JMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) z ^ â V) ^a c% /a o / ^, 1.0 !s<- iââ == kit §37 iiui ^ o 2.2 l.l " KS 110 1.25 1.4 II 1.6 Photographie Sciences Corporation m 4^ ^ rv \\ «î?!v ^ 6^ 23 WIST MAIN STREIT WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 873-4503 CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICMH Collection de microfiches. Canadian institute for Historical Microreproductions Institut canadien de microreproductions historiques 1980 Technical and Bibliographie Notos/Notas tachniquat at bibliographlquas Tha Institute hat attamptad to obtain tha baat original copy availabla for fiiming. Faaturaa of tliia copy which may ba bibiiographically uniqua, which may altar any of tha imagas In tha raproduction, or which may signif icantly changa tha usuai mathod of fiiming, are chacicad baiow. 0 D D D D D n Coioured covars/ Couvarture de couleur I I Covers damagad/ Couverture endommagée Covers restored and/or laminated/ Couverture restaurée et/ou pelliculée Cover title missing/ Le titre de couverture manque r~~| Coioured maps/ Cartes géographiques en couleur Coioured ink (l.e. other than biue or biacicl/ Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) I — I Coioured plates and/or illustrations/ D Planches et/ou illustrations en couleur Bound with our.ar material/ Relié avec d'autres documents Tight binding may cause shadows or distortion along interior margin/ La reliure serrée peut causer ds i'ombre ou de la distortion le long de la marge intérieure Blank leaves added during restoration may appear within the text. 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Les exemplaires originaux dont la couverture en papier est Imprimée sont filmés en commençant par le premier plat et en terminant soit par la dernière page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration, soit par le second plat, selon le cas. Tous les eutres exemplaires originaux sont filmés en commençant par la première page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration et en terminant par la dernière page qui comporte une telle empreinte. Un des symboles suivants apparaîtra sur la dernière Image de chaque microfiche, selon le cas: le symbole — ► signifie "A SUIVRE", le symbole V signifie "FIN". Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être filmés è des taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé è partir de l'angle supérieur gauche, de gauche è droite, et de haut en bas. en prenant le nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthode. i f ■ 1 1 2 3 a 6 32X - J \ w^ 882 ^ 4 " . ' r*~Ç* '■W J".;i- CONFÉRENCES «■>. > :. 'v^ AGRICOLES ^îîz<- . -«■' i : III LA CULTURE DU TABAC • * • ^:M>-. MONTRr:AI, EusKniî Sbnécal ^ FiLs—lMPRiMEURa-ÉniTKuns Rue Saint-Vincent, 6, 8 et lo 1882 "' '■' ' ' *— - '«. i^W.v'.'7- ■ ;." •î^'-t' :«■.','■ CONFÉRENCES AGRICOLES III LA CULTURE DU TABAC O •« 0*0 ' MONTRÉAL EusÈBB Sénégal & Fils— Imprimeurs-Éditeurs Rue Saint- Vincent, 6, 8 et lo 1882 . (61) • • ••< * • • ••• •'2: : /0<^(i9*f LA CULTURE DU TABAC. Sommaire. — La semence. — ^Les plants. — Le repiqoage. — Les puoe- rons. — L'arrosage. — Le terrain.— Effets de rhumidité. — Action da soleil. — Distance entre les rangs. — Les engrais. — L'entretien da champ.^>>-Le pincement. — La récolte. — Manière de faire sécher le tabac— Sa préparation. Messieurs les Cultivateurs, Vous avez le choix de oulti^sr à^b tabu.-^s canadiens oa des tabacs étiean'gerc.' Dahd :e presnér bds, ^ônsf'pônyez produire la semence vous-mêmes en laissant monter en graines quel- ques pieds de la variété que vous préférez. Mais choisissez toujours pour cela les plus beaux pieds, et ceux qui reçoivent en même temps les rayons du soleil, afin que vous ayez une graine bien formée et bien mûrie. Il peut y avoir des espèces étrangères qui soient maintenant acclimatées au pays, mais, en règle générale, les tabacs de la Havane, du Gonneoticut, du Maryland, etc., perdent, sous un climat complètement diffé- rent de celui de ces contrées, leur arôme particulier. Il est préférable d'en importer la graine chaaue année ; cela coûte peu de chose, et on y gagne à la fin du compet. Mais si vous cultivez un tabac bien acclimaté ici et qui donne satis- faction, gardez-le aussi longtemps que vous voulez. Par des soins appropriés vous pouvez même l'améliorer. Ce que j'ai dit sur cette question en parlant de la culture du blé peut trouver son application ici. La prétendue nécessité de tou- jours changer de semence au bout de trois ou quatre ans n'^est autre chose qu'un préjugé. Les cultivateurs qui sèment du tabac pour leur propre — 4 — usage, onfc ooatume de préparer des espèces de ooaohes chanaes dans des bottes qu'ils placent près des feuêtres. O'est au milieu d*ayril qu'on prépare ces boîtes. On y met du fumier de cheval qu'on arrose avec de l'eau bouillante et auquel on mélange de la terre de jardin. On met à la sur- face une terre bien ameublie. Tout cela est très bien, mais il arrive souvent qu'on fait le terreau trop liche, et sur- tout qu'on arrose trop. On y sème la graine, et encore ici, on commet généralement une grande erreur. On la sème dix fois trop forte. Elle lève tellement drue qu'il est impos- sible aux plants de se former. Il faut semer bien clair, et ne pas oublier que la graine est excessivement fine. Il faut l'enterrer très peu pour qu'elle lève plus vite et plus également. A bout d'une dizaine de jours, la graine lève, on arrose les jeunes plants, mais encore ici on dépasse généralement la mesure, on arrose trop et trop souvent. Il est vrai que les plants poussent plus vite, mais avec cet arrosage désordonné, on a beaucouj) da fouillés et prasque pas dé raciti'éls. Le col de. !4'pIaBtje;iâBt iDÎLeejcomme un fil, et souvent le tabac commence déjà à lever pendant qu'il est encore dans la boîte. Quand on transporte ces plants en plein air, ils périssent de suite ; ils ont été trop douillettes. Un bon plant de tabac a des feuilles bien vertes, rondes, veloutées, couvertes d'un petit duvet, et collées contre la terre ; il a le col épais et surtout beaucoup de racines, c'est là le point essentiel. Peu de feuilles et beaucoup de racines, voilà ce que vous devez tâcher d'obtenir. ' Ce résultat s'obtient d'une manière surprenante si vous pratiquez ce qu'on appelle le repiquage, c'est-à-dire si vous transplantez vos plants tandis qu'ils sont encore très petits. Vous les mettez dans d'autres Doîtes ou dans des couches couvertes de vitres. Vous pouvez même les transplanter en plein air si la saison est assez avancée, et que vous ne craigniez plus les gelées. Vous laissez une distance de deux à trois pouces entre chaque plant et vous le laissez se développer et former une belle toufie de racines, en attendant que la terre soit préparée pour faire la plantation en plein champ. , On pe In'est doJ Quanl (l'avantaj [avec toj lest tout pas de I qu'on e\ ' Sivd autrem< chaudei ouUuie Si V les ave dans c cendret est bol Temèd( On de pr^ couvre d'écor année par ui Si, préca comn plus vous insec de p ram] Q d'al tair biei tou qui . ooaohes IfeDdtres. in y met liante et lasur- |en, mais et sur- îore ici, lia sème Jt impos- •aine est qu'elle arrose neot la que les rdonnë, ivent le 'e dans ">, ils •ondes, itre la f, c'est loines, vous '■ vous •eti ts. nèlies T en ^nicz trois pper le la — 6 — On peut repiquer mille plants en une couple d'heures. Ce n'est donc pas un ouvrage bien considérable. Quand le moment de la plantation est arrive, vous ayez l'avantage de pouvoir enlever facilement le tabac repiqué avec toutes ses racines et de laisser aux racines la terre qui est tout autour. De cette manière les plants ne souflfrent pas de la transplantation en plein champ, et il est rare qu'on en perde un pied. Si vous voulez essayer ce moyen, vous ne ferez plus jamais autrement. Tout ce que j'ai dit par rapport aux couches chaudes, au repiquage, etc., peut s'appliquer également à la culture sur une plus vaste échelle. Si vous voyez des pucerons sur les jeunes plants, arrosez- les avec un petit peu à'ellébore blanc ou de vert de Paris dans de l'eau ou saupoudrez-les avec de la suie ou avec des cendres et du sel fin bien mélangés. Le même moyen est bon sur le champ. C'est la suie qui est le meilleur remède. On transplante le tabac dans le mois de juin. On choisit de préférence* un temps humide. Les premiers jours on re- couvre la plante d'une feuille de rapace^ ou d'une petite boîte d'écorce de bouleau. On peut conserver ces boîtes d'une année à l'antre. Avec des plants bien garnis de racines et par un temps humide, cette précaution n'est pas nécessaire. Si, en faisant la transplantation du tabac, vous avez la précaution d'entourer chaque plant d'une bande de papier commun d'un pouce de large, et de faire en sorte que la plus grande partie de cette bande de papier sorte de terre, vous mettrez vos jeunes plants à l'abri des attaques d'un insecte rampant dont j'ignore le nom scientifique. .La bande de papier est un obstacle qui l'arrête, car il ne fait que ramper à la surface du sol. Quand le tabac est sur le champ, n'arrosez que dans le cas d'absolue nécessité. J'ai rencontré à Saint-Irénée le proprié- taire d'un magni^que champ de tabac. Il avait coutume de bien réussir dans cette culture, et il rCarroiait jamais. Si toutefois, vous croyez l'arrosage nécessaire, prenez de Teau qui a un peu vieilli et mettez-y une pelletée de cendres et un — 6 — peu d*urine. Avec de Peau de puits fruîche et froide, on fait plus de dommage que de bien. Le tabao n'est pas aussi difficile qu'on le prétend sur le choix du terrain. Mais la terre doit être convenablement égouttce (c'est le point le plus important), et travaillée pro- fondément, car il faut lui donner toute la facilité possible pour étendre ses longues et nombreuses racines. Parlez à n'importe quel vrai planteur de tabao et il vous dira que le tabac réussit dans tous les terrains qu'on prépare convena- blement pour sa culture. Je suis loin de prétendre que la nature du sol n'influe pas sur la qualité du produit ; je sais bien que c'est le contraire ; mais on se trompe très souvent lorsqu'on dit que tel ou tel terrain est impropre à cette culture. Sans doute, le tabr.o aime une terre de jardin, ayant toutes les bonnes qualités possibles et pas de défauts, mais toutes les plantes en sont là. ' \ Plus la terre est riche, plus le rendement est oonsiàîéfable, toutes autres choses égales, mais tout cela n'est rien de bien nouveau. Ramasser beaucoup de tabac n'est pas plus diffi- cile que de récolter en abondance des betteravos ou du blé- d'Inde, mais récolter de bon tabaCj voilà la grande question, et nous dirigerons surtout notre attention de ce côté-là. Les circonstances qui influent d'une manière ou de l'autre sur la qualité du tabac sont principalement les suivantes : Si le sous-sol ne laisse pas pénétrer l'eau et qu'il survienne des pluies abondantes,, le tabao soufTre de l'humidité. Pour éviter cet inconvénient propre aux terres dures, remuez le sol profondément Vautomne précédent, soit en le retournant à la bêche, soit en y faisant un labour de défonoement. Ameublissez de nouveau le printemps. Le fumier froid, lent, humide, tel que la bouse de vache, a aussi un mauvais effet sur la qualité du tabac. Employez des engrais vifs, chauds, tels que l'engrais humain mélangé avec d'autres substances, de la fiente de volailles, du fumier de mouton. Les composts sont toujours préférables aux fu- miers non préparés. Les engrais minéraux — les cendres, les phosphates, le plâtre, la chaux, le sel — ont un très bon effet sur la qualité du tabac, — 7 — rïd sur Je lablcment fillée pro- I possible [Pariez à^ f que Je loonvcna- |ia nature Ibien que Vorsqu^on ayant mais <^%abJe, de bien lus diffi. du blé- ueàfcion. à. ' l'autre tes: rWenne Pour iQez le ornant îment. ^ache, ployez tlangé imier IX fu- fâtre, Bbao, et servent en même temps à détruire les insectes. Ce sont des stimulants précieux. Ils activent la végétation du tabac et le font mûrir plus vite et plus parfaitement. On peut mettre les cendres lessivées ou la chaux l'automne précédent. On n'enterre jamais profondément les engrais minéraux. An moyen de la herse ou du râteau on les mélange avec la terre de la surface. Il est bon de mélanger du plâtre, du sel, et de la terre prise à la surface du sol, au fumier qu'on veut mettre sur le champ qu'on prépare pour le tabac. Ce mélange agit très bien. Les terres froides et grasses donnent un tabac de qualité inférieure. Il faut les amender en y charroyant quelques voyages de sable ou de terre noire eéchée, ou les deux, ce qui vaut encore mieux. Une trop grande abondance de richesse dans la terre nuit à la qualité du tabac. Il faut lui donner la chance de mûrir à temps. C'est surtout au commencement de sa croissance u'il faut le pousser en avant. De là l'avantage d'employer es fumiers^ ^fs et des stimulants. Le soleil joue un grand rôle dans la culture du tabac. Sans ses rayons, il n'a ni goût ni senteur. Ne le cultivez jamais dans les endroits où le soleil ne vient pas. Evitez aussi les lieux ombragés, le voisinage des arbres qui lui cachent le soleil une partie de la journée. Pourquoi les tabacs de la Havane, du Maryland etc., spnt-ils si recher- chés ? C'est parce qu'ils ont mûri sous un soleil ardent. Une terre exposée au sud est donc préférable. Autre remarque à propos de l'action du soleil. L'effut bienfaisant de ses rayons ne se fait pas sentir seulement sur les feuilles, mais aussi sur les racines et sur la terre qui les nourrit. La plupart des cultivateurs ont le défaut de plan- ter le tabac trop fort, deux fois trop fort. Il est souvent difficile de les faire revenir de cette erreur ; ils s'imaginent qu'ils gagnent du terrain. Cela n'est pas du tout le cas. La distance des rangs et des pieds change diaprés la variété cultivée. Le tabac canadien demande moins de place l — 8 lî 1. que le Havane, lequel, à son tour, peut se contenter d'un espace plus petit que le C'onnecticut à grandes feuilles. M. Cuissot donne comme moyenne un espace de trois ^eds entre les rangs et deux pieds d'un plant à l'autre. M. La- roque veut qu'on laisse trois pieds en tous sens, et il ajoute qu'il est même préférable de laisser entre les rangs trois pieds et demi, afin de pouvoir y passer facilement. Il faut tenir compte de la qualité du sol et la variété cultivée mais ces chiffres peuvent être considérés comme deux extrêmes entre lesquels vous saurez choisir selon les circonstances. Si vous aimez à récolter de bon tabac, laissez l'espace voulu entre les plants, de manière à ce que le soleil puisse exercer son influence bienfaisante sur les feuilles et sur le sol. De cette manière la qualité sera aussi satisfaisante que la quantité. Il n'y a rien de mieux que de remuer souvent la • terre entre les rangs, tant que la gratte ou le râteau de fer peuvent y passer sans briser les feuilles. Grattez et râtelez le plus souvent possible, vous y gagnez de toutes les ma- nières. Même plusieurs jours avant la plantation, si la terre n'est pas trop humide, remuez-la d'avance. L'application d'engrais liquides est encore excellente. Ameublissez la surface de la terre avant de les appliquer. Etendez l'urine d'un volume égal d'eau et versez le liquide entre les rangs, et non pas sur les plants. Tout le monde sait qu'il est nécessaire d'empêcher le tabac de monter trop haut, qu'il faut lui pincer la tête, et casser les drageons qui poussent entre les feuilles et la tige, afin que les feuilles profitent de toute la nourriture. Pas besoin de longues explications là-dessus. Mais combien de feuilles faut-il laisser au tabac ? voilà une question importante. Permettez-moi de vous dire qu'on en laisse généralement trop, bien trop. Six à huit bonnes feuilles, c'est assez. La saison est courte ici. En France ou aux Etats-Unis, on peut lui laisser bien plus de feuilles que dans notre climat. Le tabac auquel on laisse trop de feuilles ne mûrit pas à temps, et les feuilles ne sont pas nourries de sels propres à lui donner da goût et de la saveur. Avec cette quantité de feuilles on a nn tabac léger, vert, sans arôme, et qui pique miUl:jf, — 9 — tenter d'an uilles. 8 trois pieds e M. La. et il ajoute rangs trois *•. Il faut tivée mais f extrêmes anoes. îz l'espace ^eil puisse sur le sol. '*e que la Gouyent la au de fer et r^.telez \ ies ma- « ia terre ^oellente. Ppliquer. ' liquide le tabac asser les que les longues il laisser tez-moi n trop. courte r bien ' pas à près à ité de pique Freusement la langue. Ce n'est pas cela qu'il faut. Lo sndement est toujours moindre quand on a beaucoup de suilles que quand on en a peu. Cela paraît difficile à croire, lais faites des essais, et vous verrez. Les feuilles jeunes, linces et mal nourries n'ont pas de poids quand elles sont lëohëes. Enlevez les fouilles brisées, tachetées, qui traînent à terre. Iles ne peuvent que gâter ce qui est bon. Quand le tabac commence à mûrir, les feuilles renflent et irésentent des taches qui tournent du vert franc au vert aunâtre. Quand le bsmps de la récolte est venu, ayez soin de couper e tabac pendant qu'il est sec. Ce point est important à noter. "Choisissez une belle journée et laissez-le quelques heures au soleil. Il y a des personnes qui ont la mauvaise habitude de laisser 1« ^bac coupé sur le champ pendant plusieurs jours. Il perd ainsi les trois quarts de sa valeur s'il survient une pluie ; même la rosée et la fraîcheur de la terre lui font grandement dommage. N'arrachez pas les feuilles pendant qu'elles sont vertes. Suspendez les plantes telles que vous les coupez, dans de? bâtisses où il y a de Tair et de la lumière, et où le tabac est à l'abri de la pluie. Ne le mettez pas dans un abri à fumier, ni dans une bergerie, à moins qu'elle ne soit bien propre. Le tabac est sujet à absorber les mauvaises odeurs. Laissez un peu d'espace entre les plantes, afin de laisser circuler libre- ment l'air. ' Avec ces précautions le tabac ne sentira pas le renfermé. Si le tabac est coupé tard, fendez les tiges avec un ciseau avant de les suspendre, cela le fuit sécher plus vite. Au bout de trois ou quatre semaines, on sépare les feuilles des tiges. On fait des paquets d'une douzaine de feuilles. Les bouts des feuilles qui sont plus secs que le reste, doivent être repliés et fourrés en dedans du paquet. Ces paquets sont appelés manoques. Vous suspendez de nouveau ces manoques pour que le tabac achève de sécher. Les bouts des feuilles qui sont assez Hecs ne sont plus exposés à l'air si vous les entrez dans lo milieu des paquets. Ils se trouvent ainsi entourés de la par- ÉiÉiiMiâÉi -lô^ tie des feailles qui eât moins sèche à cause de sa grosseur, et surtout à cause de la grosseur des côtes, qui sèchent très len- tement. Il y a des personnes qui font bouillir les tiges du tabac aprè3 en avoir arraché les feuilles, et qui arrosent le tabac à sécher avec ce sirop. Les opinions sont très divisées sur ce point. Cela peut faire sécher le tabac trop lentement, si on arro3C entièrement les feuilles. Voici une méthode dont on se trouvera très bien : Faites bouillir les tiges et ajoutez un Îfcu de sel de cuisine à votre sirop. Au lieu d'arroger toute a feuille, trempez-y seulement les bouts des manoques et laissez sécher. Vous pouvez répéter cela deux ou trois fois à quelques jours de distance. Dans ce cas-là, vous ne devez pas replier ces bouts en dedans comme j'ai dit plus haut. On comprend facilement que cet arrosage rend les bouts des feuilles plus épais, plus gluants, et moins sujets à se dessécher, tiet arro- sage est bon, il n'y a pas de d^ute, il donne plus de force et de poids au tabac. Pourtant, un tabac bien mûri peut se passer de cela. Une erreur généralement répandue est celle qu'il faut faire chauffer le tabac avant qu^il ait perdu sa couleur verte. Il y a même des personnes qui le coupent, le laissent à terre sans aucune précaution, et le mettent ensuite sur un tas où il chauffe avec excès, ou plutôt où il pourrit. Ce tabac ré- pand une mauvaise odeur pénétrante et insupportable. Ne vous dépêchez pas de faire chauffer le tabtic. Laissez passer au moins deux mois entre le temps de la récolte et cette dernière opération. Plus vous attendrez, meilleur sera votre tabac. Le tabac qu'on a laissé mûrir en lui-mênic pendant un an, si G^est possible, est bien meilleur que celui qu'on prépare de suite. Mais il faut certaines précautions pour cela. Voici ce qu'il y a de plus facile et de plus sûr : Quand les ma- noques qu'on a suspendus pour qu'elles achèvent de sécher sont suffisamment sèches pour que vous n'ayez plus à craindre la moisissure, serrez-les dans un endroit sec. Mettez d'abord une couche de bonne paille et de bon foin qui n'aient pas eu — 11 — la pluie et ensuite une couche de manoques de tabao, et. encore de la paille, puis du tabac, et ainsi de suite. Laissez le tabac dans cette position aussi longtemps que possible. Plus vous le laisserez vieillir, mieux vous Taimerez.. Si TOUS cultivez du tabac pour le vendre aux fabricants, vous lui livrez tout simplement les manoques quand elles sont suffisamment Eéchées, et c'est à lui que vous laissez le soin des autres opérations. Mais, votre tabac de provision, vous devez le préparer vous-mêmes, et la première chose, c'est de le faire chavffer ou plutôt fermenter. * C'est une opération difficile et qui demande beaucoup d'attention. Commencez par défaire les manoques. Arrosez très légè- rement le tabac pour que les feuilles prennent l'humidité et se laissent manier sans se casser. Laissez reposer quelques heures s'il le faut. Par un temps humide ou dans un appar- tement plein de vapeur, vous pouvez obtenir ce résultat sans ce petit arrosage. Tassez ensuite les feuilles dans une boîte. Remplissez-la bien. Mettez les gros bouts des feuilles tantôt d'un côté, tantôt de l'autre, afin qu'il ne reste pas d'espace. Chaque fois que vous avez mis une couche de feuilles, arrosez légèrement. Vous pouvez faire cet arrosage avec de l'eau pure, où avec de l'eau un peu salée, ou avec une décoc- tion de canelle, ou avec de l'eau sucrée. Vous pouvez même mélanger dans une certaine proportion les différentes sub- stances que j'ai mentionnées et préparer une sauce à tabac. Cela est une affaire de goût. La chaleur de Tappartement doit être modérée. Le tabac commence par suer, peu à peu il entre en fermentation. Son odeur se développe, et sa cou- leur verte disparaît Mais soyez sur vos gardes ; s'il chauffe trop, vous perdez votre récolte. Il est bon d'avoir une boîte qui peut s'ouvrir à la manière d'un bcd ou d'un banc lit. De cette manière on peut l'examiner plus facilement. S'il chauffe trop vite, défaites tout, laissez-le sécher une journée pour éteindre la chaleur et remettez-le dans la boîte le lendemain, si la fermentation n'est pas suffisante. Il n'est pas toujours nécessaire de faire cela. En suivant cette méthode, vous exer- •mm — 12 — oez 8ur la fermentation le contrôle le plus absolu, vous don- nez au tabac la couleur, le goût et la force que vous voulez. Après cela, il ne reste plus qu'à le lier par paquets, ou à le filer, ou à le couper. Si vous coupez d'avance du tabac, craignez Thumidité et la chaleur qui peuvent le gâter. Remarquez encore ce point-ci : le tabac récolté dans de bonnes conditions et préparé avec soin est peu dommageable à la santé quand on n'en use pas avec excès. Evitez de faire usage de tabacs falsifiés ou à moitié pourris ; ceux-là pro> duisent un effet désastreux sur Testomac et sur les poumons. Tâchez aussi d'être toujours en avant d'une année pour votre provision. Du tabac vieux d'un an, de deux ans est toujours meilleur. Ceux qui s'occupent d'une manière particulière de la cul- ture du tabac feront bien de se procurer les différentes bro- chures qui ont été publiées sur ce sujet. A ma connaissance, trois auteurs ont traité la même matière, mais d'une manière plus détaillée que l'auteur de ce petit ouvrage : M. Guisset, M. le Dr Laroque et M. Gauvreau. Ces différents traités contiennent des renseignements très utiles. — Fin — m