête très-courte. 3. L. Italicum A. Braun. Çà et là dans les champs et sur le bord des chemins, provenant probablement d'essai de culture. — Eté. Obs. Se distingue du L. strictum par sa racine vivace produisant des faisceaux de feuilles, Tépi est droit, les épillets ovales- étalés pendant l'anthèse, ensuite appliqués, glumelles exté- rieures finement aristées. 4. L. linicola Koch Syn. Çà et là dans les cultures, parmi les lins, près de Nyon, Gaud., près de Rolle, M. Rapin. — L. arvense Schrad. non Wither. Godet FI. Jura. — Juin — juillet. Obs, Tige droite simple ou plus rarement rameuse à la base, épi grêle, à épillets petits et distants, composés de 5 à 8 fleurs étalées pendant l'anthèse, et ensuite appliquées, mutiques ou très-brièvement aristées. 5. L. multiflorum Lam. çà et là dans les lieux cultivés, et parmi les décombres, probablement introduit avec le L. Italicum. — ■ L. Italicum ^ aristatum Reut. Cat. — Eté. Obs. Epi droit et très-long, à épillets très-comprimés ovales-lan- céolés, étalés-dressés pendant l'anthèse, composé de 5 à 20 fleurs, ordinairement longuement et finement aristées ; racine annuelle, fibreuse. (^ muticum. Autour du moulin de Vernier sur le Rhône, M. Rapin. 6. L. temulentam L. Se trouve dans les champs des montagnes 248 parmi les céréales; au Brizon près du village, à Nyon et près de Gaillard, M. Rapin, etc. — Juillet — août. H muticum. Dans les mêmes lieux que le type. Obs. Epi droit et raide, épillets de 5 à 8 fleurs, à peine plus longs que la glume, glumelle extérieure munie d'une arête droite plus longue qu'elle-même. 7. L. speciosum M. Bieb. Dans les champs, parmi les moissons çà et là, à Sionet, Jussy, Gingins, etc. — L. arvense Wither. Reut. Cat. non Schrad. nec Guss. L. rohustum Rchb. L. te- mulentum § leptochœtum Godr, — Juillet— août. Obs. Cette espèce me paraît bien distincte de la précédente par son chaume plus robuste, les épillets plus nombreux et plus longs, les ileurs plus lâches presque en chapelet à la matu- rité, mutiques ou munies d'une arête fléxueuse plus courte que la glumelle. GAUDINIA F. Beauv. 1, G. fragilis P. Beauv. Se trouve çà et là au bord des chemins et dans les prés secs, à Châtelaine, au Petit-Sacconnex, Peney, Jussy, Coppet, etc. — Avena fragilis L. NABDUBUS Bchb. 1. N. tenellus Rchb. Godr. et Gr. FI. de Fr. Se trouve dans les lieux chauds, pierreux ou graveleux, au Salève, en petite quan- tité le long du Pas-de-l'Echelle, dans les carrières deMornex; dans les champs graveleux des bords du lac entre Genthod et Versoix, où nous l'avons recueilli en immense quantité en 1848 et 1852. — Triticum Nardus DC. Gaud. Reut. Cat. Suppl. Festuca tenuiflora Schrad. Koch. — Mai— juin. Tribu XVIII. NARDOIDÉES. NABDUS L. 1. N. stricta L. Se trouve dans les pâturages maigres ou maréca- geux des montagnes, Salève, Voirons et Jura, etc. ; se retrouve dans la plaine dans un bois près de St.-Genis. — Mai—juill. III. Embranchement. Classe I. ACOTYLEDONES VASCULAIRES. Famille des FOUGERES. Tribu 1. OPHIOGLOSSÉES. BOTRYCHIUM Swartz. 1, B. Lunaria Swaitz. Dans les pâturages des montagnes, commun sur le sommet du Grand-Salève, de la Grande-Gorge aux Pi- tons; aux Voirons, dans le Jura, de la Dôle au Reculet; dans les alpes, aux monts Vergi et Méii. — Osmunda Lunaria L. — Jui7i — juillet. Obs. M. Venance Fayot a trouvé dans les environs de Chamonix les deux espèces suivantes, qui sont très-rares, savoir: le B. simplex Hitscli. = B. Reuteri Payot, Foug. du mont Bl. pi. 15., et le B. rutœfolium A. Braun. Le premier a la fronde stérile profondément divisée en deux ou trois segments, longuement atténués en pétiole dilaté, le limbe pinnatifide divisé en trois à cinq lobes imbriqués sémi- lunaires, la fronde fertile est grêle pinnée ou trifurquée à ra- meaux inférieurs pédicellés. Le second a les frondes stériles ordinairement au nombre de deux, longuement pétiolées, le limbe palmatiparti, à pourtour arrondis plus larges transver- salement, à segments pinnés, à pinnules oblongues obtuses, crénelées-lobées, la fronde fertile palmato-bipinnée, à pour- tour de la même forme que celle de la fronde stérile. OPHIOGLOSSUM L. 1. 0. vulgatum L. Se trouve dans les prés humides et argileux à Châtelaine, dans l'avenue d'Aïre, au bois des Frères, du Van- geron, au marais de Roellebot, etc. — Juin. Tribu ir. POLYPODIACÉES. CETEBACH C. Bauh. 1. C. ofïïcinarum C. Bauh. Se trouve sur les rochers et les vieux murs, rare, à Mornex, vis-à-vis du mont Gosse en montant par le sentier-, au pied des Voirons, au Fort-de-l'Ecluse, à Nyon, etc. — Asplenium Ceterach L. — Automne et Hiver. 250 POI.VFODIUM !.. 1. P. vnlgare L. Croît sur les rochers moussus, les vieux murs et les troncs d'arbres, dans la plaine et au pied des montagnes, Salève, etc. — Automne et Hiver. FHEGOFTERIS Fée. 1. P. polypodioides Fée Gen. fil. Bernouill. Gsef. Se trouve parmi la mousse sous les sapins, et contre les petits murs en pierres sèches qui séparent les pâturages, au Brizon, et dans la vallée du Reposoir, dans les bois de Sommier, etc. — Polypodium Phegopteris L. Reut. Cat. Suppl. — Juillet — août. 2. P. Dryopteris Fée, Bernouill. Se trouve dans les bois de sapins très-ombragés, parmi la mousse, dans le Jura, à Saint-Cergue, près de la Dole, à la Faucille, etc., a Salève au-dessus d'Ar- champ; dans la vallée du Reposoir, dans la forêt de Sommier, etc. — Polypodium Dryopteris L. Reut. Cat. — Juill — août. Obs. On les distingue du suivant par sa fronde étalée horizontale- ment, glabre ainsi que le pétiole, à pinnules latérales presque aussi grandes que la terminale, les grouppes de capsules sont plus écartées; le rhizome est filiforme rampant dans la mouse. 3. P. calcareum Fée, Bernouill. Commun dans les rocailles cal- caires et sur les vieux murs ombragés, à Salève, dans le Jura; et dans la plaine, au bord du Rhône sous le bois de la Bâtie, etc. — Polypodium calcareum Smith. P. Rohertianum> Hoffm. Koch. — Juillet — août. Obs. Se distingue du P. Dryopteris par sa fronde plus droite et plus ferme, dont le pourtour forme un triangle plus allongé, et surtout par les poils courts et glanduleux qui recouvrent la fronde et les divisions du pétiole, les grouppes de capsules sont plus nombreux et presque contigus à la maturité. 4. P. alpestris Mett. Bernouill. Se trouve dans les bois ombragés, sous les sapins, dans le Jura près de la Dôle, derrière la Fau- cille en allant au Grand-Chalet, aux Colombiers, M. Rapin; aux Voirons au-dessus du Couvent; au Brizon, dans la gorge entre la glacière et le Vergy, sur le Méri, etc. Obs. Cette espèce qu'on a cru beaucoup plus rare, a été probable- ment confondue avec VAthyrium Filix-fœmitia, à laquelle elle ressemble beaucoup; on l'en distingue facilement par les groupes de capsules nus et arrondis, et par les dents des feuilles obtuses et non aiguës. ASFIDIUM Sw. 1. A. Lonchitis Sw. Se trouve dans les bois parmi les rocailles, à Salève aux Pitons, etc., dans le Jura, à la Dôle, au Reculet, à la Faucille. — Polystichum Lonchitis DC. Reut. Cat. — Juillet — octobre. 2, A. aculeatam Dœll. Koch. Assez commune dans les bois et les ravins, surtout dans les montagnes, Salève, Voirons, Jura. — Polystichum aculeatum Roth. Polypodium aculeatum L. — Juillet — octobre. 251 « vulgare Gr. et Godr. Frondes plus raides, lobes inférieurs des segments prolongés seuls en oreillettes latérales, qui man- quent mêmes quelquefois, ceux de la partie supérieure gra- duellement confluant. ^ angulare Gr. et Godr. Lobes des segments tous ou presque tous prolongés à la base en oreillettes latérales, et presque tous distincts. — Cette forme est plus rare que la première et s'y réuni par une foule d'intermédiaires. POLYSTICHUM Both. 1. P. Thelipteris. Se trouve dans les marais tourbeux, parmi les petits buissons de saules, à Divonne, Lossy, Roellebot, Troënex-, il fructifie assez rarement. — PoJypodiwm Thelipteris L. ^5- pidiuin Thelipteris Sw. Bernouill. — Août — septembre. 2. P. Oreopteris DC. Se trouve dans les bois ombragés des mon- tagnes, sous les sapins, aux Voirons près du couvent; dans le Jura près de Lavatay; dans la vallée du Reposoir. — Aspi- dium Oreopteris Swartz. Bernouill. — Juillet — août. 3. P. spinulosum DC. Godet FI. Jura. Dans les bois ombragés des montagnes, sous les sapins, à Salève, aux Voirons, dans le Jura, etc. — Aspidium spinulosum Dœll. A. dilatatum Godr. FI. Lorr. — Juillet — septembre. a vulgare Gr. et Godr. Lobes inférieurs des segments seuls distincts, par le large développement du rarhis. /? dilatatum Gren et Godr. Frondes plus largement ovales- triangulaires, lobes des segments presque tous distincts, les su- périeurs seuls confluents, et tous fixés sur un rachis étroit. — P. tanacetifolium DC. Aspidium, dilatatum Willd. 4. P. Filix Mas DC. Commun dans les bois de la plaine et des montagnes. — Aspidium Filix Mas Sw. Bernouilli. Polypo- dium Filix Mas L. — Août— septembre. 5. P. rigidum DC. Dans les débrits calcaires et les rochers alpins, sur le haut Jura, aux crêts des neiges et vers le haut de vallon d'Ardran; sur le Salève au sommet du Grand-Piton dans les crevasses; au Brizon du côté de Bonneville; au mont Méri. — Aspidium, rigidum Sw. Folypodium fragrans Vill, — Juillet — septembre. CYSTOPTERIS Bernh. 1. C. fragilis Bernh. Dans les lieux ombragés parmi les rochers et sur les vieux murs; à Salève, aux Voirons, dans le Jura, et dans les grottes du bois de la Bâtie, etc. — Aspidium fragile Sw. Reut. Cat. — Juillet — août, 2. C. régla Presl. Koch, Syn. Dans les éboulements calcaires du haut Jura, à la Dôle, au Reculet, sur la montagne d'Allemogne, etc. — Aspidium regium Sw. Aspidium, alpinum Reut. Cat» ex parte. — Juillet— août. 252 Obs. Se distingue du précédent par la fronde plus finement divi- sée, à lobules dentées en scie. /? alpina Koch. Dans les mêmes lieux que le précddent, surtout aux endroits où la neige séjourne le plus longtemps, au Reculet, au-dessus du chalet de Thoiry, au Creux des neiges sur la montagne d'Allemogne: dans les rocailles au pied du mont Vergy, etc. Obs. Se reconnaît à sa fronde très-finement divisée à lobules étroits obtus ou tronqués, à peine plus larges que le racliis, bi-tri- denticulés au sommet. 3. C. montana lA. Dans les lieux froids et ombragés, parmi les éboulements calcaires, aux lieux où la neige séjourne longtemps; dans le Jura, au fond du Creux des neiges sur la montagne d'Allemogne, à la Faucille dans les bois très-ombragés, et sur- tout dans un creux à neige au coin de la route de Mijoux-, au Brizon au-dessus du Creux-à-Musset, près de la glacière dans la gorge qui conduit au mont Vergy, et dans les éboule- ments au-dessus du lac Bénit. — Aspidiwm montanum Sw. Reut. Cat. Suppl. Polypodium mirrhidifolium Vill.— Août — septembre. ASLENIUra L. 1« A. Filix-fœmina Bernh. Kocli Syn. Commune dans les bois om- bragés des montagnes ; Salève, Voirons, Jura ; et plus rarement dans la plaine. — Athyriuni Filix-fœmina Roth. Reut. Cat. Polypodium Filix-fœmina L. — Août— septembre. 2. A. Halleri DC. FI. Fr. Suppl. Cette jolie fougère est commune à Salève parmi les rochers ombragés et moussus; au pied du Jura près de Collonges; et rarement dans la plaine, dans une haie à Chambésy-dessus. — Athyrium fontanum DC. FI. Fr. — Automne et Hk)er, 3. A. Trichomanes L. Très-commun sur les vieux murs et les ro- chers, partout dans la plaine, et dans la région inférieure des montagnes. — Automne et Hiver. 4. A. viride Huds. Se trouve parmi les rocailles ombragées et sur les murs en pierres sèches, dans les montagnes; à Salève, dans le Jura, près de Saint-Cergue, etc.; au Brizon, etc. — Juillet — septembre. 5« A. Ruta-mûraria L. Très-commun sur les murs et les rochers, partout dans la plaine, et jusque sur les sommités du Jura et des alpes. — Automne et Hiver. 6. A. Adianthum-nigrum L. Se trouve dans les lieux ombragés, parmi les rocailles; à Salève en montant à Mornex par le sen- tier des chataigners et au-dessus du château d'Etrembières, etc., dans une haie près du Grand-Sacconnex. dans un petit bois au-dessus de Chancy au bord du Rhône J.Muller. — Automne et Hiver. 253 7. A. septentrionale Hoffra. Se trouve sur les blocs de granit à Sa- lève, entre la Croisette et la localité de TAtragene J. Muller, et près d'Esery en Savoie, dans le Jura où il devient très-rare par la destruction des blocs erratiques; il est commun dans la vallée de Chamonix. — Acrostichum septentrionale L. — Automne et Hiver. SCOLOFENDRIUM Z.. 1. S. officinale Smith. Se trouve fréquemment parmi les rochers ombragés et humides, à Salève au Pas-de-l'Echelle, près des moulins d'Aigue-belle, etc., aux Voirons, dans le Jura. etc. — Asplenium Scolopendrium L. — Automne et Hiver. BI.ECHNUM Both. 1. B. spicant Sw. Se trouve dans les bois ombragés des mon- tagnes, sous les saju'ns aux Voirons au-dessus du Couvent, sur le Salève du côté méridional M. Ramu ; dans le Jura, au Brizon près de la glacière et au-dessus de Solaison, etc. — Osmunda spicant L. — Août — septembre. FTERIS Z.. 1» p. aquilina L. Très-commun dans les bois et les lieux incultes, surtout dans la plaine; s'élève assez haut dans le Jura, et jus- que sur le sommet du Salève. — Septembre — octobre. Obs. Cette plante est généralement regardée comme caractéristique des terrains siliceux, cependant elle végète très-bien sur nos montagnes calcaires. ADIANTHUin L. 1» A. Capillus-Veneris L» Dans les grottes et sur les rochers hu- mides, très-rare ; il a été trouvé près des bouches à air du tu- nel du Crédoz près du Fort-de-rKcluse par M. J. C. Ducommun, et près de Rumilli dans le ravin de Chenu par M. l'abbé Pujet. On le trouve plus abondamment dans des grottes au bord du lac de Neuchatel. — Automne et Hiver. Famille des LTGOPODIAGÉES. LYCOPODIUM !.. !♦ L. Selago L. Se trouve dans les bois des montagnes sur les rochers ombragés et moussus ; aux Voirons, dans le Jura à la Dole, au Reculet parmi les Rhododendrons, au Salève près de la Croisette, et abondamment sur le sommet derrière la Grande- Gorge, M. Chavin; au Brizon. — Juillet — août. 2. L. inunâatum L. Dans les marais tourbeux inondés, à Lossy au pied des Voirons oh il est abondant par places; tourbières du Jura, etc. — Juillet — août. 3. L. annotinum L. Dans les bois de sapins, aux Voirons au-des- sus du Couvent, dans le Jura près de la Dole; au Brizon. — L. juniperifolium Lam. — Juillet — août. 254 4, L. clavatum L. Se trouve dans les bois parmi les bruyères, sur le Salève du côté de Cruseille ; aux Voirons au-dessus du Cou- vent ; à la Dôle Gaudin. — Juillet — août. 5, L alpinum L. Dans les bois des montagnes, et sur les pelouses alpines, aux Voirons derrière le Couvent; au Brizon. — JvAll, — août. SEI.AGINELI.A A. Braun. 1. S. spinulosa A. Braun. Pâturages du sommet des montagnes et pelouses alpines: sommet du Salève près de la Grande-Gorge et des Pitons, aux Voirons; dans le haut Jura, la Dôle, la Fau- cille, le Reculet; au mont Brizon près de la glacière, au mont Vergy près du lac Bénit. — Lycopodium selaginoides L. Reut. Cat. — Juin — juillet. 2. S. Helvetica A. Braun. Sur les rochers moussus et les petits murs en pierres sèches, au pied du Brizon au-dessus de Bonne- ville, Coppier, M. Dumont. Il est commun dans la vallée de Chamonix. — Lycopodium Helveticum L. — Juin — juillet. Famille des EaUISETACEES. EQUISETUM L. §. I. YERNALIA. Tiges fructifères décolorées naissant avant les stériles; gaines très-ampies profondément divisées. 1. E. arvense L. Très-commun dans les champs humides, sur le bord des chemins et des fossés, etc. — Avril. 2. E. telmateia Ehrh. Commun dans les lieux marécageux des terrains argileux, sur les pentes des ravins près des sources, dans la plaine, et au pied des montagnes. — E. fluviatile Smith. Reut. Cat. — Avril — mai. §. II. SUBVERNALIA. Tiges fructifères simples ou munies de Jeunes rameaux se déve- loppant en même temps que les stériles; épis disparaissant avec le pédoncule à la maturité. 3. E. sylvaticum L. Cette élégante espèce se trouve dans les par- ties humides et ombragées, des forêts de sapin des montagnes; aux Voirons, dans le Jura près de la Dôle, à Lavatay, à la Fau- cille; je l'ai aussi trouvée dans la plaine près du Petit-Sac- connex. — Mai — juin. §. III. .ESTIVALIA. Tiges fructifères et stériles semblables, entièrement développées à l'époque de la fructification, persistant pendant l'été et dispa- raissant à l'approche de l'hiver. Epis obtus. 4. E. palustre L. Très-commune dans les marais et les prés hu- mides de la plaine, et des montagnes, oîi il occupe souvent de grands espaces. — Juin — août, i? polystachyum, Çà et la avec le type. 255 5. E. limosum L. Marais profonds, fossés limoneux et pleins d'eau-, àSionet, Roellebot, Troënex, Mattegnin, etc., et dans le Jura, au marais de la Pile près de la Dole. — Juin — juillet. §. IV. HIEMALIA. Tiges fructifères et stériles semblables, persistant pendant l'hiver, ordinairement trés-rudos. Epis ovoïdes acuminés. 6. E. ramosum Schleich. Dans les lieux secs et graveleux, sur les Tranche'es, au bois de la Bâtie; au bord du lac entre Genthod et Versoix, à Coppet, Nyon, à la pointe de Belierive, etc. — E. multiforme var. y campanulatum Vauch. Reut. Cat. — Juillet — septembre, /? major. Au bord du lac entre Genthod et Versoix, à RoUe, avec le type, M.Rapin. Plante deux ou trois fois plus grande, plus rude, presque régulièrement verticillée, à rameaux allon- gés, épis plus gros. y paleaceum. Très-commun sur les Tranchées parmi les dé- combres. — E. paleaceum Schleich. ex parte, ex J. Muller. — Gaines pales blanchâtres au sommet, tiges ordinairement très- rameuses à la base. Obs. Cette espèce est très-variable, les tiges et les rameaux sont compressibles et fragiles, fortement striés-anguleux surtout sur le sec; les gaines de la tige et des rameaux sont concolores ou noircies seulement aux dents, elles sont comme dans la suivante lâches et campanulées au sommet. 7. E. variegatum Schleich. Dans les sables et les graviers humides des bords de l'Arve et du Rhône, près de Gaillard, Veyrier; au-dessous du bois de la Bâtie; aux sables d'Aïre ; au bord du lac a la Belotte, entre Genthod et Versoix, etc. — E, multi- forme (t Vauch. Reut. Cat. — Juillet— août. Obs. Tiges minces et raides diffuses ou ascendentes, simples ou rameuses à la base, gaines marquées d'un cercle noir au- dessus du sommet. 8. E. hyemale L. Dans les bois ombragés, les buissons humides dans les ravins, sables d'Aïre, le long de l'Arve au-dessous du bois de la Bâtie, près de Sierne, etc.; pied du Salève et du Jura. — Juillet— août, j^ paleaceum Dœll. Bernouilli. Se trouve au pied du Salève près du Chable, etc. — E, paleaceum Schleich. ex parte. Obs, Diffère du type par les tyges plus minces à 10—14 stries, gaines du double plus longues que larges bordées de noir, celles du sommet à dents persistantes et brunes. Famille des CHARACÉES. NITELLA AG. 1. N. hyalina Ag. A. Br. Se trouve dans les petites mares où l'eau est claire et peu profonde, au bord du lac, dans l'étang de la pointe de Genthod, entre Genthod et Versoix ; aux Pierrettes 256 sous Lausanne M. Muret. — Chara hyalina DC. et Duby. Bot. gall. Ch. pellucida Ducros. — Septembre — octobre. 2. N. capitata Ag. Wallm. Je l'ai trouvé clans une mare au pied du Salève au-dessus du bois de Crevin, et au marais de Gail- lard près de l'Arve. — Chara capitata Nées. Ch. syncarpa Thuill. — Printemps et commencement de VEté. 3. N. opaca Ag. Al. Braun. Je l'ai trouvé au pied du Salève, dans une petite mare au-dessus du bois de Crevin. Etang de Gen- thod J.Muller, étang du Petit-Lancy J. C. Ducommun. — Eté. 4. N. flexilis Ag. Dans les mares au bord du lac, rare ; je l'ai reçu de M. Muret qui la recueilli aux Pierrettes sous Lausanne. 5. N. polysperma Al. Braun. Wallm. Dans de petites mares au pied du Salève, dans un fossé du carrefour entre Malagnoux et Sierne J. Millier. — Chara polysperma Al. Br. Ch. fascicu- lata Amici. — Eté. 6. N. glomerata Ag. Af» Braun. Au pied du Salève dans de pe- tites mares au-dessus de Crevin. — Chara glomerata Desv. — Eté. CHARA Vaill. 1. C. COarctata Wallm. Dans les eaux légèrement courrantes et peu profondes. — Ch. vulgaris Scop. Ch. fœtida var, densa Coss. et Germ. FI. Paris. 2. C. fœtida Al. Braun. Commun dans le lac et le Rhône, etc» — C. vulgaris Auct. ex parte. — Eté et Autom,ne. 3. C. longibracteata WalIm. Ess. Dans les eaux claires et dor- mantes, dans l'étang de Genthod au bord du lac, dans une mare près du Petit-Lancy, etc. — Ch. fœtida var. longibrac- teata Al. Braun. — Eté. 4. C. contraria Al. Braun. Dans le Rhône au-dessous de Genève. — Automne, 5» C. hispidaL. Assez commun dans les étangs et les fossés à eau claire et profonde, à Genthod; marais de Veyrier, de Crevin, près de Corsier, etc. — Eté. 6. C. aspera Willd. Dans les eaux peu profondes au bord du lac, dans le canal à l'embouchure de la Versoix où il a été décou- verte par M. J. Muller. — C. intertexta Desv. — Eté. 7. C. fragilis Desv. Assez commun dans les eaux claires et peu profondes, les mares et les étangs. — C. pulchella Wallr. — Eté, Var. tenuifoUa Al. Braun. Dans les eaux profondes ; car- pière de Petit-Lancy, de Champel, etc. RUBÏ Genevenses. PAR LE DOCTEUR E. MERCIER. ir RUBUS L. Famille des Rosacées de la Tribu des Dryadêes. DC, Prodromus IL 549. Calice persistant presque plane à cinq divisions régulières, portant cinq pétales caduques, et des étamines en nombre considérable et indéterminé. Dans le centre du calice se trouve un réceptacle conique ou applati sur le- quel reposent les carpelles, ceux-ci terminés, près de leur sommet par un style court, sont composés d'un noyau osseux et ridé et d'un péricarpe charnu, ils adhèrent entr'eux de manière à former une sorte de baie composée connue sous le nom vulgaire de Meurons. Arbrisseaux sarmenteux, armés d'aiguillons, à feuilles palmées, ou pen- nées, que l'on trouve principalement dans les terrains pierreux et calcaires, des basses montagnes et de la plaine. TABLEAU SYNOPTiaUE DES ESPÈCES. '■' Feuilles palmées. f Stipules adhérentes à la tige Sp. 1. R. saxatilis L. ft Stipules adhérentes au pétiole. A. Tige cylindrique ou obtusément anguleuse. A. 1. Folioles inférieures sessiles. Section I. Rubi triviales. 1 Calice Calice l Foliole caulinaire impaire « l redressé \ S^^^" / cunéiforme Sp. 2. R. cœsius L. ^ ) après i ^^' I Foliole caulinaire impaire £ ; la J '^"^ ' cordiforme Sp.3. R. aétales plus larges et sa se- mence ovoïde. Ici les feuilles caulinaires ont cinq folioles con- colores. Fleurit dès le 15 Juin, assez commun, et presque toujours stérile. Enfin dans une quatrième variation, les folioles sont blanches en dessous. Fréquemment dans les sous-variétés qui viennent d'être énu- mérées, la foliole terminale est divisée en 3 folioles ensorte que l'on peut observer sept folioles, septemnatum. Toutes, sauf la première sont stériles. Une seconde série d'hybrides diffère des précédents par de nombreux aiguillons, plus robustes et très-aigus. Leurs formes varient également beaucoup, il en est qui rappellent d'une ma- nière certaine le ctesius et le dumetorum. J'en décrirai deux seule- ment à cause de leur intérêt historique. Var. p' Pseudo-cœsius aculeatissinius E. Merc. nemorosus ferox Godr. Flore de France 1. p. 530. Remarquables par les aiguillons des tiges et les rameaux courts, élargis à leur base et acérés à leur sommet qui font qu'on ne peut toucher cet arbrisseau sans en être blessé. Le calice cotonneux porte quelques glandes brièvement stipi- tées et sessiles, et reste à moitié fermé après la floraison. Pétales arrondis, moyens, blancs ou carnés, Pédicelles en nombre quelque- fois très-considérable, disposés partie en une grappe régulière o* diformée, i^artie dans les aisselles foliacées supérieures. Feuilles ternées sauf quelquefois deux ou trois de la partie moyenne de la tige qui sont quinées, les folioles inférieures alors sont portées sur les intermédiaires et toutes sont un peu pétiolulées; elles sont coriaces, larges, et un peu blanchâtres en dessous. Pétiole à peine ou pas canaliculé. — Au pied du Jura, de Gex, à Founex. Monsieur Godron à qui j'ai soumis bon nombre de mes Rubus a reconnu dans cette variété le Nemorosus ferox Bœningh. Cepen- dant je remarque que le redressement des sépales et les feuilles ternées l'éloignent beaucoup du nemorosus. Mais rien n'est plus difficile que de reconnaître la vraie filiation d'un rubus stérile. Var. y Pseudo-cœsius serratifolms E. Merc. Variété très- distincte. Je l'observe depuis 8 ans et je l'ai toujours retrouvée identique dans plusieurs localités du territoire de Coppet. Tige foliifère velue, glanduleuse et hérissée d'aiguillons su- bulés minces droits, résistants, de mêmes que les rameaux fié- xueux à chaque articulation. Ramules floraux rapprochés dans 270 les aisselles supérieures; calice glanduleux et très - aciculé de même que les pédicelles, acuminé et un peu redressé après la floraison. Pétales elliptiques, fort distants d'un rose clair. Feuilles à trois folioles, ovales, fermes, fortement dentées en scie, à dents longues et aiguës, les deux latérales pétiolulées. Arbrisseau toujours stérile. Folioles latérales pétiolulées. II. Riibi ^landulosi. a. Calice redressé après la floraison. a 1. Folioles caulinaires ovales ou arrondies. Pétiole arrondi en dessus. Sp. 8. Rubus Bellardi W. et N. Rubus Bellardi W. et Rub. germ. p. 97. tab. XLI V. Wirtgen Herbar. Rub. rhen. fasc. IV. n» 108. Ruhus glandulosus Bellardi App. in FI. pedemont p. 34. Arrhenius Rub. sueciee p. 40. Godr. Monogr. p. 20. Gren. et Godr. FI. de France 1. p. 538. Dec. FI. Fr. p. n° 3771. Ruhus hyhridus Villars. Histoire des plantes du Dauphiné t. III. p. 559. L'auteur ne distingue pas cette espèce de la suivante {R, hirius) et attribue une couleur rougeâtre à ses pé- tales. Gaudin Synopsis n° 1148. Ruhus hirtus. Waldstein et Kilaibel Plant, rar. Hungar. t. II. p. 150. 151. tab. 141. Ces botanistes ont représenté sous ce nom le Ruhus glandulosus Bell, de même qu'ils ont décrit longuement et exactement la même espèce. Reichenbach FI. germ. excurs. p. 607. Tige velue parfaitement cylindrique et rampante. Rameaux un peu herbacés, courbés. Grappe lâche irrégulière, composée de ramules longs distants, étalés, sauf les deux ou trois inférieures qui sont redressés à l'aisselle des dernières feuilles; ils émettent à diverses hauteurs deux ou trois pédicelles longs et grêles qui s'éloignent en tous sens et portent chacun une fleur. Sépales acu- minés, velus, glanduleux et aciculés, se redressant pour envelop- per le fruit après la floraison, et se réfléchissant de nouveau à parfaite maturité. Pétales blancs, unis, elliptiques, distants. Fruit de dix à vingt carpelles arrondis, semence petite un peu aplatie, à bord ombilical droit, un peu concave. Feuilles ternées, vertes Yelues sur les deux faces, à folioles grandes molles, ovales ou el- liptiques, arrondies à leur base, aiguës à leur sommet, à dents mucronées, aiguës, quelquefois un peu déjetées en dehors, la cau- linaire impaire est en outre longuement acuminée, quelquefois aussi la paire inférieure, très-rarement les raméales. Pétiole velu, arrondi en dessus. Stipules vertes, linéaires, très-distantes du point d'insertion au rameau. Bractées longues, lancéolées, vertes, ■ simples, quelques-unes profondément trifides. Aiguillons rares, faibles, droits inclinés, subulés ou coniques, assez courts. On voit 271 dans leur intervalle un grand nombre d'acîcules inégaux et des glandes stipitées^ rouges. Partout des poils laineux qui dispa- raissent sur les vieilles tiges. — Se trouve communément dans les bois de la plaine et du Jura. Fleurit dès la mi-Juin. Cette espèce varie peu. La variété « genuinus de* Godr. Flore de France 1. p. 542. se trouve dans les bois de la plaine. Elle a les feuilles assez coriaces, et fréquemment les acicules manquent sur le calice. La var. (i umbrosus du même auteur, dont les feuilles sont molles et très-acumînées, est abondante dans le Jura sous la combe de Faoug et le Baulaz. ' Pétiole canaliculé en dessus. Sp. 9. Rubus hirtus W. et N. Rubus hi.tus W. N. Rub. germ. p. 95. tab. XLIIL non Waldstein et Kitaibel, non Éeichenbach* non Gr. et Godr. FJ. de Fr. Rubus glandulosus Reich. Fl' germ. exs. p. 607. Rubus hybridus Villars? Tige velue, cylindrique et rampante. Rameaux droits, grappe serrée à ramules courts et dressés et partant à diverses hauteurs quelquefois dès leur base, de un à cinq pédicelles terminés cha- cun par une fleur, quelquefois en outre, le rameau porte dans presque toute sa longueur des ramules dans chaque aisselle foliacée. Sépales acuminés, velus, hérissés de glandes pédicellées rouges' et de longs acicules, toujours exactement relevés sur le fruit dès la fin de la floraison. Pétales blaucs, unis, obovés ou arrondis rapprochés. Fruit de dix à douze carpelles fort gros, irréguliers' semence grosse, presque triangulaire. Feuilles ternées, sauf sur la partie moyenne de la tige foliifère où elles sont quinées. Fo- lioles largement ovales ou arrondies, vertes sur les deux faces un peu laineuses sur la supérieure, très-velues sur l'inférieure les caulinaires acuminées, et en outre l'impaire cordiforme à sa base, les latérales sont très-brièvement pétiolulées. Les dente- lures sont plus fines et moins aiguës que dans le Bellardi Pétiole can;.liculé en dessus. Stipules ovales ou lancéolées assez dis- tantes du rameau. Bractées vertes, ovales ou lancéolées. Aiguil- lons nombreux, subulés se multipliant quelquefois sans perdre de leur longueur dans la panicule, assez ténus sur les pétioles, entre- mêles partout d'acicules et de glandes pédicellées rouges en plus grand nombre que dans le Bellardi. Des poils laineux partout. ,7",^^ *f°^7^ ^^^' Salève, les Voirons, le Jura, et atteint presque 1 altitude du ccesius. Fleurit dès la fin de Juin. Var, cuneatus E. Merc. Remarquable par ses folioles cunéiformes à leur base qui se prolongent fort souvent jusqu'au sommet de la grappe. Les ra- mules plus longs que dans le type et égaux entre eux sont fort élégamment disposés en une longue grappe, entremêlée de brac- tées et bractéoles linéaires et d'aiguillons acicules très-nombreux. — Vallon de la baie de Montreux. 272 a 2. Folioles caulinaires oblongues. Ramules florauz érigées. Sp. 10. Rubus Reuteri E. Merc. Tige velue, cylindrique dans le bas, anguleuse dans le haut, striée. Rameaux la plupart simples et courbés. Grappe tantôt courte à l'extrémité des rameaux, tantôt prolongée dans presque toute leur longueur, les ramules naissant In plupart aux aisselles des feuilles. Ramules assez égaux le plus souvent simples, ou émettant quelquefois dès leur base un ou deux pédicelles à une fleur; ils sont redressés le long de l'axe. Les fleurs éloignées les unes des autres, entremêlées de bractées et de bractéoles vertes et filiformes donnent à la grappe une disposition fort élégante. Sépales velus, très-acuminés, hérissés sur toute leur surface de glandes pédicelles et d'acicules ; ils se redressent sur le jeune fruit. Pétales blancs lisses, obovés ou obiongs. Fruit hémi- sphérique, un peu aplati suivant la hauteur, à carpelles petits et nombreux, semence petite un peu aplatie, à bord ombilical un peu convexe. Feuilles vertes sur les deux surfaces, velues à l'inférieur, quelques poils épars sur la supérieure, ternées sauf un petit nombre sur la partie moyenne du surgeon stérile qui sont quinées. Folioles étroites, allongées, constamment cunéiformes à leur base, un peu acuminées à leur sommet, à dents éloignées et peu j^rofondes. Pétiole plane en dessus, stipules filiformes. Bractées foliacées, linéaires, lancéolées, simples ou à une dent de chaque côté, égalant souvent la longueur du ramule. Aiguillons longs et subulés, les uns droits, les autres courbés et même cro- chus, quelquefois si nombreux que l'axe en est mnsqué. Acicules tout aussi nombreux; partout des glandes stipitées pâles et ténues, des poils blancs épars et ténus. Tous ces petits organes acces- soires garnissent assez uniformément la tige, les rameaux, la pa- nicule et les pétioles ; ceux-ci ont les aiguillons tous crochus et aussi longs qu'ailleurs. Cette jolie espèce dont la floraison com- ^ mence vers le 20 Juin est assez fréquente dans le bois de Veitay (Myes), Je l'ai trouvée dans le Jura, mont de Divonne et dans le bois de Bossey-Bogis, M. Reuter à Loex, M. Rapin dans la plaine de St -Georges. Quand elle est exposée au soleil les ramules se raccourciss^t, se rapprochent, et il en résulte la variété confertiis sous laquelle le type est parfaitement reconnaissable. Ramules floraux divariqués. Sp. 11. Rubus rudis W. et N. Rubus rudis AV. et N. Rub. germ. p. 91. lab. XL. Reich. FI. germ. p. 606. Godr. Mon. 24. Gr. et Godr. Fi. de Fr. p. 544. Wirtgen. Herb. Rnb. rhen. fasc. 1. éd. 1. n° 20. Tige glabre, arquée à sa naissance, cylindrique dans le bas, anguleuse dans le milieu, légèrement creusée dans le haut. Ra- meaux longs, droits et anguleux. Grappe régulière, à rameaux longs et divariqués, émettant à diverses hauteurs un, deux ou trois pédicelles, qui s'en éloignent en divergeant et se divisant quelque- fois de nouveau de manière à porter un assez grand nombre de fleurs éloignées les unes des autres. Sépales un peu acuminés très-glanduleux avec quelques acicules, s'étalant après la florai- 273 son, puis se redressant sur le fruit pour se réfléchir à parfaite ma- turité. Pétales fort petits, obovés ou elliptiques, distans de cou- leur rosée avec de petits points plus foncés. Carpelles nombreux, semences moyennes, presque ovales, un peu applaties. Feuilles lisses, minces et coriaces, très-légèrement cotonneuses et plus pâles en dessous. Folioles au nombre de trois sur les rameaux, de cinq sur la plus grande longueur du surgeon, oblongues, rhom- boïdales, cunéiformes ou arrondies à leur base, sans la moindre échancrure, acuminées à leur sommet, et largement dentées. Elles se réduisent dans la grappe à une simple foliole de plus en plus étroite au delà desquelles il n'y a plus que des bractées linéaires trifides, ou simples, plus courtes que le pédoncule. Pétiole plane ou légèrement sillonné en dessus. Stipules scarieuses linéaires. Les aiguillons sont coniques, très-acérés, droits et assez courts; ils se courbent un peu à l'extrémité de la tige, s'allongent en s'inclinant sur la panicule, deviennent rares sur les ramules; ils sont assez nombreux et droits sur les pétioles, entre eux sont de courts acicules, des glandes rouges très -nombreuses, assez également et brièvement stipitées, entremêlés de poils sur les rameaux, nuls sur la tige. Bois de Veitay, et dans le Jura de Di- vonne. M. Rapin, dans le bois de la Bâtie. Var. hirsutus Wirtg. Herb. rub. rhen. n° 44. éd. 1. Rubus rudis forma nemorosa Wirtg. fasc. IV. n*" 90. Feuilles toutes ternées, grandes molles hirsutes sur leur face supérieure. Panicule peu développée. Tige un peu velue. Jura route de St.-Cergues et au-dessus de St.-Gix. b. Calice réfléchi après la floraison. h 1. Feuilles lisses en dessus. Tig^e et rameaux velus. Sp. 12. Rubus radula W. et N. Ptub. radula W. et N. Rub. germ. n° 30. tab. XXXIX. Reicheiib. FI. germ. p. 606» Wirtgen. Herb. rub. rhen. fasc. IV. éd. 1. n" 89. Le n'^ 20 de Wirigen fasc. L de 1854 sous le nom de radula est une autre espèce. Tige velue, arquée à sa naissance, cylindrique dans le bas, anguleuse à faces planes jusques à son sommet. Rameaux angu- leux et droits. Grappe régulière à ramules étalés,. divisés au delà de leur milieu en trois pédicelles courts et étalés, portant chacun une fleur, les deux pédicelles latéraux se subdivisant quelquefois de manière que le ramule est chargé de cinq fleurs toujours rap- prochées les unes des autres. Sépales cotonneux et glanduleux, se réfléchissant après la floraison. Pétales blancs, lisses moyens, obovés, marginés à leur sommet, atténués à leur base. Fruit ovale, arrondi de dix à quinze carpelles assez gros. Semences moyennes, obscurément triangulaires sur leurs bords. Feuilles glabres à leur page supérieure légèrement cotonneuses et blan- châtres à l'inférieure, à trois folioles sur les rameaux, cin(l sur les tiges ; folioles ovales, inégalement dentées, les raméales simple- ment aiguës à leur sommet, les caulinaires acuminées et en même temps un peu rétrécies à leur base, la caulinaire impaiTe souvent 18 274 légèrement cordiforme. Pétioles canaliculés, stipules linéaires. Bractées lancéolées, simples ou trifides remplacés dans le bas de la grappe par une foliole ovale elliptique. Aiguillons inégaux, coniques et forts sur la tige, faibles dans le bas des rameaux, su- bulés et longs dans le voisinage de la panicule où ils s'inclinent en bas, assez nombreux sur les rnmules floraux, plus courts et courbés sur les pétioles ; entre eux sont de nombreux acicules, inégaux et fragiles qui disparaissent sur les vieilles tiges, laissant à leur place des tubercules qui les rendent rudes au toucher comme une râpe. Glandes pédicellées répandues partout. Poils laineux courts disparaissant sur les vieilles tiges et formant un tissu blanc sur les ramules. — Commence à fleurir dès le 25 Juin environ. Se trouve communément dans les bois de la plaine et les haies du voisinage, assez rare dans le Jura. Var. ce Flore rubelto E. Merc. Fleur d'un rose tendre plus grande que dans le type, tige moins forte, peu d'aiguillons, folioles plus allongées, la caulinaire impaire jamais échancrée à sa base. Var. /? cuneatus E. Merc. Remarquable par le calice aciculé, les carpelles plus gros, les folioles raméales très-cunéiformes, les pétioles très-longs. Aiguil- lons plus forts que dans le type, plus nombreux, un peu courbés sur la tige, poils plus abondants et diminution très-sensible du système glanduleux. Dans le Jura de Divonne. Tigre et rameaux g^labres. Sp. 13. Rnbus rigidus E. Merc. Tige glabre un peu arquée à sa naissance anguleuse, rameaux cylindriques inférieurement, îinguieux dans le haut. Grappe ré- gulièrement à ramules étalés, divisés dès leur milieu en trois pé- dicelles qui s'écartent à angle droit. Sépales cotonneux très-glan- duleux, non acicules, réfléchis. Pétales blancs, petits, obovés. Carpelles gros noirs, luisans, remarquable par les poils qui les re- couvrent et qui persistent jusqu'à maturité. Semences grosses presque ovoïdes. Feuilles ternées sur les rameaux, la plupart quinées sur les tiges, vertes et glabres à leur face supérieure, pâles et un peu velues à l'inférieure; folioles ovales, rhomboï- dales, cunéiformes sur les rameaux, plus élargies à leur base sur les tiges, rarement un peu acuminées et finement dentées. Pé- tioles planes ou arrondis en dessus. Stipules scarieuses linéaires. Bractées lancéolées, vertes, appliquées sur le pédoncule, simples ou portant une dent de chaque côté. Aiguillons très-nombreux (environ trente dans un entre-nœud) courts, coniques, jaunes, tous fortement inclinés, la plupart droits, quelques-uns courbés et cro- chus, petits et rares dans la grappe, courbés sur les pétioles, plus abondants sur la tige ; entre eux une multitude d'acicules courts et de glandes brièvement stipitées, très-abondantes dans la pa- nicule. Cette espèe est entièrement glabre. Dans le Jura de Divonne. "Var, sterilis. Tige un peu canaliculée revêtue comme les autres parties de iO la plante du même indûment que le type sauf que les aiguillons sont plus crochus. Les ramules se divisent presque dès leur base en pédicelles irréguliers et très-divariqués. Fleurs plus petites absolument sté- riles. Feuilles semblables à celles du type mais revêtues d'une couche cotonneuse fort mince en dessous ; se trouve dans la même localité. b 2. Feuilles laineuses en dessus. Pétales elliptiques, fleurs blanches. Sp. 14. Rubus Gûntheri W. et N. Rubus Guntherl W. et N. Rub. germ. n*" 22. tab. XXI. Rub. Gûntli. Wirtgen Herb. rub. rhen. fasc. IV. n'' 106. forma laciniis calycis cuspidatis, foliis ellip- ticis. Tige et rameaux semblables à ceux du Rubus Bellardi. La grappe est composée de ramules moins nombreux, étalés, simples ou divisés en deux ou trois pédicelles qui s'écartent à angle droit, sépales cotonneux, glanduleux, quelquefois à peine réfléchis après la floraison. Pétales obovés ou elliptiques, petits, de couleur blanche. Fruit de moins de dix carpelles; semence presque ovoïde. Feuilles ternées, quelques-unes sur le bourgeon stérile quinées; folioles obovées, toujours plus élargies au-delà de leur milieu, rétrécies à leur base avec une petite échancrure à l'insertion du pétiole, souvent un peu acuminées, moins grandes, plus coriaces, à dentelures plus fines que celles du glandulosus. Pétioles arron- dis ou canaliculés en dessous. Stipules linéaires ou lancéolées. Bractées et bractéoles linéaires, appliquées sur le pédoncule et le pédicelle et à peu près de même longueur. Aiguillons et acicules comme dans le Bellardi, glandes pédicellées un peu moins nom- breuses, poils abondants ; se trouve dans le Jura près de Bôulaz mélangée avec les Bellardi et hirtus, assez abondante sur Salève. Pétales elliptiques, fleur rose. Sp. 15. Rubus hispidus Mihi. — Cette espèce répond au n° 17 de l'Herb. rub. de Wirtgen fasc. I. an. 1854. sous le nom de Rub. vestitus W. et N. var. concolor Awd. Rub. insericatus Ph. J. Mûller selon Wirtgen Herb. rub. fasc. IV. n° 86. Tige velue, anguleuse dès son tiers moyen, légèrement arquée à sa base avec quelques branches qui s'en éloignent horizontale- ment à angle très-ouvert. Rameaux fléxueux, courbés, un peu distiques. Grappe longue, la plupart des ramules placés à l'aisselle des feuilles supérieures, un petit nombre rassemblés dans le haut, tous sont érigés, presque égaux, émettant à diverses hauteurs deux à trois pédicelles grêles qui s'élèvent à angle aigu pour former un petite corymbe dont les fleurs sont rapprochées. Sépales velus avec quelques glan- dules fort tenus, rarement un ou deux acicules, constamment ré- fléchis après la floraison. Pétales rosés, elliptiques ou obovés, très-caducs. Fruit gros, un peu ovoïde de vingt à trente carpelles. Semence moyenne, applatie à bord ombilical droit. Feuilles ter- nées sur les rameaux, quinées sur le quart moyen des tiges sté- 18* 276 riles, et mêmes jusqu'à leur sommet, vertes sur les deux faces, un peu velues sur l'inférieure à poils laineux, longs et épars sur la supérieure ; folioles arrondies ou largement rhomboïdales, les raméales simplement aiguës à leur sommet, les caulinaires acu- minées, arrondies à leur base, sauf l'impaire cordiforme a dente- lures larges, mucronées, inclinées vers le sommet. Quelquefois elles se prolongent jusque dans le haut de la grappe, réduites à une simple foliole de plus en plus étroite qui dépasse les ramules, mais le plus souvent après quelques folioles semblables, il n'y a que des bractées lancéolées qui atteignent à peine la fleur, sim- ples ou avec une dent courte et filiforme sur chaque côté. Pétiole plane ou arrondi en dessus. Stipules herbacées et linéaires. Des aiguillons droits, courts et coniques inclinés sur les rameaux, rares et petits dans la panicule, fort ténus sur les pétioles; entre eux il y a des acicules, fort peu de glandes stipitées, très-ténues et des poils laineux qui augmentent en épaisseur de la tige jusque sur les ramules. Fleurit dès le 30 Juin et les premiers jours de Juillet et se trouve dans les bois de Bougy et le pied du Jura. Pétales orbioulaires, feuilles concolores. Sp. 16. Rubus vestitus W» et N. Rubus vestitus W. et N. Rubus germ. n° 33. lab. XXXIII. Reichenbach FI. germ. n'' 3916. Id. Gren. et Godr. FL de France t. I. p. 541. Rubus vestitus forme sylvatica Wirtgen Herb. rub. fasc. IV. n° 85. Tiges très-velue obtusément anguleuse, rameaux anguleux, grappe réguKère dont les ramules à peu près égaux, à peine un peu redressés, portent la plupart trois fleurs, après s'être divisés plus près du sommet que de la base en pédicelles épais, courts, s'éloignant à angle ouvert. Sépales velus, brièvement acuminés, acicules et glanduleux, réfléchis après la floraison. Pétales orbi- oulaires blancs ou rosés, chiffonnés, ciliés, en contact par leurs bords. Fruits gros, globuleux, de vingt à trente carpelles ombi- liqués. Semence presque ovale ou obscurément triangulaire. Feuilles vertes à poils laineux en dessus, à poils serrés et soyeux en dessous qui lui donnent quelquefois une apparence blanchâtre, ternées sur les rameaux, quinées sur les tiges; folioles larges, trapézoïdes, terminées par une pointe très-courte ou simplement anguleuse à leur sommet, arrondies ou cunéiformes à leur base, à dents irrégulières, mucronées et ouvertes.. Pétiole plane ou arrondi. Stipules foliacées et linéaires. Bractées linéaires pro- fondément trifides quelquefois simples, Les aiguillons sont assez uniformément distribués, s'allongeant d'une base un peu élargie jusqu'à huit millimètres, inclinés sous Ja panicule, encore longs et nombreux sur les pédicelles, souvent un peu courbés en faux sur le pétiole. Pas d acicules, mais des poils en abondance, lai- neux, longs et étalés qui laissent apercevoir entr'eux quelques rares glandes stipitées plus visibles sur le calice et les ramules floraux que partout ailleurs. Assez fréquente dans les bois de la plaine, plus rare dans les haies de la campagne. On la trouve aussi dans le Jura jusqu'à la hauteur du Bôulaz. 277 Pétales orbicQlaires, fenilles discolores. Sp. 17. Rnbus conspiCUUS Ph. J. Muller in litteris, secundum Wirt- gen Herb. rub. fasc. IV. 88. Rubus vestitus Wirtgen n° 84 non Godron FI. de France. Rubus vestitus var. foliis discoloribus. E. Mer. Herb. rubor. ad amicos 1858. Des trois espèces qui dans l'herbier des Rubus de Wirtgen portent le nom de vestitus fasc. I. an 1854 l'un n'' 16. var. concolor est une autre espèce identique au n'' 83. fasc. IV. année 1858 sous le nom de Rubus hirsutus Wirtg., l'autre n° 17 est identique à Rubus hispidusE. Merc. J'ignore ce que peut être le troisième Rubus vestitus var. humifusus Wirtg. Selon cet auteur le vrai Rubus vestitus W. et N. serait main- tenant le Rubus conspicuus Ph. J. Muller. J'ai beaucoup hé- sité sur cette espèce dans ma détermination des Rubus et je l'ai envoyée à mes amis sous le nom de rubus vestitus var. foliis discoloribus et cela malgré l'opinion de M. Godron qui dans une note me dit: Je rattache cette plante au Rubus dis- color et c'est pour moi la forme des lieux ombragés^ j'at- . tache peu d'im,p or tance aux poils des tiges. Elle a en effet la plus grande analogie avec le discolor et n'en diffère que par l'abondance de ses poils, ses glandes pé- dicellées et les acicules du calice. En réalité elle tient le mi- lieu entre les deux espèces. Or, adopter le nom de conspicuus Ph. J. Muller en rapport avec l'élégance de cet arbrisseau et le considérer à part, c'est reconnaître ses différences, laissant a d'autres le soin de décider si c'est une espèce réelle ou une simple variété. Tige arqué à sa base, anguleuse, couverte de poils laineux et de forts aiguillons coniques et droits, sans acicules, ni glandes pé- dicellées. Rameaux longs et droits se terminant par une belle grappe dont les ramules atteignent jusqu'à six centimètres et por- tent des aiguillons longs et minces qui semblent s'accumuler sur les pédicelles et la base du calice, et des glandes à pédicelles rouges. Sépales très-aculéolés , un peu glanduleux, réfléchis. Pétales arrondis, un peu ridés, roses. Fruit très-fertÛe, dans le Jura, peu dans la plaine, semence assez grosse à bord ombilical droit, bord dorsal convexe ou coudé. Folioles au nombre de trois sur les rameaux, de cinq sur les tiges, franchement ovales, arron- dies à leur base, aiguës ou brièvement acuminées à leur sommet, à dents irrégulières assez larges et un peu déjetées en dehors; les raméales sont quelquefois cunéiformes à leur base et plus allon- gées, elles ont quelques poils laineux à leur face supérieure, et sont blanches, cotonneuses et velues à l'inférieure. Pétiole ar- rondi ou applati en dessus, très-velu, à aiguillons ordinairement courbés en faux , et quelques glandes pédicellées. Stipules li- néaires foliacées. Se trouve dans le Jura ep dessus de Bonmont et dans quelques bois de la plaine. 278 B. Tige anguleuse h 5 faces planes ou canaliculées. III. Rubi l'ruticoisi diiscolores* B 1. Feuilles vertes en dessus, blanches en dessous. ZII. a. Tigre à faces planes. Sp. 18. Rubns discolor Weihe et Nées. Rubus discolor W. et N. Rub. germ. n^ 20. tab. XX. Reich. FI. germ. p. 603. Godroa Mon. p. 25. var. genuinus. Gr. et Godr. FI. de Fr. p. 546. ex parte. M. Godr. m'observe que c'est la forme propre aux en- virons de Nancy. Rubus macroacanthus. Wirtg. Herb. rub. fasc. Iir. n° 53. Tige anguleuse, à faces planes ou arrondies, quelquefois un peu canaliculées vers le haut, arquée à sa naissance, émettant des branches qui rampent à terre de manière à former un buisson bas quand il n'est pas appuyé par quelques arbres voisins, remar- quable par la teinte pourpre qu'elle prend au soleil, la portion ombrée restent d'un vert jaunâtre. Rameaux anguleux et droits. Grappe souvent interrompue, les deux ou trois ramules inférieurs se trouvant éloignés dans les aisselles foliacées ; un nombre dou- ble rapproché au sommet du rameau. Les ramules se divisent près de leur sommet en trois pédicelles simples et courts, dont les deux latéraux se subdivisent quelquefois à leur tour, ce qui porte le nombre des fleurs à sept au plus. Calice blanc cotonneux velu, réfléchi après la floraison, à sépales brièvement acuminés. Pétales roses distant, un peu chiffonnés, assez longuement atténués à leur base de manière à paraître quelquefois soutenus par un pédicelle. Fruit hémisphérique de vingt carpelles environ, semence assez grosse, un peu applatie avec le bord ombilical presque droit, et le bord dorsal convexe. Feuilles vertes et lisses en dessus, blanches et cotonneuses en dessous, à trois folioles sur les rameaux, cinq sur les tiges, longuement pétiolulées ; folioles ovales arrondies, les caulinaires acuminées à leur sommet, avec l'impaire presque toujours cordiforme, à dentelures, irrégulières mucronées, deje- tées de côté et d'autre. Pétiole canaliculé, quelquefois plane, à poils étalés et k aiguillons arqués ou crochus. Stipules linéaires, ciliées. Les aiguillons de la tige sont très-robustes, droits ou lé- gèrement courbés, très-élargis à leur base, long« quelquefois de plus d'un centimètre ; ceux des rameaux plus minces et inclinés, droits sauf deux ou trois dans le voisinage de la panicule, puis très-effilés et toujours résistants jusque sur les pédicelles. Poils épars sur la tige foliifère et les rameaux, abondants dans la pa- nicule. Cette espèce commence à fleurir les premiers jours de Juillet, elle se plaît dans les bois et les haies du voisinage, fréquente dans ceux du bassin de la Versoix, se trouve aussi sur le Salève et le Jura. Var. speciosus Ph. J. MuUer. Rubus speciosus Ph. J. Mul- 1er in Wirtg. Herb. rub. fasc. IV. n° 77. Rubus villicaulis Koc. 279 secuad. Wirtg. Herb. rub. fasc. II. 39. Rubus argenteus Weih. et Nées, secund. Wirtg. in Herb. rab. fasc. I. n° 19. Cette forme que j'avais réunie au rusticanus dans mes envois de Rubus sous le nom de var. sylvestria, tout en reconnaissant qu'elle s'en éloigne beaucoup, est considérée comme espèce dis- tincte dans le quatrième fascicule de Wirtgen après avoir été con- fondue avec d'autres espèces dans les fascicules précédents. Mais en réalité, elle appartient au discolor. Elle en dififère uniquement par des aiguillons moins forts sur une tige peu colorée dont les angles sont souvent peu marqués, ramules plus éloignées et éta- lées, calice plus acuminé, pétales rose pâle, folioles ovales, plus étroites, la caulinaire impaire entière à sa base. Se trouve en abondance au pied du Jura dans la forêt de Bonmont, quelques pieds dans la forêt de Promenthoux, lïl. b. Tiges anguleuses à faces creusées. a. Pétiole plane ou arrondi en dessus. a 1. Fleur rose. Sp. 19. Rubus rusticanus E. M. Cette espèce si commune chez nous et dans les contrées méridionales de la France, en Italie et en Dalmatie. en Algérie, etc., n'est pas décrite dans les Rubi germanici de W. et N. parce que probablement elle disparaît dans les contrées septentrionales de l'Allemagne. Je ne l'ai pas trouvée non plus parmi les 116 espèces ou variétés de l'Herbarium ruborum de Wirtgen M. Godron à qui je l'ai sou- mise la considère comme une variété du discolor à folioles plus étroites mais comme il diffère essentiellement du vrai discolor qui vient d'être décrit, j'ai dû la considérer à part et lui donner à regret un nom nouveau fondé sur sa rusticité, car il se trouve principalement dans les terres fertiles à blés et à vignobles. Je dois observer que le nom de discolor est appli- qué encore à d'autres espèces dans l'Herbarium normale de Fries, dans la monographie d'Arrhénius, etc. Je l'ai trouvé dans diverses collections sous les noms de Dalmatiens, d'ar- genteus. C'est bien certainement en partie le Rubus frutico- sus de la Flore de De Candolle, de la Flore Helvétique de Gandin, etc. Sa tige est glabre, fortement anguleuse et canaliculée, arquée dans le bas, de couleur gris glauque à l'ombre, brune au soleil, et se ramifiant dès la première année. Rameaux droits, creusés dans une partie de leur longueur. Grappe régulière, composée de huit à douze ramules assez distants et d'autant plus étalés qu'on les observe plus près du sommet jusqu'à former avec l'axe un angle droit et même renversé, ils varient de longueur et rendent la grappe large ou étroite; ils portent le plus souvent trois fleurs dont les pédicelles gros et courts s'en détachent dès le milieu. Les pédicelles latéraux se subdivisent quelquefois de manière que le nombre des fleurs peut aller jusqu'à sept. Calice blanc coton- neux, à sépales réfléchis. Fleurs moyennes d'un rose foncé quelque- 280 fois carné. Pétales chiffonnés, obovés, dont les bords convergent en ligne droite jusqu'à leur point d'insertion, rarement ils sont un peu rentrés de manière à former un onglet. Fruit normal gros, un peu allongé, composé d'au moins quarante carpelles, petits et serrés ayant une touffe de poils à leur sommet, mais souvent le nombre des carpelles diminue beaucoup, ils sont alors plus gros. Semence petite, ovoïde, oblongue, à bords également convexes, base arrondie, sommet émoussé, faces arrondies. Les feuilles cau- linaires ont cinq folioles, les raméales trois et quelquefois cinq dans le bas des rameaux ; elles sont coriaces, glabres et d'un vert foncé en dessus, blanches et tomenteuses en dessous; folioles ovales oblongues, arrondies et un peu atténuées sans échancrure à leur base, s'élargissant un peu en se rapprochant du sommet qui se termine brusquement par une pointe courte. C'est la cau- linaire impaire surtout qui présente ce caractère, leur largeur est variable depuis la forme arrondie jusqu'à celle d'une ellipse, et la pointe peut manquer complètement. Les pétioles qui les sup- portent, sont plus longs que dans les espèces voisines ; le pétiole commun est arrondi en dessus, rarement aplati, pubescent et armé d'aiguillons nombreux, arqués ou crochus. Rarement une ou deux feuilles se trouvent à l'origine de la grappe, elles sont bientôt remplacées par des bractées scarieuses, courtes et terminées par trois divisions. Les bractées elles-mêmes de tridactyles devien- nent simples dans le haut de la grappe. Les aiguillons sont re- marquables par leur force, partant d'une base fort élargie, ils se rétrécissent peu à peu jusqu'à leur sommet ou le plus souvent jusqu'à leur milieu, le sommet alors se prolonge en une pointe longue et acérée ; généralement droits sur la tige, ils se courbent un peu en se rapprochant de son extrémité et sur les branches ; droits aussi sur les rameaux, ils s'inclinent et se courbent un peu vers leur partie supérieure et peuvent devenir même crochus dans la panicule; leur longueur atteint jusqu'à huit millimètres et leur nombre de quatre à cinq dans un entrenœud peut aller jus- qu'à se toucher tous par leur base sans perdre de leur force. Cette espèce n'est point velue, mais il y a une légère pubes- cence sur les rameaux, surtout les pétioles et la panicule. On re- marque souvent une sorte d'enduit grisâtre sur la tige et les ra- meaux qui dans la vieillesse peut se détacher par écailles. Il n'y a jamais de glandes. Cette espèce, dont la floraison tardive n'a guère lieu avant le 8 Juillet est la plus commune dans nos campagnes après les tri- viales, elle se plaît dans les terres les plus fertiles et envahit les haies près des villages, tandis qu'elle disparaît dans les terres compactes et ne se trouve pas dans les bois. Elle s'élève sur Sa- lève et le Jura assez haut en suivant les terres cultivées. Variétés. Elle se présente sous deux formes principales; tan- tôt avec de forts rameaux, des aiguillons puissans et des pédon- cules ramifiés de trois à sept fleurs; tantôt avec des rameaux moins épais terminés par une grappe étroite et même simple. J'appelle celle-ci var. « virgatus, la plupart des fleurs avortent et les folioles sont plus petites, ovales, à dentelures aiguës et plus profondes. 281 Var. ,? Floridus E» M. Très-remarquable par ses grandes fleurs d'un beau rose et Ta- vortement du fruit. Se trouve mélangé avec le type mais assez rare, et prend un développement plus considérable. Sa tige ra- mifiée plusieurs fois et profondément canaliculée présente la même teinte et des aiguillons plus généralement courbés. Grappe de dix à quinze ramules, distans, étalés, à sept fleurs, avec bractées sca- rieuses et aiguillons crochus. Calice cotonneux et velu, quelquefois aculéolé. Pétales grands, roses, chiffonnés, régulièrement atténués en onglet. Quelques calices réfléchis présentent un ou deux car- pelles à semences largement ovoïde. Les feuilles grandes ont les folioles plus larges dans leur milieu, largement dentées et un peu ondulées sur les bords, plissées sur leur surface. Fleurit huit jours plus tôt que le type. Var. Y Angustanus E. M. Par l'apparence, elle s'éloigne beaucoup du rusticanus, mais lui appartient par ses caractères essentiels. Elle a une teinte plus verte, une tige longue, ramifiée, moins ligneuse, des aiguillons plus petits, inclinés, la plupart recourbés, des ramules floraux plus grêles, munis d'un grand nombre de fort petits aiguillons. Pétales longs, étroits très-distants, carnés. Fruit composé d'un petit nombre de carpelles oblongs, semence ovoïde, oblongue, à angle au sommet à bord ombilical moins convexe que dans le type, très-différente de celle du tomentosus avec lequel cette variété a une certaine analogie de forme. Les folioles surtout étroites oblongues à dentelures profondes et distantes, atténuées aux deux extrémités, rappellent celles des tomentosus. Pétiole plane ou arrondie en dessus avec beaucoup d'aiguillons crochus. a 2. Fleurs blanches ou carnées. Tous les aiguillons crochus. Folioles velues en dessus. Sp. 20. Rubus COUinus Dec. Rub. coll. Dec. FI. Fr. t. V. n^ 3773. Godron Monogr. p. 29. Gren. et Godr. FI. de Fr. 1. p. 545. Cette espèce est inconnue dans le Nord, non décrite dans les Rub. germ. de W. et N. Wirtgen envoie sous ce nom des exem- plaires très-velus et contractés de notre rubus spectabilis. Herb. rub. fasc. IL n^ 38. Tige robuste, légèrement canaliculée, glabre ou n'offrant que quelques poils épars, se ramifiant avant de produire des rameaux. Ceux-ci sont droits, velus et très-anguleux. Grappe régulière com- posée d'environ douze ramules étalés et chargés d'un grand nom- bre de fleurs grosses et très-rapprochées, pouvant aller jusqu'à 15. Calice blanc, cotonneux, velu, réfléchi après la floraison. Pétales blancs, lisses, largement obovés, arrondis au sommet, régulière- ment atténuées à leur base, non en contact par leurs bords. Fruit composé d'un petit nombre de carpelles, un à six, qui parviennent à se développer. Semence grosse, ovoïde orbiculaire. Feuilles caulinaires, quinées, les raméales ternées et quinées couvertes en dessous d'un tomentum laineux très -épais et blanc et en dessus d'une villosité courte qui leur donne un aspect cendré ; folioles ovales, plus larges à leur partie moyenne, un peu cunéi- 282 formes à leur base qui est parfaitement entière, profondément et doublement dentées assez brièvement pétiolulées , les ex- ternes même sessiles. Pétiole plane en dessus, quelquefois arrondi, et armé d'un grand nombre d'aiguillons crochus. Stipules folia- cées, ovoïdes ou lancéolées. Dans le bas de la grappe se trou- vent une ou deux feuilles ternées, bientôt remplacées par des bractées blanches scarieuses, tridactiles ; et sur les ramules un grand nombre de bractéoles ovales, simples ou tridactiles, à la base de pédicelles développés ou avortés. Cette espèce est remar- quable par les aiguillons forts et crochus qui se trouvent sur la tige et les rameaux et qui vont en se multipliant dans la grappe et devenant de moins en moins forts jusques sur les pédicelles. Espèce velue, poils laineux sur les rameaux, les pétioles et sur tout la grappe, qui finissent par disparaître sur la tige. Se trouve sur Salève, sur les hauteurs très-exposées au soleil qui dominent Mornex ; où il a été découvert par M. Reuter en 1850. A'ar. hyhridus E. M. Diffère du type par ses ramules plus éloignés, chargés de moins de fleurs; celles-ci sont grandes, de couleur carnée et presque stériles ; quelques-unes produisent de un à trois carpelles dont la semence est orbiculaire ovoïde. Folioles plus pétiolulées, à dente- lures moins profondes, la terminale quelquefois un peu échangrée à sa base. Teinte générale cendrée comme dans le type ; les ai- guillons moins forts et moins crochus. Se trouve dans le voisinage des collines. Tous les aiguillons crochus. Folioles glabres en dessus. Sp. 21. Rnbus cuneifolius E. M. Tige glabre sillonnée vert jaunâtre, rameaux courts, aoguleux, un peu courbés, terminés par une grappe velue de huit à douze ramules érigés, rapprochés, les inférieurs placés à l'aisselle d'une feuille ternée ou trilobée, les autres à celle de bractées, larges, foliacées et trifides, portant de trois à cinq fleurs. Calice réflé- chi, velu et cotonneux. Pétales blancs, petits, obovés, lisses. Fruit fertile à carpelles un peu velus avant la maturité et semence petite et allongée fort différente des précédents, le bord ombilical en est droit, le bord dorsal régulièrement convexe, la base et le sommet un peu tronqués. Les feuilles sont glabres en dessus, blanches en dessous, d'une teinte verte-jaunâtre, ternées sur les rameaux, quinées sur les tiges; à folioles obovées et cunéiformes, elles se rétrécissent constamment dans leur moitié inférieure de manière à être presque aiguës à l'insertion du pétiole, elles s'é- Jargissent dans leur moitié supérieure et l'impaire caulinaire se termine par une pointe courte; elles sont assez régulièrement dentées en scie et faiblement pétiolulées, la paire externe même sessile. Le pétiole plane ou arrondi en dessus, velu et armé d'un grand nombre d'aiguillons crochus. Les aiguillons sont par- tout courts très-forts et nombreux, à base élargie, ceux de la tige droits ou courbés, ceux des rameaux arqués ou crochus. Cette espèce est fort distincte et se trouve à Salève sur les hauteurs de Mornex. 283 Aiguillons de la tige droits. Folioles légèrement dentées, oblongues entières à la base. Sp. 22. Rubus elongatus E. M. Arbrisseau de couleur glauque, long d'environ trois mètres, offrant de la ressemblance dans son port avec le thyrsoïdeus. Une forte tige presque simple courbée en demi-cercle, donne naissance à des rameaux velus longs et anguleux. Elle est légèrement ca- naliculée, verte ou rougeâtre et porte des aiguillons forts, droits et aigus, ayant la forme d'un triangle allongé et régulier; fréquem- ment la tige foliifère est un peu velue de même que les aiguillons. Grappe longue, de huit à douze ramules un peu rédressés et assez espacés, portant le plus souvent trois pédicelles qui naissent à toute hauteur et s'en éloignent à angle aigu. Fleur assez grande dont le calice cotonneux est hérissé de poils blancs et se réfléchit après la floraison. Pétales blancs, très-distans, très-allongés et obovés, régulièrement atténués à leur base. Fruit composé de carpelles dont trois à dix au plus parviennent à maturité, ils sont assez gros et renferment une semence ovoïde-allongée, quelque- fois presque cylindrique dont les deux bords sont également con- vexes, la base arrondie, le sommet anguleux, très-différent de celle du thyrsoideus ou de l'albidus. Feuilles de couleur vert ^ cendrée, glabres en dessus, cotonneuses et blanches en dessous, ternées sur les rameaux, quinées sur les tiges ; folioles régulière- ment obovées, allongées, étroites, un peu plus dilatées près du sommet qui se termine en une pointe fort courte, jamais échan- crées à leur base, toutes régulièrement et peu profondément den- tées en leurs bords. Pétiole plane, rarement un peu canaliculé dans sa portion inférieure. Stipules foliacées, lancéolées-linéaires, souvent un peu courbées en croissant. Les aiguillons sont sem- blables sur la tige et les rameaux seulement plus petits sur ces derniers, ils se courbent légèrement sous la panicuîe et s'ac- cumulent quelquefois en se recourbant en faulx sur l'axe de celle-ci. Souvent aussi ils s'accumulent sur les pédicelles. Cette espèce qui a de la ressemblance avec le Rubus pubes- cens de W. et N. se trouve dans les bois au-dessus de Monetier sur Salève. Aiguillons de la tige droits. Folioles légèrement dentées, ovales, arrondies, cordiformes à la base. Sp. 23. Rubus undulatus E. M. Tige à cinq faces creusées superficiellement, de couleur vert- herbacé devenant jaune-sâle avec le temps, formant avec ses branches presque cylindriques un buisson traînant, à moins qu'elle ne rencontre une haie pour la soutenir, un peu velue dans sa jeu- nesse. Rameaux anguleux, sillonnés, pubescens, terminés par une grappe assez grêle de six à douze ramules rapprochés. Ceux- ci de longueur presque égale sont redressés dans le bas, étalés dans le haut, se divisant dès leur milieu en trois pédicelles sauf en bas et en haut oîi ils se trouvent quelquefois simples, tandis que dans les grappes les plus vigoureuses, ceux du milieu portent jusqu'à cmq fleurs. Ils sont placés la plupart à l'aisselle d'une bractée scarieuse trifide. La fleur est petite et toujours blanche, 284 à calice velu et cotonneux, réfléchi après la floraison, les pétales petits, arrondis, chiffonnés en contact les uns avec les autres et brusquement atténués à leur base en un onglet très-court. Fruit globuleux composé de quinze carpelles au plus, arrondis, petits et serrés. Semence petite ovoïde presque globuleuse. Feuilles qui- nées sur les tiges, ternées sur les rameaux ; leur page supérieure verte offre des poils laineux sur toute la surface ou seulement entre les nervures principales; Tinférieure est revêtue d'une couche cotonneuse blanche et mince ; folioles arrondies, le plus larges dans leur milieu, ondulées sur les bords, le plus souvent cordi- formes, la cauUnaire impaire l'est toujours, avec des dents arron- dies, très-superficielles et terminées par une pointe ; toutes sont assez longuement pétiolulées. Le pétiole commun est velu, plane ou arrondi en dessus, muni de quelques aiguillons faibles et un peu courbés, et de stipules linéaires. Les aiguillons dans cette espèce sont peu robustes, droits, longs, étroits quoique naissant d'une base qui se prolonge au loin sur les angles où ils sont fixés. Sur les rameaux, ils sont courts dans le bas, plus longs dans le haut et inclinés en bas ; ils deviennent rares et fort petits dans la grappe. Elle commence à fleurir dès le 8 Juillet et se trouve à Versoix dans le voisinage d'Ecogia. Yar. Cinereus E. M. Remarquable par la pubescence courte et serrée qui recouvre la face supérieure des feuilles et leur donne un aspect cendré, elle me paraît être une variété hybride de l'undulatus auquel elle ressemble beaucoup. Je citerai seulement ici ses différences. La tige pubescente est mieux canaliculée et ses aiguillons plus forts; sur les rameaux ils sont un peu recourbés. Les ramules floraux sont plus éloignés avec des pédicelles plus longs et les bractées scarieuses moins trifides ou seulement tridactyles ou ovales en- tières. Pétales blancs ou carnés, plus grands, distans, obovés ou elliptiques, chiffonnés. Les fruits les plus complets sont orbicu- laires et petits, à carpelles assez gros et un peu velus avant ma- turité. Semence plus grosse, ovoïde, à sommet tronqué. Folioles plus ovales allongées, moins échancrée à l'insertion du pétiole, constamment couverts du poils courts et serrés à leur page supé- rieure, les dents sont plus profondes et plus aiguës que dans le type. Pétiole plane ou arrondi en dessus avec des stipules li- néaires ou lancéolées. Se trouve à Versoix à peu de distance du type, elle me paraît hybridisée par le rusticanus avec lequel elle se trouve. Commence à fleurir vers le 10 ou 12 Juillet. Aiguillons de la tige droits. Folioles profondément dentées. Fleurs grandes. Aiguillons rares. Sp. 24. Rnbus thyrsoïdeUS Wimmer. Flor. v. Schles. secund. Bluff, et Fingeruth. Comp. Flor. germ. p. 192. Le nom de Thyrsoï- deus sous lequel l'on comprend plusieurs variétés qui ont été décrites comme espèces distinctes dans les Rub. germ. W. et N. savoir le rhamnifolîus, le cordifolius et le fruticosus paraît l'emporter aujourd'hui sur le nom de candicans adopté autrefois par Weihe et que j'avais adopté moi-même dans mes 285 envois de Rubus ad amicos, et sur celui de rhamnifolius de la Flore de Gren. et Godr. I. p. 584. qui en est le représen- tant. Cette réforme est due a Arrhenius à l'exemple de Wim- mer Monog. Rub. Suec. p. 30. Cette espèce jointe au rusti- canus constitue selon toute apparence le Rubus fruticosus de la FI. Fr. de Dec. et de la FI. Helv. de Gaudin. La tige s'élève de quelques pieds avant de s'incliner et de descendre à terre mais quand elle est soutenue, elle s'élance dans les branches du voisinages à une hauteur de dix pieds et au-delà pour retomber à terre et y prendre racine à moins qu'elle ne soit épuisée par la naissance des rameaux. Elle est d'une couleur verte-jaunâtre devenant pourpre vineux par son exposition au so- leil, lisse, marquée de cinq dépressions canaliculées depuis la base jusqu'au sommet. Rameaux anguleux, striées ou légèrement canaliculés, velus surtout dans le haut. Grappe de huit à dix ra- mules redressés, assez distans les uns des autres, allant en se rap- prochant de bas en haut ; ils se divisent dès leur milieu et au-' delà en trois pédicelles courts, ou quelquefois en cinq pédicelles plus longs et redressés eux-mêmes. Calice blanc, cotonneux et velu, à divisions réfléchies après la floraison, et terminées par une pointe brune fort courte. Pétales lisses, arrondis ou largement obovés, brièvement onguiculés, pubescens en dessous, ciliés sur les bords, de couleur blanche. Fleurs grandes. Fruit globuleux de dix à vingt carpelles, gros, noirs, luisans, ombiliqués, toujours glabres. Semence assez grosse, un peu applatie, à bord ombilical un peu convexe, bord dorsal très-convexe, obscurément coudé, base oblique, sommet un peu anguleux. Feuilles épaisses, co- riaces, vert-cendrées et glabres en dessus, cotonneuses, velues et très-blanches en dessous, les raméales ont trois folioles ovales rhomboïdales, plus élargies dans leur milieu, brièvement pétiolu- lées, les latérales même presque sessiles ou ovales arrondies et un peu acuminées ; les caulinaires ont cinq folioles de même forme, mais toujours plus grandes et plus allongées, l'impaire avec les deux intermédiaires un peu acuminées; toutes sont atténuées à leur base quoique souvent avec une petite échancrure à la nais- sance du pétiole, toutes ont les dents grandes, profondes, irrégu- lières, redressées et terminées par une pointe plus foncée. Le pé- tiole est plane en dessus, velu avec des aiguillons crochus et forts. Stipules linéaires velues, scarieuses, placées près du point d'in- sertion du pétiole. Une, deux ou trois feuilles dont la dernière simple, entrant dans la composition de la grappe ; plus haut elles sont remplacées par des bractées d'abord profondément trifides, puis tridentées et simples; bractéoles lancéolées, étroites; toutes deviennent promptement scarieuses et blanches. Les aiguillons sur la tige d'abord droits et forts, acquièrent jusqu'à huit milli- mètres avec une base élargie qui se prolonge en se rétrécissant jusqu'aux trois quarts de leur longueur, et conserve la couleur verte ou pourpre de la tige à leur point d'insertion et une pointe écailleuse jaune. Ces aiguillons se courbent peu à peu en se rap- prochant de l'extrémité de ia tige. Sur les rameaux ils sont plus courts et le plus souvent très-crochus avec une base fort épaisse et rares, trois à cinq au plus dans un entre-nœud, fort épars dans la panicule ils deviennent cependant quelquefois plus abon- 286 dants sur les pédicelles où ils sont un peu arqués sans élargissC'- ment sensible de leur base. Cette espèce est remarquable dans le premier développement de son feuillage par la teinte glauque cendrée de toutes ses par- ties qui contraste fortement avec le vert sombre veiné de noir des teuilles du rusticanus à la même époque de développement. Elle commence à fleurir du 1 au 8 Juillet. Elle habite les bois de la plaine et les haies du voisinage, mais on ne la rencontre que par pieds épars et à distance. Variétés. Elle se présente sous des apparences diverses ; dans les endroits découverts les folioles sont plus épaisses, plus ramas- sées, plus blanches en dessous. A Tombre, elles sont plus molles, plus grandes, plus ovales que rhomboïdales, les tiges s'élancent davantage, et dans leur portion descendante les feuilles sont très- amoindries et très-distantes les unes des autres. Voici en outre d'autres variétés qui méritent une dénomination à part. Var. « grandiflorus E. M, Ruhus thyrsoïdeus forma flo- rihus carnets, panicula dilatata foUacea Wirtg. Herb. rub. fasc. IV. n-^ 73. Se fait remarquer par le grand développement de toutes ses parties. Grappes à ramules très-étalées, fleurs grandes, pétales obovés légèrement carnés, devenant presque roses par la dessica- tion. Les folioles qui sont fréquemment au nombre de cinq sur les rameaux, sont oblongues, à peine blanches en dessous, et plus longuement pétiolulées. Se trouve dans quelques lieux humides et ombragés. Gachet, etc. Var. i> flore roseo E. Merc. Fleurs roses, grappe irrégulière, les feuilles raméales souvent à cinq folioles. Aiguillons moins gros et à peine crochus sur les rameaux. Dans le Jura aux 3/^ de sa hauteur, rare. Var. Y rectiramus E. Merc. Rameaux droits avec les aiguillons droits, folioles ovales ar- rondies avec l'impaire un peu en cœur. Les ramules sont souvent disposés en une grappe pyramidale avec des feuilles simples de plus en plus étroites qui les dépassent et remplacent les bractées jusqu'au sommet. Fleurs grandes et souvent un peu carnées. Var. ô Rub. coarctaius Pli. J. Muller. Rubus thyrsoïdeus Gren. et Godr. FI. de Fr. 1. p. 247. Rubus fruticosus W. etN, Rub. germ. n" 7. tab. VIL Rub, candicans W. olim. Rubus thyrsoïdeus forma panicula coarctata foliis eUîptîcis Wirtg. Herb. rubor. fasc. IV. n'^ 69. Cette variété qui représente assez bien le Rubus fruticosus de W. et N. est remarquable par ses rameaux longs et effilés, armés d'aiguillons bien plus petits que dans le type. Grappe allongée, étroite, composée d'une quinzaine de ramules redressés, à une ou deux fleurs seulement, pétales blancs et étroits. Les feuiUes ra- méales ont le plus souvent cinq folioles oblongues, molles, se dé- pouillant presque de la couche cotonneuse de leur page inférieure quand la saison est avancée. Semence comme dans le type avec le bord ombilical plus droit. 287 Var. £ Rubus thyrsoïdeus verus E. Merc. Rubus thyrsoï- deus forma panicuJa dilatât, fol. h basi cordatis. Wirtff Hprh rubor. fasc, IV. n« 70. ^' ' Cette forme seule mérite le nom de thyrsoïdeus à cause de la forme de la grappe. La tige est lisse, rougeâtre et légèrement canabculée dans une bonne partie de sa longueur. Rameaux an guleux droits, fortement striés et sillonnés, un peu velus. Grappe de huit a seize ramules étales formant avec l'axe un angle d^oit plus court dans le bas et le haut, plus long entre deux de manière a former un véritable thyrse, placés à des distances presque églles de un a un centmietre et demi. Quelquefois simples ils poftent e plus souvent trois fleurs, quelquefois cinq et même sept^quand Ils acquièrent leur plus grand développement; les pédicelles nais- sent a toute hauteur sur le ramule ; ils sont inégau^ et d^variqués La fleur qui termine la grappe estsessile. Les sépales légèrement cotonneux ont une bordure blanche. Pétales lisses, distans ob- rlr^'/^^^'T^"''''* ^^*^"''^' ^" ^°^^^^ ^^ «^"ï^^r blanche ou carnée. Fruit a carpelles peu nombreux, ne dépassant guère le nombre six. Semence variant pour la grosseur, à bord ombilical moins convexe que le dorsal, base régulière, sommet émoussé ou S^r ^r^^'' ^''''' '' "^^'^ brièvement velues en dessus^ blanches en dessous avec une couche cotonneuse sujette à s'éfïa- cer presque; les caulinaires portent cinq folioles, les raméales resttè's'drf '' n rT \^r''' "^^^"^^ du rameauTuanI ilesttres-developpe; loboles oblongues aiguës et même un peu acummees a leur sommet, atténuées à leur base et en outre le terminale un peu échancrée en cœur. Pétiole légèrement canali! cule dans toute sa longueur. Stipules foliacées, linéaires, dressées très près du rameau. Les aiguillons sont moins forts que dans le type, peu nombreux, au nombre de trois à cinq sur la ti^e incli- nes ou courbés et plus rares encore sur les rameaux^ tfhi-Zils sur les pétioles et dans la panicule. Cette variété ou e pèce fl^eu 15 ours plus tôt que le type. Je l'ai observée à Founex et Se nollier. Elle pourrait former une espèce distincte par la forme floraîon!''' ^ ' c^^aliculé, la semence et Tépoque de "a Var. y thyrsoïdeus degener P]. Merc. stérilP 'r!' '^^*\^*^»g-temps dans l'incertitude sur cette variété rnrls rLnT\''^''''Tf ïî^"'^""'"' ^^^^ '''' la colline du Bochet au'ilm.Tt ''^-M !,"V°^' ^'^ ^'•^î^^^^ considérables sans ?nnir ^""'^^^^ H ^ ^^PP<>rter à aucune des espèces à moi cnlTn. J T' P^^.' '^^^^ ^"^^ P^^ *^^^^^^ ^^«si sur cette même sente le^nft'P'f'-^'^'f^^'''^^^^^^^^ ^^^^ ^^^^^1 ^"^ Pré- route dpfc i?"^^5^''' .'^ r^""^ J' ^^^ 1^ thyrsoïdeus, sur la route de Genollier devenir de plus en plus buissonneui et de en shybridisant selon toute apparence avec le rusticanus qui se trouve dans cette même localité, je n'hésitai plus sur sa détermi- ^^r^^^' if ^'^^P^ ^'* devenue moins régulière, les pétales chif- fonnes et de couleur carnée, la fleur presque toujours stérile ren- ierme quelquefois un ou deux carpelles dont la semence est ovoïde, plus grosse que dans le type. Les folioles plus ridées sont un peu 288 velues à leur surface supérieure, blanches à Tinférieure, les ra- méales oblongues rhomboïdales, les caulinaires elliptiques, plus atténuées à leur base, sans échancrure cordiforme à l'insertion du pétiole. Les aiguillons sont plus nombreux et moins courbés sur rameaux que dans le type. On voit souvent de nouveaux rameaux se développer et fleurir dans l'arrière saison. Aiguillons de la tige droits. Folioles profondément dentées. Fleurs petites. Aiguillons nombreux. Sp» 25. Rnbus albidus E. Merc. Tige glabre^ très-ramifiée, anguleuse, à faces un peu creusées» Rameaux un peu velus, la plupart très-longs, très-sillonnés, un peu tordus ou fléxueux. Grappe le plus souvent très-longue, flé- xueuse, composée de 10 à 15 ramules distans, un peu étalés, dont les pédicelles grêles et longs au nombre de trois à sept en nais- sant à toute hauteur et forment de petits corymbes. Calice coton- neux, à poil blanc, à divisions réfléchies. Pétales petits blancs, chiffonnés, obovés, étroits, assez régulièrement atténués à leur base. Fruit composé d'une assez grand nombre de carpelles gla- bres, dont la moitié (dix environ) parviennent à maturité, les autres avortent. Semence ovoïde globuleuse assez grosse à base arrondie, sommet émoussé quelquefois anguleux, les deux bords également convexes. Feuilles d'un vert glauque en dessus, blanches en dessous à cinq folioles sur la tige, trois sur les ra- meaux, quelquefois cinq aussi dans leur partie moyenne, mais ici la paire externe dépendance de la moyenne est très-petite et ses- sile ; folioles ovales, plus larges sur les rameaux, plus allongés sur la tige, irrégulièrement et largement dentées, aiguës à leur sommet mais non acuminées, arrondies et rarement un peu échan- crées à leur base. Pétiole plane, quelquefois légèrement canali- culé dans sa moitié inférieure, velu, muni d'aiguillons nombreux et très-crochus. Les stipules linéaires foliacées naissent presque à l'insertion du pétiole et se dressent parallèlement contre les ra- meaux. Trois ou quatre feuilles ternées et une simple entrent souvent dans la composition de la grappe, remplacés ensuite par des bractées à trois divisions égales, profondes dans le bas, courtes dans le haut. Bractéoles simples, les inférieures quelquefois tri- dentées. Les aiguillons bien plus nombreux que dans le thyrsoï- deus sont forts et le plus souvent droits sur la tige (jusqu'à huit millimètres) quelquefois, un peu courbés; leur base se prolonge beaucoup en bas et en haut sur l'angle de la tige et est bien dis- tincte de l'aiguillon lui-même qui se rétrécit graduellement jusqu'à son extrémité; ils ont souvent une teinte pourpre remarquable. Sur les rameaux ils varient beaucoup, droits ou courbés, courts ou très-longs, crochus sous la grappe, rares ou nombreux dans la pa- nicule, toujours assez forts. On trouve cette espèce sur le territoire de Divonne à peu de distance du Jura. Var. « albidus flore ruhro E. Merc. Tige d'un brun rougeâtre, rameaux très-droits sillonnés et velus. Grappe longue, plus serrée que dans le type, les ramules se ramifient dès leur base. Fleurs petites, quelquefois d'un rose 289 vif, à pétales très-distaots, à peine onguiculés. Fruit peu fertile, quelquefois la plupart des fleurs avortent. Semence globuleuse ou discoïde, folioles ridées, plus profondément dentées, ridées sur leur face supérieure, la caulinaire impaire cordiforme. Aiguil- lons droits. Se trouve mélangée avec le type ; il y a passage de l'un à l'autre au point que fort souvent on ne peut les distinguer en dehors de la floraison. Var. /? Albidus Salevœ E. Merc. Tige à peine canaliculée, arquée dès la base et rampante. Ra- meaux plus courts, grappe plus serrée à pédicelles plus redressés. Fleur peu fertile. Semence plus allongée anguleuse à son sommet, La foliole caulinaire impaire est souvent cordiforme à sa base. Aiguillons des rameaux peu courbés, très - multipliés dans la grappe. Fréquente dans le vallon de Monetier sur Salève. Var. Y Albidus degener E. Merc. Cette variété avec tous les caractères essentiels du type est presque stérile. Tige arquée dès la base et formant des buissons bas d'où s'élèvent un grand nombre de rameaux longs et sillonnés. Grappe longue thyrsoïdale ou pyramidale. Pédicelles étalés et nombreux, sépales à moitié réfléchis. Pétales ovales, plus arron- dis, chiffonnés, semence très-rare grosse, semblable à celle du type. Folioles ovales rhomboïdales, largement dentées, atténuées à leur base sans la moindre échancrure à l'insertion du pétiole. Pétiole plane ou canaliculé. Stipules linéaires, droites, appli- quées contre le rameau. Aiguillons nombreux et forts, plus courts que dans le type. Se trouve en abondance dans plusieurs endroits découverts et piei-reux du pied du Jura Français du côté de Ve- sancy. Var. ô Albidus gracilis E. Merc. Celle-ci s'éloigne davantage du type par sa tige peu rameuse et plus relevée, ses rameaux courbés, ses ramules simples à pédi- celles peu nombreux constituant une grappe assez grêle. Pétales blancs, chiffonnés, obovés, petits. Fruit fertile, semence grosse, parfaitement ovoïde. Folioles largement dentées, ovales ou rhom- boïdales, toutes pétiolulées. Aiguillons toujours crochus sur les rameaux et forts, assez ténus sur les pétioles. Se trouve dans les bois du pied du Jura Français de Saint-Genix, à Vesancy. Peut- être une espèce distincte. b. Pétiole franchement canaliculé en dessus. Folioles atténuées à leur base. Fleurs blanches. Sp. 26. Rubus tomentosus Borcliausen in Rœmer N. Bot, Mag. W. et N. Rub. germ. n<' 8. tab. VIII. Gr. et Godr. FI. de Fr. I. p. 544. Le synonime Rubus tomentosus de Dec. FI. Fr. t. IV et V. n" 3774, est fort douteux. Le Rubus canescens n° 3774.* du même auteur s'y rapporterait davantage. D'après W. etN. le synonime Rub. tomentosus de Willdeuow cité par 19 290 Decandolle est également fort douteux. Gaudin dans sa Flore Helvétique fonde néanmoins sa description du R. tomentosus sur celle de Willdenow, c'est pourquoi sans doute il lui attri- bue des feuilles ternées quoique bien certainement il ait décrit le vrai tomentosus, l'ayant observé dans notre propre localité où il est très-abondant. Ruhus tomentosus Wirts;, Herb, rub. fasc. 1. n" 7—8. fasc. 2. n^ 34. Tige à peine arquée dans le bas, rampante, longue de un à deux mètres ne dépassant guère un quart de pouce d'épaisseur, cannelée à angles arrondis, glabre ou parsemée de quelques poils épars. Rameaux droits, sillonnés, vert-jaunâtres, velus ou coton- neux. Grappe velue de huit à douze ramules redressés et grêles, simples ou divisés en plusieurs pédicelles longs et hérissés d'un grand nombre de petits aiguillons droits. Ces pédicelles partent quelquefois tous ensemble de la base du ramule, et alors la grappe est étroite, ou ils s'en détachent à diverses hauteurs et donnent à la grappe plus d'ampleur. Sépales cotonneux, blancs velus et réflécliis. Pétales étroits, obovés longuement et régulièrement atténués à leur base; toujours de couleur blanche. Fruit de dix à vingt carpelles ovales et noirs. Semence petite ovoïde, arrondie. Les feuilles sont d'un vert cendré, un peu ridées en dessus, blanches en dessous , les raraéales ont trois folioles, les cauli- naires cinq ou trois dont les deux latérales sont bilobées ; folioles rhomboïdales oblongues, atténuées à leur base, le plus souvent étroites, quelquefois très-larges, à dentelures éloignées et pro- fondes doubles ou simples, assez brièvement pétiolulées, les ex- ternes sessiles. Pétiole velu, canaliculé, à aiguillons courts, un peu courbés. Stipules linéaires, velues, placées près de l'insertion du pétiole. Bractées blanches, scarieuses, lancéolées, trifides jusqu'au milieu, bractéoles ovales, lancéolées, entières. Les ai- guillons sont coniques et courts, droits sur la tige, plus petits in- clinés et même légèrement courbés sur le rameau. Se trouve en abondance dans le Jura, descend jusqu'à Divonne et le bois de Promenthoux (Nyon). Variétés. Cette espèce est toujours facilement reconnaîssable malgré ses variations. Je mentionnerai les deux variétés de Go- dron, Mon. var. a genuinus, var. 8 glabratus. La première, caracté- risée par le duvet cendré de la surface supérieure des feuilles, qui serait synonime du R, canescens Dec. La seconde dont la même surface est glabre et^ui est la plus commune chez nous. L'une et l'autre rentrent dans la description de l'espèce. En voici quel- ques autres qui s'éloignent assez pour en être distinguées. Var. « edentatus E. M., dont les dents des folioles sont presque effa- cées, ce qui les fait paraître entières. Le var. [î cordifolius E. M. dont la foliole caulinaire impaire d'une largeur égale à la lon- gueur est échancrée en cœur à sa base. La var. y seioso-glan- dulosus Wirtg. Herb. rub. fasc. IV. n» 78. remarquable par des acicules et des glandes pédicellées sur les tiges stériles. Je l'ai trouvée dans la partie inférieure du Jura, 291 Folioles élargies à leur bnse. Fleurs roses. Sp» 27. RubUS spectabilis E, Merc» Cette belle espèce que j'ai en- voyée sous le nom de vulgaris? avec un point de doute et que par tradition j'ai entendu nommer il y a longtemps rhamîii- folius n'est évidemment ni l'une ni l'autre. Je lai soumise il y a deux ans à M. Godron sous le nom de vUlicaulis. 11 m'a répondu par un point de doute tout en m'affirmant que ce n'était pas le sien qui est décrit comme variété du discolor. De toutes les descriptions et planches desRub. germ. W. etN» c'est bien du villicaulis qu'il se rapproche le plus, mais, outre quelques autres ditïérences, la fleur de villicaulis est blanche ainsi que les étamines, tandis que notre espèce l'a constam- ment rose. Je suis donc forcé de la décrire comme espèce nou- velle. Elle se trouve dans l'Herb. rub. de Wirtgen sous le nom de discolor var. velutinus fasc. IL n° 38. Mais ce n'est point le discolor. Quant au vulgaris je le possède de deux sources différentes et j'affirme que ce n'est pas notre espèce; sa des- cription et les planches qui le représentent dans W. et N. l'en éloignent d'ailleurs beaucoup. Tige un peu redressée, canaliculée, verte dans les endroits ombragés, rouge dans ceux exposés au soleil. Rameaux robustes, velus et canaliculés, quelquefois très-longs jusqu'à un mètre et plus, ils diminuent rapidement en se rapprochant du sommet qui fort souvent s'atrophie. Grappe régulière de six à douze ramules de longueur égale, se divisant la plupart en trois pédicelles un peu au-delà de leur milieu, ceux du sommet souvent simples, tous très-velus. Calice recouvert comme les pédoncules d'un feu- tre de poils étalés gris ou roussâtres, à sépales très-acuminés dont la pointe en double souvent la longueur. Pétales distants, ob- ovés, régulièrement atténués en onglet, à surface lisse ou à peine chiffonnée, bord arrondi et entier, de couleur rose. Fruit gros, globuleux de quinze à vingt carpelles ombiliqués d'une saveur agréable. Semence moyenne, un peu aplatie à bord ombilical droit ou presque droit, bord dorsal coudé intérieurement de ma- nière à déterminer une base oblique à sommet émoussé. Feuilles vertes et souvent parsemées de poils épars et longs en dessus, blanches et couvertes d'un feutre de poils serrés en dessous, les caulinaires ont cinq folioles largement ovales, à dents aiguës, grosses et un peu irrégulières, l'impaire souvent cordiforme à sa base ; les raméales ont trois folioles, quelquefois cinq dans le bas du rameau, à dentelures plus irrégulières et un peu lobées, leur forme se rapproche plus du rhomboïde que de l'ovale. Pétiole à aiguillons crochus et poils étalés, creusé d'un canal en dessus. Stipules linéaires ou lancéolés, droites, très-velues. Souvent les feuilles se prolongent dans la grappe, réduites à une foliole qui se rétrécit de plus en plus avec ses deux stipules à la base et remplacées plus haut par des bractées trifides. Les aiguillons de la tige sont nombreux jusqu'à quinze pour chaque entre-nœud, courts, de deux lignes, coniques et forts, partant d'une base de 19* 292 deux lignes aussi presque toujours colorée en rouge, et dont la pointe est jaune et cornée; dans le bas de la tige ils sont plus ténus et plus nombreux, dans le haut presque toujours un peu recourbés, ainsi que sur les branches principales ; sur les rameaux toujours inclinés, les uns droits, les autres crochus, conservant leur force et même leur longueur jusque dans la panicule. Des poils longs et laineux s'observent partout, même sur la tige oh ils finissent par disparaître. On voit presque toujours aussi quel- ques glandes, les unes noires presque sessiles sur les calices, les pédoncules et les rameaux, les autres à pédicelles ténus et rou- geâtres plus fréquents sur les pétioles et les stipules. Cette belle espèce se trouve dans les bois et les haies du voisinage où elle se fait remarquer par ses fleurs roses et ses grappes pendantes sur- tout quand le développement du fruit leur donne plus de pesan- teur. Elle commence à fleurir dans les premiers jours de Juillet. Variétés. L'espèce propre se montre sous deux apparences : Tune des lieux découverts, fort velue dans toutes ses parties, ex- cepté la tige qui est rougeâtre avec des aiguillons nombreux, forts et courts et des feuilles souvent maculées de rouge dans un âge avancé, et très-coriaces ; l'autre des lieux ombragés et sur- tout humides, a les aiguillons moins nombreux, moins forts et plus longs ; la tige verdâtre, les feuilles molles, plus grandes, gla- bres en dessus, et dont le feutre de poils de la page inférieure s'amincit beaucoup. Mais en outre de ces deux formes qui ne s'éloignent pas du type je distingue la variété suivante. Var. a Spectahilis frondosus E. Merc. Cette variété peut en imposer par la largeur de ses folioles qui se recouvrent les unes les autres et dont la page inférieure est à peine un peu blanchâtre, et par les glandes pédicellées beau- coup plus nombreuses; mais elle offre les caractères essentiels du type auquel elle passe insensiblement. Tige plus couchée, arquée seulement dans le bas, plus velue, à aiguillons plus minces et moins coniques souvent un peu arqués. Grappe très-développée, à pédicelles longs, fleur grande un peu chiffonnée, carpelles ve- lus; semence comme dans le type. Les feuilles larges et velues , sur les deux faces se convertissent souvent dans la grappe en une lanière longue et étroite qui dépasse les fleurs et qui porte deux dents à sa base à l'instar des stipules. Elle se trouve en abon- dance dans la forêt de Bonmont au pied du Jura, on la rencontre par pieds épars sur la route de Saint-Cergues jusqu'à mi-hauteur; là j'ai observé des sujets très-glanduleux et hérissés d'aiguillons aciculés qui m'ont laissé long-temps dans le doute de leur vraie identité. Var. /9 Spectahilis uncinatus E. Merc. Tige à aiguillons forts, inclinés et courbés. Rameaux toujours en végétation et se ramifiant plusieurs fois de manière à présenter à la fois des fleurs et des fruits ; très-velus avec des aiguillons nombreux tous inclinés, les uns droits, les autres très-crochus. Ramules très-épineux, distans, disposés en corymbes de trois à sept fleurs. Calice couvert d'acicules et dont les sépales se pro- longent souvent en un long appendice foliacé. Pétales blancs, 293 plus petits que dans le type, lisses, obovés, bien marginés, res- semblant à ceux du R. radula. Le fruit avorte en partie, carpelles gros, semence ovoïde, globuleuse. Les feuilles velues, blanches en dessous, avec pétiole canaliculé, et foliole caulinaire impaire cordiforme sont celles du type dont cette variété me paraît être un hybride. Elle se trouve mélangée avec Tespèce à Châtaignerie. IV. Ktiliî frutîcosi concolores. Feuilles vertes sur les deux faces. Sp. 28. RubUS fastigiatus W. et N. Rub. germ. n° 2. tab. IL Ruh. fruticosus Godr. Mon. p. 56. var. ^ fastigiatus. Ruhus pli- catus Gaud. FI. Helv. n*^ 1148. Ruhus fastkjiosus Wiitgen Herb. rub. fasc. L ii° 1. et fasc. IL n" 3L forma umhrosa, Arrhenius décrit sous le nom de fruticosus le R. plicatus de W. et N. et le regarde comme le vrai Ruhus fruticosus de Linné, ainsi que cela résulte des observations des botanistes Suédois d'aujourd'hui. Plusieurs botanistes regardent aussi le suherectus d'Anderson comme synonirae du fastigiatus. Ar- rhenius reste dans le doute là dessus. M. Godron m'écrit qu'aujourd'hui il distingue ces deux espèce. Tige verte dans les endroits ombragés, rougeâtre dans ceux, exposés au soleil, anguleuse à faces planes ou creusées glabres, et peu épaisse malgré sa longueur. Rameaux nombreux dans la partie supérieure de la tige, il en sort souvent deux ou trois du même bouton, et leur déveleppement s'opère à des époques dif- férentes, de manière qu'on en voit en fruits mûrs quand d'autres sont en pleine floraison ; ils sont fermes, sillonnées, légèrement velus, et fréquemment disposés alternativement sur deux rangs opposés. La grappe qui les termine est simple formée par des pédoncules étalés, longs, velus, avec un ou deux aiguillons fort petits ou nuls, et terminés par une seule fleur grande et belle de couleur carnée ou blanche; la fleur qui se trouve au sommet de la grappe est presque sessile. Calice à divisions velues et vertes en dehors avec une bordure blanche, acuminées et réfléchies après la floraison. Pétales obovés en elliptiques unis et distans. Fruit gros, noir et luisant, un peu allongé et composé d'un grand nom- bre de carpelles juteux, d'une saveur vineuse fort agréable. Se- mence aplatie, obscurément triangulaire à bord ombilical droit, bord dorsal plus ou moins coudé, base rétécie, sommet anguleux. Les feuilles vertes sur les deux faces portent cinq folioles sur les tiges, trois sur les rameaux avec les deux externes presque ses- siles à dentelures fines, profondes et fort aiguës, un peu irrégu- lières; elles sont ovales, un peu rétrécies à leur moitié inférieure, plus élargies à leur moitié supérieure, la caulinaire impaire cor- diforme à sa base, toutes plus ou moins acuminées à leur sommet; elles prennent quelquefois une ampleur considérable. Pétiole plane en dessus sur les tiges, un peu canaliculé sur les rameaux,. 294 avec quelques aiguillons rares et crochus, et deux stipules sca- rieuses et linéaires. Une ou deux ou un plus grand nombre de feuilles simples se trouvent souvent dans le bas de la grappe, remplacées plus haut par des bractées trifides, larges et courtes ou longues et étroites. Aiguillons en fort petit nombre sur les tiges, un, deux ou trois par entre-nœud distribués irrégulière- ment et un peu courbés ; ils partent d^une base élargie ; sur les rameaux, ils sont rares et petits, tous inclinés, arqués ou crochus. Cette belle espèce est printanière, elle commence à fleurir du 6 au 12 Juin et mûrit ses fruits au commencement d'Août. Elle se trouve isolément dans les bois de la plaine. *- Feuilles pennées. T. Rtibi Idîei. Sp. 29. RulîUS Idaeuâ Lin. Rub. Idsens W. et N. Rub. germ. n° 47, tab. XLVIf. Arrhen. Mon. n° 1. Gren. et Godr. FI. de Fiance I. p. 551. Dec. FJ. Fr. n'' 3775. Tige parfaitement cylindrique, glauque pruineuse, dressé, ar- qué seulement dans sa partie supérieure, naissant plusieurs en- semble de la même souche souterraine, glabre et munie de frêles aiguillons, sétacés , très-nombreux ou presque nuls. Rameaux courts, cylindriques, pubescents, nus ou munis de petits aiguillons droits ou courbés en petit nombre. Les ramules floraux sont pla- cés à l'aisselle des feuilles, deux ou trois seulement se rapprochent au sommet du rameau; ils se divisent en pédicelles grêles longs, dressés puis inclinés. Quelquefois ils naissent sur la tige elle- même à la i^lace des rameaux, mais cela n'a lieu que dans Tar- rière-saison, et il en résulte une seconde floraison produisant quelquefois une seconde récolte de fruits. Calice velu, blanc à sépales étroits, étalés, puis réfléchis et longuement acuminés. Pétales blancs fort petits obovés, redressés. Fruit rouge à car- pelles nombre'.:x et velus, adhérents entr'eux. Semence fort petite, réniforme, le bord ombilical étant un peu concave dans son mi- lieu. Feuilles molles, vertes et lisses en dessus, blanc de neige en dessous, les caulinaires à cinq folioles, rarement trois, ovales, allongées à dentelures aiguës, mucronés et assez régulières, l'une terminale un peu cordiforme, les autres opposées par paires et sessiles le long du pétiole; les raméales ont trois folioles plus larges et plus irrégulièrement dentées. Pétiole canaliculé, sti- pules linéaires. Le framboisier se trouve dans quelques bois de la plaine, il est très-commun dans le Jura et sur Salève. C'est après le saxntilis Tespèce qui vient à la plus grande altitude. Sa floraison commence au mois de Mai. Var. Ruhus cœsio-ldœus. Rub, ceesius var. f yseudo-cœ- sius W. et N. Rub. germ. p. 106. t. XLVL ^ fig. 1» Rubus idœo-cœsius Wirtg. Herb rub. fasc, IV. n° 116. Rub. Cccsius 295 var. P. pseiido-Id?eus W. et N. Rub, germ. p. 106. tab. XLVI.^ fig. 2. Le premier degré d'hybridisation entre le csesius et l'Idseus a la tige cylindrique avec de petits aiguillons, les fleurs disposées, partie aux aisselles des feuilles, partie au sommet des rameaux. Sépales acuminées redressées sur le fruit avec quelques glandes stipitées qui se trouve aussi sur les pédicelles. Pétales blancs, fort petits, étalés, non redressés comme dans l'Idaeus Carpelles assez nombreux et rouges. La semence a la forme et les dimen- sions de celle du cœsius. Feuilles amples, larges comme dans le cœsius, à peine un peu blanchâtres en dessous. Cette variété re- marquable par ses fruits rouges a été trouvé la première fois au pied du Salève par M""» Godet et Rapin. Le second degré est moins fertile que le précédent. Les ai- guillons de la tige sont un peu coniques et plus résistants, ceux des rameaux sétacés trës-nombi-eux. Ramules dispersés tout le long des rameaux dans les aisselles avec pédicelles ténus et mu- nis d'un grand nombre d'aiguillons crochus. Pétales petits blancs étalés. Calice acuminé sans glandes pédicellées. Quelques fleurs fertiles renferment de un à quatre carpelles rouges et velus, les autres restent stériles. La semence plus petite que dans le pre- mier degré se rapproche davantage de celle de l'Idseus. Feuilles rugueuses en dessus, cotonneuses et blanches en dessous, à fo- lioles larges, rhomboïdales et lobées au nombre de trois à cinq sur la tige et pennées comme dans l'Idseus. La troisième degré a les feuilles très-ridées en dessus, très- blanches en dessous et véritablement ailées comme dans l'Idaeus. Carpelles plus rares. Ces trois degrés d'hybridisation se trouvent mélangés ensem- ble avec le vrai Ccesius et le vrai Idœus dans le voisinage de la ferme de Beulé au pied de Salève. Et l'origine de ces variétés hybrides est si évidente qu'il n'est venu dans la pensée d'aucun des botanistes qui les ont vus sur place d'élever le moindre doute à cet égard. J'ai trouvé sous la combe de Faoug dans le Jura un hybride analogue aux précédens, mais en différant par des rameaux plus grêles, des ramules floraux moins nombreux avec aiguillons aciculés et glanduleux. Calice glanduleux, acuminé, fleur petite, absolument stérile, feuilles ternécs sur le< rameaux quinées et pennées sur les tiges et vertes sur les deux faces. On voit aussi dans son voisinage les deux espèces cœsius et Idseus qui lui ont donné naissance. L'hybride du Jura rappelle d'avan- tage le csesius, celui de Salève l'Idœus. ADDITIONS ET CORRECTIONS. Pag. 11 lin. 22 au lieu de Sect. II. lisez Sect. I. et transposez les deux lignes au dessous du mot ARABIS. p. 14 lin. 24 au lieu de 8ect. III. lisez Sect. II. p. 15 lin. 3 ajoutez: 3*. Cardamine Matthioli Moretti Bertol. FI. Ital. 7. p. 29. J'ai dé- couvert cette espèce en Mai 1860, dans les marais tourbeux d'Entreroche (Canton de Vaud) où elle est abondante dans les places les moins humides du marais, derrière la première mai- son de Garde-voie à gauche en sortant du Tunel, elle croît en compagnie de la Primula farinosa et du Cineraria spa- thulœfolia. M. H. Ramu a recueilli dans le marais de Troënex près de Veyrier des échantillons qui se rapportent tout-à-fait à cette espèce. M. J. Muret la recueillie dans le C. de Tessin ; je l'ai reçue des vallées vaudoises du Piémont par M. Rostan. Il paraît selon Bertoloni qu'elle remplace en Italie la C. pra- tensis, — C. pratensis y Hayneana Rchb. FI. Germ. p. 176, ic. germ. 4308 y. — Mai — juin. Obs. Se distingue de la C. pratensis par la tige moins élevée ordi- nairement rameuse, les fleurs plus petites blanches ou car- , nées, les feuilles plus petites à segments plus nombreux, ceux des radicales arrondis légèrement anguleux à 5 — 8 paires très-rapprochées avec l'impaire à peine plus grand que les autres, ceux des caulinaires oblongs-linéaires ou linéaires, les siliques sont plus étroites et plus courtes. — La C, pra- tensis a les segments très-inégaux plus grands et moins nom- breux ; la var. fossicola de cette dernière qui a aussi les fleurs blanches, les a plus grandes, la tige est plus élevée, les fo- lioles plus grandes souvent caduques. 298 p. 25 lin. 8 au lieu des trois variétés du Polygala amara restituez les noms comme suit: 3. P. amara L. — P. amara var. « Koch. 4. P. alpestris Rchb. — P. amara ,'? alpestris Koch. Il a été retrouvé abondamment sur les Pitons par M*"* Chavin et Rapin en 1860. 5. P. austriaca Crantz. — P. amara y austriaca Koch. Obs. De nouvelles observations nous ont convaincu que ces trois plantes forment des espèces distinctes. p. 25 lin. 8 ajoutez; 6. Polygala depressa Wender. Nous avons découvert cette espèce avec M. Rapin, à la montagne des Voirons le 24 Juin 1860; il est abondant sur le sommet du côté deBoëge, et au-dessous du Couvent le long du sentier, etc. — P. serpyllifolia Weihe. — Juin— juillet. Obs. Fleurs peu nombreuses en grappes courtes, terminales déve- nant latérales par le développement d'un rameau axillaire, feuilles inférieures opposées obovées ou ovales, celles des rameaux, alternes, plus-grandes, ovales-lancéolées; tiges fili- formes diffuses. Saveur non amère. p. 25. lin. 28 au lieu de 4 lisez 7. p. 53 lin. 17 ajoutez: 7\ Vicia nemoralïS Boreau FI. Centr. éd. 3. p. 179. in nota. Dans les lieux herbeux, les haies et les buissons, le long de la route de Suisse près du Rcposoir, etc. — V. saliva y nem,oralis Pers. — Mai — juin. Obs. Se distingue de la V. sativa par les tiges plus grêles, les fleurs de moitié moins grandes, a calices glabres, à lobes li- néaires aigus de la longueur du tube, les gousses plus étroites, dressées, non toruleuses, les folioles des feuilles inférieures obcordées, les supérieures ovales ou oblongues. p. 75 lin. 24 ajoutez: 2. Poterium muricatum Spach. Gren. et Godr. FI. de Fr. Ça et la dans les prairies artificielles; a été trouvée près du Penex par M. J. C. Ducommun. — P. polygamum W. K.? — Mai — jui7i. Obs. Très-voisine du P. sanguisorba, dont elle ne diffère que par les fruits, munis sur les angles de crêtes aiguës ordinairement entierres plus rarement excisées dépassant les fossettes des faces, celles-ci sont fortement réticulées -muriquées. Le P. sanguisorba a les fruits plus étroits ordinairement plus pe- tits, à crêtes moins aiguës, et réticulés sur les faces. p. 86 lin. 15 ajoutez: 2. Sempervivum Fauconneti Reut. mss. J'ai trouvé le 20 Août 1860 cette espèce remarquable dans les pâturages^ du haut Jura sur le sommet de la montagne de Saint-Jean, à une heure à l'ouest du Reculet où elle est abondante. — Août— sept 299 Obs. Rosettes de grandeur moyenne, naissant plusieurs ensemble, à feuilles peu étalées oblongues-spatulées, courtement acu- minées, fortement ciliées de longs poils blanc fléxueux, plus longs vers le sommet où ils forment un flocon aranéeux, par- semées sur les deux faces de papilles glanduleuses et de pe- tites taches allongées de coulour pourpre, feuilles caulinaires oblongues-lancéolées aiguës fortement ciliées et floconneuses au sommet, glanduleuses et taclietées de pourpre qui colore le plus souvent toutes les feuilles et la tige d'une couleur sanguins; tige haute de 5—8 pouces un peu fléxueuses, munie surtout vers le haut, et sur les rameaux de l'inflorescence de longs poils laineux ; fleurs à 9 — 12 parties, sépales lancéolés aigus, ciliés et glanduleux, pétales largement lancéolés, courtement et finement acuminés, du double plus longs que le calice, d'un beau rose plus foncé au milieu, glabres en dedans, ciliés et glanduleux et dehors, filaments des étamines d'un beau pourpre sanguin velus à la base, de moitié plus courts que les pétales; carpelles glanduleux, styles glabres, écailles ^ypogynes nulles ou à peine visibles. — Cette belle espèce que je dédie à mon ami le docteur Fauconnet qui a bien mérité de la flore genevoise, appartient au groupe des Bar- bulatœ de Schott et paraît voisine des S. barbulcdum et heie- rotrichum Schott, et du pUiferum Jord., mais elle diffère de ces dernières par les pétales plus larges, les feuilles des ro- settes plus grandes et plus longuement ciliées, les poils de la tige, longs et aranéeux. Par la couleur et la forme de ses fleurs ma plante se rapproche du S. arachnoideum, mais elle est bien plus grande dans toutes ses parties, ses feuilles sont simplement ciliées et floconneuses au sommet et non munies de longs poils aranéeux et entrecroisés réunissant toutes les feuilles de la rosette. Ses fleurs ont près d'un pouce de dia- mètre. p. 108 lin. 19 ajoutez Arnica L. p. 108 lin. 25 ajoutez: l^ SeneciO sylvaticus L. Se trouve dans les bois sablonneux, rare; a été trouvé dans le bois de Vt-tay près de Coppct par M. le docteur Mercier, à Gimel Ducios ex Gaud. FI. Helv. 11 est abondant dans la forêt des Ursins près de Bière selon M. Rapin. — Juillet — août. p. 116 lin. 8 ajoutez: 7^*Cirsiumsubalpinum Gaud. Fl. Helv. 5. p. 182. Cette plante rare a été trouvée au pied du Jura près de la Maison-des- Rouges au-dessus de Gingins par M. J. C. Ducommun. A la Lécherette dans les alpes de Bex, Rapin, Leresche. — C.pa- lustri-rivulare var. (^ Nsegel. in Kocli Syn. éd. 2. — Juillet — août. Obs, Cette plante est hybride entre les C. palustre et rivulare. La tige est grêle, haute de deux à trois pieds, longuement nue, supportant 3 — 4 capitules pourpres, globuleux, penchés, à 300 écailles de l'involucre imbriquées, aiguës, mais non pi- quantes, les feuilles pinnatifides sont ciliées-épineuses et atté- nuées en un pétiole embrassant auriculé ou brièvement et inégalement décurrent. p. 140 lin. 6 Vaccinées lisez VACCINIÉES. p. 150 après la ligne 4 ajoutez Convolvulus L. et lin. 5 au commencement au lieu de n° 2 lisez n* 1. p. 151 lin. 18 Symphitum lisez SYMPHYTUM» p» 234 lin. 8 ajoutez: 3^ Agrostis canino-vnlgaris E. Merc. Cette plante a été trouvée dans les bois de Bossex-Bogis près Coppet par M. le docteur E. Mercier fin Juillet 1860. Obs. Elle tient le milieu entre les A, canina et vulgaris ; eUe res- semble au premier par les feuilles très-étroites et sa ligule oblongue, et au second par sa panicule ovale très-étalée après l'anthèse. Sa racine est fibreuse, gazonnante, les feuilles ra- dicales et inférieures sont linéaires-sétacées, les caulinaires plus larges, à ligule oblongue, les chaumes sont géniculées à la base, la panicule est ovale, très-étalée même après Tan- thèse, les épillets oblongs, mutique», rapprochés à l'extrémité des rameaux de la panicule, à glumes un peu inégales, une seule glumelle. Fleurs stériles. New York Botanical Garden Library QK 315. R44 1861 Reuter, Georges Fra/Catalogue des plante ^ ^ ^ •f ■'^ ^ P ' ■■^- j j J* • -^7%.^ ;- 3f^ 1 ^4^ ^^r '^.^ *^^*r^ \.^T^ "!^.~ %^.« ■^••