IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) /. % 1.0 l.l Vis. M 1.8 1.25 1.4 1.6 ■«1 6" ► Photographie Sdences Corporation f^ \ 4 V \\ ^9> V ^ % 'V^ <^ "'fe'^ 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y 14580 (716) 873-4503 f^^ 0 :/j CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICMH Collection de microfiches. Canadian Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques :<> Technical and Bibliographie Notes/Notas tachniquas at bibliographiquas Tha Instituta bas attamptad to obtain tha bast original copy availabla for filming. Faaturas oi this copy which may ba bibliographically uniqua, which may altar any of tha imagas in tha raproduction, or which may significantly changa tha usual mathod of filming, ara chackad balow. D D D D D D a D Colourad covars/ Couvartura da coulaur I I Covars damagad/ Couvartura andommagéa Covars rastored and/or laminatad/ Couvartura rastauréa at/ou palliculéa □ Covar title missing/ Le titra de couverture manque I I Coloured maps/ Cartes géographiques en couleur Coloured ink (i.e. other than bluc or biacit)/ Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) Coloured plates and/or illustrations/ Planches et/ou illustrations en couleur Bound with other matériel/ Relié avec d'autres documents Tight binding may cause shadows or distortion along interior margin/ La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la distortion le long de la marge intérieure Blank leaves added during restoration may appear within the text. Whenever possible, thèse hâve been omitted from filming/ Il se peut que certaines pages blanches ajoutées lors d'une restauration apparaissent dans le texte, mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont pas été filmées. 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D D D 0 D 0 D Coloured pages/ Pages de couleur Pages damagad/ Pages endommagées Pages restored and/or laminated/ Pages restaurées et/ou pelliculées Pages discoloured, stained or foxed/ Pages décolorées, tachetées ou piquées Pages detached/ Pages détachées Showthrough/ Transparence i ( I I Quality of print varies/ Qualité inégale de l'impression Includes supplementary matériel/ Comprend du matériel supplémentaire Only édition available/ Seule édition disponible 2 b ri r( n Pages wholly or partially obscured by errata slips, tissues, etc., hâve been refilmed to ensure the best possible image/ Les pages totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été filmées â nouveau de façon à obtenir la meilleure image possible. This item is filmed at the réduction ratio chocked below/ Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous. 10X l'^X 18X 22X 26X 30X J 12X 16X 20X 24X 28X 32X The copy filmed hère has been reproduced thanks to the generoiity of : National Library of Canada L'exemplaire filmé fut reproduit grâce à la générouité de: Bibliothèque nationale du Canada The images appearing hère are the beat quality possible considering the condition and legibility of the original copy and in keeping with the filming contract spécifications. Les images suivantes ont été reproduites avec le plus grand soin, compte tenu de la conditio et de la netteté de l'exemplaire filmé, et en conformité avec les conditions du contrat de filmage. Original copies in printed paper covers are filmed beginning with the front cover and ending on the last [lage with a printed or illustrated impres- sion, or the back cover when appropriate. AH other original copies are filmed beginning on the first page with a printed or illustrated impres- sion, and ending on the last page with a printed or illustrated impression. The last recorded frame on each microfiche shall contain the symbol —^- (meaning "CON- TINUED "), or the symbol V (meaning "END "), whichever applies. Les exemplaires originaux dont la couverture en papier est imprimée sont filmés en commençant par le premier plat et en terminant soit par la dernière page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration, soit par le second plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires originaux sont filmés en commençant par la première page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration et en terminant par la dernière page qui comporte une telle empreinte. Un des symboles suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon le cas: le symbole -^ signifie "A SUIVRE", le symbole y signifie "FIN". Maps, plates, charts, etc., may be filmed at différent réduction ratios. Those too large to be entirely included in one exposure are filmed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom, as many frames as required. The following diagrams illustrate the method: Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être filmés à des taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé à partir de l'angle supérieur gauche, de gauche à droite, et de haut an bas, en prenant le nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthode. 1 2 3 32X 1 2 3 4 5 6 mmmmm .r' FETE DE L'AGRICULTURE BELLES CEREMONIES DANS TOUTES LES EGLISES DIMANCHE, LE 15 AVRIL 1894 SERMON DE CIRCONSTANCE PRÊCHÉ PAR M. L'ABBÉ T. H. PROVOST Missionnaire Agricole OUEÉ DE SAINT-JEAN DE MATHA n .5 PI i i .• FETE DE L'AGRICULTURE BELLES CÉEÉBiONIES DANS TOUTES LES ÉGLISES DIMANCHE, LE 15 AVRIL 1894 SERMON DE CIRCONSTANCE PRÊCHÉ PAR M. L'ABBÉ T. H. PROVOST GUHÉ DE SAINT-JEAN DE MATHA ^T A l'occasion de la fête de l'agricultare, il y a eu d'imposantes cérémonies dans toutes les églises de la ville et de la banlieue. A Notre-Dame, le très révérend père Dom Antoine, abbé mitre de la Trappe d'Oka a officié pontificalement à la grand'- messe, assisté de M. l'abbé Marre comme prêtre assistant et de MM. les abbés G. Gauthier et Z. Dêcaire, comme diacre et sous-diacre Durant l'office divin une quête abon- dante a été faite par l'honorable M. L. Beaubien, son honneur le maire J 0. Villeneuve et l'honorable sénateur Des- jardins. Le sermon de circonstance a été donné par un missionnaire agricole M.l'abbé Th. S. Provost. curé de Saint- Jean de Matha. Nous sommes heureux de publier ce sermon in extenso : nos lecteurs et sur- tout ceux de la campagne en tireront leur profit. Dominas memor fait nostri, et be- nedizic nobis. Le Seigneur s'est Boaveira de noasi et il noas a bénis. Ps. U3-19. Mes Frôres. Ce concours d'intelligences éclairées, ce rassemblement honorable d'une partie de la société de cette grande ville autour d'un missionnaire agricole, qui vient par« 1er de colonisation et d'agricultnre, dans un jour et dans un temple consacrés au Seigneur, montrent bien la hante impor- tance que l'on attache en tous lieux et de tous côtés à cette double question. Il fallait assurément une circonstance comme celle>ci. une fête Je cette nature, et un sujet qui m'occupe depuis au-delà de trente ans. pour m'amener aujour- d'hui dans cette chaire sacrée. Et, malgré tout, permettez-moi de vous dire que je n'avais pas calculé au juste le coût de l'entreprise. Néanmoins, comme les intérêts de la religion et de la patrie sont intimement liés à ceux de la coloni- sation et de l'agriculture, je consens vo- lontiers à servir et à continuer ma part de sacrifices en faveur d'une œuvre qui provoque avec raison tant de sympa- thies. Je viens donc sans prétention comm^ sans crainte, mû par un double motif d'obéissance et de patriotisme ^ faire part à ce nombreux et bienveillant auditoire, de certaines considérations sur le sujet précité, que je me propose de développer en aussi peu de temps que possible, sous la haute approbation et de ceux qui m'invitent et de ceux qui m'envoient. Cest aussi sous votre patronage, dont l'Eglise nous rappelle aujourd'hui la mé- moire, 6 Saint-Joseph, bienheureux mo- dèle de tons les trayaillears» q«e je viens — 4 — parler d'nne œnvre très importante au point de vue de la religion et de la pa- uie. Daignez imprimer qoelqu'onction à mes paroles, afin qu'elles portent de boni fruits dans cette immense et reli- giecs^ assemblée. Je dirai, mes frères, que la colonisa- tion et l'agriculture sont des occuv^ations très dignes, et les plus convenablta aux- quelles une grande partie de notre popu- lation puisse se livrer avec avantage— et 3ae nos plus sérieux efforts doivent ten- re à les favoriser, car elles sont dans les vues de la Providence, la conservation de notre peuple et le brillant avenir de notre pays. Mes frères : On sait que le Maître de la création avait la pensée de rendre l'homme heureux lorsqu'il le plaça dans le paradis terrestre, avec ordre de culti- ver ce beau domaine et de l'entretenir avec soin. Voilà une occupation divine- ment enseignée à l'homme dans son plus bel état de vie, alors qu'il était au sein de sa gloire et au milieu de son bon- heur. Les faits qui ^^ sont passés subséqnem- ment ne l'ont point soustrait à l'obliga- tion de travailler, tant s'en faut ; et c'est en vertu de ce travail même qu'il a dû depuis, qu'il doit encore et qu'il devra toujours pourvoir à ea subsistance. "In Budore vultûs tui, veeceris pane." " Tu te nourriras de pain à la sueur de ton front." En effet, les produits les plus précieux, les plus nécessaires n éme à la vie, n'é- mergent pas spontanément du sol, les quatre-cinquièmes de la population tra- vaillante du globe nous l'appiennent par expérience, ila ont besoin d'être cultivés avec assiduité, et leurs propriétés, leur abondance de rendement dépendent des soins qu'ils reçoivent. Qui optratur terram tuam eatiabiiur panilu8. C'est celui qui caltive bien sa terre qui sera rassasié, comblé de biens. Le défrichement du sol, la bonne agri- culture rentrent donc par un effet de l'ordre de Dieu dans le cercle infini de ses volontés adorables, tant pour étendre les pacifiques conquêtes de l'homme sur la terie que pour lui conserver une di- gnité pleine d'harmonie avec la perfec- tion des œuvres divines Oui I l'œuvre de la colonisation et l'agriculture I voilà une œuvre qui, du côté du ciel, s'harmonise admirablement avec les desseins du Très Haut, et du côté de la terre une oeuvre de vie, une œuvre de progrès, une œuvre chère à l'homme. Que ne fait>elle pas en effet pour lui et avec lui 1 C'est elle qui recule la forêt, qui assainit le sol, qui en change et en aui^ente les produits. Four lui, aie con- vertit ses pi us abondants trésors en usasos utiles, elle récompense le travail intelli- gent, l'énergie du colon, elle ceint de couronnes victorieuses le front des hom- mes énergiques qui ont agrandi le do- maine de la culture. O noble ouvrage que celui du défri- cheur ! et quel torrent de consolations sa colonisation ne fait-elle pas ruisseler dans sa famille ! Cette terre dont il pî^end pospession sur la forêt devient pour lui un théâtre de succès prompts et étonnants— récom- Eense d'un travail et d'une méthode ien ordonnés. Elle est aussi pour lui une mine précieuse puisqu'il en retire en peu de temps un vrai trésor dans un bien-être sensible et dans une position enviable. Plusieurs y trouvent des riches- ses, tous y trouvent leur vie : ce sol de la patrie n'est ingrat pour personne : ^u'on le cultive avuc science et jugement il de- viendra fécond et il assurera le bonheur de tous. In omni opère tuo erit abundan- tia. Que les chefb de famille, dirai-je ici en cette occasion, veuillent bien considérer qu'ils ont pour ainsi dire et pour la plu- part, comme une mission de salut public à remplir, celle par exemple de conduire leurs enfants dans les terres nouvelles,ou au moins dans les paroisses déjà com- mencées, mais qui ont à se compléter ; qu'ils doivent leur procurer les moyens d'y faire de bons établissements ; que ce sera pour eux, ces bons parents, une véri- table satisfaction de les établir en quelque sorte à côté du toit qui les a vus naître ; qu'ils pourront visiter de teu^ps en temps ces enfants bien* aimés dans leurs nou- velles demeures ; que ceux-ci y feront al- ternativement des fêtes joyeuses et inno- centes au milieu de frères, de eœnrs, de voisins, d'amis pleins d'estime et d'affec- tion mutuelles ; qu'ils toucheront enfin par ce moyen au moment fortuné de la vie où toutes les joies les plus pores étant rassemblées, on goûte un vrai bon- heur. Oui, disons-le hardiment, une ère nou- velle s'ouvre aujourd'hui pour les fils de nos cultivateurs canadiens surtout, et en >ré8ences des sacrifies et des efforts que 'on fait de tous côtés pour développer 'œuvre de la colonisation et encourager 'agriculture, il nous est permis de porter bien loin et bien haut nos espérances Ja- mais mouvement semblable à celui d'au- jourd'hui n'a envahi aussi unanimement toutes les classes de la société. Mes Frères, il est des spc ctacles qui peuvent passer inaperçus devant nous. Bien des choses en ce monde nous trou- vent tièdes et indifférents. Il n'en est pas ainsi d'an noble dévouement, d'une gêné- -6- rease entrenriae de bien public dont on connaît la lonable portée, l'heureuse ia- sne. Notre impartialité le fait jour A tra* vers une insensibilité apparente, nous ap- plaudissons môme et quand nous en som* mes rendus à ce degré d'approbation, nous sommes tout près de l'imitation. A l'œuvre donc, dirai-je A tous, au loin et au proche, A vous ieunee gens, pores de famille, hommes de métiers, flls de cultivateurs, d'hommes de profession même, et antres, qui que vous soyeas, quel- que soit votre condition, ésoutez ces pa- roles d'un ami sincère qni vous veut du bien,prétez l'oreille aux avis bienveillants qu'il ose vous donner pour vous rendre service. Venez voir les riantes campagnes que l'on vous propose de repeupler et de cul- tiver avec connaissance et discernement, venez voir les beaux domaines, les grands bois, les fertiles vallées que l'on voas pro- pose de coloniser. Quels vastes champs d'honneur, de succès et de mérite A la disposition de tous les taleuts et de tous les courages ! Le 49iôme parallèle de latitude an nord, la rivière Ottawa A l'ouest, le Sa- guenay A l'est, voilA les limites qui doi- vent circonscrire graduellement notre action colonisatrice. Vous avez dans cet espace des noms connus. Témiskaming, Maniwaki, Rivière du Lièvre, Nominin- gue, Rivière-Kouge, Lac Archambault, Matawini, le Saint-Maurice, Lac Saint- Jean,— encore une fois, quelle immense région colonisable et qui n'a besoin que de la main de l'homme et de quelques années pour devenir l'égale des plus flo- rissantes parties non seulement de la province, mais je dirai de la Puissance même. DéjA d'heureux commencements sont faits, vous le savez. De nouvelles parois- ses, de nouveaux villages s'y érigent de c6té et d'autre Venez y ajouter, vous aussi, votre infatigable activité, votre es- prit d'entreprise, cette énergie conqué- rante qui feront surgir des entrailles mê- mes de la terre, le bien-être et la prospé- rité pour ceux que vous aimez ou que vous y aurez conduits, ou peut-être mieux encore pour vous-mêmes Soyez sftrs que vous ne serez pas trompés, un avenir, un grand avenir, le v6tre peut-être est lA. d'immenses richesses, de grands trésors y sont enfouis, il ne tient qu'A vous d'en faire l'heureuse acquisition, l'importante exploitation, et d'être bénis, vous aussi A votre tour sur ce nouveau sol. " Benedicti vos a Domino ". Et puis quel travail plus digne que celni-lA, très rémunérateur d'ailleu'^s, quelle occupation plus honorable ? £t n'est-ce pas raccompliBsement d'une par- tie du commandement divin : iobjugu«r la teri-e oonr la plus grande gloire de Dieu. Subjicite terram lerram autem dédit flHiui hominem. II Ah ! je l'explique naintenant en se- cond lieu, c'est avec raison, Mes Frères, que nous devons unir nos plus sérieaz efforts en faveur de la colonisation et de l'agriculture. Ce sont nos artères de vie sociale et religieuse. Autrefois, il n'y avait pas un mot A dire sur ces sujets. C'était A peu près prê- cher dans le désert (jue de chercher A di- riger des compatriotes vers les terres nouvelles, et quand il nous était donné, d'un autre côte, de nous adresser aux cultivateurs dee vieilles paroisees pour leur parler d'instruction en mauère d'a- griculture c'était presque leur faire une injure. Aujourd'hui c'est bien différent ; grâce aux louables efforts de toutes les autorités civiles et religieuses nous aper- cevons des jours meilleurs. Lorsque nous voyons des associations se former de tous côt6s sous les noms de sociétés de colonisation, sociétés d'agriculture, d'hor- ticulture, concours régionaux, cercles agricoles, etc., nous sommes témoins que les colons pensent A l'avenir de leurs fa- milles et que les cultivateurs tendent vers la hauteur de leur position ; que les uns et les autres regardent avec anxiété dans l'avenir du pays et qu'ils voudraient, eux aussi, voir ses limites cultivables s'agran- dir, ses vieilles terre» s'améliorer. Tous semblent comprendre que la culture est la base matérielle de toute civilisation, qu'elle est la richesse des peuples et qae le vrai patriotisme, qui surpasse en im- portance tous les biens temporels, a sa plus forte racine dans l'amour de la pro- priété ou si l'on veut d'un ebez soi. D'où viennent, Mes Frères, ces admi- rables changements, sinon d'une meil- leure intelligence de la vie agricole et parce que Ion commence à connaître les bienfaits de l'éducation même en cette matière, Vous êtes les amis de cette éducation. W^ous en donnez des preuves. Gloire A vous. Vous aimez à voir la génération actuelle marcher dans ce sentier si digne et si profitable. £h bien, c'est là en effet le secret de l'avenir, la conservation de notre peuple Il a fallu beaucoup d'énergie, un tra- vail et une constance hors ligne pour dissiper les préjugés qui ont retardé jus- qu'à présent la colonisation et l'agricul- ture. Et si ces œuvres ont quelque pros- périté aujourd'hui, c'est que cas préjugés sont en partie vaincus, c'est que le t«mps — e- d« Itt réflexion est vran, e'Mt qae l'ini- traction agricole a déU mis dans les mains d'une fonle de caltivatears intelli- gents des dipKymes exemplaires, impor- tants, honorables, et qoe l'on s'effjrce d'acqnérir en tons lienx. Ponrsaivoud donc cet ouvrage, tons ensemble, mes frèras, dans des fôtes comme celle-ci, dans des réanions parti- oalières, dans des conférences laites exprès. La relip^ion et la patrie y trouveront an bénéfice immense. Car dans ces champs fortunés de la colonisation et de Tagricul- ture, n'en doutez pa8,sont déposés comme ici au milieu de vous, les germes les plus précieux d'intégrité publioue, d'honneur et de conscience. £n se développant, ils nous conservent et nous fortifient dans la détermination d'un avenir sojide, défini- tif et prospère. Et puis il y a du roc dans les ftmes comme dans la nature, voilà pourquoi la nationalité canadienne, une ibis assise au banquet de sa plus haute prospérité, telle qu'un principe religieux, sera immuable et indestructible dans les hauteurs de sa destinée. Bénéfice de la religion I Achevons d'exprimer ici toute notre pensue. La hache du défricheur qui mord la forêt du mutin au soir, ouvre un champ de carnage il est vrai, mais cette dévastation n'est qu'un bienfait : c'est l'en- trée du règne agricole, c'est sa prise de possession des terres. La fertilité d'un sol vierge donne immédiatement de grands produits. Puis aux champs de cé- réales succèdent les prairies, aux prairies les pâturages, puis l'élevage des rnymaux. Enfin les voies de communication s'ou- vrent, les produits s'exportent, de bons systèmes amènent le succès général. Bé- flce de la patrie ! O règne béni de l'agricuture, le fer et le feu -sont tes agents, la forêt tombe et recule à ton approche, l'homme est ton serviteur. Sou courage à l'ombre des géants qu'il attaque est mille fois plus beau que la bouillante ardeur du soldat emporté par le prestige éblouissant de la gloire. Son travail opiniâtre attache un euron de vaillance à la couronne que tu lai destines. Son bonheur est ta fin. UI sur ces terrains conquis par une émula- tion pacifique et fraternelle, il ne flotte aucune bannière de guerre, aucun tro- phée teint du sang des morts ou des bles- sés, là point d'engit^B destructeurs de la vie humaine, point d'éclairs foudroyants redoutables aux travailleurs ; cependant il s'accomplit des actes aussi honorables et aussi utiles à l'humanité, et pour le moins aussi acceptables à Dieu que le gain d'une bataille on la prise d'une ville. J>éjà il avait été dit : OfortuTMtos nimium, lua ri bonat norint agrieolai l mais j'em- prunte une parole d'Evangile qui est bien plus explicite. Je l'applique ici et Je dis : Si texte» donum Dei : trop heureux habi- tants de la campagne ai vous connaissiei le don de Dieu I Plus noas aiderons le peuple dans sa marche vers la colonisation et l'agricul- ture, plus nous le pousserons selon les vues de la Providence vers le fond de sa vocation. Vous travaillez à ce noble but, vous particulièrement mes frères, citoyens de cette grande ville, et vous le faites avec un dévouement digne de louange. Rien n'est épargné de votre part, ni démar- ches, ni sacrifices personnels, ni aumônes. C'est bien là l'assurance du succès sous votre impulsion puissante, de grandes choses vont s'accomplir dans les domai- nes (^ue vous avez choisis pour théâtres d'action, et Je le souhaite de tout cœur. Notre Nord-Ouest proviacial est tout-à- fait digne de fixer votre attention. D'un autre côté, nos bien-aimés chefs et directeurs spirituels ont aussi eux pris la cause en leurs mains. Tantôt comme pour l'agriculture, ils font appel aux sen- timents religieux du peuple dans d'ad- mirables mandements. Tantôt comme aujourd'hui ils honorent et bénissent une fête de colonisation. Honneur et actions de grâces leur soient rendus ! C'est toujours le catholicisme au fond qui nous encourage et qui active le mou- vement général dans les sphères du pro- grès. Et en l'interpellant ici devant vous, mes frères, pour lui demander comment il se fait que nous soyons arrivés à des jours dont nous nous faisons gloire, ne le vois-ie pas qui se grandit de toute sa hau- teur, qui se lève et qui dit : " Les pre- miers enfants de ce pays se sont mis sons ma protection eux et leur postérité. Dès lors, je les ai regardés comme des fils chéris et bien-aimés auxquels je devais particulièrement m'intéresser. Leurs des- cendants n'ont point déshérité de leurs qualités, de leurs vertus ; ils se sont mon- trés dignes de la confiance qu'avaient en moi reposée leurs pères, ils m'ont donné des témoignages de leur amour, et voilà qu'en retour de cet attachement fidèle qu'ils m'ont toujours professé, j'ai dé- jployé audessus d'eux des ailes de protec- tion, et je les ai sauvegardés, et je les ai conduits juson'ici heureux et prospères à travers tous les éoueils. En efiet, mes frères, le catholicisme a sauvé notre langue, nos institutions et nos lois. Et puis notre religion, notre langue, nos institutions eî. nos lois ne sont-ce pas là les colonnes de notre édifice social que nos ennemis n'ont encore pu ébranler ? Grâce à l'influence du principe reli- - 1- sa gleax, nooi lommM arrivé! pleins de trloire et de foi, pleins de patriotisme de force et de vie à une époane oertainement mémorable de notre vie sociale ; mais pour atteindre notre bat définitif, noas n'avons pas seulement A conserver reli- gieusement ce qu'on nous a lé^ué au prix de bien des sacrifices, nous avons A con- solider notre avenir. A le grandir encore et A lui ouvrir de nouvelles portes sur le chemin de la gloire. £h bien, comment cela se fera- 1- il dans la suite ? Le passé nous instruit pour l'avenir. Cela se fera par la colonisation et l'agriculture, entre autres choses : c'est» A'd ire en faisant une me' Heure cul» ture, une culture améliorée, une culture appropriée aux exigences du commerce et des besoins nouveaux, en remplissant lee vides dans les paroisses déjA établies, et, enfin, en ouvrant de nouvelles terres, A tour de rôle, dans les endroits les plus favorables. Cela se fera par les mission* naires agricoles spécialement désitrnés pour encourager la colonisation et pro- mouvoir l'agriculture dans leurs sphères respectives. Cela se fera par les abon- dantes aumônes que vous saurez verser en temps et lieu convenables, comme au- jourd'hui par exemple, au profit d'une œuvre aussi digne et aussi noble. Cela se fera, et très assurément encore, en favo- risant la diffusion des principes et de/» sentiments rrligieux parmi le peuple. Partout, en etfet, où resplendira le clo- cher du village, nous verrons des Cana- diens A genoux chanter lee hymnes de la religion et de la patrie. La langue, la foi, les mœurs, les usages se conserve- ront, c'est-A-dire la nationalité. Et si l'avenir appartient A ceux qui s'empareront du sol. Je prévois avec raison pour la race canadienne-française de beaux jours qui se perpétueront jus- que dans les Ages les plus lointains, sur une terre imbibée de ses sueurs, et cou- verte des œuvres de sa foi : Adjiciat Domi- nui mper vos; super vos et super filion vestros. Une terre ainsi vivifiée sous l'action con- jointe de Dieu et des hommes est une terre de bonheur, une vraie terre pro- mise. Et si la rosée fertilisante du ciel, parfois, se fait attendre, elle n'en des- cendra pas moins d'une manière très effi- cace et dans un temps propice. J'en donne pour attestation ce qui ar- rive aujourd'hui dans le territoire où, travailleur obscur et isolé, je me suis occupé pendant trente ans, sans jamais désespérer du succès soit pour un jour, soit pour l'autre. Grand et beau terri- toire que celui-lA, riche en terre, riche en bois, riche en pouvoirs d'eau, riche en terrain minier— plaine fertile, immense, A nos portes— soixante paroisses auraient I pu être établies lans ses limites, et il n'y { en a encore que deux. Mais depuis six j mois, cent nouveaux lots ont été pris ; I presque tous les Jours de nouvelles fa- I milles s'y dirige.it : J'ai asseï de deman- des en mains pour y former une nonvells paroisse. Pour peu que ce mouvement se coutirue, nous constaterons prochains* ment un snccès prodigieux. Elle desoen» dra aussi sur cette terre la rosée d'Her» mon, et un peuple rapatrié, agrandi, con- servé, s'y abritera comme ici sons la croix protectrice. J'ai nommé la vallée de la Matawin— • A vingt lieues de Joliette-A quinze lieass de ma paroisse, Haint*Jean de Matha. aa cœur même de notre belle province de Québec. Elle sera plus tard la vallée centrale du second plan de la provinos que j'ai mentionné précédemment. Lorsque k temps sera venu pour vous de porter vos regards de ce côté, vous y trouverez tout ce qu'il faut pour satis- faire vos plus légitimes ambitions, Pa< roisnee établies où il faut améliorer l'a- griculture et combler des vides, paroisses A établir où il faut diriger nos rapatriés (\n nord. Il est impossible de traverser cette belle vallée, comme je l'ai fait en tous sens et tant de fois, en calculant les avantages de colonisation et d'agricul- ture qu'ellf> ofi're dans toutes ses parties, sans pressentir qu'elle est destinée A de- venir bientôt l'heureux séjour de popu- lations canadiennes.qu'elle se couvrira de leurs églises, de leurs écoles, qu'elle re- tentira du bêlement de leurs troupeaux, du beuglement de leur bétail, qu'elle pos- sédera de richts greniers, d'agréables de- meures. Encore quelques années et nous salue- rons, je l'espère, avec un inestimable plai- sir l'aurore d'un beau jour ou plutôt une époque mémorable, une ère complète de prospérité pour ces agrandissemeilts ché- ris de la patrie Principalement quand au moyen du che- min de fer que nous travaillons A y cons- truire de ce temps-ci, le trop plein de nos vieilles paroisses, ou peut-être môme de nos villes y aura choisi son champ d'éta- blissement Et c'est alors que nons pourrons redire avec beaucoup de raison ces paroles que je prononçais en com- mençant : " Dominus memor fuit nostri et benedixit nobis ". Le Seigneur s'est sou- venu de nous et il nous a bénis. Et maintenant. Mes Frères, sans autre précaution oratoire, pardon si j'ai abusé de votre indulgence. En bon fils de la religion et de la patrie, l'ai voulu dire un mot de ces œuvres qui leur seront si nti- les à l'une et A l'antre. Je l'ai dit devaàt un public éclairé, distingué, qni apprécia- ip^i — 8 — : iSi5?" *"iî "* «5^* nombre d« ^fghyiyr, «t poar iMqotllM J« tou »• «!•• Ma«roitm«ntt 1m pf u •"- ■▲IlfT-LOini Dl FKAiroi. 5JM» A été ohuité* par M. l'abbô Utoo- M. l'âbbé BonlMa, profasMor aa col- ¥ Ont U\% U qnétt j MIC. L. B. Bmhi. U 0?6»$ld; ^^ ^^^' V*UqB«| •! IfATIVITl Dl LA lAINTI TIIIOI A l'égiiM d« U NatlviM d« U Saint*. viarM, ona majniflqae démonatratlou ralIgUiu» a auail «a liaa. M. l'abbé BrlMet, ooré, a prêché la au- mon daoi laqaal 11 a fait rtiiortir 1m blanfclti da ririoaltara ^^"' '* nhIK/"i?'i,~w'^ÏW/' Dama P. c' Chabot, M. Raphaël Dafroana. piéaldant ÎTiK!**}?'!?' ?•«• Amédéa thlbaalt, Salnt-Jaan-Baptlata at Dama J. Pat«< nanda. i ,■ \. Bmmi* Iqati «t ■KOI Saint*, itratlou rtlr Iw t. H.D., P. 0. itideat kibaolt. ■ooiéM PAt«.