CONFERENCE DU D" GRIGNON le FoiictiQiiiieiiie&t k Sociétés i'%iciiltiire l'A» LES CERCLES AGRICOLES f • • • • • • « ••• •••• Lï ■-■ H'-, ■' k 51 1 ■H ( 'i :.. -i-^ri^f-V' ^1 vil' i • • ■ • • • • • . ( * • CONFÉRENCE DU DOCTEUR GRIGNON LE FONCTIONNEMENT DES SOCIÉTÉS D'AGRICULTURE PAR LES CERCLES AGRICOLES. M. le Président, Messieurs, Avant d'entrer dans le sujet que j'ai été invité à traiter, savoir : " le fonction- nement des sociétés d'agriculture par les cercles agricoles," je dois rendre un tribut d'hommage et do reconnaissance à ceux qui ont doté notre belle Province d'une Société d'Industrie Laitière, et à ceux qui travaillent aujourd'hui à la faire avancer dans la voie du progrès. Nul doute que tous les fabricants de bourre et de fromage en font partie et tous les cultivateurs devraient s'empresser d'en devenir des membres zélés, car il est facile de comprendre que plus cette société deviendra puissante et prospère, plus elle pourra nous rendre de services signalés, en attirant vers nous, habitants de Québec, les regards et surtout l'argent du conciommateur étranger, avide de bon fromage et de bon beurre. Je forme des vœux ardents pour le succès, et la propérité de cette belle société. Si j'ai été invité par la Société d'Industrie Laitière à traiter devant vous du fonctionnement des sociétés d'agriculture par les cercles agricoles, c'est sans doute parce qu'elle considère qu'il existe entre eux et elle des liens de parenté. En effet, qu'on établisse des cercles agricoles partout, qu'on y fasse de la discus- sion, des conférences, ot le cultivateur comprendra qu'il lui est impossible de bien arriver dans ses finances sans avoir recours à l'industrie laitière. En mai 1888, un grand malaise régnait parmi la classe agricole du Nord, où, l'année précédente, le terrain épuisé avait à peine rendu à son propriétaire le gi-ain qui lui avait été confié dans le temps des semailles. A la vue de plusieurs familles découragées, qui cheminaient armes et bagages, vers les manufactures de Montréal ou des Etats-Unis, M. F. X. Boileau, l'instituteur de notre village, mais un institu- teur, celui-là, dévoué à la classe agricole, M. Boileau, dis-je, quelques cultivateurs et moi, nous nous sommes demandé quels moyens nous devions prendre pour enrayer' ce mal d'émigration, jusque-là inconnu dans le Nord. Nous sommes tous arrivés & cette même conclusion, savoir: que nos terres étant épuisées par un mauvais système de culture, il fallait changer notre méthode de cultiver, aban4onner la culture du 2 grain pour adopter l'élevage tles animaux et surtout la fabrication du beurre ot du fromage, améliorer la race de nos animaux, régéru'rer nos pacages et nos prairies par la semence de grandes quantités de trèfle, surtout du ti-ùfle blanc dans les pacages rocheux, où il est impossible do cultiver, s'instruire mutuellement au moyen de dis- cussions sur divers sujets agricoles, s'unir en un mot tous ensemble jjour former des cercles agricoles. Je communiquai mes impressions à ce bon et regretté curé Labelle ; 11 nous envoya dès l'automne cet homme éminent qui consacra tous les instants de sa vie et le fi'uit de ses études à la classe agricole, M. Ed. A. Barnard, pour jeter dans les parbisses voisines les bases do cercles agricoles semblables à celui de Ste- Adèle. Dans ce voyage, M. Barnard fit acte d'héroïsme, puisqu'en moins de 15 jours il établit, malgré les tempêtes de neige et de pluie, qui voulaient lui barrer le passage, douze beaux cercles agricoles, dont 8 dans le nord du comté de Terrebonne et 4 dans le comté d'Ottawa. Et ces cercles sont assis sur des bases tellement solides que je vous défie, mes bons amis, de les renverser. Mais à quoi peuvent servir les cercles agricoles ? C'est sur cette question surtout que j'aime à rencontrer mes adversaires. Avant 1888, de l'aveu même des marchands, c'est à peine s'il se vendait chaque printemps 500 Ibs de graine de trèfle, dans la paroisse de Sto-Adèle ; aujourd'hui, il s'en vend de 3,500 à 4,000 Ibs. Je puis vous l'affirmer puisque c'est moi qui ai acheté, vendu et pesé ce trèfle depuis 3 ans. Après information prise auprès des cultivateurs, il se récolte annuellement de GO à 80,000 bottes de foin de plus que dans les années antérieures à 1888. Un seul homme, M. France Latour m'a demandé, pour l'an pro- chain, 100 Ibs de trèfle Vermont et Rawdon et 100 de trèfle blanc. Aussi a-t-il de belles prairies et de beaux pacages, et aussi fait-il de l'argent avec son beurre et ses animaux gras. Avant 1888, nous payions le trèfle chez le marchand 18, 20, 25 et 40 cts la Ib., aujourd'hui il se vend 10, 11, 15 et 16 cts lalb. avec un délai de 3 ou 4 mois pour payer. Cet avantage d'avoir pu acheter du trèfle à un prix raisonnable et avec un délai de 3 ou 4 mois, pour le payer, a été vite compris de nos cultivateurs, qui aiment bien à jouir des avantages offerts, plutôt en réalité qu'en pefpective. En s'unissant ainsi et en faisant une caisse commune de nos souscriptions et de l'argent octroyé par le gouvernement, nous nous sommes procuré des taureaux Jerseys, des cochons et des moutons de choix, qui ont beaucoup amélioré nos races. Aussi nos animaux ont-il plus de valeur aujourd'hui qu'en 1888. Les moutons se vendent 40 à 50 cts plus cher qu'en 1888, nous réalisons sur ce seul point $800 à $1000, puisque nous vendons annuellement près de 2000 moutons. Que dire aussi du profit de nos vaches et de nos cochons ? Nos animaux sont mieux soignés, nos éiables plus propres, les mauvaises herbes sont détruites ; il le faut bien ; car, depuis 4 ans, nous sommes rendus à notre deu- xième concours des terres de paroisse, et MM. les juges de la paroisse voisine, inspec- tant nos terres, nous auriont* honte de montrer une terre en mauvais ordre. Et une fois qu'on a commencé ù, bien faire, c'est si facile de continuer. 8 NouH n'avons accord»^ que des récompenses nominales aux lauréats des concours des terres les mieux tenues, gardant notre argent pour nous acheter des animaux de race. Les membres do nos cercles agricoles, outre l'avantage qu'ils ont de se servir gratis des animaux reproducteurs ont aussi à leur disposition, un certain nombre d'instruments agricoles ; à Ste- Adèle, par exemple, nous avons dans chaque rang 2 sar- cleuses à patates, qui rechaussent en même temps. Cet outil faisant l'ouvrage de 10 hommes étant très léger et travaillant très bien, a pour effet d'encourager le culti- vateur à semer plus de patates, et quel beau pays que nos montagnes pour les légumes. Nous avons auc ji deux pelles à cheval, des arrache-souches, des arrache-patates, des semoirs à légumes, etc., etc. Nous avons 15 béliers, dont 6 Shî-opshiredowns, destinés à prendre la place des Cotswold, disséminés ça et là daiis la paroisse. Les abonnés vont à tour de rôle chercher le bélier qu'ils gardent à leur domicile deux ou trois jours. Dans d'autres parties de la paroisse on amène les brebis au mâle. Celui qui a le bélier sous ses soins le garde deux ans, il a la laine pour son trouble ; puis on vend le bélier à l'encan, dont le prix retourne au cercle. C'est peu de chose me direz-vous pour celui qui a l'animal sous ses soins. Cependant k ces conditions, nous trouvions à en placer 100, si nous les avions. Quant aux cochons mâles, on en achète 3 ou 4 tous les ans. Cette année nous en avons 58, tous enregistrés, distribués dans la paroisse. Nous les avons achetés à l'âge de 4 semaines, pour les payer moins cher. Les abonnés du cercle agricole ont les services de ces reproducteurs sans payer un sou. Le gardien pour payer son trouble, une fois la saison finie, devient pro- priétaire de l'animal. On donne 15 à 20 piastres au propriétaire d'un beau taureau pour en avoir le service gratuit. J'ai adopté pour principe de faire payer le moins possible et d'accorder le plus possible aux abonnés. Pour encourager les cultivateurs à faire partie des cercles agricoles, je leur accorde des primes, et ça ne me coûte pas cher, puisque je fais ces cadeaux aux dépens de la Fei-me Expériiuenlale d'Ottawa, à qui j'envoie les noms de mes abonnés pour leur faire toucher des échantillons d'avoine, de blé, d'orge ou de patates. Les 8 cercles agricoles du Nord du comté de Tcrrebonne ont reçu, pour chacun de leurs abonnés, 2 petits sacs d'avoine de 6 Ibs chacun, en avril 1891. Cette avoine, si le rendement est proportionné à celui de l'an dernier, va nous rapporter près de 8000 miuots de belle avoine très posante, très hâtive et productive. Cette avoine se vend à l'heure qu'il est à St-Jovite $1.00 la poche. Et moi-même l'an dernier, j'ai vendu tout ce que j'avais $1.00 la poche tandis que mon voisin offrant la sienne 70 cts ne pouvait trouver à la vendre. Ce bon voisin s'est rendu à l'évidence et fait partie maintenant de notre cercle agricole. • ^ A Ste- Agathe, un cultivateur, trop savant pour faire partie du cercle agricole, a offert à son voisin, un abonné du cercle, $2 du minot pour les quatre mi nets d'avoine qu'il avait récoltés do ses deux petits sacs. Ij'abonné îl refusé ses ottres et mon grand savant tout confus est allé donner son nom au cercle agricole, pour j.rotiter comme son voisin, des avantages offerts aux cultivateurs intelligents. Cette avoine porte le nom do Prize Cluster. L'an dernier, J'ai donné aussi en primo à chacun des membres 3 patates du nom de Bed Dakota reconnues par la ferme expérimentale comme très productives et ne pourrissant pas du tout. Les 120 membres ont, en moyenne de ces 3 patates récolté chacun 1 minot. Cette année, ils ont récolté environ 10 minois chacun de leur minot de patates. Voilà donc environ 1260 minots do patates d'une qualité exceptionnelle et précieuse, puisqu'elles ne pourrissent pas, disséminés dans la pa- roisse, sans qu'il en ait coûté un centin à qui que ce soit, si ce n'est l'achat de 6 minots de patates, soit $2.40. Sur une récolte de 300 minots de ces patates, que j'ai eue cette année, je n'en ai ou qu'un demi-minot de pourries et encore n'étaient-ce que parcequ'une partie sortait de terre. Aux primes du gouvernement d'Ottawa, j'en ai ajouté d'autres cette année. J'ai donné à chacun des membres 3 petits pommiers greffés sur racine de Sibérie, achetés, au prix de 3 cts chacim, de M. Auguste Dupuis do l'Islot. Ainsi avec la minime somme de $11.34 j'ai répandu dans la paroisse 378 pommiers, sur lesquels je repose plus d'es- pérance que sur ceux que nous payions 50 cts pièce. Je vais réj)éter cette prime durant 5 ans, ce qui mettra dans la paruiase près de 2,000 pommiers, qui n'auront coûté que $60 et dont les fruits succulents seront bien rappeler aux niembreis du cercle agricole, et h leurs enfants qu'il fait bon faire partie d'un cercle agricole. A cette prime j'en ai ajouté une autre, j'ai donné 3 Ibs de sarrazin d'une fort belle qualité et dont je n'ai pu me procurer le nom même à la Ferme Expérimentale. Dans 2 ans, nous en aurons à mettre sur le marché, et cependant cela ne nous aura coûté que la petite somme do six piastres. J'ai donné à chacun des membres 5 Ibs de blé-d'inde do l'Ouest pour les con- vaincre qu'il est profitable pour un cultivateur de donner du fourrage vert aux vaches laitières, quand l'herbe est desséchée par le brûlant soleil du mois d'août. Je suis con- vaincu que l'an prochain plusieurs d'entre eux, peut-êtix) tous, en achèteront et en sèmeront plus d'un minot. Et cela va les amener graduellement aux silos, et avec les silos ils songeront à fabriquer du beurre en hiver. L'an prochain, je me propose de leur donner en primes des fraisiers, surtout les Sharpless ; et ainsi de suite, tous les ans, j'aurai quelque chose à leur donner qui leur sera très profitable et qui coûtera fort peu au cercle. Je profite de cette occasion pour suggérer à l'honorable ministre de l'agriculture à Ottawa qu'il serait juste de ne donner accès aux avantages offerts j)ar la Ferme Expérimentale qu'à ceux qui font partie d'une association agricole quelconque. Grâce à l'établissement de nos cercles agricoles, où nous pouvons atteindre plus facilement les masses, nous avons établi depuis 2 ans, 5 beurreries et 1 fromagerie, toute en bonne voie de prospérité. Et comme nos belles montagnes, couvertes de /enlurc et d'un épais gazon, à travere lesquelles coulent abondamment des sources [[l'eau pure et limpide, se prôtont bien à l'élevagti dos animaux et il la fabrication du jeurro et du fromage ! Je suis enchanté de pouvoir vous dire qiae M. Kimpton, qui eu l'honneur de remporter le 1er prix à l'exposition de Sherbrooke et de Montréal ieux années consécutives, pour le beurre de crémerie, m'a formellement déclaré que [nul endroit dans le Dominion ne se prêtait mieux i\ la fabrication du beurre que nos (Laurentides, qu'avec nos sources deau froide l'on pouvait se passer de glace, que le 'beurre se fabriquait plus vite et i)ossédait un meilleur goût que le beurre fabriqué ! dans la plaine. Et cela se comprend bien, si l'on songe que les vaches pour se désal- térer dans la plaine, n'ont souvent qu'une eau boueuse et sale, et si l'on songe que dans le lait l'eau figure pour les *-, Je sollicite donc la Société d'Industrie Laitière de se mettre en communication avec nos cercles agricoles et de diriger ses regai-ds du côté de nos montagnes. De cette manière, vous établirez im certain courant d'émigration vers cette belle partie de la province et vous erapêctherez des milliers de nos compatriotes de s'expatrier. Ce que je viens de dire du cercle agricole de Ste-Adèle s'applique également aux cercles voisins, mais dans un cadre plus restreint. Pourquoi ? parce que les membres ne sont pas en assez grand nombre. Mais cela a été vite compris. Aussi de 210 membres que nous étions en 1889, nous sommes aujourd'hui 333. La société d'agriculture No 2 du comté de Terrebonne est composé de 8 paroisses ou mieux de 8 cercles agricoles compris dans les paroisses suivantes : St-Jovite 21 membres St-Faustin 19 Ste-Lucie 22 St-Hypolite 15 Ste-Marguerite 20 " St-Sauveur 25 Ste-Agathe 85 " Ste-Adèle 126 Total 333 Le prix d'entrée est $1.00 Cependant nos séances sont publiques et tout le monde peut prendre part à nos discussions. Chaque membre a droit à 50 cts en trèfle, reçoit gratis le Journal d'Agriculture, ce qui équivaut ù, 30 cts, de sorte que pour la balance de 20 cts un membre particijje à tous les avantages énuraérés plus haut. Pour établir une concurrence entre les cercles agricoles, pour les pousser à aug- menter le nombre de leurs membres, nous partageons l'octroi au prorata des souscrip- tions de chaque cercle. Dans les dépenses générales, telles que le salaire du secrétaire- trésorier, impressions, etc., les cercles les plus nombreux coopèrent au ^rora^a de leurs souscriptions de sorte que les cercles nombreux paient en proportion de ce qu'ils ont retiré. Voici un tjibleau composé de 8 colonnes, indiquant la part qui revient à chaque cercle agricole. TjibI«^HU établissant la part qui revient à chaque cercle agricole de la Socii-td d'Agri- culture No 2 du Comt<î de Terrebonne dans l'octroi du Gouvernement. L'octroi est de $328, le gouvernement ayant fait imo retenue do 18^?o sur le montant de l'octroi qui est de «400 ; ce qui ajouté à la [somme de $5.00 prise dans la caisse forme un montant do $333 à distribuer aux cercles agricoles. Noms dhs Cbhclbs. 8te-Adèle Sle-AgathB Sl-Sauveur.. .. Sle-Lucie St-Jovite.. Ste-Marguerite St-Faustin St-Hvpolite "t. o S c O (/> 9} a "ô «S. 126 00 85 00 25 00 22 00 21 00 20 00 19 00 15 00 333 00 Se . fe s » C U) — " Sa * C. 126 00 85 00 25 00 22 00 21 00 20 00 19 00 15 00 « Q o m Q> ^ « aj '-' ID o 3 .- cr o ca o "_»• ■O ^ «- — C t> cd «S a o 333 00 $ c. 0 00 0 00 0 00 0 00 0 00 0 00 0 00 0 00 0 00 126 00 85 00 25 00 22 00 2t 00 20 00 19 00 15 00 2 u s o o u u 3 — cr 03 O 333 00 126 00 85 00 25 00 22 00 2! 00 20 00 19 00 15 00 333 00 s es ° ir 2-E .S: te ^ eu ■a) (A $ C. 25 40 17 00 00 40 20 00 60 00 «3 > > cr p es O (U o c es $ c. 66 60 100 60 68 00 20 00 17 60 16 80 16 00 15 40 12 00 HKMAn'jUlS. 266 40 Dans la deuxième semaine de décembre, tous les ans, après avis public donné par le secrétaire-trésorier du cercle agricole, on précède à l'élection du président du cercle agricole, qui est directeur de la Société d'Agriculture, lequel se rend à Ste- Agathe pour rencontrer ses collègues le 3ième mercredi de décembre. Et là, s'il est constaté que des cercles agricoles ont omis de se nommer un directeur, on procède à la nomi- nation, puis le secrétaire-trésorier rend les comptes qu'il a reçus pour chaque cercle agricole. Dans le mois de janvier tous les directeurs s'assemblent pour former le programme d'opérations, pour l'année courante, dont une copie est fournie à chacun des secrétaires-trésoriers des cercles agricoles par le secrétaire-trésorier de la Société d'Agriculture. Le devoir des directeurs est de voir à ce que le programme d'opéra- tions soit conforme aux désirs du Conseil d'Agriculture et de faire respecter les règle- ments imposés par celui-ci. Dans le cours de l'année, il y a une convention des huit cercles agricoles, qui prend le caractère d'une fête civile et religieuse. Dans l'avant-midi, il y a grande messe solennelle avec sermon de circonstance ; et dans l'après-midi, assemblée des membres où l'on discute les besoins^de chaque cercle, les progrès accomplis ou à faii-e. Cette fête à lieu dans chaque paroisse à tour de rôle ; et j'y attache beaucoup d'importance. Cette année, 6 de nos bons curés étaient présents à cette fête et ont pris une part active aux délibérations des délégués. [ Avant do terminer, porrnettoz-moi d'élever ia voix pour remercier Sa Grandeur Igr Fabro do lu tendre sollicitude qu'il porto à la cIubso agricole, en demandant . nos bons pasteurs do s'occuper activement do la formation des cercles. Le point apital est obtenu ; des cercles agricoles vont surgir partout comme par enchan- ;ement, grâce à. l'aide de notre dëvoué clergé ; ce qui aura pour effet d'amener un hangement salutaire dans la classe agricole et d'enrayer le mal d'émigration qui nuit considérablement ii la prospérité de notre belle province. Merci, Messieurs. ' ' • > <