^. ■F. IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) ^0 ^ 1.0 1.1 11.25 us |25 |22 us 12.0 ■uut- NJ U 11.6 II *^. ^^'.î^^ %' Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. MSSO (716) 872-4503 \ %. '^ o ^^^ 4^ ^^'^ CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHIVI/ICMH Collection de microfiches. Canadien tnstitute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiqc is Tschnical and Bibliogriiphic Notes/Notas tachniquat at bibliographiquaa Tha Instituta has attamptad to obtain tha baat original copy avaiiabia for filming. Faaturaa of thia copy which may ba bibliographically uniqua, which may altar any of tha imagaa in tha raproduction. or which may significantly changa tha usuai mathod of filming, ara chackad balow. □ Colourad covara/ Couvartura da coulaur r~| Covars damagad/ D D D D D Couvartura andommagéa Covars rastorad and/or laminatad/ Couvartura raatauréa at/ou palliculéa I — I Covar titia missing/ La titra da couvartura manqua I I Colourad maps/ Cartas géographiquas an coulaur Coloi' t ink (i.a. othar than blua or black)/ Encr d coulaur (i.a. autra qua blaua ou noira) r~n Colourad platas and/or illustrations/ D Planchas at/ou illustrations %n coulaur Bound with othar matarial/ Ralié avac d'autras documants Tight binding may causa shadows or distortion along intarior margin/ La rB liura sarréa paut causar da l'ombra ou da la distorsion le long de la marge intérieure Blank laavas addad during rastoration may appaar within tha taxt. 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Mapa, plataa. charts. atc. may ba fllmad at diffarant raduction ratioa. Thoaa too larga to ba antiraly ineludad in ona axpoaura ara fllmad baginning in tha uppar laft hand comar, laft to right and top to bottom, aa many f ramas aa raquirad. Tha following diagrama illuatrata tha mathod: Laa cartaa. planchas, tabiaaux. atc, pauvant étra fllméa à daa taux da réduction différants. Lorsqua la documant ast trop grand pour étra raproduit an un saul cliché, il aat filmé é partir da l'angla supériaur gaucha, da gaucha é droita, at da haut an baa, an pranant la nombra d'imagas nécassaira. Laa diagrammes suivants illustrant la méthoda. 1 2 3 1 2 3 4 5 6 .^^. mfc^îT DU 16»^ ^P0RT DS lA WË BINUE MilE DE U ^ l '. iV ' H^ ^A^uuù^:.^^ (MOK m VÀd -4 !«!' — T^^ . CONFÉRENCE PAR J. C. ÇHAPAIS, A^istant-Cônmimt'ire de l'Indii&trie Laitière pour la Puissance éd Canada. 1>^-^ j ,/ -M V H r ^ ' ? V 1 . ' ï' ■4 Wt' ^ COir^ ^E PB «MSCfBÈkB», 9tè. Ki M i "r' (' ' ^'i < l> ;; ^ J i^Ê^TRÉE DE 20 TABtEAÛX BE LANTERNE JifAOIQUE ■Av Pur Ëï CARTEL. Sëe. S. I. 1^ \ ''' \ -^ =3ï±: »5 , ^ MONÏÈÊAl THE HERALD PUBLISHING COMPAnV. ' '%i.*^ -XfiV; 1898; 't!?i '%'" I- '■'.., '- ^MMpMia hr ^ ,f^ f*^_ Bisate îV nrA-^r; ■1- '■_'-..■■*■. .ï'îv./:-. ' v,jVî> ;•<:■.. i!;/.*-.jt âÀi-.) ? v^'^-^,*!^' I -r ?»?^:. ^ N f U. l" 't' J^ k '•\ ' 1 4'. f t " T ' 10 ' A ' y ils; '- 1\ ^r i-' -/ I t ^ } .'■lA-' ~ v'--/ <'■ ■■■■■ •'■■.vf^^lJ;- .-<^' "-A-?', Cv- ■,-, ■••, ' ' ■ ^^:.'.-^-:\ -■:?:. ■■■■■à:. ^:^:r,c. :- . t. - - . - , . ■ i, -■.■ • ^ "■»" '.V ■' ' ■■ /'i'J 1 > < ■. ' J . < . . • ^■-ÏH ■.'■;-'v'v ■ ■'■'.'« ,f ..,;.. ^v''" 'V. ' S -.. ■ » ■,- : 1 '■V-'"., ■'■ ■- :' A-'^V".' ''■ <-■ .:'A.,?U ,;a :, v'-'^ î/r ,,'■ ,.*, •'.■iU'M. ",' V EXTRAIT DU Kî-- RAPPORT l>B I.A SOCIÉTÉ OimySTIIIE UIHEBE DE U PRWIICE DE MlgC, CHOIX DES VACHES LAITIÈRES ÉCON'OMIE DANS I.Kl'U ALIMENTATION. CONFÉRENCE PAR J. C. CHAPAIS, Assistuvt-Coirnn Isso I i-e de Vlndiixine Lditlhr /unir la l'ulsmnce du Canada. COMTIXSK I)K ST-N(ll!IIIClil', SUS. ILLUSTRÉE DK '20 TAHLKAUX DE LANTERNE MAGIQUE Par E. CASTEL, Sec. S. I. L MONTKKAL THE IIEUAI.I) PUHLISHING COMPANY I «!),S. CONFÉRENCE PAR M. J. C. CHAPAIS,'" Asfiistavt-Cominissaire Fédéral de l'Industrie Laitière. CHOIX DES VACHES A LAIT KT EC^ONOIMIE DANS LEUR ALIMENTATION. SOMMAIUE : — Crise de l'industrie laitière. — La concurrence est la cause princi- pale de cette crise. — Baisse du piùx des produits laitiers sur les marchés. — Historique des causes qui ont amené cette baisse des prix. — Problème à résoudre pour y faire t'aco. — Ce problème est Vahaissement dit, coiU de productian du lait. — Deux viojjens àe le résoudre. — Le premier: ahiéliora- tion des vaches hiitièrcx. — Proportion de.s mauvai.ses vaches sur le total des vaches laitières de la Province de Québec. — Scnnne de profit que ferait réaliser leur amélioration, — Moyens d'améliorer les troupeaux do vaches laitières. — Définition de la hitane vache à lait. — Choix d'une bonne race laitière. — Excellence de la vvche canadienne. — Preuves de cette excollence. — Aptitudes individuelles des vaches laitières. — Hérédité. — Généalogie; ou pedigree. — Leur importance dans l'élevage des vaches laitières. — Etude de (juatre types de vaches de diverses races au point de vue > lionnes laitières. — Importance de bien les connaître. — Etude de ces man|ues sur les meilleurs typi'S de vaches laitières du Canada et des Etats-Unis. — La tête. — Le cou. — Les épaules. — Le fanon. — La poitrine — Les côtes. — Les \eines du lait. — Les portes ou fontaines du lait. — La queue. — Les pattes. — Le pis. — Signes secondaires. — Deuxième moyen d'abaisser le coilt de production du lait. — Diminution du coût de la nourriture des i-aches laitières: par la pratique de l'ensilage: par l'alimen- (1) Cette coiifércucG est illustn'e :\ la lanterne nmgique par M. II. Castel, secrétaire de la société. r tation au moyen des tubercules, des racines, du blé-d'inde ; par la création de pAturajjes plus dconoini(|ues ipie ceux (|ue nous avons faits juH([u'ici. — Création de tels pâturaj^es par l'emploi du dactyle pelotonné. — Description de cette plante. — Ses qualités. — Sa valeur nutritive. — Détails sur sa jjraine- — Sa culture avec le ti'èHe. C'hitfres inontrant l'économie réalisée par .son. emploi. — Importance de la pratitpie de l'économie dans le cofit de production du lait. Monsieur le Président, Messieurs, L'industrie laitière, comme toutes les autrt's ijidustries a^jrieoles, traverse depuis quelques années un temps de crise. Pour ce qui la concerne, cette crise est due surtout à la concurrence. Le marché anj^lais est notre marché pour le beurre et le froma<çe. (Je marché, il y a trente ans, était surtout alimenté par les produits laitiers des Etats-Unis. Mais il est arrivé un moment où les Amé- ricains, vtmlant retirer, connue on dit souvent, deu.x moutures du même .sac, ont écrémé leur lait pour faire du beurre avec la crème, puis ont remplacé cette crème dans le lait par une addition d'huile de et)ton ou de saindoux, et ont fait avec ce lait un fromage adultéré ou falsiHé, connu dans le commerce sous le nom de "fiUed clieene." C^ela a ruiné leur l'éputation sur le marché anglais. A ce moment, la Province d'Ontario commeii(;ait à produire, elle aussi, de bonnes quantités de fromage, et à sa suite vers l.S.S'i, la Province de Québec est entrée tout de bon dans le mouvement. A venir jusqu'à IHOJi, le Canada, petit à petit, a pris sur le marché anglais la place des Etats- Uni s : et pendant «[Ue les expor- tations de ce ilernier pays diminuaient graduellement, les nôtres augmentaient à peu près dans la même proportion. Abiis en llSOîi, nlors (ju'à l'Exposition colombieime, nous remportions presque tous les hoimenrs pour le beurre et le fromage, les producteurs de ces produits aux Etats-Unis .se sont émus, .se .sont réveillés, et ont connnencé à réformer leur mode de fabrication du fromage. Aujourd'hui, ils »mt repris dans une certaine mesure leur place sur le marché anglais. De notre côté, d'aîmée en année depuis cette U'i\ en perspective d autres industries (pie nos ^onverneinentM s'occupent »i dévelo])per, telles <|Uo celles I ), il y a 54!), 044 vaches à lait «lans la Province de Québec. Supposons «pie lu sci«'nce ou l'amélioration des races rendent cis vachtîs ca})ai.Ies de «loniier une pinte <]«• lait «le ])lus par jour, ]ien«lant les six m«iis «le mai à octobic ; à trois eiiitins la pinte, cela ferait un«' aiii^menta- tion «le revenu pour la Pi'«>viiic«' de 8H),4N(i.;i2 ])ar jour, .soit Sl,S24,7r)8 ]iour les six mois; et si l'au^iineiitation était «le«len\ pintes [»ar j«)ur, !?.'},()4!),ô()W ]H)ur les six mois. Comment arriver à cette aiiu'lioiiitioii «!«■ nos troupeaux ? Pour i'ép«)ndri' à cette «pie.stion, il imp«)rte «!«■ liieu «It'lliiir ce «pie c'est «piune vache à lait profi- table. La vache à lait la plus ])r«)tit!il)l«' est la vach«', île n'importe «pielle race, «pli «lonne cluupie année, pen«lant ]«• phis lonjit«'mps, la plus jii-an«le «piantité «lu lait le plus riche, au meilleur nuirein'. Cette «h'Hnition «lit " l^a vache tle n'importe «pielle race " ; est-ce à dire ]MHir cela «pi'il ne faut pas s'occuper «le ce qu'est la race des vaches «pi'«)ii elmisit pour un tr«Mipeau et «pion «loit là-dessus Li s'en rapporter au luisiml '. Pas du tout. Hion uu contraire, il faut chercher s'il ne se trouve pas dans notn- province une race <(ui fournit phïs j^éruM'alenient cette vache protîtaltle, telle {\\\v décrite plus haut. Pour moi, In reclierclie est toute faite, et .sans ri«'n din* contre les "Holsteins," les "Ayrshires," les "(îuer- neseys," les "Jerseys," je considère (|ue la petite "vache canadienne" est la vache par excellence pour nou.s. Ses preuves .sont faites et Je n'ai pas l'intention do retitrer .()// de j^ras par cent livres de lait, une .seconde iS.O/^, une troisième et une (|uatrième S.2//. Ceci donne pour les (plâtre une moyenne de H.tî de j^ras par 100 Ihs de lait, ce (pii est co'tuinement un fort rendement. M. CoHmm est allé, avec .son troupeau de vaches canadiennes à l'exposition d'Atlantn, trtuii; en octobre dernier, et y a remporté 8 médailles et i?(i25.00 en prix. Voici I<î portrait d'une des vaches de M. Colburn <|ui ont été entrées dans le concv)urs : COMTESSE DE .ST-NOKBKU'l' — (i)18.) En septembre l.S9i5, le Lieutenant-Gouverneur Howlan, de l'Ile du Prince Edouard, était propriétaire d'une belle génisse canadienne de dix-huit mois. Il désirait l'exposer à l'i'xposition de Charlottetown, tenue .sur l'île à la tin de .septembre. On lui représenta (pi'il n'y avait pas de classe pour cette race de bétail, mais (pi'il pouvait, s'il le voulait, exposer sa ^éni,-;.se avec les Jerseys an^daises, ce (pi'il Ht. La petite cana," "Heckley," "Olive " et "Dora." :î!i'i* w 10 Ces vaches appartiennent à la station expérimentale du Minnesota, dont lo troupeau est soumis depuis plusieurs années à une série d'expériences fort intéressantes, ayant pour but d'étaV)lir le coût d'une livre de beurre, et conduite par le professeur ï. L. Haecker, à l'obligeance duquel nous devons les gravures de ces quatres vaches et de deux autres, dont nous parlerons plus loin. Pour les fins de ses expériences, le professeur a divisé son troupeau en quatre groupes. Chacun d'eux est représenté dans le tableau que vous avez sous les yeux. "Dido" représente le groupe des animaux de boucherie ; "Beckley," le groupe des vaches bonnes à tout faire, avec tendance à la viande; "Olive," le groupe des laitières ordinaires; et "Dora," le groupe des bonnes laitières. La première de ces vaches, "Dido," est une Durham du poids de 1,250 livres. Son beuTe a coûté 15| centins la livre, la moj'enne de son groupe étant de 15 centins la livre. DIDO. La seconde, " Beckley," est une croisée Jersey, du poids de 950 livres ; elle a donné du beurre revenant à 12.^ la Ib., quand celui de son groupe coûtait 13 cts. BKCKLKY, 11 La troisième, " Olive," est une croisée Guernesey, du poids de 800 livres^ Son beurre a coûté 11^ cts, celui du groupe valant 12^ cts. OLIVE. La quatrième, " Dora," est une Jersey du poids de 875 Ibs. Beurre du groupe, 10 cts ; beurre de " Dora," [)h cts. DOUA. Il suffit d'énoncer ces chiffres pour faire voir combien il importe au cultiva- teur de n'avoir (jue des vaches d'uii bon type laitier et donnant du lait à bon marché. Supposons donc, pour un moment, un cultivateur n'ayant que des vaches du premier type pour faire de l'industrie laitière. Il serait toujours en perte au prix du beurre pendant la période que nous traversons. D'un autre côté, si nous pouvions trouver un cultivateur n'ayant que des vaches du dernier type, nous pourrions affirmer sans crainte que l'industrie laitière sera pour lui une source de profits considérables. 12 Cette même conclusion ressort encore mieux d'une seconde expérience plus récente du professeur Haecker, qui nous a fourni les gravures des deux vaches " Ethel " et " Houston " et le diagi-anuiie ci-après : iiiiiiliii!;-,,-^ BTHEL. " Ethel " est une vache de 1,200 Ibs, croisée Durhani ; elle a été classée par le professeur dans ses expériences tantôt dans le groupe des vaches de boucherie, tantôt dans celui des vaches bonnes à tout faire. Dans l'expérience qui nous occupe, elle a vêlé le 20 décembre. Au premier Janvier, quelques jours après le vêlage, elle donnait du beurre au même prix que " Houston," dont nous allons parler maintenant. '"..;*.. i, HOISTON. "Hou.ston" faisait partie du mêmi- groupe que " Dora": elle s'est toujours montrée la meilleure de ce groupe, et dans l'expérience première rapportée, son beurre contait seulement f) cts ; mais elle a fait beaucoup mi»;ux depuis. C'est ; l 3'i 13 une "croisée Jersey-Guernesey " du poids de 925 Ibs. Dans la deuxième expé- rience, elle a vêlé le 30 novembre, et au 1er janvier elle donnait, comme " Ethel," du beurre à 4 cts la livre. Ainsi que le montre 1»; diagramme, que vous avez sous les yeux, ces vaches ont été tenues en observation juscju'au 1er de mai, et tandis que le beurre de " Houston," croisée Jersey-Gueriiesey, ilescendu pendant trois semaines au-dessous de 4 cts, s'est toujours maintenu au-dessous de 5 cts, celui d' " Ethel ", croisée Durham, a {jjraduellement augmenté, de semaine en semaine, pour en arriver presque à 12 cts la livre, au bout de quatre mois de vêlage. :ifTnT;ïï'r;if7..^ia(7r'Tiiiïir:T7jSi!' i'asiù 'r 'j ■. t'T - En examinant avec soin ces deux vaches, .^omme nous avons examiné les quatre autres, n'êtes- vous pas frappés comme moi de la différence profonde qu'il y a entre ces différents types, ou pour mieux préci.ser, entre une vache de bou- cherie comme " Dido " et une vache de lait. 'rie conune " Dora ", entre une mau- vaise laitière conune " Ethel " et une bonne laitière comme " Houston." Ceci m'amène à vous parler de la nécest:ité pour le cultivateur qui se livre à l'industrie laitière de bien connaître les traits qui caractérisent une bonne 14 laitière, afin de pouvoir choisir, au besoin, une bonne vache à lait, quand il lui faut en acheter une. S'il ne connait pas ces traits et qu'il ait à acheter une vache à une époque où elle ne donne plus ou ne donno que peu de lait, il n'a pas la ressource de la voir traire et de peser sa. traite. Il lui faut s'en rapporter à la bonne foi du vendeur. Or, celui-ci ayant à apprécier la valeur d'un animal en vente, sera toujours porté, sans même beaucoup s'en apercevoir, à s'exagérer cette valeur. Au contraire, celui qui connait bien toutes les marques d'une bonne laitière ira à coup sûr dans sa transaction. Il est donc utile d'étudier un peu l'ensemble des marques qui caractérisent la bonne laitière, et nous allons le faire en examinant avec attention les portraits de deux des meilleures taches à lait de notre continent. !■ !'!! iî! ; i MAS.SEXA. Voici d'abord celui de " Masséna/' vache Jersey du célèbre troupeau de Madame Jones, de Brockville, Ontario. Cotte vache a donné à sa maîtresse jusqu'à 640 Ibs de beurre dans un an La simple mention de ce fait suffit pour faire son éloge. Elle présente, à 7 points près, la perfection des formes et des marques d'une bonne laitière. Puis voici le portrait de "Pauline Paul," vache Holstein (2199 H. H. B.), appartenant à M. D. F. Wilber, Onéonta, N.Y. Cette vache, à laciuelle on donne aux Etats-Unis lo titre de " Reine des beurrières du monde," a ])roduit en 365 jours consécutifs, 1154 livres de beurre. 15 l'AL'LINB PAUL. En face de ces deux types à peu près parfaits, il va nous être facile de relever toutes les marques extérieures des bonnes vaches à lait. (1) TÊTE. — Chez une bonne vaclie laitièi*e, la tête est délicate, d'apparence féminine, sèche, armée de cornes Unes, non seulement effilées, mais fines à l'endroit où elles s'attachent au crâne. Cou. — Le cou de la bonne laitière est mince et délié. Epaulks. — Les épaules sont effacées en avant, au point où elles se relient au cou. Fanon. — Ce repli de peau et do chair qui, chez le bœuf et les grosses vaches de boucherie, descend de la gorge entre les pattes de devant, est à peu près complètement absent chez la bonne vache laitière. Au point de vue des marques de la tête, du cou, des épaules et du fanon, comparez " Dido " et " Dora " d'une part, " Ethel " et " Masséna " de l'autre. Poitrine. — On a coutume do comparer une bonne laitière, quant à son apparence extérieure, à un coin ou plutôt à une bouteille de soda water. En effet, si l'on considère une bonne laitière comme " Masséna," vue de côté, on voit qu'elle a l'avant-train beaucoup moins développé, plus mince d'une manière générale que l'arrière-train. Du moment qu'on dépasse la ligne qui sépare les épaules de la cavité de la poitrine, on voit la carcasse prendre du développement. La bonne laitière a la poitrine très développée, et, comme on le dit, par une comparaison juste, la carcasse en baril. Quand on connaît la physiologie de la production du lait, on comprend parfaitemcmt comment il doit en être ainsi chez (1) Pendant que M. Chapais explique ces " marques," M. Castel fait apparaître sur l'écran, au fur et )\ mesure quelles sont nommées, les vaches mentionnées parle conférencier. 16 la bonne laitière. Il est reconnu (fue le lait de la vache se forme de son sang. Beaucoup de lait suppose donc beaucoup de sang et consëquemment des vaisseaux sanguins bien développés. Chez la bonne laitière, le cœur et les poumons qui constituent avec les artères et les veines l'appareil circulatoire du sang sont donc très développés, et étant contenu dans la poitrine, demandent que celle-ci offre une grande cavité, un gi*and espace pour les loger. De là cette forte carcasse, ou baril, qu'o i trouve toujours chez la bonne vache laitière. (Voir encore " Masséna" et la comparer à " Olive.") Côtes. — Un des bons signes de bonne laitière, c'est l'espacement des côtes. Il est évident que si la charpente de la poitrine est bien développée, comme on l'a dit plus haut, cela amène l'espacement des côtes cjui s'écartent les unes des autres pour former une plus grande cavité à l'usage du cœur et des poumons. En passant la main sur les côtes de la bonne laitière, on sent donc que les muscles occupent un espace vide assez considérable entre chaque côte, et la chose se voit très bien, même à Vœ'û, chez une vache pas trop grasse comme celle dont voici le portrait. VACHE DE M. DEMERS. C'est une vache canadienne, propriété de monsieur Demers, de St-Eustache, comté des Deux- Montagnes, vache qui a remporté les premiers prix et le sweep- stake ou championnat de sa classe, à l'exposition de Montréal, en 189G. VEINE.S DU LAIT. — Cette forte circulation du sang indiquée chez la bonne laitière par le développement de la carcasse, l'est encore par la grosseur de ce que l'on appelle les veines du lait. Ce sont, comme on le sait, deux grosses veines qui sortent sous le ventre de la vache, s'y montrent sous forme de deux grosses cordes qui seraient entre cuir et chair, plus ou moins accentuées, suivant la qualité laitière de la vache, et s'en vont se perdre dans le pis, y portant, non du lait, comme semblerait l'indiquer leur nom vulgaire, mais du sang qui s'y change en lait. Ces veines arrivées au pis s'y ramifient en plusieurs petites veines qui distribuent le sang dans les différentes parties. Le tout est bien visible dans les deux gravures ci-jointes, qui représentent l'une un pis de vache 17 dont la peau a été enlevée, et l'autre un quartier de pis, ouvert de manière à montrer la friande mammaire. PIS. GLANDE MAMMAIRB. Les veines du lait sont bien visibles chez '• Masséna " et chez " Pauline Paul," que nous vous avons fait voir prëcédemment, mais on les voit mieux chez " De Kol 2nd Pauline ", qui mérite de vous être montrée, non seulement à cause de cette particidarité, mais aussi comme une vache fort reuiarquable pour la production du lait et du beurre ; et, de plus, comme un exemple frappant des effets de l'hérédité. ..sy iites DEKOl. 2nD I'AUUNE. IH "De Kol 2nd Pauline" est la propriété de MM. Hunry Stovens & fils, de Lacona, N.Y. Elle détient le record otKcit'l des vaches de 4 ans, ayant donné en une semaine 24.-14H livres de beurre, à NO '^ de gras. Ce record n'a rien de sur- prenant, (juand on sait que " De Kol 2nd Pauline " descend à la fois de " Pauline Paul," que vous avez vue il y a un instant (voir page 15), et de " De Kol 2nd, que vous veri'ez bientAt (voir page ID). Portes ou fontaines du lait. — Les veines du lait, dont je viens de parler' sortent de la poitrine de la vache par deux trous (|u'on appelle, encore impropre- ment, portes ou fontaines du lait. Il est évident ([ue plus les veines du lait sont grosses et bien développées, plus les trous <|ui les laissent pas.ser doivent être gros. C'est ce (jui explique pourquoi les portes du lait sont un excellent signe de bonne laitière, quand elles sont grandi-s. Queue. — Une bonne laitière a toujours la (pieue fine, longue et souple. Chez la vache de boucherie, formée d'os (qu'on appelle vertèbre.s) très courts et gros, fortement attachés les uns aux autres, la (jueue est grosse, raide et courte. Chez la bonne laitière, les vertèhn-s de la (jueue étant longues, fines et liées lâchement les unes aux autres, cette queue est longue, fine et souple. (Voir " Pauline Paul " et autres bonnes laitières). Quant k la longueur, on a constaté que les bonnes laitières, ont, le plus souvent, une (jUcue dont la dernière vertèlire dépasse d'un pouce et demi à deux pouces la pointe du jarret. Cette finesse des os de la (jueue, de même (jue celle de tous les os de la charpente de la bonne li^itière, est duc à un tempérament qui lui fait utiliser la nourriture principa- lement pour la production de tissus lâches et de liquides, plutôt que pour la formation de gros os. • Pattes. — Elles sont, chez la bonne laitière, fines, sèches et courtes, tellement que chez quelques-unes les trayons ont leur extrémité seulement à dix pouces de terre. Pis. — Voilà la partie de la vache laitière qui mérite le plus d'attirer notre attention, puiscjue c'est le laboratoire dans lecjuel se fait le lait ; chea la bonne laitière, le pis doit être d'abord gros, bien développé, se prolonger en s'arron- dissant sous le ventre en une belle ligne courbe et remonter haut entre les cuisses, qui doivent naturellement être écartées, afin de lui donner de l'espace lorsqu'il est plein. Les quartiers de ce pis sont bien développés au.ssi, ce qui fait que les trayons sont bien espacés. m KASTINK ::NI). Voici une vache Guorncsey, " Fantine 2nd " (37.*iO A. G. H. B.) entrée par M. Charles Solveson, de Nashotah, Wisc, son propriétaire, au concours des races laitières de l'exposition universelle de Chicago ((iOO Ihs de l)eurre en un an y compris 5 semaines de repos avant vêlage). Chez cette vache, d'ailleurs fort remarquable, la forme du pis est à peu près pai-faite. Chez " Masséna," les parties de devant sont défectueuses. C/'est le seul point faible de cette superbe vache. (Voir page 14). Dans les concours, (ille perdait généralement 7 points de l'échelle de 100, d'après la(|uelle elle était jugée, dont 5 pour le défaut du pis que nous venons de mentioiuier, 1 pour le cou un peu court, et 1 pour la ligne (lu dos un peu creuse. 1)K KOL 2XD. 20 Voici, vu en arrièri', h? pis de " DoKol 2!ul," (|ui est la perfection du ^enre. Son record officiel est «le 88] ll)s de lait en uru* Journ»''e ; 5H({^ Ihs de lait en 7 jours, durant les»|uelH elle a donn»'- 2().57 ll»s de beurre. Elle est la mère do " De Kol 2nd Pauline," «lUe nous avons vue précédemment (p 17) et de " De Kol 2nd Queen," record 28 Iba 7 oz. de Injurre en 7 jours. Cola ne parle-t-il pas en faveur de la puissance de l'hérédité. Le pis d'une Ixinne laitière lors(|u'il vient d'être vidé, doit être Hasquc, plissé, mou comme une guenille, pour nie servir d'une expression populaire. Il se rencontre (iuel(]Uefois de «.^rospis, mais ipii reste j^ros après la traite, (.e sont ce (ju'on appelle des pis charnus ; ils n'iippartiennent jamais à de Ixmnes laitières. Leur grosseur est due à une abondance de chair dont ils sont formés et (jui ne laissent ((Uo peu