IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 4rj ^. 1.0 l.l 1.25 làâ|28 1^ !^ lââ II 2.2 S: lia 1^ i-4 IIIIII.Ô V] /^ V ^;. .^ '•y y fV iV L1>' ^\ % vV CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICMH Collection de microfiches. Canadian Institute for Historical Microreproductions Institut canadien de microreproductions historiques 1980 Technical Notes / Notes techniques Tié Institute has attempted to obtain the best original copy available for filming. Physicai features of this copy which may alter any of the images in the reproduction are checked below. m D n Coloured covers/ Couvertures de couleur Coloured maps/ Cartes géographiques en couleur Pages discoloured. stained or foxed/ Pages décolorées, tachetées ou piquées Tight binding (may cause shadows or distortion along interior margin)/ Reliure serré (peut causer de l'ombre ou de la distortion le long de la marge intérieure) L'Institut a microfilmé le meilleur exemplaire qu'il lui a été possible de se procurer. Certains défauts susceptibles de nuire à la qualité de la reproduction sont notés ci-dessous. D D D Coloured pages/ Pages de couleur Coloured plates/ Planches en couleur Show through/ Transparence Pages damaged/ Pages endommagées TK PC of fil JY ce or ap T^ fil in M in u|: b( fo □ Additional comments/ Commentaires supplémentaires Bibliographie Notes / Notes bibliographiques D D Only édition available/ Seule édition disponible Bound with other matériel/ Rdlié avec d'autres documents D D Pagination incorrect/ Erreurs de pagination Pages missing/ Des pages manquent D Cover title missing/ Le titre de couverture manque D Maps missing/ Des cartes géographiques manquent D Plates missing/ Des planches manquent n Additional commente/ Commentaires supplémentaires The images appearing hère are the best quality possible considering the condition and legibility of the original copy and in keeping with the filming contract spécifications. Les images suivantes ont été reproduites avec le plus grand soin, compte tenu de la condition et de la netteté de l'exemplaire filmé, et en conformité avec les conditions du contrat de filmage. The last recorded frame on each microfiche shall contain the symbol -4»>(meaning CONTINUED"), or the symbol y (meaning "END"), whichever applies. Un des symboles suivants apparaîtra sur la der- nière image de chaque microfiche, selon le cas»: le symbole — ► signifie "A SUIVRE", le symbole V signifie "FIN". The original copy was borrowed from, and filmed with, the kind consent of the following institution: National Library of Canada L'exemplaire filmé fut reproduit grâce à la générosité de l'établissement préteur suivant : Bibliothèque nationale du Canada Maps or plates too large to be entirely included in one exposure are filmed beginning in the upper Inft hand corner, left to right and top to bottom, as many frames as required. The following diagrams illustrate the method: Les cartes ou les planches trop grandes pour être reproduites en un seul cliché sont filmées à partir de l'angle supérieure gauche, de gauche à droite et de haut en bas, en prenant le nombre d'images nécessaire. Le diagramme suivant illustre la méthode : 1 2 3 ■t : :t ' t 4 5 6 C- i ,^: ni lii •»<" »»-•—•-•»■*'" •'**'• mmmr k^ ''^' C^ Le.t>^^z^. ut-;.--.. 1- ..>^r;\-,- •i- :,)iy.Mv^,..;.i -y,,,,^^>,V .i ■„„> r ,. >j^ i.,,„_ > rl-f!ii,ii, .. .; .lA- vy<;ri. ... ^; .N '',f^ïf^f■'~J^^''' -ï^''^ :^ PROVINCE DE QUEBEC . *.' ,' Rédacteur en ç-\vy,i ù\X''Courrier Hu Canada Z(/ '/'ti? fi?^iJ chavvps eut voisine ,^ %, , liinoa jifirente ilcln HafjeHse COLUMELLK ^ - A e^ r ■'^' QUÉBEC 1>ES PRESSKa À-VAEÎIUU DR LÊGEB RROnSSRVU 9", rue Buade, 9 >i^ \m / ■Mi »X lin if -< 7--- .:< -mi-: ■ '^^'r >,^î?i^v t!^?: > -îi^^'^S-lr >'f ■■' • ;i. '?^%.: '-' •^'''^"•^i.iJ^x .-V «Jfl J*',\. ^ M «Il v i^ V .:.^.'».;?f iA,..t..tt i-w'..- (,.,,'■ ■■v-J?t !;;^^V !iU!;'.4,U LES • r. . '/ ^ (/■ y- f,^^- - ■ ' '■(^ ' ^^^ \ ' '! ■\r ^^U -' ^^ DANS LA PROVINCE DE QUEBEC PAR N. C DIOl^NE, M. D. li. Rédacteur en chef du Courrier du Canada Lm, vie des chamva est votain0 sinan parente de la sagette COLUMELLE mw"' ■ QUÉBEC 'f DBS PRESSES A VAPEUR DB LÉOEK BROUSSKAV ■'■ 9, rue Buade, 9 1881 ,# '' 'if. "««-■I»- 'i u :!■(; C^ M j ' 'WÎSt'^'î*- t?tîî' !!t* !TT!T DEDIE RESPECTUE USEM E NT V AUX MEMBRES DES CERCLES ACRICOLES « ™^mmmmm b j «•(•k«> t-«at 1 1 ai i fiTIT T*TTTrtMlÉ 11 i ■- mmmmmmmmmm L'AGRICULTURE Un jour, Rirhard Gobden rencontra le comte deCavour; et le gentilhomme pié- montais, qui était grand admirateur de l'Angleterre, s'adressant à l'éminent écono- miste, lui exprima son regret de voir l'industrie italienne si peu florissante^ si en retard sur l'industrie des antres nations. *^ Nous n'avons pas chez nous l'esprit des machines," dit-il. A quoi M. Gobden répon- dit en indiquant le soleil : *' Vous avez là-haut une machine excellente,la meilleure de celles dont vous pouvez tirer parti.". Ces paroles du savant anglais peuvent s'appliquer également bien au Canada. La principale source de richesses pour notre Î>ays doit être l'agriculture, et c'est sur 'état de l'agriculture et des agriculteurs que notre attention devrait tout particu- lièrement être attirée. Tous ceux qui portent intérêt à l'agricul- ture, déploreront avec nous la fausseté des idées entretenues par le cultivateur au sujet ■TV ' «^^ — 6 - de l'agriculture. Non seulement il ne travaille pas à améliorer la condition de ses terres, — il y a pourtant d'heureuses exceptions^^-mais, ce qui est bien pis encore, il n'apprécie pas sufïisamment toute la noblesse de son travail ; et, par ses parole» et par son exemple, il est la cause que ses enfants méprisent leur état pour se livrer à des carrières professionnelles pour les- quelles ils n'ont bien souvent que peu d'apti- tude. Avant d'indiquerquelques moyens de remédier à ce mal, nous allons suivre la route parcourue par le travailleur des champs, à différentes époques de l'histoire. ? I L'éloge de la vie agricole a été fait bien souvent. Cicéron et tous les écrivains de l'antiquité, poètes et philosophes, lui ont rendu hommage. Cicéron disait que*' l'agri- culture enseigne l'économie, le travail, la justice L'amour de la patrie, source de tant de vertus, existe au plus haut degré dans les populations agricoles qui se perpé- tuent sur l'héritage de leurs aïeux. C'est parmi elles que naissent les plus braves soldats." Quand les peuples se révoltaient contre la loi du travail, dont ils méconnaissaient la noblesse, le travail des champs comptait encore des poètes pour le chanter. L*on n'a pas oublié le temps où les généraux ■Vi J t. r* > < <*•--• if'Ti'imMlIlilliMI ~t — lent il ne ndition de 'heureuses pis encore, t toute la ses paroles se que ses se livrer à pour les- pei: d'apti- nioyens de suivre la Heur des rhistoire. .^ait bien ivains de s iui ont e^M'agri. l'avail, Ja source de nt degré se perpé- ^' C'est s braves t contre iaient la omptait • L'on Jnéraux romains quittaient la charrue pour aller au combat, saufà revenir aux champs après la victoire. Plus lard, la culture devint le lot des esclaves ; alors l'agriculture perdit toute considération et le peuple-roi se vit à la veille de mourir de fuim. Un siècle avant la naissance de Jésus-Christ, Philippus affirmait qu'il n'y avait pns à Rome d^ux mille citoyens ayaut de la fortune. Toutes les mesures prises pour remédier au mal furent inutiles et inefficaces, par exemple: les nombreuses lois agraires portées en vue d'arrêter le développement de la trop grande propriété et de rétablir une classe de paysans libres, le décret ordonnant que les grands propriétaires de bestiaux pren- draient au moins un tiers de leurs pâtres parmi les hommes libres. C'est encore une terrible leçon, dit Hettinger dans son Apo- logie du christianisme, que l'histoire donne, lorsqu'elle raconte que six propriétaires seulement possédaient la moitié de la pro- vince d'Afrique, et que Néron les ût mettre à mort. Cependant, à côté de l'empire romain qui croulait, une société s'inspirant des conseils et des exemples du Christ, remettait le travail libre en honneur. Bientôt les soli- tudes du désert se peuplent de ce-< légions de moines dont Guizot a dit '' qu'ils furt-nt les défricheurs de l'Europe." Michelet n'a pas hésité à reconnaître ce fait si glorieux pour l'Eglise : *' L'ordre de saint Benoît, «iMUtlIiiitlh'a» ^ — 8 — dit-il, donne au monde ancien, usé par l'esclavage, le premier exemple du travail accompli par des mains libres. Pour la première fois, le citoyen, humilié par la ruine de la cité, abaisse ses regards vers cette terre qu'il avait méprisée. Il se souvient du travail ordonné au commence- ment du monde dans l'arrêt porté sur Adam. Cette grande innovation du travail libre sera la base de l'existence moderne." L'amélioration de la condition des classes agricoles a donc été l'une des plus constantes firéoccupations de l'Eglise. Toujours elle eur a donné l'exemple du travail et leur a transmis même les procédés qui doi- vent augmenter la fécondité des champs. Montesquieu a dit quelque part : *•• J'aime les paysans ; ils ne sont pas assez savants f>our raisonner de travers." Je doute que 'Eglise ait jamais tenu le même langage, a dit Mgr Du pan loup dans son traité de la Haute Education ; mais je sais qu'elle n'a cessé dans tout le cours de son existence, déjà dix-huit fois séculaire, de donner aux classes agricoles des témoignages de sa tendresse. Celte prédilection de l'Eglise est bien explicable ; car, outre que les populations des champs conservent plus fidèlement le trésor des mœurs pures et des vertus fortes, ne semblent-elles pas plus k"«".!î':irT.USï!Siliijïiii 9 — usé par lu travail Pour la lié par la ards vers 5e. n se )mmence- )orté sur fu travail loderne." rapprochées de Dieu dans la solitude active et le silence animé de leurs travaux. s classes estantes )urs elle et leur ï»i doi- l'hamps. ♦I aime savants ureque e delà 'lie n'a stence, er aux de sa ^lise le les ^ plus et des > plus Au Canada, l'agriculture doit ses premiers succès aux pionniers do la foi catholique. Qu'auraient pu faire Hébert et Couiilard s'ils n'eussent eu à leurs côtés les pères Récollets, qui firent les premiers défriche- ments dans la vallée de la rivière Saint- Charles ? Mgr de Laval était tellement pénétré de l'importance de l'art agricole, qu'il fonda de ses propres deniers une ferme-modèle à Sl-Joachim. Evoques et curés, jésuites et rérollets, citaient toujours en avant quand il s'agissait de donner l'exemple des grandes actions et des nobles dévouements. Aujourd'hui encore, s'il est question de donner l'impul- sion à un mouvement patriotique, la môme chose se répète. La colonisation de nos terres ne se fera que si le clergé prend à cœur cette cause éminemment nationale. L'agriculture elle-même ne saurait fl^*u ri r qu'à l'ombre de cette influence bienfaisante. Qui mieux que le curé de campagne peut faire comprendre au cultivateur la noblesse de son art, et lui faire sentir que le bonheur et l'indépendance se rencontrent plus sou- vent au village qu'à la ville, et l'attacher par ces moyens à la culture du sol ? ilttmi^ «k» — 10 — Pour faire progresser Tagriculture, il ne suffît pas de gémir sur Tiguorance de ceux qui s'y livrent. A une théorie bien entendue il faudrait joindre une pratique raisonnée. Imbus de cet axiome, que Tunion fait la force, nous devrions organiser dans tontes les paroisses des cercles agricoles. Dans chaque centre, il serait indispensable de fonder une bibliothèque populaire, où nalurellement une large place serait faite aux ouvrHges d'agriculture, d'horticulture et d'arboriculture. La bibliothèque serait le centre d'action intellectuelle de la paroisse. On y passerait les soirées d'hiver, et Ton trouverait dans le curé ou, à son défaut, dans le médecin ou le député, des conférenciers qui traiteraient spécialement d'agriculture. Le cercle aurait à la disposi- tion de ses membres les journaux canadiens qui s'occupent exclusivement d'agriculture, tels que la Gazette des Campagnes et le Journal d'Agricuhure. En résumé donc, nous proposons dans ce petit ouvrage comme des moyens les plus propres à remédier au mal que tout le monde déplore, les suivants : Création de cercles agricoles sous la direction des curés ; Fondation de bibliothèques spéciales à l'usage des membres du cercle ; (i¥»rt««"' ïture, il ne •orance de léorie bien 6 pratique ï".e l'union niser dans agncoies. '«pensable uiaire, où erait faite t'ticuJture ï"e serait ^e de la s d'hiver, >"> à son P"té, des ialement * disposi- anadiens '"culture, s Journal 'S dans ens les le tout )us Ja aies à — 11 — Conférences suivies sur l'art agricole, données au cercle par le curé, le médecin ou par un agriculteur instruit ; Lecture des journaux d'agriculture dan» la famille et dans les cercles. Nous n'entendons pas exclure tous les autres systèmes proposés déjà par des agro nomes distingués dans le but de faire progresser l'agriculture, tels que le main- tien des écoles spéciales, les expositions de comté, l'enseignement agricole dans les collèges, dans les couvents et les écoles, la diffusion des journaux. Bien loin de nous cette pensée ; au contraire, nous ne dési- rons rien tant que le succès des écoles d'agriculture, et c'est en développant le goût de la jeunesse pour l'agriculture au sein des paroisses, que nous fournirons à cas institutions un plus grand nombre d'élèves ; de môme qu'en groupant les cultivateurs, nous obtiendrons d'eux l'immense résultat de leur faire lire, comprendre et mettre en pratique les bons enseignements de nos deux excellentes publications agricoles, la Gazette des Campagnes et le Journal d'Agri- culture illustré. Tel est notre but en publiant ce petit ouvrage, qui est écrit sans aucune autre visée que celle de faire un peu de bien à nos compatriotes canadiens français. [fllf li'^ •l«fT«^«t«t«-» I i -12-- I LES CERCLES AGRICOLES Il se produit aa milieu de nos populations agricoles un mouvement remarquable et digne d'être souvent mentionné. Nous vou- lons parler de la formation de cercles ou associations au sein de ilos paroisses. Il y a plusieurs années, cinq ou six ans, croyons-nous, que l'on a commencé dans différentes paroisses de notre province à établir des cercles agricoles. C'était préci- sément durant cette période où le gouver- nement avait confié à M. E. A. Barnard la tâche de parcourir la Province pour y prononcerdes conférences sur l'agriculture. Les cultivateurs, remués par la parole si convaincue de cet agronome distingué, n'ont pu résister à l'appel chaleureux qu'il leur adressait alors de s'associer et de prendre en main leurs intérêts propres. C'est alors qu'on vit se fonder des cercles agricoles dans les paroisses de Ste-Anne la Pocatière, de Chambly, de St-Michel Archange, de St-Jacques de i'Achigan, de St-Edouard de Lotbinière, de Joliette, de Lambton, et dans plusieurs autres endroits. Mais ce beau zèle se ralentit bientôt, et si tous L'ont pas cessé d'exister, il en est plusieurs qui mènent une vie bien cachée. Aujourd'hui un nouvel élan est donné vers la formation de cercles agricoles, et cette fois il vient de notre clergé. Sachons Hinmiti» tj \*ntmm 'W'»»»»»»)*!****»'»- — 18 — [populations l'quable et Nous vou- cercles ou isses. ou six ans, lencé dans province à était préci- le gouver- Bainard Ja -e pour y griculture. i parole si distingué, reux qu'il 1er et de s propres, es cercles Ste-Anne St-Michel higan, de liette, de endroits, en tôt, et il en est 1 cachée. 3t donné coles, et Sachons en profiter, et travaillons à établir sur des bases solides ces sociétés que no«JS croyons, avec beaucoup d'autres, destinées à faire un bien immense. Serait-il possible que l'on commençât à comprendre qu'il faut briser avec cet esprit routinier qui a toujours rendu inefficaces les efforts de nos gouvernements. A voir le travail qui se produit, on doit commencer à espérer que la classe agricole, mieux éclairée que par le passé, va prendre elle-même ses intérêts, en étudiant les causes des maigres résultais qu'elle a tou- jours obtenus, pour en tirer desconcludions qu'elle devra mettre en pratique. Comme nous le disions plus haut, de tous les moyens propres à améliorer l'agri- culture et les conditions de l'agriculteur, un des meilleurs est la formation de cercles sous la direction du clergé. Les écoles d'agriculture, les revues agricoles, les exhi- bitions des produits du sol, sont d'excel- lents moyens, mais ils n'atteignent qu'une toute petite partie de notre population. Tandis qu'au cercle on discute, on entend les conférences, on apprend ; l'émulation s'y développe avec une grande facilité, car chacun y raconte lessuccès qu'il a obtenus; et celui qui réussit à doubler ses revenus, trouvera toujours un auditeur anxieux d'imiter son exemple. — 14 — La réunion mensuelle ou bi-n* nsuelle des cultivateurs d'une paroisse a l'effet de vaincre risolement, qui sca toujours un obstHcle au progrès. L'homme toujours replié sur lui-même, fCit-il le mieux doué, finit par si'amoindrir, et se laisse bientôt découraprei* par Tineffiracité de ses efforts isolés. S il veut grandir, prospérer, il lui frtut le contact avec des. esprits supérieurs au sien. Ceux-ci l'auront bientôt transformé, s'il n'y met pas à dessein des obstacles. L'agri- culteur, plus que tout antre peut-être, a bei8oin,etil lecomprend bien, de s'instruire; et, au moyen de rassi?*ance au cercle, il acquerra vite les connaissances qui lui font défaut. Le curé, le médecin, l'avocat, le notaire, l'instituteur ont des notions justes e '. agriculture. Tous peut être ne sont pas des agronomes à un égal degré; mais, avec un peu d'étude, il leur est encore relativement ais^ d'obtenir assez de notions théoriques pour les inculquer à leurs auditeurs. C'est ainsi que tous ensemble, avec de la bonne volonté et de la persévérance, ils rendront réellement utiles ces sociétés, que la presse et le gou- vernement d»'vraient encourager avec tout le zèle possible. -il — 15 — 5i-rr usuelle a l'effet de toujours un ïe toujours nieux doué, Jsse bientôt ses efforts •érer, il hû supérieurs sformé. s'il les. L'agri- eut-être, a l'instruire; cercle, il s qui lui ^ i 'avocat, s notions ï terre ne al degré; leur est nir assez inculquer que tous nté et de «llement t le gou- vec tout L'enseignement de Tâgriculture dans les lécoles est considéré comme un des moyens |les plus efficaces pour répandre le goût de l'art agricole. On se plaint partout de ce ?[ue les populations rurales désertent leur oyer pour émigrer aux Etats-Unis. 11 est probable que si les cultivateurs trouvaient à leur portée un plus grand nombre d'éco- les dans lesquelles leurs enfants pourraient recevoir un enseignement spécial à leur profession, ils en profiteraient volontiers ; et les jeunes gens prendraient plus de goût à suivre la condition de leur père. L'agri- culture y gagnerait doublement, et nous n'aurions pas ce triste spectacle d'enfants dédaignant de se faire agriculteurs par une fausse honte qu'on ne saurait trop condamner. Le cercle sera l'école où chaque membre viendra puiser les connaissances qui lui manquent : il y sera à la fois élève et maître, et par conséquent rien d'humiliant dans le rôle qu'il sera appelé à y jouer. Il n'est pas de Cultivateur qui ne connaisse quelque bonne pratique où il excelle : chez l'un, c'est le soin intelligent de la laiterie, qui lui procure un rendement double de celui de son voisin ; chez un au ire, c'est l'industrie domestique ; chez un troisième, c'est le soin des clôtures et des pâturages, qui lui sauve une grande perte de tt^mps et lui permet l'engraissement plus rapide du bétail. Et combien d'autres pratiques utiles qui se prouvent chez l'un et font défaut à tmtn):^ saMi vnma — lt> — Tau Ire. Kt voilà comment, par rechange réciproque de connaissances, le cultiva- teur sera dans le cercle à la fois élève et maitre. Il serait trop long de rapporter tous les témoignages favorables à rétablissement des cercles agricoles. Depuis près de vingt ans, la presse sVst occupée de cette question, sans y attacher Iftulefois toute l'importance qu'elle aurait dû. Nous pourrions citer, cependant, les paroles de plusieurs de nos agronomes les plus disiinguésel d'écrivains qui ont travaillé à faire progresser l'agri- cnllure ; mais le cadre restreint de cet ouvrage nous oblige à ne mentionner que h's témoignages qui vont suivre. Dans nue visite faite eu juillet 1877, par plusieurs délégués de la Chambre d'agri- culture, à l'école de S:e-Anne la Pocatière, M. Louis Lévesque, président de ce comité, cons(»illait aux cultivate'irsde cette paroisse d'établir un cercle agricole. " Afin de rendre efficace, disait-il, votre désir de travaillera promouvoir la cause agricole par une bonne culture, l'union, de cercle) est un puissant moyen pour en arriver à ce but." M. le docteur Hubert I^rue, qui a écrit de si bonnes choses sur ragriculture, disait en 1867 : — 17 — " Qu'est-ce qui pourrait empêcher les cultivateurs de nos |>aroisses de faire un« légère souscription entre eux pour Tachât de petit». '^ bibliothèques composées de livres à la fois in<^tructifs e' urausanls ? Obj»»ctcra-t-on les frais que ferait encourir une telle acquisition? Mais que de dép'^nses inutiles ne font pa^ tous les jours même les économes ! Que les habilr.nts de nos campagnes mettent moins de vanité dans lenrs habits, moins de luxe sur leurs voitures, t il l^'ur sera bientôt permis de créer des bibliothèques de paroisses, qui n»- manqneront pas d'avoir le meilleur efff t sur l'esprit et le cœur de leurs enfants. Pou qu «i encore ne formera t-on pns des associations dans nos campagnes, associations ; agricole avant tout? Je dis sur la science Hgiicole Hvant tout ; en effet, dans les pays constitutionnels, chacun est tenu d'avoir sa maroile poltti<|ue ; celui-ci tient pour la confedé/ation. celui là pour l'anneAion ; l'un veut le renouvellement du traite de réciprO( ité, l'antre je ne sais trop quoi Toutes ces grau'les questions politiques n'ont, à mes yeux, qu'une impor- tance secondaire : et à centcoud-esau Itssusd'ellns je place ma marotte à moi, qui est l'un agricule et la colonisation." " A notre avis, dit le Journal d' Agriculture, les cercles ont une mission toute tracée. Ils doivent d'abord servir de trait d'union entre leurs membre-!, leur perm^'itant d'obtenir plus facilement et à meil- leur marche, par l'association, tout ce dont ils ont besoin : grains et graines de semence, instruments et animaux améliorés, etc. etc. Les ce clés peuvent aussi faciliter grandement les entreprises pub iques MHMM MIHM — 18 — d'utilité générale, toiles que les fromageries, les beur- rerins, les fabriques de sirop de sorgho et môme celles de sucre de beilorave." De son côté, la Gazette des Campagnes disait dans le numéro du 27 décembre 1877 : " Que le«î cullivateu-s fassent partie des cercles agrif-oles que l'on ^ oudrait établir dans tontes nos parois>es. en tenant à honneur d"être au nombre de ces cultivateurs qui voudraient ne former qu'une seul»» famille, dans le but de s'instruire mutuellement, h\i moyen de réunions fréquentes, pendant nos longU'-s soirées de l'hiver. C'est en conversant avec ceux qui s'occupent d'agriculture que l'on s'instruit. Les enfants, voyant que leurs parents ne laissent perdre aucune occasion de s'instruire, en apprécie- raient davantage l'importance. La culture de nos champs n'est-elle pas la première, la j lus utile des industries ? Eh bien ! groupons nous, comme un seul homme,auiour de ceux qui voudraient la voir prospérer. ^Jous le savons, un grand nombre de cultivateurs dénigrent ces associaiions, et bien souvent nous avons entendu dire : A quoi servent ces cercles agricoles ? le plus grand nombre de ceux qui y appartiennent ne font pas mieux que nous ; l'agri- culture j-ans cela a p- ogresse ; A i ous pouvions d»*penser autant d'argent qu'eux pour améliorer nos terres, bien >m que nous les battrions d'un grand bout ; il y a autre chose là-dessous : ils voudraient parvenir, en travaill.ntà fa ir»' passer des lois à la Chambre pour obtenir des places ! Ces cultivateurs sont assurément trop défiants à l'égard de ceux qui ne leur voudraient que du bien. Voilà l'obstacle que nous avons à rencontrer de la part de ceux que, tn toute sûreté, nous pouvons appeler routiniers. Quand nous aurons réussi à démontrer par des faits l'importance de ces associations, elles devien- dront pour ces cultivatenrs obstinés une nécessité." wm^ffm^^fmffmmmm — 19 — 11 DE LA FORMATION DES CERCLES AGRICOLES La première difficulté pour les réunions agricoles est de trouver un noyau ; quand cette difïiculté sera levée, il y en aura une autre, celle de faire quelque chose. Il est évident qu'on peut trouver facilement à la campagne les éléments d'un bon comité, C'esl-à-dire quatre ou cinq agriculteurs modèles. Dès que vous aurez trou é ces personnes, vous commencez parles réunir. Ensuite vous allez trouver d'autres cultiva- teurs et vous leur dites : vous êtes des travailleurs sérieux, vous avezuneqtiantité de qualités remarquables, et nous venons vous propo-^er d'en trer dans u ne association. Voilà les premières démarches à faire. Il y a malheureusement dans les campa- gnes bien des personnes qui, tout en parta- geant nos vues, n'ont pas l'habitude des grandes actions ; elles sont plus ou moins éloignées les unes des autres, et alors elles préfèrent faire le bien isolément autour d'elles, plutôt que de s'associer. Notre conviction est qu'aujourd'hui le mal est tellement grand dans les campagnes comme partout, qu'il faut des forces asso- ciées pour y remédier ; les efforts isolés par des personnes qui habitent les villes ne suffisent plus, et il leur faut augmenter leur action en s'associant. — 20 Une fois ces réunions fondées, il faut les faire travailler. Là nous rencontrons une objection très répandue. Si les réunions n'ont pas une tâche déterminée, vous trouverez peu de personnes qui soient disposées à s'occuper d'idées purement spéculatives, etcellf^s qui n'ont pas ce jçoût ne viendront pas à vous. En effet, il est très important de trouver des points d'appli- cation pratique ; mai^, au point où nous en sommes actuellement, il serait téméraire à nous de les imposer à priori. L'expérience seule peut nous les fournir d'une manière certaine. Commençons par former des réunions pour grouper le personnel sur lequel nous avons à agir. L'expérience indiquera quelle est la meilleure manière d'atteindre le but que nous poursuivons. A ce sujet il serait peut-être téméraire de prétendre tracer, et peut-être indiscret d'exiger un programme rigoureusement défini. D'abord, parce que ce qu'il poui rait Î' avoir de mieux à faire variera suivant es localités; en second lieu, parce que l'expérience seule pourra nous apprendre si l'application de telle idée est utile ou sans avantages, peut-être même nuisible ; si les procédés que nous y emploierions seront pratiques ou inefficaces. Enfin, parce que des effor^-s intelligents et dévoués auxquels nous convions toute une phalange d'individus, jailliront, nous en avons la conviction, une foule d'idées — 21 — aut les is une inions vous soient ement ^oût il est appli- 11 s en aire à •ience mière nions nous [nelle > le but jraire iscret ment lirait ivant que ndre e ou ble; 'ions ents ou te lous dées excellentes que les besoins locaux sup:gè- reront. Ces idées nous les j^uetterons avec grand soin ; nous les saisirons avec emprt'î-'sementet reconnaissance chaque fois que les conimiMiicatious enti'e les cercles agricoles et notre journal les susciteront, nous les formulerons et nous les générali- serons au profit de »ous. On peut donc faire dès à présent deux parts distinctes dans le travail auquel auront à se livrer les cercles agricoles : celle de l'étude, celle de l'action. Pour celle de l'étude, point de difïicultés; le champ en sera déjà très vaste, ot l'ensem- ble des travaux qu'elle permettra de réunir sera assurément d'un très haut inté^'et. Les cercles auront :< traiter, au point de vue de leur application pratique dans leur endroit, ton les les questions qui ressortent de la compétence de l'agriculture, à savoir : toutes celles qui louch'int aux intérêts proft^ssionnelsdes cultivateurs, à leur situa- tion religieuse, morale, économique, aux conditions spéciales dans lesquelles se trou- vent placées les classes agricoles, selon le mode de culture propre à chaque endroit, par suite des liens qui s'y sont établis entro l'agriculture et l'industrie, etc. Ce programme comprend des questions purement théoriques et des questions d'ap- — 22-. plication. Il pourra s'étendre, s'ébrgir, et on comprend que, de Tétude qui en sera faite sur un grand nombre de points à la fois, avec une parfaite connaissance des lieux, des cov tûmes et des exigences locales, pourront jaillir de très vives lumières et de très précieux enseignements ; en tout cas, il offrira un incontestable et très haut intérêt. ■■•f^ i Mais il est une condition essentielle au succès des associations agricoles, c'est qu'elles soient fondées et qu'elles restent sous la haute direction du clergé. •' C'est, à notre avis, et c'est le Journal d'Agriculture qui parle, la seule garantie de stabilité et d'utilité que l'on puisse donner à ces organisations toutes de dévouement et de charité d'un côté, et d'intérêts maté- riels très prononcés, de l'autre côté." Il est évident que le concours du clergé est indispensable à la formation des cercles agricoles. De même que la colonisation n'a pu avoir d'efficacité réelle sans que le clergé en ait pris la direction, ainsi le niveau agricole ne pourra jamais être relevé sans la direction intelligente et paternelle du prêtre. Il n'y a pas de curé qui ne possède quelques bonnes notions d'agriculture, par exemple : sur la néces- sité des engrais, de leur conservation et i iimuuui f'rgir, et en sera nts à la nce des locales, ières et en tout es haut slle au } c'est restent Journal îtie de lonner ement maté- clergé :ercles sation [ue le isi le être it'e et curé )tions lécfts- 3n et -28 — de leur augmeniation ; sur les profits qu'apportent les vaches bien nourries et bien entrt^tenuHS ; sur les modes les plus éronomiques d'engraisser les porcs et les bêles à cornes ; sur rimjiorlance de s»iner de la graine de mil et de trèfl»^ ; sur la nécessité de l'amélioration des champs, et sur combien d'au Ires sujets dont les pre- miers principes sont ou méconnus, ou négligés dans presque toutes les paroisses du pays. Mais, comme nous avons déjà eu l'occasion de le dire dans un article publié récemment dans le Courrier du Canada sur le même sujet, c'est peut-être la crainte de l'insuccès qui détourne notre clergé de prendre l'initiative de semblables fonda- tions. Il n'y aurait pourtant qu'à y mettre de la bonne volonté, du dévouement et un grain de patriotisme Et qui connaît, mieux que noire clergé ces trois qualités, et qui a jamais su mieux leur faire produire des fruits ! III DES AVANTAGES DES CERCLES AGRICOLES Le Département d'agriculture a permis à M. E. A. Bariiard, rédacteur du Journal d'Agriculture^ d'adresser, gratuitement sa revue mensuelle à tous les membres des cercles régulièi émeut organisés, et qui s'engagent à fournir au journal un rapport annuel au moins Afin d'encourager les 24 — I l cercles à faire connaître plus souvent le résultat de leurs discussions, le journal leur offre trois prix annuels : un de vingt piastres, un de quinze piastres et un de dix piastres, pour les trois rapports de cercles agricoles les plus fréqnents,les plus complets et les plus utiles. On le voit, il ne s'agit pas ici de prix de littérature. Auront les prix ceux qui se seront montrés les plus pratiques et les plus actifs. Voilà déjà quelque chose de tangible et bien propre à stimuler l'émulation chez les membres. Mais ce ne doit ni ne peut être le seul et unique mobile de l'action d^s cercles, remporter un ou plusieurs prix peut être quelque chose de fort honorable ; car il y a un motif plus élevé qui doit faire agir les membres. L'honneur qui retombe sur tout un corps n'atfecte les parties '^'e ce torps qu'indirecte- ment. Chacun doit travailler à remporter le plus de succès possibles, et, pour cela, il faudra que le cultivateur sache montrer ce qu'il sait faire, et jusqu'à quel point il a pu réussir à mettre en pratique les leçons qu'il a puisées au cercle. C'est alors qu'on touche au côté pratique de ces réunions. Réussir à doubler, à tripler le rendement de sa terre, voilà le but à atteindre. Or, il n'est pas un cultivateur qui n'y parvienne, s'il sait utiliser les connaissances qu'il acquiert daus ces réunions bi-mensuelles ou mensuelles môme. )nvent le 5 journal de vingt m de dix e cercles complets ne s'agit iront les les plus igible et chez les )eiit être tien d^s 1rs prix lorable ; ni doit n corps directe- n porter cela, il itrer ce nt il a leçons 3 qn'on inions, lentde Or, il ienne, qu'il iuelles — 25 — La Gazette des Campagnes y d3ins un article sur les cercles agricoles, nous faisait con- naître quelques-uns des principaux avan- tages de ces associations et citait, pour corroborer ses assertions, des exemples frappants de leur utilité pratique : ^^ Les cultivateurs d'une paroisse se réu- niront et mettront en commun leur savoir et ils s'instruiront par l'expérience, leurs expérimentations respectives. Chacun dira dans ces réunions ce qui lui a réussi et ce qui n'a pas été suivi de succès, les conseils par la parole, les conseils mis par écrit par le concours de nos journaux agricoles. Les cultivateurs d'une paroisse s'entendront ensemble ; ils se réuniront à ceux des paroisses environnantes et se communique- ront leurs essais, leurs besoins. '* Cet avantage de s'éclairer les uns les autres deviendra alors évident pour la masse des cultivateurs. On reconnaîtra la nécessité de consulter le voisin qui touche notre champ ; plus encore on consultera des confrères que Ton sait avoir plus d'expérience et de connaissances qae soi- même en agriculture. '* Un homme, quelque instruit qu'il soit, ne voit qu'une faible partie du tableau, et ne sait par lui-môme que peu ; mais en s'associant, en faisant partie du cercle agricole, il voit par les yeux de tous. *''- Comment refuser un avantage aussi précieux qui nous est offert par l'établisse- ment des cercles agricoles ? " MWWIBWIMMiat' lii' : ! ■'i' h — 26-« Le môme journal disait récemment, lors- qu'il annonçait la création d'un nouveau cercle agricole : " On se plaît souvent à vanter les Ecossais comme étant des cultivateurs modèles et d'une grande expérience. Ce que Ton ne sait probablement pas, c'est qu'en Ecosse on attache une grande importance au déve- loppement de l'instruction aussi bien dans les campagnes que dans les villes, et il ne faut pas s'étonner que la science agricole y obtienne sa grande part et que les cultivateurs soient en état d'exercer leur Profession avec calcul et raisonnement, fans chaque paroisse de l'Ecosse, les culti- vateurs se réunissent en clubs pour conver- ser sur des sujets de politique et d'ngricul- ture, et pouvoir obtenir, par leur réunion, une étendue de connaissances qu'ils n'ac- querraient point en restant isolés. Ces clubs ont ordinairement tous une bibliothèque, entretenue parles souscriptions périodiques' des membres qui les composent, où les journaux agricoles trouvent une première place." Nous citons encore du môme journal un extrait d'un article qui nous prouve toute l'importance de ces sortes d'association : *• Faut-il citer des exemples frappants sur les avantages que nous retirerions par l'établissement des cercles agricoles dans chacune de nos paroisses, en voici : Un des membres du cercle signalera à l'attention de ses confrères agriculteurs, une variété de blé qui I ! -27- ent, lors- nouveau 3 Ecossais Of'èles et e Ton ne Ecosse on au déve* bien dans villes, et a science rt et que ercerleur nnement. les culti- irconver- d'ngricul- réunion, u'ils n'ac- Ces clubs liothèque riodiques* t, où les première uirnal un uve toute ation : nts sur les ibliss^^ment )S paroisses, i l'attention é de Mé qui réussit mieux, qui donne un produit double ou triple de celui du blé dont on se sert ordinaiiement pour la 8em<^nce ; mais il ne pourra se le procurer qu'en •'adressant à Montréal, ou même il ne pourra se le procurer qu'en le friisant v^nir des Etats Unis. Le cultivateur peu aisé, qui entend vanter oe blé, Eourra-l-il seul en faire vnnir d'aussi loin, quand ien môme il le voudrait ? Absolument non, car l'achat, le port pour une si Taible quantité lui coûterait trop cher ; il restera avec le regret de ne pouvoir essayer d'un produit qui peut doubler son revftnu en blé. Mais s'il fait partiu du cercle aju:ri- cole, il s'associera à d'autres membres pour acheter C4 grain, et la dépense étant moins forte, lui facilitera cet achat. Il en est de, môme des instruments agri- col*^s dont le prix d'achat serait trop élevé pour un seul. Par une contribution de chaque membre, un instrument re< onnu d'une grande utilité serait acheté, et chacun en aurait le service à tour de rôle. Mais, nous diront quelques cultivateurs, si nous formons partie «tu cercle agricole, il pourrait se faire que plus tard nous ayons une contribution à pay-r, par de nouveaux règlements qui pourraient être établis. Sovcz certains, cultivateurs, que l'intention de ceux qui travaillent avec autant d'énergie à l'éta- blissement des cercles agricoles n'est pas de vous mettre à la gôn^, môme au moyen de la plus légère contr bulion. Au contraire, en étant membrn d'un cercle agricole, vous aurez môme occasion d'y faire de r rgent. Voici un fait à l'appui de ce que nous avançons : A un cercle agricole établi dans l'une de nos paroi-ses, le secrétaire avait pour habitude de laisser des journaux d'agriculture à la disposition des membres. A une des séances de ce cercle il y avait apporte le Farmer^s Advocale duns lequel se trouvait utte gravure représentant un instrument d'agricul- ture. Un des membres présents, en voyant celte gravure, crut qu'il pourrait faire fabriquer de s m- blablrs instruments en y faisant quelques change- ments. I I — 28 — Sflns en parler à personne, le lendemain il se rend chez le forgeron, et lui demande s'il ne pouvait pas lui friire un instrument dont il avait préparé d'avunce les dimensions. Le forgeron ne comprenant pas à quoi pourrait ê»re u'ile ce que lui commandait le cultivateur, crut que ce dernier voulait rire de lui ; mais enfln il se décide à accepter la commande. Au bout de deux jours, l'instrument est fait et revendu à un cultivateur qui ne put en faire trop de louangf'S, vu son utilité, et le forg^'ron ne put fournir qu'avec difficulié aux nombreuses commandes qui lui étai»*nl faites. Le cultivateur qui av^it introduit cet instrument, en a porté un à la dernière expo- sition provinciale de Québec, pour lequel il a obtenu huit piastres en prix. Si c*^ cultivateur n'^ut pas appartenu au cercle agricole, il n'aurait certainement pas eu l'avantage d'introduire cet instrument dans tout un comté, d'y faire un assez bon prolit p.^r ses ventes, de procurer de l'ouvrage au f«»rgeron. et «l'obtenir un premier prix à une exposition provinciele, Comm« nous ne sommes pas autorisé à donner le nom de cet heureux et entreprenant cultivateur, nous le taisons ici. Yoilà jusqu'à quel point le cultivateur appdrt'-nant à un cercle agricole, doit craindre d'y perdre de l'argent. L'avantage qu'a obtenu le cultiv-^tf-ur que 1 nous venons de citer |.eut être partagé par tous 1 -s cultivateurs formant ps intérêts commerciaux jouent un grand rôle dans le monde, «-t fonn^nt un»^ formi- dable puissance qui ne manque p'ts d'avoir l'insiinct de sa cons<^rvation • t le HH;ret de son avancem'^nt. Le cultivateur est le |m)ducteur de la matière première sur laquelle opère la cla^-se commerciale. Le cultivateur doit donc être en posit on de rencun- ■wnwinRinimipiHHNHniaHPi — 81 — trer le marchand sur le terrain commercial, c'est-à- dire, être au courant du marché, et surtout connaUrt la val^'ur de l'ariicle qu'il veut vendre ou acheter, suivant qu'il est rare ou abondant. La classe commerciale comprend tellement bieik ses intérôts, qu'elle pousse l'étude de ses affairât jusqu'à faire l'aire des statistiques sur U productiom de chaque pays, afin de baser ses opérations sur ces connaissances. L*) cultivateur devrait en faire autant, afin de connaître les prix que devront commander tels on tels articles dont il peut disposer ou qu'il est obligé d'acheter. De plus, la culture de la te' re, comme tous les au'r s «rts, peut toujours êtrrf améliorée ; dnns notre province surtout, elle est susceptible de graiids prog es. Or. le meill»'Ui} moyen pour notre clisse agricole d'ar iver à ces deux buts, ce sont les associations. Nt'us avons déjà parié de ce sujet nous avons con> seillé aux cultivateurs de se former, dans cha {ue parusse, en ceicl»s H»:iic 'les. Nous constatons avec plaisir que dans certaines localités on s'est mis à l'œuvre et les résultats sont d' s plus satisfaisants. En pfTt, c'est dans ces associations*que l«s culli- tivalnnrs peuvent étu lier la rich< ssh de leur localité, calculer l'excédant de ses nroduils ; puis, au moyen d'un*' allîliation de tous le» cercles, il serait facile ensuite de connaître la lichesse totale ou le déficit, suivant le cas La discussion des questions agricoles don e ensuite l'élan aux progrès ei aux améliorations. C» st 1" ré>nltai que nous constatons partout où il y a de ces cercles. " I Telle est ropinion d'nn journal qui s'oc- cupe sans cesse des intérêts les plus chex^ ^ MWMtatMUviwesi 32 — H I ' I II" Ur 1 I I \U'\ des cultivateurs. S'il fallait d'autres témoi- gnages pour prouver l'utilité des cercles agricoles, nous n'aurions qu'à ouvrir les journaux du pays exclusivement dévoués à l'étude des questions agricoles. Ainsi, le Journal iVA(/ricuUure^ dans son ouméro de juilk 1880. publiait une corres- pondance contenant ce qui suit : *t Une chos^ me parait indispensHbl»' au progrès et à ravancement de l'agriculture ; ce sf>rait la cr» ation de cercles agriiclt-s dans quaqu.' p troissH. Ces c» rôles seraÎHDt composés dn tous les cultivateurs qui Toudratent nn faire partie. Ils auraient un préî^ldent, un secfélaire et des olTiciers de direction, L- urs séances auraient lieu chaqu»* semaine ou chaque mois, " uivani les circonslarices. Chacun des m» mbr^a murHÎt droit à un exemplaire «lu Journal (V Agriculture. Un rapport serait f.ut ( h»que année au $ur>ntondaiit de l'agriculture, por chaque cercle do i aroisse. Sotre autr s détails, il serait mentionné dans ces rapports: le nombre de personnes composant «haque cercle, l'état de l'agriculture dans chaque pwrois e, ce tju'on pourrait y auliiver avec plus d'avant^^ge, si une manufacture quelconque pdurniit y être établie avec protit. etc. Je veux surtout pariVr des manufa tures de beurre, de fromage et de sucre de iMtteraves. Oes professeurs ou inspecteurs d'agricullnre, au BombrH de vingt, je su|>po^e, seraient nommes i our Soute la Province, qui s< rait divisée jiar con équent en vingt arrondissements d'inspection. Ces inspec- l»urs, qui poui raient remplacer les |'rofe?seurs 'tes é<-oles d'agriculture, consucreraient tout leur t. mps à visiter chacun leur district d'inspection, et donne- raie t chaque soir, à tour de rôle, devant 1 s C' rcles agricoles, un entretien ou lecture sur l'agricolture. Ou R*^ saurait croire tous les benéfi*'es et avantages qu'i les cultivateurs retirept ordinairement de ces i|i'i — 83 — asgociations de parois«»e8. Ils s'entr'alflent de bi'^n d s raaniè^^■s et, par des achats on cutnmun, dimi- nuent hnaucoup les dépenses d'un chiicun. tout en s'assurant d*i meill urs achats. Ils s'instruisent muiuellenierit, et pro(lt»^nt des expérinnces les uns d^s aulres, sans compter les avantages inapprécia- bles quMlsauraient de rencontrer !« temps a autre le professeur ou ins,>ecleur d'agriculture " Le même journal écrivfiit en septembre dernier : *' ÏNoiis constatons avec grande joie la formation de plusieurs cercles agri- coles dans le diocèse de Québec. Kspérons i]ne ce mouvement si patriotique se géné- ralisera bientôt dans la Provh «o loat entière." La Gazette des Campagn'is n'a pas cessé depuis plusieurs années d'enconraj^er la formation de ces cercles, les regardant comme un des meilleurs moyens de com- battre les abus, la routine et l'ignorance en agriculture. Dès Ie7janvier187(5, ce journal faisait les remarques suivantes : " Nous apprenons avec plnisir que, dans plusieurs paroisses, l'on se propose d'établir prochain^^m nt des ceru 1 s agricoles. Que l'on profit • dr-^ visites du jour de l'an pour ea causer avec les voisins et I s amis, et que l'un se mette immédiatement à l'œuvre atin d • pouvoir pro- fiter des longues foi ées d'hiver q«ii nou^ restent pour établir ces réunions. Que l'on fasse pour ainsi dire dn ces cercles dans les villages une école du 80' r, où les jeunes gens trouveront dt s lumières pour % I 1 — 34 I I I leur esprit, des délassements et des distractions honnôles qui les attachent à leur condition d" culti- vatoiir. Pour que le cercle vive el prospère, il faut que ceux qui peuvent le nourrir des moyens d'actions Hécessaires fassent quelques sacrînces. Déjà dans plusi'-urs paroisses, où I- s jeunes gnns ne savai»*nt que fa re pendant leurs loisirs d'hiver, ils trouvent aujourd'hui au cercle dt^venu en plusieurs endroits une chambre de lecture et un lieu de récréation, des ami"» qui les éclairent, d^s journaux qui les instrui- sent : ils y trouvent des mains nmies qui leur prouvent que la fraternité chrétienne est la seule qui montre son attention et ses sympHthifS. Enfin ils s'atta- chent à l>i' u et à la patrie, quiesl le drapeau arboré p ont été irminer le ne de ces 'igade, et len voulu e, sur les ligralion. ;, l'année 1 nombre louveaux r l'année "Ospere. use de n dans B, plein arrivée )te : et, sèment une de ces paroisses où la fibre patriotique vibre avec le plus de force. La Saint-Jean- Baptiste y est fêtée chaque année avec éclat, et le 24 juin dernier, on y célébrait la fôte nationale avec une solennilé sans précédent dans l'histoire de la Beauce. Aussi, la Saint-Jean Baptiste devraitetre la fùte patro- nale des cercles agricoles,coinme la devise : " Religion et Patrie ", leur conviendrait parfaite ni en t. Quant aux sujets que les cercles agri- coles peuvent mettre à l'étude, ils sont aussi nombreux que variés. Nous nous permettons, comme exemple, de proposer les suivants : Quelles seraient les meilleures combi naisons pour mettre le crédit à la dispo- sition des cultivateurs ? Quels sont les endroits dans lesquels les irrigations pour- raient avoir lieu, dans les conditions les plus avantageuses ? — Quelles sont les loca- lités dans lesquelles le drainage est néces- saire ? — Quels sont les assolements qui conviennent le mieux à tel ou tel endroit ? — Quels sont les meilleurs engrais organiques ou inorganiques et comment pourrait-on les faire arriver facilement et à bon marché ? — Quels sont les instruments les meilleurs et les plus pratiques dont on puisse faire usage avec profit dans telle ou telle localité ? — Quelles améliorations rationnelles pourrait- on introduire dans l'élève du bétail et dans les races ? — Quel est l'état de l'arboricul- ture et de l'horticulture dans les divers I W — 40 — I 11- il cantons ? — Que faudrait-il faire pour se mettre à l'abri des insectes et des autres animaux nuisibles ?--Que fait-on dans les pays étrangers et quelles sont les insti- tutions et les procédas de culture qui pourraient être introduits dans le nôtre? — Il y aurait encore une foule d'autres questions, comme celles qui ont trait à l'économie agricole ; l'opportunité d'établir des banques agri<;oles dans chaque paroisse, etc. Du reste, chaque centre a ses besoins spéciaux, qu'il importe de bien considérer, avant de prendre une décision quelconque. A chacun de discuter ce qui lui convient le mieux. Les réunions du cercle peuvent être mensuelles, bimensuelles ou moins fré- quentes encore. Néanmoins nous croyons que durant la saison d'hiver, il ne devrait pas y en avoir moins de deux par mois, parce qu'alors les cultivateurs ne savent pas de quelle manière disposer de leurs soirées. Les loisirs ne leur manquent pas, pourquoi n'en profitrraient-ils pas pour vaincre l'isolement, l'individualisme, qui est la grande misère du monde agricole. Bn été, une réunion tous les mois suffît; et, à part le dimanche, qui devra être le jour choisi, il est impossible de songer à aller au-delà. L'assiduité doit être de rigueur. Les Ï)ères de famille doivent en cela donner 'exemple à leurs enfants, qui tous se feront un scrupule, au moins ceux qui sont eu • Tinilifil W|>l|,i|iv 41 pour se es autres dans les les insti- Iture qui nôtre f— - d'autres t trait à d'établir paroisse, s besoins nsidérer, elconque. )nvient le ent être oins fré- 5 croyons e devrait •ar mois, le savent de leurs uent pas, pas pour isme, qui agricole, suffît; et, e le jour 2r à aller ur. Les i donner se feront sont eu âge de comprendre, d'assister à ces assem- blées. C'est sur la jeunesse qu'il faut surtout compter pour rendre les cor'îles vraiment efficaces. Le grand travail de réorganisation agricole à opérer lui incombe. C'est sur elle donc qu'il faut veiller avec le plus de soin, afin qu'elle prenne la bonne direction. VI DES BANQUES AGRICOLES Le système de banques agricoles suivi à l'ile du Prince-Edouard conviendrait éga- lement bien à nos cultivateurs de la pro- vince, pourvu toutefois qu'ils fussent déjà réunis en association ou cercle agricole. La banque serait un des grands moyens d'action et un lien qui unirait les membres, en créant entre eux une espèce de solidarité. Le Moniteur acadien nous met au courant de ce qui a été fait dans ce sens par les cultivateurs de l'ile du Prince-Edouard : Les banques agricoles, tel est le nom par lequel on désigne les associations qui existent à l'Ile du Prince-Edouard depuis nombre d'années déjà, et qui fonctionnent à merveille, au grand avantage des fer- miers. On sait avec quelle difficulté bon nombre de cultivateurs parviennent à se procurer leurs grains de semence le prin- temps. Après avoir été obligés de vendre à vils prix, l'automne précédent, pour payer les IMHgIMUHIllHHl ["■ I 'il ! I ! t ■* — 42 — comptes contractés pendant l'année, on est réduit, pour ensemencer sa terre, à payer l'avoine, le blé, et le reste, à des prix fabu- leux. Si l'on ne peut payer comptant, il faut encore ajouter au prix d'achat des intérêts bien souvent ruineux. Le culti- vateur est ainsi forcé de végéter tout le temps de sa vie. Les banques agricoles parent à ces incon- vénients, viennent en aide aux fermiers. C'est par l'association qu'on obtient le but. Disons que cent, deux cents cultivateurs s'associent, mettent chacun l'équivalent de dix boisseaux d'avoine et en font un capital qui doit rester là. C'est peu de chose pour chacun. Le printemps, les associés qui ont besoin de grain de semence l'obtiennent de la banque — en s'engageant à rembourser à l'automne cinq boisseaux pour quatre. Cela forme un intéiétpeu élevé, dont l'emprun- teur ne se ressent nullement. Cet intérêt est plus que suffisant pour payer les frais d'administration ;le capital augmente donc chaque année au béiiéfice des actionnaires de l'association. Comme nous l'avons dit plus haut, ces banques sont en existence depuis plusieurs années à l'Ile du Prince-Edouard, et la législature les a incorporées par un acte général applicable à toutes les localités. Elles ont opéré et opèrent encore un bien immense à Egmont Bay, à Hustico et ailleurs. L'honorable Joseph O. Arsenault, — 48 ee, on est I, à payer mx fabu- nptant, il chat des Le culti- t' tout le ;es incoii- rmiers. btient le iti valeurs valent de in capital lose pour s qui ont înnent de bourser à itre. Gela emprun- ît intérêt les frais nie donc on n aires mut, ces )lu sieurs d, et la un acte ilités. un bien istico et 'senault, de qui nous tenons ces précieux renseigne- ments, nous dit que celle d'Egmont Bay fonctionne on ne peut mieux et qu'elle constitue un bienfait incalculable pour les fermiers de l'endroit et des localités envi- ronnantes. Ses commencements ont été modestes ; mais, grâce à une sage et prudente adminis- tration, elle a grandi, prospéré,et,à plusieurs reprises, elle a dû agrandir ses hangars — indice certain que ses affaires se sont accrues. " Et, ajoute le même journal publié dans le Nouveau-Brunswick, ce qui se fait chez nos amis insulaires doit pouvoir se faire avec autant d'avantages ici. Nos cultiva- teurs l'ont compris et ils se sont mis à l'œuvre avec bon espoir de succès." En France, ces banques existent, mais d'une manière un peu difl'é rente. D'abord on y semble regarder comme dangereux de pousser les populations des campagnes dans la voie de l'emprunt, dans laquelle elle* ne sont que trop portées à s'engager. La banque populaire peut utilement fournira l'ouvrier de petites sommes, qu'il prélève pour un besoin momentané et qu'il peut généralement rembourser; mais, lorsque le cultivateur a besoin d'argent, c'est presque toujours de grosses sommes qu'il lui faut, pour exécuter quelques travaux d'amélio- rations dans la ferme, pour acheter des machines, et le bénéfice qu'il est en droit d'en attendre est généralement lent à se — 44 produire, en tous cas presque toujours fort aléatoire. Voilà pourquoi on croit géné- ralement que si la participation aux banques populaires peut être conseillée dans la campagne, ce ne saurait guère être en vue d'intérêts purement agricoles. Dans les pays, au Canada, par exemple, où les culti- vateurs s'associent volontiers pour acheter des machines dont ils font usage en com- mun, on pourrait encore en tirer bon parti. La banque populaire en France est une caisse d'épargnes, à laquelle on peut venir emprunter ; et le moindre petit ouvrier peut venir y verser une cinquantaine de francs. La banque donne, disons 60/0, et l'ouvrier qui déposera 50 francs aura un avantage matériel, qufiud même il n'aurait pas besoin d'emprunttr. Nous ne croyons pas qu'il soit facile d'établir ici des institutions financières de ce genre, hormis qu'on prenne pour modèles celles déjà existantes dans l'Ile du Prince- Edouard ; celles-ci pourraient fonctionner avec avantage dans les cercles agricoles, et, à notre avis, elles préviendraient bien des maux. Qu'on y songe sérieusement. 3urs fort >it géné- banqiies dans la 3 en vue )ans les es culti- acheter en com- on parti, est une it venir ouvrier ;aine de 60/0, et lura un n'aurait t facile ières de nodèles Prince- itionner :ricoles, nt bien ment. SECONDE PARTIE Les Cercles agricoles DANS liA PROVINCE DE QUÉBE(Î I On se rappelle encore l'enthousiasme de nos populations^ surtout dans les districts de Montréal, de Richelieu et de St-Hya- cinlhe, pour créer des cercles agricoles, enthousiasme tel qu'il ne s'en est pas pro duit de semblable depuis cette époque du commencement de l'année 1875. Le 12 septembre de cette môme année, une con- vention agricole à laquelle était invitée une délégation de chacun des cercles en opération, s'ouvrait à Montréal, dans la vaste salle du cabinet de lecture paroissial. Le succès le plus éclatant couronna cette Convention agricole nationale. Des agro- a,,, , m >i!i i '/ i '■ l i ! ' 1 i ; i Il i !'• 1 i! i i ! ii i H i 1 1 i i; il !" ' i' ' ,i ' i '.■{'■ j ii l'; 1 1' — 46 — nomes distingués, tels que MM. Benoit, Gaudet, Lévesque, Landry, Massue, Chi- coyne, Barnard, Schmouth, Casavaat et un grand nombre d'amis de l'agriculture s'y étaient donné rendez-vous. A la première séance, M. L. Lévesque, président de la Convention, développa lon- guement l'avantage des cercles agricoles. M. l'abbé Provancher, dans un discours élaboré, démontra que les cercles agricoles avaient pour but et pour mission l'avance- ment de l'agriculture dans le pays. Dans un compte rendu de ces séances solennelles, le Franc-Parleur disait : '' Il n'y a pas de doute que les cercles agricoles doivent d'abord faire des efforts inouïs, afin de propager l'enseignement agricole dans nos campagnes ; ce n'est que par ce moyen que nous parviendrons à obtenir des milliards au moyen de l'amélio- ration de l'agriculture. C'est en donnant aux enfants de nos campagnes un enseigne- ment agricole que les cercles agiicoles auront un auditoire avec l'intelligence nécessaire pour profiter des lectures qui s'y feront et les mettre à profit, un auditoire déjeunes cultivateurs disposés à abandon- ner les idées de routine, un auditoire préparé d'avance à comprendre l'avantage des améliorations agricoles. Nous l'avons souvent répété, la dépopu- lation des campagnes, l'éloignement de la jeunesse pour la culture, et, par suite, le manque de bras pour ragriculture, nous — 47~ . Benoit, sue, Chi- lâvaBt et friculture jévesque, oppa lon- îgricoles. discours agricoles l'avance- s. Dans ennelies, ïs cercles îs efforts gnement n'est que idrons à l'amélio- donnant nseigne- gricoles illigence s qui s'y nditoire bandon- uditoire vantage dépopu- it de la mite, le e, nous devons aussi ajouter lo manque d'intelli- gence pour ces travaux, sont incontestable- ment amenés par le défaut d'instruction spéciale en agriculture. Pourremédier avec certitude;\ ce fâcheux inconvénient de la dépopulation des cam- pagnes, il est nécessaire de donner aux enfants, dès leur bas âge, avec les éléments de lecture et d'écriture, l'habitude du travail et les premières notions d'agricul- ture ; faites-leur comprendre la différence entre la bonne et intelligente culture et la culture de routine et de l'ignorance ; faites- leur apercevoir les avantages matériels qu'ils peuvent espérer et qu'ils réaliseront indubitablement par leurs paisibles occupa- tions et leurs travaux rémunérateurs, sans les risques qu'ils ont à courir par les déceptions et les chômages qui les attendent dans les villes. Les jeunes gens ainsi préparés s'empres seront, avec la certitude de mettre leurs connaissances à profit dans leur intérêt, de faire leur propre expérience de leur force et de leur mérite ; ils voudront par amour- propre faire preu\'e de leur savoir et augmenter, parleurs travaux et leur valeur personnelle, les produits de leurs propriétés particulières, et de là, bien-aise et profit pour tous et pour chacun. Que l'instruction agricole, ainsi que son application et la pratique aux travaux, aux progrès agricoles, trouvent dans chaque cercle agricole des propagateurs zélés et n I ! > > II Hli — 48 — dévoués : par là nous aurons Tassurance que, pour l'avenir, nous compterons dans nos cercles agricoles une foule de jeunes gens qui se feront un honneur et un devoir de s'enrôler sous leur bannière. Vingt-deux cercles agricoles étaient repré- sentés à la Convention par des délégués spéciaux. Ces cercles avaient été fondés dans les paroisses suivantes : La Baie du Febvre,St-Edouard de Lotbinière, St-Basilc, St-Alexis, L'Acadie, St-Michel Archange, Loiigueuil, Ghambly, La Pairie, Noire- Dame des Bois, St-Bruno, Si-Marc, Joliette, St-Hubert, Ste-Anne de la Pocatière, L'As- somption, Piopolis. StHyacinthe, St-Domi- nique, Ste-Elizabeth, Berlhier et St-Guil- laume. Plusieurs de ces cercles agricoles sub- sistent encore, mais nous ignoions leur vie intime, et pourtant il serait à désirer que nous connussions les progrès qu'ils ont dû réaliserdepuis cinq ansqu'ils existent. Eussent-ils vécu au grand jour, il n'y a pas le moindre doute que la plupart de nos paroisses seraient aujourd'hui dotées d'ins- titutions aussi utiles. Heureusement, toute- fois, la semence jetée en terre n'a pas péri : d'autres cercles se sont fondés depuis cette époque, et l'idée recueillie dans d'autres localités, germe aujourd'hui avec une vigueur de croissance qu'il importe de faire connaître au public. La petite paroisse de St-Sébastien d'Aylmer, en publiant chaque année depuis 1878, par la voie de la — 49 — Tassurance pterons dans le de jeunes et uii devoir e. étaient repfé- ]es délégués t été fondés La Baie du re, St-Basilc, 1 Archange, ilrie, Noire- arc, Jolietle, ratière, L'As- he, St-Domi- t et St-Guil- jricoles sub- rioions leur ait à désirer rogrès qu'ils iriis existent, our, il n*y a upart de nos dotées d'ins- iment, toute- l'a pas péri : depuis cette ans d'autres avec une importe de itite paroisse en publiant la voie de la presse, le résultat de ses opérations, a donné un magnifique exemple que d'autres aujour- d'hui se font un orgueil d'imiter. St-Agapit, St-Gasimir, Deschambault, Sl-Ubalde, Ro- berval, Ste-Marie de Beaoce, ont résolument fondé des cercles, et nous croyons devoir stimuler le zèle des cultivateurs de la Province en mettant sous leurs yeux les travaux opérés par ces associations qui ne font que de naître. Il y a bien encore d'antres cercles qui ne sont pas mentionné» dans cet ouvrage, mais ne connaissant rien de leur histoire, nous sommes forcément obligé de n'en rien dire. Nous nous borne- rons à en faire connaître quelques-uns seulement. CBRCLE AGRICOLE DE ST'SÉBASTIEN d'aYLMBR Ce cercle a été fondé le 26 janvier 1878, par M. l'abbé S Garon, curé de la paroisse. Les réunions, qui ont lieu tous les mois, n'étaient d'abord fréquentées que par 19 membres ; aujourd hui le cercle en compte 255. Les avantages dérivés de cette associa- tion ont été signalés à diverses reprises par le Journal dCAgric'iUure. Ils peuvent se résumer comme suit : 1^ achat à meilleur marché des grains de semence ; 2° amélio- rations des races bovine, ovine et porcine ; 3» semences dés graines de trèfle en plus i; 1 l'^i if!; ! 1 l 1 Ml!! i >!l — 50 — grande quantité ; 4"^ bonne entente entre les cultivateurs ; 5^ encouragement plus grand à semer dos grains choisis, et à préparer les terres avec plus de soin ; 00 réception gratuite par chaque membre du Journal d'Agriculture. Dans la première année de sa fondation (1878),les membres ne se sont réunis que dix fois, et le rapport de M. le secrétaire faisait déjà les remarques suivantes : " En termi- nant le présent rapport,qui est très restreint, je crois qu'il est bon de dire que l'année qui commence promet beaucoup plus. Plu- sieurs cultivateurs qui voyaient notre cercle d'un mauvais œil sont retenus de leurs préjugés ; ils se sont fait incrire pour la plupart, et les autres suivront bientôt leur exemple ; un bon nombre qui ne compre- naient pas l'avantage de ces sociétés ont vu par expérience, l'année dernière, les avan- tages qu'on en retire. En voici un exemple entre mille : la graine de trèfle rouge se vendait chez les marchands 20 c^s la livre. Eh bien, à la m^me époque elle ne coûtait aux membres du cercle, tous transports payés, que 10 cents. Le blé chez les mar- chands se vendait, l'année dernière, $2.40 le miiiot, tandis que les membres du cercle ne le payaient que $t.90." L'année 1879 n'a pas été moins florissante. Le cercle a tenu sept séances seulement, mais toutes ont été bien remplies. Plusieurs achats d'animaux améliorés et de grains et graines choisis ont produit des résultats magnifiques. — 51 ite entre ent plus sis, et à e soin ; membre bndation s que dix re faisait In termi- pestreint, Tannée lus. Plâ- tre cercle de leurs pour la itôt leur compre- s ont vu es avan- exemple •ouge se la livre, coûtait ansports les mar- •e, $2.40 u cercle :issante. lement, lusieurs rains et ôsultats Plusieurs conférences ont été prononcées devant le cercle, entre autres, par M. le curé de St-Sébastien, qui porte le plus grand intérêt à la cause agricole. Nqus aimons à donner la liste des conférences, ainsi que des sujets qui ont été traités : M. l'abbé S. Garon : Sur divers sujets agricoles. M. Stenson : Sur les avantages des cercles agricoles. M. le Col. d'Orson nens : Adresse de félicitations aux cultiva- teurs de Sl-Sébastien sur leurs progrès en agriculture et sur leur docilité à mettre en pratique les sages conseils qu'ils reçoivent dans les réunions du cercle. M. J. B. Rouilliard : Sur les mines d'or de la Beauce. Conseils aux cultivateurs de ne pas vendre leurs terres à vil prix pour aller ensuite s'exiler aux Etats-Unis. M. L. Paradis : Sur diverses questions ayant trait à l'agri- culture. Le Cercle agricole de St-Sébastien est en pleine voie de prospérité. Une bonne preuve est la commande importante qu'il vient de faire pour l'achat de grains de semence. Ainsi il appert, d'après les déci- sions du cercle, que les cultivateurs auront à se partager au printemps : Trèfle rouge 1060 Ibs '' blanc 120 " Blé 160 minois Orge 98 »* Pois 60 '^ Avoine 75 '• Seigle 10 *' i.l ''il' lu i lill %t m — 52 — Ces grains et graines donnent à peu près 22,000 livres pesant. On a loué un char pour les faire transporter à la gare de Spring Hill, distance de 18 milles de l'église de St-Sébastien. Le cercle a acheté une maison pour servir aux réunions, et douze instruments de musique. Les officiers du cercle sont les suivants : M. Tabbé S. Garon, président honoraire ; • M. Ignace Rover, maire, président actif ; M. Damase Paradis, major de milice, vice- président ; M. Louis Paradis, capitaine de milice, secrétaire ; M. Charles Lapierre, trésorier ; M. Barthélemi Royer, censeur. Le Cercle de Sl-Sébastien d'Aylmer est celui que nous proposons comme modèle à tous les autres. Il a acquis en trois années une croissance notable, et les résul- tats qu'il peut se vanter d'avoir obtenus doivent engager les associations du même genre à se modeler sur lui. Les fondateurs peuvent se féliciter aujourd'hui des succès de leur cercle et de la Lonne renommée qu'ils lui ont faite. — 68 — CLUB ST-ISIDORE A ST-AGAPIT DE BEAURIVAGE " Il y a plus d'un an, nous écrivait M. l'abbé T. Montminy, curé de StAgapit, j'avais lu dans un journal anglais une correspondance qui expliquait le succès des Ecossais en agriculture, par la formation de clubs agricoles, où tous les membres se réunissent pour y discuter les expériences faites par chacun d'eux. Cette correspon- dance me fit ouvrir les yeux, et dès lors je formai la résolution de londer un club agricole dans ma paroisse, afin de faire aimer heur art aux fils de nos cultivateurs. Mon but principal était d'amener ceux-ci à lire les journaux d'agriculture, en les grou- pant dans un centre de réunion où l'on put aussi leur donner des conférences spéciales." Et le 5 septembre 1880, les cultivateurs de St-Agapit, convoqués par leur curé, jetaient ensemble les bases du Club St- Isidore. Chaque membre s'engagea à assister aux séances et à mettre en pratique les conseils donnés par les hommesd'expérience qui viendraient plus tard leur adresser la parole. Le même jour, après l'élection des officiers du Club, M. l'abbé Montminy doïlnait une conférence qui fut bien goûtée. Du reste, voici la liste des conférences qui ont été prononcées devant les membres du club jusqu'à ce jour. / KMHH 11,1 I I Il 'il lil ' I ' ! I!i — 54 — M. l'abbé T. Montminy : Etat comparé du cultivateur en Irlande, en Angleterre, en France et au Canada. M. le docteur N. E. Dionne : Le rôle du cultivateur dans la société. — Les défauts du cultivateur canadien. — Moyens à prendre pour relever le niveau de l'agri- culture. M. le docteur A. Poliquin : L'amélioration du sol (en deux conférences.) M. le notaire Tremblay : Les soins qu*il convient de donner au bétail. M. l'abbé T. Montminy : La nature du sol. R. P. Z. Laçasse, 0. M. L : La culture des légumes et de leur emploi comme moyen économique de nourrir les bestiaux. M. l'abbé F. X. Méthut, curé de St-Eugène, comté de l'Islet : La féverole. M. Abdon Méthot,cultivateur de St-Antoine : La manière de bien cultiver les légumes. Outre ces conférences qui, comme on le voit, ont été nombreuses, les membres ont discuté entre eux sur divers sujets prati- ques, entre autres, sur les engrais, la manière de les conserver et de les multi- plier ; sur les *'oins à donner aux animaux pendant l'hiver ; sur la manière de faire du bon beurre. M. le curé résume ensuite ces discussions en termes clairs et précis. Les réunions ont lieu deux fois par njois. Plusieurs personnes se sont engagées à donner des conférences devant le club Sl-Isidore. M. F. H. Proulx, directeur de la ;omparé du gleterre, en Le rôle du Les défauts ■ Moyens à Il de l'agri- mélioration soins qu*il ure du sol. culture des ^ nme moyen îstisuix. St-Eugène, St-Antoine : es légumes. )mme on le lembres ont ujets prati- engrais, la 3 les muiti- IX animaux re de faire ime ensuite et précis, is par n^ois- engagées à nt le club îcteur de la — 55 — Gazette des Campagnes^ a généreusement mis son journal à la disposition des membres du club pour la modique somme de cin- quante cmts par année, la moitié du prix de l'abonnement. Cet acte de dévouement à la chose agricole revaudra à son auteur la reconnaissance (îes cultivateurs de St- Agapit. Tous les membres s'efforcent déjà d'amé- liorer et de multiplier les engrais, afin de commencer au printemps la culture des légur^r^s sur une plus grande échelle. Tous sont animés du désir d'améliorer leurs terr ,. Bientôt ce cercle agricole sera en et" , ae fournir des preuves de son efficacité, e' nous ne doutons pas que les résultats Lv^ront tels que les plus incrédules en seront eux-mêmes émerveillés. Plusieurs jeunes gens vont bientôt acheter des terres que les seigneurs de la localité n'avaient pas voulu jusqu'à présent concéder. La direction du ClubSt-Isidore se compose des officiers suivants : M. l'abbé T. Moutminy, patron ; M. Louis Olivier, président ; M. Oct. Moutminy, secrétaire ; Directeurs : MM. Isaïe Sévigny, Modeste Lafrance,IgnaceSamson,FlavienFréchelte, Isaïe Côté et Lazare Portier. m ir \i îill: iiH. ' I'.. i I lllili il llll ' îllf I i'I!!! I w m;;;: — se- in CERCLE AGRICOLE DE ST-CASIMIR, Comté de Portneuf Ce cercle a été fondé le 10 octobre 1880, d'après les désirs souvent formulés de M. l'abbé Guertin, curé de la paroisse. Malgré son jeune âge, le Cercle agricole de St- Casimir compte déjà 115 membres et il a eu l'avantage de voir ses séances remplies par des conférences spéciales : M. l'abbé Guertin : Sur les labours ; R. P. Z. Laçasse, 0. M. 1. : Sur les amé- liorations en général à faire à la culture des terr/3s ; M. l'abbé G. Chavigny de I.aclievrotière, curé de St-Ubalde : Sur le système de rota- tion et la chimie dans ses rapports avec l'agriculture ; Dr L. T. E. Rousseau : Sur la culture du tabac. Les membres s'assemblent souvent et l'on discute sur les meilleurs procédés à suivre pour bien cultiver. M. le secrétaire correspondant nous écri- vait dernièrement, au sujet desprogrès qu'il avait pu constater dans St-Casimir depuis la fondation d'un cercle agricole,que plusieurs de ses membres avaient fait à l'automne de meilleurs labours, creusé les rigoles et fossés avec plus de soin, construit des appentis pour y mettre les fumiers à l'abri. •MtfMHOm 6T — MIR, )bre 1880, lés de M. e. Malgré le de St- setilaeu iplies par Lirs ; les amé- 1 culture jvrotière, 3 de rota- orts avec alture du nt et l'on i à suivre ous écri- ?rès qu'il depuis la )lusieurs automne igoles et ruit des à l'abri. Plusieurs membres paraissent aussi pren- dre du goût pour s'instruire, en lisant assidûment les journaux d'agriculture, et en assistant aux séances du Cercle avec la plus grande régularité. Ces magnifiques résultats obtenus dès les premières semaines de la fondation du Cercle de 8t-Casimir, nous font augurer beaucoup de bien pour l'avenir. La classe instruite de cette paroisse se dévoue spécia- lement aux intérêts agricoles, et, en face de l'exemple qu'elle donne, les cultivateurs n'hésiteront pas à seconder ses patriotiques efforts. Les directeurs du Cercle sont : M. Tiburce Bélanger, J. P., président ; R. P. Z. Laçasse, O. M. L, président honoraire ; M. Adolphe Grandbois, vice président ; M. F X. Gingras, secrétaire trésorier ; M. N. E. Lacourcière, secrétaire corres- pondant. IV CERCLE AGRICOLE DE STE.MARIE (REAUCE) Ce Cercle ne compte que quelques semai- nes d'existence, et déjà une centaine de cultivateurs se sont inscrits sur la liste des membres actifs. ii4 I i li"l' ' ';:i il' I t 11- ' ! ! ! i:!> '' il ill ; , 1 i Il -1;! 1 i;ii' M — 58 — A sa première réunioDfM.Tabbé Chaperon, curé de Ste-Marie, a parfaitemonb démontré les avantages matériels et le but moral des cercles agricoles. Il a été suivi par M. H. J. J. Duchesnay. qui n'a pas été moins heureux dans ses remarques. Les réunions fréquentes, rendues instructives et intéres- santes au moyen des conférences et des discussions, serviront de point de ralliement aux sociétaires. On est bien décidé dans cette paroisse de briser avec les vieilles pratiques routinières qui ont fait de Tagriculture un métier plutôt qu'un art. La culture des racines fourragères, et l'élevage en grand du bétail, Îjour le commerce d'exportation : tels sont es sujets mis à Félude et que les membres devront résoudre à la grande satisfaction de tous. La devise de ce Cercle est : " Dieu et Patrie." Le 30 Janvier 1881, le Cercle a élu pour ses officiers de Tannée les messieurs suivants : Président honoraire, M. Tabbé Chaperon. Président actif, M. G. N. A. Portier. Vice-président, M. J. Jalbert, sr. Secrétaire, M. H. J. J. Duchesnay. Censeur, M. Léon Lacroix. Trésorier, M. J. Lavoie jr. Le cercle a adopté le règlement et pro- gramme suivants : mSM mÊÊÊÊÊÊÊÈm — 59 — 1o L'amélioration de la condition maté- rielle et intellecluelle de la classe agricole. 2o Le concert dans toutes les circonstances se rapportant à l'agriculture. 3° La diminution du nombre de procès, en faisant soumettre autant que possible les difficultés entre les membres à des arbitres choisis parmi les membres eux- mêmes. 40 La résolution de faire respecter les lois et ordonnances utiles à l'agriculture et de favoriser l'éducation. 50 La culture des racines fourragères et l'augmentation proportionnelle du bétail amélioré. 60 L'essai en petit chaque année de nou- velles plantes, de nouveaux instruments aratoires pratiques ou de nouveaux sys- tèmes, puis d'en venir rendre compte au cercle. 70 D'assister aux séances mensuelles et de prendre part aux discussions. 80 Enfin de payer chaque année la sous- cription fixée par le Cercle, laquelle devra servir à des prix pour les améliorations les plus intelligentes et les fermes les mieux tenues. M. H. J.J. Duchesnay, l'actif secrétaire du Cercle de Sle-Marie, nous écrivait récem- ment : *' Tout en se soumettant à ces diverses clauses qui ne sont que des accessoires, le cercle n'a eu qu'un seul but : celui d'arriver 1;ir', \U> Il II" N ? if: < 1 1 [ ! i; , llM: ;, 1'. — 60 — par le plus court chemin possible à faire de cette paroisse une vaste lerme d'élevage de bestiaux destinés à la boucherie et au commerce d'exportation. " Nous ne sommes qu'à deux heures de l'endroit d'embarquement, à Lévis, des bestiaux exportés en Europe et nous vou- lons profiter de cet immense avantage ; nous ne voulons pins que les fermiers d'Ontario soient les seuls à profiter de ce commerce rémunérateur ^' Le premier de février, le Père Laçasse vint inaugurer nos séances, en donnant. une conférence des plus intéressantes sur l'agri- culture et la colonisation et nous encourager dans nos projets. '' Le 27 du môme mois, une autre séance nousvit discuter sur l'opportunité d'essayer de la culture de la canne à sucre et du "blé d'Lide comme plante fourragère, ainsi que cela se pratique avec tant de succès ailleurs, et sur l'achat de nos graines de semences que l'on nous offre à grande réduction sur les prix payés d'ordinaire pour chaque individu. " Il fut résolu de faire ces essais, et de suite un bon nombre de membres se sont volontairement présentés pour tenter l'ex- périence et ont promis de venir rendre compte des résultats à l'automne." ii' '1:, aie à faire d'élevage 3rie et au heures de Lévis, des nous vou- tage ; nous d'Ontario commerce re Laçasse innant.une ;surragri- jncourager Litre séance é d'essayer et du blé ainsi que bs ailleurs, semences uction sur r chaque ais, et de es se sont enter l'ex- ir rendre M — 61 — .•r V CERCLE AGRICOLE DE DB8CHAMBAULT A l'exemple des autres paroisses précitées, Deschambault a fondé un cercle agricole. Cette belle paroisse renferme un grand nombre de cultivateurs intelligents et zélés, aimantàse perfectionner dans l'agriculture. Un bon nombre d'entre eux ont déjà adopté des systèmes d'amélioration dans leur art, et ils ne se laissent pas surpasser dans les concours agricoles du comté de Portueuf. Plusieurs membresdes plus zélés font déjà partie du Cercle,et le secrétaire, M. Drapeau, exprimait récemment l'espoir que ce nombre s'accroîtrait bientôt d'une manière notable. L'élection des officiers pour l'année 1881 a donné le résultat suivant : M. l'abbé N. Bélanger, prét^ident hono- raire : M. Ghs Marcotte, notaire, président ; M. A. O. Mayrand, notaire, vice.président ; M. Arthur Malte, secrétaire- trésorier ; M. Joseph Drapeau, secrétaire-correspon- dant ; M. Philippe Proulx, bibliothécaire ; MM. L. P. Bilodeau, F. X. Dufresne, membres adjoints au comité. VI CERCLE AGRICOLE DE STUBALDE Dans le comté de Portneuf, les paroisses de St-Casimir et de Deschambault n'ont ^ . il lir ife iliiliiii '^ ii'i'i ,!i;t jajiil' I ,t I — 62 — n fias été seules à établir un cercle agricole ; a paroisse de St-Ubalde organisait aussi \}n cercle le quinze du mois d'août dernier, sur les instances du curé de la paroisse, M. l'abbé J. G. Chavigny de laChevrotière. Les cultivateurs ont chaleureusement ré- pondu à l'appel de ce dévoué ami de l'agriculture ; les membres assistent aux réunions avec la plus grande assiduité, et ceux qui possèdent le plus de connaissances en agriculture s'efforcent de rendre ces réunions intéressantes. Les assemblées du Cercle ont lieu ordi- nairement trois ou quatre fois par mois, le dimanche et le jeudi soir. M. Gustave Dubuc, ancien élève de l'Ecoled'AgriculturedeSte-Anne, a toujours fait, à chaque assemblée, des conférences qui ont beaucoup intéressé les membres. Dans ces conférences M. Dubuc a traité, entre autres, les sujets suivants : 1o La manière et le temps de faire la récolte du foin en bon ordre. 2° La manière de récolter le blé et les autres grains. 3» La manière de faire de bons labours. 4o Le choix des grai:is que l'on doit semer. 5o Le hersage et le temps dans lequel on doit le faire. 6o Les engrais et leurs principes nutritifs. 7o Les soins à donner aux animaux. 8o La culture des légumes. 9» Les rotations et leurs avantages. — G3 — agricolo ; it aussi un t dernier, paroisse, evrotière. iement ré- i ami de steiit aux >idiiité, et laissaiices îndre ces lien ordi- r mois, le élève de a toujours nférences embres. c a traité, \ faire la blé et les labours, l'on doit lequel on nutritifs, taux. iges. Le R. P. I«acasse a donné dernièrement une causerie devant les membres du Cercle agricole de Sl-Ubalde. Le conférencier a parlé du mouvement de colonisation qui se porte vers N. D. des Anges, en arrière de Batiscan, et qui est déjà fort accentué ; le R. P. espère qu'au printemps plusieurs colons iront ouvrir des terres dans ces endroits. Les résultats de ces conférences ont été magnifiques, et réellement évidents. Plu- sieurs des membres ont mis'en pratique les enseignements de M. Dubuc, pour la récolte des grains et surtout du blé, en mettant ce dernier grain en moyeltcs^ et ils ont eu à s'en louer grandement. On a prissoin des animaux d'une manière plus intelligente. Et les engrais, base du progrès de l'agri- culture, ont attiré plus d'attention qu'à l'ordinaire. Quelques-uns ont acheté du plâtre pour les améliorer. Plusieurs mem- bres parlent de commencer à établir un système de rotation régulière, en commen- çant à cultiver le printemps prochain un petit champ de légumes. Quatre prix seront accordés par le Cercle, l'automne prochain, aux quatre membres qui auront le mieux réussi dans ce genre (le culture. Le Cercle com pte aujourd'hui 59 membres actifs, et ces membres actifs payent annuel- lement une contribution de $0.25. ^ 't'I 64 Les of&ciers du Cercle sont : M. le curé, directeur et membre actif de droit ; M. Ë. A. Barnard, président honoraire ; M. Georges Doré, président, ) actifs • M. Jos. Guimont, vice président, j » M. A. G. Trottier, sec-trésorier ; M. Gustave Dubuc, êec.-correspondant. COMITÉ SPÉCIAL pour achat et distribution des grains ; M. Michel Léveillé ; M. A. G. Trottier ; M. Gustave Dubuc. V'\ I " lit Il 1 Mi^^i \\\y] TIBLB DES KiTikRES PBRMIÉRK PARTIE IL'AOBICULTUSB '5 !• — L*i cercles agricoles , J2 II. — De la formation des cercles agricoles 19 III. — Des avantages des cercles agrioolei 23 IV.—De l'utilité des cercles agricoles 30 V. — Des réunions des cercles 30 VI. — Des banques agricoles 41 SECONDE PARTIE Lb8 CEltt!LR8 AOBI0OLB8 DANS LA PB0Vl^.i5 OK QutBKC 45 I.— Cercle agricole de St-Sébastien d'Aylmer... 49 IL— Club St-Isidore à St-Agapit 53 III.— Cerele agricole de St-Casimir 6« IV.— Cercle agricole de Ste-Marie 57 V.— Cercle agricole de Deschambault 61 VI.— Cercle agricole de St-Ubalde. 6]