^, ^^.^^ IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-S) 11.25 U 11.6 WJ4I Hiotographic _Scienœs Corporation 73 ym&J MAIN STRIIT WiiiVfR.N.Y. MSM (716)t73-4S03 CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICiVIH Collection de microfiches. Canadian Institut» for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques éÀ Technical and Bibliographie Notes/Notet techniques et bibliographiques The Inctitute has attempted to obtain the best original copy available for filming. Features of this copy which may be bibliographically unique, which may alter any of the images in the reproduction, or which may significantly change the usual method of filming. are checked below. □ n n n y n B Coloured covers/ Couverture de couleur I I Covers damaged/ Couverture endommagée Covers restored and/or laminated/ Couverture restaurée et/ou pelliculée I I Cover title missing/ Le titre de couverture manque I I Coloured maps/ Cartes géographiques en couleur Coloured ink (i.e. other than blue or black)/ Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) I I Coloured plates and/or illustrations/ Planches et/ou illustrations en couleur Bound with other matériel/ Relié avec d'autres documents Tight binding may cause shadows or distortion along interior margin/ La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la distortion le long de la marge intérieure Blank leaves added during restoration may appear within the text. Whenever possible, thèse hâve been omitted from filming/ Il se peut que certaines pages blanches ajoutées lors d'une restauration apparaissent dans le\exte. mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont pas été filmées. Additional comments:/ Commentaires supplémentaires; L'Institut a microfilmé le meilleur exemplaire qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails de cet exemplaire qui sont peut-être uniques du point de vue bibliogrephique, qui peuvent modifier une image reproduite, ou qui peuvent exiger une modification dans la méthode normale de filmage sont indiqués ci-dessous. n Coloured pages/ Pages de couleur □ Pages damaged/ Pages endommagées Pages restored and/or laminated/ Pages restaurées et/ou pellicuiées r~l Pages discoloured, stained or foxed/ Pages décolorées, tachetées ou piquées Pages detached/ Pages détachées Showthrough/ Transparence Quality of prir Qualité inégale de l'impression Includes supplementary materii Comprend du matériel supplémentaire Only édition available/ Seule édition disponible I I Pages detached/ I I Showthrough/ r~pi Quality of print varies/ I I Includes supplementary matériel/ I I Only édition available/ D Pages wholly or partially obscured by errata slips, tissues, etc., heve been refilmed to ensure the best possible image/ Les pages totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été filmées à nouveau de façon à obtenir la meilleure image possible. La couvarturt m la paga da titra aont daa piwtoraproduetiom. This item is filmed et the réduction ratio checked below/ Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous. 10X 14X 18X 22X 26X 30X y 12X 16X 20X 24X 28X n 32X The copy filmed hare has baan raproducad thanks to tha ganarosity of : Library of the Public Archives of Canada L'exemplaire filmé fut reproduit grflce è la Oénérosité de: La bibliothèque des Archives publiques du Canada The images eppearing hare are the best quelity possible considering the condition and legibility of the originel copy and in keeping with the filming contract spécifications. Les images suivantes ont été reproduites avec le plus grand soin, compte tenu de la condition et de le netteté de l'exemplaire filmé, et en conformité avec les conditions du contrat de filmege. Originel copies in printed paper covers are filmed beginning with the front cover and ending on the lest page with a printed or illustrated impres- sion, or the back cover when appropriate. AH other originel copies are filmed beginning on the first page with a printed or illustrated impres- sion, and ending on the lest page with a printed or illustrated impression. Les exemplaires originaux dont la couverture en papier est imprimée sont filmés en commençant per le premier plet et en terminent soit par la dernière page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration, soit par le second plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires originaux sont filmés en commencent par la première pege qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustretion et en terminant par la dernière page qui comporte une telle empreinte. The lest recorded freme on each microfiche shall contain the symbol — »> (meaning "CON- TINUED"), or the symbol V (meaning "END"), whichever applies. Un des symboles suivants appareltra sur la dernière imege de chaque microfiche, selon le cas: le symbole — »> signifie "A SUIVRE", le symbole Y signifie "FIN". Maps, plates, charts, etc., may be filmed et différent réduction retios. Those too large to be entirely included in one exposure ère filmed beginning in the upper left hand corner, left to right end top to bottom, as many f rames as required. The following diagrams illustrate the method: Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être filmés è des taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé è psrtir de l'engle supérieur gsuche, de gauche è droite, et de haut en bas, en prenant le nombre d'images nécesssire. Les disgrammes suivants illustrent le méthode. 1 2 3 1 2 3 4 5 6 ^i f. IQf*l bit ..4,y f ET LETTRES SUR IL'AGRÎCULTURE COMMANDÉS A L'ATTBNTIOK DES fA. CULTIVATEURS CANADIENS PAR LA IN CANADA • imprimés en 1789. RÉIMPRIMfS EN 1882 .v^^fljPAR FIRMIN H. PROULS DTiUR-PaOPRliTAmi DE LA " OAZlîTE DES 0AMPA0NE8. Il n ") I -",* 1, INTRODUCTION. Lee papiers et lettres oui snivent sont adresciéri au public par quelques Messieurs qui, sous ht* auspices de Lord Dorchester, ont formé une So- ciété pour l'amélioration de Tagrioulture en (/»- nada. Cependant la présente publication, n'étant qu« le fruit d'une société encore dans son enfance, Hervira moins à ajouter au fond de connaissancen sur Tagriculture dans la Province, qu'à montrer le zèle de ses membres. Mais comme c'est l'inten- tion de la Société de publier tous les ans les com- munications qu'on jugera dignes de l'être, on ose présumer que ces publications deviendront danw la suite plus importantes, et par conséquent plus propres à remplir les louables vues du Très Ho- norable Patron Lord Dordiester, et les intentions bienveillantes de la société en général. Conmie l'importance de l'agriculture, pour tout(^ ' société, doit avoir été, dans tous les temps, le prin- cipal objet de l'attention des hommes, il ne amn. pas nécessaire ici de s'étendre sur les avantagea qui peuvent résulter d'une culture judicieuse de la terre. Il sera peut-être snffifuint de montrer combien nous sommes affligés que, par dé&ut de connaissances pour perfectimmer l'ancienne pra- tique, soit par pusillanimité à y traiter que^ue innovation, la science de l'agriculture ait été re- tardée jusqu'ici dans les progrès dont elle est sus. ceptible. Pour des raisons asseï visibles, l'agriculture n'a point été portée, en Canada, à ce degré de per- fection qu'eUe a atteint dans les pays les plus éclairés de l'Burope. Toutefois une communica- tion de cette connaissance, qui serait le résultat d'expériences faites dans d'autres pajro» serait ui» moyen sûr de répandre dans cette Province use «oonaissanœ plus généittte. "m ! sPSJJ^^ V t \ - 4 — Pour cet effet, la Société se propose de reoneiF- Gr avec soin, pour ses publications annuelles, tout eti qui pourra lui paraître nouveau et intéressant HU sujet do l'agriculture, et d'imprimer fidèlement, pour rinformation du public, le résultat des expé- riences faites ou .par ses membres ou par d'autres, en vue de perfectionner l'agriculture de ce pays. Néanmoins, dans cette entreprise, la Société aura des préjugés à combattre et des innovations à pro- poser et à soutenir. Dans l'état présent du Canada, et tant qu'lT n'y aura qu'une bien petite partie de ses terres dé- frichée, le premier objet de l'attention est de pré- parer la terre à la culture, de la manière la moins dispendieuse et en même temps la plus efficace. La différence dans la culture que peut exiger la nature du sol et ses situations particulières est, immédiatement après, le premier objet à considé- rer ; vient ensuite la méthode de labourer, de herser, de semer, de moissonner les grains et les foins, ainsi que les différents engrais pour les dif- férents terrains ; le choix et la préparation des semences, et quelle moisson il convifint de faire succéder à une autre : tous objets de la plus haute importance pour le cultivateur. L'amélioration du grain ordinaire, par l'impor- tation de semence étrangère, est un autre objet (ligne de l'attention du public . L'introduction de nouveaux articles de culture, uhanvre et lin, pour exportation dans les pays étrangers ; trèfle, sainfoin, luzerne et toute espèce d'herbe bonne au pâturage, ainsi que des racines telles que carottes, navets, betteraves et choux pour nourrir le bétail en hiver, est un objet de grande importance. Et pcut-ôtre que plusieurs nouvelles plantes natives du Canada pourront dans la suite devenir des articles de culture Bt de com- merce dans la Pcovincc, à la faveur du zèle et de t!attention de cette Société, et par l'industrie fo- ture des cultivateurs canadiens.. 5v I reoncir- Uei, tout béreseant èlcinent, les expé- d'autrcs. ce pays. iét4 aura U8 à pro- mt qu'iî erres dé- it de pré- la moins fficaee. ut exiger ières est, fc considé- turer, de ins et les ir les dif- ition des de faire [us haute r l'impor- itre objet culture, les pays ite espèce 18 racines et choux objet de plusieurs Tont dans t de corn- zèle e^ de ustrie fu- — 6 — Ces différents obiots seront particnlièremcrn; <«onBidérés par les Directeurs dtt la Société ; et \en iiousoripteurs, aussi bien que ceux qui n'ont pan .souscrit, sont invités à communiquer tout ce qui paraîtra intéressant sur ces objets. Les Directeurs feront imprimer on la langue dea auteurs, toutes les communications qu'ils ju- geront dignes du public, mais sans en garantir l'exactitude. La Société attend du Clerç;é l'assistance la pJuM marquée. C'est par le moyeu de ceux qui le com- posent que doivent parvenir à la connaissance (in public, 'les travaux de la Société ; et ses publie»- tions seront sans doute enrichies par les judicieujH'H observations et les expériences ingénieuses d'une classe de Messieurs zélés pour l'avancement dt* leur pays, et empressés à. montrer leur amour pour le genre humain. La Société et le public sont déjà redevables en- vers le Lord Dorohester, Notre Très Honorable Patron, d'un assortiment de semences, pour l'a- mélioration du grain en Canada ; et l'intention de Sa Seigneurie est de faire venir -d'Europe les meil- leures espèces d'arbres fruitiers, et de procurer un moyen présent à quiconque voudra améliorer par la greffe les fruits du pays. Pour ce qui est du Gouvernement, nous lui sommes redevables de l'encouragement propotsé pour la culture du chanvre ; et comme la Société H proposé dans les esquisses suivantes l'instructioii nécessaire pour cette culture, nous nous flattons que les vues du Gouvernement seront remplies, et. 3«e la Province sera enrichie par la production 'un article de si grande valeur, et si nécessaire pour le commerce et le soutien de la puissance joaaritime de la Grande-Bretagne. — 6 — PLAN ORIGINAL POUR ETABLIR UNE SOCIÉTÉ D'AOBIOtTLTUU» PANS LA FBOVINOS Dl QUÉBEC M. DGG. LXXXIX. (1789.) \ l'. Son Ezcellenoo le Trôe-Uooorable iiVY LORD D 0 R C H E S T E K , Patron et Président ; U Brîg«dier-Génëral HOPE, Lieutenun^Gou yemeur, Vioe-PréBident ; LES MEMBRES DU CONSEIL ; L'Ev àQUB WJ Canada ; AVKC AUTANT DE MESSIEURS CANA DIENS ET ANGLAIS Qui voudront devenir souscripteur». Hcizo Directeurs seront choisis annuellement. (>Q propose que les personnes sous-nommées fati-ieRt fonctions de Directeurs pour la pren^ière année. (reo. Davison, A. J'. Duchesnay, Henry Caldwell, Le comte Dupré, Thomas Scott, A. Berthelot, Hugh Finlay, C^harles Delanaudière, Itévérend M. Bedàrd, Révérend M. Toohey, I 7 ~ JULTUKJI lunt-Oou- CANA Icment. es fati^nt "1 I ti. £. Tacoheretu, Dr M. Nooth, J. M. de Salsberry, Kenelm OhAndler^ Louis Donière, 1 ? David Lynd. j M. Finlay, Seerétaire. John Lees, ^uyer TrëBorier. $«pt des Direoteurspourront, dans leur» asoem- h\ée», procéder aux affitires. Il sera tenue annuellement une asaembife deA Muscripteurs le 6 d'avril, à laquelle chaque membre pourra proposer oe qu'il croirait avantageux à Va- ^n'ioulture. Chaque membre de la Sooiëté soufierîra uac gainéey qui sera payée annuellement & l'assemblée ^^nérale. Les membres communiqueront àlaSooiët^ ;>ar la voie tio ion secrétaire, leurs observations pur écrit, touciiant Icb défauts ou la mauvaise con- u [te qu'ils observent dans l'agriculture de leun* voisinages respectifs, avec leurs opinions sur le» moyens les plus piopres à remédier à ces défaut». Les Directeurs feront les r%les et n^ement« pour la conduite des affaires de la Société. Québec, 22 février 1780. { Circulaire.) À. MM. LES CURÉS DE PAHOISSES. Conienant vn eocerofiaire du plan, Québec, le 8 mars 1789. Monsieur, Il vient de s'établir ici une Sboiété pour l'en- couragement de l'agrieultiÉre et potat rao^ioration des grains dans dette PTôVînoe, .laqiiéUe Son £x- ««Uence LoRi> Dobohks^sR a bieil votdu proté- ger et encourager. De la part de cette doéi^té) qi|i eit domposée des Messieurs de la pteiniâ^ èdn^îlîjNti lile U Co- lonie, BOUS prenons la fibéH4 éé fo'à4 kstfof^r h fl \\ — 8 — projet de cette institution, qui n'a d'autre objet en Yue que le bien général de la Province, w doutant point que vous ne tous prêtiez avec zèle à Tavancer, en y ajoutant votre nom, aussi bien qu'en procurant les noms de ceux de votre pa- roisse que vous croyez eu état de payer la souÉt- cription modique proposée, et en communiquant à la suite vos lumières sur les moyens les plu» efficaces d'effectuer les vues bienfaisantes de lu Société pour le bonheur général, et qui ne peuvent manquer de produire en peu d'années des avan- tages solides à toutes les personnes intéressée» d&ns les récoltes, et dans la qualité des grains du produit de ce pays. Et en même temps prévenir une disette aussi affligeante et aussi ruineuse que -."') «I •;'» i'wm.wiuiiiaaftiJiw«i«».w..wLw*"-i*uii.. hj ■pi^"^H 'aatre objet rovince, d<' BZ avec zèle , auâsi bien le votre pa- |rer la souÊt- imtinîquant 3Dâ les pltt» lantes de Ui . ne peuvent a des avan- intéresséen 18 grains du ps prévenir uineuse qiw» abld. er de bonnr îurs espèces' es premier» ériences d^"- il et à notre eur, serviteur, Secrétaire. 'agriculture es auspicew tJoli, ^. — 9 — ^ John Lees, écr., Jean Renaud, éor., John Young, écr., Mathem Lymbumer, 4eT., M. John Blackwood, M. L. Germain, fils, A. Panet, écr., * M. L. Dunière, J. Launière, écr., M. B. Panet, P. L. Panet, écr., M. McDonald, Ste Foyc, L'Evêque Canadien, M. Baily, Goadjuteur, * J. Mervin Nooth, écr., Henry Motz, écr., T. Astin Coffin, écr., Fra. Le Maistre, écr.. Capitaine Rotton, Capt Chs St^Ours, Major Mathews, * Révd M. Bedard, A. Hubert, curé de Québee, * Juch. Duchesnay, écr., * L. de Salaberry, écr,, P. Panet, Juge, P, C, M. Gravé, C. Garault, Ptre., St Valier, Aug.-Clapion, Supérieur des Jésuite», John Craigie, écr., * Bertholot D'Artigny, écr., M. Chs Pinguet, Perrault l'Aine, écr., George Allsopp, écr., Robert Lester, écr., James Shepherd, écr., Alex. Dsivison, écr., Lieutenant Foy, * David Ljnd, écr., Mi ! 1 1 h ■ .i. i*ix:-,.(f** i '.;.;, .^. i^-'j: ■ ■»; a t'- .^*\-i* ilt< . - ÎO — II 8 I J * * Le Juge en Chef y Hogh Finlfty, Thomas Dviin, Edward Hmrriflon, John Collins, Adam Msbane, J. Q. C. Delery, Qeorges Pownall, Henry Galdwell, William Grant, Francis Baby, Samnel Holtand, George Davison, Chs Delanaudièrc, Le Comte Dupré, Jenkin Williams, ëcr., J. F. Gugnet, écr., Sir Thomas Mills, Isaao Ogden, éor., J. B. Conillard, écr., Alexander Fraser, éor., J. M. Verrau, Ptre., curé de St Rocli, Frs Dambourgés, écr., M. Oliva, M. Félix Têtue, M. B. Panet, cnré, Rivière-0«elle, M. Pierre Florence, M. J. B. Bonenfant, père, M. François Duval, M. Meru Panet, K. Ghandler, écr., Capt Fraser, 34e régiment. F. J. Cugnet, éor., M. Ob. Ayiwin, Révd M. Ruisel, M. Murrough, M. Dufàu, M. Chauveanx, cnré St^Pierre, R.-H.. Colonel Naime, Capt. Bamtf , M. F. X. Lefebyre, curé Ste Anne de la Poo. '.•.'.4^.J_!.fAU...,A.. UUUUBBnWiPil ■iP :i il ' — 11 — M. James Tocl, I^ Longmore. Les nonu des Directeurs sont précèdes d^on Sriqae (*). )LUTI0NS de la Branche de Québec de la So- ciété d'agriculture, prises dans les assembléctf des Directeurs, le 31 de mars et le 4 d'avril, communiquées à la Société, à rawembUV^ géné- rale tenue au Château St-Louis le 8 d'avril 1789. RESOLU. î. Que la Société d'agriculture sou» len ausptce5' Très Honorable Lorb Dorchesti», consiii- ^ra en tous les memlwes qui y voudront souscrire i y payer une guinie par an. II. Qu'eu égard à la grande étendue de la Pro- pnoe, il serait expédient que la Société soit divi- en branches ; et que les Directeurs présents à stte assemblée entreprennent seulement la con- [uite et gestion des amtires de la Soeiété dans \v ptrict de Québec (qui sera une des branches) >ur une année ; Et les souscripteurs rendant dans le district de lontréal, et autrt>H districts, choisiront et nom- leront des directeurs, un secrétaire et un tréso- [ier pour vaquer aiu affaire» de leurs distriet«« espectifs, comme branches de la môme société, h communiqueront réciproquement leurs obser- rations, ainsi que lo résultat des expériences qui e feront dans leurs district» respectifs, pour Ta- lélioration de l'açriculture, III. QuHl se tiendra une assemblée générale M souscripteurs dans le district, le 6 d'avril pro- lain, et qu'il se tiendra une assembléo générah^ premier lundi do mois de mars de chaque an- IV. Que leamettbres de 1» Société payeront in sMisoriptionB aanuellet au trésorier, à l'a»- !^mblé« gétiéMé de cfatque iwiée. il l fi I':' I 4 ,-^M»4-*— ■*^<»'-'— "■>■ I .«UiU.-'JHt^lli'f^t'^Vlh.i* - i I i — 1£ — T. Qa*il y aura quatre termes établis d« Tannée pour rassemblée des directeurs, savoirl le 15 de février, — le 10 de juin, — le 15 de ko/ tembre, — et le 30 de Novembre. Et toutes fois qu'il arrivera que quelqu'un de ces jours trouve un dimanche, l'assemblée se tiendra le jo\i suivant. VI. Que les Birecteurs seront autorisés à fain 4es régies ou règlements pour la conduite des faires de la Société, et que dans toutes leurs semblées sept membres pourront procéder a affaires de la Société. VII. Que dans le cas où le président ou le vie président ne «era pas présent à l'assemblée annu elle des membres de la Société, il sera élu un pr sident temporaire pour présider alors, par membres présents, et ils procéderont ensuite à élin par scrutin, à la pluralité des voix, au moins huij sujets natifs anglais, et huit sujets natifs can^ diens, souscripteurs, de même qu'un secrétaire un trésorier pour conduire et gérer les affaires la Société dans ce district, pour l'année suivant VIII. Que le président, vice-président, ou pré sident temporaire qui présidera aux assembla des directeurs, pourront convoquer des assemblée extraordinaires, toutes les fois que les occasioi pourront l'exiger. IX. Que le secrétaire et le trésorier de 1^ branche de Québec de la Société auront chacun| une voix dans l'assemblée des Directeurs. X. Que le trésorier tiendra ses comptes prêts] À être approuvés à l'assemblée annuelle. XL Que la Société regarde les moyens de pré-l Ycnir -ne qui occasionne le blé noir ainsi que Va] voinc noire, comme un des principaux et premienl objets de leur enquête. Et que les meilleures mé-l diodes de préparer la semence soient reoomman-l dées, afin d'en faire l'expérience dans le ooun d«| la aaiaon suivante, dans toute la Brovinoe. — 13 — V. IFFiRKNTSS HANliBES POUR PBtPARXR' LBBLfi DB 8EMEN0E POUR ÉVITER LA OARIE OU CE qu'on appelle ORDINAIREMENT " BLÉ NOIR " DANS CE PAYS. fanière qui a été employée avec succès par M. de la Valtrie, dcms le district de Montréal. On commence en lavant le blé à deux ou trois lux afin de r<îpandrc avec l'eaii les grainages qui irnagcnt ; pour cliaque minot de blé qu'on veut réparer on prend deux livres et demie de chaux, krsque la chaux est vive, et troi« livres lorsqu'elle )t un peu éteinte, et dix pots d'eau commune ; fait bouillir environ le quart de l'eau et on y iet la chaux pour dissoudre, et détremper, en y pettant un peu d'eau froide; si l'effervescence est rop forte, étant dissoute ou y ajoute le restant de eau, ensuite on y jette le blé, on remue le tout, qu'il faut réitérer de deux heures en deux jures; le blé peut rester ainsi dix ou douze Burep. Lorsque le blé aura trempé ainsi le ^nips prescrit, on peut prendre la moitié de ce- li de dessus pour semer de suite, et le reste, qui sera pas encore assez sec pour être manié, il lut le mettre à l'ombre, et étendre pendant lelquos heures. Comme le blé se trouve beau- |)up renflé, la semence doit aller 'e même train le de coutume, parce que le grain fournit à plus 10 terrain, il faut un cinquième et même un quart G semence de moins : ce qui fait un objet assez jousidérable pour mériter l'attention du cultiva- funièrc ordinairement employée par les fermiers d'Angleterre. On recommence comme dans la manière précé- lente, en lavant le blé en deux ou trois eaux, jus- qu'à ce qae la dernière eau sorte claire, et on ôte kms lee grainages qui surnagent ; ensuite, ayant 1 iV 1 .-tfJ^fV-V ..-Ai*1»''*«*'MT^--ICi^aaMLit.lM«C.»)iX lAiL*-l "crrsrrTTrrTsrrr: ~ 14 — r»it une Mumure de ml ooacunnn assec ibrte pouJ faire flotter un œuf frais, on y met tremper le bld trente heures, un moindre temips ne suffit point, ctj le remuant de temps en temps ; le blé ayant trei pé dans la saumure le temps prescrit, on rétendl le plus mince qu'on pourra sur un plancher, ni ayant passé dessus une quantité de chanx eul poudre, on le balaye d'un côté à l'autre jusqu'il ce que tous les grains de blé soient détachés loti uns des autres et qu'ils paraissent blancs et cnuT verts de chaux ; en cet état, on peut le semer ioij médiat. «ïMont. Attti'e manière pratiquée par Im fermier» dAngletare. On prend de Teau qui coule d'un tas de fumierl en quantité suffisante pour couvrir le blé qu'onl veut préparer ; on y ajoute une livre de salpêtn| et assez de sel commun pour faire une saumui asses forte pour faire flotter un œuf irais ; on rnetl tremper le blé dans cette saumure pendant doutel heures ; ensuite on l'étend sur un plancher, et odI le fait sécher avec de la ohauz vive dans la tat^^nl cî-4eaBus indiquée. Le blé ainsi préparé doit Ctrel semé le même jour ou lelendemam, car s'il restait I quatre ou cinq jours dans la chaux l'écorce du blé se soulèverait et il ne pousserait pas. Manière recommandée fortement dont un préclt\ d! expérience» faitei en 1755 «< 1756, à Tria- non, MUS les yevx de Louis XV, lequel précis a été réimprimé à Paris par ordre du Red en 1786. Par chaque minot de blé qu'on veut préparer, «b'iétë d'i^iottltare voudra bien accepter et en dis- poser comme elle jugera le mieux ; ainsi que deux eents minota de graines de chanvre, envoyés par ordre du Gouvernement. Je suis sincèrement, Monsieur, Votre trôs-obéissant serviteur, Thos. Aston Coppin. .lohn Lees, écr., Trésorier de la Société d'agriculture.. (Soua omettons ici le détail de la facture qui. est sans intérêt pour le lecteur.) (ktpie d'une lettre écrite par le président de la Société d'agriculture, à Son Excellence Lord Dorcheeter, à la réquisition des Directeurs. Québec, 13 juin 1789. Afilord, C'est avec la plus vive satisfaction qu'en obéis- i>ant aux ordres des Directeurs de la Société d'a- jjriculture, j'ai l'honneur de faire à votre seigneu- rto leurs remerciments les plus sincères do votre (ion généreux de grains et de semences, qui sont arrivés trop tard pour être semés cette année. Les Directeurs prendront les précautions nécessaires pour les répandre avec plus d'avantage Tan pro- chain. Le patronage efficace de votre seigneurie à cette Société^ et votre générosité en cette occasion >!ont de nouvelles preuves de votre attention pa- triotique et paternelle pour cette Province ; les Directeurs de leur côté ne peuvent manquer de l)rofiter d^un exemple si éminent pour rendre la ^iociété d'c^ieulture d'une utilité puMique auin trrande que leur capacité le permettra. m I ! Vil M,f 1. i.mijium.im.'.M.,Jlltmi.jV:l :,jUJL^ J.,V„ .- 18 - ,X ttoe asaemblée spëoiale de la Société d'agrical* tare, tonue le 28 juillet 1789, le Président Eroposa qun le Très-Révérend Evêquo de la Fouvella Ecosse, alors à Québec, fut admi» comme Membre Honoraire de la Société d'a- griculture do ce district. Résolu, que le secrétaire de la Société aille immédiatement trouver Sa Grandeur pour Tinfor- jaer qu'il avait été admis unanimement commn membre honoraire, et le prier d'assister à une a»- •emblée des Directeurs qui devait se tenir ce jour là à midi. L'Evêque s'y rendit en conséquence du messa^f^ qui lui fut délivré par le secrétaire. — Il remercia les directeurs de l'honneur qu'ils lui faisaient, et les informa qu'il y avait sur pied dans la Nou- velle Ecosse un plan pour une semblable Société ; que sitôt qu'elle serait formée il correspondrait avec le secrétaire de la Société d'ici, et lui com- muniquerait le résultat de toutes les expériences qui seraient faitts dans la Province de la Nouvelle Ecosse, pour l'avancement de l'agriculture. Il pria les directeurs de recommander au secrétaire de la Société d'ici do lui transmettre le résultat de» expériences fait'^s « n Canada, pour être présentée» à la Société de la Nouvelle Ecosse. Résolu en conséquence. MirnODE DE PRÉPARER LE BLÉ DE SEMENCE. D'après les expériences faites par Monsieur , Jacques Cartier, de la paroisse de St- Antoine sur la Rivière Chambly, il parait que le blé noir peut être prévenu efficacement par la précaution niivantp : Qn lave trois fois le blé que l'on veut semer, et laisser couler l'eau après le troisième lavage. Il faut ensuite le tromper courant dix-huit heareé d^ns de la saumure assez forte pour porter ub <»àf^ et l'étepdre ensuite sur ie plandier pour dtor la saun^ura. Tandis que le blé est eaoïora mrmmmirmmmm — 19 — I messaurt^ 3EMKNCE. humide, on sasee dessu» de la chaux vive égale- ment, en le remuant avec une pelle, et l'on conti- nue ainsi jusqu'à ce que tous les grain» en soient également poudreux ; un demi gallon de chaux suffit pour un minot de blé. En le remuant avec la pelle, le blé deviendra bientôt sec et bon à se- mer. M. Cartier a préparé de cette manière, et semé aussitôt du blé charbonné ; l'échantillon envoyé aux Directeurs de cette Branche, comme produit de cette semence, est un grain parfaitement net et bien plein. NUB LES EFFETS DU 0YP8UM OU PLATRE DE PARIS COMME ENGRAIS. (Extrait ctune lettre d'un gentilhomme résidant dans la Pensylvanie, à son ami à Québec.) " Vous avez ci-imclus le récit des expériences " faites du plâtre de Paris autrement appelé gjfp- " sum. Si quelque autre information est nécessaire " vous l'aurez. " Je vois par une publication récente d'Arthur '' Young, qu'il en fait mention comme d'un engrais " très utile ; mais je n'ai encore pu parvenir à sa- " voir ce qu'il dît touchant son usage. " Cet engrais a produit une grande révolution " dans l'agriculture. De belles prairies de ce pays " ne sont plus estimées comme elles l'étaient au- << paravent, car nos coteaux arides sont devenus, " au moyen de cet engrais précieux et à grand '^ marché, beaucoup plus fertiles que les meilleurs '' bas-fonds pour l'herbe. Enfin la valeur des ^- " miers est beaucoup diminuée, car il est beaucoup " plus avantageux pour le cultivateur d'acheter le " plâtre à § d'une piastre le minot pour ses prai- *' ries que d'y mettre son fumier. " Cette découverte surpasse toute croyance. " Elle embarrasse le philosophe et étonne le culti- " vàteor. Elle nous fait voir que tous les raisoniM- ments que Ton a fa'its jusqu'ici sur les prinoipeB % ■ m I ceux qui sont formés de particules rondes comme le sable. Quand il est pulvérisé et mis sec dans un vaisseau de fer sur le feu, celui qui est bon bout bientôt, et une grande quantité lie l'air fixe qu'il contient s'évade par l'ébuUition. ()a le pulvérise d'abord avec un moulin à étam- ]H>r, et ensuite on le moud dans un moulin ordi- naire à farine. Plus il est fin meilleur il est, il so répandra par ce moyen plus généralement. Il est hr>u de le semer lorsqu'il pleut. Si cela ne se peut faire commodément il faut l'humecter un peu, alors on peut le semer quand on veut. La quan- tité la plus approuvée pour faire pousser le foin est six minots par arpent. Il n^jr a point d'art dans cette semence, sinon de la répandre aussi également qu'il est possible sur la surface de la terre. Il serait à propos, de ne pas le mettre sur la terre avant que les gelées du printemps soient passées, ni avant que la végétation soit commen eéé. La saison de le semer est en avril, mai, juin. s ^^^^mmmmm — il — .jaiHet et août, et ménie en Beptembte. Son effet M manifeste ordinairement dix ou quinse ioun^ «près qu'il a été semé ; de aorte aa'au bout de eb semaines l'herbe a orû considérablement. U fatft le semer sur les tervains aces qui n'ont pas ooo- tume d'être inondés. J'en ai semé sur du sable, de l'argile et de la glaise, et il est difficile de dire sur lequel de ces terrains il a mieux opéré, quoique son efiPet se manifeste plutôt sur le sa.^le. On se seit de cet engrais en ce pays depuis plus de douse ans. On peut estimer sa durée depuis sept à dix ans. suivant les coo naissances les plus sûres que j'ai pu me procurer sur cet objet, car ainsi que iet> autres engrais, sa durée varie selon la nature du sol i)ur lequel on le met. Un de mes voisins en se- ma il y a six ai 1 une pièce de prairie. Un autre champ il y a quatre ans ; une grande partie de ma terre Ta été en 1788. Nous fauchons réguliè- rement deux fois, et mettons nos animaux paître dans l'automne sur le terrain ainsi fauché. Il n.'y a point d'apparence de diminution, car la récolte présente est toute aussi bonne qu'aucune précé- dente. J'ai cette année fauché envimm cinquante arpents de trèfle rouge, de franc foin et trèfle blanc, où l'on avait mis du plâtre en mai, juillet et septembre derniers. Plusieurs personnes qui ont vu ce foin l'ont estimé à deux tonneaux par ar- pent ; mais je ci^ule à trois tonneaux pour let* deux xiécoltes. Plusieurs endroits où l'on n'avait point mis de plâtre, n'ont produit que si peu "qu'ils ne valaient pas la peine d^être fauchés. Su avril 1788, je couvris une petite pièce de (erre en prairie avec du fumier dans un ohacip épuisé ; j'y semai aussi du plâtre pour éprouver la différence. Je fauchai deux fois l'an passé le terrain fumé, et celui où j'avais mis du plâtre, et «e dernier produisit toujours davantage. Il faut «voir attention en semant le trèfle d'y mêler en- viron un tiers de graine de franc foin, ce jqui est d'un grand avantage, en ce que le dernier empêche Tautre de tomber, le facilite Deauooup pour sédier, ,!! Al >W^iWW»llilii 11,11 HWi.n» 'Tgy. 'MMaiotsSéKcryjfsiiiv^i !H»^^^ — 22 — et fait un beaucoup meilleur fourrage. Le ^l&troi opère également sur les autres herbes de même que sur le trèfle. On dit qu'il a un bon effet sur le blé, si on le sème le printemps, mais je n'en ai pas fait l'expérience. Il est très favorable au blé-d'Inde. On en peut mettre une cuillerée pour chaque sillon, immédiatement après qu'on a rechaussé. Il paraît, par des expériences exacte» faites l'année dernière et rapportées à notre So- ciété d'agriculture, que cette quantité de plâtre a produit un surcroit de neuf minots de grain par arpent. Comme l'usage de cet engrais extraordi- naire et à bon marché et devenu général dans cet Etat, et que plusieurs laboureurs intelligents en font maintenant des expériences ; je ne doute pas que ses divers usages ne soient mieux connus l'au- tomne prochain, et plus étendus. Je me ferai alor» un plaisir de vous en informer. Expériences faites du plâtre de Paris dans le Province de la Pensyhanie, communiquées par wi Gentihommc en cette ville, membre de lu Société d'agriculture. (Copie d'une lettre de Robert Morris à Jessc Lawrence.) " Après la conversation que nous avons eue ensemble, toi et moi, au sujet du plâtre de Paris, j'ai cru qu'il ne serait pas mal à propos de te fairt> le récit de plusieurs épreuves que j'ai faites de c(! plâtre comme engrais pour la terre. Il me fut en 1775 recommandé comme tel ; j'en achetai quel- ques minots; mais j'y avais si peu de confiance, que je n'en fis usage qu'en 1778 ; dans le mois de mars j'en semai 2^ minots par arpent sur un ter- rain que j'avais labouré et semé ae trèfle le prin- temps précédent, laissant dans le milieu une pièce non semée ainsi que de chaque côté. Cette année là, le trèfle vint à la hauteur d'environ 12 pouces où Ton n'avait point semé de plâtre, mais où l'on avait semé du plâtre il crût à la hauteur de 34 ^^^msmsmm wmmKmÊmmÊm ~ 23 — pouces. Je semai les quatre années suivantes ce terrain, qui produisit moins de foin chaque année, au lieu que celui où il y avait du plâtre donna une augmentation en proportion de la première année, •fe labourai ensuite toute cette pièce de terre à l'exception d'un quart d'arpent, sur lequel je mis «ncore du plâtre de Paris en l'année 1 785, et point d'autre engrais quelconque depuis 1778, et qui est à présent en beaucoup meilleur étnt que dans ce temps là, et elle m'a produit environ deux ton- neaux de foin chaque année depuis pour la pre- mière récolte, une seconde récolte assez passable, et quelque fois une troisième ou de bon pacage. liSL dernière fois j'y mis du plâtre à raison de six niinots par arpent. J'ai aussi fait plusieurs expé- riences d'une autre nature ; je l'ai essayé avec du blé-d'Inde, où il a passablement réussi ; avec du blé sarrasin, qu'il fait pousser si vite qu'il l'a toujours fait tomber, de sorte que j'ai perdu ma récolte. Je l'ai essayé avec du blé, et il n'est pas possible de découvrir s'il fait aucune diflfé- renoe lorsqu'on le sème sur la récolte ; mais quand on le sènie sur la terre où croît l'herbe, qu'on la- boure cette terre et y sème du blé, il produit un effet étonnant. Il y eut l'automne dernier un an, après avoir coupé huit arpents de blé, je se- mai de la graine de trèfle, qui avait très bonne apparence dans l'automne ; mais l'hiver ayant été très rude, avec peu de neige, le trèfle était mort le printemps; j'en semai de nouveau avec environ Mix minots de plâtre de Paris par arpent, et au temps de la moisson j'avais sur toute cette pièce du trèfle de plus d'un pied de haut, que je fÎEiuchai deux ou trois semaines après mon blé coupé. Je crois que j'aurais pu faucher un tonneau de foin sur chaque arpent, et je suis certain que si je n'eusse pas mis du plâtre de Paris dessus, je n'y aurais point eu de foin bon à faucher. J'ai vendu de cet engrais à plusieurs personnes dans cet Etat, ainffl que dans la Nouvelle Jersey, Maryland, D»- Uware, etc., qui après avoir fait l'expérienee, m'en f I ! mmin BBHBwrrRîiTBrTrrTXînrrTrrr m — 24 — «ont demandé d'autre en grande quantité, ce qui me porte à croire qu'ils esa ont retiré les même» avantages que moi. Je suis avec respect, ton ami, I Robert MoRBii^. Philadelphe, 16 février 1789. Je, Clément Biddle, écuyer, Notaire Public pour Philadelphie, duement commissionné et qua- lifié, certifié que Robert Morris, meunier et fer- mier du comté de Philadelphie, qui a écrit ce qui est ci-dessus certifié par lui-même de sa propre main à moi bien connue, est une personne de bon caractère et de bonne réputation ; que j'ai été snr sa ferme, et que j'y ai vu beaucoup d'apparentr d'augmentation de produit par l'usage du plâtre 'de Paris ; et je suis d'opinion qu'on doit ajouter toi à son certificat ci-dessus écrit à ce relatif. Le dit plâtre de Paris est venu de la Nouvelle Ecosse. et est en grande réputation. En témoignage de quoi, j'ai signé le présent, et apposé mon scel notarial, à Philadelphie, celSme jour de février 1789. Clément Biddle, Notaire Public C/opic cTtenc lettre de M. Henry Wynhoop df Verd€n-Hos9, Bucks Covnty, dans la Peruyf- vanie, du 13 août 1787, au Président de la Société d'agriculture à Philadelphie. Monsieur, Convaincu de l'utilité dn plfitre de Paris, pour l'engrais de la terre où croit le foin, je vous com- munique une expérience que j'ai faite, pour en informer la Société. Dans le mois de mars dernicir, «dès que la terre fut découverte de neige, et at>so« sèche pour pouvoir marcher dessus, je répaudii>i huit minots de plâtre de Paris sur deux arpents et demi de terre à blé en chaume, que j'avais se- més le printemps précédent ainsi que le reste du champ, avec environ deux livres de graine de trèfle ronge pour pâturage. Yen le . milieu de wmmm^^Bmm^ — 25 _ i; , ce qui î Public 5 et qua- 3r et fer- •it ce qui a propre le de bon À été sur pparence du plâtre t ajouter latif. Le le £co6»e. résent, et cel8m« e Public jain je ramassai cinq tonneaux de foin sur ee lopin de terre. Une petite pièce de terre dans le même clos, où Ton n'avait point mis de plâtre, me fournit l'occasion de distinguer les effets du plâtre de Paris ; car suivant le produit de cette dernière pièce, j'eus lieu de juger que ma pièce de trèfle n'aurait produit, sans le secours du plâtre, qu'un tonneau et demi de foin ; de sorte que les huit luinotR de pierre pulvérisée avaient occasionné une augmentation de trois tonneaux et demi sur deux arpents et demi de terre, outre que ce ter- rain est maintenant couvert en apparence de deux à trois tonneaux du foin bon à faucher. Ce terrain a été labouré pendant environ cinquante ans, sans aucun fumier ni autre engrais, mais c'était encore ('« que l'on peut appeler de bon sol à blé. Gomme les effets de ce plâtre ont été si considérables, sur cette espèce de terre, on a bonne raison de con- clure qu'ils seraient beaucoup plus grands sur un Hol engraissé «auparavant. Je suis avec respect, etc., Henry Wtnkoop. \u Président de la Société d'agriculture à Philadelphie. Je certifie par le présent, que le sus-nommé Henry Wynkoop est une personne de bon carac- tère et digne de foi ; et je certifie aussi en outre, que le plâtre de Paris est beaucoup en usage comme engrais dans le voisinage de Philadelphie, et qu'il est généralement très estimé, par ceux qui en ont fait l'épreuve. Samcel Powell, Président de la Société d'agriculture. ITiiladelphie, 30 juin 1789. ! l \l I (i Lettre touchant Vusage du plâtre de Paris comme engrais, tirée d'un ouvrage périodique intitulé " American Muséum. " Ayant, il y a quatre ans, fait usage d'uno grande quantité de plâtre de Parie, pour engrailseer u^^n'U^iMmu.fswwBfmmsm ^>p 26 ' ■ ï' i" divers terrains, je vais vous exposer le résultat de mes expériences, avec quelques observation» sur la nature de ce fossile. Je m'acquitte avec d'autant plus de zèle de ce devoir envers la so- ciété^ que plusieurs de nos concitoyens perdent les avantages que l'on peut tirer do at engrais, dauK l'opinion où ils sont qu'il ne contient aucune espèce de nourriture pour les plantes, mais qu'il agit simplement sur le sol comme un stimulatil", qui durant un court espace de temps excite rapi- dement la végétation, et qui ensuite laisse la terre épuisée et inactive. lo. En l'année 1785, je semai d'orge et de trèflt^ trois acres de terrain calcaire léger et un peu glaiseux. Dans le mois d'avril de Tannée suivante, je divisai le champ en trois parties, sur. une des- quelles No. 1, je répandis .six minots de plâtre de Paris ; sur une autre No, 2, une même quantité de plâtre de la Baie de Fundy, et je laissai un t;.space intermédiaire No. 3, sans en mettre. Lorsque je fis la première récolte cette année là, je ne remarquai que peu de différence ; la seconde produisit une double quantité d'herbe où j'avaii? mis du plâtre ; et l'an suivant la différence fut plus considérable en faveur de l'engi'ais. Au com- mencement d'octobre 1787, le terrain où j'avais >»emé du trèfle fut labouré à la profondeur d'en- viron quatre pouces, et j'y semai du seigle sans autre préparation. Je recueillis du seigle d'une Ixaucoup meilleure qualité et le double en quan- tité sur No. l et 2 <|ue sur No. 3. Après îa ré- «;olto on laboura ce même terrain, et l'on y sema du blé-sarrasin, en quoi il y eut encore une diffé- rence considérable en faveur du plâtre, dont l'ef- fet se manifeste dans la présente récolte du blé d'Inde, 2o. En avril 1787, Je semai trois acres de terre à patate (d'un sol léger et glaiseux) d'orge et do trèfle. Sitôt que l'orge fut levée je semai du plâtre diagonalement à travers le champ environ huit pieds de large. Je n'observai que peu ou point do — 27 — différence dans l'orge ; mais dans le mois de sep- tembre suivant, le trèfle en produisit une remar- quable en faveur du plâtre, car l'endroit où on l'avait semé donna une considérable quantité de foin, au lieu que le reste du champ ne fut que très médiocre. J'ai souvent mis du plâtre sur les grains sans remarquer d'abord aucune différence. 3o. En avril 1786, je semai d'avoine six acres de terre calcaire qui depuis vingt ans n'avait point été engraissée. La récolte ne paya pas les frais. En avril 1787, la moitié du champ fut cou- verte de plâtre à six miiiots par acre ; il y eut à la fin de l'été sur la partie où l'on avait mis du plâtre, de bon pacage d'herbe bleue et trèfle blanc, au lieu que le tarrain adjacent ne produisit que quelques mauvaises herbes éparses çà et là. En octobre ce champ fut labouré une fois et semé de seigle, qui au temps de la récolte produisit dix minots par acre dans la partie où il y avait du plâtre, et pas plus de cinq où l'on n'en avait point mis. 4o. Un champ de 15 acres de terre glaiseuse, qui fut en avril 1784 semé d'orge ot do trèfle, ne produisit que vingt mînots par acre, ce que j'at- tribue à ce qu'il n'avait pas été suffisamment en- graissé ; mais en 1785 il rendit une bonne pre- mière récolte et une seconde assez passable de trèfle. En 1786, la première récolte fut tolérablo. la seconde très indifférente, et en conséquence mise en pacage. Je voulus dans le printemps de 1787 essayer si le plâtre ne ferait pas renaître le trèfle ; j'en couvris pour cet effet tout le champ dans le mois d'avril à six minots par acre, à l'ex- ception d'un espace de vingt pieds sur le milieu du champ. L'herbe St-Jean, et autres mauvaise» herbes s'étaient tellement emparées de ce terrain, que quoique l'engrais fit pousser l'herbç en abon- dance, cependant comme il '5tait infesté de ces maav&ises herbes, le foin n'y vint pas, c'est pour- quoi ie le mis en pacage jusqu'en octobre 1788 ; tout le champ fat alors labcMiré huit pouces de :i y': ]\- !; . mm mmm ^^m^mmmm. '181 "■ «' "^, — 28 — profondeur, avec une grosse charrue Hollandaùw à trois chevaux. En avril dernier il fut bien hcr se et labouré en travers quatre pouces de profon deur avec une légère charrue à deux chevaux, laissant la couène au fond. On y sema de Vot^ du printemps, et à la récolte il se trouva une éton- nante diflFérence en faveur de la partie où l'on avait mis Ju plâtre les deux années précédentee. Ce terraiii est actuellement ensemencé de blé et d'orge d'automne, qui ont une apparence magni- fique ; la couène pourrie ayant été tournée et mê- lée avec le sol, fournit beaucoup de nourriture à la moisson présente. 5o. Je mis il y a trois ans une quantité du plâtre sur plusieurs petites pièces de friche dure, où il a produit une végétation dont la vigueur m fait encore remarquer. D'après ces expérience:* il paraît: lo. Qu'il n'y a pas de différence entre le plfitr« d'Europe et celiii de l'Amérique ; 2o. Que le plâtre a un effet immédiat comme engrais sur l'herbe, et ensuite à un même degré sur les grains ; 3o. Que cet engrais opère durant plusieurs années successives sans être renouvelé. On peut attribuer à deux causes que le plâtre ne produit point d^effets d'un avantage remar- quable, quand on le répand sur le grain déjà se- mé, premièrement à la petite quantité qu'on y met qui se perd dans la terre brute, et seconde- ment à la brièveté du temps qu'il y a séjourné. *0n a trouvé qu'il était avantageux au blé-d'inde, mais dans ce cas il est absolument nécessaire de le mettre immédiatement aux grains quand il* lèvent, et en grande quantité. J'en ai mis sur llierbe dans tous les mois de l'année, excepté dans les grands froids de l'hiver, et je me suis aperçu que le oommencement d'avril est j^référable à toute autre saison, car alors, que l'herbe lève, leit j»etites particules de plâtre sont retenues autour M! 'il — 29 — dea racines, ce qui empêche qu'elle! ne soient enir portées par l'eau. Sur les terres fortes et glaiseuses il produit une augmentation de végétation, mais qui n'est cependant pas suffisante pour payer lei trais de cet engrais. [I est difficile d'indiquer Torigine du plâtre, ou He constater clairement le principe d'où dépend .sa qualité nutritive pour les vëgotaux ; nous sou- mettrons cependant nos conjectures sur ce sujet & la considération do la Société. Le plâtre que l'on nomme de Paris, à cause qu'il abonde dans le voisinage de cette ville, est Àg la nature de la pierre, mais tendre, et aisé à gratter avec vki couteau. On le trouve en grande quantité dans plusieurs endroits de la terre, où il forme des collines d'une étendue considérable, oomme dans le voisinage de Paris, dans la Baie (le Fundy, dans la Russie, et dans divers aiitres endroits. On le trouve sous différents aspects : lo. Cristallisé en platins transparents, que l'on «épare aisément avec un couteau, et qui sont, dit- on. si grands qu'on s'en sert au lieu de miroirs ; 2o. De contexture fibreuse et composée de con- (Tétions oblongues, qui traversent la masse j 80. Composé de petits grains cristallins. Oa nomme cette e;?pèce albâtre, quand elle est assez dure pour pouvoir être polie. Dans le Crata de ]Montmartre près de Pari^j. on trouve toutes ces variétés. On y voit aussi nn lit de matière moins parfaite pleine de petites co- quilles. J'ai un échantillon do cette dernière es- ))ùoe, ainsi que du plâtre cristallisé de la Baie (io Fundy. Cependant quelque différence qui se rencontre dans la forme et l'apparence extérieure des di- verses espèces de plâtre, leurs qualités chimiques et essentielles ont une parfaite ressemblante. On convient généralement que le plâtre est principalement composé de terre calcaire, mais on a(! sait pas précisément avec quelle substance elle H ' (; : h ( : mff!^!if^msmm ■W^^PW^WP* — 30 — Hennit et qui l'cmpéche d'avuir la qualité brûlante de la chaux. Si on considère cette substance comme formée essentiellement de terre calcaire, on doit faire attention aux différentes formes sous lesquelles paraissent les terres calcaires. Celle qui est en plus grande quantité, et qui est proprement appelée calcaire, eht distinguée du reste par l'effet que le feu a dessus, en la chan- geant en chaux vive. Toutes les autres devraient plutôt être appelées, absorbans alcalins. La terre fîalcaire paraît sous différentes formes. Il y en a des lit^ considérables dans les entrailles de la terre, tels que le marbre, la pierre à chaux et la craie, qui ne diffèrent les uns des autres que dans le dé- gré de pureté ou dans la manière dé leur concré- tion. On la trouve souvent par veines qui remplissent les cavités des montagnes, et que l'on appelle Spar calcaire, dont il y en a qui contient une quantité de cette terre, mais non pas dans un état pur. Il y en a de parfaitement transparente, et qu'on ap- pelle cristal d'Islande, parce qu'on le trouve dans ce pays là. La matière dont les substances animaleti et vé- gétales sont incrustées ou pénétrées par les eaux de certaines fontaines de manière à retenir leur forme extérieure, mais à perdre leur nature et bv pétrifier,, est en général de cette espèce ; ce qui fait voir que la terre peut être dissoute par l'eau, et introduite dans les substances animales et vé- gétales. €ette terre produit aussi les grandes co- lonnes et cônes que Ton voit pendantes de la voûte des grandes cavernes, comme dans le Der- byshire. Les écailles pierreuses de tou^i les animaux «rustacées, depuis les plus grossières jusqu'aux perles, çont toutes composées de terre, et d'une petite quantité de glue animale. Il sort de la sur- face de ranimai un fluide visqueux dont se forme use membrane rude, et qui peu à peu se duroit ,1 — si- en ^iile. Les écailles des animaux de toutes es- pèces, ainsi que toutes les concrétions coi'alit<^K, wnt composées de terre calcaire, unie avec une petite proportion de glue animale. La marne est une terre alcal'ne qui ne peut être convertie en chaux vive ; elle est composée do U;rre calcaire et a'argile, et 8a valeur, comme engrais, est estimée en proportion de la quantité de terre calcaire qu'elle contient. Il y a des mame« de diverses couleurs ; on les divise proprement en marne écailleuse et pierreuse. La marne écailleuse est composée d'écaillés de poisson, ou d'autres animaux aquatiques, qui quelques fois sont entières, et souvent dépéries, eu mêlées avec d'autres substances. En examinant cette matière sous les divers as- pects où elle se présente en différents lieux, on peut les distinguer en perles d'eau douce et marne d'é- uailles de mer. Cette première substance CFt com- posée de petits limaçons d'eau douce. Cet animal n'est pas aisé à apercevoir quand il est vivant, car son écaille est de la même couleur que les pierres couvertes de cette eau. Mais il s'en trouve un grand nombre dans de pct'ts ruisseaux, surtout dans les terrains bas et humides. La seconde, composée d'écaillés de mer, est en beaucoup plus grande quantité. On en trouve dans mille endroits qui sont aujourd'hui très éloignés de la mer. Celle que l'on trouve dans la Province de Touraine en France, est décrite d'une ma- nière particulière par les physiciens. La partie du pays où elle se trouve est estimée contenir quatre- vingt milles carrés en superficie. Lorsqu'on creuse à une certaine profondeur, on trouve un amas de ces coquilles qui composent un lit de vingt piedi d'épais. Ce pays est cependant aujourd'hui éloi- gné de cent quatre-vingt milles de la mer. Les marnes pierreuses ou glaiseuses ressemblent plus Qu moins à l'argile. Il y en a de diverset i ^^^^^^K^mimi^9mmmmm^^mmmwS!^l9§^jff ^ ;^l — 32 — «ottleara et formes, maistfOUteseooiioDnent de IW- ^'Ic mêlée de terre calcaire, de manière à fermer» ter avec les acides. Les marnes pierreuses iK)nt plus dures que les glaiseuses, mais quand elIftN Hont exposées au soleil et au froid, elles tombent en poudre, et se mêlent aisément avec le sol; il > en a cependant qui exie^ent beaucoup de temp avant d'ôtre assez pulvérisées pour s'y mêler com- plètement. Voilà les formes principales sous lesquelles on trouve la terre calcaire, qui toutes tirent leur ori- «cine de la matière calcaire des écailles, car noun trouvons des restes d'écailles dans la plupart des pierres à chaux, craies, plâtres et marbres. D'aprè;? l'histoire naturelle de cCvS fossiles, et do la propriété qu'ils ont de proiuouvoir et augmen- ter la végétation, nous pouvons conclure qu'ils» contiennent une certaine nourriture pour les plantes, provenant de la concentration de la glue animale qui existe dans leur état primitif de pois lion testacée. Enfin on ne saurait se donner trop de peinti pour engager nos cultivateurs à faire xwage de «es précieux engrais. Résolu, que comme il y a des lits ou carrière*! tfès-spacieusea de pldtre dans plusieurs endroitf^ du Golfe St-Laurent, le Secrétaire fasse en sorte d'en avoir une petite quantité des différentes par- ties du Golfe, afin qu'on puisse faire des essai» «onveuables de son efficacité comme engrais, les- quels essais, seront, s'ils réussissent, communiquée* an public, et qu'il soit recommandé à ceux qui se- ront employés à. procurer ce plâtre, de distinguer eelui qui aura été exposé à l'écume de la mer, ou «ttbmergé par l'eau salée, de celui qui n'a jamais M4 mouillé que par les eaux de pluies. — 33 — MANIÈRE DE CULTIVER ET PRÉPA- RER LE CHANVRE. Communiquée au comité de TAcadémie Améri- caine des Arts et Sciences pour promouvoir l'agriculture, par un gentilhomme dans la Nouvelle Angleterre, et publiée à la réquisi- tion du Comité. Le sol que je choisis pour le chanvre est une terre légère et grasse, où il y a aussi peu de pierre, do gravois et de glaise que possible. Il faut avoir soin que le terrain soit bien engraissé, et labouré une fois dans l'automne, si on le peut. On le la- boure encore deux ou trois fois le printemps, et on le herse autant de fois avec une herse à. dents de fer, afin de séparer les molécules de terre, et les rendre auf^si légères que possible. On passe ensuite Tîne herse légère tirée par un oheval, au moyeu de quoi le terrain ett applani, de manière à recevoir la semence également, après quoi on le marque pour le semer de la même manière que l'un sème ordinairement l'orge et l'avoine, caleu- l.'int (si le sol est bon) à trois minots par arpent; 4 il n'est que moyennement bon, à deux minots it demi. Ou herse toujours sitôt qu'on a semé avec une bonne herse dentelée en fer, et on n'y souffre rien passer ensuite, de crainte de faire tort à la mmcnce. Il faut que la semence soit du crû de l'année précédente, et elle ne sera que meilleure si on la met quelques semaines dans line cave avant de la semer. Ordinairement je sème vers le milieu de ma', un peu plus tôt ou plus tard suivant la saison ; mon chanvre est ordinairement bon à arracher vers le 8 ou 10 d'août, ce que l'on connaît en ce que le chanvre mâle devient blanchâtre précisé- ment lorsque la farine se passe ; on s'aperçoit de cela par la fumée qu'il eidiale lorsqu'il est agité par le vent ou secoué avec un bâton. Quand on a arraché le chanvre, on l'étend sur la terre, où il a poussé environ un pouce d'épais, €t si ce terifrin ne peut tout le centenir on eu Jv*cai'«*!fetd( d'environ six pieds de lone. Après qu'il a eu encore un ou deux jours de soleil, on le lie on bottes d'environ quinze ou dix-huit pouces de cir- conférence, et on le mot aussitôt à l'abri de lii pluie jusqu'à ce que le temps convenable vicnno de le mettre dans l'eau rouir, ce que l'on pont faire sitôt . que les autres affaires le permettt'iit. Comme il passe sur ma terre un petit ruissoau. j'y ai fait une écluse qui me donne un étang dVn- vironcinq ou six pieds de profondeur, dans leqiu I je mets mon chanvre de la même manière que l'on met le lin rouir. Après l'avoir couvert de paillf, pour le tenir net et chargé de planches et il- pierres, on ferme la coulisse de l'écluse et h «îhanvre étant submergé, on la laisse juscju'à ce qu'il soit assez roui, ce qui se fait en cinq ou six jours, si on l'y met dès la fin d'août, ou le com- mencement de septAîmbre, que le temps est ordi- nairement encore chaud, Si on ne le met dans l'eau que sur la fin de septembre ou au commen- cement d'octobre, on doit l'y laisser douze jours ; si c'est à la fin d'octobre ou le commencement do novembre il faut vingt jours, à mois que le temps ne soit plus chaud que de coutume pour la saison, auquel cas j'ai trouvé qu'il était nécessaire de l'en tirer plus tôt. Enfin yi me suis toujours réglé sur le temps, attendu que lorisqu'il fait chaud le chanvre rouit beaucoup plus vite que quand il fait froid. Ma coutume a tcr.joars été de retirer l'eau du chanvre vingt-quatr. iieures avant de Tôter de l'étang, laissant la charge dessus afin qu'il soit bien asséché, pouv iVre plus aisé à manier. Alors on le porte sur un terrain sec et on l'étend envi- ron sur deux pouces d'épaisseur. Après avoir resté en cet état une semaine ou dix jours on le tourne, et huit ou dix jours après on le lève, on le lie en bottes, et on le porte dans la grange, où on le laisse jusqu'à oe que l'on ait le loisir de le broyer et le lûtttre. Si on n'a pti de place dans la grange — 36 — m le mot contre une clôture de piquets, observant (le faire passer les têtes de chanvre entre les deui perches d'en haut, et on l'y laisse jusqu'à ce que i'oD ait le temps de le broyer, ce qui se fait tou- jours plus ais<$ment lorsque le temps est clair et tioid. Je broie et bats mon chanvre à peu-près de la mfmc manière que le lin, excepté que le premier broiement se fait avec un gros broyon dont h» dent» sont éloignées de presque quatre pouces 1«!8 unes des autres, après quoi un broyon ordinaire Ti lin suffit, et lorsqu'il est battu soigneusement il est préparé suffisamment pour l'usage. Pour ma semence j'ai coutume de trier sur le <;hamp une partie do mon meilleur chanvre à cet effet, arrachant le chanvi »niile et femelle autour environ une espace de dix-huit pouces, de sort*? point aujourd'hui de branche d'agri- culture (où le sol est convenable) ;t'e, et d'ailleurs il y a une apparence si raison- nable d'un gain honnête en semant du chanvre «ur leurs terres, qu'ils ont tous résolu d'entre- prendre la culture de cette plante Tan prochain. Je n'ai pas le moindre doute que dans trois ans il y aura au moins cinq cents arpents de terre se- més de 5 hanvre dans cette paroisse, et en propor- tion dtcs r^Iasieurs autres endroits. Le laboureur n'a l \(ivm. r)«:'ur cela que d'être excité par l'exemole. J'ai const ait -»d miniature un moulin pour battre le-j graiiis ^'. ^es pois, qui leur a tellement plu. <|u'il8 en ont commencé deux sur de plus grandes dimensions. Je suis d'opinion que tous les habi- tants de cette paroisse s'en pourvoieront, car un l)omme avec un cheval peut dans une journée battre quarante minots de blé, au lieu qu'un des luf t'.eurs batteurs n'en peut pas battre à présent «^ ç .iC quatre ou cinq minots. 1 il M. FiNLAT. 1 !' "^ÏT^T^I^^PIPCT^OV"" )ï;".Ji!aHïi._l..i 'WMF'.uj mmiJi:. vki f.t.uSîflk.' — 40 — im (3me lettre.) Ste-Anne, 3 février 1790. Monsieur, Il était trop tard pour faire réponse à votn; lettre du 1er courant par le retour de la postt). La présente vous sera remise par M. Rousseau, «vec qui je demeure actuellement, et qui pourra vous informer qu'il y a apparence que les habi- tants de cette paroisse se mettront à cultiver le chanvre, et adopteront une nouvelle méthode de culture dès qu'on pourra les convaincre par l'exemple qu'ils sont dans Terreur, surtout daoi la préparation de la terre pour recevoir la so- mp.T^c'î, ce qui est suivant moi le point principal. Si i 'n est bien couenneux il faut le labou- rer en ou en juin. Je reiuoourerals en août, et herserais bien en suite, en observant de croiser le labourage précé- dent, c'eat-à-dire sur le travers, et je herserais sur l'un et l'autre sens. Dans le mois d'octobre j'y mettrais autant de fumier que j'en pourrais avoir, car plus on en met, mieux c'est. Si le sol est lé- ger, et que l'on puisse avoir de la marne (qui est ici en grande quantité) j'y en mettrais environ vingt charretées par arpent, en tas assez près loj» uns des autres pour qu'un homme pût avec une pelle l'étendre de l'un à l'autre. Il faut en même temps faire passer une- ou plusieurs charrues pour couvrir le fumier le plus tôt possible après qu'il est étendu, afin d'empêcher que le soleil n'épuise les sels que contient ce fumier ; on doit herser en- suite sur un sens et sur l'autre, et alors l'affaiitî est finie jusqu'au printemps, auquel temps (lors- que l'hiver est passé) il tombe ordinairement de petites neiges légères dans la nuit qui se fondent le lendemain. C'est alors, que de bon printomps, il faut semer sur cette neige du sel en proportion d'un minot et demi par arpent de même que l'on sème le blé, ou autres grains. Le soleil fondra bientôt la neige ainsi que le sel qui s'y est mêlé, et qui par ce moyen se répandra ^^"^•- la tarre «" »•-" - . - -»««««■««* ««p ', «• M«u <|«e 8i o*éUit la pluie <][tti la âtr ..AJUlU m ^smmmm mummmmmÊÊÊmm rrier 1790. lae à votre le la postî. Rousseau, qui pourra le les habi- cultiver le oéthode de lincre par rtout dans roir la so- . principal. it le labou- is bien en ■âge précé- rserais sur )ctobre j'y rais avoir, I sol est lé- e (qui est lis environ ez près Ion t avec une L en même rrues pour ha qu'il est 'épuise les herser en- rs l'affaii-e mps (lors- rement de se fondent printomp», proportion e que l'on 3il fondra ' est mêlé, oaumt 8VP > qui le âi- — 41 — fondre, il s'enfoncerait d'abord au-dessous de la Karfaoe de la terre, c'est-à-dire trop avant, et dans l'endroit même où il serait tombé, sans s'étendre aucunement. Non seulement le sel est un bon engrais, mais encore il détruit infailliblement les vers. Apre» que cette opération est finie, et dès que la saison le permet, on laboure pour semer, et l'on herse sur un sens et sur l'autre, ensuite de quoi l'on passe sur le terrain un paquet de broussaillen cliargé d'une buehe, afin de l'aplanir autant que possible. Lorsque votre terre est ainsi préparée, on peut l'ensemencer ; mais il faut auparavant éprouver la semance de quelques grains que ce Foit. Voici la meilleure méthode de faire cette épreuve: Prenez une petite quantité de la se- mence que vous avez dessein de semer, et comp- tiez les grains ; préparez deux tourbes d'environ nn pied carré sur deux pouces d'épais ; rasez-en l'herbe, et jettez dessus de l'eau bouillante jusqu'à ce qu'elles soient toutes deux pénétrées; semez alors votre semence sur u\ie de vos tourbes, passez ensuite dessus assez de terre pour la Couvrir, et mettez par-deasus l'autre tourbe herbe sur herbe ; cntret(!nez-le8 toujours humides et chaudes au moyen de l'eau chaude que vous versez dessus, et « la semence est bonne elle lèvera dans l'espace de soixante heures. Vous comptez alors tout ce qui a poussé, et par ce moyen vous po«vez cons- tater la quantité de semence qu'il vous faut, et semer en conséquence. Mett??! la semence que vous voulez semer dans une cuve ou futaille ; jet- i'^t dessus de l'eau qui a passé à travers du fumier de cheval, et imprégnée de salpêtre, à raison d'une ^ livre pour la semence d'un arpent de terre; ««ntinuez d'y verser cette eau jusqu'à ce que la semence en soit submergée; laissez l'y tremper vingt-quatre heuics; tirez ensuite l'eau, qui pour- ra servir pour d'autres grains. Divisez votre se- mence en deux lots, dont vous semez l'un sur un l-*" l'autre sur le traverB, pour la raison qne j'û ' ^1 Mil J-:™i:^i''a4'S»J^'H/Wffl! vm 7yTTTil7^>- ■sw*iWPP'fw|i«5'W's^!f?^^;ff^^ 42 — (•,/• s ^..' :, lh\ donnée oi-devant ; passez dessus une herse légère, et l'ouvrage est fini. Il est à propos, si vous semez en mai, de pré- parer en août le meilleur terrain pour semer lo printemps suivant aussitôt que possible le chanvn- que Ton destine à la semence. Je suis d'avis que l'on ne sème pas plus de deux minots et demi par arpent de la meilleure terre pour du chanvre do semence. Etant ainsi semé un peu clair il croîtra beaucoup, s'étendra en branches, et sera plus ex- posé au soleil ; la graine en sera plutôt mûre, pluin grosse et en plus grande quantité ; les tiges se- ront fortes, et capables de résister à la violence des orages, et d'ailleurs le chanvre femelle ne re- cevra pas facilement de dommage quand vous ar- racherez le mâle. Si la £;aison se comporte bien tt que Is sol soit bon, vous pouvez espérer de ramas- ser depuis 25 jusqu'à 35 minots par arpent. Dèd que votre chanvre mâle commence à jaunir (ce qui arrive vers le 25 d'août), arrachez-le, et laissez celui qui est pour graine ; celui-ci doit rc5?tcr debout jusqu'à ce que la graine soit mûre, «50 qui est facile à connaître en y regardant. Si tôt que votre chanvre est arraché, il faut l'é- t( ndre ^ur environ un pouce d'épaisseur pour eé- (iher, si le temps est favorable trois jours suffiront pour un côté ; on le tourne alors, et trois autres jours de plus le sèchent assez pour être bon à rouir ; nséquenoe, Monsieur, nous avons résolu de vous faire part de plusieurs expériences déjà faites en cette pro- vince d'après les instructions de la Société, sur- tout relativement aux préparations des grains ; il en est quelques-unes dont l'efiloacité a été recon- nue et prouvée par des essais bien suivis, et qui ont^eu beaucoup de succès. En vous transmettant les divers procédés que nous avons déjà employés ou les découvertes ulté- rieures que nous pourrons faire, nous vous prions, Monsieur, de vouloir bien instruire vos paroissiens de ces essais et de la façon de les bien exécuter, en vous donnant la peine de les leur expliquer de la manière que vous jugerez plus convenable pour les persuader. Nous avons à cet effet pris des me- sures pour faire parvenir sans frais à ceux de vous, Messieurs, qui ne reçoivent pas la Gazette les diverse» expériences d'une utilité constatée; If Ni i ^^^■■ÇHIJÏHBWWmPW" P«»W«"W»!irT»TTT-TlK™»TrTW^!BPJ ê f !. ; m — 50 — TOTU les aurez toutes succesfilremeiit ; D(^u8 com- mencerons à TOUS les adresser assez tôt avant les semailles prochaines. Nous nous flattons aussi, Messieurs, que tous voudrez bien de votre côté nous faire part de voa, lumières, de vos idées sur l'amélioration de notre culture, de vos expériences o^ qeUes de vos pa- roissiens et autres dont vous pourriez avoir cou- naissance.' ■''■'"' J'ai rhonneur d'être très-parfaitement, Monsieur, Votre très-btmible et très-obéissant serviteur, Pour les Directeurs, Hugh Finlat, Secrétaire pour la Branche de Québec Québec, janvier 1790. Lettre de Monsieur de Gaspé, Seigneur de St-Jean nu-dessous de la Pointe-Lévis, au Secrétaire. " J'ai reçu l'honneur de la vôtre et y répands suivant vos désirs, en vous communiquant les ré- sultats des expériences quç j'ai faites en pr'^parant les blé avant de les semer. " Après avoir pris trois minots de blé, dans le- quel il y avait Ib quart de blé noir, je me suis servi de la manière usitée par les fermiers d'An- gleterre. J'ai semé les trois minots préparés de cette sorte, qui ont produit deux cents gerbes, et qui ont rendu à quatre gerbes pour un minot, sans y trouver un seul grain de blé noir. " Je pense qu'on ne saurait trop encourager les habitants canadiens à employer des moyens si simples et pourtant si utiles pour rendre ^a mois- son plus fertile dans cette colonie. " " Je suis Monsieur, *' Votre très humble serviteur, '^ la. Au. DE GASPf . " SUera, le 24 déçemtbrp' 1789. ". À Monsieur Finlat, secrétaire de la " SoeiM pour encourager ragriculture. " RMP , 3->"Oj , Lii.iMi|n.ii»mi|i i.n«m tu ■TM«»'i'iii',!i' — 61 — !2/«^« ntr Itt effet» dés trempetntnê* dei graine avant de les semer. La présente est pour répondre à rhonneur de la vôtre au sujet du résultat des différentes ma- nières de préparer le blé de semence que vous m'aviez adressées de }a part de messieurs les Di> recteurs de la Société d'agriculture, afin de préve- nir la carie ou le Blé-noir. J'en ai préparé uu demi minot suivant la pre- mière méthode indiquée, et la moitié J un demi minot suivant la seconde, et qui ont été semés en deux différents temps. Il ne s'est point trouvé, ni dans l'un ni dans l'autre, de blé-noir. ,' Je me propose de faire les autres préparations le printemps prochain, quoique je pense que la première soit suffisante, si elle a aussi bien réussi dans les autres parties de, la province : parce qu'elle est plus commode dans la pratique; k chau^, qui entre dans Wutes les autres, suffit dans celle-ci. Je suis, etc., B. Panet, Ptre, curé de k Rivière-Ôuelle. Éapport de m. Salaberry aux Directeurs. Sur ma motion du 15 février pour l'impressicn des essais de M. CfouiLLARD, ayant été chargé de lire la collection de ses écrits et d'en rédiger des extraits pour les présenter à l'assemblée, j'ai en conséquence fait les suivants de son mémoire sur les préparations des grains, où il disserte avec la capacité d'un homme très versé dans l'agricul- ture. En présentant les résultats de diverses ex- périences qu'il a faites avec exactitude il, discute savamment et en connaisseur, les objets relative- ment aux meilleures méthodes de prévenir la carie ou blé charbonné. Il en résulte que quelques-unes des épreuves publiées par la société n'ont pas été sans succès chez M. Gouillaid; mais ne l'ont toas eu aussi complet que quelques autres qu'il 4 eî4but4$e8 avec beaucoup de travail ; enir'àii^ !, I r I ■': i ^ •^ H i ■! «W?w m tfSi — 52 — voîôi la reœtte qu'il indique comme la plus avan- tageuse, la plus facile en même temps la moins dispendieuse : Préparation indiquée par M. CouUlard. Pour lessiveï 240 livres de blé, il faut vingt- 6inq pintes d'eau, deua livres et demi de crottin de poule, autant de crottin de mouton, ou à la Î>lace, autant de celui de pigeon ; on laisse ce mé- ange infuser dans une cuve penda; louze ou quinze jours, ayant soin de le r&ifix^ .-: de temps en temps aveo un bâton ; au bout de ce temps on le tire à clair^ On prend une partie de la liqueur, que l'on fait chauffer ; on y fait dissoudre trois livres de chaux éteinte ou tme livre et demie de chaux vive^ Si, lors de la dissolution, l'efferves- cence est trop forte, on y fait jeter r i peu d'eau froide pour l'apaiser ; on mêle ensuit e cette eau de chaux, avec le surplus de l'infusion de fumier ; et on fait alors tremper les 240 livres de blé (après l'avoir fait laver, écumer et sécher convenable- ment) dans cette lessive pendant dix minutes ou environ. On le fait étendre eubaite et remuer sou- vent, jusqu'au lendemain où on le sème. M. Couillard s'est servi aussi avec succès pour pour cette espèce de préparation, de l'urine hu- maine et la suie de cheminée, en diminuant alors les autres doses. Il assure avoir itérativement éprouvé les recettes ci-dessus aveo beaucoup de succès : que rien de meilleur contre le blé noir. Il dit que le produit est de quatre gerbes pour un minot ei\ et environ 1^26, et de beau blé sans i un grain de noir. | Orge et Avoine. M. Couillard après des observations sur les ma- ladies de l'orge et de l'avoine, indique comme pré- servatif, de faire subir à ces grains des prépara- tions comme pour le blé. Il donne aussi à cet égard la préférence à sa méthode. On mcj -. 53 — permettra donc de renvoyer pour cet objet à l'extrait que j'ai fait oi-desous, que je certiâ« véritable. L. De Salaberrt, Beauport, 26 février, 1790. Lettre de M. CLEaeoRN de Lanton sur la Ri> vière-du-Loup (au-deseus des Trois-Rivières), en date du 26 février 1790. Le 5 de juin je reçus environ une pinte de blé des Ëtatft-Unis d'Amérique par le Colonel Asa Porter — je le semai le lendemain sur de là terre fort F igre et qui n'était nullement propre pour le blé. La saison fut très-sèche, et je ne m'aper- çus pas qu'il levât avant le 19. Il était parfaitement épié le 2 d'août, tout-à- fait en fleurs le 11 et le 12, et on le coupa le 10 de septombre, 96 jours depuis qu'il avait été semé. Le produit n'était pas un grain aussi pe- sant et aussi plein que celui que j'avais semé au- paravant, ce que j attribue à ce que le terrain n'était pas assez gras pour le nourrir, car c'était la troisième fois qu'il avait été semé sans être fumé, ni pacagé. Je suis pleinement convaincu que si ce blé eut été semé en même temps que l'autre, et qu'il eut eu les mêmes avantages, le grain aurait été d'une meilleure qualité qu'aucun blé que j'aie encore vu dans cette Province j d'ail- leurs il n'est point sujet à la rouille. Extrait d'une lettre de Jacob Jordan, écuyer, résident à Terrebonne, près de Montréal. Je puis maintenant vous apprendre le succès du blé de semence que je reçus de vous le 21 de mai. J*en donnai une once au Capitaine Valliquet, qui le sema le même jour sur un terrain labouré le printemps. Ce blé se trouva mûr et fut coupé le même jour que celui qui avait été semé le 5 de mai ; il en recueillit trois chopines. î ipm m^B*PT5WB f ■. I 'i '-.n- % — 64 — J'en ^onntti au Cure Beaùmont une demi odoo, Î' [ui fut semée lo 21 mai (comme le précédent) et ùt coupée le 21 d'août; le produit fut d'ùDe ohopine. Le 20 de mai, j'en semai 20 grains dans uù terrain maigre à jardin, à six pouces les uns des autres; k-s tiges furent renchaussées le 20 de juin. 1ère coiipA lo 20 août i ) 2me coupo le 25 do i > produit total une choploe. 3uie coupe le 1 sept. ï ) Ce blé est de l'espèce barbue, d'un beau grain rouge clair ; la première et la seconde coupes pro- duisirent du grain parfaitement plein ; la troisième, ou ce que l'on appelle revenu, n'était pas si mûre. JElapport de Kenelm Cuandlek, écuyer, rési- dent à Québec. On a semé le 27 mai, à Powell Place, une livre et demie de blé d'été reçu de M. Finlay ; le pro- duit n'a été que do neuf livres, parce qu'il avait été abattu par un coup de vent, et que la paille se trouvait trop faible pour se relever, ce qui fut cause qu'il en pourrit une grande quantité sur la terre. On le coupa le 5 septembre parfaitement mûr. On a semé une livre et neuf onces de ce même blé à Montmorency le 29 de mai, et on l'a récolté le 5 de septembre. Le produit de cette semente a été environ 36 livres, quoique les oiseaux en eussent mangé une partie. Extrait d'une lettre de M. Donald McLîean, de la Rivière-du-Loup, au-dessous de Québec. Je reçus le 20 de mai votre lettre du 17, ac- compagnée d'une livre de blé d'été, que je semai le lendemain ; je semai aiissi en inême temps du blé de ce pays-ci. Je mesurai l'un et l'autre, et ie trouvai qn'ils pesaient également. Celui que vous m'avez envoyé fut mûr dix jours avant && l'autre, ce qui, suivant mon opinion, arrive^*», toujours dans cette partie de la Province, et doit fitre d'un grand avantage aux cultivateurs, car le temps de la moisson est extrêmement court. Le produit de cette livre de . blé pesait 20 livre* et 3 onces. Extrait d'une lettre de Félix O'Hara, écuyer, en date de Gaspé, le 12 octobre. . Le long passage que mon fils a eu , en descen- dant de Québec ici a fait que je n'ai pu semer, avant le 7 juin le blé d'été que vous m'avez en- voyé. Je l'ai semé dans de petits trous, et lorsqu'il a eu poussé' à la hauteur d'environ un pied, je l'ai renchaussé: On l'a coupé le 20 de septembre. Les bestiaux ayant entré dans le champ où je l'avais semé, en otat détruit, à ma meilleure estimation, environ la sij^ième partie. Malgré cela j'ai recueilli quatre gallons de blé net, outre ce qu'on appelle le glanage, dont j'ai eu un gallon et demi. Le blé net pèse 57 Ibs. le minot de Winchester. Je suis dans la ferme opinion que cette espèce de blé sera très avantageuse en ce pays où l'été est si court. Vous observereï cependant que mon épreuve ne doit pas être regardée comme décisive, ayant été accompagnée de quelques désavantages acci- dentels, comme je viens de vous dire. J'en ferai une plus régulière l'an prochain, et je vous en fe- rai savoir le résultat. Lu un écrit présenté à la Société par M. BeRt THELOT, au nom du M. Cdrchod, conçu en ces termes : L'exportation du blé étant une branche des plus lucratives de commerce en Canada, la culture du sarrasin pourrait y contribuer pour les raisons suivantes : lo. Q\i°i ce grain ne demandant que les plus mauvaises terres, et qui n'en produisent aucun autre, nn eoltiTatear ^Uir4 pourrait par •• / T. il! .1 L .im \wmimmm ■«Màii*«MiWMM)Ml PI Mîî^è — 56 — . mojfliD employor son domftiDe avantageuaement, jusqu'aux landes et grèves. 2o. Que ce grain étant extrêmement nourris- eant, tan^ en bouilliee qu'en pain, U serait avan- tageux aux pauvre» gens, et étant substitué au- tant que possible an blé, augmenterait l'expert '\a dernier, au grand avantage de la Colonie. y Que ce grain croissant extrêmement vite, il ne demanderait des soins qu'après que loa autres semailles seraient faites, la fin de mai étant le meilleur temps pour le semer. 4o. Que ce grain étant excellent, tant pour en- graisser la volaille que les cochons, cela encoura- gerait les salaisons de lard, ce qui pourrait deve- nir une excellente branche de commerce, tant pour les îles que pour l'entretien des pêches. 5o. Que ce grain démandant plus de sécheresse que d'humidité, sa paille hachée ferait un excel- lent substitut au manque de fourrage, étant très- bonne pour les bêtes à cornes. Enfin ce grain pourrait par la suite devenir aussi Utile an Canada que la patate. Il est vrai que l'on pourrait se récrier sur son amertume, mais il est facile d'y remédier en le passant dans un four amorti pendant une heure avant que de le moudre, cela \m enlève entièrement ce défaut. FIN, mfm kgeuaement, snt nourris- serait avan- ibstitué au- ait l'export jolonie. icment vite, rès que le» fia de mai mt pour en- }la encoura- turrait deve- merce, tant pêches, le sécheresse it un excel- î, étant trôs- uite devenir 1. Il est vrai L amertume, passant dans ivant que de nt ce défauts