IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) / O 'to, V Va /. % 1.0 iU IM ilM l.l 14 2.0 1.8 1.25 1.4 1.6 ^ 6" — ► Photographie Sciences Corporation V s V ■^ o ^<î) V % *> » < ^ % A? 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N Y US80 (716) 872-4503 Lfi C? CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICMH Collection de microfiches. Canadien institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques Technical and Bibliographie Notat/Notaa tachniquat at bibliographiquaa Thac to thv Tha inttituta has attamptad to obtain tha batt original copy availabla for filming. Faaturaa of thia copy which may ba bibliographically uniqua, which may altar any of tha imagaa in tha raproduction, or which may significantly changa tha uaual mathod of filming. ara chackad balow. D D D □ D D Colourad covars/ Couvartura da couiaur |~~1 Covara damagad/ Couvartura andommagéa Covara raatorad and/or laminatad/ Couvartura raatauréa at/ou palliculéa □ Covar titia miaaing/ La titra da couvartui couvartura manqua r~1 Colourad mapa/ Cartaa géographiquas an couiaur Colourad ink (i.a. othar than blua or black)/ Encra da couiaur (i.a. autra qua blaua ou noira) I I Colourad plataa and/or iiiuatrationa/ Planchaa at/ou iiiuatrationa an couiaur Bound with othar matarial/ ^^ Ralié avac d 'autra* documanta r~^ Tight binding may cauaa ahadows or diatortion along intarior margin/ La raliura aarrée paut cauaar da l'ombra ou da la diatortion la long da la marga intériaura Blank laavaa addad during raatoration may appaar within tha taxt. Whanavar poaaibla, thaaa hava baan omittad from filming/ Il aa paut qua cartainaa pagaa blanchaa ajoutéoa lora d'una raatauration apparaiaaant dana la taxta, maia, ioraqua cala était poaaibla. caa pagaa n'ont paa été filméaa. Additional commanta:/ Commantairaa suppiémantairas: L'inatitut a microfilmé la maillaur axamplaira qu'il lui a été poaaibla da aa procurar. Laa détaila da cat axamplaira qui aont paut-étra uniquaa du point da vua bibliographiqua, qui pauvant modifiar una imaga raproduita. ou qui pauvant axigar una modification dana la méthoda normaia da filmaga aont indiquéa ci-daaaoua. I I Colourad pagaa/ D Thia itam ia filmad at tha raduction ratio chackad balow/ Ca documant aat filmé au taux da réduction indiqué ci-daaaout. Pagaa da couiaur Pagaa damagad/ Pagaa andommagéaa Pagaa raatorad and/oi Pagaa raatauréaa at/ou palliculéaa Pagaa diacoloured. atainad or foxei Pagaa décoloréaa. tachatéaa ou piquéaa Pagaa datachad/ Pagaa détachéaa Showthrough/ Tranaparanca Quality of prin Qualité inégale da l'impraaaion Includaa aupplamantary matarii Comprend du matériel auppiémantaira Only édition availabla/ Seule édition diaponible I — I Pagaa damagad/ I I Pagaa raatorad and/or laminatad/ r~71 Pagaa diacoloured. atainad or foxed/ [~~| Pagaa datachad/ |~y1 Showthrough/ I I Quality of print variée/ |~~1 Includea auppiamentary matériel/ n~| Only édition availabla/ Pagaa wholly or partielly obacurad by errata alipa. tiaauaa. etc.. hava been refilmed to enaura tha beat poaaibla image/ Laa pagaa totalement ou partiellement obacurciea par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été fiiméea è nouveau de façon A obtenir la meilleure image poaaibla. Thai poaai of th filmir Origii bagin tha II aion, othar firat aion. or illi Thaï Shell TINU whici Mapi differ entiri begin right requii meth 10X 14X 18X 22X nx 30X y 12X 16X 20X 24X 28X 32X I aire ) détails iuas du t modifiar gar una I filmage Tha copv filmad hara bas baan raproducad thanka to tho o*narosity of : University of Britith Columbia Library Tha imagas appaaring hara ara tha baat quality poaaibla conaidaring tha condition and lagibility of tha original copy and in kaaping with tha filming contract spacifications. L'axamplaira filmé fut raproduit grêca à la générosité da: University of Bntiih Columbia Library Las imagas suivantas ont été raproduitas avac la plus grand soin, compta tanu da la condition at da la nattaté da l'axamplaira filmé, at an conformité avac las conditions du contrat da filmaga. Original copias in printad papar covars ara filmad baginning with tha front covar and anding on tha last paga with a printad or illustratad impras- sion, or tha back covar whan appropriata. Ail othar original copias ara filmad baginning on tha first paga with a printad or iilustratad impras- sion. and anding on tha last paga with a printad or illustratad imprassion. éas Las axampSairas originaux dont la couvartura Bn papiar ast impriméa sont filmés an commançant par la prartiar plat at an tarminant soit par la darniéra paga qui comporta una amprainta d'imprassion ou d'illustration, soit par la second plat, salon la cas. Tous las autras axemplatras originaux sont filmés an commançant par la pramiéra paga qui comporte una empreinte d'impression ou d'illustration et en terminant par la dernière page qui comporte une telle empreinte. The last racorded frama on each microfiche shall contain tha symbol — ^ Imaaning "CON- TINUED "), or tha symbol V (meaning "END "), whichever applies. Un des symboles suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon le cas: le symbole — ^> signifie "A SUIVRE ", le symbole V signifie "FIN ". Maps, plates, charte, etc., may ba filmad at différent réduction ratios. Those too large to be entirely included in one exposure ara filmad baginning in tha uppar left hand corner, left to right and top to bottom, as many framas as raquired. Tha following diagrams illustrata the method: Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être filmés é des taux de réduction différents. Lorsque le document est troQ grand pour être reproduit en un seul cliché, ii est filmé é partir de l'angle supérieur gauche, de gauche à droite, et de haut en bas, en prenant le nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthode. I errata d to it a pelure, ;on à D 32X I '. 1 2 3 1 2 3 4 5 6 lOMMTSSION GÉOLOGIQUE DU (CANADA ALFRED K. ('. SKLWYN. F.K.S.. F.(i.S.. DiKK.riKlR. COMPTES-RENDUS DB8 EXPLORATIONS ET ETUDES 1 H 7 8 - 7 f). ^ Al' TllÈS IIONOIUIII.B Sir John A. Macdonai.d, C.W. K.C.B., Miniaire de l'Intérieur. Monsieur, — fui l'honneur de vous transmettre avec le pré-, sent les rapports et comptes-rendus annuels et les cartes qui sel rattachent aux travaux accomplis par les membres de la Commis- j sion Géologique. Vou« renuirquerez qu'il a été Jugé à propos de ïifférer la pu-i bhcation des comptes-rendus détaillés de quelques-unes des explorations faites dans le cours de l'année 1879, afin de nousl permettre d'étendre et compléter les observations commencées dans certaines régions, d'en étudier et condenser les résultats, et d'éviier une répétition inutile de détails. J'ai l'honneur d'être. Monsieur, Votre obéissant jerviteur, ALFRED R. C. SELWYN. Montréal, mai 1880. ur. mettre avec le pré- et les cartes qui se bres de la Commis- « de iifFérer la pu- quelques-unes des s 1879, afin de nous itions commencées ser les résultats, et leur, C. SELWYN. H < a. !» 'commission GIÎOTiOGIQUE DU CANADA ALFRED R. C. 8EIAVYN. F.K.8.. F.GS., DiRiecrEm. RAPPORT — I)K« — «tJ OPÉRATIONS mm '- i: DK — 1878 - 79. ( TTtj^jDTjarrxoi^r ) PUBLIÉ PAR AUTORITÉ DU PARLEMENT. 1^ a3 1)^31 kDI TABLE DES MATIÈRES. PAO! :OMPTE-RENDU SOMMAIRE PAR M. SELWYN 1-7 Régions examinées 1 Explorations du Di H. M. Duwson dnns la Colombie-Britannique. 2 Etendue de jiays pnroouniit>i'iil ii (Ic) 1» côtp oiM'idontulo par Vancouver iluan (lo Fonoa ot De Fonte Poroz, R-2«9 IIUMOOÉXF.ITÉ KK la NATION IIaÏjAII 123 Cni-f'èroH |)hy!t ot coiitiinie 125 Noir II' ii'4> l.U) Orjiftiii. .ition nocial<> 138 Hp! ;;ii>ii ot " iiiéfltM-iiio" .. 144 'otlatc' • ou diitiiiiution de hieiw 150 «.'érémo'iioH ; uiHantei* I.'i2 Cotitiitiiiih gocialon 154 A"set anhi't'cture 163 TruililioiiH et légendes 17S ProiniiT oontuct avec le» Ëuroi>éi nvux l-^l DeSUIUPÏiON GÉOLOOIQL'E ET GÉNÉRALE liES RÉGIONS EXPLORÉES 14-33 Continuation du relèvement de la rivière Nelson 14, Du lac Fendu à la Petite rivière Churchill 16| Petite rivière Churchill 17| Rivière CSiurclùll en haut dee Foujwbea > 18| i-A TE, PAR M. (B.) PAoa .256-259 (B.) FA OR .265-268 (B.) PAGE .269-275 TABLE DES MATIÈRES. vii (O.) PAOK Rivière rhurchill en bas des Fourchen 10 Fort Churchill et ses environs 25 Achèvement du meaurage à la marche de la rivière Nelson 26 Les rapides do Calciiii'e 27 Des raitide» de Calcaire au lac Fondu 28 Rivière aux Herbes 32 Explorations faites par M. A. S. Cociirane 33-48 Mesurages, géologie, etc., du lac du Genou au lac de Dieu 34 Lac de Dieu 34 Du comptoir d'Oxford au lac des Iles 35 Ijic des Ile.* 36 Sol et bois de la répion 37 Géologie do la région 3? Gneiss et granit 39 Allure et plongonient du gneiss 40 Koches liuronioimes 41 Stries glaciaires -15 Limites Septentrionales des Arbres Forestiers 48-51 Conservation des forêts 51 ^ANNEXE I.. (C.) PAGE CHURCHILL >IEU ET DES XEIàVIL... 1-80;: jues et zoolo- 1 lANNEXE II._: ANNEXE III.- fi i I ANNEXE IV.— 8 9 '. 10 ' 10 1 1-2 ^ . 14-33 1 14 ' 16 17. 18 1 ANNEXE V. le en 1873 ., . ANNEXE VI.. PLORÉEâ ANNEXE VII. Sur quelques Fossiles Silurien» et Dévoniens du Manitoba et des vallées dos rivières Nelson et Churchi'.l, la plupart recueillis par le Di R. Bell dans l'été < e ; ,'. 52-58 Liste des Plantes recueillies par le Dr Bell autour des rives de la baie d'Hudson et le long des rivières Churchill et Nelson, en 1877 et 1879 59-6Ô Liste des Mollusques d'eau douce du Manitoba et de la vallée de la rivière Nelson 67-68 Liste des Lépidoptères des rivières Nelson et Churchill et de la côte occidentale de la Baie d'IIudson 69-70 Liste des Coléoptères recueillis parle Dr R. Bell en 1879 sur les rivières Nelson et Churchill 71-72 Liste des Oiseaux de la région comprise entre le comp- toir de Norway et les forts Churchill et York 73-77 Variation de la boussole 78-80 PPPi! fm vi\i TABLE I)E8 MATIÈRES. D. V. RArPOKÏ SUR LA GÉ(>I/»OIE DU SUD DU NOUVEAU-BhUNSWICK, DANS LES COMTÉS DE CHAHLO'ITE, SUNBURY, QUEENS, KIN(JS, SALNT-.IEAN ET ALBERT, PAR MM. BAILEY, MATOIEW ET ELI^ J ETTBE D'KXVOI. Formations géologiques Précambrietine — Ex])lorutions antérieures de ces roches Subdivision de la formation Cavibrieiine ou Silurienne primordiale — Distribution générale Six i)u.ssins Distribution des bassins Roches d'âge incertain Cambro-Silurienne— Argilitcs foncées Pas de fossiles Lits d'uge incertain... Silurienne — (Silurienne Supérieure des rapports antérieurs) — Pa« rei)rés('ntée à l'est de la rivière Saint-Jean Etentlues à l'ouest de la Saint-.Iean Lits fossilifc^res. Roches siluriennes de Charlotte. Roches méta- mori)hiques présiluriennes Dévonienne — Supcriicies dévoniennes et typiques Côte à l'ouest du liavre de Mu.squash. Continuation vers Lepréau Rochos dans les environs de la mine Lepréau Caractère du lilon de houille. Mine île houille Lepréau BocheB dévoniennes du nord du comté de Charlotte Carbonifère Inférieure — Distribution générale Subdivisions. Horizon des schistes d'Albert Albertite dans des roches plus anciennes. Recherche de l'alber- tite ( ypse et manganèse louleversement durant l'époque carbonifère inférieur 1 ossiles Carbonifère Mitoyenne-^ Subdivisions Aspect général. Exploration à la recherche de la houille Le tiloQ lie Bur&ce. (juautité do hduiUe , (D.) PAUB 1-31 1 2 7 8 8 9 9 10 10 11 11 12 13 14 15 16 17 17 19 20 21 21 22 22 23 24 Eaitx . TABLE DK8 HATIÈRK8. iK i ■)■*: (D.) PAOB 1-31 1 1 2 7 8 8 9 9 10 10 11 11 12 13 14 15 16 17 17 19 20 21 21 22 22 23 24 Trias.fiqiie — Distrihiition et caractère Lignite Syéiiile, Diorite, Felsile, etc. — Syénite Granit. Diorite Iirni)tions eaibonifùres et triassiques Minéraux utiles — Fer et cuivre Manganèse et galène argentifère ; Houille bitumineuse, anthraeite et all)ertite. Gypse, granit et terre d'infnsoires (D.) PA du Nord-Ouest, analyse de 13 De la rivière Skoena, Colombie-Britaimique, analyse de 14 De la rivière VVatsonquah, Colombie-Britannique, analyse de 15 X TABLE DKS MATIÈRXS. (H.) PA(iK Minerais de Fer. Fer oxydulé des îles de la Reine-Charlotte, Colombie-Britannique, analyse partielle de 16 de la rivière au Doré, Ontario, analyse partielle de... 16 de l'ile Magnétite, lac du Genou, district de Kéwatin, analyse partielle de 16 du comté d'Unllilturton, Ontario, analyse partielle de. 17 Fer limoneux de Thurlow, Ontario, estimation du fer dans le 17 Minerais de Cuivke. Spécimen de l'île Spar, lac Supérieur, estimation du cuivre dans un 17 Spécimen du lac de l'Echo, district d'Algoma, estimation du cuivre dans un 17 Minerais de Manganèse. De l'ile Boularderie, Cap-Breton, Nouvelle-Ecosse, analyse par- tielle de 18 Essais d'Or et d'Argent. De spécimens de la Nouvelle-Ecosse 18 du Xouveau-Brunswick 19 ■ de Québec 20 • d'Ontario 20 • du district de Kéwatin 22 . de la Colombie-Britannique 25 EXA.MENS DIVERS 27 }$ (H.) PAOB 16 16 16 17 17 17 17 18 18 19 20 20 22 25 27 FM.rSTRATIONS ET GARTKS QUI ACCOMPACiNKNT CK RAPPORT. ILLUSTRATIONS. L MiHsous, poteaux sculptés et pirogiios, villajio de Skidegatc. Frontispice. 2. Roclie du Pilier, Baie du Pilier, Ile (îraliain, jyago 48 B. 3. Pointe au nord des Iles lic la Reine-Charlotte, montrant la clislocation et les failles des assises, pajL,e ('>S R. 4. Coupo-esquiase do« roches triassi(|ue8, anse de la Section, île Burnahy, l>age «S B. !>. Jjits de tr&nsition entre les aulxlivisioiis *' "t D, côté est do la baie d'AUiford, page 82 B. 6. Plan de la tnini' do b.ouille de Cowgit/ et dos oiniron.-i, à Skidegate, page 87 B. 7. Coupe-esquisse à la pointe du Conglomérat, illusti-ant l'épantîhement non-oon- cordant des roches houillères crétacées sur les triassiques, page '.Ml B. J^. Coupe à travers la Péninsule, passe de Ciunshewa, page 'Jfi B. 9. Esquisse montrant le (chevauchement li>riiti(in8 du Drii. M. IllIH'ï'lill llllli l;l roltJtllIliu- UriUuuiijue. Kldidiip (1(1 payBpuruuunie, Hnpport pr('U- iiiiiiuïru. Exploration» du I)r Kelldana le bnH8ii> do la rivière Nelson. Le Di G. M. Davvson a travaillé, dnns la Colombii'.Biitanniqne et dans la n'-gion Kitiu'e à l'est des Montngnes-Ilochi'Uses, de con- cert avec un parti d'explorateurs du cheiuiii de It-r Canadien du l'acifique, dans le but de reconnaître les principaux caractères géoloî^iques du pays parcouru et de constater jusiiu'à quel point il pourrait convenir aux lins agricoles ou pastorales. Cette explo- ration a duré sept mois et a nécessité un voyage de 0,160 milles par ehi'niin de fer et bateaux»à vapeur, et d'environ 2,880 milles à cheval, en canot ç>u en charrette. La région dont il s'est plus particulièrement occupé est comprise entre l'embouchure de la rivière Skcena, sur la côte du racifique, et Edmonton, sur la rivière Saskatchewan, et embrasse aussi la Passe de la rivière aux Tins et ses avenues, ainsi que le fertile pays situé au nord et au sud de la rivière de la .Paix. L'immense étendue de pays qu'il lui fallait traverser ne lui laissait que peu de temps à consacrer à l'étude des détails géolo- giques, et en conséquence son exploration a pris, en grande partie, le caractère d'une rapide reconnaissance de la conforma- tion physique et des ressources industrielles de la contrée. Néan- moins, il a pu faire une coupe géologique générale entre la rivière Skeena et la région de la rivière de la Paix à l'est des Montagnes-Rocheuses, et recueillir de nombreux renseignements géographiques et généraux sur le climat et les ressources natu- relles de cette partie du pays; il a aus.si pu faire des observations météorologiques et prendre quelques vues photographiques. Le travail de 1810 ayant été accompli en même temps que l'exploration du chemin de fer Canadien du Pacifique, il a été préparé un rapport préliminaire de ses résultats à la demande de M. îSandford Fleming, l'ingénieur en chef, lequel a été publié comme annexe n" 7 à sou rapport sur le chemin de fer. Il traite jïrintipaloment du climat et de la valeur de la région parcourue au point de vue agricole, mais il renferme aussi des notes géné- rales sur son caractère géologique et sur les minéraux de valeur industrielle qui s'y trouvent. Un rapi^ort détaillé, dans lequel la structure géologique de la contrée est traitée plus au long, ot qui sera accompagné d'une carte, est maintenant en voie de pré- paration. Le D' 11. Bell, aidé de M. Cochrane, a été occupé à compléter et étendre le travail entrepris l'année précédente dans la région située au nord et au nord-ouest du lac Winnipeg. Il a été fait des mesurages à la marche et des examens géologiques qui se TRAVAUX DE I,A COMMISSION. Britannique ises, de con- ^^anadien du IX caractèros Il quel point Cotte oxplo- 0,160 milles 2,380 milles il s'est plus ichure de la iiton, sur la le la rivière é au nord et erser ne lui [étails géolo- , en grande la confonna- itrée. Néan- ale entre la ix à l'est des iseignoments iources natu- bservatioiis liques. temps que ne, il a été demande de été publié er. Il traite n parcourue notes gi'né- IX de valeur dans lequel au long, et voie de pre- à compléter us la région Il a été fait ques qui se sont étendus sur une distance totale de 1,700 milles, y compris les rivières et lacs qui suivent ; — Bassin de la rivirre Ni'hoi rt lur Wimiipfg. 1. C(H6 oriental du Inc Winniiiog, dopiiis la 'IV'tc-di'Clii»'!! jii->(|u'à IVm- l)ouoliiii'o (11' la rivicii' Houj/c, 2. Ijft riviôre Nolsou, (lc'i)iiis la riviciv do la <'hasm»-nux-i >uti.. dca (Goone- /iHn//n(7) jusqu'il l'uiKlroit attoint en iiartant delà mer en 187S, y ooini>ii-< Ii'.^ lais Fendu et aux fidi-lanils. 3. liH rivière aux Ilei-hes ((rrasn rirer) et lei iaes(|ui se trouvent, sin* son l)areoni's, ar MM. Hailt'Vi Matthcvv ot Hroud, sur un rspaca d'i'nviion V'"',"'"v''' ^'"* •^ iliin- In .Non- Mco de Qn«'b<'c ./iOO millos ciirrôs, y compris 600 millfs de nicsurago à l'odo ^^'j'",! •*■■"'" être et au pas; et dana le nord par M. Elis, dans U's comtés de iorthumberland, Ivistigouche et CJloucester, y confpris la côte ande sup.-rlicie Jj^ j^^ },,^jy ^^^,^ Chaleurs depuis Bathurst jusqu'à Campbelltown. llance générale ^1 ^^ ^,j^ p,.j^ queKiues vues photographiseaux et sentiers ayant été mesurés à ce but s t-'i'ii'tB'odoraètre, dans h; but de construire une carte exacte et détaillée 5 carres clepuisM^g cette importante région minérale, dans hvjuelle on a trouvé uaux Irontieres j^,^ gi.sements de houille, de pétrole, de gypse, de marbre et seur Uitchcock, j'auij-os minéraux de valeur, et qui promettent de pouvoir être xploités avec avantage et prolit. Quelques-uns des comptes-rendus détaillés de ces explorations sont donnés dans le présent volume. Les notes et mesurages des xutres ont été rédigées et portés sur une carte, mais nous croyons qu'il vaut mieux en retarder la publication jusqu'à ce (lue l'on ait pu l'aire de nouvelles et plus amples observations dans les f'iverses régions. Le rai)por' général sur la géologie du sud du Nouveau-lirunswick, par ^MM. Bailey, Matthew et Elis, contient un résumé concis des rapports antérieurs laits sur cette région, el il exprime les opinions actuelles des auteurs sur la di.stribu- tion, la structure et les relations des dillérents groupes de strates, le sujet étant de plus illustré par les cartes et coupes géologiques coloriées, avec notes descriptives, qui accompagnent leur rapjwrt. Dans ce rapport et sur les cartes qui l'accompagnent, le terme ' Sihirienne " a été restreint à celles des lorniations qui avaient Kmpi'i dftor- . ^ III' s Silunoii, lusque-là été désignées sous les noms de silurienne supérieure '.'i»'"'";,'^'!"- '> ^ ° • _ rien et Cam- t't mitoyenne, embrassant les groupes du llelderberg inférieur, '"'«"• d'Onondaga, de CTuelph, de Niagara, de Clinton, de Médina et d'Unéida. Le terme " Ciimbro-silurien " est employé pour désigner les formations qui constituent le groupe de Trentoii, c'ost-à-dire, le? calcaires de Bird's-Eye, de Black Uiver et de ïrenton, les ardoi- ses d'Utica, et les argiles schisteuses de Lorraine ou de la Rivière- Hudson ; tandis que le terme " Cambrien " comprend le groupe de Chazy, calcifère, de Québec, et les groupes de Potsdam, de Saint-Jean et Méncvien, eu desceudant jusqu'au sommet du ter- lier ensemble et Is on entretenait s pouvons main- s en ce qui con- avoisinants. î, de Montcalm, ont examiné en nrtont étudiés à nés de calcaire outre la plupart rielle, coramr le 3ste b.ster a examiné lée, pour la plu :es des rivières apris la contrée îgantic. s mesurages e Témiscouata e ater les affleure ions. Il faudra! spé au nord-est, ontagnes Chic il été satisfaisant, ans le centre et â du. li DivMon im- léuiitoIuini|iie. 6 Kxi'i.ofiArroN (iÉoi.ndiQtK du canada. rommo il a •'•(<'• iin|)nssil)lt>, dans l)t>ancoup de ras, do rpcon- nnitr»», snivio et drliiiir Ich liniiti's cxiictcs des subdivisions ci- dt'ssus, il M liillu adopter la teriniiiologif plus ample et eu môino temps déliiiir sa Niiiiiilieatiou précise dans l'emploi qui en est actufclliuiicnt lait et (pie l'on se propose de suivre à l'avenir dans les comptes-rendus et les cartes de la Commission. Dans la division de la |)aléontoloi,'ie et de l'histoire naturelle, M, Whileaves, aidé de M. l'oord, a lait une jurande somme d'ou- vrage important, dont r|uel(jue8-uns des détails figureront dans les comptes-rendus ( lints. Ce travail comprend aussi l'examen de nombreuses et tes collectioJis de toutes les parties du Caïuida, s'élevant pvobildement à plus de 7,000 spécimens, et la détermination et nomenclature de nombre do sp'einiens, ainsi . que le commencement de la description et d(;s fin lires des fossiles ])rovenant des roches houillères des îles de la Jîeii o-Charlotte, poxir la troisième partie du premier volume des " Foss'les Méso- zoicjnes ; " il a aussi choisi nommé, étiqueté et catalogué douze collections de fossiles canadiens caractéristiques, qui ont été don- nés à dillérentes institutions d'édiication canadie}\nes. Triirnnxdo Outve les colkctious faites en campagne durant l'été, MM. Wiiiiuiuti. vV eston et Vvillimott ont ete occupes a arranger les spécimens daus le muséum, et à en préparer d'autres pour l'exposition et la distribution. M. Weston a préparé et monté, pour l'examen au microscope, plus de cent cinquante tranches de roches, et il a aus.si fait des dessins coloriés d'un certain nombre sous la cham- bre claire dans le microscope. Vingt-huit collections de roches et minéraux canadiens, con- tenant en tout à peu près 2,477 spécimens, ont été choisies, étiquetées et cataloguées par M. AVillimott, pour être distribuées aux établissements d'éducation dans toutes les parties du Canada; et il a été lait de grands j)rogrès dans le numérotage systéma- CntaioKnedu tiquB de la coUectiou du musée, préalablement à la préparation d'un catalogue descriptif complet. Depuis la date de mon dernier rapport, la division de la chimie a perns, ainsi es fossiles Charlotte, "los Méso- (r\\è douze Ut été don- l'été, MM. spécimens pition et la xameii au les, et il a LIS la oham- idiens, con- té choisies, distribuées du Canada; e systéma- îvéparatiou e la chimie services du té, par suite au collège ion. Cepen eaucoup de ec l'aide de ler. 11 a ^^^ actaire et d« pin.sienrs autros minéraiix de valeur industricll.' on d'intérêt 8(ii'ntili(iue, ainsi que, des déterniinationH de iniiifraiN de fer, de cuivre, d<' maiiijaiièse, do pk)mh, d'or, d'ar^^ent, de nickel et d« cobalt, ri'cucillis par les membres de la C'ommis.sioii ou envoyés de diverses niirties du Canada pour exumen et rapport. Les résultats «l'une partie de ces travaux sont consignés dans le rap- port de M. IloUiuann. , Environ '-'00 livres, brocliures et cartes ont été i)résentés h JaniKiriiMitiMn.!» i)ii)liothe(iue tlans le cours de 1 année en retour des publications d*' la Commission, dont il a été distribué à jk'U près l,l.'{!t exem- plaires, outre l.tîOU q^ui ont été envt)yé8 à Ottawa imur distri- bution. Il a été inscrit 1,(503 noms dans le recristre des visiteurs du vi!.itpur»»u 1' janvier au '51 iléceml)re 187!*. Dans quehiues-unes des cartes publiées avec le présent rapport, les notes, alignes et inscriptions géolog^iques sont en rouge ; noua nous propo.sons à l'avenir, pour faciliter l'étude et l'usage des cartes publiées pas la Commi.s.sion, de n'employer l'encre noire que pour la topographie seulement, tandis que les notes géolo- gi(jues, botaniques et zoologii^ues seront mises en lettres rouges, vertes et bleues respectivement. Montréal, 1"' janvier 1880. '■il ■j 1 1- h \l^l 1 If. ADDITIONS A LA BIBLIOTHÈQUE, DU iKR .'ANVIER 1879 AU 31 DÉCEMBRE 1879. PAR DOXS. Hmjal Society, Londres : — l'rocetxling.s Volume XXVII, Numéros 185-189 " " XXVllI, " 190-lVtr> " " XXIX, " 196-197 Muséum of Vractical Geob-njij and Geoloyical Snrvey, Londres : — A Catalogue oi' the Library Compilé par Wiiite et Newtov Journal of the Iron and Steel Insiiiute, Londres : — Proceodiiigs Numéro 2, 1 878 " " 1, lë79 Manchester Geolngical Society : — Transactions Volume XV, Parties 1-9 Royal Society of Edinbunj : — Proceedings Volunn- IX, Session 1877-8 Institution of Engineers and Ship Ihùlders in Scotland : — Transactions Vingt-deuxième Série, 1 87S-9 Glasgow Unirersity : — Calendrier pour l'année 1879-80 Royal Irish Academy, Dublin : — Transactions Volume XV Geoloyical Survey of Ilokkaido, Japon, pur Be.vjamin Smith Lyjian, Géologue et Ingénietu" des Mines : — Report on the Second Year's Progress of the Sur\'ey of the Oil Luids of .Tapan. Par Benjamin Smith Ly.man. Report of Progress 1878-79 Quatre feuilles de cartes. Geoloyical Survey of India : — Palœqntologia Indica Volume I, Série IV, Partie 3 ". " Série 11-3 « " << lV-2 « " " X-3 ï Iiidiii, hSfiH to 1877. Biiijul Sdciftij fif New SnulJi Walen, Si/dneij : — Animal iU-iiort l'or the year 1877 Geologîcal Siirrci/ nf Viclnrla, Aimlralie : — I{t'l)ort of l'ni^'i'oss, Ry tho Si>crotary for Mines, with Reports on the (roology, Mineralogy anlate^ (7<'":/r. .M. Wiikki.kk, ou chargo ; — \'ol. II .\Htronoiny ami Raioinetric IIyi>.soiiietry. . Vol. IV PalieontoloL'y. Par Ciiaki.iis A. Wiiite, M.D. Vol. VI Botaiiy. Par I. T. RoTiiitot'K. Anuual Report of the Secretary of War for the year 1878. Parties l, 2, 3. Geoloifiral Siirrr;/ nf Pcniisi/Irmiia : — Prof. J. P. Lksi.ky, Géologue do l'Etat: — Report of Progrès.'*. Tlie Brown lloiuatito Deposits of the Siluro-Cambrian Limestonos of Lehigh County, 1875-6. Par Frederick Pki.me, Jr. Rei^ort of Progress. In the Juniata District, ou tho Fossil Iroii (Jro Bods of iliddle Peiuisylvania, 1.S74-5. Par Jeux II. Dewee.s. Report of Progress. lu Indiana County, 1877. Par W. G. Platt. Report of Progress. The Northern ïownsliips of Butler County, 1875. Par H. ilAKTYX CuvXt'H. Repiii't of Progress. In Bradford aiid Tiôga Countiea, 1874-8. Par Sherwood, Pl.ATT et Fl I.TON. Report of Pi'ogress. Atlas to the Coal Flora of Pennsj'lvania and of the Car- boniferoua Formation throughout the United States. B. Leo. Lesquereiw. Seeoiid Report of Progi'ess lu tlio Laboratory at Ilarrisburg. Par Andrew S. MoCreath. Catalogue of tho Geological Muséum. Par Ciiarle.s E. Haï ',. New Vork Sfate Muneiim of Xafiiral Histonj, James Uali,, LL.D., Du-ecteur : — Twenty-.Seventh Anuual Report of the Universit)', 1875. Twenty-Ninth " " " 1876. Thirtieth " " " 1877. The New l'urk Slate Libranj, Albanij, X. V. : — Fifty-Eight .\iiiiual Re[>ort of the Trustées, 1875. Fifty-Ninth " " " 1870. Si.xtieth " '< " 1877. Si.xty.First " " " 1878. American G eographical Society of New York: — Journal Volume VIT, VIII-IX Bulletin Numéros 3-0, 1878 " " 1-2,1879 The Sinithnoninn Tn.ftilution, Washington : — Documents relative to its origin and Ilistory. Par Wilmam J. Rhees. . Uniti'd States Coast Surveij, Washington : — Report of Progress of the Survey 2 V>ila., 1874-7,5. Gficl'igii'al Siirreg of New Jersey : — George II. Cooke, Géologue de l'Etat: .\iiiuial Report for the year 1878 Muséum of Geology and Archœology of the Collège of New Jeraey : Toj)rtgiuphie, llypsometric ami Météorologie Report of the Prin(;eton Scien- tilie Expédition, numéro 2. Par Libbey F. et W. W. McDoxald. Boston Society of Natural History : — Proceodings Volume XX, Parties 1-2 American Acadcny of Arts and Sciences, Boston : Proceedinga, Nouvelle Série, Vol. VI. Sé-ie complète, Vol. XIV. D« mai . 1878àm«i 1&79. ^ É itfi; 12 EXPLORATION OÉOLOOlQtJE DU Cj»\ADA. Geolof/ical l^tirvey of Alahama : — Euokne A. Smith, Ph. I)., Oûologue de l'Etat : Report of Progrcss for 1877 and 1878. Harvard Colhfje, Cambridi/e, Mass., E.-U. : — Tlio Anrifcroiis (îravels of tlio Sierra of ralifnrnia. Par .T. D. Wiiitvkv. Aunual lleiiort of tho Gurator of Harvard (,'ollegu for 1878-70. Bulletin V^olutne V, Numéros 8-16 Essex Institute, Salem, Mass., E.-U. : — Bulletin Volume X. 1878 " " XI, 1879 American Philosophical Society, Philadelphie : — Proceetlings Volume XVII, Numéros 102-4 Engineers Club of Philadelphia : — E. Bei.mn, Editeur. Proceedings Vol. I, Numéros 1-4 American Lislitute <>/ Mininy Eixjineers, Easton, Fa.: — Transactions 4 Voltnues, 4-7 Geolni/ical'^irvfi/ of lotea : — Présenté par le î?év. W. II. Bakhis : — Keport e]^nl)rac'ing the results of Investigations made during jwrtions of the years IS.'j.j-'iii and .)7 Volume 1-L', Parties 1 et 2 Geology and Paheontology.. Par IIai.i, et Wuitxey Pkof. N. II. WixcuEi.i-, M.A., Géologue de l'Etat du Minnesota: — Bulletin of tlie Minnesota Academy of Natural Sciences for 1877. The Seventh Annual Beport of the Geological and Xatural Ilistory Survey for 1878. Geological Survey of Michigan : — Alexandek Wi.vciieij,, LL.D., Directeur: — Atlas aecouipanying Beports on UppCr Peniusula, 181)9-1873. Vingt-cinq feuilles. Par .JuLirs Bikx. Board of Agriculture, Etat du Maine : — S. L. Boardman, Secrétaire, Twenty-Seeond Annual Report 1877-78 PrOFESSOR O. C. i[AKSH : Ilistory and Methods of Palreontological Discovery. Xova Scotit! Instiltitc of Katural Sciences : — Proceedings and Transactions \ oluiiie IV, Partie III " " " V, •' I Département des Mines, Xoucelle- Ecosse : — Report for the ycar 1S79 Département des Travaux Publics, Ottawa : Annual Report of the ^linister of Publie Works for the Fiscal Year Ist July, 1877, to 3Uth June, 1878. Département de r Agriculture, Otlaiva : — Recensement du Canada Volume V Bibliothèque du Parlement, Ottawa : — ., . Index du Catalogue de la Bibliothèque du Parlonicnt, Partie II. San'upord Flemivg, Ingénieur on Chef du Chomia de fer Canadien du Pacifique : — Report in référence to tho Canada Pacific Railway ,.,.^ 1879 Mu. Soc lii )gue de l'Etat : — ). WllIT.VEY. ■9. V, Numéros 8-16 Volume X. 1878 " XI, 1879 [I, Numéros 102-4 )1. I, Numéros 1-4 .. 4 Volumes, 4-7 ng portion» of the ]-•_', Parties 1 et 2 Hai.i, et WuiTXEY • 1877. [•al llistorj' Survey , Directeur : — -1873. Vingt-cinq taire. .1877-78 urne IV, Partie III I V, 1870 iscal Year Ist July, Volume V tie II. ieu du Piicifique : — > 1879 At»I)ITION.S A LA P.ini.IOTIlÈQUE. 13 Société Mînérahifii(jue de France : — Bulletin Tome 1, Numéros 1-7 " " 2, " 1-8 JiiACiiiM Barkan'dk, Paris: — Brachioiioiles Volinno V G, " 1-8 DeJ If. Cuixi'ulf Genldijini d'haliu : — Jii'morie per servire alla ilescrizione délia carta Goologica d'Itnlia. Volume III, Partie I. Memoria prosenfada al cnngrcso do la union par el se<'retario de ostado y dei despaclu) de ibiueiito, de oolonizacion, industria y commeroio de la Kepu- blica Mexicana — A'iiente Kiva Palacio. Mexico 1877 L' Académie des Sciences, BeUei-LelIres et Arts de Savoie : — Mémoires Volume V-VI Geoloyische Karte der Tôdi-Griippe : — Von Aliskut IIki.m, Switzerland. Atlas contenant 15 Planches. liemark.1 on ihe Sedimenlary Formations of Kew Sovth Walcs : — Illustrated hy rel'eicnoe to otlior T'rovinces of Australia. l'ar le Rév. W. B. Clai!'-e, M.A., F.H.S., F.G.S., F.H.(:i.S. Vnited States Commia.tiiin (if Fish and Fisheries : — lieport of the Commission for 1875-7G. Partie IV, Propagation of Food Fishes. Présenté par J. F. Wuituaves, F'.G.S. Exjmsifion Universelle de iS7S à Paris : — Catalogue des Minéraux, Eochos et F^ossiles du Canada, avec Notes Descrip- tives et Explicatives. Muaeum of Practical Geolo/fi/ and Geolof/ical Sitrve;/, Londres : — A (,"alalf)gue of tlie Library. Compilé par IIenkv Wuite et Thojias W. Newton. Théo. S. Case, Kansas City, ilo. : — \ The Kansas City Keview of Science and Industry. Pkofessou (I. C. Maksu : Ilistory and Methods of Palffiontological Discovery. R. 8° 74 pages. lirilixli. Postal Guide, containing the Chief Public Regnlations of Post Office : — EvRE & Spottiswoode, Londres. Dr. Thkodor K.rEuri,E, Christiiinia — rdsigt i.)ver det Sydlige Norges Geologi. 1 vol., 4°, 2(52 i)p. Om Stratilikationens Sjior, et 3 feuilles do cartes. Société Mélacologiqite de Belgique, Bruxelles : — Procès- Verbau.x des Séances. 34 Numéros, 1877-8. BROCHURES. ISRAKI. C. RussEU, : — ' • Tlie Physical Ilistory of the Triassic Formation of New Jersey and the Con- necticut Vallev. ,. . si: US i U' 14 EXPI-f)UATION OÉOLOGIQIîE DU CANADA. Thomas Sckkce ; — Tlie Prairie Lan'ls of Canafla. 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Vlir, ',) Xinnéros - N'iU!, \()1. \ m, 2 " l'Hh, Vol. V, 1 Flora Ikltica. Litcratnr iind i'flan/.t'iivfr/.oiciiiiiss n. WrxKiB'R Fuiina lialtica, Ost.soo).iovin/.fn Ka^slunds j,,;. r,Kimn: Skiihitz Annual Keport of Science and IndiiHtry, I87S Si'knch F. I!aihu A Treatise oh Cheinistry ...Vol. H, Partie 1. E. H. Ko.scoE et Sciiohi.kmmkk, F UfS " " " ... " 11, " 2. '< .< u" ' Section Cutting Du. Mak.sh A Dictionary of Clu"nii>«try VoI. VIII, Fartic 1. ll^vin- AVatts The Study of Rock., 2 exemplaires p,,^,,.^ 1^,.^,^^,^, Supplément to a Ifand Rook of Chemical Manipulation E. (j. V/ii.ua.m.h Falé'intoJnyie Française : Terrain Jurassique— Animaux Invertébrés ] Série, Tai^ties 40, 41, 42 " " Végétaux..... 2 Série, l-urtics 27' 2s' 29 Terrain Crétacé_.-lnimaux Invertébrée 1 série, Partie 28 ...1879-80 I?' % 16 EXPLORATION GIÎOLOGIQUK DU CANADA. rUBLICATIONb ET JOURNAUX SCIENTIFIQUES l'i.AW AUXQUELS SOUSCRIT LA COMMISSION. Annals and lyragazine of Natural Ilistory, Londres. Annules de Chimie et de Physique, Taris. Annales des Mines ou Recueil des Mémoires sur l'Exploitation des Mines, Paris, American .Journal of Science and Arts, Now-Haven, Coun. Chemical News, Ixindres. American Manufacturer and Iron World. CQmptes-IlenduH, Paris. . Canadian Naturalist, Montréal. Canadian Patent Office Magazine, ^fontréal. Engineering and Minhig Journal, New-York. English Mechanic ondres. Jahresbericht ; Alexaxdeu Naumann. (îoological Magazine, Londres. Elsner's Chemische-Technische Mittheilungen. Journal of Clieiiiic.il Society, Londres. Iron : Tho Journal of Science, :Metals, Manufactures, Londres. Les Mondes, Revue Hebdomadaire des Sciences, Paris. Mining .lournal, Londres. ■ Nature, Londres. . Popular Science Review, I/)ndres. . PhilosophiciU Magazine, Londres. Proceedings of the Acadeiny of Natural Science, Philadelphie. Quarterly Journal of Science, I/indres. Quarterly Journal of the Geological Society, Londres. Revue Universelle, Paris. . • The Iron Age, New- York. The Zoologist, Londres. Van Nostrand's Ecleetic Engineering Magazine, New- York. — X — .X .( :i TRADUCTION DKS PLANGHKS. TIFIQUES ■ri.AN'ciiK I Frontispice — Maisons, poteaux sculptés et pirogues. Village de Skidegato. — II (Page 4S B.) — Hocho du Pilier, Baio du Pilier, Ile (irahaïu. — 111 (Page liiS R.) — Maisons et poteaux sculptés, Village de Cumshewa. — IV (Page 174 H.) — Maisons et poteaux sculptés. Village de Skéilans. — V Maisons et poteaux sculptés, VilUage de Ské*''' Kii'ili'rick C Isl.iihl Cj a H A II A M ::::^ Hi|ipii j.'^ ) /Hla.ul |\^X •Vh-J /() II/ /V /^ / f'i .ihoaij \ r y I S X. A N D V y /" Hunier ^' <",irl\vri«lil Sound O'"""'-"-' *0 ,«3;*4' '"■--N^ ^ <^ C-'^v c?vo ^H,>^' r^r N-^^ iy *■, "V. -îV^' V l^r „.yW^ /---^v. /iîd^ i ■'l^; * ^^^^ ; '' !■'''* I i\;e> Ski ,A fi , pw" r//(( K//ivr lnMslmfft\'" ^ < r '^ * 2" 1.11" : f \ur"/ 'ï' 1 1 tlultffwtrthit • ''' \ ( y < V ' ^^^y^ n fioM l*tHni r > \ — // or y fit M f Km M •'jS sif|)i H n lli'iirv 1 ^ J^ ., iA ri 1 \ ; i 1 ' 'K'^^ .'*r ■ w — — 5c:i . < y l ,^ s (•./ -. — ■•-■■■ ^^^^^ -V ' -/ - Seal II'' ■ M \ \ ^^ . / *' ] \^ Il 1 I ;n lit / . \ rorclici- I. '' r ! ff n /. ./ '■., 1 y • >. - ( o / / / J" M ■* ■ _t_ / ;<2 < ^ J - ) f 13 25 ] ^ 1 ••■» 26 ' 'M /^ ' 1 r„yv Hnlt ■^* 77 n Kl -' ^}'J \ orïutl law als 19 lu uruNv>»«'>£J Knlr;i ,.,. > ç^ ~~>^/ ^ u> ..j ^7 ïï 11 ^ ' ytp.'-rdahoaij ••<' u/,„'"//.>:*,^ir\ ^ V. Y .C M ^^ ^^ .y7 '■' .3 '■■' T\. ^ •^' ■ 79 .H ^ ^ % V»VKui?,r/) /■.0US6/ la "1 . '■ V .6 C '^ -•■■"' / 11 L 8 19 .V h: ««.*,> :,>'''"" \ 1 ^* "' "'^ ^ ^- 7 i.i \ " 1R A 7 15 Honilnl^ V \ p, (sr.o'biiiiij X^'. 13 f7i/?-/«\'; V^ 35 »• - , ^ / ,2 '■'■' 'ô 12 j ' H # . imi*i« (IJUdiu/rf/T/'' 12 PI) * J 11 13 '^ '^ 68 t^ [ 4. " iiiiiihiii /r*-' •'■ \ "jJrllockK *" j 7)c/irf TVr P> / A fi 1° / t. V- 7 1*^ • / ' i^ ' , ni l'J Tg / V cv'*^" 7 ;, JSk,drgnl.V,l y -jVi.^' f,-°.^?î\;Af'^WJ> „,,,„.// 7 W«'-/" |U^-.-^_^ 1 ^.,ii""^' • 71 /nlelshn/)-ii<" ,^,.}W \ \^^--^ 9 S2 » "Ni < • "X\ . ; - /(.,;-..v«'^>- " ti - < - /. - - ^ ^"-^ ^^^m m llinklli Cllllll' '. X' r ..y 1 1 moci HZD •e»f. rrrtaci'oiis l 1 Agiilonirniles iiiif/ Asli ilovks prohiihly Triiissir 1 7i-tfissir. Iniriisivr (ininifr , Dioritr ^C /F) f .irn/i/ir.i w/irri' /•hssi/n o/r/er than ('rffarroii s finvr hren /niin.'I. t Fr I frori. K'it. I f'apprr '/'h/ Lratl. VX/f ., ....... \ "^^X "^ l. M () I< i: S H^' Jf Tas„o ir I S li A N I) \J^ OKOLOOK^AL SUKVKV ok CANADA A/f'rt'd jt. r Se/wyn . F. If S.J'.a.S . Virector \ MAP ' of the QFKEN riIxVISLOTTE IHLAXIîH l() illiisirali» iM'iJoi'l l)_v Geoi'tic .VI.Dawson DS, A.H S.M. F.CJS., U.- "^^ soir H CES Of JJSrj''OJ^MA7'/OA'. Huriiiin,/ Survevs hy fl AfJffnyson /ô'rfi.-SAù/rf/f//,- /n/e/ . f/ouston SIrnnrI C/naiiirt nnfl ■S-o„n,(i,„/f,[ liie/'/y /rotn Aihnirn/ty /'/ans -Oiilfinr of Urs/ ('on s/ /h) m Admimlly Dniwri f>v Messrs. /imex <(' /Mwsn/r Scales StP.f-(e Miles Natural Scale SôB.asô. 132° ^■M rr-T / ; unir "■'•■ " Kl 10 10 ■-'1 Dnrtif lu* I.askcrU V^">' ,. , /5\^- -^^ É'KI.'wi.rl'ol I ■^( M l!4 83 'U^ MiirchiAfin I ê / /'roiii Admini/ly M I» % «) ft 70 •rfhtnt 20 .Sf .rniDos I , CiipeSfJiunes ImIos Kerouart 52' 131» lirî^'î r^ " BiirlanJ Lithographie Co Montréal -1 /' "^|r«*4 C03 lfll ' "ij il ) ; \ ILE ;'t i [COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA ALFRED R. C. SELWIN. F.R.S., F.G.S., Dikecteuk. RAPPORT SDK LES ILES DE LA REINE-CHARLOTTE 1S78 PAR aamiff -^ r^KORGE M. DAWSON, D.S., A.R.S.M., F.G.S. PUBLIÉ PAR AUTOIilTÉ DU PARLEMENT. A Alfrei MONSII ïLMidu de Reine-Chi phie de et Sauvages luites eu i rologiquei lieux visil le résultai rius. La collège dt leurs sevv ces et les Montra A Alfred 11. C. .Sklwyn, Ech.. F.R.S., F.S.G-., Directeur de la ('ummission Géoloijique du Canada. Monsieur, — J'ai rhounexxr de vous soumettre mon compte, rendu de l'exploration que j'ai faite en 1878 dans les Iles de la Reine-Charlotte, qui a surtout trait à la géologie et à la géogra- phie de ces îles, mais auquel sont annexés dos rapports sur les Sauvages Haidahs et sur les collections géologiq;->.e et botanique laites on mémo lomps, ainsi qu'un tables a d'observations météo- rologiques et quelques noKs sur les U'titudes et longitudes des lieux visités. M. J. F. Wnitehaves, dans l'annexe C, nous donne le résuii it d'un examen qu'il a fait do quelques invertébrés ma- rins. La Commission est endettée envers M. 8. I. Smith, du collège de Yale, o* !o professeur J. Macoun, do Belleville, pour leurs services gratuits en préparant des rapporis sur les crusta- cés et les plantes respectivement. J'ai l'honneur d'être, Monsieur, Votre obéissant serviteur. GEORGE M. DAWSUN. Montréal, 1er mai 1880. ^sm mm ILES Le rapp Rt>i]ie-Cha du temps ( de 1878. embarcatic — distance qui suiA'iri Victoria a goélette le de jaugeag nous deux en partant vêler nos i nous devio considérab durant l'ét que nous e courants qi couver et 1 très lente. Stewart, dî juin, et de] à explorer des assises le havre ai l'Ile Vancc de nos trav houillère d( im h\ I^y^IPIPOï^T SUR LK8 ILES DE LA REINE-CHARLOTTE PAR -! GEORGE M. UAWSON, D.S., A.I{.S.M.,F.G..S. Le rapport actuel traite presque exclnsivement des Iles de 1« ]ri''v"5'™„''âur Roiue-Charlotte, auxquelles a été consacrée la plus grande partie ''''*■ du temps employé aux explorations faites dans le cours de l'été de 1878. J'éprouvai quelque difficulté à me procurer une embarcation convenable pour faire le trajet de Victoria aux îles — distance de 400 à 500 milles — et pour les travaux d'exploration qui suivirent. Cène fut que le 27 mai que je pus partir de Victoria avec mon assistant, M. Rankine Dawson, dans la petite goélette le Wanderer. Notre goélette avait environ vingt tonneaux de jaugeage, et l'éqiiipage se composait de trois hommes, à part nous deux. Elle fut approvisionnée et équipée pour tout l'été en partant, car il n'était pas probable que nous pussions renou- veler nos provisions sans être obligés de quitter la région que nous devions examiner, ce qui nous aurait fait perdre un temps considérable. Notre personnelfut augmenté de temps à autre, durant l'été, d'un ou deux naturels qui connaissaient les localités que nous explorions. Des accalmies, des vents contraires et des courants que nous rencontrâmes dans les canaux entre l'Ile Van- couver et la terre ferme rendirent notre marche vers le nord-ouest très lente. Cependant, nous atteignîmes le canal de Iloustc i- Stewart, dans la partie sud des îles de la Reine-Charlotte, le 12 de juin, et depuis cette date jusqu'à la fin d'août novis fûmes occupés à explorer les îles. En revenant, je fis un examen préliminaire RM>i"'ati.inH . t r^ -1 1 1 11 • Niiii'iii^ Vali- des assises houillères de Quatsmo-bound et de celles situées entre '""vir. le havre aux Castors {Beaver H(irbour) et la rivière Nimpkish, sur l'Ile Vancouver ; mais il ne sera pas question de cette partie de nos travaux dans le rapport" actuel. Je visitai aussi la région houillère de liaynes-Sound, sur l'invitation de qi^elques messieurs^ i . .,fj EXPLORATION GÉOLOOIQUE DU CANADA. tniTaiix ilo la Il qui y sont intéressés, et j'arrvai à Victoria dans la soirée du lY octobre. Qelques-unes des observations faites sur les dépôts superficiels du continent et dans le voisinage de l'île Vancou- ver sont insérées dans ce rapport avec celles qui ont trait aux îles de la Reine-Charlotte, afin de rendre ces dernières plus complètes. Mauvaistompe. Durant uuc grande partie du temps que nous avons passé dans les îles de la Eeine-Charlotte, le temps fut très défavorable, tour à tour orageux et calme, et excessivement pluvieux. Cela fut pour nous une cause de beaucoup de désagréments et de retards, et comme nous trouvâmes aussi la partie sud-est des îles beaucoup plus compliquée que nous ne nous y attendions, il nous fut impossible de pousser notre exploration systématique jusqu'à la côte occidentale de ces dernières. L'exploration, bien que particulièrement consacrée à la géologie du pays, nécessitait en même temps un mesurage soigneux fait à la marche et contrôlé par des observations de latitude faites aussi souvent que le temps et les autres circonstances le permettaient. Nous fîmes des observations météorologiques aussi réguliè- rement que possible durant toute la saison. Une quantité de plantes furent recueillies et conservées, et le professeur Macoun, à qui elles ont été envoyées depuis, a eu la complaisance d'en faire une liste. Nous passâmes aussi quelque temps à draguer, et une grande quantité de matériaux obtenus de cette manière ou pris sur les rivages ont été transmis à M. Whiteaves pour qu'il en fît l'examen. Il fut pris soixante-trois photographies sur plaques sèches, qui presque toutes ont donné d'excellents résultats. Elles servent à illustrer les points d'intérêt géologique ou les sites les plus pittoresques, de même que les sculptures particulières et l'architecture des Ilaïdahs. Ces sculptures n'avaient encore jamais été photographiées, et comme elles tombent rapidement en ruines, il sera impossible, dans quelques années, d'en obtenir des illustra- lions satisfaisantes. " , j POSITION, DÉGOUVEnTE ET IIISTOIIIE PRIMITIVE DES ILES. PnHition des llC8. ■m Les îles de la Eoine-Charlotte, ainsi nommées par Dixon en 1787, forment un archipel compacte, séparé par de vastes passa- ges ou canaux des îles qui oordent la rivs de la terre ferme de la Colombie-Britannique à l'ouest et la côte de l'extrémité sxid de l'Alaska au nord. L'entrée ou le sound de Dixon, au nord, a une largeur moyenne de trente-trois milles. De même qite la plupart des lieux sur cette côte, il a reçu plusieurs noms. Bodega lui a donné le nom do liasse de Ferez, eu 1775, et il figure aussi sur ILES DE LA REINE-CIIAIlLnTTE. 3 B certaines cartes sous le nom de Douglas-Entrance, Granitza-Sound el Kygahne-Strait, ou détroit de Kygahne. La nappe d'eau com- prise entre les iles de la Reine-Charlotte et celles qui bordent la terre ferme à l'ouest a été désignée sur quelques cartes marines, mais assez mal à propos et à une époque récente, détroit de rilécate {Ilecale Strait). Elle a une forme grossièrement trian- gulaire et une largeur au sud, entre le cap 8aint-Jameset la pointe Day, Milbank-iSound, de quatre-vingt huit milles ; au nord, entre la pointe de liose et l'île Stephens, vingt-sept milles, ce qui est la plus courte distance d'aucune partie des îles de la lieine- Charlotte à celles qui avoisiuent le continent. L'on peut regarder les îles comme étant une chaîne de ™oï1" raiX» um*"*' tagnes en partie submergées, qui forment la continuation vers le nord-ouest de celles de l'île Vancouver et de la haute région des monts Olympe de l'angle nord-ouest du territoire de Washington. Il y a, cependant, une large étendue de terrain bas et uni, qui forme toute la partie nord de l'île G-raham. Une ligne tirée depuis l'extrémité sud des îles jusqu'à leur pointe nord-ouest a une direction N. 25'' O. (1), et l'on peut aussi la prendre comme repré- sentant la direction de l'axe des montagnes. Les îles sont com- prises entre les 54° 15' et Sl'^ 55" do latitude nord, et entre les 131'' 2' et 183° 5' de longitude ouest. Lex^r extrême longueur, d'une pointe à l'autre, est de cent cinquante-six milles (2), leur plus grande largeur, à angle droit de leur longueur, est de cin- quate-deux milles. Il est impossible de se former une idée, môme approximativement exacte, de la superficie de ces îles, à cause de l'incertitude qui règne encore aujourd'hui sur la véritable posi- tion en longitude de la côte occidentale. Les iles qui forment la chaîne principale et représentent l'axe des montagnes sont, du sud au nord, celles de Prévost, Moresby, Graham et du Nord. La première a été nommée d'après le capitaine (aujourd'hui amiral) i'revost. L'île du Nord (North island), aussi nommée par Dixon en 1787, avait été nommée île de Langara par Caamano. L'île Pré- vost est longue de onze milles et demi, mais je crois que l'extré- mité de la terre qui formai le cap Saint-James est séparée de l'île Prévost proprement dite par un étroit canal. L'île Moresby a soixante-douze milles de longueur, mais les explorations qui font le sujet de ce rapport ont eu pour résultat, en suivant les canaux (|: Dans tout le cours do ce rapport, les directions sont donni'es relativement au niériilion vi'iii. '1- Les dislani-es. dans cette partie descriptive du rapport, el dans la suivante, sont dounoos eu niillet marins. ':i ; , i . ■]■: i\ WÊ pp ^ ^ ■.!• EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Llfnic de la côte. it: !. ! 'Il que l'on rencontre snr sa côte est, d'en faire un simple squelette. L'île Grahama une longueur de soixante-sept milles, et sa largeur est le maximvim ci-dessus mentionné comme était celui du groupe entier. L'île du Nord a environ cinq milles dans sa plus grande longueur. On peut dire que la séparation des plus grandes îles est accidentelle, car elle ne dépend d'aucun caractère fondamental de leur structure, mais bien de la réunion de passes {inlets) ou fiords qui caractérisent les côtes tant à l'est qu'à l'ouest. Depiais l'extrémité sud des îles jusqu'à la passe de Cumshewa, dans la latitude 53°, la côte orientale est coupée de passes dont les bords sont généralement escarpés et rocheux, et qui se ter- minent dans les montagnes ou se rejoignent latéralement les unes les autres en découpant de grandes îles. Ces passes ont, dans le sens de leur longueur, deux directions principales qui se trouvent soit parallèles, soit transversales à la direction du grand axe des montagnes. Elles sont généralement profondes, et vers le nord jusqu'à la latitude de Laskeek, la mer l'est aussi à l'est. Au-delà de cet endroit, des berges commencent à se montrer, et la partie nord du détroit de l'Hécate est comparativement peu profonde. Des canaux semblables à ceux qui pénètrent l'axe des montagnes plus loin au sud sont représentés diiis l'île Grraham par les élargissements de la passe de Masset et de ses lacs asso- ciés, et par le havre de Naden. Néanmoins, dans le cas de la passe de Masset, une large bordure de terrain bas empêche les passes de communiquer directement avec la mer à l'est. La cause de ce fait est expliquée dans une division subséquente de ce rapport qui traite de la géologie superficielle. La partie la plus MontflfcneBot élevéc ct la plus accidentée de l'axe des montagnes des îles se termlBB bas. i i • i nr\ nn ^ t 1 • trouve dans la latitude 52° 30 , ou beaucoup de pics portent des . • étendues considérables de neiges perpétuelles, et s'élèvent à des altitudes probablement de plus de 5,000 pieds. Vers le sud, on retrouve encore de hautes montagnes vis-à-vis l'île Burnaby, mais vers le cap Saint-James le terrain s'abaisse graduellement. Vers le canal de llouston-Stewart, aucun des sommets n'excède proba- blement 2,000 pieds. Au nord, vers la tête des passes de Cumshewa et de Skidegate, et sur l'île Louise, le terrain est très accidenté, et beaucoup de cîmes dépassent 3,000 et 4,000 pieds. Au-delà de Skidegate, cependant, en même temps que l'apparition de la for- mation tertiaire, la surface devient baucoup moins montagneuse, et bien que l'axe des îles soit encore bien marqué, les montagnes vers la tête de la passe de Masset paraissent rarement excéder de beaucoup 1,000 pieds de hauteur, et près de l'île du Nord il n'y a ILES DE LA REINE-cn.MlLOTTE. squelette, a largeur lu groupe us grande andes îles idamental (inlets) ou umshewa, asses dont ui se ter- ement les passes ont, aies qui se i du grand es, et vers issi à l'est, nontrer, et eraent peu trent l'axe le G-raham !S lacs asso- B cas de la mpêche les t. La cause ente de ce ,rtie la plus des îles se portent des èvent à des s le sud, on rnaby, mais aent. Vers :cède proba- Cumshewa iccidenté, et Au-delà de m de la for- ontagneuse, 5 montagnes : excéder de ■^ord il n'y a que des collines basses. De fait, l'Ile Crrahara peut être divisée en deux régions différemment caractérisées par une ligne tirée de la pointe de l'Image, sur la passe de Skidegate, à la rivière Jal-un, sur la côte nord. Au sud-ouest de cette ligne se trouve un pays montueux et même montagneux, mais, autant que nous avons pu l'observer, presque toujours couvert d'une épaisse Ibrèt, dont les arbres atteignent de grandes dimensions lorsqu'ils ne sont pas trops exposés. Au nord-est se trouve une région basse, plane ou légèrement onduleuse, qui a rarement une élévation de plus de 300 pieds. Cette région est aussi fortement boisé» et les arbres atteignent souvent de magnifiques proportions. La côte occidentale des îles n'a été examinée qu'en quelques endroits seulement ; mais une description concise en est donnée par Vancouver, qui la prolongea en septembre 1793, à partir de l'île du Nord vers le sud. Comme on ne peut encore presque rien y ajouter, nous pouvons la citer en entier. (1) "A partir de cette pointe, que j'ai appelée la Pointe du Nord °""ftt'i''or""ieu. {North Point), nous trouvâmes que l'allure générale de ces rives ^uvot! ^"'" prend d'abord une direction S. 14° 0. (2), sur une distance de vingt-deux milles jusqu'à une langue de terre avancée qui a l'ap- parence de dev. s îles, dont je nommai l'extrémité occidentale Pointe Frederick (Ile Frederick), puis ensuite S. 17*^ E., sur une distance de viM5;t-.^ix milles jusqu'à une côte élevée, escarpée et bordée de falaises, nommée par M. Dixon l'île du Hippa ; cette côte se terminait dans une pointe basse s'avançant vers le nord- est, en face de laquelle se trouvent quelques brisants, bien que pas à une grande distance. La côte N.-N.-E. et S.-E. de l'île du Hippa paraissait être très déchiquetée, surtout au sud-est, où une vaste rade, nommée Pennell's- Sound par M. Dixon, prend une direction est. Son entrée, d'après nos observations, se trouve dans la latitude 53° 28', longitude 127° 21'. Etant arrivés ici à la miit, nous bordâmes nos voiles <»fin de maintenir notre posi- tion jusqu'au lendemain matin. Au point du jour, le mercredi, 25, nous continuâmes notre route en longeant la côte, formée de précipices à pic et montagneux, séparés les uns des autres par de l'eau ; ces escarpements paraissaient avoir graduellement augmenté en hauteur depuis la pointe du Nord, et les rives étaient bordées jusqu'ici d'îlots épars et de rochers à une légère distance de terre. Notre marche était lente, le vent étant léger ij (1) A voyage ofdiscovery lolhe N. Pacific Océan, *f. 283 et suiv. (2) Imprimé N. 14» 0, par accident. Londres, 1801, Vol. IV, p. I ■F iifi 6 n EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA, et le temps magnifique. A midi, dans la latitude observée do 53° 2', longitude 227° 22', l'île du Hippa se dirigeait, d'après la boussole, N. 42^ O., et une pointe remarquable qui s'avançait près de la terre que nous avions en vue au sud, et que je nommai le cap Henry, S. 82° E. Ces doux points, éloignés de 15J lieues, se trouvaient l'un relativement à l'autre S. 32'^ E. et N. 32° 0. Le cap, situé dans la latitude 52° 53', longitude 227° 45 1', forme la pointe sud d'une baie ou rade profonde, dont les rives paraissent fort échancrées : je lui donnai le nom de baie d'Englefield, en l'honneur de mon ami Sir Henry Englefield. (Partiellement rele- vée depuis). La pointe nord de son entrée, située N. 27° O. du cap Henry, à sept lieues de distance, fut nommée Pointe Buck ; elle forme aussi la pointe sud de l'entrée d'un sound qui s'avance très loin à l'est et que je nommai Cartwright's-Sound. La pointe nord de son entrée, que je nommai aussi, du nom de mon intime ami et médecin, la Pointe Hunter, se trouve au N. 25° 0. de la pointe Buck, à dix milles de distance, et un peu en-deçà de cette ligne de direction il y a une île près de la rive nord. " A partir du cap Henry, que nous avions dépassé dans l'après-midi, à une distance de quatre ou cinq milles, les rives, jusqu'au point où nous étions parvenus au coucher du soleil, paraissaient être compactes et prendre une direction plus orien- tale. La terre que nous pouvions voir le plus loin dans le sud gisait, d'après la boussole, S. 72° E., le rivage le plus rapproché était à cinq milles au N.-N.-E., et la terre en vue le plus au nord se trouvait N. 33° O. Durant la nuit le vent fut léger et variable, ce qui fit que nous nou!> éloignâmes beaucoup plus de la côte que je ne me l'étais proposé. Au point du jour, le jeudi, 26, la terre près de l'extrémité sud des îles de la Reine-Charlotte, que M. Dixon a nommée cap Saint-James, se dirigeait S. 87'' E. d'après la boussole, celle la plus au nord que vous avions en vue, N. 08° 0., et la rive la plus rapprochée, N. 11® 0., à quatre ou cinq lieues de distance. " Avec une brise favorable, quoique faible, nous dirigeâmes notre course de manière à suivre la côte, mais à une trop grande distance pour nous permettre d'en faire aucune esquisse particu- lière ou exacte. Celle que nous avons pu faire de ces îles ne peut, non plus, être considérée comme exacte, parce que leurs nombreuses divisions auraient exigé un relèvement qui aurait pris beaucoup plus de temps que nous ne pouvions y consacrer. Notre examen s'est donc borné à la direction générale des rives, et à constater la position de leurs pointes avancées les plus sail- ILÏS DE h\ REINE CIIAHLOTTE. lantes. Vers le cap Saint-James, le terrain était très médiocre- ment élevé, mais, de môme que celui de la partie nord des lies, il s'élevait graduellement jusqu'à des montagnes ruifueuses et inégales, qui occupaient le centre du pays, descendant vers ses extrémités à une moindre hauteur et prenant un aspect plus uniforme. " Nous pouvons ici donner, sur la découverte de ces îles et les premiers A'oyages qui y furent faits, ainsi que dans les régions voisines, quelques notes qui forment une page intéressante dans l'histoire de notre connaissance de la côte occidentale de l'Amé- rique. En 1592, le vice-roi du Mexique appareilla une caravelle et une XXTa!''"^'"^ pinasse pour découvrir le " détroit d'Anian." L'origine de ce nom d'Anian parait être obscure, mais on s'en servait pour dési- gner un passage septentrional que l'on supposait exister entre les océans Atlantique et Pacifique. La conduite de l'expédition fut confiée à un pilote grec, Apostolos Valérianes, ordinairement appelé Juan de Fuca. La narration de ce navigateur, que nous n'avons pas besoin de citer ici, a été révoquée en doute, et l'on ne trouve aucun récit de sou voyage dans les archives espagnoles de cette époque, qui ont été mises au jour depuis ; mais ce qu'il dit de l'existence d'une importante ouverture dans la côte du continent, dans une latitude qu'il donne approximativement, con- corde avec le fait de l'existence du détroit baptisé plus tard de son nom par Meares, en 1788, et établit une forte présomption en faveur de sa véracité. On peut donc supposer que de Fuca a été le premier qui ait découvert quelque partie du territoire qui forme ajourd'hui la province de la Colombie-Britannique. On rapporte qu'en 1639 la cour d'Espagne ayant eu connais- vo"v™o Te 'iie sance de quelques expéditions tentées cette année-là par les gens^""*^ de Bo.^ton, Nouvelle-Angleterre, Bartholoméo De Fonte fut chargé du commandement d'une escadre appareillée à Callao, dans le Pérou, pour s'y opposer (1), Ses vaisseaux furent nommés le Saint-Esprit, la Sainte-Lucie, le Rosaire et le Rot-Philippe. Les détails de son voyage sont rapportés d'une manière fort circon- stancié, mais il est inutile de les citer ici. Parti de Callao en 1640, il fit voile vers le nord en suivant la côte du Pacifique, et entra dans ce qu'il appelle l'archipel de Saint-Lazare le 14 de juin. Il dit que cet archipel est situé par 53° de la,titude N., et il y parcou- rut 260 lieues dans des canaux enchevêtrés entre les îles et fit (1) OhsenHilwtis on I lie passage belweenthe Atlantic and Pacific Océans, dtc. W. Goldson, Porlsniûuth, 1793. M 8 B KXPI.OnATION aÉOLOaiQUE DU CANADA, Si ^iii.; i ■! I : jii: il soH m^n»™K(i.(je(, dôcoiivortcs îTc'osTaphinuos très extmordinairos. L'on ostl habitué à supposer quo la relation de sou voyage est un simple roman, ot cela peut être le cas, mais il n'est que juste de dire qu'elle! porte quelques signes d'être au moins l'ondée sur des faits, bien que les distances et certaines autres circonstances soient grossièio- ment exagérées, soit par De Fonte lui-même, soit par quelque! compilateur du compte-rei,iiide son voyage. La latitude donnée — pour laquelle il faut alloiier des limites d'erreur assez étendut's — passe presque au centre des lies de la Reine-Charlotte. Une navigation comme celle que décrit De Fonte, parmi des iles, peut RaiBODH pour avoir eu lieu n'iraporttj où dans cette partie de la côte ouest. Ce BttiHlKir niiil- * ^ I 2'i^nOTratîou'^^'^^ dit no parait pas impliquer qu'il ait lait 260 lieues dans une même direction, si l'on doit accorder qiielque valeur à ces chiffres, Des auteurs subséquents, intéressés à établir la thèse du Passage du Nord-Ouest, ont arr"nge les descriptions de De Fonte dans le but de leur faire atteii lïo le plus loin possible à travers le continent (1). L'affirmation même de l'existence d'un vaste archipel dans cette latitude peut prouver jusqu'à un certain point l'authenticité do sa relation, car le caractère de cette partie de la côte occidentale alors connue était tout à fait opposé à cette idée, Il dit que dans iine " rivière " qu'il remonta, l'eau descendait jusqu'à mi-marée, mais qu'une heure et quart avant la haute mer, le fiux commençait à se porter fortement dans un "lac." De pareils endroits ne sont pas rares parmi les nombreux liords de cette côte. L'un d'eux, qui se trouve entre les deux élargisse- ments de la passe de Masset, répond presque exactement à cette description. L'un de ses officiers, Bernardo, a examiné, dit-il, une rivière avec trois pirogues indiennes, creusées dans des arbres de 50 à 60 pieds de longeur, accompagné de deux Jésuites, 20 hommes de son équipage et 30 naturels. Sous le rapport de la longeur, du nombre de personnes qu'elles peuvent contenir, et du mode de leur construction avec un seul tronc d'arbre, elles répon- dent exactement aux magnifiques pirogues que les Sauvages de cette partie de la côte font encore actuellement. Enfin, comme le signale Groldson, les noms de Conibasset, Conasset, Arenna Mynhasset, ressemblent beaucoup à quelques-uns de ceux que l'on trouve sur cette côte. Cette ressemblance est cependant encore plus grande avec les noms terminés en at ou aht des Sau- vages de la côte occidentale de l'île Vancouver et du cap Flattery ou Classet, (1) On peut constater ce fait par une carte do M. De l'Isle, 1752, et par la carte qui accompagne le volume de Goldson, (1) Pu II.ES PE t.A RKINK-cnAlir,OTTE. 0 n L'on esti un tsimplel cliroqu'oUf laits, bien] it grossièi'n- ar quelque! Lido donnée ,'z étendixi'sj lotte. Une t'S lies, peut ouest. Ce es dans une| ces chitiVes, du Pussajçej Fonte dans e à travers d'un va^-te îertain point partie de la à cette idée. i descendait! knt la haute is un " lac."| ibreus iiords ux élargisse- ment à cette iminé, dit-il, î8 dans des eux Jésuites, rapport de la )ntenir, et du , elles répon- Sauvages de Infin, comme sset, Arenna de ceux que st cependant aht des Saix- cap Flattery t par la carie qui Kii réponse à une demande de M. .T. F. Whiteuve», lorsqu'il "''""''';•""■ était occupé à reconnaître et classer les collections de fossiles laites'"" ^^'-''i»»"- par M. .T. Kichardson lans les îles de la Reine-Charlotte, eu 1H7"2, M. W. II. Dali, bien connu par ses recherches sur la côte ouest, t'ournit un mémoire sur les premiers voyageurs qui visitèrent les îles do la Reine-Charlotte (1). J'en ai fait la base du résumé chro- nologique qui suit des découvertes faites jusqu'à Vancouver, en l'ampliliant considérablement et y faisant quelques corrections. Le 2.') janvier 1774, l'enseigne Juan Pe-rez, précédemment em-vornccdo ployé au commcîrce de Manille, partit de San Blas dans la iu ans-esquisses des fourrures empiétement Idétoiirnée de ces îles jusqu'en 1852, lorsqvxe la compagnie de la iBaie d'Hudson expédia le brick Una, capitaine Mitchell, avec jquelques hommes, pour découvrir la localité d'oii provenait plu- Isieurs spécimens d'or apportés parles Sauvages. Ils constatèrent J?^^™"^'"''° «ï" Ique c'était au Port-Kuper, ou havre de l'Or (Gold-IIarboiir), sur lia côte ouest. On trouva l'or dans de petites veines irrégulières, Iqui se perdaient bientôt dans toutes les directions. La quantité Id'or rapportée par l'expédition fut considérable, mais on n'en a Ijamais su la valeur exacte. L'entreprise fut bientôt abandonnée, Imais cette découA'erte fit fureur pendent un certain temps — lors [de la première fièvre de l'or dans la Colombie-Britannique — et la [localité fut visitée par nombre de mineurs, mais sans autre succès. [En juillet 1859, M. Downie, avec un détachement de vingt-sept hommes, approvisionnés pour trois mois, partit pour Port-Kuper, pu le havre de l'Or, et y arriva le 0 août. Ils découvrirent quel- Iques paillettes d'or, mais pas de veine riche. M. Dow^nie paraît lêtre le premier qui ait découvert la houille dans la passe de Ski- [>^'^,^^jjyo^''' ^^ jdegate. Vers ce temps-là, un capitaine Torrens se rendit aussi sur les îles de la Reine-Charlotte à la recherche de l'or, et il fut Iprès d'être massacré par les Sauvages de Skidegate. LesHaïdahs lent toujours eu une mauvaise renommée, et ont pillé les cabotiers en plus d'une circonstance, retenant une partie des équipages [comme esclaves. La crainte des mauvais t^'aitements des Sau- jvages a souvent emi:)êché les particuliers de visiter les îles. En 1852, le steamer de S. M. le Thétis visita Port-Kuper, l'es- ].^,«t';f„{|,<'^t''*'^- quisse de ce port étant faite par G-. Moore, patron. L'esquisse de ®*'""^^"^^* l'entrée de la passe de Cumshewa est par le capitaine T. Sinclair, de la compagnie de la Baie d'Hudson, En 1853, le steamer de S. M. le Virago visita Virago-Sound, l'entrée de la passe de Mas- set et le canal de Ilouston-Stewart. Une esquisse de Vii'ago- Sound fut faite i)ar Gr. H. Inskip, patron ; de Masset par H. N. Knox, second ; du canal de Houston-Stewart par MM. Inskip, Gordon et Knox. L'esquisse du passage de Parry, sans être posi- tivement attribuée aux officiers du Virago, fut aussi sans doute faite à la même époque. Le steamer do S. M. l'^/er/ visita Virago- Sound et le canal de Houston-Stewart en 1860, et fit quelques additions aux esquisses de ces lieux, et une série de sondages en face de la côte est de l'île Grraham, depuis près du cap File jusqu'à Skidegate et de là jusqu'à Cumshewa. En 18t]2, le steamer de S. M. VHecate. visita Skincuttle, pour empêcher les violences contre les mineurs qui y travaillaient, et fil une suite de sondages depuis -. it endroit jusqu'à l'ile Bonilla. En mars 16 B EXPLORATION GÉOI-OOIQUE DU CANADA. Visite de M. Richurdson. 1864, le même navire visita le canal de Houston-Slewart et fit quelques nouvelles esqtiises. La passe -^e Skidegate fat en partie soigneusement relevée par D. Pender, patron, de la marine royale, en 186G. En 1872, M. James Richardson de la Commission Gréologique, sur l'invitation de quelques personnes intéressées dans l'ouver- ture d'une mine de houille à bkidegate, passa près de deux semaines dans cette passe. Le compte-rendu de ses investigations a été publié dans le rapport des opérations de 1872-73, et les fos- siles qu'il recueillit forment le sujet du mémoire de M. Whiteaves, dont j'ai déjà parlé, d'un court rapport par M. lîillings (1), et d'une note par le professeur Dawson (1). Cartes et plans. L^ meilleure carte des îles de la Reine-Charlotte que j'aie pu me procurer est celle de l'Amirauté, corrigée jusqu'en 1862, et portant le n" 2430, à l'échelle de quinze milles au pouce. On dit qu'elle est principalement basée sur le relèvement fait par Vancouver en 1792, corrigé d'après une carte russe de 1849, et par M. Inskip en 1854. C'est n'est rien de plus qu'une esquisse très grossière des contou^rs généraux des îles. Une portion con- sidérable de la côte orientale est représentée sur les cartes de l'Amirauté 1923 A. et 1923 B., publiées subséquemment à décem- bre 1847, mais elles sont peu différentes de la dernière. Il y a un plan ( w 48) presque complet et exact de la passe de Skidegate, à l'échelle d'un mille au pouce. Il y a aussi une feuille de plans de havres (ii" 2168), imprimée après 1864, qui donne des esquis- ses médiocrement exactes du canal de Houston-Ste wart, de Virago- Sound, et de l'entrée de Masset-Sound ; et de très imparfaites de la passe de Cumshewa et du passage de Parry. Un petit livre d'instructions pour la navigation des lies, par G. Inskip, a aussi été publié par l'Amirauté en 1853, mais il paraît avoir été retiré de la circulation ou l'édition en est épuisée, car il m'a été impos- sible de m'en procurer un exemplaire. Cependant, on trouve quelques instructions pour les navigateurs dans le North Pacific Pilol d'Imray, 1870, vol. I, probablement tirées de l'ouvrage dont je viens de parler. En donnant une description des iles, la côte orientale est suivie du sud au nord, et j'y ajoute quelques notes, résultat de mes propres observations ou extraites du Pilot, qui peuvent être utiles aux navigateurs qui visiteront la côte. (I) Uapjiort dos Opt'ratiDiis, IH72-73, p. 84. (2) Ibid, p 78. Kla» -kwun Y«.-tza trf'mitd sud i S las. es Kerouart. iteost do l'île •evosU f Drawn by Messrs. Bovey & D/ GEOLOGICAL SURVEY OF CANADA. Kla9 •ku^uri Pi Lat. 5f 61' N. Drawn by Messrs. Bovey & Dawson. SKETCHES OF HARBOURS, QUEEN CHARLOTTE ISI SCAUE: 2 Nautical miles to 1 inch. I ylW OF CANADA. CHARLOTTE ISLANDS, 1878. THE. 8URLAN0 LITHOQRAPHIC CO MONTREAL !8 to 1 incli. - ■ w H. J VIfUe do M. Kiohardyon. Cartes ot plat "^"dt. ^ T T 1- ,.v*9* p; H* XoMT Rooli» THt BURLAMD LITHOERtPHIC CO MONTRUL attoigne en (2) Les non j'ai donnés n encore été pu I: à ILKS DE LA REINECIIAULOTTE. 17 n DESCRIPTION GfiNftlULE DES ILES. L'oxlrrmitt' sud di la torre dos îles do la Itoine-Charlolto ost Ç''*rf'"'"î »">i \iiio chaîiio d'ilôts rocheux et de roohors appelés îles Keroiiart par La Pérouso, qui part du cap Saint-James oi s'avance à trois milles et demi d lUs ixne direction sud-sud-est, correspondant A celle de l'axe montagneux du iivoupe. Des rochers siahiiîcrgés doivent exister encore plus loin de la terre sur la même liyno, car Vancouver remarque que Gray, du Columhin, dit que son navire avait touché et reçu des avaries assez considéra1)Ies sur une roche située à une bien plus grande distance (Vol. IV, p. 287). Pixoniios Kerouart. donne une vue assez exacte de ces rochers (1). Tels que joies ai vus à une distance de quelqiies milles au nord-est, ils parais- sent former trois groupes, le premier se trouvant tout près du cap Saint-James, composé Je deux gros rochers, le second d'un gros rocher et de plusieurs plus petits, et le troisième et plus loin au sud de deux ou trois rochers de quoique grosseur et d'un certain nombre de plus petits. Ces petits îlots ont une apparence fort remarquable, car ils s'élèvent altièrement, leurs sommets sont arrondis et leurs parois sont verticales de tous côtés. Même les plus petites roches ont la môme forme de piliers, que l'on ren- contre si fréquemment lorsqu'iine côte rocheuse est exposée aux coups d'un vaste océan. Des quantités innombrables de goélands, de puffins et autres oiseaux de mer y font leurs nids et y couvent en toute sécurité. La pointe sud du cap Saint-James est luie falaise verticale à peu près égale en hauteur à la plus grande des iles qui se trouvent en face. Le terrain s'élève graduellement vers le nord jusqu'à ce que, vers le canal de lloustou-Stewart, il atteigne eu beaucoup d'endroits une hauteur d'environ 2,000 pieds. Le cap Saint-James paraît être l'extrémité sud d'une île d'environ un mille de diamètre, que l'on a jusqu'ici esquissée comme formant partie de l'île Prévost. Le canal étroit qui la sépare de cette dernière court ouest-sud-ouest. La côte est de celle-ci et de l'île wfeostde nu T. • ^^ 1 l'rovost. Prévost jusqu a la pointe de l'Est (East Point) (2), est altière et fréquemment formée par une falaise qui fait face à la mer. Cette partie de l'île Prévost est échancrée par deux baies ou passes (U A Voyage round Ihe World , h\it more parti/ tilarhf to the Norlh-Wesl C'oast of America, \nir U; c;ii)itaiiie George Dixon. Londres, 1789, p. 214. (î) Les nom? iiiiprinif's en italiques dans rc^no ]iartie de mon rapport sont ceux que j'ai donnés nioi-tnôme ou qui sont employi's jiar les Sauvages, mais qui n'ont pas encore été publiés. 18 n IXPI-onATION OlOLOaiQUE DU CANADA. 1 ^ ; Cunnl >lo llou lluii-Stvwurt. NioitinU. dont celle du sud paraît pou considérable, et celle du nord apro- biihlomont trois ou quatre milles de profondeur. A partir de la pointe de l'Est, la rive court au nord-ouest sur une distance de sept milles trois quarts jusqu'à Moore-IIead, à l'entrée sud-est du canal de Ilouston-Stewart. La rive est Ibrt accidentée, car plusieurs passes pénètrent à l'intérieur jusque parmi les hautes collines. Plusieurs petites îles gisent en face, dont l'une est escarpée, couverte d'un bois épais, et d'une hauteur d'environ 150 pieds. Le canal de Ilouston-Stewart court à l'ouest sur deux n\illes et demi, après quoi il tourne brusquement au sud-ouest et a une longueur de trois milles dans cette direction. A partir du coude formé par ce détour, le havre de liose, qui est une passe de près de trois milles de longueur, court au nord. De même que le canal principal, il est large d'environ trois quarts de mille. Son côté ouest, surtout au nord, est bordé de hautes collines, tandis qu'au nord-est il est séparé par une étroite et basse langue de terre boisée de Yanse du Sud de la baie de Carpenter. Un cours d'eau, qui est appelé la rivière Sedmond sur la carte, y entre à sa tôtp en venant de l'ouest. A l'entrée occidentale du canal de Ilouston-Stewart se trouve l'île Anthony, sur laquellt^ est située le village indien généralement appelé Ninstints, ainsi qu'un certain nombre de petits îlots. Il n'existe pas de villages dans aucune autre partie de cette passe. Ceux qui sont portés sur la carte n'étaient que des maisons temporaires dont la plupart sont maintenant disparues. Dans le A'oisinage du canal de Ilouston- Stewart, les collines ou montagnes s'élèvent partout en rampes escarpées à partir de la rive, et il ne s'y trouve pas de terre arable, et même à peine quelque sol proprement dit. Les arbres, par suite de la situation exposée de cette partie des îles, sont rabougris et montrent beaucoup de branches mortes. Ils s'attachent au roc yfçondhé zoo- presque nu. Une forte marée passe dans le canal, le ilôt mon- lojtique. I -1 I ni tant à l'est en venant du Pacifique, tandis que le reflux s'écoule dans la direction opposée. Ceci est très favorable à l'existence de certaines espèces d'animaux marins, et les roches sont cou- vertes d'oursins de mer, d'étoiles de mer, de glands de mer, de moules, de chitons, d'holothuries, etc. Je trouvai, en draguant, que le fond était composé de gravier et de sable coquillier, excepté dans les baies abritées, oii il est de vase, A environ quatre milles de l'entrée orientale du canal de Houston-Stewart, on dit que la profondeur est de 90 brasses, mais qii'elle diminue graduellement jusqu'à 20 brasses à moins d'un mille de là. Les sondages deviennent ensuite fort Sondages et battures. irréguliers, ILE8 DE I,A REINE CHARLOTTE. 1!» n )quillier, îaual de ses, mais ins (l'un égulioi's, variant do iîO à 7 brasses. Dans lo canal, la pvofondour vario de Il à 20 brasses. A l'intérieur do la pointe d'entrée du côté nord, il y a une jolie baie bordée d'une grève do sablo. Il y a nufs.si un bon mouillage pour de petites embarcations à l'est de l'ile lîlUen de la carte. Il faut faire bien attention en remontant 1(> canal, car il y a plusieurs roches qui rétrécissent l'espace disponible. Le havre de Kose est sûr et vaste, avec un mouillage de G à 15 brasses, mais avec de la somle et de l'eau basse sur sa rive orientale. Le bassin qui se trouve ai; fond de la baie est rempli de petites îles et de roches, et il ne faudrait pas y entrer. Imray donne les intructions suivantes pour (Mitrer dans le canal de Ilouston-Slevvart du côté de l'est. Arrivé à la hauteur du cap Saint-James, le navire doit se rapprocher de terre jusqu'à IJ mille et suivre la côte jusqu'à ce qu'il arrive à l'entrée. Après avoir dépassé la plus grande île au large (l'ile Anthony) jusqu'à une distance convenable au sud, en face de l'extrémité sud de laquelle une chaîne de roches considérable s'avance au sud-ouest, l'on aperçoit le canal. Un rocher plat et nu d'environ 50 pieds de hauteur, qu'il faut tenir à bâbord, est un excellent guide. En face de la pointe, entre l'entrée est du canal de Houston- ^^l^^u'u^'^^' Stewart et la baie de Carpenter, au nord, se trou\ eut les Roches Dangereuses (Danger- Rocks) Nord et Sud. Ce sont de petits îlots bas et rocheux, mi-is on dit qu'ils sont entourés de roches submer- gées. En entrant dans le canal de Ilouston-Stevvart du côté \'»' nord, il faut passer très au large de ces îlots. La i)ointe ci-dessiis mentionnée est basse et fortem(!nt boisée. Dans iine petite anse du côté nord, protégée par des roches et remplie de soude, il y a une maison de Sauvages qui paraît être occupée en certaines sai- sons. La baie de Carnenter, entre la 7wn"«i milles de profondeur, et sa largeur entre les deux pointes d'entrée eit de quatre milles. Plusieurs ansi>s et de plus petites passes ouvrent sur "elle-ci. Le côté nord de la passe est formé par l'île Burnaby, et le .'étroit de Bvxrnaby pa. t de l'angle nord-ouest et se dirit^e vers le Sound de Jiian-Perez, ea séparant l'îl? Burnaby de la rive orientale de l'île Moresby. En lH():j-()4, la pisse de Skincuttle a été le théâtre des exploits d'un certain M. Francis Poole, qui s'intitulait ingénieur civil et des mines. Il publia plus tard un volume intitulé Queen Charlotte hhinds (1), qvii est siirtout remarquable par l'exagéra- tion des récits qu'il contient. M. Poole donne une grossière carte- esquisse de Skinc tle, sur laquelle il donne des noms à la plupart | des endroits. J'ai conservé ses noms autant que j'ai pu recon- naître les localités auxquelles il les applique. Les rives de la passe de Skincuttle ressemblent à celles des | autres parties des îles déjà décrites, car elles sont en général escarpées et s'élèvent à partir du bord de l'eau soit jusqu'à do basses collines, soit jusqu'à des montagnes d'une certaine éléva- tion. La passe paraît être prolongée vers l'ouest par un terrain 1 bas, mais comme les montagnes étaient constamment enveloppées de brouillard pendant que nous étions en cet endroit, il est pos- (!) Loiidros, IS72. immm II.ES I>E I,.\ RKINK-cllAni.niTE. •Jl U Isqu'à del lie éleva- in ten-aiul l-eloppi't'sl est pos-l î^ibli' qu'il y ait des côtes d'une cortaiiu' hîiut"ur à quchjuo di>tîinc»^ de hi rive. Pies de l'angle nord-ouest de la i)asse, lesniontuirnes s'élèvent à pic jusqu'à xiijf hauteur de 3,000 pieds ou plus, et ce goût les plus hautes que nous ayons rencontrées en allant vers le nord. La surface de la région est couverte de forêts, mais, ainsi qu'' i -' l'iii déjà dit, 'a tête de beaucoup d'arbres est morte. Cepen- dant, lors(ju'il se rencontre des terr'iiiis plats et al)rités, ils sont ^ i«f OÉOI.r.'-'I'jfK PU CANADA. millf vors lo sud. I/ou doit y entrer par le chenal dn côiO onest do l'il« Harri^t (ou îlenriett^). qui ho trouve à sou eiuhouchuri'. Il t'iiut tenir le navin- plus près du côté ouest du chenal, c;ir })lusieur.s petits rochers suV)mergi''S à l'eau haute gisent le lonjr de l'ii*» Hiirriet, et coxirir quelque distance au-delà de l'extrémifii intérieure de l'île avant de laisser porter, afin d'éviter une hattuii' (jui !^ît en lace de sa pointe. La profondeur est d'environ huit brasses et le fond est bon ; le havre est bien abrité dans pris(jue toutes les directions, bien qu'il soit sujet à de fortes boutt'ées du côté des vallées qui se trouvent en arrière, lorsque la brise vient du sud. A un mille et demi à l'ouest du havre HarrieL se trouve la baie d'IhisTon. de Poole. C ■ i. vna large passe qui court au sud sur une distance d'environ qu tre milles, après quoi elle toiirne à l'ouest, direction dans laquelle son extrémité n'a pas é^é visitée. Do hautes montagnes s'élèvent à partir du rivage, près du fond de la baie. A l'extrémité occidentale de la passe de Skmcnttle, il y a trois échancrures dans la côte, dont celle du sud raiar<4es roches, et peu profon<î, n'ayant que six <>u huit pieds rf'eau à «in*roe bas»"- Cependant, le courant n'y est pas fort-, et natre goélette y passa sans accident, quoique l'on ne puisse le recommander comme passage pour une embarcrti- plus grande qu'une vhaloupe ou un canot. De fait, l'on n j>eut naviguer nulle part dans 1= détroit de Burnaby qu'avec les plus grandes précautions, car i s'y trouve beaucoup de roches, et une grande partie d'entre ell<'S sont couvertes à marée haute. Immédiatement au sud du goulet de la Dolomie, du côté ouest du dé.roit, s'ouvre le havre du Sw' iJoluiaie. Bleu (Elu sont que i des chalo' La pain la passe ( quable, se cipale. L la pointe ! examiné. ] de Grri-.nit, forment ui e.st et oues brade cinq est bas, et parait être Le détro nord jusqu et atteint a Il y a sur 1 deux mon; j'en e*^«ie i^etites I aien.t trop goulet. ivH Burnrtb^- ...t détroit de i •irge de de ■ iron trois 'mbouchur, derieii* une elc \'i,-s, qui peut être un bon ftort, mais qui n'a pas été examinée. Plus loin à l'est, dans le voisinage de la mine de cuivre abandonnée, les havres du Geai- Bleu {Blue Jny) et du Martiii-Pécheur {King/isher}, de Toole, ne .>,ont que de simples anses rocheusea, à peine assez grandes i-our des ohalou[>es. La pointe de Granit {Granité Point), du côté nord de l'entrée de ruinu do (im- la passe de Skineuttle, est un rocher blanchiVtre assez remar- ijuable, séparé par une étroite langue de terre de la rivet prin- cipale. Le côté est de l'île Burnal)y, depuis cet endroit jusqu'à la pointe Hcudder — distance d'environ cinq milles — n'a pas été examiné. T! 7 a cependant une baie profonde au nord de la pointe de G-rr.nit, avec une île élevée à son embouchure. Les iles Bolkus forment une chaîne d'environ deux milles de longueur, courant est et ouest au centre de la passe do Skineuttle. Elles sont au nom- bre de cinq, avec beaucoup de petiteti roches et de récifs. Le terrain est bas, et sur la plus grande des iles (celle de l'ouest), le sol parait être bon, quoique couvert d'une épaisse forêt. Le détro*t de lîurnaby a neuf milles de longueur, court au r)(!troit do Bur- uord jusqus, co«;t à j'ouest Elle tire son nom d'un certain nombre de jHHites ik*— environ dix-se^ — qu'elle renferme, et est probable- ment irop iKxîlfcMif e pour être sûre. A quatre milles au nord du gonl',^. UM passajRe s'ouvre * l'ouest entre la rive nord de l'ile lînnirtfy/ -^iVile Hnxlet,. Du côté occidental de l'entrée nord du détroit de Buri.aby se trouve le havre de Sknaf. C'est une l):tie large de deux milleR H demi, dont la profondeur totale est d'en- v'iron trois milles. Uii« grosse île — Vîk Wanderer — git à son «imbouchure, ainsi que plusieurs autres plus petites, Le havre devien* une passe étroite dans sa partie supérieure, qui n'a pas été viKitée, et .se teraiine parmi de hautes montagnes qui forment partie d*- f'axe de la clM^ie des île». Le havre de Skaat n'a pas été sondi^' ni soign* useTit«^t examiné, mais si l'on en juge par le caractère de ses rives, il doit c^Trir un bon mouillage, surtout en naby. EXPLORATION fiÉOI.OOiCjfE DTT CANADA. â i arriôrc do l'île Waiulcrer, et dans c»' cas fe serait le meilleur qoa l'on pui.s8c trouver dans ces paraL;cs. Il se trouve tout près de l'ouverture sur la mer du sound de Juan-Perez, la Roche Toute- Seule (AU Alonc Sione) et celle du Monument formant do bonnes amarques pour l'entrée du détroit de Uurnaby, L'on trouvera probablement que le havre est plus profond du côté de l'île Wanderer, car il y a nn grand champ de soude en face de la rive opposée. Lt-ntrée du havre de Skaat du côté sud de l'iIe AVan- derer est fort étroite. A l'angle formé entre elle et la rive du détroit de Burnaby, il y a deux petites anses qui pourraient offrir '.a abri à une goélette, mais avec de larges battures couvertes par la marée haute dans le fond ; cependant, l'eau devient rapidt- ment profonde à peu de distance de la marque de l'eau basse. La pointe orientale de l'ile Wanderer, en ligne avec celle de l'ile du Centre, passe sur la roche de la Pierre-à-Chaux (Limestone Rock), à un mille au sud de cette dernière. C'est uu récif dangereux, découvert seulement à l'eau basse, mais pas très étendu, bien qu'une seconde roche, qui n'est aussi à sec qu'à marée basse, gise a une courte distance au sud-est de la première, ne Uurnaby. La rive nord de l'ile Burnaby, longue de cinq milles trois quarts, git est-nord-est et ouest-sud-ouest et est presque droite au total, quoiqu'il s'y trouve quelques baies peu profondes, dont l'une a été appelé Vunse de In Section et sera de nouveau men- tionnée dans ce rapport. L'*/e aiix Aulnes {Aider Islaml) se trouve vers le milieu de cette partie de la côte. Elle a environ un demi- mille de diamètre, est presque plate, et il y a probablement uu bon mouillage en arrière, dont on ne doit approcher, cependant, que du côté nord, car le récif de la Scie ( Saw-Reef) s'avance a l'est à partir de la rive de l'de Burnaby, et cette partie de la côte est, de plus, échaucrée et rocheuse, avec de grands champs de soude en avant. A partir de la pointe Scudder, la rive s'avance quelque peu à l'ouest du sud, ce qui permet de voir la plus avancée des lies au Cuivre. Les collines du côté nord de i'ile Burnaby ne sont pas élevées, mais elles ont probablement de 300 à 500 pieds de haufeur. Une étendue considérable de terrain bas s'étend nn arrière do la pointe Scudder, couverte d'épinettes assez grosseii, mais noueuses, dont les troncs ne sont pas simples, mais se bifui- quent en montant comme ou le voit souvent dans les suuatiouH eïposéefi. De petites plag'es de gravier net et grossier remplis- sent les espaces entre les masses de roches brisées qui s étendent asse?, loin outre les marqut^s des eaux hautes et basses, où loi; tl.ES DE I,A HEI NE-CHARLOTTE. li') B voit que la mer di'fi'rlt? avec furie. Dans une anse du côté nord, il y a une maison de Siiuvag-es solidement construite, mais al)aiulounre. L'île Huxley a environ deux milles d»^ longueur, du nord au sud. Elle est très élevée et remarquable, car elle s'élève rapi- dem<'nt à partir de la grève jusqu'à une haut«'ur qui déliasse prol)a])lenient 1,000 pieds. En face de la pointe nord-ouest de ct'tte lie, an milieu du chenal, nous avons pu donner un coup de drague dans 7'> brasses «l'eau, le fond étant une vase de sable lin. La rade ou le sound de Juan- Ferez a été amsi nommé en Thon- {'."f'^r^/" •'""" neur de celui à qui l'on attribue la découverte des ilos de la Keine-C'harlotte, et qui, bien que cet honneur lui ait été imposé plutôt qu'il ne l'a acquis par son courage dans son exploration, mérite probablement qu'on le reconnaisse (1). Cette ouverture, entre le nord de l'île Burnaby et rUe Ramsaij, a une largeur de huit milles. Elle court au nord-ouest, < :> formant un certain nombre de plus petits pasnes et de baies, et se continue dans une direction nord-nord-uuest par Dnnrin-! plusieurs anses, mais aucune ne pourrait servir de mouillairc. L'ile Murchison a Jeux milles et demi de longueur; celle de Faraday près de deux milles. Toutes deux sont basses. Entre les iles Ramsay et Murchison, il y a uu Rourepcimmic. petit groupe composé de Vile delà Sourrr-Chnude {liotSprinfr), de Vile de la Maison [Home hland), et de quelques autres peti^'s ilcts et rochers. Entre les îles de la Soiirce-Chaude et de la Maison. il y a ixn bon mouillage pour de petites goélettes, abrité de tous côtés excepté du nord. C'est sur le côté sud de cette ile que l'on trouve la source qui lui a valu soi; nom. Sa i>osition est facile- ment reconnaissable ;^ar une grande pelouse mousseuse et verte que l'on peut voir d'une distance considérable. Il y règne géné- l'alement aussi uu nuage de vapeur. Ou ne voit pas la soiirce précise de l'eau, muis vWq n'est probablement pas éloignée du bord intérieur de la pelouse. La sxirlace est <'omposée de frag- ments brisés, plus ou moins complètement cachés par des brous- sailles et de la terre vég» taie, et l'on aperçoit l'eau plus bas, là où elle sort par plusieurs petits filets qui couvrent un espace consi- dérable et coulent sur la plaj^e. Je n'avais pas de thermomètre dont les indications fussent assez élevées pour me permettre de constater la température des Hlots d'eau les plus chauds, mais on pouvait à peine y tenir lo. main. D'autres petits ruisseaux, qui , venaient probablement moins directemen; de la source, étaient comparativement froids. L'eau a une légère odeur d'hydrogène sulfitré et un petit goût salin à peine sensible. Les pierres sur lesquelles elle coule montrent par endroits des traces d'un dépôt blanchâtre, et les ruisseaux et mares sont remplis de conferves gluantes. En enlevant la tourbe sur la partie du terrain qui n'est pas couvert d'arbres ou de broussailles, on voit que la terre )^ain des Sau- est passablement chaude. Les Sauvages se baignent dans un étang naturel où les eaïax de l'un des ruisseaux s'amassent ; il est eu partie rempli de vase molle, mais le fond en est dur. ronrn Si' tr01l\ loilgUfU les Sau\ (itire bit! L'ile la avoir été Elle fut relèveiiK et leur p incertain couverte Tonffe (1 Des ro ilos Fara et des roc de la Sou entrer di passer pa gne usera» brasses n de l'île E Bud-est d d'autre-^ > Lile U Test à l'oi Sound de d'un terrr des rrves en quelqii probable! endroits 1 déjà décri La côte d( carte. Ds Blanrhe ( " nord-norc mais form put atteiii du côté d le chena] obstructic II,ES DE I A REINK-OIUni.OTTK. Courant vers le iionl à partir do l'oxlrt'mitô do l'ilo Murchisoii sti trouve uno chaîne de petites iles d'environ quatre milles de lonirueur, que l'on peut appeler îfes au (toudron (Tar h/amls), car les Sauvages disent que sur l'une délies on trouve ujie nui. ticre bitumineuse (jui suinte à travers les roches sur la plai^o. L'ile la plus méridionale du groupe — Yîie île VAi^gloméruI — parait avoir été brûlée et est couverte d'arbres morts encore debout. Elle fut seule visitée, et par suite de quehjue conl'usion dans les reli'VenuMits faits pour établir la direction des autres, leur luimbro et leur jiosition, tels (j n'indiqués sur lu carte, sont quehjue peu incertains. En dehors de ces iles î^it une ilo basse et isolée, couverte de quelcjues arbres, que l'on peut appeler Vile de la Touffe {Tufl Island). Des roches qui se trouvent à sec à l'eau basse çisent entre les lies Faraday ei Murchison, et il y a plusieurs jietits îlots rocheux et des rochers découverts à mer ba«se dans le voisinaj^e des iles de la Source-Chaude et de la Maison. Les navires cjui voudraient entrer dans le sound de .Tuan-Perez feraient donc mjeux de passer par le sud de Tile Ilamsay, Jusqu'à ce que l'on aiî pu soi- «rneusemeni exi-lorer les canaux plus étroits. Fne sonde de 94 brasses n'utveiîrnait pas le fond au milieu du sound du côté sud de l'ile Ramsay, ni dans un autre endroit à environ un mille au Hud-est de lextrémité des iles Bischojff. Nous ne fîmes pas d'autres sondaffes ici, mais l'eau parait être partout profonde. L'/Vp L/yfi// a environ dix milles d'extrême diamètre, tant deiio r.yoii, l'est à l'ouest que du nord au sud. Elle est séparée par Darwin- Sound de la côte de llle Moresby au sud-ouest, et est composée d'un terrain élevé et moBkHSBiix, s'élevant irénéralement à partir des riTes juaqu'c» des brotnarars de 600 à !>00 pieds, et atteij^nant en quelques cas, rers le centre de l'ile, une hautenr qui excède probablement I.OhO pieds. Elle est fortement Itois^e, et dans les endroits bas les arbres sont très beaux. La baie de Sedgvv'ick, déjà décrite, échancre sa rrv-^ sud, et la passe A-fli celle du nord. La côte de l'est n'a pap été relevée et n'est qu'esquissée sur la carte. DarT^in-iSound, h partir de son entrée sud jusqu'à lu/wiw/g Blanrht { IMàte Point). 9. onze milles et demi de longueur et court nord-nord-ouef5t et sud-sskd-est. Il est mi largeur irréguiière, mais forme un beau canal navigable. D- •■ 1 e sud, on ne put atteindre le bnd avec vine sonde de . t ' . En y entrant du Coté du sud, ï Ue Shuttle parait presqu- r 11 fmrt «uivre le chenal (jni pas.se du côté sud, «ar ,it> toute obstruction. En face de l'extrémité nord de l'ile Shuttle, dans fi 'I f 1 ik Marfe. l'nsflr ilo lliivrc do 28 n EXPLORATION «IKOLOOIQfK DU CANADA. co chenal, nous avons trouvé IS brasses d'eau. A un mille au- delà de cette pointe, il y a un rocher bas peu visible au milieu du chenal, et un second, découvert à l'eau basso seulement, à une courte distance au nord de celui-ci. La maréo monte Darwin- Sound du côté du sud et entre dans plusieurs passes, et retourne à la mt'r du côté de l'est par les passes de Richnrdsnn et Lognn. Le baissant se fait aussi de la même manière, d'un bout à l'autre, dans la direction opposée. Le courant de marée, doit faire au moins deux n(i;uds à l'heure lorscju'il est le plus fort. Le côté sud-oue.'rofondeur ; les côtés se rapprochent ensuite eu laissant un chenal dà peine 300 mètres de largeur ejitre desrivea H.ES DK T. A KKINK riIAUl.OTTE. L'n u Tochoiisos escarpées. Dans lohavro propr'Miu>n< dit la iirofoiulour est partout d'onviroii 1'» brasses, luaiK ollc diiniiwic n'radui'lltMiuMit vers lo i'oiul sur une courte distance, puis ou arrive sur une bat- turc qui est partiellement à sec à l'eau basse et forme une étroite plage herbeuse au-dessus de la marque des eaxxx hautes. Le fond est de vase molle, mais l'ancre y mord solidemtMit, lin trèsctroit passage conduit du lond du havre, vers l'ouest, dans un petit bassin singulièrement retiré, dont le diamètre est à peine d'un quart de mille. A l'exception d'iin chenal qui en occupe le centre, il est presque à sec à l'eaw ba»s(>. 11 s'y jette un gros ruisseau qui vient des montagnes du sud-ouest. A deux milles au nord-ouest de l'entrée du havre de ri'iOho, lit "l',,"'"!"."!"'^" ligne du rivage se retire en arrière pour former la buic de, A7m«-'|^'JJ",''" '^'""' kwoï. Celle-ci remonte en plusieurs bras, qui n'ont pas été minu- tieusement examinés, parmi les bases de montagnes rugueuses et couvertes de neige qiii s'élèvent brusquement à partir des rives ou sur les côtés d'étroites vallées qui forment le prolonge- ment des passes dans l'intérieur. Les pics les plus élevés ont probablement plus de 5,000 pieds de hauteur, et la lugubre gran- deur du paysage de cette région est presque oppres.sive. Les montagnes de l'Ile Moresby forment une sierra élevée et partiel- lement couverte de neige à partir de l'extrémité nord du Sound de Juan-Perez jusqu'en cet endroit. Elles paraissent atteindre leur plus graude élévation ici, car elles forment \\n trait moins saillant plus au sud. C'est probablement à cette partie de la chaîne que l'on peut avec vérité appliquer le nom de Sierra de San Crisloval que ferez a donné à ces montagnes. L'on peut considérer la passe du Croissant ( Crescent Inlet) comme ^''""o (i" ^'"""'s- formaut le prolongement de Darwin-.Sound vers le nord. Elle fait graduellement à peu près un demi-cercle, d'vine direction uord-nord-ouest à une allure presque ouest-sud-ouest, et a plus de quatre milles de largeur, quoique nous n'ayons pas visité son extrémité réelle. C'est un fiord bordé de montagnes escarpées et de côtes boisées, mais elle n'est probablement pas aussi pro- fonde qxie la plupart des passes de ce genre, car il s'y trouve des grèves d'une certaine étendue. Les montagnes que l'on A'oit au fond ne sont pas aussi élevées que celles de la dernière baie, et si le havre de Tasoo (ou Tasoii), sur la côte ouest de l'ile Moresby, est correctement placé, la distance qui le sépare du fond de cette passe ne peut être très grande par terre. Cependant, je n'ai pas entendu dire que les Sauvages eussent un sentier qui conduisit de l'un à l'autre. Le pic le plus remarquable des environs de Pi 30 n KXI'I-ORATION OtoMultQirï UV CANADA. W''i ' ,■! la liasse du Croissant so trouve sur son côti; nord, à l'anyfle d«! In courlx'. ('t'llt> niontiii^nt' il environ 3,000 pieds de hauteur et une cime uii,nic (jui, vue de certains côtés, paraît être triple, lille ost particlloiiirut nuf et a ('■té noinnir le Sumnicf lioi/i^c (lirtl Top). iwifi'i. pur- l'artant de la !,nandt' •'•chancrur»' de la cùU' uni est appelée haie 's deux du côté sud, qui ont été nommées passes de Ricliardsuu et de Logan, aboutissent à la tête de Darwin-Sound. La passe de liif^hardson a environ dix milles de lon,'_'Ueur et une larii^eur moyenne d'un mille et demi. Hon côté sud est [orme jiar l'ilo Lyell, celui du nord jiar les iles Kun-ga, Tan-oo et Intérieure (Iniier), de l'est à l'ouest. Cette passe est droite et ses rives sont médiocrement élevées. L'île Kun-ga a plus de 1,000 pieds dt; hauteur et constilui? uik; l)onne amarcjue à son entrée. CepiMi- dant, il y a un récif rocheux, bas, à quelque distance à l'est de la pointe extérieure de Kun-ga, et un autre en face de la I)ointe sud de la même ile. Près de Vile des Chiens (Dug Island), ' il y a plusieurs petites iles et roches. Les canaux entre les iles Kun-ga et Tan-oo, et entre cette dernière et l'Intérieure, sont prohahlement profonds, bie.i que l'on ne doive s'aventurer dans le premier qu'avec précaution et avoir soin déviter l'extré- mité est de l'île Tan-oo, parce qu'il s'y trouve plusieurs roches ot des champs de soude, en face du village indien sur cette ile. A environ trois milles et demi à l'ouest de l'ile des Chiens, sur le côté sud de la passe de lliehardson, il y a une anse dans laquelle une petite goélette pourrait commodément mouiller, et qui est probablement le point de débarquement le plus rapproché du village de Laskoek. Il y a dans l'anse une cabane de Sauvages aujourd'hui tombée en ruines. L'extrémité ouest de la passe de liiehardson se rétrécit à environ un quart de mille, et elle est obstruée par une petite ile et plusieurs rochers. La marée court dans cette passe avec une force considérable, et elle ne convient pas comme avenue du havre de l'Echo, quoiqu'elle soit la plus directe en venant de la rner. La passe A-tli, profonde d'environ trois milles, et qui a deux bras principaux, a été esquissée de sou débouché extérieur. Elle ne parait pas former un bon havre. La passe de Logan a environ sept milles de longueur, et il y a un petit rocher élevé, couvert d'arbres — Vile du Pot-de-Flei/rs (Flou'cr-pot Island) — à son embouchure. D'autres petites lies gisent tout près de la rive du côté sud, mais elle est d'ailleurs tout à fait libre et constitue un beau canal navigable et la meil- leure avenue du havre de l'Echo. Les navires doivent y entrer Piisso do Lo- gan. ILK8 DE I.A nFINECIlARI.OTTE. .Tl n en passant an nord de l'ile du Pol-df-Flours, et se tenir au milii'U (lu ohenal. L'île Kun-gii, ainsi que je l'ai déjà dit, est élevée, car on en a estimé lu hauteur à l.ôDO pieds. L'ile Ti-tiil, qui est petite et bordée de basses liiliiiscs de calcaire, ufit en face de sa pointe nord. liCS îles ïan-oo et Intérieure .sont aussi escarpées et s'élèvent en collines arrondies d'une hauteur à peu ])rès uni- forme de 800 pieds. IClles no manquent pas de bonnes i)lages graveleuses, quoique généralement rocheuses. Dans les passes et baies que j(^ viens de décrire, dans le voisi- "''"" •'"'«• imij^i' de l'île Lyell, il y a une quantité considérable de beau bois propre à la construction, des arl)res de haute futaie croissant dans toiTs les endroits quelque peu unis et abrités. L'essence la plus abondante est ici, comme partout ailleurs sur les iles, VAhies Memifsii. Le "cèdre jaune" (Cit/ires'^us iV? 32 R Exn.nnATioN GÉoi.oniqrE du canada. 1' wn navire doit se tenir plus près de la rive nord, jusqu'à ce qu'il soit arrivt', à une distance de cinq milles, à l'entrée du havre nu Hnrre nu Vn\ii. Poisson-de-Rnrhe (Rock-fish). Ce havre est formé par une pointe de terre basse recourbée sur elle-môme, à l'angle de la passe do Sehvyn. Il s'avance à l'ouest d'environ un mille et demi, sur une largeur d'un demi-mille, et sa prolbndeur moyenne est d'à peu prèsquinzt! brasses. C'est un mouillage sûr et bien abrité, auquel on arrive plus facilement que dans celui de Cumshewa. La branche ouesl de la passe de Selvvyn peut courir à peu près quatn; milles ouest-sud-ouest, et ne peut être à plus de neuf à dix milles du bras supérieur du havre de Mitchell ou de l'Or, de la côte ouest. J'ai remarqué qu'une vallée l)asse 8'a\n\nçait à une certaine distance vers l'ouest à partir du fond de celte branche. Des deux autres bras de la pa.sse de S(îl\vyn, l'un parait se terminer dans un cul-de-sac à environ deux milles, et le second, courant nord- nord-est, forme la communication avec la passe de Cum.shewa dont il a d«'!Jà été question. Ces bras supérieurs de la passe sont environnés de montagnes élevées et rugueuses, dont cependant, à cause des pluies incessantes, nous n'avons pu avoir une bonne vue. Le passage qui conduit à la passe de Cumshewa est étroit et encaissé des deux côtés par des montagnes dont les flancs sont très escarpés sur les bords. Le terrain sur l'Ile Louise, au nord du havre au Poisson-de-Koche, est aussi très élevé et à pic. De même que celles des autres passes dtjà décrites, les rives de celle-ci sont fortement boisées. Les positions de Vile du Récif {Reef hiand) et des ths Basses (Low Islands), dans la baie de Laskeek, n'ont pas été exactement fixées, et elles sont simplement esquissées sur la carte. La première est escarpée sur le bord de l'eau, et il se trouve un récif à un environ un demi-mille au sud. A partir de l'embouchure de la passe de Selwyn, la côte suit le nord-est sur une distance de plusieurs milles, et l'on y rencontre plusieurs petites baies entièremen*^ ouvertes à la mer et géné- ralement rocheuses. A peu près vers le milieu de la passe, une pointe de calcaire remarquable, appelée la pointe Verticale, à cause de l'attitude des lits, se projette dans la passe. Elle est reliée à la côte principale par un col étroit, sur lequel est construite une maison de Sauvages. Au nord de la pointe il y a deux petites îles — les îles à la Pierre-d-Chaux {Limextone Islands) — derrière lesquelles la marée, courant au sud le long de la côte, forme un raz au jusant. La baie de Skedans est parsemée de roches sub- mergées et tout à fait ouverte, et les navires ne doivent y entrer Ortlo entre Cuiusbewo. pour aucun peut le voi élevée; les rable situé dt'mi-cerch échancranl mamelonn( est située i\ entre elle € forme un entrant dai qu'esquisst Le havr( comme aya cette ouvei une distar jusqu'à la ] largeur un rive nord ; orientale d supporté l'époque c dans les p; indiquent la passe ell sont cepen de la passe au sud de et couvert Elles parai vues jusqi] pas gradut interrompi milles en l'on estimt En dehc des iles de vingt bras récif se tr nord de 1 second, qt large dans IMS nt I,A RKTNE cnART.OTTE. 33 B pouranciinc raison. Un jçros ruissoans'y jette dans le fond, et on peut le voir, à qimlquo distance dans les terres, former une chute élevée ; les Siiuvages disent qu'il vient d'un lac assez considé- rable situé dans les montagnes. Le village de Skedans forme un^'^'J^JJ^* demi-cercle qui contourne une petite baie ou anse, très rocheuse, C'chancrant le côté sud d'un isthme étroit qui relie deux collines mamelonnées remarquables à la rive principale. Cette péninsule est située à la pointe d'entrée sud de la passe de Cumshewa, et entre elle et les iles Skedans qui se trouvent en face, la marée forme un raz. Les iles Skedans constituent une amarque en entrant dans la passe de Cumshewa par le sud, mais ne sont qu'esquissées sur la carte. Elles sont basses et boisées. Le havre de Cumshewa, de la carte de l'Amirauté, est indiqué ?»«• *enu (te de Sliilo Cliuck cl route (le Musset. dentale, qni tourne vors le nord-ouest, forme le Long-Bras (Zon^ Arm), la longueur totale de la passe, depuis la barre jusqu'au fond du Long-Bras, t'tant d'environ vingt ei un milles. Le gisement de houille que l'on a exploité est situ6 dans l'angle est du Loiiç. Bras, et l'on y arrivait par un petit chemin de fer partant de l'anse de l'Ancre {Anrhor Cove). Beaucoup d'iles, dont la plus grande est nommée Lina sur la carte, sont éparses dans la nappe nord de| la passe. On peuf appeler la nappe snd baie du Sud (South Bat/]. Elle renferme une grande lie — l'Ile du Sud — et sur son côté occi-j dental elle se rétrécit considérablement et devient le canal de Skidegate, et communique à l'ouest avec l'océan. , A partir de la rive est des îles, le terrain s'élève graduellement jusqu'à ce que, dans la partie étroite de la passe, à la pointe de l'Image, des collines de plus de 1,000 pieds de hauteur la bordent àe chaque côté. Plus loin, à l'ouest, les montagnes augmentent en hauteur et deviennent plus raboteuses, jusqu'à ce que l'on atteigne l'axe montagneux des iles. Cet axe traverse la passe au Long-Bras et montre plusieurs cîmes qui ont de 3,000 à 4,0()0 pieds de hauteiir, dont quelques-unes conservent de la neige tout l'été du côté de l'ombre. Leurs contours ne sont pas remarqua- blement accidentés. Sur les lianes est de la chaine, les mon- tagnes montrent en plusieurs endroits de longues pentes avec escarpements à pic et autres singularités de formes que l'on rencontre ordinairement dans les montagnes formées par le sou- lèvement de strates massives. Ces strates sont, dans le cas actuel, celles de la formation houillère crétacée. A l'ouest de l'axe, les montagnes sont de nouveau plus basses et ont des formes arrondies. Il se jette beaucoup de petits cours d'eau dans la passe de Ski- degate, mais aucun d'eux ne mérite le nom de rivière. Le plus considérable est celui qui a été appelé le Slate-Chtick sur la carte marine. Il atteint la passe à environ un mille au nord de l'anse de l'Ancre, venant d'une large et basse vallée qiii court au nord- ouest jusque dans la chaîne de montagnes, et est presque parallèle à celle occupée par le Long- Bras. Le ruisseau de Slato-Chuck (crique à l'Ardoise) est ainsi appelé à cause du fait, mentionné par M. Richardson (1), que les Sauvages tirent d'une car» ère située à quelques milles en le remontant la matière foncée et schisteuse dont ils font leurs sculptures. Les Sauvages paraissent aujourd'hui ne pas savoir grand'chose de la partie supérieure du Slate-Chuck, mais ils disent qu'il descend d'un grand lac, de l'autre extrémité duquel (ou auprès) coule un ruisseau qui se jette dans (1) Rapport des Uperatious, 187*2-73, p. 71. ILES DE I.A UEINE-CIIAULOTTK. 37 B la passe de Massot. Autrefois, cette roixto l'-tait siiivie de temps à autre, une partie do la distance étant laite en canot, et une partie à pied à travers les bois. Depuis quelques années on la croit impratiquable à cause des arbres qui ont été abattus par le veut à la suite d'incendies. Ou m'a montré la rivière Yakoun, dans la passe de Masset, comme étant celle qui était suivie dans '.me partie de ce trajet. La distance en droite lifçne entre les eaux do marée aux deux point.'! inditjiaés est d'euvirou 2j milles géogra- phiques, ou 28J milles statutaires. Les rives de la passe de Skidegate ne sont pas aussi altières que celle.s des fiords du côté sud, et elles sont généralement bordées d'une grève plus ou moins large. Le pays environnant est l'orte- ment boi.sé, et dans les vallées, ou dans les endroits où la terre Boauz arbre* forme une bordure plate près de la mer, ''ou trouve des arbres de magnifiques dimensions. Dans l'anse qui se trouve à la pointe de l'Image, on a élevé quelques bâtiments grossiers en rapport avec la pèche du scjuale, ou chien-de-mer, à laquelle se livraient deux individus à 1 ép(>(}U(? de notre visite. A un demi-mille à l'intérieur, quelques arbres ont été abattus afin d'obtenir du bois pour faire des barils, et nous avons pu juger par cette petite éclaircie combien les arbres de la forût sont droits et gros. Ce sont principalement des épinettes de Menzies (Ahins Menzicsii), et elle donne un bois sain et blanc d'un grain assez Un, qui paraî- trait fort bien convenir à la cou.struction. Le village indien de Skidejrate a près d'un demi-mille de lon-viiinRes in- gneur, et il consiste en une rangée de maisons, avec leurs poteaux sculptés ordinaires, qui font face à la baie du Village de la carte. Lii second village est situé à l'extrémité est de l'ile Maude. Celui-ci est assez nouveau, ayant été établi par les Sauvages de la passe de Kuper (ou havre de l'Or) dans ces dernières années. A partir de la baie du Sud, le canal de Skidegate court presque f'ina'JoSî'Wa* franc ouest jusqu'au Pacifique — distance de quinze milles. A six milles de son embouchure occidentale, il se bifurque, l'un des bras courant probablement ouest-sud-ouest et formant une ile entre lui et le canal principal. A environ mi-chemin entre la 1 aie du Sud et la côte ouest, le Bras du Nord {North Arm) court vers le nord sur environ deux milles et demi. Depuis la baie du 8ud jusqu'à la pointe du Billot (Log Point) — huit milles et demi — le cpual est assez étroit, surtout dans deux endroits, qui peuvent être appelés les goulets Est et Ouest {East and West Narrotcs). Jaq premier embrasse trois milles du canal, qui n'a pas plus d'un qi rt de mille de largeur en moyenne, et qui se rétrécit à une plac à t 38 B EXPI-ORATION atOl-OaiQUK DU CANADA. Entrée ouest du canal. i ' î h! 200 pieds. A marée haute, il a l'aspect d'un chenal profond dans | lequel il n'y a que quelques petites îles rocheuses et des roches, mais à marée basse il devient presqu'à sec sur de longues dis- tances, et il n'y a plus qu'un petit chenal tortueux entre des berges oûëit.'*^"*' graveleuses. Le goulet Ouest se trouve à la pointe du Billot, est 1 beaucoup plus court que le dernier, et n'a probablement pas moins de deui encablures de largeur au point le plus étroit. Copenf'ant, il est très profond sur une grande partie de sa largeur, et il se trouve plusieurs roches au centre près du chenal le plus profond. Les marées de l'est et de l'ouest se rencontrent à peu près vers le goulet Est. Le courant passe dans le canal avec beaucoup de force, probablement à une vitesse de cinq nœuds en certains endroits. Une petite goélette pourrait traverser le canal de Skidegate en passant les goulets lorsque la haute mer est étale. Cependant, elle ne pourrait pas traverser les deux goulets d'une même marée, car la mer n'est étale que pendant peu de temps, On peut considérer le canal comme n'étant navigable que pour les chaloupes et les pirogues. A la pointe du Billot le canal devient brusquement large d'un demi-mille, et il continue de s'élargir lentement jusqu'à ce qu'il s'ouvre sur l'océan, mais n'offre aucun mouillage sûr, A deux milles à l'ouest de la pointe du Billot, le bras sud-ouest du canal s'en détache, allant d'abord au sud sur une distance d'un mille. Ici il est obstrué par le delta d'un ruisseau assez considérable qui s'y jette du sud-est. Il s'y est formé un banc qui devient à sec sur une largeur d'un quart de mille au moins à marée basse, et même à marée haute il ne peut être couvert de plus de quatre pieds d'eau. Ce passage ne peut donc servir qu'aux chaloupes et aux canots, et c'est celui que suivent les Sauvages lorsqu'ils voyagent entre Skidegate et Port-Kuper. Un navire qui entrerait dans le bras nord du canal de Skidegate, en venant de l'ouest, trouverait probablement un bon mouillage à l'entrée du bras sud- ouest dont il vient d'être question. La portion centrale du canal de Skidegate, bien qu'étroite, occupe le milieu d'une vallée d'une certaine largeur et est géné- ralement bordée des deux côtés par un terrain bas et boisé, qvxi s'élève graduellement jusqu'au pied des montagnes, lesquelles atteignent des hauteurs de 1,000 à 1,500 pieds. Tel est aussi le cas pour le bras qui s'avance vers le nord, et une vallée transversale et basse relie celui-ci à celle occupée par le Long-Bras. Au-delà de la pointe du Billot le canal prend le caractère général des pjassos de la côte ouest. Les rives deviennent escarpées et rocheuses, Caractère du pays. IMS DK tA RKINE-CnARI.OTTF. 39 B avec pexiow point de grève. Les arbres qui couvrent les coteaux ont l'air rabougris, et il s'y trouve beaucoup do bois mort. Il n'y a presque pas de sol sur les talus, et l'on voit de grands espaces de roche nue à travers le feuillage. Les plus hautes montagnes o"t de 1,600 à 2,000 pieds d'élévation. Leurs cimes sont fréquemment nues et laissent voir la nuance verte caractéristique due à une couche de mousse sphagnum et de petites broussailles, qui se distinguent facilemoit de la sombre teinte des conifères. Le " cèdre jaune" {Cupressus Nutkatensis) devient abondant vers la côte ouest, mais il est généralement de petite taille. La distance de la côte de la Pelouse, à l'entrée de Skidegate, à [^.'.^.l^ûfâïe* * la pointe de Rose, est de quarante-six milles. La côte ressemble ^"'' sous certains rapports à celle de Cumshewa à Skidegate, et elle est droite et découverte, sans aucun havre; à peine y trouve-t on même une crique ou une anse abritée pour les canots ou les cha- loupes sur de longues distances. La place est graveleuse, et parfois caillouteuse, jusqu'à la rivière Tl-elL Plus loin elle devient sablonneuse, et bien qu'elle ne soit pas sans gravier, elle conserve ce caractère jusqu'au havre de Rose. La côte de la Pelouse est évidemment formée par un affleurement de roches volcaniques tertiaires décrites ailleurs. On trouve sur une distance de plu- sieurs milles au nord, des berges d'argile et de sable le long de la rive, et jusqu'à dix-sept milles au nord do la rivière ïl-ell, celles-ci s'élèvent fréquemment en falaises de cinquante à cent pieds de hauteur. Elles sont généralement rongées par les vagues, et l'on voit des arbres et des souches qui sont plus ou moins descen- dus vers la grève. En certains endroits, des bois épais de beaux arbres clairs et droits sont ainsi exposés de profil, et il doit y avoir beaucoup de belle épinette dans la vaste région basse qui s'étend en arrière depuis la rive jusqu'à la passe de Masset. Très souvent le bois que l'on voit sur le bord immédiat des falaises et le 'oug du rivage est d'une qualité inférieure, à cause de sa situation exposée. Le sol, lorsqu'on peut le voir dans les escar- soi. pements, est généralement assez sablonneux, ou bien il est tour- beux dans les dépressions où l'eau a pu s'amasser. Des coteaux de sable, ou des élévations qui en ont l'air, se voient par endroits dans les falaises, en coupe, et il est tout probable que plus loin dans l'intérieur, oii ces coteaux n'existent pas, le sol doit être meilleur, quoique le fait que les couches supérieures des dépôts alluviens sont de sable et de gravier rende probable qu'il est généralement léger. Au nord de la rangée de falaises, la rive est presque partout % ! . iiJ 40 B EXI'I.ORATION OÉOI.naïQUE Dlf CANADA. CAtekUX Jo Mille «t UffU' DM. ■i ff ; bordée de coteaux de sable, couverts d'herbe grossière, do poisl do grève et cutres plantes de c« genre, qui ollViraiont do boiuul pAturages pour les bestiaux. Kn arriôro do ces côt«mux il y a (Icsl bois, incendiés par places, dont les arbros sont généraleinont dJ petite taille et rabougris. Cotte partie de la côte est aussi caracl térisée par des lagunes, et elle est évidemment en voie de forma- ^ tion par l'amoncellement du sable sous l'action des vagues. Lii plus grande do ces lagunes s ouvre au cap Fifo de la carte, court| au sud sur une distance do quelques milles et communi(iui', disent les Sauvages, avec une autre plus loin à l'intérieur. L'era- bouchure de cette lagune forme un bon port pour les chaloupes 1 ou les canots à marée haute, mais elle est presque à soc ù mer basse. Rivière Ti-eii. La rivière Tl-ell, dont j'ai parlé plus haut, tombe dans la merl à ' est couverte do petits bois nains, qui à leur tour sont remplacés par des coteaux de sable onduleux et couverts d'herbe. Au-deli\, l'étroite pointe graveleuse est couverte, au-dessus de la marque des eaux hautes, de tas de sable mouvant et de grandes quantités de bois blanchi, de troncs d'arbres et de souches empilés sans ordre les uns sur les autres. Le bout de la pointe est une berge graveleuse étroite, à rampes escarpées, qui s'avance à une longue distance à mer basse. Deux petits navires appartenant à la Compagnie do la Baie d'Hudson se sont perdus sur cette pointe, ç'ii, étant si basse, ni"»» dango- devient très dangereuse dans les temps sombres ou brumeux, et, en l'absence d'un relèvement des bancs qui se trouvent à sa hau- teur, l'on doit passer très au large. Depuis la pointe de Rose jusqu'à Masset, les échancrures J^g'^" J'^^jj^j'î' secondaires de la côte sont tellement légères que l'on peut la décrire comme formant une grande baie aftectant la l'orme d'un croissant et large de vingt et un milles. A l'exception de quel- ques petites pointes rocheuses, la grève est uni et régulière, et presque complètement composée de sable, bien qu'il s'y rencontre du gravier assez gros de temps à autre, et ses berges escarpées au-dessus de la marque ordinaire de l'eavx haute oflrent la preuve de l'action d'une très forte mer en certaine temps. Des coteaux do sable bas forment généralement une bordure aux bois, qui sont fort épais et poussent en sombres bosquets, avec comparativement peu de broussailles en beaucoup d'endroits, mais généralement assez rabougris. Ces bois sont principalement d'épinette (Abies Menziesii). L'eau est basse jusqu'à une grande distance du rivage, surtout en approchant de Masset, où la soude forme de vastes champs qui s'avancent très loin dans la mer. A huit milles de la pointe de Rose se trouve la rivière Hi-ellen, cours d'eau d'une certaine étendue qui est fréquenté par une grande quantité i I 1^ 42 B KXl-r.ORATloN flÉOLOdlgiE DU r.VNAPA. RiriArK à ■itumoii. Villsffu de Approche» de Miuiaot. SUMon de do snnmons à ruutomiio. Son embouchure lorm<» un bon ]iort| pour k'8 chaloupes. Sur su riv»î esl l'on voit les ruines (l'uni villajço indien; .sur celle de l'ouest, Toiv-IIill, éniinence reuiarf qiiable dans cette réiçion basse, fait l'ace » la mer avoc une falaisçl composée de roches volcaniques en colonnes, d'âjre tertiaire. Al un demi-mille à l'ouest de lu rivière Ili-fllen, il y a plusieiirsl maisons grossières, liabitées par les Sauvages de Masset pendanil une partie de l'été, lorsqu'ils sont occupés à saler et sécher cluj llétan et à faire de l'huile de chien-de-mer. Il est incertain sil Tuw-IIill ou une large élévation basse qui ee trouve à une courtel distance à l'intérieur, près du cap l''ii'e, est la colline Nudgon (évidemment une corruption de Nai-koon) de la carte. A une distance de dix ou quinze milles au nord, toutes doux parai88ent| ôire enaemble dans l'axe do la pointe de Rose. L« rive nord do l'île Clraham, près de Masset, est généralement] basse, et le haut-1'ond s'étend très loin en avant, bien qu'à une dis- tance d'environ douze milles de la rive, dans l'entrée de Dixon.j il y ait à peu près 100 brasses de profondeur. A Masset, au lieu des larges baies ouvertes que l'on rencontre généralement, nous trouvons une entrée en forme d'entonnoir qui conduit aux eaux étroites de Masset-Sound. Il faut approchoi de Masset avec beau- coup de circonspection, car, d'après l'esquisse piabliée par l'Ami- rauté, une barre sur laquelle il n'y a qu'environ trois brasses d'eau 1 s'étend en travers d'une pointe à l'autre. Sur la carte qui accom- pagne ce rapport, la barre est indiquée d'après l'esquisse ci-dessus mentionnée, qui peut cependant n'être que comparativement exacte. En dedans de la barre, la profondeur augmente à 9 et 11 brasses, et l'on trouve un mouillage sur 10 brasses dans une baie du côté sud, vis-à-vis le principal village indien. Néanmoins, la force de la marée en fait un mauvais endroit pour s'y arrêter. Par suite du grand élargissement de la partie supérieure de la passe de Masset, le coi\rant continue à remonter le sound, vis-à-vis Masset, pendant deux heures et demi après que l'eau a commencé de se retirer sur la rive, tandis que le reflux se fait sentir pendant à peu près trois heures après que le Uux a commencé à monter sur la plage. Le village dont il vient d'être question se nomme Ut-te-was, et il s'y trouve un poste de la Baie d'IIudson — le seul qui existe dans les iles — ainsi qu'une station de la Société des Missions, qui était, à l'époque de notre visite, en août 1878, sous les soins du rév M. CoUison. Cette mission est établie depuis deux ans. A environ un mille de cet endroit, et aussi sur la rive est, il y a un second IIK8 Dï I.A nRfVR-riîARI-OTTK. 43 m l)on portj riiiii«>8 (runl t'iico rcinar- iTtiuirc. aI a pluHiciml Nt't pt'iiclanil t Hi'cher dul iiicertuiii «il iiiie courtel 110 Nadgon to. A une paraissent! nt'ralemciitl l'A une dis- ! du Dixon.l .set, au lion ment, nom t aux eaux | avec beau- par l'Anii- rasses d'eau | qui accom- se ci-dessus rativemeiit te à y et 11 is une baie nmoins, la rôter. Par la passe de 'is Masset, encé de se pendant à aonter sur t-ie-was, et xiste dans , qui était, du rév M. A environ m second lillftjre, et un troisit-me sur le côté oppos»'-. Bien que tous ces Ivillaiîes dépérissent aujourd'hui et n'ont plus que comparative- InitMit peu d'habitants, Masset a du aut reluis être une localité très ljM)puleuse. Le terrain dans le voisinacre de Masset est i)artout bas, et 1'"» M'jiiéi^"** In'y voit pas de collines. Il est généralement couvert d'une épaisse forêt de belle épinette, mais on prétend (lu'il y a « "prairies" Idiins l'intérieur, lesquelles ne sont probablement qut des savanes {ou des marécages. A trois milles en remontnm le sound, une lacune ou un bras s'en détache du côté est. An cet endioit le terrair s' ' ' jve assez brusquement à 100 pieds ou plus, et il s'étend |eii arrière en une plaine unie ou h'-gèrement ondul use à ce niveau. il ou l'on peut la voir dans les berges, cette j-laini' est formée do I dépôts alluviens — argiles et graviers en bas, sables ta lits durcis nn-dessus. Presque vis-à-vis cet endroit, du côté ouest, setroiivo \\'ile Maast, qui parait avoir donné son nom à toute la passe. Elle ' git en travers d'une baie qui, i\ première vue, semble oil'rir un meil- leur mouillage que celle dont il a déjà été question. Cependant, l'ile est basse et sablonneuse, et une grande partie de la baie ou du passage en arrière est à sec à l'eau basse. La longueur du 60und de Masset depuis son entrée sur la mer jusqu'à l'endroit Moaiet-Sound. où il s'élargit considérablement, est de dix-neuf milles. Il a environ un mille de largeur en moyenne, et quoique légèrement tortueux, il conserve à peu près le parallélisme de ses bords. La profondeur, constatée en quelques endroits, varie de 10 à 12 brasses. Un certain nombre de petits cours d'eau s'y jettent sur les côtés, dont la plupart, au dire des Sauvages, prennent leurs sources dans de petits lacs. A quatre railles et demi de l'extrémité sud ou intérieure du sound, là où son allure e.st à peu près sud- ouest et nord-est, un étroit passage s'en détache dans une direc- tion presque franc sud et rejoint la partie agrandie de la passe de Masset, en formant une grande ^e, dont l'altitude générale est un peu moindre que celle de la plupart de la contrée environ- nante. Ce passage est partiellement sec à l'c^u basse, mais les Sauvages le suivent quelquefois dans leurs pirogues. A son extrémité sud, la partie étroite de la passe — qui a étéfir«n(i( De Massot à Virugu-iSound. Hnvre do Kudon. km fh doï^marée»*'' ^^ ^ cstimé qiie les grandes marées montent et baissent, au printemps, à l'entrt'e de Masset-Sound, d'environ quatorze pieds, mais par suite de la longueur du canal étroit, la première nappe a une marée de huit à dix pieds seulement, tandis que dans la seconde, ou Tsoo-skatli, elle n'est que d'environ six pieds. Le 13 août, l'eau était haute à l'entrée de Masset-Sound à 1 h. 15 m. p. m., tandis que dans l'étroite entrée de ïsoo-skatli, à 23J milles de distance, le flux venait précisément de faire rebrousser le cou- rant à Oh. 20 m. La côte entre les sounds de Masset et de Virago est partout basse et diffère de celle que l'on voit à l'est de Masset, en ce qu'elle est rocheuse et couverte de cailloux. Il n'y existe pas de larges baies sablonneuses. Les pointes sont généralement des roches basses, de couleur foncée et d'âge tertiaire. L'eau est basse jusqu'à une grande distance de la rive, avec de grands champs de soude. Les arbres qui bordent la rive ne sont pas gros et sont entremêlés d'espaces herbeux découverts. Virago-Sound, q\ii constitue l'entrée du havre de Naden, est situé au fond d'une baie profonde dans laquelle, d après l'esquisse de l'Amirauté, l'eau a une profondeur moyenne d'environ 4 brasses. L'eau la plus basse se trouve un pexi en dehors de l'étroite rade, et a 3J brasses. Dans le souud, l'eau a de 8 à 15 brasses. Le sound a moins de deux milles de longueur et conduit dans un havre spacieux d'environ quatre milles dans sa plus grande lon- gueur, et deux milles de largeur, avec une profondeur moyenne de 8 à 10 brasses. Un terrain bas, fortement boisé d'épinette {A. Menziesii) et de pruche {A. Mertensiana) d'une belle venue, borde tout le havre. La roche ne se montre sur le rivage que près du fond du havre et au village indien Kutig, sur le sound. La rive sud-est du havre est basse, avec de larges battures que recouvre la marée, mais celle du nord-ouest est comparativement élevée. Sur l'esquisse du havre qui accompagne ce rapport, les sondages de la baie et du sound, ainsi que les contours des battures, sont tirés de l'esquisse de l'Amirauté dont il a déjà été question. Par suite des inexactitudes de formes du plus ancien plan, le chenal peut n'être pas correctement indiqué, et il ne doit être suivi qu'avec précaution. Rivière Naden. Le rivière Naden se jette dans le havre à son encoignure sud- est, et elle est probablement la plus considérable de toutes celles dos iles de la Reine-Charlotte. Elle sort d'un grand lac qui, d'après ce qu'en disent les Sauvages, doit avoir dix milles de dia- mètre ou même davantage. TJn canot peut remonter la rivière à la perche, j brée d'arbr ta mes sur chaloupe, è degrés à l'c marécageux d'eau plus j coignure su^ Stanley sur Avant noi scieries sur J tion du bois et outre les descendre le Le village sablonneuse et fait face a village de 1 à-vis le villaj A partir dt Sound, l'allu sur un espac forme l'exlréi eu arrière s( quelques esci sont rocheust veleuses ou légère distan( large ceintur de Masset. toire, dont le hauteur, qui, rive, est visib à l'est de la p> nouveau villa, Klas-kwun et Jal-uu. Ce c< ànre, qui se Mcellent port parait être un 'rois milles pi dont le côté su y f i. lire sud- s celles ac qui, de dia- ivière à II-r.S DE I,A KEINE-CHARI.OTTB. 4*7 B la perche, jusqu'au lac, on une demi-journée, mais elle est encom- brée d'arbres abattus dequis quehiue temps. Nous la remon- tâmes sur un espace d'environ deux milles, dans une grande chaloupe, à marée haute. Son cours général est à quelques degrés à l'ouest du sud, et à l'exception de quelques bas-fonds marécagevix, ses berges sont fortement boisées. Plusieurs cours d'eau plus petits se jettent dans le havre : l'un deux, dans l'en- coignure sud-ouest, est appelé Té-ka par les Sauvages, et rivière Stanley sur l'esquisse de l'Amirauté. Avant nombre d'années l'on établira probablement de grandes J^^pj^jf,™'^'* scieries sur ie havre de Naden. Il est bien situé pour l'exporta- tion du bois de service. La qualité de l'épinette est excellente, et outre les bords immédiats du havre, ou pourrait probablement descendre les bit/ois du lac par la rivière Naden. Le village indien de Kung est établi sur le bord d'une plage ytiliffoi " "^ iT o indien». sablonneuse en l'orme de croissant, du côté ouest de Virago-Sound, et fait face au sud. On l'abandonne maintenant pour le nouveau village de Yn-tza, au nord-ouest. Il y a un bon mouillage vis- à-vis le village de Kung. A partir de la pointe Naden, du côté ouest de la baie de Virago- Sound, l'allure générale de la ligne de côte est ouest-nord-ouest sur un espace d'environ dix-sept milles, jusqu'au cap Knox, qui forme l'extrémité nord-ouest de l'île Graham. La rive et la contrée eu arrière sont généralement basses, bien qu'il s'y rencontre quelques escarpements rocheux de peu d'élévation. Les pointes sont rocheuses, mais elles sont séparées par de vastes baies gra- veleuses ou sablonneuses. Il existe quelques rochers à une légère distance de la rive, mais il n'y a aucune apparence d'une large ceinture de haut-fonds comme celle que l'on trouve à l'est [de Masset. La, pointe Klas-kivun est un remarquable promou- Pointe kim- toire.dont le centre s'élève en une colline d'environ 200 pieds de I hauteur, qui, par suite du caractère plat des autres parties de la rive, est visible d'une longue distance. Dans une baie rocheuse à l'est de la pointe, et qui est ouverte au nc-d-ouest, se trouve le nouveau village indien de Ya-tza. A mi-chemin entre la pointe Klas-kwun et l'entrée est du passsge de Parry, se trouve la rivière \Jal-un. Ce cours d'eau n'est pas considérable, mais son embou- Rivière Jai-nn. chure, qui se trouve dans le fond d'une petite baie, forme un excellent port pour les canots ou les chaloupes à marée haute, et parait être un h<"\ de campement favori pour les Sauvages. A trois milles plu., loin à l'ouest, il y a un autre petit promontoire dont le côté sud forme aussi un excellent abri potir les chaloupes. fl m 48 B EXPI.ORATrON OÉOI,OOIQUE DU CAVADA. ^ f q "■«.. ; 1 1 Pnsingo do Parrj'- Baio du Pilier. A l'ouost, il y a uiie vaste baie, que l'on peut appeler la ftflj'ef/N Pilier, à cause d'une roche remarquable qui s'y trouve. C'estl une masse, colonnaire de grès et de conglomérat, d'environ vinirt- cinq pieds de diamètre et quatre-vingt-quinze pieds de hauteur,! Le sommet est en pente et couvert de quelques petits arbustes, Elle est séparée de la rive à l'eau haute, mais part d'une batture sablonneuse et rocailleuse à la mer basse. Le nom haïdah de cette! remarquable roche est Hla-tad-zo-woh. Le passage de Parry, ainsi nommé en l'honneur de feu Sir E. Parry, sépare l'ile du Nord de l'ile G-raham. Le passage propre- ment dit a environ deux milles de longueur, avec une largeur! moyenne de trois quarts de mille, et s'ouvre à l'ouest dans la baie des Manteaux (Cloak Bay) de Dixon. En face de la pointe aul sud do l'entrée orientale, il y a un rocher bas, avec un second récif j couvert à marée haute un peu plus au large, ce qui oblige d'y entrer par une course sud-ouest. L'île Lucie, sur la rive nord du passage, est séparée de la rive sud de l'île du Nord par un étroit canal, sur la rive nord duquel il y un petit village indien qui était autrefois une place importante, et est évidem- ment celui appelé Tartanne par Douglas. Un récif git en travers 1 de l'extrémité est de l'île Lucie, et une vaste batture couverte de soude s'avance à l'est à partir de la rive de l'extrémité sud de l'ile du Nord. Le chenal passe entre la batture et le récif] avec une profondeur de 8 à 11 brasses. En face du village indien, la profondeur du canal est de 6 brasses. Deux villages indiens | abandonnés {Kak-uh et Kioo-sta) gisent du côté sud du passage de Parry, près de son entrée ouest. L'eau est ici peu profonde et rocheuse jusqu'à une certaine distance du rivage, et en face de la | pointe d'entrée un récif de grès court au nord jusque vers le milieu du passage. Du côté nord, à l'ouest de l'île Luci , il va une anse profonde, entourée de berges et de falaises élevées. C'est sans doute celle dont il est question comme offrant un bon mouillage, sous le nom d'Henslung, dans le Pilot d'Imray, La baie de Bruin {de l'Ours), à la hauteur de l'ile Lucie, sur le côté sud du canal, peut aussi servir de mouillage. Elle est cependant un peu trop ouverte au nord-est, et n'est pas à l'abri de la mai'ée, qixi forme un raz dans le passage de Parry. Le flux court à l'est, en sortant de l'extrémité est du passage dans une direction nord- est. Le reflux court dans une direction opposée, et contourne la pointe ouest d'Henslung avec beaucoup de force. La baie des Manteaux forme l'entrée occidentale du passage de Parry, située entre la rive sud-ouest de l'île du Nord et le cap Knox. Elle a ViMnKos iadioiis. Cap Kdux. 1 I 'J 'h 'H Ùà n M hit 11m ) nnnniiiii : I h Vl '^ < fil '■s-WW^I^ÊIÊ^ % 1 Wi 1 1 'i I I environ de QueK^ues i temps manileste aussi de plusieurs autres manières. Les plus fortus kSiUM.***"'*" pl^i*^'*'. néanmoins, ne sont que locales et ont lieu sur l'axe oc(i- dental des montagnes, où les vents de l'ouest, surchargés d'humi- dité, rencontrent le premier obstacle dans leur marche et sont renvoyés dans les régions phis froides de l'atmosphère. L'on peut souvent observer que tandis qu'il tombe de fortes pluies sur les montagnes, le ciel est comparativement serein au-dessus da détroit à l'est. Par siiite de cette circonstance, l'espace triangu- laire de terrain bas qui forme la partie nord-est de l'ile Grahuin n'est pas assujéti à de fortes pluies, et il paraîtrait propre à l'agri- culture sans l'épaisse forêt qui le couvre, et qu'il ne serait pas profitable d'enlever pour le moment. La compagnie de la B;iie d'Hudson a un poste à Masset, où, depuis quelques années, elle a gardé des animaux, ou plutôt les animaux se sont gardés eux- mêmes, pâturant sur les côteaiixde sable découverts et n'exigeant aucun soin, ni l'hiver ni l'été. Entre Masset et Skidegato, un nombre considérable de bestiaux pourraient vivre de cette manière, et l'on s'est proposé d'y faire hiverner les mules et les chevaux des mines de Cassiar. En hiver, les pluies sont généra- lement abondantes dans les îles ; le ciel y est presque toujours couvert, et les oiaragans y sont plus fréquents et plus violents que sur la côte plus au sud. Il n'a jamais été fait d'observations suivies sur la quantité de pluie qui y tombe annuellement. Il y tombe parfois de grandes quantités de neige en hiver, mais elle n'y reste pas longtemps, excepté dans les montagnes. Dans l'hiver de 1877-78, il n'est pas tombé de neige dans les parties basses. Les remarques générales sur les vents qui se font sentir sur la côte de la partie sud, données dans le Pilote de Vancouver (page 4), s'appliqiient presque également bien à ceux des îles de la lieiue- Charlotte, autant que nous en pouvons juger par les observations | faites dans ces dernières. Il semblerait, d'après la direction du vent et les variations du baromètre, que la plupart des orages se 1 dirigent à l'est en passaut au nord des iles, et il est probable que Neige. Orales ot brouillards. Tf ■»'f") II.KS DK I,A RF.r\E-rnARI,OTTE. niî n la mor est plus orafjeiise dans le nord quo dans lonr voisinniji». Il ne parait pas y avoir do hrnmes aussi fréquontos que dans la partii' sud du d»'tioit do Clt'orgie. l/i tonipéralure de la surface do la mor a été souvent observée Toinr^^raturB . , , . . , iiiiiyiiiio (io la lorsque les circonstances locales ne paraissaient pas la changer, mor. Xons n'avons pu constater la température du fond, parce que le thermomètre commandé à cette lin n'est pas arrivé à temps. Entre Victoria et Milbank-Sound, par les canaux intérieurs, } js tempé- ratures prises tous les soirs, depuis le 2H mai jusqu'au 9 Juin, donnent une moyenne de ô-l*^.! Fahrenheit. Du 10 juin au 28 août, quarante-deux observations faites à des jours ditiorents, toutes dans le voisinage des iles de la Reine-Charlotte, donnent une température moyenne de r)3°.8. Ceci représente assez exac- tement la température moyenne de la surface de l'eau durant les trois mois d'été — juin, juillet et août. Sept observations faites dans les canaux entre Port Simpson et Milbank-Sound, du 29 août au 12 septembre, donnent une moyenne de 64°. 5. Quinze observations faites entre cette dernière date et le 17 octobre, vers l'extrémité nord de l'ile Vancouver, et par les canaux intérieurs jusqu'à Victoria, donnent une moyenne de 50°. 7. De la vase rap- portée par le cure-mole d'une profondeur de cent brasses, daus l'entrée de Dixon, avait une température de 47°. Les naturels des iles de la Reine-Charlotte, ainsi que nous Bano» de pèche. le disons ailleurs, vivent presque entièrement de poisson, et surtout de llétan. Au nord d'une ligne tirée de l'entrée de la passe de Skincuttle vers le nord-est à travers le détroit de l'Hé- cate, la profondeur de l'eau ne iépasse jamais cent brasses, et elle est généralement beaucoup moindre. Un espace également peu profond, dont la largeur probable est de dix à douze milles, borde l'ile Graham au nord, et la mer est aussi probablement peu pro- toiide, comparativement, sur une certaine distance en face de la cote ouest de la partie nord de la même ile. Ces bancs, que tra- versent de forts courants de marée, avec les lignes de rives des passes et fiords, sont fréquentés par le llétan et d'autres poissons Flétan, qui y trouvent leur nourriture, et leur grandeur exceptionnelle explique la grande quantité de poisson que l'on trouve dans le voisinage des iles. Le llétan est sans doute le plus important, et bien que l'on n'ait pu on faire un article de commerce, soit salé, i^oit en conserve, si l'on pouvait trouver le moyen de le transpor- ter à l'état frais sur les marchés du sud, l'on pourrait en faire une pèche considérable. Le squale ou chien-de-mer (Acanthus Sukelyi), Ohien-dt-mer. que l'on trouve en grande abondance, est recherché pour son 4'! •il w 54 B expi.ohation oÉOLoaiQtiE ne canaua. P r mèm ifflr Saumon. huile, et il y avait un petit ^tablisKcment où l'on faisait de l'huile à 8kicl('j?ute lors de ma a isite, outre les opj'-ratioiis moiiiN systéma- tiques des Sauvages, l'iusieurs espèces de sauinojis renmntciit la plupart des coufs d'eau en graïul nombre, «urtout à l'automne. Les naturels le prennent dans des nasses ou au dard, mais comme aucunes des rivièroH ne sont grandes, sa mise en boites ne stTaJt pas aussi avantageuse que dans d'autres partie» de la province. Le nftreoK. hareng est Tort abondant en quelques endroits, surtout dans le voisinage de Skidegate, en certaines saisons. On prend une espèce MttriMi. de merlan noir ou charbonnier, en graiule quantité, sur certaines parties des côtes ouest et nord des iles. Les Sauvages l'apprécient parce qu'il leur donne une huile comestible d' quehjues tribus 86 servent au lieu de celle de Voo/nchnn (l), la rivière Nasse. Ce dernier poisson ne se rencontre pas dans le voisinage des îles. Poiiion-put. La plie franche et le carrelet abondent en quelques localités. Une Moruo. vraie morue, probablement de la même espèce que celle que les navires de San Francisco vont chercher dans la mer d'Okhotsk, existe aussi, mais n'est pas recherchée par les Sauvages, bien Maauereau. qu'elle puisse se trouver en abondance sur quelques ^ ancs à cer- taineB saisons. La môme remarque s'applique au maquereau, dont on trouve une espèce. De plus petits poissons, comme la morue de roche et les crustacés, forment un article important dans l'alimentation dos Sauvages, mais il est inutile d'en donner une liste détaillée. A l'exception des minéraux de valeur industrielle, dont nous parlerons plus au long dans une autre partie de ce rapport, les pêcheries et les forêts des iles de la Vttiour Indu»- Keiue-Charlotte constitueront les produits dont la valeur appellera surtout l'attention, jusqu'à ce que la demande de terres arables fasse utiliser cette partie de leur surface qui peut être propre à la culture. OBSERVATIONS GÉOLOGIQUES. Remarques générales sur les roches des Iles de la Reine-Charlotte. Composition de L'axe montagueux des îles de la Reine-Charlotte, depuis la cap 1 axe monta- , . iioi-i i gneux. Saint-James jiisqu au canal de Skidegate et peut-être encore plus loin vers le nord jusqu'à l'île du Hippa, est composé d'une masse de roches très bouleversées et en quelques endroits fortement alté- rées, qui ont à première vue une apparence de haute antiquité, mais, en les examinant de jjIus près, l'on découvre que cette apparence est due à l'intercalation de grandes masses de matériaux (1) Aussi appelé houlican et oolâfMn,—Nol» du Iraducleur. . 1 volcanique qu'elles on tions qui ] déplaceme du Pacifiq anciennes il faudrait Dans un fallu pour paléozoïqu cordance, t tellement excepté lo Colombie-I triassiqU'S grande ant ont été déc le terrain c caractérise: répètent frt étant disti représente pement dai vert aucui zoïque, ma et triassiqu l'existence ^ volcanique de Vancou^ de la Rein< âge peuver aves, qui a triassiques cuivre de 1 dans la pasi de ces local partie des doivent êtr sible, pour roches sub (1) Rapport II.BS DF I.A nïtNK-CHARI.OTTE. r.5 bien volcaniques coiitomporains fucilcinont altérables, et au fait quVllcs ont été souuiiNOs à une oxtrônio flexion ot h des iliNJoca- tions qui prennent Houvent le camctéie d'une rupture et d'un déplacement réels, comme on a pu l'observer ailleurs sur la côto du Pacifique. Pour débrouiller l'enchevêtrement do ces plus anciennes roches, que l'on peut regarder comme. le noyau des îles, il faudrait beaucoup de temi)s et beaucoup de patience. Dans un rapport antérieur sur la Colombi(!-I{ritanniquo, il ni'aJJ'J''|'j|"J'|P^'j'|^^ fallu pour le moment réunir sous un mémo en-tôto les roches "''*"""' paléozoiques et triassiques (1). Klles reposent ensemble, sans con- cordance, sous des lits crétacé, bien caractérisés, mais elles sont tellement enchevêtrées que je n'ai pas essayé de les séparer, excepté localement. Dans la partie sud de l'intérieur de la Colombie-Britannique, il a été trouvé des fossiles carbonifères et Fo»«iii>i triâ»- triassiqu ^ dans ces anciennes roches, mais aucun d'une plus grande antiquité. Dans les lies delà Reine-Charlotte, des fossiles ont été déc. uverts dans les roches reposant sans concordance sous le terrain crétacé, en plusieurs endroits. Ces fossiles servent à caractériser une certaine zone d'argilites et de calcaires qui se répètent fréquemment dans les coupes le long de la côte, comme étant distinctement triassiques, et démontrent que cette zone représente le prétendu trias alpin qui prend un si grand dévelop- pement dans la Californie et le Nevada. Il n'a encore été décou- vert aucune pétrification distinctement carbonifère ou paléo- zoïque, mais d'après l'association intime des rochos carbonifères et triassiques dans l'intérieur sud de la province, et surtout d'après Existence po»- l'existence d'une grande masse de roches en bonn>j partie d'origine ourbonifôree. volcanique et que l'o » croit d'îige carbonifère, dans la portioji sud de Vancouver, — qui forme partie du môme axe que celui des îles de la Reine-Charlotte, — il est fort probable que des roches de cet âge peuvent arriver à la surface en quelques endroits. M. White- aves, qui a examiné les fossiles, n'en trouve pas de clairement triassiques parmi ceux du havre de Rose, de l'ancienne mine de cuivre de la passe de Skincuitle, et de l'extrémité sud de l'île Sud dans la passe de Skidegate. Il est donc possible que les calcaires de ces localités soient d'âge carbonifère, et dans ce cas une grande partie des roches d'origine volcanique qui leur sont associées doivent être attribuées à la même époque. Comme il est impos- sible, pour le moment, d'éclaircir la complication de structure des roches subcrétacées des Vies, j'ai cru qu'il valait mieux les colo- (I) Rapport des opérations, 1877-78 \l H ^wn! lï 56 Tî EXPLORATION nÉOI.CifiTQTJE DTT CANAPA. Fossiles triiis- sique» do l'ïlo Vttucouver. Matière volca- nii|ue contem- poraine. rier ensomhle, sur la carto, comme triassiquos, conformé, .^nt à leurs fossiles caractéristiques. Bien que je ne donne pas ici le compte-rendu de mes ob.'tvva- tions dans la partie nord de l'ile Vancouver, je puis cepcmdaiit mentionner que des fossiles triassiques, de formes identiques à ceux récoltés dans une des localités du canal de Iloiiston-Stewart, ont été trouA'és sur la passe Forward et la crique Browning, Quatsino-Sound. Toute non-concordance qui peut avoir existé entre les différents lits de cette masse de roches subcrétacées peut maintenant être . masquée par leur ploiement complet et les bouleversements et ruptures qu'elles ont éprouvés. L'existence de grandes masses de matière volcanique contemporaine durant les époques trias- sique et carbonifère, dans la Colombie-Britannique, a été démon- trée dans des rapports antérieurs; et dans le cas où les roches inférieures et peut-être carbonifères seraient réellement trias- siques, leur caractère général s'accorderait assez bien avec celui de ces roches que l'on connaît ailleurs. Eochesdoia Les rochcs caractéristinucmeut représentées sur la passe de |)11S.- i mr 60 B EXPLORATION OÉOI.OOIQUÉ DU CANADA. M. if-. m ■ 1^ ArmiKToment supiios<:' dos lit." Fossiles du havre du Houe. pactes de coliTi qno je viens de décrire, reparaissent de nouveau. Leur attitude e.st presque verticale et leur allure à peu près N. 20^ E mais elles sont traversées par un grand nombre de dykes et de masses irruptives de roche leklspathique. Quelques fossiles, parmi lesquels sont des fragments de gastéropodes, qui parais- sent appartenir aux genres Murchisonia, Nalicopsix et Mano- cheikis, furent encore trouvés ici. Le chert est abondant. Des rochee ignées, apparemment contemporaines, suivent l'allure du calcaire en cet endroit et paraissent y être associées. La plus abondante est d'un vert noirâtre foncé, tacheté, que l'on peut appeler une diabase, bien qu'il soit difficile, à cause de sa décom- position, d'en déterminer les divers ingrédients. Elle renferme des masses, de forme irrégulière et peut-être concrétionnées, d'une matière fedspathique plus pâle, qui font saillie sur les sur- faces dégradées et prennent un poli brun submétallique. Il serait hasardeux d'essayer de tracer la marche dos lits dans la région de llouston-Stewart avec les renseignements obtenus. Il peut se faire, cependant, que le calcaire qui Aient d'être décrit représente la continuation de celui du côté opposé du canal, qui peut s'avancer, avec ses argilites associées, jusqu'au centre du havre de Rose et ainsi jusqu'à l'anse du Sud dans la baie de Car- penler, où l'on retrouve les argilites. Dans ce cas, les alileurements de calcaire que l'on rencontre près de l'embouchure delà rivière Sedmond, au fond du havre de Rose, représenteraient le même lit du côté opposé d'une étroite synclinale occupée par les argi- lites. Les fossiles recueillis en cet endroit diffèrent cej)endant de ceux de la localité en premier lieu mentionnée par leurs faciès. M. Whiteaves a reconnu dans le calcaire des empreintes impar- faites de lamellibranchiés et de gastéropodes qui paraissent appartenir aux genres suivants : — 1. Pecten, ou Avictihperteti, une espèce. 2. Cnrdiomorpha (?;, deux espèces. L'une avec côtes rayonnan- tes, comme C. rndlata, DeKoninck ; l'autre avec surface lisse. 3. Loxonemn (ou Murrhisonia), une espèce. 4. Macroclieilus, rapproché de 31. canaliculatus, McCoy. 5. Euomphalus, esp. nouv. (?) Ces fossiles ressemblent à ceux de la pointe du côté est de l'en- trée du havre de Rose, et ne peuvent guè^-e être plus récents que la formation triassique ou plus anciens que la carbonifère. ILES DE liA REINE-cnART,OTTE. 61 B Les roches viaes ailleiii's dans le havre de Rose sont ignées, i^^'ichos igiidos. massives, et peuvent être ou contemporaines des calcaires et argi- lites, ou d'origine subséquente. A la pointe d'entrée ouest, il y a une ainygdaloide feldspathi(|ue grise, dont les cavités ont été endidtes d'un minéral chloritique et ensuite remplies de quartz, accompagné parfois d'un peu de pyrite de cuivre. Depuis cette pointe jusqu'à celle de Fanny, à l'entrée de la passe qui donne sur la mer, son côté nord-ouest paraît être entièrement composé de roches fejspathiques ou dioritiques verdâtres, probablement en lits, mais fort altérées. A partir de l'ouverture orientale du canal de Ilouston-Stewart, le côté nord-est de l'ile Prévost est composé, partout où il a été examiné, sur un espace de sept milles, de roches verdâtres, pa- raissant pour la plupart dioritiques et stratiiiées, avec des allures générales nord-ouest et sud-est. L'on suppose qu'elles supportent les calcaires ci-dessus décrits. J'ai observé dans un endroit de petites veines de quartz avec un peu de pyrite de cui^Te. A la pointe de Forsyth, du côté nord du canal de Houston- J!"ai''a?.'îi'?,u3. Stewart, à son entrée, la roche est nnr diorite granitoïde massive 'oii-'=i«wart. ou un granit hornblendique, contenant des fragments de roches plus foncées comme celles qui ailleurs forment une partie des assises stratifiées, et est traversée par des dykes verdâtre foncé de roche feldspathique porphyrique. A la pointe Langford, des frag- ments contournés d'argilites très endurcies reposent dans une matrice feldspathique et porphyrique gris-vert. Depuis cette pointe en contournant le promontoire jusqu'à la pointe de l'Islet, qui forme la pointe d'entrée sud de la baie de Carpenter, les plus grandes étendues sont .l'argilites noirâtres et verdâtres, très altérées, disloquées et traversées par des dykes, mais portant néanmo'if- n quelques endroits des empreintes d'une coquille ammonitoide à nombreux tours de spire et à fortes côtes, qui est peut-être une Clydaynites. Les côtes portent une simple rangée de nœuds ou épines près de sa périphérie. Elle est très différente de toutes les coquilles aramonitoides de la passe d'IIouston- Stew^art. A l'est de la pointe de l'Islet, ces roches paraissent former une large courbe avec plongements généraux au nord-est à des angles modérés, la roche la plus élevée que l'on voit étant une matière porphyrique gris-vert massive, comme un agglomérat très altéré. Les roches de la baie de Carpenter sont tellement bouleversées nmhcs do i» ,. LIT I. • ■ t , ^,111 huit) iJo Car' qu il n est guère facile de se faire une idée générale de leur voûter arrangement. Elles sont néanmoins, sans doute, du mémo âge fTP il i ï 62 EXPLORATION OÉOI.OniQUE DU CANADA. 'I9t '1 B I x ■Ë que celles de Houston-Stewart. Les argilites y sont largemont représent»''es, mais partout interrompues et dérangées par des dykes, tellement qu'en certains endroits il ne reste plus que des fragments des roches sédimentaires, contournées ou fortement relevées. D'autres étendues sont caractérisées par des diorites feldspathiques gris-verdâtre, à grain fin et souvent épidotiques. Il est difficile de dire si ce sont des lits volcaniques modifiés ou des masses irruptives, A la pointe de Fer {Iran Point), sur le côté nord de l'entrée de la baie, il y a des allleurements considé- rables de grès feldspathiques grisâtres et durs, qui passent par- fois au conglomérat et renferment des fragments schisteux noi- râtres. Les plongements sont onduleux. t la formation en cot endroit est à peu près horizontale en somme. On trouve de la pyrite en petites masses concrétionnées dans les grès, et elle leur donne une apparance rouilleuse à l'extérieur. Ils sont aussi très durs et d'un aspect assez singulier, qui fait croire à première vue qu'ils peuA'ent être en partie d'origine volcanique. Tel n'est cependant pas le cas. Au microscope, on A'oit qu'ils consistent principalement en qviartz, en parcelles d'argilite foncée, et en roche lamellée, pâle et à grain fin, qui peut être une quartzite. Dans la passe de Skincuttle, les calcaires sont bien représentés et offriraient le moji^en de suivre en détail la structure des roches, si l'on consacrait assez de temps à cette étude. Du côté est de l'entrée du havre d'Henriette, des calcaires en dalles, avec des argilites très altérées, plongent au nord-ouest à un angle de 50°. Néanmoins, cette position payait anormale et doit être due à quel- que dérangement local, car une zone de calcaire qui parait être la même court sud-ouest jusqu'à l'extrémité intérieure de l'île Henriette, et se courbant vivement autour de celle-ci, reparait sur la pointe du côté ouest du havre et se montre bien ici, oii elle plonge au sud-ouest à un angle de 45°, Le calcaire est gris et crypto-cristallin, et il renferme des concrétions de chert et des veines siliceuses qui ressortentsur les surfaces exposées à l'action Roche de cpn- de la température. La puissance du lit est considérable, mais dro calcantorc. "^ * _ n'est pas entièrement visible. Il repose sur une roche particu- lière qui paraît être une cendre feldspathique contenant une forte proportion de matière calcarifère. Elle est de couleur grise, mouchetée par un mélange de fragments clairs et ioncés, et pénétrée par de la pyrite de fer en petites concrétions et veines. Les iles Bolkus, situées vis-à-vis l'embouchure du havre d'Henriette, au centre de la passe, sont pour la phipart com- posées de calcaire semblable à celui qui vient d'être décrit. Passe do Skiii' outtle. Bandef" do calcaire. Dans la b on voit c évidemm une posit riette. C rence, ma matière c tionnées loïde vert calcaire si 1,500 pie( dalles et 1er un ca ment cale Bolkus re étant le C( en remon même bai verse à \\ qu'elle fai l'anticlina je viens d l'on trouA'( Les îles posées de certains a sont souv€ altérées, plongemei beaucoup cuivre sou tionnées d et prouve: tion, bien Des veines sent les ih nord-ouest L'action marque de face rude, par des ar portées pt rjTi^ ILES DE LA REINE-CHARLOTTE. 63 B Dans la baie du côté est de la plus grande île, ou celle de l'ouest, on voit ce calcaire recouvrir une roche grise qui représtMite évidemment celle que nous aA'ons décrite comme occupant une position identique relativement au calcaire du havre d'Hen- riette. Cependant, elle simule ici une amygdaloide par l'appa- rence, mais a probablement la môme origine que la dernière. La matière calcaire avec pyrite de fer a formé des masses concré- tionnées arrondies. Colle-ci à son tour repose sur une amygda- loide verte et massive d'un caractère basique. La puissance du calcaire supérieur, telle qu'on la voit dans cette ile, est d'au moins 1,500 pieds. Elle comprend quelques couches de calcaire en dalles et d'une roche gris foncé, à grain fin, que l'on peut appe- ler un calcaire impur et qui a probablement été une vase forte- ment calcarifère. Il n'y a guère de doute que les calcaires des lies pi^XaeT* Bolkus représentent ceux du havre d'Henriette et des environs, ''""'"'■ étant le côté nord d'un repli anticlinal, dont l'axe court à l'ouest en remontant le canal principal. Il est de plus probable que la même bande, partant de l'extrémité est des iles Bolkus, tra- verse à l'extrémité ouest des îles au Cuivre, et que la courbe qu'elle fait ainsi correspond à celle que l'on voit du côté sud de l'anticlinale supposée, dans le havre d'Henriette. Le calcaire que je viens de décrire est probablement aussi le même que celui que l'on trouve dans la passe de Houston-Stewart. Les îles au Cuivre [Copper Ulands) sont en grande partie com- ii*» au Cuivre, posées de calcaires subcristallins gris, intimement associés, et en certains cas interstratiliés, avec des roches dioritiques grises, qui sont souvent compactes, mais parfois d'évidentes amygdaloïdes altérées. Leur allure générale est presque est et ouest, avec plongements au nord à des angles d'environ 30°. Il se trouve en beaucoup d'endroits, dans les roches dioritiques, du minerai de ^j^jilJ^J,^' "^^ cuivre sous forme de petits filons irréguliers et de masses concré- tionnées de pyrite. A l'air, ces filons et masses deviennent verts et prouvent le caractère cuprifère de cette partie de la forma- tion, bien qu'il n'en ait pas été observé de gisements exploitables. Des veines de quartz et de chaux carbonatée bien définies traver- sent les îles en plusieurs endroits dans des directions générales nord-ouest et sud-est, mais il n'y a pas été trouvé de cuivre. L'action de la température sur le calcaire exposé entre la |Je"^"gg'J^ÎÎ'""' marque des eaux basses ?t le bord du bois leur a donné une sur-"'""*- face rude, pleine de cavités, sur laquelle les trous sont séparés par des arêtes vives et des pointes cassantes, généralement sup- portées par des impuretés siliceuses ou autres dans la pierre. M' IV I 1 I 64 B EXPLORATION OÉOI.OOIQUE nC CANADA. n I I Fossiles obs- curij. P Lorsqu'il s'est formé un creux dans lequel l'eau de pluie ou del lii nier s'est iiniu.sséo, l'on n'iiuiniue que ses côtés sont routées sur une ligne qui correspond à lii hauteur à laquelle l'eau déhord.' ce qui e.st sans doute dû à l'absorption par la surlace de r»'au. I restant ainsi staL-'uante pendant un certain to. >, de l'acide carbonique de l'artmosphère. l^a surface particulièrement rndo de ce calcaire est sans doute duc en partie à la constitution de lai roche, mais aussi aux fortes pluies et à l'état constamment nua- geux de ct>tte réi^ion, Des calcaires caractérisent les rives de la pointe du côté nord de la passe, en face de l'extrémité intérieure des iles au Cuivre, plongeant à l'ouest sur la rive orientale, et au nord sur la méri- dionale, en compagnie d'argilites. Ceux-ci ont une apparence quelque peu dill'érente de ceux décrits plus haut, et l'on ne sait s'ils représentent une partie détachée de la continuation vers l'ouest de la lisière des iles au Cuivre ou une seconde zone de calcaires d'un horizon dilï'érent. Les lossiles récoltés ici sont décrits par M. Whiteaves comme— 1. Jîlmpreirttes d'une grande Murchison a ou Loxoneina, dont les tours de spire sont un peu plus longs que larges. 2. Empreintes d'une coquille discoidale en spirale, tellement mal préservées qu'il est imposible de dire s'il faut les rapporter aux céphalopodes ou aux gastéroiiodes. Mino de cuivre. C'est sur le côté uord d'une petite anse du côté est de la pointe que l'on a fait les plus grands travaux d'exploration dans le but d'exploiter une mine de cuivre, travaux dont il a été question dans une page précédente (p. 35 B.). Un petit puits, probable- ment de peu de profondeur, a été pratiqxié sur une veine de quartz dure et irrégulière, qui ne parait offrir quelque trace de cuivre que d'un seul côté. Dans une seconde localité, l'on a fait une fouille horizontale dans la façade d'une falaise basse, un peu au-dessus de la marque des hautes eaux, et l'on a ensuite pratiqué un puits partant de cette ouverture. Le puits est main- tenant inaccessible, et tout ce qui en a été tiré a été emporté par la meï, en sorte que l'on ne peut se former aucune idée de sa profondeur ou de la qualité du minerai qui en était extrait. Il n'y a pas de véritable veine ici, mais le minerai de fer magnétique, avec un peu de pjnite de cuivre, constitue des poches de forme irrég'ulière qui pénètrent dans la roche encaissante sur les côtés d'un dyke compacte verdàtre, dont l'allure générale est N. Si° 0. Le dyke traverse le calcaire de la région, qui est ici presque plane, et aussi une masse dioritique associée et probablement fi:^-:rv.k! ILES DE LA REtNE-CIIARLOTTE. C5 contemporaine. C'est sans doute pour croiser ce dyko que l'on a creusé le puits, mais rien à la surface ne pourrait maintenant justifier une exploration étendue. C'est la tranchée appelée "puits principal" sur l'esquisse de la passe par l'oole. Le calcaire se montre dans les pointes des deux côtés de la p»s,,e d'Hus- passe d'IIuston. On le trouve aussi du coté sud-ouest de la passe '""' en plusieurs endroits, associé à des roches volcaniques vertes et massives, d'origine contemporaine, dont l'une — dans la pointe formée par le coude de la passe — est une amygdaloide bien carac- térisée. Il n'est pas improbable que l'axe anticlinal dont il a déjà été question comme courant est et ouest au sud des lies Bol- kus, tourne brusquement à l'extrémité ouest de la passe et se dirige vers le sud, en entrant dans la baie de George, et ensuite à l'ouest de la passe d'Huston, mais presque parallèment à celle-ci. La passe d'IIuston marquerait donc la marche d'une bande do calcaire et d'argilites en dalles, calcarifères, dont il a déjà plus d'une fois été question. A l'ile au Caillou {Boulder island), près Lnmbeanx ni- de l'entrée delà passe, il y a plusieurs centaines de pieds d'épais- '"' ^^^° '^ seur d'argilites noirâtres, avec concrétions calcaires et grès, et des calcaires minces, qui peuvent représenter cette bande, quoiqia'il soit peut-être plus probable qu'elles appartiennent à un petit lambeau détaché de la formation houillère crétacée superposée, qui se montre sous forme de lits de grès et de conglomérat plon- geant à des angles doux, sur la pointe sud-ouest des iles Bolkus. Sur le côté est de l'entrée du havre d'Henriette, M. Poole a Minorai de for. indiqué un gisement de minerai de fer magnétique sur son esquisse. Il se trouve sur la grève sous forme d'une masse irré- gulière qiti mesure à la surface soixante-sept pieds en travers. Il est contenu dans une roche trappéenne verdâtre et à grain tin, qui a fait irruption dans les calcaires et les lits associés. Eu cer- tains endroits l'on peut obtenir de gros blocs de minerai magné- tique presque pur, tandis que dans d'autres il est fortement mélangé de quartz et renferme aussi une proportion considé- rable de pyrite de fer en poches et filets irréguliers. Cette der- nière, en se décomposant, donne à toute la masse une teinte rou- geâtre, et comme elle est intimement mélangée au fer magnétique, elle pourrait nuire à la qualité du minerai. En traçant la marche du dyke au " puits principal " de M. Poole, du côté nord de la passe de Skincuttle, on voit qu'il rejoint presque celui qui est associé à ce gisement, lequel paraît aussi avoir une allure nord- ouest et sud-est. Il est donc fort probable que ces deux dykes représentent une môme éruption. Comme ou a trouvé des masses 5 es EXMlORATION OÉOLOOIQUE DU CANADA. Amijte. Pointe do Qranit. Détroit de Burntby. IF; iW détachées de minerai de fer à l'extrémité sud de l'île Henriette, il est indubitable que ce minerai court vers le sud au-delà do la localité où il a été vu en place dans le havre d'Henri(?tte. Ces masses ont dû être transportées là de quelque endroit plus haut dans la vallée, en même temps que d'autres cailloux, durant la période glaciaire. Le minerai est un fer oxydulé cristallin remarquablement pur. Des spécimens d'un caractère moyen, examinés par M. C. Hoff- mann, contenaient 58.06 pour an' de fer métallique, tandis qu'un fragment exceptionnellement riche en a donné 69.88 pour cent. L'extrémité de la pointe de G lanit est composée de roche syéui- tique grise, à gros grain, qui est évidemment irruptive, mais dont les relations précises avec les lits voisins sont obscures. Dans le détroit de Burnaby, des roches vertes, qui sont souvent d'évidentes brèches volcaniques, prédominent et sont même presque exclusivement représentées. Elles sont généralement massives, ne montrant aucune stratification, mais partout remplies de joints et fissurées. On suppose qu'elles appartiennent à la grande formation ignée qui supporte les calcaires massifs. Dos veines irrégulières de dolérite rouge à l'extérieur sont abondantes dans les environs. Les deux pointes de la baie orientale sur la rive nord de l'Ile Burnaby sont composées de roches verdàtres et massives semblables, mais sur le côté est de la baie suivante— appelée Section Cove (anse de la Section) sur la carte — l'on voit des calcaires reposant sur elles et se dirigeant au nord-ouest à partir de la pointe sud-est de l'ile Huxley et d'un petit îlot eu face. Les roches de l'anse de la Section ont été examinées avec soin et mesurées au pas. Leur disposition est représentée dans la coupe (fig. 2). La ligne de contact des roches vertes avec les calcaires est embrouillée par d'innombrables petites failles et dé- chirures. La partie inférieure du calcaire est massive et cor- néenne par endroits, mais il devient bientôt en dalles et contient d'abondants fossiles dans certaines couches, appai'tenant surtout Fossiles triaasi- aux dcux cspèccs triassiqucs suivantes : — Anst) de la iseotiun. ij 1i ques. Ardlitesetoal' oairos. 1. Monotis subcircularis, Grabb. 2. Halobia Lommeli, Wiss. Au bout d'environ 350 pieds de calcaire assez pur, les lits sont cachés sur quelques distance, et lorsqu'on les revoit ils sont en grande partie composés d'argilites calcarifères en dalles, d'une couleur presque noire. Ces dernières, avec quelques lits inter- calés de c série, jusc qui paraît confus et puissance spathiquei ressemble Stewart, « calcaires e tien qui c mesurer a ralement c rr' >^:TT J'I Mm M b m ù S -S 2 o P. a fi " M M H Q Q O § O t/i O) 3 1 5 p t; 3 o l g I 05 4> TmTTg sns «! tW-^: 5 3 »5 O S S fc. ^ 9> w o fa 2" ■*> tn a o o Pi 6 « o O Cl .s s o H ^ .a S o a o fl o o 2 2, o > u •4) II. 158 DI T.». aKINE-rilARI.OTTE. 09 s o a* A partir do la baie vis-i\-vi8 l'île aux Aulnes, toute la rivo nord Rochoi aioruw de l'ilo Burnaby parait formée de roches dioritiques g risfttros, qui deviennent parfois granitoides et sont composées de deux variétés de ibldspatli et de hornblende d'un vert pâle ou foncé. Elles sont indubitablement irruptives et plus récentes (jue les matériaux stratifiés. Elles ressemblent à la roche granitoide do la pointe do Granit, sur le côté nord do la pa-^se de Skincuttle, mais celle-ci est plus fortement cristalline et d'une teinte plus pîile. A partir de l'eiuréo nord du détroit de lîurnaby, en longeant le côté sud-ouest de la passe de Juan-Perez, et des deux côtés de Parvvin-Sound, les roches conâerveut lapparencii générale de celles du détroit do Burnaby, mais sont au total plus feldspathi- ques, deviennent schisteuses par places et ont l'air plus anciennes. La zone ci-dessus indiquée est probîiblement, en réalité, celle de l'alileurement de la partie la plus ancienne des formations rocheuses Affleuromont '■ '■ do roohoB plua reconnues dans les îles de la Reine-Charlotte, bien qu'il ne"""""""'- semble pas possible de la séparer des roches déjà décrites par une ligne de démarcation bien définie, llest même encore douteux si les roches de cette région se montrent dans une longue auticlinale irrégulière, ou s lies forment simplement le rebord bouleversé d'une série à piongements généraux nord-est. Néanmoins, la première de ces suppositions parait être la plus probable. Dans la baie de Werner, les roches semblent être principalement feld- spathiques ; leurs lits sont minces par endroits, mais elles sont associées à des diorites verdâtres stratifiées, qui ressemblent beau- coup à celles de la formation de Victoria dans le sud de l'île Vancouver. Du côté ouest de la passe de Hutton, près de son entrée, des roches dont la composition paraît être dioritique, mais évidemment fragmentaire en quelques endroits, et fréquemrLsnt schisteuses, sont interstratifiées avec les calcaires, qui se trans- forment par places en marbre blanc. Des articulations crinoï- Fossnos. dales ont été observées sur une surface exposée à l'air. Des roches verdâtres et vert-grisâtre, principalement feldspathiques, mais passant, en quelques cas, à des diorites plus ou moins par- faitement caractérisées, continuent d'occuper la rive jusque dans le voisinage de la passe de Bigsby. L'entrée sud de cette passe p^fè^do^' '* est composée de roches semblables, mais la plus grande partie de^"*'^''^' sa rive sud et les montagnes qui s'élèvent en arrière sont grani- tiques. Là où il a été examiné, le granit est grossier et composé de feldspath blanc, de horuolende et de mica, avec un peu de quartz. Il forme sans doute une masse considérable et ne passe pas graduellement aux roches déjà décrites. La rive nord de la "TTr 10 s EXPLORATION OÉOLOOIQUE DIT CANADA. Ile ghnttle. !f PftBse du Crois- sant. Onuohe do oon glomérst. passe de Bigsby est composée de roches gris-vert dûtes, de com- position principalement feldspathique, et en certains endroits d'amygdaloïdes évidentes. Près de la pointe d'entrée nord de la passe, les surfaces exposées de ces roches ont un aspect tout par- ticulier, car elles présentent des formes botryoïdes tellement enchevêtrées qu'il est impossible que ce soient des fragments. Elles paraissent, en réalité, représenter la surface d'un ancien épanchement de lave, qui a été ramené au jour par l'enlèvement des strates qui le recouvraient. L'apparence de ces roches est fort sembable à celle des roches de l'entrée du havre de Rose' Les roches de l'île Shuttle sont généralement plus ou moins schis- teuses, et en certains endroits elles le sont très distinctement. Elles sont de couleur grisâtre et verdâtre, et de composition feldspathique ou dioritique. Dans un endroit, sur le côté sud, il se rencontre un schiste talqueux gris, et les schistes sont intev- stratifiés de calcaire ou de marbre grossier en couches minces à l'extrémité sud de l'ile. Cet horizon est presque certainement le même que celui de l'entrée de la passe de Hutton, âf'crite plus haut. Des roches feldspathiques et dioritiques semblables, bien que moins distinctement schisteuses, forment le côté ouest de l'île Lyell, à l'exception de la Fausse-Baio, où se montrent des argilites en dalles et noirâtres, qui courent au sud-est dans un terrain bas vers la baie de Sedgvrick. L'anticlinale de Darwin-Sound remonte probalement la passe du Croissant {Crescent inlet) au nord, en tournant à l'ouest avec son extrémité. Dans la baie de Klun-kwoï, les roches, autant que nous avons pu les voir, sont plutôt dioritiques que feldspa- thiques, et en certains endroits évidemment des amygdaloïdes. Des argilites se montrent des deux côtés de la passe du Croissant. A un endroit, sur la rive sud-ouest, elles étaient fossilifères, con- tenant des fragments d'empieintes d'une coquille ammonitoïde de la même espèce que celles de la passe de Houston-Stewart, ainsi qu'un petit Pecten ou Avicufopecten. J'observai aussi en cet endroit une lisière d'argilites calcarifères noires avec calcaires en dalles, le tout formant une épaisseur d'environ trente pieds et plongeant N. 80° < 50°, intercah' e entre deux masses de conglomérat composé do fragments de roches cristallines, avec du calcaire et des morceaux d'argilite semblables aux lits environnants. Le conglomérat inférieur est nettement borné en dessus par la biîse des argilites ; le supérieur repose .sur une sxirface brisée et boxileversée des argilites, qui témoigne a un manque de concordance par l'érosion, (^ette petite coupe est isoez eml conglomé lites. La la passe di qui sont i Au norc qui caract Darwin-Sc sous le ra jusqu'ici, la formatii quoique C( secondaire une direct moyenne < au moins ' compose 1 de Logan des rives ( tourner à mieux exi la base d( sur le côté en dalles, gemeuts j est, dans de la poi Logan ver bablemeni les retrouA paraissent ■ te le ]} Darwiu-Sc ont été tro fossiliiores TEcho, où la rive noi est d'un m coupe in*:( des grèii g tliique, qu tour par d ILES DE LA REINE-CHARLOTTE. Il B aso3Z embrouillée, mais paraît représenter, au total, une masse congloméritique formant une portion de la grande bande d'argi- lites. La pointe Blanche (Wliite point), du côté est de l'entrée de la passe du Croissant, est composée de roches feldspathiques pAles^ qui sont probablement irraptives. Au nord-est de la lisière de roches que ie viens de décrire, Etond«e do , ^ ■'•' roches voloani- qui caractérise le coté sud-ouest de la passe de Juan-Perez et de qup» p^s Darwin-Sound, il existe une superficie considérable qui diffère, sous le rapport lithologique, de la plupart des roches rencontrées jusqu'ici, et représente probablement une partie plus élevée de la formation. Cette superficie, qui paraît être une large synclinale, quoique compliquée de nombreuses irrégularités et de ploiements secondaires, a une longueur d'environ trente et un milles dans une direction nord-ouest et sud-est, et probablement \ine largeur moyenne de cinq à six milles. Elle embrasse u.ne grande partie au moins de l'ile Ramsay et des îles voisines, et de celle de Lyell, compose l'île Tan-oo et l'étroit promontoire qui sépare les passes de Logan et de Dana, et parait caractériser la plus grande partie des rives de la passe de Selwyn. La synclinale semble ensaite tourner à l'ouest et n'a pas été vue plus loin. Les roches sont )e mieux exposées sur le côté nord de la passe de Logan. Près do la base de la montagne du Sommet-Ruuge {Red Top mountain), sur le côté nord de la passe du Croissant, l'on voit des argilites ou dalles, fort brisées et traversées de dykes, mais avec des plon- gements généraux bas vrs le nord-est. Elles courent au sud- est, dans un terrain bas, en arrière des roches feldspathiques de la pointe Blanche, et sortent sur la rive de la passe de Logan vers sou extrémité nord. Ces argilites représentent pro- bablement celles dont il a déjà fréquemment été question. On les retrouve du côté opposé de la passe du Croissant, où elles paraissent former l'autre versant d'une anticlinale. qui est sans ' ' te le prolongement à l'ouest de celle déjà mentioîinée dans Uarwin-Sound. Quelques fossiles (mentionnés à la page 70 B), Argiiîtos foasi- ont été trouvés ici dans ces roches, et je vis qu'elles étaient aussi ' ^'^*** fossilifères dans une petite île située jirès de l'entrée du havre de l'Echo, où Je reconnus le Monolis subcirniff.ris. La largeur de la rive nord de la passe de Logan occupée l'ar la bande d 'argilites est d'un mille et demi ou plus, mais la rive est asse.'î basse et la coupe in*:errompue. Les argilites sont eusuite recouvertes par des grèu gns en dalles, de composition principalement feldspa- thique, qui paraissent concordants. Ceux-ci sont suivis à leur QrjB w,ispa- toiir par de grossiers conglomérats dont les fragments sont bien *'"'"'^*' M j .1' ff» : 72 B EXPLOfiATION GÉOLOGIQUE DC CANADA. i I roulés, lesquels paraissent être surtout ou exclusivement de roches cristallines, différentes de celles de cette partie de la for- mation. Si les strates ne sont pas rejetées par des tailles non encore reconnues, le conglomérat doit avoir une puissance do Congioméi-ats. plusicurs Centaines de pieds au moins. A la suite des conglo- mérats vient la grande formation d'agglomérats et de roches de cendre, dont la distribution a été esquissée plut haut. Ils occu- pent la rive de la passe de Logan sur un espace d'euA'irou cinq milles à l'est, inais sont interrompus près de la pointe extérit.ue par iine masse de diorite granitoide grossière et . j.^isse A.-tli, sur la rive nord de l'ile Lyell. \ j.itrée nord du passage étroit qiie l'on trouve eu dedans de Roches do la l'iic ''al--ï.n-k\van, des masses détachées d'agglomérat et de con-s'olwyn. glomt i;.t sont abondantes, et bien que je n'aie pas vu les roches en pi ice, elles représentent probablement la continuation septen- trior aie du conglomérat décrit comme gisant à la base de la for- ma'.ion supérieure ignée de la passe de Logan. Le promontoire S' tué au sud du havre au Poisson-de-Roche est composé de roches feldspathiques très endurcies et bien stratifiées, passant parfois aux conglomérats, presque verticales, et ont une direction générale ^st et ouest. Des roches semblables paraissent caractériser les l'UX r'ves de la passe de Selwyn jusqu'au long bras occiden- tal, où le bassin formé par ces roches volcaniques plus récentes s'avance à l'intérieur dans une direction ouest. La rive nord de ce bras est composée, cependant, d'argilites, avec un peu de con- glomérat, ce dernier représentant probablement l'hoiizon dont il a déjà plusieurs fois été question, et indiquant (pie cette zone, bien que probablement reliée d'une manière plus intime avec les avgilites en dalles, est persistante près de la base d<3 la formation Kiaf î •^■! ^^m- n' M •*( m îf 'if. ' ', 1 i*M Ilo Kun-ga. Calcaire. lii U: Fossiles. Cnlcairo de la pointe Verti- cale. T4 B EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA. volcaniqiae superposée, et s'il existe quelque manque de concor- dance entre les deux, il ne peut être que léger. A l'est de cette superficie de roches volcaniques plus récentes que celles de l'extrémité sud des îles, il nous reste à parler de l'ile Kun-ga. L'extrémité intérieure ou occidentale de l'ile est com- posée de roches dioritiques verdâtres et dl^res comme celles que l'on t) l 'ivo ailleurs en dessous du calcaire massif. La petite île appeléu 1, qui se trouve en face de la rive nord de Kun-ga, est compo. !e calcaire, qui forme aussi la pointe nord de Kun-ga et la traverse dans une direction S.-S.-E. A l'est du calcaire, et paraissant le suivre d'une manière concordante, avec des pion- gements généraux à l'est et à des angles élevés, ou dans une position presque verticafe, il y a une grande formation d'argilites noirâtres en dalles, de calcaires minces et de grès argileux. Quel- ques fossiles, semblables à ceux de la localité en premier lieu mentionnée dans le canal de Houston-Stewart, et d'âge triassique, y ont été troiivés. Si la formation volcanique supérieure décrite plus haut repose d'une manière concordante au-dessus des argi- lites et des roches associées, il faut supposer ou qu'une faille sépare ces roches de celles de l'extrémité est de l'île Tan-oo, ou que les calcaires et les argilites sont repliés sur un axe anticlinal courant nord-nord-est et sud-sud-est à travers la partie occiden- tale de l'ile Kun-ga, et que leur portion qui plonge à l'ouest est cachée sous l'eau entre les deux îles. A la pointe d'entrée nord de la passe de Selwyn, on retrouve de nouveau das calcaires massifs, et sur la côte entre cette pointe et le fond de la baie de Skédans, les calcaires et argilites sont les roches les plus abondantes, la partie de la formation caractérisée par elles paraissant se répéter plusieurs fois par des ploiements, La pointe Verticale est remarquablement altière et s'avance entre deux baies ; elle est composée de lits massifs de calcaire presque sur tranche et dont la puissance totale est d'au moins 400 pieds. Le calcaire est gris, sa stratification est bien définie par des cou- ches chargées de concrétions de chert noires, et par l'action dis- solvante de l'eau le long do certains plans. Quelques couches ont une singulière structure concrétionnée. Elles sont traversées dans tous les sens par de petites veines siliceuses aussi minces que du papier, les formes polygonales qu'elles renferment entre elles ayant de plus une structure concentrique. Au nord de la pointe Verticale, il y a deux iles qui peuvent 6tre appelées les îles Calcaires ou de la Pierre-à-Chaux {Limeslone hinnds). Sur celle de l'intérieur, on voit le calcaire cornéou massif, avec uii '--V ILES DE LA REINE-CHARLOTTE. 15 B plongeraent N. 16° E. < 40°, reposer directement sur une matière caicaire ot liu ignée ressemblant à celle que l'on trouve dans la môme position pomius. dans la passe de Skincuttle, et consistant en une roche ieldspa- thique et fragmentaire grise qui renferme des concrétions pyri- teuses et calcarifères. L'adhésion du calcaire à la formation ignée est ainsi démontrée d'une manière incontestable par sa superposition concordante sur des roches ignées exactement du môme caractère dans des localités très éloignées les tmes des autres. Dans des affleurements que l'on rencontre immédiate- Arniiies cal- ment en dehors de la pointe sud de la baie de 8kédans, le contact dautl.™"""'^' concordant des argilites noirâtres en dalles aA'^ec les calcaires est aussi visible, ce qui confirme l'opinion formée sur leurs relations par l'examen d'autres localités. Les roches sont fort disloquées par des irruptions dioritiques, mais les calcaires, devenant en lits plus minces vers le haut, sont disthictement entremêlés d'argi- lites. Le côté sud-est de la baie de Skédans est composé de calcaire du caractère ordinaire, avec plongements généraux au nord-est. Au fond de la baie il est suivi, en succession ascen- dante, par les argilites, et au nord on voit celles-ci qui sont débor- dées par des lits d'agglomérat que l'on suppose appartenir à la Epanchement formation (subdivision D) rattachée aux assises houillères créta-crétao'éâr'"' ' cées. La première pointe au sud de la pointe Verticale montre des roches identiques à ces dernières, qui peuvent y former un petit lambeau détaché et ont certainement l'air plus nouvelles qu'aucune autre du voisinage. Presque sur la ligne d'allure du calcaire du côté sud de la baie Bando do de Skédans, en gagnant l'ouest, sur le côté sud du Bras Ouest de tànto. la passe de Cumshewa, à une distance de seize milles, on retrouve încore un calcaire semblable, tandis qu'il y a des argilites, ren- ermant des Monotis subcircularis, sur le côté sud-est du Bras Sud. lia ligne d'allure générale ainsi indiquée est confirmée par le parallélisme avec cette ligne de celle des roches de la passe de Selw^yn, et il e.st de plus probable que le calcaire et les argilites ine l'on trouve à l'ouest de la pointe du Tronc-d' Arbre {Lug point) sur la rive sud de la passe de Skidegate, appartiennent aussi à la même ligne d'affleurement, qui dans ce cas peut être suivie dans nue direction générale N. 67° O. sur une distance totale de trente- chandroment • n T 1 . 111 • 1 li'alluro. trois milles. La direction générale des plus anciennes roches tourne à cette allure après avoir été N. 35° (). dans la partie sud des îles. A l'exception des calcaires et argilites ci-dessus mentionnés, les roches observées dans la partie occidentale du canal do Skidegato '" nmm W ■^ 16 B EXPLORATION GÉOLOOrQUIi DP CANADA. Uu tSud. sont entièrement ignées, clioritiques ou feldspathiquos. Les avgi- lites renferment des Monofis subcircularis en grande abondance. Il a déjà été question do l'existence, dans la passe de Skidegato, de petites pointes de plus anciennes roches parmi celles de la les do rrie formation houillère crétacée. Parmi celles-ci, la plus intéres- sante est une masse de calcaire formant la pointe sud-est de l'ile du Sud, qui a donné quelques fossiles, au sujet desquels M. White- aves fournit la note suivante : — 1. Une petite coquille ovale, ayant l'aspect d'une Térébratnle. Des tranches de quelques-uns de ces spécimens ont été faites, mais l'intérieur de chacun d'eux était rempli de chaux oarbonatée cristalline, et il ne put obtenir aucun renseignement sur le carac- tère de leur structure. Il n'est donc pas certain à quelle famille cette coquille doit être rapportée. 2. Eumphalus, espèce indéterminée. L'on rencontre aussi des morceaux d'argilites en dalles sur le côté sud de l'île Maude, et sur la rive sud-est de la baie du Sud. EOr-IIES IIOUILLÈRE.S CEÉTACÉES. Passe de Skidegate. ■ doSl lorntions 1. lUcbard- Anthracite orétacé. En 1872, M. James Richardson, de la Commission Géologique, visita la passe de Skidegate sur l'invitation de quelques personnes intéressées dans les mines de houille de Cowgitz. M. Richard.5on n'avait que quelques jours à sa disposition, et une bonne partie de son temps fut nécessairement passée dans le voisinage immé- diat des mines, mais il esquissa néanmoins la structure géologique d'une partie considérabl'> de la passe et recueillit un grand' nombre de fossiles. En rapport avec la description de ceux-ci (1), il fat imprimé une carte indiquant les localités fossilifères ainsi que la position des roches, autant qu'elle avait pu être déterminée, Lors de mon examen de cette région durant l'été de 18*78, j'eus l'avantage de pouvoir consulter le rapport imprimé et la carte de M. Kichardson, et j'en ai largement profité dans la préparation du compte-rendu de la localité et de la carte géologique de Skidegate. L'existence d'un gisement de véritable houille anthracite dans les roches de l'époque crétacée est un fait d'un grand intérêt géologique, et la preuve de la présence d'une couche réellement exploitable sur la côte du Pacifique aurait une grande valeur (1) Mesozoic l'oasils, Vul. 1, |uiitir I, 1870. ies nvgi' ndance. idegate, es de la iutéres- ; de l'ile , White- bratule, 6 faites, bonatée ie carac- ! famille 3S sur le du Sud. logique, îrsounes ;hard.5on e partie 6 immé- )logique Il grand/ ax-ci (1), res ainsi rminée, 78, j'eua la carte paratiou ^ique de nte dans intérêt llement i valeur i VpptrShiilm iV SaniMoneJi D ljï7' iâf^^- )'%.^l %-4. K'^^o r ni- , ^ ï^^ t^ \> ^^iT^^^^ \^-P^r, " "S'a-- s ^^'J ^ y X ^}:.MAV Dë^ï^0}, M.^ 0 J— ' ■■■-■ Z3. 1"— 4 •*'■••• ' ./ / ^ Limeslone S 0 / X' Caiioe pcisucie lo West C>asb THEBURLAND UT^OBRAPHIC CO MONTRE; wrnwr Im industriel donc d'un M. Rie sous les n A. Schi B. Couj C. Schi L'on su concordan démontré, une iuter raine. C( série de 1 et le toni probablen parties dei donc mail son les dei D. Agg E. Grès Leslettr —A, B et I Toute déposée s des roche pins ou subdivisic sud et à 1 grandes si vertes par 8er, leur s irrégulièr contempo augmente ques-unes ticale, — a coup plus A. Schi la passe sous ce n de citer 1 (1) Itajipo ItES DE LA REINE-CIIARI,OTTE. n n Subdivision do laloriuuiion. industrielle. L'étude des roches crétacées de cette région devient donc d'une importance toute particulière. M. Richardson groupa les roches houillères de cette région sous les noms qui suivent, en succession descendante : — A. Schistes et grès supérieurs. B. Conglomérats grossiers. C. Schistes iniérieurs avec houille et minerai do fer. L'on supposait que cette dernière subdivision reposait sans concordance sur certaines roches cristallines que l'on a maintenant démontré, je crois, appartenir à la formation et qui représentent une iutercalation importante de matière volcanique contempo- raine. Celles-ci sont à leur tour suivies, en descendant, par une série de lits principalement composés de sédiments ordinaires, et le toixt repose sans concordance sur des roches plus anciennes, probablement triassiques pour la plupart, comme celles d'autres parties des îles, et consistant en argilites, calcaires, etc. Il devient donc maintenant nécessaire d'ajouter à la coupe de M. Kichard- son les deux membres suivants, que l'on peut désigner : — D. Agglomérats. E. Grès inférieurs. Les lettres appliquées à ces subdivisions sont les miennes propres Conriitions —A, B et C correspondant à 3, 2 et 1 de la classilication primitive, ucipot? Toute la formation en cet endroit a l'apparence d'avoir été déposée sur les flancs nord-est d'une terre principalement formée des roches triassiques déjà décrites. Elle a partout un caractère plus ou moins littoral, avec irrégularité dans la puissance des subdivisions, et montre surtout un amincissement très marqué au sud et à l'ouest — directions dans lesquelles il est probable que f^. grandes superficies de roches plus anciennes n'ont pas été reci^': vertes par celles du groupe houiller, et, comme on peut le suppo- ser, leur surfiice, même où elle a été ensevelie, est très riide et irrégulière. Cela, joint à l'existence du massif dépôt volcanique contemporain (D), et au bouleA'ersement général des roches, — qui augmente vers l'ouest jusqu'à ce qiie, à la tète de la passe, quel- ques-unes des assises houillères soient rejetées au-deh. de la ver- ticale,— a donné naissance à un problème stratigraphique beau- coup plus compliqué qu'on ne le croirait à première vue. A. Schistes et Grès Supérieurs. — Les roches les plus élevées de subdivUian a. la passe de Skidegate sont celles que M. Richardson a désignées sous ce nom, et je ne puis, en les caractérisant, mieux faire que de citer la description qu'il en fait et qui est comme suit : — (1) (l) Rapport des Opérations, 1872-73, page 74. 78 B EXPI-OUATION OÉOI.oaiQCE DU CANADA. " Cos schistes iio sont millcmont iinssi noirs que la bande intï- rienre, leur t»inte la plus Ibueée étant un gris bruniltre ou noirâ- tre, et la plupart su:H quelque peu arénacés. Ils sont interstratilit's avec des grt^s o-énôraleraent de trois à six pouces d'épaisseur ; mais une l)ande d'à peu près trente pieds occupe une position que l'on supj.ose être à environ soixante-dix pieds de la base. Kn aî^^proclrait des congloméiaiK (s(^ud, où il est probable qu'ils représentent le rebord occidental d'une petite synclinale renfermant les lits basiques, mais dont le reste est caché par l'eau. Au nord de l'anse de l'Ancre, où M. Richardson les a sitivis, ils paraissent border la grève avec de légères interruptions jusqu'à ce que l'on atteigne la première superficie décrite à la crique Slate-Chuck. Notts paraissons avoir dans la partie occidentale de celle-ci la continuation de la synclinale dont nous venons de parler. L'ile du Triangle est aussi composée de conglomérats, qui se replient autour de l'extré- mité sud d'une anticlinale, en laissant voir un rebord étroit des schistes inférieurs sur le bord de l'eau, du côté nord. Le lit le plus mw. 80 B EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Fossiles. Subdivision C. Lits inWriturs. jj^s du cono-lomérat est encore onduleiix ici et renferme des frag- ments schisteux. La nature massive des conglomérats domie aux régions occupées par leurs aifleurements un caractère rude et montueux, taudis que les îles composées de cette subdivision ount élevées et abruptes. Les seuls fossiles trouvés dans les roches de cette subdivision sont quelques fragments de Belemnites, près du premier détroit à l'est sur le canal qui mène à la côte occi- dentale. C. Schistes et Grès Inférieurs. — Cette subdivision, à la base lu? la suite (Jli r ILES DE LA REINE-CnAULOTTE. 83 B Richardson avait entendu parler, mais qu'il n'a pas eu le temps de visiter. La subdivision C est partout caractCrisée par une grande abon- Caractère 1 P -1 ,-, Ti , , V i. j 1 fossilifère de C. dance de lossiles (1). lis se trouvent dans les grès et dans les schistes , et assez fréquemment ils abondent surtout dans les nodules calcarifères, chacun desquels, en certains endroits, renferme une Ammonite ou quelque autre coquille. Les roches forment une synclinale dans la baie d'AUiford et bor- dent la partie nord-est de l'ile Maude, qu'elles traversent avec une largeur considérable vers le milieu, d'où elles courent ensuite jusqu'à l'extrémité est de l'ile du Sud. Elles constituent toute la rive nord de la baie de la Peau-d'Ours {Bear-Skin bai/) et la plus grande partie de l'ile Lina. Vers l'ouest, après une lacune occu- Bupaces occu- pée par les lits supérieurs, elles reparaissent à la baie Basse (Shallow bai/) et courent ensuite vers le nord en dépassant la mine de houille et remontant la vallée de la crique Slate-Chuck. Elles forment la rive sur une largeur de plus d'un mille dans le voisinage de la baie de la Source-iSaline (Salt-Spring bay) et occupent, dans une synclinale comprimée e*^ partiellement ren- versée, toute la largeur du Long-Bras, se m< urant dans une zone d'épaisseur variable sur les deux rives. A une courte di:stance au nord-est de la Pointe-à-Pic {Sleep Point), un promontoire est composé de grès assez massif de cette formation, dont la puissance doit être d'au moins GOO pieds. Ceux-ci reparaissent encore à la pointe de Young, du côté opposé du Long-Bras. Sur la rive sud, à l'est de la baie d'AUiford, les roches décrites à la page 84 B doivent probablement aussi être rapportées à la subdivision C. La puissance de la subdivision C, quoique variable, est grande, puissance. Sur le côté nord de la baie de la Peau-d'Ours au sud de la grande faille, la coupe ne parait pas dérangée et indiquerait une puis- sance de y, 000 pieds, le sommet n'étant pas visible. Sur les iles Lina et Maude, la puissance a été estimée à environ 4,200 pieds. Au nord de la baie Basse, près de la mine de houille, la puissance de toute la subdivision n'a probablement pas plus de 3,200 pieds, à moins que des failles inaperçues ne modifient cette section, tandis que dans le Long-Bras la partie comprise dans le repli n'a pas plus de 1,800 pieds d'épaisseur. 1). Agglomérats. — La subdivision D forme le massif du montsubdivition D. fl| Les fiissilds (It'crils par M. Wliilcaves diiiis 1rs t'ossilus .Ifôsoîo/V/î/f.t, vol I, parlifl 1, pruvieiiiK^iii prcsipu' tixcliisiveiiiiMil ili; i;i't hm izdii. (jeux (jiio j'ai rùcolti'S iliiraiit I'hIi' du IS7H 111! sont pas iiii'ii'.iniiiii's stion dans les paragraphes précédents fniHe priuci- t'omme la grande faille est celle dont M. Kichardson parlait comme courant depuis l'auso de l'Ancre (Anrhor cove) jusqu'à travers la 86 B EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA. ii' ' '.' Atrtres failles. Mine de houille. TraTflux et constractions. baie Basse. Elle reparaît de nouveau à l'ouest sur le côté snd- ouest de la Pointe-à-Pic et passe probablement dans le creux qui conduit du Bras-Long au Bras Nord. Dans la direction opposée, elle paraît courir au nord de l'île du Triangle, interrompre la continuation des conglomérats au nord de l'île Brûlée, passer entre l'île Lina et la rive nord de la passe, et atteindre celle de la baie de la Peau-d'Ours, où l'on trouve un changement subit dans l'attitude des lits. Sur cette faille, un rejet considérable vers le nord a eu lieu. L'on suppose qu'une autre faille importante court vers le nord-ouest à travers l'île Maude, en rejetant les strates au sud-ouest, ce qui explique la disparition soudaine des lits des subdivisions D et E, et des roches triassiques sous-jacentos. Là où elle coupe la rive nord de l'île Maude, les lits sont boule- versés, et l'on trouve encore des indices de sa marche près de la pointe Desséchée. Une troisième faille doit traverser l'extrémité sud-est de l'île du Sud, sur laquelle les strates ont glissé au nord- ouest, ramenant les lits de la subdivision C en contact avec les calcaires plus anciens (voir p. 75 b). La mine de houille de Coiogitz. — Cette mine est située sur cet afflexirement de la subdivision C qui a été décrit comme couvant vers le nord à partir de la baie Basse, et qui finit par tourner au nord-ouest en remontant la vallée de la Slate-Chuck. Les princi- pales fouilles ont été faites à une distance d'environ un mille dans une direction N.-N.-E. de l'anse de l'Ancre. La Compagnie des Mines de la Heine-Charlotte (à responsabilité limitée) a été formée à Victoria en 1865 pour exploiter le gisement d'anthracite qu'on y avait découvert, et dans les tentatives faites pour cette exploitation, on a dépensé de fortes sommes entre cette date et l'abandon définitif de l'entreprise vers 1872. La mine était reliée à la côte au moyen d'un bon tramway ; un quai et les bâtiments nécessaires pour le logement des hommes y furent construits avec abris et tout ce qu'il iallait pour une exploitation en grand. Il serait très désirable d'examiner .soigneusement toutes les circonstances qui ont contribué à la malheureuse suspension do cette entreprise, non-seulement dans l'intérêt de ceux qui y avaient placé des capitaux, mais aussi à cause de l'importance qu'aurait la décoixverte de gisements de houille réellement exploi- tables sur les boids du Pi cilique. i'i^ rr . v; ■ IliES DE LA REINE-CHARLOTTB. SI B F[o. 4 — Plan de la Mixe de Houille de Gowoitz et des environs, a Skidgeate, Montrant les fouilles faites sur lejilon de houille et sa course probable. (L'espaco indiqué pai- lo.s hachures horizontales est occuiié par la subdivison P. L'esjiaco sans hachures est cekii de C, recouvert i>ar B, représenté par des pointiUures.) Ce plan est pr'noipaloment hase sur des mesurages faits par M. Eichardson, en 1872 (1). M. Richavdson exit en 1872, lors de sa visite, toutes les facilités Exnmenpnr . 1 , . , . . . , f , 1 1 • .M, Riohardson. possibles porv examiner le voisniage immédiat de la mine, mais elles n'existent plus aujourd'hui, car, depuis, un épais fourré de (i| TfiA^d'CTioNDii Pr.AN. — Coat ru)>"inij Inicard Slate-Cliuck Brook — Houillo courant vers la cricuic Sl'ilc-CInirk. .S7((i/'/— Puits. Iliilrhixnii's Tiiiiiirl — Tuiiiu'l de Ilulcliison. Witkes' Tunnel — Tunnel ili' \Vilki>s. Snrrns — Aliris. I\r}iliix noir 4 (i Ifdiiille, bon antlirai'itc, aiipeléo la " veino .Schiste argileux noir, avec nodule de minerai do fer argileux .... 11 0 Tmi)]) gris, ou peut-être gros altéré 8 0 Le premier lit est situé sur le côté sud-ouest, les strates étant verticales. Dans l'un des autres puits, on a trouvé de la houille terreuse impixre ; dans le troisième, on n'a vu que peu ou point de houille. ETisteneo Piip- L'ou a supposé qu'il y avait dans i^ voisinage de la mine de JHiseo do trois i. ^ ± j ^ o lions. Cowgitz deux ou trois filons d'anthracite distincts, celui de la crique de Hooper étant le plus bas, tandis que ceux qui ont été mis t\ découvert à l'est et au nord sont plus élevés dans la forma- tion. Il me parait probable, cependant, qu'à l'exception possible un°seui'fi™n"' ^^ quelqucs petits filons irréguliers, il n'y a qu'un seul horizon houiller et qu'il gît immédiatement au-dessus des conglomérats et grès feldspathiques de la subdivision D. On voit que la houille, dans le tunnel de la crique de Hooper, tourne à l'est et se courbe probablement plus loin dans une direction sud-est, en passant par les puits d'essai ci-dessus décrits, et se repliant cnGiiitc subitement sur elle-même, continue à remonter le côté sud-ouest de la crique de Robinson. Cette structure peut être et est proba- blement compliquée par de petites failles, qui détruisent sa régu- larité jusqu'à un certain point ; mais en supposant son existence, nous avons l'explication naturelle de la présence des argilites foncées particulières avec Unio Hubbardi, près du filon, sur les criques de Hooper et de Kobinson, de l'absence du prétendu filon de trois pieds dans le tunnel de VVilkes, de l'apparition des roches d'aspect trappéen au nord-est de la houille dans la coupe citée plus haut (cette roche paraissant représenter celle trouvée du côté sud-est de la houille sur la crique de Hooper), de l'idendité d'apparence et de structure des filons de houille dans la coupe et dans celle de la crique de Hooper, et de plusieurs autres points, La marche probable du filon, basée sur cette supposition, est | indiquée dans le diagramme du voisinage de la mine de houille, ainsi que les superficies occupées par les subdivisions B, C et D rrréifuiarit*; du D'après les descriptions données ci-dessus, il devient évident que le filon est irrégulier sous le rapport de la qualité et de la puissance. Cela est en partie dû, sans doute, à l'inégalité de li'l surface sur laquelle la houille a été déposée, mais il parait aussi ILES DE LA nEINE-CIUnrinTTE. 01 n existence, aTgilites n, sur ks endii filou ,es roclies )upe citée ouvée du l'ideiidité a coupo et res points, sition, est de houille, B, C et D. ut évident é et de la jalité de h avait aussi y avoir eu dos mouvements considi'rabli-s entre le faîte des roches volcaniques dures de D, df'jà décrites, et les sédiments non-soli- (liiiés de E, durant la flexion des strates, — ce qui, tout en causant l'amincisseinent ou l'absence complète du lilon en certains endroits, a pu le rendre fort épais dans d'autres. Une pareille irrégularité, quoique à un degré moindre, a été rencontrée dans les assises aujourd'hui bien connues de Nanaïmo, et si l'on pexit une fois démontrer par des explorations plus étendues que la ptiissance moyenne du filon est sxiffisante, cette irrégularité sera comparati- vement de peu d'importance. J'avais supposé, avant de visiter la mine, que la houille pouvait Cn^l(^tl^^o ot , . . . . n 11 ■ 1 • cimditioiis do être un gisement bitumineux épaissi comme 1 albcrtite bienn (li)it , ,, 1 • 1 11 lairoaennu- (luiis ui noursuiio ue iiouvL'llos «xiMorations dans cette localiti' vellog oxplorii- ' p., .... ,' lions. Lo contact de ces roches est laciloment suivi, bien que Ihori- zon précis de la houille soit souvent recouvert par un terrain bas, et c'est en le suivant d'une place à l'autre, et en l'examinant au moyen de fouilles de surface, que l'on réussira le mieux à consta- ter la valeur du gisement. L'on devra .surtout faire attention de bien examiner cette ligne sur tous les petits cours d'eau qui se jettent dans le Long-Bras, et aussi, peut-t^tre, ceux de l'extrémité est de l'Ile Maude. Le voisinage de la mine de Covs^gitz est exceptionnellement bouleversé, et cela a sans doute, par la répétition des allleurements, fait croire à l'existence d'une grande quantité de houille et fourni des fragments en abondance aiu graviers des différents riTisseaux. Cependant, ce fait a augmenté la difficulté de suivre le filon et considérablement retardé sou exploration satisfaisante au moyen de fouilles. Le grand degré de flexion et de bouleversement a probablement aussi causé l'altéra- tion plus complète de la matière houilleuso formant le filon, mais le caractère des lits sur le Long-Bras, quoique plus régulier, est tel qu'il montre que n'importe quelle houille, môme si elle était bitumineu.se à l'origine, y serait probablement aussi convertie eu anthracite. Composition do Par son apparence, la houille ressemble aux anthracites de quelques parties des assises houillères du terrain carbonifère, et sa composition peut leur être favorablement comparée. Les deux analyses suivantes, faites par le D' B. J. Harrington, sont tirées du Rapport des Opérations do 1872-73, p. 96. La première est celle d'un spécimen provenant du tunnel de la crique de Ilooper, la seconde de la prétendue veine de trois pieds. Les échantillous furent apportés par M. liichard.son : — I II Eau l-f)0 1-sy ' Miitièro conibu.stihlo volatilo .5-02 4-77 Carbone fixe 83-0'.) 8.')'7f) RmifVo 1-53 O'Sil Résidu i 8-7(J (i-O'J ■ lOOOO 1(J . ■• ] do la passe, lacuue d'envirou ixn raille dans la coupe, au-delà de laquelle on revoit fréquemment les roches, et elles sont même parfois exposées | sans interruption sur de longs espaces entre les marques des marées. Jusque dans le voisinage de la pointe de Conglomérat, elles paraissent représenter les schistes et grès inférieurs, on la 1 subdivision C de la coupe de Skidegate. Leur plongement général est au sud, et elles ont ordinairement un pendage d'environ vingt degrés, quoique en plusieurs endroits elles soient presque horizontales ou légèrement onduleuses, sur des étendues consi- dérables, et que parfois aussi elles deviennent tout à fait verticales, Par suite de la gra,nde correspondance de la direction de la rivo avec leur allure, et d'irrégularités dans les roches elles-mêmes, il a été impossible d'arriver à une appréciation satisfaisante de 1 la puissance de toute la formation, bien qu'il ait été fait iiu| mesurage dans ce but. On peut dire, cependant, que cette puis- sance n'est probablement pas au-dessous de 2,000 pieds et peut | être de beaucoup phis forte. Dans leurs caractères généraux, les roches ressemblent d'assez] près à celles de la même partie de la formation dans Skidegate, mais les grès sont ici moins importants et les schistes arénacésl plus fortement représentés. Beaucoup de couches sont nodu- leuses et en quelques cas très fossilifèri.'s, bien que chaque nodule 1 ne renferme pas invariablement un fossile. Dans quelques lits, les nodules deviennent de grosses masses lenticulaires de calcaire pâle, comme celles que l'on ren'.'ontre fréquemment dans | Skidegate. A une courte distance de la Péninsule, l'on voit des grèsl meuliers jaunâtre pâle, que l'on suppose former la base de la subdivision C. Ils forment une petite anticlinalo, comme on le voit dans la figure G, et sont recouverts au sud-ouest par dos argilites foncées, concrétionnairos et fossilifères par endro'ts Celles-ci paraissent être entrecoupées d'une nappe importante de | roches volcaniques, et peut-être d'une ou plusieurs nappes secou daires, qui p aissent être d'origine contemporaine. A l'extrél mité de la "éninsule, on voit les argilites dans de largfM affleurements .iitre les marques des eaux hautes et basses, et elles parai iS' it être ployées dans une synclinale assez vive, bien Coupe dans la Pémnaule. ILES DE LA REINE-CHARLOTTE. 95 B que ceci puisse n'être qu'un dérangement local qui n'aflFecte pas les roches à une grande profondeur. Suivant l'opinion que l'on adopte à ce sujet, la puissance des strates visibles entre les grès meuliers et les argilites les plus élevées, est de 800 ou de 1,200 pieds. A un mille et quart à l'ouest de la Péninsule est située la Localité fossi- lifère. localité dans laquelle on a trouvé des fossiles en plus grande abondance. A un demi-mille plus loin, une roche volcanique basique verte forme une petite falaise le long de la rive. Elle est associée à des grès et a l'air stratifiée, ce qui, cependant, n'est pas réellement le cas ici, car la roche semble être une diorite, et les strates voisines sont confuses. îs arenaccs T sam WMHjm 96 B EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA. 91 ut: J :tî' fn j g C3 =3- o ■■O ,2 3 •^ S a -i M s* s /. ^ 1 c - o se -^ S', c r. o u o o W) H H ! nt la roche ignée, mais la nature de la ligne de contact est telle que l'on est porté j à croire que la roche ignée est une irruption de date postérieure et qu'elle a soulevé les strates eu agissant sur elles vers le point de cmitact. Cela est aussi démontré par le l'ait que l'on n'a pas baie de Lepas. Trachyto. i02 à EXProîlATION aÉOI.OOIQUE Dtl CANADA. Carncti"'ro nfnf- rai des rocheï. tronvo de cailloux de la roche particulière de l'ile Lucie parmi ceux dos con<:flomônits, taudis que des diorites comme colles du l'extrémité nord de l'ilo du Nord y sont abondamment représon- tées. Dans la baie de l'Ours {Bruin ba//), il y a dans les anses dos lits schisteux presque horizontaux, assez tendres, noirâtres ot olive, tandis que les pointes sont de roche irruptive. L'on voit une roche ig-née semblable sur le sentier qui traverse à la baiode Lopas, au sud dia cap Kuox, sur la côte occidentale, et elle paruit aussi former le cap Knox lui-môme. Du côté sud de la baie, des lits schisteux grisâtres, noirâtres et de couleur olive, comme ceux de la baie de l'Ours, plongeant presque franc sud. Ils conte- naient dans un endroit de minces couches de calcaire, pros(jne entièrement composé de coquilles hriséasi à' Inoreramits, de couleur brune, et qiii répand une légère odeur fétide lorsqu'on le frappe, Ces coq\iilles, avec quelques sillons de ver provenant de la même localité, sont les seuls fossiles trouvés dans cette partie de la forma- tion crétacée. Immédiatement au-delà de la pointe sud de la baie dont il vient d'être question, les schistes sont recouverts par une roche grise massive qui parait avoir une grande puissance, est à grain assez fin et apparemment xm trachyte. Son contact avec les schistes est bien visible et en apparence concordant. Elle appui- tient probablement à la formation et est traversée dans plusiouis directions par des plans de joints et affecte parfois une forme pseudo-colonnaire, ce qixi donne lieu aux tourelles et aux pointes de rocher qui caractérisent cette partie de la côte. Les subdivisions dont je me suis servi pour décrire les roches crétacées de la passe de Skidegate ne paraissent pas pouvoir s'ap- pliquer à celles de l'extrémité nord-ouest des iles, bien qu'il soit possible qu'il s'y trouve des lits rapportables à la subdivision E seulement. Le caractère du dépôt est ici éminemment littoral, comme le démontrent les grossiers con<;lomérats. Nous n'y avons pas découvert de houille, et les seules traces de plantes étaient quelques fragments obscurs dans les roches de la cote orientale de l'île du Nord. TERTIALHE. Etendue. du ter- Dos rochcs d'âge tertiaire, autant nue nous avons pu le consta- mm tertiaire. " in ter, n'existent que sur l'île Graham. Elles forment la plus grande partie de cette île e^t s'étendent depuis Skidegate jusqu'à la baie du Pilier sur la côte nord ; elles suitportent aussi la région ])asseqiii forme la partie nord-est de l'île probablement partout, bien qu'où ILES DE LA nEINE-CITARLOTTE. 103 B ne les voie que rarement là où la couche de drift est profonde. Aux oxtT(''mit(''s int(''rieiires de la passe de Masset, les roches volcaniques d'ï\ge tertiaire dominent encore, et comme la distance qui les sépare de la côte occidentale ne peut ôtre considérable et qu'il ne s'y rencontre pas de hauteurs, il est probable qu'ixne grande partie de la rire, à partir de l'ile du Ilippa vers le nord, est aussi caractérisée par ces roches. Quoique cette partie de la côte n'ait pas été examinée, cette supposition est encore confirmée par ce que dit Vancouver que'la côte au nord de l'ile du Hippa est moins élevée et accidentée qu'au sud, et par le fait qvie des Sauvages m'ont montré un morceau d'ambre qu'ils disaient avoir Ambre, ramassé sur cette partie de la côte. La région comparativement peu profonde au nord de l'ile est sans doute due au prolongement sous-marin di; terrain tertiaire, tandis qu'une grande partie du détroit entre l'ile Oraham et l'archipel qui borde le continent passe probablement aussi sur des roches tertiaires. Ainsi que je l'ai dit ailleurs, la mer apporte beaucoup de lignite sur la côte orientale de l'île G-raham. Il n'est pas improbable que des strates dTige tertiaire passent Roches au .• 1 1 A, I • . 1 1IT-I • ICI •, • A\ 1 ruisseau Chin- sous une partie de la cote vers la pointe de 1 Lpi (c/«^ point), au sud oo-kun-di. de la passe de Skidegate, ou du moins qu'elles peuvent se rencon- trer à peu de distance de la rive, car on trouve des morceaux de lignite sur la grève. Du côté nord de la passe de Skidegate, cependant, on trouve des roches de cet âge en place vers l'embou- chure du ruisseau Chin-oo-kun-dl, au sud dix coteau de la Pelouse {Lnwn Ht If). Ce sont ici des argiles arénacées dures en lits minces, de couleur grise, et fréquemment avec plans de stratification cou- verts de parcelles micacées luisantes. Il y a aussi des lits durs de gros sable et de graviers argileux, renfermant des galets bien roulés, associés à du lignite argileux et renfermant des troncs et lignite, branches d'arbres convertis en lignite d'un noir charbonneux, quoique conservant encore une partie de leur texture ligneuse. Les lits paraissent au total être à peu près ou tout à fait horizon- taux. En face du coteau de la Pelouse, sur la côte, des roches ignées ApBionKîrat rapportables à la formation tertiaire expliquent l'existence de cette légère élévation. Une roche basaltique à grain lin, d'un gris brunâtre sombre et d'une puissance de cinquante pieds ou plus, est la plus élevée. Elle parait être régulièrement stratifiée, bien que cela soit prol)ablement dû à sa structure d'épanchement, et repose sur une grand(^ niasse de conglomérat tufacé de couleur pâle. ('. leniier e»t une roche tendre et poreuse, encoie à peu tul'aeé. 104 EXPI.nUATION OÉOI.OOIQUE DU CANADA, Liptnilo (le transpurt. Tow-Bill. Lignite. i ;;. près clans le même î'tat qu'à l'époqne de sa formation. Il ren- ferme çà et là (le petits fragments de lignite de date i)lus récente que les lits sédimentaires ordinaires qiii viennent d'être décrits. Depuis cette pointe jusqu'à Tow-Hill sur la côte nord de l'Ile Graham, entre la pointe de Rose et Masset, l'on ne voit le lonirde la rive aucun dépôt d'un âge plus ancien que c- ux de la période glaciaire. La région continixe d'être basse, et l'on peut ramasser beaucoup de fragments de lignite sur la plage. L'os derniers ont évidemment été détachés de certaines parties dix fond qui sont parfois exposées à l'action de la mer durant les tempêtes. Deux variétés de lignite y sont représentées : l'une compacte et évidemment produite par du bois, l'autre iamellée et beaucoui) plus tendre. Cette dernière est fréquemment percée de trous de mollusques perforeurs. Formant la berge de la rivière Hi-ellen à son embouchure à Tow-Hill, il y a une roche granulaire brun-verdâtre foncé proba- blement doléritique, qui devient brune à l'air et est Iamellée de manière à simuler une stratification régulière. Au' dessous de la marque de l'eaxx haute, sur le côté sud de la pointe, on trouve une roche semblable qui recouvre un petit atilourement d'argile sablonneuse gris pâle, très dure et portant des traces d'un obscur végétal ayant l'aspect d'une racine. Ces roches passent sous celles de Tow-Hill, qui présentent une falaise de plus de '2W pieds de hauteiir à la mer, mais s'abais.sent plus graduellement vers l'intérieur. La falaise montre une masse de prismes colon- naires qui courent presque sans interruption de la base au sommet. Cette matière est semblable à celle qui vient d'être décrite, mais plus compacte et moins facilement affectée par les influences atmosphériques. A la pointe Ya-kan, un mille et demi plus loin à l'ouest, ou trouve les prochains affleurements de roche. Ce sont ici des grès, généralement avec un ciment calcarifère, qui dans quelques couches deviennent irrégulièrement chambrés et se désagrègent rapidement le long des fissures. Les galets sont abondants en quelques endroits, tandis que d'autres lits contiennent tant de matière argileuse que l'on pourrait presque les appeler dos schistes. H s'y trouve beaucoup de branches et de masses de bois irrégulières converties en lignite. Quelques-uns des plans de stratification sont couverts d'obscurs fragments de végétaux, parmi lesquels nous avons reconnu l'empreinte d'une feuille dicotylédone. Les lits ondulent à des angles doux, mais ont peut- être un pendage général vers l'intérieur. Des morceaui de lignite II,E8 Dï I- REINK-OIIARI.OTTE. 105 B Kont ici abondants sur la plagv, ainsi que des agates comme celles que l'on trouve ailleurs dans les roches volcaniques tertiaires. A neuf milles plus loin vers l'ouest, la baie intermédiaire n'of- {^'g^f""'"' fiant aucun allleurement, la pointe Skon-un est composée de grès tertiair(>s, qui diffèrent de toutes les roches do cet âge vues auleurs dans les îles en ce qu'ils renferment des coquilles marines. Les grès sont encore calcurifères ici, de couleur grise, et composés de quartz, de feldspath et de grains de hornblende, comme ceux qui pourraient provenir de la dégradation de roches dioritiques ou granitiques. Dans quelques couches, ces grains sont entremêlés de coquilles, inégalement entassées comme si elles eussent été jetées sur une grève de sable, mais peu usées. Sous les grès coquilliers il y a du lignite en lits puissants, mais pas assez bien Lits do lignlto. exposés pour qu'on puisse les mesurer. Bien que noir et com- pacte par endroits, le caractère général du lignite n'est pas de nature à faire croire à sa valeur comme combustible tantqu' l'on pourra se procurer du bois en abondance. La matrice étant grossière, beaucoup de coquilles recueillies ici sont plus ou moins exfoliées, et il est par conséquent difficile d'en déterminer les espèces. M, J. F. Whiteaves a examiné la collec- tion et fourni une liste des espèces, accompagnée de remarqixes, comme suit : — Gastéropodes. Mangelial esp. in'lôt. Un spécimon use. Nasua, l'sp. Dittëconte «le toutes les espèces vivantes ces vivantes. M. Gabb (Pal. Cal, vol. 2, p. .S2.) dit que cette co([uille existe dans le pliocène et lo post-pliocène de la Californie. Lamellibranches, Solen, esp. Un fragment d'une grande espère. Siliqua — Peut-être une jeune S. 2><^tula, Dixon. Deux échan- tillons. Standella — ^Très semblahlo à la S. planulata, Con., et S.falcata, Gld., mais plus petite que toutes deux. Plusieurs spécimens. Macoma nasiifa, Conrad. Deux ou trois spécimens. Suivant Gabb (Pal. Cul., vol. 2, p. 93), cette espt co récente se ren- contre .aussi dans le miocène supérieur, le iiliocène et le post-pliocène de la Californie. Mercenuria — M. \V. II. Dali pense (juc cette coquille est intime- ment alliée à sa M. Kennicotii, de l'Alaska, Fossiles trlàs- siques. Rnrhos roi on liiiiucs ilo la plis.-l' (lo Musstit. 106 B EXPi-nnATioN fii':ni,o()iQUE du canada. Cln'ove, OUI), iiidét. Di'iix six'-cimcnH. 7'apes stnniiiifa, i.'oumd, I,ii c'0(|iiilli' la plus alion'laiitc «le la (■()ll(-('tii)ii. KIl(i aliijinli", à rr-tat vivant, sur la côte N.-O., et M. ( lalil) ilit (iii'dii la trouve fii ('alit'ornie dauM lo jxist- plioccno, loi)liocon«' iM le niioct'in'. SajcitloniiiH, csi)('('o inclisccrnaMc La condio oxtc'riotiro do tous U>.s s|iôfiiiu'M.s, ijui no sont pas nouilninix, est coiuplè- toniont oxlbliéo. Ciinlium, uno valvo <>xf'olicM>. Paraît rtissoiiidlfi' au C TslamUnim. Vardiitm. l'Iusimu's vulves d'un»! ospocc, (jui i>nut êtr»' rapjior- ■* lalilo nu C. lihtnihim, (ild. Arca niicriiilnnla, Conrad. Uno ospoco ûttiiii'c!, (|U(i l'on n'a trouvôn jus(ju'ic'i quo dans lo miocono ot lo pliofèni^ do la Calif'oiiiio. Doux spôciuions. Axinwa. rout-êtro uni! t'oimo d'.l. paiula, Conrad, mais (|U0 l'on i)out iV ppino distin>;uor do la forme lisso (viir. niibohKn- leUt, < 'arpontor,) do l'A. sfjiffii/ri'iiiii/in vivante, Middi-ndorf, do la côto N.O. (^uatro valvos siniplos. Sur toute réteiidiio de la grande passe de Masset, les roches exposées paraissent appartenir au terrain tertiaire, et, à l'exceptiou de celles que l'on voit sur la rivière Ma-niin, sont toutes d'origine volcanique. Il est inutile de faire plrs qu'expliquer leur cariic- tère général. Toiite la portion occidentale de la première nappe de la passe montre une prépondérance de roches à grain fin d'un brun foncé ou brun-verdàtre, que l'on peut collectivement appeler des basaltes, bien que l'on n'ait pas vu de structure coloiinaire ' parfaite. Ces roches sont associées à quelques couches amygda- laires. Près de l'entrée de l'élargissement supérieur de la pa.sse, et au.ssi à un endroit sur la rive nord, à quelques milles à l'ouest Agglomérats, de la rivière Aïn, elles sont associées à de grossiers agglomérats qui, dans un cas, renfermaient des fragments de quatre pieds de diamètre. En quelques endroits les agates sont assez abondantes, mais je n'en ai vu nullt; ])art de belles couleurs, la plupart étant d'un blanc laiteux ou d'un gris pâle. A l'exception des agglomé- rats, qui sont parfois considérablement bouleversés, les roches de la i"»artie occidentale du premier élargissement de la passe reposent à des angles très modérés et sont souvent presque hori- zontales ou onduleuses avec des plongemenls doux. A un mille au sud de la rivière Aïn, l'on rencontre une roche trachytique assez remarquable, d'un pourpre-grisfitre pâle, avec cristaux de feldspath partiellement d'V.omposés porphyriquernont enchâssés. En plusieui's endroits de l'élargi.ssement supérieur, on trouve des roches semblables d'une composition plus acidiquo que celles décrites en premier lieu, mais variant de couleur et do texture d'un endroit ù l'autre, i'res du fond de cette partie de la Trachyto tl.ES DE f,A nEINECirAnt.OTTE. 107 B passe, et dans une pt?tito ile sitvn'o axi sud-ouest do l'ile Tas-kaï- fjuiiR, j'ai noté une rocho Ibld.si>iithi(iut! singuli<"!remont lamolléo^ qui peut exister dans beaucoup d'antres localités, car elle est asst'z abondante parmi les galets dans les dépôts de transport des rivos orientales de la passe. La roche est généralement do couleur grise, et sa lamellatiou est évidemment le résultat d'un mouvement pendant qu'elle était encore à l'état visqueux. Au microscope, l'on voit que sa struc- ture se réduit à une série de bandes l'eldspalhicpies claires et foncées alternantes et très serrées. En quelques endroits, il s'est formé de très petites aggrégatious de quartz isolées après le refroi- dissement de la masse. Un second petit ilôt situé an nord-est do Tas-kaï-guns est en obsidienne, grande partie composé d'iine espèce d'obsidienne. La roche est grossièrement stratiliéo et plonge en deux sens, comme si elle formait une petite anticlinale. La plus grande partie de l'obsi- dienne est d'un gris foncé ou noire, avec éclat vitreux, mais très tendre, étant traversée d'innombrables petites fissure.s, qui la fout se briser en fragments prismatiques sous un léger coup. Quelques petits lits sont d'une couleur générale rougeâtre, une matière grenue de cette teinte étant intiîrcalée avec une obsidienne foncée d'aspect résineux et à cassure conchoïdale en petites couches ou masses lenticulaires. L'obsidienne est finement lamell l'o, et l'on voit, au microscope, qu'elle est partout très riche en petits microlites. La rivière Ma-min se jette dans le côté oriental de l'élargisse- liïKnito sur la ' ^ rivioro Ma- rnent supérieur de la passe de Masset, venant du sud-est. L on ""'i. disait qu'il y avait de la houille sur ce cours d'eau, et l'on suppo- sait qu'elle indiquait peut-être le prolongement des assises de lî'kidegate. Après qixelque dilTiculté, je trouvai un Sauvage qui connaissait la localité, et mon aide, M. R. Dawson, la visita avec lui. La marée remonte la rivière d'environ un demi-mille ; plus haut, il y a quelques petits rapides, mais la région est toute plate et basse. A environ un mille et demi en aval de l'alHeurement de houille, qui se trouve à peu près à six milles de l'embouchure do la rivière, des roches basaltiques tertiaires commencent à se montrer sur la rivière. La prétendue houille ne se trouva être, cependant, que du lignite, qui forme de minces filons dans un schiste argileux à grain fin. Celui-ci parait être, au moins eu partie, d'un caractère tufacé et renferme aussi, çà et là, d'obscures impressions de plantes, parmi lesquelles j'ai reconnu une brin- dille de conifère. Le gisement de lignite n'a aucune valeur dans qg lOS B EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANAPA. De Massot i Viril go-SouDil. Kochas le Vi- riiKf)-Sound et du liiivre de Kiulen. nii f>'idroit aussi éloigné, mais il est intéressant en ce qu'il agrandit la supo-ficie sur laquelle on connaît des gisements de ce genre d'âge tertiaire. Suv le côté occidental de la partie extérieure de l'entrée de la passe de Massot, les roches sont à grain fin et presque noires ; elles ont l'aiv de basaltes, mais sont partout parsemées de petits cristaux de feldsi^ath d'un blanc vitreux ou jaunâtres. Elles ont par endroits une structure prismatique particulière et peuvent être presque horizontales. Une forte mer nous empêcha d'attérir ailleurs entre cet endroit et Virago-Sound, mais les roches, qui continuent à se montrer dans des affleurements bas presque inin- terrompus le long de la rive, paraissent être du même caractère. La région qui environne le sound de Virago et le havre de Naden est basse, et quoique l'on ne voit que rarement la roche en place, elle rep>>se sans doute sur le terrain tertiaire. Des morceaux de lignite roulés, provenant sans doute de quelque affleurement à peu de distance en le remontant, abondent dans le lit d'un cours d'eau du côté est du havre. La pointe de l'extré- mité du havre, et un endroit sur sa rive occidentale, montrent des affleurements de roches formées d'une dolérite d'un brun verdâtre assez semblable à celle que l'on trouve près de Tow- Hill. L'on voit près de l'ancien village indien une porphyrite feldspathique grise à grain serré. A partir de Virago-Sound A'ers l'ouest, le long de la côte, jusqu'au bord îes qui reposent au moins dans quel- ques-uns des creux, mais dans les tranchées faites sur le chemin de la mine de houille abandonnée de Cowcritz, et dans les beriios du ruisseau, on trouve une véritable argile a cailloux, qui est ixne matière sableuse dure et grisâtre remplie de pierres et de cailloux de dilierentes grosseurs. C'est là la localité la plus orientale où l'argile avec blocs a été clidrement discernée dans les iles. he caractère de la côte entre les passes de Skidegate et Massei. a déjà été décrit d'une manière suihsamment détaillée, ainsi que la grande étendue de pays qui forme la partie nord-est de J'ite Graham. Les longues lignes de falaises ébouleuses qui bordi^iit la rive nord-est présentent d'exc^lleiites coujies des dépôts dotit ce terrain bas est comimsé, et ces derniers paraissent être, presque Si vs exception, ceux do l'éiJoque glaciaire ou mêcue d'époques eucore i)lus modernes. A. quelques milles au nord de la pointe delà Pelouse, à l'entrcp itsotdfsabk.».^^^ la passe de Skidegiite, l'on rencontre l'aiHeuveinent h ; soptentrioi û dans une falaise ou berge basse, dans laquelle ues dépôts d'âge évidemment glaciaire sont interrompus en-dessus i»ar une surface de dénudation légèrement onduleuse, et recou- verts par dix ou quinze pieds de matériaux sui)eiiiciel8 qui ne Coiipi' ■l'nriri- i, IT.ES DE r,A REINE-CHARLOTTÏ. 111 B montrent aucun signe de se confondre arec ceux de dessous. hf dépôt su]H'rienr est composé de sable et de gravier roulé, (Ml couches régulières et souvent presque horizontales. Il est devenu tout à lait dur par endroits et parait être cimenté par une matière ferrugineuse. Ses couches inférieures renferment de petits cailloux, dont quelques-uns mesurent de dix-huit pouces à deux pieds de diamètre. Le dépôt inférieur à l'extrémité nord de l'alileuremeut — qui peut avoir en tout environ deux cents mètres de lojigueur — est une argile arec blocs typique, contenant liaucoup de pierres à demi-arrondies et sub-anguleuses, et çà. et là des cailloux roulés d'une certaine grosseur. La pâte est d'un gris bleuâtre, dure et parfois arénaoée. Le tout est irrégulière- ment mélangé et n'offre aucun sigjie de stratification. Je n'ai pas vu de cailloux striés, mais de petites pierres maintenant déta- chées sur la grève l'étaient. Parrai les fragments, des morceaux do lignite de la formi>tion tertiaire, que tout fui* croi 3 supporter toute cette région, sont assez abundaiitf-. Lorsqu'on la suit à quelquer " "êtres vers le sud, cette argile avec blocs commence à se montrer en lits et à s'interstratifîer avec des graviers argileux durs composer de galets bien roulés, i^a, stratification de cesfoouiiics , "^ . onchâiiBeos. derniers est nnauleuse et assez irrégulière, et i! y a, comme ou peut le supposer, quelque manque de concordarice dû à l'^'-osion eutre les ditI'érente*^ couches. A quelques pas plus loin, celles-ci deviennent entreméiées de lits d'argile aréasucée gris-bleuâtre dure, qui fijiissent par les remplacer et ne renferment que quel- (jues coucWjs graveleuses éparsics, mais confie)inent une abou- dance de plusieurs espèces de coquilles impariaites et brisées, paniij ii'squHJles la L^.4a josm ««t la plup eonimun*» Une petite coquille rewse^mblant *u Cardium «*t des fraisrjweirte de Balanus turent aVimA o*>servés, mai^ t«*B bï»i«é<5 et teiUeires >)ar leur décom- position parti*îlle. Fur Itnir appiiren.ee géuéralo, i*^r i-apport avfsr- le niveau d^ la mer, et W cociuillf» ^'on y trouve, ces lit» ressemblent be»f«i- coup à o<»ia« d*'jà 4ié^î«it« co^mme exintaivt dans le« environs de Victoria, tmx rextuéiuké sud-est de l'ile Vancouver (y). ijiiarl. Jour/t. Oeol. Sor., vol. XXX#V, j.. 03, 161». 112 B EXPLORATTr)N GÉOLOGIQUE DU CANABA. Fin deH iiITleii- roiiiuut.-î d'ur- FraKmonts do b«i8. Lit foseilifèrc Fi(i. '.t. Coi'i'K ij.ws ij;.s Fal.u.shs at Xokd oir (!ai* Ball. f.'. Dé[)ôt.>s sii))l(jux stratiliés. h. Argikis iinimrfkitoment stratifiées. A dix milles an nord dn cap E:i)', los derniers grands affleure- monts des lits aTg'ikiUx qni forment la partie ini'érienre de la coupe fnrent examinées. L'argile est ici très dure et en certains endroits distinctement stratifiée, avec quelques lits graveleux, mais ceux-ci ne ressortent pas autant que dans les localités en dernier lieii décrites. Il n'y a pas été trouvé de coquilles, mais des frao:- ments de bois partiellement convertis en lignite — quoique d'une apparence tout à fait distincte du bois plus fortement altéré que l'on trouve dans la formation tertiaire sous-jacente — furent observés en plusieurs endroits. Le point de contact avec les sables superposés est généralement bien dessiné et forme comme avant, en beaucoup d'endroits, un plan onduleux. Les sables sont en couches minces et régulières, de couleur jaunâtre pâle, avec quelques lits de graviers bien roulés. Par suite de l'ondu- lation de la surface supérieure des argiles, celles-ci s'élèvent beaucoup plus haut en certains endroits que dans d'autres, au dessus du niveau de l'eau, et Ton rencontre les pointes les plus saillantes de la côte là oii les argiles dures ont le plus grand développement. Au-dessus des argiles et des sables durcis, l'on voit parlbis des bancs de sable amoncelés par le vent, en profil. Dans l'étroit passage ou sound qui conduit au grand élargisse- ment sud de la passe de Masset, onze railles au-dessus de Mas.set, à l'embouchure d'un petit cours d'eau appelé Wa-toon, il y a quelques aiflcurements intéressants que l'on peut safiS doute rapporter à la partie supérieure des lits d'argile ou aux sables qui les recouvrent. La be:'<: e s'élève ici d'environ huit pieds au- dessus de la marque des hautes marées, sa moitié supérieure étant composée de gros sable régulièrement stratifié et de graviers fins d'une couleur généralement jaunâtre. Au-dessous de ces lits, et les rencontrant orilinairem''nt sur une ligne a.sse:2 bien définie, il y a une argiie sableu> ■ gris-bleoêtre dure, remplit' de galets entassés bien arroudi.s, généralement de la grosseur de •fp^^^mmmmt ILES DE LA REINE-CHARLOTTE. 113 noix de noyer, mais ayant parfois plusieurs pouces do diamètre. J'y observai aussi un petit fragment de lignite tertiaire. Cette partie infcrieure est remplie de coqiiilles marines, mais tous les spécimens sont tendres, et comme ils sont enchâssés dans une pâte dure, il est difficile de se les procurer entiers. Plusieurs pouces de la partie supérieure de la couche coquilliùre ont été tellement alFectés par les eaux pluviales que les coquilles en ont été complètement enlevées et n'ont laissé que des empreintes creuses. Cette partie du lit a aussi changé de couleur et est devenue jauli titre. M. J. F. Whiteaves a examiné la collection faite ici, et énumcre Foseiies. les espèces suivantes : — Hemithyris psîUacea, Linn. Modiolaria nigra, Gray. Saxicava rugosa, Lamarck. Puncturella galeata, Grould. Balanus — ? ■ Et des fragments de bivalves à peines reconnaissables. En plusieurs autres endroits sur ce sound, ie vis des lits sablon- Etonduodos i 1111 , , 1 , , , T . , dépôts d'iirgilo neux semblables généralement compactes près du niveau d.e«tdosabia. l'eau, mais ils ne renfermaient plus de coquilles. A la pointe Echinus, sur la rive sud du premier grand élargissement de la passe, I à marée basse, l'on voit une argile sablonneuse très dure, presque jcoraraedela pierre. Elle est chargée de galets et de cailloux roulés, dont quelques-uns paraissent striés par la glace. Des dépôts semblables gisent probablement sous toute la région I plane entre lapasse de Masset et la côte orientale, tandis q^^e. sur (les bords sud et ouest des élargissements de la passe, les dépôts superficiels autres que les cailloux, (|ui provien:.ent évidemment ides montagnes du voisinage immédiat, sont abHents, et j'observai Ides stries glaciaires en beaaicoup d'endroits sur les côtés rocheux I des vallées. Sur les; petites lies qui gisent immédiatement à ."ouest de l'en- GiaçiRsw ftri'-e de la passe de Masset, du côté du large, je trouvai un^? I glaciation très distincte et jm^ionde, quoique passablement usée, 'ourant S. 10° E. ou dans le sens contraire. L'axe montagneux 'i''s ilos dans cette partie nord u'pst pas élevée, et ces marques en •"iii plus éloignées que toutes celles qui: l'on voit ailleurs. C'est ideiriment l'œuvre de glaciers >^t non i>a& de glaces ilottnntew, lit question se présoute s'il faut les pt :ibuer à de la glace partant .m nord «« sud. 114 B EXPLORATION nÉOLOOIQUE DU CANADA. Erratique?. Arxilos bloBùtrot. des îles oUes-mêrnos, ou ait rebord d'une naribis ployées d'une remarquable manière sur une lécrère épaisseur, comme à la suite de l'attt ris- Bernent de glaces flottantes. Ces parties bouleversées peiavent être bornées en dessus et en dessous par des couches horizontales régulières. De petites pierres, parfois de plusieiirs pouees de diamètre, y sont souvent empâtées d'une manière irrégulièro, et l'on rencontre en quelqiies endroits des filons de graviers, généra- lement associés aux parties bouleversées du dépôt ci-dessns mentionné. A un endroit, je vis à la base quelques pieds d argile renfermant du gravier ei des cailloux roulés, ressemblant à l'argile à cailloux de la côte orientale de l'ile. L<\s argiles sont Tecoavertes par des graviers et du sable, leur point de coutuct formant une ligne distincte, (les lits paraîtraient avoir été déposés dans une eau beaucoup moins turbulente que ceux «lo '• côte orientale. Plages «0U- levCes. Faits indiquant un changement ^élévation. L'on peut signaler ici -.luelques faits se rattachant aux chan- gements survenus dans l'élévation de la terre après la période glaciaire, dans les iles de la Reine-Charlotte. J'ai traité un peu au long la question générale des changements d'élévation sur la côte de la Colombie-Britannique, dans un article publié dans le Canadian Naturalid (vol. VIII, p. 241, 1877). A peu ])rès à trois cents mètres en a.mont de l'embouchurf; d ■ la rivière Naden, il y a une berge d'environ seize pieds de huu- ILES DE LA UEINE-riTARtDTTE. 115 n tenr qui, d'après sou apparence, est évidemment plus récente que les dépôts décrits eu dernier lieu. Sur environ cinq pieds au- dessus de li\ marque des hautes eaux, elle est composée d'une argile sablonneuse assez molle qui renferme, outre des fragments brisés de coquilles, beaucoup de grossses bivalves dont les deux côtés sont unis, et qui gisent évidemment dans la vase dans la position qu'elles occupaient durant leur rie. Le dépôt est du genre de [^"jJ^'J^* '^''*'^'- peux qui peuvent se former dans une baie peu profonde, et reu- feriD'j çà et là de petits fragments de charbon de bois, ce qui paraîtrait prouver la présence d'habitants à l'époque de sa forma- don. Avi-dessus de cette couche, il y en a une seconde qui, sans en différer, est à grains plus gros et dans laquelle les coquilles sont comparativement rares et pour la plupart brisées. Celle-ci est recouverte par un ou deux pieds d'épaisseur d'un dépôt entière- ment composé de coquilles comme celles que mangent ordinai- rement les Sauvages, mêlées à l)eaucoup de charbon de bois et à quelques pierres qui ont l'aspect de celles dont se servent les Sauvages pour faire cuire leurs aliments. De fait, cette couche représente un tas de coquilles de moules comme ceux que l'on rencontre en beaucoup d'endroits le long de la côte. L'?s coquilles y sont comparativement fortes, tandis que celles de dessous sont très détériorées. Ce dépôt semble domc indiquer une élévation de la côte d'au moins quinze pieds deiwiis que le pays est liubitô. Des spécimens récoltés dans les couches inférieures enibras-<',"nuiiiei' Tornatlna er.imia, Eaird. Littorina Sitchana, i'hil. Et d'autres petits gastéropodes. Les espèces suivantes furent trouvées dans la couche la plu» [•-■levée : — Saxidomua xrjualidus, Pesh. Tapes slaniitipa, Conrtvd. Caidium JVutlali, Conrad. Purpura crispala, Chemu. un Expr,ouATfo\ (iÉOLoniQtJE m; canada. w!"!''uHa °" *^"'' '* liviôre Mu-min, à la tête de la passe de Massct, à environ rivièruMamiii.^^jj mille et domi eu reinoiitaut le cours d'eau et à qui'l(|ues pieds au-dessus du niveau actuel de la marée haute, un dépôt semblable à celui qui vient d'être décrit forme le lit de la rivière et s'élève dans une berge de six à dix pieds au-dessus d'elle. Je trouvai ici les espèces de coquilles suivantes, qui ressemblent à celles de la dernière localité. lieUncoup d'entre ell'es ont conservé leurs deux A'alvfs unies, et dans quelques cas la ligature de lacharnicie existe encore. Mnroma nnsula, Conrad. Snxidomns squa/idiis, Desh. Tapes sinuiinea, Conrad. Lucina l'ilosa, Stimpson. Anfrea preuves dV:léviition. Pointes de guletâ. Dans deux endroits, les sillons de mollusques lithodomps furont observés dans des roches au-dessus de la marqxte actuelle des eaux. L'un d'eux se trouve dans la baie du côté est de l'ilo du Nord, où vlW schiste calcarifère foncé est sillonné de cette manière immédiatement au-dessus de la marque de l'eau haute. Le second est sur l'une des îles Bolkus, dans le canal de Skincuttle, dans un calcaire dolomitique terreux à huit ou dix pieds au-dessus de la marée. Le terrain plat qui forme la portion nord-est de l'île Graham peut être regardé comme étant une terrasse qui démontre qne la mer atteignait autrefois à derix ou trois cents pieds au-dessus de son niveau actuel, mais cela dcA'ait être pendant que les conditions glaciaires existaient encore. Je vis une terrasse d'origine beau- coup plus récente en phxsieurs endroits dans lapasse de Skidegate, et l'ayant mesurée dans iine localité, je trouvai qu'elle était à A'ingt-six pieds plus haut que le point le plus élevé auquel atteint aujourd'hui la marée. La terrasse n'est en général que faiblement comprimée, ce qui semblerait indiquer que l'eau n'est pas restée longtemps à ce niveau. L'on rencontre ailleurs, dans le même voisinage, plusieurs bancs indistincts moins élevés qui descendent jusqu'au niveau actuel de l'eau. Je vis aussi dans la passe de Masset une terrasse faiblement dessinée à une hauteur à peu près égale à celle mentionnée plus haut. Le long de la partie nord-est basse des îles, et plus particulière- ment dans cette partie de la côte comprise entre Cumshewaet Skidegate, les pointes sont souvent composées de galets roulés, formant un plateau plus ou moins large, à une vingtaine de marnies et ILK3 DB I,A HEINE-CIIARLOTTE, 117 n piods au-dessus do la marque actuelle des hautes eaux, et la plupart du temps couvertes d'une cei'taine quantité de sol vi'ffî'tal qui supporte une ibrôt. Ces pointes ont ôvideuiment {'té produites par les vagues agfissant eu différents temps dans (les directions opposées, mais .impliquent une élévation subsé- qiK'iite presque égale à leur hauteur. Sur la rive nord, à l'est de Masset, l'on rencontre plusieurs étages de terrasses basses aujoiir- . (l'hni fortement boisées. Sur quelques parties de la rive orien- tale, le terrain est évidemment en voie de formation par l'ad- dition de. sable de transport, tandis que dans d'autres les falaises d'avffile sont graduellement rongées par la mer. Il n'y a pas i^ii^'io «jiumue- ~ '~ ai j i menu rdoeuW. do preuve qu'il se soit produit aucune élévation depuis le commencement de la croissance de la forôt, car l'on trouve de gros arbres, dans les passes abritées, tout près du niveau de la mer. Il semblerait au contraive que, s'il y a eu changement, le terrain a plutôt légèrement baissé, car en beaucoup d'endroits, et siutout dans les baies, les vagues dégradent le sol végétal autour des racines des arbres et les minent. A la pointe du côté est de la passe de Masset, la mer empiète évidemment et assez prompte- meut sur la forêt. Un fait, cependant, qui semblerait démontrer que tout changement de niveaix doit avoir été faible ou s'ûtre produit il y a nombre d'années, est l'existence d'une bordure étroite et unie près de la marque des hautes eaux, que l'on voit surtout là où les roches de la rive sont tendres, et qui a évidemm(Mit été produite par l'action mécanique des vagues. Il m'était tout d'abord ''|',7"f„'î."J* difficile d'expliquer pourquoi cette ligne de plus grande érosion '-'""='"•'"• horizontale se trouvait près de la marque des hautes eanx, où les roches sont le moins exposées à l'action de la mer, mais je reconnus ensuite que c'était parce que, au-des.sous de cette ligne, les roches sont en grande partie protégées par une épaisse couche d'herbes ^ marines et de glands de mer. Notes additionnelles sur la sçlaciation et les dépôts superficiels (Vautres parties de la côte. Dans les canaux qui pénètrent le continent et séparent les îles. Glaciation de , . . 11,,,,, ,vi, • , 11 l'iirchipel do depuis l'extrémité sud de 1 Alaska jusqua lextremite nord décote. l'ile Vancouver, l'on rencontre des marques du passage de glaciers, g.uiéralement très conformes à la direction de leur mouvement partout où les roches sont de nature à les conserver. : Il est bien certain que toutes ces vallées ont été remplies de glaciers qui descendaient vers la mer 'après être partis de la 118 n EXPi.oruTioN oÉoLoaiQui: ce cakada. Ternisses. chaîne de la Côte, qui en conserve encore beaucoup de potiis. Nous n'avons pas constaté si cette masse de glace avait jamais été assez considérable pour glisser vers la mer à angle droit de lu direction i)rincipale de la chaîne, sans égard aux contours de lu Biirface. Les lies extérieures de l'archipel n'ont presque pas été examinées, mais le petit groupe appelé les iles Nouées {Chinrled island), situées sur le côté sud du détroit entre l'île Dundas et le cap Fox, qui a une largeur de treize milles, sont découpées par des glaciers et montrent de profondes cannelures courant N. ôU'^ E. à S. 50'^ O. Il est probable que la glace de la chaîne de la Côte a atteint dans la direction oixest au moins aussi loin que les îles extérieures de l'archipel qui borde la côte. L'absence de terrasses bien dessinées, dans la région de la côte en général, a été signalée dans la publication déjà citée (1). Cependant, en arrière du fort Simpson, la surface porte une épaissevir considérable de détritus, et elle parait à distance former une terrasse mal définie à une hauteur d'un peu plus de cent pieds. A quelques milles plus loin vers le sud, à Metla- Katla, il y a un plateau de terrasse bien défini, dont le bois a été en grande partie enlevé pour le chauffage. Je trouvai, en le mesurant au baromètre, qu'il était à environ quatre-vingt quinze pieds au-dessus de la marque des hautes eaux. Anciens pmnds ]j'on 86 rappellera qu'il a été démontré qu'atitrefois, durant la glacier» do la ,.,,.. , période glaciaire, un vaste glacier remplissait tout le détroit de Géorgie, qui sépare la partie sud-est de l'ile Vancouver de la terre ferme, et que la glace traversa la basse extrémité sud-est de l'île, et peut même avoir passé à une certaine distance au sud jusqu'à Pujet-Sound, et à l'ouest par le détroit de Fuca (2), Il restait encore à établir si ce glacier était alimenté exclusive- ment par les glaces de la région montagneuse voisine, ou si- Comme on pourrait le supposer d'après certaines théories de glaciation — iine grande nappe de glace est entrée dans le sound de la Reine-Charlotte, à l'extrémité nord-ouest de l'ile, et a passé au sud sans interruption, entre elle et le continent. L'on cons- tate aujourd'hui qu'il faut abandonner cette dernière supposition. En plusieurs eudroito vers l'extrémité nord de l'île Vancouver, mais plus particulièrement sur les petites îles du groupe Mastor- mail près de la baie de Hardy, et sur celles du havre aux Castors, nous voyons des marques d'une très forte glaciation du sud-est côto. Glaciers du siiiind de la Keine-Chur- lutte. (1) Quart. Journ. Gcol. Soc, Vol. XXXIV, ]>. 9!). (2) Quaii. .loiirn. lieol. Soc, loc cit. ; Iiiipi)url des Opérations, 1877-78, j). 101 u. II-ES DE h\ REINE-CIIAU1.0TTE. 119 n nu jiord-oixost, dans des directions variant do N.'40'^ 0. à N. 62° O. Cette glace a non-soulement passi'î sur les ilos, mais elle a rayî'» ])oli et creusé des faces verticales et presque verticales de la roche, dans leurs parties sud-est, tandis que les versants nord- ouest sont comparativement rugueux. Ces traces ressemblent exactement à celles que l'on rencontre sur la voie du glaoi(!r du détroit de G-éorgie près de Victoria, et montrent qu'ici comme là la glace a passé sur la basse extrémité de l'ile. Le bord de la rive continentale donnant sur la mer est aussi bas en cet endroit» et la largeur du glacier du sound de la lleiue-C'harlotte ne peut guère avoir été moindre que Aingt-quatre milles, bien qu'elle puisse avoir été beaucoup plus grande. J'ai aussi vu des traces de glaciation sur les roches, en quelques endroits, dans la passe de Quatsino; vis-à-vis le havre aux Castors, sur la côte occiden- tale de l'ile Vancouver, et il parait pro;iable que la glace i)eut s'être dirigée vers l'ouest sur la région basse intermédiaire. Sur l'île aux Cormorans, et aussi sur les iles Ilarwood, Marie, w^i;'''*' 'J'Hrune Hernando et Savary, situées entre celle de Vancouver et le conti- nent, il existe des dépôts durs, régulièrement stratifiés, d'argile sablonneuse, qui forment par endroits des falaises de deux cents pieds de hauteur. Il est probable que ces dépôts reposent sur des argiles renfermant des cailloux, car on trouve fréquemment des blocs erratiques en grand nombre épars sur les plages domi- nées par ces falaises. L'on voit de semblables dépôts au cap Mudge» au cap Lazo et ailleurs, et ils ressemblent à ceux des îles dans la partie sud du détroit de Géorgie. Ils représentent probablement ' l'époque qui a immédiatement suivi la retraite de la grande masse de glace. .T'ai remarqué une véritable argile avec blocs dans la berge de la rivière au Sable, près de Comox. Dans une tranchée pratiquée sur le chemin de fer de laA'■''''"^'lS'"'''!j■ houillère, entre Nanaimo et la mine de la rivière Chase, des"""- roches de grès dur ont été dénudées et montrent de fortes rayures glaciaires bien distinctes, courant parallèlement à l'allure générale de la côte et du détroit de Géorgie, de manière à faire voir que toute la largeur du détroit a dû être remplie de glace, et qu'aucune glaciation locale — qui aurait rayonné à partir des montagnes — ne peut expliquer ces faits. L'endroit où elles ont été vues se trouvait à environ soixante-dix pieds au-dessus du niveau de la mer. Les fossiles représentés dans une petite collection sont : — Saxicava rugosa. Ml/a truncata. LeJa fossa. IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) V /1p< y. fA '^ ^ 1.0 l.l 1.25 51^ 1121 112.5 m |2£ 18 ÏA. III 1.6 c*J o / W % w Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y 14580 (716) 872-4503 120 B EXPLORATION afOLOaiQUE DU CANADA. Conditions de la (lériude gla- ciaire. 4M QlAciers de la cote. d' 1 ■1 1 . S 1 ■ b : • • ■ On trouve encore cette dernière espèce dans des eanx de médiocre profondeur sur la côte. Les deux premières sont des coquilles répandues sur un vaste espace et ne sont pas bornéts aux eaux arctiques. Conclusions et remarques générales sur la glaciation. Il y a tout lieu de croire, d'après les faits observés dans l'inté- rieur de la Colombie-Britannique, qu'il y a eu au moins deux périodes de grande glaciation. Durant la première et la plus intense, il est tout probable que tout le plateau intérieur était couvert par un glacier qui s'avançait lentement vers le sud, dont la disparition graduelle fut accompagnée d'un abaissement de la terre de plusieurs milliers de pieds, ou de la formation d'un grand lac retenu par des barrières de glace. Il "est possible, cependant, que la glaciation nord-sud de l'intérieur peut avoir eu lieu en même temps que le dépôt de l'argile avec blocs, sans l'aide d'une grande nappe de glace, mais par des glaces flottantes. La seconde période parait avoir été une avance temporaire de glaciers venant des divers systèmes de montagnes, et doit n'avoir eu qu'une durée et une intensité peu considérables comparative- ment à la première. Je ne veux que mentionner ces hypothèses ici, afin d'indiquer leur rapport possible avec l'explication que l'on adoptera pour les phénomènes glaciaires de la côte. Sur la côte, nous voj^ons que le grand creux entre l'ile Vancouver et le continent a dii être barré par la glace, provenant des montagnes de l'Ile et de la chaîne des Cascades ou de la Côte, avec l'addition possible de la glace charriée à l'ouest à travers les échancrures de la chaîne et venant du plateau central. La grande masse de glace ainsi formée, à partir d'un endroit près de la pointe Chatham de l'ile Vancouver, s'écoula au sud-est comme le glacier du détroit de Géorgie, et au nord-ouest comme celui du sound de la Ueine-Charlotte, jusqu'à ce qu'elle atteignit l'océan dans les deux directions. Des glaciers locaux remplissaient sans .doute les passes de la côte occidentale de l'île Vancouv.T. Au nord, jusqu'à l'extrémité sud de l'Alaska, la glace dégorgée par les différentes passes a probablement formé un glacier solide le long de la côte, se terminant du côté de la mer près ou au-delà des pointes extérieures de l'archipel de la côte actuelle. Dans les îles de la Reine-Charlotte, où le terrain collecteur était comparativement limité, lea glaciers étaient probablement beaucoup plus petits, mais les iles ont dû être bien couroiinées de glace à cette époque. fVc ■¥:■■■■ ILES DX LA EEINE-CnARLOTTG. 121 B On n'a trouvé ntille part la prouve d'une grande nappe de glace se mouvant du sud au nord, bien que l'on puisse supposer que s'il en eût existé à une époque plus reculée, la gU^ciation dont nous pouvons suivre les traces aurait probablement été suffisante pour l'effacer presque partout. Lorsque le glacier du détroit de Géorgie commença à diminuer, j^|j:^*y'yj,|^j, la mer devait être considérablement plus élevée, relativement à la^]™^'""'"* terre, qu'elle ne l'est axajourd'hui. et les sUrfaces des roches striées par la glace se couvrit, vers Victoria et Nanaïmo, de dépôts renfermant des coquilles marines. Cela doit aussi avoir eu lieu dans les iles de la Reine-Charlotte, et c'est à cette époque que Ion doit sans doute attribuer les argiles et sables de la partie nord-est basse des iles. Les matériaux de ces derniers ont dû être apportés par les glaciers des îles ellesmêmes, auxquels s'ajoutèrent les débris charriés par les glaces flottantes provenant f'rcm inwfs ' . , , . |iar le» glaoïen. des grands glaciers du continent, la mer nivelant et étendant les détritus au loin et empochant la formation de moraines termi- nales bien marquées par les glaciers des îles. Les bassins aujour- d'hui occupés par les deux élargissements de la passe de Masset et par le havre de Naden sont situés le long du bord de l'axe central élevé des îles, et sont bornés au nord-est par les plaines basses de matériaux de transport. Les lits rocheux de ces dépres- sions peuvent avoir été façonnés jusqu'à un certain point par la glace, mais l'absence de matières de transport sur leur superficie» et surtout de blocs erratiques provenant de la côte du continent» qui abondent dans la région couverte de drift au nord-est, oiFrent* avec leur position, de bonnes raisons pour supposer qu'ils marquent les superficies couvertes en dernier lieu d&t le glacier, d'où la glace s'est ensuite retirée avec une certaine rapidité, en laissant les enfoncements antérieurement occupés par elle devenir d'abord des passes, et ensuite, en certains cas, par une élévation croissante, des lacs. 11 est probable que des explorations complètes révéleront l'exis- tence d'une série de creux semblables le long de tout le versant est des chaînes do montagnes des îles. Outre ceux dont il vient d'être question, il y a deux très grands lacs sur la môme ligne entre la partie supérieure de la passe de Masset et le havre de^™»»'"'""®'- Naden. L'un d'entre eux se décharge dans ce dernier, l'autre par la rivière Aïn dans la passe de Masset. Il y a aussi au moins un lac du même genre entre la tête de la passe de Masset et Skidegate. Aucun de ces lacs n'a encore, que je sache, été visité par des blancs. Dans la passe de Skidegate et celle de Cumshewa, w 122 EXPLORATION QÉOLOOIQCE DU CANADA. qui toutes deux sont obstruées à l'embouchure par des barres, et avec une eau comparativement basse très au large, tandis qu'elles sont profondes dans leurs parties supérieures, nous paraissons retrouver exactement les mêmes caractères, quoique partiellement submergés. Plus loin au sud, où de hautes montagnes s'élèvent abruptement du bord de l'eau, les glaciers, même à cette époque de leur décadence, ont dû s'avancor jusqu'à une certaine distance vers la mer. Ils doivent aussi avoir apporté moins de matériaux, et fort peu du continent, à ' cause de sa plus grande distance. Cependant, il est possible que l'on retrouve, dans les bans à flétan en face de Laskeek, les traces de la position du devant des glaciers. Accumula- Daus Ics iles Hernando et Savary, parsemées de cailloux roulés ti()iii< vvri< )'em- ,„ , . , i -, , ^ , , . ■ n , bouoiiuro do la et lormccs, au moins en dessus, de dépots stratines, nous pouvons paimo (le Uutu. avoir les débris d'une moraine semblable modifiée par la mer et déposée par le glacier alimenté par la passe de Bute et celles du voisinage. Des traits à peu près identiques caractérisent la plu- part des fiords et des passes de la côte du continent et de la côte occidentale de l'ile de Vancouver, et bien qu'en certains cas les courants marins ont pu contribuer à envaser et réduire la profon- deur des passes près de leurs embouchures, tandis que les parties supérieures restaient profondes, il n'est pas du tout improbable que des accumulations morainiques, étendues par l'eau en avant des glaciers, peuvent expliquer cette disposition en beaucoup de cas. Ainsi que je l'ai dit ailleurs, la plupart des passes, si la terre était quelque peu élevée, deviendraient des lacs d'eau douce, se déchargeant vers la mer à travers une bordure plate ou légère- ment en pente formée de détritus. Il reste encore incertain, cependant, si les glaciers qui ont occupé ces creux en dernier lieu étaient ceux de la première période de froid, se retirant vers les montagnes, ou si ces dépres- sions ne peuvent pas représenter les lits des glaciers de la seconde période, lorsqu'ils avaient atteint leur plus grand développement. Cette dernière supposition est peut-être la plus probable, mais dans l'un ou l'autre cas la retraite dos glaciers semble avoir Hé assez rapide. ILK8 DK LA REINC-CHARLOTTE. 123 B ANNEXE A. LES SAUVAGES HAIDAHS DBS ILES DE LA REINE -CHARLOTTE PAR GEORGE M. DAWSON, D.S., A.R.S.M., F. G. S. La notice qui suit sur les Sauvages Ilaïdahs est principalement le résultat d'observations personnelles faites durant une partie de l'été de 1878 passée dans les lies de la Reine-Charlotte, pendant les moments où je n'étais pas occupé aux travaux géologiques et géographiques de l'expédition, au feu du campement dans la soirée, ou les jours de tempête lorsqu'il était iiupossible de travailler sur la côte. Je suis aussi redevable au révérend M. CoUison, de la Société des Missions, de plusieurs renseignements, et beaucoup au D' W. F. Tolmie, de Victoiia, qui m'a permis de consulter ses notes sur les Tchimsiens. M. J. Gr. Swan a publié une courte notice sur les Haïdahs dans les Smithsonian Contributions to Knoioledge (vol- XXI, 1876, n" 267). Elle peut être avantageusement consultée sur plusieurs points, et surtout au sujet du tatouage de ces peu- plades. Je crois, cependant, que le mémoire actuel est le premier rê it détaillé qui ait été donné sur les Haïdahs. La nation Haidah parait former l'un des groupes de tribus les mieux rlé^nis de la côte nord-ouest. Ses diflérentes divisions ou bandes diffèrent à peine dans leurs coutumes, et elles parlent toutes des dialectes fort rapprochés de la môme langue. Depuis lt'8 temps les plus reculés, elle a eu constamment l'habitude de faire de longs voyages en canots (ou pirogues), et en tenant compte de la facilité avec laquelle on peut atteindre toutes les parties de son territoire par eau, il serait même difficile d'expli- quer les légères différences de dialecte que l'on y rencontre, si nous ne savions qu'autrefois les tribus se faisaient, au moins de temps à autre, des guerres intestines ; elle était en outre devenue TTomoK(fnélté lie lii iiiition ilaïdah. 124 B EXIM.oriATION OÉOI.OdiqtJE DU CANADA. ;yÉ par 8»-8 oxpt'ditions gutîrrières contre los antrot; pimplndos, of par snito (Ift la diflicultt' de la poursuivre dans ses retraites, l'un dis ])euples les plus j^énérali-raent redoutt's de la côte, depuis Sitka juscpi'à l'Ile ^e Vancouver. Ces guerres avaient nt'-anmoiiis l' caractère de barbarie qui distingue celles des autres aborigùiics de l'Amérique, et consistaient le plus souvent à surprendre et massacrer les gens sans défense, y compris les vieillards et les femmes, plutôt que dans des combats prolongés. Torritoiro. I^e territoire primitif des Haidahs, aussi loin que la tradition nous reporte en arrière, est le groupe d'îles bien défini api)olt''es jiar le capitaine Dixon, en 1787, les jles de la Ueine-Charlotte, muis que les indigènes appelaient eux-mêmes Ilai-da-kwé-a (1). Ces iles gisent entre les 01° 55' et 54" 15' de latitude, et ont une extrême longueur d'environ 1 00 milles. Elles sont séparées du con- tinent à l'est, et de l'extrémité sud du territoire d'Alaska au nord, par de vastes étendues d'eau. Aujourd'hui, cependant, des peu- plades d'origine Haidah, et intimement alliées sous tous rapports aux tribus de l'extrémité nord des iles de la lîeine-CharloUe, occupent aussi une partie de la côte des îles méridionales de l'Alaska, situées à l'extrémité sud de l'archipel du Prince-de- G-alles, à partir du détroit de Clarence vers l'ouest, ainsi que l'île do Forrester. Hob p(u> direo- L'ou a supposé que c'est des grandes iles voisines du conti- teiiiont peu- i » j. o nèllu '^'"'"°"' "®"^ ^l^^ ^^^ ^^^^ ^^ ^* Reine-Charlotte ont été peuplées, mais tel n'est pas le cas, car on trouve encore parmi les traditions des indigènes le récit des guerres intestines à la suite desquelles une partie des Ilaidahs de la portion septentrionale des îles de la Keine-Charlotte ont dû chercher refuge dans le groupe du Prince- de-Galles. Leur récit est confirmé par d'autres circonstances, et la date de cette migration ne peut être reculée de plus de lôO ans. Ces Haidahs qui vivent en dehors du groupe de la Reine- Charlotte sont collectivement appelés Knï-ga-ni, nom que les Sauvages appliquent aussi au pays qu'ils habitent. Il arrive souvent que parmi des tribus assez intimement alliées par le langage, le procédé de ''frérenciation a été poussé si loin que des peuplades voisines répudient toute communauté de race, quoique, en comparant leur vocabulaire, leur identité nationale devient évidente. Tel n'est pas le cas, cependant, parmi les Ilaidahs, qui parlent de toute la population de leur nationalité comme étant des Ilaidahs, en ajoutant au besoin le nom de la (Il Pour rorlhographo îles mots sauvagus, voir la nolo au sujet du vocabulaire dos llaïiiulib. lii. .i Jj i'i f.'w U.tS DE I,A REINE-CHAni.OTTE. 125 B n'ffion hiibitt'o par la tribu. Une comparaison do In lancrno haidah avt^c colle dos autres tribus de la côte no fait voir que très peu de points do ressemblance. Caractères physiques et costume. rhysiquenient, les diverses tribus de la côte nord-ouest diffôront ''""•""' •' ,„ entre elk's jusqu'à un certain point, en sorte qu'un œil exercé"*"'^''*' peut les distinguer, mais les diflérences sont faibles comparative- ment H celles qui existent entre les tribus de la côte généralement et celles de l'intérieur de la Colombie. Néanmoins, les Haidahs ont la peau beaucoup moins brune que la plupart des tribus du littoral et ont des traits un peu plus fins. C'est par la grosseur de la bouche, la largeur et la proéminence des pommettes des joues, et la grosseur disproportionnée de la tôte comparée au corps, qu'ils s'écartent surtout do la symétrie idéale de la confor- mation humaine. Le corps aussi est assez fréquemment long et gros comparativement aux jambes, ce qui est probablement dû à ce que ces gens-là sont constamment dans leurs pirogues et voyagent rarement par terre. Leurs cheveux sont noirs et gros, et parmi les hommes je n'ai vu que les " hommes de médecine " qui les portaient longs. Une moustache et une barbe rare ornent parfois leur lèvre supérieure et leur menton, généralement parmi les vieillards qui ont cessé de s'arracher les poils à mesure qu'ils poussaient. Dans quelques cas, qui sont plus nombreux que chez les autres tribus de la côte, il y a des hommes et des femmes d'apparence avenante et dont les traits ont beaucoup de régula- rité, mesurés d'après les types européens. La physionomie moyenne de l'Haidah ofi're plus de preuve d'intelligence et de vivacité que celle de la plupart des tribus de la côte, apparence qui n'est pas démentie lorsqu'on l'examine plus soigneusement. Je n'ai pas pu discerner dans leur air cette férocité exceptionnelle que les anciens voyageurs disaient les caractériser, et je ne puis que supposer que ces assertions étaient dues au caractère de leur armement et de leur costume, et aussi à l'emploi libéral de pein- tures sur la peau. On dit que beaucoup d'Haidahs sont do forts et habiles nageurs, mais je ne leur ai jamais vu exercer cet art, qu'ils ne pratiquent probablement qu'en cas de nécessité. Ils ne Miviadie», vivent pas vievix, bien que l'on rencontre pa^-^is des hommes et des femmes à cheveux gris. Les »■ iladies pulmonaires accompa- gnées de crachement de sang, et x cécité généralement causée par une espèce d'opthalmie, ne se t pas rares ; et d'autres maladies 120 B EXPLORATION nfior.OOIQOK DU CANADA. m inhérentes i\ leur genre de vie tendent n abréger leur existence, comme elles le font parmi tous les aborigènes du continent. Outre celles-ci, cependant, ils ont d'autres maladies, beaucoup plus fatales, introduites parmi eux depuis leur contact avec les blancs. Grand nom])re d'Haïdahs, de môme que poi-r toutes les autres tribus do la côte, ont été décimés par la petite vérole, tant durant leurs visites périodiques à Victoria qu'après leur retour dans leurs îles natales. Cette maladie est presque toujours mor- telle pour eux, et je n'ai rencontré qu'un seul cas de guérison. Par suite de la complète démoralisation des Ilaidahs depuis leur contact avec les blancs, et leur habitude de se rendre à Victoria et autres lieux, où ils se livrent à une prostitution éhontée, les maladies vénériennes sont très fréquentes et destructives. Costume. Lcs Ilaïdahs ont adopté, comme les autres Sauvages, autant que leurs moyens le leur permettaient, les habitudes des blancs, quoique leur costume soit en général assez léger et que quelques vieillards n'ont presque rien autre chose qu'une couverture pour se protéger contre les éléments, La couverture a remplacé pour eux les "robes de peaux de loutre de mer "qui plaisaient tant aux Deioription (lo yeux des premiers voyageurs. Dans la narration de Dixon (1), Kxon"^'"" P^S^ 201, il est dit que les "manteaux " de loutre de mer "con- tiennent généralement trois bonnes peaux de loutre, dont l'une est coupée en deux morceaux ; elles sont ensuite cousues ensemble de manière à former un carré, et sont attachées sur les épaules avec de petits cordons de cuir fixés de chaque côté." Le vêtement des femmes est plus particulièrement décrit dans une autre page, comme suit : — " Elle était proprement vêtue à leur façon. Son vêtement de dc!«sous, qui était fait de beau cuir tanné, lui serrait le corps et la couvrait depuis le cou jusqu'aux mollets ; son man- teau ou vêtement de dessus était un peu plus grossier ; il était ample comme un jupon et attaché avec des cordons de cuir." Ces extraits s'appliquent plus particul'àrement aux Haïdahs, mais dans la description générale des naturels de cette partie de la côte nord-ouest, le vêtement des Indiens est plus minutieuse- ment décrit dans le paragraphe suivant : — " Il y a peu de variété dans leur habillement ; les hommes portent généralement des redingotes (comme celles que j'ai déjà décrites) faites de peaux que leur fantaisie leur suggère, ou que leur succès à la chasse leur fournit, et parfois l'ample manteau . — __ — ~j . . (I) A Voyfl}:!' Itiiuiicl lhi> WorUI. but more pni'liculnrly to tlie Norht-west Ciiast of Auierii'ii PiMl'unut'il in 17s.'), l7)S(i, I7S7 iitiil I7MH, iii tim King Geonje aiiil (Jii en Charlotte, Caplaiiis Porllock and Dixon. Londres, 1789. ■rmim nw ILES DE TiA REINE-CnARr-OTTT!. 127 jeté sur les i'-pax^les et attaché avec des petits cordons de cuir. En outre, quelqutîs-uns des plus civilisés, et surtout ceux de la rivière de Cook, portent un petit morceaii de fourrure attaché autour de la taille, lorsque la chaleur du jour leur fait jeter bas leur redingote ou qu'ils sont disposés à la vendre. L'habillement des femmes diffère sous certains rapports de celui des hommes. Leur vêtement de dessous est fait de beau cuir tanné et leur couvre le corps depuis le cou jusqu'à la cheville du pied, et il est attaché en plusieurs endroits pour l'ajuster au corps ; par-dessus est attaché un morceau do cuir ayant la forr d'un tablier, qui ne remonte pas plus haut que la taille. Le vêtement de dessus est à peu près fait comme celui des hommes, et généralement de cuir tanné, les femmes ne tenant pas à porter de fourrures, parce qu'elles n'aiment pas à être dépouillées de leurs vêtements, que leurs maris insistent toujours à vendre lorsqu'ils valent la peine d'être achetés. De fait, la conduite des femmes en général était honnête, modeste et avenante. " Autrefois, ils portaient une espèce d'armure composée de bâtons Armure, fendus disposés en rangée parallèle et combinés avec les parties les plus fortes de la peau du lion-de-mer. Cependant, ou n'en peut plus trouver aujourd'hui. Un manteau ou une couverture fort estimé des Haïdahs et appelé naxina leur est vendu par les Tchimsiens. Il a à peu près la forme d'un chûle, avec une pointe arrondie en arrière, et est entouré par une longue et épaisse frange de laine torse. L'écorce du cèdre bien effilée sert de base ou de chaîne sur laquelle on insère la laine de la chèvre de mon- tagne. Les manteaux sont faite en beaucoup de petits morceaux séparés, qui sont ensuite artistiquement cousus ensemble. La ^f",?*""*" S" . laine que l'on emploie est blanche, jaune, noire et brune, et le ■'•"■• patron a quelque rapport avec le totem, en sorte qu'un Sauvage peut dire à quel totem appartient le manteau. Ces couvertures ou manteaux valent à peu près $30. On s'en sert surtout pour la danse, et alors en même temps qu'une coifi'ure particulière, qui se compose d'un petit masque de bois orné de nacre de perle. Ce masque est posé au-dessus du front et attaché à une pièce qui s'ajuste sur la tête, ornée de plumes, etc., et supporte par derrière un morceau d'étoffe large de deux pieds, qui pend jusqu'aux talons et est couvert de peaux d'hermine. Le narrateur du voyage de Dixon dit que ces manteaux sont " une espèce de cou- verture ou de manteau bigarré, à peu près comme nos couver- tures de chevaux ; ils ne paraissent pas être tissés, mais entière- ment faits à la main, et sont très proprement finis. J'imagine 12H B EXPLORATION (itoI.OOIQIIE DU CANADA. Turlmn i'f- ourcudo oèdrc. Paruroa, ■' • 'il •i ■ i: t P«!ntureii st poluturago. Bracelet» et uiiiiouux do pied, que ces manteaux sont laits de laine recueillie sur les peaux doi bétes tuées à la chasse ; ils sont tenus en grande estime, et ou ne les porte que dans les occasions extraordinaires. " Des lanières d'écorce de cèdre, tressées en l'orme de turban, et teintes en gros rouge avec le jus de l'écorce d'aulne, sont souveni portées sur la tôte, plutôt, cependant, comme ornement que comme coillure. Ces ornements ne paraissent avoir aucune signilicution particulière chez les Haidahs, quoique les Tchimsiens et les Sauvages de Milbank-Hound ne les portent qu'à l'occasion des cérémonies religieuses, et qu'ils seraient regardés coiujae dépla- cés en tout autre temps. Des plumes, des boutons, des verroteries, des morceaux de coquilles d'Haliolis, ainsi que le bec couleur orange du puffin, leur servent aussi de parure, enfilés ensemble ou cousus sur leurs vêtements. La coquille du Denlalium était autrefois très prisée et fréquemment portée, mais elle a presque complètement dis- parue aujourd'hui. Les Haïdahs se peinturent souvent, mais ce n'est généralement que la figure. Le vermillon est leur couleur favorite et est ordi- nairement— du moins aujourd'hui — barbouillé sans beaucoup d'égards pour la symétrie ou le dessin. Ils se servent aussi de couleur bleue et noire, mais je n'ai jamais vu qu'ils apportassent le môme soin et le même goût en appliquant la peinture pour former un dessin symétrique, que ceux que l'on rencontre fréquem- ment chez les Sauvages de l'est des Montagnes-Rocheuses. Ils se peinturent presque toujours la figure pour la danse, et lorsque— comme cela arrive fréquemment — les danses se renouvellent pendant plusieurs soirées dans les grandes cérémonies, ils n'ont pas le soin de se laver la figure après les danses, et on les rencontre dans le jour encore tout barbouillés. Pour prévenir les efiets désagréables du soleil pendant les chaleurs, surtout lorsqu'ils voyagent, ils se frottent souvent la figure d'abord avec de la graisse, et ensuite avec une poudre d'un brun foncé faite en faisant rôtir au feu les champignons de bois que l'on trouve sur l'écorce des arbres, qu'ils broient ensuite entre deux pierres. Cette poudre devient bientôt presque noire et ressemble à du sang desséché. Un mélange de gomme d'épinette et de graisse, aussi de couleur foncée, est employé pour protéger la figure contre le froid, tandis que ceux qui sont en deuil s'appliquent fréquem- ment do la graisse et du charbon de bois sur le visage. Des bracelets laits avec des pièces de monnaie d'argent battues sont très généralement portés par les femmes, qui eu ont souvent IM{« DB LA nEINÏ-CIIARI.OTTR. 129 B plusieurs a chaque bras. Les Ha ulahs ot les Tchiraeiens avaitMit aiitreroi» l'habitude do porter plusieurs anneaux de cuivre poli aux chevilles des pieds et aux bras. Ceux des chevilles étaient ronds en prolil, et ceux des bras applatis (\ l'intérieur. Dans la narration de Dixon, il est parlé de "grandes guirlandes de cuivre circulaires," comme étant souvent portées, tant à Norlblk-Sound que dans les iles de la Kei ne-Charlotte. Elles " ne paraissaient pas être de fabrique étrangère, mais tressées dans cette forme par les naturels eux-mêmes pour être portées comme parure autour du cou." Le tatotage est universellement pratiqué, ou plutôt il l'était Tatona**. jusqu'à ces derniùrrs années, car il est évident qu'on laisse main- tenant grandir beaucoup d'enfants sans les tatouer. Le devant de chaque jambe au-dessus de la cheville et le derrière de chaque bras au-dessus du poignet sont les endroits généralement choisisi bien que la poitrine soit fréquemment couverte de dessins. Les figures sont soigneu.sement et symétriquement dessinées et de la couleur bleuiitre ordinairement produite par l'introduction de charbon de bois dans les piqûres faites sur la peau. Dans un cas, cependant, l'on s'était aussi servi de rouge. I^s dessins sont souvent héréditaire: -^t représentent la figure du totem du porteur, dans le style conventionnel ordinaire adopté par les Sauvages de la côte dans leur manière de dessiner. Je n'ai jamais vu de tatouage sur la figure, comme on en rencontre communément chez les Tinnehs de l'intérieur, sous forme de lignes rayonnantes à partir des coins de la bouche, sur le menton ou sur le front. Jusqu'à tout récemment, les femmes, chez les Haidahs, por-omoment talent toutes des ornements dans la lèvre inférieure. Dixon signale particulièren .)nt ce fait, quoique dans Norfolk-Sound ces ornements n'étaient portés que par les femmes de rang. Dixon donne en outre une admirable illustration de cet ornement des Haidahs à la page 226 de son volume, que j'ai déjà cité plusieurs jfois. Une petite ouverture pratiquée dans 1» lèvre est graduel- I lement agrandie par l'insertion de morceaux de bois de plus en plus gros, jusqu'à ce que la lèvre inférieure devienne un simple anneau de chair étendu autour de la périphérie d'un morceau de bois ou d'os dont le rebord est plat ou concave, et qui s'avance à angle droit du plan de la figure. Dixon s'en est procuré un qui mesurait trois pouces et sept huitièmes de long et deux pouces et mq huitièmes de largo, ce qui est plus grand que tous ceux que Ij'ai vus. On ne rencontre plus cette monstruosité, dans sa forme [primitive, que parmi les vieilles femmes. Beaucoup de femmes 9 ff labial. Pcrorinanl ilo lu li^rru et (lei OTOilltl. Pcrforatiao da nei. 180 R BXPf.r>uATIn^f nlor.ootquE DO CA5fAr)A. d'Age moyen ont un petit trou drins la lùvre, dans lequel olle» pHflfient un petit tubo en argent Ir.itlu de la grosseur d'une plume d'oie, qui projette d'environ tm quart de pouce en avant. Ls Joune» l'emmes n'ont plus même ce ventige de l'ancienne coutume. J^ percement de la lèvre étuit l'oocusion d'une cérémonif et d'une distribution do biens. Pendant l'opC'ration, la tante de i'enfant devait la tenir. La forme de l'ornement labial ou staï-é des Haidahs était ovale. Chez -les Tchimsions il était plus rtllouï.', ot chez les fi^mmes de Stickeen, prewjue circulaire. Il étiiit aussi d'habitude, autrefois, de percer les oreilles en plusienr^ endroits. Chez les gens ordinaires, on <'iv • i habituellement trois trons dans chaque oreille, mais les chefs et les nxdividus importants en avaient cinq ou six. L'as trous portaient de petits ornements formés do plaques de coquille d'haliotis doublées de minces feuilles de cuivre, ou de petites dents aiguës do baleine. Cette coutume existe aussi chez les Tchimsiens et les tSauviigei de Stickeen, et les chefs Callicum et Maquilla, de Noutka-Sound, île Vancouver, sont représentés avec ces ornements dans Kj portraits qu'eu donne Meares. La cloison du nez est généralement percée tant chez les hommes que chez les femmes, et l'on y mettait autrefois un peiulan! d'haliotis ou un anneau d'argent, bien que cela ne se pratiqua j plus aujourd'hui. Les Haïdahs ne se diiTormenl ni la têtu ni aucune autre partie du corps. Nourriture, ; K •■! P^ohe da flétan. De même que la plupart des tribus de la côte, les Haïdahs s< nourrissent principalement de poisson. Ils comptent surtout sur le flétan et le saumon. Cependant, la liste complète des article! qui leur servent d'aliments serait très longue, car il y a peu de substances organiques non obsolument indigestibles qui n)\ figureraient pas. La pêche du flétan se poursuit systématiquement, et les prin- cipaux villages sont situés à portée facile des bancs de la côtednj large sur lesquels abonde le poisson. On trouve le flétan en Sfrande quantité dans tous les endroits propices à partir du cap 1 Flatteryen gagnant le nord, mais il n'est peut-être nulle parti plus beau, plus abondant eu plus facilement pris que dans !e[ voisinage des îles de la Keine-Charlotte. Ou le prend presq"?] partout et à peu près en tonte saison, bien qu'il soit plus nom! breux sur certains bancs à des époques bien connues des H?n- II.KB t>R I.A nEINE-riIAIU.OTTS. 131 n Tagos, Vers Skidegato, ceppnduut, on no \o prond en grand nombre qne pondant quelques mois, au printemps et nu commen- cement de r{'t6. Lorsque le poisson est le plus abondant, les Haidahs en prenant de grandes quantité en le pochant i\ la ligne dans leurs pirogues, qui sont ancrées avec des pierres attachées i\ \es cordes d'6corco de bouleau d'une longueur suffisante. Ils so servent encore d'un t i leçon do bois armé d'utJo barbe do fer — autrefois d'os — ou d'un hameçon de fer recourbé d'une manière particulière, qu'ilp fabriquent eux-mêmes, de préférence A l'hame- çon ordinaire. '■ • ï instruments seront décrits plus loin avec d'autres, lorsqu'il sera <[i»estion dos arts d»;s Ilnulahs. Le flétan opport' sur la grève est remis aux femmes qui, J^,»'*"""'*"* accroupies sur leurs talons, le nettoient rapidement, en enlèvent les gros os, la tète, les nageoires et la queue, et le taillent ensuite en longues lanières. Celles-ci sont alors pendues aux poteaux d'une charpente en bois, où, sans sel — par le soleil seulement ou parfois aidé d'un feu lent — elles sont séchées et ensuite mises en boîtes pour être consommées plus tard. Il n'y a pas de grandes rivières dans les ilos, mais beaucoup de Saumon. cours d'eau assez considérables pour être appelés " rivières à sau- jmon"parles Sauvages. Une passée de petit saumon à chair rouge a lieu vers le milieu de juillet dans quelques-uns des plus grands de ces cours d'eau. C'est sans doute le même poisson que celui connu sous le nom do Sucket/e sur la rivière Fraser, et |il est fort estimé. Cependant, il ne vient pas en grand nombre, et les Haidahs en font peu de cas. Vers le milieu d'août, une espèce plus grosse commence à arriver en grande quantité, et cette passée dure parfois jusqu'en janvier. Ce poisson, lorsqu'il arrive et est encore en eau salée, est gros et en bonne condition. Cependant, il devient bientôt à bec crochu, maigre et à chair pâle. Il remonte même de très petits cours d'eau lorsqu'ils sont inondég Ipar let, pluies de l'automne, et comm'» il esi gros et se prend [facilement, il constitue la principale pêche des Haidahs. Ils le Itnent généraleme..^ au dard dans les estuaires des cours d'eau ou Ile prennent dans des nasses faites avec des baguettes de bois rendues, qu'ils posent en travers des cours d'eau. Les difTérentes I" rivières " appartiennent aux diverses familles ou subdivisions Ides tribus, et à l'époque de la pêche au saumon, les habitante sont lîloignés des principaux villages; chaque petit parti campe ou vit Idans dos maisons tompomiros de construction légère dans le |Toisiiia;.^o du cours d\\\n qu'il po.s.sèdo. 11 n'est pas nécessaire de mentionner eu détail tontes les autres m Autres pois- (Kuffi do suuraon. Huilo de poisson. 132 B EXPLORATION OÉOLOOIQUE DO CANADA. espèces de poissons qui servent à lenr alimentation, car elles com. prennent tous ceux qui abondent dans le voisinage des îles. La truite, le hareng, la plie, la morue de roche, etc., sont des articles secondaires de leur nourriture. Ou trouve du maquereau et de le morue, mais les Sauvages ne s'en occupent pas beaucoup, et l'on ne sait pas encore si, en certaines saisons et localités, ils seraient sflisamment abondants pour en l'aire une exploitation commerciale. Le frai du hareng est recueilli sur des branches d'épinette placées à l'eau bas.se dans les frayôres, séché et emma- gasiné exacf(.'inent comme le l'ont la plupart des Sauvages de la côte. ()>> trouve le merlan sur la côte occidentale. On le prend généralement à la ligne en eau profonde, et il est fort estimé à cause de se graisse. Les Haïdahs du havre de l'Or, ou Port-Kuper, se livrent tous les ans à la pêche de ce poisson vers la fin de l'été. Ils en extraient l'huile en le faisant bouillir dans de grandes boîtes de bois avec des pierres chaudes, et en la recueillant à la surface. Cette huille est soigneusement conservée et employée comme condiment avec le poisson séché ou les baies, au lieu de la graisse d'oolachau, qui n'est pas beaucoup recherchée par cette tribu d'Haïdahs. Les Haïdahs et les Tchimsiens ont coutume de recueillir les œufs de savimon, qu'ils mettent dans des boîtes et les enterrent sur la plage au-dessous de la marque de l'eau haute. Lorsqu'ils sont décomposés à un certain point et que la masse a une odeur nauséa- bonde, ils sont prêts à manger et sont regardés comme un mets succulent. Parfois on découvre une boîte sans l'enlever de la grève, et tous s'asseyent autour et en dévorent le contenu. 11 est arrivé plusieurs cas d'empoisonnement mortel dans ces occasions, On les attribue à un petit ver que l'on dit t>'introduire dans h masse en décomposition et venant de la mer. Les Haïdahs laissent aussi parfois les têtes de saumon et de flétan sur la grève, entre les marques des eaux hautes et basses, jusqu'à ce qu'elles soient partiellement décomposées, après quoi ils les trouvent bien meil- leures. Le chien-de-mer ou squale est très abondant sur certaines parties de la côte, et l'on commence maintenant à en faire la pèche. Les Haïdahs ne le mangent pas, ii.ais l'huile qu'ils tirent de son foie se vend facilement aux trafiquants blancs et constitue l'un des qiielques articles de valeur marchande qui restent encore aux Sauvages. De gros requins abondent sur les côtes nord et ouest et sont fort redoutés des Haïdahs, qui prétendent qu'ils brisent fréquemment leurs pirogues et dévorent leurs malheurcuï ILES DE LA nEINE CHARLOTTE. 133 B occupants. Je n'ai Jamais eu connaissance d'nn fait de ce genre, mais ils craignent beauconp d'attaqiier ces montres. Cependant, lorsqu'ils en trouvent quelqu'un à la côte ou sur le point do raourir par une cause quelconque, ils ne sont pas lents à prolili'r de cette aubaine et tirent une grande quantité d'huile de son foie.Baioinoset La baleine et le phoque chevelu (si l'on peut les ranger parmi les produits des pêcheries) abondent dans les eaux qui entourent les iles. Je n'ai pu savoir si la première a jamais été systématique- ment chassée comme le faisaient les Indiens Makahs du cap Flattery et les Ahts de la côte occidentale de l'ile Vancouver. Néanmoins, lorsque par hasard l'une d'elles s'échoue à la côte, c'est une bonne aubaine pour le propriétaire de la lisière de grève où elle se trouve. Le phoque se tue au fusil ou a\i harpon, cette dernière arme étant sans doute celle qui était primitivement employée. Les Sauvages en mangent la chair et le foie, et ils comparent cet animal, à cause de sa graisse, à celui — probléma- tique pour beaucoup d'entre eux — qui nous fournit le lard. Ils en parlent dans le jargon Chinouk comme étant le si-wash co- cho (1). Il est singulier, à ce propos, de voir que la plupart des Haïdahs refusent absolument de manger du porc, pour quelque raison que je n'ai pu découvrir. Ou ne trouve pas d'hiiitres sur les côtes des îles de la Reine- Mollusques. Charlotte, bien qu'il en existe dans quelques localités abritées autour de l'ile Vancouver, Néanmoins, les bucardes {Saxidovus iqunlùlus, Cardium N/ittali, etc.,) abondent, ainsi que la grande moule à cheval (Mytilus Cafffornianus), sur les roches exposées à toute la force des courants de marée, et atteignent de grandes proportions. Ces coquillages font naturellement partie de la nourriture des insulaires. Cependant, ils ne les mangent pas en toutes saisons, mais seulement durant les mois d'hiver. Dans les autres temps (d'avril à octobre), ils sont regardés comme vénéneux, et plus d'une fois ils ont été mortels pour ceux qui en avaient mangé. Les Sauvages attribuent cela à un ver quii disent-ils, se loge dans la cavité de la coquille durant l'été. Les Tohimsiens et d'autres tribus septentrionales s'abstiennent aussi de manger des mollusques durant l'été pour la même raison, quoique ceux de la partie sud de l'île Vancouver paraissent les manger en toutes saisons. Les chitons, tant de la grande espèce rouge (Cryptochiton Stel- hri), qui atteint parfois une longueur de huit povicos, que de la (I) Co qui signillo aimplemeiit coclion suu'ugo. Si-iva.ih, du l'niii(;ttis sauvage, et co-c'/io. du mol cochon. IP" 134 B EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Œ'ub de mer. l'«l OiniKue de l'oolaehan. variété noire plus petite {Katherina tunicata), très commune partout près de la marque de l'eau basse, sout uu de leurs mets favoris. Les oursins de mer de la grande espèce, à épines pourpres {Loxechinus purpuratus), et de la petite espèce verte {Euri/echinus <'hlorocentrotus) sont souvent rejetés sur la plage en graudes quantités, et il est étonnant de voir combien de ces créatures assez aqueuses un Sauvage — accroupi sur la grève — peut dévorer en faisant un léger goûter. Un petit coup sui une pierre suffit pour faire ouvrir la coquille, puis il passe le doigt autour de l'intérieur lisse et en retire les parties comestibles, qui se com- posent surtout d'œufs plus ou moins mûrs, Ils mangent aussi une grande holithurie tuberculée brune. bien que quelques-uns des jeunes gens prétendent aujourd'hui dédaigner ces animaux d'aspect assez désagréable. La graiâse de Voolachau, appelée tow, est un constituant impor- tant et très recherché pour beaucoup de plats haïdahs. L'oolaehan ou poisson-chandelle (Thaleichtlii/s pacifions), dont elle est tirée, n'existe pas dans les eaux qui entourent les iles de la Reine-Char- lotte. On le trouve dans quelques-unes des passes de la côte occidentale de l'ile Vancouver, mais il abonde surtout dans la saison de la fraie, au commencement du printemps, dans les estuaires des plus grandes rivières du continent, et plus particu- lièrement dans la Fraser et la Nasse. De même que son repré- sentant oriental et son allié zoologique, le capelan, il fourmille dans l'eau basse le long de la rive, et on le prend facilement en immense quantité. Pour en extraire l'huile, ou laisse générale- ment le poisson se putréfier en partie, après quoi on le fait bouillir en masse dans des boites de bois, avec des pierres chaudes. L'huile ou la graisse est à demi-figée lorsqu'elle est froide, et elle a une odeur et un goût fétides et rances. Les tribus de l'ini-érieur de la partie nord de la Colombie-Britannique et les Haïdahs se procurent cette huile aux pêcheries de la Nasse au moyen d'échanges, l'our une boîte contenant un peu plus de cent livres de cette graisse, ils donnent de six ù dix " couvertures," ce qui équivaut à $12 ou $20. Avec le poisson séché, les baies sèches ou fraîches, et de fait avec n'importe quoi, aucun condiment n'est plus agréable an palais de l'Haïdah que cette graisse d'oolachan ; et en l'absence de substances farineuses, elle aide sans doute à leur nourriture autrement impanaite à subvenir aux besoins a système. Les Haidahs ne sont pas de grands chasseurs. Ils tuent un mfimm ILES DE LA EEINE-CnARLOTTB. 135 B Eombre considérable d'ours noirs dans deux saisons de l'année, ^'Jit^p^ lorsqu'ils viennent rôder sur le bord de la mer, mais ne les pour-'"'"*"'"'^'*"* suivent pas loin dans leurs montagnes. Au petit printemps, lorsque l'herbe commence à verdir sur le bord des bois, avec le 6vniplocari>e {Lysichiton Kumtschatense) et d'autres légumes succu-O""- lents, l'ours qui vient se repaître de ces tendres rejetons peut devenir la proie du Sauvage aux aguets. Et dans l'automne, lorsqu'il est attiré sur les grèves et dans les estuaires par le ganmon mort ou mourant, il court risque de se faire un mauvais parti, et à cette saison sa fourrure, qui est eu bonne condition, a quelqi^e valeur. Il parait à peu près cwtain que le wapati existe dans la partie WapatL nord de l'Ile Graham, mais on en tue fort rarement. Le petit chevreuil (C. Colnmbianus) ne se rencontre pas dans les iles, non plus que le loup, l'ours gris, le mouflon ou la chèvre de montagne. Les oies et canards fréquentent en immense quantité les environs {l'W" •<»»»- de Masset et de Virago-Sound, en automne, et forment un élément important dans la nourriture des naturels, pendant 6n certain temps. Ils les chassent aujourd'hui avec les anciens fusils à pierre dont ils sont généralement armés. J'ai aussi vu un arc et des flèches à tête éraoussée, en bois, que l'on emploie pour achever le gibier blessé, mais encore vivant, afin d'épargner les munitions. Ils mangent parfois des oiseaux de mer de dill'érentes espèces, bien que le goéland, le huard et quelques autres soient rejetés à cause de leur goût exceptionnellement rance. Les œufs des<ï:uft. oiseaux de mer, et surtout ceux dvi grand goéland blanc, sont recueillis en grande quantité au commencement de l'été. Chaque roche isolée et battue par les vagues sur laquelle ces oiseaux déposent leurs œufs est connue des naturels, qui se les partagent Dième entre les familles comme étant une propriété héréditaire. Les singuliers rochers qui s'étendent vers le sud à partir du cap Saint-James sont fréquentés par des myriades de gibier de mer, et quelques-uns d'entre eux sont tellement à pic et entourés de falaises que, battus par les vagues incessantes du Pacifique, i' , demeurent inaccessibles même aux Haidahs. La pomme de terre, appelée skoiv-chit en haïdah, introduite J^°re?^''* dans les îles par quelques-uns des premiers voyageurs, y forme maintenant un article fort important de leur régime alimentaire. In Sa vage de Skidegate me dit qu'elle a commencé à être culti- vée à Skidegate, mais je ue sais jusqu'à quel point cette assertion peut être exacte. lia plus grande partie du terrain bas et plat de ces îles est tellement boisée, la forêt y est si épaisse et les arbres ne B EXPLORATION OÉOLOOIQUB DU CANADA. Racinea, écor- ce, etc> Baiea» si gros, que son défrichement est une tâche trop forte pour l'éner* gie des Sauvages. Il y a cependant quelques endroits, près delà rive, où, en abattant et nettoyant des broussailles, on peut faire de petits jardins. Ce sont souvent des endroits autrefois occupés par des maisons indiennes, où il s'est (amassé de grandes quan- tités de coquilles et autres déchets qui ont formé un sol très riche. Ils utilisent ces endroits pour y semer des pommes de terre, mais ils sont généralement restreints et souvent dispersés loin des principaux villages. Leur culture est fort négligée, et la variété employée se détériore généralement à tel point qu'elle ne donne plus que de petits et pauvres tubercules. Autrefois, beaucoup des petites racines indigènes et contenant plus ou moins d'amidon étaient fort recherchées, séchéeset mises en réserve pour l'approvisionnement. L'une d'entre elles était celle d'un lys sauvage. On ne fait plus aucun effort pour en récolter, quoique l'on en ramasse encore un peu lorsqu'elles sont abon- dantes. On recueille l'aubier de l'épinette {A. Menziesii) et de la pruche (il. Mertensiana), en abattant les arbres et enlevant leur écorce, et on la mange fraîche ou desséchée. Cette substance à un goût sucré et mucilagineux qui n'est pas désagréable, mais elle a aussi une saveur résineuse assez prononcée. Elle est considérée comme très saine. L'aubier du pin gris (P. conforta) ne se mange pas, bien que cet arbre soit assez abondant sur la côte occidentale des îles et que sur la terre ferme de la Colombie on l'écoice presque exclsivement dans ce but. Les pousses de l'épilobium, de l'héracleura et d'autres plantes se mangent à leur saison. Une herbe marine ressembh ' m goëmon, mais que je n'ai vue qu'en gâteaux séchés, se trouve surtout dans les îles du sud et est conservée eu la faisant sécher et bouillir comme une espèce de thé ou de soupe. Les baies abondent, les plus importantes étant le sal-lal {GauUheria shallon), connu des Haïdahs sous le nom de skit !iun, et la pomme d'amour ou kyxil {Pi/rus rivularis). Cette dernière, qui a environ un quart de poiice de longueur et un peu moins de largeur, a beaucoup le goût d'une pomme de Sibérie sûre. On la récolte tard en automne et on la fait généralement bouillir pour la mettre ensuite dans des boites, couvertes d'eau, où elles restent ainsi jusqu'à l'hiver, après quoi les baies sont triées, mélangées do graisse d'oolachan et ainsi prêtes à servir. On mange les baies du sal-lal fraîches en grandes quantités, et on les fait aussi sécher pour l'hiver. La fraise {Fragaria Chilensis), la framboise à fleurs {Rubus Nuikanus), la groseille à grappes ou gadeile (esp. Ribes), le ipp^ ILES DE LA REINE-CnARLOTTE. m B Vaccinium parciflorutn, etc., abondent en certaines localités. On ne trouve pas de mahonie (Berberis aquifolitim). La petite poire [Amalanchier alnifolia), tant appréciée par les Sauvages de Tinté- rieur, se rencontre rarement, et ses fruits paraissent à peine mûrir. Avant l'introduction de la pomme de terre, la seule plante cul- Jj^J^"" ''""" tivée était ce que l'on m'a décrit comme un " tabac sauvage." Il y a une tradition fabuleuse concernant l'origine de cette plante, que je rapporterai plus loin. Cette plante est aujourd'hui complètement négligée, excepté à Cumshewa, où une vieille femme continue seule à la cultiver, quelques-uns des plus vieux Sauvages aimant encore à en faire usage. Je n'ai appris cela qu'a- près être parti de Cumshewa, en sorte que je n'ai pu m'assurer si cette plante était réellement du tabac ou non. Il est probable, cependant, que c'est une herbe moins forte, sans quoi on n'en aurait pas aussi vite abandonné la culture et payé des prix élevés i pour le tabac importé. Les Haïdahs avaient coutume de la culti- ver non-seulement pour eux-mêmes, mais aussi comme article de commerce avec les tribus voisines. Pour préparer cette plante, sa préparation, ou la faisait sécher au-dessus du feu sur une petite charpente, après quoi elle était écrasée dans un mortier et ensuite pressée en tablettes. Elle n'était pas fumée dans une pipe, mais après avoir été mélangée à un peu de chaux préparée en faisant calci- ner des coquilles de moules, elle était mâchée ou gardée sous la joue. On trouve encore des mortiers de pierre — plus amplement décrits ailleurs — relégués dans les coins des maisons. Ils parais- sent n'avoir servi qu'à la préparation du " tabac," et bien que parfois assez grands pour cette fin, ils n'étaient certainement pas employés à broyer des céréales en farine, car les Haïdahs n'en con- naissaient pas. Il n'est donc pas prudent de conclure de la simple découverte de mortiers de pierre, parmi d'autres reliques, que les tribus éteintes cultivaient le grain et s'en servaient comme aliment. Les feuilles du raisin d'ours ou kinnikinick (^rc/os/a- Kinnikiniok. phylos uva-ursi) sont mélangées au tabac lorsqu'on le fume, afin d'en extraire le précieux narcotique. Ces feuilles sont employées au même usage par les Sauvages de toute la partie nord du continent américain. J'ai vu sur l'ile Vancouver rôtir les feuilles du sal-lal devant le feu et les mélanger au tabac, et chez les Sau- vages Chippewéyens et autres, l'écorce de l'osier rouge ou cor- nouiller {Cornus stolonifera). Le chien est le seul animal domestique des Haïdahs. La race Lo chien, primitive est aujourd'hui fort défigurée par les lignages importés. Le chien indigène actuel est gris, ressemble au loup et est environ de la grosseur du coyote. 138 B EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Organisation sociale. Sî"î'm'** ^^^ ITaïdahs, comme les autres tribus qui habitent la côte de la ■ouiptéi. Colombie-Britannique et les lies voisines, ont des villages perma- nents. Le genre de construction des maisons dans ces villages est à peu près le même chez toutes les tribvis, mais celles des Ilaidahs sont plus solides, et ils apportent plus de soin à bien assembler leurs pièces et à orner leurs édifices que partout ailleurs. Cela peut être dû à l'époque comparativement récente à laquelle les Haïdahs sont venus en contact intime avec les blancs, mais indique probablement. aussi une disposition naturelle plus prononcée pour la construction et les procédés mécaniques que chez les autres tribus. Ceci est amplement démontré par le caractère actuel de leurs constructions. C'est surtout par le g:and nombre, la grosseur et les sculptures de leurs poteaux symboliques qu'ils montrent leur supériorité. Chez les Tchim- siens de Port-Simpson, la plupart des poteaux sculptés primitifs ont été abattus à mesure que l'influence des missionnaires s'est répandue parmi le peuple. A Nawitti (ile de Hope), sur la passe , de Quatsino (ile Vancouver), et ailleurs, où les indigènes ri encore nombreux et n'ont guère été atteints par les missionnaires, bien que l'on trouve encore de ces poteaux, ils sont petits, mesquins, et n'offrent que peu de traces de l'art particulièrement grotesque que l'or, trouve si largement développé chez les Haïdahs. Ainsi que je l'ai déjà dit, les villages permanents sont générale- ment situés de manière à ce que leurs habitants puissent avoir un accès facile aux bancs de flétan ei aux pêcheries de la côte, qui occu- pent une plus grande partie de leur temps que toute autre indus- trie distincte. Les villages sont donc assez souvent établis sur des côtes ou des îles glaciales, exposées et rocheuses, quoiqiie généra- lement placés avec soin, afin que l'on puisse y aborder en canot Bisposition âes même dans les gros temps. Les maisons sont construites sur un terrain plat, élevé de qiielques pieds au-dossus de la marque de la marée haute, et font face à la mer sur une grève sablonneuse ou graveleuse, sur laquelle on peut tirer les canots. Les maisons sont disposées côte à côte, soit en se touchant, soit en laissant un espace plus ou moins large entre elles. On laisse aussi un espace entre la façade des maisons et le bord de la berge, qui sert de rue et à l'érection des poteaux sculptés, d'échaftiuds temporaires pour faire sécher le poisson, etc. C'est aussi là que l'on dépose les canots dont on ne doit pas se servir pendant quelque temps, et ou les recouvre de nattes et de branches pour les protéger contre Villages. viUùgeii. 5te de la i pernia- villaafes lies des u à bien partout ; récente avec les laturelle caniques ré par le par le poteaux Tchim. primitifs ires s'est : la passe , )ues R' onnaiies, nesquins, Trotesque is. générale- : avoir un qui occu- tre indus- is sur des le gtniéra- en canot :es sur un larque de jlonneuse s maisons lissant un un espace ert de rue aires pour iépose les temps, et ger contre ii- m •< ILES DE I-A RP.tNE-CItARLOTTE. 139 B le soleil, qui pourrait les faire fendre ou les voiler. En moyenne, on peut dire qu'il y a environ deux poteaux sculptt's par maison, et lorsqu'on voit le village d'une certaine distance, ils lui donnent l'aspect d'un coin de forêt brûlée, avec des troncs d'arbres nus et brillants. Les maisons elles-mêmes ne sont pas peinturées et prennent bientôt une couleur grise uniforme, ou deviennent vertes ou couvertes de mousse et d'herbes, par suite de l'humidité du climat. Le nuage de fumée qui s'étend générale* lent au-dessus du village dans les temps calmes peut servir à en faire reconnaître la position. Il y a généralement deux rangées do maisons, lorsque l'emplacement choisi est restreint. Il ne parait y avoir aucune disposition spéciale des maisons suivant le rang ou la préséance de leurs occupants, et celle du chef peut aussi bien être au centre qu'à l'extrémité de la rangée. Chaque maison abrite ordinaire- ment plusieurs familles, dans l'acception que nous donnons à ce mot, alliées ensemble par le sang, et qui sont sous la conduite reconnue du plus ancien, à qui la maison est censée appartenir et qui est en réalité un chef secondaire de plus ou moins grande importance dans la tribu — ou le village — suivant la valeur de ses biens et le noiubre de ses gens. En face de l'une ou de plusieurs des principales maisons, l'on ''ofpnux trouve souvent des plateformes sur lesquelles on voit un groupe d'individus accroupis qui conversent ensemble ou sont engagés à leur interminable jeu de hasard. La forêt de poteaux sculptés en avant du village, dont chacun représente une grande dépense de biens et de travail, a sans doute pour les naturels une appa- rence de grandeur qui commande le respect et apporte à l'esprit un sens de mystérieuse importance qui n'existe peut-être pas en réalité. En arrière des habitations, ou vers l'une des extrémités et pas bien loin du village, il y a de petites maisons ou des han- Tombeaux, gars dans lesquels ou dôpoie les morts, ou des paires de poteaux qui supportent une poutre creusée qui reçoit le corps. Le nombre de ces \ illages permanents des HaïJahs est mainte- ^J;*^'||'^"j«*y. nant fort réduit, en conséquence de la très rapide diminution des '"«""• individus eux-mêmes. Ceux de ces villages qui étaient le moins favorablement situés comme stations dépêche, ou le plus éloignés des communications, ont été abandonnés, et leurs habitants se sont joints à d'autres. Cela a surtout eu lieu sur l'orageuse côte occi- dentale des îles, où il ne reste plus qu'un seul village habité. Ceux mêmes qui sont encore occupés tombent rapidement on ruines, les vieilles gens mourant graduellement et les jeunes se dirigeant de plus en plus sur Victoria, et commençant à dédaigner les an- fié 140 EXPLORATION OÉOLOOIQtTÏ DU CANADA, m ''ï^n )■ biSi R/^sidence. Propri^ité foncière. cieniips habitudes. Beaucoup de maisons ont été complètement d«''sertt''e.s, tandis que d'autres sont fermées et vont en se d»'ttorio- rant kous l'iniiuence du mauvais temps, et d'autres encore, grandes et pouvant abriter plusieury familles, ne sont occupées que pur deux ou trois individus seulement. Les poteaux sculptés, bien que l'on puisse encore en planter un de temps à. autre, sont en géné- ral plus ou moins avancés en ruine. Une forte"végétation de mauvaises herbes couvre en quelques cas l'espace qui sépare les maisons, la circulation ne suffisant pas à les écraser. Dans quel- ques années il restera peu de chose de l'aspect de ces villages, bien qu'aujourd'hui l'on puisse facilement en distinguer toutes les singularités, et il suffit d'un peu d'imagination pour se les représenter tels qu'il devaient être lorsqu'ils fourmillaient d'habi- tants vêtus de robes de loutre de mer et de peaux de phoque. Les Haidahs résident dans ces villages permanents durant l'hiver, où ils reviennent lorsque la pêche du saumon est termi- née, vers Noël. Néanmoins, on trouve presque toujours une partie de la tribu dans le village, et quelquefois, durant d'autres saisons de l'année, presque toute la tribu s'y trouve réunie. Les villages diffèrent quelque peu sous ce rapport. Lorsque le terri- toire possédé par les habitants n'est pas considérable, ou n'en est pas très éloigné, ils vivent presque constamment au village. Lorsqu'il en est autrement, ils sont très dispersés suivant les saisons. Les Haidahs ne s'occupent pas beaucoup de l'intérieur du pays, mais le littoral, et surtout les rivières et cours d'eau, sont partagés entre les différentes familles. Ces étendues de terrain sont stricte- ment regardées comme des biens personnels, et leur possession est héréditaire et se transmet d'une génération à l'autre suivant les règles de succession rapportées plus loin. Elles peuvent être échangées ou données, et si une famille veut pêcher ou récolter des fruits sur le domaine d'une autre, il faut qu'elle paie ce privi- lège. Les idées de droit à la propriété du sol sont tellement strictes que l'on peut voir, sur certaines parties de la côte, des piquets plantés pour définir les limites des différentes propriétés, et malheur au Sauvage malhonnête qui s'approprie quelque article de valeur — comme par exemple un requin échoué, un phoque ou une loutre de mer qui a succombé à ses blessures- venu à la grève sur la lisière de côte appartenant à un autre. C'est sur les rives que l'on trouve les principaux terrains où se fait la récolte des baies, qui sont divisés de cette manière. Les grands cours d'eau fréquentés par le saumon sont souvent la ' » > IMS DE LA REINE-CtlARl.OTTK. Ml B La construction i^'"'",™; '«■' propri'té collective d'un certain nombre de familles ; et l'on trouve gt'-néralement, à ces pêcherie» d'automne, de petites maisons temporaires grossièrement construites. Les planches de cèdre fendu des maisons permanentes ne sont pas ordinairement transportées par les llaldahs à. ces maisons moins solides, bien que cette coutume existe ailleurs sur la côte de ces maisons ainsi temporairement occupées est généralement si légère et grossière qu'elle n'exige aucune description particu- lière. Des pieux oa des planches de cèdre sont assemblés ou empilés de la manière qui parait la plus propre à empêcher la pluie d'y entrer. Dans quelques cas, elles sont un peu plus solides et ressemblent sur une petite échelle à celles des villages perma- nents. Le mode do construction de ces dernières est décrit plus loin. Dans ces abris temporaires, ou même dans des campements moins commodes parmi les arbres, les naturels vivent pendant une partie considérable de l'année et s'occupent à la pêche au saumon, à abattre des arbres et creuser des pirogues, recueillir et préparer l'écorce de cèdre pour leurs nattes, et à certains autres trauvaux qui, chacun en leur saison, les tiennent occupés toute l'année. La construction réelle des maisons permanentes est l'ouvrage ?/côn«"?uau«i exclusif des hommes, mais ne s'effectue pas par le travail indivi- ''"' ""'""'"' duel. De fait, la grosseur des poutres et des madriers qui y sont employés nécessite la coopération de plusieurs bras. La con- struction d'une maison est donc, dans toutes ses phases, depuis l'abattage des arbres et leur dégrossissage pour en faire des poutres, leur mise à l'eau et leur remorquage au village, jusqu'à leur érection et leur ajuvstage, forme l'occasion d'un " parti " ou d'une réunion de naturels, qui comprend généralement des renforts des villages voisins, et est accompagnée d'un " potlatche " ou d'une distribution de biens par celui pour lequel ce travail est entrepris. Il faut ordinairement plusieurs de ces réunions pour l'achèvement d'une maison, qui peut être en voie de con- struction pendant plusieurs années, car celui qui là fait construire épuise généralement ses ressources en chaque occasion, et est obligé de s'amasser des effets, et surtout des couvertures, pour un nouvel effort. La danse et le jeu font diversion à la monotonie du travail, auquel on ne consacre ordinairement qu'une petite partie de la journée, et qui se fait au milieu de beaucoup de verbiage et de bruit, et des ordres donnés à grands cris lorsque l'on manie les grosses poutres. Chez les Haldahs, chaque village permanent constitue une ili'-! SI 14Î KXPi.ouATioM nÉoi.oaiQi:» ui] canada. Chofi. Ptiiivoir liai ohofi liniilé. m ili Pucecseion i In oharge da chef. dignité (le chef et a son chef principal letonnu. Los chefs possè- dent encore une in(luence considéTable, mais elle s'amoindrit et éti'.it sans doute boancoup plus grande autrefois. Cependant, elle n'a jamais Otù l'autorité absolue et despotique parfois attribuée aux chefs Hauvnges. Lo chef est simplement la tête ou le prési- dent des ditlVrentivs comliinaisons do familles, et h moins que ses décisions ne soient approuvées par les autres chefs, elles n'ont pas beaucoup de poids. Il ne peut forcer les antres membres de la tribu à traviiilier. S'il a besoin d'une maioon neuve, il lui faut payer na construction par une distribution de biens, exacte- ment comme tons les autres individus; et l'on s'attend môme qu'un chef sern irticulièrement libéral dans ses présents et dans les fêles qu'il inera dans ces occasions. Il est aussi supposé faire les honneurs aux visiteurs de distinction. Nous trouvons ce qui suit dans la narration du capitaine I) von au sujet de la position des chefs à l'époque de sa visite : — " Quoique chaque tribu que nous ayons ren outrée dans ces îles soit gouvernée par son chef particulier, elles lont cependant divisées en familles, chacune desquelles parait avoir ses règle- ments et une espèce de gouvernement secondaire qui lui est propre. Le chef trafique généralement pour toute la tribu ; mais j'ai quel- quefois remarqué que lorsque ce mode de trafic ne plaît pas à tous, chaque famille séparée réclame le droit de disposer de ses propres fourrures, et le chef se rend toujours à cette demande." La dignité de chef est héréditaire, et à la mort d'un chef elle revient à son frère le plus âgé, on s'il n'a pas de frère, à son neveu; s'il n'a ni frère ni neveu, sa sœur ou sa nièce peut dans des cas exceptionnels hériter de sa dignité, quoique probablement elle ne soit alors que nominale. Il est possible — comme cela arrive quelquefois pour la succession aux biens — qu'un parent Hiftle éloigné puisse, en l'absence de frères ou de neveux, être adopté par la mère du chef défunt comme nouveau fils, et qu'il hérite de sa dignité. Cependant, je n'ai entendu parler d'aucun cas de ce genre. Si tous ces moyens de remplir la succession ne suffisent pas, un nouveau chef est alors élevé à ce rang du consentement populaire, ou bien le plus opulent et le plus ambitieux atteint à cette position en faisant un potlatche ou en donnant plus d'effets que les autres ne peuvent le faire. Si un individu distribue dÎA couvertures, un autre peut en donner vingt ; alors le premier essaie de le distancer par une seconde distribution, et ainsi de suite jusqu'à ce que les moyens de tous moins un aient été épuisés. Cette façon d'agir peut en réalité devenir une espèce ^^ tî.M DK I-A RFJNECirAntnTTi:. 143 d'élection, car si l'on dt'sire viA-ement qu'un individu réussisse, lesMiniH peuvont si'orùtement coutrihucr à ses Iiirsjossos jusqu'{\ ce qu'il roui porte la victoire. Nt'aiimoius, jiirxais la charge de chef ni! passe du clan royal A un individu d'un rang moins élev6. En arrivant i\ cette dignité;, le chef adoi)te un nom hér(''ditairo qui sert aussi j\ désigner la tribu qu'il gouverne. Ainsi, il y a toujours un Cumisht- wa, un Skédaii, un kSkidegate, etc., et depuis que It's ilrs ont ùiè fréquentées par les navires européens, le mot "capitaine" est souvent ajouté au nom titulaire du cht^f lorsque les Sauvages parlent de lui aux blancs, pour indiquer son rang. Certains secrets sont réputés appartenir à la charge de chef, nieminyit*' rioux. pnrnii lesquels est la possession de diiî'érents articles que l'on Bupposo être mystérieux et inconnus du reste des Sauvages ou des gens du commxm (a-li-hoa eu haïdah). \jn Sauvage très intelligent de Skidegate qui m'a fourni beaucoup de renseigne- ments, parce qu'il connaissait très làen le jargon Chinouk, me dit, par exemple, qu'à la mort du dernier chef Skidegate, le nouveau chef lui demanda d'accomplir une danse en l'honneur du défunt, cela étant l'un des rites auxquels l'héritier doit pourvoir. La danse se fait par un seul individu, qui est tout nu, à l'exception du brayais. Au moment où mon interlocuteur fut sur le point de commencer la danse, le chef le prit à part et lui montra plusieurs articles constituant les biens mystérieux du chef. Il y avait entre autre un sifflet particulier, fait avec des languettes de roseau vibrantes, qui, caché dans la bouche, permet à l'opéra- teur de produire des sons étranges et saisissants, que ceux qui ne sont pas dans le secret peuvent supposer indiquer une espèce de possession chez le danseur excité. Ces choses sont expliquées par le chef à son successeur probable et sont aussi connues de quelques-uns des Sauvages les plus inj portants, mais non pas de de tous. C'est sans doute l'un des moyens par lesquek !• chef acquiert et conserve son autorité sur le crédule vulgaire. Autrefois, chez les Tchimsiens, et probablement aussi chez les Bouffon Tohim- Haïdahs, un chef avait toujours un homme de confiance qui avait une grande autorité et donnait des avis et des instructions au successeur du chef Cependant, il n'héritait jamais de la dignité de chef Chez les Tchimsiens, chaque chef a aussi son " bouffon," qui est chargé de faire les invitations, d'annoncer les hôtes à leur arrivée, de faire des farces et d'amuser la compagnie, tout en conservant sa propre gravité. Cependant, le bouffon n'est pas toujours auprès de lui. Il ne reçoit rien pour sa peine, satisfait sans doute de l'honneur dô la position, et il n'hérite de rien à la mort du chef i '^1 0[ l.r"!?; i ^ns (lo ligue (les tribus. Expiation des otfuasc-e. •8^ ■ ■!• * iM-f M lEloligion. 144 B EXPLORATION OÈOhOOlQVt DtT CANADA. Il arrive assez som-ent qu un chef devenu vieux, décrépit ou pauvre, bien que conservant toujours son titre houoriiique, est virtuellement remplacé par un homme plus énergique, qui diriffe la tribu à sa place. Le village parait être la plus forte unité dans le système de gouvernement des Haïdahs, et il n'y a jamais eu de grand chef permanent, ni de plus grande confédération ou ligue des tribus. Ces unions ont sans doute été formées de temps à autre dans un but offensif ou défensif, mais n'ont pas duré. Il ne parait pas y avoir de lois reconnues, mais toute action qui tend à faire tort à quelqu'un, soit dans sa personne, soit dans ses biens, expose le délinquant aux représailles de l'offensé ; cepen- dant, l'offense peut être expiée et la querelle peut être terminée par le paiement d'une indemnité satisfaisante en couvertures ou autres effets de valeur. Le délinquant préfère généralement ce mode de règlement plutôt que de rester exposé à une vengeance incertaine, et comme on attache une grande valeur aux choses que l'on possède, et que la répugnance à se défaire de ses cou- vertures— que Ton accumule peut-être en vue d'une distribution future — est excessive, la contrainte est proportionnellement sévère. Religion et " viédecine. " 11 est difficile de définir exactement tout ce qui peut être com- pris sous le titre de religion. Les vieux Sauvages, et même ceux de tout Age qui n'ont pas eu de trop grandes relations avec les blancs, montrent un respect persistant — et l'on pourrait Fiême dire fervent — pour leurs anciennes coutumes, parmi lesquelles, dans ce cas, la distribution des biens ou potlatche et les différentes danses sont les plus importantes. Cependant, les Haïdahs n'ont pas de prêtres, et je n'ai pas entendu dire qu'il existât chez eux aucun rituel religieux. L'homme de la médecine ou du mystère, ou shaman (en haïdah skû-ga), occupe une position qui participe peut-être aux fonctions sacerdotales, mais elle se rapproche davantage de celle du prophète, du sorcier ou du " médecin." Les Tchimsiens disent que les Haïdahs n'avaient à l'origine aixcune religion, mais qu'ils ont adopté leurs cérémonies il n'y a pas encore bien longtemps. Cela peut expliquer l'usage de mots tchimsiens dans les danses des Haïdahs, et la haute estime qu'ils ont pour la langue tchimsienne. 1 1 est possible que quelques-unes des danses décrites plus loin peuvent avoir, jusqu'à un certain point, une signiiication religieuse et forment partie des cérémo- nies religieuses dont il est question plus haut. ILES DE LA REINE-CriARLOTTE. 145 B iino |)riuoi- II est cependant incouteatable que les Haïdahs ont et avaient J,'^^^,"^''> avant rarrivée des missionnaires parmi eux, l'idée d'une déité'"''' principale, ou d'un maître de toutes choses, dont le séjour était dans une région ébignée et indéhnie. C'est ce que j'ai pu cons- tater en m'informai, t soigneusement auprès du Sauvage Skidegate dontj't ' déjà parlé, et M. Collison, qui a passé deux ans comme missionnaire parmi les Haïdahs de Masset et qui parle leur langue ass» z facilement, confirme cette assertion. Le nom de cet être est bun-i-a-tlaï-dus, ou Sha-nung-l-tlag-i-das. Ses attributs sont généralement bons, mais il est difficile de savoir exactement ce qu'ils sont, à cause de la réticence observée par les naturels lors- qu'ils parlent aux blancs de leurs coutumes ou de leurs croyances, qu'ils craignent de voir ridiculisées, mais peut-être aussi dans ce cas parce qu'il n'ont jamais été bien exactement définis. L'idée d'un esprit, d'une âme ou d'une essence qui est en réalité l'hom- me, et qui est distinct du corps plus périssable, est aussi fermement enracinée chez les Haïdahs. Ils reconnaissent aussi un principe du mal, appelé Haï-de-làn-a, nom qui signifie " chef des régions i'"n«p»Ju inférieures. " Le type de cet être, ou celui dont il prend la forme, est un certain habitant de la mer que l'on croit être le dauphin appelé l'épaulard {Orca nier). Les Sauvages qui meurent en se noyant deviennent la proie de l'esprit du mal, qui les change en être semblables à lui et devient leur chef. Ceux qui me nt Après la mort, dans les combats, ou même les non-combattants tués par accident durant une bataille, s'en vont immédiatement dans le pays de Sun-î-a-tloï-dus, que l'on suppose être une légion heureuse. Les esprits de ceux qui meurent do maladie, ou dans le cours de la nature, deviennent latents ou passent dans dos limbes mal définies, mais sont rachetés de temps à autre, et reviennent sur la terre comme les âmes d'enfants nouveaux-nés, généralement — ou tou- jours— dans la tribu à laquelle ils appartenaient antérieurement. Cette nouvelle naissance peut se répéter cinq fois pour chaque TmnsmiKra- esprit, mais ensuite l'âme est annihilée, " comme de la terre, ne sachant rien." C'est au moins ce que disent quelqiies Haïdahs. Les jongleurs prétendent, dans beaucoup de cas, pouvoir dire, au moyen de songes et de visions, dans quel enfant l'âme d'un défunt est revenue — ce qui leur procure une grande partie de finlluence qu'ils exercent. Le Sauvage qui m'a fourni ces renseignements, et que j'ai déjà mentiruué plusieurs fois, me dit que le jongleur ou l'homme de la médecine lui avait assuré que sou frère était revenu sous Icnuo d'un enfant né tout dernièrement. 11 ne savait trop si' 10 146 B EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA, D'.'!«» systèmes de rites d'un caractère religieux. Ces religions n'ont aucun rapport avec les totems, mais partagent les tri))us en différentes classes. Elles sont connues sous le nom de (1) Sim-ha- laïl, (2) Mi-hl(i, (3) Noo-hlem, (4) Hop-pop. La première est la plus simple et ne parait pas avoir de rites particuliers. La figure cen- trale du culte de la seconde était, au fort Simpson, une petite statue noire avec une longue chevelure, appelée " le seul être en haut.." La troisième est celle des "mangeurs de chiens," et une i^''p8 et initia- partie de leur rite consiste à tuer et dépecer ou déchirer des chiens en morceaux, et à en manger la chair. Cependant, ils n'en mangent en réalité que le moins possible, et se débarrassent de la plus grande partie lorsqu'ils sont hors de vue. Les hop-pop ou " cannibales " sont ceux qui, dans un état de frénésie réelle ou sii alée, mordent et arrachent la chair des bras tendus des gens du village comme partie de leur rite. Lorsqu'ils sortent à cet effet, ils jettent des cris comme " hop-pop " — d'où leur vient leur nom. Lorsque l'on entend ces cris, tous ceux qui n'appar- tiennent pas à la même religion s'esquivent s'ils le peuvent, et s'élancent souvent dans les pirogues pour fuir. Ceux de la môme croyance qui sont braves étendent résolument les bras pour les faire mordre. Un individu peut appartenir à plus d'une religion, et parfois môme on l'initie de force à une aiitre. Si, par exemple, un homme passe près de l'endroit où les mangeurs de chiens tiennent leur conclave solennel, on peut le saisir et l'initier mangeur de chien bon gré mal gré. Ils endurent souvent de grandes privations durant l'initiation. Les religions les plus P^wption il , , , , . . , priitiquéo. barbares prétendent posséder de mystérieux pouvoirs surnaturels, et l'on prend parfois beaucoup de peine pour leurrer le commun du peuple ou ceux d'autres croyances. Au fort Simpson, par exemple, on enterra soigneusement un jour un jeune chef d'avance. Lorsqu'il fut découvert, les opérateurs tiraient sur un câble et prétendaient amener le chef sous terre d'une ile située un peu plus loin. Le câble s'étant rompu au bout d'un certain temps, il parut y avoir une grande excitation parmi les opérateurs, qui disaient que le chef était alors perdu ; mais prenant des bâtons, ils commencèrent à creuser la terre et le déterrèrent bientôt au 150 EXPLORATION OÉOI.OfllQUE DU CANADA. grand ébaliissement du vulgaire. Dans ce cas, cependant, le froid et l'attitude gênante du chef l'aflectèrent tellement qu'il eu resta boiteux pour la vie. Ils inculquent la vérité de ces contes dans l'esprit des jeunes, qui y croient fermement. Au fort Simp- son, autrefois, ils allaient jusqu'à fabriquer une baleine artificielle, au moyen d'une pirogue. Elle se montrait soudainement dans la baie, en paraissant nager, et portait un j)etit enfant sur son dos. Potîatche ou distribution de biens. Coutume trfis répandue. '"■■'■fî S i s - 3*1 II! Modo do distri- bution dos biens. La distribution des biens, or. le potîatche, comme on l'appelle dans le je. „^on chinouk {kie-is-Jnl en haïdah), qui implique, telle qu'elle apparaît à première vue, une si grande abnégation person- nelle et du dédain pour une fortune lentement accumulée, exige quelque explication. Cette coutume est fort répandue et s'étend non-seulement à toutes les tribus de la côte de la Colombie- Britannique et des îles adjacentes, mais aussi aux naturels de l'intérieur de la province, de races tout à fait distinctes. J'ai pu m'" procurer plus de renseignements sur cette coutume chez les Haïdahs qu'ailleurs. Il m'est impossible de dire maintenant si elle est aussi parfaitement systématisée ou si elle se pratique exactement de la même manière dans toutes les autres tribus, mais elle ne parait que fort peu varier parmi les habitants de toute la partie nord de la côte. Le potîatche, outre qu'il sert à réunir le travail collectif lorsqiie l'ouVrage à faire est trop considérable pour un seul individu, est aussi un moyen d'acquérir de l'influence dans la tribu et même dans quelques cas, comme nous l'avons vu, à atteindre à la dignité de chef Plus un individu distribue ses biens fréquemment et libéralement, plvis il acquiert d'importance aux yeux de sa tribu, et plus il lui est dû lorsqu'un autre membre accomplit la même cérémonie. Ce n'est que dans des circonstances spéciales que les couvertures — qui constituent généralement la plus grande partie des effets distribués — sont déchirées en lambeaux et détruites. La plupart du temps, on sait longtemps à l'avance qu'un certain individu se propose de faire une distribution, dans le but de construire une maison, de tailler et élever un poteau sculpté, ou de faire quelque autre ouvrage. Quelques mois aui)aravant, chez les Haïdahs, il distribue tranquillement parmi ses amis et les principaux membres de la tribu les biens qu'il possède, que ce soient des couvertures ou de l'argent. Le mode de distribution et la valeur attribuée aux effets donnés sont parfaitement systé- apprit nantes comme lui en f rester ei seutimei tendres dant p». qu'il eût Chez ou yak géuérali peut ôti obtenir Variés, du taml ILES DE LA REINE-CIIAnLOTTE. 151 B matiqiies, et toiis les membres de la tribu savent d'avance com- bien do coiivcrtiiros reviennent à chacun. Quelque temps avant la cérémonie, tous ces ofiets sont rendus avec intérêt, celui qui a reçu quatre couvertures en rendant six ou un plus grand nombre, à peu près dans cette proportion. Cette conservation d'une certaine quantité d'effets et leur remise avec surplus parait être regardée comme un honneur par ceux qui les ont reçus. Les me:.bres de la tribu sont alors convoqués. pour une certaine date, et en môme temps l'on invite des gens d'autres villages, quelque- fois éloignés. L'ouvrage projeté est accompli, et celui pour lequel il est fait donne des fêtes à ses hôtes avec ce qu'il a de meilleur, et le travail est varié par la danse et le jeu avec les petits bîitons à jouer, qui occupent tout le temps qui n'est pas plus profitable- ment employé. L'ouvrage terminé, la distribution a lieu, et bientôt après tous se dispersent. Il est d'ordinaire de faire une distribution de biens à l'occasion occiwioiis o& cllu Hc pratique. du tatouage d'un enfant et à d'autres époques de sa vie à mesure qu'il grandit. Lorsque l'on veut faire preuve d'un dédain suprême des biens de ce monde, on déchire les couvertures en lam- beaux, on en jette les morceaux parmi la foule, et l'on sème aussi l'argent de droite à gauche. Cela se fait aussi quelquefois entre let; aspirants à la charge de chef. C'est encore un moyen de mon- trer sa colère ou sa douleur. Dernièrement, à M-asset, un père apprit qu'un jeune homme avait fait des propositions inconve- nantes à sa fille. Aussitôt le père, en grande colère, déchira vingt Faute expiée, couvertures, ce qui servait non-seulement à donner cours à sa douleur, mais mettait en même temps le jeune homme dans l'obligation de détruire un égal nombre de couvertures ; mais comme il n'en avait pas assez pour cela, ceux de son clan durent lui en fournir le nombre A'oulu par souscription, sous peine de rester eux-mêmes sous le coup d'un déshonneur perpétuel. Les sentiments des souscripteurs n'étaient naturellement pas des plus tendres envers le jeune homme, mais ils ne le chassèrent cepen- dant pas de la tribu, comme ils avaient le droit de le faire après qu'il eût expié sa faute. Chez les Tchimsiens, un homme ordinaire borne son potlatche ii''*'7'"i"'"» ' ^ cho7. les on yak à ceux de son propre village, tandis qu'un chef invite '^'"'""'''■«'"• généralement, ou souvent, des gens d'autres villages. Un chef peut être aidé par ses gens en donnant ses potlatches. S'il désire obtenir une aide de ce genre, il donne une fête où les plats sont variés, et il invite tout le monde. Le lendemain, son bouffon bat du tambour pour lui d'une certaine manière, ei tous ceux qui ont imi i# 152 B EXPLORATION OÉOLOfilQUE DU CANADA. assisté à la fôte viennent ensemble avec des présents, qui sont ensuite distribués avec ceux qui appartiennent au chef lui-même. Cérémonies dansantes. Six vari^t^s. Skâ-ga. Ska-dul et Kwiii-o-guns-o- lung. La danse s'allie intimement aux cérémonies du potlatche, mais elle a aussi lieu en certaines circonstances sans qu'il y ait distri- bution de biens. Dan's la plupart des danses, les chansons sont en langue tchimsienne, ce qui semblerait indiquer que le cérémo- nial suivi a été emprunté à cette peuplade. Nonobstant la vieille hostilité qui existe entre les Haïdahs et les Tchimsiens, les premiers professent un grand amour pour la langue de ces der- niers, et beaucoup la parlent couramment. L'on distingue six espèces de cérémonies dansantes, et elles sont désignées dans le dialecte Skidegate sous les noms suivants: — (1) Skd-ga, (2) Ska-dul, (3) Kicaï-o-giins-o-lung, (4) Ka-ta-ka-gun, (5) Ska-rut, (6) Hi-atl. Je n'ai été témoin que de la troisième, et la description que je donne des autres m'a été communiquée par l'intelligent Sauvage Skidegate que j'ai déjà mentionné plusieurs fois. 1. La danse Skâ-ga s'exécute dans les occasions de réjouissance, comme lorsque des Sauvages amis arrivent à un village et que l'on veut manifester du plaisir. C'est un chef qui l'accomplit. Il se place dans la maison du côté du feu contrai le plue éloigné do la porte. Il doit porter sur ses épaules l'une des couvertures tchimsiennes, ou na-xin, faite de fine écorce de cèdre et de laine de chèvre de montagne. 11 porte en outre les meilleurs habits qu'il peut avoir, et sur sa tête un ornement fait avec les soies raides de la barbe du lion-de-mer. Ces soies sont plantées en cercle droit, et on en remplit l'intérieur de duvet, qui se répand de tous côtés à mesure qu'il remue, remplissant l'air et couvrant les spectateurs. Il danse de la manière nonchalante très com- mune chez les Sauvages, en pliant les genoux, mais sans beau- coup lover les pieds de terre. Les gens assis en rond à la lumière du feu chantent tous, et l'on bat le tambour continuelle- ment. Cette danse peut durer une demi-heure ou une heure. 2. La danse appelée Ska-dul ne paraît être que le prélude de celle que l'on nomme {^Kivaï-o-guns-o-lung, Tout individu qui sait la chanter commence la danse seul, et on l'appelle alors Ska- dul; bientôt après, d'autres se joignent à lui, et elle devient le n" 3. Elle est exécutée par un nombre indéterminé d'individus, mais plus il y en a qui y prennent part le mieux c'est, et elle n'a ILES DE I-A REINE-CIIARLOTTE. 153 lieu que lorsqu'un homme a l'intoiition de ronstruire bientôt une maison. Cet homme ne danse pus lui-même, et il n'y ii pus alors de distribiitioii de biens. I^es femmes occupent une place mar- quante dans cette danse, et elles sont alors soigneusement vôtues de leurs petits tabliers et na-xin ou manteavxx déjà décrits. Un homme joue du tambour ou de la tambourine, et tous chantent ou grognent par intervalle, en changeant de place par lui mouve- ment saccadé. Il y a un maître de cérémonies qxii dirige le chœur. On agite aussi des hochets ou grelots. La chanson est à la louange de celui qui se propose de bfttir, et aussi de tous les danseurs. Elle vante sa force, ses richesses, et ainsi de suite, et est eu langue tchimsienne, 4. Ka-ta-ka-gun. Cette danse est exécutée par les parents Ka-ta-ka-gnn. mâles de la femme d un individu et a lieu lorsqi\'une maison a été terminée, le propriétaire faisant en même temps une distribu- tion de biens. Les danseurs portent leurs plus beaux habits et tous leurs ornements, et se peignent la figure, mais on n'y fait pas usage de duvet. Elle a lieu dens la maison qui vient de se construire et peut prendre une demi-heure ou une heure. Celui qui fait la distribution ne danse pas. Tous chantent en langue tchimsienne. 6. Ska-ruf. Un homme seul exécute cette danse, mais il estska-rut. généralement ou toujours payé pour cela par celui qui est le plus immédiatement intéressé. Elle a lieu quelqvxes jours avant une distribution de biens, à l'occasion d'un événement, comme le tatouage d'un enfant ou la mort d'un parent ou d'un ami. Le danseur est tout nu, à l'exception du brayais. Dans la première partie de la danse, qui paraît avoir pour but de simuler une espèce de possession ou de frénésie, il porte l'un de ces grotes- ques masques de bois, et c'est la seule danse dans laquelle on en Masques. fas.se usage. Cependant, il n'est pas absohiment nécessaire de porter le masque, mais l'exécutant peut le faire s'il le veut. Devenant échauffé par la danse, il jette son masque à bas, s'empare du premier chien sur lequel il peut mettre la main, le tue, déchire des morceaux de sa chair et les mange. Cette danse ne s'exécute pas dans une maison comme les autres, mais à travers le village. Le tarif actuel pour l'accomplissement de cette céré- monie est d'environ dix couvertures. En m'informant de ce que disait le propriétaire du chien qui avait été dévoré, j'appris que l'on évaluait l'animal ensuite et qu'on le payait à la satifaction de tous. Cela est caractéristique de la manière dont, parmi les Ilaîdahs €ux-mêmes, le principe de rien pour rien est strictement observé. ' * ' X'W^ 154 EXPLORATION OÉOLOOIQUE DU CANADA. ni-atl. Lejou. Mariage. 6. Ili-atl. Cette danse est très fréfpiemmont pratiquée, et elle a lieu à l'occasion d'un événement agréable, comme l'arrivée de visiteurs, etc. Elle est exécutée par plusieurs individus à la ibis, qui portent des plumes dans leurs cheveux et se peignent la figure. On fait usage de la langue haïdah dans la chanson. Il n'y a pas de distribution de biens h la suite de la danse, excepté lorsqu'elle a pour but d'annoncer la fin du deuil d'un ami ou parent défunt. Dans ce cas, il y a un potlatrhe par celui qui était en deuil, et il invite ses amis à venir danser avec lui. Le jeu est aussi commun chez les Haïdahs que chez la plupart des autres tribus, ce qui veut dire que c'est de tous leurs amuse- ments le plus populaire et le plus constamment pratiqué. Le joueur perd fréquemment tout ce qu'il possède, car il continue à jouer jusqu'à ce qu'il ne lui reste absolument plus rien à mettre au jeu. Je n'ai pas pu bien comprendre la partie que l'on joue généralement. Elle est la même chez presque toutes les tribus de la côte et ressemble aussi aux jeux des indigènes depuis la côte du Pacifique jusqu'au lac Supérieur. Assis à terre et formant un cercle, au centre duquel on étend une natte de cèdre nette, chaque indiA'idu présente un paquet de petits bâtons bien li.sses, dont la valeur est indiquée par les marques qu'ils portent. Ils sont mêlés ensemble dans une écorce de bouleau bien amollie et retirés au hasard. Coutumes sociales. • J'ai déjà touché à quelques points se rattachant aux relations sociales des Haïdahs, mais je jinis en sigUcder d'autres ici. Un jeune homme qui veut se marier dit à sa mère sur quelle jeune fille il a jeté les yeux, et celle-ci, allant trouver la mère de sa bien-aimée (amante ou ka-la-dah), tâche d'arranger leur union. Quand on s'est entendu, le jeune homme, lorsc^u'il est prêt, invite ses amis à l'accompagner, et tous se rendent chez ^e père de la fille ; ils entrent dans la maison et s'asseyent autour du feu, où la jeune fille est aussi assise avec ses amies. Les amis du jeune homme parlent en sa faveur, le recommandent au père de la jeune fille et font l'éloge de ses qtxalités. Lorsque la conversa- tion est terminée, la jeune fille se lève et va s'asseoir près de son prétendu et lui prend la main. La cérémonie est alors terminée, et le père de la jeune fille lui donne plusieurs effets qui cons- tituent sa dote. Elle est emmenée par son mari, mais elle revient bientôt chez ses parents et leur apporte des présents, généralement eu comestibles, de la part de son mari. ILES DE r,A REINE-CriAIU.OTTK. 155 n Les mariaçps se contractent à bonne ln'Uva. La polygamie ost ''"'>■'"""'*'• pratiquée, mais pas snr une grande échelle; elle était autrefois plus rré(iuente, mais a toujours été restreinte principalement ou exclusivement parmi les chels reconniis. Je n'ai entendu parler que d'un seul cas où un homme eût encore deux femmes. C'était un individu de Skidegate. Autrefois, il n'était pas rare qiie les chefs eussent trois ou quatre femmes, et lui Ilaidah m'a rapporté comme tradition qu'un chef Tchimsien avait eu jusqu'à dix femmes à la fois. Comme les femmes ne contribuent pas beau- coup au soutien de la famille et que leur travail se borne à la préparation du poisson, il est probablement difficile qu'un seul homme entretienne plusieurs femmes. Les femmes paraissent être bien traitées en général, et elles sont loin d'être regardées comme de simples servantes, car elles ont une voix dans presque tout ce que les hommes entreprennent. Les enfîmts sont désirés et aussi bien traités que le mode de vie et les connaissances des llaidahs le permettent. Cependant, on voit bien peu d'enfants dans les villages aujourd'hui, car les femmes se rendent à Victo- ria dans un but de prostitution. Leurs maris, soit dit à leur honte, les accompagnent et vivent de leur gains illicites. On dit (jHe dans les premiers temps de leur contact avec les blancs, les Haidahs se distinguaient par la moralité de leurs mœurs. Dans ce cas, ils différaient de la plupart des tribus de la côte, dont les mœurs ont toujours été très relâchées. Aujourd'hui, la chasteté des femmes n'est certainement pas beaucoup prisée. Lorsqu'une jeune fille est sur le point d'atteindre l'âge de|j^;'^'^''»''o"''e« puberté, elle doit accomplir phisieurs cérémonies et subir cer- taines épreuves. On avait coutume de lui faire porter un man- teau ou capuchon particulier pendant plusieiars mois, ou même pendant une demi-année. Il était fait d'écorce de cèdre tissée, d'une forme presque conique, et lui descendait au-dessous de la poitrine, bien qu'ouvert devant la figure. Je crois qu'on l'appe- lait ky-xe. On lui peignait le visage avec le champignon pulvé- risé dont j'ai déjà parlé, et elle pratiquait un jeûne plus ou moins sévère. On avait aussi coutume de mettre un écran dans un coin de la hutte et de lui donner un feu à part, et on lui permet- tait de sortir et entrçr par uhe porte distincte sur le derrière de la maison. Cela se rattachait à une idée d'impureté pour les cérémonies. Si elle voulait passer par la porte de devant, il fal- lait d'abord enlever toutes les armes et plusieurs autres choses. Si elle rencontrait des hommes, elle devait promptement se cacher la figure sous un coin de sou manteau. Ces coutumes ou ■T'ir'i;" ir»o n EXPI.OUATION (lÊOI.OOIQiri! DU t)A«AT)A. S if m ■■'f; r,.' ■ Pmtiqnp.o (les 'rc'iiiiisienii. Nommer un lild. d'autres scmblahles étaiont aussi en vog'm? chez les Tchimsicns, dont les habitudes reHseiribleiit l)eaucoup jï celles des llaulahs sous presque tous les rai)port.s. J'aruii ces nations, l'on avait grand soin d'enseigner aux jeiines filles la soumission, le conteii- teinent et l'amoiir du travail. A certaines épocjues, on ne leur permettait pas do se coucher pour dormir, mais si le sommeil les gagnait, elles devaient se soutenir assises entre des boîtes. Avniit de boire, elles devaient faire tourner leur coupe quatre l'ois dans ladirectiou du mouvement du soleil, I^a mère avait aussi l'habi- tude de conserver tous les cheveux arrachés de la tête dt; sa lille en la peignant, et de les tortiller comme une corde, aprè, quoi on les lui attachaient fermement autour de la taille et des chevilles des pieds, où elle devait les garder jusqu'à ce qu'ils tombassent d'eux-mômes. On supposait que cela devait donner une belle forme à son corps. Eu mangeant, la jeune iille doit toujours être assifie, alin qu'elle ne prenne pas trop d'embonpoint. Si elle devient orpheline la jeune fille doit recommencer toixtes ces cérémonies, mémo si elle les a déjà accomplies. Chez les Tchimsiens, il y a des cérémonies particulières à suivre lorsqu'il s'agit de " faire sortir " les jeu' 3s gens et les jeunes femmes, et c'est une occasion de fêtes p liques. DAns le cas d'une jeune femme, tout le monde étant réuni, on lève un rideau et on la voit assise tournant le dos aux spectateurs, vôtne d'une manière particulière et entourée par un cercle de " coppres" debout, si on a pu en ramasser suflisamment. Elle commence alors à chanter, ou, si elle ne le fait pas, une vieille femme com- mence à chanter près d'elle, et prenaJit courage elle se joint à son chant. La vieille femme baisse graduellement la A'oix jusqu'à ce que la novice chante seule. " Elle danse ensuite devant tout le monde. Les chansons et les danses sont pratiquées avant que l'époque de ce rite ne soit arrivée. De semblables coutumes existent sans doute chez les Haïdahs, quoique je n'aie appris aucun détail à leur sujet. Le premier-né d'un Haïdali peut recevoir le nom du frère 1 aîné de sa mère, le second celui de son second frère, ou l'un des | prénoms additionnels da premier. Si la mère n'a pas do frère, on choisit le nom d'un ami décédé, ou dans le cas où le jongleur ré- vèle le retour de l'âme d'un mort dans le corps du nouveau-né, on lui donne le nom de celiii que l'on suppose ainsi revenir dans la tribu de préférence à tout autre. Le fils d'un chef est nommé 1 par sa mère après avoir consulté le jongleur, qu'elle paye. HI prend une nuit pour y penser, et il peut arriver qu'il y rêve. n.E8 DE I,A HEINE-CITAULOTTE. m n Ensnit»\ il donne lo nom d'un paront mort du côté do la môro, qui eut iidopt»''. La cén'monie du bapti'ino est laite on prrst'uco (le ht'aucoup de tt'Miioins, et on y donne dos présents. Une sd'ur (lu père tient j'enlant lorsqu'on lui donne un nom, et elle devient ensuite sa "marraine." Pour cela elle reçoit des présents du père etde l'enlant lui-môme lorsqu'il est devenu grand, si elle l'a bien traité. La cérémonie suivante est celle du percement des i'.''"'"'',''"'» ' vil! llll UIUIIO lobes des oreilles et de la cloison du lU'Z, lorsque des présents '"'""""• sont encore distribués, la tante-marraine en recevant sa bonne part. Un jeune homme change de nom quatre fois en tout, et en preud toujours un dans la l'amillo de sa mère. Il y a potlatcho et tatouage do l'enfant à chaque occasion, sauf la première, où ou ne le tatoue pas. Il y a aussi " parti " pour la construction d'une maison. A la dernière de ces occasions, le jeune homme est aidô par les parents de sa mère, fait \\n potlatcho dans sa propre maison et sous le dernier nom qu'il a adopté. La danse et le chant sont à l'ordre du jour à tous les potlatches. La première construc- tion de nudson est appelée tux-hu.œ. La seconde ki-au-ni-gexa. La troisième xnski. La quatrième llo-xo-his-til. L'esclavage fait partie du système soeial des Ilaïdahs, de même Esokviuo. que chez la plupart des tribus de la côte. Les esclaves étaient autrefois assez communs chez eux, et il se faisait dos excursions — surtout vers le nord dans la région de Sitka, où les totems sont ditférents — dans le but spécial de se procurer dos esclaves. Los guerres ont inainto/iant cessé entre les tribus, et ces expédi- tions ont aussi été abandonnées par suite de la crainte salutaire des chaloupes canonnières. En conséquence, les esclaves de- viennent rares et cette coutume tire à sa lin. L'esclave est appelé élaidi en langue haidah. . Ils paraissent avoir été autre- fois absolument à la merci de leurs maîtres et étaient parfois cruellement traités. Dans certains cas, on tuait un esclave pour l'enterrer sous le premier pilier d'une nouvelle maison. Ce sont do véritables scieurs de bois et porteurs d'eau. On peut les vendre, et aujourd'hui ils sont .supposés valoir environ deux cents couvertures, leur prix ayant augmenté en rais ju de leur rareté. Les enfants nés des esclaves sont aussi esclaves. Il reste encore un esclave parmi les Haidahs du Havre de l'Or. 11 n'y en a plus à Skidegate ni dans les villages du sud, mais il y eu a i\n nombre considérable à Masset et dans les villages du nord. Les esclaves recouvrent p.irfois leiir liberté par la fuite, Riais s'ils rovien lient à leur endroit luital, ils sont généralement si méprisés qu'ils mènent une vie misérable. I wm, "m 158 B EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Malailio ot mort. î Lorsqu'un homme tombe malade, son frère est tenu d'appeler le jongleiir et d'inviter ses amis à la maison du malade, et de leur fournir du tabac pour fumer. La maison est ainsi remplie de Sauvages sympathiques, de fumée et du bruit que fait le jon- gleur dans ses opérations. Si le malade meurt, son corps est or- dinairement enfermé sur son séant dans nne boîte de cèdre presque carrée, qui est fabriquée dans ce but par tous les Sau- vages ensemble, ou bien, s'ils ne veulent pas la faire, ils se ce tisent pour se procurer une boîte propice de quelqu'un d'entre eux. Comme cette espace de bière est à peu près semblable à celles qvii servent aux besoins domestiques, il n'est pas difficile de s'en procurer une. Dans l'un ou l'autre cas, le frère, ou quelque autre proche parent du défunt, fait un potlache ou une distribution de biens, pour indemniser les autres de leur travail ou de leurs dépenses. Sépulture. Si c'est uu homme d'une renommée ordinaire qui meurt, son corps [tl-kô-da) est mis de suite dans la boîte-cercueil [sa-Uiiig-nn), et il est ensuite transporté dans son tombeau {sn-tling-un-nai),([vi\ est généralement un petit appentis couvert en arrière de la maison ou dans le voisinage immédiat du village. Ce tombeau • _ est aussi construit par le travail collectif dos gens du village et payé de la même manière que la boîte-cercueil. Il peut y être déposé un seul cadavre, ou deux ou plus — ceux de parents. Si le défunt était un homme de grande importance, ou un chei', (a boîte qui renferme son cov.ps est déposée dans la' maiso , qu'il habitait durant sa vie, et les autres habitants se trouveut un autro Autres coutu- logemout du micux qu'ils peuvent. Li;s habits et autres olFets appartenant au défunt sont disposés autour de lui, et il reste ainsi exposé peut-être pendant un an, l'ersonne n'enlevant quoi que ce soit. Néanmoins, les Sauvages dos autres villages peuvent venir voir le mort et le font. Le corps une fois déposé dans son tombeau y est laissé, m;;. -^ .1 avait autrefois l'habitude d'ouvrir la cabane de temps en temps, dans le cas des chefs, et de renouveler les couvertures ou les robes. Ou dit que cela ne se faisait jamais pour les corps des membres moins importants de la tribu, et que cette pratique est depuis longtemps tombée en désuétude; cependant, elle est encore communément suivie ch<'Z ; les Sauvages Salîches de l'intérieur de la Colombie. Les llaïdahs et les Tchimsiens avaient aussi mtrefois l'habitude de brûler h> cadavre, miiis pas toujours. Dnn?» ce cas, on recvieillait les cendres et les déposait daub une boite. Cela ne so pratiqui' plus, mais il y a eu de nombreux exemples de cette pratique chez la dernière génération. ■ ^ip^»"^" ILES DE LA REINE-CHARLOTTE. 159 B Après que le mort a été mis dans son tombeau, il devient "'-■•^^"afs""'™*""*' cessaire, s'il avait quelque importance dans la tribu, de lui élever un poteau sculpté. Les Sauvages se réunissent encore dans ce but et sont indemnisés par une distribution d'effets, faite par le frère du défunt ou par quelque autre de ses parents qui a hérité de lui. Le poteau qu'on élève alors, quoique parfois aussi gros que ceux des maisons, n'est généralement pas aussi travaillé. Dans beaucoup de cas il est tout uni, s'amincissant légèrement vers le bout inférieur, ou celui qui est enfoncé en terre, tandis que le bout supérieur porte une large planche sur laquelle on a peint ou sculpté quelque dessin, ou à laquelle on attache les "coppres" qui appartenaient autrefois au défunt. La coutume de déposer le corps des morts dans les pirogues, qu'on laisse à terre ou qu'on monte dans un arbre, n'existe pas chez les Haïdahs, et je n'ai jamais vu, non plus, que l'on déposât les boites-cercueils dans les arbres, comme le font plusieurs autres tribus de la côte. Le frère du défunt hérite de tous ses biens, ou s'il n'a pas de Héritage, frère, c'est un neveu, ou sa sœur, et à défaut de tous ceux-là, sa mère. Parfois un parent éloigné peut être adopté comme nouveau tils par la mère, et alors c'est lui qui hérite. La femme du défunc peut aussi parfois avoir une petite part de ses biens. Aussitôt que le cadavre a été déposé dans la boite-cercueil, mais non avant, le frère ou autre héritier entre en possession. Lorsque la chose peut aussi être arrangée à l'amiable, il hérite également Ide la femme du défunt, mais s'il est déjà marié, le neveu ou I autre parent auquel la succession reviendrait ensuite doit épouser la veuve. S'il n'y a pas de parent qui puisse l'épouser, elle peut se marier à n'importe quel autre individu. Un seul système de totems ou clans [kwalla, en haïdah,) existe Totom». [dans toutes les tribus des Haïdahs, Kaïganes, Tchimsiens et les peupladvis avoisinantes. Toute la communauté est divisée en différents totems, et les obligations qui s'attachent au totem ne sont pas bornées par les limites de la tribu ou de la nation. Les lotems que l'on trouve chez ces peuples sont désignés par Vaig-le, \k loup, le corbeau, Vours noir et la dauphin (épaulard). Ces deux I derniers soiu réunis, en sorte qu'on ne compte que quatre clans jeu tout. Loiirs noms haïdahs sont, par ordre, koot, koo-ji, kil-si- mka, cA scc-mi-xâ. Les membres des dili'érents totems sont eu îéiiéral assez également distribués dans ('haque tribu. Ceux du jméine totem sont pour ainsi dire regardés comme étant tous d'une pérae famille, et le but principal du totem parait être do régler ip^r 1^ 160 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA. i^^m 1 ÊÊ ^Hm u nfl m 1 ■ut mH H ] 1 1' Totems et esclavage. Tatouage. Monniiic. Co(iuilles. les mariages. Nul ne peut se marier dans son propre totem, soit dans sa tribu ou nation, soit en dehors. Un individu d'un totem quelconque peut cependant se marier avec une personne de n'importe quel autre clan. Les enfants suivent le totem de leur mère, sauf dans des cas très exceptionnels, lorsqu'un enfant nouveau-né est donné à la sœur du père pour le nourrir. Cela se fait afin d'apporter du renfort au totem du père lorsque son nombre a diminué. On dit alors que l'enfant appartient à sa tante, mais après qr'il > a:^r.eint un certain âge, il peut être rapporté à la mère i-o r y ^ l'élève. Un Sauvage, en arjjvam dans un village étranger, où il peut avoir à craindre quelque hositilité, cherche une maison dont le poteau sculpté indique son totem et s'y rend. Le maître de la maison sort à la porte et p'^ut, s'il le veut, exécuter une danse en l'honneur du nouveau venu, mais dans tous les cas il le protège contre tovit mauA'ais traitement. Do la môme manière, si un Sau- vage est pris comme esclave par une expédition guerrière, et emmené dans le village de ses ravisseurs, il est du devoir de quelqu'un de son totem, homme ou femme, de se présenter à eus et, chantant une chanson sacrée, d'offrir de le racheter. On dcnne des couvertures et d'autres effets ccirrae prix du captif Si l'es- clave est abandonné, celui qui l'a t' 'het^i le renvoie dans sa tribu, et ses parents rembour.sent à so .• jiuteeur ce qu'il a payé pour lui. Si ceux qui l'ont fait pri.- 'nri r -ù'usent do donner l'csclavo pour ce qu'on leur olFre, cela trÀ i. r,, i lé comme un déshonneur pour eux. C'est au moins la coutiii. t si'.ivie par les Tchimsiens à l'égard des captifs qui appartienii i.t au môme système de totem qu'eiix, et elle est sans doute i lentique ou fort semblable chez les Ilaidahs, quoique je n'aie pi me procurer de renseigne- ments précis à cet égard. Le tatouage, comme je l'ai déjr. dit, est universel chez les Hai- dahs, les bras et la poitrine «tant généralement ornés de cette façon. Il est aussi quelquelo' -: prati tribus de la côte, on attachait du pux à bi '..oquille du deMitélium, non pas tant comme moyeu | d'échange entre elles que pour trail(|uer avec les Sauvages di' l'intérieur. L".s Ilaidahs appellent le dentélium kioo-tsing; mais comme, par leitr position insulaire, ils étaient privés do tout corn- ILES DE LA UEINE-CnARLOTTE. 161 B Loiijjuciir, eii\nroii 18 puuces uu ï! pieds. merce avec l'intérieur, il n'a probablement jamais evi une aussi grande valeur pour eux. On le porte encore comme parure, mais on n'en fait plus usage comme moyen d'échange. Un autre article de valeur purement convention- nelle, et servant de monnaie, est la " coppre." C'est "Coupres." un morceau de cuivre natif battu en feuille plate et auquel on donne la forme représentée dans la figure ci-jointe. Elles ne sont pas faites par les Haïdahs, — et l'existence du métal natif n'est pas même connue dans les lies, — mais sont importées comme objets d'une grande valeur de la région des Chil-kat, au nord de Sitka. On porte une grande attention à la grandeur et à la forme de la coppre, qui doit être d'une épaisseur uniforme^ mais pas trop forte, et qui doit rendre un bon son lorsqu'on la frappe avec la main. Aujour- d'hui, des coppres contrefaites sont en circulation, et bien qu'elles soient facilement reconnues par les experts, la valeui de la cop- pre a quelque peu diminué et est souvent plutôt nominale que réelle. Autrefois, on donnait dix esclaves pour une bonne coppre, comme prix ordinaire, mais aujourd'hui elles ne valent plus que de quarante à quatre-vingts couvertures. h?L couvert ure est cependant aujourd'hui la monnaie reconnue, Convortares. nou-seulement chez les Haïdahs, mais généralement le long de la côte. Elle prend la place de la peau de castor de l'intérieur de la Colombie-Britannique et des territoires du Nord-Ouest. Les couvertures employées dans le commerce sont distinguées par des points ou marques sur le bord, tissés dans leur texture, les meil- leures ayant quatre points, les plus petites et les moins bonnes uu point. L'unité de valeur reconnue est une couverture simple de deux points et demi, qui vaut aujourd'hui un peu plus de §1.50. Tout est rapporté à cette unité, et l'on dit même qu'une grande couverture de quatre points vaut tant de couvertures. La compagnie de la Baie d'Hudson, dans ses postes et comptoirs, et les autres traiteurs achètent assez souvent des couvertures, les recevant des Sauvages — quand elles sont en bon état — comme de l'argent, et les revendant de nouveau au besoin. Les couvertures sont soigneusement serrées dans de grandes boites, proprement pliées. Un homme à Taise peut en avoir plu- sieurs centaines. La pratique d'amasser de la fortune en couver- tures vient probablement de ce qu'autrefois les Sauvages accu- niulaient les peaux de loutre de mer et de phoque, qui tenaient lieu de couvertures alors. Cela peut aider à expliquer la.récolte 11 ^'T''';'; ; ■^ 162 EXIT-OEATION GÉOLOGIQUE DTI CANADA. Piiiement (les priviK'ges. Commerce do Brai»»o d'oola- ohaii. de ces peaux que firent les premiers traiteurs dans les îles de la Reine-Charlotte. Outre les paiements déjà mentionnés, exigés de l'étranger qui voulait pécher ou récolter des fruits sur le terriioire d'un antre, les Sauvages Tchimsiens, qui fréquentent parfois l'extrémité sud des îles pour y chasser la loutre de mer, sont obligés de payer la tribu voisine pour ce privilège, quoique la chasse se fasse en pleine mer. Certains individus, que l'on suppose spécialement habiles à différents ouvrages, sont régulièrement payés de leurs services. C'est surtout le cas pour ceux qui travaillent le bois et ceux qui sont capables de sculpter et peindre les poteaux, La graisse d'oolachan apportée par les Tchimsiens se paie eu couvertures, tandis que les Haïdahs, qui excellent dans la con- fection des pirogues, font le commerce de celles-ci sur les mêmes bases. Pendant qiie nous étions à Cumshewa, nous fûmes témoins de l'arrivée de quelques Sauvages Tchimsiens qui étaient venus avec des pirogues chargées de graisse d'oolachan dans l'espoir de la vendre aux Haïdahs. Véritables marchands, ils étaient prêts, s'ils ne trouvaient pas de marché ici, à se rendre au prochain village. Les derniers reflots du soleil venaient de s'éteindre au firmament lorsque nous vîmes les deux canots tourner la pointe. Les Haïdahs, les regardant attentivement, les reconnurent de suite pour des Tchimsiens. Le plus grand nombre des occu- pants des pirogues étaient des femmes, toutes assez bien vêtues et portant des couvertures nettes pour avoir bonne mine en arri- vant chez des étrangers. Le visage de quelques-unes d'entre elles, couvert d'une couche presque noire de gomme et de graisse, leur donnait un air farouche qui, cependant, devenait assez comique par le genre varié des chapeaux et bonnets — tous de patrons européens — qu'elles portaient. Chaque pirogue avait deux mâts, autour desquels de légères voiles étaient alors enrou- lées, mais la ])irogue de devant portait une large lanière d'éta- mine rouge. Les avirons plongeaient dans l'eau avec cette lento et monotone persistance qui indique la fin d'un long voyage, et ils nous dirent qu'ils n'avaient dormi que deux fois depuis leur départ de Kit-katla. Arrivés sur la grève en face du A'illage Haklah, les pirogues attérisseut et les villageois accourent pour leur aider à les tirer. Les boites d'écorce contenant la précieiise graisse sont soigneusement déposées dans l'eau, à côté des pirogues. Les chaudrons, les nattes, les avirons et tout ce qui constitue le grée- ment d'un pareil voyage sont portés à terre. Les pirogues sont ILES DE LA REINE-CHARLOTTE. 163 halées par un effort commun, les boîtes de graisse sont soigueu- sement transportées au-delà de la marque des hautes eaux ot recouvertes de branches d'arbre et de broussailles ; et une demi- het^re après, les A'oyageurs, répartis dans les maisons du village, y prennent leur repas du soir. Ils ne paraissent pas s'occuper d'affaires alors, car ils vont passer ici plusieurs jours pour eu parler. Arts et Architecture. Bien qu'il en ait été déjà plusieurs fois question d'une manière incidente et en termes généraux, je puis revenir sur quelques points des arts et de l'architecture des Haïdahs. Le manteau primitif de loutre de mer ou de peau de phoque des insulaires a déjà été déci'it dans les extraits que J'ai fait des anciens auteurs, ainsi que la chemise en peau mégissée (p. 126), taudis qu'il y a maintenant peu de chose à apprendre sur les armures de peau et de bâtons fendus. Les naxins, ou châles ser- rastnme de vaut à la danse, faits par les Tchimsiens, et tant estimés, ont aussi été décrits, et la coiffure portée en même temps que le naxiii a été mentionnée. Cette dernière se compose essentiellement d'un petit masque presque plat (celui que j'ai en ma possession mesure 6 pouces de long sur 5| de large, et est représenté dans la ligure 4), qui est attaché à une charpente d'écorce de cèdre, de plumes, etc., de manière à se tenir droit au-dessus du front de celle qui le porte. Par derrière, il y pend une traiae qui peut être faite de drap, mais sur laquelle des peaux d'hermine doivent être cousues. Ces masques sont fréquemment bien sculptés pour représenter un visage humain dont l'expression n'est pas désagréable, et les yeux et les dents y sont représentés par des coquilles d'haliotis incrustées. Dans les circonstances ordinaires, on se dispense habituelle- '.''"r*""' ' ^ (1 osi'.'r. ment de coiffure, a moins que ce ne soit quelque vieux chapeau européen. Néanmoi]is, les femmes font et portent quelquefois les chapeaux d'osier de forme particvilière communs sur la côte. Ils ont la forme d'un cône assez obtus, dont les côtés sont creusés et la pointe tronquée. Ils sont généralement peints en noir, bleu ou rouge, dans le style couA'entionnel commua chez ces peu- plades. Les pieds sont presque invariablement nus. J'ai déjà dit que l'on portait parfois des jruêtres ornées de becs Pnyj™'^» •'««• de puflins comme partie du costume de danse. Tlne espèce de castaguette ou de hochet (dont un est représenté dans la ligure 25) est aussi faite avec ces becs pour la danse. Chaque bec est *" •^ wr r^» 164 EXPLORATION OÉOI.OGIQUE DU CANADA. Masqnes. il Masques hu- mains ot d'oi- suaux. m enfilé dans un mince cordon de nerf, et ils sont ensuite attachés à de légers intervalles autour de deux cercles de bois minces, dont le diamètre du plus grand est d'environ huit ou neuf pouces, et celui du plus petit un peu moindre. Une barre transversale réunit les deux cercles, et en la tenant dans la main, un léger mouvement du poignet fait s'entrechu [uer et résonner les becs secs et cornés. On trouve des masques en grand nombre dans tous les villages, et bien que l'on m'ait dit qu'ils n'étaient portés que dans uno seule danse, il est probable qu'on s'en sert aussi dans d'autres occasions. Les masques peuvent être divisés en deux catégories- la première comprenant ceux qui représentent des figures humaines, la seconde ceux qui représentent des oiseaux. Les figures 1, 2 et 3 appartiennent à la première catégorie, la figure 5 à la seconde. (Voir planche VL) Ils sont sculptés dans le bois. Ceux de la première catégorie sont généralement assez grands pour couvrir toute la figure. Dans quelques cas, ils sont très bien faits et représentent un type de figure sauvage ordinaire, sans aucune idée de grotesque. Le relief du travail est ordinairement un peu plus plat que dans la nature. Des courroies de cuir, attachées aux côtés du masque, l'assujettissent en passant en arrière de la tête, ou bien un petit nœud d'écorce de cèdre est fixé à l'intérieur du masque et tenu entre les dents. Le haut du front est ordinairement couronné de duvet, de poils ou de plumes. Les yeux sont percés à jour afin de permettre au porteur de voir clair, et la bouche est aussi assez souvent ouverte, quoique parfois solide et rej^résentant les dents. On fait aussi des masques gro- tesques du même genre, mais je n'en ai jamais vu qui eussent une expression souriante ou bouffonne. Les masques sont peints, suivant le goût de celui qui les fait, en barres et lignes droites, ou en lignes courbes particulières avec des ovales en formes d'yeux comme on en trouve si souvent dans les dessins des Sauvages de la côte. Le peinturage des deux côtés de la figure est rarement symétrique, circonstance qui n'est pas due à un manque d'habileté, mais qui est intentionnelle. Il y a plusieurs espèces de masques de la seconde catégorie, représentant des oiseaux. L'un de ceux que je me suis procurés au village de Klue avait un bec de cinq à six pieds de longueur, s' avançant du centre d'un masque assez semblable à ceux que je viens de décrire. Le bec était peint en rouge, et le tout ■ tait évidemment destiné à représenter l'huitricr commun sur la côte. Un autre masque représente la tête d'un pufliu (fig, 5) et est très bieu modelé. Il est cependant trop ILES DE LA REINE-CHARLOTTE. 165 n petit à l'intôrieur pour permettre d'y insérer la tête, et il devait être porté au-dessus de la tête. On fait aussi usage de hochets ou ffrelots, surtout dans la danse. HnçiK-t8«u Il y en a de deux genres principaux. Les premiers et les plus ordinaires sont des hochets simplement sphériques ou de forme ovale, ordinairement fort aplatis. Ils sont taillés dans le bois arec beaucoup de soin, le bois étant parfois réduit à une épaisseur uniforme et très mince partout. Chaque hochet est fait en deux morceaux, qui sont attachés ensemble par de petits cordons de nerfs passés dans des trous pratiqués sur les bords. On y met do petits cailloux ronds ramassés sur la plage. On trouve généralement sur chaque côté du hochet la représentation d'une figure humaine qui peut être coloriée ou non, suivant le goût du fabricant, bieîi que quelques-uns soient presqvie tout unis. Des hochets de ce genre sont représentés dans les figures 16 et 17. La seconde espèce de hochets est d'une forme beaucoup plus travaillée, est fort estimée, et ne paraît être employée que par les personnes de quelque distinction. Ils ont la forme d'un oiseau, le manche occupant la position de la queue de l'oiseau. On trouve parfois des sculptures accessoires d'un grand travail sur ces hochets, que je ne puis guère décrire au long ici, mais que l'on voit dans la figure 26. Ils sont en général soigneusement peints en rouge, en bleu ou autres couleurs. On trouve aussi des hochets d'autres formes : j'en ai vu un qui ressemblait à l'épaulard avec une nageoire dorsale fort exagérée. (Fig. 19.) On porte quelquefois à la main, en dansant, un bâton sculpté, Bâton, dont on frappe la terre en cadence avec le mouvement des pieds. Plusieurs de ceux que j'ai vus avaient environ cinq pieds de longueur et étaient sculptés dans le môme genre que les poteaux qu'on plante devant les maisons. Des figures d'hommes et d'ani- maux sont échelonnées les unes au-dessus des autres sur toute la longueur du bâton. r. J'ai déjà fait mention dans une page antérieure, à propos de la danse, d'un petit instrument que l'on porte dans la bouche et dont on tire un bruit particulier en dansant. J'ai pu m'en pro- curer un qui était composé d'un petit tube de bois d'un profil à peu près oval, de trois quarts de pouce dans sa plus grande largeur, et long d'un pouce et quart. Il est formé de deux sifflot vibrant morceaux liés ensemble avec une lisère d'écorce, et il porte à l'intérieur deux lames Vibrantes, chacune composée de deux morceaux de bois ou de roseau plats attachés ensemble. Dans une boite qui était restée dans une vieille maison du passage de m^'ï il Chnnne» du joDKlKur. Ornements «1 o«. Poupée par- lante. 166 B EXPLORATION OÉOLOaiQtTK DU CANADA. Parry, on a trouvé plusieurs pièces de ce j^enre ajiistéos dans dos tubes ayant la forme de tromi>ettes d'environ "'> piod de longnenr, laits de bois de cèdre, chaque tube étant composé de deux morceaux. En décrivant les Hiits et gestes du jongleur (p. 140), j'ai dit ini mot d'un charme ou instrument particialier au moyen duquel il peut s'emparer do ITime qui s'en va et peut-être la rendre au moribond. Il est fait d'un morceaii d'os qui, si l'on en jugo par sa grosseur et sa forme générale, peut l'aire partie d'un fémur humain, mais qui pexit être aussi celui d'un ours. Cet os est taillé de manière à avoir une forme presque parfaitement symé- trique, les bouts étant un peu plus gros que le milieu. Une ligure humaine, souvent grotesque, en orne le centre d'un côte, le reste dir corps humain étant parfois sculpté de manière à faire le tour en arrière dans une attitude plus ou moins ramassée. Les bouts sont fendus, chaqiae fente passant à travers les deux côtés de l'os et repré.sentant la bouche d'une créature dont les yîux et les narines sont indiqués en dessus d'une mtmière convention- nelle grossière. Le haut bout de l'os est percé d'une concile de trous pour le suspendre sur la poitrine par un cordon passé autour du cou. Qnelqiies petits trous, dans lesquels on attache des glands ou de petits ornements, sont parfois faits au bas bout. Quelques-uns sont incrustés de fragments de coquille d'haliotis. Les dimensions de deux bons échantillons sont, n" 1 — longueur, 0^ polices ; diamètre vertical au centre, 1 pouce ; diamètre horizontal, J pouce ; diamètre vertical aux bouts, 1} pouce ; diamètre hori- zontal à un boirt, 1 pouce, à l'autre bout, 5 pouce; profondeur des lentes au:; bouts, 1^ police. N" 2 — dimensions dans le même ordre, *7è ; 1 ; î ; !§ ; ^ ; ? ; H pouces. Le iiremier de ceux-ci est repré- senté dans la ligure 28. Des ''pingles eu os, plus ou moins bien sculptées, servent aux jongleurs à attacher le nœud qu'ils font avec leurs cheveux ; ot l'on trouve assez fréquemment des morceaux d'os sculptés pour représenter des baleines, des oiseaux, des ligures humaines, ou dès combinaisons de ces images, bien qu ils soient aujourd'hui rarement portés. Ils servaient autrefois de parure, quelques-uns des plus petits étant sans doute des boucles d'oreilles. Je me suis procuré à Skidegate une poupée parlante singulière et fort ingénieuse. Elle no paraissait pas être un simple jouet, mais on If rgardait comme une chose 'précieuse et aA'ait autre- fois servi, m toute probabilité, de prodige ou de mystère impo- sant. Elle consistait en une petite tête de bois, haute de iî} pouces ILES DE LA REINEnnAULOTTE. 167 sur 21 de larfyciir et 2 d'épaisseur, composée de deux morcciiux de bois creusés jusqu'à ce qu'ils fussent passablement minces, celui de devant étant sculpté pour représenter une figure grotes- que, avec une grande bouche ronde ouverte et de grosses lèvres avancées. Les deux morceaux de ])ois avaient été habilement joints ensemble, en laissant seulement une étroite fente dans le cou, servant au passage de l'air, qui, frappant sur la vive arôto formée en arrière de la cavité qui représente la bouche, rend un son creux et sifUant. Au cou est attaché l'orifice d'une vessie, qui est remplie d'une siibstance élastique déliée, probablement une herbe grossière ou do l'écorce. Jiln pressant vivement la vessie, ou produit une note, et eu ouvrant la main l'air revient ■silencieusement, ce qui permet de répéter le son aussi souvent qu'on le veut. La plupart des ustensiles de ménage ordinaires sont faits en bois, ^^l^^"^ '"^'^- ou plutôt on peut dire qu'ils l'étaient, car aujourd'hui les vais- seaux en ferblanc et en terrci remplacent rapidement ceux de manufacture indigène. On peut distinguer plusieurs types distincts de plats de bois, et leur fabricant parait les avoir suivis sans beaucoup de variation, excepté dans le détail de leur orne- mentation. Une forme, servant à contenir des baies et autres aliments, est un plateau oblong, dont la longueur est à peu près une fois et un tiers plus grande que la largeur, et la profondeur comparativement faible. Ces plateaux sont taillés dans le bois solide, le bord étant légèrement évidé en dedans, et le fond arrondi à l'intérieur, bien qu'angi;laire à l'extérieur. Les extrémités sont généralement les parties sculptées ou peintes. Le rebord est fréquemment, dans les meilleurs exemples, orné d'une rangée de forts opercules calcarifères du Pachypoma gibbe- romm. Ces plateaux ont souvent deux pieds ou plus de longueur (fig. ''51). Une autre forme favorite (représentée dans la lig. 20) est celle d'une chalotipe, le crevix du plat étant oval, mais il est muni à chaque boitt de projections en forme de proue qui lui servent d'anses. L'un dos bouts est généralement sculpté pour représenter la tête d'un animal, l'autre la queue et les pattes de derrière. Ces plats ont rarement plus de huit ou dix pouces do longueur, et ils sont relevés à partir du milieu vers les bouts. Une autre forme a un contour oblong, mais presque aussi profond que. largo, et rarement plus de quinze jiouces de longueur. Le ioud du plus grand de ces vaisseaux est i'réquemment fait d'un morceau de bois plat bien ajusté. L'ttn des bouts de ben,acoup de ces plats est sculpté paur représenter la tête d'un castor oit de '% ^ ^m^ 168 n EXPLORATION OÉOI.OOIQUE DU CANADA. M". il Gramls |)Iji- tpuiix cl biui- siiis on buijj. Mortier» en pivrrc. quelque autre aiiimal, taudis que l'autre porte la représenta- tion des pattes et de la quouo (fig. .'50 et 32). D'autres sculptures peuvent orner les côtés. Cette forme est parfois variée dans les plus petits en faisant correspondre le profil vertical des bords les plus longs à une gracieuse courbe au lieu de le maintenir sur un même plan. On trouve une autre modification de ce type dans un plat auquel est attaché, h une extrémité, un largo prolonge- ment plat sculpté de manière à représenter une queue d'oiseau, tandis que la tùte s'avance \\x côté opposé. L'oiseau est repré- sente comme couché sur le dos lorsque le plat est posé dans sa position normale, le creux étant fait dans le jabot de l'oiseau. L'i\n de ces plats est représenté dans la figure 33. On fait quel- quefois de très grands plats, et autrefois ils étaient fort communs, pour servir awx fûtes données par les chefs, etc. L'un de ceux- ci avait la forme générale de celui décrit en premier lieu, mais était presque carré, les côtés ayant 3 pieds S pouces. Il était composé do quatre pièces de côté et d'un fond bien joints avec des chevilles de bois, tandis que le bord était entouré d'une double rangée d'opercules. Une autre forme q\ie j'ai viio dans une ancienne maison du passage de Parry est un bassin à côtés parallèles do six à huit pieds de longueur, avec une tôte sculptée à un bout, ixno queue et une paire do pieds palmés à l'autre, le tout étant supposé représenter un lion de mer. Un autre patron était un plateau peu profond, d'une forme gracieuse, de 5 pieds 6 pouces de longueur, et d'environ un tiers aussi large. Les bouts de celui-ci étaient pointus et surplombants, tandis qu'en dessus, \\n espace plat entre chaque extrémité et le bout de la cavité interne portait un dessin compliqué fait de lignes creusées. Les mortiers de pierre déjà mentionnés comme servant à la préparation du tabac indigène paraissent aujourd'lu;i n'avoir aucun usage. Us sont généralement circulaires à l'extérieur et sans ornementation, quelques-uns même étant fort grossièrement faits. D'autres sont ornés de sculptures. Un mortier circulaire uni un peu plus grand que d'habitude avait une largeur de l'J pouces, une hauteur de 0^, et une profondeur interne de 4J pouces. Un second (fig. 5), sculpté à l'extérieiir pour représenter une grenouille, avait, en laissant de coté les parties en relief, les dimensions suivantes, dans le même ordre que le précédent:— 6 J ; 5^ ; 3J pouces. J'ai aussi vu un mortier de forme ovale, avec des bouts avancés sculptés (fig. It). Il représente une grenouille ou quelque espèce de poisson à large bouche, comme le crapaud de mer, mais le dessin est compliqué par l'introduction d'un visage lljf' ILEH DE I-A KEINE-CIIAIU.OTTK. IGÎ) humain près ins paraissent brisés, et elle est che- villée au quatrième auj^. Le fond est f\iit d'un morceau de bois séparé. Le couvert est taillé dans une tablette solide. Il repose par un épanlement sur le rebord de la boite et le dépasse légùie- ment par en haut, de sorte que la surface supérieure de la boite ci-dessus mentionnée, et représentée dans la ligure 29, a près de 17 pouces carrés. Ces boites sont généralement décorées à l'exté- rieur de dessins faits à la peinture noire et rouge terne, et elles sont soigneuseçient liées avec des cordes d'écorce de cèdre, qui sont arrangées de façon à se rejoindre et s'attacher sur le dessus du couvercle si on le désire. Des nattes de forme oblongue, et tressées plutôt que tissées, faites de lanières d'écorce de cèdre, constituent une grande partie du mobilier. Leur texture varie beaucoup, et elles sont de cou- leur naturelle, brunâtre ou jaunâtre, ou diversifiées de bandes noires, lierminoucs. Des hermincttcs à manche court, dont le taillant forme un ancrle aigu avec celui-ci, sont très en usage. (Fig. 14.) Le taillant est souvent fait avec une vieille lime large, aiguisée à l'extrémité, Celles-ci remplacent sans doute celles de pierre dont on se servait autrefois. On peut encore trouver quelques vieilles tûtes d'her- minette de jiierre autour des maisons, et elles sont très bien façon- nées et d'une forme différente de toutes celles que j'ai vues ailleurs. L'une de celle-ci est représentée dans la figure 13. Cet outil ressemble un peu à un pic simple par la forme, érant carré en profil près du devant, mais oblong vers la tête à cause de sa larc-eur croissante, l'épaisseur d'un côté à l'autre restant la mémo ou à peu près. Près de la tête, l'un des jilus petits côtés porte deux ou trois encoches pour recevoir le bout du manche dont lu Nattes. nerniinettos do iiiorro. TI.KS PF. T,.V REINF.-fUAnT.OTTE. m n forme est corrospondantc, et que l'on attachait sans doute nolide- mt'iit à la pierre avec du nerf ou de l'écorce. Les surfaces latérales ont quelqucibis uno rainure qui descend à partir de lu tôte jusqu'au tiers ou tin peu plus de sa longueur. Les dimensions de quelques spécimens sont comme suit : — Xo. I — Longueur, 1' I" Larf^our, 'J' No. 2.— " 7i" " 2 No. 3 " «" (environ) " 2' KpainHour, 1 T-I'V' 1 î" 1 H-I'i" II Ces mesures ne sont que de simples moyennes, cf.i les côtés no sont pas d'ordinaire strictement i)arallèlcs, mais s'amincissent plus ou moins vers les l'outs. Les matériaux employés à la conl'ec- tion de ces outils no sont pas toujours les mêmes, car j'en ai vus qui étaient faiis de roches ignées altérées et dures, comme celles qui sont si communes dans le pays, d'aiitres d'argilito sableuse dure, et d'autres encore du jade A'erdiltre particulier que les naturels de quelques autres parties de la province estiment tant. Les Haidahs prétendent qire cette dernière matière ne se trouve pas dans les Iles, mais qu'ils s'en procuraient parfois dans le cours de leurs écha)iges. De gros marteaux de pierre sont encore en usage pour enfoncer Murtenux. les coins et faire d'autres opérations du mémo genre. Je n'ai pas trouvé de tôtes de ilèches en pierre, et il est probable que ces peuplades, avant de connaître le fer, ne se servaient qixe d'os pour cet usage. On faisait sans doute autrefois des dards et des harpons d'os, Jj'JJ^I' *^ '•'*''" comme ceux que l'on trouve dans les tas de coquilles de l'ile Vancouver. Aujourd'hui, ou les a remplacés par le fer. On se sert d'i;ne espèce de harpon daiis la chasse au phoque à fourrure. Les Haïdahs le font généralement eux-mêmes avec une vieille lime plate. L'extrémité en est aiguisée en forme de pointe acérée, et elle est suivie d'une série de barbes de chaque côté, vivement recourbées en arrière. L'autre bout de la lime est percé, et ou y fait un nœud en gros lil de laiton afin qu'elle puisse tourner librement. A ce nœud est attaché une forte corde de nerf tressé, au bout de laquelle on met une vessie ou un flotteur. Lorsqu'on s'en sert, le gros bout de la lime est fixé dans une douille ajustée à l'extrémité d'une longvie perche de cèdre légère, mais s'en détache facilement lorsqu'elle est enfoncée dans le corps de l'ani- mal. La tête du harpon est ordinairement enfermée dans un étui de bois fait en deux morceaux attachés avec de l'écorce. La tête du dard à saumon se compose d'un morceau de ferDar, et en lui donnant une légère secousse, il sort de la tête barbelée qui reste ainsi attachée au bout de lu perche par un pied ou dix-huit pouces de corde. L'hameçon est fait à peu près sur le patron général en usage sur la côte occidentale, mais comme l'if n'existe pas sur les lies, il n'a pas la forme gracieuse de ceux des Ahts et des Makahs. Dans sa forme primitive, chez les Haïdahs, il consistait soit ou une branche fourchue de grosseur convenable, soit en deux mor- ceaux de bois liés ensemble de manière à former un angle nin;u. Vers le milieu du morceau de dessus, on attache la ficelle pour suspendre le tout, et à l'extrémité libre ou extérieure du morceau de dessous on attache un os pointu qui s'avance obliquement en arrière et atteint à une légère distance du morceau supérieur, Aujourd'hui, cependant, on remplace généralement cet os par une pointe de for, et quelquefois tout l'hameçon est façonné à même un bout de baguette de terminée, repliée et effilée (fig-f). On se sert de cet hameçon surtout pour la pêche dit ilétau. Un gros hameçon de bois (fig. 10) mesure 10 pouces de longueur, et l'espace entre les extrémités divergentes des deux pièces dont il est lait est de cinq pouces et demi. Lorsqu'on s'en sert, un gros flotteur sculpté est attaché à environ un pied de l'hamoçon et un peu plus haut sur la ligne une grosse pierre qui sert ae cale. Le tout étant descendu au fond ju.squ'à ce que la pierre touche, le petit flotteur dérive avec la marée et tient l'hameçon à une légère ilistance dx\ fond. Les parties en bois des hameçons et les Ilot- tours sont partbis grossièrement sculi)tos. Une autre l'orme d'hanit.'çon dillère légèremeut de la première, eu ce qu'il est fuit ILES DE LA REIXE-CIIAnLnTTE. 113 B rceaiTx de iTcrte (Viine. .une résis- 3 le'j deux s morceaux ! bois, long ■ ju&qu'àce seit.out en êrae forme î la ptrche fende, -H la ;au de bois ec de foits morceau de e la perch>, te barbelée an pied ou il en usage sur les lies, les Makahs. stait soit eu 1 deux mor- angle aigu, ficelle pour du morceau quemeut eu supérieur, t cet os pal st foçoiméà iniée (Hg.O). . ilétan. Un longueur, et (ièces dont il sert, un gros imeçou et un t ae cale. Le rre touche, le 1 à une légère ms et les Ilot- iiutro ibnue qu'il est fait avec un bout de baguette de fer mince, repliée en rond par une courbe continue de forme ovale, mais dont le côté supérieur a été un peu écarté de manière à permettre le passage de la lèvre du poisson dans la pointe recourbée. Ces hameçons sont souvent petits et servent à prendre la plie et autres poissons de ce genre. Dans les petites rivières, on iirend généralement le saumon Nasses, dans des pièges ou des nasses. On barre complètement la rivière avec des bâtons fendus, et on fait des paniers cylindriques des mêmes matériaux, avec une ouverture formée de bâtons convergeant à l'intérieur, qui serveîit à prendie h^ poisson au piège ; ou bien, dans d'autres cas, des cadres plats sont placés dans une position telle que le poisson y tombe en essayant de sauter par-dessus le barrage. Les pirogues des Sauvages de la côte occidentale sont d'un i''™*' '«»• tpye uniforme chez toutes les tribus, mais difterent considérable- ment dans le détail de la forme et de la grandeur. Elles sont faites avec le cèdre géant {Tluija gigantea), dont le bois est léger, durable et facilement travaillé, mais apte à se fendre dans le sens du grain. Cela constitue le plus grand danger pour les pirogues indiennes dans les gros temps, surtout lorsqu'elles sont pesam- ment chargées. Chez les Haïdahs, on trouve deux modèles de pirogues. Dans le premier et le plus ordinaire, i' poupe se prolonge en arrière, est légèrement relevée et lonae un long éperon, tandis qu'elle s'amincit en taillant par le bas. La proue 66 courbe aussi en relevant, mais n'a pas d'éperon, le taille-mer formant une courbe régulière. Ces pirogues (représentées sur la plage dans la planche I) ont fréqxxemment de trente à trente- cinq pieds de io ^ueur. Le second modèle est celui des plus grandes pircgi- qui servent aux longs voyages. Chez celles-ci, la poupe et la ^)roue sont munies de forts éperons relevés et géné- ralement assemblés au corps principal delà pirogue. Les pirogu«.s ont souvent à peu près quarante pieds de longueur, avec une largeur correspondante, et autrefois on les construisait assez fré- quemment pour porter quarante hommes et beaucoup de bagnges. A l'exception des pièces de la poupe et de la proite, chaque pirogue est faite d'vm seul tronc d'arbre, que l'on ébauche à l'en- droit même où on l'abat, et que l'on amène ensuite par eau à un village permanent, oii on le finit à loisir durant l'hiver. La coupe des pirogues est très belle, et on leur donne la largeur nécessaire en les passant à la vapeur de l'eau chauffée avec des pierres rou- I des au feu, et en y insérant des traverses. Ou les polit et noircit àfextérieur, taudis que l'intérieur porte généralement les mar- m Maisons )ioiitrep. 171 EXI'I-nilVTION (iÉ()I,00[Qi;G nu CANADA. quos fines ot rt'yulit-res de l'outil d'un bouta l'autre. LeslTaulah^ sont de grands constructeurg de pirogues, ot ils en transportent tous les ans un grand nombre à Port-!Sinipson et sur la Xusso, qu'ils y vendent ou échangent contre de la graisse d'oolachan ou d'autres elî'ets. Les avirons ou pagaies sont généralement laits en bois de cèdre ou de cyprès jaime. Des escopes pour le,< pirogues sont généralement taillées dans un morceau de bois eu forme de petite pelle, avec un manche en arrière (11g. 7), ou laites d'un morceau d'écorcede cèdre replié aux bouts en forme d'éven- tail, avec une baguette de bois assujettie sur le dessus. J'ai déjà donné plusieurs détails sur la manière de vivre des llaulalis dans les villages et les maisons qii'ils construisent. Les maisons sont placées avec les pignons faisant face à la grève, qui constitue la rue, le toit s" abaissant à un angle modéré de chaque coté, avec une " lanterne " ou cheminée oblongue s'élevant an centre du toit pour laisser échapper la fnmée, et munie d'un con- trevent mobile que l'on peut mettre du côté du vent. Les mai- sons sont gblongues ou presque carrées, et elles ont souvent de 40 à 50 pieds de façade et peuvent loger un grand nombre do ])ersonnes. Les plus anciennes et les mieux construites sont presque invariablement en partie enfoncées dans la terre, c'est-à- dire' (jue la terre a été creusée à une profondeur de six à huit pieds dans un espace carré au centre de la maison, avec xiue ou deux grandes marches tout autour des parois. Un petit carré de terre nue est laissé au milieu, au-dessous du trou ménniié dans le toit pour le passage de la fumée, le reste du parquet étant généralement couvert de madriers un cèdre foiulus. Les marches qui courent le long des parois sont bordées et recouvertes en dessus par de grosses planches de cèdre taillées à la hache, ot servent non-seulement de lits et de sièges, mais aussi à recevoir toutes sortes de 1>oites et de paquets d'eil'ets appartenant à la famille. Quelques-unes des maisons sont construites à la surface de la terre sans aucune excavation. Le plan de la maison elle- même est fort peu varié dans toutes les parties des Iles, et a sans doute passé de génération en génération depuis un temps immé- morial. La première opération consiste à enfoncer en terre quatre gros poteaux d'une hauteur suliisante à chaque bout. On les appelle /nvul-akttff-it, et ils sont destinés à supporter quatre gro.' Ah w ILES DE LA REINK»CIIARLOTTE. lYÔ Diinonsîons ilcS uiiii^uiia. pas les poteaux qui les supportent, ot eu avant d'elles, à chaque bout, il y a une charpente composée de grosses poutres plates, qui supportent le bord du toit et les planches taillées de la façade de la maison. Il y a généralement quatre poutres plates verti- cales, une en avant de chacun des gros poteaux droits ci-dessus décrits. Celles-ci supportent une paire de poutres qui ont la même pente que le toit, et elles sont creusées aux bouts inférieurs pour recevoir les extrémités supérieures des planches taillées qui ferment le devant de la maison. Ces poutres sont appelées ïi-wall-ka. Les deux poutres verticales le plus près du centre, kktung-o, les deux autres, kwul-ki-slung. Les dimensions de la maison représentée en plan et en élévation dans les figures 35 et S'i, qui est un peu plus grande qu'à l'ordinaire, dans le village ludion de Kung, Virago-Sound, sont comme suit ; — Largeur de I la façade, 54' 6" ; profondeur, du devant à l'arrière, 47' 8 " ; hauteur du faite du toit, 16' 6'; hauteur des gouttières, 10' 8"; ciiconfé- |reuce des gros poteaux verticaux et des poutres horizontales, [' 9"; largeur des poutres verticales extérieures, 1' 10' ; épaisseur, Hiviron 5 ' ; largeur des poutres du toit, 2' 7" ; épaisseur, 5" ; largeur du poteau sculpté en avant de la maison, 3 10'. Un second genre de maison assez ordinaire n'a qu'une simple IcliMpente composée de quatre piliers plats A'erticaux à chaque bout, supportant les poutres inclinées. Les poteaux extérieurs qui les supportent sont généralement mortaises, et les bouts des poutres inclinées les traversent. De fortes poutres aplanies en dessous, et généralement au nombre de trois de chaque côté, sont appuyées sur les poutres inclinées et portent en dessus les planches de cèdre du toit, retenues en place par des pierres I qu'on y entasse, ou par des poutrelles posées par-deiIT CANADA, Î>ri(rino (la la n mmiùre. Oriinu» de l'oolneban. feu fut près (le r«'xtrt'mit6 nord de l'ile Varcoiiver, et c'est ponr- quoi il s'y trouve tant d'arbres dont l'écorce est noire (1). rendant tout ce temps, cependant, les gens n'avaient pas do lumière, et le but de Né-kil-st/as était ensuite de s'en procurer. Cette fois, il eut recours à un autre stratagème. Il prétendit qu'il possédait aussi la lumière et continua de l'affirmer, quoique le chef niât que cela fût vrai. (\ pendant, il fabriqua un objet qxù ressemblait un peu h la lune, et pendant que tout le monde était allé en mer pour faire la pêche, dans une nuit perpôtuclle, il le laissa partiellement entrevoir sous »on habit de plumes. Il jetait une faible lueur sur l'eau, que les gens et St tlin-ki-jnsh Ini- même crurent provenir de la véritable lune. Dégoûté en voyant qu'il n'était pas le seul possesseur de la lumière, et perdant toute vanité de son bien, le grand chi'f mit Immédiatement le soleil et la lune à l'endroit où ils sont a"iour Vhui. Une autre chose que l'on désirai. i<«jaucoup restait encore en la possession de Setlin-ki-jash : c'était le poisson oolachan. Or, le petit cormoran (ou nigaud) était un ami ou compagnon du chef, et il avait accès à tous ses biens, y compris son réservoir d'oolachaiis. Né-kil-sllas réussit à faire quereller le goéland de mer et le nigaud en disant à chacun d'eux que l'autre avait mal parlé de lui. Enliii, il les lit rencontrer^ et alors, après une dispute violente, ils sui- virent son conseil et commencèrent à se battre, Né-kil-stlax savait que le petit cormoran avait un oolachan dans Testomac, et c'est pourquoi il encourageait les combattants à se battre de plus en pins fort et à se mettre sur le dos et se frapper avec les pieds. C'est ce qu'ils firent, et finalement le nigaud renvoya l'oolachan, dont Né- kil-stlas se saisit immédiatement. Se fabriquant une pirogue avec un tronc d'arbre ponrri,il l'enduisit et se couvrit lui-même d'écaillés d'oolachan, et se rendant à la nuit près de la hutte du grand chef, il dit qu'il avait bien froid et demanda à se chauffer près du feu, parce qu'il avait fait une grande pêche d'oolachans, qu'il avait laissés tout, près de là. Sctlin-ki-Jash dit que cela ne pouvait pas être vrai, parce que lui seul p>ossédait ce poisson, mais Né-kil-sthif invita le chef à examiner ses habits et sa pirogue. Voyant qu'ils étaient toixs deux couverts d'écailles d'oolachans, il fut convaincu qu'il devait en exister d'autres que ceux qu'il possédait, et de nouveau dégoûté en voyant qu'il n'en avait pas le monopole, il lâcha tous les oolachans, en disant que tous les ans ils viendraient {\) Coci s"ap|»lii|iie pn)baMeiiifnt au piii de Doufrlas, qui Irmiveifi su limite seplen trioiiale sur la C(jte, et est souvent iiuirci par le l'eu mis aux Lioussaillos ijui muiite sur l'i'iiaisïe écorce siiclie de son Irouc. ILE9 DK LA nBINR-OlIARLOTTE. IRl B fil i^raudt' otiantitô et continueraient i\ montrer sa libéralité et «craiont un monumont pour lui. Et ils n'y ont jamais manqué (It'piiis. Cette histoire de l'orij^ine des choses est la môme en substance ,^v7Hr-''fMiTM que celle qui m'a été dite par des Sauvages de la race Tinneh, '"" '""* (Uns la partie nord de l'intérieur de la Colombie-Britannique. Ma surprise a été grande eu l'entendant raconter comme table des Ilaidahs. Il serait hasardeux de théoriser sur la cause de cette identité de légendes chez des tribus aussi éloignées et d'ha- bitudes si dillérentes, mais il est certain que les deux versions Tiennent d'une source commune pas très reculée. Il peut se faire que les Haidahs ont reçu cette légende des Tchimsieus, pour le langage desquels, comme on l'a déjà vu, ils professent une grande admiration. Je ne connais pas l'existence de ce conte chez ces derniers, mais il est probable qu'ils le possèdent sous une forme ou sous une autre, car on suppose qu'ils sont des reje- tons de la grande race Tinneh de l'intérieur. Comme c'est tou- jours le cas pour les histoires des aborigènes, les Haidahs ont donné une couleur locale à leur récit, et l'histoire de l'oolachan est une addition â celle que j'ai entendue chez les Tinnehs Elle montre le prix qu'ils attachent à ce poisson, puisqu'on le range parmi les choses de première nécessité pour l'existence, comme la lumière, l'eau et le feu. Le nom et les fonctions du Né-kil-stlas des Haidahs sont repré- sentés par V Us-tas des Tinnehs. On racojite d' Us-tas une série presque interminable d'aventures grotesques et souvent dégoû- tantes, et des contes analogues sont répétés à propos de Né-kil- sUas. L'un d'entre eux est qu'il se déguisa un jour en corbeau mort, et flottant à la surface de la mer, il fut avalé par une baleine qui, étant conduite par de violentes coliques à aller s'échouer à la côte, devint la proie des Haidahs, l'invisible Né-ldl-stlis sortant du ventre de la baleine au moment propice. L'origine du tabac indien dont j'ai parlé dans une page précé- ^^'jjj^® «i" dente est comme suit : — Il y a longtemps, les Sauvages (le pre- mier peuple, ou l'ancien peuple — thlin-thloo-haït) n'avaient pas de tabac, et il n'en existait qu'un seul pied, qui croissait quelque part bien loin dans l'intérieur de la région de la Stickeene. Cette plante était cultivée par le dieu, et elle était comme un arbre, très grosse et grande. Avec un arc et des flèches, un homme tira sur la cîme, où étaient les graines, et il réussit enfin à .^u * faire tomber une ou deux, qu'il emporta et conserva précieuse- ment, et qu'il sema le printemps suivant. Ce sont des plantes ainsi obtenues que vint tout le tabac cultivé par la suite. 182 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA. é Traài.on à Laiikcok. nistniro de la coUiiio Tuw. Le dauphin épanlard, que j'ai Jtju mentionné comme repré- sentant le principe du mal, est redouté des Kaïdahs, qui disL'iu que ces animaux brisent les pirogues et noient les Sau vases, qui deviennent alors eux-mêmes des dauphin^j. Le chef des dau- phins est le mauvais esprit lui-même, ou ce qui lui ressemble lo plus dans l'esprit des Ilaïdahs. On dit que dans le temps des grauds'pères de gens qui vivent encore, deux Haïdahs apparte- nant uu village de Klue partirent en pirogue pour tuer ces dau- phins, ce qui paraissait être une aventure fort audacieuse. Ils étaient rendus très loin en mer lorsqu'ils furent entourés par un grand nombre de ces méchantes créatures, qui étaient sur lo point de briser leur pirogue. L'un des deux hommes, saisissant son couteau, dit à l'autre que s'il se noyait et devenait dauphin, il tiendrait encore son couteau e+ poignarderait les autres. L'autre homme, s'accrochant à un débris de la pirogue, flotta près d'une île et s'y rendit à la nage. Le premier se noya, mais son compa- gnon qui s'était sauvé entendit bientôt des bruits étranges eu dessous de l'île, comme si l'on tirait de gros canons. Aussitôt, il vit un grand nombre de poissons morts qui llottaient sur l'eau, et parmi eux un grand dauphin de la méchante espèce ci-de.ssus décrite. Il avait une grande blessure dans le flanc, d'où il sortait beaucoup de sang. Le jongleur du village dit ensuite qu'il savait — ou voyait — que le dauphin qui avait été tué était le chef de ces créatures, et que le Sauvage qui l'avait tué était devenu chef à sa place. Une colline remarquable, appelée Toio, s'élèA'e sur la rive entre la pointe de Rose et Masset. L'un de ses côtés est une falaise escarpée, tandis que les autres ont des versants plus dou.x. Sur la partie supérieure de la passe en haut de Masset, il y a une autre colline à peu près de la môme grandeur et aussi escar- pée d'un côté, appelée Toiv-us-tas-in, ou " Le Frère de Tow." L'histoire dit que ces deux collines étaient autrefois ensemble à l'endroit où est encore le frère de Tow, mais qu'un jour le frère de Tow dévora tout un lot de chiens-de-mer qu'elles se dispu- taient, et que Tow étant fort en colère, s'en alla sur la côte du large, où il e»t à présent. On rapporte aussi que le .commet de la coliine appelée Tow était autrefois habité par une très grosse araignée, qui, loisqu'i! passait quelqu'un, descendait sur son fil, s'en emparait et le dévo- rait. Au bout d'un certain temps, un Haidah tua cette araigmo avec une lance. N'aï-koon ou la pointe de Ilose (le nom haïdah signifiant ILES DE LA REINE-CHARLOTTE. 183 me repré- qui (lisout vagos, qui des dau- ssemble le temps des is apparie- iY cos dau- ieuse. Us irés par un ont sur le , saisissant .1 dauphin, ■es. L'autre près d'une son corapa- étranges en Aussitôt, il it sur l'eau, ce ci-dessus 'où il sortait i qu'il savait it le chef de devenu chef sur la rive ôtés est une Is plus doux, !^Iasset, il y a t aussi escar- re de Tow." > ensemble à jour le irèro les se dispu- r la côte du ippelt'e Tow qui, lovsqu'i! it et le dévo- 3tte araiguto signifiant K' Vez-long) est un endroit rempli de terreurs r»' elles ou irnagi- '■'".'■'■<■»" 'V, '* naires pour les Haïdahs. C'est une pointe dangereuse et traître à doubler eu toute saison, excepté par un bien beau temps, et beaucoup de Sauvages s'y sont noyés en difierentes occasions. Ils disent que d'étranges créatures marines habitent ses alen- tours, et croi9nt que si un homme rit tant soit peu en tour- nant la pointe, il est sûr qu'elles lui feront du mal. Le père de celui qui me racontait cela, avec un autre Haïdah dans une pirogue, vit une de ces créatures. Elle ressemblait à un homme, mais très gros, avec des cheveux qui lui tombaient sur les épau- les. Elle s'éleva hors de l'eau jusqu'à mi-corps et effraya beau- coup les Sauvages, mais ne leur lit pas de mol. Deux navires appartenant à la compagnie de la Baie d'Hudson firent naufrage sur cette pointe, et un jongleur Haïdah dit que leurs âmes han- tent encore cet endroit. Il y a une trentaine d'années, un grand nombre de Sauvages étant allés en pirogues pour dépecer une baleine morte qui avait été rejetée sur la pointe, se noyèrent entre Masset et cet endroit. On raconte aussi, à propos de la pointe de Rose, une histoire (^""'"rgigan- de castor gigantesque. Cet animal, dit-on, habite son voisinage, et lorsqu'il veut venir à la surface, il produit une épaisse brume, et l'eau devient en même temps très calme. Le l)rouillard peut quelquefois se dissiper assez pour permettre à quelqu'un de caché dans quelque coin retiré de voir le grand castor ; mais si l'animal aperçoit \\n être humain, il frappe immédiatement l'eau de sa queue et di.sparait. Rire du castor ou en plaisanter le moindre- ment est sûr do porter malheur ; et quiconque le voit doit, en arrivant à sa loge, jeter quelques petites offrandes dans le l'eu. Les Tchimsiens ont une histoire semblable d'un immense castor qui habite dans le voisinage de l'île Dundas. • ^ Premier contact avec tes Européen». — Traite des fourrures. Lors du dernier voyage du capitaine Cook dans le Pacifiqi\e, Pi-Bmicm voya- V 1 , , 1 , • (. T <. . , Kos lie traite. Ion s aperçut qu un commerce lucratii de fourrures pou.rrait se l'aive entre la côte nord-ouest de l'AmérKiuo et la Chine, et bien que l'existence d'une partie des îles de la Reine-Charlotte fût connue des Espagnols depuis le voyage de Juan Ferez, qui y avait été envoyé par le vice-roi du Mexique en 1774, c'est aux traiteurs qui suivirent les traces de Cook que nous devons la plupart dos premières découvertes faites dans les environs des îles de la Reine-Charlotte, et ce sont eux qui paraissent être Hiip Rapport, do Dixim mir les naturels. 184 B EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Il entre iliin» bait' ili'S Miin tuuux. venus les premiers en contact aA'^ec les Haïdahs. Quelques années après, nn bon nombre de bâtiments étaient engagés dans la traite des foixrrures sur cette partie des côtes occidentales. Vancouver, dans ses notes et observtiàons annexées à son jour- nal, dit qu'en 1792 ce commerce employait plus de vingt na\ires à voiles, dont il donne une liste, avec les noms de leurs capi- taines. Il paraît, d'après cette liste, que cinq de ces navires appartenaient à Londres, un à Bristol, deux au Bengale, trois à Canton, six à Boston, un à New- York, deux au Portugal, et uu à la France. La plupart d'entre eux n'ont laissé aucun récit de leu^rs voyages, mais dans la narration imprimée de ceux de Dixon et Meares, dont il a déjà été fait mention, on trouve un compte- rendu du mode de traite avec les natiuels, de hur apparence et de leurs mœurs et coutumes. Vers le commencement et durant la première moitié du siôck actuel, les îles de la Reine-Cliarlotte continuèrent à être assez fréquemment visitées par ces navires de commerce, mais la loutre de mer, dont la fourrure était l'article de traite le plus préciou-K que possédaient les insulaires, étant devenue, par suite de la chasse incessante qu'on en faisait, excessivement rare, les na- vires, à part les simples cabotiers, ont rarement relâché à aucun des ports pendant nombre d'années, et il n'a rien été ajouté à ce que nous connaissions de la géographie des îles et des mœurs et coutumes des naturels. Il est probable que La Pérouse, qui prolongea itne partie de la côte des îles de la Reine-Charlotte en 1786, eut quelques rapports avec les indigènes, mais la première notice que j'aie pu trouver sur leur compte est celle faite par " W. B.," l'auteur anonyme des lettres dans lesquelles est donné le compte-rondu du voyage de la Reine-Charlotte, dont le capitaine Dixon était le commandant. Il écrit (1) en date du 1er juillet 1787: — "A midi, nous vîmes une profonde baie (2) courant nord-est-quart- est ; la pointe d'entrée au nord, nord-est-quart-nord ; et lu terre la plus à l'est, sud-est, à environ sept lieues de distance. .'•'Notre latitude était de 54'^ 22' N., et la longitude 133^ 50 0. Dans l'après-midi, nous eîimes des A'^ents légers et A-ariablo.s, et nous partîmes vers le nord, dans la crainte d'arrÎA'er sous le veut do la baie que nous avions en vue, et nous étions décidés à y entrer si c'était possible, car il y avait toute probabilité que nous (1) Op. cité, p. l'.)8. (2) La baie des Manteaux ol l'oiilrée du luissage do Parry. ILES DE LA REINE-CHARLOTTE. 185 B Quelques is:C'ti dans dtMitale.s. sou jour- t na\ 1res uvs capi- s navires le, trois à 1, et uu à récit (le de Dixou 1 compte- arcuce et : du sioele être assez 18 la loutre i précieux uite de la re, les na- lé à aucun Lijoxité à ce s mœurs et } partie de t quelques [we j'aie pu ;.," l'auteur npte-reudu ton était le 787:— "A i-est-quarl- ord ; et la .e distance. .33*^ 50 ■ 0. •ariabies, et ious le veut décidés à y ;é que nous V rencontreTions des habitants. Durant la nuit, nous oûmos aussi des vents légers et variables venant de toutes les directions, et une Cortc! houle du sud-ouest, en sorte que le matin du 2 nous vimes que tous nos elForts pour arriver à la baie étaient inutiles ; néanmoins, une brise modérée s'étant élevée du nord-est, nous longeâmes la terre de près avec nos amures à tribord. A sept heures, à notre grande joie, nous vîmes plusieurs pirogues rem- plies d'Indiens qui paraissaient venir du large et s'avançaient vers nous. Eu arrivant près de notre vaisseait, nous vîmes que c'était un parti de pêcheurs ; mais plusieurs d'entre eux avaient d'excellents manteaux de castor (1). *###* " Les Indiens que nous avions rencontrés dans Ui matinée du 2 iuillet ne paraissaient pas disposés à nous vendre leurs manteaux, quoique nous essayâmes de les tenter en leur montrant divers 3rliclp.ï de traite, comme des ciseaux (toes), des hachettes, des herminettes, des doloires, des chaudières de ferblanc, des lèche- frites, etc. ; ils ne semblaient porter attention qu'au vaisseau, qu'ils regardaient avec toutes les marques de la surprise et de l'ôtonnement. Nous crûmes (lue cela était d'un bon augure, et Ouverture de ,,, *■ o > lutrtuto. 1 événement nous prouva que, pour cette fois, noua ne nous étions pas trompés. Après que leur curiosité eût été un peu saii-sfaite, ilf commencèrent à trafiquer, et nous achetâmes bientôt les manteaux et les peaux qu'ils avaient, en échange pour des ciseaux (2) qu'ils paraissaient aimer beaucoup. Ils nous firent signe de nous rendre près de la rive, et nous firent comprendre que nous y trouverions d'autres habitants et beaucoup de four- rures. A dix heures nous étions à moins d'un mille du rivage, et nous vîmes en iace de nous le village où demeuraient ces ludiens. Il se composait do cinq ou six huttes, qui paraissaient être construites plus régulièrement que toutes celles que nous avions vues jusque-là, et dans une situatic -es agréable ; mais ia côte était rocheuse et ne nous oltVait nv a endroit pour y mouiller. Une baie s'ouvrait alors à l'est, vers InquoUe nous nous dirigeâmes avec le vent, qui souillait assez rraîchemeiit du nord et de l'est. .Pendant ce temps, plusieurs de ceux avec les- quels nous avions trafiqué le matin s'étaient rendus à terre, pro- lli Le castor ri'oxislo pas dans k's ilos ilo la Itciiic-dliai'lutlo, mais ci'tto oximîssinti I>firiiil •■ii'o eniployiT ici, ooiiiiiu' ailleurs dans la iiairalioii. pour di'sij.M)('t' los inanli'au.v lie limlw di! iiK^r. Vdii' p. TiH, où l'un peut iiili'riT ([u'ils ne se p:-ocviri"'n;iil pas de lieoiix (!(> castor. r'i Ceni parail i^li'P iino nsporn d'lii^i'iiiini.'ll(> ou do risoau, cni' à la p. î-li. à |ii'opos (l'une antre pariii' de la ci)h^ N.-O., il ost parle "il'iiii cisi'uu [loej l'ail do Ja.spu coiuino ceu-x employés pur los liabilauls de la Noiivulle-Zolunde," i: 18G B EXPI-OUATION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Oraniîe abon- «IllIIOll (lo lioiiux. ba])lemont pour montrer Irîurs noiwolles acquisitions ; mais on nous voyant nous diriger A'ors la baie, ils se mirent à nous suivre, accompagnés de plusieur,s autres pirogues. A mesure Vent contraire, que iious avancions dans la baie, il nous paraissait y avoir un bon havre, bien encaissé, à environ lane lieue en avant; nous avions des sondes de dix à ving-cinq brasses d'eau, siir un ioud rocheux, mais malheureusement le havre se trouvait droit dans le vent, et à une heure la marée baissante était tellement forte contre nous qu'il nous fut impos.sible d'arriver au havre, car nous perdions du terrain à chaque bordée ; en conséquence, nous hissâmes la grande voile, afin de trafiquer aA'ec les Indiens. " Une scène absolument indescriptible commença alors, et 1. ">us en étions tellement joyeux qvie nous pouvions à peine en croire le témoignage de nos sens. Il y avait dix pirogues autour du navire, qui contenaient, avitant que j'ai pu l'estimer, environ 120 individus ; beaucoup d'entre enx nous api>ortaieut de ma- gnifiques manteaux de castor, d'autres d'excellentes peaux, et, enfin, aucun d'eux n'avait les mains vides, et la rapidité avec laquelle ils les vendaient ajoutait encore à notre satisfaction ; ils se dispiitaient à qui vendrait son manteau le premier, et quel- ques-uns jetaient réelli-ment leurs fourrures à bord, s'il n'y avait personne qui fût prêt à les recevoir ; mais nous eûmes le soin de veiller à ce que personne ne s'en retournAt sans avoir été payé. Les ciseaux furent à peu près le soiil article que nous trafiquâmes en cette circonstance, et ils étaient reçus avec tant d'empresse- ment qu'il n'y avait aucune raison de leur offrir autre chose. Eu moins d'une demi-heure nous avions acheté 300 peaux de castor d'une excellente qualité ; circonstance qui nous remonta con- sidérablement le moral, d'autant plus que l'abondance des four- rures et l'avidité des naturels à s'en défaire nous prou^'aient quil n'y avait pa-* eu de traFic récemment près de cet endroit, et que par conséquent nous pouvions espérer que ce lucratif commerce se continuo'-ait. Afin que vous puissiez vous former une idée des manteaux que nous avons achetés ici. je vous dirai qu'ils contiennent généralement trois bonnes peaux de loutre, dont l'une esl^^ fendue en deux morceaux, et ensuite proprement cou- sue de man'ère à former un carré, que l'on attache sitr les épau- les avec de petits cordons de cuir posés de chaque côté. " A trois heures, notre trafic étant complètement terminé, et le vent restant contraire, nous finies voile et sortîmes de fa haie, dans l'intention d'essayer de nouveau à atteindre le havre le lendemain matin *** Le matin du 3, nous eûmes une brise ILES DE LA UEINE-OIIARLOTTE. 187 B assez fraîche de l'est, et du temps orageux, avec de la pluie ; mais eu approchant de la terre, il se calma ; et à dix heures, n'étant pas à plus d'un mille du rivauv, la marée nous rejetait avec force sur xine pointe rocheuse au nord de la l)aie, sur quoi la baleinière et la yole furent mises à l'eau et envoyées en avant pour haler le vaisseaia en dehors des roches. " Plusieurs pirogixes vinrent auprès du vaisseau, mais noUs ,'^,',!j|r!iè'',i"aux" les reconnûmes .pour celles de nos amis avec lesquels nous '^i""*^- avions trafiqué la veille, et nous vîmes qu'ils s'étaient dépouillés de tout ce qui pouvait valoir quelque chose, ce qui nous rendit moins désireux de nous rendre au havre, car il était tout pro- bable que nous trouverions un plus grand approvisionnement de fourrure'! à l'est." Quatre ans après, le capitaine Dou"-las, le collègue de Meares.i>""?,',"\ visita cet endroit lors de son voyage de traite. Ses gens furent '^i"""»'- probablement les premiers blancs qui mirent le pied sur une partie des îles de la lieine-Charlotte. Dans la narration de son voyage, on trouve quelques détails sur la côte et la manière d'agir des naturels.^ J'extrais du volume de Meares (p. 304) quelques passages intéressants à ce sujet. Le premier paragra- phe se rapporte au 10 jirin 1789 : — " Le temps était modéré et nuageux, et le vent souillait du sud-ouest. Au coucher du soleil, comme il y avait apparence d'une passe qui se dirigeait S.-S.-E., ils se tinrent dans une grande baie, où ils trouvèrent de onze à vingt-six brasses d'eau, à deux lieues du rivage ; le vent étant tombé, ils jetèrent l'ancre, les doux pointes qui forment la baie courant O. .} N. à N.-E. | E., à iine distance de quatre milles' du rivage. Elle fut nommée la baie de Mcintyre (1) et gît dans la latitude 53^ 58' N. par 218'' & E. de lougitude. " Dans la matinée du 20, la grande chaloupe fut envoyée à la tête de la baie, afin de s'assurer s'il y avait un passage pour remonter la passe ; lorsque les houanes revinrent, ils rappor- tèrent que vers le fond de la baie il y avait une barre en travers sur laquelle la chaloupe s'était échouée, mais qu'eu dedans il paraissait y avoir uniî grande rade. Plusitnirs pirogues vinrent alors autour du vaisseau, et après avoir acheté leur approvisionne- ment de fourrures, le capitiiine Douglas mit à la voile pour aller ej aminer une passe qu'il avait vue l'année précédente, À. midi, le temps était très britmeux, et il ne fut pas fait d'obser- vations. 1) Aujoiii'd'liui appeluo Massot. 18S B Vont au Pas- sage do l'urry. Complot. EXPLORATION OÉOLOflIQUE DU CANADA. Entrevue nvco un uliof. " A bonne heure dans l'après-midi, la grande chaloupe fut envoyée, bien équipée et armée, pour ex^rrainer la passe et tâcher d'y découvrir un bon mouillage. A cinq heures, ils jetèrent l'ancre de poste par vingt-cinq brasses d'eau, à environ quatre milles de distance de la côte, et à deux milles d'un petit rocher stérile, qix'on sut, depuis, être la résidence d'un chef, nommé Blakow-Coneehaw, que le capitain3 Douglas avait connu su la côte lors de son dernier voyage. Il se rendit sur-le-champ à bord, accompagné d'environ deux cents insulaires. Blakow- Coneehaw, à son arrivée, entonna une chanson, et toute sa suite fit chorus ; il échangea son nom, en signe d'amitié, suivant l'usage des chefs des iles Sandwich, avec celui du cai)itaiue Douglas. " Le 21, à 7 heures du matin, VIphigerda appareilla, porta sur l'entrée du passage qu'on avait reconnu, et, à 9 heures, y laissa tomber l'ancre (1) par dix-huit brasses d'eau. En traversant ce canal (2), qui est formé par les îles Charlotte et une autre île située à la hauteur de l'extrémité occidentale de la première. on trouva le courant très rapide. Le canal qpurt est et ouest, sur une longueur de dix ou douze milles, et communique à l'ouest avec la haute mer : il fut nommé vano.l de Cox. Peu de temps après que le vaisseau eût été établi sur ses ancres, la chaloupe fut expédiée pour aller prendre les sondes du milieu du canal; h plomb ir'y eut pas fond avec une ligne de 80 brasses ; mais près des rochers situés sur la côte qu'on avait à tribord, on trouva de 20 à 80 brasses d'eau. " Ayant été visité la nuit précédente par deux pirogxies, qui dérivaient avec la marée sans que ceux qui les montaient se servissent de leurs avirons, dans l'espoir, supposa-t-on, de nous trouver endormis, ils furent invités à s'en aller, et se voyant découverts, ils s'empressèrent de retourner à terre. Comme il n'avait pas été donné d'ordre de tirer sur les embarcationsi quelque suspectes qu'elles pussent paraître, on laissa ces gens opérer leur retraite sans les inquiéter. Cependant, le capitaine Douglas fut averti par des femmes qui passaient la nuit à bord, qu'un grand nombre de naturels avaient formé le complot de s'emparer du vaisseau, aussitôt que les feux seraient éteints, et de massacrer tous ceux qui étaient à bord s'ils venaient à s'en- dormir. En cousé(j[uence, le canonnier reçut ses instructions, et (1| Dans lii liaio de Hniiii ouilo l'Ours. (2) lu passage do Pai ry. ILES DE tA REINE-cnARLOTTE. 189 B peu de temps après l'extinction des feux, on aperçut une pirogaio sortant d'entre les rochers, et se dirigeant sur le vaisseau ; un coup de canon, accompagné d'une décharge de mousqueterie, la fit rebrousser chemin et regagner la terre en toute hâte. " Le lendemain matin, le vieux chef Blakow-Coneehaw fit une Ap^'ob^o oxoe»- longue harangue de dessus le rivage ; et la chaloupe s'étant rendue à terre pour faire de l'eau, environ quarante insulaires sortirent de derrière un rocher et montrèrent un dé à coudre et d'autres bagatelles qu'ils avaient dérobées sur le vaisseau ; mais comme ils virent bientôt qu'on n'avait pas l'intention de leur faire de mal, ils mirent le plus grand empressement à aider aux matelots à couper du bois et remplir leurs barriques d'eau et les porter à bord de la chaloupe. Bientôt après, le chef se rendit à bord en habit de grande cérémonie : quatre peaux d'hermine pendaient de chacune de sas oreilles, et une de son nez. Aprèa que le capitaine Douglas lui eût fait entendre poiir quel motif il avait fait tirer la nuit sur une pirogue, le chef lit d'abord une longue harangue adressée à ses compatriotes et fit entendre, à sou tour, au capitaine, que l'attentat de la ni^it était le fait de quelques naturels de la tribu qui occupait la côte opposée, et que s'ils étaient assez téméraires pour la renouveler, on ferait bien de les tuer tous comme ils le méritaient. Il ajouta qu'il avait quitté sa maison pour venir demeurer près du vaisseau, afin de le protéger, et que c'était lui qui avait chargé les femmes de donner aA'is du complot. Ce vieillard, qui rendit au capitaine Douglas les services qui purent dépendre de lui, semblait avoir sur sa tribu xine autorité plus étendue, plus abso- lue, que celle d'aucun autre chef qu'on eût encore vu sur la côte d'Amérique. " Dans l'après-midi, le capitaine Douglas se rendit, en croisant le canal, à une île (1) qui se trouvait située entre le vaisseau et le village de Tartanee, et invita le chef à l'accompagner. Celui- ci, s'aporcevînt que le capitaine Douglas cueillait du persil pour en manger, donna ordre que, chaque matin, il en fût porté à son bord une ample provision, et que l'on y joignit du saumon. "Le 28, à G heures du matin, on reconnut que le fond sur ?,^""'%«*' .la»» lequel Vlphigenia se trouvait mouillé était mauvais, et que le'""*^* câble pou -ait s'y couper ; on appareilla, et en croisant le canal, on se rendit à un petit havre (2) nommé Beale, situé du même (I) Ii'ilo LiK'ie lie lu carte. (") lll'lisluil|,'. Illl r.lIlSO l|lli Sf ll'dllVI» M Cotl'. 190 B EXPIvORATION OÉOLOOIQUE DU CANADA. côté que Tartanee, et à 10 heures on y laissa tomber l'ancre sur 19 brasses d'eau, à environ une demi-encâblure du rivage. Le vais- seau y était comme cerné par les terres sur le tour de l'horizon, De ce mouillage, les grandes statues de bois de Tartanee restaient à l'est quart-nord-est, et le village qui se voit sur la côte opposûe, au sud demi-rumb ou«^st. Ce havre est situé à 54'^ 18' do latitude nord, et 227" G' de longitude est. La mer était haute à rnimiit et vingt minutes ; le flot y vient de l'ouest, et la mer monte de seize pieds, hauteur perpendiculaire. Les marées de nuit s'élè- vent de deux pieds de plus que celles de jour. " Les deux Jours suivants furent employés à faire la traite des pelleteries et aux préparatifs du départ ; mais comme toute la provision de fer était épuisée, ils furent obligés de couper les barreaux des écoutilles et les barres de fer réservées pour faire des chaînes. " Le matin du 27, aussitôt après le retour du chef, qui avait été envoyé à terre la veille au soir pour y renouveler les provi- sions, le capitaine Doxiglas donna ordre de leA'er l'ancre, et à 9 heures et demie, il mit à la voile avec une jolie brise et fit route pour sortir du canal, traînant' à la remorque un grand nombre Tnùto active, de piiogues. A 11 heures, n'éprouvant plus la grande force du courant qui jusqu'alors avait été des plus violents, le vaisseau mit en panne, et un commerce des plus actifs s'établit avec les naturels, qiTÎ s'empressin-ent d'échanger leurs fourrures contre des vestes, des gilets, des culottes, des pots, des chaudières, dos - poêles à frire, des bassins ou cuvettes, et contre tous les eflots de ce genre dont l'état-major et l'équipage pxirent disposer ; mais ils refusèrent de prendre encore du fer à chaîne, car il était si cassant qu'ils n'avaient pu réussir à le travailler. La perte du ier et des autres effets qui avaient été enlevés à\\ vaisseau par les Espagnols se lit alors vivement sentir, car les naturels rem- portèrent un assez grand nom1)re de fourrures que le capitaine Douglas n'était jias en état de leur payer. Jardins. " La tribit est très nombreiise ; et le A'illage de Tartanee est situé sur une belle portion de terrain autour dixquol on A'oyait des apparences de culture ; on remarqua particulièrement une place sur laqvielle il parai.^sait que, tout récemment, on avait semé qiielque espèce de grain. Ou regarda comme très probable que le capitaine Clray, du sloop le Washing-'o)!, nxnit communique avec cette tribii et s'était plu à former cette espèce de jardin, mais le capitaine Douglas ajoute q\xe ce n'tst ici q'n'une conjec- ture et qu'il n'a pu obtenir des naturels aucun éclaircissement gêné rail blancs que ceux à Sir Ali çaient A arriva à Taix. Neann disant (I) CiinJ( ''!'' (il |i(iiii ll.llll L'ill'S ItlMl-lrtS. iliii'li' |)iir \ii La ti miiHdi; ilii T^ ÎLES DE LA HEINE-CHARLOTTE. 191 gnr ce f\ut (1). Il sema lui-même quelques fèves, dans le but de rendre serA'ice aux naturels, et leur en donna une certaine quan- tité pour le même usage, et il est probable que cet excellent et nourrissant légume fait aujourd'hui les délices du village de Tartanee. Les naturels étaient tellement friands des mets pré- parés à bord de VIphigenia qu'ils refusaient souvent de trafiquer leurs fourrures jusqu'à ce qu'on les eût fait descendre à la cabine et qu'on les eût régalés des restes d'un repas précédent." (2) Telle est la première description de ces Sauvages faite par les §lViv'?KL''!iu blancs. Ceux-ci ont aussi conservé quelques traditions de cette av'iu^osbiuuos rencontre. Ayant demandé au chef Edensaw [It-in-sa) s'il savait quel était le premier blanc que les Haïdahs eussent vus, il me donna, après avoir réfléchi un instant, le nom de Douglas, très bien prononcé. Edensaw est aujourd'hui le chef dix A'illage Yd-tza, à l'ouest de Virago-Sound, le village de Kung, sur le Sound, sur lequel» il présidait autrefois, ayant été presqxie com- plètement abandonné pour le nouA^el einplacement. Il y a i\ne dizaine d'années au plus, son village était établi sur le côté sud du passage de Parry, mais il est maintenant abandonné et les maisons y tombent rapidement en ruines. Il n'y a guère de doute que le chef avec leqviel le capitaine Douglas avait fait un échange de noms était un prédécesseur d'Edensaw, et qu'il portait, comme c'est la coutume, le même nom. Ce nom, avec le prélix de Blakow, est donné comme étant Coneehaw par Douglas, et c'est parce que l'échange de noms a eu lieu que celui de Douglas a été transmis à l'Edensaw actuel, tandis que ceux de Dixon et de ses gens ont été oiibliés. L'on doit cependant faire observer que généralement les Sauvages ont le soin de s'enquérir du nom des blancs qui viennent parmi eux, et je puis ajouter à ce propos que ceux de l'embouchure de la rivière Bella-Coola ont pu donner à Sir Alex-ander Mackenzie le nom de Vancouver (qu'ils pronou- • çaient Blacoubah) comme les ayant récemment visités, lorsqu'il arriva à la côte après son célèbre voyage par la rivière de la Taix. Néanmoins, comme nous l'avons vu, Edensaw se trompait en disant que Douglas était le premier blanc vu par les Haïdahs, (l| Gonjeclui'e prnbiililciiiciit faiissi'. ciir ikiiis iivdiiï- vu i[U(; ces peiijilailes avaient l'i'' (Il |i(iiiill(i('s (lo toiitps leurs rourriiios, iltjux ans au]iiii'iiviml, pai' Dixnii, el. ('opiîii- iliiiil i-'lU^s paiMissiMil en avoii' aix'Uiuuli' une (|ii:iiilUi-' ('(insiài-raljli^ ims iIb la visiU; île l>|iiii,'las. La li'iTr l'umail a\oii-i;li' pri''i)ai'i''i; |)iiui- la iMilture ilii laliac inijigî'iii', duiit il a fil.' pai'li' dans \\\w pag^' pivcrdcntH. l'^i La Iraiinctiun ili; CCS extraits osl liivo on'^ïrande parlio du l'iiijdiii' fiulaur ilu miiiide, du (:a|iitaine Eliunnu Maicliand, vv\. II, p. I."i0, dans la noie.— iVo/t; ilu Tnui. II \^ I ml 192 B EXPLORATION flÉOLOQIQUE DU CANADA. car Dixon s'était rendu au même endroit seulement deux ans plus tôt. Je ne savais pas, lorsque je fis cette question à fideiisaw, si sa réponse était exacte ou non ; mais en le pressant un peu de me dire ce qu'il en savait, il me dit qu'il croyait que des blancs s'étaient montrés avant Douglas, mais qu'il ne connaissait pas leurs noms. On était presque rendu à l'hiver, dit-il, il y a bien longtemps, lorsqu'un biitiment sous voiles apparut dans le voisi- da'iî"i'l)''r(;!'r"" ^'^o^ ^c l'îlo du Nord. Les Sauvages étaient tons fort effrayés, {•'('intro'^ivec'îês ^^^ ^^^^ partageait la crainte générale, mais comprenant que sa Européens, 'propre dignité exigeait qu'il se montrât bravo, il revêtit ses plus beaux ornements de danse, s'en alla en mer dans sa pirogue, et en approchant du vaisseau, il exécuta une danse (probablement la Ska-ffa). Il paraît que l'on avait d'abord une vague idée qu^ le vaisseau était un grand oiseau, mais en en approchant, on vit les hommes qui étaient à bord, et on les compara, à cause de la couleur sombre de leurs habits, du timbre de leur voix et du caractère inintelligible de leur langage, aux cormorans — qui ont vraiment parfois l'air presque humains lorsqu'ils se posent sur les roches. L'on remarqua que lorsqu'un des hommes parlait, tous les autres montaient immédiatement dans les cordages, et que, lorsqu'il parlait encore, ils descendaient aussi promptemeut. Les Ilaïdahs racontent encore plusieurs histoires puériles de la surprise de ceux qui, dans une génération antérieure, eurent connaissance pour la première fois de beaucoup de choses qui leur sont aujourd'hui familières, et ils affectent de regarder ces gens-là, leurs prédécesseurs immédiats, avec grand dédain. Ils disent, par exemple, qu'une hache ayant été donnée à l'un d'entre eux, elle lui fit grand plaisir à cause de son brillant métallique, qu'il comparait à la peau d'un saumon argenté. Il n'en cou- ; naissait pas l'usage, mais en ayant enlevé le manche, il se la pendit au cou comme ornement. Un })iscuit ayant été donné à un autre, il crut qu'il était en bois, et lorsqu'on l'eût persuadé qu'il pouvait le manger, il le trouva beaiicoup trop sec et dur. La mélasse, lorsqu'elle fut goûtée pour la première fois par un Haïdah curieux et osé, fut déclarée fort mauvaise, et il mit ses amis en garde contre elle. En questionnant un autre Ilaïdah de la partie nord de l'île, il affirma aussi que les premiers blancs avaient été vus près de l'île du Nord, et il ajouta qu'ils étaient arrivés pendant que presque tous les habitants étaient partis pour la pêche au sau- mon dans leurs différentes rivières. Cela se trouverait vers le mois de septembre, ce qui concorde assez bien avec la version Date de l'iirri' v^^'C des pre- iniors blaiicsi. ^ i: n.F.S nB T,A HEINE CirAUI,OTTE. 193 n deux ans EdtMisaw, xu peu de es blancs lissait pas il y a bien is le voisi- t effrayés. mt que sa it ses plus lirotçue, et )abiem('nt e idée t^w aut, ou vit :ause de la voix et du is — qui ont se posent nés parlait, îordages, et )raptement. ériles de la !ure, eurent choses qui egarder ces lédaiu. Ils l'un d'entre métallique, [1 n'eu cou- che, il se la été donné à ût persuadé sec et dur. fois par un et il mit ses rd de l'île, il vus près de rendant que Èche au sau- erait vers le !C la version d'Erlensaw et montre que l'histoire ci-dossus rapportée ne peut s'appliquer ni à Douglas ni à Uixou, qui arrivèrent en juin et juillet. Cette époque de l'anuée s'accorde bien avec la date à laquelle Bodega et Maurelle ont dû passer sur cette partie de la côte, en gagnant le sud, eu 1775, mais il parait improbable qu'ils aient eu des relations avec les Haïdahs dans le temps. Villages. Je me propose de décrire les différents villages actuellement habiles par les Ilaidahs, ou dont il reste encore des tra(;es, en commençant par ceux du voisinage de l'île du Nord. Je dois dire, cependant, que comme on a l'habitude de parler d'un village en le désignant sous le nom de famille héréditaire du chef, tandis qu'il a aussi un nom local propre, et que très fré- quemment les Ilaïdahs eux-mêmes le désignent familièrement encore sous un nom tchiniM-'U équivalant à ce dernier, il est fort dilficile d'établir la corrélation des villages actuels avec ceux qui sont mentionnés par d'autres voyageurs. Dans le passage de Parry, il y a trois emplacements de vil- viiinnos «lu lages, dont deux sont situés du côté sud et complètement aban-J'""!"- donnés. Le plus avancé ou le plus occidental d'entre eux montre encore les débris de quelques maisons et des piliers sculptés, et est appelé Kâk-oh. Le second, situé à environ un demi-mille plus à l'est, est nommé Kioo-sta et a été autrefois une place de grande importance. Celui-ci, comme je l'ai déjà dit, parait avoir été le lieu de résidence d'Edensaw à l'époque de la visite de Douglas, et il est déserté probablement depuis dix ans. 11 est à pev près dans le même état que le premier, les maisons, au nombre d'une douzaine, et les poteaux sculptés étant encore debout, mais complètement envahis par de hautes herbes et de jeunes arbustes, couverts de mousse et se détériorant rapidement. Il est difficile de comprendi'e pourquoi ce village a été aban- donné, si ce n'est faute d'habitants, car il est admirablement situé pour les besoins des naturels. Beaucoup d'effets, y compris des coffres, des auges, d'antres vaisseaux en bois et des mortiers en ^lierre, ont été laissés dans les maisons. Sur le côté opposé du passage de Parry, en face d'un canal j-çTy*'""'*'''' étroit qui sépare l'île du Nord de l'île Lucie, se trouve le village que Douglas appelle Tartanee. Il ne se compose plus que de six maisons, petites et d'une construction inférieure ; un seul poteau sculpté s'élève à quelque distance du village, mais il 18 1!)4 ri EXPi-nuATioN oÉononiQirE nu canapa.. Nonvean Tillage de Kuug. n'fst pas fort ancien. Nouh fùmoH infbrrat'H qii'iixilrcfbis (1 y avait ici nn grand vilhigi', main nous n'avonM pu .savoir ni set hal)itant8 avaient été chassés à la suito do quelque ^-uerro avic les Jluidiihs, s'ils avaient émij^ré, ou s'ils l'avaifiit abandonné par siiite de la réduction de leur nombre. On dit que le villaL'" actuel a été construit après la destruction du précédent, et ctLi est corroboré par le iait qu'on n'y voit plus aucun des poteaux sculptés dont parle Dixon, et qu'il ne s'y trouve pas de maisons solidement, construites. Elles auraient probablement été étayécs ou réparée:s, et par conséquent préservées, si la localité eût t'té constamment habitée. Ce qu'eu dit Douglas est un peu em- brouillé et a proba})lement été communiqué à Meares quelque temps après la date des événements auxquels son récit se rap- porte ; néanmoins, il ne mentionne pas d'autre chef que Blakow- Coneehaw, ce qui semblerait indiquer que tous les environ.s du passage de Parry étaient soumis à un même chef à l'époque de sa visite. Sur la première baie à l'est de la pointe de Klas-kvvun, entre l'îl du Nord et l'entrée de Virago-Sound, est situé Ya-fza, ou le village du Couteau. De même que beaucoup de villages haidahs, sa situation est fort exposée, et il doit être très dilficilo d'y aborder par les gros vents du nord et du nord-est. L'empla- cement de ce village est tout nouveau, car il n'est occupé que depuis quelques années. Il s'y trouve aujourd'hui huit ou dix maisons grossièrement construites, avec quelques poteaux ou piliers mal sculptés. Les gens qui vivaient autrefois à l'entrée de Virago-Sound abandonnent cet endroit pou.r celui- ci, parce que, comme me l'a expliqiié leur chef Edensaw, ils peuvent faire plus de commerce ici, beaucoup de Sauvages traversant du nord, La traversée du cap Kygahue ou Muzon à Klas-kwun est d'en- viron quarante milles, et il y a une colline assez élevée en arrière de la pointe sur laquelle les canotiers peiivent sans doute diriger leur marche. A l'époque de notre visite, en août 1878, une grande partie de la population de la partie nord des îles de la Reine-Charlotte était réunie ici préalablement à l'érection d'un poteau sculpté et à une distribution de biens, pour lesquelles ou attendait l'arrivée des Haïdahs de Kaï-ga-nis, qui ne pouvaient fi-averser à cause de la brume et du mauvais temps Le village qui se trouve exactement à l'entrée de Virago-Sound, d'où ces gens déménagent, s'appelle Kuug. Il était autrefois bien b<\ti, mais il est aujourd'hui fort détérioré, quoique quelques maisons soient encore habitées. Les maisons, échelonnées le ILES DI I.A nEINECUARLOTTE. 195 B V l'ois il y oir si s('3 l'iTt» avec loimi'' par lo villajro ut, et cola s poteaux 0 nuiisous té l'tayt'cs té eût été 1 peu era- s quelque cit se rap- :io Ehikow- ivirons du 'époque (le wiin, entre ''a-tza, ouïe fes hiûdahs, lillicile d'y . L'erapla- occupé que huit ou dix poteaux ou »is à l'entrée ilui' ci, piivce euveut faire aut du nord. un est d'en- >e en arrière loute diriger t 1878, une ss îles de la rection d'un lesquelles ou ic pouvaient irago-Sound, utre l'ois bien ue quelques helouuées le loniï d'une borgo basHo, qui fait l'ace à une plaure sablonneuse, sont au nombre de huit ou dix, et quelques-unes sont très irrandes. On trouve dans 1»; l'ilote du Paciliciue du Nord de .T. F. Imray, quehjues notes sur les havres, etc., (h's iles de la Reine- Charlotte, et il y est dit, à propos de Virago-Sound, (]ue le village, indien " doit être construit" eu dedans d'une pointe du côté occi- di'utal de la partie la plus étroite de l'outrée. C'est là où s'élève iiujourd'hui le village de Kung. La date de la note n'est pas donnée, mais c'est probablement 18()0, lors(pie la carte-esquisso du Nuund l'ut laite. Vers l'entrée de la passe de Masset, il y a trois villages, deux yj^J^^K^j''»'» dn côté est et un du côté ouest. Ce dernier est appelé Ydn et'^"*^'' se compose d'une vingtaine de maisons neuves ou anciennes, nvec trente poteaux sculptés. Le plus éloigné des deux du cftté est, oii est situé le poste de la Baie d'IIud.son, s'appelle Ul-te-wax, et l'autre Kû-yiing. Le village d'Ut-le-îvas est aujourd'hui le plus populeux, et il s'y trouve environ vingt mai.sons, en comptant les grandes et les petites, et quelques-unes dont les planches de lèdre fendues ont été enlevées, ne laissant debout que la grosso ; charpente. Il y a plus de quarante poteaux sculptés en tout, et ceux-ci, ainsi que ceux de la partie nord des îles généralement, sont très dilïérents de ceux de Skidegate et des autres villages du sud. Le style des poteaux du nord est un peu plus varié, et ceux de forme courte et grosse, avec l'espèce d'enseigne carrée en planches de cèdre à l'extrémité supérieure, sont comparative- ment rares. Quelques-uns des poteaux de Masset sont simple- ment de gros i^ieux, avec peu de sculptures, et j'ai vu ici un gros pilier court, surmonté d'un toit conique, comme je n'en ai vu nulle part ailleurs. A l'extrémité sud du y'ûliiga à' Ut-te-toas, il y a une petite colline, dont les maisons paraissent, avec celles situées au-delà, être considérées comme formant un village distinct, quoi- qu'il soit généralement compris dans le premier. L'autre village de Masset {Kd-yung) est plus petit qvie celui-ci et n'a pas été particulièrement examiné. Le principal chef de cette localité «appelle Wé-ké ; c'est un vieillard assez trapu, dont les cheveux et la barbe sont presque blancs. Je n'ai pas su l'étendue précise de son autorité, ou si, ou jusqu'à quel point, elle s'étend aux villages situés en dehors de celui qu'il habite. Le nom de Masset est d'origine incertaine. Quelques-uns des Oricino du nom naturels, lorsque je les questionnai à ce sujet, me dirent qu'il avait été donné par les blancs, taudis que d'autres prétendaient 10(1 EXPLORATION av'OT-OOIQirE Dr CANADA. VMlnsres tera- puiuires. VillitKoiibnn- donn<''. qu'il avait ét6 étoiithx à toute la passe par les blanrs, mais quil était It' mémo qito celui d'ujio petito île située dans !« canal un peu plus hnnt qui> los villnii'i's et que lOu dit être luniim^'c Mw^i par les liîiulahs. Il e.st malheureux que tant de localités do ecttt' partie de la côte occidentale aient reçu autant de noms ditlérenls par suite de l'iirnorance de ceux qui leur avaient été donnés par des exjilorateurs précéd(Mits, mais qui n'avaient pas été publii'-s par exix. Le nom de Massitte se rencontre dans le tableau de M. Work, reproduit plus loin et préparé entre 183(J et 1841, et dénote évidemment la localité aujourd'hiii désijrjiée sous ce nom On le trouve aussi sur la carte qui accompagne le Ni)fili-\Vf:t. Doux d'entre elles sont situées sur la rivière Av,i, près de son oui- boiichure, et plusieurs pre. de la bouche de la Ya-koun. Cis maisons d'été sont toujours petites et construites légèrement comparées à celles des villagefi permanents, et l'on n'y élève p;is de poteaixx sculptés ni d'antres sym))oles comme ceux que l'on trouve au domicile principal de la famille. Sur la rive nord de l'île Graham,à l'est de Masset, et à onvirdii un mille et dem. de la colline de Tow, il y a nn village tempo- rairo qui appartient aussi aux Sauvages de Masset, et qui est occupé durant la pèche du chien-de-mer et du flétan. Queli]Ui< petits jardins de pommes de terre entourent les maisons, qui sont dans le genre peu prétentieux de celles décrites plus haut, et uii nombre d'une demi-douzaine. Immédiatement à l'est de la colline de Tow, et sur un terrain bas de la rive orientale de la rivière Ili-ellen, quelques piliors sculptés fort délabrés et qiielques poutres d'ancituines maison* sont encore debout à l'endroit où, suivant les Sauvages, il existait autTe''ois un grand village. On dit qu'il a été abandonné paroH noe la mer avait rongé une bonne partie du terrain sur lequel ILES DE LA HÏINE CIlARl.nTTE. 107 sVlpvait. Comm.' le sous-sol n'est que de sable et de u:riivit'r. eela a pu avoir lieu pendiiut un seul ijros ourniran \'enant d'une direction inaccoutumée ou dans d'autres conditions exception- nelles. C'est probahlcinent celui appelé .\a-cot)n H aU(pu>l il est littriliué cin(i maisons dans le tal>!eau de M. Work, reproduit plus l'.ii Néanmoins le nom de Né-coon ou Na'i-k lun et^t celui (le toute la pointe nord-est de Tile. An nord du cap Bail, ou Kul-Uno-sis, sur la rive orientale de l'ile G raham. Ion voit encore les ruines d'un autre villaire. On dit qu'il était populeux, et U so trouve tout près d'excellents bancs à llétau. C'est sans doute celui appelé A-ie-u;uang àin^ la imtc de M. Work, et l'on- dit qu'il sv trouvait neuf maisons. Tl-ell est le nom d'une lisière de pays située au nord de l'ontrée (inindo vioiiio de Skidet^ate, entre la pointe du Caillou {Boultlt-r fntiiit) et l'em-"""*""' bouchure d'un gros cours d'eau à douze milles au-delà. A en- viron neuf milles de la pointe du Caillou, (quelques piliers d'uuo i--.eille maison qui a dû être très grande et construite de très grosses poutres, sont encore debout. Elle avait été bâtie par un chef Skidegate d'une ou deux générations précédentes, dont la force et la haute stature sont passées à l'état de légeiule parmi ,. . les Ilaidahs. Cette région était venue ev- la possession du Ski- degate comme propriété de sa femme, mais elle fut ensuite don- née par lui au 8kédans du temps comme don expiatoire i)our avoir blessé ou tué une des femuK^s du Skédans. Cette lisière, appartient donc aujourd'hui aux îSkédaus, et elle est fort estimée , pour les baies qu'elle produit. Skit-ei-gel. o\\ village de tSkidegate, comme on l'appelle ordi- y|„.,|jg,,„ nairemeiit, situé sur la passe du mmie nom et s'éteudant sur le ''''"'^'^'"'*"' bord d'une large baie dovit la j)lage est sablonneuse, est encore fuu des plus populeux villages des Ilaïdahs et a toujours été une place de grande importance. Cependant, il a plus souffert que toutes les autres localités, par suite de l'habitude de ses lHl)itants de s'en aller à Victoria et dans l»'s ai *:re.'! villes du sud. Il s'y trouve beaucoup de maisons inhabitées er délabrées, et au moins la moitié de ceux qui prétendent encore y demeurer en sont généralement absents. Le véritable nom de ce village est, je crois, Hyo-hai-kn, tandis que Skil-ei-get est celui du chef héré- ditaire. Les Tchimsieus l'appelloil Kil-haï-oo. Il y a encore à peu près vingt-cinq maisons dans le village, en comi)tant celles dont il .le reste que la charpente et plusieurs qui ne sont pas habitées. Les poteaux sculptés sont au nombre de cinquante- trois, ce qui lail une moyenne de deux par maison, et c'est aus!>i 108 B BXpr,oRATr«»<» néoi.r»niu près la proportiou trouvée dans plusieurs aatres endniu I ffwjup la moiti»'' de ce".x-ci Mont des monumoiits funfrairtvs ou xaf, car il est rare de trouver plus d'un poteau de porte, on k(-xev. pour ehaque maison. M. Work donne quarante-huit meisoii^ à cette localité, ce ([ui était probablement exact à la 4ete dont il i)arle, car un voit que le A-illac:e a dû être autrelois beau<"onp plus considérable, et les ILudahs de Skidccatc ciix- m*'m»'« ne cessent pas de s'appitoyer sur la déplorable décroi)*- Kance de la popuhition et la ruine de la ville. \j\\ hoiiiini intellijfent médit qu'il se rappelait un temps— qui, d'après .son ftge, ne pouvait pas être éloigné de plus de trente ans — où il nv avait pam anscz d'espace pour lancer toutes les }>ir<.içues du vill:iu'i> en un»' seule rang'ée sur t .. i.' !a longueur de la grève, lorsqui' les gens partaient pour nwc de leurs expéditions périodiques à Port -Simpson. La grève a environ un demi-rnille de longUtHu et il devait y avoir de cinq à huit personnes dans cha(|u > pir(»trii ■ II n'est pas inii>robable qiie ct.la soit un neu exagéré, mais ou peut jui^er par là de l'idée que se lonl les naturels eux-mémos de l'étendue des pertes qu'ils ont éprouvées. Dixou eroisa vers le nord le long de la côte orientale des ilcs de la lleint'-C'harlotte, à peu pr ;s jusqu'à Skidegate, en juillii 1787, d'où A retourna vers le sud pour se rendre à Noutka. 11 n'y mouilla pas, mais il donne les détails suivants, qui s'appli- quent probablement axix habitants de cette localité (1) : — " A bonne betire dans l'après-midi (du 25* juilleti, nous \ îm-s plusieurs piroguen qui venaient de terre, et vers troif* JUenref:, i! n'y ^n avait j)as moins de dix-huit autour de noue i;onMv>«t plus d»' -OO individus, presque tous des ho«»iue,s ; e^-tuii non- seulement là le plu» ^raud concours de tira4<:juauts qun ),'/>; dissions encore vus, maw e* qvti rendait la esTconnlasce double- ment agréable pour nou.«, c'était i-a quaiîtité d'exce^Mtes pellf- lerit's (lu'ils nous apportaietït, notre com-i»'erce étant ak>rs égui sinon sU]>éri»^ur. à celui qu<- nous avion* ÊMt émm ia l^ie d*!s Manteaux, tant sous le rappcM>t de la qu»i*tité de j^mt^: qU"- par la facilité arec laquelle les nattitrelg trafiquaient .-n sorte «ju»- cha(;uu de nous était activement occupé, et que nos objets dr^- chaiig»' étaient étalés i ■:< ande variété : les cise-vax, les ha'''>'?^- tes, les doloires, les bass.i;,ri oit cuvettes d'étain, les poêles à iVin' en cuivre, les boucles, les couteaux, les anneaux, et<:., étant i "nr à tour prétérés, suivant la fantaisie de nos iioiabreiix vi8itt'Ur> (1) P(>iit-^lr6 H rptix (tt- In eusse d" Ciiii sliewa. Los It»titn d<'s fourrures, il nous donna a entcïulre ([Ui,- les t^ens qui habita, eut de ce cfrté appartenaient à une nation dilléreiite de la «lenne, et qu'il ne comprenait même pas leur lani,'ue, mais était wojours en guerre avec eux ; il en avait tué \\n grand nombre et .Ml avait beiuicoup en sa possession. " Le bonhomme parai>sait prendre plaisir à raconter ces Caits, ?t il prit une peine infinie pour nous l'aire comjjreiulre ce qu'il (lisait ; il termina .son récit en nous conseillant de ne pas nous ."pprocher de cette partie de la côte, parce que les hal)itants nous détruiraient certainement. Je cherchai à savoir ce qu'ils laisaient (it's corps de huir.- ennemis tués dans le combat, et (|Uoi conduire u)ie tribu d'anthro- pophages. »*si stature était au-dessus do la grandeur commune ; 6011 corps estait sec et maigre, et bien qu'au premitn' abord il parut décharné et efilanqué, son pas était hardi et ferme, et ses hwxahvœ forts H^ musculeux , il avait les yeux grands et à Heur ititi^et '!# par««sai.'rjt tonjour.s prêts à sortir de leurs orbites; |V,>nf '.fait proi'oiul^^iBent ridé, non-.soulianent p.ar lâge, mais .; 4.ceii»*^nt coirtiiiue) ; tout cela, joint à un long visage, dt's joues <».*«!U#set<, des poaaniettes hautvs et saillantes, et une férocité â"aun»0iar natureli»* lui donnait une physionomie que l'on (reû\ii..^i,5r(«a#t pa« sans quelque émotion. Cependant, il .se iaoh\.k\ ?rt;s utile en couins ;^.)") peaux), ils nous apporierent plusieji/s manteaux de chart: SBUVag-e, chiique manteau étant com- 1; CViiïit pf-iU-i'tr'»? !»• 0.)'^ *ii.1'''^it'», '••( il n"' li;it pr'th.ibliMiiiîiit (jh'pii visite W-qn ;| Ih \it aar U cOl* oociiJ»iii»li' Il riavint aluis jm> ii-- (n'iliileiMH.^ ii \.'iirlre. 200 B EXPLORATION OÉOLOniQtTE DU CANADA. Ten(ntive de vol. posfi de sept peaux proprement fousues ensemble ; ils avaient iiUHHi nue bonne quantit»'' d'huile dans des vessies de diHi'ri'ni.s jiïTiindeurs, contciiniit depuis une chopiin- ju!s'i vaincus. Elle était autrefois commune sur la côte occideutiiic de l'ile Vancouver. L'huile dont il est que.stion plus haut etau probablement celle dti chieu-de-mer, et elle était contenue dans les têtes creuses en forme de bulbe du gigantesque lamniaiie marin (Marroci/stis) de la côte. iViv.Hu Tiiia- ^^^^ l'extrémité occidentale de l'île Maude, à quelques milles g^/'i'j^'^f'^'j'^*^'" seulement du village de Skidegate, est situé ce que l'on peut ''^'' appeler le nouveau village du Havre da l'Or. Il n'existe lue depuis quelques années seulement, ayant été construit par les Ilaid^hs qui habitaient autrefois le Havre de l'Or, ou Port-Kup^r, sur un terrain acheté des Haidahs de Skidfgate dans (;e but. Lu passe généralement appelée le Havre de l'Or (Go/d Hnrbnuf) e< sitnée sur la côte occidentale, et l'on peut s'y rendre de Ski nom. iluf roc UKUN'C ihefliéi l'i-iras plu«itM' pot-iuj ayant ht dont il Les las'e qu près dt nord. A le est le eas, d'n propre CM. , II. ES m: i.A nF.iN»:-rMAnT.nTTE. 201 ri Villiit.'c« iiban- ilt'iîrtto par l'étroit onnal qui sépare l'iU' (îniham de l'ilo Mor«>shy. Le Yovagc, copcnilant. <'omprt*n(l un»' fertaiiio loiiiiucur de côte exposée, souvent dillicile à passer dans les sjfros temps, et les Sauvatres, tout ou couservîuit encore leurs ilroits sur la réi,''ioii du Hnvre de l'Or, et y demeurant une l)nnne partie de l'été, tr()U\ent plus commode d'avoir leurs hahitatioiis permanentes près de 8ki- deirate. La population de ce villaiçe est à peu près ép-ale à eelle do Skide<;ate, (quoique son ap[)arenc(> soit moins imposante, cai !o8 maisons qui y ont- été construites sont comparativement ix'tites et peu nombreuses, et il ne s'y trouve encore qiu; peu de poteaux sculptés. Les deux villages de la côte occidentale, anjourdhui presque complètement abandonnés, sont appelés A'flï-s/jî/tt et Cha-aU. Le prenuer est situé près de l'entrée du havre de l'Or, ou Sknï-to, et le second pas loin do l'entrée sud- oiiest ou étroite du canal de Ski(U'gate. Cinq pirogues, p.)rtant trente-huit ou quarante individus, vinrent de l'un ou de ces Jeux villages auprès de la Reine-Clinrloftr. U y avait quelques femmes dans ces pirogues, et Dixon acheta do l'une d'elles Tor- iiement labial dont il donne le dessin daus la planche qui l'ait lace à la page io.K de son volume. Le village gétueralemeut connu sous le nom de Cumshewa estcumshew», situé sur une petite baie qui l'ait face a la mer. mais à, environ deux milles en remontant la passe à laquelle on a donné le même nom. La pointe extérieure de la baie est formée par un ])etit ilijt rocheux, qui se relie à la rive principale par une plage à marée basse. Le nom de Cumshewa ou Kamshewa est celui du chef héréditaire, le uoui propre du village étant Tlkinool, ou Kil- ta-wàs eu tchimsien. Il y a ici douze ou quatorze maisons, dont pln«iei!rs sont passablement délabrées, avec plus de vingt-cinq pot. -aux sculptés. Lu population est peu n )irri)reuse, cet endroit ayant beauiroup souffert des causes de déi)opulation des naturels dont il a déjà été question. Les ruines de quelques maisons, représentant un ancien vil- iatre qui ne parait pas avoir été considérable, sul)sistent encore i'ies de la p;tM6e de Cumsliewa, au-delà de la pointe d'entrée nord. A l'entrée de la ]\tsse de Ciimshewa, du côté opposé ou sud, est le village de Sk'rhns, ainsi nommé comme dans les autres eas, d'après le chef, laaais dont je n':« pu appreiuirt? le nom propre (1). C'est au mdroit jdus important que le village de Villiiiro (lo SkC'ii 11118. l'i M. J (i. S,suii <'ii iiuili' iiK'imps Il y a ici environ trente-six poteaux sculptés, de toutes <^rm- deurs et de tous genres, et seize maisons. Le village, qui s'étend autour d'une petite pointe rocheuse, l'ait face à deux côtés et iw peut pas être iacilement aperçu en entier d'un même point Tr occupés à élever un poteau sculpté et une maison pour le th ; Les nuits se passaient à danser, et le jour à dormir et à jour lorsque l'on n'était pas occupé au travail de construction. Des madriers de cèdre d'une grande dimension, taillés depuis loni:- temps en prévision de cette entreprise, avaient été amenés sur les lieux, et ils les tiraiei»t alors sur la grève, tous y meti;mt ii main. La plupart des gens étaient vêtus de couvertures de onv leurs gaies. Ils s'attelaient aux câbles par groupes, comme i»* faisaient autrefois les Egyptiens, eu lançant des '-ris sur des tons étranget; pour s'encourager au travail. Le village Kua-xit est le plus méridional des îles de la Reiii'^- Chaidotte. Il est généralement connii sous le nom de NinstaiioM ou Nin-stints, qui est celui du chef, et est situé sur le côté inté- rieur de l'île Anthony de l'esquisse du canal de TTouston-tStewaii faite par l'Amirauté. Les villages indiqué.s sur ];\ nuMiie es(jiii.'••' n'»''tfti(>nt «jur de jn'tits sjTonpes do maisons çrrossières qui nétaient habitées que durant l'été, et qui sont aujourd'hui dis- (laruis. Il y a encore beaucoup de Sauvaijcs ici, mais je n'ai vu et endroit qu'à distance, et je n'en sais qut- l'ort peu de choise. Fendant qu'il se trouvait à la hauteur de cette localité le •2^^ inillet. Dixon l'ut visité i>iir huit pirogues contenant " près de cent individus," prohahlement des hommes pour lu i)lupart, car il (lit que, h- lendemain, environ IHO personnes, hommes, fomm«s il cillants, vinrent au vaisseau. Outre cehxi mentionné en dernier lie\i et les deiix villaues viiiinronmiri» ■ (Vite iiTOidcu- près du Jlavn^ de l'Or, il y avait autrelois deux ou trois autres'»'"' iocalités où 1<'S Ilaulahs demei\raient sur la côte occidentale des ib. Lune de ceilex-ci ctait sur le havre de Tasoo, (jue l'on dit i;tre ime grande nappe d'eau. Je n'ai pas pu savoir si le village [qui s'y trouvait était permanent, mais je crois qu'il devait l'être. [Il n'est pas improl)able que ce soit celui appelé Too dans la liste (ie M. "W^)rk, et il est indiqué sur une ancienne esquisse des iles |comint( «'élevant sur le cfttc nord-ouest du havre. II y avait au Tiiiiige sur l'île appv.ée du Hippah par Dixon, dont le nom haidah [était, je crois, Jl/ts-ioo. Dixon donne lane esquisse de l'île et du villaire dans le volume déjà cité. A la date du 7 juillet 1787, il jea (irt ce qui suit : — "Ters deux heures de l'apreH-midi, étant tout prés de la rive, ji^j^jijpp^j,^ InouK vîmes plusieurs pirogues qui mettaient à l'eau, sur <|Uoi [nous hissâmes les voiles et nurm^es en panne pour les attendre, [car le vent étaic assez trais. L'endroit d'où venaient ces lieus irait un très sm que 204 B EXI'I.nilATION OÉOI.OaiQUE DU'OANADA, Villiiup fur 1(>8 natnrols de cot endroit étaient d'un caractore plus féroce t>; avai<*nt inoins do rapports entre eux qu'aucuns des Iiuliens (ju- nous avions rencontrés sur la ct'tte, et nous conimenvftnies à soup çonner (ju'ilK étaient anllirop()phai»'es à xin certain degré, l^ capitaine Dixon n'ont pas plutôt vu la hutte fortifiée dont je viens de parler, que ce soupçon devint plus fort, car elle était, ditii, consiruile exactement sur le plan du hii>|iah des .Sauva^res de la Nouvellii-Zélande. Nous achetâmes un certain nombre dVx- cellents manteaux et quelques bonnes pelleteritîs de ces Indioii?, pour lesquels nous leur donnâmes une variété d'articles, les uns choisissant des ciseaux, d'autres des bassins d'étain, des bouil- loires en lérblau';, des couteaux, etc. Cette tribu paraissait être la moins nombreuse de toutes celles que nous avions v\m jusque-là ; ji! ne pus compter plus de trente-quatre ou trento-sii individus dans tout le parti ; mais, d'un autre côté, il faut tenir compte que c'était proba])lement des hommes choisis, qui sut- tendai(,'nt peut étn^ à rencontrer des ennemis, car ils étaient éL'a- lement bien préparés pour le combat ou pour la traite." Il est possible que la " hutte fortifiée " que vit Dixon était une enc^îinte de palissades qui ne servait qu'en temps de danger, d non pas le village ordinairement habité. Une pareille retraite existait autrefois sur la petite île en face du village de tSkidegate, bien qu'il n'en reste plus aucune trace aujourd'hui. Le dernier village que je connaisse était autrefois situé sur l'île Frédéric des cartes, ou tout auprès. Son nom, ou celui de l'ile, était Susfc ou Sisîc. On j^rétend qu'il était populeux, mais il peut n'avoir jamais eu beaucoup d'importance. Des llaulab appartenant à celte tribu se rendirent à bord de la Ueine-Char- j lotte les 5 et G de juillet, " en ai^portant un nombre de bons man- teaux, dont ils se défaisaient avec empressement." Le aarratcur dit plus loin que "ces gens étaient évidemment d'une tribu | différente de celle que nous avions rencontrée dans la baie des Manteaux, et moins noml)reuse ; je n'ai pas pu compter plus de 7,3 ou 80 personnes à la fois autour du vaisseaix. Les fourrures dans chaque pirogue paraissaient être une propriété distincte, et 1 les individus avaient grand soin d'empêcher leurs A'oisins devoir] les eitets qu'ils recevaient en échange." Population des t/cs de la Beine-CharloUe. A mesure que la population des îles delà lieine-Charlotteil diminué, les villages les plus i)etils et les moins avantageuseiiiei n,RS DE I..\ UEI.NE-CIIARI.OTTK. 205 n ne-Charlolto ;i gituôs ont ('té nbandoniu'',* p;ir les surviviiiits, -i o 3 u 1(12 !_• Mit M III 112 41 107 (il iV.) 4;t() KS 2() S 27 14 is m II 80 7C. (i'.t 71 70 ('.',) 72 t'i'.t o;iO (;5() 58<,l (■)( 14 24 27 2',» 42 ■.■A ;;i 27 28 lyi IS2 17C. 189 so 74 (;:î IV.) 115 121 ',(8 105 87' 79 (')8 74 KV.» lti4 105 107 80 74 S 5 90 131 14C. 145 i:i9 45 4>.l 50 52 17;!0 1742 I47(> ig;)'.i 20 15 ll'iO 5 9 48 20 30 20 40 18 35 10 430 A ^o. IMAGf= EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 l.l ^- IIIM M 2.2 2.0 1.8 1.25 1.4 1.6 ^ 6" — ► v: ê /}. ^3 % ^^ / :% > /A O-^v.. Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. 14580 (716) 872-4503 f., 203 B EXI'f.ORATION nÉni.OGIQrE DO CANADA. Pnpuliitinn nctiidle iIcH lit». ■^- Nombre ije« Kaï-K"-iii«' rioiire cit'ii lluïdiilig. La population actuelle de roxtrt'mité nord des îles de la Tl(>ine- Charlotte est estimée par M. Collisou, le missionnaire de l'endroit, à environ 800 AmeH. Dans la passe de Skidegate, il reste environ 500 Ilaidahs, qui sont probablement à peu près également divi- sés entre les deux villages ci-dessi^s décrits. Sans parler en détail des autres villages, au sujet desquels je n'ai pu me pro- curer de renseignements assez précis, il est probable que la populalioii des îles est aujourd'hui de 1,700 à 2,000 Ames. Celte estimation comprend tous les llaidahsqui appartiennent aux iles, même ceux qui vivent la plupart du temps loin de leurs village.s. Une grande partie des naturels de Ip passe de Skidegate et des localités du sud sont toujours absents, généralement à Victoria. Il y en a comparativement peu de l'extrémité nord des iles qui vont à Victoria, mais beaucoup se rendent au fort "VVraugel et dans d'autres étaldissements du nord. Le nombre des individus de même race qui habitent la partie sud de l'Alaskii, que l'on peut classer tous ensemble comme Kai- ga-nis, est estimé par M. ^Y. II. Dali à 800 (1). Nonobstant l'alarmante rapidité avec laquelle les Haïdahs ont diminué durant le siècle actuel, il n'est pas probable que cette nation soit vouée à une extinction complète. De même que d'autres tribus amenées subitement en contact avec les blanc«. celle-ci arrivera, ai (>lle n'y est pas déjà arrivée, à une certaine époque critique, et lorsqu'elle l'aura passée, elle continuera à se maint Miir, ou même à s'accroitre en nombre. Ainsi que je lai déjà indiqué, les îlaidahs montrent une aptitude spéciale pour la construction, la sculpture et d'autres industries manuelles, et ceux qui s'intéressent à leiir bien-être devraient travailler à leur éducation dans les arts mécaniques les' plus simples, par l'exercice desquels ils pourraient gagner honnêtement leur vie. Lorsque les pêcheries de la côte seront convenablement exploitées, ils rendront aussi de graiuls services comme pêcheurs, et si le pois- son préparé se vendait facilement, on pourrait leur enseignera améliorer leur méthod'» de manière à en obtenir un produit mar- chand. Des scieries devront s'établir bientôt sur les iles de la lieine-Charlotte pour tirer parti de leurs magnifiques bols, et il est probable qu'avec le temps de grandes terres fertiles remplaceront hi forêt qui les couvre lujourd'hui. Les naturels pourront auesi sans doute être amenés à s'engager dans ces iiulustries, mais avant qu'elles ne puis.sent être exploitées, il faudra régler It's (I) rtilled SInles Hem/rr pli irai Surreijufllie lîocky Mountain rcjion; Cunlribittiom lo Suitli American Elltnulwjy. Vol I, p. io. ILBS DE liA REINE CHARLOTTE. 209 B droits de propriété des Sauvagos. Cela, dans le cas de ces peu- plades, sera une question très difficile à résoudre, car, comme nous l'avons déjà vu, elles possèdent leurs terres non pas d'une manière générale et indécise, mais toutes les îles sont divisées et délimitées comme étant la propriété de certaines familles, avec des coutumes bien établies quant aux successions et au transfert des terres. L'autorité des chefs est aujourd'hui tellement minime qu'il est douteux que la population en général acquiescerait à viu marché conclu entre les chefs et les blancs, tandis que Textinc. tion des droits de chaque famille par achat serait une afiaire très longue et très dispendieuse. Les négociations auraient besoin d'être conduites avec habileté et prudence. Aujourd'hui, celui qui a besoin d'un morceau de terrain quelconque est obligé do l'acheter de celui à qui il appartient, et probablement de le payer fort cher. U 1 f ■ f îf!f P l^ rlïS ' i 1 ' iMriî »%:.' n,B8 DE I.A UEINR-CIIARLOTTK. 211 ANNKXli B. VOCABULAIRE DUS SAUVAGES IIAIDAIIS DKS ILES DE LA REINE-CIIARLOTTE. Le. Tocabulairo. qiai suit, quoiqu'il soit loin d'Atro complet, peut servira reprt-si'iitor la laiigiie haidah pour les fins de comparai- sons linguistiques. La plupart des mots m'ont t'-té doniirs par des naturels intelligents, souvent i-ar l'intermédiaire du jtatois chinouk, aidé de dessins ou d'explications, et parfois d'une légère connais'sance de l'anglais chez mon interlocuteur. Bien que généralement exact, il i>eut donc être fautil' en quelques cas, et parfois des phrases ou de courtes si-ntences i)araissent assez évidemment m'avoir été données au lieu de simples mots. Je dois aussi observer que les dialectes de Masset et de Skidegate ne diiférent pas autant qu'on pourrait le croire en examinant les listes à la légère, car tandis que la plupart du temps on me don- nait le même mot dans chaque localité, mais avec une certaine modification, assez souvent on lui sul)stituait un mot diii'érent dont la signification était la même ou à peu près, bien que celui porté dans l'autre dialecte fût aussi bien compris. Je .dois ajoixter que la syllabe // ou ///, qui précède beaucoup de mots, représente probablement l'article dans Uv plui)art des cas, mais lorsque je n'en étais pas certain, j'ai hésité à l'enlever. Avant d'écrire les mots, je les répétais invariablement jusqu'à ce que je réussisse à les prononcer à la satisfaction de mon professeur. Le caractère indéfini de la prononciation d'un langage non- écrit est tellement marqué, chez la plupart de ceux dont je me suis occupé, qu'en l'absence d'une familiarité personnelle avec la langue, l'usage d'un système complet et perfectionné d'orthogra- phié est presque impossible en pratique. J'ai donc employé, b"! (t«'ou le français yî/ij". 0 est long comme dans l'anglais note ou le français nôtre, et court comme dans l'anglais home ou le français mot. 00 est long comme dans l'anglais fool et se prononce comme l'adverbe où en français. u se prononce comme dans l'anglais but ou Vo de botte en français. ai se prononce comme r«ï de laïque en français. oi comme oil en anglais ou ot/e en français. ow comme now en anglais. eu comme plume en anglais ou la diphtongue ou en français, y comme dans l'anglais j/ou, c'est-à-dire qu'il a la même valeur qu'en français, X représente le son guttural parfois indiqué par tch ou gh dur. Les voyelles longues sont distinguées par le signe —, comme d, ê; les brèves ne sont distinguées par aucun signe (1). Les mots sont arrangés à peu près dans l'ordre de ceux de Y Introduction to the study of Indian Lanp^uage par J. W. Povpell. Je dois remercier M. Powell pour l'envoi d'un exemplaire de cette publication, qui m'a été d'une grande utilité. G. M.D. (1) Nous n'avons rien i:liaiigi' à l'orlliopi'aiilK! ik's mots sniivnpos tels (|n'il? font écrits ]>nr M-. Dawson, mais nous devons l'uin' reniari|UHi' quo lo s les consonnes doivent so iirononccr, et (ju'il n'y a ])as d'e muet. Ainsi, in doit Sl iirononci'r •un. tsinn se prononco isiijne, gun so jjroiionce guniie, slan-goosl se prononce slanc-gousl- — Note du thaducteur. n.ï8 DE LA HKINE-cnAnLOTTÏ. 213 B tels llU'ilP i^""' 9 les cmisuiim'j ]iiH)noiici'r ,/i'i. uce slanc-yousi KlUXVAIS. Ilommo R'iiuno Vifil homme Vieille femme Jouiic homme Jeune l'emmo (inrçon Fille Petit eiifunt Veuf Veuve ihlinija X(l-tl(l kci a hei-n liii-ha .., helot-inaha Vieux garçon Vieille tille Tète ClievcuK Dessus ilo la tête Chevelure ou cuir chevelu. A'i.sitge Front Œil lioo-dcl HkuiKjula. sliung-un-la.. Pupille (lo l'a Ci il. llM, iSourcil» Paupière KU])ériouro Paupiài*e inférieure Lobe (le l'oroillo Oreille Perforation dans l'oreille Ouverture externe do l'oreille. Nez Dos du ne/. Xurinc Cloison du nez Perforation de la cloison du nez Joue Barbe Boueho Lùvrc supérieure Lèvre inférieure Dent Lan^'uc iSaiive Palais Gosier Menton Cou Pomme d'Adam Corps Epaule Omoplate Poitrine d'un homme. Poitrine d'une femme. Tétins DlAI.KCTK UK .SKUiKOATK hâil-zc kaslmitl // huil-zc lillS-il hiHUKj-a bcul huiifi-ê huiifi-ihltaiigiii .. hniKj-ihl-latjUl se slift.s-liow huiiij-alKïl huwjliwa-ul wn lia.. Il-lriruii stt-linii i-rë., .nll-karuii kiall kuir tii-ku'ul-li Inm-u-rê IflOOlUl.... stni liik a-run . sink'rni.,.. In kung-e.. hikirnii p sliikiro-ta.. iiiji slihkinui kni kniins ki-a.., kd-sin-lsiii-a hou 'je lil-koo-lioo-icliê Foie \ll-kirul Fstomac ^kt'-t Côle TouLx erloliii's .... )ine dors.ub Kinpreinto du pied. intwstiuH hc-u'K Isoo i . slô sil l(Ui-ê .. DiAI.KCTK I)K MaSSKT. anl-kican. kltz. S(h l IJOÛSt. slaii-ijuii.'il. skirul-kâtle. hir-kirul. hï-kirus é. lieu ki}ii\ slikirôl-tunij-i. liai. il lui h ■Uni A :llt-k lli-L 'iun. 'iwai. H ni/ ê. ïca: :lliti'(ik-së. ■lia 01. sitii-kirun. sll lum-tii. ■Ilnnl. hirul-o. kiriilo-kulz. kn'ul-o-hâl.. kiall koii\ sliii-kirool lin;/ ai. In7n-ai. slii-oon. kl sla lai t, sla-h iluk ;la h ila-ùl. i. an. 'iiro-sB. anij-e. irai. (li-iiis-ki II. {a .'iin-lzung. kook. Il-xai. ll-koo u'iiê. kitz. Iirire. ■liai liai hîl tunj. tsniii. kf-lzôl. sai-sil e, dan. ILIB Dl LA nKINÏ-cnARLOTTB. 215 B Les mots suivants, qui expriment la parent6, m'ont vtd commu- niqués par le rév. M. CoUison, do Massot, qui les a écrits suivant la manière ordinaire do prononcer les voyelles en anglais. J'jù cru qu'il valait mieux ne pas essuyer de les unii'ormiser avec • reste du vocabulaire en les transcrivant : — FlIAXÇAIS. Ft-mino (épouno) dit par lo mari , Mari dit par lii forarao Fils dit par le pàro , Pùro dit par lo fils Fila dit par la mère , Mùro dit par lo fil» Fille dit }mr lo ]>ùro Pore dit |)ar la fille' , Fille dit par lu mûre More dit par la fillo Sar uno wrur aînéo.... Saur aînéo dit par une sœur cadotto.... Femme du fils aîné dit par lo jjôro Fùro du mari dit par la ieinmo Mari du fils aîné ilit par la mùro Jlùre du mari dit par lafemnio Mari de la (illo aînéo dit par le pùro Pure (te la fonmio dit par lo mari Mari do la fillo aînéo dit par la môro.... Mûre de la femmo dit par lo mari Ftiumo du fils cadot dit jtav lo pùro Pure du mari dit par la Jonimo Femme du filw eatlot dit pai- la niôre.... More du mari dit par lu i'oinmo Mari do la (ille eaueftc dit par lo ])ùro... l'ùro do lu femme dit par le mari Mari do la fille cadotto dit i)ar la môro. DiAI.KOTK DE Ma.HSKT. dm ou sha. H(i hul. *•«/■/. hdunrj. hin. ouunj. hit. fiuli-Ul. kecl. oWdjf. chiis-tiion. liai. Inoii. quia. loon. rluix-i. tiMii-mj. 'lui-di/ lifrl-chii ilak-dl-lKiiing. liil't-ijttid-clut. Hdh-al ou\ krcl-iidid-lldhal, chd-hdht. kert-ijuia-ddhaL chaoïr. lù'ct-toourhfi. ihihdl-h'iuiK/. kerl-l(u)iiclia. oir liait dl ii-rhaild-keet-toon-llu- rlidliduny. \lidl. Il chaild-kvel- loitii-Ua- I \hdl Fkan(,'ais. DlAI.KCTK I)K SKMIKfiATE DtAI.FCtK I>K MaSSKT. Orphelin tlkinyitâ. l/e-hil iiiij hdi Ino a. kô-illl-kd-lhn/d. auii l d-lldi-ihis. kn llnii-ddi. iuiiilit^nd d. l'ùre dont (ou« les enfants sont moriK l'nCant morl-no -. Dieu , ^jiie = • Dt'inou .^ .Ti>ii.i;lturifu liimunele la niédwe. t'adavit) skd i/d. llkô-da. 21C EXPLORATION ntOt.oaiQCE DU CANADA. Français. m Mausolée on tonibonu Hoito iioiir les morts Cliiipouu (ii'inij). quelle coitlure CoiJt'ure on ])lnineH , !Mu>-(|ne Collier doH du jongleur BiHvais ; Soulier do j)eau (moc-awHin) Cou vert uro Peinture noire " louge " Jaune Tatouage Tatouage sur Ich braH l'eau do daim Peau do oas'.or Peau do loutre Alêne, en os Kerf Fil do nerf. Fil de peau Hutte de jterches Hutte de jilaiiehe» Porte d'entrée do la lintto Ouverture ])our la fumée Natte Lit Feu Flamme Charltoim anlents Charbons étcintts Cendre Pum«''o Suie Atre ou foyer Kois pour le feu Tinoiinicr TiHoriH à demi brûles Are do bois Corde d'arc Flèche Encoche au l)out de la flèche.... Tête do flèche en os Colle Cîirquois MasHHo de guen-e Lance de guerre liance ou daid à ])ois.soTi Ariiuiro de peau do lion de moi Cîisqne " " l'irogiio (ou canot) Tambour Ligne à pêcher DlAI.KCTE DK SkIDKIJATK siilliiig-uu-nai. Mt-lluiijun. td-tsuim- hltuiind. iil jiinijwa. hl-lii'SlA-o1n IVii ou baHsiii Mortier do pieno Pilon do piorro Biiguelte pour nilumor du fou. liiniide cuillor on corne Haclio lloimiiioUo Omtoau Maneho de ooulouu l'ointe do couteau Taillant do coiitoau.... I»os (lu eoutoau (Tinttoir Foret ou per(;oir Couteau à poinisoii des femmoH Farine do blé Viande Tabae iiuligùuo Jîairi'ùt i'oiipéo Hoeliet do bois Chanson Obtor Ours gri8 hools. Ours noir tan. Caribou xislioo. Cliien ha. Chevreuil liut. Herinino l/lili-a. Chovre (doniont.'igno) iniit. .Souris (dos bois) si-aiii). Mulot liit-fjiin. Martre ^liuohoo. Loutre sti h;ai.'4. On ((l'aiiitiml) (liilVcH " Fioiito " KntrailloH " (tnm '< (îosior " Suliot " J»oil " CaMir " Gros morccmi " PoiimoiiM " (icai l)l«u ('oi'iioillu Coibenu Grue Cannnl (Hn;i\ a^c i Aigli' (à tî'to Ijlanclu'l (!o(l (lt< liinyoro (l)lcii) Oie, ou Oiitar lo (ilu Caiiadai.. . (idolaiwi Oisoaii-niouclio (iraml ploiigi-on (liiianl) llilioii 'flicaii. Pigooii (de inor) Cyjriio Cornioraii Sarcollo (à ailoM vertoM) l'icliois Hfc d'oineau HoïK'lio d'oiseau Jianguu d'oisuau Ailos StM■ro^4 fEufrt (Vxjuillc d'œuf. Jaune d'o'ul" J'.laiic d'n'uf. Cliic'ii-di'-nier 'liK-hml-a. Flétan \lvthho. PIAI.BCTK UK Hkiubuatk sliiinil-ze. StIliWUH. iiii-re. stlan-e. kllijOH. Un ijinzoo. sht liiioil. Il liDir. Ii 'Jd. huit lu. Il litm hiio-irhe. I,liii-tl(ii. liiiUz-da. lin i/a, hl ko. ha ha. kool. sliiiir. hl-lii-loon. skiii. katsi Itt-lson-a. là II. hut Incun-is. shd i. sl,ii-liinii a. Il uilOilH. I;rl 0. ■hi-(j')(ilsri(l. !l(H>lsa-ila. Iiiw-tla. hvt-U. ttni'i il. hidi. 1(1 limm. 1,1111'. hl In! i/d-ri'. .ris 1,11 i (Ir (itii. lil; adc-tjai. .tSauinon (à bec recour bot. " (petit, rouf^e). .. " (cti'iit-dc cliien). " (le plus gros).., Truite i{e(|uiu Hareng , IMio.... ( )iila('liaii M.Tlan iMaiiuercau Alorue HJoruo a irro.sse télé .... Idl-V. là lui. skii f/i. Id-nni. Id-tliU. kd-hni laod'-(ja. i-intitg. ml sd oii\ skill. skill-lr-iia. stdi-ilai. skdi/tii. II.KH DE l.X BEINE-OIIAUI.nTTE. 219 B Français. •••••••••••• |iraj; lloucllf |lio |)l)iM.sOII) (Kil iilo itoihhon) ihiWa .N'ajjfoiro poctoriilo , '' voiitnilo " doixalo " caudiilo Eciiillos do [idissoii ., Œiir>,ilo liiircng " do NillIlllOM '■ do llfUiii Foui'ini , tJut'|ie l'Uff Jliiuchu .Moiisli(|iio Araigiit'o Bouigooii d'arbro.. Kfuillc IJraiicho , Kcorco o.xlerioufo . " iiiloriociro .. Ti'onc .. .... Soiiclic iiaciiie (iros^oH raciiios..,. Fcuillo.s d'op Motto. -\'Uill,'OM Finnamoiit lloiizon Noleil Lune J'eiiii lune l'Uiic 011 oroi^^sanl. '•'.toik.s l'-titilo lilaiito lui'oro Arc-eii-ciol 1>UI.K<'TK IIK .SkIDKOATK kaiyi ot kla-ma. kial. kn-ijd. skiiiv. kiil. tti liaow. kuii. kils-lid-litiig. ko-.sldii. hiio-ya. iiiii). klitn-fjit. kiii-ls-(iiool-la. \kii uni. lï lin. linv-lu'-lH. kin ehiiinj-c, ri in. rin ihin. Iiiin i liiii. Il koon-a. mi. Inill. k(iii\ ui. imli liO-klrd n. kiiiil Isku liow. kâl. skni. kifiil h(ii-!iintn. tslit kul ili ijira. kiCiil :i(i. sknns a-skin-an, lui. Uns. Iiils-ijun-lïl. kina. I.'iiio-e. kiriil rc. /ilïnfj-a. '•oos-run da. lU-linnij iça. kai-ow. ktraist-siit-trash. l:oo-rè. knnrj. knnij-in n'i. kiniij-lii linll-n. I:ni Izd. kiii-l:i)i)ii-n rc. !/un-k(i-kn. kirot-so kiro-kun. l 220 EXn-ORATION OÉOLOaiQUE DU CANADA. Français. Brouillard ou brunio Gelùo Noigo Grèlo Glaco Glaçon Eau Imago léflccliio par l'oau Ecumo Vaguo Courant Hcmou Phiio Tonnerre Eclair Vent " du nord " du nord-est " do l'est " du Bud-ost " do l'ouest " du nord-ouest Trombe ou tourbillon de vent. Torro ronssiôre Boue Sable .... Soi Pierre Nord Est Sud Ouest Noir Bleu Biun Gris Vort lîouge Vei'millon. Blanc Barré Carroanté . Moucheié . Un J)cux Trois (Quatre (;in(| Six Sept Huit Dialecte de Skideoatk t/ên-in-luug-iva-la. hul-oonrj-tal. 1(1-0 w. lin-tsa-lung. kul-i-ga. ta-di-sUl-goon. I;iiii-U. kli(j-n-honsé. sl\wul-rô. loo. tzoon et Jai'oh-yiiKj Izoo-lucë-tlul. irtll. hUing-a. skui-ko-ul-ta. In-jow. Iiiuw. kow-still. ka-di-sla-ka-doo. Iiliii. kâ-hoost-n-ga. kli gisl-kooiist. Id-dzokiii-re. tl-ga. ^ kin whoo-lung. xnn. lâs. Iniiq-a. hlkà. klii-hoos-ti-ga. suihdlung-hil ga. xioo. jr-ioe-kai-geun. Dialecte dk Masset. hlâ-hl. kiii-hlilh. sus hi-ilil. hlalkln-dil. olilli. si et. mus. ut-la. sfs-(t ki-duiig. I.''à II m a. hia kâ-dis. stcùii-snng. stooiig-a. Il-kwuii-ihi. slitii suiig. kic-llià. kltio-iniihl. sik- ml. slain-suiiga. ILES DE LA REINE CHARLOTTE. 221 B Français. Dialecte de Skideoate Neuf ïïa •• Onze Douze Treize Di,x-neuf Vingt Vingt et un Vingl-deux.. Vingt-trois Vingt-quatre Un an l'no luie Moitié do la luno. Nouvelle lune Demi-luno Jour Nuit Un jour (ving^-quatre heures) Aurore Soleil lovant Midi ,.... .. Soleil couchant Minuit Avan l-h ior Hier Aujourd'hui Maintenant Temps passé Temps futu r Un homme TiDis hommes Qi";lques hommes Beaucoup d'hommes. . . Une femme Un chien fioux chiens Trois chiens Quelques chiens Beaucoup do chiens. Tous les chiens Dialecte de ^Iasset. Iilà-ilsivuii-sin-goo. Uni. Iilâl-woli-swûn-suiig. lilûl-wok-sliioiiij. klâl-wok ll-liwuii-ihl, lilâl woli-slaiisuiuj-a. liiO-u'Sira)i-f)0. \sniiff. ht(j- ws- la'tn-wok-swan- lu(j ws-wân-wuli- stoniig. luij ws-wâii-''Xok-t[- kwul-Uil. Ui(/-ws-wan-iooli- staii-suiuj. sim-kliia. kiDtijkaisgh. kunij kaix-kinoe. kiuuj ké-dlâng. kuiid-in-oe. ul-ka-(jun. al-gâ. niii-siDûn-sin. xandUn-hait. siiiçi-ài. sin-tut-zâ. sùigi-a. fil-ijak. â-dahl tal-ist. âdahl. âi-yut. ct-ân. awahl. kicai. hai-da-xwân-sung. hai da-kwuiirihl. hai-da-kow-ga. hai-da-hwan-ga. nish-ioa-da-swan- siwg. ha illes "), et ressemblant à C. papposus. Le nombre des rayons ne peut être regardé comme étant un caractère spécifique. Elles peuvent eu réalité api \rtenir à la C. liapposus." — Verrill. ùibriHa lœviuscula, Stimpson. Commune, depuis la marque de l'eau basse jusque dans 15 ou 20 brasses d'eau. Dermasier inbricatus, Verrier. • {—Asleropsis imbricafa, Griabe, 1857. A. Agassiz, Norlh American Slar/ishcs, 1877, p. 100, pi. xv., fîgs. 1-7.) 388 B EXPLOnATION OÉOLOGIQUI DU CANADA. Ik!*' f- Une epèce littorale assez commime et aux couleurs brillantes. qu'on l'on trouve dans plusieurs localités. Axterina miniala, Brandt. (Esp.) Près de la marque de l'eau basse ; abondante localement. Mediasler œqualis, Slimpsou. Grève de l'ile Ramsay; un beau et unique spécimen. Archaster Datosoni, Verrill. Esp. nouv. " Une grande espèce, ressemblant par la forme à l'^l. tenuispinus de l'Atlantique du Nord. Radius du disque, 65 ; des rayons, 4 pouces. Les rayons sont longs, plats, régulièrement effilés. La surface supérieure est parsemée de petits tubercules, ne portant que des groupes circulaires de très menues et courtes épines vers les bords des rayons ; mais le long de la région du milieu des rayons et sur le disque, elle porte une épiue centrale longue, conique, aiguë, entourée à la base d'un cercle de petites épines; il y a entre les plaques, sur toute la surface, de nombreux pores, Le long de chaque rayon, vers les plaques marginales, il y a, à des intervalles irréguliers, de singuliers groupes de petites spinu- les recourbées en dedans ; ordinairement trois ou quatre faisceaux. chaque faisceau consistant en une rangée de trois ou quatre ■ spinules, forment un groupe ; les bouts de toutes les spinules convergent vers un pore au centre du groupe. Les plaques marginales supérieures sont petites, mais saillantes, et chacune porte une épine longue, assez grosse, aiguë et droite, entouite à la base par un groupe de spinules grêles, inégales. Les plaques marginales inférieures portent pour la plupart trois longues et grosses épines divergentes ; entre leurs bases et aiitour 1 d'elles il y a des spinules grêles. Les plaques ambulacraires portent sur le bord interne un groupe circulaire d'environ six i épines très grêles, émoussées, les deux latérales très courtes, celles du milieu longues; en dehors de celles-ci il y a une rangée transversale, ordinairement composée d'épiues émoussées beau- 1 coup plus longues et plus grosses." — Verrill. Entrée de Dixon, dans 111 brasses; un beau spécimen vivant. ECHINOIDES. Dendrasler excetitricus, Valenciennes. (Esp.) Grève de Virago- Sound. Loxechinus purpurattts, Stimpson. (Esp). Près de la marque de l'eanl basse et dans l'eau peu profonde; commun. Quelques-uns desl spécimens ont six pouces et un quart de diamètre. p^T»-rf-rw!--^- 'T ILES DB LA UEINE-cnARLOTTE. 229 I brillantes, ic de l'ean ; un beau et . tenuispinus es rayons, 4 effilés. La ne portant urtes épines n du milieu traie longue, tites épines; breux pores. aies, il y a, à petites spinu- ,tre faisceaux, is ou qiiatre I les spinules Les plaques s, et chacune cite, entouite négales. Les plupart trois )ases et aiTtom arabiilacraires 1 d'environ six courtes, celles ] a une rangée] loussées beau- îcimen vivant, 5ve de Virago- marque de l'ean I lelques-uus de3| tre. Sikongylocentrotus Drobachiensh (Muller), A. A<îassiz. Passe de Musset et ailleurs, à marée basse, avec la variété chhrocentrulus, Brandi. Abondant. BnACHioroDES. Laqueus Caltfornicus, Koch. Cinquante brasses, vase, en face de Metla-Katla ; quelques coquilles mortes. Terebratella transversa, 8o\verby. • ( T. caurina, Gould.) Embou- chure du havre de Cumshewa, dans 20 brasses; Canal de Houston-Stewart, dans 15 à 20 brasses. Commune, vivante, et très grandes dans les deux localités. Lamellibranciiiés lirphœa crispata, Linntcus. G-rève au nord du havre de Cumshewa ; une grande valve droite, usée. Saxicava rugosa, Lamarck. Détroit de la Dolomie et passe de Masset, premier élargissement. Mya truncata, Linnœus. Détroit de la Dolomie et grève entre Virago-Sound et l'ile du Nord. Cryptomj/a Californica, Conrad. Virago-Sound, dans 8 à 15 brasses ; une valve. Neœra pectinata, Carpenter. Virago-Sound, dans 8 à 15 brasses, et entrée de Dixon, dans 111 brasses ; un spécimen de chaque localité. ' Kennerlia filosa, Carpenter. Virago-Sound, dans 8 à 15 brasses ; trois spécimens. ■• Thracia curta, Conrad. Avec la précédente ; un spécimen. Lyonsia Californica, Conrad. Un jeune spécimen vivant, provenant de la même localité que les deux dernières espèces. Enlodesma saxicola, Baird. Roches à l'eau basse. Mytilimeria Nuttalli, Convàd. Avec la dernière espèce. Siliqua patula, Dixon. Grève entre Masset et la pointe de Rose ; plusieurs coquilles mortes, mais très parfaites et bien -conser- vées. Psammobia rubroradia, Nuttall. Embouchure du havre do Cum- shewa, dans 20 brasses; une coquille morte. Macoma inquiuala, Deshayes. Virago-Sound, clans 8 à 15 braises ; un spécimen. 230 B Exrt,oRATioN oÉni.oriiQUE nu canada. Mnromn sahiihm, Spenç^lcr, var. Entrôe do Dixon, I. R. (^, dan, 111 l)rasso.s; (rois spt'-ciint'ns. Mnromn inronsjncHn, Kroduiip et Soworby ? Oriuulo variété. Viraj^o-Souiid, dans 8 à 15 brasses ; une coquille purlaite et une simple valve. Macoma Curlultensis, Nouv. esp. Fig. 1. Macoma Cnriotleiiain, valve gauche, gritrulciir iintiircllc^. Coquille petite, médiocrement bombée, épaisseur un peu plus qiie la moitié de la hauteiir, inéquilatérale ; valves légèromeut fléchies à droite postérieurement; test mince et fragile. Côté antérieur prolongé, unilormément arrondi A son extrémité, et presque deux fois aussi long que le côté postérieur ; côté posté- rieur court, beaucoup plus étroit que l'antérieur, subcunéifonne. s'abaissant convexement et abruptement de haut en bas, et formant enfin une jonction subangulaire avec le bord ventral en-dessous. Bord ventral gibbeux en avant, remontant et beaucoup plus droit en arrière. Crochets petits, médiocrement saillants recourbés en dedans, et placés considérablement en arrière du milieu. Ligament court, externe. Surface luisante, marqixée de stries concentriques très fines et serrées et de quelques lignes de croissance éloignées. Couleur dos jeunes coquilles transparante et souvent d'un blanc opalescent ou blanchâtre. La partie inférieure des coquilles adultes, lors- qu'elles sont en bon état, est couverte d'un mince épidémie gris-cendré pâle, et les coquilles elles-mêmes sont souvent nuan- cées d'une teinte grisâtre ou brunâtre pâle. Valve droite avec deux dents cardinales très petites, fort écartées ; valve gauche avec une sevile dent étroitement triangu- laire, très petite, qui paraît, au microscope, avoir une rainure au milieu en descendant ; dents latérales etfacées ou à peu près. Sinus palléal profond, arrondi à son extrémité, et atteignant an- ■delà du centre des valves. IJimensions: — Longueur d'un spécimen adulte, G lignes; hau- teur du môme, 4J lignes; épaisseur en travers des valves, 3 lignes. Virago-Sound, dans 8 à 15 brasses ; abondante. II.M DE 1,A REINE-CriARI.OTTB. 231 B Miera vnrief^nla, Carpentor. Détroit do la Dolomie; commune; einl)ouchure dn havre do Cumshevva, dans 20 brasses ; pluseiirs. Slandella falcata, Gould. Rive prt's du cami)emeut entre Virag'O et l'ile du Nord; deux valves simples. Clemenlia subdinphana, Carpenter. Virago-Sound, dans 8 à 15 brasses ; une seule grande valve. Psephis Lordi, Raird. Entrée de Dixon, dans 111 brasses, et Virago-Sound, dans 8 à 15 brasses. Venus Kennerleyi, Reeve. Embouchure du havre de Cumshewa, dans 20 brasses; beaixcoup, mais la plupart petites. Détroit de de la Dolomie et canal do Houston-Stovvart, dans 15 à 20 brasses ; pas aussi communes. Tapei staminea, Conrad. Rive entre Virago ot l'île du Nord, détroit de la Dolomie, et dans 8 à 15 brasses, Virago-Sound. Saxidomus squnlidus, Deshayes. Commune dans plusieurs localités. Cardium Nutlalli, Conrad. Abondantes et très grandes. Cardiutn blandum, Gould. Embouchure du havre de Cumshewa, dans 20 brasses, et Virago-Souud, dans 8 à 15 brasses ; la plu- part de petites valves simples. Astarfe semistdcata, Leach? Une valve morte, dans 20 brasses, en face de Metla-Katla. AUarte Esquimalti, Baird. (^Rliectocyma mirabilis, Dali.) Embou- chure du havre de Cumshewa, dans 20 brasses ; plusieiirs. Miodon prolongaïus, Carpenter. Détroit de la Dolomie, abondant ; . embouchure du havre de Cumshewa, dans 20 brasses; plu- sieurs ; canal de Houston-Stowart, dans 15 à 20 brasses ; trois ou quatre échantillons. Venericardia borealis, Conrad, et var. venlricosa, Gould. Entrée de Dixon, dans 111 brasses, quatre spécimens; embouchure du havre de Cumshewa, dans 20 brasses, beaucoup, vivantes; Virago-Sound, dans 8 à 15 brasses, trois ; en face de Metla-Katla, dans 15 brasses, et détroit de la Dolomie ; communes, mais petites. Lndna filosn, Stirnpson. Entrée de Dixon, dans 111 brasses; i;ne grande valve unique. Liiciiia tenuiscu/pta, Carpenter. Virago-Sound, dans 8 à 15 brasses; cinq petits spécimens vivants. 232 ïxiM.oiuTioN (ii(»r.oorQur. du canada. ! ,ii CrypUulon flexvnm*, Montngvi. Entrée de Dixon, dajis ( i i Itinssn ; trois sjj('('imt'ii8 p^rl'iiits. Cryptodon serricalus, (Jould. Avec la «lorniùre ; aussi à l'emboa- chure du havre de Cuinshowa, dans 20 brasses, et Viruijo- Sound, dans 8 à 15 brasses; une coquille vivante do chiicune de ces localités. Diplodonta orbella, Goxild. Embouchure du havre do Curnshewa, dans 20 brasses ; nonibrousos, mt'.is prestiue toutes dos valvis simpU's; canal de Jlousion-Stewart, dans 15 ;'i 20 brasst's ; une coquille morte, mais parluite. Kellia suhorbicularis, Montagu,. Draguée, vivante, dans plusieurs localités. Turtonia minuta, Fabricius. Virag< .Sound, danb 8 à 15 brassée; une grande valve simple. Lepton rude, Nouv. esp. ' ♦' Lepton rude, Dali," MS. Fit;- 3. LuiUon rude, valve gniicbo, grandeur natitrello. Coquille assez petite, équiA'alve, inéquilatérale, bombée, mais tout à fait aussi épaisse que haute, plus gonllée sur les versants latéro-postérieur et latéro-antérieur de l'iimbon, déprimée au milieu, la dépression s'étendant depuis les crochetsjusqu'au bord ventral ; test mince et fragile. Contour général subtrapézoïdal, longueur beaucoup plus grande que la hauteur, base concavement et superficiellement émarginée ; bord supérieur largement comprimé et bombé, s' abaissant lentement vers le bas' postérieurement, et un plus rapidement en avant ; extrémités antérieure et postérieure subtrou- quées plus ou moins obliquement en dessus et arrondies en des- sous ; côté postérieur un peu plus long que l'antérieur, et un peu plus pointu à son extrémité en dessous. Umbons largos et déprimés; crochets comprimés latéralem ^nt, érodés, médiocre- ment saillants, recourbés en avant, et placés un peu en avant du milieu. Aire postérieure mal définie, obscurément indiquée par tt.Ef) DE LA RRtMF.-rlfARI.nTTR. 233 une comiirossion oljUrjue et abrupte» dos valves en dessus et eu «rrièrt' d'une crîyt»^ ou boursoulluro arrondie, qui court duUH la direction d'une ligne qui pourrait être tirée du côté jwstérieur des crochets à l'extréniité postérieur du bord ventral. Cette créto ou éminence est assez bien définie dans la région umbonale, mais g'etTace au milieu de la coquille. Pas de lunule ; région lunulairo ftbrnptenit'nt et obliquement comprimée ou lléchie, Surl'ace marquée 5. Annœa (Col/isella) persona, Echoltz. Acmœa (Collisella) patina, Echoltz. Acmœa (Collisella) patina, var. sciit/aii. Cr uptobranchia concsntrica, Middendorf. (^ Lepetn cœcoide.s.) Deux spécinuuis vivants, dans 20 brasses, en face de Metia-Katla. Gljipkis axpera, Escholtz. Havre de Cumshewa, dans 50 brasses ; deux coquilles vivantes et trois mortes. Fixsnrellidœa hiinnrulnta, l'ill. Canal de Ilouston-Stewart, dans 15 ù 20 brasses ; deux coquilles mortes. 1 Abondantes, vivantes, à et [ près la marqiie de l'eau basse, dans plusieurs localités. n 23G EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Punclitrelia eucuflala, Gould. Virago-Sound, dans 8 à 15 brasses; embouchure du havre de Cumshewa, dans 20 brasses, et canal de Hou?^on-Stewart, dans 15 à 20 brasses. Punciurella galeala, Grould. Avec l'espèce précédente. Haliotis Kamstschafkana, Jonas. Sur des roches à l'eau basse dans le canal de Houston-Stewart et ailleurs. Cette esi)èce a aussi été trouvée par M. Ivichardson aux îles de la lieine- Charlotte en 1872. Pachypoma gibberosum, Chemnitz. Commune sur les roches à la marque de l'eau basse. Leptolhyra sungninea, Linnseus. Canal de Houston-Stewart, dans 15 à 20 brasses, plusievirs ; embouchure du havre de Cum- shewa, dans ?.0 brasses, commune ; détroit de la Dolomie, quelques-unes. ChlnroKtomu brunneum, Philippi. Baie de Carpenter, sur des frondes de Macrucystis ; commune. Calliostoma canaliculatum, Martyn. Virago-Sound, dans 8 à 15 brasses ; quatre spécimens vivants, mais petits. Calliosloma cost itnm, Martyn. Canal de Houston-Stewart, dans 15 à 20 br.sses ;• Virago-Sound, dans 8 à 15 brasses, et ailleurs; très comRiUne. Colliosloma anmdatum, Martyn. Canal de Houston-Stewart, dans 15 à 20 brasses ; deux spécimens. Phorcus pulligo. Martyn. Adulte et commune sur des frondes de Blacrocystis dans la baie de Carpenter. Des jeunes coquilles vivantes de cette espèce ont été aussi retirées par 15 à 20 brasses diiiis le canal de Houston-Stewart et le détroit de la Dolomie. Gibbu/a fiinicidata, Carpenter. Un spécimen vivant, dont la loca- lité exacte a été oubliée. Margarita ptipilln, Gould. Canal de Houston-Stewart, dans lô à 20 brasses, et embouchure du havre de Cumshewa, daub 20 biasses. Mnrgnrila lirulafà, Carpenter. Détroit de la Dolomie, cinq coquilles vivantes; et Virago-Souiul, dans S à 15 brasses; trois. Margarita helirÙLa, Montagu. Une jeune coquille vivante ; Iota- liié et station exactes inconnues, ILES DE LA RErNE-CIIARLOTTE. 237 B iviiulc ; ion- Orepidula navicelloides, Nvittall ; var. nummaria, Gonld. Embou- chure du havre de Cumshowa, daus 20 brasses, sur des coquilles mortes, etc., fréqueute. , Crepidula ad/mca, Sowerby. Deux spécimens vivants ; localité et station exactes inconnues. Galems contortus, Carpenter {fuie Dali). Embouchure du havre de Cumshewa, dans 20 brasses, commune ; et Virago-Sound, dans 8 à 15 bras ^es, assez rare. Hipponyx cranioides, Carpenter. Un spécimen adulte A'ivant ; exacte localité pas connue. Cœann crehncinctum, Carpenter. Détroit de la Dolomie ; un spéci- men mort. Mesalia reticula, Mighels. En face de Metla-Katla, dans 50 .Tasses; cinq spécimens. Biltium filosum, Grould. Commune. Litlorina Sitchana, Philippi. Roches à l'eau basse, à l'ile de la Source-Chaude ; aussi, rivage entre Virago-îSound et l'ile du Nord. Litlorina scutidata, Gould. Virago-Sound, dans 8 à 15 brasses ; deux coquilles mortes. Lamna porrecta, Carpenter. Rivage entre Virago-Sound et l'île du Nord ; une coquille morte. Lacuna ? var. exœquata, Carpenter. Plage de Virago-Sound ; un petit spécimen. , Alvania reticulala, Carpenter. Virago-Sound, dans 8 à 15 brasses, rare. Alvnnia compacta, Carpenter. Détroit de la Dolomie. " Aussi trouvée au Japon." — Dali. Fenella pvpoidea, Carpenter ? (ou Risssoa, nouv. esp.) Embou- chure du havre de Cumshewa, dans 20 brasses ; une coquille adulte vivante. Drillia incisa, Carpenter. Virago-Sound, dans 8 à 15 brasses ; deux spécimens, dont l'un très gros. " C'est la localité la plus septentrionale jusqu'ici connue povir cette espèce." — Dali. • MangeHa sculplurata, Dali. MS. Avec la dernière espèce, mais très rare. B 238 EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Bêla Jidicvhi, Grould. Yirago-Soiind, dans 8 à 15 brasses; trois spécimens ; chenal vis-à-vis l'île de la Tête-de-l'hoque, dans 70 brasses, une jjfrande coquille vivante ; et Entrée de Dixon, dans 111 brasses, un spécimen mort, Beln Trevelyana, Turton {tente Dali). Virago-Sound, dans 8 à 15 brasses ; une coquille morte. Mitromorpha fi/om, Carpenter. Embouchure du havre de Cvim- shewa, dans 20 brasses ; trois beaux spécimens. Les soûles autres localités antérieurement connues pour cette espèce sout Santa Barbara et la Basse-Californie. Odosiomia slramhiea, Carpenter. De la même localité et à la même profondeur que l'espèce précédente. Une jeune coquille, Odostomia Sitkensis, Dali. MS. (mais elle peut= O. injlata Cpr.," Dali). Détroit de la Dolomie. Scalart'a Indianorum, Carpenter. Rivage entre Virago-Sound et l'ile du Nord ; une coquille adulte morte, Cerithiopsis tuberculata, Montanu {teste Dali). Détroit de la Dolo- mie, une coquille morte ; Virago-Sound, dans 8 à 15 brasses ; trois spécimens. Trichotrojns cancellata, Hinds. En face de Metla-Katla, dans 20 brasses, trois coquilles vivantes ; aussi, morte sur la plage de la côte entre Virago-Sound et l'île du Nord. Lamellaria Slearnsii, Dali. Canal de Houstoii-Stewart, dans 1.5 à 20 brasses ; une coquille morte. Les seuls spécimens connus à part celui-ci sont les deux types de l'espèce récoltée par M. Dali sur la plage de Monterey en 1866, Niitica chiHsa, Broderip et Sowerby. Virago-Sound, dans 8 à 15 brasses ; deux coqiiiiles mortes. Lunatia Leioisii, Gould. Fréquente, vivante, et très grande, dans plusieurs localités sur l'extrémité orientale, et surtout sur la septentrionale, des îles. Priene Oregoueusis, Redlield, Deux spécimens, dont l'exacte localité a été oubliée. Volutella pyriformn, Carpenter. Virago-Sound, dans 15 à 23 brasses ; trois coquilles vivantes. Pas encore signalée au nord de San Francisco. ILES DE liA RKINE-CIIARLOTTE. 239 B o-Souud et dans 8 à 15 ml l'exacte Olivella bipUcntn, Sowerby. Plage entre Virago-Sound, et l'ile du Nord ; coquilles mortes seulement. Olivella bœtica, Carpenter. Avec la précédente, et dans le même état usé et blanchi. Ntissa {NiotUa) mendica, Gould. Virago-Sound, dans 8 à 15 brasses, abondante ; canal de Ilouston-Slewart, dans 15 à 20 brasses, deux coquilles mortes; plage entre Virago-Sound et l'ile du Nord. Aïïphissa versicolor, Dali. Canal de Houston-Stewart, dans 15 à 20 brasses, sept spécimens; embouchure du havre de Cum- shewa, dans 20 brasses, trois coqiiilles mortes. En décrivant cette espèce, M. Dali dit : — " Je n'en ai pas vu de spécimens au nord de San-Francisco, et Monterey est son habitat. " (1) Amphissa corrugata, Reeve. Canal de Houston-Stewart, dans 15 à 20 brasses ; abondante et vivante. Purpura crisjiafa, Chemnitz. Commune partout, et très variable tant pour la forme que pour la sculpture. Purpura canal icnhila, Chemnitz. Même station et localité que la précédente, mais beaucoup plus rare. Purpura saxicola, Valencieunes. Avec les dernières espèces, apparemment pas commune. Ocinebra /urida, Middoîidorf. Embouchure du havre de Cum- shewa, dans 20 brasses, et canal de Houston-Stewart, dans 15 à 20 brasses. Ocinebra interfo., i, Carpenter. Virago-Sound, dans 8 à 15 brasses, et embouchure du havre de Cumshewa, dans 20 brasses. Uerostoiiia fulialitm, Grmelin. De beaux spécimens viA^ants de cette espèce ont été trouvés sur les roches, près de la marque de l'eau basse, en beaucoup d'endroits. Nitidella Gouldii, Carpenter. Virago-Sound, dans 8 à 15 brasses; cinq spécimens. Trophon tennisculpitis, Carpenter. Canal de Houston-St,>wart, dans 15 à 20 brasses ; aussi, Virago-Sound, dans 8 à 15 brasses. (Ij American Journal of Concliology, Vol VII, 1S72, p. Ili, n 210 EXPLORATION OÉOLOOÎQUB DU CANADA. Trophnn Orpheiis ? Gould (Jeune). Embouchure du havre de Cuinshowa, dans 20 brasses. Chrysoilomus dirus, lleeve. Roches à la marque de l'eau basse dans le canal de Houston-Stewart ; huit coquilles vivanttis. Chnjsodomus Hnrfordii, Stearns. Un spécimen adulte, vivant, de la même localité et au même endroit que l'espèce précé- dente. Annélides. Nicoviache htmhricnlis, Malmgren. Entrée de Dixon, dans 111 brasses. — (Verrill.) Slernnspis, Esp. (" Ressemble beaucoup à S. /osso-."— Verrill.) Virago-Sound, dans 8 à 15 brasses. ILES DE LA REINE-CIIAULOTTK. 211 B a havre de l'eau basse vivantes. ni te, vivant, îspèce précé- on, dans 111 ;'__Yerrill.) ANNEXE D. NOTES SUR LES CRUSTACES RECUEILLIS TAK LE Du G. M. DAWSON AXtX ILES DE VANCOUVER ET DE LA EEINE-CIIARLOTl^E, Par s. I. SMITII. Brachvujiks. Heterograpsus nudus, Stimpson. Psemlograpsus nudus, Dana, Proceedings Acad. Nat. Sci., Philadolphie, 1851, p. ;li4'J (3); ITnitod States ^]xpl(ii'ing Exiiedition, Crust., p. 335, pL 20, tlg. 7, 1851* Stimpson, Journal Boston Soc. Nat. Hist., VI, p. 46'J (29), 1857. Cyclngrapsus marmoratus, White, List of Crust. Briti-sh Muséum, p. 41, 1847. (Pas de descrii)tion). Heterograpsus marmoratus, Milno-Edwards, Annales Sci. Nat., 11!, xx, p. 193 (159), 1853. Ilclcrograpsus nudus, Stimpson. Proceedings Acad. Nat. Soi., Philadel- phie, 1858, p. 104 r)0>. Un beau spécimen mfile trouvé prèsde Victoria, i le Vanéouver. White dit que l'un des spécimens du Muséum Britannique vient de Sitka. Il est abondant sur la côte de l'Orégon et de la Cali- fornie. Fabia suhquadrata, Dana. Deux spécimens des îles de la lleine-Cliarlotte, sur la rive ; et un "du can&l de Houston-8tewart, I. R.-C, juin 1878, habitant la cavité d'une grande moule." 16 242 B EXPLORATION OÉOLOOIQUE DU CANADA. Cancer magister, Dana. Cancer a rorahiti. WiiiuliiU, Journ. Acad. Nat. ScL., Philadelphie, viii. p. 116, 18;>'J (jiaa do >Say). Cancer magister, Dana, l'nitoil States Exploring Expédition, CrUBt., p. 151, pi. 7, lig. I, I8r)2 StimpHOU, jG>trn. Bostou Soc. Xut. llist. vi., p. 4r)8 (I8j, l.S,)7. Melacarcinu.i maijister, ii. Miltio-FJdwards, Aiii . .h Sci. Nat., IV, xviii, p. 3.3, 1802; op. oit., V, i, p. <)7, 18(')4; Nouvollea Archives Mus. Llist. Nat., l'arih. i, p. 201, pi. 19, ii^'. 1, !8»)5. Une grande carapace des «les de la Iteine-Charlotte. Cancer produclus, Randall. Kandall, .rniirn. Acad. Nat. Soi., Pliiladelphie, viii, p. 110, 1839 — Danii, Unitod States Exploring Expédition, Crust., p. 156, pi. 7, fig. 3 — Stinipson, Journ. Boston Soc. Nat. Tlist., vi, [>. 401 (L'I), 1857. Cancer perlafim, Stiiiipsou, rrocot.'dLngs California Acad. Nat. Soi., i, p. 88, 1850. Virago-Sotiiid, la à 8 brasses, embouchiire du havre de Citrn- shewa, 20 brasses; et draguagepta profond; tous des îles de la Reine-Charlotte. Cancer antennarius, Stimpson. Stinipson, Procet'dings California Acad. Sci., i, p. 88, 1856 ; Journ. Bost. Soc. Nat. Uist., vi, p. 442 (22), pi. 18, 1857. ? Platycarciiivs reciirvidciis. Bâte, dans J. K. Lord, Naturaliste à l'ilo do Vancouver, ii, p. 209, 1800. Petits spécimens conservés dans l'alcool, de Virago-Sound, 15 à 8 brasses, et embouchure du havre de Cumshewa, I. R.-C. , 20 brasses. Une carapace sèche du même groupe d'Iles (pas de loca- lité spéciale mentionnée) a SS'"'" de longueur et 133 de largeur. Trichocarcinus Oregonensis, Miers. Trkocera Orci/onensis, Dana, United States Exploring Expédition, Crus!., p. 299, pi. 18, fig. 5, 1852. Trichocarcinus Oregonensis, Miers, Proceedings Zool. Soc, Londres, 1879. p. 34. {Tricocera de lïaan, 1833, déjà occupé). Un jeune spécimen provenant de l'ile Vancouver, et la cara- pace et les pattes chéliformes d'une plus grande espèce des îles de la Reine-Charlotte. Ces spécimens concordent avec la descrip- tien et la figure de Dana, sauf que les dents du bord latéro- postérieur sont moins distinctes que ne le montre la ligure, quelques-unes d'entre elles étant presque ou tout à fait effacées. Dans tous les grands spécimens que j'ai examinés, la surface dorsale de la carapace est plus rugueuse et les aréoles plus sail- lantes qiie dans les petits, et dans les très petits spécimens, la carapace est presque lisse et régulièrement bombée. ' ^^ ILES DE r.A UKINE CIIAIVLOTTE. 24ri rust., p. uc. Xat. V, xviii, Un potit spt'cimon, drogm'" par M. .T. lliohardson en 1875 dans le goUe de (léori^ip, et rapporté par M. Whiteaves im genre Tfichocera Orif^oneusis ? siTr mon ai;tovité [Cunadian Naturniist, vol. viii, n" 8, 1H7S), paraît représenter ime espèce di.stinete. J'en gi vu un autre spécimen beaucoup plus grand du même genre, provenant du territoire de Washington, recixeilli par .1. Ci. tSwan [Smilhsonidu Institution). Dans cette espèce, le bord latéro- aiilérieur de la carapace est fortement relevé, et ses dents sont larges et en contact à leur base. Les réyious frontale et hépathique et la partie antérieure de la branchiale sont lisses et plates ou concaves, mais il y a trois protubérances verruqueuses très élevées, sur la région gastrique, dont les deux antérieures sont plus grosses et marqixent les lobes protogastriques, tandis que la plus petite est dans la ligne médiane et derrière elles; il y a des protubérances semblables, mais moins distinctement circonscrites postérieurement, sur la partie postérieure de la région branchiale ; elles sommets de toutes les protubérances sont ornés d(^ granu- lations mamillaires lisses, qixi sont grosses antérieurement, mais perdent graduellement leur caractère mamillaire dans les rudes et o'rauuleuses régions postérieiires de la carapace , lescjuelles ditl'èrcnt beaucoup des régions antérieure et mitoyenne, qui sont très lisses, excepté sur les sommets aidalis des protubérances gastriques que je viens de décrire. ,^ Telmessus serraltis, White. White, Annals ilag. Nat. Ili.st., xvii, p. -l'.l", IS4('') ; \'ovnf;o ol' Samnmti};, < 'iu3t., p. 14, pi. 3, I84S DaTia, L'nitcd Stiilos Exploriiig Expe- (.Utiou, p. .303, pi. 18, fig. 8, 18")l.>. Il y a trois spécimeiis de Telmessus des îles de la Tloine-Char- lotte : deux petits mâles, dans l'alcool, dragués à une légère profondeur, et ixne femelle desséchée et brisée beaucoup J)1ub grosse que les mâles. La femelle s'accorde bien aA'ec la figure donnée par Whi^e et est à peu près de la même grosseur que le spécimen de White, quoique d'un sexe diflérent. Le plus gros des deux mâles s'accorde avec la ligure et la description de Dana, sauf que les dents médianes du front ne sont pas tout à fait aussi acérées et saillantes, ne projetant que très peu au-delà des laiérales. La dont qui forme l'angle latéral de la carapace est beaucoup plus saillante que chez la femelle. Le plus petit mâle dilFùi'e du gros en ce que les bords latéro-antérieurs de la carapace sont pr(^que parallèles, et que la dent qui forme l'angle latérai pst relativement môme beaucoup plus grosse que chez le plus n 241 EXPf.ORATroN atOlAXilQVr. T)V f'ANADA. ri-Ciniiii t 20-.! v,c,-r, rri l'J-t r.ii'O s-a 25-3 87 -li gros mfil(?. Ces dilIV-rcuces sont indiquées dans les mesuragdj suivauls des canipactB des trois spécimous ; — ]/)ngiienp, y compriM les ('pirics frontalos I.tvrKi^iir on uvaiit des ili-nts lalérulii» I.iir;;our, y ci)iii[iri.s los ilciitK lali'-nilt^s Ces diirérences paraissent fitre duos à l'Age des spécimens, et je crois qu'il n'y a guère de doute que les spécimens de Whiloet de Dana appartenaient à la même espèce. Je ne suis pas certain si le T. cheiro'^onm ùév'iit par Tilesius et par lîrandt, et 1(> 7'. arntidens de Miers (ex Stimpson), sont aussi de la même es[)ùc('. La synonymie de ce genre est encore très confuse, et les relations des dillerentes formes ne peuvent être reconiaies d'une mnnière satisfaisante que par un examen soigneux d'un grand nombre de spécimens. ' Oregonia ^M, \>. >VV.',, KsIm ; diuis J. Iv. Lcrd, Niitumlisto à l'ile Viiiioouvur, il, p. L'fi", iMil'i. Virago-Sound, I. ll.-C, 15 à 8 brasses; aussi, ile Vancouver. La série de spécimens est suffisante pour faire A'oir que les deux formes décrites par Dana sont sexuelles et appartiennent à une même espèce, la g^rarilis étant basée sur le mâle adulte et lahirla sur les doux formes de la femelle. Par les caractères des épines du rostre et du reste de la carapace, toxis les plus gros mâles que j'ai sous les yeux s'accordent avec la description et la ligure de la '^rarilis, taudis que par les mêmes caractères les femellos s'accordent avec la hirta, et les plus petits mâles sont plus ou moins intermédiaires entre les detix formes. Mais parmi les femelles elles-mêmes il y a deux formes: tous les spécimens adultes et fertiles ont l'abdomen très large et presque orbiculaire, tandis que dans d'autres spécimens (la plupart petits, mais doiit quelques-uns sont aussi gros que les plus petits de ceux dont les abdomens sont orbiculaires), l'abdomen est beaucoup plus étroit et elliptiqiae, comme on le voit dans la ligure 3 6 de Dana. Les plus petites de ces dernières femelles sont, peut-être, simple- ment des individus qui ne sont pas encore rendus à leur maturité, mais les plus grosses paraissent être vraiment des femelles dimorphiques, stériles, comme ou eu rencontre dans beaucoup de ILEB DE I,A KKINE-rilARLOTTI!. :ir> H iK'suragos (iil-5 ('.(■,•() cimens. et o Whitoet >iis certain 11, ot le T. nio espèce. s roliitioiis le mnniure uoiubro de f'rust., \>. ' Lnni 1(111, ancouvur, iicouver. |iie les ck'nx lient à une te et la/j/)7fl des épines )s mâles que la ligure de les l'emelles ont pins ou is parmi les ; spécimens ! orbiculaire, s, mais dont ■}. ceux dont uiconp plus 3 6 de Dana, être, simple- iur maturité, les femelles beaucoup de genres de Brachyures, et ici, comme dans la plupart dos cas semMables, les plus irrosses di^s l'emelles stériles se rapprochent benuconp du mâle par la forme de la carapace, etc. Chez le plus gros mâle que j'ai devant moi, le uivrin^ ou (jna- triéme artitîle dt's pattes chéliformes atteint prestine ou tout à tait aux bouts du rostre, et, sous ce rapport, s'accorde avec l'O. lons^imann de Bâte, bien que les pattes chéliformes ne soient pas tout à fait deux fois aussi longues que la carapace, si le rostre est, comme d'ordinaire, compris dans la longueur, lîate ne parle pas de la grosseur do son speciraiMi, et il 1(> décrit si imparfaitement qu'il n'est pas facile d'établir ses ailinités avec certitude (I). Piigeltia fçmctiis, Dana. Iles de la Reine-Charlotte, rivage; et daus l'eau peu i^rofoude, entre Port-Simpson et l'extrémité nord de l'île Vancouver. Scijra acutifroHX, Dana. Doux mâles trouvés près de Victoria, île Vancouver. Un autre spécimen mâle s'accordant bien avec ceux-ci a été recueilli dans la même localité par M. II. Middleton en 1875, et est classé par M. Whitoaves, sur mon autorité, comme " Sr//ra, esp. indét. " (Cana- dinn Nainralist, Vol. viii, n" 8, 1878.) Tous ces spécimens sont beaucoup plus gros que ceux décrits par Dana et dillerent beau- coup de la description et des ligures qu'il en donne. Le spécimen il) Il peut l'tro bon de faire romnr'iucr ici qu'il parait y avoir eu ronfiision nu mi'hingo (le spi'ciiiiii'.ns do inu'IipK- n'-j-'inii mi df» n'Lnoris Furl an sud di> l'ili' Vanciiiivi^r, dans la cnlleiMioii i]ui a servi de linsc an c,lia|iilr(! de Hâte sur les " Crahos de l'iln ViLncii\ivi'r," 'laiis rnuvrag(! ci-(l(»ssiis cilc, ot (jut! ce fait ajOnlH oni'on! à la dillii'uM.i' do ili-tiM'uiini'r l(!s espôccs ([ni y sont, iJi'c.riUss. H.il(! lni-mi"Mne a parlé du iiii|iiii|,'o (i'iiiilividus (i\i nord et dn sud dans la ("(dlnclion, ni.'tis II no si'mhlo pas avuir siui)»- (.'oniif aui'uno erreur dans les loi-aliti's (Tdà proviMiaienl, les sp('M'Hnf'ns. .le sais qno hoaiirnup d'es]ièces marines tri)pieali>s et snljlmpicales s'elendeiU Irés an loin d'ins ici niinl !(! lotij; (je, la cùto aiuericain(! d\i Pa('.ilii|iie. iimis on ne cnneoil puiire qn'nn assiMiil]laj,'e d'esiK'.'ct's conum; eelni qn'indiipie la lisli^ de Haie p\ii>;se exisler ans mio iniMiie région faunienne. La liste (•(Uitient non-seul(>nionl des es)i('('es Irfqiirales du Paciliipie auierieain, mais aussi (I(?s espèces dn l'aeiliqtie cinUral et sud. et niènie des espèces tropicales de l'.Mlanliipie. y\u>lqnes-unes des incouîTruilés ]"!nvent, in'an- moiiis, (Hn^ du(!s à des idenlilicalions erromV'j^, connue dans le cas dn Ctiliiinafitn que jo vais mentionner; mais, to\il on Taisant une part raisoimahie pour les erreurs de ce genre, il resto encore une preuve snllisanle d\i niidauL'e de spi'cimens do Tannes dilTi'- rinites |>o'.ir jeter du doulo sur raullienticili' de l'Iialiitat suppose de heau.'.oup (l'es- Ii''';i;s nouvelles, dans la collection de M, Ijord. Ij"(.'.\isteiice d;tus la n'i^'ion de l'ile Van(^(niver d'aucune ilos (îspi.'ces suivantes (qui toutes sont l'uuiui'p'es ]iartni les IV'ca- piiiles dans la liste do Hatc) est au moins très doulmise : — Erijthi'i (jnnnqvii, " l'ano- jidus " crcnatits, .\(Uillto disprir. Ori/pnili' l'rviilii. (Iraiisus lici-lu.s, /Inninnipvif "sedanlntus," Gelitsiiiiux aniiuliprs. l'orrrllatia Kilininhit, hjipiniurus perliitua, "d'/inhiles" Diniimc!!. Lcriih'iwirius ^'^iPf/Zi/.^ ^Milmvlvlwards' y est .aussi diuinri, mais il va maintenant une ])rouve «'videutc d'une erreur d'ideiUile, car Miers l/'/'o- reciliniis /jmlnijirnl SorieUj. Londres, 1877, p. (ir)S, pi. fiti, Tii?. î,i a décrit et fii-'un'' luic o?pPi'p comme CUInunirina l.t>rili, ipi'il dit a\'iir eli' i-pcuejllie dans la mi'me localité 1111^ l(! C. lineiilus de Haie, et liréserleo au Mnsiiim anclais par M. Lord, o.l Miers dit ipio le spécimen c'tait (■>tiiiuet(^ Clibannrius liiienl\t.'!, mais cpie ce n'est certainement jias l'esjxice décrite sou.s ce nom par Mihie-Kdwards et liguree jxt Hana. il ^' sir;. pi "i l.M« Il KxiT.oitATfoN (ii':'ii.norQrR du canada. rapitorli' pur M. Middlt-ton on didrrftit ti>llemt'nt que je supposai d'a})f)r(l qu'il doviiit )i'prt''S('iitfr uiu( nouvelle ospècc, iiinis les Bpi'eiineiiH recueillis par lu D' Daw.'^oii se riip[)roclii'nt davaiita;:.) des JigureH de Duua, et jo crois inaiiilenant qu'il n'est guère dou- teux quo la descrii)tion et les figures de D.ina étaient basées sur des femelles et d,»^ j»;unes mâles, et que les spécimens quo j'ai devant moi sont des mâlef; enliùremenl développés de la niLni.' t'Sl)èc(». Dans les spécimens que j'ai ici, le rostre lanaelliforme est très déployé latéralement, en sorte qu'il est aussi large ou même considérablement plus large que la largeur du front entre ]<■< éjtines i)réoculaires, et 1 Longueur du prnpuJnn ou sixième article 31-0 37'() Longueur du (toc/î//((,? ou tarse J.5-0 l'r.î Largeur du dactyliu 1(J'5 12-ô IliïS DK I,A IIKINK CHARl.OTTl. in n ', mniH les attes chrli- forines ne sont pas décrites par Stimpson, mais dans le spécimen quo j'ai sous les yeux, elles sont très iné<^ales, celle de droite étant deux lois aussi grosse que la gauche, l)eaucoup moins séteuse, et les doigts concaves sout tout à fait dépourvus d'ongles cornés. Eiipngurns grannsimanus, Stimpson. Stlmi)s (74), 1859; Annala Lyceum Nat. Hist., New-Vork, vii, p. 8tJ(40), ISÔ'J. rW:m 248 B EXl'r,ORATrON OÉOLOOIQUE du CANADA. Ne se trouve pas dans la coUoction du Di Dawson, mais nu gros mâle a été rapporté du golfe de Gréorgie par M. .T. liichardsoii en 1875. Macuouues. Gebin PugeÂlensis^ Dana. Un mâle de 85 »""• de long; rivage, ilcs de la Heine-Charlotte, Crangon vu/garis, J. C. Fabricius, ex Linné. Cranffoii nit/ricauda, Stimiisnn. Vrarnjon nii/romaculata, T/)ckiiigton. Crangon Alaskennis, Ijockingtoii. Un seul spécimen desséché et brisé de l'île Vancouver, Nectocrangon lar, Brandt (ex Owen). , Deux mfiles et trois femelles de l'île Vancouver. Les spécimens sont tous desséchés et en assez mauvais état pour en faire une cpmparaison soigneuse, mais ils diffèrent tous considérablement de tous les spécimenw de l'Atlantique que j'ai vus. Chez ceux de Vancouver, le rostre et les épines dé la carène dorsale de la carapace sont plus longues et plus grêles que chez les spécimens de la Nouvelle-Ecosse et du golfe Saint- Laurent. C^ez les spécimens de Vancouver, la carène dorsale sur les troisième, quatrième et cinquième segments de rabdomen est large et arrondie, ou aplatie, et atteint à peine les bords posté- rieurs des segments, et les deux carènes du sixième segment sont arrondies et s'eflacent de la même manière avant d'arriver à l'extrémité postérieure du segment; tandis que chez les spéci- mens de l'Atlantique dont j'ai parlé, la carène sur les troisième, quatrième et cinquième segments est aigiië, et sur le cinquième segment elle se prolonge à partir du bord postérieur en une dont triangulaire plus ou moins saillante, et les carènes sur le sixièiae segment sont aiguées et s'avancent jusqu'à l'extrémité po.stérieiire du segment ou le dépassent un peu. Il est possible que ces ditrérences indique/ii des espèces géographiques distin*..'"; . Paracrangon echinaius, Dana. Ile Vancouver. . Hippolyle Gaimardii, Milne-Edwards. Hippolyte Gaimardii, Milno-Edwanls, HLst. iiat. dos Cnifst., ii, p. 378, 18,37. Ilippolt/lf pandaliJ'i/7-mis, BoM, IIi,Ktory oF fîi'itish Stulk-(')('(1 Cnistaooa, ' p. 2'.tt l\xr,{n] Hippohjtc Hdclie.ri, Bcll, dans Boklior, Ijiat of tlic Arotio Voyagor in Search of'Sii' Jiihn Fraiikliii, voi. ii, ji. \()'l, jil, ll-t, iig. I, IH.'»,'». ILES DE LA nEINE-CIIAni,OTTE. 249 n tJne seule femelle desséchée de l'île Yancouver paraît incon- testablement appartenir à cette espèce. Elle est longue d'environ ggram. I la carapace, y compris le rostre, 13'8"""-; le rostre, 7'3. La carène dorsale est armée de six dents, dont trois sont sur le rostre, et il y a trois dents sur le bord inférieur du rostre. Eippolyte spinus, White. Cancer spinus, Soworbj', Britisli Misoplliiny, p. 47, pi. '2?>, iSO"). Aljihœiis spinus, Loach, " Ediiiliurfrli Eiicyclopodia, vii, ji. 4;il, IS1;M4;" (Miors), Amoi'ioaii edit., vii, p. 271 ; Transactions Ijinnoan Soc, Lomlrcs, xi, p. 347, 1815. Hiiypohjte Hnwerliœi, Loach, Miilacostnica rodoplitlialiiiata Biitaiuiia\, ' pi. ;39, 1817. Ilil>pohjte spinns, AVhito, List (,'riist. British Muséum, p. 70, 1S47 Bell, Ili-story ol' British Crustacea, p. 284 (J847 ). Hij'pnh/fe spina, Stiinpson, Proco(Mlin;rs Acad. Nat. Siù., Philailelphie, xii, ]). ii4 (lii.''>), 18()U; Aimais Lyeouin }\ai. llist., New-York, x, p. 12(1, 187i. Il y a sept spécimens desséchés de l'ilo Vancouver, et deux dans l'alcool, dragués on eau peu profonde, aux iles de la Keine- Chariotte, qui correspondent bien aux spécimens de l'Atlantique de cette espèce. Ilippolyte Phippsn, Kroyer. ' llippnhjfe Phippsii, Krôyor, î'.atiiihistorisk 'l'idsskrill, iii, p. ")7"), 1841, ii). Ilippolyle inri/ida, Kroyor, ihid, ji. 57,'!, 18)1 ( j ). Ilippolyte .iibrnns, Stiinpson, Annals Lycinim Xat. liist., Xuw-York, x, p. 12;"), 1871 (,!, riir). UippniiiU- Orliotensis, l'iraudt, Middciidoiirs Sihirisclio Roiso, ii, [i. 120, pi, :>, tig. 17, 1849 ( ? ). Une femelle retirée de 15 à 20 brasses, Virago-Sound, I. 11. C. Longueur, ;i2"""- ; longueur de la carapace, y compris le rostre, ll'ti; rostre, 5"2. La, carène dorsale de la carapaces et du rostre est armée de onze dents, dont le.s trois pos^érituires .sont les plus gros.ses, situées près du milieu de la carapace et considérablement séparées de la suivante eu avant, qui est exactement au-dessus de la base du rostre; les autres dents sont successivement plus rap- prochées ) 3S unes des autres vers le sommet, qui est lui-même tridenté. 11 y a en outre quat-e Ueiits sur la jiartie antérieure oblique du bord inférieur du rostre. La dentelure de la carapace «t (lu rostre se rapproche d'iissez près de celle de VU. Orho- tensis de Brandt, et cepeiidant le spécimen parait être inconlesta- i*! 'Ui ■il ■!? i>9 m ■.^i■t. H ;M il :^ii 250 B EXPLORATION GÉOLOOIQtrF, DU CANADA. ■ .h I ',■^1 blcment d'une espèce identique à celle bien connue de l'Atlan. tique, en sorte que je n'ai guère de doute que l'espèce de Biandt n'est qu'une variété de la femelle de VH. Phippsii, IIi/jpo!//te hreviroslris, Dana. DaiiH., United States E.xiilorinp Expédition. Orust., ]>. 501"), jd. 30, fig. 5, 1852 ( donué coniine JI. curvirostrM sur la ]ilnii('he,). Un spécimen de femelle desséchée d'environ 24'"'". de longuom, de l'île Vancouver, s'accorde bien avec la figure et la description de Dana. Hippolyte Grœfihindica, Miers. Astacua Grcrnhtndicus, .1. C. Fabricius, Systemii Ent-'inologiae, p. 410, 177.'» ; Entomologia systoiiiaticii. ii, p. 484, 17'J3. Canner aculcatits, 0. Fabricius, Fauna Grœntandica, p. 2.'J9, 1780. Alpheus acuhatus, Sabine, dans le Supplément to .Vpf endi.K'of Parry's (lirat) Voyage, p. ccxxxviii, pi. 2, iigs. 5-8, 1824» Hippolyte nculeata, .T. 0. Ross, dans John Ross, Appondi.x to NaiTative of a Second Voyage in Search ol" the Noith-west Passage, p. Ixxxiii, IS;),"; Hippolyte armaia, Owen, Voyage of the Bloasom, p. 88, pi. 27, tig. 2, 18.J9 ' (î). Hippolyte cormtta, Owen, op. oit., p. 89, pi. 28, fig. 2, 1839 d). Hippolyte Grœhiniiica, Miers, Aunals and Magazine Nat. Ilist., H', x.x, p. 62 (12), 1S77. Une femelLe, longue de 44'"™.; draguée en eau r yu ' •.- uue, îles de la lieine-Charlotte. Pandalus Da7iœ, Stimpson. Stimpson, Prooeedings Boston Soe. Nat. Tlist., vi.. p. 87, 1857 ; Jour i.il Boston Soe. Nat. llist., vi, p. 502 (62), j)!. 21, Iigs. (1-7, 1857. Plusieurs petits spécimens desséchés de l'ile Vancouvjr et un spécimen daiit; l'alcool, dragué en eau peu profonde, ;».ix iles ilt" la Reine-Charlotte. Le dernier spécimen est long de V'4""" ; la carapace, y compris le rostre, SS'"'"- ; le rostre, 17"' ""• Il y a dix dents sur la crête dorsale, dont une moitié est ;.■ ^^ ro.stre et une moitié sur la carapace, et en outre il y en a ir^-i:- .n. bout et cinq sur le rostre. l'ar son apiiaronce gént/rtde, e; surtout par la forme et la den- telure de la carapace e 'îu m ,tr^^ cette espèce e rapproche beaucoup du P. platycwx de Tiaiiàt (MidiIendoiiPs Sibirische Pieisr, ;;, p. 123, pi. 5, lig. 90, 1851). Mais, d'après la description do Brandt, la carapace du pfalyceros est couverte de poils courts, et fon Diasfi plits co de Lie, d'un des sej cara])a haute, coiupr lobt's ophthi- profoii de Du dossou duque ILES PE T.A nETNE CIIAnLOTTE. 251 B tandis que dans le Dujice la carapace et l'abdomen sont lisses et complètement nus. Panilahis pubcsceniuli/s, Dana. Un spécimen conserv»; dans l'alcool, " drai^né ou eau peu pro- fonde, de Port-Simpson à l'extrémité nord de l'Ile Vancouver. " Il a 49"'"'' de long*; la carapace y compris le rostre, 25"""-; le rostre 14'""'. Il y a quatorze dents sur la crête dorsale, cinq sur la carapace et neuf sur le rostre ; l'extrémité du rostre n'est pas armée excepté au sommet, qui est bidenté ; en dessous, il est armé de huit dents, qui s'avancent jusqu'au sommet. CliMACÉS. Diaslylopais, genre nouveau. L'espèce poiir laquelb? ce genre est proposé est très intimement alliée au Di/a^i/lis par la structure des appendices du cépbalo- thorax et par celle de l'abdomen, mais elledilFcre an Dt/asfi^lis,et, autant que je sache, du genre de C«/H«cés jusqu'ici décrits, parla consolidation et le grand développement des portions tergale et épimérienne des troisième et quatrième segments libres du thorax, qui forment une espèce de plastron arqué presque moitié aussi grand que la carapace. Les segments basilaires des pattes- luâclioires de la troisième paire sont plus dilatées vers l'extrémité et forment un opercule oval beaucoup i)lus complet que chez le Diasii/Hs. Le céphalo-thorax est aussi beaucoup plus allongé et plus comjirimé latéralement que chez aucune des espèces décriies dt' Diastylis. Diasiylopsis Dawsoni, esp. nouv. Femelle. — Le céphalo-thorax est considérablement plus long- que l'abdomen, comprimé latéralement, en sorte que sa largeur est d'un peu plus qu'un (piart de sa longueur, et la partie composée des segments libres est au moins aussi large et aussi haute que la carai)ace. La carR})ace est plus de deux lois aussi longue que haute, lisse et arrondie eu dessus, quoique le dorsum soit un peu comprimé antérieurement. L'œil est obscur ou absent, et les lobes intérieurs de la carapace s'étendent loin en avant du lobe ophthalmique et forment un rostre saillant et acéré. Il y a un profond sinus autennal (beaucoup plus profond que chez l'espèce de Diastylis) dans le bord antérituir en ))iis du rostre et borné en dessous par l'angle latéro-antérieur dciitiforme saillant, en arrière duquel le bord latéral est dentelé sur une courte distance. Toute EXPLORATION OÉOLOOIQUE DU CANADA. I \ la surface de la carapace, de môme que la siu-face dorsale des segments libres du thorax est parfaitement lisse, nue et fortemoiu polie, mais il y a quatre lignes transversales presque éqxiidistaiiUs, faiblement indiquées, qui traversent la moitié antérieure de la carapace et marquent évidemment le réseau aréolaire si visible dans quelques espèces de Diastylis. Le premier et le second dos cinq segments libres du thorax sont courts et presque ou tout à fait couverts de chaque côté par le troisième segment, qui est lui-même court en dessus, mais fortement dilaté de chaque côté an une grande plaque d'un tiers aussi longue que la carapace; la partie dorsale du quatrième segment est fortement allongée, et gît entre et par dessus les prolongements latéraux du troisième segment ; et les portions tergale et épimérienne de ces doux segments sont ankylosées ou intimement unies, en sorte que la suture en forme d'U qui les unit n'est que faiblement indiquée. Le cinquième segment est petit et presque couvert de chaque côté par les dilatations latérales du quatrième. Il y a deux épines submédianes grêles sur le côté ventral du cinquième seg- ment, et une seule épine médiane semblable sur le premier segment de l'abdomen. Les antennules sont courtes, le pédoncule atteignant à peine au-delà du rostre ; le premier article -est gros et à peu près aussi long que le second et le troisième réunis ; le si'cond est gros et court, et le troisième, ou dernier, a environ la moitié du diamètre du second, mais est plus gros que lui ; le fouet majeur est grêle et environ la moitié aussi long que le pédoncule ; le fouet mineur est un peu plus long que le premier s(>gment du ma- jeur, et est apparemment triarticulé. Jj'antenne rudimejitaiie est à peine plus longue que le premier article des antennules, mais son pénultième article est allongé jusqu'à environ quatre fois son diamètre, tandis que tous les autres articles sont très cours. Les pattes-mâchoires de la deuxième paire sont presque comme chez le Diagfi/lis, mais sont très longues et grêles, et les segments basilaires ne sont que fort peu p^us gros que les terminaux, Les pattes-mâchoires de la troisième paire atteignent un peu au-delà du bout du rostre ; le segment basi taire de chacune atteint à l'angle latéro-antérieur de la carapace et est très dilaté vers l'extrémité, en sorte que les deux ensem))]e ferment complètement l'espace compris entre les bords latéraux de la carapace ; l'aiiiçle interne de l'extrémité distante projette en une dent très saillaute et acérée, et le bord interne est marginé de poils plumiibrmes courts, mais la surface externe est lisse et nue comme la carapace; ■^■^ ILES I)E LA «EINE-CnAIlLOTÎE. 253 B l'iscliion est très court et au moins deux fois aussi large que long ; 11' quatrième article est à peu près deux fois aussi long que l'ischion, pas plus que la moitié aussi large, et porte sur le milieu (le son bord externe un poil plumiforme très long ; les trois seg- ments distants sont très grêles, de longueur subégale, et chacun est considérablement plus long que le quatrième article. Le bout du fouet de l'exognathite atteint un peu au-delà du milieu de la base de Tf^ndopode lui-même. Les premières pattes thoraciques sont grêles et à peine aussi longues que les pattes-mâchoires de la troisième paire, le bout du carpe n'atteignant pas tout à fait jusqu'à l'extrémité distante de la base de la patte-mâchoire; l'ischion est à peine plus long que large, le quatnèmt; article deux fois aussi long que l'ischion, et les trois segments distants subégaux eu longueur et chacun un peu plus long que le quatrième article. Le bout du fouet de l'exo- podite n'atteint pas jusqu'à l'extrémité de l'endopode. Les pattes thoraciques de la deuxième paire n'atteignent qu'un peu au-delà dn milieu de la base de la première paire, et l'exopodite esta peu près aussi long que l'endopode. Le sternum du troisième segment libre du thorax est large et fort allongé pour corres- pondre avec les portions latérales du segment, en sorte que les deux paires antérieures de pattes thoraciques sont séparées par un espace considérable des paires suivantes. Les deuxième, troi- sième et cinquième paires de pattes thoraciques sont courtes et comme chez l'espèce de Dinsli/Us, excepté que les segments coxaux de la troisième paire sont très larges, à peu près quatre [fois aussi larges que haiits, et exactement ajustés aux segments [ correspondants du thorax. L'abdomen est cylindrique et grêle d'un bout à l'aiitre, beau- I coup plus étroit qire le céphalo-thorax, et les segments s'agran- dissent légèrement et régulièrement du premier au sixième. L'article caudal médian ou telson est plus court que le sixième segment, renilé sur la première moitié de sa longueur, et ensuite subitement rétréci en une portion terminale grêle qui est armée Ide chaque côté d'environ cinq ou six poils spiniformes très grêles jet au bout de deux poils styliformes presque la moitié aussi longs Ique l'article caudal médian lui-même. Les pédoncules du stylet jcaudal sont grêles, pas tout à fait deux fois aussi longs que l'article loaudal médian et armés sur la moitié distante du bord interne d'en- Ivirou dix poils très longs. La branche interne est étroite, à peu Iprès la moitié aussi longue que le pédoncule, composée de trois |segrnents, armée le long du bord interne d'environ douze épines j*:;; ;i;i!li!; 254 B EXPLORATION OÉOLOOIQUE DU CANADA. grêles, au bout d'une épine plus grosse, et de quolquos poils le long du bord externe. La branche externe est un peu phis longue que rintemc, grêle, et armée le long du bord externe et au bout do spiniilcs sétiforraes. L'article caudal médian et les stylets de la queue sont plus ou moins imparfaits dans tous les spécimens examinés, et ue permettent pas d'en faire une description très exacte. Toiis les mâles examinés sont jeunes et à peu près de la ^ros sciir des femelles. Ils diffèrent do celles-ci, comme dans l'espèce Diasli/lis, en ce qu'ils ont des exopodites rudimentaires sur les troisièmes et quatrièmes pattes thoraciques et des appendices rudimentaires sur les premier et second segments de l'abdomen. Les spécimens examinés ne montrent presque pas de différences dans l'article caudal médian et les stylets, mais ces différences seraient i)robablement plus grandes chez des individus plus développés. Une femelle a donné les mesurages suivants ; — Longueur (lu rostre au bout du telson I2'l2inm. Longueur du céiihalo-thonix le long (lu dorsuin ()-7 L()ngU(Tur di! la cariipaco la Idug du dorsum 4-2 Plus griuidt' hauteur de la carapace 2-0 Plus grande largeur de la carapace 1-H Longueur do 3c et 4e segments du thorax le long du dorsum PS < Longueur d(j l'alidonien jus(iu'au bout du telson ô-fi Les quelques spécimens de cette très intéressante et jolie espèce viennent tous de 111 brasses, Entrée de Dixon, l. R.-C. Il est intéressant de remarquer qu'elle était associée à la Synidolu nodulosa, espèce connue jusqu'ici qvie dans l'Atlantique. ISOPODES. . f - Lygia dilatata, Stimpson. • Un spécimen des environs do Victoria, L V. Synidolea nodulosa, Hargor. * , Idiitlica ;iorfi(?o.va, Krôyer, Naturhist. Tidssk., Il, ii, p. 100, 184(1; dans (îrainiard, Voyage en Scandinavie, pi. 2(), tig. 2, 1 S4'.), . 8]ini(hfna nodulom, Ibirger. Anior. .Jour. Sci., III. xv. ]i. 374, l^TH ; Pro- ceivlings rnitcil Stat(,'s NatiouMl Mus(.!uui, p. 100, 187''. Deux spécimens retirés de 111 brasses. Entrée de Pixon, !• R.-C. On l'a trouvée dans l'Atlantique depuis les Bancs do George et la Nouvelle-Ecosse jusqu'au Gronuland, m^is l'ilo ILES DE I.A REINE-CHARLOTTE. 255 B n'avait pas encore été sicrnaléo dans le Pacifique. Les spécimens ont été déterminés par M. Harger. ilà(croma, esp. Une petite espèce du détroit de la Dolomie, I. R.-C. Elle paraît I être tout à fait distincte de la S. Oregonensis de Dana et de la S. \m]iUcnu(Ia de Stimpson, les seules espèces, que je sache, qui aient I été décrites de la côte nord-ouest d'Amérique. Ima'is ? esp. Il y a deux spécimens desséchés d'une petite Tanaïde, h'ouvés dans 15 à 8 brasses, Virago-Sound, I. R.-C. CiRiupiioEs. I Teimclita porosa, Darwin. Près de Victoria, I. V. \lepas analifera, Linné. Près de Victoria, I. V. 256 B EXPLORATION GÉOLOGIQUE DIT CANADA. ANNEXE E. PLANTES RECUEILLIES DANS LES ILES DE LA REINE-CHARLOTTE. I r La liste de plantes qui suit a été préparée par le professeur J, Mucoun, du collège Albert, Belleville, qui a eu la complaisance d'examiner les spécimens récoltés : — Ranunculace.e. Ranunculus Nelsoni, Gray. " occidentalis, Nutt. ' Coptis asplenifolia, Salisb. Aquilegia formosa, Fisch. CUUCIFER.E. Arabis hirsnta, Scop. Cochleaiia i^ngelica, L. • " CAnYOI'HVI.I.ACE.T=;. Arenaria peploides, L. ; var. oblongifolia, Fenzl. Sagiua procumbens, L. PORTULACACE.E. Claytonia Sibirica, L. " parviiblia, Mocino. Leguminos.e. Lupinus Nootkatensis, Donn. Trifolium involueratum, "Wild. Vicia gigantea, Hook. Lathyrus maritimus, Bigel. ROSACE.E. Spirœa Aruncus, L. Geum macrophyllum, Wild. Fragaria Chilen.'^is, Duchesue, II.KS DE I,A RElNE-CIIAni,OTTE. 257 B Potentilla fragiformis, "Wild ; var. villosa, llogol. Kubus ursiiuis, Chatn. , " Nutkiinus, Mocino. * " spectabilis, J'iirsh. Kosa Na'kaiia, Presl. Saxifragace.k. Saxifraga leucantheraifolia, Michx. ; A'ar. Brunoiiiana, T. et G. " silcniilora, Stearnb. • • HtMichera micrantha, Dougl. Tiarella trifoliata, L, Chassulace.k. Sednra Ehodiola, D C. " spathulifoliuin, Ilook. Onagbace.e. Epilohium angustifolium, L. " tetragouum, L. • UMBELLIFEREyE. Archangelicî Gmplini, D C. RubiaceJe. Galium triflorum, Mx. Composite. Aster salsugiuosus, Eich. Solidago Canadensis, L. Grrindelia integrifolia, D C. Achillœa millefolium, L. ; var. lanata, Hook, Tanacetum Huronense, Nutt. Xabalus alalus, Hook. Franseria bipinnatifida, Nutt. Campanulace.e. Carapanula Scheucbzeri ; var. heterodon, Gray. EniCACE.E. Vaccinium parviflorum, Smith. Gaultheria Shallon, Pursh, Andromeda polifolia, L. Menziesia glabella, Gfay. • .. Kalmia glaiica, Ait. Moueses uniflora, Gray. • Plantaginace:^:. Plantage maritima, L. . •Hl! I ^ B 258 EXPLORATION OÉOLOÙIQUE DU CANADA. I^niMULAOE/t:. Trienlalis Eixropîpa, L. ScnOl'HULAniACE.K. Mimulus luteias, Wild. Castilleia pallida, Kuiith. llhinanlhus Crista-galli, L. Brunella viilgaris, L. Stachys ciliata, Dougl.; var. pubens, Qr^y. BonnACiiNACE/E. Mertcnsiana mavitima, Don. Gentianace.e. Gentiana Amarella, L., var. acuta, Ilook. ChENOPODIACE/E. Atriplex Alaskonsis, "Wat. BeTL'LACE.'E. Biatula, esp, CoNII'ERiC. rinus contorta, Dougl. ' Abies Eiiglemaiini, Parry. ? " amabilis, Forbes. ? Thuja giganthea, Nutt. Cupressus Nutkatensis, Lamb. OnCHIDACE.E. Goodyera Menziesii, Lindl. Spiranthes Roraanzoviana, Cham. Corallorhiza Mertensiana, Boug. Lilliace.î:. Smilncina bifolia, Ker; var, Canadensis, Grray, IVitillana lanceolata, Hook. Gyperace.e. Carex alpina, Swartz. " alrata, L. Gramine/e. Agrostis eqnivalvis. Trin. Fc'stuca oviiia, L. Elymus mollis, Trin. Aira caryophyllea, L. " cœspitosa, L. II.ES DE LA nEINE-ClIART.OTTK. FlI.ICKS. Adiantnm podatiim, L. Lomaria Spicaiit, Ueii. Lycopodiace.k. Selaginella rupestris; var. tropica, Spring. Mijsci Dicranum scoparium, Ilodw. Mnium punctatura, Hedw. Funaria hygrometrica, L. Meesia iiliginosa, Hedw. Bartramia pomiformis, L. Hypnnm loroum, L. " plumifera, Nutt. " splondens, Hedw. " uudulatum, L. Hepatice. , Chiioscyphiis polyauthus, L, Juiigermannia sphturocurpa, Hook. LiCHENNES. Cladonia gracilis, Fr. Sphterophorus globiferis, D C. '2b'} B I !»■'.;=«'* eu B 2(J0 EXPbOUATIoN :lÉf>I.O()IQl,_l PC CANADA. ai y -< -f, Pi %\ O- X, e W h-* Ph 1 o o i h4 M W &: r^ (h M; W ;^ c h— 1 O q Q M M i I^ journal météorologique qui suit, tenu dur.mt la période occupée par les études et recherches .ie 1 878, tout en hdssant beaucoup '. désin-r, est aussi complet nue les circonstances et le temps dont je pouvais disposer m'ont permis de le faire, «'omme notre co^Miais-ance »'->l. Hé '■? ï ci S fil- •mio|)ii.vj'>sqo sjoi y((ui.)X 1^ Mi:;M:i; • ; •Mll>),| .)p • 1l| .ip M^ili •soaiinii op ■ U5 - 'C ■ ■? ':% 's :s :5 's ' \i-{:/./.-j,f a 0 ^ Noflnini jp \)liiuim?i c 05 c. o 113 1» ce !.• * r. l- « » CT" Kl 111. )A np a.).H)..| cc^fWî^ociio-r-^*.;-' « WCC <1 •\\\ns nj) tmn.i.UKI , t.' . . t; c o . u , u 0 d ■ 10 ■ ~3.1 •mnui|iiiiv ■g :û3 :!8 :S :? : : •nintuixiijï ; ; . : :■* , : ° :s 'S :§ ;s. ;!5 L.:. ■ i'^ ' ■.tiiM-ip ojniii.t.j(Int.»j, ''-:-:;!;.î,ï,:.î?J:î,v;i,r-J S l?.î •aJi3iuo.iu{{ ?l 8fl •ajnaiT SSSSSSSSSs::' c..-!àsa.sicïi::'-.-; 1- 1- 1- ... i- 1- 1- 1- 1- 1- 1- 1- 5 ES 1* t*r* •oi«(r « S 3 H O ■ ■ ; ; ; il-^fii'^^ï : : ; : : ;£■>■.■: -/î ; ; ; ; ; :l- cis-"^: - n 3 s 0 1-5 -- 1 ! s f 7ffw.\ ILES DK I.A REINE rit\ni,OTTE. 2r.l n 1^— ao-. :r = ; : . , ù 1 1| o _. ^ _. i — '• '■ - ' '^ . i iC '^ "î sSSS£2c2S=.=. ,,, .,.1-t-i- 1-1-1- i-f ^ * *J-i r "C j 5l!l ■= l. 3 7; = ;,; a 3? "C-3 II Si ■r=ïit ^.H-^T 3 J'-£3 /t iJ^I * 3 »4 *■ '3 ^ 5^ 1 T il SfsSg Ji »-. s 3 i; w >i s 1- ~ 7-3.= r^='ï.S > ûy t.»J-_B, ,<.a.o O". ; ; ; 0) i « 1 : 4) ; j . • E : = a : :"> 1 ; ; ; ; E ;2S ; : fl a iccBj : :a. § t.o ■ li :S ;8 :S f« :?!? :ll? i » ■; «! ■j:à " ri ■yo Si «3 .V. c^ a d ; o W-J ""X « o i-c s ew ^ •"■ ÎS « «« •a fH lOrtO Wf 0 .^•c^ h . c ' • M O d '">^ ce > ; '^^ . o • 40 ■ m «} ' ;? : S ■« : lii :.? : S : tei : ri ■ ^ '7 ; !? : : : 3 ; ^ U5 iC ^ ï? I?s ^â-îî! ?fi 13'r?S? f?!?! •^ ?I Si? «5 Siîï S ë£2 1 , ^ ^' ; = sa S = £3 E SE3 S c - «à K dà c. r fc=- "«=• 1- ft- t-i-i-i- 1- 1- « -T'î» ut' 1(5 » » l~ t-'ao20 r.'oi 3 ■a ■ : ; ; ; i "^ ; : : a ' S ^ • ■ ■ •j. ; : ;^ :P •0 ; 0, ; ■w bO ?x N" I : : :£ 5a 3 7^ ', • ' 'in >. o • ^ ta • ■•^' Us a; « 1 i l ê •3 S C D §•3 S T. ' 3 .2 - c 5 " fiTw 1 s ni 5 "3 4; ■= ; r/, C5 1 ; .> 32 ' K i: ii^X a.W . -« .lO -M •<-» .1/5 '^fi •\n_ :,"5 t4 '■.^^'■ti j'i tn-H e^osKOiœo -I w _î;] (,_ a 'J^-A À -'■'■'-■':• O O o 17? : '. 'i"? :S 't: 72 f S! 't: 'P? ,T? ■" 5 : g :S •5 if 7^ iV iC i.'S L-O iC »C "T ^ S= £=£==£ S £ £££££££££ £ t» r- t- 1^ i^ 1^ 1^ !>. h- « h* I- 1- i'. ^- 1^ r- r>- 1* t» O— ■— — -Meirçr:— -r tc~ ■£■ I- t- V , r. c: u ' • «- " • »! )-H c« ; o i; >» a '/. i: - - câ ©•* - • cy a. = g c: = 3 c" -. îS- fl 0. o ~B3 o K -J S:: 5 = SI S tta M MU ^ u U tes 3 " w^ 3 >H ■3 O .. ?.. • ^ 'r - OS M I VAris^ÉGUSPir^ 2S2 B o Si .« e I •g te; m M • EXPr.ORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA, 4) O U^ u a •a S « •snonuAjasqo sap saoi sJtuox •nna.i op •,?.ins V[ ap •■igdùioj. •soSimu op ce d •saSilnii ep W 03 •d'K.iW'^ nuoA np Baaoel "juoA np uunja:ia •innuimijï mNN« MM 6?9a .dd5^dç°6_.. •niniujxniv ■us O» ••'P',1 ap ojniti.i9diu3x •9,nguiojtia '9an9H •a^Tia O l^f j^-o •.- ' 'fy -aîf ^' cç cj c: os ac ci n« -N ai •^" ^ _ir; o-f »cip»c^-r ■»? iCio >c tr ''î "ï* E-^^à. M ou o 00 ■'5 o c: o u? « Cl CI C1C0 c-iecwOf-* h *. O ■ ^ •/; O «a: Xx ■■ . >,; a; ■■7^ I . a j. m 3 35 OO OCl S5 S g : ICO _»ra -c us , îç t/5 v^ S 2E S *r S S S ?!5 3 s S5S SSsIlsë 6S i-S S5. = SE|c|s2 = 2aSS = SS s SS a|s|sS S S 5 3 HS s cicig kV « C.C â= o-w &s à ci ci à «.nS^sà «à ci à ce, - 1- r^ •■. c •-I-' I» r^r^x ï^t^ (^ 1^1^ i>. i^ t- i^ 7^ t- ' ". i^ t- b-t-- b-h. t-h» a ■-s ■a . a ■ flj • u ; 3 'M s:, a' il O ■3 a a s •• " - ta - ■jj , w ■a S "l •a :£ _ X 5|r ÏLEvS DE LA REINE-CIIAttliOTTE. 263 B s j 0 FI ■ji -■^ •^ :*V 9 ■3 ~^' .^ «» ^ X B f- 3-- = i : X ^ te 0) "2 ** : =3 T3 S ïa S i^fi, — s 5iv c« h£ |£^- :: >; 3 rS 3 c "m D C — .-«-» r- cj OJ CÔ^o Ci;i 025 -7Î '•1 1 : > ', . « I • ' • ; s ; ; '.Z '.^ aj s o ■^ '^■/-' s M oo M o . oo Oïl ==:2 r-l CIO ^- C rt H ^ >'.« ^ là K S 3 ; ': '. O h- 5 ëS SS '53 s sa es 5= t, t-t- t->- '-'' ^ — ê4"M -v-r «lO ■ 5P 5 .5 0 II- •ai , - a ; rt a = = £ .-.J.! = f rt c 3 .'." a ; s| u a -i a "J * 7* , ..1 C ■' ^ ^ S :S~"'l?h.S'^ - - ^ •* je s s t(a ï £ ^ ^ ■r3 5??' :o>ji<>^a.>> = --2 S 5 ?" D "7 ô S" 3 -•^ : y, :« u o = — > 1) . tj u >^ -^ u 4, lÏÏ >- C y «&- a> ... o i|S •w :4 ^ ^« " rt = -/; K O î H ".5 — -' * ■ =• S _ s 0) c -S, 'i- 3 — .j !r -^ 3 = ii S-a ï -:: '•n z <^ -K 52 Z ■/. t. 4* 2 -o c^ si- =à aç.ï s, s = T. /■ î ~ es 'S sa î •' i. -; a .-; -. i ;u' •a T. S i. 3 •- -• £•;:; 1- .— 3 •i) I- -c - « il ÏU s " - s > - >: •>. i- : ^ 3 /■ « 3 K • ■— — ' 71 . > ■■ S,! "(17 o !it' s ^ I 3a 3 3 c d'I 3 3 5; >:; S 3 r,- o ^ s 0>Q 3 O'-'"" ... J f' n ^ •il .-B ■3 3-:: 3 ? C = .= 3 = i ,'; ai-^ao x3.1< 1. 3"2) ■r u. 3 ^ ;» ^ Vy ** - -..^ 3 3 - >ï - 0 i,- .j" V te - — « ; ~ • - 3 Cl -, 3 3 ac, ,.,.=• 52.2 .^'- _• T. ,0.2 3 - T £ - a :=< :2s N II il * 5- I3 9 ■'> ., vlj—. 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'O i.O lO 1(6 ' o o u5 -.J iQ ;o 35 -3 -.;; lOj* '0_ co t^ w :o ;s JJ X '5 -- -t< X t.O I • '^1 J ' ■ a' J -' "' J ' - - ■ .' sàs5 = -| àsg sr'.sà 1^ 1^ _ X s 3 et s: u >, i> o s: •o — S ■s ■s s « s •c 3 ■S : ;gt 4/ B e Ô 3 sis 8' - ^S' ; ci ; ;^ : 3 : s 3 rt iî C/ (J es 83 4. 3 O .:« a> 7, ■0 » T1 ■0 0 a 0)3 « S â (^ Om ■ V CI 264 B EXPLORATION GÉOLOGIQUE DU CANADA. ,:^', s g #1) O 2.S 1 > C h II ^ u ■c s -.- u _2 a) "5" 3 •O ■«^ es • 3 . 4.S ti = t C a i - £ - •-■3 o O u: o X ta. «•:£ o; ■, > ^7: * o s o i_ r" '^ X u t« o o a> >a^ > > •O S s c c c i 5 .> = Tes M ' • S: c S .o «-s — ■ ■■ n ."" o aj a ci es « 3 = 2 c; S.- t* 3 3 ^ 3 a c! ■Ji i î. (D 9': s .«U . 3 tl ri tt .■= VI, ^ ^:^ c^ ■*- — +J"" 3 3 ù '» u - Ji es X s « c 3=1. iT^ 3 c 3 5; - - i u £^~ ■■ S ?- «^1 . • 3 95 < iSh=. -* <" r* r" ^ '^ ■■-iil^^.?--r:^ Kl. ?,Ï^S3 i 6t3 ■'t. fi co> N<î) 3 "O » "- _ t. J' > X o :: s dO ; a, — — - ht •/: ï- i 3 ■suonrîAjafsqo niîa.i ap sonj.ins •RP3tll'U Op eogil, !3 •Boaiîim i>p :> 3 ^ . »* i. «li . . . o I ; "5"- Ils o > 3*< '3 ^ 3 S 3 OJ > se i£ w bl l[ 5 ..o 333 ■■ > ^ ; s, çpî," 3 3 33 C8 rt s C3 .. _ Q; ^ ^ dj 0^ k. 3 = 33-: ? s c - «O ■•o ■ 3 s .2 3 a>3 3: 4j 3 • • 3 : : o : ;" ■« o 2 0000030 x x55h-t^»l-» CÔ ÔC3:^»0 Ô -t»-i (NMWÎÔ •^ **3 _^ J O O h) S % 3- an â « ?c S 13- - - S) X 9^ ■a Tl !» ^ 5o= = ::-3 = U =01 ^r- 5-3 g. _ _ . J sïï^lîl!? '>-' = ? So'E.rt C r = D.i = -E s: a:=:^a ô ■r-ï.T. : 1- Sî O C îi 2 n"~^ lO . • • '^ : 05 . . . -f. . . ■ "5 • ; : ^ .■! 5:s .■«SS'J !;_ -II? ????î=,!:'l' 5 SS ^f.aa s_ .: fi I- ■■.£1- O X c OJ o ^•3 s = .t o 6 2_. c > u 9 - .r. ?0-3 .i 5 ■•'• >^ «; - !« i i ?■' *? i- U X ►* . eu K X t. 3'3 ♦J S . ^ — = lî-/ S" fc, . c 'S " -J « bc I 3 y - 3 M « .y - S 5 0) 0. t 7 "'ri 3- s « S î"^,. -r s • ^ C .^ "- ^ * û C" C«l> - o : —1— j- > 3 ? 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S Cl EXPLOnATION GÉOLOGIQUE DU CANADA. a a u s ■d Cj- ^ Ut o.2i ~ a -■a ii a) Ô"' s •suonBAJOsqo sop saoi hduiox imo.iapooujjiis «I op 'jgdiuax c= ** a* >D .h 01 car: 2 8 13 c j ' . a 1. > » C. o sS .2 3 bc^ : o3 = saga. 3 ft S o. a t. : . 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'- X X a -13; o = » o L. = te"' -i»-r fH 5) b'a ^9 6 ,"" ' •f f! '. ''x y.'* X S '■■■■s. 2 >o ••0 'P :;t • S t"^ lO iC Zia'-; R o l'"* f.-i--;2= * Z^ •^ «S -S s? M ^ ;:; :: r-i- r-'jOh- l^ -.>; ..-7 -£ œ r^ „_ 2? : : : 2 : t» 1» • • ^ j - • : s ■= « > ' \ c > ^ r : • • i o > - ■ • • c'^ - 2 ; : irs ■= = 2 «a o ■^ o c '^'^ V = ^- 5 3 s ILES DE LA REINE-CHARLOTTE. 2G9 B ANNEXE Cx. NOTES SUR LES LATITUDES ET LO?^GITUDES ADOPTKK.S I'Oi:U lA CONSTRUCTION DE LA CAllTE DES ILES DE LA REINE-CHARLOTTE PAU MM. BOVEY ET DAWSON. Les Irttitiules du canal de Tlouston-Stewart et de Skidegate sont prises sur les cartes ilo l'Amirauté. Les latitudes des autres endroits résultent des observa- tions suivantes. Dans le cas d'observations sur le soleil, l'angle donné est la i)lus grande hauteur double, c'est-à-uire, deux fois la hauteur ajifiaronto avec le diamètre du soleil. Avec les étoiles, l'angle noté est aussi la hauteur double. L'erreur do l'alidade a toujours été compensée. LAriTUDES. Anse, de V Observation, Darwin-Sound, 28 juin 1878. Soloilà midi 121° ."i.y 8'' Latitude (lui en résulte 5.3° . '55' 10^' Pointe de l'Observation, 3 juillet. (A 0.1.") mille N., ].0° 0. de la pointe sud de l'île Shuttle.) Soleil à midi 121° 0' ;îO'^ Latitude qui en résulte "'2° 311' 23^' Les quantités ci-dessus des latitudes de i Anse de l'Observation et de la Pointe de l'Observation ont été comparées entre elles au moyen du mesurage à la mar- .he entre ces deux endroits. Le résultat est que la latituu^. v'raio probable do l'Anse de l'Observation se trouve être: 52° ^y 20'^ et que la latitude do la l'ointe de l'Observation reste incortauic, mais jjcut être regardée comme exacte à quelques secondes près. mM 270 B EXPLORATION QÉOI.OaiQirE DU CANADA. Passe du Croissant, C> jiu'ûÏQt. Soleil à midi 120» 19' 20" Ijititiide (iiii 011 résulte 52° 40' S" Pointe du Caillou, Passe de Logan, 7 juillet. Solfilà midi 120° 2' 20" I^ititudc qui en résulte 52° 47' 53" Ces deux oLsorvations se trouvent correspondre d'une manière très satisfaisanti; avec 1p jnosunij;o à la marche. Havre du roisson-de-ltoche, Passe de Sehvyn, 13 juillet. Observation sur l'étoile polaire. Heure de la montre llli. Hni. 37s Polaris 105° 2('/ 57" " " " llh. .14m. Os " 105° 30' 47" " " " llli. 18m. 58s " 105° 33' 27" Comme il n'a pas été fait o 4T rjir' ■es satisfaisante 5° 20' 57" 15° 30' 47" )5° :53' 27" supposée avoir evant à Im. 12*. ne comparaison livent : — )2° 54' 29" 52° 54' :!2" 52° 54' y" 08'^ 5G' 57" 09° 8' 37" 09» 15' 57" 125° 23' 10" 124° 48' 50" 54° 5' 0" 58m. 9s. _54° 4' 51" 54° 4' 51" 54° 4' 43" 103° 20' 57" 54° 2' 24" bien avec d'autres 107° 42' 27" 107° 4C' 17" 107° 50' 27" Pour riicuro, sur Alknïd : — Houro de la montre '.»li. 47m. Ils Etoilo 85° IS' 17" " " " 9h. 55m. 5.S " 83° 27' 17" Latitude estimée 54° 2' 0" Erreur do la montre qui en résulte retard Im. 58s. , Latitude» qui en résultent : — !')4° 1' 48'' 54° I' 39" Moyenne — 54° 1' 31" I' Campementf 12 août (du côté est de la Passe de Masset). ■* Observation sur l'étoile polaire. Heure de la montre 81i. 5()m. 4()s Polaris " " " 8h. 53m. 52s " Pour l'heure, sur Alkaid : — • Heure de la montre 9h. 30m. 16.5s Etoile " " " 9h. 33m. 56s " Latitude estimée (déduite de la latitude du village do Masset ot des mesurages du i-elèvement à la marche) Latitude qui en résulte : — Première approximation Seconde " Troisième " Quatrième " 106° 5(V 37" IO0° 52' 47" 86° 16' 47" 85° 20' 17" 53° 40' 38" 53° 43' 52" 53° 44' 14" 53° 43' 46" 53° 43' 47" Erreur de la montre qui en résulte retard 6m. Os. IkChitz, 13 août. Soleil , midi 102° 1.5' 37" Latitude qui en résulte 53° 40' .54" Cette quantité paraît, en la comparant avec le mcsurage à la marche, être trop au nord d'environ 2'. Tite de la Passe Tin-in-oic-é, 1 5 août. Observation sur l'étoile polaire. Heure de la montre 8h. 49m. 44s Polaris 106° 48' 17" " " " 8h. 54m. 20s " 106° 51' 27" Pour l'heure, sur Alkaid : — Heure de la montre 9h. Om. 29s Etoile 89° 46' 27" " " " 9h. 5m. 48s " 88° 23' 27" Liititude estimée .53° 40' 0" Lititudo qui en résulte : — Première approximation 5.3° 37' 26" Seconde " 53° 37' 28" Erreur de la montre qui en résulte retard 1 Om. 1 3s. firago-Sound, près du village indien de Knng, 1 9 août. Observation sur l'étoile polaire. Hetn-e do la montre 8h. 38m. 30s Polaris 107° 44' 42" " « « 8h. 44m. 43s " 107° 49' 7" " « « 8h. 47m. 5ts " 107° 51' 27" 272 B EXPi-onATioN oiîoLoaiQnE du canada. l'Diir riicurr', sur Aii'tiii-iiH ; — llfiirc , et l'on trouve une 'lunntitô inoyonno do la liititiulo conmio suit ; — Altiiir pnKHÔ lo nu'riilion Orii. .'i.ln. An;,'l(> horaire corrcMiiniKlaiit H' 45'^* llaiitour niZ-ridienne vraio (l'Altivir 44° 25' 14" IjititiKlo (|ui on résnltci 54° 7' 47" Utitmlc nioyonno : — ( 54° 7' "" Olisorvations sur l'étoilo i)olairo | Vio -/ m// ( 54° 7' 47'" Olisorvation sur A Itair ((!(''( loublée) i '. .„ _, ,-,, ■ 4|21t'.°4'.t'50" ^ '54°' 7' 27" //( (/m. Nord, 24 août. (A cent (luatrc-vingtH i>iin N. 4,'i° E. do la jiointc S. do l'ilo.) Observation suf l'étoilo polaire, Ucurc de la inontro ',»li. .OOm, 22» Polaris I0'.l° r/ ,52" " " 91i. ,5,5ui. 4Ss " i0<.i° ll';i2" " " lOh. lin, ,50s " lO'.P 15' 2" " " lOli, 7in. 2.5s. " 1(19° ly 22" L'errour de la montre tollo (juo déduite do l'orrourdu 2.'J août ot do lu variation (le la montre, en tenant compte du changomert do longitude, est do 19m. Ss. do retard. Latitude qui résulte dos quatre obsorvations : .54° 10' l'.l" 54' 10' 4S" ,54° 10' 37" . ' 54' 10' 53" Moyenne. ..,5-r 10' ;i<,l" La difTérenro entre les oLsorvations sur Polaris ot Altair à la rivière ,l,al-uii est (le 4tV'. Un peut donc (\jouter la moitié tU' cette dilFéronco à la latitude îictuoUo pour corriger les erreurs présumalile.s i]o l'instrument, démontrées pur cette différence : — 54° 10' 39" 20" • 54° 10' .59" . 8m. 48s. retard, LONGITUDES. Anse de V Ancre, Passe de Skider/ate. Ixingitudo, 132° 14' 10" Déterminée en 18GC par P. Pondor^ p.atrotj de la M. 11., et donnée sia* la carte (le l'Amirauté n" 48 de la passe de i^kidcgate. C'est incontestaMemont là la longitude la mieux déterminée sur les îles. . . 18 'iî 2" ( n KXI'I.ORATION (JÉOLOOIQUE DU CANADA. /'../;,/<■ Fiii-Kyth, t'anal de Jlounton-i^tewart. Loiigilude, l.'il" \V ;iO" |)('-ti'niiiiH''(> jiîif l'oxiiTiicn «lu nuMiirn'^o A lu miirclio ot d^ loni^s ali^rnoiiionts liiis «ai- «li'.s poiiitos uviiiu'écrt un vnnatit i part of framing of hoosé r. Kwtililmf, it é. rêM'.tiMhK.ilia r VnifA for lower vaniver^c licam or ffung-i-Wk-iiùt. / C'»fved Hast. >r Ki-itiinn-D 4 ilocif