IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT.3) // m. ^, ^ /> #/* ^. t/.x ^ 1.0 l.l 1.25 ■f IM IIM ■^ iiî IIIII2.2 1^ làfi IIM 1.8 1.4 V] <^ /i % ■% ^'^^^ (meaning "CON- TIIMUED "). or the symbol V (meaning "END"), whichever applies. Les images suivantes ont été reproduites avec le plus grand soin, compte tenu de la condition et de la netteté de l'exemplaire filmé, et en conformité avec les conditions du contrat de filmage. Les exemplaires originaux dont la couverture en papier est imprimée sont filmés en commençant par le premier plat et en terminant soit par la dernière page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration, soit par le second plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires originaux sont filmés en commençant par la première page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration et en terminant par la dernière page qui comporte une telle empreinte. Un des symboles suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon le cas: le symbole —^ signifie "A SUIVRE ", le symbole V signifie "FIN". Maps, plates, charts, etc., may be filmed at différent réduction ratios. Those too large to be entirely included in one exposure are filmed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom, as many f rames as required. The following diagrams iilustrate the method: Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être filmés à des taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul clict. ., il est filmé à pari'ir de l'angle supérieur gauche, de gauche à droite, et de haut en bas, en prenant le nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthode. 1 2 3 1 2 3 4 5 6 M'^ jf»--!' 'W- ^^ssHSiSBa MMïïm. n u V' <^^ / ùa^-e / / / <;5>^ t,. , C — •*"- ...^ 6.^ / '/> \ GUIDE TLLITSTRlî DU SYLVl n u m u.. i CANADIEN (1 GUIDE ILLUSTRÉ ^r lut SYLVICULTEUR CANAÛIEN l'AR J. C. CHAPAIS, L. L. B. MKMIinE DU COWITK CKNKHAI, 1,|.; L'ASSOCIATION FOHICSTIi;!:': IIK |.A l'HOVI.NCK DK ylîKIlKC, CANADA. ILLUSTRÉ DE 126 GRAVURES TROISIÈME ÉDITION QUÉBEC J. A. LANGLALS, LlRIUrRR-ÉDITElIR 177, rue SUfoseph, Sl-Hocli IS9I Kiiregistré confornuMnent h l'Aclo du l'nricmeiit do la Puissai'.oo, en l'année mil Imit cent quatre-vingt-onze, par J. A.Langi.ais, au bureau du Minisire de l'Agriculture. PRlîFACE. aUIDE ILLUSTRÉ DU SYLVICULTEUR CANADIEN. Ce livre a un rare niérito, celui d'être, ce que son titre comporte, le Guide Illustré du Sylviculteur " Canadien^ L'auteur ne s'est pas borné à emprunter à l'Europe des principes sur lesquels nous ne pourrions pas toujours nous guider avec sûreté, au Canada. 11 a traité, autant qu'il lui a été possible de le faire, la question à notre point de vue; le mode de culture forestière qu'il recommande s'applique directement à des conditions de climat, de sol, de saisons, avec les- quelles nous sommes tous familiers, et il nous donne le résultat de sa propre expéi'ience, ce qui ajoute considé- rablement à la valeur de son œuvre. Je n'ai pas changé un seul mot du texte de M. Ch? pais, mais seulement noté, au bas de quelques pages, le. remarques qu'il me semblait utile de faire, et qui, da- aucun cas, ne sont dictées par le désir de trouver l'au teur en faute, mais sont faites pour aider le lecteur à former son opinion sur des points qui méritent d'être discutés. L'on comprend combien l'étude des différents arbres est facilitée, lorsqu'en regard de leur description écrite se trouvent des gravures représentant fidèlement l'arbre, ses feuilles et sa graine. Dans la première édition, pour une raison que je ne puis expliquer, les bonnes gravures qui se trouvent en grand nombre dans ce livre n'ont pas été placées sur les mêmes pages que le texte qu'elles sont destinées à illustrer, mais se trouvent, au contraire mêlées avec des sujets tout à fait différents, ce qui em- barrasse le lecteur et exige des recherches continuelles qu'il n'a pas toujours la patience de faire. ! i 4 WlÉfVACl!. Dans la i)résoiite édition, les gravures se trouvent exactement à leur place et en regard du texte qu'elles servent à illustrer. Comme les lois des différentes provinces de la Puis- sance, pour la protection ds^s forêts contre les incendies ont été amendées et refondues, de[ uis 1883, l'appendice de la première édition, qui contenait les lois en force à cette époque a été remplacé par un nouvel a[)pendice où l'ou trouvera toutes les lois actuellemeut en force, so rapportant à ce sujet. Québec, 3 avril 1891. H. Ci. JOLY DK LOTBINIÈRE. »?s se trouvent u texte qu'elles icps do la Puis- e les incendies 83, l'appendice i lois en force à ivel a{)pendice 3ut eu force, se ^TBINIÈRE. DÉDICACE Au révérend Père Alf. Paradis, Oblat de Marie-Immanidée, missionnaire. Bien cher ami, Nous avwis exploré ensemble les forêts de la littéra- ture, de l'ffistoirè et de la philosophie, et dans ces explo- rations de collégiens nous avons rencontré cette belle essence qu'on appelle l'amitié. Transplantée par nous dans un terrain propice, cette essence couvre maintenant de son ombrage bienfaisant, les sentiers de notre vie. C'est au nom de l'amitié que je viens aiqourd'hui te dédier le volume dans lequel je m'efforce d'inculquer à mes compatriotes des idées qui, mises en pratique, seront la sauvega de des superbes forêts de notre belle patrie. Bien que nous parcourions deux voies différentes, nous sommes tous deux forestiers. Pendant que je prends en main la cause de nos forêts matérielles, toi, tu vas, forestier de la religion, travailler à acclimater, dans les domaines de la foi, les essences qui végètent misérable- ment dans, les terrains fangeux du paganisme. Ta tâche est plus ardue que la mienne. Aussi je prie Dieu de te la rendre facile. En retour, au nom de notre amitié, demande-lui de bénir mes travaux. A toi, de cœur, J. C. Chapais. ; . Il INTRODUCTION. Dopuis long-temps déjà, les économiNtes et les agro- nomes pratiques de notre province se sont émus à la vue des dilapidations dont nos belles forêts sont l'objel. Il ne se passe pas d'années sans que nous ayons à dé- plorer la dévastation de mi". les et de milles de terrain boisé des essences les plus précieuses, à la suite des in- cendies allumés par l'imprévoyance des chasseurs et des colons. D'un autre côté, les marchands de bois qui achètent des limites des gouvernements s'appliquent à retirer le plus de bois possible de ces limites, sans s'in- quiéter de l'avenir. Presque tout leur est bon ; ce qui ne l'est pas leur est nuisible, et, à ce titre, ils le détruisent (1), Alarmés de cet état de choses, et voyant, en même temps, de vastes régions de notre territoire entièrement déboisées, quelques hommes à idées larges se sont doniié la main et ont fondé une association forestière qui a pour programme de travailler à la conservation, à la ré- paration et à la création des forêts dans notre province. Le premier pas est donc fait dans la bonne voie. Il faut maintenant procéder avec énergie et prendre tous les moyens nécessaires pour remplir les trois points du programme de l'association forestière. J'ai cru devoir, pour ma part, en qualité de membre du comité général de l'association, écrire le petit \'olume que j'ai l'honneur de présenter au public. Je l'ai fait afin d'aider ceux qui voudront s'enrôler dans notre société à accomplir leur œuvre de forestif^rs. Le lecteur ne devra pas chercher dans ce q'niie r.n (I) Ils laissent gaspiller par leurs employés beaucoup do liois. et, dans liien des cas, il ne serait que juste de les priver do leurs limites, i)our l'exemple, mais c'est par inturle et nOn de propos délibéré. H. G. J. de L. 8 INTRODUCTION. traité Gomplet et élaboré de sylviculture. Au contraire, l'ai tâché de renfermer dans un cadre restreint les prin- cipes généraux de l'art forestier. J'en ai fait un tout t.'ondensé et arrangé de manière à être à la portée de tous ceux qui veulent étudier la question forestière et les importants sujets qui s'y rattachent. Afin de faire un travail aussi utile que possible, j'ai cru devoir illustrer ce volume de manière à vulgariser la connaissance des diverses espèces et variétés d'arbres qui boisent les forêts canadiennes. Pour atteindre ce but, je donne, pour presque chaque essence, une gravure représentant l'arbre lui-même, une autre représentant sa feuille et un rameau, et enfin une troisième donnant une fidèle représentation de la graine. J'ai fait faire une grande partie de ces gravures d'après nature, et j'ai eu soin de m'assurer de la fidélité des autres à représenter ce qu'elles ont hi prétention d'indiquer. Comme la question forestière nous intéresse non seu- lement au point de vue provincial, mais encore au point de vue national, j'ai cru bon de faire mon travail de manière à ce qu'il soit utile pour toutes les provinces de la confédération canadienne, situées en deçà des Montagnes-Rocheuses. Le caractère spécial de la flore sylvestre des côtes du Pacifique m'a empêché de pou- voir embrasser, dans le cadre de mon travail, la Colombie anglaise, qui demande une étude toute spéciale. J'ai divisé mon livre en quatre parties distinctes sous les titres suivants : Première partie : conservation des forêts ; seconde partie : réparation des forêts ; troisième partie : créa- tion des forêts, et quatrième pu tie : sujets spéciaux se ràtta- chant à la sylviculture. Au contraire, reint les prin- li fait un tout L la portée de m forestière et le possible, j'ai î à vulgariser tri étés d'arbres r atteindre ce e, une gravure e représentant jième donnant i fait faire une ire, et j'ai eu i à représenter esse non seu- icore au point on travail de les provinces en deçà des il de la flore ^êché de pou- il, la Coloiabie ciale. istinctes sous tion des forêts ; partie : créa- ciaux se ràtta- PREMIÈRE PARTIE CONSERVATION DES FORÊTS, : •■, CHAPITRE I CONSIDÉRATIONS OÉNÉRALES. L'étranger qui venant des pays déboisés de la vieille Europe, contemple nos superbes forêts, reste émerveillé de la luxuriante croissance des belles essences forestières (|u'il rencontre dans ses pérégrinations, Mais, en même temps, habitué qu'il est à voir traiter, avec \<\ plus grand respect, les quelc^ues forêts que les gouvernements en- tretiennent à grands frLliS, en Europe, il reste interdit du sans g^we, avec lequel nous traitons les nôtres. Et rien d'étonnant à cela. En effet, que voit-il partout ? Espaces immenses dévastés par l'iuiîendie, et n'offrant plus à l'œil que les troncs demi-calcinés de grands arbres qui, comme des spectres géants, semblent rester debout pour l)rotester contre la négligence de l'homme ; régions «^li- tières de terres incultes, complètement déboisées par la hache de l'industriel avide, qui s'empare du bois utile à son commerce et détruit sans nécessité celui qui lui semble inutile (1) ; taillis couverts des broussailles des- séchées des aliattis antérieurs et fournissant les maté- riaux qui doivent donner naissance au prochain incendie. En face de ce spectacle, preuve de l'imprévoyance hu- maine, comment ne pas s'émouvoir ! Quoi, parce qu'on est au milieu de la forêt, pariîc que celle-ci nuit au dé- frichement, parce qu'on iiossède des milliers et des milliers d'acres de terre bien boisés, il faut se hâter de tout détruire, de tout brûler ! Que dit-cu du millionnaire qui, se voyant riche, se met comme on le voit quclque- (l) Voir noie au bas de lu première page. H. G. J. de L. ! Il' i ! Il 1 ! i 10 (lUIDE ILLUSTRÉ DU fois, à jeter son argent par les fenêtres ? Chaiîun fait la remarque qu'avant longtemps il sera sur le pavé à battre de la semelle pour mendier son i)ain. On peut dire la mêuKi chose de la nation qui, sous prétexte qu'elle pos- sède les plus belles forêts du monde, les détruit de propos délibéré. Comme cette question intéresse tout le monde, voyons ce que chacun a à fa*ire pour travailler à l'œuvre de la conservation des forêts : d'abord, les gouvernements doivent être les premiers à se mettre à l'œuvre, puis viennent les industriels, marchands de bois et autres, ensuite les colons, et enfin les touristes, chasseurs, pêcheurs, etc., qui parcourent en tout sens nos forêts, pendant toute l'année. • - CHAPITKE II DEVOIRS DES GOUVERNEMENTS POUR LA CONSERVATION DES FORÊTS. Les gouvernements ont entre les mains le plus puis- sant moyen de travailler à la conservation de nos forêts, la législation. Encore une grande partie des terres boisées de la con- fédération canadienne se trouvent entre les mains des gouvernements des diverses provinces. Nos hommes d'état sont donc à même de faire tout ce qui est néces- saire pour empêcher nos forêts d'être ruinées et détruites. Je vais me contenter d'indiquer ici les points sur les- quels doit se porter l'attention des législateurs en ce qui concerne la conservation immédiate des forêts. Le premier jalon à poser dans la bonne voie est de ne concéder aux colons aucun terrain boisé impropre à la culture. Que voit-on aujourd'hui ? De vastes terrains, sans valeur aucune pour les fins agricoles, ont été con- cédés. Leurs premiers propriétaires les ont déboisés, puis SYLVICULTEUR CANADIEN. 11 Jhacun fait la ; pavé à battre u peut dire la ;e qu'elle pos- tes détruit de aonde, voyons l'œuvre de la [)uvernements l'œuvre, puis ►ois et autres, es, chasseurs, lUs nos forêts. 4SERVATI0N ; le plus puis- de nos forêts, êes de la côn- es mains des S^os hommes ui est néces- et détruites, oints sur les- urs en ce qui 3ts. oie est de ne mpropre à la stes terrains, ont été con- éboisés, puis s sont disparus. Leurs successeurs, crevant littéralement de faim sur ces terres ingrates, sont aussi disparus et ont pris le i^hemin des pays étrangers. Ces terrains sont là, dénudés à jamais inutiles et perdus au point de vue de l'économie rurale. Les eussent-ils gardés en leur pos- session, les gouvernements en retireraient des revenus. Ils vendraient le bois propre à la construction et au chauft'age, d'après certains règlements qui feraient laisser sur pied le jeune bois, et lui permettraient de recons- tituer la forêt. Ils obligeraient aussi les bûcherons à débarrasser ces terrains des déchets de la coui)e, déchets qui favorisent beaucoup les iucenaies. Au lieu des ré- gions dévastées et incultes qui attristent l'œil actuelle- ment, nous aurions de belles forêts qui assureraient le bois nécessaire à la construction et au chauffage pour les générations qui nous suivront. Ce premier pas fait, il faudrait ensuite réglementer la coupe générale du bois de commerce, de manière à ce que tout celui qui n'a pas la grosseur voulue restât debout. Si, de plus, la loi défendait de faire du bois sur les endroits exploités, plus souvent que tous les dix ans, ces limites, au lieu de s'épuiser, comme c'est le cas main- tenant, seraient toujours propres à l'exploitation. Il faudrait aussi obliger les intéressés à enlever ou détruire partout et toujours les déchets de coupe sur les limites concédées pour l'exploitation (1). Je parlerai plus loin, en détail, du rôle que jouent ces déchets dans les incendies. Le colon devrait aussi être l'objet d'une attention spéciale de la part des législateurs, au point de vue fo- restier. Le défricheur est l'ennemi juré de la forêt. Dans sa haine aveugle contre elle, il l'attaque corps à corps, (1) Excellente mesure, mais bien dinicile à mettre en pratique, au Canada ; cela coûterait plus cher, pour enlever ou brCkler les déchets, que pour faire les ùiilots. H. G. .1. d ; L. II! ! I i I : ! It aniDB ILLUSXHi DO et, oomme il est le plus fort, il n'arrête sa hache que lorsque le dernier arbre est disparu. Quinze ou vingt ans plus tard, si sa terre n'ost pas de première qualité, ce colon est obligé de la quitter, et, bic*^ souvent, de s'expatrier, à moins qu'il ne recommence, dans une autre région, son œuvre de déboisement, ou plutôt de destruc- tion. Pour remédier à ce mal, rien ne serait plus facile, ce me semble, pour les gouvernements, que d'obliger le colon, en lui concédant son lot, de garder sur sa terre un certain nombre d'acres non défrichés. Au bout do quinze ou vingt ans, il bénirait ceux qui l'ont obligé à la prévoyance. Tous les cantons défrichés contiendraient ainsi le bois nécessaire aux besoins de leurs habitants, et on ne verrait plus, comme aujourd'hui, des régions entièrement déboisées. Il faudrait aussi forcer le colon à observer les plus strictes règles de prudence à l'égard des feux nécessités par le défrichement. Je ne fais qu'indiquer ce point en passant, devant le traiter au long, plus loin. Les touristes, les chasseurs, les pécheurs, demandent au moins autant de surveillance que les colons, et de- vraient être soumis à l'observation de règlements strictes, en ce qui concerne leur séjour et leurs agissements dans la forêt. Enfin, il faudrait, pour surveiller l'application de la loi qui statuerait sur tous les points que je viens d'in- diquer, une police bien organisée. Quand je dis police, je me sers d'un terme général pour indiquer les gardes forestiers et les agents nécessaires à l'application et à l'exécution de la loi. Le tout serait couronné par une clause pénale pour punir les délits commis en contravention de la loi, non seulement par de fortes amendes, mais encore par l'em- prisonnement. SYLVICULTELT. GANADrEN. 13 TTn systnmo basé sur les quolquos idées que je viens d'éraottiv, idées qui, d'ailleurs, sont déjà, pour quelques- unes, du domaine de la loi, ne serait peut-être pas la per- fection, mais un acheminement vers un meilleur état de choses. Je crois que dans chaque province on a légiféré plus ou moins sur ces questions. Mais malheureusement la loi n'est pas toujours mise à exécution. Il importe donc que, d'un côté, l'on s'applique à rendre aussi complète que possible la législation forestière, et que de l'autre côté on en exige et assure la stricte application. CHAPITRE [Il DKVOinS DES INDdSTRIKLS, MARCHANDS DE BOIS ET AUTRES, . POUR LA CONSERVATION DES FORÊTS. Les gouvernements, en agissant d'après les principes énoncés dans le chapitre précédent, imposeraient aux industriels des obligations que ceux-ci devraient, dans leur propre intérêt, remplir quand bien môme elles n'auraient pas force de loi. Pour faire mieux comprendre ce que j'entends par ces obligations, je vais citer l'exemple d'une maison qui fait le commerce de bois depuis trente ans, et qui exploite ses limites d'une manière fort intelligente, comme on va le voir. Lorsque l"a maison a commencé ses affaires, elle a posé en principe de ne couper que le bois d'une grosseur dé- terminée, sans jamais toucher à un arbre n'ayant pas cette grosseur. Un autre principe qu'elle a mis en pra- tique a été de ne jamais couper plusieurs années de suite au même endroit, et de laisser s'écouler au moins dix ans avant d'y revenir. Elle a aussi fait làire, par ses 2 I ' i tu 14 OUIDB ILLUSTRi DD employés, une espèce de police do conservation, cotirir. tant à surveiller les chasseurs, etc., eu auuut que lu chose est possible. Le résultat est qu'aujourd'hui ses limites à bois sont presque aussi riches qu'elles l'étaient il y a trente ans. Au lieu d'avoir à acheter ou louer de nouveaux terrains, comme sont continuellement obligés de le faire les im- prévoyants de cette classe, elle a amplement de quoi approvisionner ses scieries sans sortir de ses limites. Elle est libre et indépendinte chez elle, exploitant av^eo grand suiîcès des terrains qui, traités de cette^nanière, constituent une source presque inépuisable de profits. Eh bien ! ce que l'ait cette maison, que tous le lassent ! Ce qui est possible pour elle est i)ossible pour les autres. Que tous les manhaiids de bois se donnent la main pour ne couper que le bois d*un pied de diamètre, pour don- ner au bois le temps de repousser et de grossir sur leurs limites. Qu'ils aident les gardes iorestiers à prévenir les déprédations et les incendies, et leur action, jointe à o«;lle du gouvernement, produira un bon. efl'et immédiat. Une des principales objections que font certains mar- chands de bois, e'est qu'ils n'ont pas assez de contrôle sur leurs emi">loyés pour obtenir l'exécution de ce pro- gramme. Cette o])jeetion ne me semble pas plausible. Que les industriels inculquent fortement leurs idées à leurs premiers employés et les tiennent responsables de leur mise à exécution, et tout ira bien. La vérité est que, à venir jusqu'à présent, on a été, dans cette branche de commerce, d'une incurie incroyable d'où résultent les plus grands des maux que nous combattons SYLVICULTEUR CANADIEN. 16 ciiAfrrRK [V DEVOinS DES COLONS l'OUU A CON«EHVATFON DES FOnlÎTS. Il est indubitable que ceux qui ont le plus contribué à la destruction de nos ibrôts sont les colons. Dispersés au milieu des bois, ayant à défricher et à ensemencer le plus vite possible, les colons n'y vont pas do main-morte. La hache à la main, le bù(îhoron frappe sans relâche jusqu'à ce que l'espace qu'il s'est proposé d'ensemencer soit libre. Puis il empile et allume l'incendie. Peut-être est-ce au milieu des chaleurs intenses de l'été, alors que les feuilles de l'année précédente et la mousse qui ta- pissent le sol, desséchées qu'elles sont, crépitent sous le pied et n'attendent qu'une étincelle pour s'enflammer. Le temps est venu de brûler, il faut brûler ; et tout brûle en effet. La flamme a bientôt franchi la limite de l'abattis. Elle coure dans les feuilles sèches qui jonchent le sol, elle grimpe dans la mousse qui couvre les arbres, elle allonge dans toutes les directions ses langues ardentes, et voilà la forêt en feu ! La première victime est l'imprévoyant colon, qui voit sa ferme ravagée par l'incendie ; puis vient le tour des arbres séculaires, qui, les uns après les autres, sont dé- pouillés de leur feuillage, de leurs branches, et restent nus, noircis, sinistres, au milieu du désert fait par l'homme sans souci. Le voyageur qui passe là reste at- terré en voyant, au lieu de la forêt luxuriante, une région dévastée. Ceux qui me lisent savent que je raconte là une his- toire qui se répète presque chaque année pour une partie quelconque de nos forêts. J'ai dit, plus haut, qu'il est du devoir des gouvernements de prendre des mesures pr>ur remédier à ce mal ; mais les remèdes ne seront ap- 16 auIOB ILLUSTRA DU I il! 9> i plicables qu'en autant que les colons voudront s'y prêter. Pourquoi ne pas se faire une règle de ne brûler qu'avec les plus grandes précautions et dans un temps où il n'y a pas de danger immédiat pour la forêt. Qu'est-ce qu'un mois de délai comparé au dommage causé par un feu allumé à contre-temps. Voilà pour les incendies, dont je parlerai plus au long dans un chapitre spécial. Un mot, maintenant, de la réserve do bois que je voudrais voir faire par chaque colon sur son lot. Est-il bien besoin d'une loi pour faire faire cette réserve ? La simple réflexion, ce me semble, devrait suffire pour engager chacun à garder une partie de sa terre en bois. Le colon, le plus souvent, part d'une ancienne paroisse dont les habitants vont, à trois, quatre, cinq lieues, et peut-être davantage, pour avoir du bois de chauffage, et plus loin encore pour avoir du bois de construction. Lui-même a dû aller en chercher à ces distances. Et, maintenant qu'il est au milieu du bois, il perd la mémoire, il ne voit que le terrain à défricher, et il ne pense pas un instant que la paroisse d'où il vient fut un jour au centre de la forêt, et qu'aujourd'hui elle en est à des milles. Allons ! point d'inconséquence do cette sorte, qu'on réfléchisse un instant, et que chacun, en prenant un lot, commence par examiner quelles sont les plus mauvaises parties de ce lot. Qu'il se garde de les déboiser. Qu'il en fasse au contraire une réserve pour l'époque où la forêt se sera retirée devant l'homme. Cette réserve prendra du prix avec le temps et doublera dans quelques années la valeur de la propriété sur laquelle elle se trouveia. idront s'y prêter. i brûler qu'avec L temps où il n'y Qu'est-ce qu'un îausé par un feu arlerai plus au laintenant, de la aire par chaque le loi pour faire ce me semble, irder une partie vent, part d'une ;, à trois, quatre, ' avoir du bois ivoir du bois de chercher à ces ilieu du bois, il à défricher, et 3 d'où il vient lujourd'hui elle onséquence do et que chacun, er quelles sont a'il se garde de le réserve pour l'homme. Cette doublera dans té sur laquelle ■YLVICULTBUR CANADIHN. CHAPITRE V 17 DEVOIRS DES TOUItlSTES, CHASSEURS, PÊCHEURS, ETC., POUR LA CONSERVATION DES FORÊTS. .Te viens de dire que les colons sont ceux qui ont 1 ^ plus contribué aux incendies des forêts. Malheureuse- ment, ils ont de terribles auxiliaires dans la personne des chasseurs, des pêcheurs et des touristes en général. On s'en va dans la forêt ; après une course, on allume un feu, soit pour se sécher, soit pour se réchauffer, soit pour cuire les aliments, et, une fois satisfait, on s'en va. Mais un tison ardent est resté dans le foyer. Ce foyer a été établi sans précautions, au milieu des feuilles, de la mousse. Le vent s'élève, le tison est ravivé. Il commu- nique le feu à ce qui l'entoure et voilà encore la forêt en flammes ! Pendant ce temps, l'auteur de l'incendie s'en va tranquille et insouciant. Comme tout cela est vrai ! Et pourtant, il aurait été bien facile à cet imprudent d'allumer son feu sur un terrain préalablement nettoyé, de le faire un peu loin du tronc des arbres, de bien le surveiller pendant qu'il brûlait, et surtout de l'éteindre avec grand soin, en partant. Ces simples précautions se suggèrent d'elles-mêmes, et cependant combien peu les prennent. Le colon qui allume un feu en défrichant est, du moins jusqu'à un certain point, excusable. Il lui faut faire brûler absolument, et son feu, une fois allumé, n'est pas toujours facile à contrôler. Mais que dire pour excuser l'insouciant qui dévaste un canton pour avoir négligé d'éteindre le feu qu'il a allumé et qui est absolument sous son contrôle. Pas d'excuses pour lui ; et si le colon imprudent mérite punition, combien plus le mérite l'autre ! Oui, c'est surtout sur celui-là qu'il faut frapper il ili} Ml s ! ill i I! I i il II ! iiïii M,\ M. 18 GUIDE ILLUSTRÉ DU et irapper fort, ("est celui-là (j[ue le •^uide-rore.stier clevni toujours avoir en vue, car c'est lui dont la négligence e,>t la plus coupable. Chasseurs et autres qui parcourez la forêt, soyez pru- dents. kSongez que votre négligence peut causer des dommages incalculables et irréparables. Non seulement la forêt disparaîtra devant l'incendie que vous aurez allumé, mais des cantons entiers, nouvellement défrichés et couverts des récoltes qui constituent la seule ressourci; des pauvres colons, seront peut-être dévastés par les ilammes. Quelle somme de responsabilité à assumer pour une simple négligence ! Ici se termine la i^remière partie de mon travail. Je crois avoir suffisamment prouvé qu'avec une législation sage, de la bonne volonté et de l'entente, on peut facile- ment conserver nos belles forêts. Nous allons maintenant nous occuper du travail de réparation à entreprendre pour empêcher celles de nos forêts qui sont à demi rui- nées de disparuAirc. ♦ llull forestier devra SYLVICULTEUR CANADI!ÏN. SECONDE PAUTIE 1\ ÉPURATION DES FORÊTS. 19 CHAPITRE I ONSIDÉRATIONS CiÉNÉllALES. Après avoir démoutré, dans les chapitres précédents, v^a'il est du devoir de l'état et de tous les citoyens de voilier à la conservation des forêts, je vais maintenant tâclier de prouver qu'il n'est i)as moins impoitaut de travailler à leur réparation. Si une grande partie dn domaine public est encore couverte de lorèts à peu près intactes, une autre grande partie ne présente plus à l'œil que des bouquets de bois à moitié dévastés, des lisières de forêts rongées par l'in- ceiidie, des cantons entiers de terrains impropres à la culture, presque entièrement déboisés par les bûcherons, et qui bientôt n'auront plus d'utilité dans l'économie générale. Les établissements voisins de ces endroits sont menacés d'une disette prochaine de bois de construction et de chauffage. Dans quelques a:. nées, ils seront dans la même position que les régions entièrement déboisés de la Puissance. En t Jet, il est reconnu qu'un bois à demi déboisé et laissé à lui-même est voué à la destruction. Sur le penchant des montagnes, les eaux pluviales en- lèvent le sol sur les parties déboisées, et laisse le roc à nu. Les terres se lavent et sont emportées ainsi de proche en proche, laissant ù découvert les racines des arbres voisins qui disparaissent aussi les uns après les autres. 1 i" i i IliUi I lui: I W' II iil 20 ftnîDB ILLUSTRA OU Dans les endroits dévastés par l'incendie, les troncs d'arbres brûlés finissent par pourrir. L'eau séjourne dans les cavités formées par les racines de ceux que le vent jette à terre. Elle y gèle et soulève le sol ; les jeunes arbres sont déracinés par son travail. Puis, si ce bois dévasté est près des cantons habités, viennent les animaux qui mangent les jeunes pousses des petits plants qui tentent de repousser et piétinent les racines découvertes des vieux arbres. Enfin, par toutes ces causes réunies, la forêt disparait complètement. Or, tout cela peut être empêché, le mal peut être réparé et nous allons voir ce que chacun peut faire pour y arriver. CHAPITRE II DEVOIRS DES GOUVERNEMENTS POUR LA RÉPARATION DES FORÊTS. Les gouvernements peuvent faire beaucoup pour aider à la réparation des forêts. Ils n'ont pas, ici, d'action directe à exercer, comme dans le cas de conservation, vu que les forêts à réparer sont généralement sorties de leur domaine. Cela n'empêche pas qu'ils peuvent contribuer pour beaucoup au travail de réparation dont nous nous occupons. Je vais rapporter un fait isolé qui va me servir à dé- montrer comment les législateurs peuvent atteindre le but proposé. Une société d'horticulture de la province de Québec, quelque peu encouragée par le gouveril^çient, et laissée presque à ses seules ressources, a ofiert des prix pour le reboisement. Un cultivateur qui a concouru pour ces prix a remporté le premier après avoir démontré qu'il a reconstitué soixante-deux arpents en érable, là où le bois avait été en grande partie enlevé, il y a vingt- SYLVICULTEUR CANADIKN. 21 ION DES FORÊTS. cinq ans. Eh bien ! je voudrais voir faire par les «couver- uoments ce qu'a fait une simple et pauvre société d'hor- ticulture. Il y a dans la province de Québec quatre-vingt sociétés d'agriculture et cinq sociétés d'horticulture, subventionnées par le gouvernement. Il y a, en outre, trente-neuf cercles agricoles organisés et fonctionnant dans les diflférentes paroisses du pays. Voilà donc cent vingt-quatre sociétés de cultivateurs disséminées sur toute l'étendue de la province. Il y a des sociétés analogues à celles-là, en plus ou moins grand nom- bre, dans les autres provinces de la confédération. Que les gouvernements consacrent, chaque année, une certaine somme pour être distribuée à ces associations, afin qu'elles en disposent sous forme de primes pour encourager la réparation des forêts. Si une société d'agriculture purement locale a réussi à amener les cultivateurs à concourir dans un comté où les tsrres boisées sont encore fort communes, combien mieux réussira-t-on, par tout le pays, et avec l'initiative des gouvernements, là où il n'y a plus que quelques terrains à demi boisés, et où le bois pour les fins de cons- truction et de chauffage est sur le point de disparaitre. Voilà, si je ne nje trompe, un excellent moyen d'en- gager les cultivateurs à se prémunir contre la disette de bois, et je le soumets avec confiance à l'attention des législateurs. CHAPITRE m DEVOIRS DES SOCIÉTÉS OU CERCLES DE CULTIVATEURS POUR LA RÉPARATION DES FORÊTS. .T'ai cité, au chapitre précédent, l'exemple d'une société d'horticulture (celle du comté de l'Islet, province de 3 w il :! m lin ,1 ■■ ;i 1 1 il I I i;|!!l' n ttUIDS ILLVSTRi DO Québec) comme devant être suivi par les gouvernements. Je le propose aussi à toutes les sociétés ou cercles de cultivateurs, quelle que soit leur fin, qui peuvent exister, dans la Puissance. Quand même les gouvernements eux- mêmes ne prendraient pas l'initiative en cela, ces asso- ciations devraient, elles, afin de promouvoir les intérêts de l'agriculture, prendre à cœur l'œuvre de la réparation des forêts. Les sociétés locales, telles que, par exemple, les cercles agricoles de la province de Québec, pourraient offrir des prix pour les travaux faits dans leur localité. Puis, ceux qui auraient remporté là les premiers prix concourraient pour les prix oflferts par les sociétés de comtés, et il s'éta- blirait ainsi une noble émulation, entre les cultivateurs, non seulement de chaque localité, mais encore de chaque comté. Les sociétés nommeraient un comité de juges pour chaque comté. Les membres de ce comité seraient chargés de visiter les terrains forestiers, améliorés ou plantés par les concurrents, et feraient leur rapport en conséquence. Tous les intéressés de ces concours feraient, ipso facto, partie des associations forestières. Ils en recevraient des conseils et mettraient à exécution leurs règlements. Ces associations prendraient ainsi une extension et une influence considérable, influence qui se manifesterait, en peu d'années, par de magnifiques résultats. Mais, pour arriver à cela, il faudrait le concours actif des cultivateurs, et je vais indiquer dans le prochain chapitre ce qu'ils ont à faire, dans cette voie. SYLVICULTEUR CANADIEN. 23 CHAPITRE IV s, améliores ou leur rapport en DEVCrtS DES CUI.TIVATECflS POUR LA RÉPARATION DES FOHÊTa Le voyageur qui parcourt les vieilles paroisses de notre province, aperçoit, disséminés çà et là, sur la crête dos collines, sur le flanc des montagnes, au fond des val- lons, dans les savanes, des bouquets de bois. Ici, ce sont des érables à sucre, là des peupliers, des érables rouges, des mélèzes, plus loin des sapins, des épinettes, des cèdres, tous bois plus ou moins utiles. Voyant tous ces bosquets qui égayent le paysage, le passant se dit que ces paroisses ont tout le bois nécessaire pour leur con- sommation. Mais, il s'illusionne. Qu'il s'arrête un ins- tant, qu'il entre dans ces bocages. Qu'y voit-il ? Des animaux paissant sous les arbres, mangeant les jeunes poiisfes, et piétinant les racines. Ces arbres, de bonne, apparence vus de loin, sont chétifs, languissants, dess'- chés à demi, et sur le point de périr. En peu d'années ils seront disparus, et le site qu'ils occupent sera dénudé. Que j'en ai vu, moi qui suis jeune encore, de ces jolis bois, où, enfants, nous allions prendre nos ébats, en com- pagnie des oiseaux chanteurs et de leurs rivaux en viva- cité, les gentils écureuils. Il y a vingt-cinq ans à peine, et tout cela est disparu ! Les animaux, comme je l'ai dit plus haut, ont commencé l'œuvre de destruction ; puis les arbres à demi morts ont tenté la hache du pauvre souf- frant de froid, par une rude journée d'hiver. Les autres, pourris et tenant à peine au sol, ont été renversés par le vent, et puis le d':sert aride sur ces coteaux si verts autrefois ! Là où le bois est encore fort, quoiqu'en petite quan- tité, le remède est facile à appliquer. Il su Ait d'enclore le site du bocage. On me dira que c'est une besogne im- mmmmm 24 aUIDB ILLUBTHÉ DU 'I possible ou fort coûteuse, lorsqu'il s'agit de grands ter- rains. A cela, je réponds que, plus le terrain sera grand, plus ça paiera de l'enclore, vu la grande valeur qu'il acquerra par la croissance du bois protégé. Les animaux cesseront de brouter les jeunes pousses, les arbres lais- seront tomber leur semence sur le sol, de jeunes plants surgiront et viendront prendre la place des arbres qui seront enlevés, une fois arrivés à maturité ou menacés de mort. Ceci est la partie la plus facile à accomplir des devoirs des cultivateurs. Mais il y a plus à faire. Ceux qui ont des terres à bois bien boisées ne les gardent pas pour le simple plaisir de les voir. Ils en retirent le bois nécessaire à la consom- mation de chaque année. S'ils coupent ce bois sans dis- cernement, sans soin, en peu d'années, ils auront épuisé leur réserve. Au contraire, s'ils savent l'exploiter, elle durera toujours. Voyons comment il faut s'y prendre pour cela. D'abord, il faut empêcher, là aussi, les animaux d'y pénétrer. Puis, il ne faut couper que les gros arbres qui ont atteint leur maturité ou à peu près. Pour chaque arbre enlevé, il en repoussera dix, vingt, trente et plus. En effet, les arbres abattus jonchent le sol de leurs graines, celles-ci germent, poussent, et c'est ainsi que se reforme la forêt. Les petits arbres dont la croissance n'est entravée ni par la dent, ni par le pied des animaux, forment bientôt un épais taillis. Mais il y a là un danger. S'ils sont laissés en trop grand nombre les uns près des autres, ils s'entre- nuisent, s'étiolent, et ne feront jamais de beaux arbres. Il faut donc pratiquer, tous les trois ou quatre ans, un sarclage judicieux. Il arrivera, cependant, que, malgré les meilleurs soins, certains espaces se dénuderont, soit par un feu partiel. STLVICULTBUH CANADIEN. 25 de grands ter- ain sera grand, de valeur qu'il î. Les animaux les arbres lais- e jeunes plants des arbres qui ité ou menacés )lir des devoirs es terres à bois nple plaisir de à la consom- bois sans dis- 1 auront épuisé 'exploiter, elle r cela. D'abord, d'y pénétrer, jui ont atteint arbre enlevé, En effet, les lines, celles-ci forme la forêt, itravée ni par it bientôt un Is sont laissés res, ils s'entre- )eaux arbres. uatre ans, un eilleurs soins, feu partiel. soit par suite d'une inondation qui enlève une couche du sol, etc. Il ne faut pas négliger ces vides dûs à di- verses causes. Ce sont autant de brèches par où péné- trera l'ennemi, le désert. Que faire, dans ces endroits dénudés ? Reboiser par la plantation. J'indiquerai plus loin comment s'opère le reboisement. Pour le cas qui nous occui)e, je me contenterai de dire qu'on peut reboiser facilement les espaces dénudés au milieu de la forêt en prenant sous les arbres, autour de l'endroit à reboiser, des jeunes plants qui reprendront sans souffrir du changement. En agissant comme je viens de l'exposer, chaque cul- tivateur conservera indéfiniment son lot de terre à bois, non seulement pour toute sa vie, mais encore pour celle des générations qui le suivront, pourvu que celles-ci prennent les précautions qu'il aura prises. Ce que je viens de dire du reboisement des clairières, comme étant un des points importants de l'œuvre de réparation des forêts, ne concerne pas seulement les cul- tivateurs. IjCS industriels, locataires pour de longues périodes de temps, des limites à bois, devraient, dans leur propre intérêt, pratiquer le reboisement des clai- rières, sur leurs limites, chaque fois que besoin en sera. Les gouvernements devraient même les y obliger, et faire un règlemont enjoignant aux gardes-forestiers de reboiser toute clairière qui pourrait se produire à leur connaissance sur les terres de la Couronne. On criera peut-être que ceci est impraticable, trop coûteux, etc., mais on aura tort. Nous avons pour nous édifier l'exemple des gouvernements européens, qui auraient été heureux de n'avoir que des clairières à reboiser, et qui ont dû dépenser des sommes fabuleuses pour le reboisement de districts entières, menacés de devenir déserts d'habitants comme ils l'étaient de bois., m' 'm n^ri 2Ô OUlDt ILLUSTRA DO N'attendons pas que nous soyons comme eux, et mettons- nous à l'œuvre avant que le mal soit trop grand. Une autre opération qui se présente dans le travail de réparation des forêts est celle qui consiste à tailler les jeunes arbres de manière à leur assurer une crois- sance régulière, et les vieux de manière à réparer les accidents dont ils ont été les victimes et à prolonger leur existence. Je ferai du détail de cette opération un cha- pitre spécial, lorsque je parlerai de la création des forêts, sujet qui doit fournir la matière de la troisième partie de ce travail. i! I I ■rLVlOULTinB OANADIIN. fr TROISIÈME PARTIE C II 1^ A T 1 0 N DES F 0 a lî T S . CHAPITRK ï CONSIDÉRATIONS OÉNKPAMÎS. On s'étonnera peut-être de voir que j'ai relégué au troisième plan la partie de beaucoup la plus considé- rable de mon travail. Voici la raison qui m'a porté à traiter d'abord de la conservation, puis de la réparation de nos forêts : Nous avons encore, heureusement, une •grande partie de nos terres publiques en forêts boisées d'essences précieuses. La première chose que nous avons à l'aire est donc de prendre les moyens de conserver intact, là où il l'est encore, et de rétablir autant que pos- sible, dans son intégrité primitive, le domaine boisé qui nous reste. Une fois assuré que nous pouvons conserver notre richesse forestière, personne ne pourra trouver à redire que nous cherchions les moyens de refaire la forêt là où elle est nécessaire. Bien des personnes haussent les épaules lorsqu'on leur parle de reboisement. On traite de pessimistes ceux qui semblent croire que nos forêts peuvent être ruinées, et que nous pourrions, avant longtemps, souffrir du manque de bois, comme on en soufl're dans les vieux pays. Pourtant, il y a une preuve bien évidente que les craintes de ces prétendus pessimistes sont bien fondées. Cette preuve, c'est le déboisement complet de certaines parties du pays — si complet que le bois de chauffage qui 28 OUIDB ILLUSTRA DU !i un ! i i \'\'i s'y consomme est importé d'endroits éloignés de vingt Houes et plus, et que le bois de charpente et de service vient de trente et souvent cinquante lieues de ces en- droits. S'il en est ainsi do régions boisées autrefois des plus riches essences forestières, à plus forte raison doit-on craindre de voir disparaître peu à peu ce qui reste de forêts. En edi't, ces forêts ne sont pas mieux traitées que celles qui sont disparues, et de plus elles ont à subvenir non seulement à la consommation locale, mais encore à colle des endroits déboisés. Pour que l'équilibre se rétablisse et que nos boifl puissent être exploités sans être ruinés, il faut, non seu- lement travailler à conserver et à réparer, mais encore il faut créer, c'est-à-dire reboiser. Je dirai ici, avant d'aller plus loin, que presque tout ce que j'ai dit dans les chapitres consacrés à la conser- vation des forêts, s'applique à leur création, tel que le système de prime d'encouragement, etc. Reboiser est un travail qui répugne à certaines personnes. Il leur semble peu encourageant de planter parce qu'elles se disent qu'elles ne pourront pas jouir du fruit de leur travail. D'abord, élise font erreur à ce sujet. Moi qui suis relativement jeune, j'ai vu des parties de forêts tomber sous la hache du bûcheron et être remplacées par les épis dorés du colon, et maintenant, je revois la forêt au même endroit, et la forêt en état d'exploitation ! De fait, dans mes beaux souvenirs d'enfance, je me rappelle un voyage à la sucrerie. C'était -^ans un bouquet d'érables séculaires qu'avait lieu le fête ; j'avais six ans. L'année sui- vante, ces érables se changeaient en combustible dans la maison de mon père, et le proprié,taire du fonde reti- rait une récolte poussée à travers les souches. Si tous SYLVICULTEUR CANADIEN. 29 passez là, maintenant, vous entendrez au mois d'avril les chants du sucrier qui fait encore du sucre, au même en- droit, mais dans une sucrerie nouvelle repoussée sur l'emplacement de l'autre, et tout cela en vingt-sept ans. Et pourtant, l'érable n'est pas un des bois qui croissent le plui rapidement. Le peuplier, le saule, le négondo, le mélèze croissent bien plus vite que cela, et je sais des plaines (érables rouges) qui mesurent huit pouces de diamètre à un pied de leur base, après huit ans de semis. Donc, à moins d'être dans un âge fort avancé, le plan- teur est sûr de jouir de son travail. Mais, il y a plus ; en supposant qu'il fut impossible de recueillir soi-même le fruit de ses labeurs, il y a d'autres considérations qui doivent nous engager à reboiser nos coteaux dénudés ot nos plaines arides. Ces considérations sont si bien dé- montrées dans la pièce de poésie que je cite plus bas, que je ne puis résister à la tentation de la mettre sous les yeux de mes lectei\rs. C'est la paraphrase d'une des fables de Lafontaine faite par un grand x)euseur, Loui» Veuillot : UN OCTOGÉNAIRE PLANTAIT. Mes arrière-neveux me devront cet ombrage : Quel propos de bonhomme, et de père, et de sngo, Et pour dire encore plus, quel propos de chrétien i N'a-t-on pas sur le front un peu de ce feuillage? Se sent-on pas neveu do cet homme de bien Qui parlait un si noble et si simple langage ? Ainsi, dans ce temps-là, quand Dieu tenait les cœurs, L'homme, se souvenant qu'il avait eu des pères, Prolongeait son amour jusqu'au fils de ses frères ; Et travaillant pour eux, en ses efforts vainqueur?, Sur le bord du tombeau répandant ses sueurs, Leur faisait un abri de ses œuvres dernières. pp I ii;i H!:l îij'l ii ! Û 1 Ii i 30 GUIDE ILLUSTRÉ DU " Qu"im|)orte si demain l'on couvrira mes os, " Ou ce soir même, et si des arbres que je plante, " Je ne verrai jamais fleurir la sève lente I " Ils s'épanouiront, et je plante à propos. " J'aurai ma paix ailleurs. Dans la saison brûlante, '♦ Nos enfants me devront cette ombre et ce repos. " Ils viendront là, joyeux. Ils m'oubliront i)eut-ôlrc : •' N'ai-je pas oublié, quand j'usais de leur bien, " Ceux de qui maintenant, pieux, je me souviens ! " Mais pourtant quelque jour, sous ce chône et ce Iiôtre, " Bénissant en leur cœur le travail de l'ancêlre, •• Ils voudront suivre aussi les exemples anciens. " Comme il nous fut donné, donnons. Laissons au monde " Une chose de nous qui soit douce et féconde, " Et mes arbres plantés, je veux cieuser un puits .' " Alors j'irai dormir d'une paix plus profonde: •' Et Dieu saura toujours que j'ai donné ces fruits, '• Et que de mes sueurs j'ai fait sourdre cette onde. ' Ces vers, plus poétiques par la pensée peut-être que par la forme, n'ont pas besoin de commentaires. Plan- tons, reboisons, et pour bien le faire, voyons comment s'y prendre. CHAPITRE TI ou FAUT-IL REBOISKH ? .Te classerai en six catégories les terrains sur lesquels il est nécessaire de reboiser. La première comprend les clairières qui se rencontrent dans les forêts. J'en ai dit un mot dans la deuxième partie de ce travail. Ces clairières causées, soit par des STLVICULTBUR CANADIEN. 31 is sur lesquels incendies partiels ou des abattis pratiqués par les bûcherons, soit par des tourbillons tempestueux ou des inondations, sont des portes ouvertes par où pénètrent les agents destructeurs de la forêt. Le sol de ces clairières, desséché par les rayont du soleil, n'offre plus l'ombre protectrice nécessaire à la croissance des jeunes arbres. Il en résulte que, tout autour, les graines tombées des arbres ne font plus que germer pour périr aussitôt. Les arbres plus exposés aux atteintes du vent, sont, de plus, attaqués par les mulots et autres rongeurs qui trouvent un repaire hospitalier dans les herbes qui croissent sur ces clairières. Pour ces deux causes réunies, ils meurent vite, violemment arrachés ou imperceptiblement minés ; et, comme une nouvelle pousse n'est pas là pour les remplacer, le vide s'agrandit et le mal va toujours en augmentant. Donc, il faut reboiser les clairières des forêts. La seconde catégorie de terrains à reboiser est celle des pentes, des collines et des montagnes. Il s'agit i('i d'une question vitale. Les arbres qui croissent sur ces terrains ont pour effet de retenir l'humidité du sol. S'ils disparaissent, les neiges fondantes du printemps, les eaux d'orage de l'été et les pluies continues de l'automne, enlèvent le sol qui n'est plus retenu par les racines des arbres, l'entraînent au fond des vallées, et laissent la roche nue, dépouillée de toute végétation. De plus, les eaux qui, lorsque le Ivrrdn était boisé, filtraient douce- ment à travers l'humus, et descendaient pour ainsi dire goutte à goutte vers la plaine, n'étant plus retenues par le sol, se précipitent par torrents, creusent de profonds ravins dans les flancs des montagnes, et portent subite- ment l'inondation dans la vallée. C'est là l'histoire des inondations quasi-périodiques dont souflient la France, ri*]spagne et d'autres pays déboisés. Je dois en avoir âM suffisamment pour démontrer la !i! 'Il Il' I ' M\ l'iUlli !!;iii i!: 1 !:!''' ; W 32 GUIDE ILLUSTRÉ DU nécessité de reboiser les flancs des montagnes. Nos fils et leurs enfants nous remercieront d'avoir travaillé pour l'avenir, et de leur avoir évité les désastres qui se répètent presque chaque année, là où l'on a laissé se dénuder les terrains en pentes, les coteaux et les montagnes. Les terrains impropres à la culture forment la troisième catégorie des terrains à reboiser. L'économie rurale veut que toute partie d'une terre apporte son contingent au produit général. Or, certains sols, pour une cause ou pour une autre, sont impropres à l'agriculture proprement dite. Le seul moyen de les rendre productifs, c'est de leur faire pousser du bois. Presque tous ces terrains se prêteront à la sylviculture et donneront, sinon toujours du bois de première qualité, du moins du bois propre à servir de combustible de plus ou moins de valeur. Les terrains stériles proprement dits, peuvent, avec un peu de soin, être convertis en bocages. Ceux où la pierre domine, de manière à rendre la culture oriTi'.aire impossible, peuvent toujours se boiser, à moins qu'ils ne soient formés de roc vif. Enfin, les terrains humides, les tourbières, qui n'ont pas d'égoût pour se drainer peuvent encore être boisés. J'indiquerai plus loin les méthodes à suivre pour reboiser ces divers terrains. Je place dans la quatrième catégorie, la partie de chaque ferme qui devrait être en bois pour l'usage de son propriétaire. Partout où le bois est disparu, il im- porte que chaque cultivateur plante quelques arpents de bois. Il peut et doit choisir les parties de sa terre qui se prêtent le moins bien à la culture, pour faire cette plantation. Les terres qui n'ont pas d'endroits faibles sont rares. Mais, en supposant qu'une terre fut toute d'excellente qualité, il n'en faudrait pas moins en reboiser une partie pour remédier au manque de bois. Qu'on ne dise pas que ceci n'est pas pratique ; la chose se fait en ■'1 1 SYLVICULTEUR CANADIEN. 33 agiles. Nos fils ' travaillé pour qui se répètent se dénuder les tagnes. ent la troisième mie rurale veut contingent au une cause ou ire proprement uctifs, c'est de ces terrains se sinon toujours i bois propre à ï valeur, peuvent, avec s. Ceux où la turc or^i.aire aoins qu'ils ne humides, les ainer peuvent les méthodes la partie de our l'usage de lisparu, il im- Iques arpents s de sa terre )ur faire cette droits faibles rre fut toute us en reboiser is. Qu'on ne ose se fait en i grand et en petit chez nos voisins des Etats-Unis et donne les résultats les plus satisfaisants. La cinquième catégorie des terrains à planter sont ceux qui doivent fournir lé bois nécessaire à la consom- mation des chemins de fer, pour les traverses, clôtures, poteaux de télégraphe, etc. Qu'on ne s'étonne pas si je fais une classe spéciale des terrains qui doivent être reboisés pour l'avantage des compagnies do chemins de fer. Les voies ferrées sont certainement l'une des causes les plus immédiates de la ruine de nos forêts. C'est par millions de pieds qu'on compte la quantité de bois coupés annuellement pour fournir les seules traverses ou dor- mants {ties ou sleepers) destinés à supporter les rails. Ces dormants pourrissent vite et doivent, conséquemment, être souvent remplacés. Le développement merveilleux de notre réseau de voies ferrées, fait entrevoir la Puissance sillonnée avant longtemps, sur toute sa surface, par les chemins de fer. Le Nord-Ouest surtout, qui se peuple rapidement, grâce aux torrents d'immigration qui s'y dirigent de tous cotés, va se couvrir d'un vaste réseau de chemins, qui vont exiger à eux seuls une plus grande consommation de bois que tous le reste de la confédération. Or, le Nord- Ouest n'est pas riche en bois. C'est dans les autres provinces de la Puissance qui ont déjà peine à fournir à la consommation locale, qu'on va recourir pour avoir le bois nécessaire. Il est donc temps, avant que la disette et la ruine arrive, de mettre sous les yeux de nos capi- talistes l'exemple de certaines jompagiiies d<'s Etats- Unis. Là, et spécialement sur le grand Pacifique amé- ricain, on plante des millions d'arbres propres à fournir les dormants et autres matériaux requis. Nos compagnies devraient en faire autant et commencer tout de suite. Je 3 il . iji|t ( 'iinii! ; I II! ÈM li lit iii ,l'i!l '! M I î ^i l!!l I i':iii;ii 34 OmOB ILLUSTRÉ DD connais certains endroits de nos forêts, à proximité de nos premières voies ferrées, qui ne fournissent déjà plus le bois de grosseur voulue pour l'usage que je viens de mentionner. Et, que sera-ce dans vingt-cinq, dans cinquante, dans cent ans ? — la ruine, la disette, non seu- lement pour les compagnies de chemins de fer, mais encore pour la Puissance entière. Je dois faire une sixième catégorie des terrains à boiser, pour y classer les prairies du Nord-Ouest. Chacun sait qu'à Manitoba et dans le grand-ouest, il y a des espaces considérables où l'on constate l'absence complète de la flore sylvestre. Quelques milles boisés sur le bord des li adores, sont les seuls terrains où l'on peut trouver du bois, mais en quantité bien minime comparée aux res- sources forestières des autres provinces de la Puissance. Pour trois nuisons majeures, il faut absolument semer et planter des arbres dans ces régions. La première de ces raisons, est le besoin de bois de construction et de chauffage po'ir la population. Si l'on trouve déjà, aujourd'hui, que le bois est rare dans le Nord-Ouest, que sera-ce lorsque la population actuelle sera centuplée ? On peut dire, sans exagération, que, dans vingt ans, si on laisse les choses suivre le cours ordinaire, on ne pourra y trouver du bois pour faire une allumette. La population augmente dans des proportions incroyables, et le besoin de combustible et surtout de bois de service, grandit en proportion. Il y a là un danger et un danger immédiat pour l'équilibre qu'il faut maintenir entre la dépense du bois d'un côté, et la capacité de production des forêts canadiennes, de l'autre côté. Il est donc de toute importance que l'on pratique le boisement dans le Nord-Ouest immédiatement et sur une grande échelle. La seconde raison pour laquelle il faut pratiquer là le boisement, est fournie par la science. Les météorolo- ; ; ^i 1 ' 1 lillj: iliii! gTLVICULTBDR CA:i;i;S FRANÇAIS. VOMS HOI'AMQUES LATINS NOMS Vri-GAIHES FRANÇAIS. noiiliMU n fiMiillos (lo peuplier jBptula poj)Ulir()lia iBouloau roiig Houli'uu à papier notula papyrifera Bouloan à canol Ijduleau blanc européen, var jBeluia poiidula Incinala lîonl'^'iu élancé |Bolnla oxci'Isa Bouloau merisier Betula Ion la Btiiiloau noir jBetula Caryer à jiei ils fruits Carya microcarpa fiouleau pleureur Bouleau hlanc — Merisier liUinc M. •isier ruuge Bouleau noir. Petite noix. N;.yer dur Clièno châtaignier.... Cliéno des teinturiers Cliène écnrlate Caiyer amer iCarya aniara, (^ai'ver blanc Carya alba ÎNoyer tendre.. Ciirycr glabre Carya glabra 'Noyer brun Caryer lomenieux Carya tomentosa ."Voi.x blanche Cliarme d'Amérique (Jarpinus americana Charme Ciii'ilaignii rd'Amerifpie Caslanea vesca Châtaignier ! ] Chêne à gros fruits ' Quercus macrocarpa Chône à gros fruits Cliène ))Ianc Quercus alba Chône blanc Quercus castanea Chône jaune Quercus tinctoria Chône noir Quercus coccinea Chêne écarlate ...., Chêne étoile Quercus stellala Chêne gris Chêne prin Quercus prinus Chêne de marais Chêne rouge Quercus rubra Chêne rouge Chicot du Canada Gymnoclaiius canadensis Bon duc—Chicot Epinette blanche Abiesalba f^otite épineite Epinette de Norvège JAbies excelsa Hpinetle d(> Norvège Epinette noire Abies nigra lipinette jaune— Grosse épineii. Erable à épis 'Acer spicatum Erable bâtarde Erable à fruits laineux Erable à sucre Erable jaspé Erable "rouge Frêne à feuille? de sureau Frêne d'Amérique |Fraxiiius americana Frêne pubescent Fraxinus pubescens Acer dasycaipum Firable blanche. Acer saccharinum Erable à sucre Acer ])ensylvanicum Bois barré Acer rubrum Plaine Fraxinus sambucifolia Prène noir— Frêne gri Frêne l)lanc Prône rouge. Poj.lari Canoe Cm lea YelK.W Blacl. Ked jiii Small I Bilter 1 Shell-b Pig nul Whitr- Ibirnbr Chestn liurr (li Whit. Y-IIow Quercit Searlet Pnst na Swani) Ued oal Colfee-t White : Norwa;; Black à Mounla White Rock 0( Striped Red ma Black c White Red a si Frêne vert |Fraxinus viridis Frêne vert Green i Juniperus virginiana Cèdre rouge 'itedCer P'agus sylvatica Hêtre Beech.. iEsculus hippocastanum Marronnier |I-Iorse-c Larix americana Epinette rouge— Ta ro ara e JAmeric. Negundo fraxinifolium Erable à Giguières Ash-lea Juglans clnerea iNoyer tendre iButtern Gené\rier de Vii-ginit Hêtre commun Marronnier (rinde.... Mélèze d'Amérique .. Négondo à feuilles de Noyer cendré Noy(T noir Orme d'Amérique .... Orme roux frêu' Juglans nigia ÎNoyer noir Ulmus americana Orme blanc Ulmus fulva Orme rouge Ostryer de Virginie jOstrya virginica Bois dur — Bois de fer Peuplier à grandes dents iPopulus grandidentatn Peuplier Peuplier haumier IPopulus balsamifera Peuplier blanc l'euplier du Canada Peuplier faux-tremble. Populus alba Populus canadensis. Baumier Peuplier argenté. Liard Peuplier pyramidal IPopulus pyramidalis Populus tremuloides 'Tremble Pin blanc du Canada Pirides rochers Pin doux Pin rouge IMatane d'occident i^ruche du Canada Robiiiier faux-acacia Sapin ba imier Sapin d A nérique Saule bla Saule jauiio Saule pleureur de Kilmarnocl Sorbier d'Amérique Thuya d'Ogîcidenl Tilleul d'Amérique Tulipier de Virginie Pinus strobus jPin blanc — Pin du Lord Pinus banksiana iPin gris — Cyprès Pinus mitis Pin jaune Pinus resinosa Pin résineux Platanus occidentalis Platane de Virginie Tsuga canadensis Pruche Robinia pseudo-acacia jAcacia Abies balsamifera jSapin blanc Abies americana jSapin rouge Double Salix alba |Saule White Salix vitellina .Saule jaune Yellow Salix caprea pendula ISaulc pleureur Kilmari Sorbus americana jCormier— Maskouabina Mounta Black V White . Slipper Iron W( Large-t Bal sa m WhitH Col Ion- Amer ic Lombai White Banksiî Yellow Red on Button- Hemioc Locust- Balsam Thuya occidentalis Tilia americana Liriodendron tulipifera. .Cèdre blanc ^Arbor ^ .Bois blanc Linden .|Tulipier iTulip-lr î^ N. B. — Le bouleau blanc européen, le m/trronnier d'Inde, le peuplier blanc, le peuplier pyramidal, le robinier faux-acacia i-era fait mention dans un chapitre sur la culture ornementale des arbres. L'épinette de Norvège, aussi exotique, trouve plac entionnées dans le '« Guide illustré du sylviculteur canadien >i N<'MS ANT.LAIS. I»ircli NOMS DES t'HOVINCES OU i/ESPÈCK ESI' INDIGÈNE. 'l'ing hirch, Poplar-li'uvod Cniiot' bii'cli . Cm Icavod wi \.'ll,)\v hirdi D.ins {nutns les provinces Black 1)11' •'■ '• - ' '<•''• ';''"^'' iDansloulos f^iiKill (nul liirk-i'v iOnlario. BiUer lii.'kury Qiu'bec,' Ont.'iiio. SlioU-hark liickory Qii.'boc. Onlario. '!f."i't Onlnno. iJuiis toiili's los provinces. i>ans toutes les provinces. 'Aolicpie et acclimaté. ).ins toutes les provin._ 4)ans toutes les provim^'s. es provinces. "'I iii''kory Quebf'c, Dniario. Honibeum , Québec, Oniurio, Nouv.-Bninswick, Nouv.-Eco?se, IsI.mJu Prince-Edouard. V'"*'^t"ii'' Ontario. Biu'r oak... Wliitt.' (;ak Maniloba. ,, , Québec, Ontario, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Ecosse, llow chestnut oak 'Ontario. Qiiercitron oak lOntario. Scarlet oak Ontario. !^"^lo'i'^ JQucbi.'c, Onlnrio. bwamp che.-tnut oak 'Ontario. ||ed oak Québec, Ontario, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-licusse. Cotree-tree Québec, Ontario. Whitc owsnnpiespruce Oans toutes les Norway spruee , Black ou double sur pro\ lices. Exotique et acclimatée. . l'uce Dans toutes les provinees. Mountain mai-l" Dans toutes li>s provinces. White ou siher m.iple Québec, Ontario, Rock ou sugar niaplè Québec, Ontario, Nouv. -Brunswick, Nouv.-Ecosse, Isie du Prince-E onard btriped maple Dans toutes les provinces f^'^'l maple Dans toutes les provinces. Black asli Dans toutes les provinces. White ash Dans toutes les provinces. 1^"'' ''^^'^■; Québec, Ontario, Nouv.-Bninswick, Nouv.-Ecosse, Isle du Prince-Edouard Gi^'-en ash Manitoba. "''fl Gedar Ontario. P/-'-"'^''--; Québec, Ontario, Nouv.-Brunswick, Nouv.-Ecosse, Isle du Prince-Edouard Horse-chestnul Exotique et acclimaté. American larch—Tamarack Dans toi>tes les provinces Ash-leaved maple— Box-elder Manitoba. Biitlei-nut Québec, Ontario, Nouveau Brunswick, Nouvelle-Ecosse. Black walnut Ontario. White on american elm Dans toutes les provinces. Slippery OM red elm Québec, Ontario. Iron wood — Québec, Ontario, Nouv.-Brunswick, Nouv.-Ecosse, Isle du Prince-Edouard Largr-tootlied aspen— Large poplar Québec, Ontario, Nouv.-Brunswick, Nouv.-Ecosse, Isle du Prince-Edouard Balsam poplar Dans toutes les provinces. White poplar Exoti(ïue et accli:naté. CoLlon-tree— Gnitoii-wood Dans toutes les provinces. American aspen— 'IVembling-leaved Poplai Dans toutes les provinces. Lmnbardy poplar Exotique «t acclimaté. White pine Dans toutes les provinces. Bauksian pine— Cypress Dans toutes les provinces. Yellow pin.o Québec, Ontario. Red OM Norway pine Dans toutes les provinces. Button-wood Québec, Ontario. Hemiock spruee — Québec, Ontario, Nouv.-Brunswick, Nouv.-Ecosse, Isle du Prince-Edouard Locust-tree Exotique et acclimaté. Balsam fir Dans toutes les provinces. Double-balsnm fir Dons toutes les provinces. White willow Dans toutes les provinces. Yellow willow Dans toutes les provinces. Kilmarnock weeping-willow Exotique et acclimaté. Mountain ash Dans toutes les provinces, jArbor viiœ— White cedar Québec, Ontario, Nouveau-Brunswick, Isle du Prince-Edouard, Manitoba. ^Lmden Bass-wood-Lime-tree Québec, Ontario, Nouveau Brunswick, Nouvelle-Ecosse Manitoba iTulip-tree Ontario. e robinier faux-acacia et le saule pleureur de Kilmarnock, ne se trouvent mentionnés ici, bien qu'étant exotiques, que parce qu'il en exotique, trouve place dans ce tableau vu sa grande valeur et son adaptabilité à notre climat. if ! i i i(" ilTLVICUL.imjll CANADIEN. 37 ciiAFM'rnF-: iv PESCRFPTION SOAfUAlUK DES ESSKNCKS ronKSTIl!:»!?» COMMUNES A TOUTES LES l'HOVINCES UK LA I'UK^SANGE. Pour mettre le lecteur plus à même de juger de la valeur, des habitudes et des caractères des arbres qui appartiennent à notre pays, je vais donner une descrip" lion sommaire des dill'o renies essences, en commençant par celles qui se rencontrent dans toutes les provinces, pour ensuite entrer dans le détail de celles qui appar- tiennent aux différentes provinces respectivement. Les diverses essences dont nous allons nous occuper se classent en deux grandes divisions, d'après leur caractère botanique : celle dos arbres à feuillage caduc, ou dont les feuilles tombent chaque automne, et celle des arbres ioujours verts, dont le feuillage est persistant et tombe sans que la chose soit perceptible à l'œil. Ce dernier caractère est propre à tous les conifères, à l'exception du mélèze, qui se dépouille tous les automnes. Je diviserai donc aussi les chapitres donnant la descrip- tion des arbres en deux sections : la première compre- nant les arbres à feuillage caduc, la seconde les arbres conifères. SECTION I ARnUES A FEUILLAGE CADUC. Les variétés suivantes d'arbres forestiers à feuillage caduc sont communes à toutes les provinces de la Puis- sance. Ce soni : Bouleau à i'enilles do ponplior. Bouleau à papier, Bouleau élancé. Bouleau merisier, Bouleau noir, Erable à épis, Erable à sucre, Erable jaspé, Erable rouge, Frêne à feuilles de sureau, Frêne d'Amérique, Orme d'Amérique, Peuplier baumier, Peuplier du Canaila. Peuplier laux-lremble, Saule blanc, Saule jaune. Sorbier d'Amérique. nnnR ii.r.iisTniî nir 3iv ;■' i'IiiP 1. — IIOIÎI-EAU ÉLANCK, .•1 i; svi.vicuLTKiin CANAr)ii:>. 39 lh>i(huiu à fem'ffrs «fr peuplier. — Jhnihuu '' pnpier. — Ihnilenii fhnieé. — lion tenu merisier. — litnileuH noir. Coinm»' les l)()ul»Miiix onl à peu pn-s tous le nuMno cuiartcn' au point de vue df la oultun^ lorcsticn', J«' vais l'aire uno laiit de semis croit d'environ 3._Bouieau éi.uic.;. trols pouces la première année. On le planta Graine grossie. ,..^ ixu i t , en pépinière au bout d un an, et on le tran.s- piante là où il doit rester lorsqu'il a deux ou trois pieds de hauteur. Le bouleau à feuilles de peuplier atteint une hauteur de trente-cinq pieds environ, le bouleau à pallier soixante i^ieds sur deux pieds de diamètre, le bouleau élancé croît à cinquante pieds sur un diamètrti d'environ un pied, le bouleau merisier atteint jusqu à soixante-et-dix pieds avec un diamètre de trois pieds et le bouleau iicir va jusqu'à une cinquantaine de pieds. Les bou- leaux croissent assez rapide- ment. Je ne crois pas qu'on trouve profit à les semer, mais ils valent la peine d'être conser- vés et cultivés là où ils re- poussent comme successeurs d'une coupe de bois résineux, ce qui se A'oit souvent. On peut aussi i^lanter le boideau dans les terrains frais et sablonneux (|ui se trouvent à proximili' d'un l)ois de ])ouleau où il pousse naturellement uiu' foule de jeunes plants. J)ii,ns ce cas on doit choisir les plants âgés de trois ans qne l'on reconnait par leur 4 — noiileau merisier. Feuilles sur branche avec cône. SYI.VICTTLTEUn CANADIEN. 41 u sable humido i do semence coii- doiit seulement i semer drue, sur peine en se con- sol avec le pied. dans de bonn<>.s is croit d'environ Lée. On le plant (> n, et on le trans- X ou trois pieds peuplier atteint on, le bouleau à de diamètre, le sur un diamètre • atteint jusqu à pieds avec un fois pieds et le va jusqu'à une 3 pieds. Les bou- : assez rapide- îrois pas qu'on les semer, mais ne d'être conscr- it là où ils re- né successeurs i bois résineux, UA'ent. On i)eut e boideau dans s et sablonneux it à proximih' urellement uju' doit choisir les )nnait par leur ^'>;-,:^^ écorc(^ qui coinnicnco à blanchir. Li^ Imiileau fournit la matériel dont l'on fait le célèbre canoi d'ccorc(\ et c'est le bois favori pour la cheville à chaussures, et j)our 1(^« fuseoux sur los([uels on enroule le lil à coudre ; il est recherché pour la fabrication de la pulpe dont on fait du papier. Le bouleau merisier est aussi con- sidéré comme excellent combustible. La irra- vure 1, pai^f^ 38 représente le })ouleau élancé, la gravure 2, page -30 sa feuille sur le ranicau 3 i,r.,Mc .h ci.. s. avec le chaton porte-graine, la gravure 8, page 40, montre la grain<î isolée et grossie. La gravun; 4, même page, rei)résente le rameau et la feuille du b(ni- leau merisier avec le chaton porte-graine. Erable à cjji'n. Cette espèce assez commune n'atteint qu'une hauteur de quinze pieds. Elle n'est mentionnée ici que ]>our le fait qu'elle croît dans les sols piernnix, secs des pentes montagneuses. On doit donc la conserver dans ces endroits, ou l'y laisser croitre lors- qu'elle a été coupée et qu'elles rei:>ousse sur souche, (;o qu'elle ' est naturellement portée à faire. Voir la gravure. .5, ci- dessus, représentant la graine de cette essence. Erable (l stfcrc. Nous voici arrivés à rarî)re le plus intéressant iH'ut-êtr«' de notre pays. Les non.breux l'ôtés utiles de cette essence, tels que l'excellence de son bois pour la menuiserie, 42 GUIDE ILLUSTRÉ DU lîl!' !li i I ■ ! I il liilii IM H 11 ,ii:);il!;ii 7. — Krable à hur.rc. Feuille. l'ébénisteric, et le charronnage, sa bonne qualité comme combustible, la précieuse propriété que possède sa sève de donner à peu près cinq pour cent d'un sucre d'une qualité supérieure, et la beauté sans rivale de son feuil- lage, l'ont fait adopter conjointement avec l'industrieux castor, comme emblème de la nationalité canadienne française. L'érable à sucre se plait surtout dans les terrains montagneux, et dans tous les sols secs, pierreux, ou graveleux, riches et légers. I^e sol qui lui convient le moins est celui qui contient beaucoup de sable. Il mûrit sa grain<> à l'automne, et le mieux est de la semer immédiatement après sa maturité. On peut aussi la semer au printemps en la stratifiant dans du sable un peu humide, pendant l'hiver. Cette graine a une apparence toute spéciale. Elle est disposée en double samarre à ailes opposées. Un(» livre en contient environ huit mille. Elle demande à être recouverte d'un pouce lorsqu'on la sème. L'érable croit lentement en partant, (*t n'est jamais un arbre à croissanc^e rapide. jéff\ '/ V^ J^ ^^ atteint souvent une hauteur de fl^y^ \4\ quatre-A'ingts pieds sur un diamètre de trois pieds et quelquefois plus à 8.-Er.-,bIe à sucre. Graine. g.^ hanQ, Qn trOUVC SOUS bois de beaux plants d'érable provenant de graines semées d'elles-mêmes. Ces plants sont des plus faciles à trans- planter et d'une reprise certaine. Je dois dire ici qu'on a toujours tort de tenter la plantation de gros arbres de cette espè<3e. Ils ne font que végéter misérablement. La gravure 6, page 41, représente l'érable à sucre, la gravuro Y, représente sa feuille, et la gravure 8 sa graine. 8YLVICULTEIR CANADIEN. 43 qualité comme possède sa sèvo 111 sucre d'une le de son feuil- c rindustrieux lié canadioniK» sucre se plail is montagneux. secs, pierreux. ; légers. lie sol loins est celui p de sable. Il utomne, et le tnmédiatement r au printemps imide, pendant toute spécial»', opposées. ITiK» lie demande à 'me. L'érable irtant, «^t n'est ssance rapide, le hauteur de r un diamètre pieibis plus à sous bois raines semées aciles à trans- dire ici rpi'on L^ros arbres de ablement. La re, la irravuro Taille. lo. — Emblc j.ispé. Omine. Erable JaKjffl Comme l'érable à épis, celui-ci n'est mentionné que our avoir l'occasion de dire qu'on oit le conserver, dans les non»breux ndroits montagneux où on le reii- ontre, et le laisser repousser là où il se rouvait d'abord. Il sert, comme l'é- able à épis, à retenir les terres et à r, -r.raSiic j.ispû fcmIik. prévenir la dénudation des rochers. ÏCet arbre n'atteint jamais plus de [vingt pieds de hauteur. La gravure 'Ho, ci-Jointe, représente la feuille de ^'érable jaspé, et la gravure 10 sa graine. Plaine, Erable rouge. Après l'érable à sucre, la plaine ou érable rouge est Mcelui qui a le plus de valeur. Il diflêre du premier en ce qu'il ainn; les terrains hu- mides. Il n'atteint guère plus de cin- quante ])ieds de hau- teur, et mûrit sa graine en juin. Celle-ci doit être senié^^ immédiate- ment après sa matu- rité. On trouvera rare- meiic ou plutôt pres- que jamais à acheter de 6o««e graine de cette variété d'érable, car ine lois séchée, elle ne vaut plus rien. La sève de la plaine est moins sucréi^ 1 I T.— Erable rouge. ITT ï T 1' •i> • 'V. 'il; i l)il j'il fli \ i : |l!il il ^ i -il il !■ :fi:''!'^ \ 44 aUIDK ir-MSTRÉ I>U quo, eollo de rérablt' à Hu<*ro, son bois est inférieur «'ii qualité, mais elle croit biiMi plus nipidomout. ?^oii nom vient de la oouUîur roug'e de ses /leurs. Sa. graino se distingue de celle des autres érables en ce qu'elle n'a \i.-V.x-A :il)ii-' l'on e. l'ciiillc. 13.— Erable ruiiyc. (liaine. ([u'un pouce d'une aile à l'autre, tandis que l'autre eu w deux. Elle s'en distinii'ue enccn'e par sa couleur qui est rougeàtre, tandis ({ue celle des autres variétés est jaiuif ou blan«"hàlrt'. Frêne i^ras, Frêne à feuille de sureau. Cet arbre vient dans les eiulroits bas, humides et même marét^ageux. Il mi\rit sa graine à l'automne et on conseille de la semer à cette saison, si i)ossible. Pour notre pa3^s, et surtout la i>rovince de (Québec ot Mani- 15. — Fril-nc ;i feuilles de .sureau. Graine. • j — Frc.ne à feuille tic sureau. Feuille loba, il vaut peut-être mieux stratificr la graiiu"! dans du sable humide et semer au printemps. (\'pendant, dans ce cas, on peut avoir à attendre un an avant que la graine se décide à germer. Le semis sur place, c'est-à- SYLVirtLTErn canadikn'. 46 «Je sureau. Graine. lire, à rondroit même où l'arbro doit parcourir toutes les phases de son existence, est fort recommandé. Il se )ratique en mettant quatre ou cinq graines ensemble, là où doit croître l'arbre, en laissant quatre pieds en lout sens entre chaque plant. Il faut semer entre les [angs quelque chose qui empêche la croissance des lanvaises herbes, et qui en mêm. temps, fournisse de j'ombre aux jeunes plants. Le blé-d'inde, là où il vient ►ien, est excellent pour cet usage. Une livre de graine ie frêne en contient environ vingt mille dont les quatre inquièmes doivent germer. Elle demande à être recoii- [erte d'un pouce, lors du semis. Si l'on sème en pépi- [ière, il vaut mieux laisser le plant sur platebande, [eux ans, avant de le transplanter. Si le serais lève clair, ne faut pas se dé(;ourager, car la graine met jusqu'à ix-huit mois à lever. Le frêne à feuilles de sureau kteint une hauteur de soixante-et-diï. pieds environ. a pour caractère spécial de prendre ses feuilles très ^•d au printemps et de les perdre très vite à l'automne. |et arbre croit assez rapidement, et produit, même jtit, du bois d'un bon servic^e ]x>ur les cercles de mis, etc. Une de ses qualités est celle qu'il a de ^pousser de souche après que l'arbre a été coupé. Si >n a soin d'empê«*her les déprédations des animaux, où ce frêne a été enhivé, on verra bientôt repousser il taillis qui ne demandera plus qu'à être sarclé et ^illé pour devenir utile. La gravure 14, représente le feuille de frêne à feuilles de sureau, et la gravure }, sa graine. Frêne d^ Amérique, Frêne blanc. jCe frêne aime les terrains riches, un peu humides et mfonds, et craint les sols secs ainsi que ceux qui sont )p compactes. Il atteint une hauteur de quatre- 5 'il: P ' tl > i ' m il ! r ^ il I ! : r M ; ; ilili È 40 (HIDE II-MSTKÉ 1)1 A'iiiîïts pieds ot souvont d«'iix pieds et ])lus de diamètrt'. 11 croît assez rupidemenl, et dans un })()ii sol ou Ta vu atteindre une hauteur d(^ trente pi«»ds sur un diainètiv de sei)t pouces, en vingt ans. Son bois est très rechii. ché par les charrons, les tonneliers et aussi i)our Tel).' 17. — Flâne d'Ainôruint;. FiMiill 16. — Frêne d'Amérique. Friii^ ir.ViiiL'r.fjin:. (' lacs. Il mûrit sa graine en juin, et cette dernière doii être semée tout de suite, et n'être que légèremoii recouverte. Elle lève en moins d'un mois, et le semi< atteint un pied à sa première saison de croissanot; J .^VI.VICI l,TKI K CANADIKN. 47 pins (le diamètro. bon sol ou Ta vu s sur un diamètn )is ost très ri'fhi"- aussi i)our leh.- êne d'Amciiiiue. l''t:iiill S, tout ce que j'ui surean s'appliqu' e le frêne d' A mê- la arnvure 18. sa humides, les alliv les rivières et (li'> •ette dernière doi: i que légèremt'ii i mois, et le seini> !on de croissaïK'e Une livre de o-raine en «'onlient «'iu(|nanle mille. Le pluiit d'orme se trans- plante bien. 11 se l'ultive à peu près comme les érables. Cet arbre atteint une hauteur de soixante- et-dix pieds sur un diamètre de trois et même de quatre pieds. Il croit très rapidement et on voit des individus de <»inq pouces de diamètre sur vingt-cinq pieds d(^ hauteur, à dony,e ans. Les jeunes l)lants pris dans la l'orèt, où ils sont nom- breux, dans les ré- gions propres à l'or- me, se tr msplantent facilement la pre- mière année. Le bois de l'orme est excel- lent et recherché pour le charronnage. Ce- pendant i''est un bois qui travaille beau- coup. 20.— Orme d'Amérique. Feuilles et graines en groupe. Orme d'AnK-rii|iie. nwr 48 OUIDE lLLi:8ïHÉ DU I t ! Peuplier haumîer^ — Peuplier du Canada. — Peuplier faux'fremble. ( Vnnmo les peuplicrK ont à jxni près tous lo m^me oaractère au point d»» vue de la «'ulturo forestière, je vais faire une description commune aux diverses espè- ces ci-nommées, me contentant d'indiquer les dilféreu- ces, là où il aura lieu de 1<» laire. Les peupliers s'ac- commodent des terrains frais et légvrs. Je ne re- comniant^.e pas ces arbres pour tous les endroits. Mais, pour quelques-uns et en particulier pour Manitoba, je ne saurais trop en con- seiller la culture, car, là où le bois est rare et où il en faut promptement, les peu- l^liers, par leur facilité de l)lantation et leur rapidité de croissanci», sont des arbres précieux. Partout où ils sr trouvent, d'ailleurs, ils ont leur utilité, à cause de la qualité qu'ils ont de se re- produire i)arfaitement de bouture. On les utilise pour planter avec les caryers, les chênes, les noyers, ti- fin de protéiçer les jeunes Pour faire les boutures, on coupe le bois en tronçons de deux pieds, on en taille un bout, celui qu'on enterre, en biseau, et on les met eu terre de matière à ce qu'une petite partie seulement Peuplier du Canada. Feuilles. 22. — Peuplier du Cauada. Graine avec sa toufle de duvet. plants, par leur ombrasse. I, ! svLVirirLTErii canaihen. 49 [do la braïU'ho sorte à l'oxiériour. Ces boutures se fout avoo le Vjois de l'auiiée ou celui de deux auH. On le.s [coupe à l'automne (1) après la chute des i'euilles, et ou les plante, tout de suite, sur place, espacées de quatre pieds entre les rangs et de deux i)ieds dans les rangs, [si l'on plante seulement du peuplier. Il faut sarcler [et cultiver le terrain pendant trois ans. Le peuplier a [une tendance à croître [comme seconde pousse iprès les conifères. On )eut encourager cette )ousse naturelle qai ne te rien et fournit en- core un assez bon coni- )ustible, en pi'U de temps, là où il n'y a rien de nieux. Je ne saurais con- cilier de pratiquer le 'mis de peuplier. Ce- )endant pour l'informa- tion des anuiteurs qui Voudraient le »niltiver de graine, je dirai que cette graine mûrit de bonne heure, en juin, et doit être emée tout de suite, dans un sol humide, condition essen- tielle, et être fort peu recouverte. Elle germe immé- Liatement, et si ou ne voit pas apparaître, au bout de pielques jours, les jeunes plants, c'<^st que la graine a aiupié d'humidité ce qui lui est toujours fatal. Le )euplier baumier atteint soixante pieds de hauteur et m diamètre de deux piecs et demi. Le peuplier du Canada va jusqu'n quatre-viugts pieds et fait un fort 33. — Peuplier faux-tremble. Feuille» sur branche. (1) L'ox|«'rionco que j'on ai l'uilj m'ongngo à rt'coiniiiaiider le prin- ïiups el non l'automne, pour faire ces boutures. U. G. J. de L. ■■(M oi'iiiK ir.M HTK^: Dr hA arbiv. \a' ra\ix-tr('m])l(' ou tremble tout rouit, Nelèvo jusqu'à, «piuniuto pieds sur un de diamètiv. Le peuplier du Canada est le seul qui i'ournisse un bois de (luehjue valeur. \a\ tremble est exeellent pour In l'abrication de la pulp«^ à i)apier. } toutes les i)rn- vinees de l;i eonlédératioii, eommeti'est Td- pinioiide (pu'l- ques-uns, soiii tellement bien inii)lantés i)!n- tout, ([u'ils soin de loree à dis- puter le terril in aux occupante naturels du sol. et, à ce titre, je les traite com- me indii>èii('s, et les ai <-lassé> comme toU dans mon ta- bleau général Les saules >» plnhent dans les sols humi.les, légers d'alluvion, dans le^ vallées et sur les bords des rivières ; ils fiennent bien diin- les terres Ibrtes et même purement argileuses, et crohsnil passablement dans les plus mauvais terrains. C'est diiv qu'ils se font à toutes les situations. Ils peuvent se -Saille blanc SVLVfrirLTBI'R OANAIHKN. 51 prodniro do It'ur graino ([iii mûrit un i)initt»ni])s, et (lu'il faut Homcr tout do suito, «'U la recouvrant lés arbres atteindre une hauteur do trente pieds et un diamètre do un pied et demi en dix ans. L«^ saule fournit un meilleur combus- tible que le peuplier et le sa- pin, et a l'avantagée de le four- nir fort pou de temps après sa l)lantation. Los saules no sont l)as des ossoiu-os forestières proj^roment dites. liour uti- lité consiste à servir do protec- teurs pour les essences plus délicates (|ui demandent à être mises à l'abri du soleil et du vont, dans leur jeunesse. Tls sont aussi fort utiles pour boi- '^ "^"''^ ^^'"- ''''^""'" '"" *'""•=''*• ser les terrains sujets à être rongés par les eaux courantes (|ui les inondent, au printonips, et par les glaces charriées par les lours d'eau. Ils sont encore très précieux pour retenir les terres sur les flancs des montagnes dénu- dé»'s, et pour obstruer le cours des torrents dévasta- teurs qui enlèvent le sol des terrains en pente et des l'ollines. Lorsqu'on oxploite lo saule pour le combus- tible ou le taille en têtard, opération que. j'expliquerai au chapitre de la taille, et que je recommande beau- coup à ceux qui habitent les prairies du Nord-Ouest. On fait de plus, avec les saules, des haies vives très !, ■* IM i :■ ! ! (il !l::i m'm il 'il ' B2 (iril)r iM-i.'HTiift nii 36. — Saule jiiuiic. Fi-iiillcs sur ItiikIii. fortes, Ninon jolies, t't (jui l'ourniMMcnl Ioun les trois on quatre an« une ))oniio quantité de eonibuHtible. Pour faire «'es haies, on eo\ipe le« ])out\irc« ooui- me à l'ordinaire et on les l)lanie en ligne à un pied de diNtan«'e }»'S unen des autreK. Ces boutures for- ment dès la seconde mi- née une <'Xr'ellente haie, qui n'eut pas belle, mais (jui a l'avantaii-e d'tMre doublenu'iit utile, eommc gaie d'al)ord, i)uis eomiin' souree de eoni})Ustible ù bon inarehé. ]^a gravure 27 ei-jointe, représente une de ces haies. Elle suppose l<»s ))()utures plantées do manière à avoir deux pieds hors do terre ; mais l'expérience m'a démontré qu'il y 11 bien plus de ehances de bien réussir en enibneant les boutures jusqu'à l'atHiUirement du sol. Korbie r tV A mérique . Le sorbier est im arbre de peu d'importance ww point de vue forestier. On le trouve en mélange avec d'autres essences dans les endroits frais et montagneux. Il n'a guère plus de vingt-cinq pieds de hauteur. Il mûrit sa graiiie à l' automne. On en compte soixante- et-quinze mille à la livre. Elle se conserve facilement. :'■}, — Hiiii" de w.xwV' HYlAUri/rEl K «ANADIKN. ft'd tous los trois ou ans \i\\o l)onu<' l'î rdiiiairo et on 1(\> Ml ligne à lin pied mre )t'S unes des Ces boutures Ibr- es la seconde iiii- i; exeellenie haie, Ht ])as belle, niais l'avantaue d'ètrt- ineiit utile, eoniiut' ibord, puiseoninu' de eombustiblt' à iivhé. Iwii gravuiv ointe, repré.sentc î oes haies. Elle les l)()utur»'s 8 de manière a eux pie>>riiu»r nno loisséch»'»». il vaut mi«'ux la slratifnT. Le })«>is du sorhior est dur t't couipacl, mais, couimo il n'est Jamais cfros, il a peu d'utilité, ("est surtout im bel arbre d'ornement, nràiy 29. — Sorbier d'Amcrique. Feuilles el lleuiN sur lirniiches. à s:es belles o-rappes de Heurs blanebàtres (ju'il ))ort(' au i>rintemj>s et ([ui sont remi)hu'ées h la lin de reic par de Jfdies toutl'es de fruits rotures <| i ])ersistent sur riu rbe tout l'hiver. SKC'l'IO.N 11 AUnilKS CONH-KIIKS. Des variétés V arbres ronil'ères mentionnées au tableau Gfénéral, voiri eelle qui s'ràtt' l'Miichc.-. lires (|u"il porlc î\ ia Un (lo rt'tc [ui ])(M-sisi«»iit sur nuées iiii tahleau les à toutes les Kîhcrs, iinitT, (iièrique. EpiNelte hlamhe. Ij'épinette hhuu'he vi«MiJ bien dans i>res((ne tous les terrains et aime surtout et'ux «pii sont frais et i>raveleux. J*]lle vient moins bien dans les terrains trop a ru^ilenx et Itrop humidi's, et meurt au })out de peu (raimé's dans raraile pure. Elle exig-e un sol peu protoiid, ]>ar suite ule la conformation de ses racines sans pivot et toutes la- térales. Sa fi laine mûrit à l'automne, ("est une de j celles ([ui m^ conserv«'nt le i)lus facilement, pen- dant menu» deux ou trois ans. Cependant on devra I toujours tenir à Kt-mer au j»rintenips la n'raine «le l'année précédente. Une livre de i»raines en con- [\v\\\ environ ciiHjuant»^ mille dont (juatre-vingts ]K)ur ("eut germent, dans des con dianiôtro ù ?a ha»» pou?j«int dans le bois, a on moyciint; 70 jtieds de hauteur. H. G. .1. de L. •}a.— F.pinette blunche. Cruiiie ailvc. HYLVIOrTiTEUR CANADIEN. fit ide à être à l'abri a, on la recouvre r qa'on puisse se 'u plante en pépi- )lante finalement ^ :c cône. 3 blanche atteint s (1) et un diii- >eut ex[)loiter les s tous les dix ou sciage, si l'on a res d'un pied ou blanche fournit t de bon bois de -ement, exposé à rieur au pin. La .coup, suivant la XI»' pousjiunl dans le L. Epine f te noire. Tout cf que j'ai dit do Tépinetto blanche est applicable i cllc-ci. Les scul«'M diHërcn«'cs notables sont dans la laulcur d(ï Tépinette noire qui atteint une moyenne de ;M'nt ]Mcds dans les termiiih qui lui conviennent, et dans la (pialiié de son bois qui est un peu inférieur à celui de X7 33. — Epinette noirr. Feuille 'iir branche avec cône et graine l'épinotte blanche, pour la menuiserie. Los pousses de 'epinette noire s(^rv«Mit à fabriquer la bière dite bière Wé- mieffe, dont on fait un si i^rand usag'*^ dans les campa- pies de la province " ■ Québet', j)endant l'été. Tamarac. — Mélèze d'AmérùiHe. — l^pînette rouge. Cette essence se plait dans les endroits bas. humides et nu*'me marécajçcux. l*]lle mûrit sa «jraine à l'automne. |0n la conserve comme la graine des autres conifères, en la stratifiant dans du sable humide. Il y a environ trente lille graines dans une livre. Le mélèze atteint une 1 58 GUIDE ILT.rSTHÉ DU hauteur de soixaiite-et-dix pieds. Il croit très rapidement et fournit à A'iugt ans du bois de eoiistructioii de quaruiili à cinquante piinls de hiiii- teur. On sème la graine au printemps. Le plant attoiin un pied en deux ans, et p«'u; alors être transplanté en i)é- pi)iière. Lorsqu'on le trans- plante finjîlcment, il faut le ihire très à bonne heure au printemps. Ceci est essentiel i^ar l'arbre se met à véffétc] au premier dégel, et est en- suite très difficile à planter. Le plant met quatre ans à ombrager le terrain, de sorte qu'il faut cultiver et sarcler ce dernier pendant tout ce temps. Le bois de mélèze est pesant et fort. C'était le bois favori du cultivateur i^our les dents de herse et les chi^villes à clôtures, avant qu'on employât les dents en fer et les che- villes en broche. Ct^ bois pourrit difficile- ment à l'eau et est estimé dans les cons- tructions navales. Il est aussi beaucoup 3s.-Mciczrd''Améri.]u<;. employé ]iour les dormants de chemins Omine avec aile. j .. tt i x j • j.j. • x de ler. Un plant de semis atteint on vingt-quatre ans la grosseur voulue i:)Our un dormaui Je rtM.'ommande tout jiarticulièremcnt la culture de cett ■ esseiKM-, aux cultivateurs et surtout aux compagnies J ■ chemins de fer. 34. — Mélèze d'Amérique. SYLViril,TKi;U CANAMIEN. 59 Pin blanc du Omada. — Pin drs rorliers. — /*/// ronge. Le piu est l'arbre par oxeellonce dans l'exploitaliou fo- restière de uotre pays. Le piu blanc du Canada est, des trois espèces que l'on rencontre le plus souvent dans la Puissance, celui qui a la plus grande valeur. Il se j^laît dans les terrains frais et humides, mais vient aussi dans les terrains sablonneux légers, à sous-sol argi- leux. On s'en sert avan- tageusement pour boi- ser b"S plaines de sable arid«î Les i)ins ne mû- rissent leur graine (^u'en dix-huit mois. On la recueille à l'au- tomne et ou la sème au printemi^s, ne la re- couvrant que d'un de- îni-pouce de terre. Elle germe généralement en trente jours, mais aussi, quelquefois, elle ne lève qu'au bout d'un an. Une livre de cette graine en contient dix mille pour le piu blanc et quarante mille \x)\\t le pin rouge. Il en lève quatre-vingt pour cent. Le pin croît très-vite. Ou le plante en pépinière, au i)rintemps, après deux ans de semis. Pour la plantation finale on conseille de l'espacer de huit pieds dans les rangs et entre les rangs, et de planter dans les intervalles deux ou trois plants d'essences à croissance rapide, telles que 36.— Pin blanc du Canada. rr: i^^^l il Mi il I lî I '1; il ■liiL m W II 60 «IITOK IIJ.rSTHft Dir \o saul("! ou lo pouplior, qu'on oiilt'vt* au bout do six ou sept ans. Lo pin blaiu* fournit on quiitorzo ans dos arbres do tronte-iûnq piods do haut sur un diamètn» do ncui' poutos, oumoyenno, (1) ot oos arbres à vin«çt-six ans ont 37 —Pin blanc du Canada. Feuille» sur branche avec cônes. uno hauteur de cinquante piods sur dix-huit à vingt pouoes de diamètre. Cotte espèce atteint uno hauteur do ceut-vint-cinq à cent-quarante pieds sur un diamètre (I) Il 8'en fnut fie hoaiicoup que les cercles concentriqups qui indiquent l'âgo du bois montrent uno croissance aussi rapide. H. G, J. de L. Il jifâiii' 8Yl.VIClfLTF4UR CANAniRV. (îl iiioytMi do s 'l>t ])iods, iM ou a vu, à IV'xpositiou «lu «.eu- |t*'UJiiro, à Philadt'lphif, uuo. plancha do I pin blau«- du Cauada ayant huit piods vt quatre pout'<»s d»î lar*^«5 sur uno épais- Isour de nout* poiu-ow. L« pin rouîço no viont pas aussi gros que lo pin l)lan«'. Il atteint une hautour moyenne do _,8._pin W;.».: .1.1 canad.. . . , , . " Craines liai s I c<;: — T in ronge Feuille» sur lir.inche. Supin hanmief. — *Srt/>m tCAmériqur. IjO sapin, fort commun dans iiotrj pays, aime Ips tur- [rains humides, même les marécages. Il mûrit sa graine l'automne, et il faut la semer immédiatemcMit, car elle )erd très facilement sa faculté germinative. Même semé'J tout de suite, il n'en germe i)as plus qu'un quart. La livre eu contient environ quarante mille. Elle met de îinq à sept semaines à germer. Le sapin baumier croit une hauteur de cinquante pieds sur un pied de diamè- be. Le sapin d'Amérique atteint la hauteur de soixante U2 OLIDK II-Ll.STRÉ lU, II! pieds. Ou lo distingue favilemout du i)remier, en ce qu'il n'a pas comme lui de vésicules remplies de gomme, ci aussi parce qu'il est plus grand, et (juo ses feuilles et soi» ^ 41. — Sapin baumier. Feuilles sur bramhe 40. — S;)pin bauniiur. avec côiic. cônes sont plus courts. Ces deux variétés se rencontrent le plus souvent ensemble. Le sapin croit assi'Z rapidement et est précieux pour la plantation de brise-vents destinés à pro- téger les jeunes plantations d'autres essen- ces demandant protection, dans les eu- droits humides où liul autre conifère ne résisterait. Son bois est sans valeur et uo oJ^Sée'tSs vaut guère mieux que le peuplier comin»' l'ecaiiie du tout, eombustible. Le sapin baumier fournil une gomme appelée vulgairement gomme de sapin, et connue en pharmacie sous le nom de baume du Canada ! l-ifi,: r!' •remier, en ce qu'il •lieis do gomme, «t I ses feuilles et ses ftYi.VICI'LTFL'R CAN.MUr.V. HH Kjtinefte (h: NofV(}i;t. Yoii'i iino os.sciMM' cxotit^uc à liujiu'Uo je lais rhoiineur (le (l.ription no (l<îs teinturiers, (Jln'ine écarlalo, (llif^ne étoile, Cii(5no prin, (iliénf rnupe, Cliicot ilii Canada, l'irabic à fruits laini'ux, Frêne pubesoi-nt, Ilèlre ooninuin, Noyer cendré, Novf'r ncir, Orme roux, Ostryer de Vir^^'inio, l*< uplier à grandes dents, Platane d'Occident, Tilleul d'Amérii|ue, Tulipier de Virginie. Carifer à petilx fruits. — Cnryer amer. — Can/er blanc. — Car- i/er glabre. — Car If er tomentPH.i-. — Notiftr dur.—Noifer tendre. — Noir blanche. .T«» réunis tous los «aryors. pour «mi l'aire une dest'ription [commune, dans laquelle j'indiqu<*rai l«'s points de dis- [Bemblauee de ehaiîun en son lieu. Le earyer se pjait dans Iles terrains frais et riches. Sa semence, une noix blanrhe à mince enveloppe, très anièr»' «hez le earyer amer, et icomestible chez les autres variétés, mûrit à l'automne. |0u conseille de la semer à >a maturité, mais elle «rjirde sa faculté de germination ju.squ'au printemps, si on la ïtratiiie dans du sable humide. Une livre d(^ «'cs noix în contient de cinquante à cent, suivant la grosseur, qui liffêre avec les variétés, h? semis se pratique de deux lanières : sur place, à l'endroit où l'arbre doit rester, ou 66 OUII>E n.LUHTHÉ DU lii Hur plate-baii(U', pour trunsplanter vu pépiiiivr»'. La noix doit ètro recouvorto (lt< deux poiicrM d«î tenv environ. On a, pendant l<»n^t«>nips, ivroniniandé le ueid NuniiN sur pUu«', vu que la phmle a un Ion»;- pivot, et ([ue la IraiiN- [)lantation arrête i>our loni»tenips sa eroissani-e. Mui.s le» ioreHtiers euro^M'ens sèment en plate-band«î «lepuis hivii deH années. Ii0rs([ue. Itî plant a un an, ils roupent avt'i uiw l)èehe bien tninehunte le pivot à environ huit i>outt's audessouH de la surl'aee, en enloneant simplement la ho- che très obliquement sous le petit arbre, lorsque la sève 46 — Caryer amer, Uruinc ou nuix . 48 —Caryer «lahrc. Ciuiiiiu ou nuix. 47. — Caryer lilaiic. Ktuillcs el graine ou njix. est arrètéi', à l'automne ou au printemp.s. Cette opération force le plunt àémetln^ des racines latérales abondantes et chevelues. Un an après l'amputation, on transi>Iuuti' finalement sur i)lace, et Tarbr»^ ainsi traité reprend sûre- ment et croit aussi vite que l'érable à sucre, Le caryer étant lent à l'aire ses feuilles au printemps, demande à être protégé contre les mauvaises herbes ; (^'est pourquoi ou recommande de semer en même temps, lorsqu'on ])ra- tique le semis sur jilace, quelqu'essence à croissance plus rapide, telle que l'érable rouge, le peuplier, le saule, etc. Eu ombrageant le terraiu par leurs pousses vigoureuses SYI,\ l(i;i.TKl H CANADIEN. n? jôpiiiii'n'. La noix tt-rro environ. On io Html Heniis sur )t, et (lue lu tnms- oifssaïu-e. Miii« los )antle (lepuis Wmï I, ils lOlUH'Ul ttVt't jj iviron hnit poiKo Kiniplement la hv- 11'*', lorsque la sève 48.— C^rycr nlahrc. CJiiiiiic ou noix. ^3 p.s. Cette o|)ération érales abondantes on, on transplante | raité reprend sûre- . suere, Le earyoi temps, demande ii es ; e'est pourquoi ips, lor8(iu'on pra- e à eroissanee plus J iplier, le saule, etc | Dusses vigoureuse? 4y. — Cdtycr lomciiteiix. Or.iiiic uii iiiiiv. et feuillues, elles einpèiju'nt les lUUUVuiseH herbiis de s'en emparer. Lo bois du taryt.'r est exeelleiit roinnie eoni- bustible, et reilur» hé pour la l'oiilectioii des objets rêsis- taiits. J^e eurj'i'r à petits IVuits eht un ailire de soixaiite-et-dix pieds t'iiviroii et atteint deux pi«>ds de J dianieln'. Le enryer nnier croit jus- qu'à une hiiuteiir i<'ds. Le earyer Idaiie atteint [soixante jiieds. Son bois, appelé à tort no//er fendre, est très dur, et test reehenlié pour : ciu- [quante. La noix de ce dernier a la cocjue très dure. Charme (t'Ami.-riqne. Ce n'est pas n\u\ des essences dont la culture soit très [recouimandable, «ar l'ar- [bre n'atteint ([u'une hau- teur de vingt pieds et jcrolt très lentement. Ce- )endant il vaut la peine [u'ou le mentionne ici, tar le grain fin et com- )act de sou bois le rend fort \uile i)our certaines )ièi'es de nié a nique, îUes que dents d'engre- lage, et lui donne du prix mirneboisde chauliage, où il existj eu assez raude quantité pour ser- Ch.irnic d'Amérique. Feuillei sur brandie avec gniiucs. r"Hr ..'m 68 OUIDB ILLUSTRÉ DU 4^A vir à l'ot U8agf. A tous cen titres on doit s'appliquer à le conserver avec soin et à favoriser sa croissanc<\ Il aime les terrains richos. La jçraine en est sèche, dure et ailée. 5 1. -Charme ii'Am(Srique. IIuc Hvrc cu coutieut euvirou dix mille. (Jriiiie. lîille o'ormo h»ntemcnt. On la conserve jusqu'au printemps en la stratifiant dans le sable humide, mais il vaut autant la semer l'auto^r^n»». l!'l''t i !' Châtaignier d'Amérique. Le chiUaijçnier «'rolt dans les terrains riches et sili- »;eux, et craint les sols humides (»t argileux. Sa graiiio. la châtaigne, qui est comestible, mûrit à l'automne et se 52.~ChâtaiBiK-r >rAinéri(|ue. 53. — CliàtaijjniT (l'ArtiL-rique. Fouilles et graine ou châtaignes. il 1 conserve Jusqu'au printemps, stratifiée dans du sable humide. Une livre de châtaignes eu contient environ trois mille. On recommande de la semer sur pla -e, le SYLVirUI.TKril CANAOIEX. «9 it s'appliquer à le et à favori 8or su ■s terrains riohos he, dure et ailée environ dix mille t. On la oonsorvi' j is le sable humide Si ins riches et sili- gileux. Sa graine. t à l'automne et se ■ A mcriqiie. Fouilles et graine ou châtaignes. iéi^ dans du sable contient environ semer sur pUue, le )lunl étant excessivement dith« ilc à transplanter. Le iiituiguier < roîl vite et atteint une haulcurdi' soixante )i('ds. 11 possède la préeieiise l'acnllé de repousser de ^oiu he, son bois est fort et durable, mais jmreuxet irros- Her. Il fournit d'exce41ents piquets i>our clôture, un )ml)usiible passable et excessivement pétillant. La îjfravure 53 ri'présente sa feuille ei la chàlaiiçne laus sa «•u])ule. Chaque cupule contient toujours trois ^hàtaifiiies. lln'ue htdftr. — Cliêne rluitaigniei'. — Chihw des teinturiers. — Chvne écHrlatr. — Clir/te étuilê. — Chêne pfin. — Clivnc ronge. Le ehène l)lauc aime les lerres K^rtes, profondes et peu Uunides. IjC ehèiie ehà- jniynier vient ])ien dans is bois pierreux. Le lène des teinturiers lime les terrains secs ; lé.arlate, les terrains ri- les ; le ehene ])rin, les "^ '^'''^t:^/'^'^^"^^^''^^^'^ [eux bas et les alluvions, le cliAne roui»e a les Joûts du chêne blaiie, uiis craint moins Thu- lidité. Les ifraines. c'est- ^dire les iflands des lênes des teinturiers, parlate et rouii'e, ne mu- ssent qu'en deux ans ; \& autres à Tautonine de première année. On iwX semer à l'automne garder les glands jus- -^ 54 — Cliéiie d'un an avec non pivot. 1« \\> 10 «riDK ILLUSTRÉ DU qu'au printemps l'U les stratifiaiit dans du sa])l«' humido, tenu au frais. (1) Un «ompti' une cenlaine do j^lands dniis une livre. Le semis se ]))•;• tique absolument eoiuju' celui du caryer, et ce qui es; dit de l'ampuiali(m du i)ivot et de son résultat ])(>ur 1» <-aryer, 6'ai)p]ique aussi aux chênes. Pour miciiX lairo comi)r<'ndrc cette opérai ion ;5.-Chêne d'un an sans pivot. j^. ^,^^^^^ dcVoir donncrtllP j:^ravp.re (voir gravure ô4, pati'c »>'.>) représentant le ch«''iii sfi.— Chant privé de son pivot un nn .iprès l'opération. d'r a an avec son j)ivot, une autre (gravure 55 ci-dessus (I) II vout niioiix semer lin stiili» lorsque Cfla ost pralio.ibli-. fl (J ,1 d; I SYLVIClI/rEIR rANAlKKN. n 11' rt'pr«sentant privô do son pivot, »'t une troisièmo (frra- vurc ;')♦)) 1«^ inoutrant, un an iiprès l'opération. On voit par la di'rnii'rt» graviiro, quo l'amputation du i>ivot a jpour »'ir«'t do. luiri; pouKsor à l'arbro une masse do yho- jTt'liiqui luip(n*mt't do s'assimiler iiuo plus grande »!omni(» jde nourriiure dans un temps donné. Le ohène doit, [c(nnnie le oaryer, être mêlé à d'autres essences, dans sa j«Mi!\esse. Le plant de semis atteint environ un i)ied d(^ lauteur la première année. Ou le transi)lante un au iprès l'amputation du pivot. Le ehên(» blaue atteint une lauteur moyeiiiie de soixaiite-et-dix pieds, sur quatre de liamètn^ ; le chêne châtaignier, soixaute pieds ; celui des 57 —Chêne h'.inc. 58. — Chêne blanc. Keiiillct. 59.— Chêne hlanc. (îrainc cm k!;iii(1. leinturiers, quatre-vinq-ts pieds ; l'étoile »nnquante jiieds, chêne jmn, cent pieds ; le rotige atteint la lirosseur lu hlanc, mais reste un ]>eu au-dessous de sa grandeur. 40 chêne blanc croît lentement. Cependant on rapjmrte [u'il atteint, en vingt-quatre ans, une hauteur de vingt- inq pieds sur , repré.st.'nte l'érable ;i fruits laineux 71).— Lr.ilili: .1 l!Ull^ l.iiiiciix. Fn'ne pubesctnt. — Frêne rouge. Ce frêne, (|ui aime les terrains riches, atteint une hau- teur de quaraiite pieds. Son bois n'est pa.s d'une ])ien bonne qualité. C'i-st le bois par excelKmce pour la l'abri- cation des pj>uier8, et pour l'ain* les cercles de baril». ot à exploit»^!' là i\To. La jLÇiavurt' KYI.VrriTLTKrR TANADIKN. t5 Tout .»• qu'on a (lit plus haut Ir Irt'iif pubi'Stcnt. cl 1m ;'j|Tii\ jio' 7'-, su feuille. Ililff linniiiuit. Il aiiuf Ifs lenaiiis ui<)Utai'neux, l)eu prolbnds. trraye- jleux ei Irais, et «rainl le sa)>le. Sa graiue, la laine, mûrit tt lautouine et deniaïule à être semée tout do suite, per- jdant très vite sa larultô de gvrminaliou. Ou ri-nterre meu et elh' lève ;iu i)rint«'mps. Ou eompt»' environ mille uin([ eents ufruines pur livre. Le hêtre est dilfi'ile à élever Ide semiB. et on eonseille de prendre les plants qui •76 orn»K iM.iiHTH^. i»ir iiili' '! «•ToisKont Hous boi« A d»* 1«'n plaiiltT .'U jx'ipinièr*'. I,. hètr«', tomme lo «uryer et h^ noyor, (lomuiulc à avoir la 7j.— Hclrc coiiuiiun. êJMt T\. — Hêtre cdinniiiii. Feuilles mit braiii:liu .4Vlc (leurs M proltH'tioii (r»>.ss('nc(»K à croissant'-' j)las rapid»^ qut' l;i «icmit», dans sa jtMiiu'sst'. 11 tit)il liMitt'iiit'iil, <|uoi(jiu' plib *vit«* (pu' It' tlit'iic. t'I alit'inl un»' soixaiilaiin' dt' pit'ds (!»' haiilfur. Ct'sl uni' fs.s» lu-c (|ii inéril»^ dVirt' fonst'rvt'i.', mais non dViiv t'ultivéo. Son ))ois est intoriciir n lerahlt'. 75. -Hêtre comimm. ot uiruit' au })oiilt'aii, «ommc fonihiistil !•', (Jraiiii' DU f;âiie. . . , , - i i - !• -n i et iit'sl pas très rt'tlit'rihe d ailleurs. l.:i l'aiue presst'^e fonriiit une huile comeslille assez appréeitV". ^ La uravure 7îî, n-piôscnle le h(''lre t i>nimuii. la «rravurc ? 74, sa feuille, et la i»nivurf 7"), sa t^raiue, la laîne. Nofief fj^n's. — Noifcr nviron vinfft-iMn(| à la livr»'. Il vaut niit'nx somt'r sur pla<«>, «-ar le noyer l'orme nn pivot trt-H fort, «|ui lo rend ditlieile à tnuispliinter. ('e(|ue j'ai dit d(^ la manière de enltiver le cnryer on lo ehèiu^ H'!ippli«[ne an noy«'r. Len noix de- mandent à Mro enterrées de deux ponees. l^e noyer . i-ndré erolt à nne hauteur de ein(|niinte pied*. Il ost de rroissanee asso/ rapide. iSi on le souu* »»n platv-baiide. il KJK:i*^iu."'V^ ^y^ •^?x 70. — Niiycr ccnilrt. 7;.— Noyer tendre Feuille et Biaiiio on noix. faut le transplanter très Jeune, à ranse de son pivot (juo jl'on brise s'il est vieux. Il vaut mieux, d'ai'ùnirs, eouper jee pivot et faire, du reste, eomme i)our le earyer. Lo jjioyer noir atteint une hauteur de (|uatre-vin«rt-dix pieds U't ionrnit un des bois les plus coûteux et les i)lus estimas pour lebènisterie. Le noyer eendiè, dit nut/er tendre, est aussi 1res empl(»yô pour 1».' même usai»'»', quoi(|u«* n'ayant Ipas la même valeur, ni une aussi belle couleur. La eul- Iture des noyers est, on général, absolument la même que jfeJle des caryers et des chênes, et je renvoie le lecteur à 7H OUrBK n.T.FflTR* DTT i,: 1 78 —Noyer noir. ii'"i irt-' !ji!" 79 — Noyer noir. Feuilles sur branches et graines ou noix. »YLVUM-LTKrK rANAIHr,N. 1^ ^ la (losrription de coh »*ss«'n(«'s pour plus cV* détails. La liiavurc 7(), r('i)réMi'iit»' h* iioytT ««'Uclié, it la j>ravun' 77. sa Icuill»' t't sa noix. La ^•ravuro 7H, rcprésonti' l' noyt'i' noir, <'t la i^-ravun* 7î', sa l'euillo et sa noix. Ofme roux. L'ornio roux aimt' un It-rrain élfvé, fi «Tolt surtout sur It's sols Irais, rithes et niontairn«>ux. Il vient moins uiand w V. <^ r <^ ^. 7 Hiotographic Sciences Corporation 23 WEST MAIN S1REET WEBSTER, N.Y. M580 (716) a/2-4S03 % I 80 GUIDE ILLUSTRÉ DU que j'ai ddt du charme d'Amérique est, d'ailleurs, appli- 83. — Ostrycr de Virginie. Graines en groupe. 82. — Obtryer de Virginie. Feuille, sur branches avec graines. oable à cette essence dout le bois dur et fort sert aux mêmes usages. PevpHer à grandes dents. I^e peuplier à grandes dents atteint une hauteur de quarante pieds environ, sur quinze pouces de diamètre. Pour tous les détails qui le concernent, je renvoie le lec- teur à la description des peupliers que j'ai donnée dans le chapitre consacré à la description sommaire des es- sences communes à toutes les provinces. Platane d'Occident. Le platane (Toî.t dans les terrains riches, les alluvions, et allectionne surtout le voisinage des rivières. Il atteint une hauteur de quatre-vingts pieds. Sa graine se récolte tard à l'automne, et se conserve bien au sec. On la sème au printemps en la i<^couvrant très légèrement. Une livre de cette graine en contient environ trois cent mille dont vingt pour cent seulement germent. Le jeune lilleurs, appli- SYLVICULTEUR CANADIEN. 81 })knt demande un psu de protection, mais se transplante bien en i^épinière au bout d'un an. On le transplante finalement sur place à trois ans. Il oroit aussi rapide- ment, dit-on, que le peuplier avec lequel il partage la précieuse faculté de se bouturer facilement,, II se range t fort sert aux 85.— Platane d'Occident. Porte- graine et graine, grosseï r naturelle. -Platane d'Occident Feuille sur branche avec poix-graine. avec l'érable quani, à la qualiié et l'emploi de son bo*s. Cet arbre est très ornemental. La gravure 84, représente la feuille et la boule contenant la semence du platane d'occident, et la gravure Hô, la })oule porte-graine et lUie «n-aine. Tilleul d^ Amérique . — Bois blanc. Le tilleul aime les terrains riches, profonds, humides et frais. Il fleurit en juin et sa fleur est une de celles sur lesquelles les abeilles se plaisent à butiner. La graine mûrit à l'automne et conserviî, avec les soins ordinaires I 82 OLiDE ILLUSTRÉ DU de stratification, sa faculté de germination pendant six mois. On en compte cinq mille dans une livre. Le tilleul croît vite et atteint une hauteur de quatre-vingts pieds sur un diamètre de trois et même de quatre pieds. Son bois fournit un combustible passable. Il est blanc, I an'» 86.— Tilleul d'Amérique. 87.— Tilleul d'Amérique. Feuilles. 88.— Tilleul d'Amérique. Graine. m mou, léger, peu fendant, et est très propre aux ouvrages de sculpture et d'ébénisterie en général. La gravure 86, représente le tilleul d'Amérique, la gravure 8t, ses feuilles, et la gravure 88, sa graine. Tulipier de Virginie. Le tulipier, rare aujourd'hui en Canada, est un arbrp superbe qui se plait dans les terrains bas et humides. Il SYLVICULTEUR CANADIEN. 83 atteint une hauteur de cent pieds et plus sur un dia- mètre de cinq à six pieds. Il mûrit sa graine'à l'automne. On en compte vingt mille à la livre. On peut la semer à l'automne ou au priiitemi^s, et elle se conserve bi 'n jusqu'au printemps. Si on la sème à l'automne elle lève au printemps suivant. Mais semée au printemps, elle ne lève qu'au printemps de l'année suivante. Le tulipier lève ])ii'n, mais est difficile à transplanter à cause du long pivot qu'il développe. A cause de cela, on devra 89. — Tulipier (le Virginie. Feuille. gn — Tulipier de Virjjinic. Cîraine. le traiter comme le caryer, le cliêue et le noyer, et couper son j)ivot suivant la même méthode que celle appliquée à ces arbres. Le bois du tulipier remplace avantageuse- ment le pin pour la menuiserie, mais il faut le recouvrir de peinture, s'il doit être exposé en phûn air. Il est ex- cellent pour les sculptures. On fait aussi du papier avec i son écorce. La gravure 89, représente la feuille du tu- jlipier, qui a une forme toute particulière et la gravure |90, sa graine. SECTION II ARBRES CONIFÈRES. Voici les variétés d'arbres conifères, autres que celles [déjà décrites, qui se rencontrent dans Ontario : Genévrier de Virginie, PiQ doux, Pruche du Canada, Thuya d'Occidenl, 84 (H.rnE ILLISTRÉ DU Genévrier de Viri^inie. Cet arbre atteint trente pieds de hauteur et croît dim> les lieux se(;s. 8ii graine luùrit à l'automne et on la sènn I ■li'ïS i W hi 91. — Genévrier de Virginie. Arbre et euilles détachées. au printemps sur plate-bande. On transplante en pépi- nière à un an et on met finalement eu place à trois ans. Il faut arroser souvent la plate-bande de semis, car cette SYLVICULTEUR CANADIEN. 85 ♦nir et croit diiiis nne et on la sème splante en pépi- place à trois ans. e semis, car cette «rniino craint be \ucoup la sécheresse. Le bois du gené- vrier est compact et odorant. On s'en sert surtout pour faire les crayons de plombagine à laquelle il sert d'étui 92. — Genévrier de Virginie. Feuilles et graines. CV't arbre fait de bonnes haies, mais présente x)eu d'in- térêt au point de vue de la culture forestière. Pin doux. — Pin Jaune. Le pin doux croît dans les terrains sablonneux et at- A 94.— Pin doux. Graines. 93. — riii doux. Rameau. [teint une hauteur de soixante pieds, sur une quinzaine 8 80 uriDK ir,M;HTKft nr do pouces de diamèfrc. Son hois, à grain fin, est très employé pour les constructions et la menuiserie. Poiu tous les autres détails concernant cette essence, voir co qui a été dit des pins dans la desimption sommaire dos arbres communs à toutes les provinces de la Puissance Pruche du Canada. Cette essence est «îhez elle sur les coteaux pierreux dont 1(^ sol est léger. Elle croit sur des terrains plus riches, mais s'en trouve moins bien et y vient bien plus 95. — Pruche du Canada. lentement. Elle mûrit sa graine à l'automne. On doit traiter celle-ci comme celle des épine ttes. Une livre en contient environ quatre-vingt mille. Le plant se trans- plante facilement à deux ans. La pruche est un de nos BVI.VirrLTEUH CANADIEN. 8t })(>aux iirbivs i.ndigènos pour le porl. Il iiltoint tri's sou- vent quatre-vingts pieds de hauteur. Le bois de la pruehe est grossier et dilRcili^ à travailler. On en fait, do nos jours, beaucoup de planches, madriers, lattes, à pré- sent que le bois do pin se fait rare. Il sort aussi aux tra- verses ou dormants de chemins do f «r, mais il est fort O''- — Pri'che du C.\na^fa. Feuilles sur branche avec cône. mauvais pour c«>t usag>\ L'écorco do la i>ruche sert pour le tannage des cuirs. C'est là une des causes de la des- truction en grand de cet arbre. En effet, on enlève 1 ecoree, et on laisse, en beaucoup d'endroits, pourrir le bois sur place. Thuya (VOrddent. Le thuya, appelé cklre blanc, vient naturellement dans les terrains bas et maréi-ageux. Il mûrit sa graine à l'au- tomne. Il atteint une hauteur de quarante pieds sur une vingtaine de pouces de diamètre. Il croît lentement et [met environ vingt ans à prendre une hauteur de seize [pieds avec un diamètre de quatre pouces. Le cèdre est jBurtout utile pour brise-vent, mais peut être avantageuse- 88 «HIIDE ILLUSTRÉ DU ment reinpln( é par dos ossoncc^s à (Toissance plus rapido, telles que, par exemple, l'épinette de NorvèjCfe. Je n'en saurais conseiller la culture qu'à un point de vue orne- '»*^i_- 97. — Tnuya d'Occident. mental. Il vaut cependant la peine qu'on en ait soin \i\ où il croît, qu'on le sarcle, etc., car il fournit un bois excellent pour les bardeaux, les piquets de clôtures, qui il i SYLVirULTElK ( ANAPrKN. 80 faits d«^ cv. bois, lanls pris dans la . l'orêt se transidantont très })ien. La ffra- 9S.— ThiijMdOtci- * » ''<='"• ^'f""'=' vure 97, représente le thuya d'Ucridout, et la gravure 08, sa g-raine. La ilort; sylvestre de la province d'Ontario se eonipose doue, au point d«^ vue de la cuUun^ Ibri'stièr»', et en lais- sant, comnio je l'ai fait, de i ôlé toutes les essmiees qui ne se présentent que sous forme d'arbrisseaux, ou qui n'ont aucune utilité directe, des arbres dont voiti lUie liste complète : on en ait soin 1î\ fournit un bois de clôtures, qui, Bouleau ù feuilles de pouplier, Houleim à papier, liouluuu élancé, lîoulcau merisier, Houleau noir, (Jfiryer à petits fruits, (inryer amer, Ciiryer blunc, Cfiryer glabre, Caryor touienleux. Charme crAméri(|ue, C-lifitaignicr d'Aniericiue, Cliéue blanc. Chêne châtaignier, CluMio des temturiers, Chêne écarlate, Chêne étoile, Chêne prin, Ciiôiie rouge, Chicot du Canada, Kpinette blanche, l'4)inettb de Norvège, Epinetle noire, Erable à épis, Erable à fruits iineux, Erable à sucre, Erable jaspé, J'-rai>le rouge, Erène à feuilles de sureau. Fréno d'Amérique, Frêne pubcscinit, Genévrier do Virginie, Ilètre comnnin. Mélèze d'Amérifjui', Noyer cendré, Noyei^noir, Orme d Américpie, Orme roux, Ostryer de Virginie, Peuplier à graniirsdenlt: l'euplier bauuiier, Pi.Mii)lior du Canada, iNjuplier fanx-lniniltli', l'in blanc du Canada, l'in dus rochers, l'in doux. Pin rouge. Platane d'Occident, Prucho du Canada, ^apin baumiii-r, Sapin d'Américjue, Saule blanc, Saule jaune. Sorbier d Amérique, Thuya (ruccident. Tilleul d'Anii'riqno, Tulipier de Virginie. lîii': 00 0!TII»B IMartout [dans la province jusqu'à Mini>Mn, sur la <ôte nord du k^aint-Laurent. Le pin tles rochers fait exception, en ce qu'il ne ce rencontre guère au-dessus de Québec : noiilcau à feuilles de peuplier, Houieau éluiicé, Bouleau merisier, Bouleau noir, iMPne ù feuilles de sureau, Fi'èno pubescent, Pin blanc du Canada, Pin des rocliers, Pin doux, Pin rouge, Sapin hauiuier, Sai)in d'Amérique, Thuya (i"Occidont. On rencontre i)artout jusqu'au Saguenay h'S espèces lont les noms suivent : Erable ù épis, lirable à sucre, Erable jaspé, Erable rouge, Orire d'Amérique, J*euplier à grandes dents, Saule blane. Saule jaune. A partir du cap Tounneute, les espèces suivantes rieunent se joindre aux autres : Chêne rouge, I''rèiie d'Amérique, Oslryer de Virginie, Pruche du Canada, Tilleul d'Amérique. • ;l. GUIDE ILLTTSTRÉ Dtl 1^0 Québec, on romontaiii lo ih'uve, on trouve, en sus dos ossonoos sus-nommées, les suivnntos : Clinrmo tl'Aincrhiuo, Chêne blanc, Chenu étoile, MiHre commun, Noyer cendré. Enfin la réî?ion ouost. do la provinoo, en partant & Trois-Eivièros, otFre on outre les huit espèces suivantes: Curyor amor, Curyor l)lanc, Curyer tomonloiix, Chicot du (.laiiada, Krabio à fruits laineux, Orme roux. Peuplier du ('aiiuda, IMatano d'Occident. Je vais mentionn«'r iii deux espôros d'arbres qui n sont pas indit»'ènes dans la province de Québec, mais (pi se prêtent bien à la culture, sous nos Lit iUides.jusqu" une trentaine de lieues en bas de Québec, d'après de essais de plusieurs années. Ce sont : le iio/zcr noir et 1 négundo à feuilles de frêne. Ces arbres oltrent, l'un, (l noyer), l'avantage de représenter nue grande valou commerciale, et l'autre, (le négundo), la qualité d'une croissance très rapide joinie à celle de donner du suert au bout de sept ou huit ans de croissance. Le noyer ;i été décrit dans le chapitre traitant des essences pro]>m à C>ntario, et l'autre l'est au <'hapitre qui concerne Maiii toba, où il est indigène. 111 e," iMir l';i ('IIAIMTI{K VIT KSSENCKS FORESTIÈIIKS (Ji;i SONT INDIOÈNKS DANS LES PROVINCE DU NOUVEAU-IlRi NSWICK ET DE LA NOUVELLE-ÉCOSSE La description dos essences propres aux deux proviuoo>l du Nouveau-lîrunswick et de la Nouvelle-Ecosse a éJ donnée antérieurement, car toutes ces essences se trouveii: comprises dans h, ilore sylvestre de la province d'Ontario SYLVICULTEUR CANAIHKN. 98 n tTonve, en su^ mun, rtrô. e, en partant di spèoo8 suivantes: fruits laineux, (lu Cauodii, i'Occiileut. S d'arbres qui n. Qn»ÏÏKH-, mais (pr' ; latiividos, jusqu ;; ^uéboi-, d'après d- lo uoncf noir ot l >s ottVont, l'un, (!• no grande val*nu , la qualité d'niv io donner du sun ^sauce. Le noyt^v ai os osscnces pro]nv>j qui ooncerne Maiii j Il 110 reste plus qu'à donner ici la liste complète de c«6 ossonces qui sont : Bouleau ù feuilles do peuplier, Uoult'uu i\ papier, iU)uleau élancé. Bouleau merisier, Bouleau noir, Charme d'Américiuo, Clièno blanc, (llit'ine rouge, Kpinette blanche. Ll)inHUe ilo Norvège, Epinelle noire, Mrahle à épis, Erable à sucre, Erable jaspé, Erable rouge, KrtMie à l'euilles de sureau, Frêne d'Amérique, {mviii» piibescent, llélro commun, Mélèze d'Amérique, Noyer cendre, Orme d'Améri(|ue, Ostryer de Virginie, Peuplier ù grandes dents. Peuplier baumier, Peuplier du Canada, Peuplier faux-lremlile. Pin blanc du Canada, Pin des rochers, Pin rouge, l'ruclie du Canada, Sapin baumier, Sapin d'Amériiiue, Saule blanc. Saule jaune, Sorbier «l'Amérique, Tlinya d'Occident, Tilleul d'Améri(|ue, Toutes ces essences se rencontrent sur h. peu près toute la suriace dos deiuc provinces, excepté It^ chêne blanc et le nojftr cendré qui ne croissent que dans la i)artie sud, et llo Thuya d'Occident qui l'ait complètement défaut à la Nouvelle-Ecosse. CHAPITRE VIII DANS LES PR0V1NCÏ> OlVKI.LK-ÊCnSSE aux deux proviucOï| .uvelle-Ecosse a m essences se trouveuj province d'Ontario j ÏSSRNCKS FORESTIÈRES INDIUÈNES DANS L'iLE DU PRiNCE-EDOUARD. L'île du Prince-Edouard contient les espèces suivantes, )utes décrites dans Its chapitres antérieurs : Bouleau à feuilles de peuplier. Bouleau à papier, Bouleau élancé. Bouleau merisier, Bouleau noir. Charme d'Amérique, Epi nette blanche, Epinette do Norvège, Epinette noire. Erable à épis, Erable à sucre, Krable jaspé, lilrable rouge, Frôno à feuilles do sureau. Frêne d'Améri«|ue, Frêne pubeseenl, Hêtre commun, Mélèze d'Amérique, Orme d'Améri(pii>, Ostryer do Virginie, T^ 94 GUIDE ILLTTSTRÉ DU l'euplier à çrrandes dents, l'euplier baumier, l'euplier du Canada, l'euplier faux-tremble, JMn l)lanc du Canada, l'in (Ii'S rocliers, J'in rouge, Prucho du Canada, Sapin J)dumier, Sapin d'Amérique, Saule blanc. Saule jaune, Sorbier d'Amépque, Thuva d'Occident. Les essences sus-nommées se rencontrent sur toute la surface de l'Ile excepté le Thwjn (TOccident (cèdre blnn*) qui ne vient naturellement que sur la partie ouest. ■ 3 : ■• .11 : CHAPITRE IX DESCRIPTION SOMMAIRE ET LISTE DES ESSENCES INDIGÈNES DANS LA PROVINCE DE MANITOBA. La province de Manitoba compte trois essences quoi, ne trouve pas indigènes dans les autres i^rovinces. C sont: Cliène à gros fruits, Frùne vert, Nèguiido h. f uilles de frêne. Chêne o ^roa fruits. Le gland de ce chêne est heaucouj) plus gros que ce- lui des autres chênes. C'est le seul trait qui le distingue absolument des autres. Tout <*e que j'ai dit du chêne. aux chapitres antérieurs, | s'applique, d' ailleurs, à celui- | ci. La gravure 99, repré- p 99.-Chêne .'k gros fruits. Graine ou gland Seute le glaild du chêllC, ;i ;ivcc sa cupule. ffros iruits. 8YL VlCULTEl/R CANADIEN. 95 BS INDIGÈNES ■uilles (Je frètiH. Frêne vert. Ce frêne est plus petit qi^-^ le frêne blanc et eu a toutes les qualités. Il croît plus vite que lui et on va même jusqu'à le comparer, pour la rapidité de croissance, avec le néfçundo, dont je donne plus ]>a.s la description. Il aime un terrain riche et pro- fond. Il convient parfaite- ment à la culture forestière dans les prairies do l'ouest. Il sert à tous les usages poiir lesquels on utilise le frêne blanc. Sa graine germe plus facilement que celle des autres frênes. Pour la culture, je renvoie à la description du frêne aux chapitres précédents. La gravure 100, re- présente la graine du frêne vert. Négundo à feuilles de frêne. Les qualités qui recommandent le négundo sont une loo. — Fiêne vert. Graine. loî. — Négundo à feuilles de frêne. merveilleuse rapidité de croissance, la maturité hâtive de son bois et la propriété de sa sève de donner du sucre. Le négundo atteint une trentaine de pieds de hauteur et est à sa perfection à trente ans. Il mûrit sa graine, qu'il J SMl 96 GUIDK ILLUSTRÉ DU . !: commence à donner à l'âge de trois ans, en automne. Elle doit être semée tout de suite, et, l'année suivante, le plant atteint un pied de hauteur. On a obtenu du sirop de la sève d'arbres âgés de cinq ans seulement. On a con- tredit le fait que le négundo donne du sucre, mais évi- demment ceux qui lui nient cette qualité parlent de ce qu'ils ne connaissent pas. Tout ce que j'ai dit anté- rieurement de l'érable rouge (plaine) s'applique, d'ail- leurs, à cette espèce. Je con- seille la culture du négundo comme fort profitable dans les provinces de Québec et d'Ontario, et on devra aussi en tenter la culture dans les autres provinces où il a grande chance de réussir. La gravure 101, représente le négundo, mais non d'après l'aspect qu'il a dans la forêt. Cette gravure est prise de nature, sur un arbre isolé, planté pour l'ornement, et qui, par conséquent, a pu prendre beaucoup d'ampleur. La gravure 102, re- présente sa graine (1). Voici maintenant la liste de toutes les essences qui composent la flore sylvestre de Manitoba : 102. — Négundo à feuilles de frêne. Graine. Bouleau à feuilles de peuplier, Bouleau à papier, Bouleau élancé, Bouleau merisier. Bouleau noir, Chêne à gros fruits, Epinette blanche. Epineile de Norvège, (1) Comme cet arbre est dioïque, avant de semer la graine, il est bon «l'ouvrir quelques unes des capsules, pour s'assurer qu'elles sont pleine?. ■Si ell«6 sont vides, c'est sifrne que la Heur n'a pas été fécondée, et la graine n'est bonne à men. H. G. J. de L. SYLVrcrLTEITR CANADIEV, 91 L*e, mais evi- Epinelle noire, Krahie à épis, Krable jaspé, Erable rouge, Frêne à feuilles de sureau, Frêne d'Amérique, Frêne vert, Mélèze d'Amérique, Négundo ù feuilles de frêne, Orme d'Amérique, l'euplier hiiumier, Teuplier du Canada, Peuplier faux-lremble, Pin blancs du Canada, Pin des rochers. Pin rouge. Sapin baumier. Sapin d'Amérique, Saule blanc. Saule jaune. Sorbier d'Amérique, Thuya d'Occidonl, Tilleul d'Amérique. Toutes ces essences se rencoutrent sur toute la surface de la province de Mauitoba, excepté les érables, le jnu blanc du Canada, le pin rouge, et le tilleul d'Amérique, qu'où ue rencontre qu'à la partie sud-est. essences qui CHAPITRE X RÉCAPITULATION DES SEPT DERNIERS CHAPITRES. Le lecteur est maintenant en pleine connaissance de la flore sylvestre de la Puissance du Canada. Il connall les essences communes à toutes les provinces, et à chaque [)rovin(;e eu particulier. Il a aussi une idée exacte des habitudes de chaque arbre, de son utilité : il est en me- sure de faire son choix pour le reboisement. Je vais, avant de passer outre, récapituler en chiffres les chapitres précédents, afin de mettre en regard la ri- chesse forestière de chaque province au point de vue botanique. Vingt-six variétés d'arbres forestiers sont communes à toutes les i)rovinces de la Puissance ; sur ce nombre dix-huit sont des essences à. feuillage caduc et huit des t'.ssences conifères Cinquante-sept variétés se rencontrent dans la pro- vince d'Ontario. Sur ce nombre quarante-quatre sont des essences à feuillage caduc et treize des essences conifères. 98 GUIDE ILLUSTRA DÛ Quarante-sept variétés se rencontrent dans la province de Québec. Sur ce nombre trente-cinq sont des essences à feuillage caduc et onze des essences conifères. Trente-huit variétés se rencontrent dans le Nouveau- Brunswick. Sur ce nombre vingt-sept sont des essen«.'es à feuillage caduc et onze dos essences conifères. Trente-sept variétés se rencontrent dans la Nouvelle- Ecosse. Sur ce nombre vingt-sept sont des essences à feuillage caduc et dix des essences conifères. Trente-quatre variétés se rencontrent dans l'Isle du Prince-Edouard. Sur ce nombre vingt-trois sont des essences à feuillage caduc et onze des essences conifères. Trente-et-une variétés se rencontrent dans la province de Manitoba. Sur ce nombre vingt-trois sont des essences à feuillage caduc et huit des essences conifères. Soixante-et-une variétés composent la flore sylvestre de la Puissance du Canada, au ]ioint de vue qui nous occupe. Sur ce nombre quarante-huit sont des essences à feuillage caduc, et treize des essences conifères. Le tout se trouve condensé dans le petit tableau sui- vant, utile comme référence : |:f jf knj m phovinces. Ontario Québec Nouveau-Brunswick Nouvelle-Ecosse Ile du Prince-Edouard.. ^aniloba Total pour la Puissance KSSIiNCIîS A FKOll.l.AGK CADUC. ESSKNCKS CONIFÈIŒS. 44 \:i 35 II 27 II 27 10 23 II 23 8 48 15 i TOTAL. 57 47 38 37 34 31 Gl J'ai cru devoir indiquer dans msi nomenclature tous les arbres représentant une valeur quelconque. Il est bien entendu que je ne saurais conseiller d'entreprendre 8YLVI0ULTEUK CANADIEN. 99 la culture par semis de toutes ces essences ; mais, je les indique parce que souvent il arrive que, près de terrains (Mitièreraent déboisés, il se trouve des parties de forêt renfermant des jeunes plants d'une essence quelconque ([ui peut servir au reboisement. Il arrive aussi qu'après un incendie, ou l'enlèvement d'une coupe de bois, il surfit une essence qui serait diffi«ùle à cultiver par semis, mais qui, venant naturellement, donne d'excellents ré- sultats et mérite d'être conservée. Oe travail nous amène maintenant à l'étude des prin- cipes généraux du reboisement et de la culture forestière qui s'en suit. CHAPITRE XI REBOISEMENT NATUREL. 5KNCKS TOTAL. IFÈItES. i:( 57 II 47 II 38 10 37 II 34 8 .'il 15 GI Il arrive très souvent que de vastes terrains, déboisés depuis long-temps, se reboisent d'eux-mêmes, si on leur donne les soins nécessaires. Grénéralement, les plaines et savanes humides qui laissent apercevoir çà et là des petits arbres rabougris et souffreteux sont susceptibles de se regarnir de bois naturellement. Il n'est besoin pour cela que d'égoutter ces tt rrains bas au moyen de tassés profonds, disposés de manière à drainer le terrain, ■sinon parfaitement, du moins assez pour permettre aux arbres de croître. Du moment que ces terrains sont as- sainis, il surgit une légion de petits arbres qui n'atten- daient que cela pour pousser. Généralement, cette végé- tation qu'on serait tenté d'appeler spontanée, si l'on était taut soit peu darwiniste, tant elle est mei veilleuse, croit très rapidement. Il en est de même pour certains co- teaux qui ne demandent qu'à être défendus contre la 100 «UIDE ILLUSTRÉ DU ) î n dent et lo pied des animaux ponr couvrir leur front chenu d'une couronne de verdure luxuriante. Je connais un bois do mélèze, poussé dans une savane de ma paroisse natale, à un endroit que j'ai vu, il y a vingt-huit ans, tout à fait nu. Aujourd'hui, les oiseaux (hauteurs s'y donnent rendez-vous, à soixante pieds entre ciel et terre, sur la propriété d'un monsieur Kossignol. Voilà pour le reboisement naturel des savanes. Quant aux collines ou coteaux, je puis citer, à l'appui de mon dire, le superbe bocage où prennent leurs ébats les étudiants qui ont succédé à notre génération sous les frais ombrages qui entourent le collège de Sainte- Anne Lapocatière, dans la province de Québec. Ce coteau était couvert, il y a cinquante ans de petites épinettes qui sont aujourd'hui de grands arbres, grâce aux bons soins qu'ils ont reçus. Ce qui s'est fait dans les deux endroits que je viens de mentionner peut se faire en bien des endroits, sur une plus ou moins grande échelle. Un peu d'étude sur la nature et l'aspect du terrain que l'on pense à reboiser fera voir si l'on a quelque chance d'obtenir un reboise- ment naturel Si l'examen démontre qu'il faut recourir à l'art, il faudra mettre en application le système do reboisement par plantation dont je vais maintenant m'occuper. !:; ^;( CHAPITRE XII UN MOT SUR LES GRAINES. Du moment qu'on est dé idé à faire une plantation, il faut voir où l'on devra prendre ses plants. On peut se les procurer de trois manières : 1" en semant des graines forestières pour établir une pépinière ; 2 ' en achetant des 8YLVICI r/l'Kl-R CANADIEN. 101 plants tout pousKÔN, des pépiniéristes qni font une spé- . ialité de Félève de ces plants ; 3' en allant chercher dans la forêt les jeunes plants qui y croissent naturellement. Si l'on a recours au semis, il faut savoir où se procurer les graines et connaître un peu ce qui les regarde. Les graines se divisent en trois catégories, sous le rap- port du traitement qu'elles exigent : les noix et les glands, les graines dures, et les graines tendres. Les noix doivent être semées, autant que possible, im- médiatement après leur maturité. Si l'on est obligé d'at- tendre au printemps, il faut les stratifier en les alternant par lits entre des couches de sable humide, et eu les maintenant dans cet état en un endroit sombre et frais, une (^ave froide, et mieux encore, à l'extérieur, sous une épaisse couverture de feuilles, de paille, etc. Mais, dans ce cas, gare aux mulots et aux écureuils, qui sont très friands de ces bonnes choses Les graines dures sont les noyaux, les pépins, etc. Elles n'offrent pas d'intérêt au point de vue qui nous occupe. Aussi, je les mentionne seulement pour établir la classi- fication et je passe outre. Les graines tendres comprennent toutes les graines des conifères et des arbres à feuillage caduc, autres que celles mentionnées dans les deux autres catégories. La plupart de ces graines se conservent en étant stratifiées et mises dans un endroit frais mais non froid. Quelques- unes exigent cependant qu'on les sème aussitôt qu'elles sont mûres, telles que celles de sapin, d'érable à fruits laineux, d'érable rouge, d'orme, de peuplier, de saule, ainsi que la plupart des graines de frênes, si l'on veut qu'elles germent la première année. L«s graines de conifères germent beaucoup plus vite, si l'on a soin de les faire macérer dans l'eau chaude quatre ou cinq jours avant de semer. Il faut changer >1 102 (♦iTiDR riiLiraTRÉ im l'eau l'haque jour pour éviter lu rcrinciitaiioii, puis on assècho les graines avec du sable lin pour pouvoir semer plus facilement. Je ne conseille pas aux novices de rerueillir eux- mêmes leurs graines. La chose est diiïicile même pour les experts. Je lais «cependant exception pour les graines d'érable et de frêne, (pii sont facile h re^îonnaltre et à récojtcr. Il faut aussi chercher, autant que possible, à se procurer soi-même, sous bois, les graines de sapin, d'érables à fruits laineux et rouges, d'orme, de peuplier et de saule, qui perdent toutes leur faculté de germiuatioir en très peu de temps. On est certain ([u'en les achetant des grainetiers on s'expose à avoir des graines mortes. Pour les autres, il vaut mieux les acheter des spécia- listes qui les vendent pour un prix relativement minime. Un se procure la plupart des graines à la livre pour un prix variant de une piastre à trois piastres et excédant rarement ce dernier «hilt're. J'ai indif[ué, en décrivant les espèces, la quantité de semence de ihaciue variété contenue dans une livre, et* j'ai donné des renseigne- ments spéciaux pour chaque espèce de graine. f^IIAPITRE XTTT SEMIS ET l'ÉPINlÈREîi. La culture des arbres de semis est relativement trè.^ facile. En suivant les quelques données que voici, dé- duites des méthodes suivies aux Etats-Unis et modifiées pour les exigences de notre climat, chacun pourra, dans une ou deux saisons, se fournir de plants d'arbres variés. On aura ainsi une pépinière fort peu coûteuse, qui per- mettra de boiser sans grands frais un ou plusieurs ar- pents de terre. SYl.VlOI'r/rEUH r.ANADFKN. io;i M La méthode la plus pratique oonsiKto à fairti los semis Mir un terrain réservé pour cet usag«', d'où l'on relève ensuite les plants pour les repiquer en pépinière. Il faut cependant se rappeler ici oe que j'ai déjà dit pour les noix et les glands, savoir, qu'il vaut mieux les semer sur place, à l'automne, ou au printemps, lorsque la chose est praticable. Plate-bande pour semis. — Choisissez, pour établir cette l)late-bande, un terrain riche, bien cultivé et libre, autant que possible, de mauvaises herbes. Etablissez au-dessus de cette plate-bande un treillis assez élevé pour per- mettre de travailler f'acilemiMit dessous. Il est destiné à protéger, pendant le premier été, les jeunes plants contre les rayons du soleil. On peut h recouvrir de lattes, de paillassons, etc. Les plants d'arbres conifères ont surtout essentiellement besoin de cette protection. D'ailleurs, c'est ainsi que la nature agit dans la forêt, où les semis sont toujours ombragés par les grands arbres. Manière de semer. — Semez la graine dans des sillons espacés de six pouces, et semez sans fausse économie, c'est-à-dire, semez dru. Pour aller plus rite en besogne tracez vos sillons légulièrement et à distance égale faites-vous un râteau de bois, dont les dents un peu longues et fortes seront espacées de six pouces ; cela vous iera un excellent marqueur. Les graines doivent être, pour la i)lupart, très légèrement recouvertes, et, en gé- néral, on doit les semer beaucoup moins profondément (jue les graines ordinaires de jardin. On recommande de semer tard à l'automne ou de bonne heure au prin- temps ; mais comme la plupart des graines mûrissent très tard, il est presque toujours nécessaire, dans la pro- vince de Québec et les provinces de mêmes latitudes, l'attendre au printemps. Dans ce cas, il faut semer aussitôt que possible, et voir à ce que la graine soit de .d] 104 OtJIDE IhLU8TKÉ l'C 11^1 promiorc qualit«\ J'ai nommô, daiiH le «linpitro fjui traite (U»s graiueH, cellcM (|u'il faut Hcmor auNsilôt aprÔH Itmr maturité, houh jioiiH»- (l'iiiNiitM'ÔH. Il importo do bien ibnlor la torro qui rocouvro les graiiioH. jjos KoiiiH à donner après rou8omeni;(»m«Mit sont l'arro- Ha^'tS 8i la sécheresse prévaut, mais, dans ce cas, \iii ar- rosage copieux, et le sart'lage le plus minutieux, dès que les mauvaises herbes a])paraissent, car elles sont les pire» ennemis de ces frêles petits plants. Pépinière. — On doit choisir le ierrain de la pépinière avec, autant de soin que celui de la plaie-bande pour semis. Il faut le labourer profondément, en enlever les pierres et tous les débris qui l'eni-ombrent, puis le la- bourer de nouveau et le niv-eler avec soin par le passagi^ du bouleverseur, et après lui, de la herse. Ceci doit se faire au temps choisi pour la ])lantation. A l'automne, lorsque vos plants de semis ont de six pouces à un ))ied, en moyenne, vous transplantez en pé- pinière. Voici la meilleur méthode à suivre. Plantez en rangs espacés de trois pieds, mettez les ]ilants de six l)ouces à un pied de distance dans les rangs. Lorsque le terrain a été nivelé et ameubli, étendez un cordeau tendu au moyen de deux piquets dans le sens du premier rang à planter. Avec la bé»'he, ouvrez linag»? i'réqucnt et lo sanlai»»'. Voilà à peu près quels sont les principes <»;énéraux du semis et du rei)i(|ua|fçe, eu pépinières. Il y a des ex«'ep- tions h ces règles générales pour plusievirs espèces ; je les iii nuîutiouuées en traitant spécialiauent de ces espèces. CIIAIMTWK XIV BonTl'HAllK. Certaines variétés d'arbres se multiplient très fai;ile- ment d(} boutures, et l'avantag*^ qu'il y a à prati({U(;r l«i bouturage, lorsqu<5 les espèces s'y prAttuit, est considé- rable. Le procédé est beaucoup i)lus prom])t et plus sûr que celui du semis, et donne tout de suite des plants très forts. Les essences qui se prêtent le mieux au bouturage sont les peupliers et les saubis. Pour les peupliers, coupez eu tronçons d'environ deux pieds, des branches d'un pom^e et demi à deux poucet; de diamètre, laissez un bout carré et taillez l'autre eu biseau ou en silHet, en ayant bien soin de ne pas briser l'écorce. C'est cette extrémité taillée eu biseau que l'on met en ti^rre. On l'ait les boutures de peupliers à l'automne, après la chute des feuilles. Celles de saules se font de la même manière, et, de plus, on peut les faire en n'importe quel temps de l'année (1). Pour planter ces boutures, ou prépare le terrain en taisant un profond sillon au fond duquel on dépose du fumier, puis on mêle ce fumier au sol en passant la * harrue une seconde fois. On plante en enfonçant dans (1) Je crois qu'il fuut les faire au printemps, dans noire puys. H.G.J.deL. r M il'l-' 106 UlIiDK ILLUSTRÉ DU la terre ameublie, la bouture, dont on laisse deux ou trois pouces seulement hors de terre. Il ne reste plus qu'à bien fouler la terre, tout autour. Il faut éviter de faire les boutures trop grosses. Cer- tains arbres qui oonimon»ent par croître très bien de bouture, meurent au bout de quelques années sans causse apparente. Or, la cause, la voici : on a fait les boutures trop grosses. Le bout exposé à l'air s'est desséi'hé. Celui plongé dans la terre n'a émis de racines que près de la surface, et les branches ne sont ainsi poussées qu'auprès de la surface, à l'extérieur. Ainsi exposés, l'un à l'air, l'autre à l'humidité, les deux bouts dépérissent, se dé- composejit, et, pendant que l'arbre semble prosi^rer, il se creuse par suite de la pourriture de ses deux extré- mités. Le moment arrive où la décomposition atteint les parties vitales et fait périr l'arbre. On conseille beaucoup de planter une bouture de saule ou de peuplier entre chaque plant de noyer qu'on cultive sur placo, pour leur procurer de l'ombre plus tôt, et empêcher l'envahissement des mauvaises herbes. Au bout de cinq ou six ans, lorsque les noyers sont ca- pables de se suffire à eux-mêmes, on enlève les saules ou peupliers, ([ui donnent un bon combustible pour les besoins de Tété. Ce procédé s'applique aussi aux chênes. aux caryers et aux châtaigniers. CHAPITRE XV PLANTATrON KKNALK. Voici la meilleure manière de préparer le terrain qu(" vous voulez boiser : L'année qui précède la plantation, engraissez le terrain et faites-lui produire une récolte de grains. Après la ! *' il SYLVICULTEUR CANADIEN. 10*3 e terrain quo moisson donnez un labour profond, et le printemps sui- vant donnez un nouveau labour en sens contraire du premier Cette opération préliminaire est surtout indis- pensable pour briser les terrains des prairies du Ma- nitoba, qu'on veut boiser. Il est important de planter les jeunes arbres à une distance très rapprochée. D'abord, ils s'emparent ainsi, tout de suite, du terrain, et empêchent les mauvaises herbes d'y croître, diminuant par là considérablement hvs Irais de nettoyage. Puis ils se protègent mutuelle- lui'ut par leur feuillage contre la sécheresse si nuisible aux jeunes plantations. Enfin les arbres ^^lantés serrés fout que le propriétaire est plus en mesure de faire^face aux manques qui se produisent inévitablement dans toute plantation ; en effet, il reste toujours un nombre d'arbres assez considéral^le pour que la plantation soit encore régulière, si l'on a mis beaucoup plus d'arbres qu'il n'en faut lorsqu'ils ont atteint une certaine hauteur. Une autre raison, et c'est pour ainsi dire la première, qui nécessite la plantation des arbres près les uns des autres, c'est qu'ainsi plantés, ils ont plus de tendance à l'ormer un beau brin. Ils poussent peu de ])rancheG la- térales, et plus tard, lorsqu'on a enlevé le superflu, la forêt présente un ensemble de troncs droits, élancés, su- l)orbes, qui fournissent d'excellent bois de construction. Ou ne fait d'ailleurs que copier la nature en~-plantant serré. Après bien des essais, les planteurs des Etats-Unis en sont venus, ce semble, à T entente qu'on doit planter h's arbres eu rangs espacés de quatre pieds avec une dis- tante de deux pieds entre chaque arbre, dans les rangs. Ce système exige quatre mille (cinquante arbres par ar- pent. Après trois ans de croissance on éclaircit en ôtant» uu arbre sur deux dans les rangs, ce qui laisse les arbres 108 GUIDE ILLUSTRÉ DU espacés de quatre pieds en tous sens. Après plusieurs années, cinq ou six, on enlève un arbre sur deux, encore dans les rangs, laissant les arbres espat3és de huit pieds sur un sens et de quatre sur l'autre. Après une douzaine d'années de plantation on ôte un rang sur deux, ce qui met les arbres à huit pieds de distance les uns des autres. On continue ainsi à enlever, suivant le besoin, un rang entier, puis un arbre sur deux dans les rangs, et au bout d'un certain nombre d'années on finit par avoir une forêt ou un bocage d'arbres placés à seize pieds de dis- tanc(> les uns des autres. On doit transplanter les arbres conifères lorsqu'ils ont deux pieds de hauteur. Il en est de même des noyers et des chênes, ainsi que des caryers et des châtaigniers, si on juge à i)ropos de les transplanter. Les autres arbre.s doivent être transplantés lorsqu'ils ont de trois à cinq pieds de haut. On peut se procurer facilement les plants nécessaires, Boit pour la plantation en pépinière, soit pour la i)lan- tation finale, sans les cultiver soi-même. C'est ce que je recommande fie faire à ceux qui n'ont pas l'habitude du jardinage, car la culture des plants de semis exige tous les soins du jardin. Nous recevons aujourd'hui, par l'entremise du service des postes, des plants de toute espèce, intacts, pour uu prix très minime. Ces arbres reprennent facilement et on évite ainsi bien des peines perdues, bien des mécomptes. Avant de clore ce chapitre, un mot de l'époque où l'on doit faire la plantation. Je dois dire que cette question est très controversée et loin d'être résolue, Pour ma part, voici mon opinion à ce sujet. Je suis d'avis que le prin- temps et l'automne présentent tous deux une somme SYLVICULTBDR CANADIEN. 109 d'avantages et de désavantages qui les met à peu près s::r le même pied (1). ;s nécessaires, CHAPITRE XVI PLANTATION DE TERRAINS SPÉCIAUX. • Certains terrains sont impropres à la culture, les uns i)aive qu'ils sont rocheux, les autres parce qu'ils sont iiop humides. Ces terrains peuvent être boisés, et c'est la seule manière de les utiliser. J'ai parlé aussi, anté- rieurement, de la nécessité de boiser les terrains en pente qui sont dénudés, et les prairies du Nord-Ouest, com- plètement dépourvues d'arbres. Nous allons voir quelles j sont les méthodes à suivre pour boiser ces terrains. Terrains rocheux. — Sur ces terrains, enlevez le gazon i qui recouvre la pierre, là où vous voulez mettre l'arbre ; enlevez de la pierre de manière à faire ane petite fosse assez grande pour y mettre à Taise votre jeune plant ou [votre noix ou gland, si vous pratiquez le semis sur place. [Mettez au fond de cette fosse le gazon enlevé, et recou- jvrez-le du sol environnant. On fait cette opération au jprintemps, et le printemps suivant on i^lante ou l'on sème dans ces fosses que l'on creuse de nouveau. Le razou est décomposé en terreau et favorise la croissance, ît la réussite est certaine. Terrains humides. — P< ur les terrains humides, la mé- thode est tout opposée à la première, en ce sens qu'au fieu de creuser, vous exhaussez le terrain, et voici com- mt : Vous placez votre plant à la surface du sol, sur [aquelle vous étalez avec soin ses racines. Vous recou- rrez ces dernières d'une épaisseur suffisante de bon ter- (I) Dans la Province de Quéljec el partout où les hivers sont rigoureux, I crois le printemps bien préférable. H. G. J. de L. 10 110 OUIPB ILLUSTRÉ DU reau, pour le maintenir en place. Sur ce terreau ainsi appliqué vous mettez des plaques de gazon coupées à l'entour de l'endroit où l'arbre est planté, et vous les ajustez de manière à bien recouvrir tout le terreau sans laisser aucune fissure entre vos morceaux de gazou. C'est la plantation à la butte, pratiquée depuis long- temps, avec grand succès, tMi Europe, et praticable sur tous les terrains, même les pluis secs. Un amateur canadien a spécialement pratiqué, et avec grand succès, cette méthode, (que la gravure 103, ci-jointe, fera parfaitement comprendre), de sorte que je puis la recom- mander. Il faut égoutter au- tant que possible les teri'ains où l'on plante à la butte, mais l'on a une chance de réussir même sur les terrains im- possible à égouter. Terrains en pente. — Si la pente à boiser est recouverte, comme on le voit quelquefois, d'une bonne couche dt»] terre végétale, vous n'avez qu'à y creuser une fosse, dont vous avez soin de déposer la teire sur le bord iu- férieur de la fosse. Vous placez votre arbre dans cetto dernière, et pour la remplir, au lieu de remettre la terre j que vous en avez d'abord enlevée, vous en descendez ce qu'il en faut du rebord supérieur de la fosse, ce qui fait que votre arbre, une fois planté, se trouve sur une esi pèce d'assise qui brise la raideur de la pente, et permet à l'eau pluviale de s'y arrêter, pour le bénéfice de l'arbre j Si le terrain eii pente est rofheux et recouvert seulement d'une mince couche de gazon, vous opérez absolument! comme je l'ai indiqué pour le boisement des terraiusl 103 Arbre planté en butte. SYLVICULTEUR CANADIEN. m rocheux. La seule différence consiste à placer le premier gazon enlevé sur le rebord inférieur de la fosse où il reste, et à eu prendre d'autre à la partie supérieure pour mettre dans la fosse. Puis, on rapporte du terrea i pour recouvrir les racines du plant. Enfin si vous avez affaire à la roche nue, il faut y pratiquer des fosses dans les- quelles on rapporte de la terre prise ailleurs, travail pé- nible et ingrat, mais nécessaire cependant, et qu'on a pratiqué sur une grande éi^helle en France, pendant les dernières années. Heureusement qu'au Canada, on a très peu de ces terrains dépourvus de terre végétale à reboiser. Terrains des Prairies du Nord Ouest. — La grande difficulté à vaincre dans la plantation des prairies, c'est le manque (Vhumidité terrestre et atmosphérique. Pour y remédier, on conseille de cultiver à fond le sol où l'on doit planter, comme je l'ai déjà indiqué ailleurs. Plus le sol est ameubli, plus il retient facilement l'humidité souterraine et plus il accapare facilement celle de l'atmosphère (1). Il faut planter au printemps, immédiatement après que la terre est dégelée, afin de profiter de ce moment de grande humidité qui disparaît très rapidement. Si, outre ces précautions, on a soin de choisir des essences conve- nables, on peut espérer le succès. Voici ce que les experts pratiquent dans la plantation (les prairies de l'oviest des Etats-Unis, et la même chose est parfaitement applicable àMauitoba. On plante autour (le chaque lopin de terre de deux cents arpents, une lisière de huit perches de largeur, sur les côtés nord et ouest du lot, côtés les plus exposés aux vents prédo- minants. Cette lisière est destinée à servir de brise-vent, (I) Pour obvier à la sécheresse si nuisible aux plantations, dans le Nonl- Oiiesl et conserver l'Iiuniidité pins longtemps, en là concentianl sur un puiiil, l'on recommaiirle même. de tirer des raies ù la charrue et de planter les arbres dans ces raies. H. G. J. de L. 112 GUIDE ILLUSTRÉ DU et une fois bien boisée, facilite beaucoup la culture du lot, en même temps qu'avec les années, elle fournit le combustible nécessaire aux habitants de ce lot, et le bois de construction requis pour le service de la ferme, ainsi que les piquets, etc. Les espèces que l'on recommande pour cette fin sont le frêne, le négondo, et les conifères indigènes qui, avec le négondo, sont peut-être les arbres L'S plus utiles à cet effet, dans cette région. Les peupliers et les saules sont aussi là d'une grande utilité. CIIAPITKK XVII SOINS SUBSÉQUENTS A LA PLANTATION, TAILLE, ETC. Une fois la plantation bien établie, il faut la maintenir en bon état. La première chose à faire consiste à cultiver le terrain de manière à empêcher les mauvaises herbes d'y croître, au moins pendant quatre ans. La houe à cheval et le bouleverseur sont les instruments i)ar excel- lence pour cette culture. Après quatre ans, en règle générale, les arbres ombragent assez le terrain pour rendre la culture inutile ; mais, alors, il reste toujours la taille. Quand je parle de taille, je n'entends pas dire qu'il faut tailler absolument, tailler quand même. Au con- traire, je suis d'avis que, si l'on a planté serré, lîj, taille sera peu de chose à faire. Lorsque les arbres sont jeunes il faut avoir soin de pincer entre le pouce et l'index les branches qui ont u ne tendance à s'emporter et à déranger la symétrie de l'arbre et l'équilibre de sa croissance. Si cela est soigneusement pratiqué, on peut dire que la taille ne sera nécessitée plus tard que par les accideut-j causés par le vent, les animaux, etc. Comme ces accidents arrivent assez fréquemment, Jo vais indiquer ici les instruments nécessaires pour tailler sans nuire aux arbres, et la manière et le temps de s'eu SYLVICULTEUR CANADIEN. 113 culture du 13 fournit le )t, et le bois ferme, ainsi ecommando }S conifères :e les arbres es peupliers té. .E, ETC. la maintenir ;te à cultiver aises herbes . La houe à its parexcel- LUS, eu règle Il pour rendre ours la taille, pas dire qu'il me. Au con- erré, Is/ taille îs sont jeunes et l'index les et à déranger croissance. Si k dire que h les accideuti^j servir. Une scie ordinaire, un sénateur (voir gravure 104) pour les petites branches qui sont à portée de la main, et un autre sécateur que l'on place au bout d'un long manche et dont la gravure 105 fait comprendre l'emploi, sont tout ce qu'il faut. Le dernier est pour couper les branches élevées qu'on 104. — Sécateur pour cuupcr les petites branches. pourrait difficilement atteindre, même avec une é.>helle. Chaque fois qu'on se sert de la scie, il faut parer la plaie avec un couteau pour en enlever les rugosités qu'y laisse la scie, et qui retiennent l'humidité. Lorsqu'on a une branche un peu forte à couper, il faut 105.— Sécateur à long manche. io6.— Taille des grosses branches. s'y prendre à plusieurs fois pour le faire, afin de ne pas rompre brusquement l'équilibre de la circulation. Ou eoinmence par couper la branche à un ou deux pieds du Ironc (1), et quelques mois plus tard on la coupe au ras (t) La branche ainsi coupée cesse de grossir, le tronc continuée grossir, oisqu'enfin l'on coupe la branche au ras du tronc, au bout de 2 ou 3 ans, la blessure faite est moins grande, relativement à la circonférence de 114 OUIDB ILLUSTRÉ DV ] du tronc. La gravure 106, donne une idée de cette manière d'opérer, la ligne poiutillée a a indiquant la première taille et la ligne b b, la seconde. Si cette grosse branche ainsi taillée a été enlevée habilement, la blessure aura, au bout de deux ans, l'apparence indi- quée dans la gravure 107, où l'on voit le bourrelet d'é- corce nouvelle formée autour de la plaie cicatrisée. Un arbrt; bien taillé, au bout de quelques années, ne pré- sente plus à l'œil, à la place de la blessure, qu'une partie d'écorce plus lisse qu'ailleurs et ne laissant plus voir qu'une légère crevasse formée à l'endroit où les 107. — Bourrelet d'c'cjrce noiiv. k'. io3. — Plaie ci.utrisée. 109. — Manière de ta'ller une grosse br.iiiche. lèvres du bourrelet d'écorce nouvelle se sont jointes (voir graviire 108). Pour empêcher qu'une branche que l'on taille n'éclate, en se cassant sous son propre j)oids. on commence par faire une entaille en-dessous, un peu plus bas que vis-à-vis la coupe qu'on fait au-dessus (voir gravure 109). Il faut toujours couper les branches au ras du tronc (1). .iirljre, qui a continué à (insnientor pendant ce temps. Ceci me parait utile surtout pour les jeunes arbres. H. G. J. de L. (1) Si on les coupe d'abord à une certaine distance du tronc (ainsi que BVl.VICUrrend lu triste apparence de la gravure 110, en abc. Pour bien voir ce que produit iio. — Ailirc III il liiilié. un chicot ainsi laissé, voyous son apparence immédiate- ment après la taille dans la gravure 111, puis, 4 ans après, alors qu'il est privé de son écorce, gravure 112. 113. J14. 115. — Arbre bien et mal taillé. Deux ou trois ans plus tard il aura l'appareni^e de la gravure 118, où on le voit à demi rongé par la carie. Quelques années encore, et il sera ce qu'indique la rfcnminandé, dans certains ca-, f"i la pagtî précédente) il fau' prcndr»; l'ieii soin (il) ne pas attendre, pour couper le chicot au ras du tronc, qu'il com- mence à pourrir. U. G. J.deL. n« OUIDR ILMTSTHÉ DIT gravure 114, où on lo voit prosciuo tout roiip-é ot ontourô d'uno (uivilé où ho. tioiit rhuinidito t't où ho dôveloppo lu pourrituro qui va au rcrur do l'arbri^. Knfin, si l'on coupe coi arbro pour voir \oh progrès du mal, il i)ré8enlt'ra l'aspoct du rôté droit de la gravure 115, tandis que s'il a ôAô i aillé judicieusement on n'y verra plus à la même éi)oque que la cicatrice qui se voit au côté gauche de la même gravure. Je no veux pas laisser ce sujet d(^ la taille sans parler de l'époque à laquelle on la pratique. Quoique les avis soient très partagés, je suis partisan de la taille d'hiver. Quand je dis hiver je parle de la période qui s'étend de novtanbre à mars. Je ne ferai d'exception que pour les coniieresqui denuui'lent à être taillés au milieu de l'été. Puisque je suis à parler des soins subséquents à la plantation, j'en profite pour faire une remarque. Quel- ques personnes ont l'habitude de classer, parmi les soins à donner à la forêt, celui de lui enlever chaque automne ses feuilles mortes. On va même, dans beaucoup d'ou- vrages agricoles, jusqu'à conseiller de faire un système de cette cueillette de feuilles pour en faire de l'engrais, de la litière, ou pour les faire scnvir à la nourriture du bétail. Je me permettrai de signahn* ceci comme une immense erreur. Le sol qui pousse des arbres veut, comme tout sol cultivé, recevoir quelque chose en retour de ce qu'il donne. Or, la seule chose qu'il reçoive c'est la nature qui la lui donne, ce sont les feuilles qui, en se décomposant à sa surface, lui fournissent les éléments que s'assimilent les arbres qu'il porte. Laissons donc à la forêt ses feuilles. Les conifères ne doivent être taillés que dans le cas d'accidents absolument. Il faut bien se garder surtout de les ébrancher au bas, cela leur ôte toute symétrie d'abord, et puis leur est nuisible. 8VI,VM"IM,TKI K )ANAI»IKN. 117 ot cntovirô voloppo la l'on l'OlipO préseiiltTii I que s'il a \ la inêiïU' uohe de la jaiis piirlcv uo les uvin lie d'hivor. s'étend de Le pour les eu de l'été, uents à la que. Quel- ni les Koins Le automne Lcoup d'ou- m systènn; e l'engrais, irriture du omme une rbres veut, e en retour çoive c'est 3 qui, en S(î s éléments jons doue à ians le cas der surtout te symétrie On l'ait Hu))ir aux saules un(» taille éiierj^ique qui eou- siste à 1«'S érinier, c'ost-à-din^ à leur enlever toutes leur orosses branches à lUie dizaine de pouces de l«'ur point (rintersection sur le tronc;. On pratique cette tailh^ tous ii6.— Saules taillés en tf'tards, les deux ou trois ans, et les branches coupées, ])ien séchées, fournissent un bon combustible pour l'été, ("est ce qu'on appelle la taille en têtards, et la gravure 100, en donne une excellente idé^'. CTIAPITllK XVIIT LES IN8ECTKS NL'ISIIJLES AUX ARBRES. .Te n'entreprendrai pas de donner les noms ni la des- cription de tous les insectes nuisibles aux essences fores- tières. Il y en a toute une légion, et je constaterai tout de suite que, malheureusement, dans la forêt, l'homme ^ U 118 (IIIKK IM,I STKft hlJ 08t à pou près iin])ui8Hiiiit à iMnabuttro t;e8 iulim»?s miiis n'd()utal)U*M ciuuMiiiM. 11 y u lu'pendaut un l'ait qu(\je tieu8 à foiistater. Lea épidémies d'inwectes qui envahis«eut tout-à-cotip uue réî^iou où ils étaient pour aiusi dire iuaper^UH aupara- vant, ont toujours une (uiuso tangible et passagère. C'est aiusi, par ex(^inple, qu'un hiver exoessirement doux per- met à une foule de larves, dont une grande partie sont ordinairement détruites pur le froid, d'hiverner saines et sauves. Il s'ensuit que, l'été suivant, <'es insectes se déve- loppent en nombre extraordinaire. D'un autre côté, le développement inusité ne dure jamais i)lusieurs années. Dans l'éc'onomie générale de la nature. Dieu a toujours mis le remède à côté du mal, et e'est ainsi qu'on remarque que chaque insecte a un ou plusieurs ennemis dans d'autres insectes ou des oiseaux qui en font leur proie. Or, lorsqu'un insecte se reproduit de manière à ce que son développement menace l'équilibre de la végétation on voit presqu'aussitôt augmenter le nombre de ses ennemis, et bientôt, souvent en deux ans, les choses reprennent leur cours ordinaire. Si l'homme est à peu près impuissant dans la forêt, il peut se défendre un peu plus facilement et même sou- vent d'une manière très efficace dans la i)épinière. .le vais indiquer d'une manière sommaire, les remèdes généralement employés. Chacun pourra juger, par la nature des insectes qu'il a à combattre, quel moyen il doit choisir de préf^M-ence. Il est certain qa'en allumant le soir des feux près d'une pépinière, on détruira une foule de papillons nui- sibles qui viendront s'y brûler. On recueille beaucoup de larves d'insectes, en éten- dant des toiles sur le sol, au pied des arbres, et en agitant i'ortement c:es derniers. On enlève aussi beaucoup de sYLVUMi/riûrK canauikn. nt> im*?s mius theiiilles qui filent un «'ocoii, t'ii ho Norvaut d'un balai (|u'on paHMO sur les branches. On enduit l'écoroe du tronc de mélasse, d'encre à im- primer ou autre matière grasse, gluante ou omrtueuse ; ou, »îe qui t it mieux, on pose cet enduit sur du papier ou des toiles enroulées i^réalablement sur le tronc. Dans ce (US, on peut se servir de goudron, ce qui est très efficace. Ou renouvelle ces substances aussitôt qu'elles se des- Hcchent. ( )n établit, tout autour du tronc, au pied de l'arbre, un petit })assin en métal remi)li d'huile ou de goudron, pour »'m])t'cher les insectes rampants d'avoir accès au tron«\ On lave aussi ce dwrnier avec du sav'on mou, de la chaux déliiyée claire, etc. On prépare un excellent enduit en mêlant ensemble une livre de fleur de soufre avec un quart d«( minot de chaux- vive, sur lesquels on jette une quantité suffisante (l'eau chaude, dans un vase fermé, pour que le tout ait la consistance de la chaux délayée pour le blanchissage ordinaire. On applique (,'et enduit, venant d'être l'ait, avec un blanchissoir, en avril. On saupoudre de la chaux en poudre, de l'ellébore, le matin, avant que la rosée disparaisse, sur les feuilles des arbres mangées par les chenilles. Ou bouleverse avec soin le sol, à l'automne, afin d'ex- poser à ra(!tion du froid les larves cachées sous terre. On sèuie du blé-d'inde sur le terrain au i)ied des arbres, aliu d'engager les cochons à y fouiller la terre, et par ce moyen on amène la destruction d'un grand nombre de chrysalides. Un labour d'automne, et un autre de bonne heure au printemps exposent aussi beaucoup d'insectes aux ravages de la gelée et à la voracité des oiseaux. Ou visite en hiver les arbres, pour y enlever les nids 120 GUIDE ILLUSTRÉ DU des insectes, et les anneaux d'œufs qu'on trouve souvent aui-our des branches. Enfin, il faut avoir un grand respect j)our les oiseaux insectivores, qui sont les plus utiles auxiliaires de l'homme pour la destruction des insectes. On devra s'appliquer à favoriser leur propagation, et à inculquer aux enfants l'idée que les oiseaux doivent être l'objet de leurs soins, au lieu d'être, comme cela arrive trop souvent, les victimes de leur cruauté. CIIAPITHE XIX CULTURE DES ARBRES D ORNEMENT. Il me semble que ce serait laisser une lacune dans cet ouvrage, que de ne pas dire un mot du parti qu'on peut tirer de nos belles essences forestières pour l'orn*»- mentation de nos demeures. J'ai parlé, au cours de ce travail, de la réserve que chaque colon devrait faire sur sa terre, lorsqu'il la dé- friiîhe, afin de s'assurer pour l'avenir, tout le combustible et le bois de service dont il aura besoin. J'ajouterai à cela qu'il devrait aussi s'appliquer à garder autour de sa demt ure, un bouquet de bois, sarclé judicieusement, aiin d'avoir de l'orabre et de la fraîcheur, et de donner une jolie apparence aux alentours de sou habitation. Donner ce conseil au colon, c'est indiquer aux autres la nécessité et l'avantage de planter des arbres autour de leur maison et dépendances. Telle propriété sans grande apparence sur un terrain nu, prend un air do richesse et d'aisance si elle se trouve placée au milieu d'un joli bocage, planté avec goût et discernement. Je ue m'étendrai pas longuement sur ce sujet qui peut SYLVICULTEUR CANADIEN. 121 semblor un hors-d'œuvre. Cependant j'invoquerai encore un argument en faveur de la plantation d'arbres d'orne- ment dans les villes et les villages, et même autour des habitations isolées. Les arbre» ont une influence salu- taire au point de vue de l'hygiène. Ils empêchent le sol ombragé par leur feuillage d'être trop échauffé par les rayons du soleil, et par là ils préviennent la formation d'une masse de gaz fétides, dont les émanations infectent et vicient l'air des villes et des grands villages. Ils en- tretiennent aussi une fraîcheur salutaire, pendant les fortes chai mrs de l'été, conservent un peu d'humidité au sol et à l'air ambiant, donnent asile aux oiseaux "hau- teurs qui nous débarrassent des insectes nuisibles, tout eu nous égayant de leurs chansons, et méritent à tous égards les soins qu'on leur donne. Je vais mentionner ici les espèces forestières les ])lus propres à l'ornementation, et j'indiquerai aussi deux ou trois espèces exotiques qui sont des plus utiles pour cet objet, et qui ont assez de bonnes qualités pour les faire recommander. Voici la liste générale de ces essences : t '1 Bouleau blanc, européen, Bouleau élancé, Bouleau merisier, Kpinette blanclie, Kpinelle do Norvège, Erable à sucre, Erable rcugo, Frùne à feuilles do sureau, Frône d'Amérique, Hôtre commun, Marronnier d'Inde, Mélèze d'Amérique, Négondo à feuilles de Irène, Noyer cendré, Orme d'Amérique, Peuplier i)auinier, Peuplier blanc. Peuplier du Canada, Peuplier pyramidal, i'in blanc du Canada, Platane d'Occident Jiobinier l'aux-acacia, Sapin baumier, 8aulo ploureur de Kilmarnock, Sorbier d'Amérique, Thuya d'Occident, Tilloul d'Amérique, Tulipier de Virginie. Presque toutes ces espèces ont été décrites anté- rieurement. Je vais donner la description des essences exotiques qui sont nommées dans cette liste. Ce sont les suivantes : 122 (JriDE ILLUSTRÉ DU Bouleau blanc européen. Cette variété de bouleau, native d'Europe, qui par- ticipe d'ailleurs de toute.-; les qualités et habitudes de nos bouleaux et qui est comme eux parfaitement ruts- tique, se distingue par ses branches pendantes qui le l'ont nommer bouleau pleureur. C'est à ce titre qu'il trouvo 1 17.— l5o .leau lilanc e.iropéen Pleureur. iiS. — Bouleau blanc européen, (îniines (X écaille du chaton. place ici. On se le procure facilement chez les pépinié- ristes qui vendent des arbres forestiers ou d'ornemeul. La gravure \VJ, représente le bouleau pleureur, et la gravure 118, sa graine. Marronnier d'Inde. Cet arbre exotique atteint une hauteur de cinquauic pi^ds et se couvre au printemps de belles fleurs blanches SYliVrClILTKrR r.VNADlEN. 123 Il blanc europccn. caille du chaton. marquées de rouge et de jaune, qui tout un hel effet sur son feuillage vert loncé. Il i'ornie une belle tète globu- I ly.— Maiiuiuiiji u liidf. leusp o( st» riMoniiiiîiiKlt' à raileution (\o t(»us les ama- teurs. On le t'ullive avec succès dans les provinces de I20. — Marronnier d'Inde Feuille. 121. — Man'innicr d'Inde (;r:iino ou iiiiirron. Québec et d'Ontario. J^e, marronnier soullVe un ])i'u des effets de la gelée, lorsqu'il est jeune, dans la province 124 GUIDE ILLUSTRÉ DXÎ de Québec, mais jamais assez i)our périr, et après une dizaine d'années, il est parfaitement rustique, et résiste à tous les temps. La gravure 119, représente le marron- nier d'Inde, la gravure 120, sa feuille et la gravure 121, son fruit, le marron, qui n'est pas comestibî . Peuplier blanc. Il est mieux connu sous le nom de peuplier argenté, et tient ce nom de la couleur blanche de la surface infé- rieure de ses feuilles. Il est semblable aux autres peu- 192. — Peuplier blanc. Feuilles sur branche. pliers sous les autres rapports, culture, habitudes, etc. Il faut éviter de le planter près des maisons, que ses ra- cines traçantes finissent par démolir dans les fondations. Peuplier pyramidal. C'est le peuplier de Lombardie, si bien connu partout. Il sert de contraste aux arbres à forme ovale ou globu- leuse, et est d'un bel effet pour donner du relief aux massifs d'arbres conifères. On en fait aussi de belles avenues. On conseille de ras>er tous les vingt ans cet sVlvicitlteur canadien. 125 arbre sur sa souche. Il pousse alors uue quantité de jets vigoureux dont on choisit le plus fort qui devient, de nouveau, et en fort peu de temps un bel arbre. Passé vingt ans le peuplier pyramidal commence à se des- 123. — Peuplier pyramidal. 124. -Peuplier pyramidal. Feuilles sur branche. sécher et à montrer beaucoup de branches mortes qui lui enlèvent toute sa beauté. La gravure 123, représente le peuplier pyramidal, et la gravure 124, sa feuille. Robinier faux-acacia. C'est un arbre qui nous vient des Etats-Unis, où il atteint quatre-vingts pieds de hauteur. Ici, il ne va qu'à vingt-cinq pieds et souffre quelquefois un peu do nos niihE iLiasTKÈ iti s. (\»poii(lant il niériio qu'on lo cultive à Ontario ^uélxM'. Il se «'ouvre de belles ileurs blanches, au itomps, et se distingue par son feuillage composé i.'S. — '.ii)I)iiiiei- i.iiix-.ica.i.i. RaiiH'Wi avec s:i fleur. délicatemeut dé>'oupé. La gravure 12'), représente un rameau du robinier i'aux-acacia avec sa Heur. C'est une variété exotique d'une grande ])eauté. 11 est rustique à Québec et à Ontario, et est d'une grande utilité pour l'orjiemefit des pelouses, cimetières, etc. C'est la seule variété de saule dont je puis recommander HYLViri'LTEIK «ANAIUV.N. 127 'ésonic 1111 la oulturo jtu point (!«» vuo (iriuimcntnl. ]iOs auti's sont (le véritables nuisanrcs autour des habitations, à cause (le leurs racines énormes et traçantes qui vont sans vergogne, vous démolir un mur à quarante pieds du 126. — Saule pleureur de Kilmamock. tronc qui les porte, et (jui accaparent en peu de temps tout le terrain qui les entoure dans un rayon do. trente pieds. La gravure 126, représente le saule pleureur de Kilmarnock. Il est bien compris que les arbres que j ai menti(>nnés ,• 4 / :. 128 OUinÉ ILLUSTRÉ Dit comme propre à la culture d'ornement ne doivent être plantés que dans les endroits où j'ai indiqué antérieure- ment leur culture comme possible. Un mot des haies d'ornement. Dans les régions où la neige est abondante en hiver, et où les mulots exercent leurs ravages, je ne saurais conseiller d'autres haies que celle d'épinettes de Norvège, de sapins, de saules et de Thuya d'Occident {cèdre blanc). Ces mêmes arbres sont aussi excellents pour servir de brise-vents autour des vergers, vignobles, etc. Ou a beaucoup conseillé la plantation d'arbres d'orne- ment et autres, le long des chemins. Elle n'est praticable que le long des chemins sablonneux et rocheux, ou macadamisés. Ailleurs, les arbres deviennent une nui- sance en empêchant les chemins de sécher aigres le« pluies et la fonte des neiges. Il faut beaucoup de goût et de discernement pour planter un terrain de manière à ce qu'il soit vraiment orné. C'est ainsi, par exemi)le, qu'il faut éviter de planter des arbres à forme globuleuse ou ovale, ou à branches longues et horizontales, près d'une maison basse, à toit plat. Une autre erreur serait de planter des conifères élancés, des peupliers de Lombardie, près d'une maison de style gothique, à pignons élancés, et à toiture pointu«i et élevée. Un agréable mélange des diverses espèces, de manière à ce que les unes servent de relief aux autres sans confusion, est le but qu'il faut tâcher d'atteindre. SYLVICULTEUR CANADIEN. 129 QUATRIÈME TAUTIE SUJETS SPÉCIAUX SE RATTA(!HANT A LA SYLVICULTURE. CHAPITRE I VALEUR DES BOIS COMME COMBUSTIBLE ET BOIS DE SERVrCE. Afin de gu:der le sylviculteur daus sa tâche, je vais indiquer ici, la valeur des principales essences men- tionnées dans ce travail, soit comme bois de chauHage, soit comme bois de service. En consultant les deux tableaux ci-joints, le lecteur verra quels arbres il aura le plus de profit à planter, de ceux qui peuvent croître dans la localité qu'il habite. TABLEAU INDIQUANT LA VALEUH RELATIVE DE CKRTAINES ESSENCES AU POINT DK VUE DU CHAUlL'ri>K [[.LUSTRÉ J)ir Bien que «ette table soit assez «correcte, il faut cepeii- daut se rappeler ([ue les bois varient beaucoup en den- sité, suivant la qualité du sol sur lequel ils ont crû. Cette table ayant été faite pour la région mitoyenne d<\s Etats-Unis, les chiffres peuvent être quelque peu difié- rents de ceux que fourniraient les mêmes essences poussées au Canada. La petite table suivante du poids des principaux bois de chauffage qu'on trouve sur nos marchés, donne une meilleure idée de leur valeur relative. En effet, pris sous le rapport du poids, un morceau de bois en vaut un autre comme combustible, bien qu'ils puissent beaucoup différer de grosseur. Ainsi, une livre de peuplier vaudra tout autant qu'une livre d'érable. Mais, le morceau de peuplier pesant une livre sera beaucoup plus gros que celui d'érable pesant le même poids. Il prendra, en con- séquence, beaucoup plus de place dans une corde, qui par le fait même pèsera moins qu'une corde d'érable, et aura aussi moins de valeur, comme on le constate par la table que voici : NOM DKS AHBllES. l'Oifis PAR connE. Bouleau merisiftr ibs. 3,250 2,350 3 850 Châtaignier d'Amérique (îhêna blanc Chêne rouge Erable ù sucre Orme d'Amériuue 3,250 4,500 2,350 2,350 2.000 Peupliers Pins Yoilà pour la valeur comme combustible. Voyons maintenant comment se rangent les arbres comme bois de service. Il sont, dans l'énumération qui suit, suivant l'ordre de leur valeur respective : SYLVICULTEUR CANADIEN. 131 Chênes, Noyers, Caryers, Erable ù sucre, Pin. Frôiio d'Ainéri(iue, liuuleuu merisier, Orme, Mélèze, bouleau élancé, EpiiR'Ues, Thuya d'Occident. Cet ordre varie suivant l'usage si)éeial auquel sont affectés certains bois, mais il donne cependant une bonne idée de la valeur de chacun, à un point de vue général. C'HAriTRE II INCENDIES DANS LES FORÊTS. Les incendies dans les forêts sont si fréquents, ils dé- truisent chaque année une si grande quantité de bois, dévastent de si grands espaces de terrains boisés, que j'ai cru devoir consacrer un chapitre spécial à ce fléau qui menace de nous dépouiller avant longtemps de toutes nos richesses forestières. Causes des incendies. — Les causes les plus immédiates des feux dans les bois sont au nombre de trois princi- pales : les feux allumés par les colons pour le défriche- ment du sol ; ceux que font les chasseurs, les touristes, les voyageurs pour leurs besoins quotidiens, ceux qu'al- lument les étincelles échappées des locomotives qui aujourd'hui parcourent sur les voies ferrées nos forêts en tous sens. Quelques causes secondaires s'ajoutent à celles-là, mais elles sont moins faciles à déterminer, et je les passe sous silence, pour ne m'occuper que des trois premières et étudier avec le lecteur les moyens de les combattre. Moyens de prévenir les incendies. — Les moyens préventifs de premier ordre sont ceux qui doivent être appliqués à 1-a forêt proprement dite. En effet, suivant l'état dans 132 Ot:iî)E ILLUSTRÉ HIT loquol 80 trouvo la région où so dévoloppo l'incendio, celui-ci KO propage avec pluH ou moiiiH de l'acilité. Ainsi, par exemple, supposons que le l'eu pnMine dans un»' limite exploitée l'année précédente, et dont le sol est encore encombré des déchets de «'oupe, bran«'hages, t;opeaux, ett;. Les flammes trouvent dans ces débris un aliment qui les exiite et les rend l)ien vite incontrô- lables. A cela, il n'y a pas de remède, va-t-on me dire. Et moi, je réponds qu'on se trompe et qu'il y en a un. Mais, c'est un remède tellement radical, tellement éner- gique, et, lâchons le mot, tellement onéreux, qu'on va jeter les hauts cris et prétendre qu'il n'est pas piatii;able. Il ne s'agit en effet, ni plus ni moins, que do forcer les industriels qui exploitent la forêt à débarrasser celle-ci des déchets de coupe. Pour accepter ce moyen et l'exé- cuter, il faut laisser de côté les considérations pécuniaires de quelques centaines d'individus qui ont des intérêts dans l'exploitation des forêts, et considérer la question au point de vue de l'économie générale, et de l'intérêt national. Les marchands de bois vendent aujourd'hui 1< sa un prix uniforme pour cha<'un. Si l'on exige de tous qu'ils augmentent leur» frais d'exploitation en débarrassant la forêt des déchets de coupe, qu'arrivera-t-il ? qu'ils seront obligés de vendre leur bois plus cher, voilà tout. On pourra prétendre que, si nous demandons des prix trop élevés, nous ne vendrons pas notre bois, et nous ruine- rons cette branche d'industrie. La réponse est facile et péremptoire. Nous avons encore, à l'heure qu'il est, Dieu merci, les plus riches forêts du monde. Il faut qu'on vienne inévitablement chercher notre bois (1). Cek, est (I) Le Canada ne fournit ù l'Angleterre qu'environ le quart du bois qu'elle importe. Le reste vient, presque tout de la Baltique, qui peut livrer son bois meilleur marché que nous. H. G. J, de L. HYI.VICn.Tei'R C.VNADIKN. i;{3 si vrai que lea payn voisins s'o»'cup(Mit de laisser entrer notre bois en franchise «lu^z eux, alin de nous induire à l'y exporter, et par là se mettre, eux, en mesure de ménager leur ressources ibrestières. On est donc bien disposé à acheter ici. Si les hauts ])rix amenés par le moyeu proposé les chassent pour un an ou deux, cela ne durera pas et ils reviendront. Nous ne risc^uons donc (|ue de perdre pendant une couple d'années la vente de notre bois, et encore est-il fort incertain que cela arrive. Par contre, une fois le système bien établi, nous aurons des forêts parfaitement nettoyées, libres de toutes l)rous- sailles propres à alimenter l'incendie, et les feux diminue- ront de plus de moitié. Les gouvernements seuls sont capables d'obtenir ce résultat eu faisant, de ce moyen de prévention des incendies, une clause de «contrats de con- cession de limites. Voyons maintenant quels seraient le^ moyens de dé- barrasser la forêt des déchets en question. Il y en a deux faciles à appliquer. Pour ce qui concerne les arbres rési- neux, il suffira d'avoir, en sus des travailleurs ordinaires des chantiers, une bande d'hommes chargés spécialement de réunir par monceaux, dans les clairières, les branches et les copeaux, d'en faire des bûchers et de les brûler systématiquement au cours de l'hiver (1). Les bois rési- neux se prêteront parfaitement à cette opération. Pour les autres, on pourra les disposer de manière à ce qu'ils soient emportés au printemps par les eaux des rivières, le long desquelles se font toujours ces exploitations. Pour éviter les embarras que pourraient produire «'es déchets dans le lit des rivières, les conducteurs de drive seraient chargés de surveiller la descente de ces déchets en même temps que celle des billots, jusqu'à ce qu'ils (I) Je crois que ceUe opération exigerait plus d'Iiommes que la manu- facture du bois. H. G. J. de L. 134 Orri)K ILLUSTRÉ DU soient à l'eau profonde. Il faudrait, (^ue l(>.s propriétaires de terres à bois de ehauli'age lussent aussi assez soigneux pour dé}>arrasser le terrain de ces déchets, là où ils sont voisins des terrains en voie de dîfriehement. Quant aux moyens xu-éventifs applieables aux causes directes des incendies, voici quels ils sont (1). — Il faut «mpêcher les colons, défricheurs, etc., de brûler leurs abattis à partir du premier de juin jusqu'au iminier d'oi^tobre, et ils n'ont aucun intérêt spécial à les faire bmler dans cet intervalle. On doit aussi défendre en tout temps tous feux d'autre nature que ceux dont je viens do parler, excepté les feux allumés par les voyageurs de toutes catégories i)our les besoins quotidiens, et décréter que ces derniers feux devront être allumés sur un terrain nettoyé à l'avance, être surveillés nuit et jour, et éteints complètement au départ. On doit rendre respoiisable tout chef d'un parti de voyageurs des incendies causés par ses hummes, et le punir par l'amende tout en punis- sant Hauteur direct des dommages par la prison. Il faiulra en même temps s'occuper des locomotives et obliger les compagnies de chemins de fer à mettre des toiles métalliqiies et des écrans pour empêcher les étin- celles de voler au vent et de semer l'incendie. On les rendra aussi responsables du dommage causé par leur négligence, en outre de la punition directe de cette négli- gence par la prison, pour celui qui eu est l'auteur immédiat. Moifen de combattre Vincendie lonqu>il est allumé. — Il faut austii voir aux moyens de combattre l'incendie, lorsiju'en dépit des moyens préventifs, il s'alhime. S'il n'ci^t qu^' partiel et i)eu dévelo]>pé, il faut l'attac^uer corps à corps et tâcher de l'éteindre directement. Le premier moyeu (I) Voir lu loi dans l'appendice à la fin du livre, malheureusemeni, elle est rarement exécutée. U. G. J. do L. ^ SYLVICULTEUR CANADIEN. i;i5 is causes à prendre est do le circonscrire en taisant nue traïuhée d'une couple de pieds de profond(»ur sur trois ou quatre pieds de largeur, et en rejetant la terre enlevée du côté de l'incendie. Le travail sera parfait si l'on peut amener dans cette tranchée l'eau d'un ruisseau ou rivière quel- conque à proximité. Il faut ensuite jeter de la terre sur le terrain jonché de feuilles sur les limites de l'incendie, abattre une lisière d'arbres, et enfin, si la chose est prati- cable, allumer un contre incendie dirigé à l'encontre du premier. Il faut surtout en cela de la sûreté de coup d'œil, de l'énergie et des bras. Cette dernière condition «'st indispensable, et il faut que les gardes-forestiers aient le pouvoir d'engager des hommes en nombre nécessaire pour combattre l'ennemi, et même au besoin d'obliger les voisins de l'incendie à leur prêter main-forte. Voilà à peu près tout ce qu'il est possible de faire eu (•es circonstances. Et, maintenant, résumons en quelques lignes cet im- portant chapitre. Les causes de l'incendie sont les feux des défricheurs, ceux des voyageurs et ceux des locomotive». Pour les combattre, il faut commem'er par débarrasser partout et toujours la forêt des déchets de coupe, aussi empê<'her les feux de défrichement, du premier juin au premier octobre, tous autres feux en tout temps, excepté ceux des voyageurs qui devront être faits sur un terrain nettoyé, être surveillés attentivement jour et nuit, et parfaitement éteints au départ. Il faut encore rendre responsables, sous peine d'amende, les chefs de partie (le voyageurs, des négligences de leurs hommes. On doit obliger les compagnies de «'heniins de fer à mettre des toiles métalliques et des écrans aux locomotives, pour empêcher les étincelles de voler au vent et d'allumer l'incendie ; aussi, rendre responsable la compagnie des 136 OUIDB ILLUâTRll PU dommages, aussi bien que les auteurs directs du -mal. Eufiu, pour combattre l'iuceudie une fois allumé, il faut autoriser les gardes-forestiers à engager et prélever, au besoin, la force nécessaire pour le combattre, pratiquer des tranchées et les emplir d'eau si possible, éteindre le feu avec de la terre jetée dessus, abattre les arbres voisins, allumer si possible un contre-incendie. L'ensemble de tous ces moyens, bien appliqué, ne peul manquer de produire de bons résultats. OIIAPITRE III JOUR POUR LA PLANTATION DES ARBRES. Depuis plusieurs années on a fixé officiellement, aux Etats-Unis, un jour pendant lequel, par tout le pays, on plante des ar])re«. C'est ce qu'on appelle 1' " Arboii Day" expression intraduisible mot à mot en français, et que l'on a iraduit par " Fêle des arbrea.'" Il est des années où, dans le Minnesota, on a planté jusqu'à un million d'arbres pendant cette journée. C'est dire que l'idée est excellente et produit de magnifiques résultats. Aussi tout le monde s'en mêle. Les écoles, les collèges, les sociétés de tout genre se rassemblent, ei plantent, en commun, des centaines et des milliers d'ar- bres. C'est un jour de fête populaire maintenant passé dans les mœurs. Depuis cette année, nous avons aussi, dans la province de Québec, notre ^^ Arbor Dut/,'' et il n'y a pas de raison pour que le bon exemple donné par la plus ancienne de nos provinces ne soit suivi par toutes ses sœurs de la confédération canadienne. h'^'Arbor Day'' sera un jour de réunion pour les SYLVICULTEUR CANADIISN. 137 sociétés de cultivateurs, d'horticulteurs ; uu congé pour les élèves des collèges, des écoles. Chatuii en ce jour aura à cœur de coopérer à l'œuvre du reboisement, et le résultat se fera sentir dès la première année. Mais, pour obtenir les meilleurs résultats possibles de ce jour de fête populaire, il faut enseigner au peuple l'utilité du reboisement, le rôle que joue la forêt dans l'économie générale, et surtout lui apprendre à praticjuer avec connaissaui'c de cause la i)lantatIon des a-rl^res pro- prement dite. Pour cela, il faut l'instruire d'avance, et le meilleur moyen d'instruire le peuple, c'est de le prendre enfant à l'école. Il favit aller là lui donner quel- ques leçons élémentaires de sylviculture, afin qu'il sache ce qu'il faut faire au jour de la plantation des arbres d'abord, et ensuite plus tard, au besoin. i Ml 1 .! CHAPITRK IV l'éducation forestière. Pour que ces leçons de sylvii^ulture dont je viens de parler à la fin du chapitre précédent soient profitables, il faut qu'elles soient données suivant un programme raisonné. Ainsi, d'après moi, il serait absurde de vouloir montrer à un enfant à planter un arbre, avant de lui avoir démontré le rôle que jouera *'et arbre dans la nature, la nécessité qu'il y a de le planter. Ces leçons de sylviculture porteraient donc en premier lieu sur l'importance de la forêt. On s'appliquera à démontrer à l'enfant qu'il nous faut travailler de toutes U08 forces à conserver nos forêts si nous voulons que les campagnes défrichées prospèrent et restent fertiles. On lui montrera les misères des pays déboisés, et par là on I? 138 OUIDE ILLUSTRÉ DU lui apprendra à regarder les arbres comme des amis, à les respecter, à en avoir soin. Il sera ensuite initié à la méthode à suivre pour réparer la forêt là où elle a subi du dommage et où elle menace ruine. Une fois qu'il saura qu'il est important de conserver la forêt et de la maintenir en bon état, il sera facilement convaincu de la nécessité du reboisement, là où il n'y a plus d'arbres. Arrivé à ce point, l'enfant, ainsi initié, prendra goût à la I^lantation, en étudiera les principes de lui-même et avec plaisir, si on lui met les éléments nécessaires en mains. Il désirera se former à la pratique de l'art forestier, et en deux ou trois ans vous en aurez fait un ami dévoué de la forêt, un forestier modèle. Plus tard, sa génération, qui aura bénéficié des idées que vous lui aurez incul- quées, regardera comme un des articles indispensables du programme de tout cultivateur, celui de la plantation ou de l'entretien d'un bocage sur la terre. Pour arriver à cela, le gouvernement a encore à inter- venir. Il doit s'efforcer de se procurer un ouvrage élémen- taire de sylviculture qu'il pourra distribuer dans les écoles, et faciliter par là la diffusion des principes qui président au fonctionnement régulier d'un bon système de sylviculture. "Voilà ce qu'il faut faire pour épargner au Canada, encore riche en ressources forestières, le sort des pays déboisés de la vieille Europe, qui nous apportent leur or en échange de notre bois. ! CHAPITRE V ASSOCIATIONS POftESTIÈRES. Il devrait se former dans chacune des provinces de la confédération canadienne, une association forestière. Ces SYLVICULTEUR CANADIEN. 139 associations, dout uue existe dans la province de Québec, seraient appelées à veiller à la sauvegarde de nos forêts, à leur exi^loitation bien entendue, et à développer le goût de la sylviculture. Elles jjourraient recevoir des gouvernements une cer- taine somme chaque année, dont elles disposeraient pour offrir des prix provinciaux à ceux des concurrents qui auraient obtenu des prix dans les concours de paroisse d'abord et ensuite dans les concours de eomté. J'ai parlé plus haut de ces concours et des prix à y offrir, en trai- tant de la réi>aration des forêts. Les associations forestières seraient ainsi le lieu qui réunirait en un faisceau tous les intérêts locaux, au point de vue forestier, et imprimeraient une impulsion uni- forme à l'axiplication du système général de sylviculture dont j'ai dévelopi^é le plan dans le cours de ce travail. Les travaux de ces sociétés seraient publiés dans des rapports annuels qui pourraient être distribués au public, par l'entremise des gouvernements, et qui serviraient à la diffusion des connaissances nécessaires à la pratique de Kart forestier. Ces rapports formeraient, en peu d'années, une série de documents précieux qui permet- traient aux législateurs de juger de la marche suivie dans l'exploitation de nos forêts, et les mettraient en mesure, d'un côté d'empêcher la ruine de nos ressources forestières, et de l'autre de i^rendre les moyens d'en favoriser le développement. Tout le monde se trouverait ainsi à bénéficier de la science des spécialistes qui ont fait des études sérieuses touchant la question forestière. La réunion de ces spécia- listes en sociétés amènerait l'examen et la solution des problèmes complexes qui nous restent à résoudre, avant d'arriver à la perfection d'une loi forestière rencontrant toutes les exigences de notre position actuelle. » >■ .■I I ^^ i',. %., CONCLUSION. i i Mo voici arrivé à la fin do ma tâche. L'ai-je bien remplie ? c'est au lecteur d'eu juitor. Ce que je sais c'est que j'ai fait mon possible poiir que mon livre soit un guide sûr J'ai tâché d'éviter les erreurs qui se glissent toujours dans toute œuvre humaine, mais j'ai, malgré cela, conscience qu'il doit s'en être insinué quelques-unes. Or, je demande comme un service, à ceux qui les décou- vriront, de vouloir bien me les signaler, afin que je les rectifie, car je désire avant toutqiTo mon œuvre soit utile et ne puisse induire personne en erreur. Avant de déposer la plume, j'ai un devoir à remplir, ce- lui de rendre à César ce qui appartient à César. Je vais donc, pour cela, indiquer les sources où j'ai puisé les nom- breux renseignements que j'ai condensés dans mon livre. Les ouvrages suivants m'ont tous été utiles à divers titres, et je leur dois presque tout ce qu'il y a de bon dans ce travail : Cours élémentaire de botanique Moykn Eléments île botanique Bkunkt. Eléments of Forestry , Hough. Forest leaves ., JoHN8o^f. Forest-tree planter's Manual Hodges. lllnstrated Monlhly Magazine.. Vick. L'Art (le planter Bakon de VfANXKUFFEi,. La Flore canadienne.. Phovancher. Le livre de la ferme Joigneaux. Rapports de la société dhorliculturo de Montréal. Relurns of forest-tree cuiluro Joly. Rural affairs Thomas. Vegelable world Figuier. 13 i li 142 CONCLUSION. Je suis redevable de quelques-unes des gravures qui accompagnent mon ouvrage, à l'obligeance de M. Jamey Vick, de Rochester, qui s'est chargé volontiers do nie les faire exécuter par son graveur. M. Thomas Meehan, de Philadelphie qui fait une spécialité de la collection et de la vente des graines d'arbres, a généreusement mis à ma disposition les graines d'après lesqu>.>lles j'ai fait faire les gravures qui accompagnent cet ouvrage. Le graveur, M. Blanc, de Philadelphie, chargé de fjiiro ce délicat travail est un spécialiste qui m'a beaucoup aidé Qn donnant absolument l'apparence de la nature aux reproductions qu'il a faites de ces graines. Maintenant j'entretiens l'espérance que je pourrai être de quelqu'utilité à mon pays en lui envoyant c« messager de mes rares heures de loioir, que j'ai consacrées à une œuvre que je chéris. Aimons et respectons la forêt. Faisous-la surgir là où elle fait défaut, et que toujours et partout, dans notre beau Canada, l'on entende, pour me servir de l'expression d'un grand poète, soupirer sur les moûts, l'orgui^ de nos forêts. FIN. PETIT VOCABULAIRE DONNANT LA DKFINIT>ON ET l' ACCEPTION SI'ÉCIAUE DE GEHTAIN9 TERMES USITÉS DANS LE •' CiUlUE ILLUSÏUÉ DU SYLVICULTEUR CANADIEN ". A BATIS -Arbres aballus sur un certain espace de forêt pour y pratiquer le défrichement. Abies— Nom latin de l'épinette. Acer — Nom latin de l'érable. iEscuLus— Nom latin du marronnier. Ar.BOR DAY— Expression employée aux Etats-Unis pour indi- quer le jour fixé pour la plantation des arbres. Art forestier — Ensemble des principes qui président à la culture et à l'exploitation des arbres de la forêt. AsH— Nom anglais du frêne. Atmosphère— Couche d'air qui enveloppe la terre. Bass-wood — Nom anglais du tilleul. Beech — Nom anglais du hêtre. Betula— Nom latin du bouleau. Binage — Ameublissement du sol autour des plantes. Bouleau— Genre d'arbre de la famille des bétulacées, et dont on compte sept espèces au Canada, dont cinq sont men. lioni.ées dans cet ouvrage— Une espèce exotique de ce genre est aussi mentionnée. BouTURAGE--Propagation d'une espèce par bouture. Bouture— Tronçon de t anche d'un arbre, que l'on met en terre et qui donne naissance à me plante en y prenant racine. BoxELDER— Nom anglais du négondo. 144 PETIT VOCABUI.AIRB. lit Canada— Lo tonne Cnnada indique, dans cet ouvrage, l'en- seinblo de toutes les provinces de la confédération cana- dienne, excepté le Colombie anglaise. Carpinus— Nom latin du charme. Carya — Nom latin du caryer. Caryer - Genre d'arbre de la famille des juglandées, et dont on compte cinq espèces au Canada, toutes mentionnées dans cet ouvrage. Castanea — Nom latin du châtaignier. Charme — Genre d'arbre de la famille des cupulifères, et dont on ne compte qu'une espèce au Canada, espèce mention- née au cours de cet ouvrage. Châtaignier - Genre d'arbre de la famille des cupulifèreg, et dont on ne compte qu'une espèce au Canada, espèce men- tionnée au cours de cet ouvrage. Chêne — Genre d'arbre de la ''amille des cupulifères, et dont on compte huit espèces au Canada, toutes menliounées au cours de cet ouvrage. Chestnut — Nom anglais du châtaignier. Chicot— Genre d'arbre de la famille des légumineuses, de la sous famille des césalpinées dont on ne compte au Canada qu'une espèce, mentionnée dans cet ouvrage. Coffee-tree — Nom anglais du chicot. Combustible — Se dit ici des bois propres au chauffage en général. Confédération canadienne — Elle se compose des provinces de risle-du -Prince-Edouard, de la Nouvelle-Ecosse, du Nou- veau-Bru nswick, de Québec, d'Ontario, de Manitoba, de la Colombie anglaise, et de tout le territoire du Nord- Ouest canadien. Au cours de cet ouvrage, lorsque ce terme est employé, il n'implique pas la Colombie anglaise. Conifères -Nom botanique d'une famille ainsi appelée parce que les fruits des arbres de cette famille ont la forme et portent le nom de cônes. CoNTiNGENT-^ynonyme de " part ". !»RTrT VOCAfiPf.ATRR. 145 Coupe de bo, — So dit dans cet ouviago de raction niPine de couper le boiy, et aussi de tout le bois enlevé d'une partie de la forêt. Dai^winiste - Disciple de Darwin, espèce de philosophe pré- tendant que riiomme vient du singe, et niant générale- ment l'œuvre de Dieu dans la création. Déboisement— Enlèvement complétées arbres qui constituent la forêt. Déchets de couPE—Branches et copeaux qui jonchent le ter- rain, après que les arbres sont coupés et enlevés. Défrichement — Se dit dans cet ouvrage du déboisement pra- tiqué pour mettre la terre en culture. Désert— Terrain privé d'arbres, par opposition à la foret. Dormant— Morceau de bois qui supporte les rails d'une voie ferrée. Drive— Flottage du bois de commerce, de service ou de chauf. fage, dans les rivières. Expression anglaise, passée dans le langage commun. E Economie rurale— Ensemble des principes qui président au bon fonctionnement de l'exploitation agricole bien en- tendue. Kpinette — Sous-genre d'arbre, du genre des pins, de la famille des conifères, et dont on compte au Canada deux espèces mentionnées dans cet ouvrage. Une espèce exotique de ce sous-genre est aussi mentionnée. Erable— Gen"e d'arbre de la famille des acérinées, et dont on compte cinq espèces au Canada, toutes mentionnées dans cet ouvrage. Essence — Synonyme des mots " genre " ou " espèce" appliqué aux arbres. Essences exotiques— Espèces qui ne croissent pas naturelle- ment au pays. Essences indigènes— Espèces qui croissent naturellement au pays. 14fi l'ETIT VOCARULAinB. P Feuillage caduc— Fcumagc qui tombe de l'arbre cbaqiie automne. Floue sylvesthe — Ensembln dos plantes foix'stières. FoHESTiEn — Qualification de toulcequi se rapporte aux forAts, et en particulier de l'homme qui s'occupe spécialement de la culture et de l'exploitation forestière. FnAXiNus— Nom latin du frêne. FnÊNE— Genre d'arbre de la famille des oleïnéos, et dont on compte quatre espèces au Canada, toutes mentionnées dans cet ouvrage. O Genévrier — Genre d'arbre de la famille des conifères, et dont on compte deux espèces au Canada — Une seule dt; ces espèces est mentionnée dans cet ouvrage. Glands— Fruits du chêne. Grand-ouest — Se dit dans cet ouvrage du territoire de la Puissance du Canada, qui se trouve à l'ouest et au nord de la province de Manitoba: Gymnocladus — Nom latin du chicot. HÊTRE — Genre d'arbre de la famille des cupulifères et dont on ne compte au Car. da qu'une espèce, mentionnée dans cet ouvrage. HoRNUEAM — Nom anglais du charme. HoRSE CHESTNUT — Nom anglais du marronnier. Humus— Terre formée de débris de végétaux décomposés. Hygiène — Science qui a rapport à la conservation de la santé. Industriels — S'entend, dans cet ouvrage, de tous ceux qui utilisent dans l'industrie nos essences forestières. Iron-wood — Nom anglais de l'ostryer. riîTtT VOCAHlirAlFIK. 147 IsLR-niJ-PnrNCRRnonAnn-Ih,' (In prolfc SaiiU-Ii.niront, Tormant i'iuio des i.ioviiiçL'« de lu coiii'édératioii caiiadieiuio. JfjfiLANs— Nom latin dn noyor. JuNiPEHLis— Nom latin dn genévriei liAncH — Nom anglais dn mi''Ièz(\ Larix — Nom latin dn mélèze. Limite a hois — Terme spécial passé dans le langnge ordinaire, pour désigner une certaine éiendne de terrain boisé, louée par le gouvernement, à des particuliers, ponr l'ex- ploitation dn bois, pendant nn certain nombre d'années. LiNDEN — Nom aiiglais dn tillenl. LinioDENDRON — Nom latin dn tulipier. LocusT-THEF-Nom anglais dn robinier. Lot— Morceau de terre du domaine pnblic concédé au colon. M Macébation — Opération que snbissent les graines que l'on met tremper dans l'eau pour les ramollir. Manitoba — Province de la confédération canadieiuie,située à l'ouest de la province de Québec et au nord de celle d'On- tario et des Etats-Unis. Marchands de bois — Se dit dans cet ouvrage de tons cenx qui exploitent le bois pour le commerce, et spécialement de ceux qui font couper le bois dans la foret. Marronnier — Genre d'arbre de la famille des hippocastanées. Espèce exoliqne, introdnite au Canada comme arbre d'ornement. Maturité — Epoqne de la vie des arbres, oîi ils ont acquis tontes leurs qualités ponr l'exploitation. Méli';ze — Genre d'arbre de la famille des conifères, et dont on ne compte an Canada qn'nne espèce mentionnée dans cet ouvrage. Mountain ash— Nom anglais du sorbier. 148 P.iTlT VOGABUr.AinR. K NÉr.oNnn— Gpiiro d'.'irhi'o do la familln dos aoérinôos, ot doi.. on 110 coiupto an Canada qu'une espèco, menlioiuiée dans» cot ou\ rajîo. Négindo — Nom lalin du négondo. Noix — Fruit du noyor. Nor.uOiJi:sT--So dit dans cet ouvrai^t' do tout lo territoiro do la oonfôdéialion oauadii'nno, sitni^ (Milro les provinces de Qnôbeo, d''()ntario ot diï la Colombio afi'i;lais(!. Ne'ivEAii-BnuNswiCK — Province de la conrédéiation cana- dienne, située au snd-ost de la province do Québoc. NolvëlleEcossr— Province de la confédération canadienne, située A l'est du Nonveau-Brunswick. NoYEH—Gonro dr.rbrc de l; famille des juplnndéos, ot dont on comnto doux ospc^ces au Canada ; tontes deux sont nientionnétd dans c«»t ouvrage. Ontario Province do la oonlédôration ranadiouiio, située au sud-ouost de la province de Québec. Ormk- (i(!nro d'arbre de la l'amille des uhnacéos, ot dont on complo au Canada deux espèces, niontionnéos dans cet ouvrage. OsTHYA— Nom latin do Tostryer. OsTUYKR— G<îure d'arbro de la famille dos cupulilÏMos. o' dont on ne coh'pto, au Canada, qu'une espôco, meniionnée dans cet ouvrage. Peupluîr— G on re d'arbre de la famillo dos salicinéos, et dont ou compte qualue espèces an Canada, toutes niouiionnées dans cot ouvrage. Deux espèces exotiques do ce goure sout'aussi nienlionnées. Pin — Genre d'arbre de la famille des conifèrt>s, ot dont on compte (jualre espèces au Canada, toutes nienlionnées dans cet ouvrage. I!i IM/riT VOnAIIII.AIItE. IVJ PiNCKMENr— Action d'arrôter la croissance d'niio branche de l'aniK'^ en la coiipaul aVcC ruuglc du poiico el l'index. PiNUs - Nom lalin du pin. Platane— Genre d'arbre de la famille des plalanéos, el dont on ne compte au Canada ([u'une espèce, nuMiiionncedans cet ouvrage. Platanus— Nom lalin du platane. l*ori;[-us — Nom lalin du iteui)lier. Pousse— Se dit dans cet onvrage des arbres ijui [lonssent «u repoussent d'eux mènuis sur un terrain déboisé anlérieu- renient. PiiAïuiES— Se dit dans cet ouvrage des immenses plaines sans arbres, du Nord Ouest canadien. PjiucHE— Sous genve d'arbre ilu genre des sapins, de la famille des conifères, et dont im ne compte au Canada qu'une espèce, mentionnée dans ci!t ouviage. Puissance uu Canada— Voir aux mol Coméuéhation cana DIEN.NE Q Québec— Province de la confédération canadienne, qui (;on- line aux provinces du Nouveau iirnnswiek, au Maine, aux provinces d'Ontario et de Maniloba. QuEHGus — Nom latin du chêne. fi lUn,— Ce qu'on appelle //ssr, chez le p Miple ; celte partie des voies ferrées sur laquelle portent les roues des wagons. IIkboisevent— Opération/ini consis'te à plantei- en arbres uu terrain autrefois boisé el qui a elé subséquemnienl déboisé. Réseuvk de nois -Partie d'nnt; leire défricliée. (jue l'on laisse boisée des essences qui s'y trouvent naturellement, pour l'exploiter syslematiijnement et à pei[»élnité. HouiNiA Nom latin du robinier. UouiNiEH Genre d'arbre d(; la faniili" dos légimiineuses, de la sous-famille des papilionacées. Kspèee exotique nit n- tionnée dans cet ouvrage. 150 PETIT VOCAnui-AinE. 8 Salix — Nom lalin du snnlo. Sapin — Gonro d'arbre do la famillo dos f'onifèros, et dont, on compte au Gauada deux espèces, ineiitiouuées dans cet ouvrage. SAnci.Ar.E — Se dit dans cet ouvrage, non seulement de l'opéra- tion qui consiste à enlever les mauvaises herbes, mais aussi de celle par laquelle ou procède h l'écLiircissement des jeunes arbces. Saule— Genre d'arbre de la famille des salicinées, et dont on compte dix-sept espèces au Gauada, dont deux seulement sont raentionnées dans cet ouvrage. Une espèce exotique est aussi mentionnée. Sécateur — Instrument en forme de ciseaux pour couper les branches des arbres. riLEEPuns - Mot anglais souvent employé pour désigner les dorir.ants de chemins de fer. SoRRiRR — Genre d'arbre de la famille des pomarées, et dont on ne compte au Gauada, qu'une espèce, meutiounée dans cet ouvrage. SoRBUS — Nom lalin du soi'bier. Stratification— Opération qui consiste à mettre les graines d^arbres par (touches alternées entre des couches de sable humide, etc., pour leur conserver leur faculté de ger- mination. Sucrerie — Terme populaire pour désigner un bouquet d'éra- bles exploité au point de vue de,la production du sucre. Sucrier — Terme populaire pour désigner celui qui exploite un bouquet d'érables au point de vue de la production du sucre. Sylviculture — Gulture des arbres réunis ensemble et for- mant la forêt. Taillis — Pousse de bois (|ui croit sur les souches d'une coupe antérieure, sur un terrain qu'on exploite ainsi à per- j[tétuilé. PETIT VOCABULAinn. 151 TErjjEs A BOIS — Se dit spécialement, dans cet onvrage, des terres Ijoisces gardées par les cnUivatenrs, ponr lenr usage, et d'où ils retirent leur bois de chanlTage et do service. Terres de la Couronne— T(MTes non concédées et qui font encore partie du domaine pnblic. Thuya -Genre d'arbre de la famille nes conifères, et dont on ne compte au Canada, (in'iiiie espèce, mentionnée dans cet oiivr.ige, TiEs— Mot anglais souvent employé pour désigner les dor mants de chemins de fer. Tir.iA— Nom latin du tilleul. Tilleul — Genre d'arbre de la famille des tiliacées dont on compte deux espèces au Canada. Une seule de ces wspèces est mentionnée i. ns cet ouvrage. Treillis— Réunion de lattes placées à distance égale les unes des autres et liées ensemble. Tsur.A— Nom latin de la pruche. TuLiP TREE — Nom anglais du tulipier. Tulipier— Genre daibre de la famille des magnoliacées, et dont on ne compte, au l-anada, qu'une seule espèce, men- tionnée dans cet ou'vrago. ■' u Ulmus Nom latin de l'orme. APPENDICE. KxiRAfTS DES STATUTS DE DIFFÉRENTES PROVINCES h LA PUIS- SANCE DU Canada, et des statuts de la Pulssancr du Canada concernant la protection des forêts contre les incendies. ' Lii protection dos forêts contre les incendiesestuno question tellement importante, que j'ai cru devoir extraire des Statuts des Provinces composant la Puissance du Canada, et de ceux de la Puissance du Canada toute la législation qui s'y rap- porte. Ces extraits placés en appendice à la suite du Guide du Sylviculteur Canadien, dans lequel un chapitre spécial est consacré aux incendies dans les forêts, et aux moyens de les prévenir et de les combattre, lui servira de complément. Chacun en relisant la loi sm' cette matière, verra ct qu'il peut faire individuellement pour la faire observer et^^la rendre efficace. Ceux qui ont pour missior de faire ces lois, étu- dieront celles déjà passées, y verront ce qu'elles contiennent do défectueux, et seront ainsi en mesure de travailler à les rendre plus parfaites. Comme le lecteur pourra ie voir, certaines dispositions sont tout-à-fait pratiques, tandis que d'autres ne peuvent guère amener les résultats voulus. On s'est surtout attaché à em pécher qu'on allume des incendies. On n'a pas du tout pour- vu à ce que les forêts soient exploitées de manière à donner t 154 Al'PBNIHCB. le moins de prise possible aux incendies, en ordonnant qu'elles soient débarrassées dans lea régions exploitées par lea mar- chands de bois, des broussailles, copeaux, et autres déchets de coupe qui sont les véritables proj)agatours des feux désastreux qui détruisent nos richesses forestièi'os. Espérons que ces lois seront révisées et amendées de manière à combler cotte lacune, afin qu'elle produisent tout l'effet qu'on peut et doit on attendre (1). (I) Depuis 1^83, date à laquelle Mr Chapais publiait ce livro, les lois ont été amendées ; on trouvera, dans cet appendice celles qui sont actuellement en force. 23 mars l8'Ji. H. G. J. do L. / J PUISSANCE DU CANADA. STATUTS IIKFONDUS DU CANADA, CIIAPITKH 54. Section 70. — Il (lo locatairo tlcri terres à bois do la Couronne) est tenu : (e.) D'empêchor tout gaspillage inutile du bois en l'abattant, et à empêcher aussi, lorsqu'on pourra l'éviter, la destruction du bois sur pied qui n'aura pas encore atteint une grosseur suffi- sante pour être utilisé comme bois mai'chand ; (/.) D'exercer une stricte et constante surveillance dans lo but de prévenir lo commencement et lo développement d'incendies. 46 V., c. 17, art. 53. Section 78. Paragraphe 1. — Lo Gouverneur en Conseil pourra à toute époque, pour la conservation des arbres forestiers sur les sommets et les versants des Montagnes iîocheuses, et pour l'utile entretien pendant touto l'année du volume d'eau dos rivières et cours d'eau qui ont leurs sources dans ces montagnes et qui traversent les territoires du Nord-Ouest, excepter de toute vente, atiVrmage ou licence, toutes portions do terres des territoires du NorJ-Ouesi, situées dans les Montagnes Rocheuues, y adjacentes ou situées dans leur voisinage, qu'il lui paraîtra expédient do réserver ainsi, ut il pourra définir les limites ou bornes do ces réserves; et il pourra léserver ot destiner ces terres pour un parc forestier ou des parcs forestiers, selon qu'il lo jugera à propos, et nommer des garde-forestiers pour ces réserves et parcs. ''■: PROVINCE IJE QUÉBEC. STATUTS RKFOXJ^US DK J.A JMiOVIXri': T)K (iUKBI^:C. DM LA PROTECTION UES HOIS CONTIŒ LE FEU. 1" Dispositions qui s'appliquent a toutk i.a Province. Iif44. Nul, en aucun temps, no doit fairo brûler quoique arbro, arbuste ou autre plante qui est debout dans uno forêt ou à uno distance de moins tl'un mille d'une forêt, ou y mettre lo feu. Si Y., c. 19, s. 1. I*)l45. Nul no doit mettre lo feu dans ia foiêt, ou à uno dis- tance de moins d'un mille do la forêt, a «luolquo tas do bois, de braiichagi's ou do broussailles, à quob^uo arbro, arbuste, ou autre plante, ai quelque terre léi,'ère ou terre noire, à quelque tronc d arbre, abattis et autro bois, ni les fairo brûler, dans aucun temi)S de l'année. Cependant, pour les fins do défrichemont, il est permis d'y mettre lo feu et de les faire brûler, on tout temps, excepté entre lo premier de juillet et le jnemier do septembre do chaque année. 45 V., c. 11. s. 1. 1316. Nonobstant les dispositions pié' édentes, il est permis tlo fairo du feu dans ou près de la foi et pour se chauttbr, j)our fairo cuiio des aliments ou pour les bouoins do 1 homme, ou 14 158 APPKNIUftR. [Kmr lc'8 besoins do toute industrie lello ([Uo l'ubiicatioii do gou- dron, do térébenthine, do chui bon do bois, ou bi «'onfection {\o cendre pour hi niunufiicturo do hi potasse et do bi perbisso, pourvu que le» (►bligations et p'écautions imposées pur l'articlo suivant soient observées. IH V., c. lH, s. 3. 1ÎI47- Toute personne qui lait, ontro lo quin/^e do mai et le quiniE* d'octobre, du Au dans h\ forôt, ou à uno distance do moins d'un demi mille d'icello pour les besoins mentionnée dans l'article précédent doit : 1. Choisir, dans les environs, lo lion où il }' a le moins do terra végétale, do bois mort, bnmchcs, brousbailles, ou feuilles saches ou d'arbres résineux ; 2. Nettoyer i'cndroit où il doit allumer son l'eu, on oiilovanl toute terro végétale, toiit bois mort, toutes branches, brous- sailles ot f\iui lies sôchcs sur lo sol dans un rayon do vingt-cinq pieds pour les feux faits pour les besoins do l'industrie ainsi que mentionné dans l'article 1346. et do quatre pieds pour les autres besoins n>pntionnés dans le dit article ; 3. Eteindre complètement lo fou avant de quitter l'endroit. 34 V., c. 19, K. 4. IS'IS* Toute locomotive employée sur un chemin de i'cv, qui traverse une forêt de la couronne, doit être pourvue, par la compagnie qui a tcllo locomotive à son service, do tous les ap- pareils les plus poi fectionnés et dos moj'ona les plus efficaces pour prévenir l'éch.ippoment du feu des fournaises ou do la boîte à cendre do la locomotive. La cheminée do chaque locomotive on usage doit être munie d un bonnet ou d'un écran en fil de fer ou d'acier, et les dimen- sions des fils do ces écrans ou filets ne doivent pas comprendre moins de dix- neuf lai-gours delîiimingham, ou la trois soixante- quatrième portion d'un pouce do diamètre; et ils doivent con- tenir, dans chaque pouce carré, au moins onze fils se coupant chacun à angle droit, ce qui doit faire en totalité vingt-deux fils par pouce carré. 46 V., c. iO, >. 6, tt 51-52 V.. c. 15, s. 10. 1340. Tout mécanicien, conduisant une locomotive p.is- ttunt iur eos chemins de fer, doit vei-iler à ce que des appareils. AI'l'ENItlf'K Ift!» toi quo coiix ci-(leHHUs déinpl(> en ot mis en UHUgo, V., c. 10, s. 8, et 5ir)2 V., c. 15, H. 10. 1tl51. Toutes los compagnies do chemins de fer, dont les lignes traversent ces forêts, sont tenues, sous peine d'une amende do cent piastres, recouvrable de la manière pourvue dans les articles précédents, et sont, en outre, responsables de tous les dommages causés par lo fou provenant dos étincelles (jui se dé- gagent des locomotives, si elles n'enlèvent pas ,de chaque côté do leurs voies respectives toutes los ma'.ièros combustibles qui s'y trouvent en les ï^ûlant ou autrement. Il n'est pas nécessaire, dans uno action pour amende ou dom- mages, do prouver lo nom ou lo numéro dos locomotives, ni le nom du mécanicien, ni celui du chauffeur, chargés de ces loco- motives. 4« V., c. 10, s. 9, et 51-52 V., c. 15, s. 10. I!t5d. Pour les fins des dispositions ci haut, ton- los agents préposés à la vente des terres de la couronne, les employés du département des terres do la couronne, les arpenteurs as.ser- mentés et gardes- forestiers de tel département sont ex-offido juges de paix. Tout jugo de paix devant qui estpi'uvéune contravention aux dispositions du présent paragraphe peut imposer toute amende oi-haut mentionnée. 40 V., c. 10, s. 10, et 51-52 V., c. 15, s. 10. 2° DiSPOaiTIOpJSi QUI s'APPLiqUJiNT AU NoRp-l'^ST DE LA rilOVlNCK. 1*I5S. Toute porsotino qui, en tout temps, à partir du pre- mier juin jusqu'au trente septembre de chaque année, allume. i il f UiO APPENDICK. fait ou ])laeu quelque feu dnii» ou près de quelques boiH, uibreh, aibuMtesi, brouHHailloM, brmichage.s, abalti^, ou sur un torruiii ho\»6 ou Hur un torruin dé80i't ou inculte, on quelque endroit Hitui^, uu nord du fleuve ot du golfe St-Laurent, à, l'eut ou au nord de la rivière S:iguonay, jusqu'aux limitort du Canada, ou Hur quelqu'une de.s Iles HituôoH en aval à l'est do l'Ile Ko ugu, dans le dit fleuve ou goifo — lequel fou se répand ou s'ëtond dans le bois debout, les broussailles, los buissons, los branchagoc, ou dans la mousse ou la terre noire, à. la distance de i)lus d'un ar- pent, est pasblblo d'une amende n'oxcédant pas cent piastres, et e^t, en outre, responsable envers la couronne, ou le propriétaire quoiqu'il soit du terrain, de tous les dommages causés p ir ce fou. Tout maître ou toute autre personne, ayant des cm ployé h ou dos serviteurs, rôgioiis sauvogai'ddos à coinptor du pro- inior jour d'avril jusqu'au pretnior Jour do novotnbro, darw (jucUiuo uiiii«5o quo co «oit, h| co ii'ost pouicausododéfricliomciil dort torroM, dans loquol cas il ost délbudu do mottro lo fou outro lo promior do juillot ot lo proinior do Hoptombro Houloincnt. " liX»5îlt'. Toute por.sotiiio qui mot ou fait mt^ttro un fou on violation do8 dispositions do l'articlo p'*éc(5donl, ost pa-tsiblo, sur condamnation, on outro do Ha responsabilité pour les dommages, d'une amende n'excédant pa8 cinquante piastres, ot à défaut du ])aiomont de la dite amende, avec ou sans délai, ^ un emprisonne- ment, dans la prison commune du district où elle a été convain- cue, pour une période do pas plus de trois mois, à moins que cette umondo ot les frais avec ceux do l'omprisonitomont et du transport du délinquant no soient plustôt payés. " l^Sil^d» Le commissaire ost autorisé -^ employer, entre lo premier jour d'avril et le premier jour do novembre, dams lo but do faire observer los dispositions do cette loi, toi nombre d'hommes qui lui parait nécessaire à cette tin ; ot dans toutes région sauvogardéo ainsi établie, il nomme un intondant géné- ral dos foux do forôts. " \StiSe. Lo commissaire doit exiger dos j)orsonnos munies de licence dans los territoires compris dans une ** région sauve- gardée " do placer, à la disposition de l'intendant général des foux do forêts, tout nombre d'hommos propres à aider à l'exécu- tion do la présente loi. Ces hommes doivent rester sous la survoillanco unique et la direction absolue do cet intendant ot sont soumis à ses ordres. Los salaires et los dépenses do ces employés sont payables à frais communs par los personnes munies do licence et le com- missaire. 3° Dispositions diverses. 1354* Quiconque jette ou laisse tomber par torro, en quoi- que endroit que ce soit dans la forêt, dans los champs défriché?, ■■; ]62 Al'I'ENDlCK. pu autres lieux, (Ips jill||fnetteH cliirniqi. s, cjos condj'pmlo pipo, des cignrcH ou pmticH do cigare, ou tout autre matière onflam- inde, pu qui tire quelque arme à fou, est tenu, kous peine des pé- nalités imposées par rarticlo suivant, avant de laisser l'endroit, d'éteindre ineontinent et complètement le fou de ces nlluraettcs, cendres do pipe, cigarc',s parties do cigares, ou la bourre de leurs armes à feu. 34 V., c. 19, s, 5. 13*^*^* Quiconque contrevient à l'article précédent, dpviont passible, sur <.oiivIoi|on du fait devant un juge de paix, d''.«'0 amend n'excédant pas cinquante piastres, et à défaut de paie- ment d'icpllo et dos frais de potirsuite, avec «tu sans délai, d'un emprisonnement dans la prison commune du district où il est convaincu do i'oftbnso, pour uno période de pas plus de trois mois, ùi tnoins que cette amende et ces frais, i^vec ceux do l'em- prisonnemont et du transport du délinquant à \tx prison, no soient plus tôt payés, ou d'uno condamnation i\ la détention dans cotte prison, pour uno période de pas plur- do trois mois. 34 V., c. 19, s. 6. IStSO. Touto personne mojeuro peut pouisuivre toute con- travention lUi présent paragraphe ; la moitié do Tamende ap- jiartiont au poursuivant et l'autre moitié au gouvernement do cette province, ]>OHr former partie du fonds consolidé du reve- nu. 34 V., c. 19, H. 7. 13S7« La poursuite doit être instituée dans le cours des trois mois suivant la perpétration de l'ottense et non après. 34 V., c. 19, s. 8. 13'IM. Tout juge (le ))aix, témoin Jo ses propres yeux, d'une infraction iUix articles 1354 et 1355, peut infliger la pénalité sans autre preuve, et, pour les Hn-< de ces urtic les, tout agent pour la vente des terres de la eourouno, tout employé du département des terres do la couronne, tout arpP'ùeur juré et tout garde- clla^■so emploj'é |)ar ce dcpartemoat, sont ex cj^cio juges de paix. 34 V., n.. 19, «. 9. di<:fàrtiî:mknt dksthijkhs dk la couwoxnk. BOIS KT KORftTS, QrÉBEC, 0 JriM.BT 18SÎ). f Jo V01J8 tninAmotci goiispli copies dos rapport» du Comito d«» rilonorablo Conseil Kxt'ciiiif, dûnuMii. approuvi's |)ar lo Licu- Icmvnt CJouvuincur, (établissant on r(î<;ioiiH sauvc^ardéos tout le tiTritoiro dans les liiiiiîes do la Province aetuollomont kous licence pour la conj)e des bois. Vous constater! /, par l'article l.'Jôac do l'Acte Wl V'icloria. chapitre 17, que ic.^ salaires et les dépenses t\ être encourus par les intendants gétïéraux des feux de forêts et leurs employés et toute autre dépense ayant iap[iort au dit Hcrvico «loiventCtre supportés à (Vais communs par les personnes nuinies de lieuncc^ et lo Commissaire des Terres do la Couronne. Jo suis autorisé par la loi et lea ordres en Conseil oi-hautcitt-s do ptMcevoir une contribution annuelle de tant par nulle eurré sur touio l'étendue du territoire sous licence pour lacou|)odc bois, lo taux de hupielle dite contribution poui-ra être «iirninuc ou augmenté à ma discrétion, srlon les besoins c^u les circons- tances, et de manii-re à ce que lo montant total des dites contri- butions corresponde avec le montant annuel appro|)rié par la Législature, c'est à-dire §5,000 00, en vertu do la 52 Vitt , diap. 17 ; ot dans lo cas oCi les dites contributions excéderaient le montant dépensé durant la saison pie du luéseut .icte, réunira ensemble ses hommes, et leur fera lire le dit acte dans leur langue et \o leur fera expliquer au moins une fois par semaine pendant la durée de tel ouvrage ou occupation. 9. Toutes locomotives employées sur aucun des chemins de fer qui traversent \nie région sauvegardée, ou une partie de telle région devront être pouvues par les compagnies qui s'en servent de tons les moyens les plus recommandés, et les plus etïicaces pour prévenir l'échappeuient du feu de la fournaise, OU de la boite à cendre des locomotives, et la cheminée de II v; , \ i" t i ^ 0 rsûaEsssss!^ 170 APPBNDICB. chacune des locomotives en usage devra être munie d'un Lon- net ou écrau ou filet en fil de fer ou d'acier, ladimeusion du fil employé dans la confection du filet, ne devant pasôtre moin- dre que le numéro dix-neuf de la mesure du fil de fer de Bir- mingham, ou trois soixante-quatrièmes portions d'un ponue de diamètre, et il y aura dans chaque pouce carré an moins onze fils de chaque côté se coupant chacun à angle droit, fai- sant en tout vingt-deux fils par pouce carré. 10. Il sera du devoir de chaque mécanicien conduisant une locomotive passant sur ces chemins de fer dans les limites d'une région sauvegardée, de veiller à ce que des appareils tels que ceux ci-dessus décrits soientconvenablement employés et mis en usage, de manière à empêcher tout dégagement inutile de feu de ces locomotives, en autant que cela peut être raisonnablement possible. 11. Quiconque illégalement néglige ou refuse de se con- former aux dispositions du présent acte de quelque manière que ce soit, sera passible, sur conviction devant tout juge dt>- paix, d'une amende n'excédant pas cinquante piastres en sus des frais de poursuite, et à défaut du paiement de la dite amende et des frais, le délinquant sera emprisonné dans la prison commune pour une période de pas plus de trois mois de calendrier ; et toute comp gnie de chemin de fer permet- tant l'usage d'une locomotive en violation des dispositions de la neuvième section du présent acte sera passible d'une péna- lité de cent piastres pour chaque offense ; recouviables avec les frais devant toute cour de juridiction compétente. iHm Toute poursuite pour contravention au présent acte devra être commencée dans les trois mois de calendrier suivant immédiatement telle contravention. 18. Toutes les amendes et pénalités imposées et perçues sous l'autorité du présent acte seront payées une moitié au plaignant ou poursuivant et l'autre moitié à Sa Majesté pour être employée à de» tins publiques dans la province. A^PBNDICI. 171 14. Il sera spécialeiiK . du devoir de tout agent de» terres de la Couronne, agent des bpis et forAts, agent des octrois gratuits [Fvee Granl), garde forestier, do faire observer les dis- positions et les exigences du présent acte, et dans tous les cas venant à la connaissance de tel agent ou garde forestier, de poursuivre toute personne coupable d'infraction aux disposi- tions et exigences du dit présent acte. m. Rien de ce qui est contenu dans le présent acte ne li- mitera ou entravera le droit de toute persouu»^ à lulciili'r et poursuivre une action civile pour Ion donunuges r.msôs par le feu, et tel droit continuera à exister et subsister cuuinie si le présent acte n'avait pas été passé. if ,1 i i{ Lo ( portant collo q les int part, a ])OHitio utiles. Ilo^ j)rcn\l hur îoh un ou inoyoi lo pré gorcu d'hon inccn "lap do lot leur limit l'Aet tion, et lei Le BUgg AVIS OONNK l'Ai» r,R [)KI'Al<'IKMKNr DKS TKIIUKS l)!-! r,A COIj- HONNM DONIAIUO Al \ DlVrENTKHIIS 1)1'; MMITKS. li 1! Lo Commisyniro dcH rt-ncs «lo lu Coiirouno iKlndln' do l'im- poitanco qu'il y a do cr(?or uiio orgaïusatioii plus imrf'uilo que collo qui existe inaintonant jKUir la proU-clion des foiOts contre les incendies, a approuvé un i)rojet, dont il désire vous faire part, afin ([ue vous soyc/i on dtut de vous prévaloir do ces dis- ])OHitionH, dans le cas où la situation de vos liiniteM les rendrait utiles. Il est r>ropo^ié quo durant la période dani^oroiiso, soit entre le prcniici' jour de mai et lo premier Jour d'oclolu'e, il hcra placé, sur les limites qui se trouvent exposées au dan^^er d'incendie, un ou plusieurs hommes qui seront chargés do prendre tous les moyens nécessaires pour prévenir ou supprimer ces incendies; lo prépoHé on charge d'une limite dans lo cas d'un incendie dan- gereux sera nutoris4Îi\ engager les services d'un nonihro suffisant d'hommes pour lui permettre de lutter avec succiVs conti»^ lo dit incendie; ces piéposés seront munis de copies de l'AcIo pour " la prévention et la suji^)ression «les incendies " et seront oliligés de les afticher dans des endroits publics et visibles; il sera de leur devoir do rendre visite il toute personne résidant sur la limite et do hmr donner, s'ils lo jugent à propos, une cojtie de l'Acte, leur expliquant ses dispositions, la pénalité pour intiac- tion, etc., et ils tlevront s'etl'orcer de oonquérir leur sympathie et leur concours ptiur mettre l'Acte h exécution. Lo Déj)artement laissina au détenteur de la limite lo droit de suggérer le nombre d'hommes qui devjont être placés sur sa v'V> t> «''^ ^^' r.^. o., \^^ IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-S) J 1.0 ^1^ lââ M 1.25 1^ 1 3.2 «.,. I 2.2 - lia iio 1.4 1.6 ^ ^M <^ y. :^ > s^ y VA Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (7;6) 872-4503 j 174 Appendice. limite, et comme il est do la plus haute importance que des gens pratiques et de bon jugement, ayant une parfaite connais- sance de la limite soient choisis, le détenteur do la dite limite nommera celui qui sera préposé à la charge do sa limite, do même que ceux qui seront soumis à ses ordres, s'il y a lieu d'en nommer, le Département se réservant le droit de limiter le nombre d'hommes qui seront employés siir aucune limite, de même que celui do refuser ou do congédier toute personne qu'il jugera impropre à remplir les devoirs de cette charge. L'on espère que les détenteurs de limites reconnaîtront la né- cessité do recommander des hommes d'un bon jugement et do sang froid qui, tout en remplissant les devoirs de leur charge, ne tracasseront pas les colons ou autres, car si l'on excito l'hos- tilité dos colons, il n'y a aucun doute quo l'on n'obtiendra pas le résultat proposé. Les détenteurs do limites devront surveiller les préposés et voir à co qu'ils accomplissent leurs devoirs d'iuia manière com- plète et effective. Quant s\ la question do rémunération le Département est d'avis quo le préposé en charge d'une limite devra recevoir ki somme de $ par jour, laquelle somme devra comprendre sa nourri- ture et ses dépenses ordinaires, ses assistants, lorsqu'il en aura, devront toucher $ par jour, laquelle dite somme devra aussi comprendre leur nourriture et leurs dépenses ordinaires. Le préposé et ses assistants seront nommés gardes forestiers et commissaires d'incendies et recevront du Département des Terres de la Couronne les instructions pour les revêtir de l'au- torité nécessaire en vertu de la section 14 do l'Acte des Incen- dies. Une copie do ces instructions sera en outre fournie à chaque détenteur de limites. Vu quo le détenteur de limites bénéficie largement des dispo- sitions du présent projet, il devra payer la moitié dos salaires des hommes, de même quo la moitié des autres dépenses encou- rues ei vertu des présentes. Le Départons ent paiera les salaires et les autres dépenses et chaque détenteur do limites sera cotisé proportionellement pour sa part des dits salaires et dépenses. Le montant de la cotisation APPBNDIfîK. 175 do chaque détonteur do limites soni une charge Hur sa limite. A la fin do chaque saison il sera averti du montant do cette coti- sation, qu'il devra solder sans délai. Si vous désirez vous prévaloir des avant.iges do co projet, veuillez en notifier le Département par lettre, décrivant les li- mites que vous entendez protéger et donnant le numéro de votre licence pour la saison courante. Vous êtes prié en même temps d'indiquer io nombre d'hommes à être employés, et do soumettre une liste contenant les noms do ceux que vous recommandez pour cet emploi, sur vos limites. AunuEV WiiiTB, Assistan t Commissaire. Département des Terres de la Couronne, (Bois et Forêts) avril 1888. Deseription dos Eégions sauvegardées (Pire Districts) érigées en vertu des dispositions du chapitre 23 des Statuts Refondus d'Ontario. Les forêts de la Couronne, dans la Province d'Ontario, sont divisées en deux Eégions sauvegardées (Firo Districts). La Eégion No 1 comprend les forêts situées à l'Est do la Ligne Méridienne d'Albert P. Salter, A. P. qui part du Lac Huron, à l'angle Sud-Ouest du Township Plummer, District d'Algoma et se rend jusqu'à la limite Septentrionale do la Pro- vince. Voir, pour plus amples détails, la detscriptioii ofiicielle de la ligne qui sépare cette région sauvegardée (Firo District) dos parties habitées de la Province, qui se trouvent au Sud. La Eégion No 2 comprend toute cette partie de la Province d'Ontario, qui se trouve à l'Ouest do la dite ligne Méridienne d'Albert P.^Salter. \ I :l t if 1 i) . T3N Yû consic subist cendi «lige sévèn 1 Conhc 1.- prôs < et le les fil chau dan» haut eectic rKOVINCE DU NOUVEAU-imUNSWICK. Annu yi;,\i)ii,\(;i:si.MO octavu Victoui.v: lihiCiN.i;. T3N ACTE POUtl KMPÉClIh^R LA DESTRUCTION DRS Buis, FORÊTS I:T AUTRES PROPRIÉTÉS PAR LES INCENDIES. Passé le G avril 1835. Vu que cliaque année il se perd, par les incendies une quantité considérable de bois d'mie grande valeui-, et que les propriétés subissent des détériorations considérables résultant de ces in- cendio-i, qui sont cau>és en général par l'imi)riidence et la né gligcnco et qu'il est de l'intérêt public do faire des règlements sévères pour empêcher ces incendies : A ces causes il est déci-été par le Lieutenant-Gouverneur, le Conseil Législatif et l'As-sembléo Législative ce qui suit : — 1, — Nul ne doit allumer ou faire allumer aucun feu dans ou près d'une forêt ou terrain boisé entre le premier jour de mai et et le premier jour de décembre de chaque année, excepté pour les tins de défrichement, pour faire cuire des aliments, pour se chauffer ou pour les besoins indispensables do l'industrie; et dans le cas où il seia nécessaire de faiie du feu pour les fins ci- haut mentionnées les obligations et procautions imposées par les sections suivantes seront observées. f/ i I 9 mm m 178 Al'l'KNDICE. 2. — Toute perHOnnoqui ontro lo promior jour do mai et le pre- mier jour de décembre dans aucune année allumera un fou pour les fins do défrichement, devra allumer le dit fou avec soin et précaution, et. une fois allumé devra prendre les mesures et moyens nécetjsaires pour l'empêcher de s'étendre et de brûler les bois et forêts adjacents, ou de brûler aucune clôUiie, récolte ou amélioration qui pourraient se ti'ouvor sur des propriétés con- tigues. 3. — Toute poi'sonno qui, entre lo premier jour de mai et hi piemier jour do décembre allumera un fou dans une forêt, ou à uno distance do moins de quatre vingts verges d'une forêt, ou sur uno îlo pour faire cuire des aliments, ko chautior ou pour uno tiii industrielle quelconque devra: — Premièrement.— Chomr, dans les environs, lo lieu où il y a lo moins do terre végétale, de bois mort, branches, broussailles ou feuilles sèuhes ou d'arbres résineux ; Secondement. — Nettoyer l'endroit où il se propose d'allumer son feu, en enlevant toute teri-o végétale, tout bois mort, toutes blanches, broussailles et fouilles sèches sur le Srol dans un rayon de cinq pieds du fou ; Troisièmement, — Prendre les précautions nécessaires et raison- nables pour empêcher lo dit fou do s'étoiidro, et l'éteindre com- plètement avant de s'éloigner. 4. — Quiconque jette ou laisse tomber par terre des allumettes, cendres de pipe, des cigares ou toute autrj matière enflammée ou qui tire quelque arme à feu dans la forêt ou dans un terrain boisé, ou autre endroit où il y a des matières végétales, sera sujet aux pénalités imposées par le pressent acte s'il néglige, avant de laisser cet endroit, d'éteindre 1 ; feu do ces allumettes, cendres de pipe, cigares, bourre d'arme à fou, ou autres matière enflammée. 5. — Toute personne qui allume, fait ou place, ou qui donne ordre d'allurier de faire ou de placer un feu sur un terrain qui ne lui appartient pas, ou, qui n'empêchera pas un feu allumé sur son propre terrain de s'étendre sur les terrains qui ne lui APPENDICE. 1T9 P/ appartiennent pas, sera tenu, sur preuve que le dit ftu s'ont réposéo à la charge d une diSve, d'un arpentage d'une exploration ou de toute autre entreprise, dana laquelle ceux qui y sont engagés sont obligés do se servir de feu, pour cuire leurs aliments ou pour d'autres fins, dans les foi'êts ou terres boisées, se munira d'une copie du présent acte, et doTra, avant d'ouvrir son chantier, faire sa drdvo ou autre opé- ration, rassembler ses employés et leur lire et expliquer iv^ dit acte, et faute do ce faire, il sera ))assible d'une amende de pas plus de vingt piastres et de pas moins do cinq, laquelle amende sera recouvrable, avec les frais, par voie de procès sommaire devant un juge de paix pour le comté dans lequel les dites opé- rations se poursuivent. 8 — Toute locomotive employée sur un chemin de fer, qui tra verse dans son parcours, une forêt ou terrain boisé, doit être jDOurvue par la compagnie qui fait usage de telle locomotive de tous les appareils les plus porfecUonnés et des moyens les plus efficaces, pour prévenir l'échappement du fou do la fournaise ou de la boîte à cendre do ladite locomotive, et la cheminée de chaque locomotive en usage doit être munie d'un filet ou d'un éorau en ft! de for ou d'acier, et les dimensions des fils employés dans la confection de ces écrans ou filets nedovront pas être moins que le numéro dix-huit Birmingham, et ils doivent contenir dans chaque pouce carré au moins neuf fils se coupant chacun : i ^f SSfmm 180 AI'I'KNDICE. à unglo droit ce qui doit tairo en totulité dix huit |18) tils par pouce carré, et lors(|u'oii ho Horvira de charbon hi dimension du fil qiii devra Être employé ])our la confection des dits filets ou écrans ne sera p-Ms moindre que le numéro dou/.o (12i et dovi-a contenir dans chaque ])oiice carré, au moins truis (3) fils se cou- pant chacun à anj^lo droit. 9. — Tout mécanicien, conduisant une locomotive, passant sur tel chemin de fer, doit veiller à ce que les appareils ci-dessus décrits soient placés do façon à remplir le but pour lequel ils sont employés et qu'ils soient bien entretenus, de manière à empêcher qu'aucun feu ne s'échappe de sa locomotive, autant que la chose peut être raisonnablement possible. 10. — Toute telle compagnie est tenue d'avoir à son emploi des homm«s dont le devoir sera de surveiller et d'éteindre ausii- tôt que possible, tout fou qui pourrait être allumé le long de la voie du chemin do fer, et les dits employés sont tenus de passer au moins une fois par jour sur le parcours de cotte partie de la voie confiée il K ur garde, pour prévenir les incendies. 11. — Lorsqu'un chemin de fer passer» à travers la forêt, la compagnie, le ])ropriét:iire ou les locataires du dit chomin do fer sont tenus de faiiedispaïaîtie, du terrain qui leur appartient, jusqu'au bord do la forêt, tout bois, arbres, arbustes, broussailles, branchages ou autres matières combustibles, soit en les brûlant k un moment propice pour cela, soit en les transportant autre part. 12. — Dans le cas d'un incendie dans une forêt, terre boisée ou terre inculte, il sera du devoir dos surintendants des routes, commissaires des chemins, conseillers do comté et connétables et de chacun d'eux, dans lo voisinage du dit feu, do donner ordre, dès qu'ils en auront connaissance, au nombre d'hommes, résidant dans lo voisinage, qu'ils jugeront sufïi.->ant, de se rendre au théâtre du dit incendie et do donner leur aide pour l'éteindre, et, dans le cas do refus ou do négligence do la part de celui ou do ceux tenus do donner le dit ordre, ou do refus de la part de celui ou de ceux qui sont obligés d'y obéir, le ou les délinquants PO roi ii'oxl i: tionl quati serai n'exi Al'PENUrCK. 181 pcront pjis.siblcs (rmio amoiido do pas moins do vmui piantrcs et ii'oxcodiint pas viiii,'t pijiHtros. 1.'}.— Ciuiconquo soni coupable d'avoir onfroint aux disposi- lioiiH contenues dans la première, la deuxième, la troisième, la quatrième, la cinquième ot la neuvième sections du présent acte, sera passible d'une amende do pas moins de vingt piastres et n'excddant pas deux cents piastres pour chaque offense. 14. — Toute compagnie, tous propriétaires ou locataires d'un cher '.u de fer, coupables d'avoir enfreint aux dispositions des se' .ions huit, dix et onze du présent acte, seront passibles d'une amende do pas moins do cinquante piastres et n'excédant pas deux cents piastres, et, il ne sera pas nécessaire, dans le cas d'une poursuite pour i-ccouvrer la pénalité imposée par la présente section ou les dommages causés par les feux occasionnés par leurs locomotives, do prouver le nom ou ie numéro de la loco- motive, ni le nom du mécanicien ou du chauiîeur de la locomo- tive qui a causé le dit incendie. 15. — Toute per.sonne peut poursuivre pour l'amcndo imposée par cet acte comme si c'était pour uiio dette privée, devant tout tribunal ayant juridiction pour le montant réclamé, ot sur jugement, une moitié do l'amcndo sera payée au poursuivant ot l'autre moitié au Receveur Général, et, dans lo cas où le montan . do la dite amende ot des frais ne serait pas payé do suite, le délinquant sera emprisonné dans la prison commiino du comté, et ne sera pas admis à se prévaloir du bénéfice d'aucun acte passé ])our venir en ai;lo aux débiteurs emprisonnés pour dette, avant qu'il n'ait subi un emprisonnement d'un jour pour chaque piastre de telle .nmendo et des frais. 16.— Toute procédure potir lo recouvrement dos pénalités im- posées i)ar lo présent Acte devi-a être instituée d ins lo cours des six mois suivant la date où Fofîonso a été commise. 17. — Il sera du devoir do chaque agent des Terres de la Cou- ronne, Commissaire des Octrois Gratuits do terre, Commissaire chargé de mettre à exécution lo " Lubor Act," Mesureur do bois, 16 I. ÉÉMI 181Î APPENDICE. IfiMpectour (le |)«?cho et Député Arpontotir doH Torros do la Cou- ruiuio, de mettre à exécution len diHjjOsitionH du préhont acte par voie de j)rocéduro soin maire, et dan.s tous les cas qui vien- dront à leur connaitiHanco de iioursuivre, au nom do Sa Majesté la lîcino, tonte personne coupable d'infraction aux disjjositions du présont Acte. 18. — Aucune disposition du ])rcscnt acte no diminuera, ni no limitera lo droit dos jmi'ticuliors do so pourvoir au civil jiour le recouvrement des dommages occasionnés par les incendies, ot tout tel droit existera comme si lo présont acte n'avait ])as été passé. 19. — Lo mot " forôt " dans lo présont acte comi)rondra les lorrains boisés couverts de broussailles, les terrains incultes, les marais dossécbés et savanes. 20. — Toutes dispositions contenues dans aucun autre acte ou actes actuellement en vigueur qui seraient on contradiction avec le présont Acte, sojit par les présentes abrogées. TABLE ALPHABÉTIQUE. PAGi; Abattit; 31,14:5 AbioM alba Tablo.iu '* uinoricaiiu " ' ■ ba Isuii i i fera " oxcoIbu mi''^ Tul.loau Hiittormit Button-vvood Il TabUnm u *( u u 41 Ciinoo birch Carpitius lunoricana Carya ulha << " amara " *' glabra " microcui'pa ' • tomcntosa " Caiyorà petits fruits Tableau, (i5,S!) " amer Tableau, 65,89,1) 1 blanc Tableau, 89,90,92,120 glabre Tableau, 65,89,12:i " tomenteux Tableau, 65,89,! 0,92 CaHtaiieavcsca Tableau Causes dos incendies 131 Cùdro blanc Tableau. 87,!>4,128 " rouge Tableau Cercles ag licolos 21,22 Charme Tableau '* d'Amérique... Tableau, 65,07,89,90,92 03,129 Chasseurs 10,12,17 Châtaignier Tableau, 144 *' d'.Vmérique Tableau, 65,68,89,90,129,130 Chemins do fer 33 Chêne à gros fruits Tableau, 94,96 Wî TîCgf^t^''^str>'^ ^ i 186 T.VllLK Al.lMI.VIlftTlgl E, l'MiK ChtMio hUiiK- Tal.loaii, (;5,(;!).SH,iH).!>2,03,129,î30 Tableau. (i5,()'.),v^î>, 121) ii;;nioi , liS. Tabl ouu cltûli lie uiara tlo8 loiuturiors Tableau, tîô.tiD.^Î) c'cailate Tableau, (!r),l)i>,8l) éloilt^ Tableau, (>5,(;!»,81), 0 (^otton-tree Tableau Cotlon wi)i)d '' Couj»e de bois 11,14.") Cidalion des Ibiêls 27 Culture des arbres dornernent 120 Culture des ai bies ilo semis 102 Cut-leaved weepini; biieli Tableau Cypiùs 'i '« CypieBb " DiVhelsde coupo 11 131,134, Mf) i>ormuut::i de chemins de for 3J,14Ù TMM.K AirilAUfiriQfK. 1S7 1^ 10 l'Mii-: Double Italsain fir 'riil»leau J)oublo t.i)rucc E Kaux i>liivialo.s l!l,;51 KiliK-atiou loroijiii'iv lo(!.K{7 K mplo yir).S!M»0,!»l,:i:V'*>,l- 1 " do NorvC^go Tabloau, 51,0 {,Si).i)0,î1l,l»a,î»,',H),î»r!>:5.!>T rouge Tabloau, 57 Kpo»iuo (lo la jdautatioii lOS taille 11(> Enible Tableau, L'(K28,2!> '• :\ «.^pi^.. Tableau, :{7,n,M),lU).!»l,îU,y7 '• i\ iVuils laiiKMUN Tableau, «)5,7l,Sl»,H0,i»2,l-J!) '• J\^uel•e Tabloau, ;{7,;5H,Sl),',tO,l)l,lK},121, 129,130,1:11 '■ biUank- Tableau '• blaiiobo '• Jiispt.^ Tableau, ;{7,4:{,S!V!U),in,î);{,!)7 '■ rou^e Tabloau. 2:),;}7,4.{. SîMH),!»! '»:i.!)7,121 ^^shenee^A oxoliiiuot Tablea, 45 " imliiîi^noH Tibli '.ilS Hxi_i;ences »lo l'ii y!;iôiii ,'{5 Kxtrailtt îles blatut s 152 F l'ayurt avivai iea Tabloau l'V'to doa arbres 1 ;{(> l-'ouilles hùebe^ 11<> Feux di) dtMViebemeii I 1 2, 1 5 ,1 ;U Ki'uxinua ainorieana TnbKau " ])ubescenrt " *' KUiubuci tblia Mi iditi. 188 TABLE ALPHABÉTIQIE. l'A G h P^Gne à feuilles de sureau Tableau, 3T,44,89,90,ni, 93,97,121 " blanc Tableau " d'Amérique.... Tableau, 37,45,89,90,91.93,97,121.129,130 " gr:,8 Tableau noir (( '' pubeBcont Tableau, 65,74,89,90,93 ' • louge Tableau ' vert Tableau, 90,94,95,97,129 G Gardes-fore8tier.-< 12,135,136 Genévrier do Virginie Tableau, 83,84,89,129 Glands 101,146 Grai nés do conifùres 10 1 " des arbios à feuillage caduc 101 " dures ! 101 " tendres 101 G rcen asb Tableau Gi'osHC épi nette " Gy mnocladus canadensi» " H Haies do saulo 52 Jlemlock i-ipruce Tableau Hêtre T;ibloau, 146 " commun Tableau, 65 75,89,90,92,93,121,129 Hornbeam 1 46 Horsechestnu i 146 Incendies dans les forêts 15,17,31 InBOctos nuisible? 35,1 17 Industriels 10,13,146 IroR-wood , Tableau, 146 Islo du Prince-Edouard 93,98,147 % TABLE ALPHABÉTIQUE. 189 J PAGK Jour pour la plantation des arbres 130 Juglans cinerea Tableau Juglans nii^ra " Juniperus Virginiana '' K Kilraarnock weeping willow Tableau L Large poplar Tableau " toothed aspen *• Larix americana " Législation forestièie 10, 153 Liard Tableau Lime- tree '■ Limites à bois 13,14,147 Linden Tableau Liriodendron tulipifera '• Locusth-ee Tableau, 1 47 Lombard y poplar Tableat; M Macération des graines 102, 147 Manière de semer les graines 10 3 Manitoba 34,94,98,147 Marchands de bois 10,13, 147 Marronnier Tableau, 1 47 d'Inde Tableau, 121,122 Mascouabina Tableau Mauvaises herbes 104 Mélèze Tableau, 29,37,100,131,147 " d'Amérique Tableau, 54,57,89,90,91,93,97, 121 Merisier blanc Tr^ bleau " rouge Tableau, li7 17 190 TABLK Al,PHAi;ÉTIQl L. l'AOlî Mountain ash Tableau " maple '" Moyens de combattre les incendies 13 1 Moyens do prévenir les incendies 131,130 m Négundo Tableau, 29,112,148 Négundo à fouilles de frêne Tableau, 90,92,94,95,97,121,120 Negundo fraxinifolium Tableau Noix 101,148 " blanche Tableau, 148 Nord Ouest 33 Norway pino Tableau " spruci; " Nouvcau-Brunswick 92,98,148,173 Nouvelle Ecosse 93,98,148 Noya'ux 101 Noyer brun Tableau '■• cendré Tableau, 65,70,89,90,92,93,121,129 " dur Tableau noir Tableau, 65,76.89,92,129 tendre Tableau Oiseaux insectivores. 120 Ontario 64,98,148,107 Orme blanc Tableau " d'Amérique.... Tableau, 37,46,89,90,91,93,90,121,129,130 ' ' rouge Tableau " roux Tableau, 65,79,89,90,92 Ostrya Virginica Tableau Ostryer de Virginie Tableau, 05,79,89,90,91,93 u (( Pêcheurs 10,12,17 Penchants déboisés des montagnes 19,31 !!!'' I TAULE AM'HAlJÉTIQrE. Pépinièi'^s Pep IDS. 191 l'AGK 102,104 101 Petite-dpinette T:il>loau Petite-noix " Peuplier Tableau, 29,129,130,118 " à grandes dents Tableau, 65,80,89.90,91,93,94 argentd Tableau, 124 baumicr 37,48,89,90,91,93,94,97,121 blanc Tableau, 121,124 ' " de Lombardie 1 24 du Canada ffubleau, 37,48,89,90,92,93,94,97,121,129 faux-tremble Tableau, 37,48 89,90,01,93,94,07 pyramidal Tableau, 121,124 Pig-nut Tableau Pin blanc " " du Canada Tableau, 54,59,89,91,93,94 97,121 des rochers Tableau, 54,59,89,91,93,94,97 doux Tableau, 83,85,80,91,129 du lord Tablea u (i u II (i. t( tl a <( gris , jaune " résineux " rouge Tableau, 54.59,89 01,93,94,97 Pincement 112,149 Pinus banksiana Tableau " miti? " re8ino>:i " strobus " Plaine Tableau, 29.43 Plantation à la butte 110 '' des terrains spéciaux 109 " " boutures 105 " '' prairies 34,111 finale 106 le long des chemins 128 sur terrains en pentes 110 192 TABLE ALPHABÉTIQUE. PAGK Plantation sur terrains humides 32,109 " •' "■ rocheux 32,109 Platane d'Occident Tableau, 65,80,89,(11.02,121 " do Virginie Tableau Platanus occidontalis Plate-bundo pour semis 102 Poids comparés dos bois de cbauifage 1 20,130 Police do conservation des forêts 12,14 Poplar-loaved bircb Tableau Populus alba " '• balsamifera ' " " canadensip " '• grandidentala " " P3'ramidalis " tromoloides Postoak Poteaux de télégraphe 33,149 Prairies 34,111 Primes pour la sylviculture 21,28 Prix de comtés 22 •' locaux 22 " pour le reboisement 22 ' ' provinciaux 1 38 Province d'Ontario 64,98,148,167 " de risle du Prince-Edouard 93,98 " de la Colombie anglaise 8 de la Nouvelle-Ecosse 93,98,148 '■ de Manitoba 84,98 de Québec 90,98,15t " du Nouveau- Brunswick 93,98,17'7 Pruche du Canada Tableau, 83,86,89,91,93,94 Puissance du Canada 8,33,97,98,144,155 Q Québec 90,98,149,157 Quercitrou oak Tableau TAliLE ALPHABÉTIQUE. 193 PAGE QuorcuB albii Tableau u (t II 4i ■ ( >( castanoji — cocoincu macrocarpa. piinus rubra stellata tinctoria i( i< • Kapports des associations forestières 139 Reboisemont 20,25,28,30,149 " naturel 99 Red ash Tableau '' bijch " cedar " " olm ■' " maple " oak '' pine Règlements forestiers , 22 Remèdes contre les insectes nuisibles 118 Réparation des forêts 20 Réserve de bois 12,16,149 Robinia pseudo-acacia Tableau Robinier faux-acacia Tableau, 121,125 Rock-maple Tableau Rongeurs 31 S Salix alba Tableau " vitelliua " Sapin baumior Tableau, 54,61.89.91,93,94,121 '* blanc Tableau. " d'Amérique 54 61,89,91.93,94,121 " rouge Tableau ■M» l!)t T.'iUI.K AM'IlAliKriUlK l'AGK S.'irclugo 104.105,150 Smile Tableau, 20,150 " blaiir Tableau, ;{T,50,89,01,93,94,ii7 " jaune Tableau, 3'7,50,89,!>1,93,94,07 ' ■ pleureuc Tableau " pleureur do Kilniurnock 121,126 Scarlot oak Tableau SdcatourK 113,150 Semis 102 Sbell bark bickoi-y Tableau Silvor niaple " Simple Kprucc " Slcepcrs de chemin do for 33,150 Slippory clm Tableau Small fruit hickory SuciélCiti d'agriculture 21 " d'horticulture 20,21 " do cultivateurs 21 Soins subséquents à la plantation 112 Sorbier d'Amérique Tableau, 37,52,89,91,93,94,97,121 Sorbus americana Tableau Stratification des graines 101,150 Striped maple Tableau Sucre d'érable à sucre 39 " " rouge 43 '• de bouleau 39 Sucrerie 28,150 Sucrier 29,150 Sugar maple Tableau Swarap chestnut oak " T Tableau comparé du nombre d'essences forestières comprises dans chaque province 98 général dos essences forestières 36 indiquant la valeui* relative des bois de chauflage. 129 Tu Ta TAULK AI,l'll.\HÉ.riQcK. l'.i: PAf.K Tableau indiquant lo poids relatif des bois do chiintfa<,'L' 130 Taille 2(1, 112 '• des coniJ'ôrc- 110 •" des grosses branches* 113 Tainarac Tableau. 57 Terrain de la pdpiniôre 1 U-t '• do la plate bande pour s(Srai^* 103 " des prairies 34 Terrains en pente 32 '• humides 32 '• impropres à la culture 10,11,32 ' • rocheux 32 stériles 10,11,32 Terres à bois 24,151 " do la Couronne 10.27,151 Têtards 51,117 Thuya d'Occident.... Tableau, 83,87,«9,91,93,94,97,121, 123,131 " Occidentalis Tableau Ties de chemins de fer 33,151 Tiiia Americana Tableau Tilleul d'Amérique Tableau, G5,81,89,91,9;j,!)7,121 Touristes 10,12,17 Transplantation en pépinière 104 Transplantation finale 10() Traverses de chemins de fer 33 Treillis protecteur pour semis 1(»2,151 Tremble Tableau 48,50 Trembling-leaved poplar Tableau Tsuga canadensis '■ Tulip-trec Tableau, 151 Tulipier " 151 '• do Virginie Tableau, 05,82,89,121,129 U TJlmus Americana Tableau Uimus fulva "' l l!)«i TABLE ALPlIAllÉTIQUE. l'Ali K Valeur (Ioh boiw comme bois do service 130 '■ ' combuBtiblo 121) VoicH Ibrréot» 33 W AVhiteash Tableau • ' cedar " elm Whitc-hcart hickoiy White maplc " oak " pino ' ' poplar " ppriico " willow Tel low pine Tableau • ' willow ' " birch •' chestnut oak ' ' TABLE DES (ilUVUKES. V Arbre planté on butte. l'AGK Bouleau blanc européen, var .... Arbre " ....Graine Bouleau élancé A rbre " " Feuilles sur branches avec chaton " " Graine Bouleau merisier Feuilles sur branche avec chaton 1-22 88 40 40 Caryer amer G raine ' ' blanc Feuilles ot <^i'aine '• glabre Graine ' • tomen teux Graine Charme d'Amérique Feuilles sur blanches avec graines . " " Graine Châtaignier d'Amérique Arbre " " Feuilles et graine. Chêne à erros fruits Graine bla ne. .Arbr( OC. m 07 G7 m ('.8 08 94 71 VJH TAUI.K l»KS (illAVLUliS. CMwii hlunc l'Vuillois . " (riaino,. chdtuignior \ ibre. . . " Touillo.. (leH tcintul•icl'^ Fouillo.. " '* Graine.. écai'late Kouillo.. " (Iruine.. plant d'un an iivuc i»ivot ** " " «an.s jtivot " privé do i)ivot, un an aprôp l'opération prin Feuillf. . rouge l'ouillo. . " (iruine.. Chicot du Canada Graine. 71 -| 72 7e 72 72 72 T.] 70 70 73 73 73 73 El Fi\ B Epinotte blanche Arbro 55 " '■ Feuilles Hur branche avec cône 56 '♦ '' Graine 5() Epinotte de Norvège Arbre 03 " *' " Feuilles sur branche avec cône ()4 " " '• Graines 04 '* noire J^'ouilles sur branche avec cône, graine 57 Erable à fruits laineux Arbre 74 " "épis Graine 41 " " sucre Arbre 41 " " Feuille 42 " " Graine 42 jaspé Feuille 43 " Graine 43 rouge Arbre 43 ti 11 TABLK |iK> nUAVlUEH. l!»i) P/ Eniblo roii^o Kouillr, " ( Jiaino. u Frôno i\ ieuilleHcle sureau Fouille. " •' *' " " Graine. " d'Amérique Arhre .. 4i .Fouille, .(rraine^ *• pubeneent Arbre.. . " " PVuillo. *' vert frraino. 4li 7.') Genévrier do Virginie Arbre et fouilles détachées . <( Feuilles et ^'raiiic.< S'. 85 Hêtre commun Arbro " " Feuilles sur brandie avec fleur " " Clraino M 7(; 70 Mari'onnier d'Inde Arbre.. , " Fouille. " " Graine. Mélèze d'Amérique Arbre.. , " " Graine. N Négondo à feuilles de frêne Arbre " '' '* " " Graines Noyer cendré A rbre " " Fouilles et graine.. " noir Arbre " " Feuilles et graines. 1-23 1-23 123 58 58 95 77 78 7S :i. , o 200 ÏABLK DES UUAVUliES. O 47 Oj-mo d'Amérique Arbre Feuilles et graines en gi'oupe i7 ^'■""«'•^"•^ Fouilles sur branche... 79 (C il . .... v/ (rramo 79 Ostryor de Virginie Fouilles sur branche "avec giaines ^0 Graines en groupe HO K << ?<.. Peuplier blanc Feuilles sur branche du Canada Feuilles •• '< u ,, tTramo faux-tremble Feuilles mv bn.-nches........ pyramidal Arbre Feuilles sur branche Pin blanc du Canada Arbre Feuilles sur branche avec cône (-Traîne ^^"^' Feuilles sur branche.... v^r ra 1 n es "' ^^"fe^® Feuilles sur branche... .' Platane d'Occident Feuilles sur branche avec j)orte-graines ' '' Grraines et porte-graines.... Pi'uche du Canada Arbre Fouilles sur branche avec cône 124 48 48 4!) 1-2.5 1-25 59 60 ()I 85 85 (il 8i 81 80 87 R Eobinier faux-acacia. Fouilles et fleurs sur bran- ^'l^*^ 12G TAULE DES (JUAVURES. 201 ^y y/ S Sapin baumior Arbre " ■' Feuilles sur branche avec cône " Graine Saule blanc Arbre *' '^ Feuilles Bur branche ' ' en haie jaune Fouilles sur branche pleureur de Kilmarnock. Arbre " taillés en têtards Sdcateur pour tailler des bran- ches. Sécateur pour tailler des bran- ches élevées Sorbier d'Amérique Arbre et graines '• " Feuilles et fleurs sur bi-an- che PAGK 62 0-2 62 50 5! 52 52 127 117 113 113 . 53 .) » T Taille des arbres (10 gravures) .... 113, 1 1 l, llô Thuya d'Occident Arbre 88 " " Graines 8!) Tilleul d'Amérique Arbre 82 " '' Fouilles 82 '• Graine 82 Tulipier de Virginie Feuille 83 " " '■ Graine 83 c c c c s c c C: Cl T C] Ci Ci TABLE DES MATIÈRES. I. Préface li 1)ÉDICACE 5 Introduction 7 PREMIÈRE PARTIE— Conservation des forets \) Chapitre I. — Considérations générales..; 9 Chapitre II. — Devoirs des gouvernements pour la conser- vation des forêts 10 Chapitre III. — Devoirs des industriels, niaichands de bois et autres pour la conservation des forêts. 13 Chapitre IV. — Devoirs des colons pour la conservation dos forêts 15 Chapitre V. — Devoirs des tou listes, chasseurs, pêcheurs, etc., pour la conservation des forêts 17 SECONDE P A RTIE.— Réparation des forêts 19 Chapitre I. — Considérations générales 19 Chapitre II —Devoirs des gouvernements pour la répara- tion des forêts 20 Chapitre III. — Devoirs des sociétés ou cercles de cultiva- teurs pour la répartition des forêts 21 Chapitre IV. — Devoirs des cultivateurs pour la répaiation des forêts 23 TROISIÈME PARTIE.— Création dos forêts 27 Chapitre I. — Considérations générales 27 Chapitre II.— Où faut-il reboiser? 30 Chapitre III. — Quels arbres faut-il planter ? 36 204 TABLE DES MATIÈRES. PAGK ClIAIMTIîE ly.- —Description sommaire dos ospcnces fo- restières communes à toutes les pro- vinces de la Puissance 37 Ci Ci Ci Section I.- —Arbres à feuillage caduc 37 Ci Section TL- —Arbres conifères 54 Co Chapitre V.- —Description sommaire dos essences fo- restières qui se rencontrent dans la Pi Ai province d'Ontario 64 E.- Section I. — Arbres à feuillage caduc 65 Section II. — Arbres conifères 83 Chapitre VI. — Essences forestières qui sont indigènes dans la province de Qui^bec 90 Chapitre VIT. — Esseiices forestières qui sont indigènes dans les provinces du Nouveau - Brunswick et de la Nouvelle-Ecosse. 92 Chapitre A^'III. — Essences forestières indigènes dans risle du Prince-Edouard 93 Chapitre IX. — Description sommaire et liste des es- sences indigènes dans lu province do Manitoba 94 Chapitre X. — Récapitulation des sept dei-niers cha- pitres 97 Chapitre XI. — Ecboisement naturel 99 Chapitre XII. — Un mot sur les graines 1 00 Chapitre XIIÏ. — Semis et pépinière? 102 Chapitre XIV. — Bouturage 1 05 Chapitre XV. — Plantation finale . . 1 06 Chapitre XVI. -Plantation de terrains spéciaux 109 Chapitre XVII. — Soins subséquents à la plantation, taille, etc 112 Chapitre XVIII. — Les insectes nuisibles aux arbres 1 17 Chapitre XIX. — Culture des arbres d'ornement 1 20 QUATRIÈME PARTIE.— Sujets spéciaux se rattachant à la sylviculture 129 Chapitre I. — Valeur des bois comme combustible et bois de service 129 TABLE DES MATIÈRES. 20.") Y/ PAGIC Chapitre II — Incendie dans les forêts 131 CiiAPiTRB III.— Jour pour la plantation dos arbres 1 ;3() Chapitre IV. — L'éducation forestière 137 Chapitre V. — Associations forestières 138 Conclusion 141 Petit vocabulaire 143 Appendice j r)3 Extraits des statuts de la Puissance du Canada 1 55 " " " province do Québec 157 " " •' ''' d'Ontario...,. I()7 '■ " " ** duNouveau-Brunswick 177 Table alphabétique 183 Tabl e des gravures 107 Table des matières ,?03 Imprimé par E. Se.nécal i^ Fii.s, 20 rue St-Vincent, Montréal. ÎX 'T (I /.. ^