IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) //. Y / O {/ a :/ .< ML/. 1.0 l.l 1.25 IM i.8 14. Il '.6 P^ 'î> > '/ ^ /À €^ \\ ^<î> v '^ % V % ^^^ w CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICMH Collection de microfiches. Canadian Institute for Historical Microreproductions Institut canadien de microreproductions historiques 1980 Technical Notes / Notes techniques The Institute has attempted to obtarn the best original copy available for filming. Physical features of this copy which may alter any of the images in the reproduction are checlted below. L'Institut a microfilmé le meilleur exemplaire qu'il lui a été possible de se procurer. Certains défauts susceptibles de nuire à la qualité de la reproduction sont notés ci-dessous. 0 Coloured covers/ Couvertures de couleur n Coloured pages/ Pages ao couleur D D Coloured maps/ Cartes géographiques en couleur Pages discoloured, stained or foxed/ Pages décolorées, tachetées ou piquées D □ Coloured plates/ Planches en couleur Show through/ Transparence D Tight binding (may cause shadows or distortion along intrarior margin)/ Reliure serré (peut causer de l'ombre ou de la distortion le long de la marge intérieure) D Pages damaged/ Pages endommagées D Additional comments/ Commentaires supplémentaires Bibliographie Notes / Notes bibliographiques D D D Only édition available/ Seule édition disponible Bound with other matériel/ Relié avec d'autres documents Cover title missing/ Le titre de couverture manque D D D Pagination incorrect/ Erreurs de pagination Pages missing/ Des pages manquent Maps missing/ Des cartes géographiques manquent D D Plates missing/ Des planches manquent Additional comments/ Commentaires supplémentaires The images appearing hère are the best quality possible considering the condition and legibility of the original copy and in keeping with the filming contract spécifications. Les images suivantes ont été reproduites avec le plus grand soin, compte tenu de la condition et de la netteté de l'exemplaire filmé, et en conformité avec les conditions du contrat de filmage. The last recorded frame on each microfiche shall contain the symbol -^ (meaning CONTINUED"), or the symbol V (meaning "END"), whichever applies. Un des symboles suivants apparaîtra sur la der- nière image de chaque microifiche, selon le cas: le symbole — ► signifie "A SUIVRE", le symbole V signifie "FIN". The original copy was borrowed from, and filmed with, the kind consent of the followrîog institution: National Library of Canadc; L'exemplaire filmé fut reproduit grâce à la générosité de l'établissement prêteur suivant : Bibliothèque nationale du Canada Maps or plates too large to be entirely inciuded in one exposure are filmed beginning in the upper Iflft hand corner, left to right and top to bottom, as many frames as required. The following diagrsms illustrate the method: Les cartes ou les planches trop grandes pour être reproduites en un seul cliché sont filmées à partir de l'angle supérieure gauche, de gauche à droite et de haut en bas, en prenant le nombre d'images nécessaire. Le diagramme suivant illustre la méthode : 1 2 3 1 2 3 4 5 6 ii * •' ' i "1 ■/'■^><'-C '\ • ■ 'v: f. ,'■ : • ■*•' .:..*■ ! ■-.■■■ . ■'■' ■ ■■■■<■• ,'%■/■>>■•■■.■■-'•'■■/ ' ■■ '.) ■' •• -' -^^v A -■ •. '. ;- . il '■■-•'r; '■'. . '; i.'tV ■■ ,".". ;-ï^ ). 1 „::-^M^ '■•y. 'V .i ' !■ .-. 'i'--^ V ;^' '*:■ LA VIE— L'ÉVOLUTION — LE MATÉRIALISME •* I was n't born ; I growed." Topsy, dans •' Uucle Toms' Cabiu " par MeStowe. •• God made me a little baby and I grew the rest." Réponse d'uu enfant au catéchisme. Il y a pour riiomme tout un enseignement dans ces mots enfantins, ou plutôt,si l'on veut, une suggestion remémorative ; c'est-à-dire que jusqu'à présent on discutant " La vie " on n'y a point pensé ; ça ne nous t. point frappé que de fait, toute vitalité est due à la croissance, s'accentue, se manifeste au fur et à mesure que l'être croît, Ce que c'est que La vie : elle semblerait être spontpiiée. Le feu, la flamme est une sorte de vie. Elle peut-être spon- tanée et l'est en effet, comme quand les cotonnades imbibées d'huile prennent feu et causent des incendies. Il n'est pas étonnant que les anciens aient adoré le soleil, le principe vivifiant de toute la nature animale, végétale, organique et inorganique ; puisque c'est son action qui a présidé à la formation des couches terrestres, des strates, des sols inorganiques dont sortent les végétaux, qui à leur tour motivent la croissance de l'animal, de l'homme. En effet, c'est la chaleur du soleil qui directement ou indirectement, par l'entremise de la mère, fait éclore l'œuf. L'autruche dépose ses œufs dans le sable chaud ; l'oiseau mâle le soir, seulement le soir, les couvre de son corps jusqu'au soleil du lendemain — le caïman s'exempte ce soin, en les enfouissant plus avant dans le sable brûlant dont l'épaisseur — 2 — suffit à empêcher leur refroidissement. L'ichneiimon pond les siens dans le corps d'une chenille où ils trouvent, mais aux dépens de la chenille, (a chaleur, la nourriture nécos&aire^ à leur croissance — le coucou pond ses œufs dans le nid d'un autre oi.«eau et les laisse à couver par les soins de cette mère adoptive, et lorsqu'ils sont éclos les jeunes intruses s'empa- rent du sol et je,ttent dehors du nid, ceux qui y ont le premier droit, le premier pied à terre — précisément comme nous le faisons de nos joui^s, en s'emparant du sol partout où on le pe^t et en e,p éliminant les indigènes. C'est le soleil qui détermine la germination de la graine dont procède le brin d'herbe, l'épi de blé, le légume, l'arbuste florifère ou f^-uitier, le pin, le cjiône, les autres essences fores- tières— C'est la chaleur du soleil qui évapore l'eau de la mer; en fait des nuages, que les vents, dus eux-mêmes à l'action du soleil sur l'atmosphère, transportent vers les hauteurs, où le froid les condeinse, les fait retomber en pluie, donnant nais- sance aux filets d'eau, ruisseaux, rivières et fleuves qui alimen- tent les océans, les lacs, les mers, et leur rendent en un cycle I ■■,■■■' t ■■'■ ' ' • W ■• ■ : V continu ce que le soleil leur a enlevé par évaporation! Et n'eat-ce ,pfts encore le soleil qui, avec l'aide (^e Ja chaleur de la terre Cit.de ses dégagerneuts d'acide e^rboç^ique, B. inotiyè, présidé à ja formation de ces couches de houille eufquies, dissimalées sous les strates delà croûte terrestre; mois dont les forêts composantes, les niatières végétales couatifcuantes ont été élaborées à la surface de notre planète, çmfouies plus tard sous l'Qau çpmme nous l'enseigne la Qéglo- gie, par aflaissement du sol. Mais cette chaleur du soleil, cette sorte de vitalité ou puissance vivifiante est due à Dieu, au Créateur qui a décr#é que tels éléments chimiques — ou que nous nommons tels — produiraient tel eflfet Cette ignition spontanée, cette sorte de naissance, de vie, ces éléments constituants sont de I)ieu ou de sa créatiion ; et il a fait une loi d'après laquelle cette — 3 — flamme, ce feu, cette chaleur doit apparaître, naître, se pro- duire. Dieu a créé tous les éléments dont l'ensemble consti- tue l'Univers, qui concourent à la raison d'être de ce monde, de la vie, de l'homme. Il a ordonné et coordonné ces affinités : attraction, répulsion, cohésion, qui affectent la matière, la font agir, se façonner à la guise de sa divine volonté. La vie est dans le germe, la première cellule du proto- plasme, dans l'ove, dans l'embryon. Par une loi de Dieu, le germe, la cellule se reproduit par bouture, par bifurcation, par rupture ou séparation en 2, en 4, en 8, en un milion et chaque unité de ce million recommence, répète le procédé. Chaque cellule successive emporte avec elle sa part afférente de la vie de la cellule mère, hérite de cette vitalité, de cette vie : essence de Dieu qui remplit l'univers. Il y a vie chimique, physique, organique et inorganique: inorganique, chimique dans les rochers, les sols, les métaux de la terre et autres constituants de celle-ci et des astres ; organique, physique dans la flore, la faune de l'univers. Il y a vie partout, dans chaque atome de l'air, de l'atmo- sphère, dans chaque molécule de l'éther; et même dans la mort, il y a la vie : une seconde vie, puisque de la décomposition renaissent les éléments constituants. C'est une ao-réfation une désagrétation ou désintégration, une recomposition en un cycle continu et sans fin. La vie dans la graine est à l'état latent, quiesceut— on ne saurait le nier, et elle peut ainsi y persister pendant des années, des siècles; puisqu'on a pu planter, semer après 3,000 ans, des pois ou graines recueillis au tombeau d'Osiris, l'un des rois d'Egypte. Et pourquoi non : on peut en juger par analogie, d'un jour à cent, à mille — d'une année à dix mille. La graine, tout inerte qu'elle soit, contient la vie du végétal. Elle n'attend que l'eau, le sol, le soleil, c'est-à-dire la chaleur pour \a développer. Chaque grain de sable, de houille, do métal possède uns sorte de vie, de vitalité possible dont le — 4 — soleil ne se saisit point directement, mais (pii attend le contact d'autres éléments pour en faire sui'gir la vie, le feu, la Hamine ; pour en opérer lo mélange, la cohésion, la désagrégation ; dont le contact de l'oxygène, d'un autre gaz motivera la combustion, l'explosion par un fluide électri(iue ; comme de la poudre à canon, — mélange de souffre, de carbone, de nitrate de potasse ; le phosphore, le sodium qui an contact de l'eau prend feu — sorte de vie, encore. Dieu ne touche pas à la graine après sa production, comme résultat de la croissance du végétal qui l'engendre — Il n'a pas besoin de lui toucher. Il lui a donné la vie une première fois, l'a créée, ou a créé la plante, l'arbre auquel elle doit sa raison d'être. Le récit mosaïque ou la Genèse nous porterait à croire que Dieu a créé les arbres, les végétaux d'un seul trait, comme il l'aurait fait aussi des animaux ; mais n'est-il pas plus rationnel de croire qu'il n'en a créé que le germe premier. Cela n'empêche point (jue la phraséologie mosaïque soit absolument correcte ; puisque nous sommes tous d'accord aujourd'hui que les jours de la Genèse sont des époques; et pour Adam, et même n'aurait-il vécu que 100 ans ou 500 ans au lieu de 1,000 comme on le suppose ; la croissance de la plante qui n'est qu'affaire de quelques jours, de quelques mois, quelques années, motivait cette manière de s'expiimer; et pourquoi Dieu aurait-il créé le premier arbre tout fait, plutôt que le seul germe qui suffisait à en motiver l'existence ; pourquoi alors, plus que de nos jours, le procédé a-t-il dû être différent. Cette vsortie de terre du germe y planté par le Créateur, cette croissance à vue d'œil de toutes les plantes autour de lui, des légumes, des fleurs, des fruits, des arbres de haute futaie ; n'était-ce point là pour Adam ce que Moïse a pu et dû appeler une création. Ce devait être pour lui, le premier homme, une création ; puisqu'il les voyait pour la première fois — ça ne pouvait être pour lui, comme ce l'est pour nous une reproduction, puisque nous savons que chaque essence n'est que la répétition d'année en année, d'une essence — 5 — identique et qu'il nous est donn^* de voir la orpaine mémo dont elle Surgit pour la première t'ois, ou t|ui renaît d'année en année de la racine demeurée en terre, et que la gelée ou d'autre cause n'a pas détruite. Mais la végétation, les arbres, les forets ont existé avant l'époque réputée de la création mosaïque ; puisque les couches de houille en sont composées et que ces couches datent de milliers de siècles avant notre ère — et si Dieu les avait déjà créés dès lors, pourquoi aurait-Il eu à recommencer son œuvre, au lieu seulement de la continuer, La géologie, ses ensei- gnements qu'il nous est impossible de méconnaître, font foi de cet avancé. . . Cependant si la terre a pu servir de matrice à la graine pour en évoluer, engendrer les plantes qui, des deux sexes ou asexuels ont pu ensuite se reproduire en élaborant, fertilisant la graine, la semence essentielle à cette multipliciitioîi ; il n'en est pas de même des animaux ; et si la théorie de leur évolu- tion graduelle depuis les premiers âges du monde n'a pas sa raison d'être ; alors Dieu doit les avoir créés ; et si, non à leur état adulte, au moins à celui où ils viennent au inonde de nos jours ; mais ceci même est invraisemblable pour l'animal, l'être animé, sauf celui (jui mis au monde, a à se reposer sur ses propres ressources pour croître, sur l'exercise de ses facultés innées pour se procurer la nourriture voulue ; comme pour les oiseaux, les caïmans qui au sortir de l'œuf ont à se pourvoir eux-mêmes sans l'aide ou presque sans l'aide de la mère. Mais pour les quadrupèdes en général, qui mis au jour périraient pour la plupart, n'était le lait fortifiant de la parente génératrice ou productrice (car il n'y aurait point partout, comme pour Romulus et Reinus, une louve, une bête complaisante pour remplir ce devoir) ; les créer à cet état de faiblesse, aurait été, comme ce le serait de nos jours, pour les animaux privés du lait nourricier de la mère, les vouer à une mort certaine. Dieu a donc dû les créer à l'état d'adultes, afin que leur — 6 — progéniture put à son tour se développer, arriver au même étav. Mais ici encore comme pour le règne végétal, les pré- mices en existaient longtemps avant la création niosaïqUfc, puis qu'on ei. trouve les restes dans des couches géologiques qui doivent dater de milliers de siècles en arrière, — la paléon- tologie en fait foi : et pourquoi ici encore Dieu se serait-il répété — ces êtres anciens, antédiluviens, pr'^historiques étant aussi parfaits de structure osseuse, charnue, musculaire, nerveuse et vasculaire que l'est la faune de nos jours. Pour- quoi, répétons-le, aurait-Il eu à recommencer son œuvre ? ï)iW, dit îe récit, à créé l'hôïnme d'une poignée de poussière, et tiré Eve d'une de ses côtes. Et pourquoi cette poighéô de poussière ne seràît-elle point, de la poussière pro- toptdsftife, de la pôuâsîèfe cellulaire, puisque éomme le graîri de poussière, l'a cMlitle est mî6roscopique,et que tout le corpâ de rànîttiul, de l'homme n'est qu'un amas, une agrégation de cellules. Et que cette poignée de gerinès premiers devait en contenir de toutes les cellules constituante-» du corps : une, si l'ofi vèdft, osseuse ou douée par le créateur du devoir, du pou- voir de âè développer, s'évoluer en os; une autre en tissu miis- culaire, une troisième en tissu nerveuse, et ainsi e vie additionnelle lui vient non pas direetenient des maies du Oréaiteur, mais indirectement de Lui et en vertu de ses lois, de matières inorganiques et organiques ne possédant point la vie et ne pouvant par conséquent la donner : des matières assira'ilabdes et assimilée.^ par la plante, c'est-à-dire des substances dont elle se nourrit. Et si la nourriture aeule à pu produire en le végétal «^et immense accroissement de déveiloppewient, cette accent u^ion de sa vie première, de sa vie insensible, imperceptible, insaisissable à 1 état de graine ou germe ; ne faut-il pas distinguer la vie, la vie .premier * insufflée par le Créateur, de cette vie de surcroît lui venant dresefe substances aiiiiientaires. ©e même pour l'aniinal, pour l'homme ; il est incorrect de dire : Dieu m'a fuit tel que je le suis. Non il ne m'a pas fait ou façonné de ses mains; mais a créé le germe d4mt -je STïis évolu. Oe germe avec la vie dont Dieu l'a do«ié,.'kL vie — 10 — matérielle, est tout d'abord fettilisé par le spermatazoon, puis se développe au sein de la mère par simple assimilation, comme le fait la plante, des éléments nutritifs du placenta dont elle se refait. La respiration est, pendant la période d3 la gestation, aqueuse c» nnue on l'a dit, ou comme celle asfiinniiation de substances nutritives et oe*la tan^ au sein d>6 la mère, qi»'uprès la naissance. îr dte^rait ég'alement nous répugner que notre stmtotm^ë" nmtérielle ; c'est-à-drre celîe qui a trait à nos fonctions vitales de la circulation du sang, du système artériel, vetheuît, putiïi'o^ nairO', i»u#riti>^ et digestif, soii i*îv>fiti^ue à celle de l'aaimal, dv vertébïié, d»- mammifère. Pourfeaût nows ne l«i dépteron» point. Po«r(|Hoi Bien aurait^il dû itnn^iner une au4re s^ne- twre poiH* ne«K^, soBlement parce que nous de vioas avoir une âme et que les animaux n'en ont point N'est^-il pas stvffilsfljiat que nous ayioDs C3 trr t distinctif et tellei»ewt (Hstittcttf; q-ue 1» nuit et le jour ne st *■ point plus distincts l'un dé l'awtoe, que l'estd-'homû^e de la biute sou« le rapport de l'âme, de yiïi^ teltigence : oe soiaffle divin qui nous vient de Dieu, cette esseneë qui fait partie de celle de Dieu et q-ui rempiit^ l'wniversi Pourquoi dire qu'on est créé à l'imnge de Dieu et avoir l'ait de croire que cette i*essemblanco est corporelle ; puisque on^ représente Dieu sous la forme humaine. Alors puisqu'on ressemble par la partie corporelle à la brute, I>ieu donc hûâ ressemblerait aussi-^Mais oroyonè plutôt que la ressemblance mosaïque n'en est une que sous le rapport de l'âme, de l'éYnà- nation divine qui l«. constitue. D'ailleurs le Sauveur lui- mêîHe, l'homme-DieU', est descendu sur la terre sotts la forme hmnaittGi. Lui* no» plus n'a pas été créé directement owàrsott état d'adulte par la ifnain de Dieu. Il a été conçu du Saiftt- Esprit; mais a dû sttbir la gestation ordinaire oi> pour h, période ordinaire, et son' évolution au sein de la vierge mère ai été comme celle de tout autre homme : de l'ove à la nais- — 1^ — sfiuttoe, pms de ]« rmissanee à le, maturité, toujonrs par erM8<^ saiffee due à l'aesi-wrilation des principes niïtHtifs dusang*; dér l'aip, des s«ibRtan«e|^ae> W Sauveur a revêtu oet«e^ fopm« et ne l'a par connsé(|»9iifc pa» trouvé répUrgHfan^, pourquoi, l'homime lui-même trou veRnt^il»i dérogatoire^ cette pesseinWwnce à lan-wm'l Cj iand» i+ nei s'agiè que de la ressewblajnce q*'on porte à l'animal p&wf ei» qui est de nos seuH?s Fonctvions matériei^es. Le contraste «•'esé^i} pms d'ay*N»rs assez ^appaftt» wwilgré' la réaMté dé l«ihsin>»il«nritféite' structure. Dieu a modifié en nous tout ce qui tient â^' fonctions q«e nous exerçons et que l'animal we' possèdé'^int. No* mains, nos pieds peuvent bren venir par évoiîifèk)» gr»- dueWe d'e ceu« des mammifères, des quadr^pèdèis, d«s q«»d**t niAnes^9dlir nous régénérer, où Dieu lui-même était descendu pat^ni -9àou8, devait être le point culminant, le point le plus iiupnite, tandis (|ue l'autre décrit un arc plus grand et ivnd le déplacement (piasi aussi sensible que celui de l'aiiîuille des minutes d'une liorlon^e ou au moins de celle des Ik ures. Et il n'y a rien d'étraniérison. on lui appli«|Ue un morceau de pea.u enlevé du coup d'un coips étran<;er. La bouture donc qu'on efdève de l'arltre est vivante, entraîne, emporte avec elle une partie de la vie de l'arbre mère, et à preuve c'est (pie si la iU^e ainsi enlevée a le temps de devenir sèche avant de la greffer ou mettre en terre ou dans l'eau, elle ne reprend point, ne donne plus signe de vie. La tige enlevée emporte avec elle sa part de vie ou do vitalité, disons-nous et de même quand le monéra, l'amœba se tissure, se sépare, la partie qui s'en va est vivante, emporte avec elle sn part de vie, et la part ainsi enlevée n'est aucunement au détriment de l'autre qui se reprend toutefois vite de cette perte ; de même (pie l'aninuil nouveau né et qui s'en va avec la vie qui lui lui vient de la mère, n'appauvrit cette dernière que momentanément, puisque la mère reprend sit(')t vigueur et est prête sous peu à laisser rec<:)mmencer le procédé, à céder encore une partie de sa vitalité, et une rentre; et encore une autre et jusqu .\ 20 et 30 fois de suite sans en paraître plus mal se porter. Maintenant, pour revenir encore à étudier ce qu'est " la vie," puisque, la tige enlevée de la plante îi'em porte que la vie qui est en elle — car si on en enlevait un grand nomi>re et que chacune emportât une part de la vie de la plante, cette parente finirait par en mcjurir, ce (pi'elle ne fait point ; puisque la cellule qui se sépare de la cellule, emporte avec elle la vie sans entraîner la mort de la cellule mère— puisque le monéra qui s'en va n'affaiblit point la vitalité de sa parente cjui reste — cette vie de la souche mère n'est pas une substance même aériforme comme l'air, un gaz, la vapeur, l'éther ; car si c'en était une, cette substance se raréfiant de plus en plus avec l'expansion, comme la vapear dans un cylindre, finirait par ne plus avoir de valeur. Et puis(iue la vie de la bouture, du —120 — h'jetoii ri(i cause anciin t«0 ctt^t, le rcjt'iori, le iionvol titre floit Iii tenil* oielit dus à une pjiivntfi identique ; car le récit l)il>li(|ue nous dit C|ue Noéric renfëririia' avec lui dans l'arche (pie deux animaux de cliaque espace : deux chats, deux chiens, deux pif^eons, etc. '^•', qu'y à-l-ît de plus différent (pie chien et chien : le barbet, le. ratie^, par exemple du St-Bernurd — le dofjue du lévrier ; et cela tant pour la forme que par les dimensions de ces individus de la race canine, et ce sont ces différences tranchées qui justifient jusqu'à un certain point certains évolutionnistes à croire que non seulement une seule ciéation a suffi pour toute une espèce, mais encore pour toutes les espèces d'une même fann'lle, comme du chien, du loup, etc. — du chat, du lion, du tigre et autres espèces de la race féline. Et en effet il est certainement aussi rationnel de croire que par évolution pendant des siècles, le tigre en certains pays, sous certaines circonstances clinittériques, sous des con- ditions non favorables à la nutrition de l'animal, soit devenu un chat; que, de même par évolution durant les siècles le St- Bernard soit devenu ratier, le dogue lévrier ou le contraire. Voyez encore chez les gallinacés, cettt. étonnante diversité de formes, d'allures, de dimensions — ou enc(^re chez le pigeon, ces mille et une couleurs distinctives. N'y a-t-il pas aussi contraste frappant entre l'ours polaire, le griziy, et l'ours ordinaire des environs des pays ha*bités, civilisés — Pourtant eux, elles aussi sont d'une même espèce, d'une même famille ; et sî l'on peut varier, faire varier cou ne on le ffiit les espèces bovine, ovine, canine, etc., par le croisement, la nourriture, le climat ; poun^uoi ne pas admettre de semblables modifica- tions chez les animaux .sauvages et autres, libres qu'ils le sont de ëti ci'oiéer, changer de climat et de nourritiire. Et ces tràtisformations sont à fortiori loin de devoir nous sui'preildt'è, ^22 — si l'on en jnge, si l'on en conclut par analogie à celles qui s'opèrent encore tous les jours sous nos yeux. De l'œuf au poulet, au caïman ; de l'ove à l'animal, et chaque transfigura- tion due à une simple évolution de quelques semaines, de quelques mois, de quelques années— il y a assurément de quoi s'étonner davantage que du mollusque au poisson, du poisson au reptile et à l'amphibie, du reptile à l'oiseau, de l'amphibie au mammifère, du mammifère à l'homme. Voir aussi ces autres transformations, évolutiona du règne végétal : de la graine en terre, à la tige qui en sort, de la tige au tronc avec ses ramifications, branches et feuilles ; de la feuille à la fleur, de la fleur au fruit, du fruit à la graine— Encore plus étrange : le têtard qui perd sa queue pour devenir grenouille. Le papillon qui nait d'un œuf, qui tout d'abord devient ver ou larve, puis chrysalide ou nymphe, avant d'avoir des ailes. Ce qui milite contre notre admission volontaire que nous descendons d'un germe, c'est notre orgueil désordonné- semblable à celui de l'Ange Gabriel qui voulait s'assimiler à Dieu qui par Satan nous en suggère la répugnance, Huxley dit à ce sujet : On dirait que la nature elle-même à prévu l'arrogance de l'homme et a pourvu avec une sévérité romaine à ce qae son intelligence par ses triomphes mêmes lui rappelât l'admonition des esclaves aux empereurs qu'ils ne sont que poussière. Quoi ! l'homme a honte même assez souvent de ses parents : ses père et mère, et dans les annonces des journaux d'un mariage, d'une naissance, d'un décès, d'une nomination à une position quelconque, on lira : " M. un tel, petit-tils, cousin, beau-frère ou autre de M le colonel, le capi- taine un tel (quelquefois un simple capitaine de milice). M. le maire un tel ou de Thon M. celui-ci, celui-là, et de même de la femme. Mais poursuivons notre court résumé évolutionniste du germe de l'être animé, de la faune en un mot. Ce germe — 23 — a-t-on dit est une simple cellule sans organes mais ayant vie, c'est-à-dire mouvement, se nourrissant par absorption ou assimilation, digérant par exudation ou transpiration, se reproduisant par bifurcation— Il y a encore aujourd'hui foule de ces êtres élémentaires au fond des mers: infusoires, etc., autres êtres unicellulaires ou à une simple cellule ; puis aussi, des agrégations de ces cellules sous forme de monéra, de protomœba. Eh bien, par différentiation, supposent les évolutionnistes, ces êtres primitifs se sont modifiés, améliorés, perfectionnés au point de donner suite au règne des mollus- ques Mais suivons plutôt ceux qui croient à une création séparée au moins pour chaque ordre ou famille, et laissons les mollusques se développer, se différentier, se perfectionner selon que leur nutrition et los conditions plus ou moins di- verses où ils se sont trouvés en on fait toutes les variétés que nous connaissons aujourd'hui: ceux qui vivent encore, comme ceux dont un n'a que les fossiles, les restes antédiluviens ; et supposons même pour être peut-être plus en rapport avec la probabilité, que chez les mollusques comme chez les autres grands ;!^nes de la nature, il y ait eu création, germe séparé pour chaque variante tranchée de ces premiers êtres orga- niqu..s ou partiellement organiques des mers — car la terre à cette époque, suppose-t-on, n'était pas encore propre à recevoir des créatures respirant l'air ; l'atmosphère étant encore alors trop chargée d'acide carbonique pour que cette respiration aérienne ne leur fut pas délétère. Et il y a encore de ces mollusques de nos jours ; la race heuresemenfc n'en est pas éteinte, comme nous le constatons en présence d'une huitre succulente. Eh bien cela valait bien la peine, d'une création expresse pour un règne aussi important et dont les coquilles ou cara- paces devaient former plus tard, et forment en effet aujour- d'hui, et presque à elles seules ou mêlées à des substances similaires, les énormes couches géologiques c dcaires, siliceuses qui composent pour beaucoup k croûte stratifiée de la terre. Vn pareil résultat, si fécond en C(>nséc|nences précieuses pour Fhomnie, valait certes la peine d'une création particulière, et non siraplement dans le but d'évoluer pius tard ces mollusques en poissons — le -poisson fossile étant de peu ou point d'impor- tance ; pendant (jue de ces couches calcaires, siliceuses des «ea' s des mollus(jues, des coraux on tire, on a tiré depuis que le monde est monile, c'esb-à dire depuis la venue de l'homme, une énorme proportion, de beaucoup la plus forte, de toute l'a pierre de construction utilisée par notre race depuis les premiers temps. Il y a d'autres rèi^nes : les radiés, les aunélides, les arti- culés dont chacun à certainement été l'ol^jet de la part de Dieu, d'aumoins une création distincte, si non encore d'une autre, puis une autre, et une autre pour chaque variante tranchée de ces règnes de la nature; suivant que leur ossature, extérieure qu'elle fut, leurs formes absolument dissemblables du tout au tout, incompatibles tle toutes manières, deman- daient des germes, crées par Dieu ; où ce tout puii^sant coor- donnateur fixât, réglât à l'avance les éléments composants, les affinités, de manière à concourir avec le temps à la forma- tion de ces familles d'êtres aquatiques — plus tard terrestres — que nous venons de signaler. Mais on peut étudier aujourd'hui tout cela à son aise dans Haeckel et les autres auteurs qui ont écrit sur ce sujet, comme aussi dans les ouvrages déjà depuis longtemps connus de nos célèbres naturalistes ; notre thème d'aujourd'hui ne concernant plus directement que les vertébrés ou classes successives des poissons, reptiles, amphi- bies, oiseaux et inammifères supposées, elles au moins, descen- dues d'un même germe par évolution et différentiation conti- nue avec les siècles. Et tout d'abord le poisson, perfectionné aujourd'hui, mais ne l'ayant pas toujours été. Les premiers poissons étaient comme les premiers mollusques, des organismes imparfaits, incomplets, manquant des organes de la vue, de l'ouïe, aygç — 25 — un système osseux et nerveux laissant encore à désirer, un système digestif non élaboré. Plus tard, en vertu des apti- tudes, des qualités inhérentes à leurs genres primitifs, leur système vertébré a pris du développement, de la force : le poisson eut une tête, (grand pas vers la perfection de l'espèce,) des yeux ; une bouche remplaça le primitif suçoir de cet anim*^' —son système digestif se perfectionna, le nerveux s'acc aa, sa circulation, celle de son sang se compléta et devint artériel, veineux et pulmonaire comme le nôtre ; seule- ment sa respiration étant aqueuse, ou ne pouvant respirer que l'air dans l'eau, il lui fallut des branchies, des ouïes par où cet animal put en éliminant l'air, renvoyer l'eau Le poisson développa ensuite une queue, des nageoires, à peine plus qu'élémentaires, tout d'abord, mais s'accentuant avec le temps au fur et à mesure de ses besoins, d'une plus grande vitesse de mouvement à la poursuite de sa proie, comme pour fuir ses ennemis des eaux plus larges, plus profondes auxquelles il avait à se hasarder pour trouver à se nourrir. Le poisson plus tard devint amphibie, comme l'homme peut le devenir en s'y essayant, c'est-à-dire capable de se mouvoir dans l'eau et d'y vivre quelque temps. Le poisson à la poursuite de sa proie se hasarde haut et de plus en plus haut sur le littoral à sec des rivières, des fleuves, des lacs, des mers. Employant à cet effet ses nageoires ventrales, pecto- rales ; il leur donn i ainsi du développement ; tout comme l'homme développe ses jambes, leur force osseuse et muscu- jaire à monter une acclivité, ses bras et mains à manier le marteau du foreur, du forgeron, à monter une échelle et qui sait encore. Ses nageoires acquirent ainsi un mouvement plus ou moins latéral, ou la faculté de se replier pour accélé- rer le mouvement sur terre ferme II s'accoutuma à être plus longtemps sans respirer, ou à respirer air et eau au besoin, en développant ses poumons, un peu peut être aux dépens de ses branchies devenues moins constamment néces- saires. Il devint peut être de l'espèce de nos phoques d'au- - 26 — jourd'hui qui comme on le sait peuvent vivre h l'air, à l'eau indifféremment. Au poisson ovipare — car la baleine, le marsoin et d'autres ne le sont point — succéda peut-être, venant d'une même sou- che, ou d'une souche différente, et par un procédé analogue, graduellement acquis avec le lapse des siècles, le reptile ovipare comme le crocodile, le caïtnan — mais amphibie lui aussi, ses pattes, comme les pieds, les mains de l'homme, les pieds des mammifères en général, lui servant de nageoires à l'eau. Le reptile devint oiseau. Son besoin de fuite rapide, de marcher quelquefois sur ses pattes de derrière, comme on l'a vu faire dernièrement à des lézards d'aujourd'hui, pour échapper à ses ennemis, poursuivre sa proie, tendant à donner à ses membres antérieurs des allures d'ailes. Mais ici il est permis de croire avec certains évolutionnistes moins outrés, à une création additionnelle de la gente ailée ; car quoique la "-truc- ture de l'oiseau primitif, le ptérodactyle, ressemble de près à celle d'un reptile saurien ; et malgré qu'on se demande pour- quoi le Créateur, aurait créé l'oiseau avec le tronc des autres vertébrés au lieu de ne faire que lui modifier, lui développer les pattes, les jambes de devant en ailes ; il est permis de croire à une création séparée, distincte. Disons cependant que l'oiseau n'a pas surgi nécessairement ou d'une manière directe du reptile, mais par un procédé de différentiation pen- dant des siècles, pendant lesquels; il est probablement devenu animal aJlé si l'on veut, mais comme l'autruche ne pouvant voler, capable cependant d'une fuite rapide en s'aidant de ses ailes, ailes rudimentaires toutefois ; et il est peut être aussi devenu gigantesque chauve-souris et passé par d'autres phases avant de devenir l'oiseau <1 'au jourd'hui. Remarquons d'ailleurs ici que la paléontologie est loin de fournir aux évolutionnistes, des restes fossiles ou des empreintes mêmes de toutes les transformations par lesquelles sont passés le mollusque pour devenir poisson, le poisson pour devenir amphibie par une de ses ramifications, reptile — 27'— par l'autre ; et de môme clans l'évolution des amphibies, rep- tiles et oiseaux diversifiés, des spécimens de toutes. les phases de ces règnes divers. Pas plus les couches créologi(iues ne nous révèlent tous les animaux, les mammifères de transition entre ceux d'autrefois et ceux que nous connaissons aujour- d'hui par leur existence ou par leurs restes fossiles. 11 y a bien des " missing links," chaînons qui font défaut. Nous avons laissé l'amphibie vivipare en chemin, celui qui comme l'hippopotame d'aujourd'hui met ses petits au monde vivants. Vivipare avcms nous dit et par conséquent mammifère ; couime la baleine est mammifère et vivipare. Lequel a précédé l'autre ? On se demande si l'amphibie mam- mifère, reprenant l'eau à la suite de ne pouvoir plus se sustenter " à terre " ou si la baleine n'est pas peut-être une création distincte encore des autres mammifères de la mer, donnant lieu, au mammifère amphibie. De l'amphibie mammifère enfin est surgi le mammifère terrestre ou proprement dit — Mais il faut lui supposer des l'abord de sa venue, une structure basse, et plus ou moins rampante, c'est-à-dire à jambes courtes, plus courtes même que celles de l'hippopotame que l'on connaît, si ces jambes n'ont été dès l'abord que des nageoires accentuées, développées. Mais parmi les mammifères il y en a qui sont hauts sur pied et comment donc ont ils acquis cette hauteur, longueur de jambe. Darwin n'en parle point que je sache quoiqu'il suppose que c'est en se servant de sa queue comme membre de préhen- sion que le singe a accentué là, la force de sa queue ; et que ne pouvant à cause de la longueur de ses pattes ou jambes de devant arriver à brouter l'herbe, à prendre sa nourriture par terre, sans s'étendre les deux jambes, les ecarquiUer latérale- ment ; la girafe est venue à s'allonger le cou en essayant d'at- teindre à une de plus en plus grande hauteur pour y cueillir le feuillage de ses arbres d'affection ; et de même, il est permis de le supposer, le quadrupède bas sur jambe, dès les premiers temps, aura donné du» développement à ses membres en les — 28 — aDongeani pour passer à travers nne certaine épaisseur de n< de boue, de sable, ou en franchissant un terrain rudoyé pi s inégalités de surface, des pierres, des cailloux, des corps morts d'arbres ou troncs jonchés sur le sol de la forêt. Et d'ailleurs il est permis, rationnel môme de croire à ce mode d'accentuation, de développement des membres de l'ani- mal, comme de l'homme. On a déjà parlé du développement que prennent les jambes, les bras d'un homme à forger, forer, etc. Voyons maintenant le cas du chien. Il est court et long sur pied. Il descend d'une seule et même souche, il est — court ou long — d'une même et unique espèce. Cepen- dant voyez la différence extraordinaire dans les proportions du dogue, du lévrier. Le ratier s'est probablement atrophié, raccourci les jambes à passer en des endroits peu élevés à la recherche des rongeurs. Pour cela il a eu à s'accroupir, comme le fait le chat pour passer sous une porte cochère. Le lévrier de son côté, devenant mince faute d'une nourriture suffisante, est devenu léger sur jambe. Devenu léger, il est devenu plus vif à la poursuite de sa proie ; en ce faisant il a développé ses jambes. De même, encore, que d'après Darwin, Lamarque avant hii, Spencer et d'autres, il y a eu évolution, croissance, améliora- tion des espèces, des règnes animal, végétal par le croisement, te développement des muscles dû à leur mise en activité ; par celui du cerebrum et du cerebellum chez l'homme en activant les facultés, les appétits qui en dépendent ; de même on admet que chez certains animaux il y a faculté de reproduire un membre éliminé ou perdu par accident. De même encore il y a déperdition, dégénérescence de membres, de facultés^ d'appétits quand ils ne sont plus activés, motivés par les cir- constances ou à cause des lieux, des climats, etc. On a déjà dît que le têtard perd son appendice caudal, quand cet acces- soire lui devient inutile, à la suite de la formation de son arrière train. Le poisson perd ses yeux dans les eaux noires ou non éclairées d'une caverne, d'un souterrain, tout en en — 29 — conservant cependant l'embryon, l'empreinte de l'endroit. Le [>'>^stacé perd ses pattes, ses junibes ijuand il devient un parasite se noniTissant de la substance d'un autre être, et n'ayant par conséquent plus besoin de ses organes de loco. motion ; c'est-à-dire que ces membres devenus inutiles, et noti mis en activité deviennent atrophiés et Unissent ainm par dépérir après la cessation des fonctions qui leur étaient pro- pres. La poule aujourd'hui animal domesticjue, a ainsi vu diminuer, décroître la longueur, l'amplitude de se» ail«s depuis qu'apprivoisée par l'homme, elle a cessé d'avoir besoin de leur envergure d'autrefois, à la poursuite de sa proie et que devenue granivore elle n'en a plus besom. Le homard, comme le font d'autres crustacés, perd sa cara|>aee, la rejette lorsqu'elle devient trop petite pour son corps ptws développé. C'est peut-être aussi le lieu de rappelé • ici, que même chez l'animal, comme chez l'homme, son entourage y est poftr quelque chose, dans sa manière d'être, de se tenir, de se eoei- porter. Le cheval de travail a toujours la tête basse — ses facultés sont atrophiés par le va et vient continuels au même train — il a l'air conscient du rôle inférieur qu'il exerce. Chez le cheval du bourgeois, au contraire, dont la circulation d« sang est tous les jours activée par le peigne, la brosse, le frottement, le massage, la propreté, les petits soins, la nourri- ture et auquel le cocher fait prendre l'habitude de se temr \a, tête haute ; il y a mise en activité de ses fonctions de l'ouïe, du flair, de la vue, et il a l'air plus noble que son compagnon de misère. Il en est de même pour le chien, qui, à ne pas s'y méprendre, est plus intelligent d'ordinaire à la vill'C qu'à ki campagne, se tient la tête haute la queue relevée, t^mdis q,iie son cousin suburbain va tête baissée et queue basse. Lombroso cite une foule de cas à l'appui de sa thèse que le-» caractéristiques physiques artificiellement acquis ont été héréditairement transmis. L'histoire biologique d« chameau, dit-il, donne la quasi certitude que la bosse sur le dos du — 30 — chameau, comme celle de l'épine dorsale du portefaix, que l'on sait être une accumulation dence de la colonne vertébrale, est une mt^lifi- cation physique tenant à l'hahitude de porter ens des éléments qu'elle y trouve propices à sa crois-satice, puis à l'air libre à même les consti- tuants de l'atmosphère ; comme le germe dans l'œuf couvée — 34 — par l'oiseau, ou l'ovipare quelcon(]ue se développe en vivant h même la substance de cet œuî ; comme l'ove de l'animal le fait à même le placenta, le sang de la parente, durant la période plus ou nioins longue de gestation ; puis après naissance, à même l'atmosphère et les substances nutritives (ju'on connaît. Et (jui sait la part afférente que jouent dans tout cela, dans cette croissance de la graine, de l'ove, du trorme, de l'e •bryon,